COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. nn“ “t mn 4 COMPTES RENDUS . DES SÉANCES DE L'’'ACADEMIE DES SCIENCES. PUBLIÉS CONFORMÉMENT A UNE DÉCISION DE L’ACADÉMIE Lu date Ju- 43 Juillet 4835, PAR MM. LES SECRÉTAIRES PERPÉTUELS. TOME CINQUIÈME. k JUILLET—DÉCEMBRE 1837. Mo. Bot. Garden, 1897. PARIS, BACHELIER , IMPRIMEUR-LIBRA IRE, QUAI DES AUGUSTINS, N° 55. D G 2 E. P LA Bigi IPAH LAL LC AA élu. d 7 dou PHK | A2 de” % ` ; à | r ka À LA ` - * = mt t possibilité d'en tracer l’histoire en appliquant à tous ce qui serait vrai DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. | =o + ai á à è i $ SÉANCE DU LUNDI 5 JUILLET 1837. cé : ___ PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. _ MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS : LA dé ‘ A EDS MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. = 0x } sr De dé: Dar Le . . s 5 , a F è . t u Pétude chimique des acides végétaux devient chaqui jounplus intéres- sante, et à nfésure qu’on l'approfondit davantage , Ou 1ceonnaî pour quelques-uns. La plupart des espèces de ce groupe nombreux offrent des particularités si tranchées qu’on se trouve, pour ainsi dire, dans la nécessité de mettre chacune d'elles hors de ligne, et d’en faire une classe à part. @æstree qui nous est déjà bien démontré pour toutes celles qui ont le plus fixé attention des chimistes; tels sont les acides oxalique, tartrique i malique,acétique, gallique et surtout pour l'acide citrique;qui présente de si singulières anomalies que plus on l’étudie et plus on reconnaît la nécessité de étudier encore. En effet les choses en sont venuesau point de ne pouvoir re idre compte de l’ensemble des faits qu’il présente et lon est encore tà des idées conjecturales sur sa vraie constitution , quoiqu'on sa -A Semestre, (T. V, N° 1.) n ač Fc 2 3) bien cependant qu'il est formé d’un nombre égal d'ätomes, d'oxigène, d'hydrogène et de carbone. Mais on iguore encore si jue atome composé est formé de 3 , 4, 5 ou 6 atomes de chacun de ses éléments. » Ce qui pin si difficile de se faire une idée nette sur sa vraie nature, c’est surtout-lamanière dont il se comporte avec l’eau qui | entre dans -sa composition ; car il est plusieurs de ses combinaisons owil vetientun nom- bre fractionnaire d’atomes d’eau, et c’est le seul M présente une semblable anomalie. » On devait naturellement s'attendre à voir un corps d’une constitution si singulière fournir des résultats différents de ceux que détermine ordinai- rement l’action-de la chaleur sur les autres acides organiques. -On sait déjà, š par les recherches de MM. Lassaigne, P. Boullay et de M. Dumas, qu’en distillant l'acide citrique à une chaleur modérée on en obtient de l’eau for-. tement chargée d’acide pyro-citrique, une liqueur spiritueuse que P. Boullay a dit avoir recneillie, et une espèce d'huile légèrement ambrée qui occupe la partie inférieure du produit total et se dissout assez prompte- ment dans l’eau et donne également de l'acide pyrogéné par simple évapo- ration. M. Baup a plus récemmment annoncé l'existence d’un deuxième acide pyro-citrique (1) et Berzelius parle dans son dernier annuaire, d’un acide pyro-citrique qu’il a décrit dans l'édition allémande de son Traité de Chimie , et qu’il dit avoir été découvert par Dahlstròm. On ne sait presque rien sur la vraie nature des autres produits et lon i ignore Comp APE sous quelles influences ils se forment, On ne pit pas non l P que se dégage la liqueur spiritueuse _de Boullay peut se la procurer; car il nenat isa. rie ssé à cet ég pas quo aules sE ue depuis ii ER un tel état de hoses Tai cru utile de. el à coordonner ces résultats et à saisir, s'il - i Énesibie, les relations qui doivent exister entre eux, afin de pouvoir. 200 7 pérer non-seulement à tracer une histoire assez nette de l’action de la cha- leur sur l'acide citrique et arriver peut-être à jeter : quelque jour sur la vraie composition de cet acide; mais aussi dans l'espérance d'apporter quelque nouvelle lumière dans l’intéressante question qui se débat sur les acides pyrogénés. - aa sd “4 aprés avoir y dherit n différents moyens EA s il a eu fait Sinai nr e la distillation de l’acide citrique, en deux fluides élastiques ( gaz oxide he > comment on ard , et je ne sache ON Amie de chimie et de es tom. 61, pag. + > + iti ` ol à à une à ey distillattot RES pr ‘se LE : x (3) de carbone: et acide carbonique) , un liquide aqueux tres acide et d'une odeur agréable; une matière d'apparence huileuse, puis une espèce de naphte et un bitume solide, M. Robiquet procède ensuite de la manière suivante à l'examen des produits liquides de la distillation. » À en juger, dit l’auteur , par les qualités les plus saillantes de b. divers próduits, je ne voyais rien qui půt annoncer la présence du liquide spiri- tueux cherché; ċar les premiers me paraissaient être , comme je l'ai indiqué, une solution plus ou moins concentrée d acide pyro-citrique dans l’eau. Je fixai done de préférence mon attention sur le liquide oléagineux. que M. Lassaigne nous a fait connaître le premier, mais qu’ilavait Atis mélangé d'une certaine quantité d’huile bitumineuse. Les caractères particuliers de ce composé me disposaient à le considérer comme une espèce d’éther; idée quis’accordait bien avec la production simultanée d’une liqueur dhéodlhigt et d'un acide, Mais quelques essais suffirent pour me détourner de cette voie, et je reconnus à ce produit oléagineux plisients caractères fort re- marquables que je décrirai avec soin lorsque je m’occuperai de l'étude par- ticulière de ce corps. » Revenant à l’objet principal de mes recherches, c’est-à-dire à la pro- duction: dudiquide spiritueux annoncé par P. Bouilay. il devenait bien évident, par tout ce qui précède, que ce produit, dont l'existence ne pouvait être révoquée en donte, devait nécessairement faire partie du liquide, soi- … Sas ni eux, qui se dégages au Me os de l'opération: Ne voulant y er que contenait ce produit, je le in-marie ordinaire, et je veendi dans le récipient, convenablement refroidi, Ni liquide tout- -à-fait incolore, d’une odeur.agréable d'étheracétique, d’une saveur amère et qui | ; légèrement alcoolique et d’une acidité fort peu prononcée. J'ajoutai à ce. _ liquide une petite quantité de chaux hydratée , assez seulement pour satu- rer l'acide libre; puis je disposai un petit appareil distillatoire, dont le réci- pient étaitenvironné de glace, et j'introduisis dans la cornue du chlorure de calcium fondu et pulvérisé. Je versai ensuite peu à peu sur ce chlorure le liquide saturé, et, pour éviter une trop prompte réaction, la cornue fut-elle- même plongée dans l’eau froide. Lorsque le mélange fut convenablement fait et que la macération eut été assez prolongée, l’eau.qni; environnait la sqraue, fut légèrement chauffée, et la distillation du liquide s'opéra 3 j atement. Le nouveau produit fut un liquide éthéré, inflammable; d'une mamère, d'une odeur d’éther acétique et aromatisé d'aubépine 4 ne ke serre de la potasse caustique et sur du chlorure. ede. cal- cùm, son point d’ébullition dbineutaii co des trois analyses ma donné : Carbone. 62,2 ) | carb. 229,32 Ro gA 62,5 Hydrog.. 10,33% d’où la formule CH‘O = 4 hydr. 37,43 ọ ou 4 hyār. 10,2 Oxigène.… 2734 er oxig. 100,00 . { oxig. ` 27,3 de | x TP 75 " $ e1000 ETX ere les propriétés, la composition, tout concorde pour nous ae. montrer que ce liquide est identique avec ce qu'on appelle esprit pyro- acétique ou acétone. -» Les chimistes qui se sont occupés des produits de la distillation de l'acide citrique , ne nous ont rien dit sur la substance d’ apparence oléagi- . neuse qui en constitue une grande pare; ils se sont bornés à indiquer qu’elle se dissolvait dans l’eau, et qu’on obtenait par évaporation de cette solution des cristaux d’acide pyro-citrique. Je-crois cependant qu’elle offre un assez grand intérêt pour mériter une étude spéciale. --» M. Robiquet fait voir dans son mémoire que ce produit d'espéicnce huileuse , séparé par décantation du liquide aqueux qui l'accompagne, se convertit entièrement par simple exposition à lair libre, en cristaux d'acide pyro-citrique; que la même transformation n'a puint lieu dans de l'air sec; que si on le maintient long-temps à 100°, il s’en dégage ns Fagide pyro-citrique dissous dans À pe met que le résidu 1 de | : t moins consistant; que si lo 4 > résidu à “feu nu, il entre en sara à r50°; qua ? De: 5 “o Voilà donc un sonsel exemple, et ils sont encore assez rares d'un acide organique qui se déshydrate complétement par la seule-action de la ; et, ce qui paraîtra sans doute plus remarquable, c'est la singu- küesrmiéumerphose que subit cet acide dans sa constitution physique, par cette seule modification. Ainsi, l’on voit des cristaux bien nets, bien trans- parents se transformer par la désetiot en un fluide oléagineux qui bout à 150°; se volatilise comme les huiles essentielles dont il possède plusieur des. caractères extérieurs, et réciproquement cette matière d’apparer e hùiteuse ; en ‘absorbant de l'humidité, peut se concréter de | a 7X ei 58 à 59°, et sa densité” fut trouvée égale à 0,7975; ne Pa pap ai La poyenne M-Kobique la: oé RTS pyro-citrique: ne ” Ga H o, qui est aussi _celle de l'acide citrique de Baup qah lui ai 4i FA ji fournir des cristaux à N tour, passeraient à létat d'huile en les soumettant aux mêmes influences. Toutefois on peut être certain que dans ces alternatives de chaleur et d'humidité, une portion de ces produits sera profondément altérée; car ces réactions sont bien rarement aussi nettes et aussi tranchées qu’on veut bien se limaginer; et ce n 'est jamais impunémert qu’on soumet les matières organiques à une longue influence de la chaleur et de l'humidité, quelque modérée qu’elle puisse être. Ces T agents exercent toujours une action destructive plus ou moins énergique, qu'on finit 3 apercevoir avec le temps. Tel corps organique, par exemple, qu’on jugerait inaltérable à une témpérdtare donnée, finirait très certainement par subir une modification prononcée en persistant da- vantāge, et il y a une foule de réactions de ce genre qui ne sont que là conséquence du temps. » Les faits que je viens de rapporter me conduisent à revenir sur les der- nières observations que j'ai eu l'honneur de présentèr à l’Académie , relati- vement à l'acide gallique. Pai à cette occasion émis quelques doutes sur la généralité de la loi établie par M. Pelouze, pour les acides pyrogénés , et J'ai dit qu'il ne me paraissait pas qu’elle dût être spéciale aux acides, J’ignorais ` à cette epoque que M. Fremy en eùt déjà fourni une preuve en fai- sant voir qu’un mélange de chaux avec du sucre, ou de la gomme, ou de Laion. soumis à l’action d’une chaleur modérée, fournissait dives pro- nême punis d'un dégagement d’eau et d’a j'ai ier Annuaire des Sciences ROUES publié à Stockholm, par dar, et q - itout récemment en France, j al vu, dis-je, que cet illustre savant ne regardait cette: loi: comme suf- RE e fisamment justifiée, qu ’autant qu'on opérait à de basses ter - mais que du moment où la chaleur devenait plus élevée, la réaction čtait tout autre, et qu une seconde décomposition d’une autre nature com- mençait, marchait simultanément et indépendamment de la première. Je crois pouvoir aller plus loin, et affirmer que dans beaucoup de cas, il se forme d’autres produits que de l'eau et de l'acide carbonique ; lorsqu: on soumet les acides upana à l’action d’une:chaleur modérée. C'est ainsi que j'ai démontré qu’en chauffant l'acide gallique, même au- dessous du degré nécessaire à la production: de Pacide pyro-gallique š il ya formation d’une matière tannante, et que cette mème formation S e continue sous la même influence , qui donne naissance à l'acide. pyrô- que. C'est encore ainsi que je prouve aujourd’hui qu’en distillant de laci itrique pour obtenir ses acides proa “l'eau set l'acide Sa sa à * | carbonique ne sont pas les. seuls froduits à se former ; mais qu'il y a aussi nécessairement production de gaz oxide de carbone et d'acétone, et que Join, de pouvoir considérer ces: autres produits comme la con- séquence d’une décomposition plus avancée, on est obligé de reconnaître, lorsqu'on veut bien se donner la peine de répéter les expériences , qu'ils sont les: premiers, à. se développer.. Resterait à savoir, il est. vrais, si ce gaz oxide de carbone, .et cet acétone, ne dériveraient pas d'un corps particulier uni à l'acide citrique ordinaire, et qui se décomposerait avant lui. On serait presque tenté de le croire, quand on voit avec quelle fa- cilité.se développe cet oxide de carbone sous l'influence, non plus de la chaleur, mais de l'acide sulfurique: Il suffit, en effet, de mélanger 4 parties d'acide sulfurique et une d’acide citrique sec et pulvérisé, pour que celte réaction ait lieu presque indépendamment du secours de la chaleur, quand on opère dans la belle saison, et qui. peut être déterminée d'une manière régulière et continue pendant un temps très long , en sou- tenant la température du mélange de 30 à 40°. Cett > réaction et ses con- séquences m'ont paru assez importantes pour méfiter d'en faire l'objet d'une notice particulière, que j'aurai l'honneur de communiquer plus tard à l’Académie. » es ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Noté sur un théorème relatif aux racines des équations simultanées ; par M. A. Caucar. 13 juin 1837. « Le. Compte rendu de la séance du 25 337 (1) contient une note de MM: Sturm et Liouville, susdesthéorème qui termine. un mémoire lithographié à Tusiwswenrs Ta date du 15 juin 1833. Je: regrette que cè 1émoire ne soit point parvenu à MM. Sturm ei Liouville sils.y auraient | vu que J'étais complétement, d'accord avec eux sur. l'utilité de résoudre par des principes élémentaires les questions relatives à la détermination du nombre des racines réelles ou imaginaires des équations. Il y a plus : le but de ce mémoire était précisément de montrer comment on. peut ré- soudre directement de semblables. questions, sans recourir à des for- mules de calcul intégral: Au reste , il était tout simple qu’en 1833 je fusse pénétré de cette pensée; puisque déjà en 1813 c'était sur des principes élémentaires que j'avais fondé une méthode pour déterminer à priori le Le racines réelles, positives et.le nombre des racines réelles né. 2 à VUS. ld ce De: Pre * (1) Voyez Comptes rendus des 8 et 15 mai 1837, pages 672 et 720. a sa (7) gatives d’une équation de degré quelconque. Le mémoire qui renfermait cette méthode, présenté à l’Institut dans la séance du 17 (mai 1813, et approuvé sur le rapport de M. Poisson, est précisément celui duqnel il résulte que, pour une équation de degré quelconque, on peut toujours obtenir des fonctions rationnélles ét entières dés coefficients, tellement choisies que, si l’on remplace chacune d’elles par + 1, quand elle est po- sitive ; par— 1, quand elle est négative, la somme des quantités + 1 où —1 ainsi trouvées, est précisément égale au nombre des racines réelles com- prises entre des limites données. (Voir le rapport de M. Poisson, l'exposé sommaire de la méthode imprimée chez M™° Courcier, avec la date du 17 mai 1813, et le Journal gà l'École: Polytechnique.) . . > . L] . . . . . . . . . EUR FER Lee E G MNG GII VIM Piras DE sper ve Jai ahea A r Prřessé'par le temps, je n’ai.pu développer la pensée qu’exprimait les der- nières lignes de ce mémoire ,-étje me suis vu obligé d’omettre la démonstra- tion du 8° théorème, Ce théorème qu’on peut généraliser encore , entraîne comme conséquences les propositions sur le nombre des racines imagi- naires énoncées dans le mémoire de 183r, et, pour les en déduire, il suffit de prendre pourf (x,y) et F(x,r), la partie réelle et le coefficient de Ÿ—1 dans une fonction entière de la variable imaginaire x + y V/— 1. » Dans ce cas, et dans beaucoup d’autres, par exemple, lorsque la fonction ® (x,y) x x.y) — $ (x,r) X(æ,7) reste continue et ne s’éva- nouit Pas Errtretesslimites données , le théorème est exact, et la démonstra- tion que j'ai indiquée subsistemwe.on peut se demander si l’on doit conserver l’énoncé du théorème dans toute sa généralité. MM. Sturm et Liouville se sont prononcés pour la négative, et ns vut eu raisom: Hs ont- fait l'observation très juste quinn.examen attentif de cette démonstration - même, devait conduire à et is qu'ils manifestent ; et j'avouerai à ce su- jet, que trouvant cette démdnstration trop peu développée dans ma- lettre du 22 avril, j'avais entrepris, dès le 24 , la rédaction d’une note plus. étendue que je me proposais d'adresser à l’Académie; mais arrivé à la 13° page de cette note, je mé trouvai arrêté par quelques difficultés qui me firent prendre le parti d’en‘ajourner l'envoi jusqu’au moment où l’on aurait publié dans les Comptes rendus les démonstrations des autres théo- . rèmes relatifs à la résolution des équations, et que j'avais précédemment - énoncés. En conséquence , à peine rétabli d’une indisposition assez grave, je profitai des premiers moments. de loisir pour exposer la nouvelle mé- thode de résolution des équations qui se trouve développée dans mes deux tnes SE (8) lettres adressées à l’Académie, sous les dates du 2 et du 13 mai. L'ob- servation de MM. Sturm et Liouville m’ayant engagé à revoir la note com- mencée le 24 avril, j'ai reconnu qu'en vertu des principes mêmes établis dans cette note, le 8° théorème peut devenir inexact dans le cas où la fonc- tion D(x,r)X (x,y) — 9 (x,y) X (x, y) s’évanouirait entre les limites don- nées , mais que, même dans ce cas, le théorème subsiste encore, s'il n'existe point, entre les limites dont il s’agit, des valeurs réelles de x, 7 propres à vérifier simultanément les deux équations (A) d (xy) x (x7) — 0 (ar) X (x $ yj oy FE, 7) = 0: » Ainsi, pour rectifier l'énoncé du théorème, il suffit d’y joindre la con- dition que le système des équations (A) ne puisse être vérifié pour des valeurs réelles de x, y comprises entre ces limites. Alors en effet, la dé- monstration indiquée est applicable, et l’on ne rencontre plus les mêmes difficultés. Au reste , je me propose de reproduire dans une autre lettre les diverses méthodes à l’aide desquelles j'étais parvenu au 8° théorème, et qui toutes supposent implicitement la condition ci-dessus énoncée. » Quant à la démonstration élémentaire que MM. Sturm et Liouville ont donnée. de mon théorème sur les racines imaginaires, et que je ne connais pas encore , n’ayant pas reçu leur mémoire, quoique peut-être elle soit du nombre de celles qui se déduisent des principes que j'avais indiqués ou établis, toutefois, comme ils n’ont eu nulle connaissance du mémoire de 1833, qui d’ailleurs ne renferme ppo ni cette démo tion ni même celle du théorème 8°, il wils ont tout le ae ei de dad découverte, et qu'o on doit mar Sa e lavoir E pabiice. » Ki L0 OGIE. =e Seconde note sur l’âge géologique du calcaire de Château-Lan- © don; par M. Ért pe BEAUMONT. € Dims une des séances précédentes , le 22 mai, j'ai été dans Le cas de soutenir dans le sein de l’Académie que le calcaire de Château -Landon est géologiquement du même âge que les meuliéres et les calcaires d’eau douce supérieurs des environs de Paris. Je me fondais sur un fait décisif à cet égard ; c'est que le calcaire de Château-Landon est le prolongement di- réct des assises inférieures des calcaires d’eau douce de la Beauce, et re- pose comme elles sur la prolongation des grès et des sables marins de la förét de Fontainebleau. Une course que je viens de faire à Château-Landon et au%environs m'a fourni une nouvelle occasion de m’assurer du fait que st neee a | (9) | je viens de rappeler, et me permet de signaler quelques tirconstances qui pourront en faciliter à d’autres la vérification. » L'un des groupes de carrières les plus remarquables de Château-Landon, l'un de ceux d’où l’on tire aujourd’hui les plus du. calcaires, est celui des carrières de l’Étang, situées à un petit quart de lieue à l'ouest de la ville. Ces carrières sont situées au bord d’un vallon qui descend du ha- meau de Buteau situé à une demi-lieue plus à l’ouest. Depuis les carrières de l'Étang jusqu’à Buteau, il existe, le long du vallon, une série non interrompue de carrières anciennes ou nouvelles, qui toutes sont ouvertes sur Îles gros bancs inférieurs du calcaire de Château-Landon. Celles de ces carrières qui avoisinent Buteau ou qui sont situées dans ce hameau , entament par leur partie inférieure le sable coquillier , prolongement des sables de Fon- tainebleau. Le calcaire que ces carrières ont pour objet d'exploiter , est en lui-même semblable à celui des environs de Château-Landon, et il est de même employé comme pierre de taille; seulement, les blocs sont .beau- coup moins gros et par suite beaucoup moins recherchés, parce que les fissures n’y sont plus aussi rares qu'à Château-Landon. “À » Le même fait de superposition peut se constater en remontant le val- lon qui descend du hameau de Menil à Château-Landon. Pres du Menil "se trouvent des exploitations qui ont à la fois pour objet les bancs exploi- tables du calcaire de Château-Landon et le sable de Fontainebleau auquel is sont superposés. | | _ :- »-A'partir de Buteau et du Menil, le calcaire de Château-Landon peut PRE dans la plaine du Gâtinais, toujours super- posé aux sables et grès mtainebleau , et en, s’éloignañt dans cette di- rection, il continue encore à devenir de plus en plus fendillé et quelque- fois même plus celluleux et plus marneux , mais san re-k continuité soit interrompue nulle part. p3 . » S'il pouvait rester le moindre doute sur la question de savoir si ce sont bien les bancs inférieurs et exploitables du calcaire de Château-Landon qui se prolongent sur les sables de Buteau , du Ménil , de Chenouteau, de Bougligny, etc., etc..., ces doutes seraient immédiatement levés par la considération des corps organisés fossiles , tels que planorbes , lymnés, paludines (indusies?}, dont on retrouve constamment les mêmes espèces dans les bancs exploités à Château-Landon et dans les calcaires répandus sur toute la plaine; par exemple à Chenou, à Chenouteau, à Bou- f - C ilion 55 yaglave sb ralmof dhencuens ob 5200 55 ~» Au nombre de ces fossiles on doit surtout remarquer un tres SER. 1837, a° Semestre. (T. V, N°1) ge p ; z caractérisé par des stries pigia » de cornu? ), déjà ai par M. Lajoye, et des corps ovoïdes très allongés qui rappellent les indusies observées pour la première fois dans les calcaires d’eau douce de la Li- magne, en Auvergne: corps ovoïdes répandus en assez grand nombre, tantdans les bancs a v à Château-Landon que dans les calcaires des plaines du Gâtinais, confirment leur identité, et s'ils appartiennent réelle- ment à l’indusia tubulata, ils indiquent en même temps que ces calcaires correspondent*par leur âge à celui de la Limagne, ainsi que M. Dufrénoÿ et moi nous l'avons déjà annonce. » Parmi les motifs qui’ portaient différentes personnes à considérer le | calcaire de Ghâteau-Landon comme différent de celui qui recouvre le sa- = ble coquillier marin de Buteau, on avait allégué une différence de niveau. # Pai constaté par des observations barométriques, que cette différence de niveau n'existe pas, et qu'en général lorsqu'on suit le calcaire de Chäteau- Bandon de l’est à l’ouest, comme par“exemple de Chäteau-Landon à Buteau, on voit ses assises se poursuivre avec une horizontalité à peu près rigou- reuse, Le niveau de ce calcaire né varie que lorsqu'on le poursuit du sud au nord; alors on voit ses assises s'élever légèrement, comme cela arrive aussi au calcaire de la Beauce, d’après la remarque bien connue de M. d’'Oma- lins d’Halloy. La pente excessivement douce par laquelle le calcaire de Chä- teau-Landon va se confondre avec celui de Bougligny et de Puiselet, n’est absolument que la continuation de celle par laquelle ce dernier va se rat. tacher aux calcaires d’eau douce supérieurs de la forêt de Fontainebleau ; ; cette continuité de la pente confirme la continuité dese pima niitin > Au nombre des faits les plas curieux qus se triés” plat deux rives du Loing, on pu cs” l existéncé sur ces p sie dépôts de transport ditaviens.. eS tes de la côte de Train (au sud de Moret) cote D rte, à au sud de Montereau } formées l’une et utré de grès de Fontainebleau, sont couvertes de détritus granitiques. siobbérerits. Il en est de même du platéau de calcaire d’eau douce du Bou- lay, au N.E. du Château-Landon. Ces sables diluviens sont répandus en différents points près de Montargis et de Pithiviers ; ils brei une 1e partië dü” sol de: la forêt d'Orléans: 9s hca Her} p rsd denina: ashi r sont faint ces ; dont il existe peut-être ici deux catégories: les roches du: HA éontéééitiétnd leur ont aussi fourni leur tribat. Les plateaux de calcaire d’eau douce des environs de Boulay y, de Bougli , de Chenoutean, | n pois et de Château Lándor sontj i de la EEV UUU VAI l eai 5 Le RU 7 = An craie et transportés par l'action PASE S sur Le roux du calcaire ‘d’eau douce plus moderne et plus élevé. : » À Château-Landon, même dans les carrières les plus anciennes et les plus occidentales, particulièrement dans celle de M: Heurey, la composition du «diluvium présente un fait encore plus remarquablé. Dans cette carrière, dont la profondeur est d’environ 5 mètres , la surface du calcaire d’eau douce est inégale et très irrégulièrement ravinée ; sur cette surface inégale repose une masse marno-sableuse verdâtre de 2 à 3* de puissance qui pré- sente le mélange des éléments les plus hétérogènes ; des fragments de craie, des silex entiers ou brisés, une grande quantité de calcaire d’eau douce en fragmenits de tôute grosseur, enfin des fragments et même des blocs ayant jusqu’à 0,50 de longueur , d’un calcaire un peu sableux , pé- tri de coquilles marines. La terre végétale qui forme une couche distincte au-dessus du diluvium, présente le mélange des mêmes éléments qui tous, et notamment les fragments de calcaire marin peuvent être ramassés en grand nombre dans les champs, entre les carrières et la grande route, et même de l’autre côté de celle-ci. Ces fragments isolés de calcaire marin ont été connus de M. Héricart-Ferrand et de M. Constant Prévost, qu, d'après les coquilles qu’ils renferment, les ont rapprochés à titre de ceux de Larchant et de la Brie. Gien nincalens r ch Éd A AE 1 ière ak dessu PL caire de Château-Landon , ce ee cet à à concilier avec celui de la prolongation a mE takeaize de Chåteau-Landon sur le grès de Fontainebleau ; mais répandus comme ilS ™te-sont dans une masse dont la composition EDA mélangée décèle à elle seule l’origine difūviēnne; ils ne donnent plus lieu à aucune difficulté. Seulement, il reste à décou- vrir leur gisement primitif, le point d’où le courant din les a arra- chés, et cette recherche serait intéressante parce qu'elle résoudrait la question de savoir si le courant venait du nord ou du midi, s'il apparte- nait au diluvium scandinave ou au diluvium alpin , question qui reste aussi à résoudre par rapport au fait curieux des oursins trouvés par M. Lecoc, dans le diluvium de la Limagne en Auvergne, et par rapport aux giy de quartz qu’il a signalés sur la surface des monts Dore. ; » La longue durée de la discussion à laquelle donne lieu, depuis plus de vingt ans, une question aussi simple en elle-même que celle du calcai CNGiean-lenien., me parait tenir à une erreur incidente que jé” doi d'autant plus signaler que je l'avais moi-même partagée Sue A Le calcairé de.Château-Landon et celui de Fay et de. = reposent n kä) l’un et l’autre sur des grès et poudingues siliceux , identiques entre eux, et l’on a ap res que dans ces diverses localités il y avait iden- tité de rapports entre les poudingues et les calcaires qui les mure Or c’est dans ce rapprochement, en apparence si naturel, que l’erreurs est glis- sée inaperçue de tout le monde. Le calcaire de Glandelles s'enfonce avec le poudingue sous le grès de Fontainebleau , comme l'a tres justement ob- servé M. Constant Prevost, et se rattache aux calcaires de Fay et de Ne- mours , dont le gisement a été parfaitement défini par M. Berthier. Le calcaire de Château-Landon sé sépare au contraire du poudingue qui le supporte pour s'étendre sur les sables et grès du Buteau , du Menil, de Chenouteau , de Bougligny , etc... , qui le séparent du talcaire et du pou- dingue inférieurs, comme on le voit dans les puits de Chenouteau et de Bougligny, où M. Héricart-Ferrand avait parfaitement reconnu que se trou- vait la solution de la question. » MÉTÉOROLOGIE. — Seconde note sur des formes particulières de grélons ; par M. ELIE DE BEAUMONT. ; « L'Académie a bien voulu enregistrer dans son Compte rendu, une remarque isolée sur la forme desgrélons tombés près de Paris le 14 mai der- nier. Cette remarque ayant provoqué l'envoi d’autres observations relatives au même objet, je vais essayer de contribuer à compléter le catalogue des formes diverses affectées par les grêlons en extrayant de mes journaux de voyage la description de deux chutes de gréle. que j'ai eut „4 OD- server l’une dans les Pyrénées et Vaütre dans les Alpes. - »Le-27.a0ût83#ee###TT0ns, M. Dufrénoy et moi, dela ville d’Ainsa à celle"de Jaca, en Aragon, au pied des Pyrénées. Vers les trois heures après midi, en traversant la vallée de l’Oncella nous éprouvämesune légère averse de pluie et de grêle. Elle tombait d’un nuage très épais qui se trouvait principalement à l'ouest du point où nous étions et duquel on voyait des- cendre vers la terre une large colonne très noire, indice d’une très violente averse qui tombait sur le terrain que nous devions bientôt traverser. En effet l'averse ayant cessé nous continuâmes notre route et au bout d’un quart d'heure nous nous trouvèmes sur un terrain encore jonché de grélons ER PE p: i I -ge PR. 17 y qui f t pressions du sol sur une épaisseur de plus d’un décimètre. Ces grélons déjà en partie fondus avaient des formes irrégulières et souvent à peu pres lenticulaires, mais on reconnaissait aisé- mentdans chacun d'eux les restes d’unesphère formée d’un grand nombre de couches concentriques les unes blanches et opaques, les autres presque ve (13) transparentes; les plus grosses de ces sphères paraissaient avoir eu 15 millimètres de diamètre : elles étaient tombées entières. | » Le 29 août 1386 , je me trouvais en Tyrol, au pied oriental de la mon- tagne de dolomie appellée le Langkofel, entre la vallée de Grôden et la vallée de Fassa. Des nuages orageux enyeloppaient les cimes des montagnes et vers trois heures de l'après-midi un Lojpge éclata. Il tomba d’abord quel- ques averses de pluie et de grêle qui s ‘interrompirent, etvers quatre heures l'orage se termina par une très forte averse de grêle. Les grélons allèrent en augmentant de grosseur pendant cetteaverse, et vers la fin leur diamètre atteignait et dépassait souvent un centimètre; le sol en fut entièrement couvert. Ces grélons affectaient une forme constante, c’était celle de deux sphères de diamètres différents réunies de manièré à ce que la plus petite fût plongée à moitié dans la plus grande. La petite sphère paraissait une sorte de conglomérat composé de petits grains d’un blanc mat, semblables à des grains de grésil, réunis par de la glace transparente; la sphère ion grosse qui enveloppait en partie la plus petite était formée d’une glace d’un blanc mat et non transparente. Ces grêlons tombaient entiers: je n’en ai pas vu un seul qui fût brisé. Cependant le nuage du quel ils tombaient était élevé de 500 à 1000 mètres au-dessus de ma tête; on pouvait en juger par la manière dont il enveloppait les pointes de montagnes à flancs presque verticaux. Pendant l'orage il y eut un assez grand nombre de coups de tonnerre: qui eurent généralement une Ress marquée sur les averses soit de pluie soie de grele eryp s redoubléments. » La forme des grêlons dont j je vien ler rappelle j jusqu’ à un cer- tain point celle observée en Laponie par M. de Purch et citée Arago dans lune des dernières séances. » vi M. Coriolis fait hommage à l'Académie d’un Éiplaire d'un mémoire qu’il a inséré dans le Journal de a per ne. et qui a pour titre : Mé- moire sur le degré d'approximation qu on obtient pour les valeurs nu- mériques d'une variable qui satisfait à une équation différentielle , en em- ployant pour calculer ces valeurs diverses td aux différences Plus ou moins approché es. « C'est à M. Cauchy, ditM. Coriolis, que l’on doit les premières formules pour exprimer une limite à l'erreur commise dans ce genre de calcul, lors- que les variables entrent toutes deux dans la veus. du coefficient diffé d rentiel. En suivant une marche analogue à la sienne, je donne une sem- blable limite pour le cas où l'on se sert d'équations aux différences plus hd t ( a p compliquées : telles sont celles qui ruit de l'emploi de: plusieurs termes de la série de Taylor, au lieu du premier seulement que prenait M. Cauchy. Om trouvera mon travail dans le + à k Ajer. pies M. Liouville. (Juin et Juillet. eA }» | MÉCANIQUE cÉLESTE, — Addition a P note publiée dans le = 20 des no Compies rendus (1837, & IV, p. 924); par M. Prana. « Je suppose que l’Académie a reçu la courte note que j'ai eu l'honneur d'adresser à M. Ærago , le 3 de ce mois (juin). Voici maintenant la com- munication. que je dois lui faire. _» Au commencement du § II de la noté publiée dans le n° 20 (p. 729), . par une méprise que je ne saurais expliquer (ayant l'habitude ggsrire les formules exactes avant de les réduire }, j'ai oublié le facteur :, qui 1 j ET doit évidemment entrer dans le second membre de l'équation dési gnée par (9) : en le rétablissant, on a Péquation == 2 fa Q2 = — Get +) MTS D up cos (29 — 2v’), . ťa + ss laquelle, pour l'objet actuel, est réductible à celle-ci : © — nb == ur (1-12) (1— 2U + 72 cos Ke — bd à ARE DR ele dans = ; a | + 7 mL? (1— 2U + 3U:) cos (2v — 24’), Pour eu il faut d'abord ajouter à la valeur de L ; posée dans le S IV, le terme taansa (2E mék aeaa et à la valeur de L° termes -> les trois — F mer morram c)nt me A S +5 a~ Ba ao G TER &) pris} a posé, le produit L*( 1— aU si 30" o donnera les os — y sit (EE ert my co GE — ajni ana cos (2E — 2g + c) ni +C tR E 15 s> - greri ÂGE +28 ont sk Dada) my aE apk ps Maintenant, sì lon ajoute à la valeur de (On , posée dans la p. 730, les deux termes 15 — 2° cos 2c.nt + -z me? cos (2E — 206) nt, on trouvera que l’on doit ajouter à la valeur de cos (2»— 2v’) les trois termes suivants : fa LL 4 ab 69) me’ cos ac. nt+ 2e ét + chnt +(2—? pyi Feco Eej 710 10 Cela posé, on obtient “Afa x 3U?) cos (av — 24) = 165 45 48 EL De aa ne ra -f+ ts += mey’ cos (2g — 2c) nt. Donc la réunion de ces deux proies "De et an done ce qui s'accorde avec le résultat trouvé par M. a ntécoulant. Mais je ne puis lui accorder, d’ pe les raisons alléguées ice pe n°21 et 12 GEE ne Comptes rendus (1 837), qu’on doive supprimer aux valeurs de U, posées dans la p. n , le terme -= $s m*8ry* o5 (ag — 26) nt. E MÉCANIQUE CÉLESTE. — — Addition au e IV de la note imprimée dans le n° 20 des Comptes rendus { 1837, te IV, P- 732); gA n Prana. « Les iai publiées dernièrement par M. de Paii dans le n°22 des Comptes réndus { p. 5. 