ANNEXE AUX NOTICES COLONIALES PUBLIÉES À L'OCCASION DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE D’ANVERS EN 1889. LES PLANTES UTILES DES COLONIES FRANÇAISES, OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION PROFESSEUR AGRÉGÉ D'HISTOIRE NATURELLE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS, DÉPUTÉ DE LA SEINE. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES. (ADMINISTRATION DES COLONIES. ) = Ê — ANNEXE AUX WOTICES COLONIALES PUBLIÉES À L'OCCASION DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE D'ANVERS EN 1989. LES PLANTES UTILES DES COLONIES FRANÇAISES, OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE J.-L. DE LANESSAN, een PROFESSEUR AGRÉGÉ D'HISTOIRE NATURELLE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS, DÉPUTÉ DE LA SEINE. PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. M DCGC LXXXVI MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES. M. le vice-amiral AUBE (H.-L,-T.), C. %, Ministre de la Marine et des Colonies. M. A. DE LA PORTE, député, Sous-Secrétaire d'État de la Ma- rine et des Colonies, chargé de l'administration des colonies. M. Albert Groper, O. %, sous-directeur de l'administration des colonies, commissaire de l'exposition coloniale française d'Anvers en 1885. M. Gorvsonemer (E.), 0. %, sous-directeur de l'administration des colonies. PRÉFACE. Lorsque la commission exécutive chargée d'organiser l'expo- sition coloniale de la France à Anvers me confia le soin de diriger la rédaction de ce volume , elle ne pouvait se faire illu-: sion sur les difficultés de la tâche qu’elle m'imposait, ni sur la longueur du travail qu'il faudrait faire pour la remplir même imparfaitement. Rechercher les produits utiles que nos colonies sont suscep—. tibles de fournir à l’industrie, à l'alimentation, à la méde- cine, etc., tous ceux qui peuvent faire l'objet d’un échange. entre nos colonies et; l'Europe, faire l'histoire de chacun de ces produits, en indiquer lorigine, la préparation, la valeur, les transformations, etc... c'était une œuvre impossible à achever dans le court espace de temps qui était assigné à mes collabo- rateurs et à moi-même. Nous étions alors à la fin de 1884 : six Mois à peine nous séparaient de la date fixée Pour l'ouverture de l'exposition d’Anyers. C'était moins Ve il n’en aurait fallu pour la seule im- pression d’un livre qui, à cette époque, eût été déjà ‘entière- ment. rédigé. Or, les matériaux les plus élémentaires n'étaient. même pas réunis. : |. Il n'est donc pas Fri que. 6 ce nn paraisse seulement aujourd'hui. Ceux qui sont au courant, des trayaux, qu'il à nécessités ne seront, pas davantage . étonnés des impor avec lesquelles 1l se présente. au public: , Malgré le zèle de mon collaborateur M: | ag ancien pro- fesseur agrégé des écoles de médecine navale, malgré l'ardeur al et l’assiduité qu'il a mises au service de cette œuvyre, 1} ne lui a pas été possible de faire en aussi peu de temps le travail achevé que J'aurais voulu pouvoir offrir aux savants, aux industriels et aux commerçants qu'intéressent les objets utiles de nos colonies. Nous avons dû nous borner à établir en quelque sorte le canevas d’un livre que je me propose de faire ultérieurement en lui donnant toute l'ampleur qu'il comporte. Cependant, tel qu'il est, ce quatrième volume des Noces coloniales me paraît devoir faire assez bonne figure à ‘côté de ceux qui lont précédé et pouvoir rendre plus d'un service à toutes les personnes qui s'occupent des sujets dont il traite. Dans une première partie se trouve une étude des produits qui sont fournis ou qui pourraient être fournis à notre com merce par toutes ou presque toutes nos colonies, notamment le sucre de canne, le café, le cacao. la vanille, le riz, le mil, la muscade, le girofle, etc. Pour chacun de ces produits nous avons indiqué : les noms scientifiques et vulgaires et les carac- tères de la plante à laquelle nous les devons, les procédés em- ployés pour leur récolte et pour leur préparation, les qualités qui les font distinguer dans lé commerce et plus ou moins re- chercher par les consommateurs. | mr Le plan suivi dans cetté première partie pour un certain nombre seulement des produits les plus répandus de nos colonies est celui que nous aurions voulu pouvoir suivre dans l'œuvre tout entière. Malheureusement le peu de temps dont nous dis- posions et l'absence des matériaux nécessaires né nous l'ont pas permis. La seule collection des produits coloniaux dans laquelle nous ayons pu puiser dés éléments de travail, celle de « l’Expo- sition permanénte des colonies», n’est ni assez complète ni assez documentée pour fournir les pièces sur lesquelles il eût été né cessaire de travailler. Allér' chercher’ ces pièces aïlleurs était rendu d'autant plus impossible par le court espace de temps dont nous disposions que nos colonies elles-mêmes sont très ul pauvres en collections des produits de leur sol. Nous avons dû nous contenter des ressources qui étaient à notre disposition et, par suite, limitér considérablement notre cadre. La première partie du livre est suivie d’une seconde dans la- quelle nous nous sommes bornés à donner, pour chacune de nos colonies, la liste raisonnée des végétaux qui fournissent déjà ou qui sont susceptibles de fournir soit des bois de construction, d’ébénisterie, de menuiserie, de marine, etc., soit des pe alimentaires, médiemaux , industriels, etc. Les indications que nous avons données sur:'chacune des plantes qui figurent dans cette partie du volume sont. très suc- cinetes, mais elles sont asséz rigoureusément scientifiques pour servir de base aux recherches des’ botanistes qui désireratent se.proeurer les plantes et à celles des industriels où des com- merçants qui pont utiliser leurs produits ou en faire le trafic. À propos Dons produit utilisé ou capable de l'être, nous avons indiqué le nom scientifique et les noms vulgaires français ou indigènes de la plante qui le fournit, les caractères principaux de celle-ci, le nom de la famille à laquelle elle appartient, la nature de ses parties utiles et les usages qu'on en fait. Pour la cornmodité des recherches nous avons établi dans cette partie de notre livre deux grandes divisions qui compren- nent : l'une les végétaux fournissant des bois capables d’être employés dans les constructions , la menuiserie, l'ébénisterie, etc., l'autre tous les végétaux directement utilisables ou fournissant des produits susceptibles d’être employés dans alimentation, la médecine, l'industrie, etc. Chacune de ces divisions est elle- même subdivisée en autant de chapitres qu'il y a de colonies, et les plantes utiles de chaque colonie sont groupées sous le titre des familles botaniques auxquelles elles appartiennent. Cette disposition a l'inconvénient d'entraîner des répétitions IV assez nombreuses, la même plante pouvant, d'une part, être utilisée à la fois pour son bois, pour ses fruits ou ses graines, ou pour une gomme, un vernis, etc. , et, d'autre part, habitant deux ou plusieurs colonies. Dans ces cas, afin d'éviter des lon- gueurs inutiles, nous n’avons décrit la plante que la première fois qu’elle s’est présentée; partout ailleurs nous nous sommes bornés à indiquer la page‘où elle était décrite. Acôté des incon- vénients que nous venons de signaler comme résultant de la disposition adoptée, celle-ci offre l'avantage de présenter à propos de: sep ne colome un tableau des A as utiles qu’elle renferme. En résumé, tel qu'il est, ce FER nous phrati capable de rendre des services sérieux à toutes les personnes qu ’intéres- sent à un titre quelconque les Aer des colonies! françaises. J.-L. px Durs. Professeur agrégé d'Histoire naturelle à la Faculté de médecine de Paris, Député de la Seine. LES PRODUITS UTILES DES COLONIES FRANÇAISES. D —— CANNE À SUCRE. La Canne à sucre paraît être originaire du Bengale, de l'Indo- Chine, de Java, de Bornéo et d'un grand nombre d’autres îles de l'archipel Malais, d'où elle aurait été importée dans les parties chaudes de l'ancien et du nouveau monde. D'après Kurt Sprengel, elle est probablement connue dans l'Inde depuis un temps immémorial, et c'est au Bengale -que lon parait - avoir le plus anciennement fabriqué le sucre, car son nom, dans toutes les langues de l'Asie occidentale et de l'Europe; dérive du mot sanserit Sharkara, qui indique une substance ayant la forme de petits cailloux. Le sucre brut est désigné dans le sanscrit sous le nom de Gura, et ce mot se retrouve avec la même signification dans l'archipel Malais. Les anciennes Annales chinoises citent le sucre parmi les pro- duits de l'Inde et de la Perse sous le nom de Ski-mi, pierre de miel. Ce serait entré 766 et 780 que les Chinois auraient appris des Indiens l'art de raffiner le sucre brut. Cette denrée ne fut connue en Europé que dans le commen- cement de l'ère actuelle. Dioscoride mentionne le miel concrété sur les cannes, le Xéxxapor des Indes et de l'Arabie Heureuse. Pline le désigne sous le nom de Saccharum et la culture de la canne était, à cette époque, répandue en Égypte et dans l'Éthiopie. D'après Abu Zayd al Hasan, la canne était cultivée, vers 850,sur [LA 4. 2 PRODUITS COLONIAUX. la côte nord-est du golfe Persique, et, d'après Ali Istakhri, elle existait dans la province perse de Kuzistan vers 940. Le calendrier de Cordoue, de 961, indique à cette époque la présence de la canne en Espagne, le seul pays de l'Europe où il existe encore des moulins à sucre, à Malaga, Alicante, Valen- cia, ete. Vers le milieu du xn° siècle, on cultive la canne en Sicile, et on la retrouve encore aux environs d’Avela, près de Syracuse. Les nations commerçantes importèrent cette culture dans tous les pays où la température favorisait la croissance de la canne. C'est ainsi qu'elle fut introduite à Madère en 1420, à Saint-Do- mingue en 1494, daâns les Canaries en 1503, au Brésil dès le commencement du xvi° siècle, au Mexique vers 1520, à la Guyane vers 1600, à la Guadeloupe en 1640, à la Martinique en 1650, à Maurice vers 1750, dans le Natal et la Nouvelle-Galles du Sud en 1892, La canne est aujourd’hui cultivée dans toutes les contrées où la température moyenne ne descend pas au-dessous de 20°, et 1l im- porte de remarquer qu’elle renferme d'autant plus de sucre que la température est plus élevée; en effet, la densité du jus sucré qu'on en extrait en Espagne et en Algérie varie seulement de 6.50 à 9 au maximum à l’aréomètre de Baumé, tandis qu'elle est de 10 à 18 au Brésil, dans les Antilles et dans l'Inde. La canne demande une température régulière, chaude, humide et une lumière très vive. Les gelées, même les plus faibles, l’en- dommagent de telle façon qu'il n'a pas été possible de conserver sa culture dans la Provence, dans la Napolitaine. Cette plante ap- partient done, sans conteste, à la culture tropicale. Botanique (1. — Le Saccharum officinarum L. appartient au grand ordre des Monocotylédones, à la famille des Graminées et à la tribu des Andropogonées. C'est une plante herbacée à souche vivace, dont les tiges pleines sont hautes de 1",50 à 3 ou même 5 mètres, d’un diamètre va- riant de 35 millimètres à 4 centimètres, colorées en jaune, en rouge foncé, en vert, ete., à nœuds peu saillants et d'autant plus distants les uns des autres que la croissance a été plus rapide. Dans les variétés les plus estimées, cette distance peut être de 10 à 12 et même 16 centimètres. | :® Voir p£ Lanassix, Histoire naturelle médicale, n° édit., t. 1, p. 1095. CANNE À SUCRE. 3 Les feuilles, qui sont opposées dans les jeunes tiges et deviennent ensuite alternes, sont engainantes, planes, atténuées et aiguës au sommet, longues dé 60 centimètres à 1”,20, larges de A à 5 cen- timètres, rudes et rapprochées les unes des autres, à nervure mé- diane saïllante, blanchâtre. Les fleurs sont disposées en une grande panieule SR soyeusé, blanchâtre, appelée flèche, étalée, à forme générale à peu près pyramidale, dressée, longue de 30 à 90 centimètres. Les rameaux de cette grande inflorescence sont alternes et étalés, striés. [ls portent un grand nombré d’épillets disposés par paires, l’un sessile sur le rachis, l’autre courtement pédoneulé, tous les deux articulés. Chaque épillet offre deux bractées où glumes, lune inférieure et externe embrassant la seconde qui est un peu plus élevée et in- terne; elles sont toutes les deux membraneuses, lisses et envi- ronnées de poils persistants. En dedans des deux glumes, chaque épillet porte deux fleurs hermaphrodites, dont l'une, l'inférieure , avorte et se trouve réduite à une seule bractée ou glinalle: La fleur fertile est munie de deux bractées ou glumelles, l'une uninerviée, l'autre binerviée, En dedans de ces bractées se trouvent deux petites écailles dis- tinctes, obscurément divisées au sommet en deux ou trois lobes. L'androcée se compose de trois étamines indépendantes, à filets grêles et allongés, à anthères versatiles, oblongues, biloculaires, introrses, déhiscentes par deux fentes longitudinales. Le gynécée se compose d'un ovaire supère, uniloeculaire, lisse, ovoide, surmonté de deux longs styles dont les extrémités stigma- tiques ont la forme d’aigrettes à poils simples, dentés. La loge ova- rienne renferme un seul ovule anatrope, inséré dans son angle interne. Le fruit est un caryopse lisse contenant une graine à albu- men ts GR et un n embryon latéral, analogue à celui des Gra- minées. dt Vanrérés. — La canne à sucre a produit un certain nombre de variétés dont les principales sont les suivantes : 1° La Canne de Bourbon, de Singapore, d'Otaiti. — Cette variété, originaire de Tahiti, sr Rat eq ee 8 prochés, des feuilles larges, ret rt pâle. Elle [1 PRODUITS COLONIAUX. est précoce, se propage facilement et donne un produit très beau et très abondant. La longue distance qui sépare les nœuds entre eux rend cassante la tige, qui estde grande taille. 2° La Canne noire de Java, de Batavia (Saccharum violaceum Tus- sac), Canne violette de Tahiti, de la Jamaïque. — Les tiges sont très grosses, fortes et difficiles à broyer. Mais cette variété est très rustique, robuste et elle donne une grande proportion de sucre; les entre-nœuds sont violets et les feuilles ont une teinte pourprée qui l'ont fait nommer Canna morada. 3° Canne à rubans, Canne transparente. — Les tiges présentent des stries nombreuses, d’un rouge vif et ayant de 5 millimètres à > centimètres de largeur. Cette variété réussit surtout dans les terres légères.et siliceuses. Le rendement en sucre est important. 4° Canne du Bengale, Canne rouge de Calcutta. — Elle fournit un sucre très dur et un jus très coloré; elle est très vigoureuse. 5° Canne de la Chine. — Introduite dans l'Inde en 1796. Sa tige est pelite, mais résiste fort bien au froid, à la chaleur et aux attaques des fourmis blanches. On la COR comme une espèce distinete. 6° Canne de Salangore. — Les feuilles sont très larges, très re- tombantes et pourvues sur leur bord inférieur de nombreuses épines. Cette variété est peut-être la meilleure de toutes celles que l'on cul- üve. Elle donne un jus très facile à clarifier. Les variétés les plus cultivées sont la canne de Bourbon, ou canne Créole, la canne de Batavia et celle d'Otaiti. TRS — Les terrains fiables frais et argileux, les terres granitiques renfermant une certaine proportion d'argile et des débris de matières organiques, les terrains d’alluvion, doivent être préférés pour la culture de la canne à suere. Dans les Indes et dans les États-Unis d'Amérique, on recherche surtout les terres fertiles, riches en sels de soude et de potasse. Dans lés terres humides, he canne are: une végétation luxuriante, mais aux dép à sucre, qui d diminue tandis ” la quantité de eau augmente. CANNE À SUCRE. 5 Dans les terres sèches et arides, les cannes donnent un sucre de bonne qualité, mais en petite quantité. Les cannes des terrains sablonneux n'atteignent pas une grande hauteur, mais donnent un jus très sucré. Si le-sol est ineulte, on coupe les arbustes, on enlève les brous- sailles, les mauvaises herbes que lon réunit en tas et que l'on brûle. Les cendres sont ensuite répandues sur le terrain qu'on laboure à 15 ou 20 centimètres de profondeur. Quand il est bien égalisé par la herse, on trace des raies parallèles distantes les unes des autres de 1,65 à 1°,85 et qui sont destinées à recevoir les boutures et les engrais. Ces derniers sont indispensables, car la culture de la canne épuise rapidement le sol. Les engrais les plus estimés sont le sang des- séché expédié d'Europe ou d'Amérique et qui provient des abat- toirs, le guano, la chair de cheval, la poudrette (partie solide des excréments humains desséchés et réduits en poudre), la colombine (fiente des oiseaux desséchée), le fumier bien décomposé. Du reste, les engrais et la façon de les répandre sur le sol varient suivant les pays. Ainsi, dans l'Inde, on enfouit l'indigo épuisé d'indigotine; en Égypte et sur les bords des grands fleuves de l'Inde, c'est la vase “apportée par leurs eaux que l'on répand sur le sol; à la Jamaïque, on parque le bétail et on a calculé que 5,000 têtes de gros bétail pouvaient fertiliser un hectare. Quand le sol ne renferme pas de chaux, on répand ds marnes , de la chaux ou de la poudre d'os, mélange de phosphate et de car- bonate de chaux. On évite autant que possible l'emploi des engrais riches en azote ou des fumiers frais, car le vesou que l'on obtient des cannes ainsi fumées renferme une proportion plus considérable de sucre incristallisable qui passe dans les mélasses et est perdu pour la fabrication. û lines Bien que la canne à sucre paie se multiplier par graines, on n’emploie géné Les boutures nbtinnent au moment de la récolte es cannes en coupant, à la partie supérieure de la tige qui n'a pas fleuri, im- médiatement au-dessous de la masse de feuilles qu'on nomme tête de la canne, une longueur suffisante que l'on dixiet:« en tronçons de 6 PRODUITS COLONIAUX. 25 à 30 centimètres de longueur, de façon que cette section ren- ferme plusieurs nœuds. Cette partie dé la canne, de pousse plus récente, reprend plus facilement en terre que les tronçons enlevés à la partie inférieure de la tige. Toutes les boutures sont mises en terre immédiatement et re- couvertes d'une couche de feuilles vertes qui les préservent de l'action du soleil. On les place ensuite dans le terrain préparé à la saison des pluies et dans des trous creusés à la houe ; présentant de 16 à 20 centimètres de profondeur, et espacés les uns des autres de 30 centimètres, si l'on en met deux. Les boutures sont disposées soit à plat, soit un peu obliquement, et recouvertes de 10 à 15 cen- timètres de terre meuble. Vers le vingtième ou le trentième jour, quand les premières feuilles se sont développées, on bine le sol pour combler les trous: “ et on arrose modérément jusqu’à la saison des pluies. Quand la canne a atteint une hauteur de 1 mètre environ, On butte pour lui donner plus de solidité et Lui permettre de résister aux coups de vent, en même temps que pour rendre l'arrosage plus facile. De plus, le buttage paraît exercer une action favorable à da production du sucre. Deux mois ayant la maturité, on enlève les feuilles sèches qui empêchent l'action du soleil. Pendant sa période de végétation, qui dure de huit à quinze mois suivant les pays, la canne peut être attaquée de diverses manières. est ainsi que les fourmis blanches ou termites: ameublissent la terre qui entoure les racines et enlèvent à la canne les moyens de résister à la violence du vent. De plus, les racines mises à nu se dessèchent et la plante meurt, On peut éloigner ces fourmis en ré- pandant du pétrole sur le sol. Les rats font aussi les plus grands ravages en rongeant par sont très friands; c’est d'introduire dans les plantations de cannes à sucre des couleuvres qui leur font une chasse acharnée. OA ME PT DE TASSE TPS PUS 2 HAE 2 _” +Ts CANNE À SUCRE. 7 Parmi les insectes, deux espèces du genre Calandre, le C, sacchari et le €. palmarum où ver grougrou, attaquent la canne, le premier en pénétrant dans la tige et dévorant la moelle, le second en dé- truisant les boutures. Le borer des Anglais (Procera sacchari) s'in- troduit également dans la tige qu'il fait périr. À Bourbon, le pou à poche blanche, sorte de cochenille, attaque les feuilles. Aux An- tilles, e’est un autre hémiptère, le Delphax saccharivora , qui dévore les rejetons encore tendres. Enfin différents pucerons (Aphis) se fixent sur la canne dont ils sucent le jus sucré et ne l'abandonnent que lorsque la fermentation a commencé. De plus, les vents brûlants, les longues sécheresses, arrêtent la canne dans son développement; les coups de vents, si violents dan les contrées tropicales , les déracinent; les grandes pluies font pourrir les racines et diminuent la richesse saccharine. Enfin les feuilles peuvent être attaquées par la rouille. Si le planteur peut, dans certains cas, se défendre contre les in- fluences mauvaises qu'il combat par des soins de chaque j jour, il est désarmé contre les coups de vent qui ont, à diverses reprises, ravagé nos colonies et compromis parfois l'industrie sucrière. Récorre. — On récolte les cannes lorsqu'elles ont une teinte vio- lette ou dorée, quand les feuillés inférieures sont tombées et que les feuilles supérieures sont encore verdâtres. Comme toutes les tiges ne mürissent pas ensemble, la récolte est successive, mais elle ne doit être ni trop hâtive ni trop tardive, car la proportion du jus sucré serait beaucoup diminuée. Les cannes sont coupées en sifllet à l’aide d’un coutelas, d’une petite hache ou d'une serpe, à 3 ou 5 centimètres au-dessus du sol; on enlève la tête, on coupe les tiges en deux et on les lie en pa- quets qui sont transportés immédiatement au moulin. Un hectare de terrain donne en moyenne de 4o à 50,000 kilo- rammes de tiges. Avant de passer rapidement en revue les procédés les plus ordi- nairement employés pour retirer de ces tiges le jus sucré qu'elles renferment, D. dans quels éléments et sous quel état se sue le sucre. ti ] une tige, on remarque, à la partie externe, des faisceaux fibro-vasculaires formant une hé très dense, recouverte par un épiderme mince, incrusté de 8 PRODUITS COLONIAUX. Silice qui se dépose molécule à molécule dans les parois cellulaires. Cette silice, qui donne à la tige la rigidité nécessaire pour se dresser et résister aux vents, existe dans les cendres de certaines cannes dans la proportion de près de 5o p. 0/0. Sous la cuticule épidermique; on trouve une couche superficielle, adhérente, la Cérosie, qui se détache sous forme d'une poussière blanche quand on racle les cannes et surtout la variété violette. Purifiée par cristallisation dans l'alcool bouillant, elle se présente sous forme de fines lamelles nacrées, insolubles dans l’éther et l'al- cool froid; sa formule est C2H450, Plus intérieurement, on remarque encore de nombreux faisceaux fibro-vasculaires qui diminuent dans le centre où le tissu parenchy- mateux prédomine. C'est surtout dans ses cellules à parois minces que l’on rencontre le sucre dissous accompagné d'une petite quan- tité de grains d’amidon et d’une matière albuminoïde en dissolution. On retrouve cette dernière en plus grande proportion dans la partie cambiale des faisceaux vasculaires. On avait admis jusqu'à ces derniers temps que le sucre eris- tallisable existait seul dans la canne. Mais le docteur Icery, de Maurice, dans un travail des plus complets (Annales de chimie et de physique, 1865, p- 350, L10}), a démontré la présence du sucre incristallisable, dans certaines conditions de végélation. Quand la canne est arrivée à maturité parfaite, elle renferme presque uni- quement du sucre cristallisable dans la partie appelée corps de la canne et qui s'étend depuis les premiers nœuds de la racine jusqu'à ceux qui sont situés immédiatement au-dessous des feuilles vertes encore altenantes à la tige. La proportion du sucre incristallisable est très faible et dépasse rarement les 4 millièmes du poids du jus ou le 1/50 de celui du sucre cristallisable. Mais cette quantité augmente à mesure que l'on se rapproche des entre-nœuds de la partie supérieure de la tige pour diminuer graduellement à partir de cet endroit jusqu’au milieu du corps, où elle devient inappré- ciable. Quand la canne, bien que mûre, est enveloppée de feuilles vertes, le jus renferme 1/6 de son poids de sucre incristallisable dont la proportion peut être portée au tiers dans les cannes non mûres. Aussi voit-on le suc des cannes folles ou babas qui, plantées dans un sol humide, prennent un développement végétatif considé- rableetne mûrissent jamais, renfermer toujours, et cela dans toutes leurs parties, une quantité considérable de sucre incristallisable. ; \ É Le M Ts DE: jus Sgen edf GANNE À SUCRE. 9 D'un autre côté, M. Icery a vu que lorsque la ti geétait dépouillée de ses feuilles et se trouvait ainsi soumise à l'action directe de la lumière, le sucre interverti disparaissait rapidement pour faire place au sucre cristallisable. Il a tiré de ces observations la conelu- sion fort vraisemblable que le sucre incristallisable se forme le premier dans les cellules et que ce n'est que sous l'influence de la végétation, et surtout de la lumière directe, qu'il se transforme en sucre cristallisable. De là cette prescription, déjà suivie dans la pratique, de planter les cannes de façon qu'elles soient ensoleillées convenablement, dans un terrain ni trop sec ni trop humide, et de les effeuiller avant maturité. De 1à aussi l'inconvénient des engrais trop puis- sants qui déterminent une végétation trop luxuriante, et, par suite, une abondance de sucre ineristallisable nuisible aux bons résultats des opérations subséquentes. Toutes les cannes renferment des proportions de sucre qui varient d'après la nature et l'âge de la plante, l'époque de la récolte, le terrain sur lequel elle a erà, etc. C'est ainsi que dans quatre variétés de cannes les plus cultivées, on a trouvé les quantités proportionnelles suivantes : Sr CANNE CANNE CANNE CANNE DÉSIGNATION. PIARP. PINANG. CRÉOLE CUBA. D'OTAÏTI. Sacre 20.00 19.80 16.20 18.00 Cellulose , sels, ete 10.20 14.20 6.00 10.96 Eau 69.80 69.00 77.80 71.04 FOR roro 100.00 100.00 100.00 100.00 | Les analyses de Payen faites sur des cannes à deux périodes de développement indiquent bien l'influence de la maturité sur la pro- portion du sucre. | 1° Canne d'Otaïti mûre : Ras ons ndaleripvrmere ressens RS és AR SUCRE . .. D dite she iteses veines 18.00 Calulone, et EEE Ten SRE 10.96 . anses 100.00 me nnmees | 10 PRODUITS COLONIAUX. 2° Canne d'Otaiti au tiers de son développement : D dd ni as CAL D Rise 79-70 RE ds de HR Re ram Sn ed EC 0e 9.06 RE A ET en de 11.24 10.000 L'analyse complète de la canne d'Otaiti faite par Payen donne une idée approximative de sa composition quand elle est en pleine maturité : de Mn ces aies eee au be EU Nes 71.04 A e RRES DEL EE D OL ES e o 18.00 Cellulose, matière ligneuse, acide pectique, albumime et ma- Bees aabifea ii die, PL vel ou routes ne 10,11 Cérosie, matières verte et jaune, matière colorable en brun et en rouge carmin, matières grasses résineuses, huiles essen- tielles, matière aromatique déhquéscente. 1... 0.37 Sels insolubles 0.12, sels solubles 0.16, phosphates de chaux et de magnésie, albumine, sulfate et oxalate de chaux, acétates, malates de chaux, de potasse, de soude, sulfate de potasse, chlorures de potassium et de sodium. .. : 0.28 7e D PR dass den eee à dre pd EE ee 0.20 ——— 100.00 Sans insister plus qu'il ne convient sur les principes constituants de la canne, il faut noter que la présence des matières albumi- noïdes et azotées a une importance considérable, car elles déter- minent rapidement la fermentation du jus de la canne dès son extraction, et amènent la transformation du sucre cristallisable en sucre ineristallisable qui constitue une perte pour le planteur. Nous Yerrons comment on peut les éliminer ou tout au moins les frapper d'inertie. : La proportion et la nature des sels minéraux exercent aussi une influence notable pendant la mise en œuvre du jus sucré. Elles va- rient nécessairement, et l'analyse précédente ne peut s'appliquer qu'à l'espèce sur laquelle Payen a opéré. H est facile de voir, d'après les analyses des cendres faites par le docteur Stenhoux et Parent d'Esmery, jusqu'à quel point ces proportions peuvent changer : RETREE CCR CANNE À SUCRE. il CANNE CANNE DES ANTILLES ET DE LA GUYANE. DE MAURICE. DÉSIGNATION. REP SM RESSSE RANTES £ | ss! S Potasse 7.16 | 32.93 | 16.63 | 11.87 | 97.32 | 17,39 Br 1 10e DONNER 0.57 | 1.64 | 0.48 |‘ 103 | 5.13 | 2.98 Chaux. ..... 2.34 | 14:36 |‘ 8.71 | 4.45 | 13.07 | 8.35 Mb Dar, co bn 3.66 | 156€ À 7.62 | ‘3.65 | 15:53 | 8.68 Chlorure de:sedium . : inerte 1.69 | 17.12 | 5.44 Chlorure de potassium........,..,. 3.27 16.06 h.87 1:02 pes A Acide sulfurique ................. 1.93 10.9 6.62 h.56 | 10.92 8.01 Acide phosphorique ...,....:...... 2.90 13.04 6.81 3.79 8.16 6.23 Silice 17.64 | 54.59 | 43.15 | 40.85: | 46.24 | 44.31 Le sucre n'est pas également réparti dans toutes les parties de la canne. La moelle est plus riche que les parties corticale et mé- dullaire et en renferme en moyenne 18 p. 0/0, tandis que l'écorce n'en contient que 17.9 et les nœuds 17.1. Exrracrion pu sus sucré. — À mesure que les cannes sont coupées, elles sont portées dans un magasin, le parc aux cannes, où elles doivent séjourner le moins possible, car elles s’altèrent rapidement fermentent sous l'influence d'une température toujours élevée et voient leur sucre se convertir en alcool, puis se détruire complète- On les fait passer au moulin formé en général, aujourd'hui, de trois cylindres horizontaux en font eereusés de cannelures profondes. à les cannes une fois engagées sont saisiès d’une ma- nière invariable et entraînées plus facilement que lorsque cette sur- face est lisse. La distance entre ces cylindres est généralement de 2 à 3 millimètres et réglée par des vis de pression. Leur vitesse de ro- tation est assez lente pour que l'écrasement soit complet et que les cellules déchirées permettent au jus de s’écouler. Après avoir subi une seconde pression , la canne, privée de la plus grande partie de son jus, constitue la bagasse qu'on lie en gros paquets et que Fon fait 12 PRODUITS COLONIAUX. sécher pour l'utiliser comme combustible dans les Opérations de la sucrerie. Cette bagasse renferme encore cependant une certaine quantité de sucre, car, par le procédé que nous ayons indiqué, on ne retire au plus que les 65 centièmes du jus que contient la canne, proportion qui peut être portée, il est vrai, à 80 p- 0/o, soit ei chauffant par la vapeur les cylindres creux, car la tige échauffée perd de son élasticité, laisse écouler plus facilement le vesou et, se gonflant moins après l'expression, absorbe moins de suc, soit en projetant de la vapeur mélangée de gouttelettes d’eau sur les cannes avant qu'elles ne passent sous les deux derniers cylindres, soit enfin en employant des presses à cinq cylindres. Ces modifications ont été proposées par Payen. H semble donc qu'il y aurait intérêt à retirer le plus possible de vesou: Mais, d'après Icery, la quantité de sucre n'augmente pas proportionnéllement à la quantité de vesou, rest qu’en effet, la partie médullaire, qui est la plus riche en sucre, est celle qui abandonne le plus facilement son suc, tandis que les parties corticales et sous-jacentes ne cèdent à une pression plus considérable qu'un sue moins sucré et surtout plus chargé de ma- tières azotées et salines, dont le rôle dans la fabrication du sucre est des plus nuisibles, C'est, d'après le même auteur, à la pression plus considérable employée aujourd'hui, et non à une prétendue dégénérescence de la canne, qu'il faudrait attribuer la pauvreté relative du vesou et la difficulté de le mettre en œuvre. I convient en outre de noter que la bagasse est le combustible le plus généra- lement employé dans nos colonies, et on a même soin de ne pas pousser l'extraction jusqu'à la dernière limite, car ces cannes ainsi épuisées ne fourniraient qu'un mauvais combustible si elles ne contenaient pas une certaine quantité de suer qe Ce calcul est cependant faux, car en mettant en comparaison les produits que pourrait donner la bagasse avec le prix de revient de la houille, même dans les conditions les plus onéreuses, l'avan- lage serait tout entier du côté de cette dernière, On obtient ainsi en moyenne 60 à 65 kilogrammes de sue sucré, le vesou, de 100 kilogrammes de cannes. En admettant qu'un hec- taxe produise à peu près 50,000 kilogrammes de cannes, il fournit, d'après cette proportion, 30,000 kilogrammes de vesou. La composition du vesou, au sortir de la canne, ainsi que sa quantité, varient suivant l'âge de la canne, l'époque à laquelle elle est récoltée, le sol sur lequel elle a erû et la variété cultivée. GANNE À SUCRE. 15 Sa composition moyenne esl représentée par : ne one en ossp esse se cp 81.00 OR ET D ee Le Dos os 18.36 Menu. Claus PTS RG A SISTER 0.29 Mucilage azoté...................sséusnsmé ul pes 0.92 Mantes Aosanoides.. in. ie : een rene snxrtee 0.03 Makières granulares .................,.,..,....,.. 0.10 100.00 En adoptant le chiffre moyen de 30,000 kilogrammes par hec- tare planté de cannes, on devrait obtenir 5,500 kilogrammes de sucre, Mais, malgréles perfectionnements apportés à l'industrie du sucre; "on ne parvient guère à retirer que 8 à 10 kilogrammes de sucre égoutté de 100 kilogrammes de vesou, c'est-à-dire, dans les conditions précitées, de 2,400 à 3,000 kilogrammes. Le vesouentraîne toujours des débris de tissus et de cellules qui, après une demi-heure environ ; forment un dépôt dont l'abondance dépend de la pression exercée sur la canne. Le liquide surnageant est d’un gris verdâtre, ôpaque, d’une saveur douce, sucrée, d'une odeur qui rappelle célle de la canne. La lactéscence qui le carac- térise est due à une matière granulaire composée de petits globules de 3 à 5 g dé diamètre, à parois minces, transparentes. En l'éliminant par la filtration, le sue limpide, d’une couleur légère- ment brune, peut se conserver au moins pendant vingt-quatre heures, après lesquelles débute la fermentation. Mais quand on ne sépare pas la matière granulaire, le vesou devient visqueux en quelques heures. Les matières albuminoïdes jouent également un rôle important. Ce sont elles qui font fermenter après vingt-quatre heures le jus dépouillé de sa matière granulaire. Aussi, si on le chauffe à 100”, température à laquelle les matières albuminoïdes se coagulent, eelles-ci entraînent la matière granulaire, et quand par filtration on a obtenu un liquide limpide, celui-ci peut se conserver intact pen- dant au moins deux jours à une témpérature de 30°. Nous verrons quelle conséquence M. Icery a tirée de ces observations. Au sortir de la presse, le vesou est conduit par une rigole dans la chaudière la plus éloignée du foyer, la grande, où on l'addi- __tionne dé chaux vive dans là propoition de » à 3 millièmes suivant re Cette chaux sature en effet _ acides libres qui, une 1ä PRODUITS COLONIAUX. fois entrés dans cette combinaison, ne peuvent plus réagir sur le sucre pour le convertir en sucre incristallisable. On porte la température du jus à 100°; les matières albumi- noïdes se coagulent et entraînent à la surface la plus grande partie des impuretés que l’on écume. Le vesou passe dans une seconde chaudière, la propre, où il achève de s'épurer, puis dans une troisième chaudière, le flambeau, aussi nommée parce qu'on reconnaît à ce moment si les opérations précédentes ont réussi. Dans la quatrième chaudière, dite le sirop, le vesou prend la consistance d’un sirop épais qui, dans la batterie, approche du point de concentration voulu. Quand cette concentra- üon estsuflisante, ce dont on s'aperçoit à ce que l'agitateur se couvre de petits cristaux, on fait écouler la masse dans le rafraichissoir où elle se refroidit et se solidifie, On l'enlève et on la porte dans des barriques défoncées à leur partie supérieure et percées à la face inférieure de trous dans lesquels on introduit des cannes qui em- pêchent le sucre cristallisé d’obstruer les ouvertures et permettent ainsi aux eaux mères de s'écouler dans un réservoir ou bassin à mélasse. Après un égouttage qui dure de deux à trois semaines, on remplit le vide qui s'est produit dans les barriques par le tassement, puis on les fonce. Dans cet état, le sucre porte le nom de sucre brut où moscouade. C'est une poudre sableuse, plus ou moins colorée, renfermant de la mélasse et 3 à A p. o/o de sable, d’eau, de débris organiques, de chaux, de potasse qui lui communiquent une odeur particulière et la font fermenter facilement. On obtient un sucre plus pur en versant le sirop de la batterie dans des formes coniques en terre cuite bouchées avec une cheville que l'on retire pour l'égouttage quand la cristallisation est faite. L'égouttage étant terminé, on tasse la base du pain et on la re- couvre d'argile délayée dans l'eau. Cette eau pénètre dans le pain et donne de la fluidité au sirop qu'il renferme encore et qui s'écoule. On renouvelle cette application d'argile deux et trois fois, on laisse Usb LR PET OUR MR TN, EU ee me a ie TU AA ee les pains se dessécher pendant une vingtaine de jours, on les enlève ! des formes et on les fait sécher à l'étuve, ou en faisant le vide à la base du récipient (succion par le vide), ou bien encore dans les turbines. Quand les pains sont secs, on les pile, et le sucre ainsi pilé est mis dans des + barriques et fortement tassé. C'est le sucre CANNE À SUCRE. 15 Les sirops d'égouttage ou mélasses sont cuits dans la chaudière le sirop, pour donner une certaine quantité de sucre. Les résidus liquides subissent ensuite un traitement particulier dont nous par- lerons plus bas. Ces procédés primitifs, qui ne sont plus guère employés que dans les localités éloignées, ne donnent pas tout le sucre que ren- ferme le vesou. Ainsi 1,000 kilogrammes de cannes renfermant en moyenne 160 kilogrammes de suere donnent, d’après Payen : TS PO M PT EN nr La 55 à 65 Sucre engagé ou transformé en glucose, et sucre in- cristallisable dans la mélasse. ..,..:,....,..... 25 à 20 Sucre laissé dans la bagasse..…..,.........,.:4... 8o à 79 + 160 160 La perte énorme de 56 p. o/o est due à une pression trop faible, ainsi qu'à la durée des évaporations pendant lesquelles le sucre chauffé à feu nu se caramélise et donne une grande quan- tité de mélasse. Aussi l'emploi d'appareils perfectionnés tend-il à se répandre de plus en plus, car on obtient alors un rendement d'un tiers plus considérable d’un suere plus beau et dont par suite la valeur est augmentée singulièrement. Dans cette fabrication, le sue est introduit dans un bassin à double fond chauflé à la vapeur, d’où un monte-jus l'envoie dans la chaudière à déféquer où se fait l'addition de chaux. Au sortir de cette chaudière, le jus passe sur un filtre rempli de charbon d'os en grains ayant déjà servi à une première opération. Le sirop, à peu près décoloré, est monté dans un réservoir supérieur d'où il s'écoule sur des serpentins chauffés par les vapeurs qu'aspire ” pompe à faire le vide dans la chaudière à évaporer. Gelle-ci à double fond et reçoit le sirop marquant 25 Baumé. I est ee de là par un monte-jus dans le filtre, où le noir récent le décolore complètement. Il est ensuite reçu dans une chaudière spé- ciale où le vide peut être fait et où il se concentre au degré voulu. Ce sirop concentré est conduit enfin dans un rafraîchissoir où la cristallisation commence et elle se termine dans les formes à eris- talliser. Ces procédés déni l'une des conditions les plus dibiétstaies de » cuisson du sucre; c’est l'ébullition à feu nu qui détermine 16 PRODUITS COLONIAUX. surtout dans les sirops très concentrés la coloration du liquide en brun et la transformation d’une quantité considérable de: sucre cristalisable en sucre incristallisable qui est perdu pour la fabri- cation. Au contraire, dans les chaudières: où le vide se fait plus où moins complètement, l'ébullition du sirop s'opère à une tempéra- ture assez basse pour que le sucre cristallisable ne s'altère plus. De plus, comme la différence entre la température de la vapeur dans les serpentins chauffeurs et celle du liquide est plus considé- rable, on obtient ainsi, à surface de chauffe égale, plus d'effet utile et par suite plus de rapidité dans la concentration. Le sucre que l’on obtient ainsi renferme des matières colorantes et azotées, des sels minéraux tels que des chlorures, des carbonates, des phosphates de calcium et de potassium, du sucre incristalli- sable , des acides organiques de la série grasse et des saccharates de potasse et de chaux. C’est la cassonade ordinaire. Le docteur Icery a indiqué un procédé basé sur l'élimination rapide des matières organiques azotées du vesou, et qui donne un liquide limpide, conservant malgré la concentration sa transparence et sa pureté, dans lequel la fermentation peut être arrêtée pendant au moins vingt-quatre heures, et qui ne renferme qu'une petite proportion de suere incristallisable, Ce procédé est le suivant : Le vesou, au sortir du moulin, est traité par la quantité de chaux reconnue nécessaire et est porté à la température de lébullition, puis projeté dans des filtres en forme de bacs, munis d’une série de toiles métalliques superposées à l'aide de cadres mobiles et ter- minés par une lame criblée doublée d’une ou deux couches dé fla- nelle. Le sue ainsi purifié subit ensuite la série. des opérations ordinaires. = Dans ces conditions, en effet, on élimine les matières globulaires et atbuminoïdes qui développent l'acidité du ‘vesou et sont la prin- cipale cause de la transformation du sucre cristallisable en sucre incristallisable. De plus, on évite la présence des impuretés qu'en- traîne le vesou et de celles qui se forment pendant lévaporation. _Ges impuretés se mélangent en fragments très ténus aux grains de sucre, s'agglutinent et sont le point de départ de nouveaux cristaux auxquels elles communiquent une couleur terne, brune, qui, étant par le clairçage. inhérente à la constitution même du cristal, ne peut être enlevée FARMER T LAN PAM Tan |: CANNE À SUCRE, 17 RarrivAGe pu suoRE. — Le sucre brut de la canne suflisamment travaillé possède ‘un ‘arome, un parfum particulier qui le font rechercher par certaines personnes, et dans les colonies on en con- somme des quantités considérables. Mais la plus grande partie de sucre de canne est expédiée en Europe pour être raffinée. Le raflinage comprend une série d'opérations que nous passe rons rapidement en revue : 1° Dépotage. — Les sucres amenés à l'usine sont dépotés pour leur faire subir une sorte de triage, séparer les parties avariées, et au besoin écraser les parties agglomérées. Les barriques, les caisses, les sacs, sont lavés à l'eau chaude après avoir été grattés soigneu- sement. 2° Fonte. — Avant de dissoudré le sucre, le raffineur s'assure de sa qualité, de sa véritable teneur en principes cristallisables. C'est ainsi que très souvent les sucres des colonies ou de la canne ont une réaction acide qui déterminerait la formation de sucre incris- tallisable. Dans ce cas, on les mélange avec des sucres de betterave dont l'alcalinité habituelle , due au sucrate de chaux, sature ces acides de telle façon qu'on obtient des produits neutres. Si le sucre brut est trop impur, on le mélange, avant de le dis- soudre, avec du sirop étendu d’eau, et on lui fait subir un clair- cage où un turbinage qui élimine une grande partie des matières étrangères, La dissolution du mélange des deux sucres se fait dans une chaudière à double fond chauffée à la vapeur et en présence d'une quantité d'eau telle que le liquide marque 30, 31 Baumé à 4o°; la proportion est à peu près de 250 litres d’eau pour 750 à $00 Kilogrammes de sucre. 3° Clarification. — Quand le sucre est complètement dissous, le liquide, toujours louche, est traité par le noir animalfin, 4 à 5 kilo- grammes par 100 kilogrammes de sucre brut. On brasse fortement, on chauffe et, quand l'ébullition commence ; on ajoute du sang de bœuf, 1 à 2 litres par 100 litres de sirop, et délayé dans quatre _ son volume d'eau. - A la surface du sirop monte une éeume renfermant de Pébeine et de l’hématoglobuline qui, en se coagulant, entraînent avec elles le IV. 2 18 PRODUITS COLONIAUX. noir et la plus grande partie des impuretés. On laisse reposer un certain temps et on sépare le sirop en le filtrant dans des filtres en forme de sac, dits filtres Taylor. Le sirop ainsi clarifié ou claircé passe dans des filtres remplis de noir animal en grains où il se déeolore complètement. I est ensuite amené dans une chaudière à cuire dans le vide où il se concentre au point convenable. Pour que la cristallisation se fasse ensuite dans de bonnes conditions, il faut réchauffer le sirop, car, sous la pression de 54 à 56 centimètres de la chaudière, la température n’est que de 67 à 69°. On l'introduit dans une chaudière à double fond où la température est amenée à 80°. On agite avec soin et, quand les cristaux apparaissent, on enlève la masse avec de grandes cuillers en cuivre et on la projette dans des vases coniques percés d’un trou à leur sommet, les formes, où elle se prenden cristaux et se moule. On a soin, pour distribuer uni- formément les cristaux, de ne remplir les formes qu’à moitié d’abord et d'ajouter ensuite le sirop jusqu'à 1 centimètre des bords. Dès que la surface se recouvre d’une croûte cristalline, on opale, on mouve, c'est-à-dire qu'on détache le sucre de la paroi en plongeant et relevant la lame d’un couteau de bois suivant l'axe de la forme. La température du local dans lequel se fait l'emplissage des formes doit être maintenue à 35°, ainsi que celle du grenier dans lequel s’opèrent l’égouttage et le clairçage. Les formes sont posées la pointe en bas au-dessus d’un récipient, on enlève le bouchon de linge qu? obture leur orifice dans lequel on introduit une alène pour faciliter l'écoulement et on laisse égoutter. Pour enlever les dernières traces de sirop qui les colore plus ou moins, on clairce, c’est-à-dire qu'on ajoute du sirop de sucre pur qui, ne pouvant plus dissoudre de sucre, peut fort bien cependant dissoudre les sels, la matière colo rante et le sucre incristallisable. Cette addition se fait à deux où trois reprises en employant la dernière fois un sirop très pur. Pour accélérer l'épouttage qui durerait plusieurs jours, on place la pointe des formes sur une tubulure munie de robinet reposant sur un tuyau dans lequel on fait le vide à l’aide d’une pompe à air. On peut aussi employer la turbine, en disposant les formes de façon que leur base soit tournée vers l'axe et leur pointe vers la circonférence. | 4 Lorsque les pains sont complètement égouttés, on égalise leur base et on les fait sortir de Ia forme pour les introduire dans une :CANNE À SUCRE. 19 étuve chauffée à bo ou 55° où ils séjournent de six à dix jours, suivant l'état hygrométrique de l'air. Quand ils sont secs, on les fait refroidir graduellement pour qu'ils aient la sonorité que l'on recherche, puis, après les avoir pesés, on les recouvre d’un papier violet ou bleu qui corrige comme couleur Complémentaire leur teinte parfois un peu jaunâtre. Ce sucre est le sucre rafhiné du commerce. Suores iNréRIEURS, Mésasses. == Avec les divers sirops et les déchets, on fabrique des sucres en pains de qualité inférieure (lumps et bâtardes) ou des sucres en poudre plus ou moins colorés (farines, vergeoises). Les deux premières sortes, soumises à des elairçages mé- thodiques et à l’'égouttage forcé, peuvent donner du sucre analogue au sucre raffiné. Dans ces préparations, comme dans la fabrication du suere de canne, on obtient en dernière analyse un liquide brun foncé, épais, visqueux, limpide, la mélasse qu'on livre telle quelle à la consom- mation, ou après l'avoir filtrée sur le noir pour améliorer sa cou- leur. Parfois aussi elle est soumise à la distillation pour l'obtention de l'alcool, PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES DU SUCRE, — Parmi 5 propriétés physiques et chimiques du sucre de canne nous citerons particu- lièrement celles qui présentent un intérêt spécial pour sa fabrica- sen, Le sucre de canne, saccharose, CH2011 sucre cristallisable, lore, transparent quand il est pur et cristallisé (sucre candi) ou se et d’un blane parfait, quand il est en masses résultant de l'agglomération de petits cristaux (sucre en pains); son odeur est nulle, sa saveur est connue. Notons HAE qu'elle peut être modifiée quand on le réduit en poudre fine, soit qu'il se forme une petite quantité d’amidon ou de caramel, soit qu'il y ait sim- plement modification moléculaire. Les eristaux appartiennent au système clinorhombique. [ls sont durs, ne renferment pas d’eau de cristallisation et répandent une lueur phosphorescente quand on les broie ou qu'on les frotte dans l'obscurité; leur densité est de 1,595 à 15°; ils ne s'altèrent pas:à l'air sec. Le sucre est très s0- lable dans l'eau, qui, à froid; en dissout trois fois son poids, et neuf fois environ à chaud en donnant alors un sirop visqueux, coulant difficilement. Cette dissolution, évaporée rapidement et 20 PRODUITS COLONIAUX. versée sur une plaque de marbre, donne une masse vitreuse, amorphe, transparente, connue sous le nom de sucre d'orge, qui éprouve après un certain temps une. modification particulière, devient opaque, cristalline avee une structure rayonnée du centre à la surface. La dissolution aqueuse dévie vers la droite le plan de polari- sation, pour la teinte de passage [a|=—+ 73 8, et ce pouvoir rota- toire n’est modifié par la température que d’une manière insensible. La façon dont une solution aqueuse se comporte, soit en présence de l'air, soit à l'ébullition , n’est pas encore complètement élucidée. D'après Maumené, l'eau sucrée perd en partie son pouvoir ro- tatoire, et Fébullition prolongée transforme le saccharose en sucre interverti, mélange de dextrose et de lévulose qui dévie vers la gauche la lumière polarisée, interversion qui provient de ce que la lévu- lose a un pouvoir rotatoire plus considérable que la dextrose. Il y a fixation des éléments de l'eau. C2H202 _ H20 = C°H205 + CiH205 an Saccharose. Dextrose. Lévulose, La modification peut même aller plus loin et le pouvoir rota- toire descendre à 0°. En chauffant pendant vingt-sept heures à 1 00° 200 grammes de sucre et 1,000 grammes d’eau, il se formerait trois produits, dont un acide. D'après Béchamp, la solution froide ne s’intérvertirait que sous l'influence de moisissures déterminant une véritable fermentation. infin, d'après Clasen, le sucre de canne se convertirait dans l'eau pure en glucose, sans l'intervention de moisissures; mais, par contre, l'ébullition, même prolongée pendant quelques heures, ne déterminerait pas la formation de glucose. 160°, le sucre se convertit en un mélange de dextrose et de lévulosane. CON = CHE L C'HLOS Glucose. Lévulosane. À 210 et 220°, le sucre se boursoufle, brunit, et il se dégage de l'eau renfermant des traces d'acide acétique , en même temps qu'une huile volatile brune; dont l'odeur est celle du sucre brûlé. Il reste du caramel, noir, brillant ,insipide , soluble dans l'eau à laquelle 1lcom- Men ME TER CANNE À SUCRE. 21 munique tune. teinte-brune foncée, insoluble dans alcool. À une température plus élevée, le suere donne des produits volatils, oxyde de earbone, acide carbonique, hydrure de méthyle, des huiles brunes, de l'acide acétique, de l'acétone, des aldéhydes. Le résidu est un charbon volumineux, poreux et brillant. Certains mé- taux se dissolvent dans une solution suerée en formant, au contact de l'air, des composés nouveaux, les sucrates. C'est ainsi qu'on obtient le sucrate de fer, C2H201Fe0, le sucrate de.cuivre, le sucrate de plomb, etc. Les acides organiques et inorganiques exercent sur le sucre de canne une action qui varie suivant leur nature, leur état de eon- centration et la température. Les acides tartrique, acétique, ete., mis en présence d’une solution aqueuse de saccharose, interver- tissent.ce dernier en un mélange de glucose et de lévulose, lente- ment à froid, plus rapidement à l'ébullition. Les acidés minéraux réagissent de la même façon ; mais plus éner- giquement, même quand ils sont très dilués. uand l'ébullition est prolongée, le sucre subit une altération plus profonde, et donne naissance à un certain nombre de produits bruns, amorphes, Pulmine , l'acide ulmique, ete., et même à de l'acide formique. En présence de l'acide sulfurique étendu, il se forme, d'après Mulder, des matières noires, insolubles dans l’eau, et dans la liqueur on trouve des acides glucique et apoglucique. L'acide sulfu- rique concentré décompose le sucre de canne avec production “ d'acide sulfureux et d’un charbon noir volumineux. La glucose, dans les mêmes circonstances, n'est pas attaquée. L’acide nitrique étendu et chauffé donne naissance aux acides saccharique et oxalique ; en présence de l'acide à 1,30 de densité, tout le sucre est converti en acide saccharique, si la température est maintenue à 5o°; si elle s'élève davantage, on recueille surtout de l'acide oxalique. Quand l'acide nitrique est concentré ou mélangé avec l'acide sulfurique, le suere se transforme en une matière amorphe qui, touchée avec un charbon rouge, déflagre avec un bruit léger : c’est le nitrosaccharose CH$ON (AzO?) 4. Parmi les réactions les plus intéressantes, il faut noter celles des alcalis et surtout de différents sels. Un caractère distingue le sucre de canne de la glucose, c'est de ne pas brunir lorsqu'on le triture avec les alcalis; mais quand on fait 22 PRODUITS CGOLONIAUX. bouillir sa solution avec la potasse, la soude, la baryte et la chaux, il se forme des composés nouveaux, les sucrates de la formule C2H201MO. La chaux donne avec le saccharose plusieurs combi- naisons solubles dans la dissolution sucrée concentrée; ce sont le sucrate monobasique, soluble dans l'eau froide; le suerate sesqui- basique, qui se forme quand on ajoute un excès de chaux; le su- crate bibasique, qui est soluble dans l'eau froide, et le sucrate tri- basique, peu soluble dans l'eau froide, se précipitant à chaud, mais plus soluble dans l'eau sucrée. L'acide carbonique précipite toute la chaux de ces solutions à l'état de carbonate et laisse le saccharose non altéré. En présence des alcalis en fusion, la décomposition du sucre … de canne est complète, car il donne des acides formique, acétique, propionique, et de l'acide oxalique; avec la chaux caustique, le sucre donne par distillation de l'acétone, de la métacétone, mélan- gées d'hydrure de méthyle et de petites quantités de earbures éthy- liques. Les chlorures de potassium, de sodium et d’ammonium forment des composés avec le sucre de canne. La combinaison la plus importante ést celle qu'il forme avec le chlorure de sodium, CPH2OUNaCI, car elle est extrêmement déliquescente, et quand elle se rencontre dans la dissolution sucrée, elle empêche la cristal- lisation du saccharose, et occasionne par suite de grandes pertes pour le fabricant, car une molécule de ce composé renferme en- viron six fois son poids de sucre. _ Le sucre de canne dissous ne fermente que lorsqu'il a été trans- formé en un mélange de dextrose et de lévulose, modification dé- terminée par la présence de la levure de bière , et indépendante de l'alcalinité ou de l'acidité de la liqueur, Nous avons vu que le ve- sou renferme des substances organiques jouant le même rôle que la levure et déterminant comme elle l'interversion du sucre. D'après les observations de Dubrunfaut, la chaux s'oppose à cette interver- sion, car une dissolution de sucre bouillie pendant quarante-huit 4 eures avec 1/2 équivalent de chaux ne subit aucune altération, tandis que la même solution bouillie sans chaux , toutes choses égales d’ailleurs, ne contient plus de sucre après douze heures d’ébullition. Les produits de la fermentation sont de l’aleoof, de l'acide carbo- nique, de la glycérine et de l'acide sûcciniquez 100 parties de sucre donnent 55.11 d'alcool. AP ee ere Le RE ER ST SE tds à RRQ Re ME RE ÉETEUR CANNE À SUCRE, 23 Ces propriétés que nous venons de passer rapidement en revue expliquent la théorie de la fabrication du sucre. L'addition de chaux au vesou, non seulement n'altère pas le sucre, mais le met en outre, dans une certaine mesure, à l'abri de l'action décomposante de l'eau et de la chaleur. L'évaporation dans le vide, à l'aide de laquelle la concentration du jus sucré se fait plus rapidement et à une température plus basse, amoindrit également l'action prolon- gée de ces deux agents de destruction. La température de 55° à 60°, à laquelle on porte le vesou traité par la chaux, suffit pour para- lyser l’action des matières albuminoïdes jouant le rôle de ferment, Cependant il est impossible d'éviter la formation des mélasses, car quelque faible que soit la température appliquée au jus sucré, la proportion de sucre , relativement à la quantité d’eau, est si mi- nime que son altération doit toujours exister. De plus, dans le vesou existent des sels et surtout des chlorures qui forment avee le sucre des composés déliquescents, enlèvent ainsi une partie non altérée de sucre, et empêchent l'autre de cristalliser; aussi la moi- tié du poids des mélasses est-elle formée de sucre cristalisable, On voit enfin pourquoi les cassonades renferment le plus souvent du sucre incristallisable et ont une légère réaction acide. C'est qu'il est très difficile d'éviter la présence de matières organiques azotées, qui, sous l'influence de la chaleur et de l'humidité, déterminent des fermentations acides, réagissant à leur tour sur une certaine quantité de sucre non altéré et amenant son interversion, PRODUIT SECONDAIRE DE LA GANNE À SUCRE. Ruuw. — Nous avons vu que le vesou épuisé de sucre cristalli- sable parles procédés ordinaires abandonne comme résidu un liquide visqueux , très dense, marquant ordinairement de 4o à 45° à l'aréo- mètre de Baumé, et dont la couleur varie du jaune clair au jaune brun. Ce résidu porte le nom de mélasse. 1 renferme des propor- tions de sucre variables suivant le procédé de fabrication, mais qui, dans les mélasses ordinaires, ne sont pas au-dessous de 60 à 65 p. 0/0. En effet, d'après la composition moyenne, Îles mélasses sont formées de : 24 PRODUITS COLONIAUX. Sur ces 65 parties de sucre, on en trouve 45 de sucre cristalli- sable, qui n'a pu cependant prendre l'état solide, engagé qu'il était avee des sels qui le rendent déliquescent, et 20 parties de glucose où mieux de sucre interverti. | Ges résidus, ne: pouvant plus être utilisés pour la fabrication du sucre, reçoivent une autre destination. On les fait fermenter de manière à convertir tout le sucre en glucose, puis en alcool, que l'on peut retirer dans la proportion de 33 à 35 p. 0/0 d'alcool absolu. Cet alcool porte le nom de rhum ou de tafia. Le véritable rhum de la Jamaïque se fabriquait directement autrefois avec le vesou même de la canne violette et possédait un arome partieulier. Le tafa était le produit de la distillation des mélasses. Aujourd'hui rhum et tafña proviennent uniquement des mélasses et l'on désigne sous le premier nom l'eau-de-vie de. mélasse fabriquée avec soin, et l'on vend commetafia l'alcool dont la qualité et le parfum sont inférieurs. Pour obtenir cet alcool, on délaye la mélasse dans quatre ou cinq fois son volume d'eau, dont une partie est à une température de bo à 55° pour que le mélange se fasse bien, et dont l’autre partie froide est ajoutée quand le mélange est complet, de façon que le tout soit à une température de 20 à 25°. Dans ces conditions, on obtient un moût dont la densité varie entre 7 et 8° Baumé, et que l'on addi- tonne de 250 grammes de levure de bière fraîche, délayée dans un peu d'eau tiède, par 100 kilogrammes de moût. Quand on opère dans de bonne ‘conditions, la fermentation alcoolique détermine d’abord la formation d’une écume blanche qui monte à la surface, puis disparait et est. remplacée par la production d'acide carbo- nique se dégageant d’abord tumultueusement, puis devenant plus rare; à ce moment, la cuve exhale une odeur alcoolique très pro- noncée. La fermentation est. ordinairement terminée en quarante- huit heures et le liquide ne marque plus que o ou 1 à l’aréomètre de Baumé. On ajoute ensuite au liquide un léger exeès de chaux pour saturer les acides qui ont pu se produire dans la fermentation et diminuer les progrès de la fermentation acétique qui se fait aux dépens de Faleool. Après vingt-quatre heures de repos, le liquide, éclairei et débarrassé de ces impuretés, est prêt pour la distillation. L'appareil le plus ordinairement employé dans nos colonies est composé d’une chaudière en cuivre étamé que l’on remplit aux deux tiers et munie à sa partie latérale et inférieure d’un tuyau et d’un robinet de vidange. Les vapeurs se rendent dans un ehapi- CANNE À SUCRE, 25 teau rectificateur, où elles sé dépouillent en partie de leurs huiles essentielles, et de là par un cou de eygne dans un grand cylindre, muni d'un serpentin. Le cylindre est rempli de liquide fermenté qui, au contact du serpentin échauffé par les vapeurs alcooliques, prend une température de 4o à 5o°et, par un robinet de vidange, se rend dans la prémière chaudière. Les vapeurs alcooliques pas- Sent ensuite dans un serpentin refroidi et de là dans un récipient | pr te Il est rare que le premier produit renferme une assez grande quantité d'alcool absolu, aussi est-on généralement obligé de le edistiller. On obtient alors un liquide marquant 50 à 51° centési- maux, incolore, transparent, ne possédant d’odeur spéciale qu lorsqu'il provient de la distillation du vesou lui-même. Pour lui communiquer la couleur et la saveur que l'on recherche dans le thum ou le tafia, on fait infuser dans une certaine partie des pru= neaux, des râpures de cuir tanné, des elous de girofle, du gou- dron, ete., et la coloration s'obtient au moyen du caramel. Les proportions de ces substances varient suivant les fabricants. C'est ainsi qu'on emploie : 2" Cuir ont el tannéniun dates oh a msn ais 88 0 à a kilogr. Écorces de bois de chêne piléess:........:.:,:4.. 5oo gr. Clous de girofle... ......:2.... MOULE 1 15 gr. î Goudron de ‘bois. "5 ENS ETS MRLES LE 15 Eau-de-vie de mélasse.. ........ ir roue 100 lit. À Faites infuser pendant quinze jours, tirez au clair et colorez avec le caramel. a° Räpures de cuir tanné........................ k kilogr. RS OR ni Un dre Rome ve des 1 kilogr Zestes'd'oranges : 5. ..00r.,. 0,0, 20 gr: | SE Te A ET CS re AE CET | 10 lit. Ë Faites infuser pendant quinze jours au moins cette préparation et ajoutez au rhum la quantité nécessaire pour le parfumer. D'un autre pe on introduit dans le baril destiné à contenir le rhum la fumée d'une poignée de paille imprégnée de goudron. On ferme le baril pour laisser cette vapeur imprégner complètement ses parois, et l'on remplit avec le rhum aromatisé qui prend en vieillissant la saveur de celui de la Jamaïque. Quant aux pruneaux, on les fait tremper dans l’eau chaude; on les écrase et on les projette dans la cuve. La proportion est A Sa de 10 pin Li pour 100 FHo} grammes de mélasse. M are m. : 26 Étendue des terres consacrées à la culture de la canne à sucre et produits PRODUITS GOLONIAUX. annuels dé ces cultures de 1878 à à 1883. (Statistiques coloniales de 1883. — Ministère de la Marine et des Colonies. ) Sur ces 1,651 h 58 des ‘usines à v 5 ‘des usines S ann . sans plantations , cg 1 052 des plantations sans NOMBRE SIROPS NOMBRE VALEUR ANNÉES. D'HEC- SUCRE, et TAFIA. D'HABI- TARES. MÉLASSES, TATIONS, ro kilogr. litres. litres. He MARTINIQUE, 1878 19,206 [47,840,000! 1,640,000! 7,780,000 1879 19,118 50,320,000! 1,560,000! 9,380,000 1880 19,364 |41,820,000! 1,326,000! 9,170, 1881 24:677.|51,790,000! 1,905,000! 8,014,000 LE ARR er 25,830 153,645,000! 2,154,000| 8,464.000 1809714 PHP 25,795 |50,725,550! 3,623,595/15,660.800 510 | 292,351,870 00 83 habitations possèdent des moulins à vapeur. GUADELOUPE ET DÉPENDANCES. AL PO AR 23,152 145,204,935| 3,815,959 1,884,194 ee PTS ES 23,665 |133,542,094| 4,771,389 1,971,603 1880 24,207 149,981,155| 4,580,040 2,849,970 1881 25,711 |47,230,531|.6,018,775| 1 54,487 1882 26,295 156,769,553|. 6,783,193 2,143,72 1383 23,845 159,524,1411 7,081,477 2,413,138! 11,651 |.44,388,387 35 2 possèdent Le usines à vapeur ; 67 des usines à eau; nimaux ; 8 des usines centrales à vapeur GUYANE FRANÇAISE. - 120 | 58,800 2,360[ 34,850 1879 -685 118,016 # 510. . . % ". 1,112 3,000 1884 5 5 1,119) 3,000 188a 15 | k 1,115 2,500 NME 15 à 1,115 2,500 2 64,305 00 RÉUNION. RE 39,608 |44,523,864 2,478,948] 9,141,037 ii sr à 40,325 |46,900, ; 1,380,614 per it tt. nf 46,168 |29,329,419| 3,204,603| 9,549, + PAR DR à 49,960 |28,356,581| :3.643,020| 1,418,153 de. 38,435 |33,661,747| 2,058,000| 949,986 148.001 IG 36,94% |40,905,694| 7,490,000! 1,744,78 60 | 22,763,342 00 !DCAFÉ: | 21 Pondichéry: = 1883. — 9 hectares 23 ares 56 centiares, pros duisant 86,296-eannes d'une valeur de 3,451 fr. 84 cent. Mayotte.—1883. — 1,850 hectares, 18 habitations, 3,700,000 kilogrammes de sucre, produit d’une valeur de 1,480,000 franes, et 100,000 litres de rhum d’une valeur brute de 50,000 francs, Sainte-Marie de Madagascar. — 1883. — 5o hectares cultivés. Cochinchine. =— 1883. — 7,715 hectares, rapportant 37,0b0 pi- culs de sucre brut à 60 kilogr. 4oo gr. le picul, 1,731,200 kilogr. d'une valeur brute de 414,953 piastres (cours variable dé 4 fr. 65 cent. à 4 fr. 30 cent.). | Nouvelle-Calédonie. — 1883. — 235 hectares plantés dont le rendement n’est pas donné. CAFÉ. Le Caféïer est un arbrisseau appartenant à la famille des Rubia- cées, section des Cofféées. On le regarde généralement comme originaire dés provinces méridionales de la Haute-Abyssinie, d'où il aurait été transporté en Arabie Heureuseou Yémen vers la fin du xv* siècle. Cependant, comme il croît en abondance dans cette partie du globé, quelques botanistes le croient originaire de l'Yé- mien: Où l'a rencontré aussi à l’état sauvage à Rio-Nunez, à Réunion et au Brésil. Les Hollandais importèrent les premiers le caféier én Europe. En 4690, Van-Horn parvint à se proeurer quelques pieds à Moka et les introduisit à Batavia, où ils réus- sirent parfaitement. [ envoya à Amsterdam, en 1710, un plant que lon parvint à multiplier par graines. En 1719, un pied fut remis à Louis XIV qui le fit placer dans les serres du Jardin des plantes où il fructifia fort bien. Peu de temps après, on en expédia trois pieds au Antilles. Ils furent remis à Declieux, gentilhomme mors mand, enseigné de vaisseau, qui ne parvint, dit-on, à en conserver un qu'en partageant avec lui sa ration d’eau. Cest de ce pied que sont sorties les plantations de la Guadeloupe, de la Martinique; dé la Guyane, de Saint-Domingue et de toutes les autres colonies européennes, excepté toutefois les colonies hollandaises. Le Caféier est un arbrisseau toujours vert, pouvant atteindre 28 PRODUITS GOLONIAUX. une hauteur de 5 à 6 mètres et à forme pyramidale. Sa tige est cylindrique, ses branches sont opposées, un peu noueuses, flexibles et grisätres. Les feuilles sont opposées, persistantes, presque sessiles, simples, entières, et accompagnées à leur base de stipules intrapétiolaires, acuminées ét réunies én gaine dans une étendue variable. Ces feuilles sont ovales, allongées, pointues, un peu sinueuses sur les bords, glabres, d'un vert foncé, à nervures saillantes. Les fleurs, d’un blanc légèrement rosé et d’une odeur suave, sont disposées en cymes composées à l’aisselle des feuilles supérieures. Elles sont régulières, hermaphrodites, à pédicelle court, et accompagnées de bractées et de bractéoles. ' Le calice est gamosépale, court, turbiné, à cinq petites dents # égales La corolle est gamopétale, un peu hypocratériforme, à tube plus : long que le calice, à limbe composé de cinq lobes lancéolés, pointus. Les étamines au nombre de ;cinq, insérées sur la gorge de la corolle, ont leur filets libres, courts et des anthères dorsifixes, allon- gées , étroites et biloculaires. à L'ovaire, infère, est à deux loges renfermant chacune un seul ovule, inséré dans d'angle interne, incomplètement anatrope. Le style est simple et terminé par un stigmate bifide, : Le fruit, est une baïe de la grosseur d’une petite cerise, ovoïde, d'abord verte, puis rouge et enfin noirâtre , à chair dure, peu épaisse, jaunâtre, renfermant deux noyaux parcheminés, ellipsoïdes, plans d'un côté et aecolés par leur face aplatie. l La graine, ‘plan convexe, présente, sous un mince tégument, un albumen corné, involuté sur les bords, et un embryon excen- tique, à cotylédons foliacés, à radicule infère, 3 . On connaît depuis peu de temps une espèce nouvelle ; le Cofféa iberica Hiern, existant à l'état sauvage sur la côte de Liberia qui s'étend du cap des Palmes à Sierra-Leone, et dans plusieurs autres localités de l'Afrique tropicale occidentale. La qualité, le volume de ses graines, sa croissance vigoureuse et la facilité avec laquelle elle résiste aux parasites qui commencent à décimer les plantations de café d'Arabie rendent cette plante des plus précieuses pour l'avenir de nos colonies, et déjà elle est cultivée avec succès dans l'Inde anglaise, à Java et au Brésil, nu | CAFÉZiUGO 29 C'est un grand arbrisseau ou plutôt un arbre qui peut acquérir une hauteur de.20 et même de 30 pieds. Les feuilles sontgrandes, à pétiole canalieulé et petit. Le fruit varie dans ses dimensions suivant la variété de caféier et surtout suivant le terrain dans lequel on le cultive. C'est ainsi qu'on connait une variété à petites baies; mais, d'un autre côté, la variété à grandes baies, qui est généralement préférée, car elle donne une plus grande quantité de graines dont la qualité parait également supérieure, peut, dans les terrains secs, se modifier et donner des baies dont le volume est beaucoup moindre, Îl semble done facile de modifier les di- mensions dés graines suivant le mode de culture. et le terrain Qhoisi. Gette espèce prospère dans tous les pays où la température se maintient.entre 22° et 30°, aussi bien sur les côles que sur les lieux élevés. I lui faut un terrain humide, mais à la condition que les racines ne soient pas en contact avec l'eau. Sur les terrains en pente, sur les coteaux, les racines doivent toujours être eou- vertes de terre, car elles affleurent et se dessécheraient rapidement au soleil. Aussi, dans la saison sèche, convient-il de les recouvrir de gazon desséché, de paille, ete. Le plant lui-même ne redoute pas trop les rayons solaires ; et s'il est bon de l'abriter pendant la pre- mière année, on peutn employer dans ce but que les plantes annuelles. On le reproduit de semis que l'on repique quand les jeunes plants ont trois ou quatre mois, en les espaçant lun de l'autre de 12 pieds environ. Il est indispensable que l'air et la lumière puissent frapper di- rectement le caféier, qui végète ainsi plus vigoureusenient. Le meilleur terrain de plantation est une terre vierge, meuble, légère, qui peut suffire sans engrais pendant trois ou quatre ans. Plus tard, le meilleur engrais est la pulpe qui entoure le grain, le Bei de bestiaux, les matières végétales en décomposition. Les engrais azotés doivent être répandus sur le sol. Bien que cet arbrisseau résiste fort bien aux attaques des orga- nismes inférieurs qui dévastent les plantations, tel que l'Hemileia vastatrix, il convient d'éloigner soignéusement tous les arbres qui pourraient en être atteints, de les couper et de les brûler loin des plants de caféier. En tout cas, il est prudent d'éviter de le planter auprès d'arbres atteints déjà: Quand l'arbuste est en pleine végé- lation, en peut ou l'étêter comme on le fait pu le ea ordinaire, ou l'abandonner à toute sa croissance. : IQ 30 PRODUITS COLONIAUX. D'après certains rapports, le rendement en graines serait tel ‘ que 20/acres de terrain plantés de Cofea liberica fourniraient autant de produits que 260 acres plantés en café d'Arabie ou de Ceylan. "La ‘graine ‘possède un parfum des plus agréables et on espère modifier le plant de telle façon que ses fruits puissent lutter sans désavantage avec ceux de Moka. “4 On a aussi découvert au Brésil une nouvelle variété de café qui porte le nom de Maragogipe et qui se distingue par les dimensions de'ses feuilles deux fois plus grandes que celles du café d'Arabie, et par da grosseur de sa graine, dont le parfum ne lecède ten rien à celui des meilleures sortes. Son rapport paraît être consi- dérable. À trois ans, il atteint une hauteur de 8 à 10 pieds, etda récolte est déjà des plus rémunératrices. Sa culture paraît s'étendre dans le Brésil. … Cuzrure. — La culture du caféer, qui varie fort peu d’ailleurs, réussit. dans les terres pas trop humides, sur le penchant des coteaux un peu ombragés et à une température variant du :mini- mum de 19° au maximum de 31 à 39° . Les graines, que lon fait séjourner dans, l’eau pendant un jour ou deux, de façon à ramollir leur endosperme corné, sont déposées dans une terre légère, riche et un peu humide, On continue à maintenir l'humidité dans le terrain à l'aide d'arrosages ménagés, et quand les tigelles et les cotylédons sortent de sement en hauteur, les faire S'élargir et permettre ainsi de récolter plus facilement leurs graines. Les caféiers ont deux principales 4 époques de floraison à six mois d'intervalle l'une de l'autre, mais ils portent, presque constamment des fleurs et des baies. Ces der- pores mettent environ quatre mois À mürir:; anssi la récolte est- elle pour ainsi dire continue, | ” * Récolte. — Le: cafése récolte de trois façons: différentes. Aux Antilles, en Égypte, en Arabie, on laisse Le fruit sécher sur l'arbre, et tomber naturellement ou :à la suite de secousses légères im primées aux branches. On sépare le grain de son: enveloppe, soit Run ns Ur EE AN fn DR RS PL ANT ET RE pe 7 ni RES ARR ME SN LE EST ER QE KL CAFÉ: 31 dans un mortier en bois, soit par le battage au fléau, soit plus simplement encore en froissant la baie dans les mains. D'autres fois les baies sont récoltées müres, mais non. dessé- chées, étendues sur le sol battu par couches de 10 à 15 centi- mètres d'épaisseur, exposées au soleil pendant trois ou quatre semaines, et pelletées fréquemment. Il suflit ensuite de triturer légè- rement le fruit pour en séparer complètement le grain. Ge procédé communique parfois au café une odeur et une saveur désagréables , suite du commencement de. fermentation putride que peut éprouver la pulpe du fruit. Aussi le remplace-t-on dans certaines contrées par la dessiccation rapide dans des séchoirs artificiels. Le troisième procédé consiste à faire passer les baies mûres, mais non desséchées, entre deux cylindres suflisamment rapprochés, nommés grageurs. On les fait ensuite macérer pendant quelques heures dans l'eau, et par une agitation répétée on sépare facilement la pulpe du grain, qui est ensuite séché au, soleil ou dans les sé- choirs. Le grain est bien see quand il craque sous la dent. On vanne ces grains à l'aide d’un ventilateur pour en séparer les menus débris et les pellicules. Cette opération, bien que pouvant s’appli- quer à tous les cafés, n'est encore pratiquée ordinairement que pour les meilleures sortes. Le café qu'on obtient ainsi est gris sous le nom de gragé (cafés de l'Amérique centrale), lavé (Brésil), plantation FAR et Indes). CLASSEMENT DES GAFÉS (1), — On classe les cafés d'après la forme, la coloration, la saveur, les corps étrangers, l'emballage. 1° Forme. — On sait que le grain présente la forme d'un corps oyoïde plus ou moins allongé, et coupé en deux suivant son grand axe. La section plane ou base forme une courbe variant du cercle à l'ovale pointu. On distingue les variétés suivantes +” #4 ES A0, Cie rod res Cazenga nn ten a a ONU CEE CE TUE ; 3° Allongée, peu one à ss... i À 2 A Pole, ane sou cu bre manoir fl m1 Bourbon pointu. @) Nous empruntons la plus grande partie des renseignements commerciaux qui cm ECTS nidant militaire : Le Café sur Le 32 PRODUITS GOLONIAUX. La base de section est marquée dans sa plus grande longueur à par un sillon médian plus ou moins ouvert. : La partie renflée est plus où moins bombée, à surface lisse où granulée. Cette forme peut être remplacée, dans des cas extrêmement rares, par la suivante: le grain est parfaitement ovoïde et prend alors le nom de fève caracoli où plus simplement caracoli. Ce phénomène est produit par l'avortement d’une des deux graines qui se trouvent dans le fruit, et qui permet ainsi le développement particulier de celle qui persiste. La forme du grain est l'élément le plus exact et le moins va- riäble dans la classification des cafés. 9° Coloration. — Elle varie du jaune blanchâtre au gris ardoisé bleuté, en passant par les diverses teintes du jaune, du vert et même du roux. Comme elle change suivant le degré de siecité du café, la durée de son exposition à l'air, les indications qu’elle donne, ne sont pas aussi exactes que les premières. La transparence et l'opacité donnent aussi de bons renseignements. Ainsi tous les cafés lavés sont transparents, céreux, avec des reflets verts ou gris bleu. Les cafés non lavés sont mats. Il faut toutefois en excepter les moka et les haïti. 3° Odeur. — Les cafés non lavés ont ordinairement une odeur plus prononcée que ceux qui ont été lavés. Cette odeur peut parfois être due à la présence de poussières terreuses que l’on élimine par le vannage. | 4° Saveur. — En écrasant sous la dent le grain non torréfié, on perçoit parfois une saveur spéciale qui peut aider à le classer: On sait du reste combien cette saveur s’exalte par la torréfaction ménagée. Le café nous arrive dans différents états, et au moment de la mise en vente peut être sain, fermenté, avarié ou défectueux. | Le café sain est celui qui ne présente aucune trace d’altération provénanñt du fait de la récolte ou de son transport. Tout en étant dans un état suffisant de conservation, un certain nombre de cafés commerciaux sont où mélangés de pierres, comme ceux d'Haiti, où poussiéreux , comme ceux de Rio-Nunez, ou de forme souvent défec- CAFÉ. 33 tueuse. Ces cafés: subissent une dépréciation plus ou moins consi- dérable de prix, mais sans être pour cela rebutés. Les grains sont dits fermentés, quand la récolte coïncidant avec la saison des pluies, on les emballe mouillés. Sous l'influence de l'humidité et de la chaleur; la masse fermente, le grain se gonfle, blanchit, se ramollit, s'aplatit par pression réciproque et exhale une-odeur plus ou moins forte de moisissure. Ce sont surtout les &afés haïti qui présentent cette défectuosité. Comme on a remarqué que l'infusion conservait le plus souvent ses propriétés toniques tout en ayant perdu une partie de son arome, on ne rejette pas ces cafés du marché, sur lequel ils subissent nécessairement une dépréciation plus ou moins marquée, suivant le degré de fermen- tation et d'altération. Les avaries que peut subir le café pendant son transport en mer sont assez nombreuses, et il importe de remarquer qu'au point de vue commercial, l'avarie est constatée par l'état extérieur du contenant. Lorsque celui-ci ne présente aucune trace de ma- culature, il n'y a pas d’avarie dans le sens commercial du mot. L'avarie par l’eau de mer se reconnaît aux taches du contenant et aux moisissures blanchâtres dont il est recouvert. Dans ces con- ditions, et suivant l'époque de F'avarie, la température subie par le chargement du navire, la quantité d’eau de mer introduite dans la balle, le grain est décoloré, gonflé, moisi ou parfois-même coloré en noir. Cette coloration ne doit pas être confondue avec celle qu'offre le grain desséché sur l'arbre avant maturité, mais parfaitement sain. ans le premier cas, la coloration est plus ou moins superficielle et va en s'atténuant vers le centre du grain dont l'aspect est mat et ru- gueux. Dans le grain noir, mais sain, la surface est lisse, lustrée et la coloration s'étend au grain tout entier. On peut du reste s'assurer facilement si un café, ayant conservé toutes les apparences d’une bonne sorte, a été mouillé par l'eau de mer, en le pulvérisant et le faisant macérer dans l'eau distillée. Après filtration, cette eau, qui a dissous le sel marin dont le grain était plus oumoïns imprégné, donne un précipité blanc BA botté de chlorure d'argent, noireissant ou bleuissant à la directe du soleil, lorsqu'on sept quelques gouttes d’une solution de nitrate d'argent. Ces cafés ne peuvent être shépleyés dans Paimsniatich 5 car leur infusion a une saveur désagréable, ce qui ES certains iv. o4 PRODUITS GOLONIAUX. industriels peu scrupuleux de les acheter à vil prix el de les vendre; après les avoir soumis à une dessiccation plus ou moins complète ou à la torréfaction ménagée qui masque leur odeur. L’avarie par l'eau douce est plus rare et paraît limitée presque exclusivement aux cafés du Gentre-Amérique. Les grains sont noirs, sonflés et parfois marqués de taches jaunâtres. On désigne dans le commerce, sous le nom de café perroquet, un grain marbré de taches d'un vert vif qui sont. dues à l'action de l’ammoniaque sur l'acide chlorogénique ou cafétannique , ammo- niaque dégagée par la décomposition des matières animales qui forment le fond du chargement, telles que les euirs, les laines, les suifs, Cette avarie paraît limitée aux provenances du Brésil. Les cafés ainsi avariés étaient autrefois détruits. Aujourd’hui 1ls:sont mis en vente et acquittent les mêmes droits que les cafés sains, bien que leur infusion soit à peu près inerte et possède même une saveur désagréable. y Jr Les charançons n’attaquent guère que certains cafés de l'ar- chipel Indien et de la côte occidentale d'Afrique. Quant aux piérrés que lon trouve mélangées aux. cafés haïti, elles donnent lieu à un abaïssement de prix caleulé sur 2 kilo- : grammes par sac. Il en est de même de la présence de haricots, | de corozos ou de poussières. Parfois les porto-rico, guatémala, ceylan et haïti-cayes sont je he 2 EE SRE ENT RE D D CRE LE ET Best DO mélangés à une proportion plus ou moins forte de grains connus sous le nom de fèves puantes. Elles ont une coloration brunätre, une odeur fétide et une saveur tellement infecte qu'une seule fève mélangée à 2 kilogrammes de café sain suffit pour communiquet : à ce dernier, quand on le torréfie, une odeur et une saveur desplus répugnantes. La présence de ces fèves dans une balle en autorise le rejet, quelle qu’en soit la proportion. Nous avons vu que les cafés avariés, au lieu d'être détruits, sont livrés au commerce. [ls sont triés à la main, et on met à part les grains qui n’ont subi aucune atteinte et qui prennent le nom d café bonifié. Ceux qui ne sont.que légèrement atteints sont in | troduits dans une gaine de toile grossière, dite manche, ouverte aux : deux extrémités et Jongue de 2 ou 3 mètres. Un brusque mou- vement de va-et-vient imprimé par deux hommes débarrasse le 4 grain de la moisissure et lui rend une partie de son lustre. Si # l'odeur désagréable persiste encore , on expose les grains àcl'air en - CAFÉ. 35 les pelletant. fréquemment. Cette odeur disparail au moins en partie. Ges grains sont désignés sous le nom de café bonifiage, Le triage à la main. se fait aussi pour les cafés sains dans le but. de, les classer : par grosseur, par nuance, et d'éliminer ainsi tous les-corps étrangers. Gette opération se fait surtout sur les lieux de production. Le résidu de ce triage se nomme café tri On admet en général, avec raison d’ailleurs, que les cafés ré- cemment récoltés sont loin de posséder les qualités qu'ils doivent avoir plus tard, ont une saveur aigrelette , amère , suivant les espèces, et qui ne disparait qu'après un certain temps. De là la coutume de ne les consommer que lorsqu'ils ont subi une dessiecation lente et ménagée pendant quelques mois, ou mieux encore pendant des années. À quelle limite extrême doit-on s'arrêter? Cest ce que l'on ignore encore; mais, d'après une note du général Morin, des cafés authentiques de Moka, récoltés en 1828, ont donné, en 1878, une infusion excellente. On admet que le café emmagasiné dans des conditions normales peut être conservé pendant une vingtaine d'années sans avoir subi la moindre dépréciation, et acquérir ainsi des qualités qui le rendent bien supérieur à celui qui est récemment récolté. C'est du reste une coutume générale dans les pays de pro- duction de ne consommer le café pe Pari il a. été conservé pendant quatre ou cinq années. Composirion CHIMIQUE pu caFé. — On connaît un grand nombre d'analyses du café, variant dans de certaines limites avec les espèces examinées. L'analyse suivante du café moka, faite par Payen, in- dique suffisamment ques sont les constituants de cette graine. Cooione LV PIERRE PES VOD EE A UTEUL 6 34,000 Eau hygroscopique... . : . . NA 12.000 ORNE Ole dl em mere mie de mme rte a 10 à 13.000 Glucose, dextrine, acide indéterminé.. ............ 15.500 I meme vip serres 10.000 Chlorôginate de caféine et de potasse.....1:.:4.... 3,5 à 5.000 tée albuminoi ; 3.000 Caféine libre... fée 0.800 essentielle solide... … .. . . ñ 0.001 Huile ementelle Rdee.....................0e 0.002 UN ere D, SUIS .UE UT 10 6.697 nl importe de ar € ainsi, que l'a indiqué Peligot, en 1876, cque les divers procédés employés, jusqu'à ce jour, BE parvenir 36 PRODUITS COLONIAUX. à la détermination exacte de la caféine sont loin d'avoir une préc sion suflisante et ne conduisent même pas à des résultats assez régulièrement comparatifs pour qu'on puisse en tirer des consé- quences utiles. [y a donc lieu de se borner à poursuivre, quantà présent, la recherche de procédés d'analyse plus précis». Reprenons rapidement les termes de l'analyse précédente. La cellulose est la partie ligneuse constitutive de l’albumen de la graine; elle est inerte, L'eau hygroscopique, estimée à 19 p. 0/0, varié évidemment suivant l'état de siccité du café. Ce chiffre représente une moyenne dans les conditions ordinaires de conservation. La caféine (CSH04710?) offre d'autant plus d'intérêt que cest elle qui communique au café ses propriétés physiologiques partieu- lières, mais non toutefois la saveur que l’on recherche dans son infusion. Elle a été découverte dans le café par Runge, en 1821, et re- connue comme un alcaloïde par Herzog. Stenhouse, en 1843, constata qu'elle existe dans les tiges et les feuilles du caféier aussi bien que dans les graines. On Ia retire du café en épuisant les grains finement pulvérisés par l'alcool à 80° bouillant, distillant l'alcool, et reprenant l'extrait par l'eau distillée pour séparer les matières grasses. On filtre la solution aqueuse, à laquelle on ajoute de l'hydrate d'oxyde de plomb, qui se combine avec la matière colorante, en formant un préc pité d'un beau jaune. Par la filtration on sépare la partie aqueuse que lon concentre Jusqu'à CB: qu'elle ait la consistance d'un sirop- . La caféine se sépare lentement sous forme de cristaux que l'on purifie en les desséchant sur du papier buvard, les dissolvant dans l'alcool et les décolorant e: suite par le charbon animal lavé. Get alcaloïde est incolore, inodore, d’une saveur légèrement amère ; il se dissout dans quatre-vingt-dix-huit fois son poids d'eau froidé et dans l'eau bouillante en- quantité assez considérable pour que la solution saturée se solidifié par refroidissement. Soumise à l'action de la chaleur, en présence d'un acide orga- nique pouvant lui céder de l'hydrogène, la caféine se décompose 74 èn donnant naissance à de la méthylamine. Chauffée avec de la po se hydratée ou de là baryté, élle forme également de la méthy CAFÉ. 37 lamine et avec la baryte un nouvel alcaloïde, la caféidine reconnue par Strecker. | Elle se combine: avec les acides pour former des sels, les uns parfaitement stables, les autres se décomposant au contact de l'eau. L'acide chlorogénique, ou mieux cafétannique, existe dans le café en combinaison avec la chaux et la magnésie, ou, d'après Payen, avec la potasse et la caféine. Sa saveur est astringente; il est soluble dans l'eau et l'alcool, et par évaporation se sépare de ses solutions sous forme de mamelons cristallins. Sous l'influence de la chaleur, il fond, puis se décompose en donnant des vapeurs qui exhalent l'odeur du café torréfié et de l'acide oxyphénique. L'acide cafétannique ne donne pas de précipité avec Îles sels ferreux, et précipite en vert foncé les sels ferriques. Les matières minérales sont : de l'oxyde de fer, de la potasse, de la magnésie, de la chaux, des acides phosphorique, silicique, sulfurique et du chlore. Les principes odorants ne sont pas ceux qui se retrouvent dans le café torréfié. Torréracrion pu caré. — Le café est en effet rarement employé à l'état vert et ce n’est que comme agent thérapeutique et succé- dané du quinquina qu'on a employé son extrait, sa poudre ou sa décoction. On lui fait toujours subir une torréfaction ménagée, qui à pour but de développer une huile empyreumatique, amère et aromatique à laquelle il doit ses propriétés excitantes. Cette substance a reçu de Boutron et Frémy le nom de caféone et se présente sous forme d'une huile brune, plus dense que l'eau, légèrement soluble dans l'eau bouillante, et très soluble dans l'éther, La plus faible quantité suffit pour communiquer à 1 litre d'eau l'arome si récherché. La torréfaction exige certains soins sans lesquels le café peut perdre toute saivaleur. Aussi Payen a constaté que la perte de principes solides est d'autant plus grande que la chaleur est plus élevée, et que les principes aromatiques sont également éliminés. 100 grammes de café torréfié au roux donnent 25 grammes de substances extractives. S'il a pris une couleur marron, on n'en retrouve plus que 19 grammes, Dans le premier cas, 1 litre d'in- 38 PRODUITS GOLONIAUX. fasion faite avec 100 grammes de café renferme 5 à 6 prie de matière azotée et 4.50 seulement dans le second cas: D'après Dausse, les cafés des Antilles, de Porto-Rico, d'Haïti, s doivent perdre à la ‘torréfaction 20 p. 0/o de leur poids ceux de . Bourbon, du Malabar et de la côte d'Afrique, 16 à 18 p. ULERS tie de MOka ef 48 Java, 15 à 16 p. 0/0 au plus. Dans une torréfaction bien conduite, la température à laquelle 4 sont portés les grains de café ne doit pas dépasser 300°. Elle doit être, d'après J. Personne, au plus de 275° pour le café vert et de 250° pour celui de Java. Pendant cette opération, la cafneesten partie décomposée et la perte s'élève à peu près à la moitié. Elle forme, comme nous avons vu, de la méthylamine dont la plus | grande partie reste dans le grain. On ajoute parfois pendant la torréfaction une certaine quantité * de sucre qui, sous l'influence de la chaleur, donne du caramel où des produits de décomposition plus ultime. Cette addition est au moins inutile. Ces cafés sont connus sous le nom:de cafés vers À dans le commerce de Paris. Le café convenablement torréfié présente des propriétés organt- L leptiques tout autres que celles du grain non torréfié. L’amertume de ce dernier a disparu en partie, des produits nouveaux ont pris naïssance, dont les uns se sont volatilisés et les autres sesont fixés sur le café. Le mode d'emploi du café esttrop connu pour que nous insistions sur ce sujet ; cependant nous devons dire qu'il varie per “ coup suivant les pays, et que le liquide qui en résulte ne pas toujours les mêmes propriétés, ce dont il est facile de per “4 eevoir en buvant le café fait à l’orientale et celui que l'on prépare en Europe, particulièrement en France. == Dans l'Yémen, d'après | Palgrave (Une année dans l'Arabie centrale, 1862-1863), cité pa Darolles, le café est exposé à la chaleur jusqu'à ce qu'il par L fume légèrement sans arriver à {a teinte que nous rechercho : concasse dans un mortier de pierre; la poudre est: versée dans à l’eau bouillante, et l'ébullition est eonitinuée pendant quelques mr nutes. La décoction ;‘ear ce n’est plus'i esttenue PRESS ET PS 0) constamment chaude et on 1 additionnie: parfois de ‘safran où de : graines aromatiques nommées heyl par les Arabes; son usage pe général ‘és la pres song La en ass est ne on sans sucré. Le café ainsi née est surtout une: sie aromatique {mais ds LS CAFÉ. 39 dont les propriétés excitantes sont loin d'égaler célles de notre in- fusion, car on peut, sans inconvénient, en x: Ingéeer une grande quantité. peuvent se FPE de la FE suivante: on introduit. 10 grammes de café torréfié pulvérisé au moment même dans une cafetière-filtre et à la surface de cette poudre non tassée, on verse 10 grammes d'eau elianie On pèse en contact pesant “eus à trois minutes pour que la } ien humectée, d'eau bouillante qui filtre lentement à travers Ja mp eù dissol- vant les principes solubles qu’elle rencontre sur son passage. Quand le liquide cesse de couler, il se trouve à la température de 5o° à. 60° qui est celle que lon recherche dans cette infusion. Le café n’est pas complètement épuisé par cette première imfu- sion. : Aussi on reprend :parfois la poudre ainsi traitée par une nouvelle quantité d’eau bouillante. Mais on n'obtient qu'une infusion très pauvre én principes sapides et aromatiques. La coutume de faire bouillir le mare avec de l'eau: ne donne qu'une infusion riche surtout en acide cafétannique, et_par suite plus tonique, qu'aromatique ou excitante Gette décoction peut être employée à la placé de Peau pour faire la première infusion. Les appareils que l’on emploie pour la préparation de Finfusion sont extrémement nombreux et varient, non seulement suivant les pays, mais encore suivant la fécondité d'esprit des inventeurs. Le plus employé.est la cafetière à la Dubelloy, qui remplit toutes les conditions voulues pour obtenir une infusion convenable. Coumene ET. coNsommarion. Le café est un produit d'exportation dont la quantité se chuffrait, en 1879, par 5,498,142 quintaux mé- triques. En ajoutant la consommation faite dans les pays produe- teurs et évaluée. du reste très approximativement à 570,000 quin- taux métriques, on arrive, comme production totale approximative, à 6,o7ona, Bo quintaux métriquès. | Li ation européenne , qui Va sans cesse en augmentant, était représentée , en UE par 3 pass Lrte métriques, se dé- composant ainsi Fe . France . enr. à. " 1 6” . F CR k sp à a mit rmét.. F, MOMIGIRITE: cs hene rer e 40,000 603,210 40 PRODUITS COLONIAUX. La consommation était en 1879: D nn cn duo nie do LIT RE 568,350 quint. mét, Angleterre. .......................... 207,000 Belgique ......................:..... 249,620 Allemagne ...:....4.,.....,....042. 1,195,940 En France, l'exportation ét la consommation vont sans cesse en croissant, car, en 1881, il fut importé 1,363,349 quintaux mé- triques et:consommé 646,959 quintaux métriques. Elles ont qua- druplé depuis 1840. La consommation individuelle ressort à 4 kilogr. 225 gr.; et sous ee rapport la France n’occupe que le huitième rang: En admettant que les deux tiers de la population peuvent consommer deux tasses d’infusion par jour, soit 20 grammes de café, la con- sommation annuelle devrait atteindre 1,460,000 quintaux mé- triques de café torréfié, ou en admettant une perte de 17 p:‘0/0; 1,729,000 quintaux métriques de café vert, On voit done que la production n’est pas encore à la hauteur des besoins qu’elle devrait satisfaire. Le marché français recoit les cafés du monde entier, mais cha- eun de ses ports s’alimente à une zone déterminée, Ainsi Marseille recoit les cafés arabes, des Indes anglaises et espagnoles. Sur Bor- deaux sont dirigés surtout les cafés de la côte occidentale d'Afrique, du Brésil et de l'Amérique du Sud. Nantes reçoit surtout ceux de Bourbon. Quant au Havre, il importe les cafés de tous les lieux de production. À Yétranger, Londres s'adresse surtout aux Indes an- ises, à Ceylan, à Fndo-Ghine et au comptoir d'Aden. La Hollande importe les cafés de Java, Hambourg ceux du Brésil et de Haïti. À Anvers arrivent tous les cafés, comme au Havre, mais en moins grande quantité. Sous le rapport de la production, nos colonies françaises, à à part la Guadeloupe, sont en décadence. En France, les différents cafés ne jouissent pas tous d’une même renounn de Dans les départements du Nord, celui du Brésil jouit d’une très grande vogue. En général, on Wéfianié un mélange de moka, martinique et bourbon et ce mélange se trouve partout et est partout donné. Or le martinique n'existe pas, le moka et le bour- bon n’entrent dans l'importation que pour une quantité relative- ment minime. On assortit donc des cafés clairs jouant le mie CAFÉ. at des cafés gris ardoise donnés comme martinique, et des cafés verts remplaçant le bourbon. À Paris on débite surtout les guadeloupe, porto-rico, bourbon, haïti, les cafés des Indes anglaises, hollandaises et espagnoles. La clientèle mférieure consomme surtout les haïti médiocres et les rio. Dans les cafés, ce sont surtout les haïti, les malabar et les manille. Du côté de Bordeaux passent les cafés du CGentre-Amé- rique, ceux de la Colombie et du Vénézuéla. À Marseille, ce sont les cafés des Indes anglaises et hollandaises. L'Algérie consomme surtout eeux du Brésil, jusqu’au jour où elle produira, non seulement pour elle-nrême, maïs encore pour l'im- portation, car elle renferme des parties dont le sol et la tempé- rature sont analogues à ceux des provinces les plus riches du Brésil. Fazsiricarions. — Les falsifications du café en grains sont assez rares, et nous ne citerons que pour mémoire celle qui consistait à fabriquer de toutes pièces, avec de l'argile, une pâte à laquelle on donnait au moule la forme normale du grain, et que l’on revêtait ensuite d'une teinte verte ou jaune pâle. Cette fraude était trop facile à découvrir pour être d’un grand rapport et persister. La fraude la plus générale ést la substitution d’une espèce à une autre, mais elle est tellement entrée dans les habitudes du com- merce qu'elle est adoptée par tous les négociants. Parfois cepen- dant cette fraude peut prendre un caractère plus sérieux. C'est ainsi que, dans la province de San-Paolo, centre de culture des plus importants du Brésil, on élève soigneusement les variétés de ca- féier dont les grains rappellent par leur forme les sortes d'autre provenance, auxquelles on les substitue en les revétant même de la couleur qui leur est propre. Ce sont les cafés dits santos qui se prêtent le mieux à ces substitutions. Parfois, dit-on, certains cafés sont passés à la plombagine pour leur donner une teinte plus foncée. En les frottant avec un linge bien blanc et ui mouillé, on découvre facilement cette fraude. Du reste, comme chi fait fort bien. due Darolles, le café est toujours vendu -pour l’emploi auquel le destine le détail- lt, “cest-dire suivant son a extérieur, et non suivant sa * 42 PRODUITS COLONIAUX. 7 ‘Garé BourBo où DE 14 Réunion. La culture du café a étéintro- 4 duite à l'ile de la Réunion par M. de la Boissière,en 1718, àaide de plants importés de Moka. Le eaféier existe cependant à l'état spontané dans l'ile ; mais ses grainésine sont! pas livrées ‘au com merce et sont consommées sur place, Elles donnent du reste uné fusion très amère et légèrement pürgative. Lés plantations, bouleversées par Les Ouragans etsurtout par eulti de 1806, se relevèrent assez pour qu'en 1847 l'exportation fût de 3,531,100 kilogrammes. Mais celle-ci m'a ‘fait iqué dééroitré | depuis cette époque; en 1876, elle n'était: que:de 465, ee Ke grammes; eben 1883 de 578,513 kilogrammes. | : On trouve à Bourbon cinq sortes de cafés 4 | 1° Le Café bourbon ou moka ( Coffea arab), le premief int- porté, dont la croissance rapide se fait surtout à l'ombre et me la récolte est précoce ; — a° Le Café Leroy (Coffèu laurina), qui éroît facilement sans «ab et est très robuste ; 3° Le Café myrte, qui est surtout remarquable par sa ihLAE Le Le Café d’Aden (Coffea iron), RPAE té de Hès (Yémen) et introduit dans l'ile par l'amiral Jehenn 5° Le Café marron (Coffea mauritiana ea: ), qui craft honi nément dans les hautes forêts de File (1), Le ‘café bourbon du commerce présente deux SE xd béur- bon et le bourbon poittu. 1° Le calé rond , qui se rencontre plus LAPS sur les marchés, à a une graine ovale , presque ronde, dont la partie bom- bée. est lisse et. peu accentuée. ; Cértaines graines, surtout celles. dont fa coloration verte est plus prononcée, présentent de légères granulations blanchâtres. Le sillon médian, droit, est assez ouvert. Elles sont généralement ; dépouillées de. leur pellicule, mais quand celle-ci persiste, elles revêtent alors une teinte isabelle claire, à reflets dorés. La colora- tion générale varie du vert assez vif, qui caractérise le type spécial dit Jin vert, au vert! pâle. Larôtié dt” très fin. 1: à 9° Le café pointu revêt uné forme ovale très ir Sa teinte Voie Motion cclsmiaher: t. IE, p. 61. £ Li K? k, CAFÉTIUAON 43 est roux clair, et 1 est plus souvent revêtu de sa pellicule: Sa saveur est souvent plus'amère que celle de l'espèce précédente. Le café de Bourbon est importé proue: ‘entièrement en France par le port de Nantes 0). Caré pe LA Guanecoupe. — La culture du caféier à été intro- duite à la Guadeloupe,.en 1724, à da suite des essais qui avaient été faits à la Martinique .avee le plant apporté ‘par. Declieux. D'abord très prospère ; car la Guadeloupe exportait en 1790 jusqu'à ho,000 quiutaux métriques de café , cette eulture fut atteinte sueces- sivement par les coups de vent.et:les-mialadies qui attaquent les caféiers. L'exportation tomba, en 1836, à !,716 quintaux, pour se relever peu à peu et revenir à 41,000 quintaux en 1856. Mais elle n'a cessé de décliner depuis cette époque, et en 1880 la production totale dé l'ile était de 8,650 quintaux seulement. La culture du caféier est, remplacée peu à peu par celle de la canne à suere, et de plus la valeur des graines par t diminuer, Gepen- dant c’estencore, DES la canne à sucre, la culture la plus répandne dans l'ile. | La récolte se fait en de et.se HR jui en janvier, : Dans le, commerce sn NE on admet deux variétés de cafés de la Guadeloupe : be Foës: 1° Le café habitant, dont le grain est balle, PT de grosseur moyenne, légèrement strié dans le sens de la longueur, et dont la base irrégulière n’est pas plane, mais légèrement ondulée La pelli- cule, souvent adhérente à la graine, ‘est d'un gris fauve. Cette va- riété est inférieuré à la suivante, et elle . colorée en vert . marbré de quelques taches blanchâtres. ‘ COLE café bomifieur, qui est aujourd’ hui très rare, à ki même forme que le précédent; sa coloration est d'un beau vert téndre, à reflets brillants et lustrés. On l'expédie toujours dans des barils dé bois pour qu'il conserve Sa coloration derange be Lo # perdrait rapidement au contact de Var.” Quand le café de la Guadeloupe est de récolte récente, il possède une légère amertume. Aussi convient-il de le laisser vieïHlir péndant trois ou quatre, rs de. façon qi ne conserve. pla; guat: arome ‘agréable, 9 … Presque tous 1% cafés Fa FA me ar SAME en —… © ® Le Café br Les narchés frünçais, par Darolles, sons-intendant trilitaire. h4 PRODUITS GOLONIAUX. sous le nom de café martinique, et la variété à petits grains passe sous le nom de moka. Le café habitant seul, dont da qualité est inférieure, est livré sous le nom de guadeloupe, ce: qui tend à déprécier cette denrée sur le marché. Caré DE Nossi-Bé. — On trouve dans l’île, à l'état sauvage , une variété, le Coffea zanguebariæ Lour. ; dont le grain possède une saveur très délicate. Des essais de culture ont été faits avec diverses va- riétés de caféiers de Bourbon, qui croissent avec vigueur, même sans abri, et donnent un grain fort estimé dans le pays. En 1880, on en à récolté 9,300 kilogrammes. Caré ne Mayorre. — La culture du café a été essayée à Mayotte, mais sans succès, car cet arbuste, après avoir végété pendant quatre années, dépérit ensuite et donne des fruits qui n’ont aucune valeur. Caré 8 a Mannivique. — Le premier plan de café planté à la Martinique provenait des serres du jardin du Roï, et avait été ap- porté, en 1723, par Declieux, enseigne de vaisseau. En 1726, d'après le rapport de Blondel-Jouvemont, intendant des Îles du Vent, on comptait, à la Martinique, 2,000 plants environ, dont 200 por- taient des fleurs et des fruits. Cette culture devint assez prospère pour qu'en 1789 la production s’élevät à 50,000 quintaux mé- tiques. Plus tard, elle, fut remplacée par celle de la canne à sucre; et aujourd'hui la production paraît être arrêtée à 2,000 qua taux environ. L'exportation paraît à peu près nulle, et en 1883 la récolte ne fut que de 60,568 kilogrammes. | On peut done dire qu'en réalité, au point de vue commercial, le café de la Martinique n'existe plus. H est remplacé du reste, sous ce nom; par celui de la Guadeloupe et celui de Porto-Rico, quand ces derniers revêtent une teinte vert pâle. C'est qu'en effet, le calé de la Martinique, de récolte récente, présente une teinte verte assez Vive qui passe au vert pâle presque grisâtre en vieillissant. On recherchait surtout le café des Arlets, du Carbet, du Vavelin, du Saint-Esprit. Il paraît cependant que, dans quelques communes, on a replanté le caféier dans les terres vierges. #4 Caré DE LA Guyane. — Bien que les0l paraisse très favorable à la culture du caféier, cet arbuste n’est cultivé, en dehors des grandes plantations du Gouvernement, que comme annexe des plantations de rocouyers et decacaotie : La production; qui était 'OGUCLIO CAFÉ. A5 encore de 862 quintaux métriques en 1867; n'est guère aujoud'hui que de 50 quintaux. Le grain paraît avoir plus de finesse et moins de verdeur que celui de la Guadeloupe, et ceux qu'on récolte à la côte Zemire, sur la montagne d'Argent, dans les quartiers de Kaw et d'Oyoe, ont acquis une certaine réputation. Ce café n’est pas coté sur les places de commerce. Caré pe za. Nouvesss-Casénome. — La production.du.calé.est encore très limitée. Mais cette. culture pourrait prendre une grande extension, si elle était assurée d'un débouché. e prix du café varie sur place de 1 fr. 80 cent. à 2 francs le kilogramme. Caré pu Rio-Nuvez. — La plante qui fournit ou plutôt qui four: nissait le café dit de Rio-Nunez, du nom d'une petite rivière qui débouche :sur l'océan Atlantique, un peu au Nord du 10° parallèle; entre les îles Bissagos et le comptoir anglais de Free-Town, croît spontanément sur les confins du Fouta-Djalon et du pays des Sousous. Ss | La graine du café de Rio-Nunez est petite, lenticulaire, à base fonde, à dôme bombé. La pellicule est fortement adhérente à l'amande qui est très dure. nn Lie 1 : Ce typé présente deux nuances distinctes : l'une brun foncé t= rant sur le noir, l'autre isabelle ou havane clair. H est générale- ment très poussiéreux, et son odeur est terreuse. Parfois cepen- dant, quand il-est bien nettoyé, il a un léger parfum qui rappelle celui du thé. | La récolte faite par les indigènes était de nature à supprimer rapidement les pieds de caféier, car ils les abattaient au mo- ment de la maturité des fruits. Il résulte en effet d’un rapport récent du commandant du cercle de Rio-Nunez que le véritable café de Rio-Nunez n'existe plus dans la rivière, et que les planta- tions qui avaient été tentées par les Européens ont été aban- données. H est généralement remplacé par les graines qu'exportent les comptoirs portugais de la côte occidentale d'Afrique, San-Thomé et Œ illent les produits de la vallée du Congo, et de celle du Koanza sur laquelle est situé Cazengo, localité qui : Ces cafés arrivent sur nos marchés par la voie de Lisbonne. surtout Loanda. qui 46 PRODUITS GOLONIAUX. Le café de Rio-Nunez, doué pour les uns d’une saveur des s plus agréables et supérieure à celle des autres variétés, passe au con- traire, dans de commerce ; pour être de qualité ‘inférieure; et est peu apprécié. Étendue des terres consacrées à la culture du café et produits annuels de ces cultures. (Statistiques coloniales pour 1885. — Ministère de la Marine et des Colonies.} [NORBRE VALEUR | VALEUR ANNÉES. DAEC-) { PRODUITS. BRUTE. NETTE, TARES. kilogr. Frise fr. Ÿ c. MARTINIQUE. ibiréirie 534} 140,000 1879 - - 542 118,000 1880 685 | 132,000 1881 ! 289 82,000 188a 200 80,000 1883 260 60,568 133,250 00 66,225 00 GUADELOUPE. 1878 : ” 792,273 1880 À a 805,135 1884 ù 4,895 | 930,400 1382 5,145 | 702,735 1883 | 5,251 À 704,950 À 1,550,903 20! 500,708 20 : GUYANE. 188 02:11: 35,396 1879 535, | 25,930 ’ 1880 400 77,331 188: TA 20,350 1884 Ath 20,000 1883 &14 | 920,000 | 62,060.00|. 20,340 00 RÉUNION. 1878 3,895 Abe 4,M10 | 514,650 20800:.: LL, h,464 NOR 6,146, | 785,183 MR, 5,757 1,585 di. PE ; 5,682 | 190,000 |: 857,575 00! 505.692 00 GOMME ARABIQUE. 47 AMayolte, 10 hectares plantés en café ont rapporté, en 1883, 1,000 ingepe de graines d'unealeur brute de 2,500 francs et nette de.500 francs... À Nossi-Bé, 100 hectares ont donné:3,000 » Litobihil ie À Sainte-Marie de: ne és Ù hectares ont donné 4oo kilo- grammes. | En Nouvelle-Calédonie, 3,779 Néctatel PANNES Larir ont rapporté 2. ere MM nn ARABIQUE. .: Ba Gomme shiqués qui parait être le Kôpyue éx ris dxœus é de Dioscoride., est un: produit naturel.exsudant du tronc-et des grosses branches de plantes appartenant à la famille.des: NAGER mimosées, série des Acaciées. - . Le nom spécifique d'arabique lui, fut donné tout d'abord parce qu ‘elle était exportée uniquement. autrefois d'Arabie, ou tout au moins. de la Haute-Égypte, et cetle désignation. a prévalu, pour in diquer les gommes apiahles des AFAFJAS, quelle que fût leur proye- nance, Hisrowique. — D'après Fläckiger et Hanbury, auxquels nous empruntons ce qui concerne l'histoire de la gomme arabique, célte drogue était rapportée de l'Arabie dès le xvu° siècle avant J.-C. par les flottes égyptiennes, et dans le trésor de Ramsès HT, à Mé- dinetabu, on trouve figurés des gommiers et de la gomme. Dureste, le signé hiéroglyphique qui représente Ja gomme et se traduit par kami en punt (gomme d'Arabie) se rencontre souvent dans les inserip- tions. Le mot kami est la source du miot grec Kégue et du mot qu Le en le Lux fe qu pour donner de ladhérence aux Pres les Grecs, au au ou 1v° siècle avant J. à À , Théophraste men— tionne le Kôégur comme un produit de F 568 d'Égypte qui for- mit des forêts en. Thébaïque et dans la Haute-Égypte. | Au r side, Celse mentionne le Gummi Acanthinun. Dicscoride a Pline décrivent également la gomme d'| Au moyen âge, leS marchands italiens Paehutiient en Égypte et T lurqui se elle se vendait à la livre et non au quintal 48 PRODUITS COLONIAUX. Les médecins arabes et italiens l'employaient comme médicament, bien que son utilité fût peu appréciée. | | Les Portugais apportaient aussi en Europe; depuis 1449; la gomme de l'Afrique occidentale. Ce n’est que depuis unécinquantaine d’années que la gomme à passé de la pharmacie dans le domaine industriel où sa consommar tion est aujourd'hui fort considérable par suite des emplois mul- liples auxquels elle se prête. D'après M. Baillon ( Histoire des plantes 1. , p. 52), la plus grande partie des gommes de l'Arabie et du Sénégal sont produites par l'Acacia arabica, espèce répandue dans l'Inde, l'Égypte, l'Arabie, le Sénégal et jusqu'au cap de Bonne-Espérance. Ses formes et ses variétés sont: l'Acacia nilotica Del. , V'Acacia tomentosa Benth., Acacia indica Benth et Acacia Kraussiana Benth. C'est de la variété tomentosa qu'exsude la gomme du Sénégal et de V'Acacia indica celle de l'Inde. D’autres espèces fournissent ég lement de la gomme. Tels sont , au Sénégal les Acacias adstringens, fasciculata, neboueb, sénégal, seyal et verek; en Mauritanie, l'Acacia gummufera; dans lAfriqué orientale, en Arabie, les Acacias Ehrenbergü, seyal, tortilis ; dans l'Afrique australe, les Acacias capensis et horrida; dans l'Inde, l'Acacia leucophlæa; en Australie, les Acacias decurrens , homolo- phylla, melanoxylon, mollissima, pycnantha et sophoræ. Certaines espèces de Mimosées, rangées d'ailleurs par M. Baïllon dans la série des Acaciées, exsudent également de la gomme. Tels sont, dans l'Inde, lAcacia Lebbek (Albizzia Lebbek Benth.); à Java, l'Acacia stipulata ( Albizzia stipulata Boiv.), F'Acacia Farnesiana. Nous décrirons rapidement les espèces les plus importantes; d'après M. de Lanessan (Histoire naturelle médicale, 9° édition, t: l; p. 304 et suiv.) : | «À. Acacia verek Guïll. et Perrot. — Petit arbre à rameaux päles, glabres ou presque glabres. Feuilles alternes, biparipennées et at compagnées de deux stipules épineuses, courtes, lisses, recourbées. * Elles n’ont pas plus de 2 à 4 centimètres de longueur. Leur rachis est pubesee Jescent eb muni d'une glande entre la partie supérieure des pétioles secondaires. Ceux-ci sont opposés, munis chacun de dix à quinze paires de folioles linéaires oblongues, un peu & # longues - environ milite Les ur, dispo ps had * GOMME ARABIQUE. 49 5 à 7 centimètres, courtement pédonculés, axillaires, solitaires ou réunis par deux ou trois, sont sessiles sur l'axe d'inflorescence, plus où moins glabres, insérées chacune à l'aisselle d'une petite bractée. + Réceptacle cupaliforme doublé d'un disque hypogyne. Galice gamosépale, divisé en quatre ou cinq dents jusqu'à Ja moitié de sa hauteur. + Corolle formée d’un même nombre de pétales, alternes, libres on irrégulièrement connés, un peu plus-longs que les sépales. + Androeée composé d’un nombre considérable d'étamines, à filets grèles, à anthères biloculaires, introrses. + L'ovaire libre ou supère, supporté par un pédicule court, est à une seule loge renfermant huit ou dix ovules disposés sur deux ran- gées verticales, anatropes, à .micropyle supérieur et extérieur: + Le style estterminal, à extrémité presque tronquée. Le fruit est une gousse plate, oblongue, droite, marginée,' à bords entiers ou un peu sinueux. L’extrémité est obtuse où mucronée. Cette gousse, rétrécie à la base, est longue de +:à 10 centimètres et large de 2 à 2 centimètres-et demi. Elle s'ouvre, suivant la longueur de ses deux bords, en deux valves coriaces, minces, pubérulentes, obscurément réliculées. Ses graines, au nombre de einq ou six, sont à peu près rondes et frès comprimées. + Cet arbre croît au Sénégal, dans Ja Nubie, le Kordofan et dans l'Afrique orientale, dans la région de l'Atbara supérieur où il est connu sous le nom de : + D'après Sweinfurth (Au/z. Ril Blchre) de Ati Ac) ds Nilgeb.) dont les observations ont été plus tard confirmées, c'est cet arbre qui fournit la gomme blanche du Kordofan. + Pre rh, Wild. ie vera Wüd., Acacia ægyptiaca Fab., Acacia nilotica Del. RUE ægypliaca Plukn. Mimosa arabica de pa chaque paire de péti Hi secondaires,” au nombre de trois à douze paires, LA 50 PRODUITS COLONIAU X. portent chacun dix à trente paires de folioles linéaires, oblongues, À obtuses, glabres ou finement ciliées, longues de 5 à 8 millimètres «Les fleurs sont disposées en capitules globuleux, pédonculés, 4 né k. Lè CT. . 4 réunis au nombre de deux à six dans l’aisselle des feuilles. Les pé- doncules sont articulés sur un petit axe commun très court, parfois disposés en une sorte de grappe, munis chacun vers le milieu de leur longueur d’un petit nombre de bractées. Ils sont longs de 3 centimètres et pubescents. « Les fleurs sont polygames. « Calice gamosépale à lobes courts et obtus. Corolle à pétales deux fois aussi longs que les sépales, et connés dans presque toute leur longueur. r Ovaire brièvement stipité, à style excentrique, à extrémité stig- matique non renflée, souvent atténuée. - Le fruit est une gousse linéaire, droite ou légèrement courbe, comprimée, moniliforme, divisée par des étranglements très pro= noncés en articles monospermes, aplatis ou convexes. Elle est large de 1 à + centimètres et longue de 10 à 15 centimètres. Elle s'ouvre en deux valves coriaces, pubescentes, tomenteuses où glabres. Bentham distingue quatre variétés: c1° Acacia tomentosa (Acacia arabica type de Wild., Neb neb au Sénégal). — Les pinnules, au nombre de quatre à six paires, sont formées de dix à vingt paires de folioles oblongues et linéaires. Les capitules sont ordinairement réunis par trois. Les ramuseules et les pétioles sont pubescents. Les fruits mûrs sont couverts d’un duvet abondant. De + Cette variété habite particulièrement le Sénégal. «2° Acacia nilotica (Acacia nilotica Del., Acacia vera Wild. , Acacia œgyptiaca Pluk.). — Cette variété se distingue par ses fruits glabresà la maturité, plus étroits que dans toutes les autres variétés et munis F * J | SA EEt illes, + +7. r * 1 An étranglements plus égaux et I £ ra, ü r 1 TE ordinairement nombreuses, peuvent dans quelques cas se réduire beaucoup, et il peut même n’en exister qu'une seule paire, ce qui a fait créer l’Acacia æpypliaca. * D'après Sweinfurth, la quantité de gomme produite par cette variété est faible et ne constitue pas un objet de commerce. # 3° Acacia 1 dt D AU Eee CR +: #5 A4 \ j Re" : HR AN EE dE M A Dee uen np sas Lu MIUNTES PT à OR he ne te RÉ ÉLUS N NE EE GOMME ARABIQUE. 51 sont couverts de duvet. Les graines sont peu nombreuses et par suite les rétrécissements de la gousse sont plus nombreux que dans les autres variétés. « Les pinnules sont au nombre de douze à quinze paires et portent chaeune de quinze à dix-huit paires de folioles linéaires oblongues, obtuses. Les pétioles sont velus. Cette variété habite l'Inde. «4° Acacia Kraussiana Benth. — Les fruits sont à peu près glabres à la maturité; les épines stipulaires sont épaisses et arquées. Toutes les parties de cette plante sont tomenteuses. Elle est indigène de Port-Natal «CG. Acacia stenocarpa Hochst. — C'est un grand arbre dont les feuilles sont accompagnées d’épines stipulaires, ordinairement très courtes et droites. Elles sont plus ou moins glabres, formées d'un pétiole principal muni près de sa base d’une glande sessile et portant de quatre à dix paires de pétioles secondaires dont les folioles, au nombre de dix à vingt paires, sont linéaires, oblongues, terminées en pointe, longues de 2 à 6 mullimètres. Les fleurs sont disposées en capitules portés par des pédoncules longs de 1 à 2 centimètres. Ces capitules sont solitaires ou réunis au nombre de deux ou einq dans l'aisselle des feuilles, ou disposés en courtes grappes. «Leurs pédoncules sont munis à la base ou, vers le milieu d'un involucre de bractées. «Le calice est à dents peu marquées, dtines: Les pétales sont connés dans presque toute leur étendue. « Le fruit est une gousse linéaire, aplatie, falciforme ou courbée en cercle presque complet, entière sur les bords ou légèrement ré- trécie entre les graines, longue de 10 centimètres, large de 5 mil- limètres, déhiscente par deux valves minces, coriaces, pubérulentes _€t marquées de fines nervures longitudinales. «Get arbre, qui habite le Sud de la Nubie et de l'Abyssinie où d porte les noms de Talch, Talha où Kakul, fournit une gomme qu'on recueille dans le district de Gedaref entre le Nil Bleu et bar cupieos: par 14° de latitude Nord. D. Aeaia Seyal Del. _— — Ce est un arbre de moyenne taille à extré- ou brun rougeätre dans certaines varietés, d’un blane “re et lisse dans la variété fistulosa | h. a PRODUITS COLONIAUX. 1 Sweinfurth, qui fournit surtout la gomme. Les rameaux sont munis de grandes épines d’un blanc laiteux. 4 « Les feuilles sont glabres, le pétiole principal est muni à la base d'une glande, et accompagné de deux épines stipulaires étalées, longues de 3 à 5 centimètres, grèles, blanches fréquemment, très 4 courtes et recourbées au niveau des extrémités florifères. à « Les pétioles secondaires, au nombre de trois à neuf paires, portent de huit à vingt paires de folioles linéaires, oblongues, obtuses, longues de 3 à 6 millimètres. 4 «Les fleurs sont disposées en capitules pédonculés, solitaires ou réunis au nombre de deux à cinq dans l’aisselle des feuilles, parfois disposées en grappes ou paniculées; chaque pédoneule porte, au-dessous de sa partie médiane, un involuere de bractées ca- duques. + Le calice est divisé en dents courtes et obtuses. Les pétales sont deux fois plus longs que le calice et connés dans la moitié au moins de leur longueur. La gousse est linéaire, longue de 7 à 15 centimètres et large de 5 à 6 millimètres, falciforme, un peu étranglée entre les graines, atténuée aux deux extrémités, déhiscente en. deux valves coriaces munies de nervures saillantes qui forment des … -aréoles allongéés dans le sens de leur grand axe. A « Cet arbre croît dans le Sennaar et le Sud de la Nubie où il est connu sous le nom de Sofar. «E. Acacia pycnantha Benth. — C'est un arbuste à feuilles trans- formées en phyllodes alternes, étroits et allongési 1 4°" « Les fleurs sont réunies en capitules axillaires. Les pétales sont connés vers le milieu de leur longueur. fr a: «Le fruit est mince, droit et dépourvu d'étranglement. ..* Cette espèce habite l'Australie. | tF. Acacia dealbata Link. feuilles bipennées à douze ou — Cette espèce se distingue par ss GOMME ARABIQUE,. 53 + Cet arbre est originaire de l'Australie, où il est connu sons le nom de Silver wattle e G. Acacia decurrens Wild. — Également d'Australie; ; c'est le Black où Green wattle tree des Anglais. I se distingue de l'espèce précé- dente par ses feuilles alternes bipennées, *H. Acacia homolophylla H. Cunn. — Australie. Les feuilles sont transformées en phyllodes alternes, arqués, obtus et mucronulés au sommet, pourvus à la base d’un tubereule ; son ovaire est supporté par un pédoncule très ‘orêle; ses capitules floraux sont munis à la base d’un petit involucre de bractées. e[. Acacia horrida Wild. (Aacia capensis Burch.). — Indigène du cap de Bonne-Espérance, où il porte le nom dé Doornboom, Witte- doorn où Karrodoorn; cette espèce fournit la plus grande partie de la gomme arabique du Sud de l'Afrique». Formarion pe LA Gomme. — La gomme ali : comme la gomme adragante, la gomane nostras de nos cerisiers, abricotiers, est produite sous l'influence de conditions que l’on peut considérer comme mor- es, Les membranes de certaines cellules de la moelle et des rayons médullaires de la tige et des rameaux s'épaississent au point de an presque complètement la cavité cellulaire, puis elles ab- t une grande quantité d’eau, se ramollissent, migmeñtent de: volume et compriment les cellules voisines qui s’écartent. Ce mucilage sort ensuite par les fissures ou les trous qui peuvent exister dans l'écorce, ou dont il détermine la produetion par pression de dedans au dehors. Au contact de l'air, le liquide visqueux ainsi excrété se solidifie asséz rapidement en une masse solide qui Constitue la gomme (de Lanessan, loc. cit., p. 112). = Le docteur Beïjerinck, dans un travail Publié en 1884 par l'Aca- démie royale des sciences d'Amsterdam , a émis Fopinion que la for- x messe. dela __ des ré des abricotiers, ete. , ainsi que des gom ., pouvait être Atérssihée en insé- rant une parcelle de gomme su sur “is bords d'une petite plaie faite su sur + chauffée Art LIL L VA + … ue ébullition dans Teaë: st: Pa effet, que d'un sétie côté la “ _—_. de l'écorce ne détermine pas seule cette production si on 54 PRODUITS COLONTAUX. n'introduit pas en même temps une parcelle de gomme, à porté #3 l'auteur à supposer que cette formation était due à la présence de bactéries ou d’autres organismes vivants. L'examen microscopique lui a montré que les parcelles de gomme qui renfermaient des 1 spores d'un champignon se rapprochant des Ascomycètes avaient seules le pouvoir de déterminer la maladie de la gomme où gom- mose ; et que ces spores isolées, placées sous l'écorce, produisaient le même effet. Ce champignon, examiné par le professeur Oudemans, lui a part être une nouvelle espèce à laquelle 11 donne le nom de Coryneum Beïerinckü. Le stroma est composé d'un parenchyme brun, sur lequel se trouvent de nombreuses conidies à supports incolores, unicelulaires, minces. Ces conidies sont petites, en forme de barl D à peu près un trentième de millimètre de longueur, et divisées … en quatre cellules dont les deux terminales sont plus longues. De ces cellules naissent des filaments germinatifs d’où se développent des cellules analogues à celles de la dernière. Le premier symptôme de la maladie est l'apparition d’une belle couleur rouge autour de | la blessure et elle est due à la formation d’un pigment rouge dans une ou plusieurs cellules de l'écorce. LÉ L'auteur admet que le champignon produit une substance fluide 4 de la nature du ferment, qui pénètre dans les cellules voisimes : les unes des autres, car la gommose s'étend au delà des parues, dans lesquelles ïl a pu retrouver le champignon. Ce ferment agirait : sur les cloisons des cellules, les granules d'amidon et les sure constituants des cellules, pour les transformer en gomme , br + parfois que le champignon lui-même. oe Gette influence s'exerce également sur le cambium en der nant la formation d’un parenchyme morbide ; les cellules re à épaisses et riches en protoplasma se transforment en gomme. Er | ritation produite par ce parasite déterminerait la formation dé # | gomme de la même façon que la piqûre de certains insectes amène . la production des galles. 4 PAU ER LE ESS LP PROPRIÉTÉS DE LA comme. — La gomme arabique, et sous cé non | nous comprenons toutes les gommes produites par les acacias don nous avons parlé, à pour caractère générique d’être concrète, in crislallisable, incolore, d’une saveur à peu près nulle, de se dissout me à peu près complètement dans l'eau, et d'être insoluble dans l'éther GOMME ARABIQUE. 59 et les corps gras. De plus, elle donne de l'acide mucique lorsqu'on la traite par l'acide nitrique. La gomme dissoute dans l’eau froide et acidulée par l'acide chlorhydrique, puis traitée par l'alcool, abandonne un précipité d'arabine où acide arabique. C'est la partie la plus importante des constituants de la gomme, qui, comme Neubauer l'a montré, paraît être représentée essentiellement par une combinaison acide d'acide arabique avec le calcium, ou mieux par un mélange de sels acides de calcium, de potassium et de magnésium, car on retrouve tous ces corps simples dans les résidus de la caleination, Cet acide arabique est celui que Frémy désigne sous le nom d'acide gummique et qui a pour formule CEH?01, Desséché à 120 ou 130°, à perd de l’eau et devient isomérique avee l'amidon et la cellulose. À 150o° il passe à l'état d'acide métagummique, insoluble dans l'eau, mais qui, par ébullition, en présence d'un alcali, repasse à l’état d'acide gummique ou arabique soluble. La gomme arabique en solution dévie généralement vers la gauche les rayons de la lumière polarisée, mais ce pouvoir rotatoire varie suivant les échantillons et certains d’entre eux sont même dextrogyres. D'après Scheibler, toutes les gommes renfermeraient au moins deux gommes différentes, lune dextrogyre, l’autre levogyre, la première donnant sous l'action des acides dilués un sucresirupeux, fermentescible et incristallisable la seconde une glu- cose non fermentescible, mais cristallisable, PArabinose. Suivant les espèces de gomme, on obtient des proportions variables d’arabinose et de sucre sirupeux, car, d’après Scheibler, la quantité d° arabinose varie de 48 à 70 p. 0/0, ee dernier chiffre correspondant à l'acide qe pur se N. La solution de gomme arabique n'est pas précipitée par l’acétate neutre de plomb, mais bien par l'acétate basique. Avec les sels de sesquioxyde de fer, il se forme uw précipité soluble dans l'acide acétique. Le caractère le plus saillant de la gomme arabique est la pro- Priété qu'elle possède de se dissoudre lentement dans un poids égal d’eau en formant un liquide épais, de saveur fade, à réaction nettement acide, et possédant des propriétés adhésives qui la font employer aujourd'hui dans l'industrie, où sa consommation _ Surpasse de beaucoup celle de la pharmacie. Cette solution se con- serve difficilement et dévient rapidement acide, Une partie de la 36 PRODUITS COLONIAUX. gomme s'est convertieen sucre. On peut arrêter cette décomposition. en ajoutant à la solution du camphre, de acide phénique, du bi chlorure de mercure, ete. Gomme pu SÉxÉGaL. — Les acacias qui fournissent. cette gomme croissent en forêts plus ou’ moins considérables dans. les terrains sablonneux qui bordent le fleuve, sur la rive droite, dans le pays des Maures Bracknas et Trarzas, le pays de Galam, le Boundu, le Bambouek, et sur la rive gauche dans le Oualo, le Cayor et le Djolof. Ces arbres perdent leurs feuilles au mois de novembre, à la fin de la saison des pluies, quand commence à souffler le vent see et chaud du désert. Sous son influence, l'écorce se fendille et laisse exsuder à travers ses fissures la gomme qui s'épaissit rapidement au contact de l'air en: fragments dont le volume varie suivant le temps qu'ils séjournent sur l'arbre et qui peuvent, dans certains cas, atteindre des dimensions relativement considérables. La récolte de la gomme commence au mois de novembre et se termine lorsque la saison des pluies est bien établie, c'est-à-dire au mois de juin. Quand le terrain, jusqu'alors inondé, est desséché par le vent d’Est, les Maures viennent camper dans les forêts d’acacias et font enlever par leurs esclaves la gomme qui.exsude des troncs, soit di- rectement à la main, soit, comme dans le bas du flenve, au moyen d’une longue gaule dont l'extrémité est garnie d’un crochet de fer. On prétend que les premières gommes sont généralement en- terrées dans le. sol humide pour éviter leur perte de poids par la dessiccation qu'elles subiraient sous l'influence de la sécheresse atmosphérique. On les reconnaîtrait à ce qu'elles sont recouvertes d’une légère eouche:de sable, mais mieux encore à la perte de poids qu'elles subissent en séchant. Elles sont moins estimées que les gommes de la seconde récolte qui ont éu le temps de s'aceu- muler sur l'arbre, d'y acquérir un volume plus considérable et en même temps de subir, sous l'influence du vent d'Est, une véritable déshydratation. Enfin on reçoit aussi, paraît-il, du Haut-Sénégaldes gommes extrêmement friables, récoltées, croit-on, sur les arbres qui ont échappé, non sans dommage, aux incendies qui ravagent si fréquemment les forêts d'acacias. Ces sortes sont cotées à un prix très inférieur et sont du reste assez rares. 40 Au commencement de la traite, vers le mois de mai, les Maures GOMME ARABIQUE. 57 traversent le fleuve et viennent offrir leur récolte aux négociants de nos escales de Podor, Matam, Bakel, Oei, Dagana, ete. La gomme du bas du fleuve est apportée en sacs de cuir cousu et transportée soit à dos de chameau, soit sur les hémiones. Parfois les négociants achètent au tas, à un prix approximatif, d’autres fois au poids. L'échange se fait soit avec des marchandises, telles que des étofles, de l'ambre, des clous, de la coutellerie, des munitions de guerre, ete., soit avec des pièces de 5 franes en argent qui portent le nom de gourdes. Le Gouvernement français perçoit aux escales un droit d'une pièce de guinée (étolfe) par 1,000 kilogrammes de gomme. Get impôt, appelé aussi droit de coutume, est remis en totalité aux rois des Trarzas et des Bracknas, qui s'engagent par cela même à ne pas lever d'impôts forcés sur les marchandises françaises qui transitent chez eux. Cette pièce de guinée a une valeur variant de g à 11 francs. Après achat, les gommes, triées très sommairement, sont mises en balles de 80 kilogrammes enyiron et expédiées à Saint-Louis d'où elles sont dirigées sur Bordeaux. À leur arrivée dans ce port, elles sont livrées à des commercants qui procèdent à un triage plus complet. Dans le commerce, la gomme du Sénégal porte différents noms suivant le pays dont elle provient ou le port dent elle est exportée. Cest ainsi qu'on distingue la gomme de Galam ou du haut du fleuve et la gomme de Podor ou du bas du fleuve. La première vient de Galam, Bakel et Médine, la seconde de Dagana, de Podor, du désert de Boussoun et du pays des Maures Bracknas et Trarzas. La gomme du bas du fleuve est la plus estimée. Elle se compose, quand elle est bien triée, de larmes sèches, dures, peu volumineuses, non friables, ovales ou vermiculées, ridées à l'extérieur, transpa- rentes et vitreuses à l'intérieur. Leur cassure est conchoïdale. Elles sont presque blanches ou d’un jaune pâle. Les morceaux peuvent être plus gros, sphériques ou ovales, et atteindre des poids de 500 à Goo FERRER, Ils sont alors moins sees, moins cassants. . | me-du haut du fleuve est en fragments moins régner et. souxent recouverts du une couche tendiliée et apaqnes Ps 1 f Re ne. ai Fm sh ain aux autres gemmes — nus nous _— es loin : 58 PRODUITS COLONIAUX. 1° Gomme grosse blanche, en fragments assez considérables, en- üère, blanche ou légèrement jaunâtre. Elle provient comme la sui: vante de la première récolte. | 2° (Gomme petite blanche, en fragments de moindre dimension, en- tiers ou divisés, généralement plus blancs que les premiers. ne 3° Grosse blonde, en morceaux de même dimension que ceux de là gomme grosse blanche, mais colorés en Jaune ou en jaune rou- geatre. 1400 L° Petite blonde, dont les fragments sont plus petits, entiers où di= visés, jaunâtres ou jaune rougedtre. | 5° Blonde larmeuse , en morceaux ondulés ou mamélonnés d'un jaune clair, à surface luisante, à cassure nette, sèche. Elle provient de la dernière récolte et semble avoir été recueillie sur des arbres épuisés. 6° Deurième blonde ou rouge, en morceaux rougéâtres, entiers Où fragmentés plus ou moins gros. S 7° Fabrique. — Les morceaux sont plus où moins gros, entiers ou fragmentés, rougeâtres ou brunâtres, peu transparents, à surface granuleuse, à cassure souvent résinoïde, raboteuse. Cette gomme paraît produite par le gonalné (Acacia adstringens , Acacia Adansonia , Guill. et Perrot., Gommier rouge) et les Maures la mélangent dans le parcours avec la gomme de qualité supérieure. 8° Grabeaux. — On les disise en gros, moyens, menus, triés, fa brique et poussière. Ns sont le résultat du frottement des Horceaux de gomme les uns sur les autres pendant le trajet du lieu de ré- colte au lieu de traite. | Dans la gomme du bas du fleuve, on signale la gomme marron (lignirode de Guibourt) que l'on récolte sur l’Acacia verek lorsque Pexsudation a pris fin, Elle est quelquefois jaunâtre, mais le plus souvent dune couleur brun foncé et noirâtre. Son aspect est terne, sa surfacé est opaque et raboteuse, Elle abändonne à l'eau un résidu de cellules ligneuses de l'écorce. | nu JADE Cette gomme est très abondante dans les années de bonne ré- ne l’acceptent pas. Te * :GOMME ARABIQUE. 59 La gomme friable , qui est très cassante et qu'on ne peut faire sécher quand elle à été mouillée, car elle prend ‘alors la consistance de la glu, est fournie par un arbre que les Maures appellent Sadra Beida où arbre blane et qui croit dans les pays de l'Est et de d'Ouest. Elle vient de Matam et de Saldé. En raison de son prix relativement peu élevé sur les lieux de production, la gomme est rarement fraudée. Cependant quand, par suite de pluies prématurées ow de toute autre cause, la récolte a été moins productive et que les prix se sont élevés, les Maures mélangent, paraît-il, dans certaines proportions, ‘la gomme des fromagers où bombax, ainsi que celle de divers autres arbres. On trouvé aussi mélangés à la gomme du Sénégal dés morceaux d'un gris jaunâtre, rougeâtre ou verdâtre, à cassure terne et cireuse d'une alé particulière, et d’une saveur amère. Cest une gomme- résine, le Bdellium produit par le Balsamum africana de la famille des Térébinthacées qu'Adanson a désigné sous le nom de Miattout. Les Maures l'appellent Mounass et s'en servént, aïnsi que les noirs, comme parfum à cause de l'odeur balsamique qu'elle déve- loppe quand ,on la brûle. Cette introduction du Bdellum n'est du resle qu'accidentelle, car il communiqué à la gomme qui avoisine ses fragments une odeur spéciale qui la ferait rejéter tout au moins pour les emplois en pharmacie ou en confiserie. La gomme du Sénégal renferme en outre des semences et parfois même des fruits du Balanites ægyptiaca Del., une gomme molle d'une acidité bien marquée, et les gommes que Guibourt désigne d'après leur apparence sous le nom de gommes pelliculée, verte, luisante et mamelonnée. La première est recouverte d'une pellicule jaune opaque. Elle est blanche, le plus souvent jaune rougeâtre, et. moins transpa- rente que la gomme du Sénégal. Elle laisse dans l'eau un résidu insoluble peu considérable, conservant la forme du morceau. Sa solubilité est moins parfaite. La gomme verte a une couleur vert émeraude qui disparaît à la lumière et devient alors blanc jaunâtre. Sa surface est luisante et mamelonnée, l'intérieur est vitreux et : ‘transparent. Elle est difficilement soluble dans l’éau. Quant à la; gomme luisante, elle est à peine colorée et ressemble + celle du Sénégal, mais elle est en partie insoluble dans l'eau. : Le in > de ces gommes paraît différer de celle de la vraie gomme 60 PRODUITS COLONIAUX. - Commerce. —La production annuelle de la gomme du Sénégalvarie entre 2 milli t2,500,000 kilog qui sont expédi Louis sur Bordeaux où se fait, comme nous l'avons vu, le triage des différentes sortes. Malgré son importance considérable pour notre colonie du Sénégal, la gomme qu'elle exporte n'est qu'un faible appoint pour les besoins de l'industrie, qui tire d’autres pays la plus grande partie de la gomme dont elle a besoin. Cette gomme est généralement consommée en France. Usages. — Suivant les sortes triées, La gomme du Sénégal recoit diverses applications. La gomme blanche grosse et petite est employée en pharmacie pour la préparation des pâtes, des sirops, des tablettes, du muer- : lage, ete., dans la confiserie pour la fabrication des bonbons, dans la distillerie. Elle sert ainsi pour revétir d’un apprêt la den- telle, la lingerie. La gomme blonde grosse et petite, qui s'applique aux mêmes usages, sert en outre aux apprèts ordinaires, aux impressions sur tissus, à la préparation de la colle pour étiquettes, enveloppes. (ll en est de même des gommes Grabeaur. La gomme fabrique est surtout employée par les industries françaises, anglaises et russes pour les apprèts des tissus de laine et de coton. On peut ainsi charger ces tissus de facon à leur commu- : niquer une apparence supérieure, et les donner cependantäunbon | marché relatif. H va de soi qu’un simple lavage suffit pour enlever l'apprêt gommeux et laisser apparaitre le tissu dans toute sa pauvreté. Gomme pu Kuonporan (. — Cette gomme, récoltée dans la pr vince de Dejara, dans le Kordofan, est expédiée vers le Nord dd Bara et d'El-Obeid, à Dabbeh, sur le Nil, et de 1à vers la côte d'Égypte où elle gagne le Nil Blanc à Mandjara. Elle est désignée : sous le nom de gomme d'Hashabi. Le marché se trouve au Caire Ce. est entre les mains des Juifs. I s expéditions se font par Alexandrie 4 : pour Trieste, Marseille et l'Angleterre, Cette gomme est fournie 4 par l'Acacia verek. ui O Elle est en morceaux dont le volume égale ou surpasse celui d' une noisette, à forme sphérique ou ovoide, rarement vermiculaire. ® Voir Fiücxicen et PALAIS ds droous Sie > végétale él Hg us : duction française, 1. T, p. 4va. Frog ue d'origine régi a GOMME ARABIQUE. 6! Dans les morceaux intacts, la surface est arrondie, ét anguleuse . dans ceux qui sont brisés. La eassure est vitreuse. À 100°, cette gomme devient extrêmement friable. Les sortes supérieures sont limpides et incolores; les sortes infé: ricures, souillées d'impuretés et surtout de fragments d'écorce, sont brunâtres, jaunâtres ou rougeàtres. Goume pe Souaxim. — Elle est, récoltée sur l'Acacia stenocarpa et l'Acacia Seyal, var. fistulosa, au Sud de la Nubie et dé l'Abyssinie, sur les plateaux de Takka, situés entré les affluents orientaux du Nil Bleu, F'Atbara et le Mareb, ainst-qué sur le pays des. Arabes Bisharrins entre Khartoum et la mer Rouge. Cette gomme. est transportée par voie de Khartoum ou d'El-Mekheis ou par Souakim: sur la mer Rouge, Aussi la Mgheon sous Je nom de gomune de Souakim. Cest un mélange de sortes incolores et a sv avec des fragments d’un brun rougeâtre foncé. Elle peut être reconnue par la grande facihté avec laquelle elle se brise, et 11 suffit même d'en tenir un morceau dansla main pour qu'elle se sépare en fragments. Aussi arrive-t-elle le plus souvent sur le marché à l'état semi- pulvérulent. Elle est importée en He et FAsmnins. Cette aps est moins estimée que la précédente. GOMME DE Duenoau. - btle gomme, recueillie le long de la côte de Samhara,, vers Berbera, est expédiée à Massäoua, mais une certaine quantité gagne l'Égypte par la voie de Djeddah, d'où le nom qui lui est donné. Cette sorte est plus estimée que la précé- dente et arrive surtout sur le marché de Trieste. Gomme DE Mogapor ou gomme brune de Barbarie. — Elle est pro- duite par l'Acacia arabica, var. vera Wild. Elle est en larmes de taille moyenne, souvent vermiformes, d’une coloration claire, un peu verdâtre, d’une transparence imparfaite, à surface craquelée. Elle se brise facilement à la moindre élévation de température. _ Sa solubilité dans l'eau est complète. Gowme pe L'nne. — On comprend. sous ce nom tbuté la gomme qui est expédiée de Bombay, mais qui provient au moins pour la s gran partie des ports de la mer Rouge, d’Aden et de la côte 62 PRODUITS COLONIAUX. orientale d'Afrique. Les bonnes qualités sont en larmes de taille variable, parfois du volume d’un œuf, vitreuses et transparentes, d’une couleur rose ou d’ambre pâle, et: complètement solubles dans ’eau. Elle s'exporte de Bombay surtout pour l'Angleterre. " Gomme »'AusrraLte, — Elle est en grosses larmes ou en fragments globuleux, durs, colorés en jaune pâle ou le plus souvent de couleur ambrée où d’un brun rougeâtre. Sa transparence est parfaite et sa solubilité dans Veau complète. orsque les sortes inférieures sont dissoutes, leur solution ren= ferme une petite quantité de tannin dont la présence paraît due à l'écorce astringente souvent mélangée à la gomme. Elle est produite, comme nous l'avons vu, par les Acacia pycnantha, decurrens , dealbata et homolophylla. Gomme pu Car. —Elle est en fragments de taille variable, colorés uniformément en brun ambré, qui présentent tous les caractères de la bonne gomme arabique , et particulièrement la solubilité complète dans l'eau. Elle est assez friable et se brise facilement dans le : transport. Elle est produite par l'Acacia horrida et exportée de la ville du Cap. | KL Les usages de ces gommes diverses sont les mêmes que ceux de la gomme du Sénégal à l'étude de laquelle nous n'avons donné un développement plus considérable que parce que cette gomme est dans notre colonie l'objet d'une importation qui prime les autres VANILLE. Les Vanilles appartiennent à la famille des Orchidacées et à là tribu des Aréthusées, caractérisée par un labelle adossé à la colonne; convoluté, un périgone conné à la base, étalé, dressé, une colonne, vai deux pollinies, une tige grimpante se fixant à l'aide de ra cines adventives, des feuilles articulées à la base et des fleurs dis posées en grappes axillaires, à capsule pulpeuse en dedans. Le nom de Vanille, Vanilla , vient de l'espagnol et est un dimiau- tif du mot Vaina, . 0 | us : On ignore si la vanille du commerce est produite par une seulé « VANILLE. 63 espèce, par plusieurs espèces où par plusieurs variétés d’une seule et même éspèee. Les uns admettent qu'on trouve au Mexique la Vanilla planifolia (donnant les gousses les plus parfumées), Vanilla sativa, Varalla sylves- trs et Vanilla pompona (qui produit la gousse connue sous le nom de Vanillon), à la Guyane et à Surinam Vanilla guyanensis , à Bahia Vanilla palmarum, au Brésil et au Pérou Vanilla aromatica (dont le fruit est le moins aromatique), à la Réunion deux sortes qui seraient dés variétés de Vanilla planifolia. D'après Jaillet (Culture et préparation de lu Vanille), les Vanilla planifolia , sativa et sylvestris seraient identiques, et les caractères qui servent à les distinguer entre elles seraient dus à l'âge, au climat et à la puissance de végétation. Toute la vanille du commerce serait produite par la Vanilla planifolia. D’après Bentley et Trimen (Medicinal plants), la vanille du Mexi- que proviendrait de Vanilla plamifohia dont les synonymes seraient illa ‘claviculata. Séhwartz, sybestris et sativa Schiede, vwiridi- Jora Blum et Myrobroma fragrans Salisbury. Morren fait observer avec raison que cette question ne peut être résolue que par des naturalistes expérimentés, ayant examiné les plantes dans les oca- lités où elles poussent et comparé leurs différents organes. En résumé, les sortes les plus estimées se rapprochant étroitement du fruit de la Vanilla planifolia , c'est cette espèce que nous décrirons. La Vanilla ia Andrews (1), pr des terres. chaudes (Terra calente) de TEst du Mexique, de la Colombie, de la Guyane, et cultivée aujourd’ hui dans un grand nombre de pays tropicaux, est une plante vivace dont la tige cylindrique, charnue, verte, émet au niveau de ses nœuds des racines adventives à l'aide des- quelles elle se fixe sur les plantes ou les corps voisins qui lui ser- vent de points d'appui. Les feuilles sontalternes, simples, entières, charnues, oblongues ou svales-oblongues, contractées à la base, où elles sont portées par un pétiole court, articulé sur la tige, qui est un peu renflée au niveau de leur point d'insertion. Elles sont longues de 12 à . 45 ratmitee, dar de 3 à 7, et parcourues par huit à quinze | Les is ps en grappes axillaires, pauciflores, à l'aisselle _ . Voir pe Luessas, Histoire naturelle médicale, 2° édition, t. [, p. 1077. 64 PRODUITS COLONIAUX. de bractées foliacées, sont colorées à peu près uniformément en | vert pâle, et larges de 5 centimètres environ. Elles sont dépourvues | de parfum. Le périgone est formé de six folioles vertes lancéolées, connées à la base, dressées et étalées. Des trois folioles intérieures l'une, le labelle, connée à la base de la colonne formée par l'androcée et le style réunis, a la formé d'une lame épaisse, repliée en gout: tière, étroite à la base, dilatée à l'extrémité, dont le bord est serreté et calleux. Il est couvert dans sa partie médiane de petits appen- dices écailleux et recourbés. La colonne (gynostème) est longue- ment, stipitée, nue et émarginée au sommet. Elle porte une seule anthère terminale, biloculaire et s'ouvrant par deux fentes longitu- dinales. Le pollen est granuleux. ; L'ovaire est infère, à une seule loge, avec trois placentas parié- aux, portant un grand nombre d’ovules anatropes, très petits. La surface stigmatique est oblique, concave et visqueuse. | Le fruit est une gousse, longue dans les sortes supérieures de 12 à 15 centimètres, de la grosseur du petit doigt, ferme, charnue, lisse, s'ouvrant longitudinalement en deux valves inégales. Elle est uniloculaire, avec une cavité triangulaire. 1 Chaque face porte un placenta divisé en deux lames, se subdi- visant elles-mêmes en deux lobes recourbés en dedans. On: trouve 4 ainsi douze lames chargées de graines et parcourant la cavité du fruit dans toute sa longueur. Des poils fins ,unicellulaires, tubuleux, lapissent les trois angles de la cavité du fruit et sécrètent une Ma tière inodore qui, après la dessiccation, se trouve répandue dans toute la gousse. Les poils contiennent aussi des gouttes d'huile qui sont absorbées par le papier. Re La matière odorante n'est pas contenue dans la partie extérieure | tr et charnue du fruit, car en le coupant en tranches minces lorsqu1 est frais, et faisant sécher ces tranches séparément, on peut con” . stater que celles qui proviennent de la partie interne sont seules odorantes. : Les graines très nombreuses, petites, à testa crustacé et noir, ont un embryon exalbuminé et charnu. Cuurure, — La culture et la préparation de la vanille demandent " | de grands soins et varient suivant les pays. Au Mexique, les plantations ennt est soit dans les champs. Eh Ne LSRRPER AT sb Sphere VANILLE: 65 Dans le premier «as, on commence par déblayer le terrain des buissons, des tiges grimpantes et même des grands arbres qui donneraient une ombre trop épaisse , en ne laissant en place que les jeunes arbres destinés à prêter leur appui à la vanille. Cette plante s'attache par ses-racines aériennes, son seul organe de nutrition, car la racine souterraine est insignifiante comparée au développe- ment que peut prendre la tige, et du reste il n’est pas rare de voir des plantes dont la tige est détruite au ras du sol et qui n'en con- linuent pas moins à se couvrir d’une végétation luxuriante. Au pied de chaque arbre on plante à côté l'une de l'autre deux boutures de la façon suivante. Dans une tranchée d'à peu près un pouce et demi de profondeur sur une longueur de 15 à 20 pouces on place une bouture composée de trois yeux, et que l'on # dé- pouillée de ses trois feuilles. La tranchée est ensuite comblée par des feuilles sèches, des feuilles en décomposition’, du sable grossier, des broussailles, ete. Cette couche doit être élevée au-dessus du | niveau du sol pour empêcher l'eau de séjourner autour des racines. Ë Le reste de la bouture est attaché: aux arbres: Ceux-ci doivent être écartés de 12 à 15 pieds l'un de l'autre, pour permettre à la plante dont la croissance est rapide de se développer sans entraves. Après É un mois, elle a pris racine, et'au bout de trois ans elle commence à donner des fruits. Quand, au contraire, on veut planter la vanille dans une plaine ou un terrain bas, on commence par y faire passer la charrue, et on.sème du maïs. Pendant qu'il pousse, on plante üne certaine quantité d'arbres à suc lactescent de la famille des Ficacées, ve après une ännée sont assez grands pour servir de supports à vanille que l'on dispose comme nous l'avons déjà vu. La fécondation de la vanille se fait naturellement, dans ce cas, par l'intermédiaire des insectes. À Bourbon, au contraire, où la fécondation est faite par main d'homme, la vanille doit être plantée en forêt. Les boutures sont placées au’ pied des arbres, dont les troncs sont reliés entre eux par un a treillis sur lequel la plante peut s'étendre, en ayant soin de ne es M, car la vanille demande un sol humide et craint rolongée des rayons du soleil, C'est sous les grands anille 7 le Fe TRE) et donne, les and on ur la éuféver ‘en plein champ, n'a est 2e ; a. 66 PRODUITS! COLONIAUX. d'arbres dont le choix est amené par les raisons suivantes. Hs ne doivent.pas perdre leur écorce sur laquelle se cramponnent les ra- cines adventives dela vanille. Ceux que l'on préfère sont le man- guier, le: bois noir (Acacia Lebbek), le sandragon (Dracæna Draco), le jacquier (Artocarpus integrifolia), le ouatier (Bombax malabaricum), le pignon d'Inde. (Jatropha cureas). Ce dernier est généralement préféré, car sa croissance est très rapide et son suc lactescent abon- dant semble.servir à nourrir la plante parasite. De plus, ces arbres ne doivent pas perdre leurs feuilles, ou ne les voir tomber qu'en dehors de l'époque où la vanille est en plein rapport. Hs doivent ètre. plantés à 2 mètres l'un de l'autre, et il ne faut enterrer la bouture, à leur pied que lorsqu'ils peuvent donner un ombrage suffisant. | On creuse entre les arbres, et sur leur alignement, une tranchée de 8 pouces de, profondeur dans laquelle on place les boutures; opération qui doit se faire à Ja saison des pluies. Puis, lorsque les boutures ont erà, il ne reste plus qu'à les guider le long des palis- sades, pour qu'elles puissent implanter leurs racines dans les tronçs. En deux années, la plantation est en pléin rapport. Le meilleur, terrain est le terreau. L'engrais est nuisible s'il est trop fort, .et le meilleur est constitué par da feuille même de l'arbre qui sert de support, à la condition toutefois qu’elle soit décomposée: L'arrosement est de rigueur, surtout dans les premiers temps. La vanille doit être garantie contre les vents régnants. 1 lui faut un peu. plus de soleil que d'ombre, car sila plante est trop om bragée, ses gousses sont minces et molles. k H'est bon de faire un enrochement au-pied de l'arbre pour re- tenir le fumier qui doit être renouvelé une fois par an avant la floraison. : des Orchidées rend leur fécondation naturelle des plus difficiles, — La disposition spéciale des organes reproducteurs sinon impossible, En effet, comme nous l'avons vu, le labelle rec vrant complètement l'organe femelle , l'anthère reposant sur la valve “ du stigmate, il est évident que, malgré la déhiseence. de l'anthère, l'ouverture stigmatique qui livre +1 : ir at D Tatique qui livre passage au pollen est close par labélle ef que par suite la fécondation spontanée doit être l'excep= tion. Elle ne peut être produite que par les insectes et elle est Si rare qu'au Mexique, à la Guyane, ete., où la vanille est abandon- VANILLE, 67 née à elle-même, on a observé qu'une longueur de tige de 12 à 26 pouces neportait le plus souvent qu'une gousse, et cependant les fleurs sont au nombre de quarante. Ce fut Morren qui, en 1837 (Ann. of nat. hist., 1839; un, 1), montra que la fécondation pouvait être produite par l'homme; mais cette observation avait déjà été faite, en 1817, à Bourbon, par un noir nommé Edmond, qui avait indiqué le procédé suivi du reste aujourd'hui. H suflit d'écarter le labelle et de mettre lanthère en contact direct avee le stigmate. On peut ainsi obtenir d'une même plante jusqu'à 3,500 gousses, mais-dans ce cas elle périt avant qu'elles mûrissent. On a coutume de fertiliser seulement les fleurs dont le pédoncule est charnu et bien développé. Les gousses les plus belles proviennent des premières fleurs, mais les meilleures sont fournies par celles qui s'ouvrent les dernières. Une touffe ne doit pas donner plus de cinq ou six gousses. On s'aperçoit que l'ovaire a été fécondé quand la fleur persiste el sèche à l'extrémité du fruit. Une fois ce résultat obtenu, le reste de Ia touffe avée ses bourgeons doit être supprimé. ‘Récolte. — La fleur fécondée se flétrit et tombe après quelques jours, laissant le gynostème attaché au fruit qui continue à croître pendant un mois, mais qu'on doit laisser sur la tige pendant au moins six mois. On s'aperçoit qu'il est mûr quand, pressé entre les doigts, il fait entendre un bruissement; la teinte verte ou jaune Verdâtre n’est pas un caractère suffisant. Chaque gousse doit être détachée séparément. L'odeur &i recherchée de la vanille ne préexiste pas même dans le fruit mûr et ne se développe que sous l'influence de la fermen- tation. Aussi a-t-on coutume de traiter les gousses de diverses ma- nières. | À la Re elles sont placées dans les cendres et abandonnées jusqu'à ce qu'elles se rident. Elles sont ensuite essuyées, frottées d'huile d'olive, et après avoir lié la partie inférieure pour éviter qu'elles ne s'ouvrent, on les fait sécher à l'air libre. Au. Pérou, ‘elles sont plongées dans l'eau bouillante, leur ex- trémité inférieure étant liée, et on les fait sécher à l'air pendant . vingt jours. On les enduit ensuite d'huile de ricin et on les as- | sie en dou : 5. 68 PRODUITS COLONIAUX. Au Mexique, elles sont entassées sous un hangar qui les garantit du soleil et de la pluie, et quand elles se rident, on les fait suer. Si la saison est chaude et belle, on étend chaque jour les gousses sur une couverture de laine qu'on expose directement au soleil. Dans l'après-midi, on les roule dans la couverture tout en les laissant exposées au soleil. Dans la soirée, on les enferme dans des boîtes bien closes, de façon qu'elles suent toute la nuit. Le jour suivant, on les remet au soleil. Elles prennent alors une eou- leur de café grillé et cette teinte est d'autant plus prononcée que les gousses ont mieux sué; Quand la saison est pluvieuse, on réunit les gousses en petits pa- quets dont on forme de petites balles que l’on enveloppe dans une couverture de laine, puis dans des feuilles de bananier, et le tout, enserré dans une natte, est soigneusement ficelé et arrosé d'eau. Les balles qui renferment les plus belles gousses sont mises dans un four chauffé à Go°. Quand la température est tombée à 45°, on introduit les gousses plus petites et on ferme le four. Après vingt- quatre heures, on enlève ces dernières et après trente-six heures, les premières. Pendant cette opération, la vanille a sué et a pris une teinte marron. On commence ensuite l'opération si délicate de la dessie- cation, Les gousses sont étendues sur une natte et exposées chaque jou au soleil pendant deux mois. Quand la dessiccation est à peu près complète, on l'achève à l'ombre, et les gousses sont ensuite mises en petits paquets. À la Réunion, les gousses, assorties suivant leurs longueurs, sont placées dans l'eau à 90°, les plus longues pendant dix secondes, les moyennes pendant quinze secondes et les plus petites pendant une minute. On les enroule dans une couverture de laine et on les expose au soleil ; jusqu'à ce qu'elles aient pris une teinte marron; F3 c'est-à-dire pendant six à huit jours, puis on les fait sécher sous des hangars recouverts de zine et formant ainsi une sorte d'étuve | à air chaud. Cétte déssiceation demande # peu près un mois pendant lequel on retourne fréquemment les gousses. On s'aperçoit qu'elles L. sont en bon état quand elles peuvent mens slot eg sans craquer. ‘On passe ensuite chaque gousse entre les dviqui) en répétant souvent cette manipulation pour faire sortir l'huile qu'elle renferme VANILLE. 69 et qui lui Pen le lustre et. la, souplesse que lon re- cherche, Les pousses de même longueur sont pr liées en paquets. SORTES DE VANILLE COMMERCIALE. — Dans le commerce, on connait trois sortes déterminées par la taille : 1° Vanille fine. — Gousses de 20 à 30 centimètres de longueur, presque noires, onctueuses, luisantes et recouvertes d'une efflores- cence cristalline blanche, 2° Vanille ligneuse. — Gousses de 15 à 20 centimètres, de cou- leur plus claire, plus ou moins tachetées de gris et non luisantes, 3° Vanillons. — H en existe deux sortes, 1és uns provenant de gousses petites, mais mûres, qui sont excelléntes et bien givrées, les autres cueïllies non mûres, avortées et dont lé léger parfum est dû au contact des gousses plus parfumées. ComposiTion CHIMIQUE DE LA VANILLE, — La vanille renferme en moyenne : 11.8 de matières grasses et cireuses, L.o de résine, 16.5 de sucre et de gomme, de l'acide vanillique et une snbspuilce particulière qui existe à l'état cristallin dans l'intérieur du fruit ou à sa surface, ou dissoute dans le liquide huileux qui entoure les graines. | Cette substance était regardée autrefois comme de l'acide benzoïque ou de l'acide cinnamique. Ce fut Gobley qui démontra sa nature spéciale et l'appela vanilline; elle fut étudiée plus tard par Carles, Tiémann et Haarmann. On lui assigne pour formule chimique : CSHSOS, et on la considère comme l’éther méthylique de l'aldéhyde protocatéchique. La vanilline constitue presque entiè- rement les cristaux blancs qui recouvrent les gousses et auxquels on à donné le nom de givre de vanille, La vanilline s'obtient en épuisant par l'éther la vanille réduite en fragments. Les solutions éthérées, ramenées par distillation de l'éther à 150 où 200 centimètres cubes, sont agitées avec 200 cen- timètres cubes d’un mélange en parties égales d'eau et d’une solu- tion saturée de bisulfite de sodium qui s'empare de la vanilline, pendant-que les autres substances qui l'accompagnent restent en _ dissolution dans l'éther, que l'on reprend après séparation nd nouvelle dissolution de bisuifite. 1 Les solutions salines, lavées à l'éther, sont acidifiées par l'acide sulrique led (3 d'acide pour 5 d'eau), qui met en liberté la 70 PRODUITS COLONIAUX. vanilline que l’on reprend par léther. Celui-ci, par distillation, abandonne la vanilline pure, à peine colorée, et que l’on dessèche dans le vide au-dessus de l'acide sulfurique. On obtient ainsi des proportions de ce composé variant de 1.5 à 2.5 p. 0/0. C'est la vanille du Mexique qui en contient le moins et c'est cependant la sorte la plus estimée. Les vanilles de Bourbon el de Java en renferment une plus grande quantité, mais elle est mélangée d'acide vanillique, de matières grasses, de résine qui masquent son odeur. : La vanilline examinée à l'état de pureté se présente sous l'aspect d’un corps solide, incolore ou légèrement jaunâtre, formant des cristaux aciculaires dont l'odeur faible à froid s’exalte par la chaleur; sa Saveur est piquante. L'eau à 15° en dissout 1.2 p. 0/0. Elle est très soluble dans l'eau bouillante, l'alcool, l'éther, le chloroforme, le sulfure de car- bone, les huiles grasses, les essences. Elle fond à 80°, se volatilise sans décomposition dans un tube fermé, mais dans la cornue se résinifie en partie vers 280°. Ses solutions aqueuses bleuissent en présence du perchlorure de fer, Avec l'acide sulfurique, renfermant des traces d'acide azotique, elle prend une coloration écarlate. Abandonnée à l'air, elle se convertit partiellement en acide vanil- lique. d Elle se combine, comme nous l'avons vu, avec le bisulfite de s0- dium, combinaison ordinaire des aldéhydes ; chauffée à 130° avec l'acide iodhydrique, elle donne de l'iodure de méthyle et une ré- sine. En présence de l'acide chlorhydrique étendu et à une tem- pérature de 180 à 200°, elle fournit du chlorure de méthyle et de l'aldéhyde protocatéchique. + . à Projetée dans la potasse fondue, elle donne de l'acide proto- catéchique. = Vanilline artificielle. =— Tiemann et Haarmann. ont montré que la vanille pouvait être préparée artificiellement, à l'aide d’une sub= sance extraite de la sève de diverses espèces de Conifères, et qui porte le nom de coniférine C15H2205.. Eat ni fon Ce composé, additionné d’eau et d'ém ulsine (50 grämmes d férine, oo grammes d'eau et 6.50 à 0.30 d'émulsine; ferment soluble des amandes douces et amères), et abandonné pendant FRE ANT. VANILLE. 71 huit à dix jours à une température de 25 à 36°, se dédouble en deux produits, une glucose et une matière eristallisable ; l'alcool Cali | ique. CH205 == C°H2056 + CoH20 Coniférine. Glucose. Alcool coniférylique. En oxydant cet alcool ou directement la coniférine avec le bi- chromate. de potasse et l'acide sulfurique, on obtiont. Ju mnalhne artificielle. Malgré les nos sitolsbiantes qui at été (aidés, éiriou dans les premiers temps; ce produit ne peut remplacer da vanille que dans des cas assez restréints, car il est aujourd'hui démontré que la vanilline.me constitue pas à elle seule Le parfum-de la vamille ; et en face des demandes croissantes du commerce, les-plantations peuvent se multiplier sans traindre de ne ee trouver de Roues pour leurs produits. , En se basant sur-les travaux ess NE ét d'Eflentheger, M. de Laire obtient industriellement de da vanne de da façon suivante : Après avoir séparé de l'oldatés de ali par. e dléthét 0 un hydro- carbure et combiné l'eugénol avec la soude, on traite cette liqueur alcaline par l'acide sulfurique qui met l'eugénol en liberté: Ge eorps, repris par l'éther qu'on évapore ensuite, est chauffé avec dé Favide acétique. dans un appareil à cohober, et em proportions” équiva- lentes. Après deux heures, la masse qu'on laisse refroidir est délayée dans l'eau, et on additionne cette liqueur chauffée doucement d'ane solution saturée de permanganate de potasse. On filtre pour sé- parer l'hydrate de manganèse, on sature légèrement par la soude, et.on évapore pour réduire lé liquide. La liqueur refroidie est aci- difiée par l'acide sulfurique, et agitée avec. l'éther - qui dissout la vanilline formée et l'abandonne par évaporation à l'état cristallin. À l'éther on a substitué l'alcool et le chloroforme. On obtient encore la artilliné en traitant le principe immédiat de l'avoine ou avéine par les agents oxydants. On la retrouve égale- ment dans les,sucres bruts, d'où-on peut l'extraire en dissolvant ces sucres dans le moins d’eau penbie agitant avec l'éther, que l'on 72 PRODUITS COLONIAUX. : décante et que l'on distille. L'extrait en solution éthérée ést traité par le bisulfite de sodium et le, produit est décomposé par l'acide sulfurique. Les cristaux de vanilline sont purifiés par plusieurs lavages à l’éther. | La vanille la plus estimée ou vanille Lec vient du Mexique. Celle de Bourbon, dont l'odeur est moins forte, est d’un prix moins élevé, mais encore fort prisée. Commerce. — Au Mexique, la vanille est cultivée sur les parties du littoral de l'État de Vera-Cruz, surtout à Jicaltepec, dans le voi- sinage de Noutla, sur les pentes occidentales des Cordillières , dans l'Etat d'Oaxaca et dans les États de Tabasco, Cheapas-et Yueatan: Les expéditions se font par Vera-Cruz et Tampico et sont dirigées en grande partie sur Bordeaux, car la France est le véritable marché de cette denrée. | ner Le Mexique, qui envoyait 20,000 kilogrammes de vanille en 1864, n'en expédiait plus que 6,869 en 1871 et 1,938 en 1872: À Bourbon, la culture de la vanille, introduite, en 1817, par Marchant, à l'aide de rejetons pris à l’île Maurice, a réussi assez bien pour qu’en 1883 notre colonie en exportât en France seule- ment 22,736 kilogrammes. H faut noter toutefois que sa production à beaucoup diminué dans ces dernières années, car, en 1879, l'exportation, qui était de 43,627 kilogrammes, tomba à 18,838 en 1880, pour se rele- La consommation locale est insignifiante, et par suite toute la vanille produite est exportée. KL | ai Le de France en exporte également des quantités notables: : À la Guyane, où la vanille eroît à l'état sauvage dans les forêts; #2 des plantations sérieuses ont été faites sous l'impulsion de l'Admi ace supérieure, mais Vexportation est-encore nulle ou à peu . ‘IL en est de même de Ja Martinique et de l'Inde. ue En 1883, la Guadeloupe a produit environ 5,506 kilogrammes de gousses, provenant des plantations faites dans cette île depuis quinze à vingt ans. | | ne - Cette ‘vanille est comprimée, nôn irrégulièrement triangulaire comme celle du Mexique, mais ge rapprochant plutôt comme aspect VANILLE. 73 de celle de Bourbon et de Java dont elle diffère par sa couleur brune. Elle n'est pas aussi givrée. Son parfum est particulier, et n'est ni aussi fin ni aussi persistant que celui de la gousse de Bourbon. Aussi est-elle cotée à moitié prix. En Cochinchine, la vanille, introduite au jardin d’acclimatation de Saïgon par M. Pierre, son directeur, trouvera facilement dans Jes conditions climatériques de cette colonie tous les éléments nécessaires pour sa propagation. | A Tahiti, la culture de la vanille est encore rudimentaire, car, en 1883, cette île n'en produisait que 1,875 kilogrammes. D'après les statistiques officielles néerlandaises, Java est aujour- d'hui un centre considérable de culture. Cette vanille se rapproche de celle du Mexique par la forme el la finesse du parfum. Elle est du reste bien givrée. La France a importé, en 1876, 75,280 kilogrammes de gousses de vanille, dont la moitié au moins a été exportée. 6 Fazsrricarion. — La vanille, se vendant à un prix relativement élevé, est souvent l'objet de fraudes parfois difficiles à recon= haitre. Le givre, c’est-à-dire la vanilline eristallisée qui vient sourdre à la surface, est regardé comme l'indice d'une qualité supériéure ; aussi les falsificateurs s'efforcent-ils de l'imiter; pour cela ils em- ploient surtout l'acide benzoïque en petits cristaux; c'est cette sub- Slance ét non la vanilline qu'on trouve à la surface des vanilles de qualités inférieures. On peut le distinguer en ce qu' fond à 120° et se volatise à 240°, la vanilline fondant à 80° et se subli- ant à 280°. De plus, les aiguilles d'acide benzoïque sont larges ét, regardées à la loupe, elles sont parallèles à la surface de la gousse, tandis que les cristaux de vanilline sont petits, aciculaires et perpendiculaires à la surface. … La fraude la plus commune, et qui est du reste pratiquée sur une grande échelle, consiste à épuiser les gousses par l'alcoot étendu . Qui reçoit des applications multiples dans la confiserie et la dis- tillerie, et à-revêtir ces gousses de baume de Pérou, dont l'odeur, d nte de celle de la vanille, suffit pour déceler sa présence. . On examine généralement la crosse de la vanille, c'est-à-dire le pédoneule du fruit, qui, étant de nature ligneuse, devient cassant quand la gousse a été épuisée, et comme ce caractère est connu ; 7 PRODUITS COLONIAUX. on enlève souvent même cette crosse. Les gousses ainsi traitées doivent être suspectées. Étendue des terres consacrées à la culture de la vanille et produits annuels de ces cultures.de 1878 41883. (Statistiques coloniales de 1883. — Ministère de la Marine et des Colonies.) : pate à PRODUITS |: VALEUR VALEUR ANNÉES. D'HEC- ANNUELS. BRUTE, NETTE. TARES. kilogr. francs. : |: ,;-frants. RÉUNION. ST ot Fe PR de Rd) CE Es lbs pe 61% 37,533 1879 1,099 74,677 ALT PR N S RP PE DA MR RS à 3,291 62,847 A ER RES (al : alt 5 Ad à 60,500 BR is tee NI MM 0 CR 1,850 61,574 nd fee cr 1,483 90,530 | 1,925,300 | 782,650 GUADELOUPE, ON Di Ti NN Ta lou Murs in # 8,5 Aloe. Laviu avis intl ne “ 5,102 de Lei u 9,846 Fi. APR VEN Néant RE tt NES à “ 6,166 1 883 2h ARS # 5 ‘ 506 55,060 55,060 La cultuge de la vanille n’entraîne pas à la Guadeloupe de frais spéciaux. La plante est cultivée dans les caféières, SAINTE-MARIE DE MADAGASCAR. a . | 5 | 150 | Dh 1,119 ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'OCÉANIE. mpis | 1,875 | 16,80 | , MAYOTTE. | : bis no AE urine | "0 | 1,000 45,000 | 25,000 |E NOSSI-BÉ, ! e ;. # j + RIZ. Le Riz, Oriza sativa L., originaire de l'Inde, de la Chiné et de la Cochinchine, est cultivé aüjourd’hui dans toutes nos colonies où il peut trouver la chaleur et l'eau qui lui sont indispensables pour müûrir ses épis. Cest surtout en Cochinchine que sa culture s'est répandüe depuis des temps immémoriaux, et le rendement est tel que cette colonie peut passer à bon droit pour le grenier de l'Inde et de la Chine. s Au Sénégal, le riz forme également un appomt considérable à la nourritüre dés habitants. Mais on en exporte fort peu en Europe, car il trouve sur nos marchés la concurrence du riz de la Caroline, du Milanais et même de Java. C’est une plante annuelle dont les racines sont grêles, fibreuses. Ses tiges, hautes de 1 mètre à 1",30, sont fistuleuses et munies de feuilles alternes, engainantés, larges, fermes, très longues et ressemblant beaucoup à celle de nos roseaux. Leur ligule est mem- braneuse, glabre, mince, bifide et accompagnée de deux petits appendices faleiformes, munis à leur bord inférieur d’une rangée de poils longs et soyeux. À Les fleurs, qui sont hérmaphrodites, forment , "à la partie supé- riéure des tiges, une longue pänieule composée d’épis uniflores et courtément pédicellés. ’ Chaque épillet porte une: glume à deux valves, petites, convexes ; carinées et lisses. La! glumelle est à deux valves carénées, linéaires, Jancéolées, ponetuées, à arète dressée. On trouve en outre deux glumellules glabrés. Les étamines sont au nombre de six, à filets libres et grèles. Les anthères sont à deux loges séparées aux extrémités. L'ovaire est ovoïde, à une seule loge renfermant un seul ovule. H est surmonté par un style terminé par deux stigmates plumeux. * Le fruit est un caryopse comprimé , jaunâtre, enfermé dans les : deux ghunelles. * Ce fruit, qui porte le nom de riz, est facilement reconnaissable par ‘sa forme comprimée Jatéralement et par l'aspect corné et ide dé ‘so Au microscope, les grains poly- ‘édriques petits, de Pamidon le font également reconnaître Par sa configuration naturelle et le peu d'élévation de certaines de ses parties, la Basse-Cochinchine, parcourue par d'innombrables : sa 76 PRODUITS COLONIAUX. cours d’eau et inondée périodiquement pendant quatre mois de l’année, se prête fort bien à la culture du riz. L'établissement des rizières, l’ensemencement et la récolte du riz n’exigent que peu d'efforts et de capitaux, ce qui cadre fort bien avec l'indolence naturelle à lAnnamite et ses’ ressources financières restreintes. Facile sur les bords des arroyos, cette culture exige, il est vrai, un peu plus de soins dans les terrains non inondés. Dans le premier cas, le sol est aplani soit à la herse, soit par les buffles qu'on y fait pâturer, et divisé en rectangles à peu près réguliers par des talas ou digues de 6o centimètres à 1 mètre de hauteur, Gomme le riz n’épuise pas le sol, la fumure est à peu près inutile, et, du reste, l'eau du fleuve, chargée de détritus organiques et de vase fertile arrachés aux terrains élevés, suffit et au delà pour rendre à la terre ce que le riz lui a enlevé. Des vannes qu'on ouvre en temps opportun inondent le terrain à la hauteur conve- nable ou laissent échapper l’eau en excès. Le mode de plantation est des plus simples. Dans ce terrain humide, ouvert préalablement par la petite charrue chinoise, l'indigène sème le grain à la volée. ILest suivi par un buflle traînant une planche qui unit le sol et met en Suspension dans l’eau la vase qui recouvre ensuite le grain. Celui-ci doit avoir été préalablement trempé dans l'eau pen- dant vingt-quatre heures au moins pour ‘que sa végétation. soit activée et surtout pour qu'il ne flotte pas à la surface. Tantôt,on laisse le riz en place, en ayant soin de le recouvrir d’eau pour que la plus grande partie de la tige soit noyée, tantôt et le plus sou- vent on enlève la petite plante dès qu'elle a pris ses premières feuilles et on la repique régulièrement. Ce travail est fait par les femmes et les enfants. Quatre mois à cinq mois après, la récolte peut commencer, et le terrain, préparé de la même façon, est prêt pour un nouvel ensemencement. ie Dans les parties plus élevées et moins favorisées, la récolte n'est plus continue. Pendant la saison sèche, qui s'étend. de novembre à avril ou mai, le sol argilo-ferrugineux se dessèche lentement et se crevasse irrégulièrement. [1 acquiert une compacité telle que tout travail de grande étendue est impossible. Mais vienne la saison des pluies, ce sol s'imbibe peu à peu, forme d'abord une argile tenace qui se délaye de plus en plus profondément et devient enfin propre 4 * l'ensemencement. Des communications sont établies entre les : rizières de niveau différent, de manière à former un léger courant ! RIZ. 77 d'eau. L'ensemencement se fait comme précédemment, ainsi que le repiquage dans le sol piétiné par les buflles et rendu plus meuble: La récolte se fait à la fin de la saison des pluies, vers le mois d'octobre ou de novembre. Lorsque le riz est récolté, on enlève le grain pour le battage. Dans cet état, et encore entouré de ses glumes et glumelles, il constitue le Paddy, mot anglais généralement admis, qui signifie riz non mondé. Pour de décortiquer, les indigènes le traitent par les moyens les plus primitifs, qui amènent une perte assez considérable et nuisent à la qualité du produit. Des usines européennes pourvues de meules commencent à fonctionner et donnent un riz d'aspect plus agréable et de qualité supérieure. IL existe en Cochinchine un grand nombre de variétés de riz qui sont dues surtout au mode d'irrigation, aux conditions elimaté- riques et qui se distinguent en riz hâtifs ou Lua-som, riz intermé- diaires où Lua-guia et riz tardifs ou Lua-muon. a, Les riz hätifs mettent de quatre à cinq mois ét demi pour mürir leurs épis et se récoltent d'octobre à décembre, un peu plus tôt dans la zone forestière où la saison des pluies est plus avancée. On en connaît une douzaine de variétés qui sont cultivées surtout dans les provinces de Saigon et de Baria. Les grains sont inter- médiaires entre la forme ovale et la forme oblongue: Is ne se conservent pas plus de deux ans, car ils sont rapidement attaqués par les insectes. Les riz intermédiaires ou semi-bâtifs mettent plus longtemps à müûrir et se récoltent en janvier et en février. On cite 22 variétés. Les tiz tardifs ne mürissent qu'après six ou sept mois et sont récoltés en février et mars. On on connaît 62 variétés. IL'existe en outre une autre sorte de riz, le ep ou riz gluant, qui tient le même rang que les blés durs. Hi est en effet plus dur, à surface glacée, renferme plus de gluten, est plus nourrissant ; plus agréable au goût. IN n'entre pas dans la consommation Jour- nalière et on le réserve pour les repas de fête, pour les pâtisse- ries, ete. | | _ ILest surtout employé pour la fabrication de l'alcool, car, dans M Nous one les renseignements qui suivent à une note manuscrite sur Ja culture du riz en Basse-Cochinchine que M. Pierre, directeur du jardin botanique 78 PRODUITS COLONIAUX. la germination, 1 donne une plus grande quatté de diastase. Aussi le substitue-t-on à l'orge pour la fabrication de la bière en Cochinchine. Son prix est généralement plus élevé que celui. des autres espèces. Sa culture est relativement peu étendue et n’est guère que “re dixième de la culture générale du riz. Toutefois, dans certains centres, elle s'élève à bo p. 0/0. La forme des grains de ces variétés diverses ne semble pas être en corrélation avec le mode de culture. On peut les grouperde la façon suivante : 1° Les riz ovales connus dans le commerce sous le nom de r& rond ou de Go-Cong ; 2° Les riz oblongs que lon mélange aux riz ronds; 3e Les riz oblongs, linéaires, dits de Long-ho ou de Vinh- Long, dont la consommation se fait généralement sur place. Is prédominent dans les provinces de l'extrême Quest. Ce sont les derniers plantés et les derniers récoltés. : Le riz, renferme, d'après Boussingault : gluten et alburiné, 7%; amidon et dextrine. 760 ; huile grasse, 0.50; cellulose, 0.90; pe sa 0.50, eau, 14.6, Braconnot, de son côté, n’a trouvé que 3.60 de gluten et d'albumine. Les sels consistent surtout en phosphate de chaux et en quan tités minimes de chlorure et de phosphate de potassium. D'après Campari, la matière grasse serait composée de 952 M gras et de 4.46 de glyeérine. En traitant le grain par le sulfure de carbone, on obtient une substance cireuse, jaune, qui ; : se saponifie, fond, à 32° et reprend l’état solide à 28°. Sa densité est de 0,930. Elle est complètement soluble dans l'éther, le chloro- forme et la benzine, L’acide gras fond à 36°, a une odeur partieu- lière de poire, et donne par saponification et chauffé ensuite avec 4 l'acétate de magnésium, un corps qui fond à 65° et dont la com position est celle de l'acide palmitique C'H520?. CLASSIFICATION DES TERRAINS so à LA CULTURE DU RIZ. 1° Terrains bas inondés à peu près toute l'année par les eaux SN DE = : re nie RUES CR NE PTE AT TE PYÈSS F2 -., an 1 TE es DORE RIZ. 79 pluviales et dans lesquels l'irrigation ne peut généralement être réglée à volonté Ces ririères, à! moins de trayaux d'endiguement et létablis- sement de plusieurs étages pour permettre l'écoulement des eaux, ne pourraient porter que deux récoltes. Le labour y est le plus souvent umpossible; un ou deux sarclages suffisent. La récolte y est toujours certaine et le rendement excellent, quand l'inondation n'a pas été excessive. Toutes les variétés de riz ne conviennent pas à ces terrains. Les tiges sont baignées par 15 ou 20 centimètres d'eau ou même davantage. Cette abondance d'eau est un inconvé- nient quand le grain est arrivé à maturité. H y a en eflet perte de tous les épis couchés par le vent ou fout autre accident. Ces rizières occupent environ 20 p. 0/0 de l'évaluation de la superficie. On peut estimer leur rendement moyen à l'hectare à 3,000 ki- logrammes de riz décortiqué ou 100 mesures de 30 kilogrammes, + Terrains où l'inondation fluviale ne dure pas toute l'année, où elle peut être facilement réplée et dont la récolte dépend aussi du plus ou moins d’abondance des pluies. Ces terrains pourraient facilement se prêter à l'alternance des cultures. En effet, dés canaux ou des puits permettraient lirri- gation avec les machines les plus élémentaires, partout où les eaux ne deviennent jamais salées. Le sol ne resterait pas impro- ductif pendant la moitié de l'année et l'on verrait succéder à la rizière des cultures qui ne demandent pas ‘une longue évolution pour fournir leur produit. Les rizières ainsi exploitées devraient occuper le premier rang. On sait que celles qui sont alternes au Piémont, au Bengale, ete., t'un revenu supérieur des deux tiers à celles qui sont simplement pérennes. La surface occupée par cette deuxième catégorie est d'environ 60 p. 0/0. Toutes les variétés de riz peuvent Y être ‘cultivées. Leur rendement moyen est d'environ 80 mesures de riz dé ow 3,400 kilogrammes à l'hectare. Ce rendement s'élève ficilenent à à 3,000 DES quand le terrain est bien fifné et que l'année est propice, og | 7er der . de “sers les eaux durer etne _ Pouvant jamais être inondés autrement. 80 PRODUITS GOLONIAUX. Le rendement est toujours incertain et inférieur quand ces terrains ne sont pas soumis à la rotation des cultures et qu'ils ne reçoivent pas 4,000 à 5,000 kilogrammes de fumier tous les ans au moins. C'est d’ailleurs l'exception en Cochinchine. Leur surface, compa- rativement aux autres catégories, est de 18 p. 0/0 environ. On n} cultive généralement que des variétés hâtives. On les rencontre dans les provinces de Saïson et de Bien-Hoa, et au premier plan des rizières placées à la base du Giougo de nos provinces de l'Ouest. Leur rendement, on le conçoit, ne tarderait pas à doubler si des travaux de canalisation (dont l'exécution semble possible partout, mais demanderait un capital considérable) leur fournis- saient l’eau dont ils sont privés. Actuellement on peut estimer le rendement de cette catégorie à 50 mesures de 30 kilogrammes dé riz décortiqué, soit 1,500 kilogrammes. h° Terrains où l'aménagement des eaux manque complètement. La récolte, toujours incertaine, a lieu sur un sol nouvellement défriché et ne comporte que des riz hâtifs. On peut évaluer leur superficie à 2 p. 0/0. Ces rizières sont d'ordinaire formées aux dépens des forêts. Elles ne sont pas permanentes. Après le défri- chement, suivant la qualité du sol, on fait de une à itrois récoltes. Alors le terrain sert à d’autres cultures, une ou deux années encore, puis 1l est abandonné. Le rendement moyen est d'environ 4o mesures ss riz décor- liqué, soit 1,200 kilogrammes. Dans les années pluvieuses, toutefois, ce rendement peut dépasser 3 :000 kilogrammes à lhec- are. Les frais et les risques de culture ne sont pas ‘évidemment les mêmes pour les quatre catégories de terrain que nous venons d'établir. On peut dire qu'ils sont inversement proportionnels au rendement de chacune d'elles, ou, en d’autres termes, que le plus fort rendement _…— aux dépenses et: aux rame les plus aibles, Afin de restreindre ces développant : nous ne donnons ii que le détail des frais propres aux terrains de deuxième catégorie» 4 4” à i ceux d'ailleurs qui occupent la plus gmande superficie dans l'os + mation que nous avons faite de cetté culture. RIZ. Frais de culture dun hectare de rizière de la 2° catégorie. MESURES DÉSIGNATION. Mar A ARGENT. décortiqué. fr, € sv (pour mémoire). Il est si pen rar arr 4 les Annamites qu’il ne doit pas entrer e ne e de co Dai (Deux), 8 journées 1/2 de 1 fr. ue pour un homme et une pr re de or rs Le second pe coûte ordi- 8 12 00 - Niveler, herser, bris mottes , PER journées de 1 fr. 50 e. d’un homme et rca Lire MAÉ HG RE à en A To 2 3 00 Réparation de digues (3 journées de 50 rent BUT IL 1 1 50 Semis réparation d’un champ spécial... 1150° res 1/2 de riz pour semences. ...-,.. 3 ne 5 2%5 k 20/30 7 00 1/2 ne d’un homme pour niveleret semer. 5/30 0 25 ion. — Dix œusiei 9 ho centimes, nourriture comprise. 2 20/30 Distribution des eaux et sarclage.....:....1........,...... 3 h 50 colte. — P n valeur comme suit : iz pour 10 rs à rés rs la qe ss mois sonneur. Il faut 4 pas de riz e m évaluant hectare à 8o mesures de 30 granite D riz non É décortiqué , la seras: Brie. di iide.de rest 8 12 00 Transport à la ferme. da paye 10 paquets 10 centimes, Soit ” , pour 390 paquets: . 24, 24443 .auen qdshes pepe reines 2 5/30 3 eu. Établir les meules (1/2 journée à 50 centimes) ...--.-:---:- 5/30 0 25 | “ra (1 journée d'homme , 1 paire de buffles) ....------ 1 1 50 | Vanner et mettre en grenier (6 journées de femmes à 4o cent.)- 11950 2 40 “rare à la machine annamite de 80 mesures de 30 kilo- grammes (5 journées à 5o centimes).......-----.------" 1 20/30 2 50 | Vanner et mettre au grenier (8 journées à 4o centimes). -:- -- 2 5/30 3 20 Loyer de la terre {payable en nature), 80 mesures à 1 fr. 5o c. 20 30 00 es pour a M L. 1 ge. es ps re, ve te $ 13 00 tnttteneeenennn | smtnrenanenneenmre| : Torar. des frais de culture... 66 -A/30 99 50 2,400 kilogrammes ou 80 mesures de 30 Lau mes (Rendement.) | és non hgpire moins 23 p. o/o environ, perte à la décortication, Le sis 8 grammes de riz Aérntnts où 29 piculs à 6 francs er ue : RE 10 Vu” & la sr (5, 000 “lilogrammes à 10 éd js 60 kilogrammes). Le poids varie avc Îes variétés culti- es mais nest pas moindre que 5,000 kilogrammes.) 82 PRODUITS CGOLONIAUX. À reporter................. Valeur très variable. Près des grands centres, elle vaut 20 francs les 100 kilogrammes.................. À déduire, frais de culture. ..............,......... PRODUIT NET. ........... AucooL DE Riz. — La proportion considérable d’amidon conte- nue dans le grain de riz et le bas prix relatif de cette denrée permettent d'en retirer de l'alcool qui est consommé dans le pays, mais qui pourrait être un objet d'exportation quand les procédés primitifs auront été améliorés. On sait en effet que l’amidon, sous l'influence d’un ferment spécial, la diastase, se convertit en dextrine d'abord, puis en glucose, et que cette dernière se dédouble à son tour dans certaines conditions et donne naissance à de l'acide carbonique et à de l'alcool. suffit, pour retirer del’alcool du riz, de délayer dans de l'eau à 60 ou 65° ce dernier réduit en farine, de manière à former de lempois et à rendre ainsi la saccharification plus com plète. À l'aide de l’eau froide, on ramène le mélange à 50° et on ajoute du riz germé, variété Nép, qui renferme de la diastase, sous Finfluence de laquelle commence la fermentation sucrée. Quand l'opération est terminée, on tire le liquide au clair, on le ramène à 22 ou 24° avec de l'eau froide, et on lensemence de levure de bière, qui détermine la fermentation alcoolique du sucre et la formation de l'alcool que l'on retire du liquide par la distillation. L'alcool de riz présente l'avantage fort appréciable de ne pas renfermer d'alcool amylique, comme les alcools communs de grains et de pommes de terre. Tel qu'il est préparé en Cochinchine, il à une odeur et une sayeur peu agréables, mais qu'on pourrait facile- ment lui faire perdre en employant les appareils à distillation fractionnée, qui le donneraient en même temps à 95°. Au Sénégal, le riz se cultive à la saison des pluies et par de | procédés analogues à ceux que nous venons d'indiquer, soit dans ke Bas-Fleuve, soit dans le Haut-Fleuve, plus loin que Médine. Celui du bas du fleuve estconnu sous lenom de riz de la Cazamance, parce que cette rivière constitue son principal débouché. Son grain est très recherché par les noirs, bien qu'il soit plus petit que celui du haut du fleuve. PONT EN 2 ME Ur dE ET, te Ve) Fe te oNES der NDS RIZ. | 83 Il est employé exclusivement à l'alimentation des indigènes, soit cuit dans l'eau salée, soit additionné de matières grasses qui en masquent la fadeur. D'après les Statistiques coloniales, en 1883, 561,927 hectares sont consacrés en Cochinchine à la culture du riz et produisent 9,263,119 piculs (à 60 kilogr. Aoo gr.) de paddy, d'une valeur brute de 9,193,859 piastres (valeur moyenne de fr. 35 cent.). Ce riz s’exporte soit pour la Chine, le Japon, soit pour l'Inde, la Réunion, Maurice. Quelques essais d'importation en France ont été faits depuis peu de temps. Les premiers riz paraissent sur le marché de Saïgon à la fin de novembre. Mais le grand courant ne S'établit guère que vers les mois de février et de mars (, On en récolte également une grande quantité au Rio-Nunez où * Q) La création et l'agrandissement graduel de nos nouveaux marchés de là Cochinchine et du Tonkin appellent l'attention sur la production du riz, qui con- stitue l’un des commerces les plus importants de cette région. … Jusqu'à ce jour, ce commerce avait été presque exclusivement exploité par l'Angleterre, et il représente encore actuellement près de 80 p. o/o de l'exporta+ tion totale des différents ports de la Birmanie britannique, ainsi qu'on peut s’en rendre compte par 16 tableau suivant : Riz de-toute sortes : 4.44. ses. use dne sine 79-82 p. 0/0 Bois-de teck suisse. cesse. sens si lasers 7-68 Cachou rouge et brun. .....-:.-.-:-+::--.-:-°: 3.94 l'irfeten.:: ur Juct eus. sobre 69e URSS AS jé Mid Myié 2:26 : Panumii. 14 souulaiiaudsuts wmv mure ss Elie 2.27 Pierre-de jade. .1.4.+ 407 4.10. miéet pentes 1.24 in dinsainis us Le ma came Ke DS +6 RE 2.49 Ponan. TPE 100.00 Les rapports officiels publiés par l'administration glaise, pour la période qui d'étend du 1" avril 1883 au,32 mars 1884, constatent que la surface cultivée dans les trois provinces de l'Aracan, de Pégou et de Ténasserim, qui forment la Bir- manie anglaise, s'élève 4,146,321 acres (1,678,000 hectares), et que, sur cæ total général , la quantité plantée en riz est de 3,662,303 acres (1,482,134 hec- + La récolte totale du riz décortiqué s'élève, dans ces provinces , à 1,935,788 tonnes; on évalue la consommalion tion, ! . : è année moyenne , | locale (nourriture de la popula- éléphants et du bétail de tout genre, ensemencement ) à 947,000 tonnes, ce qui laisse, dans une année moyenne, un stock disponible de 88,000 tonnes environ pour l ati | | “D'après les statistiqués publiées par MM. Bullock Brothers and Gr les plus forts ne é. 84 PRODUITS COLONIAUX. il peut donner jusqu'à trois récoltes pendant l’hivernage sans être semé de nouveau. Mais il est consommé sur place. Dans nos établissements français de l'Inde, la culture du ri oceupe à Pondichéry, d’après les statistiques coloniales, 6,647 hec- tares de terrain produisant 4,326,662,953 de riz en paille, d'une valeur de 405,824 fr. 87 cent. marchands de riz de da province, cette exportation de riz de la Birmanie anglaise s'est répartie, pendant les cinq dernières années, de la manière suivante : EEE EUROPE INDO-CHINE ANNÉES. e tie détroits. tonnes, tonnes, | 1880 684,079 165,771 1881 754,167 164,714 188a ; 801,639 238,227 1883 Ê : 754,444 156,390 1884 640,000 118,000 Cette exportation, comme on le voit, à peu près stationnaire, sauf les t fluctuations rores résullant de h sonar telles que me de l'année 1 Il est intérdant d'étudier, par contre, les progrès que font en. ce moment la culture et le export lion de celte même. denrée en Cochinchine, et re constater que si, jusqu’à l'année dernière, Rangoon et les ports de la Birmani eu à peu près le‘monopole de la fourniture du riz aux marchés ns les marchés concurrents commencent à faire suffisamment sentir leur influence pour éveiller attention du commerce britanni Voici les renseignements fournis, à ce éujèt. pue M. Vossion, vice-consul de France à Rangoon, dans un rapport daté de février 1885 : eÀ A la quantité de: riz exportée a augmenté de 75 p. se pendant les douze dernières années, et l'augmentation tend à continuer. Sur une quantité Lo- tale de 514,000 tonnes exportées, 2. en 1884, a envoyé environ 110,000 ton nes en Europe. Ce chiffre est digne de remarque, car, pendant les trois dernières années, la moyenne de cette même exportation dépassait à peine _ 2,000 tonnes Cette augmentation, aussi considérable que subite, a altiré l'attention des négo* ciants et des propriétaires de moulins de la Birmanie, é t le commerce de Rangoo® D'après ce même rapport, le riz de Saigon est coté en ne Se 20 p« 0/0 de moins que le riz de Birmanie, et, même en 1882, année de la plus forte expor= e la Birmanie, les moulins à vapeur à. Rangoon, Bassein, ‘Akyab , étaient RIZ. 85 A Karikal, 8,236 hectares 69 ares donnent 13,659,769,000 de riz, en paille, d’une valeur de 296,820 fr. 85 cent. À Mahé, la quantité d'hectares en rizivres est de 1,469,000 donnant 167,200 de riz, valant k1,800 francs. Yanaon, produit 339,200 deriz, d'une valeur de 6,996 franes. A Sainte-Marie de Madagascar, 500 hectares ne fournissent que pour 5,600 francs de riz. La Réunion n'en produit pas assez pour sa consommation. Nos autres colonies l'empruntent aux pays voisins ou à la Cochin- chine. | Depuis quelques années, l'Europe emprunte une quantité rela- tivement considérable de riz soit à la Birmanie anglaise, soit à la Cochinchine francaise. Généralement on préfère en Europe les riz birmans parce qu'ils sont mieux préparés, mais les efforts à faire par la Cochinchine pour atteindre les qualités birmanes seraient prêts à prendre tout le paddy qui se présentait sur le marché, et la vente de ce riz, décortiqué où blanchi, était assurée d'avance en Europe. * M. Vossion s'exprime ainsi au sujet de la préférence donnée jusqu'à ce jour aux produits de la Birmanie rempli d’eau et laisse voir au milieu üne sorte de point blane où le ver se met. n serait done bon que nos cultivateurs de Cochinchine se Servissent du long grain pour leurs semences, et méme qu'une certaine quantité de Paddy Ngasein de Bir- manie füt achetée à Rangoon et distribuée aux cultivateurs à -titre d'essai pour ensemencement. Ce qui fait. que même cette qualité de riz long grain ne rivalise pas, en Europe, pour les prix, avec les riz provenant de Rangoon, c'est que le décortiquage en est défi , que le riz est mal et que l'on ne veille pas assez stric au fardage et à la ventilation des eargaisons. Le riz de Cochinchine est emballé en sacs de paille, ce qui lui donne, avec le manque de ventilation, celte couleur jaune qui est une des raisons de la dépréciation qu'il subit sur les . archés d'Europe.» © HN est intéressant, d’une part, de constater que nous sommes en mesure de dis- Ps mais Er | PSP NS IR Le 1 L Li ER k he Nat is | qui déteste PONS UT RUR e n 14.29 Gomme muGique. .....-""";"""""" in A gA een" dE 19.19 5.09 FETES HE tu LUS Eau TOR ss reg esters es vins tt Les cotylédons décortiqués renferment : Beurre de cacag; . 4. dune mess eseemerpenessseti Amidon, glucose. ......-..-. VÉV Ndten tes nVreis par richadiiniinrl SUR UD. BUUUES à 06 2P Gie-ehr PEUT: TO Asparagine . . . . .. Lhasee A éursmsene - ce . MS es esse Réserve RE ET gt: … De toutes ces substances, celles qui nous : intéressent le 93 dans des proportions différentes. Ainsi, dans la coque entière, après torréfaction, on a trouvé : plus sont la matière grasse et la théobromine, dont les RRpATER indi- quent la qualité du cacao. Le Beurre de cacao est d’un jaune brillant, opaque; onctucux au 94 PRODUITS ,GOLONIAUX. toucher, mais cependant cassant, et à cassure cireuse. Son odeur rappelle celle du chocolat. Sa saveur est douce et agréable. Il rancit difficilement au contact de l'air. H fond entre 29 et 30°. Sa pesanteur spécifique est de 0,961. Insoluble dans l'eau, il se dissout dans 20 parties d'alcool absolu bouillant, qui le laisse en partie déposer par le refroidissement, tout en retenant une certaine quantité en dissolution. La benzine en dissout à peu près, à froid, la moitié de son poids. H s’en sépare lentement dé petites masses cristallines. pee Ce corps gras est, comme ses congénères, composé d’un certain nombre desubstances, donnant par la saponification des acides gras et de la glycérine. Ce sont les acides oléique, palmitique; stéarique. King- zett (Chem. soc., novembre 1877) dit en outre y avoir rencontré un acide C2H260? dont la formule est celle de l'acide laurique, mais: qui fond. à 57°5, tandis que l'acide laurique fond à A5’, et un acide C#H1#02. cristallisant en aiguilles microscopiques, fondant à 72°, distillant sans modification à une haute tempé- rature et qu'il propose de nommer acide théobromique, Traub nie l'existence de cet acide et n’a retrouvé dans le beurre de cacao que les acides que nous avons cités et de l'acide arachique C20H100°. eurre de cacao s'obtient en torréfiant le -eacao dans un cylindre de tôle, brisant les amandes à l'aide d’un moulin où d'un rouleau de bois. On sépare les enveloppes par le van et les germes au moyen du crible. Le cacao est.ensuite réduit en pâte dans un mortier chauflé, et, quand elle est suffisamment fine, on la met au bain-marie avec une quantité d'eau égale au dixième en. poids du cacao. Après avoir chauffé quelques instants, on enferme le tout dans une toile de coutil, et on soumet rapidement à la presse, entre des plaques de fer étamées, préalablement chauffées à l'eau bouillante. Pc On purifie le beurre de cacao en le faisant liquéfier au bain: marie et, quand 1l est solidifié, on le sépare de l'eau et du paren- chyme qui s'est déposé. On le fait séchér en le plaçant pendant _ quelque temps sur un lit de papier non collé. Théobromine CHSA2O?, = On 6btient la théobromine en épuis le cacao par l'eau bouillante, qui la dissout en même temps . qu une certaine quantité d'acide malique, de malates acides et de 5. matière colorante. À la solution aqueuse filtrée on ajoute de laté CACAO. 95 tate de plomb en excès; on filtre et on enlève l'excès de plomb par l'hydrogène sulfuré. La solution évaporée à siccité laisse un résidu que l’on reprend par l'alcool bouillant. Par refroidissement, la théobromine se dépose.et on la purifie par plusieurs cristallisations dans l'alcool. C'est alors une substance incolore, cristalline, d'une saveur légèrement amère, peu soluble dans l'eau froide, plus soluble dans l'eau chaude, moins soluble dans l'alcool et l'éther. D'après Keller, elle se sublime sans décomposition vers 290°: À 100°, une partie de théobromine se dissout dans 148 parties d’eau. À 17°, dans 1,600 parties d’eau. À 100°, dans 422 parties d’alcool absolu. A° 17°, dans 4,284 parties d'alcool absolu. À 100°, dans 105 parties d'alcool chloroformé. La théobromine se rapproche de la caféine C*H/A7*0° par ses propriétés physiologiques et sa composition chimique. On peut du reste, en partant de la théobromine, obtenir la caféine. CHAgAMO + CHI — Ag + C'HiAO?. Théobrominé méthyle. Io“* Caféine. argentique. Jodure de d'ar- gent. En préparant de la théobromine, Schmidt (Arch., 3, xx, 675) a séparé de la liqueur mère une petite quantité de longs cris- taux aciculaires, identiques à la caféine. Cowwerce. — L'importation du cacao en France va sans cessé en croissant. En 1860, elle était de 4,716,600 kilogrammes, En 1880 , elle s’est élevée à 10,966,986 , et en 1881,à1 2,181,248 ki- logrammes, d'une valeur de 20,751,757 francs. Les pays qui en ont expédié le plus sont : le Brésil, 4,435,797 kilogrammes ; les possessions espagnoles de lAmérique du Sud, 1,484,206 kilo- grammes; le Vénézuéla, 2,629,294 kilogrammes; la Nouvelle-Gre- nade, 1,133,963 kilogrammes. Puis viennent par ordre décroissant : la Martinique qui, en 1883, en a exporté 532,295 kilogrammes, la Guadeloupe, 188,359 kilo- grammes, et la Guyane, 14,331 kilogrammes. Les principaux ports d'importation sont le Havre, Nantes, Bordeaux et Marseille. … D'après les Statistiques coloniales pour l'année 1883 (Ministère 96 PRODUITS COLONIAUX. de la Marine et des Colonies), l'étendue des terres consacrées à la culture du cacaoyer dans nos diverses colonies a varié de la façon suivante, ainsi que leurs produits annuels : NOMBRE NOMBRE wue- | PRODUITS VALEUR ANNÉES. D'HABI- TARES ANNUELS. BRUTE. cultivés. rer ns kilogr. francs. MARTINIQUE. MR ed Li PO sr 698 | 512,306 TR a Dieu de ra 706 504,500 Dr RD SP PEN A de TL 816 616,000 188: 693 230,000 AR 654 235,009 PONS SUV SCIE tel 660 | 588,390 91 | 1,000,000 GUADELOUPE. M OR OUI 158 | 272,995 ui DONNE SUR RAR Sn 166 111,852 MU ET ue AT re à De 454 103,439 SO ed ic 397 164,827 UN ki 104,510 D D un 994 | 189,058 338 176,605 GUYANE. RE eau ts Me. Li Re 959 38,070 ni at es SRT 241 91 260 PR SOS MS etes à 230 27,800 ESS OPERA CRUE 24h 18,300 A 4 17,000 dans ARE BAPE DOMÉNTE 6 Ah 17,000 a rt” RÉUNION. et ie a ed 9 550 à RTE RE RE RE 10 300 tonne Loncrmesront 155 51,400 ue RE 100 800 1882 ... NN be Pa NE En 65 1,300 2098: ss HUUUUTIRE ei: do A 2,000 ” dés: SAINTÉ-MARIE DE MADAGASCAR. Re an | 36 | 50 | . | ie MAÏS. 97 La culture du-cacaoyer n’a pris, on le voit, qu'ane faible im- portance dans les colonies françaises. Îl en est de même du reste de la ‘plupart des produits dits secondaires que ces colonies pour- raient fournir. Dans nos trois colonies anciennes , la Réunion, la Martinique et la Guadeloupe, la culture de la canne à sucre s’est répandue à tel point qu'elle est aujourd'hui da seule à laquelle les colons se livrent sur une grande échelle; ils ont abandonné pour elle, en grande partie, la culture du café, et ils en ont négligé d'au- tres qui seraient capables de fournir des bénéfices sérieux. Les bons ac CO ReEnt à s'apercevoir de l'erreur qui a été commise. Le sucre est d du sur le marché européen, par suite de l'extension chaque j jour plus grande de la culture de la betterave, ne permet plus à nos colonies de fabriquer ce produit dans des conditions rémunératrices, même avec le travail à bas prix, mais peu produéteur de l'immigration indienne. Déjà des efforts sont faits dans les colonies dont nous parlons pour développer les eul- tures secondaires ; il*est à désirer qu'ils se multiplient et devien- nent efficaces. Quant à nos colonies du Sénégal, de la Cochinchine, de la Guyane et du Tonkin, elles n'ont pas encore attiré l'atten- tion des agriculteurs français ; grâce aux conditions climatériques dont elles jouissent, elles se prétent cependant à la culture de presque toutes les plantes intertropicales et D er à ne des … < rome MAÏS. Le Maïs, Zea mais L. (Blé de Turquie, Blé d'Espagne, gros Millet des Indes), qui, d'après Humboldt, est originaire de l'Amérique, est cultivé dans toutes nos colonies chaudes où il fournit un eat parfois considérable à la nourriture des indigènes. . Cette plante appartient à la famille des Graminées et à la cie des Maydées: Sa tige annuelle est dressée, robuste, très épaisse, haute de 1",50 à 13 mètres, eylindrique, noueuse, non rameuse et remplie d’une moelle sucrée. _Ses feuilles, longues de 30 à ée éétrelllée; sont pghlidtiés très, larges, ciliées, rudes sur les bords, à nervure médiane très “forie et munie à La base de poils spi Les fleurs sont monoïques. Les-épillets mâles, biflores, sont seit . pos en grappes spiciformes et terminales. Les glumes sont au IV. 7 98 PRODUITS COLONIAUX. nombre de deux, concaves et mutiques. Deux glumelles mutiques. Deux squamules. Trois étamines à filets simples, libres, filiformes, à anthères biloculaires. Les épillets femelles, longs de 15 à 20 cen- … timètres, et qui naissent au-dessous des premiers, sont formés d'une fleur sessile et de deux fleurs neutres réduites aux glumelles. Ces épillets sont disposés en gros épis axillaires enveloppés par plusieurs spathes membraneuses. Les glumelles sont larges oblongues et concaves. 100 L'ovaire subglobuleux, glabre, est libre, uniloculaire et uni ovulé. Le style est terminal, très long, pendant, cilié et terminé par des stigmates subulés, pubescents. L'épi qui succède aux fleurs femelles prend graduellement des dimensions considérable. I est formé par un rachis commun, subé- reux, creusé de cavités dans lesquelles sont logés en partie, et en série spiralée, les fruits ou achaines sessiles, gros, lisses, arron- dis à l'extérieur, terminés en pointe à la partie qui tient à l'axe. La graine, adhérente au péricarpe, est pourvue d’un albumen considérable, farineux, dont l'embryon occupe une des extrémités. Au Sénégal, où il n'existe qu'une seule espèce, le maïs fournit deux récoltes par an dans les pays situés sur les bords du fleuve. La première se fait après la retraite des eaux pour pouvoir mettre à profit l'humidité que retient encore ie terrain lorsqu'on l’ense- mence pour obtenir une seconde récolte. Celle-ci se fait avant l'inondation. La croissance du maïs est extrêmement rapide. Le gra, sous ce climat chaud et humide, ne se conserve que pendant une année et encore en prenant de grandes précautions. #4 I est employé dans l'alimentation journalière des noirs, qui mé- : langent aussi sa farine à celle du sorgho pour la préparation du couscous. Cette farine est jaune, d’une odeur particulière et d'une saveur légèrement amère. Elle renferme de 35 à 80 p. 0/0 d'ami- don, de 3 à 4 p. o/o d’un principe analogue au gluten, du phos- phate, du sulfate de chaux et 9 à 12 p. 0/0 d'eau. On peut facile- ment la reconnaître au microscope à la forme polyédrique de ses : grains marqués d'un hile en fente ou en étoile, isolés ou réunis en masses polyédriques dont ils se séparent facilement. L'amidon de riz, Qui pourrait être confondu avec elle, sen distingue par LE D dimension de ses grains et par leur forme moins régu- ere. ta RCE Tuer M É Mle à PR en te ED et Mie Me MIL OU MILLET. 99 MIL OU MILLET. Le Mi ou Millet est surtout cultivé au Sénégal, où 1l forme la base de la nourriture des noirs. Les différentes variétés, et elles sont nombreuses, sont fournies par le Sorgho vulgare Pers., qui appartient à la famille des Graminées, à la tribu des Poacées et à la sous-tribu des Andropogonées. , C'est une plante annuelle dont les tiges, pleines ét glabres, peuvent atteindre une hauteur de 3 à 5 mètres. Ses feuilles sont altérnes, engainantes, longues de 6o à 80 centimètres, larges de 15 à 20 centimètres. Leur limbe entier, terminé en pointe molle, est muni de nervures fines et parallèles. Les fleurs sont disposées le long de l'axe commun en petits épis courtement rameux. Les épillets sont composés de deux fleurs, l'une supérieure her- maphrodite, l'autre inférieure neutre et munie d'une seule glu- melle. Ces épillets sont réunis par trois, celui du milieu sessile et fer- tile, les deux autres pédonculés et stériles. Chaque épillet est en- veloppé de deux glumes mutiques indurées. Les glumelles des fleurs sont plus courtes que les glumes, La glume inférieure de la fleur fertile est mutique, la supérieure est plus petite, mutique et peut même manquer. Le périanthe est représenté par deux squamules. L'ovaire est surmonté de deux styles plumeux terminaux. Le fruit est un caryopse libre entre les glumes; ces caryopses sont arrondis, rougeàtres ou de couleur rouille. On distingue deux sortes de Mid, le gros et le petit, qui se subdi- visent à leur tour en un grand nombre de vanités qui toutes ont reçu des indigènes des noms particuliers. | C’est ainsi rh le Fouta désigne sous les noms de Pomdy, Bodery ; N'danery et Sambo-Souko. quatre variétés de gros mil qui sont cultivées dans une partie du Oualo et du Fouta, jusque dans le Damga. On les sème après la retraite des eaux dans les terres argi- leuses qui ont été inondées aux mois de décembre .et de janvier. La végétation, d’abord lente, prend bientôt, sous l'influence de la chaleur, un accroissement rapide, et quatre. mois après, on peut récolter les graines. Bien que celles-ci donnent une farine très 7: 100 PRODUITS COLONIAUX. blanche et très légère, préférée aux autres par les Maures et les Toucouleurs, elles ne se conservent que très difficilement d'une année à l’autre. Après le petit mil, c'est la variété qui donne le rendement le plus considérable en amidon. Le Yoloff désigne le gros mil sous les noms de Netiaynat et Sa- coulé. Ce mil forme deux variétés. + 1° Le Felah. — Cette variété ne pousse que dans les terrains sa- blonneux et pierreux. Les semailles se font en juillet et août; on la récolte quatre mois après. Son grain est plus dur, plus pesant que celui des variétés précédentes et il peut être conservé pendant deux s. # On ne la cultive que dans le Fouta central et le Damga. 2° Le Gaiaba. — Se cultive dans les terres argileuses. On le sème en novembre et décembre et on le récolte après quatre mois. Son grain est dur et se conserve longtemps. Son ren- dement en farine est égal à celui du Felah. I est cultivé surtout par les Sominkès. Dans l'intérieur Est de la Sénégambie , les indigènes cultivent les variétés Fonio et Guinicko, dont les graines sont aussi appréciées que les précédentes. . Le Tigue et le Bassi, que l'on récolte dans le Sud du côté dela Gambie, ne sont pas aussi recherchés que le Félah et le Gaiaba. Le petit mil, que le Yoloff désigne sous les noms de Dengoub, Gnoul où mil noi ét 1e Foula sous celui de Médenmi, et dont on connaît trois variétés, Benere, Sanio, Souna, est beaucoup plus répandu au Sénégal que le gros mil, et c’est celui du reste que pré- fèrent les indigènes. On le cultive partout, mais particulièrement dans les terrains sablonneux du Cayor, de Dioloff, Fouta et même au delà. Dans le Woloff, il remplace les autres variétés. On le sème aux mois de juillet et d'août à l'époque des pluies et on le récolte en novembre et décembre. à 4 Son grain se conserve longtemps et donne un rendement st à périeur en farine quand il est bien travaillé, Il est très dur, pl dense que celui des autres mils, et sa saveur particulière le fat priser hautement par les noirs pour la préparation du couscous: | Outre cès mils, on trouve encore au Sénégal une variété de petit mil, le Tiokaudé, dont le grain, un peu plus gros que les précé- : dents, est sucré. Les noirs ne le cultivent qu'en petite quantité et Se En Ce D A Î, PPS SE ER 7 ee LÉ ENS Net SP ARACHIDE. 101 en font des mets particuliers, plutôt de luxe que de consommation courante, car il ne peut être utilisé pour le couscous. Ce mil pousse dans des terrains humides. Le Bakat croît à l'état sauvage et ressemble au petit millet de France. Les noirs, qui le nomment mil des oiseaux , n'en font aucun cas et ne le récoltent que lorsque la famine les menace. ; La culture de ces différentes variétés de Sorgho est l'occupation capitale des noirs du Sénégal, qui font de leurs graines leur nour- riture journalière, principalement sous forme dé couscous, le mets national d'une partie de l'Afrique. On sait en effet que le couscous se prépare avec les grains du sorgho réduits en farine et que l'on euit à la vapeur dans des vases percés de trous. On associe à cette farine du maïs qui lui communique une coloration jaune, et on ajoute des viandes, des poissons et même des bourgeons de diverses espèces de plantes. Commence. — ll serait assez difficile d'évaluer même approxima- tivement l'importance de la récolte du mil, car la plus grande partie est consommée sur place, Le commerce n’en consomme guère, pour les. escales de traite dans le fleuve, que à millions de kilo- grammes. On exporte sur Bordeaux d'assez fortes quantités , de gros mil dont on retire de l'alcool à 95° dans la proportion de L1 p. 0/0. Cet alcool n’a aucune saveur désagréable et il se prête très bien aux emplois les plus délicats, notamment à la fabrication des liqueurs de table. Le rendement en farine est de 61 p. 0/0 en trois qualités + Le petit mil et le gros mil coûtent sur le marché de Podor en- Û viron 10 francs les 100 kilogrammes. . I serait à souhaiter que la culture du mil en yue de la fabrica- | tion de l'alcool fût sérieusement encouragée au Sénégal ; notre F. colonie trouverait dans la production sur place de l'alcool de mil 3 une importante source de richesse, car les eaux-de-vie forment e. peut-être la partie la plus considérable des importations de l'Europe en Afrique. D ARACHIDE OU PISTACHE DE TERRE. : L'Arachis hypogea L., qui paraît être originaire du Brésil d'où elle aurait été propagée aux Antilles, en Afrique et dans toutes les parties chaudes du globe, appartient à la famille des Légumineuses 102 PRODUITS COLONTAUX. papilionacées et à la série des Hédysaréés. C'est une plante an- nuelle, herbacée, de 30 à 4o centimètres de hauteur, velue et très touffue. Certains de ses rameaux se dressent, d’äutres au contraire sinclinent et se couchent sur la terre. Is portent tous des feuilles composées, formées de deux paires de folioles opposées, obovales, obtuses et longuement pétiolées. Les fleurs jaunes sont disposée par paires dans l’aisselle des feuilles. Le calice, dont le tube est filiforme, long de: 6 à 8 centimètres, a son hmbe formé de quatre divisions linéaires très profondes. La corolle est papilionacée. Les étamines , au nombre de dix, ont leurs filéts réunis en un tube épaisst et charnu, terminé par des anthères biloculaires. L'ovaire est à une seule loge, renfermant un petit nombre d'ovules. I est inclus dans un réceptacle formant un long tube rigide que parcourt le style très long et faisant saillie en dehors du tube formé par les étamines. La fructification de cette plante est des plus singulières. Toutes les fleurs des tiges dressées avortent, celles des tiges couchées frue- tifient seules et de la manière suivante. Après la fécondation, les enveloppes florales et les étamimes tombent, laissant l'ovaire entouré à sa base par le réceptacle. Le pédoneule qui le supporté s’allonge et se recourbe vers le sol, de façon à y faire pénétrer l'ovaire fécondé. Ce n’est que lorsque celui-ci est parvenu à une profondeur de 5 à 8 centimètres qu'il commencé à grossir pour produire une gousse longue de 3 à 5 centimètres, renfermant le plus souvent une graine, rarement plus de deux. Cette gousse est à peu près cylindrique, étranglée entre les graines, à surface munie de rides en réseau, saillantes, formées par des nervures, les unes longitudinales, s'étendant dela base au sommet de la gousse qui est un peu recourbée, les autres . transversales, et faisant communiquer les premières entre elles. Quand la gousse est mûre, ses paroïs sont colorées en jaune gri- sâtre, un peu spongieuses, et se brisant facilément sous les doigts: Les graines, d’un rouge vineux à l'extérieur, sont constituées par un gros embryon à cotylédons huileux très épais, charnus et plans convexes. ; Quand elles sont fraîches, leur saveur rappelle celle du haricot vert. Lorsqu'elles sont grillées, elle se rapproche de celle de la noisette. L'arachide croît partout au Sénégal que nous prenons pour ARACHIDE. 103 exemple, car c'est lui qui fournit à l'exportation la plus grande quantité de graines. On la cultive surtout à une certaine distance des côtes, là où le sol et le climat sont tout autres que ceux des bords arides de la mer. Bien que tous les terrains lui soient favo- rables, elle préfère cependant les terres légères et riches; aussi la cultive-t-on surtout dans le fond des vallées, dans les marais ou au voisinage des rivières. Rien de plus simple et de mieux approprié aux mœurs indolentes des indigènes que cette cul- ture. Le sol, débarrassé des mauvaises herbes qu’on laisse sécher sur place et qu'on brûle, est ensuite bêché à une légère pro- fondeur par les femmes et les enfants, qui sèment les graines et les recouvrent de terre. Ces semailles se font en juillet ou en août suivant que la saison des pluies est plus ou moins avancée et il faut quatre ou cinq mois pour que le fruit soit formé; mais ee n'est guère qu'après six où sept mois qu'il peut être livré au eom- merce. Les plantes sont arrachées et mises en tas qu'on laisse sécher au soleil. Les gousses sont ensuite séparées des feuilles et des tiges qui constituent un excellent fourrage. SORTES COMMERCIALES, — On connaît au Sénégal deux qualités d’arachides : 1° Celle de Galam, dont la coque est plus grosse et l'amande plus âcre au goût. Elle donne moins d'huile et cette huile est de qua- lité inférieure. | 2° Cellé du Cayor est plus petite, plus lourde; son amande a une saveur douce. Elle donne une plus grande quantité d’une huile dont la qualité est supérieure. Commence. — Le Sénégal et ses dépendances, qui, en 1810, exportaient seulement 1,210 kilogrammes d’arachides, en produi- sent aujourd'hui de 60 à 70 millions de kilogrammes par an; et on peut prévoir que l'achèvement des voies ferrées projetées déter- minera une augmentation notable des récoltes, car déjà la culture de l'arachide prend une importance plus grande sur tout le trajet du chemin de fer de Dakar à Saint-Louis. Les lieux de traite sont: Galam, le Cayor, Rufisque, près de Gorée, Albreda en Gambie, Sedhiou et Carabane en Cazamante, le Rio-Nunez, ete. Dans ce dernier endroit, où l'on récoltait en- viron 6,000 tonneaux par an, les mauvaises années se Ssuc- 104 = PRODUITS COLONIAUX. cèdent depuis quelque temps et les commerçants du Rio-Nunez n'achètent les arachides que pour compléter le fret des navires. C'est principalement sur Marseille qu'est dirigée exportation des arachides du Sénégal. Les naturels préfèrent vendre les ara- chides en gousses ou décortiquées que d'en extraire eux-mêmes l'huile et diminuer ainsi les frais de transport. [ls en préparent cependant une certaine quantité pour leurs besoins, mais d’uné façon très primitive. Les graines, extraites de leurs enveloppes, sont écrasées dans un mortier de bois, de façon à former une masse uni- forme sur laquelle ils projettent une certaine quantité d’eau chaude et qu'ils malaxent et pressent entre les mains. L'huile s'écoule aïnst mélangée à l'eau dont elle se sépare par le repos. Gette huïle est employée pour assaisonner les mets. Les graines réduites en pâte servent à faire des compotes et d’autres mets analogues. On les mange rarement crues, le plus souvent grillées, surtout lorsqu'elles sont jeunes et vertes. q En raison même de la grande quantité de matière huileuse que renferme l’arachide, les indigènes comprennent la nécessité de lui adjoindre des substances amylacées, et l’associent à la banane ou à la racine de mandioca. Les semences d’arachides sont mangées aussi, dans certains pays civilisés, à l’état naturel ou grillées. En Angleterre, les en- fants les recherchent sous le nom de monkey nuits (noix de singe). En Amérique, on en prépare des mets sucrés; on les a employées comme succédanées du café.et parfois même en guise. de chocolat. Nous devons ajouter qu'elles servent même souvent à falsifier ce dernier. nos autres colonies, la quantité d’arachides obtenue n'est pas assez grande pour donner lieu à une transaction commerciale de quelque valeur. Elles sont consommées sur place pour l'alimen- tation des indigènes. Toutefois, dans nos possessions françaises de l'Inde, la culture de l'arachide a pris un développement asset : considérable. Elle demande moins de soins que celle de l'indigo: et n'est pas soumise comme elle aux fluctuations déterminées su le marché par les couleurs d’aniline: de 94,700 quintaux métri- représentant environ 13 à 14 millions dé francs. Huise D'ARAGHIDE. — Les semences d'arachides sont en grande 14 partie exportées pour l'obtention du corps. gras liquide qu'elles ques, l'exportation s'y est élevée, en 1884, à 525,000 quintaux, . HUILE DE PALME. 105 renferment dans la proportion de 45 à 5o p. 0/0 environ. On Île prépare par simple expression avec ou sans l'intervention de la chaleur. L'huile qu'on extrait à froid est comestible, à peu près incolore, d'une odeur et d'une saveur agréables. Elle se congèle à 3° au-dessus de zéro, et sa densité est de 0,917 à 15°. Les solu- tions alcalines de potasse et de soude la saponifient et donnent un savon blanc, incolore, que l'on fabrique en France, sur- tout à Marseille. Ce savon, décomposé par un acide, fournit plu- sieurs acides gras : l'acide arachidique, Vacide hypogaique: et Tacide palmitique. Cette huile est donc un mélange d'arachine, d'hypogaine et de palmitine. I importe de remarquer que Thuile d'arachide obtenue par l'intervention de la chaleur présente une coloration foncée, une saveur et une odeur désagréables, qui la rendent impropre aux usages de la table. Elle ne peut plus être employée que pour la fabrication des savons ou pour l'éclairage. L'huile comestible est parfois vendue sous son vrai nom, Mais elle sert aussi à frauder les huiles d'olive, d'amandes douces, etc., et ce mélange est d'autant plus diflicile à reconnaître que la den- sité à 15° de l'huile d'olive est la même que celle de l'huile d'ara- chide. Outre ses usagés économiques, cette huile est encore em- ployée dans certaines contrées, particulièrement dans l'Inde, pour toutes les préparations pharmaceutiques qui comportent l'usage de l'huile d'olive, Les tourteaux qui résultent de sa préparation sont fort utiles pour nourrir les bestiaux en raison même de la petite quantité d'huile qu'ils retiennent encore, de leur saveur douceâtre et de leur teneur en principes alibiles. HUILE DE PALME. Les fleurs monoïques sortent de l'aisselle des feuilles envelop- pées dans une spathe ligneuse double, et sont portées sur un spadice ramifié. Dans les fleurs mâles, le périanthe est composé 106 PRODUITS COLONIAUX. de deux verticilles, l’un de trois folioles extérieures, l’autre de trois foliolesintérieures, concaves, coriaces ,imbriquées sur les bords. Les étamines sont au nombre de six, à filets réunis à la base, s'étalant en étoile au sommet; les anthères sont basifixes, dli- néaires , oblongues. Le pistil est rudimentaire. Dans les fleurs femelles, enfermées dans une spathe différente, le périanthe est également à six folioles. ’androcée est rudimentaire. L'ovaire est libre, à trois loges dont deux avortent. Le style est court et le stigmate trifide et révoluté. Le fruit est une drupe monosperme, ovale, de la grosseur d'une noix, d’un jaune doré, à sarcocarpe fibreux, à noyau très dur, portant trois pores au sommet. L'amande ou albumen est cartila gineuse, huileuse, L'embryon est dressé entre les pores. Corps Gras. — Ces fruits renferment deux huiles différentes et qu'on extrait séparément. On les récolte quand ils sont mûrs, et on les laisse pendant un certain temps entassés sur le sol où ils subissent une sorte de fermentation. Quand elle paraît suflisante, on fait bouillir les fruits dans l’eau pendant un certain temps, 02 les bat dans des mortiers en bois, on rétire l'amande et on fait bouillir de nouveau la sarcocarpe fibreux. Le corps gras qu'il ren- ferme dans la proportion de 65 à 70 p. o/o surnage l'eau et est recueilli avec des cuillers en bois. L’amande concassée fournit également une matière grasse, dans la proportion de 45 p. o/o. Celle-ci est blanche, solide, et fraîche peut être employée aux mêmes usages que le beurre. ‘ Le corps gras extrait du sarcocarpe et que l'on connaît sous le nom d'huile de palme parce qu'au Sénégal, comme sur toute la côte de l'Afrique tropicale, il est liquéfié par la température (30°), cette ; huile devient solide au-dessous de 20° et présente alors la consistance du beurre. Elle est d’une couleur jaune orangé. Sa saveur est douce, parfumée et son odeur rappelle celle de l'iris ou de la violette. Elle se dissout complètement à froid dans l'alcool à 4o°, mieux dans le même aleool à chaud, d'où une partie se précipite par le refroi- dissement. L'éther la dissout fort bien. Quand elle est récente, elle : ne cède rien à l'eau, mais au contact de l'air elle rancit, s'acidifié, et quand on la reprend par l'eau, elle lui abandonne de la glycérine. GIROFLIER. 107 Exposée à la lumière, elle se décolore facilement. Les alcalis, tels que la potasse et la soude, la saponifient et forment avec elle des savons jaunes. Cette huile est composée d’oléine, de tripalmitine et d'une petite quantité d'acides oléique et palmitique qui vont en augmentant, à mesure que le corps gras rancit. Commerce. — Nos établissements du Sénégal n'exportent qu'une quantité relativement minime d'huile de palme dont le commerce principal se fait sur la partie de l'Afrique occidentale appelée, de ce fait, Côte des Palmes. Les lieux d'exportation sont surtout la Cazamance, le Rio-Nunez, le Rio-Pungo, Grand-Bassam, Assinie, et le Gabon qui pourrait en fournir des quantités considérables. C'est dans l'Ogoway: que le mouvement commercial est le plus accentué. Cette huile est dirigée sur Marseille où elle sert à préparer la plus grande partie des savons communs. Ces savons ont une odeur particulière qui les fait facilement reconnaître et qui à la longue né laisse pas d'être désagréable. De plus, 1l sont colorés en jaune quand l'huile n’a pas été décolorée préalablement à l'air ou par les corps oxydants. La quantité considérable de palmitine qu'elle renferme la fait employer aussi pour la fabrication des bougies, car, par la saponification à l'aide de la chaleur et de l'eau ou de l'acide sulfurique, on rend libres la glycérine et l'acide palmitique qui distille vers 170 ou 180° et que, par un traitement approprié, on sépare de l'acide oléique qui l'accompagne. Cet acide palmitique subit ensuite la sériede manipulations nécessaires pour l'amener à l'état de bougie. GIROFLIER. (Clous de girofle.) Le Giroflier, Eugenia caryophyllata Thunb. ( Caryophyllus aroma- ticus L., Myrtus caryophyllus Spreng.), appartient à la famille des Myrtacées et à la série des Myrtées. Le Giroflier est un arbre toujours vert, de 10 à 12 mètres de hauteur, de forme conique, glabre et à branches opposées. Les feuill topposé , simples, entières, persistantes , cortaces, luisantes, oblongues, rétrécies aux deux extrémités et munies de fines ponctuations. 108 PRODUITS COLONIAUX. Les fleurs hermaphrodites, régulières, disposées en cymes termi- nales, sont formées d'un calice gamosépale à quatre divisions char- nues, courtes, concaves, ovales, d'abord vertes puis rougeàtres, d’une corolle à quatre pétales alternes avec les sépales, très caducs, adhérant souvent entre eux par le sommet, et se séparant du calice sous forme de coiffe pendant l'anthèse, Les étamines sont nombreuses et disposées en quatre phalanges. L'ovaire est infère, à deux loges renfermant chacune une vingtaine d’ovules. Le fruit est une baie elleptique, pourpre, et le plus souvent uni= loculaire et à une seule graine par avortement, Hisrorique. — I] nous paraît intéressant de donner en quelques mots l'historique du giroflier, car il peut montrer à quelles aberra- tions étranges peut conduire le désir de conserver un monopole Qu Les clous de girofle; connus des Chinois bien longtemps avant notre ère, ne parvinrent en Europe que vers le rv°' siècle. On les crut exportés de Java jusqu'au moment où les Portugais, au commencement du xvi° sièele, découvrirent les Moluques. Hs gardèrent ce commerce entre leurs mains pendant près d'un sièele, et lorsqu'ils furent chassés, en 1605, par des Hollandais, ces der- niers prirent les mesures les plus arbitraires pour conserver le monopole de cette épice. Pour atteindre leur but, ils essayèrent de détruire le giroflier dans ses îles natales et instituèrent dans ce but des expéditions périodiques. Is voulaient confiner la production de l'épice dans un groupe de petites îles et particulièrement à Amboine. Bien qu'au- jourd'hui ces mesures restrictives aient pris fin et que la culture du giroflier soit libre, les plantations d'Amboine sont restées la propriété du Gouvernement hollandais. Les Moluques, primitive- 4 ment les Îles aux girofliers, ne produisent plus de clous de girofle. Malgré la surveillance la plus active des Hollandais, Poivre, 1n- tendant de Maurice et de Bourbon, auquel nous devons l'introduc- tion dans nos colonies de la plupart des végétaux qui font ou ont fait leur prospérité, parvint à se procurer des pieds de giroflier qui furent introduits dans ces îles en 1770. De là le giroflier fut transporté à Cayenne, en 1773 puis dans toute l'Amérique tropicale. k Q Voir : Fcücxicen et Hansunr, Histo origine végétale, traduit et annotée par M. de Lanessan, t. I, role enr are ar FA GIROFLIER. 