870), me forcent de faire voir que, si E voulais absolument trouver, comme lui, ~a entamer meae E eg (56). je n'aurais qu’à traiter mes propres formules, établies dans le § IV de ma note, de la manière que je vais exposer. > Soit C la constante arbitraire qui entre dans le second embre de l'équation [IV] : en faisant C—=(1+r)?, et multipliant ensuite cette équation par (1-47) (1—L°)" ur. on aura ` Ge OLGA D UT (140) GHY aHa + 05) Je = dr. Ma valeur de U’ et celle de U” donnent (en supprimant les termes multi- pliés par 7°), i 1420-4 U= 4 2e cosc. ni +G e me cos2c.ni _ -= me cos(2E — c) nt K à me cos (2E — 2c) nt. Cela posé, si l’on multiplie ces termes par ceux de la valeur de L? trouvée dans le & IV, on aura L’ (1 + aU re = >: + en : nu a CG+7-3= =;)- E rmh- +: AE ea = 56 wJer cos (2g — 2¢) nt. » Re mes valeurs de U’ et de U'*, on a I + sU’ + gmi- FE 35, [+ = sig)” er cos (2g — 2c) nt : partant, isa ( ba 4 Re it = la A er RE Je SAPA 20 ns Bons Sa i = (14 7) (14 L?) G+aU' +). — Sd. As , j'observe que le produit des deux fonctions GHV)(—L)=1necosc. ent D me c08(2E —0)né — 3% à my cos(2E — 26) ni, 1 aU" HU = 1 aecose. EE — nl; donne | tie 5 SS GPL AD +T) =, : 6-5-4-5 mé cos aE 26) nt — g my? cos(2E—2g) "t. (17) Donc, en vertu de l'équation [IV], on a | 2 EE — me cou ant mr ag — X mey’ tosas — 20) nt; rf —X étant le coefficient numérique inconnu, qui affecte l'argument (2g — 2c) nt dans x a reira de cette intégrale. Cela posé, si l’on bn 1+oU + U =: kS me? PPr PROS L’ (4 aU'+ UP sp = m cos (2E — 2g)nt; et fi | CH QES GHaU HU) = 1+ mes cos (2E — 20) nt + 4 my’ cos (2E — 2g) ni ; l'équation ( f") donnera celle-ci : Griri+ me PNR cé #2 me’ cos (2E— 26)nt à: 8 my° cos (2E — 28g) mx. shit Deco (28 — ane + es GE me cata 20) al _ ne ae te sorte ue lon a pe » + ns gay ; 4 173 , 361 , 63 _315 Ro. Mit ue ut? SLENT-LIS et par ae Fe at ess, 128. Es ce qui revient g SEN que. ii a rs eee DES | Ainsi, il suffirait de supprimer la partie zH pour avoir le résultat de M. de Pontécoulant. Mais, je ne puis. admettre la suppression. de ce terme, après le calcul détaillé qui se trouve. exposé dans le § V ma Note; set j'ai des doutes sur la manière dont on forme, par cemoyen f C, R. 1837, 2° Semestre. (T. V, No 4) i (48) : le produit des deux fonctions qui constituent le. aeronsk membre de lé: quation (f). » Je pense Pas ae es toutes ia objections; il convient d'em- ployer directement l'équation [V], comme je lai fait. Il est possible que mon calcul x T d’être rectifié; mais je madmets pas la. destruction de.la fstione w fh des. preuves pirées dans. le fond même- de mon analyse. eth » Au reste, si je volis à toute force, trouver le rait i de M. de Pontécoulant , méme en retenant ta fraction e il suffirait d'observer que le produit de mes deux fonctions (a’) et (8!) renferme le terme CRE + m'ey eos (2g — c)nt;. et que par modjar Begian ty] donné : E Flu = 2 m’ ey? cos(ag — ejnt; SDL Y SOIFETP mais on a, en outre ji (GL$ (as av + Uia 2e cos cnt: » Donc, le second membre de l'équation 24 ') renferme aussi le tonie 26 COSC, Nia S me cos(2g 2), = me re gejat qui détruit. celui quis se trouve dennde pee memb ar Dr: | M. Dec: demande, au nom Jë a Commission es dé: fire” un rapport sur la darts de sûreté de M. Dumesnil, que? Académie veuille bien adjoindre aux commissaires déjà nommés, quelques-uns de ses mem- bres qui se soient Particulièrement occupés, detravaux relatifs aux mines, l'appareil de: M. Dumesnil paraissant principalèment destiné Na des mineurs. MX CA = Berumont et de Bonnard sont joint à à ia commission. + gE Ea iB Le A à 4t à aa Turpin est est adjoint adac a a EOS md + FR sr HU Mers. lé , 4 T y F Aoi OA O j; Casnier kani à sur le Se > EE ms + une seconde, avant que la c ( ey u53 z nst Bop na MEMOIRES PRÉSENTĖS. - ruxsiQuEe — — “Observations A am à la cohstilatian : ; Par M. c. a Log ; (Extrait par l’auteur.) Sur la variation du pomt de congélation. PERE Tai ‘d'abord constaté que, le point de la congélation d une dissolution quelconque, est un painti variable; qu'il en est de même de plusieurs corps solides sur lesquels j'ai expérimenté. » On peut admettre, comme un fait certain, que la même dissolu- tion acide, alcaline, saline, ou spiritueuse, ne gêle presque jamais à la même température, dans l’état d’agitation. Les différences ne sont pas toujours considérables , mais elles sont toujours appréciables. Par exem- ple, dans une dissolution de potasse renfermant 617 d’alcali sur 100000 d’eau, le thermomètre marque, au moment où la congélation se déter- mine, — 0°,36 dans une expérience et — 2°,88 dans une seconde. Pour une dissolution renfermant une quantité double d’alcali, on a ; pour une première expérience, — 12,03, et— 2°,14 pour une seconde. » Nous ] pensons que Ja définition exacte du re de froid de la Le m ps h la tempéra nencia, Je EEEE 2. revieit™r ve et à —0°,61, dans les deux aütres. Défini ainsi, le point de cong Aroia est le même que celui de fusion ; c’est le point correspondant au zéro. de la glace UE Te. Quel que soit l'abaissement au-dessous de la température de la congé- lation, la température revient toujours. la même au moment .de la con- gélation, à quelques centièmes près. Par exemple, dans une dissolution. de. carbonate de potasse , à 371 de sel. pour, 10000 : d'eau, le tbermo- mètre atteint — 2°,73 dans. une. premigre, expérience. et mé alam Au =rm6 et Fer 27 0 dans la et se Il n'y a qu'une es vf à le cent. iences, cette différence a été nulles: ou. Ré + COLE très. rarement de: e ae Aa >... fe ( 20 ) matière étrangère, la propriété de rester liquide au-dessous de la con-- gélation; mais il pensait que labaissemént est moindre que dans le cas de la pureté de ce liquide : nous croyons que Cest le D L'eau pure ne s’abaisse souvent, par l'agitation, que très peu ‘au-dessous de zéro ; tandis que les dissolutions sälines, même mélées dans toutes leurs parties par l'agitation , présentent presque toujours un abaissement de plus d’un degré, et quelquefois de plusieurs degrés. Il n’est pas non plus nécessaire que le refroidissement soit lent pour que le phénomène „se manifeste; une dissolution quelconque, plongée dans un mélange de sel marin, de glace et d’eau, à ro ou 15° au-dessous de la congélation, l'offre également. ge Arai be TEREA » Ge phénomène est produit dans un vase en verre, ou en plomb, ou en cuivre, Nous avons, en général, préféré ce dernier, pour la plus grande facilité des manipulations. On sait que, d’après une observation de M. Gay-Lussac , l’eau bout plus tard dans le verre que dans un vase métallique. rss * He à aa » Il s’agit, dans tout ce qui précède, d’un liquide ayant le contact libre de l'atmosphère, et agité dans toutes ses parties par un agitateur en cuivre. Un thermomètre à réservoir cylindrique plonge dans lé liquide, © -SSI ë SERTE f: es » Il me parait, d’après quelques expériences, qu’il existe une agitation peu considérable, au-delà de laquelle une augmentation dans l'agitation sosie retarde plutôt la congélation qu’elle në la favorise. On,conçoit-en- en contact les faces de plus » Nommer stitiOess assevonrs SUP: le a deu 5 té au de Pair. Si Pon suppose le liquide renfermé dans un tube thermo- ngélation, pour une dissolution ou un corps quelconque, est presque toujours retardée, non pas de quelques degrés, mais de dix où douze diamètre, Ces tubes sont terminés avèc un réservoir plein d'air; ils peù- vent même être en Communication libre avec l'atmosphére par un tabe ca- pillaire, sans que, pour cela, l’abaissement de là congélation cesse d’être considérable, Des secousses répétées, données à l'appareil thermométrique, ne hâtent pas toujours la congélation. Ces. phénomènes ne sont pas sans haïson avec ceux qwa ‘observés il y à long-temps M. Gay-Lussac sur le sil- - fate de soude. FR RE CRT “om me TiS Ri Ca) . 2°. Abaissement de la congélation par l'addition d'une matière étrangère. » Onssait depuis long-temps que le point de la congélation dé l’eau est abaissé par la présence d’une matière étrangère; mais nous pensons que la relation entre cet abaissement et la quantité de matière étrangèré, n’a pas été déterminée convenablement. Si l’on notait l’abaissement apparent,” c'est-à-dire la température la plus basse que marque le thermomètre: avant la congélation, on ne trouverait aucune relation régulièré entre cet abaissement et les quantités de inatière étrangère, puisqu'il varie souvent de plusieurs degrés , comme nous l’avons fait remarquer plus baut. » Il faut prendre la température de la congélation telle que nous l’avons définie ; alors on trouve que les abaissements réels sont à peu près pro- portionnels aux quantités de matière ajoutées. Nous choisissons , dans lé mémoire, deux ou trois tableaux qui mettront cette vérité -hors de doute. vue At TERRES | 3f ; Carbonate de potasse pur: Température : Maximum _au moment Quantité de matière initiale = d’abaissement. . de la congélation. -ajoutée à 10000 d’eau. } 6,173 de sel anhydre.. 281 ....:... — 1379 +. = 0,19 + 4,48 ........"— DAT Me 0,56. | 1,60 ........ — 0,04 rentree — 079 + 243693 Eg 2,84 à m 2,73 Che Moses 1,16 - 3 a ; x 5,77 CCE D 408 +... — 1,17 } T 3g + 4,82 RÉ TER — 2,26 etere — 2,26 } 3 74 5 ` E -4,77 EOE E = s 2,26 PRE tar — 3,20 non hs E 5,16 2 BEE nn 5,05 né te ee 4,82 i #6. 12,23 ssssse. m 4,06 sieo ne — 4,86 rés A EA M LE NS aeii — 0,24 11,50. ss... — 1,21 espere — 0724 | % H 3,09 EIEI aa 1,38 sostre — 0,46 p x 3 , $ à me - w o a A s, + | Re A dcr ana a aaa TA kici a a A a FE y +. E - ; z . esse P à 4 5 me Eds 3 ET on š Eri RS E WEEET” Eio E. Z r A ? + _— ] > -i x ; 3 Fee j (22) » Je ne rapporte pas les autres résultats fournis par le carbonate de soude, parce que dans les dissolutions plus concentrées que Ja dissolu- tion à 24,692 pour 1000 d’eau; il se précipite du sel anhydre dans le re- froidissement. Pendant les précipitations, le thermomètrewreste station- naire. Le sulfate de soude, le nitre offrent un phénomène analogue. Ce: même carbonate de soude, qui dans l’état d’agitation , et au libre contact de l'atmosphère , laisse si facilement déposer du sel, résisté à la congéla- tion , dans des Wubs thermométriques à ta température de 15° et même au-dessous. I} ést assez singulier que le © de soude si efflorescent et moins soluble que le carbonate de potasse, abaisse plus la congélation que ce sel, qui est déliquescent. Il est vrai que le nombre atomique est un peu plus petit, Le sulfate de potasse qui est très peu soluble n’abaisse qu'un peu moins que le sulfate de soude, Le chlorure de sodium, moins soluble que le chlorure de calcium ; ayant un point atomique ns considé Fe que ce dernier, abaisse phus: le point de congélation. Chlorure de rss bia VS Se “fempérature nu a mine Abaissément. 2 °° fu moment ue “ajou SR PRES. R pre 125 2 Ser Lt CON T000 dal S = i e 0,86 issus 6,173 de sl. — 1,208., tyin = 0,77 restiesres 12 ,346 — 2529 urnes 134 sectes en 34,602 RTE serenum an C E e.e 37:0990 : — 5,86 va.. D ee - 4 à 74,078 | en {+ Lis no Æ Ses 138. RE ART ia - 0,22. ARLES 0,173 SET E Sr RES Là 1346 bn Lors 2322 mopthessve pad = 1,03 NAS, Re 24,692 Mae 3,92 s.. rS te Writes T s61- 000 + 37,089 :, 7 8399 Cac > p RÉ | 3,56 ARR RTO 74,078 9197 e JAn morrerei B 156 3 X Chips à drai. moment de géo * ERS meea > Lineraalis MEtriko de densité į présenté r l'eau, considérablement de volume au moment du s l'état solide, pofte a chercher. s'il existe une: corrélation entre Faccrois- / 23 ) sement de à dans la congélation et ppa d’un maximum de densité. » On sait que ia fonte et sipahi láme vufuisnéoan dose en se solidifiant ; ; mais dans l’état actuel de la physique, les recherches qui nous occupent sont limitées aux corps dont les points de fusion sont au-dessous de Ja fusion du verre. : » Le procédé qui m'a paru le plus propre à résoudre la question , est de construire avec chaque corps un thermomètre analogue au thermomètre à mercure ; ce sujet présente comme on le pense bien , beaueeup de diffi- cultés de manipulation. » J'ai expérimenté d'abord sur l'acide margarique, l'acide oléique, la stéa- rine, l’huile d'olive, la cétine , la paraffine et la naphtaline, ces sept subs- tances pouvant à peu près représenter les corps organiques non azotés fusibles. Ils subissent tous une diminution de volume, considérable, dans leur solidification , ilsse confractent tous en se refroidissant à l’état liquide, au-dessus et au-dessous de Ja pp maeaea aè la- am ete Hs n’ont donc pas de maximum de densité, » Tl restera à voir si. les essences, le phosphore, le soufre, les métaux et les me © facilement fasibles se comportent de ed « Dans le meram res mémoires Qüéneuf avons présentés à l'Académie sur la théorie de la machine à vapeur, nous avons fait l'i | ordinaire sur deux “expériences faites avec la machine a Teed sA la suite de l’ application que nous avons faite des deux théories à la re- cherche de la vaporisation nécessaire au mouvement, nous stoya}: devoir ajouter ce qui suit, pour Separ la question. . » Nous avons montré l'effet d’un coefficient constant quel ‘pliqué à à divers cas d’une même machine. Mais on pourrait penser que, ns qu’on se borne : à appliquer u un n coefficient agana des cas ou si lon veut, aux tions d'un méme cas on devrait k ains river a ré be, i: n'en est rien eneore: Le m: ( 24 ) _».En effet, si nous appliquons respectivement à chaque cas de la ma- chine Leeds, son propre coefficient, et si nous cherchons, avec ce même coefficient, la vitesse et la vaporisation de la machine, nous trouvons: . 1 cas. Vitesse du piston pieds par minute, par la théorie ordinaité avec + 0,80 3 ee [le coefficient propre au cas lui-même, . x > 0,67. 221 a a e LE De peu LR eee RU . 298 Erreur. Pere See 77 Jain en pieds cubes- d'ea eau par minute par la* théorie ordinaire, avec le même Re e Er Été 1 413 X 0,67 Vaporisation phallus saines ao decs 0,80 Erreunt.s: tisse lo 62 aim cas. Vitesse du piston par Ja théorie ordinaire ; avec le coefficient 0,80 x 413 ES PE Na à 2 Er 149 Tune réelle... 434 | déterminé par ce cas lui-même ; Emiri List 285 Vaporisation , par la théorie ordinaire, ; avec le même coefficient AE e da E RE Peer ES -3,08 Vaporisation réelle. .,..,,,,,,.vssssss. ir 1e Vitesse. un coef- sap raoi seraient encorè fautifs: ce i prouve que ce sont les pes mêmes dont se sert cette théorie dans ses raisonnements qui sont entièrement None » ona Ati Yo on voit que, quand. ie un coefficient différent, £ ; rene == pa nea a la seconde note dei #. Morin sur les machines à PL. tapears par M. DE Pangon Ae « Bos i une seconde note sur les sr à vapeur, M. Morin bent quelques nouvelles réflexions. tendant à prouver, d'après mes. pires sur les locomotives, que la théorie ordinaire de la machine à vapeur n’est _ pas inexacte en ehe-même: et que celle que je propose n’en diffère pas es- _sentiellement. Comme j'ai établi. suffisamment ces . deux points dans le dernier mémoire que je viens de soumettre à l’Académie, j je me contente LL Re (35) p Th d’en référer aux preuves qui y sont développées. Mais il est un autre point quisexige un court éclaircissement. M. Morin, qui, engagé dans d’autres occupations; n’a pu sans doute que parcourir très rapidement mon ou- vrage sur les locomotives, croit que dans le chapitre sur le frottement additionnel des machines, j'ai admis la théorie ordinaire pour m'en servir à une détermination particulière; et il argué avec raison que &est un ceréle vicieux, puisque, dans le resté dé l'ouvrage , je regarde au contraire cette théorie comme iréxacte. » En rélisant l'ouvrage avec plus dé soin, et én particulier Je cha- pitre V et lès pages 222, 213 et 234, il verra que, selon la seule théorie : qué j'admette, la vapeur ayant toujours, dans le cylindre, là pression de la résistance sur le piston, quelle que soit d’ailleurs là pression dans la chaudière, il arrive que si lon fait añgimenter graduellement cette résis- tance en ajottant à la charge de là machine, la pression dans le cylindre montera en même temps; et comme la pression dans la chaudière ne peut monter au-delà d’un certain point à causé dé la soupape dé sûrèté, il en résulte que les deux pressions s’approcheront dé plus en plus de devenir égales entré ellés. Lors done que là machine sera arrivée à tirer la charge makimumr dont elle est capable avec la préssion dont elle disposé , Ta pres- sion délà Vapeur dais lé cylindre sé trouvera égale à celle de là chaudière. Dans lés douze expérieñices dont continue à s'occuper M. Morin, et qui sont des expé spéciales; ce point de charge maximum avait été, à dessein , atteint ue possible en pratique, comme il est expliqué dans le chapitre, soit en angmentai ivement là charge des machines, soit en baissant par degrés la pression dans la chaudière au'r oyen de la soupape de sürété; et c'est pourquoi, dáns ces expériences, Les déux'prés” sions sont en effet fort près d’être égales entre elles. Tl n’est donc pas éton- nadt qué là théorie ordinaire, qui suppose cette égalité de pression, s'y applique:sans érreur, ce qui ne prouve rien; mais on voit que ce n’est pas en me sérvant de cette théorie ordinaire qué j'ai admis l'égalité de pres- Siotr éntre ces deux vases pour lecas particulier, mais bien énté sérvant de ma propre théorie qui s’applique à ec éas comme aux dutres, et ainsi il n’y a pas de cercle vicieux. » TR l ir dti $ P a C, R. 1837, 2° Semestre. (T. V, No 4.) 4 ( 26) Care ORGANIQUE. — Observations sur le sucre de cannes et sur-un nou- vel acide provenant de, l'action des alcalis par le sucre pese y M. É. PÉLIGOT: « On sait qu’il existe deux variétés de sucres bien distinctes; l’une com- prend le sucre ordinaire, extrait de la betterave, de la canne à sucre, de l'érable; l’autre variété se rencontre dans les raisins, dans l’urine des dia bétiques, et se produit quandon met l’amidon, le ligneux, le sucre de lait en contact avec l'acide sulfurique dilué. On sait en outre que sous des influences nombreuses le sucre ordinaire se transforme en sucre identique avec le sucre d’amidon. _» Parmi les différences qui existent entre les ds espèces dé sucres; une des plus saillantes, à mon avis, est celle qui se manifeste lorsqu'on met ces corps en présence des bases alcalines. » Le sucre ordinaire ,-en contact avec la potasse, la chaux, la bare, se combine avec ces bases et joue à leur égard le rôle d’un véritable acide : en i tion de sucre et de baryte, j'ai pu obtenir directe- ment une combinaison cristallisée de ces deux corps; l'analyse du saccharate de baryte et d’autres sels analogues prouve que par combinaison avec les bases, le sucre ne subit aucune modification particulière ; en décomposant les saccharates par les acides faibles, le sucre reparaît avec ses RP PRES ordinaires, Fe » Ilen est tout autrement du sucre d'amidon,;le Ai font subir une altération PRES En mettant. : sucre dissous dans Teau en contact meme à froid > J'ai vu qu’au bout d’un certain tem t leurs p priétés alcalines et se trouvaient saturées par u un don nouveau très énergique, qui prend naissance par leur. simple contact avec le sucre , et qui forme immédiatement avec elles un sel par- faitement neutre, Cet acide peut être obtenu plus facilement encore en met- tant le sucre d’amidon sec, fondu à la température de 100°, en contact avec lhydrate de baryte cristallisé. A peine le contact a-t-il lieu qu’une vive réaction se manifeste; la matière se tuméfie, la température s'élève beau- coup et en quelques instants la tranaloemation du sucre en acide se trouve opérée. On dissout alors le sel de baryte dans l’eau et l’on précipite l’acide au moyen du sous-acétate de plomb dissous, en ajoutant ce sel par por- „tions afin de séparer d’abord une matière colorante brune qui prend nais- Sance dans cette réaction , du moins en opérant au contact de l’air. Le der- “11: faisan t bouillir une (ay ) x nier précipité obtenu est incolore et renferme l'acide à l’état de sof de » plomb basique; on peut alors l’isoler par les moyens ordinaires. » Indépendamment de cet acide, il se produit un autre corps non volatil qui possède la propriété de réduire PEIES à froid les sels d'argent et de mercure. .» La formation si facile d’un ERA par le contact du sucre d’amidon ou de raisins avec les bases, montre combien il est intéressant dans la fabri- cation du sucre de betteraves de ne pas employer trop de chaux dans la défécation du jus; en effet, bien quela chaux n’altère pas ce dernier sucre, elle agit, sielle esten excès, sur le sucre analogue au sucre de raisins auquel le sucre ordinaire donne naissance si facilement sous l’influente de la cha- leur des acides ou de la fermentation; il y a donc là un double écueil à éviter, on doit craindre à la fois, intervention des acides qui décomposent le sucre qu'on veut extraire, et l’action des alcalis qui agissent sur le sucre d ’amidon résultant de cette décomposition. » LL PHYSIQUE APPLIQUÉ Observations sur les couvertur zinc; par M. Lesoss. L'auteur, dans cette note; expose les moyens qu’il emploie pour faire disparaître, dans les couvertures en zinc, les inconvénients qui résultent de la dilatation du métal , de l'action de la çapillarité dape les points où les | nent» et iae l'action du vent. Cette n oyée.à l'examen de la Commission chargée mea un npe sur hi convertire en N stak: GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE. — Mémoires sur les lignes onnea" sur un Pian par les points dont les Aerin] sont des nombres entiers ; par M. A. Bravais. s (Commissaires, MM. Poisson, ihan MÉTÉOROLOGIE. — … Mémoire : sur. les phénomènes mé a à ps ou sur l'ascension de l'eau à l'état de vapeur dans l'atmosphère ; la conver- sion de la vapeur en brume ; l'agglomération de la brume en nuages, et leur résolution en. pluie, en is et en neiges sr P.A. Haaa Saint-Florentin (Yonne)... te nets MM. Arago, Dulong , Élie de Beumönt) ` æ ý: (x 28 ) PHYSIOLOGIE. — Supplément à à un mémoire intitulé”: Recherches sur Ja nu» trition; par M. RETGEN. = d Commission PAF le prix de Physiologie expérimentale. Fe BOTANIQUE. — Mémoire sur plusieurs espèces nouvelles ou peu connues de différents genres de la ani Fi des orchidées , avec analyse des fleurs ;: par M. A. Murer. . (Commission, précédemment SE DS à M. Dujardin adresse de Lille une note sur l'emploi de la vapeur comme moyen déteindre les incendies, note pour laquelle il n’est eh nommé de commission. CORRESPONDANCE. M. le Ministre de la Guerre invite l'Académie à lui désigner trois le ses membres, qui, conformément à l’article 43 de l'Ordonnance du 30 octobre 1832, feront partie du Conseil de perfectionnement de-VÉcole. pci nique. L'Académie procède à un serutin pour la désignation de ces trois membres. MM. Arago, Thénard et Poinsot réunissent la SE des suffrages. PHYSIQUE DU GLOBE. ~ . Températures des sources aux environs s d PTT 5 extrait dune itre de M. pe r. e de M peg A M. Puillon- Bobla; e ad é | 1ronne Alençon et eos acné. puits fe cette ville maintient AS 10°, 5 et 11° centig. Il fait remarquer que ces eaux don- nent presque toutes des réactions alealines et que les mémies réactions se manifestent dans «les amas d'eawrassemblés dans des cavités à la surfice des st en pires re Lors dont on extrait le kaolin. L’'alcali, _ M. . Boblaye, Ta yrn partie ji ESE A à 1% » te COX ‘encore en a NN Arak diffèrent 1 tres la même lettre contient" cages: détails. sur des sources minérales du M Ey ou une, substance EL tenue en Eee far un alcali. Des restes de constructions romaines qu'on trouve près des deux sources (29 ) "7 semblent: indiquer qu “elles ont été anciennement” considérées comme douées: de propriétés médicales et’ encore puth habitants des me -i oga leur’ en es me ts $ CHIRURGIE: =: danita él col d de béiz M. Cazenave adresse de Bordeaux quelques détails sur les résultats de six opérations de:ce genre qu'il a eu occasion de pratiquer, Dans les deux premières, qui datent, l’une de juillet 1828, et-l'antre de mars: 183: jile succés a été complet; dans la troisième eeri en:aoùt 1836-et dont les résultats heureux semblaient- assurés; il y a euau buts de: naif mois - récidive de la maladie. Enfin, dans trois opérati ti récemment, il ya eu; pour un-cas, mort à la suite de Fa pourune autre; ré- cidive ne immédiate; la: 4roisième-malade va-bien j Jusqu'à présent: CHIMIE: pt = Préservation pAn substances véséales p par. le sublime » corrosif,,, M. Letellier aena ape Li de ÉTAT expériences qu'il a faites à ce sujet, i. Lai conserv: ation s par le deuto-chlorure de mercur e ve. + ayar + | et | e i a les mêmes réactions se produisissent ; et. en effet, re a ar mbibés de siblimé, puis séchés fo 3énablement, sont mis à macérer: dans Le eau froide, à ils s abandonnent à cette Ak, un Foam insoluble: et cl sie: Ee Pour “his le. même er avec les. substances végétales, il faut donner lieu à la formation d'un pareil composé; et re per niet sohetynces ont été imbibées’à froid d'u H r t séchées jion les m7 une soluti n chaude de-partie-de le gélatine sur 8 parties Wear. Par ce moyen, dit l l'auteur deta 1 itré; tout le sel near a pa tard on expose : ati Ve ainsi prép; cette eau, Rai colorée par excès dola gélatine js 1e donr pas de traces de sel mercuriel par l'ammoniaque. ». LE + ( 30 ) » Des toiles. préparées par ce moyen ont été, ditM. Letellier, conservées depuis le mois d’avril sans qu’il s’y développât la moindre moisissure , tan- dis que d’autres toiles non préparées.et placées d’ailleurs dans. les. mêmes circonstances, étaient toutes couvertes de longs byssus. » Les expériences sur des bois exigeant plus de ape l’auteur n'en fait p encore connaitre les résultats. M. J. Tiivik iee iniga remarques sur les communications qui ont été. faites à l'Académie par M. Arago, relativement à la constitution météorologique des:mois de mai et- juin 1837, comparée à celle des deux mêmes mois dans les années précédentes. Il regretté de ne trouver dans ces communications, rien qui soit relatif au vent , non plus qu'au mode de distribution des pluies tombées pendant les deux mois en question. Ce- pendant, ajoute-t-il, ces circonstances sont importantes à connaître , puisqu'on sait, d'une part, qu’à température égale, la sensation qu'on éprouve est fort différente, suivant que l'air est calme ou agité; et d’au- tre part, que pour une même quantité d’eau tombée dans un jour, les effets sur la végétation pourront être directement opposés, c’est-à-dire très favorables ou très nuisibles, suivant que cette eau sera tombée sous forme d’ une petite pluie long-temps prolongée, ou sous celle d'r une averse violente , mais de courte durée, M Aiügo fait remarquer qu'il ma pas eu pour but, dans les com- s qu'il a faites, de considérer la constitution rae dės mois de mai et de fi dans ses’ rapports avec Pag La aux effets du ventssbefonte sr ea qui Sréadtéer Aenor Te mai rer tée froid àun degré extraordinaire, fondant ane: opinion non pas sur leurs sensations, mais sur les indications du thermomètre , il suffisait, pour leur faire sentir leur erreur, de rap- peler “quelles avaient été, dans les autres années, les errama a du one instrument. x | M Osanént. écrit. qu'il : a composé: une is au moyak de laquelle on peut rendre l'écriture ‘inaltérable aux. agents chimiques, et. que pour = il suffit d'en étendre sur le papier une légère couche iau- Sapp d’un pinceau, pou avant qu’on: écrivé, soit après qu’on à écrit. * Cette lettre, _à laquelle,se. trouve joint un échantillon an papier pré- paré par M. Ozanam; est renvoyée à la C ion des encres et "papie de sùreté. IPINI (31) M. Gautier adresse deux lettres relatives, Pune à un moyen qu’il pro- pose-pour prévenir la rupture des bouteilles dont on se sert pour le vin de Champagne mousseux ; l’autre à une disposition qu'il croit propre à prévenir une perte de forces dans les machines mues par des roues à augets. | A 4 heures +, l’Académie s'étant formée en comité secret, entend le rapport de la Commission chargée de l'examen des pièces adressées pour le concours relatif aux moyens de rendre un art où un métier moins insalubre. A.o + à a #8 i g Levée sr <= s Px m x + “y s 4 Fr 20 = + KI PENSE En CN atua Erg RO a a Re SEE Pr _ FT site Sn E LA PR Sa n = md - x f . 27 T A # de " $ w æ & da FT E a à 1 "re: ie + L "i S e x F a Je Pre 4 N X is 4 à À 33 x. +3 4: = iy > La +72 EUR © 2. a à sil sa Re né “sf i £ s an pi 2e We NS 4 To eE ; . p ( 32 ) eue BIBLIOGRAPHIQUE. ği ou ) 4” poise a reçu dini cette séance liso ouvrages dont voici Les à titres: Comptes rendus hebdomadaires des séances de: sas A. des Sciences; rn semestre; 1837 n° 26, con Leçons: sùr: les Phénomènes Physiques de la vie; par M. Macaxoiz ; 5 17° et. #8° livraison, in-8°. Recueil de Voyages et de Mémoires publiés par la Société de Géogrébhie, tome 5. Géographie d'Édrisi; par M. A. Javsenr; tome 1°", 1836, in-8°. Statistique de la Grande-Bretagne et de l'Irlande par M. Ems pe Jonnès; 1% vol., Paris, 1837, in-8°. Traité de l'Art % la Charpenterie; par M. A.-R. Eux; tome 1°, = 1857, in-4°, avec un atlas in-folio. ` Description d'un nouveau Système d'arcs pour les grandes Charpentes ; par le même; in-folio. Aide-Mémoire mécanique pratique à l'usage des officiers d’ Artillerie ; par M. Arraur Morin; 1 vol. in-8°. Traité des Maladies de la moëlle épinière ; par M. Oruivier d'Angers; 2 vol. in-8°, Paris, 1837. - Essai sur le développement moral et intellectuel du Sourd-Muet , avant qu'il ait acquis la connaissance de l'écriture ; par M. Tu. Perrin; Los ~ 1357 , in-8°. SR cage de Médecine pratig: 5 s ou exposé analytique et raisonné, des travaux, "Tes principäux traités de pathologie interne ; MM Meissner et Du: ; 4° livraison, in-8°. rate Jrançaises et étrangères d Anatomie et de Physiologie; n° 2 ; -mars 1837, in-8°. Bulletin de la Société industrielle d'Angers; n° 2, 8° anue, in-8°. Bulletin général de Thérapeutique médicale et ehimgicale; ; par M. Mi- :QUEL; tome 12, in-8°. Recueil industriel, manufacturier et commercial : n° 41, in-8°. Résumé des Travaux de Physique de M. Physique au Collége Royal na IF ; set: =” The nautical Magazine and naval Chronicle Jor june; 1837, in-8°. ; 11° année, 2° série, (33) _ À, synopsis. ... Synopsis de Ta Jamille des Naïades, par M. J. a; avec une figure de Unio Spinosus; Philadelphie, 1836, in-8°. Uber die arteriôsen. .. .. Sur les plexus veineux et artériels du Joie des Thons , et sur une Structure remarquable de cet organe; par MM. D.-F. Escaricur et J. Murter. — Sur le plexus vasculaire du canal intestinal du Squalus: vulpes; par M. Murter; Berlin, 1836, in-8°. Gazette médicale de Paris ; tome 5, n° 26, in-4°. Gazette des Hôpitaux; tome 10, n° 75 — 77» in-4°. La Presse médicale ; tome 1°, n° 51 et 52 ,in-4°. - Écho du Monde savant; n° IBe 5- žo 4 retire k à ee rt À TT | a RL RE à és. + ; 4 t i TEE .. pre SN 4, FES i j è za NS s i > sa x > He Cr ms Gym $ sé dns ÿ Le. Ao i s é r. X t ¥ A ji male Ne ME sn € en e 4% š + à ge * Pur w a me s v 02 y Ri dr, à « e a y © n ihi Er HET E nm: wan 5 C R: 1837, 2° Semestre, (T. V, Ne 4.) > r3 s Ne 5 # + e RoR a ME -EEE annia S T EE N eai: y M Eaa OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES. — JUIN 4837. š 9 HEURES DU MATIN, MIDI 3 £ — | 1 HEURES DU SOIR. c f i gra né É Barom. | Therm z pa vs: THERMOMÈTRE. k 09, | extér. E à o0. du | E pea Therm. 5 Barom. | Therm E ÉTAT VENTS 1 |757,01| +15,4] ” : E R” E à o0.. | extér. | & f Maxim. | Minim % à 2 [957,6 dé i Le +17,2 55 15 54 A | ce a 3 356, T 797» HE 0 Da dE na) À Es +12,0 PE A gs : s . midi. 59, / 7 +15, oo a 757,33] +13, 311] 4#10,8/Couvert.…. à Ep atis y 759,63 16,2 130,22) +194 756,54 e z +16,8| +10,0 Eclaircies 2 ARE 0.8.0 6 158,59 »1 760,99|+16,2 7592 +16 759,97 +136 Ea 014 9.51Coueft. :. 720. 0. N. 0. 58, 56 T77 758,13 +20,2 lra ME 359,78|+13, 1E AE Beau E 0. N. O. AET MUPNE an Ba MIN eu aae -E es NE 9 5 5 à +13,2 751,58 G f 75 »92 +172 734,67 + 8 +22,3 -+10,1 Waita O E SE. 2 gi! 1|+15,8 150,13 Hri 751,48! +13, 751 64 Mb H18,6|+ 9,0|Va = MITAS, + IN. O. 7 759173 18,6) [i5159 Far,8 149,39 +24; 747.98 He. +14,7l+ 9,41 Ho D d'El r JE- NCE ia tie A +18,4 755,65 +20,4 751 ,67|+22, 752,94|+ 64 +24,8|+12,0)Nua eh TS, 1 BE 13 153,34 15 k S +23,4 FA +i ; o E T Tra nosga - as : À + E 4 152,51 +24, 792,89] + 26,0 P roai 754,76|+20,2 t3811 ,8|Très nuageux... … . LE 4 15 |75 V7 153,43|+25,3 721, Aaaa 251,35 1 +25,7|+12,31N TT S. O. j [756,06] +22,7 55 ; 753,581-35,4 |554, +19,7|. |+28, Nuageux ............ S.O aeaea PAER BA) Eois] poses" | saisit] AS +20, E F27, ar OE, AAA ea ih E US à 0éS.0 ; A? 2 19 tabs , 721 6 »7 18,3 PEUX, soon. LE. M p Nae E 157m9 akae 7568 +18,1 138 0 He Vent +14,5 rnb À #45 re z # 122; f s PA 179 T22, ee i 0, 4, Fe DD or . a Pret fielara [e Faaal one) Meteo: 2 0: S. O 4e anbi 0 FAN 759,61 + "HE 7 M Lis dd ne NE 2 05) dr FER +20,8 LE tpi 762,16 Lo lessa T ; +20,4 VONT Pad LR An E. að (755,17 $22% i e 25,8 TAR e al a Ce T AE Ra + 20 |758,00 18 G 194 P9 T:29 50 5 4 But, 1,08|+22,8 ? ne Beau 7 Hrotillard Yeot. li N.O. AC tsss] [etras Dana Pia) [238:3 rz oleren: Man NES in 158: 08|-20,0 dr Fate por Hey Ea Ka a e H le ME as. g NES Melo Poa Eo Pitas pereg Rit: hell E R N. NE. "4 r43,8 757 , 39) 4 5 31| +26,1 ! B6 6n TR 1h25, 0] + 13,31Beau . 2,5. .7. N.E. 5 aia eka 758,2. Lot,6 +27,0|+14,4]Beau. aa N.N.E. à Lee +15,0 756, oi gs: +27,0| +17, 1fCouvert . a “ 3 758 64 TA 265 a à 759,36 +8,5) 755,67 PORE. i EP 4 i7994 T 20,0] : 758,41 G33 i 754,53 -+23,6 154, 2141414 +19,4 +10,5 M ? i \ 756,81|+18,6 KG — 7157:89 +24, 7 758,25 Le +25,0} +14,7 Moseid du 1 au ro |Pluie, en centim | ' 156, 54|+21,2 "66 a IE ETT +25,7 +14 oyenne du 11 au 20 155 ,93| +22 ,2 M P WN a] »9| Moyenne du 21 au 30 cour.. 5,586 id vi , 10,1 +23 ,7 +13,4 n |terr...5,570 Moyennes du mois.. -+18,5 . r x x . = ~ iradi pas > ARR COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 40 JUILLET 41837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES. ET DES CORRESPONDANTS DE b. LAGANÈMEE. < PALÉONTOLOGIE. ana la Pom gi ei la wA portée en philosophie naturelle de l'existence d'une espèce de singe trouvée à l'état de jual res le midi de la France; par M. GForfROY SAINT-HILAIRE. ` « Quand il se rencontre, pour l'instruction de l’âge présent, des éléments à faire sortir du sein des siècles et du vague mystérieux de l'antiquité des choses , des documents précis et pleins de la plus heureuse révélation, l'on n’y saurait trop vivement insister. Georges Cuvier eut bien des fois cette bonne chance, ét pour n’en citer qu’un fait très remarquable sans doute, je rappellerai qu’il signala dans le tome III de ses Ossements fossiles, page 284, l'existence d’une petite espèce de Sarigue trouvée dans les plâtrières des environs de Paris. Quelles furent à ce sujet ses réflexions ? Il tenait pour admirable qu'il y eût une très riche collection d'ossements et de squeisie d'animaux du vieux monde, rassemblée par la nature dans les « rrie qui entourent Paris : c'était, disait-il, une sorte de réserve de la-Na pour l'instruction de l’âge heto: et tout le reste de l’exorde, pant la €, R 1835, 2° Semestre. (T. V, N°2) ( 36) description de ce fait, très extraordinaire effectivement, roulait sur les con- séquences de cet aperçu dans le sens des causes finales. » À bien dire, ce n’était là qu’une généralité mise en avant; au cl: un sentiment de savoir de première époque, et seulement cette surprise que cause la vue inattendue de localités où se trouvaient amoncelés de nombreux débris, restes d’une ancienne création des êtres. Mais de cette considéra- tion spéciale que le Sarigue trouvé en Europe et dans le gypse de Mont- martre, rappelait un fait d’un autre temps, s'étant accommodé de circons- tances propres à une autre physique, et comme je m’exprimai alors, dépendant d’un milieu ambiant autre et assez différent, il n’était nulle- ment question. Que cet animal s’en vint réfléchir des traits nombreux et extraordinaires, tels que ceux qui caractérisent. les squelettes de la famille des didelphes, c’est-à-dire ce fond d'organisation étant lui-même le sujet d’une anomalie remarquable dans la nature vivante, à quoi se réunissait la particularité non moins décisive que ces didelphes formaient une famille exclusivement propre aux contrées chaudes de l'Amérique cen- trale, ce ne fut nullement là l’objet d’une préoccupation. » Or, c’est un événement de ce genre qu’avaient signalé de savantes communications de M. Lorie 3 touchant les fossiles du département du Gers : ce savant naturali vait é dans le canton de Sansan, où sont de ces débris, une miäiclibité ifendi bien caractérisée, se rapportant . avec certitude aux formes ostéologiques de ces singes, qu’on ne trouve que dans les.iles.de la Sonde, M. Lartet, avec la sagacité et le discernement qui le caractérisent, avait fort bien compris.lebaut êt en ie.natu relle de l'existence de cette 1 oire de singe, ainsi | trouvée par lui dans le midi-de-la-France, ‘däns les carrières de Sansan , auprès de la ville d'Auch, et qu'il reconnut pour n'avoir d'analogue, Bia la nature vivante, que parmi les quadrumanes de ces contrées extraordinaires, comme je le disais tout-à-l'heure; contrées placées à si grande distance de l'Europé, et remarquables de plus par leur isolement insulaire. -_ » Ce qui aurait déja été important comme étude et mesure sde tempéra- tures des divers lieux de la terre, ce spectacle l'agrandissait;. car ce né- tait point un singe généralement parlant, que M. Lartet avait découvert dans notre Europe, mais précisément l’analogue de Fune de ces formes qu'on ne rencontre que dans cette région décidément à part, cela même, a la PERS <'essences animales propres aux Indes Orientales et sou- à l'influence d’un milieu ambiant d’une sorte. déterminée. C’est sans. so Sn ces motifs bien capables d'avoir-éveillé la: haute intelligence de patu- (37) M. Lartet, qui l'auront engagé à se désaissir, avant le temps de ses publi- cations, de cette mâchoire de singe, et à l’expédier à Paris pour la pré- senter aux vérifications de l’Académie des Sciences. Nous avons vu ces bien curieux échantillons sur ce bureau, en la séance du 26 juin dernier, et nous tenons aujourd’hui pour bien avéré, que cette mâchoire des fouilles de Sansan , est dans un rapport; non identique comme espèce, mais comme genre de la mâchoire du gibbon siamang, dont M. Duvaucel, beau-fils de M. Cuvier, nous avait fait parvenir les dépouilles osseuses et taxidermi- ques, lesquelles avaient été par lui expédiées de Sumatra. Nous ne sau- tions nous montrer trop reconnaissants des attentions , comme du savoir, dont M. Lartet a fait preuve dans ces circonstances: c’est un fait qu’il livre à nos méditations avec l’heureuse chance, que, d’une part, cette observa- tion est bien authentiquement avérée, et de l’autre, que cette notion est dépouillée de toutes préventions théoriques. » Dans le rapport ‘étendu de l’académicien, notre commissaire, qui fut présenté le même jour 26 juin, avec les pièces envoyées par M. Lartet, la mâchoire de ce prétendu gibbon trouvée en France, n’y est point seulement un fait quelque peu noyé et perdu dans de nombreuses et autres considé- rations; il y est fait aussi appel à des idées de la distribution des êtres à la surface de la terre. Peut-être le champ de la question a-t-il perdu de sa grandeur. a ak p: zat ie re application | NE s a at » Buffon qui pa Ei í kii temps à ne rien savoir touchas les: Adi | explorations des découvertes modernes au sujet de la rt aien des êtres par toute la terre, Baffon privé des documents de nós vó navigation, n'usant que des ressources qu’il puisait dans son génie, reste encore hotre maître et le plus avancé de tous en ces matières. Car il wa- vait point formé son opinion uniquement sur un savoir dé rapports nu- mériques quant à l'habitat des êtres, selon ce que l’observation les Tai avait déjà fait connaître; ce grand révélateur de la nature des choses allait ins- tinctivement au fond d'elles: It ne lui était point nécessaire de les voir des yeux du corps; il les-distineusit Sen peA yeux de lésprit, avec une fermeté qui naissait de’sa co: rs kreati i are sa L'thédrie ne nécessaires; 1 10 TE H aie à Bu avai ic pu se se laiss E kinsi “dans s lespéce qu mois rider p erches de la zoologie ordinaire et Te savoir de si tsd cé o ; pa térie me t acqui ort p depuis ic la découvei te de l'A so x -p 1? » ads nn ra the ee ». 2 He Aè. à ad -s O £ r D point USD UULECU CULC OU U CRISE Ge ian (38 ) cien monde, et viĉeversa, point danséelui-ci, d'animaux américains. Effec- tivement, pour, Buffon, cela devait être et devenait son fait nécessaires qu'il savait apprécier et voir de l’œil.du philosophe. Rien dans ces choses de purement fortuit : c'était au contraire d après une vue fRaninent ra tionnelle qu'il se déterminait dans ses supputations. Ee L idée mère: du. principe de ce grand maître, est Grésléé te quel- ques parties de son ouvrage, et en effet l’état de chaque sorte de tempéra- ture des lieux lui paraissait une donnée, procurant aux mêmes parties des organes, le plus ou le moins du FApRraReens à intime des molécules ; d’où nécessairement une lifi ‘proportionnelle dans les reliefs des pro äuits. Ainsi, les températures variaient sous l’action pénétrante ou des soleils der hiver ou de ceux de l'été. On avaitalors des résultats appréciables, si l'on donnait en même temps attentioh à la position et à la distribution géogra- phique des êtres, eu égard à leur distance relative de la ligne : l'influence de cette relation se, trouvait renfermée dans sens limites de maxima ‘et. de minima. TA » Buffon était. RA Pr is iik valeur. isolé Seii: set qre dans les résultats de ses études: en détail, auxquelles il se livrait, pour former sa_ conviction. Ainsi quand il s’éssaya à échauérie par l'emploi de faits spéciaux, à titre. d'exemple, des droits à Ja confiance publique, il eut assez souvent le malheur de faire de fortes méprises. Dé son vivant, son sy stème s’en ous déconsidéré. Les querelles que ces méprises lui atti- A i faire aban- cèda les éviter avaient. ini pa surtout À dames M. Vosmaër imets de La Haye. » Cependant ‘idée mère dé. Ballons ie Fi soins ke aiiis Cuvier et le, miens, est restée depuis incontestablement acquise à la science, Et cela demeura, bien que ce grand homme pour la servir dè preuves.en détail;eùt affirmé-que Kolbe appellé en témoignage n'avait jamais ms au ns ‘de Bonne-Espérance, et Valentin dans les Indes Orientales, ». Le rapport fait le 26 juin sur les fouilles de M. Later: insistait particu- | lièren ment sur. la. distribution . «géographique des -espèces actuellement vivantes : il: y fat fait mention du point où Buffon avait: laissé. la science sous cet PeR: eten général, FRE dissertation gi l'auteur revoit les uos deq oncés de ces, relations. nesrappelle, soit le titre-du edes fossiles. de de Sansan auprès d’Auch, soit la cir- ( 39 ) constance inouie d'un singe anté-diluvien, soit son gisement en France. Car je ne. pense pas que ce soit à cette dernière circonstance que l’on doive rapporter la, digression établie à priori et à posteriori, s’il y a des singes dans le rocher de Gilbraltar et s’il s’y trouve de la nourriture pour suffire à l'entretien et à la dépense de ces animaux » qu’en dernière analyse, lon suppose y manquer. Cependant un grand et un petit singe, peut-être la- dulte et le jeuneâge(), jeles conçois à Gibraltar comme les restes d’un an cien état des choses. Quoiqu'il en soit, et en définitive, M. Lartet crut à la haute portée d'intérêt, en philosophie naturelle, de l’existence de son singe fos- sile : je partage son sentiment et j'ai jugé que ce fut également le sentiment universel de l'auditoire le 26 juin, où il en fut ici question. » Maintenant n'indiquer ce fait qu'au titre d'une singularité ét de Pin- térêt d’une découverte inattendue, ce serait n’en prendre qu’un trop vague et indécis sentiment, lequel saisit ainsi, alors qu’on est impressionné inopi- nément; Mais qu’on soit tenté d’aller au fond de ce sujet d'intérêt, l’on y distingue deux caractères de quelque importance en philosophie : d'abord nous éviterons dy chercher l'appréciation du point de vue des températures, sous l'action desquelles, selon les principes de Buffon, les formes animales: se renflent ou se resserrent, toutes choses égales d’ailleurs. Il n’est point là uniquement question de rapports en distance géographi Re que ; lesquels n’apportent à la ue dans l'examen fie. es zones cté. ir éta de chaleur propre. Ces t du fii Mocr $ s sont du ressort d e de la simple zoologie en tendance progressive. Et en effet, des changements de tempé- rature ; surtout s'ils sont profonds, suffisent pour amener l'extinction de certaines espèces de zone en zone. Ainsiil n'ya plus de lions en Grèce, et pays circonvoisins, à la suite sans doute d’un refroidissement quelconque dans ces contrées, là où il se trouvait en nombre de ces animaux au dire de l’histoire, Xénophon a laissé ces souvenirs , que ce fut l’un des premiers dé- sastres de l’armée de Xercès, après qu'elle eut traversé l'Hellespont que des lions descendus des montagnes voisines s’en vinrent fondre sur les bêtes de somme, et les chameaux en particulier, et nuire par là au transport des Buffo: A PRE Desfontaines avait rapporté de son voyage à Alger. La ph ysionomie gracieus lé Pithèque: En grandissant ce jeune sujet p D nd aie SR 9 0e S i; R A TS FRE (40) » Avant qu'intervint le parti extrême de l'extinction des espèces par ces causes, de premiers effets gagnèrent insensiblément la constitution des êtres, ct se bornèrent à les modifier de proche en proche. De là ce grand nombre de variétés dans les mêmes espèces, où ne se manifestent évidem- ment que des influences purement climatériques. Le lion est partout cette noble espèce typique appréciée d’un commun sentiment, et néânmoins il y en a.nombre de variétés très distinctes : le lion de l'Atlas, celui des plaines, le lion du Sénégal, le lion des Indes, le lion sans crinière, etc. » En pareil cas, toute la pensée de Buffon, et ses théories sur l'influence des températures trouvent, chaque circonstance et l’ordre des temps comme des circonstances LIRE SE ee ee étant à à part appréciés; une znai cation parfaitement rationnelle. - » Mais qu'il existe dans les plâtrières de Montmartre un Sarigue, c'est- à-dire un mammifère d’essence américaine; ou bien que M. Lartet vienne à rencontrer, dans les carrières qu’il éxpléite avec tant de bonheur en nos contrées du midi de la France, un singe construit sur le modèle du gibbon-siamang, ce sont là des événements inattendus, à dire très singuliers et d’une grande portée philosophique. Effectivement, aucune de nos théories ou vues générales sur les faits n’était là ‘applicable. Cependant cette circonstance reconnue, est-ce avoir assez fait que d’être resté devant elle dans une mesure de stupéfaction ou de vague et indécise admiration ? La science manque de direction. Venez alors à lui en donner une nouvelle ; c'est un moment solennel pour vous que ce -besoin dun si glorieux devoir. que cette occasio diki re les rou Vespri quece At avantage, qui vous fu | comm réservé, ‘d'en + venir à pé- nétrer-dans-ces"art: tes mystérieux y ‘due nous traduisons par les mots anti- S osopiiques; les secrets de la nature. » Il semble que les fossiles ne nous soient accordés que pour auta nos maigres travaux de premier âge, et qu’il ne faille en user que pour continuer à inventer des noms ct à tracer des descriptions. Je voudrais , au contraire, qu’on ne parlât des animaux fossiles qu'en demeurant d’abord absorbé per l’idée de leur miraculeuse antiquité. Mais il n’en est point de la sorte. On les admet avec une légéreté extréme à figurer dans cote ss moderne, et à prendre ùn rôle dans tous nos reman Ainsi l’ on ne se fait point de difficulté dé dire : « Notre infatigable paléonto- ; logiste, M M. Lartet , vient de trouver près de nous un gibbon, un animal des iles de la Sonde, ou quelque chose de si approchant, qu il est presque audacieux de déclarér cet animal une simple variété du gibbon-siamang. » ( 41,) » Cependant.ce qui est ici associé, ces êtres anciens et récents, des dates de plusieurs milliers de siècles les séparent comme naissance respective. Voilà le fait inattendu et de si haute portée, qu’on peut le dire formant comme le vrai criterium de cette existence d’un soi-disant gibbon trouvé dans le département français du Gers. Nous en dirons tout autant de ce Sarigue des plâtrières de Montmartre. Or, sur ces documents ou l'ensei- gnement de ces trouvailles, n’allez pas cependant conclure qu’en recourant à l’accumulation hypothétique des siècles, vous finiriez par construire une route géographique bien servie par la nature des diverses températu- res, immédiatement à ce propices, afin que les espèces, sarigue et gibbon, aujourd'hui vivantes en leur contrée respective, aient fourni des voyageurs vers un point voisin de leur antipode et soient venus ainsi déposer en France les débris, juste sujet de notre admiration, que nous avons cités dans cet écrit : non il n’en est point ainsi. » Je m'en tiens pour dénégation , quant à ce sujet, aux principes et aux données philosophiques de mes mémoires sur les milieux ambiants; et je ne les cite point non plus, ni leur valeur d'application, pour abréger et aller de suite à cette conséquence. » On a imaginé les expressions anté-diluviens et post-diluviens , pour dé- signer les âges de la terre partagés en deux époques principales, et c'est dans ce sens quej "emploie ces termes, Aux siècles anté-diluviens se rappor- nee pans fa si es botour pame ae LE A eut son é AnD A e, j'a à ces con , ences qui ne me conséquences art ranana car elle me parait pa à commencer une ère nouvelle du savoir humanitaire; je veux dire, que je la crois appelée à fonder les étüdes et à rechercher les caractères différentiels des divers milieux ambiants, les spécialités du moins par approximation de ces champs de l'Univers où, d’époques.en époques, s’exercent et s’accomplissent les mutations des chose. »Et en effet, l’a apparition d’un singe fossile dans les circonstances tout-à- l'heure indiquées, vient selon moi révéler les limites des temps anté.dilu- . viens > NOUS s rendre en quelque sorte perceptibles ces âges de transition, ; durant lesquels une nouvelle atmosphère, acceptant d’autres proportions ves d'azote et Spip, se trouve en mesure de livrer à Par in les conditions de r (42) lues, aux êtres des temps actuels, les plus é élevés dans échelle. Ce n’est sans doute point ce qu'a prévu M. te rapporteur entendu le 26 ; juin dernier : il ne’partage point mes idées sur la distinction des divers milieux ambiânts; et ce n’est qu’accidentellement qu'il aurait, avec un goùt très louable néan- moins, řéduit la valeur et les spéiatihé de son travail au sujet de re- chanchis de M. Lartet, aux proportions et aux seuls documents de la plan che, page 996, de nos Comptes rendus , 1% semestre 1837. » Quoiqu'il en soit, ou fortuitement ou sentiment scientifique, ‘quant à l'avenir de l’enseignement des os fossiles, -J'accepte pour mon compte les applications de cette planche : elle me présente ensemble et pour une com- paraison , aussi bien synoptique que philosophique, les deux termes d’un système consécutif d’un état ostéologique, où se trouvent contigus, mais distincts les éléments des deux ordres de P animalité, cette condition con- centrée d’un arrangement des temps anté-diluviens sur le point de cesser et d’autres faits caractéristiques des âges anjis mare commen- cer à régir le système géologique actuel. » Cette théorie, que je développe aujourd’hui pour Téi première fois, se rapporte à une circonstance de mes recherches, études et méditations : travail de ma pensée, qui m'a toujours fait considérer les îles de la Sonde et les régions. qui en sont des bandes d’enceinte comme ayant en des Jours _de remaniement des couches externes de la terre, échappé à des cataclys- mes étendus et puissants, lesquels auraient. ailleurs porté un tout autre sys- tème de trouble dans. les arrangements de EM croûte lérrestrs, Serait-ce, à gård des îles de la Sonde et des ré ions en nan contrée, ancien continent À “liée S, ne serait Fatis à la suite p ande mond: E “que les points culminants Tun ancien ordre » Je m arrête, car ema de ces recherches > philosophiques n? n'est st point encore sonnée. » > Note ia M. Mbicideé i R: l’occasion de la re du mémoire k M. ioloy 84 dent. M. de Fi " qui avait été abaj de pinia connaissance d un pros pectus d'Ecole nationale , adressé par M. Saussay, déclare que din pr ne donnant point de détails suffisants sur les objets d'enseignement, et ne faisant connaître ni les méthodes qu ilse propose: d’employér, ni Pavenir qu'il destine aux élèves i qùi seraient reçus dans son écolé, il n’est pas pos- sible; dans l'état: ser à aas choses, d’ apprécier les avantages que pourrait ; présenter uñ p | nent et d'émettre une Me agai à eet Rs Te. ; ; 2 sai (45 ) f NOMINATION S. Conformément : à son réglement, l’Académie procède par voie de scrutin à la nomination d’un membre de la commission administrative , lequel doit être choisi dans les sections des sciences physiques. Le nombre des votants est de 32; au premier tour de scrutin, M. Huzard réunit 23 suffrages i M. Thénard..,... 6 M. Chevreul I M. Silvestre. .... 1 M. Poinsot..... + M. Huzard est, en conséquence, proclamé membre de la Commission administrative pour le deuxième semestre de I’ année 1836 et le premier de année 1837. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. BRrnQUEl aag Mamie. sur les oseillations de l'eau dans les és de enr M. 4 A.-F. Je Garion, (Deuxième par IR DE de à à Ft OR n Tes s « Cette seconde partie, dit Tanti dans la lettre d'envoi, a principale- ment pour objet le mode d’action des frottements de l’eau contre les parois des tuyaux dans les mouvements oscillatoires. » i PHYSIQUE APPLIQUÉE. — Notice sur une lampe de sûreté employée dans plusieurs mines du département de la Haute-Loire et des départements voisins; par M. rs nne attaché aux mines de Grand- Croix. { Commission précédemment nommée pour une lampe ieg f ~ M. Dumesnil.) « Cette lampe, dont on sidia B chaque jour 160 à pi mine de: Gone Croix, est fondée, dit M. Fournet , sur le même principe que la lampe de Davy ; mais elle présente des modifications qui font disparaître les in ( 46 ) vénients qu'on pouvait reprocher à celle-ci. Une des principales diffé- rences entre les deux lampes, c’est que celle dont on fait usage à la mine de Grand-Croiïx, au lieu d’être cylindrique et de jeter de la lumiere de tous les côtés, a la forme d’un demi-cylindre, et porte, surle côté plat, un réflec- teur disposé de manière à ce que tous les rayons lumineux viennent en défi- nitive éclairer les points que l'ouvrier à besoin de bien voir ; avec l’ancienne disposition, une partie de ces rayons étaient perdus pour ki , et il arrivait fréquemment que, lorsqu'il avait besoin d’une clarté plus vive, il enlevait la chemise en toile métallique, transformant ainsi en une lampe commune la lampe de sûreté. » MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Vote sur un nouvel emploi des parachutes ; par M. LANGE-BEAUJOUR. (diowinir sr MM. Gay-Lussac, Sayart.) Laukan s’est proposé Se fournir aux aéronautes un moyen des élever et de s’abaisser, sans être obligés de jeter du lest, dans un cas, et de laisser échapper du gaz, dans l’autre. Sea à PHYSIQUE wreaun: — Notice sur un nouveau système dé grephienes au. moyen de l'électricité transmise par js longs conducteurs métalliques ; par M. potins de Lille. siasisnirs s (Commissaires, MM..Becquere moires-précéde ee éiostep par M. Pisotis; l'an sur un instrument qu vil nomme Pianographe , l'autre sur l'emploi de la vapeur dans les opt} cpu er à Fexamen de la même commission. CORRESPONDANCE- M. le TS À la Marine transmet de nouveaux résulte des observa- tions he et Physiques faites g a de Ta meee la Bonite. à Ces observations sont t très s nombreuses et paraissent offrir des résultats ut: (47) M. Benjamin Delessert annonce qu'il vient de recevoir, par les bateaux à vapeur de la mer Rouge, des nouvelles très récentes de Calcutta, en date du r7 avril dernier (83 jours). « Elles m’annoncent, dit-il, que la corvette française la Bonite, capitaine Vaillant, y était arrivée depuis 8 jours, ve- nant de Canton, Manille et les îles Sandwich. Elle allait repartir pour Pon- dichéry, Bourbon et le cap de Bonne-Espérance. - » Notre confrère , M. Gaudichaud , était en bonne santé et paraissait fort satisfait de ses collections de plantes. » CHIMIE ORGANIQUE.. — Nouveaux composés éthérés , obtenus de l'acide stéarique. « M. Lassaïgne annonce qu’il a obtenu ces composés en traitant acide stéarique par un mélange d’alcool et d’acide sulfurique , ou par un mélange du même acide avec l'esprit de bois. Le premier de ces composés est dé- signé sous le nom d’éfher stéarique, et le second sous celui de stéarate de méthy lène. 3 »-L'éther stéarique présente les propriétés suivantes : il est solide, blanc et demi-transparent comme la cire; sa densité est moins grande que celle de Peau; son odeur pen DES est RER éthérée ; il est sans saveur et 2 RS E ET ST ê ve? $ ard to Pres t 7 3 at a. T y R VER | n 1 r, F4 as . entre les doigts-un sas son point de fusion est à +7 centigril est insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool, et plus à chaud qu’à froid. Traité à ehaud par une solution de potasse caustique, il se décompose peu à peu à la manière des éthers-du troisième genre , en reproduisant de l'acide stéarique qui reste uni à à la po- tasse, et de Palcool qui se dégage avec la vapeur d’eau. » F’analyse de cet éther a démontré qu'il était composé de Acide stéarique.. ... meteo ss:: BIT Éther ME D pes tetes 12,09. 100 ,00 où 1 atome d'acide stéarique combiné à 1 atome d’éther. » Le stéarate de méthylène préparé en chauffant l'acide stéarique avec ua j ide sulfurique.et d'esprit de:bois, est solide, plus léger que l'eau; il se e présente en masse cristallisée confusément, un pes ja €48) démi-transparente; son odeur est très faible. Il se ramollit entreles doigts chauds et:fond bientôt; son point de fusion est à + 33° centig. Il est sans action sur le tournesol, insoluble dans l’eau et décomposé à chaud par les. solutions alcalines. | es bn en AA » Ce composé, par le rapport qui existe entre ses éléments, semble se rapprocher de l'oxalate de méthylène et des composés analogues. » HORTICULTURE, — Sur un moyen de retarder la floraison des plantes. M. _Loïseleur-Deslongchamps rappelle qu’au mois de décembre dernier il a présenté à l’Académie des fruits qui ordinairement ne se mangent pas apres les mois de septembre ou d'octobre , et annonce que le procédé qu’il avait employé. pour reculer l’époque de la maturation de ces fruits, lui a également réussi pour retarder la floraison des plantes. « Des jacinthes, dit l'auteur de la lettre, ont été ainsi conservées jusque dans les premiers jours de juillet et présentées à l’un des membres de la Commission nommée à l’occasion de ma première communication, » a e S RICHESSES MINÉRALES, — Ezistencé présumée d'un mine de nickel dans le N département de la Haute-Saône. se 7 M.A. Laurent écrit que dans le village de Plancher-les-Mines on a trouvé, il y a quelque temps, auprès de vieilles fondations, un morceau d’une subs- tance qui, après avoir été essayée au chalumeau, fut reconnue par lui aa RER H a o aiii pow > «L'origine decetéchantillon,ajoute M. Laurent , s'explique aisémer iste à Plancher. les-Mines beaucoup i plomb. et.deseui ient jadis exploitées et ont cessé de de mines de plomb.et.deseui qui étaie Vêre ede yis 150 à 200 ans. À cette époque, et surtout dans cette localité; le nickel était peu connu; les ouvriers. en auront sans doute découvert un gisement, et prenant ce minerai pour un minerai de plomb ou de cuivre ils Fauront traité en conséquence : nécessairement ils n’en ont dù retirer qu'un produit cassant, inutile, qu'ils auront abandonné dans le lieu où Ton vient de le découvrit. » + » Les usages du nickel, poursuit l’auteur de la‘lettre, s'étendent de jour en Jour,et la France étant, pour ce produit, tributaire de l'étranger, les faits qui semblent indiquer l'existence d’une mine de cemétalne sont pas à négliger. D'ailleurs on trouverait sans doute des données’ plus positives dans Jes archives des mines du pays qui, dit-on ,se conservent encore dans un village | voisin, Plancher-le-Bas ( 49 ) ÉCONOMIE RURALE. — Conservation de la graine de vers à soie: M. Guibert adresse quelques détails sur-un appareil au moyen duquel il lui parait qu’on pourrait maintenir constamment, pendant la traversée de Chine en Europe, la graine de vers à soie dant une r piraure assez basse pour s'opposer à son éclosion. Cette lettre est renvoyée à la Chbision nommée sur ER Ñ M. le Ministre du Commerce, pour s'occuper des moyens propres à assurer la conservation de la graine des vers à soie qu’on se propose de faire venir de la Chine. BOTANIQUE. — Développement des végétaux. M. Auguste de Saint-Hilaire, annonce que M. Steinheil, pharmacien mili- taire à Strasbourg, lui écrit qu'il estarrivé, relativement au développement des végétaux, à des résultats damitan opposés à ceux qui ont été indiqués dans-le Compte-rendu des séances de l’Académie du 8 mai 1837. «M. Steinheil se propose, dit-il, de donner, dans une suite de Hé o tes: les preuves de cette assertion. En attendant, il prie l'Académie d'accepter le dépôt d’un manuscrit cacheté où il a consigné une suite d’ PEH qui sont la conséquence de son travail. » L'Académie accepte ce dépôt. 5 s Tr Pe eo A reg ETE RT : a Sr re e A in as TAR gerom- Thate es, PA cadeinEn se Prie en mesnité secret. Durs ME es ani me pee" SE £ La Section de Physique présente la liste suivanté dè candidats pe la place devenue vacante dans son sein , par la mort i M. Girard : 1°. M: Ponle, 2°. M. Cagniard-Latour, 3°. MM. Babinet et Despretz {ex eq), -4°. M. Peltier. Da Les titres de ces divers candidats sont T A oe auta lieu danis» la prochaine séance. . i MM. les membres en seront prera par billets à dondeite - Mo. Bot. Garden, 1607. ( 50 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences ; 1857, 2° semestre, n° 1. Dés Cataractés. Moyens de les prévenir et de les traiter sans opéra- -tion chirurgicale ; par M. Ta. Drovor; Paris, in-8°. Galerie ornithologique ; 21° livraison, in-4°, Observations sur des Théorèmes de Géométrie ; par M. Ber; une feuille in-4°. (Extrait du Journal de Mathématiques.) - Annales maritimes et coloniales ; 22° année, 2° série, į juin 1837, in-8°. Annales de la Société d'Agriculture, Arts et Commerce du départe- ment de la Charente; tome 19; n° 2, mars et avril 1837, in-8°. Mémorial pity co et progressif des | Connissances humaines ; 7° année, n° 78, m-8° - Archives homes de Médecine ; tome 2, juin 1857, in=8°, ` Astronomische. . ... Nouvelles astronomiques de M. Loue — ni ie 332 — 555, in-4°. Eïisenoxydhydrat...... De r Emploi de loxide hydraté de fer comme contre-poison de l'acide arsénieux ; par MM. Burren et brio 2° édi- tion, Gottingen , in-8°. De Transformatione atque Computatione Bisp alum Aomun ; primi ordinis ; par, M. RiıcnetorT; Berlin, 1857, in-4°. (Reproduit du Journal de M. Crelle, tome 16. ) | Gazette médicale de Paris; n° 27. Gazette des Hôpitaux; n° 78 — 8o. Presse médicale ; tome 1°", n° 53 et 54. Écho du Monde savant, n° 70. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 47 JUILLET 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. M. de pas présen me E nouveau système de barrage à portes tournantes et équilibrées autour Taxes verticaux. La description de cet appareil ayant été imprimée dans les Annales des Ponts et Chaussées, nous ne la reproduirons pas ici. RAPPORTS. GÉOLOG1E.