109 CGrous pe crrorce. — Les clous de'girofle du commerée sont éon- stitués par la fleur cueillie avant que la corolle soit tombée et lorsque les pétales encore soudés forment une sorte de tête ronde au-dessus du calice. D'abord blancs, ils deviennent verts, puis d'un rouge brillant. C'est à ce moment qu'on les récolte, soit à da main, soit en les faisant tomber sur des draps placés sous l'arbre. On les fait ensuite sécher au soleil et, par la dessiccation, ils acquièrent la coloration brune qu'on leur connaît. La production d’un arbre est d'environ 2 kilogrammes, mais elle peut doubler facilement. Ces clous ont à peu près 12 millimètres de longueur, une odeur agréable, une saveur forte, aromatique et piquante. On les dis- tingue dans le commerce d’après leur provenance sous les noms de Penang, Bencoulen, Amboine, Zanzibar, ete. Ceux qui proviennent de Bourbon et de Cayenne ont des dimensions moindres et passent pour contenir une moins grande quantité d'huile essentielle. Le clou de girofle, usité en médecine comme excitant, est, on le sait, une des épices les plus communément employées. On le mé- lange souvent avec les fruits du giroflier connus sous le nom de mère de girofle, d'anthophylle, de clous matrices, et avec les pédoncules, désignés sous le nom de griffes de girofle. Ces différentes rar jouissent des mêmes propriétés. Huise p£ crore. — La partie la plus importante du clou de gi- rofle est l'huile essentielle, qui existe dans la proportion de 15 à 25 p. 0/0. C'est un liquide incolore ou jaunâtre, d’une odeur très forte, d’une saveur particulière. Sa densité varie entre 1,046 et 1,058. Elle est constituée par un mélange variable d’un hydrocarbure et d'un corps oxygéné, l'eugéno Si yes ure né be souvent désigné s ape Je som Dust de gère de 1: L'eigénol CHHEO? où acide 4 eugénique, incolore quand il est récent, se colore avec le temps. Son odeur et sa saveur sont celles de l'essence elle-même, sa densité est de 1,079. On a en outre trouvé dans l'essence de girofle de Facide salicyhique, de la caryo= phyline € , substance cristalline, incolore, inodore, inso- luble dans l'eau, rasié très soluble dans l'alcool bouillant et l'éther, de la gomme, un acide tannique, ete. L'huile essentielle s'obtient en hiiant. muchrhe les clous de 110 PRODUITS COLONIAUX. girofle dans l'eau pendant deux jours et distillant ensuite à la ma- nière ordinaire, en ayant soin de faire repasser deux ou trois fois la même eau sur les clous pour en retirer toute l’essence. On dé- cante ensuite l'eau que surnage l'huile volatile et on conserve cette dernière dans des flacons bien. bouchés. Cuvrure er commerce. — La culture du giroflier fournit à lex- portation de nos colonies un appoint assez peu considérable. D'après les Statistiques coloniales pour année 1883 (Ministère de la Marine et des Colonies, 1885), l'étendue des terres consacrées à la culture de cet arbre et les produits annuels de ces cultures sont présentés de la façon suivante : NOMBRE | PRODUITS ANNÉES. D'HECTARES, ANNUELS. kilogr. GUADELOUPE. 1879 1 50 267 1881 3 00 633 188a 3 00 97 1883 3 00 79 Dia Er SMS GUYANE. 1878 h 00 50 2879 2 00 : 1880 2 00 5 1881 2 00 50 1889 1 00 30 1883 4 00 30 RER RÉUNION. 1878 35 00 29,590 1879 97 00 14,100 +280 246 00 98,000 1881 40 00 14,550 1883 38 00 17,050 ve: à 61 00 7,000 À Sainte-Marie de Madagascar, 1 50 hectares produisirenten 1883 50,000 kilogrammes de L8,000 francs. clous de girofle, d’une valeur nette MUSCADIER. un MUSCADIER. Les Muscadiers forment à eux seuls la petite famille des Myristi- cacées. L'espèce la plus cultivée et par suite la plus importante est le Myristica fragrans Houtt. (Myristica moschata Thumb.). C'est un arbre touffu originaire des îles de Ceram, Amboine, Bouro, et introduit à Sumatra, à Malacca, au Bengale, à Singapore, à Poulo-Penang, au Brésil, etc. Il peut atteindre une hauteur de 8 à 9 mètres. Ses feuilles alternes sont persistantes, simples, en- tières, oblongues, lancéolées, presque elliptiques, à bords entiers. Ses fleurs sont régulières et dioïques, disposées en cymes axillaires en forme d’ombelles parfois composées. La fleur mâle est formée d'un calice gamosépale, charnu, à trois dents valvaires, très courtes. Le réceptacle, souleyéen une colonne cylindrique un, peu renflée à la base, porte une vingtaine d'an- thères linéaires, adhérentes par toute l'étendue de leur surface in- terne à la colonne centrale, et formées chacune d’une loge entière, déhiscente par une fente longitudinale. Dans la fleur femelle, le périanthe est gamosépale, charnu, velu en dehors, et divisé dans le haut en trois dents courtes, valvaires, réfléchies au moment de l'anthèse et un peu plus longues que celles du calice de la fleur mâle. I n'existe aucune trace d'organes mâles. Au centre de la fleur s’insère un ovaire supère, uniloculaire, atté- nué dans le haut en un cône court et arrondi au sommet, La face placentaire de l'ovaire est parcourue par un sillon longitudinal, dont les deux lèvres sont couvertes dans le haut de papilles stigma- tiques et se renversent en dehors. Toute la face externe de l'ovaire est velue comme le périanthe. Dans la loge unique se trouve inséré sur un placenta à peu près basilaire un seul ovule anatrope, à peu près dressé, à micropyle dirigé en bas et du côté opposé au sillon. : Le fruit est une baie charnue, pendante, globuleuse ou pyrt- forme de 5 centimètres de diamètre, s'ouvrant en deux valves à la maturité et suivant sa longueur. La graine unique que renferme ce fruit est ascendante et entourée d'un arille charnu, lacinié, connu sous le nom de Macis. Ses té- guments sont épais, solides, et recouvrent un albumen profondé- ment ruminé dans une petite cavité duquel est logé l'embryon à 112 PRODUITS COLONIAUX. radieule courte, infère, à cotylédons divergents, ondulés. L'arille qui l'enveloppe est lacinié ®, Historique. — L'usage de la Muscade était répandu en Europe longtemps avant que les Portugais découvrissent le Muscadier dans le de Banda, en 1519. Quand iïls furent expulsés un siècle après par les Hollandais, ceux-ci appliquèrent les mêmes mesures res- trictives que pour les clous de girofle. Pour conserver entre leurs mains un monopole aussi fructueux, car l'usage de la muscade était alors beaucoup plus répandu qu'aujourd'hui, ils restreignirent la culture de l'arbre à Banda et à Amboine, et le détruisirent par- tout où il se trouvait, particulièrement à Oram et dans les petites iles voisines de Kélang et de Nila. $ Is avaient conservé un monopole tel que les récoltes de sexe années restaient entassées dans les magasins et qu'on n’apportai jamais sur les marchés les produits nouveaux. C'est ainsi que là récolte de 1744, par exemple, ne fut vendue qu'en 1760, et celle année même, pour éviter que les prix ne s’abaissassent par trop, On brûla à Amsterdam une énorme quantité de muscades et de girofles. * J'en ai vu, dit Valmont de Balmore (Dictionnaire d'histoire naturelle 1779, 1v, 297) un feu dont l'alimentation était estimée 8 millions, argent de France; on en devait brûler autant le lendemain. Les pieds des spectateurs baignaïent dans l'huile essentielle de ces sub- stances. » : | Ce fait se passe de commentaires. Les Muscadiers furent comme les Girofliers introduits aux îles LT ig p D: LA OT ép je à £ les pays tropicaux: Muscapss. — Toutes les parties du muscadier sont aromatiques» mais on n'emploie que les graines ou leur arille. | | La culture de cet arbre n'a prospéré que dans un petit nombre | de localités. eg Dans les îles où il vit à l'état sauvage, il commence à produire vers la neuvième année et peut donner près de deux mille fruits Jusqu'à soixante-dix ou quatre-vingts ans, en à a Les terrains qui se prêtent le mieux à la culture du muscade sont ceux qui proviennent de la désagrégation des terres volæ niques. Îl faut une température élevée, beaucoup d'humidité et de 17 vor Hotaniques de Y'Histire naturelle des drogues; par M: de Lane t. LE, p. 222. . MUSCADIER. 113 l'ombre. Ainsi, d'après Walloo, aux îles Banda le muscadier croît à l'ombre des grands Canarium commune. Les soins à donner à l'arbre sont nuls, et celui-ci produit pendant presque toute l'année. Quand le fruit est mûr et s'ouvre en deux valves, on le cueiïlle. On enlève le péricarpe et l’arille, puis on fait sécher les graines à une douce chaleur, dans un courant d'air, pendant deux mois, en ayant soin de les retourner tous les deux ou trois jours. Quand la graine est devenue mobile dans son enveloppe et produit un bruit see de grelot par l'agitation, on brise les téguments avec un marteau de bois, on enlève les graines, on les assortit et on les roule dans de la chaux vive tamisée. Cette pratique, léguée par les Hollandais qui n'avaient d'autre but que de stériliser ainsi l'em- bryon pour empêcher la reproduction du muscadier, peut être complètement supprimée, car les graines se conservent fort bien sans cela. Les noix muscades du commerce sont formées uniquement par l'al- bumen de la graine et l'embryon. Leur taille varie et les plus grandes ont près de 3 centimètres de largeur sur 2 de longueur. Elles sont arrondies ou elliptiques et ressemblent un peu à l'olive. Quand elles n’ont pas été chaulées, leur couleur est d'un brun cendré; dans le cas contraire, elles sont brunes dans les parties sail- lantes, blanches dans les dépressions. Elles sont marquées à l'exté- rieur de lignes réticulées et en dedans l'enveloppe brunâtre s'enfonce dans l'intérieur de l'albumen blanc et y forme des bandes sinueuses, brunes, qui communiquent à cette partie de la graine un aspect tout particulier. Composrrion cmmique. — La noix muscade nous offre à considérer le macis et l'amande. Le macis, qui à l'état frais est rouge, devient par la dessiceation d'un brun orange lustré, translucide, cassant, d'une odeur aro- matique, d’une saveur piquante et âcre. É D’après Flückiger, il renferme 8.2 p. o/o d'huile essentielle, 2h.5 p. o/o d'un baume assez épais, aromatique, formé de résine et d'huile essentielle à demi résinifiée, 1.4 p. o/o de sucre incris- _ tallisable, 1.5 p. o/o de mucilage. ‘ Beurre de muscade, — L'amande renferme 25 p. 0/0 environ d'une matière grasse appelée beurre de muscade, 2 à 3 p. 0/0 d'huile volatile, de l'acide myristique, de l'amidon, etc. PS à ei 8 114 PRODUITS COLONIAUX. Ge beurre est solide, onctueux, d’un brun orange plus ou moins foncé et d'aspect marbré. Son odeur est agréable, sa saveur est. aromatique. Il fond.à 45°.et se dissout dans deux parties d'éther chaud et quatre parties d'alcool chaud à 0.80: Ge beurre renferme 10 à 12 p. 0/0 de plusieurs corps gras, parmi lesquels la myristine ou trimyristate de glycérine donnant: à da saponification de la olycérine et de l’acide myristique. L'huile volatile. est. formée presque entièrement d'un hydro- carbure, d’un composé oxygéné nommé, par Gladstone, myristicol, et d'acide myristique. Cette essence est incolore, d’une ‘odeur très vive, pénétrante, et de consistance visqueuse. Commerce. — Les muscades proviennent en grande partie dés îles Banda. On en distingue trois sortes : 4° celles de Poulo-Penang qui ne sont pas chaulées dans Pile, mais le sont parfois en Europe; elles étaient autrefois cotées à ün prix très élevé, mais leur qualité tend à décliner; 2° celles de Baboua qui sont chaulées; 3° celles de Sin- gapore. Elles sont moins estimées. Une autre qualité inférieure, produite par le Myristica Jatua est versée dans le commerce sous le nom de noix longue ou sauvage, soit revêtué de son tégument et de son arille, soit privée de son arille, soit encore sans tégument et sans arille. Parmi nos colonies, la Guyane, la Réunion et la Cochinchine sont les seules dans lesquelles le Muscadier soit cultivé, maïs avec des rendements divers. POIVRE. : Le Poivre noir, Piper nigrum L., originaire des forêts de ra vancore et du Malabar, d'où il a été introduit à Sumatra, Java, : Bornéo, Siam et dans les possessions françaises, anglaises el espt gnoles, appartient à la famille des Pipéracées. C'est une plante grimpante, flexible, à tiges noueuses produisant des racines ad- ventives qui lui servent à se fixer sur les arbres voisins. Ses feuilles : sont alternes, simples, pétiolées, ovales, acuminées, luisantés Ses fleurs sont disposées en épis allongés, hermaphrodites Où unisexuées par avortement. Chaque fleur est sessile dans l'aisselle : d'une bractée cupuliforme. et logée dans une fossette de l'axe à bords relevés de chaque eôté de la fleur, et simulant deux bractées . ; latérales. Quand la fleur est hermaphrodite, elle offre deux étammes POIVRE: 115 situées l’une à droite, l’autre à gauche de la bractée mère. Le gy- nécée se compose d’un ovaire sessile, inséré au-dessus des étamines, globuleux, uniloculaire et surmonté d'un style très court qui se divise en ‘un. nombre variable de petites languettes stigmatiques rabattues sur’ le sommet de l'ovaire. La loge ovarienne unique con- tient un seul ovule orthotrope, dressé, à micropyle supérieur, inséré sur un placenta à peu près basilaire. Le. fruit, qui constitue le grain de poivre, est une baie sessile contenant une seule graine, qui offre sous ses téguments un albu- men double, l'extérieur très considérable remplissant la plus grande partie de la graine, le supérieur relativement très petit, situé dans le voisinage du micropyle et logeant dans son épaisseur un très petit embryon droit, à radicule conique, dirigée vers le micropyle, et à cotylédons tournés directement vers la base du fruit ü, Chaque pédoncule commun supporte de vingt à trente fruits, d’abord verts, puis devenant rouges, et enfin jaunes, quand ils sont complètement mürs. Comme on les cueillé avant maturité, ils deviennent d'un gris noirâtre ou brun par la dessiccation. Hs sont alors sphériques, à surface ridée, d’une odeur particulière et d’une saveur brülante. Curruns. — La culture du poivrier demande des soins et un tra- vail incessants. Il lui faut, en effet, pour qu'il attéigne son maxi- mum de croissance et de production, non seulement un sol riche et l'abri d'arbres élevés qui puissent le protéger et le soutenir, mais encore et surtout une humidité constante facile à obtenir dans la saison des pluies, mais qui, à la saison sèche, exige une main- d'œuvre considérable. La plante 'se propage par bouture que l'on met en terre à une petite distance de l'arbre qui doit la soutenir. Il faut que celui-ci soit assez élevé, pour que la lumière et les rayons solaires puissent arriver jusqu'au poivrier qui s'étiolerait sans eux, et assez touflu pour l’abriter pendant les heures les plus chaudes de la journée. Les aréquiers réussissent fort bien dans les plantations que nous avons vues en Cochinchine, et ces arbres profitent eux-mêmes de l'humidité du sol qui leur ‘est si nécessaire. Le terrain doit être disposé de telle façon qu'entre chaque rangée d'arbres se trouve © 0) Voir pe Lawséan, Histoire naturelle médicale, ° édition, :t. E, p. 1013- 8. 116 PRODUITS COLONIAUX. une petite rigole communiquant avec les voisines et constamment entretenue d'eau. Le poivrier émet des racines adventives et quand le sarment couché sur lé sol a atteint une certaine longueur, on le relève et on ‘attache sur l'arbre le plus rapproché. Les tiges enfoncent leurs racines dans l'écorce de ce dernier jusqu'au niveau du point où elles sont attachées et les pousses situées plus haut pendent vers le sol. Cette plantation doit se faire un peu avant la saison des pluies. Comme le poivrier peut atteindre un développement de 8 à 10 mètres et qu'il serait impossible de récolter ses fruits au-delà d’une certaine hauteur, on le fait courir sur des perches qui relient les arbres entre eux. Dans un sol riche en humus ou bien fumé, le poivrier peut commencer à produire dès la première année. Parfois cependant il faut attendre deux ou trois ans. La quantité des fruits augmente graduellement jusqu'à la cinquième année. Or un pied peut donner de 4 à 5 kilogrammes de baies. [l peut aussi produire jusqu'à quinze ou vingt ans, puis la quantité diminue graduellement et devient nulle. On récolte les épis quand les deux ou trois fruits inférieurs com- mencent à rougir. On fait tomber les baies à la main, puis on les fait. sécher au soleil ou devant un feu modéré. Le poivre renferme : 1° une résine à laquelle est due sa saveur brülante; 9° une huile essentielle fort odorante (1.50 à 2.25 p.0/0) qui rappelle par ses propriétés chimiques l'essence de térébenthine; 3° de la pipérine (a à 3 p. o/o) C!7 H9Az05, matière cristalline, incolore, inodore, insipide, se dédoublant en acide. pipérique CPHO! et en pipéridine C5 H1 Az, alcaloïde liquide, incolore, et dont l'odeur rappelle celle du poivre. On trouve aussi une huïle grasse dans le mésocarpe. Les différentes variétés de poivre que l'on rencontre dans le commerce portent les noms de Malabar, Alappée et Cochin, Penang, Singapore, Siam, Sumatra, Cochinchine. Le poivre noir en grains est rarement falsifié, bien qu'on ait cité la maniguette et, dans l'Inde, les fruits de VEmbeliu ribes, comme mélangés ou substitués aux fruits du Piper nigrum. Il n'en ; est pas de même du poivre en poudre auquel on mélange de INDIGQ. 117 l'amidon, des poudres diverses et surtout des grignons d'olives pul- vérisés. Le powre blanc n'est que du poivre noir auquel on à enlevé la couche noire extérieure du péricarpe. D'après Buchanan (1), à Tra- vancore, on laisse venir les fruits et après avoir eueilli les grappes qu'on laisse mûrir pendant trois jours, on les lave et on des frotte entre les mains dans un baquet jusqu'à ce que les pédoncules et la pulpe aient été enlevés. En résumé, le poivre blanc ne diffère du poivre noir que par un état plus avancé de développement. Nos colonies ne produisent, relativement à la quantité de poivre consommée, qu'une proportion minime. Ainsi, Cayenne, en 1883, n'en a produit que 525 kilogrammes, Mahé (Inde) 116,000 kilogrammes, d’une valeur de 69,600 francs. La Cochinchine, où 202 hectares sont consacrés à cette culture, a produit la même année 4,388 piculs (de 60 kilogr. 4oo gr.), d'une valeur de 59,570 piastres (à 4 fr. 65 cent. l'une). Les frais d'exploi- tation se sont élevés à 37,191 piastres, et par suite le revenu net à 11,380 piastres seulement. Comme cette culture exige ‘un travail assidu pendant toute l'an- née, elle ne peut donner de bénéfices sérieux que dans les pays où la main-d'œuvre est à bas prix. Aussi la voyons-nous reléguée dans nos colonies où le salaire des travailleurs atteint son minimum. Le poivre n'est guère cultivé en Cochinhine que sur les fron- tières du Cambodge, à Hatien, et dans File de Phu- Quoe. Celui d'Hatien est grisâtre, mais fort estimé. Celui des autres provinces et du Cambodge est plus noir. INDIGO. On désigne sous le nom d'/ndigo la matière colorante bleue que l'on extrait des feuilles de plusieurs espèces de plantes appartenant à la famille des Légumineuses papilionacées, tribu des Galégées rpn des Indigofères. (2 Bucnawan, Journey from Madras, 1807. 118 PRODUITS GOLONIAUX. Les espèces les plus estimées et les plus cultivées sont les su- vantes : 1° Indigofera tinctoria L. Originaire de Guzzerat, eullivé dans les Indes orientales, acclimaté dans tous les pays chauds. C'est un arbrisseau bisannuel, ramieux, couvert de poïls.blan châtres courts, dont les feuilles imparipennées sont formées de einq à six paires de folioles oblongues, ovales et terminées par une foliole impaire. Elles sont accompagnées à leur base de stipules subu- lées, droites ou incurvées. Les fleurs, petites, blanchâtres ou r0- sées, sont disposées en grappes simples à l’aisselle des feuilles et plus courtes qu'elles. Le calice est gamosépale, à cinq segments larges, aigus au sommet. La corolle est papilionacée. Les.étamines, au nombre de dix, sont diadelphes (9-1). L'ovaire est à une seule loge renfermant un grand nombre d'ovules. Le style est glabre et le stigmate capité. Le fruit est une gousse presque cylindrique plus où moins courbée renfermant une dizaine de graines tronquées aux deux extrémités et cylindriques. 2° Indigofera Anil L. Plante sous-frutescente, à rameaux blan- châtres; folioles, trois et sept, opposées, spatulées, oblongues; blanchätres en dessous; stipules subulées, Calice à lobes triangu- laires. Gousse oblongue, linéaire cylindrique, non toruleuse, à trois et six graines. Originaire des Indes orientales. Naturalisé dans l'Afrique tropicale, les Antilles, le Brésil. 3° Indigofera argentea (indigotier d'Égypte), cultivé. en Égypte, en Arabie ; il se distingue par ses feuilles blanches duveteuses. Les espèces moins estimées sont : Indigofera hirsuta (annuel), viscosa (annuel), subulata (suffrutescent), ete. Culture. La culture de l'indigotier et l'extraction de la matière €0- lorante que renferment ses feuilles varient suivant les pays. Bien que le grand marché de l'indigo soit l'Inde anglaise, comme 1} est aussl cultivé au Sénégal, dans nos possessions indiennes et en Gochin- chine, nous indiquerons brièvement ce qu'il est important de con naître. | Au Sénégal, les noirs sèment les graines d’indigofère à la saison des pluies, et font les récoltes en novembre et décembre avant la floraison. La plante est coupée au ras du sol et comme sa croissance est extrêmement rapide, on peut renouveler cette opération deux INDIGO. 119 ou trois fois dans l'année,:mais la dernière coupe donne un pro- duit dé qualité inférieure: Les tiges sont débarrassées de leurs feuilles qu'on pile dans un mortier de bois de façon à en former une sorte dé pâte qui est moulée en pains irrégulièrement arron- dis ; on fait sécher ces derniers au soleil. Lorsque les indigènes veulent s'en servir pour teindre leurs étofles, ils divisent, les pains en fragments. menus qu'ils placent dans un grand. yase d’ar- gile avec une certaine quantité d'eau chargée de potasse. Cette potasse est obtenue en lessivant dans un vase percé de petits trous, appelé lambara, les cendres de la tige du gros mil ou de di- verses plantes. La fermentation commence le quatrième. jour, et après quatre autres Jours, c'est-à-dire huit jours en tout, le liquide peut-être employé. On le bat vigoureusement de façon à le mettre en- contact avec Vair, et on y plonge les pièces d'étoffes qu'on agite continuellement ou qu'on laisse en répos suivant la nuance qu'on veut obtenir. Après six où huit jours pendant lesquels l'étoffé est successivement séchée au soleil, lavée à grande eau et replongée: ensuite dans la teinture, l'opération est termmée. Ge sont surtout les femmes qui sont chargées de ces soins; et la teinte bleue communiquée aux fibres textiles qu'elles emploient est de telle nature qu'elle n'est plus altérée ni par les lavages, ni par l’ac- tion des rayons solaires. TS nR 240 Toutes ces manipulations, résultat de l'expérience , s'expliquent fort bien au point de vue chimique. Les feuilles de l'indigotier ne renferment pas en effet le principe colorant tout formé. H prend naissance aux dépens d’une manière incolore, lindican, qui, sous l'influence de la fermentation et du contact de l'air, donne: dé l'indigotine. Cette dernière se dissout dans la lessive alcaline, qui la réduit à l'état d'indigo blane, lequel, par suite du battage énergique des liquides, est mis ainsi en contact avec l'oxygène de l'air:et régénère l'indigotine où matière colorante bleue. Gelle-ei se dépose: sur les étoffes en leur communiquant une coloration ; d'abord faible; mais qui va sans cesse en se foncant à la suite de plusieurs trempages et des expositions subséquentes à l'air etau soleil. fr Bnèr Dé THRRES … Les pains de feuilles d'indigotier font au Sénégal Fobjet d'un | commerce actif avec l'intérieur du pays. Ils sont extrêmement rares: dans le commerce européen, bien qu'ils soient fort appréciés. On n'a fait jusqu'à ce jour que des essais rendus infructueux sur- 120 PRODUITS COLONIAUX. tout par l'insuffisance des capitaux engagés, car le terrain d'allu- vion des bords du fleuve est éminemment propice à la culture de l'indigotier et le nombre des récoltes qu'il peut donner compen- serait largement le prix de la main-d'œuvre qui est plus élevé que dans l'Inde. M. Kæchlin-Schwartz a donné dans le Bulletin de la Société indus- trielle de Mulhouse (t. XXNIIE, p. 307) des renseignements très com- plets sur la façon dont l'indigo se prépare dans le Bas-Bengale et que nous reproduisons ici pour indiquer la préparation typique, car les indigos de cette partie de l'Inde jouissent d’une réputation fort méritée. La factory, toujours établie sur les bords du fleuve, comprend des filtres, des presses, une chaudière, des réservoirs d’eau et deux rangées superposées de quinze à vingt cuves chacune. Ges cuves sont des carrés de 6 mètres à 6,50 de côté, sur 1 mètre de profon- deur, construits en maçonnerie, murés de briques et revêtus de stue qui les rend imperméables. La seconde rangée de cuves est à 90 centimètres environ au-dessus de la première, et c'est dans ces cuves que l'on place l’'indigo récolté le matin. Chacune d'elles contient environ cent paquets, que l’on recouvre de grosses tra- verses en bois, serrées avec des coins et qui doivent maintenir.les plantes aussi tassées que possible, car sans cette précaution la fer- mentation ne s'effectue pas aussi régulièrement. À l'entrée de lanuit, on remplit ces cuves d'eau à l'aide de vannes ; neuf à quatorze heures de contact suffisent en général, et pour s'assurer de la marche de l'opération , on examine une petite quantité du liquide, qui donnera un produit moins abondant mais de meilleure qualité s’il est jaune paille et non jaune d’or trouble. À l'aide de vannes, on fait couler le liquide des cuves supérieures dans les cuves inférieures où on les laisse reposer quelques instants, puis des hommes munis de bambous le battent pendant d trois heures. Le liquide passe peu à peu au vert pâle et tient en suspension de petits flocons d’indigo- Après un repos d'une demi-heure, on enlève successivement les tampons qui bouchent des ouvertures placées à diverses distances sur la paroi des cuves et on fait écouler l'eau pendant que l'indigo se tasse au fond de la cuve sous forme de bouillie peu épaisse que l'on reçoit dans une fosse maçonnée et stuqnée. Cette bouillie est montée par une pompe dans une chaudière où elle subit, pendant RE tt oi SNS INDIGO. 121 4 quelques instants, l'action de la chaleur destinée à arrêter une seconde fermentation qui gâterait le produit en le colorant en noir, On laisse ensuite reposer pendant vingt heures et on recommence l'ébullition pendant trois ou quatre heures. Le dépôt bouillant passe de là sur un filtre où il s'égoutte. Ce filtre, de dimensions considérables, consiste en une cuve imperméable, de 6 mètres de longueur sur 2 mètres de largeur et 90 centimètres de profondeur, couverte de bambous sur lesquels on dispose des nattes de jonc très serrées, recouvertes d’une toile forte et bien tendue. L'eau passe et il reste sur la toile une pâte épaisse d’un bleu foncé presque noir, que l'on place dans de petites caisses en bois percées de trous et dont le fond est garni d'une toile épaisse qui agit comme un filtre. On recouvre la pâte d'un fragment d'étoffe, puis d'un couvercle en bois percé de trous, et on soumet à la presse pour faire écouler le plus d’eau possible. Comme l'eau qui a passé à travers le premier filtre contient encore de l'indigo, on décante après repos et le dépôt est traité le lendemain avec l'indigo frais. Au sortir de la presse, les pains d’indigo sont mis au séchoir, grand bâtiment percé d'un grand nombre de fenêtres garnies de jalousies très serrées, pour empêcher l’action des rayons solaires, mais permettant cependant la libre circulation de l'air. Le séchoir est entouré d'arbres très touffus. Après trois ou cinq jours, les pains sont assez secs pour pouvoir être emballés dans de petites caisses et envoyés à Calcutta. Une cuve donne de 18 à 25 kilogrammes d’indigo, si la plante est récoltée sur un terrain d’alluvion, et 16 à 32 kilogrammes, s'il est glaiseux. Mais, dans ce dernier cas, le produit est moins estimé. La plante qui a fourni l'indigo pourrait, dit-on, reprendre ra- cine et donner une nouvelle récolte; mais les produits seraient de qualité inférieure et par suite né couvriraient pas les dépenses. Aussi l'indigofère épuisé n'est-il employé que comme engrais. Cette description, d’après M. Kæchlin-Schwartz, ne s'applique qu'aux factoreries dirigées par les Anglais. Les procédés appliqués par les indigènes sont à peu près les mêmes, mais comme ils ap- portent beaucoup moins de soins, les produits qu'ils obtiennent sont de qualité inférieure aux premiers. Les premières sortes d'indigo du Bengale sont sous forme de gros morceaux prismatiques à pâte fine, umie, d'un bleu violacé foncé ; ils happent à la langue, prennent un beau poli cuivré quand on les frotte avec l'ongle et se pulvérisent facilement. La cassure 122 PRODUITS GOLONIAUX. fraiche présente un magnifique reflet bleu pourpre. [ls ne renfer- ment cependant que 72 p: 0/0 au plus d’indigotine. On pré généralement les indigos violet rouge à ton pourpré qui sont plus denses, plus durs, et qui donnent des meilleurs cuves. On connaît jusqu’à 43 variétés d'indigo du Bengale dont les prix varient suivant leur pouvoir tinctorial. as RAR TE Dans nos possessions indiennes, les premiers essais de culture de l'indigo ne datent guère que du siècle dernier. On sème les graines soit au printemps, soit à l'automne, suivant l'espèce et la croissance plus où moins rapidé de la plante. Dans le district de Pondichéry, on enlève parfois les feuilles dès qu'elles ont pris uné teinte vert bleu, mais le plus souvent on coupe la plante entière au mois de juin ou de juillet, quand les fleurs commencent à sépa- nouir. Elle repousse rapidement et peut être coupée deux, trois el même quatre fois. On réunit les tiges feuillées en paquets que lon place dans une cuve pleine d’eau où la fermentation s'établit et dure de neuf à vingt-quatre heures. L'eau colorée en jaune et sou- tirée est mise en contact avec l'air par un battage énergique qui la fait passer au vert pâle. Des flocons d’indigo se déposent sous forme de bouillie que l'on chauffe pour arrêter la seconde fermentation. On filtre bouillant, et on recueille une pâte que l'on presse et que l'on dessèche avec soin pendant quatre ou cinq jours. Dans le Guzzerat comme à Pondichéry, on opère aussi sur lé feuilles séchées au soleil que l'on fait macérer pendant quatre Où cinq jours. On compte sur le territoire de Pondichéry 9,491 bet- tares cultivés en indigofères et dont la production totale est évaluée à 3,779,330 kilogrammes de feuilles sèches. Les produits sont connus dans le commerce sous le nom dir digos de Madras. Vs sont d’un bleu fin ou bleu violet mélangé, moins riches en matières colorantes que les indigos du Bengale, aussi légers ; ils happent peu à la langue et se présentent sous 1 forme de carreaux eubiques offrant encore l'empreinte de la toile | qui a servi à filtrer le liquide et à retenir le dépôt. Is sont employés presqu’en totalité pour la teinture des toiles à bleues dites guinées dont on se sert comme moyen d'échange dans les transactions commerciales au Sénégal et sur les côtes occidenr tales d'Afrique. : | 1:18 En Cochinchine, la culture de l'indigofère est extrêmement mor INDIGO. À a _ plus, ils sont mélangés de chaux que les indigènes ajoutent au liquide provenant de la macération pour favoriser le dépôt de la matière _ coloran eelée, et les produits qu'on obtient sont de qualité inférieure. De ante. | | La plus grande partie de l'indigo est consommée dans le pays pour la teinture des étolfes de coton et de soie que portent les in- AR Pet dy DIET GIE etai ri { dieu LP sb no Histo #0 se obinpitre HrAnôte eongnit ti 29 Spas — 7 ab 6h Satin MORT k as tes Le #b sé BOIS DE CONSTRUCTION, DE MENUISERIE ET D'ÉBÉNISTERIE. GUYANE ©. La Guyane française, comme ses congénères, les Guyanes an- glaise et hollandaise, est couverte, dans la plus grande partie de son étendue, de forêts presque impénétrables dans lesquelles domi- nent les essences les plus variées et les mieux appropriées à la cons struction et à l'ébénisterie. L'attention du Gouvernement français avait été déjà, en 1748, attirée sur l'exploitation de ces bois et, en 1750, Godin des Odonois, qui accompagnait La Condamine dans ses explorations, décrivit les principales espèces d'arbres utiles, et prépara à la Guyane l'éta- blissement d'un chantier de construction. M. Dumonteil, officier du génie maritime, compléta les travaux de ses devanciers en déter= Minant la densité et la force de résistance à la rupture des bois les plus renommés du pays. Divers essais d'importation en France furent faits depuis cette &) À consucren. — H. Baillon, Histoire des plantes, 8 volumes parus. — H. Baïllon, in Adansonia, passim.—Guibourt, Histoire naturelle des drogues simples, sciences elles. Botanique, passim. — Sagot, Guyane. — Par le même, Exploitation des forêts à la Guyane française. — De Lanessan, Histoire naturelle médicale, s° édition, 1885.— Catalogue de l'Exposition permanente des colonies, 1878. — Aublet, Guyane, 1775. — Grisebach, Flora of the British West Islands, 1364.— Lindley, Flora medica. — Par le mème, Veget. Kingd. — Bentham et Hooker, Genera plantarum. — Merat et Delens, Dictionnaire de matière médicale. — Lamark, Dictionnaire 126 BOIS. époque. Pour indiquer de quelle utilité pourraient être ces bois, nous ne pouvons mieux faire que d'emprunter à un rapport de M. de Lapparent, directeur des constructions navales, les considé- ‘rations suivantes: « Certaines essences annoncent des qualités exceptionnelles d'élasticité et dé durée. Le séssais comparatifs suivants faits avec du chène de France, du teck de l'Inde et des bois injectés au sulfate de cuivre, ne peuvent laisser aucun doute à cet égard. ” RES : PROPORTIONNELS a ESSENCES. Résistance à à l'élasticité. | ja rupture. LEUR CHERS "| RS I OO SHARE ES 1,000 . | 1,000 lTeck , qualité supérieure PES ne Le dre Ar LT VE 2,000 1,920 OA 1,100 1,330 | Dane 2 ee 2,950 1,830 RL 1,760 |. ,1,660; Bois violet 92,250 2,650. Bois Wäcapou. . 41. 24, ÿ 2,000 2,000 dé sad h 2% 3,160 LT Eh 208 0b - 3,3 | . ï ! e Enie 8e is liNiTis ir h,000 285 RS on à 2,008 | 2,000 Siné TE ot 2000 |"235 \ CR 1,820 2,35 Hêtre injecté... pa thadaimas sosie lt. 1,420 1,100 Peuplierinjérfl 122200). non 0,66 |083 | + De plus, il est une condition qui, dans les constructions _. Yales, doit primer toutes les autres, c’est celle de la durée. Voici F tableau des pertes combinées des forces des différentes, essent®* 3 . * # . aprés six mois de séjour dans le fumier GUYANE. #27 PERTE ESSENCES. P, 0/0. Elie des Inrête 6. ue dunes de clear dues oies. Mrs ten nrse it a 30 1/2 Teck, qualité supérieure. .......................... CR 16 1/2 Teck tendre 2% | Angélique js 5 (ex À Coupi LES Re LIN IT Lee Le NS DR Te del NES Bois-violet : 1:12 recette des dre ete Es À # Bois Macapou. .. :. 28e ee nermnspoe vins eies je haie pireitr js e At ui des CES rie er ee Vide d llemr EN PET SU 10 Guests PDU TOILE DIU CD, PHME PO OURS JEU 1 179 Taoub 6 31 3/4 Saint-Martinr.:..,.4ûsst es nusecer am ration snter a Ye edit e AA 1 3/4 Cire Dar. 1 25 ue rite las amer rRé eme riens 22 1/2 Hôtre injecté Vote 4 ED BO'EEN DC tte 10 « Ces expériences sont significatives et 1l est impossible de n'être pas frappé de l'étonnante supériorité, à tous les points de vue, des essences de la Guyane. | 1 « L'angélique, principalement, paraît être appelée à rendre les plus grands services aux constructions navales parce que, indépen- damment de ses qualités d’élasticité, de force et de durée, sa den- sité ne dépasse pas celle du chêne ordinaire. «J'ajouterai én terminant que la plupart des essences de la Guyane conviendraient merveilleusement à la construction des traverses de chemin de fer, attendu qu'elles possèdent les deux qualités les plus recherchées pour cet emploi, une longue durée et une pesanteur spécifique qui contribuent à la stabilité de la voie.» Toutefois ces bois ont dés défauts signalés par Sagot, ancien mé decin de la marine, qui, dans une série de brochures des plus inté- ressantés ‘et auxquelles nous faisons ici de larges emprunts, à étudié les divers produits de ta Guyane française. Les arbres erois- | sent avec rapidité sous ce climat chaud et humide et leur tissu | ligneux s'imprègne d’eau et de sève; quand il est coupé, 1 se — |. Mente, se déjette et se gerce souvent beaucoup lorsqu'on l'emploie ;. ns un pays moins humide. - Aussi, comme l'avait déjà fait remarquer Dumonteil, quand ôn coupe un jeune arbre, on voit souvent les couches higneuses cra- 128 BOIS. quér et se séparer par des fentes, en vertu de l'inégalité de tension, de rétraction, de force des différentes couches. Quand l'arbre est vieux, ces défectuosités sont moins à craindre, mais le cœur pré sente souvent des défauts, surtout s’il a poussé sur un sol médiocre: On peut obvier, il est vrai, à ces inconvénients en équarrissant les bois de façon à ne jamais laisser plus d’aubier d’un côté que de l'autre, en débitant rapidement en planches ou en madriers les billes que l’on destine au sciage et, si l'on ne peut le faire, en les immer- geant sous l'eau. . Notre colonie est si riche en essences de bonne qualité qu'elle peut fournir au commerce des bois de toute nature, mais qui tou tefois ne peuvent être mis en œuvre partout. Dans la colonie même; les bois durs et incorruptibles peuvent être employés avec avantage pour édifier des maisons, pour la charpente, ou sous forme de bardeaux. Quelques-uns sont utiles pour construire les petits bâti- ments du pays. Ce sont. les seuls qui résistent aux attaques des termites. Les bois de sciage trouvent leur emploi comme madriers de revé- tement, planchers, menuiserie, bordages de navires, constructions des pirogues. Les bois mous (Simarouba, Grignon fou, Cèdres inférieurs) peuvent être. ulilisés dans l'intérieur des maisons et pour la me- nuiserie. Dans les pays chauds voisins, les Antilles par exemple, les bois de charpente, de construction navale, de sciage, de menuiseriès peuvent être employés comme à Cayenne. En Europe, les bois d'ébénisterie trouveront un débouché facile à mesure qu'ils seront mieux appréciés, car ils peuvent. être employés dans l'ébénisterie; | la lutherie, la sculpture sur bois, la carrosserie, etc. Les bois de charpente durs et ineorruptibles seront évidem- ment moins demandés en Europe, car le besoin ne sen fait pas sentir aussi impérieusement. que dans les pays chauds, le climat étant plus sec et les insectes qui atteignent le bois étant mois dangereux et moins nombreux. Hs pourraient cependant être utilisés dans la mécanique, les. constructions navales et pour faire des traverses de chemins de fer. oi Quant aux bois de sciage et de dureté moyenne qui fournissen” : - des pièces de grandes dimensions, ils trouveraient leur princ GUYANE. 129 emploi dans les constructions navales, car ils sont droits, hauts et présentent de belles courbes. + En tout cas, l'exportation ne peut prendre une importance réelle que si la plus stricte économie préside à l'exploitation des forêts, en raison même du prix peu élevé des bois et de l'encombrement au fret.» Comme le fait observer Sagot (oc. cit.), pour exploiter avec économie les forêts de la Guyane, il faut : 1° Exploiter tous les bois utiles; 2° Obtenir une main-d'œuvre à prix modérés; 3° Substituer pour certains cas le travail mécanique au travail humain ; h° Perfectionner la flottaison des radeaux, seul moyen écono- mique de transport; 5° Diminuer le fret en arrimant plus convenablement les bois. Ajoutons qu'aujourd'hui les environs des cours d'eau qui se prêtent le mieux au transport des bois sont dépouillés de leurs essences les plus précieuses et qu'il serait utile de les repeupler en sentourant de toutes les précautions, peu nombreuses d'ailleurs, qui seules peuvent faire réussir le reboisement. ANONAGÉES. Cette famille ne présente que des bois mous et des arbres de petites dimensions parmi lesquels nous citons : ylopia frutescens Aubl. (Xylopia sahoïfolia Kih.) — Arbre des de 20 pieds de hauteur, à feuilles alternes lancéolées, linéaires, ra té 4u sommet; fleurs régulières hermaphrodites ; calice gamosépale ; Pétalés linéaires, valvaires: élamines indéfinies; cinq à dix ovaires; baies obovées, petites, à deux graines. La densité de ce bois est de 0,626, sa couleur est un peu brunâtre.. 11 peut être employé pour le charpentage. ROSACÉES. La famille des Rosacées est représentée par un assez grand : nombre d'arbres très communs dans les forêts. Leur bois, bien Te parfois assez compact, ne se conserve pas bien à la Guyane. IV, 9 130 BOIS. Acioa guianensis Aubl. (Goupi; Camera de Demerary, Kopie des Galibis, Caboucallie des Arrouagues.) — Arbre à feuilles alternes, simples, coriaces; stipulés caduques; fleurs en grappes, hermaphro- dites; calice à cinq sépales ; corolle à cinq pétales; dix à quinze étamines fertiles, unilatérales, involutées en spirale; ovaire unilo- culaire; biovulé; drupe à mésocarpe définitivement sec, dur, épais, à noyau monosperme. Le bois de couleur rouge, assez dur, très sujet à être attaqué par les termites, est à grain serré, d’une odeur désagréable. Il peut être employé pour traverses de chemin de fer et pour les construc- lions navales, mais, dans ce dernier cas, il doit être doublé æ cuivre. — Densité, 0,819; force, 179 kilogrammes. Licania membranacea Sagot. (Bois gaulette.) — Arbre à feuilles ovales, glabres; calice ovale, globuleux, à cinq dents; pas de pé- tales; trois à cinq étamines unilatérales, incluses, fertiles; fruit drupacé. Ce bois, qui est rougeâtre, très compact, dur, et peut acquérir de grandes dimensions, est assez flexible. On l'emploie pour clayonnage de palissades et pour faire des jantes de roues. T Densité, 1,196; force, 303 kilogrammes. Parinari cempestre Aubl. (Bois grigri.)— Arbre à feuilles alternés, penninerves, grisätres, persistantes; fleurs en cymes corymbiformes; dix à vingt étamines fertiles, unilatérales, plusieurs stériles opp9 sées; oyaire partagé en deux demi-loges umiovulées ; drupe ovoïde, contractée à la base, glabre, laineuse en dedans. Ce bois ne possède pas uné dureté suffisante pour les grands 4 travaux, mais on peut le débiter en planches. En résumé, comme le fait remarquer Sagot (Exploitation des ë la: Guyane, française ), le bois des Rosacées est remarquable par la : facilité avec laquelle il se fend suivant sa longueur en laits minces, parfaitement droites; ces lattes portent le nom de gaulettes. Comme les fibres de ee bois sont toutes droites et parallèles, se gerce et se crevasse beaucoup en séchant. Aussi ne peut-on 1e 34 ployer pour la charpente. LÉGUMINEUSES. Dans la famille des Légumineuses, qui compte de nombreux A représentants à la Guyane, il importe de noter certaines espèct * à 4 4 ê - 1 GUYANE. 131 végélales dont les bois sont doués au plus haut degré des qualités que recherche le commerce. Non seulement ils présentent une du- relé parfois assez considérable pour que leur aubier soit même difficile à travailler, mais encore certains d’entre eux offrent les colorations les plus variées, accompagnées souvent d'une odeur agréable, qui les fait rechercher pour la fabrication des meubles de luxe. Les dimensions qu'atteignent les tiges de certaines espèces les rendent propres aux grand travaux de construction. LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. Hÿmenœa Courbaril L.(Courbaril, Simiri des Galibis et des Arrou- aguës.) — Cet arbre, qui est très commun à la Guyanë et dont le tronc peut acquérir jusqu'à 24 mètres de hauteur et 2 à 3 mètres de diamètre, a des feuilles composées, bifoliolées, des fleurs en corymbes, régulières, pentamères, dix étamines libres, périgynes, un ovaire slipité, une gousse indéhiscente, allongée; graines peu nombreuses. Cet arbre peut fournir de belles courbes pour les constructions navales. Il se travaille bien, ne joue pas, prend en vieillissant la couleur de l’acajou et est couvert de mouchetures faites comme au burin. [l sert également à fabriquer des meubles et des usten- siles de grande durée. Les Indiens fabriquent des canots avec son écorce. — Densité, 0,904; résistance, 333 kilogrammes. Dicorynia paraensis Benth. (Bois d’angélique.) — Arbre. de grandes dimensions, inerme, à feuilles imparipennées; folioles coriaces; cinq sépales; trois pétales; deux étamines hypogynes libres; gousse aplatie, ovale, coriace, à nervure dorsale bordée d’une 4 étroite. Très commun sur les plateaux et les us de l'intérieur. Bois rougeâtre, de dureté moyenne, homogène et liant; la couleur du cœur est plus marquée et se fonce en vieillissant. Il peut fournir des pièces de 15 et 20 mètres de longueur sur 30 ou 50 centimètres d'équarrissage, H est fort estimé pour les constructions navales, car il n’est attaqué ni par l'humidité, ni par les insectes ou les tarets. I sert aussi pour la fabrication des rampes, des trayerses de chemin de fer. On en connaît trois variétés : la noire, la rouge et la blanche. — Densité, 0,746; résistance, 215 kilogrammes. Bois. Bagot. — Cette espèce, qui est assez rare, est rapportée avec g- 132 BOIS. doute par Sagot au Cynometra Hotzmanniana. Son aubier est blane et le eœur est du plus beau pourpre. Ce bois est très propre à ’ébénisterie. Copaifera. bracteata Benth. (Bois violet, Amarante, Simiridis des Galibis et des Arrouagues.) — Arbre élevé à feuilles paripennées; fleurs en épis; calice à quatre sépales; pas de pétales; dix étamines libres; ovaire uniloculaire; gousse brièvement stipitée, bivalve, à une seule graine. Très commun. Ce bois est compact, pésant, d'une texture très fine, et sur la coupe perpendiculaire à l'axe 1l présente un pom- tillé très fin, disposé en lignes ondulées, serrées. Nouvellement coupé, il est d'un gris foncé qui passe rapidement à l'air au violet uniforme; sous l'influence du polissage, la couleur devient brun rougeâtre. Ce bois est souvent confondu avec le bois violet qui est plus rare et d'un prix plus élevé, et qui, de plus, s'en distingue par ses veines tranchées. Le Copaifera pubiflora Lind. passe également pour donner un bois amarante, ; Ces bois sont d'une durée, d'une solidité et d'une élasticité à toute épreuve, qualités qui les font employer dans toutes les con- structions pour l’ébénisterie et pour la fabrication des plates-formes des pièces d'artillerie, Vouacapoua_americana Aubl. (Andira racemosa Lamk.). (Angelin à grappes, Wacapou, Épi de blé.)— Arbre de près de 20 mètres dé haut sur 65 à 7o centimètres de diamètre, à feuilles impart- pennées, alternes; fleurs rouges en panicules; calice et corolle pentamères; dix étamines libres; ovaire uniovulé, inséré au fond du réceptacle; fruit coriace, subligneux, obové, obseurément apiculé, déhiscent, à une seule graine. : . Cet arbre, peu commun dans les forêts de l'intérieur, présente ul aubier blanchâtre et très mince: le duramen est au contraire Fr dur, incorruptible et inattaquable par les insectes. 1 est d'un brun foncé, parsemé de taches blanchâtres, dont la forme varie suivant le sens de la coupe. I constitue un bois excellent pour les COR structions navales, la charpente , les bardeaux de toiture, l'ébémisr terie et les traverses de chemin de fer, Très solide, durable, ls travaille très bien. — Densité, 0,900; résistance, 304 kilogr- GUYANE. 122 Eperua falcata Aubl. (Dimorpha faleata Sm.). (Woapa huileux où éperu, pois sabre; Wapa patouvé des Galibis, Wallaba des Arrouagues.) — Cet arbre est très commun dans les forêts vierges au delà de la ligne des eaux saumâtres du bord des fleuves et des ri- vières. Son tronc, droit jusqu'à 18 et 20 mètres, se parlage plus haut en deux où trois grosses branches qui se divisent ensuite. Ses feuilles sont paripennées, à folioles coriaces; fleurs rouges en grappes ter- minales ou axillaires, à pédoneules longs; calice à quatre lo un pétale; dix élaminés libres; ovaire stipité; gousse ayant la Bime d’une serpe, de 15 à 20 centimètres de long sur 6 à à 8 centimètres de large. Elle s'ouvre avec élasticité en deux valves. Get arbre, dont le tronc atteint un développement de 60 centi- mètres de diamètre, donne un bois rougeätre très recherché pour les constructions, les travaux dans l'eau, dans la terre ou les sols humides. Sa durée, dans tous ces cas, est plus grande que celle de beaucoup d’autres bois. On en fait également des bardeaux qui durent de quinze à vingt ans. Le Woapa gras laisse exsuder une huile en quantité assez consi- dérable pour qu'un seul arbre puisse en donner 3 kilogrammes. — Densité, 0,930; résistance, 224 kilogrammes. (Parivoa) grandiflora Aubl. — Bois dur employé par les Indiens pour la fabrication des instruments de musique ou Juru- . LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES. Couniarouna odorata Aubl. (Dipterir odorata Wild.) — Grand arbre, très commun, à feuilles imparipennées; fleurs papilionacées, ailes el pièces de la carène libres; dix étamines monadelphes; fruit dru- pacé, ovoïde, monosperme , indéhiscent, Le bois de cet arbre, qu'on rencontre çà et là dans les forêts, est compact et d'une dureté comparable à celle du gaïac dont il porte lé nom à la Guyane. Il est d'un jaune rosé, formé de fibres très fines, présentant sur la coupe longitudinale tantôt l'apparence du bois de perdrix dont les couleurs seraient éclaircies, adoucies et fondues l'une dans l'autre, tantôt l'image d'une chevelure on- doyante, Ce bois pourrait faire de forts jolis meubles, mais ilest souvent percé de longues galeries créusées par un insecte (Guib.). — Densité, 1,153; résistance, 385 kilogrammes. On l'emploie dans 134 BOIS. le pays pour faire des arbres et des roues de moulin. Son fruit est connu sous le nom de Fève Tonka. Bocoa provacensis Aubl. (Etaballia guianensis Benth.). (Boco, Bois de coco ou de fer.) — Arbre de 20 mètres de hauteur sur 1 mètre el plus de diamètre; feuilles simples, coriaces, penninerves; fleurs en épis axillaires, polygames, à pétales presque égaux, linéaires; dx étamines monadelphes; fruit subdrupacé, monosperme, bivalve. Ce bois est extrêmement dur, pesant, d'un gris brunätre presque uniforme; son aubier jaune est presque aussi dur et com- paet que le bois; sa coupe transversale présente, quand elle est polie, un pointillé gris sur un fond brun marqué d’une rayure régulière, fine, allant du centre à la circonférence et visible seule- ment à la loupe. La coupe longitudinale offre un grain très fin, gris brunâtre et jaunâtre parsemé de petites taches linéaires, brunes. La limite de couleur entre le bois et l’aubier forme un cercle presque régulier (Guib.). C'est un bois très beau et très bon pour l'ébénisterie, la sculpture sur bois, la lutherie et le tour. Tounatea Panacoco H. Bn ( Robinia Panacoco Aubl.). (Bois de Pana- coco, Bois de perdrix.) = C'est:un des arbres les plus gros et des plus élevés de la Guyane. Son tronc est porté sur sept à huit côtes réunies par le centre et sur toute leur hauteur qui est de 2,30 à 2,60. Ces côtes, qui portent le nom d’Arcabas, ont une épaisseur de 12 à 16 centimètres et se prolongent à mesure qu'elles approchent de terre; elles forment des cavités de 2 à 2",60 de largeur el profondeur. Feuilles alternes, imparipennées; fleurs hermaphrodilés; calice gamosépale valvaire; corolle représentée par un gran ss vexillaire, involuté, corrugué dans le bouton; étamines très 10 breuses, hypogynes, inégales entre elles, celles du côté de 'éten- dard beaucoup plus courtes; ovaire arqué; gousse allongée, presque cylindrique. +: : Les côtes ou Arcabas sont employées pour faire des pagaies- : Le bois du tronc est rougeâtre, très dur, très compact; F'aubier _ est blanc. Sur une coupe polie on remarque un pointillé plant 4 moins serré que dans le Boco et un grand nombre de lignes ban” ee ches concentriques. On a donné à ee boisle nom de Bois de perd . parce que, lorsqu'on le scie longitudinalement , 11 présente des LS #4 chures blanches sur fond rougeâtre imitant grossièrement l'aile .. la perdrix. — Densité, 1,208; résistance , ho kiogrammes- Res GUYANE. 135 Ce bois, assez commun à la Guyane, estemployé pour l'ébénis- terie de luxe. H peut servir aussi pour faire des gorges de poulie. Machærium Schomburghii Benth. (Bois de lettres marbré.) — Arbre à feuilles imparipennées, à folioles nombreuses alternes, à stipules épineuses; fleurs pelités en grappes simples, axillaires ou terminales; calice tronqué à cinq dents courtes; corolle papiliona- cée; dix étamines monadelphes à la base, à anthères versatiles ; ovaire stipité, uniovulé; gousse comprimée, samaroïde, indéhis- cente, monosperme, atténuée à la partie supérieure en une aile oblongue. Le bois est dur, pesant et très propre à l’ébénisterie. Les bois d’Angelin sont fournis en grande partie, d’après H. Bail- lon, par des Andira et particulièrement par l’Andira inermis H, Bn. Bois palmiste des Antilles, qui est rouge noirâtre à l'extérieur. Le Gentrolobium tomentosum Benth., qui est assez rare, fournit un bois d’ébénisterie fort apprécié. Les Montouchia sont des Pterocarpus. Le Montouchia suberosa Aubl, (Pterocarpus suberosus Pers.) (Bois chatousieux) est un arbre de 16 mètres de hauteur, à feuilles aiternes, imparipennées , à folioles alternes; stipules petites; fleurs en grappes simplés axillaires ou terminales; calice gamosépale, à einq dents dont deux connées; dix étamines monadelphes; ovaire à deux ovales; gousse compri- mée, orbiculaire, inévalement subéreuse, à une graine. dé Son bois est poreux, léger; Yaubier est blanc; le cœur, de forme irrégulière et dont la coupe transversale montre un dessin grosster de carte de géographie, présente foutes les couleurs, depuis le rouge vif jusqu'au violet et depuis le châtain clair jusqu'au châtain noir. Bien que peu estimé, il offre cependant des morceaux re très bel effet par leur mélange irrégulier de rouge et de châtain foncé (Guib.). wi ue me Sa densité est de 0,875 et sa résistance de 255 kilogrammes. Cet arbre est commun sur les rives marécageuses des rivières. Le Prerocarpus Santalinus donne, dit-on; le bois de santal rouge. Les bois de Saint-Martin et de Préfontaine sont rapportés ae doute aux Dalbergiées. Le premier, qui porte les noms d rrohonée (Galibis), Marisiballi-(Arrouagues), est employé comme bois de charpente et de menuiserie dans l'intérieur des bâtiments, car il 136 BOIS. ne peut résister aux intempéries. — Densité, 0,912; résistance, 229 kilogrammes. Le Préfontaine sert aux constructions et au par- quetage. — Densité, 0,827; résistance , 207 kilogrammes. Diplotropis guianensis Benth. (Cœur-dehors, ainsi nommé parce que Taubier est aussi dur que le cœur.) — Arbre à feuilles imparipennées, à folioles coriaces, opposées; fleurs en grappes composées ; calice bilabié ; quatre pétales presque semblables; étendard large; étamines libres; gousse à une et deux graines, com- primée, coriace, s’ouvrant en deux valves. Le cœur et l'aubier présentent des fibres entre-croisées très résis tantes. Aussi emploie-t-on ce bois pour moyeux, corps de pompe, flasques d'affûts de canon et traverses de chemin de fer. — Den- sité, 0,991; résistance, 283 kilogrammes. LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Cette famille, qui renferme quelques bois remarquables, n'est pas aussi riche en bois précieux que les Cœæsalpiniées et les Papilio- nacées. um Mart. — Arbres à feuilles finement bipennées, | à fleurs disposées en ombellules, hermaphrodites, à gousse plane où comprimée, falciforme ou eontournée, coriace ou charnue, bi : valve ou indéhiscente, à valves définitivement tordues. La plupart ; sont connus sous le nom de Bois macaque à cause du goût quels singes ont pour leurs fruits; le bois est dur ou demi-dur dans tt taines espèces : Pithecolobium Sehomburghii, Pithecolobium parvifolun, et moins dur dans quelques autres : Pithecolobium trapeziforme, Fil colobium pedicellare, Pithecolobium corymbosum. 2 Acacia Farnesiana W. — Arbre à feuilles bipennées; eus Jaunes: en, tête, régulières, hermaphrodites; étamines nombreuses; épines stipulaires sétacées ; gousse brièvement stipitée, recourbées glabre, oblongue, linéaire, striée. . Quoique de petites dimensions, le bois est assez dur pour fabre quer des roues et des essieux. | Inga Bourgoni D C.— Petit arbre à feuilles composées pinnéess à é $ compacts, cylindriques, axillaires, brièvement pédoneulés; calice campanulé plus court que la corolle; corolle petite, LEE . GUYANE. 137 dibuliforme, glabre; étamines beaucoup plus longues, très nom- breuses, monadelphes ; gousse linéaire, plane, à peine déhiscente, Le bois, employé sous le nom de Palétuvier de montagne, a peu de ténacité et est sans valeur. CONNARACÉES. Connarus guianensis Lamb. (Omphalobium Lambertii D C.)— Arbre à feuilles alternes, imparipennées, à trois folioles aiguës à la base, glabres; fleurs hermaphrodites en panicules axillaires, pen- lamères; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales; dix étamines libres dans la plus grande partie de leur étendue: cinq carpelles; follicule ovoïde, pubérulent, see, coriace. On admet, d’après Schomburgk, que cet arbre fournit le Bois de zèbre très recherché pour l'ébénisterie. I est susceptible d’un beau poli, et, avec un fond variant du rouge feu au rouge foncé, il présente de larges veines noires d'un très bel eflet. LAURACÉES. Certaines tiges ligneuses des Lauracées de la Guyane peuvent acquérir des dimensions considérables et sont surtout estimées pour leur grain fin, serré et un brillant dû, le plus souvent, à la présence de petits cristaux. Les plus rémarquables sont les sui- vantes : Licaria guianensis Aubl. (Appelé par les Galibis Licari kassali, et connu à Paris sous le nom de Bois jaune de Cayenne, de Citron de Cayenne, de Tapalm.)— Cette espèce n'est pas encore bien déter- minée au point de vue botanique, car on n’en connaît que les feuilles. Son bois est dur, compact, inattaquable par les insectes perforants. Il est formé de couches ligneuses enchevétrées, d'une odeur de rose très marquée. Quand il est poli, il prend avec le temps une teinte fauve qui se fonce beaucoup. Sec, sa pesanteur spécifique est de 1,108. Sa force de résistance à la rupture calculée, comme celle de tous les autres bois dont nous parlons, sur des parallélipipèdes de 12 centimètres de long sur 5 centimètres d'équarrissage (expériences de M. Dumonteil, sous-ingénieur de la marine), est de 360 kilogrammes. Traverses de chemins de fer. Nectandra Rottb. — Ce sont des arbres à feuilles alternes, à 138 BOIS. fleurs fasciculées, en panicules hermaphrodites ou polygames; neuf étamines fertiles. Le fruit est une baie. Nectranda cymbarum Nees (Ocotea cymbarum H. B. K.). (Sassafras de l'Orénoque.) — C'est un arbre de grande taille, à feuilles alternes, oblongues, lancéolées, coriaces, lisses, luisantes, à fleurs herma- phrodites. Le bois est d’un gris verdâtre, compact, pesant et ne se poli sant qu'imparfaitement. Quand on le râpe, il développe une odeur de sassafras et d’anis, mais moins forte et moins persistante que celle du sassafras. Il est incorruptible et très propre aux con- structions navales ainsi qu'aux travaux de ballast. Le bois du Nectandra Rodiæi Schomb. (Voir PL. méd., p. 359) présente les mêmes propriétés. Nectandra Pisi Miq. (Nectandra leucantha Nees). (Cèdre noir.) — Fournit un bois incorruptible et de grandes dimensions, liant, ferme, léger et propre à faire des bordages de navires, à la condi- tion, toutefois, de le clouer en cuivre, car il attaque rapidement le er. — Force, 159 kilogrammes. Acrodiclidium chrysophyllum Meisson. — Arbre à feuilles alternes, penninerves; inflorescence axillaire; bractées petites; fleurs herma- dites ; périanthe à six folioles ; neuf étamines dont six extérieures stériles, les trois intérieures fertiles; anthères à deux loges s’ouvrant par un opercule pelit et oblique; ovaire inséré au fond du récep- tacle; le fruit est une baie. _ Cest, d’après H. Baillon, l'un des Bois de sassafras de Cayenne. Il est aromatique, amer et peut être employé pour bordages de navires. C’est un bois très durable , de couleur jaune et qui se Le D RE Une VC NET AE SN 5 PRET Le Arc NE MEN TENTE vaille parfaitement. Laurus (species). — I1 est nommé Bois cannelle, en raison de bon odeur. Pesanteur spécifique, 0,801 (sec); résistance, 184 kilo- 4 grammes. . Inattaquable par les insectes. Constructions navals Traverses de chemins de fer. a Il importe de noter, du reste, qu'un très grand nombre de bos | des Lauracées de la Guyane ne sont connus que par leurs noms vue . gaires, sans qu’on puisse les rapporter à une espèce botanique bien ee déterminée. Tels sont : Le Bois de Taoub jaune et brun, trèsrépandu FR R vus SUR en ST Sue 2 Le i pi be 2 e = Has DD VE ee VOD eo DU Pi CENTS ns 29 Eur 2 le TON NME PTE NES: VISE RRRRRR ENS LUI GUYANE. 159 dans le territoire contesté, que l’on peut employer dans les con- structions navales, bien qu'il se fende facilement : densité, 0,848; résistance, 199 kilogrammes; les Bois de sassafras et d'anis ; les Bois de rose mâle'et fenvlle, le Bois de cèdre jaune des marais, qui, d’après H. Baïllon, est probablement un Cryptocarya, et qui peut être débitélen planches; le Cèdre gris, Ocotea splendens Meisson. (?), ainsi que les Cèdres à petites feuilles, à feuilles d'argent. Ces derniers bois ont beaucoup moins de valeur que les premiers. MYRISTICACÉES. Myristica surinamensis Roland. (Guingamadou de montagne, Arbre à suif.) — Arbre de 6o pieds de hauteur à feuilles linéaires oblon- oues, glabres, vertes en dessus, couleur rouillé en dessous, alternes et distiques; grappes dioïques entourées d’une large bractée avant l'anthèse; périanthe infundibuliforme, trifide; trois étamines; ovaire: uniloculaire, uniovulé; baie globuleuse ; sillonnée longitu- dinalement; graine arillée. Bois peu résistant, mou, rougeâtre et un peu odorant. H peut servir pour faire des caisses ou des barriques. Le Moussigot où Mouchigo rouge est une autre espèce du même genre à laquelle M. Baillon a donné le nom de Myristica Mouchigo TERNSTROEMIAGÉES. | Caryocar glabrum Pers. (Pekea ternata Poir.). (Saouari ouSchwari.) — Grand arbre à feuilles opposées, composées, digitées, à trois eteinq folioles épaisses, dentées; fleurs blanches hermaphrodites en grappes terminales; calice à cinq divisions; eorolle à cinq pétales; élamines nombreusés, unies inférieurément, puis libres; ovairé à quatre ou six loges uniovulées; fruit drupacé; globuleux, à méso- carpe charnu, à noyau épais, résistant, renférmant une graine à embryon charnu, huileux.. \ . Le bois, dur et compact, est employé, en raison de ses grandes dimensions, pour faire des pirogues. On peut aussi en faire des Jantes de voiture, des bardeaux. Carÿoear tomentosum Wild. (Pekea butyrosa Aubl.) Le bois de cet arbre est dur, résistant. Aussi peut-il être em- ployé dans les constructions navales et pour les arbres de moulins à sucre ou à eau. tés 140 BOIS. RUTACÉES, Simaruba officinahs D CG. — Grand arbre de plus de 20 mètres de hauteur, à feuilles alternes, composées, abruptipennées; fleurs petites, dioïques, d'un blanc jaunâtre, en grappes de cymes axil- laires et terminales; calice à cinq dents; corolle à cinq pétales étalés; dix étamines libres; cinq carpelles; cinq drupes noires, mo- nospermes. Cet arbre croît dans les lieux humides et sablonneux. Son bois blanc, léger, tendre, se travaille aussi facilement que celui du pin, mais ne peut être employé que dans l’intérieur des maisons, car à l'air il ne se conserve pas. Quassia amara L. fil. — Cette plante, de 1 à 2 mètres de hau- teur ne diffère de la précédente que parce que ses fleurs sont her- maphrodites. | Son bois, de très petites dimensions, est tendre et léger; son amertume, qu'il doit à la présence de la quassine, le préserve des atlaques dès insectes. [1 est blanc jaunâtre et susceptible d'un beau poli. Ébénisterie. Anyris sp. Non déterminé. (Maniballi, Bois-chandelle. )— Bois dur, serré, susceptible d'un très beau poli, et employé dans l'ébé nisterie et pour la charpente. | La résine dont il est imprégné lui permet de brûler avec flamme. LINACÉES, Houmiria balsamifera Aubl. (Bois rouge, Houmiri des Arrouagues.) — Arbre de grande taille, à fouilles alternes, simples, ovales, oblongues, sessiles, à demi amplexicaules ; fleurs petites, blan- châtres, régulières, hermaphrodites, en eymes axillaires; calice à cinq divisions; corolle à cinq pétales; vingt étamines fertiles, monë” delphes à la base; dix étamines stériles entourant l'ovaire sous forme . Fan hypogynes ; ovaire libre, à cinq loges pluriovulées; aa de - Cet arbre laisse exsuder une oléo-résine qui en assure la cons” : vation même dans l'eau salée, aussi peut-il être employé pour les” " constructions navales, bien qu'il soit mou. 1-30 * Houniria floribundum Mart. ( Cacao grand bois, Niori des Galibiss | Couranoura des Arrouagues ) 1 . GUYANE. 141 Ge bois est de grande dimension, mais de peu de durée quand il est exposé aux intempéries. — Densité, 0,496; force, 102 kilo- grammes. VOCHYSIACÉES. Vochysia guianensis Lamk. (Vochy guianensis Aubl.) — Arbre à feuilles verticillées, très luisantes, ovales, entières, à nervures laté- rales droites et parallèles , à petites stipules latérales; inflorescence en grappes de eymes ramifiées; fleurs hermaphrodites; calice à cinq sépales; corolle à trois pétales; étamines d'abord au nombre de cinq, réduites ensuite à une par avortement; ovaire à trois loges biovulées; ‘capsule triquètre, loculicide; graines surmontées d'une aile membraneuse. Le Bois Cruzeau est assez dur, facile à travailler, mais il ne résisle pas aux intempéries. On l'emploie surtout à faire des dou- velles pour barriques à sucre. Les Vochysia téraphylla et Vochysia tomentosa, qui portent le même nom créole, sont employés aux mêmes usages. Qualea cerulea Aubl. — Arbre résineux; corolle d’un bleu vif formée d'un pétale onguiculé; une seule étamine fertile; capsule loculicide, à trois valves; graines ailées. : Cet arbre très commun à la Guyane, où il porte les noms de Couaie, Grignon fou; donne un bois léger, rougeàtre, peu résistant, qui peut remplacer le sapin dans tous ses usages. — Densité, 0,577; force, 146 kilogrammes. EUPHORBIACÉES, Hevea guianensis Aubl. (Siphonia elastica Pers.). (Bois de seringue.) — Grand arbre de 5o à 6o pieds de hauteur, à suc laiteux, à feuilles alternes, trifoliées, à folioles ovales aiguës; fleurs mo- noïques, apétales; périanthe à cinq divisions; cinq étamines dont les anthères sont appliquées verticalement sur la surface d'une colonne cylindrique, centrale et dressée; ovaire trioculaire; style eolum- niforme; fruit oblong, verdâtre, trigone, tricoque; chaque coque s'ouvre en deux valves; graines grosses, analogues à celles du ricin. Le bois de cet arbre est blanc et à grain peu serré. I est sans utilité, L'arbre lui-même fournit du caoutchouc excellent. 142 BOIS. Amanoa guianensis Aubl. (Bois de lettres rouge, rubané , Wachiba des Arrouagues.) | : Cet arbre, qui peut acquérir une hauteur de 15 mètres sur, un mètre de diamètre, a des feuilles alternes, des fleurs pentamères, monoïques, un fruit tricoque, charnu extérieurement et souvrant tardivement. Son bois dur jouit en même temps d'une certaine élasticité qui le fait rechercher par les Indiens pour fabriquer leurs ares. — Densité, 1,308; résistance, 317 kilogrammes. Lan TÉRÉBINTHACÉES. Bursera guianensis H. Bn (Jcica guianensis Aubl.). ( Encens grand bois, Arouaou, Haiawa des Arrouagues.) — Arbre à feuilles al- ternes, imparipennées, à trois folioles entières ou acuminées; fleurs | petites, blanches, en grappes latérales; calice à quatre dents oblusess | corolle à quatre pétales; huit étamines libres; ovaire à quatre loges biovulées; drupe globuleuse, obtuse, à trois loges; sarcocarpé coriace; graines solitaires dans chaque loge, subtrigones. * Cet arbre, dont le bois n'offre que peu d'intérêt, produit, uné résine employée comme encens. ; Bursera altissima H. Bn (lcica altissima Aubl.). (Voir PI. méd.; p. 367.) — Grand arbre dont les caractères botaniques ifieren peu de ceux de Fespèce précédente. : 0 Son bois, connu sous le nom de Cèdre bagasse, Cèdre blanc, PR de sente de grandes dimensions. Il est blanc ou rougeätre, el fo bon pour les constructions, la fabrication des meubles et la € struction des embarcations. | D'après Guibourt, c'est eet arbre qui donne le Bois d'a femelle de Cayenne, dont l'odeur rappelle celle du bois de eitrobe Mangifera indica L. (Voir Martinique p. 161.) SAPINDACÉES. RE Touliciu guianensis Aubl. (Bois flambeau.) — Arbre à Foie alternes, abruptipennées, à folioles opposées; fleurs polygamé® | dioïques, irrégulières; calice à cinq sépales ; corolle à quatre P tales; huit étamines libres; fruit composé de trois samarts ee braneuses, indéhiscentes. ; Le bois de cet arbre peut être débité en. planches- Fendu ur # GUYANE. 143 petites lanières, il sert de torches dans les pèches de nuit, d'où le nom de Bois flambeau. Meliccoca bijuga. L. (Voir Martinique, p- 161.) MALPIGHIACÉES. Cette famille, bien que composée en grande partie de lianes, ren- ferme cependant des arbres de grandes dimensions du genre Byrso- nima, entre autres le Byrsonima densa H. B. K. (Malpighia altissima Aubl.). C'est un très gros arbre à feuilles opposées, entières, à fleurs petites, jaunes, disposées en grappes terminales: calice à dix glandes; pétales onguiculés, glabres; dix étamines à filets barbus ; ovaire triloculaire; drupe à trois noyaux monospermes. Le bois est rougeâtre, mais il est mou et de peu de valeur. MÉLIACÉES. Cedrela odorata L: (Cedrela guianensis Aubl.). (Acajou femelle, Cèdre acajou.) — Arbre de grandes dimensions, à feuilles impari- pennées , à einq et huit paires de folioles, obliques à la base, pétio- lulées:; fleurs d'un jaune pâle, en grandes panicules terminales ; calice à einq lobes; corolle à cinq pétales oblongs; cinq étamines libres; ovaire supère à cinq loges pluriovulées; capsule septifrage, s’ouvrant de haut-en bas en cinq panneaux coriacés. : Le bois est très léger, poreux, tendre, résineux, rougeâtre, odorant, amer et inattaquable par les insectes. Il est surtout employé pour l'intérieur des meubles, pour faire des boîtes à cigares, etc. — Densité, 0,365; force, 80 kilogrammes. Carapa guianensis Aubl. (Carapa: procera D C.)— Grand arbre d’un faible diamètre à feuilles pennées, à folioles elliptiques, lan- céolées, glabres, la terminale avortant presque constamment; fleurs en panicules axillaires, racémiformes, tétramères; huit étamines connées en tube; ovaire à quatre loges; fruit capsulaire, sphé- rique, charnu. Get arbre est commun dans le district de Cachipont. Le bois est fibreux, assez léger, rougeûtre, inattaquable par les insectes ; il se fend facilement et est em loyé pour faire des lattes, des planches et des caisses de voitures. — Densité, 0,659. Guarea Aubleti À. Jüss. (Bois balle.) — Petit arbre à feuilles abruptipennées; fleurs en panicules racémiformes axillaires ; calice 144 BOIS. à quatre dents; corolle à quatre pétales oblongs; tube staminal entier, non lacinié; ovaire à quatre loges; fruit capsulaire, ligneux, loculicide, rond comme une balle, d’où le nom donné à l'arbre. Cet arbre peut être facilement débité en planches. ULMACÉES. Piratinera guianensis Aubl. (Brosimum Aubletii Pœpp). — Arbre lactescent à feuilles distiques, entières, oblongues, lisses en dessus, pubérulentes en dessous; inflorescences axillaires; fleurs mo- noïques; réceptacle en forme de petite sphère à surface chargée de fleurs mâles, à une étamine, sans calice, et à fleur femelle unique enchâssée dans l'intérieur de la sphère; baie devenant ensuite sèche et entourée par les écailles peltées du réceptacle. L'aubier de cet arbre est blanc, dur, compact. Le duramen, qui a 10 à 15 centimètres de diamètre, est très dur, d'un rouge foncé avec des taches noires qui, sur une coupe longitudinale, représen- tent grossièrement des lettres chinoises. De là les noms de Bo de lettres de Chine, Bois de lettres moucheté, Bois d'amourettes moucheté, qu! lui ont été donnés. Les dimensions restreintes du duramen limitent son emploi à la marqueterie, à la fabrication des petits meubles; elt: L'intérieur de la Guyane renferme un grand nombre de ces arbres: dont l'absence de routes rend l'exploitation difficile et dispendieust — Densité, 1,049; résistance, 340 kilogrammes. Bagassa guianensis Aubl. — Grand arbre à feuilles opposées: arrondies, grandes, trilobées, à deux stipules caduques; fleurs dioïques, les mâles sont inconnues; dans les fleurs femelles, le calice à est à quatre sépales charnus; ovaire libre, uniloculaire; réceptacle a. commun sphérique; fruit drupacé, rond, vért, rugueux. 3 Le bois de Bagasse est bon, liant, dur, pas trop lourd. 1 peut être employé dans l'ébénisterie. Il est d'un jaune foncé devenant jaune brun à l'air; sa structure est grossière et il ne pren qu'un poli imparfait; il renferme une matière colorante jaune: mé sen sert surtout pour la teinture. Ferolia guianensis Aubl. — Arbre à rameaux très divisés. Feuilles pelites, ovales, luisantes. Caractères botaniques se rap de ceux du Piratinera. . Le bois de Férole porte aussi le nom de Bois satiné. I est de rouge Jaunâtre, veiné de rouge et susceptible d'un beau poli 7. Et GUYANE. 145 Ï est sain, se travaille bien et se débite sans déchet. Employé pour l’ébénisterie; c'est un très beau bois. Artocarpus incisa L. — Grand arbre originaire de l'Asie et de l'Océanie tropicales, cultivé dans tous les pays chauds; feuilles al- ternes, profondément découpées en cinq ou sept lobes; fleurs mo- noïques sur le réceptacle allongé, les mâles libres, les femelles enfoncées dans les dépressions; périanthe à quatre folioles; une éta- mine dans les mâles; dans les fleurs femelles, le gynécée est libre, à ovaire sessile, uniloculaire par avortement; achaines enchassés dans le réceptacle charnu et succulent, dont l'ensemble constitue un fruit sphérique de dimension considérable. Le bois est jaune, dur et susceptible d’un beau poli. Il perd sa couleur à l'air et brunit lorsqu'il n’est pas verni. Il est très léger et un peu satiné. On peut l'employer dans l'ébénisterie. L'Artocarpus integrifolia L. ne diffère de l'espèce précédente que par ses feuilles entières, son périanthe à deux folioles et son fruit ovoïde ; il donne également un bon bois d'ébénisterie et de con- struction. COMBRETACÉES. Bucida angustifolia PA (Bucida capitata Spruce). ( Grignon.) — C'est un arbre de grande taille, à tronc gros et droit, à feuilles alternes, spatulées ou ovales-oblongues; elles sont disposées d’une facon particulière sur les rameaux, les unes alternes et espacées Sur la pousse principalé, les autres groupées en rosettes sur les bourgeons latéraux; fleurs en épis axilaires; calice à cinq dents; pas de corolle; dix étamines dont cinq plus longues; ovaire infère, uni- loculaire; drupe ovoïde. Cet arbre n’est pas rare dans les forêts. On le trouve sur les plateaux et les collines. Le bois, qui fournit des planches de 30 à 90 centimètres de large, est excellent pour les constructions navales, à la condition toutefois de le faire séjourner pendant quelque temps dans l'eau courante et de le cheviller en cuivre. I est très égal et très sain; sa couleur est rougeâtre très pâle; ses fibres sont longues et droites ; sa dureté est un peu inférieure à celle du chêne d'Europe, ll se scie facilement. — Densité, 0,714; force, 172 kilogrammes. Terminalig Tanibouea Smith. (Langoussi, Nagossi, Nagosse.) — Er. 10 146 BOIS. Arbre de hauteur médiocre à feuilles alternes; fleurs polygames; ovaire uniloculaire, pluriovulé. Le bois peut fournir des courbes pour les constructions navales et est fort usité pour construire de } ti — Densité, 0,922; résistance, 259 kilogrammes. RHIZOPHORACÉES. Rhizophora Mangle L. (Palétuvier rouge.) — Cette plante est très commune sur toutes les plages où ses longues racines adventives la maintiennent au fond dé l'eau; tige épaisse à feuilles opposées, en- tières, elliptiques, glabres, coriaces, stipulées; fleurs axillaires en cymes, régulières, hermaphrodites; calice à quatre sépales épais, persistants; corolle à quatre pétales; huit étamines; ovaire en par- tie infère à deux loges biovulées; fruit coriace, indéhiscent, mon0- sperme; la graine germe sur l'arbre. Ce bois, bien que de petites dimensions, est dur, serré, rougeäre et peut être employé pour les petites courbes d'embarcation. Comme il est inattaquable par l'eau de mer, il sert aussi à faire des palissades sur le rivage. — Densité, 1,017; force, 297 kilo- grammes. MYRTACÉES. Lecythis grandiflora Aubl. (Canari macaque, Marmite de sing Vadaduri des Arrouagues.) — Grand arbre à feuilles alternes, © :x nl re | ARR La « nombreuses insérées sur un-support commun en forme de languette charnue, latérale: a celles de la partie supérieure sont réduites à l'état de staminodes papilliformes; le fruit est une pyxide arrondie, ovoïde, à pars épaisses, ligneuses. EE Le bois est dur, à grain serré et bon pour l'ébénisterie. Le graines fournissent une huile comestible. — Densité, 1,009: fur 229 kilogrammes. e. Lecythis Ollaria L. (Marmite de singe, Quatelé.) — Grand fort : Bois lourd, solide, inattaquable par les tarets et pouvant être‘ : utile pour les constructions navales. | 1 Le liber de l'écorce est employé à fabriquer une sorte depros et des liens pour attacher les cigares. Les graines donnent une huile comestible. ‘C4 Gustavia tetrapetala L. (Bois puant ou piant.)— Arbre : ire GUYANE. 147 alternes, entières; les étamines forment au-dessus de l'ovaire et autour de lui une couronne régulière; le fruit est fibreux, indé- hiscent. Bois assez résistant employé pour la charpente et le charron- nage. Couratari_ guïanensis. Aubl. (Couratari, Mahot couratari, etc:) — Grand arbre qui fleurit après la chute des feuilles et se couvre alors de milliers de fleurs roses dont la couleur rappelle celle des fleurs du pêcher; les étamines sont placées sur une grande ligule unilatérale; celles du sommet sont stériles; le fruit est une pyxide à peu près cylindrique, à opercule ligneux; graines ailées. Bois de construction de grandes dimensions, blanc, demi-dur, mais de qualité médiocre, quoique devenant assez dur quand il est vieux. — Densité, 1,04; force, 318 kilogrammes. Deux autres Lecythis indéterminés, connus sous les noms de Mahot noir, Mahot blanc, donnent de bons bois de construction dont les dimensions sont considérables. Mouriria Aubl. — Ce genre renferme des arbres de petite taille à feuilles opposées, glabres, opaques; inflorescence axillaire; calice à quatre ou cinq dents; quatre ou cinq pétales; huit et dix étamines ; ovaire à deux et cinq loges; baie uniloculaire à noyaux peu nom- breux. r't4sf Les Mouriria sont communs dans les forêts; leur tronc n'a géné- ralement qu'un faible diamètre de 2 à 3 décimètres el une hauteur de 10 à 15 mètres. | : Le bois de ces arbres, qui est brun ou rouge, n'a pas d’aubier et possède une si grande dureté qu'il porte le nom de Bois de fer. IL est très difficile à travailler. Couroupüta guianensis. (Voir Martinique, p. 164.) CLUSIACÉES. Monorobea coccinea Aubi. (Symphonia globulifera L. fil.). (Mani.)— Arbre de grande hauteur à latex jaunâtre, à feuilles opposées, co- riaces, entières, penninerves;. fleurs rouges très odorantes, termi- nales, en cymes ombelliformes, hermaphrodites; calice et corolle à cinq divisions; androcée monadelphe à la base, se séparant ensuite en cinq bandelettes oppositipétales portant trois anthères; 104 148 BOIS. ovaire à cinq loges incomplètes, pluriovulées, libres; baie globu- leuse, oligosperme. Très commun sur les bords des rivières. Cet arbre, qui croît surtout dans les marais, donne un bois em: ployé dans la tonnellerie. — Densité, 0,714; force, 174 kilogram- mes. Mammea americana L. (Voir PI. méd., p. 381.) — Le bois, dont les dimensions sont assez considérables, est blanc, assez dur, homo- gène et facile à fendre. I peut servir à faire des planches. Un certain nombre de Clusiacées fournissent un bois connu sous les noms de Parcouri où Pacouri, dont une variété porte le nom de Parcouri soufre. Ce bois est fort beau et employé pour les con structions. Le grain est assez fin et assez compact. Il n'offre pas une grande résistance aux outils; ses fibres sont régulières et assez serrées. HYPÉRICINÉES. Vismia cayennensis Pers. (Arbre à la fièvre, Bois sanglant, Bois à dartres.) — Arbre de 20 pieds de hauteur, à feuilles opposées: entières, parsemées de glandes translucides; fleurs régulières, hermaphrodites, pentamères; étamines nombreuses en cinq fais ceaux oppositipétales; ovaire à cinq loges multiovulées; baie charnue, Bois de construction, rougeätre pâle. L'écorce interne sert à re- couvrir les cases. MÉLASTOMACÉES. Les Mélastomacées, qui sont très communes dans les forèts, soul des arbustes ou des arbres de petites dimensions; une seule espèces #. dit-on, le Loreya, atteint une taille considérable. On les reconnait à leurs feuilles marquées de trois à cinq nervures longitudinales» à souvent couvertes de poils rouges ou violacés; fleurs à anthères longues et incurvées; fruits petits, arrondis, mous, à graines M. fines et nombreuses. de Le bois est généralement d'une dureté médiocre. I est blané 0 rougeâtre, suivant les espèces, assez léger, et se fend facilement. (il se conservé assez. Bien qu'il ne puisse être employé dans charpente, 11 peut servir pour construire des cases rurales © carbets et faire des gaulettes. o GUYANE, 149 RUBIACÉES. Genipa americana rh — :,, Grand arbre à à feuilles opposées, lan- céolées, glabres , à eurs en cymes axillaires, pauciflores ou solitaires; calice gamosépale à cinq lobes; corolle velue à la gorge, à tube aussi long que les lobes; 5 cinq étamines alternes; ovaire biloculaire; baie cortiquée, ovoïde, à deux loges; graines nombreuses sibumndies plongées dans une pulpe molle. Bois à grain très serré, ne se fendant pas à l'air. On l'emploie pour le tour, l’'ébénisterie et la fabrication des erosses de fusil. Den- sité, 0,730; élasticité, 3,263 ; résistance, 0,702. Cette famille ne présente en général que des arbres de faibles dimensions et des bois mous et sans qualité. APOCYNACÉES. Plumeria articulata Wahl. (Balata blanc.) — Petit arbre à feuilles alternes, ovales, oblongues; fleurs grandes, odorantes, en cymes terminales; calice à cinq dents; corolle en cloche à cinq divisions; cinq étamines insérées sur le milieu du tube corollaire; anthères convergentes; stigmate double, acuminé; follicules longs, acuminés; graines nombreuses avec une membrane ovale, grande et dentée. Bon bois de charpente.— Densité, 0,972; force, 247 kilogram- mes. Aspidosperma excelsum Benth. (Yaruri.) — Arbre à fleurs dis- posées en glomérules brièvement pédicellés; étamines insérées sur la partie supérieure du tube corollaire. Le bois est léger, élastique, et sert à faire des avirons. BIGNONIACÉES. Tecoma leucoxylon Mart. (Ébène verte, Arahoni des Galibis, Mar- siballi des Arrouagues.) — Grand arbre à écorce blanchâtre, à feuilles composées de trois, cinq et huit paires de folioles lancéolées, entières; fleurs d’un beau jaune doré en corymbes uniflores; calice campanulé à à deux lèvres, l'inférieure bifide; corolle infundibuli- forme à einq lobes; quatre étamines didynames libres; ovaire à deux loges; capsule linéaire, subcomprimée, loculicide. L'aubier blanc est très épais, et le cœur jaune verdätre, peu dense, est formé de fibres enchevétrées les unes dans les autres. 150 BOIS. Une variété qui porte le nom d’Ébène verte ou d'Ébène noire est beaucoup plus dense. L'aubier est peu épais. La couleur vert olive du cœur brunit beaucoup à l'air et devient presque noire. Sa texture est fine et serrée. Il peut prendre un beau poli. Ces bois sont regardés comme incorruptibles; cependant Guibourt les a vus facilement attaqués par les insectes. | Bon bois de construction qui mérite d’être étudié. — Densité, 1,211; force, A81 Kilogrammes. SAPOTACÉES. Mimusops Kauki L. (Mimusops Balata Gœrtn.). (Balata rouge où foncé, B. des Galibis, Boromé des Arrouagues.) — Grand arbre à feuilles obovées d’un gris d'argent en dessous; calice À six sépales; corolle rotacée à six pétales; étamines alternant avec les appen- dices intérieurs; ovaire à six loges; baie ovoïde. Cet arbre, qui est très commun dans les forêts vierges, a un bois très dur, compact, à fibres peu marquées, à grain fin, rougeätre et susceptible d’un très beau poli. Une coupe perpendiculaire À l'axe présente un grand nombre de lignes blanchätres, conceniri- ques, fines, très serrées. [1 a été employé pour traverses de chemin de fer et sa durée est très considérable. — Densité, 1,100; force, 353 kilogrammes. Sideroxylon sp. — Espèce indéterminée; donne un bois de_fer d'une teinte rougeâtre, dur, très pesant, mais se gerçant Par ” dessiccation. je Lucuma rivicola Gærtn. (Jaune d'œuf.) — Grand arbre; calice À quatre parties; corolle tubulaire à six ou quatre lobes; dame” | opposées aux lobes de la corolle alternant avec des appendie® stériles; ovaire pluriovulé ; baie globuleuse. n bois pour charpente et traversés. 142 Pouteriæ quianensis Aubl. — Arbre à feuilles: opposées ps tiques , oblongues , aiguës ; calice à quatre divisions; corolle cape” : nulée à quatre lobes; capsule ligneuse, à quatre valves à la me uniseminée par avortement. à ri Cet arbre donne aussi d'excellentes traverses de chemin de fer di VERBÉNACÉES. j.(Palétuvier blane.)—Arbre à feuilles GUYANE. 151 lancéolées, acuminées; calice à einq parties; corolle à quatre lobes; quatre élamines inégales ; ovaire à déux loges biovuléés; style aussi long que les étamines; fruit comprimé, coriace, à deux valves, à une graine par avortement. Cet arbre est très commun dans les vases salées à l'embouchure des fleuves. Le bois droit et élevé est employé pour les mâtures des petits bâ- timents. Le duramen est excellent pour les constructions dans l'eau salée. I est remarquable par lentre-croisement en lous sens de ses fibres. — Densité, 0,768 ; force, 146 kilogrammes. Vitex sp. — Non déterminé, nommé Bois la morue, à cause de son odeur. Bon bois de charronnage. La famille des Palmiers donne également des bois dont la na- ture est telle qu'ils ne peuvent être employés que pour la construc- tion des cases du pays, car, bien que droits, le duramen manque et ils se comportent dans les constructions comme des colonnes creuses. Leur résistance verticale est très grande, mais il n’en est pas de même de leur résistance horizontale. On exploite le palmier Patavoua , OEnoca Bataoua Mart., dont on tire des lattes qui sont importées en France pour fabriquer des cannes et des manches de parapluie. Cocos nucifera. (Voir Martinique, p. 170.) Dans la famille des Graminées on peut citer le Bambou que ses usages multiples rendent si précieux dans les pays où il croît spon- tanément, mais qui ne peut faire l'objet d'un commerce d’exploi- lation que pour la fabrication de meubles légers et spéciaux. ESPÈCES INDÉTERMINÉES. Bois amer. — Traverses de chemin de fer. — Densité, 0,769; force, 179 kilogrammes. Panapi. — Bois de charpente. — Densité, 0,835; force, 196 kilo- grammes. Maria congo (attribué à un Lecythis). — Bois pour les traverses etles constructions navales. — Densité, 1,049; résistance, 339 kilo- grammes. Ébène rouge. — Construction et ébénisterie. Mincouin. — Bois: dur, compact, incorruptible, bon in de fer. — Densité, 0,952; résistance, PLANS MARTINIQUE. 155 MARTINIQUE l!. Bien que la Martinique compte près de 20,000 hectares de forêts dans lesquelles se trouvent des bois propres à la construction, à l'ébénisterie, etc., le défaut de communications empêche lexploi- tation régulière de ces bois qui sont pour la plupart transformés en charbon. Les bois dont on pourrait tirer parti sont cependant assez nombreux et quelques-uns d’entre eux méritént d'attirer l'at- tention par leurs qualités. La colonie pourrait facilement suffire à sa consommation et à celle des îles voisines en planches, bar- deaux, madriers, etc. MAGNOLIACÉES. Talauma Plumieri D C. (Bois pin, Cachiman de montagne.) (Voir PI. méd., p. 421.)— Ce bois devient noir en vieillissant. Très commun. — Densité, 0,556 ; élasticité, 0,871 ; résistance, 970. Lyriodendron tulipifera Trew. — Grand arbre importé (Voir PI. méd., p. 421) dont le bois est léger, incorruptible et peut être employé dans la fabrication des intérieurs de meubles, l'ébénisterie. ANONACÉES. Anona reticulata L. (Cachiman.) (Voir PI. méd., p. 422.) — Cet arbre est très commun dans l'ile, mais il est peu employé, car son bois est mou et de petites dimensions. Unona odorata Dun. (Voir PI. méd., p. 422.)— Arbre très commun. H donne un bon bois pour la tabletterie. Q) À consucrer, — H. Baïllon, Histoire des plantes, 8 volumes. — H. Baïllon in Adansonia. — De Lanessan, Histoire naturelle médicale, 2° édition. — Catalogue des sciences naturelles. Botanique, passim. — Descourtil, Flore des Antilles. — De Candolle, Prodrome. — Sw., Flor. Ind. occident. 154 BOIS. Anona muricata L. (Corossolier.) — Ce petit arbre est très ré- pandu dans les terrains vagues; son bois est mou et sans usages (Voir Guyane, p. 351.) ROSACÉES. Prunus sphærocarpa Sw. (Amandier des bois.) — Petit arbre à feuilles toujours vertes, glabres, entières , elliptiques, oblongues, arrondies à la base, lisses en dessus; fleurs en grappes axillaires; calice et corolle à cinq divisions; dix à vingt étamines libres; ovaire uniloculaire, biovulé; drupe globuleuse, pourpre, submu- cronée. Le bois, de petites dimensions, est à grain fin, dur, sérré et bon pour la confection de petits meubles. ae Cet arbre est très commun dans les communes de Saïnte-Luce et de la Rivière-Pilote, ainsi que dans les bois du centre de l'ile, LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. Dimorphandra excelsa H. Bn (Mora ercelsa Benth.). (Bois de Mora.) — Arbre de 50 mètres de hauteur à feuilles abruptipennées, à quatre et trois folioles oblongues, glabres; calice campanulé à cinq dents; corolle à cinq pétales réguliers; dix étamines dont einq stériles; ovaire pluriovulé; gousse bivalve, allongée, coriace, ligneuse à une seule graine par avortement. | Le bois de cet arbre est dur, à fibres croisées, et bon pour la construction et la marqueterie. 2 Hæmatozylon campechianum L. (Bois de Campêche.) (Voir Guyane n- p. 395.) — Bois dur, pesant, compact. Aubier blanc. Le ; cœur est d'un rouge brunâtre très pâle à l'intérieur, mais devient 4 d'un rouge vif au contact de l'air lorsqu'il est poli et passe au Ref 2 quand il est exposé à l’état brut à l’humidité. H exhale une odeur d iris prononcée. Sa saveur est légèrement amère et P LR nisterie. Commun à Saint-Esprit et. à la Rivière-Pilole. ‘ Densité, 1,003; élasticité, 1,315 ; résistance, 1,743. de Bymenœwa Courbaril. (Noir Guyane, p. 131.)— Cet arbre est Fe 7 répandu dans le voisinage des cours d’eau. re Copaifera officinalis L. — Arbre originaire de la Nouvelle-Grenadér à feuilles alternes, composées, paripennées ; trois et quatre paires de folioles opposées, oblongues, lancéolées , lisses, ponctuées de MARTINIQUE. 155 remplies d'oléo-résine; fleurs en grappes axillaires, composées; périanthe simple; gousse charnue, bivalve, monosperme. Cette espèce est très rare. Son bois est bon pour la marqueterie. LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES. Agatigrandflora Derv.(Æschynomene grandiflora L.)-— Petitarbre de l'Inde, introduit. Feuilles abruptipennées; fleurs en grappes axillaires peu fournies; calice campanulé; corolle papilionacée ; étendard plus court que les ailes; dix étamines diadelphes; gousse comprimée, allongée, pendante, linéaire, contractée entre les graines. Le bois de cet arbre est mou, léger et bon pour être débité en planches. Andira inermis Kih. (Angelin.)— Arbre de 10.à 15 mètres de hauteur sur 1 mètre de diamètre, à feuilles imparipennées; fo- lioles opposées, lancéolées, oblongues, acuminées, glabres; calice à cinq dents; corolle à pétales à peu près de même grandeur; dix étamines diadelphes; fruit drupacé, puis see, arrondi, à une graine. Le bois est dur, d’un rouge noirâtre à l'extérieur. La coupe lon- gitudinalé rappelle un peu celle des palmiers, d'où le nom de Bois palmiste qui est donné parfois à ce bois. L’Andra racemosa ou Angelin à grappes est un Vouacapoua de la sous-famille des Légumineuses Cæsalpiniées. (Voir Guyane, p.132.) Lonchocarpus oxycarpus D C. (Lonchocarpus latifolius Kth.). (Savo- nette jaune.) — Arbre à feuilles imparipennées, à folioles oppo- sées, elliptiques ou lancéolées; calice à cinq dents; étendard soyeux ; étamines diadelphes à à la base, puis réunies en tube; re indé- hiscente, mince, rétrécie à la base. Cet arbre, qui est très commun, donne un bon bois de con- struction, de marqueterie et de charronnage. La Savonette blanche, Lonchocarpus non déterminé, fournit égale ment un bois qui peut être affecté aux mêmes usages. ER PLATE DE DR UP FR à ) AL spi . à feuilles alternes ; deux paires de folioles; calice campanulé, ‘tronqué: carène distincte, incluse dans le calice; étendard dressé, linéaire, oblong; gousse stipitée, moniliforme, subéomprimée, plaie: Bois mou, spongieux, qui sert surtout à établir les limites des 156 BOIS. propriétés qui deviennent impénétrables à cause des piquants ter- ribles que porte l'arbre. | LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Pentaclethra filamentosa Benth. — Arbre inerme à feuilles bipen- nées; trente et cinquante folioles linéaires, inégales, glabres ou stipulées, petites, caduques; fleurs hermaphrodites en épis allongés, simples ; calice à cinq dents profondes; cinq pétales connés entre eux et avec les étamines; dix étamines dont cinq fertiles et cinq stériles; ovaire multiovulé; gousse allongée, coriace, ligneuse, s’ouvrant en deux valves. Le bois est très bon pour la construction et l'ébénisterie. Adenanthera pavonina L. — Grand arbre à feuilles bipennées; six et dix folioles alternes, ovales ou ovales-oblongues, glabres; calice court à cinq dents, cinq pétales, dix étamines libres; ovaire sessile; gousse allongée, étroite, arquée, s'ouvrant en deux valves qui se tordent sur elles-mêmes; graines rouges. Le Condori, OEil de paon , donne un bois droit, dur, employé pour la charpente et la fabrication des meubles. 11 a été introduit des Indes orientales à la Martinique et est assez répandu sur le littoral, dans les environs des villes. hs Acacia leucocephala Lamk. (Leucena glauca Benth.) — Arbre à feuilles bipennées ; fleurs blanches, en tête globuleuse; dix étamint® hypogynes, libres; gousse stipitée, linéaire, comprimée, bivalvé: Le Macata bourse, qui est très commun aux environs de Saint- Pierre, donne un bon bois de marqueterie, mais dont les dimensions sont peu considérables. Acacia seleroæylon Tuss. — Arbre inerme de 12 à 15 mètresdehat teur sur 5o centimètres de diamètre, à feuilles bipennées, à {rente eteinquante foli 1 ; fleurs en éf is bl , axillaires, petits; étar à mines indéfinies, libres; gousses tipitée, sèche, bivalve, compriméé La dureté du bois de cet arbre lui a fait donner le n0m de 1 Tendre à caillou, qu'il partage du reste avec plusieurs autres espèe Son aubier est Jaune; le duramen ou cœur est dur, rougeâtre É 4 corruptible, et sert à faire des poteaux, des pieux, des pe . — Densité, 1,235; élasticité, 1,368; résistance, 2,658. I es EE - MARTINIQUE. 157 commun dans les bois des communes de Matouba, de Sainte- Luce et de la Rivière-Pilote. Un Acacia indéterminé donne un bois tellement dur qu'il est connu sous le nom vulgaire de Casse-haches et qu'on ne peut le travailler que très difficilement, même avec les outils les mieux trempés. Inga martinicensis Pri.— Arbre inerme, à feuilles et pédoneules pubérulents, à feuilles pinnées, à folioles larges, elliptiques, oblon- gues, glabres; fleurs subsessiles en épis allongés; étamines mona- delphes en nombre indéfini; gousse indéhiscente. Le bois est blanc, peu dur et très bon pour les constructions. Il est très commun à 300 mètres d'altitude, — Densité, 0,769; résistance, 1,078. Inga salutaris H. Bn. (Saman.) — Arbre élevé, inerme; fleurs pédicellées; calice tomenteux, non strié; corolle à cinq dents; vingt étamines brièvement connées; gousse linéaire, subsessile, pulpeuse, à valves coriaces, glabres. Cet arbre, qui est rare dans l'ile, donne un bon bois de mar- queterie. Inga ferruginea D CG. (Pois doux gris.) — Arbre très commun, dont le bois est bon pour la marqueterie. Inga Bourgoni. (Voir Guyane, p. 136.) — Le bois sert à faire des chaises et des constructions intérieures. Pithecolobium unguis cati Benth. — Arbre muni de stipules épi- neuses, à feuilles bipennées ; inflorescence en tête; fleurs penta- mères; gousse comprimée, glabre, linéaire, bivalve, un peu pul- peuse C'est l'un des ds À à caillou des Antilles. Pithecolobium filicifolium Benth. — Grand arbre à fleurs en têtes longuement pédoneulées ; gousse contournée en spirale, subeylin- drique, linéaire, moniliforme. Le bois, qui est tantôt blanc, tantôt rouge, suivant la Hs et dur, à grain fin, serré, est employé dans l’ébénisterie. 158 BOIS. LAURACÉES. | Nectandra sanguinea Roti. (Laurus martinicensis Jacq.) — Arbre de 5o pieds de hauteur, à feuilles alternes, penninerves, corlaces; fleurs hermaphrodites, en fascicules paniculés; calice à six lobes, à limbe caduc, blanc, odorant; neuf étamines fertiles, sur trois verti- cilles. Les quatre logettes de l’anthère sont placées sur une même série arquée; ovaire libre, uniloculaire; baie supportée par les restes du calice, ovoïde ou ovée, globuleuse. Le Laurier-montagne donne un bois léger, recherché pour l'ébé- nisterie, les lits, les armoires, les parquets. I est très commun dans les forêts du Nord de l'île. Oreodaphne cupularis Nees (Ocotea cupularis Aubl.).— Arbre à feuilles archinerviées, à fleurs dioïques; neuf étamines fertiles, à logettes situées les unes au-dessous des autres; baie entourée par une cupule. Le Laurier-cannelle , très commun dans le Nord de l'ile, donne un bois droit, léger, plein et liant, bon pour la menuiserie. Ocotea leucoxylon Gr.— Arbre à feuilles oblongues ou elliptiques; acuminées ; fleurs en panicules; eupule scutellée, légèrement cop cave; baie ovoïde, globuleuse, mucronée, à pédicelle épais. Très commun. | Bois blanc, de peu de valeur, mais cependant bon pour faire des planches. Persea gratissima Gœrtn. (Laurus persea L.). (Voir Guyant, à p+ 364.) — Bois à grain fin, serré, d'un aspect agréable, mais 1 facilement attaqué par les insectes. 4 MYRISTICACÉES. 7. Myristica Jragrans Houtt. (Myristica moschata Thumb.). (Voir : paaeenet p. 111.) — Le Muscadier, introduit dans l'ile, donné | un bon bois de marquelerie. : MALVACÉES, Vaiu Guazuma ulmifolia D C.(Orme des Antilles.) (Voir PI. méd:.p0} — Cet arbre est très commun dans l'ile. Son bois, bien que M est excellent pour les constructions, la tonnellerie et la charpente — Densité, 0,837; élasticité, 1,105 : résistance, 1,837: ; MARTINIQUE. 159 Ochroma lagopus Sw. (Patte de lièvre.) (Voir PI. méd., p. 436). — Le nom de Boisflot donné à ce bois indique bien son peu de den- sité. Il est en effet très léger, et peut même remplacer le liège pour faire surnager les filets. — Densité 0,401; résistance, 525. Thespesia populnea Corr. — Arbre à feuilles entières, cordées, deltoïdes; calice à cinq dents mucronées, entouré par un involu- celle cadue, à trois folioles; corolle et étamines des Malvacées; pétales d'un pourpre jaunâtre, ovales, oblongs; style simple à cinq stigmates ; fruit globuleux, indéhiscent, à cinq loges ; plusieurs graines dans chaque loge. Arbre commun sur le littoral. Bon bois de charronnage. Theobroma cacao. (Voir Généralités.) — Le vieux tronc des cacaoyers cultivés est employé à plusieurs usages économiques el surtout au chauffage. TILIACÉES. Sloanea sinemariensis Aubl. (Châtaignier.) (Voir PI. méd., p.437.) — Le bois sert à faire des planches, des merrains et des pirogues. I est commun dans les lieux humides et ombragés. Sloanea Massoni Sw.(Châtaignier coco.) (Voir PI. méd., p. 437.) — Cet arbre se rencontre à Aoo mètres d'altitude environ. Bien que peu droit, il donne cependant des planches, et comme ïl est dur, élastique, il peut être employé dans les constructions. — Densité, 0,839; résistance, 1,263. Muntingia Culabura. (Voir Guadeloupe, p. 176.) BIXACÉES. Homalium racemosum Jacq. — Arbre à feuilles alternes, ellepti- ques, glabres; fleurs en grappes axillaires, Jongues, brièvement pé- dicellées ; calice gamosépale à à six parties; six pétales insérés sur la gorge du calice, et d’un jaune verdâtre; étamines nombreuses, libres, divisées par faisceaux placés en face de chaque pétale ; ovaire uniloculaire, à trois placentas, pluriovulé; capsule à trois valves. L'Acouma, commun dans les forêts, croît à 300 ou hoo mètres d'altitude. Son tronc est droit, et donne un bois incorruptible em- ployé pour les roues de moulin et les constructions sur l'eau. — Densité, 1,164; élasticité, 1,000; résistance, 1,515. 160 BOIS. EUPHORBIACÉES. Hippomane Mancinella L. (Mancenillier.) (Voir PI. méd., p. 445.) — Bois assez dur, pouvant prendre un beau pol. Ébénisterie. Très commun dans le Sud de l'île, bien qu'il n’atteigne pas de grandes dimensions. — Densité, 0,651 ; élasticité, 0,736 ; résistance, 655. Excæcaria species (non déterminé botaniquement) (Haïti vert). — Cette espèce, très commune dans les environs de Sainte-Luce et de la Rivière-Pilote, donne un bois dur, pesant, pouvant prendre un très beau poli et fort bon pour la fabrication des petits meubles. RUTACÉES. Zanthozylum Tragodes DC. (Fagara Tragodes Jaeq.). (Noyer des Antilles.) — Petit arbre de 5 à 6 pieds de hauteur, à feuilles impa- ripennées; folioles sessiles; fleurs en glomérules courts; calice à quatre lobes; quatre pétales; quatre étamines; deux carpelles dis- tincts; follicules bivalves ; épines stipulaires récurvées. Bois d’ébénisterie et de tabletterie dont l'odeur agréable est très persistante. Assez commun. — Densité, 0,988; élasticité, 1,062; résistance, 2,025. Zanthozylum caribœum Gœrtn. (Épineux jaune, Clavalier des An- tilles.) (Voir PL. méd., p. 44o.) — Bois de construction, de char- ronnage et d'ébénisterie. H durcit en terre et sous l'eau, où il est incorruptible. Très commun. — Densité, 0,895; élasticité, 1,113 résistance, 1,000. Guaiacum offcinale L. (Gaïac.) (Voir PL. méd., p. 440.) — Bois dur, lourd et des plus précieux pour les essieux de poulies, les m0 tiers, les ouvrages de tour. Autrefois très abondant, il est aujourd'hui Le peu répandu dans l'ile. L'aubier est jaune et le cœur est brun, compact, à couches alternativement dirigées de droite à go. à Simaruba offcinalis DC. == Arbre de 20 mètres. (Voir Guya® p- 140.) Boïs blanchâtre et léger. Employé pour planches. Ge: mun. ; PRE PT EE RSS ST OS TE ANRT CET MARTINIQUE. 161 en faisceaux inégaux; ovaire pluriloculaire ; baie oblongue, à sur- face inégale, jaune pâle; à péricarpe spongieux rempli de poils pluricellulaires, gorgés de suc. Bois jaune serin , inodore , très dense, se , susceptible de prendre un beau poli. I peut être employé sur Le tour comme le buis. Commun. * Quassia amara. (Voir Guyane, p. 140.)—Ce petit arbre, qui pro- vient de la Guyane, est assez répandu aux environs de Saint-Pierre. Son bois est sans usages dans l’île, TÉRÉBINTHACÉES. Hedwigia balsamifera Sw. (Bursera balsamifera Pers.). (Gommier.) (Voir PL méd., p. 447.) — Arbre très commun, employé pour la construction des canots et pour faire des avirons. Spondias Monbin Jacq. (Spondias lutea L.) (Voir Guyane, p. 369.) Très commun dans l'ile. Bois de marquéterie. Mangifera indica L. (Manguier.) (Voir Guyane, p. 368.) — Bois de construction jaunätre, de peu de durée dans les pays chauds où il est rapidement attaqué, mais qui, dans les pays froids, serait d'un bon usage, car, quoique peu dur, il est homogène et heat Rhus metopium L. — Arbre de 15 à ho pieds de hauteur. (Voir PI. méd., p. 447.) Bois jaunâtre employé pour le charronnage. SAPINDACÉES. Sapindus saponaria L. (Noir PI. méd., p. 448.) — Arbre assez commun. Bois employé pour le este. la charpente et la me nuiserie. — Densité, 0,515 ; élasticité, 0,875 ; résistance, 87. — Melicocca big. (Voir PI. méd., p. 448.)— Arbre peu répandu dans l'ile. Bois de marqueterie et de construction. M snrÉ ac ACÉES. | _Malpighia punicifolia L. (Cerisier.) — Petit arbre à feuilles ellip- tiques, glabres, presque entières; fleurs en ombelles axillaires, à une et deux fleurs sessiles ou pédonculées, rougeätres , souvent très odorantes; calice à cinq sépales, pourvu de six glandes; co- rolle à cinq pétales; dix étamines libres ; ovaire à trois loges ; Ev. 14 162 t'BOIS. drupe subglobuleuse; à trois ‘crêtes verticales, à trois noyaux K'quee drangulaires, monospermes. Arbre commun. Bois de petites dimensions, bon pour la marqueterie: Byrsonima spicata DC. (Bois dysentérique, Merisier doré.) — Arbre de 30 à Lo pieds de hauteur, à feuilles opposées, elliptiques, lancéolées, glabres en dessus: pétales’ jaunes; anthères glabres; ovaire glabre; baie drupacée, jaurie, Le Bois tan, comme l'indique cette dénomination, sert pour le tannage et pour la teinture en-rouge: I est bon pour la construc- tion et pour la menuiserie. Malpighia urens L. (Cerisier capitaine, de Courvill, Bois capi- taine, Brin d'amour.) — Petit arbre à feuilles elleptiques ou oblongues, entières, glabres en dessus un peu yelues en dessous; Ombelles à trois et cinq fleurs. pédonculées ou, subsessiles,; calice à cinq sépales pourvu de dix glandes ; corolle à cinq pétales ongui- culés; dix étamines bisériées; ovaire à trois loges ; drupe à trois noyaux monospermes, dont le dos présente trois crêtes verticales. Son bois, qui n'est ni lourd ni dur, est cependant assez: résistant pour:donner des poutres et des chevrons pour les toits. MÉLIACÉES. k Carapa guianensis Aubl. (Voir divin: p. 143. e — Cet | aies. introduit de la Guyane, ne se’trouve qu'aux environs de Saint- Pierre. Son bois peut être employé pour la charpente, mais il se conserve difficilement. Cedrela sdobaia L: (Acajou femelle.) (Voir Carpe: p. ih. js Bois léger, poreux, rougeätre, amer, inattaquable par les, im- sectes. Quand ïl est sec, il a une odeur aromatique agréable. I sert à faire des charpentes, des meubles communs, des caisses à sucre, des boîtes à cigares. H est assez abondant dans les commünes du Prêcheur, de la Ri- vière-Pilote et du Lamentin. Densité, 6,596; unis pat résistance , il CÉLASTRAGÉES. Myginda sp. Jacq. (Bogarrier bâtard. } Petit arbre à nil 7 si MARTINIQUE. 163 posées; fleurs tétramères; drupe à une seule graine par avortement. Bois de construction très commun. ULMACÉES. Artocarpus ineisa ‘Let: Artorarpus interifolia. ‘(Jaquier.) (Voir Guyane, p.145.) Le bois est jauneret assez dur pour rie un beau poli. H est incorruptible. Ébénisterie:t 11! Castilloa elastica Cerv. — Arbre importé, Feuilles distiques, pé- tiolées, oblongues, insymétriques, entières, [penninerviées; fleurs monoïques disposées sur des réceplacles plans ou réniformes en- tourés de bractées formant involuere ; fleurs mâles formées d'un grand nombre d’étamines sans périanthe ; fleurs femelles en glo- mérules nombreux sur un réceptaele commun; ealice. tétramère ; ovaire uniovulé ; fruit d'abord drupacé, puis sec. Cet arbre donne une des meilleures sortes de caoutchouc. Son bois, qui n'est pas pores est dur, à à go, peu s serré et bon pour la eue ms COMBRÉTACÉES. Terminal Catappa L. (Amandier de pays.) — Arbre de 80 à 100 pieds de hauteur, à feuilles alternes, presque entières, ovales, oblongues, arrondies ou subcordées et biglandulaires à la, base, glabres en dessus; fleurs en épis axillaires, apétales, dioiques, les mâles en dessus, les femelles en dessous; cinq pétales cadues; dix étamines libres; ovairé infère , uniloculaire à deux et trois ovules; fruit à péricarpe drupacé, comprimé, arrondi aux mére extrémités, dilaté en deux ailes marginales. Arbre. introduit de l'Inde, à bois blane ou pris brun, nl, bon-pour da: charpente et l'ébénisterie. 11 est de peu de durée, à moins qu'il n'ait passé un certain temps dans l'eau. Il est és commun sur le littoral, particulièrement dans les environs des villes. — Densité, 0,751; résistance, 90. Le Terminalia mauritiana Lamk. où Amandier de Muse qui est très rare dans l'ile, donne un bon bois d'ébénisterie. Terminalia Chebula Retz. (Olivier des nègres.) — Le bois est dur, à grain fin, serré, et bon pour l'ébénisterie. RHIZOPHORAGÉES. st ds gymnorhiza Lamk. — Arbre du fittoral de Fort-de- 11. 164 BOIS. France ,du Lamentin, de la Rivière-Salée et: du Vauclin: feuilles et stipules du Rhizophora mangle; fleurs axilaires , régulières, grandes; calice à quinze divisions; quinze pétales oblongs, échancrés au sommet, repliés ultérieurement vers la base et enveloppant chacun deux étaminesi ovaire infère à quatre loges biovulées; fruit turbiné, couronné par le calice aceru ; graine germant dans lé fruit: C'est un bon bois de chpruehes dur, durable, dont l'écorce sert à teindre en noir. Rhizophora Mangle 1. (Palétuvier:) (Voir Guyane, p.146. ee assez dur et résistant. Très commun sur le littoral: MYRTACÉES. bu chi guianensis Aubl. (Voir Guyäne, PI. méd., p. 385. rs Bois de marqueterie. Ses dimensions sont très considérables, mais il Sosa dé solidité. Assez commun. Jambosa malaccensis D C. (Eugenia malaccensis H. Bn) Hp Aubrt glabre, de 8 à 10 mètres de hauteur, à feuilles oblongues, à ner- vures écartées ne gagnant pas le bord extérieur du limbe; fleurs en corymbes terminaux, pourpres; calice turbiné, à quatre divisions: baie turbinée. “Cet’arbre ést introduit de l'Inde. Bois veiné pour éhériglene. I est assez commun dans l'arrondissement de Saint-Pierre... Jambosa vulgaris DC (Bigenia hnsbol L.). (Jambosier; jame- rosier, pommier rose.)— Arbre à feuilles acuminées, mA corymbes terminaux peu fleuris; baié globuleuse. Cet arbre, assez commun et connu sous le nom de Pathé rose; peut. être, srablevd pour la construction et lé charronnage: C'est'un bon bois de tour. — Densité, 0,964; élastieité, 1,560; résistante, 4360456 ». Caryophyllum aromaticum L. (Eugenia aromatica H. Bn). (Voir Gé- néralités, p. 107.)— Le bois, qui n'atteint pas de grandes d diam Ê sions, est.excellent pour faire des meubles et des coffrets. Engenia divaricata Lamk. (Myrcia divarieata DC. )— Petit arbre à 1 feuilles coriaces, elliptiques, lancéolées; fleurs à ealice soyeux €n dessous, à cinq lobes arrondis; ovaire à deux als baie “oroid AgUCs PET AIRES MAN EE MARTINIQUE. 165 Commun dans les parties basses dé File, cet arbre donne un bois bon pour planches, chevrons, €t qui est imcorruptible. Pimenta pimentoides D C. (Voir PI. Ni p- h54.) — Le bois est dur, odorant, susceptible d'un’ beat poli, et se vernit facilement. Employé pour les constructions et l'ébénisterie. — Densité, 1,320; élasticité 1,211; résistance, 1,812... M Psüdium ponaferum L. Psidèim pyriferum L. fs Voir Ep D: 38/4.) = Le bois est dur, serré et bon pour faire dés manches d'outils. I est'surtout enrployé pour la construction dés cases des noirs. Calyptranthes Syzygium Sw. Originaire, de Haiti, (Tétet négrese. ) — Gel,arbre de. petites dimensions, peu commun, dans l'ile, a les feuilles et l'inflorescence: des Myrcia, les fleurs des, Myrtus, et il se distingue, par Ja façon, dont, son calice se détache circulairement par sa base et d'une, seule pièce à da façon d'une coifle. Son ee est bon pour L'ébénisterie et le charronnage. ‘ b oi koirs. Calophlhun Calaba fac. (Galba. )(Voir PL méd., p. 455.) — Arbre résineux, incorruplible. Pour mâture et charronnage, Très commun dans l'ile où on le plante en lisières. _ - Densité # 0,720; élasticité, 0,947; résistance, 1,278. Mammea american L. (Abricotier. ie eg p- 384.) — Arbre de 10 à 15 mètres de hauteur. Bois blanc, facile à fendre; il fournit des merrains, des aissantes, des poutres, ete. Très commun. — Densité, 63990: élasticité, 1,000 ; résistance , 790. ‘Rheedia durera Le rois) \ Voir Br mél. p: i56. = — bois pour planches. pu © Garcinia cornea e ipod + = Arbre À feuilles op- posées, entières, éoriaces ; fleurs axillaires, polygames, tétramères ; fruit indéhiscent, bâcciformé, corné. Bois de construction. ‘a sie) MÉLASTOMAGÉES. tit inle à Tetrazygia er Du G(Gré-Créi} = Arbre eme génies, téès-comaran.déns l'île; à feuilles elliptiques, k tte campanulé; tube contracté à l'extrémité; limbe étalé, à dog HO | 4 } 166 BOIS. dents :courtes ; dix:étamines à anthères s'ouvrant par des pores ; ovaire infère, à quatre loges ; fruit bacciforme. ro" ot Le bois est peu estimé. Il sert à faire des poteaux de cases. : RUBIACÉES. Chimarrhis cymosa Jaeq.== Grand arbre de 50 à60 pieds de hau- teur; feuilles ovales, oblongues où elliptiques, glabres; fleurs odo- rantes, d’un yert blanchâtre; calice à limbe tronqué; corolle rotacée à cinq segments oblongs; cinq étamines exsertes; stigmate, bilobé ; capsule petite, ovale, septicide au sommet; graines, petites, réli- culées, marginées, comprimées. | 2et arbre, qui est assez commun dans les ravines des montapries, sur le bord dés ruisséaux , mais que l'on détruit sans 16 remplacer par dés plantations nouvelles, donne tn bois’ dur, à grain serré, susceptible d’un très beau poli et bon pour l'ébénisterié, pour char- pente, ete. — Densité, 0,896; élasticité, 1,660: résistance, 78/1 Exostema floribundum R. et Sch. ( Quinquina piton, Quinquina de Sainte-Lucie, Bois tabac.) Arbre de 12 mètres environ de hauteur sur 50 centimètres de diamètre. (Voir PI. méd., p. 458.) Bois incorruptible, employé dans la construction des cases. Assez commün dans là commune de Säinte-Luce ; ete, 2 Dénsité; 0,675 ; élasticité, 0,738; résistance, COR Te te ARRETE Genipa americana L. (Genipayer.) (Voir Guyane, p. 149.)—Sert à faire des crosses de fusil. Commun. — Densité, 0,730 : élas- licité, 0,263 Là résistance , 969. Rue me “4 Siderodendron triflorum N. (Ixora ferrea Benth.)—Arbre de 3o pieds de hauteur, glabre, à feuilles oblongues, brièvement pétiolées, à stipules subulées ; corymbes axillaires ou latéraux, sessiles, con- tractés, à fleurs peu nombreuses; calice à cinq dents: corullé roséé campaniforme; étamines nombreuses, exsertess ovaire à plusieurs loges multiovulées ; baie subglobuleuse à deux loges. ràch Bois de fer, dur, difficile à travailler, mais susceptible d'un beau poli. Érithalis fruticosa L. (Bois chandelle.) (Voir PL méd., p. 459-) —Le.bois est: dur, à grain: fin ,:serréet ‘asséz semblable à-cetui du gaïac dont il présente des: qualités. 2 Densité, 1,056: élasticité; 1,308 ; résistance , 1,743, thin US L . een 906 ARLES TR pe ER ERA ARR ÉÈ + MARTINIQUE. 167 La résine dont ce bois est. dmpréanée le fait employer pour faire des torches, SOLANACÉES,.. Brunfelsia americana SW. — Petit arbre-dé 1 0! à 45 pieds de hau- teur, à feuilles elliptiques, pétiolées; calice campanulé à à cinq dents arrondies ; corolle gamopétale à tube: huit à dix fois aussi long que le calice, à à cinq lobes ns entiers; se étamines hbres:; baie globuleuse. | Arbre!, commun. dans l'ile. Son bois poli être een ren marqueterie, BIGNONIACÉES, Bignonia pentaphylla W. (Tecoma pentaphylla D C.)— Arbre de haute futaie, glabre , à feuilles opposées, composées, rigides; cinget quatre folioles elliptiques, pétiolulées ; calice campanulé, légèrement bi- labié: corolle blanche où rosé, glabre, pubérulente en dedans, à à cinq be un peu inégaux;. quatre étamines didynames; oxaire à deux loges ; capsule linéaire, Das LE à valves {ri- carénées. tfiliygiiti … Bignonia leucoxylon L.( Tecoma leucoxylon ja (Ébénier are Grand arbre à feuilles rigides, parfois: blanches en dessous ; trois, cinq et. huit foli ioles linéaires, oblongues, entières; fleurs en, co- rymbes ; calice. à lèvre inférieure bifide ; porolle rosée ou blanche: flami ca imée, à valves carénées. Le bois qui porte le nom ra verte a son aubier blanc, très épais, et le cœur jaune verdâtre peu. dense, formé de fibres enche- vêtrées les unes dans les autres. Îl exhale, lorsqu'on le râpe, une odeur aromatique. C'est un beau bois d'ébénisterie de luxe, suscep- tible d’un très beau poli, mais qui peut être attaqué par les in- sectes: — Détsité, 1 977 élasticité, 0,894; résistance, 2, 083. | ju longissina Sims, (Catalpa lngésiliqua Cham.) (Catatpa à Pr de chêne, Chêne noir ir d'Amérique. }— Arbre de 12 à 15 mè- tres (Voir PI. méd., p. 473), dont le bois a la solidité de celui du chêne et n’est pas attaqué par les Yers, Cotes: homme de navires. Charpente, Charronnage. 168 BOIS. APOCYNACÉES. Plumeria alba L.(Frangipanier blanc.) (Voir PI. méd. , p- L69. ) — Bois de marqueterie. Commun dans la commune de Sainte-Luce. Nerium oleander V3. (Lauriér: rose.) — .Arbrissean à feuilles ter- nées, linéaires, lancéolées, longues | épaisses; calice à cinq divisions! corolle infundibuliforme, à tube: terminé par une couronné; einq étamines à anthères hastées; terminées par un faisceau de soies; deux ovaires; deux follicules droits; graines pluméuses: Bois de marqueterie. Cet afbrisétau est commun ‘près des ri seaux. VERBÉNACÉES. Vitez_ divaricata, Sw. (Bois lézard.) — Cet axbre, qui peut,ac- quérir un diamètre considérable, est très répandu dans l'ile. Féuilles coriaces, digitées, à une el trois folioles elliptiques, glabres, à pétior : lule court : cymes axillaires, dichotomes, corymbiformes; calice à : cinq dents; corolle d’un Heu pâle, bilabiée, la lèvre supérieure bi- 4 fide, Met à trois lobes; quatre étamines didynames exsertes; 4 drupe ovoïde à quatre loges ou à deux par avortement. # Le bois, qui porte le nom de Bois lézard , peut être employé pour 4 faire des petits meubles ou être débité en planches. Charpente, ï Charronnage. Citharezyhim quadrangulare Jacq. (Côtelette. = ‘Arbré de 90 à 60 pieds de hauteur à feuilles chartacées, elliptiqués, oblongues; | fleurs en grappes allongées, spiciformes , Tâches: calice subsessile , ‘38 à moitié aussi long que le tubé de là corolle qui esten eloché,à lobes presque Égaux; quatre CHRRIEOR fertiles : drupe noire à deux | noyaux. Le bois, à fibres bien parallèles, est bon pour faire des instrü- ments de musique. De là du reste le nom de Bois dm qui | lui est donné. Le Githarezylum cinereum L.. arbre de 15 à 20 pieds, à fruit d'abord rouge, puis noir, donne également un bon bois de con- struction etd” ébénisterie. Ien est de même du Citharezxylu Juidum Cham. ER rat SANS Ÿ RMS ER RS REX os TOR PRE PALIN BORRAGINACÉES. Cordia gerascanthus Jaeq. (Bois de Chypre ou Cype.) Li Arbre! de MARTINIQUE. 169 20 à 30 pieds de hauteur, à feuilles altèrnes, oblongues, acuminées ou elliptiques, entières; fleurs en panicule large ; les supérieures en glomérules;! calice: e cylindrique à éinq (dents égales, velu ; corôlle blanche en cloche, à cinq divisions spatulées;oblongues:teiniq étamines exsertes; deux ovaires à deux loges; quatre achaines. Commun. Ébénisterie. Constructions. Bois RE Aer et ere DA sions, 1,157; force; es és Ë STYRAGAGÉES. pe a ae martinicensis L. (Cacarates}r — Arte dès commun ï 300 mètres d'alüitude, à feuilles altérnes, telliptiques, subentiètes, glabres; pédoncules floraux à six êt cinq fleurs; calice à init lobes arrondis, ciliés; corolle insérée sur le calice, à cinq pétales oblongs ; étamines nombreusés pentadelphes ; ovaire x cinq loges pluriovu- lées; drupe pétite, ovoïde, oblongue, à une loge par avortémént. Le bois de cet arbré peut être employé pour fairé des planches et des merrains. — rare 0,703 élasticité, eu résistance, 1,109. j SERRE «04 nitébnoeey Symphonie 5 tue Hé (Eipea tinctoria a B.).ù — = Bois j jenb, bon pour la charpente, ILest incorruptible! _ Densié. 0 des dlastiité, Ltée résis- lance; : Ar insneidsb HÉ670 a LD 19 Eh nr (a RAT fi nd o8lit. Al Chi Cainito Le (Voir PI. méd. ig. à von Fi S Cet arbre, qui est très répandu sur le littoral, donne un bois propre à la me- nuiserie. TL RTS + Achras Säpota L. ! ( Voir. rise EL méd’, p. 395): Arbre commun dans l'ile, à bois dur, employé pour la construction des anciens moulins à, suere. Il est peu employé dans rene — RE nt ‘élasticité, 2 re _—_——. — ï net ii AE (Bois à res _ kel à filles dllintiqéen-shlongrios légèrement duvetcuses en dessous; eorolle 170 UtBOIS. campanulée ; soyeusé; étamines-à anthères ovoïdes : baie ‘ovoïde’, à une graine par ayortement. | prqiie:40 Get arbre ‘est très répandu. Son bois convient fort bien pour la charpente, les poteaux, les palissades. 1 sg ne POLYGONACÉES. | | 1e Coccoloba pubescens L. (Raisinier à grandes feuilles.) (Von, PE méd., p. 481.)— Cet arbre qui peut acquérir de grandes dimensions et dont le tronc est droit, est très commun dans les forêts du Lamentin et du Gros-Morne: 14:61: ss Si Bois deconstruetion et d'ébénisterie dur; pesant, rouge foncé im corruptible. Densité, 0,890 ; élasticité; 19,105: résistance, 778. Coccoloba unifera L. (Raisinier bord de. mer.) (Voir PI, méd., p.481.) — Arbre de 7 à 10 mètres de hauteur sur un diamètre de lo, centimètres, Ébénisterie. Charpente, Charronnage. AMENTACÉES. Casuarina equisetifolia Forst. (Filao). Arbre naturalisé, élevé, aphylle; ramuseules filiformes simples, à six rainures; fleurs nues, amentacées, univalves, des fleurs mâles, terminales à une étamine; les. fleurs femelles latérales, brièvement -pédonculées, ovoïdes; cylindriques ; ovaire à une loge ; fruit indéhiscent à ume graines? Le Filao donne un bois de :construction incorruptible dans l'intérieur des bâtiments, mais que l'humidité extérieure attaque et corrompt facilement. LL. | PALMIERS. PE REUNY Cocos butyracea L. (Voir Guyane; p.415.) 2 Le covotier, bien que commun dans d'ile, ne:se ‘prête pas:à un grand: nombre d'usages, car sa tige, comme celle de la plupart des palmiers du reste, n'offre de résistance que dans la partie extérieure ; le reste étant formé de fibres Tâches réunies par du tissu cellulaire. peu résistant. Un clou qu'on enfonce peut s'y mouvoir dans tous les sens, Gette üige ne peut donc. être utilisée pour les constructions de. quelque durée, Mais pour so tenir les huttes légères que se, construisent les indigènes, elle acquiert toutes les qualités d’un bois plus dense en agissant comme colonne droite dont on connaît la résistance. Cette observation-s’étend'du reste à toutes tes espèces arboréscentes qui appartiennent à cétte famille et qui sont assez nombreuses. MARTINIQUE. 171 Utiles sur place pour les constructions légères, elles ne sync être d'aucune utilité pour le commerce d'exportation. GRAMINÉES. Cette famille ne renferme qu'une seule espèce intéressante, c'est le Bambou, Bambusa arundinacea Retz, qui est très commun et qui peut acquérir des dimensions considérables. Il constitue l'espèce la plus utile par sa force de résistance, la dureté.de son épiderme si- liceux et la légbreté que lui communique la cayité centrale, de ses tiges sans nuire à sa résistance, On sait du reste les usages multiples auxquels il se prête : tuyaux. pour le drainage, gouttières, construc: tion des cases légères, charpentes de construction, etc. ESPÈCES INDÉTERMINÉES, On cite en outre à la Martinique an certain nombre d'arbres ou d'arbustes qui ne sont encore connus que par les noms indigènes. Nous indiquerons entre autres : … Golas. — Bois.assez sat tb née ciné, sup d'un bèau poli. Ébénisterie. ! in | Acoqua. — Bois dur à Fr serré, se prétant bien au poliet pou- vant se vernir. Très commun à Saint-Lucie, ete. Ebénisterie. Haïti jaune. — Bois dur, pesant, Juéceptible d'un’ beau poli. Ébé- nisterie; Commun däns les: communes de: onhpe et us la Rivière-Pilote, Pelé. — Très commun. Bois dur, pesant, compact, veiné. Excel- lent pour meubles de luxe. Bois Madame. — Boïs de charronnage, one ‘dans Pile. Contrevent. — Bois employé pour es construction $, pour faire des avirons, ete. Très commun, 172 BOIS. GUADELOUPE. Les sonimets des montagnes et les parties les plus élevées de l'ile sont Couverts de forêts qui s'éclaircissent à mesure que les mon- lignes s’abaissent et disparaissent fout à fait à leur pied. Elles couvrent environ 36,000 hectares en comprenant les Saintes, la Désirade, Saint- Math et Marié-Galante. Les meilleures époques pour Ta coupé Sont, paraît-il, les mois de : janvier et d'août, et les bois abattus doivent être débités de suite ou fendus par le cœur. Nous retrouvons” parmi les bois dé! Tà Guadeloupe un cértain nombre de ceux que nous ayons, signalés. à, la Martinique et nous nous contenterons de les indiquer. Les chiffres indiquant la densité, élestieiié et la résistance, à \ la rupture ont été empruntés à un travail de M. Lallemand , .e capitaine d'artillerie de marine. L'exportation est peu ‘considérable, car, ‘en 1883, il ‘n'a été exporté que 200 mètres cubes de bois dur pour les colonies fran: çaises,. aise f MAGNOLIACÉES.: | (a 4 : HE me Phi, (Voir Martinique, .P-193.) Magnolia sp. == Espèce indéterminée! Arbre «de: grande wife gant Je Es Las être employé dans les constructions: et! gta faire HO , JB 15 4 MNTTTÉ 10 25 î ‘ sonate ul 0h cold 160 US Anona muricata. (Voir Martinique, p.194. # nn st _Anona montana Macf, — Petit arbre de 15 à:0 pieds de fie a) À coxsuLren. — H, Baïll Hon, Histoire dés ÿliuiés, La'grl {Ballon in Adansoni. GUADELOUPE. 193 teur, à fruit globuleux; aréolé/ muni de ‘petites épines charnues. Ce fruit n’est pas comestible. Le bois n’est employé que pour faire du charbon. Anona mucosa Jacq. (Cachiman morveux:) = Petit arbre sans emploi. H: Anona reticulata. (Noir Martinique, p. 153) ROSACÉES. Hirtella americana Jacq.(Hirtella triandra Sw.). (Heaque à poils, )— Petit arbre à feuilles alternes, simples, à stipules latérales; fleurs en grappes simples; calice et corolle à cinq divisions; cinq étamines dont trois ‘fertiles, réuniés à leur base par un petit anneau épaissi; ovaire unilocülaire, biovulé; drupe à oyau uniséminé. bois, qui se fend facilement, ést-bon pour fairé des lattes. runus sphærocarpa (Amandier des bois) (Voir RE p- AA : pis 14 |" LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. : RE Het W. Deus. des. iles No gran à feuilles alternes, bipennées fleurs petites, en capitules globu- leux; calice et corolle à cinq sépales; éfâmnines en nombre indé- fini, libres; -ovaire. uniloculaire, multiovulé; gousse. ol “ri cylindrique. Hi éff OITHE Poe FT GA Le Tamarin des bois, T Tama de montagne, donne un bot bé, jaune, tacheté; avec lequel on construit des enibarcations et qui se débite en planches se conservant bien à l'abri des ca it Densité, 0,05; élasticité, 1,263; résistance , 56%" | Acacia scleroxylon Tass. (Voir Martinique, p- 156. } Acacia Farnesiana. (Voir Guyane, p. 136.) — Bon bois de char- ronnage pour roues, essieux, Les gousses sont eplexts PQ. le tannage en raison du tannin qu'elles renferment. a Acacia mericana L. — — Bois de ji oies Gousses pr pour le tannage. F à md er: w. di dame) = — Lei se nu Fe ee y ee a (Voir Fa ea as) nine 4" QE 174 BOIS. Pithecolobium filicifolium Benth. (Voir Martinique, p. 157.) Pithecolobium microdenium Benth. — Grand arbre à trois et douze paires de folioles, rhomboïdes, glabres ; fleurs subsessiles : gousse comprimée, linéaire, oblongue, Bon bois de construction. Inga martinicensis. (Noir Martinique, p. 157.) LÉGUMINEUSES CORSALPINIÉES. Hematozylon campechianum. (Campêche.) — Abondant . Marie- Galante. (Voir Martinique, p. 154.) Hymenæa Courbaril. (Voir Guyane, p. 131:)—11 en existe ala Gua- deloupe deux, variétés, l'une rouge : densité, 1,147; élasticité, 1,10; résistance, 2,319, et l'autre ane densité, 1,107; élasti- cité, 1,105; résistance, 9,319, Cassia fistula L. (Voir Martinique, p. 425.) Le bois, qui est incorruptible, est bon pour la marqueterie. On en fait des poteaux pour soutenir les toitures des cases indigènes. Tamarindus ndhica. (Now Guyane, p. 35h.) "Cisalpinia crista L. (Bois de Brésil où Brésillet.) — Arbre peu élevé, à feuilles bipennées; trois, cinq et neuf paires de folioles oblongues, arrondies à la base; pétales plus courts que. lé calice ; runs sexuels deux et-trois fois. plus longs que le calice; gousse à sept, et dix graines, sèche, hurle, “dpabres obliquement acu- minée, brièvement stipulée. Le bois, de petites dimensions, pe bon pour la er t : LÉGUMINEUSES PAPILIONAGÉES. Aus Sal flora. (Gommier, Peau d'oignon, Colibri à LS (Voir Martinique, p. 155.) Erythrina corallodendron. (Voir Martinique, p. 155.) Andira inermis. (Voir Martinique, p. 155. ) Nissolia arborea D €. (Savonette rouge.) — Arbre épineux à huit et dix-sept paires de folioles oblongues, penninerviées, pubé- rulentes en dessous; pétioles et panieules pubescents ; fleurs pédi- RS ET RAA ci DT TS. 2 RAIN EPS LEE M LE = GUADELOUPE. 175 cellées ; étendard glabre, deux fois aussi long que le calice; gousse épaisse à la partie mférieure. Bois de construction. — Densité, 0,800; élasticité, 0,947; ré- sistance, 1,063. Lonchocarpus oxycarpus. (Voir Martinique, p. 4155:)! Sabinea rubiginosa D GC. — Arbre à feuilles paripennées, à fo- lioles entières, caduques; stipules petites, sétacées ; gousse linéaire, comprimée, plane, à deux valves contournées après la fructification. Le Caconier résiste longtemps en terre; C'est un bois dé éhar- pente et de menuiserie. — Densité, 0,735; élasticité, 0,736; ré- sistance 1,339: | LAURACÉES. Laurus chlorozylon L. — D'après Nees, cet arbre devrait être rangé dans la famille des Célastracées (Ceanothus chloroæylon), mais il le regarde comme espèce douteuse, D’après Grisebach, 1l se rappro- cherait des Cinnamomum par ses feuilles à trois nervures, bien qu'elles soient alternes et stipulées. Le bois, qui porte à la Guadeloupe le nom de: Bois doux jaune, est bon pour les constructions. —Densité, 0,690 ; résistance, 803. Laurus sp. Non déterminé (Doux Mahone.)— Le bois est analogue à celui du peuplier. — Densité, 0,489; résistance, 875. Aydendron argenteum Gris. — Grand arbre à feuilles rigides, der: tacées, lancéolées, oblongues, arrondies à la base, glauques, d'un blanc argenté en dessous; panicules pédonculées ; fleurs dioïques ; neuf étamines fertiles ; anthères biloculaires à à deux valves ; baie. Bois de construction. © Laurus Persea: (Voir Martinique, p. 158.) Laurus sp. Non déterminé. (Doux noir.) — Bois pa poteaux et charpentes. — Densité, 0,550; résistance , 623. Nectandra Re (Voir! Martinique, P- 158. : En MYRISTICACÉES: Myristica fatua Sw. nec Houti. (Mrs surinamensis Roland. k (Muscadier à ie ou Arbre de 60 pieds de haut. La oir Guyane, P- 139.) 176 BOIS. Ce:hois peut! être employé pour faire des planches et dés crayons. — Densité, 0,885; élasticité, 1,685 ; sie 1,437. Myristica sebifera Aubl. (Muscadier à à suif.) — Les caractères bo- taniques sont les mêmes. Son bois peut être employé dans l intérieur des constructions pour charpente. I est également bon pour l'ébé- nisterie. MALYACÉES. Hibiscus taime L: (Paritiumtiliaceum A: Juës: ) (Liège des s Ahtiles: ) = Arbre de 101à 20 pieds de hauteur, à feuilles cordées, duve- {euses en dessous; entières ou obscurément crénelées; fleurs herma- phrodites ; involuere à vingt divisions, persistant; calice à cinq divi- sions; pétales jaunes, obovés; cinq styles; capsule quinquéloculaire, ovoïde, arrondie, tomenteuse, loculicide: graines glabres. Bois léger | flottant sur l'eau, servant à fabriquer des bouchons ou des plaques destinées : à faire surnager les filets. Bien qu'il ait peu de solidité, sa belle coloration Je fait rechercher pour l'ébénisterie. On lelconnaît aussi sous le nom de Bois de rose. « Ochwoma lagropus. (Voir Martinique, p.159.) Sterculia fatida EL. (Doux blanc: ) — Arbre à feuilles alternes, lo- bées; fleurs polygames, pentamères; pas. de. corelle; dix élamines; cinq carpelles; fruit formé de cinq follicules étalés, rayonnant en verticille. : Bois pair faire des planches. = Densité, 0,458; résistance, 653. ( CAS Woir. PE méd., bi, 500. dr Bois mou, pt gieux, bon pour planches. Guazumaulmifolia , Theobroma Cacao.(Noix a #5 p- \E-150) L: re tof +— (rome. Sloanea Massoni. (Voir Martinique, p. 159.) Muntingia Calabura. (Voir Martinique, p-. 136. ) —Ce Dis et Fr. pour la tonnellerie. BIXAGÉES. be r'acemosun. (Voir Martinique, p- 159. ) GUADELOUPE. 177 GAPPARIDACÉES. Capparis ferruginea L. — Petit arbre de 10 à 20 pieds de hau- teur, à feuilles lancéolées, glabres en dessus, pubescentes ên des- sous avec poils en étoiles; fleurs en corymbes, petites, blanches ; calice et corolle tétramères; huit étamines; ovaire uniloculaire à deux placentas ; baie ovoïde, globuleuse, duveteuse. Le Mabouya, Bois caca, Bois gommeux, est peu employé à l'état verb' en raison de l'odeur désagréable qu'il exhale, bien qu'il soit incorruptible. I est commun dans l'ile. Morisonia americana L. — Petit arbre à feuilles oblongues, en- üères, glabres; vingt étamines; ovaire quadriloculaire; fruit de la grandeur d'une petite orange, globuleux. Get arbre, connu sous les noms de Mabouya-peau , Arbre du diable, exhale également une odeur désagréable, Boïs incorruptible, maïs rare. RUTACÉES. Amyris toxifera W.( Amyris balsamifera L.). —Arbre . 6: à 1 43 Es 4 de hauteur; feuilles opposées, imparipennées, à trois, cinq et sept paires de fobiblés. ovales, oblonguis ; calice quadrifide ; quatre pétales blancs; huit étamines; ovaire à une loge; drupe à une graine. Le bois, qui porte aussi le nom de Bois-chandelle, est dur, résineux, et brüle avec flamme. Il est assez dur pour être tourné, Citrus Limonum Risso. (Voir Martinique, p. 160.) Citrus medica, ou Citronnier franc. — Mêmes caractères bota- niques que le précédent. Bon bois d’ébénisterie, jaune, dur et bon RER dé tour. — Den- _ sité, 0,730; résistance, 1,205. Picræna excelsa Lindi. (Simaruba excelsa D'C.). — se dtbrsdéui5 à 18 mètres de hauteur, feuilles opposées, composées imparipen- nées, à six ou onze paires de folioles opposées; ovales glabres; fleurs petites, vert jaunâtre, en panieules nt pme 2 — drupacé, glabre, globuleux, noir. Le Simaobat donne un bon bois de menuiserie. — Densité, 0,719; élasticité, 1,092 ; résistance, 1 »379. Zanthozylum caribœum. (Noir Martinique, p. 160.) IV. 13 478 BOIS. Zanthoxylum Tragodes. (Voir Martinique, p. 160.) Zanthoæylum aromaticum N. — Petit arbre de 20 pieds de hau- teur environ, à folioles glandulaires en dessous ; panicules étalées; carpophores divergents, épaissis à l'extrémité. Bois peu employé, analogue aux précédents. LINACÉES. Erythroxylum areolatum L. — Arbre de petite taille à feuilles entières, simples, alternes, obovales, arrondies aux: extrémités, aréolées par une paire de nervures enfermant un espace médian, lancéolé; fleurs régulières, hermaphrodites, réunies en petits bou- quets de cymes dans l’aisselle des feuilles; cinq sépales; cinq pétales; dix étamines unies inférieurement; ovaire libre à trois loges; drupe oblongue à angles obtus inégaux. Le bois de la Vinette bien que mou, quand il est récemment coupé, devient très dur en vieillissant. — Densité, 1,140; résis- tance, 1,712. Erythroæylum squammatum L. — Bois rouge. Incorruptible: — Densité, 4,102; résistance, 1,743. EUPHORBIACÉES. Hippomane Mancinella. (Voir Martinique, p. 160.) Bura crepitans. (Noir Guyane, p. 373.) — Le bois de cet arbre est peu résistant, mais assez cependant pour qu'on puisse en faire des solives. I porte à la Guadeloupe le nom de Bois du diable. — Densité, 0,906; élasticité, 0,709; résistance, 609. Jatropha Curcas. (Voir Guadeloupe, p: 504. ddr plante sert à faire des haies. Excæcaria caribæa Gris, — Petit arbre glabre, à feuilles Jancéo- lées, oblongues, aiguës, subeordées à la base; fleurs dioïques, les mâles, deux et cinq, axillaires, sessiles, fleurs du centre tétrandres; rs femelles solitaires à l’aisselle ds feuilles ; capsule à trois hou 4 TS dur, susceptible d’un beau poli. Marqueterie: GUADELOUPE. 179 TÉRÉBINTH AGÉES. Mangifera indica. (Voir Martinique, p- 161.) Comocladia integrifolia Jacq..— Arbre de 10 à 30 pieds de hau- teur, à feuillés imparipennées, à folioles opposées, huit: et dix paires, entières, oblongues; fleurs d’un pourpre sombre, petites, en grappes axillaires composées, polygames, trimères; ovaire unilocu- laire; fruit drupacé, oblong. Le Brésillet faux, Brésillette, est un des plus beaux boïs des Antilles. Il ressemble à lacajou et est inattaquable par les termites, car il renferme un suc tte, caustique. I peut être employé pour l'é- bénisterie et le charronnage.— Densité, 0,504; résistance, 1,853. Anacardium occidentale. (Acajou à fruits.) (Voir Guyane, p: 368.) — Le bois est blanc et bon pour la menuiserie. Pistacia sp. Non déterminé botaniquement, — Gommier blanc dont le bois est assez-dur, résistant, et ne pourrit pas en terre. Burséra gummifera Jacq. — Grand arbre à feuilles imparipen- nées à sept et treize paires de folioles ovales, oblongues ; fleurs po- lygames ;, calice. et eorolle trimères: six étamines; ovaire à {rois loges; fruit drupacé à une graine par avortement. | Le Gommier laisse exsuder une résine dite. Gommart d'Amé- rique, Élémi des Antilles. Son bois est employé pour. faire des pi- rogues d'une seule pièce. — Densité, 0,666; élasticité, 4,0523 ré- sislance, 078. on & SAPIND ACÉES, | Sapindus saponaria L. (Savonette dominique.) (Voir Martinique, p+ 164.) — Bois pour charpente, menuiserie. Deux espèces de Sapindus non déterminés et connus sous les noms de Savonette sauvage, Savonette grandes feuilles, donnent des bois présentant des propriétés ‘identiques. La densité du premier est de 0,726; son élasticité, 0,947; sa résistance, 1,282. Le bois de: Panama, qui sert à nettoyer les étollés, est probable- ment l'écorce de cette espèce. Lee Cupania americana L. — Arbre à feuilles abruptipennées; cinq paie cinq pétales; huit étamines ; capsule trigone., subglobu- euse. mike 5 Hu «Le oi :de cet. arbre. n'est pas employé. 180 BOIS. MALPIGHIACÉES. Malpighia altissima Jacq. (Byrsonima spicata D C.). (Voir Marti- nique, p. 162.) — Get arbre, qui porte les noms de Mauricie, Bois tan, Moureiller, donne un bois de menuiserie. L'écorce est ‘très estimée pour le tannage. Malpighia glabra L. (Malpighia undulata Juss.). — Petit arbre dont le bois est peu employé. I est désigné sous le nom de Cerisier, car son fruit drupacé à trois noyaux est comestible. Malpighia urens. (Noir Martinique, p. 162.) MÉLIAGÉES. Cedrela odorata. (Noir Guyane, p. 143.) Swietenia Mahogoni L. (Voir Martinique, p. 451.) — C'est le véritable acajou à meubles, dont le bois compact, fin, serré, coloré ét odorant est très recherché. F est facile à travailler et peut prendre un beau poli. Rare. Arbre de dimensions considérables. L'acajou que l'on emploie en France est celui de Haïti. Xylocarpus Carapa Aubl. — Arbre de grande taille, à feuilles al- ternes, composées, pennées; fleurs tétramères et pentamères ; cap- sule grosse dont les cloisons disparaissent en partie; graines en pyramides irrégulières. np Le bois, qui est fort beau et inattaquable par les insectes, est employé pour la menuiserie intérieure. — Densité, 0,548; élasti- cité, 0,947; résistance, 1,119. Guarea Perrotetii À. Juss. (Bois pistolet.) (Voir Martinique, p. 450.) — Son odeur est musquée. Il renferme une résine amère qui le rend inattaquable par les insectes. Charpente et menuiserie d'inté- rieur. — Densité, 0,850; élasticité, 1,473; résistance, 2,343. Guarea Swartzii D C. — Petit arbre à feuilles abraptipennées; fleurs en panicules racémiformes, axillaires ; elles sont tétra- mères, blanches. | Le bois ne peut être employé que pour l'intérieur. Melia Azederach L. (Melia sempervirens Sw.): = Petit arbre in- troduit, à feuilles alternes bipennées, à folioles ovales, lancéolées, acuminées, serretées; périanthe pentamère; dix étamines monà- GUADELOUPE. 181 delphes réunies en un long tube cylindrique; ovaire libre à cinq loges ; drupe à chair peu épaisse, ovoïde, globuleuse. Le Lilas des Antilles, Arbre saint, Arbre à chapelets, donne un bois de bonnes dimensions qu'on peut employer pour faire des brancards et des tables d'harmonie. ULMACÉES. Artocarpus incisa. (Voir Guyane, p. 145.) Cecropia peltata L. (Bois trompette, Bois canon.) — Arbre de moyenne grandeur, à suc laiteux, à moelle développée ; feuilles alternes, peltées, digitées, à sept lobes; stipules réunies en une sorte de spathe amplexicaule, caduque ; fleurs axillaires subombelli- formes, dioïques; fleurs mâles, calice tubulaire ; bifide; deux éta- mines; fleurs femelles, calice tubuleux, entier; ovaire libre, inclus, multioyulé; fruit sec. Les tiges et les branches servaient aux Ca- raïbes à fabriquer des trompettes avec lesquelles on appelait aux combats ou aux fêtes. On en fait aujourd'hui des gouttières, des conduites d’eau. Le bois est léger et tendre. I sert aussi à procurer du feu par une rotation rapide. Densité, 0,401; élasticité, 0,849; résistance, 1,181. COMBRÉTACÉES. Terminalia Catappa L. (Noir Martinique, p. 165.) Conocarpus erectus L. (Terminalia erecta H. Bn.). (Manglier flibus tier, Manglier droit, Manglier notr.)— Arbre à feuilles lancéolées, _alternes; fleurs en tête globulense ; calice à cinq divisions, cadue ; pas de corolle; cinq étamines ; achaines entourés par les bractées persistantes, recourbées, rapprochées; l'ensemble forme une sorte de cône. Nr À Cet.arbre donne un excellent bois.de charpente et de charron- nage qui se conserve indéfiniment. — Densité, 1,056; résistance, 1,431. Bucida buceras L. (Terminalia buceras H. Bn). (Chène français.) — Arbre à feuilles alternes, obovées, glabres en. dessus, soyeuses et glandulaires en dessous; fleurs en. épis axillaires ; calice à cinq dents persistantes; dix étamines; fruit drupacé. “Ab Le bois de cet arbre est bon pour la charpente, la menuiserie et l'ébénisterie. nid $ 182 BOIS. PR OPHORAGÉES. | Rizophora Mangle L. (Voir Guyane, p. 146.) (Bruguiera gymnorhiza Lamk.) (Voir Martinique, p. 163.) MYRTACÉES. Jambosa vulgaris. (Voir Martinique, p. 164.) Pimenta pimentoides. (Voir Martinique, P- 165. 2 Get ne, est commun sous le vent. Myrtus sp. Non. déterminé botaniquement. légale }— Le bois est fin, résistant, élastique ret bon pour le. ri — Densité, 0,704; résistance, 1,119. Eugenia Baruénsis Gr. (Eugenia procera büir —— Arbre à feuilles coriaces, ovales, à glandes pellucides, glabres ; baie globuleuse. Cet arbre, qui porte le nom de Merisier, donne un bon bois d'é- bénisterie. — Densité, 0, 850: élasticité, 1,578 ; résistance, 1,119. Eugenia brasiliensis DC. — Cet arbre produit un excellent bois de charpente et de charronnage.—Densité, 0,715 ; élasticité, 1,109; résistance, 1,005. Psidium guava Radd. (Psidiun ei ou pyriferum L.) (Geya- viers.) — Petits arbres à feuilles oblongues, pubérulentes en dessous ; pédoncules à une et trois fleurs; calice gamophylle, membraneux, clos et se déchirant lors de l'anthèse ; quatre pétales; ovaire pluri- loculaire ; Paie dont la pulpe renferme un noïibre variablé de graines. Dahs'lé) Pridiqné pomiferum la baie est thon et mere dans le Psidium pyriferum. Ces arbres donnent un excellent Jai d'ébénisterie, de chifénth et dé 'eharronnagé. Leur écorce est employée pour le En Tr Densité; 6,8h9; élasticité, 1,473; résistance, 1,539 + 7 Psidium montanum Sw. (Goyavier montagne.) — Grand arbre à feuilles elliptiques , glabres ; pédoncules à une et trois fleurs. Le bois-est dur, résistant, très ce et bon pour le re nage, les manches d’ _ ete. cLusI nr severe 144 Calophythum Calaba. (Voir Martinique, p. 165.) GUADELOUPE. 183 Mammea americana. (Voir Guyane, p. 148.) Monorobea coccinea. (Voir Guyane, p. 147.) MÉLASTOMACÉES. Tetrazygia crotonifolia. (Noir Martinique, p. 16h.) RUBIACÉES. Chimarrhis cymosa Jacq. (Voir Martinique, p. 166.) Erithalis fruticosa L. (Voir Martinique, p. 166.) — Bois ressem- blant au gaïac, incorrupüble, brûlant avec facilité par suite de la grande quantité de résine qu'il renferme. — Densité, 1,006; élas- ticité, 1,368; résistance, 1,743. Genipa americana L. (Voir Guyane, p. 149.) Exostema caribœum Rom. ét Sch. (Quinquina earaïbe:) — Arbuste dressé de 10 pieds environ, à feuilles lancéolées, acumi- nées, entières, lisses, réfléchies à la pointe; pédoncules uniflores, courts, axillaires; calice à cinq dents, obové; corolle gamopétale à cing divisions; anthères linéaires, exsertes ; capsule couronnée par le calice, s’ouvrant en deux au sommet. Le bois de cette espèce est très dur, d'un jaune foncé et a recu par dérision le nom de Tendre en gomme. Il est très combustible et sert à faire des flambeaux. — Densité, 1,165; élasticité, 0,947 ; résistance, 2,259. à Exostema floribundum. (Quina piton ou Bois tabac.) (Voir Mar- tinique, p. 166.) 5 Mapouria Aubl. Espèce indéterminée. (Mapou gris.) — Bois à pirogues et à douvelles.— Densité, 1,520; élasticité, 1,157; résis- tance, 836. Mapouria guianensis. (Voir Guyane; p. 393.) — Bois employé pour merrains, fonds de boucauts et caisses. BIGNONIACÉES. Catalpa longissima. (Voir Martinique, p- 167.) Bignonia leucoxylon. (Voir Martinique, p. 167.) Bignonia pentaphylla. (Voir Martinique, p. 167.) 184 BOIS. Bignonia rubra. Variété du précédent. (Poirier rouge.) — Bois excellent pour les constructions à la mer et à terre. Son amertume considérable le préserve de l'attaque des termites et des tarets. APOCYNACÉES. Plumeria alba. (Voir Martinique, p. 168.) VERBÉNACÉES, Vitex divaricata. (Noir Martinique, p. 168.) Cytharexylum quadrangulare. (Voir Martinique, p. 168.) Ægiphila martimicensis L. — Petit arbre à feuilles simples, sub- entières, grandes, coriaces, lancéolées, oblongues, acuminées, glabres; fleurs dioïques en eymes trichotomes, corymbiformes; calice membraneux, glabre; corolle blanche infundibuhiforme; quatre étamines; drupe ovoïde, globuleuse, trois fois aussi longue que le calice. Le Bois cabri donne un bois de petites dimensions qu'on ne peut employer que pour l'ébénisterie, mais qui est facile à travailler et inattaquable par les termites. — Densité, 0,730; élasticité, 0,947; résistance, 963. MYOPORINÉES. Bontia déphnoides L: — Arbre de 10 à 30 pieds de hauteur, à feuilles entières, éparses; calice à cinq divisions; corolle tubulaire jaune, à taches pourpres, à deux lèvres, velue en dedans; quatre étamines didynames ; ovaire à deux loges; drupe ovale, jaunâtre, à quatre graines L'Olivier bétard fournit un bois incorruptible employé pour laeistehie la charpente et le charronnage. — Densité, 05895 résistance, 1,025. “ee BORRAGINACÉES. Cordia SAN, (Voir Martinique, p. 168.) Ehretia fruticosa L. — Arbre à feuilles alternes ; fleurs en pani- cule terminale ; calice à cinq divisions; corolle rotacée; étamines exsertes ; drupe à deux noyaux, chaque noyau à deux loges. Le bois de rose noïr est dur, résistant ét bon pour la menuiserie, la charpente, ete. GUADELOUPE. 185 ILICINÉES. Lex montana Gr. (Pruneau ou violette.) — Arbre de 30 à Lo pieds de hauteur, à feuilles alternes, elliptiques ou ovales, lancéolées, acuminées, subaiguës à la base; fleurs en corymbes solitaires ; calice à quatre, six et huit parties; corolle rotacée, à quatre, six et huit divisions allant presque jusqu’à la base; baie pourpre, globuleuse, couronnée par les stigmates sessiles; quatre et huit noyaux. Cette espèce donne un bon bois de charpente, de menuiserie et d’ébénisterie. — Densité, 0,593 ; élasticité, 0,842; résistance, 843. Lex sideroæyloides Gr. — Grand arbre à fleurs tétramères ou pentamères ; baie globuleuse, lisse, à quatre et cinq noyaux. Bois dur, à grain fin, serré, bon pour l'ébénisterie ou la char- pente. STYRACACÉES. Symplocos martinicensis. (Noir Martinique, p. 169.) Hopea tinctoria. (Noir Martinique, p. 169.) ÉBÉNACÉES. a Diospyros obovata L. (Barbæsa.) — Arbre à feuilles alternes, coriaces, entières; fleurs dioïques ; calice et corolle trimères ; éta- mines en nombre double ; ovaire libre, pluriloculaire ; baie globu- leuse. Le bois, assez commun dans l'ile, est employé pour, faire des avirons, des chevrons, ete. — Densité, 0,690; résistance, 1,190. SAPOTACÉES. Mimusops Balata. (Voir Guyane, p- 150.) Achras Sapota. (Voir Martinique, p. 169.) Bumelia nigra Sw. (Dipholis nigra Gr.).— Grand arbre à feuilles coriaces, ovales, oblongues, longuement pétiolées; fleurs en fasci- cules latéraux ; calice à einq sépales glabres, accompagné d’écailles extérieures ovales et intérieures cordées, deltoïdes ; -corolle gamo- pétale régulière; einq étamines opposées au tube corollaire a séparées par des languettes externes ; ovaire à cinq loges; baïe à une graine par avortement, Fe ET D 186 BOIS. _ Le bois d'Acouma boucan est dur et: bon pour la charpente et la menuiserie d'intérieur, — Densité, 0,740; résistance, 1,150. Sideroxylon mastichodendron, Jacq. —— Arbre glabre à feuilles réticulées, coriaces, ovales, ondulées:; calice à cinq divisions, pubérulent ; corolle rotacée, à cinq lobésà ovaire à cinq loges; baie ovoïde à une seule graine. Le bois de fer rouge: est très dur, très compact, à grain fin, susceptible d’un très beau poli. Bon pour l’ébénisterie ; ete. — Den- sité, 0,927; résistance, 1,219. Chrysophyllum sp. Non déterminé: (Gligli.) — Bois pour palis- sades. I résiste fort bien en terre. POLYGONACÉES. Coccoloba pubescens. (Voir Martinique, p. 170.) Coccoloba uvifera, (Noir Martinique, p. 170.) TAXINÉES.. Podocarpus sp. Espèce non déterminée. (Laurier rose du pays). — Commun dans les forêts du morne Houel et sur les bords de la rivière Rouge. Bois d’ébénisterie. — Dénsité, 0,793; élasticité, 1,473; résistance, 1,062. PALMIERS. Cocos butyracea. (Voir Martinique, p. 170.) | mes _— GRAMINÉES. Bambusa arundinacea. (Voir Martinique, p. 171.) ESPÈCES INDÉTERMINÉES. Parmi les bois connus seulement par les noms qu’on leur donne d'ans le pays, nous citerons : Bois douz. caca pour charpentes et poteaux. Bois doux piment pour travaux souterrains. Dimoulin. — Tabletterie. Palétuvier jaune. — Charpente, charronnage. GUADELOUPE. 187! Résolu montagne. — Bois de construction. Cypre corail, 1,2 divin. — Éhénisteris menuere. ET Ne Far Al ET Bois noir. — — Ébénisterie, poteaux. | | Hétre gris. — Tonnellerie. dd ttc da hal due 6 tps re Bois monval. 2 Très dur, A re potea oteaux et pilotis. ? Fab off sateuebronp pme alerte #iohos ssl 15 oùbonèts 2 Bois ds dur 6 ve nn oo L'22 ejét np sursis ta anna as ose sn bramoaiodor-oh: aortishest eat of af gs 6 eisterrisss Jasiee Hot op 45 agatmg où cab: ie 08 vob “asti À go 12 0e: Hosth-atfiquos-diperiq-aoiirhébt ef 6holitée res AGE SUP Er sudiuon ustion case ardtaturot sols lus 0 Deep à PAT ee raie AHILYE 19 AMOYHABE MALUS 20 Prneg. earffisitle 4 ne relie 2 Loos agnivioit 6 est L AL rématls “ni reatistifns, sl : su Slescq eatish : algiqer = ie E paix é FÉnO"E | 188 BOIS. ÎLE DE LA RÉUNION. a ‘île de la Réunion, qui était couverte de forêts, a été peu à peu dénudée par les colons et ce n'est plus aujourd’hui que dans les endroits inaccessibles ou privés de routes d'exploitation que lon rencontre encore quelques-unes des essences si précieuses qui fai- saient autrefois la richesse de l’île, Des tentatives de reboisement sont faites depuis 1874; mais elles ne peuvent être que fort lentes par suite de la dénudation presque complète du sol. n peut citer toutefois un certain nombre d'espèces que nous passerons en revue. DILLÉNIACÉES. Dillenia speciosa Thunb. — Grand arbre à feuilles grandes, alternes , ovales, aiguës, dentées, penninerves, à nervures secon- daires parallèles; fleurs grandes, belles, terminales, solitaires; ré- ceptacle convexe; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales; éta- mines hypogynes indéfinies; gynécée à carpelles nombreux ; ovaire à vingt et trente loges multiovulées; style à extrémités aplaties, lan- céolées, réfléchies sur le sommet de l'ovaire; baie grosse, indéhis- cente, à péricarpe peu épais, entourée par le calice charnu ; graines enveloppées d’une pulpe molle. Le bois est solide, durable, et s'emploie pour la charpente, les constructions navales, les roues de moulins, etc. Le Dillenia scabrella s'emploie aux mêmes usages. %) À coxsuzrer. — H. Baillon, mapordun serre — H, Baillon in Adansoma. — De Lanessan, Histoire maturelle médicale, »° édition. — Catalogue de l'Expo- sition permanente des colonies. — Lindley, Flora medica. — Par le même, Veget. ve x — Lamark, Dictionnaire. — Poirier, Dictionnaire. — De Candolle, Pro- drome. — Flacourt, Histoire de Madagascar. — Guibourt, Histoire naturelle des drogues simples, 5° édition. — Rosenthal, Syn. plant. diaphoret. — Revue maritime et coloniale, passim. — Notices coloniales pour l'Exposition d'Anvers, 1885, t. U, p- 68-69. — Merat et Delens, Dictionnaire de matière médicale. — H. Baillon, Dic- honnaire de botanique. — Decaisne et Lemaout, Botanique. — Bentham et Hooker, Genera plantarum. — Annales des sciences naturelles. Botanique, passim. — Com- merson. Dupetit-Thouars, Gener. madagasc. RÉUNION. 189 MAGNOLIACÉES. Michelia Champaea L. (Champae.) — Arbre de 192 à 14 mètres de hauteur, toujours vert, à, feuilles alternes non ponctuées, aecom- pagnées de stipules caduques; fleurs hermaphrodites, axillaires: deux gaines ou deux paires de stipules unies par le pétiole et décrites comme un calice; périanthe à six folioles colorées, imbri- quées, semblables entre elles ; étamines nombreuses libres; earpelles insérés dans l’ordre spirale sur le réceptacle allongé en colonne et nu à la base; ovaires uniloculaires,; pluriovulés; fruits. nombreux devenant secs , S'ouvrant sur la nervure dorsale. Le bois de cet arbre, qui est gris, fibreux, strié, à grain serré, n'a pas les dimensions suffisantes pour être employé dans la char- pente, mais il sert à faire des coflres, des:meubles de petites dimensions et des objets domestiques. ANONACÉES. Anona reticulata, Anona squamosa. (Noir Guyane, p. 351.) — Le bois de ces deux espèces est mou, filandreux et peu employé. MONIMIACÉES. Tambourissa quadrifida Sonner.( Mithridatea quadrifida Commers.). (Bois: tambour ou Tamboul.) — Arbre à feuilles opposées sans stipules; fleurs axillaires, dioïques; la fleur mâle est formée par un pédoncule dilaté en un sac creux qui, après F anthèse, se déchire du haut en bas en quatre lanières s’étalant en forme d'étoile; sur les parois de ce saé s'insèrent les étamines en nombre indéfini, libres, à anthères allongées. La fleur femelle a la forme d'une figue, son sommet est déprimé et muni d’une ouverture assez large; les carpelles, extrêmement nombreux , tapissent l'intérieur du récep- tacle; ils sont formés d’un ovaire uniloeulaire, uniovulé, qui devient une drupe ovale, allongée en poire, à mésocarpe et noyau peu épais, recouvrant un albumen charnu, huileux. Le bois fourni par cette espèce est incolore et pee être em- ployé pour la charpente et l'ébénisterie. | Tambourissa amplifolia À. D C. (Bois de hombare) —Le oi droit, éreux, spongieux , et ne sert qu'à faire des ruches. Le Tambourissa vestita À. D C. est le Bois gilet de l'ile. 190 BOIS: M. Baillon attribue également à un Tambourissa le bois dit à allumer, avec lequel on peut obtenir du feu en frottant vigoureuse- : ment lune contre l’autre des baguettes de petites dimensions. Il a en effet: un ligneux peu serré et une moelle spongieuse très abon- dante. ROSACÉES. dope borbonica Lamarck. (Punaise, faux buis.) — Arbrisseau à feuilles alternes simples, à stipules caduques; fleurs en grappes terminales et axillaires: calice et corolle à cinq divisions; étamines nombreuses, à filets allongés , unisseulement à la base; ovaire inséré excentriquement, tout couvert de longs poils, uniloculairé et bi- rovulé; drupe obovée, à mésocarpe peu épais, à noyau trigone et mo- nosperme, embryon sans albumen Bois de petites dimensions assez dur pour pouvoir être tourné. LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Acacia dealbata L. — Arbre introduit d'Australie, à feuilles al- ternes bipennées: fleurs régulières, hermaphrodites ; és et corolle à cinq divisions; étamines très nombreuses, libres; ovaire unilocu- laire, multiovulé; gousse bivalve à graines nombreuses. Get arbre donne jusqu'à quinze ans un bon bois à feu et fait d'excellent charbon : plus tard, il peut être débité en planches qui sont aussi tenaces et aussi Yégères que celles des peupliers. — Den- sité à l'état vert, 0,773; charge à la rupture, 13 Kiogratnines- flip hénenkols W. (Chrétien, Tamarinier des hauts. ) (Voir Gailulelnsi, p.173.) — Cetté espèce abondamment répandue dans lie, donne, quandelle à atteint des, dimensions convenables, un bois jaune, tacheté, qui sert à fabriquer des embarcations et man être employé pour le charronnage. Albizzia Lebbek. (Bois noir.) (Voir Sénégal, p. 338. ; — Get arbre, qui est employé pour abriter les plants de caféier, porte les noms de Noir blanc, Noir rouge et Noir noir: son bois est blanc, dur, plein, solide, bien y et donne de basthes courbes pour les embarcations; il. est! employé pour le tour, l'ébénisterie et le charronnage. — Densité, 0,802; résistance, 28 kilogrammes. Acacia Bernieri? — Axbre originaire de la. Nouyelle-Hollande et ee eee TO 7 ANT TE re Ne RÉUNLON. 191 naturalisé dans l'ile par le docteur Bernier; son bois est dur, serré et bon pour le charronnage. Adenanthera pavonina L. (Voir Martinique, p. 156.) — Get arbre, très répandu dans lle, a un bois dur, d’une belle couleur, prenant bien le vernis, et bon pour la construction et l'ébénisterie. LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. Haæmätoæylon campechianum. (Voir Martinique, p. 154.) Poincinia regia Boj. (Flamboyant.) — Arbre de grande taille à feuilles bipennées, à fleurs grandes, écarlates, réunies en grappes terminales: calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales à peu près égaux ; dix étamines exsertes ; ovaire umloeulaire, multiovulé; gousse biyalve, polysperme, à tissu épaissi dans l'intervalle des graines. Le bois est sec, cassant. — Densité, 0,566; résistance, 1 5 kilogr. Tamarindus indica. (Voir Guyane, p. 355.) — Le bois du Tama- rinier est dur, dense, solide, liant et bon pour le charronnage et les courbes d’embareations! =— Densité, 0,964; force, 34 kilo- grammes. Hauteur du tronc : 14 mètres; diamètre, 1 mètre. Hymenœa verrucosa Gœrtn. (Voir PL. méd., p- 53 1.) Le bois, résineux, se conserve très bien; il est très dur, pesant. L'aubier a la couleur du bois de chêne. Le duramen peut être employé dans l'ébénisterie. | , LÉGUMINEUSES PAPILIONAGÉES. Pterocarpus indicus Wild. (Santal ronge). — Aïbre inerme, à feuilles alternes, imparipennées; fleurs jaunes en grappes simples axillaires; calice à cinq dents inégales, turbiné à la base corolle papilionacée; dix étamines monadelphes; ovaire uniloculaire , plu- riovulé; gousse sèche, monosperme, oblongue, amincie sur tout son pourtour en une sorte d’aile membraneuse. Le bois, d'abord blane, devient, après un certain temps, d'un. beau rouge; sa structure fibreuse est grossière el fibres sont disposées en couches concentriques, dirigées en sens inverse; de telle sarie que, lorsqu'on le fend dans son diamètre, if se sépare en deux morceaux engrenés l'un dans l'autre, et que, lorsqu'on le rabote, sa surface est alternativement polie et déchirée. ee DPE% Lun nf co 192 BOIS. Sa densité est de 0,963, sa force de 15 kilogrammes. Il peut être employé pour la tabletterie. I doit sa couleur à une matière colorante, la Santaline, et son suc rouge et astringent est connu sous le nom de Sang-dragon. | LAURAGÉES. Cinnamomum zeylanicum. (Voir Guyane, p: 360.) Persea gratissima. (Voir Martinique, p:158.) Oreodaphne cupularis Nees (Laurus capularis La.). (Bois cannelle. ) — Bois droit, léger, plein et liant, joli quand ïül est verni; il donne des pièces de charpente de moyenne dimension et des planches. On emploie aussi, à faire des bois de fusil. Ravansera aromatica Sonner. (Agathophyllum aromaticum Wild. ). (Évodie, Ravensera. — Grand arbre touffu à feuilles alternes pétiolées, éntières, coriaces, épaisses; les fleurs sont hermaphro- dites ou polygames; périanthe à six folioles libres, égales, val- vaires; douze étamines insérées sur le bord du réceptacle et adnées à la base des folioles du périanthe; les trois plus intérieures sont stériles; anthères s'ouvrant par des valvules; ovaire libre, uniocu- laire, uniovulé; le fruit est entouré étroitement par le réceptacle épaissi et devenu ligneux; quand il grossit, six fausses. cloisons, nées de, la paroi interne de la poche du réceptacle, se dirigent vers le centre où elles se rejoignent; le péricarpe, les téguments séminaux et l'embryon, refoulés par ces eloisons, se déforment et se partagent en six lobes; au sommet seulement les cloisons ne se rejoignent pas, et la partie de la graine qui répond à à la ügelle, à la radicule et au point d'attache des cotylédons, reste entière. Le bois est dur et bon pour la construction et la charpente. — Densité, 0,819; force, 23 kilogrammes. Laurus Camphora 1. (Cinnamomum Camphora Nees et Eberm.). ( Sat de du ! Japon. LA Arbre assez élevé, à trone droit, à feuilles Iterne , acuminées , entières ; glabres ÿ coriaces, À'thois”Hervares principales; fleurs en corÿmbes, a dioiques , polygames, à neuf étamines fertiles; baie drupacée, de la grosseur d'un gros pois, globulcuse, vvoide; Juisante; et d'un pourpre noi râtre à la maturité. Le LA RES RE NÉE TER VE TE ER ONE RE RS n Gr SE Me et Get Das RES SR PR ONE apres INÉF RÉUNION. 193 Cet arbre, importé, est très rare; son bois est droit, liant, facile à travailler et sert pour lébénisterie, = Densité, 0,615: np 20 kilogrammes. Hernandia ovigera L.—Arbre à feuilles alternes, simples, pétiolées ; fleurs réunies en grappes de cymes axillaires, renferméés dans un involuere commun formé de quatre bractées décussées; la fleur mé- diane est femelle, les deux autres mâles; trois étamines libres à deux glandes latérales chacune; ovaire ‘uniloculaire, üniovulé; drupe charnue, entourée par le réceptacle; parcourue par des sillons longitudinaux. Le bois est droit, un peu mou, blanc et blane rouge; il rem- place le sapin à la Réunion et fournit des planches pour lambris. MYRISTICACÉES. Myristica fragrans Houtt. (Voir Martinique, p. 158.) SAXIFRAGACÉES. Weinmannia macrostachya D C. =— Arbre à feuilles opposées, imparipennées; stipules intrapétiolaires caduques; fleurs petites en grappes fasciculées; calice et corolle pentamères; dix étamines; ovaire à deux loges; capsule septicide s'ouvrant de:haut en: bas; graines ohlonges nn N testa membraneux non prolongé en aile. Le bois, qui est assez solide, droit, résiste peu à l'humidité, mais est excellent pour le charronnage, pour faire des moyeux et des jantes. — Densité, 0,602; force, 38 kilogrammes. IL porte les noms de Tan des hauts, Tan rouge, Tan blanc, et son écorce riche en tannin fournit en Lens un Le très ani Ds genre). — Ce sont des arbustes où des arbrisseaux à feuilles alternes, munies de deux stipules, souvent cordées et pal- minerves: les fleurs sont disposées en cymés axillaires ou termi- nales, pédonculées, souvent ramifiées, simulant parfois des om- belles ou des capitules entourés de plusieurs bractées; elles sont régulières, hermaphrodites et le plus souvent pentamères; cinq sépales; cinq pétales; einq faisceaux d'étamines fertiles et cinq. sta- minodes pétaloïdes; ovaire libre à cinq loges biovulées; style à cinq TA 13 TR AR de HAS Nu 194 BOIS. branches stigmatifères; capsule. loculicide à deux et einq loges monospermes ou dispermes; grainés afbuminées. Dombeya punctata Gay. — Mahot rouge à petites feuilles. (Voir PL. méd., p. 533.) | Le bois, très droit, blanc, très léger bien que dur, est de petite dimension et ne peut être employé que dans l'ébénisterie pour ee neaux de meubles. Dombeya umbellata Cav. — Mahot à feuilles rondes. Dombeya astræpæoides Boj. — Mahot à feuilles rouges. — Mêmes dimensions, mêmes usages. Dombeya sp. Non déterminé. (Figuier marron.) — Le bois est droit, assez gros et peut donner des planches pour panneaux. Dombeya sp. Non déterminé. (Mahot.) — Employé pour faire des bouées. — Densité, 0,345; force, 12 kilogrammes. Assonia ( Dombeya) populnea Cav. (Dombeya, Senteur bleu. Ÿ Le bois est assez droit et peut être émployé pour chevrons; on le recherche pour faire des manches d'outils en raison de sa dureté. Guazuma ulmifolia. (Gèdre de La Jamaïque.) — (Voir Martinique, p- 158. Adansonia digitata L. (Voir Sénégal, p. 807. ) Bombax malabaricum D C. (Voir PI. méd., p. 538.) Son. bois est mou, mais bon pour faire iles planches communes. — Densité, 0,202 ; charge à la rupture, 8 kilogrammes. Sterculia Tavia H. Bn. — Aïbre à feuilles alternes, à stipules petites; fleurs en grappes axillaires, rameuses; elles sont régulières, apétales et polygames; dans les fleurs hermaphrodites , le calice est gamosépale, à cinq divisions formant à à la partie supérieure une sorte de couvercle. Les étamines sont formées de filets réunis en une seule colonne portant à la partie supérieure dix anthères biloculaires; le gynéeée est composé de cinq carpelles à ovaires indépendants, uniloculaires; pluriovulés; le fruit est composé de cinq follicules étalés, Se nants, plurispermes. Le bois est rougeûtre et très dur. IL sert à AR des pions pour broyer le riz; son écorce peut être PM pioyse pour tisser des axe HE RS NS Sie NÉ RÉUNION. 195 BIXACÉES. Casearia fragilis Vent. (Bois collant, Bois inaigre.)— Arbüste de 6 à 8 pieds de hauteur, à feuilles altèrnes, distiques, entières, serretées, à points pellucides, à deux stipules linéaires caduques; fleurs petites en fascicules axillaires, hermaphrodites, régulières ; périanthe à cinq lobes arrondis ; dix étamines unies en un tube court, staminodes alternes aïlés ; ovaire libre, uniloculaire; fruit capsulaire oblong, lancéolé, aigu et déhiscent. * Le bois est blanc, dur, serré, mais cependant il ne. résiste pas à l'humidité; il est très propre à faire des tables d'harmonie; — Densité, 0,702; force, 25 kilogrammes, Ludia heterophylla Lamk. (Ludia tubereulata Jaeq.). (Change- écorce, Goyavier marron blanc.) — Arbuste à feuilles alternes, en- tières, à leurs axillaires, apétales; périanthe à quatre lobes; éta- mines nombreuses à anthères extrorses; ovaire libre, ss netid) pluriovulé; baie plus où moins coriace. Le bois est droit, plein, solide et se travaille Pa L ré- siste fort peu à l'humidité. On l'emploie pour charpente ou pour faire des tonneaux. — Densité, 0,826; force, 28 kilogrammes. oe Ludia sh Lamk. (Goyavier marron rouge) est dur, serré; il peut être employé pour la charpente et faire des avirons en raison de sa flexibilité. Blackwellia Lamk. (Homælium Aron Both N — Arbre à feuilles alternes, simples, pétiolées; fleurs régulières, herma- phrodites, en grappes axillaires, ramifiées, multiflores; calice et corolle à six et sept divisions; six. et. sept: étamines oppositipétales, libres, à anthères biloculaires; l'ovaire, en. partie infère, est unilo- culaire et pluriovulé ; capsule entourée par le réceptacle et le pé- rianthe durci, s'ouvrant au sommet. Cet arbre, qui porte les noms de Bassin moiré, rouge, blanc, bâtard, donne un beau bois très droit, très propre à la con- struction et à lébénisterie. I est fort beau quand il est verni. : — Densité, eue rape 30 kilogrammes. DORE Se Citrus qe — Arbres ou arbustes aromatiques à rameaux 13. 196 BOIS. souvent épineux, à feuilles persistantes, alternes, à une seule foliole articulée avec le pétiole plus ou moins dilaté ou ailé; fleurs odorantes, axillaires et solitaires, accompagnées de bractées stériles; calice cupuliforme à cinq dents ou quatre et six; cinq {pétales ou quatre, huit et neuf; élamines nombreuses, polyadelphes; ovaire renfermant autant de loges que de pétales; baie à paroi peu épaisse, à loges nombreuses renfermant une pulpe molle, acide ou sucrée, formée de poils sécrélant un suc abondant dans leur cavité, et enveloppant définitivement les graines en nombre variable. Citrus Aurantium Risso. (Orange douce.) — Petit arbre à feuilles ovales, oblongues, à fleurs blanches très odorantes ; vingt étamines ; fruit arrondi à surface colorée en jaune foncé ou rougeàtre; pulpe jeunâtre, parfois rouge, à saveur douce et sucrée. Le bois de cet arbre est inodore, blanc, quelquefois rougeûtre au centre, sans veines apparentes. I peut être employé dans l'ébé- nisterie. Citrus Hystrix D C. (Combava.) — Bon et joli bois d'ébénisterie, Citrus medica L. (Citronnier galet.) — Bon bois d’ébénisterie. Citrus decumana L. — Arbre à feuilles pubérulentes en dessous, ponctuées ; baie grande, globuleuse, ovoïde, déprimée à l'extrémité, d’un jaune clair ou verte. Le citron doux donne un bois inodore, dense, d’un jaune serin, susceptible d’un beau Lu et qui peut être travaillé sur le tour comme le buis. Hi Citrus Aurantium pampelmos L. — Se ag surtout par ses fruits qui sont extrêmement volumineux ét verdâtres. Le pamplemoussier a un bois dur, lourd, noueux, qui pe a employé pepe la marqueterié. Murr urraya exotica L. (Buis de l'Inde.) — Arbre inerme de ph taille, à feuilles pinnées, à folioles alternes, crénelées ; fleurs en Rage axillaires ; calice à. cinq divisions ; corole à cinq pétales ; dix élamines ; ovaire, à cinq. loges juniovulées ou aire baie ovoïde. C'est un bois que son grain dur et serré rend susceptible d'un beau poli et qui peut être employé pour le tour et l'ébénisterie. Le Limonia trifohata L. {Triphusia aurantiola de Loureiro) (Oran- * RÉUNION. 197 gine) est un petit arbuste chinois eultivé dont le bois est bon pour l’'ébénisterie. Toddalia paniculata Lamk. (Toddalia inermis À. Juss.). (Patte de poule, Pied de poule.) — Arbre de 90 à 30 pieds de hauteur, à feuilles alternes, à trois folioles entières, à points. pellueides odo- rants ; fleurs en grappes axillaires, polygames, petites, blanches; calice à quatre divisions; corolle à quatre pétales; huit étamines à anthères incluses; ovaire à quatre loges biovulées; baie de la grandeur d'une petite cerise, colorée en orange, à quatre loges. Le bois, qui est jaune clair et assez lourd, peut donner des planches de petites dimensions pour lambris à l'intérieur. Zanthoxylum Aubertia D C. (Poivrier catafaye.)—:Grand arbris- seau à feuilles alternes, imparipennées, à folioles opposées; fleurs polygames, dioïques, axillaires ou terminales, tétramères; fruit lo- culicide, capsulaire; graines subglobuleuses. Son bois, qui est peu dense (0,611), est cependant assez solide et peut être employé dans l'ébénisterie. LINACÉES. Erythroxylon hypericifolium Lamk. (Balai des bois, Bois d'huile ou de dames.) — Arbuste à feuilles entières, alternes, penni- nerves, pétiolées, à stipules interpétiolaires; fleurs en petits bou- quets de cymes axillaires; calice à cinq sépales; cinq pétales; dix élamines; ovaire à trois loges dont une fertile, uniovulée; drupe à noyau mince, entourée par le calice rouge. Le bois, d’un rouge vif et de petites dimensions, peut servir pour l'ébénisterie. On emploie les rameaux pour faire des balais. Erythroxylon laurifolium Lamk. (Roude, Bois de rougle à grandes feuilles.) — Le bois est droit, dur et bon pour la construction. Îl est peu employé. — Densité, 1,609; force, 62 kilogrammes. ri EUPHORBIACÉES. | Aleuritestriloba Forst. (Bancoulier.)— Arbre grand, à feuilles im- ples, digitinerves, à trois lobes, celui du milieu plus grand, del- toïde ; fleurs en cymes pubérulentes; ealice valvaire ; corolle à cinq pétales spatulés plus longs que le calice; étamines nombreuses insérées sur le réceptacle conique, monadelphes; ovaire libre à cinq loges, à ovules solitaires; fruit charnu, capsulaire, tricoque. 198 BOIS. Son bois est droit, blanc, à fibres peu serrées. Il peut fournir des planches pour lambris. — Densité, 0,642; force, 10 kilo- grammes. Jatropha Cureas. (Voir Guadeloupe, p. 504.)— Son bois est mou et peu employé. [ sert à faire des haïes par boutures. Antidesma madagascariensis Lamk. (Noir des hauts.) — Arbre de 20 à 30 pieds, à feuilles alternes, simples, à deux stipules; fleurs dioïques en petites grappes; périanthe à cinq divisions; cinq éta- mines libres; ovaire à une loge; fruit charnu, indéhiscent, à graine sans arille, | Le bois présente un grain fin, serré, qui le rend propre aux travaux d’ébénisterie. Securinega durissima Gmell. — Arbuste élevé, à rameaux dis- tiques, à feuilles alternes, stipulées; fleurs axillaires, dioïques, apétales , à cinq divisions; cinq glandes alternes; cinq. élamines; ovaire triloculaire, à loges biovulées ; fruit capsulaire, bicoque. e bois, qui porte les noms de Les dur, bois de hache, en raison de son extrême dureté, sert pour le charronnage. TÉRÉBINTHACGÉES. Anacardium occidentale. (Acajou à fruits.) (Voir Guyane, P- 368. ) — Bois de charpente et de menuiserie, Mangifera indica (Voir Martinique, p. 161.) — Bois dur, lourd, bon ds mt la bourrellerie, le chauffage et la fabrication du charbon. Ses trebinthifolins D C. — Petit arbre à te toujours vertes, pinnées, à fleurs dioïques, petites, en panicules axillaires et terminales; calice et corolle à cinq divisions; dix étamines; ovaire uniloculaire; petite drupe à épicarpe. mince; sarcocarpe charnu, à un noyau. Le bois, bien que de one dimensions, est très bon gr la menuiserie. Rhinocarpus ds Roxb. (Tourtour.) — Arbre originaire de la côte de Mozambique. Importé. Feuilles alternes, simples, pétio- lées, coriaces; fleurs en grappes latérales, polygames ; cahce et Éorol3 cinq divisions; cinq étamines per ri ovaire ji laire, uniovulé; fruit drupacé. | RÉUNION. 199 Get arbre donne un bois excellent pour l'ébénisterie. Spondias dulcis. (Noir Tahiti, p. 853.) — Bois employé pour faire des pirogues. Sorindeia madagascariensis D C. (Manguion à à grappes.) — Arbre à feuilles alternes, pennées; fleurs petites, en grappes composées, axillaires et terminales, pentamères; ovaire uniloculaire, uniovulé: drupe. Son bois, peu dur, est bon pour la menuiserie. Poupartia borbonica Lamk. (Evis marron.) — Arbre à feuilles al- ternes au sommet des rameaux, composées , imparipennées ; folioles opposées ; fleurs petites, nombreuses, en grappes très ramifiées ; calice à einq divisions; cinq pétales imbriqués; dix étamines libres: cinq carpelles; ovaires uniovulés; drupe à noyaux monospermes, épais, pierreux; embryon sans albumen. Get arbre, qui porte les noms dé Janvier, Evis marron, Sandal du pays, Bois poupart, donne un bois droit, blane, de grandes dimen- , sions, tendre, mais bon pour la construction. Bursera obtusifolia Lamk. (Gommart.)— Arbre de 20 à 30 pieds, à feuilles alternes, sans stipules, composées, imparipennées, à folioles opposées; inflorescence en grappes ramifiées de cymes bipares, où chaque fleur occupe l'aisselle d’une bractée; elles sont régulières et polygames; calice gamosépale, à cinq divisions ; corolle à cinq pétales ; deux verticilles de cinq étamnines chacun, libres; ovaire libre, à cinq loges biovulées; drupe accompagnée à sa base Dale calice, à un et six noyaux renfermant chacun une graine. Le bois de cet arbre, bien que de petites dimensions ; peut être employé dans la charpente. SAPINDAGÉES. Sapindus saponaria. (Voir Martinique, p. 161.) . Melicocca diversifolia Juss. (Gaulette rouge.) — (Voir PL méd., p. 549. ) Bon bois dur, liant, se conservant bien en terre, propre à faire des gaules et des zagaies. Cupania borbonica D. C. {Gaulette Sluo — Arbre à feuilles pinnées, à fleurs po lygames, dioïques, en grappes axillaires; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales; huit étamines ; avaire à trois loges uniovulées; capsule à trois loges, loculicide. 200 BOIS. Le bois est. très droit, dur, serré, plein, nerveux, facile à tra- vailier.et bon pour la charpente, le tour, les engrenages,. le char- ronnage et les petites mätures. Cet arbre est abondant dans Pile 3 Cupania lœvis DC. (Tan Georges, Gaulette marron ou bâtard.) — Bois employé pour la charpente. — Densité, 0,670; force, 25 ki- logrammes. Nephelium (Scytalia) Litchi L. (Euphoria Liütchi Desf.). — Arbre de 5 à 6 mètres, à feuilles alternes, paripennées; fleurs petites en grappes axillaires, polygames, dioïques; calice gamosépale à cinq dents; corolle à cinq pétales, dépourvue d'appendices; six à huit élamines ; ovaire didyme à deux loges uniovulées; fruit uniloeu- laire formé d’une coque crustacée, tuberculeuse, d’un rouge pon- ceau, presque sphérique, renfermant une graine enveloppes t d'une couche arillaire épaisse, pulpeuse; “embryon sans albumen. Le bois, serré, noueux, est bon pour l'ébénisterie. ARE 1,016; force, 36 kilogrammes. Euphoria Longana Lamk. (Voir PI. méd., p. 549.) — Ne diffère de Péspèce précédente que par ses feuilles an son bois est- propre au inême usage. Cos ssigny ya borbonica 8 cg Arbuste à feuilles alternes: féidles opposées ; imparipennées, à fleurs polygames, irrégulières; calice à cinq Sépales; corolle à quatre pétales; cinq et six étamines hypo- gynes ; ovaire sessile, triloculaire, pluriovulé; capsule Joculicide à paroi ligneuse. s'ouvrant en_ {rois valves; graines sans arille 5} sans albumen. Le bois est ue et ra à grain - dé serré, et. bon EM tour, mais il résiste peu à nids Cet arbre est commun pt : lite. Geste code y EE EE OUT HART Mélia Asedarach. (Voir Guadeloupe, p. 180. em Cet arbre délise idem ent et donné un bois solide, bon pour la charpente, la con- fection de tables d'harmonie et les rip ie Le pb Min force, 37 kilogrammes... + .: CÉLASTR ACÉES. Elivoilen: A PR A Jac. — Arbre de 10 à 30 be à feuilles RÉUNION. 201 opposées, entières, à petites slipules caduques; inflorescence en cymes; fleurs pentamères ; ovaire à trois 1 biovulées; péricarpe drupacé à noyau biloculaire, à graine dépourvue d’arille. Cet arbre, qui porte les noms de Rouge oriental, Rouge blanc à grandes feuilles, donne un bois de premier ordre, droit, dur, assez liant, qui peut ètre utilisé avec avantage pour les constructions, les bordages de navire et dont on fait des pirogues. — Densité, 0,731; force, 34 kilogrammes. Salacia undulata Lamk. — Arbuste dressé, à feuilles opposées; fleurs axillaires solitaires, péntamères; {rois étamines; ovaire à trois loges; baie ovoïde à pulpe mucilagineuse. Le bois du Manguier marron ést blanc, dé petites dimensions, mais il peut être employé pour la petite charpente. RHAMNACÉES. Zizyphus Jujuba Lamk. (Rhamnus Jujuba L.). (Jujubier, Prunier femelle.) — Petit arbre de 15 .à 30 pieds, à feuilles alternes, simples, à deux stipules aiguillonnées, géminées; fleurs petites, jaunâtres , pentamères ; ovaire biloculaire; drupe ovoïde à épicarpe rouge, lisse, coriace et renfermant une pulpe sucrée, douce; noyau osseux, allongé, à deux loges, dont lune avorte; amande huileuse. C'est un bon bois de menuiserie, mais peu employé. ULMACÉES. | Celtis madagascariensis Boj. (Andrèse.) — Arbre à feuilles alternes, distiques, persistantes, entières , triplinerviées ; stipules libres ; fleurs en grappes, polygames, monoïques, dimorphés; caliee à cinq sépales; pas de corolle; cinq étamines libres; ovaire uniloculaire, uniovulé; fruit drupacé à noyau uniséminé. Le bois est droit, plein, dur, serré et bon pour le tour et le char- ronnage. — Densité, 0,381; force, 25 kilogrammes. u Artocarpus incisa et Artocarpus integrifolia. (Voir Guyane, p. 145.) Le genre F icus renferme aussi un certain nombre d'espèces dont : les bois peuvent être utilisés pour la menuiserie, bien qu'ils soient généralement mous et cassants. an + 4 Ficus_elastica Roxb. (Caoutchoue,) — Arbre à feuilles alternes, lisses, ovales où oblongues, entières, aiguës, corlaces, à nervures 202 BOIS. fines et divergentes; stipules eonvolutées d’un brun rougeâtre; fleurs monoïques, placées dans un réceptacle en forme de poche, à ouverture. étroite; fleurs mâles à une et cinq élamines; fleurs femelles à calice quinquépartite; ovaire uniloculaire, uniovulé. Le fruit présente la configuration connue de la figue; ïl est ses- sile, ovale, d'un jaune verdâtre et à peu près de la grandeur d’une figue ordinaire. Le bois est bon pour la menuiserie. Ficus Rumphü Blum. (Affouche rouge.) — Bois tendre, filandreux, sert à faire des lambris et des pirogues. On peut citer également, quoique non usités, les bois des Ficus mauritiana Lamk., Ficus pyrifolia Lamk. (Figuier à grosses feuilles), Ficus cordi PAS A à (Affouche blanc), Ficus species (Mürier marron). — Densité, 0,505 ; charge à la rupture, 16 kKilogrammes. Sponia orientalis Planch. ( Celtis orientalis L. F.). — Bel arbre de VAsie tropicale, introduit, à feuilles altérnes, toujours vertes, tr1- plinerves ; stipules libres ; fleurs petites, verdâtres, en cymes axil- laires, polygames, monoïques ; calice à cinq sépales; cinq étamines insérées sous un disque hypogyne velu ; ovaire uniloculaire, uni- ovulé; style à deux grandes branches stigmatifères , plumeuses ; fruit drupaéé, petit, accompagné à sa base par le calice persistant et couronné par les stigmates ; noyau rugueux. Bois mou et fragile, mais pouvant être employé pour faire des pirogues et des planches de grandes dimensions. COMBRÉTACÉES. Terminalia mauritiana Lamk. (Faux benjoin.) — Arbre de 30 à ho pieds, à feuilles alternes, linéaires, lancéolées, atténuées aux deux extrémités, à pétiole et face inférieure velus; fleurs herma- phrodites, en épis paniculés ; périanthe campanulé à à cinq lobes aigus; dix étamines bisériées, libres; ovaire infère uniloculaire, bioyulé ou triovulé ; style aigu; fruit drupacé non couronné par les dents du périanthe, à noyau arrondi. Son bois est jaune, droit, solide, doux, élastique et peut faire des jantes de roues, H est également bon: pour la construction et la menuiserie. — Densité, 0,734 ; force, 24 kilogrammes. RÉUNION. 203 Terminalia Catappa: (Noir Martinique, p.165.) | RHIZOPHORAGÉES. Rhizophora Mangle. (Noir Guyane, p. 146.) | MYRTAGÉES. Eugenia (Caryophyllum) aromatica. (Voir Généralités.) Bon bois d'ébénisterie. Eugenia Pimenta DC. (Pimenta communis.) — Grand piment, Bois d'Inde, Toute .épice. Bois d’ébénisterie. Eugenia malaccensis DC. (Jam malac.) (Voir Martinique, p. 164.) — Bois employé pour la fabrication de petits meubles. C'est égale- ment un bois à brûler. — Densité, 0,666; force, 17 kilogrammes. Psidium pomiferum L. (Goyavier du pays à fruits rouges.) (Voir Guadeloupe, p. 182.) sa Bois de menuiserie; on en fait un bon charbon de forge. Il est du reste de petites dimensions. Psidium pyriferum. (Goyavier marron. ) (Voir Guadeloupe, p- 182.) Bois blanc, droit, à grain serré, élastique, bon pour les charpentes de petites dimensions et pour faire des douvelles et des avirons. Psidium indieum Radd. (Goyavier d'Amérique.) Le bois est assez dur pour pouvoir faire des manches d'outils. Syzygium jambolana D C.(Jam long.) Le bois est droit, plein, doux, liant et peut être employé, pour faire des avirons et des chevrons. — Densité, 0,688; force, 17 ki- logrammes. tr | Syzygium paniculatum Gærtn. (Pêcher marron.) dis ss Bois très dur, excellent pour la marqueterie.— Densité, 0,916: force, 20 kilogrammes. sé Fr Sysugium glomerdtum DC. (Pomme) — Bois droit, dur, résis tant, pouvant être employé à l'extérieur dans les constructions, — Densité, 0,560 ; force, 36.kilogrammes. D ium. caryophyllœum Gœrtn. — Le bois est droit, plein, doux et liant, H sert à faire des chevrons et des avirons. 204 BOIS. Jambosa vulgaris. (Voir Martinique, p. 164.) — Bois excellent pour brancards. — Densité, 0,791; force, 30 kilogrammes. Jossinia. — Caractères botaniques des Eugenia. Le Jossinia (Eugenia) cotinifolia D G. (Pêcher) donne un bois plein, solide, qui résiste à l'humidité et est bon pour la charpente. — Densité, 0,953 ; force, 34 kilogrammes. Jossinia elliptica et mespiloides D C. (Nèfle.) — Arbrisseau à bois noueux, dur, solide, bon pour l'ébénisterie. Fœtidia mauritiana Commers. — Arbre de 20 à 4o pieds, glabre, à feuilles alternes, coriaces, penninerves ; fleurs axillaires solitaires, hermaphrodites, apétales, à étamines nombreuses, libres, pluri- sériées ; ovaire infère à quatre loges biovulées ; fruit turbiné ,cortace: L'odeur de cet arbre est insupportable ; son bois est droit, plein, lourd et nerveux, incorruptible et très bon pour fa construction. Barringtonia speciosa L. (Bonnet carré.) — Grand arbre à feuilles alternes, rapprochées vers le sommet des rameaux, simples, pen- ninerves, sans stipules et sans ponctuations glanduleuses ; fleurs en épis terminaux; réceptacle concave; calice à quatre divisions ; c0- rolle à quatre pétales ; étamines indéfinies, unies inférieurement en un anneau court; ovaire infère à quatre loges pluriovulées; style long; fruit charnu, indéhiscent, surmonté du calice persis- tant, à une seule graine. Son bois est tendre et peu résistant. — Densité, 0,832 ; charge à la rupture, 20 kilogrammes. Punica Granatum L. (Grenadier.)— Arbuste ou petit arbre, que lon croit originaire du N. O. de l'Inde et qui est haut de 3 à 8 mètres; feuilles opposées, non stipulées, simples, entières, glabres, luisantes , un peu coriaces, brièvement pétiolées , oblongues: 4 fleurs rouges, terminales, sessiles, solitaires; calice à cmq et SX sépales charnus et coriaces; corolle à cinq et six pétales, alternes; rouges, membraneux; étamines nombreuses, libres ; ovaire parta en deux étages, le supérieur à cinq loges, l'inférieur à trois loges; grosse baie surmontée par le style, les lobes du calice et à huit loges, à graines nombreuses, irrégulièrement polygonales , à té gument externe rempli de sue, à tégument interne dur, digneux- Le bois, bien que tourmenté, est dur, à grain serré, très beats / FR PAS MERENNE US Te SM PE SE ae Tee RÉUNION. 205 facile à polir et sert à faire des objets de toilette et de fine ébénis- terie. HYPÉRICINÉES. Hypericum lanceolatum Lamk. (Ambaville, fleur jaune.) — Arbuste à feuilles opposées, entières, penninerves,. ponctuées ; inflores- cences indéfinies ; fleurs pentamères ; étamines nombreuses réunies en trois phalanges; gynécée à trois carpelles ; fruit capsulaire s'ou- vrant en trois valves ; graines non ailées. Le bois est rouge, droit, à grain serré, dur, lourd et bon pour la fabrication des meubles. CLUSIACÉES. Calophyllum Inophyllum Lamk. (Calophyllum Tacamahaca W.). (Ta- kamahaca rouge.) — srand arbre à feuilles opposées, coriaces , lisses, à nombreuses nervures secondaires pennées, déliées, paral- lèles, très rapprochées; inflorescences en grappes de cymes termi- nales; calice et corolle tétramères; élamines très nombreuses, libres ; ovaire libre, uniloculaire, uniovulé; style flexueux, à stig- mate large, pelté, irrégulièrement lobé; fruit drupacé, à une seule oge, à une seule graine. Le bois de cet arbre est dur, serré et employé en charronnage pour faire des moyeux, des jantes, des brancards, des flèches. — Densité, 0,604: forcé, 30 kilogrammes. sine Calophyllum spurium Chois. (Takamahaca blanc.) — Le bois de cèt arbre offre les mêmes qualités que celui de l'espèce précédente. . RUBIAGÉES. { Antirrhæa verticellata Gomners. (Guettarda verticellatæ L.). — Ar- buste de 10 à 15 pieds, à feuilles opposées ; inflorescence en cymes; fleurs hermaphrodites ; calice eampanulé, cadue ; corolle infundi- buliforme à quatre lobes; quatre étamines insérées sur la gorge de la corolle :-ovaire infère à deux loges uniovulées ; fruit. drupacé, rouge, pulpeux, à noyau épais, creusé de loges renfermant cha- cune une graine. 7 : Le Lousteau rouge comprend des variétés à grandes et à petites feuilles ; son bois est droit, léger, mais solide, et est employé pour la charpente et: la menuiserie. — Densité, 0,680; force, 52 ki- LA 206 BOIS. Mijonima myrtifoha Lamk. (Rempart.) — Arbuste à feuilles op- posées, stipulées ; fleurs terminales pentamères ; calice entier; €0- rolle hypocratériforme ; quatre à six élamines libres; ovaire qua- driloculaire à loges uniovulées; style à deux lobes ; fruit drupacé à quatré et cinq noyaux. Le bois est droit, solide, mais résiste peu à l'humidité. Myonima obovata Lam. (Bois de clou, Nèfle bâtard, Bois de rat.) — Arbuste dont le bois est analogue à celui de l'espèce précé- dente. | | Coffœ&a mauritiana Lam. (Caféier marron.) (Voir Généralités, p. ha.) — Son bois, de petites dimensions, est à grain fin, serré, el propre à la gravure sur bois. On en fait aussi des cannes solides. — Densité, 0,720 ; charge à la rupture, 43 kilogrammes. Cofœa arabica (Noix Généralités, p. 27.) — Son bois est propre aux,ouvrages de tour. | Psaihura borbonica Gmel. (Bois cassant.) — Arbuste de À à 5 pieds, à feuilles opposées, entières; inflorescence en cymes axil- laires; fleurs pentamères ; ovaire infère à cinq loges ; drupe globu- leuse à cinq noyaux. Bois léger, résistant peu à l'humidité, sans usages. Psathura terniflora Rich. (Cassant à grandes feuilles.) — Mêmes propriétés. Gærtmera vaginata L. (Natte cochon.) — Arbuste à feuilles, op- posées, elliptiques, lancéolées, penninerves, à stipules interpétio- laires, unies entre elles à la base, laciniées au sommet ; fleurs en eymes terminales, subcapituliformes , contractées; calice et corolle pentamères; eimq étamines insérées sur la gorge de la corolle ; ovaire adhérent seulement dans sa partie inférieure, biloculaire, unioyulé ; fruit libre, drupacé; graine à albumen dur, abondant. Cet arbuste fournit un bon bois d'ébénisterie à grain serré. COMPOSÉES. F … Conya anchusæfolia Poir. (Tabac marron.) — Arbuste à feuilles alternes, dentées ; capitules à réceptacle paléacé; bractées de l'in : volucre plurisériées; fleurs du rayon femelles; fleurs du disque hermaphrodites, régulières ; étamines synanthérées, à anthères ob RÉUNION. 207 tuses à la base; achaine petit; comprimé; aigrette soyeuse, à soies ténues, unisériées. Le bois de cette espèce, qui est de petites dimensions, na pas d'emploi. — Densité, 0,700 ; charge à la rupture, 23 kilogrammes. Il en est de même du Conyza laurifolia Lamk. (Chenille. ) Senecio Ambavilla Pers. (Ambaville rouge, Ambaville blanc.) ( Voir PI. méd. , p. 560.) — Arbuste à feuilles alternes ; capitules à bractées égales, fleurs du rayon, femelles, ligulées; celles du disque, her- maphrodites; achaine comprimé; aigrelte à soies ténues, scabres. Bois de peu d'importance. — Densité, 0,724; charge à la rup- ture, 22 kilogrammes. LOGANIACÉES. Geniostoma peduneulatum Boj. (Olivier marron:) — Arbuste de moyenne grandeur, à feuilles opposées, stipulées ; fleurs régulières ; calice à cinq sépales libres; corolle gamopétale; cinq étamines libres: ovaire libre, à deux loges pluriovulées; fruit capsulaire, fusiforme, bivalve. : PTE | | Le bois est assez droit, gros, mais mou. Bien que résistant peu à l'humidité, il se conserve assez bien en terre et sert à faire des palissades. Les bois du Geniostoma borbonicum Spr. (Bois piment) et du Gemos- toma lanceolatum Boj. présentent les mêmes propriétés. Nuxia verticellata Lamk. (Bois maigre ou Malbrouck.) — Arbre à feuilles opposées, à fleurs irrégulières ; calice libre, persistant, pen- tamère ; corolle hypogyne, gamopétale , irrégulière, bilabiée ; quatre étamines didynames; ovaire à deux loges polyspermes ; capsule biloculaire. ; Le Maigre, Malborough, donne un bois assez droit, résistant à l'humidité, à grain serré, pouvant facilement se vernir. Il est ex- cellent pour les constructions à terre, les chevrons et les bardeaux pour recouvrir les maisons. — Densité, 0,832; force, 36 kilo- grammes. : Budleia madagascariensis Larnk.— Petit arbre tomenteux, à feuilles pétiolées, aiguës, oblongues, cordées à la base, subcoriaces ; fleurs en panicules terminales; calice campanulé à quatre dents; corolle jaune tomenteuse, à quatre lobes; quatre étamines libres ; ovaire biloculaire pluriovulé ; capsule septicide. 208 BOIS. Le bois de cette espèce (Vigne malgache), peu répandue dans l'ile, est noir et sans emploi. SL APOCYNACÉES. Carissa æylopicron Dupet. Th. — Petit arbre à feuilles entières, opposées ; fleurs en cymes régulières ; calice à cinq dents; corollega: mopétale régulière , munie d’appendices sur la gorge ; cinq étammes à anthères dressées, introrses à pollen granuleux et ellipsoïde; ovaire biloculaire ; baie oblongue, aigüe, à douze et quinze graines. Le Bois amer est très compact, d’un jaune plus foncé que le buis: ren she, d'un} ue le Bis son grain est dur, serré ; il sert à faire des ouvrages de tour qui 14 \ ‘17 prennent un aspect métallique ; son amertume est très considérable. Tanghinia venenifera Poir. (Cerbéra tanghin Hooker). (Bois jaune.) — Arbre de 10 mètres de hauteur, à feuilles entières , alternes, lan- céolées, rapprochées vers l'extrémité des rameaux ; calice tubuleux quinquéfide; corolle tubuleuse, rose, à cinq divisions contournées el étalées; cinq étamines ; ovaire à deux loges; drupe uniloculaire, monosperme, de la grosseur d'un œuf, à sarcocarpe charnu , fibreux; endocarpe ligneux, semence huileuse. Le bois a le grain assez serré pour être employé non seulement dans la menuiserie, mais encore dans l'ébénisterie. Ochrosia borbonica Gmel. (Bois jaune à grandes feuilles.) (Voir PI. méd., p. 565.) — Le bois de cet arbre est d’un jaune orange avec ul aubier blanc ; il est très dense, d'un grain très fin et ‘susceptible d'un beau poli. I est très amer; on l'emploie pour la charpente et l'ébénisterie. Tabernæmontana borbonica Lamk. (Lait à cœur rouge.) — Arbusle à feuilles opposées ; fleurs odorantes ; calice à cinq divisions ; corolle en cloche; anthères sagittées, acuminées ; deux ovaires; follicules pulpeuses. IL donne un bon bois à coffres. — Densité, 0,645; lorct, 37 kilogrammes, : Plumeria alba. (Noir Martinique, p. 168.) La - BORRAGINACEES,. Cordia amplifolia DC. (Teck de l'Arabie.) — Arbre à feuilles alternes, grandes; fleurs hermaphrodites à calice persistant gamer & E . RÉUNION. >09 sépale, tubulaire ; corolle infundibuliforme; cinq étamines ; ovaire quadriloculaire, indivis, à style terminal ; drupe à quatre loges monospermes. Bois très droit, d'abord tendre, puis devenant dur en vieillissant. I! fournit de bonnes planches pour l'intérieur des maisons. Dans la partie de l'ile sous le vent, on plante cet arbre pour servir d'abri aux caféiers. OLÉACÉES, Olea (genre). — Arbustes à feuilles opposées, simples; inflores- cence trichotome , panieulée , en corymbes et rameuse ; fleurs tétra- mères; calice gamosépale ; corolle gamopélale ; deux étamines ; ovaire synearpé à deux loges biovulées ; fruit charnu , drupacé, indéhiscent, à une seule graine. Olea Cernua Wahl. (Chirurgien.) — Bois blanc, à grain dur, serré, compact, susceptible d'un beau poli. est bon pour le tour et l'ébénisterie. Cet arbre est assez répandu dans les hauts de l'ile. Olea lancea Lamk. (Olivier blanc.) — Cet arbuste n'atteint qu'une hauteur de 8 à 12 pieds, mais son tronc épais donne un bois lourd, serré, bon pour le tour et l'ébénisterie. IL présente des veines très riches et très variées: ses fibres sont dures et tortueuses. — Den- sité, 0,840; force, 35 kilogrammes. Il est très répandu. Olea chrysophylla L. (Olivier nain.) — Arbuste de 4 à 8 pieds; son bois a, dit-on. la dureté de la corne et paraît préférable par son grain serré à celui de l'olivier d'Europe. Olea sp. Non déterminé. (Senteur galet.) — Cet arbre est de moyenne grandeur. Son bois est bon pour le tour et l'ébénisterie. MYRSINACÉES. Badula borboniea D C. (Puant blane des hauts.) — Petit arbre à feuilles alternes, simples, coriaces, ponctuées de glandes, non stipulées ; fleurs axillaires, disposées en ombelles; calice à cinq divisions; eorolle rotacée, contournée; cinq étamines insé- rées sur le tube corollaire; anthères oblongues, introrses, s'ou- vrant par une fente longitudinale ; ovaire uniloculaire, pluriovulé; drupe à une seule graine par avortement. sa Le bois, qui est de petites dimensions, n'est pas employé. H_ en est de même de celuide Badula Barthesia Bo). (Pintade.) IV. 14 210 BOIS. SAPOTACÉES. Sideroæylon cinereum Bojer. (Bois de fer, Bois de sable.) — Arbre droit, très commun dans l'ile, à côtes profondes, à feuilles alternes, coriaces, entières, non stipulées, réticulées, veinées ; fleurs herma- phrodites ; calice à cinq divisions; corolle gamopétale, hypogyne; dix étamines insérées sur la corolle dont cinq fertiles, les autres stériles ; ovaire à cinq loges uniovulées ; fruit bacciforme. Bois dur, agréablement veiné, susceptible d’un beau poli et prenant bien le vernis ; il résiste peu à l'humidité. — Densité, 1,022; force, Ao kilogrammes. Bassia longifolia L. (Hipe.) (Voir PL méd., p. 568.)— Gest un bon bois de charpente dont les rameaux servent à faire des torches, Bnbricaria_borbonica Gœrtn. (Imbricaria maxima: Poir.). (Nate à grandes feuilles.) — Arbre à feuilles alternes , entières, sans stipules, coriaces ; fleurs axillaires ; calice à tube court, à divisions externes, linéaires, les internes entières ; corolle à huit lobes; ovaire à plu- sieurs loges unioyulées ; fruit bacciforme. Cet arbre est droit et donne un bois dur, rouge, compact, d'un grain très fin et susceptible d’un beau poli. Sur la coupe perpen- diculaire à l'axe on rencontre un grand nombre de lignes blan- châtres concentriques, très fines, très serrées. I est très bon pour ’ébénisterie. Imbricaria petiolaris DC. (Natte à petites feuilles.) — C'est le meilleur des bois de construction de l'ile, très droit, rouge, dur, plein, nerveux. Îl résiste bien à l'humidité. I se fend facilement, ce qui le rend propre à la fabrication des bardeaux. H donne un char- bon de forge excellent. Une solution de chaux vive le colore depuis le rose pâle jusqu’au rouge noïr. On l'émploie pour l'ébénisterie et le PEN — Densité, 1,000 ; force A8 kilogrammes. OLACINÉES. SEE cit ape (Rartoguiet à petites feuilles rouges: blanc.) bust mun , à feuilles alternes, entières; fleurs petites, en épis axillaires; calice tronqué ; persistant ; corolle à cinq pétales valvaires ; trois étamines, libres, fertiles, six stériles; ovaire libre, uniloculaire, pluriovul é; drupe orne incluse dans le calice presque jusqu'au sommet. RÉUNION. 211 Le bois de cette espèce est dur, solide et bon pour les constructions à l'intérieur ; il résiste peu à l'humidité et de plus il est très cassant. ÉBÉNAGÉES. Diospyros L. (genre). (Plaqueminier.) — Arbres à feuilles al- ternes, coriaces, entières; fleurs hermaphrodites ou polygames; calice à quatre et six parties; corolle urcéolée, quadrifide, à quatre et six segments révolutés; étamines en nombre double des divi- sions corollaires, insérées à leur base ; anthères subulées ; ovaire libre à quatre et douze loges uniovulées ; fruit succulent , globuleux, à huit loges, accompagné à la base par le calice ; graines solitaires, comprimées. Diospyros melanida Poir. (Noir des hauts.) — Bois assez droit, jaune foncé, à duramen presque noir, veiné de rouge, très dur, à grain serré. Îl est bon pour la charpente et la menuiserie. — Densité, 0,926 ; force, 68 kilogrammes. Diospyros discolor Wild. (Mabolo.) (Voir PI. méd., p.570.) — Bon bois de tour et de charpente. Diospyros Ebenum Retz. — Bois noir, à grain très fin, qui fournit le plus beau bois d’ébène. Cet arbre est extrêmement rare. VERBÉNACÉES. Tectona grandis L. (Teka grandis Lamk.).— Get arbre, importé, est l'un des plus grands que l'on connaisse; feuilles opposées, grandes, simples, entières; calice tubuleux, persistant ; corolle tubuleuse : régulière; cinq étamines fertiles ; ovaire libre, à deux loges ; fruit drupacé à deux noyaux monospermes. | sg Cet arbre, que l'on a proposé de planter pour abriter les caféiers, donne un bois très léger, très solide et d'une grande durée, ce qui le rend propre aux constructions navales; il est d'une couleur jaune brunâtre, onctueux au toucher, et prend un poli un peu gras. Sa coupe perpendiculaire à l'axe présente un grand nombre de couches concentriques dont chaëune est plus dense et d’une ouleur plus foncée du côté extérieur que du côté du centre. Son odeur est forte et analogue à celle de la Tanaisie, ce qui le met à l'abri des attaques des. insectes. — Densité, 0,834 ; force, 45 ki- logrammes. 14. 212 BOIS. ÉRICACÉES,. Andromeda pyrifolia Pers. (Mapou blanc.) — Arbre à feuilles en- titres, alternes, sans stipules; calice quinquéfide, valvaire ; co- rolle gamopétale persistante ; dix étamines libres, à anthères mu- nies d'une arête et s'ouvrant par des pores; ovaire libre, à quatre et cinq loges, pluriovulées ; capsule à déhiscenee loculicide. Le bois est mou, mais donné de bonnes planches pour lambris. Salaxis ahetina. (Noir PI. méd., p. 571.) — Petit arbre à bois blanc, léger et peu résistant; peu, employé. Andromeda salicifolia Lamk. (Leucothoe D C.). (Rivière.) — Ar- brisseau de grande taille, dont le bois est assez serré pour être propre aux travaux d'ébénisterie, AMENTACÉES. Casuarina equisetifolia. (Voir Martinique, p. 170.) Casuarina torulosa Forst. (Filao d'Australie. 48 Bois incor ruptible très droit, très dur, à fibres contrariées, difficile à travailler, mais très bon pour la charpente à l'abri de l'humidité, Bon bois de chauffage. Get arbre vient facilement dans les terres sablonneuses. CONIFÈRES. Thuya orientalis L. (Sabine.) — Arbre résineux, rameux, à feuilles persistantes ; fleurs monoïques à chatons terminaux, chatons mâles formés d’écailles anthérifères peltées ; anthères nombreuses dis- posées en rayonnant sur la face inférieure de l’écaille, déhiscentes près des fentes longitudinales; chatons femelles formés d’écailles foliacées dans l'aisselle desquelles se trouvent deux fleurs femelles constituées par un sac béant enveloppant un ovule orthotrope; cône à écailles sèches, ligneuses, corniculées. Bois contourné, très dur et très recherché en ébénisterie. H est très rare à la Réunion. — Densité, 0,572; force, 28 kilogrammes. Cupressus sempervirens L. — Arbre très élevé, de forme pyra- midale , à feuilles très petites squamiformes, imbriquées, sur quatre rangs et persistantes ; cône presque globuleux, à écailles charnues et soudées avant la maturité, se desséchant et se séparant à mir turité. RÉUNION. ss ie Le bois est excellent pour la charpente et l'ébénisterie. — Den- sité, Le PR ui 20 Kilogr MAire ess, | 11f fi eg DE: ten atout À $ : a a. #5 ; Aer S pes! | 17e ve ee its (445 mit) HAE 3 DT | 1f SRMTIARS TC LT EETENT TT TIRNÉTEUR L HUYOITHE flot 74 Go bacon. een à ape “Martinique, p. 170.) : ous b Hi É + i EE. à aéréhissite ‘pour qu'on puisse eh aires bagues de ci, de manches < de prpphe, ETS Œ je VAT: 4 ne Fe ak “wi mes. 0 nur c'e © a (V 4 Mai P- bi 1) x rt Her 5 PSE FCFEDEL 2 PDA di HA D JU fa 1e (EEE wi (4 eh ret cp aan RTS pin nie Fist Ésyçtirie M7: hd PRCr ni 1 : Le pe CYES [1 28 pete th 154 + we dique Mr Lio 2. E otet ñ van ve à # adorer sie Hit. sy TES 29e L SUD E: Fe doibe rie ; 4 vE ? FA à 2€ à usuels. 5h26 6fhes FA à NT (1 dunqusils ; si san (0 die hr ét tes sn 154 142 nues # + LHOBE AH iproshhts ts De af LAS LsA is £ RARES * De e b =moiliaon eos AYEOS Eu \HA bi 2 128 S à té afin 214 BOIS. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE ( Nos possessions dans l'Inde ont trop peu détendue, leur popu- lation est trop dense pour que leurs ressources forestières soient à la hauteur de celles de certaines de nos colonies, de la Guyane ou de la Nouvelle-Calédonie par exemple. Elles renferment toute- fois un certain nombre d’essences qui, bien que ne donnant pas lieu à un commerce important, n’en sont pas moins fort utiles et à ce titre méritent d’être signalées. Ce que nous en dirons s'applique surtout aux territoires de Pondichéry, dont la superficie totale est de 291 h5 hectares, de Mahé qui compte 6,000 hectares et de Karikal qui mesure 13,515 hectares. Ces parties sont situées, comme on le sait, dans la zone tropicale de l'Inde, et nous retrouverons parmi les essences forestières un certain nombre de celles que nous avons déjà signalées dans nos autres colonies. ANONACÉES. Unona odorata. (Voir Martinique, p. 153.) MAGNOLIACÉES. Michelin Champaca. (Voir la Réunion, p. 189.) LÉGUMINEUSES MIMOSÉES, Adenanthera pavonina. (Voir Martinique, p. 156.) Acacia arabica, (Voir Généralités, p. 49.) [ Babla (Beng-), Babul (Hind.), Karuvelam (Tam.)| — Cet arbre, de 30 à 4o pieds de haut, bien que n'étant pas très droit, est résistant, fort et fournit OA cossuuren. —H. Baïllon, Histoire des plantes, 8 volumes parus. — H. Baillon in Adansoma, passim. — H. Baillon, Dictionnaire de botanique. — Wight et Arn., Prodr.. flo. penins. ind. — Hooker et Thomson , Flor. ind, — De Lanessan , Histoire naturelle médicale, 2° édition, 1885. — Bentham et Hooker, Genera plantarum Catalogue de l'Exposition permanente des colonies, 1878. — Guibourt, Histoire naturelle des drogues simples, 5° édition. — Merat et Delens, Dictionnaire de mar Pue Ca à MU Wall., Plant. asiat. rar, — Wight., leon. — De Candolle, Prodrome. — Annales des sciences aledthe à Botanique passin. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 215 des socs de charrue, des manches, des cylindres pour moulin de cannes à sucre, des rais, des moyeux, des roues de charrette, ete. Acacia Farnesiana. (Voir Guyane, p. 136.) Son bois dux est employé aux mêmes usages que celui de l'espèce précédente. Acacia leucophlæa Wild. [Kikar (Hind.), Vel-velam (Tam.), Tella- tumma (Teleg.)] — Get arbre est employé pour la charpente des paillottes des indigènes. Acacia lophanta Wild. — Le bois possède un grain fin ; sa den- sité est considérable; il est facile à travailler et peut être employé dans l’ébénisterie. Inga duleis Wild. (Voir Martinique, p- 157.) — Le bois ne peut être employé que pour les constructions à l'abri de l'humidité. Albizzia Lebbeck Wild. (Voir la Réunion, p. 190.) | Siris (Beng.). Siras (Hind.)]— Le bois de cette espèce, dont le cœur est brun ou noir rougeâtre, à grain fibreux, est employé pour faire des instruments aratoires et pour le charronnage. Albizzia tomentosa Wild. — Bois dur à grain fin, serré; bon pour le tour. ga | Albizzia sp. Non déterminé, — Bois de grosse charpente. > Parkia biglandulosa Wrig. — Arbre à feuilles alternes, bipen- nées ; inflorescence singulière en capitule pyriforme; la partie renflée est occupée par des bractées alternes très étroitement imbriquées: à l'aisselle de chacune de ces bractées, on trouve une fleur d'abord comprimée qui plus tard se dégage et étale, si elle est fertile, es anthères et son style; les fleurs des bractées inférieures sont mâles ou stériles, celles de la partie supérieure et de la partie renflée sont hermaphrodites; éalice à cinq lobes; cinq pétales ; dix étamines libres supérieurement; ovaire uniloeulaire, pluriovulé, longuement stipité; gousse étroite, allongée, bivalve. pl Le bois de cet arbre est d'un grain fin, serré, prenant Dent le poli, et excellent pour le tour et l'ébénisterie. Xylia dolabriformis Benth. — Arbre élevé et inerme ; rai bipennées, à folioles larges et peu nombreuses, pee 4 glande pétiolaire; fleurs en capitules globuleux sohtarres el ax! L 216 BOIS. laires; calice gamosépale à quatre et cinq dents; corolle à quatre et cing-pétales; huit et, dix étamines libres; ovaire libre, sessile, uniloculaire, pluriovulé; gousse sessile, falciforme, comprimée, épaisse, ligneuse, bivalve, avec de fausses cloisons interposées aux graines. Bois très estimé pour les constructions. Il est brun ou noirâtre, à tissu serré, très dur, lourd, fibreux et durable. LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES. ci Erythrina indica V. {[Pangra (Hind.), Maruka (Tam.), Palita madar (Beng.)] — Arbre de moyenne grandeur, cultivé dans toute l'Inde et dans la Birmanie où 1 sert surtout à faire des haies. Son bois blanc, léger, mou, à grain lâche, de peu de durée; est employé pour faire des boîtes, jouets, objets légers, ete. Pongamia glabra Vent. [ Karanj (Hind.), Ponga (Tam), Dal-Karanja (Beng- )]-—— Plante ligneuse, robuste, grimpante, feuilles impari- pennées ; folioles opposées; fleurs rougeâtres en grappes axillaires ; ailes de la corolle adhérant-au milieu de la carène obtuse; dix étamines diadelphes (neuf et une); gousse plane, comprimée, m6- nosperme, indéhiscente. Le bois est blanc, dur, à grain fin, serré, et bon pour l'ébé- nisterie. Pongamia uligmosa D C. — Le bois, qui présente les mêmes propriétés que celui de arts précédente, est bon sat _ me- nuiserie et l’'ébénisterie. ergia.— Arbres à feuilles alternes, imparipennées , à folioles alternes: fleurs petites, nombreuses, violacées ou pourprées, à grappes terminales ou axillaires, à bractées et bractéoles; elles sont irrégu- lières et résupinées; calice gamosépale à cinq dents inégales ; corolle papilionacée; neuf et dix étamines monadelphes ou diadelphes; fruit sec, aplati, samaroïde, à graines réniformes et comprimées. Les Dalbergia de YInde ( Dalbergia latifolia Roxb.), heterophylla, je ruginea , ont an bois à grain fin, serré, surtout vers le cœur, qui est noirâtre. On ignore à quelles sortes bhitMéiiles il faut rapporter es espèces. Ces bois sont employés pour la menuiserie et font d'excellents socs de charrue dont la durée est très grande, Pterocarpus marsupium Roxb. | Bija sal (Hind.), Vengai (Tam.), ÉTABLISSEMENTS FRANCAIS DE L'INDE. 947 Episa (Teleg: )}— Grand arbre droit à feuilles alternes, impa- ripennées, à cinq, sept folioles alternes; fleurs grandes, blanches ou jauntres, en grappes multiflores ; clics gamosépale, laineux , à cinq dents courtes; corolle papilionacée ; dix étamines diadelphes (ss cinq et cinq); ovaire à deux loges uniovulées ; gousse large de 3 à » centimètres presque orbiculaire, entouréé par une aile menibra- neuse, laineuse et large. Bois rougeätre , dur, compact, à grain fin et serré. Bon pour le tour, la menuiserie, res et les traverses de chemin de fer, Pterocarpus indicus Wild. (Voir la Réunion p.192) Butéa frondosa Roxb. | Palast( Beng.), Dhak (Hind.), Parasamaram (Tam.), Tella moduga(Teleg.)]— Arbre de 12 à 15 mètres, à feuilles alternes, composées, ternées; fleurs en grappes términales couvertes de poils mous d'un gris pourpré; elles sont grandes ; pendantes, rouge orange et recouvertes en dehorsde poils argentés; calice bilabié; dix étamines diadelphes (neuf et une); gousse longue de 16 à 20 cen- tüimètres, linéaire, velue, à une seule graine. Le bois, à grain fin et serré, est dur et bon pour le tour et (h ébénisterie. LÉGUMINEUSES Re Révbiih purpurea L. [Rakre Écschis ( Bang }, Kaliar (Hind.), Pedda aré (Tam.)] — Grand arbre ornemental de 90 à 30 pieds de hauteur, à feuilles, alternes, simples, bilobées ; fleurs grandes en grappes simples; calice tubuleux à cinq dents: cinq pétales un peu inégaux; dix étamines; ovaire stipité, uniloeu- lire, pluriovulé; g lan , bivalve ; pluriséminée ; graines comprimées, vales. FR Le bois a le grain fin, serré; il est lourd, résistant et bon pour la charpente et la menuiserie. Bauhinia parviflora Val, — Le bois possède un grain fin, serré; il est lourd, dur et ce ndant facile à à travailler. ep uhinlà acimmata L.' = Le bois, de dimensions peu considé- rables, est FN tré fred des caisses. ñ aan. une sorte de is d'ébène. 218 BOIS. Cassia fistula. (Noir PI. méd., p. 599.) — Le bois, rougeâtre ou gris rougeûtre, à tissu grossier, de peu de durée, sert à faire des manches d'outils. Cassia fastigiata Vahl. — Bois résistant, à grain fin et serré. Tamarindus indica. (Noir Guyane, p: 355.) — Le tronc sert à la confection des moulins à huile indiens. LAURACÉES. Laurus Camphora. Cultivé. (Voir la Réunion, p. 192.) Laurus glaucescens Roxb. (Phæbe Nees.) — Bois de peu de ré- sistance, mais pouyant être employé pour la menuiserie. MYRISTICACÉES. | _ Myristica fragrans. (Voir Généralités, p. 111.) — Introduit. GAPPARIDACÉES. | Cratæva Roxburghii R. B. — Arbre à feuilles glabres, lenticellées, lrifoliées; fleurs belles, en corymbes axillaires et terminaux; elles sont hermaphrodites ou polygames par avortement; calice à quatre sépales; quatre pétales; étamines nombreuses à filets filiformes allongés ; ovaire stipité à deux placentas ; baie globuleuse cortiquée, à graines réniformes. Bon bois de menuiserie. MALVAGÉES. Adansonia digitata. (Voir Sénégal, p. 343.) Dr .… Bombax malabaricum. (Voir la Réunion, p, 538.) — Bois blanc, fibreux, à grain lâche et sans grande solidité. 11 est lourd êt de peu de durée. Caisses d'emballage. Son écorce donne des cordes. “4 Guazuma tomentosa H. B. — Arbre à feuilles obliques inégales, dentées ; fleurs petites, axillaires; calice à cinq divisions valvaires; corolle à cinq pétales, à limbe linéaire bifide; deux et trois éta- mines fertiles par faisceaux: oyaire à cinq loges multiovulées: fruit muriqué; graines à albumen charnu. | Bois lourd, mais de peu de dureté. H est employé pour le char- ronnage par les Indiens. Hd TRospaè: POP AA CP papes (DER): Parsipu (Hind)- k "E: de L à &%. 4 LU TN ENTRE AT Re RE A) e" ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 219 Poris (Tam.) | — Petit arbre à feuilles stipulées persistantes, à fleurs pédoneulées, axillaires;! trois” et cinq bractéoles, petites ; calice tronqué; étamines iidéfnier; ovaire à cinq loges pauci- ovulées ; capsule ligneuse, coriace, loculicide, à einq valves; graines plus ou moïns laineuses. Bois dur, serré, rouge clair ou gris, bon pour le charronnage. Pterospermum suberosum W. — Petit arbre à feuilles alternes, insymétriques; trois à sept nervures; fleurs axillaires, solitaires ; trois bractées stipuliformes sous les fleurs; cinq sépales; cinq pé- tales; réceptacle allongé en un pied assez court, süpportant des éta- mines à filets allongés, polyadelphes, et un ovaire quinquéloculaire, pluriovulé; capsule ligneuse, loculicide, à eimq valves. Bois fort dur, d’une belle couleur rougeâtre, et bon pour la mar- queterie. | Pterospermum lancæfolium Roxb. — Bon bois de tour et d'ébénis- terie. Pterospernum reticulatum Roxb. — Bois de tour. Sterculia fœtida L. — Arbre élevé à feuilles alternes composées, peliées; fleurs rouges en grappes axillaires, polygames, palmées ; calice à cinq divisions profondes, pétaloïdes; pas de corolle; quinze étamines réunies en un tube cylindrique, divisé au sommet en lobes portant chacun trois anthères; follicules subsessiles. Le tronc de cet arbre est droit et sans aucun nœud jusqu'à 10 mètres environ; il est blanc, léger et assez peu résistant; on lemploie à faire des caisses. Hibiscus tihaceus. (Noir Guadeloupe, P- 176.) — Bois léger ser- vant à fabriquer des plaques destinées à faire surnager les filets de pêche. Bien qu'il ait peu de solidité, sa coloration agréable le fait rechercher pour l'ébénisterie. On le _—. aussi sous le nom de Bois de rose. Eniodendron orientale Stend. — Variété, suivant H. Baillon, de lEriodendron anfractuosum. (Voir Sénégal, p. 345.) TILIACÉES. Berrya Amomilla Roxb. (Petwoon, Birman.) — Grand arbre à feuilles alternes, pétiolées, simples, penninerves, ‘à cinq et Sept ner- 220 BOIS. vures; fleurs en grappes rameuses cymiformes, révulières, herma- phrodites; caliee à cinq dents; cinq pétales; étamines indéfinies en dix faisceaux , toutes fertiles ; ovaire libre à trois lobes, à trois loges pluriovulées; capsule loculicide à trois et quatre valves, portant une paire d’ailes verticales et ascendantes; loges pluriséminées. Le bois de Trinquemale (Trincamale Wood) est de grandes di- mensions; sa flexibilité, due à la longueur de ses fibres, le fat employer pour faire des avirons ; comme il est solide et résistant, il est utile pour la charpente et le charronnage. IL sert, à Madras à la construction des embarcations dites Massaola boats. Grewia elastica Roxb. (Dhamnao.) — Arbre à feuilles alternes ; à rois et sept nervures ; fleurs axillaires ou términales : calice à cinq sépales ‘colorés, valvaires:; cinq pétales: étamines nombreuses, hypogynes ; ovaire à quatre et cinq loges biovulées ; fruit drupacé. Bois solide, résistant. élastique, bon pour la charpente ét le charronnage. DIPTÉROCARPACÉES. ia Vateria indica L. (Peini marum.) — Grand arbre à. feuilles oblongues, pétiolées, entières, lisses, charnues ; stipules oblongues; paniculés terminales ; bractées oblongues, uniflores; calice quim- quépartite, villeux! cinq pétales; quaranté à cinquante étamines; ovaire conique à trois loges triovulées: péricarpe coriace, oblong, obtus, à une loge, à une graine, trivalve. Bois très dur, d'excellente qualité, et très propre aüx One tions. Il se conserve fort bien. PT BIXACÉES. Cochlospermum gossypium DC. = Arbre à feuilles alternes di- gitées; fleurs en grappes, hermaphrodites; cinq sépales cadues; cinq pétales tordus ; étamines nombreuses, hypogynes, libres ; ovaire libre, uniloculaire, à cinq placentas pariétaux; ovules indéfinis; capsule à cinq loges incomplètes, à déhiscence particulière ; graines chargées de poils laineux plus ou moins longs. Le bois est très tendre, mais léger et employé comme le liège, pour faire des flotieurs de filets, ete. | RUTACÉES. = Feromia elephantum Corr. [ Kathbel (Beng.), Kaitha (Hind.); Val ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 221 langra(Tam.)| Arbre épineux, à feuilles imparipennées ;cinq et sept folioles petites, obovales, lisses, minces quand elles sont jeunes, fermes et coriaces plus tard; fleurs souvent polygames; calice à cinq dents; cinq pétales; dix étamines à filets dilatés, libres; ovaire à cinq loges pluriovulées ; baie à cinq loges. Le bois, comme celui de la plupart des Aurantiacées, est dur, à grain serré, et peut être employé pour le tour, l'ébénisterie et la charpente. Ærle marmelos Core. (Cognassier du Bengale. [ Bel. (Beng., Hind.), Vila pazham (Tam.)]— Arbre de taille moyenne, à feuilles impari- pennées, à trois folioles oblongues, crénelées , l'extérieure plus large ; panicules terminales et axillaires; fleurs grandes et blanches, her- maphrodites, en grappes axillaires ; calice à quatre et cinq dents; pélales quatre et cinq; étamines, trente et quarante, libres ; ovaire à dix et quinze loges multiovulées; baie cortiquée, grande, sphé- roïdale, lisse, à dix et quinze cellules, renfermant une masse glutineuse, tenace, transparente; graines nombreuses. Cet arbre donne un bois de petites dimensions qu'on peut utiliser dans la menuiserie. .Atalantia monophylla Gorr. — Axbrisseau à feuilles persistantes, unifoliolées; fleurs axillaies; calice à trois et cinq lobes; six et huit étamines; baie grande, cortiquée, subglobuleuse. WasO SA Le bois de cet arbuste est fort beau et extrêmement dur, mais, en raison de ses dimensions restreintes, on ne peut lemployer qu'en ébénisterie. Ve GÉRANIAOÉES. Averrhoa Bilimbi, A. Carambola. (Voir Guyane, p. 387.) réel Moéiis © EUPHORBIAGÉES. es Esemcaris Agallocha L. ( Arbre aveuglant.) — Grand arbre com- mun sur toutes les plages tropicales, à feuilles alternes, situées à l'extrémité des branches, pétiolées, ovales, aiguës à la base, lisses, un peu serrelées, munies de deux glandes à la base ; fleurs dioiques ; calice à trois sépales ; trois étamines libres; ovaire ses- sile à trois loges uniovulées ; style à trois branches stigmatifères; fruit capsulaire déhiscent en trois coques bivalves et monospermes :; graines sans arille. * ALES vid RAA ES 222 BOIS. Cet arbre, dont le suc laiteux est des plus vénéneux, donne un des faux bois d'aloès où de calambac du commerce. IL est d'un brun rougeâtre, jaspé de gris ou de noir, dur, pesant, fragile, _ onctueux, résineux, très amer; lorsqu'on le brûle; il répand un parfum agréable. Emblica officinalis Gœrtn. [ Amlaki (Beng.), Aonla (Hind.), Nellikai (Tam.)| — Arbre de moyenne grandeur, à tronc épais; feuilles alternes, étalées, pinnées, de 1 à 2 pieds de longueur, sur 1 1/2 à 2 pouces de largeur; folioles nombreuses, alternes, linéaires, obtuses, entières, lisses; stipules petites; fleurs petites d’un jaune grisâtre, monoïques, les mâles nombreuses à l'aisselle des fleurs inférieures ; calice à six divisions; trois et cinq étamines; les fleurs femelles, solitaires, peu nombreuses, sessiles; ovaire libre, à trois loges ;drupe charnue, globuleuse; noyau ovale, triangulaire, à trois loges renfermant chacune deux graines. | Le bois est très lourd, dense, dur, à grain très fin et susceptible d’un beau poli. H est bon pour le tour et l'ébénisterie. Phyllanthus multiflorus W. — Arbrisseau employé pour faire des manches d'outils. Jatropha Curcas. | Bagbheranda (Beng.) , Kat-amunak (Tam.), Nepalam ® (Teleg.)] (Voir Guadeloupe, p. 504.) — Bois mou, facilement alté- rable. H sert à faire des palissades. TÉRÉBINTHACÉES. Anacardium occidentale. [ Hiji badam (Beng.), Kaju (Hind.), Mun- dirikottai (Tam.), Idi mamidi (Teleg.)] (Voir Guyane, p. 368.) — Bois pour caisses d'emballage. Mangifera indica. [| Amb (Beng.), Am (Hind.), Mampazham( Tam.) ; Mamidi-pandlu (Teleg.)] (Voir Guyane, p. 368.) — Son bois sert à faire les caisses à indigo. Les bois des Spondias acuminata Roxb ct Spondias mangifera Pers. sont tendres, mous, légers et sans emploi. en est de même du Semecarpus anacardium L. Garuga pinnata Roxb. |Jum, Kharpat (Beng.), Ghogar, Kaikar (Hind.}, Karre nembu (Tam.)] — Grand arbre tomenteux, à feuilles alternes, terminales, imparipennées; folioles opposées, serretées; fleurs en grappes composées, polygames, pentamères; dix étamunes ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 223 bisériées; ovaire infère à cinq loges; fruit drupacé, globuleux, à plusieurs noyaux monospermes. Le bois, à grain fin, serré, assez compact, ne se conserve pas à l'air. Bon pour les constructions et le chauffage. SAPINDACÉES. Sapindus trifoliatus Wah. [Ritha (Beng., Hind.), Ponnan Hottai (Tam). | — Grand arbre à feuilles alternes, à trois folioles; fleurs en grappes axillaires et terminales ; calice à cinq sépales imbriqués ; corolle à cinq pétales alternes munis d'un appendice pétaloïde ; disque circulaire; dix étamines bisériées, libres; ovaire libre, à trois loges. uniovulées ; fruit à péricape charnu, indéhiscent, globuleux. Bois à grain fin, serré, bon pour l’ébénisterie. Euphoria Longana Lamk. (Longanier.)—Arbre à fouilles alternes , imparipennées, à folioles subopposées; inflorescence et fleurs des Sapindus, mais les pétales n'ont pas d'appendice intérieur, Le fruit est une coque crüstacée renfermant une graine enveloppée d'une couche arillaire épaisse, pulpeuse. Le bois, qui est fort beau , a un grain fin, serré, qui le rénd propre aux ouvrages de tour. Cupañia ‘canescens Pers. (Molinæa Loeb) — pre à feuilles alternes, abruptipennées ; fleurs régulières, polygames, dioïques ; cinq sépales; cinq pétales; huit. étamines; ovaire à trois loges; anse subsessile, obovée. “Bois dur à grain serré. Bon pour les ouvrages d'ébénistérie et de tour. | MÉLIACÉES. Melia Azadirachta L. | Nim (Beng., Hind.), Vepum maram (Tam), Vepa (Teleg.)] — Grand arbre à feuilles alternes, composées, pinnées ; fleurs nombreuses en grappes pédonculées, ramifiées; cinq sépales; cinq pétales; dix étamines monadelphes, réunies en un tube cylindrique déchiqueté en languettes inégales, colorées; ovaire libre à ‘trois nes por ie à es peu épaisse; noyau uni- loculai np à cœur rouge Mes avec des veines rosées, copié poteaux ‘et instruments d'agriculture. IE sert aussi is les constructions navales et pour faire des meubles. 224 BOIS. Melia Azederach L. — Se distingue pe son ovaire à cinq loges et ses noyaux pluriloculaires. Bois à grain fin prenant un beau poli, bon pour le charronnage. Chickrassia tabularis Juss. (Cèdre bâtard.) [ Chikrassi (Beng.), Aglay- maram (Tam. ) Madagari vembu (Teleg.)| — Grand arbre à feuilles alternes, paripennées ; fleurs en grappes composées, pentamères ou, tétramères; huit à dix étamines en tube crénelé; oyaire à trois loges; capsule ligneuse, septicide, à trois valves. Bois dur, rouge clair, serré, bon pour le tour, ’ébénisterie. I est aussi employé pour la sculpture. Carapa Procéra D C. (Trichilia procera Forst. } — Arbre à feuilles alternes, pinnées; fleurs en grappes composées, rameuses, axil- laires ou terminales, tétramères ou pentamères ; huit à dix étamines réunies en tübe; ovaire à quatre et cinq loges pluriovulées ; capsule ligneuse à plusieurs loges. Le- bois de cet arbre est à grain fin, serré, compact. et bon pour la charpente, la construction et lébénisterie. Chloroxylon Swietenia D C, (Bois satin. ) [Behra (Hind.), Mududad (Tam. ), Billu (Teleg.)] — Arbre ‘élevé, à feuilles abruptipennées, à folioles obtuses entières ; fleurs petites, blanches, en grappes axil- laires terminales ; cinq sépales; cinq pétales alternes; dix étamines isériées, libres; ovaire entouré par le disque à sa base, triloculaire; pluriovulé; capsule ovoïde, oblongue, loculicide, à trois ra medioseptifères. bois, qui est dur, jaune, donne un des bois de satin du com merce ou bois d’Allas. Il est employé pour outils d'agriculture; meubles, cadres de tableaux, ete. RITAMNAGÉES. Zizyphus Jyjuba Lawk. (Jujubier. ) [Ku( Beng.), Ber, Unab (Hind. Elandap_ pazham (Tam.)] — Arbre à feuilles alternes, simples; entières, laneéolées, obtuses, crénelées, lisses, à trois nervures lon- gitudinales ; fleurs axillaires verdâtres, hermaphrodites:; calice à cinq sépales ovales, aigus, rotacés; corolle à cinq pétales ongui- culés et convolutés; cinq étamines dibres; ovaire à deux loges uniovulées ; drupe allongée, oblongue, charnue; noyau à deux mA monospermes, souvent à une seule par avortement. 4 ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 225 Bois de tour: brun, dur, à grain serré et employé pour outils d'agriculture. Zizyphus rugosa Roxb. | Karukuva (Tam.), Kaki pala (Teleg.)] — Arbre de moyenne grandeur donnant également un bon boïs de tour. Zizyphus æylopyrus Wild. | Ghont (Hind.), Goti (Teleg.)]— Grand arbrisseau grimpant, dont le. bois est employé pour outils d'agi- culture. THYMÉLOEACÉES. Aquilaria Agallocha Roxb. [Agaru (Beng.), Agar (Hind.), Agali- chandana (Tam.)] — Arbre à feuilles alternes, entières; calice à cinq sépales; dix étamines insérées sur la gorge du réceptacle alter- nant avec dix languettes chargées de poils blanchâtres; ovaire bilo- culaire, biovulé; drupe peu charnue, accompagnée à sa base par le périanthe et une partie de l'androeée, s'ouvrant en deux panneaux sepüfères. è Le. Cet arbre, d'après Guibourt, produit le bois d'aigle ou de ca- lambac faux , qui est employé comme encens à cause de la résine qu'il contient, et sert à fabriquer des objets d'ébénisterie, des cha- pelets, ete. ki a à ULMAGÉES. Ulnus integrifolia Roxb.. (Holoptelea.)' — Arbre à feuilles al- lernes, distiques, entières ; fleurs en cymes, hermaphrodites ; calice polysépale à'einq divisions ; quinze étamines ; ovalre biloculaire. Le fruit est une samare aplatie, à bords prolongés en une aile péri- phérique 1nembrancuse, dont là cavité renferme une graine; en bryon à cotylédons eondupliqués. Fr | Le bois de cet arbre possède un’grain fin, dur ét serré; il est employé pour l'ébénisterie de luxe. Celtis orientalis L. (Voir la Réunion, p. 202.)— Le bois est dur, à grain fin, facile à polir et d'une belle couleur. © Ficus tadica Roxb. (Banyan.) [Bat (Beng.), Bar (Hind.), Alama- ram (Tam.), Mari (Teleg.)]— Grand arbre toujours vert > à bran- ches étalées d'où descendent des racines sé Rat arrivées sur le sol, y végètent, augmentent de volume et orment de nouveatix trones, grâce auxquels l'arbre prend des dimensions extraordinaires. On cite celui du jardin botanique de Caleutta, qui, avant le cyclone 15 iv. , 226 BOIS. de 1864 , avait 80 pieds de hauteur et 300 pieds de diamètre; feuilles pétiolées, ovées, cordées, trinerviées, entières, duvétées ; fleurs monoïques; fruits axillaires disposés par paires, de la grosseur d'une cerise, arrondis et duveteux. | Cet arbre est très répandu. Le bois est assez dur, bon pour la menuiserie. L'écorce et les racines aériennes servent à' faire des cordes grossières, mais très résistantes. Ficus religiosa L. (Arbre Pipal.) [ Ashatwa (Beng.), Pipal (Hind.), Arasa (Tam.), Rai (Teleg.)] — Grand arbre considéré comme sacré par les Hindous qui le plantent sur le bord des routes, les places publiques. Bois assez dur, à grain fin, serré, propre à la menuiserie et au tour. [l sert à sculpter des idoles. Ficus obtusifolia H. B. — Cet arbre est très répandu, mais son bois tendre el mou ne peut être employé que pour faire des caisses: Artocarpus integrifolia et Artocarpus incisa. (Voir Guyane, p. 145.) — Bon bois de menuiserie et d’ébénisterie, passant du jaune au brun en vieillissant. 1 COMBRÉTACÉES. Terminalia Catappa. (Voir Martinique, p. 163.) | Badam (Beng:, Hind.), Vedam (Teleg.), Natvadam (Tam.)| Tr” Ternunalia Bellerica Roxb. | Bahera (Hind. ; Beng.); Taurik-hay (Tam.), Tandra kaya (Teleg.)] — Grand arbre dont le, bois 878$ jaunâtre a un grain grossier, Î n'est pas attaqué, par les insectes, Bon bois de menuiserie, de charpente et d’ébénisterie. On en fait des roues de voiture en Cochinchine. | 44 Terminalia coriacea W. et Arn: 2 Le bois est lourd, à gran serré, dur, et bon pour l'ébénisteries, \ssists Conocarpus erectus (Voir: Guadelüupe, p. 181.) 2 Bois à grain fin, serré, extrêmement dur, droit et de grandes dimensions: Alangium decapetalum Lamk. — Arbre à feuilles alternes, pe liolées, sañs slipules ; régulières, entières; fleurs blanchâtres hermi phrodites, en eyiiés composées; calice À dix dents; dix pétales val vaires, étroits, allongés, réfléchis et révolutés; quarante étamines libres; ovaire infère, unïloculaire, uniovulé ; drupe couronnée par ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 227 le calice persistant, à dix côtes peu saillantes, globuleuse, à noyau monosperme. Bois dur à grain serré, bon pour le tour, Alangium hexapetalum Lamk. (Namidou, Kara-angolam.) — Ne diffère de l'espèce précédente que par ses six sépales et ses six pé- tales. Mêmes propriétés. dass : MYRTACÉES. Psidium pyriferum. (Noir Guadeloupe, p. 182.) Syzygium jambolanum. (Voir la Réunion, p. 205.) Barringtonia racemosa Blum. (Voir PL. méd., p. 621.) — Cet arbre, qui peut acquérir de grandes dimensions, donne un bois rougeätre, plus ou moins brun vers le cœur, de longue durée et employé pour les grosses charpentes. Il est tendre el peu résistant. Careya arborea Roxb. — Grand arbre à feuilles alternes non ponctuées; fleurs en épis, pentamères; étamines indéfinies, les intérieures stériles; ovaire à cinq loges à ovules nombreux, bisé- riés; baie globuleuse, cortiquée, couronnée par le calice. Le bois, employé pour la confection des instruments aratoires, est assez dur et résistant pour qu'on en ait fait au Bengale des traverses de chemin de fer. Eugemia caryophyllata (Voir Généralités, p. 107.) | Lavanga (Beng.), Long (Hind.), Kisambec (Tam.), Lavangalu (Teleg.)] — Ce bois, bien que n’atteignant pas de grandes dimensions, est excellent pour faire des petits meubles et des coffrets. Eugenia racemosa DC. — Arbre élevé, dont le bois, de grandes dimensions, est employé pour la grosse-charpente. Punica Granatum. (Grenadier.) [Dalin, dedana (Beng.), Anar (Hind.), Magilam (Tam), Dadima (Teleg.)] (Voir la Réunion, p- 204.) Bois assez beau, à grain fin, serré, facile à polir et que lon peut employer dans l'ébénisterie fine. due : | Capri empphglfili D .— dore crisis de Lam rique tropicale, cultivé, à feuilles opposées : fleurs des Myrtus ; ovaire des Myrcia. Cette espèce se distingue par la façon dont son calice se 15. 228 BOIS. détache cireulairement, d'une seule pièce, par sa base, à la façon d'une coiffe. 7 Son bois est bon pour la charpente et les coques des bateaux. CLUSIACÉES. Calophyllum Inophyllhum. (Voir la Réunion, p. 20.) Mesua ferrea L. | Nagkesar (Beng., Hind.), Nangal (Tam. ), Naga- kesara (Teleg.)| — Arbre de 20 à 30 mètres de hauteur, à feuilles longuement pétiolées, linéaires, oblongues, longuement acuminées, épaisses, coriaces, brillantes en dessus, couvertes en dessous d'une poussière cireuse et cendrée; fleurs terminales ou axillaires , souvent solitaires ; calice à quatre. sépales, orbiculaires, concayes, In ÉgaUX ciliés; quatre pétales persistants, cruciformes, arrondis au sommet, concaves, jaunâtres ; étamines très nombreuses en cinq et sept séries, libres ; ovaire biloculaire , ovale, lancéolé, à loges biovulées ; fruit presque uniloculaire, ovale, lancéolé, ligneux, coriace € déhiscent; il contient quatre graines dressées, suborbiculaires el comprimées sur un côté. C'est un des arbres les plus remarquables par son port, 507 feuillage dense, la beauté et l'odeur de ses fleurs. H est cultive près des pagodes et des bonzeries. Son bois, presque sans aubier, est d’un rouge foncé; il'est très dense, dur, très lourd et d'une grande durée; susceptible d'un beau poli, il convient pour le tour et le placage. On le recherche pour madriers, piliers de pont, colonnes de maison, etc. vs l'emploie pour traverses de chemin de fer. (L. Pierre, Flore Jorer tière de Cochinchine, 7° fase., 1885.) sl LS LYTHRARIAGÉES. Lagerstræmia règinæ Lamk: {Jarul (Beng.), Kadali (Fam:)] — Grand arbre à feuilles pétiolées, entières, penninerves; fleurs grandes, roses, en yrappes axillaires et terminales; fleurs hexa- mères à pétales bien développés, à onglet long, étroit, à limbe élégamment ondulé:; étamines en nombre indéfimi, libres ; 0Y® libre à six loges pluriovulées; fruit libre supérieurement; c'est 0° capsule loculicide à six valves; graines prolongées en haut en aile membraneuse. | | Son bois est dur, compact, lourd, C'est un des plus précieux ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 229 pour da charpente, et il ne le cède sous ce rapport qu'au Teck. Il est employé dans les constructions navales. Get arbre est résmeux. Lagerstræmia parviflora Lamk. | Sida (Beng-), Bakl (Hind.), Chanda (Teleg.)]— Grand arbre, à bois dur, mais se travaillant facilement. Comme il résiste très bien en terre, on peut l'employer pour tra-, verses de chemin de fer. Bon pour outils d'agriculture, pour l'ébé- nisterie, etc. RUBIACÉES. Morinda citrifolia. (Voir PI. méd., p. 624.) — Bon bois dur, fournissant une teinture jaune. Morinda angustifolia Roxb. — Bois d'un beau rouge jaune, à grain serré, dur, bon pour le tour. Morinda macrophylla Desf. — Mèmes propriétés. Morinda tomentosa Roxb:.—Bois dé couleur safranée, à grain fin, serré, prenant bien le poli, et bon pour le tour. Morinda tinctoria Roxb. [Ach (Beng.); A1(Hind.), Manja pavattay (Tam.), Maddi chettu (Teleg.)] — Petit arbre cultivé. Son. bois possède les mêmes propriétés que ceux des autres es- pèces. Pavetta indica L. — Arbrisseau du genre Ixora, à feuilles sées, à stipules interpétiolaires; fleurs terminales, pentamères, à corolle hypocratérimorphe:; einq étamines; ovaire biloculaire à deux ovules; baie à deux noyaux. | Le bois, de petites dimensions, est dur, compact, el peut être employé pour le tour et l'ébénisterie. APOCYNACÉES. c à Wrightia tinctoria R. Br. [Indrajau (Beng.), Dudhi (Hind.), sn vepale (Tam.)},. Tedlapal (Teleg-)} — Petit arbre à feuilles se) oblongues , brièvement acuminées; fleurs en coryribes RESTE corolle hypocratériforme à gorge surmontée d ées ge FA ‘à + à y 1P h A 1 AP ES étamines insérées sur la gorge de la corolle, à anthères ee deux ovaires infères; follicules distincts de. he % Le bois, de petites dimensions, est très dur el à grain Bn; l'emploie pour le tour et la sculpture. 230 BOIS. Cerbera Thevetia L. — Arbre de moyenne grandeur, à feuilles lancéolées; calice persistant à cinq divisions; corolle hypocratéri- morphe; einq écailles à la gorge; cinq élamines courtes au milieu du tube; drupe à novau biséminé, ligneuse , fibreuse. Le bois est dur, à grain très db blanchâtre. 1 est bon bee le tour. VERBÉNACÉES. Clerodendron phlomoides L. — Arbuste à feuilles simples ; véto articulé à la base; fleurs en cymes trichotomes; calice à cinq dents; corolle nr à cinq lobes; quatre élamines, exsertes, inégales ; ovaire à quatre loges ; drupe à quatre noyaux. Le bois, qui a beaucoup de rapports avec le Teck, présente un grain fin Lars qui le fait employer pour les petits Et de tour, Tectona grandis. (Teck.) (Voir la Réunion, p. 211.) Gmelina arborea Roxb. | Gamar (Beng.), Gambhar (Hind.), Gumadli (Tam.), Gumar-tek ( Teleg. )]— Arbre de grandes dimensions dont le bois est très apprécié pour faire des planches, des’ instruments dé musique, H se travaille facilément et prend fort bien la ee et lo veraisi| 010. huôuL of soetig eo 5.1. (0410.10 (60100 Vitez trfolia L. [Nishinda (Beng.), Sgnbha (Hind.), “Nimocbi (Tam.), Vavil (Teleg.)] — Petit arbre à feuilles opposées, lernées; folioles sessiles, ovales, oblongues, entières, la terminale pis longue ; panicules terminales, linéaires elonpue. calice campanul" à cinq dents; corolle bilabiée, à lèvre inférieure trifide: quatre, € él mines didynames ; ovaire à deux loges ; drupe arrondie, notre, e la grosseur d’un petit pois, à quatre loges uniséminées. Bois de poire same À mais lourd et dur. Bon pour le e es latifolia Roxb. — Achrisééens à à fouilles entières; rétiulés en dessous, unifoliolées; fleurs en panicules axillaires, petites, games; calice gamosépale à quatre dents; corolle gamopétale en. cloche, à quatre lobes; quatre étamines: ovaire à _. loges: drupe à quatre loges où deux par avortement. Boïs très dur, à raie fin, serré, très ra et LA ere la is trié ébétiistène) "An ob et payons 40e ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. * Mi _ BIGNONIAGÉES. Spathodea Jaleata W. {Udda,.Wodi (Teleg. )] - — Petit arbre à feuilles ternées; fleurs en cymes dichotomes; calice gamosépale à une lèvre; corolle campanulée , à cing divisions; quatre étamines ; ovaire à dela loges, uniovulées; capsule oblongue, linéaire, à deux valves; graines membraneuses sur les contours. Le bois, très élastique, est d'un grain fin, serré, et peut prendre un beau ut Celui du Spathodea Rheedis Wall., arbrisseau, est très élastique et employé pour les instruments aratoires et les rouets. Le bois du Spathodea atrovirens Spr. est poreux, à gros grain, peu dur, mais sert à faire des planches. Un Spathodea non déterminé donne un très beau bois, léger, satiné, bon pour le tour et la menuiserie. SAPOTACÉES. Bassia latifolia Roxb. {Mahua (Hind., Beng.), Kat elupei (Tam.), Jpi (Teleg.)] (Voir la, Réunion, p. 568.) — Le bois a un grain dur, serré, fin. Il est bon pour la charpente, le tour et la menuiserie. Bassia longifolia Wild. | Lluppai (Tam.), Ippa. (Teleg. )] (Voir la SAR p. 210.) — Le bois présente les mêmes propriétés. usops.elengi L.. | Bakul (Beng.), Maulsri (Hind.), Wagaan ( rs Pogada (Teleg.)] — Grand arbre toujours vert, à feuilles charnues, luisantes, ovales, à nervures peu marquées; calice à six folioles bisériées ; corolle rotacée, à appendices linéaires; six éta- mines; Ovaire ais à six loges ; baie à une seule graine mr avor- tement. Bon bois de. menuiserie, d'ébénisterie et de tour. | ÉBÉNACÉES. a * Dose (ar la Réunion, P- 211.) _Diospyros ebenaster Retz. — Bon bois à grain | fin, pouvant prendre un beau poli. Il est employé pour les constructions et peut même être utilisé en ébénisterie, ear son duramen est noir. Diospyros lon Roxb. {Kend (Beng.) Tendu (Hind.), Tumnri (Tam.), Tumi (Teleg .)]— Arbre de moyenne grandeur à cœur noir, dur. C’est l'ébène employé pour les travaux de fantaisie, la sculpture. ST BOIS. Diospyros Ebenum Retz. —= Bois d'ébène. 0 Diospyros lanceolata Roxb. à. Bois dur et très beau pour l'ébé- nisterie et le tour. Maba buxifolia Pers, — Petit arbre à feuilles ressemblant à celles du buis, lisses, vertes, luisantes: fleurs dioïques, polygames; calice à trois lobes; corolle campanulée ; limbe à trois parties; trois étamines, à anthères apiculées; ovaire à trois loges biovulées; baie. Le bois est cassant quand ïl,est exposé au soleil; à l'intérieur, il est solide, dur, résistant et bon pour l’ébénisterie. AMENTACÉES, Casuarina equisetifolia Forst. [Chouk. (Tam.), Serva (Teleg.)] (Voir Martinique, p. 170. ) Casuarina muricata Roxb. == Cet arbre, qui peut sélever à plus de 100 pieds, donne un bois droit. extrêmement dur, très difficile à travailler :et inattaquable par les insectes. PALMIERS. Borassus flabelliformis L. [Tal (Beng.), Tar (Hind.), Panam-ma- ram (Tam.), Tuthchettu (Teleg.)] — Arbre dioïque à tige élevée de 50 à 100 pieds, en colonne annelée ; feuilles terminales à limbe arrondi, étalé en éventail, à divisions bifides ; au sommet, spadices sortant du milieu des feuilles, les mâles plus volumineux et plus ramifiés que les femelles : fleurs mâles disposées dans les logettes d un chaton à écailles imbriquées; calice à trois folioles; corolle tripar- tite; six étamines stériles; ovaire triloculaire ; rarement biloculaire adriloculairé; ovules solitair es ; drupe d’abord subtrigone, puis globuleuse , de la grosseur de la tête d’un enfant ; mésocarpe charnü, d'abord mou et blané, puis jaune ; parcouru par des fibres ténues ; trois, rarement deux et quatre: noyaux ligneux, obcordés; graine à albumen régulier, cartilagineux, creux à la maturité, fe La tige de ce palmier est employée pour les constructions. Elle est de longue durée. Areca Catechu, Cosos nucifera: (Voir Martinique, p. 170-) GRAMINÉES. Bambou. (Voir Martinique, p. 171.) NOUVELLE-CALÉDONIE. 232 NOUVELLE-CALÉDONIE 0, ee La Nouvelle-Calédonie est encore aujourd'hui, malgré les dé- boisements dus, soit aux exploitations régulières, soit aux incen- dies allumés par les indigènes, couverte de forêts renfermant un grand nombre d'essences propres aux travaux d'ébénisterie, de con- struction et de charronnage. Les difficultés de transport sont toutefois assez grandes pour que la colonie soit obligée de s'approvisionner de bois dans les pays voisins pour une somme relativement consi- dérable. Mais, quand les routes entreprises auront été achevées, notre colonie pourra sans peine s'affranchir de ce tribut onéreux, car elle trouve sur son sol tous les bois nécessaires. Nous emprun- tons les données relatives aux qualités des bois à l'excellent ou- vrage de M. le colonel d'artillerie de marine Sébert: Notice sur les bois de la Nouvelle-Calédonie. Cet officier s’attacha à rechercher en Nouvelle-Calédonie les analogues de nos bois d'Europe, en faisant un grand nombre d'expériences sur leur densité, la limite d'élasti- cité, la cohésion, etc. La densité fut déterminée. en pesant à la balance des échantillons eubiques de 4 centimètres environ de côté, dont les trois dimensions étaient mesurées exactement avee un demi-mètre à coulisse. Les épreuves de charge, de limite d'élasti- cité et de cohésion ou charge de rupture ont été déduites d'épreuves de flexion faites avee une machine spéciale, décrite dans l'ouvrage que nous venons de citer, et opérées sur des barreaux de 4 centi- mètres de côté et de + mètre de longueur entre les appuis. Les valeurs des constantes sont données en kilogrammes et rapportées à 1 millimètre carré de section: L'auteur a fait également sur ces bois. des éprepses de torsion. HA fait remarquer avec raison que ces o Res à Baillonx, Hire de plats, 8 8 volumes pars. Lab lardière, Sert. Aust Caled. — À. Baïllon in Lanessan, Histoire ic D or mi colonies, 1878. — Guibourt, Histoire des drogues simples, 5° édition. — Merat et Delens, Dictionnaire des matières es. — Lindiey, Flora medica. — Par le mème, Veget. Kingdam. — De lle, Prodrome. — Notice sur les bois Nouvelle-Calédonie, par H. Sébert, colonel d'artillerie de marine, — E. Vieillard, Annales des sciences c et Gris, des sciences 6 234 BOES, propriétés varient suivant les différentes couches de l'arbre, la hauteur à laquelle le barreau d'épreuve a été pris, l'âge de l'arbre lui-même, l'exposition du sol et humidité du bois. DILLÉNIACÉES. Hibbertia lucens À. Brong. et Gris. — Arbrisseau de 5 mètres au plus de hauteur, sur 10 et 15 centimètres de diamètre, à feuilles alternes, subsessiles, coriaces, luisantes en dessus, soyeuses et ar- geniies en dessous et penninerviéés ; fleurs terminales jaunes en épis unilatéraux; calice à cinq sépales imbriqués, persistants; cinq pélales allernes; étamines nombreuses, hy pogynes ; carpelles nom- breux, üunilotulaires : fruit capsulare, graines noires, husantes, à arille rouge, charnu Le bois sans FA est très dur, rougcâtre, à reflets gris, un peu grenu, cassant el se travaillant assez bien. — Densité moyenne, 0,686. Bon pour la menuiserie. Hibbeértia scabra Brong. et Gris. — Cette espèce, dont les fruits sont: pres gros, donne ün bois de qualité anälogue et eroît, comme la nn dans les sols méta ancré see coriacea Hook. (Fil. )=— Arbrisseau de. 5:mètres sur 20 centimètres de diamètre, à feuilles alternes, pétiolées, ovales, allongées, à pétiole eanaliculé; limbe obtus au sommet, vert pâle en dessus, marronen dessous; fleurs en épis terminaux, unilaté- raux ; blanchâtres; calice à. cinq sépales imbriqués; corolle à trois pétales inégaux ; étamines sat fertiles, inégales; un-ovaire soyeux, pluriovul Bois dur à pi fin, Ghs propre à la tabletterie. P-n Ponihse: Brong. et Gris. — Arbrisseau de à 5 mètres, À’ feuilles alternes , rapprochées, pétiolées, cordiformes ou obo- et pétiole canaliculé, coriace; limbe d'un vert pâle en dessus, marron. en. dessous, sec. cassant, à nervures pennées ; fleurs fauves en grappes axillaires , “bifurquées, scorpioïdes;: calice à einq divisions, coriace; corolle à trois pétales blanchâtres. Cet arbrisséau éroit sur les sols Frs ‘Mêmes propriétés. NOUVELLE=CALÉDONIE. 235 MAGNOLIACÉES. (l! Zygogynum Vieallardi H. Bn. — Petit sr 4 À feuilles per péliolées, sans stipules, persistantes; calice représenté par un pe- tit bourrelet; corolle à pétales inégaux, épais, coriaces, concaves:; étamines nombreuses, libres sur le réceptacle conique, épais ; gy- nécée formé d'un grand nombre de carpelles unis, à ovaire mul- tiovulé, mséré au sommet de laxe, à style court et stigmate ca- pité, dépend: fruit syncarpé. | Cet arbre, dont les CR! sont PIE considérables, à CARE ün bon bois d'ébémisterie. Drimys Css ifolia H. Bn. — Petit arbre à feuilles très grandes, très épaisses, charnues, puis coriaces ; fleurs terminales en fausses ombelles de cymes plusieurs fois ramifiées ; calice à deux et trois lobes; quatre carpelles libres, à ovaire uniloculaire, multiovulé: baies indéhiscentes et polyspermes. Son bois convient à l'ébénisterie. ROSAGÉES, Une; Rosacée est indiquée. par banchen et Sébert (loc. cit. ,p. 360) sans autre nom que le nom indigène Hunga. C'est un arbre forestier à cime lâche, à rameaux cendrés, granuleux, à ramuscules grêles, brunâtres; ses feuilles sont alternes, distiques, brièvement pétiolées, ovales, lancéolées, aiguës, de 4 centimètres sur 9, arrondies à la base, luisantes en dessus, plus ou moins ondulées, minces, coriaces, irrégulièrement penninerviées; fleurs petites, vertes, un peu ve- loutées, en épis axillaires courts ou,en petites grappes, biflores ou PAT: fruit aplati, presque carré, obtusement et inégalement bilobé au sommet, anguleux, pulpeux, coriace, orangé, à, deux loges, garni intérieurement d'un duvet fauve, soyeux; graine charnue, huileuse. Arbre assez commun dans le je “à et à l'île des Pins. C'est ün bon ss de fente. té : _ LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Acacia spirorbis Labillard. (Faux gaïac.) — Petit arbre à 7 à 10 mètres, à feuilles alternes, bipennées, à folioles verticales et non horizontales, lancéolées, faleiformes, coriaces; fleurs petites, jaunâtres, odorantes, disposées en épis axillaires terminaux ; pétales 236 BOIS. réguliers ; étamines nombreuses; gousse tordue en spirale aplatie, coriace, brunâtre; graines noires, luisantes, très dures. Très commun sur les sables du bord de la mer. Aubier jaune, mince dans les vieux arbres; cœur brun foncé, très dense, à grain très serré. — Densité, 1,074 ; élasticité, 19,51; cohésion, 14,75. Ce bois est assez dur pour remplacer le gaïac, dont il porte du reste le nom à la Nouvelle-Calédonie; on peut en faire des réas de poulie, des galets, des vis. Quand il est verni, 11 est fort beau. Acacia laurifola Wild. — Arbre de 10 mètres sur 50 centi- mètres de diamètre, à feuilles inéquilatérales, lancéolées, aiguës (13 centimètres sur 7), conecaves, minces; fleurs en petits capitules axillaires, jaunes, odorantes ; gousse recourbée, articulée, brunâtre, à graines noirâtres de la grosseur d’une lentille, comestibles. Plages sableuses. Le bois est brun, se tourmente beaucoup et ne peut recevoir que peu d'applications. 1 exhale en brûlant une odeur désagréable. Acacia myriadena Bert. (Faïlfail, à Tahiti.) — Arbre de 6 à 8 mè- tres sur ho à 50 centimètres de diamètre, pouvant atteindre une hauteur de 20 mètres ; feuilles bipennées, paripennées, à folioles elliptiques, pubescentes; fleurs en épis axillaires , à calice et corolle veloutés ; étamines nombreuses formant une aigretté d'un beau rougé carmin, pousse coriace de 8 centimètres sur 20. Sols frais. Aubier blanc, épais, très inauvais; duramén jaunâtre , élastique et solide; fibres droites, pores apparents, allongés. "ER bis cieune odeur alliacée des plus désagréables, surtout quand ‘il est vert. Le cœur se conserve assez bien sous l'eau. I est propre au charronnage. Acacia gramulosa Labill. (Albizzia gransa Benth.). — Arbre de 25 mètres à feuilles alternes, éparses, bipennées; à folioles alternes, sessiles; fleurs blanches, très petites, en épis axillaires formant de petites aigrettes ; gousse légèrement arquée de 15 centi- mètres sur 15 millimètres. Espèce commune dans la baie du Sud. Ll existe trois variétés : “1% "Acacia de montagne. = Aubier blanc; bois gris jaunâtre, fibreux , à fibres longues, à pores allongés, liant, flexible, difficile à NOUVELLE-CALÉDONIE. 237 travailler quand il'est vert. Bon pour charronnage, bordages d'em- barcations, menuiserie. — Élasticité, 5,46; cohésion, 8,02. 2° Acacia de rivière. — Bois blanc, léver, fibreux. — _ Élasticité, 3,71 ; cohésion, 5,96. 3° Acacia de foréts. — Aubier blanc, grisâtre ; épais; bois brun, veiné, nerveux, fibreux, léger, Cantique, difficile à travailler quand il est vert. Bon pour le charronnage, la charpente, la menuiserie. — Densité, 0,614; élasticité, 5,46; cohésion, 8,02. LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES, Storchkiella Pancheri H: Bn (Doga macrogemma Panch.). — Arbre élevé, à feuilles alternes, imparipennées; neuf à treize folioles al- ternes, ovales, lancéolées; fleurs jaunes, régulières, en corymbes terminaux, rameux, denses : cinq sépales; cinq pétales un peu in- égaux; quatre étamines libres, hypogynes; ovaire libre, sessile, multiovulé; gousse lancéolée, aiguë, de 3 centimètres sur 9, à aile large sur la suture interne; graines noires, elliptiques, un peu comprimées. Bois blanc, rosé, se travaillant difficilement et attaquable par les insectes. Intsia (?) (Kohu.) — Arbre de 8 à 10 mètres; feuilles . ..... “rs ; fleurs roses en corymbes; corolle à un pétale; neuf étamines dont trois plus longues, fertiles; gousse oblongue, comprimée, coriace; graines elliptiques, aplaties. Commun sur les coraux de l'ile des Pins. Bois excellent et d’une sr is — Élasticité, 6,78; cohé- sion, 8,88. , PROTÉACÉES. Cenarrhenes spatulata Brong. et Gris (Adenostephanus austro- caledonica Brong. et Gris). (Tava.) — Arbre de moyenne grandeur à feuilles alternes, petites, allongées, coriaces, spatulées; fleurs très petites, veloutées, fauves, en petits épis terminaux; calice à quatre folioles libres, caduques; quatre étamines libres ; ovaire sessile, uniloculaire, uniovulé ; drupe à noyau dur, sillonné. Bois rouge, très cassant. Grevillea Gilhwrayi Hooker. (Hêtre gris.) — Arbrisseau de 4 mètres à feuilles éparses, alternes, pétiolées, lancéolées, obtuses, cunéi- 238 BOIS. formes à la base, Iwsantes en dc; blanchätres en dessous, coriaces;. fleurs blanches, petites, en épis axillaires terminaux et unilatéraux; périanthe à quatre: divisions, longues, étroites, révolutées ; quatre étamines à anthères sessiles; ovaire stipité, uniloculaire, biovulé; fruit sec, légèrement arqué, termimé par une pointe plus longue que lui. Sols ferrugineux à l'embouchure des cours d’eau. L'aubier est blane, mince; le cœur ést rouge violacé, finement maïllé, rayonné, à grain fin, au Ébénisterie. — Densité, 0,964. Kermadecia rotundifolia Brong. et Gris. — Arbre à feuilles simples; périanthe à quatre folioles un peu irrégulières ; fruit peu connu. Bon bois de charpente et de menuiserie. Stenocarpus laurifolius Brong, et Gris. (Hêtre noir.) — Arbre de moyenne grandeur, sur 30 et o centimètres de diamètre, à feuilles éparses, pétiolées, alternes, ovales, acuminées , luisantes, coriaces ; fleurs Manches, petites, en petites ombelles globuleuses; périanthe à divisions longues, étroites, enroulées ; quatre étamines à anthères sessiles, mutiques; style long À à stigmate renflé ; follicule cylindracé, coriace, s'ouvrant longitudinalement d’un seul côté. Sols ferrugineux et ap hoH ltd d Aubier jaunâtre, peu épais : bois dur, noir, rougeàtre, à mailles nombreuses, plus noires, imitant celles du hêtre; il est très dur, difhcile à travailler, à à polir, plus difficile éncore à tourner ; il se conserve fort bien. Ébénisterie. -— Densité, 0,985 ; élasticité, 7, 1; cohésion, 11,01. Cest le plus beau bois de l'ile ua ilegt verni. Stenocarpus Dareoides Brong. et Gris. — Arbre de petites dimen- sions, donnant un magnifique bois d'ébénisterie. SANTALAGÉES. Santalum austro-caledonicum Nob. (Tibean.) — Arbre atteignant rarement 6àaS8 mètres de hauteur dans les endroits accessibles; feuilles opposées, pétiolées, ovales, elliptiques dans une variété, sens , shongées dans une autre, lisses, luisantes en dessus, glau- ans les deux variétés, en corymbes be pelites, d'un jaune verdätre et odorantes; périanthe urcéolé, à quatre lobes lancéolés ; quatre étamines fertiles, opposées aux sépales; quatre stériles alternes ovaire uniloculaire soudé avec NOUVELLE-CALÉDONIE. 239 le calice monosperme ; fruit de la grosseur d'un pois, noir, obseu- rément quadrangulaire; ombiliqué au sommet. Aubier blanc, inodore; bois jaune, odorant, surtout bin il est vieux, à grain très fin, incorruptible. I est très recherché pour faire des cassettes, de petits objets. La ràpure et,la sciure se brülent dans les cassoleties ou sont mis en bâtons minces et longs que lon brûle dans les temples. La Nouvelle-Calédonie fournissait autrefois au commerce une quantité assez considérable de Bois de santal pour que de produit annuel de l'ile des Pins pût être évalué: à 2 millions de francs. Aujourd’hui cet arbre est devenu tellement rare que, d’après Vieil- lard, il serait difficile d’en trouver un pied pouvant être utilisé. Les rejetons et les jeunes pieds sont cependant fort nombreux, et, bien péage sais donner lieu à une epiosa tion PR | LÂURACÉES, Boihelmiedia Bailloni. Panch. et, Séb. (Noyré.) — Arbre très élevé, mais de ho centimètres de diamètre. seulement; feuilles alternes, pétiolées , penninerviées, réticulées, luisantes, cassantes ; fleurs fauves; petites, odorantes, en corymbes terminaux; périanthe à six folioles subégales, caduques; douze étamines en ‘quatre sé- ries, neuf fertiles; anthères à quatre logettes souvrant en pan- neau ; OYaire imparfaitement biloculaire, uniovulé ; fruit de la grosseur d'un œuf de pigeon, charnu, noir, renfermant. une grosse amande. Commun dans les vallées et les rayins: humides. Aubier mou, blanc; bois dur, noirâtre à grain gros, ressemblant au noyer; il se travaille facilement, mais 11 joue beaucoup. Il se conserve bien. à: l'intérieur; verni, il imite le noyer. Ébénisterie et menuiserie. — Densité, 0,764 ; élasticité, 4,85; cohésion, 6,75. Beilschmiedia lanceolata Panch.et Séb. — Arbre élevé, à feuilles alternes, lancéolées, coriaces, pétiolées; fleurs très petites ; ; fruit ovoïde ou bilobé au sommet, de la grosseur d'une prune, à pulpe peu épaisse, d'abord jaune, puis noir; amande remplissant la cavité. Bois grisätre assez tendre à grain allongé. Menuiserie. : Densité, 0,513; élasticité, * 9,53 ; cohésion, 3, 31: alehtats odorata Pons, et {Séb.— — Cette espèce se distingue par ses. feuilles odorantes. Son bois est bon: pour le tour.et T'ébénisterie. ©Brilschniedid grandifolia Panch." et Séb. — Get arbre; qui ne 240 BOIS. diffère de l'espèce précédente que par la grandeur des feuilles, donne également un bon bois d’ébénisterie. Laurus sp. (Kouré.) — Grand arbre à feuilles opposées, ovales, luisantes en dessous. Aubier blanc, cœur gris verdâtre, dense; grain assez fin; ce bois imite le noyer quand il est verni; se travaille bien, mais se tourmente beaucoup en séchant. Menuiserie fine. Laurus sp. (Azou.) — Se rencontre à Lifou. — Densité, 1,564; élasucité, 8,09; cohésion, 13,17. Bois de charronnage et de me- nuiserie. Laurus pilosifolia. — Excellent bois de charronnage et de me- nuiserie. Hernandiopsis Vicillardi Meisson. (Hernandia cordigera Vieill.). — Arbre de 15 mètres sur 4o à 5o centimètres de diamètre; feuilles alternes, pétiolées, coriaces, ovales, oblongues; nervures anasto- mosées, saillantes en 6 : heuté en petites cymes; involucre blaitéhâtre à à quatre petites folioles ovales, au centre desquelles se trouvent trois fleurs, une centrale sessile, femelle ; deux latérales mâles dont le périgone est à six divisions ovales; concavés ; trois Élamines ; dans la fleur femelle, le périgone est à quatre folioles éltéhertité valvaires, épaisses , quatre intérieures, alternes, plus étroites, amincies; ovaire infère, uniloculaire, uniovulé; fruit à envélépÿé hate ; ovoide , tronqué au sommet, rougeâtre, exha- ant une odeur de pomme reinette; noyau non adhérent, ovale, comprimé, sillonné, noirâtre. Le bois est mou, facile à travailler. Les indigènes en ee des pirogues légères. MÉNISPERMACÉES. . Menispermum sp. — Bois d'ébénisterie fine. SAXIFRAGACÉES. Codia montana Labill. — Petit arbre de 8 mètres au plus su sur 20 centimètres de diamètre; feuilles opposées, simples, coriaces, à stipules grandes et caduques ; capitules axillaires globuleux, pédonculés, involuerés ; calice à quatre sépales; quatre pétales blanchätres ; étamines nombreuses, libres ; ovaire en partie infère, NOUVELLE:CALÉDONIE. 241 à deux loges biovulées ; achaine se désagrégeant sous forme de flocons soyeux jaunâtres. Coteaux ferrugineux. Get arbre est commun sur les coteaux ferrugineux. Bois dur, rougeâtre, à cœur noirâtre quand il est vieux, à grain fin, serré; se travaille très bien ; bon pour les ouvrages de tour et pour faire des manches d'outils. — Densité, 0,891. Codia obcordata Brong. et Gris. — Cet arbre diffère du précédent par ses feuilles échancrées en cœur au sommet et ses fleurs blan- ches odorantes. Le bois présente les mêmes propriétés. Codia foribunda Brong. et Gris. — Petit arbre donnant un très bon bois d’ébénisterie. — Densité, 0,891 ; élasticité, 5 ,97 ; cohé- sion, 7,88. Pancheria obovata Brong. et Gris. (Oueba.) — Petit arbre à feuilles verticillées par trois, obovales, échancrées au sommet, épaisses, cassantes, luisantes en dessus, penninerviées; fleurs po- lygames dioïques, blanches ou rosées; calice imbriqué; six à dix étamines; deux carpelles supères, à deux loges biovulées; deux follicules déhiscents par leur bord interne fortement involuté, renfermant une ou deux graines dont le micropyle est dilaté en aile membraneuse. Bois rouge violacé à grain fin, dur. Bon pour les ouvrages de tour, Quand il est verni, il est assez joli. Pancheria ternata Brong. et Gris. (Hiramia, Chêne rouge des ou- vriers.) — Arbre de haute futaie, gros; feuilles verticillées par Lrois, pétiolées, ovales, dentées, penninerviées; fleurs en petites têtes blanchâtres; fruit très petit, composé de deux membranes coriaces. Côte N.-E., sols ferrugineux. Aubier mince; bois rouge violacé, foncé, panaché de. veines noires quand il est vieux; grain fin, très dur; il est à peu près in- corruptible. Bon pour l'ébénisterie et le tour. Quand il est verni, il imite l'acajou foncé. — Densité, 0,984; élasticité, 7,09; co- hésion, 12,40. Geissois pruinosa Mois et ini Petit arbre de 8 à 10 mètres ; feuilles opposées , pétiolées, digitées, à cinq folioles ere inégales, coriaces, entières; stipules membraneuses ; 16 IV. 242 BOIS. grappes simples , latérales ; d'un beau rouge; corolle nulle; étamines nombreuses, libres; ovaire libre, uniloculaire, multiovalé; capsule cylindrique, allongée, coriace, à deux loges, s’ouvrant en ne valves. Sols ferrugineux. Aubier rougeâtre; bois rouge bien veiné, très bon; se travaille bien, — Densité, 0,827; élasticité, 6,19; cohésion, 9,12: Ébé nisterie. Geissois racemosa Labill. —Arbre forestier de première grandeur; feuilles discolores, opposées, digitées; fleurs d’un rouge ‘orange; fruit sec cylindrique; graines nombreuses , scabiformes. Le bois de cette espèce présente les mêmes propriétés que celui du Geissois pruinosa. Geissois hirsuta Brong. et Gris. — Cette espèce FE SA par ses feuilles trifoliées pubescentes, ses pédicelles et son calice velus, son fruit court, ovoide. Mêmes propriétés. Cunonia pulchella Brong. et Gris. — Arbre de 15 mètres sur un diamètre de 4o centimètres; feuilles opposées, pétiolées, tripen- nées; rachis ailé; folioles opposées, lancéolées, dentées, soyeuses; stipules interpétiolaires, grandes, foliacées ; fleurs presque sessiles; très petites, blanches, odorantes, formant une longue grappe conique ; calice et corolle pentamères ; dix étamines bisériées, libres; ovaire libre, uniloculaire, multiovulé: capsule coriace, ovoïde, septicide en deux valves. Montant es: rare, Bois de tour el de tabletterie. “On connaît aussi quatre où cinq variétés dont de bois ap & mêmes propriétés: Spiranthemum vitiense Gray. — Arbuste à feuilles opposées, à à stipules caduques ; fleurs en grappes axillaires, apétales, tétramères et pentamères; huit à dix étamines fibres; glandes alternes; ovaire uniloculaire; follicules déhiscents. As un fort beau bois d'ébénisterie. | NYCTAGINACÉES. Villard austro-caledoniea Brong. et Gris. — Arbre de 20 à 30 mètres, à tronc énorme, à feuilles pétiolées, assez nn molles, “elliptiques; fleurs en corymbes terminaux, petites, blan- châtres; bre à cinq petites dents; trente à quarante étamines NOUVELLE-CALÉDONIE. 243 de longueur inégale ; le fruit est oblong,; à cinq ou six angles saillants, laissant exsuder une viscosité noirâtre et gluante. Bois mou à fibres grossières. Il pourrit rapidement. Ce bois, en raison de sa légèreté, pourrait être employé dans la papeterie. MALVACÉES. Thespesia populnea. Corr. (Bois de rose de l'Océanie.) — Arbre peu, élevé, à tronc court; feuilles alternes, cordiformes, longue- ment pétiolées, luisantes en dessus, ternes en dessous, molles; fleurs grandes, jaunes, ressemblant à. celles du cotonnier; calice tronqué à cinq dents; corolle gamopétale ; étamines en tube à sommet tronqué, à anthères uniloculaires; ovaire à cinq loges alternipétales, multiovulées ; fruit entouré par le calice et le cali- cule, capéalaire ; marron, coriace, de la grosseur d'une petite noix. Cette espèce, qui est très recherchée, devient très rare sur les ri- vages où on l'a tout d'abord exploitée. Aubier blanc; bois noirâtre, léger, facile à travailler, à grain fin. Il répand , quand il est vert, une odeur de rose, poivrée. Il est recherché pour lébénisterie. Quand il est verni, l'aubier revêt une "belle couleur jaunâtre et le bois une couleur noire à reflets fauves. — Densité, 0,671; élasticité, 4,24; cohésion, 6,59. Hibiscus tiliaceus L. (Paritium tiliaceum A. Juss.). — Arbre de 10 mètres sur 30 et Lo centimètres de diamètre, à tronc court; feuilles alternes, cordiformes, à limbe aigu, crénelé, velouté, blan- châtre en dessous, mince; fleurs en panicules lâches, pauciflores ; calicule à dix petites dents; calice à cinq dents lancéolées, aiguës; corolle large de 8 centimètres , jaune, marbrée de pourpre; capsule sèche; veloutée, s'ouvrant en einq valves; graines petites , réniformes. Bois tendre, plus foncé que celui du noyer. H sert à faire des embarcations légères. Maxiwellia lepidota H. Bn. (Babaï.) — Souches produisant des jets droits de 4 à 5 mètres; feuilles alternes, pétiolées, presque rondes; fleurs en panicules terminales, petites, jaunes en dedans ; cinq Sépales; cinq pétales ; dix étamines fertiles; ovaire libre, fusiforme, à trois et cinq angles multiovulé; fruit accompagné Par le calice oblong, subulé, à trois et cinq angles; péricarpe co- riace, subéreux; graines roudes, de la grosseur d’un petit pois. Aubier jaune pâle; bois jaunâtre, très bon, liant et flexible; se 16. 244 BOIS. travaille bien; bon pour manches d'outils. — Densité, 0,944; élasticité, 5,50; cohésion, 8,41. Commersonia echinata Forst., var, rufescens. — Petit arbre à feuilles distiques, ovales, lancéolées, inéquilatérales à la base, aiguës au sommet; fleurs en cymes, petites, blanches; calice à cinq dents; corolle à cinq pétales larges à la base, concaves, terminés par une languette de la longueur du calice; vingt étamines réunies à la base; fruit sec de la grosseur d’une cerise à longues pointes soyeuses, à cinq loges renfermant chacune plusieurs graines lisses, Jjaunâtres, de la grosseur d’une tête d'épingle. L'écorce est textile. Le bois est mou et léger, bon pour la me- nuiserie. Stercuhia bullata Panch. et Séb. — Arbre de 6 à 7 mètres; tronc de 2 mètres sur 30 centimètres de diamètre, à feuilles alternes, pétiolées, ovales, arrondies, cordiformes à la base; fleurs en grappes axillaires ; axe et pédicelles pubescents, fauves: pas de corolle; dix à quinze élamines soudées en tube; quatre ovaires velus, unilocu- laires; fruit sec, coriace, ovoiïde. Plages sableuses. Ecorce textile; bois mou ct léver; certaines fleurs sont mâles” ou femelles, suivant que les étamines ou les carpelles s'arrêtent dans leur évolution. Heritiera littoralis Wigh. et Arn. — Arbre à feuilles alternes, entières, penninerves ; fleurs en grappes axillaires, apétales , uni- sexuées ; périanthe campanulé à cinq lobes; étamines réunies en colonne; six carpelles subsessiles, uniovulés , à styles recourbés; achaines ligneux, subéreux, carénés sur le dos, uniséminés. Get arbre donne un bon bois de menuiserie et d’ébénisterie. TILIACÉES. | Beaudouini Brong. et Gris (Elæocarpus Lenormandii Vieill.). — Arbre de moyenne grandeur, rarement gros; feuilles al- ternes, épaisses, péliolées, obovales, aiguës au sommet, cunéiformes à la base, un peu ondulées, crénelées au sommet, lisses en dessus, glauques en dessous; fleurs en grappes axillaires, soyeuses, ar- gentées, très petites; cinq sépales; cinq pétales déchiquetés au sommet; étamines nombreuses disposées en phalanges composées de sept et huit étamines à filets libres ; ovaire à trois et cinq loges; NOUVELLE-CALÉDONIE. 245 fruit ové de la grosseur d’une petite olive, bleu. Sols ferrugi- neux. Bois blanc quand ïl est jeune, gris verdâtre dans les vieux arbres, dur, fibreux, se travaillant bien. Bon pour la menuiserie. — Densité, 0,968; élasticité, 7:25 ; cohésion, 11,36. Elæocarpus ovigerus Brong. et Gris. (Poué.) — Arbre à feuilles alternes, obovales, obtuses, épaisses, coriaces; fleurs en grappes, pâles, déchiquetées ; fruit de la grosseur d'un œuf de pigeon, d’un beau bleu , à noyau rugueux. Sols ferrugineux. Bois blanc fibreux, à pores allongés, grain assez fin, un peu cassant. [ se conserve bien. — Densité, 0,756 ; élasticité, 8,52 ; cohésion, 14,16. Elwocarpus spathulatus Brong. et Gris. — Arbrisseau de 5 à 6 mètres, à feuilles obovales, spatulées, coriaces, penninerviées ; fleurs en grappes axillaires, très petites, blanches. Sols ferru- gineux. | Elæocarpus rotundifolius Brong. et Gris. — Arbrisseau de 4 à 5 mètres, à feuilles ovales, arrondies, mucronées, portant dans l'aisselle des nervures deux et trois glandes concaves; fleurs blanches odorantes. Le bois de ces deux espèces est de trop petites dimensions pour pouvoir être employé. I est du reste blanc et léger. Elæwocarpus persicifolius Brong. et Gris. — Arbre de 30 à 35 mè- tres; feuilles alternes, lancéolées, dentées, minces, luisantes en essus; fleurs en grappes nombreuses, blanches; corolle à cinq pétales déchiquetés; fruit rond de la grosseur d’une cerise, à pulpe d’un beau bleu ; noyau dur, rugueux. Commun. Bois léger recherché pour faire des pirogues. Un certain nombre d'autres Ælwocarpus donnent de bons bois de menuiserie et de tour. L'un d'eux porte le nom indigène de Coinite, — Densité, 1,004, élasticité, 5,48; cohésion, 11,90. BIX ACÉES. Blackwellia vitiensis Benth. (Oueri.) — Arbre de 8 à 10 mètres, à feuilles alternes , distiques, brièvement pétiolées, ovales, ellip- liques, minces, cassantes, luisantes en dessus; fleurs cendrées , odorantes, en épis lâches, terminaux, petites; calice et corolle di- visés en seize petites dents étroites, bisériées ; huit étamines libres; 246 BOIS. ovaire en partie infère, uniloculaire, pluriovulé; le fruit est une capsule autour de laquelle persistent le réceptacle et le périanthe durcit; il a l'aspect d’une fleur desséchée. Cet arbre est.très com- mun dans les sols pierreux. g Bois blanc jaunâtre, dur, à grain fin. Se travaille asséz bien. Bon pour la menuiserie, — Densité, 1,07 9« RUTACÉES. Simaruba .offcinahs. (Voir Guyane, p. 140.) — Bois de menui- serie. Phelline? — Petit arbre à feuilles alternes, paripennées, longues, à folioles opposées, ovales, lancéolées, luisantes en. dessus; fléurs polygames très petites, charnues, en. panicules irrégulièrement rameuses et pendantes le long du vieux bois ou à l'extrémité des jeunes rameaux; fruit charnu, noir, pruineux. iii Bois blanc, mou. Il ne peut être utilisé. que pour faire. des caisses d'emballage. Blackburnia pinnata Forst. == Arbre de 10 mètres, à feuilles al- ternes, terminales; à deux et trois paires de folioles opposées, presque sessiles, inéquilatérales, luisantes, coriaces: la moitié in- férieure du limbe avorte: fleurs très petites, polygames, d’un jaune verdâtre, en panicules axillaires et terminales: fruit capsulaire, semi-bivalve, coriace, chagriné, de la grosseur d’un pois; graine noire, luisante, dure. Aubier jaunâtre; bois brun Jaunâtre, à grain fin, dur, à cœur jaune rougeâtre. Il exhale une odeur de réplisse. dal Dendrosma, Deplanchei Panch. et Séb. — Arbre de 5. mètres de hauteur sur 20 centimètres de diamètre;, feuilles alternes, nom- breuses, rapprochées, brièvement pétiolées, ovales, luisantes, co- riaces, penninerves; fleurs disposées, le long des rameaux dénudés et dans l'aisselle des feuilles des ramules, en grappes corymbi- formes de quatre à cinq très petites fleurs blanches, très odorantes; calice à cinq dents petites; corolle à cinq pétales ovales, langéolés, dressés, infléchis; cinq étamines incluses, insérées sous un disque cupuliforme à cinq dents obscures ; cinq Îles uniloculaires, biovulés; cinq styles ; capsules sèches, coriaces, monospermes; NOUVELLE-GALÉDONIE. 247 souvrant par la suture interne; graine noire, luisanté, Sols argilo- schisteux. Coteaux pierreux. Bon bois de menuiserie et de charpente. Geÿeria salicifolix Schott. — Arbre de 10 mètres de hauteur sur 30 centimètres de diamètre; feuilles alternes, distiques, lancéolées luisantes; fleurs en oiliéuléà terminales, blanchâtres ; fruit formé de quatre et cinq petites loges. Sur les coraux soulevés de l'ile des Pins. Bon bois de menuiserie et de charpente. Acronychia Baueri Schott. — Arbre de 10 mètres sur 30 centi- mètres; feuilles opposées, pétiolées, ovales, un peu échancrées au sommet, minces, Coriaces; fleurs en petites grappes spiciformes, ak dites” petites, jaunätres, à odeur de miel; elles sont poly- games ; arie"t à quatre lobes; quatre pétales révéthtes | huit éta- mines bisériées; ovaire libre à quatre loges biovulées; fruit see de la grosseur d’un grain de raisin, quadrangulaire, quadrilobé au sommet, à quatre loges. Le bois est jaune et bon pour la menuiserie, l'ébénisterie et le tour. Acronychia lœvis donne également un bon bois d'ébénisterie et de tour. EUPHORBIACÉES. Euphorbia cleopatra H. Bn. — Arbre très po sui assez. pros; feuilles alternes, pétiolées, oblongues ou ovales, obtuses au som- met, cunéiformes à la base, lisses en dessus; fleurs en panicules ombellées, terminales, réunies en capitules dans une enveloppe, à cinq et six folioles blanches; fleurs mâles nues, monandres ; dans la fleur femelle, le calice a six lobes ; ovaire sessile à trois loges uniovulées ; capsules à trois coques. is gris verdâtre, veiné de noir, léger; cœur noirâtre, veiné, imitant le noyer. Î se travaille facilement et se conserve bien; verni, il imite le noyer. — Densité, 0,614; élasticité, 3,08; cohé- Sin, LA 2, Aleurites triloba Fotst. ( Baneoulier.) (Voir la Réunion, p. 197.) — Bois blane, mou, léger, de mauvaise qualité. Ne peut être ployé qu'après avoir été longtemps immergé dans l'eau. — Den- sité, 0,445; élasticité, 3,13; cohésion, 4,60. 248 BOIS. Fontainea Pancheri Heek. — Petit arbre de 4 à 5 mètres: feuilles alternes ou subopposées à l'extrémité de rameaux courts, pétio- lées, obovales ou elliptiques, allongées; fleurs blanches, odorantes, en pelites grappes axillaires ou terminales, dioïques; calice à quatre ou cinq dents; corolle à trois et six pétales imbriqués; étamines nombreuses; ovaire triloculaire; fruit drupacé de la gros- seur d’une prune allongée, obscurément tétragone, orange; chair peu épaisse à saveur brûlante; noyau ligneux, tétragone. Coteaux argilo-schisteux. Bois blanc jaunâtre à grain assez fin. — Densité, 0,9b8; élas- uicité, 5,65; cohésion, 7,45. Croton _imsulare H. Bn. — Arbre monoïque de 5 mètres; feuilles alternes, opposées ou verticillées, pétiolées, ovales ou lan- céolées, blanchâtres en dessous, finement chagrinées en dessus; fleurs petites, jaunâtres, en grappes courtes; une ou deux fleurs femelles à la base, sans corolle; fruit à trois coques de la grosseur d'un pois, obtusément trilobé:; graines triangulaires, arrondies sur le dos, brunâtres, très petites. Coteaux pierreux des bords de la mer. Bois blanc, à grain très fin, dur; bon pour manches d'outils. Claoxylon brachybotryon Mull. — Arbrisseau de 2 mètres, à feuilles alternes, pétiolées, lancéolées, ondulées, penninerviées ; fleurs dioïques, petites, veloutées, fauves, en grappes axillaires et terminales ; calice des fleurs mâles à trois divisions; étamines nom- breuses, insérées sur un disque épais, dont les glandes alternent avec les segments du périanthe; périanthe de la fleur femelle à deux et trois parties; ovaire à trois loges; capsule tricoque, de la gros- seur d’un pois, jaunâtre, à graines rondes et rougeâtres. Très commun sur les bords des lacs. Bois cassant et de peu d'emploi. Bridelia stipitata H. Bn. — Arbre monoïque de 10 mètres sur 30 à 4o centimètres: feuilles alternes, distiques, brièvement pé- tiolées , lancéolées, aiguës, obtuses, plus ou moins ondulées, lui- sanies en dessus, cendrées et duveteuses en dessous; elles rap- pellent un peu celles du hètre: fleurs sessiles, purpurines; fleur femelle supportée par un court pédoneule; eapsule tricoque, de la grosseur d’une merise , brunâtre ; graine luisante ; caroncu mince. NOUVELLE-CALÉDONIE. 249 C'est un bon bois de menuiserie, dont les fibres réunies en faisceaux décrivent de longues spires. Phyllanthus Billardieri H. Bn. — Petit arbre de 7 à 10 mètres; feuilles alternes, brièvement pétiolées, ovales, allongées, penni- nerviées; fleurs très petites en petits faisceaux sessiles dans l'ais- selle des feuilles, monoïques , apétales; capsule petite de la gros- seur d'un pois, comprimée, à cinq loges. Rare. Aubier épais, rouge; bois rouge à cœur noirâtre; très bon bois facile à travailler; bon pour le tour. — Dénsité, 0,755; élasti- cité, 5,25; cohésion, 7,55. Une espèce non déterminée donne un bois de menuiserie et de tour. TÉRÉBINTHACÉES. Semecarpus atra Vicill. et Depl. (Rhus atra Forst., Oncocarpus vitiensis À. Gray). (Nolé.) — Arbre de moyenne ddeUt": à tronc droit ; feuilles alternes simples, pétiolées, oblongues ou obovales, doutes au sommet, luisantes en dessus, blanchâtres en dessous; inflorescences en grappes latérales, couvertes d’un duvet fauve ainsi que les fleurs qui sont très petites, polygames et pentamères; cinq sépales; cinq pétales; cinq étamines; ovaire libre uniloculaire; fruit assez gros en forme de rognon à base enfoncée dans une cu- pule comprimée pourpre ou blanche. Commun dans tous les sols. Bois mou, poreuk ; très léger; assez difficile à travailler, mais pouvant être creusé facilement; il sert à faire des pirogues. . Non déterminé. (Baiïba.) — Arbre de grande taille ; feuilles alternes, ovales, luisantes en dessus, penninerviées; fruits réunis deux à deux, moins gros qu' une noisette, réniformes, repo- sant dans une cupule charnue, noire. Sols ferrugineux. Bois gris, assez dur, cassant, se tourmentant beaucoup; il se conserve assez bien à l'air et dans l'eau. — Densité, 0,771; élas- ticité, 6,64; cohésion, 9,10. Canarium oleiferum H. Bn. — Très grand arbre des plateaux élevés; feuilles alternes, pétiolées, composées de trois folioles pé- iolélées. ovales, coriaces, penninerves; fleurs en épis lâches, axillaires, trimères: étamines en nombre double, bisériées; ovaire 250 BOIS. sessile, libre, à trois loges biovulées; drupe ovoïde de la grosseur d'une amande, à mésocarpe un peu charnu; noyau osseux. Bois blanc et léger, difficile à travailler et de mauvaise qualité, car 11 se pourrit rapidement et est attaqué par les insectes. — Élas- ticité, 5,28 ; cohésion, 6,53. Anisomallon. clusiæfolium H.. Bn. (Guvetri.) — Axbre forestier, glabre, à feuilles disposées au sommet .des rameaux, alternes, éparses, péliolées, ovales, allongées (6. centimètres sur 15), un peu acuminées, luisantes en, dessus. finement ponctuées de noir en dessous, épaisses, coriaces, penninerviées;. fleurs pétites, en grappes rameuses, axillaires au sommet. des rameaux : calice à cinq dents; cinq pétales triangulaires, épais, présentant en dedans.de leur face interne un appendice saillant, perpendiculaire à leur plan, qui divise leur concavité ‘en deux niches allongées, abritant chacune une loge d'anthère; cinq étamines, à filets subulés: ovaire uniloculaire, biovulé; fruit drupacé à sarcocarpe mince, se recour- bant à la maturité; la cicatrice du style se rapproche de la base et présente un renflement aussi volumineux que le fruit lui-même. Sols ferrugineux. Bois blane, mou, à fibres apparentes, se travaillant facilement; il pourrit aisément et on ne peut guère l’employer que pour em- ballages. Anisomallon Bailloni Vieill:=— Donne un bon bois de menuiserie, quoique un peu lourd. | Lasianthera austro-caledonica H, Bn. — Arbre assez gros, à feuilles alternes, obovales, luisantes, penninerviées; fleurs petites, blanches, globuleuses; calice gamosépale à cinq lobes; emq pé- tales; cinq étamines dont le sommet du filet porte un long bouquet de poils-pénicillés, glanduleux, s'infléchissant sur l'anthère; ovarre uniloculaire, biovulé; drupe oblongue ; à noyau crustacé. Bois jaunâtre , assez tendre, cassant et poreux. SAPINDACÉES. Les arbres de cette famille qui peuvent être utilisés sont assez DONS PONTS; S6T) | Schmidelia serrata. D É (Ornürophe panigera Labill.). — Petit arbre de 7 à 8 mètres; feuilles alternes, pétiolées, à trois folioles NOUVELLE-CALÉDONIE. 251 ovales, aiguës; fleurs petites, blanchâtres, en grappes simples ou peu rameuses, axillaires au sommet des rameaux; elles sont poly- games, dioïques; quatre sépales; quatre pétales; huit étamines hypogynes; ovaire excentrique, didyme, à deux et trois loges uni- ovulées; fruit charnu, rouge, de un à trois lobes, de la grosseur d'une groseille, renfermant une graine arrondie. Aubier blanc très épais; bois rouge violet foncé, dur, dense, à grain très fin; bon pour le tour et l'ébénisterie. Quand il est verni, l'aubier est d’un beau jaune etle cœur d’une belle couleur marron, veiné de brun. Cupania collina Panch. et: Séb. — Arbre de 6 à 7 mètres su 4o à 5o -centimètres de diamètre ; feuilles alternes "à ‘deux et trois paires de folioles pétiolulées , opposées ; ovales ou elliptiques , co- riaces; fleurs très petites, d'un vert jaunâtre, en panicules axil- laires, corymbiformes; emq sépales; einq pétales ; huit étamines; ovaire à trois loges uniovulées ; capsule à déhiscence loculicide, à deux et trois lobes saillants, comprimée verticalement, brunûtre, coriace, soyeuse à l'intérieur. Arbre des rivages sur les coteaux ar- gilo-schisteux. Bois rougeñtre, pâle, à grain fin et dur; il se fend facilement ; quand ül est verni, il devient d’un brun jaunâtre. Cupama gracihs Pañch. et Séb. — Petit arbre de 5 à 7 mètres; feuilles alternes, composées de quatre à six paires de: folioles op- posées, ovales, laneéolées, minces, coriaces; fleurs blanches; cap- sule de la grosseur d’une petite cerise, à trois côtes, lisse, s'ou- vrant en trois valves. Goteaux piérreux:: Le bois, de petites ps est bon pour le tour et lé nisterie. Cupamia stipitata dont. 0 Séb. ( Podonephelun stipitatum H. Bn). — Petit arbre de 6 à 8 mètres, à feuilles alternes abruptipennées; cing-à sept paires de folioles alternes, inégales à la basé; fleurs polygames dioïques, disposées en panicules axil- laires au sommet des! rameaux; calice à cinq dents, eourtes : ou nulles; pas de corolle; cinq à huit étamines à anthères noirâtres; ovaire inséré sur un podogyne cylindrique, épais, dressé, s'allon- geant pendant le développement; à Hrois loges unioyulées; fruit tricoque, dont une logé fertile. nr: porté au sommet du: _ dogyne. Sols ferrugineux. 252 BOIS. Cest un boïs rouge pâle, à grain fin, dur: bon pour lébé- nisterie. Cupania. Non déterminé. — Arbre de taille moyenne, à fleurs petites, en grappes. ubier mince; bois de couleur jaune paille, devenant un peu bleu en séchant, tendre et léger; il se travaille bien et se tourmente peu; il est très bon pour la menuiserie. MÉLIACÉES. Dysoxylum rufescens Vieill. — Arbre de 10 mètres de hauteur, à feuilles alternes, composées de quatre paires de folioles opposées, inéquilatérales, ovales, brièvement acuminées; un duvet ras, cen- dré, fauve, couvre les feuilles et les fleurs; fleurs. nombreuses, petites, jaune pâle, d’odeur de tilleul, en panicules axillaires au sommet des: rameaux; calice entier, imbriqué ; quatre et cinq pé- tales; huit à dix étamines.en tube: ovaire à quatre loges; fruit capsulaire, coriace, de la grosseur d'une cerise, brunâtre , se di- visant en quatre et cinq valves; quatre et cinq graines en fuseau. Sols ferrugineux, humides. Bois rose pâle, odorant lorsqu'on le coupe, recherché surtout par les indigènes; il se fend bien. Xilocarpus. Indéterminé. (Palmaé.) — Arbre de moyenne gran- deur, à feuilles alternes, pétiolées, obovales, luisantes ; fleurs petites en panicules longues et lâches. 11 est peu répandu et croit dans les endroits humides au milieu des grands arbres. is gris rosé, dépourvu d’aubier, à grain fin, serré et assez dense ; il se conserve bien à l'abri des intempéries. ; Nemedra eleagnoides À. Juss. (Milnea Roxb.). — Petit arbre de h mètres; feuilles alternes, pétiolées, à trois folioles pétiolulées, ovales, aiguës; fleurs très petites, jaunâtres, odorantes, en pani- axillaires ou terminales, inclinées; elles sont polygames, dioïques; cinq sépales; cinq étamines alternipétales; ovaire à une et trois loges; fruit capsulaire rougeâtre, de la grosseur d’une petite prune, comprimé horizontalement ; enveloppe coriace; amande charnue, verte: Bords de la mer. Aubier rougeâtre assez épais; bois rouge à veines fines agréable- ment nuancées, facile à travailler, très bon. C'est un des plus beaux bois quand l'arbre est noueux et sain. Ébénisterie. NOUVELLE-CALÉDONIE. 253 Trichilia quinquevalvis Panch. et Seb. (Bois moucheté.) — Arbre de 10 mètres; feuilles alternes composées de deux et quatre paires de folioles opposées, ovales, aiguës; fleurs jaunes, petites, en pani- cules axillaires, Tâches; cinq sépales; cinq pétales; dix étamines mo- nadelphes; ovaire libre à deux ou trois loges biovulées; fruit cap- sulaire, globuleux, de la grosseur d’une petite noix, s'ouvrant en cinq valves coriaces, sèches. Coteaux du voisinage de la mer. Bois blanc, jaunâtre, à grain assez fin; cœur rouge se déve- loppant irrégulièrement et englobant de grandes loupes jaunes, puis finissant par envahir tout le bois qui est alors rouge, et par- semé de nombreuses loupes ovales. Cette formation paraît due à un état maladif de l'arbre. Ce bois est très joli et d'un eflet bi- zarre. Ébénisterie. Ailocarpus obovatus À. Juss. (Garapa obovata BI,). — Arbre peu élevé, de 4 à 5 mètres, tourmenté, rarement sain; feuilles com- posées de deux paires de folioles opposées, pétiolulées, ovales; fleurs en petites grappes axillaires, jaunâtres, tétramères et penta- mères; huit et dix étamines réunies en tube à lanières bipartites; fruit sphérique à enveloppe épaisse, coriace; quatre et six graines grosses comme celles du marronnier d'Inde, anguleuses, brunätres. Rivages vaseux. Bois gris rosé; sans aubier, dense, à grain fin, serré. Il se tra- vaille bien et se conserve à l'abri. C’est un très joli bois d'ébénis- terie. Flindersia Fournieri Panch. et Séb. (Manoué.) — Très grand et très gros arbre à feuilles alternes, composées de deux paires de folioles opposées, obovales, allongées, obtuses et un peu échancrées au sommet, coriaces, luisantes, à neryures fines, parallèles; fleurs hermaphrodites en panicules étalées, petites, blanchâtres; cinq PE pd cinq pétales; dix étamines ; ovaire libre au fond du disque, à cinq loges multiovulées; capsule ovée, ligneuse, chargée d'aspé- rités, s'ouvrant en cinq valves; graines aplaties, ailées. Arbre de Haute futaie croissant sur les sols ferrugineux; assez commun. Aubier jaunâtré assez épais; bois rougeätre, fibreux, à grain et lisse. IL est liant, solide et se travaille bien. On peut Femployer pour mâture, charpente et menuiserie. — Densité, 0,751 élasti- cité, 4,04; cohésion, 6,99. Eur 254 BOIS. CÉLASTRACÉES. Celastrus Fournier: Panch.. et Séb. — Arbre de 10 mètres de hauteur sur 30 centimètres de diamètre, à feuilles alternes presque opposées au sommet des ramules, pétiolées, lancéolées ou. ovales, arrondies, crénelées au sommet, luisantes; fleurs blanches en petits corymbes axillaires; capsule de la grosseur d’un pois, jaunâtre, à trois valves parcheminées; graines ovales, anguleuses, noires, dui- santes. Le bois est bon et beau, très dur, à grain fin et serré. ILICINÉES, Ilex Sebertü Panch. — Petit arbre de 10 mètres de hauteur sur 10 à 15 centimètres de diamètre; feuilles alternes, éparses, pétiolées, ovales ou arrondies, épaisses, coriaces, luisantes: fleu en petits, corymbes axillaires, blanches, de la grosseur d'un pois; calice persislant ; corolle à quatre pétales, à préfloraison imbriquée; quatre étamines alternes, hypogynes; ovaire libre à quatre loges umioyulées ; baie globuleuse, noirâtre, de la grosseur d’une petite balle. Hautes futaies, sols ferrugineux. Bois blanc, un peu jaunâtre, dense, dur, facile à travailler, se conservant bien, mais se déjetant. Bon pour menuiserie et planches. —. Densité, 0,975; élasticité, 9,83 ; cohésion, 8,82. RHAMNACÉES. Berchemia Fournieri Panch. et Séb. — Arbre de 5 à 7 mètres sur 15 centimètres de diamètre; feuilles alternes,. pétiolées, un. peu petites, lancéolées, erénelées , fragiles, à nervures pennées; fleurs très petites, d’un vert jaunâtre, en faisceaux axillaires de deux à six dans toute la longueur des jeunes rameaux ; pédoncules uniflores, filiformes ; calice à quatre et cinq sépales; corolle à quatre et cinq pétales; cinq étamines hypogynes; ovaire libre, biloculaire; drupe de couleur marron, obovale, à noyau ligneux, biloculaire. Coteaux Pierreux. | Aubier jaune, peu épais; bois rouge veiné, à grain fin, très dur, et prenant un bel aspect quand il est verni. Alphitonia zizyphoides Reiss. (Pomaderis zizyphoides Hooker): — Arbre de 8 à 10 mètres de diamètre sur 46 centimètres, à feuilles alternes, pétiolées, ovales, coriaces, luisantes et vertes en dessus; 0 éd él RE Er CE + à Sn Ce ES | dis NE PT rs Ci ji HAT ONE) en a en ET RO 2 USD DNA 2 TRES RTE IS PER APE Re Ve EU UE Ote L NOUVELLE:CALÉDONIE. 255 fauves ou blanchätres et veloutées en-dessous, à nervures canalicu- lées; fleurs nombreuses en corymbes, petites, carnées, odorantes ; réc eptacle obconique à disque épais, à cinq côtes; cinq étamines; ovaire à deux loges biovulées; fruit rond ,de la grosseur d’une petite cerise, à pulpe spongieuse, à deux ou trois noyaux durs, renfermant une petite graine brunâtre, luisante. Get arbre est commun à Tahiti et dans l'Océanie. Bois dur, grisätre, violacé,, à fibres droites; pores allongés, serrés; 1l est liant, solide, facile à travailler et se conserve très bien. Quand il est verni, il imite l'acajou pâle, avec un reflét, jaunâtre, Cest un bon bois de menuiserie et d’ébénisterie. — Densité, 0,843; élasticité, 3,94; cohésion, 8,40. | ULMAGÉES, Celtis dioica D CG. (Micocoulier.) — Petit arbre inerme à feuilles alternes, distiques, persistantes , entières, triplinerviées; fleurs en grappes, polygames, dioïques, dimorphes; cinq sépales; cinq éta- mines libres; ovaire uniloculaire ,uniovulé; fruit drupacé, nu, glo- uleux. Bois à grain fin, serré, dur, bon pour en tour. et la gravure, .sur bois. Ficus austro-caledonica Bur.. — Petit arbre de 5 à 7 mètres; feuilles alternes, ovales, pétiolées, luisantes en dessus, coriaces, penninerviées, à nervure médiane, canaliculée à la base; fleurs des Ficus; petit fruit (figue) de la grosseur d'une prune, d'un pourpre foncé, luisant, comestible, mais peu savoureux. Très commun. Bois noir, léger, blanc, poreux, dé! mauvaise qualité. Il se tra- vaille bien , mais ne se conserve pas: On peut l'utiliser pour l'embal- lage. Il se sculpte aisément. — Densité; o,64hk; élasticité, 2,06; cohésion, 7,91. On rencontré en outre un certain, nombre d'autres Ficus non détérminés dont Les bois présentent des propriétés analogues. Le figuier des Banians, dont le tronc n’acquiert que de petites dimen- sions en hauteur (3 à 4 mètres), donne lui-même un bois peu apprécié. Artocarpus PE: Voie Guyane, p- 185 ) — Cet Pr a r été in- troduit. Son bois est bronâtres:à à pros grain Pa de Siret dévcop- pées en spires très allongées.. 256 BOIS. COMBRÉTACÉES. Terminalia. (Badamiers.) — Ce genre, représenté en Nouvelle- Calédonie par trois espèces, est caractérisé par des ramules au sommet desquelles sont placées des feuilles alternes très rappro- chées, grandes, obcordiformes, subsessiles. Les fleurs sont disposées en petites grappes axillaires; calice à cinq sépales; fruits en forme d'amande, composés d’une pulpe plus ou moins colorée, d’un noyau très dur et d’une amande comestible. Deux espèces, le Terminalia glauca Forst. et le Terminalia Ca- tappa L., forment des arbres qui peuvent acquérir de 4o à 5o cen- timètres de diamètre. Une troisième plus répandue est de petites dimensions et facile à reconnaître à son fruit en fuseau, de la taille d'une olive, coloré en rouge carmin vif. Le bois de ces arbres est excellent et recherché par les ouvriers européens pour faire des roues d’engrenage. Il est dur, à grain n, serré. Lumnitzera edulis Blume. — Arbrisseau de 8 à 10 mètres en jets très droits de 10 centimètres de diamètre, habitant les eaux saumâtres, stagnantes, et pouvant devenir un arbuste, mais dif- forme, dans les endroits qui ne sont pas constamment submergés; feuilles ovales, spatulées, longuement atténuées à la base, briève- ment pétiolées, épaisses, cassantes; fleurs en grappes terminales, courtes, blanches; cinq sépales persistants; cinq pétales oblongs, étalés; dix étamines bisériées; ovaire uniloculaire, multiovulé, anguleux; fruit charnu, couronné par le calice, comprimé, con- tenant deux petites graines. Plages argilo-schisteuses. Bois brunâtre, très dur, à grain fin, serré. [1 sert à faire des pieux de clôture qui ont en terre une longue durée. Le Lumnitiera racemosa Wild. qui ne diffère que par ses fleurs rouges, plus grandes, donne un bois qui présente les mêmes pro- riétés, RHIZOPHORACÉES. Bruguiera Rumphi Blum. (Grand palétuvier.) — Arbre de 10 métres environ sur Lo centimètres , à feuilles alternes , pétiolées, rapprochées vers le sommet, ovales, lisses, penninerviées, sti- pulées, allongées, caduques; fleurs axillaires; calice à dix et douze sépales étroits, aigus; dix et douze pétalés échancrés au sommet NOUVELLE-CALÉDONIE. 257 et intérieurement repliés sur eux-mêmes vers leur base, envelop- pant une paire d'étamines chacun; ovaire infère, adné au fond du réceptacle, à trois et quatre loges biovulées ; le fruit, accom- pagné à à sa base par le calice, est coriace, indéhiscènt , Monosperme ; la graine germe sur l'arbre. Vase des bords de la mer. Arbre jaune, rougeâtre. Bois rouge, veiné, maillé. C'est un bon bois d'ébénisterie, très beau quand il est vieux et verni. ? Rhizophora mucronata Lamk. — Ce palétuvier peut atteindre une hauteur de 6 mètres. Les racines nombreuses, sortant du tronc au niveau de l’eau, prennent l'aspect de candélabres renversés, d'où le nom de Mangium candelarium qui lui fut donné par Rum- phius; fleurs petites, blanches. Cet arbre forme des massifs impénétrables à l'embouchure des cours d'eau vaseux. Son bois est analogue à celui de l'espèce pré- cédente, mais plus fin. Mêmes usages. MYRTACÉES. La famille des Myrtacées est représentée par un grand nombre d'espèces qui abondent dans tous les sols et à toutes les altitudes. Les casse-tête des indigènes sont généralement faits avec des bois de cette famille. Fremya rubra Brong. et Gris (Metrosideros H. Bn). (Monpou.) — Arbre assez grand, à feuilles alternes, rapprochées au sommet des rameaux, entières, obovales, échanerées, glauques en dessous, à nervures pennées; fleurs axillaires au sommet des rameaux, pédonculées, solitaires ou géminées, grandes, rouges; cinq sé- pales; cinq pétales imbriqués, disposés en coupe; étamines nom- breuses, libres; ovaire infère à trois loges multiovulées; capsule coriace de la grosseur d’une petite prune, à quatre et cinq valves; graines nombreuses, fines, aplaties, jaunâtres. Sol ferrugineux. Le Fremya pubescens Brong. et Gris (Metrosideros pubescens H. Bn) se rss par ses ramules et ses jeunes feuilles pubescentes, ses fleurs jaunes, plus ouvertes. L'aubier est blanc, un peu rougeâtre, assez épais. Le bois est rougeâtre, c'est l'un des plus durs du pays; il est fibreux, flexible, à pores allongés. Étant verni, il est assez joli, d’un brun jaunâtre. Il est bon pour le charronnage. TA 17 258 BOIS. Metrosideros. Pancheri H. Bn (Xanthosthemum Br. et Gr. } — Petit arbre de 12 à 15 mètres, à feuilles alternes, brièvement pétio- lées, oblongues, finement ponetuées de noir sur les deux faces, aiguës au sommet, penninerviées; fleurs jaunes, axillaires: pédon- cules et calice veloutés, fauves. Le bois est rouge, noirâtre, à grain serré, fin et très dur, H est bon pour les ouvrages de tour. Metrosideros pleurocalyptus H. Bn (Pleurocalyptus Deplanchei. Brong. et Gris.). — Arbre très élevé, à feuilles alternes, pétiolées, ovales, arrondies, mucronées au sommet, bullées, coriaces, à points noi- râtres; fleurs sessiles, globuleuses, jaunes; le sommet du calice se sépare irrégulièrement d’un côté lors de l'épanouissement et se soulève à la façon d'un couvercle inégal; capsule globuleuse à cinq loges, entourée à la base par le calice persistant en forme de cupule, et s’ouvrant en cinq valves. Sols ferrugineux. Aubier assez épais, rougeâtre; bois à fond rouge veiné de noir, très dur, dense, se tranchant bien. I est bon pour le tour. — Den- sité, 1,165; élasticité, 7,68; cohésion, 13,94. _ Tristaniopsis capitellata Brong. et Gris (Tristania H. Bn) (Noue- pou.) — Petit arbre en touffes denses, à feuilles alternes, pétiolées, oblongues, obovales, brièvement pétiolées, ondulées, épaisses, co- riaces, d’un vert foncé, luisantes en dessus: fleurs petites, blanches, en capitules simples ou rameux dans l’aisselle des feuilles supé- rieures; cinq sépales; cinq pétales coriaces; étamines nombreuses partagées en cinq phalanges oppositipétales; ovaire en partie libre, à trois loges multiovulées; capsule coriace de la grosseur d’un pois, s’ouvrant en trois valves; graines très petites. Sols ferrugineux. Aubier assez mince, rouge pâle; bois rouge violacé foncé, à grain très fin. Bon pour les ouvrages dé tour. Quand il est verni, le cœur prend une teinte rouge foncé. Tristaniopsis Guillaini Vicil. (Tristania H. Bn). — Petit arbre de 15 à 20 centimètres de ‘diamètre, à feuilles alternes, éparses, lancéolées, épaisses, cassantes, penninerviées; fleurs jaunes en corymbes terminaux ; étamines inégales réunies en faisceaux; graines nombreuses, fines comme de la sciure, plates, rangées autour d'un axe central. Sols ferrugineux. Aubier rougeâtre assez épais; bois rouge très dur, nerveux, à grain fin et serré. Bon pour le tour. NOUVELLE-CALÉDONIE. 259 Melaleuca leucadendron Lamk. (Melaleuca viridiflora Gæœrtn.). (Nia- ouli.) — Arbre de 15 mètres, droit dans les terrains humides, noueux et.contourné: dans. les terrains secs. exposés. au. vent, à écorce blanche, épaisse, écailleuse; feuilles: alternes, brièvement pétiolées (2 centimètres sur 8), sèches, coriaces, à limbe le plus souvent vertical et non horizontal, odorantes; fleurs d'un jaune paille en épis denses, terminaux, petites, sessiles; après la flo- raison, le sommet de l'épi s’allonge en un rameau feuillé; calice urcéolé à cinq segments; cinq pétales orbiculairés; trente à qua- rante étamines unies en phalanges de cinq à la base; ovaire à cinq loges multiovulées; fruits capsulaires sessiles, rapprochés en grand nombre sur les rameaux dénudés, de la grosseur d'un pois, tronqués au sommet, entourés par le calice persistant, à trois valves, élastiques s’ouvrant au sommet; graines légères et fines. Arbre très abondant et dominant la flore forestière. L'écorce, formée de couches minces que l'on peut séparer facile- ment, sert à couvrir et à tapisser les cases, à faire des torches, etc. Le bois est blanc, dense, de bonne qualité, rappelant celui du poirier. Î est très bon pour le charronnage, les moyeux, les blocs d'enclumes, les établis, et il peut donner des courbes pour la ma- rine. Mais on peut rarement l'utiliser, car le tronc est, tourmenté par suite des incendies allumés par les indigènes. — Densité, 0,684 ; élasticité, 4,61; cohésion, 7,61. Arillastruni gummiferum Panch: (Spermolepis gummifera Brong. et Gris). (Chêne gottine. }— Arbre très grand , très gros, de 2 mètres de diamètre, à feuilles opposées, pétiolées, amples, arrondies (10 centimètres sur 13), entières, luisantes en dessus, ponctuées en dessous, épaisses, coriaces, penninerviées ; fleurs ternées, sessiles, blanches, de la taille d'un gland, à quatre sépales; cinq pétales; étamines nombreuses en quatre porte oppositipétales, les extérieures stériles; ovaire infère biloculaire, multiovulé; fruit capsulaire, adné au réceptacle, de ligneux, subcampanulé, à quatre dents épaisses, loculicide au sommet en deux valves m- complètes; graines petites, dures, brunâtres. .« :: Cette espèce. croît en grands massifs dans les, M ne 2 Écorce rougeâtre , filamenteuse, épaisse, s ‘enlevant par plaques sur la circonférence et. formant ainsi de grands panneaux employés pour la construction de cases et. de toitures. Bois dur, solide, fi- 17: 260 BOIS. breux, rougeûtre; 11 se travaille bien et ne se corrompt pas dans l'eau. C’est un bon bois dé charpente et de membrure de navires; sec, il peut être employé dans la menuiserie. — Densité, 0,991 ; élas- ticité, 10,92; cohésion, 13,80. Schizocalyx rubiginosa Brong. et Gris (Spermolepis rubiginosa Brong. et Gris). (Gommier.)— Grand arbre élancé, des ravins hu- mides, à feuilles opposées, roussàtres, dures, coriaces, ellipsoïdales, luisantes; fleurs solitaires; fruit charnu, couronné par le calice. Aubier rougeâtre, mince; bois d’un beau rouge violacé, à grain fin, dense, grenu, se travaillant bien, mais se conservant assez mal. Eugenia ovigera Brong. et Gr. — Petit arbre à feuilles opposées pétiolées, ovales aiguës (6 centimètres sur 12), luisantes, coriaces, éparses, penninerviées; fleurs latérales, blanches, étalées; fruit de la grosseur d’une figue ordinaire, marron, pulpeux. Sols ferru- gineux. Cette espèce paraît, d’après H. Baïllon, appartenir au même genre que l'espèce précédente. Aubier rouge; bois très dur à cœur noirâtre, assez dense, à grain fin. H se fend facilement et est très flexible; bon pour le charronnage. Eugenia lttoralis Panch. — Arbrisseau de 4 à 6 mètres, à feuilles opposées presque sessiles, ovales, ondulées, luisantes, coriaces; fleurs blanches, nombreuses, presque sessiles sur toute l'étendue du tronc et des branches, en fascicules irréguliers; quatre sépales; quatre pétales; étamines nombreuses; fruit de. la grosseur d'une prunelle, fauve, à pulpe peu épaisse, peu délicate. Bords de la mer. H peut servir à faire des rideaux contre le vent et à fixer les sables dans lesquels il végète vigoureusement. Bois de tour et.de tabletterie, très fin et très dur. Eugema Heckelii Panch. et Séb. (Dumari. ) — Arbrisseau en touffes, 10 centimètres de diamètre, à feuilles ovales lancéolées, aiguës, luisantes, penninerviées; fleurs blanches en corymbes irréguliers, plus ou moins longuement pédicellés; baies petites, noires. Assez abondant sur les hauteurs. NOUVELLE-CALÉDONIE. 261 Bois rougeàtre, très dur, à grain fin; verni, il est d'un brun rougeâtre et très joli. Bon pour manches d'outils. Eugenia Brackenridgei À. Gray (Jambosa Brong. et Gris). — Arbre de haute futaie, à feuilles atténuées en pétioles, obovales (4 cen- timètres sur 8), luisantes, épaisses, coriaces, odorantes, penni- nerviées; fleurs sessiles en petits capitules, à calice obové, cupuli- forme, épais, à marge entière; fruit cylindrique, pourpre noir, à pulpe peu épaisse, à une et deux graines charnues. Sols, ferru- gineux. Bois rouge à cœur presque noir, grenu, non veiné, très dur, se travaillant bien et susceptible d'un beau poli. Il est bon pour la menuiserie, les travaux de tour et l'ébénisterie. Quand il est verni, il prend une couleur fauve foncé. Syzygium nitidum Brong. et Gris. — Arbre élevé de 1 mètre de diamètre ; feuilles pétiolées, largement elliptiques, aiguës au som- met, luisantes, penninerviées; fleurs petites, jaune paille , pressées, en larges corymbes terminaux; fruit en cône renversé plus gros qu'une olive, à pulpe assez épaisse et d'un rouge violacé; une et deux graines oblongues, charnues. Sols ferrugineux. Le bois est bon pour la menuiserie. : Syzygium wagapense Vieïl. (Blondeau.) — Arbre forestier à feuilles ovales aiguës, luisantes, finement ponctuées en dessus, coriaces, penninerviées; fleurs en panicules terminales, à pédicelles opposés en éroix, terminés par des ombellules de six fleurs subsessiles, à calice conique, à cinq dents membraneuses, arrondies, très petites ; corolle petite; fruit ovoïde, tronqué au sommet, de la grosseur d'une petite olive; pulpe d'un rouge carmin magnifique; amande arrondie, charnue. Assez commun. Aubier grisâtre, mince; bois rougeñtre, violacé, grenu, se fen- dant beaucoup par la dessiccation, et se déjetant. Les planches qu'on débite se creusent fortement au milieu. — Densité, 0,995; élasticité, 7,05 ; cohésion, 11,89. Sycygium multipetalum Brong. et Gris. — Arbre de moyenne hau- teur, à feuilles ovales, légèrement échanerées et infléchies au som- met, épaisses, coriaces, cassantes, luisantes , penninerviées ; fleurs en corymbes terminaux, larges de 15 à 20 centimètres ; fleurs en enton- noir; corolle à huit et dix pétales arrondis.et rosés; fruits en forme 262 , BOIS. de poire, allongés, moins gros qu'une olive, à pulpe épaisse, d’un pourpre noirâtre, à graine ovoïde ‘charnue. ‘Sols ferrugineux, le long des rivières. Bois rouge pâle, à cœur parfois teinté de vert, non maillé, à grain fin, dense, dur. Quand il est verni, l'aubier est fauve, nuancé d’ondulations obliques plus foncées, cœur foncé, et veiné de noir ques p | n $ ESS à verdâtre. C’est un bois d’'ébénisterie. Syzygium Pancheri Brong. et Gris. (Raviné.) — Arbre de 15/à 20 mètres, à feuilles ovales, petites, un peu allongées au sommet, lisses en dessus, ternes en dessous, à nervures fines et parallèles: fleurs en panicules latérales, à pédicelles tertiaires terminés par des capitules de quatre et six fleurs petites et blanches ; fruit charnu, lanc ou d'un’ beau rouge, de la grosseur d'un pois. Sols ferru- gineux, lieux. humides. 2 FREE je 2 Bois gris, assez tendre, de mauyaise qualité, — Densité, 0,709; élasticité, 3,60; cohésion, 6,94. Syzygium lateriflorum Brong. et Gris. — Arbre de 15 mètres et plus; feuilles ovales, elliptiques, petites, luisantes, coriaces, à ner- vures pennées, parallèles, fines; panicules latérales et terminales, lâches, à pédicelles secondaires terminés par des ombellules de six fleurs très petites et blanches: fruit de la grosseur d'une groseille, à pulpe rouge ou blanche. Commun dans tous les sols, sur les bords des cours d’eau et: dans les lieux humides. Le bois est jaune, léger et par ses dimensions se prête fort bien aux travaux de menuiserie. 15 Syygium non déterminé. — Cet arbre donne un bois. de tour el de tabletterie. La section Jambosa du genre Eugenia renferme plusieurs espèces qui fournissent des bois de tour, de tabletterie et même de char- pente et de menuiserie. Er Parmi les Myrtus, on peut citer le Myrtus emarginatus dont, le bois à grain fin, dur, serré, se prête assez bien à la gravure sur bois et qui est fort bon pour la tabletterie. Le bois du Myrtus argentea est également propre à la tabletterie et au tour, ainsi que celui du Myrtus divérsifolia. 44 CE APTE PES qi ie in NOUVELLE-CALÉDONIE. 263 CLUSIACÉES. Cette famille eompte à la Nouvelle-Calédonie un grand nombre de représentants: Montrouziera spheræflora Panch. (Montrouziera cauliflora Panch. et Triana.). (Houp.) — Arbre de 30 à 35 mètres sur 80 à 90 centi- mètres de diamètre; feuilles opposées, brièvement pétiolées, spa- ” tulées, coriaces, oblongues, épaisses, penninerviées, à nervures fines parallèles; fleurs terminales ou placées sur de petites protubérances des branches ou des rameaux, à pédicelles courts; elles sont d'un blanc violacé ou vineux, globuleuses ; calice persistant à cinq sépales inégaux; cinq pétales hypogynes; étamines nombreuses en cinq phalanges ; ovaire inclus dans le tube staminal, à cinq loges multi- ovulées; fruit globuleux, indéhiscent, un peu charnu, à cinq loges renfermant chacune plusieurs graines dans un liquide albumineux. Commun dans les sols ferrugineux, à Puebo, à Yenguen. Aubier épais, jaune eitron, à fibres rouges; bois jaune rougeàtre, à veines apparentes, dur, nerveux, à grain fin, se travaillant bien et se conservant. I ést bon pour tous les travaux. — Densité, 0,889; élasticité, 4,91; cohésion, 8,k7. Montrouziera robusta Nieill. — Arbre de 10. mètres, à feuilles alternes, obovales, épaisses, pennées; fleurs presque sessiles en dessous des feuilles, pendantes, en cloche; involuere composé de trois à quatre écailles, petites, corlaces, concayes ; calice à quatre et six écailles; cinq pétales longs et charnus; fruit sphérique de la grosseur d’une petite pomme, accompagné par le calice persistant. Le bois de cette variété présente les mêmes propriétés que celui du Montrouziera spheræflora. Calophyllum Inophyllum L. (Pitt.) (Voir la Réunion, p. 20 bi}! Aubier peu épais; bois rosé brunissant. dans les arbres âgés, dur, veiné, fibreux, à fibres fines, en gros faisceaux ondulés, dé- crivant de très longues spires s’élevant en sens contraire et par couches concentriques. Ce bois est difficile à raboter et s'écaille facilement sous l'outil. 1 est excellent pour l'ébénisterie, la me- nuiserie, le charronnage, etc. — Densité, 0,924; élasticité, 5,04; cohésion, 6,83. Calophyllum montanum Vieïll. (Pio). (Tamanou de montagne.) — 264 BOIS, Arbre de 15 à 20 mètres sous branches, sur 80 centimètres de diamètre; feuilles quaternées au sommet des rameaux, opposées, brièvement pétiolées, allongées (4 centimètres sur 15), luisantes, à nervures fines, latérales, parallèles; fleurs en panicules termi- nales, blanches, petites, à odeur de tilleul ; calice à quatre sépales, colorés; quatre pétales jaunes ; étamines nombreuses, polyadelphes à la base; fruit de la grosseur d’une prune, violet terne, à pulpe peu épaisse; enveloppe interne ligneuse. Sols ferrugineux ; abondant dans les endroits élevés. Aubier peu épais; bois rougeâtre et veiné; les fibres, rouges, fines, apparentes, sont réunies en gros faisceaux ondulés décrivant de très longues spires. Cette disposition rend le bois difficile à travailler. Bois bon pour le charronnage, l'ébénisterie, la charpente, la mà- ture de petits bateaux. — Densité, 0,904; élasticité, 12,53; cohé- sion, 12,96. Garcinia collina Vieïll. (Mou , faux houp.) — Arbre de haute futaie à feuilles opposées, brièvement pétiolées, amplement ovales, aiguës (4 centimètres sur 1 5), rougeâtres, luisantes, penninerviées ; fleurs sessiles en faisceaux sur les rameaux, roses, tétramères, polygames, dioïques; fruit charnu de la grosseur d'une petite prune et comestible. Commun dans les sols ferrugineux. Bois blanc, léger, tendre, sans aubier, se travaillant bien, mais se conservant mal. On peut l'utiliser pour l'emballage. — Densité, 0,739; élasticité, 3,63; cohésion, 7,809. Discostigma vitiensis As. Gray. (Bambaï.) — Petit arbre à feuilles largement lancéolées, blanches en dessus, penninerviées; fleurs petites en fausses ombelles axillaires; anthères s'ouvrant par des fentes courtes; fruit globuleux de la grosseur d'une petite cerise. Sols ferrugineux. Aubier jaunâtre; bois un peu rougeâtre, à teinte verdâtre à la séparation, assez dur, à grain fin. Menuiserie. — Densité, 1,018. ga corymbosa Panch. et Séb.(Vermouï.) — Arbre dioique, assez grand, à fleurs mâles, terminales, ternées; fleurs femelles en corymbes; baie globuleuse, verdâtre, de la grosseur d’une petite prune. Abondant dans les forêts. Bois blanc jaunâtre, tendre, à grain assez gros, qui se travaille bien, quoiqu'il soit cassant:; comme il est attaqué par les insectes, il doit être conservé à l'abri. Grosse menuiserie. + PE NES # NOUVELLE-CALÉDONIE. 265 Clusia macrocarpa lutea. — Donne:un bon bois de tour et d’ébé- nisterie. LYTHRARIACÉES. Pemphis acidula Forst. — Buisson diffus à trone de 1 mètre sur 8 centimètres de diamètre; feuilles opposées en croix, entières, ovales (5 millimètres sur 20); fleurs solitaires axillaires; calice tu- buleux, strié à douze petites dents; six pétales unguiculés, lan- céolés, chiffonnés, blancs; douze étamines bisériées; ovaire trilo- culaire, multiovulé; capsule coriace, uniloculaire. Bords de a mer. Le bois est brunâtre et très dur. Ses petites dimensions ne le rendent propre qu'à la tabletterie. OMBELLIFÈRES. yodocarpus fraxinifolia Brong. et Gris. — Arbre de 8 à 10 mè- tres; feuilles alternes composées de cinq à sept paires de folioles opposées, ovales, lancéolées (3 centimètres sur 7), dentées en scie, luisantes, coriaces; panicules terminales de 5o centimètres de lon- gueur, à divisions terminées par de petites ombelles rondes de fleurs blanches; cinq sépales ; cinq pélales sessiles; cinq éta- mines; ovaire didyme à deux loges, infère; fruit sec obové, cou- ronné par les sépales, terminé inférieuremént par deux ailes élar- ges, descendantes, qui le font ressembler à une mouche au repos. Myodocarpus simplhcifolius Brong. et Gris. — Diffère de l'espèce précédente par ses feuilles simples, pétiolées, ovales, épaisses. Aubier nul; bois blanc, mou, filandreux, se travaillant bien, mais pourrissant à l'air. Les jeunes jets sont recherchés pour faire des lances de pêche. | Panax crenata Panch. et Séb. — Petit arbre de 5 mètres, à cime arrondie. très dense et d'un vert foncé; feuilles alternes, longues de 50 à 60 centimètres, composées de quinze à dix-huit paires de folioles opposées, avec impaire; ces folioles sont ovales, aiguës, de 4 centimètres sur 8, cunéiformes à la base, lisses, lui- santes en dessus, coriaces, à nervures pennées; fleurs très petites en panicules, terminales, pendantes, longues de 4o à 60 centimètres, d’un vert pourpre; fruits très petits, ovoïdes, noirs, à côtes fragiles. Cet arbre croît en massifs sur les coteaux mirent Bois blanc, très noir, très léger. | 266 BOIS. Panazx sessiliflora Panch. — Arbrisseau de 5 inètres, à feuilles al- ternes, à dix et quinze paires de folioles ; une foliole terminale, les inférieures inégalement cordiformes, les supérieures ovales, créne- lées, légèrement ondulées, luisantes, épaisses , coriaces ; fleurs ver- dâtres, très pelites, sessiles, en petits capitules; fruit noir, petit, comprimé ; deux graines dures recouvertes d’une pulpe mince. Aubier blanchâtre assez épais; bois blanc, fibreux, à cœur un peu rougeätre; grain fin, pores allongés. Il est facile à travailler et bon pour mäture et charpente. * Cussonia dioica Vieïll. — Arbre de 5 à 7 mètres ; feuilles alternes, imparipennées, à trois ou quatre paires de foliolés pétiolulées , opposées, lancéolées (5 centimètres sur 1 1), à dents courtes, lui- santes, épaisses ; petites ombelles de fleurs très petites, violacées; calice à cinq dents; cinq pétales: cinq étamines; ovaire bilocu- laire, à disque épygine déprimé ; fruit noirâtre , comprimé, À un ou deux noyaux. Assez commun sur les sols ferrugineux. Bois blanc, mou, léger, se pourrissant très vite; ne peut être employé que pour l'emballage. — Densité, 0,527; élasticité, 13,89; cohésion, 5,16. Aralia paroïfolia Panch et Séb, — Arbre de 12 mètres, à feuilles aliernes, longuement pétiolées, digitées, à cinq, sept et neuf fo- lioles oblongues, ondulées sur les bords, la médiane plus longue; fleurs en ombelles terminales, rameuses; ombellules à dix et quinze fleurs pentamères ; ovaire à cinq loges uniovulées; drupe noire à cinq noyaux. Bois blanc, mou, léger, ne se conservant pas et devenant d’un gris verdätre. ( ll existe dans l'ile un assez grand nombre d’autres Aralia, dont les bois diffèrent peu de celui de l'espèce différénte. L'une de ces espèces est un très grand arbre à feuilles digitées dont le bois est propre à la menuiserie. RUBIACÉES. Cette famille est représentée par un très grand nombre d’es- pèces, toutes ligneuses, mais atteignant rarement de grandes dimen- sions; leur bois est dur, à grain fin et serré. La plupart des espèces n'ont pas été décrites. | js! Gardenia lucens Panch. et Séb. == Arbré dé 6 mètres, à feuilles NOUVELLE:CALÉDONIE. 267 opposées, brièvement pétiolées, oblongues ou lancéolées, lisses, luisantes en dessus; gaine rugueusé, persistante, à la base dei feuilles ; fleurs sessiles, solitaires, blanches calice à quatre ou cinq dents ; corolle à quatre et cinq divisions inéquilatérales, un peu odorantes ; fruit globuleux de la grosseur d'une petite noix, jaune brun, coriace, couronné par les dents du calice; graines petites dans une pulpe grossière. En massifs sur les coteaux. Bois blanc, dur, à grain assez fin, recherché par les indigènes pour les petits travaux. SOLANACÉES. boisia myoporoides R. Br. — Petit arbre de 4 à 5 mètres, à feuilles alternes, simples , lisses, elliptiques, lancéolées, entières, glabres ; fleurs en grappes coniques de eymes unipares, blanches, petites, persistant pendant une partie de l'année ; calice gamosé- pile à cinq dents ; corolle gamopétale à cinq lobes alternes, un peu inégaux ; quatre étais didynames ; ovaire supère, biloculaire; multiovulé; baie biloculaire noire, arrondie, de la grosseur d'un petit pois, à chair peu abondante. Le bois, de petites dimensions, est bon pour la menuiserie d'in- térieur. BIGNONIACÉES. Diplanthera Deplanchei F. Mueller (Deplanchea speciosa a Vieill } — Arbre de 15 à 20 mètres sur Lo à 5o centimètres de diamètre ; feuilles ternées, pétiolées, épaisses, blanchâtres en dessus, ovales ; nervures pennées, réunies en arc,au sommet et, près des bords; fleurs en grappes très courtes; calice gamosépale campaniforme, coriace, à cinq petites dents inégales ; corolle jaune orangé en tube un peu arqué, à cinq lobes imégaux; quètre étamines égales ; fruit capsulaire en fuseau, à deux valves épaisses, eoriaces. Il est entouré d’une membrane qui lui donne l'aspect du fruit de l'orme. Commun dans les terrains ferragineux. ls Bois à grain dur, fin, serré, propre au lour et à l'ébénisterie. Hloatieité, h rs ; OR: 8,27- ES | RORRAGINAGÉES.. a Cordiä déscolor Cham. (Otchia Aotcha ou Ecoach. TA _ Mint peu élevé, mais qui peut acquérir 1 mètre de diamètre, à feuilles op- 268 BOIS. posées, ovales, entières ; fleurs axillaires, violacées; calice tubu- leux à cinq dents; corolle infundibuliforme à cinq divisions courtes, obtuses ; einq étamines ; ‘ovaire à quatre loges uniovulées; fruit ovoïde de la grosseur d’une noisette, très dur, brunâtre, à quatre loges. Rivages sablonneux. | ubier jaune; bois gris, à grain fin, serré, dur; fibres très courtes, entre-croisées. Excellent pour la menuiserie et le charron- nage. Îl sert à faire des pieux qui résistent longtemps en terre. — Densité, 0,873 ; élasticité, 4,35 ; cohésion, 8,32. Cordia Sebestena Forst. (Gommier.) (Voir PI. méd., p.689.) — Ar- buste de 8 à 12 pieds de hauteur. . Bois dur, fin, serré. Bon pour le charronnage et l'ébénisterie; il se conserve fort bien. | LOGANIACÉES, Fagrea grandis Panch. et Séb. (Carissa grandis Bert.). — Arbre de 10 mètres sur 25 à 30 centimètres; feuilles opposées en croix, coriaces, à pétiole canaliculé en dessus, élargi à la base, entou- rant la moitié du rameau; limbe ovale, arrondi (12 centimètres sur 8 eto), épais, luisant en dessus, terne en dessous ; fleurs termi- nales en cymes; calice cylindrique, épais, coriace, à cinq.dents courtes; corolle longue, épaisse, charnue, d’un jaune pâle, odo- rante, à cinq divisions étalées; cinq étamines; ovaire libre, bilo- culaire; baie de couleur orange à graines noires très petites pour- vués d’un albumen cartilagineux. Bois légèrement jaunâtre, à grain fin, très serré, recherché par les indigènes pour sculptures grossières. MYRSINACÉES, | - Ardisiæ. Non spécifié. — Arbre assez élevé, à feuilles alternes, oblongues; ovales (3 centimètres sur 14), eunéiformes à la base, ; lisses en dessus, coriaces, penninerviées ; fleurs en petites pani- cules axillaires ; calice à cinq divisions corolle campanulée à cinq ‘ lobes; cinq étamines; ovaire infère, uniloculaire; multiovulé; fruit rond, petit, pulpeux, à noyau dur. Bois rouge fauve, veines noirâtres au cœur, très dur, très fin; verni, il prend une teinte rouge foncé, nuancée de noir. Bois d'ébénisterie, de tour, ete. —. Densité, 1,1025% élasticité, 8,17; cohésion, 12,36. NOUVELLE-CALÉDONIE. 269 Ardisia unifolia Panch. — Cette espèce donne un bois propre à l'ébénisterie et à la menuiserie. Myrsine lanceolata Panch. et Séb. — Arbre de 10 mètres sur 35 centimètres ; feuilles alternes, éparses, brièvement pétiolées, oblongues, spatulées, cunéiformes, aiguës au sommet, penniner- viées ; fleurs séssiles d’un vert jaunâtre; calice persistant à émq petites dents; corolle rotacée à einq lobes; cinq étamines; ovaire à une seule loge pauciovulée; fruit de la grosseur d'une cerise. Sols ferrugineux. Bois rougeâtre pâle, à maïlles plus pâles ; pores allongés; ‘se travaille très bien et devient assez beau quand il est verni. Bois d’ébénisterie. — Densité, 0,887, élasticité, 3,58; cohésion, 7,46. Myrsine capitellata As. Gray. — Arbrisseau de 4 mètres; feuilles à l'extrémité des branches, alternes, brièvement pétiolées, obovales, à bords ondulés, coriaces, glabres; fleurs petites, sessiles, en capi- tules de quatre à cinq fleurs; elles sont souvent stériles par avor- tement ; drupe petite, globuleuse ; de la taille d'un pois, à une seule graine, Plages sablonneuses. Bois rougeâtre, finement maillé, à grain fin. C'est un bon bois d'ébénisterie. H existe un certain nombre d’autres espèces dont les boïs pré- sentent les mêmes qualités, entre autres le Myrsine dolabriformas. MYOPORINÉES. Myoporum. tenuifolium Forst. (Faux santal des Européens.) — Buisson. de 4 à 5 mètres, à tiges de 8 à 10 centimètres de dia- mètre, rarement droites ; feuilles alternes, lancéolées (15 milli- mètres sur r! Dire) acuminées au sommet, coriaces, lisses ; trois et cinq, fleurs axillaires, blanches, pédicellées ; calice à cinq dents triangulaires ; corolle en cloche à cinq dents obtuses ; quatre étamines ; ovaire à deux loges biovulées ; fruit ovoïde, petit, à pulpe rose peu épaisse, à à ie _ Frès commun sur les ri- vages. Bois à grain fin, plus pile que celui du santal ; son odeur rap- pelle celle de ce bois, mais elle est un peu poivréé. On le mé- lange taiidesibineiit au santal. C'est un bois de tabletterie. 270 BOIS, VERBÉNACÉES. Premna sambucina L. — Arbre de 8 mètres sur 95 à 30 cen- timètres ; feuilles opposées, pétiolées, ovales ou lancéolées, entières ; fleurs très petites, d’un blanc sale ou verdâtre, en corymbes ter- minaux, très rameux; calice gamosépale persistant; corolle gamo- pétale: tubuleuse à quatre lobes arrondis, étalés; quatre étamines didynames ; oyaire libre à quatre loges uniovulées ; baie noire, petite. Commun. sur les rivages. Bois d’odeur nauséabonde, grisâtre; grain assez fin; verni, il est jaune et ressemble à celui du charme. APOCYNACÉES. Alstonia plumosa Labill. — Arbre de 5 mètres, à feuilles op- posées, ovales, de 15 à 30 centimètres de longueur, à pétiole ! di- laté à la base; fleurs en panicules petites, d’un blanc verdâtre; calice gamosépale persistant; corolle gamopétale en entonnoir, sans appendice; cinq étamines libres; deux carpelles libres , uniloculaires ; fruit composé de deux folicules cylindriques réunis à la base et au sommet; graines petites surmontées d'une aigrette soyeuse d'un gris fauve. Commun sur les bords des cours d’eau. f Bois blanc jaunâtre, à grain fin. Il est cassant. Alstonia. Non déterminé. (Moui:) — Petit arbre de 5 à 6 mètres dont le bois est blane: Jaunâtre, moucheté de taches noires, dense, à grain fin. C’est un bois d’ébénisterie. Alyæia disphærocarpa Van Heurek: 2 Arbuste de 4 mètres, à feuilles verticillées par trois, sessiles, petites, elliptiques, allongées, r presque linéaires (7 centimètres sur 46), coriaces, d'un vert jau- nâtre, luisantes en dessus, à bords roulés en dessous ; fleurs petites, tubuleuses, jaunâtres, en corymbes axillaires, très odorantes; fruit noirâtre, sec, composé dé quatre à cinq renflements superposés en chapelets, reliés par de très courts filets. Coteaux pierreux du rivage. | sa | nas | Bois blanc cassant, à grain fin. Bois de tabletterie. Cerbera Manghas L. (Boulé.) — Arbre de 10 mètres sur 30 à ho centimètres;. feuilles alternes ; pétiolées, longuement, lan- céolées, atténuées à la base, aiguës au sommet; fleurs en eorymbes terminaux, grandes, blanches, noircissant de soir; calice à cinq , NOUVELLE-CALÉDONIE. 271 lobes, oblongs, aigus; corolle hypocratériforme à limbe court, à cinq divisions inéquilatérales, larges; cinq étamines à anthères sagittées; deux carpelles uniovulés;,drupe de la grosseur d'un œuf de poule, noirâtre, charnue; noyau fibreux, coriace. Bois blanc à grain fin, assez dur, prenant avec le temps une belle teinte noire. Il se travaille assez bien, mais se tourmente beau- coup en séchant. Cerberiopsis Candelabra Vieill. — Arbre élevé à branches verticil- lées régulièrement; feuilles alternes, brièvement pétiolées, allon- gées entières, lisses; fleurs blanches, tubuleusées, à odeur de jasmin ; fruit sec, aplati, ailé, coriace, à deux logés. Sols ferrugineux. . Aubier blanc, épais, rappelant le frêne. Bois tendre, noirâtre vers le centre, veiné, ressemblant au noyer. Îl est facile à travailler. Menuiserie. — Densité, 0,723: élasticité, 4,35; cohésion, 7,50. Tabernæmontana cersfepa Panch. et Séb. — Arbrisseau en toufles de 4 mètres au plus, à feuilles opposées, brièvement pétiolées, grandes, lancéolées (10 centimètres sur 20), luisantes en dessus, glabres en dessous, penninerviées ; fleurs jaunâtres, tubuleuses, lâches, en corymbes terminaux, irréguliers ; calice campanulé, per- sistant, à cinq dents courtes; corollé hypocratériforme, à cinq lobes obtus, velus; cinq étamines libres; deux carpelles multiovulées ; fruits réunis par deux à leur base, arqués, un peu charnus à la - maturité, et verdâtres:; graines rondes, rougeâtres; bourgeons à bois et à fruits, chargés d’une cire jaunâtre. Le bois est jaune et cassant. OLÉINÉES. Okea Thozetii Pänch. ét Séb. ( Olivier.) — Agblé de 6à à Briètres sur 30 centimètres; feuilles opposées, pétiolées, coriaces, ovales, lancéolées , acuminées, londulées, luisantes en dessus ; calice petit, campanulé, à quatre dents; corolle rotacée à tube court, à quatre lobes étalés;-deux étarnines incluses; ovaire à deux loges biovu- lées; petite olive ovoïde d'un vert olivâtre; pulpe. peu: épaisse; noyau dur. | Bois dur à à grain très ‘serré. Bon pour Tébénisterie. Notelea Badula Vicill. — Petit arbre de:5- mètres, à feuilles: oppo- sées, coriaces, linéaires ou: Jancéolées ; fleurs en grappes A. 272 BOIS. blanches, petites; calice très petit à quatre dents; corolle à quatre divisions arrondies, étalées; deux étamines; olive pointue, noire, à pulpe peu épaisse, noyau dur. Bois très dur. Bon pour l'ébénisterie. SAPOTACÉES, Achras costata Endl. — Grand arbre à feuilles alternes, pétio- lées, lancéolées, cassantes, penninerviées, luisantes; fleurs axil- laires; calice à six divisions, bisériées: corolle campanulée à six lobes; six étamines alternant avec six staminodes; ovaire à plu- sieurs loges; baie globuleuse. Sols ferrupineux. Aubier jaunâtre, pâle; bois plus foncé, un peu brunâtre, à odeur poivrée, nerveux, solide, à grain très fin. Bon pour char- pente et charronnage. Chrysophyllum Wakere Panch. et Séb. (Wakere.) — L'un des arbres les plus grands de l'ile, à feuilles alternes, pétiolées, ovales, lancéolées , épaisses, coriaces, luisantes en dessus, veloutées, fauves en dessous quand elles sont jeunes; fleurs en petits faisceaux axil- laires, très petites, veloutées, fauves; calice à cinq divisions; corolle à cinq lobes; cinq étamines dépourvues d’appendices; ovaire à cinq loges; fruit ovoide, soyeux, à chair épaisse, laiteuse, comes- tible, à trois et cinq noyaux, obscurément triangulaires. Bois jaune de buis, un peu fibreux, à grain fin, serré, très dur, très résistant. [1 ne peut se clouer. C’est du reste l'un des meilleurs bois de l'ile. Quand il est verni, il imite le buis. Bon pour la me- nuiserie, le tour, les dents d'engrenage. — Densité, 0,825; élasti- cité, 5,74; cohésion, 11,32. Chrysophyllum Sebertii Panch. — Arbrisseau de 3 à 4 mètres, à feuilles alternes, à peine. pétiolées, ovales, allongées (6 centi- mètres sur 16), luisantes en dessus, veloutées en dessous, cas- santes, penninerviées; fleurs sessiles, axillaires, petites, fauves. Plaines et coteaux ferrugineux. | Bois rougeâtre, liant, solide. Il se fend facilement et est bon pour la boissellerie, Chrysophyllum sessilifolium Panch. et Séb. — Grand arbre élancé, à suc blanc, laiteux. Abondant dans les terrains humides. Bois d'un rouge jaunâtre, dur, liant, se travaillant bien, assez joli, quand il est verni. Bon pour charpente et charronnage. 3 FA os À NOUVELLE-CALÉDONIE. 273 Chrysophyllum dubium Panch. et Séb. —— Arbre fort élevé, à feuilles alternes, épaisses, srandes, ovales, lisses; fleurs subsessiles et axillaires; fruit ovoïde, charnu. Sols ferrugineux. Aubier blanchâtre, mince; bois rougetre, fibreux, à grain fin. Se fend assez bien. Charpente, menuiserie. Chrysophyllum spec. (Azou.) — Grand .arbre à bois jaune, ourd, dur, dont le grain imite celui du buis. Il joue beaucoup. Charpente, ébénisterie. — Densité, 1,064. Chrysophyllum sp. — Arbre grand, élancé, à feuilles alternes, ovales, aiguës, minces. Bois jaunâtre, dense, imitant le buis, se travaillant facilement, liant et solide. I se conserve bien. Bon pour le tour. «Le manque d'échantillons complets de fleurs et de fruits na pas permis de déterminer ces quatre espèces. D'après les carac- tères du bois et de l'écorce, elles appartiennent à la famille des Sa- potacées.» (Pancher et Sébert.) | Labatia macrocarpa Panch. et Séb.— Très grand arbre, à feuilles alternes, pétiolées, ovales, luisantes, minces; fleurs pédicellées , so- litaires, axillaires, petites; fruits charnus, indéhiscents, globuleux, fauves, laiteux, renfermant cinq graines, aplaties, osseuses, lisses. Sols ferrugineux. Plages. | Bois blanc, fibreux, à grain fin, bon, solide; se travaille bien; à l'abri il se conserve, mais à la mer il est attaqué par les tarets. Menuiserie. — Densité, 0,671; élasticité, 3,77; cohésion, 6,23. Sersalisia cotinifolia F. Mueller. — Petit arbre de 18 mètres, à feuilles ovales, spatulées ou oblongues, coriaces, glabres en dessus, pubescentes en dessous, à bords un peu roulés; fleurs axillaires, petites; fruit ovoïde, charnu, olivâtre. Sur les coraux. Bois blanc jaunâtre à grain assez fin, à pores apparents sur la tranche normale aux fibres. Sapota unionensis. . ...... —Bois de charpente et de charron- nage, à grain fin, serré. ÉBÉNACÉES. “montana Panch. et Séb. (Ébène Manche.) = Arbre très élevé, mais peu gros; feuilles alternes, brièvement pétiolées, lancéolées, luisantes en dessus, coriaces, entières; fleurs solitaires IV. 18 274 BOIS. dans l'aisselle des feuilles, polygames; calice large; cupuliforme, à quatre lobes persistants; corolle ureéolée, à quatre segments ré- volutés; douze et quarante étamines. insérées sur la base de la co- rolle; ovaire sessile, à quatre loges; fruit charnu de la grosseur d'une prune, globuleux, renfermant cinq graines noires. Coteaux du bord de la mer. Aubier nul; bois blanc, parfois infiltré de noir, assez dense. Quand l'arbre vieillit, des veines d’un noir foncé apparaissent. Ce bois se travaille bien, mais il se tourmente et ne se conserve bien: qu'à l'abri. — Densité, 0,785 ; élasticité, 3,80; cohésion , 6,96. Diospyros. Non déterminé. (Mazemme.) — Arbre à feuilles al- ternes, ovales. Bois blanc, assez dur, à grain fin. Des veines noires se déve- loppent avec l'âge. Bon pour charpente. — Densité, 0,892; élas- ticité, 2,19; cohésion, 4,43. Maba rufa Labi. (Maba.) — Petit arbre de 5 à 7 mètres, à feuilles alternes sur deux rangs, brièvement pétiolées, ovales, un peu ondulées, luisantes en dessus, veloutées en dessous, coriaces; fleurs mâles, sessiles, roses, groupées par trois et axillares; neuf étamines; fleurs femelles sessiles, solitaires, axillaires; calice coriace, à trois dents; ovaire à trois loges unies ou biovulées; fruit sphérique, ressemblant à un gland, accompagné par le calice en forme de cupule étalée; cinq graines triangulaires. Commun dans tous les sols. Bois grisâtre sans aubier; fibres droites, apparentes; grain assez fin. Se fend en séchant. Maba elliptica Labill. — Arbre dioïque, à feuilles lisses. Bois blanc, mou, à grain fin, ressemblant à celui du peuplier. STYRACÉES. nitida Brong..et Gris. (Baboui.) — Petit arbre à feuilles Ft éparses, brièvement pétiolées, ovales, luisantes, épaisses coriaces; fleurs en épis axillaires, jaunâtres; calice soyeux à l'ex- trémité, à cinq lobes; involucre squameux simulant un second calice; étamines nombreuses, monadelphes; fruit en forme de petite corne. Sols ferrugineux. Bois blanc jaunâtre, à grain fin, assez dur, cassant, ét se tra- NOUVELLE-CALÉDONIE. 275 vaillant bien. Quand il est verni, il est d'un jaune uniforme. Me- nuiserie. Simplocos grandifolia Brong. et Gris. — Petit arbre à feuilles simples, non stipulées. Bois assez dur, pour menuiserie et charpente. Simplocos rotundifoha Brong. et Gris. — Bois à grain fin, dur, mais léger, finement maillé et rayonné. ÉPACRIDÉES. Dracophyllum eymbulæ Labil. —— Arbrisseau dé 4 mètres sur 10 centimètres; feuilles appliquées les unes sur les autres, lors de leur développement, formant un cône droit, très allongé, ferme ; elles sont alternes ; sessiles, lancéolées, coriaces, minces; fleurs en épis axillairés, à pédoncule fauve, couvert de petites bractées concaves, coriaces, fauves et caliçoïdes; les fleurs très petites, de couleur chair, sont hermaphrodites, logées dans laisselle des écailles supérieures , à calice persistant; corolle gamopétale hypo- gyne; cinq étamines libres; ovaire libre à quatre, six et sept loges; fruit jaune de la grosseur d'un grain de poivre, à pulpe mince, à noyau dur, à quatre, six et sept loges. Cet arbrisseau rabougri n’acquiert un certain développement que sur les montagnes. Son bois est bon, brunâtre, très fin et très dur, et pourrait remplacer la racine de bruyère dans la tabletterie. Dracophyllum verticellatum ..... — Arbrisseau disposé en touffes de quatre à cinq jets droits; ses feuilles ont la disposition et la forme des feuilles d'ananas, non dentées, à veines fines longitudi- nales. Sols ferrugineux. Ge bois possède les qualités de l'espèce précédente; les jets, d'une grande dureté, sont employés par les indigènes vo travailler la terre et soutenir les tiges d’igname. : Leucopogon Vieillardii . Brong. et Gis — Arbuste à feuilles alternes, rapprochées; ovaire à loges multiovulées; fruit drupacé. Le bois, à grain fin, serré, dur, est bon pour la tabletterie. Leucopogon dammarifolius Brong. et Gris. — Bon bois de tour et de tabletterie. | 18. 276 BOIS. CONIFÈRES. Araucaria Cooku R. Br. (Cupressus columnaris Forst., Entassa Cooki Salisb.). (Pin colonnaire.) — Grand arbre droit de 35 à 4o mètres sur bo à 60 centimètres, à branches de prandeur uniforme qui lui communiquent l'aspect d’un fût de colonne; les feuilles spira- lées sont dressées dans le jeune âge, subulées, légèrement incur- vées; au sommet, elles s'élargissent, se raccourcissent et devien- nent des écailles imbriquées, s'appliquant sur les branches et leurs ramifications; les fleurs sont dioïques; les fleurs mâles sont dis- posées en chatons terminaux, petits; élamines formées par des écailles imbriquées, rétrécies à la base et portant sur la face infé- rieure des anthères sur une double rangée; fleurs femelles en chatons terminaux, à écailles nombreuses, imbriquées, situées à l'aisselle des bractées auxquelles elles adhèrent; chaque écaille porte un ovule solitaire, renversé, uniloculaire; cône arrondi à écailles mucronées, ce qui le fait ressembler à un capitule de Dip- sacus; il mûrit en deux ans; à la maturité, les écailles se déta- chent, le cône ne tombant jamais entier à terre. Bords de la mers Bois blanc, mou, filandreux, à grain fin; les fibres ne sont pas parallèles à l'axe, mais s'enroulent en hélice, aussi le bois s'ar- rache-t-il sous la scie; les nœuds s’enlèvent en laissant un espace vide, aussi ne peut-on employer comme mâture que le fuseau cen- tral en dessous des nœuds; ce bois se conserve bien à l'air et à l'eau, mais il est attaqué par les tarets. — Densité, 0,529; élas- ticité, 3,47; cohésion, 5 +89. Araucaria Rule: Lindi. — Cet arbre, qui est plus rare, diffère de l'espèce précédente par sa forme conique. Son bois jouit des mêmes propriétés. Dammara lanceolata: Lindi. (Kaori de la Nouvelle-Zélande.) — Arbre gigantesque ayant jusqu'à 2®,50 de diamètre, à feuilles op- posées, spiralées, sessiles, longuement lancéolées (3 centimètres sur 7), persistantes, éparses, non coriaces: fleurs dioïques ; cha- tons mâles petits; cônes à écailles planes ou arrondies, unies, dé- urvues de bractées, présentant la forme et la grosseur d'un limon. Forêts élevées du centre de l'ile. Dammara Moorii Lindi. — Ne diffère de l'espèce précédente que NOUVELLE-CALÉDONIE. 277 par des rameaux à écorce noirâtre, des feuilles plus longues, plus étroites et glauques. Son tronc, éreit et sans branches, s'élève à ko mètres de hauteur et mesure 1",50 de diamètre. Ï ne croît que danse Nord de ile. Dammara ovata Moore, — Sa taille est moindre; ses feuilles sont plus courtes, plus larges, plus épaisses. Il croît dans le Sud de l'île. Le bois de ces variétés est blanc, léger, tendre, facile à tra- vailler, fibreux. Il se prête à tous les usages, et est surtout bon comme mâture, — Densité, 0,605 ; élasticité, 4,23 ; cohésion, 9,88. Podocarpus excelsa ... (Faux kaori.) — Petit arbre de 5 à 7 mè- tres sur 20 centimètres; feuilles alternes, éparses, linéaires , (8 millimètres sur 80), aiguës, luisantes en dessus; les jeunes sont blanchâtres; fleurs mâles en petits chatons jaunâtres; fleurs femelles au sommet des rameaux, portées sur un pédoncule com- primé, long de 15 millimètres, terminé par un axe renflé, arti- culé, à deux fleurs incurvées; le fruit, de la grosseur d'un pois, est situé au sommet du renflement charnu, rougeätre du pédoneule. Plaine et coteaux ferrugineux; île des Pins. Le bois est très dur et analogue à celui de lif. — Densité, 0,528, élasticité, 4,85; cohésion, 7,40. Un certain nombre d’autres Podocarpus donnent également ‘un bois très dur, mais ils se trouvent à des altitudes telles que leur exploitation est impossible. On peut citer : Podocarpus minor, Nove- Caledoniæ , Podocarpus araucarioides ; etc. CASUARINÉES. Casuarina equiseufolia L. (Filao à la Réunion, Manoui des imdi- gènes.) — Arbre monoïque de 6 à 7 mètres sur 30 à Lo centi- mètres, droit, à branches pendantes, à rameaux filiformes, qua- drangulaires, nombreux, disposés en verticilles, rapprochés de deux en deux nœuds, à articulations distantes de 2 centimètres, finement striées ; feuilles réunies presque entièrement aux ramules par la face supérieure, verticillées par quatre au plus; laspect rappelle assez bien celui des prêles ; fleurs mâles en chatons simples de 10 millimètres de longueur, terminaux; étamine unique ; fleurs femelles agrégées en une sorte de cône; ovaire à deux carpelles ; le fruit, petit, brun, est une samare. Plages sablonneuses. - 278 BOIS. Bois dur, très dense, à structure rayonnée, à prain fin, serré et se fendant bien; il peut être facilement travaillé, mais ne peut se clouer; bon pour le tour, le charronnage, les rais de roues. dre sité, 1,013; élasticité, 6,13; cohésion, 14,20. Casuarina Deplanchei Miq. — Arbre de 12 mètres sur 35 à ho centimètres; branches étalées horizontalement, à ramules sé- parés par plusieurs nœuds, à stries fortes; très répandu. Sols ferrugimeux. Bois très lourd, très dur, jaunâtre, fibreux, à grain fin; se tra- vaille bien; bon pour le charronnage, brancards, ete. — Densité, 1,071; élasticité, 7,18; cohésion, 10,80 Casuarina collina Poisson. — Arbre de 19 à 15 mètres dans les sols profonds, de 2 à 3 mètres dans les sols pierreux; à rameaux verticillés à chaque nœud. Très commun dans les terrains argilo- schisteux du $. 0, Bois très dur, très dense, rayonné, à grain fin, serré, à mailles très allongées, dur; il se travaille bien, mais ne peut être cloué; bon pour charronnage, rais de roues, objets de tour. — Densité, 0,983, élasticité, 6,42; cohésion, 13,30. ESPÈCES INDÉTERMINÉES. Mino (nom indigène de Lifou). — Arbre de moyenne grandeur, à feuilles grandes, entières; fleurs grandes, jaunes, en ombelles. Terrains ferrugineux. Bois jaunâtre, d'odeur ; el se conserve assez bien; menui- serie. k uepe (nom indigène de Lifou). — Bois gris rosé, finement veiné, à grain fin, assez dur, facile à travailler: se vernit fort ; très bon bois. — Densité, 0,965; élasticité, 3,50; cohésion, Bye: Dideme (nom indigène de Lifou.) — Arbre à feuilles alternes, ovales, aiguës, entières, à nervures pennées, réticulées, peu sail- lantes. Bon bois de menuiserie. — Densité, 0,677; élasticité, 2,51; cohésion, 5,33. Coimite. — Grand arbre, à feuilles opposées, ovales, aiguës, à nervures pennées, réticulées. NOUVELLE-CALÉDONIE. 279 Bois blanc, assez léger, dur, fibreux, à cœur parfois taché de noir; bon bois de charpente et de menuiserie. — Densité, 1,004; élasticité, 5,48; cohésion, 11,90. Mesoube où Mesupe. — Arbre à feuilles alternes, ovales, en- tières, à nervures pennées, peu apparentes. Bois rose à grain fin, assez dur; excellent bois de menuiserie qui imite le poirier. — Densité, 0,816; élasticité, 3,94; cohé- sion, 8,00. Minguel. — Grand arbre à bois blanc, léger, tendre et se con- servant mal. Teleouinguette. — Arbre à feuilles alternes, ovales, entières, légèrement acuminées, à nervures pennées, réticulées, Aubier rougeâtre; bois violet foncé, veiné de rouge, dur, lourd , à grain très fin; bon pour charpente, ébénisterie et. fûts d'outils, — Densité, be élasticité, 3,79; cohésion, 8,30. Seu. — Arbre à feuilles opposées, ovales, légèrement acumi- nées, entières; are anastomosées, pags de pote ‘Aubier robin peu épais; AS dur, lourd, à grain:très fin très beau quand il est verni; bon pour lébénisterie. Pau. — Bois rougeätre, veiné, dur, assez léger. Bon bois d’ébénisterie. Peu. — Bois rouge, vemé, dur, assez lourd, à grain fin. Bon bois de tour. Emelem. — Densité, 0,677; élasticité, 2,51; cohésion, 5,33. 280 BOIS. COCHINCHINE. a La Cochinchine française est couverte de forêts considérables dans lesquelles se rencontrent les essences les plus variées et les plus belles qui, croissant dans un sol riche en humus, atteignent parfois des dimensions considérables. Ses richesses forestières sont pour ainsi dire inépuisables, mais elles ne peuvent être exploitées toutes avec la même facilité. Surles bords des cours d’eau, partout où le transport devenait facile, la hache à fait son œuvre et on ne rencontre plus que des bois mous ou de Peu de valeur. Plus loin, la forêt, bien qu'encore inexploitée, n’en a pas moins subi Le atteintes de l'homme, car, pour cultiver le riz, les Annamites et les indigènes nomades coupent les arbres les moins gros, y mettent le feu quand ils sont secs, en répandent ensuite les cendres sur le sol, et font leur récolte. Le arbres plus gros; atteints par l'incendie, sont brûlés l'année suivante. Quand le sol est épuisé, la même dévastation prépare à la culture un autre terrain. On comprend que, dans ces conditions, l'exploitation des forêts devienne sinon impossible, au moins des plus difficiles et des plus onéreuses, car il faut créer des routes pour rejoindre l'arroyo le plus voisin, si toutefois il peut porter les trains de bois qu'on lui confie. on seulement la Cochinchine n’exporte pas de bois, mais encore elle en importe, surtout sous forme de lattes, de planches et de chevrons. Des règlements forestiers, strictement exécutés, la création de routes avec rails en fer ou en bois, pourront aider au repeu- plement et à l'exploitation des forêts assez éloignées des cours d'eau, en même temps que l'acclimatation d'espèces utiles, telles que le Teck, doterait la colonie d’essences importantes. Ces essais d’accli- matation ont été déjà tentés avec succès par M. Pierre, directeur du Jardin botanique de Saïgon. Quand les Annamites auront en outre renoncé à leur coutume de brûler aux environs des vil- lages les plantes herbacées qui croissent si vigoureusement dans la saison des pluies , le sol, non durei par l'incendie, See re- cueillir les graines et permettre leur développement. La plus grande partie des caractères physiques est due à COCHINCHINE. 281 M. Pierre, directeur du Jardin botanique de Saïgon, qui a bien voulu rédiger pour nous un travail du plus grand intérêt sur les bois de la Cochinchine et du Cambodge qu'il a étudiés mieux que personne. Nous n'avons pu donner la description botanique du plus grand nombre des espèces qui sont nouvelles et créées par M. Pierre. Cette description se trouvera dans sa magnifique Flore forestière de la Cochinchine, qu'il publie, sous les auspices du Ministère de la Marine et. des Colonies, chez O..Doin, et dont sept fascieules ont paru jusqu'à ce jour, DILLÉNIACÉES. Dillenia pentagyna Roxb. (So-ba.) — Arbre de 15 à 25 mètres sur 15 à 30 centimètres de diamètre; feuilles alternes, ovales, aiguës, dentées, penninerves ; fleurs grandes, terminales, solitaires, hermaphrodites; calice à cinq sépales ; corolle à cinq pétales ; éta- mines nombreuses, hypogynes; ovaire à vingt et trente loges, à branches stigmatiques réfléchies sur son sommet; baie grosse, indéhiscente, à péricarpe peu épais, entourée par le calice persistant et devenu charnu. . Cette espèce est très commune dans les provinces de Tay-Ninh, de Baria et de Bien-Hoa. — Bois rouge, grisâtre, dur et propre aux constructions, employé pour faire des poteaux, des planches, des madriers. Dillenia Bailloniü Pierre. (So-ba.) — Très bel arbre d'ornement. Son bois présente les mêmes propriétés que celui de l'espèce précé- dente. Les Cambodgiens lemploient à faire des seaux et disent qu'il est cassant. Dillenia Hooker Pierre. (So-nho , So-bac, So-trang.) — Cet arbre, qui peut acquérir une hauteur de 15 mètres, devient en plaine un petit arbrisseau remarquable par ses feuilles argentées et, ses belles fleurs jaunes. Son bois est propre aux mêmes ouvrages. On en fait parfois des clochettes pour les buffles. Dillema elata Pierre. (So-ba-nui.) — Aie, de:25-à:30 nètrs sur un diamètre de Lo. à Go centimètres. Bois rouge, lourd, d’un travail plus difficile que celui du Dillenia Bailloni. H est plus estimé et s'emploie aux mêmes usages. 282 BOIS. Dillenia Blanchardii Pierre: — Petit arbre dont le bois est em- ployé aux mêmes usages. Dillenia ovata H. f. et T. (So-trai.) — Arbre de 20 à 30 mètres, à écorce épaisse. Bois rougeâtre, bon pour planches, madriers et poteaux de case. Après la coupe, sa souche émet un grand nombre de rejetons. Dillenia indica L. (Dillenia speciosa Thunb.) (So-la.) — Arbre de 20 à 30 mètres sur 4o à 5o centimètres de diamètre. I ést rare, excepté dans la montagne de Krewauh. Bois gris, rougeâtre, dur, propre aux constructions intérieures. Dillenia aurea Sm. (En kmer, Dim-peloï où phlu.) — Cet arbre, de moyenne grandeur, est commun dans toutes les parties monta- gneuses du Cambodge, particulièrement à Rancon. Bois différant peu de celui de l'espèce précédente; employé pour faire des mortiers, des auges et même pour la construction. MAGNOLIACÉES. Michelia Champaca. (Hoa Su-nam.) (Voir la Réunion, p. 189.) — Rare en Cochinchine, moins rare au Cambodge et croissant spon- tanément à 900 mètres d'altitude dans les provinces de Tpong. Bois gris, brunissant avec l’âge, assez fibreux, et strié, bien qu'à grain serré. Tour, voliges, boîtes. Magnolia Duperreana Pierre. — Arbre de 25 à 30 mètres sur un diamètre de 30 centimètres. Assez commun, à 4oo et 900 mètres dans les provinces occidentales du Cambodve. Bois blanc, noircissant avec l'âge, léger et facile à travailler. Canots, cercueils, voliges, ouvrages de tour. | Magnolia Baïllon Pierre. — Arbre des forêts des provinces de Samrongtong, de Tpong et de Kampot au Cambodpeé. Bois gris, brun, léger, utilisé pour manches d'outils, cages d’éléphants, lam- bris, canots..® «9 1) yHi fn US | Ilicium cambodgianum Hance. (Dai-hoi-mu.) — Arbre de petite taille, à feuilles alternes, persistantes, pétiolées, chargées de ponc- tuations pellueides, sans stipules, glabres et aromatiques; fleurs axillaires, régulières, hermaphrodites ; périanthe à plusieurs fo- Jioles ; étamines nombreuses ; carpelles nombreux , verticillés au som- COCHINCHINE. 283 met du réceptacle, à ovaires uniloculaires et uniovulés ; fruit formé de plusieurs follicules monospermes à graines albuminées. ANONACÉES,. Unona odorata. (Thom-shui.) (Voir Martinique, p. 422.) — Bois de peu de durée, propre à faire de menus ouvrages. Unona corticosa Pierre. — L'écorce fournit des liens grossiers. Le bois est léger, blanc, peu employé. Unona Thorelii Pierre. — Bois analogue au précédent, un peu jaunâtre avec des stries noirâtres vers le centre. Unona simiarum H. Bn. — Même bois. Unona Mesnyi Pierre. (Vu-bo, Muong-duong.) — Bois pour mêmes ouvrages. Unona jucunda Pierre. — Bois jaune, flexible, un peu plus du- rable que les précédents; employé pour jougs de charrue, vo- liges, etc. Unona cerasoides H. Bn. — Même lois: Unona tristis Pierre, Unona Harmandii Pierre, Unona modesta Pierre, Unona concinna Pierre. — Bois analogues, mais de peu d'importance, ainsi du reste que ceux des Unona debilis Pierre , Unona luensis Pierre, Unona evecta Pierre, Unona Hancéi Pierre, Unona brandisiana Pierre. Pagerea Hookerü Pierre. — Très bel arbre d'ornement, groupé en famille; très commun à Knang-repan, China-chang, ete. Bois jaunâtre, noireissant avec Tâge, flexible et employé à à faire des brancards, des balanciers pour supporter les paniers, etc. Bocagea Philastreana Pierre. — Arbre-assez répandu à 200 et 300 mètres d'altitude dans le Cambodge. Son bois est employé aux mêmes usages que le précédent, mais il se conserve moins long- temps et il se couvre de veines noirâtres en vieillissant. _ Bocagea Gaudichaudiana H. Bn. — Donne un bois analogue. Fe Xylopia Pierrei Pierre. — Bois employé ‘pour les constructions intérieures, ainsi que celui - Xilopia Vielana ; qui est RES corrup- tible. 284 BOIS. Les Mitrephora Edwardsi Pierre, Bousigoniana Pierre, Thoreli Pierre, donnent un bois jaunâtre, assez dur et flexible. Milusia Bailloniü Pierre. — Bois jaune, noircissant avee l'âge, employé pour faire des arcs, des brancards, des jougs, des essieux, Miliusia velutina Hf, et T. — Bois analogue se conservant moins ien. Mihusia mollis Pierre. — Bois de qualité un peu supérieure, Miliusia campanulata Pierre et Miliusia fusea Pierre. —= Donnent des bois analogues. Les Orophea sont de petits arbres dont le bois est jaunâtre, assez dur et peu employé. On cite les espèces suivantes : Orophea desmos Pierre, Thoreli Pierre, Harmandiana Pierre, un- dulata Pierre, anceps Pierre, polycephala Pierre. ROSACÉES. Parinarium anamenæ Hance. (Cam.) — Arbre de 30 à 4o mètres sur Lo à 80 centimètres de diamètre. Bois rougeätre, dur, difficile à travailler, peu employé par les indigènes. Pigeum nitidum Sp. nov. (Vang-nuong.)— Arbre de 15 à 20 mè- tres sur 50 à 50 centimètres de diamètre. Bois rouge, à grain n, dur, serré, bon pour lébénisterie, Commun à 360 mètres d'altitude, sur Nui-Dinh. Pigeum Parreavii Sp.. nov. — Commun à Phu-quoc. Bois un peu moins dur que le précédent, mais pouvant être utilisé de la même façon. LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Acacia Farnesiana. — Probablement introduit. {Voir Martinique, p. 425.) | Acacia Catechu Wild. — Arbre de 20 à 25 mètres sur 50 à 70 céntimètres de diamètre ; feuilles pinnées à dix paires de pin- nules, portant de quarante à cinquante paires de folioles linéaires, très petites et pubescentes; glande déprimée à la base du rachis, et deux ou trois autres entre les dernières pinnules ; épines stipu- COCHINCHINE. 285 laires d'abord presque droites, puis recourbées ; fleurs jaunes, polyandres, pentamères ; vingt étamines ; gousse lancéolée, plane, renfermant de cinq à six graines. Bois coriace bien qu'à tissu serré, brun vers le cœur. Bon pour madriers, planches, poteaux, jantes et moyeux. Assez commun entre le Song-ho et le Dong-naï. Albizzia Lebbek. (Voir Généralités.) — Bois à cœur rouge, brun ou noir rougeâtre, à grain serré; se travaille facilement. Construc- üon, charronnage. Exposé aux intempéries, il ne résiste pas plus de dix à quinze ans. Commun dans les provinces cambodgiennes, en plaine et dans les montagnes. Les arbres d’un certain âge sont devenus rares. Adenanthera pavonina. (Cay Som-rang.) (Voir Martinique, p. 156.) — Aubier peu utilisé; cœur noir, brun, solide, de longue durée. Bon bois d'ébénisterie, ayant la même valeur que le Trac. Les vieux arbres sont rares en plaine. Il en existe une réserve magni- fique dans les monts Tamire, au Cambodge, à 200 et 300 mètres d'altitude. Parkia streptocarpa Hance. — Arbre de 25 mètres sur 60 centi- mètres. Bois blane, à cœur brun, utilisé dans toutes les constructions. Xylia dolabriformis Benth. (Cam-xé.) — Arbre de 30 mètres sur 80 centimètres à 1 mètre de diamètre ; feuilles bipennées, à fo- lioles grandes et peu nombreuses, munies d'une glande pétiolaire; stipules petites, linéaires, caduques ; fleurs en capitules globuleux, pédonculés et solitaires dans l'aisselle des feuilles, ou réunies en grappes au sommet des rameaux; calice tubuleux, campanulé, à cinq dents ; pétales légèrement cohérents à la base; huit à dix étamines en deux verticilles libres, à anthères surmontées d’une petite glande stipitée qui tombe de très bonne heure ; ovaire ses- sile, multiovulé ; geusse sessile, falciforme, comprimée, épaisse, ligneuse, bivalve, avec des fausses cloisons interposées aux graines qui sont obovées et attachées par un funicule. Bois rouge, brun ou noirâtre, à grain fin, serré, très dur, lourd, fibreux et de longue durée. L'aubier n'est pas employé. C'est une des meilleures essences connues, excellente pour la menuiserie, lébénisterie et la construction. Les indigènes emploient ce ar pour planches, piliers de pont, colonnes de maison, etc.” 286 BOIS. Il en existe encore de belles réserves dans la région du n'a et de Bao-chiang. LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. Afrelia bijuga À. Gray. (Cay-go-nuoc, à Phu-quoc.) — Arbre peu répandu en Cochinchine. Bois très difficile à travailler, dont le cœur dur, brun foncé avec quelques veines rougeâtres, est seul employé. On en fait des presses à huile, des pilons à riz, etc. Crudya zeylanica Benth. (Detarium zeylanieum Thw.). (Cay-ninh. ) — Arbre de 20 mètres sur 4o ou 60 centimètres; feuilles imparipennées à folioles alternes, coriaces; fleurs petites, en grappes simples, terminales ; bractées et bractéoles petites, ca- duques; calice à quatre segments membraneux, imbriqués ; pas de corolle; dix étamines libres; ovaire brièvement stipité, pauci- ovulé; gousse oblique, orbiculaire, plane, à deux valves, renfer- mant une ou deux graines aplaties sans albumen. Cet arbre n’a été trouvé que dans le delta du Mé-kong, près de Cay-lai, Bois blanc à cœur gris brun, de peu de durée, à moins d’être employé très sec. Bon pour planches, madriers. Peltophorum Jerrugineum Benth. (Lim-xet.) — Arbre de 20 à 30 mètres sur 60 à 90 centimètres dé diamètre; inerme, à feuilles bipennées; folioles petites, nombreuses : fétrs jaunes, en grappes terminales; bractées étroites, pas de bractéoles ; calice gamosépale, à cinq sépribiit : corolle à cinq pétales orbiculés, un peu iñégaux; dix étamines libres; ovaire sessile, pluriovulé ; gousse oblongue, lancéolée, plane, comprimée, indéhiscente, presque biaïlée. Bois rougé ‘noirâtre; aubier non utilisé. Bon pour le charron- nage, Pébénisterie et télés les constructions. Bien que cette espèce soit très commune dans lIndo-Chine, les arbres d’un grand dia- mètre sont rares aujourd'hui. Cæsalpinia sappan L. (Cay-vang). (Brésillet des Indes, Bois de sappan.) — Arbuste généralement cultivé sous forme de haies (Cambodge, Baria, Bien-Hoa, Saigon, Bentré); feuilles alternes, bipennées, à folioles nombreuses, petites, insymétriques ; stipules latérales caduques ; fleurs en grappes axillaires ou terminales où COCHINGHINE. 287 chaque fleur occupe l'aisselle d'une bractée; calice à einq sépales, dont un plus grand; corolle à cinq pétales libres, alternes, iné- gaux; dix étamines dont cinq plus petites ;ovaire pluriovulé ; gousse falciforme à deux valves coriaces et glabres, déhiscentes. Non spontané en Basse-Cochinchine. Bois rouge, tinctorial, très impor- tant pour lexportation. Gleditschia sinensis Lamk. (Tao-giac, Gia-tao.) Févier. — Arbre à feuilles bipennées ; fleurs axillaires pentamères ; ovaire pluriovulé ; gousse grande, indéhiscente, rectiligne, aplatie, atténuée aux deux extrémités, renfermant un grand nombre de logettes monospermes ; entre la paroi mince et l'enveloppe extérieure dure se trouve une couché re isolant les logettes les unes des autres ; graines ovoïdes. : Bois à grain grossier et de peu de durée, employé pour mor- tiers, auges. [1 sert également à faire du charbon. Cet arbre se plante généralement en haies. Cassia fistula L. (Gay-leu-cap.) (Voir Inde, p. 592.) Bois rougeâtre ou grisâtre, avee une nuance foncée vers le centre, à grain grossier. [l est de peu de durée ; on l'utilise pour mortiers. Cassia siamea Lamk. (Ong-canh en kmer.) — Le bois donne un excellent charbon et est employé à Kompot pour colonnes de maison et pour faire’ des meubles. Saracs .camndiensis Sp. nov. — Arbre de 8 à 12 mètres. Bois rougeâtre. employé à de menus ouvrages. Il est très commun le long des rivières dans les monts Chereer et Tamire au Cambodge. Pahudia cochinchinensis Pierre. — Arbre de 20 à 25 mètres sur 80 centimètres. Excellent bois rouge à tissu dense, assez lourd, propre à toutes les constrüctions, particulièrement au charronnage. Ses branches mattresses peuvent donner des courbes. Pahudia macrocarpa Pierre. — Arbre de 30 à ho mètres sur 1,20 de diamètre. Le bois est analogue au précédent. Ces deux espèces sont: assez rares, excépté près du Song-lu et dans la province de Samrongtong au Cambodge. Sindora siamensis Miq. — Arbre de 25 à 30 mètres sur 1 mètre; à feuilles alternes, paripennées, paucijugées ; fleurs en grappes 288 BOIS. ramifiées, terminales ; calice à quatre sépales, à surface intérieure concave, tapissée de poils rigides, serrés; corolle à un seul pétale allongé; dix étamines hypogynes, dont une, la postérieure, est stérile, libre; les neuf autres sont monadelphes à la base, puis libres; sept sont stériles ; ovaire à deux, quatre et cinq ovules; gousse irrégulièrement orbiculaire, aplatie, coriace, aiguillonnée au dehors, biv alve, renfermant une graine ovoide à funicule dilaté en arille cupuliforme. ois brun ou rouge brun, dur, compact, facile à travailler, ne se fendant pas s'il est mis en œuvre à l'état sec. Bon pour les con- structions et surtout pour le charronnage. Cynometra ramiflora L. — Arbre de 10 et 12 mètres, à feuilles alternes paripennées, à folioles insymétriques ; fleurs en grappes courtes, ombelliformes ; calice à cinq sépales ; corolle à cinq pé- tales ; dix étamines un peu monadelphes à la base ; ovaire à un et deux ovules ; gousse courte, réniforme, bivalve. Bois rouge, dur, à fibres longues et grosses. Employé seulement dans les constructions extérieures et pour faire des brancards. Il se fend facilement. Tamarindus indica. (Gay-me.) (Voir Guyane, p. 355.) — Cul- tivé. Dialium indum L. (Xoai-nui.) — Arbre inerme, de 15 à 20 mètres de hauteur sur 60 à 80 centimètres de diamètre, à feuilles alternes, imparipennées ; folioles altèrnes, coriaces ; fleurs en grandes grappes composées, rameuses, axillaires, à bractées et bractéoles caduques ; calice à cinq sépales; corolle à un pétale ; deux étamines latérales libres ; ovaire biovulé ; baie à exocarpe épais, presque globuleuse, Dipeide à une et deux graines. Bois rouge, brun, brillant, à grain fin, serré, lourd et de longue durée. C’est un des meiïlleurs bois de la Cochinchine, Rare en nt assez commun sur les montagnes. LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES. Pterocarpus indicus. (Giang-huong.} (Voir la Réapion:: p: 191: ) — Bois brun à fibres un peu tordues, très dur, lourd, très résis- tant. Construction, charronnage. Erythrina indica Lamk. (Cay-vohg-nem.) (Voir Inde, p. 585.) — COCHINCHINE. 289 Bois blanc, mou, léger, à grain lâche, de peu de durée, bon pour caisses d'emballage, jouets d'enfants, ete. On l'emploie pour abriter les caféiers et comme tuteur du poivre. Très commun dans les montagnes et même en plaine. Erythrina :stricta Roxb. (Cay-vohg-dong.) — Bois moins estimé que le précédent. Très commun près des cours d’eau, Butea frondosa Roxb. (En kmer, Dom-chiang.) (Voir Inde, p. 237.) — Bois gris blanc, bon pour le charbon destiné à la fabrication de la poudre à tirer. On l'emploie parfois dans les constructions intérieures. Dalbergia laccifera Sp. nov. (En kmer, Dom-chhœu-snuol,) — Arbre de 20 à 25 mètres sur 4o à 60 centimètres de diamètre. Bois gris brun, excellent pour le placage. I sert à élever le Coccus lacca. et les Cambodgiens prétendent qu'un arbre donne de 10 à 20 kilogrammes de laque par année. Dalbergia cochinchinensis Sp. nov. (Trac.) — Arbre de 30 mètres sur 60 à 90 centimètres de diamètre. Bois à cœur rouge, se fonçant en vieillissant, à grain fin, serré, dur et de dimensions plus considérables que l'aubier. Cest un des plus beaux bois connus, bon pour toutes les con- structions, l'ébénisterie, la menuiserie. À l'abri des intempéries, il peut durer de cinquante à soixante ans. C’est sur ce bois que se font les incrustations du Tonkin. Cet arbre est devenu rare. On le trouve encore à Phu-Quoc, à Cam-Chay et dans les forêts qui s'étendent entre le Dong-Naï et le Binh-Thuan. Dalbergia purpurea? — Arbre de 25 à 30 mètres de hauteur sur 39 à 60 centimètres de diamètre. Bien que de dimensions plus restreintes, ce bois rail des mêmes propriétés que le précédent. LAURACÉES. Laurus Camphora L. (Crmnamomum Camphora) Nees et Eberm. (Bauphien.) — Tronc droit, de 5 à 6 mètres de hauteur sur 4o cen- timètres de diamètre; aubier mou, épais, gris; bois léger, jaune rougeâtre; grain assez fin; pores ouverts et allongés; fibres longues et droites ; odeur camphrée. Bon bois de menuiserie et d’ébénisterie. Se travaille bien. IV. 19 L 290 BOIS. Cette essence est rare dans la Basse-Cochinchine, On en trouve quelques pieds isolés dans les forêts du Cambodge qui bordent la province de Tay-Ninh. On en fait des malles, des bahuts pour conserver les vêtements. Tetranthera laurifolia Jacq. (Sebifera glutinosa Lour.). (Bay-loi-nhot.) — Bois tendre, jaune verdâtre, à grain fin, égal; fibres longues, droites. Se conserve bien à Poërt est dSeileent attaqué par les insectes. Très facile à travailler, Très bon bois pour menuiserie, charpente légère, plancher. Densité, 0,489 ; élasticité, 4,16 ; cohésion, 7,20. Cyanodaphne cuneata L..(Ga-duoï.) — Bel arbre droit, élancé, de o à 80 centimètres de diamètre ; aubier blanchâtre ; bois liant, élastique, jaune citron, à grain très fin et homogène, à fibres lon- gues, droites, se fendant facilement. Se conserve bien et se travaille aisément. Bois de charronnage, de menuiserie, de charpente légère. Il est très estimé des indigènes qui en font des piliers de pont, des colonnes, des outils, ete. — Élasticité, 6,23; cohésion, 9,48. MÉNISPERMACÉES. Anañurta cocculus W. et Ar. (Day-tan, Ben-nao.) (Voir Inde, p+ »93.)— Cette liane fournit des cerceaux et des liens excellents. On emploie dans la vannerie. Anamirta Loureiri Pierre. (Vay-dan.) —Liane s'élevant aussi haut que les plus grands arbres, à tronc de 4 à 8 centimètres de dia- mètre; feuilles longuement pétiolées, cordées, terminées par une pointe courte et obtuse, à cinq à sept côtes digitées, glabres; grappes assez longues, composées, portant des fleurs mâles et ses- siles; neuf étamines; les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Mèmes usages. Fibraurea recisa Pierre. — Liane à tronc assez gros, s'élevant au sommet des plus grands arbres; feuilles oblongues, lancéolées, acuminées, coriaces, glabres; grappes composées, pendantes, très longues, glabres; trois étamines; fleur femelle et fruit inconnus. Mèêmes usages. Coscinium usitatum Pierre. ( Vang-dang.) — Grande liane très COCHINCHINE. 291 commune au Cambodge et dans la Basse-Cochinchine, à tronc de la grosseur du bras; feuilles longuement pétiolées, digitinervées, subpeltées, arrondies à la base ou cordiformes, ovales-oblongues ou ovales lancéolées, acuminées et aiguës, glauques et argentées en dessous; grappes ombellées fasciculées, à fleurs presque sessiles sur un réceptacle charnu; bractées, bractéoles et folioles du périanthe persistantes, ovales-oblongues, arrondies au sommet; trois carpelles biovulés; fruits ronds, monospermes. Mêmes usages. GAPPARIDACÉES. Cratæva religiosa Forst. (Ca-lo-ngauh.) — Petit arbre de 10 à 12 mètres de hauteur sur 15 à 30 centimètres de diamètre, à feuilles trifoliées, à belles fleurs réunies en corymbes axillaires et terminaux ; calice à quatre sépales ; quatre pétales longuement un- guiculés ; huit à dix étamines ; ovaire longuement stipité, uni- loculaire, pluriovulé ; baie globuleuse, cortiquée. Bois dur à grain fin, serré, bon pour le tour. Capparis grandis Heyne. (Cay-main.) — Petit arbuste de 2 à 5 mètres de hauteur sur 10 centimètres de diamètre, dont le bois est dur, lourd et durable. Bon pour la gravure et pour le tour. MALVACÉES. Hibiseus tiliaceus L. — Arbre commun. Bois peu utile, écorce textile. Hibiseus Mesnyi Sp. nov. — Bois rougeâtre, fibreux, assez dur. Thespesia populnea. — Bois dur, rouge clair. Meubles. Bombazx malabaricum. (Gou.) (Voir la Réunion, p. 538.) Bombax tomentosa Sp. nov. — Mèmes propriétés. Eriodendron anfractuosum D CG. (Cay-gon.) — Bois pour jouets. Sterculia alata Roxb. — Arbre de ko mètres. Bois léger. Sterculia fœtida L., S. coccinea Roxb. (Bay phua), S. colorata Roxb., S.scaphigera Wall, S. lychnophora Hance.—Ces arbres, généralement de petite taille, donnent un bois blanc, léger, bon gs de menus ouvrages ; fire textiles ; fruits rafraichissants. Heritiera littoralis (Cui-cui) (Voir Nouvelle-Calédonie p. 668), et Fe 19: 292 BOIS. Heritiera macrophylla Kierz. — Donnent un bois brun, à grain serré, résistant, de durée moyenne et bon pour faire des piliers de pont, des pieux, des barques. Pterospermum Schreb. (genre). — Arbres ou arbustes à feuilles al- ternes, souvent obliques, à trois et sept nervures ; fleurs axillaires solitaires ou peu nombreuses; calice à cinq sépales libres ou connés à la base, valvaires, caducs; corolle à pétales tordus, caducs; le réceptacle se prolonge en une longue colonne au sommet de laquelle se trouve le gynécée et immédiatement au-dessous l'an- drocée ; étamines à filets allongés, monadelphes ou inégalement polyadelphes, à loges anthériques allongées ; ovaire quinquélocu- laire; capsule loculicide, coriace ou ligneuse, à graines aïlées. Les espèces cochinchinoises sont des arbres de 20 mètres environ de hauteur sur 20 à 60 centimètres de diamètre à bois rouge brun, lourd, à fibres assez grossières, et bon pour toutes les construc- tions. Ce sont: Pierospermum diversifolium BA. (Song-mau), Ptero- spermum acerifolium W. (Beag Thuge), Pterospermum Pierrei Hance, Pterospermum senusagittatum Hance, Pterospermum suigonense Sp. nov. Tarrielia javanica BL. (Huinh.) — Arbre de ko mètres de hauteur sur 80 centimètres de diamètre, à feuilles trois et cinq foliolées; fleurs nombreuses, petites, polygames, disposées en grappes très ramifiées de cymes axillaires ou latérales ; calice gamosépale à emq divisions ; pas de corolle ; dix et quinze étansihos gynécée à trois et cinq ésteles uniovulés ; fruits secs, indéhiscents, surmontés d’une aile allongée. Bois rouge, lourd, dur, à fibres grosses et tordues. Ce bois est d'une grande durée et propre à toutes les constructions. C'est une des meiïlleures essences. TILIACÉES, Pentace burmaniea Kurz. — Arbre de 25 à 30 mètres de hau- teur sur Lo à 6o centimètres de diamètre; feuilles alternes, pé- tiolées, simples, à trois et cinq nervures ; Hs en grappes ramifiées de cymes terminales ou axillaires; calice gamosépale, campanulé, à cinq dents; corolle à einq pétales alternes; étamines nombreuses en dix faisceaux, cinq oppositipétales stériles, les cinq autres fer- tiles, unies par la base ; ovaire libre, à cinq loges, à ovules des- COCHINCHINE. 295 cendants ; fruit capsulaire à à cinq valves, pourvu d'ailes longitudi- nales peu développées. Bois rougeâtre, à pores larges, à fibres longues, très liant, de densité moyenne; l'aubier est peu différent du cœur. Dans les con- structions navales, sa durée est de dix à quinze ans, et de soixante à quatre-vingts ans dans les constructions sur terre, À l'abri, elle est encore plus grande. Cette essence est précieuse. Schoutenia ovata Korth. (Actinophora fragrans Wall). — Arbre à feuilles alternes, serretées, obliques à la base, trinerviées ; fleurs en cymes axillaires courtes; calice à cinq sépales couverts de poils en étoile, connés à la base, réticulés, persistants et accrescents ; cinq pétales linéaires unis à la base, caducs; quinze à vingt éta- mines insérées sous l'ovaire, à filets filiformes libres, courts, persistants; ovaire à trois et cinq loges incomplètes, biovulées ; capsule globuleuse, entourée par le calice, monosperme par avorte- ment. Le bois, analogue à celui de l'espèce précédente, est aussi estimé. Ces deux essences sont assez rares et dispersées dans les forêts. Schoutenia Godfroyana H. Bn. — Arbre de 5 à 6 mètres. Bois pour manches d’outi Berrya mollis Wall. em à Chanta-baung.) — Arbre de 30 mètres de hauteur sur 30 à 60 centimètres de diamètre ; feuilles à cinq et sept nervures; fleurs en grappes rameuses cymiformes, terminales ; calice subcampanulé ; corolle à cinq pétales ; étamines nombreuses, toutes fertiles; ovaire triloculaire, pluriovulé; capsule loculicide à trois et quatre valves, portant sur le dos deux ailes verticales divergentes. Bois rouge brun, bon pour essieux, brancards, charrues, Arbre rare au Cambodge. Grewia paniculata Roxb. —— Arbre de 20 mètres de hauteur sur 30 à Lo centimètres de diamètre. Bois gris brun, léger, flexible, très résistant. “Elæocarpus oblongus Gœrtn. — Arbre de 20 à 25 mètres de hauteur sur 4o à 60 centimètres de diamètre. Bois gris blanc, peu utilisé. Elæocarpus floribundus BL. — Mêmes propriétés. 294 BOIS. Les bois de ces deux espèces ne sont guère employés que pour brûler, TERNSTROEMIACÉES. Anneslea fragrans Wall. — Arbre de 10 à 12 mètres de hau- teur sur 15 à 20 centimètres de diamètre, à feuilles persistantes, alternes, simples, coriaces, entières; fleurs axillairés, solitaires, longuement pédonculées; réceptacle concave, adhérent, accrescent, devenant charnu puis coriace; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales imbriqués; étamines indéfinies; ovaire triloculaire, à loges multiovulées; fruit indéhiscent, couronné par les sépales. Bois à grain fin, serré, dur, d’un gris brun, brunissant avec âge. Bon pour lébénisterie. Ternstræmia penangiana Choisy. (Huinh-muong.) — Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur sur 25 à 35, centimètres de diamètre; feuilles alternes, persistantes, coriaces; réceptacle floral convexe; fruit sec, accompagné à sa base du calice persistant, apiculé, indéhiscent; graines allongées et repliées en fer à cheval. Bois rouge brun, se conservant longtemps si on l'emploie après entière dasétontiôn; Bon pour poteaux, madriers, portes, fenêtres, ouvrages de menuiserie. Ternstræmia japonica Sw. — Mêmes propriétés. Eurya japonica Thunb. — Petit arbre de 10 à 15 mètres de hauteur sur 10 à 18 centimètres de diamètre ; feuilles glabres, al- ternes; fleurs petites, dioïques, se rapprochant de celles des Terns- trœmia ; étamines nombreuses adnées à la base de la corolle; ovaire à dia et cinq loges; fruit indéhiscent. Bois rouge brun à grain serré, assez pesant. Bon pour bran- cards, jantes de roues, etc. Adinandra integerrima T. Anders. — Arbuste de 2 mètres de hauteur sur 10 à 15 centimètres de diamètre. Cette espèce ne diffère des Ternstræmia que par ses graines petites et nombreuses. Bois e employé pour faire des manches d'outils, des essieux, des jantes. : Saurauja Roxburgh Wall. — Petit arbre de 5 à 8 mètres sur 10 à 15 centimètres, à feuilles alternes, simples, dentées, à ner- vures secondaires parallèles et nombreuses: fleurs odorantes, COCHINCHA\E. 295 grandes, belles, en grappes simples ; calice à einq sépales inégaux ; corolle à cinq pétales ; étamines très nombreuses unies dans une courte étendue entre elles et avec la base de la corolle: ovaire su- père à cinq loges alternipétales, multiovulées. Baie polysperme. Bois blanc, léger, peu employé. Schima crenata Korth. (Sang-soc.) — Arbre de 30 à 35 mètres de hauteur sur 30 à 60 centimètres de diamètre; feuilles alternes, persistantes; fleurs axillaires, solitaires; calice à cinq sépales: co- rolle à cinq pétales dont lun est concave; ovaire à quatre et emq loges pluriovulées ; capsule globuleuse, ligneuse, loculicide, à colu- melle persistante; graines aplaties bordées d'une aile circulaire, avec un albumen mince. Bois gris rougeâtre, pouvant durer dix ans à Pair et se conser- vant mieux dans l'eau. Bon pour madriers, planches, bordages de navires. | Schima Nowonhæ Rieuw. (Sang-soc.)— Espèce peu distincte de la précédente. : Mêmes emplois. Schima stellata Sp. nov. — Arbre de 10 à 12 mètres de hauteur sur 10 à 16 centimètres de diamètre. Bois rougeûtre à grain fin, serré, bon pour menus ouvrages. Pyrenaria Jonquierana Sp. nov. — Petit arbre de 5 à 6 mètres de hauteur sur 15 à 20 centimètres de diamètre. Bois rougeätre, dur. Bon pour jantes, chevilles. Thea L: (genre). — Arbres ou arbustes à feuilles alternes, per- sistantes, simples, dentelées, coriaces ou membraneuses, à pétiolé articulé; fleurs axillaires solitaires ou en petits cymes; pédicelles à à une ou plusieurs bractées plus petites que les sépales; calice à cinq sépales; corolle à cinq, six et huit sépales sessiles, eoncaves, 1m- briqués; étamines très nombreuses à filets légèrement adhérents ou libres, à connectif épais, ovale ou presque cordiforme; ovaire libre, triloculaire, pluriovulé. Le fruit, longtemps vert et charnu, devient une capsule loculicide à trois loges renfermant chacune une ‘et deux graines, à embryon charnu, huïlenx. Thea Hsihre: var. ranhnete is Choisy — Arbuste de 5 à 10: Foi tres de hauteur, 296 BOIS, Bois gris roux, dur, flexible. Bon pour rayons, jantes, dents de charrues. Thea Piquetiana Sp. nov. — Arbuste de 1 à 6 mètres de hauteur. Mêmes propriétés. Thea Dormayana Sp. nov. — Arbre de 10 à 15 mètres de hau- teur sur 19 à 18 centimètres de diamètre. Même bois. Thea sasanqua Choïs., var, Loureiri, — Arbuste de 3 à 4 mètres de hauteur. Mêmes propriétés. Archytea Wahlii Chois. (Chung-nom.) — Arbre de 10 à 15 mè- tres sur 30 à Lo centimètres; feuilles alternes, toujours vertes, sessiles ou semi-amplexicaules; fleurs en cymes; bractées sub- foliacées; calice à cinq sépales inégaux; corolle à cinq pétales ; éta- mines indéfinies en cinq faisceaux bien distincts; ovaire à quatre et cinq loges pluriovulées; capsule acuminée, septicide à la base, cache persistante. Bois rouge, très estimé, pouvant durer en plein air de cinq à dix ans; à l'abri, il se conserve indéfiniment. Bon pour madriers, colonnes de cases, etc. DIPTÉROCARPACÉES. Dipterocarpus Gœrtn. (genre). — Arbres de grande taille, rési- neux, à feuilles alternes, coriaces; entières ou sinuées-dentées, à nervures fines et parallèles; stipules grandes, valvaires, caduques ; fleurs en grappes axillaires; calice libre, gamosépale, à tube libre, quinquéfide ou quinquédenté au sommet; deux des dents se déve- loppent plus que les autres et forment au-dessus du fruit deux ailes longues, dressées, rigides, presque coriaces et réticulées; corolle à cinq pétales een étamines nombreuses, libres; ovaire libre supérieurement à trois loges biovulées; fruit sec, ligneux, indé- hiscent, renfermant un ou deux graines. Dipterocarpus alatus Roxb. [Dzao-con-rai-traig (Bien-Hoa), Dzao- long (Baria, Tay-Ninh), Dzao-nuoc (Saïgon.)] — Arbre de 35 à ho mètres de hauteur sur 60 centimètres à 1°,20 de diamètre. C'est l'espèce dont les dimensions sont les plus considérables en dia- COCHINCHINE. 297 mètre et en hauteur. Le bois de cette essence est plus estimé quand l'arbre n’a pas été exploité pour son oléo-résine. Ce bois fournit des planches et des madriers dont la durée est assez longue quand ils ne sont pas exposés aux intempéries des saisons. Dipterocarpus insularis Hance. (Dzao-mit à Phu-Quoc.) — Arbre de 30 à 3b mètres de hauteur sur 4o à 80 centimètres de dia- mètre. Bois plus estimé que celui de l'espèce précédente pour les con- structions navales, et durant davantage quand il n’est pas exposé aux intempéries. Il est rouge. Les barques de mer construites avec cette essence peuvent durer dix ans et plus. Dipterocarpus artocarpifolius Sp. nov. (Dzao-cat.)— Bois de même nature et employé aux mêmes usages. Dipterocarpus intricatus Dyer. (Dzao-mit à Saïgon.)— Arbre de 20 à 30 mètres de hauteur sur 4o à 80 centimètres de diamètre. Son bois se rapproche comme qualité du précédent, mais on exploite surtout l'arbre pour son oléo-résine. Dipterocarpus Dyeri Sp. nov. (Dzao-xam-neu ou Xang-nau.) — Arbre de 30 à ho mètres de hauteur sur 60 à go centimètres de diamètre. Bois pour planches, madriers, pirogues et cereueils. Très com- mun dans la vallée du Dong-Nai, à Nui-Dinh et à Phu-Quoc. Dipterocarpus Thorelii Sp. nov. (Dzao-nuoc à Phu-Quoc.) — Arbre de 20 à 25 mètres de hauteur sur 60 à 80 centimètres de diamètre. Son bois ne peut être employé que dans les constructions à l'abri des intempéries. Commun à Phu-Quoc. Dipterocarpus tuberculatus Roxb. (Dipterocarpus cordatus Wall. Dipterocarpus grandifolius Miq.). (Dzao-long.) — Le bois de cet arbre, qui à 30 a 35 mètres de hauteur sur 4o à 80 centimètres de diamètre, est le meilleur de tous ceux de ce genre. Ses feuilles; de grandes dimensions, sont très recherchées des singes et de TUrsus malayensis. Elles servent à couvrir les cases et les voitures. Dipterocarpus Duperreana Sp. nov. (Dzao Houm-van ou Hou-van.) 298 BOIS. — Arbre de 35 mètres de hauteur sur Lo à 6o centimètres de dia- mètre. Se trouve sur les hauteurs à partir de 500 mètres dans la pro- vince de Bien-Hoa. Dipterocarpus Jourdaini Sp. nov. (Dzao Con-rai.) — Arbre de ko mètres de hauteur sur 4o à Go centimètres de diamètre. Bois peu employé et seulement à l'abri de humidité, Dipterocarpus obtusifolius Teys. (Dzao-long.)— Arbre de 30 mè- tres de hauteur sur Lo à 70 centimètres de diamètre. Bois analogue aux précédents et, avec celui du Dipterocarpus tuber- culatus , lun des meilleurs. Il est très abondant dans le Cambodge, les provinces de Tay-Ninh et de Saïgon. Anisoptera Korth. (genre). — Arbres résineux à feuilles analogues à celles des Dipterocarpus; réceptacle obconique, concave; calice à sépales périgynes, connés à la base, laneéolés; corolle contournée; étamines nombreuses; ovaire à trois, rarement deux, quatre et einq loges, surmonté d'une saillie conique, pleine, simulant un ovaire supère; fruit capsulaire, indéhiscent, infère à la base, accompagné de deux grandes ailes formées par les sépales. Anisoptera cochinchinensis Sp. nov. (Ven-ven-trang.) — Arbre de 30 à ko mètres de hauteur sur 80 centimètres. à 1,"20 de diamètre. Bois blanc jaunâtre , assez léger, à grain fin, serré; fibres longues, droites; facile à travailler, se conserve bien quand il est employé sec et que l'arbre est âgé de cinquante à soixante ans. Bon pour toutes les constructions, et employé ordinairement pour faire des cercueïls, des barques. Anisoptera glabra Kurz. ( Anisoptera oblonga Dyer. (Ven-ven-xanh. ) — Le bois est d’un jaune plus foncé et se nds de mieux. Anisoptera costata Korth. (Ven-ven-xanh.) —= Arbre de 25 à 30 mètres de hauteur sur go centimètres à 1 mètre de diamètre. Le bois est un des meilleurs du genre, mais l'arbre tend à dis- paraître et ne se trouve plus que dans les momMagres de Barin'< et de Poulo-Condor. Anisoptera lanceolata RU et Hook. — + assez commun dans le Binh-Thuan, Son bois résiste peu aux mtempéries. COCHINCHINE. 299 Vatica Li. (genre). — Arbres résineux à feuilles alternes , entières, coriaces, penninerves, réticulo-veinées; stipules petites, fugaces ou nulles ; fleurs en grappes composées , souvent rameuses, terminales ; réceptacle étroit, un peu concave; cinq sépales libres ou un peu con- nés à la base, d’abord imbriqués ; ; corolle contournée; étamines le plus souvent au nombre de quinze dont cinq oppositipétales, cinq alternipétales plus grandes, cinq plus petites superposées à filets dilatés à la base; connectif des anthères souvent prolongé entre les loges; ovaire libre, incomplètement ou complètement triloculaire, rarement biloculaire, à deux ovules dans chaque loge; capsule indéhiscente ou à trois valves, mono ou polysperme, entourée par cinq grandes ailes libres, inégales ou à peu près égales, non adhé- rentes avec le péricarpe et ne formant pas autour de lui, par leur base, un sac l'enveloppant étroitement. Vatica astrotricha Hance. (Lau-tau-xanh.) — Arbre de 20 à 25 mè- tres de hauteur sur ho à 60 centimètres de diamètre. Bois brun foncé devenant noir avec l'âge. Grain dense, serré; fibres très longues; densité considérable. C'est un bois très estimé pour la menuiserie, bien qu'il soit sujet à se fendre; sa durée est indéfinie, soit dans l'eau, soit dans les constructions. — Les Kmers lemployaient dans leurs monuments, pour faire des poteaux indi- cateurs, peur inscriptions. Cette espèce est devenue rare, excepté dans les montagnes et les îles du littoral. Sa croissance est lente. Vatica Dyeri Sp. nov. (Lau-tau-nui.) — Get arbre est assez com- mun à une altitude de 300 mètres, à Nui-Dinh, Chua-Ghanp, etc. Mêmes propriétés. Vatica Harmandiana Sp- nov. — Mêmes FT mêmes pro- priétés. Habite les provinces situées entre le Grand Lac et le Mé- kong. Vatica Philastreana Sp. nov. (Lau-tau-nuoc.) — Arbre de 25 à 30 mètres de hauteur sur 5o à 60 centimètres de diamètre, . Bois brun foncé, valant celui des espèces précédentes. Assez commun entre les rivières de Song-be et de Saïgon. Essence à cul- ver. Hopea Roxb. (genre). — Arbres résineux, glabres ou tomenteux; 300 BOIS. feuilles entières, coriaces, penninerves, réticulo-veinées; stipules petites, caduques; inflorescences rameuses; cinq sépales libres in- égaux, les deux extérieurs .plus grands; corolle à cinq pétales; dix étamines, dont cinq plus grandes alternipétales et cinq oppo- sitipétales, ou plus souvent quinze, en trois séries, dont dix alter- nipétales , à filets souvent dilatés à la base; ovaire du Vatica, trilo- culaire; fruit indéhiscent à deux ailes. Hopea ferrea Sp. nov. (Sang-da.) — Arbre de 25 à 35 mètres de hauteur sur 45 centimètres à 1 mètre de diamètre. Bois brun à grain dense, sujet à se fendre s’il est travaillé avant deux et trois ans de coupe. Durée considérable; commun à Nuih- Dinh, Tay-Ninh, Cam-Chay, Phu-Quoc. On en fait des planches, des madriers, des colonnes de cases, des jonques, des barques. C'est une des meilleures essences connues. Hopea dealbata Hance. — Arbre de 35 mètres de hauteur sur 5o à 80 centimètres de diamètre. Bois brun jaunâtre d’une très grande durée, susceptible d’un beau poli, mais se fendant s'il n'a pas été bien séché, Densité considé- rable. Les barques de mer faites avec ce bois durent plus de trente ans. Excellente essence. Ne se trouve que dans les montagnes de Kuang-Repœu et de Cam-Chay. # Hopea Pierrei Hance. (Kiên-kiên.) — Arbre de 20 à 30 mètres de hauteur sur 30 à 80 centimètres de diamètre, porté sur quatre à cinq racines aériennes. Son bois ne peut être employé qu'après deux ou trois ans de coupe et de séjour dans l'eau douce ou l'eau de mer. I n'est pas attaqué par les tarets. On le coupe à la fin de la saison des pluies. Bon pour la menuiserie et pour faire des poteaux, des madriers. Son écorce, de 15 centimètres d'épaisseur, sert à faire des cercles, des vases, des cordes, du papier. Hopea odorata Roxb. (Xao-deu.) — Arbre de 30 à ho mètres de hauteur sur Lo centimètres à 1",20 de diamètre. Bois jaune brun, à grain fin, serré, fibres longues. Densité moins considérable que celle du Sang-da, et d'une durée presque égale à celle du Teck. Bon pour la construction, l'ébénisterie, la menui- serie, les constructions navales. COCHINCHINE. 301 Cet arbre est devenu rare près des centres cultivés. Il est, par contre, assez commun dans les parties reculées des provinces de Baria, de Bien-Hoa, de Saïgon, de Tay-Ninh et dans toutes les montagnes de la Basse-Cochinchine, du Cambodge et des iles; son écorce est textile. C'est un des meilleurs bois de l'Indo-Chine. Hopea recopei Sp. nov. (So-chai ou Sen-cho-chac.)— Arbre de 30 à 35 mètres de hauteur sur 60 à 8o centimètres de diamètre. Bois brun clair, analogue au précédent, mais, au dire des indigènes, se conservant moins longtemps. Il doit être exploité avant soixante- dix ans, car à cet âge il commense à se creuser, Shorea Roxb. (genre). — Arbres résinifères, glabres, tomenteux ou furfuracés; feuilles entières ou sinuées, penninerves, souvent réticulo-veinées en travers; inflorescences axillaires et terminales, bractéolées ou non; fleurs des Hopea; quinze ou vingt étamines et plus; ovaire du Hopea; fruit indéhiscent, subcoriace, à trois ailes; une graine, rarement deux, ovoïdes. Shorea suavis (Pentacme suavis D C.). (Ca-chaœæ.) Variétés : À. 5. bracteata ( Hopea suavis Wall.), B. S. siamensis (Shorea siamensis Miq.), C.S. mekongensis. — Arbre de 20 à 25 mètres de hauteur sur ho à 80 centimètres de diamètre. Bois brun foncé, plus pesant que l'eau, à fibres un peu ondulées. Durée égale à celle du Teck. Doit être employé bien sec. Bon pour toutes les constructions. C'est une excellente espèce et des plus répandues. Shorea (Parashorea) stellata Dyer. — Arbre de 30 à 35 mètres de hauteur sur 60 à 80 centimètres de diamètre. Bois brun, moins estimé que le précédent. Bon pour planches et madriers. Shorea vulgaris Sp. nov. (Chaï.) — Arbre de 35 à Lo mètres de hauteur sur 50 centimètres à 1",20 de diamètre. Bois gris rou- geâtre, de densité moyenne, difficile à conserver ; il ne peut être employé qu'à l'intérieur. Il donne des planches et des madriers excellents. Ce bois est l'objet d’un commerce important. Shorea obtusa Wall. (Ca-chac.) — Arbre de 10 à 25 mètres de hauteur sur 4o: à 60 centimètres de diamètre. Le bois est assez noueux quand on l'a exploité pour la résine, rouge brun, dense. H présente beaucoup de rapport avec celui du Shorea robusta. Bon 302 BOTS. pour voitures, traverses de chemin de fer et constructions diverses. H se fend à la chaleur et est attaqué par les fourmis blanches. Ex- posé aux intempéries, il dure dix ou quinze ans et cinquante ou soixante ans à l'abri. Il est très répandu au Cambodge. Shorea Thorelii Sp. nov. (Sen-cha-chay.) — Arbre de 30 à 4o mè- tres de. hauteur sur 6o centimètres, à 1",20 de diamètre. Bois rouge brun; doit être employé à l'abri. Shorea talura Roxb. (Sen-cat à Phu-Quoc,-Sen-mu à Baria.) — Arbre de 35 mètres de hauteur sur 80 centimètres, à 1,20 de diamètre. Bois jaune brun, plus foncé vers le cœur. Bois estimé pour les constructions et la menuiserie; se conserve très longtemps à l'abri | Shorea Harmandii Sp. nov. (Xen-do.)— Cet arbre, dont les dimen- sions sont les mêmes que celles de l'espèce précédente, donne un bois plus estimé. Il est très commun dans les provinces de Tay- Ninh, de Bien-Hoa, de Baria et les provinces cambodgiennes riveraines du Mé-kong. D’après Harmand et Thorel, on le rencontre même au Laos. Il est complètement pourpre quand il renouvelle ses feuilles velues, tandis que {a variété précédente a des feuilles pâles et glabres. Shorea hypochra Hance. (Vin-vin-nghe ou Vin-vin-xanh.) — Arbre de 35 à 4o mètres de hauteur sur 1 mètre de diamètre. C’est un des meilleurs bois du pays. Il est jaune foncé, s'emploie dans les constructions navales et se conserve bien. IL est très répandu dans les provinces de Kampot, de Tpong, de Ko-Konÿ, de Kwati, et dans les îles, particulièrement à Phu-Quoc. Shorea Henryana Sp. nov. (Xen-hoqua à Baria.) — Arbre de la taille du précédent et dont le bois est aussi éstimé. Shorea maritima Sp. nov. (Vin-vin-bop.) — Se trouve dans les mêmes localités. Il est devenu rare à Phu-Quoc, excepté sur la côte Re-Tram. | BIXACÉES. Cochlospernum gossypium L.— Arbre de 10 à 15 mètres de hau- teur sur 15 à 25 centimètres de diamètre; feuilles alternes pal- matifides ; fleurs en grappes composées; calice à cinq sépales ca- ducs; cinq pétales alternes, tordus dans la préfloraison; élamines COCHINCHINE. 303 nombreuses, hypogynes, libres; ovaire libre, uniloculaire, à cinq placentas pariétaux portant un grand nombre d’ovules; capsule à cinq loges s'ouvrant d’une façon particulière; l'endocarpe se par- tage en valves portant, sur le milieu de leur face interne, les cloi- sons séminifères; il se détache en même temps des couches plus extérieures du péricarpe dont les valves alternent avec les siennes; graines réniformes chargées de poils laineux assez longs. Bois de peu de durée, bon pour caisses d'emballage. LA Flacourtia Cataphracta Roxb. — Petit arbre de 5 et 6 mètres de hauteur. Bois d’un blanc rougeàtre, dur, prenant un beau poli. Le fruit sert à faire des confitures. Flacourtia Ramontchi (Voir la Réunion, p. 539.) — Arbuste de 2 à > mètres de hauteur. Bois peu employé. Xylosma Species. — Arbre épineux. Bon bois de tour. Scolopias Species. — Bois à brûler. Pitiosporum ferrugineum. — Petit arbre dont le bois rouge est ra- rement employé. Hydnocarpus anthelminticus Pierre. (Cham-bao, Dai-phong-tu.) — Arbre de 8 à 15 mètres de hauteur sur 20 à 25 centimètres de diamètre. Bois jaune roitrods, lourd, résistant, à grain assez serré. Hydnocarpus heterophyllus BL. (Gia-da-trang.) — Arbre de 15 à 30 mètres de hauteur sur 25 à 30 centimètres de diamètre; feuilles alternes, serretées; stipules latérales, caduques ; fleurs en grappes axillaires, polygames, dioïques; quatre et cinq sépales libres; cinq pétales imbriqués; cinq écailles; einq étamines; ovaire séssile, multiovulé; baie grande, subcortiquée. Bois plus pâle que celui de l'espèce précédente, employé pour les constructions à l'intérieur. Homialium tomentosum Benth. (Dom-plo-nean en kmer.) — Arbre de 30 à 25 mètres de hauteur sur 4o à 60 centimètres de diamètre, à feuilles alternes simples; fleurs en grappes, hermaphrodites; yaire uniloculaire; capsule coriace, valvaire. ‘gèrement jaune ou grisâtre, lourd, à grain assez serré, pe estimé. Bon pour la menuiserie et l'ébénisterie; 1 fournit un 304 BOIS. charbon excellent pour fabriquer la poudre à tirer. Dents pour raleaux. Homaliun Sp. (Cha-rau.) — Arbre de 8 à 10 mètres de hau- teur sur 30 centimètres de diamètre. Bois blanc, bon pour charbon; très commun à 200 ou 500 mètres d'altitude. Pierrea dictyoneura Hance. — Arbre de 30 mètres de, hauteur sur Lo à 6o centimètres de diamètre. Bois’ blanc jaunâtre, à grain serré. Bon pour douvelles, boissel- lerie, vasellerie, moulin, charbon à poudre. Essence assez dispersée dans l’Indo-Chine et dans les îles. OCHNACÉES. Ochna Wallichi Planch. (Mong-tog.) — Arbre de 10 mètres de hauteur sur 20 à 30 centimètres de diamètre; feuilles alternes, caduques, serrulées, coriaces ; stipules axillaires libres; fleurs jaunes en grappes rameuses; cinq sépales; cinq pétales; étamines indé- finies; carpelles nombreux à ovaires libres, uniloculaires; drupes. Bois brun, lourd, fibreux, à grain fin. Bon pour la menuiserie et l'ébénisterie. RUTACÉES. Zanthozylon usitatum Sp. nov. (Xuong ou Mung-tu.) — Axbre de 15 mètres de hauteur sur 20 à 30 centimètres de diamètre. Bois jaunâtre à grain fin, dur, excellent pour la gravure. Très commun dans les forêts du Dong-Nai supérieur. Zanthozylon Budrunga. — Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur sur 25 à Lo centimètres de diamètre. Bois blanc jaunâtre, à grain fin, serré. Bon pour le tour et la menuiserie. Murraya exotica (Voir Inde, p. 608.) — Arbre de 10 ENT de uteur sur 10 à 20 centimètres de diamètre. Bois jaunâtre à grin fin, assez lourd, employé comme le buis pour la gravure. Les indigènes s’en servent pour faire ser pe” de sabres. Citrus hystriz D C. — Arbre de 15 mètres de hauteur sur À gs à 20 centimètres de diamètre. COCHINCHINE. 305 e 2 A x 4 4 . Bois jaunâtre, fibreux, à grain assez serré. Bon pour faire des manches d'outils, pour la menuiserie. | Feronia elephantum Corr. (Gan-thau.) — Arbre de 10 à 1h mè- tres de hauteur sur 25 centimètres de diamètre, épineux, à feuilles imparipennées; folioles subsessiles opposées, ponctuées; fleurs blanches, en grappes simples ou rameuses, polygames; calice petit, à cinq et six dents, caduc; quatre et six pétales étalés; dix et douze étamines, à filaments libres, dilatés à la base; ovaire à quatre et six loges, souvent incomplètes, pluriovulées; baie subglobuleuse, grande, à écorce dure, ligneuse, pulpeuse. Bois à grain fin, dur, serré, et pouvant être employé comme le buis dans la gravure. Très commun ‘dans le Cambodge. I peut servir à la culture du Coccus lacca. Samandura indica Gœrtn. — Petit arbre de 7 à 8 mètres de hauteur, à feuilles pétiolées, simples, oblongues, entières, co- riaces, biglanduleuses; fleurs très grandes, peu nombreuses, en ombelle pédonculée; calice petit, imbriqué; trois et cinq pétales; six et dix étamines bisériées, libres; trois et einq carpelles unilo- culaires, uniovulés; drupes libres devenant sèches, un peu ailées. Bois blanc spongieux , amer. Samandura Harmandiana Sp. nov.— Arbuste touffu de 1 à 2 mè- tres de hauteur. Mèmes propriétés. Picrasma javanica BL. — Arbre de 15 mètres de hauteur sur 20 à 30 centimètres de diamètre, à feuilles alternes, imparipennées; fleurs verdâtres, en grappes rameuses axillaires, polygames; quatre sépales; quatre pétales; quatre étamines; quatre carpelles uni- ovulés, uniloculaires; drupes à noyau coriace. | Bois jaunâtre, fibreux, peu durable, employé pour menus ou- vrages. Ailanthus malabaricus D C. (Cay-lom-vang.)— Arbre de 35 mètres de hauteur sur 80 centimètres de diamètre; feuilles alternes, im- paripennées; fleurs petites, verdâtres, en grappes terminales, poly- games; calice quinquéfide; cinq pétales étalés; disque à dix lobes; dix étamines, bisériées, libres; carpelles uniloculaires, libres, uniovulés; samares membraneuses. is excellent pour la menuiserie, 306 BOIS. Ailanthus Fauveliana Sp. nov. (Cang-hom-tom.)— Arbre de 25 à 30 mètres de hauteur sur 60 à 8o centimètres de diamètre, Bois jaunâtre, cassant, donnant un excellent charbon es. rable à celui de l’orme. Euryocoma longifolia. Jack. — Petit. arbre de A à 8 mètres de hauteur, à feuilles alternes, imparipennées; fleurs polygames en grappes amples, subterminales; cinq sépales à poils glanduleux; cinq pétales; cinq étamines libres; dix glandes; cinq carpelles libres, uniloculaires, uniovulés; drupes stipitées, s’ouvrant ensuite. Bois jaunâtre employé dans la menuiserie. Lroingia Harmandiana Sp. nov. (Cay-cay.)— Arbre de 40 mètres de hauteur sur 1",20 de diamètre. Bois très dur, difhcile à couper.et à travailler. Très abondant dans les clairières du Cambodge et de la Basse-Cochinchine. POLYGALACÉES. Xanthophyllum flavescens Roxb.—Arbre de 20 à 24 mètres de hauteur sur 30 à à 35 dntidirés de diamètre; feuilles jaunâtres, alternes, coriaces, glabres ; fleurs en grappes axillaires ou terminales; einq sépales imbriqués, les intérieurs un peu plus grands; cinq pé- tales imbriqués, quatre égaux, l'antérieur eymbiforme; huit éta- mines unies à la base et avec les pétales; ovaire entouré par un disque, uniloculaire, libre, multiovulé; baïe coriace, monosperme, glabuleuse, arrondie. Bois blanc jaunâtre, à grain fin, serré. Bon bois de tour. LINAGÉES. Ixconanthes Hancei Sp. nov. (Chang-ba.) — Arbre de 15 mètres de hauteur sur 35 à Lo centimètres de diamètre. Bois à grain fin, serré, dense et bon pour le tour. SAPINDACÉES. emigyrosa canescens Thw. — Petit arbre pubescent. à feuilles pas abruptipennées, à folioles opposées; fleurs en grappes terminales, polygames, irrégulières ; calice à cinq sépales; quatre à cinq pétales; huit éftamines ; ovaire à trois loges uniovulées; fruit indéhiscent, sphérique, trigone, tomenteux, à trois loges charges de poils en dedans. Bois jaunâtre, dur, à grain fin; bon pour manches d'outils. COCHINCHINE. 307 Lepisanthes montana B1. — Grand arbre dont le bois peu durable ne peut être utilisé que pour caisses d'emballage. Schleichera trijuga Nid. (Dzao-truong. }— Arbre de 20 à 30 mètres sur Lo à 60 centimètres de diamètre; feuilles pari ou imparipen- nées, à folioles subopposées; fleurs en grappes simples, polygames, dioïques, apétales; calice petit, à quatre et six divisions; quatre et huit étamines ; ovaire à trois et quatre loges uniovulées ; fruit ovoïde, sec, à péricarpe crustacé à une et deux loges monospermes ; graines à arille pulpeux. Bois brun. rouge, très lourd , dur, cortace, de longue durée et susceptible de prendre un beau poli. Les Kmers, qui l'appellent Pougro , en font. des pilons à riz, des mortiers, des dents de hérse, et s'en servent dans, leurs constructions. Æerospermum Norontianum BL. — Arbre de 15 à 20 mètres de hau- teur, dont le bois dur, coriace, est peu utile. Nephelium Litchi. (Voir la Réunion, p. 549.)— Bois brun, lourd, à grain assez sérré ; rarement employé. [l'en est de même des Vephekum lappaceum (Chom-chom), informe (Cay-nhon), longana Camb. (Long-nhän ). | Les Pancovia rubiginosa H. Bn et tomentosa Kurz. sont de petits arbres à bois brun, dur, propre à faire de menus ouvrages, des manches d'outils. Miliusia simplicifolia et M. sp.— Arbres de 15 à 25 mètres, à bois brun, assez dur, coriace, peu employé, mais pouvant cependant être utilisé. | TÉRÉBINTHACÉES. Mangifera ‘indica. (Noir Guyane, p.368.) — Bois de peu de durée, employé dans la construction; bon pour caisses d'emballage. Mangifera sylvatica Roxb., fœtida Lour, fibrosa Sp. nov. — Même bois, même usage. Glua Harmandiana Pierre et coarctata. (Xu-chong.) — Bois rosé vers le centre, bon pour meubles et constructions. Bouea burmanica Griff. (Xung-ca.) — Arbre de 25 mètres sur 60 centimètres de diamètre, dont la place, d'après M. H. Baïllon, 20. 308 BOIS, estencore incertaine (Histoire des plantes ,t. V, p.289, note 1); feuilles opposées; fleurs en cymes très ramifiées, tétra et pentamères, à calice court, denté; pétales imbriqués ; androcée isostémone ; ovaire uniloculaire, à un et deux ovules; fruit drupacé ; graine renfermant un embryon charnu Bois noir, à aubier épais, à cœur prenant les formes les plus bizarres qui le font rechercher pour l'exportation en Chine où il est fort apprécié pour lébénisterie. Très commun dans lIndo-Chine aux altitudes de 200 et 300 mètres. Melanorrhea laccifera Sp. nov. (Cay-xung ou Shon.)— Arbre de 20 à 30 mètres de hauteur sur Lo à 80 centimètres de diamètre. Bois rouge à grain serré; fibres assez longues mais non flexibles, assez cassantes. Ses applications sont très restreintes, bien que ce soit un des plus beaux bois de menuiserie et d'ébénisterie. Cette essence est très commune dans lIndo-Chine, mais les beaux arbres ne se trouvent plus que sur les montagnes. Semecarpus anacardium L, fil, — Arbre de 8 à 10 mètres de hauteur sur 20 à 30 centimètres de diamètre; feuilles alternes, simples, coriaces; fleurs polygames en grappes terminales ; calice quinquéfide, imbriqué, cadue ; cinq pétales; cinq étamines, insé- rées sous le disque; ovaire sessile, uniloculaire, uniovulé; fruit inséré au sommet du pédoncule accrescent, LUE AR bacciforme. Bois blanc, léger, mou, peu employé. Semecarpus heterophyllus Blum. — Mêmes propriétés. Spondias mangifera Wild. (Cop.) — Arbre très répandu dans le Sud de l'Asie et de la Malaisie. Bois mou, coriace et de peu d'utilité. Garuga picnata Roxb. ( Mong-heo.) — Arbre de 25 mètres de hauteur :sur 4o à 60 centimètres de diamètre; feuilles alternes imparipennées, réunies au sommet des rameaux, à folioles oppo+ sées, serretées; fleurs polygames en grappes composées: cinq sépales valvaires ; .emq Kope dx étamines bisériées, verticillées; ovaire 1 Lune r'ugueux, MON0- s Sex Fe brun ou jaunâtre, à fibres tordues, difficile à travailler; peu employé. Bursera serrata Wall. — Arbre de 20 mètres de hauteur sur COCHINCHINE. 309 ho à 60 centimètres de diamètre, à feuilles alternes, composées, imparipennées, à folioles opposées ; fleurs pentamères: dix éta- mines libres; ovaire libre, pluriloculaire; drupe accompagnée par le calice. Bois brun ou brun rougeître, à tissu assez serré , à fibres tordues. Bon pour l'ébénisterie et le charronnage; peu employé, Canarium commune L. — Arbre à baume, de 30 mètres de hauteur sur 6o à 8o centimètres de diamètre: feuilles alternes, impari- pennées, à folioles opposées, coriaces; fleurs en grappes axillaires et terminales ; calice persistant; ovaire sessile, libre, à trois loges biovulées ; drupe ovoïde, trigone. Bois gris brun, susceptible d'un très beau poli ; peu employé. Canarium grandifolium H. Bn. — Mêmes propriétés. MÉLIACÉES. Melia Azadirachta L. (Cho-dô.)— Arbre de 20 mètres de hauteur sur 6o centimètres de diamètre, * Melia dubia? Cav. ( Sau-dau.)— Arbre de 35 mètres de hauteur sur 1 mètre de diamètre. $ Ces deux espèces sont très estimées pour leur bois à cœur rouge brun, avec des veines rosées vers le cœur. Bon pour ébénisterie, brancards, avirons, instruments de musique. Disoxylum Loureiri Pierre. (Hinh-duong.) — Arbre de 35 mètres de hauteur sur 60 à 90 centimètres de diamètre. Bois d’un jaune clair, sans aubier, un peu plus foncé vers le centre, incorruptible; doit être employé sec, car il subit l'influence des températures élevées et se fend. Bon pour lébénisterie et la menuiserie. On fait avec ce bois les cercueils de riches ; son odeur, dans les vieux arbres, rappelle celle du Santal, et on le brûle, du reste, comme bois de senteur dans les cérémonies religieuses. Cet arbre est assez commun dans la région de Song-Lu et à Nuy-Dinh ; son prix est très élevé. À Disoxylum Baillonii Pierre. (Sdau-pnom.)— Bois rouge, de mêmes dimensions que le précédent; son aubier est plus distinct ; il est moins sujet à se fendre; son odeur est moins développée ; exposé à l'air, dans les constructions, il peut durer cinquante ans et plus. Bon pour le charronnage et l'ébénisterie. 310 -1BOIS. Epicharis juglans Hance. (Goi nuoc.)— Arbre de.20 à 30 mètres de hauteur sur 60, centimètres de diamètre. Bois blancs, de peu de durée; bon pour faire des caisses d° embal- lage. Sandoricum indicum Cav. (Sode.) — Arbre de 30 mètres de hauteur sur 60 à 80 centimètres de diamètre ; feuilles alternes trifohiées, à folioles grandes; fleurs jaunes, en grappes axillaires ; calice cupulaire, -denté; corolle à cinq pétales réunis en tube, imbriqués; dix étamines réunies en tube; disque tubuleux, denté au sommet, entourant l'ovaire et la base du style; ovaire à cinq loges biovulées ; fruit charnu, indéhiscent. + Bois gris: brun, doux, dur, bon pour planches, madriers, barques. Sandoricum ARE RSS FA nov. (So.) — Son bois est plus dense et d'une durée peus considérable. Aglaia Lour. (genre). — Arbres ou arbustes pubescents, à feuilles alternes, trifoliées ou imparipennées; fleurs petites, en grappes axillaires rarement terminales, polygames , dioïques ; cinq sépales libres, imbriqués ou plus ou moins connés; cinq étamines connées en un tube subglobleux ou urcéolé, entier au sommet, denté ou lobé ; ovaire à une et trois loges; baïe cortiquée. Aglaia odorata Lour. (Cay-ngau.) — Arbre de 8 à 10 mètres de hauteur sur 20 à 30 centimètres de diamètre; feuilles à trois et cinq folioles, ovales, atténuées à la base, Fin Re glabres, brièvement pétiolées ; fleurs jaunes, petites, globuleuses, odorantes; baie petite, rouge, ovale, glabre, pulpeuse, monosperme. Bois jaunâtre ou blanc jaunâtre, à grain fin, serré, dense, homogène; bon pour le tour; peut remplacer le buis pour la gravure. ; Aglaia pisifera Hance. (Goi-oy.) — Arbre de 20 à 25 mètres de bauteur sur 30 à ho centimètres de diamètre; utilisé pour’solives, traverses, lattes. Amoora Roxb. (genre). — Arbres à feuilles imparipennées ; fleurs axillaires, polygames, dioïques ; les mâles en grappes composées; les femelles plus grandes, en épis rameux; calice à trois et einq sépales, libres ou connés en une cupule dentée; trois et cinq pétales COCHINCHINE. 311 \ épais, imbriqués; six et dix étamines réunies en tube; ovaire à deux et cra loges uni et biovulées; fruit capsulaire, coriace, loculicide, à trois et quatre valves médio-septifères ; graines ait lées. Amoora rohituka W. À. (Goïi-mu.) — Arbre de 20 mètres de hauteur sur 30 à 6o centimètres de diamètre Bois blanc avec une teinte foncée vers le centre; peu utilisé; il peut cependant servir dans les constructions à l'abri de l'eau, la menuiserie et lébénisterie. Amoora cucullata. — Arbre de 15 mètres de hauteur sur 20 à ko centimètres de diamètre, commun près des cours d'eau. Bois dur, brun, peu lourd ; il est peu utilisé. Amoora gigantea Sp. nov. (Goi-nui.) — Arbre de 4o mètres de hauteur sur 1 mètre et 1”,50 de diamètre. Bois propre à toutes les constructions et utilisé le plus souvent pour: faire des roues de voiture, des planches, des madriers. Dans ses racines latérales, les Annamites taillent des roues d’une seule pièce pour leurs chars à buffles. Walsura Roxb. (genre). — Arbres à feuilles à une et trois folioles ou pinnées, à folioles alternes; panicules axillaires et terminales, multiflores ; fleurs petites; calice à einq divisions imbriquées; cinq pétales libres, oblongs, étalés; tube stäminal profondément (8 à 10) fide à huit et dix anthères terminales ; disque annulaire charnu ; ovaire à deux et trois loges biovulées ; baie charnue, indéhiscente, uniloculaire, monosperme; graines arillées. of EU = JE en Spor Les Walsura villosa W..et À; robusta Roxb. » hypolenea Kurz, tripiga Roxb., glauca Sp. nov. sont des arbres de 15 à 25 mètres de hau- teur sur 25 à 50 centimètres de diamètre. Leur bois est brun, dur, à grain assez serré, Ho Pon Rap la construction. | Carapa moluccensis Lam. — Arbre de 15 à à 20 mètres de hauteur sur 30 à 50 centimètres de diamètre. Bois rouge brun, lourd, assez dense; employé pour. manches d'outils, poteaux, etc. 4 4 $4 BOIS. Chickrassia tubularis Juss. (Swielenia chickrassia Roxb.). — Arbre de 30 mètres de hauteur sur 8o centimètres de diamètre ; feuilles alternes, paripennées ; fleurs en grappes composées de cymes, terminales ; calice à quatre et ciñq dents courtes, obtuses; corolle à quatre et cinq pétales, dressés, contournés; huit à dix étamines réunies en un tube cylindrique, crénelé brièvement au sommet ; ovaire libre à trois loges, souvent incomplètes, multiovu- lées; capsule ligneuse, septicide au sommet, à trois valves. Boïs rouge clair, veiné, dense, propre à toutes les constructions, à la menuiserie, à lébénisterie, recherché pour placage; cette essence est devenue rare et mérite d’être répandue. Chickrassia velutina Kurz. — Bois analogue, mais de plus petites dimensions. Cedrela. toona Roxb. (Xuong-mot.) — Arbre de 30 mètres de hauteur sur 80 centimètres à 1 mètre de diamètre; feuilles alternes, imparipennées; fleurs réunies au sommet des rameaux et dans Pais- selle des feuilles en grappes ramifiées, composées de cymes; calice gamosépale à cinq dents; cinq pétales valvaires; cinq étamines insérées en dehors d'un disque glanduleux, à cinq lobes velus ; ovaire libre, à cinq loges multiovulées ; capsule septicide, s'ouvrant de haut en bas en cinq panneaux membraneux, se dédoublant en deux lames minces; graines prolongées de deux côtés en ailes mem- braneuses, fragiles; albumen charnu. Bois rouge fibreux, à grain fin, serré, mais peu homogène, flexible; bon pour toutes les constructions. CÉLASTRACÉES, vonymus javanicus BL. — Arbuste de 4 à 6 mètres de hauteur, à feuilles opposées, péliolées, persistantes, ‘accompagnées de deux petites stipules caduques ; fleurs axillaires en cymes ; calice court, à quatre et cinq divisions ; quatre et cinq pétales; quatre et cinq étamines libres ; ovaire- à trois et 4 loges ; capsule à quatre angles, déhiscente. Bois gris brun, à tissu très fin, très homogène ; bon pour l’ébé- nisterie. Evonymus fimbriatus H. Bn (Lophopetalum Jimbriatum Wight).— Se distingue par ses pétales fimbriés et plus ou moins chargés de côtes proéminentes. COCHINCHINE. 313 Bois blanc assez dur, surtout vers le cœur; se corrompt assez vite. Kurrimia robusta Kurz. (La-loa.) — Arbre de 35 mètres de hau- teur sur 60 à 80 centimètres de diamètre ; feuilles alternes, pétio- lées, entières, coriaces, penninerves ; stipules caduques ; fleurs pe- tites, jaunâtres, en grappes axillaires et terminales ; cinq sépales imbriqués; einq pétales; cinq étamines à filets subulés; ovaire immergé dans le disque, à deux loges bioyulées ; capsule coriace, à deux valves ; graines arillées. Bois brun, lourd, fibreux, à grain serré; assez commun en Co- chinchine. Eleodendron glaucum Pers. —— Arbre de 30 mètres de hauteur sur ho à 5o centimètres de diamètre; feuilles opposées ; stipules petites, caduques; inflorescences en cymes; fleurs des Ævonymus ; ovaire à deux et cinq loges ; fruit drupacé. Bois rougeâtre ou brun rougeâtre, à grain serré et d'une grande durée ; il se travaille et se polit facilement. Bon pour meubles et ébénisterie. Salacia Sp. nov. (Sang-dung.) —— Grande liane donnant des cordes de halage, très résistantes et de longue durée Siphonodon celastrinus Griff. — Petit arbre de 15 mètres de hauteur sur 15 à 30 centimètres de diamètre; feuilles alternes, pétiolées, serretées; stipules petites, caduques ; fleurs jaunes, rayées de pourpre. Bois jaunâtre, lourd, grossier. RHAMNACÉES. Fe Jujuba. (Voir la Réunion, p. 201.) Zizyphus oxyphylla el rugOsa. — Le bois de ces petits arbres est brun, dur, d'un grain serré, et bon pour l'ébénisterie. GOMBRÉTACÉES. RE L. (genre). — bros of arbustés à feuilles alternes, rarement opposées, rassemblées souvent au Fm des rameaux, sessiles ou pétiolées, entières, ponctuées; fleurs petites, blanches ou vertes en épis simples ou plus ou moins rameux, allongés, lâches, hermaphrodites ou polygames dioïques, apétales ; cinq 314 BOIS. sépales libres ou connés à la base, cadues ; dix étamines bisériées ; ovaire uniloculaire; fruit ovoïde, comprimé ou à deux et cinq ailes, parfois samariforme, monosperme, à sarcocarpe rarement charnu ; noyau coriace et osseux. Terminalia Catappa. (Noir Guyane, p. 388.) — Bois gris brun, flexible ; dure peu, à moins qu'il n'ait séjourné quelque temps dans l’eau. Assez commun sur les côtes. Terminalia Bellerica Roxb. (Cay-nhut ou Bang nut.) — Arbre de 35 mètres de hauteur sur 1 mètre de diamètre. Bois léger comme celui de l'espèce précédente, gris jaunâtre, à grain grossier, facile à travailler; sert à faire des roues de voiture qui peuvent durer deux ans. Quand il.a séjourné au moins une année dans l'eau, sa durée est plus grande. Assez commun dans la Basse-Cochinchine. Terminalia procera Roxb. (Bang Nhuoc.) — Arbre de 35 mètres de hauteur sur 60 à 90 centimètres de diamètre. Bois gris brun, flexible, de peu de durée, à moins qu'il n'ait passé quelque temps dans l'eau. I est plus estimé que celui du T. catappa. Commun dans tout le Delta. Terminalia chebula Retz. (Chieu-lieou.) (Voir Inde, p. by )— Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur sur 20 à 60 centimètres de diamètre. Bois à cœur gris brun, mêlé de nuances jaunâtres, à grain serré, dur, assez lourd, susceptible d’un beau poli. Quand il passe un ou deux ans dans l'eau, il peut durer une dizaine d'années. Très Fer pour meubles, voitures, charrues et pour les constructions à l'ab Terminalia citrina Roxb. (Chieu-ticoetaah: he Arbre “A ho mè- tres de hauteur sur 90 centimètres à 1,20 de diamètre. Bois plus estimé, à aubier moins large et moins distinct, d'un gris foncé, à grain dense, serré. À l'air, il peut durer quinze à vingt ans, et beaucoup plus s'il est à l'abri. Il sert à faire des barques, des planches, des mâts et surtout de fort jolis meubles. a Terminalia Darfeuillana Sp. nov. (Chien-lieu-xanh.) — Arbre de 30 à Ao mètres de hauteur sur 60 centimètres à 1 mètre de dia- mètre. COCHINCHINE. 315 Bois à cœur brun rougeâtre, très estimé des indigènes. Il dure quatre-vingts ans en plein air ou à l'humidité, quand on l'emploie sec. On en retire des madriers, des planches, des avirons, des courbes, des roues de voiture. Commun dans les forêts de Bien-Hoa, à Nuy-Dinh, à Poulo-Condore et à Phu-Quoc. Terminalia inguovenulosa Sp. nov. — Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur sur 20 à 4o centimètres de diamètre. Bon bois de charronnage et donnant aussi de bons madriers. Terminalia bialata Wall. (Dom-chlic en kmer.) — Bois assez lourd; commun dans les provinces cambodgiennes de Pursat et de Tpong. Terminalia glabra Roxb. (Dom-chlic.) — Arbre de 15 à 20 mè- tres de hauteur sur 35 à 45 centimètres de diamètre. Bois brun, très estimé ; devenu rare. Terminalia tomentosa Bedd. (Dom-ehlic.) — Arbre de 25 mètres de hauteur sur 4o à 6o centimètres de diamètre, Bois à aubier jaunâtre, à cœur brun, traversé de bandes noi- râtres. Bien que plus lourd que les espèces précédentes, il est sujet à se fendre et se travaille difficilement. Bon pour voitures, bar- ques, etc. Terminalia papilio Hance. (Chieu-lieu.) — Arbre de 4o mètres de hauteur sur 80 centimètres à 1 mètre de diamètre. Bois analogue au précédent, mais plus estimé et d'une plus longue durée. H est très recherché par les Chinois et mr en Chine, Terminalia corticcosa Sp. nov. — Arbre de 20 mètres de hauteur sur Lo à 60 centimètres de diamètre. Bois gris brun, à aubier presque noir. Donne de très bons avi- rons. Commun à Nuy-Dinh. Terminalia glauca Sp. nov. — Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur sur Lo à 60 centimètres de diamètre. Bois gris brun, presque sans aubier. Très estimé pour voitures, barques, avirons. Très commun au Camboge. Anogeissus Harmandi Sp. nov. — Arbre de 20 mètres de hau- teur, 316 BOIS. Bois gris brun, dense, lourd et d’une assez grande durée. Bon pour la construction et pour faire des avirons. Combretum. laccifera Sp. nov. (Dom-sang-ke.) — Petit arbre qui donne un bon bois à brûler. Taillé très bas tous les ans, il sert à élever le Coceus lacca. C'est l'arbre préféré dans ce but par les Kmers et celui dont le produit est le plus considérable. Très répandu dans la Cochinchine et le Cambodge. Luminitzera racemosa Wild. (Cay coc.)— Petit arbre de 8 à 1 2 mètres de hauteur, à feuilles alternes, inserées au sommet des rameaux, subsessiles, obovées, épaisses, coriaces, entières ; fleurs blanches, en grappes axillaires et terminales ; calice à cinq sépales imbri- qués, persistant ; cinq pétales oblongs, étalés; dix.étamines libres, bisériées ; ovaire uniloculaire, à deux et six ovules ; fruit oblong, couronné par le calice. ; Bois dur, plein, nerveux, de longue durée, très bon pour le chauffage. Fournit d'excellentes traverses de chemin dé fer, des pieux de pilotis, des chevilles. Commun particulièrement à Phu- Quoc. Gyrocarpus Jacquinü Roxb. — Arbre de 15 à 20 mètres de hau- teur sur 4o à 60 centimètres de diamètre. Bois blanc, propre aux mêmes ouvrages, mais de peu de durée; très rare. RHIZOPHORACÉES, Bruguiera gymnorhiza Lamk. (Duoc.) (Voir Martinique, p- 163.) Bois rouge, lourd, très résistant et de longue durée. On lem- ploie à une foule d’usages.. Rhizophora conjugata L. (Cay-viet) et Rhizophora mucronola Lamk. — Petits arbres à bois gris brun, assez dense. Carallia integerrima D C. (Barraldeia H. Bn). (Sang-ma.) — Arbre de 20 à 25 mètres de hauteur, à feuilles opposées, pétiolées, épaisses, entières, glabres, penninerves, finement dentelées, à stipules interpétiolairès caduques ; fleurs petites, verdâtres, disposées dans l'aisselle des feuilles en cymes bi ou tripares, très ramifiées ; récep- tacle concave à bords garnis intérieurement d’un disque épigyne, à triple bourrelet; calice valvaire à huit sépales triangulaires ; COCHINCHINE. 317 corolle à huit pétales alternes ; seize étamines alternes et opposées aux pétales, libres ; ovaire infère à quatre loges, renfermant chacune deux ovules collatéraux ; fruit petit, coriace, surmonté par le calice, les étamines et le style globuleux, à une graine fertile, réniforme, à téguments épais, chagrinés. Bois rouge pâle ou brun bigarré, lourd, à tissu serré. Les rayons médullaires sont très développés. On pourrait utiliser le bois pour placages. I convient surtout pour l'ébénisterie; c’est l'un des plus jolis bois du pays. Très commun dans lIndo-Chine. MYRATACÉES, Melaleuca leucodendron. (Cay-tham ou tram.) (Voir Nouvelle-Calé- donie, p. 259.) Bois d'assez médiocre qualité, prenant un assez beau poli. Rare- ment employé en constructions. Fréquent dans les forêts. Tristania burmamica Griff. — Petit arbre de 10 mètres de hau- teur, à bois rougeâtre, bon pour pilotis, colonnes de maison. Du- rée dix ans. Le genre Eugenia renferme un grand nombre d'espèces dont le bois peut, comme celui des Eugenia jambolassa Lamk. (Cay-do), être parfois employé, mais dont c'est surtout l'écorce qu'on em- ploie pour le tannage. Barringtonia Forst. (genre). — Arbres de 15 à 20 mètres de hauteur, à feuilles alternes, rapprochées vers le sommet des ra- meaux, simples, entières ou dentelées, penninerves, sans stipules et sans ponctuations glanduleuses; fleurs blanches, rosées ou rouges, disposées en épis ou en grappes souvent allongées et pen- dantes, terminales ou latérales ; fleurs presque toujours tétramères ; réceptacle concave; calice à quatre sépales; corolle à quatre pétales ; étamines indéfinies, épigyniques ; filets unis inférieurement en an- neau, libres en dessus ; ovaire infère à deux et quatre loges pluri- HS. fruit charnu plus où moins fibreux, indéhiscent, oblong ou pyramidal, surmonté du calice persistant à une seule graine. Les Barringtonia racemosa BI. (Cay-vang), speciosa L. fil. (Bang- bi), acutangula Gœrtn. (Vuong), species (Ving), donnent un bois rougeâtre, à cœur plus où moins brun, un, à pri ln, de longue du- rée, et bon pour toutes les constructions. Careya arborea Roxb. (Cay-vung.) (Voir Inde, p. 227). — Arbre 318 BOIS. de 20 à 25 mètres de hauteur sur 20 à 30 panfanRtree de dia- mètre. Bois excellent, mais qui doit séjourner dans l'eau pendant un certain temps avant d’être employé. Bon pour toutes les constructions et même pour l'ébénisterte. On en fait des planches, des poteaux de cases, des lambris, des voitures. Le liber fournit de très bonnes cordes de halage. HYPÉRICACÉES. Cratoxylon formosum Benth. (Nganh-nganh.) — Arbre de 8 à 12 mètres de hauteur sur 15 à 25 centimètres de diamètre, à feuilles opposées, entières, à points pellucides; fleurs axillaires en cymes ; calice à cinq sépales ; cinq pétales contournés ; étamines indéfinies, triadelphes , à trois glandes squamiformes, alternes ; ovaire trilocu- laire, pluriovulé; capsule loculicide s'ouvrant en cinq valves mé- dioseptifères ; graines surmontées d'une aile verticale. Bois rougeûtre, à grain fin, dur, serré. Bon pour le tour, la menuiserie, l'ébénisterie et le placage, etc. Les Cratoxylon nerüfolium Kurz, polyanthum Korth, prunifolium Dyer, Harmandi Pierre, donnent un bois de même nature, moins fréquemment employé. GLUSIACÉES. Garcinia Jerrea Pierre. (Roï.) — Arbre de 20 à 25 mètres de hauteur sur 35 à A5 centimètres de diamètre. Bois rouge brun à grain fin, serré, dur, très flexible et de longue durée. Bon pour la construction, la menuiserie, l'ébénisterie. À FSROBAIEES à RS SUR LE à 2 AA TT " ainsi que le Garcinia Schefferi Pierre. Garcinia Oliveri Pierre. — Arbre de 30 à 35 mètres de hauteur sur 60 à 8o centimètres de diamètre. Bois rougeûtre très estimé en raison de sa flexibilité pour faire des avirons. Garcinia irait Pierre et Garcinia Loureiri Pierre. — Arbres de 15 à 20 mètres de SEM dont les die sont les mêmes que celles du précédent. COCHINCHINE. 319 Garcinia Vilersierna Pierre. (Vang-nhua.) — Arbre de 12 à 15 mètres de hauteur sur 15 à 20 centimètres de diamètre. Bois jaunâtre que les insectes attaquent facilement. L'écorce sert à teindre en jaune clair. L'écorce du Garcinia dulcis Kurz est plus estimée pour la teinture. Par contre, celle du Garcia merguensis Wight. l'est beaucoup moins ; son bois est employé dans la boiïssellerie. Garcinia Lanessanü Pierre.— Bois de boissellerie. L'écorce donne une teinture jaune, rougeàtre ou foncée. Garcinia Hanburyi H. F. (Voir PI. méd., p. 747), Gareinia Gaudi- chaudii PA. et Tri. — Le bois de ces deux espèces est jaune clair et propre à l'ébénisterie et à la boissellerie. Ochrocarpus siamensis T. And. — Arbre de 10 à 15 mètres de hauteur sur 15 à 25 centimètres de diamètre; feuilles opposées, entières, coriaces; fleurs en cymes axillaires, odorantes ; calice valvaire se déchirant en deux parties; corolle à quatre pétales ; éta- mines nombreuses ; ovaire re pluriloculaire à loges biovulées; baie monospérme. Bois à grain dur, serré, x Jr Bon pour la construction et l'ébénisterie. Ochrocarpus Harmandii Pierre. — Arbre de 30 mètres de hau- teur sur 4o à 5o centimètres de diamètre. Excellent bois rouge brun, assez lourd, d’une très grande durée. Constructions, ébémisterie. Mesua ferrea. (Vap. ) (Voir Inde, p. 228.) , Kayea eugeniæfolia Pierre. ( Tramchoang )— Arbre de 15 à 20 mè- tres de hauteur sur 30 à 35 centimètres de diamètre; feuilles oblongues ou linéaires-oblongues, subaiguës à la base, obtuses, acu- minées, coriaces, glabres; fleurs terminales au nombre de trois à sept, sur des grappes courtes composées de cymes; quatre sépales orbiculaires, concaves, épais; quatre pétales obovés, membraneux; étamines présque libres formant nue FAN ovaire uniloculaire, à quatre ovules; fruit inconnu. : Bois rouge brun, lourd, fiéile: | à ttutliot: Ébénisterie, con: structions. Kayea ferruginea Pierre, Fais macrocarpa Pierre. 320 BOIS. Kayea nervosa T. Anders. — Bien que ces arbres soient moins élevés que le précédent, leur bois est aussi estimé: Comme lui, il n'est pas attaqué par les insectes xylophages. Il est utilisé pour chevilles d'embarcations, manches d'outils, etc. Calophyllum Thoreli Pierre. (Cong-mun.) —Arbre de 25 à 30 mè- tres de hauteur sur 4o à 60 centimètres de diamètre. Bois rouge brun, très flexible, excellent pour mâture, avirons, 7 traverses de chemin de fer et constructions. L'écorce peut être employée pour faire des cercles, pour la vannerie, la fabrication de À la pâte à papier. Calophyllum pulcherrimum . Wall. (Vay-oc.) — Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur sur 30 à 4o centimètres de diamètre. Bois plus dense et moins foncé que le précédent, à grain fin, susceptible d’un beau poli. U Calophyllum saigonense Pierre: (Cong-tia.) — Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur sur 30 à 5o centimètres de diamètre. Bon bois rouge, résistant bien aux intempéries et aux insectes. Bon pour les constructions navales, la fabrication des meubles. Calophyllum dryobalanoides Pierre. (Cong-trang.) — Arbre de 3o mètres de hauteur sur 30 à 60 centimètres de diamètre. | Bois très flexible, mais durant moins que les précédents. Mèmes usages. Calophyllum spectabile Wild. (Cong-tau-lau.) — Arbre de 25 à 30 mètres de hauteur sur 25 à 35 centimètres de diamètre. Écorce mince employée dans la boissellerie, excellente pour la préparation de la pâte à papier; aubier gris, rougeâtre, de 6 à 8 centimètres d'épaisseur. Bois rouge foncé. Mêmes usages que les bois précédents, bien que moins estimé. Calophyllum dongnaiense Pierre.—Mêmes usages que le précédent. Calophyllum Inophyllum L. (Cay-mu-u.) (Voir la Réunion, p. 205.) Cet arbre est spontané dans les forêts inondées du delta du Mé-kong. LYTHRARIACÉES. Duabanga Sonneratoides Hance. (Chhœu-ta.)— Arbre de 35 mètres, COCHINCHINE. 321 à feuilles opposées, subsessiles, cordées à la base; fleurs blanches en grappes lerminales; calice à quatre et huit sépales triangu- laires, épais, valvaires ; quatre et huit pétales ; étamines indéfinies, libres ; ovaire libre à quatre et huit loges multiovulées ; fruit cap- sulaire, coriace, loculicide, à quatre et huit valves ; graines petites, scabiformes. Bois rougeâtre à fibres très longues, très flexibles, à tissu serré, à grain fin, susceptible d’un beau poli; bon pour les constructions, pour faire des mâts et des avirons. Très commun dans les monta- gnes du Cambodge. Ce bois doit être immergé avant d’être employé. Sonneratia apetala Buch. (Cay-ban.) — Arbre de 22 à 25 mètres de hauteur, à bois blanc peu estimé. Caisses d'emballage. Thorelia deglupta Hance. (Goc-oi.) — Arbre de 10 à 15 mètres de hauteur sur 30 à 5o centimètres de diamètre. Bois rouge très estimé des indigènes, à fibres longues, suscep- tible d’un beau poli. Très commun à Phu-Quoe et Cam-Chay, le long des cours d’eau. Lagerstræmia L. (genre.)— Arbres ou arbustes à feuilles opposées ou alternes, pétiolées, entières, penninerves; fleurs en grappes axillaires et terminales; bractées et bractéoles ; calice à six sépales triangulaires, valyaires; six pétales insérés sur la gorge du récep- tacle, unguiculés, crispés, ondulés;, étamines indéfinies, libres ; ovaire sessile au fond du réceptacle, à trois et six loges multio- vulées; fruit capsulaire, coriace, loculicide, à trois et six valves médioseptifères ; graines ailées supérieurement. Lagerstræmia cochinchinensis Sp. nov. (Bang-lang-xi.) — Arbre de 25 à 30 mètres de hauteur sur Lo à 60 centimètres de diamètre. Bois gris brun, très flexible, à fibres très longues et droites, très élastiques; se conserve bien à l'abri de l'humidité et n’est que peu attaqué par les xylophages. Dans l'eau, il ne dure que trois ou quatre ans. Bon pour le charronnage, jantes, brancards, la tonnel- lerie, la menuiserie. Cette espèce, comme les suivantes, demande à être exploitée vers soixante ans; plus tard, le tronc se creuse. On estime beaucoup les avirons et les gouvernails faits avec ce bois. Lagerstræmia petiolaris Sp. nov. (Bang-lang-doc.) — Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur sur Ho à 70 centimètres de diamètre. Bois d'un gris rosé, plus estimé que le précédent. IV. 21 322 BOIS. Lagerstræmia nervosa Sp. nov. (Bang-lang-oi.) — Arbre de 30 à 35 mètres de hauteur sur Lo à 6o centimètres de diamètre. Mèmes propriétés. Lagerstræmia crispa Sp. nov. (Bang-lang-oi.) — Arbre de 35 mè- tres de hauteur sur 4o à 60 centimètres de diamètre. Bois plus résistant. I fournit de bons bordages et des avirons. C'est l'espèce qui est la plus répandue dans la partie orientale de la pro- vince de Bien-Hoa. Son tronc se creuse beaucoup après soixante ans. Lagerstræmia angustifolia Sp. nov. (Bang-lang-nuoc.) — Arbre de 30 à 4o mètres de hauteur sur 60 à 80 centimètres de diamètre. Très commun dans les terrains sablonneux de Tay-Ninh. Lagerstræmia tomentosa Presi. — Arbre de 20 à 25 mètres de hauteur sur 30 à 50 centimètres de diamètre. Bois gris brun, bon pour la menuiserie et se prêtant aux mêmes usages que les précédents. Commun dans les terrains rocailleux de la province de Samrong-tang au Cambodge et dans la mon- tagne Chereer. Lagerstræmia londoni Teys. et Biun. — Arbre fort ornemental. Son bois est gris brun et donne des avirons et de bonnes planches. Lagerstræmia floribunda Jack. (Bang-lang-nuoc.) — Arbre de 25 mètres de hauteur sur 30 à 60 centimètres de diamètre. Bois dur, flexible, excellent pour voitures et bordages d'embar- cations. En plein air, il dure cinq à six ans. Très commun dans toute lIndo-Chine. MÉLASTOMACÉES (), Memecylon umbellatum Burm. (Xam.) — Petit arbre de 10 à 15 mètres de hauteur, à feuilles opposées, sessiles, penninerves, entières, coriaces; fleurs en eymes axillaires; calice à quatre sé- pales ; quatre pétales contournés; huit étamines à anthères courtes, dolabriformes, portant une glande dorsale et un prolongement ba- silaire et dorsal du connectif ; ovaire infère, uniloculaire, pluriovulé; baie ombiliquée, uniloculaire, monosperme; graine sans albumen. is dur, résistant, très flexible. On en fait des pieux, des rayons, des essieux. Memecylon pauciflorum BL. (Xam.) — Mèmes usages. (1) Voir la note de la page 334. COCHINCHINE. 393 Memecylon Pierrei Hance. (Xam-nui.) — Mèmes usages. CASTANÉACÉES. Quereus T. (genre). — Arbres élevés, à feuilles persistantes ou caduques, accompagnées de deux stipules latérales caduques ; limbe penninerve, entier ou découpé; inflorescences unisexuées; Îles chatons mâles, pendants ou dressés, naissent de laisselle des feuilles inférieures des jeunes rameaux, ou le plus souvent de bourgeons aphylles ou paucifoliés; les chatons femelles, terminés par une fleur, sont axillaires; les fleurs mâles sont le plus souvent penta- mères, mais le calice peut avoir un nombre moindre de divisions unies inférieurement, ou un nombre plus considérable; androcée formé d'un nombre d'étamines égal à celui des sépales, et super- posées ; en résumé, le nombre des étamines varie de trois ou quatre à quinze, à anthères biloculaires; le chaton femelle est formé d'un nombre moins grand de fleurs; réceptacle en forme de gourde à goulot plus ou moins allongé, dont la concavité loge entièrement l'ovaire infère, à trois loges biovulées; cet ovaire est entouré à sa base d’une cupule chargée de saillies bractéiformes, qui persiste et se lignifie autour du fruit; le fruit, qui est un achaine, porte le nom de gland et ne renferme qu'une seule graine fertile accompagnée de cinq graines petites, stériles. )n connaît en Cochinchine un certain nombre d'espèces, désignées sons les noms annamites de Dé-ba, Dé-dè, mais qui sont très disséminées et fort peu abondantes. Leur tronc est eourt, leurs branches sont, peu fortes. Le bois possède la plupart des qualités des chênes d'Europe. C'est une essence dont il serait bon de favoriser la production sur de vastes espaces dans les parties Nord de la Cochinchine. ULM ACÉES. sditeie — de genre Ficus est représenté par un grand nombre d espèces parmi men nous citerons rs suivatites comme pou- vant être utilisées. : Ficus benghalensis L. (Cay-dea-tlon-la.)— Cet she. à es fortement cannelé, ce qui lui donne une circonférence pouvant attendre 16 à 18 mètres de hauteur, émet des racines aériennes qui viennent s'implanter en terre, prennent un accroissement con- 21. 324 BOIS. sidérable et serventen même temps de support aux branches mai- tresses, qui atteignent souvent elles-mêmes jusquà 80 centimètres de diamètre. Un seul arbre peut ainsi se multiplier de façon à couvrir une assez grande étendue de terrain. Le bois est, léger, son grain est assez fin, ses fibres sobt con- tournées, ses pores apparents. [ se travaille assez bien, mais se conserve mal. On peut l'utiliser pour faire des caisses d'emballage. Ficus religiosaL. (Figuier des pagodes, Banyan.)— Grand arbre dont le:trone est assez droit et cannelé; son bois est léger, mou, cassant, de couleur ] jaune sale; laubier est plus foncé; le grain est grossier, peu serré; les fbiés sont inclinées et les pores très allongés. Il est sans usages. Artocarpus Papin Pers. (Polyphema champeden Lour.). (Gay mit-nai.) —. Ar e 15 à 20 mètres de hauteur sur 60 à 8o centimètres de Houe droit, élancé. Le bois est tendre, de couleur jaune, brunissant à Pair; grain assez fin, fibres longues el droites, pores ouverts et allongés. Les Annamites emploient pour faire des planches et des objets de tour. Dépouillé de son aubier, 1l se conserve bien en terre et se travaille bien. Cest un bon bois de menuiserie, pour planches, charpentes légères. — Densité, 0,620. | H croît sur la lisière des forêts où 11 est assez à Dinant: On 1e | rencontre également à Phu-Quoc. , Artocarpus integrifolia L. fl: (Polyphema jaca Lour.). (Cay-mit.) — Arbre de grande taille, dont le tronc a 46 et 50 centimètres de diamètre. Il est quelquefois creux. Son bois est assez dur, de tou- leur jaune citron, nuancé, à grain fin, serré, à fibres courtes et imbriquées, à pores fins et apparents Les Annamites ne s'en servent que comme bois à brüler. I est cependant fort bon pour la menuiserie, l'ébénisterie, et ses parties noueuses sont d'un très bel effet quand ïl est verni. Ge bois" se conserye fort bien. Cet arbre est très répandu en Cochinchine où il est cultivé pour son frais remets, PAS AO IN IT PE I PORN RUBIACÉES. Nauclea ot L. (Cay-gao.)— Grand arbre àtronc droit, à ra- meaux étalés, à feuilles opposées, ovales, obtuses entières, grandes, RE Fee PEER SEM UT CRU ne d'Al cdi ne ‘of. COCHINCHINE. 325 glabres, pétiolées; stipules caduques; inflorescences terminales . capituliformes, axillaires, pédonculées ; calice charnu , oblong, à cinq divisions inégales; corolle infondibuliforme, à tube grêle, à gorge velue, à cinq lobes; cinq étamines libres; ovaire bioculaire , multi- ovulé , à style grêle, exserte: fruit composé, #lobuleux , formé de petits fruits libres, capsulaires, à deux coques dures, septicides et loculicides. Habite les forêts des plaines et sur les bords des cours d'eau. Le bois est léger, jaune rougeätre, à grain grossiers à pores apparents et remplis d’une résine blanche: aubier peu épais, de même couleur. Ge boïs se conserve bien à l'intérieur et à l'air quand il est peint. ‘xposé sans cette précaution aux intempéries, il pourrit facile- ment, aussi bien à l'air que dans-leau ou en terre. Les insectes l'attaquent. Les Annamites én font des madriers, des lattes, des chevrons et des planches. Ce bois, verni, prend un bel aspect. — Densité, 0,630. Nauclea sp. (Traï.) — Arbre droit de 8 à 10 mètres de hauteur sous branches, de 1",20 à 1",50 de diamètre, mais dans ce cas souvent creux, ce qui n'arrive pas quand le diamètre ne! dépasse pas 30 centimètres. C'est un des bois les plus utiles ‘de la Cochinchine. I est dur, corné, d'une belle couleur orangée, à grain très serré et à fibres assez Courtes. L'aubier a la même couleur. sé Les Annamites l'emploient pour faire des piliers de pont, des fermes pour pagodes, des cercueils, des entourages’de tombes. | se conserve bien à l'air pendant de longues années, C'est un bon bois de menuiserie fine et d'ébénisterie , qui, lorsqu'ilest verni, est d’un beau jaune foncé. Facile à travailler et à sculpter, 1 résiste fort bien à usure par frottement. I était très abondant autrefois sur le continent et à Phu-Quoc, mais il est devenu rare. C’est une essence à propager. die p' HS ti VERBÉNACÉES. ra ti, HR Tectona grandis L. (Cay-sao.) — Grand arbre à rameaux ascen= dants, à feuilles grandes, ‘ovales, entières, épaisses; fleurs blanches, terminales , en grappes; corolle infundibuliforme, à einq lobes; drupe sèche, spongieuse, entourée par le calice renflé, 326 BOIS. Cet arbre habite les forêts de la province de Doung-Nai, sur les frontières du, Cambodge et de la Cochinchine, H a été importé à Saigon par les soins de M. Pierre, vers l'année 186. Le tronc, droit, élancé, acquiert rapidement une grande hauteur. Son bois est jaunâtre, à grain fin, serré, à fibres longues et droites: quand il est verni, il revêt une belle apparence; ce bois est: propre à tous les usages, à la charpente, à la menuiserie, aux constructions navales. Dans ce dernier cas, il sert à faire les revêtements intérieurs des bâtiments cuirassés. — Densité, 0,638. Vitex species. ( Binh-linh-nghe.) — Arbre de 4 à 5 mètres de hau- teur sous branches, sur 30 à 4o centimètres de diamètre. Bois de couleur gris mauve foncé, liant, flexible, à grain fin, serré, homogène, à fibres longues et droites; aubier peu épais de même couleur que le bois. Ce bois est |très estimé par les Annamites qui l'emploient. pour membrures de bateaux, socs de charrue, balanciers pour. porter les fardeaux. Quand ïl acquiert des dimensions plus considérables, que lon peut obtenir en ébranchant l'arbre, on en fait des colonnes pour cases, des piliers de pont, des charpentes. C'est un bon bois de charronnage, de tonnellerie, se travaillant bien et d'un joli effet quand il est verni. = Densité, 0,909. ÉBÉNACÉES. Diospyros decandra Lour. (Cay-thi.)— Arbre de 10 à 19 mètres de hauteur; tronc de 3 mètres environ sur 35 à Lo centimètres de diamètre ; feuilles ovales, lancéolées, entières, laineuses, éparses, brièvement pétiolées ; fleurs blanches axillaires, ternées, polygames, dioïques; calice à quatre divisions aiguës, épaisses, velues, persis- tant; corolle campanulée, à quatre lobes obtus, réfléchis: huit éta- mines insérées sur la gorge de la corolle: ovaire libre à quatre loges biovulées; baie d’un jaune pâle, comprimée, à pulpe dorée, uniloculaire par avortement; graine à albumen cartilagineux. Le bois de cet arbre, qui est odoriférant, est de couleur jaune très pâle, à grain fin, serré et homogène , à fibres longues et droites ; pores peu. apparents, aubier presque nul. Hhuvres Bon bois de menuiserie, charronnage, objets de tour, facile à travailler, joli quand il est verni, M se conserve. assez bien. — Densité, 0,950, ji à £ % à a à ï ae ENST ne CSS AUDE 25314) éd us nel D jt ian US Une Sn US US Don ee Ne ne PEER LE. cd à ci COCHINCHINE. 327 Diospyros Ebenum. — Cet arbre, qui est très rare dans la Basse- Gochinchine, ne se rencontre qu'au Cambodge et à l’île de Poulo- Condor. Aubier presque nul. Bois d'un beau noir, veiné de vert, très dur, très dense, et d'un grain très serré, à fibres courtes et sans direction déterminée, H se conserve bien à l'air et n'est pas atta- qué par les insectes. Cest un beau bois se travaillant difficilement et qu'on ne peut clouer. Il est très recherché par les Annamites pour la confection de petits objets, tels que boîtes à bétel, cassettes, ete. — Densité, 1,910. Les dimensions restreintes du cœur limitent son usage à l'ébé- nislerie et à la coutellerie. JUGLANDACÉES. Engelhartia sp. (Huinh.) — Arbre dont le bois est léger et assez tendre, de couleur rose ou rouge plus ou moins foncée. Les fibres sont droites, longues, peu serrées ; les pores sont très ouverts. Les rayons médullaires sont extrêmement apparents, sous forme de paillettes brillantes d’un rouge violacé. Les racines, qui se détachent du trone en cloisons assez minces et fort étendues, servent à faire des roues de chars à buflles et des gouvernails de jonques. Le bois est excellent pour la menuiserie, très résistant, très durable et peut être utilisé dans les constructions navales. On en fait aussi en Cochinchine des pilons pour battre le riz. CASUARINÉES. Casuarina equisetifolia. (Duong en annamite. Filao. ) (Voir Nouvelle- Calédonie, p. 277.) — Cet arbre, très élevé, est d’un diamètre relativement médiocre ois dur, d’un Mise sombre, souvent noueux, à grain fin et serré. Bien qu'il ne soit pas employé par les Annamites, on pour- rait en faire des rais de roue, des brancards, des piquets. Il se travaille assez bien, mais se eloue difficilement. Cet arbre est peu répandu en Cochinchine. — Densité, a GRAMINÉES. Bambous. — La Cochinchine renferme un grand pr de variétés de Bambous qui portent les noms de Tre-mo, Tre-gai, Tre- 328 BOIS. bong, Tre-lang-nga, Tre-lau, Tre-xiem, Tam-vong , Tre-buong, qui sont employés pour faire des poteaux, des poutres; des manches de lances, des pieux, des bancs, des sièges, des objets de vannerie. PALMIERS, Cocos nucifera. (Voir Martinique, p. 1 70.) Avec la partie ligneuse la plus rapprochée de l'extérieur les Annamites font des flèches. La partie fibreuse qui entoure la noix sert à fabriquer des cordages dont la force de résistance est moins grande que celle du chanvre, mais dont il suflit mn les dimensions. Areca Catechn. (Voir Guyane, p. 417.) — Le tronc, droit, presque cylindrique, ne peut être employé que comme colonne creuse, pour la construction de cases légères. Cocos Nypa Lour. — Palmier à tige épaisse de 3 à A pieds de hauteur, souvent plus courte et même subacaule ; frondes imermes, dressées, pennées, de 19 pieds de longueur, à folioles subulées, ensiformes, à sommet aigu, repliées simplement, g wlabres, coriaces. Cette plante est très commüne dans les eaux des marais salés, sur les Sir des fleuves et de la mer en Cochinchine, au Cam- bodge, e Les Frs dont on partage en deux le rachis épais, sérvent à recouvrir les cases, comme celles du cocotier du reste; mais elles résistent plus longtemps aux intempéries. À l'intérieur, on les em- ploie pour faire des cloisons légères. Calamus (genre). — Ce sont des palmiers à à tiges grèles, débiles, très longues, courant, sur les arbres voisins, couvertes de feuilles alternes, engainantes, pennées; spadice entouré. .de. plusieurs spathes. incomplètes, persistantes et engainantes ;. fleurs dioiques, polygames ,.dioïques ou monoïques, distiques, insérées ordinaire- ment deux par deux à l'aisselle d’une spathelle ; calice tridenté ou trifide; eorolle polypétale ou tripartite; six étamines au moins; ovaire triloculaire, pluriovulé; le fruit est une baie presque sèche, uniloculaire ou monosperme, rarement di ou trisperme, couverte d’écailles imbriquées. On compte en Gochinchine un certain Rome de Rtangs qui habitent les marais, les lieux humides. COCHINCHIN E. 329 Loureiro cite les espèces suivantes qui, du reste, ne sont pas les seules, mais les plus importantes. Calamus petrœus. (May-da.) — Tige de plus de 100 pieds de lon- gueur, épaisse comme le bras, à entre-nœuds d'un pied environ. Forêts humides. On en fait d'excellents liens, des cordes d’are, des câbles de jon- ques de mer. Calamus rudentum Lour. (May-saong.) — Tige de 500 pieds et au delà, de la grosseur du pouce, d'un blanc cendré. Sert à faire des câbles, des haubans de mâture, des tringles de poutres pour le toit des sampans. Leur force de résistance est très considérable. Calamus scipionum Lour. (Heo-tau,) — Tige de longueur, mé- diocre , à taches noires, à nœuds situés à 3 pieds de distance l'un de l'autre, inégaux. Sert, pour la vannerie. On en fait aussi des verges, des cannes nommées jones, pourvues d’un angle peu marqué. Calamus verus Lour. (May-nuoc, May-ra.) — Tige de 100 pieds de longueur, d'un jaune fauve, de la grosseur du doigt, ronde, à nœuds espacés d’un pied. On en fait des liens, des câbles de jonques, des cannes. I résiste assez peu aux intempéries. | Calamus amaris Lour. (May-dang.) — Tige de 60 pieds de lon- gueur, de la grosseur du doigt, de couleur pâle, à entre-nœuds longs. es Mêmes usages. Sa durée est plus grande. Calamus dioicus Lour. (May-tac.) — Tige de 20 pieds de longueur, mince, flexible, blanchâtre. Sert’ à tresser les parties légères de certaines voitures de luxe. Bien que la Cochinchine possède un certain nombre d'autres espèces tout aussi utiles, les Chinois établis dans notre colonie tirent ces mêmes espèces de la Chine, pour éviter les retards qu'en- traîne l'absence d'exploitation. | Rs A 2 me UE Un grand nombre d'espèces dont les.noms fé Lane | ENTER tri ; . ne nous 330 BOIS. sont pas connus donnent des bois que l'on peut utiliser de diverses manières. En suivant les indications de M, E. Blanchard (loc. cit), nous énumérerons rapidement les espèces suivantes, parmi les plus utiles, en reproduisant les noms annamites indiqués par l’auteur. Cam-thi. — Arbre de 12 à 15 mètres de hauteur sur 1 mètre de diamètre, maïs alors creux; bois noir veiné de gris rosàtre, à grain très fin, très serré, à fibres longues, un peu ondulées; se travaille bien; très beau quand il est verni. C’est un bon bois d’ébé- nisterie, de tour et d'ornementation, dont les Annamites font sur- tout des boîtes à incrustations. Tao-dac. — Arbre de 14 mètres de hauteur sur ho à 5o centi- mètres de diamètre; bois léger, mou, jaunâtre, tacheté de plaques grises, à grain fin, peu serré, à fibres longues et droites. Bois de menuiserie pour intérieur, planches pour emballages. Sam. — Arbre de 10 à 12 mètres de hauteur sous branches, sur 35 à Lo centimètres de diamètre, droit; bois jaune de buis, grain fin, très serré: fibres longues et fines. 1 est très dur, très résistant, se cloue et se rabote difficilement ; il peut prendre un très beau poli et quand il est verni il imite un peu le buis. Ce bois, qui se conserve bien, est bon pour la menuiserie, les ouvrages de tour, dents d’engrenage, coussinets : les Annamites en font des moyeux pour roues pleines et des essieux. Tram-nhum. — Arbre de 8 à 9 mètres de hauteur sur 4o à L5 centimètres de diamètre; très beau bois d’un jaune pâle, à grain fin et serré, à fibres longues et droites; se travaille bien. Bon bois de charpente légère, de menuiserie, d’ébénisterie. San-da. — Arbre de 16 à 18 mètres de hauteur sur 4o à bo centimètres de diamètre; bois rose, à cœur plus foncé, veiné de noir; grain fin, serré; fibres droites. Les branches donnent de belles courbes employées pour la construction des jonques de mer; le tronc sert à faire des piliers de cases, des colonnes pour pagodes. C'est un bon bois de menuiserie, de charronnage, dont le cœur peut être employé dans l'ébénisterie. | Rare à Tay-Ninh et dans les forêts. Chung-bao. — Arbre de 14 à 16 mètres de hauteur sur 50 à 60 centimètres de diamètre, à tronc droit, élancé; bois léger, COCHINCHINE. 331 mou, d'un gris rose plus ou moins foncé, à grain fin, serré; il se conserve assez difficilement, mais se travaille bien. Bois pour charpente légère, menuiserie d'intérieur. Existe en assez grandes quantités dans l'Est. Auong-ca. — Arbre de taille moyenne sur 30 à 4o centi- mètres de diamètre; bois dur, gris perle, à grain fin, serré; fibres légèrement contournées. Inattaquable par les insectes, il pourrit rapidement en terre; il se fend très facilement et n’est employé que pour poteaux de case. Bois de charpente et de grosse menuiserie. à! Luoi-trau. — Arbre à tronc droit, de 8 à 10 mètres de hau- teur sur Lo à 5o centimètres de diamètre, rarement creux: aubier peu. épais;. bois jaune rosé, à grain fin et assez serré, à fibres longues et droites; se travaille bien et est assez joli quand il est verni. Les Annamites emploient pour construire des pirogues, faire des cereueïls, et pour la construction des cases. e bois se conserve bien à intérieur, mais à l'eau et à l'air, il se corrompt assez vite et est piqué.par les insectes. Bois de charpente, de menuiserie, pour piliers de ponts, etc. ; les branches sont employées par les Chinois pour construire des paillottes. Truong-quan. — Petit arbre de 4 à 5 mètres de hauteur sur 30 à ho centimètres de diamètre, rarement creux, mais à tronc tourmenté; il croît isolément dans les forêts; le bois est très beau, jaune paille, nuaneé, à grain très fin et très serré, à fibres intri- quées; très difficile à travailler. C'est un bon bois d’ébénisterie, fs menuiserie, de charron- nage, très joli quand il est verni. — Densité, 0,958. Taiï-voi. — Arbre de 7 à 8 mètres de hauteur, tronc de 3 à h mètres sur 90 à 25 centimètres de diamètre; assez répandu dans les plaines et sur la lisière des forêts; bois rose foncé, plus pâle vers l'aubier; se travaille bien; très beau quand ne est verni. ph paré 0,860." «Cho, mr ere de 8 x 10 Et Bitlet sur 20 hdipos cen- 332 BOIS, timètres de diamètre, à tronc droit, souvent creux; croît disséminé dans les forêts. Bois jaune foncé, difhicilement attaqué par les insectes et ne se pourrissant pas vite; assez joli étant verni et se travaillant bien; bon bois de menuiserie, de charronnage, ete. — Densité, 0,860. Xuyen moc. — Arbre de 14 à 16 :mètres de hauteur, trone de 7 à 8 mètres sur 5o à 6o centimètres de diamètre, droit, élancé, rarement creux; existe en assez grandes quantités dans les provinces forestières. Bois jaune citron, à grain fin, serré, homogène, à fibres incli- nées, assez facile à travailler et se conservant bien. On en fait des piliers de pont, des pilotis, des, colonnes de case, des cercueils. — Densité, 0,760. Tan. — Très bel arbre de 18 à 20 mètres de hauteur, tronc de 10 à 19 mètres sur 80 à 90 centimètres de diamètre, droit, élancé, cannelé à la base, rarement creux; croît dans la plaine et sur la lisière des forêts. Bois | élastique, de couleur rose pâle, à grain très fin et très serré, à fibres longues et droîtes; à l'air, il se conserve bien, mais se corrompt rapidement dans l'eau et en terre. On en fait des manches d'outils, des balanciers, des instru- ments d'agriculture. — Densité, 1,090. 4 à | Nhan. — Petit arbre de 7 à à 8 mètres de hauteur sur 60 70 centimètres de diamètre, à tronc très cr Re tou- nes creux; pousse dans la plaine: bar) de couleur rouge clair ou rosée ; à à grain très fin et très serré, à bre longues et droites, à pores pn et très allongés; il se travaille bien. _ Bois de menuiserie et de. charronnage: Coke. — Petit arbre de 6 à 7 mètres de hauteur, tronc de 3 à mètres sur 20 à 25 centimètres de diamètre, cannelé, pue it creux; peu répandu sur la lisière des forêts. ois liant, résistant, flashiques se travaillant et se goar On bien. On en fait des balanéiére: des pleñbhes: des manches d'outils; il est bon pour la menuiserie, la boissellerie , Ja lutherie. — ré sité, 0,870. D D PA ne ECS de nt Rte COCHINCHINE. 333 Vinh. — Arbre de 15 à 18 mètres de hauteur sur 6o à 70 cen- tiumètres de diamètre; bois rouge, à teinte un peu brune, généra- lement sain, droit, uniforme, se conservant bien à l'abri de la pluie et du soleil, mais se pourrissant rapidement à Thumidité. Bois de charpente et de menuiserie d'intérieur. — Densité, 0,731. Song-rang. — Arbuste de 3 à 4 mètres de hauteur sur 15 à 20 centimètres de diamètre, à tronc tourmenté. Bois violet, à veines plus foncées, à grain fin, serré, à fibres longues et droites. b : Su-oi. — Arbre de 10 à 12 mètres de hauteur, à tronc tour- menté, presque toujours creux; se rencontre sur le bord des fleuves et des arroyos où il est abondant. Bois rose jaunâtre, à grain fin, égal, à fibres longues et un peu ondulées; le cœur et les nœuds sont d'un bel effet et pourraient être employés dans l'ébénisterie. Ge bois se travaille bien et est très beau étant verni. Les Annamites en font des colonnes de cases et les branches sont employées pour le chauflage des machines. — Densité, 0,730. Su-chong. — Petit arbre de 7 à 8 mètres de hauteur sur 25 à 3o centimètres de diamètre; 11 pousse dans la plaine et sur les bords des fleuves et des arroyos où il est très abondant. Bois d'un rose foncé, à cœur d'un beau rose mélangé de petites veines rouges; à grain assez fin, à fibres longues et légèrement ondulées; il se fend facilement et se travaille bien; le cœur, qui est noueux, est d'un bel effet, surtout quand il est verni. Dépouillé de l'aubier et des premières couches, il est employé pour faire des colonnes de cases, et, dans cet état, il se conserve bien et n’est pas attaqué par les insectes. — Densité, 0,740. C’est un beau bois d'ébénisterie assez rare, très beau quand il est verni et facile à travailler. Cam-mia. — Arbre de 10 à 12. mètres de hauteur, tronc de 7 à 8 mètres de hauteur sur, 30 à /0 centimètres de diamètre, assez droit, parfois ereux... 4000 0 | Bois assez lourd, dur, jaune, avee de nombreuses veines grises, à grain fin, serré, à fibres droites; il se conserve bien. _. Bois de menuiserie, de charronnage, pour manches. d'outils, maillets, etc. - 2 334 BOIS. Parmi les espèces indéterminées dont les noms annamites seuls sont donnés par M. Blanchard et dont l'utilité est moindre que celle des précédentes, nous citerons rapidement : Mac-trang. — Petit arbre, à bois rougeâtre, employé comme bois de chauffage. Luc. — Petit arbre, à bois lourd, très dur, à grain fin, serré, employé comme bois à brüler. Mam. — Petit arbre, à bois gris pâle, à grain grossier, em- ployé pour le chauffage. Sang-trang. — Arbre de 5 à 6 mètres de hauteur, à bois rou- geätre, dont le grain est fin, peu serré, à fibres longues, légère- ment inclinées; facile à travailler, mais ne se conservant pas. Ngan. — Petit arbre, à bois rosé, noueux, à grain.fin, très serré, très résistant, et bon pour dents d’engrenage et objets de tour. Tram-boc. — Tronc de 6 à 7 mètres de hauteur, droit, élancé, à bois tendre, léger, rose pâle, à grain fin, à fibres longues, droites; se travaille bien; menuiserie et planches d'intérieur. Cum-rum.— Petit arbrisseau dont le bois est rougeätre, à grain fin et serré, à fibres longues et droites, très résistant et liant. Il est bon pour le tour, les dents d'engrenage, les coussinets. Les communications que M. Pierre a bien voulu nous faire sur les bois de la Cochinchine s’arrétent à la famille des Mélastomacées. Nous avons dû compléter ces renseignements avec le petit nombre de documents que nous avions à notre disposition, entre autres avec le travail de M. Blanchard, heutenant d'artillerie dé marine, inséré au tome LI de la Revue maritime et coloniale, et -avec les indications très suécinctes donmées par le catalogue de l'Exposition permanente des colonies de 1878. TROIE CU CPE LENS DR Re CAR Sn et L'SRE SENÉGAL. 335 SÉNÉGAL ET POSSESSIONS FRANÇAISES DE LA CÔTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE ©. a — Nos possessions sur la côte occidentale d'Afrique ont été jadis couvertes de forêts, comme le sont en général les pays tropicaux dans lesquels l'arbre trouve les éléments indispensables à sa crois- sance ef à sa multiplication, la lumière, la chaleur et l'humidité. Mais, et nous ne pouvons que répéter ici ce que. nous avons dit ailleurs, exploitation inintelligente et à outrance des forêts les plus voisines des voies de communication facile des cours d'eau, linsouciance avec laquelle les indigènes les dévastent par l'incendie pour donner au sol l'engrais salin qui permet des récoltes faciles, ont contribué, comme partout, à dépeupler des essences les plus précieuses les points de facile accession. Les forêts sont, cependant encore nombreuses à une certaine distance des côtes, mais il faut des routes pour les exploiter ou des cours d'eau à proximité pour charrier leurs produits. L'exploitation se fait, mais à frais plus considérables, Une réglementation analogue à celle qu'ont spon- tanément imposée à tous les Maures et les indigènes pour les arbres à gomme, un reboisement méthodique, qui parait une su- perfétation dans ces pays que l’on se plaît à se représenter comme le domaine de la végétation forestière, pourraient seuls rendre au commerce des bois de nos comptoirs ou de nos possessions l'acti- vité qu'ils développaient autrefois. Nous ne POUVONS qu'indiquer brièvement dans ces notices les principales espèces qui ont fait ou font encore l'objet d'un commerce régulier, sans avoir la préten- tion peu justifiée d’épuiser ce sujet. À nos possessions anciennes G) À consuzrer. — H. Baillon, Histoire des plantes. — Du même auteur, Adan- mia, Passim, Herbier du Gabon. = De Lanessan, Histoire ro médicale, pp. afric. F br gg pe Beauvais, Fi a. dis. Die coloniales pour l'Exposition d'Anvers, tome IL -— Revue maritime et coloniale, passim. — Merat et Delens, Dictionnaire de matière médicale, etc. 336 BOTS: viennent du reste s'ajouter celles qui nous sont attribuées par le traité de Berlin, et dans ces espaces immenses et encore peu connus, le commerce des bois trouvera, sans aucun doute, à s'ap- provisionner largement des meilleures essences, quand la flore en aura été mieux étudiée. ANONACÉES. Uvaria parviflora. (Voir PI. méd., p. 79° ) e bois de cet arbuste est re serré, élastique et bon pour l'ébénisterie, mais il est de petites dimensions. On en fait cepen- dant des avirons et des mâts d'embarcations. Enanthia chlorantha Ov. = Arbre à feuilles alternes, membra- neuses; fleurs solitaires brièvement pédonculées, extra-axillaires ; périanthe à six folioles, dont trois sépales lancéolés, valvaires, et trois pétales plus longs, dressés ou un peu étalés, épais, coriaces; réceptacle convexe, supportant un nombre indéfini d’étammes linéaires oblongues; carpelles en nombre indéfini, à ovaires unilo= culaires, uniovulés; baie globuleuse ou oblongue, plurisperme. Le bois de cet arbre, bien que présentant les qualités d’un bon bois de menuiserie, n'est pas employé. Unona odorata. — Cultivé, (Voir Cochinchine: p. 283.) Xylopia æthiopica. (Ogana.) (Voir Marünique, p. 4h23.) — Uet arbre rameux donne un bois élastique qui peut être utilisé pour faire des avirons et des matures d’embarcations. Celui des racines peut être employé aux mêmes usages que le liège. | Îl'en est de même du bois et des racines de l'Anona chrysocarpa et de lAnona palustris. ROSACÉES. Parinarium exelsum. (Mampata.) (Voir PL méd., p. 793.) — Get arbre atteint souvent une hauteur de plus de 30 mètres, et son tronc s'élève droit et sans branches } jusqu'à 7 à 8 mètres. Les renier qui sont très développées, s'étendent à une grande dis- tance Bon et bou bois de construction et sauge à grain dasok serré, P. aire Nage (Voir PL méd., p. 19h) rats r# Un. SÉNÉGAL. 337 dimensions moins considérables que l'espèce précédente, mais ce- pendant de taille élevée, donne un boïs de grandes dimensions, à cœur très dur, rouge , et qui peut être employé dans les-construc- tions, la menuiserie et l'ébénisterie. Grifonis Hook: fil. (Lorandra H. Bn). — On ie cinq à'six espèces de cette section, habitant les forêts du Gabon. Ce sont, des arbres ou des arbustes dressés ou grimpants, à feuilles alternes, sim- ples, entières, à deux stipules latérales caduques; fleurs terminales ouaxillaires, en grappes simples ou ramifiées; bractées fréquemment glanduleuses ; calice à cinq sépales ; eorolle à cinq pétales ; dix et quinze étamines fertiles, situées toutes du même côté de la fleur et réunies à leur base eh une longue bandelette ligulée, involutée en spirale; ovaire re rget fruit see, oblong, crustacé, mono- sperme: 1 Le bois des espèces frbotdchéatéé qui atteignent une grande di- ménsion est à grain serré, dur, et peut être employé pour traverses de chemin de fer et pour les constructions. LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Acacia microphylla L. (Ndebarga- )— Cet arbre donne un bois jaune clair, brillant, veiné de noir, très bon pour l'ébémsterie, Gette espèce est très commune au Sénégal, surtout sur les hauteurs qui avoisinent le lac de Ghier. Acacia gracilis L. (Sianthé. )— Arbre assez abondant au LI donnant un bon bois de menuiserie. demie Aoate Guill. et Perrot. (Acacia astringens H. Bn). (Go- nakié.) — Arbre de 10 à 12 mètres de hauteur, dont le bois est très fin, très duret se conserve longtemps. E convient parfaitement aux constructions navales Pour | genoux, varangues, allonges et courbes. Ce bois est difficile à travailler quand il est sec. On en fait aussi des pilotis qu qui résistent fort longtemps, car le bois durcit dans l’eau et ne S'y RDA pas. © L'Acacia Asparent à est très s répandu sur is: dons; rives vs: Let du Sénégal. * Hoscié albicans L. (Kadd. ir en, yoloff vf Grand A le bois: dur, à grain fin et serré, est très bon pour l'ébénisterie. IV. 22 338 BOIS. Acacia lutea (Remde.) — Arbre très commun dans les ‘terres sèches du Sénépal. Bois dur à ue serré, bon pour le charronnage et Pébénisterie. Acacia altissima. — Cet arbre constitue la plus grande partie des forêts dans le pays des Balantes. Bon bois de menuiserie. Acacia Capensis. — Arbre très commun. Bois de menuiserie. Acacia mlotica Del. — Arbre très répandu dans les forêts. Bois dur, très résistant, que les vers attaquent rarement. Il sert à faire des pieux et des entourages de cases. Acacia rubra. es Très commun dans les forêts de lintérieur. Bois dur, à grain fin, serré, bon pour ébénisterie. Albizzia Lebbeck Wid. — Cet arbre, qui croît surtout dans les terres sablonneuses, donne un bois à grain fin, dur, serré, veiné de rose et de rougetet qui noireït en vieillissant, Ébénisterie et menuiserie. Acacia species. (Sourour.) — Très commun dans le Cayor, le Djoloff, le Oualo, etc., et dont le:bois est très bon pour la menui- serie. Acacia species. (Moutout.) — Mêmes propriétés, | Acacia species. (Diechi. ) — Arbre de deuxième grandeur, Bois à grain fin, dur, serré, ressemblant à celui du buis. fl est bon pour le tour, l'ébénisterie. Au Sénégal, on en fait dés calebassés. Parkia biglobosa H. Bn. og: PI. méd. à 79%. mars de bonne qualité pour la menuiserie: Pentaclethra ANT (Owala) et Pentaclethra grifoniana H. Bn. (N'tchiumbou .) (Voir PL. méd., p. 79h; )— Ces arbres qui atteignent souvent des dimensions de 20 à 30 mètres, sont très communs dans les forêts du Gabon. Leur bois est bon pour la menuiserie et les consirec bons. LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. . (Voir PL. méd., p- 196. ire Son. bois est extrémement cherché à à cause de sa durée et de son incorrupti- bilité. H est assez dur pour né pas être carbonisé dans les incendies qui dévorent rapidement, 1 est vrai, les ‘eases des noirs. Cest avec SÉNÉGAL. 