— Rapport sur un travail de M. Fournet, intitulé : Mémoire sur les filons métallifères et le terrain des environs de l'Arbresle { départe- ment du Rhône ), (Commissaires, MM. Becquerel, Élie de Beaumont Alex. pe rapporteur.) « M. Fournet, dans le mémoire ou plutôt dans le travail cansidéale qu'il a soumis à l’Académie, semble y avoir considéré et traité des. sujets si GE. 1837, 2° Semestre. (T. V. No 3.) 8 (529; différents qu’on ñe voit pas au Premier aspect, quelle relation , autre que leur position géographique, ces sujets peuvent avoir entre eux pour mé- riter d’être réunis sous un même titre; en effet, il est question dans ce grand travail des reliefs du sol, c’est-à-dire des rapports de forme, d’éléva- tion et de direction que présentent entre eux les hautes collines, les val- lée§ et les tours d'eauf puis déla distribution etde la Conhéxion des roches qui composent ce sol. Ce seraient bien deux considérations corrélatives ; mais l’auteur traite ensuite, et d’une manière tant spéciale que générale, de la nature, de la composition et de la formation de ces roches, et surtout des altérations qu’elles ont subies par l'influence des filons métallifères et pier- reux qui les traversent, altérations telles, qwelles auraient changé entière- ment d'aspect et même de nature, » Or, ces sujets ne sont pas liés entre eux seulement comme descrip- tions orographiques et minéralogiques des environs de l’'Arbresie; ils le - sont encore comme manifestation et comme effet d’un même et puissant phénomène, des soulèvements successifs du sol , des apparitions de roches qui en ont été la cause, des minéraux qui les ont accompagnés et des alté- rations qui en ótit été Ia suité. :° 1# O = CAMP ` » Le mémoire de M. Fournet n’a pu être lu à VAcadémie, il est trop étendu êt trop descriptif; il ne peut pas même être présenté sous forme d'extrait, car il faudrait pour en entendre la lecture avec fruit avoir sous les yeux et suivre avèt üñe grande atténtioh , les détails dé direction, d’incli- naison et de position d’où Sont tirées la plupart des conséquences déduites par l'auteur. Nous devons donc nous contenter de chois r les faits les plus importants etles rapports les plus saillant, cornme principaux éléments Ùa ue nous porterons sur ce mémoire. ~ Iye D'abord en ce qui concerne le relief du sol ou l’orographie du grand ton dont l’Arbresle est comme le centre, M. Fournet, fait remarquer les principales dispositions suivantes ; AR » Premièrement. Le parallélisme des vallées du massif méridional, la direction et la pénté des vallôns latéraux, de ceux que l'on peut regar- dèr Comme dés râmeatx d’un trone principal; direction et pente qui sont en sens inverse de cette vallée et du cours d’eau principal tant du côté de la rivière coulant du nord au sud, li sọnt la Tardine et surtout la Brevanne, éme du sud au nord. Il en est 15 s’y rendent en coulant de S.-O. au N -E, etm + Une autre disposition remarquable et peu près du mémé:ordre c’est ( 55 ) la convergence de toutes les vallées vers l’Arbresle comme vers un grand +» Secondèment. Quand'on étudie la structure et l’inclinaison des couches minérales ainsi que la nature des collines qui bordent et forment ces vallées. on porte plus loin ces rapports, en reconnaissant qüe ce fond, cette espèce d’enfoncement où est située laviHe de lArbresle, peut-être considéré comme le point de réunion de trois systèmes différents, de trois axes distincts dans le relief du sol ; axes que M. Fournet détermine très clairement par les ma- melons et sommités qui les caractérisent, par les directions qu'ils suivent et par les localités qu’ils traversent; caractères très clairs sur une carte, mais qu'aucune description ne peut faire saisir. ` » Depuis l’envoi de son mémoire, M. Fournet, continuant toujours sés observations sur le relief du sol, a reconnu un quatrième axe de soulève- ment, celui qui a élevé le mont d'Or lyonnais; il est peu sensible dans la partie du Lyonnais; mais, en l'étudiant par tous les procédés que fournit la théorie des soulèvements géologiques, M. Fournet fait voir trés claire- ment que cette colline du mont d'Or lyonnais doit être ramenée au sou- lèvement des montagnes du Pilat, le premier des soulèvements jurassiques, et qu’elle r en diffère que par son peu d’élévation. » us: _ les trois paon axes, qui iifdiqupnt trpis systèmes vs épo- sion de Paen OMA olog diii » Ces preuves sont tirées 2 la à nature des. roches, de leur set ts ou direction et de la nature des filons , tant métallifères que pierreux, qui les coupent. » Le premier axe crographique, qui se dirige au N.-N.-E., se compose de deux zones de roches cristallines, mais à structure stratifiée en grand, c'est-à-dire, de roches dont les éléments dissous se sont , en se précipitant à l'état cristallin, déposés tranquillement à la manière d’un sédiment. Ces roches sont composées dans la première zone de gneiss, par conséquent de felspath et de mica, et pour la seconde zone, encore de mica, mais en même temps de quarz et de talc; éléments da michsohiste erde me ai aae ME gai à cette zone. g re Ces étant stratifiées , leur inclinaison etleur di ection sont appré- ciables; or, elles sont les mêmes dans toute leur étendue; leur forma: dnr dérangements par soulèvements sont donc-dus à une méme c c'est principalement à l'apparition des granites que M. Fournét } (54) » Le second système de montagnes ou second axe de soulèvement, qui se dirige à peu près au N.-O. et croise le premier , est principalement com- posé de roches qui appartiennent à ce qu’on appèlle terrain de transition. Ce sont des calcaires compactes, des traumates à empreintes végétales, des poudingues, etc. M. Fournet croit pouvoir rapporter cet axe ou ligne de direction des forces soulevantes au second type de soulèvement établi par l’un de nous ( M. Élie de Beaumont), en offrant pour exemple les bal- lons des Vosges et les collines du Bocage. C’est dans les anciennes dé- pressions de ce terrain que se présente, comme des iles, le terrain houil - ler, et dans sa masse même que se poursuivent des filons métalliques ou métallifères. M. Fournet attribue cet axe au soulèvement des porphyres quarziferes. » Le troisième axe ou système de soulèvement, qui se montre déjà au nord de Tarare ou des vallées de la Tardive et de l’Azergue, se dirige nette- ment du sud au nord; mais il nous semble moins clairement déterminé que les autres, et sous le point de vue des roches qui le composent, et même sous celui des roches qui les ont soulevées. Il est dù, suivant Pauteur , à la suite de l’éruption, sous d’autres déclinaisons, des porphyres quarziféres, et a été fini par l’éruption de la roche trappéenne, par conséquent pyroxé- nique et amphibolique , que M. Fournet, avec M. Voltz, nomme Minette. » L'auteur recherche ensuite quelles sont les causes, ou plutôt quelles sont les roches qui, comme repoussées des entrailles de la terre, ont sou- levé par leur éruption les roches stratifiées qui composent principalement le premier axe, et qui ont brisé et. hanlar oches ques qui forment la masse Principale du secon type e nait dans tes tons qu il décrit un grand nombre de masses granitiques, ru et trappéennes qui indiquent, parleur structure massive en grand, par leur pénétration, tantôt en puissants filons, tantôt en simples veines, au travers des massifs des chaînes soulevées, et au milieu même, du terrain houiller (à Sainte-Foy l’Argentière) qui indiquent, disons-nous, comme la cause et les époques de ces soulèvements. :». Les roches que l’auteur décrit comme faisant partie principale de ces terekin, d’éruption ou de soulèvement, sont des granites communs, des granites porphyroides qui ont étidediient précédé les porphyres quarzi- feres, et les roches que M. Voltz a décrites ailleurs. sous le nom de Minette; roche qui pourrait peut-être se rapporter sans. nouvelle dénomination à celle que lun de nous a désignée, il y a long-temps; sous le nom. de Spilite. Cependant la minette présenie, dans ses variétés et modifications, (55) quelques circonstances qui n’appartiennent pas aux roches que l'on con- naît sous lés noms de #hinstone, Blatterstein, V'ariolite, Cornéenne, Spilite. í Ce serait à la présence du mica bronzé et à l’abondance, dans quelques cas, de l’amphibolite aciculaire , qu’elle devrait ces différences. Cette roche, dont M, Fournet présente une histoire très détaillée, paraît avoir apparu la dernière et avoir produit les soulèvements N.-S., ou celui qui constitue le troisième axe, Enfin, en se décomposant en sphéroïde d’a- bord , et en argile ensuite, la minette montre de nouveaux rapports avec les basaltes et les spilites. » Des émanations, sécretions et productions métalliques, comme on voudra les appeler, en raison de l’idée qu’on se fera de leur mode de for- mation, se présentent aussi dans les systèmes de soulèvement, non pas comme ayant concouru avec les roches précédentes à les produire (on ne peut leur attribuer une telle puissance ), mais comme ayant profité, si l'on peut s'exprimer ainsi, des grandes fissures ouvertes par l’éruption de ces roches dans l’écorce du globe, pour aller se répandre dans ces nombreuses fissures et y former des filons métaliifères qui viennent constater de la manière la plus évidente, par la différence &e leur nature et de leur direc- tion, la différence des époques et l'indépendance de ces soulèvements. » Car, dans les premiers soulèvements, dont l'axe est dirigé du N.-E. au S.-O., ce sont des filons de minerai cuivreux parallèles à à cette direction. mr ie e a qui est dirigé à à peu près du N.-O. au S-E., ce sont des filons de quarz de-barytine , de “fluorine et de galène, Sarati aussi à cette ee On voit Toit , Comme nous le faisons remarquer d’après M. Fournet, un rapport des plus frappants, d’une part, entre les systèmes de soulèvement, la nature des roches qui composent les térrains soulevés et surtout les terrains soulevants, et de l’autre, entre les directions des fissures dans lesquelles se sont comme injectés ou secrétés les minéraux cristallisés pierreux et métalliques qui les remplissent, et enfin entre la nature elle-mème de ces minéraux. » Une autre conséquence que M. Fournet tire de ces recherches, et qui nous paraît très remarquable , si des observations postérieures et ün exa- men plus approfondi de la nature des roches viennent la confirmer, c ‘est le rapport qu’il croit reconnaître entre les proportions de l'élément néga- tif de ces roches, la silice, leurs différents degrés de fusibilité et e époque g ‘apparition. 2a » Ainsi, suivant lui, les roches qui ont paru les premières en sou et disloquant le sol, sont les rer communs ; roches di i, ( 56 ) infusibles à raison de la silice, élément négatif pi ses contiennent en excès, avaient besoin pour être fondues d’être pl | iquées sur la source de la chaleur. Viennent ensuite, et dans l’ordre 60e ee de diminution de la silice et de 1bgrehtattén de la fusibilité, les grani- tes porphyroïdes, ou à grands cristaux de felspath, et les porphyres quar- ziferes, puis les eurites micacés , roche presque ‘entièrement felspathique, et enfin la minette, roche pyroxénique et amphibolique très fusible, et pou- vant traverser , sans être solidifiée, toutes les roches précédentes. » Voilà donc, par ces laborieuses et savantes recherches, des phénomènes et des conséquences très remarquables signalés dans les térrains des environs de l'Arbresle, des époques de soulèvements, bien détérminées, des rapports établis entre les époques de ces soulèvements leur direction, la nature des terrains soulevés, des roches soulevantes, des filons engagés, et même en- tre la nature chimique, le degre de fusibilité et 1 go 5 adie des roches d'éruption. - » Cest ce qui constitue pour nous la première etla plus importante partie du mémoire de M. Fournet. Mais ce géologue-chimiste a voulu pousser plus loin l'étude de l'influence que les roches soulevantes, portées dans le mo- ment de leur action à une haute température, avait eue sur les roches qu’elles avaient traversées, et il en a tiré de nouvelles conséquences qui, si elles ne nous paraissent pas aussi certaines que les prémières, sont au moins ap- pupic sur A faits très curieux, et frs: une grande sagacité i r s à ra eux est la vraie et: unique roche p ale, et guë ceti oche, qui renferme les éléments x “qu ss tre et très souvent, ce Mht en petites paillettes, nt Res ou modifiée de différentes manières, soit par de nouvelles combinaisons, soit par expulsion où diminution d’un de ses éléments, soit enfin par l'introduction et la combinaison dans la masse déjà faite de quelques nouveaux éléments, a „pu être transformée « en gneiss, en mica- schiste, en phyllade, ae. a Si M. Fournet se fùt contenié dénoncer ces choses comme des possi- bilités déduites des actions chimiques, nous aurions écouté avec faveur ces hypothèses, présentées par un homme aussi habile en chimie métallurgique et peut-être ne les aurions-nous pas mentionnées dans ce rapport ; mais M. Fournet les a. appuyées de faits dont: nous devons chercher à à faire appré- at la valeur. Lu ~ » Ïl fait d’abord iini les variations que présente la méme Ft (57) primordiale stratifiée, dans les différentes parties de son étendue, et de- mandés’il est rationnel d'admettre que le composé liquide qui a déposé cètte roche, ait changé à chaque instant de composition pour varier son dépôt ets'il n’est pas plus simple d'admettre qu’une influence extérieure et varia- ble, ait produit ce changement sur des dépôts faits primitivement d'une manière homogène : outre les observations locales qui arr cette in- fluence, il en -est une générale, qui le prouve encore mieux : c'est l'altéra- tion d'autant plus grande et d'autant plus variée que les schistes modifiés sont plus proches des roches d’éruption. » M. Fournet admet quatre modes d’altération dans le schiste argileux primordial qui, produits par Pinfluence dés roches d'éruption incandes- cente et surtout liquide, Pont transformé en roches qui par Paspect et la composition ; sont très différentes entre elles et très différentes de schiste argileux originel. » Lun de ces modes est la caloittééio Ainsi, au contact de cette été trappeénne et amphilobique qu’il désigne sous le nom de minette, M. Four- net a vu que les schistes argileux sont cuits en thermantides, ou porce- lanite. Cette action quoique moins simple que ne l'indique son exposé, quoique ayant besoin de beaucoup de suppositions pour st Pen conçue, paraît cependant bien réelle. - » Lesecond mode est celui que M. Fournet appele brażure ou de tritu- ration. Il s'est LS na ‘dans le ‘de transition. oches argilo-silié entrent dan imposition Sue été d'abord brisées et comme tritdrées par Ve ülévéement hes plutoniques, puis, ces fragments, enveloppés par la matière en fusion, ont eu Jeurs angles et leurs*arètes émoussés par un commencement de fusion, et soudés enstite par ce même ciment. La roche qui en résulte se présente sous la forme d’une brèche trappéo-siliceuse, sorte de brèche ; si commune dans les terrains de transition. ÿ v na ep eeteffet se voit dans ss filoni s la Mouette | PES Chessy. quent- à iamete, tels sont ceux par lésquels le sekisi ar gileux a "été changé par fusion et cristallisatio on St uéntes en micà. M. Fournet, cite à l'appui dé cét énoncé 1° le schiste argileux í de la montagne ‘du Bel-Air, au-dessus dé Taräre ; il montré, dans lv voisinage des masses Porehy qu de nombreuses modifications de la roche en mica bronzé et de mi chloritiforme, empâtant des cristaux de felspath; cette roche _ r schiste argenz lorsqu'il èst hors de l’inflüencée des porphyres. ; ( 58 ) » 2°, Une observation analogue faite par M. Mitscherlich, dans l'Eifel. » 3°, Le cas dans lequel le schiste argileux est modifié en chlorite, quand il a été comme plongé dans le liquide où la pâte qui a cristallisé en quarz; l'exemple qu’il cite de ce singulier changementest pris dans les gale- ries d'écoulement de Saint- Bel. » Dans un quatrième cas (celui du pont de sie sur la route de Chessy, à YÉtrat), « des fragments de schiste argileux gris, qui se sont » trouvés en contact avec les porphyres quarzifères , après avoir éprouvé » diverses altérations, se sont convertis définitivement en beaux cristaux » d’amphibole vert foncé. Toutes les roches schisto-cristallines de la con- » trée sont ou amphiboliques ou micacées. Les deux modifications précé- » dentes nous donnent la clé de leur formation par un simple ramollisse- » ment, et en y ajoutant les faits subséquents de cémentation, elles nous » expliquent facilement la plupart des autres changements que les schistes » argileux ont pu éprouver après coup. » ~. » Ces faits sont si remarquables, leur connexion avec.les déductions qu'en tire M. Fournet sont si hardies, que nous avons cru devoir citer textuellement les expressions de Pauteur, » Un quatrième mode est celui que l’auteur nomme mangeant par pénétration et cémentation. Ainsi, il regarde les arkoses, roche d'agréga- tion composée de quarz et de feldspath, comme résultant d’un grès péné- tré par. une pâte puritigae, c’est-à-dire feldspathique. se SONT et le pus grand changement Di ss Santeus, est celui a "ou ` is à l’influe t D: entre ses feuillets, a one ce si s sur un seul point ou dans un petit espace, mais ur une montagne e entière. Ce gneiss n’est donc, suivant la propre expres- sion de M. Fournet, qu’uu schiste feldspathisé. » M. Fournet attribue à l’eau, mais à l’eau incandescente, une très grande influence de dissolution et de pénétration pour opérer des modi- fications qui sont telles qu'on peut les appeler des transformations.com- plètes ; et en effet, il avait besoin d'admettre, dans un liquide si abondant et si commun, un état tout-à-fait extraordinaire pour faire admettre des transformations qui, dans l’état actuel de la nature, nous paraissent aussi anormales que de l'eau incandescente. __» Plusieurs de ces idées de transformation de roches par l'influence de puissantes actions géologiques, soit actives , soit lentes et de longue durée, PAR ee T D (59) avaient été émises par différents géologues , mais d’une manière qui nous semble beaucoup plus hypothétique, puisqu'elles n'étaient appuyées ni sur de suffisantes observations, ni sur les sciences chimiques. On peut même dire que ces idées de transformation et de passage d’une roche à une autre sont du nombre de celles qui viennent à tout le monde, mais elles peuvent rarement soutenir un examen critique et sérieux, et tombent presque toujours dans le vague lorsqu'on en demande des preuves. Ainsi Hutton et Playfair avaient cherché à expliquer la formation des roches gra- nitoïdes par la solidification (au moyen de la haute température intérieure de la terre) des sédiments apportés par les cours d’eau au fond des mers. » John Hall avait employé la fusion sous uné haute pression pour expli- quer la formation de certaines roches, dans lesquelles les éléments gazéi- fiables ont été conservés. » M. Macculoch, et tout récemment M. Virlet, se sont occupés du même sujet. Le premier, géologue savant, observateur ingénieux ; physicien et - chimiste habile, a fait et publié, dans son ouvrage sur les îles d'Écosse, et dans des mémoires qui font partie des Actes de la Société Géologique de Londres, des observations d’altération et de transformation mécaniques et.même chimiques de roches, qui, étant à peu près de même catégorie que celles que M. Fournet. admet, viennent fortement à l’appui des con - séquences tirées par ce dernier, et prouvent, par l'accord des faits et des . jé Qu nn ee be 7 2 nt conduità admettre ces singulières transforma- tions de roches et les hypothèses qu'on a créés pour les expliquer, sont généralement beaucoup plus vagues que la théorie que M. Fournet a dé- duite de ses observations. Les idées de la plupart des physiciens et des géologues qui lont précédé, à l'exception peut-être de Hall et de Maccu- loch , partent d’un tout autre point de vue et ne s'appuient pas sur des faits de la valeur de ceux que M. Fournet nous a fait connaître. Les consé- quences auxquelles arrive M, Fournet, les théories qu’il en déduit, nous ont donc semblé fondées sur des observations plus nombreuses , plus spé- ciales et plus précises que celles de ses prédécesseurs. Il y à; par exemple, dans le travail dont nous rendons compte, une suite d’observations des plus détaillées, faites sur vingt-six $ortes de roches’ traversées par la grande galerie d'écoulement des mines de St-Bel. Elles prouvent dans M. Fournets une persévérance et une sagacité dont peu de géologues ont été'capables. » Deux classes de considérations, comme nous lavóns dit au commen - C, R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N°5.) 9 ( 60 ) cement de ce rapport, se présentent: dans legrand travail de M. Foùrnet; les unes sont relatives à la configuration: du sol ; aux lignes de soulèvement de ses saillies, aux époques où elles ont eu lieu:etaux roches: quiiles ont cau- sées. Les autres ont pour objet de faire voir que beancoup-de roches, qui se montrent actuellement si différentes les unes des autres, dérivent de la même roche, et qu’elles ne doivent cette différence qu'à Vinfluence des roches plutoniques. » Nous n'avons rien à objecter à la bah série, Celui d’entre nous qui a pu observer sur les liéux quelques-unes des dispositions que ce rapport décrit ‘les reconnait pour exaêtes. Cela doit nous donner pour les autres une grande’ confiance. Or; du. moment où les rapports obser- vés sont admis, le mérite de la découverté de ces rapports est entier pour M. Fournet. » Quant à la seconde série de considérations , celle qui est relative aux modifications des Len stmifiéns par! les: roches d’éruption, la générali- sation de ces € s paraître un peu hasardée, du moins pour quelques-unes d’entre -elles ; mais les faits obsérvés restent; les dé- ductions, quoique hardies, sont rationinelles et admissibles. La suite prouvera si les idées de M: Fournet sont d'accord avec les actions natu- relles qu’il admet et qu ye ‘continue d'observer avec mop de persé- vérance. » En conséquente nous pensons que le s travail dé M. Fournet est digne de ses de L Académie, et nous lui proposons s den otidonner Fin- | bia des Savans Ce PERS LAPRIQUES — Rapport sur un Hénre de M. Cover touchant la né- cessité de répandre l'art du dessin dans les manufactures. { dan MM. Gurera Silvestre, rapporteur. ) A hoïdémier a renvoyé à MM. Eheroul et Silvestre un mémoire de M. Coulier sur les avantages de- l'application de la peinture et du dessin aux mänufactures. Le mémoire qu'il a envoyé sur ce sujet contient un aperçu des-efforts qui ont été faits dans divers pays pour- multiplier ces applications, mais n'indique aucun moyen qui ne soit connu et mis en usage en France; il semble en conséquence à vos:commissaires qu'il nya aucun rapport utile: à vous présenter sur cet ouvrage. x + (61) NIQUE. — M. Poncelet fait, au nom de la Commission char- Mas Gr sos le prix, un rapport sur les pièces adressées au concours. Cerapport sera Papi dans le PRES rendu de la Séance annuelle. PRIX. D'ASTROMOMIE. — M. Aaah fait, au nom.de la Commission changée de décerner la médaille de Lalande; un rapport qui sera, comme le rap- port relatif au prix de.mécanique;: imprimé dans le Compte rendu dela, Séance annuelle, Séance dans he ces:prix seront distribués. NOMINATIONS. L'Académie procède, par voie de scrutin, à l'élection d’un nouveau membre, pour remplir dans la, section de bhvsique la place vacante par suite du décès de M. Girard. Le nombre des votants est de z$ Au premier tour de scrutin, M. Pouillet obtient......... kinansa 129 rage - M. Cagniard-Latour. .......:...... 12. M. DEEE GA HT U, 6020 RE D M: Babinel:: is. so. jogsi 3 ee Mi Pekinni ciai Le 658 « itis aii 2 aiaia FU TT Re ri TASE Cp Li M. Pouillet ayant réuni à a + anini des ere est déclaré élu. Sa nomination sera soumise à l'approbation du Roi. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. ANALYSE Ma THÉMATIQUE. — Note sur l'intégration des équations pau de la dynamique; par M. Jacosr. « La forme que Lagrange a donnée aux équations différentielles de Ja dynamique n’a servi jusqu'ici qu'à opérer avec élégance les différentes transformations dont ces équations sont susceptibles, et à établir avec fa- cilité et dans toute leur étendue les lois générales de la mécanique. Mais on peut : aussi tirer de la même forme un profitimportant pour l'intégration, elle-même: de ces équations , ce qui me parait ajouterune nouvelle branche àla mécanique analytique. J'en ai marqué les traits fondamentaux dans* (62 ) communication faite à l'Académie de Berlin, le 29 novembre passé, apres avoir eu honneur de présenter à votre illustre Académie, il y a environ. une année, un exemple propre à faire sentir l'esprit et l'utilité de la nou- veille méthode. Toutes les fois que le principe de la moindre action a lieu, j'ai trouvé que l’on peut suivre une telle marche dans l'intégration des équations du mouvement que chacune des intégrales trouvées successi- vément, rabaisse leur ordre de deux unités, en égalant toujours l'ordre d’un système d’équations différentielles ordinaires , au nombre des cons- tantes arbitraires que comporte leur intégration complète. La proposition énoncée a lieu aussi dans les cas où la fonction dont les dérivées donnent les composantes des forces agissantes sur les différents points matériels, renferme explicitement le temps. On trouve, par exemple, dans le cas d’un point obligé à rester sur une surface donnée et soumis à la seule ac- tion de forces centrales, que l'équation différentielle du second ordre de laquelle dépend ce mouvement, se ramène aux quadratures dès qu’on en a trouvé une seule intégrale. Les lignes les plus courtes d’une surface | rentrent dans ce cas. » Tout en composant un mémoire Ho relatif à à ces. es, j'ai été entrainé par des questions sur la théorie des nombres, laquelle a tou- jours été un objet de prédilection pour un grand nombre de géomètres , et ce ne sera qu'après avoir publié les résultats obtenus dans cette ma- tière que je reviendrai à mon travail sur la dynamique. En attendant, j'ose sers à l’Académie, la note dont j'ai parlé ci-dessus et qui vient d’être -dans le journal de M. gare » On y trouvera aussi de A j'ai antérieurement. Annopeée s sur une na. que cée à l : Pintégration complète de ces dif atielles établies par FES desquelles dépend SES en maximum ou minimum dans un problème isopéri- mètre. La méthode dont je me. sers est une nouvelle et remarquable application de la fameuse méthode de la variation des constantes arbi- traires, et qui repose principalement sur les propriétés importantes des équations différentielles linéaires susceptibles de prendre la forme ? t oncé < d. B d?.C £ Me (m) Ay + CS wi PET a O, 2 der yí ) étant mis pour z Æ, Ön parvient par-là à une proposition simple et générale, et qui se prête aisément aux applications. Par exemple, si on ( 63.) l’applique-aux-lignes. les plus courtes d’une surface fermée, partant d’un même point, lesquelles envelopperont, en général, une courbe formée par leurs intersections successives, l’on aura le théorème « qu'un arc d'une telle ligne , pris depuis le point de départ commun et terminé après avoir atteint le point de son contact avec l’enveloppe commune, est toujours, sur la surface, le plus court chemin entre ses deux termes, mais que cet arc étant prolongé au-delà ou jusqu’au point de contact, il ne sera entre ses deux termes ni le plus grand, ni le plus court A Er » » Je crois que l’on doit regarder le principe de la moindre action comme l’un des plus importants de la mécanique. En effet, on voit dans un mémoire des Miscellanea T'aurinensia , ouvrage immortel et supérieur à tout éloge, Lagrange jeune faire ressortir d’un seul jet de ce principe, la mécanique analytique toute faite. Celui. des vitesses virtuelles n’a été appelé qu'après coup pour les démonstrations méthodiques dans des tra- vaux postérieurs. Pourquoi donc. la mécanique analytique, fille ingrate, a-t-elle voulu accuser le principe de la moindre action comme inutile? Si les travaux de M. Hamilton, et les recherches dont j'ai parlé ci-dessus, ajoutent essentiellement à la mécauique analytique, c'est encore à ce principe qu’on en sera redevable. » Il me parait que le principe mentionné n’est pas présenté = i rai ment ta une >- miene assez claire et qu' il est même LE AA Qen saisir le T Cela vient de. ce qu’on « iblie_d’aj même du principe , que sous-le signe de re qui ETS être un mini- mur, l’on suppose que l'élément du temps soit éliminé au moyen de l’é- quation des forces vives. Cette dernière étant - m Emds* = (UH hjd, où h est la constante arbitraire, ce n’est donc pas l'intégrale f dt£m si mais l'intégrale ME VU + VEmds: Zmds*, qui d’après le principe de la moindre ac- tion est un minimum. M. Hamilton a eu soin d'en donner un énoncé ri- goureux, de même qu’Euler dans sa Nova Methodus, ete. Maisil ly auneobjec- tion un peu essentielle à faire contre la définition de ce principe telle qu’elle ä été donnée par Lagrange et qui se rapporte aux mots maximum et mini- mum. En effet, Von prouve aisément que jamais le maximum ne peut avoir lieu; qu’il y a toujours minimum pour un mouvement resserré entre. cer: taines limites et: ques passé, ces limites, il n’y a ni maximum ni minim En appliquantde nent uniforme d’un point sur- En. E E A EREA Se x (64) face, Lagrange dit que dans ce cas il y a minimum, puisque le:maxünmum ne peut pas avoir lieu; Tagrange a donc cru qu'il y avait des cas . où le minimum devient maximum. Il me paraît qu’en changeant en maximum et minimum, dans les Miscellanea T'aurinensiæ et dans ses tra- vaux suivants, le mot minimum dont seul se sont toujours servi Euler et ne Lagrangea voulu, d’une manière succincte et ingénieuse, censurer l'opinion d’Euler qui, par son principe, a cru pouvoir formuler la providence divine. En effet, én admettant comme également possible le maximum et le minimum, si l’on continue à attribuer à l'intégrale en question sa notion métaphysique, ce serait dire que la nature ferait agir ses forces avec la plus grande ou avec la moindre sagèsse. Plus tard, ni Lagrange ni d’autres qui l'ont suivi, n’ont eu soin de vérifier le maximum additionnel. A présent la représentation d’une loi comme théorème de maximum ouminimum , perd de plus en plus son caractère physique ou métaphysique, puisqu'on prouve que de grandes classes de problèmes analytiques, par exemple, ceux qui dépendent de l'intégration d’une équation à différences partielles du pre- mier ordre entre un nombre quelconque de mabik sont Eerile d’être traduites en problèmes isopérimètres. » Réciproquement, je prouve dans mon mémoire que tous ps pro- blèrnes des isopérimetres dans lesquels il y a sous le signe: intégral un nombre quelconque dé fonctions d'une seule variable avec ue différen- tielles d'UN ORDRE QUELCONQUE, peuvent être ramenés à ne d’une SPAM à différences ESS du premier ordre. » Il me semble que les remarques précédentes peuvent contribuer à reconnaître qu’il n’y a aücun rapprochėnient; , ni aucune sorte d'harmonie entre le. principe de lai moindre; et la loi de repos, comme l’a cru Euler même: tuier, SF les mémoires de Berlin, a été même E considérant un mouvement infiniment petit, il était pos- sible de déduire la loi de repos du principe de la moindre action, et qu’il n’y avait là de difficulté que pour démêler tous les infiniment petits qui entrent dans la question. L’apparence d’une pareille harmonie dispa- rait déjà én griaiie partie, si Por met Pitégrale sous sa juste forme $ VU+ -h VĒmds* Emds. Mais ce qui parait prouver à priori ‘que le rapproche- ment sagésé par Euler est impossible, c’est que, d’après les remarques faites ci-dessus : , l'intégrale dans les mouvements infiniment petits ést tou- jours ün véritéible minimum, pendant que dans la loi dite de repos, on peut avoir maximum, minimum, ou ni maximum ni minimum. ( 65 ) » En finissant, je prends la liberté d’extraire du travail, dont j'ai parlé ci-dessus, les théorèmes suivants que je crois importants. I. » Soient A @ ; dx . dÜ dy dU d'z- dU m. — = Me de Rae MR PR ee 6: les 3n équations différentielles du mouvement d’un système libre; soit : Sm (dzx° + dy® + dz”) = (U + h)de, Péquation des forces vives, étant la constante arbitraire; soit V une so- lution complète de l'éguition à à différences partielles, ie) WYJ=v a, solution qui, outre une constante ne par la simple addition, doit contenir.32—1 constantes arbitraires g, , &,,...4,,_,; je dis, en premier lieu, que les 37 équations dy av dv. v % ig. aa T ES ati PVR Tr quelles 8,, 8. r Pa sont 37 nouvelles constantes arbitraires; seront les intégrales complètes des équations différentielles proposées avec 6n constantes arbitraires &,, &,,.. .