339 lui qu'on confectionne les coffres et tous les ustensiles de ménage; les termites ne attaquent pas. Detarium senegalense, (Voir PI, méd., p:796:)— Cet arbre, très abondant dans la Sénégambie, donne un bois propre à la menui- serie, à la tabletterie, à la tte et même aux constructions Lt Detarium microcarpum Guñll. et Perrot. (Dank au Cayor.) — Arbre de deuxième grandeur dont le bois dur est employé pour faire des pieux et des embareations. Dialium nitidum. (Noir PL. méd., p. 797.)— Son tronc est tortueux et tourmenté. Le bois est dur, incorruptible dans l'eau salée et propre aux petites constructions navales. C'est également un bois de menuiserie fine et de tour. Bauhinia acuminata Soland. — Arbre de Lo à 60 biedlé: à feuilles abruptipennées; folioles coriaces, ovales ou elliptiques, oblongues, brièvement acuminées, plus où moins arrondies à la base, glabres; fleurs en corymbes terminaux ; simples ou composés; bractées con- caves, caduques, ovales, ou arrondies; bractéoles de linvolucre coriaces, obovées, pubérulentes; calice à cinq segments subégaux, linéaires, lancéolés; pétale postérieur de. la corolle ample, entier ou bilobé: pétales latéraux et antérieurs plus courts; dix étamines fertiles, neuf et une, diadelphes ; ovaire brièvement stipité, to- menteux; six et huit ovales; gousse de 1 pied de longueur sur 2 pouces de ‘largeur, à suture ventrale épaissie. — Sierra-Leone, Gabon. Le bois de cet arbre, dont les dimensions sont assez fortes, est bon pour la menuiserie, la charpente. Bauhinia retieulata. (Voir PI. méd., p.798.) — Get arbre est très commun au Sénégal. Bien que de petites dimensions, son bois peut être utilisé dans l'ébénisterie, la menuiserie, le charronnage. H est dur, facile à travailler et de longue durée. Bauhinia Adansonia Guill. et Perrot. Longs ) — Le bois de cel arbre Re, les mêmes propriétés. sie : Bauhinia rufescens Lamk. — Bois de menuiserie. tbe de ces espèces est ‘textile ’e et on “fabrique avec rt ‘des cordes grossières, mais solides. 340 BOIS. Afzelia africana Smith. — Arbre commun sur les bords de la Cazamance, à feuilles alternes, paripennées, à foholes peu. nom- breuses, glabres et coriaces; fleurs en grappes terminales; chacune d'elles est située à l'aissellé d’une bractéé caduque et accompagnée de’ deux bractées latérales, concavés ; calice à quatre sépales;'corolle à un pétales neuf étamines’ dont déux stériles; ‘ovaire multiovulé'; gousse épaisse, allongée, aplatie, partagée par de fausses cloisons en autant de logettes qu'il y.a de graines arillées à leur base. Bois dur, à grain serré nuancéde violet clur, difficile à travailler: Ï'est bon pour l'ébénisterie et le, tour. Ses. branches donnent, de bonnes courbes pour les constructions navales. Aféelia bracteata.. Smith. — Arbre & la che, occidentale dont le bois présente les mêmes propriétés. D Tamarindus indica. Le Sr p. 352. “Eyes Cest un bon bo d'ébénisterie. Cassia fistula. (Noir Martinique, p. 425.) — Le bois est vs facile à à. travailler, mais de petites dimensions. LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES! 18 : ierocarpus angolensis. (Voir PL. méd., p. 799: }5r.Cet arbre, Lrès commun sur la côte du Gabon, Dont le santal rouge 0 Bar-wood des Anglais. Ce boïs est un peu noirâtre à l'extérieur, d'un rouge de sang à ï in- térieur; sa structure est fibreuse grossière; il est inodore et insipide. Il renferme une matière colorante rouge, la Santaline, et un com posé blanc cristallisé, le Santol. Ce bois, qui est très dur et peut se polir, est employé dans la tabletterie, mais surtout comme matière colorante: Le Gabon peut et foürnir des quantités illimitées: ‘10 \apsiterevéatedhnnté Perocarpus erinaceus (Voir PI. méd., p. 800. je: à grain ce très dur, serré, propre aux. ‘constructions navales, à à l'ébénisterie, à la sRecRene: Pierocarpus 7 Pa. Lite LH qui porte A Ee nom ‘de Sapoële à présente les mêmes propriétés. Baphia laurifolia. H, Bn Bn..(M'pano au. Gabon.) - — 6 ben. à à feuilles sine. unifoliées: calice gamosépale à -einq dents; corolle papi- SÉNÉGAL. 341 lionaéée à étendard elliptique? aîles obliques; carène un peu in- curvée, obtuse: dix étamines hypogynes, libres; ovaire subsessile, pluriovulé;. gousse linéaire, lancéolée ; coriace, bivalve: Gé:bois, dont on fait un grand commerce à la côte d'Afrique entre le cap des Palmes’et Grand-Bassam ; est le Cam-wood des Anglais. H'est plus lourd que Veau, à grain fin, serré et'susceptible d'un beau poli. Récent, il est blane à l'intérieur et devient rouge au con- {act de l'air. Sa surface extérieure est noirâtre. Il exhale, lorsqu'on le râpe, une odeur qui rappelle celle du palissandre ou de la violette, Baphia africana Afzel, — Donne également, un bois de Cam, Dalbergia melanoæylon Guill. et Perrot. Arbre de 15 à 20 pieds derhauteur, à feuilles altérnes, imparipennées, à folioles alternes, ovales, eunéiformes; fleurs petites, jaunes, nombreuses; en grappes terminales-ou axillaires, à bractées et bractéoles; calice g épale à cinq dents inégales; corolle papilionacée; étendard :obové; ‘ailes oblitques, oblongues; carène obtuse: les étamines sont au nombre de dix; diadelphes; ovaire uniloculaire, biovulé; fruit sec; aplati, sa- maroïde , oblong; linéaire, à péricarpe minée, réticulé, indéhis- cent. Cet'arbre, qui ne prend jamais de grandes dimensions; donne un bois que les nègres nomment Ghelembann, dont le cœur est pres- que noir, dur, à grain fin, serré, et qui est employé pour la confec- {ion dés meubles. 1 pourrait être employé. avantageusement dans Ja tabléttérie. se polit facilement et garde le poli. se Lonchocarpus :sericeus K. (Koll;.Ossani.) — Arbre à. feuilles im- paripennées, à folioles opposées; stipules petites; fleurs en grappes, à bractées et. bractéoles; calice à-cinq dents; .corolle «à étendard soyeux, à ailes obliquess dix, étamines diadelphes à la base, puis rassemblées,.en,.un,tube;-ovairé plurioviülé;gousse. indéhiseente, Cet arbre est une des essences les plus précieuses du Sénégal. Son bois à grain fin, dur, serré, susceptible d’un beau poli, ressemble à celui du citronnier et s'emploie pour le tour et Fébénisterie. On le trouve surtout dans la Cazamance et au Gabon. f Hs Lobetanlen Guill'et Perrôt:(OÉdemone mirabilisKotécli:) Her? s J F tac Pilat ie Se Le (Mbilor.) == Arbuste hispide, soyeux; feuilles imparipennées : folioles: nombreuses; stipules membraneuses; fleurs jaune orange; 342 BOIS. grandes, en grappes courtes; .axillaires; bractées et bractéoles memz braneuses et.caduques; réceptacle cupuliforme; calice bilabié; éten- dard subsessile; ailes brièvement unguiculées, obovées; carène ob- tuse ; dix étamines diadelphes; ovaire subsessile, pluriovulé; gousse plane, comprimée, puis se contournant en spirale. 0! Le bois est poreux et. beaucoup plus. léger que le liège, aussi est-1l employé par les pécheurs pour faire des flotteurs de filets, MYRISTICACÉES. Myristica Kombo H. Bn.—Arbre de 10 à 1 5 mètres de hauteur, cou- vert d’un duvet de couleur rouille; feuilles alternes, pétiolées, oblon- gues, lancéolées,; subauriculées, à la base, acuminées. au sommet, entières ou sinuées, subcoriaces, vertes en dessus, plus pâles et ponc- tuées.en dessous; fleurs mâles petites, en: glomérules globuleux; calice infundibuliformé à trois et.cinq lobes obtus, glanduleux à l'extérieur, valvaires ; quatre el cinq étañines inséréès au fond. du calice ; à filets réunis en une eolonne dressée, incluse, puis s'allon- geant et devenant exserte; fleur femelle inconnue: baie! obovée, à péricarpe épais, glabre; grainé à albumen d’une-odeur dé suif nauséeuse. Le bois est propre à la confection des pirogues. On en fait aussi des crayons. … : K: Myristica Niohne H. Bn. — Arbre élevé de 25 mètres sur Lo cen- timètres de diamètre ; feuilles de 10 centimètres sur 4 centimètres, pétiolées, ovales, lancéolées, atténuées à la base, acuminées au sommet, entières, subeoriaces; glabres, ponctuées ; penninérves ; fleurs dioïques? les mâles en épis axillaires; calice à trois ét quatre lobes inégaux, valvaires: trois et quatre étamines monadelphes; fleur femelle: inconnue; fruit stipité; péricarpe devenant see, odo- rant, bivalve; semence ellipsoïde, à arille général rouge.” 0 Le bois, qui est flexible, fort et nerveux, sert à fairé-dés'avironé. mic innr LOS J | GAPPARIDAGÉES. {TE ‘ Mari ängolensis D C. == Arbre élèvé dé 15 à 30 piéds, inérme à feuilles simples ou unifoliées ; fleurs axillaires où términales ; calice gamosépale à tube long ä quatre sépales; la corolle estremplaeéé par un disque en forme de collerette déchiquetée; tube réceptaculaire long, portant. dles étamines nombreuses ; libres ;-ovaire longuement SÉNÉGAL. 343 stipité, uniloculaire, multiovulé; baie stipitée, cylindrique, toru- leuse, comprimée entre les graines. Le bois, de petites dimensions, est à grain fin, serré, et bon pour la menuiserie, — Cayor, Oualo, Gabon. Les bois des Mérua ‘senegalensis R. Br. (Sénégambie) et Mært rigida R. Br. présentent les mêmes propriétés. - MALVACÉES, Cola dcuminata R. Br. (Voir PI. méd., p. 805.) C’est un des plus beaux et des plus grands arbres des bords de la Cazamancé et des autres rivières de la Sénégambie; son tronc cét gros, ses raméaux sont forts, son bois est bon pour les constructions navales, les charpentes, etc. , Adañsonia digitata. (Voir PL méd., p. 807.)— Get arbre, dont les dimensions en diamètre sont beaucoup {plus grandes que selles en hauteur, ce qui lui communique un aspect particulier, est assez répandu dans la Sénégambie: Cest Yarbre sacré auquel les noirs suspendent des grisgris qui doivent le faire, respecter des profanes. On sait qu'Adanson, en mesurant un, de ces arbres à l'ile de Sor, visvis de Saint-Louis, lui attribuait six mille ans d'existence. Le bois est le plus souvent creusé d'un grand nombre de cavités qui le rendent mou et léger et par suite propre à certains usages. Les nègres du Sénégal en font des cercueils, des caveaux de sépul- ture et surtout des pirogues d'une seule pièce; d'une : grandeur énorme et d'un poids relativement peu considérable. HOT Erodendron anfractuosum. (Voir PI. méd., p. 807.)— Le bois de cet arbre est tendre et léger. Les indigènes en font des pirogues vf 1 î peut être employé comme madrier. d’une seule, pièce. Paritium sterculiæfolium À. Juss. ( Tabako.) — Arbre à larges feuilles cordées; bractéoles ealiculaires unies à la base; calice gamosépale à cinq divisions; -corolle gamopétale unie à la basé de l'androcée, tordue dans la préfloraison ; étamines nombreuses, en tube; à anthères uniloculaires: ovaire à cinq loges mültiovulées ; fruit entouré par le calice et le calieule, loculicide; graines, réni- formes. Le bois de cet arbre est assez dur pour être employé dans l'ébé- nisterie. scene) er tiËre ie sb io l Y.sremisadunin nu EE 2 344 BOIS. Sterculiæ cordifolia Guill. et Perr. (Ndimb.) — Un des plus beaux arbres des bords de la Gambie. Tronc très oros ; couvert d’une écorce gercée, noirâtre et tombant par plaques comme celle du pla- tane; à la hauteur dé'18 à 20 pieds, il se divise en un grand nombre de grosses branches; feuilles alternes, de 12, à 18 pouces de longueur sur 12 de largeur, dures, coriaces, d'un blanc-argenté à la face inférieure; fleurs polygames nombreuses, petites, cadu- ques, en panicule; ealice à cinq dents courtes; pas de corolle; dix et douze étamines;. {rois et cinq carpelles épais, réniformes, acu- minés. Bois. dur, Ses dimensions. le rendent propre à la construction des embarcations et même des grands navires. [1 est excellent pour la menuiserie, la charpente, et n’est que difficilement attaqué par les insectes. Get‘arbre est très commun. dans les forêts du Cayor, des Sérères, du CAR Ld Rip ét de la Cazamance. :-RUTACÉES. Balanites gyptiaca (Voir PI. méd., p. Bio. )— Son bois est dur, serré, à grain fin et bon pour le tour, la charpente et la menuiserie. — Sénépel Hannoa ondulata Planch.(Simaba Gui. et Perrot. }. — Petit arbre glabre, à feuilles alternes, inégalement penniées; folioles coriaces, obovales ouelliptiques, oblongues, apiculées ou obtuses, subentières, cunéiformes à la base; fleurs petites, blanches, odorantes, en pani- cules terminales, À per be fleurs mâles à à calice s ‘ouvrant en deux ARE graine. ces Le bois de cet PA FR que dé petites dimensions, est tendre, léger, sans être er et peut être employé pour Re GE inté- rieurs de meubles. Le bois de certains siangers, entre autre celui du Citrus awrantium est employé dans lébénisterie et pour faire des manches LE LINACÉES, se es méd. , p. 813. ju Cab bob deal SÉNÉGAL. 345 bois dé ‘grandes dimensions, à grain fin, serré, dur, qui le rend très précieux pour les constructions, là chärpente, ete. TÉRÉBINTHACÉES. Sclerocarya birræa. (Noir PL méd., p, 816.) — Le bois de cet arbre est bon pour la menuiserie. Rlus typhinum. (Voir PI. méd.,-p. 816.) — Bon bois de menui- serie se conservant bien en raison de la résine qu'il renferme. j 4, Oo hi à Dirt } pharh, ASUS NN Rhus villosa. — Bois rouge, dur, serré. Bon pour l'éhénisterie. Anacardium occidentale. (Voir Guyane, p. 368.) — Bon bois d'ébénisterie. | Bursera sp. (Acoumé.) (Voir PI. méd., p.816.) 2 Arbre de haute futaie, assez commun au Gabon. dus Le bois, dontla couleur varie-suivant l'âge, est dur, à grain serré, el.est employé pour faire. des pirogues et des mortiers à manioc, La résine qu'il renferme sert, sur la côte, à.faire des flambeaux. SAPINDACGÉES. | Sapindus saponaria. (Mboull en yoloff.) (Voir Martinique, p. 418.) Le bois est assez dur et assez serré pour qu'on puisse en faire des manches d'outils et des piquêts; C’est aussi un boïs d'ébénisterie. Sapindus senegalensis Poir. (Kener, kellrr.) (Voir PL. méd., p. 817.) — Cet arbre, de »0 à 30 pieds de hauteur, est commun à Richard- Toll, Dagana et Ross. Son bois peut être employé dans l'ébénis- lerie.et pour le tour, car son grain.est fin, serré et dur. : Sapindus surinagensis. — Cazamance: EL Le bois, qui est fort bon, très beau, ressemble à celui du noyer ; son grain fin, dur, serré, le rend propre aux travaux d'ébénisterie. Sa flexibilité le rend en outre apte à faire des avirons. ET ant bye L. FN MÉLIAGÉES.. 4 à : | | 4) AT Khaya senegalensis. (Voir PL. méd. ; p.819.) — C'est l'acajou du Sénépal. “CHERE “9e Le bois, qui aune teinte yineuse, est droit, dur, assez serré, mais garde assez mal le poli. 1 se conserve bien dans l'eau en raison dé la résine qu'il renferme, mais i'se fend par la dessiecation. On l'emploie pour la charpente, la menuiserie et la tabletteries 346 BOIS. Hiexiste au, Sénégal deux variétés de Gailcedra, On. trouve sou- vent des madriers mesurant de 6 à 15 mètres de hauteur sur 5o centimètres à 2 mètres de diamètre. Carapa guianensis. (Noir Guyane, p. 370.)— Get arbre, dont les dimensions sont assez considérables, donne un bois de charpente peu employé. RHAMNAGÉES, .! Zizyphus Jujuba. (Noir Inde, p. 224.) — Le bois de cette espèce est assez dur vs être parfois Le pour les ouvrages de tour. ULMACÉES. . Un grand nombre de Ficus ER des bois d’une certaine uti- lité. Nous citerons : r} Fieus sycomorus L. — Le bois de cette espèce, originaire des bords du Nil, servait aux Égyptiens à fabriquer des cercueils, des boîtés à momies, et à seulptér les figures qui rémontent jusqu'aux époques les plus reculées de la civilisation égyptienne. Ce bois est au- jourd'hui employé dans la menuiserie. Ficus Afrelii L.— Très grand arbre, commun en Canniaee. dont le bois, analogue à celui du sapin, blanc, léger, est employé aux mêmes usages. ‘s Fieus angustissima L. — Bel arbre. à feuillage ornemental, Le bois. est bon pour la menuiserie, —Cazamance. Ficus Benjamina L: (Urostigma benjañinum Miq. He — Boïs de char- pente très commun en Cazamance. Ficus oliorubra L. — Arbre dont le bois est aie pour faire la charpente légère des cases. Ficus ferruginea L. (Scotto.) — Cet arbre est très commun et son bois est bon pour la menüiserie, mais il faut écorcer l'arbre dès qu'il est abattu, car, dans le cas contraire, il se pique rapide- ment. — Cazamance. Fius laurifolia Lamk." — Bon bois de menuiserie. LOF rc Desl. = Bois de menuiserie, très commun, léger, POreUR ‘ l6145 SENÉGAL, 347 Fieus racemosa L:—— Bois, de. menuiserie, | Ficus oppositifolia K. "Arbre très commun, dont le bois peut être employé pour la charpente. Ficus reclinata L. — Bois de menuisérie. Ficus religiosa W. — Ce bois esta ss pt pou que dans l'Inde il serve à meer ré des idoles. Ficus, rugosa LL. — Lo bois, est employé. pour ed des. char- PERÿes de cases, Slug é ,enltin COMBRÉTACÉES, JR à Res à (Voir PI, méd., p. 821.)— Le bois, à grain fin, serré et fort beau, est bon pour l'ébénisterie et la tabletterte, Terminalit Avicennoides! — Cet arbre! dont la hauteur est consi- dérable et qui est commun dans les forêts où l'eau ne séjourne pas, donne un bois dur, à à grain serré et bon pe l'ébénisterie, Conocar pis cretla. (Voir FE, p.. 821. d— - Ce petit DES per ûn à bois assez serré gs qu on puisse l'employer f pour le to Conpésrient racemosa L. (Mabolo) (Laguneularia racemosa Go rin, fil.). — Arbuste à feuilles opposées, pétiolées., elliptiques, obtuses, entières, coriaces, épaisses ; fleurs en épis. axiflaires, polygames; calice ‘ureéolé à cinq divisions, persistant; cinq pétales petits, caducs; dix étamines libres: ovaire adné au réceptacle, couronné par un disque épigyne, à une seule Loge biovulée ; fruit see, coriace, comprimé de dehors en dedans, à une seule graine. | Cet arbre, de petites dimensions, donne Er un bois bon pour ERP © et le four. |, Combretum (Voir PI. PR p Sous a par à célui de espèce” Ati excellent ro _ menuiserie , page que mer: me ren Sr Amor ORAÉES. k Piper Ml (or Farsmeipe M). . srRTAGÉES. Pts andilia Guill * Perrot. set seras qui + au 348 BOTS. Sénégal des forêts entières; à Pakao entre-autres; donné ün bois très dur, bon pour la charpente et l'ébénisterie. runs Psidium pomiferum (Voir Guyane ‘p.384: tint Bois bon pour faire des manches d'outils, des piquets. à Petersia; africana, Walw, — Grand arbre à feuiles.alternes., pen- ninerves, membraneuses, ponctuées; fleurs, très, petites, en grappes denses et courtes, disposées à l'aisselle des feuilles s supérieures ; brac- tées et bréciébles petites, caduques£" réceptacle ovoïdé ; ttitbiné, herbacé à l'extérieur et à quatre ailes; quatre sépales alternant avec les ailes, imbriqués; étaminesnombreuses, toutes fertiles, à anthères subdidymes ; ovaire infère à deux loges multiovulées ; fruit fibreux oblông, à épi 4 ailes Tongitudiales tiembranëuses! une à l'quatre graines. E he! bois de, cet.arhre,est peu.connu et. eng employé, past ù . RUBLAGÉES, ses pee pres ai sr. Notes in inermis. (Voir PI. midi ; P- 825,)— Le bois de cet Fe est doux, facile à à travailler, d'assez longue durée, et se fendant peu, même lorsqu’ il est exposé au soleil. Il est bon pour la menuiserie, pour la pps mais ses en sont assez restrepntes. Genipa Jovis qe (Voir. PI. _méd.… è D. 898. yards Le oh de celle espèce est un des meilleurs. de d'Afrique. occidentale. H est com- pact, lourd, très durable et jaunâtre. Ses. dimensions sont relati- vement assez, fortes, car le trone peu : ayoir Jusqu'à ho et 6o centi- mètres de diamètre. MOUSE | ofuose su 6 _énsbsh no odob ob braror dod 2iol 4 Fnomolreo sn BORRAGINIOÉSS :h Go ,.91415 #2 Cordia macrophylla V. (Cordia suleata D C: LD Ribre brée com mun dans la Cazamanee, très élevék branches. villeuses ; rouillées ; feuilles ‘grandes, ovales-oblongues ou: ovales-aiguës, subeordées ou arrondies à la base, entières, soyeuses-et :pubescentés: sûr les nervures à la face inférieures leurs en, panicules, sessiles ; calice pubescent, rouillé, obové, à trois et six dents; corolle à cinq lobes, ovales, oblongs, à moitié aussi longs quévle tubes liriq'étamines ; style non gynobasique; drupe globuleuse, mueronée. Son my tn. sn | à pa serré et excellent pour l'ébénis- terie.: re 9 55 ri otohmnten ereut £ 4 SÉNÉGAL. 349 ILen. est de même du bois: du. Cordia \gfricana qui existe égale- ment au. Sénégal... &4 sua ébéliae ti | | 1 112 | NERBÉNACGÉES. FM Vitékc cunéata (ENino:) (Voir PL'méd., p. 839.) 2 Ce gränd arbre est très commiufi; surfout dans les terrains secs qu'il parait préférer. Son bois, qui présente quelque ressemblance avec le.noyer, est bon pour faire des planches et fabriquer des meubles. Les indigènes T'eñiploiént Surtout pour membrares'd'embärca- tion et pour construire des pirogues de petites dimensions. Avicennia africana. ( Garigari ou Aguwi gui.) (Noir Pl:méd., p.83.) — Le bois de cet arbre est compact, fibreux, dur, résistant. On l'a recommandé pour faire les membrures des vaisseaux béliers, à cause de sa résistance au choc et à la pression. Cytharezylum quadrangulare. (Voir Martinique , p. 168.) — Le bois est bon pour la menuiserie fine, ainsi que celui des Cytharexylum villosum et luteum (Sambani des Sérères). Ce dernier est également bon pour l'ébénisterie. Tectona grandis. (Noir Cochinchine, p. 39.) ÉBÉNACÉES. Diospyros mespiliformis. (Voir PI. méd., p. 832.) Bois compact à aubier blanc, dont le duramen ou cœur est couvent noirâtre. Dans ce cas, il peut remplacer l'ébène, bien que ses dimensions ne se prêtent guère qu'aux travaux de tabletterie. Diospyros Heudoletüi. (Voir PI. méd., p. 836.) Z Ses dimensions sont trop restreintes pour qu'on puisse utiliser son bois. Diospyros Ebenum Retz. — Cet arbre est, d’après le Catalogue de l'Exposition permanente des colonies, très commun sur la côte du Gabon, où son exportation est relativement considérable. On sait les usages du bois d'ébène et le haut prix qu'atteignent les billes de certaines dimensions. RES © PALMIERS. Borassus flubeliformis. (Noir Inde, p.664.) — Son bois est plein et d'une solidité remarquable. Il est très employé pour construire des BOIS. pilotis. I ex . tonsidéräble ‘sur les bords du Son- grogou et de’la Cazamance. I n’est attaqué ni par les insécles ni par l'humidité. Les arbres femelles; qui sont creux et peu résis- tants, sont fendus et servent, à faire des palissades. Au RSA RSC EC OPEL .L 2 ITOY JEU .OHIT TE ) DFN les Balantis font. des, pointes de flèches avec, ls, Dour RER, | Raphäa vinifera (Voir PL méd. à pa.) 1 0 UN 9} HOTPÉIASB EI +) AY04 F . Cocos pri nm Npis Guyane, is 5). SLA 1h en] x QUES INÉES ! Te ‘ 1h Gti Le Bidon: (Voir Guyane, p! Cpl'hi ous tra) ). wicposrÀ F } < » y «cie à À n0 uBiare ca P } BEC AD, A'ITS, FC : £ anitaiel peut sg à dévers € AE | E b +: }E! » LIIBOBEIETY PTE Asie: TAN #al WEB OU ‘10 1 f144339"1 ® LA " PIE n “HOIRENIG Pélodods ns oonsletebr 5e 9h 9e PÈRE AU. 4" enfin rs Aro V) snoop ssyss io este) 9 dulss eup ais on oran 5t 504 r Mnbrnofs nb dés -imobo) (aéré vob tredursé) mot Jo: aa elite % » | À FO ‘értà stroaumédsi réchael (Ge C 0: SUITE ON? 10 } 2BADAO do t9 À » # 1 À LU » | Pn2 BREL: Lan? AE" € ÿ F a bor LE. io) MST (st MO 0 inpb Ph ToUHE..S V8 fr09. À 04 ob. del à ; di , 2) ed ob ab de p. (2 OUR Le ab. 98. NI PAU QUE ih #9 ‘# RE F cer L # (.0E6..g ce Eur 1i0V) sw its 20/1] nil Nes nee og mon TROPI anti ee ins anofenernh : at. ; Lu Hire à Art ETS 1104 + La Qu. Aa PLANTES MÉDICINALES ET INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES. "GUYANE. ANONACÉES. Anona muricata L. ( Gorossolier.) — Arbre peu élevé, à féuilles alternes, sans stipules, entières, à fleurs solitaires et terminales, blanchâtres; calice à trois sépales; corolle à six pétales; étamines nombreuses, libres; carpelles nombreux; ovaires uniloculaires. Le fruit, qui porte les noms de Corossol, Cachiment épineux , Corossol Sappadile, est une grosse baie ovoïde chargée de pointes droites ou arquées et pouvant acquérir un poids de 2 kilo- grammes. La partie extérieure, verte où jaunâtre, a une odeur de téré- benthine et une saveur désagréable. La pulpe, blanchätre, buty- reuse, possède une saveur douce et un peu acide qui rappelle tout à la fois eoile de l’ananas, de la cannelle et de la fraise. L'odeur est agréable. Ces fruits se mangent crus ou cuits. Leur suc sueré donne une liqueur enivrante qui "om rapidement la fermentation alcoolique. Ils passent aussi po ques et fébrijuges. Cueillis avant nétiitée bé: et réduits en poudre, on les emploie pour combattre la dysenterie, Les feuilles servent à préparer des. cata- plasmes. Les graines possèdent une astringence marquée. “Anona squamosa L. hrodites, blanches, très odorantes; calice à cinq sépales; corolle à cinq pé- tales; vingt étainines polyadelphes; carpelles connés en un ovaire à plusieurs loges; fruit arrondi, à surface plus ou moins rugueuse 366 FLORE. et colorée en jaune foncé un peu rougeätre; parois peu épaisses; loges nombreuses renfermant, outre un nombre variable de graines, une pulpe molle, acide ou sucrée, formée par des poils ou des cellules allongées sécrétant un suc abondant dans leur cavité. À la Guyane, loranger se multiplie de semis. Il porte fruit à eing-sept ans. Bien qu'il fleurisse et fructifie toute l’année, les fruits mûrissent surtout à l'ouverture de la saison sèche et pendant toute sa durée. La variété cultivée à la Guyane et aux Antilles diffère peu de celle du midi de l'Europe. La surface du fruit est jaune ou jaune verdätre; sa chair est plus pâle, plus douce. Sa forme et la finesse de sa peau le rapprochent de la Mandarine, mais sa saveur et son odeur sont moins agréables. On connaît trop lusage de l'orange pour que nous insisté sur ce sujet. Citrus vulgaris Risso. (Oranger amer, Bigaradier.)— Cette espèce se distingue par ses branches épineuses, ses feuilles elliptiques, aiguës, crénelées, son fruit raboteux, plus où moins globuleux et d'un jaune foncé. L'écorce du fruit est amère, ainsi que sa pulpe, ce qui la fait préférer pour l'usage médical. Les glandes de l'écorce renferment une huile essentielle connue sous le nom d'Essence de Néroli. C'est l'espèce la plus importante au point de vue médical. Citrus spinosissima Mey. — Arbuste épineux à feuilles petites, crénelées, à rameaux serrés très épineux ; fruits petits, arrondis; d'un jaune clair, à peau très fine, à pulpe remplie de suc acide, qui doit ses propriétés à l'acide citrique. Le Citron doux, Citrus limetta Risso, a une pulpe acide, mais cependant mangeable. Une autre variété a la pulpe douce, mais fade et de saveur peu agréable. Les Pamplemousses (C. decumana Auctt.) donnent des fruits très gros, revêtus d'une écorce épaisse, à chair rosée, douce, mais de peu de saveur. Ils portent aux Antilles le nom de Chadèques. Ces fruits sont confits au sucre ou mis sous’forme de confitures. On prépare aussi, avec les jeunes oranges vertes ou les jeunes fruits verts du citronnier, une conserve sucrée qui jouit de Pro priétés toniques et stimulantes GUYANE. 367 TÉRÉBINTHACÉES. Buürsera guianensis H. Bn (Icica guianensis Aubl.). (Voir Guyane, Bois, p. ho.) — Le tronc de cet arbre laisse exsuder un liquide résineux, limpide, d’une odeur de citron très prononcée, se dessé- chant promptement sur l'arbre en une résine blanchâtre , formée de petits cristaux aciculaires et qui brèle avec une odeur d'encens. Cette résine est employée contre la toux. C'est L'Élémi du Brésil. Cet arbre fournit aussi probablement la Tacahamaque, en larmes transparentes, ‘incolores, d'une odeur agréable. Cest une oléo- résine. Bursera_altissima H. Bn (Icica altissima Aubl.). (Iciquier-cèdre, Cèdre blanc et rouge.) —Arbre dont les feuilles composées, pennées, ont sept folioles oblongues, ovales, acuminées; fleurs en grappes simples, plus courtes que les pétioles des feuilles. Les cellules de bordure des eanaux sécréteurs de l'écorce lais- sent exsuder une oléo-résine blanche, analogue à la première, et qui constitue aussi l'un des Élémis du Brésil. Son odeur rappelle celle de la Tacahamaque oléagineuse et tenace. Bursera aracouchii H. Bn (lcica heterophylla D C.). — Feuilles à trois et cinq folioles, pétiolulées, acuminées ; fleurs disposées en grappes simples, un peu plus courtes que les feuilles. Le tronc et les grosses branches de ce petit arbre donnent en abondance une oléo-résine jaunâtre, balsamique, conservant longtemps sa flui- dité et qui constitue la Résine alouchi, Baume acouchi, employée comme vulnéraire, astringente, et aussi comme cosmétique. Bursera decandra H. Bn ( Ieica pentandra Aubl.).— Get arbre donne une Joléo-résine dont l'odeur rappelle celle du citron, se solidifiant en masses jaunes transparentes el qu’on brüle comme encens, C'est le Chipa des Galibis. Tapiriva guianensis Aubl. — Arbre à feuilles alternes, imparipen- nées : fleurs en grappes composées, axillaires, polygames, tétra- mères ; huit étamines; ovaire à quatre loges stériles dans les fleurs mâles, uniloculaire dans les fleurs femelles; drupe comprimée ; endocarpe chartacé. L'oléo-résine fluide qui exsude du tronc est employée comme antisyphilitique pour combattre les ulcères. Elle sert aussi à l'éclairage. jé bi Plusieurs autres Tapirira présentent les mêmes propriétés. 366 FLORE. nn occidentale L. (Anacarde , Acajou à pommes.) — Arbre peu élevé, à feuilles alternes, ral obtuses ou émarginées au sommet, el ni à à peine plus longues que larges, à fleurs poly- games, en panicules terminales, ramifiées ; calice gamosépale à à cinq divisions ; corolle à cinq pétales; dix étamines unies en un anneau à la base ; neuf d’entre elles sont stériles, égales; une est plus longue et fertile; ovaire uniloculaire, uniovulé, libre. Le fruit, sec et indéhiscent, renferme une grosse graine réni- forme. Le pédoncule, d’abord étroit, cylindrique , assez dur, s'hyper- trophie et prend l'apparence d'une baie pyriforme épaisse. Ce fruit porte les noms de Pomme d'acajou, Noix d'acajou. Le péricarpe du fruit, qui n’est pas comestible , renferme un suc oléagineux pourpré, noircissant à l'air, âcre, qui sert à combattre les maux de dents, à détruire les verrues, et peut même rem- placer les cantharides comme vésicant. L'émbryon contient une huile douce qu'on emploie pour faire des loochs, des émulsions. Les cotylédons se mangent crus ou grillés. Le pédoncule, hypértrophié, jaune, blanc ou rouge suivant les variétés, a une saveur aigreletté. On le mange et on en fait des boissons fermentées; au Brésil, il passe pour être sudorifique et antisyphilitique. écorce du tronc laisse exsuder une résine jaune, dure, la gomme d’anacarde, Cashew-gum des Anglais, qui est soluble dans l'eau et employée aux mêmes usages que la gomme arabique. Les feuilles ainsi que l'écorce sont riches en lannin et servent à pré- parer les peaux. On les emploie aussi.en lotions et gargarismes astringents. La racine est regardée comme purgative. Mangifera indica L. Cultivé. — Grand arbre, à feuilles alternes, entières, à fleurs polygames, dioiques, en panicules terminales, pen- tamères ; cinq sépales; cinq pétales; cinq étamines dont une fertile ; ovaire uniloculaire, uniovulé; drupe à gros noyaux fibreux en de- hors, indéhiscente. | | La chair du péricarpe possède une saveur particulière qui la fait rechercher, même par les Européens, quand ils sont habitués à son odeur légèrement térébenthinée. On en retire du vin, de l'alcool et du vinaigre. Elle est regardée comme antiscorbatique elantidysentérique. L'embryon, qui est astringent, est recherché comme antidiarrhéique et anthelminthique: Les fuillés, astrin- GUYANE. 369 gentes et riches en tannin, sont usitées dans le traitement des an- gines, de l'asthme, ete. Du tronc exsude une oléo-résine regardée comme stimulante, sudorifique et antisyphilitique. Le Manguier commun (Mangue de Saint-Michel, Mango) donne un produit inférieur à celui du manguier greflé, dont les fruits sont des plus savoureux et jouissent d’une réputation fort méritée. Spondias L. — Ge sont des arbres à feuilles alternes, impari- pennées, à folioles opposées; fleurs en grappes terminales, herma- phrodites; calice petit, à quatre et cinq divisions; pétales quatre et cinq , alternes; étamines huit et dix, bisériées; carpelles quatre et cinq, rarement six et quinze; fruit drupacé à noyau ligneux, glabre ou échiné, à quatre et cinq loges, rarement six et quinze. Plusieurs espèces de Spondias où Monbins ont pour fruits des drupes qui rappelent les prunes par leur forme, de là le nom de Pruniers d'Amérique qui leur est donné. Le sarcocarpe est sucré, aigrelet et sert à faire des tisanes rafraichissantes, des conserves. L'embryon ainsi que l'écorce et la racine passent pour antidiar- rhéiques à cause de leur astringence. Les fleurs sont employées en infusions contre les affections de la gorge. Des tiges exsude une gomme soluble analogue à la gomme ara- bique. Le Spondias dulcis Forst. poules cythère) (Voir Tahiti, p.853) a été introduit des îles dé la mer du Sud. Son fruit est très parfumé, mais de saveur acide et résineuse. Le Spondias lutea L. (Monbin, Prunier monbin) croît dans les forêts. La pulpe qui entoure le noyau oblong est acide et très aromatique. On pourrait perfectionner ce fruit par la culture. Spondias purpurea L. (Monbin bâtard, Ramboustan. ) (Voir Mar- tinique, p. 446). — Fruit violet, de saveur agréable. + MÉLIACÉES. Guarea Aubletii À. Juss. (Trichilia pis ‘Aubl.). (Voir Guyane, Bois, p. 143.) — Bois balle. L'écorce de la racine ainsi que le suc laïteux qui en découle constituent un purgatif et un émétique violents en même temps qu'un emménagogue pouvant même devenir abortif. En décoction, les effets sont les mêmes, mais plus atténués. iv. : 2h 370 FLORE. Cedrela guianensis Aubl. (Cedrela odorata L.). (Noir Guyane, Bois, p. 143.) | Le bois laisse exsuder une résine aromatique. L'écorce, très astrin- gente, amère, est.employée comme tonique et fébrifuge. Le fruit est anthelminthique. L'huile qu'on extrait des graines sert: à hâter la cicatrisation des blessures. Carapa guianensis Aubl. ( Xylocarpus carapa Spreng. L.). (Voir Bois, p- 143.) — D’après Aublet, les Galibis retirent une huile de ses graines, grosses et pyramidales, en les faisant bouillir dans l'eau, les pelant et les faisant égoutter dans un récipient creusé en gout- tière qu'ils exposent ensuite aux rayons du soleil. Parfois aussi on se contente d'exprimer cette pâte dans une sorte de sac à mailles assez, serrées qui se laissent traverser par l'huile. Cette huile, épaisse et amère, est mélangée au Rocou et sert à enduire les cheveux et la peau, qu'elle préserve de la piqûre des insectes et surtout des attaques des chiques (Puler penetrans). L'écorce, amère, riche en tannin, est vantée comme fébrifuge. SAPINDACÉES. Sapindus arborescens Aubl. — Arbre à feuilles alternes, compo- sées, imparipennées; fleurs en grappes axillaires, régulières, her- maphrodites; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales mu- nis, au point de réunion de l'onglet et du limbe, d’un appendice pétaloïde simple; dix étamines libres: ovaire à trois loges uni- ovulées; fruit à péricarpe charnu, à une seule loge, à une seule graine. | HL renferme dans la plupart de ses organes une glucose, la Sapo- mine, qui rend l’eau mousseuse et lui communique les propriétés du savon. Elle est styptique, âcre. Malgré cette âcreté , on a employé Técorce et la racine comme astringents et toniques amers: Sapindus frutescens Aubl. — Mêmes propriétés. Melieocea bjuga. (Voir Martinique, p. 448.) Paullinia sorbilis Mart. — Liane grimpante, volubile, à feuilles alternes, composées, à cinq folioles grandes (10 à 20 centimètres), rré ement sinuées, dentées, la terminale atténuée à la base, les latérales ebtuses; fleurs disposées en. grappes : axillaires de GUYANE. 371 cymes; calice à quatre et cinq sépales; quatre pétales; huit éta- mines insérées sur un pied commun; ovaire à trois loges uniovulées; Le fruit est une, capsule pyriforme ; septicide, trivalve, renfermant de une à trois graines dont l'embryon est épais, charnu, à testa lisse, foncé, garni à sa base d’un arille court et cupuliforme. Ces graines ont l'apparence d'une graine de. marronnier d'Inde. L'em- bryon sert à préparer la pâte dite de Guarana mélangée au cacao et à la farine de manioc. Cette pâte est dure, cassante, d’un rouge brun, marquée de taches ou de points blanes; son odeur est peu marquée, sa saveur astringente laisse ensuite un arrière-goût agréable. Elle agit comme tonique, stomachique, en vertu de la caféine qu'elle contient et dont la proportion s'élève de 4.3 à 5.07 p. 0/0. On l'a vantée en Europe contre la migraine, les paralysies, ete. C'est un médicament d'épargne comme la coca. Serjania paucidentata D C. — Plante frutescente, volubile, à feuilles es biternées, à folioles ellepliques, subentières, glabres; fleurs polygames à cinq sépales et quatre pétales; huit étamines; trois samares indéhiscentes; graines à testa crustacé. Le suc de cette plante est considéré comme narcotique et la plante tout entière est au moins suspecte. MALPIGHIACÉES. By 5 ifolia H. B. K. (Malpighi + ifolia Aubl.) ( Kind: Nanei, Chaparro des Colors! Quinn des savanes. ) — Petit arbre à feuilles entières, épaisses, ovales, glabres; fleurs jaunes en long ‘épi terminal; calice à cinq divisions, à dix glandes; cinq pétales unguiculés; dix étamines brièvement mona- ne at velues inférieurement; ovaire à trois px né fruit drupacé, ire, à noyau. Ïl est comestible. D'après Aublet, l'écorce est usitée comme fébrifuge à à la Guyane sous les noms de Chabarro ou Chapara manteca. On T emploie en infu- sion pour cofnbattre les morsurés des serpents venimeux et contre diverses inflammations des poumons et des bronches. Byrsonima verbascifolia L. — Arbre à bois rouge employé pour la teinture. Il est regardé comme astringent et valnéraire. L'écorce passe pour fébrifuge. Re -Byrsomima spicata Rich. n Bois, dysentérique, Merci doré.) — ni renferme une grande proportion de tannin, et comme l'indique 24. 372 FLORE. le nom qui lui a été donné, on emploie ses fruits acidulés et astrin- gents contre la dysenterie; 1ls sont du reste comestibles, bien qu'ils soient acides et peu agréables. L'écorce sert au tannage. LINACÉES. Houmiria balsamifera Aubl. (Voir Bois, p. 140.) Du tronc exsude un baume ou plutôt une oléo-résine balsamique qu'Aublet compare au baume du Pérou pour ses propriétés et qui porte les noms d'Houmiri, de Touri. Les indigènes s’en servent pour expulser le ténia et contre les blennorrhagies. Ils en préparent aussi des liniments en application sur les articulations douloureuses et enflammées. Houmiri floribundum Mart. (Niori des Galibis, Couranoura des Ar- rouagues.) — Arbre de 20 à 30 pieds. I jouit d’une réputation ana- logue à celle de l'espèce précédente. Le baume exhale une odeur agréable de benjoin, et les indigènes l'emploient comme oléo- résiné de copahu contre les blennorrhagies. EUPHORBIACÉES. Hevea guainensis Aubl. (Siphonia elastica Pers.) (Voir Guyane, Bois p. 141.) — H faut noter toutefois que cet arbre ne croît dans nos possessions qu'en pieds assez rares et éloignés les uns des autres. [L paraît être beaucoup plus commun dans le Para; l'exploitation en.est des plus faciles : il suffit de faire à l'arbre une incision verticale reliée par des incisions latérales obliques permettant, au suc laiteux de s’écouler dans la première, d'où il est reçu dans un petit vase en fruit de calebassier fixé sur le tronc, au-dessous de l'incision principale. . Ge suc est d’abord Le. at ns. ‘Puis, au contact de l'air, il se coagule, mais assez lentement pour qu'on. soit obligé de hâter sa ation par la chaleur en le déposant par couches successives sur un moule de terre que l'on expose à la flamme et surtout à la fumée de branches d'arbres, de feuilles, de fruits de palmiers. Il suffit ensuite de briser le moule, dont les débris sortent par l'ouverture. Le caoutchouc contracte ainsi une teinte brune et presque noire. Un procédé plus moderne consiste à traiter le suc par une solution d'alun qui précipite le ae lequel est en- suite soumis à l'action d’une forte presse. GUYANE. 373 On connaît trop Fusage du caoutchouc pour que nous nous y arrêtions. À Maprounea güianensis Aubl. (Excæcaria guianensis H. Bn). (Maprou- nier de la Guyane.) — Arbre non lactescent, à feuilles alternes, à fleurs monoïques régulières; calice à quatre sépales; deux étamines à filets unis très haut en une longue colonne; ovaire à trois loges; fruit capsulaire, tricoque. dE L’écorce de ct arbre, qui renferme du tannin, est employée comme astringente, La racine en décotion est tonique. Les feuilles, à cause de leur tannin, servent pour la teinture en noir. Jatropha multifida L. (Arbre au corañ, Noisetier purgatif.) — Petit arbre à feuilles palmées, à onze lobes, à segmehts profonds, pinnatifides; fleurs en corymbes, écarlates, monoïques; calice à cinq parties; dix étamines monadelphes à la base; capsule tricoque, trigone, à graines arillées. Le latex de cette plante est opalin, amér et âcre. Ces graines, grosses comme des avelines, sont un des meilleurs émétiques et purgatifs et elles agissent sans inconvénients. L'effet peut être facile- ment enrayé par l'administration d’un verre de vin blanc (?). Elles fournissent une huile âcre et drastique. tbe Omphalea triandra L. (Omphalier.) — Plante suffrutescente, sar- menteuse, à feuilles alternes , entières, à fleurs monoïques, apétales. Les fruits dè cette espèce (noisettes de Saint-Domingue) présentent une singularité remarquable dans une famille où les fruits vénéneux sont la règle, car ils sont comestibles. Les graines (Graines de l Anse )sont connues sous 1e nom de Ouabé el servent à faire des colliers fort prisés. Fraîches, elles soit comes- tibles et donnent 62 p. o/o environ d'une huïle excellente pour le sraissage des machines. Mabea Aubl. =— Arbres à fleurs monoïques, apétales, disposées en grappes. Les Mabea piriri et Mabea taquari Aubl. sont connus sous les noms de Bois de pipe, Bois à calumets, parce que leurs rameaux ereux servent à faire des tuyaux de pipé. Ils donnent du caoutchouc. LUE Leur écorce est amère, astringente et passe pour fébrifuge. “| Hure crepitans L. (Sablier.) — Grand arbre à feuilles alternes, 374 FLORE. entières, à fleurs mônoïques, les mâles en épis pédonculés, les fe- melles solitaires; étamines nombreuses, réunies en colonne allongée ; oyaire pluriloculaire ; fruit capsulaire, multicoque, déprimé, ombi- liqué, se séparant avec élasticité à la maturité. Le suc laiteux qui. exsude de cet arbre est irritant et caustique. Les graines, lenticulaires, aplaties, à contour orbiculaire, à surface lisse, sont un drastique violent et un purgatif dangereux. D'après Aublet, il suffirait de deux graines pour amener des accidents sérieux. Anda Gomesii À. S. H. (Johannesia princeps Velloz). (Andaagçu du Bré- sil.) — Grand arbre à suc lactescent; feuilles alternes digitées, composées de trois à sept-folioles; fleurs en cymes axillaires corym- biformes, monoïques, tri et pentamères, pétalées ; les mâles diplo- stémonées, les femelles à gynécée dimère; capsule charnue à deux ou trois coques, volumineuses, perforées. L'écorce est employée pour empoisonner les: poissons. Les graines, qui ont la forme d'une châtaigne, sont un purgatif usité; deux graines suffisent. Elles ont la saveur des noisettes et renferment une grande quantité d'huile purgative. L'écorce, passée au feu, est employée comme remède assuré contre la diarrhée. D’après Mar- tius, elle porte au Brésil les noms d’Andaaçu, Purge de gentio, Frutta d'arara , etc. Aleurites_triloba Forst. (Bancoulier.) (Voir Nouvetle-Calédonie, p.671.) — Grand arbre importé, à feuilles simples, digitinervées à la base, à fleurs monoïques. Les graines, qui ont la forme et la grosseur d’une petite châtaigne, avec une enveloppe pierreuse, fournissent une-huile peu purgative, parfois même alimentaire et bonne pour la. ns et airs communs L. —— Arbusté originaire de l'Inde, à feuilles he Mromertt et palmatilobées; fleurs régulières, mo- noïques, en eymes multiflores, les mâles inférieures; périanthe à cinq folioles: étamines, nombreuses à filets ramifiés, les femelles supérieures ; oyaire à trois loges unioyulées; fruit tricoque s "ouvrant en six valves; graines à testa lisse, moucheté, à caroncule ombili- quée, subglobuleuse. Ces rment une huile, l'huile de ricin, FA 100 pro- priétés purgatives sont bien connués. Les graines sont usitées comme purgätives, au nombre de déux où trois, La feuille ‘appliquée sur os GUYANE. 379 les seins, enlève la sécrétion du lait, effet que produirait également sa décoction prise à l'intérieur. Phyllanthus brasiliensis Poir, ( Conami brasiliensis Aubl. ). (Conami, Bois à enivrer.) - — L'écorce, macérée dans les cours d’eau, sert à enivrer le poisson. Le suc, laiteux, âcre, possède des propriétés dépuratives. Manihot. — Deux sortes de Manihot fournissent la fécule qui porte les noms de Manioc, Tapioca, Cassave, ete. ; ce sont le Manihot edulis Plum. (Jatropha manihot L.) et le Manihot duleis H. Bn (Cama- nioe). Ces végétaux ont' des racines charnues, plus ou moins fusi- formes, volumineuses , rappelant les tubereules des dahlias. Ce sont des arbrisseaux à tiges de 1 à 3 mètres, à feuilles al- ternes, palmées, à cinq et sept lobes, pouvant même devenir entières par la culture; fleurs glabres, en grappes ramifiées, terminales, apétales, monoïques , pentamères; androcée à dix étamines unies seulement au niveau de la base; capsule à trois coques. Les racines du Manihot dulcis, qui sont longues de 1 mètre sur 20 à 30 centimètres de diamètre, ne renferment que de la fécule, mais celles du Manihot amer présentent un principe volatil, très vénéneux, dont on peut se débarrasser par l'eau ou la chaleur. On compte à la Guyane dix à douze variétés de manioc, que lon distingué à la couleur de l'épiderme des tiges (blanche ou jaune), à la couleur du pétiole des feuilles, à la forme et au nombre des lobes. On peut citer (Sagot, loc. cit.): le Manioc doux, ou camanioe ; dont l'écorce est blanche, le pétiole d'un beau rouge ét les lobes au nombre de sept; tubercules longs et d’un faïblé dia- mètre: cuits sous la cendre, ils sont agréables à manger. Parmi les maniocs vénéneux on trouve : le Bâton magasin ou Bâton blanc, à pétiole blane ou rose, à tubercules assez gros et très productifs; . le Manioc maillé, à écorce jaune brunâtre, à tubereule court et gros; le Manioc jaune, à feuilles pourpre violacé; la fécule est jaunâtre; le Petit- Louis , qui mûrit assez vite; le Bâton d’organe, dont les tuber- cules ne se pourrissent que difficilement Fe la terre humide; le Manioc cachiri, à tubercules très aqueux Pour retirer la fécule, on racle et on Dle tubercules; on les lave, puis on les râpe sur une planche de bois hérissée de petites pointes de fer, dité grage; abandonnée à elle-même pendant vingt- quatre heures, la pulpe sübit un‘ commencement de fermentation, 376 FLORE. on l'introduit ensuite dans des sacs ou chausses longs, cylindri- ques, les couleuvres, tressées en jonc d'arounier, eton la comprime en suspendant à la couleuvre un poids qui l'étire et fait couler un suc aqueux, opalin et vénéneux dans le Manioc amer. Ce procédé primitif est avantageusement remplacé aujourd'hui par les moyens mécaniques, le moulin à râpe, la presse hydrau- lique. La fécule doit subir une autre préparation pour être débarrassée complètement de son principe vénéneux : on l'expose quelque temps au-dessus d’un foyer, puis on la tamise grossièrement et on la soumæ, sur une plaque de fonte, à une température de 100° environ, en remuant constamment. Le Couac s obtient en projetant sur la plaque de la farime fraîche, qu'on remue et qu'on étale avee un petit râteau de bois; il est en petits grains durs imitant la semoule. Pour préparer la Cassave, la farine, plus soigneusement pilée et tamisée, est étalée circulairement sur la plaque et comprimée très légèrement avec une palette, de façon à la faire s agréger. Tapioca s'obtient en délayant dans l'eau la racine gragée, la malaxant, la comprimant et ne recueillant que les parties les plus fines qui se déposent; on leur fait subir, du reste, la même pré- paration. On sait l'usage que l'on fait du tapioca comme éhidn: pour les convalescents. (Sagot, Du manioc, Bulletin de la Société botanique de France, 8 décembre 1871.) Les Galibis emploient ces fécules non seulement comme alimen- taires, mais encore pour préparer des boissons fermentées d'une saveur assez désagréable. AMARANTHACÉES. Amaranthus paniculatus L. — Plante herbacée annuelle, à feuilles ovales, à fleurs pespeues purpurines, rouges où F vérdhtres; Fm, , mucronés ; cinq étamines; ovaireuniloculaire; fruit envelopp mr le calice formant un Hiidulé membraneux , s ‘ouvrant en a Plante msg sc fin er MALVAGÉES. Thocltes nie W. (Gacao guianensis Aubl.).. — Petit arbre à feuilles lancéolées, oblongues, entières, d’un vert ‘elair;. fleurs insérées sur le tronc et les grosses branches, hermaphrodites, GUYANE. 377 régulières, pentamères: dix étamines monadelphgs, fertiles, cinq stériles sous forme de staminodes; ovaire supère. à cinq loges; fruit ovoide arrondi, à cinq arêtes arrondies, couvert d'un duvet ras, long de 12 centimètres, large de 7 centimètres. Les graines, nombreuses, noyées dans une pulpe blanchâtre, forment la plus grande partie du Cacao de Cayenne. Ce cacao présente une onctuosité qui le fait rechercher pour le mélanger avee les variétés plus. par- fumées, mais moins riches en matière grasse, telles que les Caracas. Le cacao de Cayenne n’est pas terré, Le Theobroma sylvestre H. Bn (Cacao sylvestris Aubl.), dont le fruit est ovoïde, un peu piriforme à la base, à côtes presque nulles, couvert d'un duvet roussâtre et long de 14 centimètres, passe également pour fournir une partie du cacao de Cayenne, Pachira aquatica Aubl. (Cusolinea princeps L. fil.). (Châtaignier de la Guyane, Cacao sauvage.) — Arbre à feuilles alternes, digitées; fleurs solitaires; fruit oblong, coriace, à graines nombreuses; em- bryon à cotylédons charnus. Ses amandes, cuites sous la cendre, sont comestibles. : Hibiscus esculentus L.(Abelmoschus esculentus Guill. et Perr.). (Okra, Gombo ou Gombaut-Calalou.) — Plante herbacée annuelle, haute de 5o centimètres à 1 mètre, à feuilles alternes, les inférieures an- gulaires, les médianes palmées, les supérieures subdigitées; fleurs axillaires, solitaires, d’un jaune pâle à centre cramoisi, accom- pagnées d’un calicule à dix folioles; ovaire à cinq loges; capsule à cinq loges pluriséminées, loculicide, couverte de poils rudes, à cinq côtes correspondant aux valves. On prépare, avec les boutons ou les fruits verts, des sauces, des potages employés journellement et que lon regarde comme analeptiques. Les fibres ligneuses de la tige sont usitées eomme textiles. Les feuilles, qui renferment une grande quantité de muci- lage, servent à faire des cataplasmes. La racine remplace celle de la guimauve. On connaît plusieurs variétés de cette plante. La plus intéressante est une racé naine, à rapport plus précoce. I en existe aussi une variété à fruits très allongés. 5 Gossypium arboreum L.. — Petit arbre pouvant acquérir une hauteur de 5 à 7 mètres, cultivé dans les plaines situées au voisi- 378 FLORE. x nage de la mer; feuilles alternes à cinq et sept lobes oblongs, lancéolés, séparés par des sinus obtus et souvent garnis d'un lobule complémentaire; fleurs axillaires d'un rouge pourpré, hermaphro- dites; involucre à trois larges bractées; calice gamosépale, à cinq lobes, peu profonds; corolle gamopétale à la base; étamines nom- breuses réunies en colonne; ovaire à cinq loges pluriovulées; fruit à cinq loges, à graines nombreuses, avec enveloppe extérieure chargée de longs poils filamenteux qui constituent le coton; les fibres sont courtes. Ils sont accompagnés d’un duvet court, ordi- nairement verdâtre. Les graines, exprimées, donnent une huile qui entre dans l'alimentation et sert même à frauder l'huile d'olive. La racine est employée par les noirs comme abortive. Bombax ceiba L. (Fromager.) — Grand arbre à feuilles alternes, composées, digitées; fleurs solitaires, régulières, hermaphrodites; calice gamosépale, à cinq lobes inégaux; corolle tordue, à cinq divisions profondes; étamines nombreuses, réunies à la base en cinq faisceaux; anthères uniloculaires; ovaire à cinq loges multi- ovulées, surmonté d’un style, à sommet stigmatifère, quinquéfide ; capsule ligneuse, loculicide ; graines plongées dans une laine épaisse qui se file et se tisse difficilement, mais sert à garnir des matelas, des coussins. Cette bourre est rouge. L’écorce est vomitive. Le Bombax globosum Aubl. sert aux mêmes usages. TERNSTROEMIACÉES. Caraipa angustifolia Aubl. — Arbre à feuilles alternes, penni- nervés; fleurs blanches, odorantes, en grappes hermaphrodites; cinq sépales; cinq pétales ; étamines indéfinies; ovaire supère à trois loges biovulées; capsule triquètre, septicide, à trois valves. A la maturité, lendocarpe se sépare des couches plus ets du don écaice . sa racine sont astringentes et servent à nier les dysenteries. | Caryocar glabrum Pers. (Saouari sd Aubl., Pekea ternata Poir.). Ms Guyane, Bois, p. 139.) L'embryon est comestible, ainsi que ceux des Caryocar tuber- culosum H. Ba , nuciferum et butyrosum W. Dans les anfractuosités externes du noyau de cette dernière espèce, on trouve, logée dans Par GUYANE. 379 le mésocarpé, üné matière molle, butyreuse, qui, à Cayenne, est employée aux mêmes usages que le beurre. DIPTÉROCARP ACÉES. | Vateria guianensis Aubl. (Bois à dartres.) — Arbre à feuilles oblon- gues, entières; fleurs hermaphrogites ; calice non accrescent, réflé- chi sous lé péricarpe; calice à cinq sépalés ; corolle à cinq pétales: quinze à trente étamines; ovaire libre à trois loges biovulées. On en tire par incision le vérnis dit.de Coumaté. | BIXACÉES. Biza Orellana L. (Urucu, Orléans, Arnatto, Rocouyer.) — Petit arbre de 10 à 12 pieds, à suc jaune ou rouge; feuilles alternes, ovales ou orbiculaires, acuminées, cordées, entières et Diebres: fleurs assez grandes, roses, en grappes ramifiées, hermaphrodites; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales; étamines hypogynes indéfinies, libres; ovaire uniloculaire, libre, pluriovulé; capsule comprimée d'un côté, recouverte d’aiguillons rigides s’ouyrant en deux panneaux latéraux; elle est d'un beau rouge quand elle est mûre; graines à tégument extérieur membraneux, gorgé de granula- tions jaunes ou rougeûtres. Ces graines, écrasées et traitées par l'eau chaude, lui abandon- nent la matière colorante rouge résineuse. On en fait un mare qui fermente et qu'on dessèche. H'sert à colorer les étoffes, la cire, ete. Le Rocou de Cayenne est la sorte la plus estimée. C'est aussi une substance purgative. On l'a préconisée contre la dysenterie. Les graines renferment, d’après Chevreul, de la buxine et de lorelline, D iosum Jacq. (Räcoubea gui is Aubl.). (Acoma.) — J Arbre à feuilles arbre in it fleurs en grappes axillaires ; calice et corolle à six division disposées en faisceaux devant chaque pétalé: ôvaire uniloculaire, pluriovulé ; capsule entourée par le réceptacle et le périanthe durei. La racine de ce végétal, nommé Mavévé par le créoles, est astrin- gente. et employée contre les gonorrhées. Guidonia ovata H. Bn. = Arbre à feuilles alternes, entières; fleurs solitaires, axillaires ,'apétales; périanthe à cinq divisions; étamines nombreuses libres, alternant avec des languettes DNS ovaire uniloculaire: fruit charnu, coriace. 380 FLORE. L'écorce de cet arbre est amère. Les feuilles servent à préparer des bains employés contre les rhumatismes. Ses fruits passent pour être diurétiques. Papaya Carica Gæœrtn.— Arbre cultivé. Tronc droit, non ramifié, nu à la base, terminé par un bouquet de feuilles, grandes, subor- biculaires, six à neuf fois palmatifides, à lobes ovales, aigus, sinués ou irrégulhièrement dentés; fleurs blanchätres, jaunâtres ou ver- dâtres, en cymes she éte ou polygames; corolle gamopétale dans les fleurs mâles, dyalypétale dans les fleurs femelles, à cinq divi- sions ; dix étamines libres; ovaire, uniloculaire, multiovulé; baie de la grosseur de la tête d'un enfant, ovoïde, à péricarpe épais, ‘abord vert, puis jaune, à chair ] jaune, parfumée, à graines noi- râtres et coriaces. Elle pousse sur le bois au-dessous des feuilles. Cet arbre laisse exsuder ainsi que les feuilles un suc laiteux, riche en Papaine, substance analogue à la pepsine et possédant comme elle la propriété de digérer les matières albuminoïdes. Les graines sont employées comme anthelminthiques. Mächées, elles ont la saveur piquante de la capucine. La chair du péricarpe se mange confite dans le sirop. La pulpe du fruit mûr est em- ployée comme cosmétique pour faire passer les taches furfuracées de la figure dues à l'insolation. Les feuilles servent à savonner le linge. CLUSIACÉES. Symphonia globul fera L. (Monorobea globulifera Aubl.). — "(Bois à cochon.) Arbre à feuilles opposées, à sue laitéux, jaunâtre; fleurs terminales, hermaphrodites; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales; cinq étamines monadelphes à la base; ovaire libre à cinq loges incomplètes, pluriovulées; baie: ovoide, oligosperme. Le suc, jaunâtre, noircit à l'air et sert, à calfater et à goudronner les navires, les pages et à ARTE des torches. I brüle sans fumée ni odeur. On le connait sous le nom. de: Résine, de Mani. Léo: Clusia rosea L. (Figuier maudit, Mille- sdiplé 22° Arbre à sure opposées, coriaces, pennineryes; fleurs polygames, à folioles , nombreuses ; les plus intérieures, au nombre de huit à dix, sont plus grandes, membraneuses, colorées ; étamines nom- breuses, réunies en une masse globuleuse ; fleurs femelles à ovaire GUYANE. 381 globuleux, pluriloculaire, à plusieurs lobes stigmatifères, rayon- nants, réfléchis; ovules nombreux; fruit sphérique. Le suc, laiteux, est épais, jaunâtre, balsamique, amer. H est em- ployé aux mêmes usages que le précédent. I sert aussi de purgatif comme la scammonée. Clusia panapanari Chois. (Quapoya panapanari Aubl.). — Fruit à cinq valves, à graines recouvertes d'un arille charnu. Cet arbre laisse exsuder un suc jaune qui ressemble à la gomme-gutte. Mammea americana L. (Abricotier d’Amérique.). — Grand arbre cultivé, à feuilles ovales, entières, arrondies à la base; fleurs soli- taires, blanches, polygames; deux sépales; quatre à six pétales; étamines nombreuses; ovaire biloculaire, biovulé; grosse baie cortiquée, pouvant atteindre un poids de 4 kilogrammes (Perrot.), arrondie, à péricarpe sucré et aromatique, comestible, dont on fait des conserves et des boissons. Ce fruit n’est pas commun à la Guyane où il est. peu recherché. Les fleurs, dont l'odeur est suaye, servent à préparer, aux Antilles, une eau distillée aromatique (Eau des créoles) qui passe pour rafrai- chissante et, digestive. L'écorce renferme une gomme-résine em- ployée par les noirs pour l'extraction de la puce pénétrante. Platonia insignis Mart. — Arbre à feuilles opposées, coriaces, à fleurs grandes, roses, solitaires et terminales, hermaphrodites ; élamines monadelphes à la base, se séparant au sommet en cinq bandelettes portant chacune trois anthères; ovaire à cinq loges incomplètes; baie globuleuse, oligosperme. Elle est comestible et sert à préparer des conserves. Il en est de même des fruits des Rheedia lateriflora L., Rheedia virens. Leur suc laiteux est purgatif et vomitif. LI Les Quünia Aubl., arbres ou arbustes parfois grimpants, à feuilles opposées, verticillées, simples, à fleurs petites, en grappes polygames, ont un sue propre, de nature gommeuse , mais Moins abondant que dans les autres plantes de la famille. ; | : CÉLASTRAGÉES. Goupia glabra Aubl. — Petit arbre glabre, à feuilles péfiolées alternés, entières, coriaces, glabres; stipules petites, caduques leurs en fausses ombelles, herimaphrodites; calice gamosépale à L 2 + 382 FLORE. cinq divisions ; corolle à cinq pétales ; disque en coupe à cinq lobes courts; cinq étamines à connectif en pointe, chargé de soies apicu- laires, dressées; ovaire libre, sessile, déprimé, à cinq loges pluri- ovulées ; baie petite, globuleuse, à graines peu nombreuses. Cette plante est astringente, et ses feuilles s'emploient dans les ophtalmies et les inflammations. Maytenus gonoclalus Gris.Arbuste à feuilles alter nes, FRE C4 lancéolées, oblongues, serretées; calice à cinq divisions , à tube cupu- liforme; cinq pétales; cinq étamines ; ovaire à deux et trois loges bidtallé: capsule charnue, Rnb a loculicide ; graines arillées à testa crustacé. Les feuilles renferment des principes amers et âcres Qui leur communiquent des propriétés toniques et stimulantes. THYMÉLÉACÉES. Lasiadenia rupestris Benth. — Petit arbuste velu à feuilles alternes, ovales, lancéolées; fleurs d’un vert blanchâtre, terminales; calice herbacé, persistant, à tube cylindrique, à ROrge mue. à cinq lobes ; dix étamines incluses; ovaire velu entouré à la base par cinq écailles petites et barbues; fruit Lin Ed peu sec, inclus dans le périanthe ; noyau osseux. C'est une plante à âcre qui, introduite dans lé tube dev déter- mine une irritation très vive. Goodalha guianensis Benth. — Arbuste à feuilles alternes, ellip- tiques, glabres, brièvement pétiolées; fleurs en épis pauciflores, sessiles, terminaux, dioïques pentamères ; calice gamosépale à cinq lobes; dix étamines insérées sur la gorge; dix écailles linéaires “gläbres; ovaire hirsute, entouré par les écailles hypogynes, unilo- culaire, uniovulé; fruit ovoïde, à peine charnu, hispide ; graines à testa crusta . Mêmes rod que espèce prétédente. MYRTACÉES. : Pimenta vulgaris W. et Arn. (Eugenia pimenta D C.). (Piment toute épice.) — Petit arbre de 10 mètres environ de hauteur, à feuilles opposées, oblongues , oyales, avec des glandes transparentes ou opaques; fleurs hermaphrodites régulières, petites et blanches, en panicules axillaires; quatre sépales; quatre pétales; étamines GUYANE. 383 nombreuses; ovaire infère à deux loges, à trois ou quatre ovules; baie globuleuse, surmontée du calice et du style en partie persis- tant, à deux loges, d'un brun verdâtre, glabre et très odorante, à deux graines noires, de la grosseur d’un pois. Toute la plante, particulièrement le fruit vert, renferme une huile essentielle qui est un irritant puissant et souvént employé dans lodontalgie. Les fruits, broyés, sont carminatifs, stimulants et activent la digestion. On s'en sert comme épices. On en retire par distillation de 4 à 6 p. 0/0 d’une huile essentielle, dont la compo- sition est la même que celle de l'essence de girofle. Myrcia acris D. G.(Myrtus acris Sw.).. (Piment âcre.)— Arbre de 10 à 15 mètres de hauteur, à feuilles opposées, elliptiques; fleurs en cymes, pentamères; mêmes caractères que l'espèce précédente. Deux ovules dans chaque loge. Baie globuleuse à une et quatre graines; elle est employée comme épices. Son écorce est tonique, astringente, stomachique, digestive. On lemploie aussi comme condiment et on la substitue à la cannelle et au girofle. Eugema. caryophyllus (Eugenia aromatica H. Bn). (Giroflier.) — Arbre de 7 à 12 mètres, importé en 1773 à la Guyane. (Voir Gé- néralités. ) Les fleurs ou boutons no épanouis, dits Clous de girofle, sont secs, colorés en brun rougeâtre, d'une odeur aromatique spéciale, d’une saveur aromatique et brûlante. Îls renferment une huile essen- tielle, de l'eugénine, de l'acide salicylique et de la caryophylline, Médicament excitant employé sous forme d'iafusion et d’eau distillée. Les fruits, charnus et odorants, sont employés en parfu- merie. On les éoafit au sucre et-au vin sous le nom d es ou Mères de girofles. Eugenia Jambosa L. (Jambosa hat D C.). (Jamerosier, Jambosier domestique, Pommier rose.) — Arbre petit, glabre, à feuilles lan- céolées, oblongues et nerveuses, écartées; inflorescence en cymes; réceptacle floral turbiné, prolongé au-dessus de l ovaire infère ; fleurs blanches; grande baie globuleuse. L'écorce passe pour astringénte. Le fruit est comestible, sa sa- veur est faible, son parfum rappelle celui de la rose. : Eugenia Micheki, Aubl. (Cerise carrée, Pitanga du Brésil.) — Ar- lle. dont le fruit est rouge et marqué de côtes saillantes, 384 FLORE. Sa saveur est acide, aromatique, mais peu agréable. Les fruits d’autres Eugenia, tels que : Eugena stuposa , pumila , catinga (Catinga moschata Aubl.), sont également comestibles. Psidium pomiferumL. (Goyavier rouge, Poirier des Indes.) — Arbre peu élevé, tomenteux, à feuilles opposées; fleurs axillaires ; calice à quatre ou cinq lobes; étamines nombreuses; ovaire à deux et huit loges; ovules nombreux; fruits bacciformes, à calice persistant. Les goyaves sont d'abord vertes, puis jaunes, très odorantes, d'une saveur douce, sucrées, rafraïchissantes. Elles se mangent crues et surtout sous forme de gelée sucrée. Les racines et les feuilles sont astringentes et employées contre la dysenterie. Le Psidium pyriferum L. jouit des mêmes propriétés. Les fruits du Psidium grandiflorum Aubl. sont, par contre, âcres et astringents. Le Psidium montanum Sw. (Citronelle) présente des propriétés aromatiques qui font employer les feuilles en infusion comme simulantes et antispasmodiques. Gustavia fastuosa W. (Pirigara hexapetala Aubl.). — Arbre à feuilles alternes, entières ; fleurs solitaires; ovaire infère à quatre ou six loges pluriovulées ; fruit fibreux, indéhiscent. Ce fruit ainsi que les feuilles s’emploient en décoction comme lopique contre les affections du foie. Il en est de même dans la Colombie de celui du Gustavia superba Berg. Bertholletia excelsa Humb. et Bonp.(Touka.) = Arbre élevé, eul- tivé à Cayenne, à feuilles alternes non ponctuées; fleurs en grappes terminales ; calice gamosépale se déchirant en deux segments; corolle à six pétales inégaux; étamines nombreuses, les unes portées sur la partie supérieure d’une ligule cuculliforme, stériles; les autres, celles de la couronne, toutes fertiles; ovaireinfère à six loges pluri- ovulées; le fruit est une pyxide s'ouvrant au sommet par un petit . opercule; le brou est vert, uni, luisant, peu épais et recouvre une coque ligneuse, épaisse, à surface raboteuse ; l'intérieur est divisé en quatre loges renfermant chacune six à huit graines triangu- laires, à enveloppe dure, rugueuse, striée, brune, recouvrant un gros embryon indivis, qui est comestible. Ces graines ‘portent le GUYANE: 385 nom d'Amandes d'Amérique, du Para, ete. Elles renferment une huile douce qui rancit facilement, mais qui, fraiche, est comestible comme l'huile d'olive qu'elle peut remplacer. L'écorce fibreuse sert souvent comme étoupe. Couroupita guianensis Aubl. — Grand arbre à feuilles alternes. Les étamines de la ligule sont fertiles. Le fruit _globuleux, de la grosseur de la tête d’un enfant, est coriace et couronné d'une calotté ëh forme d'opereule qui ne se sépare pas à la maturité. Il est connu sous les noms de Boulet de canon, Abricot de singe Calebasse Colin. Les nègres mangent la suis qui est rafrai- chissante ainsi que les graines. Lecythis Zabucayo Aubl. — Arbre dont la fleur ressemble à celle du Gouroupita. Les étamines de la ligule sont stériles. Le fruit est une capsule ligneuse, très épaisse, en forme d'urne munie vers le milieu de sa hauteur d'un bourrelet proéminent, à six angles plus ou moins marqués. La capsule se rétrécit brusquement au-dessus, souvre par une fissure circulaire, et se termine par un opercule ligneux, arrondi en dessus, prolongé en ;dessous en un axe qua- drangulaire et marqué de quatre cavités répondant aux quatre loges du fruit. L'embryon de la graine est charnu et indivis. écorce de cet arbre est textile et sert à fabriquer des objets de toute sorte. Les graines sont oléagineuses et comestibles. Lecythis grandiflora Aubl. (Canari macaque, Marmite de singe.) (Voir Guyane, Bois, p. 146. Les graines, riches en matière grasse, sont usitées pour préparer des émulsions et traiter les affections dés voies urinaires. Elles sont aussi, dit-on, narcotiques. Les Lecythis amard, idatimon et parviflora Aubl. ont des graines amères dont les singes seuls se nourrissent. Lecythis ollaria L. (Marmite de singe, Quatele.) — Le fruit est analogue à celui des espèces précédentes. Les graines, qui sont ali- mentaires , renferment de l'huile. Le diber sert à fabriquer un pa- pier particulier et des liens pour les cigares. - Punica Granatum (Voix La Réunion, p.204.) — C'est une plante très astringente, et cette propriété est surtout très prononcée dans le péricarpe du fruit qui est employé pour tanner les cuirs, le maro- IV. 25 386 FLORE. quin , et donne avec les persels de fer une très belle encre noire; il sert aussi à teindre en jaune. L'écorce de la tige, les boutons et les fleurs sont également astringents et employés comme tels en mé- decine. L'écorce de la racine jouit de propriétés anthelminthiques des plus sérieuses, et c'est l'un des remèdes les plus. employés comme ténifuge. Le tévument extérieur hypertrophié et pulpeux de la graine, dont la saveur est sucrée, aigrelette, constitue la partie comestible du fruit et sert à préparer des boissons rafraïchissantes. L'écorce de la racine renferme quatre alcaloïdes découverts par Tanret : l'{sopelletiérine, a Pelleniérine, Va Méthylpelletiérine et la Pseu- dopelletiérine. Les deux premiers représentent surtout le principe actif. RHAMNACÉES. Colubrina fermentum Rich. — Arbuste sarmenteux, à feuilles alternes, pétiolées, penninerves, à stipules caduques; fleurs jau- pâtres, en cymes rameuses, axillaires, polygames, dioïques; récep- tacle concave; calice et corolle tétramères; quatre étamines; ovaire à trois loges uniovulées; fruit subglobuleux, devenant sec et s'ou- vrant en trois coques, à trois graines comprimées. Cette plante tire son nom du rôle de ferment que joue son écorce amère dans les liquide sucrés auxquels on Fajoute. PHYTHOLACCACÉES. Petiveria alliacea L. — Arbrisseau à feuilles alternes, entières, sim- ples; fleurs en grappes axillaires terminales, tétramères, herma- phrodites; quatre étamines; ovaire uniloculaire, uniovulé ; achaine droit, allongé, accompagné à sa base par le périanthe dressé et les filets des étamines. Les feuilles sont employées comme sndorifiques et dépur atives. La racine, qu'on applique sur les dents carides, passe aussi pour être un abortif puissant. Toute la plante exhale une odeur alliacée dés- ; qui se sense Er au lait et à la chair des animaux qui la brontpnt, POLYGALACÉES. Catacoma lucida Benth. (Monnina Ruiz et Pav.). — Arbuste de 19 à 15 pieds, à feuilles toujours vertes, elliptiques, oblongues; fleurs blanches en panicules axillaires, terminales; cinq sépales caducs ; cinq: _—_ les deux latéraux petits, réduits à Pétat d’écailles, GUYANE. 387 l'antérieur eariné; huit étamines cohérentes ; ovaire libre, bilocu- laire; capsule comprimée, obcordée, biloculaire, loeulicide; graines couronnées par une grande earoncule laineuse dont les filaments rappellent ceux du coton. Cette plante passe pour posséder des propriétés antisyphilitiques. Polygala timoutou Aubl. — Plante annuelle, à feuilles elliptiques oblongues, les inférieures verticillées; fleurs en épis t ;COM- pacts; cinq sépales, les deux latéraux plus grands; trois pétales en partie cohérents, l'antérieur difforme:; huit étamines diadel- phes; capsule comprimée, ovale. Gette plante est emménagogue et diurétique. GÉRANIACÉES, Averrhoa Bilimbi L. (Carambolier.) — Arbre originaire de l'Inde, à feuilles alternes imparipennées ; fleurs en cymes axillaires termi- nales, réalières; cinq sépalés; cinq pétales; dix étamines fertiles; ovaire supère à cinq loges pluriovulées; fruit bacciforme, oblong, jaune, à cinq côtes, indéhiscent. Ces fruits sont riches en acide oxalique et comestibles. Is ser- vent à enlever les taches d'encre. On les prescrit comme rafrai- chissants dans les fièvres et comme antiscorbutiques. Averrhoa Carambola L. (Garambolier vrai. }— Cet arbre diffère du premier en ce qu'il n'existe que cinq étamines fertiles, alternipé- ta Le propriétés du fruit sont les mêmes. GASTANÉACÉES. | sa crfrs L. (Laurier sauvage Cirier, de la Louisane.) —Arbuste à feuilles alternes, dentées, à glandes résineuses que l'on retrouve, sur, les autres parties ; fleurs très petites, dioïques, en chatons; quatre étamines; ovaire uniloculaire, uniovulé; fruits en paquets très serrés, shériqués de la taille d'un petit pois; coque monosperme à brou desséché. Le périearpe développe dans sa sub- stancecharmue et à sa surface une matière cireuse analogue à la cire des abeilles, blanche et fondant à ko°. Elle est employée aux mêmes usages que cette dernière et sert aussi à la falsifier. 25. 388 FLORE. Myrica mäcrocarpa Benth. —$e distingue par ses fruits drupacés ovoïdes et très petits. Le tronc de cet arbuste laisse exsuder une résine aromatique. CASUARINÉES. Casuarina equisetifolia Forst. (Voir Nouvelle-Calédonie, p. 277.) — Arbre d'apparence aphylle, à fleurs amentacées, monoïques; une étamine:; ovaire uniloculaire. Le fruit est une samare. L'écorce et les rameaux renferment une grande quantité de lannin qui leur communique des propriétés nn en Arbre importé. COMBRÉTAGÉES. Terminalia Catappa L. (Bois canot, Bois à huile, Badamier. ) — Arbre introduit de l'Inde, haut de 80 à 100 pieds, à feuilles en toulles situées à l'extrémité des rameaux, alternes, brièvement pé- tiolées, obtuses, membraneuses, entières; fleurs en épis axillaires, hermaphrodites ou polygames, dioïques par avortement; calice campanulé, à cinq sépales petits; pas de corolle; dix étamines ex- sertes.en deux séries ; ovaire infère, uniloculaire, biovulé; fruit dru- pacé comprimé, dilaté en deux ailes marginales, à noyau osseux, monosperme. La racine est employée contre la dysenterie, la diarrhée: l'é- corce contre les fièvres gastriques et bilieuses. Elle. renferme du tannin qui lui communique des propriétés astringentes et. la fait employer pour la teinture. Le fruit est tout à la fois un médica- ment et un aliment; les semences renferment une huile comestible. erminalia Buceras (Bucida Buceras L.). (Chène français D C.) — Arbre à feuilles alternes, obovées; fleurs en épis axillaires; calice à cinq dents persistantes; fruit drupacé. Son écorce astringente est employée en médecine et dans la tein- ture. Cette espèce, piquée par certains insectes, produit des galles riches en tan nin. Combretum, coccineum Lamk. — Plante grimpante à Dies op- ées, entières, elliptiques; fleurs en épis ramifiés, pentamères ; dix étamines libres; ovaire infère uniloculaire, pluriovulé; fruit allongé, presque spongieux, grand, elliptique, à ee obtus. L'écorce de cet arbre est astringente. GUYANE. 359 RHIZOPHORACÉES. Rhizophora Mangle L. (Voir Guyane, Bois, p. 146.) L'écorce, riche en tannin, sert à temdre en noir et en brun. On l'emploie dans le traitement des hémorragies,; des angines. Le fruit sert à préparer une liqueur fermentée. En pratiquant des in- cisions au tronc, on recueille un suc rougeâtre que lon dessèche au soleil. H constitue une sorte de faux sandragon présentant les mêmes propriétés astringentes que le kino, Cassipourea guianensis Aubl.=— Arbre glabre à feuilles opposées, entières, arrondies à la base, acuminées; fleurs axillaires, ‘en eymes; calice à cinq divisions, subsessile; cinq pétales villeux ; quinze à vingt étamines exsertes; fruit capsulaire à trois valves, à trois graines par avortement. Plante riche en tannin, astringente. Teinture et tannage des peaux, MÉLASTOMACÉES. Blakea guianensis Aubl. — Arbuste à feuilles opposées, entières, coriaces: fleurs axillaires, involucrées; calice persistant à six divi- sions; six pétales; douze étamines; ovaire à six loges pluriovulées ; fruit charnu indéhiscent. Ces fruits sont comestibles et servent pour la teinture en rouge, ainsi que ceux du Blakea parasitica Don. (Topobea: parasitica Aubl. ). Bellucia grossularioides Tri. (Blakea quinquenervia Aubl.). — Petit arbre de 30 à 25 pieds de hauteur, à feuilles pétiolées, tripliner- viées, elliptiques, lisses en dessus; fleurs grandes , axillaires; calice irrégalièrement lobé, dépourvu d'involucre; corolle à pétales roses où blanchâtres; obovés; anthères s'ouvrant par deux pores termi- naux; ovaire adhérent; baie jaune, grande. Les fruits, ainsi que ceux du Bellucia arborescens H. Bn sont em- ployés aux mêmes usages que les précédents. Tibouchina aspera Aubl. — Plante suffrutescente, à feuilles op- posées; fleurs solitaires à einq sépales; cinq pétales; dix étamines; ovairé à cinq loges; fruit eapsulaire. Employée en infusion contre les angines et les bronchites. © Mouriri guianensis Aubl. — Arbrisseau à feuilles opposées, en- tières, coriaces, trinerves ; fleurs en eymes ombelliformes, axillaires 390 FLORE. pentamères, petites; androcée diplostémone; baie arrondie. Cette plante passe pour être astringente. Microlicia grandiflora Don. (Lavoisiera grandiflora Naud.). — Feuilles petites, imbriquées; fleurs solitaires de grande taille; cinq sépales ; dix à quinze étamines; ovaire à huit loges; fruit capsulaire. Toutes les parties de cette plante, et surtout les boutons, sont balsamiques et prescrites dans les affections pulmonaires. Henriettea succosa D GC. (Melastoma succosa Aubl.). — Arbre de 230 pieds de hauteur, à feuilles coriaces, couvertes de poils courts, entières, ovales; fleurs roses en grappes, pentamères; calice à cinq parties; dix à douze étamines bisériées à Le Et bleues; ovaire quinquéloculaire, adhérent. Les fruits, charnus, violets, sont comestibles. L'écorce sert au trai- tement des abcès et des plaies, Les fruits de l'Henriettea flavescens H. Bn (Melastoma Aubl.) et de l’Henriettea kappleriana Stend. sont également comestibles. Miconia agrestis H. Bn ( Melastoma agresta Aubl.). — Petit arbre à feuilles sessiles; fleurs en grappes terminales; calice turbiné à dents courtes; huit à dix étamines; ovaire adhérent; fruit bacci- forme, considéré comme antibilieux. Miconia alata DC. (Melastoma alata Aubl.). — Sa décoction sert x déterger les ulcères. Miconia prasina D C. (Melastoma parviflora Aubl.). — Arbuste de h à 25 pieds de hauteur, variable dans son port, sa texture, la forme de son calice, la grandeur de ses fleurs; feuilles glabres, oblongues, acuminées, triplinerviées, pétiolées; fleurs blanches en panicules trichotomes; calice à tube ovale; dix anthères biauriculées à la base; ovaire à trois et quatre loges; baie bleue ou noirâtre. Donne une teinture noire, ainsi que le Miconia longifolia D C. Maieta hypophysea DC. (Maieta guianensis Aubl.). — Fleurs axil- laires en glomérules pauciflores accompagnés de quatre, bractéoles ; ovaire adhérent; fruit coriace, comestible. H en est.dé même de celui du Maieta rubra H. Bn (Melastoma Aubi.), “abyolg HYPÉRICACÉES. Vismia li ban: (Hypericum cayenneñse Li. 2) (Bois pif ) GUYANE. 391 — Arbusté à feuilles opposées, entières, parsemées de glandes à huile essentielle; fleurs en grappes jaunes, hermaphrodites; calice à cinq sépales; cinq pétales; étamines nombreuses réunies en einq faisceaux oppositipétales; ovaire libre à cinq loges uniovulées ; baies à graines nombreuses. Le suc, résineux jaunâtre, possède des propriétés drastiques qui l'ont fait introduire en Europe sous le nom de Gomme-gutte d'Amé- rique. Vismia. guianensis Pers. (Hypericum guianense Aubl.). (Bois à la fièvre; Bois sanglant, à dartres; Bois cossais, Bois d’acossais.) Le sue est purgatif et employé contre les maladies de la peau. OMBELLIFÈRES. Eryngiumfætidum L.(Azier la fièvre.) —Plante herbacée, à feuilles entières; fleurs en capitules hermaphrodites dont l'inflorescence rappelle celle des Composées; calice à cinq dents; cinq pétales; cinq étamines; :ovaire à deux loges uniovulées; fruit ovoide à eûles primaires peu saillantes, bandelettes nulles. Cette plante passe pour fébrifuge. D'après Seemann , elleest usitée comme comestible à Panama. Didymopanax morototoni Dec. et PI. (Pin morototoni Aubl. éa — Plante suffrutescente, à feuilles digitées; fleurs hermaphrodites ; fruit drupacé; graines planes. Espèce aromatique. Carum anisum H. Bn (Pimpinella L.). — Plante herbacée annuelle, à tige dressée de 30 centimètres; fruits ovoïdes, longs de 4 milli- mètres, aplatis au sommet, à dix côtes velues. L’anis vert est un stimulant carminatif et aromatique bien connu. RUBIACÉES. e L.— Plantes herbacées, annuelles, vivaces ou li- gneuses à la base, à feuilles opposées, stipulées; fleurs en glomérules ou cymes, hermaphrodites, rarement polygames; calice à deux ou quatre divisions, persistant; corolle gamopétale à quatre, rarement à cinq divisions; étamines en même nombre; ovaire infère à deux, rarement à trois et quatre loges uniovulées; fruit dicoque, cruslacé où coriace. Un certain nombre d'espèces appartenant à ce genre possèdent des propriétés éméto-cathartiques analogues à celles de Tlipéca. 392 FLORE. Telles sont les Spermacoce aspera Aubl., sexangularis Aubl., latifolia Aubl., longifoliu Aubl:, prostrata Aubl., radioans Aubi., cærulescens Aubl: Guettarda L. — Plantes frutescentes; fleurs en cymes, herma- phrodites ou polygames; calice cupuliforme coriace, entier ou denté; corolle gamopétale de trois à dix lobes courts, obtus, imbriqués; étamines en même nombre que les lobes; ovaire bi ou plurilocu- laire à loges uniovulées; fruit drupacé, Les Guettarda ambigua D CG. et Guettarda argentea Aubl. ont des propriétés toniques. Isertia coccinea Whal. (Guettarda coccinea Aubl.). — Petit arbre à feuilles ovales, coriaces; fleurs en grappes terminales; calice pourpre à quatre divisions; corolle tubuleuse; fruit: Pepe, rouge, succulent, renfermant plusieurs noyaux. L'écorce est considérée comme fébrifuge. Les feuilles sont em- ployées en décoctions et en fomentations comme toniques. Ses fruits sont comestibles. Portlandia speciosa Jacq. (Coutarea speciosa Aubl.). — Arbuste à rameaux glabres, à feuilles ovales ou elliptiques, oblongues, glabres en dessus; fleurs grandes ; terminales; ealice à six divisions; co- rolle infundibuliforme, à lobes ovales, plus courts que le tube ; étamines exsertes, à anthères linéaires; capsule septicide et locu- licide; graines arrondies, bordées d’une petite aile circulaire. L'écorce de cette plante, qui porte le nom de Quina de Fernam- bouc, est amère, stomachique et employée comme fébrifuge. Nonatelia oficinalis Aubl. — Plante suffrutescente, à feuilles ovales, lancéolées, subsessiles, à quatre stipules unies; fleurs en co- rymbes terminaux; calice à cinq dents; corolle tubulaire à cinq lobes; cinq étamines; fruit noir, sphérique, succulent , à noyau uniséminé. Toutes les parties de cette planté exhalent une légère odeur aromatique lorsqu'elles sont froissées. On lui donne le nom d’Azier à l'asthme parce que l'infusion de ses feuilles passe pose un excellent remède contre cette maladie. Cephalis guianensis Aubl. — Cette petite se possède des propriétés émétiques analogues à celles de l'ipéca. Chiococca anguifuga Mart. — Arbuste à tige faible, dressée, de GUYANE. 393 2 à 3 mètres, à feuilles opposées, ovales , Stipulées ; fleurs axillaires ; calice à cinq dents; corolle en et cinq étaminés; ovaire à deux loges uniovulées; drupe à chair peu épaisse, cbatonitéé par les dents du calice, d’une blancheur remarquable qui a valu le nom de Chiococca (xi@v, neige) à la plante; noyaux monospermes. La racine de Cainça, qui est arrondie, a une odeur âcre, fétide, lorsqu'elle est fraiche; desséchée, elle présente une saveur analogue à celle du café, devenant ensuite âcre, nauséeuse et déterminant un afflux de salive. En infusion, elle agit comme un émétique violent et drastique. On Ta employée avec succès contre, l'hydro- pisie. Coccocypelum tontanea Aubl. — Plante herbacée, rampante, à fleurs dimorphes; calice persistant; corolle infundibuliforme; quatre étamines: ovaire biloculaire; fruit bacciforme, violacé. La plante entière est employée sous forme de cataplasmes éontre les engorgements du foie. Genipa americana Plum. (Voir res Bois, p. 149. Écorce astr ingente et tannante. Malgré son astringence, le fruit est mangé par les indigènes qui fabriquent une sorte de vin avec ce fruit fermenté, des ananas et des pédoncules d'anacarde. La Puipe sert au tatouage. Uragoga Simira M. Bn (Simira tunetoria Aubl.). — L'écorce de cette plante donne une teinture rouge. Sipanea pratensis Aubl. — Plante herbacée, annuelle; fleurs en cymes terminales dichotomes; calice à cinq dents; corolle infun- dibuliforme, à cinq lobes; cinq étamines incluses ; ovaire bilocu- laire, otilé! capsule Ste: loculicide. te plante est employée comme astringente contre les uré- thrites, et sert à panser les plaies, les ulcères. Mapouria guianensis Aubl. — Arbre des ravins et des lieux frais et ce UE son écorce sert à faire des cordages. Les carac- tères botaniques sont ceux des Psychotria Les fruits de l'Amaioua eriopila H. Bn (Caritia merian® Rich. +. de l'Amaiïoua edulis H. Bn (Gardenia edulis Poir.) (Goyave noire) sont comestibles, ainsi que ceux du Posoqueria drupacea H. Bn, bien que ces derniers soient de qualité inférieure. is 394 FLORE. APOGYNACÉES. Plumeria artieulata Wahl. (Balata blanc.) (Voir Guyane, Bois, p. 149.) Le latex de cet arbre est extrêmement corrosif. Allamanda cathartica L. (Orelia grandiflora Aubl.). — Plante grim- pante, à feuilles verticillées, subsessiles, ovales, oblongues ; fleurs fasciculées , axillaires , jaunes , grandes ; calice à cmqdivisions ; corolle tordue infundibuliforme ; cinq étamines presque sessiles, inéluses dans le tube de la corolle qui est fermée au-dessus des anthères par un anneau de poils; anthères sagittées; ovaire uniloculaire, plurioyulé; stigmate capité, contracté au milieu; capsule orbiculaire, coriace, comprimée, bivalve; graines peu nombreuses, Le latex de cette plante, qui est très abondant, est un purgatif énergique, qui a .été employé contre la colique de plomb. À doses modérées, l’infusion de feuilles est regardée comme un excellent cathartique; à doses + caen c’est un purgatif et un ani violents. ASCLÉPIADACÉES. Asclepias Curassavica.L. — Plante de 1 mètre, duveteuse, à feuilles lancéolées; pédoncules floraux axillaires avec une ombelle de huit fleurs; calice réfléchi à cinq divisions; corolle rotacée, rouge orangé, à cinq segments réfléchis; einq étamines connées à la base, F: sb Re d'a Appeces er. anthères conniventes à loge s oHinique; ovaire à deux loges pluriovu- lées; stigmate déprimé: capsule à à deux loges, déhiscente. plante, appelée Ipéca sauvage, est employée comme émé- tique. La racine est purgative. Sa décoction, qui est astringente, sert à traiter les leucorrhées. Sarcostemma Brownei Mey. — Plante élevée, grimpante; feuilles opposées, ovales, oblongues ou lancéolées, acuminées ; fleurs en ombelles pubescentes ; calice à cinq parties, à cinq petites glandes: corolle blanche en roue; couronne double, l’extérieure annulaire subentière, l'intérieure à cinq folioles insérées au-dessous des an- thères; masses pe cylindriques pres follicules minces, lisses. Le sue laiteux de cette Are possède des turieess émétiques très énergiques. GUYANE. 395 SAPOTACÉES. Achras Sapota L. (Sapotillier. ) — Arbre à suc laiteux; feuilles alternes, entières, coriaces; fleurs blanchâtres; calice à six sépales; corolle gamopétale à à six divisions ; douze étamines dont six fertiles; ovaire supère, pluriloculaire; fruit ressemblant, à une pomme, globuleux, charnu, de la grosseur d'un œuf de poule, x épiderme grisätre, à à dix, ou douze loges monospermes; semences noirâtres, amères. Ce fruit (Sapotille) est, lorsqu' il est mûr, fort estimé pour sa pulpe qui. est sucrée, fondante et d'un parfum très délicat. L'écorce est un astringent puissant, recherché contre les affections :catar- rhales et que l'on: substitue parfois au quinquina. Les graines pas- sent pour diurétiques, mais à haute dose elles déterminent la dy- surie, etc, Elles renferment un corps gras qui prend la consistance du beurre, Le sue donne de la gutta-percha. Mimusops Balata Gœrtn. — Grand arbre’ à feuilles entières, coriaces, obovales, grisâtres, glabres en.dessus, pubérulentes en dessous ; fleurs en fascicules axillaires ; calice à à six folioles; corolle rolacée à six lobes; six étamines fertiles alternant ayec des étamines stériles; anthères sagittées, extrorses; ovaire. à six logés ; baie glo- buleuse grande ; verte, lisse, de la grosseur d’une prune, à chair douce, sucrée et agréable. Le suc laiteux qu’on extrait de cet arbre participe des dre du caoutchouc et de la gutta-percha. Les échantillons de l'Expo- sition permanente ont, paraît-il, conservé leur souplesse primitive. H y aurait done lieu: d'exploiter cet arbre, qui est abondant dans le Haut-Maroni. Lucuma rivicoa (?). — Les graines sont oléagineuses. La chair du fruit, jaune; sèche, pâteuse , a été sig se comme apparence , au jaune d'œuf. Elle n’est pas agréable. Chrysophyllum Cainito. (Cainito.) (Voir Martinique ; p. #76.). — Cet arbre est cultivé et donne de bons fruits. Son suc laiteux ea une substance analogue à à la gutta-percha. IN SOLANAGÉÉS. Capsicum annuum L. (Piment annuel, Poivron.) — Plante an- x apsicum nuelle de 1 à 2 pieds, à feuilles’ évales, aiguës, oblôngues, 396 FLORE,. presque entières, alternes; fleurs axillaires, solitaires, pendantes, blanches; calice à cinq divisions; corolle rotacée; cinq étamines. Le fruit, dressé et oblong dans la forme typique, mais qui varie de forme, de taille et de couleur, mesure de 5 à 7 centimètres et même plus. C'est un stimulant puissant. On l'emploie combiné au quinquina dans Tes fièvres intermittentes, les dyspepsies, ete., ou sous forme de gargarismés contre les maux de gorge L'extrait ét un pre re- mède des hémorroïdes au début. Les variétés cultivées à Cayenne Bbnt généralément vivaces et sous-frutescentes. Ce sont : le Capsicum conicum (Piment cacarat), dont les fruits sont petits, rouges, coniques et effilés, et le Capsi- eum conoides (Piment café), dont les fruits, ronds ou ovales, sont d'abord noirs, puis deviennent rouges à la maturité. es fruits ont une saveur plus forte et plus âcre que celle du piment annuel. Leur épicarpe est plus épais, plus charnu, et les graines sont moins nombreuses. Capsicum fastigiatum Blume. — Petit arbuste rameux de #00 60 centimètres de hauteur, à feuilles ovales, aiguës, À fruit très pétit, oblong, droit : il est cultivé. La Saveur du fruit est très brûlante, et elle paraît due à un alcaloïde liquide , la Capsicine. On en à retiré aussi de la: Capsaicine cristallisable. Mémes emplois que le précédent. : Solanum LL: — Ce genre est. earistétiné par uné à rotacée, + étamines à anthères eonniventes, s'ouvrant par deux pores et une baie à deux loges. … L'Aubergine (Soanum esculentum Dun.), vulg. Marie-Jeanne €Voir Martinique , p« 467) est très répandue dans les jardins, mais ny vient qu'à force de soins par'suite de l'humidité excessive. Solanum mammosum. (Noir Martinique, p. 466.) Solanum nodiflorum. (Noir Martinique, P- h67.) Solenum oleraceum L. (Brède.) — Ses feuilles se nel comme les épinards. … Datura, tatula. (Noir Martinique, p. 467:) GUYANE. 397 LOGANIACÉES. Strychuos toxifera Schomb. (Wooraly, Wooras, Ourari-urari. } — Liane se distinguant par les poils nombreux, étalés, longs, de couleur roussâtre qui recouvrent les jeunes rameaux et les feuilles ; celles-ci sont opposées, ovales, oblongues, brièvement acuminées; infloreséénce ombelliforme; calice à ciñq divisions; corolle hypo- cratériforme, couverte de longs poils; cinq étamines insérées sur la gorge de la corolle; ovaire libre à deux loges multiovulées ; le fruit, de la grosseur d'une pomme, est arrondi, acuminé, d’un vert bleuâtre et renferme une pulpe mucilagineuse et amère, ‘dans laquelle sont contenues des graines globuleuses. Cette liane sert à préparer le Gurare de la Guyane, én même temps que le Strychnos Crevauxii du Haut-Pérou , des Indiens Trias et Roucouyennes. Les Strychnos agissent, comme on le sait, par la strychnine et la brucine qu'ils renferment et qui leur communiquent dés pro- priétés trop connues pour que nous IRNStIONS Spigelia Anthelmia L. (Brinvilhers, Brinvillière.) — Plante an- nuelle glabre, à racines fibreuses; tige simple ou peu ramifiée, de ho à 5o centimètres de hauteur, à feuilles opposées, ovales, lancéo- lées; fleurs verdâtres, sessiles, en épis grèles à l'extrémité des ra- Meaux; calice à &inq divisions; corolle infundibuliforme, petite, d'un blañé sale, plus où moins téinté de pourpre, à cinq lobes valvaires; style simple; capsulé s'ouvrant en quatre valves, entourées à leur base par le calice. Le rhizome est émployé contre les vers intestinaux. À hautes doses, c'est un poison, dangereux. Fe Potalia amara, Aubl. (Grand matevé.) — Cette plante est extré- mement amère dans toutes ses parties. Les feuilles sont employées en infusion comme emménagogues et antisyphilitiques. Elles sont vomitives à. haute dose. ro brie SCROPHULARIACÉES. Vandellia diffusa L. (Herbe du Paraguay.) — Plante diffuse, pu- bescente, à feuilles ovales subsessiles; fleurs axillaires sessiles ; calice à cinq divisions peu prononcées; corolle bilabiée; quatre étamines didynames; ovaire biloculaire; capsule globuleuse, oblongue, à deux valves membraneuses. ci Re / . Cette plante, qui fournit le médicament nommé Halmerada à la 398 FLORE. Guyane, est employée comme émétique et fébrifuge contre les fièvres malignes, la dysenterte. Scoparia duleis. (Voir Martinique, p. 469.) Bacopa aquatica Aubl. — Espèce des marais. Elle a la réputa- tion de guérir les plaies, gerçures crevasses, brûlures, etc. CONVOLYULACÉES. Pipostegia Pisonis Mart, (Patate purgative.)— Tiges volubiles très longues; feuilles cordiformes ; fleurs blanc rosé en dehors, pourpres en dedans, hermaphrodites; calice gamosépale; corolle gamopétale ; cinq étamines libres; ovaire à deux loges biovulées par. avortement ; fruit capsulaire ; graines noirâtres triangulaires. La racine, épaisse, renferme un suc qui laisse déposer une fécule grise employée comme purgative. Elle renferme 4o p- 0/0: de ré- sine drastique. | Le Piptostemia operculata Mart. présente les mêmes propriétés. Ipomæa tuberosa L. — Plante vivace, glabre, à tiges robustes, S'élevant au sommet des plus grands arbres; : feuilles longuement pétiolées, grandes, composées, à sept folioles oblongues, aiguës; rois à six fleurs sur un long pédoncule; cinq sépales; corolle en cloche; étamines épipétales; ovaire à une et deux loges, à un et deux ovules; capsule membraneuse globuleuse, d'un pouce de lon- gueur, à deux et quatre graines couvertes d’un tomentum noir. Tubereule énorme, non comestible, drastique. Batatas paniculata Chois. — Plante vivace, grimpante, glabre ; racine vivace; tubéreuse; feuilles palmées à cinq et sept lobes; pédoneules axillaires en ombelles : fleurs grandes, purpurines ; capsule à quatre loges, laineuse en dedans. La racine est cathartique et employée comme telle par les indi- gènes. | Batatas edulis Choïs. (Convoloulus batatas L.). (Napi des Galibis, Aletchi des Arrouagues. ) (Patate comestible.) — Plante vivace, à tige herbacée, rampante, à feuilles alternes! de forme variable, nastées: où trilobées, sans stipules; fleurs régulières, hérmaphro- dites, en fausses ombelles axillaires: calice à cinq sépales; corolle campanulée, à bord entier; cinq étamines libres, introrses; ovaire GUYANE. 399 entouré à sa base par un disque hypogyne, à quatre loges uni- ovulées; capsule déhiscente; graines albuminées. La variété la plus cultivée à la Guyane est la var. Joliis palnatim dissectis , dite Patate de la Barbade. Les feuilles sont lobées: les tubercules ou ovoïdes, blancs. La Patate-igname à des feuilles entières, cordiformes, et des tu- bereules volumineux, à pulpe blanche ou légèrement jaunâtre. La Patate douce se plante de boutures; chaque pied donne deux à quatre tubercules, dont la fécule rappelle celle de la pomme de terre, maïs avec une saveur sucrée. On les mange du reste comme cette dernière. On en fait également des confits. Les tiges feuillées peuvent servir à la nourriture du bétail; les jeunes feuilles, cuites et hathées, remplacent les épinards. ] , arrondis ACANTHACÉES. Justicia pectoralis Yacq. (Dianthera Murr.). (Carmentine, Herbe au charpentier.) — Tige grêle, herbacée, glabre, souvent munie d'une ligne de poils; feuilles opposées, lancéolées, acuminées; fleurs en épis lâches; calice à cinq segments petits, linéaires, acuminés; corolle rosée, à deux lèvres, la supérieure ovale, entière; deux étamines libres; anthères à loges ovoïdes, obliques, séparées par le connectif: ovaire à deux loges biovulées; stigmate capité; capsule à deux graines. | L'infusion des feuilles est employée comme pectorale., PÉDALIACÉES. the | Sesamum indicum D C. — Plante herbacée, annuelle, dressée, pu- bescente, à feuilles ovales, lancéolées, acuminées, entières ; calice à cinq divisions : corolle à deux lèvres, d’un blanc rosé ; étamines didynames incluses; ovaire à deux loges partagées en deux demi- loges par des fausses cloisons; capsule à quatre loges, à graines blanches, petites, noirâtres. On en extrait jusqu'à 56 p. o/o d'une huile douce, presque inodore, comestible. Elles sont employées sous forme d'émulsion comme rafraichissantes. DURE Cette plante a été introduite des Indes orientales. Elle est cultivée, mais l'humidité s'oppose à ee que sa’ culture prenne de l'extension. Les feuilles s'emploient souvent comme mucilagineuses. 400 FLORE. GESNÉRIACÉES. Besleria violacea Aubl. (Schegelia Gris.). (Ortie d’eau. )— Plante à feuilles elliptiques, oblongues ou elliptiques, émoussées, ponc- tuées; fleurs peu nombreuses, en _corymbes terminaux, bibrac- téolés vers le milieu, à bractéoles linéaires ; calice étroit, tubulaire, persistant, à deux lèvres courtes; corolle courte, à peu près droite, urcéolée, à lobes ovales, oblongs; étamines didynames; ovaire à deux fausses loges; fruit indéhiscent, pulpeux; graines petites. Les feuilles de cette plante passent pour être sudorifiques. Les baies rouges, dont la pulpe est acidule, sont comestibles. BIGNONIACÉES, Bignonia copaia Aubl. ( Kordelestris syphahtica Arr.). (Arbre pian.)— Feuilles grandes, deux fois pinnées, la première fois avec Impaire, la seconde fois sans impaire; folioles elliptiques, coriaces, glabres, luisantes; fleurs hermaphrodites : calice gamosépale persistant, à cinq lobes; corolle. gamopétale irrégulière; cinq étamines dont deux stériles; ovaire à deux loges pluriovulées ; capsule siliqueuse à deux valves loculicides ; graines bordées d'une membrane déchi- quetée à chaque extrémité, ‘écorce des jeunes branches est émétique, purgative et regardée à la Guyane et au Brésil comme un remède puissant contre la syphilis. On l'emploie sous forme de poudre ou de décoction. Le Biononia alliacea Lam. (Liane ail), dont les feuilles ont une odeur d'ail très prononcée, est usité comme fébrifuge. Bignonia Chica H. B. — Plante sarmenteuse pourvue de vrilles, à feuilles bipennées. Le fruit est une silique pendante, étroite, longue de 30 à 60 centimètres. Graines ovales. Les feuilles donnent une matière rouge dont les indigènes se servent pour se peindre le corps. GENTIANACÉES. Coutoubea spicata Aubl. (Exzacum spicatumNah1,), — Plante annuelle dressée, de 3 pieds de hauteur, à tige quadrangulaire; feuilles opposées ou ternées, sessiles, lisses, lancéolées: fleurs en épis axillaires ‘ét terminaux , tous sessiles; calice campanulé à quatre parties aiguës, carénées, scarieuses sur les bords; corolle hypo- GUYANE. 401 cratériforme, blanche, à quatre lobes étalés, tordus; quatre éla- mines à anthères sagittées, bifides; ovaire supère uniloculaire, plu- riovulé; capsule à deux valves; graines fovéolées, réticulées. oute la plante est amère. On lemploie contre laménorrhée, les obstructions viscérales, comme fébrifuge, stomachique et même anthelminthique. Le Coutoubea ramosa Aubl. présente les mêmes propriétés. Tachia guianensis Aubl. (Tachi.) — Arbrisseau de 2 mètres, à feuilles opposées; fleurs axillaires solitaires, jaunes; capsule en- tourée du calice persistant. Racine ligneuse douée d’une amertume considérable qui la fait employer comme fébrifuge. Elle porte au Brésil les noms de Quassia du Para, Raïz de jacoriaru, Tupurubo, ete. 4 Lisianthus alatus Aubl. — Plante annuelle, à tige dressée, carrée à la base, arrondie à l'extrémité; feuilles elliptiques, les supérieures sessiles; inflorescence en cymes ramiformes, à fleurs unilatérales; calice à cinq divisions; corolle jaune verdâtre, élargie à la gorge; étamines insérées sur la partie inférieure du tube de la corolle, inégales; ovaire à deux loges; stigmate à segments obovés; capsule à deux valves, à deux loges. La racine, extrêmement amère, est employée comme fébrifuge. Lisianthus uliginosus Gris. — Plante annuelle, à feuilles ellip- tiques ou elliptiques-oblongues, les supérieures sessiles, souvent ovales-lancéolées; calice à lobes arrondis; corolle bleue ou blanche, caduque; étamines ne dépassant pas le limbe; divisions du stigmate oblongues-linéaires ou linéaires; capsule ovoïde, trois fois aussi longue que le calice. La racine de cette plante jouit des mêmes propriétés que celle de l'espèce précédente. VIOLACÉES. Hybanthus ipecacuanha H. Bn (Viola itubu Aubl.). (Faux ipéca.) — Plante herbacée, à port de vigne, à feuilles alternes, lancéolées, serretées , à stipules aiguës, membraneuses; fleurs axillaires, irré- gulières; calice persistant à cinq sépales, semipennatifide; eorolle à einq pétales inégaux, l'inférieur plus large et unguiculé; cinq étamines; ovaire libre, uniloculaire, pluriovulé; capsule s'ouvrant LA 26 402 FLORE. longitudinalement avec élasticité en trois valves; graines ovoides à testa crustacé. La racine de cette plante est employée aux mêmes usages que . celle des vrais ipécacuanas. Elle est vomitive, purgative, anti- dysentérique et renferme de lémétine. Noisettia longifolia À. S.H. (Viola Poir.). — Plante suffrutescente, à feuilles alternes, à deux stipules latérales; fleurs axillaires briève- ment rameuses, irrégulières; cinq sépales subégaux; cinq pétales inégaux, l’antérieur plus grand, éperonné; cinq étamines ; ovaire libre, uniloculaire, multiovulé ; capsule vésiculeuse, membraneuse, à trois valves. _Les racines de cette plante possédent des propriétés vomitives analogues à celles de l'Ipéca. a! Alsodeia flavescens Spr. — Arbuste glabre, à feuilles opposées, ovales, subentières ; fleurs en grappes simples, symétriques. Cette plante est amère et astringente; son écorce passe pour être fébrifuge. Sauvagesia erecta L. (Herbe Saint-Martin, Adima des Galibis, Foaba des Caraïbes.) — Plante herbacée dressée, annuelle, glabre, à feuilles alternes elleptiques , lancéolées, serretées, aiguës; stipules pectinées ciliées ; fleurs axillaires, à pédicelles articulés au-dessus de la base ; calice à cinq sépales persistants, lancéolés, acuminés, égalant presque la corolle et la capsule; corolle à cinq pétales blancs, ca- ducs; cinq écailles pétaloïdes, distinctes, opposées aux pétales el séparées d'eux par un rang d’étamines stériles, dilatées à l'extré- mité; cinq étamines fertiles alternant avec les écailles; ovaire libre à trois placentas pariétaux multiovulés; fruit capsulaire septicide, trivalve. Cette plante est employée comme astringente dans les ophtal- mies et les diarrhées. Elle sert aux Antilles de diurétique et d’anti- phlogistique contre les affections du tube digestif et des voies urinaires. | Sauvagesia elata Benth. — Arbuste à feuilles oblongues ou lan- céolées, acuminées, brièvement pétiolées ; stipules lancéolées , acuminées, dressées, dépassant le pétale; calice à sépales égaux, elliptiques, oblongs, dépassant la corolle, plus courts que la cap- sule; étamines stériles nombreuses : graines globuleuses. . GUYANE. 103 Sauvagesia Sprengeli Saint-Hil. — Plante suflrutescente, à tige mince, de 5 à 6 pieds de hauteur; feuilles petites, lancéolées, marginées, subentières, presque je fee stipules linéaires ; sépéles inégaux ; filaments stériles nombreux. Ces deux plantes présentent les mêmes propriétés que l'espèce précédente. PASSIFLORACÉES. Passiflora quadrangularis L. (Barbadine, Granadilla.) — Plante grimpante, à tige quadrangulaire, à feuilles lisses, cordées, ovées, acuminées, accompagnées sur le pétiole de quatre à six glandes ; stipules ovales; trois bractées entières sous chaque fleur; fleurs bermaphrodites, grandes, charnues; calice à tube court à cmq sépales; couronne dressée, cylindrique, à filaments rayonnés, nombreux, lilas ou blancs, disposés sur plusieurs rangées; Cinq étamines à anthères réfléchies, oscillantes; ovaire uniloculaire, pluriovulé; fruit très gros, ovale, d’un vert pâle; les semences sont entourées d’une pulpe difuente, aqueuse, acide et douée d'un parfum très délicat. La racine fraîche passe pour être un puissant narcotique et même très vénéneuse. On l'a recommandée comme vomitive et avec doute comme ténicide. Passiflora tinifolia Juss. (Maritambour.) — Les fruits sont jaunes, ovales ou arrondis, de la grosseur d’un œuf de pigeon; écorce mince, tendre; pulpe très parfumée et fort agréable, rappelant un peu la fraise. Cultivée avec soin, cette espèce donne des fruits plus gros et plus parfumés. Passiflora capsularis L. ( Passiflora rubra L.). — Plante pubescente ; feuilles arrondies, bilobées, cordées à la base, à lobes étalés, aigus; stipules linéaires, sétacées; bractées petites; calice et corolle d'un blanc verdâtre; filaments extérieurs de la couronne trisériés rougeâtres ou verts, presque aussi longs que les pétales; baïe velue, oyoïde ou subglobuleuse, à six côtes. Cette plante est recommandée comme emménagogue. Passiflora coccinea Aubl. — Recommandé contre les fièvres in- lermittentes. D'après Aublet, la pulpe, gélatineuse, est comestible. 26. 0% FLORE. CUCURBITACÉES. Momordica operculata L. (Liane torchon.) — Plante herbacée, grimpante, munie de vrilles, à feuilles alternes, à cinq et sept lobes, sinués, serretés, hispides; fleurs monoïques; calice à cinq divisions ovales, lancéolées; corolle à cinq parties; cinq étamines triadelphes; ovaire à trois loges pluriovulées ; fruit elliptique an- pulaire, vert, à trois loges; semences comprimées, noires. C'est une des substances les plus amères que lon connaisse et un évacuant fort énergique. Le squelette fibreux du fruit est employé comme textile. ‘ Melothria pendula L. — Plante herbacée; feuilles cordées, mem- braneuses, à einq lobes dentés; vrilles simples; fleurs petites, jaunâtres, monoïques; anthères réunies en trois faisceaux libres; fruits à trois loges, petits, ovales, arrondis, pendants. Hs sont très drastiques. Quatre suffisent, dit-on, pour purger un cheval. , On cultive en outre, à la Guyane, un certain nombre de Cucur- bitacées alimentaires ou utiles : 1° Le Giraumon (Cucurbita moschata) à fruit assez petit, déprimé, à écorce lisse, vert noirâtre, puis jaune sombre, à chair ferme, compacte, d’un beau jaune clair et point fibreuse. Sa qualité est excellente ; 2° Le Luffa petola Ser. (Lufa cylindrica L.) ( Courge torchon) à fruit allongé, dont la chair est mêlée de fibres si fermes, si en- lacées, qu'elle forme une sorte d’é éponge végétale grossière qui peut servir au nettoyage de la vaisselle, d’où le nom qu’elle porte. On ne mange ces fruits que lorsqu'ils sont très jeunes et de la gros- seur d’un cornichon. Leur pulpe est alors douce, mais peu sapide- Cette plante est aussi un purge hydragogue. Dans cette espèce comme dans le ri ta, Lagenaria vulgaris le fruit ré- duit par serrer à ses faisceaux fibro-vaseulaires intriqués , ser! d'éponge et peut même être employé à la fabrication du papier. Cucumis anguria L.— Fruits de la grosseur d’une noix, couverts d'épines herbacées. Jeunes, ils sont tendres et agréables. Le Melons (Cucumis Melo L.) ne s'obtiennent qu'avec beaucoup GUYANE. 405 Le Melon d'eau , Cucumis citrullus (Pastèque , ete.), vient facilement. Lagenaria vulgaris Ser. ( Cucurbita Lageneria L.). (Galebasse terre.) — L'écorce de ses fruits mûrs est dure, demi-ligneuse et sert à faire des vases légers. Le fruit jeune peut se manger cuit. COMPOSÉES. Pacourina edulis Aubl. (Haynea edulis W.). — Plante herbacée, vivace, aquatique, glabre; feuilles alternes, grandes; involucre à bractées nombreuses, inégales, plurisériées, sèches; fleurs régulières en capitules latéraux; corolle à tube étroit; étamines syngénèses ; ovaire uniloculaire , uniovulé ; achaine surmonté d'une courte aigrette de soies nombreuses. Cette plante est comestible par ses feuilles et son réceptacle qui est mangé comme celui de l’artichaut. Eupatorium triplinerve Wahl. (Eupatorium Ayapana Vent.). Espèce asiatique cultivée. — Plante herbacée, dressée, glabre, vivace, à feuilles longues, subsessiles, opposées, lancéolées, triplinerviées, acuminées, presque entières, lisses; fleurs régulières, fertiles, homomorphes en cymes corymbiformes terminales; involuere à plusieurs rangs d’écailles linéaires, acuminées, Inégales, duveteuses ; capitules à fleurs nombreuses; achaine angulaire, strié. Cette plante est employée en infusion comme alexipharmaque et sudorifique; elle est digestive et parfumée. On l'a également pré- conisée contre les morsures des serpents. Eupatorium parviflorum Aubl. (Mikania Guaco Humb. et Bonpl.). — Plante herbacée, grimpante, à feuilles longues, opposées, ovales, acuminées, dentées, velues en dessous; corymbes axillaires opposés ; capitules blauchâtres, quadriflores, homogames, à fleurs toutes ré- gulières ; corolle tubuleuse ; étamines à anthères subentières et non appendiculées; style à branches arrondies, obtuses, avec des pa- pilles stigmatiques courbes; achaine surmonté d'une aigrette formée de soies. Cette plante, dont les propriétés médicales ont été tour à tour exaltées puis dépréciées, passe pour être un puissant antidote contre les morsures des serpents venimeux. Cest surtout, en infusion théiforme, un tonique excellent. Ageratum conyzoides L. — Plante herbacée, dressée, velue, an- 406 FLORE. nuelle, de 2 à 3 pieds de hauteur; feuilles peu nombreuses, pétio- lées, ovales, membraneuses, crénelées; fleurs en capitules disposés en cymes lâches; involuere à bractées binervées, vertes, linéaires, velues; fleurs des Eupatoires; fruit à cinq angles, d’un brun noirâtre, scabre, mince; aigrette à quatre et cinq écailles acuminées lancéolées. Elle est employée comme fébrifuge et pour combattre latonie du tube digestif. Clibadium L. — Ge genre renferme des plantes herbacées ou suflrutescentes à feuilles entières ou dentées; capitules en grappes corymbiformes; involucre ovoïde à bractées peu nombreuses, iné- gales; réceptacle nu ou paléacé ; fleurs dimorphes, les extérieures femelles, celles du disque hermaphrodites. Le Clibadium surinamense L. possède des propriétés toxiques qui le font employer pour empoisonner les cours d’eau. Les Clibadium sylvestre H. Bn ( Bailliera sylvestris Aubl.) et Clibadium asperum H. Bn (Bailliera aspera Aubl.) présentent les mêmes pro- priétés. | PIPÉRACÉES. Piper nigrum L. (Poivre noir de Cayenne.) — Plante grim- pante à racines adventives, à feuilles alternes, simples, ovales, acuminées, penninerves; fleurs hermaphrodites ou unisexuées par avortement, en épis allongés; chaque fleur est sessile dans lais- selle d'une bractée eupuliforme; deux étamines: ovaire sessile uniloculaire; un ovule; baie sessile à une seule graine. Le Poivre est employé comme condiment. Son odeur est forte, aromatique; sa saveur est brûlante. [1 renferme une huile essen- telle, de la Piperine, et un peu d'huile grasse. Le poivre blanc est, eroit-on, du poivre noir dont on a enlevé a couche externe noirâtre du péricarpe. Peperomia Ruiz et Pavon. — Genre dont les fleurs se rappro— chent de celles du Piper nigrum, mais sont hermaphrodites, à bractées florales libres. Ce sont des plantes herbacées, grèles. Les Peperomia trifolia, hispidula rotundifolia , sont usités comme médicaments stomachiques et toniques. GUYANE. | 407 Arthante Bredemeyeri Mig. — Arbuste à feuilles obliquement ovales, aiguës, inégales à la base, rugueuses, velues sur les ner- vures, membraneuses, à saillies de la face inférieure formées par les nervures, à points pellucides; fleurs hermaphrodites; bractées libres; inflorescences oppositifoliées; trois étamines; trois et cinq stigmales sessiles ; baie. Ses feuilles passent pour être sudorifiques, hémostatiques et antiblennorrhagiques. ULMACÉES. Artocarpus incisa L.(Jacquier, Arbre à pain.) (Voir Guyane, Bois, p. 145.) — Originaire de l'Asie et de Océanie tropicales. Cultivé, On en connaît deux variétés : ae renfermant des graines (arbre à pain châtaigne) et l'autre sans graines ou arbre à pain igname. Cet arbre a été introduit à Saint-Vincent, par Bligh, en 1793. L'espèce sans graines se multiplie par des rejets s’élevant des ra- cines, ou par graines, marcoltes et boutures de racines. I lui faut un sol riche et il croît alors rapidement, car il commence à donner ses premiers fruits à cinq ans. Ces fruits sont ovales ou arrondis, très gros et paraissent dans les premiers mois de la saison sèche et au commencement des pluies. On les récolte donc, surtout à la Guyane, en juillet, août, septembre et en novembre, décembre et janvier. Un arbre peut porter 60 à 8o fruits pesant en moyenne de 1 kilogr. 5oo gr. à 2 kilogrammes. | Le fruit est d'abord ferme,. féculent, quand sa maturité n’est pas complète. On le mange cuit au four, entier, ou bouilli, ou coupé par tranches et frit comme la pomme de terre. Quand il est complètement mûr, il est très sucré et possède une odeur aroma- tique particulière. C'est un aliment agréable, mais peu nourrissant. La seconde variété à graines se reconnaît surtout à son fruit hérissé de pointes moussues tuberculeuses qui n'existent pas dans la première variété. IL renferme 5o à 6o graines grosses comme des châtaignes, qui, lorsqu'elles sont cuites, ont une saveur assez agréable. Get arbre, qui se multiplie de graines et ne donne pas de rejets, est assez commun sur les habitations. Dans l'Artocarpus integrifolia L. dont les feuilles sont entières, le périanthe a deux üx folioles et le fruit est ovoide; ce sont les grames qui sont surtout usitées et sa pulpe, d'odeur spéciale et DES est rejetée. 408 FLORE, Piratinera guianensis Aubl. (Brosimum Aubletii Pœpp. Endlich.). (Voir Guyane, Bois, p. 144.) Le suc de cet arbre est âcre, caustique. Les graines sont comes- tibles quand on les fait griller. Bagassa guianensis Aubl. (Voir Guyane, Bois, p. 14h.)— Les fruits, drupacés, sont comestibles; l'écorce fibreuse est employée comme textile et son bois sert à la teinture en jaune. URTICACÉES. Bœhmeria nivea Hook. et Arn. (Urtica nivea L.). — Le Bæhmeria utilis (Urtica utils B1., Urtica tenacissima Roxb.) dont Decaisne a fait une espèce spéciale n’est, d’après Royle, qu'une forme ou une variété d’une seule et même espèce et ne diffère de la première que par ses feuilles plus courtes et moins blanches. C'est le China-grass des Anglais, le Ma ou Tehou-ma des Chinois, le Tsjo des Japonais. Cette plante, originaire de la Chine, a des racines pivotantes et des tiges ligneuses fortes, droites, rougeâtres, velues, d’une hauteur variant de 1°,50 à k mètres. Ses feuilles sont grandes, opposées, ovales, arrondies, mucronées au sommet, cordiformes à la base, dentées en scie, crénelées, parsemées de cystolithes punctiformes peu visibles, pétiolées, d'un vert sombre en dessus, blanches en dessous; stipules libres, caduques; fleurs unisexuées en g10- mérules accompagnés de bracties courtes, scarieuses; ils sont axillaires et réunis en cymes ramifiées: les fleurs mâles ont un calice valvaire, à quatre divisions, et quatre étamines libres; dans les fleurs femelles, le périanthe est gamosépale, en forme de sac rétréci à lorifice supérieur, découpé en trois et quatre dents; gY- nécée unicarpellé, formé d'un ovaire libre, uniovulé; achaine ren- fermé dans le calice persistant, à péricarpe crustacé. ‘introduction de cette plante à la Guyane ainsi que dans n0$ autres colonies est assez récente. Elle se multiplie par graines, par éclat de pied ou par boutures de racines, dans une terre riche, ombragée, voisine d'un cours d'eau. Elle peut fournir quatre à cinq récoltes par an. On coupe les tiges lorsqu'elles commencent à fleurir, on enlève les feuilles et on fait rouir dans l'eau dormante pendant quelques jours seulement; on débarrasse ensuite les tiges par le grattage sur une planche et au couteau, puis on sie de nouveau. GUYANE. 409 Les fibres libériennes ainsi obtenues sont séchées sur les bam- bous, puis teillées. La filasse que fournit la première récolte est dure, résistante. Elle sert à fabriquer des cordes, des cordages et des étoffes très solides. Celle des récoltes suivantes est d’un blanc nacré, très douce au toucher, très résistante, et sert à fabriquer des étoffes d'une extrême finesse qui résistent même à l'humidité. Le climat de la Guyane se prête fort bien à ce genre de culture. Urtica rubra L. (Zouli rouge.) — Le liber de cette plante est employé pour la confection des tissus à la façon du chanvre. AMARYLLIDACÉES. Agave americana L. — Plante à racine fibreuse; rosette sessile d'un petit nombre de feuilles, glauques, dentées, lancéolées, de 6 à 8 pieds de longueur, épaisses, charnues, piquantes sur les bords. Au milieu des feuilles s'élève une tige ou hampe de 20 à 4o pieds de hauteur, portant à l'extrémité des fleurs hermaphrodites, dispo- sées en panicules thyrsoïdes, lâches; elles sont d'un vert jaunâtre et n'apparaissent, paraît-il, qu'une seule fois; périanthe tubuleux à six divisions; six étamines ; ovaire infère à trois loges polyspermes; capsule triloculaire, loculicide. Les feuilles, par un traitement approprié, fournissent une filasse analogue au chanvre, connue sous lé nom de soie végétale à cause de sa finesse. De la racine et des feuilles s'écoule, lorsqu'on les coupe, un suc sucré qui, par fermentation, donne un liquide alcoolique; frais, il a une odeur nauséeuse , une saveur âcre, et rougit le papier de tournesol. Dans cet état, il est laxatif, diurétique et emménagogue. Les feuilles laissent exsuder naturellement une gomme qui ne diffère de la gomme arabique que parce qu’elle n’est pas complè- tement soluble dans l’eau. Les racines ont été substituées à celles des salsepareïlles comme sudorifiques et antisyphilitiques. Agave fætida L. (Foureroya gigantea Vent.). — Tronc court, li- gneux, couronné par une rosette de quarante à cinquante feuilles oblancéolées, coriaces, subcharnues, épineuses , d’un vert clair; du centre des feuilles s'élève une hampe de 20 à 30 pieds de hauteur terminée par une panicule lâche, étalée, de fleurs d'un blanc ver- A atre. 410 FLORE. Les feuilles traitées comme celles de l'espèce précédente donnent … le textile connu sous le nom de Pitte. LILIACÉES. Smilax Tourn. — Plantes suffrutescentes, grimpantes, à racines fibreuses ou tubéreuses ; feuilles éparses, distiques , cordées ou hastées; fleurs en ombelles; périanthe à six folioles pétaloïdes; six étamines dans les fleurs femelles; ovaire supérieur, triloculaire, uniovulé; baie globuleuse, à trois loges. On sait qu'on ne connaît guère les espèces de Smilax qui four- nissent les salsepareilles du commerce. I en existe une espèce à la Guyane qui est inscrite sous le nom de Smilax salseparilla. La répu- tation de la racine de salsepareille:comme tonique n'est plus la même qu'autrelois. Après l'avoir employée comme antisyphihitique, on la regarde aujourd'hui comme à peu près inerte. ZINGIBÉRACÉES, Maranta arundinacea L. — Plante herbacée, ramifiée, haute de 1,20 à 1°,80 ; souche vivace, fibreuse, à tubercules charnus ; ra- meaux latéraux elaviformes, charnus, portant des écailles minces el des rameaux aériens; feuilles alternes à longues gaines folia- cées, velues ; elles sont ovales, oblongues, acuminées; fleurs petites, solitaires ou en panicules terminales, irrégulières, hermaphrodites; calice à trois sépales verts, coriaces ; corolle petite, arquée, blanche, à trois pétales obovés et connés en tube dans le bas; trois éta- mines pélaloïdes dont une fertile: ovaire infère, triloculaire; fruit ovoïde, oblong, d'abord bacciforme, puis sec, à une seule graine. es rhizomes layés, broyés au moulin, donnent une pulpe qu'on lave sur des tamis pour enlever l'amidon, dont on extrait environ un sixième du poids. C’est l'Arrow-root, farine blanche, brillante, insipide, inodore, qui, bouillie dans le lait ou l'eau, constitue un aliment pour les convalescents. Maranta Allouya Aubl, — Cette plante donne de petits tubercules féculents, oyoïdes ou arrondis, gros comme des œufs de pigeon; suspendus à la souche par des radicelles. Hs sont également comes- tibles. era Amomum Melegueta Rose. (Maniguette, Graine de paradis.) — nuilit.: PNR DIS RS UE SAN VE à AE GUYANE. ait Plante à tige haute de 4o à 6o centimètres, mumie de cinq à sept bractées distiques; feuilles lancéolées étroites, subsessiles; fleurs grandes; calice tubuleux tridenté;!corolle à trois lobes inégaux; une seule étamine fertile; staminode pétaloïde, grand , unguiculé, rouge en haut, jaune en bas; capsule de 15 centimètres de long, coriace, jaune, cylindrique. Les graines, de 2 millimètres de diamètre, de forme variable, sont dures, à surface luisante, brun rougeàtre et chagrinée; leur odeur est peu prononcée; leur saveur piquante et brûlante est due à une huile essentielle. a Condiment très employé. Canna edulis Ker. — Plante herbacée, vivace, tubéreuse, à lige souterraine, épaisse, charnue, émettant des racines adyentives et des tiges aériennes dressées, lisses, pourpres, de 4 à 6 pieds de haut, à feuilles alternes, engainantes, ovales ou ovales-oblongues, mucronées, de couleur pourpre; fleurs accompagnées de bractées colorées, en cymes unipares seurpioïdes; irrégulières, hermaplro- dites; calice à trois sépales connés; corolle à trois pétales irrégu- liers, dissemblables ; trois étamines dont une se transforme en lame pétaloïde , les deux autres se dédoublent; lune d'elles présente deux languettes pétaloïdes, l'autre porte sur une de ses moitiés une seule anthère uniloculaire; ovaire infère à trois loges Plurov ions fruit d’abord charnu , puis devenant une capsule loculicide, à graines globuleuses. Les rhizomes renferment une dan Re de fécule qu'on extrait en les râpant, reprenant la pulpe par l'eau, lavant et décan- tant le liquide clair. Cette fécule est alimentaire. On la comparée à celle de l'arrow-root dont il est difficile de la distinguer à pre- mière vue. Elle est du reste très soluble et très digestible. On mange aussi les rhizomes à la façon des pommes de terre. Le rhizome du Canna indica (Balisier, Safran marron) sert à faire des cataplasmes émollients et des décoctions diurétiques et diapho- rétiques. La fécule dite de Tous-les-mois , de Tolomane, est attribuée avec doute au Canna coccinea. Elle est évalement alimentaire, BROMÉLIACÉES. Ananassa vulgaris L.(Ananas cultivé. )— Plante à racine fibreuse , à feuilles réunies en rosette à la base, allongées, étroites, épaisses, 412 FLORE. dentelées, épineuses sur les bords, aiguës; les fleurs forment un Re épi dense, surmonté d'une couronne de feuilles nées sur l'axe; elles sont régulières, hermaphrodites ; périanthe à six divisions; six étamines; ovaire infère, triloculaire, pluriovulé; le fruit est composé de tous les ovaires et des bractées qui deviennent charnues et se soudent de manière à ne former qu'une seule masse jaunâtre, ovoïde ou ellipsoïde. n cultive dans la colonie plusieurs variétés d’ananas: Ananas commun ; Ananas maïpouri, sans épines, et l'Ananas maïpouri épi- neux, qui donnent des fruits énormes, l'Ananas pyramidal, etc. La pulpe de ce fruit est acidule, aromatique, ‘sucrée et fort estimée. Elle donne par fermentation un vin fort prisé dans les pays chauds. Les fibres ligneuses des feuilles sont textiles. | AROÏDÉES. Caladium esculentum Vent. (Colocasia_esculenta Schott.). (Choux caraïbe.) — Plante tubéreuse, herbacée, annuelle, charnue, à feuilles longuement pédonculées, sagittées; spathe tubuleuse, en forme de nacelle, persistante; fleurs femelles à la base du spadice, fleurs neutres au milieu, fleurs mâles au sommet; périanthe nul; étamines nombreuses réduites à quatre dans les fleurs herma- phrodites ; ovaires biloculaires, pluriovulés; petites baies à graines ovoïdes et formant une sorte d'épi dense. Les Choux caraibes, Tayes ou Tayoves, sont cultivés à la Guyane où lon connaît plusieurs variétés : 4° Taye banane, Taye blanche, Taye violette, plantes acaules, à feuilles s'élevant de terre jusqu'à 1 mètre, vertes ou d'un vert violacé, à tubercules blancs ou un peu colorés; 9° Touca, variété plus petite, acaule, à tubercules jaunes intérieurement; 3° Grand Tayove à feuilles très grandes de 1,90 à 92 mètres, à tubercules plus volumineux, mais àcres. I faut, pour les dépouiller de cette âcreté, les sécher et les faire bouillir longtemps à grande eau. Nous retrouverons ces plantes à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie où nous les étudierons plus lon- guement. dium bicolor Vent. — Cette plante, très commune, est très âcre et très vénéneuse; ses feuilles, contusées, sont très employées EN GUYANE. A13 dans la médecine vétérinaire du pays pour détruire les larves et les vers dans les plaies. Diffenbachia seguine, Monstera pertusa. (Voir Martinique, p. 487.) CYPÉR ACÉES. Cyperus sp. (Pripri des marais.) — Plante herbacée des marais, à tige munie de feuilles engainantes, longues, rubanées, à gaine en- tière; fleurs construites sur le type de celles des Graminées; trois étamines; ovaire uniloculaire; fruit monosperme, indéhiscent, libre; endosperme farineux. Employé comme diurétique et pour combattre les coliques. ORCHIDÉES. Vanille. (Voir Généralités.) Epidendrum bifidum Aubl. — Tiges courtes, allongées, couvertes de feuilles rudimentaires ; trois feuilles sur chaque tige, coriaces, oblongues, lancéolées, obtuses; scape de 3 pieds de haut; sé- pales et pétales obovés, lancéolés, d'un vert pâle, tachetés de pourpre sur les bords; labelle trilobé, uni partiellement au gyno- stème ; anthère terminale, charnue, operculée, à quatre masses polli- niques. Plante épiphyte. Le suc de cette plante est, d’après Schomberg, un purgatif à la dose d’une cuillerée. On le regarde aussi comme anthelminthique et diurétique. DIOSCORÉES. Dioscorea L. (Ignames.) — Plante à tubercules radicaux de formes variées et souvent très volumineux : tiges volubiles à feuilles alternes, pétiolées, simples, palminerviées, à nervures réticulées ; fleurs très petites, dioïques par avortement; périanthe à six divi- sions; six étamines; ovaire infère triloculaire, uniovulé ; capsule membraneuse, trigone, triloculaire, à angles saillants, à déhiscence loculicide; graines comprimées, ailées; albumen charnu. On cite le Dioscorea cayennensis Lamk. à tubercules die Si globuleux, petits; le Dioscorea alata L., igname de pays nègre, et le Dioscorea cordifolia , igname indien rouge, dont les tubercules fécu- lents constituent la base de la nourriture des indigènes. Avant leur cuisson , la saveur des ignames est fade, mucilagineuse; cuites sous la cendre, elles deviennent douces et sucrées. (Voir Tahiti.) A14 FLORE. MUSACÉES. Musa T. — Tige unique, charnue, formée par les pétioles engainants des feuilles alternes, très grandes, ovales, lancéolées, à nervure médiane très grosse, nervures secondaires fines et pa- rallèles; fleurs sessiles irrégulières, hermaphrodites ; périanthe à six divisions, dont cinq réunies, la sixième libre; cinq étamines; ovaire infère à trois loges pluriovulées; baies disposées en régimes volumineux, allongés, à pulpe farineuse sucrée; graines rudimen- {aires qui disparaissent par la culture. Le Musa paradisiaca L. a des fruits longs, arqués, atténués aux ex- trémités. Les fleurs stériles de lextrémité du régime se fanent et hoircissent sans tomber. Musa sapientitun L. et sinensis, — Donnent les Figues-bananes ou Ba- coves, parmi lesquelles on distingue la Banane créole, la Banance- pomme, la Banane bigarreru, originaire des Philippines, introduite par Perrotet à la Réunion en 1820 et à Cayenne en 1826 , la Banane violette, la Banane musquée. On distingue à la Guyane : la Banane musquée noire qui est la meilleure, la Banane musquée blanche, la Banane de Fernambouc dont le régime est énorme et la Banane Inga qui a des fruits très gros mais moins estimés que les premiers. Un régime de bananes pèse en moyenne de 13 à 15 kilo- grammes, et comme chaque plant fournit généralement trois ré- imes par an, on admet qu'un hectare peut donner 40,000 kilo- grammes de bananes. Humboldt et Boussingault ont indiqué des chiffres beaucoup plus élevés, 150,000 kilogranimes, mais qui ne s'appliquent pas à la production de la Guyane. Toutes ces espèces de bananiers sont cultivées. Ces fruits sont très ‘estimés ef mangés sous toutes les formes culinaires. Le tronc, qui renferme de l'amidon, sert à la nourriture des pores. La Jeune feuille sert au pansement des plaies. Les tiges peuvent en outre ar des fibres textiles que l'on obtient en les laminant, faisant dans Veau additionnée d'un peu de. chaux et de soude, mins ensuite, battant et faisant sécher au sole. On admet qu'un hectare de bananiers peut donner 3,600 kilogrammes de filasse, d’une valeur de 500 franes. GUYANE. 415 PALMIERS. Cocos nucifera L. — Cocotier commun; tige de 20 à 30 mètres, non ramifiée, annelée; feuilles grandes terminales à pétiole am- plexicaule, aïlées, d'un vert sombre; spathe double, lextérieure plus courte, l’intérieure ligneuse; spadices rameux à, fleurs uni- sexuées; calice à trois folioles; corolle à trois pétales; six étamines; ovaire à trois loges dont deux avortent; fruit ovale, trigone, gros, monosperme, à mésocarpe fibreux; endocarpe osseux, percé de trois trous; albumen amygdalin, laiteux, huileux. Les racines sont employées contre la dysenterie. Le tronc jeune renferme une moelle de saveur sucrée; le bourgeon terminal se mange. en salade. La sève donne du sucre, de l'alcool, du vinaigre. Le mésocarpe fibreux sert à faire des cordages. Le noyau osseux sert de vase. Dans la cavité centrale, on trouve dans le fruit jeune un liquide sucré, rafraïchissant et diurétique. Puis l'albumen augmente, devient blanc, solide, de goût agréable et comestible. On en extrait par expression la moitié de son poids d’une matière grasse, liquide à 20°, comestible quand elle est fraiche, mais qui, en raison de son odeur forte et désagréable, ne peut plus servir qu'à l'éclairage quand elle est plus ancienne. Phænix dactyhfera L. (Daitier. ) Espèce cultivée, rare. se droite de18à920 mètres anne ée , à #4 à rachis portant des folioles aiguës, sur deux rangs, vertes, Core: ‘spathes d'une seule pièce; fleurs dioïques; drupe elliptique de la grosseur d'un œuf de pigeon ; épiderme mince, jaune, rousstre ; pulpe ferme, sucrée, grenue; graine à surface soyeuse, blanchâtre; périsperme dur, osseux. La moelle du tronc renferme de l’amidon, la sève est sucrée, la nervure médiane des feuilles sert à faire des paniers. Le bourgeon terminal est comestible. Le fruit ou Datte est mangé frais ou séché. Elwis guineensis Jacq. Importé de l'Afrique tropicale occidentale. Gnltivei( Aouara.)—Grand arbre à tronc gros ,annelé, à feuilles pin- nées, à pétioles épineux; fleurs monoïques sur des régimes - rents; les fleurs mâles sont plus nombreuses; drupe de la grosseur d'une noix, d’un jaune doré, à sarcocarpe fibreux, huileux, à noyau dur renférmant une amande huileuse. Le sarcocarpe donne un corps gras, jaune, odorant, liquide à 29° (Huile de palme), employé pour l'éclairage, la fabrication 416 FLORE. des savons, ete. Le corps gras de l’amande est blanc, solide et sert | aux mêmes usages que le beurre. 4 Sagus Rumphit Wild. (Metroæylon Rumphit Mart.). — Tige de'20 M à 30 pieds de haut sur 9 pieds de diamètre; frondes longues de 3 mètres, à folioles aiguës, pinnées, coriaces, linéaires, lancéolées; fleurs monoïques à chatons cylindriques; baie déprimée, globu= M leuse, recouverte d'écailles convexes vertes, puis rouges; pulpe spongieuse d'un blanc rougeûtre. : La moelle est spongieuse, blanchâtre. On abat l'arbre, qu'on coupe par tronçons et dont on enlève la moelle qui est écrasée et délayée dans l'eau, passée et séchée. Cette fécule est comestible. Desséchée en partie et passée à travers une platine perforée, elle constitue le Sagou, qui est roussâtre. Astrocaryum Meyer. — Palmiers acaules ou de taille médiocre; tige annelée; pétioles aiguillonnés; folioles sur deux rangs; fleurs monoïques dans la même spathe ligneuse, les mâles blanc jaunâtre, les femelles verdâtres; ovaire triloculaire dont deux loges avortent; drupe globuleuse, monosperme, à pulpe fibreuse; albu- men huïleux. Astrocaryum acaule Mart. — Pas de tige. Plante inerme; drupe globuleuse; la racine passe pour être antisyphilitique. Le fruit est comestible et donne de lhuile. Astrocaryum vulgare Mart. — Tige courte, inerme; fleurs le- melles pédoneulées; drupe ovale, oléagineuse. Astrocarqum aculeatum Mey. — Tige élevée; fleurs femelles presque sessiles sur le rachis; graines oléagineuses. Bois de con- struction. Copernica cerifera Mart. (Corypha cerifera L.). — Tige médiocre, annelée; pétiole aiguillonné à limbe suborbiculaire, palmato-mul- tifide; fleurs sessiles, hermaphrodites ou polygames; drupe mon0- sperme, petite. On coupe les feuilles, on les sèche, on les bat et on fait fondre dans l'eau l'exsudation cireuse qui les recouvre et qui s'est détachée par le battage. C'est la Cire de Carnauba qui, par son aspect Jaur nâtre, dur, sec, cassant, ressemble plus à une résine qu'à la cire GUYANE. 417 d'abeilles; elle est employée pour faire des bougies. Cet arbre est rare à la Guyane. Areca Catechu L. (Aréquier.) — Tige de 19 à 25 mètres; fleurs monoïques sur un Spadice ramifié, les mâles à la partie supé- rieure; fleurs femelles plus grandes; six à neuf étamines: ovaire triloculaire ; drupe uniloculaire, ovale, à péricarpe épais, fibreux ; endocarpe mince; graine solitaire; albumen ruminé. Ces graines servent à la fabrication d'un Cachou particulier. Elles renferment 14 p. 0/0 de matière grasse, fusible à 39°. La Noix d'arec a été administrée comme ténifuge et anthelminthique. Elle est employée comme masticatoire par les Indiens, mélangée au bétel (Piper betel L.) et à la chaux. Attalea Maripa Mart. (Palma Maripa Aubl.). — Tige de 2,50 à 3 mètres; frondes dressées, ascendantes, de 2 à 3 mètres ; spa- dices très grands; spathe ligneuse ; fleurs dioïques; drupes de la grosseur d'un œuf, oblongues ou angulaires par pression réciproque ; albumen huïleux. Attalea excelsa Mart. — Tige très élevée, annelée; frondes dres- sées, étalées, pinnées; spathe ligneuse; fleurs femelles solitaires sur le rachis; drupe obovée, oblongue, inégalement pentagone; sar- cocarpe peu épais, fibreux; albumen huileux. Bactris acanthænemis Mart. (Zagrinotte.)— Tige médiocre, inerme; frondes indivises, à lamelles divergentes, linéaires, oblongues, mul- tinerviées; fleurs monoïques dans la spathe; drupe globuleuse, à sarcocarpe épais, fibreux, à chair pulpeuse, parcourue de fibres ténues; noyau osseux à trois pores; albumen huileux. Le fruit est comestible: Guilielma speciosa Mart. (Bactris gosipaes Humb. et Kent.). (Pa- ripou.) — Tige très élevée, épineuse, annelée; bois dur, noir; frondes terminales pinnées; folioles linéaires aiguës; fleurs mo- noïques, les mâles jaunâtres, les femelles verdâtres; drupe de la grosseur d'une prune, conique, charnue, fibreuse, jaunâtre ; graines huileuses. Les fruits se mangent cuits ayec du sel comme légumes. Leur saveur est fort agréable, leur consistance est farineuse. Livistona chinensis Mart. ( Latania chinensis). (Latanier de Chine.) — IV, "4 418 FLORE. Tige courte; frondes nombreuses : limbe suborbiculairé à cinquante L d rangées laciniées, lancéolées, acuminées: fleurs hermaphrodites jaunes et vertes, petites, sessiles; baie monosperme, oblongue; ; pulpe fibreuse; endocarpe papyracé; albumen corné: graines huileuses. Lt OEnocarpus Mart. — Tiges élevée, annelées; frondes terminales pinnées, un peu crispées; spathes ligneuses; fleurs blanc ocracé, monoïques ; baie ovale, violet rougeûtre, fibreuse; albumen rru- | miné. OŒnocarpus bacaba Comon. (ŒEnocarpus batava Mart.), — Graines huïleuses. On jette sur ces fruits de l'eau chaude, on les. broie lé- gèrement et on verse sur le mélange de noyaux et de pâte Lo certaine quantité d'eau qui forme une émulsion qu'on décante el qu'on passe au tamis, pour en séparer les pellicules et les noyaux. On obtient ainsi une sorte de lait qu’on sucre, de saveur très douce et agréable. 4113208 Mauritia Jleæuosa L. (Palmier bache.) — Tige en colonne; frondes flabelliformes , pinnatifides ; fleurs polygames dioïques , eo- riaces, jaune rougeätre; fruit strobiliforme, à pulpe peu ‘épaisse, Jaune. Manicaria saccifera Gœrt. (Tourlouri.) — Tige peu élevée; frondes terminales entières, fleurs roses, monoïques; drupe tri- coque; mésocarpe fibreux ; albumen corné: graines huïleuses. Acrocomia sclerocarpa Mart. (Mocaya.) — Tige aiguillonnée; frondes terminales pinnées: spathe persistante, aiguillonnée ; fleurs monoïques; drupe vert olive, globuleuse; pulpe mucilagineuse, fibreuse; graine huileuse. Æuterpe oleracea Mart. (Pinot ou Ouassay.) — Tige grêle >, 207 nelée; frondes terminales pectinées, pennées; fleurs monoïques, sessiles ; baie plobuleuse violette, fibreuse: endocarpe membraneux, albumen ruminé: graines oléagineuses. On prépare avec ces graines une émulsion colorée en pourpre et très rafratchissante. À GRAMINÉES. et Se Bambusa arundinacea L. — Tiges solides, résistantes, ete présentant des nœuds nombreux au niveau desquels se-trouven LPS RES ES pes GUYANE. 419 des rameaux; épillets en panicules à fleurs nombreuses, imbri- quées, distiques ; deux glumes mutiques, concaves ; deux glumelles coriaces; six, étamines; ovaire sessile uniloculaire, uniovulé; ca- riopse libre dans les glumelles. k Le bambou est une des plantes des plus utiles des pays tropi- Caux. Les tiges servent à faire des charpentes, des palissades, des clôtures. Avec les fibres on fabrique des nattes, des paniers, de la pâte à papier, etc. La sève sucrée sert à faire uné boisson fort usitée. Les jeunes pousses sont comestibles. Les concrétions du chaume ou Tabaschirs ont été préconisées contre un grand nombre de maladies, mais sans avoir en réalité aucune efficacité. Andropogon citriodorum L. (Citronnelle.) — Souche courbée, ra- mifiée, longue de 13. à 16. centimètres ; à l'extrémité supérieure se trouvent cinq à six bourgeons formés par les pétioles engainants des feuilles qui sont longues de 13 à 15 centimètres; limbe de la feuille étroit et long; pas de tige; épillets à deux fleurs, l'infé- rieure neutre, àuneglumelle, la supérieure hermaphrodite ; glumes dures, imbriquées:; une à trois étamines ; ovaire sessile, glabre; caryopse libre. FF 4 La plante entière exhale une odeur fort agréable. On l'emploie en infusion aromatique. EHle donne par distillation une huile volatile, qui passe pour être stimulante, carminative, diaphorétique, ete. À l'intérieur, on l'emploie contre les névralgies, les rhumatismes. Zea Mais L. (Donachi des Galibis, Marichi des Arrouagues.) — Plante annuelle à chaume de 1,50 à 3 mètres; feuilles engai- nantes, entourant toute la tige, larges et longues de 4o à 50 cen- timètres, striées, un peu auriculées et pourvues à leur base d’une touffe de poils spiralés; fleurs monoïques, les mâles en panicule terminale; fleurs femelles portées par des épillets en gros épis axillaires enveloppés dans des spathes membraneuses ; glumes et glumelles tronquées; caryopses volumineux, arrondis, comprimés, lisses, luisants, très variables de grandeur et de couleur, incrustés dans l'axe épaissi et tubéreux de l'épi. Is sont riches en amidon et alimentaires. Les stigmates sont usités en médecine comme diuré- tiques et pour combattre plusieurs affections des voies urinaires. Le Maïs ne vient pas aussi bien à la Guyane que dans les pays plus tempérés et moins humides. I ne réussit que dans certains sols et 27 420 FLORE. à certaines saisons. On ne sème que le maïs jaune ordinaire qu. met quatre mois à mürir. % 12 Oryza sativa L. (Voir Généralités.) — Le riz se cultive soit sur. les terres inondées de la côte, soit dans les terres hautes défrichées. … } Dans ce dernier cas, on sème en novembre ou décembre , au retour : . HE de la saison des pluies. H met quatre à cinq mois pour arriver à » porter fruit; mais comme la maturité des épis ne se fait pas en même temps, la récolte, qui a lieu en mars et avril, dure environ un mois ou six semaines. Les épis sont ensuite battus avec un pet bâton qui en détache les grains que l’on fait sécher sur des nalles au soleil. Le rendement est très inférieur à celui des rizières de la Caro- line, de la Cochinchine, ete. Après la première récolte, on peut en faire une seconde, pe duite soit par des souches, soit par de nouvelles touffes dues à la germination de grains tombés à terre et qui ont levé en mars et avril. Le riz peut ainsi donner des récoltes successives pendant deux ou trois ans, récoltes dues aux mêmes causes, mais dont le bi rendement va sans cesse en diminuant. F + À la Guyane, le grain et la balle sont séparés au mortier, og vannés. Comme, une fois décortiqué, il ne se conserve que difficile- ment, on ne le pile qu'au fur et à mesure. . IL n'existe guère à la Guyane que deux variétés de riz: le ri rouge et le riz blane. 4 we. MARTINIQUE. 421 MARTINIQUE. MAGNOLIAGÉES, Talauma Plumieri Sw. (Magnolia fatiscens Rich. ).(Bois pin, Bois ca- chiment.) — Arbre de 80 pieds de hauteur, à bois noir, à feuilles alternes, glabres, coriaces; fleurs terminales, hermaphrodites, odo- rantes, solitaires : calice à trois folioles ; corolle à dix et douze folioles ; étamines en nombre indéfini, libres; carpelles très nombreux à ovaire uniloculaire, biovulé; fruit s'ouvrant en deux moitiés latérales et se séparant en masse du réceptacle commun. D’après L.-C. Richard, les liqueurs de table de la Martinique doivent leur finesse et leur arome aux fleurs de cette espèce. Les feuilles et les racines sontastringentes, stomachiques, les bourgeons antiscorbutiques. La résine extraite du bois passe pour anti- catarrhale et antileucorrhéique. Le bois sert à confectionner des ustensiles domestiques. Lyriodendron tulipifera Treu. — Grand arbre originaire de lAmé- rique du Nord, à feuilles alternes, pétiolées, dont le Timbe à la forme d'une lyre, tronqué au sommet et partagé de chaque côté en quatre lobes; calice à trois sépales; corolle à six pétales; étamines nombreuses : carpelles à ovaire uniloculaire, biovulé : achaines nombreux, munis d'une aile ligneuse, longue, aplatie. Bois léger, incorruptible; écorce fibreuse, amère, aromatique, renfermant de la Lyriodendrine et à laquelle on attribue les pro- priétés du quinquina. La racine jouit des mêmes propriétés et sert à préparer des liqueurs. L'eau distillée de cette écorce servirait aussi également à parfumer les liqueurs; les feuilles broyées sont appliquées sur le front contre les céphalalgies. Cannella alba Murr. — Petit arbre à feuilles alternes toujours vertes, sans stipules, à glandes aromatiques; fleurs à l'extrémité des rameaux en grappes de cymes ramifiées; calice à trois sépales: corolle à einq pétales; vingt étamines monadelphes; ovaire libre, uniloculaire, pluriovulé, polysperme; baie noire , globuleuse; graines voires à albumen charnu entouré par une pulpe prit 422 FLORE. Cet arbre produit l'Écorce de cannelle blanche, qui est en longs leaux d'un jaune orange pâle, blanchâtre à l'intérieur, épais cassante, d'odeur de girofle ou de muscade, de saveur parfun et piquante. On la substitue souvent à l'Écorce de Winter. C'est médicament stimulant, tonique, qu'on emploie comme condiment. | On la prépare aussi en confits. Les fleurs servent à faire des conserves parfumées. Toute la plante est riche en: huile volatile. * Cinnamodendron corticosum Miers. — Petit arbre à fleurs pentamères; corolle doublée de cinq lames petites; vingt élamines; écorce très Î épaisse, lisse, d'un jaune brunâtre , rosée en dehors, brun 10 râtre en dedans. Odeur aromatique, saveur piquante et âcre.. 4 À On la substitue également à l'écorce de Winter. n ANONAGÉES, 4 Unona odorata Dun. (Uoaria odorata Lamk., Canañg Roxb.)— Espèce indienne introduite , arborescente, aromatique, à fleurs soli- aires ; ealice trimère ; corolle à trois divisions, allongée ; étamines en nombre indéfini, surmontées d’un prolongement aigu du connectif; carpelles nombreux ; ovaires uniloculaires, pluriovulés; fruit mul 4 üiple formé de baies polyspermes faiblement rétrécies dans l'in- tervalle des graines. À Les fleurs ont une odeur suave qui les fait employer 2 fusion comme stimulantes ainsi que les fruits. L'écorce sert à pré parer des décoctions aromatiques employées. à. l'extérieur contre les contusions, les douleurs rhumatismales, etc, k Anona reticulata L. —— Arbre de 15 à 20 pieds de hauteur, À feuilles alternes, oblongues, rougeâtres en dessous, nr spots fleurs solitaires, terminales: calice à trois sépales ; corolle à six pé lales; les trois pétales extérieurs sont étroits, ondulés y cf les trois intérieurs sont remplacés par trois petites écailles; do- mines surmontées d'une dilatation épaisse tronquée; ovaires ref culaires, biovulés: Le fruit, qui porte lesnoms de Corossol réticulé MARTINIQUE. 123 une odeur forte, magcotique: Le sue qui s'écoule des branches coupées est irritant. Xylopia æthiopica À. Rich. (Anona æthiopica Dun.). (Poivre de Guinée.) — Arbre à feuilles alternes , ovales, aiguës; pétales étroits, allongés; réceptacle à centre déprimé, à bords relevés en forme de toit; sur sa surface convexe s’insèrent les étamines nombreuses, spiralées; ovaires pluviovulés. Le fruit est formé par un pédoncule ligneux, renflé en tête, sur lequel s'insèrent des baïes stipitées cylindriques, de la grosseur d'une plume d’oie, aiguës au somimet, à étranglements , inégaux peu prononcés dans l'intervalle des graines qui sont noirâtres. C’est un condiment stimulant. Le Aylopicron R. Br. est employé aux mêmes usages. Anona palustris L.— Ses feuilles, qui pa, 18 même odeur que celle de la sabine, ont des propriétés Le légèrement aréolé, Corossol des marais, de la mer Pomme de serpent, passe pour vénéneux, mais il est mangé par les nègres malgré son odeur répoussante, Le bois des racines est employé comme liège et sert à confectionner des bouchons. Anona muricata , LE: (Voir Guyane, p. 351.) Anona mucosa Jacq. — Petit arbre à feuilles oblongues, glabres; six pétales; syncarpe subglobuleux, verdätre, tuberculé; graines noires, Le fruit n’est pas utilisé. MONIMYAGÉES. Siparuna glabrescens Aubl. ( Citrosma Pri.). — Arbre à feuilles mem- braneuses opposées, eHeptiques, oblongues; fleurs en cymes dioïques apétales; dix étamines périgynes; cinq et dix carpelles ; baie. Plante aromatique, dont les feuilles sont employées en infusion comme vulnéraire. & nai F0 . (MOSAGÉES: PRE Icaco. (Noir Guyane, p. 354.) LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Calliandre portoricensis Benth. — Petit arbres à feuilles composées, bipennées, à quatre et six paires de folioles; fleurs hermaphrodites, régulières, disposées en capitules axillaires; calice monosépale 424 FLORE. denté; corolle polypétale ; étamines très nombreuses ; monadelphes à la base; gousse droite, linéaire, comprimée, plane, dont les deux ralves se séparent avec élasticité en se réfléchissant du sommet vers la base. Le tronc laisse exsuder une gomme particulière nommée au Brésil Copaltic. : Prosopis Juliflora DC. (Petite algarabe, Algaroville, Cashew.) — Arbre élevé, à épines axillaires; feuilles composées, bipennées; fleurs en grappes; dix étamines; fruit indéhiscent, allongé, linéaire, rétréci entre les graines, à péricarpe coriace; mésocarpe épais, spongieux; endocarpe cartilagineux; graines ovales comprimées. Le tronc laisse exsuder par incision une certaine quantité de gomme analogue à la gomme arabique. Les fruits servent à l’'ali- mentation du bétail, mais on a remarqué qu'ils peuvent dévenir nuisibles quand la pluie à mouillé les graines qui germent alors dans l'estomac et déterminent une tynrpanite. Entada scandens Benth. ( Entada gigalobium D C.). — Arbuste grim- pant s'acerochant à l’aide de-irrhes, à feuilles bipennées; fleurs her- maphrodites ou polygames en épis grêles; pétales libres; gynécée sessile; gousse très grande, aplatie, rectiligne ou arquée, à péricarpe mince. Les valves se séparent en autant d'articles transversaux qu'il y a de graines; embryon sans albumen. La décoction de l'écorce est un bon astringent; les graines pas- sent pour alexitères et narcotiques, voire même vomitives. Dans le liber et autour des graines se trouve une substance mucilagineuse et savonneuse qui est employée pour laver les cheveux. Inga vera W. — Arbre inerme; fleurs en épis courts globuleux, hermaphrodites; goussel inéaire falciforme, un peu arquée, à peine déhiscente; semences nues. L'écorce est astringente. Les fruits de l'Inga dulcis (Pois doux), dont les graines sont en- veloppées dans une pulpe douce, sont comestibles; l'écorce est également astringente, comme celle de l'espèce précédente. Leucæna glauca Benth. — Arbre inerme, à feuilles bipennées, al- ternes; fleurs blanches en capitules globuleux, pédonculés; pen- lamères; dix étamines; ovaire multiovulé; gousse aplatie rectiligne , à péricarpe rigide, s’ouvrant en deux valves longitudinales. MARTINIQUE. 425 Les feuilles et: les graines du Macata bourse sont employées comme astringentes. Acacia Farnesiana W. (Mimosa Farnesiana L.). (Acacia.) — Petit arbre épineux, à feuilles bipennées; dix et douze paires de folioles ; épines stipulaires sétacées; corolle gamopétale, valvaire; étamines nombreuses unies à la base en un ou plusieurs faisceaux; fruit presque cylindrique, glabre , un peu arqué, aussi épais que large, à pulpe isolant les graines. L'écorce laisse exsuder de la gomme. Les fleurs servent à pré- parer une essence à odeur délicieuse et douée de propriétés stimu- Jantes. Acacia sp. (Manioc chapelle.) — L'écorce et la racine passent pour être de bons dépuratifs. Acacia Lebbek W. (Albizzia Lebbek Benth.). (Bois à feu ou à friture.) — Se distingue par ses étamines monadelphes. Le tronc donne une gomme analogue à la gomme arabique. Açatie pérebk Guill. et Perrot. (CG. Acacia Sénégal W.). — Importé ; rare. Donne une belle gomme arabique. (Voir Généralités. ) Mimosa pudica Li. — Plante herbacée à feuilles alternes bipennées; quinze à vingt-cinq folioles sensitives; fleurs en épis ovoïdes; calice presque nul; corolle à quatre folioles; quatre étamines; ôvaire uniloculaire à quatre ovules; gousse oblongue, sinuée, à pé- ricarpe chargé sur les bords d’aiguillons mous; déhiscence longitu- dinale et transversale. Les racines possèdent des propriétés irritantes et même toxiques à haute dose, Leur odeur est désagréable et irritante. Les graines constituent un bon émétique. L'infusion des feuilles est un tonique amer. _ LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. Cassia fistula L, (Caneficier.) — Arbre de 6 à 7 mètres; feuilles à huit et douze paires de folioles ovales; fleurs jaunes, odorantes, en grappes pendantes; calice à einq sépales inégaux; corolle à cinq pétales inégaux; dix étamines libres; ovairé uniloculaire, libre, pluriovulé; gousse cylindrique lisse, glabre, longue de 50 à 6o cen- timètres, large de 2 à 3; graines nombreuses, logées chacune 126 FLORE. dans une cavité limitée par des eloisons ligneuses minces, et … remplie d’une pulpe molle, saccharine. Has ette pulpe est laxative. L'écorce de l'arbre est astringente; les feuilles sont purgatives et les fleurs béchiques. Cassia moschata H. B. K.—La gousse, de moitié moins grande que celle de l'espèce précédente, renferme. aussi une pulpe purgative. Cassia brasiliana Lamk. (Caneficier du Brésil.) — Gousse plus RE ÿ j ss A épaisse, plus longue, recourbée en sabre, un peu comprimée , à su tures saillantes, à nervures proéminentes; la pulpe est laxative. Cassia alata L. — Arbre à feuilles pinnées composées de, huit et quatorze paires de folioles; gousse remarquable par deux grandes ailes latérales et longitudinales. die Cette plante est appelée Dartrier à cause des ‘propriétés anti- herpétiques incontestables de ses feuilles réduites en poudre ou appliquées fraîches. Cassia occidentalis L. (Café nègre, Herbe puante.)— Plante buis- sonneuse de 3 à À pieds; fleurs jaunes en grappes axillaires et ter- minales; gousse oblongue, linéaire, marginée, comprimée, de 4 à 5 pouces de long. ( La racine est diurétique. Les feuilles, en décoction et employées à l'intérieur ou topiquement, sont usitées contre les maladies de peau. Les graines, torréfiées à la façon du café, sont prises en infusion comme ce dernier et sont préconisées comme emména- gogues , dans l'asthme nerveux et les fièvres paludéennes. | Cassia chamecrista L. (Cassia pulchella Salisb.). — Plante suf- frutescente, à feuilles paripennées, à dix et dix-huit paires de folioles oblongues, linéaires, mucronulées, un peu obliques à la base, penninerves: glandes stipitées en dessous de la paire infé- rieure ; stipules courtes, subulées; un et trois pédoncules tm” flores ; dix étamines courtes; gousse couverte de poils recourbés. Les feuilles de ce sous-arbrisseau sont purgatives et employées comme tellés aux Antilles et dans l'Amérique méridionale. Cassia emarginata L. (Cathartocarpus Pers.). —.Le fruit, qui est une espèce de casse, est usité comme purgatif. Hi Cassia decipiens Derv. — Les fruits sont purgatifs come ceux du é. NT sen MARTINIQUE. 427 Guilandina Bonducella L. — Arbaste grimpant, épineux, à feuilles alternes biparipennées , à sept paires de pétioles secondaires portant chacun de trois à huit paires de folioles ovales, oblongues; fleurs en grappes simples; cinq sépales irréguliers, unis à la base ; cinq pétales libres et presque égaux; dix étamines libres, inégales ; ovaire uniloculaire ; séssile, pluriovülé; gousse comprimée , ovale, épineuse, de 5 à 8 centimètres, à une, deux et quatre graines glo- buleuses, ovoïdes, bleuâtres, grisätres et très amères. Cœsalpinia Bonduc Roxb. — Est plus rare et se distingue par des folioles glabres, inégales à la base, l'absence de stipules et. des graines plus ovales, plus régulières, à testa jaune orange brillant, Elles sont toniques et passent pour fébrifuges, mélangées au poivre noir. Leur racine est employée pour guérir la morsure des serpents, On les regarde aussi comme un énergique antipério- dique et comme toniques sous forme d'infusion. Les feuilles sont réputées en Cochinchine comme emménagogues. Cœsalpinia pulcherrima Sw. (Poinciania puleherrima L. ). — Arbuste épineux, à folioles ovales-oblongues; gousse lisse comprimée, à deux valves, étranglée entre les graines. (Flamboyant.) Les feuilles en infusion sont fébrifuges, toniques, excitantes , emménagogues et peuvent même devenir abortives. On Îles dit pur- gatives. La racine est âcre et vénéneuse, Brownia coccinea L. fil. (Rose du Vénézuéla.) — Petit arbre glabre, à feuilles paripennées ; onze étamines égales monadelphes; gousse oblongue, coriace, comprimée , bivalve, à suture placentaire épaissie. Les feuilles sont émollientes. Les fleurs en infusion sont laxatives, rafraichissantes. Bauhinia variegata L.(Bauhinie ie )}— Arbre à stipules épi- neuses, ovales, à feuilles simples er lobes; cinq à sept étamines fertiles; gousse lancéolée, villeuse. Les jeunes fleurs d’un rose blane sont AS et carminatives. Parkinsonia aculeata L. — Arbre épineux, à feuilles bipennées; fleurs jaunes en grappes axillaires; dix étamines fertiles; gousse linéaire, arrondie, _. aan à Er mince et sr sur chaque grain. Gette plante est employée comme fébrifage et iyiti. 428 FLORE. Hematoxylon campechianum , Tamarindus indica, Copaifera offcinals, Hymenæa Courbaril (Voir Guyane, p. 355, 356.) - LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES. Abrus precatorius L. (Liane réglisse.) — Plante volubile; feuilles | alternes bipennées à huit et quinze paires de folioles opposées; fleurs | grandes, rose pâle, en grappes axillaires ou terminales; calice tronqué; corolle papilionacée; neuf étamines monadelphes; gousse allongée, bivalve, étranglée entre les graines ; celles-ci sont sphériques, lisses, d'un rouge brillant avec une petite tache noire au niveau du trile. La racine est usitée comme adoucissante au lieu de la racine de réglisse. Les graines (Jequerity) sont employées en macération Pour déterminer une ophtalmie purulente substitutive. … Chitoria ternatea L. — Plante grimpante pubescente, à deux et trois paires de folioles ovales; fleurs bleues, axillaires, solitaires; dix étamines dont neuf monadelphes ; gousse linéaire comprimée, bi- valve, à plusieurs graines, étranglée entre les graines. me La racine et les graines sont considérées comme vomitives, diuré- tiques elemménagopues, Les fleurs servent à teindre en bleu. Les semences passent pour être anthelminthiques et purgatives. Cajanus indicus DC. Plante suffrutescente; trois paires de folioles; fleurs Jaunes axillaires; dix étamines diadelphes; gousse linéaire comprimée, étranglée entre les graines. Feuilles émol- lientes; fleurs pectorales. Pndigofera polyphylla L. (Indigo sauvage.) — Plante herbacée, à feuilles ponctuées chargées de poils, imparipennées; fleurs ms grappes à épis axillaires; dix étamines diadelphes; gousse bivalve, tétragone, comprimée, polysperme, Cette plante donne un des indigos du commerce. Les feuilles, réduites en poudre, sont employées contre l'hépatite. Elles sont irri- lantes, purgatives. La racine passe pour être vermifuge. Andira inermis Kth. Grand arbre à fouilles imparipennées ; eus °%, &rappes terminales; dix: étamines monadelphes; fruit croise, d'abord Charnu... puis sec, ligneux, contenant une seule graine Cette graine renferme un Principe âcre auquel elle doit des f . priétés émétiques et vermiluges très prononcées. L'écorce, qui est MARTINIQUE. 429 vermifuge et peut même, à haute dose, être dangereuse, est com- pacte, fibreuse, d’un brun cendré à l'extérieur, jaune à l'intérieur, de saveur amère. Piscidia erythrina L. — Arbre à feuilles imparipennées; fleurs blanches, teintées de pourpre, en grappes simples; dix étamines d'abord diadelphes, puis monadelphes; légume stipité, linéaire, contracté entre les graines, qui sont ovales et comprimées. L'écorce, employée pour empoisonner les cours d'eau, est un analgésique remarquable que l’on emploie sous forme de teinture alcoolique ou d'extrait fluide contre les névralgies chroniques, les insomnies. Sabinea florida D C. — Plante suffrutescente inerme, à huit et quinze paires de folioles; fleurs violettes, apparaissant avant les feuilles; gousse stipitée, comprimée, linéaire, longue, mucronée. D'après Schomburg, les bourgeons sont vénéneux. Pterocarpus Draco L. — Grand arbre à folioles alternes impari- pennées, ovales, obtuses, entières ; fleurs jaunes; gousse indéhis- cente, glabre, irrégohièrel un peu orbiculaire, presque lisse, amineie sur le bord en une aile membraneuse large et circulaire, à une seule graine. Cette espèce donne une sorte de Sang-dragon, résine rouge, insi- pide, inodore, employée comme astringente. Dolichos pruriens (Mucuna), Erythrina corallodendron, mucuna urens, Arachis hypogea, Coumarouna odorata , eo me bee (Voir Guyane, p. 357.) LAURACÉES. Hernandia sonora L. — Arbre à feuilles calleuses, coriaces, entières, lisses, ovales, aiguës au sommet; fleurs jaunâtres en pani- cules ternées, monoïques; celle du centre sessile, femelle; les deux latérales pédicellées, mâles; involucre à quatre bractées décussées ; périanthe persistant, pétaloïde, à six divisions coriaces ; trois éta- mines libres; anthères s'ouvrant par des panneaux; ovaire unilocu- laire, uniovulé, placé au fond du réceptacle en forme de gourde à goulot étroit; stigmate à tête large échancrée; drupe peu charnue entourée par le réceptacle floral. à huit côtes, à une seule graine. Le nom de cet arbre vient du bruit que fait le vent en siffant à travers son périanthe. 430 FLORE. L'écorce, la graine et les jeunes feuilles sont légèrement pur- gatives. Le sue des feuilles est un puissant dépilatoire. On prépare avec la chair odorante du fruit une liqueur de table; ” Cinnamomum Camphora Nees et Eber. (Laurus Camphora L.).— Arbre # cultivé dans l'ile où il est. peu répandu, à feuilles alternes, COR persistantes; fleurs en. panicules axillaires et terminales, en co rymbes nus; fleurs hermaphrodites; neuf étamines fertiles sur trois rangées, trois étamines stériles: baie accompagnée à sa base par une cupule. + La tige, les branches et les racines renferment du camphre qu'on extrait par distillation avec l’eau. Le camphre est employé en mé- decine comme sédatif , résolutif, etc. Nectandra, Cinnamomum zeylanicum , Persea gratissima. (Noir Gu- yane, p. 359, 360, 364.) Oreodaphne ‘cupularis Nées. 22° Arbre ‘à feuilles ovales, ellipti- ques, lisses; fleurs hermaphrodites, dioïques ou polygames; neuf élamines fertiles; baie entourée par une cupule.. _: dd Ce fruit donne à la distillation une huile essentielle dont l'odeur rappelle celle des Aurantiacées.. Elle est employée contre les ma- ladies pulmonaires. | MYRISTICACÉES, Myristica sebifera Myristica fragrans. (Noir Guyane, p. 362, 363.) MÉNISPERMACÉES, Cissampelos Pareira. (Voir Guyane, p. 363.) PAPAVÉRACÉES. Bocconia frutescens L. — Plante herbacée ou frutescente, : pa Jaune ou rouge; feuilles alternes, lobées; fleurs en grappes Îer- _ minales; calice à deux sépales; pas de pétales; cannes pr breuses, libres ; Ovaire libre, uniloculaire , pluriovulé; capsule D tique, stipitée, uniloculaire, s'ouvrant par deux panneaux; ge" nombreuses, dressées. FCO cpu Poire Le suc, jaunâtre, est irritant, caustique, volatil et d'une Ur forte. Il est employé comme purgatif et yermifuge. La décoction la racine possède les mêmes propriétés. si Argemone mexicana L. — Plante annuelle, robuste, dressée, MARTINIQUE. 431 épineuse, à suc lactescent; feuilles alternes, sessiles, amplexicaules, pinnatifides, sinuées, panachées de vert et de blanc; fleurs termi- nales, trimères ; nie à trois divisions caduques; corolle à quatre et six pétales jaunes; étamines indéfinies; ovaire uniloculaire, plu- riovulé; capsule uniloculaire, épineuse, allongée, recouverte de quasre à sept stigmates rayonnés, sessiles, s'ouvrant par trois valves qui s’'abaissent. e latex jaune s'applique comme corrosif substitutif sur les verrues, les chancres. On le dit narcotique et récemment on y a même trouvé de la morphine. La tige et la racine en décoction sont employées comme substitutifs dans les maladies de la peau et de la vessie. Les graines renferment une huile purgative drastique dont les effets sont comparables à à ceux de l'huile de croton. Elles sont aussi vomitives et employées comme l'ipéca. Les fleurs sont, dit-on , narcotiques. CAPPARIDACÉES. Moringa pterygosperma Gœrt. (Ben ailé.) — Petit arbre de 10 à 15 pieds, originaire de l'ancien. continent, introduit dans Pile, à feuilles alternes, décomposées, pinnatisectées avec impaire; fleurs blanches, nombreuses, réunies en grappes ramifiées de cymes; elles sont hermaphrodites, irrégulières ; calice à cinq sépales oblongs, imbriqués ; corolle à cinq pétales dont un dressé; dix étamines dont cinq stériles; ovaire stipité, uniloculaire, pluriovulé; capsule siliquiforme allongée, de 30 centimètres de longueur, rigone, striée longitudinalement, déhiscente en trois panneaux; graines sé- parées par un tissu fongueux, à trois ailes saillantes, papyracées, à embryon huileux. Les fruits, ou Noix de ben, renferment une huile douce, inodore. L'embryon, âcre quand ül et frais, est amer, purgatif et passe pour fébrifuge. L'écorce et la racine sont employées commé anti- scorbutiques. Appliquées localement, elles agissent comme rubé- fiantes et vésicantes.. Le tronc laisse exsuder une gomme qui se gonfle dans l’eau et passe pour être abortive. Capparis T. (Câpriers.) — Ce genre renferme des plantes arbo- rescentes, frutescentes où grimpantes, inérmies ou épineuses, à feuilles altérnes rarement opposées, entières; fleurs’ solitaires ou fasciculées, axillaires, hermaphrodites, régulières ou irrégulières ; quatre sépales ; quatre pétales; éfamines nombreuses, libres; ovaire 4132 FLORE. longuement stipité, à une ou plusieurs loges, pluriovulées; fruit bacciforme plus ou moins coriace, de forme variable; graines réni- ormes. Capparis cynophallophora L. (Fève du diable, Bois caca.) — Petit arbre de 8 à 25 pieds de hauteur, à feuilles coriaces, glabres, oblongues ou hétéromorphes, brièvement pétiolées, munies d'une glande axillaire, oblongue ; calice à quatre divisions arrondies ; quatre pétales blanes ou roses, grands, obovés, trois fois plus longs que le calice, dépassés par les étamines; fruit de grandeur variable, à endocarpe rouge, s'ouvrant graduellement sur un côté ou sur deux. L'écorce de la racine est âcre et vésicante; on la dit emména- gogue, diurétique et hydragogue. Les graines renferment de l'huile. Capparis Morisonia Sw. (Voir Guadeloupe, p. 496.) Capparis frondosa (Capparis ferruginea). (Voir Guadeloupe, p. 496.) Cleome frutescens. (Noir Guyane, p. 364.) Cleome pentaphylla. (Now Guadeloupe, p. 495.) CRUCIFÈRES. Lepidium virginieun L. — Plante annuelle herbacée, à feuilles lancéolées, serretées; fleurs en grappes plus ou moins allongées; calice à quatre sépales libres, égaux à la base; corolle à quatre pétales blancs en croix; deux étamines; oyaire libre uniloculaire ; le fruit est une silicule presque orbiculaire, émarginée; graines à cotylédons accombants. | Cette plante, qui porte le nom de Cresson savane, est antiscorbu- tique et diurétique. SAXIFRAGACÉES. Weinmannia glabra. (Voir Guadeloupe, p. 497.) PIPÉRACÉES. dyosmum arborescens Sw. — Arbuste à feuilles opposées , simples; fleurs mâles en chatons terminaux, solitaires, formés d'étamines nombreuses, nues, cunéiformes, à deux loges. disposées en spirale sur l'axe commun ; fleurs femelles en cymes, à hraciées f no DES MARTINIQUE. 433 axillantes; ovaire uniloculaire, uniovulé; drupe à noyau mince, à une seule graine Cette espèce et l'Hedyosmum nutans Sw.'sont des remèdes popu- laires contre les spasmes et les dyspepsies. 11 Hedyosmum granizo Lind. passe pour être antisyphilitique. Piper nigrum. (Voir Guyane, p. 406.) Piper procumbens Desc. (?) (Herbe à couresse. sé tige passe, d'après Descourtilz, pour être un remède assuré contre la morsure des serpents. | Piper macrophyllun SW. ( Queue de lézard.) — Feuilles sudori- fiques. Piper peltatum L. (Herbe à collet, Collet de Notre-Dame.) — Racine et feuilles diurétiques. Piper aduncum L. — Les fruits sont employés comme antiblen- norrhagiques à la place de’ ceux du cubèbe. Ses feuilles ainsi que sa racine sont stimulantes et sialagogues. Artanthe Br eri. (Voir Guyane, p. 407.) Peperomia hispidula Swt.—Tige glabre , un peu dressée, à feuilles alternes, arrondies, émarginées à la base, un peu velues en des- sus, glabres en dessous; fruit arrondi, hispide, stipité. Plante stomachique et tonique. Peperomia glabella Diet. (Voir Guadeloupe, p. 497.) URTICAGÉES. Bæœhmeria nivea. (Voir Guyane, p.408.) Urera baccifera Gaud. — Arbuste ou plante arborescente de 8 à 12 pieds de hauteur, souvent épineux, à feuilles alternes, ovales ou arrondies, sinuées, dentées, glabres; stipules axillaires, bicarénées ; fleurs colorées en cymes latérales parfois trichotomes, monoïques ; calice mâle à quatre et cinq divisions; quatre et cinq étamines; calice femelle à quatre lobes inégaux; ovaire uniloculaire, ns “athaine entouré par le calice bacciforme, accru et coloré. Cette plante est employée en décoction corame apéritif et en cata- plasmes comme ‘résolutif. Elle sert aussi pour produire Furtieation. IV. 28 434 FLORE. Pilea parietaria B1.--Tige de 2 à 8 pieds, suffrutescente , à fe opposées, elliptiques, lancéolées, brièvement acuminéess, curé formes ôuw arrondies: à la base, trinerviées, entières, glabres et. dessus, subciliées, pubescentes en déssous, à raphides ponetiformes, fleurs en cymes monoïques; calice à quatre divisions; quatrehétæn mines; calice femelle à trois divisions; ovaire uniloculaire, uniovulé, achaine entouré à la base par le calice légèrement aceru. "| Commune dans les montagnes. Cette plante est employée comme diurétique. ds (je Pilea ciliaris Wedd. — Tige glabre; feuilles ovales; acuminées, trinerviées, entières, yelues en dessus, ciliées, pubescentes en.des- sous; raphides linéaires; cymes unisexuées ou hermaphrodites. | Cette plante, qui renferme comme la précédente du nitrate de potasse, estdiurétique ét peut être employée comme elle. 4 3 NYCTAGINAGÉES. Bocrhaavia decumbens. (Noir Guyane, p. 362.) PHYTOLACCACÉES, Petiveria alliacea. (Aradai) (Voir Guyane, p. 386.) MALVACÉES. Ar Guazuma ulmafolia Lamk. (Cacaoyer à feuilles d'orme, Orme d'Amé- rique.) — Arbre à feuilles alternes, simples, oblongues, lancéolées, à dents inégales, obliques; fleurs axillaires ou en cymes latérales, hermaphrodites; calice à trois parties; corolle à cinq pétales ; étamines nombreuses en faisceaux, deux-ou trois étamines fertiles dans chaque faisceau; capsule subglobuleuse, ligneuse, muriquée, Joculicide, à cinq valves; graines à albümen eharnu. : ” pp -Le, fruit est alimentaire, mucilagineux et astringent. | . Lécorce est employée comme dépuratif et sudorifique contre les affections cutanées et syphilitiques; après macération, elle ser- vait jadis à la clarification du sucre. Se pure — Pavonia coceinea Cav. — Arbuste à feuilles, cordées, prapints fleurs axillaires solitaires, jaunes; involuere à six et sepf fohoies RS Ne je EURE 1] 4 Lu a rcrdaires . connivents ; à ? 3 akinmmats + Le) . P angulaires ; mucronés.…. sa K bu F j 4e Les fleurs sont preserites en infusion comme antiphlogistiquef: MARTINIQUE. 439 HibiscusAbelmoschus L. Originaire de l'Inde et, dit-on, de lA- mérique. Cultivée. — Plante annuelle herbacée ou frutescente, à feuilles polymorphes, cordées ou sagittées à la base, palmées, à cinq. ou six lobes, lancéolés, dentés; fleurs grandes, jaunes, à fond pourpré; involuere. à. six ou neuf folioles; ovaire à cinq loges plu- riovulées; fruit chargé de soies, capsulaire, pentagone et pyrami- dal, à cinq valves; semences nombreuses, sous-réniformes, striées, d’un brun obscur. Ces graines ont üne odeur musquée très prononcée, qu'elles dor- vent à une oléo-résine jaune et qui les fait rechercher comme parfum sous le nom de Graines d'ambrette. Elles passaient pour être astrin- gentes, stimulantes et antispasmodiques. Celles de la Martinique sont regardées comme les plus parfumées. Malvaviscus arboreus Cav. — Petit arbre à feuilles cordées, parfois trilobées ; involuere à sept et neuf divisions linéaires ; cinq carpelles; baie subglobuleuse, jaune. Les fleurs, légèrement astringentes, sont prescrites, ainsi que les racines, comme antiphlogistiques. Hibiscus esculentus. (Noir Guyane, p. 377:) — À la Martinique, les feuilles visqueuses sont employées en lavements, etc, comm celles de la guimauye en Europe. | Hibiscus cannabinus L. (Gombo chanvre.) — Les tiges de cette plante peuvent, dans les bons terrains, attemdre une hauteur de 2 mètres. Ses fibres sont aptes à remplacer le chanvre dans toutes ses ap- plications; elles ont une grande ténacité. Les feuilles sont acidules el comestibles Malachra urens Poit. Ledeb. — Herbe hispide à feuilles ovales entières, dentées ; fleurs en capitules denses, illaires; cinq car- pelles obovoïdes, coriaces, indéhiscents; graines réniformes. Les feuilles et les racines sont émollientes. Malachra ovata L. (Guimauve de la Martinique.) — Mèmes pro- priétés; fibres textiles excellentes et que l'on dit supérieures à celles de chanvre. Hibiscus Sabdariffa L. — Les feuilles ont une certaine acidité qui les fait employer, comme aliment sous le nom ; Guinée. La racine est amère, tonique et apéritive. 436 FLORE. Urena sinuata Sw. (Petit mahot cousin. )— Plante suffrutescente, à feuilles glauques, pubescentes en dessous, à trois et cinq lobes rhomboïdaux, contractés à la base, irrégulièrement serretés; involu- celle persistant à cinq divisions; cinq carpelles se séparant l'un de l'autre et velus. Commun dans les prairies humides. Feuilles et racines émollientes et pectorales. | Adansonia digitata L. Importé, rare. (Voir Sénégal, p. 807.) — Grand arbre dont les feuilles sont. mucilagineuses, pectorales, émollientes. Ochroma lagopus SW. — Arbre élevéà feuilles pubérulentes; fleurs blane jaunâtre ; involucelle à trois folioles caduques ; capsules cylin- driques à cinq cannelures, net dé 30 à 5o centimètres, s'ou- vrant en cinq valves. . Les yalves se roulent sur dieu et sont soûvértes due duvet fauve, court, qui donne au fruit l'aspect d'une patte de lièvre, d’où le nom qui lui a été donné. Ce duvet peut remplacer la ouate et l'édredon. L’écorce de la racine est, dit-on, émétique. um: (Cotonnier.) (Voir Guadeloupe, p: 499.)—La culture du cotonmier n'ajamais été très importante. Les parties de File les plus favorables sont les communes du Français, du Marie, du Vauclin, de Sainte-Anne. Les feuilles et les racines sont émollientes et diurétiques. TILIACGÉES. Muntingia Calabura L. — Petit arbre à feuilles alternes, dentées; fleurs solitaires axillaires; cinq sépales ; cinq pétales; étamines nombreuses, libres; ovaire libre à einq loges, biovulées; baie plu- riloculaire; grainés nombreuses. La décoction de l'écorce est mucilagineuse, Srabissaité et émolliente. Triumfetta Lappula L. (Hérisson blanc, Mahot cousin.) — Plante suffrutescente, à feuilles arrondies, serretées; fleurs jaunes en cymes; cinq sépales; pas de corolle ; dix étamines; capsule globu- leuse, biloculaire, chargée de poils raides, D SR A TON Les feuilles, les teurs etlé On emploie également le liber de cette pate pour fairé des cordages à une très grande résistance, | | H— Éd “2 FE nn, MARTINIQUE. 437 Triumfetta rhomboidea Jaceq. —Petit arbuste de 3 à A pieds de hauteur, couvert ainsi que les feuilles et le calice d’une pubescence dense, courbe; feuilles arrondies, dentées, pubescentes en dessous ; fleurs en fascicules axillaires, denses, sessilés ou brièvement pédon- culées; calice à cinq sépales valvaires; corolle à cinq pétales oblan- céolés, caducs; dix et quinze étamines aussi longues que les pétales; capsule de la taille d’un pois, indéhiscente, à trois loges, velue, couverte d'épines crochues. La racine de cette plante est mucilagineuse comme celle de la guimauve. Sloanea sinemariensis Aubl. — Arbre glabre, à feuilles alternes, ovales, arrondies à l'extrémité, subentières; stipules petites, caduques; fleurs en corymbes axillaires; calice persistant à cinq divisions unisériées, petites, lancéolées, pubescentes; pas de co- rolle; étamines indéfinies; ovaire à quatre et cinq loges pluri- ovulées; capsule ligneuse couverte d'épines étroites, sétacées, bru- nâtres, à déhiscence loculicide; graines ovoïdes, globuleuses, à arille pulpeux. L'écorce de cet arbre est astringente. Sloanea Massoni Sw. — Arbre élevé, à feuilles arrondies, suben- tières, obscurément dentées; pétiole pubescent; stipules linéaires ; fleurs en grappes pubescéntes ; calice à cinq et six segments oblongs, lancéolés, acuminés; étamimes pubescentes; anthères souvrant par des pores ovales; capsule sers Ha den à quatre loges. Mêmes propriétés. Corchorus olitorius L: (Jute ou Pitt.) — Plante herbacée introduite des Indes orientales ou de Afrique tropicale; feuilles alternes, ovales, serretées; fleurs jaunes terminales; cinq sépales; cinq pé- es; étamines nombreuses, hypogynes, libres; capsule glabre, allongée, siliquiforme, à cinq loges. La plante entière est mangée comme légume sous le nom de Corète. Les semences sont purgatives. L'écorce fournit le fil de jute. qui manque de ténacité, mais dont on peut fabriquer des tapis, de la passementerie, des sacs d'emballage. L'écorce du Corchorus acutangulus Lamk, donne © éplement des fibres textiles. 4138 FLORE. TERNSTROEMIACÉES. Marcgravia umbellataL. — Arbuste grimpant dont les branches son! les unes à feuilles distiques, sessiles, les autres florifères à feuilles alternes, épaisses, coriaces, dépourvues de stipules; fleurs en grappes lérminales rapprochées presque en ombelles, here phrodites, régulières; calice à quatre sépales; corolle gamopétale, épaisse, coriace, à quatre petites dents, se détachant en coille; étamines nombreuses, libres, hypogynes; ovaire libre, sessile, plu- riloculaire, pluriovulé; fruit globuleux à péricarpe charnu, subé- reux, Indéhiscent; graines réticulées. La racine, la tige et les feuilles de cette plante laissent exsuder par incision un suc aqueux qui s'emploie comme diurétique et anlisyphilitique. BIXACÉES. Leætia resinosa Lœf, — Arbuscule à feuilles alternes ponctuées; fleurs axillaires, hermaphrodites, apétales; calice à quatre sépales; élamines nombreuses libres; ovaire libre, uniloculaire, pluriovulé; baie déhiscente, à pulpe résineuse. | Cette espèce, ainsi que le: Letia thamnia Sw., sont regardées comme purgatives et donnent une résine, sorte de sandaraque, qui possède des propriétés drastiques. Samyda | parvifolia L. (Casearia parviflora _W.). — Arbuste de 19 pieds de hauteur environ, à feuilles alternes, distiques, tache- tées de poils glanduleux, pellucides, glabres, lancéolées ou ellip- tiques-lancéolées, serretées; stipules latérales, petites; fleurs on petites eymes axillaires, apétales; calice à cinq divisions pétaloïdes, blanches, marcescentes, pubérulentes, oblongues, linéaires ; dix étamines à filets monadelphes, libres au sommet; ovaire libre uniloculaire; pluriovulé; fruit charnu, grand, globuleux, renfer- mant des graines nombreuses entourées d'un arille charnu jaune. Ce fruit est mangeable | Bixa Orellana, Homalium racemosum , Papaya Carica. (Voir Guyane, P. 379-380.) | | VIOLACÉES. Hybanthus strictus H. Bn (Lonidium strictum Nent.).— Plante her- bacée, à feuilles alternes, les inférieures opposées, oblaneéolées, serretées, les supérieures lancéolées , linéaires; stipules petites, D etai ne MARTINIQUE. 439 subulées, rigides; fleurs axillaires, irrégulières; ealicé à cinq sé- pales inégaux; corollé irrégulière; cinq étamines: ovaire libre uniloculaire, pluriovulé; capsule erustacée à trois valves; graines à testa crustacé d’un blanc jaunâtre. Cette plante, comme du reste un grand nombre d'Hybanthus, ossède des propriétés vomitives qui la font employer comme substitutifs de l'ipéca. Sauvagesia éecta. (Thé montagne.) (Voir ami p.09.) —Aux Antilles, cette plante est employée comme diurétique et antiphlo- gistique, particulièrement dans les affections des voies urinaires et du tube digestif. Viola stipularis Sw. — Plante herbacée, vivace, à feuilles ellip- tiques, lancéolées, serretées; stipules dressées, RE L lancéo- lées; cinq sépales; cinq pétales insymétriques ; anthères. conni- ventes. FA: Ses racines sont vomitives. OCHNAGÉES. Gom ii guinimeeis Rich. (Ouräten tte Aubl. ). — Arbre à à sue Pheraee D pére arr stipulées; fleurs très grandes , réguhères penta- mères ; ‘androcée dplésbéignes einq ‘ovaires niloculaires, uni ovulés; drupe globuleuse à noyau peu épais. écorce, le péricarpe du fruit et la racine sont À entpldyés comme amers, hdbohiqhes et digestifs. Les graines sont oléagineuses. RUTACÉES. ER fraxineun W. (Épineux jaune, Clavelier.) be à feuilles, alternes, composées, imparipe pennées; fleurs dioïques, apétales, variables; étamines libres; fleurs, femelles à quatre ear- pelles libres, uniloeulaires, biovulés; coques drupacées finalement sèchés, à surface parsemée dé ‘réservoirs glanduléux ; ‘odorants éts’ouvrant AS AT en sr graines apporté de un ta funicule, à testa noirâtre. ” Toutes les parties de la té sont ponétuées de glandes rerifèrs mänt né huile essentielle qui les rend édorantes. 11 L'écorce est astringente. Sa saveur, très âcre, excite la sain aussi lemploiïe-t-on comme odontalgique, diurétique, sudorifih 440 FLORE, et antirhumatismale, Le bois et les feuilles sont sudoriliquesi vulnéraires. Le bois sert aussi à teindre en jaune. à Zanthozylum caribœum Lamk. (Clavelier jaune.) — Arbre de 30 à 25 pieds de hauteur, à feuilles imparipénnées, à folioles lancée lées, oblongues, entières ou un peu serretées, subsessiles, glabres en dessus, pubérulentes en dessous sur les nervures, à glandes 1 pellucides; pétioles épineux; fleurs en panicules terminales et ax laires, pentamères et polygames; cinq sépales; cinq pétales; cg élamines; cinq carpelles. . À L'écorce est plus amère que celle de l'espèce précédente ef, rap pelle l'écorce d'Angusture dont elle diffère par sa coloration Jaune. Sa teinture est employée comme fébrifuge. Sa décoction passe pour être antisyphilitique. | | | Zanthozylum Pterota Kth. (Fagara L.) (Arbre à Pian.)—Arbuste de taille élevée, à feuilles imparipennées, à folioles ovales ou obovales, glabres, bituberculées en dessous à la base, munies de points pellucides : épines stipulaires, recourbées; fleurs en glomé- rules ohlongs; calice à cinq divisions; corolle à cinq pétales; cinq étamines libres ; déux ou trois fruits analogues à ceux du Zanthoæylum L'écorce et les fruits de cette plante ont une saveur brûlante poivrée qui les fait employer comme épices. L’écorce passe pour être sudorifique et sous forme de cataplasmes sert à combattre le pian. Zanthozylum ternatum Sw. — L'écorce passe pour être astrin- gente, vulnéraire, antirhumatismale et antisyphilitique. Zanthozylum emarginatum Sw. — Bois blanc et dense, à odeur aromatique qui se retrouve dans toute la plante. C'est un des bois de rose où de rhodes de commerce. Guiacum oficinale L. — Petit arbre de 6 à 10 mètres, à feuilles persistantes, opposées, stipulées, composées, paripennées, à deux et trois paires de folioles sessiles; fleurs en cymes axillaires; cinq sépales inégaux ; cinq pétales bleus; dix étamines libres; ovaire à deux et trois loges pluriovulées; capsule obcordée, coriace, glabre, jaune, à deux loges; graines solitaires. | Bois dur, compact, lourd, brun verdâtre, dont l'odeur est aroma- MARTINIQUE. 441 tique. Il renferme une résine cassante, vitreuse, brune, avec une légère teinte verte, de saveur âcre, dont l’action est stimulante, to- nique et purgative à haute dose. Les feuilles sont employées éga- lement comme sudorifiques. Le Guiacum sanctum L. (Bois saint) diffère par ses feuilles à cinq et sept paires de folioles ovales, obtuses, et par son fruit tétragone à quatre loges saillantes, Bois fauve à ponctuations blanchâtres. Mèmes usages, Tribulus cestoides L. — Plante herbacée, vivace , à feuilles oppo- sées, composées, paripennées, stipulées; fleurs solitaires, herma- phrodites, pentamères; dix étamines; ovaire libre à cinq loges plu- riovulées; fruit sec, multicoque, déhiscent. La racine est employée comme tonique et apéritive; ses feuilles contuses s'appliquent sur les abcès comme maturatives. Amyris sylvatica Jacq. — Arbuste à glandes résineuses, aroma- tiques; feuilles alternes ou opposées, glanduleuses, ponctuées, à une ou trois folioles; fleurs blanches, hermaphrodites ou poly- games, en grappes ramifiées de cymes; calice gamosépale, persis- tant, à quatre sépales imbriqués; corolle à quatre pétales imbriqués; huit étamines libres, hypogynes, quatre courtes ; ovaire uniloculaire, biovulé; drupe globuleuse, à noyau mince, char- _ facé, à une seule graine sans afbumen. te bois de cet arbre est un des bois de citron du commerce, . Toutes les parties sont aromatiques et stimulantes. On a attribué à l'Amyris Plumieri D C., qui n'est probablement, . d’après H. Baïllon, qu'une forme de l Aer syloatica , la production Ë d'une sorte de résine élémi. Anyris balsamifera L. — Petit arbre dont l'odeur est forte et aromatique; il passe pour être vénéneux, d'après de Candolle. Castela Nicholsoni Hook. (Voir Guadeloupe, p. 502.) Simaruba , Quassia amara, Orangérs, citronniers, ete. (Voir | Guyane, p. 365-366.) GÉRANTACÉES. Oxalis frutescens L. — Arbuste noueux, à feuilles trifoliées, ovales, arrondies, pubescentes; cymes ombelliformes de la grandeur LA2 FLORE. dés feuilles: cinq sépales laneéolés; einq pétales jaunes, obtus, contournés; dix élamines ; ovaire à cinq loges pluriovulées ; eap- sule ovale, oblongue, loculicide. Les feuilles, qui renferment de l'acide oxalique, sont mangées cuites ou en salade comme celles de l'oseille et réputées antiseor- butiques. Oxalis sepium Saint-Hil. — Plante annuelle; herbacée ou suffi: tescente, glabre, à feuilles stipulées, glabres, à trois fotioles oyales, arrondies aux extrémités, membraneuses;. pédoncules br- fides, cymes corymbiformes; cinq sépales distincts; cinq pétales jaunes; capsule ovale, oblongue. Les mêmes propriétés que l'espèce précédente. Averrhoa Carambola et Averrhoa Bilimbi. (Caramboliers.) (Noir Guyane, DAT TOR pit; D | : | POLYGALACÉES. | Polygala diversifolia L. (Badiera diversifolia D C.). — Arbuste de 15 pieds environ, à feuilles toujours vertes, alternes, simples, entières, ovales; fleurs axillaires; calice à cinq sépales cadues, les latéraux pas beaucoup plus grands que les autres; corolle à cinq pétales inégaux, l'inférieur concave, en forme de casque; pétales extérieurs développés; huit étamines monadelphes à gaine fendue | d'un côté, à anthères biloculaires, introrses; ovaire Stipité, bilocu- laire, à loge uniovulée; capsule loculicide, comprimée, ovale. É Cette espèce possède, dit-on, l'odeur et les propriétés du gaïac : et s'emploie au traitement des affections syphilitiques. ET E Le Polygala paniculata L., plante annuelle, possède des pro- priétés émétiques, analogues à celles du Polygala de Virginie. Securidaca Lamarekü Gris. (Securidaca scandens Lam.). — Plante grimpante, à feuilles alternes, arrondies, glabres; rameaux ter- ( minaux, filiformes; fleurs rouges en grappes terminales et'axil- laires, non odorantes; calice à deux, sépales, grands, aliformes, subpétaloïdes, roses en dehors, blancs en dedans ; corolle jaune analogue à celle du Polygala; huit étamines; ovaire biloculaire; fruit indéhiscent, ligneux à la base, à sommet prolongé en aile. | Cette plante présente les mêmes propriétés que les espèces précédentes. tt. dei ni a ni. sil à: fhéete SES RS MARTINIQUE. 443 EUPHORBIACÉES. Jatropha gossypifolia L. (Bois ortolan.) — Plante herbacée de > à.3 pieds, à feuilles alternes, pubescentes en dessus, glabres en dessous, à trois et cinq divisions ou, lobées à segments ovales, aigus, denticulés ou entiers, pétiolées, stipulées; fleurs monoïques en cymes corymbiformes; cinq sépales; cinq pétales pourpres, un peu cohérents à la base ou distincts; cinq glandes ; dix à douze étamines en deux verticilles tibia leNHés: ovaire à trois as uniovulées; capsule Keane S ere avec FACE La décoction de l'écorce Les, feuilles sont usitées en décoction contre la colique, les. em- barras bilieux, comme purgatives, d’où le nom d'Herbe aw mal de ventre, donné à la plante. Les graines, très petites, sont très purgatives. : Jatropha Curcas L. (Médicinier cathartique.) (Voir Guadeloupe, p. 504.) Acalypha L: — Plantes herbacées, sous-frutescentes ou frutes- centes, à feuilles alternes; fleurs monoïques ou dioiques, apétales; calice le plus souvent à quatre parties; étamines nombreuses, libres; ovaire triloculaire, à loges uniovulées ; capsule tricoque , Tu- gueuse ou échinée. Acalypha carpimfolia Desc. (Baume vert.) — Plante employée comme antispasmodique, Acalypha sp. (Paritaire. ) — Feuilles résolutives. Croton L. — Plantes arborescentes, frutescentes où herbacées, à feuilles alternes, stipulées; fleurs en grappes, en épis terminaux ou axillaires ; elles sont régulières, pétalées, monoïques, rarement dioïques, pentamères, à disque glanduleux; étamines nombreuses, le plus souvent dix; ovaire triloculaire; fruit FPE tricoque; graines à albumen huileux, Croton Tiglium L:— Petit arbre de 4 à 5 mètres de Hdäls} originaire de la côte du Malabar, à feuilles alternes, pétiolées, simples, cordiformes à la base, aiguës, dentées, à stipules laté- rales subulées; fleurs petites disposées en grappes multiflores terminales, les mâles supérieures, les femelles inférieures; capsule A4 FLORE. 4 elliptique, tricoque, glabre; graines ovoïdes, oblongues; testa brun + cannelle clair; saveur âcre, pénétrante. | Elles renferment 50 p- 0/0 de leur poids d'une huile visqueus jaunâtre, àâcre, qui, à la dose de une à deux “pouties, est un | gatif drastique très énergique. Croton Iserti Geis. — Arbuste tomenteux, à feuilles oblongués, | subcordées à la base, dentées, sans glandes. Plante aromatique comme les espèces suivantes; graines pue | tives. Croton flavens L. (Grotèn balsamifer Jacq. \ y (Belit baume. js A À buste de 3 à 4 pieds de hauteur, dont les feuilles ressemblent à celles de la sauge, tomenteuses, ovales, psp mm raies: mue. cronées, munies de deux glandes à la base. La tige laisse exsuder un suc balsamique âcre et amer. | Touté La lante est balsamique et on en obtient par distillation alcoolique) l'Eau dite de Mantes, employée pour combattre les irrégularités de 14 menstruation. L'écorce fournit une espèce de Cascarille qui possède} les mêmes propriétés que la Cascarille officinale; elle est aroma- tique, stimulante et fébrifuge. Croton glabellus M. Arg. — Arbuste; l'écorce est aromatique et est souvent substituée à celle du Croton eluteria. Croton humilis L. — Sert à préparer des bains aromatiques. Croton origanifolius Lamk. (Grand baume.) — Arbuste à feuilles f brièvement pétiolées, ovales, lancéolées, aiguës , scabres en dessus, couvertes en dessous d’un tomentum blanc, à glandes nombreuses, marginales, stipitées; étamines lotte graines lisses. Son suc balsamique paraît jouir des mêmes propriétés antiblen | norrhagiques que le copahu. Alchornea latifolia Sw. — Arbre à feuilles alternes, ovales ou obovées, serretées, glabres, triplinerviées, pétiolées; fleurs dioïques en épis axillaires; huit étamines monadelphes sur un disque scu- telliforme; capsule bacciforme, noirâtre, de la grosseur d’un pois et dicoque. L'écorce s'emploie dans les maladies du tube digestif et passait à tort pour produire l'écorce d’Alcornoque qui provient du Boweli- f chia virgilioides H. B. K: | 2 Menu mare © 2e SIRET MARTINIQUE. 4h45 Sapium aucuparium Wild. (Glutier. )— Arbre élevé, à sue laiteux, à feuilles oblongues, lancéolées, aiguës, serretées ; fleurs monoïques, les mâles nombreuses, les femelles solitaires; calice des. fleurs mâles bifide, celui des fleurs femelles trifide; deux étamines mo- nadelphes à la base; capsule tricoqué; graines oblongues, caron- culées. Le latex que euternibnt tous les organes de végétation est très vénéneux et, mis en contact avec la peau, détermine des inflammations érysipélateuses. Les feuilles sont antipsoriques. Hippomane Mancenilla L. (Mancenillier, Noyer vénéneux; Arbre poison, de mort; Figuier vénéneux.) — Grand arbre à feuilles ovales, serretées, aiguës ; épis terminaux verts ; fleurs monoïques ; deux étamines; ovaire à aq ou dix loges; fruit drupacé, pomi- forme ; mésocarpe charnu, à cinq et dix loges monospermes. Arbre à suc laitéux , irritant, vénéneux. Le sacorcarpe du fruit, Equi renferme une certaine quantité de ce latex, est aussi un poi- | pour l'homme et les animaux. Les poissons et les crabes qui mangent impunément ce, fruit, sont, dit-on, vénéneux pour l'homme. On attribue les mêmes propriétés à l'Hippomane spinosa L., variété . probable de l'espèce précédente. L Tragia volubilis L. (Tragia monandra H. Bn). (Line brûlante.) — Plante grimpante, lactescénte, à fleurs monoïqués ; deux et trois |étamines ; capsule tricoque, hispide. | Le Te. additionné de sel marin, est employé pour traiter les | Î ulcères, le pian , ete. Omphalea diandra L. (Omphalea cordata Sw.). (Liane à l'anse, Liane | papaye.) = Se distingue de TOmphalea triandra (Voir Guyane, p. 373) par ses deux étamines. L'amande du fruit est comestible. Les feuilles s ‘emploient comme topiques des ulcères anciens. $ 6! ti Erin pülcherrima Grah. (Euphorbe écarlate.) — Les rameaux 1 les es feuilles sont employés à l'extérieur contre la morsure des ani- 1 | maux aux yenimeux , à l'intérieur dans les taladies chroniques des 4 | viscères. 446 FLORE. Jatropha multifida, Hura crepitans, Aleurites triloba, Ricinus. (Voir | Guyane, p. 373-374. Croton flocculosus. (Voir Guadeloupe, p. 505.) BÉGONIAGÉES. Begonia nitida Dryand. — Plante suffrutescente, glabre, dressée, à feuilles alternes, inégalement cordées, ovées, subentières, gl bres; fleurs en cymes dichotomes, monoïques , les mâles au centré, les femelles à la circonférence, à cimq sépales bisériés, les males à quatre sépales; étamines nombreuses; ovaire infère, triloculaire, pluriovulé; capsule déhiscente le long des faces latérales et munk | de trois ailes. La lante entière est employée comme légèrement laxative, ant bilieuse et antiscorbutique. Elle renferme de l'acide oxalique quil fait usiter à la façon de l'oseille dont elle porte le nom. Begonia martinicensis D G.— Plante suffrutescente, à. tige courte, | glabre; capsule aiguë à la base. Mêmes propriétés. Begonia macrophylla. (Voir Guadeloupe, p. 507.) TÉRÉBINTHACÉES, Spondias purpurea L. (Monbin bâtard.) — Petit arbre à feuilles | caduques, alternes, composées, imparipennées, à folioles opposées; fleurs petites, pourprées, nombreuses, en grappes ramifiées, poly- games; calice à cinq divisions; cinq pétales ; dix. étamines libres; n disque à cinq lobes; cinq PR à ovaires uniloculaires, bi-. ovulés; drupe violette à noyau monosperme. La chair du fruit est aromatique, acidule, et sert à faire des. sirops antidiarrhéiques. De la tige exsude une gomme soluble qui est employée aux | mêmes usages que la gomme arabique. Bursera gummifera Jacq. (Gommart.) — Arbre élevé, à feuilles rassemblées au sommet des rameaux, imparipennées, à folioles ovales, oblongues, trigones, entières, pétiolées; fleurs en grappes | axillireë, et terminales, polygames; calice à trois divisions pro fondes; corolle polypétale à trois divisions; dans la fleur mâle,‘ dix étamines libres, ovaire rudimentaire ; He hermaphrodite, six ! MARTINIQUE. 447 étamines liÿpogynes, ovaire libre à trois loges biovulées, style tri- lobé; le fruit, accompagné à sa base par le calice plus ou moins persistant, est une drupe à une graine par, avortement. Toutes les parties de cet arbre laissent exsuder une résine dite Gommart & Amérique; Gomme chibou ; Élémi des: Antilles ; Tacahamaque jaune terne, Tacahamaque de Guatémala; que Yon vantait autrefois comme antigonorrhéique ét anthelminthique, résolutive, céphalique. On l'applique avec succès sur les plaies et les ulcères rebelles. Hedwigia balsamifera Sw. (Bursera balsamifera Pers.). — Arbre à feuilles imparipennées; folioles elliptiques, fancéolées, entières; fleurs nombreuses, en grappes ramifiées de cymes, polygames ; calice à quatre dents ; corolle monopétale à quatre ou cinq lobes; huit étamines libres; ovaire libre, à quatre loges biovulées; drupe subglobuleuse, glabre, à, deux noyaux osseux, contenant chacun une graine à. embryon charnu, Cet arbre fournit une oléo-résine tonique, stimulante et em- ployée pour hâter la cicatrisation des plaies. Appelé vulgairement Sucrier des montagnes , À porte aussi le nom de Bois cochon, parce qu'on croyait que les cochons sauvages cicatrisaient leurs plaies avec l'écorce qu'ils arrachaient. Rhus metopium L. — Arbre à feuilles imparipennées, à deux paires de folioles avec impaire, ovales arrondies , choRISS ra fleurs hermäphrodites, petites, f drupacé, ovoïde, oblong, rouge, à mésocarpe sec; noyau osseux. orce astringente, employée contre les affections diarrhéiques, hémorroïdales,. vénériennes. Du tronc, exsude par incision une gomme résine, en masses opaques, friables, jaune, inodore, amère, qui sert dans les maladies de la vessie, du foie et pour le panse- ment des: plaies. Les feuilles ont été pas 2 lpiqnement contre la pustule maligne et à l'intérieur comme astringentes Comocladia ilicifolia Sw. — Arbre à feuilles alternes, impari- pennées, à folioles opposées, coriaces, dentées, épineuses ; fleurs polygames en grappes axillaires, petites, d'un rouge sombre , tri- mères ; fruit drupacé, ressemblant à une olive. Le latex est glutineux, noirâtre, très amer et _Yénéneux. Les feuilles sont sternutatoires. | 448 FLORE. Semecarpus Anacardium L. — Arbre importé, à feuilles dt | simples, coriaces ; fleurs polygames dioïques ; calice à ce sions; corolle à cinq pétales; cinq étamines; ovaire libre, une loculaire, umiovulé; fruit nuculaire, lisse, noir, à péricame & mince, rempli d'un suc résineux, noir, corrosif, mais d'un bla. laiteux quand le fruit est mür. L'arbre renferme, du reste, un latex âcre, vénéneux. : L'écorce est astringente et employée comme antisyphilitique. Anacardium occidentale , are indica, Bursera altissima. Fe Guyane, p. 367-368.) SAPIND ACÉES. Sapindus saponaria L. — Petit arbre à feuilles alternes, impark | pennées ; fleurs hermaphrodites, régulières, blanches, en grappis axillaires; cinq sépales ; cinq pétales ; disque circulaire ; dix ét mines libres; ovaire à trois loges uniovulées; fruit de la grosseur d'une cerise, globuleux, luisant, d'un rouge jaunâtre, à pulpe gluante, très amère ; noyau arrondi, dur, à amande huileuse. Le bois, la racine et les fruits renferment un principe amer à. âcre, qui communique à l'eau la propriété de mousser. On emploie. surtout les fruits, dont la teinture a été aussi recommandée dans À chlorose. Les graines pulvérisées servent à empoisonner les couts d'eau. | L'écorce et la racine sont, malgré leur âcreté, employées comme » astringents et toniques amers. Cupania sapida D C. (Yeux crabes.) — Arbre importé de la Guinée, à feuilles alternes, imparipennées; fleurs réunies en. grappes de cymes simples, régulières, blanches, polygames, diok ques; cinq a cinq pétales; huit étamines incluses: ovaire triloculaire, à loges uniovulées ; capsule déhiscente, loculieide, rouge, charnue, obscurément trigone. | Le fruit est comestible et sert à préparer avec du sucre et de la. cannelle une conserve employée contre les diarrhées; cuit sous la cendre, il est appliqué comme maturatif sur les abeès. Les fleurs, dont l'odeur est suave, servent à préparer par distillation une eat parfumée. L'infusion de l'écorce et des feuilles passe pour être, stomachique. Melicocca bijuga L. (Knepier.) — Arbré à feuilles alternes, MARTINIQUE. 419 paripennées ; à folioles sessiles, opposées; fleurs régulières, dioïques ou polygames en grappes grêles; quatre sépales; quatre pétales; huit étamines; disque intérieur complet; ovaire à deux loges uni- ovulées ; drupe verte à noyau crustacé. La pulpe acidule et sucréedu péricarpe et l'amande, après qu'on l'a grillée pour lui ôter sa saveur àcre, sont comestibles. Dodonæa viscosa L. — Petit arbuste à feuilles alternes, simples, unifoliées, visqueuses ; fleurs dioïques ou polygames, apétales, en grappes axillaires ou terminales; ovaire à cinq et six loges biovu- lées ; capsule membraneuse, arrondie; columelle persistante. Les feuilles odorantes et les fruits laissent exsuder une matière résineuse, aromatiqée, qui les fait employer pour préparer des bains et des lotions astringentes. Les graines sont comestibles. Cardiospermum. halicacabum L. (Pois-de-cœur.) — Plante her- bacée, grimpante, annuelle, à feuilles alternes, longuement pé- tiolées, membraneuses, décomposées; fleurs irrégulières, polygames ou dioïques; ovules solitaires; quatre sépales, dont. deux sont connés; quatre pétales blanchâtres; deux glandes opposées aux pétales inférieurs ; huit étamines en grappes axillatres; ovaire biloculaire; capsule membraneuse, loculicide , à deux loges renflées, vésiculeuses et uniséminées. La raciné, dont l'odeur est nauséabonde ; et des feuilles sont diu- rétiques et stimulantes. On dit queles Chinois mangent les feuilles, le fruit et les graines. MALPIGHIACÉES. Malpighia L. (Moureïllers.) — Arbustes glabres ou tomenteux, à poils urticants ; feuilles opposées à lobe entier ou denté ; fleurs hermaphrodites blanches, roses ou rouges, solitaires ou en cymes axillaires et terminales ; calice à cinq divisions, glanduleux; corolle à cinq pétales; dix étamines bisériées , monadelphes à la base; ovaire à trois loges; drupe à trois noyaux monospermes pourvus sur le dos de crêtes verticales. ; La couleur et la forme des fruits, qui sont pulpeux et rouges, ont fait donner à plusieurs. espèces le nom de Cerisiers aux An- tilles. Tels sont les Malpighia aquifoliaX.. , coccifera Ker. , fucata L. Ces fruits sont eomestibles, : :, :: 1 Malpighia urens L. (Bois capitaine, Cérisier capitaine, Bois 1v. 29 450 FLORE. ! Hinselin , Couayhe:) (Voir Bois, p. 162.)— Cet arbre ésteultivépour la chair de ses péricarpes qui est aigrelette, agréable, et gts lon | emploie contre la diarrhée, la leucorrhée , ete. L'écorce s emploie dans les mêmes cas. Les feuilles sont munies de poils piquants qui entrent facilement dans la peau. Le fruit du Malpighia punicifohia L. (Voir Bois, p. 161) sertà préparer un suc rafraîchissant et laxatif. On le mange roulé dans le sucre. Son écorce sert à tanner et à teindre en rouge: Cette plante donne une gomme que l'on dit être analogue à k gomme arabique et que l’on emploie comme pectorale. Banisteria purpurea L. (Heteropteris purpurea Kth.).— Plante grim- pante, à feuilles opposées, ovales, glabres; fleurs en cymes ombek | liformes ; cinq sépales bletitulaires : cinq pétales; dix étammes libres; ovaire triloculaire, à loges unjovulées membraneuses ; le fruit ést une samare indéhiscénte, à dos arribiité d'une aile verticale membraneuse. ” Les racinés sont évacuantes et vomitives. | Sübétitutif de l'ipéca. Byrsonima spicata. (Voir Bois, p. 162.) | | MÉLIACÉES. Melia sempervirens Sw. (Lilas des Antilles.) — Arbuste à feuilles alternes, composées, bipénnéés; folioles ovales lancéolées, acu- minées, serretées; fleurs nombreuses en grappes pédonculées, | hermaphrodites, d’un bleu tacheté, pentamères; vingt étamines monadelphes ; ovaire libre, à cinq loges biovulées ; drupe jaune, à chair peu épaisse. Feuilles astringentes. Écorce, racine et fruit. vermifuges; l'huile des fruits sert pour l'éclairage. Guarea Perrottetii À Juss. — Petit arbre à feuilles pennées, al- tèrnes ; folioles elliptiques, oblongues, glabres; fleurs d'un vert blanchâtré : calice à quatre lobes; quatre pétales tomenteux; huit étamines monadelphes; ovaire à quatre loges; fruit de la grosseur done noisette , velouté, Gone, à me ue , une ou deux. inés. Le suc de l'écares est un purgatif et un bent: émbtiquet * Cedrela odorata. (Voix Guyane, p. 30.) + Li & UNE NT TS CPR ET Re RE EU ANNE à FE. à L $ ? MARTINIQUE. 451 Swietenia Mahogoni L.— Grand arbre à feuilles alternes, pari- pennées ; fleurs hermaphrodites régulières, en grappes ramuifiées ; calice quinquéfide; cinq pétales; dix. étamines monadelphes; ovaire, à cinq, loges plurioyulées; capsule oyoïde, septicide, à cinq valves; graines surmontées d’une aile ligneuse. Bois coloré laissant exsuder une sorte de gomme qui lui com- munique une odeur particulière. Écorce amère, astringente, fébri- fuge, antiputride. Son fruit donne une huile dite de Caraba. Le Kaya senogalensis ou Caiïlcedra à écorce fébrifuge a été 1m- porté dans l'ile où il est peu répandu. (Voir Sénégal, p. 819.). RHAMNACÉES. Gouania domingensis L. (Mabi.) — Arbuste grimpant à à vrilles; feuilles alternes, elliptiques, serretées, pétiolées, stipulées, entières; fleurs petites, blanches ou jaunâtres, axillaires, hermaphrodites ou polygames; cinq sépales; cinq pétales en cuillerons; cinq étaminés libres; ovaire à trois loges uniovulées; capsule à trois loges, à trois ailes larges, verticales, arrondies. Les fruits donnent ra suc amer et stomachique. Le bois amer est antiseptique et sert à fabriquer des cure-dents pour rafermir les gencives. ÉLASRACES. Hippocratea comosa Sw. (Hippocratea multiflora Lamk.). — Plante ligneuse, grimpante, à feuilles opposées, glabres, oblongues, en tières ; deux petites stipules caduques ; fleurs en cymes axillaires, petites; cinq sépales; cinq pétales; trois étamines fertiles à an- thères s’ouvrant transversalement; ovaire à trois loges; fruit formé de trois carpelles secs, unis à la base, puis dilatés dans la partie libre en une cavité comprimée, elliptique, s ’ouvrant en deux valves latérales. Les Béjugues (Amandier des bois), c’est le nom que portent ces fruits, renferment une graine huileuse à à embryon épais et charnu, qui est alimentaire. Les fleurs passent pour être fébrifuges. Hippocratea seundens Jacq: (Hippocratea obeordata Laink.), =— Ar buste grimpant, à feuilles elliptiques ou oblongues, à fleurs d’un: Mer cv q + petites à carpelles -sepenbs _ ur à Gette plante est employée comme expectorante, 452 FLORE. THYMÉLÉACÉES.. s#dl S Lagetta lintearia Lam. (Daphné lagetta Sw.). =— Arbre élevé, 4. feuilles alternes, pétiolées, ovales, arquéés, toujours vertes, lise N et luisantes; fleurs dioiques , apétales ; périanthe coloré, tubulaire, & coriace, à quatre divisions; huit étaminés en deux rangées; ovait. uniloculaire, uniovulé; fruit drupacé, see, velu, entouré EE ; calice." © F2 L'écorée à ‘une saveur amère, âcre. Elle est ehiployés comme vésicante à la façon de celle du Daphne mezereum. | Le liber, préparé par macération et compression, imite assez biei un tulle à mailles un peu irrégulières, dont on peut fabriquer des nattes fines, des pense de R le nom de e dentelle donné à | cette plante. Lagetia funifera. Mart. et Zucc. (Funifera utils er ). (Mahot pi ment.) — Son liber sert à fabriquer des nattes et des cordages | L'écorce est aussi vésicante. ULMAGÉES. Piratinera spuria H. B. (Brosimum spurium SW.). — Arbre élevé, glabre, à feuilles distiques, pétiolées, entières, stipulées; fleur, monoïques; le réceptacle a la forme d’une petite sphère dont toule la surface est chargée de ‘fleurs mâles, monandres, sans calice, séparées par des bractéés; la fleur fémelle unique est enchässte dans l'intérieur de la sphères ovaire infère, uniloculaire, uniovulé; | fruit bacciforme, puis sec, M ca de tous côtés par les écailles peltées. Le latex de cet arbre est âcre et caustique. Dorstenia brasihensis Lamk. — Espèce brésilienne vivace. De a racine poussent trois à quatre feuilles longuement pétiolées, cor= | dées,, ovales, obtuses, crénelées; hampes nues, supportant un. réceptacle orbiculaire, fégérenient convexe; inflorescence en glo- mérules, comprenant des fleurs mâles et jeë fleurs femelles, Les | premières à deux étamines libres, les secondes à ovaire uniloculaire, uniovulé; seat nn logés dans l'épaisseur du rie ptatis accru. : La racine a une oéie aromatique, faible, agréable, une el rougeâtre à l'extérieur, blanche à l'intéiodé une saveur âcre. Elle jouit de propriétés stimulantes et sudorifiques, aussi la préte MARTINIQUE. 453 nise=t-on contre les morsures des serpents; d’où le nom de Contra- yerva (contre-venin) qu'elle partage avec plusieurs autres sr Cette propriété paraît fort illusoire. Cecropia peltata L: (Bois trompette.) — Arbre à feuilles peltées, digitées, alternes; fleurs dioïques en glomérules ; les mâles diandres ; ovaire libre; fruit sec enfermé dans le calice. Le tronc donne un suc caustique employé contre lés verrues, les dartres. Les feuilles et l'écorce sont astr ingentes, antiblennor- rhagiques. Le bois, léger et tendre, sert aux Indiens pour se pro- curer du feu. Artocarpus integrifolia et LSAGRE, (Voir Guyane, p: AT: ) COMBRÉTACÉES. | Terminalia Catappa. (Amandier du pays.) (Voir Guyane, p. 388.) Terminalia latifolia Sw. — Sa racine se donne comme anti- diarrhéique. Terminalia erecta H. Bn (Conocarpus erecta L.). (Manglier flibustier, Manglier droit, Manglier noir.) — Écorce astringente. Terminalia Buceras. (Voir Guyane, p. 388.) RHIZOPHORAGÉES. Rhizophora: Mangle. (Voir. Guyane, p. 389.) : MYRTACÉES. Myrcia coriacea D G, — Arbre à feuilles opposées, penninerves, coriaces, à glandes pellucides; fleurs axillaires, pédonculées, herma- phrodites, régulières ; calice, à cinq sépales ; corolle à cinq pé- talesi étamines nombreuses, libres; ovaire infère à deux loges nb à ovules ascendants; le fruit, surmonté par les réstes du calice charnu, est uné baie à graines réniformes, dont les cotylé- dons sont Condé sit” Les feuilles, à odeur de citron, sont employées comme hémosta- tiques et antidiarrhéiques. L'écorce sert à _ en noir, Les fruits sont carminatifs et stimulants. 2 Myrcin spleudens D Ga Petit svdttiie 12 à 15 pieds, à ra- meaux pubescenis, à feuilles coriaces, ovales, lancéolées, glabres, 454 : FLORE,, lisses en dessus, à glandes, pellucides, à nervures réticulées ; pani- cules pubeseentes; fleur centrale sessile; calice soyeux à einq los & arrondis ; ovaire biloculaire ; baie globuleuse, rouge. “ à. | Myrcia divaricata D'C.— Arbre à rameaux glabres, à feuilles elliptiques, coriaces, réticulées, veinées, charnues, lisses & & dessus, ponctuées; panicules glabres; fleär du centre sessile ; baie ovoïde, ‘oblongue, d'un bleu sombre. Myrcia ferruginea D C. — Grand arbre à rameaux tomentew; feuilles rigides, coriaces, elliptiques; nervurés de la face inférieurs proéminentes et couvertes de poils laineux, couleur de rouille; glandes | pellucides’; fleurs en panieules trichotomes couverts # comme les nervures d’un tomentum couleur de rouille; calice t0- menteux à cinq : lobes; ing pétales; ovaire à deux loges; baie gl buleuse. Ces espèces sont odorantes, es en essence rassemblée dans les réservoirs punctiformes de feuilles et de l'écorce et qui leur pps net des propriétés stimulantes. Piments: en | Caractères botaniques des Myrcia. Les AL ascendants. Les Pimenta oblongata et pimentoides DAT: des mêmes pr priétés stimulantes que le Myreia voriacea. Syzygium Jambolana DC: — Fruit comestible estimé pour son arome. nee dromahce Br Petit pes ARCS à rameaux W 1144 née à pie D C. ve Guadeloupe P- Bu: ) * Eugenia déstiche RC = Ebnet à branches soyeuses, à feuilles ; papyracées, elliptiques-oblongues ou oblongues-lancéolées , af ; rondies à la ‘base , ponetuées, glabres; nervures formant un are À juxtamarginal ; fleurs èn grappes simples, blanches, sessiles et MARTINIQUE. 455 dépassées de beaucoup par les feuilles; baïeovoide, couronnée par les lobes arrondis, étalée el persistants du céicd' ; graines à embryon gros, droit, à cotylédons épais, hémisphériques, appli- qués l'un contre fus Les fruits et les graines aromatiques portent le nom de Café sauvage et sont employés comme succédanés du café. Ils sont comestibles. Eugenia glabrata DC. — Cette espèce jouit d'une certaine ré- putation comme aromatique et acidule. Eugenia angustfolia Lamk.— La racine et les graines, qui sont aromatiques, sont employées dans le traitement des stomatites, et l'écorcé en décoction sert à faire disparaître les douleurs générales. Les Eugenia Plumiert , cuneata, fragrans lineata, ont des fruits co- mestibles. Eugenia procera Poir, — Petit arbre s'-pibéhilette à feuilles co- riaces, à points pellucides, glabres; nervures en arc flexueux ; fleurs axillaires, à pédicelles fasciculés ; baie ai Plante aromatique et stimulante. Eugenia pséudopsidium Jacq. = Arbre dub; à baie rouge , Li buleuse. Mêmes propriétés. |! Eugenia ligustrina W. — Petit arbre Prin, à fleurs pr é- coces; baie globuleuse, lisse. Mêmés propriétés. Psidium pomiferum, grandiflorum, montanum, Pimenta communis, Myreia acris , rat prions Jambosa. Grie Epante p..383- 384 #4 CLUSIACÉES. Cap Calaba Jacq. (Galba, Lignon, Palétuvier.) — Arbre élevé, à feuilles opposées, coriaces, lisses, elliptiques, oblongues, pétioléés: fleurs polygames ; quatre sépales; quatre pétales blancs, odorants; étamines nombreuses, libres; ovaire uniloculaire, uni- ovulé, libre; drupe cortiquée renfermant une seule graine recou- verte d'une couche fibreuse su de sue ‘gomino-résineux}" em- bryon charnu à radicule infère. Par incision du tronc on obtient un suc résineux verdâtre, d'odeur forte, s'épaississant à l'air, gluant et tenace. I est emrbloyé comme 4156 FLORE. vulnéraire. C'est le Baume de Marie des Antilles. Les feuilles-sont détersives. L'huile des graines sert à combattre les maladies de da peau: Rheedia lateriflora V. (Civoyer.) — Arbre à sue jaune, à feuilles opposées, coriaces, ovales, arrondies à la base: fleurs polygames; calice à deux sépales; corolle à quatre pétales décussés ; étamines nombreuses, réunies en quatre faisceaux ; ovaire à quatre loges: ovules solitaires; baie cortiquée; graines à tégument pulpeux. Le péricarpe est sucré, aromatique. H sert à préparer des con- serves, des boissons. Il fournit aussi une cire dure, bonne pour l'éclairage. Clusia venosa Jaeq. — Arbre de 30 pieds. de hauteur, à feuilles opposées, coriaces, rigides, penninerves, veinées sur les deux faces, arrondies, subsessiles ; fleurs polygames, blanches, à quatre sépales et quatre pétales ; étamines indéfinies ; ovaire à quatre loges. Le latex de cette plante est balsamique et amer. Clusia alba Kth. (Aralie maudite.) — Arbre de 20 à 30 pieds de hauteur, à feuilles arrondies à la base, pétiolées, veinées en des- sous ; fleurs blanches; fruit ovoïde, rouge. Mêmes propriétés que l'espèce précédente. Les feuilles sont dé- tersives. On prépare, avec la racine et l'écorce, des bains employés dans le traitement de la lèpre. Clusia rosea, Mammea americana. (Noir Guyane, p. 380-381.) LYTHRARIACÉES. Lawsonia inermis L. Importé. — Arbuste glabre, à rameaux inermes; feuilles opposées; fleurs petites, hermaphrodites, tétra mères; huit étamines libres; disque glanduleux ; ovaire à quatre loges, pluriovulées; fruit capsulaire, pisiforme, polysperme, à graines nombreuses, dont le tégument spongieux n’est pas pro longé en ailes. 1 Le Henné est, dit-on, originaire du N.—Æ. de l'Afrique. Les fleurs ont une odeur forte, pénétrante, hireine. Les feuilles servent : à préparer la couleur jaune rougeâtre dont les femmes de l'Orient s'enduisent les paupières, les ongles des pieds, des mains. C'est un médicament recommandé contre les blessures, les dartres, là lèpre, les aphtes, ete. MARTINIQUE. A57 ONAGRARIACÉES, Ludwigia Swartziana H. Bn. — Plante herbacée, à feuilles al- ternes ; fleurs jaunes axillaires, tétramères:; quatre étamines; cap- sule septicide. Gette plante est employée comme astringente dans le traitement des ophtalmies et des plaies. Fuchsia racemosa Lamk. — Arbuste à feuilles opposées, ver- ticillées; fleurs élégantes, axillaires, hermaphrodites, tétramères; huit étamines; ovaire infère à quatre loges pluriovulées ; baies. Cette plante est employée comme astringente dans diverses ma- ladies du tube digestif et contre les fièvres intermittentes. ussiæa angustifolha Lamk. — Plante herbacée, à feuilles alternes, lancéolées .ou lancéolées-linéaires, à pétiole court; fleurs briève- ment pédicellées, solitaires, axillaires; calice à quatre lobes, ovales lancéolés, aigus; corolle à quatre pétales ovales, oblongs; huit étamines; capsule à quatre loges, s’ouvrant par la destruction du icarpe. Cette plante est employée en fomentations et en nn comme légèrement astringente, À ussiwa suffruticosa L. — Plante villeuse, pubescente ou glabre; lobes du calice ovales ou elliptiques. Métnes propriétés. Jussiwa hirta L: — Plante herbacée, aquatique, villeuse, pu- bescente, à feuilles lancéolées, oblongues, brièvement pétiolées; limbe du calice à quatre lobes, grands, ovales; huit étamines ; ovaire uniloculaire, pluriovulé; capsule obovée tétragonale, à quatre loges, s'ouvrant par la destruction du péricarpe. Les feuilles du. Girofher aquatique sont employées pour 3 des cataplasmes émollients et résolutifs. RUBIACÉES, Randia armata D C. — Arbuste à feuilles ovales où à ettptgi: aiguës, membraneuses, lisses en dessus, pubérulentes en dessous; épines placées au-dessous du sommet des rameaux; fleurs odo- rantes, sessiles, solitaires; calice à cinq lobes linéeiste étalés; corolle en cloche, villeuse; étamines sessiles sur la gorge de la corolle; baie jaune, lisse, dures, ovoïde; graines see nom- breuses, 458 FLORE. Le fruit sert à empoisonner les poissons qui, paraît-il, peuvent ensuite être mangés sans inconvénient. C'est un puissant émétique. ’écorce et la racine sont nauséeuses. Oldenlandia corymbosa L. (Mille graines.) — Plante annuelle, glabre, à feuilles opposées, linéaires, aiguës; stipules ciiées ; fleurs en ombelles ou en corymbes; calice à quatre dents ; eorolle courte; infundibuliforme, à quatre divisions; quatre étamines exsertes; capsule mince, tronquée, subglobuleuse, à dents lancéolées, acu- minées, remplie d’un grand nombre de graines ; elle s'ouvre au sommet. La racine donne une teinture rouge des plus durables. Les feuilles passent dans l'Inde pour ARR La plante entière est employée comme vermifuge::: Chiococca parvifolia Wullsch. — Plante grimpante, à feuilles pe- tits, ovales; Stipulés subulées: calice persistant à cinq, dents Miles: corolle infundibuliformé à cinq lobes lancéolés; étamines incluses; baie orbiculaire comprimée, à deux et trois noyaux. L’écorce de la racine est un émétique et un drastique puissants. A Litres caribœum D C. (Quinquina caraïbe:) — Arbre de 3à h mètres, à feuilles opposées, colorées, lancéolées, acuminées, lisses; fleurs hermaphrodites d'un blanc rosé, grandes, axillaires, terminales; calice à cinq dents; corolle tubuleuse hypocratéri- forme; cinq étamines; ovaire infère ,biloculaire, pluriovulé; capsule couronnée par le calice, septicide, à deux valves bipartites; graines imbriquées, prolongées en ailes en haut et en bas. L'écoree est surtout émétique et ne possède pas les qualités fébrifuges qu'on lui attribue. Sa saveur est extrémement amère, désagréable et nauséeuse. Les db non mûres sont extrémement | amères. 11 Exostema floribundum R. et Sch. (Quinquina Piton, de Sante & Lucie.) — Arbre à feuilles ovales, aiguës; fleurs en corymbes peu fournis ; capsule turbinée, lisse. #7 L'écorce de cette espèce jouit des mêmes propriétés: | Lzora ferrea Benth. (Siderodendron ‘triflorum .). — Arbre de L 30 pieds, glabre, à feuilles oblongues, aiguës, brièvement pétio= . | lées; stipules subulées, persistantes; fleurs en corymbes axillaires à ou latéraux, ae. contractés, pauciflores ; calice à quatre € ed. L MARTINIQUE. 159 cinq dents; corolle en cloche, à tube filiforme plus long que les lobes ovales; étamines exsertes; baie lisse, subglobuleuse, à deux loges. Cette plante est astringente et ie Guettarda scabra Lamk. — Petit arbre à feuilles elliptiques, mu- cronées, subcordées à la.base, scabres, rugueuses en dessus, to- menteuses en dessous; stipules subulées; pédoncules tomenteux aussi longs que les feuilles; bractées lancéolées; calice tomenteux; corolle blanche, à tube elindrique, à cinq, six et sept lobes pubé- rulents; drupe éidbateube; pubérulente! un peu rugüeuse, à lois et six graines. Guettarda cripifora V. — Arbuste grêle, à feuilles grandes, ovales ou elliptiques, pubescentes sur les nervures inférieures; stipules grandes, ovales, membraneuses; fleurs nombreuses, écartées; brac- tées plus courtes que le calice qui est à quatre et cinq petites dents; corolle à cinq lobes lacérés, ondulés, glabres en dedans ; alhpe oblongue , tétragone, à quatre graines. Ces deux plantes sont astringentes et recommandées comme Fe niques. Leurs propriétés résident surtout dans l'écorce. . Gardenia Mussaendæ Thunb.— Arbuste à feuilles Dcien fleurs pentamères ; oyaire biloeulaire ; baie pulpeuse, comestible... C'est une plante tinctoriale qui jouit aussi de propriétés astrin- gentes et MS Y1 a edulis Vahl. (Canthiun edule H, Bn) — Petit arbuste cultivé, à feuilles grandes, opposées, stipulées ; fleurs hermaphro- dites; calice let corolle gamophylles; einq étaminés; fruit drupacé de la grosseur d’une pomme moyenne, globuleux; à cinq noyaux. La saveur de ces fruits est peu a On les mange surtout lorsqu'ils sont blets. Portlandia g'andiflora L. — L'écorce est amère, DE se 2 el tonique. …Portlandia speciosa. (Voir Guyane, P- 392. ) Fra Erithalis fruticosa L.(Épanille.) — Petit arbre résineux, à fouilhés obovales ou : spatulées, Tancéolées, lisses, brièvement pétiolées, coriaces, entières; stipules ‘intrapétiolaires connées en gaine ; 460 FLORE. fleurs en corymbes terminaux; calice gamosépale, persistant; co- rolle blanche, rotacée, à cinq lobes oblongs, linéaires; cinq éta- mines; ovaire infère à cinq loges uniovulées; drupe globuleuse à cinq noyaux. Cette plante passe pour être tonique et stimulante. La résine dont son bois est imprégné et qui lui communique un parfum agréable, analogue à celui du jasmin, est astringente et guérit, dit-on, les affections des reins et de la vessie. On fait des torches avec les branches. Catesbwa spinosa L. (Quinquina épineux.) — Arbuste épineux, à feuilles petites, presque nulles; fleurs petites, tétramères ; calice à quatre lobes subulés; corolle gamopétale à quatre lobes ; quatre étamines; ovaire biloculaire, pluriovulé; “baïe coriace. *” * L'écorce est tonique. Les baies, qui peuvent acquérir le volume d’un œuf de poule, ont une acidité agréable qui les fait rechercher. Hamelia.patens. Jacq: (Sanguine.) — Arbuste à feuilles ellip- tiques, aiguës, cunéiformes à la base, pubescentes en dessous; fleurs disposées en corymbes terminaux; calice. à.cinq lobes; co- rolle campanulée à cinq lobes; ovaire à. cinq loges ; baie ovoïde, polysperme. Le fruit, qui est comestible, ést aussi émnployé en sirop contre la dysenterie, le scorbut. La tige et les feuilles astringentes servent au tannage des peaux et sont usitées contre la gale. Quinquinas. — La culture des Quinquinas a été tentée à la Martinique ; comme dans la plupart de nos ‘possessions d'outre- mer, à une époque où il y avait lieu de se préoccuper dé la destruction rapide des Cinchonas de l'Amérique du Sud. Le Cinchona | calisayæ, Tespèce la plus riche en quinine, a été introduit dans lle, en 1862, par M. Bellanger, sur les terres de la Callebasse. Mais le reboisement intelligent par les Américains du Sud rendra désormais cette culture peu fructueuse dans nos colonies où..ces arbres ne trouvent que difficilement les conditions climatériques nécessaires à leur végétation. Psychotria floribunda Kth. — Plante buissonneuse, à feuilles c0- riaces, oblongues; stipules oblongues , membraneuses, caduques: panicules trichotomes, à fleurs bractéolées; calice subentier ; Mb: mines incluses et exsertes; baie ovoïde. MARTINIQUE. 461 Psychotria tenuifolia. Sw: — Petit arbuste à feuilles elliptiques ou oblongues ; stipules distinctes, bifides, à lobes subulés, ca- duques; lobes de la corolle aussi longs que le tube; baie ellip- . à soïdale. Psychotria lanceolata Nutt. — Petit arbuste labre, à feuilles char- tacées, lancéolées; stipules connées, caduques ; calice à cinq petites dents ; baie ovoïde, arrondie aux deux extrémités. Psychotria horizontalis Sw. — Arbuste à feuilles membraneuses, elliptiques; stipules denticulées, marcescentes, à dents caduques ; baie ovale, globuleuse. Psychotria purasitica Sw: — Plante radicante, glabre, à feuilles charnues, ovales ; stipules connées, tubulaires ; baie pétite, ovale, globuleuse. Les racines de ces différentes espèces présentent, quoiqu'à un moindre degré, les propriétés émétiques de l'Ipéca ofhcinal. Palicourea crocea | Palicourea pavetta. (Voir Guadeloupe, p. 514.) Cephælis Swartzi D C. — Plante buissonneuse, glabre, à feuilles elliptiques, oblongues, aiguës; stipules connées à la base, persis- tantes; fleurs en capitules terminaux ; cinq bractées ovales, arron- dies; réceptacle paléacé; calice persistant à cinq petites dents; co- rolle violacée infundibuliforme, à tube court, à cinq lobes; ovaire à deux loges; baie à deux noyaux, à cinq côtes obscures. Cette plante possède des propriétés émétiques. Cephælis muscosa Sw. — Arbuste ou petit arbre de 15 pieds de hauteur, glabre, à feuilles brièvement -pétiolées , lancéolées , oblongues ou elliptiques-oblongues, acuminées; fleurs blanches; bractées d’un bleu pale; baie bleuâtre. & Mêmes propriétés. HQE. #$ Genipa americana, Spermacoce, Guettarda coccinea. (Voir Guyane, P3g1-399-393.) à » sq ac :LORANTHAGÉES. Loranthus americañus Jacq. — Arbrisseau toujours vert, parasite, à feuilles opposées, ovales, coriaces, entières; penninerviées, à fervures peu, apparentes; fleurs hermaphrodites, grandes, en. co- rymbes, supportées par une bractée euculliforme ; pédicelles ternés; 462 FLORE. calice simple; corolle cylindrique à six divisions profondes; six étamines libres supérieurement; ovaire infère, uniloculaire ; baie ovale. ‘écorce et le fruit renferment un suc visqueux, analogue à cé du gui, employé contre la morsure des serpents. | MÉLASTOMACÉES, Maïeta angustifolia H. Bn ( Heterotrichum angustifolium D C.). (Gro- seillier épineux.) — Arbuste à fleurs axillaires en glomérules pauci- flores, à quatre bractéoles; cinq sépales; cinq pétales; dix étamines; ovaire adhérent; fruit coriace. Ce fruit est employé en infusion contre les stomatites aïguës. Celui du Maieta rubra H. Bn est comestible. Mouriria rhizophoræfolia Tri. — Arbuste à feuilles ss entières, coriaces; fleurs en cymes ombelliformes, pentamères; dix étamines ; ovaire à cinq loges A eat baië arrondie; embryon charnu. Les fleurs sont fétides. Les fruits sont nauséeux, mais embron est comestible et a une saveur d’aveline. Charianthus coccineus Don. —. Petit arbuste de 1 à 2 pieds; glabre, à feuilles ovales, pétiolées, triplinerviées, à points noirs en dessous; fleurs en cymes corymbiformes, terminales; calice à quatre fées courts; corolle à quatre pétales oblongs, grands, pourpres; huit étamines dont les anthères souvrent par un port terminal; ovaire adhérent à deux et quatre loges; capsule cou ronnée par le limbe calicinal. Plante des nn: à l'altitude de 3,000 pieds. Charianthus glaberrimus D CG. — hébste ne se PEL du précédent qu'en ce que ses feuilles sont dépourvues de points noirs. Son habitat est le même. Charianthus purpureus Don. — dde à branches velues, à feuilles non ponctuées, triplinerviées. Habite les montagnes. Ces plantes, sans emploi, sont astringentes. Miconia fothergilla Naud. (Diplochita D C.). — Arbre de oi 15 pieds de hauteur, à feuilles grandes, ovales, acuminées, à cinq neivüres, subentières , pétioléés, duveteuses en dessous; fleurs MARTINIQUE. 465 en panicules de -eymes ombelliformes ; calice campanulé à limbe étalé, à dents courtes; corolle à einq et six pétales glabres; dix et douze étamines; anthères s'ouvrant par un pore ; Ovaire à trois ou six doges; stigmate pelté ; fruit -charnu s'ouvrant irrégulièrement. Le suc de cette plante-est utilisé dans les blessures pour dimi- nuer la-douleur. Hagit comme sédatif. ILICINÉES. Îlex paraguaiensis L. (Maté.) — Petit arbre à feuilles simples ; fleurs petites, axillaires; calice à quatre et six parties ; corolle ro- tacée; étamines unisériées; ovaire libre à à quatre et six loges ; drupe RTE Les feuilles, qui constituent le Thé du Paraguay, sont desséchées, réduites en poudre et employées en infusion théiforme comme toniques. Cetarbre a été introduit à la Martinique, où il est rare, par M: Bellanger. OMBELLIFÈRES. Aralia arborea J acq. (Scédophytlim Jacquini Gr.). — Plante ligneuse de 12 à °0 pieds de hauteur, à feuilles alternes, simples, ellip- tiques, ondulées ou serretées, réticulées, veinées; fleurs en om- elles terminales, polygames, à pédoncule uni ou bibractéolé au milieu; calice à quatre, cimg et six dents; corolle à quatre, eng et six pétales valvaires; autant d'étamines libres que de. pétales ; oyaire infère à cinq et six loges; baie globuleuse à cinq et six noyaux uniséminés. Les feuilles sont employées comme sudorifiques. Panaz cochlæata DC. Introduit. — Plante frutescente à feuilles alternes, pinnées: fleurs en ombelles, hermaphrodites ou poly- games, pentamères; ovaire biloculaire; fruit drupacé. Cette plante est employée comme fébrifuge et'sert au traitement des affections de la gorge. Panax fruticosum L. — Mêmes Sn Les feuilles se marigent comme celles du persil. eus _— (Fo Guyane, p. ag 3 GOMPOSÉES. | Vernonia. arborescens Sw. — Plante buissonneuse, à feuilles al- 464 FLORE. ternes, rugueuses, ovales, oblongues, acuminées, arrondies à da base, pétiolées; fleurs en cymes scorpioïdes, feuillues; capitules homogames, à fleurs régulières ; eorolle tubuleuse à cinq divisions: cinq étamines syngénèses à anthères sagittées; ovaire uniloculaire, uniovulé; style à deux branches subulées, papilleuses ; achaine à cinq côtes verticales, à sommet tronqué, surmonté d’une aigretteà deux rangées de soies. L'infusion de cette plante est digestive et stomachique. — Plantes frut { ffrut fl ou herbacées, à feuilles opposées, parfois RE fleurs régulières, homo- morphes, hermaphrodites, fertiles; corolle régulière, tubuleuse; branches stylaires arrondies, .obtuses au sommet et, à re courtes; achaine angulaire ou strié. Eupatorium L. Eupatorium odoratum L.— Plante buissonneuse , à feuilles opposées, ovales, acuminées, triplinerviées, villeuses, pubescentes, glandu- leuses en dessous ; fleurs en corymbes trichotomes ; écailles de linvolucre striées, Le intérieures oblongues, die , acuminées, les extérieures ovales, oblongues ; achaines scabres sur les angles. Cette plante possède en infusion des propriétés stimulantes qu'elle doit au contenu des glandes de ses feuilles. A A No RU ER QU a ne Eupatorium Sieberianum DC. — Plante à tige grêle, traînante; feuilles triplinerviées, pubescentes en dessous ; réceptacle petit; écailles de linvolucre étalées, trisériées, inégales, striées, glabres, aiguës, les intérieures oblongues, les extérieures brièvement ellip- tiques ; achaine scabre aux angles ; fleurs blanches. Eupatorium paniculatum Schrad. (Eupatorium guadalupense Spreng. Ne | — Plante hérbacée annuelle, x feuilles membraneuses, deltoïdess trinerviées ; écailles de linvoluere lancéolées, glabres, striées, bi: sériées ; site glabre. : Ces plantes jouissent des mêmes propriétés que la première es pèce. Eupatorium Ayapana. (Voir Guyane, p. sois én Neurolena bilobata R.: Br. (Herbe à à pique.) — Plante sure 0 cente, à branches duveteuses; feuilles alternes, ovales, acuminées, serretées, velues à la face inférieure, les inférieures à deux lobes; involucre imbriqué; écailles intérieures colorées; fleurs jaunes à MARTINIQUE. 465 capitules hétérogames, radiés, hermaphrodites, la plupart ferüles ; anthères un peu auriculées; fruit obconique glabre; : aigrette formée de quinze à vingt paillettes, scarieuses, lancéolées. Cette plante sert à préparer une teinture alcoolique stomachique. Ambrosia artemisiwfolia L. — Plante herbacée, velue, odorante, à feuilles opposées; fleurs petites, verdâtres , monoïques , les mâles en capitules à involucre gamophylle découpé en lobes; corolle cam- panulée ; cinq étamines libres; style sans ovaire; fleurs femelles solitaires à involuere sacciforme, à saillies coniques aculéiformes; ovare uniloculaire, uniovulé; fruit sec, dur. Cette plante est employée pour combattre la fièvre, la goutte, ete. Ellé passe également pour être vermifuge. Parthenium histerophorus L. (Matricaire de pays.) — Fleurs du rayon femelles, fertiles, unisexuées, celles du disque herma- phrodites Plante emménagogue, Distreptus (Elephantopus L.) spicatus Gass.. — Plante: vivace, rameuse, dressée; feuilles inférieures spatulées, subentières ou crénelées, les supérieures lancéolées; inflorescence en tête, discoïde, pauciflore ; involucre distique, comprimé ; fleurs blanches ; récep- tacle nu; corolle à cinq divisions inégales ; achaine à dix côtes, tronqué au sommet, à soies allongées et plus ou moins contournées. Plante dépurative. oŒ ! Epletes domingensis Cas. (Nerreme caraïbe.) — Plante vivace, procumbante, pubescente, à feuilles subsessiles, obovées, eunéi- formes, dentées au-dessus du milieu, alternes; capitules subglobu- leux, solitaires; involuere à bractées paucisériées, les extérieures 8 2 corolle des fleurs femelles ligulée; achaine surmonté d'un anneau ou d'une couronne. Cette plante passe pour avoir une action puissante dans les ma- ladies du foie. : Pluchea odorata Cass..(Plaeus odoratus H. Bn). (Tabac diable.) — Arbuste à branches tomenteuses rouillées; feuilles alternes, oblon- gues ou elliptiques-oblongues, entières, pubérulentes en dessus, pubescentes ou tomenteuses en. dessous; corymbes tomenteux; ca- pitules hémisphériques ; involuere. à écailles. ovales ou _oyales- I. 30 166 FLORE. oblongues; tomenteuses, émoussées; fleurs dimorphes, les exté- rieures femelles, plurisériées, fertiles, celles du disque hermaphro- dites, fertiles où stériles; anthères sagittées; réceptacle nu; achaine subeylindrique; aigrette à soies caduques. Hs . Plante alexitère et préconisée comme stimulante. Spilanthes üliginosa Sw. (Gréosote pays.) =— Plante annuelle, diffuse, à feuilles opposées, ovales, lancéolées, triplinerviées, con- tractées à’ la base; capitules ovoïdes; involuere à einq et six écailles; fleurs des rayons femelles, unisériées, à corolle ligulée, celles du disque hermaphrodites } à corolle régulière; fruit comprimé, eilié: Gette plante à une saveur piquante et poivrée qui la fait em- ployer comme antiscorbutique. C'est un ‘masticatoire et unisiala- gogue énergique. : F sapin SOLANACÉES. Atropa arborescens L.(Acnistus Schlecht.). (Belladone.) — Arbuste … à feuilles alternes, simples, entières, elliptiques, aiguës aux extré- mités, pétiolées, glabres; fleurs fasciculées, latérales, odorantes; calice campanulé à cinq dents; corolle infundibuliforme, blanche, | odorante ; cinq étamines libres, exsertes ; ovaire biloculaire; baie | arrondie, pulpeuse; violette, à deux loges. sr Les feuilles et la racine sont narcotiques. Le fruit. est vénéneux : et Descourtilz perdit. momentanément l'usage de la, parole est langue enfla pour en avoir goûté. | T1 Solanum L:: — Ce genre se. distingue par une corolle rotatét, des, anthères conniventes :et s’ouvrant par deux pores terminaux | © Solamum volubile Sw. (Solanum scabrum V.). —(Douce amère d& Antilles.) — Plante traïnante munie de piquants sur lés bractées, | les pétioles et la nérvure médiane, à feuilles simples, elliptiques, | sinuées, angulaires, à poils en étoilé; fruit globuleux, jaune. Toute la plante ést dépurative. : se + Solanum mammosum L. (Pomme poison.) — Plante herbacées : villeuse épineuse sur les nérvures et la tige : feuilles ovales, af leuses ; sinuées ; fleurs en cymes latérales, pauciflores, “contractées: calice à cinq divisions subulées ; corolle ‘bleue à éinq lobes velus. lancéolés; anthères oblongués, laneéolées: baie glabre, jaunâtré de la grosseur et de la forme d’une pomme. MARTINIQUE. 467 Cette plante est employée comme antipsorique. Elle est amère et diurétique.'Le fruit est vénéneux. Solanum esculentum Dun. (Melongena tereta Mil.). (Aubergine.) — Plante. suffrutescente ou herbacée, pubescente; épines écartées, courtes, comprimées; feuilles simples, ovales, sinuées, cotonneuses ; fleurs grandes, solitaires; ealice à cinq et neuf divisions; corolle bleue à cinq et neuf divisions ; baie très grosse, ovoide, allongée , lisse, luisante, violette, à chair blanche. Ge fruit se mange cuit. Plante asiatique mtroduite. Solanum acanthifolium L. (Melongène diable.) — Racine diuré- tique. Solanum nodiflorum Jacq. — Plante herbacée annuelle, à feuilles ovales, entières ou sinuées-dentées; fleurs en cymes latérales om- belliformes; calice et corolle à cinq lobes; baie globuleuse. Gette plante répond au Solanum nigrum L. des pays tempérés. Toute la plante est amère. Elle est employée comme tonique. Solanum triste Jacq. (Bois caca, Tabac marron.) — Arbuste à feuilles glabres, elliptiques, oblongues, entières, géminées, l'une plus petite; fleurs blanches en cymes pédonculées, latérales , scor- pioïdes ; baie globuleuse ; elle possède, ainsi que les feuilles, les mêmes propriétés narcotiques_ que celles du Solanum nigrum. Les Solanum radula N., asperum N., racemosum L., havenense Jacq., lanceifolium Jacq., présentent les mêmes propriétés que les espèces précédentes. Datura Tatula L. (Herbe au diable, Herbe amère.) — Annuelle ; lige dressée, pourpre; feuilles grandes, ovales, oblongues, irrégu- lièrement sinuées; fleurs axillaires violacées; ovaire à quatre loges ; capsule ovale, pulpeuse, couverte de piquants, s’ouvrant en quatre valves; graines nombreuses, noires. Les feuilles sont un narcotique puissant, renfermant, ainsi que les graines, un principe actif, la Daturine, toxique à dose élevée. On regarde cette espèce comme plus efficace que le Datura stramonium contre l'asthme. “ Nicotiana Tabacum. (Voir Guadeloupe, p. 517.) — Le tabac a été Pendant longtemps cultivé avee succès à la Martinique et la répu- 30: 468 FLORE. tation de certains crus, tels que le Macouba, était fort répandue. La culture de la canne a envahi les meilleures terres et réduit considé- rablement celle des tabacs. Physalis pubescens L.— Plante annuelle, à feuilles alternes,en- tières, ovées ou subcordées; calice à cinq lobes lancéolés, at minés; corolle campanulée, blanche, tachée de pourpre au dedans; cinq étamines violettes ; ovaire supère multiovulé ; baie entourée par le calice renflé, à deux loges. Plante narcotique stimulante. Le fruit estlaxatif et diurétique: Physalis Linkania Ns. — Plante annuelle, glabre, à feulls | ovales, aiguës, serretées ; corolle pâle ou légèrement teintée ah. orge. Mèmes propriétés. Cestrum nocturnum L. — Arbuste à feuilles alternes, entières, chartacées, ovales, oblongues; fleurs en cymes brièvement pédicel lées, jaune verdâtre; calice campanulé, persistant, à einq dents corolle en tube, glabre, à cinq lobes plissés; cinq étamines à ile- ments anthérifères, longs, insérés sur le milieu de la corollé: ovaire biloculaire, pluriovulé, libre ; baie ovoïde, oblongue. ‘4 La plante entière est vantée comme astringente et fébrifuge. Les baies sont narcotiques et leur suc est employé dans l'épilepsie. Cestrum vespertinum L. — Arbuste à fleurs subsessiles, blanches: à filaments courts, insérés sur la gorge de la corolle; baie ovoide, bleue. 4 Mêmes propriétés. Le suc des baies donne une encre viole presque indestructible, d. te cho re do de à Cestrum laurifolium L'Hérit. — Arbuste glabre excepté sur l'as des eymes, à feuilles coriaces, lisses, elliptiques, obovées, émour sées; inflorescenceen cymes contractées, subsessiles; fleurs br ment pédicellées, d’un jaune verdâtre; calice à cinq dents, pl corolle tubulaire, à lobes ovales; cinq étamines. incluses, à pubescents ; baie ovoïde, noire, uniloculaire par avortement. Cette plante est amère, fébrifuge et employée extérieurem® comme astringente contre l'œdème des membres inférieurs 04 bains dans les douleurs hémorroïdales. 551 MARTINIQUE. 169 SCROPHULARIACÉES. Scoparia dulcis L. (Balai doux.) — Plante annuelle suffrutes- cente, glabre; feuilles lancéolées, ternaires, serretées; calice à quatre divisions; corolle rotacée à quatre divisions, velue à la gorge, d'un bleu pâle ou blanche; quatre étamines égales, exsertes, insé- rées sur la gorge de la corolle ; capsule septicide. Les feuilles sont amères. La décoction des racines s'emploie comme astringente et mucilagineuse contre la blennorrhagie et pour arrêter l'écoulement trop abondant des règles. Brumfelsia americana L. — Petit arbre de 19 à 15 pieds de hauteur, à feuilles elliptiques ou obovales, entières, pétiolées, al- ternes ; fleurs en cymes capituliformes ; calice à cinq dents; corolle hypocratérimorphe, à einq lobes arrondis et bilabiés; quatre éta- mines égales et fertiles, à anthères confluentes au sommet ; capsule charnue, à graines nombreuses, à embryon incurvé. Cette plante a été placée, comme le genre auquel elle appartient, soit dans les Solanacées, soit dans les Scrophulariacées. Nous sui- vons les indications du Dictionnaire de botanique de M: Baillon. Les fruits, de la grosseur d’une noix, d'une couleur rouge orangé, onk une saveur vineuse quand ils sont mürs; ils entrent dans la préparation d'un sirop antidiarrhéique recommandé. contre l'inertie du tube digestif. APOCYNACÉES. Echites biflora Jaeq. (Liane à lait.) — Plante grimpante, glabre ; feuilles ovales, mucronulées; cymes à deux fleurs; calice ovale; corolle blanche, campanulée, nue; anthères conniventes, adhérant au milieu du stigmate; disque glandulaire; ovaire libre; follicules cylindriques. Sue Jaiteux, feuilles et tiges purgatives. Plumeria alba L. (Bois de lait, Franchipanier blanc.) — Petit arbre à feuilles alternes. oblongues, linéaires, tomenteuses en des- Sous; cymes pédonculées:; calice petit, à cinq dents; corolle oboyée à lobes plus longs que le tube; étamines insérées au-dessous de sa base, à anthères convergentes non appendiculées à la base; ovaire libre à deux loges; folli pil3 gs, P 7 :g ‘ p “À oblongues.. pourvues d'une membrane large, ovale et dentée, ? 470 FLORE. Fleurs odorantes, pectorales. L'écorce des racines est drastique, Le suc, laiteux, est caustique. Plumeria rubra L. (Franchipanier rose.) — Petit arbre à feuilles : ovales, oblongues, glabres; pédicelles floraux duveteux; fleurs orandes, odorantes, blanches au dehors, jaunes en dedans; ; gynécée à deux carpelles indépendants ; étamines sans appendices basilares, Mèmes propriétés. Le sue laiteux que laisse .exsuder la tige est extrêmement corrosif. Les fruits de ces deux espèces sont Fr sous le nom de Franchipane. | Allamanda cathartica L. (Voir Guyane, p. 394.) Thevetia nerüfolia Juss.— Arbrisseau à feuilles alternes, linéaires, glabres , lisses en dessous ; corolle infundibuliforme ; ovaire à deux loges; drupe à deux et quatre graines et incomplètement déhis- cente; embryon sans albumen. | Ésares employée contre les fièvres intermittentes. À dose élevée, c’est un purgatif énergique, un émétique et même un poison. | Tabernæmontana citrifoha Jacq. — Grand arbuste à feuilles ob | guess calice à cinq divisions arrondies; corolle blanche à limbe ovale, à lobes obliquement spatulés ; anthères sagittées, acuminées; | follicules ovales, recourbés. si Plante aromatique dont l'écorce est regardée comme téniqued ‘ fébrifuge. Les feuilles sont employées comme fébrifuges et purgè lives. On les emploie surtout sous forme de bains. : Rauwolfia Lamarckü À. D C.— Plante ligneuse, à feuilles mens braneuses, elliptiques, | aiguës, brièvement pétiolées ; fleurs, € cymes pauciflores ; calice à cinq divisions deltoïdes; corolle glabre, | à lobes ovales, oblongs ; étamines insérées au-dessous de la ; de la corolle ; deux ovaires un peu cohérents, pauciovulés, entouré par un disque urcéolé; Sr didyme, arrondie, plus ge te à lo .—. Le sue taiteux de cette plante est un drastique puissant. | ASGLÉPIADACÉES. Asclepias Curassavica. (Noir Guyane, p. 394.) (Gonolobus martinicensis Desc, — Plante grimpante , à rameats MARTINIQUE. A7 velus, à feuilles cordées ; fleurs en corymbés ombelliformes ; calice à cinq divisions ; corolle rotacée, à cinq. lobes contournés, glabre ; cinq anthères. s'ouvranttransvérsalement; pollinies oboyales, ho- rizontales ; stigmaté déprimé; couronne staminale. courte, glabre, ondulée, subentière; follicules ventrus ; graine à arille pileux , gé- néralisé. le sudol 9 F Le suc laiteux de cette plante jouit de propriétés émétiqués fort énergiques. | i38$ TH » BIGNONIACÉES. ; \ Bignonia Li. — Arbustes grimpants, à feuilles opposées, bifoliées avec une vrille terminale, ou à une et trois folioles ; calice mem- braneux :campanulé; eorolle mince campanulée ou . infundibuli- forme ; quatre étamines didynames ; la einquièmeréduité à un filet court; ovaire à deux loges pluriovulées ; capsules, siliquiformes; graines aïlées des deux côtés. Bignonia unguis cati L.— Liane de grande taille, glabre , à deux fo- lioles elliptiques, séparées, par un cirrhe très court et divisé en trois branches crochues figurant trois ongles, d’où le nom de Griffe de chat-que porte cette plante à la Martinique ; fleurs solitaires ou en ombelles pauciflores axillaires ; corolle jaune, glabre; anthères ses- siles, oblongues, incurvées; capsule longue presqué linéaire, Les ‘racines ‘ét feuille sont alekitères et employées ‘par les nègres contre les morsures des serpents: 70072 LE AE 5798 Tecoma leucoxylon Mart. (Bignonia L:) (Ébénier vert.) (Voir Bois, P- 167.) vu «0 hote Jen L'écorce passe pour être alexitère et les feuilles sont usitées comme antisyphüitiques. _* ‘1°: Tecoma pentaphylla D C. (Poirier des Antilles.) 22 Grand arbre à écorce, blanchätre. (Voir Bois, p-107,) , Es L'écorce passe pour être fébrifuge. ia à Sesamum indicum. (Voir Guyane, p. 399.) —-Cette-planté porte aux Antillesde nom de Gà « La graine est noirâtre et renferme une huile qui remplace l'huile:d'olive: Elle sert: aussi, à Ja fabrication du savon. a lan 6x eee Bignonia ophtalmica Chils:— Le: sue des racines (est emplüÿé: contre les maladies des yeux. sl inst sobre RS Se eee EE ES I A PRO AR CE 7 cu ue be k72 FLORE. ” Catalpa longisiliqua Cham. — Arbre à feuilles simples; opposées, longuement pétiolées; fleurs en panieule terminale Jâche, tricho- tome ; calice membraneux ; corolle à deux lèvres, la postérieure bi- fide, Fantérieure tripartite; androcée formé de trois staminodes et de deux étamines antérieures ; ovaire sessile multiovulé ; capsule filiforme, longue, pendante; graines acuminées, hndtié et mu- nies d'ailés latérales divisées en longs poils. Racines et feuilles alexitères. Crescentia Cugete L. (Calebassier.) — Arbre à feuilles alternes, fasciculées, simples; entières, ovales, oblongues, subessiles, char- tacées; calice à deux parties, caduc; corolle campanulée à eng lobes, dentés, ondulés; ‘quatre étamines didynames, parfois eng; ovaire aire: fruit indéhiscent, grand, subglobuleux, pul- peux, lisse, à écorce dure, verte, ligneuse. La coque de ce fruit est employée pour fabriquer des ustensiles de ménage, des vases propres à contenir de l'eau, de l'huile. L'écorce verte est usitée en décoction dans la dysenterie, l'hydropisie. La pulpe blanche, aigrelette, est employée contre les maladies de l'appareil respiratoire et on en a fabriqué le sirop de calebasse qui à joui d'une certaine vogue en Europe. Crescentia lethifera Tuss. — Cette plante se distingue du Cres- centia Cujete par son calice bifide, sa corolle blanche, à limbe sub- entier; le fruit est extrêmement vénéneux. GESNÉRIAGÉES. Besleria violacea. (Voir Guyane, p. 400.) AGANTHACÉES. Ruellia tuberosa L. — Plante herbacée; feuilles opposées, di tiques ; glandulaires en dessous; fleurs en cymes dichotomes; ice à einq parties; corolle bleue infundibuliforme ; quatre 6 étamines didynames, incluses ; capsule lancéolée, ébiongue, Pre Ù à dix et douze graines. : Les racines et les feuilles sont purgatives ét émétiques et me l ployées sous les noms de Coccis, Faux i ipéca. a Dipteracanthus patulus Ns. (Ruellia patula L.). — Plante à four axillaires; calice à cinq divisions; corolle infundibuliforme à binbe subégal ; étamines didynames inclasiès capsule multiséminée. MARTINIQUE. 173 La racine est également émétique et employée comme celle de l'ipéca. Justicia pectoralis Jacq. (Dianthera pectoralis Muxr. ). — Plante her- bacée ou suffrutescente, glabre, pubérulente au sommet: feuilles lancéolées, acuminées ou oblongues-lancéolées ; fleurs en épis al- longés unilatéraux ; calice à cinq segments petits, linéaires ; corolle gamopétale à deux lèvres, la supérieure ovale, entière, l'inférieure à trois lobes petits; elle est rosée ou d’un bleu pâle ; ovaire supère à deux loges multiovulées ; capsule coriace à deux loges. Cette plante jouit d'une grande réputation aux Antilles comme pectorale, béchique et vulnéraire. Les feuilles pilées s'appliquent sur les plaies, les coupures, d'où le nom d'Herbe au charpentier qui est donné à la plante. Justicia nitida Jacq. (Thyrsacanthus Nees). — Plante de 3 et pieds de hauteur, à feuilles oblongues, acuminées: fleurs en grappes; calice à cinq divisions égales; corolle légèrement biläbiée , à lobes subégaux , 6blongs, émoussés ; deux étamines ; capsule spatulée. Justicia androsæmifolia Siéb. (Dianthera Gris. ). — Plante herbacée , glabre, à feuilles ovales, émoussées; calice à quatre segments li- néaires ; corolle à deux lèvres, la supérieure entière, l'inférieure à trois lobes. | . Justicia secunda_ N.. (Dianthera Gris.). — Tige glabre; feuilles ovales acuminées ; calice à cinq segments lancéolés ; corolle à deux lèvres. Ces plantes jouissent de propriétés à peu près analogues à celles de la première espèce. CONVOLVULACÉES. Ipomæa tuberosa L. — Plante grimpante de 200 à 300 pieds de longueur, à feuilles pinnatifides, à sept segments elliptiques lan- céolés, entiers ; pédoncules pauciflores à fleurs d’un jaune pâle, odorantes ; capsule de la grosseur d’une noix, membraneuse, lisse, brune, à deux loges, à deux graines noirâtres. Le tubereule de cette plante est aussi gros que la tête d'un homme. Toutes les Parties sont purgatives. Ipomæa ventricosa Choïs. (Convokulus Berter.). = Plante grim- 474 FLORE, pante, à tige pubescente; fleurs cordées, arrondies, mucronées: pédoncules uniflores, à bractées oblongues, caduques; calice.à cinq sépales, grands, scarieux, ovales, arrondis; corolle campa- nuülée ; étamimes incluses ; capsule se rompant transversalement ( en son milieu. Ipomæa repanda Jacq. (Exogonium Chois.). — Plante glabre,.à feuilles cordées, acuminées, entières; cymes, pauciflores; calice à sépales membraneux, arrondis, colorés, es deux extérieurs plus courts; capsule à dise loges à la base, à quatre loges au sommet; graines fimbrillées sur les bords, glabres sur les faces. Ipomwa filiformis Jacq. (Exogonium Choïs.). — Feuilles ovales, RTE légèrement cordées à la base, mucronées ; fleurs en cymes lâches ; sépales ovales, arrondis, à pointe émoussée, subépaux: corolle d’un. pourpre. pâle, à lobes ovales ; étamines exsertes ; ovaire, à deux, loges; disque, court, annulaire ; capsule à deux loges, à graines glabres. Toutes ces plantes donnent un suc laiteux, pres el lots racines tubériformes jouissent des mêmes propriétés. Tpomea asarifolia R.S. Walp. (Patate,du bord de mer.) — Plante glabre, à feuilles alternes, réniformes, cordées et biglandulaires à la base, entières; pédoneules à une fleur; calice à cinq sépales ovales, oblongs; corolle pourpre; ovaire à quatre loges au sommet, à deux L à la partie pps Fr à deux loges ; graines pubescentes . Ipomæa martinicensis Mey. — Plante glabre, grimpante au som- met; feuilles linéaires oblongues, entières ; pédoneules uniflores; bibractéolés; capsule à deux loges; graines un peu pubérulentes. Les tubereules de ces __. sont *rnple comme re cathartiques. Ipomæa macrorrhiza R. S. (Liane à minguet. — Plante tubé- rifère, glabre, suffrutescente: feuilles à cinq et trois segmenis elliptiques, oblongs, pétiolulés ; fleurs en eymes dichotomes lâches, à une fleur; corolle pourpre. où, blanche ; ; capsule à à deux loges; graines DA PT | Les tubercules, qui sont énormes et peuvent péser ho à bo livres, sont purgatifs comme eeux du jalap. MARTINIQUE. 475 Ipomæa Quamoclit L. (Quamoclit vulgaris Chois.)." (Cheveux de Vénus.) — Plante originaire des Indes orientales ; feuilles pinna- tipartites à segments filiformes, aigus; fleurs d'une belle couleur écarlate ; capsule à quatre logés. La poudre de la racine est sternutatoire. Les feuilles sont em- ployées comme délersives. Ipomæa batatas Lam. (Batatas edulis Chois.). — Racines tubé- riformes; tiges grêles, rampantes, longues; feuilles alternes, de formes YF aUN : glabres: fleurs grandes, blanches ét roses; cap- sule à deux loges. Originaire de l'Inde. ; Cultivée, elle donne la patate douce, amylacée et sucrée, fort estimée. (Voir Guyane, p. 398.) Jacquemontia tamnifolia Gris. (Ipomæa L.). — Cette plante pré- sente les caractères botaniques des Ipomæa, mais les stigmates, au nombre de deux, sont distincts, ovales où ovoïdes ; la corolle est bleue; la capsule est à quatre valves; les graines sont petites et scabres. Cette plante grimpante participe des propriétés des Ipomæa. Cuscuta americana 1 (Corde. à violon, Herbe zamourette). — Plante grimpante parasite, sans feuilles; fleurs en grappes; calice ventru à cinq lobes courts ; corolle campanulée à à cinq dents, à {tu muni de cinq appendices pétaloïdes; cinq étamines; ovaire. bilocu- laire, à quatre ovules; capsule globuleuse, s'ouvrant en pyxide, entourée des enveloppes florales. Cette plante est po ns comme dépurative dans les ne du foie. BORRAGINACÉES. Cordia martinicensis R. S. (Mahot noir.) — Arbuste de 2 mètres, à feuilles alternes, ovales, acuminées, serretées, pubescentes en dessous ; fleurs en épis terminaux ; en globuleux, pubescent, à cinq dénis subulées ; corolle infundibuliforme ; cinq étamines libres; ovaire libre à deux loges biovülées; drupe ere entourée par le calice Plante nnluintess et émolliente. . Cordia lœvigata Lam. — Fleurs en ul où en or eo- rymbiformes. 476 FLORE. Cette plante jouit des. mêmes propriétés que la précédente; il en est de même du Cordia globosa Kth. SAPOTACÉES. Chrysophyllun Cainito L. (Cainito, Cahimitier.) — Arbre à sue laiteux, à feuilles alternes, entières, ovales, duveteuses en dessous; fleurs en ombelles, pourpre blanc; calice à cinq parties; corolle cam- panulée infundibuliforme ; cinq étamines opposées aux lobes de la corolle; neuf appendices stériles; ovaire à cinq et dix loges; fruit bacciforme de la taille d'une pomme, verdâtre, rose pourpre ou bleu. L'écorce de cet arbre passe pour être tonique et excitante, Le fruit est comestible. Sa chair est blanche, sucrée et rafraichissante. L'amande est amère. Le sue, laiteux, donne un produit analogue à la gutta-percha. Sapota Achras, (Voir Guyane, p- 39.) LABIÉES. Hyptis capitata Yacq. (Mélisse indienne.) — Plante herbacée, vigoureuse, à feuilles ovales-oblongues, serretées; les feuilles flo- rales sont oblongues, linéaires, réfléchies; fleurs irrégulières, ses- siles en tête axillaire, globuleuse; calice gamosépale à cinq dents subulées, sétacées, dressées; corolle bilabiée ; quatre étamines didy- names; ovaire quadriloculaire; quatre achaines enveloppés par le calice persistant. Cette plante est employée comme tonique, excitante. * Hyptis suaveolens Poit. (Balotte camphrée.) — Tige robuste; feuilles florales petites, sétacées ; fleurs en cymes contractées, sub- hr: petites, sétacées; calice à dix côtes; corolle d'un bleu Toute la plante est aromatique. Les sommités s'emploient comme antipsoriques. Hyptis brevipes Poit. — Tige robuste, velue; feuilles ovales in- cisées, les florales lancéolées, acuminées ; fleurs sessiles, capitées, axillaires. Mêmes propriétés. Leucas martinicensis R. Br. (Pompon. }— Plante annuelle, dressée, pubescente; feuilles ovales un peu serretées; fleurs en tête globu- MARTINIQUE. 477 leuse, pauciflore; bractées linéaires, acuminées; calice à huit et dix dents sétacées; corolle bilabiée, blanche; achaines trigones. Plante excitante, tonique, et même employée pour combattre les fièvres intermittentes. Scutellaria purpurescens Sw. (Toque de la Havane.) — Herbe rameuse à la base, à feuilles ovales, peu serretées, les supérieures petites, entières; fleurs petites en grappes biflores; calice à deux lèvres, persistant; corolle bilabiée, bleue, pubescente, à lobe anté- rieur {rilobé; quatre étamines didynames ; achaines tubereulés. Plante excitante, tonique, employée contre la splénite; graines antipsoriques. VERBÉNACÉES. Lantana camara L. — Arbuste aromatique, à feuilles opposées, ovales, serretées, hispides en dessus, pubescentes en dessous; fleurs hermaphrodites, irrégulières, axillaires; calice gamosépale à quatre et deux dents; corolle gamopétale, sublabiée, jaune puis rouge; quatre étamines didynames; ovaire supère biloculaire divisé en quatre par des fausses cloisons; quatre ovules; fruit drupacé à deux loges. Les racines sont aromatiques et béchiques; les feuilles sont sti- mulantes et toniques. Duranta Plumieri Jaeq. (Troène d'Amérique.) — Arbuste de 6 à 15 pieds, à feuilles chartacées, elliptiques, lancéolées; calice tubu- leux à cinq dents inégales ; corolle bleue en cloche, à limbe inégal; cinq étamines dont quatre fertiles ; ovaire uniloculaire, pluriovulé, égal, pubescent à la gorge; drupe à quatre achaines. Fleurs odorantes, excitantes; feuilles détersives. Stachytarpha jamaicensis V. (Verveine queue de rat.)— Plante an- nuelle suffrutescente; feuilles ovales serretées; fleurs en épis allon- pés; calice à deux dents; corolle bleue à cinq lobes; deux étamines fertiles incluses; fruit à deux achaines linéaires. Plante diaphorétique et emménagogue, CAMPANULACÉES. Losotoma longiflora Pres. (Lobela longiflora W.).— Herbe vivace, pubescente, à feuilles alternes, lancéolées, oblongues, pinnées, dentées; fleurs axillaires; calice gamosépale à cinq lobes lancéolés; 478 FLORE. corolle en tube long filiforme; cinq étamines incluses, connéesten tube; ovaire infère, pluriloeulaire, pluriovulé; capsule à deux loges. ss Plante antisyphilitique et surtout antiasthmatique, mais des plus | dangereuses à manier, car, administrée sans précautions, elle peut M être extrémement vénéneuse. flavescens D CG. — Tige herbacée, très élevée, à feuilles … lancéolées, oblongues, brièvement acuminées, serretées, à dents | recourbées, épineuses; fleurs en grappes compactes, bractéolées; calice gamosépale à cinq divisions, lancéolées, acuminées ; corolle glabre, unilabiée; cinq étamines ; deux anthères barbelées au sommet, les trois autres glabres ; ovaire infère à deux loges ; fruit charnu. La plante laisse exsuder par incision un suc laiteux très âcre, narcotique, et qui détermine sur le tube intestinal une irritation morbide. Elle est regardée comme extrêmement vénéneuse, PLUMBAGINÉES. Plumbago scandens L. (Herbe du diable. }—Plante giabre, à feuilles ovales lancéolées, acuminées; calice tubuleux à cinq dents, avet glandes stipitées; corolle en cloche, blanche, à cinq lobes; cinq étamines hypogynes; ovaire simple uniovulé; style à cinq branches; fruit à à péricarpe membraneux. Les racines et les feuilles sont vésicantes. PASSIFLORÉES. Passiflora quadrangularis L. (Voir Guyane p. Lo.) Passiflora fœtida L. (Tombou couleuvre.)— Plante de 4 à 7 pieds, herbacée, villeuse, glandulifère, à feuilles arrondies, à trois lobes, cordées à la base, ciliées de poils et de glandes sur la marge den- ticulée; stipules mullipartites; fleurs blanches axillaires, solitaires; RUE ER herbacé à trois folioles; couronne à trois et cinq séries blanches et violettes ; baie ovoide. Les feuilles de cette plante passent pour être emménagogues €! rendre de grands services dans l'hystérie. Les fleurs, en infusion, sont prises comme pectorales. Le fruit, bien que peu charnu, sert à faire des boissons et un sirop apebles Passiflora laurifolia. L.(P liane des Antilles.) — Liane gare ALIIULIC MARTINIQUE. K79 à tige cylindrique; feuilles ovales, entières, à pétiole biglandu- laire à l'extrémité, aussi long que les stipules linéaires, spatulées; cirrhes axillaires indivises; fleurs axillaïres accompagnées de trois bractées ; couronne à trois séries aussi longues que les fleurs ; calice à cinq divisions; cinq pétales blancs ; baie pulpeuse, de la gros- seur et du volume d’un œuf, jaune à la maturi Ce fruit est inférieur en qualité à celui du Passifort quadrangu- laris; il est rempli d'une pulpe aromatique qu'on aspire par un petit trou pratiqué dans la paroi parcheminée du péricarpe. La plante est employée comme amer et sert à expulser les, helminthes. Passiflora serrata L. — Plante glabre, à feuilles palmitifides, lon- guement pétiolées, à cinq et sept lobes oblongs ou obovales, aigus, serrulési deux glandés alternes, stipitées au milieu’ du pétiole et deux autres au sommet; stipules filiformes, allongées, caduqués ; fleurs roses; couronne bleue avec des bandes transver- sales blanches; baie grande, globuleuse. Cette plante est antiscorbutique et ses feuilles se prescrivent contre les angines. ARISTOLOCHIACÉES. Aristolochia odoratissima L.— Plante grimpante, glabre , à feuilles cordées, aiguës, alternes; fleurs hermaphrodites, axillaires ; calice à limbe unilabié, à lèvre peltée, cordée, oblongue, mucronée; six étamines épigynes, adnées à la colonne stylaire; ovaire infère à six loges pluriovulées ; capsule septieide, à six loges. La racine renferme uné huile volatile qui lui communique son ôdeur, une résine amère et un principé âcre qui la fait employer, ainsi que celle de la plupart des plantes de cette famille, comme antihystérique, emménagogue et propre à hâter l'écoulement des lochies; d'où le nom qui leur à été donné. Aristolochia trilobata. (Noir Guadeloupe, p. 523.) CUCURBITAGÉES. © Fevillea cordifolia L. — Plante grimpante, glabre, à feuilles altérnes, pétiolées ;subcordées, arrondies, à vrilles axillaires; fleurs dioiques, les miâlés avee un calice à cinq lobes ; corolle rotacée à cinq pétales ; cinq étamines alternes portant des usthèées didymes; les femélles, à'cinq pétales distincts; cinq étamines stériles; ovaire 480 FLORE. infère triloculaire;-le fruit est arrondi, de 11 à 12 centimètres de diamètre, à péricarpe mince, portant sur son milieu un bourrelet linéaire ; pulpe charnue; trois loges biséminées. L'amande est plate, jaunâtre, huileuse, amère et fortement pur gative. L'huile est purgative et employée pour l'éclairage. Cette graine est usitée comme l’antidote de la morsure des serpents et des em- poisonnements par le mancenillier. Lagenaria vulgaris Sex. (Courge ou gourde.)— Plante à tige grim- pante vrillée, trois et quatre fois divisée ; feuilles cordées, arrondies, entières, duveteuses , un peu glauques, avec deux glandes à la basé; fleurs monoïques; calice campanulé, à cinq dents; cinq pétales blancs obovés; étamines triadelphes; anthères à connectif recouvert de papilles oblongues, ovales, aiguës; fruit glabre, lisse, indé- hiscent. Les fruits sont vénéneux, ainsi que la pulpe qui entoure les graines. Celles-ci faisaient partie des quatre grandes semences froides, qui, broyées, donnent, par suite de l'huile qu'elles ren- ferment , des émulsions administrées comme vermicides et téni- fuges. Momordica operculata L. var. Muricata W. (Voir Guyane, p. koh.) C'est une des plantes les plus amères que l'on connaisse. Momordica balsamina L. — Plante munie de vrilles simples à l'aide desquelles elle s'accroche aux végétaux voisins, glabre; feuilles à cinq lobes dilatés, sinués, dentés; inflorescence axillaire simple, munie d'une bractée denticulée; fleurs monoïques; calice à lobes ovales, lancéolés, plus longs que le tube; fruit ellipsoïde, tuber- culeux. Ce fruit est un poison des plus dangereux, mais qui, à petites doses, peut devenir un hydragogue puissant. C'est le.Poma hiero- solomytana, nos Pommes de merveilles. Infusé dans l'huile d'olive, il jouit en Asie d’une grande réputation comme vulnéraire. Graines oléagineuses. Trichosanthes corniculata Lamk. — Plante grimpante, à souche tubériforme, grosse; feuilles entières, membraneuses, à trois et cinq lobes glabres; fleurs monoïques blanches; ovaire à quatre loges pluriovulées ; fruit oblong indéhiscent; graines subglobuleuses. Ces graines sont amères, astringentes et même émétiques. MARTINIQUE. 481 Sechium edule Sw. (Chayota Jacq.). — Plante herbacée, vivace, grimpante par ses vrilles juxtapétiolaires, trifides; feuilles alternes, palmatinerviées, cordées, à cinq angles; fleurs mâles petites, d'un blanc sale, verdâtre, en grappes axillaires, avec une seule femelle; réceptacle en coupe hémisphérique, garnie en dedans d'un disque à dix lobes; calice à cinq sépales, étroits, allongés; cinq pétales al- ternes, valvaires; cinq étamines libres à anthères uniloculaires, flexueuses, et s'ouvrant par une fente flexueuse; dans les fleurs fe- melles qui ont le même périanthe, le réceptacle $e prolonge infé= rieurement en un col étroit.se dilatant plus bas en une cavité lagé- niforme qui loge l'ovaire adné, infère, uniloculaire, uniovulé; style grêle à trois lobes; le fruit est une grosse baie, sillonnée, mame- lonnée, rugueuse, renfermant une graine à gros embryon charnu, sans albumen. Cette plante, originaire de l'Amérique tropicale, a été introduite par la culture dans la plupart des pays chauds. Le fruit est alimentaire. Il faut noter aussi les différentes espèces cultivées que nous avons citées en parlant de la Guyane. POLYGONÉES. Corcoloba COPA Jacq. =— Arbre à bois rougeâtre, à feuilles alternes, cordées orbiculaires , subsessiles, glabres en dessüs ; ochréa glabre; fleurs en grappes, simples, hermaplirodites; pé- rianthe infundibuliforme, à einq divisions ;'accrescent; huit étamines libres ; ovaire uniloculaire, uniovulé; achaines tétragonés ‘éntourés par le calice pulpeux, rougeâtre, et dispobés en grappes comme les raisins. Le Raisinier bord de mer est employé. comme astringent pour ses fruits et son écorce; les fruits sont également acides, mais comestibles. e bois donne une SH rouge et par décoction un extrait rouge brun, astringent, qui. est un des Kinos du commerce. Le Coctoloba pubescens L., arbre de 20 à 25 mètres, qui difière du premier par ses feuilles tes, son ochréa villeux et ses fruits. Présente les mêmes propriétés. Coccolaba diversiolia Jacq. — Arbuste de 15 pieds, à feuille sovales , IV. 51 482 FLORE. oblongues , acuminées, cordées à la base, glabres; fleurs pédicellées, | en grappes Simples, allongées; périanthe à cinq divisions! persis: tant et devenant charnu ; baïe ellipsoïdale, striée. guy Coccoloba punctata L. — Arbuste de 10 à 20 pieds; fleurs blanches; baie ovoïde globuleuse, couronnée par le limbe foliacé du périanthe. . M L'écorce, les feuilles et le bois de ces deux espèces sont àstrin- gents. Les fruits, bien que mangeables, sont peu estimés. AMARANTHACÉES. Celosia nitida L. (Amarantine.) — Plante buissonneuse, glabre, à feuilles alternes , ovales, lancéolées, acuminées; fleurs petites, en épis courts, axillaires et terminaux, subsessiles , apétales, à brac- tées colorées, persistantes; périanthe à cinq divisions; cinq étamines fertiles réunies inférieurement en, une cupule basilaire, courte, denticulée; ovaire libre, uniloculaire, pluriovulé; capsule ellip- soïdale entourée par le périanthe s’ouvrant par une fente circulaire. Plante résôlutive employée aussi comme antidysentérique et as- tringente. l Amarantus paniculatus L. -— Plante herbacée , annuelle, pubes- … cente, à feuilles ovales ou oblongues, rhomboïdes, décurientes et ip ] fl pis yli 4: ; étalés , polygames, dioïques; calice à cinq: divisions -oblongues, mucronées, pürpurines, rouges ou verdâtres; cinq étamines librés; ovaire uniloculaire, uniovulé; fruit s'ouvrant en pyxide. Cette plante, est considérée comme émolliente. can 4 NYCTAGINACÉES. Boerhaavia decumbens. (Voir Guyane, p. 362.) CHÉNOPODÉES. jé ænbrosioides L. — Plante annuelle, de 65 centi- mètres de hauteur, à feuilles alternes, sessiles, lancéolées, oblongues ou spatulées, à dents sinueuses; fleurs petites, en épis terminaux garnis de pelites feuilles; périanthe à cinq divisions, persistant; cinq étamines presque périgynes; ovaire uniloculaire, uniovulé; fruit indéhiscent, velu dans le calice; graines arrondies à testa crustacé, luisant; embryon annulaire, JET wû MARTINIQUE. 483 Les feuilles du Thé du Mexique, qui, comme toute la plante, ont une odeur forte, agréable, une saveur âcre et aromatique, sont stomachiques et ses graines sont anthelminthiques. Chenopodium anthelminthicum L. (Anserine vermifuge.) — Plante vivace très odorante, à feuilles glandulaires en dessous, lancéolées, oblongues, les inférieures sinuées; épis paniculés, verdâtres. Mèmes propriétés anthelminthiques. Les graines de ces deux espèces renferment une huile volatile à laquelle paraît être due leur action anthelminthique. On l'a même prescrite contre le ténia. GRAMINÉES. Arundo occidentalis Sieb. — Herbe à feuilles linéaires, acumi- nées, légèrement scabres à la marge; ligule ciliée; panicule grande; fleurs hermaphrodites et monandres ; glumes sétacées, acuminées, excepté les deux ns plus courtes; épis à trois et six fleurs, les inférieures monan Plante employée comme &'émibliénté et rafraïchissante. Gynerium saccharoides Humb. — Plante arborescente à feuilles lancéolées, acuminées, scabres à la marge; panicule grande, uni- latérale ; épis! à à deux fleurs, dioïques ; ; fleurs mâles diandres ; glumes acuminées, éouvertes de laine à la face inférieure. Les racines sont diurétiques. Pharus latfolius Tr. (Pharelle, Avoine. de chien.) — Épillets à une seule fleur, monoïques, géminés; fleur mâle pédicellée, fleurs femelles sessiles; deux glumes stériles, membraneuses;,trois stig- mates; caryopses libres. La feuille et les fruits sont émollients. ÉCNarie ait Sa. pe mt ue — Plante annuelle, herbacée; le chaume porte des feuilles simples, linéaires, molles, et des épis digités, fasciculés; épillets sessiles, unilatéraux, composés de plusieurs fleurs, les inférieures hermaphrodites, les supérieures neutres; deux glumes carénées, aiguës, mutiques; les fleurs, her- maphrodites, ont deux glumelles, l'inférieure trinerve, trigone, carénée, la supérieure bicarénée et prolongée au sommet en une arête droite; les deux glumellules sont entières ; ovairé sessile 31. 484 FLORE. surmonté de deux styles à stigmates plumeux ; Faiyopie pe pars et libre. ed de poule est éniployé comme diurétique: Andropogon. citriodorum. (Voir Guyane, p.419.) Bambüsa arundinacea. (Noir Guyane, p. 419.) AMARYLLIDAGÉES. Fourcroya gyinies Vent. (Agave Jœtidu L. ). (Fausse salse pareille.) (Voir Guyane, p.469.) | Racine employée comme dépurative. Agave americana. (Noir Guyane, p. 409.) Ces plantes, connues sous les noms vulgaires de Langue de bœuf, d'Aloès, sont extrêmement communes à la Martinique où elles son! plantées , en haies qu'il est difficile de franchir à cause des épines qui. les, hérissent. Les feuilles donnent des fibres très fortes qui servent à faire des cordes estimées, parce que leur Aépèreté les fait flotter sur l'eau. Leur sève donne une boisson alcoolique. DIOSCORÉES. pe Dioscorea .cayennensis Lam. — Racine tubéreuse; tige volubile, cylindrique ;, feuilles opposées; cordées, arrondies, glabres; fleurs dioïques; périanthe herbacé à six divisions; six. étamines; oyairé infère, à trois loges; capsule elliptique, oblongue, à déhiscence Jo- culicide. Les tubercules, petits, comprimés , globuleux, sont alimentaires ainsi que ceux du Dioscorea alata — sont simples ou pie (Voir Guyane, p. 413.) LILIACÉES. pee Un Smilax, le Smilar macrophylla Willd. donne une racine e dont les propriétés s se rapprochent de céleste dl paciiie de pe du commerce. BROMÉLTAGÉES. Ancaas. de SRE; p. his.) | ORCHIDÉES. “don bn, (Voir Guyane, p- h13. à MARTINIQUE. ASS MUSAGÉES. Heliconia caribæa Lam. — Plante à feuilles longuement pétiolées, oblongues, arrondies aux deux extrémités, à nervures transversales parallèles et très serrées ; bractées grandes, adnées à la base, éta- lées, subégales ; fleurs en épis, portées sur un scape à peu près aussi long que les pétioles ; périanthe à deux lèvres, à six divisions binerviées, irrégulières; six étamines dont une estostérile ; ovaire infère à trois loges uniovulées; capsule à trois loges drépaeèss Les racines sont D comme rentre com. les fibres sont textiles. r Musa textihs. (Voir Guadeloupe; p. 527.) Musa sapientium , Musa paradisiaca. (Voir Guyane, p. h14.) ZINGIBÉRACÉES. Costus glabratus Sw. — Plante herbacée, à rhizome tubéreux, rampant ; tige fenillée à feuilles supportées par un ochréa tubulaire, elliptiques ou lancéolées, glabres; fleurs en épis denses, terminaux, à bractée large, uniflore; calice tubuleux, à trois dents; corolle blanche teintée de violet, tubuleuse, infundibuliforme, à trois lobes: une étamine fertile, pétaloïde, spatulée; ovaire infère à trois loges pluriovulées; style filiforme passant entre les loges de lanthère; sugmate bilamellé, muni de deux petites cornes à sa, base; cap- sule loculieide; graines arillées, nombreuses. La racine, tubéreuse, possède une odeur forte, Rues qui la fait employer comme excitante, l'en est de même de cellé du Costus spicatus SW. é thile déari, Canne Congo), espèce distinguée de la précédente par son labellé brièvement trilobé et recourbé. Son rhizome a une odeur de violette assez prononcée, et il est employé comme dépuratif ef diurétique dans la “blennorrhägie. Costus c cylindricus Jacq. — Corolle jaune ou rouge, bleue d'après Plumier ; labelle à peu près aussi long que l'étamine, entier, étroit, Mèmes propriétés. PAPER arundinacea , Amomum tent Cicié ailis® or Guyane, p. 410-411.) 186 FLORK. IRIDÉES. Cipura, martimicensis Kth. (/ris L.) — Plante herbacée ; bulbeuse, à feuilles équitantes, distiques, à nervures parallèles, lancéolées, inéaires , acuminées; fleurs peu nombreuses, jaunes; spathe bifo- liée, comprimée; périanthe tubulaire à six divisions, les segments intérieurs plus petits; trois étamines à anthères extrorses: ovaire infère à trois loges pluriovulées ; capsule membraneuse, claviforme, loculieide, à trois loges pluriovulées. ol til Le Glaïeul à caïmans est employé pour ses rhizomes qui passent pour être emménagogues, toniques, astringents. 11») ALISMACÉES. Echinodorus cordifolius Gr. (Alisma L.). —, Plante aquatique, à feuilles radicales, émergeantes, rosulées, arrondies, cordiformés, plus courtes que le pétiole ; scape dressé à trois et cinq angles, pa- niculé avec des fleurs écartées, hermaphrodites ; trois sépales ; trois pétales blancs ; douze et quinze étamines ; ovaires nombreux; achaines plurisériés sur un torus convexe et profondément sillonés ; graines sans embryon. Mis: Les racines et les feuillés renferment un principe âcre et son! employées comme antispasmodiques. re | AROÏDÉES. uk) Dracontium polyphyllum L. (Chou diable.) — Plante herbacée à tubercule produisant une ou deux feuilles à long pétiole tachété, feuilles décomposées, à segments pinnatifides, distants, à lobes oblongs, aigus; spathe grande, pourpre aiguë ; spadice cylindrique, couvert de fleurs hermaphrodites; périanthe à quatre. et. huit f0- lioles bisériées : quatre et douze étamines, s’ouyrant par un ,pore au sommet; ovaire à deux et trois loges uniovulées; baie à une et trois graines. | Employée contre les morsures des . serpents. C'est un puissant stimulant. Les racines sont purgatives et même abortives. - Monstera pertusa Gr. (Monstera Adansoni Schott.) (Bois de cour leuvre.) — Tige rampant sur les arbres : spathe jaune ‘blanchâtre, persistante; spadice portant des fleurs à la base ; feuilles membra- neuses, ovales, perforées de trous ovales; quatre et. six étantines nues; ovaires biloculaires. ut MARTINIQUE. 487 Les racines sont alexitères. Les feuilles, remplies de raphides, sont un peu caustiques et employées topiquement, après avoir été contusées , contre l'anasarque. On s'en sert aussi comme vésicantes. Dieffenbachia seguine Schott. (Arum segruinum L.). — Petite plante herbacée, à port de ‘palmier ; tige de 5° à 6 pieds, recouverte des cicatrices laissées par les feuilles; celles-ci sont situées au som- met, ovales, oblongues, ondulées, tigoës et souvent perforées; spathes axillaires, longues, vertes, convolutées; spadiee cylindrique, couvert de fleurs mâles au sommet, de fleurs femelles mélangées d'étamines avortées à la base; le milieu est oecupé par un petit nombre de fleurs mâles avortées: anthères sessiles adnées : ovaires arrondis , unicellulaires, uniovulés; pas de style; stigmate eapité. C'est une des plantes les plus vénéneuses qu'on connaisse; son odeur est, repoussante; Elle renferme un suc âere, et ses feuilles, lorsqu'elles sont mâchées, déterminent une inflammation violente de da bouche et-un gonfement de la langue qui rend toute articu- lation impossible. Pistia stratiotes L. — Plante des eaux stagnantes, répandue sous les tropiques, à racine formée de fibres nombreuses, longues, velues ; feuilles radicales, sessiles, obcordées et triañgulaires, duveteuses sur les deux faces, à sept et treize nervures: fleurs sortant’ du centre des feuilles, peu nombreuses, petites, d’un jaune pâle; spathe blanchâtre, unifoliée, tubulaire, irrégulière; spadice laiï- neux adné à la spathe, biflore; fleurs mâles supérieures suppor- tées par un disque scutelliforme; fleurs femelles inférieures, adnées latéralement au spadice, séparées des fleurs mâles par un appendice écailleux bipartite; trois et huit étamines adnéés au sommet de la colonne courte; ovaire à uné loge multiovulée; baie pluriséminée à graines rugueuses. Toute la plante est âcre et elle communique cette Acreté à l'eau stignante dans laquelle elle végète et qui, dit-on, détermine, quand elle est bue, des Hémorragies. Dans l'Inde, on regarde sa décoc- tion comme émolliente, et on la FR dans la dysurie. Les feuillés servent à faire’ des Cat plasdes" it oe Échos Schott. Lies L.). — Tige grimpante; filles alternes ; cordées ,aiguës, stipulées, à nervures nombreuses et parallèles; :spathe d'un vert jaunâtre; spadice à fleurs mâles 4188 FLORE. supérieures, fleurs femelles inférieures et des organes: stériles! au milieu ;-anthères distinctes; ovaire composé, à loges pluriovulées. ‘fibres des longues racines adventives servent à faire des liens solides. Anthurium palmatum Schott. — Tige courte, Exile membra- neuses, de plusieurs pieds de diamètre, longuement pétiolées, pal- matiparlites à sept et dix. segments spatulés, lancéolés; .spadice mince, nu à la base; spathe linéaire acuminée; fleurs hermaphro- dites, sessiles;, quatre. sépales; quatre étamines; ovaire, à. deux loges uniovulées;, fruit. bacciforme. Cette plante est cultivée comme ornementale pour la beauté de son feuillage. | Colocasia esculenta Schott. (Voir Guyane, p. 432.) Originaire de l'Inde, cette plante est aujourd'hui cultivée dans toutes les îles du nouveau continent. On mange non seulement ses tubereules charnus , succulents, mais encore ses feuilles qui perdent par la culture leur âcreté; boues elles sont sialagopues. PANDANÉES. Cardulovica palmata R. B.(Cardulovica insignis Duchass.).— Plante acaule, à feuilles radicales, longuement pétiolées, flabelliformes, tripartites; spathes imbriquées; spadice. monoïque ; cylindrique; fleurs denses couvrant le spadice, les mâles en quatre phone accompagnant les femelles ; fleurs mâles à périanthe multifide, à lobes. imbriqués ; étamines très nombreuses groupées . en. quatre phalanges, à filets courts, dilatés; anthères biloculaires ; fleurs femelles ; périanthe à quatre écailles: charnues, valvaires ; ovaire dérile au sommet, uniloculaire, multiovulé ; stigmate linéaire. Le fruit forme un syncarpe de baies charnues ; l'écorce du spadice éclate par sa base en trois ou quatre larobeaux iréguliers, charnus, qui s'enroulent vers le sommet du spadice et retiennent des baies fixées dans leur pulpe; elles se liquéfient ensuite et rejettent les raines Cette plante sert à fabriquer les chapeaux dits de Panama où de Guyaquil. Pour cela on taille dans le limbe des feuilles des lanières dont on ne garde que la partie moyenne des divisions qui reste altachée au pétiole. On les trempe dans l'eau bouillante, puis dans l'eau acidulée de suc de citron et dans l'eau froide, et on MARTINIQUE. 489 laisse sécher. La décoloration est alors complète. On reploie en arrière les bords de chacune de ces lanières, de façon à leur donner une forme cylindrique qui augmente leur solidité. Deux autres espèces de Cardulovica existent aussi et sont em- ployés de la même manière : 1° Cardulovica gracilis Liem. ( Cardulovica angustifolia. Seem.); 9° Cardulovica Plumieri Kth. (Cardulovica palmifolia W.). PALMIERS. Thrinax argentea Lodd. —. Tronc de 12 à 15 pieds ; feuilles plus courtes que le pétiole; divisions unies à la base ; ligule con- cave, semi-lunaire; spadice un peu paniculé; périgone extérieur lrifide: ovaire simple, umiovulé; style terminal simple; fruits glo- buleux, petits. Thrindr radiata Lodd..— Tronc:court; feuilles vertes, glabres ou pubérulentes en dessous ; divisions unies au tiers environ; huit élamines. Caryota urens L. (Palmier céleri.) — Tronc droit très élevé, annelé; feuilles pinnées; folioles subalternes sessiles; spadice pen- dant;.de 6-à 42 pieds, à ramifications simples, longues, cou- vertes dé fleurs sessiles, nombreuses, monoïques ;: une mâle de chaque côté avec une femelle entre. elles; trois étamines; fruit ar- rondi, unicellulaire, pulpeux, de la grosseur d'une petite noiselle, à épicarpe noir violacé, âcre.. to La pulpe se mange comme celle du raisin. Les graines et la pellicule qui recouvre la pulpe sont escharotiques. Cocos nucifera, Elwis guineensis, Sagus. Rumphii , Areca Catechu ° Attalea marepa, Euterpe oleracea. (Voir Guyane, p- h15 et sui.) 490 FLORE. GUADELOUPE. MAGNOLIACÉES. Talauma Plumieri, (Voir Martinique, p. 421.) ANONAGÉES. ona Cherimolia Jacq. (Ch ofer du Pérou. ) — Arbre des Lier introduit, de 12 à 15 pieds de hauteur, à feuilles ellip- tiques ou oblongues, veloutées en dessous; calice à trois sépales; coroile à à six pétales oblongs linéaires, les trois intérieurs réduits à l'état d'écailles; fruit syncarpé, ovale, de la grosseur du poing, ms et teint à la surface, à pribe blanche ; da saveur est astringente quand le fruit est vert, plus tard elle devient sucrée et très agréable. Ce sue sucré, soumis à la fermentation, donne un vin connu sous le nom de Vin de Corossol. Anona montana Macf. — Petit arbre de 15 à 20 pieds de haie à feuilles oblongues, glabres; pétales extérieurs verdâtres, largement ovales, aigus, tomenteux, un peu plus grands que les pétales inté- riéurs, jaunes, arrondis; fruit globuleux, aréolé, meer une petite épine molle dans thai aréole. Ce fruit m'est pas comestible. Cananga ouregou Aubl. (Guatteria Dun.). — Arbre de ue taille, à feuilles ovales, oblongues, cuspides, lisses en dessus, glabres en rer à nervures -proéminentés calice à trois sépales cohérents à la base; corolle à six pétales; étamines indéfinies; carpelles SRURR ovaires uniloculaires, uniovulés; fruit multiple formé de baies stipitées. D'après Aublet, les fruits et les feuilles ont une saveur piquante et aromatique qui les ferait employer comme excitants du sys tème nerveux. Unona odorata, Anona reticulata, Anona muricata , Anona palustris, Anona mucosa. (Voir Guyane, p. BB, et Martinique, p. 422-493.) GUADELOUPE, 491 ROSAGÉES. Chrysobalanus caco. (Voir Guyane, p. 354.) D LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Adenanthera pavonina. (Voir Martinique, p. 156.) — 1 fournit une teinture rouge. Colliandra portoricensis. (Voir Martinique, p. 156 et 423.) is juhflora, Entada scandens , Mimosa pudica. (Noir Marti- nique, p. 424-495.) Acacia sarmentosa Desv. (Acacia guadalupensis D C.). — Plante grimpante , épineuse ou inerme, ligneuse, à feuilles pennées ; à six et douze paires de folioles oblongues, linéaires; fleurs blanches en tête globuleuse; étamines nombreuses; gousse stipitée, oblongue, linéaire, comprimée, glabre, à valves membraneuses. Cette plante est riche en tannin; son écorce et son fruit peuvent être employés pour le tannage ou la teinture en noir. Acavia julibrissin. L. —— Arbre peu commun dont les feuilles aro- matiques sont employées en infusion théiforme. Pithecolobinm unguis cati Benth. — Petit arbre de 10 pieds de hauteur, à stipules épineuses,. à feuilles bipennées, à folioles obo- vales; fleurs d'un jaune verdâtre, pubérulentes, en têtes rameuses ; étamines indéfinies, monadelphes; gousse bivalve, glabre, com- primée et se roulant sur elle-même à la maturité. Les gousses renferment une matière colorante jaune, employée pour la teinture. Le péricarpe est astringent et riche en tannin. Acacia Farnesiana. (Voir Guyane, p. 356.) — Les fleurs servent à préparer une essence d'odeur extrêmement agréable et douée de Propriétés stimulantes. Acacia tamarindifolia- Benth. — Plante ptipaste, glabre; dix élamines; gousse comprimée, gläbré; A ads foliacées. Plante astringen nte. Acabia, macracantha Hs et &'Bonpi. —Arbuste à stipules épineuses, à fleurs pédicellées ; A abs Re: ses- e, pubescente, à valves convexes. Plante astringente. iris 26: Eu di | He 92 FLORE. Acacia mexicana L. — Goussés riches en tannin, astringentes. Inga Burgoni D C. (Voir Guyäñe, p. 356.) Plante ligneuse, à feuilles bipennées, à folioles elliptiques, lancéolées ; fleurs sessiles, en tête ovale, globuleuse; gousse comprimée. mployée contre Tes phlegmasies catarrhalés come astringent, LÉGUMINEUSES GOESALPINIÉES. ne tif Gæsalpinia sepiaria Roxb. — Arbuste épineux , gripant, introduit dans l'ile, à feuilles alternes, bipennées, à folioles oblongues, ar- rondies, pubérulentes en dessous, à stipules semi-sagittées, cadu- ques; fleurs en grappes ‘simples; calice persistant, turbiné, à cinq sépales; corolle à cinq pétales inégaux ; dix étamines libres; ovaire uniloculaire , uniovulé, villeux ; Bousse sèche, bivalve, sa oO at- rondie aux deux extrémités, à six et huit graines. Le bois, riche en matière colorante, est employé pour la tem- ture en rouge. Cassia glauca, Lam.— Arbuste à quatre et six folioles, ovales; stipules Fate fleurs grandes; dix étamines, dont, sept fertiles; gousse glabre, comprimée, bivalve, DpRaes: More. li- néaire, à graines oblongues. Cette graine est employée contre la gaui et le diabète. Les feuilles, pilées avec du” sucre et du lait, sont vantées contre la blennorrhagie. Cagsia chamæcrista. L. (Brésiklet.) — Arbuste épineux,. glabre; gousse ‘à ‘sept et dix graines, acuminée obliquement, brièvement stipulée, Employé dans la teinture. Les feuilles sont purpatives. Cassia biflora L. — Arbuste à gousse mefibrärietise, gs linéaire, un peu arquée, arrondie à la base Employé comme antisyphilitique. Cassia hirsuta L. — Plante suffrutescente, pubescente ; gousse linéaire, REaeRe: re se non Los graines comp; Antisyphilitique et fébrifuge. 10 | | Les propriétés de ces deux espèces sont au moins rdvutousi 4 CRE FDA és “ Ê GUADELOUPE. 493 Cassia fistula , alata ; occidentalis ; Cæsalpinia Bonduc ; Parkinsoniu aculeata. (Voir Martinique, p. h25-h26-L23.) Heæmatoxylum campechianum , Tamarindus indica, Hymenæa Cour- baril, Cassia brasiliana. (Voir Guyane, p. 355-356.) LÉGUMINEUSES PAPILIONAGÉES. Agati pr andiflora Des. (Æschynomene L.). — Petit arbre introduit de l'Inde, à feuilles paripennées, à fleurs grandes, en grappes axil- laires à deux et quatre fleurs; calice campanulé un peu bilabié; corolle papilionacée ; étendard ile, plus: court que les ailes; dix étamines diadelphes ; gousse pendante, atténuée à la base, de 25 centimètres de longueur, linéaire, contractée entre les graines qui sont séparées entre elles. L'écorce est extrêmement amère; elle est employée. comme tonique et fébrifuge, Pterocarpus draco, Clitoria terneata , areas latifolius , violaceus , Cajanus indicus, Abrus precatorius, Indigofera, polyphylla. (Voir Mar- linique, p. 428-429.) CONNARACÉES. Connarus grandifolins Planch. — Arbuste de grande taillé, grim- pant, à feuilles alternes, imparipennées, à trois et cinq folioles, toujours vertes, ovales, arrondies à la base, glabres; fléurs herma- phrodites, en grappes simples, subsessiles; cinq sépales; cinq pé- lales; dix étamines inégales, unies à la base; cinq carpelles, réduits à un par avortement ; deux ovules; fruit sec, capsulaire, stipité, | Cet arbuste renferme une substance résineuse balsamique qui peut le faire ac comme MAR et RME Les graines sont huileuses. LAURACÉES. Acrodiclidium salicifolium ( Gris. “Athte d 1 taille, à feuilles alternes, penninerves, rigides, glabres; Monts hermaphrodites, axillaires. et subterminales ; périanthe à, six folioles, à limbe caduc; neuf étamines, six extérieures stériles, trois. intérieures fertiles; anthères s’ouvrant par des opercules ; ovaire unioculaire gré baie oblongue à marge double, boisest amer et aromatique. Les fruits, rés pere em- ployés pour combattre la dysenterie. 8 494 FLORE. Oreodaphne coriacea Ns: = Petit arbre à feuilles alternes, ri- gides, elliptiques ou .obovées, arrondies aux extrémités, glabres, penninerves; fleurs dioïques en fascicules paniculés; calice à six divisions arrondies ;_ tube turbiné; limbe caduc, pubérulent; neuf étamines fertiles; baie ovoide oblongue, re par une capsule tronquée; fruit globuleux resserré entre la baie et la capsule. Ode cernua Ns. (Laurus martinicensis Sieb.). — Arbuste grêle, glabre, à feuilles coriaces, oblongues, lancéolées ou ellip- tiques-oblongues, à nervures réticulées ; fleurs dioïques; périanthe à six folioles devenant noir par la Hosstébéltinnt anthères jaunes, à quatre cellules, neuf fertiles ; baïé supportée par une _cupulé éupu- liforme. Ces plantes sont aromatiques. Le fruit renferme une essence verdâtre, d'odeur agréable, qui sert à traiter lés rhumatismes. Aydendron argenteum Gr. — Arbre de grande taille qui habite les montagnes, à feuilles coriaces, lancéolées, oblongues, arrondies à la base, glauques, finement duvetées en dessous; fleurs her- maphrodites en panicules; calice à ‘six divisions, tardivement caduc; neuf étamines fertiles; baie presque incluse dans le récep- tacle. Les grainés sont aromatiques et employées comme digestives. Nectandra sanguinea, Persea gratissima. (Voir Bois, p. 359-360.) — Les bourgeons et les feuilles dé l'Avocatier sont, dit-on, em- ployés à la Guadeloupe comme emménagogues, stomachiques car- minatifs, etc. Les fruits sont donnés dans les flux sanguins. Hernandia sonora. (Noir Martinique, p. 429.) MYRISTICAGÉES. _ Myristica Jragrans, Myristica sebifera. ( Voir Guyane, p. 362-363.) Myristica Jatua. (Voir Guyane, p:1 39: } — Les propriétés stinu- lantes des fruits, les corps gras qu ‘on rétire par expression de l'arille et de l'albumen , sont les mêmes ps dans les espèces pré- citées. Par exception, les graines du M, [yristion ne sont toniques et peu aromatiques. GUADELOUPE. 495 MÉNISPERMACÉES. Chondrodendron hederifolium Miers. ( Cocculus D C.).— Plante grim- pante, légèrement pubescente, suffrutescente, à feuilles alternes, membraneuses , cordées, triangulaires, glabres ; fleurs dioïques en grappes simples; six sépales bisériés ; six pétales obovés, bisériés: six étamines libres; trois carpelles uniovulés ; drupe comprimée. Cette plante renferme un sue amer, tonique et stomachiqüe. Cissampelos Pareira. (Voix Guyane, p. 363.) NYMPHÉAGÉES. Nymphea Rudgeana Mey. — Plante herbacée, vivace, aquatique, à fouilles alternes, longuement pétiolées, sans strpules, à \Himbe cordé où légèrement pelté, entier ou sinué-denté; les fleurs, grandes et belles, sont solitaires et supportées par un long pédicule axillaire; calice à quatre sépales; pétales en nombre indéfini, blancs ou d’un jaune pâle; étamines indéfinies, libres ; carpelles très nombreux, multiovulés; baie. j HAE s’ouyrant irrégulière- ment; elle màrit sous l'eau, Cette plante est adoucissante, calmante} sédative. La fécule que renferment sa souche et son embryon est nutritivé et analeptique. PAPAVÉRACÉES. Argemone mexicana, (Voir Martinique, p. 430.) Bocconia “et (Voir Martinique, p. kèo- ) | CAPPARIDACÉES. Cleome. ‘pentaphylla L. (Gynandropsis D C.). = Plante hèrbacée annuelle, à feuilles palmatisectées, à trois, cinq et sept segments lancéolés ou elliptiques-lancéolés ; fleurs blanchâtres ou pourpres, en grappes terminales; quatre sépales; quatre pétales; six étamines libres portées sur une colonne grêle, étirée; ovaire libre, lon- guement stipité, uniloeulaire, multiovulé; capsule allongée, étroite, Siliquiforme, s'ouvrant en deux valves membraneuses. Cette plante passe pour jouir des mêmes propriétés stimulantes et antiscorbutiques que} le cresson et le cochléaria. Les feuilles sont comestibles. Cleome_ speciosa ie _— Plante herbacée; les cinq et sept 496 FLORE. segments des feuilles sont plus grands que dans l'espèce précé- dente; sa corolle est plus grande et rosée. Cette air est excitante, apéritive et diurétique. Cleome viscosa L. (Polanisia DC.).— Plante annuelle, Le hispide, ‘robuste; feuilles à trois et cinq segments, sessiles, obovés, lancéolés; calice à quatre sépales lancéolés ou oblongs;, corolle à quatre pétales blanchâtres; étamines indéfinies . insérées sur un disque glanduleux; capsule sessile velue, à valves convexes striées. Cette plante s'emploie topiquement contre les maladies des oreilles. Les graines servent;de condiment comme celles de la moutarde. Capparis frondosa. Jacq. — Plante ligneuse à tiges Motrvotlt noi divisées à 20. pieds du sol, d'une hauteur variant de 7 à 25 pieds, à feuilles charnues, Ste oblongues;. longuement. pétiolées; fleurs en corymbes terminaux, contractés, hermaphrodites; quatre sépales; quatre pétales d’un pourpre satire, élamines Re libres ; ovaire. longuement stipité; fruit siliquiforme. : L'écorce de la racine est emménagogue ét passe né être exc lante, diurétique et hydragogue. : Ges fruits, ainsi que ceux du Canari pulcherrima Jai sont con. sidérés comme vénéneux. Morisonia americana L. (Capparis morisonia Sw.). (Bois de Mabouia.) — Petit arbre de 15 pieds de hauteur, à feuilles coriaces, simples, oblongues, tomenteusés; calice. gamosépale à la base; quatre glandes basilaires; quatre pétales; étamines indéfinies ; baie cortiquée, por lysperme. Toute cette planté exhalé une odeur fétide. Lé-fruit est regardé comme antispasmodique. Les fume et la racine pri pour apéritives et antihystériques. R paris férruginea. (Voir Guadeloupe, p. 496.)— L'odeur exeré- AL que répandent : ses fleurs, ses feuilles et son bois lorsqu'on. les touche lui ont fait attribuer des propriétés TE sans | que rien ne vienne à l'appui de cette opinion. CRUCIFÈRES. Sinapis brassicata L. — Planté annuelle, glabre, à feuilles dis sectées à la base ou entières dentées, les inférieures obovées, lesst- périeures lancéolées; fleurs jaunes: calice à quatre sépales nt wi GUADELOUPE. 197 la base; corolle cruciforme; six étamines tétradynames; silique linéaire, sessile. Les graines sont âcres, stimulantes et amères. Elles jouissent du reste de toutes les propriétés des graines de moutarde. Cakile æqualis L'Hérit. — Plante herbacée, annuelle, rameuse, charnue, glabre, à feuilles fancéolées , alternes, subentières ; fleurs blanchâtres en grappes terminales, dépourvues de bractées ; sépales latéraux bossués; quatre glandules dont deux intérieures aux pe- tites étamines, deux extérieures aux grandes; silique d’abord dru- pacée, puis sèche et subéreuse, formée de deux articles superposés, indéhiscents, mais pouvant se séparer transversalement lun de l'autre. Chacun d'eux contient une seule graine. Les propriétés médicales sont les mêmes que celles de l'espèce précédente. SAXIFRAGAGÉES. Weinmannia glabra L. f.— Arbre à rameaux couverts d’un duvet court, à feuilles imparipennées, opposées, à trois et sept folioles elliptiques, oblongues, serretées au-dessus de la base, hispides sur la nervure médiane; stipules ovales arrondies, caduques; fleurs en fascicules axillaires; calice à quatre divisions; quatre pétales; huit élamines exsertes, insérées sur la base du calice; ovaire à deux loges ; capsule septicide à valves se séparant du haut en bas; graines obuleuses, ovoïdes. ; L'écorce de cet arbre est astringente, tannante et laisse exsuder une sorte de gomme. Elle sert parfois à frauder le quinquina. PIPÉRACÉES. Hedyosmum arborescens, H. nutans. (Voir Martinique, p: 134.) Peperomia trifolia Dietr. — Plante rampante, à rameaux ascen- dants, tétragones, velus; feuilles petites au nombre de trois ou quatre, ovales, arrondies aux extrémités, pétiolées, trinerviées, ciliées, succulentes; rachis fovéolé, glabre; fruit drupacé, sessile, globuleux. Ces fruits sont employés comme loniques el stomachiques. Peperomia glabella Dietr. — Tige rameuse, radicante, diffuse ; feuilles petites, alternes, ovales, lancéolées, acuminées, tripliner- LA 39 498 FLORE. viées, couvertes de points noirs; fruit ovoïde, globuleux, mueroné obliquement et brièvement. in Mêmes propriétés que l'espèce précédente. Peperomia amplexicaulis Dietr. — Mèmes propriétés. Arthante Bredemeyeri. (Voir Guyane, p. 407.) Les Enckea smalacifolia Kth. et Enchea Sieberi Miq., qui se distinguent par des fleurs hermaphrodites, une bractée libre, trois étamines dont une postérieure et leur inflorescence oppositifoliée, donnent aussi des fruits bacciformes, petits, qui présentent des propriétés excitantes et toniques. URTICACÉES. Pilea elegans Wedd. — Plante de 1 pied de hauteur, glabre, à feuilles ovales-oblongues, brièvement acuminées, triplinerviées, serretées sur les bords, à base entière, face supérieure couverte de raphides linéaires; fleurs en cymes monoïques, unisexuées, presqu'aussi longues que les feuilles, longuement PR stipules caduques. Pilea repens Wedd. — Tige rampante, radicanté, velue où glabre; feuilles ovales arrondies, serretées, à base entière, tre nerviées, face supérieure couverte de rec a linéaires; fleurs en cymes, rarement unisexuées, contractées, pédonculées; stipe oblongues, étalées, persistantes. Ces plantés sont urticantes par leurs raphides et peuvent être employées à la façon de lortie d'Europe. Elles sont légèrement diurétiques. Bochmeria nivea. (Voir Guyane, p. 408. ) — La culture de “es plante textile a été récemment introduite dans l'ile. NYCTAGINACÉES. Boerhaavia erecta L.— Cette plante, ascendante, glabre, pos comme les autres espèces de la Guyane, des racines qui prennent la forme conique d’un pivot renflé, à couches charnues conce triques, gorgé de fécule et de PrReipes actifs. Les feuilles _e ovales, blanchâtres en dessus. Getie plante est, comme ses congénères, employée comme Pur” tive. ; GUADELOUPE. 199 Pisonia subcordata Sw. — Arbre à feuilles cordées, arrondies, pétiolées; fleurs dioïques par avortement ou polygames régulières ; fleurs mâles à calice infundibuliforme, à cinq lobes courts; six et huit étamines par dédoublement; fleurs femelles à calice linéaire, eylin- drique, avec une série de glandes sessiles au-dessus de la partie médiane ; ovaire supère uniloculaire, à fruit sec, monosperme, à une graine. Les racines possèdent des propriétés purgatives et émétiques. MALVACÉES. Pavonia coccinea, Abelmoschus moschatus, Ochroma lagopus, Gua- zuma ulmifolia. (Noir Martinique, p. 435-4136.) Hibiscus esculentus , Pachira aquatica. (Voir Guyane, p. 377.) Gossÿpium barbadense L. — Plante suffrutescente de 6 à 15 pieds de hauteur; feuilles à trois et cinq lobes, glabres; fleurs belles, jaunâtres ou pourpres, axillaires ; calice tronqué à cinq dents, en- touré par un involuere à trois bractées larges, cordées, profondé- ment dentées à la circonférence; corolle à cinq pétales obovés, contournés, soudés avec la base du tube formé par les étamines ; celles-ci sont très nombreuses et réunies à la base en un dôme qui recouvre l'ovaire; plus haut, les filets libres portent des anthères réniformes: ovaire sessile à trois et cinq loges pluriovulées; style à trois et cinq stigmates; capsule à trois et cinq loges s'ouvrant en autant de valves septifères ; graines nombreuses, ovoïdes, noirâtres, recouvertes d’un épisperme spongieux auquel adhèrent des filaments blancs, denses, fins, que l'on peut facilement en séparer. Le Gossypium barbadense est indigène dans l'ile, ainsi du reste que dans la plupart des Antilles. Les cotons des communes de Saint François, du Bailly et des Vieux-Habitants, à la Guadeloupe, ainsi que ceux des Saintes, de Marie-Galante et de la Désirade, étaient autrefois fort estimés sur les marchés européens, et la colonie en exportait environ 700,000 kilogrammes en 1808. Plus tard, les difficultés de l'exportation inhérentes aux guerres du premier em- pire, l'introduction d'espèces plus productives, mais dont le eoton était très inférieur, l'envahissement progressif de la canne à sucre dont le rapport était plus considérable, toutes ces conditions réu- nies firent rapidement décroître la culture du cotonnier. Des graines 32. DT D Le PE OR SR % A £ 4 à 44 : . ". : s É : 1 L 500 FLORE. du Gossypium barbadense transportées dans la Caroline du Su … furent l'origine du coton américain, si apprécié et connu sous kb … nom de Sea-island ou Coton longue soie. Aujourd'hui la Guadeloupe, qui est, de nos colonies américaines, celle qui produit le plus de \ coton, n’en exporte guère que 42,000 kilogrammes, d'une val … de 55,000 francs environ. | Le coton du Gossypium barbadense est élastique, brillant, soyeux, d'une grande finesse et d’une blancheur éclatante. Outre ss | usages industriels sur lesquels nous n'insisterons pas, on saitqu | la graine du cotonnier longtemps négligée renferme une huile ; que l'on extrait aujourd'hui avee beaucoup de soin et qui esteomes … tible au même titre que l'huile d'olive qu'elle sert même souventà frauder. Hibiscus tiliaceus L. (Paritium tihiaceum À. Juss.). (Vo Bois, p.176.) A Gette plante possède, comme la plupart des Malvacées, des pro priétés émollientes, adoucissantes, qu'elle doit à son mucilage. fibres ligneuses de son liber sont textiles et servent à faire ds. cordes, des toiles grossières. Le bois est léger. Thespesia populnea Corr. — Arbre à feuilles stipulées, codés, deltoïdes; fleurs axillaires, jaunes; calice tronqué, involueelle à trois folioles, ovaire à cinq loges, pauciovulées; capsule cortatt; globuleuse, indéhiscente, à cinq loges; plusieurs graines, gl dans chaque loge. M Le suc de cet arbre est glutineux, ainsi du reste que Ja déco | tion de l'écorce. On les emploie dans les affections de la peal comme topiques. Les fibres du liber sont textiles. ral Waltheria americana Li. — Plante suffrutescente, de: 4 à 6 piels | de hauteur, à feuilles serretées, ovales, oblongues ; fleurs jaunes ee cymes axillaires; calice lanugineux à involuere latéral; colonn® sfaminale divisée en cinq filaments à anthères réniformes; ot lanugineux, uniloeulaire , uniovulé: capsule à une seule grai ne. La variété glabra est spéciale à la Guadeloupe. Elle se distingi® en ce qu'elle est complètement glabre, eten ce que la colon slaminale est divisée en filaments presque jusqu'au milieu. er Cette plante est employée comme fébrifuge et antisyphilitiqu® MS nn toi SE GUADELOUPE, 501 _TILIACÉES. Triumfetta semitriloba L. — Plante suffrutescente, de 4 à 6 pieds de hauteur, à feuilles ovales à la base, trilobées, serretées, veloutées sur chaque face; fleurs en cymes rameuses ; cinq sépales velus, api- culés; cinq pétales spatulés; quinze étamines libres ; ovaire arrondi à deux loges; fruit capsulaire, glabre et à deux loges. Cette plante est tout à la fois mucilagineuse et astringente. Elle est employée dans le traitement des blennorrhagies. Triumfetta rhomboidea. (Voir Martinique, p. 437.) Triumfetta lappula , Muntingia calabura. (Voir Martinique, p. 436.) Les Corchorus oltorius, acutangulus, ete. (Voir Martinique, p.437), renferment un suc gommeux, insipide. On les emploie comme légumes à la façon des épinards et des laitues. Nous avons vu l'usage que l'on fait des fibres de leur écorce. TERNSTROEMIACÉES. Ternstræmia elliptica Sw. — Petit arbre toujours vert, à feuilles alternes, luisantes , elliptiques, entières; fleurs solitaires, ‘blerlbhes el nsires: deux: et trois bractées; cinq sépalés; cinq pétales co- hérents:à la base ; étamines indéfinies adhérant par leur base à la corolle ; ovaire libre à deux loges; fruit indéhiscent, apieulé, sec, cartilagineux Plante atringente employée pour combattre la dysenterie. Ï en est de même du Ternstræmia obovalis Rich. Marcgravia spiciflora Rich. — Arbuste tortueux, de 2 à 6 pieds de hauteur, à feuilles obovées. * Mêmes propriétés que Maregravia umbellata. (Voir Martinique, p.438.) BIXACÉES. Turnera ulmifolia L. — Plante buissonneuse, pubescente; feuilles alternes , entières, oblongues , acuminées, serrelées, pétiolées; fleurs xégulières, Lerisilretitessi jaunes, axillaires ; calice en tube, di- laté en entonnoir et divisé ensuite en cinq lames; cinq pétales : sing étamines libres; ovaire libre, uniloculaire, pluriovulé ; capsule 502 FLORE. globuleuse, ovoïde, s’ouvrant en trois valves médianicides; graines à testa crustacé, fovéolé, munies d’un arille membraneux. Plante tonique et expectorante. Bixa Orellana, Letia apetala, L. resinosa, Homalium rs ï (Voir Martinique, p. 438.) VIOLAGÉES. Hybanthus strictus. (Noir Martinique, p. 438.) Sawagesia erecta. (Noir Guyane, p. 402.) OCHNACÉES. Gomphia guianensis. (Voir Martinique, p. 439.) Gomphia longifolia DC. — Arbre à feuilles entières, oblongues, acuminées, arrondies ou subcordées à la base, brièvement. pé tiolées; fleurs en panicules lâches, étalées; fruit globuleux.! , ;: Mêmes propriétés que l'espèce précédente. RUTACÉES. Pieramnia. pentandra Sw.— Arbuste de 10 à 15 pieds de hat teur, à feuilles alternes, imparipennées, à cinq et neuf folioles ovales, oblongues, glabres; fleurs en grappes ramifiées, dioïques; cinq sépales; cinq pétales, oblongs, linéaires; cinq étamines; ovairt à deux et trois loges biovulées; fruit bacciforme, ovoïde; graines solitaires. | Cette plante est vantée comme stomachique et fébrifuge. D'après M. de la Sagra, l'infusion est employée à Cuba de préférence à la quinine et au quinquina pour combattre les fièvres intermittentes. Castela Nicholsonii Hoock. — Petit arbuste épineux, à fauills simples, petites, entières, lancéolées, subsessiles, pubescentes € essous; fleurs dioïques, tétramères; huit étamines; quatre ovair® uniovulés ; fruits drupacés. : Cette plante est aussi amère que le Quassia et passe pour y des mêmes propriétés. Zanthozylum punctatum Wert. (Tobinia punctata L.). — Arbuste épineux, à feuilles imparipennées; folioles eoriaces, lisses, an” céolées, oblongues ou elliptiques, marquées de points noirätres 0 GUADELOUPE. 503 dessous, crénelées; fleurs dioïques, en cymes pauciflores; calice petit, à trois lobes; corolle blanchâtre, à trois pétales; trois éta- mines à anthères pourpres, exsertes; ovaire à trois loges; fruits subglobuleux, petits. Plante aromatique et stimulante. x Zanthoxylum aromatieum W. — Arbre de 20 pieds environ, à folioles elliptiques ou oblongues, crénelées, pétiolulées, glabres, munies de glandes pellucides; fleurs en panicules terminales et axillaives, glabres; cinq sépales; cinq pétales; einq étamines; ovaire à cinq loges. Plante aromatique, renfermant une huile essentielle, une résine et de la Xanthopicrite. Elle jouit de propriétés stimulantes, diurétiques, etc. Tribulus cistoides, Zanthozylum caribœum, fraxineum, ternatum , emarginatum. (Voir Martinique, p. 439-440.) —Simaruba offcinalis. (Voir Guyane, p. 365.) Aurantiacées. Citron, ete. (Voir Guyane, p. 365.) GÉRANIACÉES. … Üxalis. Barellieri Jacq. — Plante herbacée, annuelle, à feuilles trifoliées, stipulées ; fleurs en cymes corymbiformes; cinq sépales distincts; cinq pétales d'un rouge pourpre, pâles, jaunätres à la is étamines un peu monadelphes ; capsule ovale, oblongue, loéalicidé: à cinq loges; deux et trois graines dans chaque loge. feuilles, rendues acides par la présence de l'acide oxalique, sont mangées cuites ou en salade comme celles de loseille. Oxalis sepium. (Noir Martinique, p. 442.) Averrhoa Carambola et Averrhoa Bilimbi. (Voir Guyane, p. 387.) POLYGALACÉES. Polygala diversifolia L., Polygala paniculata. (Voir Martinique, p. 44o.) EUPHORBIACÉES. Cicea antillana Juss. — Arbuste à feuilles coriaces, elliptiques lancéolées: fleurs dioïques, fasciculées , axillaires, fleurs mâles nom- breuses: nie à quatre parties, pas de coroile; quatre étamines, 504 , FLORE. distinctes ; ovaire à trois et cinq loges; baie globuleuse; graine à petite caroncule. Les feuilles sont sudorifiques et les graines cathartiques. Phyllanthus Niruri L. — Tige dressée, annuelle, de 1 à 2 pieds, lisse; les branches inférieures prennent un grand développement; feuilles presque sessiles, oblongues ou obovales-oblongues, 0 tuses, un peu mucronées, membraneuses, d’un vert pâle en des- sus, glauques en dessous; stipules petites, lancéolées, acuminées, persistantes; fleurs dioïques, généralement solitaires, axillaires; fleurs mâles petites, généralement par paires dans laisselle des feuilles supérieures; trois étamines à filets monadelphesi fleurs femelles, périanthe à cinq segments oblancéolés, persistants, ré- fléchis après la chute de la capsule; capsule lisse, + à trois loges, à six valves s’ouvrant avec élasticité. La racine est amère et astringente. Fraîche, elle est employée contre la jaunisse. Les feuilles, les jeunes pousses, sont déso struantes et diurétiques. Elles passent même, d’ après Martius, pour être spécifiques du diabète. Les feuilles sont amères et bain comme toniques. Phyllanthus mimosoides Sw. — Arbuste de 4 à 10 pieds, pal feuilles distiques, subsessiles, mucronulées, “glabres, blanehätres en dessous; capsule déprimée, globuleuse. C'est un puissant diurétique. Acalypha reptans Sw. — Plante herbacée ou suffrutescente, ram- pante, pubescente ou glabre, à feuilles ovales ou arrondies; fleurs en grappes terminales, unisexuées, subsessiles, cylindriques; fleurs femelles à la base; fleurs mâles à calice valyaire, à anthères dressés dans le bouton; Buts femelles à loges ovariennes, uniovulées; bractées arrondies, à dents ovales; capsule tricoque. Plante purgative et diurétique. Jatropha Curcas L. (Médicinier cathartique.) — Petit arbre de à à L mètres de hauteur, lactescent, naturalisé dans tous les pays tropicaux, à feuilles alternes, labos éparses, pétiolées, à cinq angles, lisses et dépourvues de stipules; fleurs unisexuées, * jaunes, en panicules terminales ou axillaires: les fleurs mâles aux extrémités des ramifications sur des pédicelles courts ; calice à. cg sépales; corolle à cinq pétales, campanulée; disque à cinq, TR 1 Fauss de Sun: 6" Al à GUADELOUPE. 505 dix étamines en deux verticilles, monadelphes à la base; ovaire à trois loges uniovulées ; capsule tricoque de la grosseur d’une petite noix, noirâtre ou rougeàtre, coriace, lisse, à trois valves loculi- cides ; les graines sont noirâtres, lisses, à caroncule petite. Les feuilles sont rubéfiantes. Les graines, connues sous le nom de Pignons d'Inde, sont un violent émétique et un drastique puis- sant, propriétés qu'elles doivent à l'huile qu'elles renferment et qui purge à la dose de dix à douze gouttes. À dose élevée, ces graines agissent comme un poison. Jatropha multifida L., Jatropha Manihot L. (Voir Guyane, p. 373- 370.) — Jatropha gossypifolia. (Voir Martinique, p. 443.) Croton flocculosus Geis. — Arbuste aromatique, à rameaux jau- nätres, tomenteux ; feuilles alternes, ovales, lancéolées, acuminées, scabres en dessus, duvetées en dessous, biglandulaires à la base: fleurs en général monoïques; cinq sépales; cinq pétales; dix éta- mines; oyaire triloculaire, pluriovulé; capsule tricoque; graines sübeylindriques petites, lisses. tige laisse exsudér un suc balsamique à saveur âcre ét amère. Les graines sont purgatives par l'huile qu'elles renferment. Le Croton coryhfolius Lam. , dont les feuilles sont doublement den- tées, présente les mêmes propriétés. [Len est de même du Croton oœvalifolius West., petit arbuste diffus. Hura crepitans, Hippomane Mancinella. (Voir Martinique, p. 445.) Sapium aucuparium. (Noir Martinique, p. 445.) Exeæcaria lucida Sw. — Axbuste glabre, à feuilles lancéolées, "elliptiques, serretées ou subentières, avec deux glandes à la base ; fleurs monoïques , amentacées; fleurs mâles supérieures à deux et trois étamines nues, à une bractéole: fleurs femelles inférieures sub- solitaires, basilaires ou distinctes, à trois bractéoles; capsule à trois coques; graines petites, noirâtres, à caroncule distincte, pâle. Le tronc laisse exsuder un suc laiteux regardé comme un violent Poison qui, déposé sur la peau, proyoque de l'inflammation, puis une ulcération. 016 ,oblongues, LILIDe gts subeordées à la base, entières, biglandulaires en dessous ; mmônoïques, apétales; fleur du centre tétrandres; style trifide. 506 FLORE,. Cette plante laisse exuder par incision un sue laiteux irritant, mais parfois recommandé comme sudorifique, dépuratif et anti- syphiitique. Pedilanthus tithymaloides Poit. — Arbuste de 6 pieds, abondant sur les lieux pierreux, auprès des côtes; tiges nombreuses; de l'épaisseur du doigt, cendrées quand elles sont âgées: feuilles ovales, obtuses ou aiguës, coriaces, entières, alternes, distiques, duveteuses dans leur jeune âge; pédoncule à une fleur; involuere bilabié, rouge, renfermant des fleurs mâles en nombre indéfini, nues, réduites à une étamine et une fleur femelle centrale à calice caduc; capsule à trois coques. La plante entière est employée en décoction contre les maladies syphilitiques. En Amérique, elle sert à combattre la suppression des menstrues. On lemploie aussi comme vomitive à la façon de l'ipéca. Le sue laiteux, abondant, est âcre. Euphorbia articulata Burm. (Euphorbia linearis Retz). — Plante arborescente, de 10 à 18 pieds, dichotome, glabre; feuilles oppo- sées, brièvement pétiolées, grandes, oblongues, linéaires, mucro- nulées, glauques; stipules triangulaires, unies, caduques; pédon- cules floraux, axillaires, simples: involucre caliciforme, à quatre glandes arrondies et à lobes villeux intérieurement ; fleurs mâles indéfinies, à une étamine; fleur femelle au centre; capsule glabre, tricoque. Le sue liteax est employé dans le traitement des ulcères syphi- litiques. On l’applique aussi sur les ulcères de la cornée. Euphorbia buxifolia Lam. — Plante de 1. pied de hauteur, : glabre, à feuilles ovales, aiguës, entières; sti pules triangulaires; laciniées sur les bords; involucre à à quatre el cinq appendices | ar rondis, glandulaires, pétaloïdes; capsule glabre; graines Fr lées, subglobuleuses, lisses. Mèêmes propriétés. Euphorbia maculata L., var. Thymifolia. — Plante annuelle 1 cespiteuse, pubescente, à feuilles petites, opposées, obliqués: ovales, serretées ; fleurs axillaires; involuere blane ou rouges re sule velue; graines tétragonales. Le suc laiteux est un violent purgatif que l'on a préconisé pour GUADELOUPE, 507 enlever les tâches de la cornée. Dans l'Inde:,des feuilles et les graines sont employées comme anthelminthiques: Euphorbia pilulifera L. — Plante annuelle, pubescente; feuilles membraneuses, oblongues, rhomboïdes, de 1 à 1 pied et demi de longueur, obtuses ou subaiguës, distinctement dentées, obli- ques, arrondies à la base sur un côté; stipules petites, linéaires, fimbrillés; pétiole court; fleurs en cymes épaisses, brièvement pé- donculées; involucre turbiné; à lobes deltoïdes; glandes arron- dies, avec un petit appendice; graines caronculées, d’un brun rou- geûtre, tétragonales, rugueuses. Préconisée depuis peu contre l'asthme. TÉRÉBINTHACÉES. gs balsamifera. (Noix Martinique, p. ne ) Mangifera indica, Anacardium occidentale. (Voir Guyane, p- 368.) BÉGONIACÉES. Beponia dominicalis D C.— Plante de 2 à 3 pieds de hauteur, glabre, à feuilles ovales, aiguës, obscurément serretées, glabres; fleurs unisexuées, blanches; calice des fleurs mâles à quatre sé- pales bisériés, Sbégaux : étamines nombreuses, libres, cen- trales; calice des fleurs femelles à cinq divisions; ovaire infère, à trois Loges multiovulées; capsule loculicide, munie comme l'ovaire de trois ailes inépales; graines très petites, nombreuses. Begonia macrophylla Dryand. — Plante suffratescente, à tige * courte; stipules grandes, deltoïdes; feuilles grandes, profondément édéés arrondies; sinuées, dentées, ciliées, velues en dessous sur les nervures; fleurs en cymes longuement pédénealéer; calice à deux sépales. Cette espèce se rencontre également à la Martsies. Les feuilles de ces deux espèces renferment du bioxalate de potasse, sont acides et se mangent comme oseille sauvage. Leur suc est rafrai- chissant et dépuratif.… Begonia humilis Dress = Plante annuelle, à tige dressée, velue, à feuilles grandes, deltoïdés, sémi-cordées, oblongues, acuminées, sinuées, dentées, ciliées, velues sur les nervures, 508 FLORE. en dessous: calice à deux sépales; capsule à ailes arrondies, ob- tuses, celle du milieu plus large. Mêmes propriétés médicales. SAPINDACGÉES. Melicocca bijuga, Cupania sapida. (Voir Martinique, p. LAB.) Cupania americana: L. (CGhâtaignier d'Amérique.) — Arbre à feuilles pinnées, à deux et quatre paires de folioles, alternes, ovales, oblongues, serretées ; fleurs en grappes paniculées, tomenteuses; capsule tomenteuse, subglobuleuse, trigone; graines ovoïdes globu- leuses, lisses, arillées à la base. Les graines ont une saveur de châtaigne ou de gland doux. On peut en préparer une liqueur fermentée et on les dit utiles dans la dysenterie. L'infusion des feuilles est regardée comme lithotrip- tique et utile dans le catarrhe vésical. Paullinia Curassavica Jacq. — Grand arbuste à feuilles biternées, opaques; folioles rhomboïdales ouelliptiques , oblongues, serretées; fleurs en grappes axillaires; cinq sépales; quatre pétales munis d’une écaille au-dessus de leur base; deux et quatre glandes hypo- gynés; huit étamines; ovaire à trois loges; capsule septicide, ailée. L'embryon des graines renferme une matière grasse , liquide, Sal emploi. MALPIGHIACÉES. Malpighia punicifolia, Malpighia urens. (Voir Martinique, p. 450!) Malpighia angustifolia L. — Arbuste à feuilles linéaires, lan- céolées, entières, glabres en dessus, à poils raides en dessous; fleurs en corymbes; calice à six glandes; drupe ovoïde à neuf côtes, à bords obtus; noyaux tuberculés à trois côtes. Mèmes propriétés que les espèces précédentes. Stigmaphyllon diversifolium Juss. (Banisteria D C.). — Arbüsle grimpant, à feuilles opposées, glabres, réticulées en dessus, glau ques en dessous, ovales, oblongues ou linéaires, subeordées à la base ; glandes pétiolaires sessiles; six étamines fertiles, quatre avortées ; samare à aile dorsale longue. ! L'écorce renferme du tannin. Elle peut être employée en dé- coction astringente contre les flux intestinaux. pps GUADELOUPE. 509 MÉLIACÉES. Trichilia hirta L. — Petit arbre à feuilles alternes, imparipennées, à trois et cinq paires de folioles entières, elliptiques, glabres; fleurs nombreuses, axillaires, blanchâtres; calice à cinq divisions; cinq pétales alternes; dix étamines monadelphes ; ovaire à trois loges biovulées; capsule globuleuse loculicide; graines à arille pulpeux. La racine de cet arbre possède des propriétés purgatives fort énerpiques. Trichilia spondioides Jacq. — Petit arbre de 15 à 20 pieds, à sept et dix paires de folioles; capsule tomenteuse, subglobuleuse. Le bois, employé en ébénisterie, est en même temps ünetorial. Trichilia diversifolia Juss. — Arbre à feuilles trifoliées, à cap- sule glabre, globuleuse, lisse; graines ovoïdes, globuleuses. Propriétés purgatives. Sa racine passe pour être abortive. uarea Swarzi D G. — Petit arbre à feuilles abruptipennées; folioles elliptiques, glabres; fleurs en panicules racémiformes, axiHaires ; calice subentier à quatre dents petites, écartées; corolle blanche, à quatre pétales oblongs, glabres, imbriqués; étamines monadelphes; ovaire à quatre loges ,uni ou biovulées, glabre; cap- sule subglobuleuse, loculicide. L'écorce et le bois renferment une substance résineuse amère, purgative et émétique. Guarea Perottetü. (Noir Martinique, p. h50.) Mekha sempervirens. (Voir Martinique, p. 450.) CÉLASTRACÉES. ho comosa. (Voir Martinique, p. h51.) Myginda pallens Sm. — Petit arbuste à feuilles opposées, obo- \ales, glabres, brièvement pétiolées ; fleurs en cymes pédonculées, deux fois dichotomes; calice à quatre divisions; quatre pétales; quatre étamines ; ovaire infère, à quatre loges prb drupe à une seule graine par avortement. Plante diurétique. Myginda latifolia Sw. (Myginda wragoga). — Arbusié à feuilles ras glabres, serretées ; drupe ovoïde, oblongue. 510 FLORE. Plante diurétique dont on emploie dans ce but l'infusion et la décoction de la racine et des feuilles. On lui à attribué aussi des propriétés lithotriptiques. Elæodendron attenuatum Rich. — Petit arbre à feuilles opposées, obovales, entières; fleurs en cymes axillaires, pédoneulées, dioiques ; calice à cinq divisions; corolle à à cinq pétales; cinq éta- mines insérées sur les bords du disque; ovaire à trois loges biovu- lées; drupe ovoïde, grosse, à pointe émoussée; graines à (esta membraneux. Cette plante renferme un principe âcre et amer qui lui commu- nique des propriétés stimulantes. Le fruit est comestible. RHAMNACÉES. Cost dldianois (Voir Martinique, p. 451. THYMÉLOEACÉES. Daphnopsis Swartzi Meissn. — Arbuste à feuilles alternes, planes, lancéolées, glabres en dessus, pubérulentes, en dessous; fleurs ca- pitées, dioïques; calice gamosépale à quatre divisions; huit, éla; mines bisériées ; oyaire uniloculaire , sessile sur un disque hypogyne quadrifide ; baie ovoïde, monosperme. Plante âcre, déterminant, quand elle est mâchée, une véritable vésication. Propriétés analogues du reste à celles du Garou, euro péen. ULMACÉES. Cecropia peltata. (Voir Martinique, p. 451.) — L'infusion des feuilles et des bourgeons est usitée pour combattre l'empoisonne- ment occasionné par la racine du Passiflora quadrangularis. Le genre Ficus compte à la Guadeloupe quelques repré parmi lesquels nous citerons : Ficus crassinervia Desf. — Arbre élevé, à feuilles ovales, éntières) alternes, glabres, à fruit globuleux, subsessile, velouté; favoris bilobé, large, velouté. Ficus lentiginosa V.— Arbre à feuilles ovales, arrondies à La basè ou subcordées, à fruit globuleux, glabre, trois ou quatre fois ce long que le pédicelle; involuere petit, bilobé. 1 | Ë GUADELOUPE. 511 Fieus pertusa L. — Axbre de 20 pieds environ, à feuilles pe- tites, oblongues; fruit globuleux, glabre, jaunâtre ; puis rouge: Ces arbres donent un suc blanc, laiteux, caustique, qui ren- ferme du caoutchouc. L'écoree est âcre et caustique. Ariocarpus integrifolia et incisifolia. (Voir Guyane, p. ho.) Cecropia palmata W. — Arbre à feuilles palmatilobées, à lobes subentiers, tomenteux, blanchâtres en dessous; fleurs inconnues, Les propriétés de cet arbre se rapprochent de celles du Cecropia peltata. COMBRÉTACÉES. Terminalia Buceras. (Noir Guyane, p. 388.) RHIZOPHORACÉES. Rhizophora Mangle. (Voir Guyane, p. 389.) MYRTACÉES. Calyptranthes pallens Gr. (Eugenia D C.). — Arbuste à rameaux glabres, à feuilles elliptiques, lancéolées, soyeuses en dessous, _ presque dépourvues de. points pellucides; nervures fines, se rejoi- gnant près du bord du limbe; infloreseence en cymes composées, soyeuses, étalées, trichotomes ; fleurs sessiles, ternées; ‘calice obové, globuleux , soyeux, se détachant. circulairement par sa base d'une seule pièce, à la façon d’une coiffe; pas de corolle; baie glo- buleuse, L'écorce est aromatique, poivrée et astringenle. Myrcia splendens. (Noir Martinique, p. h53.) Jambosa vulgaris (Eugenia Jambosa). Jamerosier. (Voir Guyane, p. 383.) Eugenia burifolia W. — Arbuste pubérulent, à feuilles coriaces, petites, glabres, à points pellueides; nervures un peu proémi- nentes en dessous, formant un are à peu de distance du bord du limbe; fleurs en glomérules; quatre sépales; quatre pétales ; ovaire à deux loges ; baie globuleuse. Plante aromatique stimulante. o12 FLORE. Eugenia monticola D C.— Arbuste glabre, à feuilles opaques, glabres; baie globuleuse. Propriétés astringentes. Eugenia procera, Eugenia pseudopsidium, Eugenia ligustrina. (Noir Martinique, p. 455.) | Eugenia Lambertiana D C. — Arbre glabre; feuilles à points pellucides; nervures en are flexueux; inflorescence de deux à si fleurs; baie globuleuse. Plante aromatique, stimulante. Les fruits des Eugenia Plumieri, cuneata, disticha, fragrans, h- neata, ete. sont comestibles. Aulacocorpus quadrangularis Gris. — Arbuste glabre, à rameaux tétragonaux ; feuilles rigides, coriaces, à nervures peu apparentes, ovales; fleurs en corymbes; einq lobes au calice; cinq pétales; drupe subglobuleuse couronnée par le calice, rouge, à deux loges et à deux graines. Plante astringente. Eugenia fragrans W. — Petit arbre pubescent, à feuilles c0- riaces, ovales, arrondies, lisses en dessus, parsemées de points noirs, pellueides en dessous; nervures fines, écartées; inflorescentt en cymes pédonculées presque aussi longues que les feuilles ; trois et sept fleurs; calice à quatre lobes; quatre pétales; baie globuleuse Cette espèce existe également à la Martinique. Les feuilles sont aromatiques et excitantes. Pimenta vulgaris, Pimenta pimentoides. (Voir Guyane el Marti- nique, p. 382.) Psidium pomiferum. (Noir Guyane, p. 384.) — L'espèce Pere cordatum existe à la Guadeloupe. CLUSIACÉES. Rhecdia lateriflora, Clusia alba. (Voir Martinique, p. 456.) Mammea americana. (Noir Guyane, p. 381.) ONAGRARIACÉES. Fuchsia racemosa, Ludwigia Swartziana, Jussiwa sufriticosa: (a Martinique, p. 457.) é }l U " à i re die Rd, À ne 1 ut che ni 7 dé ma E dr Se SAN URSS Gé UE ol de ee nn ré GUADELOUPE. 513 Jussiæa variabilis Mey. — Plante herbacée, glabre, à feuilles linéaires, lancéolées , alternes ; fleurs brièvement pédoneulées, axil- laires; calice à cinq lobes obovés, lancéolés, aigus; corolle à cinq pétales obovales-oblongs; huit étamines; capsule à cinq loges, s'ou- vrant par la destruction du péricarpe. Cette plante passe pour être astringente. LORANTHACÉES. Loranthus americanus Jacq. — Arbuste vert, parasite sur les bran- ches des arbres; feuilles opposées, ovales, obscurément nerviées: fleurs en corymbes, à pédicelles ternés; calice à limbe ‘entier: co- roller ou gecramoisi à six divisions linéaires, recourbées ; änthères bi loculaires, incombantes ; ovaire uniloculaire, pluriovulé; baïe ovoïde. l'écorce de cette plante et son fruit contiennent un suc yisqueux analogue à celui du gui et peuvent servir à préparer la glu. MÉLASTOMACÉES. Maieta angustifolia. (Noir Martinique, p. 462.) Blakea laurifoha Naud. — Arbuste glabre, à feuilles opposées el- liptiques, coriaces, aiguës, à trois nervures; calice à six dents, en- uré par un involucre à six folioles; six pétales ; douze étamines libres; ovaire à six loges; fruit indéhiscent, charnu. Ce fruit est comestible et sert à teindre en rouge; = Charianthus coccineus, Charianthus glaberrimus, Charianthus purpureus. (Voir Martinique, p. 462.) RUBIACÉES. Isertia coccinea (Isertia Hæœnkeana D C.), Genipa americana. (Voir Guyane: p.i 391-392.) — Exostema floribundum, Exostema caribæum , Psychotria floribunda , lanceolata , Erithalis fruticosa. (Voir Martinique, p- 158-460.) Macrocnemium jamaicense L. — Arbuste de 10 à 15 pieds, glabre, à feuilles grandes, obovées, acuminées, pétiolées; stipules cadu- | Ques; fleurs en corymbes terminaux axillaires; calice à cinq petites dents; corolle d'un blanc verdâtre à lobes ovales, arrondis; éta- siines incluses ; capsule oblongue, loculicide, s'ouvrant par le mi- lieu; valves bifides au sommet. L'écorce passe pour être fébrifuge. Elle est seulement amère. iv. 33 514 FLORE. Guettarda ‘argentea: Lam: — Axbre de 30 à Lo pieds, à feuilles opposées cordées, glabres en dessus, soyeuses en dessous; stipules subulées; ealice caduc; corolle tomenteuse à six lobes pubescents en dedans; drupe globuleuse, tomenteuse, à trois et six grammes. écorce est tonique en raison de son astringence. : : Guettarda parwfolia SW. — Arbuste diffus, à feuilles petites, ovales ou lancéolées, soyeuses en dessous sur les nervures principales; stipules ovales, mucronées, persistantes; pédoneules pubérulents presque aussi grands que les feuilles; calice à limbe tronqué; corolle blanche à cinq et six lobes pubérulents; drupe globuleuse, veloutée, à cinq graines. Mèmes propriétés. Guettarda scabra , Guettarda crispiflora. (Noir Martinique, p. 459.) Rudgea caribæa Benth. — Arbuste glabre, à feuilles coriaces, ellip- tiques, acuminées; stipules à base persistante; fleurs en panicules terminales à trois et cinq fleurs; calice persistant à quatre divisions; corolle glabre; drupe ovoïde, oblongue. La racine est émétique. Psychotria crassa Benth. — Plante traçante, presque arbores- cente, à feuilles coriaces, elliptiques; stipules connées ; inflorescence en cymes trichotomes; calice à quatre dents; corolle barbue à la gorge; baie globuleuse. Les racines de cette plante participent des propriétés émétiques du genre Psychotria. Palicourea crocea D C. — Petit arbuste, glabre, à feuilles ovales, acuminées; stipules linéaires acuminées, réunies par une C0" ligule; panicule pyramidale terminale; fleurs jaune safran; © role obconique tubulaire; baie ovale, arrondie, comprimée Jatë lement. Gette plante est émétique. Le Palicourea pavetta D C., qui se distingue de lespèce 14 cédente par ses stipules caduques, ses fleurs ternées, Sa eoroll glabre, présente les mêmes propriétés. Cephelis punicea Vab. ( Cepholis elata Sw.). — Petite plante buiss0”" neuse , glabre, àrameaux tétragonaux à feuilles elliptiques , oblongu®* | ; 4 e - GUADELOUPE. o15 à pointe courte, émoussée; fleurs en Lête, terminales, longuement pédonculées; involucre à deux segments, grands, ovales, émoussés, dépassant les fleurs; calice à quatre dents; corolle gamopétale ; baie à deux noyaux. Cephelis axillaris Sw.— Plante glabre, à feuilles longuement pé- tiolées, lancéolées , oblongues ou elliptiques; stipules à deux lobes; fleurs en tête, sessiles; baie subglobuleuse. Ces plantes, ainsi que le Cephælis Swartziü D C. qu' ‘on retrouve à la Martinique, possèdent les propriétés émétiques qui caractérisent e genre. Morinda citrifolia L. — Plante ligneuse, arborescente, glabre, à rameaux tétragonaux, à feuilles opposées, elliptiques, grandes, süpulées; fleurs blanches odorantes, réunies en têtes, axillaires, presque aussi longues que le pédoncule qui est court; réceptacle en sac conné avec celui des fleurs voisines, le tout formant une seule masse; calice à limbe court; corolle infundibuliforme, à cinq lobes valvaires; étamines insérées sur la gorge; ovaire logé dans le réceptacle, à deux loges biovulées; fruit composé, muriforme, ca- Pituliforme, et extérieurement charnu, subglobuleux. Cette plante est usitée contre les maladies inflammatoires, les dysenteries. Elle est riche en matière colorante jaune. Barrera lœuis Gr. — Plante annuelle ou suflrutescente, glabre, cylindrique, à feuilles elliptiques, lancéolées,. acuminées; stipules sé , glabres; calice à quatre dents ovales, mousses; corolle infundibuliforme à à quatre lobes; fruit à deux coques, septicide au- dessus du milieu, ovale, globuleux; graines oblongues, striées. Barrera parviflora Mey. — Capsule septicide à la base. Ces plantes sont douées de propriétés éméto-cathartiques pro- noncées. . Galium hypocarpium Endlich. — Plante herbacée, vivace, diffuse, à feuilles opposées, ciliées, ovales, oblongues, à une nervure; jaunes, réunies en cymes axillaires, entourées par les feuilles ‘liptiques de l'involucre; calice gamosépale; corolle gamopétale, à cinq lobes: valvaires ; ovaire infère, surmonté d'un disque: épi- &ÿne, à deux loges uniovulées; fruit didyme, charnu, € d'aspérités. | 33. 516 FLORE. La racine, qui contient une matière colorante rouge, peut être employée pour la teinture. COMPOSÉES. Vernonia arborescens Sw. (Voir Martinique, p. 463.) Cette plante, en infusion théiforme, est digestive et employée comme stimulante et aromatique pour combattre les rhumatismes. Egletes domingensis Cass. (Voir Martinique, p. 465.) Spilanthes uliginosa. (Voir Martinique, p. 466.) Le Vernonia punctata Sw. présente les mêmes propriétés. Eupatorium celtidifolium Lam. — Plante buissonneuse, glabre, à feuilles opposées, pétiolées, membraneuses, ovales, lancéolées, acuminées à trois et cinq nervures ; fleurs en corymbes trichotomes, en capitules; huitet dix fleurs pédicellées; réceptacle petit; écaulles de l'involucre lancéolées, acuminées ou mousses, striées, glabres, subégales; achaine scabre sur les angles. Cette plante possède des propriétés toniques et légèrement fé- brifuges. Eupatorium punctatum Lam. — Espèce buissonneuse, glabre, à feuilles opposées, ovales, acuminées, triplinerviées, gland en dessous, serretées; fleurs en corymbes composées, capitules à dix et vingt fleurs; involuere cylindrique, à écailles plurisériées, ovales, émoussées, striées; achaines glabres à trois côtes. Eupatorium odoratum. (Voir Martinique, p. 464.) upatorium ivifolium L. — Plante herbacée, suffrutescente, à tige dressée; feuilles opposées, lancéolées, linéaires, trinerviées, sessiles, glanduleuses en dessous; écailles de l'involuere oblongues; striées, verdâtres au sommet, dressées; achaine lépèrement scabre aux angles. patort iculatum. (Voir Martinique, p. 464.) Ces plantes sont employées comme toniques et fébrifuges. Mikania: Badieri D C. — Plante grimpante, glabre, à feuilles ovales, subentières, à cinq nervures glanduleuses en dessous; Cap” tules discoïdes; involucre à écailles oblongues, rigides, striées: pubescentes ; achaine à cinq angles. : GUADELOUPE. 517 Cette plante amère, et aromatique, est employée parfois comme fébrifuge. Pluchea purpurescens D C.— Plante annuelle, suffrutescente, à feuilles lancéolées, inégalement serretées, subtomenteuses; capi- tules subglobuleux, à corymbes LomentEu fleurs Hiboltes: ext rieures , plurisériées, fil formes, centr (Notre à à écailles pubescentes, étalées ; réceptacle nu ; : achaine subeylindrique. Gette plante est aromatique, stimulante et employée comme anli- hystérique. Pluchea odorata. (Voir Martinique, p. 465.) Clibadium Badieri Gr. — Plante suffrutescente , à feuilles ovales, acuminées, eunéiformes à la base, serretées; capitules en co- rymbes; écailles de l'involuere ovales, aiguës, munies de poils épais ; fleurs femelles unisériées; achaine obové, villeux. Plante Den LS et employée pour A MIE l'anémie et la chlorose. Le Clibadium fragiferum Gr., dont les fleurs femelles sont trisériées el __. présente Lei mêmes propriétés. Verbesina gigantea Jacq. — Plante suffrutescente, : rameaux aies glabres, pubescents ‘au sommet; feuilles alternes, pinnatipartites, pubescentes en dessous, à segments allongés, acu- minés, dentés; involucre à deux et trois séries d'écailles lan- céolées, puübescentes; récéptacle paléacé; achaine comprimé lon- gitudinalement; barbes droites, subégales. Plante aromatique et stimulante. Ha Verbesina alata L., plante herbacée, à feuilles alternes, obo- à barbes de l’achaine inégales, est également stimulante et “dr Verbesina Lavenia L. ( Lavenia erecta Sw.). (Herbe de flac.). — A été proposée sous forme de cataplasmes contre la gangrène. SOLANACÉES. Nicotiana tabacum L. — Cetté plante, dont l'origine est améri- caine, est annuelle, à tige dressée, rameuse, cylindrique, haute de 518 FLORE. 80 centimètres à 1,50. Les feuilles sont alternes, simples, ovales, aiguës , atténuées à la base, non pétiolées, entières, pubescentes et Yisqueuses sur les deux faces; inflorescence en panicules de ,eymes, à bractées ovales, étroites ; calice tubuleux, ventru, pubescent, per- sistant, à cinq lobes SPL corolle tubuleuse, on D à cinq lobes étalés, larges, aigus; cinq étamines libres; oyaire bilo- culaire, pluriovulé ; capsule entourée à sa base par le calice, ovoïde, pointue, septicide, s'ouvrant en deux valves; graines nombreuses, petites; un centimètre cube en renferme six mille. La culture du tabac, très florissante tout d’abord, fut ensuite abandonnée pour celle de la canne à sucre. Elle tend à se relever aujourd’hui et peut donner au petit cultivateur des revenus suffisants et au delà pour couvrir les frais. Cette plante demande une terre profonde, argilo-sablonneuse, ‘meuble, fraîche et riche, et sa qualité paraît être en raison directe de la quantité de sable que contient la couche arable. On sème lés graines en châssis et on la replante quand la petite plante a trois ou quatre feuilles. Le tabac épuisant le sol, il faut fumer avec des engrais solubles, riches en matières organiques et alcalines. Datura Tatula. (Voir Martinique, p. N65") Physalis pubescens. (Voir Martinique, p. 468.) Physalis fœtens Poir. — Plante annuelle, visquehse, pubescente, à feuilles deltoïdes, ovales, dentées; calice à cinq lobes lancéolés, acuminés, se renflant autour dufruit; corolle campanulée; cinq étamimes incluses à anthères violettes ; Le) à deux loges. Physalis linkania. (Noir Martinique, p. 468.) Ces deux espèces jouissent de propriétés nareotiques et stimu lantes assez prononcées. Capsicun annuum et C. fastigiatum. (Voir Guyane, p- 396.) Solanum mammosum, Solanum melongena, Solanum nodiflorum, "t- dla , “asperum , racemosum. (Voir Martinique, p. 466-467.) Cestrum vespertinum , Cestrum 1 nocturnum , Cestrum Taurifolium. (se ee p. 468.) 1, SCROFULARIACÉES. nndut non Suns dia (Voir Martinique; p. 469.) : re ME ES GUADELOUPE. 519 Herpestis repens Cham. et Schl. — Plante herbacée, à tige basse, radicante, pubérulente; feuilles ovales entières, palmatinerviées, sessiles; calice à cinq divisions ovales, le latéral lancéolé ; corolle blanchâtre brièvement exserte, à deux lèvres, la supérieure émar- ginée; quatre étamines didynames; capsules à quatre valves. Les feuilles possèdent une amertume très grande qui pourrait les faire employer comme ioniques. Brumfelsia americana. (Voir Martinique, p. 469.) BIGNONIACÉES. Crescentia Cujete, Crescentia lethifera, Bignonia ‘unguis, Tecoma pentaphylla. (Voir Martinique, p. 471-472.) APOCYRÉES. Thevetia nerüfolia, Tabernæmontana cütrifolia, Plumeria alba, Rau- wolfia Lamarckü. (Noir Martinique, p. 469-470.) | © ASGLÉPIADACÉES. Asclepias Curassavica (Noir Guyane, p. 394.) Ibatia muricata. Gr. (Echites D C.).— Plante grimpante, à feuilles cordées, deltoïdes, cuspides, hispides en dessus, velues, tomenteuses en dessous; fleurs fasciculées; calice à cinq divisions; corollé rotacée, pubescente, à cinq lobes légèrement contournés; couronne seutel- lée à quinze crénelures, insérée sur une courte colonne; pollinies ovoïdes, oblongues; follicules ovales, échinés; graines chevelues. Cette plante possède des propriétés purgatives et émétiques fort énergiques. GONVOLVULACÉES. Ipomæa asarifolia , Ipomæa ventricosa , Ipomæa repanda , Ipomæa mar- tinicensis, Ipomæa batatas, Ipomæa fliformis, Jacquemontia tamnifolia. (Voir Martinique, p. 474-475.) BORRAGINACÉES. Cordia globosa. (Voir Martinique, p. 476.) De Fe SAPOTACÉES. Achras Sapoté (Voir Guyane, p. 395.) 520 FLORE, Bumelia pallida Sw. (Sideroæylon mastichodendron Jaeq.).— Arbre à feuilles entières, éparses; fleurs naissant par groupes à l'aisselle des feuilles; calice à cinq divisions ; corolle à tube court, à cinq dmi- sions munies d'un double onglet; cinq étamines séparées par des ap- pendices membraneux ; ovaire à cinq loges uniovulées; drupe ovoïde monosperme. Baie comestible comme la Sapotille. Bumelia cuneata. Sw. — Mèmes propriétés. ILICINÉES. [lex sideroxyloides Gris. (Prinos nitidus N.).— Grand arbre à feuilles elliptiques, entières, lisses; fleurs en corymbes; calice à quatre et cinq divisions; corolle rotacée, divisée presque jusqu'à la base; baie globuleuse, lisse, à quatre et cinq noyaux lisses. ’écorce, astringente et amère, a été regardée comme fébrifuge et tonique. Îlex montana Gris. — Arbre de 30 à Lo pieds de hauteur; Baie globuleuse. Propriétés aromatiques, âcres et toniques. VERBÉNACÉES. Lippia reptans Kth. — Plante suffrutescente, radicante, à feuilles spatulées, serretées, penninerves; fleurs en tête ovoïde, globuleuse, oblongue, axillaire ; bractées ovales arrondies, cunéiformes à la base, à peu près aussi longues que lacorolle; calice bidenté, cilié; cor blanchâtre à deux lèvres, à limbe étalé; quatre étamines didy- names, incluses; ovaire biloculaire; stigmate oblique, capité; fruit icoque. Plante aromatique et excitante. Lippia geminata Kth. — Petit arbuste à branches hispides, P# bescentes; feuilles ovales, serretées, rugueuses, scabres, tomenteust® en dessous; fleurs en tête subglobuleuse, axillaires ; bractées ovales: calice petit, bifide; corolle violette. Cette plante est aromatique et excitante. Lippia stæchadifolia Kth. — Petit arbuste à feuilles lancéoléess linéaires, serretées, pubescentes en dessous; bractées arron 7? mucronées; calice comprimé, bidenté; corolle bleue ou rose: LT Er SA de (US SCO SL ee dE CS CS ST SC RON Eine Lu GUADELOUPE. 521 Lippia involucrata L. — Arbuste glabre, à feuilles petites, ovales, pubescentes; fleurs en tête globuleuse, entourées par des bractées ovales aussi longues que les fleurs; corolle lilas à gorge jaune. Lippia odorata L. — Arbuste à feuilles ovales, crénelées, pubes- centes; involucre à bractées ovales lancéolées, les intérieures ovales; corolle lilas pâle. Ces plantes présentent les mêmes propriétés que les espèces précédentes. Citharexylum quadrangulare. (Voir Martinique, p. 168.) PRIMULACÉES, Myrsine lœta D C. — Arbre à rameaux pubérulents; feuilles alternes, chartacées, lancéolées, émoussées, subrévolutées sur les bords, glabres, ponctuées à la face inférieure; fleurs en grappes subsessiles; calice à quatre et cinq divisions; corolle valvaire à quatre et cinq parties; cinq étamines ; ovaire supère à une seule loge pluriovulée ; drupe à une seule graine par avortement. Cette plante est sans emploi médical. Ardisia parasitica Sw. (Grammendenia Grs.). — Arbuste rameux, à feuilles coriaces, lancéolées, brièvement acuminées, sessiles, al- ternes, pourvues d’une série de glandes linéaires en dessous de la nervure médiane aux bords du limbe; fleurs en grappes courtes, axillaires ; calice à cinq divisions; corolle ponctuée commede calice, à cinq divisions mmbriquées; cinq étamines réunies à la base en anneaux; ovaire à une loge pluriovulée; drupe à une seule graine. Ardisia laurifolia Juss. — Arbre glabre, à feuilles charnues, lan- céolées oblongues, à pointe émoussée, légèrement ponctuées en dessous, entières; fleurs en panicule axillaire, subsessile, corym- biforme, racémiforme; calice à cinq divisions; corolle à cinq seg- ments obovales-oblongs; anthères oblongues, à déhiscence lon- fitudinale ; drupe. Cette plante existe aussi à la Martinique. Ardisia caribæa Miq.-— Arbre glabre, à feuilles coriaces, ellipti- ques, N— mucronées ou émoussées; segments à la corolle réfléchies. Ardisia ms ut Duchass. ( Ardisia coriacea D C.).—Arbuste 522 FLORE. glabre, à feuilles charnues, elliptiques, oblongues, entières, ponc- tuées; panicule terminale, dense, pyramidale; calice petit, con: tourné; à cinq lobes profonds, ovales, arrondis; corolle à segments arrondis, ovales, deux fois aussi longs que le calice, verdâtres. Cette espèce se retrouve à la Martinique. Les fruits de ces espèces sont comestibles. LABIÉES. Leucas martinicensis. (Lozio, nouveau Chandelier.) (Voir Marti- nique, p. 476.) | Scutellaria purpurescens. (Voir Martinique, p. h77.) l | ÉRICACÉES. Symphysia guadalupensis K1. — Arbuste élevé toujours vert, à feuilles elliptiques, un peu serretées; fleurs en corymbes; calice campanulé à six dents petites; corolle campanulée; douze étamines; ovaire à six loges pluriovulées; fruit baceiforme. | Plante astringente. CAMP ANULACÉES. Isotoma longiflora. (Voir Martinique, p. 477.) Siphocampylus Berterianus Don. ( Lobelia Berterü Spreng: ).— Plante grimpante, glabre, à feuilles ovales, acuminées; arrondies à la base, crénelées, pétiolées; fleurs axillaires; calice à cinq lobes su- bulés; corolle gamopétale, cramoisie, insymétrique, à limbe court; cinq étamines épigynes; ovaire infère, pluriloculaire, multiovulé; baie globuleuse. , Le latex de cette plante est extrêmement vénéneux et il sulit même de le respirer pour éprouver des vomissements ou des nausées: c n GENTIANACÉES. : * Coutoubea densiflora Mari. — Plante annuelle, à feuilles oblon rues lancéolées, arrondies ou cordées à la base; fleurs en épis à bractéoles; calice à quatre divisions; corolle en cloche à quai lobes; anthères sagittées, exsertes ; capsule à quaire s'ouvrant en deux valves. HO, 290") ji Plante amère et tonique estimée comme fébrifuge. Lisianthus frigidus Sw.— Petit arbuste à branches tétragonales; FR FN TE PER et TR EC GUADELOUPE. 523 feuilles elliptiques brièvement pétiolées; cymes ombelliformes; ca- lice à cinq divisions; corolle jaune, grande, caduque, étamines incluses; capsule ovoïde, oblongue La racine possède les mêmes propriétés que l'espèce précédente. AGANTHACÉES. Juste pis Justicia nitida. (Voir Martinique, p. 473.) - GUGURBIT AGÉES. Fevillea corde, Lagenaria vulgaris, Momordica operculata, Tri- chosanthes he gs Sechium edule. (Voir Martinique, p. k79, h80, 481.) PASSIFLORÉES. Passiflora quédrangularis , Passiflora fætida , Passiflora laurifolia, Pas- siflora serrata. (Voir Martinique, p. 478-479.) … Passiflora pallida L. — - Plante glabre, à feuilles ovales, arrondies, entières; pétiole biglandulaire au milieu; stipules linéaires sétacées; fleurs au nombre de deux dans l’aisselle des feuilles; calice rotacé, jaunâtre; couronne courte tachetée de bleu; baie ovoïde, presque deux fois aussi longue que le carpophore. Baie comestible. Passiflora hirsuta L. — Feuilles arrondies à trois he. velues ou ciliées ;, glandes stipitées. . Passiflora hederacea L.— Plante glabre, feuilles arrondies à trois lobes glabres , ovales, aigus; couronne filamenteuse ; baie à peu près aussi longue que le carpophore. Baie comestible: Passiflora biflora Lamk. — Tige anguleuse, à feuilles à demi. ar- rondies, à deux et trois lobes, à extrémité tronquée, couvertes de glandes éparses en dessous; corolle blanche; filaments extérieurs de la couronne à trois séries, presque aussi longs que les pétales baie plobuleuse glabre ; ae courte que le carpophore. Baie comestible. ARISTOLOCHIÉES. Aristolochia trilobata L. — Plante grimpaute, Aneuse, | à ‘fouilles longuement pétiolées, cordées, à trois lobes oblongs obtus, égaux ; 524 FLORE. stipules connées; fleurs solitaires; calice tubulaire, cylindrique, coloré, avec six épines courtes, obtuses, inégales, unilabié, à lèwe arrondie ou ovale-oblongue, d’un brun pourpre; six étamines réunies en colonne couronnant le calice; ovaire infère à six loges multiovulées ; capsules à six loges, à six valves. Cette plante passe pour être l’antidôte de la morsure des serpents venimeux, peu communs cependant dans l'île. On la regarde aussi comme un puissant sudorifique. La racine renferme une huïle vo- latile, une résine amère et une substance âcre à laquelle elle doit ses propriétés. POLYGONÉES,. Coccoloba uvifera , Coccoloba pubescens , Coccoloba diversifilia Coccoloba punctata. (Voir Martinique, p. 481-483.) AMARANTHACÉES. \ Phyloxerus vermiculatus R. Br. — Plante herbacée vivace, décum- bante, diffuse, à feuilles linéaires, rétrécies à la base, convexes en dessous, glabres; fleurs en têtes globuleuses, ovales, blanches, feuillées à la base; calice à cinq sépales, laineux; pas de corolle; cinq étamines ; capsule basilaire, courte, dentée ; ovaire uniloculaire; style bipartite; péricarpe utriculaire. Cette plante jouit des propriétés émollientes qui caractérisent la famille. Lithophila muscoides Sw. — Cette plante croît sur les rochers au bord de la mer; ses racines pénètrent dans le roc où elles trouvent l'humidité et les aliments nécessaires; elle est vivace, décumbante, à feuilles lancéolées ou linéaires, glabres; fleurs en ‘tête ovoide, globuleuses, bractéolées; cinq sépales blancs, scarieux au milieu, membraneux en dessous et munis d’une glande verdâtre de chaque côté de la nervure médiane; anthères uniloculaires ; ovaire uniovulé; péricarpe utriculaire. Plante émolliente et résolutive. Celosia nitida, Amaranthus paniculatus. (Voir Martinique; p. 482:) NYCTAGINACÉES. | Boerhaavia decumbens. (Noir Guyane, p. 362.), Pisonia subeordata Sw.—Arbuste è rinbhroa evlin- ü LE 7 1-7. É. de GUADELOUPE. 925 driques; feuilles opposées, charnues, glabres, devenant brunes en séchant, cordées, arrondies, pétiolées ; cymes en glomérules pubes- cents à fleurs verdâtres, polygames ou dioïques par avortement; calice des fleurs mâles infundibuliforme, à cinq lobes courts; six et huit étamines exsertes; calice femelle linéaire, cylindrique, à glandes sessiles insérées au-dessus du milieu du tube; ovaire uni- loculaire, uniovulé; stigmate multifide; fruit entouré par la partie inférieure, persistante et durcie du périanthe, sec, monosperme; graine albuminée. Les racines de cette plante possèdent, dit-on, des propriétés purgatives et vomitives assez énergiques. CHÉNOPODÉES. | , Chenopodium ambrosioides , Chenopodium anthelminthicum. (Voir Mar- linique, p. 182-483.) DIOSCORÉES. Dioscorea cayennensis, Dioscorea alata, Dioscorea cordifolia. (Voir Guyane, p. 413.) GRAMINÉES. Arundo occidentalis , Pharus latifolius, Chloris cihata, Bambous. (Voir Martinique, p. 483.) ALISMACÉES. Echinodorus cordifolius. (Voir Martinique, p. 486.) AROÏDÉES. Diffénbachia seguine, Monstera pertusa, Dracontium polyphyllum Pistia stratiotes, Colocasia esculenta. (Voir Martinique et Guyane, p. 486-487.) Anthurium Huegeli Schott. — Plante épiphyte, à feuilles grandes, minces, obovales, oblongues, un peu cordées à la base, uninerviées, brièvement pétiolées; spathe libre et déroulée jusqu'à la base, verte; spadice plus grand que la spathe, nu à la base; fleurs her- maphrodites, sessiles, à quatre sépales ; quatre étamines extrorses et exsertes; ovaire à deux loges uniovulées par avortement; fruit bacci- forme, renfermant une et deux graines à albumen farineux. Anthurium macrophyllum Endi. (Pothos grandifolia Jacq.). — Tige courte; feuilles membraneuses, grandes, cordées, ovées, à quinze et dix-sept nervures longuement pétiolées; spadice à peu près deux 526 FLORE. fois aussi long que la spathe lancéolée, acuminée, et nu à la base; baies bleues. Les fibres des feuilles de,ces deux espèces sont employées comme textiles. mars Philodendron dispar Schott. — Plante grimpante, à longues ra- cines advéntives: feuilles alternes, ovales, oblongues, mucronées, subcordées à la base, à peu près aussi longues que les pétioles; spathe jaunätre. Même emploi des racines adventives que dans lespèce de la Martinique. | AMARYLLID ACÉES. Fourcroya gigantea, Agave americana. (Voir Martinique, p. 484.) | ZINGIBÉRACÉES. : Renealmia bracteosa Gris. — Plante herbacée vivace; scape ra- dical, latéral à la base de la tige stérile, pubescent; feuilles grandes, oblongues, mucronées; rameaux lâches; bractées à une fleur, lan- céolées; dents linéaires; calice à trois dents, pubéscent; corolle infundibuliforme à trois lobes oblongs, ovales, plus courts que le tubé; une étamine fertile insérée avec les staminodes sur la: gorge de la corolle ; ovaire infère à trois loges; capsule charnue ovoïde, irrégulièrement loculicide. Les graines sont aromatiques et. peuvent être employées aux mêmes usages que celles du Cardamomum. l'en est de même de celles du Renealmia occidentalis. Costus glabratus, Costus spicatus. (Voir Martinique, F1, p- h85.) Maranta arundinacea , Canna edulis. (Voir Guyane, FL, p. 4407 L11.) | ; | BROMÉLIACÉES, Ananas. (Voir Guyane, FL méd., p. 411.) Bromelia karatas L. (Nidularium Lémair.). — Plante herbacée, vivace, à tige courte, portant des feuilles grandes, acuminées ; s# iées, munies d’épines écartées et recourbées; hampe florifère, por tant des bractées colorées et des fleurs disposées en tête sessile; périanthe extérieur à. trois divisions vertes, l'intérieur tubulaire: rosé, nu en dedans, portant sur la gorge six étamines libres; ovaire à trois loges; le fruit est unebaie succulente, pluriséminée: GUADELOUPE. 027 Cette plante, très commune à la Guadeloupe, donne des fibres textiles qui peuvent être employées pour faire des cordages et du papier. Tillandsia nitida Hook. (Catopsis nitida Gris.). — Plante dé 6 à 18 pouces de hauteur; feuilles de 4 à 8 pouces de longueur, oblongues, mucronées, arrondies à l'extrémité, légèrement dilatées à la base, d’un vert lisse, toutes en rosette; hampe simple, mince, noueuse; bractées ovales aussi longues que les entre-nœudés ; fleurs blanches; capsule deux fois aussi longue que le calice. Les feuilles donnent également des fibres textiles. Tillandsia fasciculata, Tillandsia utriculata. — Ces espèces pré- sentent comme les précédentes, des fibres textiles. CYCADAGÉES. Cycas circinahs. (Voir Inde, p. 651.) Ravenala madagascariensis. (Noir la Réunion, p. 526.) Importé. MUSACÉES. Musa textilis. (Abaca.) — Caractères botaniques des, Musa, Ses pétioles fournissent une matière textile connue en Europe sous le nom de Chanvre de Manille. On fabrique avec cette matière des étoiles solides, extensibles, légères et soyeuses comme éclat. Cette plante est extrêmement abondante dans les endroits hu- mides et pourrait faire l'objet d’un commerce d'exportation assez considérable. Elle se perd faute de demande. Musa paradisiaca, Musa sapientium. (Voir Guyane, p. 414.) | IRIDÉES. : Cipura martinicensis. (Noir Martinique, p. 486.) ORCHIDÉES. Epidendrum bifidum. (Voir Guyane, p. 41 3.) |: PALMIERS. Voir Martinique, p. 489. PANDANÉES. Gardulovica_ palmata, Cardulovica gracilis, Cardulovica_ Plumieri. (Voir Martinique, p. 488-489.) 528 FLORE. ILE DE LA RÉUNION. RENONCULACÉES. Clematis mauritiana Lamk. (Liane arabique, Vigne vierge.) — Plante à port de vigne, glabre, s’enroulant par ses pétioles sur les plantes voisines; feuilles opposées, à folioles ternées, ovales, aigues, pétiolées, dentées, sans stipules; trois et cinq fleurs axillaires; périanthe pétaloïde à quatre sépales libres ; étamines nombreuses, hypogynes, libres ; carpelles nombreux, en tête sessile, dense, formés d’un ovaire uniloculaire, uniovulé; style chargé de villosités; achaines nombreux renfermant une graine à albumen charnu. Cette plante est employée verte pour produire une vésieation énergique, propriété qu'elle partage, du reste, avec les Clématites de nos pays ; elle est comme elles purgative et hydragogue. Elle est fréquemment employée dans les pleurésies, les prenons el surtout dans les paralysies. On ne peut s'en servir sous forme d'infusion, car c'est alors, surtout quand elle est verte, un violent poison. MAGNOLIACÉES. Michelia Champaca (Voir Bois, p. 189.) — L'écorce est amère, aromatique et regardée comme emménagogue et même abortie, tonique, stimulante, diurétique, diaphorétique et fébrifage; les bourgeons sont chargés d’une résine odorante qu’on emploie comme antiblennorrhagique; les feuilles, mélangées avec des Amomées ar0- matiques et pulvérisées, sont usitées commé antiarthritiques et on en prépare des décoctions pour gargarismes astringents. Les fruits servent à combattre les maladies abdominales. Les graines, âcres el amères, sont prescrites comme fébrifuges. Les racines sont stimu- lantes et emménagogues. Les fleurs, parfumées, donnent une huile essentielle aussi estimée que l'essence de rose. ANONACÉES. Xylopia Richardi Boiv. — Arbre glabre, à feuilles alternés, briè- s en vement pétiolées, obovales, cblongues, coriaces, lisses, V RÉUNION. 529 dessus, finement veinées en dessous, eunéiformes à la base ; fleurs solitaires dans l’aisselle des feuilles, à pédoncules courts; calice à trois sépales deltoïdes, valvaires, connés à la base; six pétales valvaires; élamines oblongues indéfinies; carpelles nombreux (15 et 20), libres, insérés dans la cavité du torus; fruits d'un brun sombre, glabres, cylindriques ; quatre ou cinq graines oblongues d'un brut marron et munies d'un arille charnu, membraneux à la base. La pulpe est aromatique, à odeur faible de gingembre, à saveur piquante. Les nègres emploient ces fruits comme condi- ments. Anona reticulata, Anona squamosa. (Voir Guyane, p. 351.) MONIMIACÉES. Tambourissa quadrifida. (Noir Bois, p. 189.)—L'écorce de cet arbre prise près des racines passe pour être emménagogue. On la mélange dans ce but avec l'écorce de quivi, d'avocat, à la racine de safran marron et à l'absinthe de Neufchâtel. Les fruits, qui portent les noms de Pomme jacot, Pot de chambre jacot; Pomme de singe, ont un méso- carpe rouge dont la chair est mangée par les oiseaux. Le suc rouge peut être employé comme matière colorante à la façon du rocou. Monimia ovalifolia Thouars. — Petit arbre à branches velues; feuilles opposées, brièvement pétiolées, obovées, cuspides, coriaces, d'un vert pâle, et couvertes d'un grand nombre de points sur la face supérieure et à la face inférieure d'un tomentum blan- châtre ; fleurs dioïques en grappes, cymes terminales ; fleur mâle (?), fleurs RTE accompagnées à la base de petites bractées folia- cées, caduques; périanthe urcéolé, globuleux, crénelé à la gorge; ovaires cinq et six; fruit coriace, glabre, de la grosseur d'un pois. * Monimia rotundifolia Th. — Même arbuste, mais à feuilles presque arrondies, velues en dessus, tomenteuses et à nervures réticulées en dessous; fleurs des deux sexes en cymes latérales, brièvement pédonculées: étamines indéfinies couvrant toute la surface du périanthe, à filets accompagnés d'une glande pédicellée de chaque côté; anthères rt quadrangulaires, à déhiscence longitudi- nale. Les feuilles de «es deux espèces renferment une bail essen- telle qui leur communique des propriétés stimulantes. 1v. 34 530 FLORE, ROSACÉES, reria borbonica Lamk. — Arbuste de 10 à 15 pieds, à feuilles alternes, presque sessiles, obtuses, entières, coriaces, lisses; fleurs en cymes corymbiformes, axillaires, hermaphrodites, sans calicule ; calice et corolle pentamères; élamines nombreüses, libres ; carpeles nombreux; drupes nombreuses insérées sur le surface conique d’un réceptacle commun, charnu. Le bois, l'écorce et les feuilles de cette espècé renferment du lannin, qui leur communique des propriétés astringentes. On dés emploie en gargarismes, en lotions, sous forme de décoctions. ” CONNARACÉES. Cnestis glabra Lamk. (Grattelier, Liane des rats, Mort aux rats.) —— Arbrisseau grimpant, sans vrilles, glabre, à feuilles alternes, imparipennées ; sans stipules; neuf et quinze folioles, obtuses, en- tières, coriaces ; fleurs polygames en grappes decymes ; calice à cinq sépales lancéolés, connés à la base, villeux; cinq pétales d'un blanc jaunâtre, valvaires ; dix étamines unies légèrement à la base ; cinq carpelles à ovaire sessile, uniloculaire, biovulé, velus ; follicules sessiles, duvetés et couverts en dedans de poils ongs, rigides, brûlants, non seulement par action mécanique , mais à cause du liquide brunâtre. qu'ils renferment et qui s’extravase dans la petite plaue; graines arillées. dtind Ces poils causent des démangeaisons très vives et analogues à celles que déterminent les vrais poils à gratter de plusieurs Légumi- neuses. [ls peuvent, comme ces derniers, être anthelminthiques Pr action mécanique. Cnestis polyphylla Lamk. — Présente les mêmes propriétés. LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. à Adenanthera pavonina, Acacia Farnesiana. (Voir ee p.91.) | | Acacia. Lebbeck. (Voir Martinique, p. 425.) Acacia dealbata. — Ecorces tannantes. A! LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES, Cassia occidentahs. (Voir Martinique, p. 426.) ne Les graines grillées sont employées en infusion à la façon du café contre les gastralgies et l'asthme nerveux. REUNION. 951 Tamarindus indica. (Voir Guyane, p. 255.) — Les Malgaches se servent du tamarin pour se préserver des fièvres et les Arabes ne voyagent Jamais sans une arnple provision de sa pulpe. Hematoxylon campechianum. (Voir Guyane, p. 355.) — Le bois contient des principes astringents que l’on retrouve dans l'écorce et dans la gomme qu'il laisse exsuder. Ces substances sont employées dans les affections intestinales-comme possédant une'astringence égale à celle des Kinos et dès Cachous. Hymœnea verrucosa: Gœrtn. (Trichylobium Hayn.). (Copalier.) — Arbre inerme, à feuilles bifoliées, à folioles coriaces, insymétriques ; slipules petites et caduques ; fleurs en grappes denses; bractées el bractéoles petites, caduques; calice à quatre sépales coriaces ; trois pétales bien développés,et deux, rudimentaires; dix élammes libres, périgynes; ovaire undoculaire porté par un pied dont l'ex- trémité supérieure se dilate en une petite collerette frangée; fruit indéhiscent, souvent monosperme, ovoïde et chargé de verrucosités. !'Cét arbré produit la véritable résine copal ou animé, si em- ployée pour la fabrication des vernis. LÉGUMINEUSES PAPILIONAGÉES. Abrus precatorius. (Cascavelte ou Réglisse du pays.) (Voir Marti- nique, p. 428. Ses fibres sont employées pour faire des paniers. Cajanus indicus. (Noir Guyane, p. 428.) — L'Ambrevadiér est le plus communément bisannuel. H est cultivé dans toutes les zones et sert à l'assolement des terrains consacrés à la culture de a canne à sucre. Les feuilles constituent un excellent engrais végétal. Les graines sont fort recherchées par les animaux et même par les hommes. L'Ambrevade à grappe, mouchetée de vert et de brun, est l'espèce la plus précoce el la plus estimée comme aliment. Celui à grains blancs est plus élevé, plus vivace, et fournit un feuillage plus abondant. C'est celui qui est préféré pour l'assolement. La tige séchée donne. un excellent combustible pour les usines sucrières. Les feuilles sont usitées comme ss prone et. pair tiques. Clitoria heterophylla Lamk. — Plante annuelle, plabre; feuilles à Sh: 932 FLORE. trois et sept folioles de formes variables, ligulées, oblongues:ou rondes, obtuses; stipules petites, linéaires; fleurs solitaires et axuillaires; calice accompagné à sa base par une paire de petites bractéoles, ovales, aigues, à dents lancéolées; étamines diadelphes; ovaire subsessile, linéaire, pauciovulé linéaire mince, glabre Les feuilles sont irritantes et purgatives. Arachis hypogæ. (Noix Généralités.) Un grand nombre de variétés de Haricots sont cultivées dans a colonie où ils portent le nom de Pois. Ce sont les Soissons, Mah- noros, Mange-tout, Sainte-Catherine, d'Angleterre, marbrés, du Cap, d'Espagne, rouges, de Saint-Leu, d'Amérique, cocos jaunes, pintades, puces, petits de Soissons, noirs du Brésil, petits blanes, sut 4 noirs , perdrix, safran, etc. Leurs tiges sont rampantes. : Parmi les variétés à tiges courtes on peut citer : noirs, marbrés, becs roses, Delile, rouge du pays, pâles cazeau, pâles de Souilhac, sang dé bœuf, Saint-Joseph , safrai, etc. Pterocarpus, indicus Wild. (Voir Bo's, p. 191.) — Cette pt donne une des sortes de sang-drason u commerce. Canavalia Adans. — Plantes. herbacées, volubiles, trifoliées, à à fleurs en grappes axillaires; corolle papilionacée ; dix étamines monadelphes ; gousse oblongue, comprimée, s'ouvrant en deux valves. Employées pour la teinture en noir, particulièrement le Canavalin sp. (non déterminé). LAURAGÉES. Ravansara aromatica (Voir Bois, 192. .) — Cet arbre est une des espèces les plus aromatiques. Son écorce, ses feuilles, ont unt forté odeur de girofle qui est surtout développée dans les fruits qui constituent l'épice de Madagascar, noix de ravansara ou de girofle, et sont très employéés comme aromate. La pulpe du fruit Gr st mulante. Oreodaphaie cupularis Nees.( Laurus cupularis Lamk.). (Cannelle de bois.) {Voir Martinique, p- 30.) — L'écorce est tonique. Les Fe sont employées en bains et fomentations aromatiques. | espèces voisines du même pays fournissent aussi une ou aromatique excitante. . RÉUNION. 533 Persea gratissima. (Voir Guyane, p.36 1.) —Les bourgeons passent pour être emménagogues. L'amande du fruit est astringente. Tetranthera laurifolia Jacq. (Bois d'oiseau.) — Arbre de 15 à 30 pieds, à feuilles alternes, obovales, oblongues, obtuses, penni- nerves ; fleurs en petites ombelles, dioïques, entourées par cinq ou six bractées oblongues, concaves, duveteuses, caduques ; périanthe | à six divisions; neuf à douze étamines s’ouvrant par quatre panneaux ; | gynécée formé d’un ovaire uniloculaire, uniovulé; baie mono- sperme, petite, de la grosseur d'un pois. | Les feuilles et les rameaux sont remplis d'une matière glutineuse | qui rend l’eau mucilagineuse. Cette substanee est employée contre les inflammations, les rougeurs de la peau, pour traiter les affec- tons. hystériques. Le péricarpe du fruit renferme une matière grasse, véritable cire, qui sert à faire des bougies. Cinnamomum camphora. (Voir Martinique, p.430.) —H fournit au commerce une certaine quantité de camphre. | Cinnamonum zeylanicum. ( Voir Guyane, p. 360.) MÉNISPERM A CÉES. * Cissampelos mawritiana Dupet. Th. (Pareira brava). — Caractères botaniques du Cissampelos Pareira de l'Amérique. (Voir Guyane, p. 363.) Ses propriétés sont les mêmes. Pour Eichler, ce n'est, du reste, qu'une variété du Cissampelos Pareira. ; MYRISTICACÉES. ; ÿ L , Myristica fragrans. (Noix Guyane, p. 363.) x Myristica madagascariensis Lamk.— Il est introduit et cultivé à la Réunion où il est employé comme aromate. On en retire égale- ment une graisse végétale employée en frictions contre la gale. Les femmes en enduisent leurs cheveux. Cette graisse est noire et a une odeur d'œufs pourris. “ PAPAVÉRACÉES. RP Une espèce non déterminée de la tribu des Fumariacées est employée comme dépurative, sudorifique et apéritive. Ce sont du reste les propriétés de nos fumeterres. | 534 FLORE. CAPPARIDÉES. Mormga pterygosperma (Voir Martinique, p. 431.) — Rubéfiant. Les graines renferment une huiïle dite de Ben-ailé quitest douce, inodore, rancit difficilement et se sépare en deux parties dont lune, conserve sa fluidité; embryon amer, purgatif, àcre, ‘ubé- fiant. On le considère comme fébr ifuge, | CRASSULACÉES. Kalanchoe laciniata D C. (Cotyledon laciniata L.)— Plante herbacée, à feuilles opposées, charnues: fleurs en grappes de eymes, tétra- mères; calice libre, persistant, à quatre sépales; corolle hypoeri- térimorphe, à quatre pétales, persistante ; huit à dix étamines fer- tiles; quatre carpelles ; follieules membraneuses, à graines petites, nombreuses. Les feuilles, pilées, sont employées comme > topiques sur les ul- cèrés de mauvaise nature, SAXIFRAGACÉES. Weinmannia macrostachya. (Noir Bois, p. 193.) — L'écorce a, une saveur astringente qui la fait employer dans tous les cas où celle propriété trouve son, application. On l'a,même préconisée comme lébrifuge. Elle renferme une matière tinctoriale rouge. On s'en sel aussi pour fanner le cuir, | FiPainoes: Piper Betle L. (Bétel.) — Plante mrigipante importée, à feuilles alternes, membraneuses et ponctuées, ovales, cordiformes ; fleurs en épis bise, chatons mâles allongés, chatons femelles plus courts, longuement pédonculés et réfléchis; deux étamines ; quite et ve stigmates; fruit de la grosseur d'un petit pois. Les feuilles, mélangées à à la chaux et à la noix d’arec, sont mt chées par les Indiens. Elles colorent la salive en rouge. Ce mélange est, dit-on, tonique, astringent, stimulant et sialagogue. Le Piper geniculatum Sw..(Liane à poivre) est employé comme fortifiant et dépuratif. Son infusion passe pour Ra 4 RL ét les maladies de la bouche! des ‘enfants. Piper borbonense Cas. (Piper eubeba Bo) (Cubèbe dut pays: fe | PART FORCE SR DER R RSE 2 7 MAI RÉUNION. 535 courte, dichotome; feuilles alternes, oblongues, aiguës, un peu rigides, glabres, inégales à la base, arrondies ou obscurément cordées; épis dioïques opposés aux feuilles; fleurs spiralées; brac- tées pétiolées, arrondies, un peu ciliées ; trois étamines ; fruit oblong, à pédoncules deux fois plus longs que lui: Le fruit est employé, réduit en poudre, pour combattre la blennorrhagie comme le véri- table cubèbe. Piper sylvestre Lamk. — Arbuste grimpant, glabre; feuilles briè- vement pétiolées, ovales, acuminées, non cordées à la base, mem- braneuses, glabres, à cinq nervures partant de la base; épis dioïques à rachis glabres; bractées attachées par le centre, obovées, glabres; trois étamines; ovaire sessile, ovoïde; fruit de la grosseur d'un petit pois. Ce fruit est employé comme épice à la façon du poivre ordi- naire. Piper nigrum. — Cultivé. (Voir Guyane, p. 407.) Piper mauritianum Sch. ( Peperomia elliptica Lamk.). — Tige mince, glabre, de un démi pied de longueur, traînante à la base, puis ascen- dante: feuilles obovées ou presque arrondies, glabres, obtuses, deltoïdes à la base, penninerves; épis solitaires, brièvement pédon- culés, axillaires et terminaux; bractées arrondies, glabres, sessiles ; deux étamines latérales: ovaire sessile, adhérant par la base; stig- mate pelté; fruit petit, allongé. Cette plante est stomachique et tonique. Peperomia portulacoides Dich. (Pourpier marron, Fôirier à feuïlles de pourpier.) — Tige suceulente, couchée à la base, ascendante au sommet, glabre; feuilles opposées , rarement ternées, membraneuses , glabres, obovales, obtuses, cunéiformes dans la moitié inférieure, triplinerviées; épis solitaires, opposés aux feuilles terminales ; bractées arrondies, glabres, brièvement pétiolées; fruit globuleux. . Mêmes propriétés que l'espèce précédente. URTICAGÉES. Pilea lucens Wedd. — Plante herbacée, vivace, glabre, à tige dressée de 4: àh5 pieds de hauteur; feuilles opposées, ovales, membraneuses, .scabres, aiguës ou acuminées, .triplinerviées, dentées; stipules petites, deltoïdes, inflorescence en eymes ; fleurs 536 FLORE. polygames, dioïques; périanthe male à quatre divisions, blan- châtres, mucronées; quatre étamines; ovaire dressé, ovoïde ; achaine brun, glabre, comprimé, petit. Pilea urticifolia Blum. — Plante herbacée, vivace, monoïque; * feuilles ovales, membraneuses, acuminées, arrondies à la base, incisées, crénelées, triplinerviées. 3 Ces plantes sont à peu près dépourvues de principes actifs. Les feuilles ou les jeunes pousses sont employées comme légumes à la facon de nos épinards, du pourpier, ou comme émollientes. Les fibres des tiges peuvent être employées comme textiles. Bæhmeria nivea. (Noir Guyane, p. 408.) — La culture de cette plante n'a pas donné encore dans notre colonie les résullats attendus. MALVACÉES. Sida glutinosa Cav.—Planté bisannuelle, à feuilles cordées, arron: dies, cuspides, minces, vertes, incisées, pubérulentes ; pédiee longs; calice à cinq dents, vert, duveteux; cinq. carpelles glabres aussi longs que le calice. Cette plante est émolliente. Pavonia urens Cav. — Plante bisannuelle, robuste, à tige couverte de poils denses; feuilles longuement pétiolées, velues sur les deux faces, à plusieurs lobes incisés; fleurs en fascicules denses, subses- siles dans l'aisselle des feuilles: calice à huit et dix bractéoles; cnq carpelles se séparant de l'axe à la maturité, indéhiscents. 4 Cette plante participe des propriétés émollientes générales des Malvacées. Hibiscus Uliüflorus Cav.—Arbuste glabre; feuilles pétiolées, ovales, entières, obtuses ou aiguës, arrondies à la base; fleurs peu nom breuses, longuement pédonculées, solitaires dans l'aisselle des feuilles supérieures; cinq bractéoles linéaires, connées à la base: cinq sépales lancéolés; corolle d'un ;rouge brillant; étamines aus! longues que la corolle; carpelles secs aussi longs que le calice. L. k Hibiseus columnaris Cav. — Arbuste glabre; feuilles longuenten! ° pétiolées, arrondies, cordées, vertes, aiguës obscurément à co lobes; pédicelles courts, solitaires dans l'aisselle des feuilles; em Îles EE Ni CU ER An de eur PT RÉUNION. 537 bractéoles linéaires distinctes; sépales lancéolés, nus, connés au tiers; corolle grande, jaune; étamines exsertes. Ces plantes possèdent dans toutes leurs parties les propriétés émollientes qui caractérisent du reste les Malvacées. A Dombeya acutangala Cav. — Petit arbre à feuilles terminales, minces, arrondies, cordées, glabres, à trois et cinq lobes; pédon- eules aussi longs que les pétioles; les pédicelles, le calice et les bractées sont velus; inflorescence en cyme bifide; calicule à trois bractées, grandes, ovales, caduques; calice divisé presque jusqu'à la base en cinq segments lancéolés, réfléchis; cinq pétales persis- tants et devenant scarieux; dix-huit étamines plus courtes que les staminodes ligulés; ovaire tomenteux; capsule à cinq lobes, om- biliquée au sommet. Dombeya ferruginea Gay. — Arbuste de 5 à 10 pieds de hauteur dont les branches et les feuilles sont couvertes d'un duvet couleur de rouille ; feuilles fermes, ovales, cordées, lisses et vertes en dessus, aiguës, incisées; calicule à bractéoles linéaires, petites; inflores- cence en cyme bifide; capsule tomenteuse. Donbeya punctata Cav. — Arbuste dont les branches, la face inférieure des feuilles, les pédoncules et les sépales sont couverts de poils soyeux, verdâtres; feuilles épaisses, rigides, dentées; fleurs én ombelles denses. Le liber de ces plantes donne des fibres textiles qui peuvent être employées pour faire des cordes, des toiles grossières, du papier, des filets de pêche. + Aa digitata. (Noir Sénégal, p. 807. )— La pulpe du fruit est acidulée, rafraîchissante; desséchée, elle devient farineuse. C'est pari les nègres un remède réputé contre les diarrhées, les dysen- leries, les fièvres putrides, ete. Le fruit porte le nom de Pain de singe. Son écorce higneuse sert de vase ou de récipient. Les graines, torréfiées, servent à préparer en Nubie une décoction antidysenté- rique. ln feuilles, séchées et pulvérisées, sont alimentaires. Hibiscus rosa sinensis L. (Voir Inde, p. 503.) — Les pétales sont Méiesqnt astringents. On les emploie à Tahiti contre l'oph- talmie. Les femmes chinoises s'en servent pour teindre leurs sourcils. 238 FLORE. Hibiseus cannabinus L.(Gombo chanvre.) — Dans les bons terrains, cette plante peut acquérir jusqu'à + mètres de hauteur: Ses fibres sont tenaces et textiles. Urena lobata L. — Plante suffrutescente, à feuilles brièvement pétiolées, trifides ou entières, glauques, pubescentes en dessous; calice à cinq parties, entouré par un involucelle dont les cinq segments sont de la même longueur que les sépales ; cinq carpelles secs, indéhiscents,.se séparant l'un de l'autre swuyant leur lon- gueur. pl Les fleurs sont employées comme pectorales, Les feuilles servent au traitement des maladies intestinales. DO Bombax malabaricum DC. (Fromager:) — Arbre à feuilles äl- ternes, composées, digitées, à fleurs solitaires ou en cymes axil- aires ; calice gamosépale, cupuliforme ; corolle des Malvacées à cinq divisions ; étamines indéfinies, unies à la base en cinq faisceaux; anthères uniloculaires; ovaire infère à cinq loges multiovulées ; capsule ligneuse, loculicide, à cinq valves; graines plongées dans une laine épaisse. He Cette laine ou bourre se file ‘ét se tisse difficilement, mais elle peut servir à garnir des, matelas, des coussins. Les fleurs sécrètent un nectar purgatif et diurétique. eu Guazuma ulmifolia. (Voir Martinique, p. 434.) TILIAGÉES. Triumfetta glandulosa Lamk. — Arbuste vivace, de 2 et à pieds de hauteur, dont la tige, les feuilles et le calice sont couverts d'une pubescence dense, courte; feuilles grandes, longuement pétiolées, arrondies à la base, minces et alors couvertes de poils. mous, verdâtres, ou épaisses et tomenteuses en dessous; fleurs en fast” cules denses, axillaires, sessiles; cinq sépales valvaires ; C0 pétales oblancéolés, cadues; dix et quinze élamines insérées Sur un torus à cinq glandes; capsule de la grosseur d’un pois, indéhis- cente, velue, couverte d’épines crochues. Triumfetta lappula. (Voir Martinique, p. 436.) — Ces plantes son! à la fois mucilagineuses et astringentés; avéc 1és branches on fail des paniers, et en les rouissant on en retire des fibres textiles. Corchorus olitorius. (Voir Martinique, p. 437.) : F 1 RÉUNION. 539 TERNSTROEMIACGÉES, Thea chinensis L. — Arbuste à feuilles alternes, persistantes, simples, dentelées, coriaces et membraneuses ; les fleurs sont axil- laires, solitaires ou en petites cymes; einq sépales; einq pétales ; étamines indéfinies unies à la base ; ovaire libre, supère,. trilocu- laire, à style creux, divisé en trois branches creuses; quatre ovules dans chaque loge ; fruit d’abord vert, charnu, puis devenant une capsule loculicide à trois loges. Le thé pousse avec une grande vigueur à la Réunion. fut apporté de Java, en 1849, par M. Diord et cultivé à Salazie à 800 mètres d'altitude. 11 se comporte fort bien sans soins. Cette culture peut done donner de forts bons résultats, Nous le retrouve- rons en Cochinchine. BIXAGÉES. Bixa Orellana. (Voir Guyane, p.379.) Flacourtia Ramontehii L'Hérit.(Prunier madagascar, Prunier mâle du pays. }— Petit arbre à feuilles alternes, oblongues glabres , arti- culées, à stipules très petites; fleurs petites, nombreuses, en eymnes axillaires, dioïques ; calice à cinq, sépales, petits, ciliés; pas de corolle ; étamines très nombreuses, libres ; oyaire libre, uniloculaire , mais partagé en plusieurs loges par des placentas pariétaux; drupe de la grosseur d'une cerise, à plusieurs loges uniséminées. Les fruits, noirâtres à la maturité, d'une saveur douce, un peu vineuse, sont mangeables. L'amande est amère. L'écorce en infusion est employée pour combattre la goutte. da Pi Ludia myrtifolia Lamk.—Arbuste dressé, glabre, de 8 à12 pieds; feuilles alternes, brièvement pétiolées, entières, oblongues ou lan- céolées, coriaces, verles; une ou plusieurs fleurs sessiles, briève- ment pétiolées, axillaires; cinq à six sépales oblongs, imbriqués ; pas de corolle; étamines persistantes, hypogynes; ovaire sessile à deux et quatre placentas, multiovulé; fruit globuleux, sec, indé- hiscent. je … L'écorce possède des propriétés vomitives. PapayaGarica: (Noir Guyane, p- 380.) ORUTAGÉES. . Les fruits des diverses Aurantiées sont, trop connus pour. que 510 FLORE. nous insistions sur leurs propriétés. (Voir Guyane, p. 365.) H suffira de citer l'orange, le citron doux et leurs différentes variétés. L'orange mandarine, de petite taille, à sommet déprimé, à écorce verte, à été importée de Chine. Sa saveur et son odeur sont exquises. Les feuilles du Cookia anisetta Sonn. (Clausena Burni) sont em- ployées comme celles des orangers dont cet arbre présente du reste les caractères botaniques. Elles sont antispasmodiques. Zanthoxzylum heterophyllum Smith. — Arbre glabre dont les branches et le rachis des feuilles sont souvent armés d’épines cro- chues; feuilles pétiolées, les jeunes différant des vieilles, avec un rachis long et quarante à soixante paires de folioles ponctuées, glanduleuses, les vieilles inermes, à quatre et cinq paires de folioles oblongues, sessiles, aiguës; panicules pedonculées à fleurs herma- phrodites ou polygames; quatre sépales petits, étalés, imbriqués; quatre pétales; quatre étamines hypogynes; quatre carpelles uni- ovulés; quatre coques sèches de la grosseur d’un pois. les L'écorce et surtout les fruits ont. une saveur brûlante poivrée qui les fait rechercher comme épices. Toddalia aculeata Pers. — Arbuste grimpant, à branches armées ‘épines crochues ; feuilles alternes, pétiolées, sans stipules, à trois folioles oblongues , lancéolées, aiguës, entières ; panicules plus courtes que les feuilles, pauciflores, polygames; fleurs petites, jaunätres, les mâles à cinq sépales pelits; cinq pétales lancéolés, valvaires; cinq élamines exsertes; ovaire à cinq loges; fruit sec, coriace, de la grosseur d'un pois, d’un jaune orange, à quatre et cinq lobes, rempli de vésicules huileuses odorantes. Toddalia paniculata Lamk. (Todalia inermis H. Bn). — Arbre de 20 à 30 pieds, glabre, sans épines; corolle d'un blanc grisätre; huit étamines incluses; capsule à quatre lobes. % Ces deux espèces, que M. H. Baïllon regarde comme des variétés du Toddalia asiatica, sont connues sous le nom vulgaire de Pied de poule et sont employées comme condiments et médicaments cres, amers, stomachiques et fébrifuges. On emploie l'écorce, qui æ amère, poivrée, aromatique, de couleur fauve, couverte de plaques ferrugineuses et brunâtre intérieurement. à La racine est amère aromatique, piquante et renferme de l'huile essentielle et une résine. On la vante comme fébrifuge et reton” PR NT TN Ed nd | EM " Fat. EN CU del RU AS RÉUNION. 541 stituante, à la suite des affections graves. Elle est usitée en infusion et en teinture, et est inscrite à la pharmacopée de l'Inde. Samandura madagascariensis À. Juss. — Arbuste glabre, à feuilles alternes, entières, coriaces; fleurs en ombelle, hermaphrodites, régulières, se rapprochant de celles des Quassias, tétramères et pentamères. Leur bois est extrêmement amer et s'emploie aux mêmes usages que celui du quassia. ï GÉRANIACÉES. Averrhoa Bilimbi L. — Arbre à feuilles pennées, à fleurs régu- lières, hermaphrodites ; calice et corolle pentamères; dix étamines fertiles, libres; ovaire à cinq loges; fruit charnu, obseurément trigone. Les fruits du Carambolier sont très riches en un sue acide ren- fermant du bioxalate de potasse, [ls servent à enlever les taches d'encre et de rouille sur le linge, à nettoyer les métaux. On les mange crus ou confits au sucre, au vinaigre. On les prescrit comme rafraïchissants dans les fièvres et comme antiscorbutiques. Le Carambolier vrai, Averrhoa Carambola L., originaire également de l'Asie tropicale, ne diffère du premier que par cinq étamines stériles. Ses propriétés sont les mêmes. Oxalis corniculata L. — Plante annuelle, caulescente, à feuilles alternes, pétiolées, composées , pennées, à trois folioles; calice à cinq sépales libres; six pétales; dix étamines; ovaire à cinq loges pluriovulées; fruit capsulaire, loculicide, dont le péricarpe reste adhérent à l'axe du fruit après la déhiscence. Les feuilles sont employées comme antiscorbutiques en raison du bioxalate de potasse qu’elles renferment. LINACÉES. Hugonia serrata Lamk. — Plante grimpante, ligneuse, à feuilles allernes, simples, penninerves, àstipules entières; fleurs en grappes terminales ramifiées, composées de cymes; deux des divisions inférieures de l'inflorescence sont transformées en un eroc épais enroulé en spirale; cinq sépales; cinq pétales tordus; dix étamines monadelphes: ovaire à cinq loges bioyulées; drupe de la grosseur un pois, à cinq noyaux monospermes: Mn Re ee en Em 942 FLORE. Cette plante passe pour tonique et sudorifique. Les racines, broyées, dont l'odeur rappelle celle de Flris, sont regardées comme fébrifuges et vermifuges. Erythroæylon hypericifolium Lamk. (Bois d'huile, Bois des dames, à balais) == Arbuste de 10° à 15 pieds de hauteur, glabre, à feuilles obovales, brièvement pétiolées, tronquées ou émargimées au sommet, eunéiformes à la base; stipules linéaires; fleurs peu nom- breuses, solitaires; cinq sépales petits, lancéolés, persistants; cinq pétales hypogynes, caducs; dix étamines monadelphes à la base; ovaire à trois loges; drupe oblongue, rouge, pulpeuse, pendante, à une seule loge uniséminée. Son bois, d'un rouge vif, peut être employé dans l'ébénisterie ; on fabrique des balais avec ses rameaux. Erythroæylon laurifolium Lamk. — Arbuste de 10 à 15 pieds, glabre: feuilles brièvement pétiolées, alternes, oblongues, lisses, obtuses où aiguës; stipules petites, lancéolées; fleurs nombreuses; cotolle blanche; drupe oblongue, obscurément trigone, rougetre, À is pts Ces fruits, comme ceux de l'espèce précédente, renferment un sue acidulé, sucré et mucilagineux qui, sous forme de sirop, fait pärtie d’un sirop purgatif et diurétique. Le bois est analogue à celui de l'espèce précédente et porte les noms de Bois de ronde, Bois à flambeaux. EUPHORBIACÉES. Aleurites triloba. (Noix Bois, p. 497.)— Son fruit, qui porte le nom de Noix de Bancoul, fournit une huile employée en peinture: La graine, à tégument pierreux, est employée pour sés propriétés pur- vatives. Le tourteau est un. engrais puissant. Ricinus communis L. — Plante arborescente, à feuilles alternes, palmatinerviées et palmatilobées; inflorescences terminales et Opp07 sitifoliées; fleurs mâles inférieures; calice à cinq sépales; étamines nombreuses à filets ramifiés en faisceaux polyadelphes; fleurs femelles à la partie supérieure; ovaire à trois loges uniovulées : fruit tricoque chargé d’aiguillons; graines monchetées, caronculées. Il existe dans l'ile deux variétés : lune pourpre , l'autre blanche. Ces graines, exprimées à froid ou à chaud, donnent une hui 3 pürgative. Le tourteau Tui-même est plus actif que l'huile. Cette huile est siccative, Sn ; RÉUNION. 543 Phyllanthus Niruri L. (Petit tamarin blanc.) — Plante annuelle, dressée, de 1 à:2 pieds de hauteur, à feuilles alternes, distiques, simulant les folioles d’une feuille pennée ; à fleurs dioïques; stipules petites, lancéolées, acuminées ; périanthe à six divisions; six glandes alternes; trois étamines ; ovaire à trois loges biovulées ; fruits capsu- laires à graines sans caroncule ; latex âcre, riche en caoutchouc. Ce végétal est employé comme diurétique puissant, ‘dépuratif el antisyphilitique. Phyllanthus urinaria Li. — Plante annuelle, dressée; glabre, de 1 à 2 pieds de hauteur, à rameaux étalés où ascendants; feuilles presque sessiles ; oblongues , obtuses, mucronées, vertes en dessus, glauques en dessous, rigides; stipules petites, lancéolées, acumi- nées; fleurs sessiles où presque sessiles dans l'aisselle des feuilles, généralement solitaires; elles sont monoïques; le périanthe des fleurs femelles est à cinq segments oblongs où lancéolés, persistant; capsule à déhiscence septicide, globuleuse, déprimée., lisse, ou rugueuse ; graines rayées transversalement ; fleurs mâles à l'aisselle des feuilles supérieures; éfamines monadelphes à la base. Cette plante est un puissant diurétique; son latex est àcre et vénéneux. Elle passe aussi pour être antisyphilitique et emména- gogue. Ÿ Phyllanthus longifolia Lamk. (Ravine.) — Plante herbacée, an- nuelle où vivace, à rameaux cespiteux , ascendants; feuilles altérnes, presque sessiles, linéaires, uninerviées, membraneuses, glabres, vertes en dessus, glauques en dessous; stipules petites, deltoïdes, cuspides; fleurs femelles solitaires, presque sessiles et axillaires; périanthe à seyments oblancéolés, obtus, à bords blancs, membra- neux; capsule brune; graines strices longitudinalement ; fleurs mâles plus petites, disposées par paires dans l'aisselle des feuilles supérieures ; glandes du disque libres. . Mêmes propriétés que l'espèce précédente. Cette plante est aussi tonique et astringente. | Phyllanthus phillyreæfolius Poir. (Négresse.)— Arbuste dioïque, de à 10 pieds de hauteur, à rameaux nombreux, dressés, étalés; feuilles brièvement pétiolées, coriaces, d'un vert clair en dessus, de forme et de grandeur variable, oblongues, ovales, obovées, aiguës, obtuses. généralement deltoïdes à la base; stipules petites, deltoïdes ; 544 _ .FLORE: fleurs des déux sexes en grappes denses, axillaires; périanthesde la fleur femelle à segments blanchâtres, oblongs, obtus; fleurs mâles plus petites, plusbrièvement pédicellées; trois étamines monadelphes; capsule noirâtre; graines lisses. | C'est également un dépuratif puissant. Acalypha marginata Spreng. — Arbuste à rameaux tétragones, finement pubescents en dessous; feuilles alternes, membraneuses, oblongues, dentées, deltoïdes au sommet et à la base, d'abord finement pubescentes en dessous, mais devenant ensuite glabres; fleurs mâles en épis sessiles, axillaires; bractées deltoides, velues; fleurs femelles peu nombreuses, en petites grappes sessiles, axil- laires, à bractée entière, coriace, obovée; ovaire épineux trilocu- laire; fruit capsulaire, tricoque; graines caronculées. La décoction des feuilles est laxative. La racine est cathartique. Les graines donnent une huile purgative. Acalypha reticulata Mull. (Tragia reticulata Poir.). — Arbuste à rameaux glabres; feuilles membraneuses, toujours vertes, glabres, ovales ou oblongues, obtuses ou aiguës, presque entières, glabres où pubérulentes, à stipules subulées; fleurs mâles en épis nombreux; flexueux, sessiles ou brièvement pédonculés; fleurs femelles peu nombreuses, une à trois, sessiles ou pédonculées, dans l'aisselle des feuilles ou à la base des épis mâles, à bractée entière, arroneis coriace; oyaire épineux; capsule glabre de la grosseur d'un pok; tricoque. Mêmes propriétés que l'espèce précédente. Euphorbia hypericifolia L. (var. Indica Lamk.). — Plante annuelle ‘ tiges de 1 à 2 pieds de longueur, légèrement pubescentes à lextré- mité; feuilles pétiolées, oblongues, obtuses, glabres, glauques triplinerviées , arrondies ; 'eymes denses, axillaires, brièvement pé- donculées; involuere campanulé à lobes deltoïdes; glandes ovales; fleurs apétales, monoïques, plusieurs mâles entourant une fleur femelle; une étamine; ovaire à trois loges uniovulées; Ca pubescente, septicide et tricoque. L'Herbe Saint-Jean est employée contre la dysenterie et le flux du sang. Euphorbia pilulifera: (Noir Guadeloupe, p. 507.) « REUNION. : 545 Euphorbia thymifolia Burm. (Rougette.) — Plante annuelle, à tiges couchées, de 1 pied de longueur, velues; feuilles opposées, oblongues, obtuses, brièvement péliolées, dentées, cordées à la base; stipules lancéolées, fimbriées: fleurs axillaires; involucre campanulé, velu, lobé; glandes petites, pétiolées, arrondies, à deux appendices; capsule brune, dressée, velue; graines rougeâtres arrondies. Cette plante est usitée comme diurétique. Les feuilles et les graines sont données dans l'Inde comme vermifuges. Claoxylon grandifolium Mull. Arg. (Bois violon.) — Arbuste à feuilles alternes, pétiolées, penninérviées, oblongües, glabres, subcoriaces, deltoïdes au sommet, cunéiformes à la base: fleurs dioïques, en grappes sessiles; bractées petites, deltoides, imbri- quées dans le bouton; périanthe des fleurs mâles à trois segments valvaires; quarante étamines environ, insérées sur un disque épais dont les glandes alternent avec les divisions du périanthe; filets libres; périanthe des fleurs femelles à deux et trois divi- sions; ovaire à trois loges, ovoide, tomenteux; ovules solitaires dans chaque loge; capsule tomenteuse, brune, globuleuse, dé- primée; graines arillées. Claoxylon parviflorum Mull. Arg. — Arbuste à feuilles subco- races, plus ou moins tachées de pourpre vineux, oblancéolées, obtuses, crénelées, légèrement arrondies à la base; fleurs en grappes subsessiles, un peu plus longues que les pétioles; fleurs mäles à quinze étamines; bractées et segments du périanthe deltoïdes; capsule tomenteuse; graines blanches. Ges plantes, dont le bois mou, léger, peut servir à fabriquer des instruments à cordes, comme l'indique leur nom, sont surtout laxa- tives, Jatropha multifida. (Voir Guyane, p. 373.) Jatropha Curcas où Médicinier. (Pignon d'Inde.) — Croit partout à la Réunion. Son fruit donne 25 à 27 p. o/o d'une huile purgative, Mais qui peut être employée pour l'éclairage, la fabrication des Savons, et pour lubrifier les machines. | Manihot edulis Plum. (Jatropha Manihot L.). — Racine oblongue, tubéreuse; tige blanche à moelle abondante, de 6 à 7 pieds de hau- leur, marquée de cicatrices qui sont les restes des pétioles des LA 35 546 * .: FLORE: feuilles 16mbées ; à écorce blanche, lisse, à branches courbées et portant à leursiextrémités des feuilles alternes composées, digitées! à cinq segments lancéolés, entiers, altérnes aux deux extrémités, d'un: vert sombre ‘en dessus, d'un vert pâle en dessous; stipules petites, lancéolées, caduques; inflorescence en grappes composées, terminales; portant des fleurs mâles et femelles mélangées parfois sur le même pédoncule; calice pourpré en dehors, d’un brun fauve en dedans; à cinq segments; disque orange, charnu, annulaire, à dix rayons; dix étamines alternes avec les lobes du disque, à an- thères jaunes; ovaire à trois loges uniovulées; fruit capsulaire {ri- coques graines elliptiques, noires, luisantes, à micropyle arillé, » Cette plante se propage de boutures qui développent sous lerre des racines charnues, fusiformes, analogues. aux tubercules des ias. Elles renferment, outre la fécule, un suc très volatil, véné- neux, dont on se débarrasse par l’eau ou la chaleur. Pour.cela,lles racines sont. räpées et la pulpe est mise dans un. sac en | feuilles où fibres de palmier au bout duquel on suspend un. poids qui, par Sa traction, enlève le suc amer. Le suc, desséché près du feu, ne ren- ferme plus qu'une fécule alimentaire, le Manioc. | ï On emploie aujourd’hui une presse ordinaire, ., : Dabt4td Mis sous forme de petits grumeaux, durs, légèrement éfas- tiques, le manioc fournit le Tapioca, qui donne par ébullition avec l'eau un'empois transparent et visqueux. ; rs La Cassave ést éetté même fécule ‘étendue en gâteaux minces et séchés sur une plaque de fer chauffée. | | C'est la hourriture habituelle des noirs. On pourrait par lermen tation en retirer de alcool. | un Croton. mauritanicus Lamk, —.Arbuste à rameaux couverts de poils étalés; feuilles arrondies, cordées, aiguës, crénelées, membra- neuses, couvertes comme les rameaux de poils étalés plus nombreux à la partie inférieure: pétiole velu; fleurs monoïques en ‘grappe longues; axe tétragone, velu; pédoncules tomenteux; fleurs m1 gr calice à cinq divisions deltoïdes, imbriquées, velues ; pétalés oblongs, lancéolés, libres: cinquante étamines à filaments glabres quatre à cinq fois aussi longs que les anthères; disque à cinq lan alternes avec les pétales; ovaire à trois loges uniovulées ; capsule tricoque à graines caronculées. He à) Groton tiliafolius Lamk.2— Arbüste à rameaux -prèles couverts 6° ET LT A FETES RÉUNION. 547 poils étalés ; feuilles membraneuses , arrondies, cordées, subobtuses, denticulées, subcoriaces, accompagnées de deux glandes à la base, tomenteuses en dessus, très velues en dessous: sépales deltoïdes, tomenteux; pétales tomenteux, aussi longs que les sépales, mais n'existant pas dans la fleur femelle; vingt et trente étamines, à filets velus; capsule oblongue. à FH Les graines de ces végétaux renferment une huile purgative comme celle du Croton tiglium, mais moins active. Ekle peut être employée pour l'éclairage ; la peinture, ete. 4 Croton tiglium. (Voir Martinique, p. 443.) GACTACÉES, | Opuntia ficus imdica Mi. (Nopal , Raquette.) Originaire d'Amérique. — Tige dressée à articles épais, obovés, aréolés, distants, non Épineux, rarement avec. de petites épines; fleurs jaunes, sessiles, solitaires; calice, à tube claviforme, d'un. vert rougeûtre; pétales nombreux; étamines mdéfinies cohérentes à la base , irritables : ovaire infère, uniloculaire; baie nue, de la grosseur et de la forme d'une petite poire, à graines comprimées. Les baies, appelées Figues de Barbarie ou d'Inde, sont comestibles et diurétiques. Les rameaux ou articles succulents sont écrasés et employés en, cataplasmes comme maturatifs. Ils laissent exsuder par incision une gomme insoluble dans l’eau. TÉRÉBINTHACÉES. Anacardium occidentale, Mangifera indica Sponilias duleis. (V. Guyane, p 368-369.) dés Bursera obtusifoha Lamk. (Marignia:) — Arbre de 20 à 30 pieds, à feuilles alternes , sans stipules, composées, imparipennées, à fo- lioles opposées, oblongues, obtuses, coriaces, lisses, penniverves; inflorescence axillaire en grappes ramifiées de cymes bipares, avec une pétite bractée à l'aisselle des fleurs qui sont hermaphrodites ou Polygames;. calice gamosépalé persistant, à cinq divisions; cinq pétales valvaires; deux verticillés de cinq étamines libres chacun; ovaire libre à cinq loges biovulées: drupe accompagnée à sa base du calice persistant, à uné ou deux loges, à deux ou six noyaux Mionobpérmes, Bit Je nb ESPN | sd ‘On extrait principalement de l'écorce et du fruit une oléo-résine 35, 048 FLORE. connue sous le nom de Colophane bâtarde qui ‘reste longiemps fluide. Elle sert aux mêmes usages que le goudron. et mer avet une fumée dont l'odeur est àcre et désagréable. 4 rain Schinuis terebinthifolius. (Voix Bois, p. 198. ’écorce, les feuilles, ete., renferment une huile csséntile aromatique employée au Brésil contre les douleurs. Sorindeia madagascariensis D :G. (Manguier à grappes) (oi Bois, p. 198.) — Caractères botaniques du Schinus , mais avec des pétales valvaires. Le fruit est mangé par les noirs. t{ GET Poupartia borbonica. (Voir Bois, p. 198.) Fruit mangé par les noirs. Canarint: commune L.- = Arbre de 4o à 50 mètrés’de hauteur, à ‘baume ; à feuilles alternes, imparipennées, à folioles opposées, coriaces ; ar hermaphrodites ou polygames, trimères; calice cam- panulé à lobes inégaux; pétales valvairés, oblongs, bites six élamines imsérées sous le disque, inégales ; ovaire sessile, ee trois loges biovulées; drupe oblongue, noire. Les fruits, verts, sont employés comme purgatifs. Le tronc lue par incision un suc oléo-résineux présentant les mêmes propriété fr que le copahu. C’est, dit-on, l'Élémi de l'Inde orientale. SAPINDAGÉES. Sapindus rigida Poir. Caractère td du Sapindus pe cens. (Voir Guyane, p. 370.) Les fruits renferment, comme cette espèce, de la spot dé rend Peau mousseuse et lui communique les qualités d'une eat sävonneuse. On y trouve aussi une matière âcre qui altère rapide- ment lé co 2 nd sue , visqueux , a été employé contre les art rhapies. ri1h Schmidelia r racemosa L. — Petit arbre, à feuilles Hs à, rois folioles glabres, subcoriaces, oblongues, penninerves ; son foliole centrale brièvement pétiolée, deltoïde à la base, les folioles latérales obli ques, presque sessiles; fleurs en grappes brièvemen pédonculées , polygames, irériliènee. quatre sépales arrondis, obo- vés, glabres; quatre pétales d'un vert blanchâtre, velus;. disque unilatéral, lobé; huit étamines excentriques, exsertes; ovaire RÉUNION. 549 à deux loges uniovulées; baie globuleuse, rouge, de la grosseur d'un pois, unicellulaire par avortement. Bien que petit, le fruit a une saveur douce, et quand ül est imparfaitement mûr, on en fait une excellente gelée. Euphoria Longana Lamk. (Longane, OEil de dragon, etc.) — Arbre originaire de la Chine, cultivé, à feuilles imparipennées, à fleurs polygames; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales sans appendice intérieur; dix étamines hypogynes, libres; ovaire à trois loges uniovulées; fruit à coque crustacée, lisse, renfermant une graine enveloppée d'une couche arillaire épaisse, charnue, jaunâtre d'une saveur acidulée et sucrée. à On la recherche comme aliment rafraïchissant et on la dessèche comme les prunéaux. Sa saveur est un peu vineuse. Nephelium Litchi. (Voir Bois; p. 200.) — Le fruit du Bitehi, qui a le volume d'une prune, est d'excellente qualité; 1l est rouge, pulpeux , acidulé, sucré; avee un arrière-goût de muscat. On lefait aussi sécher-et on prépare des conserves, des boissons employées pour combattré‘les aecès de fièvre légère et les maladies bilieuses. | ne | Melicocca diversifolia Juss. (Doratoxylon ‘mauritianumThouars. ). (Bois gaulette, Bois de zagaies.) — Arbuste.de 6 à 8 pieds de hauteur; feuilles alternes brièvement pétiolées, exstipulées, impa- ripennées; deux à huit folioles opposées, sessiles, oblongues ou obovales, obtuses ou subaiguës, entières, lisses, coriaces; fleurs en panicules denses, sessiles, axillaires, polygames, régulières; calice à ing sépales oblongs, libres. imbriqués, persistants, coriaces , soyeux; pas de corolle; disque petit, annulaire; cinq, et huit éta- mines, deux et trois fois aussi longues que, le calice; oyaire à deux loges biovulées; fruit oblong, de couleur pourprée, pulpeux, indé- hiscent, de la grosseur d'une cerise, à une et deux loges unisé- minées par avortement; graines ovoïdes à testa méembraneux. On mange la pulpe acidulée et sucrée de ces fruits, ainsi que l'aniande que l'on grille pour lui enlever sa saveur acerbe. Dodenæa salicifolia D C. (Dodonæa viscosa). (Reinetie.)— Arbrisseau à feuilles glabres, visqueuses, presque sessiles, simples, oblancéo- lées, entières, obtuses ou aiguës; fleurs petites, polygames ou dioïques, en grappes ramifiées de eymes ; périanthe à quatre 590 FLORE. divisions, minces, vertes; ovales, lancéolées; pas de corolle; oväiré sessile à trois et quatre loges biovulées; capsule septieidecà deux et trois valves arrondies à la base et aïlées. 1rp. Atill La décoction du bois. ést regardée par les nègres comme fébn- fuge. Les feuilles, aromatiques, servent à faire des liqueurs et sont employées en infusion comme sudorifiques. : MÉLIACGÉES. Quinisia mauritiana Baker. ( Bois quivi ou Café marron.) — Arbuste glabre, de 10 à15 pieds de hauteur; feuilles brièvement pétiolées, alternes, obovales où oblongues, penninerves, obtuses ou subaiguës, entières, ou, dans une yariété, à lobes pinnatifides ; quatre à huit fleurs en cymes axillaires, subsessiles; calice campanulé, à quatre et cinq petites dents; quatre à cinq pétales d'un gris d'argent soyeux; huit et dix étamines monadelphes à la base; capsule globu- leuse ou pyriforme sèche, tomenteuse, s'ouvrant en pass cinq valves; graines oblongues, à hile large et latéral. Cette plante présente différentes formes que Cavanills a désties comme des espèces sous les noms suivants : Quivisia ovata Cav. — Feuilles nl obtuses, obori trois et quatre fleurs tétramères. sb. snouil Quivisia heterophylla Cav. — Feuilles les unes entières, 4e autres pinnatifides. Quivisia decandra Cax:t— Fopilles alternes, aiguës; huit et doux fleurs pentamères. Quinsia oppositifolia Cav: — Feuilles oblongues, subobtuses: fleurs tbritnbs en cymes pédonculées. L'infusion de écorce est employée comme emnménagoquet! ‘les feuilles passent pour être dépuratives et sauniques: Melia Let. (Voir p- Bo. ) pr L'écorce des racines est vermifuge, cathartique, vies mais employée à doses élevées, la décoction des racines peut devenir dan- gereuse. Les feuilles vertes servent à la Réunion pour débarrasser les animaux dés insectes parasites. On les ‘émploie ayee ‘succès paraît-il, dans 16 traitement des coliques des chevaux." Sandoricum indieum Cav. — Arbre. à fouilles alternes; à trois fil RÉUNION. 551 lol ] fl +: 1: 4 1] pentamères ; dx, étamines, mouadelphes unies. en tube, puis libres; disque lu- buleux, denté au sommet; ovaire libre à cinq loges biovulées ; baie globuleuse, pomiforme grande, indéhiscente, à cinq loges mono- spermes; graines entourées d'un arille pulpeux. Cétte pulpe est mangeable. On en fait des geléés, des sirops, des confitures. Les fruits sont désignés sous. le. nom. de Mangousian REA La racine est aromatique, stomachique et Pope ni ca CÉLASTRAGÉES. Salucia mndedeté Lamk. ( Manguier marron.) Asbakte à feuilles opposées , articulées; stipules caduques ; fleurs eneymes axillaires | à pédicelles accompagnés de deux bractéoles; calice à cinq sépales ; corolle à cinq pétales ; trois étamines fertiles, libres, élargies à à la base; ovaire à trois loges biovulées ; baie globuleuse, pulpeuse, à plusieurs graines. Ces: fruits sont alimentaires. La poudre des racines est employée contre la blennorrhagie par les noirs de Maurice. Elæodendrén orientale. (Voir Bois, p. 2 | Les baïes sont alimentaires. Les feuilles sont émollientes. Les fruits hr une huile bonne pour divers usages. RHAMNACÉES. Gouania tiliæfoha Lamk: —— Arbuste grimpant, dont les jeunes branches et les nervüres de la face inférieure sont couvertes de poils rouillés ; stipulés et bractées petites, brunes, lancéolées, caduquies ; euilles alternes brièvement pétiolées, cordées, ovales, dentées, penninerves; fleurs en grappes à axé velu, polygames; calice à tube obeonique, à cinq dents, velu en dehors; einq pétales oblongs, onguiculés, ne dépassant pas les dents du calice; cinq étamines libres; ovaire infère à trois loges; disque épigyne, pentagonal; capsule sèche, nue, sin HA à valves Lara par nan Lamk, — + ame grimpante, à ac on briè- vement pétiolées, alternes, aiguës, dentées , couvertes en | dessous et en dessus d'uné pubescence gris argenté. Ces! plintès sont considérées comme astringentes et toniques. x Ziayphus. Jujuba. (Voir Bois, p . moi) iii Sos 552 FLORE. Son fruit drupacé renferme une pulpe sucrée, mucilagineuse, parfumée, un peu acide et astringente. Elle passe pour être pec- torale ULMAGÉES. Artocarpus incisa, Artocarpus integrifolia. (Voir Guyane, p. oz.) Artocarpus heterophylla Lamk. (Jaquier hétérophylle). — opte indienne, cultivée; graines comestibles. Sa racine est astringente et sert à combattre les diarrhées et # affections dartreuses. Le sue du fruit est préconisé contre les ophtal- mies ét le bois ainsi que l'écorce servent à préparer des garga- rismes astringents. k Fieus elastica. (Voir Bois, p. 201.) L'une des sources du caoutchouc, mais il paraît de Fat infé- rieure. Trema orientalis H. Bn (Celtis omientalis L. ). — Bel arbre de lie tropicale, introduit à la Réunion, à feuilles alternes triplinerviées; stipules libres ; fleurs en cymes axillaires, polygames, monoïques; cinq sépales; cinq étamines. Cet arbre passe pour guérir l'épilepsie. Celtis madagascariensis Bojer. (Sponia orientalis , var. affinis Plinch) — Arbre de ho à 50 pieds, à feuilles subcoriaces, vertes en des- sus, couvertes en dessous d’une pubescence verdâtre, ovales, aiguës, dentitulées: inéyales à la base, triplinerviées; fleurs en cymes denses, subsessiles, dichotomes; bractées lancéolées, persistantes; fleurs polygames, monoïques ; périanthe à cinq divisions, persistant , vert et lisse en dehors, velu en dedans; cinq étamines insérées sur le disque; ovaire à une seule loge ul. à stigmate doub subulé; petite Brune oyoïde, glabre, entourée par le. calice, à a dpesepe solide, L’écorce est employée par : noirs eomme fébes Das Le char bon de l'écorce sert à combattre la dysenterie. Les feuilles sont, dit-on »astrmpentes. On emploie aussi l'écorce pour tanner les st Castel: sativa (vari iété Indica L.).— Plante annuelle dioique; à feuilles alternes, stipulées, longuement pétiolées, à à limbe profon- dément divisé en einq et sept lobes dentés, acuminés; fleurs mâles en grappes axillaires ramifiées; calice à einq sépales velus; “cinq ; à RÉUNION. 553 étamines libres; fleurs femelles en grappes axillaires , feuillées à la base; calice à deux sépales couvert de petites glandes brunâtres ; ovaire supère , uniloculaire par avortement, uniovulé; achaine enve- loppé par la bractée, arrondi; graine sans albumen ; embryon gros, huileux. La plante entière est enivrante et narcotique et on connaît l'ivresse particulière déterminée parles émanations des chènevières. Les sommités fleuries forment la base de la drogue si connue sous le nom de Hachisch et si recherchée par les Orientaux comme aphrodisiaque et produisant une ivresse particulière. La substance résineuse et glutineuse produite par les glandes des tiges vertes et des feuilles renferme deux essences : le Cannabène, accompagné d’un ydrure de cannabène, et la Hachischine. Elles existent en plus grande quantité dans la variété Jndica. Les fibres libériennes , longues et flexibles, sont employées pour la fabri- cation des tissus. La graine est richeen huile, employée à la fabri- cation des savons noirs et à l'éclairage. COMBRÉTACÉES, Terminalia mauritiana. (Noir Bois, p. 209.) Les fruits passent pour toniques et sont astringents. On les em- ploie surtout pour teindre les étoffes et pour tanner les. peaux.: Les graines, sont comestibles. L'écorce, qui renferme du tannin et est employée pour le tannage des peaux, a.été préconisée, pour com- battre les inflammations, et la fièvre ; elle laisse exsuder une matière gommeuse qui brûle avec une odeur qui lui a fait fonner le nom de Faux-benjoin. On l'emploie comme l'encens. Terminalia Catappa. (Voir Guyane, p. 388.) Fruit alimentaire. La racine est antidysentérique , l'écorce passe pour fébrifuge; elle sert à teindre en noir. L'amande est huileuse, douce, et son huile est employée dans l'horlogerie. MYRTACÉES, Eugene cotinifolia Jacq. — Arbuste à feuilles rigides, coriaces, obtuses, de forme et de grandeur variables, arrondies, obovales ou-oblongues, vertes et lisses-en dessus, opaques en dessous; fleurs solitaires: ou réunies dans l'aisselle des feuilles; calice turbiné, tornenteux, à lobes arrondis; étamines plus courtes que les pétales 954 FLORE. blancs; fruit globuleux, couronné par les lobes du alice. Cette espèce donne plusieurs variétés : Eugenia orbiculata Lamk., Mi. cordifolia Boy:, Eugenia Gardneri Baker., Bugenia lucida Lank (es sima D G.), Eugenia elliptica Lamk. (Jossinie D G:).. Leurs fruits sont alimentaires et très estimés à cause de. Fi saveur très parfumée, acidulée et:sacrée. Les écorces et les feuilles sont employées comme dépuratives. Eugenia aromatica. (Voir Généralités.) == Eugenia ‘pimenta, Mipreia acris, Psidium poñuiferum, Psidium pyriferum , Syzygium Janibolanti Jambosa vulgaris. (Voir Martinique , Guadeloupe , Guyane)" Psidium indicum. (Goyavier d'Amérique. ) Les feuilles sont employées en infusion, contre la douane Barringtonia speciosa L. fil. (Voir Bois, p. 204.) = Les graine sont oléagineuses. Lesfruits, connus sous le nom na Bonnet! carré, se mangent verts comme les légumes: | HU Les Indiens les jettent dans les rivières pour: enivrer Loi péiis et le prendre plus aisément. de Punica granatum. (Voir Guyane, P- er ) MÉLASTOMAGÉES. Eh 26 Mn cordatum Desv. — Arbuste à feuilles op siles, coriaces, lisses, pennivernes, aiguës, fées calé à quatre dents; quatre pétales deltoïdes ; huit étamines inclagé; ovaire à une loge pauciovulée; baïé globuleuse. Memecylon sphærocarpum D C. — Arbuste à feuilles. brièvement pétiolées, coriaces; étamines et style inclus; baie verte ae n'est pas mûre, globuleuse, de la grosseur d’un: pois. ès se de ces deux espèces sont comestibles. 54117777 a me HYPÉRICINÉES. à Hypericum Lésébblaten. (Ambaville, fleur jaune) (Voir Bois, D. 305) Cette plante donne un baume ‘odorant pti qi contre 1e A fections goutteuses et syphilitiques. | 'Haronga madagascariensis Chois. == Arbuste de:10 à 15 pis de hauteur; feuilles pétiolées, oblongues, entières; aiguës; fermes; vertes et glalires en dessous, arrondies à la base: RP petites, en panicules: _—_—. calice à cinq sépales daneë ND Cr LEE tn M Te UE = 7 Sac: : VEN CES SES 5 Rime dE te IS CUP RES 2 Ce CIRE à oi ns Eee De MER UV NES ta NN RÉUNION. 555 cinq pétales villeux; cinq écailles ypogynes, alternes avec les pétales ; cinq étamines ;ovaire à cinq: loges, à à deux et quatre ovules: drupe globuleuse. L'écorce renferme une substance amère. Les feuilles et les fleurs sont riches en huile essentielle. CLUSIACÉES. RES : QE gr vas (Voir Bois, p. 205. l hyllum spurium. (Voir Bois, p. 205.) L incisant le tronc et les branches, on en trail une résine nornmée Baume vert, d'un veit opaque, noirâtre en masse, d’une odeur faible, qui-est employée comme vulnéraire. .. Garcinia Mangostana L..— Arbre de 6 à 8 mètres de hauteur, Pier originaire de l'Inde et cultivé, à feuilles opposées , entières, lisses, elliptiques, lancéolées, coriaces; fleurs dioïques; fleur mâle à étamines disposées « en quatre tHälarges unies à Ha'base; ovaire à cinq ét six loges: fait globuleux dé la’ grosseur d'une petite orange ; péricarpe à chair rouge, fonguéuse, dure, gorgée d’un latex jaune et âcre. Les cloisons avortent et donnent einq ou six graines enveloppées par les, couches superficielles. des léguments. C'est la partie comestible, Le Mangouslan, est, à juste titre, le fruit le plus apprécié des, PAYS, tropicaux par sa saveur el son parfum délicat. 'LBORANTHACÉES. Viscum. Pi D é (Gui du pays. +] Pont pets. glabre, de 1 pied de longueur, à feuilles opposées, ovales, .oblongues, ob- tuses, deltoïdes à la base, brièvement pétiolées, épaisses et rigides; fleurs unisexuées, accompagnées de deux petites bractées deltoïdes; calice adhérent à loyaire, à quatre sé ales: pas de corolle; éta- mines à anthères s'ouvrant par des porès: ovaire infère à une loge taiovulées baie Pie ps de Le Lim d'un "pois? AL cépinse L. fil — Got espèce. dite de la prié en ce qu'elle n'a pas de feuilles. L'écorce de ces plantes renfermieé comme socle du Guine ma- tière visqueuse, tenace, la glu dont on-connait les usages. : 556 FLORE, ’ RUBIAGÉES. Quinquinas. (Voir Notices coloniales. — Île de da PRES Caft. (Voir Généralités.) Guettarda verticellata. (Noir Bois, p. 205.) -— L'écorce est as- tringente et employée pour combattre la dysenterie, la fièvre, les hémorragies, etc. Myonima myrtifolia Lamk. — Petit arbuste à feuilles. opposées, presque sessiles, oblongues, subaiguës, coriaces, lisses; stipules petites, caduques; fleurs terminales en cymes composées ; calice entier ; corolle hypocratérimorphe blanche, à cinq lobes ‘obtus, obkihcéolés: cinq étamines ; ovaire à trois et quatre loges ; style à quatre lobes ; fruit druplieé de la taille d'un petit pois, à deux noyaux Ses fbuilles, bouillies, sont employées en friétions par les noirs pour guérir la‘gale. D'après eux, elles rénferment un puisoh subtie Myonima obovata Lamk. — Arbuste glabre, à feuilles presque Sd obovées, obtuses, lisses, veinées, coriaces; fruit indéhis- cent, globuleux, à quatre noyaux. Mêmes propriétés. Psathura borbonica Gmel. (Bois cassant.) — C'est un Hi scau que lon trouve sur les pentes abruptes qui encaissent les rivières. Îl est glabre, de 4 à 5 pieds de ‘hauteur, à feuilles briè- vement pétiolées, oblongues, aiguës, subcoriaces, d’un vert sombre, cunéiformes à la base; stipules petites, lancéolées, caduques; six et douze fleurs en cymes brièvement pédonculées; calice cam panulé à cinq dents petites, deltoïdes: corollé en cloche ‘blanchätre, à cinq lobes lancéolés; cinq étamines: ovaire à einq loges; drupe glôbuleuse, blanchâtre, de la RURORE g un pois, couronnée par les dents du calice persistant. Les feuilles en infusion “passent pour hiqubs et storachiques … Det Jragrans. Lénitiots (Liane de bois jaune, Liane bœuf.) — ÂArbuste vivace, grimpant, à feuilles opposées. brièvement pé- tiolées, oblongues, obtuses, cunéiformes à la base, glabres; penni- nerves, coriaces; stipules triangulaires; fleurs :dioïques ou poly- games en corynibes axillaires, à bractées petites; calice persistant , pos à cinq dents, petites; corolle infundibuliforme à cinq “ RÉUNION. 557 dents lancéolées, valvaires; :d'unerbelle couleur rouge orange et odorante; cinq élamunes dimorphes; ovaire biloculaire, multiovulé ; capsule loculicide, à deux valves, de la grosseur d’un pois. La racine fraîche est employée de temps immémorial à Mada- gascar comine un vulnéraire puissant, et le sue, d’un beau jaune, qui sen écoule, paraît être le principe actif. La décoction de cette racine est donnée comme tonique et fébrifuge; elle renfermerait, d'après Bourdon, pharmacien de la marine, un alcaloïde quil nomma Danaïidine. MM. Heckel et Schlagdenhauffen ont reconnu que c'était du sulfate de calcium, n'ont pas trouvé d’alcaloïde, mais bien un glucoside qu ils nomment Danaine CM H14 O5, auquel ils attribuent les propriétés de la racine. L'écorce du bois, qui porte le nom de Bois à dartres; est em- ployée dans le traitement des affections cutanées. Elle est parfois, comme la racine, substituée au quinquina et employée comme fé- brifuge. Elle-est en même lemps tinctariale et donne une belle couleur rouge. Mussaenda, Landia Lamk. (Quinquina indigbne. — Plante frutes- cente, de 4 à 6 pieds de hauteur, à, feuilles opposées, pétiolées, ovales ou lancéolées, subcoriaces, soyeuses en dessous; fleurs her- maphrodites en .corymbes terminaux, brièvement pédonculés; brac- tées petites, linéaires; calice gamosépale à cinq dents lancéolées, subégales ; corolle infundibuliforme blanche, soyeuse en dedans, à cinq lobes} ovales, ‘aigus; cinq ‘étamines ; véhye DHGEUREISS plu- Loataé fruit charnu, indéhiscent. ; | L'écorcé de cette plante ‘est employée comme astringente et fé- M. On er x vd c'est le Cinchona afro-inda de ra er arcuata Lamk. (E Feuilles, de lingue.).— Arbuste vo- ee glabre; feuilles pétiolées, subcoriaces, oblongues, aiguës, lisses; stipules courtes, ciliées, bipartites et tripartites; glabres, ca- duques; fleurs en corymbes terminaux; calice glbre, à cinq, dents linéaires plus courtes que le tube; corolle d'un jaune brillant, glabre extérieurement, villeuse en dedans; baie oblongue couronnée par le disque, à dents cadüques. “Li TARHON des féuilles passe pour être pectorale el fébrifuge. | iles! hoitifobii ts (Voir Guadeloupe, p: b15.) — Cette plante est vantéé pour éouibuitse les maladies inflammatoires. 298 FLORE. OMBELLIFÈRES. {10 Fœniculun dulce D CG. — Plante annuelle, à feuilles décom- posées, à lanières linéaires; ombelles composées; fleurs herma- phrodités asépales; cinq pétales entiers, involutés au sommet; fruit oblong; méricarpés semi-lérètes ; bandelettes solitaires 440 Les souches, comprimées sur là base, deviennent très grosses et sont comestibles erues ou cuites. Le fruit possède une odeur douce, agréable, devenant plus forte par la friction; sa sayeur est très aromatique, sucrée et agréable; la plante entière est employée comme stimulante, carminative et diurétique. Hydrocotyle asiatica L. — Plante :herbacée rampante, à feuilles | réunies au niveau. des nœuds, alternes, longuement pétiolées, réni- formes, crénelées , à pédoncules florifères plus courts que les feuilles, portant trois où quatre fleurs en ombelles simples; calice nul; einq pétales; ing étamines; le. fruit est comprimé latéralement, aigu dans le dos, dépourvu de bandelettes, avec des côtes à peine visibles, On emploie la plante entière; fraîche , elle est aromatique ; Sa sa- veur est amère et piquante. Elle perd ses propriétés par la déssie- calion: On l'a béäucoup vantée comme remède souverain contre les’ affections ‘invétérées de la peau, de nature syphilitique. Dans l'Inde; 6n lemploie eomme diurétiqué; son principe actif est une huïle volatile; incolore, amère, qui a été nommée Vellarine. Polyscias custispongia Baker ( Gastonia Lamk.). — Arbuste dressé, ‘de folioles oblongues, lisses, coriaces, pétiolées, obtuses, deltoïdes où arrondies à la: base; panicules dei pied de long à rachis angu- laire; fleurs en ombelles terminales: calice adhérent campanulé: : À ? dix à douze pétales; dix à douze étamines ; ovaire à dix et loges; baie subglébuleuse à dix et. douze loges et ün noyau triquètre dans chaque cellule. : ii ,eobil Polyscias répanda Baker (Gilbertia repanda D C.). (Bois Papaye. Bois blanc.) — Arbuste dressé, glabre, à feuilles longuement pétiolées; cinq à neuf folioles oblongues, obtuses, lisses, coriaces, pen six à huit pétales; ovaire à six et huit loges; fruit glo- eux : . Ces plantes participent des propriétés aromatiques des Ombelli- fères, mais sont/sans emploi médical ou industriel. : à à en ER Ve Re PR AE re MIO eee RSR de LE ne or RU RE RE NU DRE ee ee ie D EM ET CRE É ; glabre, à feuilles pétiolées, de 1 pied de long ; trois et quatre paires 4 ch k nt ‘à & »ÿ k ë RÉUNION. 569 COMPOSÉES, Ageratun conyzoides L. -— Plante annuelle, dressée, velue, de 2 ou 3 pieds de hauteur, à feuilles opposées, ovales, obscurément serretées ; capitules en 'corymbes terminaux homogames à à fleurs régulières; involuere campanulé, à à écailles scarieuses, Hadaires subégales; réceptäclé convexe, aréolé; corolle tubuleuse;"claviforme ; étamines Le ré LS nes ps arm ce au sommet: no à einq'anples. Cette plante, qui est vighttis dé l'Amérique du Sud , sert au trai- tément des pneumatoses du tube digestif et est employée comme sudorifique et fébrifuge: Gnaphaliun fœtidum L. — Plante à feuilles prog entières, sessiles, décurrentes; capitules hétérogames petits, solitaires, dis- coïdes} réceptacle’ nu; involuere à folioles sctrieuses, conniventes inbriquées; fleurs du rayon irrégulières, hémiligulées, femelles; celles du disque régulières, us rm achaines cylindriques, à aigrettes sétacées unisériées. | Cette plante, regardée comme enrngonte; srmatique est sou- we tj comme poctorsite. “s Es proteifonme. Lank (Heliryoun, Baker) — Jouit des mêmes, propriétés. Sphæranthus indicus Vaill. — Plante herbacée, à feiillés altérnes , entières, décurrentes; réceptacle globuleux; capitüles homogames, radiés, petits, pauciflores, à involuere campanulé, paléacé, pauci- sérié: fleurs dimorphés, celles du rayon, femelles ou stériles, celles du centre hermaphrodites; fruit oblong, sé Are de soies fines, flexueuses. Cette plante est employée comme PAL: a et Es | Sphæranthus ceylanieus. — : Présente les mêmes propriétés. |Siertsbeckia. orianie is L (Guérit ok Haba divine, Hasbs de Pack.) - — Plante! très commune, annuelle, herbacée, dressée, à. feuilles. opposées deltoïdes,. aiguës, membraneuses,, dentées; capitules. stipités en cymes lâches; involuere à bractées. inégales;; réceptacle étroit; fleurs jaunes dimorphes ; celles du rayon, fertiles et femelles, unisériées, à limbe ligulé; celles du, disque hermaphro- FE ro RATE RER ARRET er CR Ni He ONE GT ARR NE AN ef A et PE l ue » LCR Lx À d'a *. à RAMNIET Nat { 560 FLORE. . dites; achaine inégalement ovoïde, à surface dorsale gibbeuse; pas d'aigrette. - Cest un balsamique amer, vanté comme stimulant, sudori- fique, antiscorbutique. Comme masticatoire, c’est un sialagogue énergique. En petite quantité, il est vérmifuge. Emilia sonchifolia DC. — Plante annuelle dressée ou étalée, de 2 ou 3 pieds; feuilles inférieures lyrées ou obovées, dentées, les caulinaires sagittées ou cordées, amplexicaules ; corymbes pau- ciflores; involuere oblong, cylindrique, à écailles herbacées, peu nombreuses; réceptacle alvéolé; fleurs jaunes, homogames; achaine oblong, pentagonal, à angles ciliés, couronné par des poils blancs trois fois aussi longs que l'achaine. La décoction des feuilles est employée comme fébrifuge. Senecio Ambavilla Pers. (Hubértia Ambavilla Bory ). (Ambaville. )}— Plante arborescente à rameaux ascendants; feuilles alternes, sessiles, lyrées , pinnées, subcoriaces, glabres, à lobe terminal large, linéaire, incisé, denté, subobtus, cunéiforme à la base, à deux lobes entiers, petits à la base; réceptacle plan à fossettes peu profondes; nvo- lucre à bractées, les extérieures courtes, libres, les intérieures dres- sées, légèrement imbriquées; les fleurs du rayon sont ligulées, fe- meles; celles du disque régulières, hérmaphrodites; ovule dressé; disque épigyne; achaine à aigrettes de soies grèles, entières, par- couru de côtes saïllantes. L Les feuilles de l'Ambaville blanche en infusion et le bois en décoction sont employés comme diurétiques et pectoraux. Cest aussi un puissant dépuratif usité dans le traitement des maladies _Yénériennes. Parthenium hysterophorus L. — Plante originaire de l'Amérique tropicale, qui porte à la Réunion le nom d’Herbe blanche. Elle est annuelle, de 2 à 3 pieds de hauteur, à tiges minces, velues; 565 feuilles inférieures sont alternes, pétiolées, bipmnatifides; capitules en panicules Tâches ; involucre campanulé à deux rangs dé lisses, les extérieures aiguës, les intérieures obtuses; fleurs de la circonférence ligulées, celles du centre tubuleuses; réceptacle écail- leux; achaines petits surmontés de deux à trois écailles lancéolées. Cette plante est recommandée comme astringente. Un certain nombre de Composées sont sans usage. Telles sont les espèces 5 1 4 ; à 2 ; RÉUNION. 561 suivantes : Monarrhenus salicifolius Cass., Monarrhenus rufescens Cass.., Psadia trinervia Wild., Conyza lineariloba D C., Faujasia pinifolia Cass., Faujasia flexuosa Benth., Gynura cernua Benth.(Senecio cernuus L. fil), Crepis japonica Benth., Mycrorhynchus sarmentosus D C. | SCROFULARIACÉES. Scoparia dulcis. (Noir Martinique, p. 469.) Herpestis Monnieria H. B. K. — Plante herbacée, vivace, trai- nante, à feuilles sessiles, obovées, obtuses; fleurs petites, solitaires et axillaires; calice à cinq lobes inégaux , le postérieur plus grand ; corolle d'un violet pâle, campanulée, à cinq lobes subégaux ; quatre étamines didynames incluses; ovaire ovoïde à deux loges multi- ovulées, à stigmate capité; capsule ovoïde, membraneuse ; dont les valves se séparent entièrement du placenta central. Dans l'Inde, le sue exprimé de cette plante est employé, mé- langé au pétrole, pour faire des frictions sur les parties du corps affectées de rhumatismes. Vandelia difusa L. — Plante herbacée, annuelle, diffuse, pu- bescente ; feuilles ovales, brièvement pétiolées, serretées au-dessus de leur base; calice quinquéfide, à lobes lancéolés, acuminés; corolle à deux lèvres; quatre étamines didynames; capsule mem- braneuse, globuleuse, bivalve, à valves se séparant du placenta central. Cette plante est employée comme émétique et fébrifuge dans les fièvres, la dysenterie et les hépatites. CAMPANULACÉES. Heterochænia ensifolia D C. (Campanula Lamk.). — Plante à tige ligneusé de 1 à 2 pieds de hauteur, de la grosseur du doigt, mar- quée des cicatrices laissées par les feuilles; celles-ci sont disposées au sommet de la tige, subcoriaces, glabres, lancéolées, aiguës, denticulées; inflorescence en panicule lâche, à bractées; calice gamosépale à cinq dents longues, lancéolées, acuminées , ciliées ; corolle campanulée à cinq lobes; cinq étamines libres ; ovaire infère à trois loges; style cylindrique à trois sigmates ; capsule dressée, glabre, cylindrique, triloculaire, s’ouvrant en trois valves loculi- eides; yraines nombreuses, ovoïdes, trigones, ponctuées. Cette plante est riche en latex âcre dont l'action est atténuée par la présence d’un mucilage; elle est sans emploi. 36 I. 562 FLORE. Lobelia serpens Lamk. D G.— Plante herbacée, vivace, à traçantes, glabres, simples ou à rameaux ascendants; feuilles als ternes nombreuses, lés inférieures. oblaneéolées, brièvement pétio2 lées, les autres.sessiles, obscurément dentées; fleurs en grappes terminales; calice adhérent, à cinq dents linéaires; corolle gamopé- tale: limbe à deux lèvres, à lobes bleus, à gorge jaunâtre tachetée de bleu; étamines épigynes, adnées à li base; ovaire biloculaire, niultiovulé; capsule loeulicide, à deux valves, s'ouvränt: au-dessus du. calice. fus Le latex de cette plante est äcre et même dangereux. SOLANACÉES. Datura nil L. —— Plante herbacée, robuste, ar glabre et d’un vert sombre; feuilles alternes, longuement pétiolées, ovales , acuminées, lobées , à 1obes munis de dents aiguës ét un peu recourbées; fleurs solitaires; calice gamosépale à cinq dents courtes, aiguës ; corolle grande, blanche, infundibuliforme, à cinq lobes acuminés, subulés; cinq. étamines incluses, libres; ovaire bilocu- laire plurioyulé ; capsule à deux loges subdivisées dans le bas en deux loges secondaires, à déhiscence, septicide, à quatre valves; graines petites, réniformes, noirâtres. Les feuilles renferment un alcaloïde cristallisable, la Dati ui existe également dans les graines. Cet alcaloïde est toxique à. doses un peu. élevées et. à dose faible sédatif du, système, nerveux: Les feuilles sèches sont fumées à la façon, du tabac, pour combattre l'asthme. Datura Tatula. (Voir Martinique, p. 467.) Nicotiana tdacus (Voir. Guadeloupe, p, 2494) rt Le tabac, ; qui ne se cultivait autrefois que pour la consommation locale, est aujourr d'hui cultivé sur une assez grande. échelle. ! Physalis pubescens. (Noir Martinique, p. 468.) Solanum mammosum, Solanum melongena , Solanum nodi sr (Voir Martinique, p. 166.) Capsicun annaum. (Noir Guyane , p.395.) =— La variétéide le de France et de Bourbon a un fruit rouge ou vert, long de 11 à 12 mètres, large de 3 à 6, relevé en godet à l'endroit du calice ; ses doneules sont longs de 25 millimètres. passe pour être le plus âcre à L A de | # i de n à à ct dr ER F Tape RNA RENNES CET RÉUNION. 563 Solanum tuberosum L:— Les rameaux souterrains de la pomme de terre sé renflent en tubercules de grosseur variable, très riches en fécule amylacée et qui servent à reproduire la plante. La partie aérienne est ramifiée, en buisson herbacé, haut de 30 à 50 cen- timètres, à:rameaux angnleux, à feuilles, alternes, pinnatiséquées; les fleurs sont grandes, blanches ou rosées, en cymes scorpioïdes, bifurquées, corymbiformes; les fruits sont bacciformes, arrondis, jaunâtres à là maturité. M Cette plante est cultivée dans le Sud de Pile (plaine des Pal- mistes, plaine des Cafres), et prospère dans toute l'ile, quand elle trouve l'humus qui lui est nécessaire. | On en exporte beaucoup sûr Maurice. LOGANIACÉES. Buddlein madagascariensis Lamk. (Buddleia heterophylla Lindi.). (Vigne malgache.) — Arbuste tomenteux, à feuilles pétiolées, oblon- gues, aiguës, arrondies ou cordées à la base, subcoriaces, glabres en dessus, tomenteuses en dessous; fleurs en panicules terminales, sessiles, à bractées petites, linéaires; calice petit, campanulé,, à quatre dents deltoïdes; eorolle hypocratériforme, tomenteuse, à tube cylindrique, à, quatre lobes oblongs, obtus, horizontaux ; quatre étamines insérées sur la gorge de là corolle; ovaire à deux loges pluriovulées; capsule septicide. 0 Les fleurs et les feuilles de: cette espèce sont considérées comme émollientes (?). LoNuxia verticellata Lamk: -— Petit arbre à feuilles pétiolées, ver- ticillées par deux et quatre, oblongues, subeoriaces, subaiguës , cunéiformes à‘la base; stipules peu développées; fleurs petites en panieules terminales, amples; calice petit, campanulé, à quatre dents ‘lancéolées: eorolle gamopétale, hypocratériforme , à quatre lobes velus à la gorge; quatre étamines libres; ovaire à deux loges pluriovulées; capsule petite, velue, ovoïde, à déhiscence septicide; graines oblongues, petites. Cette plante est sans usage médical dans l'ile. APOCYNACÉES. Carissa gologierse: (Voir Bois, p. 208.) — Le bois de cet arbuste, 36. 564 FLORE. devenu rare à la Réunion, est extrêmement amer: On: em faitdes gobelets dans lesquels on fait séjourner de l'eau ou du vin, où bien on le débite en copeaux que l'on fait macérer dans Peau; et cette solution amère est employée comme fébrifuge, stomachique et même vermifuge. Les propriétés fébrifuges paraissent des plus marquées. of 20 Tanghinia venenifera. (Voir Bois, p. 208.) — La graine est un poison. des plus actifs, une seule suffit pour donner la mort à plu- sieurs personnes. C'est surtout l'embryon qui est employé à Mada- gascar pour constater juridiquement la culpabilité ou l'innocence des accusés quand le erime.ne peut être prouvé. IL détruit l'irrita- bilité musculaire et paralyse les contractions du cœur. Geniostoma borbonicum Spreng. (Bois bleu.) — Arbuste olabre de 10 à 12pieds de hauteur, à feuilles rassemblées au sommet des rameaux, pétiolées, obovales, oblongues, obtuses ou subaigués, subcoriaces, cunéiformes à la base et devenant noirâtres par da dessiceation; calice petit à cinq dents lancéolées; corolle campani- forme. d'un blanc jaunâtre, à cinq dents étalées; cinq: étamines insérées sur la gorge de la corolle à filets courts et anthères li- néaires; ovaire à deux loges pluriovulées; capsule fusiforme, ter- minée par le style persistant, souvrant en deux valves. FAUP Cette espèce donne un bois droit, assez mou, ne résistant pas à l'humidité, mais se conservant bien en terre. Wrightia antidysenterica R. Br. (Nerium L.). — Petit arbuste à feuilles ovales, oblongués, brièvement acuminées ; lisses-et d’un ert clair; fléurs en corymbe terminal pauciflore; corolle hypocratéri- forme, blanche; à limbe étalé, segments obovés; la gorge est. sur” montée : de | dix écailles Jaciniéés; cinq élaminés. insérées sur là gorge: de la corolle; deux ovaires libres; follicules longs et. dis- tincts; graines chargées de poils. sy 8 a L'écorce, qui porte dans le commerce le nom de Conessi, possède des propriétés astringentes fort énergiques et fébrifuges. On l'a em ployée contre les affections diarrhéiques, les angines ; la fièvre. Elle contient, ainsi que les graines, de la Wrightine C'HISAz (Warnecke). Vahea gummifera Lam. — Arbre à feuilles coriaces, ovales; pers À tiques, obtuses, lisses; fleurs d’un jaune pâle en cymes term? Ë dre ce LEE 2 Eee eg So RS Pan ee NI PR SUR UE ee pe ME NT Ut Die IE RÉUNION. 565 calice à cinq segments; corolle -eampaniforme; baie globuleuse, arrondie, à graines nombreuses noyées dans la ulpe. Originaire de Madagascar; cette plante donne du caoutchouc, Ochrosia (Cerbera) borbonica Gmel. (Bois jaune.) — Arbre de 30 à Lo pieds de hauteur, gläbre; feuillés pétiolées, oblongues ou oblongues-aneéolées, obtuses ou subaiguës, cunéiformes à la base, à nervures nombreuses, fines et parallèles; fleurs en cymes, termi- nales pédonculées brièvement ou sessiles ; calice petit, campanulé, à cinq dents obtuses; corolle blanchâtre, gamopétale, hypocratéri- morphe, à cinq lobes obtus, tordus; cinq étamines insérées sur le milieu du tube, à filets courts; deux carpelles; drupes ovoïdes où oblongues, aiguës, à endocarpe épais, ligneux, contenant chacun deux outrois graines. Les feuilles et. l'écorce sont employées, à faibles doses, eomme toniques et fébrifuges. L'écorce et le bois servent pour la teinture en jaune. | © Tabernæmontana mauritiana Poir. (Bois de lait.) — Arbuste dressé, à feuilles pétiolées, oblongués, subaiguës, obtuses, del- toïdes à la base, membraneuses; cymes pédonculées; calice cam- panulé persistant, à. cinq. dents courtes; corolle jaunûtre, hypocra- tériforme, à cinq lobes velus, obliques, oblongs, lancéolés ; cinq étamines à anthères sessiles ; deux carpelles multiovulés ; stigmate bilobé ; follicules ovoïdes, divariqués, contenant des graines nom- breuses immergées dans la pulpe. Le suc laiteux que cette plante donne par incisions faites à l'écorce est vénéneux. Cette propriété contraste avec celle du suc du Taber- nœæmontana utilis qui est alimentaire. Plumeria alba. (Noir Martinique, p.469.) — Les fleurs, très odo- rantes, sont employées en parfumerie. VERBÉNACÉES. Clerodendron heterophyllum R. Br. — Petit arbuste à rameaux gris cendré; feuilles opposées, simples, pétiolées, membraneuses, aiguës, glabres, tantôt lancéolées, tantôt linéaires; fleurs en co- rymbes terminaux ; bractées petites, subulées ; calice campanulé à cinq dents courtes, deltoïdes; corolle d'un blanc verdâtre, gamopé- tale, à divisions obovales, oblongues; quatre étamines didynames; 566 FLORE. ovaire à quatre loges uniovulées ; stigmate bifide; drupe della grosseur d’une petite cerise, blanche, spongieuse et pulpeuses 11 Le suc de cette plante est extrèmement amer et peut être em- ployé comme tonique. ASCLÉPIADACÉES. Secamone emetica R. Br. Arbuste grimpant , à feuilles briève- ment pétiolées, opposées, simples, entières, elliptiques ou lan- céolées; inflorescence en cymes axillaires, pauciflores, plus courtes que les feuilles; fleurs petites, verdâtres, velues; calice À cinq divisions; corolle rotacée ‘offrant sur la gorge einq appendices; folioles comprimées latéralement, simples; cinq étamines à filets soudés avec le gynécée; anthères à quatre masses polliniques ; ovaire biloculaire; stigmate pentagone contracté à la pointe, portant à chaque angle un petit corps glanduleux auquel pendent les quatre masses polliniques ; deux follieules distincts, lisses.‘ PIS Cette plante porte le nom d'Ipéca du pays, de Scammonée de Bourbon. Ses racines sont vomitives comme celles de l'Ipéea et employées comme ces dernières pour combattre la dysenteri, leur saveur est âcre et nauséeuse. Tylophora lævigata Den. (Periploca mauritiana. Poir.) — Plante ligneuse , volubile, lactescente; couronne double, l'extérieure ann laire, onduléé, en connexion avec le tube de la corolle et la colonne. lintérieure plus grande, à cinq écailles insérées au-dessous des anthères; stigmate proéminent, entier; masses polliniques fixées par un point, pendantes; follicules minces, lisses; graines chevelues. La racine est blanche, ligneuse, de la grosseur du petit doigt: D'abord insipide, elle déterminé ensuite une forte irritation de la langue et des glandes salivaires. Cette racine présente également des propriétés émétiques. Tylophora asthmatica Wight et Arn. (Asclepias asthmatica Roxb., Cynanchum vomitorium Lamk.). — Tige volubile arrondie de 3 à 4 mètrés de longueur, duvetée sur les jeunes rameaux; feuilles opposées, péliolées, cordées, ovées, membraneuses, pubescentes en dessous, 0 et mucronées; ombelles solitaires, axillares, composées; involucre lancéolé; fleurs nombreuses, petites, Ja” orange; calice à cinq dents linéaires ; corolle rotacée à Cinq +) deltoïdes, lancéolés, d’un jaune verdâtre ; couronne à cinq folioles Or: “4 RÉUNION. 567 simples, charnues; dix: masses polliniques transverses, pelites ; trois ou quatre follicules lisses, comprimés, un peu angulaires sur les côtés. La racine blanche, ni tortueuse, ni raboteuse, est émétique; à petites doses, elle est cathartique. Les feuilles jouissent des mêmes propriétés et servent aux mêmes usages que l'Ipéca. ) lo x: ACANTHAGÉES. Gendarussa vulgaris Nees (Justicia gendarussa L.).°— Arbuste de 4 à b'pieds; X'rameaux d'un pourpre foncé lou verts; feuilles brièvement pétiolées, lancéolées, obtuses, subeoriaces; à nervures pourpres; épis terminaux : fleurs d’un rouge pourpre; calice à cinq divisions accompagnées à la base de petites, bractées; corolle bila- biée à lèvre supérieure, émarginée, lèvre inférieure à trois lobes ; deux étamines insérées sur la gorge de la corolle; loges des anthères placées obliquement l'une au-dessous de l’autre; oyaire libre à deux loges biovulées ; capsule stérile à la partie inférieure, bivalve, à quatre graines à la partie supérieure, | Les feuilles et, les jeunes rameaux exhalent, quand ils sont froissés, une odeur forte, agréable. La plante passe pour posséder des propriétés émétiques et résolutives. | CONVOLVULACÉES. ‘| 4 Ipomæa ventricosa Chois. ( Convolvulus ventricostis Bert.). — Plante grimpante, à tige pubescente; feuilles cordées, arrondies, mucronées ; pédoncules uniflores à bractées oblongues caduques; calice à cinq sépales, grands, scarieux, oyales, arrondis ; corolle campanulée ; étamines incluses; capsule se rompant transversalement. en :son ieu. Cette plante est purgative. : : Ipomæa tuberosa L — Plante grimpante de 200 à 300 pieds, à tubercule aussi gros que la tête, à feuilles pinnatifides, à sept segments elliptiques, lancéolés, entiers ; pédoncules_ pauciflores ; fleurs jaunes; capsule globuleuse, grande, sèche, incluse dans les sépales connivents; graines pubescentes. : | Le tubereule n'est. pas comestible. Toutes les: parties de cette plante sont purgatives. Ipomæa angulata L. (Liane à cochon.) Les racines, tubéreuses, sont purgatives. 568 FLORE. Batatas edulis. (Noir Martinique, p. 475.) Batatas maritima Boj. (Ipomæa R. Br.). (Patate à Durand, Patate ; du bord de la mer.) — Plante vivace, à tiges traçantes, souvent d'une longueur de 80 à 100 pieds ; RU arrondies, deltoïdes à la base, à deux lobes obtus, longs ou courts; une à six fleurs axil- laires; sépales imbriqués ; corolle rougeâtre; ovaire à quatre loges uniovulées; capsule à deux loges, à quatre valves; deux a quatre graines grandes, couvertes d’un tomentum brun. Cette plante, qui rampe au bord de la mer, passe à la Réunion pour une panacée universelle ; elle aurait surtout, la propriété de régulariser le trayail de l’accouchementet d'en conjurer les dangers, ge. Z N LA DATES LR x Argyreia bracteata Walh. — Plante volubile, à suc laiteux; feuilles alternes, longuement pétiolées, à limbe cordé, ovale, : enter, glabre; glandes oblongues, épaisses; pédoncules axillaires se divisant en deux ou trois branches avec une fleur sessile; chaque bifurcation se divise à son tour; les fleurs des divisions secondaires sont accompagnées d'une bracte velue; calice à cinq sépales velus; corolle campanulée, velue à l'extérieur, d'un blanc pourpre; cinq étamines inégales; ovaire supère à quatre loges uniovulées; baie à péricarpe indéhiscent. Les feuilles sont employées en cataplasmes et en fomentations comme émollientes. lime Re "HR. No EEE. Et ; re “A e % os Argyreia tilifolia Benth. — Arbuste grimpant, à tiges pubéru- lentes; feuilles arrondies, cuspides, cordées, membraneuses, pü- bérulentes en dessous ; Aus solitaires, rarement deux ou trois, axillaires; corolle Baden: baie aussi grosse qu'une prune, entourée par le tie persistant et accrescent. Présente les mêmes propriétés. Rad 5 22 AC Le En < OLÉACÉES. Olea cernua ; Olea lancea , Olea chrysophylla. (Voir Bois, D- sp) Les Olviels que nous avons cités donnent des fruits “dont on exprime huile, employée soit pour la table, soit pour l'éclairage. È L'Olea} Îla est usité/en Abyssinie comme ténifuge. | NT US À UE TOR TE SAPOTACÉES. Bassia longifolia Wild. — Arbre à beinches nombreuses. étalées RÉUNION. 569 et formant une tête de dimensions considérables ; feuilles lancéolées, cntières; stipules ensiformés, duvetées, eaduques; calice à quatre sépales coriaces, permanents; corolle campanulée, charnue, à limbe divisé en ds segments sublancéolés ; seize à vingt étamines, insérées sur de ‘tube de la eorolle; ovaire à -six et-huit loges uniovulées; baie oblongue de. la grosseur d'une prune, villeuse, pulpeuse, jaunâtre lorsqu'elle est mûre, généralement unicellulaire ; graines solitaires, oblongués. L'écorce et les feuilles sont employées pour combattre les rhu- matismes; les corolles charnues, qui ont une saveur sucrée, sont recherchées comme aliment par les hommes et les animaux. Elles prennent en séchant la couleur, l'odeur et la saveur sucrée des raisins, Le fruit sert À'traïter les maladies de la peau. Les se- mences donnent un corps gras connu sous lé nom d'Huile d'Illipé ou mieux de beurre, car il ne se liquifie qu'à.16° ou 18°; elle est d'un blanc verdätre quand elle est solide et devient jaune par la fusion; elle est formée d'élaïne et de stéarine. Cette huile sert à la fabrication du savon, à l'éclairage et, pa elle est récente, à l'assaisonnement des mets. Imbricaria magima. (Noir Bois, p.210. 1e Le fruit, qui est une drupe globuleuse, glabre, de la grosseur d'une petite pomme, à une et quatre graines, est comestible. Imbricaria petiolaris. (Voir Bois, p. 210.) — Mêmes propriétés. Sideroæylon ‘ cinereum Bojer. (var. puberulum D C.). — Grand arbre à branches grisâtres; feuilles obovales, oblongües, glabres, obtuses, cortaces, finement réticulées, veinées ; fleurs en fascicules, à pédicelles couverts d’un tomentum couleur de rouille ; éalice à cinq lobes, persistant, tomenteux; corolle rotacée à lobes obovés, obtus, plus longs que les sépales; cinq étamines fertiles alternant avec cinq étamines stériles, pétaloïdes; ovaire à cinq loges uni- ovulées; drupe de la grosseur d’un gros pois, à une seule graine. L'écies de cet arbre est employée comme tonique et purgative. ÉBÉNACÉES. Diospyros Kaki L. fil. (CGoignassier de Chine.) — Arbre fruitier, à feuilles alternes, entières, coriaces; fleurs polygames dioïques en cymes axillaires sur les rameaux anciens; calice campanulé à 570 FLORE. quatre lobes, persistaiit et accrescent;: corolle: hypogyne;:gamo- pétale, ureéolée, à quatre lobes: arrondis, étalés ; but Fr ovaire à quatre loges biovulées. Le fruit charnu de cette espèce est alimentare:et assez ncthalehd quand ilest devenu blet, car xl est ubrn d'une UE ex trême} ce qui en fait un astringent puissant. furroL Diospyros discolor Wild. (Mabalo.) — Arbre. de 30 À à ho. kr de hauteur, à rameaux couverts de poils denses, à fouilles oblon- gues, argentées en dessous; calice soyeux à lobes imbriqués,. plus longs que le tube; vingt-cinq à trente étamines; fruit velu, globu- leux. ns bois de cet arbre, qui est noir au cœur, est bon pour le tout ‘ébénisterie. Son fruit est mangeable. sub Diospyros sapota Roxb. (Sapote negro.) — Les fruits % # die sont également comestibles. | qu] melanozylon Roxb. — fair de 20 à 25 cd de a teur sur 8 à 10 de circonférence; écorce. un peu d'un gris mêlé de noir. Elle est astringente et, dans l'Inde, da Tale tionne de poivre et on l'emploie pour traiter les dysenteriess elle sert pour tanner. ce fo SH LABIÉES. Leucas zeylanica L. =— Plante lubé, pubesceute, à à feuilles oyales, lancéolées, un peu serretées; calice à. dix .dents.et-dix nervures ;_corolle. bilabiée à lèvre. supérieure concaye, entière, l'inférieure trifide; quatre étamines didynames exsertes, les deux inférieures plus longues; quatre achaines trigones, émoussés. Elle possède. des propriétés excitantes qu’elle doit. comme la plupart des Labiées, à l'huile essentielle qu'elle renferme. dde. 2 Hypis brevipes. (Voir Martinique p. 476.) | . potchouly Pell. ( Pogostemon inthriddhtté Bent je _— ogostemon Plante herbacée, à glomérules en épis composés ; corolle à quatre lobes dont trois forment une lèvre éatlée; étamines exsertes. Les feuilles renferment 45 p. 0/0 d'une huilé volatile, dont l'odeur sl, paraît-il, la plus forte dé toutes celles qu'on retire des P s Cette essence laisse 55 un, Camphre de Pate houli homologue ce RÉUNION. 571 du Bornéol. Elles sont employées en: parfumerie; pulvérisées el mises en sachet, elles servent à préserver les vêtements des: atla- ques des insectes. Leur parfum ne se développe bien que par là dessiccation. sn | BORRAGINACÉES. Ehretia petiolaris Lamk. — Arbuste de 6 à 15 pieds, glabre; feuilles alternes, oblongues, entières, glabres, penninerves, aiguës , membraneuses; fleurs en corymbes datéraux, à pédicelles courts, articulés au sommet; calice campanulé à cinq dents; corolle cam- panulée à cinq lobes courts, étalés; cinq étamines incluses, insérées sur le miliéu du tube: ovaire à quatre logettes uniovulées; drupe petite, de la grosseur d’un petit pois, à quatre noyaux. Cet arbuste porte à Maurice les noms de Bois bétel, Bois de pipe ; son fruit est comestible. Cynoglossum borbonicum Bory.— Plante annuelle ou bisannuelle, dont les tiges sont. couvertes de, poils grisâtres, serrés ; feuilles linéaires, aiguës, alternes; fleurs en cymes unipares; calice petit, à cinq divisions; corolle en coupe garnie à la gorge de cinq ap- péndices obtus ‘et divisée en cinq lobes arrondis ; ovaire à quatre loges ; style gynobasique. Le fruit est composé de quatre achaines arrondis, couverts de poils glochidiés. à Cette plante participe des propriétés de la Cynoglosse oflicinale qui, après avoir été regardée comme narcotiqué, passe aujourd’hui seulement pour être adoucissante et mucilagineuse. ÉRICACÉES. Philippia abietina Klotzsch, var. arborescens Baker (Salaxis abie- una Bory). — Arbuste de 5 à 6 pieds de hauteur, à feuilles pelites, dressées, serrées, luisantes sur les deux faces, ligulées, coriaces, à bords révolutés ; fleurs réunies à l'extrémité des rameaux dans l'aisselle des feuilles, à pédicelles courts ; calice petit à quatre lobes obtus, inégaux; corolle petite, campanulée, d’un brun rou- geâtre, à quatre dents à peu près aussi longues que le tube; huit étamines incluses, libres, glabres; anthères s'ouvrant par des pores; ovaire à quatre loges pluriovulées; stigmate pelté, 1obé; capsule à déhiscence loculicide. atsl Œ seules ni * Cette plante, qui porte à la Réunion le nom de Branle vert et à Maurice celui de Bruyère des montagnes, présente une saveur amère 572 FLORE. et styptique. Elle est aussi astrigente et employée comme lespèee suivante. k Andromeda pyrifohia. (Voir Bois, p. 212.) — La plante est usitée comme astringente et an‘iblennorrhagique. PÉÉPIEE Andromeda. salicifolia Lamk. n'est qu'une variété. — Ses pro- priétés médicales sont les mêmes. POLYGONACÉES. Polygonumserratum Poir. — Plante herbacée, vivace, de 2 à 3 pieds, glabre, à feuilles lancéolées, acuminées, pétiolées; le pé- tiole est inséré au-dessus de la base de l’ochréa tubulaire; calice blanc rougeñtre à cinq divisions; pas de corolle; six et huit éta- mines; ovaire à une seule loge, libre, uniovulé; deux ou {rois styles; achaine biconvexe ou triangulaire, luisant ; embryon recourbé sur un côté de l'albumen. à " ” Cette plante est employée comme astringente. Rumex patientia L. — Plante herbacée, vivace, à feuilles amples, ovales, Hancéolées, acuminées, longuement péuolées; fleurs en épis compacts; six étamines en face des trois folioles externes du périanthe. 0. eo Les feuilles sont mangées comme épinards; la racine est astrin- gente et dépurative. CUCURBIT ACÉES. Luffa acutangula Ser. — Plante grimpante, à tige glabre, angu” lense ; vrilles simples ou divisées; feuilles cordées, arrondies, à eq lobes deltoïdes; fleurs jaunes monoïques ; calice quinquéfide dans les fleurs mâles, à tube brièvement campanulé, claviforme dans les fleurs femelles; corolle quinquépartite à pétales grands, Libres, obovés, jaunes; cinq étamines triadelphes; fruit oblong à ne angles, lisse, de la grosseur d’un concombre; il s'ouvre au sommet par un opercule terminal qui ne se sépare pas spontanément. Le fruit cuit se mange, les graines sont oléagineuses. Le Cucumis sativus L. (Concombre), le Cucumis melo (Melon), À Cucumis citrullus D C. (Melon d'eau, Pastèque), le PS vulgaris Ser. (Courge ou Calebasse), le Cucurbita mazina Duel (Potiron), le Gueurbita pepo: Duch: (Gitaumon), sont éultivés à ee gens LE. ii fra ou PS REP ETES lent: 7 2 © OPA 5 RÉUNION. 573 Réunion où ils viennent fort bien, et offrent. une préeieuse ressource à l'alimentation pendant lhivernage. Sechium edule Sw. (Chouchoute, Choyote.) — Plante vivace, fru- tescente à la base, grimpante à l'aide de vrilles subaxillaires tri- fides, à racines grandes, charnues, à tige lisse; feuilles alternes, cordées, à cinq angles, aiguës; fleurs monoïques, les mâles en grappes axillaires avec une seule fleur femelle sur le même axe; calice à cinq sépales étroits, allongés; corolle rotacée à cinq péta- les alternes; réceptacle en coupe garni en dedans d'un disque à dix, glandes nectarifères; cinq étamines alternipétales et libres ; anthères distinctes, uniloculaires; ovaire uniloculaire, uniovulé; fruit grand, indéhiscent, obové, oblong, glabre, muriqué, à cinq sillons longitudinaux. e fruit donne une fécule excellente; des tiges servent à la fabri- cation de petits ouvrages de fantaisie. AMARYLLIDÉES. Agave fœtida. (Voir Guyane, p. Log ) — Les RER d'Agave sont nombreuses à la Réunion, mais le défaut de routes, la cherté de la main-d'œuvre, les rendent peu rémunératrices. Un grand nombre d'autres agaves subsistent dans la colonie, mais ne sont l’objet d'aucun ecommerce actif. Tels sont : Agave americana, Agave bulbosa; Agave variegata, Agave mexicana, Agave madagas- cariensis, :Agave angustifolia, Agave vivipara, Agave bleu, Agave vert. ASPARAGACÉES, Smilax medica Schlecht et Cham. — Plante suffrutescente, grimpante, toujours verte, à souche vivace, à feuilles éparses, cordées, subtrilobées; pétioles munis de deux cirrhes, filiformes, tordues en spirale; fleurs dioïques ‘par avortement; inflorescences ombelliformes, axillaires, solitaires; six folioles pétaloides; six étamines libres; ovaire supère libre, à trois loges uniovulées; baie globuleuse, rouge, glabre, de la grosseur d’un pois. Cette tte plante, introduite à la Réunion, fournit la racine dite de employée comme raser ane, et dépurative dans les maladies vénériennes. ZINGIBÉRACÉES: Maranta arundinacea Li. — Plante à souche vivace, à spé 574 FLORE. nombreux, fusiformes, charnus, écailleux; tige de 30 à:6o-centi mètres, ramifiée, grêle; feuilles :alternes et munies de. gaines foliacées, longues, velues; elles sont ovales, oblongues, acuminées; fleurs en panicules terminales, lches, étalées, à longues bractées linéaires, engainantes; calice à Lrois sépales verts; corolle À trois pétales blancs, connés en tube à la base; trois étamines pétaloïdes, une seule fertile: ovaire infère primitivement à trois loges uniovulées; deux d'entre elles restent rudimentaires et stériles; fruit d'abord bacciforme, puis se desséchant, à une seule graine. °F 3518. 20 Le Maranta indica ne se distingue par aucun caractère du Maranta arundinacea. 0! On arrache la plante, on lave les rhizomes, on la broie au moulin et on enlève la fécule par le lavage. On obtient ainsi environ 1/6 du poids du rhizome. It ha Cette fécule est connue sous le nom d’Arrow-root;! é’est une poudre brillante, insipide, inodore, craquant sous les doigts avec un son clair; elle est alimentaire, bouillie dans l’eau et le lait. Zingiber offcinale Rox8. (Amomum Zingiber L.).— Plante à rhizomiés tubéréux!"bisannuelle, ‘à rameaux aériens de: 60 centimètres à:1%,90; feuilles munies de longues gaines embrassant la tige, étroites, linéaires, lancéolées; au point de jonction dé la gaine et de la feuille on trouve une digule bifide; sur des scapes, partis du rhizome et enveloppés par des écailles engainantes , se montrent les fleurs disposées en épi oblong, à bractées enveloppant une seule _ fleur; calice à trois dents; corolle:tubuleuse à trois segments; une étamine fertile; capsule triloculaire, loculicide, s'ouvrant en trois valves. Le é Le rhizome présente une odeur aromatique agréable et chique; on lemploie plutôt comme condiment que comme médi- cament. Foi | ERA Curcuma longa L. (Amomum curcuma Jatq.). _ Souche tubéreuse» palmée, de couleur orange foncé, à feuilles alternes, péti Iées, lancéolées, rétrécies aux deux extrémités, glabres; fleurs june portées par un scape, enveloppées par les gaines des eur et disposées en épi oblong, bractéolé. Les rhizomes renferment 1 p. 0/0 d'huile essentielle, uné matière colorante jaune, la Cureu mine, du bioxalate de potasse, et une grande quantité de fécule: soma HER RP eu het MARTIN ES) RU TT ou A Pie Te SE ARR AR D Rs a RÉUNION. 575 dite Arrow-root de inde ‘orientale: ou Tüichir: Leur ‘odeur .est aro- matique et particulière; leur saveur est aromatique, chaude et pi- quante. Hs sont employés comme condiments dans la fabrication du Carry et pour Ia teinture. La teinture, alcoolique, est un réactif des alcalis qui la rougissent. Elettaria: Cardamomum Maton.; (Alpinia :Roxb.): — Plante: vivace à port de roseau, à rameaux entourés: par !les, -gâines-des feuilles, sessiles, lancéolées, aiguës, longues de 30 à 6o centi- mètres; fleurs portées par trois où quatre scapes horizontaux , longs de 15 à A5 centimètres et poussant près du sol; capsule ovale du volurie d'une muscade, triloculaire, trivalve, loculicide, à graines nombreuses, noirâtres. Cette plante, d'origine indienne, est cultivée. Les praines renfer- mél une huilé grasse et une huile essentielle. C'est ün ‘aromate émployé également en médecine comme stimulant. | of 29 DIOSGORÉES. Voir Guyane, p: 413.7 Pandanus utilis L. (Nacoua.) Importé de la: côte d'Afrique. — Plante ligneuse pouvant atteindre une hauteur de :1 5 à 20: mètres ; à feuilles rigides, glauques , longues, larges ; épineuses. sur des bords, imbriquées sur: trois” rangs en spirales très rapprochées; : fleurs dioïques, ‘apérianthées, portées: sur des spadices accompagnés de spathes caduques; les fleurs mâles à étaniines nombreuses, libres; fleurs femelles à carpelles nombreux accolés, cohérents»ét présen- tant un peu l'apparence d’un eône: cylindrique; ovaire à une seule loge uniovulée; drupes fibreuses réunies en groupes de centenviron et cohérents; endocarpe dsseûk. Les fleurs mâles ont une odeur suaye, pénétrante. Le fruit jeune passe pour être emménagogue. Mais ce sont surtout les feuilles que l'on ‘emploie, quand elles ont trois et quatré ans, pour faire des sacs destinés au transport du sucre. La Réunïon en consomme et en exporte des quantités considérables" | PANDANACÉES. HARAS 1 MUSACÉES. D aol | Musa paradisiaca. (Voir Guyane, p. 14.)— On en distingue plu sieurs-variétés connues sous les noms de : Pain de Chine, Rouge de 576 FLORE, Barbarie, Geigely, Ordinaire , Figue mignonne ; ‘ete. Cette ae est cultivée dans toute l’île. Musa sapientium. — Les fruits sont plus courts, plus droits, moins pâteux et d’une saveur plus agréable. Les fibres de la tige de ces deux plantes ainsi que du Musa textilis où Abaca donnent une filasse propre à faire des cordages, des toiles et des étoiles légères. Bavenala madagascariensis L. (Arbre du voyageur.) Importé. de Madagascar. — Tige arborescente terminée par des feuilles dis- tiques, étalées en forme de gigantesques éventails , d’un vert glauque, à pétiole long, tubuleux, rayonnant autour d'un axe unique; fleurs en grappes axillaires, PRES étalées ; spathes oyales, aiguës, coriaces, naviculaires, renfermant chacune à peu près dix fleurs; éranihe à six segments distincts, linéaires, un plus petit; six étamines longues : à anthères basifixes ; fruit sd Re à épicarpe coriace , charnu, à endocarpe osseux , Midrrent en valves loculicides pluriséminées ; graines ombiliquées, enveloppées dans un. arille pulpeux bleu. Les gaines allongées et creuses dés feuilles retiennent l'oaud pluie ou la rosée, et il suffit de faire une incision pour ce liquide. De là le nom d'Arbre du voyageur. H est vrai que le Ravenala ne poussant que dans les terrains humides ou très arrosés, cette ressource tant vantée n’est qu'illusoire et inutile. À Mada- gascar, les graines, broyées, sont mangées. L’arille pulpeux de ces graines, qui a une couleur bleué magnifique, donne une huile volatile abondante, AROÏDÉES. Colocasia esculenta. (Voir Guyane, p. 412.) ORCHIDACÉES. Angræcum Jragrans. Dupetit-Thouars. (Faham. )— Cette plate, qui par son port se rapproche de la vanille, est herbacée, épiphyos ses feuilles sont longues de 8 à 10 centimètres, larges de 7 à1h limètres, entières, coriaces, à nervures longitudinales rapprochées; pédoncules dax opposés aux feuilles, uniflores, Lee sépales lancéolés, oblongs, aigus, un peu recourbés; néaires ; labelle oblong, spatulé, aigu; eaudicules longs et minces. FRS HÉNE VEE eu Nr Pa APE RARE CRE PU NS NRA Rte Put PIED VTT 2 Cri. LUE De 6 SR 4 D PNG TP OS PET AT AO D TOUS NO PR AL LE DR RAS DRE en RÉUNION. 