@gn—rs Bn Ps -e Bsn—:, h, T. Cela étant, supposons que le mouvement éprouve des pertubations et que les équations différentielles du mouvement troublé deviennent, d’x _dU de ge 7 A DE DE et "+ © + ete.: si, par les formules du mouvement primitif, on ie la fonction par t et les 6n constantes arbitraires, les différentielles de celles-ci, dans le mouvement troublé, seront de, _ da> da,” da asus du . dh 00 De" dr à * Fr rt p uo dd. a E a a a ms er T 5 Den: WE der dt © ‘nd 4 La première partie du-théorème n’est qu'une généralisation facile d'un (66 ) | théorème de M. Hamilton, ce dernier exigeant que les constantes arbi- traires soient précisément les valeurs initiales et finales des coordonnées , et que la fonction V satisfasse encore à unè seconde équation à diffé- rences partielles. La seconde partie du théorème relative à la variation des constantes arbitraires est ‘entièrement nouvelle. Je n’ai proposé ici, pour cause de simplicité, que le cas du mouvement libre, mais j'ai étendu le théorème avec facilité au mouvement d’un système soumis à des condi- tions quelconques. On trouve au moyen de ce théorème, par le calcul méme des éléments dont les valeurs différentielles dans le mouvement troublé, prennent la forme simple qu’elles ont dans le théorème, forme que je désigne dans mon mémoire sous le nom de canonique. C’est ce qu'on vérifie aisément dans le mouvement elliptique, où l'intégration de l'équa- tion à différences partielles eu c T +) = eG ) conduit aux formules connues du mouvement elliptique et en même temps aux six éléments propres à remplir le but proposé, savoir , le grand axe inverse, la racine carrée du semi-paramètre, le produit de cétte dernière par le cosinus de l’inclinaison, la distance au nœud ascendant, la longitude du périhélie et le temps du passage par le périhélie. » Comme on déduit, d’une solution complete-quelconque d’une équa- tion à différences partielles du premier ordre , toutes les autres solutions complètes, le théorème que je viens d’énoncer donne aussi la solution d’un ne in LA Ce. Sante d'étruations différen. Trouver tot utres systèmes d'éléments qui jouissent de la même propriété. » La solution de ce problème èst contenue dans le théorème analytique suivant. : 5 » Soit donné le système d'équations différentielles, de eût de | di. dno E e 0, "Un, de ; D opro M. 1. an n e aaa Ea ef - Hétant une fonction quelconque de tét des variables 4, ; ay... an; bi b,..b,; DR $ o D + * + (67 ) silio mes : an, B Bu Buy de nouelles variables entre lesquels e les p ‘écédentes , on a les équations smétonièss unald s dy à AE ti | da, bo dæ, 7” : fash: ga Em d4 b rO G NN AF onha de, Mens mh étant une fonction quelconque des variables &,,4,,..4,, Ary Ays . 4% sans contenir ni £, ni les autres variables : je dis que si l’on exprime, au moyen des équations précédentes, la fonction H par £ et les nouvelles va- riables.aæ,,&,,..@,, Pır Bss- Bus on aura entire ces dernières des jéqua- tions différentielles, précisément de, la même forme que les RFPRPSÉSSe savoir, des dH. de, _ __ 4 dæm —— F i aa. a a SE PTT zo dé, acoil dii M. dé... 0H de Aae id à an A On peut déesse de ce théciéine d’autres théorèmes moins peresa en mettant LH Apr upi ete: jau lieu deq ; et en éliminant dés multi- plicateurs À, My etc., au moyen des équations sh p °, d,=0, etc. Les dé- : Ta 2 4i st; pt Beer $ ps Eee pair db go: sdas Panbers orior soòztejë po zsa STATISTIQUE. — Tableau des crimestowdeélits les ue ia Gt aux pro+ grès de la civilisation, qui ont été commis en Corse;pendantiles cing années 1832 à 1836; par M. RomiQuer. Pour faire suite aux ne Statistiques sur la Corse, ouvrage du même auteur. à à Co mmissaires, MM. Mathieu jobs Ces tableaux, au no mbre de dre: ont été duésoén d sind rapports mensuels faits au: QE SE sniorilés locales, la eme Ales vol- tigeurs corses: La liste des 2 peraba une idée dela manière dont Pauteur a a en- visagé son sujet: Illes pr ser DA SH “F. Causes etnombres deshe années. oley IL. Nombre: des ‘personnes qui-ont été. us où. + blemes par suite de crimes ou’délits, dans: chaque. canton p eregue arrondi pet. port de ces’ mb res à ceux: qui exp tda. C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 5.) Les ( 68 ) III. Instruments et moyens qui ont servi à commettre les crimes ou dé- dits indiqués dans le tableau précédent. IV. Nombre absolu et nombre proportionnel des personnes qui ont été tuées dans chaque canton et dans chaque arrondissement, par suite de . contestations concernant des intérêts agricoles. V. Crimes ou délits qui font le mieux connaître létat de Vile sous le rapport du peu de sécurité qui y règne. VI. Crimes ou délits le plus directement contraires aux pus de l'agriculture. VII. Vols à main armée et autres biigandägés; VIII. Exemples de Ja protection que les contumaces, les prévenus et les retardataires, trouvent dans les in ci et les bergeries de l'intérieur de Pile. IX. Crimes ou : délits par suite desquels des femmes ont été tuées ou blessées. X. Crimes ou délits commis contre des écelésilitiques. XI. Assassinats, meurtres, tentatives de ces crimes, blessures et coups entre parents ou alliés, HXH, Nombre d'homicides & commis pen chacun des n mois. nile l'année. li résulte ds ubia ir pre pre 338. personnes dont 17 femmes, ont été tuées ou blessées mortellement dans haao de cinq annon. ce Lgs donne i de la gens ons fier s AR i : : Ee E a ~ ; : EER «es dx = = t sa € jent jusqu’ au mois s de 5; à partir de cette ‘époque, il a commencé à décroître. ji voit t par ie tableau IV° que les 22 centièmes des homicides commis dans l’île sont la suite de contestations relatives à des intérêts agricoles, intérêts en général fort légers. < Le tableau VII” fait voir, entre autres choses, combien sont éloignés de la vérité, ceux qui attribuent tous les assassinats commis en Corse, à l'exaltation d’un sentiment noble. Le X° prouve que les ecclésiastiques eux-mêmes ne sont point à labri des coups de fusils et de stylet de leurs ennemis, ou des. comes. de leur famille, et des brigandages des bandits. On voit parle XI° qu térêt etles passi haineuses l'empor- tenten Corsesur Tesprit de famille, quelque puissant qu’il soit dans cetteile. Enfin le ZEN présentant la répartition par mois des hómicides, offre le w? $ M 55 5H LÉ ( 69 ) résultat suivant. Si l’on réunit le mois de décembre aux mois de j janvier "u dé février de l’année suivante, on trouve que ‘ce trimestre est celui où il s’est commis le plus grand rorsbre d’homicides (100 sur les 338-cas corress *,? pondants aux 5 années), et que ce nombre va en diminuant pour les ` trois autres trimestres ( 93, 80, 65). Si l’on compare les deux derniers aux deux premiers, on trouve une différence d’un quart en moins, diffé- | rence que l’auteur croit pouvoir attribuer à ce que pendant l’été et l'au- tomne la population agricole est plus occupée et plus disséminée que pen- dant l’hiver cet le printemps. GÉOLOGIE. — Description des divers dépôts de gypse de l'arrondissement de Meaux , et théorie de leur formation; par M. Dartu: De la discussion des faits présentés dans son more. l’auteur se croit fondé à conclure : « 1° que la masse des gypses des environs de Meaux ». provient de dépôts limoneux amenés par les débordements plus ou moins » périodiques de fleuves de l’ancien monde; 2° que cette masse n’est pas » le produit d’un grand nombre d'années. » Des osseménts fossiles de mammifères se trouvent çà et là dans les car- rières de gypse qu’on exploite à Panchard, Monthyon , Saint-Souplet , etc.; un gae M. Darlu : a eu occasion d'examiner Jui ont paru provenir. ‘de € antilopi i n’a vu qu’une seule côte ondes apporte à un animal de la taille du cerf, et un frag- ment de corne qui appartient bienvé t à une espèce de ce genre : il fait hommage de ce dernier morceau à l’Académie. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Sur un moyen destiné à prévenir les explosions des machines à vapeur qui dépendent d'un abaissement. du niveau de leau dans la chaudière; par M. SOREL. : (Commission des machines à vapeur. r)i Jes Le moyen proposé par M. Sorel consiste à faire pénétrer dans la ch un tuyau dont l'extrémité inférieure, qui descend un. peu au-dessous du niveau auquel on veut que l’eau se maintienne, est fermée par une soupape portée par un flotteur. L’eau venant à baisser, et le flotteur avec elie ; la soupape se détache bientôt du tuyau, m donne alors une lib issue à la ar 9 | à À e. y La ee | he, C) mécanique. APPLIQUÉE: = Recherches. sur, ih. moyens: propres, à prévenir les explosions des machines à vapeur ; par M. Bresson. . (Commission des machines à vapeur.) L'auteur passe successivement en revue les diverses causes. auxquelles on a Cru pouvoir. rapporter les peus des machines à vapeur ; il rappelle les principaux moyens qu’on a imaginés: pour prévenir les aeci- dents dus à l’action de chacune de ces causes, discute l'efficacité de. ces divers popes, et en propose à son tour de nouveaux. CHIMIE. — Recherches sur la Cannet & sur: la “formule. atomique des acides oléique et pese ne par M. A. LAURENT . ‘M. Laurent ayant. vainement. essaÿé, de, faire, rentrer. l'acide oléique dans sa théorie des:radicanx. dérivés, a. pensé. que la composition de cet acide-était peut-être un peu différente. de, celle, qu'on.admet communé - ment, et il a cra devoir lanalyser de, AQTEAS à La. moyenne de trois atélyses Jui a donné des nombres qui or 3 t à. la. faronle. ; tali oses ik Tgiyugi, Sites ULEI ma 3 Le ong Si i de cette. formule, dit, il, on retranche 4 atomes 4 fai , il restera , -a Vacide igs. anhydre, Sena: CU RP ete TE:Qa ai 9, s h z da E pi KE Sea us Se + CES E us s formule que rentre dans ı na wi d' avance soupçoun ée prié & nouvel éche M. Vérité, horloger à Beauvais, drese la des eription et la pap d'un 7: L7 au pend te 18591 :. MAL Araog. Gambey, Séguier. ) T rd "O , i pe Grüinihab psan RE note sur. sl constitution phy- ue di lait et: sur la lactoline. fo #1 pee MM. Magendie, Dumas, iétore Geotroy! Sainviilaire.) M. Kruie preme unechambre ie construite sur, un. nouveau modéle. Men MM. de Mirbel, Dulong , Turpin.) (ar) Mémoire sur ire.su La Chérie considérée cc ode d'incubation du Choléra- Morbus; par M. lors Guémx. bug | M. Lebobe adresse une feuille laminée d'un alliage qui peut être em- ployé aux mêmes usages que le zinc, et qui, ne coûtant guère plus d'un dixième en sus, offre sur ce métal un grand avantage, en ce qu’elle se corrodetrès ` difficilement, et qu’elle-prend un beau poli par l’action du laminoir. Ces lames sont un des produits ge Pétablissement de M. łe pena d'Ar- lincourt. CORRESPONDANCE. M. le Ministre du Commerce et des Travaux publics avait invité, il y a quelques mois, l'Académie à à s'occuper des moyens propres à prévenir des explosions des machines à vapeur. Il appelait spécialement lattention sur la question des rondelles fusibles, dont l’efficacité , disait-il , était révo- quée en doute par plusieurs des j juges les plus compétents en pareille ma- tière. Aujourd’ hui il annonce qu'un mécanicien, M. Cavé, se propose de fournir à l'administration les preuves de latilité de c ces s rondelles comme noyén de sürété, quelles que soient les : | $ of les r FA. , pourvu qu'elles soient disposées de télle mantère RPG ne puisse les refroidir du dehors et les empêcher de fondre. M. le Ministre, en conséquence, pense que la Commission chargée par l’Académie de s'occuper des appareils de sûreté, croira ‘convenable d'entendre, M. Cavé, etde. prendre connaissance des observations qu’il a été àportée de, faire relativement aux avantages des rondelles fusibles. diuk Recherches.. sur l'acide rique; par . MM. Liere et WoônLen. ofna d’une lettre de M. isa à M. Pelouze.) PR feu, Gipit. 1837. ; = Faic commencé avec. M. Wohler : un a ne sur l'acide urique, „ét mous-avons-obtenu.des résultats. très remarquables # ‘j Quand on: fait. bouillir. de l'acide urique avec da peroxide de plona dé e TA il s se transforme nettement en trois produits qui sont de T rc ? itoïque. En filtrant, le a d et Serb a porant, on obtient les plus belles cristallisations d'acide allantoïque pur. Voilà donc un nouvel exemple de la production artificielle d’une substance animale. La grande quantité d’acide allantoïque que l’on obtient de la sorte nous a permis d'en mieux étudier les propriétés et la composition. Sa formule est C Az‘ H° O’. C’est donc du cyanogène ‘avéc de ioi ou deux atomes d’ oxamide moins un atome d'eau. Sivousajoutezà r atome d'acide rigis 2 or en 21 nat QT Art OP 3 atomes d'edu, 5. meet Hê 0? Et 2 atomes d'oxigène du F de plomb, Sg Vous obtenez. .*..,,....... C9 H" Az? O" Qui représente 2 atomes d’acide oxalique. :,.. -Ct Of r atome d’urée...,:,,.,,.:,. C H° O° Az4 1 atome d’acide allantoïque... C4 HS O3 Azt n i, Cio H'4 O“ A7 » » L'acide Tnt est converti par la bois. en acide oxalique et en ammoniaque, absolument comme l’oxamide, I} forme avec l’oxide d’ argent une combinaison peu intime, mais analysable. - » Nous avons encore trouvé l'acide allantoïque parmi les gistu de ła décomposition de lacide urique par l'acide nitrique, L'étude que nous faisons de ces produits, et particulièrement de l'acide purpurique, sera bientôt terminée. » CRIME. — - Cristaux de substances aiii s formés art fici iát d'une lettre deM. Groom. ss | ont. aurai ; È n heur Pde soumettre F Permen de l'Académie divers. éehoi - tillons + sels insolubles obtenus en cristaux microscopiques très parfaits, à Paide d’un un procédé que je crois applicable à toutes les substances, et susceptible de les fournir en cristaux de toutes grosseurs. Ce procédé consiste à mettre certaines dissolutions dans une atmosphère artificielle ; par exemple, en plaçant sous une même cloche une capsule contenant du carbonate d’'ammoniaque humecté, et un verre à pied rempli d’une solu- tion faible d’un sel de chaux, de baryte, de plomb , etc: Ilse ‘dépose; au bout de quelques heures , sur les parois du verre à pied , des cristaux trés purs de carbonate de ces bases , comme on la verra ou e échantillons Joints à ma note, ; - » Pour les cristaux composés d'é na pèu ou point ÿolatils; il faut fr (73), recourir à d’autres stratagèmes ; j'ai obtenu le sulfate de baryte, par exem- ple, en mettant sous une même cloche un flacon d’acide hydro-chlorique fumant et un verre à pied contenant de l’eau, du sulfate de chaux et du carbonate de baryte. ` » Les solutions d’un sel de chaux pur donnent généralementdes cristaux sous forme de rhomboëdres primitifs, avec les principales modifications de cette forme; tandis que les dissolutions d’arragonite donnent simultané- ment des cristaux la forme de spath d'Islande et avec la forme de carbonate de baryte; et, chose bien singulière, une solution de chlorure de calcium ordinaire, sensiblement exempte de baryte et de strontiane, mwa donné, sur une même lame de verre (que je joins à ma note) d’un côté presque ex- clusivement la forme du carbonate de baryte, et de l’autre côté, la forme du spath d'Islande , résultat auquel je ne m'attendais nullement, puisque la lame de verre en question porte des divisions micrométriques sur lesquelles je comptais voir des rhomboides ere de doubler les traits faits au diamant. .». Le carbonate de baryte donne des cristaux tout-à-fait singuliers , ce sont des lames de poignard, des pompons ‘à deux mèches, des- houpes, des arbrisseaux hérissés de piquants, garnis de houpes ; en un mot, on croit plutôt avoir sous les yeux une végétation qu’un sel minéral. » Depuis quelque temps, je m'occupe de préparer des crista ques, c’est-à-dire HET et formés, par conséquent, dans un | milieu Lu. micao ” silice. Ces deux genres de cristaux, ae je “présenté des échantillons, sont, comme on le verra, d’une rare perfection, et ceux de silice serviront un jour à éclairer, selon moi, l'origine des calcaires primi- tifs. Jy ajoute des cristaux de carbonate de chaux et de carbonate de þa- ryte, qui sont de même symétriques ; je les ai obtenus en versant dans une solution bouillante de carbonate d’a ammoniaque, une solution d’un sel de chaux ou de baryte, et agitant. » Aujourd’hui je produis toutes ces cristallisations en versant dans un tube, long comme le doigt, une sulution saline, et mettant, dans la paris périeure du tube, avant de le boucher, du coton imbibé du corps destin former l'atmosphère. Enfin, pour rendre les observations mis osco} >iqu moins fatigantes, j'ai imaginé d'adapter une lentille d’un cour! (74) un A percé d’un trou qui reçoit le tube, et dans lequel il glisse à vo- lonté. Diamétralement opposé à la lentille est un miroir creux conique qui verse par son sommet la lumière sur la portion du tube observée. De cette manière on peut, les coudes appuyés sur une table, ‘observer beau- coup en peu de temps, et long-temps sans la moindre ftigue Je pense même que c’est là le ACPOSCUPE le plus simple et le plus usuel: » Comme je né Suis pas près de terminer mon travail sur la cristallisation, j'ai cru bien faire en publiant, en attendant, quelques-uns de mes résultats. Je me propose de présenter prochainement à l’Académie, de nouveaux cristaux faits par ce ad en même bd qu'un microscope établi comme je le conçois. » méréoroLoGie. — Grélons de formes et de dimensions peu communes; extrait d'une lettre de M. PoLoNcEAU, en ap à divisionnaire des Ponts ét Chaussées, à M. Élie de Beaumont. als « Les douze grélons qui sont figurés dans le de e oibie sont les plus gros et les plus singuliers de ceux que j'ai recueillis dans mon jardin à Ver- saifles pendant l'orage qui RE sur cette’ ville dans tes ponm mae du mois de juillet 1826. » La colonne de grêle était ‘'abétaante, les nuagés qui Pait aflenée avaient pris leur origine à l’ouest; elle est tombée éntre deux et quatre pe LT “elle a cassé pa de Dre vents o et de n dë corn nes que présentent 1 les sgrélons», 15} ri e PERTE cd: EEE, w. T5 eu courbe ‘ét leurs angles teit légèrement arrondis. Je n’en ai vu auctin PE fat tout. à-fait droit. Les “rayons qui sont marqués dans les s figures de des s grélons RAS i 4,9 es | nt aux petits ubes quel'on sla glace ordinaire, ;tubesquisontgénéra- lement verticaux et qui sont dus, je eroi au Tepr lair ra se sépare de l'eau pendantla congélation. » Ces rayons formaient des | pens Ue creux dang les 'grëlons Te aa cassés pour en examiner l’intérieur. =y J'ai tronvé dans presque tous ceux que j'ai j ai cassés see de noyan “central, moins transparent, de forme n IVe © * 5 4 Fe = { SR E ETER s pata anaeth a 5 DE PES St AR EAE E E EEEE E nd UM Sd dd dd de TG NS à a dd Ce Dre se ds en Le PAS i (75) ZOOLOGIE. — Singes vivant en troupes PAA le rocher de. Gibraltar ; extrait d'une lettre de M. Mrrcenaro à M. Geoffroy Saint-Hilaire. « Dans la discussion qui a eu lieu à l’Académie des Sciences, dans la séance du 10 juillet dernier, relativement à l'existence des singes sur le rocher de Gibraltar, jai vu à mon grand étonnement que la question était encore résolue négativement par quelques naturalistes. » M. de Freycinet a fait remarquer que l'existence des singes sur le rocher de Gibraltar ne saurait être douteuse, puisque pendant une pro- menade il a vu lui-même un singe. Mais je puis donner à ce sujet des ren- seignements plus étendus , ayant séjourné plusieurs mois à Gibraltar, où J'étais retenu par des aéré de commerce. Voici donc, en résumé, ce que j'ai vu: ` » 1°. En me promenant à l’Alameda , j'ai été obligé plusieurs fois de me mettre à l'abri pour éviter les pierres et les débris de rocher que les singes lançaient et faisaient rouler sur la tête des promeneurs ; » 2°. Ayant demandé une permission au gouverneur pour visiter la montagne et les batteries de terre, le guide qu on m'avait donné pour m'accompagner m'a fait voir-que les. singes qui vivent sur ce rocher, du côté de l'est, venaient dans la nuit jusque sur les canons des. batteries, et il wena donné les s preuves les plus videntes; ; » 3°. Étant p | roms. du côté du versant oriental, sauter et gambader plus de douze ou quinze singes grands et petits, auxquels j'aurais voulu jeter des. Aierres, simon guide anglais ne m'en eût empêché , en me faisant observer qu’une Or- donnanċe du gouverneur le défend très sévèrement. » L'opinion des'habitants de Gibraltar est que ces singes proviennent d’une montagne de la côte d’Afrique qu’on appelle le Mont aux SRE _ entre Ceuta et Tanger, en face de la baie de Gibraltar. » Quant à l'espèce de ces singes, je ne saurais. dire. goele e elle est. de ne suis pas naturaliste.» .. PHYSIQUE DU GLOBE. — Éruption du vélidn de — paérique centrale) M Roulin adresse un numéro d’un joürnal de la Nouvelle-Grenade(£7 Constitucional del Magdaléna, g avril 1835), dans lequel se trouvent quel- ques circonstances dont il n’avait pin: fait mention en parlant desléruptio de Cosigüina, lorsque dans u e précédente séance il adressa un4 el ant C.R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 5.) (76) des cendres voies par ce volcan. La plus remarquable a rapport aux bruits qui furent entendus à une grande distance du volcan, le 23 janvier, jour où l’éruption était dans sa plus grande force. Ces ‘bruits avaient une telle intensité que dans chaque lieu on croyait qu’ils partaient de quel- que point très voisin. Ils furent entendus dans la plus grande partie de la Nouvelle-Grenade et dans des cantons qui n'étaient pas à moins de 200 lieues de distance de Cosigüina. Le journal ajoute que le même phé- nomène fut observé au Mexique, et que les häbitants de ce pays étaient tombés dans la même erreur que céux de la Nouvelle-Grenade, c’est-à-dire que, dans chaque canton , On l’attribuait à quelque ee bouleversement qui aurait eu lieu à une très q Pote distance. » cume. — {Vote sur la composition des cendres du volcan de Cosigüina; < par M. ÉLTE-DE BEAUMONT. «Je saisis l’occasion de la communication qui vient d’être faite à l'Aca= démie, pour lui faire connaître le résultat des-recherches auxquelles elle avait bien voulu me charger de me livrer, sur la composition des cendres du volcan de Cosigüina, qui lui avaient été précédemment adressées par “M. le docteur Roulin. ( Voyez Compte rendu, p.802; séance du 22 mai.) J'ai examiné ces cendres à l’École des Mines, de concert avec M. Du- frénoy. » Les cendres d du volcan de poele. sont très fines et d’un gris blan- bâtre. ` 2 rsqu’i on les examine au micro: , on reconnaît qu’elles sont composées PTE entièremeni td petits g rms cristallins blancs, ; hyalins j c: Quele rägments présentent deux clivages très nets et z Be Tangio droit; si même ils ne sont pas perpendiculaires: Le Re Viélicos est mis à déco yen par le phénomène des anneaux colorés. Ily ya quelques grains noirs très rares, et quelques-uns colorés en brun. Le barreau aimanté indique la brlsentos : d’une proportion très faible de. fer titané. Au chalumeau ces cendres sont très difficilement fusibles. On a plus de A à les agglomérer que celles de la Guadeloupe, et surtout que celles tna. D ETS » Attaquées par l'acide muriatique concentré, et reprises par une disso- ‘lution: Potassique, les cendres se sont-part es én deux parties. 10 pour cent environ ont été dissous dans s l'acide -et 90. pour cent sont restés com- plétementi inattaqués.… na i À >La s déséobte: contenait k: peu près. 1 (27) 5o de silice. 10 d’alumine. r :17 Q'óxidé'de fer: sa -a2 de chaux. | 7 de soude: > 96 » Cette composition a de l’analogie avec celle du labrador. La substance insolubie parait être du ryacolithe. Dans les cendres du volcan de Cosi- güina, la proportion de ryacolithe est beaucoup plus grande que dans celles du volcan de la Guadeloupe (voyez Compte rendu de la séance du 15 mai 1837, p. 745). » La forte proportion d’oxide de fer tient sans doute à du fer titané attaqué, aucune espèce du groupe feldspath n’en contenant une proportion aussi grande. Lo =» M. Dufrénoy se propose de faire des analyses complètes de ces cendres et de celles du volcan de la Guadeloupe et de l'Etna. Il les présentera dans quelque temps à l’Académie, » . GÉOLOGIE. pa Sur” l'âge du calcaire de Château -_Landon , lettre de is si s è . F ayant rév comm) eillé la nications de question, grégée, M. Élie de Beaumont le rapportait au calcaire supérieur, au grès.de Fontainebleau, ayant constaté sa continuité sur tout le plateau d’Étampes à Château-London , et il en avait conclu que les poudingues et grès inférieurs appartenaient au grès de Fontainebleau; la continuité:bi évidente de ces poudingues avec ceux de Nemours et de Fay, visiblemént inférieurs au calcaire siliceux, avait fait penser au contraire à MM. Prevost, Berthier, Brongniart et d’Archiac, que c'était à ce travertin, inférieur au grès de Fontainebleau qu’il appartenait en entier, Er 2 ajé a » L'élévation que présente à Bagnaux la formation entièrement calcaire en apparence, superposée aux poudingues, me parut tellement : n ne d'après la longue habitude que j'avais de ces terrains près de Monte: : se. (98 ) qu'il me devint évident qu’elle ne pouvait, comme l'avaient pensé MM. Prevost et d’Archiac, être causée par le relèvement de la craie, Je ne doutai pas qu’à ce point les travertins supérieur et inférieur au grès, ne se trouvassent immédiatement en contact, et pouvant suivre sans interrup- tion ce double calcaire de là à Château-Landon ; je trouvai dans cette super- position une explication simple des circonstances qui avaient conduit des observateurs aussi habiles à des conclusions opposées. » Cette conjecture se trouva vérifiée pour moi par l'examen de la sa- blière de Buteau, à une demi-lieue de Château-Landon. Sous une épaisseur de 1",50 de calcaire blanc, fendillé, d'un aspect identique à celui de la por- tion prétendue altérée qui recouvre les bancs exploités des carrières, les grès et sables offrent une puissance d’environ 7. Plus bas.se trouve une seconde assise de calcaire. La pente du plateau de Château-Landon à Buteau š m'ayant paru égaler à peu près la puissance de ces sables, je dus penser que cette pente était due à leur ohliténtioa graduelle; que ” calcaire exploité à Château-Landon était le prol ment de l’assise inf aux sables, et le calcaire fendillé qui le REGANTES celui du calcaire fendillé exactement semblable qui les recouvre également. .» Une exploration postérieure dans le vallon de Fay, où j 'acconpagnei MM. Prevost et Lajoye, ne me laissa aucun doute. La falaise méridionale qui borde le plateau de Château-Landon, présente deux calcaires lacustres, l tnt maso et gainont; Ày tapai fendillé, en rognons ienie à eux deC àteau-Lan sn d'épaisseur. séparés par le FRS TER TER de 8 à 9" d LL. à 7 + nan et à l'argile Fe vert coupe, présentée par tout le. côteau, prediis sur.1 sur la plaine, à Bougligny, par le HET puits. Ainsi, le grès de Fontainebleau existe sous tout.ce plateau. , recouvert par le calcaire supérieur peu puissant, en rognons aplatis, d’un aspect constant, et qui, sur la falaise du Loing, par l’oblité- ration des sables, vient, par sa superposition immédiate, se confondre en KASN avec | le aleai inférieur » Les habitants de Buteau. nous ont rapporté qu PROS digris se trouve une assise de calcaire de 7 à 8 de puissance, pareil à celui de Chá- teau-Landon, sous lequel on trouve des sables mélés de cailloux, dans lesquels est la nappe d'eau de leur puits profond de 22", Cette ce est vérifiée par son identité avec gligny et de Fay. æ Le si supérieur, à la carrière us Grouettes, au-dessus de Château Landon, est à 8" au-dessus des poudingues. En y ajoutant la pente présu- Le (79) mée de ce. point à Buteau; j'avais trouvé une différence de niveau de 15° entre les-grès et les poudingues. Cette différence et l’entière dissemblance de leur aspect et de leur nature minéralogique è à une si petite distance, ne permettent pas de les confondre. Ainsi , les grès constatés à Butean, au Mé- ail,à Bougligny, dans le vallon de Fay, s’oblitèrent avant de venir affleurer sur la falaise qui borde le-Loing. Le travertin inférieur , ou calcaire sili- ceux, dont l'existence aux mêmes points est aussi constatée, s’oblitère-t-1l également ? Et le calcaire supérieur, qui sur tout le plateau ne se présente qu'avec une puissance inférieure à 2" à l'état de rognons plats sans adhé- rence, prendrait-il, à une distance aussi rapprochée, une puissance. cinq fois plus considérable, et une contexture si solide et si compacte? Cette sopposition ne m'a pas paru admissible, et j'ai, dù persister dans mes pre- mières conclusions, ‘qui ont été adoptées également par M. Prevost. --»_Il paraît que les observations de M. de Beaumont lui font regarder. le plateau comme très sensiblement horizontal entre Buteau, et Château- Landon; mais quand les observations barométriques seraient assez précises pour garantir d'une erreur de 6 à 7 mètres, entre deux points éloignés d’un kilomètre et demi , à vol d'oiseau, il resterait encore une différence de niveau de 6 à 7 mètres entre les grès et les poudingues , et cette pente, ‘en y joignant la considération de la différence frappante de leur nature, wmparsit-pius que suffisante pour les-faire distinguer, et ne pas- permettre e de Château-Landon avec le cal- caire fragmentaire du plateau, non plus que le sable blanc » pur, fin et coquiller de Buteau, du Ménil, de Bougligny, etc., avec le. bió coloré, impur et mêlé de silex si nombreux des poudingues , dont on peut au reste suivre l’affleurement , sans interruption jusqu’à Fay, où leur position in- férieure est évidènte par l'existence des deux caleaires et du grès. Ces pou- dingues se présentent également sur la rive droite du Loing, à la même hauteur, d’une nature parfaitement identique et dans une situation qui ne laisse pas de doute sur leur position géologique. » L’oblitération de l'assise des grès s 'expliquerait facilement par ùne considération :qui paraît RERE à M. sad SE ETES Ea Papas des vallées de cette contrée-ne deux ales, la première du sud au nord, et-c'est celle de la vallée dail sii qui fait exactement suite à celles de la Loireet de l'Allier, dont M. de Beaumo attribue louverture à la grande révolution qui a produit le : sys èm montagnes des îles de Corse et de Sardaigne, et signalé le pass tage inférieur à l'étage moyen des terrains tertiaires; la seconde : ( 80 ) de l’est sud-est à l’ouest nord-ouest, a sillonné plus tard le bassin de Paris èt produit ces vallons et ces collines si a pores de la forêt de Fontai- nebleau. On ne peut douter d’après la concordance de la direction des valléés de la Loire et du Loing , de l'identité des causes qui les ont pro- duites. Ainsi la vallée du Loing a été au moins ébauchée par la révolution qui a suivi le dépôt du calcaire siliceux et précédé celui du grès de Fontai- nebleau. Les bords dé la fissure étant légèrement relevés, on concevrait très bien que le dépôt des sables ne se fùt opéré que Mitéralénient! à cette crête , et que, recouvert ensuite par le calcaire supérieur, ce dernier dépôt vint, à la crête même, se superposer it Past au travertin inférieur (le calcaire siliceux), et même demeurer horizontal. » Le calcaire marin trouvé par M. Huot sous les sables de Bateau et pré- sentant les mêmes fossiles que ces sables, est le même qu’on trouve à Larchant , à Sain t-Ange, à Provins, dans les marnes St ee au gypse, et qui y recouvrent le calcaire siliceux. » Le seul moyen de lever toute espèce de doute sur cette: question serait de faire quelques fouilles à Buteau , au Ménil, et de s'assurer de l'existence du calcaire siliceux dans ces localités av-déédes des grès de Fontainebleau, dépense qui ne serait que très peu considérable. Au surplus, le rapport des habitants de Butéau s’accorde si parfaitement avec les observations faites à Bougligny et sur la falaise du vallon de Fay, que je ne puis avoir de doute à cet égard; n et = a i fallu toute la puissance de cette conviction pour me dé- mettre opinion qui $ éloignait. de celle qu'avait professée un observateur aussi. i habile et ung - tingué que M: Élie de DR et et sn pour y persévér Hbvrquec ce savant célèbre, après - reconnu là véri se patrie des faits que j'avais énoncés et qu'il ait Tioma j SUN dans son opinion pour Château-Landon:# STATISTIQUE. — Lois de la mortalité. M. L. Moser, professeur de physique à l'Université de Knigsberg , adresse des remarques sur les erreurs dans. lesquelles sont tombés, sui- vant lui, les statisticiens qui se sont. occupés des lois de la faniletion et de la mortalité. Il joint à sa lettre deux numéros d’un journal publié en Prusse, dana sers iia combattu les idées.du docteur Casper sur ce qe" Re z ipi Fe ess (8r ) Économie RURALE. — Conservation de la graine des vers à sie. M. Guibert brésénté quelques additions à la note qu'ils avait envoyée sur les moyens d’ empêcher l’éclosion des vers à soie dans la traversée de Chine en Eépers en les maintenant constamment à une basse tem- pérature. | GÉOMÉTRIE. = Détermination d'un arc d'un degré par la Géométrie `d Euclide. Tel est le titre d’une note adressée par M. j Walsh, de Cork ei Fr- lande, note sur laquelle il | demande qu’on ne fasse por de nr. M. Réné Morel adresse un paquet cacheté. L'Académie en accepte le dépô t. $ , La séance est levée à 5 heures. : A À. | nénnerin BAGGRAMTIQUE. L'Acaténie. a reg dans cette séance Mimôire sur i probabilité du tir à la cible: ; par M. Porssos ;: in-8°. Nouveau Système de barrage à portes tournantes et équilibrées autour daxes verticaux , proposé par M. le baron ne ERQUY à 1836, in-8°. (Ex- trait des Annales des Ponts et Chaussées. à Annales de Chimie et de Physique; par MM. Gitta et pim tome 64, février 1837; in- 8. Annales des Mines ; 5° série, tome 10, 5° et 6° livraisons, 1856, et tome 11, 1°° livraison ù 1837, : in-8°, Nouvelles Annales des Fe oyages et des Sciences géographiques , mai et juin 1837, in-8°. Histoire naturelle et iconographique des Insectes D ge par M. »» Laporte, et Gory; 15° livraison, in-8°. -DE inédits sur L'Islande communiqués par M. GaywanD;. , in-8°. (Extrait de la Revue du Nord , d'avril 1837. ) à ( 82 ) Prodrome d'une monographie des Mysines ; par M. Soe- earan; in-8°. (Extrait du Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle. ) Éléments de Cosmographie; par M. N. Meissas; Paris, 1837,in-8°. Galerie ornithologique des oiseaux d'Europe; par M. »'OrmGnx ; 22° livr. La France littéraire ; nouvelle série, 10° livraison, juin 1837 7x in-8°. Notice météorologique pour la Charente-Inférieure ; par M. ÉLEURIAU DE BeuLevue ; la Rochelle, 1837, in-8°. Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Meaux ; publications de mai 1835 à mai 1836, in-8°. Bulletin de la Société industrielle de Mure: n° 49; in-8°. Bulletin de la Société industrielle de Saint-Étienne ; 14° année, 5° li- vraison de 1837, in-8°. Annales scientifiques , littéraires et industrielles de l'Auvergne ; tome 10, mai et juin 1837, in-8°. Sketch of the..... Esquisse d'une anatomie comparée du Système ner. veux , avec des Remarques sur son développement dans l'embryon humain ; par M. Joux Axperson ; Londres, 1837, in-4°. Bericht uber die.. * -Analyse des mémoires lus à l'Académie des Sciences de Berlin, et destinées à à la publication ; mars et avril 1837, in-8°. Zur Theorie der... .. Sur la Théorie du calcul des variations et des équations différentielles; par M. Jacosi; Crabe: in-4°. (Extrait du Journal de M. Crelle.) 01. . 72: tome 5, n° 28. Giseke des épis tome 10, n°? 8i et 82. - BA : L’ Éducateur; Journal ; mai et juin 1837 ,in-4°. COMPTE RENDU | DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 24 JUILLET 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. RAPPORTS è GÉOLOGIE. — Rapport sur, un Mémoire á M. PAILLETTE ayant pour | titre : 5 de 2 f = Is gé gique s observés dans la partie f P R de cienne province Ce e eE (Commissaires , MM. Brongniart, Becquerel, Élie de Beaumont rapporteur. ) «M. Paillette a résidé à Poullaoüen, pendant près de sept années, en qualité de directeur en second des mines de plomb argentifères de Poul- laoüen et de Huelgoat. Ayant été chargé, par suite de ses fonctions, de diverses recherches géologiques dans la concession fort étendue diuk la- quelie ces mines sont comprises , il a ensuite étendu ses explorations bien au-delà de ces premières naes; telle a été de du marsit, sgkil a soumis à l’Académie, » Ce même travail terfitis aussi des détails decinia sur les gites métallifères q qui sont l’objet des exploitations de Poullaoüen et d’Huel- goat. Relativement à cette partie, M. Paillette invoque à l'appui de fi résultats la concordance de ses idées avec celles de M. Juncker, directeur de Poullaoüen, ingénieur non moins expert dans la connaissance des m raux et de leurs gisements _que dans la pre des machi C. R. 1837, 2° Semestre. T. V. N° 4.) ( 84) s’est signalé par l'établissement de cette belle machine à colonne d’eau sur laquelle M. Arago a fait, il y a quelques années, un rapport favorable à l'Académie. H » M. Paillette divise son Mémoire en trois chapitres : dans le premier, -il décrit la contrée au milieu de laquelle se trouve la concession des mines de Poullaoüer et de Huelgoat ; dans le second , il s'occupe des, terrains de la montagne Noire et de ceux de, quelques autres parties du département du Finistère. a ; » Ces deux premiers chapitres ne traitent que d'objets qui rentrent dans le cercle ordinaire des recherches géologiques. | Dans le troisième chapitre, M. Paillette s'occupe des différents filons ex- ploités ou reconnus , de leurs relations mutuelles et de leur mode probable de formation. Dans ce chapitre, il fait intervenir la considération des forces électro-chimiques qui paraissent avoir eu une grande part dans la produc- tion et dans l’arrangement des espèces minérales dont les filons sont remplis. = ESS » M. Paillette a en outre consacré à ce dernier mode de considération a un second mémoire renvoyé aussi à notre examen et intitulé : Notice sur quelques minéraux de composition multiple et Recueil d'observations sur des phénomènes électro-chimiques , pour servir au développement d'une théorie surla formation des espèces minérales. TOC EST ee o » Parmi les résultats de la partie purement géologique du travail de M. Paillette, nous avons cru devoir distinguer avant tout les cartes géolo- ROMANE Marat bonne gi t é. Ces cartes sont des fra nents de la carte MU DB à DR «ot ip + RE a Rs nreserite ta à yr jŠ m: a a S TE lesquelles il a veprését “compositio: ationnellesssees/cartes sont au nombre. de quatre. La plus JERENE OPEN a contrée de Poullaoüen et d'Huelgoat jusqu'aux en- irons de Callac, de Belle-Tle en.terre, de Morlaix et de Sizun sur une longueur de 5 myriamètres et sur une largeurde3, RE SCA -makes trois autres, moins étendues représentent les environs.de Gourin, de Qimper.et de Pont: Croix jusqu'à Ja pointe du Raz. p. » Dans la contrée de Poullaoüen, au milieu de la complication dentade-détailque M. Paillette a analysés, avec. une: extrême patience. la carte fait ressortir des traits généraux, d’une simplicité rernarqu le, tels granitique -situé à l'E. de Gourin; maison y remarque surtout un long n des acci- promontoire granitique „formé d'un granite presque toujours, à fort gros tistaux et d’une désagrégation f e etend de Belle-Ile en terre yers ( 85) Sizun, en passant entre le pied des montagnes d'Arrée et les profondes vallées qui-se réunissent à Morlaix. La direction de ce long promontoire presque rectiligne , court à peu près de l'E: 15° N. à l'O. 15° pige » Il existe aussi près de Huelgoat un massif granitique détaché, d'une forme presque circulaire, dans léquel cette: roche présente une grande variété de structures, depuis le granite à gros cristaux de feldspath, de. quarz et de mica; jusqu'au granité à grains fins et serrés. » Près de Quelempetu se trouve un autre ilot granitique beaucoup moins étendu. | » Ce promontoire granitique très allongé, qui s'étend de Bellezflé-en terre à Sizun., est flanqué de part et d’autre par des bandes plus ou moins continues d’un gneiss qui , parfaitement caractérisé dans un grand nombre de points cités avec détail par l’auteur , finit cependant très souvent par dégénérer en un véritable schiste argilo-schisteux ou argilo-micacé qui forme les assises les plus basses du terrain de transition ; de telle sorte qu’il est souvent impossible d'exprimer nettement où finit une formation et dans quel point commence l’autre. » Par-dessus ce système, dont les parties les plus modernes sont rap portées par l’auteur aux terrains de transition anciens, on voit se déve- lopper et s'étendre au loin une série variée de roches sédimentaires , qui on plusieurs localités des vestiges de corps organisés parmi lesquels Pau- teur signale des encrines, des caryophylli. as, des productüs, des spirifères, des strophomènes, des orthocératites et des plantes fossiles, parmi lesquelles on doit signaler celle du puits Kæœnig à Poullaoüen, qui n’a pas encore été rigoureusement déterminée. | paki » Des schistes et des grès que l'auteur croit Avoir été modifiés par le contact des roches pyroïdes, et qui lui Paraissent stratifiés suivant une ES S encore une énorme épaisseur de grauwake, peut-être aussi fossilifère. sh _* Les premiers schistes et grès de'ċe terrain de transition supérieur pa raissent à l'auteur avoir éprouvé des altérations remarquables. Certains d'entre-eux (les schistes) contiennent à la fois des mâcles ; de la pyrite et du fer 6xidulé qui les rend magnétiques en certains endins pëd naé 7 (e ir sde la mine d'Huelooat\ £ ; Eon 2 a h ; FA de x É s Pwi $ : Oo Re © on a E E D E i AR. 4 F ve ( 86 ) de petites lignes lorsqu'on effeuille un schiste, ou par des points lorsqu'on brise ces morceaux perpendiculairement au plan des assises. » Les grès paraissent aussi avoir subi parfois une certaine minete de la part du granite, et leur physionomie si franchement arénacée a pris alors, dit l’auteur, une structure cristalline. Il signale encore, en d’autres „points et sur. d'auties roches de la même série, d’autres Médifimione assez variées qui lui Parsssnt dues à l'influence de diverses roches pyro- BONES roni » Ces dernières se divisent en deux classes, des péiphiÿres qias à base de feldspath avec des cristaux de quarz et des roches composées de feldspath et d’'amphibole en proportions très diverses, et présentant par suite un grand nombre de variétés que l’auteur a étudiées avec détail; il a vu s’y associer des masses de minerai de fer hématite et oligiste, dont il si- gnale l'analogie avec les gîtes de minerai de fer de Framont dans les Vosges. >. De l'examen des circonstances que présentent les contacts du granite et des porphyres avec les roches stratifères., l’auteur croit pouvoir con- ` clure que toutes les roches d’ origine ignée ont pu. modifier accidentelle- ment tous les terrains ERUERA suivant certaines circonstances qui nous sont inconnues : » Que les modifications prodas: par ie graile sont, une appi: cristalline, un développement de caractères talcqueux , de ‘formations ‘de masses de grenats et de staurotides, tandis que celles occasionnées par les RL æ ie paiaresani plas galet un EE: endurcisse- mis. LA a Fe : dispositi a genira des masses rimtues -de n remarque encore, sur la carte de la contrée de Pa ‘que M. Paillette à joint à son mémoire, la concentiation, ans une e bande de terrain parallèle à la direction du gränd promontoire granitique, dun grand nombre de petits massifs isolés de porphyre quar- zifère, au nombre desquels se trouvent ceux des environs de Landüguen, de Plusquelles, de Locmaria et de Saint-d’Herbot. Les détails minutieux dans lesquels l’auteur est entré y ne laisseraient aucune prise à la supposi- tion qu’il n’entre rien d’imaginaire dans ces sous at; ene Suppotiton . écartée, tous ceux qui se sont occupés de t ront sans peine qu'ils sont le cachet et le trait distinctif des pravit com- -plets et soignés hi Dans les Landes de x biigie; ia poaten qu past édbiérs ; Beaucoup. de patience et d'activité ont été nécessaires pour arriver à un (87) il résultat, et ce dessin linéaire des détails les plus importants et les plus positifs de Ja structure de la contrée dont l’auteur s’est occupé, four- nira un point de départ précieux à ceux qui pourraient être tentés de pousser encore plus loin que lui la recherche de l’origine des diverses masses éruptives ou sédimentaires , et des révolutions qu’elles ont pu oc- casionner ou éprouver: » Il a lui-même réuni et sh ou dans butin de ses observations un grand nombre de matériaux propres à être employés dans cette recher- che. Parmi les descriptions que renferme son mémoire, ou doit distinguer en première ligne celle qu’il donne des couches que traversé le filon de Huelgoat. » Ces détails descriptifs, que l’auteur présente avee beaucoup nr mé - thode et de concision, ne seraient guère susceptibles d'extrait, mais ils méritent d’être signalés comme formant un des éléments principaux de son travail et ils acquerront même de plus en plus de valeur à mesure _qu’on pourra les combiner avec des matériaux du même genre, recueillis dans des parties de plus en plus étendues de la presqu’ile de Bretagne, et se procurer par là les moyens de distinguer avec certitude les circonstances générales des faits purement locaux, anomaux ou exceptionnels. ». De a Done Cotmenoé cétte généralisation mer ses sxplord le Quimper et de la p til a. | | être qu'à « des travaux du même ş | e espace, , de donner à cette rs - sation toute Es mer cpu + dont elle est tshsmeptiblé: » Parmi les dossiers de l’auteur se trouvent aussi un grand nombre de coupes. Quelques-unes de ces coupes sont de simples relevés de celles qui représentent les travaux souterrains des mines de Poullaoüen et d'Huelgoat. Celles-ci ont le mème degré de rigueur que les plans de mines eux-mêmes. ..» D’autres coupes représentent les relations, les positions des roches in- diquées sur les cartes; quelques-unes d’entre elles sont des silhouettes de montagnes dessinées d’après nature et sont un nouveau document non moins positif que ceux que les cartes présentent; mais quelques autres de ces cartes, et celles-là seraient même les ‘plus importantes si elles présen- st + dat taient une certitude absolue, exprim at simplement lesidées que l’auteur a adoptées sur les relations de s ition ou de juxta-position Es les unes par rapport aux autres. Le sol peu accidenté de la Bretagne que partout couvert de landes et d’une épaisse terre de nes € sá op; > h de grands obtacles à Pauteur pour la construction de ce: mre e ( 88 ) et malgré l'infatigable patience dont son mémoire tout entier est une preuvé, il n’a pu parvenir dans tous les cas à surmonter cet obstacle. Ces coupes nous paraissent donc être souvent l'expression de sa conviction plus que le tableau de ses observations, et nous manquons de moyens pour le juger. À plus forte raison restons-nous dans la même insuffisance, par rap- port aux conclusions ges serie a déduites des der de dr ph saN les coupes représentent. » Malgré ces lacunes que nous avons cru devoir siate le travail de M. Paillette nous paraît ajouter des éléments nouveaux et d’une grandè exactitude à la Topographie minéralogique de plusieurs ‘cantons d’une structure très compliquée et d’une exploration difficile, et nous pensons que l’auteur a bien mérité de la science par la patience et l'activité qu’il a mises à les parcourir. Nous croyons même que la carte géologique de la contrée de Poullaoüen accompagnée d’un précis de la description des localités pourrait être admise dans le recueil des Savans étrangers, si l'auteur con- sentait à réduize. cette carte et à en exclure tous les détails inutiles, qu lérablement les frais de la publication. » iè Les conclusions de ce rapports sont adoptées. ÉLECTRO-CHIMIE. — = Rapport surun Mémoire de-M. PaiLtETTE x: relatif à à la formation de substances minérales dans.le filon de Huelgoat. (Commissaires, MM. me NT Élie de Beaumont, Becquerel rapporteur.) « M. Paillette, à la suite dun mémoire dont M. Éli de rendre compte à l’Acadé | édef Le Ai nation Tranio, deminéraux. mé autres filons de la Bretagne. ous commencerons d’abord par faire remarquer qu'en général lés personnes qui veulent appliquer lélectro-chimie aux phénomènes naturels ne se rendent pas toujours bien compte des. eflets: chimiques :de Pélec= tricité; c’est cependant-là pes de “per penj se bus ses eus de ce genre, que M. Paillette n’ait faita chimique de l'électricité, il Ee it ime étude : approfondie de l'action pour en faire l'application à la la décc a e E aF sen de nouveaux minéraux. ee Et Ss Te "+ so ation 2. LM PRE > commencé par Le Ris se RCA EAN (8 ) D SA de sulfure de zinc et de mass fluatée qu "il humectait de temps àautre, le tout exposé à unet fat abandonné aux actions spontanées, il a obtenus au’bout” de quelques mois du sulfate de chaux. La conséquence qu’il en a tirée c’est qu’une cer- taine- quantité d'acide. fluorique a été mise en liberté, Si l’on broie en- semble dans un mortier d'agate une certaine quantité de cette pyrite ter- reuse avec du kaolin pur,:et si Pon opère comme ci-dessus, on obtient au bout de trois mois et demi «du sulfate d’alumine. M. Paillette a eu l’idée de cette expérience,en.examinant un échañtillon d’étain oxidé de Piriac en- gagé dans sa gangue: Ce morceau étant resté long-temps en contact avec de la pyrite terreuse humide, une partie du kaolin de la gangue était changé en sulfate d'alumine. On obtient tias résultats semblables avee certaines parties de la roche po: osée du filon d'Huelgoat. , ». M. Pailletteen faisant agir du sulfate d'alumine én solution concentrée sur des cristaux cubiques-de chaux fluatée a obtenu au bout d’un mois descristaux octaëdriques , de 3 à 4 millimètres, composés de chaux, d’alu- mine et d'acide sulfurique. Les travaux de M. Berthier sur les kaolins tendent à prouver que, lors de la décomposition des feldspaths à base de potasse,.le feldspath dont la formule générale est KA? S'* perd son silicate de potasse.K S2.et eg ré pose SE le pikak 4 ‘’alumine ASi avec une certaine quantité d’ pre ie. Ces-s natu ouvent att: : les acides forts et i disson tP dinine en laissant de Ja si- lice gélatineuse. » Quant au silicate de potasse soluble, on sait qui dépose, pr son contact avec l'air ; des cristaux de silice transparents. » Revenons au filon pen = filon a pour roche encaissante dé schistes NE pe SE > -m orphyre q s un dingue por- phyrique très perméable-à Feat; dét: sebistes dhéminebx- et RER: une bròcha uppriseisesi amphibolique et felspathique contenant des veines dë iX Ça ; des schistes et grauwackes à he here Pail lette suppose que ce filon était composé } p l i mt, d gans ure région qui n no dépasse p FE p s x e ES T I 7 i W EE A A T EE ATS iy agi : iii tal, de dri pire stilfuré yk q partie'se trouve tifère, de blende ct de Tee pyrites ferrifères et cuivre: i ( 90 ) » Les carbonates de chaux rhomboédriques et formes dérivées, existant dans le filon d'Huelgoat, à l’état de moules cristallins au milieu de quarz amorphes, on a dù supposer que ces carbonates avaient jadis existé dans ces portions de la veine métallifère. ms hisi » On a reconnu, en outre, que les carbonates de plomb existaient en grande abondance près des places où se trouvaient les moules de chaux carbonatée; on a dûen conclure que les carbonates de chaux décomposés par le sulfate de fer.et d'alumine avaient pu produire sur des galènes déjà altérées, des carbonates de. plomb. M. Paillette a imité ces réactions dans des appareils électro-chimiques ingénieux; et a donné par-là de la force à son opinion. | a A .» Les eaux qui ont produit les vallées d’érosion, étaient alors plus chargées de chlorures alcalins, qu’elles ne le sont maintenant; en pénétrant dans l'intérieur du filon et dans le pouddingue porphyrique, qùi est de nature perméable , elles auront agi . par- l'intermédiaire de Pair qu’elles renfermaient sur leurs parties constituantes; il en sera résulté des sulfates de fer, de cuivre, de zinc et même de plomb; de l'argent métallique aura été abandonné par les pyrites et la galène. Aussitôt que les sulfates des métaux les plus oxidables auront été formés, urique argentifère ; des carbonates et de zinc; une petite quantité de chlorure š, et sulfo-carbonates de plomb; des chloro- x prismatiques. Les vallées d’érosion étant 5 eaux n'arrivaient plus dans le filon qu’en pe- do air y entrait par toutes les issues que les eaux avaient faites. Peut-être est-ce à Es qu'eut lieu o eee du carbonate de plomb. noir: dont M. Fournet nous a donné une théorie (91 ) » Néanmoins, les sulfates de zinc et de fer ne cessaient pas de se for- mer , et ils réagissaient sur les kaolins de la roche porphyrique encais- sante. Il résulte de là des sulfates d’alumine et de potasse , de la silice géla- tineuse. Quand le sulfate d'alumine rencontrait du carbonate de chaux, il y avait décomposition et dépôt d’alumine hydratéé: - » Une autre portion de la silice gélatineusé se combinait dans les anifrac- tuosités du filon avec l’alumine hydratée ; ce qui a produit ćes masses assez grandes d’hydro-silicates d’alumine dont les éléments ne sont pas en pro- portions définies. » Une autre partie de Pélinine! en se combinant avec l’oxide de .:; aura produit du plomb gomme. » M. Paillette a montré comment les sels ferreux, en réagissant sur le phosphate de plomb, ont donné naissance à ces tubes prismatiques de sous-phosphate de fer, et àces croûtes de même composition, q recouvrent les cristaux de chloro-phosphate de plomb. » Dans ces réactions, il se sera dégagé de l'acide hydro-chlorique qui aura produit les deux espèces de chlorure d'argent que j'ai trouvées à Huelgoat. » Le chloro-phosphate de plomb ne se sera déposé que lorsque le proto- sulfate de fer, son dissolvant, aura été saturé, c’est-à-dire aussitôt qu'il aura roh des, cristaux de carbonate de chaux. Alors on aura eu | des quarz. » M, Pailletie admet qu'il a pu se déposer du soufre lors de la detompo: Palcali de la roche pdriby tique: gurait produit des hyposulfates alcalins, et par suite des sulfures métalliques qui auront donné, suivant les circons- tances, des prismes de sulfuré de plomb , quand la galène se sera moulée dans les vides laissés par le chloro-phosphate de plomb dissous, des petits cristaux de galène antimoniale, reposant sur des galènes massives, neri n- fermant pas d’antimoine, des pyrites qui ont pris la | place € hosphate de plomb , ou bien ont cristallisé dans d'anciens moules de] pyrites ( et d aua carbonatée , de la blende placée dans les mêmes circonstances x pyrite = Aiak » À Me actuelle, les élaborations que nous venons de faire anal- tre continuent toujours: pee » Les schistes pyriteux et la brèche pyriteuse bardia ponda C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 4.) 1 (92 ) | des aluns de plume et du sulfate de fer; la blende et les prites du filon, les sulfates de fer et de zinc. __» La réaction de ces, sels sur la chaux carbonatée donne naissance à des cristaux de gypse; d’où résulte aussi de Fhydrate. d'alumine: siliceux et du plomb carbonaté en houppes ou cristaux quise trouvent en suspension dans les hydrates. Il se produit.en même temps: du phosphate de fer résinite , mélangé d'hydrate, qui se, dépose journellement dans la galerie de l’ancien niveau ; on doit y rapporter aussi des: petites, masses molles ye: phosphate de plomb. ». Les aperçus théoriques de M. Paillette ARE et méritent d'ê- tre pris en considération par les géologues qui. désirent appliquer la physique aux phénomènes naturels. Vos. Comn vous prop d’en- gager M. Paillette à continuer de, recueillir les observations qui peuvent servir à appuyer la théorie dont nous vous avons donné une idée dans ce mémoire. » Les, conclusions de ce rapport sont adoptées. BOTANIQUE. — Rapport sur un mémoire intitulé : nn du Marsilea. Fabri; par MM. Fagre et Dunar. 16 Cieieseitirs MM. A. Richard, A; de Saint-Hilaire rapporteur.) « Vers la fin de l’année 1836, M. ét Fabre, jardinier-maraïîcher de la ville d'Agde, présenta à l’Académie un mémoire dans lequel il fait con- naître la structure des organes pinénaieurs du Marsilea Fabri, structure qui, xraisemblablement, se retrouxerss À quelques nuances près, dans toutes les ALES da même, genre, e patient et hab ile ot servateur montra que, de l’involucre ouvert du pat HORS un cordon mucilagineux courbé en anneau, et chargé de x épis, sessiles; il fit voir que ces épis se composaient de deux sortes de. orge ont les uns sont pour lui des anthères, et les autres des ovules; 4 ge son opinion sur la manière dont les ovules sont fécondés, et il riy it comme présentant, après la ficondanon, une sorte d’ ellipsoide DnS ée par un. mamelon. S ndant une lacune restait à voie dans Pietna du Marsilea : Fabre à ayait à peine dit iat mots de sa germination ; on devait dé- sirer de „plus amples détail. a we" dè. cette saison, pour M. Fabre atteniloit le printemps, IL er la jeune plante au, moment où | ( 93 ) elle se développe; M. Dunal, correspondant de Académie, s’est rendu à Agde pour vérifier les observations de l’intelligent et laborieux jardinier, et c’est lui qui a rédigé le mémoire intitulé; Germination du Marsilea Fa- bri, sur lequel l’Académie nousa chargés, M. Achille Richard etmoi, de lui faire un rapport. | bent t L TTET, A » Après la fécondation, dit M, Dunal, rien:n’est changé-dans le corps reproducteur ;.on n'y découvre, ajoute-t-il, aucune trace d’embryon; mais il a acquis la faculté de germer. ” » Quand il a séjourné huit à dix jours dans l’eau, et en un lieu éclairé par la lumière du soleil, on voit sortir du mamelon qui le termine, une pointe verte et un peu recourbée. C’est la premiere feuille qu’on appellera, si l'on veut, un cotylédon; mais. qui ne: faisait point partie, dit encore M. Dunal, d’un embryon préexistant à la germination: Es À » Peu après la formation de cette feuille primaire, on voit naître, près de sa base, une petite radicelle blanche et cylindrique. De courhée qu’elle était d’abord, la feuille devient droite, et la radicelle s’allonge en même temps qu’elle. Au bout de 8 à 10 jours, se montre une seconde feuille » En résumé, une semaine environ s'écoule entre deux développements de feuilles; ce n’est que la cinquième qui ait quatre folioles, c’est-à-dire qui soit semblable à celles dont la plante doit continuer à se couvrir jus- qu’au moment où elle cessera d'exister, et le développement des cinq pre- mières feuilles est accompagné de celui d’une radicelle simple. Quelques nuances peuvent se montrer; mais elles méritent à peine d’être indiquées. » Quant au corps reproducteur, il reste long-temps stationnaire,-pen- dant que s’opèrent ces diverses évolutions „et il finit par disparaître. > » Telles sont les observations de MM. Fabre et Dunal, sur la germina- tion du Marsilea , cryptogame, mal, connue jusqu'à eux. Nous pouvons d'autant mieux répondre de l'exactitude de ces observations , que l’un de vos Commissaires a vu tous les individus en germination, d’après 1 ls M. Dunal a fait faire le dessin qui accompagne son mémoire. » Lorsque le rapport fait à l'Académie sur le premier ( 94 ) M. Fabre, fut inséré dans les Annales des Sciences naturelles (vol. VI, 376), : lun de nous avait exprimé quelques doutes sur ce qu'avait avancé M. Fabre, relativement à la durée de sa plante. Cet observateur reconnait aujourd’hui qu’ellé est vivace et non annuelle, opinion qui était déjà celle de M. Delille, correspondant de l’Académie, et de M. Frédéric de Girard, jeune botaniste de Montpellier, doué d’autant de zèle que d'intelligence. »Nous n'avons point disséqué le corps reproducteur du Marsilea Fabri; mais M. Dunal, si bon observateur, dit qu’il ne présente aucune trace d’émbryon. Ici nous prierons l’Académie de nous permettre une observa- tion. Voilà une plante qui a de grands rapports avec les aroïdes, qui germe avec un cotylédon, et qüi pourtant ne présente aucun embryon véritable. Ainsi donc, elle est tout-à-la-fois inembryonnée, et monocoty lédone ; ainsi, à mesure que l’on observe, on voit nos coupes se rapprocher, nos dis- tinctions méthodiques et compassées disparaître , €t le tableau brillant de la natüre se nuancer davantage. -> M. Fabre n’eût il fait que contribuer à amener de tels résultats, méri- terait d’être encouragé. Nous continuons à l’inviter à étudier les mœurs des plantes qui l'entourent, surtout de celles qui vivent dans P des tiges souterraines. Qu'il observe, qu’il dise ce qu'il a v avec simplicité, sans se perdre dans de vaines h position peu favorable où il se trouve, il pourra science. De eau ou qui ont u; qu’il le dise ypothèses, et, malgré la rendre des services à la » Après avoir donné de justes encouragements et un conseil à M. Fabre, nous croyons devoir des rémeérciments à notre correspondant M. Dunal. Sans les voyages qu'il a faits à Agde, sans l'appui qu'il a accordé à M. Fabre, sans le soin qu’il a pris de vérifier les observations faites par ce cultivateur, et de les rédiger dans notre langue, les détails intéressants recueillis par M: Fabréseraient restésinconnus. M.Dunal a noblement rempli undevoir que doivent s'imposer les hommes quı occupent un rang élevé dans la science, le devoir de tendre la main à ceux qui débutent. ~» Nous croyons pouvoir engager l’Académie à faire insérer dans le recueil des Savans étrangers, le second mémoire de MM. Dunal et Fabre, honneur qu'elle à déjà accordé à leur premier travail. » Les conclusions de ce rapport sont adoptées- se ( 95 ) MÉCANIQUE Agur. — Rapport sur une serrure de nouvelle invention, pré- sentée par M. LETESTU. (Commissaires, MM. Poncelet, Séguier rapporteur. « M. Letestu a eu l'honneur de soumettre à l'examen de l’Académie un appareil de fermeture de son invention. La nouveauté de construction de cet appareil, qui diffère des serrures généralement employées, a fait penser à M. Letestu qu’il pourrait peut-être, sans trop de témérité, appeler quel- ques instants votre attention bienveillante sur son œuvre. » Quant à nous, Messieurs, nous ne nous proposons pas d'employer une partie considérable de ce temps trop court pour vos nombreuses occupa- tions, en vous décrivant dans ses plus petits détails, la serrure de M. Le- testu, en vous énumérant tous les avantages que son inventeur lui at- tribue. » Il nous serait peut-être même difficile de vous en donner une idée bien exacte par une seule description verbale sans le secours du dessin ; néan- moins, pour que vous puissiez en connaissance de cause approuver avec nous cet appareil de fermeture, nous nous bornerons à vous dire que ce n’est plus suivant un mouvement rectiligne, mais bien suivant un mouve- ment circulaire, que le pêne s’en gage dans la gâche; une fois fermé il peut résister ipta oi par sa seule ne età abuna de la porte et à l’écartement du cha <= » La clé, pour mouvoir le péne, igit dans une noix composée par la su- perposition de plusieurs rondelles; des ressorts portés par les unes, engagés dans les autres, dégagés par des saillies pratiquées convenablement sur le panneton de la clé, forment les garnitures ou gardes de cette serrure. » Les diverses pièces qui composent la noix sont toutes de dimensions extérieures semblables, quoique de formes intérieures variées; elles panen: se permuter entre elles, se remplacer de serrure à serrure. Ainsi s'opère avec une extrême facilité le changement de gardes et de clé même, dans la serrure de M. Letestu, lorsque pour une cause quelconque cette précau- tion est jugée indispensable. » En somme, la serrure soumise à votre examen a paru à vos commis- saires, simple et solide. Son principe est rationnel et conforme à une saine application de la théorie des machines. Hs » Toutes les pårties qui entrent dans sa composition peuvent être fac lement et économiquement exécutées par des procédés m ( 96) M. Letestu ayant déposé : à votre secrétariat des modèles de ses appareils de fermeture, le plus bref examen ‘vous portera à penser, avec vos Commis- saires, que leur simplicité les rend dignes de votre — u Les conclusions de ce rapport sont adoptées. - NOMINATIONS. M. Savary s est adjoint à da. Commission chargée de rendus copiis d'un `” mémoire de M. de. Sie Commission nur de MM. Poncelet et Savart. on té | - M. J. Guérin commence la lecture d'un mémoire sur le rachitisme. Cetté lecture sera continuée dans une des prochaines séances. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. O. MÉTÉOROLOGIE. — De l'influence gu'exercent le Soleil et la Lune sur = phénomènes atmosphériques ; ; par M. Korixrskr; premier et second mémoire. (Commissaires, MM. Arago, Mathieu. ) TEE EX MECANIQUE, APPLIQUÉE. — Note surles explosions des machines à vapeur et | sur les ngai d'y rer De de es moyens propres à prévenir les ex- M. Godard, de Vienne {département de lière) ete. ayant pour titre : Système du ee | (Commissaires, MM. mn: Damoiseau, ? CORRESPONDANCE. M. le Minisère de l Instruction publique transmet ampliation de P ordon- nance royale qui confirme la nomination de M. Pelouze, comme membre de. l'Académie. ( 97 ) M. le Ministre de l'Intérieur transmet deux mémoires de M.Korilski, officier: polonais (voyez plus hautaux mémoires présentés), et demande que l’Académie lui adresse copie. du rapport qui sera fait sur ces mémoires. M. Poisson présente un mémoire imprimé dans le journal de M. Liou- ville et ayant pour titre : Remarques sur l'intégration des équations diffé- rentielles de la dynamique ; ce mémoire a été lu à l’Académie, le 3 mai der- nier, et le préambule inséré dans le Compte rendu de ce jour. ZOOLOGIE, — Sur quelques espèces d'animaux invertébrés de la côte de Norwége. Extrait d’une lettre de M. Saars, de Bergen. « L'étude des animaux inférieurs de la côte de Norwége, que jai pu me procurer pendant plusieurs années de recherches assidues faites à Bergen, m'a permis d'arriver à quelques résultats que j'ai l'honneur de soumettre à l'Académie. » Mollusques. — Plusieurs animaux a de l’ordre des nudibran- ches , lesquels sont remarquables par l’absence de coquilles, ce que lon a cru propre à tous les âges, mont au contraire montré pendant la vie em- PENORRAIES ».et aussi quelque temps après leur naissance, une ie aq cette cognitie e est. rare a foree nautiloïde, mince, co ar ( es Eolidia, Do Doris et. T ia ). Ces animaux diffèrent done par cts A des adultes de la même espèce; ils nagent avec ra- pidité au moyen d’appendices aliformes au nombre de deux, et garnis de cils vibratiles; leur pied , qui est rudimentaire, supporte un petit opercule. Les Aplysies qui, dans l’âge adulte, ont une coquille plus ou moins interne et de grandeur variable, ressemblent beaucoup., lorsqu'elles naissent, aux jeunes des genres que je viens de citer; elles sont de même pourvues d’ailes et protégées par une coquille externe également pausiloide. Annélides. — Le gewe Spio d'Othon Fabricius,- groupe jusqu'ici mal compris, ma: fourni trois espèces nouvelles; deux sont dépour- vues d'antennes et l’autre en a deux. assez petites. Les appendices cir- rhiformes de la tête de ces animaux ne sont pas de véritables antennes, non plus que des branchies, ils correspondent aux cirrhes tentaculaires de M. Savigny. Les Spios doivent être rapportés à la famille des Néréides. » Le genre Ophélie de M. Savigny, dont j'ai aussi observé trois esps a ct décrit en sens inverse par ce savant naturaliste, qui donne- comme - (98 ) antérieure l'extrémité postérieure , et comme dorsale la face qui est réelle- ment ventrale. Les Ophélies ont une petite trompe et deux yeux; leur extrémité céphalique est aiguë et sans antennes : ces Annélides devront donc être rapportées à la tribu des Néréides acères; ce. que kon a pre pour leurs tentacules appartient aux appendices de l'anus. ` » J'ai revu le Tubularia Stellaris Fabric., dont M. de Blainville fait avec juste raison ùn genre particulier sous le nom de Fabricia G) La des- cription que Fabricius donne de ce ver est exacte et se rapporte à un indi- vidu complet; le nombre des articles sétigères est de onze ; ce genre me paraît voisin des Sabelles. Je lis dans des notes rédigées par moi, il y a déjà huit ans, que la Fabricie présente deux points pseudo-oculaires sur l’extrémité antérieure, et deux sur la postérieure, et que, lorsqu'elle sort de son tube, elle rampe dans quelques cas en se dirigeant d’avant en ar- rière, ce que font parfois aussi les Néréides elles-mêmes. » Vers Apodes. — Vai recueilli sur les branchies du Lampris Guttatus un nouvel Zexacotyle, et dans l'estomac d’une espèce de Béroë, le Mnemia Norwegica (2), une espèce également inédite du genre Scolex de Muller. ; » Le Priapule de Fabricius a été assez bien observé par cé zoologiste. J'ai constaté que c'était bien réellement un animal voisin des siponcles ; mais sa queue exsertile est, sans aucun doute, un organe respiratoire, et elle diffère de l'ovaire qui est intérieur. La UE du priapule est armée différente de le des mes ar animaux adultes; elles sont d’abord ian etj ainsi que me l’a démontré l'étude de l’Asterias Sanguinolenta de Mul- ler, elies ne deviennent radiées qu'après er semaines. ` » Je dirai aussi que le singulier animal, que j'ai fait connaître sous le nom de Strobila, est le jeune âge d’une Méduse, du Medusa aurita: Cette der- fière est donc d’abord fort éloignée de la forme qu’elle aura plus tard. C'est alors une sorte dé capitule polypiforme multitentaculé, lequel sur: monte un Se SE ri pe et a de se fractionner “apres (1) Die des sciences en, t 5J; , P- 430. : (2) Sars, Beskrivelser og Jagtagelser, Bergek 1835. M. de Blainville a donné un ettřait de ce travail dans son Actinologie , p. 661 et 687. (99 ) ment, à mesure que se fait le développement, en fragments disciformes et radiés qui constitueront chacun ùne Méduse après la nas. Quant au capitule, j'ignore ce qu’il devient. » Les côtes de Bergen mont encore procuré beaucoup d’autres animaux de classes différentes ( Annélides , Mollusques , Zoophytes, etc. ); je les dé- crirai dans un ouvrage auquel je travaille, et plusieurs formeront des genres entièrement nouveaux et fort singuliers. Bergen, quoique situé fort au nord, est une localité riche en animaux marins, et j’y ai souvent recueilli des espèces dont les genres avaient été considérés comme particu- liers aux régions plus chaudes ; telles sont une espèce d’Aplysie, des Bipho- res, des. pem des Physsophores, des Comatules, etc. CHIRURGIE. — Brise- eh à éoncesdsiats M. Gisialä soumet à l'examen de l'Académie un Ghie; pierre auquel il a fait subir quelques modifications, dont il expose les avantages dans la lettre qui accompagne cet envol. « Les instruments dont nous nous sommes servis jusqu 'à préseit, dit-il, Sont disposés dans leur partie recourbée de telle manière qu’on éprouve souvent des difficultés pour saisir et surtout | pour. fixer les fragments. de Pierce et les petits releulé-satiers: :ils ne pe quà. des manœuvres qui fatiguant le malade, donnent de la gravité à l'opération. Je me suis attaché à faire disparaître ces inconvénients, en donnant à la partie courbe une largeur. presque double de celie qu’elle a dans les instruments ordinaires, et en la dimi- nuant, d'épaisseur d’une quantité à peu près égale. Cette nouvelle disposi- tion écarte la plus. grande partie de l'incertitude et des difficultés de la manœuvre, et l'instrament conserve néanmoins uue force telle, qu'on n ’a à craindre ni fracture ni déviation. » L’urètre se prête sans peine à la nessells forme de là, partie courbe de l'instrument, qui d’ailleurs expose moins que tout autre à c à pincer la vessie; la euvette étant plus large et moins profonde, le détritus y-adhère moins, et Fan paaa aisément à l'en détacher pari: les pmeiip E kis (1) voa pour ni de détails sur le Strobila, mes Boskrivelser og iagtag elser E pl. 3, etl’extraitque M. de Blainville a récemment us de ce nr a -g nologie; p. 661 et 687. su" sireadb 2 ai OE C. R., 1837, 2° Semestre. (T. V, N°4.) 14 ; ( 100 ) » ... Dans les instruments ordinaires, la largeur de la branche femelle est de trois lignes seulement et celle de la branche mäle de deux. Dans le nouvel instrument, la branche femelle a cinq lignes et demie de large, et la branche mâle quatre; de sorte que c’est par une surface à peu prés double qu'on agit sur le calcul pour le saisir; la forme de la cuvette élle-même est très favorable; car elle expose moins à ce de le calcul s’ ds au mo- ment de le isere» ÉCONOMIE RURALE, => Insectes destructeurs de jai vigne, MM. Dibatét a maire de i commune d'ârgentel, , et Recarné ; mem- bre du conseil-général du département de Seine-et-Oise, demandent à lA- cadémie si la science ne posséderait pas quelque moyen de s'opposer aux progrès d’un fléau qui désole la commune d’Argenteuil. Il s’agit d’un in- secte qui attaque principalement la vigne, et qui, si l’on peut s’en rappor- ter aux souvenirs des habitants du pays, y a fait sa première apparition en 1783. Depuis cette époque, il s'y est montré deux autres fois, y causant delimit plusieurs années consécutives des ravages considérables, “Dans sa dernière apparition, qui date déjà de quelques années, il n’a cessé de gagner du terrain, de sorte qu'aujourd'hui il occupe environ les trois cinquièmes d’un territoire dont l’étendue est de cinq mille arpents. Cet insecte mange les feuilles de la vigne, et plus tard s'attaque à la grappe; le mal ne se borne pas là, car lorsque. les feuilles ont été : ainsi dé- traites au printemps, Ja DM st entr gri et suivantes. Le pertes dues à cette cause s'élèvent à „à un e somme « lé et qu ’on ne peut guère évaluér à song dë cinq T six cent mille francs. C’ est pote qu’il est à Pé- tat de larve que insecte commet ses ravages; lorsqu'il veut se transformer il s’enroule dans une feuille, Le papillon quitte son enveloppe au mois de juillet, et dépose, sur les échalas et sur le tronc des "ga ses œufs qui éclosent au mois de mai. ‘Un autre in insecte s'est aussi acclirraté sur le territoire ; Biget: celui: ci attaq lièrement la grappe et vit encore au temps de la vendange. A la lettre de MM. Dubaud et Recarné sont joints deux échantillons, en mauvais état, du premier i insecte à l'état de larve et à l’état parfait, et un du second insecte, a - -. -aÇGette lettre est. renvoyée à ue done commission sé de MM. Duméril, Auguste de Saint-Hilaire et Dumas. hs ( 101 ) Un des membres du bureau fait observer, à cétte occasion , que plusieurs cantons du Maconnais souffrent également des ravages d’un insecte, du py- rale de la vigne, et que sur la demande du conseil-général du département de Saône-et-Loire, M. le Ministre de l'Intérieur a chargé le professeur d’entomologie au Mustis d'histoire naturelle dese transporter sur les lieux, à l'effet de chercher les hoyen de - & Fu à la PropétreUn de ces insectes. CIIRURGIE. — Hpitation du col de l'utérus. M. Branzeau adresse quelques réflexions sur les résultats qu’on peut at- tendre de cette opération. En se bornant aux seuls cas sur lesquels il a pu obtenir des renseignements précis , il trouve que sur 80 malades opérées , 4 au plus ont été guéries; et rien ne prouve que dans ces pure cas l’affec- tion fùt véritablement carcinomateuse. FA | GÉOLOGIE. — Age des re de Châtéau-Landon. M. de Roys adresse sur ce sujet une nouvelle lettre dans laquelle il re- produit en résumé les conséquences qui, suivant lui, doivent se déduire des faits qu’il a exposés dans la lettre précédente. Ces conclusions sont : » 1°, Que dans les carrières de Château-Landon la partie ezploijésap- partient à la grande f formation de travertin inférieur, le calcaire siiiceux de M. Brongniart, qui se > présente bien évidemment au Fay et sur plusieurs points du plateau dans les fouilles profondes; recouvert par le travertin supérieur au grès de Fontainebleau, qui s’y présente fendillé comme on le trouve à la surface de tout le plateau. D Que la superposition immédiate de ces deux assises et Eabttératiol du grès de Fontainebleau pouvaient très bien s'expliquer, et même se prévoir sur ce point, comme une conséquence de la belle théorie de M. Élie de Beaumont , sur les révolutions du globe. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur la nomenclature des composés organiques, qui ont pour base le gaz oléfiant et le méthy lène. M. Mercher présente quelques considérations sur les avantages qu’il y aurait à établir une nomenclature uniforme pour les deux chs de composés dont ces deux carbures d'hydrogène forment la base. Il voudr: en conséquence que l’on renonçåt-à employer le mot Éther comme nom Fe ( 102 ) générique; qu'on désignât le gaz oléfiant sous le nom de méthonène et que tous ces composés reçussent des dénominations analogues à celles qu’on tire du mot de méthylène. p eon PATHOLOGIE. — Enfant hydrocéphale. M. Levesque, médecin à Porto-Rico, offre de soumettreà l'inspection des membres de l’Académie un jeune enfant affecté d’un. hydrocéphale con- génial et qui est aujourd’hui âgé de neuf ans. Cet enfant est né à Porto-Rico, d’une mère mulâtre et d'un père blanc. Sa taille est de 44 pouces, du sinciput aux talons ; la circonférence de la tête est de 32 pouces. VE L'enfant a été nourri jusqu’à présent de pain humecté avee un peu de lait ou de thé, et de riz cuit à eau mais assez sec; il ne boit jamais de liquides et urine cependant assez abondamment trois à quatre fois le jour: les éva- cuations alvines n’ont lieu que tous les huit ou dix jours; et il est toujours nécessaire de les provoquer par une cuillerée d'huile de palma christi. F4 quatre heures etun quart, l'Académie se forme en comité secret. La séance est levée à cinq heures. Me an E: | » ( 103 ) ÉULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie Royale 2 s Sciences ; n° 3, 2° semestre 1837, in-4°. Remarques sur l'Intégration des équations différentielles de ta` Dyna- mique; par M. Poisson, in-4°..( Extrait du Journal de Mathématiques. ) Répertoire de Chimie, de Physique et Application aux arts ; sous la direction de M. Gauvrier De CLausry ; n®2, juillet 1837, in-8°. Description du procédé de M. Capplet d'Elbeuf , pour la kéndafion des vieux bains de cuve; par. M. J: Girardin; Rouen , in-8°. -Leçons de Chimie élémentaire; par le méme; lecons 5 — 24, in-1: Note sur un énorme ” fossile trouvé son la Louisiane ; par M. À. Ri- vière; Paris, 1837, in-8°, Agriculture simplifiée, où moyen d'établir des Varie pérennes dans toutes les localités ; par. M. Husax ainé; Lyon, 1835, in-8 _ Petit Aen sig décimale; F: iai M. A-G- Barun; Rouen , 1857; in Traité a EERE + par MM. Miir Sander et Guérin; 51° livraison. Galerie ornithologique ; par M. D'Onmicny ; 25° livraison, in-folio. Correspondance pour l'avancement de la Météorologie; septième Mé- moire , par M. H.-E. Mori; Paris, 1837 > in-8°. Bulletin de la po Célogiqe de France ; tome 8; feuilles 16— 0, in-8°. Bulletin res de Thérapeutique médicale et chirurgicale ; : par M. Mi- que; tome 13, 1"* livraison, in-8°. Annales de la Société Royale d'Agriculture de Paris; tome 20, 11-° livraison , in-6°. Bibliothèque universelle de Genève; nouvelle série, n° 18, juin 185 7 in-8". Astronomische rrei Nouvelles astronomiques de M. ne CE a 384 et 385,in-4°. Fundamental.. Pricipe Jondamentaux dune Cosmologie méta= physique et de la aigue par M. J.-U. Ewertz; Riga, 1856, in-8°. | 104 ) j Delle Malattie... . Des Maladies périodiques ei ei dinat de celles qui s'accompagnent P fièvres ; par M. P. Manyi; Paris, 1837, in-8°. Di un busto.....Buste colossal en marbre de Caius Cilnius Mécènes, découvert et possédé par M. P. Mann; in-8°, Paris, 1837. Manuele di Fisica.....Manuel de Physique de M. Bay, mis en ita- lien et augmenté des nouvelles découvertes ; par M. Maurani; 5° édition, faite sur la 7° de Paris » Pezaro, 1 836, in.8°. Elogi storici. : …. + Éloge Hrorigue de Commandino , Del Monte, et Fa- gnani, “ia à l'Académie de Pezaro; ; par le méme; in-8°. Trasformazioni.. - Transformations de quelques fonctions algébri- Les et usages PES ‘on zR E Jaire en moe et en mécanique ; = IL G. Manandr. a» Teoria. Sur la Théorie de l action capillaire; par le même; in-4°, Modène , 1837. Sullo Sviluppo.....Sur le développent continu incomplet d'une courbe plane, extension d'un théorème de J. Bernouilli; par le rgéme; in-4°. (Extrait des Annales des Sciences du Royaumes Aona ee énitien , tome 7.) Della Pokaan. : ~pe la Polarisation des T ilde, di- rigés vers des points {rorininidé du globe et d'un nouvel appareil (électro - magnétomètre) destiné à l'exploration de l'électricité atmosphérique; par M. F. Zanrepesonmi; Milan, 1657, in-8°. Journal de Chimie médicale, de Pharmacie et de T oxicologie , tome 3; n° 7, 1n-8°. Gazette Hébéate de Pon: tome 5, ne 2g oo a Presse mae tome 1 n° = Spetss =. SET Gazette des ti La : : | e ry na 84 = 86" : sS ` w > COMPTE RENDU | _ DES SÉANCES iee à DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 51 JUILLET 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS | DES MÉMBRES ET DES CORRESPONDANTS DÈ L'ACADÉMIE. PE de à ire x MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Nouveau système de barrage de M. pe Prony. ( En annonçant, dans le numéro 3 du Compte rendu, le nouveau sys- tème de barrage à portes tournantes et équilibrées autour d'axes fixes ver- ticaux de l'invention de M. de Prony, on s’est borné, faute d’avoir sous les yeux le mémoire de l'inventeur, à. dire que ce nouveau système était décrit dans les Annales des ponts-et-chaussées. Voici quelques détails qui pourront donner une idée des conditions remplies par le nouveau système à ceux qui ne sont pas à portée de lire les Annales en question ). >u»: Les barrages destinés, soit à perfectionner, soit à rendre possible la navigation des fleuves et des rivières, ont été l’objet des recherches de plusieurs ingénieurs d’un grand mérite et divers systèmes de construction :de ces barrages, offrant, surtout dans les détails, des modifications plus on moins heureuses, ont été exécutés ou proposés. EE A » Les conditions importantes auxquelles ce gere de ca astructior satisfaire sont, indépendamment de la stabilité et de la durée, la facilité et C, R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N°5.) - 15 o 196.) la promptitude de la manœuvré, qui à lieu, wo kontent, à l'époque des grandes eaux, et qui, d’après le mécanisme des barrages exécutés jus- qu'à présent , exige, soit le déplacement, soit la remise en place d’un grand nombre de pièces de bois qu’il faut faire mouvoir "tant dans le sens du cou- rant que contre le courant. » It serait assurément bien avantageux de se délivrer d'un. T em- barras, et de produire, avec une seule pièce, ou avec un système de pièces iées les unes aux autres et ayant un mouvement commun, le même effet qu'on obtient avec des poutrelles. ou des aiguilles, dont ue a un mouvement particulier. » Pour ne rien laisser à à désirer sous ce rapport, il faudrait, en donnant tout l’avantage possible aux efforts nécessaires pour le mouvement du sys- tème , et en réduisant ces efforts au minimum, par un établissement bien combiné de ce système, annuler toutes les forces qui n’ont pas d'actions _— ou qui en ont de nuisibles, c’est-à-dire faire des dispositions telles, ° que les poids des diverses parties de ce système n’opposent à la force motrice que des résistances d'inertie et de frottement d'axes; 2° que les ac- tions du fluide, contre les surfaces qu’on lui oppose, puissent être à vo- lonté équilibrés: cet équilibre, une fois établi, devant $é maintenir dans toutes les diverses positions qu’il est nécessaire de donner à à ce même système. ». On voit sur-le-champ que, pour remplir ces conditions, il faut dahop que l’ensemble des pièces liées entre “elles tourne autour d md Cr nie “4 ee par leur centre de gravité, ou à u ine pé : eee De DE i à s aieo A - 3 3 “ VAAILRSIT : +: #0 RS a 11 autour de laxe de donner à ce? axe une fanor » Où n'aura ainsi à vaincre que der: inerties de masses et des Saag de tourillons , dont les moments seront dans une bien petite proportion par rapport à ceux de la puissance motrice; mais ces moments fussent- Je Beaucoup plus considérables, on aurait contre eux et contre: d’autres i tance: Wuel quelconques, uñe ressource digne de remärque parmi les propriétés ca du nouveau barrage, celle de pouvoir à volonté faire cesser l’état d'équilibre du fluide contre le barrage, etren- dre son actio prépondérante sur l’une des-deux surfaces placées de partet autre de l'axe de rotation; de sorte que le courant, au lieu dy Cobtmisier pee Sera mis à profit poür la favoriser. > Telles sont les conditions auxquelles M: de Prony s’est proposé és sa- ES ( 107 ) tisfaire par son nouveau bàrrage;il établit sur la largeur du fleuve plusieurs systèmes de charpente qu’on peut assimiler à des palées de ponts en bois dont le nombre se détermine d’après les circonstances locales. Chaque pa- lée se compose d’un brise-glace, à l'amont, derrière lequel est une en- clave destinée à renfermer un double réntail tournant autour d'ùn axe vertical maintenu par l’enclave dans laquelle ce double ventail a une posi- tion parallèle au courant. Le système est terminé à l'aval par un assem- blage de charpente qui fait l'effet de contre-fort. » Quelque bref que soit cet exposé il suffit pour faire reconnaître que les palées ont üne stabilité plutôt surabondante qu insuffisante; leurs lar- géurs ne devant jamais excéder deux mètres, les régimes de courants des fleuves tels que la Seine, la Loire, etc.; n’en sont pas sensiblement déran- gés lorsque les portes ou prera tie sont renfermés dans"lèurs en- claves. » La manœuvre pour transformer cet état de liberté du courant en un barrage complet, est extrèmement simple et expéditive; des ponts tour- nants de service , très légers, sont adaptés à un point fixe de chaque rive, et à une des éz rrémités de chaque porte ou double ventail, à son amont ou à son aval, suivant la position que doit avoir cette porte SEE ferme- ture générale. Un éclusier, monté sur:un des ponts tournants de rive, va chercher le double vonn renfermé dans: la première enclave et le faisant xe, le en position au pont tournant que porte ce double ventail, s'en sert pour aller saistr lé second double ventail et opérer sa jonction ou son assemblage avec le prernier ventail ; le troisième ventail est réuni de la même manière avec le second, le quatrième avec le troisième , et ainsi de suite. » On voit qu'un seul hokna peut très facilement et tres promptement opérer sur toute la largeur du fleuve; mais on réduit à moitié la durée de la manœuvre, en employant simultanément deux éclusiers qui partant, l'un de la rive droite, l’autre de la rive gauche, vont se rencontrer au mi- lieu de la distance des deux rives. » Les doubles ventaux sont munis, tes uns à Pamit; les autres à l'aval, de ventelles tournant autour d’axes verticaux, et qui employées à opérer les faibles ruptures d'équilibre, dont il a été fait mention ci-dessus, met- tent ainsi à profit, pour facilitér la manœuvre, l’action du courant -A dans les barrages ordinaires, augmente ła difficulté de cette ma œuvre. » Le mémoire de M. de Prony, imprimé dans les ARS Dons - chaussées (année 1835, tom. 2, pag. 325) est accompag de £ ures ( 108.) rendent parfaitement intelligibles tous les détails de la construction. A ce mémoire est joint un supplément de M. Vingénieur Tarbé de Vauclair, fils del inspecteur général, contenant des formules analytiques et leurs traduc- tions numériques relatives à l'application que cet ingénieur a faite du sys- tème de M. de Prony à un “Re projeté pour occupar la traversée de la Seine NAT de Poissy, w. PALÉONTOLOGIE. — Des Ae produits à la surface de à terre et qui paraissent dépendre originairement et nécessairement de la variation préexistante , incessante, lente et successive des milieux ambiants , divers et consécutifs du Globe terrestre; par M. Grorrroy SAINT-HILAIRE. … (Ce Mémoire a été déposé; le temps pour lé lire a manqué.) RAPPORTS. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Rapport s sur un Mémoire de M. LEFÈVRE, ‘ayant pour titre : Sur les inconvénients que présente le sondage chinois exécuté à Saarbruck, par M. Sello, conseiller des mines de Prusse. (Rapporteur, M. Héricart de Thury. } « M. Lefèvre, ingénieur civil, membre de plusieurs-sociétés savantes, a présenté à l’Académie un mémoire sur és inconvénients du sondage chi- nois, tel qu'il a été pratiqué pei M. Sello dan: cadémie nous a chargés d'e: aer z ire « de acs en ue compte. re Ménote de démontrer 1° l'insuffisance le | chinoise, et même Timpossibilité de s’en servir utilement dans les terrains d’alluvion ou de formation récente, et 2° la nécessité de recourir aux anciens appareils (les sondes à tiges de nos ERS, m le forage des terrains sans consistànce. » Cet ingénieur a exposé ses ein, en Suivant la description du sondage fait aux mines de Saarbruck par M. Sello; en examinant suc- S cessivement la nature des terrains traversés, il a présenté sur leur perce- ment des réflexions basées ou appuyées sur des faits recueillis dans les di- vers soni qu'il a suivis où SE soute enfin il a déduit de ses observa- tions cette creer quela s sonde chinoise ne convient. point ¢ dans, les terrains d’alluvion , les argiles, les marnes, les sables fluides et coulants, Su,dans les terrains sans consistance. ( 109.) » A cet. égard, ainsi que nos plus habiles sondeurs, nous sommes parfaitement d’accord avec M. Lefèvre ; nous recônnaissons, comme lui l'insuffisance de la sonde chinoise dns les terrains d’alluvion et de for- mation récente, mais nous né pouvons cependant admettre indistincte- ment son opinion pour tous les terrains tertiaires et les calcaires marneux ou crétacés, car les grands sondages présentement en activité dans la. craie, à l'École militaire de Paris et à Troyes (M. Selligue), ou à Reims (M. Got: let-Collet), , avec la sonde à corde ou à percussion, prouvent évidemment qu'on peut forer avec succès, et même avec le plus grand succès, la masse de calcaire crétacé dans ses conditions les plus désavantageuses, telles que les craies sableuses, les craies à cailloux et lescraies collantes ou coulantes, etc.; seulement nous pensons qu’il est convenable qu’en cas d'événements im- prévus et d'accidents , les sondeurs aient toujours à leur disposition, un ap- pareil de sonde à tiges de fer pour le forage des sables, des gräviers et des argiles qu’ils pourraient rencontrer et.sur lesquels ils reconnaïîtraient l'in- suffisance ou même l'impuissance de la sonde à corde. » Les grands sondages de 6, 7, 8 et 900 mètres, faits dans certains can- tons dé la Chine avec la sonde à corde pour la recherche des eaux salées et de la houille, prouvent en ce pays dans l’art du sondagi, de grands per- fectionnements et une persévérance infatigable, j jusqu'i ici í inconnue chez nous, paien leurs Re > avec cet instrument, p àtr 1 s et tels Aano du PES par TE Dre 9 gravier. à arme es, etc VD ANT) eent e communément les formations saliferes et houillères, Cependant, et tout en parlant-des succès des son- deurs chinois, nous devons dire que nous ne connaissons, que nous ne savons 1° que m succès de leurs grands forages, que nous ignorons com- bien de sondages ils ont dů manquer avant de parvenir à leur but , et 2° si, ce qui est très possible, lors des accidents et des chutes d'i Ent , -les sondeurs chinois ne sont se obligés de recourir aux de nos sondeurs. » Au reste, et pour en revenir aux observations ne = par M. Le- fèvre , elles sont celles d’un praticien tchiss et d'un habile ingénieur, qui nil sie pour être bon sordeur, et surtou it foreur de puits artésiens, il fallait. préalablement être géologue et bien: it la-constitation phy- sique des. terrains dans lesquels on doit pratiquer ere] anpha" sous ce rapport, M. Lefèvre a-t-il; prouvé qu'il avait. syivis grand succès les cours de nos. meilleurs. na RS pri pli a faite de leurs leçons dans ses observ: n Anaea dz de es LA J (110 ) » Nous avons l'honneur de pya à TA cadémie de remercier M. Lefè- vre ef sa communication. y Sae É ENTOMOLOGIE. => = Araignde maçonne: de la Nouvelle- Finni mé du sud). M, Duméril fait un rapport sur une note de M. Audouin, ren ail d’une araignée maçonne, envoyé de la province de Cundinamarca à M. Roulin, nid « qui diffère par de plus grandes dimensions de celui qu'a décrit Sauvages, pour une mygale des environs de Montpellier, et de celui de la mygale de Corse, sujet des observations de Rossi, par l'absence de trous sur la partie E bord de lopercule opposée à celle qui porte la charnière. (Voyez le Compte rendu des séances de l'Académie, année 1837, 1°% semestre, p. 853.) ÉCONOMIE AGRICOLE. — Insectes: nuisibles’è a la vigne. M. Duméril, membre de la Commission chargée de faire un rapport sur les ravages causés dans la commune d’Argenteuil par des insectes qui s’at- taquent à la vigne, rend un compte sommaire des observations que les commissaires ont faites sur les lieux, et annonce pour une prochaine séance ün rapport plus étendu sur ce EL VOYAGES ORQURS — En de Y'Astrolabe et de la Zélée, sous le omman de M. le capitaine, D Dryille, “L'Académie entend une partie des Pr port: se instructions sq: sle a féin i eà ré di; Ces instructions, torsaue | la lekare en aura été terminée et qu elles 2 au- ront reçu Yapprala tion de KACANENISy seront imprimées en entier dans le rendu. T + 3 Me in. T. ada ri en Y | PEN rissin qui sera ra chargée de décerner le grand pere nt nnée 1837. | La question proposée était la ne LE « par des 1 et pluie: quel est le à: mécanismé | de M production des sons chez lhonimé et: chez les animaux » vertébrés et invertébrés qui-jouissent de cette faculté. » P (aix ) MM. Savart, Dulong, Magendie, Becquerel, de- Blainville, ayant réuni Je majorité des suffrages, PAR Q OMR cette Commission, os o, procède, également. par. yoie de. scrutin, à à la nomination d’une Commission qui sera chargée de l'examen des pièces adressées pour le concours de, 41837, aux prix de médecine et de chirurgie (fondation Montyon). ` MM. Magendie, Serres , Double, Roux, Duméril, ‘Savart, katros Brser chêt, de Blainville, réunissent la A jap des suffrages. MÉMOIRES PRÉSEN TÉS. ` ; à a$ à eee Ai TOR € 474 ! ? CHIMIE. — à l'acide sufonaohC IE à ; par M. y, Ricwavir, T, dépirant ingénieur des Mines. (Commissaires, MM. Robiquet , Pelouze: ) a M. “Faraday a remarqué le premier qu’en faisant agir à une douce température de l'acide sulfurique concentré ordinaire sur la na htaline , il se produisait deux acides formant avec la our € S sels s ) Le distinguaient tlun de Te autre e par leur diffé | con: D: S es co Orn) S „par la € aison liede e l'acide rates avec la EE Cette O ton a été retrouvée plus tard par MM. Liebig et Wôhler, qui ont in l'acide résultant gelaction de TISS Baie en à Al que E composition de r acide SRE Pa pau Bien être ee a :celle de l'acide sulfo- NE d'autant plus ANT pas bien a avec č leùr fortule MURS > cape a = ; iaie MS aE a ONT NT G HDT Rss 4 yas t i “hérché à éclaircir cet o su ila veape aréme 5 Jnb His Trep AL oR ITS APCE. | ue conc centré Ordinaire sur la la naph alin ine e pre +7 a eà un R € d'à ne forme avec la saphtaline grai lon sér are 4e" l'acide sulfuri que ER i ENY CETTE Le sutfo-na phtalate de gah Sd "52 le ref fe Le LÉ ent i € dissotu ii Oi a ri AE 2 15e ST Tue coMSE . lation turée à chaud, se 7 de z 112 5 la forme + petites hóuppes cristallines ou de choux-fleurs; mais, par l'é- vaporation spontanée d’une liqueur froide, il cristallise en petites tables irrégulières accolées, sous forme de crête, à peu près comme se présente ordinairement la prehnite. Les analyses qui ont été faites, de ce sel dessé- ché à 180°, font voir que sa composition est la suivante : C*° H'#.S* O$. Ba tr; c'est-à-dire que l'acide sulfurique ordinaire produit sur ła naphtaline une réaction semblable à celle que l'acide anhydre exerce sur la benzone. ‘atomes d'hydrogène de la naphtaline enlèvent r at. d’oxigène azat. d’acide sulfurique, ét l'acide paies a fourni se combine avec la naphtaline modifiée. . » Le sulfo-naphtalate de baryte cristallisé contient un atome d’eau qu il ne perd pas dans le vide; il est peu solublé dans l’eau. 100 p. d’eau à 15° dissolvent 1,13 de ce sel et 4,76 à 110°.. » M. Kéghauit a analysé plusieurs autres sülfo-naphtalates dont la compo- sition a conduit à la même formule que celle du sulfo-naphtalate de baryte. L’oxide de.plomb forme avec l'acide sulfo-naphtalique un sel neutre et plu- sieurs sous-sels; on obtient ces derniers en faisant bouillir la dissolution du sulfo-naphtalate neutre avec du massicot. » Le sulfo-naphtalate de potasse cristallise en paillettes cristallines blanches très Art il renferme 1 at. d’eau de cristallisation. » L’acidesulfo-naphtaliquelibre s'obtient en décomposant le sulfo-naphta- late de plomb par l'hydrogène sulfuré. C’est un acide Duo soluble dans l’eau et dans l'alcool, , qui, par Ë évaporation de sa, issolution, se prend FT Epe + en une masse cristalline irrégulière, déliquescente : à Fee ‘bumide. Sa sa- , astringente et métallique; il fond ‘entre.85 et 90”; l oircit, etl on commence. à sentir une-odeur de naphta aline ; plus Drome, il se boursoufle « et laisse un charbon très brillant de La cide desséché dans le. vide renferme 3 at. d’eau de cris- Moni abandonne une partie de cette eau par l'action de la chaleur, ‘maiS il se RARES avant | qu elle ne soit entièrement partie, pee pair ROSÉ anbydre exerce une action bien plus complexe s sur hta e; il se forme deux acides produisant € des sels solublés avec la et ne ue insoluble. L'un deces acides est l'acide sulfo-naphta- 5 ir e er spi est un acide particulier, se distinguant du pre- pr en plus Hi an de solubilité de ses sels. Les sels formés par EP, i e Lit ET ii | cristallisés ; ils restent après l'évapo- + gerar e, et l'on n'a aucune ga- TA! n une masse amorph tie de leur EN Plusieurs analyses, faites sur le sel de baryte purifié (ar) en le dissolvant dans l'esprit de: bois, ont conduit à adopter la : formule C'# H'°. 250°. BaO; mais oņ ne voit pas comment celle-ci se dé- duirait de la naphtaline. La matière insoluble, qui se produit en même temps que les acides précédents, se:présente sous la forme d’une masse visqueuse qui paraît être un mélange. de plusieurs substances. Elle n’a pas été examinée piast en détail. M. Per annonce qu'il reviendra sur cette réaction. » camie. — De Laction de l'acide sulfurique anhydre. sur Le de bicarboné et sur une nouvelle isomérie de l'acide sulfo-vinique; par M. V. REGNAULT; ( Commission précédemment nommée, ) « & Si l'on fait arriygr snem plé, Les un tube en U, ‘de P hydrogène Dr boné bien pur et de l'acide sulfurique anhydre, il y a combinaison , avec une grande élévation de température, et formation d'une matière cristalline blanche. qui s'applique le long des parois du tube. Cette. matière fond vers 80°; elle se dissout facilement dans l’eau, et produit une liqueur fortement acide; En saturant par le carbonate de baryte, on sépare un sel soluble. très abondant 9 ue l'on peut superr sans a il se Les Ce. sel a agno. par ee pra propriétés pour li- sels de cuivre et ti SOSSE met JS + doute gue de l'acide pae : avec l'acide iséthionique. _» Dans la réaction de l'acide farique auhydre su sur le gaz oléfiant , il ne seproduit aucune autre substance , et il n’y a pas formation d'acide sul- furique hydraté, il faut nécessairement admettre que le gaz oléfiant s’est combiné directement avec lacide sulfurique, et qu'il n’a pu se produire üne réaction semblable à celle qui produit les acides sulfo-naphtalique et sulfo-benzique ; réaction dans rpe il se forme ep ”. padie seeng rique hydraté. _» Lacide sulfurique sobre se Shi doté directement avec Yhydrogène bicarboné, et formele composé C* HS. ‘280%; mais, en dissolvant dans l'eau, celui-ci prend 1 at. d’eau et devient acide iséthionique C* H£.