577 Ses feuilles ont une odeur très agréable, ressemblant à la fois à celle de la fève tonka et de la vanille. On les emploie en infusion théiforme et en sirop comme stimulantes et stomachiques. Vanille. (Voir Généralités. ) GRAMINÉES, Andropogon citriodorum. (Voir Guyane, p. 419.) Andropogon muricatus Retz (Vetiveria press (Gros vétiver,) — Tiges nombreuses, droites, hautes de 1",50 cent. à 2 mètres; feuilles étroites, longies de 6o centimètres à 1 mètre, inodores: fleurs nombreuses, petites, épineuses sur une des feuilles de la glume, ciliées sur l’autre. La racine est chevelue, d'un blanc jaunâtre, tortueuse, douée d'une odeur forte, tenace, particulière, d’une saveur amère et aro- matique. Elle sert à parfumer les appartements, à préserver les lis- sus des attaques des insectes. C’est, dit-on, un stimulant diapho- rélique. \ Andropogon schænanthus L. — Plante vivace, dressée, à tiges nombreuses, hautes de 6o centimètres à 1 mètre, à nœuds espacés donnant naissance à des feuilles longues, NU glabres, acuminées, paléacées; panicules à épillets verdâtres portant des fleurs sessiles et non velues, disposées par paires ; les fleurs mâles sont à une seule valve. On emploie les feuilles comme substitutives du thé. La plante entière a une odeur aromatique, amère. CÉRÉALES. La culture du Blé, Triticum sativum, a été jadis très florissante à la Réunion qui en exportait de grandes quantités dans l'Inde. Elle a été à peu près abandonnée pour la culture de la canne à sucre, mais les fluctuations du sucre ont ramené de nouveau l'attention sur le blé. L'Orge et l'Avoine, Hordeum vulgare, Avenasativa ,sont cultivées dans le Sud de l'ile, à Saint-Louis, Saint-Pierre, plaine des Cafres, et elles donnent de beaux rendements, mais sans qu'il soit possible d’en exporter en quantités notables. Le Maïs, Zea mais, qui se sème deux fois par an et même davan- 1v. 37 578 FLORE. tage dans les plaines humides, une fois seulement sur les hauteurs, fournit un appoint appréciable à l'alimentation des habitants et des animaux. On en connaît plusieurs variétés: le Maïs rouge de Shang-Haï, Maïs blanc, Maïs doré d'Australie, Maïs jaune indigène, & Maïs bâtard, etc. Le Riz du pays ou Riz créole a été abandonné pour le riz de 7. Cochinchine et de l'Inde , qui est préféré par les immigrants indiens, malgaches ou cafres, bien que le premier soit plus délicat. On le cultive, surtout sur les montagnes où existe encore un peu d'humus. Bambusa arundinacea. (Voir Guyane, p. h19.) Millet. (Noix Généralités.) PALMIERS. Cocos nucifera, Areca Catechu, Metroxylon Rumphii. (Voir Guyane, p. 419, k16, h17.) Areca crinata Bory. — Palmier à tige élégante, annelée, de 10 à 15 mètres de hauteur, à frondes terminales pinnées; folioles étalées, lancéolées, acuminées et couvertes en dessus d'épines courtes, brunes; face inférieure d’un blanc d'argent; les frondes ont de 2 à 3 mètres de longueur; pétiole à base cy- : lindrique engainante; spathe membraneuse, double, grande, large; f spadices rameux de 1 et 2 pieds; fleurs mâles supérieures à calice : petit, à trois divisions carénées; corolle à trois pétales valvaires, 2 lancéolés; douze étamines cohérentes à la base; fleurs femelles ki: inférieures à ovaire triloculaire, obové ou pyriforme; stigmate subtriangulaire; fruit de la grosseur d'une olive petite; endocarpe mince; albumen non ruminé. mn Areca alba Boty (Dictyosperma Wendi.).— Tige de 20 à 30 pieds | de hauteur, dilatée en bulbe à la base, cylindrique en-dessus, à an- : neaux peu distincts, inerme; frondes de 8 à 12 pieds de longueur; | folieles. de 2 et 3 pieds de longueur sur 2 et.3 pouces de largeur, lancéolées, acuminées, en coin à la base, à neryure médiane pro minente; spadice de 2 pieds de long, à pédoneule court, tomerr leux, à rameaux dressés ou légèrement réfléchis, disposés en 218746 dans leur jeunesse ; fleurs souvent distiques à la base des ramealx; gaine cylindrique, éavénée ; drupé ovale, conique, de la grosseur Dont RÉUNION. 579 et de la forme d'une olive, à épiderme jaunâtre; sarcocarpe mince ; endocarpe chartacé, mince; albumen ruminé. Areca rubra Bory (Areca cantophænix Wendi.). — Trone robuste, élevé, dilaté à la base en disque déprimé, annelé; frondes à gaine cylindrique, carénée, rougeâtre quand l'arbre est jeune, armée d'aiguillons longs, subulés; drupe petite à albumen ruminé. Le tronc de ces arbres, qui n’a aucune valeur comme bois de charpente, peut cependant servir pour la construction des cases à cause de leur résistance comme colonne creuse. Hyophorbe Commersiana Mart. (Areca lutescens Bory, Hyophorbe indica Gœrin.). — Tige de 30 pieds de hauteur, sur 4 à 6 pouces de diamètre, cylindrique, annelée , épaissie à la base; frondes pennées; quarante et soixante paires de folioles lancéolées, opposées, de 2 pieds de longueur; spathe membraneuse; spadices rameux; fleurs blanches ou un peu jaunes ,dioïques ; six étamines un peu cohérentes à la base; baie de la forme d’une olive à épiderme vert olive; pulpe blanche, parcourue de fibres longitudinales; albumen égal. Le bois sert à faire des menus objets, tels que baguettes de fusil, manches de parapluie, ete. Les fruits passent pour être véné- neux, car l'arbre porte à Bourbon le nom de Palmiste poison. Latania Commersonii Mart. — Tige de 20 à 30 pieds, eylin- drique, à cicatrices annulaires peu marquées, fixée au sol par un fascicule dense, conique, de radicules; frondes terminales étalées, à folioles libres à la base, cohérentes au milieu, libres au sommet, réunies par deux et présentant la forme d’un éventail; drupe glo- buleuse de la grosseur d'une pomme, trigone , à épiderme jaunâtre, à écorce coriace, puis fragile; pulpe charnue ; noyau obové; albumen égal. Les feuilles sont employées pour faire des éventails, des cha- peaux, des nattes, etc. Chamærops humilis L. — Palmier nain, à tige aérienne de petite taille, couronnée par la base de feuilles palmatifides, rigides, à divi- sions indupliquées; spathes incomplètes, disposées à la base du spadice et au niveau de ses ramifications; fleurs polygames, dioï- ques; baie monosperme à albumen corné, ruminé, Les tiges sont employées comme crin sous le nom de Crin végé- tal. On les fait rouir dans l’eau, puis on les expose au soleil et quand 37. 580 FLORE. & la dessiceation est complète, on détache l'écorce ainsi que les feuilles et on met à nu les fibres de la tige qui ont presque la consistance et l'élasticité du crin animal. On s'en sert pour matelas, sièges, paniers, ele. Les jeunes bourgeons sont comestibles ; le fruit est astringent. Onfemploie aux mêmes usages le Caryota mitis Lour. et le Bactris tomentosa. CYPÉRACÉES. Kyllinga brevifolia Rottb. — Rhizomes rampants ou stolonifères; tige de 1 pied, à une ou plusieurs feuilles linéaires, molles, équi- tantes, à nervures parallèles; épillets en glomérules subglobuleux, pâles; involucre étalé à trois et quatre bractées linéaires, à une seule fleur ; glume fertile, membraneuse, à sillon vert, à sept nervures, les latérales proéminentes, oblongue, lancéolée, mucronée, deux fois aussi longue que l’achaine qui est elliptique, d’un brun jaunätre, comprimé; deux et trois éfamines; style bifide. Cette plante, qui porte à la RERO le nom d'Herbe à Jean Belon, est considérée comme astringente. Le Xyllinga monocephala Rottb., qui se distingue par sa racine rampante et non stolonifère, son étamine unique, jouit de la même propriété. ÉQUISÉTACÉES. Equisetum elongatum Wild. — Plante herbacée, vivace, à tige de 1 à3 pieds de longueur, dressée, striée longitudinalement, rude au toucher, entrecoupée de nœuds entourés par une gaine fondue en un grand nombre de lanières. La fructification est portée sur des rameaux particuliers et constitue un épi cylindrique terminal couvert de réceptacles stipités, verticillés, à écusson pelté. Chaque écaille présente à la face inférieure six sporanges membraneux renfermant des spores elliptiques à tégument extérieur différencié en une cuti- cule épaissie, dure, très élastique, se découpant en deux bandes spiralées, les élatères, se déroulant et s'enroulant suivant le dégré d'humidité. Ces spores donnent naissance à deux sortes de pro- thalles, lun, mâle, portant des anthéridies , autre, femelle, des ar- chégones. L'oosphère unique de l'archégone reproduit la plante pri- mitive. Gette plante est regardée comme diurétique et emmémagogue. Elle doit être employée avec réserve. RÉUNION. 581 FOUGÈRES. . Ophioglossum reticulatum L. — Rhizome non tubéreux; stipe mince de 3 à 6 pouces de longueur, à feuille unique, cordée, del- toïde, aiguë, entière; pas de nervure médiane; deux séries de sores linéaires. Organisation des fougères. Mertensia dichotoma W. (Gleichenia Hook.). — Pétiole bi ou tri- chotome; limbe à divisions géminées, pinnatipartites; segments linéaires, émarginés, glabres; sores arrondies, nues, superficielles, sériées, insérées sur la surface dorsale, sur des nervures spéciales; sporanges subsessiles, peu nombreux dans chaque sore. Trichomanes rigidum Sw.— Plante ligneuse, à stipe de un demi- pied de longueur, nu, excepté près de la base; feuilles cespiteuses, tripinnatipartites, décurrentes, glabres, à segments tertiaires, li- néaires, aigus; les plus supérieurs fertiles près de la base de la marge; sores à indusium inférieur tubulaire; sporange avec anneau complet, transverse, s'ouvrant longitudinalement. Ceratopteris kalictroides Brongn. — Fougère aquatique; feuilles fertiles, trois “or pinnätisectées, les stériles difformes, membra- neuses, deux et tro ites ; nervures aréolées ; sores con- tinues, décurrentes le long des nervures longitudinales, parallèles à la nervure médiane, embrassées près la marge membraneuse, révolutée, des segments de la feuille fertile; pas d'indusium propre; sporanges subsessiles; spores globuleuses. Lomaria attenuata Wild. — Tige de 1 pied de longueur ; feuille fertile pinnatisectée, à segments sessiles linéaires; feuille stérile pinvaltipartite en dessus, pinnatisectée en dessous, à segments adnés, oblongs, lancéolés, entiers, à demi arrondis; sores continues vers la nervure médiane et la marge des segments foliacés; indu- sium juxtamarginal. ol Polypodsèns lanceolatum L. — Feuilles coriaces, entières, lancéo- lées, à écailles petites, arrondies; sores unisériées, grandes, arron- dies, insérées sur les anastomoses de deux appendices ascendants, nues, Polypodium cultratum W. — Feuilles pinnatisectées, membra- neuses, élastiques, subsessiles; segments régulièrement alternes, 382 FLORE, presque horizontaux, brièvement oblongs, lancéolés ou ovales: sores terminales. Aspidium. coriaceum Sw. — Feuilles pinnatisectées, coriaces; segments lertiares oblongs, pinnilifides, obliques et auriculés à la base; sores arrondies, dorsales; indusium parfois avorté. Les fougères que nous avons énumérées ne présentent aucune propriété médicale emarquable. Les unes, comme le Pohypodium lanceolatum , passent pour EU qUUs: les autres, comme spidium coriaceum, sont regardées comme excitantes et sudori- fiques, etc. LICHENS. Roccella montagni Bellang. — Cette plante croît sur les rochers du bord de la mer; thalle fruticuleux, ramifié, à rameaux atténués au sommet, coloré en blanc par dé sorédies nombreuses ; il porte des dpôlhéties latérales, sessiles, et des spermogonies en forme de points noirâtres. Cette espèce renferme, comme toutes les Orseilles, un principe colorant qui ne préexiste pas et que l’on obtient en réduisant la plante en pâte et la laissant pourrir avee de lurine au contact de l'air. On y ajoute de la chaux, puis de l'urine. Cette pâte commu- nique à l’eau une teinte rouge foncé, employée dans la teinture. Les teintes sont vives, mais peu durables. Le Roccella fuciformis, qui vit sur les arbres, donne également une orseille, mais moins estimée. ETABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 983 ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. | DILLÉNIACÉES. Dillenia speciosa. (Voir la Réunion, p. 188.) — D'après Rheede, le sue acidule du fruit, mêlé à du sirop, est employé comme remède contre la toux. Les calices épaissis se confisent et entrent dans la préparation de boissons et de ragoûts acides, comme le citron en Europe. Les cendres des feuilles servent à nettoyer l'argenterie. MAGNOLIACÉES. Michelia Champaca. [ Champa (Hind., Beng.), Shimbu (Tam.), Champakamu (Teleg.)] (Voir la Réunion p. 528). — L'huile aro- matique qu'on en extrait porte à Madras le nom de Sampaughi. ANONACÉES. Anona reticulata. [Nona(Beng.), Ramsitamarain (Tam.), Ramchettu (Teleg.)] — Introduit, (Voir Martinique, p. 499. ) Unona odorata. Anona squamosa. | Ata (Beng:), Sarigka (Hind.), Sitaphalam (Tam., Teleg.)] Naturalisé. Anona cherimalia. Netaralisé. LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Acacia, arabica. | Bablade (Beng.), Babul (Hind.),, Karuvelam (Tam.), Nalla-tuma (Teleg.)] (Voir Généralités.) — L'écorce ren- ferme une grande proportion de tannin qui en fait un astringent puissant. C’est la plus employée dans les tanneries de l'Inde, Les gousses produisent une teinture noire. Nous avons vu que la gomme que laisse exsuder cet arbre est une des gommes arabiques du commerce. L'écorce des jeunes tiges est fibreuse et est employée dans les manufactures de papier. Les feuilles, les gousses, les graines, se donnent comme fourrage au bétail quand Ja sécheresse a été, prolongée, Les feuilles caduques forment un excellent engrais pour. les terres appauvries. Acacia Catechu. | Khayer (Beng.), Katha (Hind.), Kashukattivodalior 584 FLORE. (Tam.), Podala-manu (Teleg.)|— L'écorce donne par l'ébullition plu- sieurs sortes de cachous, nommés par Guibourt : brun siliceux, noir mucilagineux, Cachou du Pégu en masses, lenticulaire, Ca- chou terne, parallélipipède, Gachou brun siliceux, brun rouge _ polymorphe et blanc enfumé. Ces cachous sont de qualité inférieuré au point de vue médical. Toutefois ils sont excellents pour la tannerie et Purvis a constaté qu'une livre de ces cachous équivalait à 7 ou 8 de l'écorce de chêne. Acacia coneinna D CG. | Ban-ritha (Beng.), Rita (Hind.), Shaka (Tam.), Chikaya (Teleg.)| — Les gousses de cet arbrisseau grim- pant donnent avec l'eau une émulsion savonneuse qui sert aux in- digènes à se laver la tête et débarrasser leurs cheveux de l'huile dont ils les imprègnent. L'écorce astringente est employée pour teindre et tanner les filets des pêcheurs. Acacia tomentosa Benth. — Il est cultivé pour ses feuilles dont les femmes se servent pour nettoyer leur chevelure, Acacia leucophlæa W.| Kikar(Hind.), Vel-velam (Tam.)]—L'écorce donne par distillation un. liquide qui, mélangé avec la sève des palmiers et du sucre, produit par fermentation une liqueur eni- vrante, l'Arack patté, et, dit-on, même vénéneuse. I en est de même de l’Acacia ferruginea. Les fibres de l'écorce servent à fabriquer des filets de pêche. Les feuilles sont employées pour teindre en noir. L'arbre donne la Gomme dite de Bassora. Albizzia Lebbeck. — L'écorce et les graines, astringentes, sont employées pour combattre la diarrhée, la dysenterie, les hémorroïdes. L'huile que lon extrait des graines est usitée contre la lèpre. Les fleurs sont émollientes et appliquées en cataplasmes sur les furoncles, ete. L'arbre laisse exsuder une gomme analogue à la gomme arabique. Acacia procera L. | Sufed-siris (Hind.), Pedda-patseru(Tam.), Chikul (Teleg.)] — Cette plante produit de la gomme. Acacia odoratissima W. [ Sirsa (Hind.), Karuvaga (Tam.), Shinduga (Teleg.)]— Arbre de 30 à 4o pieds, dont l'écorce en application est regardée comme efficace contre la lèpre et les uleères invétérés. IL donne une gomme d’un brun foncé. ÉTABLISSEMENTS FRANCAIS DE L'INDE. 585 Parkia biglandulosa. (Voir Bois, p. 215.) — Les fleurs ont une odeur fine et suave. Les graines sont entourées d'une substance farineuse qui sert à préparer un aliment analogue au Sagou, el par fermentation une boisson alcoolique. Le péricarpe du fruit est astringent. On récolte une gomme sur les fruits. Inga duleis, Adenanthera pavonina. (Voir Martinique, p. 156.) Mimosa abstergens Roxb. — Les fruits sont astringents. Les feuilles se mangent comme assaisonnement. Dicrostachys cinerea W. et Arn. — Cette plante donne une gomme astringente. LÉGUMINEUSES PAPILION ACÉES. Erythrina indica Lamk. — Arbre muni de petites épines sèches; feuilles trifoliées, à folioles membraneuses, aiguës à l'extrémité; fleurs en grappes denses, d’un rouge corail; calice à cinq petites dents; dix étamines dont une libre; ovaire uniloculaire, multi- ovulé; gousse linéaire, toruleuse. L'écorce, les fruits et les feuilles sont employés dans la médecine hindoue comme antibilieux et fébri- fuges. Æschynomene aspera L. [Sola (Beng.), Atunete (Tam.)]— Arbrisseau qui croit sur les bords deslacs, des marais; feuilles imparipennées ; fleurs en grappes lâches; calice à deux lèvres; étamines diadelphes (cinq et cinq); ovaire linéaire à quatre et cinq ovules; gousse linéaire. Sa tige est formée par une réunion de cellules spongieuses, blan- ches, présentant une masse compacte sans apparence de fibres ligneuses. On en fait des casques très légers, mauvais conducteurs de la chaleur et qui sont communément employés dans les pays chauds. Le Sola sert aussi à faire des bouchons, des éventails, des jouets d'enfant, des nattes, ete. Cet arbrisseau tend à devenir l'objet d’une culture assez importante. [l est aussi employé en décoction contre les hydropisies. | Pongamia glabra. (Noir Bois, p. 216.)— Les graines donnent une une huile épaisse, brune, qu'on emploie pour l'éclairage et en applications pour combattre les rhumatismes ‘et les affections euta- nées. Les graines entières sont usitées dans les mêmes eas. 586 FLORE, Pterocarpus marsupium. (Voir Bois, p. 216.) — Get arbre. laisse exsuder un suc rouge groseille qui dureit à l'airet que l'on obtient en incisant l'écorce. C'est le Kino du Malabar, employé comme astringent. (Voir Histoire des drogues d'origine végétale, Flückiger et Hanbury. Traduction de Lanessan, t. [, p. 357-358.) Pterocarpus Santalinus L. — Petit arbre dont les racines et les bûches donnent le'santal rouge, renfermant une matière colorante rouge qui, dissoute dans l'alcool, communique. à la toile une belle couleur rose saumon. [est usité pour teindre le euir et le bois. Les Hindous lemploient comme astringent. Butea frondosa. (Noir Bois, p. 217.) — Cet arbre donne par inei- sion un kino qui dureït à air et prend l'aspect d'une gomme couleur de rubis, cassante. Les espèces voisines, Butea superba Roxb., Butea parviflora Roxb., donnent un kino analogue. Les fleurs Far nommées Tesu, servent pour la teinture en jaune éclatant. L'écorce est employée pour colorer en bleu et pour tanner. Les graines sont un puissant anthelminthique, que l'on peut substituer avec avantage à la Santonine. On dit qu'on les mange dans les disettes. L'écorce de la racine sert à faire du papier et des cordages gros- siers, Clitoria terneata L. plante grimpante, à feuilles composées de quatre et six folioles; fleurs bleues axillaires; ‘solitaires; calice gamosépale, tubuleux , à cinq lobes; corolle papilionacée; dix éta- mines diadelphes (neuf et une); ovaire multiovulé; gousse stipitée à une loge linéaire, comprimée, bivalve; oraines comprimées. Les graines sont purgatives et anthelminthiques. Traitées par l'alcool, elles donnent une résine analogue à celle du Jalap. L'écorce de la racine est diurétique et laxative. Les fleurs en sirop forment un réactif coloré. Elles servent aussi à teindre en bleu. . Arachis hypogea. | Mat-kalai (Beng.), Mung-phali (Hind.), Verka- dal (Tam), Vérussanaga-kya (Toleg.)] (Voir Généralités.) Abrus precatorius. [Kunch (Beng.), Ghumcha (Hind.), Gundumanni (Tam.), “Gigi (Teleg.)] (Voir Martinique, p. 428.) — Les ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 287 leuilles, mélangées avec du miel, sont employées en applications pour combattre les enflures douloureuses. Agati grandiflora. (Voir Guadeloupe, p. 493.) — Get arbre laisse exsuder une gomme d’abord rouge puis devenant noire et particu- lièrement soluble dans l'eau. L'écorce, les feuilles et les gousses sont astringentes. Elles ne sont pas usitées. Le suc des fleurs est un remède populaire contre le coryza. Crotalaria juncea L. (Chanvre indien.) [San (Hind., Beng. }, Jenappa- nar (Tam.), Jenapanara (Teleg.)|— Cette plante herbacée est cultivée dans toute l'Inde; feuilles composées, à trois folioles ; fleurs jaunes en grappes pauciflores; calice gamosépale à cinq dents; corolle papilionacée; dix étamines monadelphes; ovaire sessile, pluriovulé; gousse oblongue, renflée, bivalve. Sa fibre sert; comme celle du chanvre, à fabriquer des tissus dont la force de résistance est assez grande. On l’'emploie égale- ment à faire du papier. Les graines sont usitées comme dépuratives dans les maladies syphilitiques. Le Crotalaria quinquefolia L. sert aux mêmes usages. Indigofera. (Voir Généralités.) Indigofera trita Lamk. — Cette plante croît spontanément dans toutes nos possessions. Ses res, d’une ténacité remarquable qui les fait employer pour fa- briquer des tissus, renferment en outre un principe savonneux abondant. Indigofera ohpophylla Lamk. — Cette espèce se distingue parce qu'elle ne présente pas plus de quatre paires de folioles. La décoc- tion de cette plante est employée en gargarisme contre la salivation mercurielle. Les Hindous lui attribuent des propriétés merveil- leuses et la regardent comme l'antidote de tous les poisons. a aspatholoides Lamk. — Cette plante est considérée er. comme émolliente. Trigonella Fœnum grecum L. (Fenugrec.)— Plante herbacée an- nuelle, cultivée; tige simple, dressée; feuilles pinnées à trois folioles dentées, laterminale pétiolée; fleurs solitaires, sessiles; calice cam- panulé, velu, à lobes subulés; étamines diadelphes (neuf et une); ovaire à ts nombreux , trisériés; gousse allongée, comprimée, 588 FLORE. réticulée longitudinalement, falciforme, à long rostre; graines grosses, ovales. La plante entière est mangée par les Hindous. Elle possède une odeur pénétrante. Les graines entrent comme assaisonnement dans l'alimentation. Comme elles donnent avec l'eau un mucilage abon- dant, on les regarde comme toniques, émollientes et vermifuges. Cicer arietinum L. [ Chola (Beng.), Bhoot-chana (Hind.), Kadalay (Tam.), Senaga (Teleg.)] — Plante herbacée, annuelle, à feuilles imparipennées; fleurs axillaires; calice gamosépale à cinq lobes subégaux; corolle papilionacée; dix étamines diadelphes (neuf et une); gousse sessile accompagnée par le calice, oblongue, bivalve. Cette plante est cultivée. On la mange verte; sèche, c'est un pré- cieux fourrage; ses feuilles et sa tige donnent par expression un suc acide nommé Chanakamla en sanscrit, que l’on recueille sur des draps que l'on exprime ensüite. I est employé dans les dyspep- sies et la constipation. Psoralea corylifolia L. [Hakuch (Beng.), Karpuva-arishi (Tam.), Karu-bogivittulu (Teleg.)| — Plante annuelle, dressée, robuste, her- bacée, très commune, à feuilles simples, membraneuses, dentées, ovales, arrondies ou un peu cordées à la base; fleurs jaunes en épis composés; calice gamosépale à cinq dents lancéolées, presque sessile ; dix étamines diadelphes (neuf et une); ovaire uniovulé; fruit petit, ovale, sec, indéhiscent, accompagné par le calice persistant, à une graine noire. Les graines sont aromatiques et amères; on les emploie comme toniques et les Hindous les considèrent comme fort utiles dans les maladies de la peau. On les a même prétonisées comme un spéci- fique de la lèpre blanche (K.-L. Dey ). Tephrosia purpurea Pers. — Plante buissonneuse vivace, de a pieds de hauteur, un peu dressée; treize et vingt et une folioles oblaneéolées, obtuses ou subaiguës, opposées, presque sessiles, à stipules linéaires lancéolées ; fleurs en grappes pauciflores; calice pubescent à cinq segments aussi longs que le tube, subulés; co- rolle deux fois aussi longue que le calice; dix étamines diadelphes; gousse légèrement comprimée, linéaire , un peu falciforme, obtuse, à pointe courte. La racine est amère; les médecins hindous prescrivent sa décoc- tion dans la dyspepsie, la lienterie et la tympanite. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 089 Sesbania ægyptiaca Pers. |Jainti (Hind.), Kurum-chembai (Tam.), Suiminta (Teleg.)] — Petit arbuste dressé, annuel, de 3 à 4 pieds de hauteur, muni de petites épines, à feuilles imparipennées, à vingt et quarante paires de folioles membraneuses, linéaires, oblon- gues, glauques, mucronées; fleurs d'un jaune brillant, en grappes âches, axillaires; calice à cinq dents; dix étamines diadelphes; gousse linéaire à marges épaisses. Les feuilles sont appliquées en cataplasmes sur les furoncles, les abeès; les graines, réduites en poudre et mélangées à la farine, servent à combattre les démangeaisons. Elles passent pour être emménagogues, L'écorce sert à faire des cordages grossiers. Sesbania. aculeata Pers. Variété de l'espèce précédente. [Dhanicha (Beng.), Errajilgua (Tam.)]— Petit arbre dont le bois sert à faire du charbon pour les fabriques de poudre. Les fibres sont employées pour fabriquer des filets, des cordages inaltérables à l'eau. Leur force de résistance est très grande. Dolichos Tablavia Don. |Simi (Hind.), Mutchvi-kottay (Tam.), Anumullu (Teleg.)] — Plante herbacée, volubile, à feuilles pinnées, à trois folioles; fleurs en grappes axillaires, à bractées et stipules persistantes; calice gamosépale à cinq lobes obtus; ovaire umiovulé; étamines diadelphes ; gousse comprimée, bivalve; graines noires, mangées comme le riz. La plante verte est aussi mangée comme les brèdes. Dolichos biflorus L. (Grain de cheval.) [| Kurti-kalai (Beng.), Kulthi, gahat (Hind.), Kollu (Tam.)]— Gette plante est très cultivée pour sa graine qui sert à nourrir les chevaux et le bétail. On la mange quelquefois cuite, mais elle est indigeste. : Dolichos sinensis L. | Barbati (Beng.), Lobiya (Hind.)| — Plante annuelle, glabre, rampante ou dressée, à stipules persistantes, lan- céolées, striées; feuilles trifoliées; douze et seize fleurs jaunes ou rouges, en corymbes munis de bractées persistantes; gousses cylindriques, glabres, de un demi à un pied de longueur, à à dix et quinze graines. Cultivée. Les gousses vertes et les graines sont mangeables. Dalbergia. (Noir Bois, p. 216, caractères botaniques.) Dalbergia latifolia L. (Bois noir ou rose.) [Shisham (Beng., Hind.), Æi-eruvadi (Tam.), Jitegi (Teleg.)| 590 FLORE. Dalbergia paniculata L. | Dhobein (Hind.), Patchalai (Tam.), Potrum (Teleg.) | — Cet arbre produit une gomme peu estimée. Dalbergia lanceolaria L. — La racine est astringente; la tige sert à enivrer le poisson. LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. Bauhinia purpurea. | Ratka-kanchan (Beng.), Kaliar (Hind.), Pedda- are (Tam.), Kanchan (Teleg.)] (Voir Bois, p. 217.) — Les bour- geons sont comestibles; l'écorce est employée en leinture et pour tanner les cuirs; elle. est astringente et tonique, et usitée pour combattre les maladies dela peau, la scrofule , les ulcères. La racine est carminative, les fleurs sont laxatives; l'écorce, les racines, les fleurs, mises avec l'eau de riz sous forme de cataplasmes, sont em- ployées comme maturatifs. Le tronc laisse exsuder une gomme peu estimée, nomméé $. oud. Bauhinia racemosa L. [ Vanaraja (Sans.), Banraj (Beng.), Marvil- ghala (Hind.)| — Arbuste grimpant dont les fibres servent à faire des cordages de peu de durée dans l'eau. Bauhinia tomentosa L. (Ébénier des montagnes.) — Grand arbris- seau de 12 pieds de hauteur. Les feuilles sèches et les bour- geons sont antidysentériques. La décoction de la racine est em- ployée dans les maladies du foie et comme anthelminthique. L'écoree sert à faire des cordages. . Cassia elongata L. — Plante annuelle, à tige dressée; feuilles paripennées ; quatre et huit paires de folioles lancéolées, presque sessiles; inflorescence en grappes axillaires et terminales; cinq sé- pales linéaires, obtus; cinq pétales égaux d’un jaune clair; dix éta- mines libres dont cinq stériles; ovaire falciforme; gousse pendante, oblongue, membraneuse, arrondie au sommet. Cette plante fournit le Séné connu sous le nom de Sonamukki (Hind., Beng.}: — Ces feuilles sont, comme on le sait, employées comme purgatif. Cassia tora L. | Chakunda (Beng., Hind.), Ushittagarai (Tam. ), Tagarisha-chettu (Teleg. )] — Plante herbacée commune, dont les feuilles servent surtout à frauder le Séné. On peut les distinguer en ce qu'il n'existe pas plus de trois paires defolioles, cunéiformes, ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 591 ciliées sur les bords. De plus, elles présentent des glandes entre les folioles inférieures; les fleurs sont axillaires , disposées par paires d'un beau jaune. Enfin ses fruits sont longs, quadrangulaires et un peu contractés entre les graines. Cette espèce, dont l'odeur est fétide, est regardée comme anthel- minthique, purgative, et sert à traiter les maladies abdominales des enfants. Le nom de Gallinaria rotondifolia qui lui a été donné Rumphius vient de ce qu'elle passe pour guérir les fractures des volailles. Les graines, lorréfiées et pulvérisées, servent à falsifier le café en poudre. Elles améliorent, dit-on, l'arome de ce dernier ét aug- mentent ses propriétés digestives. Elles seraient dépourvues de pro- priétés excilantes. Le mélange (1 café, 5 cassia) est connu sur le marché de Londres sous le nom de Cassophy. Cassia sophera L. | Sari-kasondi, kali-kasondi (Hind. et Bomb.), Periya-takarai (Tam.), Paidi-tangedu. (Teleg.)] Le nom sanserit est Kasamarda qui signifie destructeur de 1a toux. — Arbrisseau annuel, dressé; rameux, glabre, à feuilles pinnées, à six et vingt paites de folioles lancéolées ou oblongues-lancéolées, aïgues, avec une glande à la base de chaque pétiole; fleurs jaunes en grappes terminales ou axillaires pauciflores ; gousse longue, linéaire, tur- gide, glabre, pluriséminée ; graines horizontales et Séparées. Toute la plante a une odeur désagréable. La racine est ligneuse ct fibreuse. La plante est regardée comme expectorante. La racine, pulvérisée et mélangée au poivre noir, se donne pour combattre les morsures des serpents; mélangée au bois de. santal pulvérisé et appliquée sous forme de cataplasme, elle passe pour être anthel- minthique. Les feuilles, l'écorce et les graines sont employées comme cathartiques et antidartreuses. Cassia ‘occidentalis L. | Kalkashanda (Beng.), Peya-veri (Tam.), Kasinda (Teleg.)] — Plante annuelle buissonneuse de 3 à A pieds de hauteur, à trois et cinq paires de folioles brièvement pétiolées, mucronées; fleurs jaunes; gousses de 4 à 5 pouces de longueur, renfermant vingt à trente graines. La décoction de la racine est diurétique. Les feuilles et les graines froissées sont employées en FRA contre les maladies de. la peau. | : Cassia glauca hotels (Cassie à à fleurs de se ) | Konda-tante- 592 FLORE. pu-chettu (Teleg.)] — Petit arbre dont l'écorce et les feuilles servent à combattre la goutte, le diabète, la gonorrhée, etc. Cassia fistula Pers. — Arbre de 3 à A pieds de hauteur, à quatre et huit paires de folioles opposées, obtuses; fleurs grandes, jaunes, odorantes; gousse cylindrique de 9 et 12 pouces de long, d'un brun noirâtre, remplie d’une pulpe doucetre, inter- posée entre les graines, et à diaphragmes transverses. Cette pulpe est laxative; les graines sont purgatives, la racine passe pour être un bon fébrifuge. L'écorce sert pour tanner. Get arbre produit une gomme. Cassia auriculata L. (Turwar où awul.) — L'écorce de cette espèce, qui est astringente, sert au traitement du diabète, de la chlorose; les graines, en forme de cœur, sont usitées contre les hiiniies, Tamarindus indica. (Voir Guyane, p. 355.) Cassia absus L.—Espèce introduite d'Afrique; graines employées sous le nom de Chak-su (Hind.) contre les ophtalmies. Cest le Chichim de l'Égypte. Leur saveur est amère et aromatique. Guilandina Bonducella. (Voir Martinique, p. 427.) Parkinsonia aculeata. (Voir Martinique, p. 427.) LAURINÉES. + Cinnamomum Camphora, Laurus Persea, Cinnanomum zeylanicum. (Voir Guyane, p. 361-362.) Cinnammomum iners Reiner. — Paraît être une simple variété du Cinnamomum zeylanicum. KL s'en distingue cependant par ses feuilles plus pâles et plus minces, sa nervation et la nature de son arome. Cet arbre paraît fournir l'écorce de Gassia ou cannelle sau- vage du Sud de l'Inde; son odeur est fort bonne, mais elle est dépourvue de la saveur propre à la cannelle de Ceylan ou de Cayenne, Gyrocarpus JacquiniRoxb. [ Zaitun (Hind.), Tenaku (Teleg.)] —Arbre à feuilles alternes; fleurs axillaires en grappes ramifiées; périanthe à dix folioles, cinq externes, cinq intérieures alternes; cinq éta- ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 593 mines à anthères s'ouvrant en panneau; ovaire uniloculaire, uni- ovulé; drupe à mésocarpe mince entourée par le réceptacle et surmontée du périanthe dont deux folioles se sont développées en ailes longues, dressées, aplaties, membraneuses et longuement altténuées à la base. e bois de cet arbre est employé pour faire des boîtes et des jouets. Les graines servent à fabriquer des colliers, des chapelets. MYRISTICACÉES. Myristica fragrans. (Voir Guyane, p. 363.) MÉNISPERMACÉES. Anarmita cocculus Wright et Arnot (Wenispermum coceulus L.). (Coque du Levant.) — Liane à grandes feuilles, cordées à la base, alternes, pétiolées; fleurs en grandes grappes. composées, pendantes, dioïques; périanthe à six folioles sur deux séries, à deux bractéoles; le réceptacle de la fleur mâle se rénfle en une tête globuleuse sur laquelle s’insèrent des étamines en nombre indéfint, à anthères presque sessiles, s'ouvrant horizontalement; dans la fleur femelle, l'androcée est représenté par des staminodes libres; gynécée à trois carpelles uniloculaires et uniovulés; fruit formé de plusieurs drupes libres renfermant une graine recourbée et moulée sur la partie placentaire du noyau. La partie usitée est le fruit connu sous le nom de Coque du Levant. Elle est employée surtout pour empoisonner les cours d'eau, et renferme un alcaloïde, la Picrotorine, qui ralentit les mouve- ments du cœur et est regardé comme catalepsiant. On a, dit-on, mélangé ces graines à la bière pour remplacer le houblon et lui communiquer l'amertume que l'on recherche. La bière peut, dans ce cas, devenir toxique. Chasmenthera cordifolia DC. (Menispermum Roxb., Tinospora cordifolia Miers.). — Plante grimpante, vivace, à feuilles alternes, pétiolées, entières, recourbées; inflorescence en grappes axillaires où terminales, à fleurs nombreuses, unisexuées; baie de la gros- seur d'une petite cerise, rouge, suceulente, à pulpe glutineuse. Laracine, grande, molle, spongieuse, est employée par les natifs, mélangée avec de eau de riz, etédulcorée avec le sucre, pour com- battre linflawmation de l'urètre. Sous le nom de Gulancha, on IF. 38 594 Fa FLORE. l'emploie contre les fièvres intermittentes légères , l'anémie consé- cutive des maladies débilitantes, contre les accidents syphilitiques secondaires et le rhumatisme chronique. L'écorce des racines adventives donne des fibrés textiles. Clypea Burmanni W. et Arn. (Menispermum peltatum Lamk., Cyclea Miers.).— Racine présentant la fofme et les dimensions de la carotte; üge grèle, verte et velue, à feuilles triangulaires, acuminées, mucro- nées, légèrement cordées à la base, un peu pubescentes; étamines unies en colonne centrale, dilatée au sommet; drupe réniforme; noyau comprimé. La racine est employée dans les fièvres intermittentes et les hépatites. Elle est extrémement amère, et dans le Malabar elle sert à traiter la dysenterie et les hémorroïdes. Cocculus acuminatus DC. — Plante grimpante de grande taille, à feuilles cordées, aigués, lisses; fleurs petites, jaunes; drupe ovale, lisse, rouge; noyau à une ou deux cellules. Cette plante passe pour un antidote de la morsure des serpents. NYMPHÉACÉES, Nymphæa-lotus L. | Shaluk-nal (Beng.), Niolofer (Hind, } Tella- kaluvu (Tam.)] — Plante herbacée, vivace, habitant les eaux douces; la tige est un rhizome épais, rampant dans la ,vase; les feuilles sont alternes, longuement pétiolées, à limbe flottant, pelté et cordé à la base; les fleurs sont grandes, supportées par un long pédoncule, et viennent s'épanouir à l'air; calice à quatre sépales ; pétales en nombre indéfini, inégaux, imbriqués et se rap- prochant vers le haut de la forme staminale ; étamines nombreuses, libres, à filets devenant pétaloïdes près de la corolle; ovaires nom- breux, formant un style à branches rayonnantes, rapprochées en entonnoir, terminées par un sommet charnu, incurvé; ovules nom- breux; le fruit, qui mûrit sous l'eau, est une baie spongieuse, portant les cicatrices du périanthe et de l'androcée ; il s'ouvre irrégu- lièrement; graines plongées dans une substance gommeuse. IL existe deux variétés: l'une à fleurs blanches, l'autre à fleurs rouges. Le rhizome, de la forme d’un œuf, à chair jaune, d'une saveur douce, est rempli de fécule et se mange comme les pommes de terre. Les graines sont comestibles; les fleurs se prescrivent comme astringentes contre les diarrhées, les désordres du foie. Re tt M rnpee IUS DNE S RERO Re PU ae EUR PERTE ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 295 Nelumbo nucifera Gœrtn..| Tamaray (Tam.), Tamara (Teleg.), Kawval (Hind.)] — Plante aquatique, à rhizome épais, noyé, à feuilles alternes, polymorphes; les unes courtes, squamiformes, ca- chées sous l’eau, les autres peltées et longuement pétiolées; fleurs blanches ou roses; quatre sépales inégaux; pétales et étamines en nombre indéfini ; le réceptacle se dilate en un grand cône renversé dont la base tournée en haut est creusée d’un grand nombre d'al- véoles à ouverture circulaire; chacune renferme un ovaire unilo- culaire non adhérent, à stigmate capité, exserte; un ovule; fruit multiple composé de carpelles logées dans les cavités du réceptacle demi-ligneux, à péricarpe sec, indéhiscent, monosperme; graines à téguments spongieux. C'est le Lotus sacré de l'Inde, qui sert de siège à Brahma, et c'est sur sa feuille que Wichnou fut porté sur les eaux, d’après la mythologie indienne. La racine est comestible et d’un précieux secours dans les disettes. L'embryon de la graine est mangé grillé ou rôti. La tige pos- sède des propriétés astringentes. Les pétioles et les pédoneules floraux donnent un suc laïteux et visqueux employé contre les vomisse- ments et la diarrhée. Les fibres fines du pétiole servent à faire des mèches de lampes. CUCURBITACÉES. Benincasa. cerifera Savi. [ Kumra (Beng.), Komra-petha (Hind.), Kumbuli gr Ses Budidigummadi (Teleg.)} — Plante herbacée, an- nuelle, rampante, hérissée; feuilles rémiformes, arrondies, pro- fondément cordées, à cinq lobes, palmées; cirrhes bi et trifides; fleurs grandes, jaunes, les mâles longuement pédonculées, les femelles à pédoneule court; ealice à einq lobes; corolle rotacée à cinq segments; trois étamines libres; une anthère à une loge, les deux autres biloculaires ; ovaire ovoïde à trois placentas multiovulés; baie d’une taille considérable, recouverte à la maturité d'une exsu- dation céreuse et pulvérulente. Le fruit, dont le suc est rafraichissant, est comestible; on le regarde dans l'Inde comme un altérant styptique précieux dans le traitement des maladies vénériennes. Les graines sont émulsives. Une se sauvage du Bengale, le Tit-nau, est vénéneuse. rostrata Rottl, — Plante herbacée, à tige simple; feuilles Fes ai obtuses, denticulées, scabres:; fleurs solitaires, unisexuées, 38. 596 FLORE. 4 ni axillaires; calice à cinq dents; cinq pétales unis à la base; éta- mines triadelphes à anthères flexueuses; fruit ovale, angulaire, acuminé, lisse, pauciséminé; graines ovales, comprimées. La racine est prescrite en cataplasmes comme astringente et émolliente contre les hémorroïdes. Les feuilles sont mangées comme légumes. Bryonia umbellata Rottl. — Contre la morsure des serpents. Bryonia callosa Rottl. — Les fruits sont purgatifs et vermi- fuges. Les graines renferment de l'huile qui sert pour éclairage. Bryonia epigea Rotil. — La racine passe pour être anthelmin- thique, antidysentérique et antisyphilitique. Bryonia laciniosa L.— Le suc des feuilles est usité pour combattre les affections bilieuses. Bryonia scabrella. — Les baies sont sudorifiques, les racines drastiques et carminatives. Cucumis Colocynthis L. |Indra-varuni, (Sanse.), Makal-indrayan (Beng., Hind.), Pey-komati (Tam.), Etipuch-cha (Teleg. }] — Plante herbacée, vivace, à tige longue de plusieurs mètres, couchée ou fixée par des vrilles charnues, couverte de poils rudes; feuilles alternes, simples, velues, cordées, ovales, à cinq lobes obtus, on- dulés, dentés; fleurs monoïques, axillaires, solitaires, pédoneulées, les mâles séparées des femelles; calice large à cinq lobes étroits, subulés; corolle jaune orange, campanulée, à cinq lobes unis à la base; cinq étamines, quatre unies deux à deux, la cinquième libre; anthères linéaires, uniloculaires, flexueuses ; ovaire uniloculaire, à trois placentas pariétaux bilobés; baie de la grosseur d’une petite orange, à surface lisse, verte, marbrée; pulpe blanche, molle, spon- gieuse; graines très nombreuses, aplaties, ovoïdes, non bordées. La pulpe du fruit de la Coloquinte est amère et purgative, son principe amer peu connu a reçu le nom de Colocynthine. C'est un urgatif violent, même à dose très faible. La racine est aussi em- ployée comme cathartique. Les semences sont riches en huile, non amère, et même alimentaire. Luffa amara Roxb. (Cucumis indicus Pluk.). — Plante annuelle à port de vigne; tiges minces s'étendant fort loin, lisses, à cinq RE AN Ut dec SE PSN ne Pet QU ; e Ro de de. Ste D ce PATRON ME TE à SE LEA PM cup AtQ LES co CARE LAS ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 597 côtes; vrilles à cinq divisions; feuilles à cinq et sept lobes peu mar- qués; stipules axillaires cordées; fleurs monoïques en panicules jaunes; fleurs mâles, jaunes, grandes, à cinq étamines distinctes, fleurs femelles, solitaires, axillaires; fruit lisse, oblong, de 3 à h pouces de long sur 1 pouce de diamètre, un peu rétréci aux deux extrémités, à dix angles fibreux; opercule caduc; graines d'un gris blanchâtre avec de petites élévations noirâtres; noyau dans une pulpe blanche, spongieuse. Toutes les parties de cette plante sont extrêmement amères. Le fruit est émétique et cathartique. Le sue des jeunes fruits grillés s'applique sur les tempes dans la céphalalgie; les graines mûres sont employées en infusion ou en nature comme vomitives et purga- tives. Luffa bindaal Roxb. — Fruit arrondi, échiné; on l'emploie comme un drastique violent dans l'hydropisie. Luffa ægyptiaca Mill. | Dhundul (Beng.), Ghia-tarui (Hind.)] Cul- tivé, — Cette espèce est regardée comme purgative, hydragogue, antiapoplectique. Le fruit, réduit par macération à ses faisceaux fibro-vasculaires, sert d’éponge et peut être employé à la fabrica- tion de certains papiers. es graines sont employées comme rafraîchissantes. Trichosanthes palmata Roxb.— Plante vivace à port de vigne; tige angulaire, s’enroulant sur les plus grands arbres, à écorce subé- reuse; vrilles à trois divisions; feuilles palmées, parfois à trois et cinq lobes aigus, serretés; fleurs mâles blanches, en grappe; trois étamines reliées entre elles; fruit globuleux, lisse, de la grosseur d'une petite orange, d'abord jaune, puis d’un rouge foncé à la maturité, à pulpe molle; graines irrégulières, généralement trian- gulaires. Le fruit, qui est extrêmement amer, est vénéneux; on l’emploie contre l'ozène. Trichosanthes cordata Roxb. —Feuilles cordées, généralement à sept lobes, serretées, fétides; vrilles à trois divisions; fruit de _3 à 6 pouces de longueur, ovale, aigu aux deux extrémités, d'un blanc verdâtre, marqué de lignes longitudinales d’un vert sombre; graines au nombre de vingt à trente, entourées d'une pulpe aqueuse, fétide, amère. RE PT 598 FLORE. Le fruit passe pour être antipériodique; la racine tubéreuse et grosse de cette espèce est regardée par les natifs comme un tonique et employée comme suecédané du Colombo. Trichosanthes nervifoha L. — Plante très commune, cultivée comme aliment. La partie bulbeuse de la racine passe pour un hydrogogue cathartique, succédané de l'élaterium. Les natifs l'em- ploient contre la lèpre. Lagenaria vulgaris Ser. | Tiktalau (Beng.), Kaddu-tumba (Hind.), Soriai-kai (Tam.), Sorakaya (Teleg. }] (Voir Martinique, p. A80.) — Toute la plante a une odeur musquée; tige grimpante; vrilles à trois et quatre divisions; feuilles entières, cordées, duveteuses, un peu glauques, fleurs monoïques; fruit connu sous le nom de Gourde; duveteux, lisse, À l'état inculte, ce fruit est vénéneux; la pulpe l'est également. Combinée avec d’autres drogues , elle est employée comme purgative par les natifs; on l'applique aussi sous forme de. cata- plasmes. Les feuilles sont administrées en décoction pour combattre la jaunisse; elles sont également purgatives. On prétend même que des liquides qui séjournent dans les gourdes peuvent devenir véné- neux. PAPAVÉRACÉES. Argemone mexicana Li. |Shial-kanta (Beng.),. Bherband. (Hind. ) Brahma-danduvirai (Tam.)} — Plante annuelle, herbacée, origi- naire d'Amérique, transportée dans l'Inde il y a trois siècles environ et croissant aujourd'hui spontanément dans les terres incultes. (Voir Martinique, p. 430.) Toute la plante renferme un suc laiteux, jaune, qui est em- ployé dans les hydropisies, l'ictère et les affections cutanées; à l'extérieur, il s'applique sur les verrues, les chancres et les ulcé- rations de la conjonctive. Les graines sont purgatives et passent pour être aussi actives que celles du Croton tiglium. On les emploie aussi comme vomitives. Elles donnent une huile d’un jaune pâle, claire, limpide et combustible. apaver L. — Bien que cultivé dans toute l'Inde anglaise où l'opium qu'on retire de ses capsules donne lieu, comme on le sait, à une exportation considérable, le pavot, par suite de conventions spéciales, n’est pas cultivé dans nos possessions. ÉTABLISSEMENTS FRANCAIS DE L'INDE. 599 Fumaria parviflora Lamk. | Pütpara (Hind.)| — Gette plante her- bacée, qui se rencontre dans les rizières et les lieux humides, à des feuilles multiséquées, à segments linéaires étroits ; les fleurs sont irrégulières ; six éfamines en deux phalanges ; ovaire uniloculaire, pluriovulé; capsule linéaire. La plante sèche est employée pour combattre les fièvres légères; on la regarde aussi comme anthelminthique, diurétique, een et dépurative. GAPP ARIDACÉES. Cratæva Roxburghü. (Voir Bois, p. 218.) — Les feuilles, l'écorce et la racine sont employées comme toniques et stomachiques. Cratœva religiosa Forst. (Kada Kukkn.) — Petit arbre à feuilles trifoliées, longuement pétiolées, à folioles lancéolées, acuminées, minces, lisses, d’un vert sombre à la face supérieure, plus clair en dessous. Les feuilles, froissées, ont une odeur désagréable rappe- lant celle de lellébore; leur saveur est amère et détermine sur la langue une, sensation de fourmillement; elles ne sont pas aromatiques; on les emploie comme un remède contre la sueur fétide des pieds et les brûlures. Elles sont prescrites à l'intérieur comnie stomachiques et à l'extérieur comme résolutivess Gynandropsis pentaphylla DC. (Cleome L.). (Voir Guadeloupe, p. A9p. ) — Originaire d'Amérique. D'après Wight, les feuilles, pulvérisées / sont rubéfiantes, vési- cantes. Le sue est un remède populaire en applications locales contre lotalgie. Les graines sont employées comme substitutif de la moutarde. La plante entière passe pour jouir des propriétés antiscorbutiques du cochléaria et du cresson. Moringa pterygosperma. (Voir Martinique, p. 131.) Cleome viscosa L. (Polanisia graveolens Rafin.) Moutarde sauvage.) [Hur-huria (Beng.), Nay-kadughu (Tam.), Kukka, avalu.(Teleg.)] — Plante annuelle herbacée très commune dans la saison des pluies ; tige couverte de poils glanduleux ; feuilles à trois et cinq folioles, obovales où oblongues, pubescentes; calice à quatre sé- pales lancéolés; corolle à quatre pétales blanchätres: vingt éla- mines environ, libres, hypogynes; ovaire sessile; silique sessile dans le calice, acuminée, striée, à poils glanduleux, 600 FLORE, La plante fraîche est employée en guise de moutarde. Les feuilles, écrasées, sont appliquées sur la peau comme calmantes. On les emploie aussi comme tlopique contre les affections des oreilles. Les graines sont carminatives. CRUCIFÈRES. Sinapis alba L. — Tige un peu velue; feuilles lyprées pinna- tifides, les lobes inférieurs oblongs, le terminal plus grand, tous aigus ou sinués, dentés; fleurs jaunes; calice non bossu; silique à ue comprimé , ensiforme, trinerviée, un peu hispide, ovale, oblongue ; graines grosses, d'un jaune pale. Ces graines sont âcres et piquantes. Elles servent à faire la mou- tarde de table, On les emploie à l'intérieur comme cathartique et stimulant, Sinapis sinensis L. — Feuilles pétiolées, pinnatifides, les infé- rieures plus courtes, obtuses ; siliques lisses, mucronées. Les graines sont considérées par les médecins hindous comme stimulantes, stomachiques et laxatives. Sinapis juncea. L. — Cultivé partout. Graines noirâtres. Mèmes propriétés. CRASSULACÉES. Kalanchoe laciniata, (Voir a Réunion, p. 534.) PIPÉRACÉES. Piper nigrum et album. (Poivre de Mahé.). (Voir Guyane, p. 107.) — On en exporte annuellement de 80 à 100 tonneaux. Dans la thérapeutique hindoue, le poivre est donné comme âcre, piquant, chaud, carminatif et utile pour combattre les fièvres intermittentes, les hémorroïdes et la dyspepsie. Piper Belle. (Voir la Réunion, p. 534.) Piper longum L. (Chavica Roxburghii Miq.). {Pipul (Beng.), Pi- plamul (Hind.), Tipili-mulam (Tam.), Pipul (Teleg.)] — Plante dioïque; fleurs inférieures ovales, arrondies, acuminées, aiguës, cordées à la base; les supérieures oblongues, ovales, atténuées au sommet, cordées. à la base; chatons mâles aussi longs que les ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. (HO feuilles filiformes ; deux étamines sessiles; chatons femelles plus courts, plus épais; la masse des baies affecte la forme d'une pie mide allongée. Cette plante est cultivée. Son fruit est une épice plutôt qu'un médicament. On emploie cependant la racine comme diurétique, stimulante, laxative et sudorifique. URTICACÉES. Bœhmeria nivea. (Noir Guyane, p. 408.) — La culture de cette plante a été tentée sur nos possessions. Urtica heterophylla W. — Plante annuelle, dressée, angulaire, aiguillonnée ; feuilles alternes, pétiolées, cordées, serretées, ai- guillonnées ; pédoncules axillaires, les inférieurs supportant les fleurs mâles ; calice à quatre sépales concaves, obtus, égaux; quatre étamines étalées ; fleurs femelles solitaires, à deux sépales concaves ; ovaire libre, ovale; achaïne ovale, comprimé, entouré par le calice permanent. La tige de cette plante donne des fibres textiles. NYCTAGINACÉES. Mirabilis jalapa L. (Belle de nuit.) A introduite de l'Amé- rique. — Plante herbacée, vivace, à partie souterraine tubé- reuse ; feuilles opposées, simples, ovales, aiguës, pétiolées ; fleurs en cymes; une première enveloppe florale verte à cinq divisions, deuxième enveloppe pétaloïde, colorée en blanc, en jaune, en rouge, etc., à tube allongé, à limbe en entonnoir, à cinq divi- sions AE rs cinq: étamines libres, inégales, exsertes ; oyaire libre, uniloculaire, uniovulé ; achaïne à péricarpe membraneux en- touré par la base renflée de landrocée et la partie dilatée du périanthe pétaloïde qui devient sèche, dure, pentagonale. La souche, tubéreuse, donne une racine de faux jalap à coupe polie, noirâtre ou grisätre, marquée de stries concentriques, dure, compacte, pesante, d'une odeur faible et nauséeuse, de saveur douceâtre et âcre. Elle est fortement purgative. Boerhaavia procumbens Roxb. (Variété du Boerhaavia diffusa.) — Plante herbacée, à tiges nombreuses, de 2 pieds de longueur, lisses, procombantes; feuilles opposées, cordées, ovales, inégales; fleurs petites, sessiles, axillaires, en panicules lâches; périanthe 602 FLORE. étranglé dans son milieu, à portion supérieure campanulée, péta- loïde, caduque, à partie inférieure persistant autour du fruit, tubuleuse, d’un vert noirâtre; deux et trois étamines ; ovaire libre, uniloeulaire, uniovulé; style filiforme ; stigmate capité; fruit ovale, entouré par le calice: Les feuilles se mangent comme celles des plantes potagères. La racine en infusion est regardée comme pur gative, anthelmin- thique, etc. La plante, sans la racine, est employée à à Goa comme diurétique dans la blennorrhagie. MALVACÉES. Pavonia odorata W. | Peramuti-pu (Tam.), Eira-han (Teleg.)] — Plante suffrutescente, à feuilles cordées, acuminées, serretées, veloutées; fleurs en grappes; calice à cinq divisions, persistant; inyoluere à cinq et quinze folioles; corolle des Malvacées ; ovaire à cinq loges ; cinq carpelles capsulaires, connivents. Les racines sont considérées comme fébrifuges. La plante entière, cultivée dans les jardins pour ses fleurs odorantes, est émolliente. Pavonia zeylanica Wild. (Sittamuti Tam.) — Mêmes propriétés. Les fibres sont textiles. Thespesia populnea. | Paresh-pippul (Beng.), Parsipu (Hind.), Poris (Tam.), Ganganeruchettu (Teleg.).] (Voir. Bois, p. 219.) — Arbre cultivé. L'écorce donne une fibre textile excellente. Le suc jaune des capsules sert en teinture. Bombaz malabaricum D €. | Simul (Beng.), Simal (Hind.), Muilava (Tam.), Mundla-buraga (Telég.)] (Voir la Réunion, p. 538.) — L'écorce est mucilagineuse et donne des fibres dont on fait des cordages grossiers. La gomme que l'arbre laisse exsudér passe pour aphrodisiaque. La ho ra est cer in et see ve à doses élevées. es feuilles sont usitées comme avons vu l'usage que lon fait des filäinents soyeux des graines. Helicteres isora L. [Antmora (Beng.), Murorphali (Hind. ), Valambi- rikai (Tam.), Gabadarra (Teleg.)| — Arbuste à poils étalés ; feuilles alternes ; fleurs axillaires solitaires, d'un rouge brillant; calice à cinq iiohs valvaires ; cinq pétales libres ; réceptacle prolongé en une colonne, au sommet duquel se trouve le gynécée et au- dessous de lui l'androcée à dix étamines; cinq carpelles à ovaires Dre à Et dulé-27S it Gus 0 ML ag dé ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 603 uniloculaires; les fruits consistent en cinq carpelles tordus en spirale, secs, polyspermes, déhiscents. Les fruits, réduits en poudre et mêlés à l'huile de ricin, servent, probablement en vertu de la doctrine des signatures, pour com- battre les ulcérations des oreilles. La décoction des feuilles est employée dans les affections intestinales. Les rameaux donnent des fibres qui servent à faire des cordages grossiers. -Urena lobata. (Voir la Réunion, p. 538.) Stereulia urens Roxb. (Cavallium urens Schott.). — Arbre à feuilles alternes, pétiolées, à cinq lobes aigus, duveteuses ; fleurs en panicules terminales, couvertes d'une substance jaune, glutineuse, farineuse ; elles sont petites, jaunes, mäles et hermaphrodites ; calice campanulé à cinq dents yalvaires, charnu ; pas de corolle ; dix étamines insérées sur une colonne, sessiles; cinq follicules insérés sur l'extrémité du carpophore, réunis par un style simple, couverts d'un duvet jaune. L'écorce laisse suinter une gomme employée comme la gomme adragante. Sterculia fœtida.( Voir Bois, p.21 9.)—Les feuilles passent pour être apéritives. La décoction du fruit est astringente. On l'emploie contre la blennorrhagie. I donne une huile comestible et combustible. Sterculia alata Roxb. (Toola.) — Graines narcotiques et em- ployées au même titre que l’oprum. Les amandes se mangent dans l'Inde orientale. Elles donnent une huile bonne à manger et à brûler. Les graines développent au contact de l'eau un mucilage abondant. On les a préconisées dans cet état contre les angines, les diarrhées, les dysenteries. Hisbiscus esculentus. {| Dhenras (Beng.), Bhindi (Hind.), Vendi (Tam), Benda (Teleg.)] (Noir Guyane, p. 377.) — Sa fibre est forte, résistante et run à faire des cordes, des sacs d'emballage, du papier. Hisbiscusrosa-sinensis L. |Jaba (Beng.), Shappattup-pu (Tam.), Javapush-pamu (Teleg.)}]— Cette plante est cultivée dans les jardins pour ses belles fleurs rouges qui sont riches en tannin et em- ployées comme astringentes. On les regarde aussi comme emmé- nagogues. L'écorce, dont les fibres libériennes sont ne sert à faire des paniers. 604 FLORE. Hisbiseus Sabdariffa. (Noir Martinique, p. 435.) Corox. — Les établissements français cultivent trop peu le cotonnier pour donner lieu à une exportation un peu importante, mais le coton récolté entretient les ateliers de filature et de tis- sage tant indiens qu'européens. Les sortes les plus employées sont les suivantes : 1° Le coton de Coimbatoor, employé pour les mousselines avec ses variétés le Laddum ou Naddum et TOupom. à soie courte, ru- gueuse, élastique, facile à travailler ; 9° Le coton Ariellour, plus long, plus fin, moins nerveux que 3° Le coton Cocanada ou Bérard ; h° Le coton Western où Madras, élastique, nerveux, fort re- cherché ; 5° Le coton Bourbon ; 6° Le Red-ghaut ; 7° Le Coompta ; 8° Le Dholera. Les matières employées pour teindre les étoffes tissées avec ces cotons sont extraites de végétaux indigènes : Morinda tinctoria, Ru- bia cordifolia, Nyctanthes arbor-trishs, Cedrela toona, Indigos, etc. Toutefois les couleurs d’aniline, qui sont moins chères, tendent à les remplacer. Huuxs. — Un certain nombre de Malvacées donnent des graines dont le rendement en huile est parfois assez considérable. Ainsi le Gossypium vitifolium donne 34 p. o/o d'huile. Le tourteau constitue de plus un excellent engrais et peut servir à l'alimentation du bétail. Il en est de même de: Hibiscus populneus, Hibiscus canna- binus, Gossypium acuminatum, ete. Sida cordifolia L. — Petite plante buissonneuse, bisannuelle, velue sur toutes ses parties, à feuilles cordées, arrondies ou ovales, obtuses ou un peu aiguës, serretées, veloutées ou tomenteuses ; stipules sétacées; fleurs d’un beau jaune, solitaires, axillaires; calice à cinq divisions, velu, persistant, sans involucelle; neuf et dix ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 605 carpelles, avee un ovule solitaire descendant, à miecropyle inté- rieur ; capsule à neuf et dix loges. Le mucilage de cette plante est prescrit dans les dysenteries et les fièvres. Les graines, mélangées au riz, sont considérées comme adoucissantes. La tige donne une belle fibre blanche. La racine est généralement employée comme diurétique et émolliente. C'est également un amer. Sida carpinifolia L. fi. | Kareta (Hind., Beng.), Vatta-tirippi (Tam.), Chitimuti (Teleg.)] — Petite plante mucilagineuse presque glabre, bisannuelle ; feuilles minces, vertes, lancéolées, aiguës, arrondies à la base, mince, incisées , crénelées; fleurs peu nombreuses, axillaires; cinq à dix carpelles. Les fibres de cette plante sont textiles. Sa racine est amère et émolliente. Abutilon indicum Sweet. | Potari (Beng.), Kungani (Hind.), Perun- tubi (Tam.), Nugubenda-tutti (Teleg.)} — Petit arbrisseau de 2 à 3 pieds de hauteur, très commun, couvert d'un tomentum soyeux, de poils fins, à feuilles cordées, inégalement dentées; fleurs d’une belle couleur orangée; calice à cinq divisions ovales ; carpelles nombreux, onze à vingt; capsule tronquée, plus longue que le calice. Toute la plante est mucilagineuse; l'écorce est employée à Goa comme diurétique. Les graines sont considérées non seulement comme laxatives, mais encore comme aphrodisiaques. La tige donne une fibre textile excellente. TILIACÉES. Triumfetta rhomboidea. (Voix Martinique, p. 437.) — Les graines sont employées dans les cas de parturition difficile chez les animaux. Corchorus olitorius. (Voir Martinique, 437.) — Cette plante est mucilagineuse et un peu astringente. Les fibres qu'on retire de sa tige constituent le jute, qui est l'objet d’un commerce considérable. C'est la principale industrie de Chandernagor. s Grœwia rotondifolia L., Grœwia sapida Roxb. et Gremu ass Vahl., donnent également des fibres textiles fort em- ployées pour faire des sacs, des cordes, des tissus, Leur fruit, en partie charnu et comestible, sucré et acidule, est employé à la préparation de boissons rafraîchissantes, de sorbets. 606 FLORE. Dans les Elwocarpus ganitrus Roxb:, serratus L., ete., la chair du péricarpe jouit de la même réputation et se mange seule ou confite au sucre. Dans ces deux derniers genres; Græwia et Elæocarpus, les feuilles sont astringentes ; les écorces, toniques, aromatiques ou amères, renferment une certaine quantité de tannin qui les fait employer dans le tannage des peaux. | DIPTÉROCARPACÉES. _Vateria indica L. [Piney-maram, Dhup-maram , Vallai-kunrikhan, (Tam.), Dupada-telladamaru (Teleg.)](Voir Bois, p.220.) — En in- cisant le tronc de l'arbre, on obtient un liquide qui durcit rapide- ment au contact de l'air. C’est la fausse résine animée, dite Copal de l'Inde ; qui constitue un vernis liquide devenant ensuite solide, tenace, mais fondant à 36°,5. C'est le Piney dammar ou Piney varnish des Anglais. On en fabrique aussi des bougies à clarté brillante, à odeur parfumée. D'après Redie, on fait avee de l'eau, de l'huile et ce dammar blanc un onguent excellent. BIXACÉES. Bixa Orellana: [Latkan ( Beng., Hind.), Kuragu (Tam.), Fafra, vittulu (Teleg.)] (Voir Guyane, p. 379.) — C'est, en même temps qu'une matière colorante, une substance pürgative qu'on a préconi- sée contre les dysenteriés. Fr Cochlospermum gossypium DC. | Kumbi (Hind.), Tanaku (Tam), Gungu (Teleg.)] — (Voir Bois, p. 220.) On rapporte à cette plante la Gomme kuteera, qui est analogue à la gomme adragante, mais qui, au contact de l'eau, donne une gelée transparente dont les différentes parties ne sont pas reliées entre elles. Le, suc des. fleurs est employé, contre la jaunisse Les fleurs sont pectorales. Flacourtia Ramontchü L'Hérit. (Voir la Réunion, p. 539.) — La baie entière est charnue et mangeable. I en est de même des baies des Flacourtia sepiaria Roxb. et inermis Roxb. VIOLACÉES. #4 Hybanthus suffruticosus H. Bn ( Viola. suffruticosa Roth.).. Carac- tère de H, strictus, — La racine passe pour être vomilive comme 4 à: ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 607 l'Ipéca. La plante entière est employée en décoction contre les ma- ladies des voies urinaires. OCHNACÉES. Ouratea angustifolia H. Bn. — Arbre dont la racine et les feuilles sont prescrites comme amères, stomachiques, digestives. On les donne en décoction dans l'eau ou le lait. RUTACÉES. Feronia elephantum Corr. (Voir Bois, p. 290.) — Le fruit vert est astringent; le fruit mûr est mangé cru ou sous forme de gelée; la pulpe, additionnée d'eau et de sucre, est rafraichissante. Le suc des feuilles est astringent et employé dans les dysenteries: La gomme qui exsude du tronc est,analogue à la gomme arabique. Les feuilles donnent, par distillation une. huile essentielle. qui rappelle celle de l'anis.. Ægle marmelos Corr. [Bel (Hind., Beng.),. Viloa-pazham (Tam), Bilvapandu (Teleg.)] (Voir Bois, p. 221.) — Les fruits verts sont astringents et employés contre la diarrhée, la dysenterie; mûrs, ils passent pour fort bons. Les racines, l'écorce et les feuilles se pres- crivent dans les fièvres intermittentes, l'asthme, les palpitations. L'épicarpe du fruit donne une teinture jaune. Les fleurs donnent un parfum exquis. . nl Les graines se mélangent au ciment. pour donner une grande solidité aux constructions, Citrons. — On connaît dans l'inde plusieurs variétés désignées sous les noms de Pati-nembu, Kagzi-nembu, Gora-nembu , China-gora , Narangi, Kamurali-nembu, Rangpur-nembu, etc. Orange, Pample- mousse, Cüron ,; ete. Murraya Kaænigü Roxb. { Barsanga (Beng.), Gani, Gandla (Hind.), Kampwepila (Tam.), Karepak (Teleg.)] — Petit arbre à feuilles pétiolées, imparipennéés, à folioles alternes, brièvement pétio- lées, ovales, lancéolées , un peu serretées; fleurs en corymbes termi- naux composés ; calice à cinq divisions ; cinq pétales, étalés, blancs; dix étamines libres ; ovaire biloculaire, à loges uniovulées; baie à une loge et une graine entourée par du mucilage. L'écorce et la racine sont employées comme stimulants. Les 608 FLORE. feuilles fraiches, réduites en poudre, entrent dans la préparation des Curry indiens. On les preserit aussi dans la dysenterie. Les graines donnent une huile claire, transparente, nommée Simboh. Murraya eotica L. — Petit arbre toujours vert, à feuilles pen- nées, à six et huit folioles elliptiques, ovales, lancéolées, aiguës à la base, luisantes, coriaces, à nervures proéminentes; fleurs grandes, blanches et odorantes. | Cette plante est considérée comme astringente et stimulante. … L'écorce est insipide, mais huileuse. Les feuilles ont une saveur âcre. Les fleurs, qui donnent à la distillation une essence parfumée, ren- ferment dans leurs pétales un glucoside, la Murrayine C5H#07, Ailanthus excelsa Roxb. [Maharukh (Hind.), Peru-pi (Tam.), Pedu - pe- pedda (Teleg.)| — Grand arbre à feuilles alternes, imparipennées ; fleurs en grappes terminales, polygames ; calice quinquéfide; cinq pétales valvaires, condupliqués, étalés; disque à dix lobes ; dix étamines libres ; deux carpelles libres, uniloculaires ; samares linéaires, oblongues, membraneuses. L'écorce est employée comme tonique et fébrifuge à cause de son amertume prononcée. Les feuilles sont en grande réputation comme toniques, surtout après l'accouchement. Cet arbre produit également une gomme. Ailanthus malabarica D C. | Peru-mara, Maddipal (Tam.), Maddi- palu (Teleg.)] — L'écorce laisse exsuder par incision une résine de couleur brillante, connue sous le nom de Résine matipal, qu'on emploie contre la dysenterie. Le fruit est regardé comme utile dans les ophtalmies. AMPÉLIDÉES. Vüis L. — Ce genre renferme des plantes frutescentes, cirrhifères, ascendantes ; feuilles composées à segments entiers, serretées; pédoncules oppositifoliés ; fleurs hermaprodites, pe- tites, en cymes ombelliformes ; calice court, à quatre dents, ou lobé; quatre pétales libres ou cohérents au sommet ; quatre étamines hy- pogynes, libres ; ovaire biloculaire, rarement quadriloculaire, à loges biovulées ; baie ovoïde ou globuleuse, uni ou biloculaire à loges uni où biséminées. Vitis latifoliw L. (Kola-zan.) — Plante grimpante, à racines vi- ÉTABLISSEMENTS. FRANÇAIS DE L'INDE. 609 vaces, tubéreuses, très répandue. Les tubereules ont de 2 à 3 pieds de long sur un diamètre de 2 à 3 pouces ; l'épiderme est d'un brun clair et couvert de petites protubérances. La partie interne est rouge et remplie de suc; sa saveur est douceâtre, mucilagineuse et astrin- gente. Les Indiens emploient comme altérante et lui attribuent la propriété de purifier le sang. Les tubercules desséchés sont usitis sous forme de décoction. Vitis trifolia L. — Les racines et les feuilles sont usitées comme topiques résolutifs. Vitis quadrangularis L. — Les racines charnues sont employées comme topique maturatif. Vis Roxburghii. — Racines rafraichissantes. Vitis setosa et Vitis tomentosa. — Mèmes propriétés. GÉRANIACÉES. Averrhoa Bilimbi et Carambola. (Voir Guyane, p. 387.) Oxalis sensitiva L. (Voir Cochinchine, p. 331.) — Cette plante passe dans l'Inde pour guérir l'asthme, la phtisie, les morsures de scorpions. Elle est remarquable par les mouvements singuliers et lirrita- bilité de ses feuilles. Oxalis corniculata L. (Voir Cochinchine, p. 332.) — Plante des marécages. Elle renferme du bioxalate de potasse et on l'emploie comme antiscorbutique. LINACÉES. Hugonia mystax L. — Arbuste à feuilles alternes, simples, penninerves, stipulées ; fleurs en grappes terminales; calice à cinq sépales imbriqués, persistants ; corolle à cinq pétales, obovés, unguiculés, cadues, tordus; dix étamines monadelphes ; ovaire à cinq loges biovulées ; drupe à cinq noyaux monospermes. La racine broyée, dont l'odeur rappelle celle de la violette, est employée en application dans les cas d'inflammations, surtout de celles qui sont produites par les morsures des serpents. La plante entière se prescrit à l'intérieur comme vermifuge, diurétique, sudorifique, tonique et stimulante. Linum usitatissimum L. | Tisi-masina (Beng.), Alsi (Hind.), Alshi- virai (Tam.), Atasi (Teleg.)] — Petite plante bien connue, à LA 39 Lui 610 FLORE. fleurs bleues, dont la tige donne les fibres employées à faire des tissus. On sait l'usage que lon fait de son huile siccative. Cette plante a été importée et paraît réussir assez bien. Le Linum trigynum L., qui croit spontanément sur les terrains M élevés, a aussi des fibres textiles, mais de qualité inférieure. d. POLYGALACÉES. Polygala crotalarioides Buch. — Plante suffrutescente; tige dé- combante, duvetée; feuilles obovées à la base, pétiolées ; grappe de huit à dix fleurs; cinq sépales à ailes larges, pétaloïdes ; cinq pétales dont deux avortent; huit étamines unies en tube à la base et avec les pétales ; ovaire libre, biloculaire, biovulé ; capsule loculicide, comprimée. Cette espèce, ainsi que le Polygala arvensis W., est regardée comme évacuante, vomitive, et est Ppiiyée dans les siterrlies chro- niques des bronches. EUPHORBIACÉES. De indica L. | Potari (Beng. ), Kuppi (Hind.), Kuppai-meni m.)] — Tige de 1 à 2 pieds, arrondie, rameuse, à feuilles ss ovées, cordées, arrondies à la base, trinerviées, mem- braneuses, serretées ; stipules petites, subulées; épis axillaires, dressés, aussi longs que les feuilles, pauciflores; fleurs monoïques ou dioïques, les mâles nombreuses autour de da partie supérieure de l’épi, à quatre sépales cordés, valvaires; étamines nombreuses, petites; fleurs femelles enfermées dans une coupe qui s'ouvre sur le côté; trois sépales ; ovaire à trois loges uniovulées; capsule verte, Méta Le tricoque. La poudre des feuilles séchées est donnée aux enfants comme anthelminthique. Leur suc est émétique pour les enfants à la dose de h grammés. Son emploi ne paraît être suivi d'aucun incon- vénient. La racine en décoction est cathartique. Acalypha betulina L. — L'infusion des feuilles s bone contre la diarrhée et la dysenterie. Cluytia collina Roxb. — Plante à feuilles alternes, brièvement pétiolées, les plus petites orbiculaires, les autres obovales, entières, lisses ; stipules petites, aiguës, caduques; fleurs dioïques; cind bats Ÿ W AC AT EE 67 Poe DRE PUISE EE ACT 4 Æ LUE: Fe RAR à AE ee PDT EME ie GE it HE LE PUR ETS ne qi SR TRS OCEAN REIN à : F ‘ag ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 611 étamines adhérant à la colonne avortée du pistil ; capsule à trois lobes, à trois loges, à six valves, de la grosseur d’une muscade. ’épicarpe de la capsule passe pour être vénéneux. Emblica oficinalis Gæœrtn. | Amlaki (Beng.), Aoula (Hind.), Nellikai de ), Usirika-manu (Teleg.)] (Voir Bois, p: 222). L'écorce, les feuilles et les fruits sont astringents et servent pour la teinture et le tannage. Le fruit est extrêmement acide et em- ployé comme astringent dans les diarrhées, ete. Phyllanthus Niruri. (Voir la Réunion, p. 543.) Phyllanthus urinaria L. (Voir la Réunion, p. 543.) — Diurétique puissant. Phyllanthus simplex Retz. — Les feuilles fraîches, les fleurs et les fruits mêlés en parties égales avec dés graines de cumin et du sucre sont employés’ sous forme d’électuaire contre la blennorrhagie. Phyllanthus virosus Roxb. — Écorce_ astringente et qui sert à empoisonner les poissons dans les cours d'eau. Croton tiglium, Ricinus communis , Jatropha Curcas, Jatropha gossy- pifolia, Euphorbia pilulifera. (Voir Guyane, Martinique, etc.) Tragia involucrata L. | Bichutu (Beng.), Kanchuri (Tam.), Dula- ghondi (Teleg.)] — Plante des lieux secs, herbacée, piquante, à feuilles pétiolées, oblongues, acuminées, serretées, trinerviées, piquantes ; stipules cordées ; fleurs monoïques ; calice à trois par- ties: deux à trois étamines ; calice des fleurs femelles à cinq et huit parties ; capsule tricoque. Les fibres sont textiles. Suivant les médecins hindous, la racine est souveraine contre la cachexie et les maladies syphilitiques invétérées. Tragia cannabina L: — Mèmes propriétés. Les fibres textiles servent à préparer de beaux tissus. Euphorbia Tirucalli L.— Arbuste de 20 pieds de hauteur, bts. cent, originaire de l'Afrique orientale, à feuilles petites, linéaires, sessiles; fleurs monoïques, terminales et axillairés, réunies en tête; involuere à cinq lobes arrondis, peltés; cinq glandes alternes; fleurs mâles nues, monandres, entourant la fleur femelle centrale, soli- taire; capsule villeuse, à trois loges, s'ouvrant avec élasticité; graines ovoïdes, lisses. Le sue laiteux, mélangé à la farine, est employé par les natifs 39: 612 FLORE. contre la syphilis. Bouilli et épaissi, il est cathartique et émé- tique. Mais son action est si violente qu'elle est dangereuse. Euphorbia nerüfolia L. — Petit arbre à branches épineuses; feuilles subsessiles, persistantes ; pédoneules à trois fleurs. Le suc laiteux est prescrit comme purgatif, et extéricurement, mélangé à l'huile de Margosa, contre les rhumatismes. Les feuilles sont diurétiques. Euphorbia thymifoha L. — Petite plante herbacée annuelle, à tiges de 1 pied de longueur; feuilles opposées, oblongues, obtuses, brièvement pétiolées, dentées, cordées à la base; stipules lancéo- lées, fimbrillées ; involucre turbiné, à lobes deltoïdes; glandes arrondies; capsule velue; graines arrondies, d’un brun rougeàtre. Le suc est un violent purgatif. Les feuilles et les graines sont em- ployées comme anthelminthiques. , Euphorbia macrophylla L. — Plante usitée comme vermifuge. Pedilanthus üthymaloides Poit. (Euphorbia L.). — Plante buisson- neuse, dressée, de 6 pieds environ, lactescente, à tiges nom- breuses, de la grosseur du doigt, vertes quand elles sont jeunes, cendrées plus tard ; feuilles alternes, pétiolées, distiques, ovales, obtuses ou aiguës, coriaces, entières ; pédoneules uniflores, courts ; involuere rouge; plusieurs fleurs mâles à la circonférence, une seule femelle au centre ; pas de calice; capsule tricoque. La plante entière est employée en décoction contre la syphilis. On s’en sert aussi pour combattre la suppression des règles. ARISTOLOCHIÉES,. Aristolochia bracteata Retz. — Racines vivaces, simples ; tiges nombreuses, faibles, couchées, striées, de 15 à 18 pouces de long; feuilles alternes, pétiolées, réniformes, un peu rugueuses ; fleurs axillaires; périanthe tubulaire, d'un pourpre foncé, couvert de points de la même couleur; six étamines réunies en une coupe crénelée; ovaire infère, oblong, anguleux ; stigmate à six lobes profonds ; capsule à six angles, ovale, à six valves se divisant en eux; graines nombreuses, déprimées, à bords dilatés ou épaissis- Toutes les parties de cette plante sont amères et nauséeuses. Les feuilles sèches sont données en infusion comme anthelminthiques. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 613 Fraîches, pulvérisées et mélangées à l'huile de ricin , on les emploie dans les cas de gale rebelle. Toutefois leurs propriétés antipério- diques ne sont pas très bien établies. Aristolochia indice L. | Isarmul (Beng.), Isarmul-jorabel (Hind.), Ichchura-muliver (Tam.), Ishvara-vern (Teleg.)|— Plante vivace, vo- Jubile, peu commune, à feuilles pétiolées, cunéiformes ou obovées, lisses. La racine, dont la sayeur est amère et nauséeuse, passe chez les Hindous pour être emménagogue et antiarthritique. La plante est employée communément comme tonique stimulant. Le suc des feuilles fraiches est usité pour déterminer le vomissement chez les enfants atteints du croup, et ne paraît amener aucune dé- pression. TÉRÉBINTHACÉES, Anacardium occidentale, Mangifera indica, Anacardium orientale. (Voir, Guyane, p. 368.) Buchanania latifoha Roxb. [Piyala (Sanse.), Piyal (Beng.), Chirauni (Hind.), Katmanga (Tam.), Charapuppu (Teleg.)]—Arbre de 30 à ho pieds de hauteur, à feuilles alternes, simples, entières, coriaces ; fleurs en grappes composées, hermaphrodites ; calice gamosépale à cinq lobes; cinq pétales imbriqués ; dix éta- mines insérées sous un disque épais, orbiculaire, libres ; cinq car- pelles libres, dont un seul fertile, à ovaire uniloculaire, uniovulé ; drupe monosperme. Le fruit a une saveur douce, acide, et est comestible, L'amande est mangée rôtie et mélangée au lait. Elle donne une huile jaune pâle, comestible. L'écorce astringente sert au tannage. Get arbre produit une gomme employée dans la médecine hindoue contre la diarrhée. Les graines sont aussi usitées. Semecarpus Anacardium L. fil. | Bhela (Beng.), Bhilawa (Hind.), Shaing (Tan. }, Jiri (Teleg.)] — Arbre à feuilles alternes, péuiolées, oblongues, ovales, arrondies au sommet, entières ; fleurs poly- games ; calice à cinq sépales caducs ; corolle à einq pétales jaunes, imbriqués ; cinq étamines alternes, insérées sous le disque; ovaire sessile, uniloculaire ; trois styles; fruit see, supporté par une base épaisse, charnue, formée par une hypertrophie du réceptacle. 12 614 FLORE. A Le péricarpe donne un suc âcre, employé comme encre à marquer. Le fruit vert donne de la glu. Le calice charnu est mangé cru, séché ou rôti. La noix renferme, ainsi que la tige, un sucre âcre, irritant, caustique, qui avive les dartres et les ulcères, et s'emploie comme odontalgique et antisyphilitique. L'embryon est huileux et mangeable. L'écorce est astringente. Holigarna longifolia Roxb. — Arbre à feuilles alternes, pétio- lées, oblongues, aiguës ou acuminées, entières, glabres ou pubes- centes lorsqu'elles sont jeunes; fleurs polygames, dioïques, en panicules terminales et axillaires ; ovaire uniloculaire, uniovulé : fruit ovale, à péricarpe épais, charnu. La partie réceptaculaire s'élève autour du fruit et renferme un suc résineux, âcre, noircissant à la lumière et qui constitue un vernis. Spondias dulcis Fovst. (Spondias mangifera Pers.). (Prune pourceau.) [Amra (Hind., Beng.), Katma (Tam.), Aravi-mamadi (Teleg.)] — Arbre à feuilles caduques. (Voir Tahiti, p. 853.) Le fruit mûr, qui rappelle la mangue, est mangé ou conservé quand il est vert. Cet arbre donne une gomme analogue à la té gomme arabique. L'écorce est employée comme calmante. Boswellia thurifera Col. (Gugal.) — Arbre résineux, à feuilles ca- duques, alternes, inépalement pinnées, à folioles opposées, serre- tées ; fleurs blanches ; calice gamosépale à cinq dents; cinq pétales; dix étamines insérées sous le disque; capsule à trois angles, à trois loges , à trois valves septicides. Cet arbre donne une gomme résine aromatique, nommée Gugal. Dans le commerce de l'Inde, elle est en morceaux irréguliers, d’une couleur jaune grisâtre, parfois teintée de rouge, d'une odeur par- ticulière et balsamique, d'une saveur amère et balsamique. Sa consistance est celle de la cire. Elle forme avec l'eau une émulsion blanc grisätre. Dans la pharmacopée de l'Inde et dans d’autres ou- vrages, on la confondue avec le Bdellium indica qui. est, fourni par un Balsamodendron. On la connaît aussi sous le nom de Oliban indien. Elle est. employée comme l'encens , et prescrite, dans l'Inde, mélangée au beurre, pour combattre la blennorrhagie et les flux sanguins, Cette résine est regardée comme stimulante, astringente el diaphorétique. ÉTABLISSEMENTS FRANCAIS DE L'INDE. 615 Canarium commune. (Voir la Réunion, p. 548.) Canarium strictum Roxb. — Grand arbre produisant une gomme noire qui peut être employée comme substitutive de la poix de Bonrgagn, | Garruga pinnata Roxb. | Jum, kharpat (Beng.), Ghogar, kaikar (Hind.), Karre-nembu (Teleg.)] (Voir Bois, p. 222.) — Arbre de Mr à taille dont l'écorce est employée au tannage; les feuilles servent comme fourrage; il donne une gomme de peu de valeur. Cette gomme est d’un jaune grisâtre, translucide, en petites masses mamelliformes, d'une odeur et d’une saveur térébenthinées. Elle se désagrège rapidement dans leau en donnant naissance à un mucilage épais, dans lequel on peut apercevoir des globules d’oléo- résine (?). La partie insoluble est amorphe et blanche. L'addition d'alcool précipite le mucilage sous forme d’un lait blanchâtre. Tapirira Wodier March. (Odina Roxb.). [Jiyal (Beng.), Kiamil (Hind.), Wodier (Tam.), Gumpini (Teleg.)| — pri de taille peu élevée, à feuilles alternes, imparipennées; folioles opposées; fleurs polygames; ovaire uniloculaire; drupe comprimée. La gomme qui exsude de larbre sert au traitement des contu- sions, des entorses. On la prend comme aliment dans le lait de coco. L'écorce, astringente , est employée en décoction contre les ma- ladies de peau. Elle sert aussi au tannage. SAPINDAGÉES. Sapindus trifoliatus Vahi. | Ritha (Hind.), Ponnan-kottai (Tamul.)| (Voir Bois, p.223.) — Les fruits, réunis par trois, ont une couleur vert jaunâtre; leur taille est celle d’une cerise. Quand ils sont secs, ils prennent la couleur du raisin. Les graines sont noires, lisses, excepté sur le hile où elles sont tomenteuses, de la grosseur d'un pois. Le noyau est gris jaunâtre, huïleux. La pulpe a une odeur qui rappelle celle de l'extrait de coloquinte; sa saveur, d'abord douce, est ensuite amère. Elle passe pour être toxique et alexiphar- maque; mélangée dans l’eau qu’elle rend sayvonneuse, on l’emploie pour combattre leflet des morsures de serpents, contre le choléra et la diarrhée. La racine est. regardée comme .expectorante. Des ssaires faits avec le noyau sont usités pour stimuler l'utérus dans laménorrhée et l'accouchement. Un mélange de 1 partie de pulpe 616 FLORE. et 8 parties de seammonée agit comme purgatif. À Bombay, on la donne avec succès comme anthelminthique à la dose de L grammes. Euphoria Longana Lamk. (Voir Bois, p. 223.) — La graine, en- tourée d’un arille charnu, jaunâtre, sapide, sucré et acidule, est recherchée comme alimentaire, rafraichissante; on la dessèche comme les pruneaux, Sa saveur est vineuse et moins agréable que celle du Litchi. Nephelium Litchi. | Lichu (Beng.)] — Naturalisé. (Voir la Réunion, p. ho.) Dodonæa viscosa. (Voir là Réunion, p. 549.) MÉLIAGÉES, Melia Azadirachta. (Voir Bois, p. 293.) — Écorce amère, astrin- sente, tonique, employée contre les fièvres intermittentes, Fhys- térie. Les graines, aromatiques, donnent une huile amère, désagréable, regardée comme stimulante, anthelminthique et usitée contre Îles maladies de peau. Le fruit sert à préparer une boisson fermentée. Melia Azederach L. (Voir Bois, p. 224.) — Les feuilles sont usitées comme stomachiques et astringentes et servent en teinture. Le fruit et l'écorce sont employés comme anthelminthiques; les graines donnent 5o p. o/o d’une huile bonne pour la préparation du sa- von, l'éclairage et la peinture. Les noyaux s'emploient pour fabri- quer des chapelets. Le sfruits passent pour être vénéneux. Chackrassia tabularis. (Voir Bois, P 29h.) — Les fleurs donnent une teinture rouge ou jaune. Chloroxylon Swietenia DC. (Voir Bois, p. 224.) — Cet arbre produit une résine analogue à celle des Conifères, dont elle a les usages. Sandorieum indicum. (Voir la Réunion, p. 550.) CÉLASTRAGÉES. Celastrus paniculatus W. | Malkangni (Hind.), ns (Tam.), Mala-erikata (Teleg.)| — Arbrisseau grimpant, inerme, à se ovales ou obovées, serretées, glabres; calice à cinq lobes, ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 617 arrondis, ailés; cinq pétales sessiles ; disque charnu, orbiculaire; cinq élamines sur la marge du disque; ovaire sessile à deux et trois loges biovulées; capsule à deux et trois loges, globuleuse ; graines arillées. Les graines donnent, sous l'influence de’ Ta chaleur, une huile jaune rougeâtre, qui laisse déposer après un certain temps un corps gras, solide. Son odeur est âcre, sa densité égale 0,951. On Temploie en applications stimulantes dans les douleurs rhumatismales. Ses graines, réduites en poudre et mélangées avec celles du Barringtonia et du Phycotis ajowan, servent aux mêmes usages. À l'intérieur, on les administre parfois comme stimulantes el aphrodisiaques en commençant par un grain et en allant jusqu'à cinquante par jour. RHAMNACÉES. Zizyphus Jujuba. (Voir Bois, p. 224.) — Le fruit est mangé cru ou séché; on le regarde comme nutritif, pectoral et styptique; l'écorce astringente sert à combattre la diarrhée; la racine, en décoc- lion, passe pour être fébrifuge. Zizyphus .— Donne un suc rougeâtre analogue au ÆAino. rugosa 8 6 ZLizyphus xylopyrus W. — L'écorce sert au tannage. Le fruit, dont. la pulpe est fade, peu agréable, n'est pas mangé, mais il communique au cuir une couleur noire. entilago maderaspatana Gærtn. re are free ), eee ), F. Mers xt (Teleg.)]— Grand arbrisseau grimpa nes, à fleurs en grappes simples; réceptacle en coupe rempli par un disque épais, aplati, déprimé; cinq sépales; cinq pétales; cinq éta- mines libres; ovaire semi-infère, biloculaire; style persistant, se dilatant en une aile aplatie, rigide, membraneuse et veinée; fruit sec, indéhiscent, accompagné à sa base par la cupule ré- ceplaculaire, écorce sert à faire des nattes, des filets remarquables par leur ténacité et leur longue conservation dans l'eau. La racine donne une teinture rouge. Colubrina asiatica Ad. Br. — Plante frutescente, dressée ou trai- nante, à feuilles alternes, brièvement pétiolées, ovales, aiguës, membraneuses, arrondies à la base, penninerves, à stipules ca- 618 FLORE. duques; fleurs polygames, dioïques, en cymes axillaires sessiles; disque épais; ovaire adné, à trois loges, uniovulées; fruit de la grosseur d’un pois, subglobuleux, à trois coques, à trois graines. Employé en Polynésie comme remède tonique des plaies pour hâter leur cicatrisation. 3 THYMÉLÉAGÉES. É Aquilaria Agallocha. (Voir Bois, p. 225.)— Le bois, en décoction, est employé contre la paralysie; il donne une huile essentielle usitée dans les maladies vénériennes. ULMACÉES. Artocarpus imtegrifolia, Artocarpus incisa. (Voir Guyane, p. Lo7.) Artocarpus Lakoocha Roxb. | Dephal (Beng.), Barhal (Hind.), Kam- maregu (Teleg.)] — La racine produit une teinture jaune; l'écorce donne des fibres textiles employées pour la sparterie et la fabrication du papier. L'exsudation gommeuse noire de la tige est sans emploi. Cannabis sativa dont l'espèce suivante n’est qu'une variété. (Voir la Réunion, p. 552.) Cannabis indica Lamk. [Ganjika (Sanse.) Ganja, Bhang-charas (Beng., Hind.), Ganja (Tam.), Ganjai (Teleg.)]— Les feuilles du chanvre ont sur l'économie une action particulière qu'elles doivent à deux essences : le Cannabène CSSH? et un Hydrure de cannabène CEH# que l'on retrouve du reste dans toute la plante. Elles ren- ferment aussi une matière résineuse , la Cannabine ou Hachischine. Le chanvre est un calmant et un stupéfiant. La graine renferme de lhuïle et le tourteau est employé comme engrais et comme aliment pour le bétail. C'est avec ce chanvre qu'on prépare le hachisch, si célèbre au moyen âge et dont les propriétés thérapeutiques nesont pas encore complètement étudiées. Les divers Ficus que nous avons cités (Voir Bois), Ficus elastica , Ficus religiosa , etc., donnent du caoutchouc; en outre, un certain nombre de Fieus ont des propriétés variées. Ficus heterophylla L. fi. — Usité comme astringent. Ficus dæmonum Roxb. — S'emploie contre les aphtes, les an- gines; son suc est très vénéneux. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 619 Ficus courtallensis (Covellia courtallensis Miq.), Val teregeum de “Rheede, dont les fruits servent au traitement des stomatites; son écorce est employée contre la lèpre. Ficus parasitica Koen. — Cette plante est antidysentérique. Le latex passe pour guérir les affections du foie. Ficus bengalensis L. — Racine tonique; fruits et feuilles co- mestibles. En outre, la gomme laque se trouve sur plusieurs Ficus. Elle est due à la piqûre du Coccus lacca, insecte hémiptère, qui vit surtout sur les Ficus indica et religiosa. Cette laque sert à la teinture des étofles et à la préparation de vernis pour l’ébénisterie. En médecine elle s'emploie comme tonique et astringente. Morus alba L. — Introduit de. Chine dans l'Inde, Fruit comes- tible; écorce amère, purgative; les feuilles servent à nourrir les vers à sole. Maclura tinctoria Don. — Toute la plante renferme une matière tinctoriale jaune; fruits astringents. Cet arbre donne aussi un suc résinoïde qu'on a proposé pour le traitement de la teigne. COMBRÉTACÉES. Terminalia Catappu. (Voir Guyane, p.388.) — Les fruits sont comes- tibles; les fruits et les feuilles sont astringents et forment avec les sels de fer une teinture noire. Les amandes donnent 50 p. 0/0 d’une huile qui peut remplacer l'huile d'amande. Les feuilles nour- rissent le ver à soie Tasar (Bombyx myhita). En médecine, l'écorce est employée contre les fièvres gastriques et bilieuses, la diarrhée, la dysenterie. Terminalia Chebula Retz. { Hurra (Hind.}, Kadukkai (Tam.), Hari- taki (Beng.)] — Son fruit, connu sous le nom de Myrobolan noir, est un des meilleurs agents tanniques de l'Inde. Mélangé avec de l'alun, il donne une teinture jaune, et avec l'argile ferrugi- neuse une teinture noire. Ce fruit non mûr est astringent et s'emploie dans la dysenterie et la diarrhée à la dose de 4 grammes deux fois par jour ; à doses élevées , il est purgatif. On en connaît deux sortes : la plus petite, nommée Jangi, est la seule qui soit employée en médecine. 620 FLORE. Terminalia tomentosa Roxb. | Asan, piyasal (Hind., Beng.), Karra- « * ‘ LT . e marda (Tam.), Maddi (Teleg.)] — Grand arbre dont l'écorce astrin2 gente sert à la teinture et au tannage. Le fruit est manpgeable. Terminalia Bellerica Roxb. (Bahera Hind. et Beng.) — Le fruit est une drupe obovale, de la grandeur d'une muscade, un peu penta- gonal, charnu, couvert d’un tomentum soyeux, grisâtre. Sec, 1l est un peu plus grand qu'une noix de galle, de couleur brune et de saveur astringente. Le noyau est sec et recouvre une amande douceâtre, huileuse. Ce fruit est un des myrobolans du commerce. Cest un tonique purgatif à doses élevées. L'amande du fruit passe pour être narcotique; elle donne de l'huile. L'arbre produit en outre de la gomme qui n’est pas employée, Cette gomme est en morceaux vermiculaires de la grosseur du doigt; sa couleur rap- pelle celle de la gomme arabique. Elle se dissout dans l'eau: sa saveur est insipide. Terminalia arjuna Roxb. [ Arjun (Beng.), Kahu (Hind.), Vella- marda (Tam.), Fermaddi (Teleg.)] — Écorce astringente et fébri- fuge. L'arbre donne aussi une gomme brune transparente. Les Alangium decapetalum et hexapetalum (Voir Bois, p. 226-297) sont, dit-on, purgatifs et hydragogues, Le: { ti L RHIZOPHORACÉES, Bhizophora mucronata Lamk. [ Bhara ( Beng.), Upu-poma (Teleg.)] — Arbre de 12 à16 pieds, à feuilles rassemblées à l'extrémité des rameaux. Elles sont pétiolées, oblongues, coriaces, mucronées, de h à 5 pouces de longueur; stipules grandes, lancéolées, convo- lutées, caduques; deux et quatre fleurs en cymes axillaires pédon- culées ; calice à tube court, à quatre dents lancéolées, coriaces, persistantes, réfléchies; corolle à quatre pétales, cadues, entiers, Oblongs, soyeux ; huit étamines à filets courts ; ovaire semi-infère à deux loges uniovulées; fruit see, accompagné à la base par les sépales, coriace, ovoïde, uniséminé. Le fruit est comestible; l'écorce sert à teindre en noir et s'em- ploie au traitement des hémorragies, des angines: Les graines remplacent souvent la noix d'arec dans le masticatoire composé de bétel et de chaux, Les cordes, frottées avec les feuilles, sont plus urables. ’ ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 621 MYRTACÉES. Syzigium Jambolana. (Voir la Réunion, p. 203.)— L'écorce astrin- gente est employée en décoction aqueuse pour remplacer la chaux dans la préparation de l'indigo, après le battage. On obtient ainsi, paraît-il, une pâte exempte de ces petits points blancs qui la dépré- cient, et d’un reflet rouge très apprécié. De plus, les teinturiers indiens qui veulent une teinture bleue très solide sur coton emploient comme dernier bain une décoction de cette écorce. Les baies sont estimées comme comestibles. Barringtonia racemosa Blam. | Samudraphal (Beng.), Hjul (Hind.), Samudra pallam (Tam. ), Kanapachettu (Teleg.) ]— Grand arbre glabre, élégant, à feuilles rassemblées à l'extrémité des rameaux, alternes, simples, entières, oblongues, lancéolées, minces, subcoriaces, pen- ninerves, sans ponctuations glanduleuses; fleurs en épis ou en grappes; réceptacle concave; calice à quatre sépales; quatre pétales ; élamines en nombre indéfini, unies inférieurement en un anneau court; ovaire infère à quatre loges; style entouré à la base par un LOU circulaire; fruit ovoïde, charnu , surmonté du calice per- sistant, uniséminé, La racine est amère et fébrifuge ; le fruit sort combattre la toux, l'asthme; les amandes, mélangées au sagou et au beurre, se pres- crivént contre les diarrhées; les graines sont aromatiques et em- ployées contre les coliques et dans les ophtalmies. Barringtonia rubra H. Bn (Eugenia acutangula L.).— Grand arbre dont le fruit a aussi des propriétés astringentes. Psidium pomiferum, Psidium pyriferum. (Voir Guyane, p. 384.) — Roddi les réunit tous deux sous le nom de Psidium guayava. | Peara (Beng.), Amrud (Hind.), Vellai-goyva (Tam.), Tella-gayva (Teleg.)] Careya ‘arborea Roxb. [ Khumbthia (Hind.), Puta-tavami (Tam. )| (Voir Bois, p. 227.) — L'écorce donne une fibre textile pour cor- dages; lefruit, nommé Kuhni, est comestible. L'écorce, qui à linté- rieur est rouge, est fibreuse et donne beaucoup de mucilage en pré- sence de l'eau. Elle est usitée en médecine comme émolliente en embrocations et les fleurs sont toniques. Get arbre produit une gomme peu connue qui ressemble à celle du mango, mais forme avec l'eau un mucilage plus épais. 622 FLORE. Punica granatum. (Grenadier.) | Dalim (Beng.), Anars (Hind.), Magilam (Tam.), Dadima (Teleg.)] (Voir Guyane, p. 385.) Eugenia aromatica. (Giroflier.) (Voir Généralités, p. 107.) CLUSIACÉES. Garcinia indica Choisy. — Arbre élégant du littoral, à feuilles opposées, pétiolées, ovales, oblongues ; fleurs dioïques, fleurs mâles à étamines nombreuses, fleurs femelles solitaires; ter- minales, à étamines stériles, unies en quatre masses ; baie de la grosseur d’une petite orange, rouge; graines entourées d’une pulpe abondante à suc rouge et acide. Cet arbre produit l'Huile de garcinia ou Beurre de kokum qu'on retire des graines. C'est une substance blanche, sèche et friable, grasse au toucher et riche en acide stéarique. Le fruit est employé comme ingrédient acide dans les curry, et sec, il fait objet d'un commerce assez important. On le prépare en enlevant les graines et faisant ensuite sécher au soleil la pulpe que l'on sale. Garcinia Mangostana. (Voir la Réunion, p. 555.) Garcinia Hanburyi Hook. fil., var. Sessilis à fleurs mâles, sessiles. (Voir de Lanessan. Sur le genre Garcinia et l'origine de la gomme-gutte. — Paris, 1872, p. 45.) Cette plante donne de la gomme-gutte qui, bien que moins soi- gneusement préparée que celle du Cambodge. paraît être d'aussi bonne qualité. C'est, on le sait, une matière colorante, en même temps qu'un hydragogue cathartique. Calophyllum Inophyllum. (Voir la Réunion, p. 205.) Mesua ferrea. (Voir Bois, p. 228.) — Les fleurs, qui exhalent un parfum pénétrant, passent pour jouir de propriétés stimulantes; elles servent surtout à préparer des parfums; les graines donnent par expression une huile qui est employée en embrocations dans les rhumatismes. D’après Ross, la décoction de la racine et de l'écorce serait un excellent tonique amer; les fruits sont âcres et purgatifs; les feuilles sont émollientes. Mesua speciosa. — Mêmes propriétés. LYTHRARIACÉES. Lagerstræmia reginæ Roxb. (Voir Bois, p. 228.) Les racines ÉTABLISSEMENTS FRANCAIS DE L'INDE. 623 sont astrinigentes et servent au traitement des aphtes. L'écorce, les feuilles et és fleurs donnent des décoctions purgatives, drastiques, hydragogues. Les graines passent pour narcotiques. Lythraria parviflora Lamk.— L'écorce est astringente el employée au tannage. Le ver à soie Tsar se nourrit de ses feuilles. Lawsonia alba Lamk. ( Lawsonia inermis L.). (Henné.) [Mehdi (Beng., Hind.), Aivanam (Tam.), Goranta (Téleg.), Mehdee (Hind.)] — Petit arbrisseau très commun, à rameaux inermes, feuilles opposées, brièvement pétiolées, ovales, lancéolées, entières; fleurs en cymes corymbiformes axillaires; quatre sépales; quatre pétales; disque à quatre crénelures; huit étamines opposées par paires ; ovaire libre à quatre loges pluriovulées ; fruit capsulaire pisiforme , globuleux, à quatre loges; graines angulaires. Les fleurs ont une odeur forte, pénétrante, hircine ; les feuilles servent à préparer la couleur jaune rougeâtre dont les femmes s'en- duisent les cheveux, les paupières, les ongles des pieds et des mains. C’est un médicament employé contre les blessures, l'ictère, les dartres, la lèpre, les aphtes. Les racines sont astringentes. Ammaniavesicatoria Roxb. [Pan-marich (Beng.), Dadmari (Hind.), Kallurivi (Tam.), Agnivendrapaku (Teleg.)] — Plante herbacée, com- inune dans les lieux cultivés; tige de 3 à A'pieds de hauteur, très ra- meuse ; feuilles opposées, sessiles lancéolées ; fleurs petites, sessiles , réunies à l'aisselle des feuilles ; calice bractéolé à la base, à quatre lobes aigus; pas de corolle; huit étamines ; ovaire à deux loges; capsule à une loge, à une seule valve, à moitié recouverte par le calice. : La plante entière exhale une odeur qui rappelle celle de l'acide chlorhydrique ou du chlore, Les feuilles, très âcres, sont employées de préférence aux cantharides comme produisant une vésication plus rapide et moins douloureuse. | Woodfordia floribunda Salisb. | Dhaï ( Beng.), Dha dhaora (Hind.), Jargi (Teleg.)] — Grand arbrisseau à feuilles opposées, subsessiles , entières; neuf stipules, petites, caduques; fleurs axillaires en cymes irrégulières; six sépales ; dix et quatorze étamines bisériées, libres: ovaire inclus, biloculaire, multiovulé; capsule incluse dans le réceptacle, oblongue, membraneuse, loculicide, à deux valves; semences papilleuses velues. 624 FLORE. Les fleurs, qui sont fort belles et rouges, donnent, une teinture rouge employée pour le coton, la soie, le cuir. Les feuilles et les jeunes branches donnent une teinture jaune. Les fleurs sèches sont prescrites comme un tonique astringent, ONAGRARIACGÉES. Ludwigia difusa DC. — Plante herbacée, à feuilles alternes: fleurs axillaires ; calice-à quatre sépales lancéolés, persistants ; quatre pétales arrondis, épigynes; quatre étamines; ovaire infère à quatre loges, pluriovulées ; fruit capsulaire, septicide, à graines nombreuses et petites. La racine est émétique; les feuilles s'administrent en décoction dans le lait comme antidysentériques; les graines sont usitées contre la coqueluche. Les Ludwigia octonervia, hirta octofila, repens, s'emploient unis à l'huile de ricin pour le traitement de la teigne et des autres aflec- tions du cuir chevelu. RUBIACÉES. Morinda tinctoria Roxb. [Ach(Beng.), Al (Hind.), Manja-pavattay (Tam.), Maddi-chettu (Teleg.)]. — Petit arbre cultivé surtout pour ses racines qui donnent une matière colorante rouge qui, fixée par l'alun, résiste fort bien aux lavages et à la lumière. Morinda citrifolia L. — Petit arbre glabre, à rameaux quadran- gulaires; feuilles grandes, péliolées, oblongues, aiguës, glabres, membraneuses; stipules deltoïdes, persistantes : fleurs en têtes, solitaires ou opposées, axillaires ou terminales ; calice campanulé, à limbe court, tronqué; corolle en cloche, à cinq lobes valvaires, blanchâtres, courts, lancéolés; cinq étamines: ovaire à deux et quatre loges; drupes blanches renfermant chacune deux et quatre noyaux. Le fruit, cuit sous la cendre, est employé dans le traitement de la dysenterie, contre l'asthme, et comme vermifuge et emména- gogue. La plante donne une teinture safranée. Pavetta indica L. (VoirBois, p. 229.) — Racine aromatique amère, préconisée contre les dysenteries, les céphalalgies, les hémor- roïdes. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 625 Nauclea cadamba Roxb. | Kadam (Beng., Hind.), Vella-kadamba (Tam. }, rene (Teleg.)| — Grand arbre à feuilles opposées, coriaces, glabres; stipules caduques; fleurs en glomérules composés, pentamères; ovaire biloculaire, pluriovulé; fruits composés, libres, capsulaires, bicoques. es fleurs servent à faire des offrandes aux divinités. Le fruit est astringent et employé dans les diarrhées ; il est mangé par les classes pauvres; l'écorce passe pour jouir dé propriétés fébrifuges et toniques. Nauclea purpurea Roxb. — Plante astringente. Rubia cordata Thumb. (Rubia munjista Roxb., Rubia cordifolia L.). [Mamjit (Hind.), Manjiti (Tam.), Tanir AE (Teleg.), Manjistha (Beng.) | Garance indienne. — Plante herbacée, vivace, à feuillesop- posées; fleurs en cymes axillaires; pas de calice; corolle gamopétale, régulière, à cinq lobes valvaires; einq étamines libres; ovaire bilocu- laire à deux ovules ; fruit didyme, charnu , uniloculaire , monosperme. La racine renferme, comme la garance européenne , une matière colorante rouge, mélange d'alizarine et de purpurine, mais moins durable. On la considère comme astringente, apéritive, purgative, emménagogue et utile dans les maladies de peau. Le fruit est usité pour combattre les obstructions du foie. Grenipa dumetorum H. Bn. — Plante à feuilles opposées, entières , coriaces, glabres, stipulées; fleurs axillaires, pentamères; ovaire biloculaire; fruit charnu, indéhiscent, lisse, ] jaune. a poudre des fruits est vomitive; la racine broyée sert à em- poisonner les cours d’eau pour capturer le poisson. Oldenlandia umbellata L. | Sya-emburel-cheddi (Tam.), Cherivelu (Teleg- }, Chaya-vair. | — Petite pa suffrutescente, à feuilles op- posées, slipulées, linéaires, ai fleurs petites, en cymes rami- fiées, un peu ombelliformes, nr, calice campanulé, à quatre dents; corolle en cloche, à quatre dents valvaires; quatre élamines incluses; ovaire biloculaire; ovules nombreux; capsule petite, membraneuse, loculicide, à graines nombreuses. La racine de cette plante renferme une matière colorante rouge, brillante, qui a fait jadis la réputation des foulards de Madras. On emploie la racine mélangée à celle du Morinda avec Falun comme mordant; avec le Ventilago, elle donne la couleur brune chocolat LA ho 626 FLORE. autrefois si appréciée dans le Bandana ou mouchoir Pulikat. Avec le fer, le Chaya-vair donne une couleur noire et une couleur rouge fugace avec le carthame, le jus de citron et la soude. Les feuilles sont regardées comme expectorantes par les natifs. Guettardia speciosa L. — Petit arbrisseau à feuilles opposées, ses- sles ou pétiolées, stipulées; fleurs en cymes hermaphrodites à cinq sépales ; corolle en tube, velue, à dix lobes courts; ovaire infère à cinq loges; fruit drupacé. Cette plante est astringente et sert au traitement des blessures, des abcès; son écorce, administrée en décoction aux femmes en- ceintes, passe pour faciliter et accélérer le travail de l'accouchement, propriété tout au moins douteuse. Stylocoryne Rhœdu Kost. — Cette plante est employée comme em- ménagogue et antidiarrhéique, astringente, stomachique et tonique. Wendlandia Lawsoniæ D G.— Arbrisseau à feuilles opposées, sti- pulées; fleurs petites en grappes terminales; calice à einq lobes; corolle infundibuliforme; cinq étamines; ovaire biloculaire, plu- riovulé; fruit capsulaire, loculicide. On emploie au Malabar comme toniques, antispasmodiques ; aro- matiques, l'écorce et les fruits de cette plante. Pœderia fœtida L. — Tige ligneuse, grimpante quand elle est jeune; feuilles opposées, pétiolées, oblongues, cordées, membra- neuses, entières; sfipules petites, deltoïdes; panicules axillaires et terminales, ternées; calice petit à cinq dents; corolle blanche ex- térieurement, à gorge pourprée, munie de poils longs, blancs et glanduleux, à tube long, à cinq segments cordés, jaunâtres; cinq élamines; ovaire biloculaire, biovulé; baie brune de la grosseur d'un petit pois, comprimée, lisse, à une loge biséminée; graines un peu ailées. Toute la plante, mais surtout les feuilles, a une odeur fétide HHUPOOTAE [on les open pour les bains et en décoction dans ines formes de fièvre. D'après Roxburgh, la racine ést usitée par les Hindous comme émétique. : Canthium parviflorum Lamk. — Petite plante buissonneuse, à feuilles opposées, ovales, stipulées ; fleurs en grappes jaunes, petites; calice à quatre et cinq dents; corollé à tube court, à quatre et cinq ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 627 lobes étalés; cinq étamines; drupe obcordée, comprimée latérale- ment, de la grosseur d’une cerise, charnue, lisse, jaunâtre. La racine et les feuilles sont employées par les natifs pour arrêter certains flux. On des suppose anthelminthiques. L’écorce et les jeunes rameaux servent à combattre la dysenterie. MÉLASTOM ACÉES. Memecylon edule Roxb. | Kasha-elai (Tam.), Aliaku (Teleg.)| — Petit arbre à feuilles opposées, entières, coriaces, penninerves ; fleurs en cymes axillaires, tétramères; calice à quatre dents; co- rolle à quatre pétales deltoïdes ; huit étamines libres; ovaire infère, uniloculaire, pluriovulé; baie globuleuse, déprimée au sommet, uniloculaire, à une seule graine. Les fleurs et les feuilles sont employées pour teindre en jaune ou en cramoisi les cotonnades et les nattes. Les feuilles en infusion sont usitées dans linflammation de la conjonctive; les fruits sont comestibles; le bois est employé pour le chauflage. Le Memecylon umbellatum Roxb. présente les mêmes propriétés. OMBELLIFÈRES. Phychotis Ajowan DC. (Carum Ajowan Trim., Ammi copticum L.). [ Ajowain (Hind.)|.— Plante annuelle, dressée, à branches alternes, lisses, légèrement striées; les feuilles sont éparses, les inférieures subdécomposées, les supérieures moins subdivisées, à divisions filiformes; fleurs en ombelles terminales à six et huit rayons; involuere et involucelle formés de cinq à.huit bractées linéaires, inégales;, calice à cinq dents; cinq pétales: oboyés, bifides, émar- ginés, blancs; cinq étamines; fruit didyme, comprimé, muriqué ovale, avee.cinq côtes scabres sur chaque méricarpe; vallécule à un seul canal sécréteur. | Ces fruits, d'un gris brunâtre, sont employés comme condiment ; l'eau distillée passe pour carminative; sa saveur est brûlante; l'huile volatile ressemble à celle du thym; les fruits sont aussi usités comme | antispasmodiques et carminatifs. On les emploie en Europe sous le mom. d'Ammi de l'Inde. Carum Carvi L. | Jira (Beng.), Zira (Hind.), Shimai-sombu (Tam .), Shimai-sapu (Teleg.)| — Plante dressée, annuelle ou bisannuelle; feuilles inférieures deux fois pinnées, à folioles nombreuses, op- ho. 628 FLORE. posées; feuilles supérieures plus petites et sessiles; huit et seize rayons oraux; fruit ovoide comprimé latéralement, à deux ban- deléttes. Les fruits sont employés comime condiment. En médecine, on les regarde comme carminatifs ét stimulants. Anethum Soya Roxb. | Sulpha (Beng.), Soya (Hind.), Sthakuppa (Tam.), Saddapa (Teleg.)| — Racine annuelle; tige flexueuse, non fistuleuse, rameuse, lisse, striée, de 2 à 3 pieds de hauteur; feuilles décomposées, à folioles filiformes; ombelles terminales nombreuses, longuement stipitées, à involucre et involucelles; pétales arrondis, ovales, vblongs, infléchis; étamines plus longues que les pétales; fruit ovale comprimé; méricarpe entouré par une marge membraneuse. Semences carminatives, emménagogues, employées dans la pré- paration du eurry indien. Plante cultivée, carminative. Cuminum Cyminum L. — Plante cultivée, dressée, de 1 pied de hauteur; feuilles multifides à segments longs, filiformes; ombelles à cinq rayons; involucre à deux et trois bractées filiformes ; fleurs petites, blanches; fruit un peu contracté sur les côtes, fusiforme, couronné par les dents courtes du calice, couvert de poils courts. Ces fruits sont carminatifs, mais d’une odeur désagréable. Ils : sont surtout employés dans la médecine vétérinaire. Coriandrum satioum L. [ Dhania Hind.), Kotamalli(Tam.), Danyalu (Teleg.)] — Petite plante cultivée, annuelle, glabre, fétide, haute de 20 à 6o centimètres; feuilles inférieures pennatiséquées , à segments larges, cunéiformes, incisés, dentés; feuilles supérieures bi, tripennatiséquées, à lanières fines, aiguës; ombelles petites, à rayons peu nombreux; fleurs blanches ou rougeâtres; chaque mé- ricarpe du fruit, qui est hémisphérique, présente cinq côtes pri- maires filiformes, reliées entre elles par des cordons ramifés et anastomosés. Les fruits verts ont une odeur de punaise fort désagréable. Quand ils sont secs, celte saveur devient aromatique. Hs sont employés comme condiments, stimulants et carminatifs. Leur essence est isomérique du Bornéol. Hydrocotyle asiatica L. [ Thulkuri (Beng.), Vullari-kire (Tam.), Munduka-brummi (Teleg.)}] — Petite plante vivace, herbacée, que Ms 00 UE al PE Dal Se de ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE, 629 lon rencontre dans les: lieux humides, à longs rameaux grêles, couchés, radicants, à feuilles longuement pétiolées, réniformes crénelées, à pédoncules florifères plus courts que les feuilles, portant trois ou quatre fleurs en ombelles simples, à pédicelles très courts ; calice nul; fruit comprimé latéralement, aigu dans le dos, dépourvu de bandelettes; côtes presque nulles. On emploie la plante entière; fraîche, elle a une saveur amère, désagréable et piquante. On la préconise contre la lèpre, mais son action curative est loin d'être prouvée. D'après Lépine, phar- macien de la marine, elle renferme un principe actif, la Vellarine. Hydrocotyle rotundifolia Roxb., autre espèce commune dans l'Inde, se distingue par ses dbdiés à dix fleurs au plus et par ses fruits beaucoup plus petits. Ses propriétés paraissent être analogues à celles de l'espèce pré- cédente. COMPOSÉES, Vernonia anthelminthica Wid. [ Somraj (Beng.), Kali-jiri (Hind.), Kattu-shuagam (Tam.), Adavi-jilakara (Teleg. )] — Tige dressée, re) ronde, ui peu duveteuse, de 2 à 3 pieds de hauteur; deux extrémités, serretées, duveteuses ; capitules en corymbes contenant quarante et quarante-cinq fleu- reltes; écailles de l'involucre lancéolées, linéraires , aiguës , les infé- rieures obovées, linéaires; réceptacle nu; achaine oblong, hispide ; papilles courtes et paléacées. Son fruit passe pour être un puissant anthelminthique et un diu- rétique. Pulvérisé et mêlé au jus de citron, on l'emploie pour dé- truire les parasites de la tête. Elephantopus scaber L.— Plante herbacée vivace, à racine fibreuse ; tige velue, dichotome, de 3 à 6 pieds de hauteur; feuilles radicales, scabres, cunéiformes, étroites à la base; celles de la tige sont lan- céolées ; feuilles florales cordées-ovées, acuminées ; capitules à trois, quatre et cinq fleurs; involucre à deux rangées de quatre écailles li- néaires ; réceptacle comprimé, oblong, nu; achaine nu; paillettes sur un seul rang, égales. Les feuilles en décoction sont employées contre la dysenterie. La plante entière est regardée comme astringente, tonique et fébri- fuge, re 630 FLORE. Eupatoriun triplinerve. (Voir Guyane , p. 105.) Tussilago Farfara L. — Rhizome mucilagineux, amer; feuilles dressées, un peu lobées, serretées, lisses, verdâtres en dessus, blanches et cotonneuses en dessous, à nervures proéminentes: Jeunes, elles sont révolutées et enveloppées d’une couche duveteuse épaisse ; les fleurs paraissent avant les feuilles; celles du rayon sont femelles, celles du disque hermaphrodites ; réceptacle nu ; involuere à une rangée d’écailles; achaine oblong, cylindrique ; aigrette soyeuse. Les feuilles sont fumées comme celles du tabac, ou prises en in- fusion pour combattre la dyspnée. Le rhizome est regardé comme tonique. Grangea maderaspatana Poir. — Plante annuelle, petite, pro- cumbante, étalée, velue ; feuillesobl gues, bipinnatifides, péti à lobes obtus; pédoncules floraux, solitaires, axillaires, à capitules hémisphériques; fleurs jaunes, homogames, celles du rayon her- maphrodites en deux rangées, tridentées, celles du disque mâles et hermaphrodites ,à cinq dents ; écailles del'involucre sur deux rangées; “achaine oboyé, un peu comprimé latéralement, relevé aux extré mités; aigrettes à poils dentés. : Les feuilles sont regardées par les. médecins hindous comme un stomachique excellent; on les emploie aussi en fomentations anti- septiques. Artemisia indica Weld: | Dona (Beng.), Gandmar, mustaru (Hind.), Machi-pattiri (Tam.), Machi-patri (Teleg.)]— Plante cultivée dans les jardins et apportée du Caboul ; tiges dressées, rameuses, striées, de 4 à 8 pieds de hauteur: feuilles alternes , les inférieures pinna- tifides, les supérieures trifides; les ‘florales entières, linéaires, lancéolées ; capitules -petits, arrondis, nombreux; fleurs de la circonférence hermaphrodites, celles du disque mäles et femelles ou neutres, el mâles par avortement; réceptacle paléacé; akène obové; disque épigyne, petit. Les feuilles sont légèrement aromatiques et amères; on les regarde dans l'Inde comme un excellent désobstruant et un antr- spasmodique. _ ed Emilia Sonchifolia DC. Plante annuelle; feuilles inférieures lyrées, dentées, rétrécies à da base, les caulinaires sagittées ou cordées, amplexicaules, à auricules obtuses ou aiguës; corymbes ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 631 peu fleuris; involuere à folioles cylindriques, sur un seul rang; achaine oblong, pentagonal, à angles ciliés: La décoction des feuilles est usitée comme fébrifnge. Lactuca sata L. | Sahu (Hind.)] — Plante de la tribu des Chicoracées, cultivée dans les jardins. Elle donne un suc laiteux dont les effets, bien qu'atténués, rappellent ceux de l'opium. Dans la médecine hindoue, la plante est employée comme émolliente. nthus indicus Vaïll. — Plante herbacée , annuelle ,.à feuilles alternes décurrentes, dentées; capitules termimaux solitaires, ho- mogames, radiés; réceptacle nu, fleurs dimorphes; celles de la cireonférence femelles, fertiles ou stériles, celles du centre: her- maphrodites ou stériles; achaine oblong. La plante entière est employée comme stomachique et diuré- tique. Son odeur est térébenthinée, sa saveur légèrement amère. Les fleurs donnent une huile essentielle qui est probablement le principe actif. Le Sphæranthus zeylanica est stomachique. Carthamus tinctorius L. | Kusum (Beng., Hind.); Sendurgam (Tam. à Agnisibha (Teleg.)] — Tige dressée, rigide, cylindrique , glabre , de Go à Bo centimètres ; feuilles alternes, sessiles, simples, entières, ovales, pointues, serretées; capitules solitaires, terminaux, à in- voluere ovoïde, formé de bractées inégales, ovales, aiguës, pluri- sériées et imbriquées, écartées ensuite les unes des autres dans leur partie supérieure, foliacées, trinerves, à bords: glabres ou le plus souvent garnis d’aiguillons rigides; fleurs toutes semblables, asépales, accompagnées à leur base de paillettes sétiformes, blan- ches; corolle longue, de couleur orange, à tube grêle, arqué, à limbe campanulé, à cinq divisions étroites et profondes; fruit iné- galement ovoïde, un peu arqué,, comprimé latéralement, glabre, lisse, de couleur gris clair, sans aigrette. | Les graines depnent de Fhulle: où 1es regarde comme laxatives:; les fleurs f autre rouge Ces couleurs ne sont pas très durables. Le Carthame de Dacea est le meilleur de l'Inde. Ces —. sont _—.—. en médecine comme résolutives. | | CAMPANULAGÉES. Lobelia nicotiane fol Heynes, — Plante annuelle, connue par les 632 FLORE. Mabhrattes sous les-noms de Duwul-deomul, Boke-nul; la partie infs- rieure est ligneuse, d’un pouce et demi de diamètre: feuilles rés- semblant à celles du tabac, ovales, sessiles, serretées et couvertes de poils simples; calice à cinq divisions; ‘corolle irrégulière, tubu- lire; étamines syngénèses; capsule globuleuse, de la grosseur d'un pois, à deux loges, à deux valves s’ouvrant au sommet: graines nombreuses, petites, ovales. La plante entière est couverte de petites taches produites par une exsudation résineuse et lorsqu'on la mâche elle a une saveur chaude ct âcre. Le nom de Boke-nul que lui donnent les indigènes indique qu'ils la regardent comme vénéneuse. Les feuilles sont employées en infusion comme antispasmodiques. Les graines sont extrêmement âcres et passent même pour être toxiques. VALÉRIANACÉES, Valeriana Jatamensis Jones. (Nardostachys D C.). [ Jatamansi (Beng.), Balchhar (Hind.)] — Plante de petite taille, herbacée, à tiges vivaces, courtes, à branches dressées, duveteuses; : feuilles oppo- sées, peu nombreuses, ovales, lancéolées, duveteuses; les radicales sont aiguës, les caulinaires obtuses ; fleurs couleur de pêcher, ras- semblées à l'aisselle des fleurs supérieures, qui forment autour d'elles ‘une sorte d'involuere: ‘calice persistant à cinq divisions ovales, oblongues, aiguës, un peu dentées; corolle subcampa- nulée, régulière, à cinq lobes peu marqués ; quatre étamines iné- gales, exsertes, insérées au fond de 1a corolle; ovaire libre, trilo- culaire, maïs deux loges sont stériles, la troisième renférme seule un ovule fertile; capsule à trois loges, couronnée par les lobes du calice. Cette plante a été tenue en très haute estime par les anciens sous le nom de Nard, non seulement comme parfum , mais encore comme médicament. Elle paraît réellement être utile dans l'épilepsie et l'hystérie. La partie qu'on emploie est le rhizome, de la grosseur du doigt, surmonté de fibres d'un brun rougeâtre. Son odeur rappelle celle de la valériane. Sa saveur est amère et aromatique. SCROFULARIACÉES, Herpestes Monniera H. B. K. [ Brahmi (Hind., Beng.), Mir-brahmi (Tam.)]— Tiges annuelles, arrondies, lisses, succulentes; feuilles opposées, sessiles, obovées, oblongues, lisses, entières, obluses, een Pat LE 28 AN 70": ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 633 charnues, ponctuées; pédoneules axillaires, solitaires, arrondis, lisses, alternes, plus courts que des feuilles uniflores; fleurs bleues ; calice à einq divisions, les trois extérieures grandes, foliacées, oblongues, les deux intérieures petites, linéaires, concaves, lisses, persistantes; corolle campanulée à cinq divisions presque égales ; anthères bleues; stigmate bilobé ; capsule ovale, à deux loges, bi- valve ; graines nombreuses. Le suc de cette plante, mélangé au pétrole, est usité comme re- mède externe contre les rhumatismes. On regarde la plante entière comme apéritive et diurétique. Torenia cordifolia Roxb. — Plante annuelle, à tiges grêles, trai- nantes et noueuses à la base, puis dressées, glabres ou finement vélues ; feuilles pétiolées, membraneuses, ovales, aiguës, dentées, arrondies ou cordées à la base; fleurs axillaires; calice bilabié, à cinq dents; corolle violette, bilabiée, à lèvre supérieure émarginée, l'inférieure à trois lobes arrondis; quatre étamines didynames ; oyaire à deux loges pluriovulées; capsule membraneuse. Le suc des feuilles est employé pour guérir les blennorrhagies. SOLANACGÉES. Physalis flezuosaL. ( Withiana somnifera). [ Asgand (Hind.), Amuk- kura-virai(Tam.), Bunera-gadda-vittulu (Teleg.)] — Petit arbrisseau à tige dressée, rameuse, duveteuse; feuilles disposées par paires latérales, brièvement pétiolées, ovales, duveteuses ; fleurs axillaires, subsessiles, petites, d'un jaune grisâtre ou blanches; calice à cinq dents; corolle campanulée, rotacée, à cinq lobes; einq étamines; stigmate capité; baie rouge, lisse, de la grosseur d'un pois, à deux loges. La plante est couverte entièrement de petits poils blancs, rameux, aigus. La racine, dont l'odeur spéciale, qui rappelle celle de Furine du cheval, lui a valu en bengali le nom de À handa, cheval odo- rant, est regardée comme diurétique et désobstruante; les feuilles sont amères et narcotiques; réduites en pulpe, on les applique sur les furoncles et les tumeurs enflammées. Les graines coagulent le lait. Solanum mL. [ Kakamachi (Beng. ), Mako (Hind. ), Mumnata - Man. ), Kanchipundu (Teleg.)|— Plante annuelle ou bis- 634 FLORE. annuelle, dressée, de a à 3 pieds de hauteur, à rameaux étalés glabre ou pubescente, à angles pourvus quelquefois de tubereules proéminents; feuilles pétiolées, ovales, oblongues, atténuées aux deux extrémités, entières ou légèrement dentées; fleurs en ombelles axil- laires, solitaires, duveteuses, blanches, à odeur musquée; calice persistant, à cinq lobes; eorolle en roue, profondément lobée; baie globuleuse, noire, à deux loges. Toute la plante est fétide, narcotique; la racine est usitée comme expectorante; les feuilles, séchées, sont évacuantes; les baies sont employées comme laxatives; c’est, en résumé, un médicament dan- gereux. Solanum tuberosum. Introduite dans l'Inde en 1792. Solanum trilobatum L. — Cette plante est employée contre la consomption. Solanum Jacquini L. | Katai-ringni (Hind.), Kandan-kattiri ( HA Kanta-kari (Beng.)| — Racine bisannuelle; pas de tige, mais plu- sieurs rameaux flexueux, étalés sur le sol, de 1 pied de longueur; feuilles souvent par paires, oblongues, pinnatifides ou lacinées, lisses et munies sur les deux faces d’épines étroites et longues; fleurs bleues en grappes axillaires; calice muni d’épines étroites; baie sphérique de la grosseur d’une groseille, lisse, verte, mélangée e blanc, jaunâtre lorsqu'elle est mûre. Les Hindous regardent cette plante comme expectorante, diuré- tique, et l'emploient dans l'asthme, la toux, certaines affections des voies urinaires, la fièvre catarrhale, ete. On la combine générale- ment avec d’autres expectorants, des aromates, etc. Solanum indicum L. | Birhatta (Hind.), Mulli (Tam.), Byakura (Beng. }]. — Tige presque nulle, à branches nombreuses, liyneuses, vivaces, formant un arbuste large, de plusieurs pieds de hauteur, armé d’épines nombreuses, aiguës, un peu recourbées; les parties jeunes sont duveteuses ; feuilles solitaires ou disposées par paires, pétiolées, ovales, ben duveteuses et munies sur les deux côtés d'un petit HR Le d'épines étroites; fleurs en grappes axillaires, d'un bleu pâle; calice à cinq divisions épineuses ; baie dressée; arrondie, lisse, de la taille d'un pois, d’un vert sombre ou clair quand elle n’est pas mûre, puis devenant d’un jaune orangé | foncé. C'est une dés plantes qui entrent dans le Dasamala-koatha. On la regarde comme aphrodisiaque, astringente, résolutive, et on ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 635 l'emploie dans l'asthme, la toux, les affections fébriles, chroniques, la flatulence, etc. Datura Stramonium. | Sada-dhatura (Beng.), Ummatai (Tam.), Um- meta (Teleg.)]. (Voir la Réunion, p. 562.) Datura fastuosa L. | Kala-dhatura ( Beng..Hind.), Karuw-umate (Tam.), Nalla-ummetta (Teleg.)]— Petit arbrisseau de 60 à 70 centimètres, à belles fleurs tubuleuses; les capsules sont pendantes, globuleuses, déprimées, un peu plus larges que hautes, couvertes d'épines tu- bereuleuses, épaisses et courtes; elles se fendent dans diverses directions en fragments irréguliers. Les graines, qui renferment de la Daturine, sont employées comme narcotiques, calmantes, dansl’asthme, la bronchite, ete. ; les feuilles sont fumées comme celles du Datura stramonium. Les racines passent pour être anti-épileptiques. Hyoscyamus niger L. | Khorasani-ajowan (Beng. ,Hind.), Kurashani- yomam (Tam.}] — Plante originaire de l'Asie centrale; elle est cultivée; sa racine est annuelle; sa tige, haute de 50 à 8o cen- timètres, est dressée, rameuse, visqueuse et velue; feuilles alternes, simples, molles, pubescentes, les radicales pétiolées, les cauli- naires sessiles; fleurs solitaires, sessiles dans l’aisselle des feuilles supérieures formant une cyme scorpioïde; corolle jaune à nervures violettes; le fruit est une pyxide allongée. | Les feuilles et les graines sont un narcotique puissant et renferment un alcaloïde, la Hyoseyamine ; elles passent, sur la côte du Malabar, pour un remède spécifique de la lèpre. | LOGANIACÉES. Strychnos nux vomica, L. | Kuchila (Beng., Hind.), Fetti (Tam.), Mushti (Teleg.)} — Arbre toujours vert, de. laille moyenne, à feuilles opposées, simples, entières, glabres, ovales, atténuées aux deux extrémités, lisses, à trois nervures dont deux latérales et lon- gitudinales; fleurs en petites cymes terminales d'un blane ver- dâtre; calice gamosépale à einq dents; corolle gamopétale, tubu- leuse, infundibuliforme, à divisions triangulaires, épaisses; cinq étamines; ovaire biloculaire, multiovulé; baie indéhiscente, de la forme et du volume d’une petite orange; jaune orange foncé, à ‘en- veloppe dure, lisse, à pulpe blanche, gélatineuse, amère et ren- fermant einq à six graines disposées sans ordre; ces graines sont 636 | FLORE. discoïdes, plus épaisses au bord, à segments épais, durs, colorés en gris clair, luisants, rendus soyeux par de longs poils serrés, dé- primés, rayonnant autour du centre. La graine ou noix vomique doit ses propriétés à la strychnine, à la brucine et à l'igasurine ; elle est extrêmement vénéneuse. A faible dose, c'est un tonique amer très efficace. van L'écorce constitue l'écorce de fausse angusture. Elle jouit des mêmes propriétés que les graines. On l'emploie au traitement des affections cutanées rebelles. Le bois est employé topiquement contre les rhumatismes, addi- tionné d’une partie du fruit d’un palmier, le Lodoicea Seychellarum. Strychnos potatorum, L. [Nirmalli (Hind., Beng.), Tettan-hkottai (Tam.), Chilla-ginjalu (Teleg.) | — Arbre à feuilles ovales, lisses, aiguës ; fleurs d’un jaune grisâtre; baie noire lorsqu'elle est mûre, à une seule graine. Par opposition avec les propriétés toxiques de l'espèce précé- dente, les fruits ici ne possèdent aucune action vénéneuse,. On les emploie pour clarifier l'eau de la façon suivante : On promène une graine sur les côtés du vase qui renferme l'eau boueuse, pendant une à deux minutes, et on laisse en repos. Les impuretés se déposent et l'eau prend une limpidité parfaite. Ces graines agissent évidemment par leur albumine. Les natifs mangent la pulpe du fruit. Strychnos colubrina L. — Plante grimpante, à tige épaisse, à rameaux volubiles, à vrilles ligneuses, simples, latérales et soli- taires; corymbes terminaux, petits; baie arrondie, analogue à celle u Strychnos nux vomica, mais verdâtre, à pulpe gélatineuse et jaune; deux à douze graines orbiculaires, peltées. Cette espèce donne une grande partie du bois dit Bois de cou- leuvre, qui passe pour guérir les morsures des serpents venimeux et qu'on emploie dans l'Inde contre les fièvres intermittentes. Elle possède du reste les propriétés tétanisantes des espèces pré- cédentes, qu’elle doit aux mêmes alcaloïdes. BIGNONIACÉES. Stercospermum Chelonoïdes Roxb. | Pader (Hind.), Padri (Tam.). Ta- gada (Teleg.)] Grand arbre à feuilles opposées, composées; fleurs en cymes; calice monosépale; corolle monopétale à cinq divisions! ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 637 cinq étamines dont quatre didynames, la cinquième stérile; ovaire supérieur à deux loges; capsule biloculaire, bivalve. Le bois est employé pour la construction et l'ébénisterie; les ra- cines, les feuilles et les fleurs, en décoction, sont usitées comme fébrifuges. Martinya viscosa L. — Cette plante est caractérisée par ses éta- mines dont les deux plus courtes sont stériles et la ue rudimentaire; drupe allongée, oblongue, corniculée à l'extrémi Toute la plante est émolliente, ainsi que la pulpe fraiche du fruit; les feuilles en décoction sont usitées comme diurétiques. PÉDALIACÉES. Sesamum indicum L. [Til (Beng., Hind.), Ellu (Tam.), Nuwula (Teleg.)| — Cette plante, qui n'est qu'une variété du Sesamum orientale L., est cultivée; ses feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, oblongues, acuminées, entières; fleurs blanches, axillaires, à calice quinquéfide; corolle gamopétale, à limbe bilabié; cinq éta- mines dont quatre didynames, la cinquième stérile; ovaire à quatre loges pluriovulées; capsule quadriloculaire, à deux valves ; graines petites, arrondies, ovales ou triangulaires, à enveloppe lisse et épaisse. On connaît deux variétés : l'une à grainesblanches, l’autre à grai noires. Elles donnent par expression de 50 à 60 p. 0/0 d'une huile douce, inodore, jaune paille, très employée pour la cuisine, l'éclai- rage et la préparation d'huiles médicinales ; elle est connue sous le nom de Til ou Jijill-oil; les graines passent pour jouir de propriétés emménagogues très marquées; l'huile est un des principaux ar- ticles du commerce de Pondichéry. Les feuilles s’'emploient comme mucilagineuses. Pedalium Murex L. | Borä-gokhuru (Hind., Benin}, Anaïinerunpi (Tam. ), Enuga-pallerumullu (Teleg- }]. — Plante commune surtout près de la mer, étalée, petite, à feuilles ovales, dentées, aigues; fleurs jaunes solitaires; fruit de forme singulière, quadriloculaire ; à quatre angles, indéhiscent, épineux, coriace, inodore, insipide, renfermant quatre graines. Les feuilles fraîches et les tiges agitées dans l'eau froide donnent un mucilage épais de la consistance du blanc d'œuf, inodore et insipide; leur infusion est un remède populaire de la blennorrhagie 638 FLORE. et de la dysenterie ; les fruits passent pour être diurétiques; les graines sont employées en cataplasmes comme celles du lin. ACANTHACÉES. Gendarussa vulgaris. (Garou-natchi.) (Voir la Réunion, p. 567.) Rhinacanthus communis Nees. (Gujkarnee.) — Petit arbuste vivace, de 3 à A pieds de hauteur; racine ligneuse; tige dressée, à rameaux ascendants; feuilles opposées, pétiolées, lancéolées, obtuses, un peu duveteuses en dessous, entières ; panicules en corymbes axillaires et terminales de fleurs petites, blanches; calice à cinq divisions, à bractées et bractéoles; corolle hypocratériforme, à deux lèvres, l'in- férieure trifide, la supérieure bifide; deux étamines; ovaire à huit loges, pluriovulées; capsule neubrmnense , bivalve, biséminée par avortement. Les natifs regardent le suc. de la racine comme aphrodisiaque; mélangé au suc du citron et au poivre, on l'emploie avec succès, paraît-il, pour combattre l'Herpès naharis si commun dans les pays chauds. Les feuilles sont un remède populaire contre les vers. Andrographis paniculata Walt. | Kairata (Sans. ), Kalmegh (Beng- > Kriat (Hind.), Nela-vembu (Tam.), Nila-vemu (Teleg.)]| — Plante annuelle, de 1, à 2 pieds de hauteur, à tige dressée, quadrangulaire; rameaux opposés, décussés; feuilles opposées, Co pétiolées, ovales, lancéolées, entières, lisses: fleurs petites, en cymes bipares très ramifiées; calice à cinq divisions; corolle bilabiée, la lèvre supérieure à trois dents, l'inférieure à deux dents; deux étamines; ovaire à deux loges pauciovulées ; capsule dressée, cylindrique, à deux loges, à à plusieurs graines. Toute la plante, connue sous le nom de Roi des amers, est médiei- nale. On emploie surtout la racine et les feuilles; qui sont fébri- fuges, stomachiques, toniques et anthelminthiques. On les a em- Ds contre la dysenterie, le choléra. Sa teinture alcoolique est le Droga amara des Portugais, célèbre comme antidyspeptique et antidiarrhéique. : Adhaioda Vasica Nees. (Justicia adhatoda L.), [Bakas (Beng.), Arusa (Hind.), Adadode (Tam.)] — Arbrisseau de. 8 à 10 pieds; feuilles elliptiques, oblongues, atténuées aux deux extrémités, gla- bres, d’un vertsombre en dessus, d’un vert clair en dessous ; corolle ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 639 blanche bilabiée; ‘cellules des anthères placées obliquement l'une au-dessus de l'autre; capsule stérile à da partie inférieure, à quatre graines à la partie supérieure. Les fleurs, les feuilles et la racine passent pour posséder des propriétés expectorantes et antispasmodiques ; elles sont amères, antispasmodiques et aromatiques. Asteracantha longifolia Nees. (Higrophilis spinosa T. And.). [Talmakhana (Hind., Beng.), Nirmuli (Tam.), Noigubi-veru (Teleg.)] — Plante annuelle qui croît dans les marécages. Elle possède des propriétés toniques et diurétiques ; les graines, nommées Talmakhara , sont diurétiques et se prescrivent contre les blennorrhagies ; les feuilles sont aussi usitées comme diurétiques. VERBÉNACÉES. Viter Negundo L. { Nirgandi (Hind.), Vellainochi-elai (Tam.), Tella- villi-aku (Teleg.)| — Arbrisseau à rameaux opposés; feuilles opposées, pétiolées, ternées; une ou trois folioles pétiolées , entières, lancéolées; panieules terminales, oblongues; fleurs petites, nom- breuses, d’un bleu pourpre; calice persistant et accrescent à ein dents; corolle bilabiée, la supérieure courte, linférieure trifide , entière, grande; ovaire à quatre loges uniovulées; drupe globuleuse à quatre loges uniséminées. La décoction des feuilles, qui sont aromatiques, de saveur amère, nauséeuse, est employée dans les rhumatismes aigus, les fièvres in- termittentes; les feuilles sèches sont fumées pour combattre la cé- phalalgie; la racine et le fruit passent pour être :emménagogues; on emploie aussi les feuilles sous forme de bain contre le Beriberi; le fruit séché, faiblement aromatique, est vermifuge. Vitez trifolia L. [Nishinda (Beng.), Sambhalu ( Hind.) Mirnochi, (Tam. ), Vavil (Teleg.)]( Voir Bois, p. 230.) — Arbrisseau à feuilles quinées; fleurs petites, bleu pâle; drupe arrondie, noire lorsqu'elle est mûre, de la grosseur d’un petit pois; noyau de la même forme, à quatre loges uniséminées. Ses propriétés médicales sont les mêmes que celles de l'espèce précédente. k = Gmelina paroïflora Roxb. — Arbuste dont les feuilles et les jeunes rameaux renferment un mucilage épais, visqueux, employé 640 FLORE. par les natifs pour combattre les ardeurs de la blennorrhagie; l'eau rendue ainsi mucilagineuse ne se décompose pas comme celle que l'on prépare avec le Pedalium murex. La racine de Gmelina asiatica L. est regardée comme altérante par les Hindous. Clerodendron serratum Spreng. — Arbrisseau commun dans les lieux humides. Sa racine, qui est légèrement amère, constitue le Gantu- bharangi (Teleg.), qui est regardée par les natifs comme antifébrile et anticatarrhale. Clerodendron infortunatum Li. | Bhant (Beng.) (Kari.)] — Petit ar- buste de 3 à A pieds de hauteur, à feuilles longuement pétiolées, de 7 à 8 pouces de largeur à la base sur 8 à 10 pouces de longueur, arrondies ou ovales, cordées, dentées, velues sur les deux faces; inflorescence en panicules larges, terminales, de fleurs blanches, striées de rose, d’une odeur douce. Les feuilles, qui ont une odeur désagréable et une saveur amère, sont employées à cause de leur amertume, comme toniques, anti- périodiques et vermifuges. Tectonagrandis Teck. [Sagun (Beng., Hind.), Tekku(Teleg. )](Voir Cochinchine, p. 325.) — Les feuilles donnent une teinture rouge. L'huile extraite du bois est employée en médecine, et comme sub- stitutive de l'huile de lin. H donne un excellent goudron. LABIÉES. La description de chacune des espèees qui sont employées réel- lement dans la médecine où qui jouissent dans l'Inde d’une répu- ration plus ou moins méritée nous entraînerait trop loin. Nous rappellerons les caractères généraux de la famille en n'insistant que sur les plantes d’une utilité réelle. Plantes aromatiques, à tige quadrangulaire, à feuilles opposées, sans stipules; fleurs irrégulières ; calice gamosépale souvent bilabié; corolle gamopétale, toujours bilabiée; quatre étamines didynames ou deux; ovaire d'abord biloculaire, puis à quatre loges; style gynobasique; fruit formé de quatre achaines. Ces plantes possèdent généralement des poils glanduleux, à huile essentielle, dont le réservoir est formé habituellement 7 un soulevement de la cuticule. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 641 Ocimum Basilicum L. | Babui-tulsi (Hind., Beng.) Tirunitrup- pattiri (Tam), Vibudi patri (Teleg.)]. — Petit arbrisseau très odorant, à propriétés stimulantes très énergiques. Les fruits sont regardés comme rafraîchissants dans les diarrhées, la dysenterie ; la plante entière est pectorale et béchique. Le : suc des feuilles est employé en topique contre les aphtes. Ocimum sanctum L. — Plante sacrée dédiée à Vichnou , le conser- vateur du monde. Le bois sert à faire des chapelets. Propriétés sti- mulantes. On la regarde aussi comme fébrifuge. Ocimum polystachium , Ocymum ascendens ; Ocymum prostratum.. — Employés contre les catarrhes; graines expectorantes. Ocimum pilosum W.—Graines petites, oblongues, noires, légère- ment arquées sur un côté, inodores, d’une saveur huileuse et légèrement piquante; ces graines, en macération dans l'eau froide, s'entourent d’un mucilage employé par les natifs comme émollient. Salvia benghalensis Roxb. — Arbrisseau dont le tronc a la gros- seur du bras; calice bilabié; corolle à deux lèvres peu marquées; deux étamines, parfois trois ou quatre, à filets bifides, chacun d'eux portant une anthère unicellulaire. L'infusion théiforme des feuilles est regardée comme ie D Elle est amère et aromatique. Anisomales malabarica R. Br. (Nepeta malabarica L.). — Tige de 2 à 5 pieds; corolle à deux lèvres, la supérieure obiongue, entière, l'inférieure à lobes latéraux ovales, obtus, la médiane un peu bifide; quatre étamines didynames ; les plus longues à une loge, les deux autres sont biloculaires. Cette plante est tenue en grande estime par les médecins hin- dous. L'infusion aromatique des feuilles est communément em- ployée dans les affections catarrhales et les fièvres intermittentes. On soumet les malades aux inhalations de cette infusion réduite en vapeur pour déterminer une diaphorèse abondante. L'huile essen- tielle obtenue par distillation est employée en frictions contre les douleurs rhumatismales. Anisomales ovata R. Br. — Jouit des mêmes propriétés. L'huile essentielle est usitée à Ceylan contre certaines affections de l'utérus. Parmi les Labiées de moindre importance, nous citerons : 1 1 TA hi 642 FLORE,. pe Te PER CP orum prostratum Benth. , ge à Pondichéry, où il est connu sous le nom tamul de Nozel-nagoi ; 2° Leucas aspera Sprengs regardée comme antidote de la morsure des serpents venimeux; de suc des feuilles a été préconisé contre le psoriasis et les autres af: fections chroniques de la peau; 3° Pogastemon patchouly, employé comme parfum ; ° Meriandra bengalensis Benth. et Meriandra strobilifera Benth., plantes d’une saveur amère, d’odeur camphrée, dont, les feuilles, nommées Kaffur-ka-patta (feuilles camphrées), sont très employées par les natifs. * BORRAGINACÉES. Cordia latifolia Roxb. [Balphal (Beng.), Lasora (Hind.), Vidi- verasu (Tam.), Pedda-boku. (Teleg.)] — Arbre de 20 pieds environ, à feuilles alternes, pétiolées, arrondies, cordées et ovales, trinerviées, grandes; panicules courtes, terminales et latérales, à fleurs nombreuses, petites, blanches; calice campanulé, charnu, à quatre et cinq dents; corolle campanulée , à cinq segments oblongs, linéaires; cinq étamines libres; ovaire à quatre loges uniovulées ; drupe sphéroïdale, d’un pouce et demi de diamètre, couverte d'une fleur blanchâtre; pulpe abondante: noyau rugueux, à quatre cellules; graine solitaire, Le fruit, connu sous le nom persan de Sapistan ou de Sebeste, est comestible et employé en médecine comme émollient et laxatif; l'écorce est tonique; les graines sont indiquées comme remède contre les dartres. L'écorce donne en outre des fibres textiles qui servent à faire des cordages grossiers. Cordia myxa L. — Arbre de 8 à 12 pieds, dont le tronc est aussi gros que le corps d’un homme; feuilles éparses, ovales; drupe globuleuse, lisse, de la grosseur d’une cerise, entourée parle calice accru, jaune lorsqu'elle est mûre, à pulpe transparente el visqueuse. Les fruits mûrs, qui sont comestibles, constituent les véritables regardés comme béchiques et laxatifs. L'écorce est textile. iaridium indicum Roxb. (Tournesol indien.) [ Hathisuro (Beng.), Telkodudu (Tam. ), Tal-mani(Teleg.)]— Plante annuelle de 1 à 2 pieds de hauteur, marécageuse, à tiges nombreuses de la grosseur du petit doigt, à feuilles alternes, cordées, ovées. rugueuses, longue- ment pétiolées; fleurs ressemblant à celles de l'héliotrope mais plas petites; style terminal et non gynobasique. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 643 La plante entière a une odeur fétide qui rappelle celle du Stra- monium; sa saveur est un peu amère. On l’emploie en applications sur les abeès, les plaies et les piqûres d'insectes. On la regarde aussi comme efficace dans les maux d'oreilles. Echium sp. Non déterminée. — Distinguée par une corolle tubu- laire, presque bilabiée, à gorge nue et glabre. Sous le nom hindou de Gouzoban, on vend dans les bazars les feuilles, les tiges et les fleurs de cette plante qui sont chez les natifs en grande réputation comme tonique altérant dans la syphilis, la lèpre, les rhumatismes. PLUMBAGINACÉES. Plumbago rosea L. — Plante commune dans toute l'Inde; elle est herbacée, dressée , à tige arrondie, striée; feuilles ovales, lancéolées , molles, obtuses ou apiculées, pétiolées , un peu dentelées et ciliées; fleurs en longs épis; calice persistant tubulaire, pentagonal, à cinq dents, couvert de nombreuses glandes pédicillées; corolle hypocra- tériforme, d’un rose brillant, à einq lobes, dilatée à la base; ovaire à loges uni ou pluriovulées; fruit couronné par la base conique du style. La racine possède des propriétés vésicantes qui la font employer à la place des cantharides. Elle ne produirait pas comme elles l'irritation des organes génito-urinaires. À l'intérieur, c'est un sti- mulant âcre, agissant à doses élevées comme narcotico-äcre. C'est une des substances employées par les natifs pour déterminer mé- caniquement l'avortement. On introduit la racine par le vagin dans ouverture de l'utérus; il s'ensuit, il est vrai, le plus souvent une métrite ou une péritonite. Dans le Sud de l'Inde, la racine, moins active, est recommandée contre la syphilis secondaire et la Ièpre. Plumbago zeylanica L. | Chita (Hind., Beng.), Chittira (Tam.), Chitra (Teleg.)] — en existe trois variétés : la blanche, la rouge et la bleue, Elles possèdent les mêmes propriétés que l'espèce pré- cédente. C’est aussi un puissant sudorifique. Salvadora persica Gare. (Salvadora Wrigtiana Planch.). — Tige ligneuse de 8 à 10 pieds de haut et de 1 pied de diamètre; feuilles opposées , pétiolées, ovales, oblongues, entières, lisses, lrisetie: es terminales de fleurs petites, nombreuses, d'un jaune gri- sâtre; calice supère à quatre dents, persistant; corolle gamopétale h1. 64% FLORE. à quatre divisions, oblongue, révolutée; quatre élamines; oyaire globulaire ; baie Nes petite qu'un grain de poivre rouge, Pre graine sphériqu Les feuilles, u fruits et l'écorce ont une odeur particulière a une saveur rappelant celle du cresson alénois; la racine est âcre et agit sur la peau comme vésicante; l'écorce est employée par les Hindous dans les fièvres adynamiques et l’aménorrhée. Salvadora indica Royle. — Cette plante présente, dit-on, les mêmes propriétés. PLANTAGINACÉES. Plantago_ Ispaghula Roxb. |Isabgul (Beng., Hind.)| — Plante annuelle, à tige courte, divisée en deux ou trois rameaux, ascendante, arrondie; feuilles alternes, linéaires, lancéolées, triner- viées, un peu laineuses, amplexicaules à la base; pédoncules axil- laires, solitaires, nus, dressés, un peu villeux; épis solitaires terminaux; fleurs nombreuses imbriquées, petites, blanches; brac- tées uniflores, ovales, concaves; calice à quatre folioles, oblongues, ovales, à bords membraneux; corolle hypocratériforme, à tube gib- beux, à quatre segments ovales, aigus; quatre étamines ; ovaire bilo- culaire; capsule petite, s'ouvrant en pyxide, à deux loges paucisé- minées Les graines servent à préparer une boisson mucilagineuse qui est souvent prescrite comme émolliente. C'est un des médicaments de la matière médicale indoue employé dans les affections catar- rhales, la gonorrhée, la diarrhée, la dysenterie. Les Plantago amplexicaulis Cov. et ciliata Desfont. se vendent sou- vent dans les bazars de l'Inde comme substitulifs de l'espèce pré- ‘dente. ASCLÉPIADAGÉES. Hemidesmus tdicus R. Br. (Periploca indica Wild.) cd (Beng.), Magreba (Hind.), Gadisugandi (Tam.), Pala-sugandi(Teleg- )| — Arbuste sarmenteux à tige du diamètre d’une plume dote; : feuilles opposées, dimorphes; celles des jeunes pousses sont linéaires , aiguës ; celles des vieilles branches sont larges, lancéolées; elles sont toutes entières, lisses, luisantes, coriaces; stipules latérales, caduques ; fleurs en grappes axillaires, sessiles, petites, vertes en dehors, pourpres en dedans; calice gamosépale à cinq lobes; corolle gamo- ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 645 pétale rotacée; cinq étamines connées à la base; le pollen est disposé en deux masses attachées dans chaque loge à des appendices dilatés cuculliformes; ovaire à deux loges multiovulées; le fruit est formé de deux follicules distincts, cylindriques, lisses, grèles, allongés, à graines chevelues. . La racine, qui exhale une odeur faible et dont la saveur est ext et un peu amère, est employée comme substitutive de la racine de salsepareille, dont elle porte du reste le nom. On lem- ploie dans la cachexie des enfants, la syphilis, les rhumatismes chroniques, comme tonique, altérante, diurétique et diaphorétique. Calotropis procera R. Br. | Akanda (Beng.), Madar (Hind.), Erukkam (Tam.), Yilledu-chettu (Teleg.)]—Liane dont la tige atteint la gros- seur de la cuisse d’un homme; feuilles décussées, embrassantes, larges, ovales, couvertes sur la face inférieure de poils laineux, blancs; fleurs en cymes ombelliformes, grandes, belles, panachées de rose et pourpre; l'androcée est formé de cinq étamines dont les anthères sont appliquées sur le stigmate et terminées par un ap- pendice membraneux ; couronne formée de cinq appendices étroits, velus ; deux ovaires à deux loges pluriovulées. L'écorce de la racine, connue sous le nom de Mudar, est em- ployée comme tonique altérant et diaphorétique; à hautes doses, elle est émétique. Les Hindous l'emploient dans les maladies véné- riennes et cutanées. Le suc laiteux, connu sous les noms de Madar, Ka-sakkar, participe des propriétés de l'écorce, mais son action est plus dangereuse Cette écorce donne en outre d'excellentes fibres qui peuvent servir à faire du fil pour la couture ou le tissage. Tylophora asthmatica Wight et Arnot.— Plante vivace ,sarmenteuse , à tiges aériennes, grimpantes, grèles, longues de 2 à 4 mètres; - feuilles cordées, membraneuses, pubescentes en dessous, obtuses et mucronées, pétiolées; fleurs en cymes ombelliformes, petites, jaunes; calice à cinq dents linéaires; corolle rotacée à couronne staminale formée de cinq écailles charnues; chaque loge d’anthère contient une seule pollinie, petite, globuleuse, à caudicule horizon- tale; trois et quatre follicules étalés, lisses, acuminés. Les feuilles sont employées à la place de l'ipéca, surtout dans la dysenterie, La racine présente les mêmes propriétés. Secamone emetica R. Br. — Petit arbrisseau grimpant, à feuilles 646 FLORE. elliptiques ou lancéolées; fleurs petites, verdâtres; calice à cinq dents; corolle rotacée; couronne à folioles eultriformes; masses polliniques au nombre de vingt, attachées par quatre à chacun des corpuscules; follicules lisses. La racine est âcre et émétique. Oxystelma esculentum R. Br. (Periploca L.).— Tige filiforme, vo- ; lubile; feuilles opposées, linéaires, lancéolées, aiguës, arrondies à la base, entières, lisses; fleurs d’un rose pâle en dehors, pourpre en dedans, à lignes noires; masses polliniques comprimées, fixées par un point atténué, pendantes; follicules lisses. Le fruit passe pour être comestible, mais ne l’est pas en réalité; sa décoction est employée contre les aphtes de la bouche et de la gorge. Les Hindous attribuent aux racines et aux tiges des pro- priétés dépuratives. je Hoya viridiflora R. Br. — Plante volubile, à feuilles opposées, ovales, membraneuses, lisses: ombelles latérales ou axillaires; fleurs vertes; couronne turbinée, tronquée ; follicules horizontaux, lisses, longs et larges de 3 à 4 pouces La racine et les jeunes pousses se expectorantes; les feuilles, macérées dans l'huile, sont employées par les natifs pour hâter la suppuration des abcès; elles possèdent des propriétés émétiques. Dœmia extensa R. Br. (Ooternce.) — Gette plante grimpante possède des feuilles arrondies, cordées, acuminées, aïgues, auri- culées à la base, duveteuses en dessus, glauques en dessous. Elles ont généralement de 1 à + pouces de diamètre. odeur rappelle celle de la souris; leur saveur est amère et un peu nauséeuse. Elles possèdent des propriétés émétiques et ex- pectorantes qui les font employer dans les maladies des enfants. | » nemu sylestris R. Br. — Plante grimpante, à feuilles ovales, ur ou obovées, à face ati d’un vert sombre; nervures transversales et réticulées La racine, à peu près de la grosseur du doigt, est âcre, salée, et riche, ainsi que la plante, en sue laiteux. Quand on la mâche, le sucre que lon prend ensuite présente la saveur du sel. Les pro- priétés médicales de cette plante, que l'on dit être analogues à celles du Dœmia, ont besoin d’être étudiées à nouveau. 2 =. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 647 Asclepias Curassavica L. (Voir Guyane, p. 39h.) — Plante améri- caine naturalisée. Sa racine est émétique. APOCYNACÉES. Cerbera Manghas L. (Cerbera Odallam Goertn.). [ Dakhur (Beng.), Kadama (Tam.)| — Arbre commun dans les lieux humides; feuilles lancéolées, pétiolées, entières; fleurs en grappes termi- nales: calice persistant à cinq lobes cadues ; corolle blanche hypo- cratériforme; cinq étamines libres, à anthères quadriloculaires ; ovaire à deux loges; drupe de la grosseur d'un œuf de dindon, ovale, verte, comprimée, à noyau biséminé. La sève, laiteuse, est employée comme purgative; les graines sont émétiques et vénéneuses ; les feuilles et l'écorce ont une action analogue à celle du Séné. Ophioxylon serpentinum L.— Arbuste dressé ou grimpant, commun dans toute l'Inde; feuilles presque sessiles, oblongues, aiguës, en- tières, lisses; fascicules axillaires; calice à einq divisions, persis- tant, rouge; corolle blanche, campaniforme , à cinq lobes, obliques; cinq étamines; ovaire biloculaire, à deux ovules; drupe à noyau rugueux, uniséminé. | La racine est employée comme fébrifuge , alexipharmaque, et pour provoquer l'expulsion du fœtus. Allamanda cathartica. (Noir Guyane, p. 394.) Plumeria alba. (Noir Martinique, p. 469.) Thevetia nerüfolia. (Voir Martinique , p. 470.) Wrightia tinctoria. (Voir Bois, p. 229.)— Cette espèce, dont les propriétés sont différentes, ne doit pas être confondue avec le W. antidysenterica. Les feuilles donnent une sorte inférieure d'indigo et sont employées dans la teinture; les graines sont usitées comme anthelminthiques. Ichnocarpus frutescens Roxb. [Syamalata (Beng.), Dudhi (Hind.), Nalatiga(Teleg.)]— Arbrisseau commun dans les jungles , à feuilles oblongues, aiguës, lisses, veinées; pédoneules axillaires longs; pédicelles plus eourts, fasciculés; fleurs petites, tubulaires, pen- tamères, pourpres; cinq écailles hypogynes, filiformes ; ovaire bilo- culaire: follieules minces, < 648 FLORE. Les racines sont employées comme allérantes et toniques; elles … sont souvent mélangées à celles de l'Hemidesmus indicus ; la décoction des feuilles et des tiges passe pour être fébrifuge. Wrightia antidysenterica R. Br. [Kurchi (Beng.), Dadhi-kuar (Hind.), Kulup-palai-virai (Tam.), Amkudu-vittum (Teleg.)] — Petit arbre assez répandu, dont l'écorce jouit d’une réputation considé- rable et a été importée en Europe sous les noms de Conessi-bark, "4 Codoga-pala, Corte de Pala, Tellechiry-bark. Elle est de structure spongieuse, d'une saveur amère; on l'emploie comme antidysen- térique. I ne faut pas la confondre avec celle du Wrightia tine- toria, qui est amère. Les graines sont usitées de la même ma- nière. Nerium odorum W. (Nerium odoratum Lamk.). [Karabi (Beng.), Kaniqur (Hind.), Atari ( Tam.), Ganneru (Teleg.)]— Petit arbrisseau cultivé pour ses fleurs blanches ou rouges; feuilles linéaires, lan- céolées, disposées par trois: corolle hypocratérimorphe; orifice surmonté par des appendices filamenteux; follicules cylindriques. La racine et les feuilles odorantes sont appliquées comme un violent révulsif; à l'intérieur, la racine est vénéneuse. Alstonia scholaris R. Br. [ Chhatin (Beng.), Satawar (Hind.), Hr- illepalay (Tam.), Eda-kula-ariti (Teleg.)] — Arbre élevé, à feuilles verticillées, obovales, oblongues, coriaces; calice sans glandes ni écailles; corolle sans couronne; follicules linéaires. L'écorce de cet arbre renferme de la Ditamine, de la Ditaïne, de l'Échitamine, ete. Ëlle possède des propriétés toniques, anthelmin- thiques et antipériodiques qui l'ont fait préconiser comme succé- danée du quinquina. ji | SAPOTACÉES. : Bassia longifoha. [Huppai (Tam), Ippa (Teleg.)] (Voir laRéunion, p- 568.) Bassia latifolia Roxb. [ Madhuka (Sans.), Mahua (Beng., Hind.), Kat-elupe (Tam.), Ipi (Teleg.)] — Grand arbre de 4o pieds de hauteur, dont les caractères botaniques sont les mêmes que ceux de l'espèce précédente, moins la forme des feuilles qui sont ellip- tiques ou oblongues, brièvement acuminées. | pr Ces deux arbres donnent des produits importants: l'huile d'Illipé, : ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 649 dont nons avons déjà parlé, et un alcool que l'on obtient en dis- tillant les fleurs fermentées du Bassia latifolia (Mahua spirit.). Ka une odeur forte, rappelant celle du wiskey irlandais, et une saveur un peu fétide qui disparaît avec le temps. Quand il est récemment préparé, il est tonique, mais détermine facilement une irritation gastrique. Dilué dans l'eau, il agit comme stimulant. Le tourteau des graines est émétique et s'emploie pour empoisonner les pois- sons. L'huile de la seconde espèce n'est employée que pour l'éclai- rage ou la fabrication du savon. Les corolles charnues sont alimen- taires et riches en matière sucrée. Mimusops Elengi Roxb. (Voir Bois, p. 231.) — Le fruit, qui a la forme d’une olive, se mange, mais sa saveur est peu agréable ; les fleurs odorantes, qui jouissent de propriétés astringentes et toniques, servent à préparer un parfum; l'écorce rouge, ligneuse, fibreuse, est astringente et employée comme fébrifuge et tonique ; sa décoction est usitée en gargarismes contre la salivation. Les fruits et les graines donnent une huile à brûler. La racine est as- tringente. CONVOLVULACÉES. Ipomæa Turpethum R. Brown [ Teuri(Beng.), Patar, pitohri (Hind.), Shivadaï (Tam.)] — Souche vivace; tiges cylindriques, ligneuses, grimpantes; feuilles alternes, pétiolées, cordiformes, crénelées sur les bords, velues sur les deux faces; calice à cinq sépales inégaux ; corolle blanche, campanulée; einq étamines incluses; ovaire biloculaire; capsule entourée par le calice, sèche, à quatre côtes, à deux loges, s'ouvrant au sommet par un opercule ; graines arron- dies, noires, une dans chaque cellule. Sa racine, connue sous le nom de Racine de Turbith, est inodore, d’une saveur d’abord nulle, puis forte et nauséeuse. Elle exerce une action purgative énergique, due au latex résineux qu’elle renferme et qui est riche en Turpethine, glucoside analogue à la convolvuline et à la jalapine. … Pharbitis Nil Choisy. [ Nil-kalmi (Beng.), Kaladana (Hind.), Kodi- kakkatanvirai (Tam.), Jirihivittulu (Teleg.)] — Plante annuelle, xolubile, à feuilles larges, cordées à la base, aiguës au sommet, - trilobées, laineuses; fleurs en cymes axillaires de deux ou trois fleurs, à bractées linéaires; calice à cinq sépales, linéaires ; corolle 650 FLORE. : campanulée, infundibuliforme, d'un bleu clair, brillant; cinq éta- mines; ovaire triloculaire, à loges biovulées; capsule triloculaire; graines à téguments épais, noires, très légères (une centaine pèse environ 6 grammes), à cotylédons plissés. ul Les graines de Kaladana ont les propriétés cathartiques du jala On les mange. rôties pour se purger. Leur principe actif esl une oléo-résine âcre, dont la partie résineuse a reçu le nom de Pharbi- line. Batatas edulis. | Shakarkand (Beng. , Hind.), Vulli-kizhangu (Tam.)] (Voir Guyane, p. 398.)—Cultivée; deux variétés, rouge et blanche. Batatas paniculata Choisy (Convoloulus paniculatus L.). [ Bibai-kand (Hind.), Bhuikumra (Beng.), Mattapab-tiga (Teleg.)]—Racine vivace, tubériforme ; feuilles palmées, à cinq lobes, profonds, lancéolés, entiers, lisses; fleurs ombelliformes, grandes, nombreuses, rouge pourpre; calice à cinq sépales; corolle campanulée; étamines in- cluses; capsule à quatre loges. Les rhizomes sont regardés-comme toniques, altérants, aphrodi- siaques, lactagogues, et employés comme tels par les natifs. On fait macérer la poudre de la racine dans son propre suc et on ladministre mélangée au miel et au beurre clarifié. Elle entre dans la composition d’un certain nombre de médicaments diurétiques. Bouillie avec du sucre et du beurre, elle sert à prévenir l'obésité et à modérer le cours des règles. k Ipomæa pes capræ. (Voir Nouvelle-Calédonie, p. 684.) Toute la plante est mucilagineuse et employée à l'extérieur dans les rhumatismes et sous forme de décoction prise à l'intérieur contre les douleurs d’entrailles. GENTIANACÉES. Gentiana Chirayta Roxb. — Plante herbacée, de 60 à 70 cenli- mètres, annuelle; feuilles ovales, acuminées, cordées à la base, entières, sessiles; calice à quatre segments, connés à sa base, valvaires; corolle rotacée, marcescente, à quatre lobes; anthères incombantes; ovaire uniloculaire, pluriovulé; capsule bivalve, sep- ticide, pluriséminée. La plante entière est extrêmement amère et son amertume est ; beaucoup plus grande que celle de nos Gentianacées; elle est très estimée dans l'Inde, où on l'emploie comme fébrifuge. ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 651 Cicendia hysopifohia W. et À. (Exacum hysopifolium Wild.). — Plante herbacée, annuelle, commune dans les lieux humides. C'est le Chata (petite) chirayta des natifs; feuilles opposées, décussées, linéaires, lancéolées, lisses, trinerviées, à court pétiole; calice à cinq divisions; corolle tubulaire; cinq étamines; ovaire libre; cap- sule bivalve, à une loge, à bords infléchis; graines nombreuses, petites, rondes et brunätres. La plante entière est douée d’une amertume notable, mais moins considérable que celle de l'espèce précédente. On Tadministre en poudre ou en décoction comme stomachique; les graines passent pour être laxatives. Gentiana kurro Roxb. — Ne se rencontre que dans les monts Himalaya. Sa racine est tonique, amère. CYCADÉES. Cycas circinalis L.— Tronc de 15 à 20 pieds de hauteur, marqué de cicatrices laissées par les feuilles tombées, un peu annelé à l’ex- trémité de la tige: feuilles étalées, pinnées, à folioles linéaires, lancéolées, presque horizontales, planes, de 12 à 14 pouces de longueur, glabres, à rachis commun , épais, inerme; pétiole imerme, élargi à la base, duveteux ; les jeunes feuilles ont leurs folioles in- volutées comme celles des fougères ; au sommet du tronc se trouve le chaton mâle, ovale, de 4 à 5 pouces de longueur; anthères grandes, imbriquées, couvertes de poils d'un rouge ferrugineux, les inférieures insérées horizontalement; dans les fleurs femelles, les carpelles sont nombreux, réunis en un cône long, spatulé, mou, à ovules solitaires; fruit composé de carpelles réfléchis ou étalés ; graines arrondies à testa-ligneux, à épiderme charnu. Cette espèce donne une gomme analogue à la gomme adragante. La moelle amylacée de la tige donne une sorte de sagou. Le fruit est mangé, et on obtient encore une farine comestible en rédui- sant les noyaux en poudre. FICOÏDÉES. Mollugo Cerviana L. — Plante herbacée dichotome; feuilles toutes radicales, obovées; stipules membraneuses caduques; fleurs axil- laires fasciculées: calice gamosépale à cinq dents, persistant; cinq 652 FLORE,. étamines; ovaire ovoïde à trois loges multiovulées ; capsule membra- neuse à trois et cinq loges; trois et einq valves loculicides. L'infusion des feuilles est diaphorétique. Trianthema. decandra L. — Plante herbacée diffuse, à feuilles opposées, inégales, pétiolées, ovales, entières; fleurs axillaires solitaires; calice à cinq lobes; dix étamines; ovaire libre biloculaire, à loges unioyulées; capsule cylindrique obtuse, biloculaire. Les racines sont employées dans l'asthme et l'hépatite. apéritif. ALISMACÉES. Damasonium indieum L. — Plante vivace palustre, à feuilles radi- cales fasciculées; pétiole engainant; limbe entier à nervures sail- lantes, convergentes vers le. sommet; fleurs régulières; périanthe hexaphylle à folioles bisériées, les trois externes calicinales, les trois internes pétaloïdes; six étamines libres: ovaires nombreux, cohérents par leur suture ventrale; carpelles mûrs déhiscents par la suture ventrale. Le suc de la racine de cette plante est âcre. AROÏDÉES,. Colocasia esculenta. [ Guri-kachu (Beng.), Ghuya (Hind.), Sheme- kalengu (Tam.), Chema (Teleg.)] — Cultivé dans toute l'Inde. (Voir Guyane, p. 419.) Typhonium trilobatum Blum. (Arum L.). — Tubercules arrondis de la grosseur d'un œuf de poule, blancs; feuilles radicales pétio- lées à trois lobes, ovales, aigus, lisses, de 8 à 10 pouces de lon- gueur sur autant de largeur; pétioles dressés, ronds, striés, engai- nants; scape axillaire à peine. assez long pour élever au-dessus du sol la spathe dressée, striée, rouge en dedans, verte en dehors; Spadice nu à l'extrémité, unisexuel à la base, le milieu avec les organes rudimentaires; ovaires libres à un ovule; baie à une graine. Les tubercules sont âcres et employés par les natifs en cafa- _plasmes sur Îes tumeurs cancéreuses. C’est un stimulant. Acorus calamus L,. [Vacha (Sans.), Bach (Beng., Hind.), Vassambu (Tam.), Vadaja (Teleg.)] — Rhizome épais, spongieux, aroma- Trianthema sp. — Non déterminé (Saranée). Regardé comme 7 ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 653 tique; feuilles alternes, dressées, de 2 à 3 pieds de longueur, vertes ou rougeàtres à la base, distiques, équitantes, rectinerves; spadice élevé d’un pied, un peu étalé, de + à 3 pouces de longueur, cou- vert de nombreuses fleurs d’un vert pâle; spathe rudimentaire; fleurs hermaphrodites régulières; périanthe à six folioles égales, écailleuses; six étamines libres; ovaire supère, triloculaire, multi- ovulé; fruit indéhiscent, pulpeux, pluriséminé. Le rhizome d’acore, dont l'odeur est aromatique et agréable, la saveur amère et àcre, est un stimulant aromatique et tonique employé contre les catarrhes chroniques, l'asthme et la dyspepsie. On l'a vanté comme fébrifuge. Scindapsus oficinalis Schott. (Pothos Roxb.). | Gapippul (Beng., Hind.), Anai-tippili (Tam.), Enuga-pippalu (Teleg.)] — Plante des forêts humides, à tige vivace, vivant sur les grands arbres comme le lierre, de la grosseur du doigt, lisse; feuilles alternes, pétiolées, cordées, oblongues, entières, aiguës, lisses, grandes; pédoncules terminaux solitaires, ronds, lisses, dressés, puis tombants; spathe presque cylindrique de 6 pouces de longueur, un peu ouverte sur le côté, à sommet filiforme; spadice cylindrique obtus, aussi long que la spathe; fleurs femelles à la base, mâles en dessus; ovaire à une loge. Le fruit, coupé en travers et séché, connu sous le nom de Guj- pippel dans les bazars de l'Inde, est regardé comme stimulant, an- thelminthique et diaphorétique. Pistia Stratiotes L. | Toka-pana ( Beng.), Agasa-tamara (Tam.), An- tara-tamara (Teleg.)] (Voir Martinique, p. 487.) Toute la plante, qui est aquatique, est âcre. On regarde sa dé- coction comme émolliente et on la prescrit dans la dysurie. Les feuilles sont employées en cataplasmes contre les hémor- des... : TYPHAGÉES. Typha angustifolia Boj. [ Hogla (Beng.)] — Plante des eaux stagnantes, à port de roseau; rhizome rampant, féculent; tiges cylindriques de 6 à 8 pieds de longueur, non noueuses, émis. feuilles presque aussi longues que les tiges, alternes, linéaires, striées, entières, engainantes; fleurs en épis compacts, cylin- driques; spadice monoïque simple; trois étamines naissant sur le spadice , accompagnées de soies nombreuses; ovaires, uniloeulaires 654 FLORE. 3 insérés sur de petites protubérances du rachis, longuement stipités 4 à la maturité et accompagnés d'ovaires rudimentaires claviformest fruit petit, sec, à épicarpe fendu d’un côté; graine linéaire à test M strié. "318 Les tiges et les feuilles sont employées pour la’ fabrication de M cordes grossières , de nattes, de paillassons. Les rhizomes, féculents, L. sont comestibles. PANDANÉES. | Pandanus atilis. (Noir la Réunion, p. 575.) rl 0 CYPÉRACÉES. | Killingia brevifolia: (Voix la Réunion, p. 580.) Cyperus rotondus L. [Mutha, Hind.‘(Beng.), Koray (Tam.)] — Plante herbacée, vivace, à tige angulaire, sans nœuds; feuilles alternes, équitantes, linéaires, à pétiole engainant; épilléts muli- flores; glumes distiques, imbriquées: fleurs hermaphrodites; pé- rianthe nul; trois étamines; ovaire uniloculaire: stigmate bifide; fruit uniséminé, indéhiscent. Cette plante, qui est très commune dans les eaux stagnantes et les terrains humides, est employée à faire des cordes grossières. Les racines, ovoïdes, de la grosseur d'un œuf de pigeon, sont blanches, friables, spongieuses, d’une odeur douce, un peu aro- matique, d'une saveur amère, résineuse, balsamique, surtout quand elles sont sèches. On les regarde comme stimulantes, diapho- rétiques et diurétiques, et même astringentes et vermifuges. * Cyperus pertenuis Roxb. [ Nagar-motha (Hind., Beng.), Koriak: kizhan-gu (Tam.)]— Présente les mêmes propriétés. Fimbristylis. Non déterminé. — Les fibres servent à préparer des chapeaux communs. GRAMINÉES. Bambusa arundinacea. (Voir Guyane, p. 418.) Sorghum. (Voir Généralités.) Riz. [Dan-chawal (Hind. , Beng.), Nellwarisi (Tam. ), Blum (Teleg-)] (Voir Généralités. }— Une collection de variétés nombreuses existe à 4 NT A AR RS RE PU Be LE EME A UNS PA dr RTE 4 RÉ PUS eue Ed en EL RS A OR ct Dal lens NA eee à : UN 2 ÿ … ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 655 l'Exposition permanente des colonies avec leurs noms indigènes. Nous n’en citons qu'une partie : Padani-samba , Lagdou-bardavoni, Padouchalagou, Atagada-vou- pondou, Aie à Moram-samba, Kundam-samba, Kajoutane-samba , Sambalei-samba , etc On les divise en riz d'automne et riz d'hiver; ceux-ci sont encore subdivisés en riz semés à la volée et riz repiqués. Les variétés longues , blanches et odorantes sont regardées comme supérieures. Les riz des terrains élevés passent pour être de meilleure qualité que ceux des terrains bas. Andropogon citriodorum. (Voir Guyane, p. 419.) — Plante cultivée pour son huile volatile, obtenue par distillation de la plante fraîche avec l'eau. Elle est d’une couleur jaune pâle, transparente, d'une saveur piquante, d’une odeur de citron. On l'emploie comme stimulante, carminative, antispasmodique et diaphorétique. En applications, elle est usitée comme rubéfiante. Andropogon nardus L. — Son essence est connue sous le nom d'Essence de citronelle, Ses propriétés sont les mêmes. Andropogon muricatus Retz. | Khas-khas-ghas (Beng.), Khas (Hind.), Vette-ver (Tam.), Kuruveru (Teleg. )} (Voir la Réunion, p. 577.) Cette plante sroît abondamment sur les bancs de sable un peu élevés et dans les terrains incultes. Les racines constituent le Véti- ver des parfumeurs. On en fait des nattes que lon place devant les ouvertures des maisons et que l’on arrose dans la saison chaude. Elles répandent ainsi dans les appartements une fraîcheur aroma- tique. L'huile essentielle est employée comme parfum. L’infusion des racines est deg comme stimulante, diaphorétique, stoma- chique. LILIACÉES. Aloe vulgaris Lamk. | Kariapollam (Tam. N Mussambram (Tcleg }] — Plante à tige suffrutescente non ramifiée, terminée par des feuilles d'abord étalées, puis ascendantes et lancéolées, munies sur les bords de dents droites, perpendiculaires ; axe d'inflorescence axillaire ramifié; fleurs jaunes; périanthe à six lobes: six étamines hypogynes inégales; ovairé supère, sessile, triloculaire, multiovulé ; capsule triloculaire, loeulicide, à trois valves portant sur le milieu 606 FLORE. de leur face interne deux rangées de graines noires, comprit) irrégulièrement triangulaires. Cette espèce est aujourd'hui naturalisée dans l'Inde. On coupe les feuilles et on les place la pointe en l'air dans un vase en V, percé … d'un trou par lequel s'écoule le suc que l'on fait évaporer à feu nu. jusqu’au point de concentration convenable. Cet aloës est sec, dur, coloré en brun foncé, d’une odeur spé- ciale, d’une saveur amère, âcre et désagréable. Bien qu'il soit … considéré comme inférieur en qualité à celui de Socotora, iln'en constitue pas moins une excellente drogue purgative. L’Aloe indica, dont T Aloe littoralis Konig, qui croît sur les côtes, ne paraît être qu'une variété atténuée par un sol pauvre en humus et riche en sel marin, et par l'exposition aux vents de la mer; l'Aloe indica n'est létiilhie qu'une variété de l'Aloe vulgaris. L'aloès de cette plante paraît être aussi actif que celui de l'espèce type, quand 11 est préparé avec soin. Celui des bazars indiens est généralement inférieur. Son suc récent est employé générale- ment comme réfrigérant en application sur les inflammations locales ou externes. D'après Balfour, les natifs mangent la pulpe additionnée de sucre après l'avoir bien lavée dans l'eau froide. Elle passe en outre ge être emménagogue et anthelminthique. Les fibres de ces aloès servent à préparer des cordages, des nattes, des tissus grossiers. Elles se laissent teindre facilement et ont une force considérable. Dracæna Draco L. — Grand arbre à feuilles de 1 pied de long; ensiformes, mucronées, à demi involutées, vertes, striées longitu- dinalement; fleurs en grappes terminales, composées, d'un vert gri- sâtre ; heïé subglobuleuse, jaunâtre, à trois loges, uni et bisé à minées. tonique, parfois employée dans la diarrhée et les hémorragies passives. Le tronc et les fissures de l'écorce laissent exsuder cetie même résine. Scilla indica Roxb. [Jangli-piyaz (Hind.)] — Bulbe son, e vivace, tuniqué, de la grosseur d’une pomme; feuilles nombreuses» radicales, ensiformes, lisses, de 6 à 18 pouces de longueur; ce “Les feuilles sécrètent une résine, le Sang-dragon, astringente, # 4 a MR Se. don ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 657 plante n’a plus de feuilles lorsqu'elle fleurit; scape dressé, rond, lisse, nu; fleurs en grappes pédicellées; périanthe à six divisions ; six étaniines; ovaire triloculaire; capsule arrondie à trois loges ; graines nombreuses , à testa membraneux. Son bulbe est employé aux mêmes usages que celui de la Seille maritime, c'est-à-dire comme diurétique et expectorant. Son action paraît être cependant beaucoup plus faible, surtout quand il est vieux, Scilla indica Boker (Ledebouria hyacinthina Roth.). — Le bulbe de cette espèce est souvent confondu dans les bazars indiens avec celui de la précédente. I s'en distingue cependant en ce qu'il est écailleux et non tuniqué. Smilaz china L. — Arbuste grimpant, ligneux, muni d'aiguil- lons peu nombreux; feuilles alternes, inermes, ovales, aiguës, quinquénerviées, glabres, pétiolées et accompagnées de deux cirrhes stipulaires; inflorescences ombelliformes, axillaires; périanthe à six folioles distinctes: six étamines; ovaire libre, triloculaire:; baie globuleuse à trois loges uniovulées. Les racines fibreuses sont renflées çà et là en gros tuberculés qu constituent la Sie ou Racine de pra Rage Tindé, on la atramin 1 L Cette drogue est abandonnée en Europe. Asparagus sarmentosus L. | Safed-musli (Hind.), Tannir-vittan-kiz (Tam.), Challa-gaddalu (Teleg.)| Arbrisseau grimpant, à tige souterraine, chargée de racines adventives d’où s'élèvent des rameaux aériens, volubiles, portant de petites feuilles blanchätres, analogues à des écailles, à Faisselle desquelles se trouvent des rameaux; fleurs solitaires, axillaires; périanthe à six divisions; ovaire supère triloculaire; baie globuleuse triloculaire, pauciséminée. Le rhizome, qui est ligneux et pourvu de tubercules ovales, est vendu dans les bazars sous le nom de Utées. On le regarde comme nutritif et aphrodisiaque. Bouilli dans l'huile, il sert en applica- tion dans les maladies cutanées. Asparagus racemosus Wild. | Satamuli |Beng., Sansk.), Satawar (Hind.), Challa (Teleg.)] — Petite plante grimpante dont les fleurs sont odorantes. TA Le 658 FLORE. Le rhizome, muni de tubercules vermiculaires, est regardé comme émollient, diurétique, aphrodisiaque, antispasmodique, elc. l'administre avec du sucre et du miel dans la diarrhée et la dysens terie. di Asparagus ascendens Roxb. — Présente les mêmes propriété: AMARYLLIDACÉES. Agave americana. | Koyan-murga (Beng.), Rakas (Hind. Anaik-katragh-ai (Tam.) Rakashi-mattalu. (Teleg.)]. (NV. Guyane, 4 p. og). — Cette plante est aujourd’hui commune dans toutes | les parties de l'Inde, où elle est plantée en haies. Sa fibre ligneuse : est connue sous le nom de Pite ou Pita. Elle présente une force de M résistance considérable. Les racines passent pour jouir de pro- : priétés diurétiques et antisyphilitiques. Nr : Sanseveria zeylanica Roxb. | Murvamul (Beng.), Murgabi (Hind.), Marul (Tam.), Chaga (Teleg.)] 1194 4 Gette plante, dont le port rappelle celui de l'agave, croit le long des côtes. Sa fibre, que l’on obtient en raclant la partie pulpeuse \ des feuilles, est blanche, soyeuse, fine et résistante, On en fait des 4 toiles fines et des cordelettes. La racine est employée contre la 1 bronchite chronique. 124 Les fibres des Sanseveria latifolia et Sanseveria cylindrica sont em ployées aux mêmes usages. ; Fourcroya gigantea. |Simai-kathalai (Tam.)] (Voir Guyane, p. og) : — On pourrait s'en procurer de grandes quantités à Mahé. Crinum asiaticum L., var. Tovicarium Herb. | Sukhdarsan, bard- kavar (Hind. , Beng.) Visha-mungel (Tam. ) | Cette plante croit dans les lieux humides: racine bulbeuse; pas de tige; feuilles radicales, : également disposées de chaque côté, linéaires, concaves, à bô ne lisses, longues de 9 à 3 pieds; scape plus court que les feuilles, ke un peu comprimé, lisse; ombelles de six à douze fleurs, grandes, : blanches, subsessiles, odorantes pendant la nuit; périanthe tubu- / laire, à six lobes linéaires, lancéolés ; six étamines ; ovaire mfère, tr loculaire; fruit membraneux, subglobuleux, à une loge et stipité Les bulbes, qui sont inscrits à la pharmacopée indienne, sont M et diaphorétiques à petites doses, émétiques à doses plus À levées. + En 4 ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 659 DIOSCORÉES. (Voir Guyane, p. 413.) — Les espèces cultivées dans l'Inde sont bulbifera. | Zaminkand (Hind.), Malay-kayapendalum(Teleg.) |. Dioscorea ‘purpurea. (Pomme de terre de Pondichéry.) | Rakta- gur-nia-alu (Beng.), Lab-gurnia-alu (Hind.), Pujathuschari-vulle- kelangu (Tam.) Desavali pendalum (Teleg.)] Dioscorea versicolor. | Genthi, gajir, ganira (Hind.)] Dioscorea alata. ZINGIBÉRACÉES. Maranta arundinacea. (Arrow-root.) (Voir Guyane, p. 410.) — Espèce introduite dans l'Inde. Par contre, la variété Indica Tussac a été importée de l'Inde dans l'Amérique tropicale. Zingiber oficinale. | Ada-sunt (Beng.), Adrak-sunt (Hind.), Shukku (Tam. ), Sonti (Teleg.)] (Voir la Réunion, p. 574.) Curcuma longa | Haridra (Sans.), Halud (Beng.), Haldi (Hind.), Manjal (Tam.), Pasupu (Teleg.)] (Voir la Réunion, p. 574.) Les natifs le regardent comme un stimulant et l'emploient en application contre les douleurs et les. meurtrissures. C'est un des ingrédients du Curry Curcuma aromatica Salisb. [ Kachoora (Hind., Beng.) | — La racine de cette espèce, qui est la Zedoaire ronde de Guibourt, passe pour posséder des propriétés toniques, carminatives, et est employée dans les maladies de peau. Elle est d’un blanc grisâtre au dehors, pesante, compacte, grise et souvent cornée à l'intérieur, d'une saveur amère et fortement camphrée. Elle renferme une huile essentielle d'un blanc jaunâtre, visqueuse, d’une odeur camphrée et composée de deux essences, l'une plus. légère, l'autre plus lourde que l'eau, une résine molle, amère, une matière extractive amère, etc. Curcuma zedoaria Roscoe. | Sati (Beng.), Kachura (Hind.), Kichlie- gaddalu (Teleg.)] — Plante des forêts humides. Les rhizomes ont une odeur agréable, aromatique, et jouissent, de propriétés sti- mulantes et carminatives. D’après Roscoe, ils fournissent la Zedoaire longue des bazars indiens. ha. 660 FLORE. Curcuma leucorhiza Roxb. — Fournit l’'arrow-root de l'Inde. Curcuma angustifolia Roxb. — Donne également de l'arrôy root! Ne. Elatteria cardamomum Maton (Alpimia Roxb.). [ Chata-elachi( 1e Hind.), Ellakay (Tam., Teleg.) ] (Voir la Réunion.) | Amomum cardamomum L. | [achi (Hind., Beng.), Felarsi (Tam.), Felakulu (Teleg. )] — Plante cultivée. Fruits disposés en petites grappes compactes, à fruits globuleux, marqués de sillons longi- î tudinaux et trilobés. Saveur forte, aromatique, camphrée. On extrait de ces fruits une huile médicinale. Alpinia Galanga Swartz. (Galanga majeur.) [Kulanjan (Beng. À Hind.), Perarattai (Tam. ); Pedda-dumparasti-trakam (Teleg.)] = Plante annuelle, originaire de Sumatra d’où elle a été transportée | dans l'Inde; tiges dressées, hautes de 1° 50 à 9 mètres; feuilles 1 lancéolées, Lines ; blanches, munies d’une ligule courte, arrondie | et ciliée; Meule terminale, dressée, oblongue, étalée, dichotome; chaque division porte de deux à six fleurs d’un vert pâle; calice 1 tubuleux, à deux et trois lobes; corolle tubuleuse à une étamime » fertile; staminode ovale, concave, bilobé, lacinié; ovaire. infère, à tlciane lisse, ovale, à six loges Le ulées ; capsule de la grosseur A d'une petite cerise, obovale, lisse, rouge foncé, triloculaire, indé … hiscente. | Le rhizome est brun orange à l'extérieur et chamois pâle à lité : rieur. ÎLest aromatique, piquant, amer, et se donne en infusion dans les fièvres, les rhumatismes, les affections catarrhales. BROMÉLIACÉES. . Ananas sativa. | Anaras (Beng.), Anasha (Tam.), Ans (TA ; 4 _ Plante introduite, fibres textiles, fruit comestible très agréable. MUSAGÉES. ; Bananiers. Musa sapientium et paradisiaca. | Kadali (ns d Ka (Beng.), Kala (Hind.)] . Musa textilis. (Voir Guadeloupe, p. 597.) — Chanvre # d Manille. Importé, Les fibres peuvent rivaliser avec celles du chanvre Ë e. pour la finesse et la ténacité. 2 ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L'INDE. 661 PALMIERS. Cocos nucifera.| Narikel (Beng.), Nariyel (Hind.), Tenna (Tam.), Nari-kadam (Teleg.)} (Voir Guyane, p. 415.) Areca Catechu. | Gubak (Sans), Supari-gua (Beng., Hind.), Kattaïpakka (Tam.) Poka-vakka (Teleg.)] (Voir Guyane, p. 417.) Borassus flabelliformis L. (Voir Bois, p.232.)— C'est un des palmiers les plus utiles de l'Inde ,'et un poème tamul en mentionne quatre- vingts usages. Le sucre sucré, qui s'écoule abondamment des cica- trices des spadices, particulièrement des mâles que l'on coupe pour le recueillir, est très estimé comme boisson. Par la fermentation il donne une liqueur alcoolique. Les noyaux du fruit à demi mûrs et encore mous passent pour être un aliment agréable et rafrai- chissant. Le suc du fruit cuit dans l’eau sert à préparer une pâle connue sous le nom de Panata, qui est une ressource alimentaire. Les feuilles, usitées jadis comme papier à écrire, servent à faire des éventails, des nattes, des paniers, ete. Les fibres des pétioles et des feuilles donnent des cordages. En médecine hindoue, les différentes parties sont employées; le sue est diurétique; la pulpe du fruit mûr sert à guérir, en appli- cations, les maladies de la peau. Le liquide des fruits verts est diu- rétique et sert à arrêter le hoquet, ete. Les fibres de la base des frondes sont employées comme styptiques pour arrèter les hémor- rhagies superficielles. LICHENS. Rocella Montagni. (Voir la Réunion, p. 582.) — On le récolte sur les végétaux suivants : Acacia lebbek, Artocarpus integrifolia, Bassia latifolia, Borassus flabelliformis , Ficus indica, Mangifera indica, Odina pinnata, Pongamia glabra, Wrigtia tinctoria, etc. Rocella fuciformis. (Voir la Réunion, p. 582.) Parmelia perlata Ach. et Parmelia perforata Ach. ( Lichen rotundatus Rolt.). — Très communs dans la péninsule de Madras où ils sont connus sous le nom de Kulpasi (Tam.)et Pattar-ka-phul (Hind.). On l’a employé comme diurétique sous formes de cataplasmes appliqués sur les reins et la région lombaire. I paraît donner de bons résultats. u 662 | FLORE, ALGUES. Gräcilaria: lichenoïdes Gréville. (Mousse de Ceylan.).— Fronde. cartaligineuse, filiforme, dichotome,! à rameaux étalés, aigus, un peu fastigiés; capsules hémisphériques dispersées. | Cette plante est inscrite à la pharmacopée de l'Inde. Ses vertus médicinales résident dans la gelée (pectine) qu renferme dans la proportion de 37 à 78 p. 0/0. Elle est employée comme émolliente et nutritive dans les convalescences, la dysen- terie et les autres irritations du tube intestinal. vf LAS PLANTES UTILES. a NOUVELLE-CALÉDONIE®. MAGNOLIACÉES. Drimys crassifolia H. Baillon. (Voir Bois, p. 235.) L'écorce est aromatique, piquante et très stimulante. Elle pourrait, d'après M. Baillon (loc. cit.), être substituée avec avantage à l'Écorce de Winter ou Cannelle de Magellan. MONIMIAGÉES. Hedycaria cupulata H. Bn. — Arbre à feuilles opposées, persis- tantes: fleurs axillaires en cymes, dioïques; réceptacle floral en forme de coupe large, évasée; périanthe à folioles connées à la base; étamines nombreuses, libres; anthères à deux loges adnées, déhiscentes longitudinalement; fleurs femelles ; périanthe limité par un bord libre circulaire, à peine crénelé; carpelles en nombre in- défini, sessiles, formés chacun d’un ovaire uniloculaire, uniovulé; style épais, conique, chargé de grosses papilles stigmatiques; fruit multiple accompagné à sa base par le périanthe persistant, formé de drupes supportées par un pied court. Hedycaria Baudowini H. Bn. — Cette espèce diffère de la précé- dente par le réceptacle en coupe à bords épais, à périanthe court, qui, dans les fleurs femelles, devient un bourrelet obtus. Ces deux espèces, que nous citons comme caractéristiques des Monimiacées de l'ile, n’ont reçu aucune application médicale ou industrielle. G) Nous empruntons la plus grande partie des données qui suivent à l'excellent lravail de M. Ë. Vieillard, ancien médecin de la marine, travail inséré dans les Annales des sciences naturelles (Botanique, h° série, t. XVI, 1862) en le complétant avec les travaux de M. H. Baiïllon, in Adansonia, et ceux de MM. Brongmart et Gris : Annales d'histoire naturelle (Botanique, passim.). ii 664 FLORE. ROSACÉES, Rubus elongatus Smith. — Plante frutescente, à feuilles alternes lobées, à fleurs hermaphrodites ou polygames: réceptacle conique très saillant; pas de calicule; cinq sépales; cinq pétales; étamines très nombreuses, libres ; carpelles mdéfinis; fruits formés de dru insé des sur la face conique du réceptacle. | Cette plante donne un grand nombre de fruits rouges, dela … grosseur d'une müre, un peu acides et rappelant ceux du fram- boisier. Ils sont comestibles. Une autre Rosacée voisine ( Hunga) (Voir Bois) fournit également un fruit pulpeux fort prisé par les indigènes. Ses feuilles sont » astringentes. $ LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES. Pachyrrhizus montanus Rich. ( Quechot.)— Plante herbacée, à brac- : tées et bractéoles petites; feuilles alternes pinnées, à trois folioles articulées; fleurs en grappes axillaires: calice gamosépale; corolle | papilionacée ; étendard obovale : étamines diadelphes, (neufetune); ovaire sessile, pluriovulé; gousse étranglée entre les semences, bi: * valve; graines comprimées. . Les fibres servent à fabriquer des filets de pêche très estimés. La racine renferme une fécule comestible. Les fleurs sont très odo- rantes. Arachis hypogea. — L'Arachide paraît avoir été introduite dans … ‘ile; nous ayons indiqué ses usages dans les Généralités. 4 Deux Légumineuses papilionacées présentent les caractères du Dioclea H. B. K. : feuilles à trois folioles; fleurs en grappes; calice à quatre lobes, inégaux; corolle papilionacée; dix étamines diadelphes ; gousse oblongue, comprimée entre les graines. Les indigènes les désignent dans le Nord sous les noms de Büite et alé et de Magniagna dans le Sud. : racines, charnues et féculentes, sont comestibles. Leurs ; : Un Desmodium non déterminé contient dans ses feuilles une matière colorante bleue analogue à celle des indigofères et dont les NOUVELLE-CALÉDO NIE. 665 are se servent, après l'avoir traitée par la chaux, pour tendre leurs étofles Abrus precatorius L. (Voir Martinique , p. 498.) — Les graines rouges, tachées de noir, servent à faire des colliers. Les racines sont employées comme celles du réglisse. Nous avons vu que les graines, macérées dans l'eau, donnent un liquide employé pour déterminer une irritation substitutive dans les ophtalmies purulentes. Dohchos albus Lour. (Lablab perennis D C.).— Tige volubile, renne, glabre, rameuse; feuilles trifoliées, pubescentes, m fleurs blanches en grappés courtes, subterminales; gousse élargie, charnue, glabre, tuberculeuse sur le dos, rostrée; graines comprimées, ovales. Cette plante est très commune sur le littoral; les femmes re- cucillent les gousses qu'elles font griller dans leur enveloppe sur les charbons. Les graines, cuites de cette mamière, ont fort bon goût. Castañospermum australe Cun. — Grand arbre à feuilles impari- pennées; fleurs en grappes; dix étamines libres; ovaire multi- ovulé; gousse allongée, ligneuse, bivalve, spongieuse entre les graines. Ces graines, de la grosseur d'une châtaigne, ovoïdes, à embryon charnu, à cotylédons épais, sont riches en fécule et mangées cuites. Les granes des Mucuna gigantea et Mucuna monosperma D C. sont comestibles et assez recherchées par les indigènes. Sophora tomentosa (Noir Tahiti, p. 843.) LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Acacia Farnesiana. (Voir Martinique, p. 425.) — Les gousses sont employées pour le tannage. Acacia laurüfolia. (Voir Bois, p. 236.)— Les graines, qui sont de la grosseur d'une lentille, sont très recherchées par les jeunes indi- gènes qui les mangent même sur l'arbre. Cette plante retient par ses racines les sables abandonnés par la mer. PROTÉACÉES. : Grevillea R. Br. — Arbres ou arbustes à feuilles alternes, per- sistantes, entières ou découpées; fleurs le plus souvent en grappes 666 FLORE. simples ou ramifiées, axillaires ou terminales, régulières ou irré- gulières ; ovaire uniloculaire, biovulé; fruit coriace ou ligneux, üni ou bivalve, .monosperme ou disperme. L'embryon charnu sans albumen des Grevillea esculenta Lisa el a. Grevillea illivrayi Hook, (Voir Bois) est très estimé et recueilli avec soin par les indigènes. Comestible. à LAURACÉES. Hiek Mangiene (nom indigène). — Écorce aromatique qui tient à la fois de la cannelle et du sassafras. Aromatique, excitante. Cassytha fliformis L. — Plante herbacée, à tiges grêles, eylin- … driques analogues à à feèes des éhçuies parasités; vai les feuilles calice à trois sépslos rboéile à trois pétales : douze élamines en quatre verticilles trimères; les trois plus intérieures sont stériles; ovaire libre, uniloculaire, uniovulé; le fruit est un achaine à une seule graine, entouré par le réceptacle accru. ; Les tiges sont employées pour faire des ceintures, des bracelets. … Bielschmeidia Bailloni. (Noir Bois, p. 239.) L’écorce est cendrée et blénéhâtée à l'extérieur, rougeâtre à Pin- térieur, un peu épaisse, rugueuse, fendillée, Elle exhale une odeur de firôfle qui se dissipé par la dessiccation. Bielschmeidia lanceolata. (Voir Bois, p+ 239.) L'écorce de cette espèce est également aromati . Toutes les deux peuvent être employées comme tant et exel- tantes. Bielschmeidia odorata Panch. et Séb. — L'écorce et les feuilles sont également HE à et pourraient être employées “ h pa e. Ocotea P. — L'écorce de cette espèce est aromatique : avec. une odeur anisée fort agréable. Hernandiopsis Vieillardiü. (Voir Bois ,p- 240.) u Le fruit charnu est comestible et exhale une forte odeur de . pomme reinette. [ est très recherché de les chauves-souris," très nombreuses dans l'ile. NOUVELLE-CALÉDONIE. 667 CRUCIFÈRES. Un certain nombre de Crucifères jouissent de propriétés exci- tantes qui : 9 er ait comme antiscorbutiques. Nous a sep partie 1° Cardamine sarmentosa Forst. — Plante herbacée, à feuilles al- ternes, à fleurs en grappes; quatre sépales unis à la base; quatre pétales unguiculés; six étamines dont quatre didynames; silique allongée, linéaire, comprimée, bivalve. 2° Lepidium piscidium Forst. — Plante à feuilles ut + fleurs en grappes plus ou moins allongées; quatre sépales égaux; silique obovée, comprimée sur les côtés, EM émarginée au sommet. D'après Gaudichaud , cette espèce est employée aux îles Sandwich pour enivrer le poisson et en médecine pour combattre la syphilis. PIPÉRACÉES. Piper Siriboa L. — Plante à tige grimpante, à feuilles pétiolées, ovales, oblongues , acuminées au sommet, inégales etun peu cordées à la base, à cinq et sept nervures réticulées; épis longs, pendants. Caractères botaniques des Piper. Les indigènes emploient ses feuilles contre les bronchites et les autres maladies de poitrine. M. Vieïllard a préparé avec sa tige râäpée un breuvage qui diflé- rait peu du kawa. À Amboine, ses feuilles remplacent celles du Piper bétel dans le masticatoire si communément employé par les peuples de l'Extrême-Orient. URTICÉES. Wedd. — Arbrisseaux ou plantes frutescentes et grim- pantes, à feuilles alternes pétiolées, équilatérales, entières ou den- tées, trinerviées ; deux stipules axillaires; fleurs en glomérules ou en tête, dioïques; calice à quatre et cinqlobes; quatre à cinq étamines ; calice des fleurs femelles ovoïde, à quatre et cinq dents ; ovaire adné; ovule dressé; achaine. Les] jeunes tiges des Pipturus æstuans Wedd. (Urtica æstuans Forst. +), Pipturus nivea Wedd., Pipturus pellucidus Wedd. (Urtic Labill.), donnent des Bbrés’ textiles 25 LAN pour la “onfretion des es. Les fibres du Pipturus velutinus (Deæ.), qui est très abondant, 668 FLORE. $ sont employées pour faire des filets dont la résistance est très … grande et qui ne pourrissent pas dans l'eau. | ; MALVACÉES. | 4 Stérculia bullata (Voir Bois, p. 244.)— Un certain nombre de Sterculia sont employés pour leurs fibres textiles, entre autresle Ster. … culia longifolia Vent. Heritiera littoralis. (Voir Bois, p.668.) é Manite (nom indigène). — C'est une plante suffrutescente, très rameuse, à feuilles alternes brièvement pétiolées, palmées ; à cinq et sept lobes dentés, ondulés sur les bords, à nervure médiane pro- noncée, rougeätre, tomenteuse, souvent panachée de violet; lesfleurs sont inconnues. Cette plante est cultivée dans le voisinage des habitations. Les feuilles de cette Malvacée sont mangées bouillies par les indigènes , et les Européens eux-mêmes s'en servent parfois en guise de choux. Paritium tiliaceum. (Voir Bois, p.243.) — D'après PancheretSébert, lorsque les jets ont atteint la grosseur du bras, les indigènes en- lèvent des anneaux d’écorce d’une hauteur de 10 centimètres. Il se forme alors, sur les deux plaies, des bourrelets qu'ils coupent pour les manger. À cet effet, ils les exposent sous des cailloux chauffés où ils se dessèchent et deviennent cassants. Ces morceaux d'écorce épaissie ainsi préparés ne sont pas, paraît-il, désagréables au goût. L'écorce sert à faire des liens très solides. On trouve également une autre espèce de Paritium cultivée par les indigènes sous le nom de Paoui, comme plante alimentaire. Le Paritium Paoui est un arbuste dé 3 à 4 mètres de hauteur, différant de l'espèce précédente par ses feuilles plus larges, plus entières, etses fleurs plus petites. Le procédé estle même. Les fleurs sont employées comme émollientes et apéritives à la façon de la guimauve. Le bois, qui est mou et léger, sert de flotteur pour les filets de pêche. On s'en sert aussi pour obtenir du feu par le frotte- ment. Thespesia populnea. (Voir Bois, p. 243.) —Les capsules etles jeunes 1 : pousses laissent exsuder par incision un suce rougeâtre qui passe pour jouir de certaines propriétés pour combattre les affections de NOUVELLE-CALÉDONIE. 669 la peau, les contusions, ete. Le suc des fruits jouit des mêmes propriétés, ainsi que l'écorce en décoction concentrée. religiosum L. — Cette plante est très répandue, mais, bien que les fibres soient fort belles, les capsules sont trop petites pour être exploitées avec profit. Mazxwellia lepidota. (Voir Bois, p. 243.) — Ses fibres servent à préparer des cordages. Cette plante est émolliente. TILIACÉES. Elæocarpus. — Les différentes espèces de ce genre, que nous avons citées en étudiant les bois, ont des feuilles astringentes, des écorces toniques, aromatiques ou amères et contenant une certaine proportion de tannin. La chair du péricarpe de certaines d’entre elles est comestible. BIXACÉES. Carica Papaya. (Noir Guyane, p. 380.) —.Cet arbre a été im- porté vers 1840 en Nouvelle-Calédonie. On le rencontre aujourd'hui partout. Les fruits sont mangés, et les indigènes fument ses feuilles sèches en guise de tabac quand celui-ci vient à leur manquer. TERNSTROEMIACÉES. Microsemma salicifolia Lab. — Arbuste. rameux, à feuilles al- ternes, oblongues, eoriaces; pétiole articulé à la base; fleurs soli- laires, axillaires ou en capitules courts situés au sommet des rameaux, jaunâtres, polygames, dioïques; calice à cinq sépales épais, persistants, garni au fond d’une couronne de soies blanchâtres ; étamines nombreuses, libres; ovaire supère, globuleux, soyeux, à dix loges uniovulées; capsule de la grosseur . d'une cerise entourée à la base par le calice, les filets des étamines, à dix loges, loculicide. Cette plante est sans usage médical ou industriel. RUTACÉES. Limonia minuta L. (Thé de Lifou.) — Arbuste odorant dont tous les organes sont chargés de points glanduleux, pellucides, qui ren- ferment une huile essentielle odorante; feuilles alternes, impari- pennées; calice à cinq sépales; corolle à cinq pétales, alternes; dix étamines dont cinq plus courtes; ovaire libre à cinq loges, uni ou biovulées; baie plurilocukure. 670 FLORE. Les feuilles sont employées en infusion théiforme, aromatique : et excitante. Dendrosma Deplanchei. (Voir Bois, p 246.) Le tronc coupé et les feuilles exhalent une odeur fort agrée, Leurs propriétés sont stimulantes. Simaruba oficinahs, (Voir Guyane , p. 365.) — Le bois et l'écorce de la racine fibreuse et grisâtre sont employés comme amer, fébri- fuge et antidysentérique. Soulamea tomentosa (Brong. et Gris).— Petit arbre de 3 à 4 mè- tres de hauteur, à rameaux soyeux, fauves, ainsi que les feuilles et les pédoncules; feuilles alternes, longuement pétiolées, à quatre paires de folioles opposées, sessiles, la terminale pétiolulée; fleurs petites en longs épis axillaires, noirâtres, polygames; calice à trois sépales libres; trois pétales ; six étamines bisériées ; glandes opposées aux pétales; ovaire libre, comprimé, biloculaire, à loges uniovulées; fruit membraneux aplati, sec, ailé sur les bords, biloculaire. L'écorce amère de ce petit arbre est tonique, antidiarrhéique, antifébrile, à la façon de l'écorce du quassia. H en est probablement de même des nombreuses espèces que possède la Nouvelle-Calédonie. Zieridium gracile H. Bn. — Plante frutescente, très grêle, glabre; feuilles opposées, ponctuées, à trois folioles membraneuses, den- tées; fleurs petites verdâtres, en eymes axillaires, triflores, briève- ment pédonculées; calice à quatre sépales valvaires; quatre pé quatre étamines the sous le ssque phmuiurt bros qui carpelles libres , unil Plante odorante et stimulente: Lu Tromolle Pancheri H. Bn.— Arbrisseau glabre, à feuilles opposées, : rassemblées au sommet des rameaux, subsessiles, simples, entières, ponctuées; fleurs purpurines, en cymes pauciflores, au sommet des rameaux ou dans aisselle des feuilles supérieures; quatre sépales imbriqués, les deux intérieurs plus petits; quatre pétales imbriqués; huit étamines bisériées à anthères apiculées; disque suborbieulaire à huit lobes; quatre carpelles uniloculaires, uniovulés; quaire capsules. Plante aromatique et stimulante. NOUVELLE-CALÉDONIE. 671 foliata H. Bn.— Plante frutescente, à feuilles opposées pétiolées, à trois folioles pétiolulées , entières, coriaces, penninerves ; eurs grandes en çymes axillaires, composées; quatre, sépales ; quatre pétales; RAR étamines libres; ovaire hbro à quatre loges biovulées; fruit. Cette espèce, sa mériterait d'être cultivée dans nos serres, pré- sat les mêmes propriétés médicales que:les espèces précédentes. EUPHORBIACÉES. Ricinus communis. (Voir Guyane, p. 374.) — Plante importée, Mais aujourd'hui très répandue dans un certain nombre de localités. Les semences, et l'huile sont employées comme purgatives par: les indi- gènes. Les tiges, coupées par petits tronçons, tiennent lieu de liège pour les filets de pêche. Les feuilles des Phyllanthus persinulis Mul,, Phyllanthus simplez , Melanthera Vieillardi Mull., Euphorhia Atato Forst. et de deux autres espèces indéterminées donnent, lorsqu'elles ont été trempées dans l'eau de mer et malaxées , un sue purgatif très employé par les indi- gènes. Les femmes lemploient comme emménagogue et. même rtif. comme abo roll: Excccaria dal Voirinde, p.29 1.)—Le suc laiteux et abon- dant de cette plante se coagule en donnant une sorte de gutta- percha qui reste molle et qui est sans application dans l'industrie. Ce suc possède des propriétés âcres et’ détermine des pustules sur les mains, la figure et parfois même des ophitafmies dangereuses, qui expliquent le nom d'arbre aveuglant qu'on à donné à la plante. Les feuilles servent à préparer une sorte de pâte qu'on jette dans les rivières. pour enivrer le poisson. Aleurites. — D'après Vieillard, cet arbre se présente sous deux aspects si différents qu'il en a fait deux espèces: 1° Aleurites triloba Forst. (Aleurites ‘integrifolia Nob.): — Feuilles larges, cordiformes, sublobées, lisses sur les deux faces; fruit gros non purgatif et comestible. — Kanali-Neketi. 2° Aleurites angustifolia. — Feuilles deltoïdes, allongées, étroites, le plus souvent panachées de jaune; fruit plus petit que celui de, l'espèce précédente. — Pnebo, Balade; à côté de TAleurites 672 FLORE. La graine, formée d’une enveloppe très dure, est remplie par'une … amande blanche, épaisse, charnue, possédant un goût agréable qui. rappelle celui de la noiseite. Elle est cependant purgative à la dose de trois où quatre. Cette amande renferme une huile que l'on ob tient par expression, et qui est translucide, ambrée, d'une odeur “ agréable quand la graine est fraîche, d’une arrière-saveur un peu … âcre. Elle se résinifie à l'air. On peut l'employer pour la peinture, la fabrication du savon, l'éclairage, ete. En médecine, on l'emploie comme purgative à la dose de 20 à 25 grammes. L'écorce est as- tringente et résolutive. | Les noix carbonisées donnent une matière noire, huileuse, avec laquelle les indigènes se teignent le corps les jours de fête et de combat. Fontainea Pancheri. (Voir Bois, p. 248.) — L'amande de cette plante donne une huile possédant des propriétés drastiques, dange- reuses, mais analogues à celles de l'huile de croton. Elle est pur- gative à petites doses. Bocquillonia H. Bn. — Ce genre renferme des arbres ou des arbustes à feuilles alternes, simples, entières, pinnées ou dentées, brièvement pétiolées et munies de deux stipules; fleurs dioïques apétales, les mâles petites, nombreuses et réunies en glomérules sur le bois des rameaux, les femelles en grappes ou plus souvent en cymes capituliformes, brièvement pédonculées ; calice male, val- vaire, bi ou tripartite; deux et trois étamines centrales à filets : connés à la base et insérés au centre de la fleur ou au-dessous d'une gynécée rudimentaire; calice femelle à cinq et six divisions; ovaire | à trois loges uniovulées; style à trois branches sessiles, charnues, subpétaloïdes, triangulaires, obovales ; capsule à trois coques ve … lues, à graines arillées au niveau du micropyle. On en connaît six espèces originaires de la Nouvelle-Calédonie, dont les graines renferment une huile purgative. $ Carumbium nutans H. Bn. — Arbre à feuilles alternes, pétiolées, : coriaces, munies à leur base de deux glandes tubereuleuses, à st | pules membraneuses; fleurs en grappes axillaires, les femelles peu FA nombreuses à la partie inférieure, les mâles groupées par eymes dans Faisselle des bractées; calice mâle comprimé à deux folioles 4 imbriquées, dilatées, glanduleuses à la base; étamines en nombre È à. x Se Dr à RATE ER PA dé Era, Ag: à Sie S É AC lee NT ve MR cet PC NE PP ET DE PR Re SV er Ve PET LEURS VEN EE UT Et PP ME ee TU en Ut EVr NOUVELLE-CALÉDONIE. 673 indéfini, plurisériées, en dedans d'un disque; fleur femelle non comprimée; calice à deux et trois divisions inégales; ovaire à deux et trois loges uniovulées; fruit subcoriace, indéhiscent; graines à arille membraneux, déchiqueté. Les graines jouissent de propriétés purgatives. Croton insulare. (Voir Bois, p. 248.) — L'amande renferme égale- ment une huile purgalive. Alphandia H. Bn. — Arbres ou arbustes à feuilles alternes, pé- tiolées, entières, penninerviées; fleurs en grappes terminales, les inférieures femelles, les autres mâles; calice gamosépale à cinq dents; cinq pétales imbriqués; cinq glandes alternipétales; éla- mines indéfinies; ovaire à trois loges; capsule tricoque à graines maculées de noir; embryon charnu. Les plantes de ce genre n’ont reçu aucune application utile. Longetia H. Bn. — - Plantes frutescentes, à feuilles opposées, en- tières, coriaces, , terminales en cymes, les fomelles au centre, les mâles à à la cireonférente: six sépales bi- sériés; étamines indéfinies ou deux et six; ovaire sessile, bilocu- laire; capsule subéreuse, coriace, à trois et deux valves; une et deux graines à embryon verdâtre. Même observation que ci-dessus. Baloghia Pancheri H. Bn. — Arbuste à feuilles entières, penni- nerves; fleurs en grappes terminales ou axillaires, monoïques, pen- tamères; glandes alternipétales; étamines nombreuses, insérées au centre du réceptacle, libres; ovaire à trois et quatre loges uniovulées ; fruit capsulaire. écorce de cette plante renferme du tannin et est employée pour le tannage des peaux. Manihot dulcis. (Voir Guyane, p. 375.)—Le manioc végète fort bien dans les terrains pas trop humides. Les colons ne le cultivent que pour leur consommation personnelle et n’en exportent pas. TÉRÉBINTHACÉES. Semecarpus atra. (Voir Bois, p. 249.) — Le fruit (Pomme de Nolé), dressé, charnu , d'une belle couleur rouge à la maturité, de la d’une prune, est allongé transversalement et surmonté d’une noix 1v. 43 avec le cidre. Sa noix renferme, comme celle de la pornme d’acajou, une huile très caustique. L’amande grillée est mangeable. Le suc de la tige, où Résine de Nolé, est caustique et Yénéneux, Les indigènes l’emploient fort souvent dans un but criminel. 4 L'exploitation du Nolé détermine une éruption cutanée difficile à guérir. Le remède le plus simple employé dans l'ile est une couche … de charbon de bois en poudre. La croûte se détache du dowième : au quinzième jour en ne laissant aucune cicatrice. | Semecarpus Anacardium L. fil. (Anacarde d'Orient, Noix des ma- &. rais, Fève de malac.) = Le pédoncule charnu sert à préparer des boissons fermentées. La noix renferme également un sue âcre, | irritant , caustique, avivant les ulcères, les dartres. sh est huileux et mangeable. Sarcenthidion sarmentosum. H. Bn: — Arbrisseau grêle ou | grine 4 pant, glabre, à feuilles alternés, pétiolées, penninerves, eoriaces; … fleurs en | grappes terminales à cymes_ pédoneulées, scorpioïdes; u calice à cinq sépales imégaux; cinq pétales libres, imbriqués el rassemblés au sommet de façon à former une corolle. gamopétale se détachant circulairement par la base; einq étamines libres; an- thères à deux loges indépendantes, obliquement divergentes; ovaire uniloeulaire, biovulé; fruit drupacé, oblong, ovoide, accompagné du calice persistant, mais non acerescent; placenta s'avançant dans un sillon de la graine. . Le fruit est comestible. ULMAGÉES. < roussonetia papyrifera Forst. (Ava.) - — Arbre à suc actes cent, à feuilles opposées, caduques, souvent polymorphes ; mn 49 cences axillaires à pédoncules solitaires; fleurs dioïques, les amentiformes; calice à quatre sépalés; quatre étamines libres se redressant avec élasticité; fleurs femelles réuniés dans un récep sphérique; calice urcéolé, denté; ovaire stipité, uniloculaire, uni- ; ovulé; fruit entouré par % calice persistant, drupacé; mnt éhhrfu! noyau erustacé. : Cet arbre se cultivé avec soin dans le voisinage des habit tions. _. NOUVELLE-CALÉDONIE. 675 C'est avec son écorce macérée et battue que les indigènes font les étoffes blanches nommées Atilis, Avas, qu'ils emploient sous forme de ceinture, de turban, et dont ils font des échanges en signe de paix dans les visites et dans les fêtes. Parmi les Ficus, on peut citer: Ficus indica L. (Urostigma Tjiela Miq.) Ficus aspera Forst., Ficus granatum Forst. (Oua.), rare les fruits sont recherchés par les indigènes, mais que Îles Européens ne mangent pas à cause de leur el de sapidité. Ficus proliza Forst. (Ouangui.) — En soumettant à la macé- ration et au battage l'écorce des racines adventives qui des- cendent des branches pour s'implanter dans le sol et atteindre des dimensions considérables, les indigènes obtiennent une étofle rousse, feutrée, résistante, qu'ils emploient peu comme vêtement, mais qu'ils échangent en présents. C'est un des rares végétaux de l'Île qui renouvellent chaque année leurs feuilles. Ficus tinctoria Forst. — Ses fruits sont petits, rouges, ovoïdes, pédicellés et renferment un sue verdâtre, visqueux, de saveur légèrement amère. Le suc de ce fruit, mis en contact avec les feuilles du Cordia sebestana Forst., donne par trituration une belle couleur rouge, mais à la adition que le fruit et les feuilles soient frais, car, dans le cas contraire, il ne se produit aucune coloration. Artocarpus inteprifolia. (Introduit.) Artocarpus incisa, (Voir Guyane, p. ho.) " I existe une variété de l’Artocarpus incisa dont Îles feuilles sont plus larges, moins divisées; ses fruits sont plus petits et renferment toujours un certain nombre de graines bien développées. Cet arbre est rare et ne produit qu'une fois par an. SAPINDACÉES. Melicopsidium trifoliatum H. Bn. — Arbuste à feuilles alternes, à trois folioles oblongues, lancéolées, obtuses, subcoriaces; fleurs en grappes terminales corymbiformes à l'aisselle des feuilles supé- rieures, polygames, régulières; einq sépales inégaux; cinq pétales alternes, concaves, orbiculaires ; cinq étamines alternipétales, hypo- gynes; ovaire à trois et quatre loges biovulées; eapsule à trois et quatre coques; columelle ligneuse. Cette plante est sans usages. boot ptrroft 490 h3. 676 FLORE. Loxodiscus coriaceus Hook. fil. — Plante frutescente, glabre, à feuilles alternes, imparipennées; folioles opposées et alternes, co- riaces; fleurs rosées en cymes terminales composées, polygames, irrégulières; cinq sépales inégaux; cinq pétales inégaux ; sept et huit étamines libres; ovaire trigone à trois loges biovulées; cap- sule membraneuse, trigone, loculicide, trivalve; graines arillées à la base. Sans usage connu. Schmidelia serrata. (Noir Boïs, p. 250.) — La racine est très as tringente et employée au Malabar comme antidiarrhéique. Cupamia. (Voir Bois, p. 251.) — L'arille qui entoure les graines des espèces que nous avons étudiées ou le fruit lui-même sont comes- übles, avec une saveur douce et sucrée. MÉLIACÉES. Flindersia_ Fournieri, (Voir Bois, p. 252.) — Les feuilles de cet arbre sont chargées de ponctuations glanduleuses, remplies d'une huile essentielle que l’on pourrait employer dans la parfumerie. Dysoxylon rufescens. (Noir Bois, p. 259.) — L'écorce et le bois exhalent une odeur d'ail et à ce titre peuvent servir de condiment. Les racines des Trichilia que nous avons cités possèdent des pro- priétés purgatives assez énergiques pour devenir même abortives. Aylocarpus obovatus. (Voir Bois, p. 253.) — Les graines renfer= ment une huile épaisse, amère. L'écorce est extrêmement amère et peut être employée comme tonique. CÉLASTRACÉES. Celastrus Fournieri. (Noir Bois, p. 254.) La pulpe de ce fruit est alimentaire. CASTANÉACÉES. Balanops Vieillardi H. Bn. — Arbre à feuilles presque sessiles, ovales, oblongues, simples, entières, penninerves, coriaces @ rapprochées au point de représenter des verticilles; fleurs dioïques; les mâles nues, disposées en chatons grèles; neuf étamines à filet court; fleurs femelles à folioles inégales ,imbriquées, rigides ; valves me LV RETIeR ee NOUVELLE-CALÉDONIE. 677 recouvrant un ovaire conique dur, à deux loges incomplètes, uni- ovulées, deux branches stylaires bifurquées ; le fruit est accompagné à sa base par les folioles desséchées, formant une sorte de cupule qui les fait ressembler à un gland de chêne. C'est une baie ovoïde, à endocarpe membraneux, à deux 1 Le bois de, cet arbre peut être employé pour la charpente, la menuiserie. Son écorce renferme du tannin qui la rend propre au tannage des peaux. On compte encore à la Nouvelle-Calédonie quatre ou cinq espèces de Balanops qui sont sans usages. COMBRÉTACÉES. Les embryons des deux espèces de Terminalia qui existent dans l'Île, Terminalia glauca Forst. et Terminalia Catappa L. (Voir Guyane, p. 388), sont recherchés comme comestibles par les indigènes qui les prisent suivant leur grosseur. La racine de la dernière espèce est astringente et employée pour combattre les diarrhées, les dysenteries. L'écorce passe pour réussir contre les fièvres gastriques et bilieuses. Elle peut servir pour la teinture en noir. RHIZOPHORACÉES. Rhizophora Mangle. (Voir Guyane, p . 389.)— Le bois n'est bon que pour le chauffage. Les racines MviaEres servent à faire des clayonnages et des nattes. Son écorce est astringente et passe aux Nouvelles-Hébrides pour être fébrifuge. Dans les moments de disette, les indigènes mangent les longs turions qui se développent dans la graine encore en place, après les avoir fait macérer quelque temps. L'écorce du Rhizophora mucronata Lamk. (Voir Bois, p. 257)est exploitée pre le tannin ge “elle renferme. Les graines de cette espèce sont employées toire à la place de la noix d’arec et se mélangent au bétel et à la chaux. Dans l'Inde et aux Moluques, on frotte les cordes avec les feuilles des Mangliers pour leur donner une durée plus grande. MYRTACÉES. Melaleuca leucodendron. (Noir Bois. p. 259.) — Cet arbre est extré- 678 FLORE. mement abondant et forme à lui seul les bois qui s'étendent de lamer au pied des montagnes, et que l’on retrouve dans les inté rieures. É Son écorce est formée d'un grand nombre de lames minces sd lon peut isoler. Les indigènes en couvrent leurs cases etenita pissent les parois intérieures; ils s'en servent por Men ” coutures de leurs pirogues et en font des torches. “SR Les feuilles donnent par distillation avec l’eau une huile essen- É tielle d’une odeur très pénétrante, d’une saveur âcre, qui est em ployée en frictions contre les douleurs, les haniutishls 5 les fièvres graves. C'est un stimulant énergique et aussi, dit-on, un Pie walgésique. Barringtoma speciosa L. fil (Voir Tahiti, p. 857.) — Cette ee | est rare. Ses graines sont oléagineuses el ses fruits verts se mangent | comme légumes. Ses amandes broyées sont jetées dans les cours, | d'eau pour empoisonner les poissons. 4 Arillastrum gummi iferum. (Noir Bois, p. 259.) —L écrit filamenteuse | épaisse, s'enlève facilement en grandes plaques sur toute la circonférence de l'arbre en donnant : ainsi de grands panneaux employés pour la construction des cases et des toitures. Cet arbre laisse exsuder une gomme noirâtre, cassante, Le est. plutôt une sorte de résine et qui-est sans emploi. Schizocalyx rubiginosa. (Voir Bois, p. 260.) — on suc laiteus, ; blanc, très épais et gluant, prend , au contact de l air, la consistant d’une gomme. Eugenia jambosa:-— Son écorce passe pour être un bon astringent. Ses fruit sont très recherchés par des ‘indigènes: et-même Le les Européens. Eugenia littorabis. (Voir Bois, p: 260.) — Les fruits sont entries. ment abondants et comestibles. On peut en faire par ferpontshis une boisson alcoolique. ù Eugenia magnifica Brong. et Gris. — Arbrisseau de 4 mètres ( en viron , à feuillés opposées, presque sessiles , ovales, luisantés, onde lées; fleurs en courtes gr appes, placées sur le tronc, rosées; fi inégaux, fauves, de la grosseur d'une prune, à pulpe assez épaisses | ils ont une odeur de pomme assez marquée et une saveur a LE Lo lue RE PE ESS EE SE ON RE ES D dE lee 7 M AE den Lt RSS SEC Re D RE er NOUVELLE-GALÉDONIE. 679 rappelle celle de lanèfle mûre. pu renferment de une à trois prie arrondies; charnues. fa “110 Sables et graviers fapcaginoux, humides. Ouabouné. — Nom sous lequel be indigènes NM à un jantié arbuste voisin des Barringtonia et qui est très commun sur Îles montagnes de Balade. Ses feuilles, bouillies avec les racines du Morinda citrifoha , donnent une belle couleur rouge. Les Siy ygium indigènes que nous. avons cités donnent des baies sucrées comestibles. Bæckea frütescens L: — Arbuste à port de bruyère; feuilles op- posées; fleurs petites, blanches, axillaires, hermaphrodites; einq sépales persistants; ovaire à deux et trois loges pluriovulées ; capsule déprimée, loculicide. Les branches et les feuilles servent à ‘préserver les vêtements des attaques des insectes. Gette plante passe pour être Re et abortive. 7 LYTHRAGÉES. Soinèretin acide Life Petit arbre pyramidal, de 12 à 20 nids de hauteur, à feuilles opposées, entières, brièyement, pétiolées, oblongues; obtuses, | coriaces, penninerves; fleurs au nombre de trois, à l'extrémité des rameaux; bractées petites, caduques; calice coriace, à tube campanulé, à six dents valvaires, persistant ; corolle à six pétales, petits ;caducs ; étamines nombreuses insérées sur deux el trois rangs à la gorge du calice; ovaire adhérent , à quatorze et seize loges pluriovulées; style long, filiforme; stigmate capité; fruit s'ouvrant irrégulièrement à la base. Le fruit est sante CLUSIAGÉES. Garcinia ae ( Voir Bois, p. 264.) — Cette éspèce laisse exsuder un latex jaunâtre à peu près analogue à la gomme-putte, et qui peut être enployé comme matière tinetoriale. Fruit eharnu comestible. m Inophyllum. (Voir Bois, p.263.) — Le suc résineux, jaunâtre, d'une odeur agréable, est purgalif et vomitif. 11 pourrait servir,au calfatage des navires. L'écorce passe pour être diurétique. La graine donne ume, huile xerdâtre, comestible. En la brûlant, les 680 FLORE. indigènes en retirent une matière noire qui leur sert à se peindre … le corps. Les feuilles, pilées, passent pour enivrer le poisson. Callophyllum montanum. (Voir Bois, p. 263.) — Espèce peu diffé rente de la précédente et dont les propriétés sont les mêmes. OMBELLIFÈRES. Panaz pinnata H. Bn. — M. Ballon attribue à cette espèce le Panax manguette Vieïll. (Jek manguette.) — C'est un arbrisseau à tige simple; feuilles alternes, simples ou trilobées, à pétiole dilaté à la base, semi-amplexicaules, canaliculées; folioles pétiolées, larges, inégales, subcordées, orbiculaires, entières; panicules ter- minales où axillaires; ombelles multiflores, à fleurs petites, vertes, pédicellées ; ealice à einq dents courtes; corolle à six et huit pétales, aigus, réfléchis; sept et huit étamines; cinq et sept styles; baie globuleuse, petite, couronnée par le calice et les styles, noire à la maturité, Commune dans le Nord de l'ile, où elle se trouve dans le voisinage des habitations, cette espèce est très odorante et jouit de propriétés stimulantes et toniques. Les indigènes emploient ses feuilles comme médicament topique sur les furoncles, les brûlures. * Certaines Araliacées produisent des gommes que les indigènes … emploient comme aliment, mais qui, se dissolvant mal dans l'eau, , qui, ne peuvent être d'aucune utilité dans l'industrie. Les fruits des Myodocarpus, riches en réservoirs à gomme-résine, sont très aromatiques et pourraient servir à l'extraction d'un sut parfumé. RUBIACÉES. Les bourgeons résineux des trois Gardenia suivants servent, après avoir été mâchés, à préparer la gomme-résine jaunâtre, ee matique, l'Oudiepe, avec laquelle les indigènes calfatent leurs pr 4 rogues. 4 Gardenia Oudiepe Nieïll. — Arbre de moyenne grandeur, à Ta meaux étalés, feuillés à leur extrémité; feuilles pétiolées, très grandes, 20 à 25 centimètres de longueur, ovales, oblongue, | entières, lisses, atténuées aux deux extrémités; fleurs . . .; fruit ovoïde, de la grosseur d'un œuf, subsessile, penché, chagriné, 7 d'un jaune citron à la maturité, couronné par les divisions calicl- NOUVELLE-CALÉDONIE. 681 nales acerues en membranes larges, falciformes, veinées, lisses, aussi longues que le fruit. Hautes montagnes de Balade. Gardenia Aubryi Vieill. — Cet arbre diffère du précédent par ses feuilles plus petites, ovales, elliptiques, vernissées, rudes au tou- cher, par ses fruits moins gros, pédicellés, dressés, striés et cou- ronnés par quatre membranes falciformes, oblongues. Montagnes de Yaté. Gardenia sulcata Gœrtn. — Arbuste de 3 à 4 mètres de hau- teur; feuilles subsessiles, lancéolées, obtuses, luisantes, vei- nées; fleurs subsessiles, solitaires dans laisselle des feuilles, grandes, blanches, odorantes; calice à quatre divisions, ailées, décurrentes, plus courtes que le tube de la corolle; fruit ovoïde de la grosseur d'une noix, à pédicelle strié, chagriné et couronné par les divisions du calice, non accru, jaune citron à la matu- rité. Très commun sur le littoral. Gardenia edulis Vieill. — Arbuste de 3 à 4 mètres, à feuilles pétiolées, ovales, obtuses, entières, lisses, d'un beau vert, luisantes; fleurs terminales, blanches, assez grandes, odorantes, réunies trois et cinq à l'aisselle d'une bractée scarieuse, caduque ; calice très court, tubuleux, à cinq divisions aiguës, scarieuses; co- rolle à tube six fois plus long que le calice cylindrique, renflé dans son tiers supérieur, à divisions larges, lancéolées, aussi longues que le tube; fruit arrondi de la grosseur d’une orange, lisse, noir à la maturité, renfermant une pulpe que les indigènes mangent avec plaisir. Cet arbre croît à Balade, Puebo et Arama dans les terrains im- prégnés d'eau saumâtre. Guettarda speciosa. (Voir Inde, p. 626.) Morinda tinctoria Roxb. (Voir Inde, p. 624.) —Les racines , coupées en fragments et bouillies avec les feuilles de l'Ouabouné, donnent une couleur rouge que les indigènes emploient à teindre les cordons qu'ils tressent avec le poil de la grande Roussette. Les fruits char- nus, de la grosseur du poing, ont une saveur un peu aigrelette et sont recherchés par les femmes et les enfants. La racine est aussi utile dans les dysenteries. 682 ‘FLORE, de cette espèce dents les mêmes “prépriétél. SOLANACÉES. .. Myoporoides. (Voir Bois, p:267. }— Ona extrait de cewé- gétal un alcaloïde, la Duboisine, qui possède les mêmes propriétés que l'atropine et particulièrement celle de dilater la pupille.. Solanum viride Forst. — Les feuilles se mangent euites en: Ds: 5 d'épinards. 4 Solanum repandum Forst. — Les fruits, un peu acides, sont 60 Fe meslibles. | ‘ BORRAGINACÉES. Cordia Sebestana Jacq. — Arbre de 6 à 1 2 pieds, à feuilles alternes, ; ovales, entières, longuement pétiolées; fleurs de couleur orangé, L disposées en petites grappes au sommet des rameaux ; calice persis \ tant, vert, tubuleux, à cinq dents aiguës; corolle gamopétale infun- dibuliforme, à ttibe chiffonné, figurant une étoile à six pointes après son épanouissement ; six et sept étamines incluses; style bifide; ovaire à quatre loges uniovulées; fruit drupacé entouré à la big par le calice persistant, ovoïde, de la grosseur d’une noix, | à nucule très dure, renfermant une amande d’un goût fin et très agréable. É La pulpe du fruit est inuéllétihoude et un peu sucrée. L'amande > est comestible. Ses feuilles servent à préparer avec les fruits du Fieus tinclrin une belle matière colorante rouge de sang. Cordia discolor. (Voir Bois, p. 267.) — Mêmes Propre. . ; LABIÉES. Coleus Blumei Benth. (Guilouk.) — Plante suffrutescente , vin. à feuilles pétiolées, crénelées, deltoïdes; fleurs en grappes allo calice à tube eampanulé à cinq dents; corolle bilabiée, nue à k | gorge, à lèvre supérieure dentée, séirent entière, allongée, concave; quatre pin didynames. monadelphes; nueules gr buleuses. Cette plante est aromatique et excitante. Les tiges. ‘sols, mâchées et bouillies dans l'eau avec celles du sn aires NOUVELLE-CALÉDONIE. 683 l'Eugenia jambosa et du Daniella ensifolia ; donnent une teinture noire qui sert à teindre les pagnes. mu? ( APOGYNACÉES. Cerbera Manghas. (Voir Bois, p. 270.) — Le tronc fournit un suc laiteux visqueux rappelant la gutta-percha. Les fruits, de la gros- seur d’un œuf d’oie, servent aux jeunes filles à jongler. L'émulsion de l'amande est vomitive, et émétique à petites doses. D'après M. Vieil- lard , c’est à tort que les Européens regardent le sue laiteux comme vénéneux, | Tabernæmontana macrophylla Nieill. — Plante ligneuse, à feuilles grandes, opposées; fleurs en cymes pédonculées; calice campanulé, persistant, à cinq divisions courtes: corolle en cloche; cinq éta- mines à anthères sagittées, acuminées; deux ovaires pluriovulés ; stigmate supporté par un indusium annulaire; follicules renfermant un grand nombre de graines noyées dans la pulpe. Cette plante donne une gomme-résine sans emploi. Ochrasia elliptica Labill. — Arbuste à feuilles rassemblées par trois et quatre, pétiolées, elliptiques; fleurs en cymes denses, tricho- tomes; calice pétit, campanulé, à cinq dents obtuses; corollé hypo- cratérimorphe, à cinq lobes obtus; cinq étamines libres ; deux ear- pelles: deux drupes à endocarpe ligneux. L'écorce de cette espèce donne un sue purgatif employé dans la médecine indigène. ; Alyxia disphærocarpa.( Voir Bois, p- 370.)— L'écorce de cet arbre présente des propriétés analogues à celles de l'écorce de Winter et de la cannelle blanche. Abri grandis. — L'écorce de cette espèce jouit des mêmes propriétés. | Le | É Alstomia plumosa. (Voir Bois, p:270.)— Cet arbre renferme un suc laiteux d’une amertume aussi considérable que celle de la gentiane, propriété qui le fait employer comme tonique puissant. a PLUMBAGINAGÉES. : Plumbago zeylanica L. — Plante herbacée, à calice tubulaire, péntagonal, à cinq dents; corolle hyp térif à eng divisions ; étamines hypogynes à filets dilatés à la base; ovaire simple; style 684 FLORE. a! simple; stigmate à cinq divisions; fruit couronné par la base co: nique du style. Les feuilles sont employées comme vésicantes par les indigènes, OLACINÉES, Ximenia elhptica Forst. — Arbuste à feuilles alternes, entières: fleurs en cymes axillaires, régulières; calice petit, campanulé, per- … sistant, à quatre et cinq dents; quatre et cinq pétales hypogynes: huit et dix étamines libres, à anthères linéaires, basifixes; ovaire à trois loges uniovulées ; stigmate capité; drupe à une seule graine, à noyau osseux. L'épicarpe du fruit est amer et astringent; la pulpe est pur- gative; amande est douce et bonne à manger. COMPOSÉES. Sonchus lœvis Camer. — Les indigènes font grand usage des feuilles de cette plante, qu'ils mangent crues après les avoir ma- laxées et trempées dans l’eau. CONVOLVULACÉES. Ipomæa. Turpethum R. Br. — Plante à souche vivace, à tiges grim- pantes, cylindriques et ligneuses; feuilles alternes pétiolées, cor- diformes, crénelées sur les bords, velues sur les deux faces; fleurs grandes, blanches, axillaires, à bractées ovales, concaves , caduques, régulières, à réceptacle convexe ; calice gamosépale à cinq dents; co- rolle gamopétale à tube large, infundibuliforme; cinq étamines ve lues; ovaire à deux loges biovulées : capsule à deux loges entourées par lé calice desséché s'ouvrant au sommet par un opercule. Les tubercules {Voir Inde, p- 649) peuvent être dépouillés de leurs principes purgatifs par le lavage et devenir alimentaires. Ipomœa pes capræ Sw. (Ipomwa: maritima R. Br.). — Plante >. vivace, glabre; ses tiges, rampant sur le sol parfois à 8oet 100 pieds, … sont munies de feuilles arrondies, émarginées, tronquées à la base; . pédoneules uniflores: calice à cinq sépales, ovales, oblongs, RUCEe - ” nulés, les deux extérieurs plus courts; corolle purpurine; Bee étamines; ovaire à quatre loges uniovulées; capsule à deux loges, … à graines membraneuses, pubescentes. ; .) 0 Ses longues tiges souterraines traçantes servent à fixer les sables À et à favoriser ainsi la formation des attolons. é. Léa En A NOUVELLE-CALÉDONIE. 685 Batatas edulis Chois. (Voir Guyane, p. 398.) — Introduite dans l'ile. Les indigènes, après l'avoir longtemps dédaignée, l'ont au- rs à parfaitement adoptée. Ses feuilles sont mangées en guise d'épinards. Le sue laiteux des tiges est employé par les femmes pour le tatouage. | AVICENNIÉES. — Avicennia resinifera Forst. — Arbre toujours vert, à racines ram- pant de tous côtés; feuilles opposées, coriaces, glabres en dessous, couvertes en dessus d'un duvet court, épais, blanchâtre, qui dis- paraît avec l'âge; inflorescence centripète, capituliforme; calice à cinq divisions libres, égales, concaves; corolle à tube campanulé, à quatre lobes, le postérieur plus court et plus large; quatre éta- mines subinégales; ovaire sessile, ovoïde, à deux loges biovulées ; fruit ovale, comprimé, surmonté par le style et entouré à la base par le calice et les bractées; péricarpe sec, indéhiscent, coriace, lisse; graine non albuminée; embryon charnu, coriace, vert. Cet arbre croît sur les bords de la mer, au milieu des Rhizo- phoracées. D'après Forster, la résine verdâtre qui exsude du tronc est mangée par les naturels de la Nouvelle-Zélande, opinion contre- dite par les naturalistes de l’Astrolabe. GENTIANAGÉES. Erythrea australis R. Br. — Plante herbacée, à feuilles opposées, entières, glabres ; fleurs hermaphrodites; calice à cinq divisions; corolle infundibuliforme à cinq lobes ; cinq étamines libres ; ovaire libre, uniloculaire; capsule à deux valves Cette plante est un excellent vussiloné de l'Erythrea centaurium L., dont elle possède amertume qui lui communique des propriétés tonique et peut-être fébrifuges. PORTULACÉES. Portulaca flava Forst. — Racines un peu fibreuses; tiges lisses, rameuses, un peu couchées; feuilles oblongues, cunéiformes, ses- siles, charnues; fleurs jaunes, sessiles, axillaires; calice comprimé à deux divisions inégales rapprochées en capuchon au-dessus de la capsule qu'elles enveloppent; corolle à cinq pétales ovales, soudés à la base; dix et douze étamines libres; ovaire semi-infère, unilo- culaire, pluriovulé; le fruit est une pyxide, globuleuse, polysperme. Cette plante est très répandue dans file. Ses feuilles sont rafrai- 686 FLORE. chissantes et antiscorbutiques. On les mange en salade comme celles du pourpier d'Europe dont elles ne diffèrent que par leur couleur jaunâtre. Les graines sont regardées comme emménagogues.. | CUCURBITACÉES. Lagenaria vulgaris Ser. (Cucurbita Lagenaria L.). — Plante à à ge grimpante; les vrilles sont à trois ou quatre divisions; feuilles cor dées, entières, duveteuses, un peu glauques, avec deux glandes à la base; “A monoïques; calice campanulé; corolle blanche à pétales Fi étalés au-dessous des bords du calice; cinq dla mines triadelphes, toutes distinctes: son fruit duveteux est ‘celui que l’on connaît sous le nom de dé il renferme, sous une eme veloppe dure, ligneuse, une pulpe spongieuse, biatiche. (! a es fruits vides servent à conserver l'eau et sont employés comme appareils natatoires par les femmes qui péchent sur les écifs. + En entourant de cordes ou de lianes la partie amincie qui ouche au pédoncule, elles produisent des bourrelets sur les fruits dont elles se servent alors comme de parure. Cucumis aspera Forst. — Donne des fruits peu savoureux , mais lort appréciés par les indigènes. Le Cucumis citrullus DC. (Melon d'eau ou Pastèque, Kavé-poaka des indigènes), le Cucurbita pepo Duch. (Kavé), ont été introduits et: sont cultivés es même par les tribus de l'intérieur. CONIFÈRES. Araucaria Cookü. (Voir Bois, p. 236.) — La résine qu'il 1 exsuder peut être employée pour calfater les navires. Dammaras. (Voir Bois, p. 276. ) — Le tronc de ces arbres laisse exsuder une résine brillante, aussi dure que la colophane, connue sous le nom de Kaori où Dammar blanc austral. Les indigènes l'em lem- ploient pour vernir leurs poteries grossières. Lorsqu’ on la elle produit une fumée très épaisse, très dense, qui donne le: employé a le tatouage. On s'en sert aussi pour préparer vernis. 1 Les een sont t comestibles et recueillies avec soin par es digènes. de NOUVELLE-CALÉDONIE. 687 L'écorce du Casuarina equisetifoha Forst. (Filao), du Casuarina nodi- flora et de plusieurs autres espèces de Casuarina donne un tan qui, traité par le sulfate de fer, produit une teinture noire de bonne qualité. Elle possède des propriétés astringentes très marquées. Cet arbre donne également une matière colorante rouge qui a été étudiée par Lépine, pharmacien de la marine. (Revue coloniale, janvier 1856.) F CYCADACÉES. Cycas circinalis Forst. (Mouène.) — Petit arbre à tronc cylin- drique, couvert de cicatrices des feuilles tombées, terminé par une couronne de grandes feuilles allongées, composées, paripennées, à segments uninerviés; fleurs dioïques; les mâles sont disposées en épi pédoneulé, conique, portant sur l'axe et dans l'ordre, spiral des écailles nombreuses, serrées, imbriquées et cunéiformes; leur som- met stérile se termine par une pointe ascendante; à la face infé- rieure sont fixées des anthères uniloculaires; l'inflorescence femelle est un chaton composé d'écailles, épaisses, oblongues, ovales, por tant sur leurs bords les fleurs réduites au pistil; ovaire supère uni- loculaire, dirigé vers le sommet de l'écaille, à style très court, à ovale unique et nu; le fruit est une drupe renfermant une graine albuminée. F. Les jeunes tiges renferment une moelle amylacée qui fournit du Sagou. Les fruits, ou plutôt les amandes, sont mangées grillées par les indigènes. La noix évidée sert aux enfants à faire des siflets. PALMIERS. Cocos nucifera W. (Nou.) (Voir Guyane, p. 515.). — Le cocotier, assez abondant sur la côte N. E., est rare sur la côte opposée. Il ne végète pas aussi vigoureusement que dans les autres îles de l'Océanie, ne produit que douze où quinze ans et ses fruits sont moins nom- breux, plus petits et de qualité inférieure. Les indigènes recon- naissent plusieurs variétés de cocotiers. Nou goine. — Assez commun à Arama et dans l'île de Balabio. Fruit gros; mésocarpe peu filandreux, charnu jusqu'à la maturité; peut être mangé eomme le bourgeon terminal. Nou bouangé. — Fruit très gros; mésocarpe filandreux; très commun, 1 EU 688 FLORE. Nou tiguit. — Fruit petit, allongé ; écorce roussätre. Nou pougne. — Nou do. Nou jomalate. — Fruit moyen marqué de côtes. Nou tameu. — Plusieurs fruits sur chaque ramification du pédon- cule. Peu répandu. Nou mia. — Fruit moyen, écorce roussâtre. Nou kigoute. — Fruit moyen, calice rouge. Nou boibate. — La noix s'ouvre longitudinalement sous le mar: teau en simulant deux valves de bénitier. C’est, du reste, ce qu'in- dique le mot Boibate, bénitier. PAP Le cocotier donne par an soixante-dix à quatre-vingts cocos. Le fruit, jeune et rempli de lait, est appelé Gabo; quand il est mür, c'est le Nou-maiou; et germé, c'est le Nou-thieme. de Les usages du cocotier nous sont connus. On les plante dans File pour rappeler la naissance d’un chef ou perpétuer le souvenir d'un événement important. On voit encore à Bayaoupe, près de Baloa un groupe de cocotiers plantés en l'honneur de Cook. Aréquiers. — M. Vicillard dit avoir rencontré deux Areca: lun Kipe, habite la partie Nord et il le croit identique à l'Areca sapilu Forst.; l'autre, commun à Kanala, se distingue par son stipe de 30 à 35 mètres de hauteur et par ses fruits plus petits. Les stipes et les frondes servent aux mêmes usages que ceux du cocotier. Quatre autres palmiers se rencontrent aussi dans les bois des. hautes montagnes et sont rapportés par Vicillard au genre Kentse Blum. Le plus grand (Boulou) a de 6 à 8 mètres, se fend facile- ment et sert à faire des lattes. Le bourgeon terminal, bien qu'un peu amer, est mangé par les indigènes et ses spathes serven épuiser l’eau des embarcations. ; PANDANÉES. Pandanus odoratissimus. (Pan.) — Cet arbre est très répar sur le littoral. Ses fruits rouges et parfumés sont comestibles; feuilles servent à couvrirles habitations ; les bractées florales tiennent lieu de papier à cigarettes. # On trouve encore dans l'ile le Pandanus macrocarpus (Kellete) NOUVELLE-CALÉDONIE. 689 montagnes près de Diaou; le Pandanus minda Vieïl., vallées de Bondé, Kanda, etc.; le Pandanus pedunculatus R. Br., montagnes de Balade; le Pardon articulatus Vieïll., montagnes de Balade- Arame. Les feuilles de toutes ces espèces servent à faire des nattes et des toitures de cases; celles du Pandanus minda et du Pandanus ma- crocarpus donnent, par le rouissage , des fibres textiles qui servent à fabriquer les pagnes des femmes. Les bractées florales d'un Freycinetia voisin du Freycinetia strobilocea et unguis Blum sont recherchées par les indigènes qui les mangent crues. Elles sont larges, épaisses, charnues, et d’un beau violet à la base. DIOSCORACGÉES, Cette famille n’est représentée en Nouvelle-Calédonie que par le zenre Dioscorea et cinq espèces, dont deux sont indigènes : Diosco- rea bulbifera et Dioscorea pentaphylla. Les trois autres, Dioscorea alata, Dioscorea uote et Dioscorea aculeata, ne se rencontrent jamais à l'état sauvage et ont dù être importés à une époque fort reculée. Dioscorea bulbifera Forst. (Desmouan.) — Rhizome tubéreux de la grosseur du poing, allongé, tronqué à son extrémité inférieure et couvert de fibrilles radiculaires ; la tige est grêle, cylindrique, tordue, striée, volubile à à gauche; feuilles alternes, larges, cordi- formes, étalées, entières, luisantes en dessus, nervées, un peu ondulées sur les bords et terminées par une pointe scarieuse ; fleurs en longs épis axiliaires ou terminaux, réunis deux à quatre ensemble : elles sont dioïques par avortement, petites, peu apparentes; périgone petit, violacé; six étamines; ovaire infère, triloculaire; capsule trigone, comprimée, triloculaire, à déhiscence loculicide; chaque loge renferme deux graines ailées. De l'aisselle des feuilles supérieures naissent des turions plus ou moins volumineux, grisâtres, rugueux, bosselés et souvent de la grosseur d'un œuf. Cette espèce est de qualité inférieure; mais, lorsque les sortes supérieures manquent, les femmes récoltent les tubercules et les turions, les lavent pour leur enlever le principe âcre qu'ils renfer- ment et les râpent grossièrement, puis en remplissent de petites corbeilles à claire-voie sur lesquelles tombe un filet d'eau. Cette plante est très commune. 1v. Fa = 690 FLORE. Dioscorea_ pentaphylla Forst. (Paà.) — Rhizome globuleux. de osseur médioére; tiges herbacées, volubiles et fréquemmentbuk, bifères:! à l'aisselle des feuilles, qui sont alternes, à pétiole leourt, tomenteux, canaliculé et genouillé à la base ; leur limbe est àvtrois et cinq divisions profondes, allongées, elliptiques; ovaire pe laire, velu; trois styles divariqués. Cette plante est moins commune que la précédente; mais sa qualité est supérieure. Aussi la cultive-t-on. ut 2 Dioscorea alata L. | Oubi (Balade), Ouf (Diaou ), Kou (Yate).] — à Plante enauellel; rhizome charnu, très gros et très long, pivotant; simple ou digit ii tige verte ou violette trèslongue, rameuse , volubile, tétragone, ailée sur les angles ; feuilles de la couleur de la tige opposées, pétiolées, hastées, glabres, entières ; fleurs en épis ter- minaux. ou axillaires , petites, herbacées, sobasesilod FAR a- longées, glabres, aïlées sur les angles. Cette espèce est cultivée et fournit un grand nombre Fe pa à tés que les indigènes désignent sous différents noms,, mais, qu 3 peuvent, d'après Vieillard, se réduire à quatre : 1° Tiges vertes, tubercules fusiformes à écorce grisâtre; 2° Tiges vertes, tubercules digités à écorce grisatre; 3° Tiges violettes, tubercules fusiformes à chair violacée; L°. Tiges violettes, tubercules digités à chair violacée. Dioscorea uote des indigènes. — Cette espèce, annuelle égale- ; ment, diffère du Dioscorea alata par ses tiges presque eylindriques, non ailées, et ses feuilles cordiformes, oblongues. Elle fleur souveñt. Dioscorea aculeata. (Ouale à Balade, Ouare à Yate.) C'est peut l'Oncus de Loureiro.— Plante annuelle; rhizome rameux, stolonifère, à stolons courts, donnant naissance à leur extrémité à des tubereules arrondis de la grosseur du poing; tige très rameuse , couchée, volu- bile à gauche, arrondie, striée, à aiguillons courts et recourbés ; alternes à pétiole muni à sa base de deux aiguillons; limbe glabrts coriace, tendre en dessous, cordiforme, aigu, fortement HYERES dessus, à huit et neuf nervures. Cette plante ne fleurit jamais. Chaque pied donur sept ou 1 A rc HAS Œ 1 he NOUVELLE-CALÉDONIE. 691 tubercules qui sont. fort prisés par les indigènes et même par les Européens. Les Néo-Calédoniens cultivent avec soin les différentes espèces d'ignames, qui ont pour eux la même importance que le blé pour nous. Le sol est défoncé à une profondeur peu grande avec de longs pieux durcis au feu ; les femmes, îes enfants, enlèvent les racines et on ajoute dé la terre prise au champ voisin. Après un deuxième labour, on fait à la main de petits trous de 10 à 19 cen- timètres de profondeur, dans lesquels on pose horizontalement des tronçons de tubercules. Les tiges qui paraissent sont étayées par des supports en roseau qu'on remplace ensuite par des rames. On sarele, on butte, et les tubercules peuvent être enlevés au bout de sept à huit mois; on les conserve soit sur des claies, soit dans des petites cases. On les mange cuits dans l'eau ou grillés sur les charbons. Avec lés tranches d'igname et du coco râpé, les indigènes préparent une sorte de bouillie nommée Loboil. Chaque pied de Dioscorea alata porte de un à trois tubercules ; et s'il s'en développe davantage, on les arraché. On en rencontre souvent de 1 mètre de longueur, pesant 8 à 10 kilogrammes. Tacca pinnatifida Forst. (Haolaa.) — Plante herbacée, vicace, à rhizome tuberculeux: feuilles toutes radicales à pétiole demi-en- gainant, ovales, allongées, oblongues, pinnatifides, À nervures réticulées et saillantes; fleurs hermaphrodites en ombelles disposées au sommet d'une hampe simple, anguleuse; périanthe à six seg- ments bisériés; six étamines libres à filets dilatés, cuculliformes au sommet; ovaire infère, incomplètement triloculaire, multiovulé; baie ombiliquée par le périanthe persistant, pyriforme, à six côtes saillantes, rétrécie et pédonculée à la base. Très abondante dans le Nord, cette plante manque dans le Sud, ce qui semble tenir à la nature du sol, le Tacca pinnatifida exi- t un terrain meuble et profond qui fait défaut dans cette partie de l'île. Les indigènes font rarement usage de ces tubereules qui leur occasionnent, prétendent-ils, des maladies de peau et des douleurs d'entrailles. Ces tubercules renferment 30 p. %, d'amidon que lon isole _ par des lavages qui enlèvent en même temps le principe âcre. Cette fécule est blanche, inodore, insipide, douce au toucher et craquant sous les doigts comme la fécule de pomme dé terre: 44. LS A A AG 692 FLORE. ZINGIBÉRACÉES. Amomum zeylanicum ( Cardamomum longum L.).. — Plante souche vivace, à tige bisannuelle, dense, couverte par les gaines des feuilles qui sont alternes, lancéolées, étroites en haut, entières fleurs en épis radicaux, sessiles, à bractées uniflores; calice tt leux, tridenté; corolle tubuleuse à trois lobes; une étamine fer capsule triloculaire, trivalve. | Les rhizomes, séchés au soleil, sont employés pour teindre en jaune. Hs sont aussi exportés sur Sydney (Australie). 4 AMARYLLIDÉES. Cucurligo stans Gaud. — Plante herbacée, vivace, acaule, à racine longue, charnue; feuilles radicales, linéaires, entières, plis- : sées, à nervures parallèles ; hampe nulle; fleurs hermaphrodites; - périanthe à six divisions; six étamines; ovaire infère à trois loges; capsule triloculaire. 11.716 Sa racine, dont le goût rappelle celui du salsifis, est fort bonne à à manger; les indigènes en font souvent usage. : 4h Crinum asiatieum L. — Plante à bulbe ovoïde de 30 centimètres de . longueur, à tige courte ; feuilles vertes, de 3 et 4 pieds de longueur … sur 4 et 5 pouces de largeur, charnues : vingt et trente fleurs en | ombelles, dressées, blanches ; périanthe à six segments subégaux, . étalés ; six étamines insérées sur la gorge, à filaments aussi longs … que les seyments, à anthères jaunes ; ovaire infère à trois loges; e style long, stigmate capité; capsule globuleuse, s'ouvrant irrégue … lièrement, péprimée. 0 Cette plante est cultivée dans les jardins de l'ile. Le bulbe est émétique. Dans Inde, ses feuilles, pilées avec de l'huile de ricin, 4 sont topiques contre les blessures des flèches empoisonnées. ; Agave american. (Voir Guyane, p- 4og.) é LILIACÉES. a Dianella ensifolia Red. (Dracæna L., Dianella nemorosa Lawk.). — Plante glabre, vivace, caulescente, de 3 à 6 pieds de hauteur; feuilles de 1 à 2 pieds de long, coriaces, vertes, lisses sur les bords, engainantes à la base; fleurs nombreuses en panicules_ corymbi- formes, lâches, à bractées petites, linéaires ; périanthe bleu, rare NOUVELLE-CALÉDONIE. 693 ment blane, à six divisions oblongues, subégales ; six étamines hy- pogynes incluses, à filets courts; anthères s'ouvrant par des pores terminaux ; ovaire globuleux , sessile, à trois loges pluriovulées ; sty le simple, filiforme; baie d'un bleu brillant, de la grosseur d'un pois, globuleuse. Les feuilles mâchées sont très souvent employées pour panser les ulcères. Elles entrent aussi avec plusieurs autres plantes dans la composition d'une teinture noire. Les baies sont recherchées comme comestibles par les enfants. Cordyline terminalis Kunth. — Plante arborescente, à tige simple, couverte à la partie inférieure des cicatrices des feuilles tombées, et à la partie supérieure d'un grand nombre de feuilles spiralées, rapprochées les unes des autres, linéaires, lancéolées et acuminées ; les fleurs sont disposées au sommet de la tige en épis ramifiés ; périanthe gamophylle à six lobes obtus ; six étamines insérées sur la gorge du tube; ovaire sessile, triloculaire, à loges uniovulées ; baie globuleuse à une et deux loges et une et deux graines par avortement. Les tiges et les rhizomes, qui sont regardés comme alimen- taires par les Tahitiens, sont négligés par les Néo-Calédoniens. Les feuilles sont employées par eux pour envelopper le poisson qu'ils font cuire à l'étuvée dans les fours. Ces feuilles donnent un bon fourrage pour les bestiaux. MUSACÉES. Les indigènes ne possédaient, avant l'occupation française, que quatre espèces de bananiers : Musa fehi Bert., Musa paradisiaca L., Musa discolor Hort., et Musa poiete (oleracea Nob.). Les Musa sinensis et Musa sapientium commencent à se répandre. Musa fehi. (Daak.) — Les régimes sont dressés et non pen- dants; le trone est robuste, d’un rouge foncé, de 5 à 6 mètres de hauteur; le limbe des feuilles est très ample et fortement nervé; les baies sont oblongues, anguleuses, dressées, à écorce épaisse, jaune à la maturité; la pulpe, médiocre quand elle est crue, est excel- lente cuite; les graines peuvert se développer complètement et germer. A D D DE D D NPA ne EE ame " RS k re RE Ne Le 694 FLORE. Le suc violet qu'on retire des tiges par incision sert à er: en bleu. ud Cette espèce croît spontanément dans les montagnes. Else tiplie par drageons et semences. Musa paradisiaca L, (Poigate.) (Voir Guyane, p. 414. pui — Ca l'espèce la plus cultivée et la plus répandue. Elle fournit un grand M nombre de variétés que lon reconnaît à la taille, à la grosseur des régimes et des fruits. Musa discolor Mort. ( Golaboute.) — Fruits allongés, arqués, presque prismatiques, peu serrés, d’un jaune violacé à la maturité; pulpe violacée, un peu sèche, de saveur musquée. : Ce fruit est très estimé. Les indigènes se servent des gaines el » des feuilles comme fibres textiles pour faire leurs frondes et leurs 4 filets de pêche Musa oleracea Nieili. (Poiete.)— Vicillard rapproche cette pan # des bananiers en raison de son facies. 4 Tige ressemblant à celle d’un bananier de 1",50 à 3 mètres de : hauteur, glaucescente, violacée, sortant d'un gros rhizome napi à forme, allongé, très féculent; les feuilles sont celles des Musa, | moyennes, glauques en dessous; fortement nervées; pére ee à grèles et mous. : La variété qui porte le nom de Gouine diffère peu du type: Les | rhizomes se mangent bouillis et grillés comme les ignames. Les feuilles des bananiers, déchirées en lanières étroites, servent à . faire des ceintures, des nappes et à à envelopper le poisson et la : viande que l'on cuit dans les fours. ; ‘Heliconia austro-caledonica Vieill. — Tige grêle, élancée, haute de 3 à D mètres; feuilles larges, très longues, coriaces, lisses, : striées iransversalement et comme celles du bananier, pétiolées | engainantes à la base ; spathes nombreuses, distiques ; épaisses à lañcéolées, aiguës, doritisnt naissance dans leur aisselle à plusieurs fleurs Nétbäbées, moyennes, subtomenteuses , pédicellées, me tales $ur un spadice court, eourbées et embrassées à Jeur chacune par une bractée longue, carénée, tomenteuse ; _ pédicellées, lisses, trigones, subdressées, ombiliquées au: sommel jaunes, de la grosseur d'une aveline; loges monospermes, gran ovées subglobuleuses ras NOUVELLE-CALÉDONIE. 695 Les feuilles, passées au feu pour leur donner plus de mollesse, sont employées à faire des bonnets. AROÏDÉES. Colocasia esculenta (Bucolocasia esculentà Schott., Arum esculentum L.). (Coboué à Balade, Néré à Yate,) — Plante herhacéé vivace, à rhizome tronqué, tubéreux, napiforme ou irrégulièrement tri- furqué, de grosseur variable, donnant naissance à un où plusieurs bouquets de feuilles; pétioles verdâtres ou violets, engainants à la base; limbe pelté, cordiforme, verdâtre où violacé, lisse, luisant, vénules apparentes en dessous, ascendantes, anastomosées à l'ex- trémité; hampes axillaires, simples, grèles, dressées, deux et trois dans la gaine des feuilles; spathe étroite, persistante, presque aussi longue que la hampe, roulée en cornet, un peu courbée au sommet, adhérente au spadice dans sa partie inférieure; Spadice trois fois plus court que la spathe; ovaires nombreux, serrés, à insertion Spirale, comprimés, aplalis ou trigones, entremêlés d'appendices claviformes , uniloculairés, pluriovulés ; style court, pelté. Cette espèce fournit un grand nombre de variétés portant cha- cuné un nom indigène particulier, variétés créées. d'après la eou- leur verté ou violacée des feuilles et des rhizomes, de la forme des tubereules, etc. Le. Taro.se cultive soit.dans, les terrains, inondés, soit — les terrains plus secs, Dans de premier cas, les indigènes ereusent, sur les flanes des montagnes en amphithéâtre, des tranchées de 2°,50 à 3 mètres sur 5o centimètres de profondeur; dans ces tranchées, on plante des rhizomes coupés à 2 ou 3 centimètres au-dessous des feuilles, puis on amène l’eau qui, recouvre les plantations de 12 à 15 centimètres. Le trop-plein des fosses supérieures s'écoule par un conduit dans celles qui sont au-dessous. Dans les terrains plans, le niveau se fait avec des tuyaux de bambou ou des troncs ereusés de cocotiers. Dans les terres sèches, un nettoyage et un labour du sol suffisent. Les plantes n'ont guère pris leur accroissement que la deuxième année. | Le taro est supérieur à l'igname par ses propriétés rotritiseil Sa féeule, qui renferme un principe âcre qu'on élimine par la cuisson , est blanche, onctueuse au toucher, inodore, insipide, à grains très petits, globuleux; sa proportion peut s'élever jusqu'à 33 p: 0/0. 696 FLORE, Les jeunes feuilles servent aux indigènes à faire une espèce de po. lage maigre assez nutritif. Hd Colocasia macrorhiza Schott. (Arum macrorhizum L.). (Pera.)— Rhizome caulescent de 5o centimètres à 1 mètre de hauteur, rugueux; feuilles dressées, très grandes, à pétiole gros, canaliculé à la base; limbe dressé, nervé sur les deux faces; trois à cinq hampes axillaires entourées d'une large bractée jaunâtre; spathe large, en cornet, rétrécie à la base, ouverte supérieurement après l'anthèse, lisse, jaunâtre, réticulée; spadice adhérant à la spathe el aussi long qu'elle ; gynophore cylindrique; ovaires gros, serrés, spiralés, arrondis, lisses, uniloculaires, pluriovulés; stigmate à quatre lobes simulant une croix de Malte; androphore étranglé à la base six fois plus long que le gynophore; baies de la grosseur d'un pois, comprimées , irrégulières, lisses et rouges à la mi turité, ee. Ges rhizomes sont extrémement âeres et doivent subir deux ou | trois fois l'action du four pour être comestibles. CYPÉRACÉES. Eleocharis esculenta Nieil. — Plante herbacée, touffue, stoloni- fère, à stolons munis de tubercules ressemblant à ceux du Cyperus esculentus ; tiges dressées, aphylles, hautes de 4o à 5o centimätres, jonciformes, lisses, vertes, à diaphragmes intérieurs; gaines pellu- cides, membraneuses, courtes, à ligule triangulaire, aiguë; fleurs en épis allongés, verdâtres, hermaphrodites, les inférieures sté- riles ; écailles verdâtres, membraneuses , larges , concaves , scarieuses sur les bords, striées au centre: périgone soyeux; huit soies iné- gales, blanches et scabres: trois étamines; ovaire comprimé, à graine noire luisante. Cette plante, commune dans les endroits inondés, est recher- . chéé pour ses tubercules qui sont alimentaires. Eleocharis austro-caledonica Vieill. — Racines fibreuses; tiges aphylles de 1 mètre et plus, molles: épis allongés verdâtres. Eaux stagnantes à Balade, ete. Les tiges molles de ces deux plantes servent à faire les mat teaux dont les indigènes se couvrent en temps de pluie et pendant la nuit. Le côté qui s'applique sur le corps est natté tandis que l'ex TU do, un Dé Fou NOUVELLE-CALÉDONIE. 697 térieur est recouvert par le bout des tiges qui s'imbriquent les unes sur les autres. Les tiges rigides de plusieurs autres Cypéracées servent à faire des corbeïlles dans lesquelles on lave la pulpe du Dioscorea bulbifera. GRAMINÉES. D'après Vieïllard, les Graminées, bien que peu nombreuses en espèces, forment les 3/5 de la végétation. Andropogon austro-caledomieum Vieill. — Forme à elle seule les pâturages du littoral des vallées et du flanc des montagnes. Quand elle est jeune, elle convient aux bêtes à cornes, aux moutons, aux chevaux. Plus tard elle devient dure et on ne peut s'en servir que comme engrais ou pour couvrir les cases. Les soies longues et rigides qui surmontent les graines pénètrent à travers la toison des moutons et occasionnent des maladies dangereuses. Son rhizome, rampant et sucré, peut remplacer la racine de chiendent, Coix lachryma arundinacea L. — Plante dressée, glabre, à tige rameusé de 3 à 5 pieds de longueur; feuilles de 1 pied de lon- gueur, lancéolées, rigides, à nervure centrale, distincte; fleurs en panicules lâches; épillets monoïques, un et deux, femelles au fond de chaque ramification de la panicule ; épillets mâles su- périeurs, à deux fleurs ; glumes grandes, mutiques; deux écailles hypogynes, charnues ; trois étamines. Commun dans les endroits bas et humides ; ses feuilles passent auprès des indigènes pour posséder des propriétés médicinales. Les graines, blanches et luisantes, servent à faire des colliers. Andropogon Schænanthus L. — Cultivé à cause de l'odeur de ses feuilles et de son rhizome. On l'emploie sous le nom de Citronnelle en infusion théiforme. Par distillation il donne une eau aroma- tique qui paraît être utile dans le traitement des ulcères atoniques et des rhumatismes. Erianthus floridus. — Sert à faire des flûtes, des treillages pour À rit des cases et des supports provisoires pour les tiges d’ignames. Une espèce de Bambusa est employée pour faire des cannes, des 698 FLORE. piques. Ses éclats tiennent lieu dinstrameite de ne couteaux, etc. Saccharum offeinarum L. — Très répandue dans toute Yile, de donne, bien que mal cultivée, de bons produits, et atteint souvent h mètres de hauteur sur 6 centimètres de diamètre. Elle avoir été importée dans l’île. On en connaît un grand nombre de. variétés qu'on peut réduire à cinq. 1°. Cannes à tiges velues. (Pounemate, Kabopolénouen.) 2° Cannes à tiges glabres, violettes. (Niengou, Goreate, Kinomai, : Poilote, Maiou, Koubala, Kiaboué , etc.) ce 3° Cannes à tiges glabres, blanches violacées. (Païambou, Poboue ; vues , Tshiambo.) 1 h° Cannes à tiges glabres, rubanées. ( Dolenolé, Gaine ù Mebonangué, Tulebi, ete.) 0° Cannes à tiges glabres , vertes ou jaunâtres. (Pidiak, Kondimoua, Ouen-Maugia, Paieme, Boiepe.) 5 La canne à sucre est consommée comme passe - temps; elle É ligure dans les fêtes et est offerte en présents aux génies malfai- : sants, : On la plante en massif près des habitations ou en ligne dans les champs de taro et d'ignames. Après un ou. deux, labours, on plante les sommités des vieilles tiges en les enfonçant perpendieu= … lairement. Il leur faut dix-huit mois pour atteindre leur dévelop … pement, mais on les coupe dès le neuvième mois quand elles sont | encore tendres et aqueuses. Quand plusieurs tiges se trouvent sur 4 la même souche, les naturels les rapprochent et les lient fortement 1 ensemble de manière à les rendre plus tendres et plas aqueuses par . l'étiolement. “HS FOUGÈRES. : Cette famille compte environ cent soixante espèces, les unes ät= borescentes et de 25 mètres de hauteur comme certaines Cyathées : géantes, des LEnS Feirie vou comme le eme 25 me L. nalum. Parmi Le espèces Fes nous citerons : Pieris ‘esculenta Forst:=— Très répandue. Ses rhizomes;' NOUVELLE-CALEDONIE. 699 et amers, ne sont guère utilisés que dans Îles cas de grandes disettes. Cyathea Vieillardii Mett. — Stipe de 4 à 5 mètres de hauteur sur 12 à 15 centimètres de diamètre. Il renferme une moelle blan- châtre, riche en fécule, assez agréable au goût et que les indigènes recherchent au point de ne pas laisser à l'arbre le temps de se développer. En incisant le stipe à la base des frondes, on ob- tient. un suc mucilagineux qui se coagule en formant une sorte de gelée fade et peu nourrissante. On retrouve cette gelée dans l'Alsophila nova-caledonica Mett. et l'Alsophila intermeda Mett. Gleichenia dichotoma Wild, — Rhizome ligneux ; frondes s'élevant à une hauteur de 10 à 12 pieds, une et quatre fois dichotomes, avec une paire de pinnules grandes, dentées, une seconde paire plus petite, subcoriaces, à face supérieure nue, face inférieure couverte d'un duvet ferrugineux; nervures distinctes, trilurquées; sores placées sur la nervure médiane, globuleuses, sans involuere , consis- tant en un petit nombre de capsules s'ouyrant par une fissure oblique transverse Loé LH bont employés comme alimentaires ah les disettes. Angiopteris evecta Hoff. — Rhizome dressé, s'élevant à une hau- teur de plusieurs pieds, convert d'écailles énormes, (pérules) du milieu desquelles partent ‘des frondes gigantesques, deltoïdes, bi- pennées, d'un vert brillant, glabres; les pinnules sont oblongues, lancéolées, de 2 à 3 pieds de longueur, à divisions sessiles, lancéolées, acuminées, serretées aux extrémités, nervures fines, distinctes, simples ou divisées; sporanges accumulés le long du bord des pin- nules, soudés dans. leur jeunesse, libres plus tard ; sores petites, oblongues, renfermant chacune six et dix capsules Cette. espèce est très commune sur les bords des torrents et dans les bois montueux et humides. C'est également la plus pré- cieuse et la plus recherchée à cause de la grande quantité de ma- tières nutritives qu'elle renferme. Son rhizome, qui est très gros, res- semble un peu à la souche du Tamnus elephantipes. Ses pianules aromatiques, broyées avec de l'huile de coco, sont employées contre les rhumatismes. 700 FLORE. Helmintostachys zeylanica Hook. — Les jeunes frondes peuvent être préparées et servies en guise d'asperges. ". Les pinnules aromatiques, du Polypodium phymatodes L. sont 4 employées, comme celles de l'Angiopteris evecta , contre les douleurs … rhumatismales. Les indigènes emploient pour faire des couronnes les frondes élégantes des Gleichenia dicarpa R. Br., Lygodium reticulatum Sehk., Dicksonia thyrsopteroides Mett., Stromatopteris moniliformis Mett., Lyco- podium cernuum et mirabile. Les radicelles noires, brillantes du Blechnum pibbum Mett. (Lo maria Labill.) sont employées dans le Nord de l'ile pour orner de sommet des cases ou pour confectionner des perruques pour les Dangates, sortes de masques qu'on emploie dans certaines danses. C'est une plante de + à 4 pieds; feuilles naissant du rhizome, pinnatifides, et portant de chaque côté de la nervure médiane des sporanges recouverts d'un indusium entier ouvert en dedans. LICHENS, Les Lichens sont très nombreux et très variés; ils ne paraissent cependant pas étre utilisés par les indigènes. Toutefois ils em- ploient, comme topiques contre les brûlures et certaines maladies de peau, une poudre qu'ils obtiennent en raclant les pierres cou- vertes de Lécidées et de Verrucariées. D'après Vicillard ; ce remède paraît être inerte. Les Sticta aurata Ach., Sticta hypopsiloides Nyi., Sticta prolificans Ny1., Sticta carpolomoides Ny1. , ete. , pourraient rêm- placer le Sticta pulmonaria V. CHAMPIGNONS. On ne peut guère citer dans cette famille que l’Agaricus edulis Bull. qui est commun à Port-de-France, et un Hydnum voisin de l'Hydnum caput medusæ Fries. Les indigènes font brûler un Polyporus et en retirent une poudre noire dont ils se servent pour se barbouiller la face les jours de fête ou de combat. ALGUES. On utilise comme alimentaires quelques-unes des algues n0M- breuses qui croissent sur les rivages. Telles sont: NOUVELLE-CALÉDONIE. 701 compressa Grev., ramulosa et complanata Kutz., Ulva nematoidea Kutz. , Caulerpa, Turbinaria ornata Kutz. Le Laurentia Wright Kutz., très commun sur certains récifs, a des frondes imbriquées de la grosseur d'une plume d'oie, vert olive, cassantes, gélatineuses. Elles ne sont pas désagréables au goût et peuvent même se manger crues. C’est une excellente ressource alimentaire. | Toutefois les indigènes n’emploient ces différentes algues que lorsqu'ils ont une ample récolte d'ignames qui les garantissent de la disette. Faudrait-il voir ici, comme l'indique Vieillard, le besoin qu'ils ont de sel marin dont les indigènes ne font pas usage d'une autre manière ? 702 FLORE. COCHINCHINE !. DILLÉNIACÉES. 1k° "2 Dillenia Baillonü. (Voir Bois, p. 281.) — Le calice épais, 4 gorgé de suc acidulé, est employé comme le citron, dans tout le Sud de l'Asie, pour la préparation de boissons et de ragoûts acides. … On en fait quelquefois des conserves. Î en est de même des DiE lenia ovata, Dillenia indica, ete. "7110 dc MAGNOLIACÉES. Magnolia Uliüfera H. Bn (Liriodendron coco Lour.). (Hoa-dea-hap.) … — Plante frutescente, dressée, de 5 pieds de hauteur, à feuilles | ovales, entières, alternes, pétiolées; fleurs blanches, très grandes, solitaires ; calice à trois folioles oblongues, libres; deux corolles for- mées l'une de trois pétales alternes avec les sépales, l'autre detrois pétales plus antérieurs alternes avec les premiers, charnus, recour- M bés; étamines en nombre indéfini, à anthères presque sessiles, Ÿ oblongues; carpelles indéfinis à ovaires uniloculaires, renfermant … M deux ovules ascendants; carpelles devenus secs se séparant en masses de l'axe réceptaculaire, et s’ouvrant en deux moitiés laté- rales. 01 Cet arbre est recherché surtout pour la beauté et l'odeur agréable _ de ses fleurs qui pourraient être employées dans la parfumerie. Magnolia Bailloni. (Noir Bois, p. 282.) — L'écorce de la racine, et surtout du tronc, est riche en principes amers, aromatiques € ioniques, qui la font employer comme fébrifuge. Michelia champaca. (Voix la Réunion, p. 528.) (1) En l'absence de documents complets, nous avons emprunté les renseigne” ments sur les plantes utiles à la Flore de Cochinchine de J. Loureiro, dont ns) avons complété et rectifié autant que possible Jes descriptions et les dénominations à l'aide de Histoire des plantes de M. Baïllon et des fascicules parus de la Flore forestière de M. Pierre. Les noms annamites sont ceux donnés par Loureiro. dé dE ele COCHINCHINE. 705 ANONACÉES. Unona odorata. (Voir Martinique, p. 422.) Unona Mesnyis (Voir Bois, p.283.) — Les fruits sont recherchés comme comestibles par les indigènes, quoique leur saveur soit peu prononcée. Unona Brandisiana. (Noir Bois, p. 283.) — Les fleurs ont une odeur suave analogue à celle de l'Unona odorata et sont employées comme elles. Anona squamosa. (Cay-mang-cau.) — Cultivée dans les jar- dins. (Voir Guyane, p. 351.) Melodorum fruticosum Lour. — Arbuste de 4 pieds de hauteur, à ra- meaux diffus: feuilles lancéolées, entières, glabres, alternes, odo- rantes; fleurs jaunâtres, solitaires, terminales; calice à trois sépales, réunis à la base, aigus, courts, étalés, persistants; corolle à six pétalestriangulaires, charnus, concaves, connivents: étamines nom- breuses, sessiles; carpelles nombreux, uniloculaires, pluriovulés; baie ovale, oblongue, subtérète, uniloculaire, polysperme. La décoction des feuilles est regardée comme désobstruante. Melodorum arboreum Lour. (Cay-nhaoc.)— Grand arbre à rameaux ascendants: feuilles ovales, oblongues, aiguës, entières, tomen- teuses en dessous; fléurs verdâtres, charnues, tomenteuses, à pé- doncules très courts. Le fruit n'est pas mangeable. Le bois est bon pour la char- pente. ROSAGÉES. Rubus fruticosus L. (Gay-ngei-chia-la.) — Tige frutescente, longue; procombante , aiguillonnée , rameuse ; feuilles à trois folioles, serretées, lomenteuses-en dessous, jaunâtres; pétioles aiguillonnés , longs; fleurs blanches, en grappes terminales, à pédoneules aï- guillonnés; sealice à cinq sépales, accompagné par un calieule à cinq folioles alternes; corolle à einq pétales, brièvement ungui- culés: étaminés mombreuses, libres, à filets persistants; car- pelles nombreux, à ovaires uniloculaires, biovulés; réceptacle conique, supportant des drupes noires à mésocarpe à peine charnu. 704 FLORE. Les feuilles sont astringentes. Les drupes sont comestibles et de saveur douce et sucrée. La racine est astringente. Rubus moluccanus L. (Cay-ngei-tlon-la.) — Plante frutescente, ; procombante, longue, rameuse, aiguillonnée; feuilles simples, cor- dées, sublobées, à pétioles aiguillonnés; fleurs blanches termi- nales; fruit composé à drupes rouges. — Forêts. Rubus parvifolius L. (Cay-ngei-hoa-tia.) — Tige grimpante, ai- guillonnée ; feuilles ternées, petites, tomenteuses en dessous; fleurs pourpre; drupes rouges. Les propriétés de ces deux espèces sont également astringentes. Cratæpus indica L. (Cay-boung-vang-tlai. — Grand arbre inerme, à feuilles lancéolées, inégalement serretées, glabres, al- ternes, accompagnées de deux stipules caduques; fleurs blanches en corymbes, terminales; calice à cinq sépales caducs; corolle à cinq pétales imbriqués, étalés :; quinze à vingt élamines libres; drupe à cinq noyaux libres. Le bois est rougeätre, lourd, résistant et très propre à faire des avirons. Le fruit est comestible. Amygdalus cochinchinensis Lour. (Cay-giang-cuoc.) — Grand arbre à feuilles alternes, ovales, acuminées, entières, ondulées; fleurs blanches, en petites grappes sublerminales; calice campanulé, à cinq divisions ovales, réfléchies: corolle à cinq pétales concaves, élalés; trente étamines environ, subulées; ovaire ovale, uniloeu- laire, uniovulé: péricarpe ovale, aigu au sommet, jaunâtre; noyau à surface extérieure réticulée et percée de trous. La graine est comestible comme l'amande douce à laquelle elle ressemble du reste. RENONCULACÉES. Clematis dioica L. (Thoang-tao.) — Plante ligneuse, grimpante, | très longue, à feuilles opposées, dépourvues de stipules, ternées, ovales, aiguës, ‘entières: fleurs blanchés, axillaires, dioïques, en cymes de grappes nombreuses (quatre-vingts environ), hypogynes, ‘ libres; carpelles nombreux, composés chacun d’un ovaire unilocu- laire, renfermant un certain nombre d'ovules dont un seul est fer- 4 üle; style à extrémité stigmatique légèrement renflée; fruit ge posé d'autant d'achaines qu'il y avait de carpelles, avec une graine dont l'embryon charnu enveloppe un petit embryon. ST COCHINCHINE. 705 Cette plante se fixe sur les arbres et les plantes voisines des son pétiole volubile, Clematis vir, L. (Son-mouc.) — Plante grimpante à fleurs blanches, hatsitihrvdites, en corymbes axillaires; étamines peu nombreuses. Cette espèce eroît dans les champs cultivés. Ces plantes présentent les propriétés vésicantes et caustiques qui caractérisent nos Clématites d'Europe. La racine et l'écorce en décotion sont purgatives. LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Acacia Farnesiana. (Voir Martinique, p. 495.) Albizzia Lebbeck. (Voir Martinique, p. 425.) Adenanthera pavonina. (Voir Martinique, p. 156.) Acacia Gatechu. (Voir Inde, p. 583.) Acacia Concinna D C. (Mimosa saponaria Roxb. ). ( Voir Inde, p. 584.) Entada scandens (Mimosa scandens L.), (Voir Martinique, p. 424.) Neptunia oleracea L. (Rru-nhut.) — Plante aquatique vivace, à tige très longue, flexueuse, rameuse, épaisse, à racines adventives, latérales, courtes, fasciculées; feuilles alternes, bipennées, à folioles nombreuses, oblongues, obtuses, entières, glabres, imbriquées sur le soir, sessiles; fleurs en épis courts, supportés par un long pédon- cule axillaire; les fleurs inférieures sont stériles et pourvues de longues lames pétaloïdes exsertes qui sont des staminodes mem- braneux; les fleurs du sommet sont hermaphrodites, moins grandes et de couleur moins vive; calice gamosépale, à cinq. divisions courtes, valvaires; cinq pétales valvaires; dix étamines à glande apicale; ovaire uniloculaire à ovules descendants; gousse oblongue, inclinée sur son pied, comprimée, coriace, bivalve, polysperme, avec des fausses cloisons interposées aux graines ovales et com- primées. Cette plante est cultivée, mais se retrouve flottant dans les étangs et les cours d'eau à adrehe lente. Les parties comestibles sont les bourgeons et les jeunes pousses qui servent de légume: /, IV. 45 706 FLORE. LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. Tamarindus indica. (Gay-me.) (Voir Guyane, p. 355: sy ui À non indigène. Cœsalpinia sappan. (Gay-vang, To-mouc.) (Voir Bois, p. »86. Dans la médecine indigène, il est fréquemment employécomme. emménagogue et pour abolir les douleurs de la menstruation: | Cassia fistula. (Noir Martinique, p. 425.) sy ap : Cassia tora L. (Dau-muong. Per Plante suffrutescente de 2 til environ, dressée, très rameuse, à rameaux diffus; feuilles abrupt=. pennées, à trois paires de folioles obovales, sessiles, tomenteuses, | les extérieures plus grandes; fleurs d’un jaune doré, axillaires; calice à cinq divisions inégales; corolle à cinq pétales unguiculés, inégaux, émarginés au sommet; dix étamines inégales dont trois stériles; gousse subtétragone, longue, à semences tronquées obliquement Plante purgative et qui passe aussi pour être anthelminthique. Cassia obtusifolia L. (Dau-ma.) — Plänte herbacée de 3 pieds de.hauteur, dure, fétide, rameuse; feuilles abruptipennées,: à trois paires de folioles ovales; neuf étamines inégales; fleurs jaunes, axillaires; gousse droite, obtuse, longue. — Groît surdle bord des chemins. : Mêmes propriétés que l'espèce précédente. Güilandina gemina Lour. (Guilandina bonduc?). OS Je Plante frutescente, grande, dressée, à rameaux grimpants, couverte d’aiguillons! recourbés, épais; . feuilles pennées sans impaire, 3 folioles ovales, obtuses, entières, glabres, munies d'un aigullon à L la base; fleurs jaunes, en grappes composées, lâches, terminales calice à cinq divisions peu profondes, oblongues, obtuses, laineusts, 1 rt subégales; corolle à cinq pétales, de la même forme que 4 les sépales; dix étamines à filets subulés, velus, aigus; anthèressa gittées ; deux ovaires uniloculaires; gousse subovale, qu , à une seule loge polysperme; deux et trois rondes, à testa d'un blanc grisâtre. Les feuilles sont usitées comme emménagogues; leur saveur — amère. 74 La racine est asringete et employée comme. telle dans lady senterie. d COCHINCHINE. 707 Les graines sont indiquées comme émétiques par Loureiro, et il ajoute que l'huile qu'on en extrait est usitée contre les convulsions et la paralysie. | Cynometra ramiflora L. (Voir Bois, p. 288.)— Cette plante est très amère; ses fruits ne sont pas comestibles. On en tire dans l'Inde une huile usitée contre la gale et les maladies cutanées. Les racines sont purgatives. Afcelia bijuga. (Voir Bois, p. 286.)— Son fruit, qui est acide et laxatif, est très recherché par les indigènes. Pahudia cochinchinensis et Pahudia macrocarpa. (N. Bois, p. 287.) — L'arille des graines de ces deux espèces remplace la noix d'arec dans le masticatoire composé de chaux et de bétel. LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES. Erythrina corallodendron. (Cay-boung.) (Voir Guyane, p. 357.) Les propriétés médicales que lui attribue Loureiro sont les sui- vantes : antifébrile, antiputride. L'écoree en décoction est employée pour combattre les fièvres intermittentes. Les feuilles contuses servent à déterger les ulcères putrides. En applications locales, elles sont antiodontalgiques. Erythrina. fusca Lour. (Cay-son-dong.) — Tige ligneuse de 8 pieds, à écorce fauve, aiguillonnée; feuilles ternées, inermes, éparses, pétiolées; folioles lancéolées, entières, glabres; fleurs d'un rouge jaunâtre, en grappes terminales; calice subbilabié; corolle À étendard long, obtus, subherbacé; étamines connées à la base; gousse longue, articulée, velue; graines oblongues. — Bords des cours d’eau. Mêmes propriétés. Butea frondosa. (Voir Inde, p. 586.) — L'écorce des racines est employée comme textile; les fleurs sont tinctoriales; le suc que renferment les lacunes de son écorce est une des sortes de kino. Dans l'Inde, les graines sont usitées comme purgatives. Abrus precatorius. (Cam-thao-do-hot.) (Voir Martinique, p- 428.) Lupinus cochinchinensis Lour. (Cay-luc-lac.) — Plante herbacée, 45. 708 FLORE. annuelle, dressée, striée, à rameaux ascendants; feuilles simples, ovales, émarginées, glabres, alternes; fleurs jaunes, én épisit minaux; dix étamines monadelphes ; gousse oblongue, obseur trigone, glabre, polysperme; graines orbiculaires. Les graines sont très amères. La cuisson leur enlève en pa cette amertume et les rend comestibles, bien que de digestion difhcile. Arachis hypogea. (Cay-dau-phung.) (Voir Généralités.) Aspalathus arborea Lour. (Gay-kua-ga. Jr Arbre de taille diocre, à rameaux grêles; feuilles imparipennées, bijuguées; lo lioles ovales, entières, glabres, sessiles; fleurs blanches, petites. en grappes composées, terminales; corolle à étendard obeordé, à ailes oblongues; _— monadelphes; gousse oblongue; com” primée, mutique, disperm Cette espèce diffère de l'Aspalaihus indica L., dont les re sont uniflores, axillaires, et qui n’est pas arboreisenfiis RRE ne Les feuilles sont adoucissantes. Æschynomene aspera L. ( Æschynomene lagenaria Lour.). — Pluie des marais à tige de 3 pieds de hauteur, dressée, épaisse, spon- gieuse, faible; feuilles imparipennées, à folioles ovales, oblong obtuses, entières, glabres, petites; fleurs jaunes, à pédoneues = téraux, multiflores; calice bilabié, à lèvre supérieure obtuse. émarginée, l'inférieure trifide, à divisions aiguës, subégales; dard ovale, entier, dressé; ailes oblongues ; dix étamines diadelph oyaire tait" comprimé, droit; gousse longue, droite, com- primée, muriquée, articulée, à articles tronqués, allongés, caduess graines comprimées, réniformes. ca Pour les usages, voir Inde, p. 585. Pterocarpus indicus. (Voir la Réunion, p. 191.) — Cet bre dune une sorte de sang-dragon. Le genre Phaseolus renferme un certain nombre dep eu tivées pour leurs graines alimentaires ou spontanées. Pots vulgaris L. (Dau-tlang-tau. pre Plante sud, bile, simple, à feuilles ternées, acuminées, arrondies à rudes, à pétioles longs; fleurs blanches, axillaires; gousse lag comprimée, glabre; graines réniformes, blanches. COCHINCHINE. 709 Phaseolus hmatus L: (Dau-doi.) — Fleurs jaunes; gousse com primée, large, acuminée, glabre; graines orbiculées, réniformes, noires, striées de blanc, grosses. Plante agreste et cultivée. Phaseolus tunkinensis Lour. (Dau-ke-bac.) — Plante volubile, à feuilles ternées, épaisses; fleurs blanches; gousse comprimée, tri- spermée; graines ovales, d'un blanc marbré de rouge. Originaire du Tonkin; cultivée. | Phaseolus mungo. (Dau-muong-an.) Phaseolus radiatus L. (Dan-xanh.) — Tige annuelle, dressée, velue, rameuse; fleurs jaunâtres, axillaires; gousse linéaire, hori- zontale, acuminée, velue, jaunâtre, polysperme; graines d’un vert jaunâtre, ovales, petites. Outre qu'elles sont comestibles, ces graines passent pour être diurétiques et: sont usitées ‘pour combattre l'hydropisie, la cé- phalalgie, ete. Dolichos sinensis L. (Dau-dua.) — Tige annuelle, volubile, à feuilles ternées, lancéolées, glabres ; deux et trois stipules lancéolées à la base du rachis; fleurs bleu violacé, axillaires, peu nombreuses ; gousse linéaire, très longue, toruleuse, glabre, pendante; graines oblongues, réniformes, nombreuses, blanches. Cultivée; graines alimentaires. | Dolichos ensiformis L. (Dau-rua.) — Tige vivace, suffrutescente , grimpante, rameuse, glabre; feuilles ternées, aiguës, rugueuses , glabres; stipules sétacées, petites; fleurs violacées ; étamines dia- delphes; gousse grande, comprimée, trinerviée, réfléchie au som- met, acuminée; cinq à six graines comprimées, ovales, grandes, arillées. Les graines sont comestibles, mais peu appréciées. La plante est surtout cultivée pour l'ombre que donne son feuillage. Dolichos pruriens L. (Dau-ngua.)— Plante commune sur les bords des cours d’eau. Dolichos altissimus L. (Dau-ban, Phu-yen.) — Plante suffrutes- cente, vivace, grimpante; feuilles ternées ; fleurs violacées ; gousse 710 FLORE. oblongue, plane, scabre; trois à quatre graines ovales, comprimées, blanchâtres. td Spontanée et cultivée; graines comestibles. ati Dolichos purpureus L. (Dau-ban-tia.) — Tige volubile, glabre: … pétioles pubescents; fleurs purpurines; gousse glabre, pourpre, plane; graines comprimées, ovales. — Cultivée. | Graines comestibles. Dolichos bulbosus L. (San-ruong.) — Tige volubile, vivace, sut. frutescente, longue, glabre, rameuse; stipules nulles; feuilles arrondies, ternées, acuminées, glabres; fleurs violacées; gousse comprimée, linéaire, de 4 pouces de longueur, un peu arquée, M interrompue; graines un peu quadrangulaires, comprimées. ï La racine est formée de tubercules fasciculés arrondis, blan- châtres. On les mange crus ou cuits. Les graines ne sont pas €o- mestibles. Dolichos trilobus L. (San-deai-cu.) — Tige volubile; feuilles … ternées à folioles pubescentes; fleurs purpurines; gousse linéaire; droite, comprimée, interrompue. Les tubercules sont subtérètes, charnus, fibreux, blanchâtres. On les mange cuits et non crus. Les graines ne sont pas comestibles. Les tubercules passent pour être réfrigérants, diaphorétiques, … antifébriles. On les emploie pour combattre les fièvres, dans le ténesme, la dysenterie. Dolichos Soia où Soja L. (Dau-nanh.) — Tige annuelle, dressée, velue, simple, à rameaux ascendants; feuilles ternées, ovales, sub acuminées, velues; fleurs violacées en grappes simples, axillaires; calice à cinq divisions aiguës, les supérieures plus courtes; éten- dard subovale, émarpiné; ailes oblongues; carène petite; dix éta- Fe mines diadelphes dont neuf plus courtes ; gousse subeomprimée, . toruleuse, hispide, pendante ; graines ovales, blanchâtres. 4 Cest avec ces graines et du jus de viande que l'on prépare at Japon une sauce en grand ‘renom , le Sooju où Soja, qu'emploient également les Chinois et les Cochinchinois pour exciter l'appétit. On en fait également une purée blanche ressemblant au lait coaguié, appelée en Chine Teu-bu, où elle est fort appréciée. Bien qu'elle soit assez insipide, elle n’est cependant. ni désagréable ni indigeste- ; Hedysarum lineare our. (Cay-vésve-eai.) = Tige suffrutéseente, # E: LRO EE nur 2 EE. DTA TN fe L héée SCT 2 COCHINGHINE. 711 diffuse, rameuse; feuilles imparipennées à folioles lancéolées, li- néaires, glabres; fleurs violacées, petites, en épis dressés, Lerminaux ; gousse linéaire, acuminée, à six graines. La racine est regardée comme désobstruante, emméagegne stomachique et apéritive. Clitoria terneata (Gay-dauie. ) (Voir Martinique, P. Lis ) _— Agreste et cultivée Robinia amara Aou: (Kho-sam-hos-i.) — Plante nee, à feuille ,à folioles ovales, oblongues, d'un vert fauve en dessus, blanchôtres en dessous ; fleurs violacées, en grappes longues, subterminales ; calice à quatre dents; gousse oblongue, acuminée, glabre; graines, oblongues, réniformes. _Sa racine estextrêmement âcre. Elle est employée pour combattre la débilité de l'estomac, les obstructions du mésentère et de l'utérus. On lui donne surtout la forme pilulaire. On la fait macérer dans le vinaigre après Javoir Vairement torréfiée pour lui enlever son odeur nauséabonde. Indigofera tinctoria. (Cham-nhola.) (Voir Généralités.) Cette plante est spontanée en Cochinchine où elle est également cullivée pour sa matière tinctoriale, l'indigo. On fait avec les feuilles el le curcuma une. pommade pour résoudre les sPRHSIpRS, les in- flammations, et guérir la gale. i nerme, Cajanus indieus (Cytisus cajan L.): (Dau-saug.) (Voir Güyane, p. 428.) 2 Cette plante se rencontre à l'état agresté et cultivée. Les graines servent à la nourriture des volailles et même de l'homme À la racine est employée dans la éhlorose, les inflammätions de la gorge, l'odontalgie, et même pour combattre les morsures ve- nimeuses. Ab PROTÉACÉES. icia cochinchinensis Lour. (Gay-com-vang.) — Arbre de petite aille, à feuilles ovales, acuminées, serretées ou entières, glabres, alternes; fleurs jaunes en grappes terminales, oblongues, simples; périanthe à quatre folioles révolutées ; quatre étamines à anthères sessiles, linéaires ; quatre glandes hypogynés libres; ovaire sessile ‘uniloculaire ; lite) à deux ovüles ascendants anatropes'; ; baney coriace , lipneëx, indéhiscent. Habite les forêts. Bois de chauffage. Les graines sont sitésetilles. 742 4 1FLORE. LAURÂCÉES. Cinnamomum zeylanicum. (Cay-que.) (Voir Guyane, p. 360.) Gette espèce habite les hautes montagnes de la He l'Ouest, vers le Laos. Laurus Camphora. (Noir Bois, p. 289.) Tetranthera laurifolia Jaeq. (Sebifera glutinosa Lour.). (Cay-loi-nh nho — Grand arbre à rameaux étalés; feuilles alternes, pétiolée ovales, oblongues, entières, pbs. pénninerves ; fleurs dio périanthe à TN BARRES Pal caduce ; étamines breuses à fil , ovales; les étar ne. intérieures sont pourvués de une et deux glandes: ovaire libre, uni- loculaire, uniovulé: baies petites, noirâtres. — Habite les fof Les feuilles et te rameaux sont gorgés d’une matière glutineu À qui rend mucilagineuse l’eau dans laquelle on les broie. On l'em contre les rougeurs de la peau, les inflammations, dans le t ment des affections hystériques. Les baies donnent en assez gr quantité un corps gras, véritable cire dont on fait des bougies donnent en brûlant une odeur désagréable. Laurus Cubeba Lour. ( Daphridiunt Cubeba Nees). — Arbre db vie médiocre, très rameux, à feuilles lancéolées, éntières, alternes, pétiolées ; fleurs dioïques, jaunes, à pédoncules uniflores; périanthe à six folioles subégales, caduques; neuf étamines; les trois inté- rieures biglanduleuses à la base; ovaire rudimentaire dans la leur nu baie. globuleuse, noire, pénnulé. petite; graine: leu Ce fruit ressemble exactement, quand il est frais, à pr Piper cubeba; de là ce nom qui lui a été donné par Loureiro. On l'emploie pour assaisonner le poisson; son odeur est forte, sa sayeur aromatique ; il passe pour être stomachique, carminatif et est à la façon du eubèbe contre les blennorrhagies. Sa décoction jé usitée dans l'hystérie, la mélancolie, ete. Laurus Caryophyllus Lour. (Laurus Culibaban 1. ). (Querssb je Arbre de petite taille, à feuilles ovales, lancéolées, entières, nerviées, alternes ou opposées, Milhentie: corlaces; : blanches, petites, en mreymbes terminaux ; baie ovale, petite, 1 fauve, monos perme. La racine et l'écorce (probablement. Cortex eoryophyloide. COCHINCHINE. 713 de Rumphius) sont extrêmement aromatiques, et l'écorce surtout renferme une huile essentielle dont l'odeur rappelle celle de l'es- sence de girofle. Loureiro cite encore un certain nombre d'espèces auxquelles nous ne nous arrêterons pas : Laurus polyadelpha Lour., Laurus curvifolia Lour., Laurus indica Loru., etc. Laurus myrrha Lour. (Pia Nees). (Deau-dang.) — Cette espèce est très commune dans les buissons. C'est un peu arbre à tronc tortueux, à baie rouge. Toute la plante est très amère et a, d'après Loureiro, l'odeur et la saveur de la myrrhe. La racine est regardée comme diurétique, emménagogue, anthelminthique , antiputride. Les baies donnent une huile rouge, d'odeur de myrrhe, dont les indigènes se: servent contre la gale, les uleères putrides, et pour détruire les larves qui se trouvent sur les plaies. MYRISTICACÉES. Myristica corticosa Hook fil. et Thoms. ( Knema corticosa Lour.). (Cay- mau-cho.). — Arbre à rameaux ascendants, à feuilles alternes, pé- tiolées, lancéolées, entières, glabres; fleurs dioïques, subtermi- nales ; périanthe à trois folioles très épaisses, charnues, taillées inférieurement en coin ; androcée court, ayant la forme d'une co- lonnette dont le sommet se dilate en une téte saillante, concave, des bords de laquelle divergent des rayons courts supportant chacun une anthère ovale, courte, à deux loges déhiscentes par des fentes longitudinales qui regardent en bas et en dehors ; ovaire libre, supère, subarrondi, velu, à une loge, renfermant un seul ovale dressé ; baie Aus entourée par le périanthe, à une seule graine, ovale, arillée … Habite les forêts. Les graines participent, quoique à un moindre degré, des pro- priétés aromatiques de la muscade. ÉLOE AGNACÉES. . Elwagnus latifolia L. Espèce chinoise que l'on rencontre parfois en Cochinchine. — Tige frutescente, dressée, inerme, rameuse; feuilles alternes, ovales, entières, tomenteuses ; fleurs répulibtes! “herma- phrodites; périanthe à quatre divisions, campanulé, supère; corolle 714 FLORE. nulle; quatre étamines libres; disque glandulaire; ovaire libre, infère, uniloculaire, uniovulé; fruit entouré par le réceptacle drupacé, accrescent et persistant; péricarpe sec, indéhiscent, monosperme. Le fruit est comestible. MÉNISPERMACÉES. Anamirta. cocculus. (Voir.Inde, p. 593.) Fibraurea tinctoria Lour. (Cocculus fibraurea D C:). {Caps dang.) — Tige frutescente, grimpante, rameuse , ligneuse longue; feuilles ovales, alternes, glabres, entières; fleurs blanches, petites, en grappes oblongues latérales; périanthe à neuf divisions, les:trois extérieures petites, bractéiformes, les intérieures plus grandes et subégales; six étamines (dans la fleur mâle) libres, à anthères oblongues; trois carpelles libres, uniloculaires, uniovulés ; baie petite, jaune, non comestible. — Plante des forêts. Cette plante est amère et employée comme tonique. La racine est diurétique. Les Malais l'emploient surtout contre les fièvres in- termitentes et les affections hépatiques. Les tiges contuses donnent par décoction une couleur jaune, persistante. Stephania rotunda Lour. (Cu-mot-tu-nhien.) — Tige doté à frutescente, très longue, inerme, glabre; feuilles peltées, trigones, arrondies, aiguës, glabres, alternes, pétiolées; fleurs dioiques en ombelles composées, latérales; fleurs mâles, calice à six folioles subaiguës, étalées; corollé nulle; l'androcée est représenté à l'âge adulte par une colonne cylindrique au sommet de laquelle Led trouve un plateau cireuläire, bordé d'une antlière, unique en appa= rence, Souvrant par une fente marginale, horizontale et continue; fleur Ce. calice à un sépale latéral; corolle à deux péts es latéraux; ovaire uniloculaire, uniovulé; baie petite, ovale, mon0- sperme. La racine tubéreuse grosse, arrondie, rugueuse, de couleur fauve, à radicules filiformes,.est extrêmement amère et tonique: Stephania longa Lour, (Deei-moi-tlou.) —. Plante ralnees .. feuilles peltées, oblongues; capitules latéraux | Racine filiforme, rampante. Plante amère * tonique. a ee s Limacia ‘scandens” Lour. (Cay-me-ga.) == Plante frutescente, COCHINCHINE. 715 grimpante, longue, très rameuse, à feuilles ovales-oblongues , acu- minées, entières, glabres, alternes; fleurs d'un vert jaunâtre, dioïques; fleur mâle, calice à six sépales aigus, corolle à six pé- tales plus longs que les sépales; six étamines en deux verticilles, égales, libres; fleur femelle même périanthe; trois carpelles libres uniloculaires, uniovulés; drupes petites, glabres, arrondies, sub- réniformes, monospermes. — Forèts. Ces baies sont acides et comestibles. La plante est amère. Nephroia sarmentosa Lour. (Coceulus Bauh.). (Deei-xanh.) — Tige frutescente, grimpante, velue, longue, rameuse; feuilles ovales, planes, émarginées; fleurs blanches, axillaires , dioïques ; drupes petites, réniformes. Mêmes propriétés médicales. NYMPHÉACÉES, Nelumbo nucifera Gœrtn. (Nymphæa nelumbo L.). (Cay-sen.) (Voir Inde, p. 595.) — Cette espèce. habite les marais de la Cochin- chine. On la cultive aussi dans de grands vases placés à la porte des maisons. La racine et les graines sont comestibles et sapides; On les emploie comme émollients, contre la diarrhée, le té- nesme, etc. CAPPARIDACÉES. Cratæva religiosa. (Voir Bois, p. 291.)— Les feuilles, aromatiques, un peu amères, sont employées comme stomachiques à l'intérieur et comme résolutives en application. | Capparis grandis Heyne. (Cay-umain. } — Arbre médiocre, inerme; feuilles ternées, lancéolées, entières, glabres; fleurs blanches, jaunes, grandes, en corymbes terminaux; calice à quatre sépales, lancéolés, plans; corolle à quatre pétales ovales, aigus, égaux; vingt-quatre étamines très longues; ovaire longuement stipité, uni- loculaire, pluriovulé; baie pédicellée, charnue, uniloculaire, poly- sperme. — Bords des cours d’eau. 1 | Ce fruit est comestible. Capparis ica L, =— Tige grêle; feuilles ovales, aiguës, en- tières, pédonculées, solitaires ; baie cortiquée, uniloculaire, pédon- culée. 716 FLORE. Cette plante jouit des mêmes propriétés excitantes que les Cru- eifères. Cleome pentaphylla L. (Man-man-tia.) (Voir Guadeloupe, p.495. ) ER — À l'état inculte dans les jardins et les champs. | Cleome icosandra L. (Man-man-tlang.) — Mêmes propriétés. GRUCIFÈRES. Sinapis pekinensis Lour. (Cai-ben.) — Tige annuelle, dressée, épaisse, glabre; feuilles radicales, ovales, turbinées, entières, ser- retées, roncinées, crispées, elébres: jaunâtres ; ces de la tige coniques, sessiles, entières ;: fleurs en épis solitaires, très longs, étalés; quatre sépales, oblongs, obtus, dressés, jaunes; corolle jaune; glandes entre les petites étamines et le pistil, entre les grandes étamines et le calice; siliques linéaires, comprimées, gla- bres, biloculaires, à semences globuleuses, rougeàtres. Les graines se mangent comme apéritives. Sinapis chinensis L. — Deux variétés portent en Cochinchine les noms de Cai-sen et de Cai-ma, dont les feuilles sont entières et non lyrées. Elles sont tendres et peuvenÿ être mangées. Les graines peu- vent remplacer celles de la moutarde noire pour les sinapismes. . Sisymbrium apetalum Lour. (Cai-hoang.) — Tige annuelle, mul- tiple; feuilles hastées à la base, pinnatifides à la partie supérieure, tomenteuses, grandes, peu nombreuses; pas de pétales; silique longue, mince, biloculaire, multiséminée. — Lieux mem et jardins. Cette plante est acerbe et astringente. CRASSULACÉES. Kalanchoe laciniata D C. (Cotyledon laciniatum L.) — (Truong- sinh-rach-la.) (Voir la Réunion, p. 534.) — Agreste ou cultivée. Crassula serrata L. (Truong-sinh-lon-la.) — pat les 1e Employé en topique contre les ulcères. Sedum Anacampseros L. (Truong-sinh-tlon-la. ) — Tige vivace rampante, à rameaux subdressés de 4 pouces de ‘longueur; feuilles subeunéiformes, arrondies au sommet, ‘émarginées; épaisses, éparses, opposées; fleurs jaunes en corymbes terminaux; COCHINCHINE. 717 calice à emq sépales; corolle à cinq pétales; cinq étamines; cinq écailles nectarifères; cinq carpelles uniloculaires ; pluriovulés; einq follicules. En Cochinchine, les feuilles ne tombent pas; elles passent pour être antiscorbutiques, mais en réalité, comme elles ne renferment pas de principes actifs, on peut les manger crues où cuites. Crassula pinnata L. (Cay-bap-benh.) — Tige arborescente, épaisse, dressée, de 6 pieds de hauteur; feuilles opposées; impa- ripennées, à folioles oblongues, obtuses, entières, épaisses, ses- siles, tomenteuses en dessous; fleurs d’un rouge foncé, petites, en grappes composées; calice petit, à cinq divisions; corolle à cinq pétales oblongs, charnus; cinq étamines subulées, rougeâtres , velues; dix écailles nectarifères; cinq carpelles uniloculaires, plu- riovulés; cinq capsules petites, dispermes, déhiscentes. — Croît dans les sables. La racine est régardée comme emménagogue, et on l'emploie dans l'ictère, l'hydropisie, la cachexie, ete. La décoction des feuilles sert à combattre la gale. Toute la purs est très amère et regardée comme fébrifuge. " SAXIFRAGACÉES. Dichroa febrifuga. Lour. (Cay-thuong-son.) — Plante arbores- cente, à tige dressée, de 9 pieds de hauteur; feuilles lancéolées, alternes, glabres, subserretées, sessiles; fleurs en corymbes ra- meux, terminaux, hermaphrodites; calice gamosépale à quatre lobes dentés; corolle à cinq et six pétales ovales, lancéolés, épars, blanche extérieurement et bleue à l'intérieur; dix et douze éta- mines filiformes, inégales, à anthères biloculaires; ovaire infère, à trois et six loges; baie indéhiscente à quatre loges polyspermes. — Mont Les feuilles et les racines sont employées comme fébrifuges contre les fièvres tenäces et quotidiennes. Vomitives à l'état naturel, elles deviennent purgatives seulement quand on les fait bouillir dans le vin pendant une journée. Les indigènes se servent surtout des feuilles en décoction. Liea solatiie Poir,--> Arbuste:à feuilles alternes, véto simples, oblongues ou lancéolées, à crénelures glanduleuses , sans stipules ; fleurs nombreuses réunies en grappes simples, axillaires 718 FLORE. régulières, hermaphrodites ; calice à cinq sépales ; cinq pétales al ternes, plus longs, valvairés; cinq étamines libres ; ovaire dibre, allongé, à deux loges multiovulées ; capsule septicide, bivalve, polysperme ; graines nombreuses, allongées. Gette. plante est riche en une huile essentielle aromatique qui pourrait être utilisée dans la parfumerie. PIPÉRAGÉES. TA Piper nigrum. (Tieo-bo, Ho-tieo.) (Voir Guyane, p- 406.) Piper sylvestre Lour. (Tieo-rung.)— Feuilles ovales, lancéolées, à cinq nervures; épis droits subterminaux; baie ovale, rouge, sub- sessile. — Forêts. — Sans usage. Piper Betle L. (Caï-tlau.) (Voir la Réunion, P- 534.) Piper longum. (Cay-lot, That-phat.) (Voir Inde, p. 600.) Polypara cochinchinensis Lour. (Houttuynia cordata Thunb.) (Rau- glop-ca.) — Plante herbacée vivace, à racine rampante; tige de 5 à 6 pouces, dressée: feuilles cordées, acuminées, grandes, en- tières, glabres, alternes, avec une partie vaginale dilatée; imflo- rescence terminale; chaque fleur occupe l'aisselle d'une bractée; les bractées supérieures sont petites, les inférieures grandes, péta- loïdes et formant une sorte d'involucre coloré à 1a base de l'inflo- rescence; fleurs petites, nombreuses, blanches, hermaphrodites, régulières, apérianthées; trois étamines libres; trois carpelles uni- loculaires, pluriovulés; trois follicules polyspermes. — Lieux hu- mides. La plante entière est regardée comme résolutive, emménagogue: On lemploie pour rétablir les règles, guérir les flueurs blanches, expulser les fœtus morts, et contre les ecchymoses. Creodus odorifer L. (Chloranthus inconspicuus Sw.). (Hoa-soi.) pr Plante frutescente, de 6 pieds, ligneuse, dressée, inerme; feuilles lancéolées, serretées, glabres, opposées, pétiolées; fleurs jaunes, petites, odorantes, en épis linéaires, longs, refléchis, subtermi- naux, chacune placée à l'aisselle d’une bractée ; ovaire uniloculaire; uniovulé; une écaille épaisse, charnue, concave, découpée en trois lobes, Supporte en son milieu une anthère apiculée, à deux loges, et sur les deux autres lobes une anthère à une loge; drupe à noyau mince, fragile, à graine descendante, orthotrope. COCHINCHINE. 719 Cette. plante est surtout cultivée pour l'odeur agréable de ses fleurs. 4 URTICACÉES. Urtica nivea L. (Bæhmeria nivea). (Cay-gai.) (Voir Guyane, p. 408.) — Indigène et cultivée en Cochinchine. Urtica interrupta L. (Cay-nang-hai.) — Plante herbacée, de a pieds de hauteur, hispide, rougeâtre, un peu rampante; feuilles cordées, ovales, serretées, hispides, alternes, à pétioles longs; fleurs rougeâtres, en épis longs, solitaires , i pus, monoïques ; calice mâle à quatre folioles; quatre étamines libres; ovaire libre, uniloeulaire , uniovulé; fruit sec recouyert, par le calice. 4 Urtica gemina Lour. (Nang-hai-tlon-la.) — Feuilles alternes, glabres; involueres biflores, solitaires. Urtica_pilosa Lour. (Nang-hai-loung.), — Feuilles _alternes, velues, lancéolées; épis axillaires, | Ces plantes peuvent fournir des fibres textiles. Les poils brà- lants qui les recouvrent les font rechercher comme moyen d'urtica- tion. Parietaria cochinchinensis Lour. (Thuoc-gioi.) — Plante herbacée vivace, cespiteuse, multiple, diffuse, mince; feuilles ovales, aiguës, entières, trinerviées, velues, opposées; fleurs polygames , axillaires , verticillées en petits glomérules; calice à-quatre sépales valvaires ; quatre étamines libres; ovaire uniloculaire, uniovulé; achaine droit, ovoïde, un peu comprimé, lisse et brillant, enveloppé par le calice persistant. | Cette plante ést employée comme émolliente et diurétique. NYCTAGINACÉES. Mirabilis jalapa L. (Hoa-phan.) (Voir Inde, p. 604.) PHYTOLAGCAGÉES.. 1 Seguiera asiatica Lour.(Deei-chio.)— Plante grimpante, inerme, rameusé, longue; feuilles ovales, entières, rudes, alternes, briève- ment pétiolées; fleurs vert jaunâtre, inodores, en grappes longues, terminales et _axillaires; calice à. cinq. sépales imbriqués; pas de corolle; étamines nombreuses, hypogynes, libres; ovaire libre, uni- f ‘loculaire, uniovulé. 720 FLORE. D'après Loureiro, le fruit serait bivalve et surmonté d'une sk multifide à Étidins linéaires. Les fibres de la tige servent à faire des liens très résistants. MALVACÉES, . Hibiscus tiliaceus. (Noir Guadeloupe, p. 500.) Bombax malabaricum. (Cay-gom.) (Voir la Réunion, p. 538.) + TS Éonate (Voir Nonmellé Colline p. 24h.) Sida alnifoha L. (Coy-bay, Dong-tien. ) — Tige herbacée, an- nuelle, de 3 pieds de hauteur, à branches multiples, diffuses feuilles arrondies, serretées ; Pass vertes en dessus, tomenteuses en dessous; fleurs jaunes, solitaires, axillaires; calice à einq dents; cinq ‘pétales obcordés; étamines nombreuses réunies en une co- lonne divisée au sommet; dix ovaires uniloculaires, uniovulés ; dix capsules monospermes. — Agreste. Feuilles émollientes et mucilagineuses. Sida viscosa L. (Cay-bay-xoi.) — Herbacée, annuelle; failles cordées, tas. tomenteuses; fleurs subsolitaires, jaunes. Plante mucilamerde et visqueuse. Sida cordifolia L. — Feuilles cordées, subangulaires ; serretées, villeuses; fleurs jaunes; six capsules, — Agreste, mucilagineuse. Sida india L. (Cay-koy-xay.) — Tige de 6 pieds de hauteur, à feuilles cordées, sublobées; stipules élléchies: capsules acumi- nées au sommet. — Jardins et agreste. Celle plante est émolliente. On la regarde aussi comme stomachique et antipériodique. Sida scoparia Lour. (Cay-bay-choï. ) — Tige suffrutescente, de L pieds de hauteur, dressée, inerme, rameuse ; feuilles lancéolées, linéaires; fleurs solitaires, axillaires, jaunes, petites; capsules Dir fides au sommet, monospermes. 14! Les racines et 4 feuilles sont émollientes et résolutives. Gossypium herbaceum. (Cay-boung.}— Cette plante est une variété du Gossypium que nous avons déjà décrit. La culture du coton est fort peu répandue en Cochinchine., Hest de la qualité dite à courte soie fort, nerveux et très apprécié des Chinois. COCHINCHINE. 721 Urena lobata (Cay-bay-loung.) (Voir la Réunion, p. 538.) Cette plante sert au traitement des maladies intestinales ; les fleurs s'emploient comme expectorantes. Urena sinuata L. (Cay-bay-ouc.) — Tige suffrutescente, à ra- meaux ascendants; feuilles sinuées, palmées, rudes, serretées, alternes; fleurs roses, petites, solitaires, axillaires; cinq earpelles. Plante émolliente; fibres textiles. Urena procumbens L. (Cay-bay-cat:) — Tige procombante; feuilles oblongues, sinuées, serretées. Plante émolliente; fibres textiles. Thespesia populnea Corr. (Cay-tia.) — Plante arborescente, de 15 pieds de hauteur; feuilles cordées à la base, entières, glabres, éparses; fleurs grandes, rougeâtres; calicule triphylle; calice cam- panulé, à cinq dents; corolle et étamines des Malvacées; capsule loculicide à einq valves, polysperme. — Agreste. Plante émolliente. À Calcutta, le suc des fruits est émployé contre les maladies de la peau, ainsi que la décoction de son écorce. Hibiscus rosa sinensis L. (Houng-kan.) — Tige arborescente, de 9 pieds de hauteur; feuilles ovales, acuminéés, serretées, glabres, pétiolées, alternes. — Cultivée et spontanée. Les magnifiques fleurs rouges servent à colorer les liqueurs. La racine passe ri être abortive. Hibiscus dite, (Cay -boung-vang. ) (Voir Guyane, p: 377.) On peut citer encore comme habitant la Cochinchine : Hibiscus mutabils L. (Phu-duong), Hibiscus syriacus L. (Houng-kan-biec) , ibiscus surattensis L. (Cay-soung-chua), dont les feuilles acides sont mangées. Racine émolliente. Malva tomentosa L. (Cay-fo-thi.) Stereulia fætida L. (Chim-chim-rung.) — Petit arbre inerme, à feuilles digitées, longuement pétiolées, à folioles lancéolées, en- üères, glabres, glauques, sessiles; fleurs polygames, régulières, apétales, en grappes subterminales, fétides; calice gamosépale à cinq divisions; pas de corolle; quinze étamines, insérées sur une colonne ; cinq carpelles indépendaits, cnilotuinires, multiovulés; cinq follicules étalés, rayonnant en verticille. Les feuilles et surtout l'écorce sont diurétiques et diaphorétiques. 46 1v. 722 :‘ FLORE. Les graines sont oléagineuses. Les fleurs ont une odeur Me AE des plus désagréables. Les amandes sont comestibles. Pterospermum acerifolium W. — Plante émotlientéi Pentapotes phænicea L. (Dombeya phœænicea Cav.). {Hoa-ti-ngo.) — Plante herbacée, annuelle, dressée, à rameaux ascendants; feuilles hastées; fleurs me -REN solitaires, rougeâtres; troïs brat- téoles; cinq épalois cinq pétales inéquilatéraux; vingt étamines dont cinq stériles; ovaire sessile à loges multiovulées; capsule locu- licide à cinq valves, à cinq loges. — Cultivée. Plante émolliente. Melochia corchorifolia L. (Gay-bay-giei.) — Plante herbacée, annuelle, de 9. pieds et demi, à feuilles subeordées; anguleuses, serretées, plissées, glabres, alternes; fleurs terminales en capitules subsessiles; caliculé triphylle ; corolle d'un blanc pourpre; cinq étamines monadelphes; ovaire à cinq loges; rapiuja loco à cinq valves. | Plante émolliente, TILIACÉES. Elæocarpus integerrima. L. (Cay-ma-boung-vaing.) — Arbre de petite taille à feuilles lancéolées, entières; glabres, pétiolées, alternes; fleurs d’un beau j jaune doré, odorantes, ,axillaires; ta à cinq sépales aigus, valvaires; cinq pétales laciniés, déchiquetés au sommet; étamines nombreuses, réunies en phalanges de sr a huit étamines libres; ovaire à deux loges incomplètes, multio drupe globuleuse, à noyau dur, rugueux, monosperme. — et cultivée pour la beauté de ses fleurs. La chair du péricarpé est sucrée, acidulée et comestible: Elwocarpus oblongus Gœrt. et Jloribundus BI. — Mêmes propriétés _ Grewia paniculata. Roxb — Fruit charnu et cnrapstiliens sucré, : acidule, TERNSTROEMIACÉES. Thea cochinchinensis Tour. (Che-an-nam:) — Petit arbre de 8 pieds de hauteur, à feuilles lancéolées, » glabres, persistantes: simples , Jentalsen eoriaces, aiFapaen fleurs blanches, terminales: | solitaires; cali FE Mie qsépal ag ; cinq pétales ternes ovales, concaves, étalés: PAPAS très nombreuses dotitriés filets | COCHINCHINE. 723 adhèrent avec la base de la corolle et sont unis plus ou moins longuement; ovaire libre, trdoculaire, multiovulé; le fruit, qui reste longtemps vert et charnu, devient une capsule à trois loges, locu- licide; graine à embryon charnu, huiïleux. Cette plante habite à l'état inculte ou cultivé les provinces septen- trionales de la Cochinchine. Les botanistes s'accordent à la regarder, ainsi que plusieurs autres, comme de simples formes ou variétés du Thea chinensis Sims. Le thé indigène est consommé sur place, et, tel qu'il est pré- paré, ne peut entrer en concurrence avec le thé de Chine dont lim- portation dans notre colonie est considérable. Les feuilles sont trempées dans l'eau bouillante, puis séchées au soleil et non grillées sur des feuilles de cuivre comme en Chine. Ge traitement leur communique des propriétés diurétiques très grandes et modifie leur arome. [1 suffirait d'adopter le mode de préparation des Chinois pour que le thé de Cochinchine pût remplacer celui de la Chine, car les différences de qualité tiennent au terrain, mais sur- tout à la manipulation. On connaît trop l'usage du thé pour que nous nous y arrêtions. Camellia drupifera Lour. (Thea drupifera D C.) (Cay-deau-s0)., — Arbre de taille médiocre, à feuilles alternes, ovales, oblongues, acuminées, subcrénelées, glabres, coriaces, petites, pétiolées; fleurs blanches, terminales, à deux et trois pédoncules uniflores ; calice imbriqué à sépales supérieurs plus grands; corolle à huit pétales oblongs, émarginés; étamines nombreuses, monadelphes à la base; ovaire à quatre loges; drupe arrondie à noyau quadrilo- culaire. Agreste et cultivé. L'huile que l'on extrait de l'embryon charnu des graines est en grande estime auprès des indigènes pour les soins de la chevelure, et pour faire certains onguents, à cause de son odeur agréable et de sa difficulté à rancir. _ Les espèces données par M. Pierre : Thea Piquetiana, TheaDorma- yana, ont des graines dont l'huile présente les mêmes propriétés. I en est de même du Thea oleosa de Lour. (Thea sasanqua D C.), dont les fleurs servent en outre, en Chine, à aromatiser le thé. Saurauja Roxburghi Wall.— Cette plante passe pour être muci- :6. CES RUE LS OT EURO en EM Re LP EN OR HE Le MT CS CM AE D RREHAU LT 17 net ) 724 FLORE. Ternstræmia japonica Thunb. — L'écorce et la racine astringentes sont employées au Japon comme antidysentériques. | Schima crenata. (Voir Bois, p. 295.) — L'écorce, de 35 cents mètres d'épaisseur, est vésicante. “. DIPTÉROCARPACÉES. Tous les arbres que nous avons cités (Voir Bois) ont un sue plus ou moins solidifiable, combustible, souvent odorant, résineux, bal samique, fournissant des huiles, des vernis, des. goudrons, ete. Nous les passerons rapidement en revue. Dipterocarpus alatus. — Get arbre donne l'huile de bois, d'usage si commun. Pour l'obtenir, on fait avec la hache: des ineisions sur le tronc, et on y creuse une cavité assez large dans laquelle où fait du feu jusqu'à ce que le bois soit un peu entamé. Le baume qui exsude est reçu dans des vases en bambou. On l'abandonne au repos et il se sépare en deux parties, lune liquide et claire, l'autre épaisse. Un arbre peut donner 130 à 150 litres dans la même saison, pendant laquelle il faut de temps en temps renouveler la surface brûlée et mettre le feu de nouveat: Les propriétés physiques de l'huile de bois varient beaucoup, sui- vant l'arbre qui la produit. C'est, dans les sortes les plus pures, un liquide épais, visqueux, fluorescent, d’un brun rougeâtre foncé par transparence, et vert gris sombre par réflexion; son odeur est aromatique; à 130°, il se transforme en une gelée qui ne redevient pas fluide par le refroidissement. 1 renferme une résine sèche, transparente, une résine liquide, visqueuse, et de l'huile volatile. Cette huile de bois est employée pour laquer les bois ou pour goudronner les bateaux du pays. «Pour laquer le bois en lui laissant sa couleur naturelle, e passe au pinceau trois couches à vingt-quatre et quarante- ba heures d'intervalle, avec de l'huile chaude ayant diminué d'un quart par lébullition. | «Pour laquer en rouge ou en noir, on broie la couleur axe l'huile, on fait réduire d’un quart par lébullition, et on passe trois et quatre couches successives en ayant soin d'attendre que la couche précédente soit bien sèche. Le mélange doit être préalablement passé à travers une étoffe fine. Les objets laqués sont couverts Le éviter la poussière. : | ; “La même huile réduite sert à enduire les bateaux à-parti® # ‘19 7 CR LS Lane CPAS LCL LR 0 ee te ST OO PME RES VER r à ne PONS NE MTS ER es Tr TE Ne PT PR ne 6 ri VAI Er cr a EE D D SL ES À Eee NET EI pees COCHINCHINE. 725 la flottaison. Les barques aïnsi goudronnées ne sont jamais recou- vertes des incrustations coquillières qui Sattachent au doublage en cuivre des navires, et leur bois se conserve sain pendant longtemps. » Ce baume, non dépouillé de son huile essentielle, peut rem- placer le copahu pour traiter les blennorr iii On l'emploie aussi comme vulnéraire. Dipterocarpus insularis. — Son oléo-résine est moins blanche et moins abondante. Dipterocarpus Dyeri. — Donne de l'huile de bois en grande abondance. Dipterocarpus Thorelii. — Huile abondante et de bonne qualité. Dipterocarpus tuberculatus. — Son oléo-résine est jaune blan- châtre et très estimée, Les feuilles, immenses, très recherchées par les singes et l'ursus malayensis , servent à couvrir les voitures et les maisons. Dipterocarpatus Jourdainii. — Donne beaucoup d'huile. Anisoptera cochinchinensis. — Fournit en grande abondance une oléo-résine blanche et très odorante. Anisoptera lanceolata. — Résine abondante. Vatica astroticha. — Résine à odeur d'encens. Vatica Philastreana. — Sa graine fournit une matière grasse, solide, excellente pour faire des savons et des bougies. Hopea ferrea. — Résine odorante, granuleuse, peu abondante. Hopea odorata. — Résine assez abondante et recherchée. Hopea Recopei. — C'est l'espèce qui donne la plus grande quan- tité de résine. Shorea suavis. — Oléo-résine un peu rougeâtre et très odorante. Shorea stellata. — Oléo-résine jaunâtre, odorante et très estimée. Shorea vulgaris. — Cet arbre donne à peu près 4o à 60 kilo- ._ grammes d'oléo-résine, qui constitue l'un des meilleurs enduits 726 FLORE. employés pour la conservation des barques de mer. Elle fait l'ob- : jet d’un commerce important. Shorea Thorelii, — H fournit environ un picul d’oléo-résine em- 3 ployée au même usage. Elle subit la préparation suivante : on la pulvérise et on la soumet avec une quantité égale d'huile de Dao à une cuisson de trois heures environ. On rejette la partie liquide non évaporée et lenduit est appliqué chaud sur l'objet que lon veut préserver des termites, des larets et de l'humidité. Shorea Talura. — Sa résine ou colophane est exportée. On V'es- time peu comme enduit. Shorea Harmandi. — Résine moins abondante. Mêmes usages. Shorea Henryana.— Résine excellente pour enduit. | BIXACÉES. Papaya carica. (Voir Guyane, p. 380.) Phoberos cochinchinensis Lour. (Scolopia Schreb.) (Cay-gai-bom.) — Arbuste de 8 pieds environ, dressé; rameaux inférieurs à épines longues, droites, subsolitaires, rameaux supérieurs inermes; feuilles éparses et opposées, ovales, éntières, planes, glabres, pétiolées; fleurs blanchâtres en grappes axillaires; calice à dix divisions ova- les, concaves, cinq plus grandes ; pas de corolle; cent étamines en- viron, capillaires, insérées sur la base du calice, libres; ovaire libre, sessile, uniloculaire, multiovulé; baie ovale, charnue, uniloculaire. Planté en haies et taillé, ce petit arbre fait des clôtures 1m- pénétrables à cause de ses épines. Flacourtia Ramontchi L'Hér. (Voir la Réunion, p. 539- ) — Baie comestible. Fla urtia Catay 1 SL SCES £ Lour.). (Cay-mu-euon.) 2 — Les jeunes pousses sont 1 mangées dans l'Inde comme toniques stomachiques et astringentes. | Bixa orellana. (Noir Guyane, p. 379) Cochlospermum gossypium. (Voir Bois, p. 302.) — La gomme qu exsude du tronc est analogue à la gomme adragante: La ouate est très estimée., . Le MR) li dictyonens . (Voir Bois, P- 304. — Racines astringenté ns RE à à LR 3 COCHINCHINE. 727 Homaliumtomentosum. (Voir Bois, p. 303.)— Racines astringentes. Hydnocarpüs ‘anthelminthicus. (Voir Bois, p. 303.) — Espèce anthelminthique: OCHNAGÉES. Ochna Wallichii (Voir Bois, p. 304.) L'écorce de cette espèce jouit de propriétés amères aussi” pro- noncées que celles du quassia. C'est un tonique digestif. RUTACÉES. Zanthoxylon usitatum. (Voir Bois, p. 304.) — Les feuilles de cet arbre sont très aromatiques, Elles remplacent, chez les Moïs, le houblon dans.la préparation de la bière. Les graines sont usitées en médecine et exportées en Chine. Zanthoæylon budrunga D. G. — L'écorce passe en Cochinchine pour être fébrifuge. Elle est recommandée dans lnde comme di- gestive, stomachique et stimulante. Zanthoxylon clava herculis L. (Cay-muong-troung.) — Arbre de petite taille, épineux; feuilles imparipennées, multijuguées ; folioles lancéolées; fleurs. polygames dioïques; calice à,einq dents, infère, petit; corolle blanche, tachetée de rouge, à cinq pétales ovales, con- caves, connivents; cinq étamines insérées sous un disque; deux ovaires uniloeulaires, biovulés;. fruit tcapsulaire, globuleux;mono- sperme, bivalve, souvrant Pr le sommet; semences Sr Rat solitaires. — Les fruits et les grainès ont une ne ont L'écorce do) jaune vif, très amère, passe pour être un excellent tonique astringent. Lepta triphylla 4 (Evodia tiphylla Forst.). (Cay-mat.)— Arbre de 10 pieds de hauteur, très rameux; feuilles ternées, lancéolées, en- tières, ondulées, glabres; fleurs blanches; petites, en grappes,com- posées, axillaires;. alice à quatre folioles, ovales; corolle à quatre pétales. subtriangulaires, infléchis; quatre élamines subulées, .in- fléchies ; oyaire libre à quatre loges biovulées; baïe à quatre loges monospermes. — Forêts. Cette plante est amère et tonique, et passe même pour être fébrifuge. Tetradium vichotomun L: (Evodia fraxinifolia). (Gay-ddein:)L — 728 FLORE. Arbre de taille médiocre, à rameaux ascendants: feuilles impari- pennées , alternes;, lancéolées, glabres ; fleurs blanchâtres en grappes trichotomes subterminales; quatre sépales persistants ; quatre pétales ovales, incurvés; quatre étamines épaisses, subulées, velues; ovaire à quatre loges; quatre capsules arrondies, monospermes, déhis- centes au sommet. Mêmes propriétés que l'espèce précédente. Gela lanceolata Lour. (Achronychia lanceolata Forst.). (Cay-bai-bai.) — Petit arbuste de 5 pieds, à feuilles blanchâtres, ovales, lan- céolées, entières, glabres, opposées; fleurs jaune verdâtre, en grappes corymbiformes, axillaires; quatre sépales; quatre pétales linéaires; huit étamines bisériées; ovaire libre à quatre loges biovu- lées; drupe arrondie, petite, glabre, à noyau uniloculaire. Agreste. Cette plante est aromatique et tonique. Jambolifera resinosa L. (Acronychia Forst.), (San-cay.) — Petit arbre à écorce résineuse; feuilles ovales, oblongues, entières; fleurs jaunes à pédoncules multiflores, axillaires; calice à quatre dents; quatre pétales campanulés; huit étamines; ovaire à quatre loges; baie arrondie, petite, noire, à quatre loges. Les pêcheurs indigènes enduisent leurs filets de la décoction de la racine, qui les préserve de l'humidité et de la pourriture. Jambolifera odorata Lour. (Rau-ton.) — Petit arbuste à feuilles entières ; épaisses, glabres, ponctuées; fleurs en corymbes distiques, terminaux; corolle blanche; baie petite, blanche, monosperme, ponctuée, glabre. Les feuilles, dont l'odeur rappelle celle du eumin, sont souvent mélangées aux mets. Elles sont stimulantes par l'huile essentielle qu'elles renferment. Fagara piperita Lour. (Zanthozylum nitidum D C.) (Cay-song-huyal- luc.) — Plante fratescente, grande, dressée; feuilles ovales ae” minées, crénelées, odoriférantes, épineuses sur la face inférieure, imparipennées, biou trijuguées; fleurs terminales, blanches, mê ' de rouge; quatre sépales; quatre pétales; quatre étamines; Ovairé à quatre loges; capsule à quatre loges, à quatre lobes, s'ouvrant au sommet; graines noires, brillantes, solitaires. Les feuilles, réduites en poudre, servent à assaisonner les mets. L. COCHINCHINE. 729 La racine, âcre, aromatique, est émménagogue, diaphorétique et fé- brifuge. D'après Loureiro. elle est souvent employée avec succès. Ruta chalepensis L. (Ruta angustifolia Pers.) (Kau-li-huang. ) — Plante suffrutescente, de 3 pieds, dressée, blanchâtre, rameuse; feuilles décomposées, oblongues, ovales, petites, cendrées, glabres, odorantes; fleurs jaunes, en panicules terminales; quatre sépales aigus, étalés; quatre pétales ovales, concaves, ciliés; huit étamines insérées sur un disque épais, glanduleux; quatre carpelles unilo- culaires, pluriovulés; quatre capsules polyspermes s'ouvrant par le haut. Cette plante est irritante, rubéfiante, emménagogue et même abortive. Les graines sont sudorifiques, antispasmodiques, anthel- minthiques; Ailanthus malabarica D G. — Arbre élevé, à feuilles alternes, imparipennées, à folioles alternes, entières, sinuées, dentées; fleurs petites, verdâtres, en grappes terminales; cinq sépales; einq pétales; disque à dix lobes; dix étamines bisériées, libres; deux el cinq carpelles libres, uniloculaires, uniovulés; samares membra- neuses, linéaires, oblongues; graines comprimées. La racine est regardée comme antidysentérique. L'écorce est amère et aromatique. On l'emploie contre les fièvres intermittentes. Les fruits sont recommandés contre les eéphalalgies ct les gastralgies. Ailanthus. Fauveliana. (Noir Bois, p. 306.) — Racine antidysenté rique. La résine que laisse exsuder l'arbre est noirâtre et odoranle, C'est le parfum employé par les Moïs dans leurs cérémonies reli gicuses,. ma longifolia. (Voir Bois, p. re — Les fruits sont recommandés comme antidysentériques. Troingia Harmandiana. (Voir Bois, p. 306. } — Les graines don- \ nent une matière grasse, aussi estimée dans le pays que celle de l/r- vingia Barterü, au Gabon. Les amandes sont fort bonnes à manger. Feronia elephantum. (Voir Bois, p. 305.) — Le fruit est le citron sauvage des Kmers: Les racines sont employées en médecine comme sdufshe: Les 730 FLORE. feuilles, froissées, ont une odeur anisée, assez agréable, pin. tronc s'écoule une gomme de bonne qualité. Murraya exotica L. (Chalcas japonensis Lour.). nana (Voir Inde, p. 608.) — Cette plante est astringente et stimulante. Les fleurs peuvent servir pour la teinture en noir. Elles dore à la distillation une essence parfumée. Murraya paniculata L. (Cay-nguyet-qui.)— Arbre de petite tale, à feuilles ovales, aiguës; baies dispermes. Cultivé pour l'odeur de ses fleurs qui est pénétrante. Mmes propriétés que l'espèce précédente. Aulacia faleata Lour. Fe folcata Burm.). (Gay ini tlang.) — ‘Arbre de 8 pieds, à rameaux ascendants; feuilles a LT falciformes, glabres, alternes, pétiolées; fleurs blanc verdâtre, en grappés lâches, terminales; cinq sépales; einq pétales dressés; épais , ponctués; dix étamines dont einq plus longues; ovaire à cinq loges biovulées; baie ovale, petite, à cinq loges, disperme: Les feuilles passent pour être emménagogues, Le fruit he hs bon à manger. Samandura ind" {Votr Baie "50036410 réores et be l'Inde à teindre les foulards. Oréngois, Citrons, Pamplemousses. (Voir Guyane, p: 2.365.) Gonus amarissimus L. (Brucea sumatrana Roxb.) (San-dan-rung, — Arbuste de 8 pieds, à tige dressée, simple; feuilles impart- penñées, alternes, à folioles lancéolées, serretées, pubescenles, opposées, sékoTées fleurs polygames souvent hermaphrodites, pe ttes, verdâtres, velues en dehors; quatre sépales; quatre pétales; quatre étamines, courtes, libres; quatre citer unilocolais, uniovulés ; dcépes. ovales, monospermes. — Forêts. Toute: la plante est extrêmement amère. La racine et, Je fr È à F v E : F L fs passent pour être diaphorétiques, anthelminthiques et fébrifuges. à Tribulus terrestris L. (Gai-ma-vuang.)— Plante annuelle, pri- 4 combante, diffuse, velue, rougeâtre; feuilles 2 paripen- : nées, à deux stipules latérales; folioles ovales, entières; velues, , cendrées, petites, subégales; fleurs jaunes, axillaires, solitaires; cinq sépales; cinq pétales étalés; dix étamines insérées autour Ms MARNE ie re du RE ER LAN ÈS ar Le SEA APE COCHINCHINE. 741 disque hypogyne, à dix lobes, cinq plus longues, aliernipétales ; oyaire sessile à cinq loges pluriovulées; fruit, sec, à cinq coques osseuses, garnies sur le dos d'aiguillons aigus. Les coques se sé- parent définitivement. — Bords de la mer. Les semences sont astringentes et employées dans les hémorra- gies nasales, la dysenterie et. les autres, flux de sang, En gargas rismes, on les emploie contre les ulcères et les inflammations de la bouche. Dans le midi de la France, les racines et les feuilles sont regardées M imrautit comme toniques et apéritifs. L | GÉRANIAGÉES. à Impatiens cornuta L. (Cay-nac-ne.) — Plante annuelle, diffuse, # feuilles ovales, oblongues, lancéolées, serretées, velues, alternes ; pétiolées, grandes, odorantes, d’un vert obscur; fleurs blanches où pourpres, à pédoncules uniflores, axillaires; calice à sépale posté- rieur, grand, prolongé en épéron, deux latéraux plus petits, deux antérieurs très petits; cinq pétales dont un antérieur, deux latét raux, deux postérieurs; cinq étamines dibres; ovaire libre, à cinq loges, imultiovulées; capsule loculicide dont les cinq panneaux allongés se séparent de l'axe et spnsgulent avec. élasticité pour lancer les graines Les indigènes ont coutume de | se laver la tête et d'enduire leurs cheveux ayec la décoction des faille qui est odorante et passe pour favoriser leur croissance. Les Impatiens balsamina L., mutila ait qui existent PNA en Cochinchine, sont sans usages. | Averrhoa Carambola. (Cay-khe.) (Voir rer p- 387.) Oxalis sensitiva L. (Ghua-me-la-me.) — Plante annuelle, dressée, térète, simple; feuillés rassemblées au sommet, alternes, pinnées, sans impaire, à folioles oblongues, ovales, opposées, entières, glabres, subsessiles; fleurs jaunes terminales, disposées en ‘m- belles; cinq sépales; cinq. pétales alternes; dix étamines libres; ovaire à cinq loges, multiovulées; capsule loculicide dont le péri- carpe demeure, après la, déhiscence, adhérant à l'axe du fruit. Les mouvements singuliers et l'irritabilité des feuilles en. font pour certains peuples une sorte de fétiche. Elle passe dans l'Inde pour guérir l'asthme, la phtisie. 732 LV FLORE. Oxalis” corniculata :%. (Chua-me-ba-chia.) — Plante annuelle, ï rameuse, diffuse, rampante; feuilles ternées, éparses, à folioles ob cordées, sessiles, glabres; fleurs jaunes, en pédoncules multiflores, latéraux; capsules velues, polyspermes. — Chémins et jardins. Les feuilles acides sont mangées, comme celles de l'oseille, cuites où en salade. Elles renferment de l'acide oxalique. EUPHORBIACÉES, Euphorbia antiquorum L. (Gay-xuong-raong.) — Plante frutescente, de 8 pieds de hauteur, à tige triangulaire, aiguillonnée, arti- culée, d’un vert cendré, glabre; pas de feuilles; fleurs jaunes, pe- tites, sessiles, terminales, solitaires; calice à cinq lobes membra- neux, à cinq appendices pétaloïdes; étamines nombreuses; ovaire central, stipité, à trois loges multiovulées; capsule tricoque. Le latex très abondant que renferme la tige cactiforme est vomitif, purgalif et hydragogue. À doses élevées, il est dangereux à mamier. Euphorbia nerifolia L. (Xuong-raong-rao.) — Tige cactiforne, aiguiHonnée, à quatre et cinq angles, à branches longues, diffuses, non articulées; feuilles caulinaires, rares, éparses aù sommet, oblongues, épaisses, petites; fleurs d’une vert jaunâtre, solitaires, éparses. On le plante en haies impénétrables à cause de ses épines. Le latex jouit des mêmes propriétés que le précédent. Euphorbia Tirucalli L. (Gay-san-ho-xanh.) — Tige frutescente, grande, de 10 pieds de hauteur, à rameaux inermes, étalés; ramus- cules filiformes, dichotomes; feuilles rares, très petites, oblon- gues, épaisses, éparses; fleurs jaunes, petites; pédoncules uniflores, subterminaux. Le latex est extrémement caustique et vénéneux. Cependant, dans certains pays, les chameaux mangent la plante cuite. Euphorbia edulis Lour. (Xuong-raong-la.) — Tige de 6 pieds de hauteur, à cinq angles; épines géminées; rameaux ascendants; feuilles nombreuses, éparses, subcunéiformes, arrondies au sommet, entières, charnues, glabres; pas de corolle; quarante étamines environ ; capsule tricoque. _. Les indigènes mangent les feuilles euites avec les autres lé- gumes. | 5 ù e COCHINCHINE. 733 Ricinus communs. (Cay-dudu-deau.) (Voir Guyane, p. 374:) Croton tiglium. (Noir Martinique, p. 443.) Aleurites moluccana (Juglans camirium Lour.). (Dean-lai.) Aleurites triloba. (Voir la Réunion, p. 197.) Baccaurea ramiflora Lour. (Gian-tien.) — Petit arbre à rameaux étalés; feuilles ovales, oblongues, acuminées, entières, éparses, pétiolées, alternes, à deux stipules; fleurs en grappes axillaires, simples, d’un jaune verdâtre, disposées au sommet de la tige; fleurs dioïques; périanthe à cinq divisions ovales, infléchies, charnues, persistantes; pas de corolle; six à huit étamines insérées sur le réceptacle; ovaire à trois loges; baie arrondie, pulpeuse, trilo- culaire, disperme, de couleur dorée, inodore, glabre. — Gultivé. La partie du fruit qui est comestible, charnue, acidulée, rafrai- chissante, est le tégument séminal superficiel hypertrophié. Baccaurea cauliflora Lour. (Giau-dat.) — Baie pourpre fauve, acide, comestible. Baccaurea sylvestris L. (Cay-lon-bon.) — Petit arbre, plus grand que les précédents, qui habite les forêts. Le fruit est très acide et de saveur désagréable. Triadica cochinchinensis Lour. (Cay-soi-tia.) — Grand arbre à rameaux étalés ; à feuilles ovales, entières, obtuses, glabres, alternes, fleurs dioïques, subterminales; périanthe à trois divisions; deux étamines; ovaire supère ; baie d'un vert fauve à trois loges mono- spermés. Cette espèce donne, comme le Triadica sinensis (Excæcaria seb fera M. Arg.), une cire analogue à celle de l’abeïlle, qui se trouvé dans les mailles de à . épaisse et blanche qui entoure la graine. Mercurialis éshies LOUE (aa Luc-maiï. Vas Tige frutescente, de 6 pieds de hauteur, à rameaux ascendants; feuilles lancéolées, serretées, glabres, brillantes, ‘alternes; flburs dioiques apétales; calice à trois divisions; étamines nombreuses; ovaire à trois loges uniovulées; capsules à trois lobes, triloculaire or ri Spontané ou cultivé. Les feuilles fraîches, cuites Jentenient dans” leur en, purgent doucement sans coliques. PARA AS ne ni ae PR ane ST SN AE 734 FLORE. Excæcaria Agallocha(Commia cochinchinensis Lour. ). cr 4 — Arbre du littoral. (Voir Inde, p. 221. Phyllanthus niruri (Nymphanthus niruri Lour.). (Cay-cho-de.) — Habite à à l’état inculte dans les champs et les jardins. (Voir la Réu- nion, p. b43.) Nymphanthus squamifolia Lour. (Ph yllanthus ). (Cay-bay-ouc. LE Grand arbre à feuilles arrondies, pinnées, à folioles arrondies, pe- lites, subsessiles, imbriquées; fleurs axillaires, solitaires, petites, monoïques; capsule triloculaire, trivalve, disperme. — Forêts. Les feuilles, les fleurs et les fruits sont employés comme diuré- tiques dans Le affections des reins et de la vessie. . Nymphanthus : pilosa Lour. (Phyllanthus:) ( Cap hatatenll tee Petit arbre, rameux; fleurs apétales ; feuilles velues; baie à six lobes, triloculaire. — Forêts. j Mêmes propriétés diurétiques. 4 Nymphanthus rubra Lour. (Cay-do-dot.)— Petit arbre à rameaux rougeätres, à folioles ovales; fleurs axillaires; fruit capsulaire. — Forêts. Mêmes propriétés diurétiques. Macaranga tanarius M. Arg. (Ricinus tanarius L.). ( Bach-dan-nan.) — Petit arbre à rameaux tortueux, étalés; feuilles alternes, pé lolées, peltées, subovales,; subacuminées, glabres, blanchâtres en dessous, odorantes, éparses; fleurs Suéiaee. dioïques ; calice mâle à {rois lobes, ovales, lancéolés, caducs; étamines nombreuses; oxaire libre, trigone, ba 7 à trois loges; capsule triloculaire, trivalve. — Forêts. ,: Gette espèce est ie en tannin et sert pour le tannage. Aleurites cordata M. Arg. (Dryandra cordata Thumb.). ( Cay-deaur sons) — Grand! arbre à rameaux ascendants; feuilles .alternes, péliolées, entières, cordées, acuminées, ondulées, glabres, éparses biglanduleuses; fleurs blanches, monoïques, à pédoneules flores, terminaux; calice bifide ; ; cinq pétales oblongs, campant” cinq glandes alternes:. étamines nombreuses, à filets réunis à k base; anthères sagittées; ovaire libre, à trois loges uniovulées; disre petite, arrondie ; noyau osseux, trigone, TUgUEUX: Fortis La graine donne une huile jaunâtre, visqueuse, combu É Da À k - . EU RUE DER PQ ca Lea CS > € pl St An AE LT SAP NES 2 ART EN SRE A, ' " FRE ES IC JE Ci EN, k es L mes | + < ed ; Sa dr wi \ Las COCHINCHINE. 735 qui sert à préparer des vernis, à-enduire les bois pour les garantir contre l'humidité, à rendre les étofles imperméables, ete. On la mélange au vernis de la Chine, soit pour lui donner dé la fluidité, soit pour le frauder, Phyllaurea codiœum L. (Hoyt ile. uk Tige ivébiéalesrite de 8 bicde: feuilles alternes, très belles, lancéolées, entières, pé- tiolées, éparses, glabres, planes, brillantes, maculées en travers de taches longues, irrégulières, d'un jaune d'or; fleurs monoïques apétales, petites, en grappes simples, terminales; périanthe à cinq divisions ovales, concaves; pas de corolle; trente étamines en- viron, courtes, libres; le calice des fleurs femelles est persistant; oyaire trigone, à trois loges uniovulées; capsule trigone, trilocu- laire, petite. Cette plante sert en Cochinchine à décorer les édifices aux jours de fête, à cause de ses belles feuilles panachées. Homonoya riparia Lour. (Ri-ri-bo-soung.) — Petit arbre de 6 pieds, à tige épaisse, dressée, rameuse; feuilles alternes lan- céolées, linéaires, entières, tomenteuses; fleurs dioïques! petites, FéeditBtln À celles du ricin; calice mâle à trois divisions val- vairés: étamines nombreuses, polyadelphes ; calice de la fleur fe- melle, à cinq divisions; ovaire triloculaire; capsülé triloculaire , trivalve ; graines arillées. Ces graines sont SE et donnent une huile rare à à celle du ricin. : Mallotus cochinchinensis if! (Cay-bet. — Petit arbre à feuilles arrondies, tricuspides, un petit nombre entières, ovales, acu- minéés ‘toutes articulées, tomenteuses, alternes, pétiolées; fleurs dioïques en grappes, apétales; calice à trois folioles concaves, laï- neuses ; étamines nombreuses, courtes; ovaire libre, triloculaire, à loges üniovulées; capsule arrondie, à trois lobes, triloeulaire, à six valves, couverte de poils nombreux, longs et flexibles. La racine et les fruits servent au traitement topique des con- fusions. Echinus trisuleus L. (Cay-hou.) — Arbre médiocre, à écorce cendrée, glabre ; oies ovales; acuminées, entières, tricuspides, rélicuhiateindes, toisontiiogs en Canne molles, pétiolées, éparses; connées , ées de poils subulés, dressés, durs. x 736 FLORE. TÉRÉBINTHACÉES. Mangifera indica. (Cay-xoai.) (Voir Guyane, p. 368.) | Mangifera fætida Lour. (Xoai-hoi.) — Grand arbre à écorce scabre:; feuilles lancéolées, entières, trois fois plus grandes.que celles du manguier; fleurs rouges, terminales; drupe. charnue, hirsute, arrondie, à noix fibreuse. Ce fruit est acide et non comestible. Bursera leicariba H. B. (Amyris ambrosiuca L. fil.). (To-hap- binh-khang.)— Grand arbre à feuilles alternes, éparses au sommet des rameaux, imparipennées, à folioles opposées, entières, Co- riaces, ponctuées; fleurs en panicules axillaires, hermaphrodites ou polygames; calice à quatre lobes; quatre pétales oblongs, ré- fléchis; huit étamines inséréessous un disque hypogyne annulaire; ovaire libre, à quatre loges biovulées; drupe ovoïde apiculée, à quatre noyaux monospermes. Le fruit est comestible et très aromatique. L'écorce de la racine est astringente, dépurative et antisyphilitique. L'arbre laisse exsuder une oléo-résine qui ressemble à l'élémi du Brésil, On lobtient par incisions; on la récolte vingt-quatre heures après et elle devient résineuse, sèche et cassante, taf Pistacia oleosa Lour. (Cay-dean-truong.) —Petit arbre à feuilles abruptipennées, à folioles ovales, lancéolées, entières, Opposees parfois éparses, glabres, d’un vert clair, à pétioles courts; fleurs divïques, apétales, en grappes axillaires; calice mâle, petit, 4m- briqué, à cinq divisions bractéiformes; cinq étamines insérées au- tour d’un petit disque annulaire ; ovaire rudimentaire; calice femelle imbriqué; ovaire uniloculaire , uniovulé; drupe à mésocarpe MIN: puis sec; noyau osseux, uniloeulaire. de Le noyau donne une huile jaune, légèrement odorante, amér°: qui, lorsqu'on la conserve, s'épaissit, mais ne rancit. pas Eng perd pas son odeur; les indigènes en enduisent leur chevelure où s'en servent pour faire des onguents. D'après Loureiro, «celle plante ne donne pas de résine. Semecarpus Anacardium L. fi. (Noix de marais, Anacarde pes 4 rient.) (Voir Inde, p. 613.) — Le pédoncule sert à faire conserves et des boissons fermentées. Le suc de da noix est âcres : COCHINCHINE. 737 irritant, caustique, et avive les dartres, les ulcères. Le fruit donne une encre à marquer indélébile. Melanorrhea laccifera. (Voir Bois, p. 308.) — «De temps immé- morial on retire de l'écorce, préalablement battue avec un maillet, un suc qui est la meilleure des laques. C'est le Morac où Mairac des Kmers, qu'il ne faut pas confondre avec le Cay-son (Augia siamensis Lour.) des Annamites du Tonkin. On recueille le sue dans des bam- bous taillés en biseau et placés sur toute la surface du trone et des grosses branches. D'abord gris, puis rougeâtre et enfin d'un noir foncé, le Morac subit une série d'oxydations qui exigent qu'on l'em- ploie immédiatement ou qu’on le conserve par certains procédés. C'est ainsi qu'on ne doit pas l'exposer à la lumière et qu'il faut le maintenir sous l'eau qu'on renouvelle tous les trois jours. Il peut alors se conserver pendant dix mois si le vase est bien luté. Le pro- cédé étant peu pratique, il vaut mieux le recouvrir d'une couche d'huile de bois. D'après les Kmers, sa conservation dans ce cas ne: dépasserait pas huit moïs. Cependant j'ai gardé pendant plus de deux ans, dans un litre bien bouché où le plein avait été fait avec un centi- litre d'oléo-résine, du Morac dont la couleur était restée blanche, L'ex- portation de ce produit n’est donc pas impossible. [est plus juste de dire que l'arbre n'étant pas cultivé, il serait difficile d'en retirer du pays des quantités suffisantes pour alimenter le commerce. I faut avoir soin de rejeter la couche devenue noirâtre et résineuse. I n'y à d'ailleurs aucun danger à manier ce suc qui, corrosif quand il sort de l'arbre, perd bientôt cette propriété. rLe Morac a une grande affinité pour l'or, pas du tout pour l'ar- gent. La laque dorée des statues du Cambodge est inaltérable. Di- sons cependant que cette laque est détruite si on la frotte d'huile et particulièrement d'huile de coco. Cette particularité devient un avantage si l'on veut réparer les objets. Ce produit n’est pas ex- ploité.» (Note de M. Pierre.) Canarium commune. (Noir Bois, p. 309.) — Ses fruits verts sont purgatifs. Il donne par incision un suc oléo-résineux qui pré- senterait les mêmes propriétés que celui des Copaifera Garruga pinnata. (Voir Bois, p. 308.) —H sert à tanner les peaux. Spondias mangifera Wild. — La gomme qui exsude de-cet IV. k3 738 FLORE. arbre est inférieure à la gomme arabique. Son fruit, bien que mauvais, est cependant mangé par les indigènes. SAPINDACÉES. 10 Schleichera trijuga. (Noir Bois, p. 307. y: Le fruit ot co On retire dé ses graines une huile jaunâtre, un peu amère el rante, qui est à la rigueur comestible, mais dont les indigènes se u servent pour teindre la chevelure et le corps. On trouve sur ti arbre le Coccus laccifera. Triceros_ cochinchinensis Lour. ( Cay-au-rung. ) — Petit ar feuilles opposées, glabres, imparipennées, à folioles ovales, minées , serretées, coriaces; les fleurs Pianahen sont réuni _carpelles indépendants, arrondis, folliculiformes, divergents, < riaces, terminés par une pointe crochue; graines à albumen, charnu. Propriétés médicales peu marquées. Ham Sapindus Saponaria. (Cay-bon-bon.) — Agreste et cultivé. ke [ Martinique, p. 448.) À Euphoria Longana ( Dimocarpus Longan Lour.). (yon, mt (Voir Inde, p. 549.) | Nephelium Litchi (Dimocarpus lichi Lour.). (Cay-bai.) è hi Réunion, p. 549.) 500 Nephelium lappaceum L. (Dimocarpus crinata Ur home chom.) — Petit arbre à feuilles imparipennées; folioles lancéolées, glabres, vertes; fleurs en grappes terminales; baie arrondie geâtre, couverte de poils longs, colorés; graine entourée d'un pulpeux, douceâtre, et qui est fort bon à manger. La graine même passe pour être narcotique et amère. x Dimocarpus verte Lour. (Nhon-eutdec.) — Petit arbre ; j charnue, non nr Le bois est: 'aétes méflleié du genre, lourd, dur, d'un Mc — Forêts. , Schmidelia cochinchinensis D C. (Allophyllus trans Lot chanh-ba.) — Arbuste à feuilles alternes, à trois folioles COCHINCHINE. 739 ment serretées, grandes; pétiole commun, long; fleurs petites, blanches, en grappes longues, terminales, polygames, dioïques; quatre sépales; quatre pétales velus, petits; quatre glandes op- positipétales; huit étamines hypogynes; ovaire excentrique, didyme, à trois loges; fruit tricoque. Bords des fleuves. Les feuilles et l'écorce servent à faire des cataplasmes appliqués sur les contusions. Cardiospermum halicacabum. (Cay-tam-phoung.) (Voir Martinique, p.449 Inculte en Cochinchine. MALPIGHIACÉES. Bembix tectoria Lour. (La-trung-cuon. ) Espèce rapportée avec doute à cette famille. — Tige frutescente, ligneuse, très dure, grim- pante, inerme, rameuse; feuilles cunéiformes, entières, glabres, planes, coriaces, grandes, opposées, pétiolées; fleurs blanchâtres, en grappes petites, subterminales; calice à trois lobes ovales, con- caves; cinq pétales ovales, concayes; dix étamines dont cinq plus longues; ovaire à trois loges uniovulées; fruit petit, charnu, trilo- culaire, — Forêts. Cet arbuste est ainsi nommé parce que ses feuilles servent en Cochinchine à couvrir les toitures des maisons et les embarcations. Elles se conservent longtemps sans pourrir. é MÉLIACÉES. Melia Azadirachta. (Noir Inde, p. 616.) Melia Azedarach. (Cay-sau-dau.) — Agreste et cultivée. (Voir Inde, p. 616.) Melia dubia. (Noir Bois, p. 309.) — Les feuilles et les écowes de ces deux espèces sont employées en décoction comme vermifuges et contre les pneumatoses et la colique des chevaux. Les graines sont huileuses. Aglaïa odorata. (Voir Bois, p. 310.) — Cette espèce est cultivée pour ses fleurs odorantes, qui servent en Chine à parfumer le thé. Les animaux mangent non seulement le péricarpe, mais encore larille charnu, coloré. k7, 740 FLORE. | Cedrela Toona. (Voir Bois, p. 312.)— Son écorce est-résineu et astringente. On l'a, dit-on, substituée au quinquina dans À fièvres intermittentes et elle agirait surtout quand on l'emploie « curremment avec le Cæsalpinia Bonducella, À Java, on La ad trée avec succès dans les cas de dysenterie, après la es: nfle matoire, dans les fièvres épidémiques graves. Cichkrassia tabularis À. Juss. — Écorce très dl x diarrhéique. Epicharis (Disoxylum) Loureri Pierre (Santalum album (Huinh-dan, Huinh-duong, Bach-dan.) — Arbre de 30 à 35 e à écorce blanchâtre ou grisâtre, à aubier } jaune , à cœur jaune brut feuilles alternes, composées de quatorze et vingt folioles op ou subalternes, pétiolulées, oblongues, acuminées ou € sn inflorescence couverte d'un épais duvet ; fleurs tétramères e à étamines ; ovaire tri et quadriloculaire ; fruit globuleux, Pi sc jaunâtre, à trois et quatre côtes, à trois et quatre graines $| riques. Croit dans la province de Bien-Hoa. : 4 Get arbre donne le Santal citrin de Cochinchine qué lon ro dans les temples et les habitations. 1 répand une odeur de sant que développe également le frottement. Il renferme une | hu essentielle très employée dans la médecine indigène. Epicharis Bailloni Pierre. (Sdau-phnom, Sadu.) — Arbre Cambodge, de 35 à ho mètres, à bois rougeâtre ou brun dur, odorant; feuilles alternes imparipennées, à huit paires folioles oblongues, acuminées, arrondies supérieurement, atté- nuées au bas, glabres et glanduleuses, ponctuées en pr 7 fleurs pentamères; fruit globuleux, glabre. e Le bois présente les mêmes propriétés que celui de de : précédente et constitue le santal rouge de la Cochinchine. je _… CÉLASTRACÉES. Evonymus javanieus. (Voir Bois, p. 312.) | Cette plante est regardée comme purgative dans, ioues parties. se. Salacia ES Les Fran con mg - de 6 pieds, à rameaux tortueux; feuilles ov il Ve STE MR SET RE TEr AE COCHINCHINE. 741 subserretées, glabres, pétiolées, opposées; fleurs d’un rouge jau- nâtre, axillaires, petites; einiq sépales; cinq pétales imbriqués, con- caves, étalés ; trois étamines sessiles à anthères didymes, bilocu- laire ; ovaire libres, triloculaire, pluriovulé; baie arrondie, inégale, rougeâtre, à pulpe mucilagineuse. es baies sont alimentaires. Elwodendron glaueum. (Voir Bois, p. 313.) — Plante astringente. RHAMNACÉES. Ziayphus Jujuba. (Dai-tao.) (Voir la Réunion, p. 552.) Zizyphus agrestis Schubt. (Rhamnus agrestis Lour.). (Cay-na.) — Arbuste à épines géminées, dressées, courtes; feuilles ovales, oblongues, entières, alternes , glabres; fleurs en grappes; calice à cinq divisions; pas de corolle; cinq étamines; trois stigmates ses- siles ; drupe petite, globuleuse, rouge. Ce fruit est comestible. Rhamnus lineatus L. (Cay-rao-rao.)— Plante frutescente, glabre, rameuse, de 8 pieds de hauteur, procombante;. aiguillons nom- breux, épars, solitaires, dressés, courts; feuilles ovales, subecré- nelées, planes, petites, glabres, alternes, striées de lignes mul- tiples, obliques, parallèles; fleurs blanches, petites, à pédoncules multiflores, subterminaux; calice à cinq dents; corolle à cinq pétales, lancéolés, égaux, dressés; cinq étamines; ovaire libre, ovale, à trois et quatre loges uniovulées; drupe petite, oblongue, ovale, scabre, rouge. La racine est employée sous forme de décoction comme diurétique contre lhydropisie. THYMÉLÉACÉES. Daphne cannabina Lour. (Cay-deo-niet.) — Arbre de 10 pieds, à rameaux ascendants ; écorce très tenace; feuilles ovales, lancéolées, entières, glabres, opposées; fleurs jaunes, en ombelles, subtermi- nales; périanthe à quatre lobes égaux, imbriqués; huit étamines bisériées, quatre inférieures ; ovaire uniloculaire, uniovulé, oblong, libre: baie ovale, monosperme, rouge, petite. — Forêts. L'écorce et la racine passent pour être sialogogues et cathar- tiques et sont employées dans l'ascite. D'après Loureiro, leur dé- * 742 FLORE, coction détruirait les fausses membranes dans la diphtérie, L contuse et macérée, tient lieu de papier à écrire. Gnidia odorifera Lour. — Cette espèce donne , goudron qui sert à calfater les navires. ULMACÉES, inf 4 Artocarpus imtegrifolia et incisifolia. (Voir PE p- DE Artocarpus Polyphema Pers. (Polyphema Champeden Lour.).(Ca nai. arr peu élevé, à feuilles oblongues, MS en! rugueuses, velues, jaunâtres en dessous, éparses, longu tiolées; fruit de 1 pied de long sur 4 pouces de larger 1 d'un vert jaunâtre; ces fruits sont pendants au ur et des rameaux sur de longs pédoncules. — Forêts et cultivé. Le fruit est mangé par les indigènes, bien que son deur et sa saveur soient peu agréables. | “ à Parmi les Ficus on peut citer : Ficus carica L., rare; Fiaus morus. L. (Cay-sung), agreste; Ficus religiosa L. Mer Ficus benghalensis L. (Cay-dea-tlon-la), racine tonique ; feuilles sont employées dans l'hydropisie; fruits comes cibles; Benjamina L. (Cay-kua), sur le bord des fleuves; les, ses racines adventives servent, après avoir été mâchées, à topiquement les Po produites par les flèches empt isonnee Fi Lour. (Cay-ba), dont les fruits non mûrs mangés comme les concombres; Ficus maculata L. (Cay-ngay pr le bord des cours d'eau; Ficus septiea Rumph. (Gay-laut-000, employé comme vermifuge et vésicant; on le considère comme un poison violent; Fieus pumila Thunb. (Deei- fruits comestibles; Ficus politoria Lour. (Cay-bu-cho, Cay-n/ dont les feuilles séchées servent à polir les petits LL ou en ivoire, Le Coccus lacca , vs ire re are ju des Fieus indica et "as Streblus asper Lour. (Cay-deo-duoi.) — Grand sis à tortueux, étalés, distiques; feuilles pétiolées, coriaces; ovales, pr alternes; Lo me latérales, pére L COCHINCHINE. 743 deux bractées; les femelles axillaireslonguement pédonculées; calice à quatre divisions ovales, concaves, étalées; quatre étamines ca- pillaires, flexueuses; ovaire infère, uniloculaire, uniovulé; style long, à deux stigmates; fruit globuleux entouré par le calice accrescent. — Forêts. Cette plante est recommandée à Java contre l’épilepsie, les af- fections rhumatismales et goutteuses, les suites de couches. Morus. alba L, (Deau-tau.) — Rare en Cochinchine. Ses feuilles servent À nourrir les vers à soie; l'écorce est amère, purgative, vermifuge; lesue des feuilles est employé pour combattre les fièvres lierces et quartes. Morus nigra L. — Mèmes usages. Morus indica L. (Peau-se-de-tam.) — Cultivé. Ce sont, d'après Loureiro, ses feuilles qui servent surtout à nourrir les vers à soie. On déracinerait les plantes tous les trois ans et ses branches coupées sont plantées pour donner des feuilles plus tendres. Antiaris toxicaria Lesch. — Arbre dont les dimensions varient beaucoup, mais sont toujours considérables, à écorce lisse, blan- châtre; feuilles alternes brièvement pétiolées, ovales ou elliptiques, obtuses, un peu acuminées, très entières, couvertes de petits poils courts et rudes, d’un vert pâle, coriaces; fleurs axillaires monoïques ; les fleurs mâles sont des capitules de glomérules hémisphériques portés par un-pédoncule assez long et grêle; calice à quatre lobes; quatre étamines petites, presque sessiles , libres; les inflorescences femelles sont uniflores; le réceptacle pyriforme, chargé en dehors de bractées imbriquées, ne renferme qu'une seule fleur, dépourvue de périanthe, dont l'ovaire uniloculaire, uniovulé, porte deux stigmates récurvés; le fruit, de la grosseur d’une prune, est dru- pacé, adné à l'intérieur du réceptacle. C'est l'Upas antiar des Javanais, le Pohon upas ou Ipo. Le suc laiteux qui exsude de cet arbre a été le sujet de récits plus ou moins fabuleux et fort exagérés. H possède des propriétés délétères plus marquées quand on linocule que lorsqu'on l'ingère. Mis en contact avec la peau et les muqueuses, il peut cependant déter- miner des accidents assez graves. Il est surtout employé en Gochin- chine pour empoisonner les flèches destinées à abattre les gros animaux. C’est un poison nartico-äcre. On l'a aussi proposé comme 744 FLORE. remède évacuant, fort énergique, mais dont l'usage ne es continué, car il est des plus dangereux à manier. Trema cannabina Lour, (Cay-rach-chieo.) — Arbre médiocre, | feuilles ovales, lancéolées, serretées, acuminées, tomenteu ternes; fleurs axillaires, polygames, monoïques; calice à e pales lancéolés; pas de corolle; cinq élamines insérées sous | disque hypogyne; ovaire comprimé, uniloculaire, uniovulé; | drupacé, petit, jaune, accompagné à la base par le calice et cou- ronné par les styles plumeux; noyau rugueux, petit, percé de trous. Les fibres de l'écorce donnent des cordes, des liens ri sistants. , COMBRÉTACÉES, Terminalia Catappa. (Voir Guyane, p. 388.) — Son ee son fruit sont employés pour la tannerie. Terminalia Belleriea. (Noir Inde, p.620.) — Éors la tannerie. Les fruits, comme ceux de l'espèce précédente, astringents et toniques. Ce sont les Mirobolans. L'écorce gomme astringente. Terminalia procera, atrina, Darfeuillana, bialata, tomentosa — Jouissent des mêmes propriétés. sa Combretum laccifera. (Voir Bois, p. 316.) — Taillé très bas les trois ans, il sert à élever le Cocéus lacca. C'est arbre ge des Kmers pour cette culture et celui dont le produit en è le Pure considérable. COCHINCHINE. 745 sénevé, sont prescrites contre les vers intestinaux et les affections du bas-ventre. RHIZOPHORACÉES. Bruguiera gymnorhyza (Voir Martinique, p. 163.) Corallia integerrima. (NV. Bois, p. 316.) — Les feuilles servent dans l'Inde au traitement des aphtes, des stomatites et des angines. MYRTACÉES, Melaleuca leucodendron. (Cay-tlam.) (Voir Nouvelle-Calédonie , p. 259.) —L'écorce de cet arbre, qui se divise en lames flexibles, est employée par les indigènes pour obturer les coutures de leurs barques, qui ne sont reliées que par des liens, et pour recouvrir leurs cases. Elle est incorruptible ou à peu près. Quand ils voya- gent, ils boivent fréquemment la décoction des feuilles. Eugenia malaccensis L. (Dao-huong-tau.) — Cultivé. Le fruit est regardé avec raison, à cause de son odeur de rose, de sa saveur agréable, comme lun des meïlleurs fruits. Eugenia Jambos L. (Cay-dao-annam. ) — Le fruit, dont la saveur est un peu acide, est moins ns que le précédent. L'arbre est indigène. L'écorce passe pour un bdd astringent. Eugenia acutangula L. (Barringtonia acutangula Gærtn., Barring- tonia rubra H. Bn). (Cay-tam-lang.) — Grand arbre des ET Les semences ont une amertume considérable dont elles se dépouillent quand on les fait macérer dans la lessive de chaux ou de cendre. Les indigènes les rendent ainsi comestibles. Eugenia corticosa Lour. (Gay-tlam-boi.) — Grand arbre à feuilles ovales, acuminées, entières, glabres, subopposées; fleurs d'un blanc rougeûtre; baie petite, subturbinée, glabre, noirâtre, mo- nosperme. L'écorce passe pour être diaphorétique, incisive. Sa saveur est très amère. enia aromatica. (Giroflier.) (Dinh-huong-rung.) — Cet arbre habite les forêts du Quang-Bing. Eugenia dumetorum D C. (Myrtus trinervia Lour.). (Sim-rung- 746 FLORE. lon.) — Arbre de 12 pieds, à feuilles ovales, acuminées, en- tières, trinerviées, glabres, pétiolées, opposées; fleurs blanches, subterminales, en grappes longues; baie subarrondie, fauve, glabre, uniloculaire, polysperme. 0 écorce, les feuilles et le fruit sont employés comme astrit… gents dans les diarrhées. La décoction du fruit, mélangée à 4 # gomme laque, est usitée contre les ulcères, les maladies des : gencives. 4 L'écorce et les feuilles sont vulnéraires; les baies sont comes : tibles. Mure Syzygrium zeylanicum H. Bn (Myrtus zeylanica L.). (Sum-rung-nho) — Petit arbuste dont le fruit est aromatique, de saveur be et d'une odeur qui rappelle celle du citron. Cette plante est célèbre comme stimulante, antirhumatismale et antisyphilitique. É ÆEugenia canescens (Myrtus canescens Lour. ). (Cay-sim-nha.)—Ar- i buste de 6 pieds, à fleurs solitaires, éparses; feuilles ovales, tre nerviées, tomenteuses. Le fruit est comestible. Punica granatum. (Cay-thach-lau.) (Voir Guyane, p. 385.)= » Indigène et cultivé. ù Une variété cultivée, le Punica nana L. (Lun-chua-thap), n'atteint que 3 pieds de hauteur. Metrosideros vera Rumph, (Opa metrosideros Lour.). (Cay-boung- vang.) —. Grand arbre. à rameaux étalés; feuilles ovales, aiguës, inégalement serretées, planes, dures, éparses, opposées ; eurs blanches, en grappes longues, subterminales ; calice baceiforme, : campanulé, à cinq divisions aiguës, caduques; cinq pétales ovales, velus en dedans; vingt étamines subulées; ovaire à trois 7 0 pluriovulées ; baie petite, ombiliquée, monosperme. | si à arbre donne une gomme-résine peu usitée; son core Le . amère, astringente et préconisée contre les catarrhes et Les affec- tions diarrhéiques. ii Psidiumpyriferum L. (Cay-oi), pomiférum L. (Oi-rang-nho) \ rubrum Lour. (Cay-tram). (Voir Guyane, p. 384.) M Careya arborea. (Voir Inde, p. 621.) — Les graines on plu 4 l'embryon sont comestibles. 7,10 NS NSP EC Re PRE RE { j air VAE ORNE rem san RAR LEE © A NO D Eu COCHINCHINE. 747 Barringtonia speciosa L. fil. (Voir la Réunion, p. 554.) — Les graines sont oléagineuses et les fruits se mangent verts comme les légumes. On les jette dans l'eau pour enivrer les poissons. Barringtonia racemosa Blum. (Voir Inde , p. 621.) — Les graines sont amères et aromatiques, astringentes, et servent au traitement des affections de la peau, du tube digestif et du foie. La racine est amère et se prescrit dans le traitement des fièvres intermittentes. Barringtonia coccinea H. Bn (Meteorus. coccineus Lour.). (Rau- bung.) — On emploie ses jeunes feuilles cuites et en salade. HYPÉRICACÉES. ypericum. olympieum L. (?) (Le-nganb-tlang.) — Arbre de 10 pieds, à feuilles ovales, lancéolées, entières, glabres, opposées ; fleurs jaunes, latérales et terminales; cinq sépales égaux, aigus ; cinq pétales entiers; étamines nombreuses en trois phalanges al-- ternant avec des glandules hypogynes; ovaire libre à trois loges mul- tioyulées; capsule triloculaire, polysperme. Cette plante est balsamique et astringente. Hyperieum cochinchinense Lour. (Le-nganh-do.) — Arbre de 16 pieds À rameaux ascendants, rougeâtres; cent étamines environ en trois phalanges. rs is _ Le suc des fleurs sert à teindre en rouge. is CLUSIACÉES. ‘Garcinia Morella Desrouss. — Arbre dioïque, à feuilles opposées, entières, lisses, elliptiques, lancéolées, terminées par une pointe al- longée et ressemblant beaucoup à celles du laurier ; fleurs petites, jaunes; dioïques; fleurs mâles, fascieulées par trois et einq à l'ais- selle des feuilles, sessiles dans une variété (A. sessilis), pédonculées dans l'autre (B. pedicellata); quatre sépales libres, imbriqués, sub- orbiculaires, glabres ; quatre pétales libres, épais, charnus, co- riaces; trente à quarante étamines sessiles en forme de clou obco- nique; elles s'ouvrent en haut et en. travers par un couvercle à la façon d’une pyxide; anth iloculaires; fleurs femelles sessiles, solitaires, axillaires; calice persistant; vingt à trente staminodes à anthères stériles; ovaire à quatre loges uniovulées; stigmate sessile bombé, divisé en quatre lobes; baie sphérique du volume EE A NS 2 ANNEES Dee UE RU dé % “ 748 FLORE. graine. La variété pedicellata Hanb. (Vang-nua) se trouve au Cambodge, à Siam , dans la province de Chanti-Bun, dans les îles:voisines, … dans le Nord de la Cochinchine, dans l’île de Phu=Quoe: Elle fournit de la Gomme-putte que Ton obtient en faisant une incision spiralée qui occupe la moitié de la circonférence du trone et en plaçant sur la blessure un entre-nœud de bambou destiné à recevoir le liquide qui s'écoule lentement pendant plusieurs mois. Cet arbre fournit en moyenne assez de liquide pour remplir trois entre-nœuds de 5o centimètres de long sur 4 centimètres de diamètre. L'arbre ne paraît pas souffrir si l'on ne fait qu'une in- cision par an. Le latex est jaunâtre, épais, visqueux, quand il sort de l'incision; puis il durcit et quand on brise les tubes, le produit apparaît sous forme de cylindres qui sont exportés par Bangkock, Singapoor et Saïgon. : La gomme-gutte est un mélange de 75 p. 0/0 de résine et de 15 p. 0/0 de gomme soluble. La résine est la partie colorée et at- tive. à En médecine, c'est un purgatif drastique aujourd'hui peu employé C'est surtout une matière colorante dont on se sert dans la pein- ture. (Voir de Lanessan, Mémoire sur le Garcinia.) Garcinia Gaudichaudii Trian. PL. (Ca-na.)—Cet arbre a des feuilles de la même forme, mais plus petites, avec des branches te des ra- meaux plus grêles ; ses étamines, qui s'ouvrent aussi par un opercule, sont moins nombreuses ; les pétales sont plus grands, les fruits plus petits. Les fleurs sont d’un jaune pâle. à Cette espèce se trouve: sur les montagnes de la Cochinchine du Sud, sur la rive gauche du Mé-kong, surtout dans les monts Mu- Noa, à Dinhn, à Bien-Hoa. : ue D'après M. Pierre, cet arbre donne une très bonne gomme gutte et devrait être exploité. | Garcinia Mangostana L. — Cette espèce est cultivée, mais on ne connaît que les pieds femelles. Ses fleurs sont grandes, rie É mères, pourvues de staminodes en nombre indéfni et ont un mr à six et huit loges. Le fruit est une baïe de la grosseur du pain #®s enfant, à péricarpe coriace, brun rougeâtre, épais. On le brise, à l'intérieur on trouve séparées du péricarpe des graines en forme n d'une grosse cerise, à quatre loges renfermant chacune une seule COCHINCHINE. 749 de quartier, recouvertes d'une couche tégumentaire blanche, pul- peuse, sucrée et aromatique dont la saveur est exquise. C'est sans conteste le meilleur et le plus apprécié des fruits des pays tropicaux. Garcinia cochinchinensis Choisy. — Le fruit est comestible, mais de qualité fort inférieure. Mesua ferrea. (Noir Inde, p. 228.) — Racines et écorce aroma- tiques, amères et sudorifiques ; les fleurs sont très odorantes et bonnes pour la parfumerie. é Ochrocarpus siamensis. (Voir Bois, p. 319.) — Le fruit est comes- tible; les fleurs sont aromatiques et servent parfois comme leurs feuilles à aromatiser le thé. D'après M. Baillon, c'est peut-être à ce genre qu'appartient le fameux arbre de Cay-May dont les em- pereurs de Hué se servaient autrefois pour aromatiser leur thé. Calophyllum Inophyllum (Balsamaria Lour.?). (Cay-mu.) (Voir la Réunion, p. 205.) — Du tronc exsude un suc résineux, blanc, épais, visqueux, qui prend bientôt une couleur verte et qu'on emploie pour cicatriser les blessures; des graines on retire une huile à brûler, verte, d'une odeur désagréable; le suc, résineux, esl pur- gatif et vomitif. L'écorce est vantée comme diurétique ; elle fournit une gomme- résine employée pour panser les ulcères; de ses fleurs on retire un parfum délicieux; l'écorce sert aussi à faire de la pâte à papier. Les graines donnent une huile à brûler. | Calophyllum.. Thorelü. (Noir Bois, p. 320.) — Fleurs pour la parfumerie. Khayea eugeniæfolia. (Voir Bois, p. 319.) — Ses fleurs sont très odorantes. LYTHRARIACÉES. erstræmia indica L. (Cay-tuong-vi.) — Les racines sont astringentes; l'écorce, les feuilles et les fleurs sont purgalives, hydrogagues, drastiques. | Lauwsomia inermis L. (Voir Inde, p. 623.) — Cultivé. Lauwsonia faleata Lour. (Cay-cham-tlau, Cay-meo.) — Cette espèce, qui atteint + mètres de hauteur et qui est très rameuse, se distingue par ses feuilles faleiformes, subcrénelées. Elle est commune en Cochinchine où elle passe pour être. emménagogue. 750 FLORE. | Ses feuilles, mises sous forme de cataplasmes, servent contre paralysie. L'odeur de la plante est aussi désagréable qe henné. ONAGRARIACÉES, BE Ludwigia repens H. Bn (Cubospermum palustre Lour.). (Rau-j — Plante des marais, à tige longue, épaisse, rampante alternes, ovales, oblongues, entières, glabres; fleurs bla pédoncules solitaires, uniflores; calice gamosépale, à cinq sions, lancéolées, persistantes ; cinq pétales ovales, obtus; dx du mines subulées, cinq plus courtes ; ovaire infère à cinq capsule cylindrique, à cinq loges pélyipéitiés! à cinq valves. Cette espèce, unie à l'huile de ricin , est employée dans le traite- ment de la teigne et des autres affections du cuir chevelu. Trapa cochinchinensis Lour. (Cay-au.) — Plante flottan des marais, à tige longue, rameuse ; feuilles rhomboïdes, oblo entières À la base, ver A su sommet, 4 un rouge fauve, ! soli 7 à blanches ; quatre sépales: quatre pétales : quatre étamines ibres ovaire à deux loges latérales, uniovulées; le fruit, d un. fauve, turbiné, sec, coriace, indéhiscent, se dilate vers le 1 | sa hauteur en deux saillies coniques, spinescentes , formées par l sépales persistants et atrophiés ; la loge unique ne renferme qu seul graine dont l'embryon est gros, à cotylédons un 7, squamiforme, l'autre volumineux, charnu. Ce fruit se vend sur tous les marchés comme aliment." OMBELLIFÈRES. Hydrocotyle umbellata L. (Rau-ma-mo.) — Plante herbe nuelle, à tige rameuse, filiforme, blanche, rampante ; feuilles « ternes cordées, peltées, arrondies, lobées, glabres; fleurs pet rougeâtres, en ombelles simples, très longues; involucre tri et driphylle ; corolle à cinq pétales; cinq étamines épigynes Ru infère à deux loges uniovulées ; fruit suborbieulaire, comprime côtes peu développées, linéaires, comprenant une ou 7 ba ml Le au ris ou éméiqe. La racine onto sert de On la préconise contre les maladies du foie Aralia octophylla Lour. (him) = A 108 COCHINCHINE. 751 inerme ; feuilles digitées, à pétioles communs, longs ; folioles oblon- gues, obtuses, entières, glabres, pétiolées, inégales ; fleurs jaunes tachées de rouge, en ombelles ; involuere nul; calice petit, supère; cinq pétales oblongs, étalés; cinq étamines libres; ovaire à cinq loges ; baie petite, ovale, à cinq noyaux uniséminés. — Cultivée et spontanée. L'écorce et les feuilles passent pour être diurétiques, diaphoré- tiques ; leurs cendres sont usitées contre l'hydropisie. Aralia chinensis L. (Cay-quong.) — Plante grimpante, aiguil- lonnée, rameuse; fleuilles pinnées avec impaire, à pétiole aï- guillonné ; fleurs blanches, subterminales, en ombelle. Cette plante nuit surtout par ses épines qui déchirent les vête- ments. Carum Sisarum H. Bn (Sium Sisarum L.). (Rau-kan-nuoc.) — Plante annuelle, de 3 pieds de hauteur, striée de blanc, à feuilles pinnées, veinées, serretées, glabres; fleurs blanches en ombelles composées, régulières au centre de linflorescence,. irrégulières par la corolle à la périphérie; fruit subové, strié, petit. — Cultivée et habite les endroits humides. La racine ést comestible, et on la considérait autrefois en Europe, où on la cultivait, comme spécifique contre la salivation mer- curiclle, les stomatites, les angines, etc. se Un certain nombre d'auteurs s'accordent à regarder comme une forme de cette plante le Ninsin de la Chine et du Japon (Sum ninsi Burm.), qui est aromatique et tonique et auquel on attribue les propriétés qui caractérisent le Ginseng chinois. Sium græcum L. (Rau-kan-hoang.) — Plante annuelle, de 1 pied de hauteur, à rameaux procombants, à feuilles pinnées , pinnatifides ; fleurs blanches; pas d’involuere général; involucelles monophylles réfléchis; fruits ovales, striés, glabres. Les fruits sont diurétiques et carminatifs. Les feuilles sont comestibles. Athamantha chinensis L. (?) (Xa-sang.) — Plante annuelle, de 2 pieds de hauteur, dressée, blanchâtre, rameuse; feuilles pinnées, multifides, glabres, dan vert pâle, odorantes; fleurs blanches en ombelles composées, nombreuses; involucelles linéaires, entiers; 752 FLORE. fleurs toutes hermaphrodites; fruits très petits, ovales, sul glabres, — Spontanée et cultivée | Les fruits passent pour être dinrétiques, enménagge tionnés de curcuma, on les emploie réduits en PNR pustules et le prurit. Coriandrum testiculatum L. (Rau-ngo, Ho-noi. ) Pia n subdressée, à rameaux diffus, grêles ; feuilles multifides, à se linéaires, glabres, minces; fleurs blanches: les méricarpes sont séparés l'un de l'autre par, un étranglement bien marqué forment par leur réunion une sorte de double PRE — - 8 al et cultivée. Def Les fruits ont un parfum mélangé d'une odeur assez désa de punaise. On les regarde comme emménagogues, h pnotie carminatifs, et on emploie la plante entière pour les Mo: naires, \ MÉLASTOMACÉES. Melastoma septemnervia Lour. (Cay-mua.) — Plante frute: de 6 pieds, à feuilles lancéolées, ovales, entières, à sept ne velues sur les deux faces, opposées, pétiolées ; fleurs pare. LE rouge pourpre, à à pédoncules multiflores, dressés, terminaux, cinq sépales; cinq pétales arrondis ; dix étamines bisériées ; 0 à cinq loges pluriovulées ; baie ovale, sèche, hispide, à cinq} polyspermes. Ma Les feuilles, les baies et la racine, qui sont astringentes, son employées par les indigènes dans le traitement des diarrhéiques et de l'utérus. Melastoma dodecandra Lour. (Cay-mua- trap.) — Pile Lars hote à feuilles ovales, entières, glabres, à cinq néfyunee rosée; douze étamines ; baie à cinq loges. ” + umbellatum. (Noir Bois, p. 322.) — Léenes teindre en noir. RUBIACÉES. | Genipa esculenta Lour Lour. (Cay-gang-com.) — Petit arbre à droit, simple, de 6 6 pds: feuilles ovales, entières, velues, ÿ épines longues, droites et opposées ; fleurs d'un blanc verd #4 ISYFFELTTE COCHINCHINE. 753 térales ; calice: à cinq divisions; corolle rotacée à cinq divisions oblongues, acuminées ; étamines sessiles ; oyaire à une loge ; style oblong, émarginé; baie arrondie, charnue, de la taille d'une cerise, uniloculaire, polysperme. — Non cultivé, Le fruit est comestible. Gardenia grandiflora Lour. (Cay-deanh-nam.) — Petit arbre à ra- meaux tortueux ; feuilles lancéolées, entières, opposées, pétiolées ; fleurs blanches, grandes, solitaires, éparses, términales et latérales, d'une odeur fort agréable ; calice oblong à six divisions linéaires ; corolle hypocratériforme à tube cylindrique, long; limbe à six di- visions ovales, presque planes ; six étamines insérées sur la gorge de la corolle, sessiles ; ovaire oblong à deux loges multiovulées ; style long, exserte; stigmate bifide ; baie surmontée du calice persistant, oblongue, à six. côtes, uniloculaire, polysperme, à écorce mince , glabre, jaune ; pulpe rouge. — Près des cours d'eau. elte pulpe sert à teindre la soie en rouge. Elle passe pour être émolliente, et on sen sert pour combattre les fièvres et la dysenterie. Cette plante est cultivée pour:la beauté et l'odeur de ses fleurs. : Gardenia florida L. (Gay-deanh-tau.) — Tige frutescente, ligneuse, multiple, dressée; feuilles ovales, acuminées, entières, petites, éparses ; fleurs blanches, odoriférantes; baie une fois plus grosse que la précédente. Mèmes propriétés. Oxyceros horrida Lour. (Cay-uut, Cay-mo-tlo.) — Plante frutes- cente, de 8 pieds, à tige ligneuse, dressée, munie d’aiguillons grands, opposés, corniformes, très aigus; feuilles ovales, lancéolées, entières, glabres; fleurs blanches en grappes trichotomes, subter- minales ; baie noire, petite, polysperme. Cette baie n’a reçu aucune application. Lonicera æylosteum L. (Deei-buom-buom, Kim-ngan-hoa.) — Plante grimpante, rameuse ; feuilles ovales, entières, pubescentes, petites, opposées ; fleurs blanches, axillaires, à pédoncules biflores ; calice à cinq dents; corolle gamopétale, à tube long; limbe oblong, bilobé, à quatre divisions laciniées, la cinquième entière; cinq éla- mines libres; ovaire à deux loges multiovulées; baie arrondie, rouge, biloculaire, polysperme. | Cette plante passe pour être diurétique et résolutive. IV. 48 754 FLORE. Mussaenda ‘fréndosa EL. (Cay-buom-bac.) — Plante ligneuse, pañte, inerme;, feuilles ovales, lancéoléés, entières; 'rtiguetses. lües, subéessiles, opposées; fleurs d'ün beau jauné’d'of'en ab MIES, Padt£él grandes, ovales, blanches; calice 6m sions subulées, velues, dressées; corolle infundibuliforme, à, long, à cinq divisions aiguës; cinq étamines courtes. inséré le milieu du tube; ovaire biloculaire, pluriovulé; baie, ovale, gue, biloculaire, polysperme, — Buissons Les fleurs sont regardées comme peciorales, emploie dans l'asthme, les fièvres périodiques, les. drop Extérieurement, elles servent à déterger les ulcères,.ete. ol l'Serissa fætida Comm. ( Dysodu fascieulata Lour.)! (Man-thien-h — Tige frutescente, multiple, de + pieds de hauteur, à ranieais ascendants; feuilles oblongues, ovales, ‘éitières planes, de sessiles; fleurs blanches, terminales et latérales ; ee va de sions subülées drésséés ‘corolle gañopétäle, "in ibulifo limbe à cinq lobes irifidés, aigus; cinq étimines pour pe orbiculaire déprimé; ovaire biloculaire, à pr uniovuléés; / arrondie, pelite, uniloculaire, polysperme. :, “A er La racine est amère, astringente et passe po gout. thique. Les feuilles sont extrêmement fétides, La plante sert. c0 le buis et le myrte à faire des bordures de jardins, ,, ; it i Aidia cochinchinensis Lour. (Cay-tlai.) — Espèce ent bablement un Fagræa (H, Baillon). ver Bois blanc; lourd, à fibres épaisses, Employé pour nr | SADPET* de pme À Ne se PORRRIEÉ ni dans l'eau ni sur terre: h Jo, ruoboe LA ip sions, supère, persistant; eorollé à quatre lobes oblongs pr ovaire à deux loges; capsule biloculaire; mous monospere bre Cette planté est éméto-cathartique. gs Moueis : COCHINCHINE. 755 Morinda umbellata X:. (Gay-nge-ba.) —— Plante arborescente, de 6 pieds de hauteur, à feuilles lancéolées, entières, hispides, oppo- sées, pétiolées; fleurs blanches, latérales, agrégées ; calice gamo- sèpale entier; corolle Kbreus à cinq lobes; cinq étamines al- ternes, libres; ovaire à deux taie uniovulées; syncarpe charnu, petit, jaunâtre, à noyaux uniloculaires. — Forêts Les feuilles ét les racines servent à traiter la dysenterie. La décoction de la racine est employée pour teindre les tissus en couleur safranée, persistante, couleur qui passe au rouge si l'on ajoute du bois de safran. Morinda citrifolia L. (Gay-nhau.) — Arbre de 8 pieds de hauteur à feuilles lancéolées, ovales, entières, glabres. Le fruit est comestible, mais d’une saveur brûlante. Les feuilles et les fruits sont emménagogues. Cultivé. Morinda Royoc L.(Cay-ngon.) — Tige procombante, à feuilles petites, ovales, entières; fleurs blanches; corolle à quatre divi- sions; quatre étamines; syncarpe petit, arrondi, charnu, dont l'odeur et la saveur sont celles de l'espèce précédente. La racine est, dit-on, un purgatif énergique. Phyteuma cochinchinensis Lour. (Cay-thuoc-moi.) — Tige suffru- tescente, multiple, de 5 pieds de hauteur; feuilles. lancéolées, rugueuses, serretées, pinnées avec impaires; fleurs blanches sub- terminales, réunies en corymbes de cymes; calice à cinq dents; corolle rotacée à cinq lobes aigus; cinq étamines alternes; ovaire infère; baie arrondie, petite, polysperme. — Montagnes. Les fruits servent à faire des confitures ou des boissons ; on les emploie aussi dans la médecine indigène. Galium tuberosum L. (Huynh-tinh.) — Plante herbacée » procom- bante, simple; feuilles oblongues, petites, lancéolées, entières, glabres, glauques; fleurs blanches à pédoncules uniflores, act laires; pas de calice; corolle gamopétale, plane, à quatre lhes: quatre élamines;.ovaire à deux loges uniovulées; fruit arrondi, didyme, hispide. — Cultivé, . La racine, tubéreuse, est longue, petite, informe, blanche, fari- neuse. On la mange soit crue, soit euite ou bien encore réduite en arine. 18. 756 FLORE. On dui attribue la propriété de ranimer les seen bre siques. Lrora coccinea L. (Boung-tlang-do.) — Tige Files | de 3 pieds de hauteur; feuilles ovales, entières , opposées, & ab sessiles; fleurs roufeltres. en cymes fasciculées terminales; petit, à quatre divisions; corolle hypocratériforme, à lin quatre divisions; quatre étamines courtes; ovaire à deux loges ovulées; baie petite, subsphéroïdale, biloculaire. Cette plante est astringente. Les mêmes propriétés caractérisent l'{xora alba L. (Bou Jar lang), l'Zxora montana Lour. (Boung-tlang-nui) l'{xora none Lour. (Buom-rung-tlang), VArora violacea Lour. (Buoni-rur ' Oldenlandia herbacea D C. (Hedyotis herbacea L.). (cat ; — Plante herbacée, dichotome, procombante ; pr" linéaires, lancéolées, sessiles, glabres, entières, opposées; fleurs blanches axillaires, souvent solitaires; calice gamosépale à cinq dents: rolle subcampanulée, à quatre lobes; quatre étamines ovaire infère, multiovulé; capsule didyme, biloculaire, polyspe à Cette espèce, mélangée au santal et au carvi, se prescrit « les fièvres. Cephalanthus angustifolius Lour. (Ri-ri-cay.) — Petit ce feuilles lancéolées, linéaires, entières, opposées; fleurs en Re peu taliôé mr à quatre divisions sub à quatre divisions; quatre été courtes; ovaire à deux loges unicvulées; fruit coriace, couronl par le calice, rce amère, astringente comme celle des opt | en © (Deei-trop) et Cephalanthus stellatus Lour. (Ri-ri-bot gao qu à DIPSACÉES, Seabiosa eochinchinensis Lour. (Co-luoï-meo.) — Plante h dressée, simple, petite; feuilles radicales, nombreuses, ancéoléss entières, ondulées, velues; fleurs groupées en capitules tèrm ovoides et globuleux ; ‘involuere à bractées foliacées; chaque : qui est purpurine , est entourée d'un involucelle saceiforme; quatre dents; corolle gamopétale à cinq lobes subégaux; COCHINCHINE. 757 étamines libres; ovaire infère, uniloculaire; uniovulé; style long ; achaine à huit côtes longitudinales, couronné par cinq poils longs. Plante usitée sous forme de décoction dans la toux et les affec- tions de la poitrine. COMPOSÉES. Vernonia squarrosa H. Bn (Serratula scordium Lour.). (Cay-muoi- tuoi, Trach-an.) — Plante herbacée, inerme, vivace, petite, à feuilles lancéolées, profondément serretées, tomenteuses en dessus, suceulentes, ‘odorantes, semi-amplexicaules; fleurs purpurines en capitules homogames à corolles complètes, tubuleuses, régulières, à cinq dents, hermaphrodites; réceptacle nu; involuere à bractées nombreuses, à sommet scarieux; anthères à loges prolongées en queue; fruit dur; aigrettes simples. — Spontané et cultivé. La plante entière est employée comme diaphorétique et emmé- nagogue. À l'extérieur, on sen sert contre les ulcères putrides et la gangrène. Spilanthus tinctorius Lour. (Cham-lon-la.) — Plante herbacée, subprocombante , diffuse; feuilles lancéolées, inégalement serretées, glabres, opposées, vertes; fleurs d’un blanc violacé, terminales; capitules hétérogames radiés; involucre à bractées plurisériées ; ré- ceptacle nu, convexe; achaine couronné par trois arêtes. Les feuilles contuses donnent une excellente teinture bleue ou verte et qui, d'après Loureiro, pourrait rivaliser avec l'indigo. Lactuca saligna L. (Rau-diep-hoang.) — Plante herbacée, dressée, blanchâtre, rameuse; feuilles subhastées, linéaires, semi-am plexi- caules, glabres, inermes, entières; fleurs blanches semi-flosculeuses ; capitules homogames à fleurs irrégulières, ligulées ; réceptacle nu ; involucre à bractées plurisériées; fruit surmonté d’une aigrette sessile, stipitée. Cette plante possède en partie les propriétés du Lactuca sativa. Carthamus tinctorius L. (Cay-rum.) — Plante annuelle, dressée, un peu rameuse; feuilles ovales, oblongues, serretées, alternes, subpétiolées; fleurs solitaires terminales, formant de grosses toufles d'un beau jaune safran : involucre à écailles imbriquées, foliacées, les extérieures armées d'épines latérales et terminales; fleurons tous hermaphrodites, réguliers, quinquéfides ; réceptacle couvert de poils; achaines quadrangulaires, dépourvus d’aigrette. vf 758 FLORE. Les fleurs renferment une malière colorante jaune et une rougé. On les emploie pour teindre la soie ou des, dl. E chinchine, on fait macérer les feuilles sèches dans l'eau un carbonate alcalin, puis on ajoute le sue d'an'citiel | autre acide végétal. : Les graines sont purgatives et emménagogues. Cacalia_bulbosa Lour. (Cay-am-that.) = Tige cure dre feuilles radicales, oblongues, lyrées, dentieulées, subel pétiolées, peu nombreuses ; fleurs jaunes terminales, homo anthères appendiculées ; achaine à dix côtes: aigretie soyeuse; ceptaele nu; involuere à bractées petites, subégales. : ::3h pa Cette plante est regardée comme émolliente et résolutive l'emploie sous forme de cataplasmes pour faire avorter les tumeurs des seins et contre l'érysipèle. Le sue des feuilles en. garga combat les inflammations de la gorge. LÀ 5m Cacalia procumbens Lour., (Rau-lui.) — Tige suffrutescenté, combante ; feuilles ovales, lancéolées, subserretées, charnues. Les indigènes mangent les feuilles. Il en est de même. de.celles du Cacalia sonchifolia L. (Cay-mat-tlang): 140 em Bidens pilosa L. — Plante herbacée, dressée, seal leur imparipennées , à folioles ovales, lancéolées , serretées ; fleurs ja en capitules hétérogames, TR involuere à bractées plurisér réceptacle paléacé; corolle ligulée au FAJOR PE sur le disqu fruit anguleux, aristé. coasl La racine est odontalgique. Les fouillés sont pl Artemisia judaica L, (Ngaoe-phu-duong.) — Tige de api hauteur, rameuse; feuilles sessiles, éparses, tomenteuses, ( obtuses, les inférieures subturbinées, la plupart à put, -oblongues, entières; fleurs jaunes, lianthées. Les feuilles et les graines sont toniques ain thelminthiques" Leur saveur est amère. Artéhibis: Abrotesn L. (Thanh-hao: )_ Tige herbacée, M striée , dressée, glabre, rameuse; ‘feuilles éparses , pétiolées, lg, multifides, à ee dre Te Lane nr VE jaunes. | COCHINCHINE. 359 Les feuilles.et les fleurs sont regardées comme toniques, et em: ménagogues. | Artemisia vulgaris L. (Thuoc-kau.) — Plante annuelle; feuilles pinnatifides à lanières aiguës, tomenteuses ; fleurs blanchâtres. Les feuilles et les fleurs sont toniques, balsamiques, emména- gogues, stomachiques , antispasmodiques. a C'est un remède fort employé par les indigènes. Son odeur est agréable; sa saveur est un peu amère, Baccharis Salvia Lour. (Cay-dai-bi.) — Tige de 8 pieds de hau- teur, dressée, laineuse, blanchâtre; feuilles lancéolées, denticulées, serretées , rugueuses, tomenteuses, éparses : fleurs, jaunes. Carac- (ères des Astérées. L'odeur de cette plante est balsamique et se rapproche de celle de la Sauge officinale; sa saveur est amère. Les feuilles sont -to- niques, stomachiques, antispasmodiques. On les emploie pour combattre la leucorrhée. Eclipta erectaL.(Co-mue.) Plante herbacée, annuelle ; hispide ; rougeâtre ; feuilles lancéolées, subentières, “rugueuses, :verles, tomenñteuses en ‘dessous, opposées, ‘subsessiles: fleurs ‘blanches, dimorphes, celles du rayon! femelles, fertiles , ligulées , celles du disque hermaphrodites. | Le sue de cette plante est employé pour teindre Îles cheveux en noir, On la préconisé contre la bronchite, l'asthme. Sphæranthus cochinchinensis Lour: (Go-bo-xit. }— Plante herbacée, blanchâtre; à: feuilles oblongues;, obtuses, entières, ondulées, ru- gueuses, sessiles, alternes, lanugineuses; fleurs blanchâtres ,dimor- phes, les extérieures femelles, fertiles ou stériles, à corolle en- tière, celles du centré hérmaphrodites. r länté émolliente , résolutive, employée en cataplasmes contre ‘les douleurs. Le suc des feuilles sert en gargarisme contre les in- flammations de la gorge. | | Siégesbeckia: orientalis L: (Na-ao-ria:} (Voir la Réunion; p. 559.) — C'est un balsamique amer qui provoque’ la salivation quand on l'applique sur les gencives. fra Tagetes patula 1. (Gue-van-tho.).(Rose. d'Inde.) — Plante her- bacée, annuelle, glabre, diffuse, à feuilles pinnatifides , à segments 760 FLORE, lancéolés ; serretés, glabres, vert sombre; fleurs solitaires, belles, odorantes, dimorphes, celles du rayon femelles ; unisé à corolle ligulée, celles du disque hermaphrodites ; fruit Ji paléacé. k Les capitules sont stimulants, emménagogues, anthelmin Les fruits et les racines sont purgatifs. CUCURBITACÉES, Trichosanthes Inguina L. (Muop-saoc.) — Plante annuelle pante, rameuse et munie de cirrhes; feuilles cordées, subart lobées, dentées, pétiolées, alternes; fleurs monoïques, 1 axillaires, à pédoncules géminés, à réceptacle tubuleux; cinq folioles entières, dentées, imbriquées; cinq pétales 10 ment fimbriés; cinq étamines dont quatre disposées ne à filets courts; anthères uniloculaires, extrorses; mâle, le tube du calice est en forme de sac ob ovaire inifère à trois placentas multiovulés; baie longue, acur deux côtés, eonvolutée, lortueuse, en forme serpentine: son nom), à graines nombreuses. Fo Cette plante est employée comme purgative et if fruits demi-mürs se mangent comme les concombres. Trichosanthes Cucumerina L. (Bat-bat-tlau.) — Baie st rougeâtre, à cinq loges, polysperme. Cette plante or e bambous. * Son fruit, très amer, est un violent purgatif et un Vol énergique. L'extrait à la dose de 10 à 20 centigrammes est 1 tonique amer fort apprécié. 0 0) Trichosanthes pilosa Lour. ( Cay-qua.) — Tige et feuilles. 14 épis “ai bractées lancéolées, serretées; baie. ovales! Trichosanthes tricuspidata Lour. (Bat-bat-rung. )— Feuilles pides, glabres, multinerviées; épis axillaires; baie petite : Jaune, aiguë, biloculaire, disperme. — Agreste. Trichosanthes scabra Lour. (Dua-nha-tloi.) — Feuilles st dies, scabres, rugueuses; pédoncules nee ne à cinq loges, polysperme. — Forêts. ELLE COCHINCHINE. 761 Ces trois espèces nee les mêmes propriétés médicales que la précédente. Momordica Charantia L. (Muop-dang.) — Tige annuelle, mince, rameuse, s'élevant à l’aide de ses cirrhes latérales; feuilles sinuées, palmées, rugueuses, glabres, dentées, à nervures pubescentes, alternes, pétiolées; ARTS jaunes, monoïques, parfois ETES dites, à pédoncules longs, axillaires, uniflores; calice profondé- ment divisé en cinq lobes ovales; corolle campanulée à cinq lobes : cinq étamines dont quatre disposées : par:paires,° la ‘cinquième alternipétale; dans la fleur femelle, cinq staminodes dont quatre par paire; ovaire oblong à trois placentas, pluriovulé; fruit oblong, obscurément ubies acuminé, blanc, jaune ou vert, rougeàtre en dedans, charnu, s'ouvrant avec élasticité. — CGulti Quoique amer, ce: fruit est mangé par les Giigémes) après qu'ils l'ont soumis à da cuisson. C'est aussi un remède des flux, des catarrhes. La reine donne une huile employée comme cos- r métique. Momordica L ufa L a! due — fruits oblongs; feuilles incisées. — Cultivé Le fruit, dont d pulpe est blanche et d’une saveur fade , est comestible. Réduit par macération à ses faisceaux fibro-vasculaires imbriqués, il peut servir d’éponge et être employé à la fabrication du papier. Cucumis sativus L. (Dua-chuot), Cueumis melo L. (Dua-gang), Cucumis angulatus (PEPRIRR — Sont cultivés et donnent des fruits comestibles. Lagenaria vulgaris Ser. (Cucurbita Lagenaria L). (Cay-bau.) (Voir Inde, p. 598.) — Le fruit est diurétique; les graines sont vermi- cides et ténifuges. Cucurbita Pepo L. (Citrouille) PEUR Cucurbita_ Citrullus : L. (Melon d’eau) (Duachau). — Cultivé Bryonia grandis Li. (Deom-ac-ngu-chia.) — Tige Pare ra- meuse, grimpante par ses'vrilles; feuilles cordées subarrondies, à cinq angles, dentieulées; alternes, pétiolées; fleurs blanchâtres, monoïques , latérales, à pédoncules uniflores;'cinq sépales insérés sur les bords du réceptacle; corolle subrotacée, x einq pétales 762 FLORE. triangulaires imbriqués; cinq étamines dont, quatre rappr par paires, la cinquième solitaire; dans les fleurs fem ceptacle se renfle inférieurement en un sac dort] l'ovaire; cinq slaminodes; ovaire à {rois placentas,. 3 (] baie globuleuse, à cinq loges, polysperme. Le suc de ses feuilles est appliqué dans l'Inde sur les d rebelles produits par la morsure de certains animaux. é A Bryonia triloba Lour. (Denma-bo-cia )— Feuilles à r à cinq nervures; pédoncules uniflores Mr Bryonia cochinchinensis Lour. (Cay-qua-qua. )— Feuill si angles, rudes; baie triloculaire, décagone. Ces deux espèces sont sans usages. Melothria indiea Lour. (OugdigidéardiéhY s — Tige an anguleuse, longue, rameuse, à vrilles oppositifoliées; triangulaires , entières, denticulées, rudes , petites 'alternes; blanches, latérales, subsolitaires, pédonculées, monoique étamines en trois faisceaux libres dont, un n'a .qu'une, baie ovale, oblongue, petite, d'un vert blanchâtre, poly: Le fruit est employé comme purgatif pour lhormm me et le | trou DIT “ tr FPT if SA Hdi | 1 Asarum virginicum L. (Te-ran.)— Plante vivace, à “ge da raine, à rameaux rampants; feuilles opposées, cordées, sul dies, subaiguës, entières; glabrés, à pétiolés longs, dressés; solitairess périanthe à trois divisions: douze étamines libres; infère, à six loges multiovulées ; capsule oblongue lobées” librement déhiseente. La racine est regardée comme emménagogue ro en décoction. x QuTHR ristolochia indica L. (Cay-khoai-ca,)— Tige frutescente, ct in. müllple, rameuse, longue; feuilles cordées, , aiguës, entières, pétiolées, alternes, D | senilie e; périanthe simple, renflé à la base puis #élargissant en un limbe ligulé, entier; six ovaire :à six loges. multiovulées ; pen Vs septicide, à graines nombreuses. … La plante entière est amère: son odeur file. On. ARISTOLOËHIACÉES, COCHINCHINE. 763 pour combattre l'inappétence, les fièvres intermittentes, lhy- dropisie. GACTACGÉES. Opuntia fieus indica. (Gay-luoi-roung..) (Noir la Réunion, p. 5h47.) PORTULACACÉES. Portulaca oleracea. (Rau-Sam.) (Voir Tahiti, p. 862.) PASSIFLORÉES.: Passiflora pallida L. (Cay-com-lang.)— Cette espèce diffère de Passiflora quadrangularis par ses feuilles indivises, ovales, entières, ses pétales biglanduleux et ses fleurs pâles, grandes, axillaires. La baie, qui est petite, ovale, est comestible. SALICACÉES. Salir babilonica L . (Cay-liéo-la-fle.) Rarement cultivé en Co- chinchine, — Petit arbre à feuilles linéaires, lancéolées, serre- tées, glabres, alternes, presque sessiles ; fleurs dioiques, apétales, amentacées et unisexuées; deux -étamines à filets libres, placées à l'aisselle d'une des bractées du chaton; gynécée libre, sessile, uniloculaire, multiovulé; capsule uniloculaire à deux valves poly- spermes. En Chine, les fleurs et les jeunes rameaux passent pour être souverains contre da, phtisie et les, fièvres lentes, à l'extérieur contre les ulcères et pour combattre l'odontalgie. CHÉNOPODIACÉES. Bosea cannabina Lour. (Cay-rach.) — Petit arbre à feuilles lancéolées, obtuses à la base, serretées, glabres, petites, en- tières, alternes; fleurs blanches, en grappes composées, courtes, axillaires; calice à cinq divisions concaves; pas de corolle; cinq étamines à filets dilatés à la base; disque annulaire, charnu, déprimé, épais, à cinq dents; ovaire libre, lagéniforme, ovale; fruit bacciforme, puis devenant sec, RPPUTRX entouré à la base par le calice. Son écorce donne des fibres tenaces avec lesquelles on fabrique les stores ordinaires. - 764 FLORE. © PLANTAGINAGÉES, de... Plantago major L. (Ma-de, Xa-tien.) — Plante vivace, à rosette de feuilles largement ovales, épaisses, coriaces, et cinq nervures convergentes: épis floraux dressés, À cules arrondis ou comprimés, de 30 centimètres de hauteur à quatre divisions; corolle gamopétale à quatre divisions; deux loges pluriovulées; capsule ovale, subaiguë, s'ouyra zontalement, biloculaire, à quatre graines. 0 Les feuilles sont légèrement amères et styptiques. La s été vantée comme fébrifuge. Les indigènes emploient la « des graines comme diurétique, et le suc des feuilles 7 es flux sanguins. L: « # L O0" Capsicum annuum L. (Ot-au.) (Voir Guyane, p. 395.) SOLANACÉES. ï6 bi fn tale L. et (Gay al verra de 30 à 60 centimètres, à branches dichotomic ramifiées. à feuilles lancéolées , entières, ondulées, petites, pétiolées, alternes et éparses; fleurs blanches, petites, | fruit rouge, jaunâtre, conique. k Le fruit doit son âcreté à un liquide oléagineux et à la C4 PE On l'emploie commé condiment. C'estun puissant sim ver et l'extrait est un remède fort bon contre les hémorre début. ic La teinture et plusieurs autres préparations sont eMpOl comme rubéfiants et révulsifs énergiques. he "ue Ce genre renferme des plantes “ss alternes; corolle régulière à lobes plissés, muy isostémone; fruit charnu; graines réniformes, . COMP! Détinnié mt shaphésine qu api: verbaseifolium L. (Gp TES tescente! Phi ovales, omeñteubés: fleurs b axillaires, terminales; baie jaunâtre. _— Inculte. Solaait album tour (Us: jus fois cHonfenié nt COCHINCHINE. 365 pédoncules multiflores; baie petite, globuleuse, verte; maculée de blanc. | La racine est. regardée comme odontalgique; le fruit est mangé par les indigènes. Solanum nigrum L. (Cay-lu-u-duc.) — Plante ‘annuelle, à lige dressée, rameuse; feuilles ovales, acuminées, sinuées, dentées ou anguleuses, d'un vert ‘sombre; fleurs en cymes corymbiformes , blanches; baie globuleuse, d'un noir verdâtre. Son odeur est fétide. Elle passe pour être narcotique et ren- ferme de la Solanine dans toutes ses parties. Les feuilles sont appli- quées extérieurement contre la céphalalgie, les ‘ulcères corro- sifs, ete. Solanum Melongena (Ca-an), Solanum Lycopersicum (Ca-tau-tlang (Voir Guyane, p. 396.) Solanum: mammosum L. (Ca-ung.) (Pomme-poison.) — Le fruit, qui a la forme d'une pomme jaune, est toxique même à petite dose. H renferme de la Solanine. Solanum indicum L. (Ca-hoang-gai.) — Tige aiguillonnée, à feuilles cunéiformes, anguleuses, villeuses, entières; baie petite, couleur de safran, arrondie. La racine est employée dans l'Inde contre la dysurie sous forme de décoction. Physalis Alkekengi L. (Toan-tuong.) — Plante vivace, à rhizome grêle, rampant, à feuilles ovales, acuminées, sinuées; fleurs pe- tites, blanches, penchées; calice gamosépale à tube court, velu, à cinq divisions valvaires; corolle gamopétale à cinq lobes aigus; cinq étamines libres; ovaire supère multiovulé; baie rouge, en- tourée par le calice accru, enflé et coloré en rouge brique; graines petites, blanchätres. Le fruit, qui est comestible, est aussi laxalif et diurétique. Physalis pubescens L. (Lu-lu-loung.) — Feuilles villeuses, vis- queuses; fleurs pendantes. Mêmes propriétés. Physalis angulata L. (Lu-lu-cai.) — Feuilles ovales, dentéés, Mêmes propriétés. 1 766 FLORE. : Lycium cochinchinensis Lour. (Cay-son-lut. }— Arbuste de 4 rameux, inerme, à feuilles oblongues, obtuses, entières, épaisse brés, altérnes: fleurs blanches terminales ; baie arrondie. ==Fon Les baies passent pour être toniques, analeptiques: Ondesk ploie en décoction vineuse ou aqueuse. + 0 Datura Metel L. (Ca-duoc.) — Plante annuelle, de « à 24 environ; feuilles subovales, aeuminées; un peu anguleuses; dées, souvent entières, éparses, glabres, parfois. pubesc fleurs terminales et latérales, solitaires, violacées ou jaunés, } blanches; fruit arrondi, épineux, à quatre loges, polyspermes Cette plante est commune dans les ehemins et les jardins présente toutes les propriétés du Datura stramonium (Voir la Ré p- 562) et renferme comme lui de la daturine. LOGANIACÉES, (‘1 © Strychnos nur vomiqua L. (Cay-cu-chi.) — Arbre à" br irrégulières, à feuilles opposées, simples, entières," brièvem pétiolées, atténuées aux deux extrémités, glabres, lisses, nerves à trois et cinq nervures à la base; fleurs terminalesen composées; réceptacle convexe; calice court à cinq division fondes, pubescentes; corolle blanche, tubuleuse, infundibulit à limbe court; divisions triangulaires, épaisses, valyairesÿ le | porte inférieurement des, poils courts, serrés; cinq étamines } rées sur la gorge, à filet court; ovaire multiovulé; fruit globuleu lisse, de couleur jaune orange clair, cortiqué, rempli d rat dans laquelle sont enchâssées un nombre variable de gr dummiformes à bords mousses, à faces plus ou moins dép: äu centre, à tégument extérieur gris blanchâtre, jaunâtre ou" bin ‘clair, luisant et irisé, eë qui ét dû à la présénce de pol soyeux, nombréux, rayonnants et couchés; l'albumén est corne se Sépare en deux moitiés entre lesquélles est l'embryon. Cette plante est commune dans certaines parties dé la œ Le20 chine.” On emploie en médecine la graine dont la saveur est ex ment amère et qui est très vénéneuse, propriétés qu'elle doit caloïdes qu’elle renferme : la Strychnine, la Brucine et r L'Igasurine est formée, dit-on, de plusieurs bases. Ces à sont unis à l’'Acide igasurique ou strychnique. Le bois est el COCHINCHINE. 767 topiquement dans l’inde’contre les rhumatismes, additionné du fruit d'un palmier, Le Zodoicen Seychellarum. L'écorce, qui est connue en Europe sous le nom de Fausse an- gusture, sert dans toute TAsie pour traiter: les maladies de peau re- belles. Sa sayeur est extrêmement amère et persistante. 1, Elle renferme comme la graine de la Strychnine et de la Brucine. Strychnos Ienatii Berg. (Strychnos philippinensis Blanc., lonatia amara L., Strychnos philippinica L). (Hot-daut-gio. ) (Fée, de Saint- lgnace. ET, est, dit-on, un petit arbre à tige dressée, à feuilles opposées, courtement Adlée. ovales, aiguës ou acuminées, tri- nerves à la base; fleurs en grappes axillaires et subquadriflores ; corolle blanche à ‘long tube, à limbe court, quinquélobé; fruit sphérique, noirâtre, très NE Les graines, (fèves de Saint- Ignace) sont très irrégulières, souvent inégälement ovoïdes, oblon- gues, à tégument extérieur mince, d'un gris brunâtre, chargé de poils courts, “jaunâtres, -qui divergent à partir du hile; albu- men corné, gris brunâtre, se partageant en deux moitiés. Cette : graine est employéeraux mêmes usages que la noix vomique et renferme commeelle de la Strychnine et de 1a Brueine. Strychnos Gautheriana Pierre. — Cette plante grimpante a été découverte dans les montagnes qui séparent l'Annam du Laos à la hauteur du Tonkin méridional. Elle se rapproche par ses caractères botaniques du Vomiquier et du Strychnos javensis. Son écorce, d'un rouge. ocreux ou plus rarement d'un gris noi- râtre, est très amère et renferme de la Strychnine et de la Brucine. Elle porte le nom de Hoang-nan et sert à traiter la JE et les maladies rebelles de la peau. SCROFULARIACÉES. Antirrhinum molle L: (Rau-chieooung:) — Plante herbacée pro- combante, de 2 pieds de hauteur, velue, rameuse; feuilles ovales, entières, nes velues, opposées ; fleurs purpurines, terminales, verticillées ; calice à cinq divisions; corolle personnée, tube bossu à la base, divisé à l’autre extrémité en deux lèvres, la supérieure dressée, l'inférieure étalée, à trois lobes, le médian plus petit por- tant, un palais large et barbu qui ferme la gorge; quatre étamines didynames; oyaire à deux loges pluriovulées; Re oblongue, biloculaire; graine rugueuse. Cette plante est astringente. 768 FLORE. Antirrhinum poreimum. Lour. (Rau-chieo-héo. us Feuilles céolées, be, tige dressée. Cette plante sert à! Lt le pores. Antirrhinum aquaticum Lour. (Rau-chieo-nuoc.) — Fu licillées; fleurs solitaires; corolle purpurine. — Marais. ante vulnéraire et astringente. He stricta Lour. (Cay-tu-hit.) — Plante frutescente, $ im dressée, d'un demi-pied de hauteur; feuilles :ovales,, a acumin serrelées, planes, glabres, opposées; fleurs blanches pon de noir, sessiles, en épi i,Jong, simple, terminal; cinq libres; corolle irrégulière à à tube long, mince, angul bilabié, à cinq divisions étalées; cinq étamines dont pr fertiles ; capsule oblongue, acuminée, sinuée au milieu, compri disperme. — Agreste. Gratiola rugosa Lour. tOphonpeir- Feuilles cédé: épis rameux. — Agreste. Ces deux plantes ionsaihs des mêmes propriétés Lu: re officinalis. Elles sont drastiques, irritantes. sé LABIÉES. Ocymum gratissimum L. (Ran-e-lon-la.) — Tige suffru dressée, de 5 pieds, à quatre angles, glabre, blanchâtre, feuilles ovales, lancéolées, subserretées, ponctuées en lanugineuses en dessus, opposées, pétiolées; fleurs ble épis rameux, latéraux et terminaux; calice gamos pale accrescent, à dent postérieure ovale, grande, décurrente; Corot? mopétale irrégulière à deux lèvres, l'une à quatre divisions, entière; quatre étamines didynamés; ovaire à deux loges, ovules; lé fruit est un tétrachaine renfermant quatre graines” Ocymum basilicum L. (Rau-e-tia, Rau-que. ) — Feuilles glabres; fleurs blanches, petites. — Cultivée. Ocymum minimum L. (Rause-ahcla, )— Feuilles ovales Plante d'une odeur pénétrante, — Cultivée, rare. Toutes ces plantes jouissent des propriétés R tantes, qui caractérisent les Labiées en ss - diese fuges et pectorales. Les graines sont Sr rh des serpents. Fac COCHINCHINE. 769 Coleus amboinieus Lour. (Rau-thom-loung.) — Racine rampante ; tige herbacée de 3 pieds, épaisse, quadrigone, velue; feuilles subcordées, subarrondies, opposées, crénelées, charnues, velues, molles, odorantes, longuement pétiolées; fleurs purpurines. Plante réputée tonique, eéphalique, employée dans l'asthme, la bronchite chronique. On la mange parfois. Origanum Heracleotieum L. (Kinh-piai-tau,) — Tige simple, dressée, de 2 pieds, carrée, vivace; feuilles ovales, aiguës, serre- iées, entières à la base, glabres, ponctuées, opposées; fleurs d'un se rougetre, en épis linéaires. Plante tonique et excitante. jganum syriacum L. (Kinh-giai-nam.) — Épis longs, serrés; feuilles ovales, villeuses. Origanum Majorana L. (Marjolaine.) — Rare en Cochinchine. Plantes excitantes et aromatiques. Melissa rugosa Lour. (Tia-to-nham-la.) — Plante annuelle, dressée, à feuilles rugueuses, subarrondies, acuminées, serretées, pétiolées; fleurs d’un blanc rougeâtre, en grappes axillaires et ter- minales. Excitante, aromatique. Les indigènes mangent les feuilles jeunes. | Seutellaria altissima L. (Cay-thiet-cot), Scutellaria albida L. (Thiet- cot-tau), Scutellaria alpina L,. (Han-san-thao),. Ces plantes sont caractérisées par quatre étamines fertiles; ur calice à cinq et dix nervures; une corolle à lobe postérieur dressé, àälobe extérieur étalé. Plantes excitantes, emménagogues, etc. Nous citerons ‘éncore, ‘nais’ sans nous y arrêter: ‘1° Mentha erispæ L.(Rau-hung.) Cultivé; 2° Mentha Pulegium L. (Pouliot.) (Cay-bac-ha.) Agreste et cltité: 3° Mentha stellata Lour. (Rau-nga- hoang.) Lieux humides et incultes; 4° Mentha hirsuta L. (Ran-thom- nam.) Cultivé. Ces plantes sont stomachiques, stimulantes, carminatives, em- ménagogues. Dans le genre Teucrioun (Germandrée), caractérisé par une co- iv. ho 770 : FLORE. rolle en apparence unilabiée, on compte en pos les espèces suivantes : ! Teucrium massiliense L. (Tis-to-dat. ur Teucrium à Lour. (Cay-dom-dom.) Dans les champs ; Teucrium che-baong.) Les indigènes emploient cette jus en ir forme pour activer la digestion. Le genre Ajuga (Bugle), distingué par une corolle à u 1 lèvre, la postérieure n'ayant que deux dents de petites di renferme une espèce. br Ajuga orientalis L. (Thich-thao.) — Lealté: Cote | amère et astringente. Fe di di Artemisia L. ( taf sin. Yi Cultivée et incale. P résolutive, corroborante. “0 sy Nepeta hirsuta L. (Cay-me-dat. 2 — s Bpontarsée# comme carminalive et emménagogue. me ne VERBÉNACÉES. ds, j. Verbena officinalis L. (Verveine.) (Co-roi-ngua.) — Cette comme du reste toutes celles de cette famille, ne es biées que par l'insertion du style au sommet de l'ovaire el Et Vitez trifolia L. (Thuoc-on, Quan-am-bien.) me cente, procombante ou rampante ; feuilles ternées , ra à folioles ovales, entières, ondulées, molles; fleurs VI0la@0S minales. me a Le fruit passe pour être emménagogue. La plante a amère, Son odeur est forte et un peu aromatique. Vite Nogindo ir (Thuoe-on-rang pi ) æ— Tige : Mémés propriétés, ‘mais moins marquées. Vitez_spicata L. (Cay-ngu-trao.) — Fleurs bl en épis linéaires, terminaux. Les feuilles sont employées à l'e l'extérieur contre la as T il COCHINCHINE. 771 ACANTHACÉES, Justicia picta L. (Noaoc-diep.) — Arbuste de 8 pieds, à feuilles lancéolées, entières, luisantes, pétiolées, opposées, vertes, ma- culées de blanc; fleurs rouges en épis courts, terminaux;. corolle gamopétale irrégulière; deux étamines; ovaire à, deux loges umi- ovulées; fruit capsulaire. — Cultivé, Plante émolliente employée en cataplasmes contre linflamma- lion des seins. Justicia fastuosa L. — Feuilles elliptiques. — Agreste, Justicin nigricans L. (Truong-sinh-cay.) — Arbuste à feuilles linéaires, lancéolées, obtuses, noirâtres. — Agreste. Ces plantes sont amères et toniques. Justiéia tinctoria Lour. (Kim-loung-nhuom.) — Plante herbacée, à feuilles lancéolées, subcrénelées, pubescentes; fleurs roses. Les feuilles servent à colorer les tissus ‘en vert. CONVOLVULACÉES. Le genre Convolvulus renferme des plantes volubiles ou dressées, à feuillés alternes, simples, entières, cordiformes à la base; fleurs axillaires; calice à cinq pétales; corolle gamopétale, tubuleuse, campanulée, à limbe entier ou quinquélobé, chaque lobe étant sé- paré de son voisin par une bande plus foncée; cinq étamines; ovaire à deux loges biovulées; capsule à quatre valves. Convolvulus arvensisL.(Bim-bim-dat.)— Plante volubile, vivace, dont le rhizome est en forme de cordons souterrains, très ramifiés ; feuilles sagittées, aiguës; pédoncules subuniflores; fleurs petites, roses ou blanchâtres. Feuilles et graines purgatives. Toutes les parties de cette plante sont riches en latex purgatif. Convolvulus Scammonia L. (?)(Khoai-ca-hoa-vang.)— Plante volu- bile, à feuilles sagittées; pédoncules subtriflores. — Forêts. La racine renferme un latex blanchâtre, devenant ensuite ré- sineux, qui est purgatif. _ Batatas edulis. (Khoaïi-lang.) (Voir Guyane, p. 398.) Convoloulus mammosus Lour. (Khoai-tu.) — Les tubercules de Lg. ET NE Cl ee ne er RAT 5 CN TO TEE 2 PES Ra an CN TR È 772 FLORE. cette espèce sont ovales, oblongs, souvent acuminés; n'est pas aussi sucrée que celle du Convoloulus batatas , mais plus estimés des indigènes. |. Ta Convolvulus tomentosus L. (immo) — lobes, tomenteuses. DPF Les graines sont pures, éiriqnes " employ l'hydropisie, la ehlorose. a sf de Convoloulus reptans L. (Rau-muong. ou — = Pan rampi bacée, vivace, à fleurs purgaliv es. à) 4 DU à Convolvulus se Lour, nee pie )— Plante gr à fleurs jaunes: “y utyf Die ie br auypinol te dis 1008 08 Ipomæa L..— Genre caractérisé par un oyaire à deux loges biovulées, an stigmate globuleux, entier en deux lobes et une capsule à deux ou quatre valves Ipomæwa pes capræ. (Cay-muong-bien.) (Voir Nouvelle p. 684.) — Plante suffrutescente rampante à fleurs p pur pu te bpomwa Quamoekt L. (Gay-denong-e) — (Voir, M L' AAA ik "y! : : oi, Ipomæa si L (Eh) 79e procombanté ' REPLI A Tubercales oboëgi "ut ut mé comme h rt dont ils ponte saveur sucrée, as Mi {tr LHNACT. a PRIT A tiat i A GÉRS. : HHUM D ut L “(Éay-dno-le.) Ÿ —'Arbuste gare, opposées ou verticillées par trois, à fleurs roses ou bla larges,cymes composées; calice à cinq gs ri , à cinq lobes ins $ q fai sceaux -uwmies \ urmontées d'une longue queue plumeuse ; deux ovai itcob Millie: doodért follicules étroits et. hiscents. HIER fe Plante âcre suc Jaiteux, Ce nngnn ne | » ha 2 ‘décoc rue er A 2478 AT rit v: À AT UE sat COGHINCHINE. 773 Loureiro indique en outre le Nerium divaricatum L. (Gay-moc- hoa-do.) Petit arbre; le Nerium antidysenterieum L. ( Wrightia. anti di ysenterica R. Br. }(Gay-mop-hos-tlang- } Petit arbre à rameaux grêles, läches, non volubiles, à feuilles opposées, à'cymes terminales ou pseudo-axillaires, très employé contre les affections diarrhéiques. les angines, les fièvres; c'est un puissant astringent; le Nériun scandens Lour. (Gay-boi-boi.) Vinea rosea Li. (Hoa-hai-dang.) — Plante dé 2 pieds: vivace, à feuilles oblongues, entières, tomenteuses, 0 s; fleurs äna- logues à celles des Nerium, mais à rééitidlé lépbremient concaye. ‘Plante amère, astringente, diaphorétique. Apocynum juventas Lour. (Ha-fhu-o-nam.) — Tige frutescente, volubile, mince, velue, rouge, lactescente ; feuille opposées, ovales, entières ; réceptaele floral en forme de capsule peu profonde; fleurs petites, jaune verdâtre; corolle campanulée avec cinq appendices alternipétales. Les médecins indigènes | admettent que Tage Fe" de la racine rend la jeunesse aux vieillards, asdiéoranadnsit.;juitl 51412: ralireil Asclepias Curassavica. (Voir Guyane, p- 394. 3. | Cynanchum odoratissimum Lour. (Hoa-li.) — Plante he: pour l'odeur suave de ses fleurs. Son suc est laiteux ct caustique. A Periploca \cochinchinensis Lour. :(Odyibup hop hi — Petit étre à feuilles ep nt aiguës entières, grandes, charnues, opposées; fleurs d’un blanc bleuâtre, en grappes, courtes, termi- nales ; alice à eimq: divisions; corolle rotacée; cinq étamines à poils réuni-en masses; deux ovaires nn rs vite deux styles ; deux follicules. Plante tonique, diurétique, diaphorétique. BORRAGINACÉES. Echium vulgare L. (Vipérine.) (Cay-lo-buon.) — Plante her- bacée ;‘‘hispide ; dréssée; feuilles lanééolées, entières, hirsutes, blanehâtres: alternes; fleurs purpurines en’ épis. latéraux , à ‘gorge unie et mr ouverte nt corolle péri cubbilabiée: inégale ; lecalice LA 774 FLORE. Cette plante, riche en nitrate de potasse, est diurétique comme « la bourrache. seit Pl : Heliotropum indicum L. (Cay-boi-boi.) — Tige “herbacée, a "ai nuelle, velue; feuilles subcordées, ovales, aiguës, subserretées, « . Le ds à hu: | scabres; fleurs bleuâtres, terminales, en grappes scorpioides; . corolle hypocratériforme à cinq divisions; style non gynobas fruit bifide ; quatre graines nues. : Les feuilles, contusées sont appliquées comme résolutives sur les … anthrax au début. | F3 ce Heliotropum tetrandrum L. (Cay-co-lo.) — Mêmes propriétés, GENTIANACÉES. Gentiana scandens Lour. (Rau-man.)— Tige frutescente, grande, ligneuse, à rameaux grimpants, inermes ; feuilles ovales, lan- eéolées, entières, glabres, cendrées, opposées ; fleurs en panicules longues ; calice à cinq dents, persistant; corolle gamopétale, cam panulée, à tube cendré au dehors, velu à l'intérieur et pourpre limbe blanc, quinquéfide; cinq étamines ; ovaire à deux placentas multiovulés ; style long, bifide; capsule subarrondie, uniloculaire, bivalve. Les feuilles et la racine sont toniques et stomachiques. Menyanthes hydrophyllum Lour. (Cay-raong-tlon-la.) —Plante des marais, à tige filiforme, rampante ; feuilles alternes, éparses , cor dées, entières, glabres, pétiolées; fleurs blanches axillaires, ton- guement pédoneulées; einq- sépales; corolle. gamopétale, ca panulée, à cinq divisions profondes, parsemées de longues el épaisses papilles: cinq étamines libres; ovaire uniloculaire, plu- riovulé; stigmate bifide; capsule ovale, uniloculaire, polysperme: entourée par le calice. AS Cette plante est regardée comme tonique, amère, fébrifuge el antiscorbutique. OLÉACÉES. Phillyrea indice Lou. (Cay-ram.) — Petit arbre très rameux, À - Li mmet, NE rameaux opposés, tortueux; feuilles ovales, aiguës au # | pposé subecrénelées, petites, glabres, d’un vert sombre, opposées ; blanches, terminales , en grappes courtes ; calice eyathiforme à quatre | Re ie ns HG 2 Va NS EMEA CORTE nr 7 PRE AT ie perte lo Ph en Er CET - Mer Dir Hu Cohpes ® à ce $n OL COCHINCHINE. 775 dents ; corolle campanulée à quatre divisions ; deux étamines libres ; ovaire libre à deux loges à un et deux ovules; baie monosperme, petite, ronde. — Cultivé et spontané. Les feuilles passent pour être diurétiques, résolutives. Macérées dans le vinaigre ou l'urine, elles servent sous forme de cataplasmes contre les contusions. Olea fragrans L. (Osmanthus Lour). (Hoa-mouc-tay.) — Arbuste de 7 pieds de hauteur, à raméaux parfois grimpants; feuilles lancéolées, denticulées, glabres, opposées, à pétioles courts ; fleurs pâles, petites, très odorantes, en grappes simples, fastigiées, axil- laires et terminales ; calice à quatre dents; corolle campanulée ; deux étamines à anthères uniloculaires. — Cultivé. Cest une des plantes les plus employées en Chine pour par- fumer le thé. ÉBÉNAGÉES, Diospyros Kaki. (Cay-houng.) (Voir la Réunion, p. 569.) lobata Lour. (Cay-cay.) — Petit arbre de 8 pieds, à feuilles ovales, lancéolées, petites, entières, glabres, pétiolées, al- ternes; fleurs blanches, axillaires, solitaires, hermaphrodites ; baie d’un jaune pâle, comprimée, à huit loges ; pulpe d'une saveur un peu amère, sans odeur. Ce fruit est comestible. SAPOTACÉES. Une espèce fort intéressante a été indiquée par M. Pierre, di- recteur du jardin botanique de Saigon. C'est le Dichopsis Krantziana Hance, /sonandra Krantzi Pierre ; qui fournit une matière analogue à la gutta-percha. Cest: un arbre de 30 à 35 mètres de hau- teur, à feuilles rassemblées au sommet des rameaux, oblongues ou elliptiques, lancéolées ou obcordées, arrondies ou acuminées, pu- en dessous; fleurs disposées par trois et six dans l'ais- selle des feuilles ; calice à limbe persistant, à six lobes bisériés; corolle subhypogyne, gamopétale, tubuleuse, à cinq lobes imbri- qués ; douze étamines fertiles, insérées sur le tube de la corolle, iné- gales; ovaire velouté à six loges neie baie ovoïde, pe apiculée. - Habite les forêts épaisses des montagnes dans tout le Cambodge (mentsnte de Krewanh, province de Pursat, Kwang Repœu, Pan- 776 FLORE. chae, Tamire, Rancou, Tpong à Phu-Quoc), en Cochinchinedanslé forêts du N.E. | 1 cie Cet arbre porte au Cambodge le nom de Thior et dans Annèm celui de Chay. DRE à Les Cambodgiens entaillent obliquement l'écorce de haut'en bis en deux canaux de 30 à 4o centimètres de longueur, dontles branches, en se réunissant, forment un angle aigu. Cest dansceb, angle qu'ils enfoncent un bambou taillé en biseau qui reçoit Le sue laiteux. La récolte se fait de juillet à’ octobre, et on retire par celle, seule incision environ 1 kilogramme de sue blanc, brillant, épais, gras, qui constitue alors une émulsion agréable à boire et ayant là saveur de la noisette. À l'abri de l'air, il se conserve pendant un quinzaine de jours, Ce suc est ensuite versé dans une bassine chauffée à feu doux, à une température de 60 à 80°, et on l'agite constame 4 ment. L'évaporation dure environ deux heures. MT: Le Thior est alors une masse grisâtre, souple, tenace, extensible et élastique à chaud, qui, possédant une partie des propriétés del gutta-percha, peut la remplacer dans une foule de cas et même la. suppléer, mélangée avec elle dans certaines proportions à déterminer. \ En présence de la destruction toujours eroissante ‘des arbres à gutta-percha, notre colonie possède dans ces arbres une ressoune sérieuse si l'on arrête les dévastations inintelligentes des indigènes et si l’on cultive sérieusement cette espèce. (Voir Note de M. Pierre, Bulletin du Comité agricole et industriel de Cochinchine, 2° série, t. k p+ 192 et suiv.) | SANTALACÉES. Santalum album L. (Cay-huynh-dan.) — Petitarbre de 10 mètres environ , glabre, à rameaux opposés, à feuilles opposées, pétiolées, ovales ou lancéolées, simples; fleurs: terminales et axillaires en. grappe de cymes, ramifiées; réceptacle eoncave, portant quai pétales triangulaires, épais, valvaires, d'abord d’un blanc jaunätre, puis d'un blanc pourpre; velus ; quatre étamines libres; qua glandes squamiformes et obtuses ; ovaire libre dans les deux Her supérieurs, à ure loge renfermant trois et quatre ovules; drape à : chair peu épaisse, lisse, à une graine. (01 SAS Le bois, qui est d'un jaune plus ou moins brun avec des rar concentriques plus brunes, a une odeur persistante qu! FaPP” celle de la rose; sa saveur est forte, aromatique; il renferme une COCHINCHINE. 777 huile essentielle que l'on retrouve dans la racine en plus grande quantité. I sert à faire des parfums. On recommande en mé- decine, contre la blennorrhagie, le santal blanc et surtout son essence. | AMPÉLIDÉES. Loureiro cite en Cochinchine deux sortes de vignes : Vitis indica L. (Nho-rung, Nhon-la), qui reste à l'état inculte, et Vitis labrusca (Nho-rung, Chia-la),, que l'on trouve dans les provinces qui avoi- _sinent le Cambdoge et à Bahria. Les baies sont certainement comestibles, maiselles ne rappellent en rien la saveur de nos raisins d'Europe. On a essayé de faire du vin, mais sa saveur était tellement âpre qu'on a dû y renoncer. POLYGONAGÉES. Polygonum L. (genre). — Plantes herbacées, parfois frutescentes à la base, à feuilles alternes, pourvues d'un ochréa ; cymes réunies en inflorescenées composées de forme variable ; périanthe imbriqué souvent pétaloïde, tétra et pentamère ; six à huit étamines ; ovaire libre; fruit QE, y trigone, à une seule grise. P. ropiper L. (Rau-ram-nha-tloi. lle naine, de 2 pieds, à feuilles lancéolées ; six étamin Plante âcre, stimulante, des marais et du rives des fleuves. Polygonum persicaria L. = == Plante terrestre SE CRE Gr — Prairies humides. Polygonum perfoliatum L. “(gd de ) — Plante grimpante, aiguillonnée, à huit étamines Plante émolliente appliquée en cataplasmes sur les tumeurs. On l'emploie en outre pour ramollir l'ivoire et les os, pour leur donner différentes formes et les colorer plus facilement. : Polygomun odoratum Lour. (Rau-ram.) — Plante rbhodey à feuilles alternes ; huit étamines. —Cultivée dans les lieux humides. C'est pour les nipne le nr ge pour les dur et le poisson. Loureiro cite deux Coccloba qui sont sans usages : le Cocsoloba cymosa Lour. et le Coccoloba asiaticà Lour. Rumez crispus L. (Cay-dieo-hoang.)— Tige dressée, d’un demi- 7178 FLORE. pied, épaisse, labre; feuilles lancsolées, entières, vond glabres, rassemblées à la base de la tige; fleurs hermiay d'un vert jaunâtre en épis verticillés; périanthe à si deux séries; six élamines libres; ovaire uniloculaire, | fruit entouré par le calice, triquètre. — Près des fleuves. Cette plante est comestible à la façon de l'oseille. ue 14, n 4 CASUARINÉES. CONIFÈRES. Cupressus s sempervirens L. (Cay-duong.) — Arbre pY feuilles petites, persistantes, en quatre séries; fleurs , nombreuses dans l'aisselle d'une écaille; cônes à écailles Bu d'abord charnues et rapprochées, puis re à _— - Cultivée en Cochinchine. k s de art ai couverte des cicatrices dés feuilles 4 feuilles grandes, allongées, composées, paripennées,- linéaires, lancéolées, glabres, opposées, d'un vert 'ébéeut, fleurs dioïques, les mâles en épis pédonculés, copie k porte en spirale de nombreuses écailles serrées, 1 6 néiformes ; le sommet se termine par une pointe ps e; inférieure sont plac/es dés anthères uniloeulaires ; l'inflo PET nn. un chaton composé; c'est un axe sur | Îles lâchement imbriquées, épaisses, oblongués, par Vs fans ôvale, entière, portant sur leurs bords réduites au pistil; l'ovaire est supère, uniloculaire, ! court; de, fruit est une drupe ovale, onentsgs.: renferme dans un albumen abondant un sn bé tylédoné.… te ane donne du Sgna saue à ri de ges surés. ne Bit, Mais, Canne à sucre, PUS (Voir Rte sel COCHINCHINE. 779 Andropogon Sci thus Ts. (Andropogon Pachnodes Trin., Andropogon Martini. Roxb). (La-sa.). — Plante vivace, à racine rampante; chaume court, dressé, cespiteux, solide ; feuilles longues, larges, dressées, les inférieures réduites à leurs gaines, planes, striées, scabres, odorantes, glauques ; les épillets, petits, occupent les di- visions d’une inflorescence ramifiée Toute la plante est aromatique et passe pour jouir de propriétés emménagogues et stomachiques. On. croit qu'elle produit les es- sences commerciales connues dans l'Inde sous les noms de Rusa, Gingember-geranium. Panicum italicum L. (Cay-khe.) — Chaume droit, rameux; feuilles planes à gaines hérissées de longs poils; épillets biflores ; graine blanche, lévèrement jaunûtre. Ce grain donne une farine alimentaire. H sert à la nourriture de la volaille. On cite encore comme indigènes : Panicum polystachion L. (Go-sau- rom), Panicum crus corn L. ( o-dot), Panicum hirtellum L. (Co- khe), Panicum latifolium L. Arundo Donax L. (Gay-cuoi.)— Plante de-12 à 15 pieds de hau- teur, à feuilles grandes, amples, rudes, cendrées, amplexicaules ; épillets de deux à cinq fleurs, distiques, hermaphrodites; deux olumes aiguës, écartées; deux glumelles ; deux glumellules ; trois éfamines : ovaire sessile à styles longs et plumeux ; caryopse libre. — Lieux humides. Son rhizome passe pour arrêter la sécrétion du lait. Les tiges, très élevées, servent à faire des cannes de pêche. Arundo piscatoria Lour. (Cay-true.) — Mêmes propriétés. Arundo agrestis Lour. (Tle-ri.) — Chaume ligneux, dur, tor- tueux, de 30 pieds de hauteur, à nœuds proéimtnents, à entre- nœuds courts, munis d'épines nombreuses, épaisses, éparses, re- courbées; fleurs hexandres. — Montagnes et lieux déserts. Cette espèce sert surtout à faire des haies impénétrables. C'est un bambou et non un roseau. Îl en est de. même de TArundo mitis Lour. (Gay-mo-ho) et de l’Arundo multiplex Lour. (Cay-hop). LILIACÉES. | à! Aloe perfoliata L. (Cay-nha-dam.)— Plante grasse, vivace, à 780 FLORE. feuilles alternes, charnues, enbulées, amplexicanless imbrit dentées sur chacun des bords: tigenue, plus longue que-les fe » fleurs d'un rouge jaunâtre , en corymbes terminaux; péria divisions réunies en tube; six élantines hypogynés, ins ovaire à trois loges multiovulées; dapruiy' is, de ) LE drag 0 0 vin Cette plante se rencontre dans les: sables duroyaume de pava. Les feuilles donnent an sue qui; eoncrété, est analogue du Gap ou de Socotora. En Cochinchine, on divise les feui longues lanières qu'on fait macérer dans l'eau addition puis dans l'eau pure; on ajoute du sucre et on, les fit 2 sie ment. Dans cet état, ces feuilles sont blanches, tr as par tendres, dépouillées de toute amertume et comestibles. 4 4 Aletris cochinchinensis Lour. (Cay-boung-boung.) 2 Tige frate cente, de 6 pieds de hauteur, simple, dressée; feuilles lan linéaires, entières , brillantes, réfléchies, alternes, amplex périanthe_ rugueux à six divisions réunies à la bei sas incluses; ovaire à trois loges multiovulées; capsul culaire, trivalve; graines nombreuses, petites, e. — Gultr Le sue des feuilles est employé 7 les me Le vert. Ils se nourrissent des fleurs. granit ni Hemerocallis aloa L (Rau-hien. à tige de 4 hp aË dressée, glabre; racine bulbeuse; feuilles subulées naliculées, glabres, réfléchies; fleurs grandes du un, Fou nâtre,. en panicules pauciflores; périanthe à à six diy IsignA; AE trigone, triloculaire, polysperme. — Cultivée. mangént_ les fleurs fraîches on nes langées aux mets, | “Lilian candidu L, (Bach-hap-ho8.)e=- Caltivé, Bulbe Smil china L. (Cay-Khiié Mac) Tige aérienne, A Ag “Muni” d'aigui nr "br PT pe A aan és V1 ds du périanthe; ovaire libre péri à loges uniovaléesi ‘ à trois stigmates allongés, recourbés ; va! he DS pe trois loges, rouge, am @liset boibéeuio 4 nf COCHINCHINE. 781 La racine fibreuse se renfle çà et dà en gros tubercules qui con- stituent la racine de Squine où de Chine. Hs sont inodores, insipides. En Chine, en Cochinchine et dans l'Inde; on regarde cette racine comme un remède souverain contre les rhumatismes, la syphüis, comme aphrodisiaque et adoucissante. Cette Fa 23 est aujourd’hui tombée en désuétude en Europe. Smilax caduca L. (Cay-sam-com. ) — Espèce voisine. — Forêts. Suilaæ. lanceolata. L. (Cay-chaong-chaong.) — Tige FRERE feuilles lancéolées; racine non tubéreuse, — Agreste. Smilax préulochina L. (Kim-kang-re.) — Tige inerme; feuilles inermes, cordées, à cinq nervures. La racine, tubéretisé: ‘est substituée à celle dé la première espèce. Dracæna ARTE L. (Cay-huong-lao. ) — Plante herbacée, vi- vace, à racine horizontale, rampante, subligneuse, odoriférante, simple; feuilles radicales RTL épaisses, striées , réfléchies ; tige de 3 pieds de hauteur, nue à la partie supérieure, VER fleurs terminales en ombelles fausses; périanthe à six divisions lancéolées, petites, bleues à lextérieur, blanches en dedans; six étamines; ovaire libre, sessile, à à trois loges; baie arrondie, bleue, à trois loges, petite, polysperme, — Agreste. La racine contuse, mélangée à d’autresaromates, sert de parfum. On l'emploie contre la, dysenterie, la leucorrhée , la blennorrhagie. spin rot As Cocos ancre, Cernote urens... (Voir Colonies, précédentes, passim. ) Arenga saécharifera Labi. (Saguerus Rumphii Roxb., Borassus go- mutus Lour.). (Cay-duoc. ) — Grand arbre à feuilles pennées, com- posées; tronc épais portant inférieurement les cicatrices annu- laires ou la base persistante ‘des feuilles tombées, et couvert d’un réseau épais de fibrilles; les fleurs forment des régimes enveloppés dans des spathes.et situés sur la tige dans l'intervalle des feuilles. Le spadice ramifié ne renferme que des fleurs, d'un seul sexe, les mâles groupées par deux au niveau du coussinet des axes et séparées par une fleur femelle avortée, les femelles AS de deux bractéoles latérales. La fleur mâle a un scene ch convexe, un périnhtfien! à dues ver- 782 FLORE. licilles trimères, l'extérieur à trois sépales courts, -in squamiformes, l'intérieur à trois pétales alternes , plus longé, épais, coriaces, valvaires; étamines en nombre indéfini, à ant biloeulaires ; la fleur femelle a le même périanthe; ovaire à loges uniovulées; le fruit, accompagné par le ue es baie à trois loges monospermes; les graines ont un & er Avec les fibrilles noïrâtres et qui ressemblent à ‘ flexibles, résistantes, on fabrique des cordages. Du tissu de son troné ‘on retire di sagou. Un pied adulte peut ent de 35 à 100 kilogrammés. Les spadices incisés laissent 6 une grande quantité de liquide sucré dont on: brun donnant de sn 0 par fermentation. Le ré vert, € 0! Fr? servi quelquefois d'arme défensive aux habitants es a luques. C'est cette eau que les Européens nomment bu infernale Calamus L. (genre.) — Palmiérs à tiges grêles, débiles | longues, courant sur les arbrés voisins, à feuillés altérnes, € nantes, pinnées ; spadice entouré de plusieurs spathes inco persistantes et engainantes; fleurs dioiques où 1‘ Lonoïque polygames, distiques, insérées deux par deux ue” spathelle; calice tridenté; corolle tripartite; six étamines à réunis à la base; ovaire triloculaire à ovules dressés; baie p sèché;üniloeultire! nioiioéperme: rarement di: trisperne, ca ou d'écailles imbriquées. On en mens ane Mt gigi pris citerons : £ pme L dr. qui at td binakiagtr alone 12e -saông.) — Ti Per 130 cran! va ... ë rêts. ” Hibyuges à 5 en sim Sos. (ua) Le —_ : Commune r la presqu'ile Malaise, dont eue sborti COCHINCHINE.. 783 Calamus verus Lour. (May-nuoc-may-ra.)—Tige de 30 à 4o mè- tres de hauteur. — Forêts, montagnes et plaines. Calamus amarus Lour. (May-dang.) — Forêts. Calamus dioicus Lour. (May-tat.) — Forêts. Les tiges flexibles et résistantes de ces différentes espèces, plus connues sous le nom de Rotangs, servent à faire des liens, des cannes, des verges, ete. Leur utilité est énorme dans un pays, où, pour relier les pièces de charpente entre elles, on n'emploie pas les clous. Metroxylon Sagu Rottb. — Grand arbre à feuilles pennées, à fleurs polygames, à fruit sphérique ou ovoïde, chargé d’écailles imbriquées, rhomboïdales, lisses, à graine solitaire et dressée. Le stipe est riche en parenchyme féculent. On le coupe en ey- lindres que lon’fend par la moitié, et dont on retire la moelle centrale que l'on réduit en poudre, délayée dans l'eau. Par la tami- sation, l'eau chargée de fécule passe seule: Ge sagou est formé de grains ovales et obtus, de 5 à 7 centièmes de millimètre, blancs, plus ou moins roux. Gette fécule est non seulement alimentaire, mais. encore analeptique. Corypha Saribus Lour. (Cay-tlo.) — Grand palmier à tronc dressé, épais, arrondi, cylindrique, garni à la partie inférieure par la base pétiolaire des feuilles tombées; feuilles très grandes, orbi- culaires, flabelliformes, terminales, multifides, à lanières subulées, glabres; spadice rameux, chargé de fleurs verdâtres, petites, her- maphrodites sessiles et pourvues de bractées; calice à trois dents; corolle à trois pétales valvaires; six étamines hypogynes, dilatées et cohérentes à la base; ovaire à trois carpelles unis; styles subulés coalescents; baie arrondie, cendrée, simple, monosperme; albu- men régulier, corné. Les féutflés servent à couvrir les maisons; elles se corrompent difficilément. On mange les baies macérées dans le vinaigre ou l'eau salée. Corypha pilearia Lour. (Licuala Mart.). (es Hp } — Palmier de 4 pieds de hauteur, très épais; pétioles épineux à la ‘base; feuilles orbiculaires digitées, à segments linéaires, longs, obtus, 784 FLORE. flexibles, plissés; baie arrondie, d'un vert fauve; petite, eor monosperme. — Forêts. 7" Les feuilles servent à orner les piliers res temples etd Caryola mitis Lour. (Cay-dung-dinh.) — Pine à 15 de hauteur sur 2 à 3 pouces de diamètre, droit, ey feuilles bipennées, à pétioles inermes, longs, minces; fo néiformes, multinervées; spathe simple, oblongue, sub i dice rameux, réfléchi; fleur femelle entre an fleurs m arrondie, coriace, noire, à une graine. : ssl 1 Ce fruit n'a pas la saveur brûlante de celui du Caryata 1 l'aisselle des feuilles, on trouve une fourrure logs qui peut être utilisée comme textile. R Borassus forms L. (Loureiro croit qu'il | exisle dam de la Cochinchine,) (Voir Inde, p. 8845) Borassus F: hauteur sur 8 lignes délires, à frondes M, pennées, inermes; drupe œrrondis, trisperme, à noyaux © — Cette espèce est nouvelle. » jo 2 Phœnix farinifera Mart. (Phænix pusilla Lour.). (Cay-cho- LT Tige de 2 pieds entourée complètement par les gaines des | , frondes de 6 pieds de longueur, inermes, pennées, /réchl folioles longues, subulées, plissées; fleurs dioïques; spathe valve; spadice dressé; drupe ovale, longue de 4 lignes, F4 dure; perse simple, oblong, corné. —,MHabi Le tronc, dépouillé des feuilles, renferme une certaine de féeule que les indigènes emploient en cas de disette, Li sorte de sagou qui Je, des mêmes bts alimentaires. TT 7 e que Crinum. asiatieum L. (Cay-chuoi-nuoc.) — Plante 1 herba vace, à bulbe; solide, turbiné, là radicules longues; ti tuniquée, courte, blanche, simple; feuilles multi inflorescence ombelliforme entourée d’une spathe bivalves dilatée, à Himbe * à trois loges te, style filiformes capsule. COCHINCHINE. 785 déprimée, sphérique, à trois loges polvspermes ‘s'ouvrant irrégu- lièrement. Les: ste sont souvent tandelor ès en bulbilles. — Lieux humides. : D'après Rumphius ;-cette plante ail souveraine séitii, les bles- sures’ faites’ par des flèches empoisonnées et contre: les: morsures des animaux venimeux. On mâclie une partie-de la racine que l'on applique surda blessure en même temps-qu'én mange l'autre partie qui détermine des vomissements. Les feuilles, chauffées, sont ap- pliquées sur les tumeurs du ventre et les rer ba hrs œdémateux. Crinum pos Jr L. ( Toi- #4 rh Bulbe om de niqué, blanc; tige nulle. — Sables humides. Plante diurétique que on emploie au lieu de la Scille, Liriope spicata Lour. (Taoc-tién.)— Plante acaule, vivace; racine bulbeuse, oblongue; feuilles nombreuses, ensiformes, glabres, dressées ; scape nu; épis solitaires, longs, simples, à Spathe uni- valve, ovale, petite, persistante ; fleurs jpetites, inodores; baie ovale, charnue. Plante réfrigérante. La décoction des feuilles empêche, Tel la chute des cheveux. fase DIOSCORÉACÉES. ge à hi Dioscorea alata Je {Khoaïctia. Fe Cultivée. A Nouvelle:Calé- donie, p. 690.). : Dioscorea oppositifolia L. ( Ra u Forêts: pee bulbes, qui sont alimentaires, passent aussi ee _ souverains contre les maladies dep Dioscorea eburina Lour. (Khoai-nga. ) — F euilles cordées, à sept nervures, alternes;. fleurs hermaphrodites disposées en grappes simples. — Agreste et cultivée. Les bulbes sont comestibles. Dioscorea aculeataW.. (Khoaï-6.) == Tige munie d'aiguillons nom- breux, droits, courts, épars. — Agresté. pomrs comestibles. js totn : IRIDAGÉES, à Eria ‘chinensis L. bé Re-quat, Xa-can.}=— Tige vivace de 3 ribds de hauteur, x racine bulbeuse; feuilles équitantes, lancéolées , di-- néaires , striées, glabres; fleurs grandes, terminales, d’un Jaune IF. 50 786 4 'FLORE.; d'or ponetué de ronge, en panicule dresséé, pauciflore, à bractées spathacées; périanthe supère à six divisions obl égales, étalées; trois étamines subulées plus courtes g rolle, à anthères linéaires; ovaire imfère à trois loges rit trois :stiymates villeux, ‘trifides; capsule nr | r ds rs polysperme.— Cultivée et'inculte, 1406 20m l'E racine est: re comme Lra et récit no ir 2. É ‘rAGca GES, 4 » 2nb be 7 en pinnatifda L. (Cay-nua. ) — Plante vivace, #T scabre, rougeâtre, souple; feuilles grandes, peu nombreus niées, petinifidés, à lanières aiguës, glabres, inégales; fle gulières, verdâtres, a Süiiimet d'üne hatipe'simple, ta périanthe suis 2 six so) bisériés, M côtes de | ne ie F ii dans Jes ent Au et sont féculents et fournissent un 9,5 root. Les pétioles et les feuilles se dépouillent de cr mert la macération et deviennent alimentaires. ; ii 0) ZINGIBÉRACÉES. ra rortr'attié à 4 mètres, à feuilles alternes, oblongues, lan- céolées, acuminées, atténuées à la base; capitules jaunes; invo- luere à bractées imbriquées, plurisériées ; fleurs à corolle ligulée; achaine oblong, comprimé, soyeux, à quatre et douze soies dressées, subplumeuses. | Fitchea nutans Hook. fil. — Cette espèce est plus répandue que la première. Les feuilles de ces Composées sont recherchées pour les cosmétiques; fraiches, elles sont légèrement odorantes, et leur odeur se développe par la dessiccation. Toute la plante renferme ru matière résineuse, peu soluble dans l'eau, très soluble dans c Les cosmétiques préparés avec ces feuilles déterminent souvent une violente céphalalgie, des vertiges, des nausées, ete. 862 FLORE. CUCURBITACÉES. Cucurbita multiflora Forst. (Aroro-huaroro.) — Caractères bota- niques des Cucurbita déjà décrits. Ses fruits servent à faire des ustensiles de ménage. Bryonia Huehue (Species nova). — Ses fruits et ses racines, en applications sur les tempes, dissipent, dit-on, la migraine. Les lotions faites avec le suc de la plante paraissent donner de bons résultats dans les entorses récentes. PORTULACCACÉES. Talinum patens Wild. (Aturi.) — Plante de 1 à 2 pieds de hau- teur, à feuilles opposées, ovales; fleurs pourpres en panieules ter: minales; calice à deux sépales distincts; corolle à cinq. pétales hypogynes, obovés; étamines nombreuses (quinze à vingt), hypo- gynes ; ovaire libre à une loge multiovulée ; style trifide ; capsule uniloculaire, trivalve, à graines très petites. : Les cataplasmes que l'on fait avec les feuilles sont usités géné ralement dans les diverses maladies de la conjonctive et des pau- pières. Portulacca oleracea L. — Plante herbacée, à feuilles sessiles, char- nues. Une variété à fleurs jaunes porte le nom de Pourpier dorê. Cultivée comme plante potagère. SOLANACÉES. | Nicotiana Tabacum. (Ayoava.)— Cette plante a été introduite dans l'ile. Elle pousse à l'état sauvage sur les chemins et donne des feuilles de bonne qualité que les indigènes font sécher d'abord al ombre, puis en les exposant à la flamme d’une lampe après avoir enlevé là nervure médiane. [ls en font des cigarettes en les entourant d'une feuille de Pandanus. ke Sa production peut être évaluée à 5,000 kilogrammes qui sn consommés dans le pays. La Tomate, l'Aubergine, le Coqueret, le Piment, ont été importés dans l'ile et sont cultivés. | Les sommités du Solanum viride R. Br. (Oporoiti), les se Solanum repandum Forst. (Pua), ceux du Physalis parvifora Re (Tupere), sont émployés comme calmants et diurétiques dans abcès, la conjonctivite’et l'uréthrite. TAHITIL 863 SCROPHULARIACÉES. Vandellia crustacea Benth. (Haehaa où Mataura.) — Plante annuelle, herbacée, à tige diffuse, quadrangulaire, à feuilles op- posées, pétiolées, membraneuses, ovales, aiguës, cunéiformes à la base, serretées ; fleurs solitaires axillaires; calice à cinq dents égales ; corolle à deux lèvres, l'inférieure à trois lobes; quatre étamines didynames ; ovaire à deux loges; capsule bivalve, globuleuse, de la grosseur d'un pois, membraneuse, incluse dans le calice. C'est une des plantes médicinales dont les indigènes se servent le plus. Ses propriétés éméto-cathartiques la rapprochent de la di- gitale. Elle donne de bons résultats au début des affections bilieuses, dans la dysenterie, l'aménorrhée. Limnophylla serrata Gaud. (Puaioru ou Mapua.) — Cette plante est employée comme emménagogue et pour réveiller la vitalité des tissus. On se sert de pierres rougies au feu qu'on plonge dans un vase de bois contenant de l'eau et quelques poignées de Mapua. Le malade, entouré d'une pièce d'étoffe, est soumis aux vapeurs aromatiques et camphrées de la plante jusqu'à ce que survienne une transpiration abondante. IL va ensuite se plonger dans un ruisseau où on le frictionne rapidement avec la paume de la main. LOGANIAGÉES. Geniostoma rupestre Forst. (Faipun.) — Plante ligneuse, à feuilles opposées; fleurs régulières, hermaphrodites, en fascicules axillaires ; calice petit, à cinq dents; corolle gamopétale, à préfloraison valvaire; cinq étamines ; ovaire biloculaire, pluriovulé ; capsule fusiforme, bivalve. | Les feuilles, qui sont employées pour composer les cosmétiques, Paraissent devoir leur parfum à un principe analogue à la Couma- rine, Carissa grandis Bert. (Pua-hanou.) (Voir Nouvelle-Calédonie, P- 168.) — On attribue à ses baies des propriétés calmantes, bien que, d'après les indigènes, elles soient toxiques à haute dose. LABIÉES. Leucas decemdentata Sm. (Niuroahiti.) — Plante herbacée, an- nuelle, à feuilles lancéolées, serretées; calice à dix dents; corolle à deux lèvres; quatre étamines didynames ; quatre achaines. 864 FLORE. . Cette plante, bien que dénuée d'arome, fait partie de la plupart des médicaments externes ou internes. Elle est légèrement tonique. VERBÉNACGÉES. Premna tahitensis Schauer. — Arbuste à feuilles entières, uni- foliées; fleurs en cymes trichotomes, petites, polygames; calice petit, à quatre dents; corolle gamopétale à quatre lobes; quatre étamines libres ; ovaire à quatre loges uniovulées ; drupe à deux loges par avortement. Les feuilles sont usitées contre l'otalgie, et leur infusion est un antinévralgique très employé. Leur odeur est nauséeuse et dés- agréable, BORRAGINACÉES. Cordia Sebestana Jacq. (Tou.) (Voir Nouvelle-Calédonie, p. 689.) La saveur de la drupe est douceâtre, légèrement astringenie. Les cotylédons contiennent une huile douce. L'écorce est uslee en gargarismes astringents. Cordia subcordata Lamk:— Petit arbre glabre, à feuilles alternes, entières, arrondies, subeoriaces ; fleurs peu nombreuses; en C}Te latérales, brièvement pédonculées ; calice à cinq dents; 00 blanche, en cloche, à six et sept lobes arrondis ; cinq étammnes; ovaire à quatre loges uniovulées; style filiforme, bifurqué au sommet; fruit sec, entouré par le calice accrescent. Bois d’ébénisterie à grain dur, serré. CONVOLVULACÉES. Ipomæa Turpethum R. Br. (Taurihan.) (Voir Inde, p. 649-) La racine fraiche et l'écorce sont purgatives. Les grains regardées par les indigènes comme antisyphilitiques. Ipomæa pes capræ. (Pua.) (Voir Nouvelle-Calédonie, p- Be Les indigènes employaient autrefois les feuilles en guise de sav | La Patate douce, Baatas edulis Chois. (Voir Guyane P- 399 est cultivée. sont ASCLÉPIADACÉES. Asclepias curassavica. (Tirita,) (Voir Guyane, p- 39h). Les indigènes recucillent la soie blanche et brillante qu 2: 77e 10 EC MOTS Bee ART 1 TAHITE 865 fournit pour en remplir des oreillers. On la rencontré partout, surtout dans les terrains humides. Sa racine renferme une matière colorante rouge et une autre jaune. APOGYNACÉES. Alixia stellata Roem et Sch. (Mairé.) — Arbuste à feuilles lancéolées, brièvement pétiolées, à nervures fines parallèles; fleurs en cymes axillaires, pauciflores; calice à einq dents; corolle hypoeratériforme, à gorge nue; limbe à cinq divisions; étamines incluses; ovaire double à une loge pauciovulée; drupe à un seul noyau. L'écorcé est aromatique et. employée comme substitutif de la cannelle blanche et de l'écorce de Winter. Elle a l'odeur du mélilot et renferme des traces d'acide benzoïque. C'est un remède de la diarrhée chronique. Aliria scandens Roem et Sch. (Tafifi.) — Arbuste grimpant dont le fruit se présente sous forme de deux follicules tomenteux. Cerbera Manghas. (Reva.) (Voir Nouvelle-Calédonie, p. 270:) — Purgatif drastique peu employé à cause de l'intensité de son action; les fruits sont vénéneux. Ochrosia tahitensis (Species nova) (Tamore- nous) et Alstonia costata R. Br. (Atahe). — Font partie d'un certain nombre de médica- ments employés contre l'embarras gastrique qui accompagne | élé- pps. ILICINÉES. … Byronia sandwicensis Endl.—— Arbuste glabre, à feuilles alternes, coriaces, luisantes ; inflorescence en cymes trichotomes, axillaires ; fleurs polygames; calice à trois et quatre lobes; corolle à cinq et neuf lobes; étamines en même nombre que les lobes de la corolle; ovaire méltilocnlaüte- —— petite, sèche, renfermant un grand nombre de noyaux. Le sue de cet arbre dr rapidement à l'air. D après Nadeaud , pa a possèdent les RPETIN du Maté et méritent d'être ées. SAPOTACÉES. Chrysophyllum Cainito, Sapotas Achras, Lucuma obovata. — Ont été introduits dans l'ile. iv. 55 866 | FLORE. Inocarpus edulis Forst. (Mape.) — Arbre à tronc droit, gris, cannelé; feuilles alternes, longues, lisses, entières, d'un beau vert foncé; fleurs blanches et odorantes; drupe grosse à noyau renfermant une amande charnue, épaisse, réniforme, longue de 6 centimètres sur D. Cette amande est comestible; cuite, sa saveur, bien que-égère- ment amère, rappelle celle de nos châtaignes. L'écorce mélangée à celle de l'Erythrina indica , mâchée etappliquée en guise decataplasme, sert à guérir les blessures que fait aux pieds des indigènes un poisson à rayons épineux des fonds vaseux , le Synanceia brachia C. et Val. L'écorce jeune laisse exsuder un suc incolore qui, à l'air, prend une teinté rouge rubis. Dans les troncs plus ägés : le sue est coloré. IL a été étudié par M. Cuzent comme matière tinctoriale. PLUMBAGINACÉES. laniea Li. (Avaturatura.) — Arbuste à feuilles entières, obovées, lancéolées, presque sessiles; fleurs en épis; Ca- lice gamosépale à, cinq dents, à glandes stipitées; corolle hypo- cratériforme, blanche, à cinq lobes; quatre étamines hypogynes, dilatées à la base; ovaire libre, uniloculaire, uniovulé; achaine. La racine est vésicante comme celle de ses congénères ; e l'emploïe à l'intérieur contre les engorgements ganglionnaires indo- ents. POLYGONACÉES. Polygonum imberbe Forst. (Tamoré à Tahiti, Pitorea ou Putorei dans les autres îles.) — Plante rampante, à feuilles alternes, simples; fleurs roses. hermaphrodites ou polygames, apétales ; périanthe corolliforme à cinq segments oblongs, subégaux, pa cent; cinq et huit étarnines; ovaire uniloculaire, uniovulé; biconvexe ou triangulaire, luisant. SA Les sommités sont employées contre l'uréthrite et les üg® associées au Limnophilla serrata, sont usitées journellement comme emménagogues. qi l'es HU CASUARINÉES. “l | . equisetifolia. (Aito-Toa.) (Voir Nouvelle-Calédon» (P. 277. Cet arbre, qui se plaît sur le bord des plages, est très pp : Il était employé autrefois à fabriquer les armes de guerre et TAHITE 867 idoles. Son. bois. dur et qui se conserve fort bien sert à faire des charpentes. Son écorce, riche en tannin, donne.une matière co- lorante rouge. | :: GRAMINÉES: Le Riz, introduit par l'amiral Bonnard, pourraît être cultivé faci- lement dans les térrains marécageux et humides où il donnerait deux récoltes par an. E Le Mais est peu cultivé. I peutcependant donner trois récoltes par an. Tous les terrains semblent lui convenir. L'Orge et V Avoine n’ont été employées que comme fourrages. La Canne à sucre compte à Tahiti plusieurs variétés : 1° Tu-ute. — Tige violette, grosse ; importée de Batavia. 9°. Rutu. — Violet clair; à feuilles violettes; originaire. de lle 3° Oara. —Tige violacée, à bandes longitudinales jaunes. C'est la canne rubanée, elle devient très grosse en terrains humides. k° Vaihiou Uouo. —Tige blanche, riche en sucre; originaire des iles Vaihi (Sandwich). 5° Piavere. — Tige un peu rougeâtre. (Canne créole ). 6° Zrämotu. — Tige verte, fragile, couverte. de poils qui pé- nètrent dans les mains et les organes respiratoires. 7° Avae. — Tige jaunâtre, rubanée de vert clair. 8° To-polu. — Tige rouge. Le Bambou avec ses usages variés nous est connu. Il porte à Tahiti le nom de Ohe. CYPÉRAGÉES. | Kylingia monocephala Forst. (Mou-upoo-nui), Mariscus umbellatus Vahl., Mariscus puniceus Vah1. (Mou-haari). —Sont employés associés à l'Amarantus Gangelicus etau Cardamine sarmentosa contre les contu- sions, les entorses. LILIAGÉES. Cordyline_australis Endi. (Dracanauustralis Forst.).(Ti.)-— Plante 55: 868 FLORE. arborescente, à tige simple, couverte inférieurement par les cica- trices des feuilles tombées et supérieurement par des feuilles spiralées, rapprochées, linéaires, lancéolées et acuminées ; fleurs en épis axillaires ou terminaux; périgone à six divisions ; six éla- mines; ovaires à trois loges; capsule. Son rhizome estalimentaire, succulent et sucré quand il est euit. Il servait à fabriquer de l'eau-de-vie avant l'introduction de nos alcools. DIOSCORÉACÉÉS. Les Dioscorea (Ignames) se rencontrent à l’état sauvage dans toutes les vallées humides et ne sont pas cultivés: C'est un des principaux aliments des indigènes dans la saison sèche quand l'arbre à pain ne donne plus de fruits. On en connaît dans l'île plusieurs variétés. Dioscorea pentaphylla L. (Patara ou Pataara). — Est remarquable par ses feuilles profondément divisées en quatre ou cinq lobes. Ses rhizomes sont globuleux et de petites dimensions, mais dune qualité excellente. Il produit des bulbes axillaires dont le, volume varie depuis celui d’une noix jusqu'à celui d’une grosse pommt; ils sont anguleux. Ces bulbes sont comestibles. Dioscorea alata L. (Uhi.) — On en distingue plusieurs variétés, les unes à tubercules simples, les autres lobés ou digités. Les tiges sont vertes, à tubercules blancs où pourpre violacé, et les tubercules ont la chair violacée. Les bulbes axillaires ont la grosseur doigt et la forme d'un radis long. | Helmia bulbifera Kunth. (Hoi. )— Est aussi alimentaire, mais 0° n'emploie ses rhizomes que dans le cas de grande disette pee la difficulté qu'on éprouve à enlever une substance äcre qu renferme. Du reste, la fécule des Ignames est difficile à extraire en Fee de la dureté des tubereules, qu'il faut immerger dans l'eau froide pendant deux jours avant de les râper. Le principe àere est enlevé par les lavages ou une légère torréfaction. TACCACÉES. Tacca pinnatifida L. (Pia.) (Voir Nouvelle-Calédonie, p- ip Cette plante est peu cultivée. Elle croît à l'état sauvagé dans TAHITH 869 endroits humides et ombragés. Sur les pentes on ne la rencontre guère au delà de 200 mètres. Les tubercules renfermentenviron 30 p. 0/0 d'une fécule blanche qui est employée dans un grand nombre de cir- constances et surtout pour préparer avec le lait de coco une frian- dise nommée Pæ-pia. Avec les hampes florifèrés, qui peuvent at- teindre 1",50 dé hauteur, les femmes obtiennent une paille très blanche et luisante qui sert à faire de la tresse plate pour cha- peaux ou des couronnes. ZINGIBÉRACÉES. Curcuma longa L. (Rea.) (Safran des Indes.) (Voir Gochinchine, p. 788.) — Les indigènes préparent avée les rhizomes une teinture jaune dont ils s'enduisent le corps les jours de fête et qui persiste longtemps. On l'emploie aussi pour teindre en jaune les étoffes et les petits objets de luxe. On s’en sert aussi comme épices et pour relever le peu de sapi- dité de certains mets. En médecine, c’est un excitant. Zingiber officinale Roxb. (Voir la Réunion, p. 574.) Zingiber Zerumbet Roxb. — Rhizome tubéreux, flexueux; feuilles sessiles, lancéolées, acuminées; fleurs en épis compacts, ovales; bractées ovales, ‘arrondies, membraneuses à l'extrémité. Le rhizome a une odeur qui rappelle celle du gingembre et une saveur amère , aromatique. Mêmes propriétés, même emploi que le Gingembre officinal. MUSACÉES. Musa paradisiaca L. (Meia.)— Ses nombreuses variétés se trou- vent aux environs des cases et dans quelques bois. Musa Fehi. (Fei.) (Voir Nouvelle-Calédonie , p. 693.)—-Ses fruits constituent la partie: essentielle de la nourriture des indigènes. IL en existe de vastes forêts sur les montagnes jusqu'à 1,200 ‘mètres environ; elles disparaissent après cette limite. Le tronc, d’un rouge foncé, renferme une sève violacée qui tache le linge d’un façon indélébile et qui pourrait être employée comme matière colorante. ORCHIDACÉES. - Les différentes Orchidées indigènes qui ont été essayées par les 870 FLORE. Tahitiens pour combattre les accidents syphilitiques si répandus chez eux n'ont donné aucun résultat. On peut citer les espèces suis vantes : Oberonia brevifolia Lind:— Plante à tige feuillée de 1 à 3 pouces de longueur ; feuilles étroitement imbriquées, distiques, ovales ou oblongues ; fleurs petites, en grappes longues, denses; à bractées lancéolées, acuminées, serrulées; sépales ovales, étalés, égaux, libres ; pétales plus petits que les sépales ; labelle embrassant lépè- rement la colonne, à deux lèvres au sommet ; colonne courte à stig- mate proéminent ; anthère à deux loges ; quatre masses polliniques, collatérales ; capsule ovoïde. +20 Cirrhopetalum Thouarsi Lindl. (Mafatu-anae.)— Plante parasle, | à rhizome écailleux ; pseudobulbes ovoïdes à quatre côtés ; feuilles solitaires, oblongues, obtuses ; scape dressé, térète, de 6 à q pieds de hauteur, à trois écailles; fleurs peu nombreuses, en ombelles; sépale supérieur ovale, apieulé, crénelé, à cinq nervures, tachetéde rouge; sépales latéraux laneéolés, tachetés de jaune et brun rou- geâtre en dedans ; pétales ovales lancéolés, apiculés, ciliés, Jaunes, avec des taches blanches : labelle oblong, entier ; colonne courte. Calanthe veratrifolia Vindi. = Plante terrestre, à feuilles larges, membraneuses ; fleurs en longues grappes ; sépales et pétales étalés: labelle adné à la corolle ; colonne dressée, comprimée latéralement; huit masses polliniques en deux paires ; deux caudieules courts. La Vanille n'est pas cultivée d’une manière assez suivie pour _ lobjet d’une «exportation considérable. Elle est du reste de ri qualité. | | PALMIERS. -: Gocos-nucifera. (Niu-haari.) —— Le lait et le suc laiteux exprimé h 142. L j ; Le Dattier, Phœnix dactylifera, a été importé et est peu rép pe ue soude ” AROÏDACÉES. £ Colocasia esculenta. (Taro.) (Voir Nouvelle-Calédonies pe 695%) C’est une des rares plantes cultivées régulièrement. On en compie grand nombre de variétés et les Tahitiens préfèrent Pere nr . | le ‘à le pétiole où la chair du rhizome colorés, particulièrement de Tamande constituent l'exeipient de presque tous les médicaments ain pr EN nie. NT TES EN er UMR lee D St Ted ut AN SI SEE EPP ET ESS TER TAHITEL 871 chair noire qui, après la cuisson, est mou, gélatineux et de saveur piquante. Les Européens aiment au contraire le Taro blanc ou légè- rement violacé, qui, une fois cuit, est ferme, farineux et d'une saveur agréable. Les variétés Vaipurau, Ona, Apura, sont cultivées dans les terres fortes ; le Veo dans les terrains arrosés: les Poitore, Unte, Vava, dans les tèrres très humides; les Manaura, Parié, Rarvotoa, Peu, dans les marais mondés. Le poids moyen des rhizomes varie entre 1 ét 2 kilogrammes. On élimine le principe âcre qui accompagne la fécule par le lavage ou la torréfaction. Colocasia macrorrhiza Schott. (Ape.) — Cette espèce, qui eroit sur les bords des torrents, est plus estimée, mais sa fécule demande plus de soin pour sa préparation. PANDANÉES. Pandanus odoratissimus. (Fra: DE niet prés P- 688.) — La pulpe qui plades ichthyopages. Le bois, de petites dimensions; PR étrele em- ployé pour la tabletterie et la marqueterie. Pandanus utilis. (Voir la Réunion, p. 575.) — Les feuilles et les libres du tronc sont employées comme textiles. FOUGÈRES. Les Fougères sont représentées à Tahiti par un grand nombre d'espèces. Il en est peu qui présentent une utilité médicale ou in- dustrielle. Les frondes odorantes du Polypodium scandens Forst. (Maire ou Oro) sont recherchées comme ornement. Le Polypodium alternifolium Wild. (Metua-puaa), Mertensia dichotoma Wild. (Anuhe), sont em- ployées contre l’uréthrite. Le Nephrodium exaltatum Smith (Amoa) sert à traiter les ulcérations ombilicales qui surviennent à la suite de la chute du cordon. Angiopteris evecta Hoff. (Nahe.) — Cette fougère sert surtout à faire des couronnes et ses écailles sont usitées comme astrin- gentes, 872 FLORE. Marattia attenuata? (Para.) — Les rhizomes renferment un peu de fécule qui, lorsqu'elle est cuite, tient lieu de nourriture sur les sonimets où néeroit pas le Fe, Ophioglossum reticulatum L. (Tiapiua ou Aufena.) — Rhizomes non tubéreux; stipe mince de 3.à 6 pouces de longueur ; fronde à segment stérile, cordé, ové, de 2 à 3 pouces de longueur, membra- neux, à nervures fines, distinctes, formant de petites aréoles hexa- gonales, avec des nervures secondaires libres ; segment fertile, dressé, mince, de 1 à 2 pieds de long, à pédoncule plus long, s'élevant de la base du segment stérile; capsules bivalves dépourvues d'anneau et d'involucre. Les rhizomes sont employés pour purger enfants. Un Dicksonia se fait remarquer par l'odeur d'amandes amères qu’exhalent les pétioles des frondes et les tiges quand on les brise. CHAMPIGNONS. Ce groupe offre peu d'espèces intéressantes. Nous, citerons entre autres : Phallus : demonum Hook et Arn., dont les émanatons sont enivrantes. F Exidia auricula Jude. (Taria’ éroré ou Oreille de rat.) D Ce champignon appartient aux Hyménomycètes, à la tribu des Cupu- lares Fries ; le réceptacle est mou, gélatineux, homogène, hort- zontal et submarginé. Il ne porte de fructifications qu'en ste Les spores hyalines sont portées sur des basides semblables à ceux des Tremelles. IL est d'un brun rougeâtre à l’état frais, d'un brun noirâtre et friable à l'état sec. | Ce champignon croît sur les troncs de vieux Tamanus: On js exporte une grande quantité en Chine et à San-Francist0 où tonne se vend jusqu'à 3,000 franes. | ALGUES. Lé Gelidum flicinum Borÿ (Rimu-miti, nom sous lequel So désignées toutes les algues) est mangé par les indigènes. NOSSI-BE. 873 NOSSI-BÉ. Nossi-Bé participait autrefois de la richesse végétale de Mada- gascar et était couverte d'arbres immenses réunis en forêts qui ne disparaissaient que sur la côte Nord, sur les roches ferrugineuses et les terres argileuses rouges. Aujourd'hui la végétation forestière . n'existe que sur la presqu'ile de Lokobé, autour des lacs et des marais de Voririky, car les Malgaches ont incendié partout où 1ls devaient cultiver. La flore de cette île n’est pas encore parfaitement connue, Un grand nombre des végétaux seraient même d'importa- tion étrangère. H ne nous a pas paru utile d'étudier séparément la flore forestière et la flore médicale ou industrielle comme nous l'avons fait pour les colonies plus importantes et dont la richesse de la flore exigeait cette distinction. MAGNOLIACÉES. Cinnamosma fragrans H. Bn. — Petit arbre à feuilles alternes, elliptiques, entières, aromatiques, sans stipules; fleurs sessiles, solitaires, axillaires; calice à trois sépales entouré de bractées imbri- quées; corolle gamopétale à six lobes aigus; quinze étamines réunies en une sorte de manchon; ovaire uniloculaire, pluriovulé; baie polysperme, à graines entourées, d'une substance pulpeuse. ‘écorce de cet arbre est piquante, excitante et aromatique, ainsi que les feuilles; son odeur est aromatique et rappelle celle de la muscade, Elle peut être appelée à rendre des services à la théra- peutique. ANONACÉES. Artabotrys madagascariensis Miq. — Arbuste à feuilles alternes, lisses; fleurs en grappes pauciflores; l'axe principal de la grappe s'a- platit et se dilate en une sorte de erochet recourbé et fascié qui porte sur sa convexité des fleurs pédicellées à trois sépales valvaires, à six pétales disposés en deux séries et munis sur leur dos d'un appen- dice aplati: étamines indéfinies; earpelles nombreux; ovaires uni- loculaires, biovulés ; baie plurisperme. ee 874 FLORE. Les fleurs, aromatiques, sont employées en infusion théiforme comme excitantes. Croît à Lokobé. Les feuilles de l'Artabotrys suaveolens Blum., connu dans la chipel Indien sous le nom de Durie Carban, servent à préparer une infusion aromatique dont Blume a constaté les bons effets dans le choléra. Les Artabotrys reticulata, Artabotrys squamosa , ont été introduits dans l’île. Parmi les autres Anonacées sans emploi, mais que lon trouve dans l'ile, on peut citer : Unona Richardiana ; indigène ; Unona Boi- vini; à Nossi-Bé, Nossi-Komba et Sakatia ; Unona Pervillei, forèt de Lokobé et auprès du littoral; Unona macrocarpa, près du rivage; Unona pilosa , forêt de Lokobé ; Xylopia Humblotiana ; auprès des lacs; Unona reticulata , muricata , squamosa. Ges plantes ont été introduites. MONIMIACÉES. Tambourissa Sonn. — Ce genre renferme des arbres et des arbustes à feuilles opposées, rarement alternes ; fleurs dioiques, axillaires ou terminales, solitairés ou en grappes simples. (Voir la Réunion, p. 529.) ambourissa purpurea, forêt de Tafondro; T'ambourissa religios, forêt de Lokobé; Tambourissa Boivini A. D C., forêt de Tafondro. ROSACÉES. Hirtella_ Thouarsiana H. Bn (Thelira Dupet.-Th.). = Arbuste à feuilles alternes, simples, pétiolées, à deux stipules caduques; fleurs en grappes axillaires, placées à l’aisselle de bractées chargée poils glanduleux qui se retrouvent sur le calice à cinq br corolle à cinq pétales alternes; six étamines fertiles placées la ralement d’un seul côté; ovaire inséré sur le côté, uniloeulaire» biovulé; drupe à mésocarpe peu épais; embryon Sans * mo Cette, espèce, originaire de Madagascar, croît à Nossi-K0 4 Elle est sans usages, bien qu'elle possède des propriétés Lai gentes. sr Li Grangeria porosä H. Bn. = Petit arbuste à feuilles pas À simples; fleurs en grappes terminales, hermaphrodites; © s : biné, à cinq dents imbriquées ; éorolle à cinq pétales insérés SU de . . NOSSI-BÉ. 875 la gorge du calice, petits, caducs ; dix étamines dont deux ou trois sur lé bord du réceptacle opposé a gynécée sont stériles; gynécée excentrique, uniloculaire ; drupe obovée à mésocarpe peu épais, renfermant ‘une où deux graines. Croît dans les marais à Nossi-Bé. Cette plante est astringente par ses feuilles et ses fruits verts qui sont en même temps acerbes et styptiques. CONNARACÉES. Agelæa emetica H. Bn. (Vahé-mainti.) — Arbuste rameux, à feuilles trifoliées, altérnes; fleurs hermaphrodites en grappes sim- plesi calice quinquépartite, persistant; cinq pétales libres ; cinq éta- mines libres, incluses; cinq carpelles ; capsule veloutée à une seule graine. C'est, d’après M. Baïllon , une variété de l'Agelæa Lamarcki Plum. Les feuilles possèdent des propriétés émétiques. a Thouarsiana H. Bn.— Mêmes caractères ; le bois est em- ployé; l'écorce est astringente et usitée pour combattre la dysenterie; son abus déterminerait, d'après certains auteurs, une dysenterie très intense. di ao: Rourea Aubl. (Rourelles.) — Plantes frutescentes, à feuilles al- ternes, imparipennées, parfois réduites à trois ou même à une seule foliole ; fleurs en grappes simples ou composées, axillaires ou termi- nales ; calice à cinq sépales imbriqués, s'accroissant autour des car- pelles ; eorolle à cinqpétales alternes, libres : dix étamines dont cinq plus courtes; ‘unies à da base ; carpelles sessiles, en nombre va- riable , libres, à ovaire uniloculaire,ibiovulé; fruit accompagné par ice; c’est un follicule stipité, sec, coriace, s'ouvrant dans une étendue variable à partir du bord ventral. Les espèces que l'on rencontre à Nossi-Bé sont les suivantes : Rourea Pervilleana, à Lokobé; Rourea orientalis, dans les terrains aridés et près du lac Zabaly! L'écorce de ces plantes est balsamique et tonique. Cnestis Lurida Lamk. —— Arbuste rameux, à feuilles alternes, im- Paripennées sans stipules ; fleurs en grappes simples où rameuses de cymes ; calice à cinq" sépäles libfés; corolle à cinq pétales al- 876 FLORE, ternes ; dix étamines dont cinq plus petites, unies à la base; cinq carpelles à ovaires sessiles, uniloculaires, biovulés ; fruit composé de plusieurs follicules sessiles, veloutés en dehors et couverts en dedans de poils longs, rigides, brûlants; graines pourvues d'a- pile. : Ces poils causent des démangeaisons très vives et sont employés comme les Poils à gratter que fournissent certaines Lépumineuses. LÉGUMINEUSES MIMOSÉES. Adenanthera pavonina. (Voir Martinique, .p. 156.) — Son tronc est employé pour la charpente et l'ébénisterie. Entada scandens, Acacia Farnesiana, Mimosa pudica: (Vo Mars : linique, p. 424-495.) Albizzia Lebbek. (Voir Martinique, p. 425.) — Cultivée; écorce utilisée pour le tannage des peaux. Albizzia Sassa Bruce. (Volomborana.) — Croît à Nossi-Bé et à Lamandra et se distingue par la longueur excessive de son tube staminal tordu en spirale dans l'intérieur du périanthe, avant l'épa- nouissement des fleurs. Son tronc laisse exsuder une gomme dite de Sassa qui, par propriétés, se rapproche plus de la gomme adragante que de la gomme arabique. Un Acacia, d’une espèce indéterminée, fournit une, gomme analogue à celle du Sénégal. Calliandra Hildebrandtit H. Bn. Forêt de. Lokobé, au-dessus d° Pasandaya. — Petit arbre à feuilles décomposées, bipennées; florescence en capitules au sommet de pédoncules axillaires; four 4 hermaphrodites ; étamines très nombreuses, longuement gousse linéaire, droite, comprimée, bivalve ; les valves se séparen avec élasticité en se réfléchissant du sommet vers la base. Bois de petites dimensions, mais à grain serré. Calliandra Thouarsiana. — Croit auprès de la rivière d’Andra: drollo. Même bois. 2: LÉGUMINEUSES COESALPINIÉES. Poi Cassia occidentalis. (Voir Martinique, p. 426.) 4 1 | : oinciana regia.. (Nolatsara.) (Voir la Réunion, P- 191) T 4 NOSSI-BÉ. 877 Guilandina Bonducella, Cassia alata, Hymenœa verrucosa. (Voir Mar- tinique, p. 426-427, et la Réunion, p. 531.) Tamarindus indica. (Noa-matory.) (Voir Guyane, p. 355.) Afcelia madagascariensis H. Bn (Intsia Dupet.-Th.). (Gaïac des créoles, Fany gaïac ou Intsi des Malgaches.) Groît à Tafondro. — Arbre inerme, à feuilles alternes, avec un petit nombre de folioles glabres et coriaces ; fleurs en grappes terminales simples; sept éla- mines dont trois seulement sont fertiles; gousse déhiscente en deux valves, à parois minces; cloisons peu prononcées; graines sans arille, Cet arbre donne un bon bois de charpente; L'albumen de da graine, grillé, est comestible. Fleurs belles et odorantes. Erythrophlœum Couminga Afz. — Arbuste de petite taille, inerme, à feuilles paripennées; fleurs en grappes axillaires; calice à quatre segments, petits, squamiformes; un pétale sessile, orbiculé; trois étamines; ovaire libre, biovulé; gousse... ... Cette espèce est commune dans les Seychelles et à Madagascar. Elle est voisine de l'Erythrophlœum guineense où Mancone et elle agit comme l'écorce de cette dernière. (Voir Sénégal.) Autres espèces de l'ile : Cassia Petersiana (Bidintsiody), Cassia lacted, Cassia mimosoides L. LÉGUMINEUSES PAPILIONACÉES. Abrus precatorius, cultivé. (Voir Martinique, p. 428.) Parmi les Phaseolus, on cite les Phaseolus Mungo , à Lokobé, cultivés et à l'état sauvage ; Phaseolus Adenanthus , Nossi-Bé; Phaseolus lunatus (Calamac), cultivé; Phaseolus trilobatus, cultivé. Ces espèces sont cultivées pour leurs semences dont les pro- priétés alimentaires sont les! mêmes que cellés du Phaseolus vul- garis L. Mucuna pruriens. (Voir Guyane, p. 357- ) — Mucuna horrida, _ Croît sur les Tan des ruisseaux. Cajanus indicus. (Voir Guyane, p. 428.) | Les HAE L. Voir Généralités) présentent les espèces sur- Yantes :: 878 FLORE. Indigofera Anil L. — Cette espèce est _tinctoriale, Les feuilles passent pour être purgatives. Elle croît à Lokobé. Indigofera hirsuta L. fl: — Originaire de la Guinée où: elle est employée comme sternutatoire. Elle est tinctoriale. Indigofera longeracemosa L. — Elle croît auprès d'Ampombivala, ainsi que l’/ndigofera vohemarensis. Toutes deux sont tinctoriales. Arachis hypogea. (Voir Généralités. ) Dalbergia. — Un certain nombre de Dalbergia donnent des bois de charpente et d’ébénisterie dont on pourrait facilement tirer parti. Voandzeïa subterranea Dup.-Th. (Arachis africana Burm.).—Plante herbacée, rampante, à feuilles longuement pétioléés, pinnées, à trois folioles stipellées ; pédoncules axillaires courts, pauciflores, recourbés après l'anthèse; fleurs situées à l'aisselle de petites bractées striées ; elles sont petites, polygames , les fertiles plus pe- tites et hpélales: calice subeampanulé ; corolle papilionacée; éten- dard suborbiculaire; ailes faleiformes: carène recourbée; dix ét mines diadelphes (neuf et une); ovaire sessile, pauciovulé ; shle recourbé, barbu à l'extrémité ; gousse irrégulière, subglobuleuse, AL PH bivalve et n’arrivant à maturité que sous terre, comme l'arachide. Ces gousses renferment une graine oléagineuse et comestible comme celle de, l'arachide qu'elle remplace à Madagascar el à la côte orientale d'Afrique. 4 AURACÉES. Cinnamomum zeylanicum. — Introduit. Persea gratissima. qi Guyane, p. 360-364.) — Introduit. Ravensera aromalie®; cupularis. (Voir la Réunion, p. 589.) MYRISTICACÉES. Myristica madagascariensis. — Les Malgaches retirent du fruit. de cette espèce, qui présente les caractères botaniques des Myristica UE cOrps gras qu ‘ils emploient en frictions éontre la gale; les femmes s'en servent pour la chevelure. Ce corps gras est noiratre el 2 une odeur désagréable d'œuf pourri. (Voir la Réunion, p- 533.) NOSSI-BÉ. 879 CAPPARIDACÉES. oringa pterygosperma. (Voir Martinique, p. 431.)=L'écorce de la racine, pilée et imbibée d’eau, donne des sinapismes excellents, supérieurs comme effet à ceux de la moutarde, dont la farine perd rapidement ses propriétés rubéfiantes dans les pays chauds et hu- mides. On peut extraire par macération le principe âcre qui à été employé en frictions contre le choléra. CRUCIFÈRES. A Nasturtium officinale R. Br. — Plante vivace, à rhizome rampant dans l'eau courante, à feuilles alternes pinnatisequées; lobes oblongs entiers ou sinués, le terminal plus grand et cordé; fleurs petites, grandes, en grappes terminales; calice à quatre sépales non gibbeux; quatre pétales unguiculés; six élamines tétradynames; silique courte à peu près cylindrique, linéaire. lante introduite; elle est abtiscorbutique, diurétique, stoma- chique, propriétés qu'elle doit à une huile essentielle analogue à celle de la moutarde PIPÉRACÉES. Piper Bétel. — Introduit. On le récolté à Nossi-Komba. Piper Cubebe. — Introduit. URTICACÉES. Bæhmeria nivea. — Introduit. Parietaria officinalis L. — Racine vivace; tige dressée, rameuse, velue, rougeâtre; feuilles alternes pétolées, acuminées, entières, velues; fleurs polygames, petites, réunies par trois dans un petit involuere à : éreatr er folioles; Te est hermaphrodite, les deux autres femelles à quatre divisions ; quatre étamines incluses : ovaire uniloculaire; uniovulé; achaine ovoide, lisse, lisant, recouvert par de calice. Introduite: cette plante erôît vo hé partout et est employée par les indigènes et les Européens comme diurétique, émolliente et rafraîchissante. FEAT Theobroma Cacao. (Voir Généralités.) — I n nid à que idée arbres qui viennent du reste fort bien ef produisent beaucoup. 880 FLORE. Adansonia digitata. (Voir Sénégal, p. 807.) — Hibiscus esculentus. (Voir Guyane, p. 377.) — Gossypium arboreum. — Les essais de production du coton sont encore peu sérieux. TILIACÉES. Triumfetta Lapula. — Introduit. CHLOENACÉES. Sarcolæna multiflora Dup.-Th. (Voomasay.) — Petit arbre à feuilles alternes, entières; calice à trois sépales; corolle à cinq pé- tales; étamines en nombre indéfini; ovaire triloculaire à sx ovules; capsule à trois loges. | Les feuilles sont mâchées pour combattre les odontalgies; elles sont aromatiques. Sarcolæna grandiflora Dup.-Th.— L'involucre, charnu, a un peu le goût des nèfles; les rats le mangent. | BIXACÉES. Biva Orellana , Papaya Carica. (Voir Guyane, p. 379-380.) Flacourtia Cataphracta Roxb. — Arbre à feuilles alternes, pé- tiolées, glabres, aiguës, dentées; deux petites stipules; fleurs pe- Ules, dioïques ou polygames, apétales, en glomérules axillaires; calice à quatre et cinq sépales; étamines indéfinies. = Les jeunes pousses passent pour être toniques, stomachiques €! astringentes; on les mange. La drupe charnue, à six et dix cel uniséminées, est mangeable. RUTACÉES. Citrus Limonum. (Citronnier galet.) — IL croît à l'état mu dans la forêt de Lokobé et dans les environs de Kalempe, au N de l'ile. $ Citrus vulgaris, Citrus Aurantium. (Noir Guyane, p. SPIP L'Oranger vient assez difficilement à Nossi-Bé et ses fruits ne $0 pas aussi parfumés que ceux d'Espagne où d'Italie. Citrus medica , Citrus decumana. (Noir Guyane, p. 366.) — Véé taux introduits, EUPHORBIACÉES. Bicinus communs , Jatropha Curcas , Jatropha multifida. (Voir passint ) NOSSI-BÉ. 881 Manihot edulis. (Voir Guyane, p. 375.) — Introduit. C'est une des rares plantes cultivées par les Malgaches, qui mangent les racines grillées et en font une des bases principales de leur nourriture. Aleurites moluccana. — Introduit. Hippomane Mancinella. (Noir Martinique, p. 445.) — Introduit. PORTULACCACÉES. Portulacca oleracea. — Introduit. (Voir Tahiti, p. 862.) CACTACÉES. Opuntia vulgaris , Cactus Opuntia L. (Raquette nopal.) — Plante à tiges dichotomes de 3 à 6 pieds de hauteur; articles oblongs, de Gà 19 pouces de long, verts, charnus, articulés les uns sur les autres, pourvus d’épines jaunâtres et de poils laineux et courts à la base ; fleurs sessiles, solitaires; calice divisé en lobes nombreux, imbriqués , aigus, d’un vert rougeâtre ; corolle à huit pétales insérés sur le sommet du tube calicinal; ils sont jaunes ou rougeâtres ; étamines nombreuses, plurisériées; ovaire infère, uniloculaire, pluriovulé ; baie de la grosseur et de la forme d'une petite poire, ombiliquée au sommet, charnue. Ces fruits (figues de Barbarie) sont comestibles, diurétiques et colorent l'urine en rouge. La plante donne une gomme insoluble et qui, par suite, ne peut être employée. Les articles verts sont em- ployés comme maturatifs. TÉRÉBINTHACÉES. Spondias dulcis. (Voir Tahiti, p. 853.) Canarium commune L. (Rhame.) Arbre à baume. — Feuilles al- ternes, imparipennées, à folioles opposées, coriaces; fleurs petites, en panicules amples, polygames ; calice à trois dents deltoïdes, valvaires; corolle à trois pétales oblongs, hypogynes, valvaires ; six étamines bisériées, insérées à la base d'un disque proéminent, annulaire ; ovaire à trois loges biovulées; style court; stigmate tri- lobé ; drupe unicellulaire et uniséminée par avortement, à noyau osseux. Ces fruits verts sont purgatifs. Le tronc donne par incision un suc oléo-résineux qui passe pour être l'élémi de l'Inde orientale et 882 FLORE. que l'on regarde comme possédant les mêmes propriétés antiblen- norrhagiques que l'oléo-résine de copahu. Canarium mauritianum H. Bn (Colophania mauritiana Commers.). — Arbre de 30 à 50 pieds de hauteur, à feuilles imparipennées, à cinq et neuf folioles pétiolées, oblongues, de 4 à 6 pouces de long, aiguës, cordées à la base, glabres, penninerves ; panieules grandes, axillaires et terminales ; calice d’un brun velu; pétales un peu plus longs que le calice ; étamines incluses. Cet arbre fournit une résine dont l'odeur est à la fois térében- thinée et camphrée. Cest la colophane bâtarde de Madagascar. Elle sert aux mêmes usages que le goudron. Sorindeia madagascariensis Dup.-Th. — Arbre à feuilles alternes, pinnées ; fleurs petites, en grappes composées, axillaires et termi- nales ; calice à quatre et cinq lobes; corolle à quatre et cinq pé- tales plus longs, valvaires ; quatre et cinq étamines alternipétales, insérées sur un disque annulaire ; ovaire libre, uniloculaire; style épais; stigmate trilobé ; drupe comprimée. Ces fruits sont comestibles. Mangifera indica. Introduit. — Cet arbre pousse partout et très facilement. On pourrait l'utiliser pour reboïser les parties dénu- dées de l'ile. Anacardium occidentale. — Introduit. SAPINDACÉES. Nephelium Litchi. — Introduit. ‘ Crossonephelis Pervillei H. Bn. — Arbre petit, glabre, à feuills alternes, paripennées, disposées au sommet des rameaux ; fours petites, en grappes terminales spiciformes ou en glomérules, les supérieures mâles, les inférieures femelles ou androgynes ; pi des fleurs mâles à quatre sépales épais, connés à la base; osé corolle; quatre étamines ; disque en cupule à quatre lobes; corole ; gamopétale:; calice figurant une des fleurs femelles à quatre Jobes ne. profonds ; quatre staminodes ; ovaire libre, comprimé, subdidyie: à deux loges uniovulées; fruit .... AMPÉLIDACÉES. Vitis vinifera. L. — La vigne a été introduite; elle donne deux : NOSSI-BÉ. 883 récoltes par an, mais les raisins n'ont pas la valeur de nos raisins d'Europe. RHAMNACÉES. Zizyphus Jujuba L. (Jujubier.) (Voir Inde, p. 224.) ULMAGÉES. Artocarpus incisa. (Voir Guyane, p. 407.) COMBRÉTAGÉES. Terminalia Catappa. — Introduit. Terminalia mauritiana. (Voir la Réunion , p. 553.) RHYZOPHORACÉES. Rhyzophora Mangle. (Noir Guyane, p. 389.) MYRTACÉES. Eugenia aromatica. — ntroduit. Psidium pomuferum el pyriferum. (Goyavier.) Poussent dans l'intérieur de l'ile en grande abondance. CLUSTACÉES. Garcinia Mangostana, Calophyllum Tacamahaca. RUBIACÉES. Coffea arabica. (Noir Généralités.) — Les plantations paraissent fort bien réussir, car l'arbuste pousse avec vigueur et même sans abri. La graine est estimée. Le Cofea zanguebariensis croit à l'état sauvage. Gærtnera longifolia Boj. — Arbuste de 5 et 6 pieds de hauteur, à rameaux velus; feuilles oblongues, subcoriaces, aiguës, cunéi- formes à la base, longues de 30 à ho centimètres, légèrement du- veleuses en dessous ; fleurs en panicules terminales, à pédicelles courts, duveteux, accompagnés de petites bractées deltoïdes ; ca- lice campanulé à cinq dents ; corolle hypocratériforme à cinq dents lancéolées; cinq étamines presque sessiles sur la gorge de la co- rolle; ovaire à deux loges uniovulées ; fruit presque sec, obovoïde, anguleux, noir, à deux noyaux. Cette plante, qui porte le nom de Quinquina de Madagascar, est regardée comme fébrifuge par les indigènes. 56. 884 FLORE. is Hook. fil. — Arbuste grêle, à à feuilles opposées, petites, ovales, elliptiques, à stipules connées en spathes entourant le rameau et se laissant perforer à l'extrémité, de façon à former une gaine tubuleuse ; fleurs hermaphrodites, tétramères; calice à quatre folioles; cétaité infundibuliforme à quatre lobes; quatre étamines incluses; fruit inconnu. Plante sans usages. COMPOSÉES. Spilanthes oleracea L.— Plante vivace, à feuilles simples, opposées, ovales ; fleurs en capitules hémisphériques terminaux ou axillaires; involuere campanulé à deux rangées d’écailles vertes; fleurs toutes fertiles et hermaphrodites ; réceptacle proéminent couvert d'écailles obtuses, caduques; achaines petits, ceux du disque comprimés, ceux des rayons cylindriques. Plante antiscorbutique dont la saveur poivrée, brûlante, la fait parfois employer comme condiment. SOLANACÉES. Solanum Melongena , Nicotiana Tabacum. Les indigènes ne fument pas le tabac; ils mâchent les thé vertes, ou, après les avoir desséchées et réduites en poudre, ils s'en frictionnent les gencives. APOCYNACÉES. Tanghinia venenifera. (Voir la Réunion , p. 564. ) — Les Malgaches font avec les graines râpées une infusion qu “ls administrent aux accusés comme épreuve où pour punir les crimes de sorcellerie et d'empoisonnement. Hs en enduisent aussi le fer de leurs zagaies. CONVOLYULACÉES. Batatas maritima. (Patate à Durand.) (Voir la Réunion, p- 568.) SAPOTACÉES. Inbricaria mazima. (Voir la Réunion, p. 569.) — Sert à recou- vrir les toitures. CUCURBITACÉES, Le Melon , la Pastèque la Courpe et le Giraumon ont été introduits dans l'ile et peuvent croître avec quelque difficulté. NOSSI-BÉ. 885 Luffa acutangula. Introduit. (Voir la Réunion, p. 572.) — Le fruit se mange cuit. Les graines sont oléagineuses. ÉBÉNACÉES. Diospyros Ebenum. (Voir Cochinchine, p. 327.) BROMÉLIACÉES. * Ananassa vulgaris. (Noir Guyane, p.411.) AMARYLLID ACÉES. Agave americana. (Voir Guyane, p. Lo9.) ORCHIDACÉES. Vanille. — Elle croît fort bien et l'on commence à la planter. Angræcum fragrans. (Noir la Réunion, p. 576.) MUSACÉES. Bananier, (Voir Guyane, p. 414.) Ravenala madagascariensis. (Voir la Réunion, p. 576.) ZINGIBÉRACÉES. Zingiber offcinale, Cureuma longa. (Voir la Réunion, p. 574.) Amomum angustifolium Hanbury (Amomum Daniell: Hook. fil.). — Rhizome rampant, épais; tige feuillée de 6 à 10 pieds de hauteur; feuilles brièvement pétiolées, oblongues, aiguës, membraneuses, de 1 pied de longueur environ ; tige florale de 1 pied de longueur, à bractées scarieuses, obtuses ; fleurs en tête, à bractée membra- neuse ; calice spathéacé à trois dents ; corolle trilobée, d’un rouge sombre, les segments latéraux lancéolés, le segment supérieur deux fois plus grand et en casque ; staminode représenté par un grand labelle jaune, obové, cunéiforme ; anthère à trois lobes; fruit d’un rouge sombre, obseurément trigone; graines enveloppées dans un arille blanchâtre. Le fruit constitue le grand Cardamome de Madagascar, dont les usages sont ceux du Cardamome maniguette. DIOSCORÉACÉES. Dioscorea. (Noir Guyane, p. 413.) 886 FLORE. PANDANACÉES. Pandanus utilis. (Voir la Réunion, p. 575.) — Introduit. PALMIERS, Metroxylon Sagu Rottb. (Voir Guyane, p.415.)— Cette plantea été introduite. Son tronc est riche en fécule qui sert à la prépa- ration du Sagou. Le bourgeon terminal est un légume excellent que lon mange comme celui de l’aréquier, du chou palmiste, du cocotier. Les feuilles mûres sont employées pour couvrir les cases M des indigènes. La nervure médiane, qui est très forte, tient lieu de » chevrons, ete. Les feuilles tendres et encore blanches et molles sont débitées en lanières pour la fabrication des pagnes, des cabanes et même des lambris. Elles servent aussi à faire des corbeilles, des nattes, des porte-cigares et des cordes. Areca Catechu. (Voir Guyane, p. 417.) Les Aréquiers sont nombreux autour des lacs et des marais de Voririky. Les roussettes (Famihy) se nourrissent de leurs graines. Nous avons vu que ces dernières faisaient partie du masticatoire sl employé avec la chaux et la feuille du bétel. Cocos nucifera. (Voir Guyane, p. 415.) Latania Commersonii. (Voir la Réunion, p. 579.) GRAMINÉES. Andrapogon muricatus. (Voir la Réunion, p. 577.) Canne à sucre. —Cette plante est surtout cultivée par les Euro- péens et les créoles, et le sol se prête fort bien à cette culture, Ga il a pu fournir pendant longtemps sans aucune fumure ; au) le sol doit être amendé par des engrais convenables pour donner un rendement satisfaisant. On compte dans cette colonie (Notes iaks, t. I, p. 628) 31 habitations sucrières fournissant 906,000 kilogrammes de sucre et 137,000 litres de rhum. Orisa sativa. (Riz.) — Le riz est surtout cultivé par Jes Ma gaches pour leur nourriture et non en vue de l'exportation. ii A sème partout, sur les collines, dans les vallées, mais principale ment dans les marais factices obtenus en réunissant plusieur ruisseaux, Quand la terre a été bien humectée, on laisse éeouler | NOSSI-BÉ. 887 l'eau, on fait piétiner le sol par des bœufs jusqu'à ce que la végé- tation herbacée ait disparu. On sème ensuite le riz à la volée et on ouvre les digues suivant les besoins. Sous l'impulsion donnée par le Gouvernement à cette culture, la production, qui n'était en 1880 que de 210,000 kilogrammes environ, s'est élevée en 1883 à 931,000 kilogrammes. Parmi les Graminées cultivées en petite quantité et seulement pour les besoins des indigènes, nous citerons le grand Millet d'Inde, Holchus sorghum ; le Millet de Cafrerie, Holchus saccharum ; le Millet ou Mil, Panicum miliaceum. En outre, un grand nombre de Graminées, sans emploi autre que la nourriture du bétail qu’on élève dans l'ile, croissent pendant la saison des pluies dans les parties du centre déboisées et qui n'ont pas encore été mises en culture. j Une Graminée, désignée sous le nom de Graine de Job, dont la graine est recouverte d'un enduit blane, lisse et porcelané, croit abondamment près des ruisseaux des environs d'Hell-Ville. Zea Mais. — Cette plante, de petite culture, est surtout semée dans les environs des villages indigènes. Elle entre pour une part importante dans l'alimentation des Malgaches et des Cafres. Les feuilles sèches et les bractées servent à faire des matelas. Bambous. — Des bambous gigantesques croissent en différents endroits de l'ile. Nous connaissons l'usage qu'on peut en faire et de quelle grande utilité tls sont. Menevi. — La racine de cette plante a une odeur forte et aro- matique qui rappelle celle de la myrrhe. On l'emploie pour par- fumer les appartemeñts et préserver les vêtements des attaques des insectes. Outre les plantes que nous avons citées et qui ne sont pas les seules existant dans l'ile, on peut encore indiquer les suivantes, qui ne sont connues que par leurs noms malgaches : Avoso. — Écorce aromatique. Teza. — Bois de fer. Fatsampongo. — Bois à pirogues. Ramy. — En faisant des incisions à l'écorce, on obtient une ré- 888 FLORE. ne. sine que les Sakalaves emploient pour ; a de leurs . teaux. Tsandola. — Sert à colorer en rouge intense les fibres du raphia. Torotoroho. — Le Torotoroho femelle est plus pâle, veiné dd rouge, plus flexible et sert à faire des manches de zagaies. Le ! Torotoroho mäle est d’un beau rouge et est employé à Mr des meubles. FOUGÈRES. H existe dans l'ile un grand nombre de Fougères dont quelques unes sont arborescentes. Elles sont sans emploi. ÉQUISÉTACÉES. Très abondantes dans les marais de Voririky. Aucune de ces plantes n’a d'utilité. LICHENS. Bocella montagnei, Rocella Juciformis. (Voir la Réunion, p. a) TABLE DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. À Aanraraa. Tahiti, p. 857. Avaca. Guadeloupe, p. 527. AzsLmoscnus escuzenTus. Sénégal, p. 808. ABELMOSOHUS MOscHATus. Sénégal, p- Dune: p- 499. Asnrea. Guyane, p. ABRICOT DE SINGE. os. p. 385. Aericorier. Martinique Aumcorier D'AmériQue. Guyane, p. 381. Asus PrecaTorrus. Gochinchine, p.707; ! Nossi-Bé, p. 877; Réunion, p. 531; Nouvelle-Calédonie, p. 665; Tahiti, p- 84h; Sénégal, p. 801; Marti- nique, p. 428; Guadeloupe, p. 493. AGAGIA ADSTRINGENS, P. Acacra æcrprraca, p. kg et 50. Acacra ALBIcANS. Sénégal, p- 337- Acacia azrissrua, Sénégal, p. 338. Avacra aragrca, p. 48, 49 et 50; Inde, p- 214 et 583; Tahiti, d 843. AcacIA An4BICA VERA , P Acacra AsTrIncexs. FRE p. 337 et Ait Berxrenr. Réunion, p. 190. Acacra capewsis, p. 48 et 53; Sénégal, Acacra carrcuu. Cochinchine, p. 284 et 705; Inde, p. 583. p- 2 | pe ACTA Acacra MATE Cochinchine, p. 705; Inde Acacra peazpaTa, p. 52; Réunion, . 190 et 530 Acacra pecunrens, p. 48 et 53. Acacra pe ronér. Nouvelle-Calédonie, p. 237- Acacia pe mowraëxe. Nouvelle-Calédonie, p. 236. Acacra ne mvière. Nouvelle-Calédonie, p. 237- Acacra Enreusenrcnr, p. 48. Acacra Fanwesrawa, p. 48; Cochin- chine, p. 284 et 705; Inde, p. 215; Nossi-Bé, p. 876; Réunion, p. 530; Nouvelle-Calédonie, p. 665; Guyane, p- 136 et 356; Martinique, p. 425; Guadeloupe, p. 173 et 491. Acacra rascrcurara. Sénégal, p. 794. AcACrA FASCICULATA NEBOUEB , p. 8. | Acacra reRRuGINEA. Inde, p- 584. Acacra eracrzrs. Sénégal, p. 337. Acacra crawuzosa. Nouvelle-Calédonie, euapazupexsis. Guadeloupe, 91. a GUMMIFERA , P. 48. Acacra wereropayiiA. Réunion, p. 190 Guadeloupe Acacra bertes : . 48 et 53. | AcACIA HORBIDA , p. 48 et 53: Acacra rwpica , p. 48 et 51. TABLE DES Acacra rwsucarum. Tahiti, p. 843. Acacra suzrerissix. Guadeloupe, p.491. Acacra Kraussrawa, p. 48 et 51 Acacra zaumrrozr4. Nouvelle-Calédonie, p. 236 et 665. Acacra Loi, p. 48 et 66; Réunion p- 530; Tahiti, p. Fr rings La5. 890 sr LEUCOPHLOEA, p. 48; Inde, p- 215 et 584; Martinique, p- 156. Acacra LopxanrA. Inde, p. 215 Acacra LuTEA. Sénégal, p. 338. AcacrA MACRACANTHA. Guadeloupe, 4 ACACIA MELANOXYLON, p. L8. AcacrA mexrcana: Guadeloupe, p. 173 k ' AcacrA micropnyizA. Sénégal, p.337. AGACIA MOLLISSIMA , p- ACACIA MYRIADENA. FRE OR PTPRON 236 ; Tahiti, p. 843. Ait NEBOUEB. Sénégal, p . Acacia wiLorics, p. 48, . À rh Sé- négal, p. 338. Adacta oporarissim4. Inde, p. 584. Acacra procer4. Inde, p. 584. Acacra PyexANTHA , p. 48 et 5a. Acacra rugra. Sénégal, p. 338. Acacr4 sarmeNTOsA. Guadeloupe, p.491. Acacr4 sczeroxyLow. Martinique, p.156; L8 ; 794; Martinique, p. 425. Le Seyaz, p. 48 et 51; Sénégal, dE à a SENEGAL, Sénégal, 94- AcacrA sopnorz , p. 48. Acacra sprrorgis. Nouvelle-Calédonie, Acacra srexocarpa, p. 51. AcacrÀ srrPuLATA, p. 48. GTA TAMARINDIFOLIA. Guadeloupe, P- #91. ACAGIA TENUIFOLIA. en à :173. Acacr4 rowewrosa, p. 48 et 50; jéde, Lin TORTILIS, p. 48. Acacra vera, p. 49 et 50. . 728. st | AcRODICLIDIUM CAMARA- Guyane; P- MATIÈRES. Acacra venëx, p. 48; Sénégal, p.70; Mertinique, p. 425. L: casou À rrurrs. Réunion, p.198; Gua- deloupe, p. 179. 1 casou À powmes. Guyane, p. 368. ‘À Acuoc rewecce. Guyane, p. 143; Ma- | tinique, p. 162 cazyra4. Martinique, p.443. RE) BETULINA. Inde, p. 610. AcazvpuA carprwirourA. Martinique Pp ë ris wa. Inde, p. 610. Acazypna marervara. Réunion, p. 54l. A Inde, p. 638; Réumon, p. o07i Guyane, p. 399; Martinique, p. (ETES Guadeloupe, p. 523. è Acawrmosreyos mornrpa. Sénégal, pie Acx. Inde, p. 229. 5 AÂCHRAS COSTATA. Nour 4 forms on Guyane, p p. 399; Mar inique, p. 169; Guadeloupe 85 a Acroa puccrs. Guyane, p. 354: Fe. Acroa curawewsrs. Guyane, pi 450 354. Acoce oucouxou. Sénégal, p« ere Acoma. Guyane, p- 379- Acoqua. Martinique, p- 171: Aconvs cazauus. Gochinchine, P+ sa » P- 247. Acrowronra Lævis. Nouvel es à 39 . 247. AcroNrOHIA LANCEOLATA: TABLE DES AcRoDICLIDIUM CHRYSOPHYLLUM. Guyane, p. 138 et 359 Acroprciiprom saLictfoLrum. Guyane, p. 493. Acrinopnona Fracrans. Cochinchine, p- 293. Ana. Inde, p. 659. ADanone. ut p- 638. ADANSONIA DIGITATA. Nossi-Bé, p Sénégal, p. 343 et 807; Martinique, 436. jun Jisaxara. Inde, p. 629. Aoexanruers pavowrna. Cochinchine, p. 285 et 705; Inde, p. 214 et 585; Nossi-Bé, p. 876; Réunion, p- 191 et ok Tahiti, p. 843; Sé- négal, p. 795; Martinique, p. 156; Guadeloupe, p. 491. Apexosremma viscosum. Tahiti, p. 861. ADENOSTHPHANUS AUSTROCALEDONT CA. Nou- » P- ApuAToDA Farc. Inde, M 638. Anis. Guyane, p. 402. EURE INTeGERRIMA. Cochinchine, P- 2 Anrax Sur. Inde, p. 659. ÆGYPHILA MARTINICENSIS. Guadeloupe, p- 184. Æe1r manmeos. Inde, p. 221 RCE Æsonrvomexe aspera. Cochin p- 708; Inde, p. 585. ce rte LAGENARIA. Cochinchine, 8 e, dm gtJuea. Cochinchine, p. 286 sus BRACTEATA. Sénégal, p. 340. Arzeura Ivrsra. Nossi-Bé, p. 877- Arzzira mapacascanrewsis. Nossi-Bé, P- 877- AGaricuana. Inde, p. 295. MATIÈRES. Acan. Inde, p. 225. Acanreus rpuzrs. Nouvelle - Calédonie, 891 .s 790 ARU. Inde ; P- 225. oies Inde, . 653. GATOPHYLLUM AROMATICUM. Réunion, pe 19%: Acarr Æscurwousxr, Guadeloupe, p- 493. Acarr cnaxprrLora. Inde, p. 587; Ta- hiti, p. 844; Martinique, p- 155; Guadeloupe, p. 174 et 493. Acare (spgcrxs). Sénégal, p. 839. Açave amerrcawa. Inde, p. 658; Nossi- Bé, p. 885; Nouvelle-Calédonie, p. 69%; Guyane, p. Log; Marti- nique, p. 484; Guadeloupe, p. 526. Acaive rorrip4a. Réunion, p. 573; Guyane, p. 409 ; Martinique, p. “84. Acxzoa smerica. Nossi-Bé, p. 875. AcxLoss Lamanoxtr. Nossi-Bé, p. 875. Acxzora Taowansrana. Nossi-Bé, p. 875. AceraTum cowrzorpes. Réunion, p. 559; Guyane, p. 405. Aczara (cenvs). Cochinchine, p: 310. AGLAIA ODORATA. e, p. 310 et 739. AGLAIA PISIFERA. DO p. 310. AGzaywaram. Inde, p. 224. AG 7 Arpra cocarvemrvensis. Cochinchine, Arsanraus Excetsa. Inde, p. 608. Arcawruus Favveiranxa. Cochinchine, p- 306 et 729. rLANTHUS wacasarrcus. Cochinchine, AJvGA ORTENTALIS. Océan: P: 770. 892 TABLE DES Axaxpa. Inde, p. 645. Aramarau. Inde, p. 225. Azawcrum pecapezaTum. Inde, p. 226 AranGruüm HexAPeTALUM. Ünde, p. 227 et 620 Ararr. Inde, p. 648. Azsrzzra (spscres). Inde, p. 215. AzcsizzIA GRANuLosa. Nouvelle-Calédo- nie, p Azsrzzi4 Lessek, p. 48; Cochinchine, ; p. 876; Réumion, P- 190; Sénégal, p. 338; Marti- nique, p. 425. Aumrzzra sassa. Nossi-Bé, p- 876, ALBIZZ14 STIPULATA, p. 48. Azs1zzr4 romewrosa. Inde, p. 215. ALCHORNA LATIFOLIA. Martinique, p. 44. Aercnt: Guyane, p. 398 Azerers cocarnervexsrs. Cochinchine, p- 780. Azsurrres. Nouvelle-Calédonie, p: 671. ALEURITES ANGUSTIFOLIA. Nouvelle-Calé- donie, p. 671. Azevnrres corpara. Cochinchine, p.734. URITES MOLUCCANA. Cochinchine, p. 7333 Nossi-Bé, p. 881: ÂLEURITES TRILOBA: Cochinchine , p.733 ; Réunion p- 197 et 542; Nouvelle- > P+ 247 et d1: Tahiti, ur Guyane, p. 374; Martinique, Guyane, p. 356; Marti- h. ne p. ha - Cochinchine, p. 790; Inde, HN 662; posa ent P: 700; T , Fr di p. 652; Marti- nique, p. 486. Azix1A scaxpews. Tahiti, p. 865. Azrxr4 srezrara. Tahiti, p. 865. ALLAMANDA CaTHarrica. Inde, p. 647; Guyane, p. 394; Martinique, p. 47o Auutaku. Inde, p. 627. MATIÈRES. Cochinchine, ÂLLOPHYLLUS TERNATUS. P- 7 Azog INp1CA. Inde, p. 656. Aor zrrrorirs. Inde, p. 656 LOE PERFOLIATA. Cochinchine, p.990. ALor vuzcanis. Inde, p. 655. ALPHANDIA. Nouvelle-Calédonie, p- 673. AzcpairowrA z1zrPHorpes. Nouvelle-(x lédonie, p. 254. 1 Azprxra Gazawca. Cochinchine, p.787; Inde, p. 660. ni, Axsur. Inde, p. 609. Ass. Inde, p. 609. ALSOPHILA INTERMEDIA. donie, 99: LSTONIA COSTATA. Tahiti, p. 865. AzsopsrA FLAvEsCENs. Guyane, p. ho. AL LSOPHILA NOVA-CALEDONIGA. Nouvelle- Calédoni ALSTONIA. Noivalle-Calédoniés p- 270. . Azsrowra PLumosa. Nouvelle-Calédone, p. 270 et 683 LSTONTA scuoLaRIs. Inde, p. 648. Acvxra pisposrocarpa. Nouvelle-Calé- donie, p. 270 et 683. à syx14 Granpis. Nouvelle-Calédonie, 683 Nouvelle-Calé- Au. Inde, p, 222. Amos. Tahiti, p: 871. Auwaroua erroprL4. Guyane, p.395: Auwaroua puis. Guyane, p: 393- Amanpes D'AmÉériQue. Guyane, P:° 385. Amaxpes pu Para. D p- ps Auanprer DE Maurice ; 103. 4 Awanoier Des Bois. Martinique, p* 154 et 451; Guadeloupe, p- 178 me Auanorer pu pays. Martinique, p: 1 t 453. DRE pe Amaxoa GuranENsis. Guyane, P- sh ; Amaranthacées. Guyane, Martinique, p. 482; Guadonpé, 24. Awanavrus caweszreus. Tahiti; P: Awaranrus PANreULATUS. Guyant; mt TABLE DES st p- 482; Guadeloupe, p- 524 Amaryllidacées. Cochinchine, p.784; Inde, p. 658; Nossi-Bé, p. 885; Réunion, p. 573; Nouvelle-Calédonie, p. 692; Sénégal, p. 839; Guyane, p- Dore p. 484; Guade- loupeyp: 5 Aus. Inde, p. 222. Ammavnze. Réunion, p. 205; Réunion, p. 554 el 560. Ausaviuce Banc. Réunion, p. 207. Ausavizze roues. Réunion, p. 207. Ausrosra arremistogrozr4. Martinique, p- 465. Auezuixy. Sénégal, p Amentacées. Fais p- es Réunion, p. 212 ; Martinique, p. 170. Aura. Tahiti, p. 861. Aukuou-vrrrum. Inde, p. 648. Ausaxr. Inde, p. 222 et 611: Aumara noTALA. Sénégal, p. 825. Aumaxra rexezra. Sénégal, p. 824. Auxaxra vesrcarorra. Inde, p. 633. Aumi ps L’Ixve. Inde, p. 627. Auouvw. axeusrrrozrum. Nossi - Bé, p- 885. Anouvx carpamomuu fees , Awouvy ES Nossi-Bé, p. 885. Anouvu 4. Cochinchine, p. 787- a Cochinchine, p. 787- Anouux Mezecurra. Sénégal, p. 840; Guyane, p. 410. Anontn susrarcum. Sénégal, cas Auouvu vr11osum. Cochinchine, p. 787- ne zerLanrcum. Nouvelle-Calédo- p- 692. Par à zierser. Réunion, p. 574. pr crçaxrea. Cochinchine, p. 311. Tux. Cochinchine ; p. 311. | AnDIRA ee Cochinchine, p.777; | SR VE eg 4 ÉNANPRE. LP ec uRS k MATIÈRES. 893 Inde, p. 608; Nossi-Bé, p. B8s; énégal, p. 837. Auna. Inde, p.614 Aunu». Inde, p. 62 Auux-kuna-vinat. Inde, p. 633. Auvnis (sPkCIES ). Guyane, p- 1/0, AMYRIS AMBROSTACA ,p-736. Auvyais saLsamIFEeRA. Martinique, p. 441 ; Guyane, p. 177- postes cocmærncninengis. Cochin- chine, p. 704. Auris PLumIstT. Martinique, p. 441 Auvnis srsvarica. Martinique, p. 441. Auvrnis Tox1rerA. Guyane, p. 177- Axacarorum occrpexTaLs. Inde, p.222 et 6133 Nossi-Bé, p. 882; Réunion, p.198 et 547; Sénégal, p. 345 et 816; Guyane, p. 368; Martinique, p- 448 ; Guadeloupe, p. 179 et 507: ANAGARDIUM ORIENTALE. 61 Axaix-Karraeu-ar. Inde, p. 658. | AxAwASSA VULGARIS. Nossi- Cochinchine, p. 789; Bé, p. 885; Guyane, p- ba1. Axa. Tahiti, p. 851. Axawrauuz. Inde, p. 644. Anna. . Guyane, p. 374. EST prerrara. Réunion, p. 537- Guyane;. p. 1393 INERMIS. i p- 159 et 428; Guade- loupe, p. 17h. 7. 894 TABLE DES ANDIRA : RACEMOSA. 132; ee tinique, p. 1 sy ens gp: . 20 en PANICULATA. Edo) p- 638. Anpromepa PyrtroLrA. Réunion, p. 212 et 572. AnpromeDA sAzcrroL14. Réunion, p. 212 et 572. AwproPocow AUSTRO-CALEDONICUM. Nou- velle-Calédoni AYDrOPOGOoN ares Le p- 655; Réunion, p. 577; Guyane, p. 419. ANDr0POGON PF Cochinchine, Anpropocox murrcarus. Inde, p. 655; Nossi-Bé, p. 886; Réunion, p. 577. Axpnoroçox Pacanopes. Cochinchine 2779 Awpropocox scaÆnAnraus. Cochinchine P- 7795 Réunion, p. 577; Nouvelle Calédonie, p. AneTauu Sora. Inde, p. 628. p: 155. AnGezin À cnappes. Guyane, p. 139; Martini p- < Ancropreris evecra. Nouvelle-Calé- donie, p. 699 et 700; Tahiti, p. 871. Axcræcum rracrans. Nossi-Bé, p. 885; Réunion, p. 576; Sénégal, p. 838. Animé OCCIDENTAL. Guyane, p. 356. Auoor4. C ; p- 310. ANISOMALES MALABARICA. _ pe 641. Awisomazes ovara. Inde, p. 6 AnisomazLox Barzzowrr. Nouvelle-Calé- > p. 250. ice CLUSIOEFOLIUM. Nouvelle- Calédonie, p- 250. Axiioiisss LAURINA. Sénégal, p. 823. Awisoprers. Cochinchine, p. 298. Awisoprera cocurvemrwensis. Cochin- chine, p. 298 et 725. Ari cosrara. Cochinchine, p.298. Awisoprers ezagra. Cochinchine, > P- 298. ANISOPTERA LANCEOLATA. ine p. 298 et 725. atrovrakréstseli Cochinchine, p.298. Awxesiea Fracnaws. Cochinchine, p. 294. MATIÈRES. Harmaxpu. Cochinchine, P- Anonacées. Cochinchine, p. 283 et 703; Inde, p. 214 et 583; Nossi- Bé, p. 873; Réunion, p.18get538; Tahiti, p. 843; Sénégal, p. 336 & 792; Guyane, p. 199 et 351; Mar- tinique, p. 153 et 429; Guadeloupe, ANOGEISSUS 15. p. 172 et 4go ANONA AMBATAY. Guyane. P- L : Avowa cwerrmozra. Inde, p. 583; | Tahiti, p- 842; Guyane, p. de Axova cærrsocanpa. Sénégal, p. 330 et 792. Avowa mowraxa. Guadeloupe, p. 173 et A0. Avowa mucosa. Martinique, p: 435; Guadeloupe, p. 173 et go. ANONA MURICATA. op P-. Ska; Guyane, p. Martinique, p.154 et ha3; Co 173 et 490 Anowa ærurorrca. Martinique, P- FR Anowa pazusrris. Sénégal, p- 336 et " 792; Martinique, p- la: Guade- “À lou k9o dore rite Sénégal, p- ANONA RETICULATA: ap Le 583: ps nion, p. 189 et Res p. 153 et Las; cast se et Ago. . 653. AnrTara rawara. Inde, p Anre. Tahiti, p. 856. Fe ANTHERURA. at 7 ANTHOPHYLLE, P vE ANTHOSTHEMA D pes Sénigls p+ 815. | Anruverom HurGELN. Guadeloup®» p. 525. ‘ ANTHURIUM MACROPHYLLUM- me loupe, p. 529. MR Er, 2 US Bons. Je ir dt ONE de, US sé ES GE Er “ < Ar , E Eee ce APE 5 ET La BV EST" 2 . 4 : à | NA : | TABLE DES Avraurtum PALMATUM. Martinique, p- 488. Awrranrs roxrcanra. Cochinchine, P. 749: ANTIDESMA MADAGASCARIENSIS. Réunion, p- 198. Avrimmurvum Aquarrcum. Cochinchine, p. 768. Axrimeninum moz.ze.Cochinchine, p.767- Anrimnurnum porcixum. Cochinchine, p- 768. ANTIRRHOEA Réunion, p- 20 Axune. Tahiti, 871 De op p. 589. AoxLA e, p. 292 ren ae p. 267. Aovana. Guyane, p. 415. VERTICELLATA. Ararg monol. Tahiti, p. 859. Are. Tahiti, p. ne Avmi. Tahiti, p. 853 Apocynacées. Cuhénehéas! P- 772; Inde, p. 229 et 647; Nossi-Bé, p- 884 ; Réunion, p. 208 et563; Nou- velle-Calédsnie ,p.270et683; Tahiti, p. 865; Sénégal, p. 833; Guyane, p-149 et 394; Martinique, p. 168 et h69; Guadeloupe, p. 184 et 519. APOCYNUX JUVENTAS. e,p.773- Arunu. Guyane, p. 354. Aourcarta Acarrocua. Inde, p. 225 et 618. Ara-arouo. Sénégal, p. 802. , p. 101; Guyane, p. 397. Ft arricaxa. Nossi-Bé, p. 878. Anacuts nYP0GEA , p. 101; Cochinchine, MATIÈRES. 895 ARALIA CHINENSIS. escrocs p- 791. RALIA OCTOPH Cochinchine, p.70. ARALIA PARVIFOLIA. ra. Nouvelle Colédonié. p. 266. Anaze maunrre. Martinique, p. 456. Anamaono. Tahiti, p. 861. Ananas. Guyane, p. 374. À Rasa. Inde, p. 22 ArAUCARIA PE NOR p- 276 et RAUCARIA Ru Nouvelle-Calédonie , p. 276. Ansne À CHAPELETS. Guadeloupe, p- 181. AnBRe AVEUGLANT. Inde, p. 221. Ansre sainr. Guadeloupe, p. 181. Ansne À rève rowxa. Guyane, p. 357. Anne À La rièvre. Guyane, p. 148. Ansne À paix. Guyane, p. 407. Anne plan. Guyane, p. 4oo; Marti- nique, p. ho Anene À sur. Guyane, p. 15 Ansre À sutr pu GaBox. Sénégal, p- 802. Ansre au conaiz. Guyane, p. 357: veuGzanT. Nouv ie, p. 671. Ansne De mont. Martinique, p. 445. Anone pu plage. Guadeloupe, p. 177- Anvre pu voraceur. Réunion, p. 576. Ansne prpaz. Inde, p. 226. Anprsra corracea. Guyane, p. 521. Anpista cuapazurewsis. Guadeloupe, 5 p- 521. Anpisra Laurtrozra. Guadeloupe , p.521. Anprsra panasrrica. Guadeloupe , p- -531. Anpista uwrrozra. Nouvelle-Caléd r* Arrcs. Sdhiaphiné: p. 781. Angca 4184. Réunion, p. 578. Ansca cavropmosnix. Réunion, p- 579- Angca carecuv. Cochinchine, p. 328; p. 463. Inde, p. 232 et 661; Nossi-Bé , TABLE DES 896 p. 886; Réunion, p. 578; Guyane, p. 4173 Martinique, p. 489. Argca crinara. Réunion, p. 578. CA Nouvelle - Calédonie, p. 688 Arsca Lurescews. Réunion, p. 213 et KIPE. Areca rugrA. Réunion, p. 579 Areca sarrpa. Nouvelle - Calédonie, p. 688 ARENGA SaccuariIFerA. Cochinchine, P 781. Aréouiers. Nouvelle-Calédonie, p. 688 ; Guyane, p. 417. ARGEMONE MEXICANA. Inde, p. 998; Sénégal, p. 803; Guyane, p. 362; Martinique, p. 430; Guadeloupe , . 495. AncyrerA BrACTEATA. Réunion, p. 568. AnGyrerA Ticrrocr4a. Réunion, p. 568. Arezcour. Inde, p. 604. Avriiasrrum cuumrrervm. Nouvelle- Calédonie, p. 259 et Aristolochiacées. Cochinchine , p. 762; Inde, p. 612; Martinique, p. 479; Guadeloupe, p. 593. AnrsrozocurA Bracreara. Inde, p. 612. ArisrorocurA rworca. Cochinchine, p- 762; Inde, p. 613. Cr ODORATISSIMA. que, p. 479. Pi de TRIBOLATA. Martinique, p- 479; pes 50 p. 523. Ans. a p Ô Martini- ne 379- Lio Cochinchine, p. 788; Inde, p. 652; Réunion, p. 576; Nouvelle-Calédonie, p. 695; Tahiti, p. 870; Sénégal, p. 840; Guyane, p.12 ; Martinique, p. 486. Amnononée. Guyane, p. 135 Annow-noor. Inde, p- ER Réunion, p.574; Guyane, p. 410. MATIÈRES. ARTABOTRYS MADAGASCARIENSIS. Nosi- Bé, 73 rh > ; Anranorars rerrcuzars: Nossi-Bé,p.8qh. À Anrasoreys squamosa. Nossi-Bé,p.87h. RTABOTRYS SUAVEOLENS, Nossi-Bé, p.87. ; ARTEMISIA ABROTANUM. anne: | . Anreursra 1Np1cA. Inde, p. 630. ArTemisrA Jup41cA. Cochinchine, p.758. Arreuisr4 vuzcaris. Cochinchine,p. 79. à ARTOCARPUS . HETEROPHYLIA. Réunion, | p. 592. 4 Anrocanpus rnc1sa. Cochinchine,p.7h% \ Inde, p.226 et 618; Nossi-Bé,p.883% Réunion, p. 201 et 553; É Calédonie, oi 255 et 675; Tahii, p. 856; Guyane, p. 145 et ho7s | Martinique, p. 163 et 453; Guide loupe, p. 181 et 511. Le Anrocanpus crwrRenth ot p. 66: Co Le chinchine, p. 324et 7ha; Inde, à 226 et 618; Réunion, p. 201 et 552 Nouvelle-Calédonie, p« Fe me 856; Guyane, p-1 ie Martiqu D 163 et 453; Guade loupe, p- à AnTocarPus pas Inde, p- 618. Anrocanpus posvpmeua. Cochinchine p. 324 et ARTHANTE Drsidanir et Guyane, p. 107: Martinique, 33; Guadeloupe: p. 498. a ARUM ESCULENTUM. Nouvelle-Calédoni p- 695. " ARUM MACRORHIZUM. Nouvelle-Calédonte p-+ 090. is ARUM SEGUINUM. Martinique, nl 4 Aruxro Doxax. Cochinchine, p+ 719 ARUNDO MITIS. Cochinchine, P: nr ARUNDO MULTIPLEX. ARUNDO OCCIDENTALIS. Guadeloupe, p. 525: ire Anuxpo ef Cochinchine p.779 AruNGANA PANIQULAT A. Sénégal, Be TABLE DES Anusa. Inde, pe 638. Asax. Inde, 20. Asanvu vrnérxicum. Cochinchine, p.762. Ascarrxa ror.yrsracuys. Tahiti, p. 847. Asclépiadacées. Cochinchine, p. 773: Inde, p. 644; Réunion, p. 566; Tahiti, p. 864; Sénégal, p. 834; Guyane, p. 394; Martinique, p. 470. Asczepras asrumarics. Réunion, p. 566. Ascugpras curassavica. Cochinchine, P- ; p. 647; Tahiti, p. 864; Sénégal, p. 834; Guyane, p- 394; page p. 470; Guade- lou Live is ProcERA. Sénégal, p. 83h. 33. . 226. AsPALATHUS fe Cochinchine , Sbariruvs axprca. Cochinchine, P- 708. Asparagacées. Réunion, .… ASCENDENS. Inde, “ 658. Asparacus racemosus. Inde, p. 657. Asparacus sarmenrosus. Inde, p. 657. AsPipium corraceum. Réunion, p. 582. AsPiDOsPERMA EXCELSUM. Guyane, P- 149: ares guzsosum, Cochinchine, P- 7 FRS (Dour) roPuixe4. Réunion, p- 194. ASTERACANTHA LONGIFOLIA. _ p.639. Asrrocarrüm. Guyane, p. 4 Araue, Tahiti, p. 865. ATazanrra monopnyzzs. Inde, p. 221. Arasr. ; p-. 609. Lee CHINENSIS. ei Nouvelle Ouélois; p- 67%. Arocmr, Guyane, p. 352. IV. Cochinchine , | MATIÈRES. 897 Arropa acxisrus. Martinique, p. 466. Arropa ansorescexs. Martinique, p. 460. Arras. Guyane, p. 352. ATTALEA EXCELSA. Guyane, p. 417. ÂTTALEA p. 417: Aruxere. Inde, p. 585. Arunt. Tahiti, p. 86. Ava. Tahiti, p. 857. Auseneine. Tahiti, p. 862; Guyane, . 396; Martinique, p. 467. Ausnra canonwexsis. Sénégal, p. 813. Aurexa. Tahiti, p. 872. Avera sramewsrs. Cochinchine, p. 737. Awzacra Fazcara. Cochinchine, p. 730. AuLAcoconrus Ha res Guade- oupe, p- ersntidins: Guadeloupe, p. 5a3. Auraara. Tahiti, p. 857. Ava. Nouvelle-Calédonie, p. 674. Avas. Nouvelle-Calédonie, p. 675. AVAAVATRAT. Tahiti, p. 847. og; Ré p. 387; Martinique, p. ha; Guade- Jou 503. Avernuoa caramsoza. Cochinchine, p. 731: Inde, p. 609; Réunion, p- 41 ; Guyane, p. se d4 sd p. hha, Guadeloupe, p. 5 Avicenniées. Nouvelle - Cabédesie: p. 685. Avicewnra arnicana. Sénégal, p. 319 et Avrcewxra niripa. Guyane, p. 150. Avrcswwra nesrvirera. Nouvelle-Calé- donie, p. 685. Avoaya. Tahiti, p. 862. Avocarier. Tahiti, p. 844; Guyane, Mori Péénicie; p- 577: ; veete P “sf Martinique, p. 4 AVOINE DE CINIEN. 57 898 Avoso. Nossi-Bé, p. 887. Awu. Inde, p. 592. AÂYDENDRON ARGENTEUM. p-. 175 et hgk. Guadeloupe, B Basar. Nouvelle-Calédonie, p. 243. Basca. Inde, p. 21/4. Baszape. Inde, p: 583. Basovr. Ro es p- era Basui ruzsi. Inde, p. Baguz. Inde, p.214 et 583. Baccaurea Gauzrrcor4. Cochinchine, p- 733- Baccaurea rAaurrzors. Cochinchine, 733. hr. F Baccaurea srzvesrris. Cochinchine, p- 733- Baccaarts Sazvra. Cochinchine, p. 759. Bacu. Inde, p. à Bacu-nax. Cochinchine, p. 740. Bacu-pax-xnax. Cochinchine, p. 786. Bacn-pax-xam. Cochinchine, p. 784. Bacu-nar-uo4. Cochinchine , p. 780. Bacopa aquarica. Guyane, p. 398. Bacoves. Guyane, p. 414. Bacrers acanraænemrs. Guyane, p. 417. Bacrris cosrp4zs. Guyane, p. 417. Bacrris romewrosa. Réunion, p. 580. Banam. Inde, p. 226. Banawrs. Nouvelle-Calédonie, p. 256 ; Guyane, p. 385. Baprera pivensrrozra. Martinique, p- hha. | Banuza Barrugsra. Réunion, p. 209. Banuia porsoxrca. Réunion, p. 209. Bacassa euraxensrs. Guyane, p. 144 et 408. Bacsuerawoa. Înde, p. 222. Banrra. Inde, p. 226 et 620. Baïsa. Nouvelle-Galédonie, p- °h9. Barre. TABLE DES MATIÈRES. Azier LA Fièvre. Guyane, p. 394. $ Azou. Nouvelle-Calédome, p+ so. e. KT Bakar, p: 101. Baxur. Inde, p. pt Bible Inde, p. Bazar DES BOIS. Fe p: 107 Bazar poux, Martinique, p. mt Baranors Vrgiirannr. donie, p. 676. me æcyrpriAci. Sénégal, ra t 819 | Dai BLANC. Guyane, p. shge Bazara roncé. Gnyane, p. 1500 Bazara pes Gazreis. Guyane, p: me à Bazara rouce. Guyane, pe 1904" Bacémaan. Inde, p. 632. Fa Baursour. Sénégal, p. 79e Baursier. . Guyane, p- TE Dci Nasa Ge e, p. 673. | Psp CAMPHRÉE. Martinique, P si Bazvwaz. Inde, p. 642. k bi Barsamarra. Cochinchine, p. 749 BALSAMODENDRON AFRIGANUM+ un p. 815. Bammaï. Nouvelle-Calédonie, p- srl Bawsous. Cochinchine, p- po ie Bameusa Arvwprwaces. “Inde, P* Ré , p- 578: Guyane, P- p.171 € 3 p. 885; Sénégal, p. 841 BanANE BIGARRERU. un Bawawe créoue. Guyane, Baxane poume. Guyane, Bawcouzren. Réunion, P: 1975 À TABLE DES velle-Calédonie, p. 247; Tahiti, Banc-Lan6-xuoc. Cochinchine, p. 322. Bawe-Lane-o1. Cochinchine, p: 322. Baxç-Lane-x1. Cochinchine, p- 391. Bawisrenra purpure4a. Mar + Bisair. Inde, p: 590 eee ind, p- 584. Bawrax. Cochinchine, p. 324: Inde, « 225. Bapura arnreaxa, Sénégal, p. 3/1. rates LaurrroLra: Sénégal; p:340 800. Ban: es de Bansanive. om: p. 03. Banpari. Inde, p. 5809. BanpoësA. Guadeloupe p- 189: Banpxavan. Inde, p. 658: Baruaz. Inde, p. 618. arrgra Læviss Guadeloupe, p. 515. Barrera “rte rot pe 515. Barrrwerowra. Cochinchine, p- 3 BarniNGTONIA ACUTANGULA. Cochinchinel p-17et7 RRINGTONIA coccrne4. Cochinchine, P-+ 747: Bannrxcronra nacemoss. Cochinchiné, p- 317 et 747; par p. 227 et 621. RUB Cochi BinrrxerTowra inchine , p. 745; Inde, p. Barnixeronra spsorosa. Cochinchine, p. 317 et 7h73 Réunion, p. 20h 554; Nouvelle-Calédonie, p. 678; ahiti, p- Bansanca. ao hi Go. P- 1 Bissra Lu Sénégal, p: 837: Bassra Larrrozra. Inde, p. +31 et 648. Bassra Lowerrour4. Inde, p.231 et 648; Nouxeou. seul _ sr. Bassri Pirxit. Sénégal, p. | Baunrwra MATIÈRES. Bassix BiranD. Réunion , p- 195: Bassi BaTATAS EDULIS. iles, P: 771: Inde, p. 650; Réunion, p. 568; Nouvelle-Calédonie, p. 685; Tahiti, p- 864; Martinique, p. 475; Guyane, 3 P: Bararas Frames: Réunion, p. 568. Bararas manrrima. Nossi-Bé, p. 884; Réunion, p. 568. Bararas PANTOTRATÉ: Guyane, BaT-BAT-RUNG. | Githischise, 760: Bar-sar-riau. Cochinchine, p. 760. Barka. Séné | Bâron szanc. Guyane, p. 379. Biron magasin. Guyane, p. 372. Bârox n'oncans. Guyane, p. 379. Bavurxra acumrnars. Inde, p. 217; Sé- Inde, p. 650; négal, p. 339. Bavurwra no Sénégal, p. 339- 2virLora. Inde, p. 217. presse purpures. Inde ,p.217et po Bavnrvra racemosa. Inde, p. 590. . Bavminra nerrcuzara. Sénégal, p. 339 | et 798. Bavuixia RUFESCENS. Sénégal, p- 339- Bavurxra Tnoywixet. p- 798- Bavnixra romsnrosa. Inde, p. rm Bavmrnra varrgéara. Martinique, p. 427. Baume panacuée. Martinique, p. i27. Bauwe acoucui. Guyane, p. 367. Baume pe Marie Awrus, Martini- Bay-paya. Cochinchine prié AFRICANA+ Sénégal, p- 845. BpELLIUM INDIG4- Inde, p. 614: E. Cochinchine, p: 29% Bévéniss. Guyane, p. 359. Bégoniacées. Marbniques: p.446; Guadeloupe, p. 507. 97: 900 TABLE DES Becox1a pourvicazis. Guyane, p. 507. Brcovra nuurzis. Guadeloupe, p: 507. Brcovra macropayiza. Martinique, p- 446; Guadeloupe, ‘ Bgconwra marrrnrcensis. Martinique , P- kAG. BgcoxrA nirrD4. Martinique, p. 446. Beura. Inde, p. 224. Brussensrri Nouvelle- Bercscumipra erawprrozra. Nouvelle- edonie, p. 239. BsriscnmiprA LANCEOLATA. Nouvélle- Calédonie, p. 239 et BerisomwrprA ODORATA, Nouvelle-Calé- Bezrucra atiormuxsi) Guyane, p. 389. Bezivcra cnossuzanrornes. Guyane, p- 389. Beuvéc. Sénégal, p. 827. Beuprx TECTORIA. Cochinchine , P- 739. Ben arré. Fermé p. 431. Bexna. Inde, P- 603. OLLETIA EXCELSA. ne 384. Beserra Senrércra. Guyane, p: hoo. Benne VIOLACES. ‘Guyane, p. Aoo: Beurex. Sénégal, p. Soie Burra. fais, p. 613. MATIÈRES. Bnensano. Inde, p. 598. Buaxc cnaras. Inde, p. 618 Buaxr. Inde, p. 640 Bnara. Inde, p. 620. Buizawa. Inde, p. 613. ww. Inde, p. 603. Bnoor cmaxa. Inde, p. 588. Bauixumra. Inde, p. 650. Bisai-xano. Inde, p. 650. Bisimu. Gvyane, p. 389. Bicauru. Inde, p. 611. Br-p40. Cochinchine 4. 762. Bipews pr10s4. Cochinchine, p. 758. Bimivrsiony. Nossi-Bé, p. 877. Bicarane. Sénégal, p. 813. Bicaranter. Guyane, p. 366. Bignoniacées. Inde, p. 231 et 636: Nouvelle-Calédonie, p. 267; gal, p. 831; Guyane, p. 149et 400; Mictintie p. 167 et 475 Dre ne se os et 519. Brexox inique, p. 471. Brewowra azzracra. Guyane, p.400: Brexoxra curca. Guyane, p. 400: Brexoxra copars. Guyane, p. 00: Brexo M si IGNONIA LEUCOXYLON. arunique, p- 167; Guadeloupe, p 183. mn Brexowra oparnaumca. Martinique, p. 471. 4 Biexowra pevrarayzes. Martiniqué, % p. 167; Guadeloupe, p- 183 Brexowra rusra. Guadeloupe, p- te UNGUIS CATT. ; Martinique, p. eu Busa sar. tué p. 216. Buuv. Inde, p. 224. Buivaraxou. Inde, p. 607 Bix-miw-par. Cochinchine, p. 774 Bin-pim-Louxc. Cochinchine, p- ms. 184. Binuarra. Inde, Bissa-Bouxr. Sénégal p: 808. Le Bixacées. Cochinchine, p. 302» 9 et 726; Inde, p. 220; N ” ad P- 880; Réunion, p. 195 el L: $ Nouvelle-Calédonie, p. 2455 TABLE DES p. 851; Sénégal, p. 811; Guyane, P- 379; PRE p-. 159 et 438; Guadeloupe, p. 176 et 501. Brxa orgzzana. Cochinchine, p. 726; Réunion, p. 539; Tahiti, p. 851; Sénégal, p. 811; Guyane, p. 379: Martinique, p. 438; Guadeloupé; 502. Pe . “ere prxvata. Nouvelle-Calé- . 246; Tahiti, p. 851 Bi GUIANENSIS. Guyane, je 389. Braxea zaurrrocra. Guadeloupe, p. 513. Brakea qurvquenervrA. Guyane, p. 389. Braxea panastrica. Guyane, p. 389. Bracxwezzra PanIcuzATA. Réunion, P- 199. Bracxwezcra vrrrewsrs. Nouvelle-Calé- donie, p. 2 Bié. Réunion Re 577. Biecunum creux. NogvelléiCrédoné; . 700. Bué »'EsPaenE, p. 97. , p. 818. BLonDEAt. Nourele-Galdone. p- 261. Bruw. Inde, Boasag Gour. M, p. 807. Bocacra Gauprcæaupraxa. Cochinchine, p. 283. Bocacea Purcasrreana. Cochinchine, p. 283. Bocconra rrucrescexs. Martinique, p. 430; Bocos provacexsis. Guyane, p. 134. Bocquizzoxra. Nouvelle - Calédonie , p. 672. Bognwerra rvrennupra. Tahiti, p. 818. Bonuerra nrvra. Cochinchine, p.719; Inde, p. G6o1; Nossi-Bé, p. 879; Réünion, p. 536; Tahiti, p. 848; Guyane, p. 408; frs ar p.433; Guade loupe, p. 498. Bosxea rrurescews. Nouvelle-Calédonie, | P- 679. Bosnn4aavra pscumsexs. Guyane, p.362; | Bots DE CLOU. MATIÈRES. 901 semer à p. L34 et A8a; Guade- loupe, p. Bosnaaavra nirrusa. Tahiti, p. 849; Guyane, p. 362. Bognuaavra erecra. Guadeloupe, p.498, Bognnaavia mrnsura. Guyane, p. 362. Boxnaaavra murastuts. Tahiti, p. 849. Borrnaavia procumsexs. Inde, p. 6o1; Tahiti, p. BocaRRiER BÂTARD. . Martinique, p- 162. Bors À auzuwer. Réunion, p. 190. Bois p'acossais. Guyane, p. 391. Bois amer. Guyane, p. 191 et 365; Réunion, p: 208. Bois D'AMOURETTES MOUCHETÉ. Guyane, .144. Bois n’axcezix. Guyane, p. 135. Bois »’ancéuique. Guyane, p. 131. Bois »’ams. Guyane, p. 139. Bois pe pacasse. Guyane, p. 144. Bois seu. Réunion, p. 564. Bois ve soweanpe. Réunion, p. 189. Bois »e Bouts. Martinique, p. 169. Bois ve Brésiz. Guadeloupe, p. 174. Bois cast. Guyane, p. 184. Bois caca. Guyane, p. 177; Martinique , p. 43 et 467. Bors cacmimesr. Martinique, p. 421. Bois pe caupécue. Martinique, p. 154. Bors cawnezue. Réunion, 192; Guyane, p- 138. Bois canox. Guyane, p. 181. Bons caxor. Guyane, p. 388. carre. Martinique, p. 162 et hh9. Bois cassawr. Réunion, p. 206 et 556. Bois pe cèpre JauxE. Guyane, p- 139. Bors cHaxpezue. Guyane, p. 140; artinique, p. 166; Guadeloupe, pe 177: Bots cmarouseux. Guyane, p. 139. Bois DE CHvpre. Martinique , p- 168. ;p- 20 902 Boïs DE coco. Guyane, p. 134. Bois cocrox. Guyane, ps 380; nique Bois cossais. ou: P. 391 Bois pe couceuvre. Inde, p. 636: Marti- nique, p Bois ne cRuzEAU. Guyane, p. 141. Bois pe cyrc. Martinique, p. 168. Bois De pawes. Réunion, p. 197% et 542. TABLE DES Marti- Bois À parrres. Guyane, p. 148, 370 94. Bois pu page. Guadeloupe, p.178. Bois pivin. Guadeloupe, p. 187. Bois poux caca. Guadelonpe, p. 186. Bois poux sauxe. Guadeloupe, p. 175. Bois poux p1menT. Guadeloupe, p. 186. Bois pur. Réunion, p: 198. Bois pysexrÉRiQuE. Guyane, p. 371; Martinique, p. 165. Bois À exivrer. Guyane, p. 375. Bois pe rer. Réunion, p. 210; Guyane, p. 194. Bois À rev. Martinique, p. 45. Bois À za FIÈVRE. Guyane, p. 391. Bois rLampeau. Guyane, p. et 143. Bois rLor. Martinique, p. Bois À rrrrure. Marti san p- Haÿ, Bois cauzerr£. Réunion, p. 549 ; Guyane, p- 130. Bois eue. Réunion, p. 189. Bois cowmeux. Guadeloupe, P::277. Bois enter. Guyane, p. 130. Bois »’Ixne. ne P- 196 et 203, Bois sauxe. Réunion, p- 208 et 565. Bois sauxe À cannes reutzues. Réunion, p. 208. Bois sauxE DE Cayenne. Guyane, p. 137. Bois pe zarr. Réunion, p. 565: Marti- nique, p. 469. IS DE LETTRES DE Cine, Guyane, p.144, Bois DE LETrEs Mano, Guyane, p.135. MATIÈRES. Bois Lézarn. Martinique, p. 168. Bois magouia. Guadeloupe, p. agé 4 Bois macaque. Guyane, p. 436, vf À É Bois mapamë. Martinique, p.17 Bois maire. Réunion, p. 207, Bois MonvaL. Guadeloupe, p- Bqu Bois pe mora. Martinique, p.154 Bois La morue. Guyane, p. 151. DL Bois moucusté. . Nouvelle.- Hs, nb 44 4 Bois Noir. : -éonigh, p« 190; ut 0 loupe; p. 187: 4 Bois D’o1sEau. Martinique, p- (TE Bois ne Panacoco. Guyane, p. al à Bois ne Paxama. Guadeloupe,p. bn Bois pe perpeix. Guyane, p: 1 yif Bois p1ax. Guyane ; p.146. nd. : Bois pimenr. Réunion, p. 20 ; Bots px. Martinique, p. 153 el bat. É Bois risrouer. Guadeloupe, p.180: Bois pouparr. Réunion, p. 199- : Bois pe Pnérontane. Guyane, pe vi 136. fe Bois puanr. Guyane, p. 146: Bois qui. Réunion, p. 590. Bots p£ rar. Réunion, p. po. Le Bois pe rose, Guyane; p.900. Bois pe rose pe L’Océante. Nou velle-Calé- donie, p.247. Bois pe ROSE FEMELLE. Guyane, p. 1h2 fe Bois DE ROSE MÂLE ET: FEMELLE. ue p- 139- ati Bois nouer. Guyane, p. 140 Bois pe sage. Réunion, p. 219«° Bois sarnr. Martinique, p+ hs Bois pe Sawvr-Marmin. Guyane, Bois sax6awr. Guyane; p- 148. Bors pe sappax. Co 12 Bois pe sAssAFRAS. te. * et 360. le. satin, Inde, p. 224: Bois sarixé. Guyane, p- [EL Bots pe serineus. Guyane, P- 1h TABLE DES Bois Tapac, ar p: 166; Gua- deloupe, p- 1 Bois ramvour. re p- 180. Bois rax. Martinique, p. 162; loupe, p. 180. Bois pe Tous BRUN. Guyane, p. 138. Bois ne Taous sauxe. Guyane, p. 138. Bois px Trivquemaux. Inde, p. 220. Bois rRowperre. rent p. 453; Guadeloupe, p. 1 Bois viouer. Guyane, p. 139. Bois viocox. Réunion, p. 545. Bors ne zacares. Réunion, p. 549. Bois pe zèsre. Guyane, p. 137 Boxe nuz. Inde, p. 632. Bousax cerra. Guyane, p. 378: Bousax cLonosum: Guyane, p. 378. Bousax MALABARIeU , p- 66; Cochin- chine, p. 2914 Inde, p. 218 et 602; Réunion, p. 194 et 538. Bousax romewrosa. Cochinchine , p. 291. Bonnet canré, Réunion, p. 204. BoNTIA DAPHNOTDES. Guadeloupe, p.184. Bora coxaunv. Inde, p. 637 Borassus caupara. Cochinchiné p- 6 Borassus rL48#1L1rormrs. Cochinchi p- 784; Inde, p. 232 et 661; Séné. . gal, p. 349 et 841. Borassus cowurus. Cochinchine, p. 781. Boronxiza Paxcuznr. Nouvelle-Calédo- me, p. 670. $ Bonowé pes Annouacues. Guyane, p. 150. Borraginacées. Cochinchine, p. 773: Inde, p. 642; Réunion, p. 208 et 571; Nouvelle-Calédomie, p. 267 et 682; Tahiti, p. 864; Sénégal, p- 348 et 833: Martinique, p. 168 et 475; Guadeloupe, p. 184 et 519. Bonnaco sprcres. Sénégal, p. 833. Boscra axcusrrrozra. Sénégal, p. 304. Guade: P- 59. Bouga surwanres. Cochinchine, p. ét _ Bouzé. Nonvelle-Calédonie, p. 270. MATIÈRES. 903 Bouzer pe canon. Guyane, p. 385. Bouzou. Nouvelle-Calédonie, p. 688. Bouxc-rLaxe-po. Cochinchine, p. 756. Bouxc-#14n6-nur. Gochinchine, p. B k Bowproux4 Pate RTE Martiniqué p. 444. BRAHMA DANDUVIRAI, ER p: 598. Bnauwt. Inde, Basse v Bnésizzer. Guadelonpe, p. 174 et kg». BrésizLer pes Ixnss. Cochinchine, p.286. Bnésuzer Faux. Guadeloupe, p. 179. Brésuzerte. Guadeloupe, p. 179. FRS STIPITATA. Nouvelle-Calédonie, Bnix ne Martinique, p. 162. Brinviznière. Guyane, p. 397. Brixvizzrens. Guyane, p. 397. roméliacées. Cochinchine, p. 89; Ind é Guyane, p.411; Martinique, p. 484. Brouszra Kansras. Guadeloupe, p. 526. BrouELrA NipuLarium. Guadeloupe , p. 526. Brosruvu Auszerrr. Guyane, p. 144 et L08. Bnosiuom spurruu. Martinique, p. 45°. BroussoxetTrA PAPyRIFERA Nouvelle- Calédonie, p. 674; Tahiti, p. 856. Browwr4 coccrxes. Martinique, p. h27. BnoceA ANTIDYSENTERICA. Sénégal, 1 re SUMATRANA. por p.730. Bruce. G e, p. 766. . erwnorx1zA. Gochinchine, p- 316 et 745; Martinique, p. 163; Guadeloupe, p. 18°. Brucurera Roupurr. Nouvelle-Calédonie, 256. fr cuneATA. Guadeloupe, p.590: BrumgLIA PALLI DA. per 25 p-. 520. BaumrELsirA eue Martinique, p- 167 et 469; gp »p- 519: BeyowtA caizosA. Inde 904 TABLE DES Bnyovr4 cocuixenrxsxsis. Cochinchiné, Babe à £P1GE1. Inde, p. 595. Bryoxra enanprs. Ghfinchine ,» p.761. Bryowra Husaus. Tahiti, p. 862. BryoxrAa LAcrWros1. ar p. 595. Bnroxr4 rosrrara. Inde, p. 595. BrrowrA scagrezr4. Inde, p. 595. BnrowrA Triros4. Cochinchine, p. 762. Brroxra uusgizara. Inde, p. 596. Bucuaxawra Larirozrs. Inde, p. 613. Bucipi axcusrrrorrs. Cunies p- 145. Bucrp4 ERAS. Guyane, p. 388; Guadeloupe, p. 181. Bucrpa capirars. Guyane, p: 145. Buppiera nerenopnyira. Réunion, Buppiers mapaciscirrewsrs. Réunion, gt Pr Buuso. Sénégal, p. 798. Buuszra nrers. Guadeloupe, p. 185. Mol: Inde, p. 633. Buxcso. Sénégal, p Bcou-rvx6-rra. Gochinehine, p. 7956. Buou-nuxc-rLixe, C ochinchine, p. 756. C Ca-ax. déhiie. p. 765. CatoucaLute Des ARROUAGUES. Guyane, p. 130. Casoué. Nouvelle-Calédonie , p. 695. Cacarrs ruryos4. Bbehinchine » p- 758. Cacazrsa procuuerws. Celine : P- Cacaira sowcmrrocra. Cochinchine , Cacao pu Brésiz, P: 91. Cacao Canaques, P. go. MATIÈRES. Bunsera(sprciss). Sénépal,p. 345et8; Bunsera A1rrssrma. Guyane, p. 148" ; 367; Martinique, p. 448. Bunsers aracoucurr. Guyane, p. 36. Bursera BALSAMIFERA. a et 44 p- 161 4 Bursena pecaxpra. Guyane, p. 367. La Bunsera euraxexsis. Guyane, pie | 3 7 a Bunsers cu uwrrera. Martinique, puis F Guadeloupe, p. 179. 1 Bunsera re Gochinchine, p.736. #4 Bursen: orrustrora. Réunion, p. LE 3 Burser4 senrara. Cochinchine, ph 4 Burz4 rrowposa. Cochinchine, p. pu et 707; Inde, p. 217. Burrnosperuuu Parxir. Sénégal as Burrrosuu. Guyane, p. 378. | Brakura. Inde, p. 634. Brnonra sixpwroewsrs. Tahiti, p. 865, k Brnsox1uA crassrroLr4. Guyane, p.371 Brnsoxrua pexsa. Guyane, p. 143. Brnsowrua sprcara. Guyane, p. 3915 % Martinique, p. 162 et 450; Le oupe, p. 180. BrRSoNIMA VERBASGIFOLTA. p- 371. Cacao DE Cayenne. Mg p+ 377 Cacao CoLomBie, Cacao Rep p- 38 el 91. Cacao D'ExquiBo, p: 91: Cacao Guayaquiz, p. 91. CAGAO GRAND BOIS. pere p. 140. Cacao GuarTÉmaLA, p. 9 : Cacao curawewsis. a p. 370. s Cacao Haïri, p. 91. A Cacao Des ÎLES, p. 91. Cacao Maracaïso, p. 91- Cacao Manaëxaw, p. 91: Cacao MarminiQue, p. 91: Cacao non Tenné, p. 89 et 91: or OLIr pete es A DE 25 ughst- TA 4 en 12 MATE er es de RÉ : Le ss Li: È Le £ TABLE DES Cacao sauvage. Guyane, p. 377. Cacao Socoxusco, p. 88 et 91 Cacao srivesrris. Guyane, p. 377. Cacao TERRÉ, p. 90 Cacao Trinipan, p. 90. Cacaoyer À FeurLLES D'ORME. Martinique , Cacanare. Martinique, p. 169. Ca-cmac. Gochinchine, p. 301. Ca-cnaoæ. Cochinchine, p. 301. ag Martinique, p. 153. Cacnmax De monraëne. Martinique , p- 353 Cacmmax monveux. Guadeloupe, p. 173. Cacnuwenr, Guyane, p. 352; Martinique, p. 422. Cacmmenr épixeux. Guyane, p. 351. Cacmimi. Guyane, p. 375. pe, p.179. ées. Dedinchins: p: 763: Nossi- . 881; Réunion, p. 517. Caorus opuxria. Nossi-Bé, p. 881. a Caré D'Anex, p. 4. Caré magiranr, p. 43. Carter, p. 27. Caréren marnox, p. 423; Réunion, p.206 et 550. Caré Leroy, p. 49. Caré Moxa, p. 42. Caré sauvace. Martinique, p. 455. Camwirier. Martinique, p. 476. Car-noaxc-car. Cochinchine, p. 765. Cai-8ex, Cochinchine, p. 716. Gi-noaxç. Cochinchine, p. 716. MATIÈRES. 905 | rats Sénégal, p.819; Martinique, p- À Car-ma. Fe Carrro. Guyane, p. 308: A 2604 p- 476. Cai-sex. Cochinchine, p- 716. Cazaxus ixpicus. Cochinchine, p. 711; Nossi-Bé, p. 877; Réunion, p. 531; Martinique, p. 428; Guadeloupe, p- 493. Caxize æquauis. Guadeloupe, p. 497. Cazaniuu mrcoior. Guyane, p. 419. Cszanron escuzeNTuM. Guyane, p. 419. Cazauvws. Cochinchine, p. 398 et 782. Cazauus amarvus. Gochinchine, p. 329 t 783. Î sue piorcus. Cochinchine, p. 329 Pare rerræus. Gochinchine , p. 329 et 762. Cazauvus rupewrum. Cochinchine, p.329 et 762. Cazauvs scrrroxuu. Cochinchine, p.329 et 762. Cazaugs venus. Cochinchine, p. 3a9 et case, Réunion, p. 572. Cazspasse Coux. Guyane, p. 385. Cazesasse Terre. Guyane, p. 405. Cuzesassren. Sénégal, p. 830; Marti- nique, 472. Cazawrus venareirouri. Tahiti, p. cs Caccranpra Hripemmawornr. Nossi- p- 970. Cazcranpra porrortCexsts. Martinique, p- 423. Cazcraxpra Trouansraxa. Nossi - Bé, Cochinchine, p. 291+ Cazopnyzzum Cazans. Martinique, p. 165 et 455; Guadeloupe, p. 182. Cazopnrizum noxexarewse. Cochinchine ; p- °70- Ca-L0-N6AUH. p- 320. CizoPnrituu prrosazanotDEs. Cochin- 906 TABLE DES Cazopuyizum rNopariium. Cochinchine, p. 320 et 749; Inde, p. 298 el 622; Réunion, p. 205 et 255; Nou- re p. 263 et 6793; Ta- hiti, p. 858; Sénégal, p. 824. robin monTanum. Nouvelle-Calé- donie, p. 263 et 680 Cazopayizom purcnerrrmum. Cochin- chine, CacoPayiium sarcowewse. Cochinchine, 20. Î ne sPectAgize. Cochinchine, p: 320. . Cazopuyiium spurivm. Réunion, p. 205. Caropayzium Tacamanaca. Nossi-Bé, . 883; Réunion, p. 205. Cazopæyizuw Taoræezrr. Cochinchine, 20 et 749. Cazorropts re Inde, p. 645; Sé- négal, p. 8 CALYPTRANTHES CARYOPHYLLÆFOLIA. iiè) . 227. Cacverrawrugs Evegnra. Guadeloupe, 1 CALYPTRANTHES PALLENS. Guadeloupe , SG San srzrGrum, Martinique, 5. Codii PFRIFORMIS. Sénégal, p. 820. Cam. De p. 284. e, p- 375: sa ar Cochinchine , P- 723. Cawens De Deuenanr. Gris, p. 190. Caw-wra. Cochinchine, p. 333. Campanulacées. Inde, p. 631; Réu- nion, p. 561; Fe p. 497; G » P- 999 Caupèêcng. Guadel uadelonpe p. 174. Cawpuriën. Tahiti, p. 844. . CampHRreR pu Japon: Réunion, p. 199. CanpomanesrA #hoNarit. A p- 454, Caw-rH4 Cochinchine, p. 707. A0-DO-HOT. Cau-rui. Cochinchine, p. 330. _ Cau-xé. hine, p. 285. Ca-xa. Cochinchine, p.748. MATIÈRES. Cavanca Guarrrrri. CanaxGa ourecou, Guadeloupe, p. le CanaR1 MAGAQUE. Guyane, pu 385 L Cavarrum coumuwe: Cochinchine, p: 881; Réunion, p. 548. : ANARIUM : MAURITIANOM: Noé nie, p. 249. # Cavarrom srrrcruw, Inde, p. 615 Canavazta. Réunion, p. 532. CANEFIGIER. 3 2 p- 7955 ai nique, p- Caine pu Bnéèu Gares pe si Martinique, p. 426. ; fi Cawezra azga. Martinique, p. 42% Cannezce ne Macerran. Nouve-Qae donie, p. 663. “ Canc-How-r0M. Cochinchine, p- ” Cannasèwe. Réunion, p. 553 Ca rare p. 618 Rémi, Cali, sarrva. Inde, p.618; Rés D o spuzs. Guyane, p. 4115 7 nique, p. 85; Guadeloupe, p: 52: CanNA TNDICA. Coéhinchine, ss Guyane, p. 410. cn Cawwe po Beneuze, p- 4. Cane pe Bounsow, p. 5. . 360. és nome pe Baravia, pe he 0 Cawwe nomme DE Java, pe he Canne p'Orarrt, p. 3. Cawxe nouce DE CALCUTTA: pe h. Cawwe À RuBANS, p. 4. Le, Cane De SazanGoRE, p- He Canne DE SinGAPORE , P. 9 TABLE DES Canne à sucre, p. 1; Nossi-Bé, p.886; Tahiti, p. 867 Cawve À mices #Lancues. Nouvelle-Calé- donie, p Cawve À vices exasres: Nouvelle-Calé- donie, p. 698. Cane À mices raunârres. Nouvelle-Calé- donie, p. 698. Cawxe À ricrs rusanées. Nouvelle-Calé- donie, p. 698. Cawve À mices veuves. Nouvelle-Calé- donie, p. 698. Cane : nezs verres. Nouvelle-Calé- donie, p. 698. > Ft À mers viozacées. Nouvelle-Calé- donie, p. 698. Cane À mices vrozxrres. Nouvelle-Calé- donie, p. 698 Canne TRANSPARENTE, p. 4 TTE DE LA SRE p- 4. Canne viocerre De Tan, p. reed: AFZELIANUM. Sénégal; p. 827. Canrarom epuze. Martinique, p. 459. Din PARVIFLORUX. … p- 6a6. hine, p. 789: Caourcmouc. Réunion, p. 201. Capparidacées. Cochinchine, p. 291 et 715; Inde, p. 218 et 599: Nossi- Bé, p. 879; Tahiti, p. 845; Réunion, p. 534; Sénégal, p. 342 et 803: Guyane, p. 364 ; Martinique, p: 431; Guadeloupe, p. 177 et 495. Capparrs corrmsosa. Sénégal, p. 804. Capparis cyNopnarzopaor4. Martinique , 2. ; Cappanrs rerruernea. Martinique, p.432; Guadeloupe, p. 17g et 496. Capparrs rronposa. Martinique, p. h32; | Guadeloupe, p. 496. Capparis eranprs. Cochi Capparrs Morrsowra. Martinique, p. 432 ; Guadeloupe, p. 496. Capparrs puzcnernrms. Guadeloupe, p- 496. Curraus TOMENTOSA. ras 4 p. 804. Cappans zercawrca. Cochinchine p. 715. nchine,p. 291- | MATIÈRES. 907 CÂvnren. Martinique, p. 431. Capnosuwa scrogreuzATA. Tahiti, p.860. Capsrcux anwvoux. Cochinchme, p. 764 ; Réunion, p. 562; Sénégal, p. 831; Guyane, p. 395; Guadeloupe, Cochinchine , p. 518. CaPSICUN : : PACCATUM. p- 764. Carsicow-cowrcum. Guyane, p. 396. CapsicUM FASTIGIATUM. p: 764; Sénégal, p. 8531; Guyane, p- 396; Guadeloupe, p. 618. Cursroum rnurescens. Cochinchine , dé à Canssox MINIMUM. Sénégal, p. 831. Cris Bannazpera. Cochinchine , P- : . se swrecenrrma. Cochinchine, p. 316 Céaionsi Inde, p. 2 Carawsozier. Réunion, me ‘5h13 Guyane, p. 387; Martinique, p. ha. Carapa pan Sénégal, p- 346 et 819; Guyane, p. 143 et 370; Mar- tinique, p. 102. Carapa MOLUCCENSIS. Cochinchine , : Ra ac Carapa OBOVATA. Nouvelle -Calédonie , p- 253. ref pr»ocrrA. Inde, p. 224; Guyane, P- Fe Touzodcouna. Sénégal, p. 819. CARDAMINE SARMENTOSA. Nouvellé-Clé- donie, p. 667; Tahiti, p- 845 et 867. CanpamoMTM LON6UM. Nouvelle-Galé- donie, p- Cunarsprnies ucstsliitel Cochin hine, p. 739; Tahiti, p. 854; Sé- soil, p- 817: Martinique, p. hh9. Canpucovrca axeusrrroira. Martinique , p- 489 gé CarDuLOVICA us. Martinique, p- 489; Contilasts p. 527. 908 TABLE DES É Ixst@nts. Martinique, p.488. Carpuz ATA, Martinique , Carpuzovica pazurrozra. Martinique, P- . Carpuzovica Pruurenr. p- 489; Guadeloupe, p. 5 Cangra arporra. Cochinchine, à 317 et 746; Inde, p. 227 et 621. Canrca Papara. Nouvelle - Calédonie, at ; Di . 669. Canrssa eraxrs. Nouvelle-Calédonie, p- 268; Tahiti, p. 863. Canrssa *xrLoprcrow. Réunion, p. 208 et 563. yane, p. 391 sois NUTANS, «Nouvelle-Calédonie és PE Inde, p. 627. Canvu Priprvezzs. Guyane, p. 391. Canvu Sisanuw. Cochinchine, p. 751. Carr pas RE Éaerrs vera. Canrocar rusencuosum. Guyane, p. 378. CarroPnriLum 4rowaTIcuw. Martinique p- 107 et 164. Canrora MITIS. Cothihchine, p. 784; »p-.5 Canrora URENS. Chiens, p. 781; Martinique, p Cascavezre, “tin p- 531. aërLrs. Réunion, p. 195. PARVIFLORA Martinique, ? Casrarra | Casgarra p. 438 + Martinique, p. 424. . Casnew cum. Guyane, p. 368. Casozrw4 PRINCEPS, x 3,6 P- 377: GRANDES FEUILLES. Réunion, p. 206. Cassave. Réunion, P+ 546; Guyane, p. 375, MATIÈRES. Casse-wicnes. Martinique, sit Cassra agsus. Inde, p. ME 5. œ 79 Cassra ALATA. Nossi-Bé, p. 877: Séné gal, p. 795; Martini 2. Guadeloupe, p. 493. ASSTA AURICULATA. Inde, p. Cassra BrFLORA. Guadéhee p- g Cassra BRAsILrANA. Martinique, p. 42 3 p«'49 Cassra cHamogcnisri. Martinique, ph Guadeloupe, p. 499 Cassra pecrriexs. Martinique, p 46, Cassra ELoNGATA. Inde, p. 590. Cassra emanerxara. Martinique, p.la0. Cassra rasricrara. Inde, p. 218. HT Cassra risruza. Cochinchine, p. 387. Guadeloupe, p. 174 et 495. Cassra cLauca. Inde, p. 591; (ue loupe, p. 492. Cassra cranprs. Guyane, p. 356. : Cassra nrnsura. Guadeloupe, p. 40% Cassra 1acrea. Nossi-Bé, p.877: Cassra wruosorpes. Nossi-Bé, p. 877 Cassra moscmara. Martinique, Li Cassra oBovara. Sénégal, p: 7 Cassra OBTUSIFOLIA. Gochinchine + p. 706. é Cassra ocerpewraurs. Inde, p: pr mp gr p. 876; Réunion, p- Tahiti, p. 844; see rn nique p. 426; P- Cassri bee Nossi-Bé; F 8m CassrA PULCHELLA. Cassra SeBErrana. Sénégal P- “pod. Cassra sopnera. Inde, p. 59 Cassra rona. Cochinchime, p. 7065 ” p. 590; Sénégal, p- a Casse À FLEURS DE p: 591. fe Cassrpounsa euravensrs. Guyané; Pr" Cassopuy, Inde, p. 591: DÉS, let 3 ie: lon DE HE Ed A |. Ne 04 ; TABLE DES cr ruironuis. Nouvelle-Calédo- y» P- te Tahiti, p. 844; Séné- » p. 8 Doi. Cochinchine, p. 323; Nouvelle-Calédonie, p. 676; Guyane, p. 387. Casravospenmom ausrraze. Nouvelle- Calédonie, p. 665; Tahiti, p. 844. Casreza Nicnozsowr. PR p.441; Guadeloupe, p. EU ELASTICA. sd SE p. pe Cochinchine, p. 327 € 778; “Nouvele-Celédirie, p: Ms Tahiti, p. 866; Guyane, p. 388. Casvartwa couziwa. Nouvelle-Calédonie, p- 278. Cssvanrxa Dezpzancurr. Nouvelle-Ca- lédonie, p. 278 Casvarrwa equiserrrozra. Cochinchine, p- 327et778; Inde, p.232; Réunion, p. 212; Nouvelle-Calédonie, p. 277 et 687; Tahiti, p. 866; Guyane, p- 388; Martinique, p. 170. Casvarrwa muricara. Inde, p. 232. Casvarrxa noprrzora. Nouvelle-Calédo- nie, p. 687. Casvarirva Toruzosa. Réunion, p. 212. Caracowa Lucrpa. Guyane, p. 386. Ciracowa Moxxixa. Guyane, p. 386. Carazra À reuiczes De cuêne. Marti- , niqu e, p.167. Carazpa Loxerssrws. Martinique, p. 1 67; Guadel 83. Carazpa roxersrzrqus. Martinique, p.167 | Ca-rau-rianc. Cochinchine, p. 765. Carespoga sprvosa. Martinique, p. 460. Carmanrocanpus. Martinique, p. 126. Carinea mosomara. Guyane, p. 384. Carorsis xrrins. Guadeloupe, p. 527. Ca-uxe. Cochinchine, p. 765. Cavazziow URENS. Inde , p. 603. Car-uu. Cochinchine; p. 758: MATIÈRES. 909 Cax-sar-sai. Cochinchine, p. 728. Cax-sar-muor. Cochinchine, p.734. Cax-sav. Cochinchine, p. 761. Car-par-car. Cochinchine, p. 721. Cax-»ar-cno1. Cochinchine, p. 720. Cayx-»ar-erm1. Cochinchine, p. 722. Car-mar-Louxo. Cochinchine, p. 721: Carx-Bar-ouc. ,p-7s1et734. Cax-Bar-x01. Cochinchine, p- 720. Cax-s0-nr. Cochinchine Cay-»01-s01. Cochinchine, p. 773et774. Cax-#0N-#0x. Cochinchine, p. 738. lar-8ouxc, Cochinchine, p. 707 et 720. Cay-souxe-souxc. Cochinchine, p. 780. ax-souxe-vaxc. Cochinchine, p.721 ct Cay-souxc-vaxc-rLai. Cochinchine, p. ” Cay-car. Cochinchine, p. 706 et 775. Cay-cuaw-rcau. Cochinchine, p. 749. Cochinchine Cavx-cHAM - TLAU - TLANG, à Cochinchine, pe 738- P- 7 Cr disriotts 1 | Cax-cuaoxç-cmaoxc. Cochinchine, p.781. | Cav-cue-840x6. Cochinchine, p. 770- Car-cow-vanc. ÿ “+ 711- 910 TABLE DES Cay-p£anu-xam. Cochinchine, p. 753. Cay-peanu-rau. Cochinchine, p. 753. Cay-pgan-rruonxe. Cochinchine, p. 736. Cay-pga-rLox-La. Cochinchine, p. 323- vite Cay-nrau-s0. Cochinchine, p. 723. Cay-prau-sox. Cochinchine, p. 734. Cay-pevoxc-160. Cochinchine, p. 742. Cax-niro-oaxc. Cochinchine, . 777: - 31 | ibethite. Cochinéhine, 4 pas Ps Cay-puDv-Drav. Gheliihultines p- 83. Cav-pvoc. Cochinchine, p. 781. Car-nuor-cuuor.. Cochinchine', p. 784. Cax-puxc-nnu. Cochinchine, p. 784. Cav-puoxc. Cochinchine , p. 778- Car ! | hinchine, p. 775. HUONG-LA0. Cochinchine, p. 781. ea Cochinchine, p- 776. | Cax-wva. Cochinchine, p.792: | Cax-neu-rna0, MATIÈRES. Cay-Lox-8ox. Cochinchine, p. LEFT Cay-cor. Cochinchine, p. 718. * Cav-cuc-Lac. Cochinchine, p. 707. Cay-Lu-cu-puc. Cochinchine, p. 765. Cay-Luor-Rouc. ne p+ 763. Cay cree ë MA -— BOUNG pe 722 Cay-maux. Cochinchine, | Par agii" Cay-wanc-cau. Cochinchine, p. ab Cay-maoc-ue0. Gochinchine, p. 7oûe Cax-wau-cno. Cochinchine, p. 713: Cay-mar. Cochinchine, p. 749: Cay-we, Cochinchine, p. 388-706. Cax-ue-par. Cochinchine, p. 770: Cay-me-64. Cochinchine, p. 744: sl Cax-mso. Cochinchine, p. 749. + Cay-wrr. Cochinchine, p. 324. Le Cav-mrr-xar. Cochinchine, p. 324 el Asa Cochinchine, p- me Cay-moc-noa-rzanc. Cochinchine,p- "> Cay-mo-no. Cochinchine, p. 779- * Cav-mo-rco. Cochinchine, p. 793. Cax-mü. Cochinchine, p: 749- Cax-uua-rrar. Cochinchine, p. 752% Cax-uv-cuow. Cochinchine, P- 76 Cax-wéar. Cochinchine, p.742. CaAr-NGE-pA. Gochinchine, P- ” Cax-ner-cura-La, Goc Car-xéwr-noa-rrai Cochinchine; P- pole TABLE DES Cax-xeurer-qur. Cochinchine, p: 730. Cax-wma-pam. Cochinchine, p. 779* Cax-nuau. Cochinchine, p. 795. Cax-xnox. Cochinchine, p. 307 et 738. Cax-xauw. Cochinchine, 789. Cax-wuur. Cochinchine, p. 314. Cax-wnvm. Cochinchine, p. 286. Cax-qua-oua. Cochinchine, p. 762: Cay-oue. Cochinchine, p. 712: Cay-quoxce. Cochinchine, p. 791: Cav-racm. Cochinchine, p. 763 Cax-racu-emrro. Cochinehine, p. 744. Cas-naw. Cochinchine, p: 774: Cay-raow6-rLox-La. Cochinchine, p: 774. Car-rao-rao. Cochinchine, p. 741. Cax-nrexe. Cochinchine, p. 787: Cax-nuw. Cochinchine, p. 757: Car-saw-cow. Cochinchine, p. 781. p. 72 8. Cax-sox-614. Cochinchine, p. 734. Cay-sow-zor. Cochinchine, p. 766- Car-souxc-cuua. Cochinchine, p+ 721. sos. Cochinchine, p. 717- MATIÈRES. Gay-ria. Cochinchine, p. 721. Cay-rLai. Cochinchine, p- 794. AY-TLAM . 7 Cay-rram. Cidéheéent-pe 317-746. Cav-rraoc-mau. Cochinchine, p. 70. Cay-rauc. Gochinchine, p. 779- Cax-ro-mrr. Cochinchine, p. 768. Cax-ruoxe-vi. Cochinchine, p. 749. Cax-umais. Cochinchine, p. 715. Cay-vur. Cochinchine, p. 753. Cav-vaxs. Cochinchine, p. 286 et 317 706. Cay-van6-DAnG. Cochinchine; p- 714. Cax-vrer. Cochinchine, p.316. Cax-vone-pox6e. Cochinchine, p: 289. Cax-vone-xem. Cochinchine, p. 288. Cax-ve-ve-car. Cochinchine, p. 710. Cax-vuxé. Cochinchine , p: 317- NG-RÀ Cravoraus cucoroxrLox. Guadeloupe sat. à Coms: pazwara. Guadeloupe, p. 511. Cecropra pecrara: Martinique, p. 453: Guadeloupe, p. 181 et 510. Cèvre acasou. Guyane, p: 145. nr sise Guyane, p. 142. Cèore sârarn. Inde, p. 224. Chats BLANC. ns p- 149 et 367. Cons À vecises D'ARGENT. Guyane, p: 139- CÈDRE GRIS. Rs p- 139. Cèvne ne La Jamaïque. Réumion, p. 194. | Ceoreza curawensrs. Guyane, p. 143 et 370. CEDRELAODORATA. pr p-1h3et370; Martinique , 9-h50; loupe, p. 180. Cepreza roowa. Cochinchine, p.313 et 7ho;: as p. 604. Cènre PETITES FEUILLES. Guyane, P- sé | CÈDRE ROUGE. Gatiènett p- 367: 912 Célastracées. Cochinchine, p. 312- 7ho; Inde, p. 616; Réunion, p. 200 et 551; Nouvelle-Calédonie, p. 25/ et 676; Sénégal, p. 820; Guyane, p.381 ; Martinique, p. 162-453 ; Gua- -deloupe, p. 509. CELAsTRus stars Nouvelle-Calédo- nie, p. 2 Cezasrrus paxIcuLATus. Inde, p. 616. CELASTRUS SENEGALENSIS. Sénégal, p. 820. CgLosra ira. Martinique, p. 182; Guadeloupe, p. 524. Cecris prorca. - Nouvelle - Calédonie, p- 255. CeLtis mApagascartensis. Réunion, p. 201 et 552. Cezris orrexrazis, Inde, p. 225; Réu- ion, p. 202 et 552. CexarruenEes spArTuLATA. Nouvelle-Calé- nie, P+ 237. CeNTROLOBIUM TOMENTOSUM. Guyane, 135% CepHALanTaus ANGusrirozium. Cochin- ne, p. é CaëpnaranTaus procuugens. Cochin- chine, p. 7 FA fire sTeLLATUS. CGochinchine, p- 756 CEPnogiS : AXILLARIS. Guadeloupe, p+ 515. Cspuogiis gLATA. Guadeloupe, p. 514. CEPHOELIS GUIANENSIS. Guyane, p. 392. Cepnoez1s puxtce4. Guadeloupe, p. 514. Cepnogzts : Swarrzti. … Martinique, p- 461; Guadeloupe, p. 515. Ceraroprenis Kazrerrornes. Réunion, p- 581. Cengena Maxcuas. Inde, p. 647; velle- ; p-270et683; en P- 865. Cenpera Opairau. Inde, p. 647. Cerbera TANGIN. Réunion, ” sé Connu Trarsriss Inde, p. 2 | Canpezapra. Calédonie, P 274. Rd TABLE DES MATIÈRES. | | | Céréales. Réunion, pe 577: Cerise carrée. Guyane, p. 383. Cerisier. ME p. 16tet os Guadeloupe, p. 180 Cenrster caprraine. Martinique, ps rs hhg. Cerisier ve Counviuz. Martinique, p. _ C Martini p- 468; Guadeloupe, p. 618. Cesrnou xocrurxuu. Martinique, p. i68; Guadeloupe, p. 518. CESTRUM VESPERTINUM. Martinique, p. 168; Guadeloupe, p. 618. mar. Cochinchine, p. 301. Cuax-su. Inde, p. 592. Cnaxuwpa. Inde, p. 590: “it Carcas — aaponexsis. à Cochinchint p- 730. Cuausa. Inde, p. 657. uausa cappauv. Inde, p: 657: Cuam-sso. Cochinchine, p. 303. Cmam-Lox-1a. Cochinchine, p: 797: Guam-wuoca. Cochinchine, p.744 Cuamoerops aumizrs. Réunion, p: 079; Sénégal, p- 8h41. Cuampa. Inde, p. 583. Cnampac. Réunion, p: mi ea Cnampaxamc. Inde, p. 58 Éd Champignons. Nouvelle - Calédonie, p. 700; Tahiti, p: . Cuanaxamza. Inde, p Cmanna. Inde, p. 2 pe CGuane-sa. Cochinchine, p. 300: CHanGe-ÉconcE. pee 192. Cnawvre apres. Inde, p. 207- Cuaxvee De Mamie. Gnsdelerp#t; 371 À cm 5er. ne ue Guyane, Cnavarno pes COLOMBIENS- p+ 371. Cnanarupet. Inde, p. 613 0 Cua-nav. Cochinchine, p- j CHARIANTUUS COCCINEUS- ris p. 162; Guadeloupe, P 513 TABLE DES CHARIANTHUS GLABERRIMUS: «ap mr y 462; Guadeloupe, p. CaanrawrTaus . PURPUREUS. p- 462; Guadeloupe, p. 5 Crasuaxruens Baxrs. Sénégal, p: Bo: Cuasuexrmera corpiroLrA. Inde, p.593. Cuara. Inde, p. 651. Cara etaënr. Inde, p. 600 Cuârainien. Martinique , ÿ. Cuiracnen D'AMÉRIQUE. Gunupe p. 508. Cuâraexren coco. Martinique ; p. in CnÂratexien De - Ba: GUYANE. per à M tinique | P- 377- Cum. Inde, p.648 Cuavrca Roxsuneutr. hdi cp 600, Cuax. Gochinchine ,.p.'7 Cnaya-vam. Inde, p. 625 Cue-ax-van. eu VAS p.792. Cnèxe Français. “aisés: p- 388; Cnève couws. Nouvelle-Calédonie, p. 259. Cène xenMÈs DE, \P: 152. Cnêse noir p- 167. | LOI Cnève nouce: pes ouvriers. Nouvelle- édomie, p. 241. tune Réunion , p. + HR ehinebine, p- «4 s P- ‘482 ;:: Guadelou: ÿ 525. Cninobéo cames AMBROSIOIDES. Métaiges " p. 482; Guadeloupe, p. 525. Coorqore AxTRELMINTHICUM. Marti- nique, p. 483; Guadeloupe, p. 525. Fa pu Pénor. open Caxexne. Guyane; 'Auérique. Martinique, dt ue p- 6 Cueveux pe Vésus. ee p- 475. Cta-14, Cochinchine, p. 777: Cnremim, Inde , ps 592. + Cnicxrassia ranurants. P- 312 et me Inde, “a san et 616. Cnicknassra renvrixs. … Cochinchine XD Basccioleh Iv. MATIÈRES. 913 DURE xx. Cochinchine, p.314, Cu ou. Gochinchine , p.314. Cusex-1rrou-xanm. Cochinchine, p. 314. Cnrex-ureu. Cochinchine, p.31 5. Cuixaxa. Inde, p 584. 636. | Cainananis GEMos4. ME nEreee p.166; Guadeloupe, p. 18 CHin-cnim-mita. 2e a p. 750. Curm-cui-Ruxc. Cochinchine, p. 7e. Cuina-coni: Inde, p. gun Cnixa-cnass. Guyane 0 Cniococgr AYautF064. y in, p- « Cnrococca sansara. Tahiti, p. 860. Curococca : parvirozrs. Martinique, 58 Cuipa. Guyane, p. 367. Cumau. Inde, p.613. Cuirarra. Inde, p. 651. Cuimonçrsx. Réunion, p. 209. Curra. Inde, p. 643: Carrimvti, Inde, p. 605. 64 omis ps 880. ge INCONSPIGUUS. VA Lo ine, p.718. " Caroms ozrara. Martinique, p. 483 Guadeloupe, p. 525. Caronoxyzov Swrsremia. Inde, p. 224 et 616. . Gwo; Gochinchine p- 331. Cno-v0. Cochinchine , p. 3 Gochinchine, p. 307. CaoxpxoDExDRON coccezvs Guadeloupe, pe 4954 Caen MRDERIAOLIUN Gnade loupe, p- Cnou ré de p- 840; Guwe, p. ha . Cuouenoure. Réunion, p. 27 573. Cuou prasze. Martinique, p. 186. Cnovx. Inde, p. 232. : 58 914 Cuoxors. Réunion, p. 573. Currsosazanus Îcaco. Sénégal, p «703; Guyane, p.354; Martinique, p La3; Guadeloupe, p. 491. CarysoPnriium (sPscres). Nouvelle- Calédonie, p. 273; Guadeloupe, . 186. TABLE DES CunrsopnrLium Garwrro. Tahiti, p.865; Guyane, p. 395; Martinique, p. 169 et 476. PETER pusium. Nouvelle-Galé- donie, p. 273. Cunysoparziu éLarum. Martinique, 109. do duré Sergnrir. Nouvelle- édonie , p. 272. Cunrsopuriium sessicirozrum. Nou- velle-Calédonie, p. 272. CarysoPpayLiom Waxene. Calédonie, p. 272. Cuva-ue-8a-caia. Cochinchine , p.732. Caua-we-Li-we: Cochinchine, p. 731. Gaux6-#10. Cochinchine, p. 330. Cuuxc-xow. Cochinchine, p. 296. Crcca awriLzAN4. Guadeloupe, p. 503. Crcenpra nysoprrozr4. Wide, p. 652. Nouvelle Calédonie, p. 278. CixcHONA cizrsay4. Martinique, p. 460. Cinvamôpenpron * corrrcosum. Marti- nique, p. 422. Cinwamomuy campori. : Cochichiné) p. 289; Inde, p. 592; Réunion, p. 192 et 533; Martimique ; p. / Crvx p- 712; Inde, p. 592; Nossi-Bé, p- 878; Réunion, p. 192 et 533; — Güyane, p. 366; Martinique, p. 430. Crvramosua FRAGRATS. Nossi-Bé, p.873. MATIÈRES. Crrnuoperiiun Taovansir, Tahiti, p- 870. ht CrSsAMPELOS MAURITANIA. | Réunion, 533: CrssamPELOS PARErrA: Sénégal Boë; Guyane, p.363; Mur 30; Guadeloupe, p. 495. CITHAREXYLUM CINEREUN. Mie Lucroum. Martinique, Crruarexrcou Quanraneuzane: Sénégal, p. 832; Guadeloupe, p. 5213 Mar- tinique, p. 1 CiTaARExYLOM p: 832. Crrrox. Cochinchine, p. 730; Inde, p- 168. Crtnarex rio 168 VILLOSUM. Crrron De Cayexne. Guyane, p: 137: Crrrox poux. Inde, p. 6075 Guyane, . 366. ; Crmoneie. Guyane, p. 384 et Lg Crrronnier. Tahiti, p. 851. | Crrnowien Franc. Guadeloupe, p- LUN CGrrronwiER GALET. Nossi-Bé, p. > pe" 19 Crrron »E Tapazm. Guyane, p- Éba Croze, Cochinchine; p: 761: CrrRuzLus cOLOCYNTHIS. Sénégal, 432 Crrnus. Réunion 195: Ciravs ur didlatits “NossiBé, pe , 880 y P. Eds éunion, p. 1965 T is. Sénégal, p. 813; Guyane, p.530 Crrnus avranNTIvu paurgraros. Rémi: P- 1 NA CU Cirnvs pecuirawa. Nossi-Bé, p: 880; Réunion, p. 196; Sénégal, pt Cronvs users. Sénégal; p. 813" Crrnvs Hrsrrrx. Cochinchine, dE Réunion , p.- 196. CrTRUS LIMETTA. At P- 366. la : Crenus Lrmonow. Nossi-Bé:, P: Tahiti, p. 8943 er: Martinique, p- 160; G p- 177: Crrnvs menica. N g nion, p. 196; Gain | TABLE DES Crravs sprxosissrma. Guyane, p. 366. Crenus | CE Ne p. 880; hé r p- 366. » P- Des BRACHYBOTRYON Nouvelle- Calédonie, p. 48. Ciaoxrion éravprroiru“. Réunion, p. 545 CLa0YYLoN parvirzonuy. Réunion, p. 545 CraoxrLon sprcircors. Tahiti, p. 85». CravSkxa rarcara. Cochinchine, p. 730. Craveuten. Martinique, p. 439. \VELIER DEs Anriies. Martinique, p- 160. Ciaverren sauxe. Martinique, p. 4ho. Ciewarrs prorca. Cochinchine, p. 704. Ciemaris maurrrraxa. Réunion, p. 598. Cigmaris ‘vrnerntana. Cochinchiné, 7° Cieows. P- 999. LEONE FRUTESCENS. Guyane, p. 364; Guadeloupe , ique, p. 432. CLEOME GYNANDROPSIS. el 1 PENTAPHYLLA. P:+ 716; Tahiti, p. 845; Sénégal, B. 803; mr p. 432; Guade- A Ra Rs LA Guadeloupe, p. 496. Cirous sprcrosi. Guadeloupe, p. 495. see Lu p. 599; Guade- upe, p. CARS HETEROPHYLLUM. Réu- n, dure Inde, .p- 640. SET PR PHLOMOrDEs. Inde, p.230. CLenopevpnon sernarum. Inde, p- 640. Ciranium. Guyane, p. 406. Ciisanrvy aspenvu. Gu uyane, p. 406. te iprum Baprerr. Guadeloupe, p.517. Cirsaniun pracrrenvm. Guadeloupe, x à 51 Cursaorux sunrnamense. Guyane, p. 406. UN SYLVESTRE. Guyane, p. 406. INFORTUNATUM. MATIÈRES. HETRROPHYLLA. 915 CLironri Réunion , 53 p- 531. Curronra TERNEATA. Cochinchine, p.711; p: 428; Guadeloupe, p- 493. 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Tahiti, p.845. Coccuzus Pau. Guyane, p. 364. Coceus. zacca. Cochinchine, :p. 305, 7he et 744. Coccus zaccrrer4. Gochinchine, p.738. Cocazosperuum : cossypium.. Cochin- chine, p. 302 et 726; Inde, p. 220 et 606. CocnLosPermum TINcTorIuM. | Sénégal , p+ 011. ” Goc-or. Cochinchine, p., 321. Cocos BUTYRACEA: Réunion p. 170; ;\p. 213; Guadeloupe, p: 186. Cocos nucrrera. Cochinchine, p. 328 Let 7813. Inde, p. 232 et 661 ; Nossi- Guyane, p. 151 et 415; Martini- que, p. 189. Cocos xrp4. Cochinckine, p. 328. Cocorier. Réunion, p. 21 Co-cu.. Cochinchine , p. “Ex Co-cu-ora. Cochinchine, p. 789. Co-cu-wxr. Cochinchine, 789. CoDIA FLORIBUNDA. Nouvelle-Calédonie, . 2h14 Copra monraxa. Nouvelle-Calédonie, sBe240.. Copra ogcorpirTa. p. 241. Cochinchine, p. 779- ConoGA, Para. Inde, p. 648. Cossizrants Bonpuc. Sénégal,. p. 798; ee P- 356; Martinique, p. 1275; p: 495. sr Matioui. ous RS coRI Léa. Ségls p: 798. CoEsALPINTA cRISTA. Guadeloupe, p.174. CoESALPINIA PULCHERRIMA. Martinique, P- 27. Nouvelle-Calédonie , TABLE DES MATIÈRES. Cogsazprw14 s4PP4x. Cochinchine, p.286 et 706. OESALPINIA SEPIARIA. Guadeloupe, p- 492. Coeur pe sœur. Martinique, p.499. our VERT. Guyane, p. 399- ARABICA, Pp. 42; Nossi-Bé, éunion, p. 206. Fe sélires: p- ) 28 ; Sénégal, COFFEA LIBERICA, p. 828. OFFEA MAURITIANA, P. 9; Réunion, . 206. Carre MICROCARPA, p. H2. CoFFEA ZANGUEBARIENSIS, P- hh. Nossi- Bé, p. 883. Cognassier pu BENGAL Tu p. 2%: Cocnassier DE CRIE. Non: pe 569; Tahiti, p. 842 Courte. Nouvelle Calélénie à D. oh5 et 270. À Corx LAGHRYMA ARUNDINACGEA. as. Co-xue. Cochinchine, p. 779- “et ACUMINATA. sain p. 343 a Coras. Martinique, p-.171- CoLEUS AMBOINICUS. * Cochinchiné, p- .769- Cozeus De ver. No uvelle-Calédonie, F di. CozrBr1 QE Guadeloupe, P- 37h : orre-Da rtinique » CoLLET DE we Ma p- 133. nie CozLranbrA PORTORICENSIS: Fun DÉRT sscuzenra. Inde, P- Réunion, a Ce ; Up, 8705 20. p- 699; Tahiti, P : p-_ 840; Guyane, P- h155 rt nique, p. 488; Guadeloupe, pe se TABLE DES Cozocasra waicrornrzA. Nouvelle-Calé- donie, p. 6963 Tahiti, p. 871; Sé- al, p. 8lo. ietiin. Inde, p. 596. Cocopnanra maurrrrans. Nossi-Bé, p. 882. Coroquire. Inde, p. 596 Cozusrrwa asrarrca. Inde, p. 617; Ta- hiti, p. 854. Cozusrrnx renmexrum. Guyane, p. 386. Co-Lwor-uxo. Cochinchine, p. 756. Co-svor-nau. Gochinchine, p. 756. Cowsava. Réunion, p. 196. Combrétacées. Cockinchins: p. 3:13 et 744; Inde, p. 296 et 619; Nossi- Bé, p. 883; Réunion, p. 209 553; Nouvelle-Calédonie, p. 256 et ne œ — Guadeloupe, p. 181 et 511. Cowsrsro coccrvevu. Guyane, p. 388. Coisngrom ezurinosuir. Sénégal, p. 347 et 8a1. Cousreruw zaccrrgra. Cochinchine, p- 316 et 744. Couxersonra senrnara. Nouvelle-Calé- all. donie, p Ft fr RUFESCENS. Perle Cr donie, p. 244. Cours” cocmrvenrvensrs. Cochinchiné p- 734. Comoczanra yxrérrorra. Martinique, ‘pe hh7. Comocranra rwrgerrrours. Guadeloupe P- 179. Com Lhadiichine p+ 797; posées. : Inde, p. 639; Nossi-Bé, p… 884; ; p. 206 et 559; Nouvelle- , p+ 6843 Tahiti, p. 861; | Calédonie Guyane, p. 405 ; Martinique, p. 463; MBRE, sn 7% LL — Martinique, p. 156, MATIÈRES. Cowsssr. Réunion, p. 564. aus van. Inde, p. 648. ox6-mux. Cochinchine ; p. 320. er TA Cétilachiue : p- 3%0. Cow6-rra. Cochinchine, p. 320: Conc-rranc. Cochinchine, p. 320. n7 Connaracées. Nossi-Bé, p. 875: Réunion, p. 530; Sénégal, p. 793: Guyane, p. 3137; Guadeloupe, p. 498. Cownanus Aarrrcinus. Sénégal, p: 793: Cowvanus Graxprrozivs. Guadeloupe, Conxarus GuraNEeNsIS. Guyane, p. 137. ConocArPus ERECTA négal, p. 3h p: 453; Guadeloupe, p. 181. Covocarpus rAGEMOSA. Sénégal , p Conrrarenva. Martinique : P- 153. Co Ma hd , p- 519 Re «28 Cochinchine, p.:771- apr AE CE Pectes ). Sénégal , p. 883: Coxvozvurus anvexsis. : Cochinchine, P- pers Caeraque: mararas. Sénégal, p. 833: ; p. 398. Coxroureuts BUFALINUS. ae 26 p- 772. greg 4 MAMMOSUS. Cocliichies” P- Convozvuzus PANIGULATUS. Inde, p. 650. dre) | Coxvorwvzus REPTANS. Cochénline) P772- | Convèsrosts Suede: obiubtns: P- 771: 918 TABLE DES ConvozvuLzus Tomenrosus. Gochinchine, p-77%: Cowrozvuzus . vewrricosus. Réunion, 7- CoNYZA ANGRUSÆFOLTA. rare p+ 206. CoNYZA LAURIFOLIA. n, p… 207. CookIA ANISETTA. “PE p. 540. Cor. Cochinchine, p. 30 CopAIFERA BRACTEATA. Guyane, p. 132 et 355 CoPArFERA COPALLINA. Sénégal, p. 797. Coparrer4 Guranewsis. Guyane, p. 355. Copatrera orrierwazrs. Martinique, p.154 et La8 Coparrera PuBrrLORA. Guyane, p. 132 et 355. Copaurer. Réunion, p. 531. Copaz ne L'Inps. Inde, p. 606. Copaz rexpre. Guyane, p. 356: c. Martinique, p. 424. CoPervicA centrers. Guyane, p. 416. oque pu Levawr. Inde, p. 593. Coquergr. Tahiti, p. 869. Corazzra INTEGERRIM A. Cochinchine, p: 745: Concnonvs acuraneurus. Sénégal, p. 810 ; Martinique, p. 437; Guadeloupe, . Bot. Conénonus ‘ozrronius. Inde, p. pass Réunion, p: 538; Sénégal, p. 810 eee p- ve Gusloupe, p- 501. daioue TRIDENS. Sénégal; p p: 810. Concnonus rrrLoeuranrs Sénégal, p.816. Conpra AFRICANA. Sénégal, p. 349. A 4. Réunion, p. 208, Corpra prscozon. elle-Galédonie, p- et 682, ConprA cerascawraus. Rte P- 168; Guadeloupe, p. 184. sp Can LATIFOLIA. Inde, p. 64a. A LÆVIGATA, Martinique, p. 475. Conpr MACROPHYLLA. Sénégal, p. 348. P- Er L MATIÈRES. Conpra urx4. Inde, p. 64. Conpra Seresrexa. Nouvelle-Calédonie, , 679 et 683; Tahiti,p. 855 Corpta suscorpara. Tahiti, p. 864, Conpra succara. Sénégal, p. 3h8. Corpriixe Ausrrazts. Tahiti, p. 856 et L Corprzine renurvazis. Nouvelle-Calé- donie, p. 693. Corère. Mottinigué, p. 437. Conravpnum sarrvum, Inde, p.628. CORIANDRUM TESTICULATUM: ax ipehets P- 792 Cossii-zui) ne p: 770: Corossor. Guyane, p. 3 CorossoL DES MARAIS. pet, p: ins. Conossor, pe LA mer, Martinique, p. 25. Conossozser. Guyane, p. 3513 Mati- nique, p« 1 Chsneui: es À Martinique, p. 422. Conossoz sauvacr. Martinique, p- h22. Conrex : canFoPuYLLOIDES Au8us, 100 chinchine, p. 712. Core ne Paza. Inde, p. 648. Conypna cerrrer4. Guyane, p- h16. Contpni Pezganra. Cochinchine, p:783: Conypaa Lrcuas. Cochinchine, p- 783. Conrpua Sanraus. Cochinchine, p: 783: | Co-sau-rom. Gochinchine, p.779 4 Coscivru… : usrrarum.… Gochinchine, à RE NET en p- 290. 4 Cossiewra sorsonrca. Réunion, p+ 200: ( COSTUS CYLINDRICUS. Me : Martinique, pe 485; | 6. , sprcarus. Martinique, P- 485; : Côreserrs. Martinique, p. a 68 Côre Lézanv. Guadeloupe, p- se Corox. Inde, p. 604: Corox Anezzoun. Inde, p.604 Corox Coowpra, Inde, p. 604. TABLE DES Corox Duozxra. Inde, p. 60h. Corox Lannuw. Inde, p. 604. Corox Loweue soie, Guadeloupe, p. 500. Coron Mannas. Inde, p. 604. Gorox Nappux. Inde, p. 604. Coroxxier. Martinique, p. 436, Cotox Ourou. Inde, p. 604. Gorox Ren-euaur. Inde, p; 604. Corox Waesrenx. Inde, p. 604. Corrzepox : Lacewiarum. . Cochinchine , p- 716. Corrzepox z4crxrara. Réunion, p.534. Couare. Guyane, p.143. Couavue, Martinique, p; 450. Courpt. Guyane, p. 354. Courpra euranexsis. Guyane, p. 354. Couzs rpuzis. Sénégal, p. 835. Coumarouxa Loxcnocanpus. Martinique, 3: Coumarouxs oporara. Guyane; p. 133 et 357; Martinique, p. 439. Couuarouxa Tepnnosra. Martinique, 294 Cour. Guyane, p. 130 et 354 Couraxoyrs pa Annouaeuss. (Guyane, p.14o et Couraranr. HS P- Couraranr euranrwsrs. ss p- Âge 14 Coursauz, Guyane, p. 131. Courcz. Nossi-Bé, + 884,. Réunion, ue, p: 480: et 385; Martinique ; p. Couranea spsciosa. ee ù 392, Courousra pexsrrzons. Guyane, p. 529. Courousza namosa. Guyane, p. 401. “seu SPrcara. Guyane, p. 400. Covezzr MATIÈRES. 919 Cnarosrs erxanpaa. Guyane, p. 364, CRATOEVA -RELIGIOSH Cochinchine p. 291.et 745; Inde, p.599; Tahiti, p. 845; Sénégal, p. 803. CnsTogy 4 Fr Inde, p. 218 et 299: Cnarogva rurra, Guyane, p. 36h. Craroxyzon ronmosum, Cochinchine, p: 318. Graroxxzon Hanmawprr. Cochinchine, p. 315. | CraroxyLon seRrrFoLIUM. Gochinchine, p. 318. Craroxvrrox rozranrauw, Cochinchine , . 318. | Craroxyiox PRImIFoLIUM. Gochinchine , Cné- Cné. Martinique, p. 1 Crgopus oponIFER. Cochinéhiné : p.718. Cnéosore pays. Martinique, p: 466. Crescenrra : Cuisre. Sénégal, p. 830; Martinique, p.472; Guadeloupe, p. b1 CnesceNrrA : LeTRIFERA. Martinique, p. 72; Guadeloupe, p. 519. Cressox SAyANE. inique, p. 439. Carxux Asraricuu. Cochinchine, p. es de, p. 658; e-Calédor p: 69 Cru Tonreanun) Inde, p- 658. ChINUM. . ZEFLANICUM, “ p: 801. Crorazanta JuNGr4. Inde , P- 589. : p:7 Done CYLINDROCARPA. . CROTALARTA PISIFÜRMIS. +p-50t Crora.ArtA pre Inde, ” MT Cnorazani a nerusa. Sénégal, p CRoTALARTA astro Ti P- eV Sénégal, p. Gnorox. er p. Mie si Cnorox 8aLsaurFer. Martinique , p. hhk. CRoTON - |CORYEIFOLIUS. ist p- ! Endtoz FLAVENS. Minis. p- Ab. Crorox rroccuLosus. Martinique, p.446; Guadeloupe, p. 505. 920 Crorox ezasettus. Martinique, p- hh4. Cnoron auwrzrs. Martinique, p. 444 Chorox :Iserrr. Martinique, p. 444. Croron INSULÈRE. Nouvelle-Calédomie , p-°48 e w maurITANIGUS. Réunion, p. 546. Croro oncawirorius. : Martinique, .hh4 Cooros rieutum. Cochinchine, p. 733; Inde, p. ; Réunion, COTON TILTEFOLIUS. Résnisn; p. 546. CROSSONEPHELIS Psrviicer. Nossi-Bé, 2. enr FEBRIFUGA. Sénégal, +7 no Guyane, p. 139. Crucifères. Coc inchine, p- 716; Inde, p. Body Nossi-Bé, p. 879; Nouvelle-Calédonie, p. éses Tahiti, p- 845; Sénégal, p. 805; Martini que, p. 432; Guadeloupe, p. reve CRuDYA ZEYLANICA. p. 286. Cusssa Cuusrr. Sénégal, p Cusèse pu pars. Réunion, p. er Chhbaquse PALUSTRE. copiniinn P- 7 Coucuuenopsrs Mawwir. Sénégal , p.828. Cucuurs ancuzarTus. Cochinchine, p. 761. Cucuurs avcurta. Guyane; p: 404, as crrauzius. Réunion, p. 572; uvelle-Calédonie , p- 686; Guyane, ie Geox COLOCYNTHIS. Judée, p: 596. Cucumrs rvpr Réunion, p. 572; Guyane, p. 404. Coeurs SATIVUS. Cochinchine, p. 7615 S lédo- nie, p. 686; Tahiti, p. 862; Séné- gal, p. 828; Guyane, p. 4o4; Mar- - tinique, p. 479; Guadeloupe, p. 53. sa CITRULLUS. Sspipote au p- 701. TABLE DES dé duntinehine p:'761; | MATIÈRES. Cucurerra © Lacexanra.. :Cochinchine, p- 761; Nouvelle-Calédonie, p- 686; Guyane, p. 405. : Cucurerr: Max. Réunion, pi Da. Cucurgira moscuara. Guyane, p. ob, Cucursrra uuzrirzora. Tahiti, p. 809: Cucunzrra Pspo. Cochinchne:, p.761; Réunion, p: 5723 Nouvyelle-Calédo- Cuev rs srans.. Nouvelle-Galédonie, p. 692. Cuc-vax-rno. Cochinchine, p. 759. Gui-cur. Cochinchine, p. LUS Cumacaco, 7: Cuuruuu Crurxuw. Inde, p- Cu-mor-ru-wurem. Cochinchine, p. 714. Cuw-nuu. Cochinchine, p. 334. Cuxe-kaxc-vear-rzar. Cochinchine, p.762. Cuxoxra puzcuezza. Nouvelle-Calédonie, à p.242. Cupaxrs. Nouvelle-Calédonie, p. 252et "7 Cupawra auerrcana. Guadeloupe, p.179 et 208. Cupawra por»owres. Réunion, p. 199: Cupanra cawescews. Inde, p. 293. vranra coczrwa. Nouvelle-Galédon, . 251. CupanrAa GrACILIS. {Nouvel Qi p- 251. Cupanra zævis. Réunion, p-. 200: Cupaxra sapins: Sénégal, p: 8175 Mar- tinique, p. 448; Guadeloupe, p- 908. CuPANIA-STIPITATA. Nouvelle-Calédoni AE. +] ét mis COLUMNARIS: Nouvelle-Calé- Pace gmgrte & Cochincbines p. 778: ion, p. 212- Cuncuua. ‘Gochinchirié; p- 70 Cuncusa aveusrrrora: Inde; de 660. Concuua anowärrca.vlndes p:1659 Cuncuwa zones. Cochinchine, p+ 788: Inde, p. 659; Nossi-Bé, p 8855R8r mion, p. 674; Tahiti, p. 869 Cuncuxa PaLLIDA. par ue | Cuecusa roruxva. Cochinchine +p+ de DEN due do de os EE TABLE DES Curcuwa teucorærzAa. Inde, p. 660. Cureuwa zenoarra. Inde, p. 659. Cuncume. Cochinchine, p. 788. Cunñr. Inde, p. 608-659. Cuscura amerreaws. Martinique, p. 475. Cussowra prorca. Nouvelle-Calédonie, . 266. Cravonapawe cungara. Cochinchine, p-. 290. Cyathacées. Nouvelle - Calédonie, p. 698. Crarnga Vrercranprr. Nouvelle-Calédo- nie, p. 699- Cycadacées. Cochinchine, p. 775; Inde, p. 651; Nouvelle-Calédonie, 2 687 peer 27 p: 527. Cochinthine, p. 778; Inde, L 661: Nouvelle-Calédunie, "+ 687: Cindioisé: p. 527. Crezxa. Inde, p. Crpoxra sINENSIS. Tahiti, Crvogrra Hozrirannrans. “é p. 131. CrNouETrA RAMIFLORA. rene p. 288 et 7o7. LCA Crvavenur ODORATISSIMUM. Cochin- chine , p. 773. MATIÈRES. 921 Crvaworuu vourrorrum. Réunion, p. 566. Crvoczossum ponponreum. Réunion, p. 571. Cypéracées. Cochinchine, p. 789; Inde, p. 654; Réunion, p. 580; Nouvelle-Calédonie, p. 696; Tahiti, p- 867; Sénégal, p. 838; Guyane, p- 413: Crrenus (srrcres). Sénégal, p. 838; Guyane, p. 418. Crrervs cowrressus, Cochinchine, p.709" Crrsnts eLarés. Cochinchine, p. 789: sscuzenrus. Nouvelle-Calé- 96. Crexnus Penrenuts. Inde, p. 654. Cresnos »owrzus. Cochinchine, p. 789. Crpeaus noruvous. Cochinchine , p.789; Inde, p. 654. CYPRE CORAIL. Si p- 186. Crrnanexrium ‘1ürsum. Sénégal, Ass quannancuiare. Sénégal, p. 349; Guadeloupe, Le 184 CrrHAREx TL ON FILLOSUM. pe ÿ49- CyrISus CAJAN. Ghéhinehiné! p.711. D Daai. Nouvelle-Calédonie, p. 693+ Daour-xuar. Inde, p. 648. . Davima. Inde, p. 227 et 622. Danwari. Inde, p. 623. 647. Denis. inde. p.216et SE: Nossi- » p- 878 Darserera cocrivemenses. . Gochin- _ chine, p. 289. Datbæuers renruerdea, Made, p. 216: Durvenera HETEROPHYLLA. css 216. seréra Lacerrera. Cochinchine, Dazsencia rpner Inde, : 590. Da LBERGIA LATIFOLIA. Inde; 216 et 589. | DaLpERGIA + MELANOXVLON. Sénégal; . Jhñc®, DazrenGrs paxicurata. Inde, p-. 590: DuLBERGIA à: PURPUREA+ Cochinchine, 0 he, p.227 et 622. Dar-anama. Inde, p. 216. Damasomun axes. Inde, p. 652... Dinrwraras. Nouvelle-Calédonie, ps 686. Dawman : s£axe ausrras.. Nouv donie, p. 686. Damart LANGEOLATA- Nouvelle-Calé- donie, p.276. pp ti 922 TABLE DES Dasuara Moon: Nouvelle-Calédonie, p- 276. | Dawsara ovara. Nouvelle-Calédonie, P-274:, > Dawars Fracrays. Réunion, p. 556, Dax-cmawaz. Inde, p. 654 Dawx. Sénégal, p. 339. cry Cochinchine, p. 709. Dana. Inde, p. 628. pre A Cochinchine, p., 745. Dapaxz, . cawvagiws. . Cochinchine, P- 741. Dapuxe La6erra, Martinique, p. h59, Dapuximium : cuges4. … Cochinchine, p. 712. Daruxorsis Swarzii. Guadeloupe, P- JA 0. DarTrie artinique, p. 426. De à ones Inde, :p. 635; Sé- négal, p. Darurs meTEL. ie P. 7 DaTura srramonrvu. fps p. 766; Inde, p. 635; Réunion, p- 562; Sénégal, p. 831. Darura raruza, Réunion, p.962; sl négal, p. 831; Guyane, p Martinique, p. 467; LE 18. a P- Darvrie. Inde, p. 635; Martinique, . kGr. * Darrier. Guyane, P- h15. 840. Cochinchine, p. 709. Dau-wa, Cochinchine, p. 706. Dav-uuoxc. Cochinchine » P- 706: Dav-uvoxe-ax. C Cochinchine Davreics vnonipena. Sénégal, n 798. Day-waoxc-rrau. Cochinchine , : MATIÈRES. Dax-rax. Cochinchine, p.290. Dgan-rar. Cochinchine, p. 733. Deau-paxc. Cochinchine, p, 713, Deau-se-pe-rax. Cochinchine, p. 7h Deau-rau. Cochinchine, p, 743. Dé-81. Cochinchine, p. 323 Decaspenuum rrurrcosum. , Tahiti, p+ 697. Dex. Sénégal, p. 820. Decuxins. Ge pi 366: 154400 Dé-né. Cochinchine, p. 323. ; Dexr-suom-suom. Cochinchine, p. 753. Derr-cnio. Cochinchine, p, 719- Dsgr-mor-rLov, Cochinchine 2744 Dexi-nvor-64. Cochinchine, p. 794. Deei-rror. Cochinchine, p. 756. Deæi-xanm. Cochinchine, p. 719. Dezr-xop-xop. Cochinchine, p. 742. Dexprosua DEPLANCHEI, Nouvelle-Calé- donie, p. 246 et 670 Deom-1c-B4-Cn14. Cochideline, p- qôs. Deow-ac-neu-cua, Cochinchine, p. 76 Dspuar. Inde, Ta 4 RAEMAGRE Nouvelle-Calé- donie, p. 2 rer nest AUS p- 664, Dsmouax. Nouvelle-Calédonie, p. 689. Deracn. Sénégal, p. Din . 01 NS _Deran. Sénéga al, P- 796. eTARTUM mrcnocarpum. Sénégal, p- 339 et 797: DeTARIUM SENEGALENSE. ur” La. et 796- DeTarIUM °ZEŸLANIOUM. Gi 286. buis: Inde, p. 6a3 Di: Inde, p. 227: ° Dnawao. Inde, p: 220:: “ Daanta. Inde, p. 628.0 Duanicma. Inde, p. 589 : Dua-Duaora. Inde, p. 623: jh À Duexnas. Inde, p. 603. METIE Duoseix. Inde, pe “ds 8 Dauvouz, Inde, p MARÂM. ÿ pe 606: S Drasrum péri parenté Sénégal, p- 597- ve | Ë E 1 \ TABLE DES Drarium mxovu, Cochinchine, p. 288. Drauruu nirrpun. Sénégal, 39- DraxezzA ews1rour4, Nouvelle-Calédonie, p- 692. DrawezzA nemorosA. Nouvelle-Galédonie, 92- Drawrugra : pecrorazis. Martinique, Drenocxpmaza LarirozrA. Tahiti, p.861. Dronopsis Kranrzrana. Cochinchine, P-779- Drcunoa resriruea. - Cochinchine, P- 717- Drexsowra. Tahiti, p- 872: rayrsoprerorpes. Nouvelle- Cadélonie, p. 700. Diconrwia pararnsis. Guyane, p. 131. Drerrospenua. Réunion, p. 578. Drerpezzius canvoPnyLiArum. Guyane, p- 359. | Dmewe. Nouvelle-Calédonie, p. 278: Diprmopawax Monororoxr. Guyane, p- 391. Duscur. Sénégal, p. 338. Drreexsacara secuive. Guyane, p. 413; Martinique, p. 4873 Guadeloupe, 525 p- 525. Dilléniacées. Cochinchine, p. 281 et 702; Inde, p. 583; Réunion, p. 188; Nouvelle-Calédonie, p. 234; Guyane, p. 353. Drizewra aura. Cochinchine, p. 282. Drizewra Barccowrr. Cochinchine, p. 281 et 702 Di BLawcwarpir. Cochinchine, p- 282. Drizenra Lara. Cochinchine, p. 281. zzewia Hooxenrr. Gochinchine, _ p. 281. hs Drszewra swpica. Cochinchine, p. 282 et fi _ et 7os. | Drizewra ovara. Cochinchine, p. 282 et 702. : Dricewra pewracrva. Cochinchine, p- 281. Drisenra scasngzza. Réunion, p- 188. | MATIÈRES. 923 Drizewra specrôss. Cochinchine, p. 289; Inde, p. 583; Réunion, p. 188. Dimocanpus :: errvara. Cochinchine, P- 7 . Druocarpus : awronws, Gochinchine, pe 799 \ Druocanrvs zreur. Cochinchine, p. 738. Drsocanpus oweax. Cochinchine, p.738: Druonpna razcara. Guyane, p. 133. Druorpnanpra exceLsa. Martinique, 164: Dimonpnocuzaurs Mann. Sénégal, p. 829. Dimouzin. Guadeloupe, p. 186. Diw-pexor. Cochinchine, p. 282. Dim-rtu: Cochinchine, p. 282. Duxu-nvone-runc. Cochinchine, p. 745. Drcrosracnys œwenrs. Inde, p. 585. Dioscoréacées. Cochinchine, p. 789: Inde, p. 659; Nossi-Bé,: p. 885; Réunion, p: 575: Nouvelle-Calédo- vi onie, p: 6895 Tahiti, p- 868: Guyane, p- h13. 4 Drosconei + ACULEATA. Cochinchine, p- 799; Nouvelle-Calédonie, p« 690. Droscones azara. Cochinchines p: 785 : Diosconea svrerréra. dnde; p: 659$ Nouv onie, p- et 697 Droscorra cayennensis. Guyane, p, L13 Martinique, p- h8h; G ” p- 5aÿ. F Droscorea corprFoirA. Guyane, p- b133 Guadeloupe, p. 525. P* oupeP*. cochée! Drosconks EBURINA. F. 78 r ke À 4 LA À Droscork4 OPPOSITIFOLIA. Cochinchine, 785. jOSCOREA PENTAPHYLLA. Nouvelle-Calé- donie, p- 689; Tahiti, p. 868. 924 TABLE DES Droscorrs Purpures. Inde, p. 659. Droscorra rni1084: Sénégal, p. 8309. Dioscorsa 60e. Huvelle Calédonie: p- 690. Drosconga versrcozor. Inde, p. 650. Discosrrem1 corausosa. Nouvelle-Calé- donie, p. 264. Discosrresr VITIENSIS. Nouvelle-Calé- donie, p. 2 Drospynos (ezxus). Inde, p. 231; Réu- nion, p. 211; Nouvelle-Calédonie, P- j#A DrosPrros DECANDRA. Cochinchine, Déetie DISCOLOR. Réunion, P- 211 et 5 rs D Essvasrer. Inde, p. 231. DrosPynos Hevpozsrrr. Sénégal, p. 39 et 836. Drosrrros xaxr. Cochinchine, p. 775 ; Réunion, p. 569; Sénégal, p. 836. Drosprros 14Nc&014T4. Inde, p 232. Drospynos Lo84ara. Cochinchine, p. 775. DiosPrnos mxLanipa. Réunion, p. 211. DrosPrros PE Inde, p. 231 ; Réunion, p. 570. FROS MESPILIFORUIS. Sénégal , P- 349 et Drosprros oxrav1. N ouvelle-Galédonie Pr Paris da o8ovATA. Guadeloupe, p. 185. Diosprros Prarrpnr114. Sénégal, p. 836. Drosprros sipors. Réunion, p. 570: Dipnôrrs wicra. Guadeloupe, p. 185. Dirravrusn Depiaxcurr. Nouvelle- ; p-2 Drpsorrorrs euravexsrs. Guyane, p.136. Dipsacées. hinchine, p. 756. DiprenacanTnus | PATULUS. Nero -p. 472. Diprerix oporATA. sa P- 133. Diptérocarpacées. Cochinchine L MATIÈRES. p- 296 ct 72h Inde, p. 220 et 606; Sénégal, p.810 ; Guyane, p.399: hinchine, DrPrerocarpus (gens): Coc ik p- 296. Diprenocarpus azarus. Cochinchine, p- 299 ct 724. | DiprerocarPus ArrocAarPrFoLIUs.Cochin- chine, p. 297. DiPTEROCARPUS coRDATUs: P: 297- Drprerocarpus PRE Cochin- chine, 97- 7 Dyrerr. Cochinchine, p. 297 et 72 7. Diprenocanpus eranprrozius. Gochin- chine, p. 297. srnnstt INSULARIS. Gochinehiots p. 297 et 725. ME DiPTEROCARPUS INTRICATUS. Gochinehier Drrremaares pe con p: 298 et Diprerocarpus 02 DH PUET, chine, ne us Lois RES (Géchise 39. DrprenocaRPus TUBERGULATUS- Gocin- chine, p. 297, 298 et 725: Düisoxrivm Barzzonrr. Cochiacitn: . 309. re Louszré: | Gone. P--209 DisrrgPprus CL seu Martinique, p. 4 Divinrwr, Sénégal, p. rai Draxpau. Sénégal, ne fes | Dsowca. Sénégal, p: 8 Dopoworx SALICIFOLIA: NS p: ei nion 645; T gal, ass Martino, p- mis _ Déœura:erranes: Inde, p.646: 0 Doci macroceuwa. Var Gr p- 287. Dorrcnos Azvus. Nouvelle Caléloni, p. 665. : CL: dx TABLE DES Le Doucnos azrissimus.. Cochinchine, P- 709. Dourcaos s1rLorus. Inde 9 . Dozrcnos rursosus. Cochinchine, P- 710. Dorrcnos Exsrronurs. Cochinchine, P 709- Dozrcnos 148148. Sénégal, p. 801. Doicuos pruriéxs.Cochinchine, p.709; Martinique, p. 429. Dozicmos purpureus. Cochinchine, P. 710. Dozicuos sesquirepaLis. Guyane, p.358. Dozicuos sixexsrs. Cochinchine, p.709; P- 989. Douicnos sora. Cochinchine, p. 710. ts SPHÆROSPERNUS. Guyane, De Tiucavra. Inde, p. 589. Dozicnos rriLoBus, .. Cochinchine - + 710. Dozrcnos vxewrcuzarus. Sénégal, p.801: Dousevra (ces). Réunion, P: 193 et 1 Dousera acuraweuza. Réunion, p. 537: Dousexa Asrræpororpes. Réunion, Br: A94- Dourri FERRUGINEA, Réunion, p. 537. Fais PHOENICEA. : Cochinchine, Et pyncrara. Réunion, .p. 194 et 53 Dousex4a vusszzara. Réunion, p. 194: Dox-cmtaxc. Cochinchine, p. 289. Dov-caric. Cochinchine, p. 315. Dos-cucosu-sxuor. Cochinchine, p.. 289: Dow-p10-xeax. Cochinchine, p. 303. Dou-saxe-xe. Cochinchine, p- 316. Doxa. Inde, p. 630. Doxicur. Guyane, p- #19. 6-rrex. Cochinchine, p. 720. Doorxsoow ; p- 58. rer MAuRITIANUM. Réunion, p. 549. Donsrenrs BRASILIENSIS. Martinique, p- h52. MATIÈRES. 925 Dovce-auère pes Anries. Martinique, h66 Doux sac. Guadeloupe, p. 176. Doux manowe. Guadeloupe, p. 175. Doux vor. Guadeloupe, p. 175. Dor. Sénégal, p. 826. Dracoœæwa. Cochinchine, p. 692. Dracoxs ausrrauis. Tahiti, p. 867. Dracosxs praco, p: 66; Inde, p. 656. Dracosxa 3e on ine, p.781. Dracoxrium porrpurzum. Martinique, p.486; Guadeloupe, ps 525. Nouvelle- DracormriLun crueuzæ. Calédonie, p. RACOPRYLLUM VERTIGELLATUM. Nouvelle- Calédonie, p DRIMYS CRASSIFOLIA. Nouvelle-Calédonie 9 p. 235 et Daoca amars. Inde, p. 638. Dnyraxpra corpara. Cochinchine, p.734. Duaranca sowneratotpes. Cochimchine, p.320. :.; Dvus-euvor. Cochinchine, p.761. Dua-6axc. pere p- 761. Dua-nav. > p- 761. Dua-nua-TLor. Cochinchine, p. 760. Duporsta Reset Nouvelle-Calé- donie, p. 2 F'URER he dre P-. “682 Dusoscra macrocanpa; Sénégal, p.. 830. F Dupaba TELLADAMARU. Inde, p- 606. Donsvra Prousni. rer p. k77: | Dunie carsax. Nossi 874. DorarLiyres rs Nouvelle. Calés domie, p.671... Drsops rascreuzars. Cochinchine, p. 754 | Drsoxrium rvrescexs. Nouvelle-Calé- Dzao-moum-vax. Cochinchine, p.. 297- 926 TABLE DES MATIÈRES. Dzao-con6. Cochinchine, p. 296, 297 | Dzao-xuoc. Cochinchine, p. 296 et ag. Dza et 298. Dzao-wir, Cochinchine, p. 297. Earamav. Tahiti, p: 847. Eau rrgrnate. Cochinchine, p. 782. Eav ne Mawres. Martinique, p. 444. Ébénacées. Cochinchine, p. 326, 779 et 835; Inde, p. 231; Nossi-Bé, p- 885 ; Réunion, p. 211 et 569; Nouvelle-Calédonie, p. 273; Sénégal, 349; Guadeloupe, p. 185. Ésine BLANCHE. Nouvelle Calédonie, p- 27 Été Noire. Guyane, p. ne Énène ROUGE. Guyane, p. Évène VERTÉ. ri ns P- ee ét 150 ; > P: 167. rene DES MONTAGNES. Inde , p. 590. Énévien vEnr. Martinique, p. 167 et ULER 7 Ecarvononts aztsw4. Martinique ,p. 486. Ecarvononcs conprrozrus. Martinique, 486 ; Guadeloupe, p. 525. Ecuinus rrisuzcus. in »P°735. Ecurres. Guadeloupe, p Ecurres rrrL0r1. Mari, p- 469. Ecnrvu (spscrés). Inde, p. 643. Ecyivm vurcans. Cothiléhiné: P: 773. Ecrrpra erecra. Cochinchine, p. 759. Écoucn. Nouvelle-Calédonie , p- 267. RCE BLANC. , P: 10. Éconcs DE CANNELLE BLANCHE. ae à p- Lao PRO TON MEN Inde, p. 636. RCE DE Winter. tt Her rose » p: 648. Ennetté PETIOLARIS. Reid: P. 59. PAZuAM, Inde, p. 224. p. 2 245. | Erogocanpus noTUNDIFOLIUS. o-rruonc. Cochinchine, p. 307. Dzao-xam-xeu. Cochinchine, p. 297. E « ÉLéwr. Guyane, p- 367. ÉLÉMI DES ANTILLES. Martinique , p. sf Guadeloupe, p: 179: Ersocnanrs ppp Nouvelle- Calédonie, p. Ergocnarrs EScuLeNTA. Nouvelle donie, Étsbstsné czaucum: Cochinchine, Erspminroros sciner. Inde, p.629. Ecerrenra Arprwra. Inde, p. 660; Réu- mion, p. 579. Ererreñra carpamomü. Inde, p. 660: Réunion, p. 575 Erraxay: Inde, P: 660. Eurv. Inde, p. 637. Élæagnacées. Cochinchine, p. 713. Eroracnus LATIFOLIA. Cochinehine, p- 779. | ELors GurneensIs, p. 105; Sénépal, p. 350, 841; Guyane, p- h15; Mar- 48 ie. Nouvelle Colédonié th. 669, Ecoœocinpus Brivpouint. Nouvelle-Calé- donie, p. 2 ES ant Hbiirvibuit Chthineie, p.293 et 722 Exorocarpus canrrnos. Inde, p. ELoEOGARPUS INTEGERRIMA. “orhinehie, P- 722 | Pre Laser No k RS Cochinchine; » P- Eroocarpus OBLONGUS. p- 293 et 722. Ezorocanpus ovIcerus. Nouvelle-Calé- onie, p. 245 Eioroc{nprs PERSICIFOLIUS. Calédonie, Nouvelle: Nouvelle- Calédonie, p. 245. TABLE DES Eroœocarpus serrarus. Inde, p. 606. Erœocunros sparmurarus. Nouvelle- Calédonie, p. 345. ELæonewprox 4rrewuarum. Guadeloupe, p. 510. ELoronennrox Gcaucum. Cochinchine, p. 741. ELosopexpron p. 200 et Éuosr. Séné , p- 834. Euwszica orricrvazis. Inde, p. 992 et Réunion, ORIENTALE. 1 11. Énecex. Nouvelle-Calédonie, p. 279- Eurzra soxcurrozra. Inde, p. 630; Réu- . 560. nion rca: cuLoranrm4. Sénégal, p. 336. Encens pu cap Lopez. Sénégal, p. 817. Excexs cran mois. Guyane, p. 1/9. Evcxes Srrsenr. Guadeloupe, p. 498. Ercxra SMILACIrOLIA. Guadeloupe, p. 498 Expopssura caropnrirorpes. Sénégal, " p: 84. Exérruanrra (species). Cochinchine, : Le Fe ces A NO E CNT Exrani creirogrum. Martinique, p. 42h. aD4 scanDews. Cochinchine, p: 705; Nossi-Bé p. 876; Sénégal, p. 795 ; Martinique, p. 494; Güsllilothe, p. 4g1. res Cooxt. Nouvelle-Calédonie, Eh COMPLANATI. Nouvelle 701. COMPRESSA. Noüvelle- mie, p. et ot. Enrsnomonsirà RAMULOS4. Nouvelle-Calé- donie , p. EvrsrowonPr4 Es EE Et Es, : + = LE à & ns LE sh rs S a Épana pazcati. Ne D. 133 et 355. Epenva (Panivoi) criwprrons. Guyane, Ép D né. déja 139. MATIÈRES. Eprémanrs 927 Buïszowrr. Cochinchine, p. 7ho. Eprenants (Disoxriuw) Lounrrnr. Co- chinchine, PICHARIS JUGLANS. Cochinchine, p. 310. Eprpevonuu sirroum. Guyane, p. 413; Martinique, p. 484; Guadeloupe, 16 Epiveux He Martinique , p. 1 60 et 439. Équisétacées. Nossi-Bé, p. 888 ; Réu- mon, p. 580. Équiserum econcaruw. Réunion, p. 580. Erravraus rLonrpvs. Nouvelle-Calédonie , p- 697- frise. cr p. 219% Guade- loupe, p. es re J4P0wrcA. Tahiti, p. 84e. Eñropexprox axrracruostir.Cochinchine, p.291;inde, p.219, Sénégal ,p. 543 et Eriopzxonox onr#wrare. Inde, p. 519. Enirnaurs Froricosa, Martinique, p. 166 et 459; Guadeloupe, p. 183 et 513. Enrruarrs porrcamt. Tahiti, p. 859. 589. Énoxxam. Inde, p. 645. | Enrrveruu rosripuu. Guyane, p: 891; artimique, p. 468. EnvrurEs AUSTRALIS Énrrimei cexrivrrom. Nouvelle-Calé- donie, p. 685. ERYTHRINA CORALLODENDRON. Cochine p- 707: Tahiti, p. 84h; Guyane, p. 357; Martinique, p. 155 et h29; Guadeloupe, p. 174. Enrrumis rusca. Cochinchine, p. 707: Env THRINA 1ND ca. Gochinchine, p. 2884 Inde, p. auB et 585; Tahiti, p.866. Envranra srracra-Cochinchine, p. 289: ERYTHROPHLOEUM : COUMINGA+ ia p+ 277- EnrrHRoPHLOŒEUM ion Nossi:B6, P- 877: ; P- 338 EnvrmROPHLOEUM MANCONE. p- 877- È P- _ EucozocastA ESGULENTA. 928 TABLE: DES ErrTHroxYLoN ARgoLATUM. Guadeloupe, 178- ERFYTUROXYLON UYPERICIFOLTUX. nion, p. 197 et 542. EnvruroxxLon LAaunIFozrum. Réunion, p: 197 et.542. ERYTHROXYLON | SQUAMMATUM. loupe, p. 178. ÉraraLita euraxexsis. Guyane, p. 13/4, Éripucn-cns. Inde Réu- Contes 96. Nouvelle-Galé- donie, p. 695. Evezxra sprcres. Cochinchine, p.317; Nouvelle-Calédonie, p. 262; Tahiti, ‘p- 8 00 17 Evcenra acuTancuza. - Cochinchine, p. aps Inde, p. 621. Evçsnr4a ……aneustirozra. : Martinique, P- Evczwra anowaTrcs. Cochinchine, p- 745 ; Inde, p. 622; , Nossi-Bé, p.883 ; Réunion, p- 55h; Guyane, p. 383; : Martinique, p. 154. _— Banuexsis.. , . Guadeloupe, p- 1 Eucewra 4 jrs Nouvelle-Calé- BRASILIENSIS« Cuiase AÊe Hu: Evegxia sux1ro114. Guadeloupe, p. 511. Evcexra caxescexs.Cochinchine, p.746. Eveenra carropnyirara,.p. 107 ; Inde, 227 ; Martinique, p. 455. EvGrara (Carropa YLLUN), AROMATICUM. » P: 20 EuGExIA caryoPuyLtus. ER p. 383. Evczwra GATINE. tre p- 384. JGENTA 4: Réunion, p. 554. Evczxra en CHERE p.745. Evcrnia corivirorri. Péunion, p. 553. ga * CÜNEATA: 2 5j h55 ; SRE rs: artrique, METTRE : Guadeloupe, p. 512. Exoèers srébicati line p-164. Evcgmia puusrorum…. Cochinchine, MATIÈRES. Evcewr gzLrp164, Réunion, p. 55h. 4 [ucExrAyFrAGRANS. Martinique, p.. 4553 Guadeloupe, p. Evcenra GarDNErt. Réunion, p. 54. Evernr4 cLarrars. Martinique, pe 155. Evcexra eurweenis. Sénégal, p. 892. y Evcenra Hecxezri. Nouvelle-Calédonie, Evcenia samgozassa. -- Gochinchine, p- 317. Ne Evcexra Jampos. CREER p- 7455 Martinique, p. 16 Evczxra J4m8B054. Nouvelle-Calédhnin, p« 678; Tahiti, p. 857; Guyane, p- 383; nn p-455; Guade- loupe, Evczwra . 212. REA il Euvcswr4 LIGUSTRINA. Mr 1534 Guadeloupe, p. Evcewra LINEATA. ALT D 155 Û Guadeloupe, p. 512 EuGenrA LITTORALIS. Nomad p.260 et.678.. du Everwra zucrpa. Réunion, p. 5 Eucexr4 HMAGNIFICA. nt Guadelrépes! . 511 Li AMBERTIANA. p- 678. Evcewra MU ANCR AS Concie, 7453 Réunion, p. 203; Marti- nique L. ai | Evcewra Mimi, Guyane, p- ÉF Evernra mowrcoza. Guadeloupe,p-91%* Eucsxrs onsrcuzara. Réunion, p- 554. A EuvcrxiA oOvicerA. Nouvelle- p. 260. Énesxra PALLENS. Martinique, P: . Eucewra ,PIMEYTA. Réunion, P- 203 et 554; Guyane, p. 382- ER Pet. Martinique, P- de Evczvis Puu1za. Guyane, pe 20% Evcewra racemosa. Inde, p- 227:, « Evcrnra sruposa. Guyane, P- 384. PAT RATE ; SR AN O ESEe à Re: DATI ALP AT ACT ES SR En ue 2 DE Re M : Nr ve PAL ET et EC RERT EE QUE RE 2 TABLE DES Euparonrou. Martinique, p. 464. Evparonium 4r4P4N4. Guyane, p. 405; Martinique, 464. Evparonium ceLriptFoLIum. Guadeloupe, . 516. Evrarortum quanazupense. Martinique, p-. 464 Evpsrorium 1v1roL10m. Guadeloupe, p. 516. Evparonium oponarus. Martinique, p- 464; Guadeloupe, p. 516. Evparontum pawrcuzaruu. Martinique, P. 464; Guadeloupe, p k Evraroniuu ho5 PARVIFLORUM. Guyane, Evparontux puvcrarum. Guadeloupe, Evraronum Sienenraxum. Martinique, p- 464 Evraronuu rrrpziwenve. Inde, p. 630; Guyane, p. 405 Eurnonse écarcare. Martinique, p: 445. Euphorbiacées. Inde, p. 221 et 610; ossi-Bé, p. 880; Réunion, p. 197 et 542; Nouvellle-Calédonie, p. 247 et 671; Tahiti, p. 852; Sénégal, P. 815 ; Guyane, p. 141 et 372; Martinique, p. 160 et 443 ; Guade- loupe, p. 178 et 503. Evpnorsr4. mde, .p. 612. ge awriquorum.. Gochinchine, P- 792 Lite: ARTICULATA. Gyndclempéi 06. Evpnoxrra 4raro. Nouvelle-Celédoniei P- 671; Tahiti, p. 852. Aornonk:s BUxIroLIA. Guadeloupe, p-°0 Evrnonrua epuzis. Gochinchine, p. 73%: IA ccxoparna. Nouvelle-Galé- donie, p. 247. Evpnonsra myesnicrrozra. Réunion, 544. Evpnonsra 1Np1ca. Réunion, p- 544. Evp PHORBIA LINEARIS. p- 506. Guadeloupe, MATIÈRES. 929 Evpnonprazoncans. Cochinchine, p.738; Inde, p. 223 et 6:16; Réunion, Evenorera macropuyiza. Inde, CA UPHORBIA MAGULATA, Guadeloupe, NERIIFOLIA. Cochinchine, ; Inde, p. 612. EvpnorsrA prruzrrena. Inde, p. 611; Guadeloupe, p. 507. TIRUCALLI. p- 506. Evraonera Evenonsra Cochinchine, e, 611. Evpnorsra rurmirorra. Inde, p. 61; Réumion, p. 545; Guadeloupe, 506 p- 506. Eupnon»r4 zirour. Réunion, p. 200. Eurya Japowres, G Ecrrocoua- L0Y61Fonra. p. 306 et 729 Evrenpe oLkracea. Guyane, p. 418; Martinique, p. 489. Évr. Tahiti, p. 853. Ema-xari. Inde, p. 602. Cochinchine, vixo. Sénégal, p. 349. Évis marron. Réunion, P- 199- Evonra rraxinirozi4. : Gochinchine, P- 727 Evopra TRIPHYLLA. Cochinchine, p. 727: Évonre. Réunion, P- 192. Évonoué. LI , p. 809 Evovruus FIMBRIATUS. PRET : :319. Evoxruus J1YANIOUS. PER a es p. 312 et 7ho. Exacum nrsorrrouvs. Inde, p. 651. Exacuu sprcarum. Guyane, p: hoo. Ercœcanra(sprciss). Martinique, p. 160. Ercoscanra Acazrocna. .Cochinchine, p. 734; inde, p. 221; Nouvelle- Calédonie, p. 671. Ercogcanra cartnora. Guadeloupe, . 178 et 509. Excoscarrs euraxensis. Guyane, p- 373. Ercoscarta zucrps. Guadeloupe, p. 505: Ercoscanra ssszrera. Cochinchine, p: 733. 59 L 930 Exivra avricuza Joux. Tahiti, p. 872. Exosreua cantsœum. Martinique p.458; Guadeloupe, p. 183 et 514 Exosréua rzomegunpum. Martinique, F Fargrone. Sénégal, p. 834 Facana prpgrira. Cochinchine, p. 728. Facara rragopes. Martinique, p. 160. Facrea crannis. Nouvelle-Calédonie, . 268. Fanam. Réunion, p: 576. Fai-rai. Tahiti, p. 843. FaizpaiL. Nouvelle-Calédonie , p. 236. Farux. Tahiti, p. 863. Fanr eaïac. Nossi-Bé, p. 877. Fanr rss. Nossi-Bé, p. 877- Fana. Tahiti, p. Ps Fanose. Sénégal, p Farsamponco. Nonai_Bé, x 887. Fav. Tahiti, Fau-pava. Tahiti $ 4 8h Fausse axcusrure, Cochinchine, p. 767. Fausse sazsepireizce: Martinique, p. 484. Faux sexsonx. Réunion, p. 202. Faux suis. Réunion, p. 190. Faux caïac. Nouvelle-Calédonie, p. 235. Faux çGaïac DE La Guyane. Guyane, p. 397. & Faux nov». Nouvelle-Calédonie,p. 264. Faux ipÉcA. Guyane, p. os; Marti- “nique, p. 472 Faux Kaont. Nouvelle-Calédonie, P: 277- Faux sanrac pes Européens. Nouvelle- L hinchin: p- 305 et 729 ; Inde, p. 220 et 607. Fevnces pe Lixeue. Réunion, p. 55:/. Fève pe Cararan. Sénégal, p: 98 et | 799- TABLE DES MATIÈRES. | Freus #Lasr1c1. Inde, p- 166 et 458; Mgr P 4 ot Ha 93: Ez1co. Sénégal, p. 799. Fève pu niagce. Martinique, p. ha Fève ne Marac. Nouvelle-Calédone, P- . Fève EL. S'-Iexace. Cochinchine, p. 767 Février. Cochinchine, p.287. F&viLLEA CORDIFOLIA. Martinique p. bag; Guadeloupe, p. 523. Fizao p’Ausrrazie. Réunion, p. 212: FigrAUREA TINCTORI. Cochinchine, 71 sa RECISA. HP xp Ficoïdées. Inde, p. 651 Frcus (specrss). Réunion! pe 20%. Freus. Cochinchine, p. 323 et tu Inde, p: 618; Nouvell pe 079 Frous arzecir. Sénégal, p Fréus ancusrissrm4. ds 346. Fiôvs aspera. No a die P: 079: A Freus aurreuzara: Cochinchme, p.77? Freus AusTRo-CALEDONICA. Nouvelle-Ca- lédonie, p. 259. jh Freus : BENGHALENSIS. Cochinchne, p. 323 et 742; Inde, p- 619. Fices pewraurxa. Cochinchine, p- Sénégal, p. 346. | Freus carrca. Cochinchine, p- hs | Freus conprrozra. Réunion, p: ps Ficus courrazzensis. Inde, p+ 619- Frcus cRASSINERVIA. PE de +510. Frots noœwowvu. Inde, p. 618- p- 201 et 552. Freus FERRUGINEA. Sénégal, P- 346. a Ficus roLroruBRA. Sénégal, p- 346. ; Ficus : cranaruw. Nouvelle-G sé p- 675. : Frous uerenopuyLa, Inde. p- 618, di p. 618: D RS 2e S. ne HE D FRET Le D at ee. CP D TT : | : TABLE DES Freus ixpica. Cochinchine, p. 742; Inde, p. 225 ; Nouvelle-Calédonie, p: 079. Frcus zaurrrora. Sénégal, p. 346. Frous cenwrierxosi. Guadeloupe, p. 510. Freus maurrrrawa. Réunion, p. 202. Freus ogrusrrozr4. Inde, p. 226. Ficus opposrrrrôzra. Sénégal, p. 347. Ficus parasrrica. Inde, p. 619. Frcus perrusa. Guadeloupe, p. 511. Freus pozrronra. Cochinchine, p. 742. * Nouvelle” Calédonie, , p. 856. Frs PUMILA. PA ven p: 7h. Frous Prrrrozra. Réunion, p. 202. Fious racxmosa. Sénégal, p. 347. Frevs neorrwara. Sénégal, p. 347. Frous rezrerosa. Cochinchine, p. 32h et 7h2 ; Indé, p. 226 et 618 ; Sénégal, p- 347. Frous rucos1. Sénégal , p- 347- Frovs srcomonus. Cochinchine, p. 742; Sénégal, p. 346. Freus rixcrorra. Nouvelle-Calédonie, p 675: Tahiti, p. 855. Ficues gananes. Guyane, p. 414. Ficues ne Bansarie. Nossi-Bé, p. 881. IGUIER QGROssEs FEUILLES. Réunion, + 302. Ficurer marron. Réunion, p. 194. Ficvrer maunrr. Guyane, p. 380. Fisuter pes paçopgs. Cochinchine, p.324. Ficuren vénéweux. Martinique, p. 445. Fisao. Cochinchine, p. 327 ; Nouvelle- Calédonie, + 277 et 687; Marti- nique, p. 1 Foisrisryuts. fe! p- 654. Finsouxr. Sénégal, p. 839- Frrensa surans. Tahiti, p. 861. Frronri raurrensis. Tahiti, p. 861. LAMBOyYANT. Réunion, p. 191- Fiacourrra caraemracres. Cochinchine, p- 303 et 726; Nossi-Bé, p. 880. MATIÈRES. 931 Fracourrra 1NERmIs. Inde, p. 606. Fracourrra Ramowremr. Cochinchine, p- 303 et 726; Inde, p. 606; Réu- n, p. 539. Fiacourrra seprarra. Inde, p. 606. Fieur saune. Réunion, p. 205 et 554. Firwoensra Fourvierr. Nouvelle-Calé- 100. Pavcnenr. Nouvelle-Calé- 672 Foto: Sénégal, p- Fougères. Cochinchine, < 789 ; Nossi- Bé, p. ; Réunion, p. 581; Nou- velle-Catédônié! p. 698; Tahiti, P3 Founcrora crcanrea. Inde, p. 658; Guyane, p. 409; Martinique , p- 484 ; Guadeloupe, p. 526. Foussé. Sénégal, p. 833. Fraçanra omrcewsis. Tahiti, p. 843. Frasrér ou Cr. Tahiti, p. 8/2. Francrpane. Martinique, p. 470. Francranier 8anc. Martinique, p- 168 et 469. Frinerpaxren nose. Martinique, p- F5 FremyA PUBESCENS.. Nouvelle-Calédon: 7: ds RUBRA. Nouvelle-Calédonie, P- 2 7. ë FReyciNETIA. Nouvelle - Calédonie, . 68 9- PRES nn Nouvelle- Calédonie, p- 6 FReYrciINETIA UNGUIS. nie Cats p- 89. PE Réunion, p. 538; Guyane, p- 378- FRurTA D'ARARA. rap P- 374. Fucnsra RACEMOSA. inique, p- 457; oupe, p- sis 2. Fuwanta PARVIFLORA. Inde, a +; 5 FowrFerA UTILIS. h53, si 932 Gasaparra. Inde, p. 602. Ganisucanni. Inde, p. 64/4. Gauar. Inde, p. 589. Gaïsa, p.100. Gaïac. Nossi-Bé, p. 877. Gaï-wa-vuaxc. Cochinchine, p. 730. GaspipptL. Inde, p. 653. Gazsa. Martinique, p. 165 et 455. Gazrum uypocarprum. Guadeloupe, p.515. Gazrum rugerosum. Cochinchine, p. 755. GALLINARIA ROTONDIFOLIA. Inde, p. 591. Gaxcanervenerru. Inde, p. 602. Ganrusnaraxei. Inde, p. 640. Gancra merGuencis. Cochinchine, p.319. Garcinra Bexrmaur. Cochinchine, p.318. Garcinra cocurxeminensis. Cochinchine, P- 749- GancivrA cozzrx4. Nouvelle-Calédonie, .p- 264 et 679. ner CORNEA. Martinique, p L 165. Garcinia Derprans. Cochiadhine. . J10: Garcixra puzcis. Cochinchine, p. 319. Gancrxra rerr4. Cochinchine, p+ 318. ARGINIA Gaupicnaupri. Cochinchine, p- 319 et 748. Garc. Haxeurys. Gochinchine, . 6a . Cochinehine, pe 3Qe Garcinra Lourermr. Cochinchine, p.318. GarCINIA MAncostawa. Cochinchine, p+ 748; Inde, p. 622; Nossi-Bé, p- D. 883; Réunion, p. 555. TABLE DES MATIÈRES. p. 241. | GEISSOIS RACEMOSA: Nouvelle-Calédonie, . 249. | GELA LANCEOLATA. Gochinchine, P- m8 1 GarciniA uoreza. Cochinchine, p. 7h. GarcinrAa Ozrverr. Cochinchine, p. 318. u) Garcwra Scuerrenr. Cochinchine, a LD À Garcinra Virersierva. Cochinchine, p- 319. Ganpewra Ausnyr. Nouvelle-Calédonie, p- 681. Ganpenra rouis.. Nouvelle-Calédonie, . 681; Guyane, p. 2 Créninte FLORIDA. Gochinchine, p.75 | erawpirLora. Cochinchine, GARDENIA L4 Sénégal, p. 828. Ganvenra zucews. Nouvelle-Calédome, | Ps 7 . GanrpewrA JovVIS TONANTIS. 266. GanpewrA maizerrer4. Sénégal, p. 827: Ganoewra ourrgpe. Nouvelle-Calédonie, p- 680. GARDENIA SULCATA: Nouvelle Calédoniés . 681. Ganpewra raurensis. Tahiti, p. 899: Ganpenra Tauwzenera. Sénégal, p.$ Garicari. Sénégal, p. 349- Ganou-naraur. Inde, p. 638. Garuea prawara. Cochinchine, p: 308 à À Gauzerre BLanc. Réunion, p- 199: 4 Gauzerre marron. Réunion, p- 200: Ë GAULETTE ROUGE. MTS p- 199: Gayxac. Martinique, p: 1 GEIJERIA SALICIFOLIA. “amleG donie x P+ 247: Fe ai HIRSUTA. Noos Calédonie, p- sh». ‘à GEISSOIS PRUINOSA. Nouvelle-Calédoni » . Gecrrow risicrnum. Tahiti, P- fu Gropnisa rentronuis. Tahiti, P: TABLE DES Genparvssa vurGanis. Inde, p. 638; . p- . Gexèr épixeux. Tahiti, p. 844. Genrosroma rorponwreum. Réunion, p. 207 et 564 GEnrostowa Laxcrorarum. Réunion, P- 207. Gexrosroms rPenuncuzarum. Réunion, p- 307. Gexrosrowx rurssrre. Tahiti, p. 863. Gers. Cochinchine, p. 754. 248 AMERICANA. Givi? p- 149 et nique, p. 166 et 461; Gerra sscurexra. Cochinchine, p. 752. Genrpi VIS TONANTIS. Sénégal, à GexiPs MEnraxx. Guyane, p. 393. Genrosporum prosrraruw. Inde, p. 642. Gewips Spgrwacoce. Martinique, p. 461. Genwarer. Martinique, p. 166 Gentianacées. Coéiiiéhihe: p. 774; Inde, p. 650; Nouvelle-Catédonie, p- 685; ré p. 4oo; Guade- pe; p- GexrIANA curmayra. Inde, p. 650. Gentraxa Kunno. Inde D1. ENTIANA nr She: 774. Gérantacées. Cochinchine, p. 731; » P- 221 et 6o9; Réunion, p- 541; Gant p. 387; Martinique, p- Hh1; Guadeloupe, p. 503. Genuaxpnée, Coc hinchine, p. 769. Gesnériacées. Guyane , p. 400; Mar- | MATIÈRES. 933 Grisenrra repaxpa. Réunion, p. 558. Gina. Sénégal, p. 833 Giscewper cenanion. Cochinchine, P- 779- Gimaumox. Nossi-Bé, P vu Réunion, p. 972: mm p- ! | GmorLier, p. ra tidéods p.745; Inde Girorcrer aquarious. Martinique, p. 457. Graïeuz À caiwans. Martinique, p. 486. Gzeprrsemra siwensts. Cochinchine, p- 287. Giercuexra. Réunion, p. 581. GzercueniA picanrs. Nouvelle-Calé- nie, p. 700. GLeicaEenrA picmotowa: Nouvelle-Calé- donie, p. 699. Grura coarcrara. Cochinchine, p. 307. Giura Hanmanprana. Cochinchine, p- 307. Guuriën. Martinique, p. 445. Guzzrwa arsorea. Inde, p. 230. Gugziwa asratica. Inde, p. 60. GUELINA PARVIFLORA. eh p- 630. Grapnazrum Forripum. Réunion, p.559. Gwapmazium PROTEIFORME. Réunion, . 9- Gxrpra onorirera. Cochinchine, p.742. Gosrrwzra Lowcrrour. Nossi-Bé, p. 883. Gosnrwera vacrwara. Réunion, p. 206. Gor-uu. Cochinchine, p. 311. Gor-ox. Cochinchine, p. 310. Gowsaur-cazäzou. Guyane, p. 377- Gouseav. Sénégal, P- 808. Gowso. Guyane, p. 377. Gompo CHANVRE. Réunion, p. 538; Mar- tinique, p. 435. Gowwanr. Réunion, p. 199 ; Martinique, . 146. Gowwaer n’Amérique. Martinique, p- 447; PE p- 179- GOMME ADRAGANTE, P. Gomme D'ANACARDE. PR , pe 368. GouME ARARIQUE, P. 935 934 Goume n’Ausrraute, p. 6 Gomme DE Bassona. Inde, + 584. Gouue pu Cap, p. 69. Gowme cBou. Martinique, p. 447. Gomme pe Dyennan, p. 61. Gouue DE L’Inne, p. 61. Goume pu Kuonporax, p. 60. Gouxe Kurgera. Inde, p. 606. Goume DE Mocapor, p. 61. Gomme NosTrAs, p.53. Gowwer. Nouvelle-Calédonie, p. 260 et 268; Martinique p. 161; Guade- loupe, 174 et 179. GOMPHIA GUIANENSIS. Guyane, p. Martinique, p. 439; A NAS p- 502. Goupur4 LoNérroLr4. Guadeloupe, p.502. Goxakté. Sénégal, p. 337. Goxozosus MartiniGensis. Martinique, PAM Goxus awarrssruus. Cochinchine , p. 730. GoopazzrA euranENsIs, Guyane, p. 382. Gora-xemsu. Inde, p. 607. ' Gonawra. Inde, p. 623. Gossrpru. Mon ue, p. 436. Gossrprum Acuminarum. Inde, p. 604. Gossrprum AcertroLIum. Sénégal, p.809 GossxPiux Avowarum. Sénégal, p. 809. GossrPrux argorgum. Nossi-Bé, p. 880; Guyane, p. 377. GossrPrUM BARBADENSE. Guadeloupe, P- 499- Gossyprum mergaceum. Cochinchine e P- 720. Fa INpicuM. Tahiti, p. Fa GossrPIUM PUNCTATU. Sénégal, p GossrPIUM RELIGIOSU A. LL ARE à an » P- 669 ; Tahiti, p. 850. YPIUM SENARENSE. Sénégal, 80 Gorr. Inde, P- 225. Fan , 1 Gouaxra MAURITIANA. FAsEER p. 551. GOUANIA TILIOEFOLIA. Réunion, p. 551. TABLE DES MATIÈRES. Gouixe. Nouvelle-Calédonie, p. 69h. . GouprA 6LABR4. Guyane, p. 381. Gournve. Nouvelle-Calédonie, p. 686; Martinique, p. 480. Gouzosax. Inde, p. 643. Goyave noire, Guyane, p. 393. Goxavier. Nossi-Bé, p. 883; AS loupe, 2, Goxavier s'nies Réunion, p- a0ë. Goxavier marron. Réunion, p. 203, Goyavier marron BLANC. Réunion, p. 195. Goxavier marron ouGe. Réunion, p. 195: GOYAVIER MONTAGNE. Guadeloupe, p. 182. GoyaviEr Du PAYS À FRUITS ROUGES, Réunion, p. 203. ii Goxavier ROUGE. Guyane, p. : 38h. à Gracrzanra zreuevorpes. Inde, p. 662 Grace manerasparans. Inde, p. 630. Graines pe L’Anse. Guyane, p.373: \ Grue pe Jos. Nossi-Bé, p. 887. GRAINES Du di os p Bis Guyane, Gramin p- 886; Réunion, p. 213 et 577 Nouvelle-Calédonie, p- WE Tahiti, p.867: Sénégal, p.350 et 838; Guyane, p. 418; Martinique, pit et 483; Guadeloupe, p. 186 et 525 ja Granuexoewra. Guadeloupe, p- 521: Gravaniza. Guyane, p.408. . Graxp Baume. Martinique, p- QUES Gran» corossoc. Guyane, P- 351... GUtr Inde, p. 630. ; d ranD marevé. Guyane, p. 397: de pacérovier. Nouvel D 5 2 Gran» pmexr. Réunion, p- 303. GranD Tayove. Guyane, p- h12 | Grancerra zorsonica. Réunion, pe # L' # RAR porosA, Nossi-Bé, p- 87 Cochet # GRATIOLA pr es p- 768. | Gnarroza nucosa, Cochinchine, æ Li TABLE DES GrariozA srricrA. Cochinchine, p.768. Grarrezten. Réunion, p. 530. nv à Inde, p. Réunion, p. 204 D Nouvelle-Calédonie, p. 665. Gnevizrex Escuzenra, Nouvelle-Calé- donie, p. 666. Gars GILLIVRAYI. . 237 el 666. À mi ieriou Inde, p. 220. Grewia mazzacocos. Tahiti, p. 851. Gnew1a payrquzAT4. Gochinchine , p. 293 et 729. aa7! et 632; © Nouvelle-Calé- Gnogwia mecazocirra. Sénégal, p. 810. GnowrA noronprrozra. Inde, p. 605. GROSRILLIER ÉPINEUX. Martinique, p- k6». Gros wruuer pes Ivpe 9 Gros pois POUILLEUX. Prin p- 358.1 GRIFFES DE GIROFLE, P. 109. Grirronra. Sénégal, see +7: Gricxox rou. Guyan: li. UAIAGUM orricinAe. Martinique, *p. 160. L Güarea Avpierrr. Guyane, p.143, et es 9- Guare: Perrorrerrr. Martinique, p.450; loupe, p. 180 et 509. e Guanes Swanrzir. Guadeloupe, p. 180 | di 9- Guazou4 rousxross. Inde, p- 218. Guazuwa uzmrroLra. Réunion, p. 19h4et 8 . 158 et 3h ; Gükxaxpecx. Sénégal, p. 820. Guépots. Guadeloupe, p. 182. Guénir-vrre. Réunion, p- 559. Gusrrans. Guyane, p. 392. Gusrranpa amnreua. Guyane, p. 39°. Gusrranva aneewrea. Guyane, p. 392; >, p. 514. Gurrranns coccrvsa. Guyane, p. 392; à ini s P- h61, MATIÈRES. 935 Guerranna cmisrirLora. Martinique, p- 459; Guadeloupe, p. 514. Guxrranpa Ppanviroura. Guadeloupe, Guerranna scasna. Martinique, p. 459; Guadeloupe, p. 514. Guerranna srecrosa. Inde, p. 696; Nouvelle-Calédonie, p. 681; Tahiti, . 860. Gusrrarpa Réunion , p- 205 € GucaL. Inde, p. 6: h. G UIACUM OFFICINALE. VERTICELLATA. Martinique, p- 1. Sénégal, Goracum saxcrum. Martinique, GUIBOURTIA COPALLIFERA, P- 797: Gurnoxra ovsta. Guyane, p. #19; Gus pu pays. Réunion, p. Guise 6010. Sénégal, p. 837. GUuIERA SENBGALENSIS. lSénéqi p. 824. Guizann Boxpuc. CGochine P- done GuizannixA Bowpucezcs. Inde, p. 592; Nossi-Bé, LE 877: Tahiti, p. 844; Martinique, p. 427. Gurzanprxa cemrxa: Cochinchine, p. qof. GurzreLua speciosa. Guyane, p. 417. Gunoux. Nouvelle-Calédonie, p.683. rinique. Marti- Gumeuamanou DE Monra6ne. Guyane, p.150 Gumicxo, p. 100: Gusxanve. Inde, p. 638. , GusTarra FASTUOSA. Guyane , p- 384. Gésrivra SuPerta. Guyane, p. 384, GUSTAYIA TETRAPETALA. Guyane, p- 146, Gurrien ou Garon. Sénégal, p. 823. 936 TABLE DES MATIÈRES. + Guvernr. Nouvelle-Calédonie, p. 250. GYNERIUM SACCHAROIDES. Re Gyruxema syivesrris. Inde, p. 646. 183. GywanproPsIS PENTAPAYLLA. Inde, brie Jacquinrr. Inde, p. ETTA 6. p+ 599; Tahiti, p. 845. Cochinchine, p. 31 H Haenaa. Tahiti, p. 863. Hepvoris nergacea. Cochinchine, Hacmiseu. Réunion, p. 553. ” ; A: Hicuiscmie. Réunion, p. 553. Heprsanvu cyraxs. Tahiti, p. 844: v Harawa nes Annouacues. Guyane, p.149. | Heprsanvn Livgane. Cochinchine, Hur-ruio. Cochinchine, p. 790. p. 710. k Haïrs sauxe. Martinique, p. 171. Hecrcra cocmiweminensts. Cochinchine, 3 Hiïr: vert. Martinique, p. 160 p- 711. . Hixvcn. Inde, p. 588. Hezicurrsuw. Réunion, p. 599: Har. Inde, p. 659. Hgzrconra AUSTRO-CALEDONICA. 7 . Hazmeënana. Guyane, p. 397. Calédonie, p. 694. Hazvo. Inde, p. 659. Hezrcowra canrsoga. Martinique, p. us, Hamezra Parews. Martinique, p. 460. | Hezicrens roma. Inde, p. 602. 4 Hawnoa vxpuzara. Sénégal, p. 34h et | Hecrorrorum 1NDrGUM. UoC , 813. p- 774. se Hax-san-rm40. Cochinchine, p. 769. HezrorroPuM TETRANDRUM. Cochibeines Haozaa. Nouvelle-Calédonie, p. 691. p- 774. 3 Hanaro. Tahiti, p. 848. Heiura vocerrera. Tahiti, p. 868. 4 Haricor. Nossi-Bé, p. 877. HezminTosrAcHys ZEYLANICA. Nouvelle- ! Hinina. Inde, p. 659. Calédonie, p. 700. : à Harrraxt, Inde, p. 619. Hewenocauurs rusva. Cochinchiné ARONGA MADAGASCARIENSIS. Réunion, . 780. p- 554; Sénégal, p. 823. HemicxrOSA CANESCENS. Géchiehint, h : Ha-rau-0-xaw. Cochinchine, p. 773. He Suis iprcus. Inde, P- OX 4 ne Haupea, Tahiti, p. 853. 648. Haynes epuzis. Guyane, p. 409. Hevxé. Sénégal, p. 825; Mini Hea raapu. Tahiti, p. 855. p- Hepwicra BarsamiFens. Martinique, Me FLAVESCENS. Guyané, ps. p- 161 et 4h7; Guadeloupe, p. 507. | Hewnrerra KappzenraNt. pe Hepyrcarra Baupourxr. Nouvelle-Cal P- °90- 300: . donie, p. 663. Hewnrerra eLasrOMA. Guyane, peo9 Hepyrcanra cupuzaTa. Nouvelle-Calé- | HexnreTra succos4. sat ié RE p- 663. : : | Hwo-rac. Cochinchine, p-+ : me | 792 p-432; Guadeloupe, p. hg7. ra AMÈRE. RE LE 1% h67: u "à nets GRan1zo, Martini Her Au rie l À Hsprosuum Arsorssces. Martinique, 82. ar : is Heprosuum xuraxs. Martinique, p.433 ; Hunur À coccer. Martinique, Fe de Guadeloupe, p. 497. Herve À counesse. Martinique pi TABLE DES Hense au re. Martinique, p. 467 et k78. Hense pivive. Réunion, p. 559. Hense ne Fcac. Guadeloupe, p. 517. Hense au mas DE vents. Martinique, h43. Hense pu Paracuay. Guyane, p. 397. tinique, p. 426. Hense Sarvr-Jrax. Réunion, p. 544. Hense Sunr-Marrix. Guyane, p. 402. Hérisson 81anc. Martinique, p. 436. ue LirTonALts. Cochinchine, a ; Nouvelle-Calédonie, = sh et 6 Herirfena macnopnyzis. Cochinchine, P- 292. HERMINIERA ELAPHROXYLON. Sénégal, o41, Henxanpra convrezra. Nouvelle-Calé- 0. HervanprA ovrcrri. Réunion, p- 193: Henvawnra sovors. Tahiti, p. 844; Martinique, p. 499; Guadéloupe, . ho4. Henvaxpropsrs er Nouvelle- édonie, p. Hsnpgsris Marie Inde, p+ 633; Réunion, p. 561. Henpgsris nepews. Guadeloupe, p. 519. TEROCHOENIA CAMPAXULA. Réunion p- 561. Hererocnœxr4 561. Hereñorricuvu aveusrrroziuu. Marti- nique, p. 46. RENE PuRPUREA, Martinique, p. 450. es vs Nouvelle-Calédonie, p.337; uadeloupe, p. 187. PA non. Nouvelle-Calédonie, p. 238. gr GurANENSIS. Guyane, p. 141 et n, ENSIroLI1. Réunion, pr Lucews. Nouvelle-Calédonie , 234. MATIÈRES. 937 Hisiscus Argruoscnvs. Martinique , p. 435; Tahiti, p. 850. Hrarscus canwasrnus. Inde, p. 604; Réunion, p. 538; Sénégal, p. 808 ; Martinique, p. 435. Hrarscus cozuwwanrs. Réunion, p. 5 Hierscus Hrrisous riLrrr1onvs. Réunion, p. 536. Hrmisceus Msswyr. Cochinchine, p. 291. Hraiscus uurasrris. Gochinchine, p.721. Hiniseus Poruznsvs. Inde, p: 6oh. s rosa Ssrwewsis. Cochinchine, p. 791; Inde, p. 603; Réunion, p- 537. Hrsrsaus Sisnartrra. Inde, p. 60h; Sénégal, p. 808; Martinique ; p. 435. Hisiscus sunarrexsrs. Cochinchine, p. 721; Sén . 808. Hisrsous srrracus. Cochinchine, p. 731. Hisiseus riracevs. Cochinchine, p. 291 et 720; Inde, 219; Nouvelle- Calédonie, p. 247; Guadeloupe, p- 176 et 500. Hiniseus venrucosus. Sénégal, p. 808. Nouvelle - Calédonie, Hiex Mancrene. 56. Hréodress sprxoss. Inde, p. 639. Hui-panau. Inde, p. 222. Hixu-ouoxc. Cochinchine, p. 309. Hrppocrirea comos1. Mug, k51; Guadeloupe, p. 509. HippocraTrea macropuyiis. Sénégal, . 820. Hrppocrare: wuzrirrons. Martinique, ds Hippocrarei oBconpira. Martinique, .h51. rare scavpexs. Martinique, 4 Heure vecvrixi. Sénégal, p. 820. Hipeouinemaxcewizzs. Nossi-Bé, p.881; Martinique, p. 160 et 445; Guade- loupe, p. 178 et 505. Me. SCABRA. Nouvelle-Calédonie, p-234. Hrppowawe servosa. Martinique, p. 445. 938 TABLE DES Him. Tahiti, p. 846. Hinata. Nouvelle Calédonie, p: 241. ne LA -AMERICANA. Guadeloupe, 173. Pro Tarzrns. Nossi-Bé, p. 874. Hrerezza Taouanrsrawa. Nossi - Bé, p: 874. Hirrecza Trraxpra. Guadeloupe, p. 173. Hoa-pra-uar. Cochinchine, p. 702. Hoa-nar-paxe. Cochinchine, p. 773. Hoa-wouc-rax. Cochinchine, p. 775. Hoaxc-xam. Cochinchine, p. 767. Hoa-sor. Cochinchine, p. 718. Hoa-su-vax. en: p-. 282. Hoa-r1-x60. Cochinchine, p.722 HogmaroxyLon caupecaranum. Réunion, P- 191 et 531; Guyane, p: 355; Martinique , :p. 154 et 428; Guade- loupe, p. 174.et Hozcuus ssccuanum. Nossi-Bé, p. 887: Horcaus sonenum. Nossi-Bé, p. 887. Hozicarna Lowerrozr4. Inde, p. 614. Hocopreea. Inde, p. 225 Howartvm. . (spgcrgs). Cochinchine, p- 30/4. Fr PANIGULATUM. Réunion, +. Hxaue RACEMOSUM. Guyane, p. 379; .p 159 et 438; Guade- ne. P- 176 et 502. Hoxizruw don id à Cochinchine, p.303 et | Howonoy4 rip4nrs. Pr LP ri p.79. Hopss (Genus). Cochinchine, p. 299. Hors Drazara. Cochinchine, p. 300. Hoprs rennes. Cochinchine, D. 300 et 95. ss Hopz4 oporars. Cochinchine, p- 300 et 725. | . Prenrgr. Cochinchine, p. . 300. Hopr4 rEcOPEr. Cochinchine , P 301 et 25, 32 . Hope srawexsrs. Cochinchine, p s do. Hopss suavis. Cochinchine, p. Jon. MATIÈRES. Hopgx rincronr4. re P- 169; Guadeloupe, p. Hona. Tahiti, p. de RE ORDEUM VULGARE. Réunion, p. 577. Hor-maur-610. Cochinchine, p. 767. * Ho-mo. Cochinchine, p. 718.11 Houzzx. Sénégal, p. 794. ï Houwm: Guyane, p. #40 et 372. HouuiriA BALSAMIFERA, Fame Ag Re et 372. a om FLORIBUNDUM. Gin, pt t 379 ts GABONENSIS. Sénégal pe si t 813. sens Colineht a P- DE LT Houxc-Kan-mec. Cochi 2 fais Houreny-xiéné. Sénégal, P- ns Hourruy ra . conpara. P: 74 g Hoya vrriprrror4. Inde, p. 648. i. Husenria Auvavizzs. Réunion, p. 60. Hucowra uysrax, Inde, p. 609. f- Hucowra sernara: Réunion, p. hs. Hune »'uurpé. Inde, p. 648, ki Huize DE PALME, p. 100; (Guyane ne …L15. Fat Hum. Cochinchine, p. 292 den Husnu-pay. Cochinchine, p.740. Huunu-puonc. Cochinchine, p. 740: Hurxa-muonc. Cochinchine, p: 394: mn Huxca. Nouvelle-Calédonie, hs Li. Hvoc-pau. Cochinchine, p. 7: 89. Fr crePITANs. Guyane, p- He F nique, p. 446; Gale, PP L : 505. Hur aura. Inde, p- 599. Hunra. Inde, p. 619. Huru. Tahiti, p. 857: Huywu-sa-1a. Cochinchine, pe de Huvwa-rin. Cochinchine, p- We RE IPECACUANHA+ al Æ $ ee edehape, p- 502. , SUFFRUTICOSUS: pee p. 606. Lu 7 TABLE DES Hypvocarpus axrugiurnricus. Cochin- chine, p. 303 et Hypvocanpus nererornyizus, Cochin- chine, p. 303. Hypxuw. Nouvelle-Calédonie, p. 700. Hyovuw capur dr L Nouvelle-Calé- donie, p. nn à AsrATICA. Inde, p. 628; Réunion, 8. Hypnocoryze roTuNDrroL14. Inde, p.629. Hyprocoryze vusezrara. Cochinchine, p. 790. Hruenooxemis. Nossi-Bé, p. 884. Hruenora coursarre. Tahiti, p. 844; Guyane, p. 131 et 356; Martinique, p: 154; Guadeloupe, p. 174.et 473. Hyrmexos rricuyzortum. Réunion, ec VERRUCOSA. si p.877; | Hrornon»E Réunion, p. 191 et Isa. Sénégal, p. 812 Tarra muricara. Guadeloupe, p. 519. Icaque À porcs. Guadeloupe, p. 173. 4. p. 613. NOCARPUS FRUTESCENS. Inde, p. 647. lerca avrissima. Guyane, p. 367. Icrca curaexsrs. Guyane, p.149 et 7: | Icrca nerenopuyxra. Guyane, p- 367. lerca “errege Guyane, p. 367. Icrourer cèvne. Guyane, p. 367. ee TINCTORIA. Cochi P. 711 Int wawior. Inde, p. °22 Isisunine. i ine , P- 767- Isxane. sde Guyane, p.413. Icxaue inDtex. Sénégal, p. 839- PAYS NÈGRE. Sénéral, p- + Bus. Inde, p. 691. 939 Réunion, MATIÈRES. * CoOMMERSIANA. p- 79. Hyopnonse 1xp1c4. Réunion, p. 579- Lo Gen. Inde, p. 635. Hypéricacées. Cochinchine, p. 318 et ri Mason, p. 205 et 554; Sénégal, p. 823; Guyane, p. 148 390. Hypsnicum cayexnense. Guyane, p.390. HyPenrcux cocnrnenixense. Cochin- chine, p. 747. HyPenicum GuraNENSE. Guyane, p. 391. Hypenicum oLympicux... Gochinchine, p- 747. HyPerrcum Laxogozirum. Réunion, p. 205 et 554 Hypris BREVIPES. Martinique, p. 47 Hypris caprrara. Martinique, p: 476. Hvpris suaveozexs. Martinique, p. 476: Réunion, p. 570 ; 6. Loss. Sénégal, p. 839- sas ae 1e 66o: L 3. Gisdeloupe, p- 184 et L. Lex <'tr Ba Nourelle- Calédonie, p. 294. Ex pa ge ere Guadeloupe, p. 185 Rs ar Nouvelle-Calédonie p.254; lrausers sorgonteA. Réunion, p. 210. Tupnrcanra maxrma, Nossi-Bé, p. 884; Réunion, p. 210 et 569. ImgRiCARTA PETIOLARIS. Met: p-a10 et 5 ossi: Martinique, p. 155. lwparrews …… sAusawINA. - Cochinchine, p- 791: 940 Lwparrexs murrza. Cochinchine, p. 731. Indigo, p. 117; Inde, p. 604. Ixprcorer4. Inde, p. 587; Nossi-Bé, P- ©77- Inpicorers ANIL, p. 118; Nossi-Bé, p- 878. INDiGOFERA ARGENTEA; p. 118. InprcorsrA ASparaoroipes. Inde, p.587. Ixoreoreri nirsur4, p. 118; Nossi-Bé, . 7 . Ivprcorera LonerrAcEmOSA. Nossi-Bé, Ixprcorers oLrGoPnyir4. Inde, p. 587. Inprcorera porypuyrra. Martinique, p- 428; past p- 495. Ixpico sauvac rer p- 428. Ixprcorera SUBULATA, p. 1 Ivp1corErA TINGTORIA , -P. cu Tahiti, Ivorcorer4 rrrra. Inde, Ixprcorens er: p- 87 InpicorerA vrscosa, p. 118. + 587. Nossi-Bé, Ixée. Sénégal, p. 833. Inca Buneonr. Guyane, p. 136 et 356; artinique , p- p- 492. Iwca Duras. Inde, p. 915 et 585; Guyane, p.356; ; Martinique, p-hsh. e, p. 237. lonrost SPRÉrON. rs p- 438. losorowi RA Martinique , Por Iréca pe La Réunion. Réunion, p. 566. Ir. Inde, p. 231 et 648. Ir0. Cochinchine, p. 743. a, Irowæ4. Cochinchine, p. 77 Trouœæ4 ancuzara. Réunion, p. 567. TABLE DES 157; Guadeloupe, | p- 306. | Isaseus. Inde, p.644. Isanmuz sorasez. Inde, p- Grait MATIÈRES. Guadelou ÎPONOEx pArATAS. Martinique, p. kr Guadeloupe, p. 519. Trou convozvuzus. Martinique, p. 478. Trouoe1 zxocowrum. Martinique, p. 474. Ipomor4 4s1rrrozr4. Martinique, pe hjh “ upe;p: 519: lPomor4 rrzrrorurs. Martinique, p. ULLE Guadeloupe, p. 519. Irouor4 acnornu1za. Martinique, p.h7h. TPomoz4 maririma. Nouvelle-Calédonie, p- 684 IPouor4 p+ 474; Guadeloupe, p. 519. TPomogA »£s capræ. Gochinchine, p.775; Inde, p. 650; Nouvelle-Calédonie, p+ 684; Tahiti, p. 864. ÎPomor4a QuAmoczIT. cornes 773 ee Martinique, p. 475. Ipomora repanna. Martinique, p Guadeloupe, p. 519- Ipouog4 rugenrosa. Cochinchine, p. 77% Réunion, p. 567; Guyane, p- 398. IPouos TurPET Nouvelle-Calédonie, p. 684; Tahiti, IPouoa venrrrcosa. Réunion, p- . 507: Martinique, p. 473; Ba p- 519- Ippa. Inde, p. 231 et 648. | Irraco. Tahiti, p. 848. | ridacbes. Cochinchine, pe:7853 Mr tinique, p. 486; Guadeloupe, Pr je Irrzepasay. Inde, p. 648. Invinera HAanMAnDIANA. Isancue. Sénégal, p. 808. Isanuuz. Inde, p. 613. Isenrra coccives. Guyane, La 39 eloupe, p. 51 Isenrra Hoswrkeawa. Ghadeloipé, L Isnvana vend. Inde, p. 613. * Isowawpra Knawrzrt. P. 779. MARTINICENSIS.. Martinique, a ‘ p. 77h : num. Inde, p- 649; : TABLE DES Îsoroma LONGIFLORA: ses p.522. Fra. Tahiti, Îxga nrosmanivirozra. Cochinchine, P#747: lu enuvani. Inde, Tavivera Barrenrr. Cochinchine, p. 729; égal, p. 812. Invincra capowensis. Sénégal, p. 812 Invixcra Harmanprana. FAR ONCE P579 Jasa. Inde, p. 603. dacquemonrra ramwiFozr4. Guadeloupe, 51 At de Jacouier. ss pe ho. Jauwrz. Inde, Jampoztrer4a oporaTa. Cochinchine, p. 728. Rue Jimsozrrera RESsINOs4. Cochinchine, p. 728. ST Nouvelle-Calédonie, p. 261 et hs MALACCENSIS. Martinique, p- 164. Jimsosa vuzcarrs. Réunion, p. 20 554 ; Guyane, p. 383; Martinique, p. 164; Guadeloupe, p. 182 et 511. ne: Martinique, p. 1 Jawmsosier pomesrique. Guyane, p. 383. Jawenoster. Guyane, p. 383; Marti- nique, p. 164 ; Guadeloupe, pe 511. Jan ox. Réunion, p. 203. Jam marac. Réunio a Fe Jaovier. Martinique, p. 163. . AQUIER mÉrÉRoPayLLE. Réunion, p. 992- res ramwirozra. Martinique, Inde, p. 6 darnoprs CURCAS. si : 222 et 611; 880 ;. Réunion, p- 198 et Le + Séngal, p- 815; Marti- MATIÈRES. 941 Ixra curnexsis. Cochinchine, p. 785. Iro ss Cu 1NCEI. Cochinchipe, sn Ixora 4184. Cochinchine, p. 7 xora coccivra. Cochinchine, “ 156. Ixona rerrga. Martinique, p. 166 et h Îxora montana. ÎxoRA NOVEMNERVIA. Cochinchine, p. 756. : Gochinchine, Ps 7p9: Ixona vrozacra. Cochinchine, p. 356. nique, p. 443; Guadeloupe, p. 178 et 504. arropna cossyrrroLi4. Inde, p. 611; Sénégal, p.815; Martinique, p. 443; Guadeloupe, p. 505. Jarnopua maniior. Réunion, p. 545; Guyane, p.375 ; Guadeloupe, p. 505. Jarropua muzririrpa. Nossi-Bé, Réunion, p. 545; Guyane, p. 3 ES p- 446; De is ds p- 150. Java pusx pauu. Inde, p. 603. Jex MANGUETTE. Nouvelle-Calédonie, Jeouervrr. Martinique, p. 428. Jenecou. Guyane, p. 352. Jma. Inde, p. 627. Jmuxvrrrozu. Inde, p. 649. Jrrecr. Inde, p. 589. Ju on. Inde, p. 637. Juxau. Inde, p. 615. Jonaxwesra Pnncers. Guyane, p. 374« Josss. Sénégal, p. 825. Jossrxra. Réunion, p. 554. Jossuwra ezzrprica. Réunion, p. 204. Jossrxra (Eucewra) cormvroura. Réu- nion, p. 20h. Jossrxra mesriLo1nes. Réumon, p- 204: Jua-nuxc. Cochinchine, p- 789... | Juglandacées. Cochinchine, p- 3a7 ; 942 Juczaxs camrmrem. Cochinchine, p.733. Josuser. Inde, p.224 ; Réunion, p. 201. Juu. Inde, p. 299 et 615. Jussroga : aneusrrrozr4. Martinique, p- 457. Jussrosa uirra. Martinique, p. 457. Jussroga surrrurrcosa. Martinique, p- 457; Guadeloupe, p. 512. Jussrosa varragizrs. Guadeloupe, p G 135 # Jusricra abmarona. Inde, p. JuSTIGrA ANDROSOŒEMIFOLIA. vd: pe 7: Jusricra pranruera. Guyane, p. 399; Martinique, p. 473. Kacuoora. Inde, p. 659. caura. Inde, p. 659. Kapa-xuxxx. Inde, p. 599. Kaparar. Inde, 588. Inde, p. 619 Karnara. Inde, p. . HA. Inde, Rivera Thde, p- 655. Ka. Inde, p. 229. Kakamacur. Inde, p. 633. Kaxr para. Inde, p. 225. Kaza. Inde, p. 660. Karancnœ LAcrwrara. Cochinchine, p- La Inde, p. 600; Réunion, p- 53 Karran. su p- 217 et 590. Kar sm. Inde, p. 629. Kasr kasoxpr. Inde, p. 591. TABLE DES MATIÈRES. Jdusricra rasruosa. Cochinchine,p. TT: Jusricra Gewparussa. Réunion,p. 567. dusricia nrérrcaxs. Cochinchine, p. 77e JUSTICIA NITIDA. éme PEOTORALIS. Guyane, p . 309: , p. 473; Gui p: 593. Jusricra prcra. Cochinchine, p. 771 Jusricra sscuxna. Martinique, p. Ua. JusricrA raynsacanraus. Martinique, p- 75. v.. Jusricra rixcrorra. Cochinchine, p. 71 | Ad. Jurs. Martinique, p. Karkamasnanpa. Inde, p. 591. Kazcurivr. Inde, p. 623 Kazwecu. Inde, p. 638. Kawunai-xemsu. Inde, p. 607. Kanaracuerru. Inde, p. 621. Kancuaw. Inde, p. 590. Kawcmruxou. Inde, p. 633. Kawcaurr. Inde, p. 611. Kanpax karrmr. Inde, p. 634. Kamur. Inde, p. 648. Kanra Kani. Inde, p. 634. s À Kaont. Nouycll-Caédone P- 686. | Kaor: ne La Nov No Calédonie, p. 6. Kani-axcoram. Inde, p. 227: ragt. Inde, p. 648. Karans. Inde, p: 216. Lite ii fidé: p- 655. Kanpova-amsut. Inde, p. 588. Kannamarpa. Inde, p 20. 2 Kanne ewpu. Inde, p. 222 et aise ne Karnopoonx , p- 53. É État ne D 588. nai Kanvukuva. Inde, p. 2 UE ‘Se He >: d 27 OR LÉ Set CR PT RTE ie à re TO UE TABLE DES Kanuvaca. Inde, p. 584. Kauvezim. Inde, p. 21/4 et 583. Ka-saxxar, Inde, p. 645. Kasamarpa. Inde, p. 591. Kasua-Ecar. Inde, p. KasnukATTI vopaL10R. Inde, p: seal Kasnpa. Inde, p+ 991. Kar-amuxax. Inde, p. 22. Kar azur. Inde, p. 648. Kara rixexi. Inde F5 634. Karua. Inde, p. 61h. Karwaxca. Inde, p. 613. Karru-suuacau. Inde, p. 629 Kau-Li-nuanc. Gochinchine, p. 729: Kivwaz. Inde, 95. Kavé. Nouvelle-Calédonie ; p- 686. Kavé poaxa. Nouvelle-Calédonie, p- 686. Kawi-kawa. Tahiti, p. 846. Kara sENEGALENSIS. DCE p- 451; Sénégat, p. 345 e Kuya EUGENIÆFOLIA. Cohoiiée P- 749- Kayga eveewrærozr1. Cochinchine, p. 319. Kayss rernuernea. Cochinchine, p. 319- Kayka macrocarps. Cochinchine,p. 319. Kirrs NErvosi. Crea: 320. Kenerr. Sénégal, p. 8 Kerere. Naele DEE AE p. 688. Kexer. Sénégal, p. 345. Kexp. Inde, p. 231. Keruanecra rorunprrozra. Nouvelle- Calédonie, p. 238. Kewer. Séné égal, p. 817 Kxanpar. Inde, p. 222 ge 615. Kuus. Inde, p. 655. » P: Eure ve Cochinchine, pl 971: AI-LAnG. Cochinchine, p. 77+-+ Knoat-10. Cochinchine, p.789- Knoar-war. Cochinchine;'p: 785- Kaou-n64. Cochinchine, p. 785- Kuou-ria. Cochinehine, p.785 MATIÈRES. 943 Kuoaï-ru. Cochinchine, p. 771. Kuou-xem. Cochinchine, p. 772. Knonasant aowan. Inde, p. 635. Kno-sam-noa-ria. Cochinchine, p. 711. Kisurnora previrocta. Inde, p. 654. Kim-xane-re. Cochinchine, p. 781. Kim-Louxe-xauow. Cochinchine, p. 771: Kim-neax-noa. Cochinchine, p. 753. Kis-crai-xam. Cochinchine, p. 769- Kim-érur-rau. Cochinchine, p. 769- Kino. Sénégal, p. 800 Kixo D'AFRIQUE. Sénégal, p. 800. Kisamsac. Inde, p. 227. Kweuma corrrcosa. Gochinchine, p. 713. Kxepien. Martinique, p. 448. owna petua. Inde, p. 595. Koxva-ranre-pu-cuerru. Inde, p. 9591 Koris. Guyane, p. 130. | Korar. Inde, p. 654. Kovezzseis ‘Srpmicrrics. Guyane, p- 4oo Koniax rie 0: Inde, pe 654. Sénégal, . dés. Kuzrur. Inde, p. 589. 944 TABLE DES Kuzur-pasai-vinai. Inde, p. 648. Kuwsr. Inde, p. Kuwsvuzr. Inde, p. sd Kuwra. Inde, p. 5 Kumpau-sams4. Inde, p. 655. Kuraeu. Inde, p. 6 KurasnAni Yoman. fa p+ 635. Kura uware. Inde, p. 635. L Lasarra macnocarrs. Nouvelle-Calé- donie, p. 273. Las-cuRNA-ALt. Joe p. 659. AE p: 768; Inde, p- Fr Réunion, p- 570; Nouvelle- Calédonie, p. 682; Tahiti, p. 863; Martinique, p. 476; Guadeloupe, . bas, Laszas perewwis. Nouvelle-Calédonie, p- 665. La-s8o6x. Cochinchine, p. 789. Lac-Lam-cur0. Cochinchine, p. 78 Lacruca saztewa. Cochinchine, p.757. Lacruca sariva. Inde, p. 631. Lacpou-sarpavoi. Inde, p. 655. Lacexarra vuzeanis. Gochinchine, p.761; Inde, p. 598; Réunion, p. 572; ouvelle-Calédonie, p. 686 ; Guyane, p- ohet ho5; nt Dé p.180; Guadeloupe, p. 523. Lacersrroemr4 rase: Cochinchine j p- 321 ANGUSTIFOLIA. chine, p. 33 en cocuinenrINensis. Cochin- chine, p. DETTE CRISPA. p. 3 SM atte, FLORIBUNDA. Cochinchine, 29 Cochin- Cochinchine , LacsnsrrourA p- 749. INDICA, Éshinchini: MATIÈRES. Korcur. Inde, p: 648. URRIMIA ROBUSTA. Gti P: crue A A 589: Kurum cnemsar. Inde, p.589. Kunuveru. Inde, p. 655. D 0 4 Kusuw. Inde, p. < ë KyzLINGrA BREVIFOLIA RéumOn, . 580. d. Kyzciwera monocepnala. Réunion, … p. 580; Tahiti, p. 807. Cochinchine, LAcERSTROEMIA NERVOSA. p- 522. LAGERSTROEMIA PARVIFLORA+ Inde, p. 229: Lacensrnoœmra Perrozaris. Gochinchines, jE ous necrnæ. Inde, p- ue et 622. LAGERSTROEMIA TOMENTOSA. Gén ea runirera. Martinique ; pue : Laéerra zinreanra. Martinique, p- his. LAGUNCULARIS RACEMOSA. Sénégal ,p- FA et 82° Lur À cœur rouce. Réunion, P: 308. La-Kknar. me LE 708 Laro. Sénégal, p- Lazoa. PA, L ETS ji Lan. Sénégal, p. . sale 5 4 839- Laxporrura HeuDELOTII. Laxçoussi. Guyane, p. 1 Be Lawrana camars. Martinique, P- Laoxc-xnan. Cochinehine, p- 738... La-sa. Cochinchine, p.779: Lasranenra ropesrris., Guyane, P:°00 LAsraNTHERA AUSTRO-CALEDOM64» Je velle-Calédonie, p. 290 150 Lasona. Inde, p. 6h42. i Larawra onrwensis. Guyane, P- ne Laranra Coumensonit. Nossi-Bé:P* Réunion, p. 579+ ñ Laraniwr De Cuine. a Gestes pe 17e | TABLE DES Larxax. Inde, p. 606. La-rrunc-cuox. Cochinchine, p. 739. Lauracées. Cochinchine, p.28get 71°; Inde, p. 218 et 592; Nossi-Bé, 898; Réunion, p. 192 et 532; Nouvelle-Calédonie, p. 239 et 666; Tahiti, p. 844; Sénégal, p. 801; Guyane, p. 137 et 358; Martinique, p- 158 et 429; Guadeloupe, p. 175 et A93. PSE Warcurir. donie, p. 701. Laurier CANNELLE. Martinique , p- 158. Nouvelle-Calé- URIER-ROSE DE LA GUADELOUPE, Guade- loupe, p. 186. Laurier sauvace. Guyane Launus (specres). . Nouvelle-Calédonie , p- 240; Guyane, p. 138; - Guade- loupe, p. 175. Laurus campuora. Cochinchine, p. 289 et 712; Inde, p. 9218; Réunion, p- 192; Martinique, p. 430. Laurus CARYOPHYLLUS, P- 712. Laurus carozoxyzox. Guadeloupe, p. 175. Laurus cuszra. Cochinchine, p. 712. Laurus cuzrgasax. Cochinchine, p.712. Launus cupuzaris. Réunion, p- 192 et 532. MARTINICENSIS. SR P-158; Guadeloupe, p. Lavrus mynrma. fo sg à 7ide Launus Pense. Inde, p- 592; Guyane, P: 361; Martinique, p. 158; Guade- loupe, p. 175. . : ë Lavrus PrLos1r0L14. Nouvelle-Calédonie, MATIÈRES. 945 Lau-rau-xuoc. Cochinchine, p. 199. Lau-rau-xaxn. Cochinchine, p. 299. Lauwsonwra razcara. Cochinchine are Lavwsowrs 1xemmis. Cochinchine, p.749- Lavanca. ge; re "re VENIA ERECTA. Ar 2 Lavorsrena pe, p. 517. GRANDIFLORA. Guyané, p-390. Lawsowr4 4184. Inde, p- 623. Lawsoxra iNEnurs. Inde, p. 623; Sé- négal, p. 825; Martinique, p: 456. Lecinronieus cupanrorpes. Sénégal, Lecrrais. Guyane, p. 151. Lecyruis amans. Guyane, p. 385. Lecrrais craxpiFLor4. Guyane, p: 146 et 385 Lecrrurs oLL4nra. Guyane, p. 146 et 5. Lecrruis panviriors. Guyane, p. 385. Lecyruis 1p471mox. Guyane EBOURIA HYACINTHINA. Inde, p. 657. Légumineuses cœsalpiniées. Cochin- chine, p. 286 et 706; Inde, p. 217 et 590; Nossi-Bé, p. 876; Réunion, p- 338 et 7953; Guyane, p. 131 êt 355; Martinique, p. 454 el -4a5; Guadeloupe, p- 174 et Age. L chine, p. 284 et 705; Inde, p- 14 et 583; Nossi-Bé, p. 876; Réunion, p- 190 ‘et 530 0; Nouvelle-Calédome, p- 235 et 665; Tahiti, p. 843; Sé- et 423; Guadeloupe, hg1. a . p- 173 et papilionacées. Co- dite, p- 288 et 707; Inde, p. 216 et 585; Nossi-Bé, p. 877; Réunion, p. 191 et 531; Nouvelle- Calédonie, p. 664; Tahiti, p. 843; Sénégal, p. 340 et 798; Guyane; 60 \, 946 TABLE DES p.33 et 357; Martinique, p: 155 eb 428; Guadeloupe, p: 174 et 493. Le-wéavu-no. Cochinchine, p. 747. Lë-neaxu-r1axc. Cochinchine , p. 747. Lepiprum piscroium. Nouvelle-Calédonie, ; ; 6. Lepioivm vrrenicuw, Martinique, p.439. LeprsanTuzs : monrawa. Cochinchine, p- 507. Lepra TRIPuYLL4. a ose p° 727. Leucis 4s ;>P- Levcas DecemDenTAaTs: Tahiti, p- 863. Levcas marriweznsrs. * Martinique, p. #76; Guadeloupe, p. 522. Levcas zerLanica: Réunion, p: 570. Leucow4 cLAuca: ___— ,p- 156 el hak.. ra DAMMARIFOLIUS. Nouvelle- ep 'a7 0 Fm Virranonr Nouvelle-Calé- dome, p. 275. no. Réunion, p. 212. Liane 4. Guyane, p. 400. Lans aramiqus. Réunion, p. 528. Luxe pour. Réunion, p. 556. Lune pe pois sauxe. Réunion, p. 556. Luxe Bnûsanre. Martinique, p. 445. Lidthila durer. Guyane, p- 354. Licanra veuxs. Guyane, p. 354: Licaÿra uemmraxice4 Guyane, p. 130. Lacant LassAut que; P- 137 et bia GUIANENSIS. Guyane, p- 137 et 360. Lichens. C ; p+ 701; Inde, 6e FRA À er 8388; Réunion, p- 582, Nouvell éle:Calédonie, p- 700. Fe rorunbirus. Inde, p. 661. | Lis oporara. Guadeloupe; pe 522 | Linropg sprcara. Cochinchine, p- 78. | Lisranraus FRIGIDUS. | Guadeloe, : Lièce pEs Anriz us. Ddonieryé 176. MATIÈRES. ‘A Laëxox. Martinique; p. 44520 Livas DES ANTILLES. Marque, rs Guadeloupe ; p. 1 Liliacées. D es fp- 779% Inde, p. 655; Nouvelle-Calédénie!} . 6g; Tahiti, p. 867; Sénégal, p' 839 … Guyane, p.410; Martinique, p.484 Lrcrom caxproum. Cochinichine p- 80. Liwacra 's Cochinchine, p.gih. Linsoentisa SERRATA. 1e P he Limow: Tahiti, p. 851 LimonIA mINuTA. Nour : Linonra rrirorra. Rénioi Ê 6. Liu-xer. Cochinehine, p. 2 # Linacées. Cochinchine, p: 306: ke, À p- 609; Réunion, p: 197 ét 54#; ; Sé- négal, p.344 et813; Guyane, p.160 ; ét 372; Guadeloupe, p. 178. UE Lino rareysuw: Inde, p. 610. Linvu vsrrarissimum. Vnde, p- pus à Livseri, Guyane, p. 559: sa Lrppra ceinira. CREER p. 520. Lippra INVOLUCRATA. CES L'Est: Livpra népravs. Guadelotipe, p- Goo. Lippra STÆCHADIFOLTA: Guadeloupe p- 520. LirroDzNpRoN coco. coehsihés pro Lisrawraus Azarvs. Guyane, pe hot rs fo. Lisranraus ULTGrNosUs. Guyane, P Fo parer MÉSCOIDES: Ress CHINENSIS. iv "nt, Losszra penrenv. Guadeloupe, ' LosELrA LoNGrFLORA. NE #77 LoseziA NrcorIAN#FOLIA. Inde, p- Loskzra senpens. Réunion, pe ss Losrva. fride, p. 589. Losria APETALA. . Guadeloupe; P- Logrra resrwosa: Martinique AA ge Guadeloupe, p. 502- " Losrra rmamnra. Martinique, Fe se. à ! on Ne À ‘4 + ; TABLE DES Loganiacées. Cochinchine, p. 766; Inde, p. 635; Réunion, p. 207 et 563; Nouvelle-Calédonie, p. 268; Tahiti, p- 863; Sénégal, p. 831; Guyane, p: 3974. Lozoiz. Nouvelle-Calédonie , h 691. Lowarra arrenuara. Réunion, p. 581. Lovcnocarpus rormosranus. Sénégal, . 801. Lovcnocarpus Larrrozrus. Guyane, p- 357; a p+ 195; Gua- deloupe, p. 4 Lovcnocarpus oxvcarpus. NEA p- 155 ; Guadeloupe, p. 179. barres serrceus. Sénégal, p. 3/41 et 800. Lowcnocarpus vrozaceus, Guadeloupe, Loc. Inde, p. 227. . 2238. . Nouvelle-Calédonie, p. 673. ax. Cochinchine , .p. 307. xxzosreum. Cochinchine, P- 799: Lopnrra azara. Sénégal, p: 810- Se HA rrmgrranum. Cochin- e, p. 312 Loranthacées. Ré n 555; Mar- tinique, p. 461 ; Guadeloupe, p.515. lors amerrcanus.. Martinique, Loreva. Guyane, p: 1 Lorus sacré pe L'Inn£. rs P- 595. | Lousreau roues. Réunion, p. 205: : Loxoprscos corraczus.. Nouvelle-Calédo- nie, p. 676. bios nrkruss, Toile, p- 624. Lupwircra urera. inde, p. 624. Lupwrera ocrorrza. Inde, p. 624. Lupwiera ocrovervra. Inde, p. 624. Lovwrers aarrxs. Cochin chine, p. 7905 24; € 14 Swanrziaws. Martinique, p+ 457; Guadeloupe, p. 512. MATIÈRES. 947 Luc. Cochinchine, p. set Luc-mar. Cochinchine, p. 7 Lucuwa opovara. Tahiti, p. ot Lucuma rrvro014. Guyane, p. 150 et 399. Lupra nereropnyLia. Réunion, p. 199. Lupra mrarrrozra. Réunion, p. 539. Lupra sessrziror4. Réunion, p. 195. Lupra rusencuzara. Réunion, p. 195. rech ACUTANGULA. Nossi-Bé, p. 889; union, p. 572; gain p- 830. ns amara. Inde, p. 5 Lurra txp4a. Inde, js LurFA CYLINDRICA. Gévné, P- hoË" Lurra æcyprr4ca. Inde, p. 597- Lurra p&rora. Guyane, p. 40h. Lu-zu-car. Cochinchine, p. 765. Lu-Lu-Louxc. Cochinchine , p. 765. LuminrTzERA EDULIS. Nouvelle-Calédo- , p. 206. Luwrwrrzera Racemosa. Cochinchine, Nouvelle-Calédonie, p. 256. Cochinchine, p. 746. Luxpra MONACANTHA. Sénégal, pe 811. Luor-rrav. Cochinchine, p- LüPINÜS COGHINCHINENSIS. ochinchine, p. 707 et 766. Lycopodiacées. Cochinchine, p. 790- LycopopIUM CERNUUM. hinchine, p- 791; Nouvelle-Calédonie, p- eÿ LyrcoPODIUM COMPLANATUM. Cochinchine P- 790.1. LYCoPODIUM MIRABILE. Nouvelle-Calédo- nie, p. 700. F LrcoPoDIUM PHLEGMARIA. Cochinchine, p- 791 £i Lxcoprum RETICULATUM. Nouvelle-Calé- donie, p. 700 nr ver TULIPIFERS. Martinique, p- me: Moins el 7h90; re .p- 228 et 622; Nouvelle- Calédonie, p. 265 et 679: Sénégal, p- 825; DA Ad sr > 948 TABLE DES MATIÈRES. M MA. Guyane, p. 108. Mira. Nouvelle-Calédonie, pe 27h. Musa suxrrour4. Inde, p. 2 Muga ELLIPTICA. RS he Catéaoie! m7 Ma8410. Réunion, p Musa ur. RUE Conis! p.274. Massa. Guyane, p. 373. Massa prrirr. Guyane, p. 373. Mage TAQUARI. LR ae P: 373- Masr. Martinique, p. { Masozo. Réunion, p. 211; Sénégal, p- 347. lun. Guyane, p- 177: Masouya peau. Guadeloupe, p. 177- Macanaweua ranarius. Cochinchine, . P- 754. | Macara sounse. Martinique, p. 156 et 25. Macni pari. Inde, p. 630. Mac parrirr. Inde, p. 630. Macnosrrom Scnomsunénrr. Guyane, p.135. Maczuna rrvcront4. Inde, p. 6 Macrocwemium JAMAIGENSE. Guadeloupe, 513. Macau. Indé, p- 231. Macrci. Inde, p.227 et Gas. Macxtëxa. Nouvelle-Calédonie, p. 664. | céés. Cochinchine, p. 282 et 702; Inde, p. 214 et 583; Nossi- Bé, p. 873; Réunion, p. 189 et 528; Nouvelle-Calédonie, p- 235 et | Manor courararr. Guyane, p- 147: 663 ; Martinique, p. 193 et tu Guadeloupe, p. 172 et Ago. Macnozia (SPECIES ). S p-172- Macwozra Barczowrr. Cochinchine, p. 282. Macwozra Durerneaxa. Cochinchine, . 28 2. 2 Macwozra rariscrns. Martinique, p.lat à MAenoLrA LILIIFERA. Cochinchine, p.703. É Macresa. Inde, p. Manarucx. Inde, p. 608. Manor. Réunion, p. 194. Manor BLanc. Guyane, p- 147. Mauor cousin. Martinique , p- 436. “ Manor non. cer, p 147; ect p- 462; Guadeloupe, p- 519: ° Murura curanewsrs. Guyane, P- je Mursra uypopuxsca. Guyane, p: 290: Marsra merisroma. Guyane; P- 3go- Marmra rugra. Guyane, P- 3905 Lei nique, p. 462. Marmac. Cochinchine , p- 787. Mauré. Tahiti, p. 865 et 872 Mais pâranr. Réunion, p- 578+ Mais sranc. Réunion, p- 578- “ Mais poné n’Ausrrauie. R pt Maïs saune pe za Réumox P- 578. : Maïs nouce DE SHawGaï. pr Maa enmxara. Inde, p . 616. MALAY-KAYAPENDALUM: “hé, p- 659 DEN NE As TABLE DES Mazsonouën. Réunion, p. 207: 6 Mazcorus COCHINCHINENSIS. cCochéir bises p- 735. Malpighiacées. Cochinchine, p.739: Guyane, p. 143 et 371; Martinique, p-161 et #49; Guadeloupe, p. 180 et 508. ds. Martinique, p. 449. Marrreura aurissima. Guyane, p. 443; Guadeloupe, p. 180. syst ANGUSTIFOLIA. 8; Martinique, p- Ds coccrrers. Martinique, p.449. Mazrreura rucara. Martinique, p. 49. Macrrenra cLagra. Guadeloupe, p.180. Mivprenra mourera. Guyane, p.371: Macriemra punroiroura. . Martinique, p- 16: et 450; rte p- 08. Maspreura uxpucara. Guadeloupe, p+ 180. Mazrrenra urexs. Martinique, p. 162 et h4g; Guadeloupe, p« 180-et 508, Malvacées. Cochinchine, p. 291 et 720; Inde, p. 218 et 602; Nossi- Bé,p. 879; Réunion, p. 193 et 936; Nouvelle-Calédonie, p.243 et 668; Gondeoupes Tahiti, p. 849; Sénégal, p.343 et 805; Guyane, p. 376; Martinique, p. 198et 434; Sooernet p- 176 et A9g. Masva TOMENTOSA. Cochinchine, Mer Mazvaviscus ARBOREUS. et AZHAM « 22 Manga AFRICANA: nées p Manu AMERICANA. ie, Le : et 3813 Martinique, p. 165 et 156; Guadeloupe, p. 183 et 512. » p+ 796- Mancenizuier. Martinique, pe 6 Mancone. Sénégal, p. 796. Mancrrera FI820S 4. Cochinchine, p.307+ MATIÈRES. 949 Maverrer:a rorrpa. Cochinchine, p. 307 et 736. Manerrgra 1No1ca. Cochinchine, p. 7 et nes Inde, p. 222 et 613; Nossi Bé, p. 882; Réunion, p. 198545; Tahiti, p. 853; Sénégal, p. 817 Guyane, p. 142 et 368; Minis p- 161 et 448; Guadeloupe, p- 907: Maverrsra syzvarica. Cochinchine, PPT Maweues pro. Martinique, p: 453; Guadeloupe, p. 181. MANGLIER FLIBUSTIER. jé ne 453; Guadeloupe, p- MAXGLIER NOIR. nu p- 453; Guadeloupe, p. 181. Mawco. Guyane, p. 369. Mawcoasras conxé. Martinique, p. 165 Miverom cavpezartum. Nouvelle-Calé- donie, p. 297- Manoue De Sauvr-Micuec. Guyane, p. 369. Maveures. Tahiti, p. 853; Guyane, P- 369; artinique, p. 161. , Maneurer À erappes. Réunion, p. 199 et 548. Mawouren mannox. Réunion, p. 201 et 551. Mans sazur. Guyane, p: 140. EI SACCIFERA. nie p- h18. yane, p. 10. 379. À à MawimoT DULCIS. Nouvelle-Calédonie, p- sk Sénégal, p- 815; Guyane; p- 37 Ps souzrs.: Nossi-Bé, p. 881; Réunion, p. 545; Sénégal, p- 815; Guyane, p- 379 Man. Guyane, p. 147 à Mawioc. Réunion, 546; Tahiti, . 852; Guyane, p. 375 pie cH É e, P« haŸ Maure. N Maxsa bent, ne PA 239 et 6ak: 950 TABLE DES MATIÈRES. Maxrisrua. Inde, p. 6°5. Max. Inde, p. ce Maxi. Inde, p Man-man-Tia. < gt p- 716. Max-max-rianc. Cochinchine, p. 716. Mawoxo. Tahiti, p. 852. Maxoué. Nouvelle-Calédonie, p. 253. Mavour. Nouvelle-Calédonie, p. 277. Maw-raten-nuonc, Cochinchine, p. 75h. Mao. Tahiti, p. 851. Mars. Tahiti, p. 866. Mapou 8zanc. Réunion, p: 219: Mapou 6nts. Guadeloupe, p. 183. Marourra. Guadeloupe, p. 183. Marourra euraNENSIS. Guyané, p. 393: uadeloupe, p. 183. Muppra 1cac1NA. Sénégal, p. 817. Marrra senecarensrs. Sénégal, p. 817. Marrouxea curanensts. Guyane , p.373. MarnounieR DE LA Guyane. Guyane, à Ce ie s Mavva. Tahiti, p. 863: Marvoura. Tahiti, p. 861. Maracocipe, p. 30. Manawra Aazzouya. Guadeloupe, p: 410. Manawra auouow. Martinique, p. 485. Manavra anunprwaces. Inde, p:1659; Réunion, p. 573 et 574; Sénégal, © p: 840; Guyane; p. 410; Martinique, p- 485; Guadeloupe, p. 526. Er carpamomum. Martinique, "pe Ms à I#p14. Inde, p.659 ; Réunion, P- 274. Marawra ATTENUATA. Tahiti, p. Sys. ManeGRavrA vwBeLLaTa. Martinique, p.5 Maniseus Punicgus. Tahiti, p. 867. Manscus vuezarus. Tahiti, p. 867. Manisisazui. Guyane, p. 135. - Manrramsour. Guyane, p. 403. sidanistx Guyane, p. vége Mauricie. Güadeloupe p: 1802: | Mep1cAGo sATIVA. Tahiti, p. sus. Mé Mansozaine. Cochinchine, p."76g:u ManiTE DE SINGE. Guyane, p: 6 à r MarrinyA viscos4. Inde, p. en Manuxa. Inde, p. 216. sigle Manuz. Inde, p. 658. Manvicema. Inde, p. 590. : Maraura. Tahiti, p. 863. Mani. Tahiti,-p. 855 | MATRIGAIRE DU PAYS. aq pts 4? Marrapas rica. Inde; p. Mauzsrr. Inde, p. 231. lé MauriTIA FLEXUOSA. ans P: is. # Mava. Tahiti, p. : Mavs. Tahiti, p. 849. 3 Max WELLIA LEPIDATA. Nouvelle tee 4 donie, p. 243 et 669. May-pa. Cochinchine, p:329 et Ba 4 Mar-oane. Cochinchine,p. 329/0t 783 Ma-wuoc. Cochinchine, p. 32gèt 783 Mav-na: Cochinchine , ps 329 et 78 Mav-saow. Cochinehine } ps 329 êt Le Mar-rac. Cochinchine,p. 339-275 Mav-rar. Cochinchine, p: 783% : Mayrenus :cowoczanus. Guyane, 3. Mazewwe. Nouvelle-Calédonie, p- sgh. M'rouxou, Sénégal, p. 831 Msouzz. Sénégal, p. 345 émrcrmier. Réunion, p. 515: Mépicinier: CATHARTIQUE+ Gus ner ni 259- D onde on LEUCODENDRON: Cochin 317 et 7453 Nouvelle” : 259 et 677; Tahiti, P- 858. MELALEUCA ÆSTUOSA. ahiti, pe Eee LACCIFERA- p- 308 e se Fra Pers au lédonie, p. 671- TABLE DES Mélastomacées. Cochinchine, p.329 et 752; Inde, p. 627; Réunion, p+ 254; Tahiti, p. 858; Guyane, p. 148.et 389; Martinique, p. 165 et 462; Guadeloupe, p. 183 ét 513. Mazasroma acresra. Guyane, p: 390. Mesastoma 41474. Guyane, p. 390. MezasToma DENTIGULA na à Tahiti, Marasroma popecaxpra.. Cochinchiné, p- 702.. Lu Merasroma mazagarumiceur. - Tahiti, p. 858 usbes PARVIFLORA: | Guyane;p. 390. : age SEPTEMNERVIA. Cackinchiné; 4600) SUCCOSA, “PARA p. 390. Mescurs misprpa. Sénégal, p. 808. Meur. Sénégal, p: 796. Méliacées. Gochinchine, p. 308 et 739: Inde, p. 223.et 616; Réunion, p- 200 et 550; Nouvelle-Calédome, p- 252 et 696; Tahiti, p. 854; Sé- négal, p.345 et 819; Guyane, p. 143 æ 369; ape p. 162 et 450; ; p- 180 et 509. Mezra Moro Cochinchime, p- 308. Maria Azeperacs. » P-739; Inde, p. 224 et. 550; Réunion, p- 200 et 550; Fnpioienie: p.280; Tahiti, p. 854. Mecra usa. Cohicichiin, p. 309 et 739. Mn seMPERVIRENS. Talüti, p. 854; artinique, p. DE biens p- 180 et 50g. Mszicocca Brive. Guyane, . p. 14 13 et 370; +0: 908: Mes pivenstrocra. Réunion, P-+ 199 et 549. Mazrcopsrorv rrrrozraruw. Nouvelle- Calédonie, p. 675. Meurssa nuaosa, Cochinchine, p.769. Méisse 1xD1ENSE. inique , p.476. Martinique p- 161 et 448; MATIÈRES. 951 Metocnia conomonrrozia. Gochinchine, p> 722. Mgrononum, Arsoreum. Cochinchine, p- 703. Mazonorux rruricosuw. Cochinchine, p. 703. Mon. Nossi-Bé, p. 884; Réunion, se _ sin p- hoë. p« 70%; Fat vas p. 57a; Nouvelle-Calé: donie, p, 686; Guyane, p. 405. Msoxcexs sensr4. Martinique, p. 467. La Guyane, p. bob. CYLON coRDATUM. Réunion, p. 554. ana dt EDULE. . 627. sance Cochinchine, Meuscyiox p- 322. MemscyLon Pierre. Cochinchine, p+ 323 Memecrion sPnærocanrum. Réunion, p- 554 | Montres THE Cochinchine p. 392 et 752; a+ p- 629.1: Maxevi. Nossi-Bé, p. Rinasersssion di Pa96 et 714; Inde, p. 593; Réumon, p- 533; -Nouvelle-Calédonie, p. 240; Mexisperuum. Inde, p. 593. Masisenuon ne Nouvelle-Calé- , p. 240. MonisPsraun coccuzus, Inde, p- 593. Mexispenmum peiraTum. Inde, p. 594. Mewras crisps. Cochinchine, p. 769. Menraa arnsura. Cochinchine, p. 769. Menru PULEG Cochinchine , p.769. Masrua sreutar4. Cochinchine, p.769. MEnTANTHES HYDROPHYLLUM. 1 chine, p.774: : ais Masvrs. | _” MencuRiaLis INDIGA. ; p- 733. LEUR] 952 TABLE DES MÈRE DE GIROFLES, p. 10 Menranora Bencarewsis. Inde, p. 642. ERIANDRA STROBILIFERA, Inde, p. 642. Menisier. Guadeloupe, p. 182. Menisier Doré. see p- 371; Mar- tinique , p- 1 Menrexsra picnoroma. Réunion, p. 581; Tahiti, p. 871 Meryra Laxceozara. Tahiti, p. 859. Mesouse. Nouvelle-Calédonie, p. 279. Mssua renng4. Cochinchine, p. 319 et 749; Inde, p. 228 et 622. Mesua spgciosa. Inde, p. 622: Mersorus : coccineus. Cochinchine, hine, p: 787. Masrnosipgros. Nouvelle - Calédonie, p- 257: Msrrosipenos Pavcagrr. Nouvelle-Calé- donie, p. 258. Mernosiperos ne Nou- velle-Calédonie, Msrrosiperos es cazyprus. Nou- velle-Calédonie, p. 258. Marsosipraos Pugescexs. Nouvele-Ca- Mernosiperos p. 746. Mernosiperos vizzosa. Tahiti, p. 858. pr gs Romparr. Réunion, p. 578; VERA. Cochinchine, ane, p. 416. Mine saev. Cochinchine, p.783; Nossi-Bé, p. 886. Merua Puss. Tahiti, p. 871. Micngira Cnampaca. Cochinchine, n 282 et 702; Inde, p.214 et 583; jp 189 et et 5a8. Micocouun. Nouve ,p- 255. Micowia acnssris. Guyane, p. Miconra LoNGrroura, Guyane, p. 390. Micowra PRASINA. Guyane, p. 390. LIGIA GRANDIFLORA. Guyane, p. 390. Microsemws S4LIGIFOLIA. Nouvelle-Caé- donie, p. 669. hg1. dE SAPONARIA. Cochinchindé al MATIÈRES. MICROZONTUM BIMARGINATUM. Nouvelle- Calédonie, p. 698. Mikawra Baprerr. Vo pe 516. Micanra euaco. Guyane, p. Mil, MizrusA Po Corinne, Miziusa GCAMPANULATA. Chine p. 284. Mrziusa Fusca. Cochinchine, p. st. Miziusa moczis. Cochinchine, p. #84. Mirziusa SIMPLICIFOLIA. CE 0 Lun mere Cochinchine, p. st Mus-eraives. Martinique, p. 458. Mons Cuve p. 380. Millet, p. 97; Réumion, p. 578. Miss. dre une P- “e Mix DES OISEAUX, p: 1 rpg ABSTERGENS. Inde, p- 85. Minosa AcacIOIDES. en. p. 367 Mimosa ARABIGA, p. Miuosa Feniber all Martinique, pe das. Mimosa rND1c4, p- 51. Mimosa wicorrcs, p- h9. imosa ‘pupica. Nossi-Bé, ptet parier p. 425; Gallape Muwosa scawpns. Cochinchine, p.705 Mruusops Barara: Guyane, p- ee 4. 395; Martinique, p. 169: * lou 18 se Inde; p. a et sh MimusoPs KAUKI. 2. p. 190: ; Mincours. Guyane, p. 19 Mineuss. cr Ca P- 279. Mio. Nouvelle-Calédonie, p- a F4 Mira. Tahiti, p. 849- Er. JALAPA, Cockinehineule si e, p- M. Minopozans. dr pe 7e Mirrepaora BousIGONIANA+ o ae p. 284. SP : Mrrnepnora EnwaRDsi: au p- a + b ro : TABLE DES Mirmgpuora Taonezrr. Cochinchine, Miruriparsa Quanrtripa.. Réunion, p'409; Mocara. Guyane, p. 418. Moœno. Tahiti, p. 852. MonuA ANGOLENSIS. Sénégal, p. 34a. Mornua nrerps. Sénégal, p. 343: Monua SENEGALENSIS. * Sééa p.343. Mozrvogs. Inde, MoiLiNEDIA LAURINA. pd pe 393. Mozzuco cenvrans. Inde ‘ + P- Momonpica : BALsamINA. Métiqne. 480: Mouonpica caAranTr4: foninsée. pe 701 Moniasshi cisso1pes. Sénégal, p: 836: Mouonprcs zurra: Cochinchine, p.761. RDICA MURICATA. Martinique, . 480. Mouonprcs oprncuzirs. Sénégal, p. 830; Guyane, p.404; Martinique, p. 480 ; pe, p. 523. Moxsx. Guyane, p- 369. Moxsix sirann. Guyane, p. 369: Me tinique, p. 446. Moxc-n80. Énièuine, p. 308. Moxc-r06. Cochinchine, p. 304. onimiacées. : Nossi-Bé, p. 874: Réunion, p. 189 et 529; Nouvelle- Calédonie , . 663; Guyane, p: 353; 2; pe ha3. Moxiwi4 ovazrrocts. “rs p+ 529. Moxiur4 roruxprrozrs. Réunion, p. 529. Moxonons urrisrrca. Sénégal, p. 792 es ue COCCINEA. nr pe 147; uadeloupe, p FER GLOBULIFERA, Guyane, p: 380: Moxrou. Nouvelle-Calédonie; p. 257: Moxrrouzrers cauzrrrors. | Nouvelle: Calédonie, p. 2 Musrrense nogusra. Nouvelle-Calé- donie » pe 268 Moxrroczrant SPHEROEFLORA+ Némlilé p-2 Mani An atrun:2 Martinique, p. u86: | | MourinrA RHIZOPHORÆFOLH. h62. Monsters penrusa. Guyane, pe 413; MATIÈRES. 953 me p: 486; Guadeloupe, er Guyane, p. 13 M onToucur4 SUBEROSA. CRE p- 135. GUIANENSIS. Guyane, p. 35h. “Mona. 5 p.737. Mona ExCRLSA. Martinique , p.154. Mona samsa. Inde, p. 655. Moreira senreauensis. Sénégal, p. 826. Monrxpa aneusriroira. Inde, p. 229. oRINDA cirrirozra. Cochinchine, p.795; Inde, p.229 et 624; Réunion, p- 557; Nouvelle - Calédonie, p. 679 et 682; Tahiti, p. 859; Sénégal, p- 826; Guadeloupe, p. 515: Monixpa macropyLss. Inde, p. 229. Morrwpa rincronra. Inde, p- 229, 6o4 et 624; Nouvelle-Calédonie, p. 681. Morinpa romenrasa. Inde, p. 229. Monrixp4 royoc p- 177 et 496: Morus 4184. Cochinchine, p.743; Inde, p. 619. Fr axpica. Cochinchine, p. 7e Cochinchine Monus NIGR4. Moucuco roues. Guyane , p- 139- Movaws. N s P Mov maani. Tahiti, p. 867- Moui. Nouvelle-Calédonie, p. 270. Mouresan. Martinique, p.449; Gua- deloupe, P- 180. Mourrara. Guyane, p. 147. 7- Martini :P- | ue curasensis. Guyane, p. 389- Cevzas. Inde, p. 663. Mourour. s1p- 338. Mov up00 nul. Tahiti, p- 867 954 M'praxa. Sénégal, : — M'raxo. Sénégal, . Mocuxa (or el p+7 09: 39+ Mucuwa creanrra. 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Guadeloupe; p- 509 Mrornos URAGOGA. TE La PE p- a , { TABLE DES Myopocarpus rrAaxIniIrozr4. Nouvelle- . 265. Mxopocarpus srwPzrcrrozius. Nouvelle- Calédonie, p. 265. Msoxima 0B0vATa. Réunion, pe 206 et 556. carpe MYRTIFOLIA. Béunion; n 206 t5 ne Nouvelle -Calédonie:; p« 269; Guadeloupe, p. 184. ere pe Nouvelle-Calé- donie, p. » Mn ACRIS. ne 554; : ranch p- 383; Martinique, ps 455. 1 Mynora conracet. Martinique ; p. 153 Myncra prvarrcara. Martinique, pe 164 et 454. «p.f Mrnora rernuerxes Martinique , p.454. Mynota SPLENDENS. Mu p: 453; Guadeloupe, p. 511 Mynica centrer. dues : p. 387: Mynica MICROCARPA. Guyane, p.388. icacées. Cochinchine, p: 713; Inde, p. Dis 593; Nossi-Bé, p.878; Réunion, p. 193 et 5333; Sénégal, p.342 et 802; Guyane, p. 139 et 36» ; Martinique, p- 158 et 4h30; Guade- loupe, p. 175 et 494. Mynisrica corrrcosa. p: 713. Mrrisrica FE P: Sébe Guadeloups, p- 179 et 494. Cochinthine , 304 | pe,p. hg4. Mynisrrca xompo. 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Guyane p. 138. nn PisI. Guyane, p. 138. N RODIÆI. at de 138 et © NerIUM 0DORUM. Inde, p. 648; Séné MATIÈRES. NecrTAwDRA sANGUINEA. Guyane, p: 359; Martinique, p. 1 p. 175 et Agh Necraxprine. Guyane, p. 359. Nèrze. Réumion, p. 204. Nèrze Bârarp. Réunion, p. 206. Nériien pu Japon. Sénégal, p. 842. Nécresse. Réunion, p. 548. Neca vemsu. Inde, p. 638. Nezenis sAmBoSELLA: Tahiti, p. Me Neszi kar. Inde, p. 222 et 611. © Nezcv arisi. Inde, p. 654. Nervuso nucrrerA. Cochinchine, sil Inde, p. 599. Newevra ezeaëworpes. Nouvelle-Calédo = A4 nie, p. 2 Nevou. Sénégal, p. 793. Nevugirum 1Nrorwe. - Cochinchiné, p- 307. Nepuecrum Lappaceum-- Cochinchine, p- 307 et 738. Nepnezrom zrreur. Cochinchine, p.307 : et 738; Inde, p. 6163 Nossi-Bé, p+ 882; Réunion, p.54g et 200: Nepneirum Loncana. Cochin p- 307. Nevnronrum exazrarum. Tahiti, is biere coceucus. … Cochinchiné; p.719 FER nié: SARMENTOSA. ce NI P- 71 sels Sénégal, p:79% "7 F Nepruxr Se Ciné ; Néné. TE P- Gobsrtl NERIUM ANTYDYSENTERICUM: cnrs p- 77è- nes . NeRIUM DIVARICATUM. Cain je P- 775- Pi Nerrum onorarum. Inde, p- 648. gal, p. 833. NeniU OLFANDER. Chine 75 M ue, p. 168. Li TABLE DES Nenium scawpexs. Cochinchine, p. 773. Neré. Sénégal, p. 794 NerraynaT, p 100. Neunoroewa przopaTa. Martinique, Nevenoye. Sénégal, p. 8o4. Near-uoance. Cochinchine, p. 788. 8. Néana-eam. Cochinchine, p. 318. Néaoc-ngr. Gochinchine, p. 771- Noaoc-pau-puonc. Cochinehine, p. 758. Nee-uoaxc. Cochinchine, p. 788. Noëx. Cochinchine, p. 788. Néurer-qui-rav. Cochinchine, p. 730. Nuax. Cochinchine, p. 339. No-curoec. Cochinchine , p. 738. Nuox-14. Cochinchine ; p. 777: Nuo-ruxe. Cochinchine , Le 777: Nu Sénégal, p. NicortanA TABACUM. vas p. 884: Réunion, p. 562; , p- 862; Sénégal, p. 831; sas h67; Guadeloupe, p. 517- Nuer-paracs. Sénégal, p. 797- Nu-xaswi. Inde, p. 649. Ni. Inde, p. 223. Ninsix. re : 751. Niozorar. Inde, p. 5 Nion. Guyane, p. Fe et 372. Nir sranmi. Inde, p. 632. Nincanni. Inde, p. 639. Ninu Inde, p. 636. Nimmuur. Inde, p. 639 Ninvocmr. Inde, p. 230 et 639: Nismixoa. Inde, p.230 et 639. Nissozra angoreA. Guadeloupe, p. 17/- Nivroaurrr. Tahiti, p. 863. Noicust venu. Inde, p. 639. Nom ves Haurs. Réunion, p.198et211- Noiserier purarir. Guyane, p. 373- Norserrra Lonerrora. Guyane, p. 402. Noïserrra vro14. Guyane, p. 402: Nowx n’arec, Guyane, p. #17- Noix Loxeue, p. 114: Noix ne mamais: Cochinchine, p- 736; nie, p. 674. MATIÈRES. 957 Noix pe RaxcouL. vers p- ha. Noix SAUVAGE, p. 1 Noté. Nouvelle Calédonie; p- 249. Noa. Inde, p. 583. NowareLra oFFricrvaLis. Guyane, p.393. Noxo. Tahiti, ss 859 Nopas. Réunion, p. 547. Lara BADULA. OURS p- 271. Nov. Melo Chbla. p. 687. Nov sorsare. Nouvelle-Calédonie, p. 688. Nov souancé. Nouvelle-Calédonie, p. 687. Now po. Nouvelle-Calédonie, p. 688. Novgrou. Nouvelle-Calédonie, p. 258. Nov corxs. Nouvelle-Calédonie, p. 687. Nou somazare. Nouvelle - Calédome, Nov cours. Nouvelle-Calédonie, p. 688. Nov 14. Nouvelle-Calédonie, p- 688. Nouveau cHANDELIER. G Noyer DES Avriurs. Martinique ; p- 160. Noxer véxéseux. Martinique, 2. Noxré. Nouvelle-Calédoni Nuwuza. Inde, p. 637. Nuxra VERTICELLATA- Réunion, p. 207 et ; er nr Ur ; 2; Martinique EU p- 498 et 52h. Nrcravrnes argonr TRIsTIs. Inde ,p. 6o4. NyuPHANTUS NIRURI. Cochinchine, NYMPHANTUS. . PILOSA. Cochinchine, p- 754: Rss Cochediits ,p-734- NYMPHANTHUS souawrrout4. Cochinchine, p- 734. 958 TABLE DES Nymphéacées. Cochinchine, p. 715; Inde, p. 5943: Sénégal, :p. 802; Guadeloupe, p: 495. NyupuxA ABBRevIATA. Sénégal, p. 802. NrüpxxA ALBin4. Sénégal, p. 802. NrupnæA corruLEA. Sénégal, p. 802. 0 Osa: Sénégal, p. 819 OBERONIA BREVIFOLIA. ie p-:8704 Osoour. Sénégal, p: 79/4. Ochnacées. DA thin 7 pe. 304 .vet 727; Inde ste 607; Guyane, p.365; Martinique, p. 439; Fenalongs p- © ge ua. Gochinchine P« «304 ae arr Now Cahni À - p. 685. | Déinogintus! nn Cachinchiné: - p- 319- ie sraensIs. Cochinchine, p.319:et 749: Ocarowa LAcoPus: Mactiique p+ 250 et 436; Guadeloupe, p. 176 et:4gg. Ocurosr4a Borgonrcs. Réunion, p. 208: Ocurosra ae sw BORBONICA. De p- 569. OcHrosta TAHITENSIS. Tahiti, x 863. Ocrmux s4sizroum. Inde, p. 6 Ocorra cart. Guyane, p. 138 et 35 ÔTEA GUTANENSIS. ir p. 358. Ocrmüm »AsILICUM. Gihine, 768. Ocruvw : erarissimum. : Cochinchine, p- 768. MATIÈRES. NyupuæA Lorus. Inde, p. ee ; p- 802. Nan MICRANTHA4, Sngalt, 4 NyuPxÆ4 NELUMBO. Pan . NyYMPHÆA RUDGEANA. pr ne 5.18 NyupHXÆA RUFESCENS, at 2h GEL Honidood fret Ocyuum mivrmum. Gochinchine, p.768 Ocyuum prosrrarux. Inde, p. 641. One. Sénégal, + Bnol } # Onina. Inde, p. 625. OEDEMONE MIRABILIS. Sénégal. p- > She OEn pe sourrique. Guyane, p-.358 0! OEuz ne Dragon. Réunion, p. 549..." OEuz pe Paow. Martinique, p. 156.00 ŒEnocarpus. Guyane, p: 418. OExocarpus B4c4BA. Guyane; p+ be OExocarPus BATAOUA. Genie P et 418 ja Ge GRANDIFLORA+ rie. P- Ors£o. ali, p. 846. Ocacoumé. Sénégal, p. 799: ra Ocaxa. Sénégal, p. 336 et 7 Fu Ocixa. Sénégal, p. 823. Ous. Tahiti, p. Bég Ouixa. Sénégal, p O1-RuN6-NH0. Rs M mi Oxra. Guyane, p. 377: Olacinées. Réunion, p- 2 Calédonie, p. 6843 Sénégal, phBèle Ozax psrrracorum. Réunions. este OLDENLANDIA CORYMBOSA. MU . 158. 44 NEO HART OLDENLANDIA MERBACR Ai: { non; p. 209 et 508; Ds donie, p: 271: 14 OLEA CERNUA. Réunions ps 209: OLEA CHRYSOPHY ELA: | Rés et 568,145 «4 , A TABLE DES Ouxa rracraws. Cochinchine, p. 975.0 OLxa Law union, p. 209 et.568. Oixa Tube apr | P378 Ouvier. Nouvelle-Calédonie , pi 272. Ouvier sârann, Guadeloupe ; p.184. Ouen es nècnes. Martinique, p.163. Ombellifères. Cochinchine; ps 750; Inde, p. 627; Réunion, p. 558; Nou- velle-Calédonie ,: p. 265 et: 680; ON 'p: 8592 Guyane, p. ne inique } p: 463. rer corp4ra. Martinique, p. ub5. Ompxazga prawpra. Martinique, p. 445. Oupxazsa rRravpra. Guyane, p. 373. Ournauier. Guyane, p. 373 Oupnazosium Lamsenrii. | dE 37- Ona Guyane, ées. Cochinchine, p. 750; Inde, p. 624; Martinique; 5 a 4à Oxare. Sénégal, p. 833.0: + up Owcogs arIsTATA. Sénégal; paBrariau Oxcogs sprrosa. Sénégal, p. 821: Oxc-caxn. Cochinchine, p. 287. Oxocanpus VITIENSIS- Nourel-Cléd- dis? spot. HIOGLOSSUM RÉTICULATUM: prete Oui renh Sterne: Inde, p: “647 p.763: Réanion: pe 547. ins VULGARIS. Nosei-B6, sg » 8. Onax. Tahiti, p. 856. Onaxôr. Inde, p- BOY, -oéran rene Onance amère. Guyane, p. 366; Séné- BAIE Su 3seevuc rso@r ob Onaxcz novce. Réunion, p.196." Onaxcen. Cochinehine , . aid _. P- 851; Guyane! p. 365 Se ia MATIÈRES. 959 Onaxeie. Réunion, p; 196. Orchidacées. : Nossi-Bé, p.. 885; Réunion, p.576; : Tahiti, ‘p. 869; Guyane , p. 413; Martinique, p-484; Guadeloupe, p. 597. OrELIA cnaNprr10R4. Guyane, p. 394. Onreice pe RAT. Tahiti, p. 872 2 {) OREODAPHNE : GERNUA. pois, P- kg 4 . OREODAPHNE dontéixs {Guadeloupe l'abtnt dos OREODAPHNE CUPULARIS, NotsiBé p- 878: éunion, p.192êt pd Martini- que;:p. 158 et h30.. ORFODAPHNE GUIANENSIS. atune >P+ 358. Once. Réunion!, p.577; Tahiti, p. 867. Onrcaxuu meracceorioum. Cochinchine, . 769. OntGaxum masonaws, Cochinchine, P: 709: Onricanum syrracum. Cochinchine, p.769. OnLéaxs. Guyane, p1379. Onue hanrares Martinique, p. 434. One s. Martinique, p.158. Ours Panesna. Nouvelle-Calédo- ‘mie, p. 250. ar u On. T Tahiti, p. Pibre 08.6 | Oropxra. Cochinchine; p: 284: OnoPnra axcers. Coclünchine, p: 284. Oropura pesmos.: Cochimehine, p. 284. PHEA je gt RENE POLYCEPHALA. Coin, p. 284. Onopues Ti onxir- Che hibel p: a84. ORoPHEs UNDULATA. RER ESS Onosav. Tahiti, p. 850. Oroxriüw COCHINCHINENSE. Cochinchine gt it Onri p’Eau. Guyane, p: éd Onxzasarivai max; de 6 Ga Or-rL0N-TLAL. Ova. Nouvelle-Cülidanie sé 960 Ouaré. Guyane, p. 373. Ovasouné. Nouvelle-Calédonie, p. 679. Ouaze. Nouvelle-Calédonie, p. 690. Ovuaxeur. Nouvelle-Calédonie, p. 675. Ouanaye wPEuDo. Sénépal, p. 793. Ovare. Nouvelle-Calédonie, p. 690. Ovarovcut. Guyane, p. 362. l18. Oussa. Nouvelle-Calédonie, p. 241. Ovexno. Sénégal, p. 828. Overr. Nouvelle-Calédonie, p. 245. Ovr1. Nouvelle-Calédonie, p. _. Ourare-uram. Guyane, p. OurATEA Aneustirou14. Inde, * 6o7. Pai. Nouvelle-Calédonie, p- 690. Paaaara, Tahiti, p. 868. Pacurra AQuaTrca. Guadeloupe , p. Picaynratzus ne ATUS. Sénégal, p. 801. Pacaynraizus monranus. Nouvelle-Ca- TE p- 664. Paco ; p- 148. sis ÆDULIS: Guyane, p. 405. Papaxt sampa. Inde, p. 655, Paper. Inde, p. 636. Panoucazacou. Inde, p. 655. Papri. Inde, p. 636. Pacergs Hooxgrü. Cochinchine, p. 283. Panvpra cocurxemrwexsis. Cochinchine, MACROCARPA. p. 287 et 707. Pami-r Cochinchine, . 917: Paza-sucanni. Inde, p. 644. Paravepaze. Inde, p. 229, Pazrcours CROGEA: Marius, p.461; , pe 514. Ar tan p: 877; TABLE DES ? P asie Nouelle-Caldonie p- mar MATIÈRES. Ourarea curanewsis. Guyane, pe 365; : Martinique, p. 439: Ourex souxtr. Sénégal, p. 809. Owaza. Sénégal, p. 338 et 794. Oxazrs BarezriEnRr. Guadeloupe, p.503. Orxaris corvicuzara. Cochinchine ,p-735; e, p. 609; Réunion, p.541. Oxazis FRUTESCENS. Martinique, p. bla. OxaALIS SENSITIVA. ces p: 731; Inde, p: Oxarrs es | Martiniques p- ss # Guadeloupe, p. 503. Oxyawraus rus1rLorus. Sénégal, p.826. Oxrxrceros norr1D4. Cochinchine, p.753. Oxrsrezua gscuzenrum. Inde, p: 646. Oxvsrezua PErrpLoca. Inde, p. 646 tés PALIcOUREA PAVETTA. Matiiqe hf Guadeloupe, p. 514: Paréruvren. Sénégal, p. dos) Martini 5 pe 164. Aer Pazéruvien rouce. Guyane, p. 146. Pazrra mapan. Inde, p. 216. envwuLzu. Inde, p. 637: . 886; Réunion, p. 213 et PE nes pe 58 \ 349 et me ; in et h89; Guadeloupe, p- PALIER BACH. Guyane, . 8. Paxan maman. Inde, p. 232: Past. Guyane, p. 191: TABLE DES Paxara. Inde, p. 661 Panax apars. Tahiti, p. 859. Paxax cocmzogara. Martinique, p. 463. Paxax crevara. Nouvelle-Calédonié, 265 Paxax rruricosum. Martinique, p. 463. Paxax maveuerre. Nouvelle-Calédomie , 6 p- 680. Pavax monororoxr. Guyane, p. 391. Paxax prxxara. Nouvelle-Calédonie p. 680. Pavax sessiz1r10r4. Nouvelle-Calédonie, . 366. Pavougnra rervara. Nouvelle-Calédonie, . 241: Pawcovra p. 307. Pandanacées. Cochinchine, p. 789; Inde, p. 654; Nossi-Bé, p. 886; Réunion, p. 575; Nouvelle-Calé- donie, p. 688; Tahiti, p. 871: Martinique, p. 488; Guadeloupe, Cochinchine , RUBIGINOSA, P- 927. Panpants ARTICULATUS. mean heré domie, Pnanse s auwizis. Cochinchine , p.789. Pavpanus zævis. Cochinchine, p. 789. panus macrocarpus. Nouvelle-Calé- donie, p. 688et 689: Paxpanus mrxpa. Nouvelle-Calédonie , p- 089. Paxpanus oporarissimus. Cochinchine P- 789; Nouvelle-Calédonie, p. 688; Tahiti, p. 871 Pavpaxus Penuxeuzarus. Nouvelle-Calé- donie, p. 6 Paxpanus ns nds. GEb ; Nossi-Bl, _p. 886; Réunion, p. 575: Tahiti, p- 871. Pancna. Inde, p.216. Paris éésionrs: Cochinchine, ns Paxicom nirrezzum. Cochinchine, ? P- 779. Pavicuw rrarrcum. Cochinchine; P- 779. Paxicuw carrrozrvw. Cochimchine, P- 799. Pavicum mizraceuu. NoséeBé, p- 887. IF, MATIÈRES. 961 Pawreuw pozrsraomrox. Cochinchine, P- 779- Pan-maricu. Inde, p. 623. Panwvocra romewrosa. Cochinchine, p- 307. Paowr. Nouvelle-Calédonie, p. 668. Papaine. Guyane, p. Papavéracées. Inde, p. 598; ; Réunion, p- 533; Sénégal, p. 803; Guyane, p. 362; pra p. 430; Guade- loupe, p. 495. Papaver souwrrerum. Inde, p. 598. Papaya camrca. Cochinchine, p. 726; Nossi-Bé, p. 880; Réunion, p. 539; Tahiti, p. 851; Sénégal, p. 821: Guyane, “ 3803; Martinique, p. 438. Papayen. Tahiti, p. 851: Parcours soupe. Guyane, p. 118. Pareina Brava. Réunion, p. 933; Guyane, p. 364. Paresr-pippus. Inde, p. 218 et 602. Panéruvign. Martinique, p. PanIETARIA COCHINGHINENSIS. Gochin- CE off lé # Pansérarra orricxaus. | Nossi-Bé, p- 879- Parrar campesree, Guyane, p. 130. Panrwantüm axauevæ. Cochinchine » . paies camPESTrE. Guyane, p. 354. re exceLsum. Sénégal, p. 336 et 799- Pantarrom wonrawa. Guyane, p. 354. | ParrwantuM SENEGALENSE. Sénégal, p- 336 et 79%. antpou. Guyane, p. 417. Parrrium. N ; p- 668. Panirium Paber: p. 668. | Parrrium STERCULIMPOTIEN. Sénégal, P- 343. PARITIUM TILIACEUM. cNéuvéllé Calédoiiie, 6: 962 TABLE DES p. 243 et 668; Tahiti, p. 849; Sé- négal, p. 809; Guadeloupe, p. 176 et 500. Parrriuu rriLoBarum. Tahiti, p: 849. Parxra Arricaxa. Sénégal, p. 794. Paris s16LANDuLOSA. Inde, p. 215 et ‘ Parxia Bieiososa. Sénégal, p. 338 et 794. Parxia Srreprocarpa. Cochinchine, 285. Ftnéits AGULEATA. Inde, p. 592; Tahiti, p. 844; Martinique, p. 427; Guadeloupe; p. 493. ParuezrA PerrorATA. Inde, p. 661. ParugLia PerLATA. Inde, p. 661. Pansipu. Inde, p. 218 et 602. ParTaEenIum HYSTEROPHORUS. Réumon, Guyane, p. 403 ; Martinique, p.478; Guadeloupe, p. 523. PassrrLora BIFLORA. Guadeloupe, p. 523. PassrrLors capsuLaris. Guyane, p. 403. PassrFLora coccrnea. Guyane, p. 408. PassrrLorA rorripa. Martinique, p. 478; Guadeloupe, p. 523. Passrrcora ugber4cr4. Guadeloupe, | P P- 52 K À PassrrLors arrsura. Guadeloupe, p.523. PassrrLo ini LAURIFOLIA. CA p- 478; Guadeloupe, p. 523. PassrF10RA … PALLIDA. hinchine, _ P- 478; Guadeloupe, p. 523. PassirLors RuBRA. Guyane, p. 403. PassrrLona senRaTa. prie p.479 Guadeloupe, p. 523. PassirLora rixrroira. Guyane, p. 403. Pasrèque. Nossi-Bé, p. 884; Rémi: p- 572; Nouvelle-Calédonie:: p. 686; Guyane, p. 405. Para. Inde, » P+ 649. Patana. Tahiti, p. 868. | Peini-manum. Inde, p. 220- | Paré. niques, 171- Pezropaorum en MATIÈRES. Parrar-ka-pauL. Inde, p.661. ParaTE DU BORD DE LA Mer. R ; Martinique, p. 4h74. Pésoii COMESTIBLE, Guyane, p. 398. : Parare À Durann. Réunion, p. 568. » Parare 16NAME. Guyane, p. 399. PararTe PuRGATIVE. Guyane, p.398 Paravoxa. Guyane, p. 151. Paroa. Tahiti, p. 845. Parre pe Lièvre. Martinique, p: sig Parre De pouce. Réunion, p. 197. Pau. Nouvelle-Calédonie, p.279 Li PauzziwrA ourassavica. G KE . bo8. es PINNATA. Sénégal, p:817 PAULLINTA SENEGALENSIS. Sénégal, p. 817. Paviznwra sonstzrs. Guyane, p.370. Pavgrra rwpréa. Inde, p: 229 et 62h. Pavowra coccixe4. Martinique, ps#ôfs Guadeloupe, p: 99. irt PavowrA oporara. Inde, p. 602: . Pavowra urews. Réunion, p. 536: pe zerLanic4. Inde, pe a = » p. 809. does Inde, p. 624. Peau n'o1exon, Guadeloupe, p: qi p. 831; D'uÿhst pas ae Pepacrvm murex. Inde, p: sa Peproezzara. Cochinchine, p-” PepisawTHus TITHYMALOIDES* p. 612; Guadeloupe; p- So6. | Penu-Pe-pe0p4. Inde, p. 008- chine, p. 286. TABLE DES Prupurs Acrnuza. Nouvelle-Calédonie, 6 Pewrace surmanica. Cochinchine, P- 293. PenracLeTurA FILAMENTOs4. Martinique, p: 196. PeNTACLETHRA GRIFFONIANA. Sénégal, PewraczeTunA MAcroPHyLL4. Sénégal, p. 338 et Pexraous suavis. Cochinchine, p. 301. Pewrabesm4 BurrRA0EA. Sénégal, p.824. PENTAPOTES PHOENICEA. pme P- 722 Pabaontr Guyane, p. 406. Pspsromra AMPLExICAULIS. Guadeloupe , 8 Pepgnomr4 #zzrprrcA. Réunion, p. 535. P&pEROMIA GLABELLA. arünique , p- 433; Guadeloupe, p. 497 Pepsnomra niIsPIDuLA. ique , p. 433; ‘Guyane, p- 406. Hoi no:2 PorrurAacoines. Réunion, p. 535. Persroura ReFLExA. Tahiti, p. 849. Pepsroura ruouperne4, Tahiti, p. 847. Prperom14 UNDIFOLIA. Guyane, | p- 406. PePromta rRirozra. Guyane, p. 406; ; p+ 497. Pers. Nouvelle-Calédonie, p. 696. Peramvri-pu. Inde, p. 602. de: ni 6Bei !° Pgrranruoponus cLoBuLosus. 29. RSS cocæINcuINENSIS. Cochin- Sénégal, p. 21 res Grarrssra. Nossi-Bé, p. 878: ; p+ 192 et 533; Guyane, P- ÉTPR Martinique, P- 158 et ne p- hgk. Guadeloupe, Penu-wara. Inde, p: 608. | Pnoœse. Inde , MATIÈRES. Perunrusr. Inde, p. 605. Penu-pr. Inde, p. 608. Psrensia Arnicana. Sénégal, p. 348. Perir paume. Martinique, p. 444. Perrre azéanase. Martinique, p. 424. 1r-Louis.. Guyane, p. 375. Perir MAuOr ÇousIy: dE 54 p.436. Perir mix, Peu. Nouvelle-Calédonie, p. 279. Pe-wan. Cochinchine, p. 293. Pera-vent. Inde, p. 591. Per-Kowari. Inde, p. 596. Puazzvs vemoxus. Tahiti, p. 872. Puarpiris-xiz. Inde, p. 649. Puarezze. Martinique, p. 483. Puanus LATIFOLIUS. sut p- 483; p- 877. Puassozus Anewanraus. Nossi-Bé, p.877. Paassoivs Luxarus: : Cochinchine, p.709; Guyane, p. 358. PxAsEOLUS LUNATUS CALAMAC. re, P- 877- Paaszorus ser tollaheis, d 709: Nossi-Bé, p. 877. Coahiachins, P: PHASEOLUS RADIATUS. P- 709- Puaseozus rrisoLarus. Nossi-Bé, p.877. Puaseozus runxxiwewsis. Cochinchine, Purzrppia Agteriwa. Réunion, p. 571. Purzrppra Arsorsscens. Réunion, p.571. | Parizyrea 1x1c4. Cochinchine p.774. | Parzonexpnox pispar. Guadeloupe, p- 526. Pionenoros wevenaceum. Martinique, p- 487. Puosenos cocarvcæinensis.Cochinchine, p.726. Po ps18. 61. 964 TABLE DES Pnonix DacryLirera. Tahiti, p. 870; 5 FARINIFERA. Cochinchine, 84. Ms pusizza. Cochinchine, p. 784. Pau-puonc. Cochinchine , p. 721. Puv-vex. Cochinchine, p.709. Paycnoris asowaw. Inde, p. 627. Paxzzawraus. Cochinchine, p. 734. Puayzcawraus Biizarpierr. Nouvelle- Calédonie 2 Payiianraus® BRASILIENSIS. Guyane, Payzranruus LonciroL14. Réunion, PayrzianTaus mimosornes. Guadeloupe, p- 504. PayzianTaus uzrirLorus. Inde, p.222. LLANTHUS NIRURI. inchine , p. 734; Inde, p. 611; Réunion, p- 543; Guadeloupe, p. 504. Poiistésis pensimrcis. Nouvelle-Ca- lédonie, p. 671 Payizanraus Parzivrærozius. Réunion, dors SIMPLEX. Inde, p. 611; Nouvelle-Calédonie, p. 671. PayL1ANTHUS URINARIA. Inde, p. 611; Réunion Pons: VIRGATUS. Tahiti, p. 852. Payizaxraus vrrosus. Inde, p. 611. PHYLLAUREA coproEuM. hnilinss PaxLoxenus vurwicuzarus. Guadeloupe, p. 524. Puxsazrs Aikexewer. Cochinchine, P-7 Paxsazis ancuzara. Cochinchine, P- 799. Paysairs FLExu0s4. Inde, p. 633. Paysazrs rorexs. Guadeloupe pe, p. 618. Paysazis Martinique P: Puysarrs parvrrions. Tahiti, p. 862. Puysairs pusescews. Cochinchine, p.765 ; Réunion, p. 562; Martinique , p- 468; Guadeloupe, p. 618. | PIMENTA MATIÈRES. PuysostiGuA VENENOSUM. +792: dar Payreuma cocainNcniNensis. Cochin chine Phytolaccacées. Cochinchine, p.719 De. Guyane, p.386; Martinique, p. 3; 8. Tahiti, p. PicRAMNIA PENTANDRA. Ce . bo2. Lit Prcrasma JayanicA. Cochinchine, p: 309. For e Proræna excecsa. Guadeloupe, p. 1797 Puo pe pouce. Réunion, p. 197 et 5ho. Pier pouze. Martinique, p. 483. Pierres pioryonswsA. … Gochinchine, p. 304 et 726. Prczum NITIDUM. Cochin p- abl. Pregvw Parreavrr. Gochinchine,p. ECTS Piexos »’Ixve. Réunion, p. 545. Priga cisraris. Martinique, p- ui Prices repews. Guadeloupe, p- 498. Prsea unrrcrroura. Réunion, p.536. Pruznr. Tahiti, p. 862. ne Pimewra communs. Réunion, p: so Martinique, p. 459. Ë Piment Âcre. Guyane, p« 383... Piment ANNUEL. Guyane, p.. p. 165 et 45h; Guadeloupe, p. et 512. F Primera vuzeanis. Guyane, p : Guadeloupe, p. 512 0 Prugnr cacarar. Guyane, p- 396. Piment caré. Guyane, p- 396. Piuewr roure épices. Guyane ; P: 3 Pix cocoxame.. Nouvelle-Ua p- 276. 11758 Piner-pawwar. Inde, p- 600. . Pivex-maram. Inde, p. 606 Prwey-vanvisn. Inde, p. 606. . Pior. Guyane, p. 418+ Pinrape. Réunion, p. 209- Pio. Nouvelle-Calédonie. p- sô3. TABLE DES Piras.. Inde, p. 226. Cochinchine, p. 718; Inde, p. 600: Nossi-Bé, p. 879; Réunion, p. 534; Nouvelle-Calédo- nie, p. 667; Tahiti, p. 846; Séné- gal, pe 804; Guyane, p. 406; Marti- , p. 432; Guadeloupe, p. 497. Peer anuweum. Martinique, p. 433. Prrer azsum. Inde, p. 600. Pa serez. Nossi-Bé, p.879; Guyane , 17° Ds Berce. Cochinchine , p: 718; li. Prren crusra. Sénégal, p. 80h Piper cusesa. Réunion, p. 534; Nossi- 9 Pregr cewrouzarum. Réunion, p: 534. Piper Larirozrum. Tahiti, p. 847. Lee zoxeum. Cochinchine, p. 718; p. 600 bp macrorayevm Martinique, p. 433. Piper maurirranum. Réunion, p. 535. Progr meraysricum. Tahiti, p. 846. p- 114; Cochinchine, p. 718; Inde, p. 600; Réunion, p.535; Martinique, p. 433; Guade- loupe, p. 406. Preer pevraruw. Martinique, p. 433. Pier procumsexs. Martinique, p. #53. se Srrrsoa, Nouvelle-Calédonie, 7- . SYLVESTRE. nr p: 718; Réunion, p. 535. Per Zuo. Tahiti, pe 848. Pipzamuz. Inde, p. 600 Piprostecra OPERCULATA. p- 398. Piprosteera Pisowrs: Guyane, p. 398. rus. Nouvelle-Calédonie, p. 667. Baie wivea. Nouvelle- Calédonie, Guyane, 7° Pobhiss æsruaws. Nouvelle-Calédonie , _p- 007. Prprurus Pezzvcrpus. Nouvelle-Calédo- mie, p. 67 MATIÈRES. 065 Prprurus POMOTUENSE. Tahiti, p. 848. Prprurus ProPiNquus. Tahiti, p. 848. Li tas vezurinus. Nouvelle-Calédo- .P- ne D p- 848. pins. Inde, PrraTiNerA GuraNENsIS. Guyane, p. 114 . Lo8. Prrariwera seurr4. Martinique, p. 152. Pinrcara mexarrtals. Guyane, p: 384. Prrpiri. Tahiti, p. 84 Piscrpra enyruriN4. Martinique, p. 429. Pisonra sruntoxtaxa. Guadeloupe, p- 849. Pisowra suscorpaTa. Guadeloupe, p.499 et 524. PisTAcHES DE TERRE, P. 101; Guyane, Prsracra (SPECIEs. } Guadeloupe, P- 17 | Prsracra 080s4. Cochinchine, p. 7 Pisrra srrarrores. Indes p. 653; Mar- tinique, p.487; Guadeloupe, p. 525. rranca pu Brésis. Guyane, p. 383. Prruscozosrum. Guyane, p. 136. PrrmecoLostumM CoRxmBosum. Guyane, p- 136. PrrHECOLOBIUM FILICIFOLIUM. Martini- que, p. 157; Guadeloupe, p- 174. Prrmscozonrom micropewium. Guade- loupe, p- 174- PrrmecoLoslUM PARVIFOLIUM. Guyane, p- 136 et rares PEDICÉLLARE: Guyane, Halle nt Scnowsurenrr. Guyane, p- 136. PrrHECOLOBIUM TRAPEZIFORME. Guyane, p-1 Prinsiéissrin uweurscari. Martinique, p. 157; Guadeloupe , p- 173 et 491. Prrommi. Inde, P- ose Prers. Guyane, p. 410 PrrrosPorEUM FmsétiETR. Cochin- chine, p. 303. PRAGUE ani darts: Triés pe pee 966 TABLE DES Prvaz. Inde, p. 618. Pivaza. Inde, p. 613. Prrasaz. Inde, p. 620. Pracus ovorarus. Martinique, p. 465. Plantaginacées. Cochinchine , p. 764; Inde, p. 64h Pranraco AmPLExICAULIS. Inde, p. 64h. Pranraco crzraTA. Inde, p: PLanrTaco 1sPaGauLA. Inde, p. Ghh. Prawraco masor. Cochinchine, p. 764. Praouewmier. Réunion, p. 211. Prarowta rNs16w1s. Guyane, p. 381. PLeurocazyprus Depcavcuzr. Nouvelle- alédonie, p. 258. Pruconea oporara. Martinique, p. 465; Guadeloupe, p. 517. Ra PURPURESCENS. Guadeloupe, FR pe nr Inde; p. 643; Nou- vélle-Calédomie, p.683; Tahiti, p. 866; Sénégal, P- —. Fes: p- 363; Martinique, p. 478. Prex3486 R0SEA. Inde, p. 643 Guyane, p.363 Piumsaco scanpews. Guyane, p. 363; artinique, p. 476. Piumsaco zevcanica. Inde, p. 643; Nouvelle-Calédonie, p:683; Tahiti, p. 866; Sénégal, p. 836 Pivuerr4 4184. Inde, p. 647; Réunion, p- 208 et 565; Martinique, p. 168 et 469; Guadeloupe, p: 184 et 519. PLumerra ARTICULATA. Guyane, p. 149. Powers rupr4: Martinique, p. 470. PLumuTIERIA ARTICULATA. * Guyane, p- 394. mie Popara-mant. Inde, p. 583. PODOGARPUS … ARAUGARIOIDES. Nouvelle Calédonie, p. 277- P: 277- Popocarpus vor, Noull-alélenis, P-277° Ponocarpus PP ep Nouvelle- Calédonie, p. 277. PoboCARPUS (SPHCIFS). Guns p.186 MATIÈRES. PoDONEPHELUM STIPITATIUM. Nov Calédonie, p. 251. priés PorverrA rœT1n4. Inde, p. 696, Poraruao40. Tahiti, p. 843. Pocana. Inde, p. 231. 4% * Pocosremon INTERMEDIUM, Réunion, p: 970. je co PATCHOULY. me r e. Réuni ' Daniies. Gochinchine; P- a Porere. Nouvelle-Calédonie, p. 69h. Poicare. Nouvelle-Calédonie, pe gl." Pom. À enarrer. Sénégal, p. 79h Poics À erarren. Nossi-Bé, p. 876. Porwerana Puzcuerrrua. Tahiti, p. 84 Porwcrana ReGra. Nossi-Bé, pe Me nion, p. 191. PorvwcranrA PULCHERRIMA D Mir p-#97- PornsETTIA PULCHERRIMA. Marin, : Fe - bob avocar. Guyane, p. 361. Porn pes Anriues. Martinique, p.h94: Ponuer pes Innes. Guyane, p. 384. Porter roues. Guadeloupe, p.184: Pois »’Amérous. Réunion, p. 53% Pois »’Ancuerenre. Réunion, p. 552: Pos #ecs-noses. Réunion, p. 552: . Pors ou Car. Réunion, p.532. Pos cmoue. Guyane, p. 358. +. Pots cocos sauxes. Réunion, p- 532. “ + Pois pe coœur. Martinique, p hhge. SAS Pors Deus. Réunion, pe 533. 4. Pois mance-rour. Réunion, p- Re 4 Pois manenés. Réunion, p. 5321 Pois noms. Réunion, p. 532 + * Pons noms n0 Brésiz. LR Pois pÂces Cazeau. Réunion, P« M Pois pÂLEs DE SOUILHAC- Réunion, Pois pañs. Réunion, p. 532* sh. Pois (pgrrrs) BLANCS. Réunion, La Pons renvrux. Réunion, p: 532- Pois pieson. Tahiti, p. 843: TABLE DES Pois pivrape. Réunion, p. 532. Pois puce. Réunion, p. 532. Pois roues. Réunion, p. 532. Pois noucss pu pays. Réunion, p: 232. Pois sirrar. Réunion, p. 5324 Pois sarrax. Réunion, p. 53°. Pois Samnre-Caruerune. Réunion, p. 532. Pois Sair-Joseen. Réunion, p. 532. Pois pe Sainr-Leu. Réunion; p: 532. Pois sance pe sœur. Réumon, p. 532. Pois pe 7 ans. Guyane, p. 398. Pois Soissons. Réunion, p. 532. Poivre, p. 114. Porvre BLANC, 17. Porvre Enoué. Sénégal, p- 840. Pouvre DE Guinée. Sénégal, p. 792; Martinique, p. ka3. Poivre muncouzot. Sénégal, p. 840. Poivre nom, p. 11/4. Poivre notR DE CAYENNE, p. lus Poivre pe SEpniov. Sénégal, p- 792+ Porvrier cararaye. Réunion, p.197: Porvron. Guyane, p. 395. Poranisra eravrozews. Inde, p. 599- Polygalacées. Cochinchine, p. 306; Inde, p. 610; Sénégal, p. 814; Guyane, p.386; Martinique , p. 4h+; Guadeloupe, p. 503. Pozxe4a arvexsis. Inde, p. 610. Pozreaia crorazarrores. Inde, 5 610. Pozycara DIVERSIFOLIA. Porrcaca MULTIFLORA. Sénégal, p- 81h. Porxcira PANICULATA. p- Aka; Guadeloupe, p. 503. Pozxcais SPARSIFLORA. Sénégal, p.814. Pozxcaza rrmourou. Guyane, p: 387- Polygonacées. Cochinchine, p. 777: Réunion, p- 5723 Tahiti, p- 866; , p.170 et h81; Guade- | loupe, p- 186 et 524. Porxcoxvu a a PTIT 0 RE VERS Pomme GAnnez£e. Guyane, MATIÈRES. 967 Pozxconux naypropipsr, Cochinchine, P- 777- Pourconux ruperse. Tahiti, p. 866. Pozxcowux oporarum. Cochinchine P- 777: Pozycoxum Perrozraruk. Cochinehine, P: 777: Porrconum . PerstcarrA, Cochinchine, P- 777: | Pozxconuu senrarum. Réunion, p: 572. Pozvozus. Cochinchine, p. 7954. Pozxozus srrtwnatA. : Cochi P- 7 PoryPpar4a prie rca Cochinchine, p- 718. PoryPuemA emampepen. Cochinchine, p- 324 et 7ha. Pozxpæsa 3404. Cochinchine, p. 324. Pozrronrom ALTERNIFOLIUM,. Tahiti, p- 871. PorxPopIUM ARBOREUM. Cochinchine, p- 789- PocrPonrum CULTRATUM. Réunion, p- 981. PozxPoDi{UM | LANOEOLATUM. Muni, p. 581 et 582. . ans PHYMATODES. Nouvelle-Calé- domie, p. 700 PorrPonrtM php iue Tab p- 874. PozxPorus. Nouv mie , p: 700. Porxscras : GUSTISPONGIA. : éunion, 558 Poxscras easrowra. Réunion, p. 558. Porxseras Repaxpa. Réunion, p- 558. PoMADERIS ZIZYPHOÏIDES. Nouvelle-Galé- onie, p. 254; h; Tabiti, p. 854. be, Poux wrenosoLowrrana. Martinique, 8 ADO: : Powwe. Réunion, p. 203. ME p- 351 e . Powwe cvraère. Tahiti, p. 853; Guyane, 69. ; : 968 TABLE DES Pouues DE p. 480. Pouue ne Noé. Nouvelle-Calédonie, menveicues, Martinique, . 673. Pouxe poison. Martinique, p. 466. Pouue Rose. Tahiti, p. 877. Pouue pe senpexr. Martinique, p. 423. Poue DE since. Réunion, p. 529 Pouwier Rose. Guyane, p. 383; né nique, p. 1 Powpox. Martiaigni: p. 476. Poxes Inde, p. 216. Poxcaura 6Lasra. Inde, p. 216 et 585. Poxcaur4 uL16r1054. Inde, p. 216. Poxnax-Korrai. Inde, p. 223 et 615. Ponis. Inde, p. 219 et 602. PorrianprA erANDIFLORA. Martinique, p- 459. Less sPec10SA. Guyane, p. 392; Martinique, p. 459. Portulacacées. Cochinchine, p. 763; Nossi-Bé, p. 881 ; Nouvelle-Calédonis. p. 685; Tahiti, p. 862. Poirriics rL4v4. Nouvelle-Calédonie, PorruiAcaozenacea. Cochinchine, p.763; Nossi-Bé, p. 881; Tahiti, p. 862. PosoqueniA pruPaceA. Guyane, p. 393. Poraira auAr4. Guyane, p: 397. Poranr. Inde, p. 605 et 610. Por »£ cuawsre sacor. Réunion, p. 529. Poruos erawpir0114. Guadeloupe, p.525. Poriron. Réunion, p. 572... Porruy. Inde, p. a. Poué. Nouv ; ,» p.244. Pouparria 20rBONI CA. he : P. 199 et 548. Pouneuere. Sénégal, P- 815. Pourier noRé. Tahiti, p. 86». Pourerra curawexsis. Guyane, p. 150. Premxa LarIFoL14. Inde, p- 230. Preuxa sausucrwa. Now édonie, P-. 270. p- 182. 6 | PsIDIUMPOMIFERUM. Cochinchine, p.7" MATIÈRES. Premxa raurrensis. Tahiti, p.864. Primulacées. Guadeloupe, p. 51: Prinos nrripus. Guadeloupe; p. 520. Pripri DES MARAIS. Guyane, p. 413. ni Prosoprs suz1FLORA. Martinique, p. hal; . Prunier Mapacascar. messe p. 530. PRunEr MÂLE pu pays. Réunion, p- 539. Prunier monsix. Guyane, p. 369. PRUNUSs SPHÆROCARPA. ini p- 154; Guadeloupe, p:173- Psarnuna porsonres. Réunion, p-306, et 556 Psarnura renxrrLors. Réunion, p. 20b. Psiprum CcORDATU». ' 12. Psroium NUE Guyane, p.384 ique , p- ; Psiprum GuAvA. pr p.182. k Psrprum euayava. Inde, p. 691. : Psrnium rwpreuw. Réunion, p: 303 © 55 Psiprum mowravum. Guyane, P- 384; ini p+ 455; Guadeloupe, Inde, p.691 ; Nossi-Bé, p. 8835 nion, p. 203 et sA Ep Guyane, p. p. 165 et 455; Énbbee 162 et 512. PR PYRIFERUM RALEA CORYLIFOLIA. Inde, p- TABLE DES PsorosPERMUM. FEBRIFUGUM. Sénégal, . 823. Bnimorans crassA. Guadeloupe, p- 514. PsYCHOTRIA FLORIBUNDA. Psyenorria ner8ACgA. Tahiti, p Psrcuorria norizonTauts. Martinique, », 461. PsycnorrrA LAawcrozATA. Martinique , p+ 461 ; Guadeloupe, p. 513 Psyeuorrra Pparasrrica. Martinique, . 860. TENUIFOLIA. Merisiqué) p+ 461. Psxenorrra specrosa. Tahiti, p Psrcaorrra . 461. Preris sscuzewra. Nouvelle-Calédonie, Prenocanpus. Guyane, p. 135 Prenocanpus : Anansowrr. Sénégal, p- 340 Prenocarpus ANGOLENSIS. Sénégal, p-34o et 799. Prrocarpus Dr4co. ser SR p.429; Guadeloupe, p. 4 Pre EROCARPUS Ve en Sénépal, p.340 et 800. Prerocarpus ixpreus. : Cochinchine, p.288 et Très Inde, p. 207; Réu- nion, p. 1 32. Prenocanpus marsuprum. Inde, p. 216 et 586. EROCARPUS. SANTALINUS. Guyane, P- 135. Prenocanpus superosus. : Guyane, P- 135 . x ar Re (cexre). Cochinchine, p- 292. MATIÈRES. 969 Prenospermum ACeRtrOLIUM. Cochin- Prenospenuum prvensirozirum. Cochin- chine, p. 29». EROSPERMUM LANCOEFOLIUM, Inde, p- 219. PTEROSPERMUM Prenner. Cochinchine, P- 292. PrEROSPERMUM RETICULATUM. Inde, p- 219. PrenosPermum sarconexse. Cochinchine, P- 292. PrenosPsRMUM sEMISAGITTATUM. Gocbin- chine, p.292. Prenospenmuu susEenosum. Inde, p. 21 9. Puaronv. Tahiti, p. 863. pes Haurs. Réunion, pra TE Tahiti, p. 858. Puarea. Tahiti, p. 849. Pua- aéré Tahiti, p. 845. Pourza cariNs. Guyane, p. 384. Puxaise. Réunion, p. 190. Powcuerra ovovara. Nouvelle-Calédonie , p. 241. Powrca enaxaruw. Cochinchine , p- 746; Pura-ravamr. Inde, p. 691. Puronea. Tahiti, p. 866. PyRENARIA hseriinsii Cochinchine , p- 295- Q üALEA cERULrA. Guyane, p. 141. ne an A p.475. uan-AM-B1Ex. Cochinchine, p. 770: es PANAPanARI. Guyane, p. 381. 4 Arricana, Sénégal, p.813. era Guyane, p: pe et 385. ecnor. Nouvelle-Calédonie, QuassrA AMARA. are p. 1ho et 365; Martinique, p. 16: et 4h. p- 664. ue Cochinchine, p. 323. 970 TABLE DES Que-ranx. Cochinchine, p. 712. Queue pe Lézarn. Martinique, p. 433. Quina De Cayenne. Guyane, p. 365. Quinquins cArRAÏBE. ES p- 458; Guadeloupe, p. 18 Quinquina ÉPINEUX. dertosibis p: k6o: Quinquia inniéène. Réunion, p. 557. Quixquixa De Mapacascar: Nossi-Bé, P- : Quivquixa Prrox. Martinique, p.166 et 456. Raau naari. Tahiti, p. 855. Race pe Cine. Inde, p. 657. RacouseA euranwensis. Guyane, p. 379. Rar. Inde, p. 226. RaïsiieR BORD DE Mes. Martinique, p.170 e | Rarsinier À éRANDES FEvILLES: Martinique, P+ 170. Raxas. rs p. 658. Raxasui-warrasu. Inde, p. 658. Raxr Raucnerrt. | spr DBBirrs Ramsrramaram. Inde, p. 583. Raur. Nossi-Bé, p. 887. Ran-cav. Cochinchine, p. 790. Ranpra armara. Martinique, p. 457. Ran-8-L0N-L4. Cochinchine, p. 768. Raxe-cniE0-xuoc Rax-rHow-xa. Cochinchine, r- 769- ne: p- 77. MATIÈRES. Quivouna De Saire-Luci. Mari. “À . 166. Quinquinxa DE re ri, 3 : . h58. S Que DES SAVANES. (dust p: 3m. Quinounna nu Sénécar. Sénégal, pe 819. Qursquarrs rwprca: Cochinchine, p:7hh. Qorvisra pecanpra. Réunion, p. 560 QurvisrA | HETEROPHYILA. “Réaiol Sa QuivisrA MAURITIANA. Réunion, pets Quivisra opposrriroura. Réunion, | p+ 550. ! Quivisra ovara. Réunion, p. 550 Rav-cmrso-ueo. Cochinchine, p.768 Rav-cmeo-Lounc. Cochinchine, p.767 Rav-nrep-noanc. Cochinchine, pe 707. 4 Rau-e-nno-La. Cochinehine, pe 768 Rau-x-ria. Cochinehine, p: 7682 Rau-c10P-ca. Cochinchine, p: 718 Ravw-mrex. Cochinchine, p. 780: Ps Rav-nunc. Cochinchine, p- 769: Rav-xan-nuoc. Cochinchine, p.751 Rau-uz. Cochinchine, p- 758. É je M où Fe ns Raw-ram. Cochinchine, p: 777- Rav-ram-waa-rcor. Cochinchine, P* Rau-san. Cochinchine, p. 763. Rav - sOUNG - CHUA - DEL. Cochinchints P- 777- 0 Rav-rnom-Louve: Cochinehine, P* Rav-ron. Cochinchine, p- 798 TABLE DES p- 885; re p. 586; Guade- loupe, p. 527. Ravensen4 AROMATICA. “Nossi-Bé, Pa _ Réunion, p.192 é6t.539,:: 2 Rave, Réumion, p. 5432: - Ravié. Nouvelle-Calédonie, p- 262: Res-nes. Sénégal, p. 821. Réeuisse nü pays. Réunion, p. 5344 Reinerre. Réunion, p. 549. RervoznisrA PLerosPerma. : Tahiti, + 859. Rewps. Sénégal, p. 338. ;: auf Rewparr. Réunion, p.206. Dress Renrarura prAcrRosA. P- E— OCCIDENTALIS. Coblinpe Rononculacées. Cochinchine, p. 7 7oûi 8. es MONTAGNE. 2. Gundeloupe, p+ #8: *. Gochi ; P- 791: nas Céchinébie p. 790+ Rev-rue-muc. Cochinchine, # 794: Reva. Tahiti, p. 865. 5 Ruawe. Nossi-Bé, p. 8842) Rhamnacées. Cochinchine, pui ‘348 et 741 ; Inde, p. aa4 et 617; Nossi-Bé, p- 883; Réunion, :p. ao1 et 551; Nouvelle-Calédonie, + p. + Rnamnus sur. Réunion, pos. Ruawnus zrvgarus. Cochi > p-741. Raarrnann. Ruurr. Sénégal, p. 822: à 0: Ragror LATERIFLORA. Guyane, p. 384 ? ; p- 381. INACANTHUS COMMENTS. ‘hide, p. 638. 971 Réunion, MATIÈRES. Rarvacawraus LONGiFoLIUs. Rhizophoracées. Cochinchine, p.316 et 744; Inde, p. 620; Nossi-Bé, p- 345; Réunion, p. 203; Nouvelle- Calédonie, p. 256 et 677; Sénégal, p. 347 et 822; Guyane, p, 146 et 389; Martinique, p. 163 et. 453; Guadeloupe, p. 182 et 511. Rurzopnora maxezs, Nossi-Bé, p.883; Réumon, : p. 203; Nouvale-Calé- donie, p. 677; Sénégal, p. 347, et : 8232; Guyane, p. 146 pére nique, p.464 et 453; G . 489 et. bu. Raizopnora mucronara. Nouvelle-Calé- donie, p. 257 et 677; Inde, p. 620. Rnvs arr. Nouvelle-Calédonie, p. 249. Ravs ueroprom. Martinique, p. 161 et hAg. Raus raurrensis. Tahiti, p. 852. Raus rrpninum. Sénégal, p.345 et 826, Réunion, p- hs; Nouv «mie, p. 671; Tahiti, p.852, Guyane, & Rrernvs nusrreauzis. Tahiti, p. 852. Rietwus raxarivs. Cochinchipe, p.734: Ricnnus vrais. Tahiti, p. 852. Ranu-wrri. Tahiti, p. es -BO-SOUNG Tin hotes P- 523 et 615. Riz, p. 75; Inde, p. 654; Nossi-Bé, p. 886; Tahiti, P. — Ph Roginra amara. Cochinchine, p. 711 Rosria paxacoco. Guyane, p. 134. 972 Rocezza rucrrormis. Réunion, p. 582; Inde, p. 661; Nossi-Bé, p. 888. Roceiza monraewi. Réunion, p: 5832; Inde, p. 661 Rocezza wonracxer. Nossi-Bé, p. 888. Roceza rincrorra. Gochinchine , p. 791. Rocou. Tahiti, p. 851. Rocouyer. Guyane, p. 379. o1. Cochinchine, p. 318. Roi pes Amers. Inde, p. 638 RozzINIA PULCHRINERVIA. Guyane, p- 392. Rosacées. Cochinchine, p. 284 et 703; Nossi-Bé, p. 874; Réunion, p. 190 et 530; Nouvelle-Calédonie, p. 239 et 664; Tahiti, p. 842; Sénégal, p- 336 et 793; Guyane, p. 129 et 354; Martinique, p. 154 et L93; Guadeloupe, p. 173 et 491. Rosa »encacewsis. Tahiti, p. 843. Rosa 1WDIGA FRAGRANS. Tahiti, p. 843. Rosa Porrzanpra. Tahiti, p. 843. Rosa sivewsis. Tahiti, p. pass Rose »’Ixpe. Cochinchine, p. 7 Rose pu VÉNÉZUÉLA. Manque, F hay. Roraa AumANIA. Sénégal, p Rorai4 ELATINOIDES. sr p: 8a5. Roraza TENELLA. Sénégal, p. 825. Rorara verriceLLanis. Sénégal, p.825. Rorancs. Cochinchine, p. 783. Rouce BLag À GRANDES rEuILLES. Réu- nion, p. 201. Roue orrenraz. Réunion, p. 201. Roucerrs. Réunion, p. 545. Roures. Nossi-Bé, p. 875. Sais. Réunion, p. 212. SABINEA FLORIDA. Martinique, p. 429. SariweA nuererwosa. Guadeloupe , P- 175. Saccnarux orrrcrvanui, p.33 Nouvelle- | Sarvo-utsi1. Inde, p 657- Calédonie, p. 698. TABLE DES MATIÈRES. Roues onrenrauis. Nossi-Bé, p.875. Rourezzes. Nossi-Bé, p. 875. Rubiacées. Cochinchine, : p. 32h et 752; Inde, p. 229 et 62h; Nossi- Bé, p.883; Réunion, p. 205 et 556; Nouvelle-Calédonie, p. 266 et 680; Tahiti, p. 859; Sénégal, p. 348 et 825; Guyane, p.149 et 391; Mar- tinique, p. 166 et 457; Guadeloupe, p- 183 et 513. | RuzrA corpara. Inde, p. 625. d RugrA coRDIFOLTA. jade p- Gok et 65. Rugra muwcisra. Inde, p. 625. Rosus rrurrcosus. Cochinchine, gi Rosus mozvccanus.Cochinchine, p. gobe Ruzvus parvrrozrus. Cochinchine, p.7 Ruezura parus. Martinique, pe 47% Ruezura rusenosa. Martinique, p: #73: Rozex crispus. Cochinchine, p. 777: Rowex parrenTra. Réunion, p: EL Rnu-naur. Cochinchine, p- 705 Rusa. Cochinchine, p: 779: 607; Inde, p. 220 et 195 et sp p- 880; Réunion, p- Nouvelle-Calédonie, p- Tahiti, p. 851; tinique, p. 160 et 439; et 502 Ari ANGUSTIFOLIA. 4. Cochinchine, pe Rora cuacerensrs. Cochinchine, P: S SACCHARUM VIOLACEUM; P- h Savpapa. Inde, p. 628: Sarnan pes Evous: Tahiti, p-ÿ Roursa Penvizceana. Nossi-Bé, p. 87. “ Rugus ELONGATUS. Nouvelle-Calédonie,, Runcza canrro4. Guadeloupe, p. ETS : Rutacées. Cochinchine , p. 304 et mi Sénégal, p. dt à . 811; Guyane, psiho et 3653 Ma ces À | as Le TABLE DES Sarran Marron. Guyane, p. 411: Sacou. Cochinchine, p. 778; Guyane, p- 416. Sasuerus Rumpurr. Cochinchine, P: 701 Sacux. LE. Lo. Sacus Dire Guyane, 416; Marti- nique, p Saau. Inde, SaLacrA (sPRCIEs. Ÿ Cochinchiné, p. 313. SALACIA cocxiNcaivensis. Cochinchine, p- 740. Sazacra oNpuLATA. Réunion, p. 201. SaracrA PyrrroRmIs. Sénégal, p. 820. . SALACIA SENEGALENSIS. Sénégal, p. 820. SazacrA unpuzara. Réunion, p. 551. Saraxis ABreriNa. Réunion, p. 212 71 ées. Cochinchine, p. 763. Sazrx BAaByLowica. Cochinchine, p. 763. Sarvapora iNp1c4. Inde, p. 644. Sazvapora PEnsica. Inde, p. 643: Sazvanora Waicrrana. Inde, p. 643. Sazvia sexcmazensis. Inde, p. 641. Sam. Cochinchine, p. 330 Samax. Martinique, p. sb SamawpurA naines Cochinchine, p. 305. Samaxoura 1xp1c4. Cochinchine, p. 350 et 730. SamAavpurA mapAcascarrENsIS. Réunion, p: 541. Samsagi-samsa. Inde, p. 655. SAMBANL. Sénégal, p. 3 SAMBHaLu. Inde, p- 230 + 639. Sampancni. Inde, p. 583. SAmupRa-pazzam. Inde, sde 621. Samvnriprar. Inde, p. SamyDa parvFoLrA. p. 138. Sax. Inde, p. 587. eve) Cochinchine, p- 728. MATIÈRES. PE a P- 973 INDICUM. Cochmchne ; Inde, p. 616; Béurien, P- She Cochinehäée p- 300. Saxe pra6on. Inde, p. 656; Réunion, .192; Martinique, p. 429. Sawe-pux6. Cochinchin S Saw-Ruox6. Coc 710. SANSEVERIA : ANGOLENSIS Sénégal, 839. SANSEVERIA CYLINDRICA. Inde, p. 658. SansEvERIA LATIFOLIA. Inde, p. 658. RER zrxLanrca. Inde, p. 658. s. Cochinchine, p. 776; Nouvelle Gilédinis; p- 238. Sawraz errmix. Cochinchine, p. 740. Sanraz nou6s. Réunion, p. 191. Sanrazum Azsum. Cochinchine, p. 740 et 776 Sawrazum AusrRo-cazEDonIcu. Nouvelle- Calédonie, p. 238. Saovari. Guyane, p. 139. Saovarr czasra. Guyane, p. 3 ET EEE p- N Tahiti, p. 853; Sénégal, p. 345 et 817; Guyane, p. 142 et 3703 Marti- nique, p. 161 et 448; Guadeloupe, p-179 et et 508. | Sarrxous Arsonescens. Réunion, p.548; Guyane, p. 370. Saprxous rauresoexs. Guyane, p. 370: Saprxous 1614. Réunion, p. 548. Sarrxpus inchine, p- 738; Réunion, p. 199; Sénégal, p. 345 et 817; Martinique, p- 161; Guadeloupe, p. 179- SAPINDUS SENEGALENSIS ne p. 345 et 8:17: 974 TABLE DES Saprwpus surINAuENSIS. Sénégal, p. 345. PINDUS TRIFOLIATUS. Inde, p. 223 et 615. Sapisran. Inde, p. SaPIUM AUCUPARIUM. tr kh5; Guadeloupe, p. 505. . Sapotacées. Cochinchine, p. : 775; Inde, p.93: et 648; Nossi-Bé, p. 884; Réunion, p. 210 et 568; Nouvelle-Calédonie, p. 272; Tahiti, p. 865; Sénégal;:p: 836; Guyane, p- 150 et 395; Martinique, p. 169 et 476; Guadeloupe, p.185 et 519. Sapota nr Tahiti;:p. 865; Séné- 73 Martinique, p. 476. eu donie, p. 273. SAPOTE NEGRO. he p. SaporiLier. Sénégal, p: 837; memes p- 395. . RASE Guyane, p. 35%. ‘ ARACA - CAMBODGIENSIS. Conhinchinec p+ 287 Sarcawripion saruenrosuu. Nouvelle- Calédonie, p. 674. SancocgpHaLus. EscuLENTUS. Sénégal, p- 826. tu Nossi-Bé, SARCOLOŒENA GRANDIFLORA. p. 880. S'ARCOLOENA | RFA à Nossï-Bé: p- 880. SaRcosTEMMA ais Guyane, p.394. SaRI-KAs0xbL. [nde, p. 591; Sarmp#a. Inde, p.583. SASSAFRAS DE The ue Sav-vau. Cochinchine, p- 300. Sauraura . Roxureuir. Cochinchine, p. 294 et 723. SauvassiA ELATA. Guyane, p. Loa. Sauvacesra sngora: Guyane, -p. 409; ue, p- 39: frendsioupe, Nouvelle-Calé- | p. 502. 4 a in Guyane, ps Lo. MATIÈRES. Savonerre DOMINIQUE. | Guadie SAVONETTE À GRANDES FEUILLES. Gus: loupe, p. 179. Savonerre ROUGE. Guadeloupe, p: M SAVONETTE SAUVAGE. Guadeloupe, p.479: Saxifragacées. Cochinchine, p. 917; Réunion, p. 193 et. 534; Nouvelle Calédonie, p. 240; Tahiti, .p. 846; Martinique, p. 4393 Guadeloupe; P- 497: ScazrosA cocarneminensts. Cochinchine, Scammwonée ne Bourson. Réunion, p: 660, Seurua crenaza. Cochinchine, ps 299 72h. Scxrma xowonuoe. Cochinchine, p.29. Senima srezzATA. Gochinchine, p: 299. SCRINUS TERRBINTHIFOLIUS- héros p-198 et SCHIZOGALYX : RUBIGTNOSAs Nouveléi Calédonie, p. 260 et Gps à | SCHLEICHERA TRIJUGA: , p.307 el 7 SonmipezrA Arnrcana. Sénégal, d sé Sonmroecra conse. Tahiti, p. 853 + CHMIDELIA COCHINCHINENSIS. Co chine Scnmipezza racguosA. Réunion, p- 58. SCHMIDELIA Nouv: donie, p. 250 et 676. ScxouTeNIA GODFROYANA. Cri p. 293. SCHOUTENIA OVATA. Cuba sf Scxwari. Guyane, p. 12 Ta : ScHYCHOWSKYA : RUDELARIS. p. 848. En de diedén Fran. sl | et 816. el Me Seozopi4 (spsciss). Gochinchine: Pr" ne et 726. ji. TABLE DES Scoparra puzcs. Guyane, p..398; Mar- tinique, p. 469; Guadeloupe, p. 518. Scorro. Sénégal, p.346, Scrofulariacées. Cochinchine, p.767; Inde, p. 632; Réunion, p. 561; Tahiti, p. 863; Guyane, p. 397; aus p- 169; Guadeloupe, . 618 dont AzB1»4. Cochinchine, P- 709-. | SGUTELLARIA ALPINA. Cochinchine, p+ 709. SCUTELLARIA ALTISSIMA. p+ 769. Hé SceureLzarra PurpuresceNs. Martinique, p- 477; Guadeloupe, p. 522 SDAU-PHNOM-SADU. Cochinchine, F: 7ho. FRPRES Guadeloupe, p ES Sesesre. Inde, p. 64 À Sesrrera ezurinosa. . Cochinchine, p- 290 et 719 CAMONE Æemerica. Inde, p. 645; Réunion Secaruu cHAYOTA. Martinique, P- :81. Secaivm epuze. Réunion, p. 573; Mar- tinique, 481; Guadeloupe, p. 523. Re Securrpaca Lawaroxrr. Martinique, p- A4a. SEcuRIDACA LONGEPEDICULATA.. Sénégal, p. 814. SECURIDACA SCANDENS. Martinique, p. h4a. SECURINEGA DURISSIMA. «Réunion, p.198. Sepuu ANACAMPSEROS. Cochinchine, P- 71 SEGUIERA ASIATICA. Corine P- 719. 800 Seuzcanpus. Nouvelle-Calédonie;, p.249. ARPUS 4wacArDIUM. Cochinchine, p- 308 et 736; Inde,p. 222 et 613; Nouvelle-Calédonie, p. 674; IMarti- mque, p- 448, He Cochinchine , MATIÈRES. 975 Seuecarpus atrA. Nouvelle-Calédonie, p. 249 et 673. SEMECARPUS HETEROPHYXLLUS. Cochin- hine, p. 308. he Inde, p. 655. Sewxo-6our, Inde, p. 590. Pr Inde, p. 588. Sexcar. Cochinchine, p. 302. Sex-cua-cuay. Cochinchine, p. 302. Sen-cro-cHa0, Cochinchine, p.301. SenpurGam. Inde | Sewecro Amsavii4, Réunion, p. 207 et 560. Sen-uu. Cochinchine, p. 302. Sex oBovaTa. Sénégal, p.796: ::. Senreur seu. Réunion, p. 194. Sawreur Gazer. Réunion, p. 209. SRRIANIA PAUOIDENTATA. | Guyane, p- 371. SERISSA FOETIDA. SERRATULA SCORDIUM. Cochinchine; p. 754. Cochinchine, P- 797: SERSALISIA COTINIFOLIA. Nouvalle-Galé- SESBANIA ACULEATA. “haie, p- 589. : Sessaxia æGxpr1404. Inde, p. 589- S gssizis. Inde, p. 622. Sec. Nou mie, p. 279 Suaine. Inde, p. 6 Sox. Cochinchine, p | din (cznus.) res ns 976 TABLE DES SxorzA BRACTEATA. Cochinchine, p. 301. Saorea Harwanpii. Cochinchine, p- 302 et 72 SHOREA Himrara Cochinchine , p. 302 SaoreA HyPocxr4. Cochinchine, p. 302. Suorea marrrimA. Cochinchine, p. 302. SuoreA mekoncensrs. Cochinchine, p- 301. Saone4 ogrusa. Cochinchine, p. 301. Suorza (ParasnorEeA) SrezraTa. Co- chinchine, p. 301. SuoreA sramexsis. Cochinchine, . 301. Snorea suavis. Cochinchine, p. 301 et : Sons srezara. Cochinchine, p. 725. cerne ns Cochinchine, p. 302 et 7 Sat Didéiét Céchinchine, æ 303 “et 726. Sora vuzcanis. Cochinchine, p. 301 et 725. SHUKKU-MANJAL. Inde, p. 659. Srp4. Inde, p. 229. Srp4 azwrrozra. Cochinchine, p. 720. Srp4 carpinrrozra. Inde, p. 605. Srp4 se Cochinchine, p. 720; e, p. 60 SrD4 cLUTINOSA. au p. 536. Srp4 rwprca. Cochinchine, p. 720. S1pa scoParra. Cochinchine, p- 720. Srpa viscosa. Cochinchine, p. 720. SIDERODENDRON TRIFLORUM. Martinique, p. 166 et 458. perte je (spgcres). Guyane, p. 150. Re p.210 et 5 SIDEROXYLON MASTICHODENDRON. Guade- loupe, p. 186 et 520 IDEROXYLON PUBERULUM. Réunion, Shen orrenrazis. Cochinchine, p.799; Réunion, pe 559; seu, p. 861. S1u484. Sénégal, P: ETTA Un MATIÈRES. SraragA AFRICANA. Sénégal, p. 813. SrwABA uNDuLATA. Sénégal, p. 813. Simar-KkarHaLAï. Inde, p: ges Simaz. Inde 0 IMAOBAT. Guadelapé, P: 177. Sruarusa. Martinique, p. 441. Srmarug4a Amara. Guyane, p. 865: SrmarusA ExCELSA. Guadeloupe, p. 177. IMARUBA oFricrNAuis. Nouvell donie,, p. 246 et 670; Guyane, p. 140 et 365; Martinique, p. 160; Srmrra rrvcrorra. Guyane, p. 393. Siinr. Guyane, p. 131, 132 et 356. Srmpcocos ceranorrozrA. Nouvelle-Calé- donie, p. 275. Srwpcocos wrrrpa. Nouvelle-Calédonie, p- 274. | SimPLOCoS ROTONDIFOLIA. Nouvelle-Cx- lédonie, p. 275. peace Srm-none-Lox. Cochinchine, p- 745 el 7 SIMUL. “fhdé p. 6032. Srwaris 4184. Inde, p. 600. | SINAPIS BRASSICATA. “2 PA suwcea. Inde, p: 6 SINAPIS CHINENSIS. al 7if. Srxapis sinexsis. Inde, p. 600. Srxapis Peximensis. Uoc 16. P-7 É. SrxporA SIAMENSIS. Cochinchine, p- 227: s SINNTRÉ. re Fe Ur sécu exapnéscens. Martinique ; p. 423. ss | ; SIPARUNA GUIANENSIS. DAS ee a Gude | SrpmocampyLus BERTERIANUS- oupe; p. 520- 1h Srpnonra - sLasrica: Guyane» és é et 372. + TABLE DES StpHoNODON CELASTRINUS. Gochinchine, , 313. Smas. Inde, p. 219. Sms. Inde, p. 215. Sinsa. Inde, p. 584. Sisymerium APETALUM.. Cochinchine, P- 710. Srrapnazam. Inde, p. 583. Surramuri. Inde, p. 60». Srum eræcuu. Cochinchine, p.791: Sum sisarum. Cochinchine, p. 791. Sizxerum eurNEENSIS. Sénégal, p. 822. Sizxpnus susuga. Inde, p. 617. Szoaxea Masson. Martinique, p. 199 et 457; Guadeloupe, p. 176. SuoANEA sINEMARIENSIS. Martinique, p- 159 et 437. Suizax (sPscres). Sénégal, p. 839: Guyane, p. 410. Suizax capuca. Gochinchine, p. 781: Suizax cuixa. Inde, p. 657; Cochin- chine, p. 780. SuiLax coxporrAnA. Sénégal, p. 839. Suizax Kraussr4na. Sénégal, p- 839. Surzax LawceoLATA. Cochinchine, p.781. SurLAx macroPayL14. Martinique, p. A4. Suizax meprca. Réunion, p. 573. Suizax pseupocur»a. Cochinchne. P- 7 So. ER Es p- 310. So-r4. Cochinchine, p. 281. So-sac. Cochinchine, p. 281. So-#4-xur. Cochinchine, p. 281. So-cuar. Cochinchine, p. 301. Sos, Cochinchine, p. 310. Sosa. Cochinchine, p. 710 Sos. Cochinchine, P- 283; p. 585. Inde, Cochinchine, p. 764: ie, p.267 et 682; Tahiti, p. 86%; Sénégal, p. 830; et e 395; © Martinique, p.167 et loups, P. 517. - Cochinchine, p. = res. (cEnus). Guyane, p: 396 : | iv. MATIÈRES. 977 Martinique, p. 466; Cochinchine, . 764. SoLaxum acanrurrozium. Martinique, Sozaxum azsum. Cochinchine, p. 764. Sozaxuu 4SPenu. Martinique, p. 467; Guadeloupe, p. 518. Sozaxou EscuLENTUM. Guyane, p. 396; Martinique, p. 467. SoLANUM HAvANENSE. Martinique, p. 467. Sozaxux 1apicum. Cochinchine, p. 765; Inde, p. 63% Sozanux Jacquinrr. Inde. p. SOLANUM LANCEIFOLIUM. 634. Martinique, p- 467. Socaxum zycoPensicum. Cochinchine, P- 7 SoLaNUM M maummosuu. Cochinchine, p.765; éunion, p. 562; Guyane, p. 396; Martinique, p. 466; Guadeloupe, 18. PE DR) .Cochinchine, p.765: Nossi-Bé, p. 884; Réunion, p. 562; Guadeloupe, p. 618. Sozavuw x16rux. Cochinchine, p. 765; Inde, p. 633; inaqne. p- 467. Sozawox woprrcorux. Réunion, p. 562; Guyane, p. 396; Martinique, p. 467; Guadeloupe, p. 618. Soaxux oLeraceum. Guyane, p- 396 Socaxvu racemosux. Martinique, p.467; Guadeloupe, p. 518. Sozaxum raouza. Martinique, p. 467; Guadeloupe, p. 518. SoLANUM REPANDUM- Nouvelle-Calédonie, SoLANUM TRISTE. Sozanvu Tugerosum. Inde, p: 634; Réuni union, p. 563. dam SoLDNUM VERBASCIFOLIU M. Cochinchine, Sozoué. Sénégal, p. 797-. 978 TABLE DES Somras. Inde, p. 629. Soxamuxkr. Inde, p. 590. weuvs Lævis. Nouvelle-Calédonie, p- 684. Sowe-wav. Cochinchine, p. 29 Sowc-rane. Cochmchine, p. 33 So-wno. Cochinchine, p. 281. Sow-wouc. Cochinchine, p. 705. Sowxerarra acrna. Nouvelle-Calédonie, p: 679. SONNERATIA APETALA. Cochinchine,p. 391. Sowrt. Inde, p. 659. Soorv. Cochinchine, SOPHORA TOMENTOSA. D Tes Calédonté, p- 665; Tahiti, p. 843. Soraxaya. Inde, p. 598. Soreno. Sénégal, p. 838. SorGHO VULGARE, P. 99. Sorcavm. Inde, R 654. Sonrar-kar. Inde, p.598. SORINDETA tr. Nossi-Bé, p- 882 ; Réunion, p. 199 et 548. So-rrat. Cochinchine, p. au So-rraxc. Cochinchine Eur Sa at cat non Sd p- 337: urour. Sénégal, p. 338. SouTHWELLIA TRAGAGANTHA. Sénégal, p.806. | Soxa. Inde, p. 628. SPpAtaopea. Inde, p. 231. SPATHODEA ATROVIRENS. Inde, SPATHODEA CAMPANULATA. p. 231. S EE M 1, Ras rALcATA, Inde, p. 231. Srarnopea Rargpir. Inde, p. 231. SPermacoce. Guyane, p. 391. SPERMAGOCE ASPERA. Guyane, p. 392. SPERMACOCE COŒERULENS. Guyane, p. 392. Spenwacoce FLexvosa. Cochinchine, .p- 754. SPRRMAGOCE LATIFOLrA. Guyane, p. 392. SPEnmAcocE LONGIFOLIA. Guyane, p. 392. SPermacoce Prosrrara. Guyane, p.399. sr . p- 3932. MATIÈRES. more SPERMACOCE SEXANGULARIS. p- 392. SPERMOLEPIS GUMMIFERA. Nour donie, p. 259. Srermozeprs RUBIGINOSA. Nouvelle- ce donie 0. SPHÆRANTHUS COCHINGHINENSIS. Coin chine, p. 759- ere INDIGUS. + ea pé ëu Réuni Sahara zeyLAnita. Inde, p.63. SPHÆRANTHUS ZEYLANICUS. Réuoe 59. Sercecia Avraezwra. Guyane, p: 307: Serzawrnes ocerAceA. Nossi-Bé, p. 884. SPILANTHES TINCTORIUS. cr P- 797: SPILANTHES ULIGINOSA. rique p. 166; Guadeloupe, p.516: Sprxa æGYPTIACA, p: 49. | SPIRANTHEMUM VITIENSE. Nue mie, p. 242. Sronpras. Guyane, p. 369. Srowpras acuurwara. Inde, pe 222 Svowpras rrrnora. Sénégal, p- " Sronbras purcis. Inde, pe "6145 N08E Bé, p. 881; Réunion, p- 199 et 57; | Tahiti, p. 853; Guyane, p- 569 Spowpras LureA. Guyane, P- ar mique , ÿ rs ia cuéschinp6868 | et 737; Inde, p. 293 et Grhs Srowpras mowerx. Martinique: P- LUS SPOxDIAS purpures. Guyane, p+ 09» ,p. 446. Seoxra arrrnis. Réunion, p- 553. SPONrA orrewraLts. Réunion, P: 302 a 552, “ Saurxé. Inde, p. 657- | Sracnys Re CM Em SracayTARPHA JAMAIGENSIS+ Mae à p- 477" ke: STRPHANIA LONGA. sens prévoient CAES STENOCARPUS D donie, p. br TABLE DES Srexocarrus LAurIroLIUS, Nouvelle-Ca- lédonie, p. 238. SrercuLIA ACUMINATA. Sénégal, p. 805. SrercuzrA ALATA. Gochinchine, p. 291: Inde, p. 6 Srencuzr4 suLLATA. Nouvelle-Calédome , p.244 et 668. STERGULIA COCCINEA. M 3 »P-291. STEROULIA COLORA hinchine, p.291: Srercucra conprrozrA. Sénégal, p. 344 et 806. SrgrcuLrA Fogr1D4. Cochinchine, p. 291 et 721; Inde, p. #19 et 603; Gua- deloupe, p. 176. | Srercuzra Lowerrozra. Nouvelle-Galédo- SrEencuzrA LycuwopaorA. Cochinchine, | artlet lobe SrencuzrA macrocarpa. Sénégal, p. 809. Srercuzra scapuieera. Cochinchine, P- 291. Srercuzra Tavi4, Réunion, p. 194. SrencuzrA romenrosa. Sénégal, p. 806. STERCULIA TRAGACANTHA. Me M p-806. Srercuzra urews. Inde, p. 603, STERCULIA FERTIGELLATA. Sénégal, p.805: STEREOSPERMUM CHELONOIDES. . Inde, 6. Sraaxupra. Inde, p, 628. STICTA : AURATA. Nouvelle-Calédouie; P- 700: STICTA cARPOMOLOIDES.: NouvetiebGhlédil “nie, p. 700. STICTA HYPOPSILOIDES. Nouvellé-Calédo- nie, p. 700. EE PROLIFICANS, Noise: GITE, . PULMONARIA. Nouvelle-Calédonie, p- 0. Sricuaxruvs. Cochinchine, p. 754. Srreuar BANISTERIÀA. Guadeloupe, p. 508. SrremapayzLon venstrozium. Guade- . doupe, p. 508. Sriemarora JONGOMAS, on i 13% à | MATIÈRES. 979 SronexiezzA Paxcueri. Nouvelle-Calédo- nie, p. 237. Srourou. Sénégal, p. 814. Srreszus asper.-Cochinchine, p. 742. STROMATOPTERIS : MONILIFORMIS. . Nou- velle-Calédonie, p. 700. Srropuaxres aisPrpus. Sénégal, p: 838. RoPHANUS KaMBk. Sénégal, p. 833. Sr : Srrvenxie, Cochinchine, p. 766. , | Srrreuxos gozuenixa. Inde, p. 636. : Srrreuvos Cnevauxi1. Guyane, p. 397. Srnyeanos. Gauraer1axa, Cochinchine, P- 797-40b STRYCHNOS ICAJA. | Sénégal , p. 834, Srrxeuxos IexaATII 2 Cote à. 16% Srarcnxos savexsis. Cochinchine, p.767. Srrvenvos. nux: vouca., Cochinchinc p. 766; Inde, pe rie k STRYCHNOS POTATORU , p. 6 STRYCHNOS PHILIPPINENSIS. Cochéstlihe: P- 797: Srryeuvos Pimprinica Cochinchine, 74 Sheet roxtrer4. Guyane, p. 397- Srxzoconrxe Ruosour. Inde, p. 626. tyracacées : Nouvelle + Calédonie , p. 274; Marque, P- +Pp Gua- ta , te 0. Su-cuoex. Cochinchine, p. 333.. SUCRIER DES MONTAGNES. Martinique, Pr 47: bn) Su-arox-Tu. Lette. p- 744. Suimrsra. Inde, p. 58- SuIM-NINSL. Cochinchine, p.79 1- | Suxnpansis. Inde, 4 658: | Suzpa. Inde, p. 628 | SuM-RUNÉ-NHO. Caéhinhine, p- ni Su-or. Cochinchine, p. 333. Supam-eva. Inde, p. 661. SWIBTENIA. : GHICKRASSIA. . Ù p.131... SWIETENIA AndCoNT. Martinique, h51: Guadeloupe, p. : OU ne 2H93080UE L ñ ù .. 980 SWIETENTA TABLE DES SENEGALENSIS. Sénégal, 9- SYA-EMBUREL-CHEDDI. Inde, p. 625. Syamazara. Inde SrwPuontAGLOoBULIFERA. Sénégal, p.522. SYMPHYSIA GUADALUPENSIS. Guadeloupe, p. 824; Guyane, p. 147 et 380. SxmProcos marrinicensis. Martinique, p. 169; Guadeloupe, p. 185. Sxmpiocos riverorra. Martinique, p. 169. Srvancer4 BRANCHIA, Tahiti, p. 866. Srzrerum. Nouvelle-Calédonie, p. 262 et 679 Syzxcrum carroPayzioeuu. Réunion, p- 203. Sxzreruu GLouEraTUM. Réunion, p. 303. T Taaraniama. Tahiti, p. 861. Tasac pragce. Martinique, p. 465. Tasackue. Sénégal, p. 806. Tasac marnon, - rie ” 306 et 467. Tasaxo. Sénégal, TaserNæuonTan4 sorgowrca. Réunion, . 208. Tasenyæuovrana csrirer4a. Nouvelle- édonie, p. 27 Tasenvæmonraxa crrrtrozra. Martini- que, p. 470; Guadeloupe, p. 519. Taserwæuonrax4 a Nou- velle-Calédonie, p. 6 Tarensæonrara MAURITIANA. Réunion, p. 565. Tacanamaous. Guyane; p.367. Tacanawaque 8 Guaréwass. Martinique, p. hh3. ir JAUNE TERNE. Martinique, ps Mon + Cochinchine, p. 786; Ta- hiti, p. 868. Tacca PrNxarIFr94. Cochinchine .786; pr à TE abitis Le ose, p. hoi. MATIÈRES. pue JAUBOLAY4. Inde, ps 6er; 203; Martinique, p.454, San JAMBOLANUM. Inde, p. 299; Réun 554: épis LATERIFLORUM. Nouvelle-Calé- donie, p. 262. ge MULTIPETALUM. Nouvelle-Galé- » P- Peer xrrioum. Nouvelle-Calédonie, p- 261. Syzyeium PAancaert. Nouvélle-Cléses . 262. Srzyerum PavicuzaTum. Réunion, p. « SYZYGIUM WAGAPENSE. Nouvelle-Calédo- nie, p. 3 SYZYGIUM Gochinchine, 1. ZEYLANICUM. Tacura curanewsis. Guyane, p.401 Tarano. Tahiti, p. 860 Tartes. Tahiti, p. 865. Tacana. Inde, p. 636. Tacamisma cmerro. Inde, p. 590: Tackrss ParozA. Cochinchine, p- be à Tainoa. Tahiti, p. 844. Tar-vor. Cochinchine, p. 331: Takawamaca tance, Réunion, p. 205: Takamamaca nouGe. Réunion, p: 205. Tax. Inde, p.232. s Tasauma Pivwienr. Martinique; pui 153 Taz-want. Inde, p. ë TamANOU DE MONTAGNE. “art . me, p. 263. ” Tawara. Inde, p. 595. Tawariy, Inde, p. 59: Tamanix BLANC ( rt) Réunion, P Tasanin Des Bois. Guadelonpe, f TAMARINDUS INDICA. g et 1e mess. p- 318 et» TABLE DES Sénégal, p. 34o et 798; Guyane, p- 355; Martinique, p. ha8; Guade- loupe, p. 174 et 193. Tawarnier pes Havrs. Réunion, p. 190. Tamarix DE monracxe. Guadeloupe, p. 173. Tamsour. Réunion, p. 189. Taupourissa. Nossi-Bé, p. 874: TampourissA AMPzrrozra. Réunion, p- 189. Tausourrssa Borvrwr. Nossi-Bé ; p-874. Tausourrssa PurPurEA. Nossi-Bé, p.874. Tamsounissa quaDrrr1D4. Réunion, p.189 et 529. TamsourrssA nezrcr0s4. Nossi-Bé, p-874. Tausounissa vesrrra. Réunion, p. 189. Tawaavazr. Inde, p. 695. Taw-voxe. Cochinchine, p- 328. Tax. Cochinchine, p. 332. Taxaxv. Inde, p. 606. Tax #zaxc. Réunion, p. 193. Tanpna Kava. Inde, p. 226. Tas Gronéss. Réunion, p. 200. Tavcxivra vevexrerra. Nossi-Bé, p.884: nion, p. 308 et 564. Tax es Haurs. Réunion, p. 193. p- Sy: Taprnina curavewsrs. Guyane, p. 367. Tarsnrra Wopren. Inde, p. 615. Taporo. gi 851 Tan. Inde, p. 23. Tan ÉRORÉ. rh, p- 872. , p- 226. Tava. Nouvelle-Calédonie, p.237. Taxinées, Guadeloupe, p. 186. MATIÈRES. 981 Taye Banane. Guyane, p. 419. Tave 8LaNCuE. Guyane, p. 419. Tave viozerre. Guyane, p. 419. Tavovss. Guyane, p. 419. Temo6o. Sénégal, p. 831. cHou-ma. Guyane Tecx pe L’Arasre. Réunion, p. 208. Tecoua s16w0nr4. Martinique, p. 471. Tscoma LEUCOXYLON. et p. 149; ique, p. 167 et TecoMA PENTAPHYLLA. “Ho 167 et 471 ; Guadeloupe, p. 519. Tecroxa eraxprs. Cochinchine, p. 3a5 ; Inde, p.230 et64o; Réunion, p.211; Sénégal, p. 349 Tepzaraz. Inde, p. 229. Tska GRANDIS. genes p- 11: Texku. Inde, p. 6 TELEOMINGUETTE. ph Calédonie , TELFAIRA PEDATA. eu. Sénégal, p. 706. Tezxopunv. Inde, p. 649. Terra 6ayva. Inde, p. 6»1. Teva kazuvo. Inde, p. 594. TezLa mopuéa. Inde, p: 217. Teëza ruwma. Inde, p. 215. Tezvavai-axu. Inde, p. 639. Tecvecurmr sax. Inde, p. 648. 7» TeLFAIRA OCCIDENTALIS. Te 829. » p-8 Texna. Inde, p. 661. Tepnrosra (Genus). Sénégal, p. 800. TsproSIA LEPTOSTACHYA, Sénégal 8o p- 800. Tspunosra LrnrAnIS. Sénégal, p. Boo. rosra roxrcanra. Guyane, p. 357. % toc Vocæurr. Sénégal, _. Te-nax. ; pe 70? Térébinthacées. Cochinchinéé p- 307 et 736; Inde, p. 299 et 613: Nossi- Bé, p. 881; Réunion, p. 198 et 547; 982 TABLE DES Nouvelle-Calédomie,+p. 249 et: 693: Tahiti, p. 852; Sénégal, p. 345, &t 815; Guyane, p: 149 et 3673 Marti- nique, p. 16: et 446:; Guadeloupe, p- 179 et 507. TeruinazrA . (eenus). : Cochinchne, p- 313; Nouvelle-Calédonie, p. 256. TenmivALIA 4RIUNA. Inde, p. 620. TerwiNazra arra. Cochinchine , p.744. TERMINALIA AVICENNOIDES. Sénégal, p-1947: Teruixazra Berrerica. : Cochinchine, p. 314 et 74h; Inde, p. 226 et 20. TeruinaLta Br4zarä. Cochinchine, | p. 315 et 744. Tenuinazra suceras. Guyane, p. 388; Martinique, p. :453;. Guadeloupe, p- 1811et 5 D TERMINALIA CArAPPA. M rte ‘ op. 314.et 744; Inde, p. 226 e64ÿ; Nossi-Bé, p.883; Réunion, p. 203 et 553; Nouvelle-Calédonie, p. 256 et 677; Guyane, p. ,388;, Martini- Pr 163 et. 453; aadelenpe: PL CHEBULA. : Cochin chin ine p. 314; Inde, p. 619; Martinique, r | p- 163. 7. ea éhononinn p.314. INALTA CORIAGEA, Inde, p. 226. hi pe D TORTE Dunrerrtass. Cochinchine, p. 314 et 744. TERMINALIA ERBCT A: Wartiaiques 453; Guadeloupe, .p, 481. : TenmrNaLrA Lara. Cochinchine. p. 31 È Tenuinazra euasnata, Tahiti, p. 857.: Tenwrxaura GLauca, Gochinchine, p. 315; ie, p. 256.et 677. Fepxrrar ares santa Cochinchine Pret Hir TenrNALTA | sarrrouas cMertinique, p- 453. il Trac MACROPTERA. Sénégal p 347 sas TRIGHOTOMUN. Cobineis MATIÈRES. Terminarra. maurirrana. Nossi-Bé, p-883 ; Réunion, p. osé FO tinique, p- 165. TenmiINALrA: PAPILIO. Cochinchine, 10845: TERMINALIA PROCERA. Cochin, P ii et 74h. TeruivAbrA TANIBOUEA. Gap p.145. | TERMINALIA TOMENTOSA. Cote p. 315 et 744; Inde, p.,690,, Ternstræmiacées.Cochinchine, p-agh et 722; Réunion, p.539; Nouvelle Calédonie, p. 669; Guyane, p.139 et 378; Martinique, p. 1581 Ce loupe, p. 501. us ELLIPTICA: Ge 01 M JAPONICA. Codhindine, p. 294 et 724. VAT TERNSTROEMIA : OBOVALIS+ PP: p- 501. Le: L rar TERNSTROEMIA. PENANGIANA+ Cochndit p. 294. : 8NËl Terer néenesse. Martinique, pe 165: ! Tarracena ovaLrroLI1A. Guyane, p: à Ternacens TiGAREA. Guyane, p- 30 E RE ae LAURIFOLIA» PRES Nu Hädent p.290 et 7123 Réunion, p- a Tres | M 195: : un ME (arrétie Guyane, : pd emRarIGIA à cnoronrroutas Martinique, p- 165; Guadeloupe, p- os He Tearan-xorrar. Inde, pr686 2164718 TEUCRIUM MASSILIENSE* P- 770-1076 41" BIRT MOSS Teucrivn 1444. ris ie Teucrrom UNDULAT OM: et P- 770. Teun. Inde, p. 649. Teza. Nossi-Bé, p- 887- # ACH-XU0G-BA+ Cochinchine, ps188#: TABLE DES Tuana-uao. Cochinchine, p. 758. Tuar-puar. Cochinchine, p. 718: Taza (csnus). Cochinchine, p. 295. Taka caxroxr sis. Cochinchine, p. 295. Tags cuiwexsrs. Cochinchine, p. 295; Réunion, p. 539. Tuga cocmincninensis. Cochinchine, p. 722. Tusa Donwayana. Cochinchine, p. 296 et 729. Tue prurir#ra. Cochinchine, p. 793. Tusa Lounernr. Cochinchine, p. 296. Tus4 018054. Cochinchine, p.78. Tasa Piqusrrana. Cochinchine, p. 296 723. Tux4 sasaxeua. Cochinchine, p. 296..et Tué ve Lirou. Nouvelle-Calédonie, 9- Tué ou Mexique. Martinique, p. 483. Tné monraexe. Martinique, p. 439: HEOBROMA ANGUSTIFOLIUM , p. 88: Tazosroma #1co10R, p.88. Tusogroma cacao, p. 863. Nossi-Bé, p- 879; Martinique, p. 1593; Guade- loupe, p. 176. Tasosnous 61avcum, p. 87. Tasozroua curawexse, p. 88; cu: p- 376. Tasosroua Le10caRPA , p. 87. Tuzosrow4 enr p- 88. Tazosnous PexraconA, p. 87. Taroprou 4 asp p- 88. Tarosrowa So p- 88. Tasosnoma srcvesrre, p. 88; Guyané, P: 377. Taé ou Paraouar. Martinique, p. 463. Tusspxsra popuzxxa. Cochinchine, | p. ag91et 721; Inde, p. 218et 602; Fr Cochinchine, p. 770. Tuxëx-cor-rav. Cochinchine, p. 769. MATIÈRES. Twior. Cochinchine, p.776. Tuoaxe-r10. Cochinchine, p. ee Taou-suur. Cochinchine, p. 28 Tuonk114 DEGLUPTA. Codes p. 321; Tuvoc-s101. Cochinchine, p. 719. Tavoc-xau, Gochinchine, p. 759- Tuvoc-ox. Cochinchine, p. 770. Tauoc-ox-nax6. Gochinchine, p, 770. TavyA orrenrauis. Réunion, p. 212. Tauy-xuoxc-50. Cochinchine, p. 789. yméléacées. Cochinchine, p. 741; Inde, p. 618; Guyane, p. 382; Martinique, p. 452; Guadeloupe, p. 510. Tr. Tahiti, p. 856. Tram. Tahiti, p. 852. Tia para. Tahiti, p. 84%. Trapiva. Tahiti, p. 872. Trans." Tahiti, p. 859. Tranrpium awpicu. Inde, p.64». Tia-ro-par. Cochinchine, p. 770. Tua-ro-xnam-14. Cochinchine, p. 769. Tissax. Nouvelle-Calédonie, p. 238. Tisoucuiva aspera. Guyane, p. 389. Turo-80. Cochi e, p. 718. Tuxso-ruxe. Cochinchine, p. 7 18: Tiliacées. Cochinchine, p. 292 «€t 722; hide, p. 219 .et 605; Nossi-Bé, p. 880; Réunion, p. 538; Nouvelle- Calédonie, p. 244 et 669; Tahiti, p- 850; Sénégal, p. 810; Martini- que, p. 159 et 436; Guadeloupe, p- 176 ét 501. Ts. Inde, p. 637. TiuzAwDSIA PASCICULATA. Guadeloupe, p- 997: Tizcawosra xir1p4. Guadeloupe, p.527: Guadeloupe TILLANDSIA UTRICULATA. F p- 527- dires Rowprr. Tahiti, p. 859. | Tixospora CORDIFOLTA. Inde, p. 593. 984 TiokAuDÉ, p. 100 Tri muzau. Inde, p. 600, Tim. Tahiti, p. 854. Timra. Tahiti, p. 864. Tinunrrrup parier. Inde, p. 641. Tist masiva. Inde, p. 609. Tir xau. Inde, p. 595. Trar-raou. Cochinchine, p. 789. Tce-nr. Cochinchine, p. 779. Toax-ruoxc. Cochinchine, p. 765. ToB1xIA PUNCTATA. Guadeloupe, p. 502. Topnarra AcuLEATA. Réunion, p- 540. Toppazra rverwis. Réunion, p. 197 et Toppazra Pawicuzara. Réunion, p. 197 et 540. Tocweno., Tahiti, p. 861. To-n4P-BiN#-Kax6. Cochinchine, p- 736. Touerurou. Tahiti, p. 860. Toi-1o1. Cochinchne, p. 785. Toxa pas. Inde, p. 653. Toware. Tahiti, p. 862. Toweou coULEUvRE. Martinique, p. h78. To-mouc. Cochinchine, p. 706. Toposk4 Parasrrica. Guyane, p. 389. Toque pe La Havane. Martinique, ph. TorEwrA CORDIFOLTA. Inde, p. 633. Tnt Guyane. p- 41. où: Touzrcra euranensis. Guyane, p- 142. TouxarE4 Paacoco. Guyane, p: 134. Tour. T » p- 198. Tours érice, Réunion, p. 203 Trac. Cochinchine, p.289. Traci-Lax. Cochinchine, p. 757. CANNABINA, Inde, p. 611. Tasèra ou Inde, p. 611. Traëra woxaxpns. Martinique, pe 445. TraGra “sde Réunion, p. 544. TABLE DES | Trremizra quinquevarvis. Nou MATIERES, Tracra vorvsrcrs. Martinique, p- 445. Tru. Cochinchine, p. 325. Traw-80c. Cochinchine, p. 334. Trau-moanxe. Cochinchine, p- 319. Traw-vaux. Cochinchine, p. 330. Trapa cocareuivexsis. Cochinchine, p. 750. Tre-80x6. Cochinchine, p. 328. Tre-svoxe. Cochinchine, p. 328. Tre-6ar, Cochinchine, p. 327. Tre-Lax6-x64. Cochinchine, p. 328. Tre-Lau. Cochinchine, p. 398. Tneua canxagrxa, Cochinchine, p. ghh: TreuAa onrenrazis. Réunion, p. . Tahiti, p.855. Tre-mo. Cochinchine, p. 327. Tre-xrem. Cochinchine, p. 328. Tnraprca cocmiveninensts. Cochinchine, . 733. %e Taravrca siwexsrs. Cochinchiné, p: 73% TriavrazuA pecaNwDr4. Inde, p. Taiavrnema (spectres). lnde, p.652 Tarsuzvs crsrorpes. Martinique, p. #41; Guadeloupe, p. 503. Tareuzus renresrris. Cochinchine, Tarcenos cocmivemrnexsts. Cochinchine, p. 738. Tnicura euarrs. Guyane, p.369: TRICHILIA DIVERSIFOLIA. , P- 209: Tricnizra guerica. Sénégal, p: 819: TercurzrA nirrA. Guadeloupe; 509- Tarcurzra proces. Inde, p. 224: | lédonie, p. 2 ce PE TRICHILTA SPONDIOIDES: Guadeloupes p- 509. 4 Trrcnomaves mreroum, Réunion, p.5gre d TarcuosawTuEes conpATA. Inde, P- 597: TricuosANTRES convreusAra. Martini" p. 480; Guadeloupe, p- TRICHOSANTHES CUCUMERINA. Cochin Eu p. 760. TRICHOSANTUES INGUINA. p- 760. me TRICHOSANTHES NERFIFOL (A+ Inde, p-098 TABLE DES TriomosavTnes PALMATA. Inde, p. 597. TricenosawTaEs PiLosa. Cochinchine, p. 760. Tricuosanrues sCcagrA. :: Cochinchine, p. 760. Tercuosawruxs TricuspipaTAa. Cochin- chine, p. 760. TricoNELLA FOENUM er kCUM. Inde, p.587. Troèxe n’Amérique. Martinique , p. 477. Tripasra auranTr014. Réunion, p. 196. TrisemA conrace4. Nouvelle-Calédonie, 3 4 Trisema Paxcenerr. Nouvelle-Calédonie, p- ° Tanriers. Nouvelle-Calédonie, p. 258. Trisraxra rurmanica. Cochinchine, 17: Tnisranropsis CAPITELLATA. Nouvelle- e, p. Taisranropsrs Guizrarnr. Nouvelle-Ca- © Triricum sarrvuw. Réunion, p. 577. Tervwrerra craxpurosa. Réunion, écrase Lappuza. Nossi-Bé, p.880; sunion, p. 538; Martinique, p.436; Guadeloupe, p. 501. TerumrkTTA PROCUMBENS. Tahiti, p- 850. Tarvurerra rnowrorpea. Inde, p. sr p. 437; Guadeloupe, p. 5o1 MATIÈRES. 985 TrivumFETTA SEMITRILOBA. Guadeloupe, . bo1 trms-e ax. Cochinchine, p. 331. Tavoxe-siwa-car. Cochinchine, p. 771. TRUONG-SINR-LON-LA. Cochinchine, p. 716. TRUONG-SINH-RACH - LA. hine, : 716. Tauonc-siNn-710x-L4. Cochinchine, p- 716. Tsawpoua. Nossi-Bé, p. 888. Tsso. Guyane, p. 408. Touvrer pu Gasox. Sénégal, p. 831. TupA FLAVESCENS. PE A à p- 478. Turene. Tahiti, p. 862. Tunsrwarra onvara. Nouvelle-Calédonie, p- 701. Tuners vimrroLra. Guadeloupe, p.501. Tunwar. Inde, p. 592. ussrzaco FanFaua. Inde, p. 630, p. 852. TyL0PRORA ASTRMATICA. Inde, p. 645: Réunion, p- TrL0PAORA rs a p. 566. TypH4 Axcustirora. Inde, p. 653. acées. Inde, p. 653. Trpnoxrum arux. Inde, p. 659 Trenonrux rriLo8aTum, Inde, p. 652. U Uni. Inde, p- 231. Ur. Tahiti, p. 868. Cochinchine, p. 323 et 7hs; Inde, p. 9325 et 6183 Nossi-Bé, p. 883; Nouv Guyane, p. 144 et 4o7; Martinique, pe 163 et 452; Guadeloupe, ie 181 et 510. Uiuvs rwrecnirozra. Inde, p. pr | UivAa NEMATOIDEA. Nouvelle-Calédonie , p- 701. Uiva caucenra. Nouvelle-Calédonie, p- 701. Uwwarar. Inde, im 635. Uxas. Inde, ] Uvoxa Borvrxi. rat Ve P- 874. | Uwowa cONCINYA. CORTICOSA. | Uvoxa lobe: p. 283. 986 TABLE DES Uvowa peizrs: Cochinchine, p. #83. Unows evecra. Cochinchine, p. 383: Unows Hancer. Cochinchine, p. 283: Uxoxa Harwaworr. Gochinchine, p.283. Uxowa jucuva. Cochinchine ; p.283. Uxowa Msswyr. Cochinchine, p. 283 et 703. Unvow4 wopssta. Cochinchine, p. 283. Uxoxa uurrcara. -Nossi-Bé, p.894. Unowa oporAra. Cochinchine, p.283; Inde, p. 214 et583; Sénégal, p. 336; Martinique, p. 153 et 422; Guade- loupe, p. #go. Unowa Perviier. Nossi-Bé, p! 874. Uxowa Prios4. Nossi-Bé, p. 874. Uxowa rerrcuzara. Nossi-Bé, p: 874. Urvoxa Rromanprawa. Nossi-Bé, p. 874. Unox4 srurarum. Cochinchine, p. 283. Uxowa souauosa. Nossi-Bé, p. 874. Unow4 Prorauit Cochinchine, p: 283, Uxoxa rrisris. Cochinchine, p- 283. ONG-HUYNH. ( Unacoca srurra. Guyane, p. 393. UrExA L0B84TA: Cochinchine, p. 721; Inde, p. 603; Réunion, p. 538; La hiti, p. 849. Urewa Procuusexs. Gochinchine,p. 791. Urena SINUATA. , pe 791: UrerA BAcCIFERA. Martinique, p. 433. Urer4 mararo. Tahiti, p. 848. ts td. p- 659. A Valérianacées. Inde, Pr cn Vaibar-kowaixman. Inde, p- 0 ABLANG. Vanarasa. Inde, p. À VavperzrA CRUSTACEA. hty Vaiawsmxar. Inde, p. 60: MATIÈRES. UrosTrema 348. Bexramimum. mu É Dseiiai PROLIXUM. Tahiti, pe 856. Unosriewa 111E14. Nouvelle-Calédonié, p- 675. 0 o Unsus mazayensrs. Cochinchine, p. 7a5. Urticacées. Cochinchine, : p.719 Inde, p: 601; Nossi-Bé, P: 879 3 Rét- p. AuB; bu P- nd Guade- loupe, 98. Unrica arcewreas Tahiti; p. sut. Unrica cemrwa. Cochinchine, p.719: Unrica uerskoPuyizs, Mmde, p.601: 1 UnrTicA INTERRUPTA a.Cochinchine, p.719. Unrica nivea. Cochinchine, ré 7195 Guyane, p. 408. ; Noa + UrTICA ÆSTUANS. P- 7: Fe ; 14 me PELLUCIDA. Var cs 67: Conroe p11054. Cochinchine, ps di f Unrica rugra. Guyane, p. 409. Unrica rewacisstmA. Guyane; p- en Unrrca vrixis. Guyane, ls Leo Usuirracarar. Inde, p… Pine 41 nel Usumika man. Inde, p: 6114 Uréss. Ind 657. UvARrA CANANGA. Martinique, P- ins. UvarraonorarA. M pus £ 320 ÜvaRrA PARVIFLORA. Sénégal, p- 792- Rsbavanés NORDOSTACHYS. TABLE DES. Vanoxrzra orrrvs4a. Réunion, p. 561; Guyane, p. 3 Vaxe-paxc. Cochinchine, p.290. Vaxe-xuua. Cochinchine , p::319. Vaxe-xva. Cochinchine, p. 748. Vane-xuowG inchine, p.284. ns EDULIS. Es p- 450. VawizzAy p. 62. VawriLA aromarrcA, p: 63. Vawisza cuavrcurara, p. 63. VawiLza euyanexsis, pi 63. Vawis14 PazuARUM, p: 63. Vawruza PLANIFOLIA, p. 63. Para SYLVESTRIS, p. 63. V e, pp. 62; Nossi-Bé,- p. BAD: Réunion, p.577; Guyane, p. 413. . Guyane; p. 379: Vareri4a 1Np1c4. Inde, p.290 et sp Varrca. Cochinchme, p.-2 Varica asrroricma: Gochinchime, ” 399 Varica Dyenr. Sabah p- 299- Varrca PNR: NÉ BE P- Varrca PHILASTREANA: | ? ochinchine. p- 299 e Varra Tirtpp1. PE ge p- 605. Vavar. Tahiti, p. 850. Vaviz. Inde, p. 230 et 639. Vax-pax. Cochinchine, p. 290. , p: 558. Vez vezaw. Inde, p: à15 et 584. Vexnr. Inde, p: 603. Vèwe. Sénégal, p. 8oa: Vexcur. Inde, Ppranéantn nénenter es À Dan = MATIÈRES. 987 VewriLA6o MaDrRASPATANA: Inde, p:6:7. Vex-ven-rranc. Cochinchine, p. 298. Vex-vex-xanu. Cochinchine, p. vue donie, p. 270; Tahiti, p: 864; Sé- négal, p. 34g et 832; Guyane, p. 250; Martinique, p. 168 et. 477; Guadeloupe, p. 184 et 520. Vensena orricNais. Cochinchine, p.770 201 Vensesina auara. Guadeloupe, p: 517: M2 c1canres. Guadeloupe, p.517. Vers LAventa.… : | Guadeloupe! P- 5: 4 CIE VAL Venmour. Nou e; p. 264. VERNONIA ANTHELMINTICA. inde, P- 699. È Ve Les semer 645.8 p.797: -Cochinchine, p- ERVEINE. | 7706 ee CABAÏBE. Martiqu, p- 465. VERvVEINE QUEUE DE RAT... P+ 477 VeTIVERIA .MURIGAT4+ Déubion P 577 Y Vini-verasu. Inde, p. 642. VixrzLAnDIA APTE SAN Nou- 2 F5 Vuva pazmam, Inde, rs aas et Ceux rosr4. Cochinchiné, p. 773%: 988 TABLE DES- Violacées. Inde, p. 606; Guyane, p- 4o1; Martinique, p. 438; Guade- loupe, p.502 Vioza 1TuBu. Ciné, p- 4o1. Vroza srrpuraris. Martinique, p. 439. VrozasurrruTicos4. Inde, p. 606. Vipénixe. Cochinchine, p. 773. Viroza sestrer4. Guyane, p. 362. Viscum capense. Réunion, p: 555. Viscum rrirorum. Réunion, p. 555. Visua muxcez. Inde, p. 658. Visura cAyENNENSIS. Guyane, p. 148 et 90. Virex (spscres). Cochinchine, p. 326; Guyane, p. 151. Virex cunxraTA, den été p. 34g et 832. 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Nossi-Bé, P VouacapouA AMERIGANA. Guyane, pe 13. Vouara siminia. Guyane, p: 399. Vu-s0. Cochinchine, p. 283. Vuzzant me. Inde, p. 628. Vuzut xunançeu. Inde, p. 650. Vozxénume. Guyane, p. 353- Vuoxé. Cochinchine, p. mi Vr, Tahiti, p. 853. Warsura vizzosa. Cochinchine, P: #7" WacraErrA AMERICANA. re pe 850; Waervmanvra eza8ra. Mar Guadeloupe, p: 497- | WernmANNIA MACROSTAGET A | fi p. 193 et 534. Nil panvIPLORA: T' TABLE DES MATIÈRES. 989 Wexozaxpia Lawsowiæ. Inde, p. 626. Wicxsrnoœura Fonsrerr. Tahiti, p. 855, Win maxco. Sénégal, p. 812. Wirarana SOMNIFERA. Inde, p. 633. Warrepoons , p. 93 Woara Pr Élitaie) p- 133. Woaupa numeux. Guyane, p.133. Wont. Inde 1. Xa-cax. Cochinchine, p: 785. Xam. Cochinchine, p. 322. Xaw-xur. Cochinchine, p. 323. Xawe-wau. Cochinchine, p. 297- EE va FLAVESCENS, Gochin- chine, p. X10-DEU. Cochinchine, p: 300. Xex-nooua. Cochinchine, p. 302. Xenoseeruou xonoxrrAaxUM. Cochinchine, p- 307. Xruenra ausnicana. Sénégal, p. 835. XIMENIA ELLIPTICA. Heures Uabisee Late GABONENSIS. Sénégal, p- 834. cour È Womsr. Inde, p. 615 © Woopronpra rLonrsuxpa. Inde, p. 623. “Woonazx. Guyane, p.397- Woonas. Guyane, p. 397- Waicntia ANriby$entenici. Cochin- chine, p. 773; Inde, p. 647; Réu- mon & , p- 564: WRiIGHTIA TINCTORIA. Inde, p. 647. X Xvoxe-mor. Cochinchine, p. 319, Xuoxe-maox6-L1a, Cochinchine, p. 732: Xux Cochinchine, p. 332 Xyu14 pozasrirommus, Cochinchine, P ; Inde, p. 215 X1Locanrus. Nouvelle-Calédonie, p. 252. XrLocanpus canara. Guyane, p: 370; Guadeloupe, p. 180. X1L0canPuS OBOVATUS. Nouvelle-Calédo- nie, p. 253 et 676. Xrsorra ærmorica. Sénégal, p. 336 et 392; Martinique, p. 423. XxLoPrA AnoMATICA. Guyane, p.393. Xxsorra rrorescens. Guyane, p. 239 et 352. XyLopra :: Hounuorrawa. Nossi - Bé, P- 874. : Xxcopra Prenrer. Cochinchine, p. 283. Xrzopra Ricaanvr. Réunion, p. 538. Xrorta sautciroLt4. Guyane, p.129: | Arzosua suarsousxs. Tahiti, p. 851. + Yenwaoi. Inde, p. 620. YennaCHIK ATLL. Inde, p- 617. Yoasa. Guyane, p. 402. Yuco. 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