-2S05 -+ H° O = Ct H" O. 280°; il à alors évidemment changé: n nature, car ` de très stable qu'il était auparavant, il'est devenu tres insta- olution ne peut plus être vapore. sans décomposi n mêr C B. iiio a E (T. V. N°5.) | (114 ) dans l’air sec; et les iséthionates n’abandonnent leur at. d'eau à aucune température, u eE QE tre ON a: F5: » La manière dont l'hydrogène bicarboné se comporte avec l'acide sulfu- rique anhydre est de nature à jeter le plus grand jour sur la théorie des éthers. On ne peut manquer d’être frappé de l'analogie que le gaz oléfiant présente dans cette circonstance avec lammoniaque. Nous savons par les belles expériences de M. H. Rose que l’ammoniaque sec se combine avec ` les acides anhydres et forme des composés tout différents des sels ammo- niacaux Correspondants. Mais ces“ composés se transforment soit instanta- nément, soit au bout de quelqüe temps, en sels ‘ammopniacaux ordinaires. C'est que l’ammoniaque prend un atome d’eau et devient oxide d'ammo- nium. Le gaz oléfiant se comporte d’une manière tout-à-fait semblable. Avec l'acide sulfurique anhydre il forme le composé CfH®. 250°; mais en présence de l’eau CH? prend H:O et devient oxide d’éthyle C{H'°0 et c’est cet.oxide qui passe ensuite dans toutes les combinaisons éthérées. ue » L’acide iséthionique devrait aussi d’après cela être considéré comme une combinaison d’oxide d’éthyle et d'acide sulfurique ét deviendrait alors complétement isomère avec l'acide sulfo-vinique; tandis que M. Leibig est conduit à le considérer comme une combinaison d’acide hyposulfurique avec l’éther ayant perdu 2 atomes d'hydrogène, c’est-à-dire que la réaction Qui donne naissance à cet acide au moyen de léther et de l'acide sulfurique anhydre serait la suivante : [O00 2505. = CiH*O + S-0°-+ H'O Elle serait alors s blable à celle q it les -acii aphtali que et sulfo-benzique; mai explication ne peut pas s'appliquer à la forma- tion de Faci ae au moyen du gaz oléfiant et de l'acide sulfuri- ps e- Ily aurait d’ailleurs cette différence entre les iséthionates et les sulfo-naphtalates ou sulfo-benzates que, dans ces derniers l’atome d’eau formée est éliminé, tandis que dans les iséthionates cet atome d’eau reste dans la composition des sels: on ne comprend pas à quel état; ce ne peutêtre comme eau de cristallisation, car Pišéthionate de potasse peut;être chauffé à 300° et même fondu sans se décomposer et sans abandonner d’eau. La ‘composition de l’iséthionate d'ammoniaque desséché à 100° prouve encore que l'atome d’eau entre bien dans la composition de l'acide :] donné pour cet acide la formule Rs a = | 2805. CHO. Az°H° + H°0 = 250° (CH:°0 + AzH0). x » Les chimistes qui admettent que par la réaction de l'acide sulfurique. ‘analyse a (119) anbydre sur l’ammoniaque il ne se forme pas le composé SOS. Az'H° mais un corps analogue aux amides SO*. Az*Hé. H*O peuvent acineijre une e action analogue pour l'hydrogène bicarboné, 280! + CH = 5" 0: C‘H°. ris En reprenant par l’eau la substance prendrait u un atome d’eau et deviendrait acide iséthionique dont la formule serait alors : s°0ÿ . C#HS, 2H°0. ‘» M. Regnault remarque qu’en faisant agir l'acide sulfurique ordinaire sur l’alcool ousur l’éther on peut obtenir encore un autre acide que l'acide sulfo-vinique ordinaire. Il suffit pour cela d'augmenter la proportion d’acide sulfurique et de chauffer jusqu’à 170° environ, température à laquelle se dégage l'hydrogène bicarboné. Cet acide se trouvé en très grande quantité dans les résidus de la préparation du gaz oléfiant. Ce nouvel acide , auquel M. Regnault donne le nom d’acide althionique est isomère avec l’acide sulfo- vinique, ses sels diffèrent complétement des sulfo-vinates par leur forme cristallisée. Le sel de baryte renferme 2 atomes d'eau de cristallisation comme le sulfo-vinate. » M. Regnault pense que cet acide pourrait bien étre l'acide Fée dans le temps par Sertürner, sous le nom d’acide deutoé que, mais il est impossible de le reconnaître à la la Ases bA tion qù Yen a laissée ce chi ; » Dans unè n ote EEEE ES ce’ dérnier mémoire, M. mer annonce qu’il a épris l'étude des Tas Bs tances connues sous le nom huiles douces du vin. L'huile douce légère est admise par tous les chi- mistes comme isomère du gaz oléfiant, d’après les analyses de Hennell et de Sérullas; mais ces analyses sont inexactes. La composition de l'huile douce est celle qui a été donnée antérieurement par MM. Dumas et Boulay, et sa formation dans le Din ordinaire de Féthénication s ma sans sa culté. » CHIMIE ORGANIQUE. — Recherches sur les combinaisons définies de la dextrine et sur son poids ie EE par M. PAyEN. (Commissaires, MM. Biot, Dumas. J- « Là dinne, dit M. Bayèn dans la Tiré qui accompagne l'envoi de son M mémoire, n'avait jusqu’à présent été précipitée en combinaison définie par aucun agent chimique. Je suis parvenu à déterminer plusieurs de Ces è Res ’ ENS | + (116) réactions, à cueit et analyser leurs produits, en faisant intervenir , Soit un sel dont les parties constituantes re fussent rétenues qué par des forces pres de leurs limites , soit une basé’ énergique dans un liquide n ’ayant qu’une faible action disochrante sur la dextrine. » Les détails de ces procédés sont décrits dans r mémoire. Voici les principaux faits qu’ils font connaître : » Une première combinaison entre le protoxide de plomb et eis dextrine, complétement brûlée, laissa en résidu les 0,578 de son poids; elle conte- nait par conséquent 0,422 de dextrine, ce sn donne 1018,1 151994 5 pour le rappar de celle-ci au protoxide; re Jn deuxième composé, préparé dans des circonstances variées à des- sein, donna par son incinération le rapport 2086 : 1 304,5. » En admettant, ce qui était rationnel d’après le mode d'opérer, que la première combinaison fùt bibasique, et que celle-ci eùt lieu d’atome à atome, da formule de la dextrine devait être représentée PP els ve et son poids atomique par 2042. » Telles furent, en effet, les ae données acquises en examinant une combinaison entre la dextrine et la baryte, obtenue sensiblement pure et sèche à l'aide de beaucoup de temps et de soins, et en employant pôur la . précipitation une solution de baryte dans l'esprit de bois étendu au point que le dissolvant ne pùt lui-même précipiter la matière organique. Cette combinaison contenait, d’après la moyenne de trois analyses, 0,191 de ba- ryte et 0,409 de _dextrine 2, d'où l l’on déduit la relation 950,9 : = 2049, eten- Ja or aire de core le poids atomique 2042 p poui la dextrin dev itivem mique, té que | soute action RE pe sur Fi lumière polarisée; elle. dilere Ja principe Lea à LAS qui Fa produite en se désagré- geant, par des caractères qui donnent à chacun d'eux des applications spé- ciales ; elle est isomère du sucre de canne. » CHIRURGIE. — Appareil HET a rentré me a Pi oreille le re que fait dans la vessie un calcul heurté par l'extrémité de la sonde; par M. Leroy d'Étiolles. ; ` (Commissaires, MM: Dulong, Eee "+ s L'appareil, consiste dans un tuyau flexible formé d’une spirale en laiton “revêtue de caoutchouc et de soie; une des extrémités se fixe à la sonde ( 19 ) préalablement introduite dans la vessie, l’autre reçoit une plaque d'ivoire destinée à être appliquée contre l'oreille. PRÉ Déjà, dit M. Leroy d’Étiolles, deux jeunes médecins, MM. Moreau de Ludges et Breschet, avaient eu l'idée de pratiquer cette sorte d’auscultation médiate, mais la rigidité de la pièce interposée entre la sonde et oreille, offrait des difficultés qui n’existent plus avec la pièce flexible. shasi NAVIGATION. — Mémoire sur les sondages en mer à de grandes profondeurs ; par M. nr CHAMPEAUX LA BOULAYE, officier de marine. (Commissaires, MM. Arago, de Freycinet. ) MECANIQUE APPLIQUEE — Note sur un appareil de sûreté pour les machines à ‘ vapeur; par M. le docteur BacHE. , ( Commission chargée de s'occuper des moyens de prévenir les explosions des machines à vapeur. ) MÉCANIQUE ARPLIQUÉE. — JVodveau modèle de, voitures, présenté par a i M. ENCOGNÈRE. | = (Commissaires, MM. Poncelet, Séguier. ) ý peras B a PT pong ©" kam de ISF. ee" der el ape w pont » A le ne Tu A Re RENE Fr Le ES Cr a E dt PEE aoei S T T O «a Dans le ù° 25 (1837) du Compte rendu, vous avez publié une note de M. Plana, où cè géomètre, après avoir corrigé quelques inadvertances échappées à la rapidité de la rédaction d’une note précédente ( Compte rendu, n° 20, 1837), arrive relativement au terme de la fonction ja = dt qui dépend de l'argument 2gt—2ct à une valeur identique avec celle que …j'âi donnée (Compte rendu, n° 8, 1837). Cependant ce géomètre pense que la manière dont j'y suis parvenu, n’est pas à l'abri de toute objection, et préférerait que cette valeur fût calculée directement au moyen de l’équa- tion (IV) ( Compte rendu, n° 20); comme cet objet, qui se rapporte à un point capital de la théorie de la Lune, vous a semblé assez importé nt pour ÿ revenir plusieurs fois dans le Compte rendu des séances í s | a e hans : ( 118) démie ; j j'espère que vous voudrez bien lui communiquer quelques obser- vations nouvelles que J'ai trouvé l’occasion de faire sur la pagiere et sur la dernière note de M. Plana , dont je viens de parler. » L’équation (IV) par laquelle M. Plana détermine la valeur de [a R (Compte rendu , n° 20, P: 733), en supprimant la constante, donne | Rs d= (1 +9 Ga + v) a= ak A. Je remarque d’abord qu’en développant le dernier facteur de cette équa- tion , M. Plana néglige le terme en U’ qu'il était nécessaire de She a en effet, d’après la valeur | U’, p. Le on a CUr ns is mi eyt cos (GE der o La fonction (1 + U’)-* donne G Le U”) = 10 LÉ 2 U — 4 U”. En Hot ce dérnier. terme à la valeur de © donnée ? page 736, cette fonction se trouve contenir le terme 5 [-3 a se m + CH —$2: 2) me. y ne 2ct) au lieu de celui qu’on lit à la guatrieme ligne de cette page. Le 109 P »En vertu de ces corrections, on doits age disque méme age ; € et i | Dal an ainsi nain es de m m? e” y” cos Cgi act) et comme d’après ma notation on fF d d=— * en fe dt, on ARAN le cal- cul de M. Lans rectifié : ais = mera cos (gt ie » Or, ce rés Aia st pré re que j'ai äimoncé (Compte rendu, n° 8, p. 290 ; 1837), et qui avait été contesté | per M. Plana. D’après cela j + ( 119 ) il semblerait que la question -est complétement éclaircie; mais je dois faire observer que la valeur précédente dérive des calculs de M. Plana ; qui sup- pose dans la fonction U le terme — 16" e* 7" cos (2gt — 2ct), et par suite un terme semblable dans l'expression du rayon vecteur; or je ne puis, comme je lai dit (Compte rendu, n° 21, 1837), admettre l'existence d’un pareil terme. qui me semblerait contraire à tous les principes de la théorie des inégalités à longue période. Quant à trouver des preuves de la dispa- rition de ce terme dans l'analyse même de M. Plana, comme il le demande (Compte rendu, 2° sem., n° 1, p.18, 1837), c’est ce que je ne puis faire parce qu'il emploie des formules qui donnent l'expression du rayon vecteur en fonction de la longitude vraie, formules dont je ne fais pas usage dans mes calculs, et d’ailleurs je n’ai‘point sous les yeux l'ouvrage de M. Plana. Je puis seulement assurer que s’il veut revoir en entier le calcul qui lui a donné l’expression du coefficient des termes relatifs à l'argument 2gv—cv et ensuite 2g£— ct, tant dans le rayon vecteur que dans la longitude, il y trouvera certainement quelque erreur; si jen pouvais douter j’en tirerais une preuve nouvelle d’un résultat que je trouve dans la dernière note de ce géomètre, J'y lis (Compte rendu, 2° sem. n° 1, 1837, p. 18.) Or, un pareil terme ne peut exister dans l’expressior de cette fonction ; en effet, d’après la valeur de R ou — Q (Compte rendu, n° 22, 1837, p: 868), on a == = CNE h (20—2v). » Pour que cette fonction en la développant puisse donner un terme re- latif à l'argument 2gt — ct, il faudra substituer pour r,s ou v, les parties de leurs valeurs qui contiennent le moyen mouvement mt du Soleil ; or, tous les termes qui les composent sont au moins de l'ordre m; le terme x z 3 % dR i = 3 7 dont il s’agit sera donc au moins de l’ordre m’ dans -p €t par suite dans f Fedt, parce qu’il n’augmente pas par Pintégration. Il est donc évident + 256? . trent dans la valeur trouvée par M. Plana (Compte rendu, n° x, 2°s4 et cette erreur résulte des nombres — 481 et— 1°77 qui ar. pour moi qu'il y a une erreur dans les coefficients zy či i qui. “ a 3 J 1536 250 | ( 120 o } dans les coefficients des: termes relatifs à l'argument er dans les ex- pressions du rayon vecteur et de la longitude, et qui ont certainement be- soin de correction. Dès qu'ils seront exacts, le résultat de l'analyse de M. Plana sera, sans aucun doute, identique avec le mien, et l’on recon- 63. naîtra en même temps que le terme — zg n° e* y? cos (agt — - ct). disparaît de l'ex expression ‘du rayon vecteur. » Je terminerai cette note en vous, iinitan é More une. cor- rection importante que j'ai dù- faire subir au coefficient de l'équation an- nuelle donné as M. Plana. Dans l'expression de la longitude, au lieu du terme 1261 1e 3m + 3 mé + ES m + a.) da ( te e — s), jai trouvé par mes cigale: Teni 335 m? + L'an Re sin (mnt 4+- Tai, » M. ann est Éarvenu de son côté au même résultat, et il wa an- noncé qu'en le réduisant en nombre, la correction du coefficient de m‘ suffisait pour faire disparaître la différence de 5” à peu près, qu’on trou- vait entre les valeurs numériques du coefficient de cette équation données pat MM. Plana et Damoiseau, et qui avait été déjà remarquée » Je crois, 0 (Compte rendu; n°4, Se père. me FR trou- vera a dans c cette communication S E quigà l'av: ves: que ele doute on avait fait agé jusqu’ CE, joindra celui de servir de merilain aux résultats des géomètres ue se sont ogopa avant moi de cette ne question, » MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Thermométagrephé métallique, F 5 M Séguier présente à l'Académie, au nom de M. Winner, un thermo- métographe métallique. -orii Deux appareils du même e genre ont nt déjà été exécutés par le même artiste : L'un pour le Cabinet des Lı Mae de pr” à Altona , sur la de- mande de M. Sc pegou “ <- L'autre pour Tokai de in par pr M. Bade. sur la « de- mande: de M. le baron de Humboldt. ce bi kilar) PALÉONTOLOGIE. — M. Arago présente les ossements fossiles qui lui ont été envoyés par M. Azéma , et qui proviennent des fouilles faites dans la commune de Sauveterre, à une lieue S.-0. de Lombès ( département du Gers). M. de Blainville fera prochainement un rapport sur ces pièces, qui doivent enrichir la collection du Muséum d'Histoire naturelle.. MÉTÉOROLOGIE. — Résultats des observations météorologiques faites à Pile Maurice pendant les mois de septembre et d'octobre 1836 , et les mois de janvier et février 1837; par M. Jorien DesrarDins. Lorsque les tableaux embrasseront une année entière, nous en donne- rons l’analyse. MÉTÉOROLOGIE .— Observations barométriques faites à Macao par M. CaLzéry, missionnaire apostolique. ( Communiquées par M. Tesson, procureur des missions étrangères. ) Nous reviendrons sur ces observations dès qu'elles auront été radis cutées. MÉTÉOROLOGIE. — Étoiles Jilantes de la nuit du 32 au 13 novembre ; extrait d'une lettre de M. L, Roserr à M. Arago. Pr A Gr d'observer en 5833; ‘à ne patins | à s presque toute l’Europe, j'ai pensé qu'il serait pas sans intérêt pour la Science d’avoir un nouveau document ma contribuåt à faire connaître l'étendue dans laquelle le phénomène a été visible, et je vous envoie en conséquence un extrait du journal météoro- logique que je tenais dans ce pays. » Maurice, 12 novembre 1832; à huit heures du soir, forte pluie indi- quée par le mercure du baromètre qui pendant la soirée sé baissé d’une ligne et demie; brise du nord-ouest, temps couvert une partie de la nuit; le 13 vers trois heures du matin, calme, il ne restait que quelques nuages très élevés et immobiles ; on apercevait dans toutes les parties du ciel où il n’y avait pas de nuages, et surtout vers le zénith à quelques degrés dans le sud, une grande quantité d'étoiles filantes qui traversaient le ciel dans toutes les directions; le nombre en était si grand , qu’il était impossible de les compter; leurs traces n'étaient pas en ligne droite comme celle des étoiles filantes qu’on voit ordinairement ; elles décrivaient dans le ciel Led sortes de courbes. C. R. 1837, 2° Semestre, (T. V, N° 8.) 17 (Jaa) » Ces météores lumineux laissaient. après eux une lueur bleuåtre qui durait long-temps après qu'ils avaient disparu. J'en ai remarqué de très gros dont la lümière donnait une ombre sensible; le phénomène était dans sa plus grande force à 4 heures du matin; tjuelies instants avant le lever du soleil on en voyait encore, mais en moindre quantité. Le mercure était remonté à sa hauteur disais: le thermomètre de Réaumur était de deux degrés plus bas que ies j jours précédents. n INDUSTRIE AGRICOLE. — Substitution de la feuille de scorzonėre à la feuille de múrier pour la nourriture des vers à soie. MM. Morisset, Durand et de Clavaison transmettent quelques détails sur une expérience qui vient d'être faite, à ce sujet, à Montpellier. | Suivant eux, la culture du mürier né peut pas prendre, dans certaines parties du midi de la France, une grande extension, parce que déjà plu- sieurs espèces d'arbres, oliviers, amandiers; y occupent de grands ces et fournissent une partie notable des produits agricoles de ces pays ; mais l’industrie de la soie pourrait cependant y devenir très productive si l'on trouvait à nourrir les vers au “ex Le de plantes herbacées. Or, les rela- tions des voyageurs nous apprenant qu en Chine la feuille d’une plante qui paraît être une espèce de scorzonère est quelquefois employée à cet usage, on a été porté à faire les mêmes essais avec les scorzonères de nos pays. L'espèce dont on s'est servi est la scorzonère d’Espagne, dont la racine est déjà- none, comme aliment, et. qui ainsi se trouverait fournir un double produit. - Des expériences, à ce sujet ns été faites, il y y a Cpa N o , mais sur des vers déjà & grands, et qui pendant leur Rester âge a -Hourris de feuilles de mürier. A sa prière M. Durand, proprié- taire Sua magnanerie, a recommencé les essais en nourrissant les vers depuis leur éclosion jusqu’au moment de leur transformation, excl usivement avec la feuille de la scorzonère. -De 150 vers soumis à ce régime, 3 ak slaen sont morts pen- ii le cours de léducation qui a duré 4o jours. Les cocons, disent les auteurs de la lettre, ne différaient ni par le poids ni par l'aspect des cocons produits par les vers nourris de feuilles de mûrier. | Plusieurs de ces cocons sont nee à la lettre de MM. Morisset, de Clavai- son et Durand.» iz- :. (: 1237) _mépecine. —Sur la constance des prodromes du choléra. M. Fournier écrit relativement à un mémoire présenté par M. J. Guérin etayant pour titre : De la cholérine considérée comme période d'incubation du choléra. Fu vonz 2! y M. Fournier croit avec l'auteur du mémoire;-que lecholéra est habituelle- ment précédé d'une diarrhée non accompagnée de douleurs et à laquelle cependant on doit faire la plus grande attention, puisque si l’on parvient à l’arrêtér, ce qui se peut presque toujours lorsqu'on s’y prend à temps, on est presque certain de faire avorter lamaladie. ENTOMOLOGIE. — M. de Castelnau prie l'Académie de vouloir bien se faire rendre compte d’un ouvrage qu’il lui a présenté, et qui a pour titre : His- toire naturelle des insectes coléoptères. À M. Duméril, à l'examen de qui l’ouvrage a été renvoyé, est prié de faire un rapport verbal. ss M. Beltrami adressé une réclamation relative à un passage qu'il croit à tort avoir été inséré dans le Compte rendu des séances de l'Académie , pas- _ sage qui se rapporte à certaines descriptions des prairiés de l'Amérique du nord, pour lesquelles l’auteur de la lettre soupçonne qu’on a fait usage d’un de ses ouvrages , quoiqu’on ne Pait pas cité. FPE - M. Caré indique un mode de traitème ent qui lui paraît devoir réussir daris iis cas de chole. ST EN SR hr EE MM. Bastier, Beniqué , Moreau adressent chacun un paquet cacheté : l’Académie en accepte le dépôt. A quatre heures et demie l’Académie se forme en comité secret. La séance est levée à'5 heures. - A, BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. À 2e L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie Royale des Sciences; 2° semestre, 1837, n° 4- Lecons sur les Phénomènes physiques de la vie; par M. Macennir; leçons 17 — 23, in-8°. | ena - ( 124 ) Traité d Artillerie théorique et pratique; par M. G. Poser ; Metz, in-8°. Cours élémentaire de Culture des bois par M. Lonexrz, complété a aprés ses notes et publié par M. À. Parave; Nancy, 1857, in-6°. (M. Amge est chargé d'en rendre un compte verbal. )- Traité de diagnostic et dė Séméiologie ; par M. P. à Piornx ; 2 vol. in-8°. (Cet ouvrage est adressé pour le concours Montyon. ) Sur la Cystotomie épipubienne, mémoire lu à l’Académie de Médecine ; par M. Leroy p'Érouves; Paris, 1837, in-8°. Notice sur les Plantes cryptogames à sauts à la Flore française; par. M. C. Moxricne; brochure in-8°. Mémoire sur le Poekilopleuron Bucklandii ( grand Saurien Lie: ; par M. Eupes Desronccramrs; Caen, 18357, in-4°. Galerie ornithologique des oiseaux d'Europe; par M. D'OR ; 24° li- vraison , in-folio. Éloge du Pasteur Oberlin; par M. Marat ; Épinal , 1832, in-8°. Transactions. . . . . Transactions de la Société philosophique américaine de Philadelphie; shévelle série, vol. 5, partie 3°, in-4°. Ideal Section.. .. „Section idéale P portion de la croúte du globe terrestre , destinée à montrer l'ordre dans lequel se sont déposées les roches strat er , et leurs relations avec les roches non $tratifiées ; composée par M. Ts. Wassrer; les plantes et animaux choisis et arrangés par M. le doc- teur BucxranD, dessinés et gravés par M. J. Fiscuer ; 2 tableaux coloriés. Naturhistorische Skizze..... Histoire d'une esquisse naturelle de la Li- thuanie , de la V: olni et de la Podolie ; par M. E. seras; Wilna 7 15e, eds Rapport annuel sur les Trave nattrelle de l'ile Maurice ; par M. Joues DrssanDmis; à 1856, in-8. Ja P ac > et des Sciences AGÇEFAOËROR ; D aaas année, di ale de Pans: n° 50. ee es Me: n” 87 et 68. Presse médicale; tome 1*°, n° 59 et 60. Écho du Monde savant, n° 82. La France industrielle; n° 17, 4° année. Es D E Re a A PE VS re = COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 7 AOUT 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS : | DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. norane: — Vore e sur CHybridité chez Ta Fougères; aM 1 DE SAINT- VINCENT. .« En mentionnant dans l’un de mes anciens ouvrages ( Voy. Souterrain, p.271) l’Asplenium Breyni de Swartz, je disais avoir de fortes raisons de croire que cette plante était une ibada de l Asplenium Ruta- Muraria de Linné, et de son Æcrostichum septentrionale, que les botanistes plus mo- die ont senti la nécessité de transporter au même genre que la première. Cette manière de voir n'avait pas fait fortune. Des savants, qui n’admettent pas dans l'empire de la nature, où règne cependant une si prodigieuse va- riété, d'autre véhicule que le pollen pour la fécondation des végétaux , doutèrent que toute union adultérine püt avoir lieu où n’existaient pas nK étamines. Cependant M. Martens, habile botaniste, professeur de chimie à r Université de Louvain, m’a généreusement fourni l’occasion de justifier la réalité de mes prévisions, en m’envoyant la belle espèce hybride que vous voyez ici vivante, et que par une expérience ingénieuse, ce savant vient g’ ajouter à Taedabnkk série des êtres organisés, où la création , comme la comprend le vulgaire, | ne l avait pourtant pas om — DES C. R. 1837, 2° Semestre, (T. V, No 6.) e (126) » Les Antilles et l'Amérique méridionale produisent communément une élégante fougère long-temps appellée Acrostichum calomelanos , mainte- nant classée dans le genre Gymnogramma. Elle varie tellement par sa taille, la forme ainsi que la dentelure de ses pinnules et son facies, selon les lieux et les individus, que la figure qu’en donna Plumier (pl. 40), ne convient qu'à très peu des échantillons dont les berbiers sont assez abondamment four- nis. Langsdorf et Fischer crurent même devoir mieux rendre cés formes habituelles, et leur planche 3° ne laisse rien à désirer. Je présente ici quel- ques frondes desséchées de ce végétal, sur lesquelles on dirait que les dessins des deux botanistes russes ont été faits, et que la suave blancheur de la poudre argentée dont se couvre leur fat inférieure, rend si remar- quables. » Le genre Granges qui renferme plusieurs autres espèces : ainsi parées, en compte aussi qu’on dirait être couvertes de poudre d’or. Entre celles-ci brille le Gymnogramma chrysophylla de Swartz , dont Linné v’avait pas fait mention, encore que le père Plumier l’eüt passablement „décrite et représentée (Fil. Amér., p. 33, pl. 44). Ce Gymnogramma chry- sophylla, dont je-vous montrerai également quelques frondes, a ses pin- nules d’une toute autre forme, beaucoup plus larges que celles du calomelanos ; autrement disposées , obtuses ou plutôt arrondies, elles n’en différent pas moins par l'aspect que par la couleur. Fréquente à Saint-Do- mingue , à la Martinique, à la Guadeloupe, et probablement sur la plupart des Antilles, je ne l’ai jamais reçue du continent où je ne sache pas même que elle ait été rencontrée par autun collecteur. | ee. » La beauté ER RUE de ces deux £ gymnogram les a fait rech | ; on est} si qu à Le y REETA seen Tans aris les Ra mais elles n’y y prospérent pas, étant é licates de leur nature. La dernière surtout ne s "y est jamais repro- duite, et s’y étant au contraire plusieurs fois perdue, l'on n’est jamais sûr de Ty conserver d’une année à l’autre, Ce fut à cause de la différence con- sidérable de leur parure pulvérulente que M. Martens imagina de tenter sur elles l'essai d’un rapprochement duquel si le moindre produit venait à ré- sulter s Ja modification des teintes donnerait lx démonstration d'un intéres- sant problème, par la même raison que le mulâtre produit du blanc et de la négresse, participe de lą couleur de ses père et mère. » Les individus des Gymnogramma calomelanos et chrysophylla cul- tivés dans les s serres du Jardin des Plantes de Louvain > par M. Martens sé et desquels ont été détachés les échantillons secs que je yiens de vous mon- trer, ont donc été, pour ainsi dire, accouplés par les soins de mon” "savant ( r27 ) correspondant, et des frondes en ont été réciproquement secouées les uńñes _sur les autres, à l’époque où la fructification paraissait le mieux dévelop- pée; il en est heureusement provenu un croisement de qui les semis produisirent entre autres le pied vivant apporté de Lonvain à Paris avec de telles précautions par M. Stas, élève de M. Martens, qu'on ne s'aperçoit guère qu'il ait fait près de 8o lieues dans une diligence, » Le trop modeste créateur de cet élégant végétal proposait de ous Hybrida ; mais comme il ne saurait plus être douteux que beaucoup d’au- tres fougères seront reconnues poux des hybrides et qu’un tel nom con- viendrait à trop d'espèces pour qu’on le restreignit à une seule, je désignerai le nouveau Gymnogramma par l'épithète de Martensi; et n’y aurait-il pas de l’ingratitude de la part des botanistes qui ne l’adopteraient pas? » N'ayant voulu ‘constater par la présente notice que le fait de l'hybridité dans les fougères, j je me bornerai à faire remarquer, touchant celle qui me sert de prenve, que, de la taille du calomelanos à peu près, elle est plus grande que le chrysoph iyllum, ses pinnules sont plus distantes êt plus pro- fondément peine que dans les deux espèces dont elle provient; ces pari tieso ont tplusi de ressemblance pour la age avec celles que Plumier a rē- F; , qu'a or y E EE CU jamais ` ves rés dè Tps dorée. Enfin, la nuance de la poussière e est intermé- : eens i “A. "tre gs DE Sa Eya dé ET n e qu'il y est påli par le mélange lar lá prémičře. Vous remar- querez en outre que lee la culture du EPminog ramma chrysophylla est si difficile, ainsi qu'il a été dit précédemment, celle du Martensit permet d'espérer que la lignée ne s'éteindra pas : ses sores ou semences confiées au terreau , ont germé avec la plus grande facilité, et ont abondamment re- produit la plante, comme si, par leur développement sur notre hémis- phère, elles y avaient acquis lindigénéité, qu ’on me passe cette expression, dans la serre où les mirent an jour une mère et un père exotiques. » Cependant, tandis que M. Martens faisait son ingénieuse expérience en Eurôpe, la nature semblait la répéter de son ms dans kai savanes ‘et les bois de la Guadeloupe où croissent confondues a calome lanos et chrysophylla, dont je vous présente: des re qui m'ont été”adressés par M. le docteur l'Herminier, ce savant : qui vous est avanta= geurekin pur d'excellents travaux en zoologie et qui s'occupe aussi - ir que, découvrait denii le Gymnogramma - Marténsi, eue et mwen énvéyebt des frondes fort Dee conservées; me demandait si elles n’appartenaient point à quelque espec » D'après la découverte double, faite au nouveau monde mr eur 18. ( 128 ) l'Herminier et en Belgique par M. Martens, j je crois pouvoir conclure que le Gymnogramma sulfurea des auteurs (Acrostichum sulfureum, L:), est encore une hybride où la poussière ‘inférieure est d'une nuance citrine pareilleà celle du Martensii et qu’on observe, mais plus. pâle encore chez certains individus du calomelanos même, à feuillage plus étroit et dont Linné fit cet Acrostichum ebenum regardé maintenant, Rares Yes pps comme une cest variété d’une teinte dej jaune-serin.» = GÉOLOGIE, — - Houille de environs de Mantes; communication Ide 8: DELESSERT. ‘a « J'ai l'honneur de présenter à l'Académie des échantillons de ebon de terre, qui-ont été trouvés à St-Martin:las Varenne; près de herbe aux. environs de Mantes. < » Depuis long-temps on connaissait APE de de cette mine qu on ap- pelait la Désirée, et en y faisant des fouilles on y avait troûvé plusieurs couches de terre bitumineuse, mais on mettait en doute qu’elle püt renfer- mer de la houille, Le célèbre Dolomieu se rendit, en 1792, sur les lieux pour l’examiner; et il fit insérer dans le 9° numéro du durant des Mines., une description détaillée et fort intéressante de cette localité qui paraît avoir éprouvé des bouleversements très remarquables. Par suite de ces observations, Dolomieu finit par conclure qu'il est MRKA d'y trouver de véritable le charbon. | T Une opinion aussi imposante se op amieun, a sans, doute | SN vec: opte micat, de son : > quelque temps, un ue ouvriers su ma + MR Les sieur Desgranges, demeurant à Saint-Martin-la- Varenne » près de Mantes, m'an- . nonça qu'il avait trouvé dans cet endroit du véritable charbon de terre d’ex- cellente qualité. » J'y fis d’abord peu d'attention, mais comme il m'en rappi: quelques jours après, de forts échantillons, je crus devoir y envoyer quelques sonnes de l’art, et je priai M. Garnier, ingénieur des mines du. rie du Nord, qui connaît parfaitement les mines de charbon d’Anzin, de la Belgique et de Montrelais: r Qy accompagner un autre ingénieur, M. Brunnen. Ils visitėrent avec soin l'endroit qui leur fut indiqué; ils y mirent d'autant plus d'intérêt; qu’ ils savaient que les géologues les plus …instruits assuraient que, d’après la nature du terrain, il ne pouvait pas recé- lerde véritable charbon. MM. Garnier et Brunnen passérent plusieurs jours ( 129 ) à lever des plans, à dessiner les coupes des terrains , et ils rapportérent de très gros échantillons d’ sacbllent charbon i ils. ARE: extraits. eux- mêmes des filons. » D’ pe leur rapRPrÈeS pe me: e.disposais à faire faire de pas G fouilles pour m’assurer de la q é de charbon qu’on-pourrait en tirer. Diverses circonstances m'ont empêché de donner suite à ce projet; mais ayant appris dernièrement que d’autres personnes s’en occupent, qu'elles ont acheté des terrainsets se:proposentde faire des sondages, je crois utile dë présen- ter à l’Académie des échantillons da charbon de terre et des terrains qui l'entourent, an dessin représentant les filons d’où on a extrait ce charbon, et le rapport qui a été rédigé dansle temps par M. l'ingénieur Garnier. » Ce rapport, que je vais lire à PAcadémie lui donnera une idée de la singulière DETTE de la colline dans le sein: Les haeie se trouve le charbon. » No otice sur un pe ste de houille, près le village.de St-Martin-la-Garenne, département dè Seine-et-Oise et sur les particularités g“ il présente; par > M. F. Garnier, ingé nieur des mines. « « Le gisement e7 la houille BE cette notice fait mention est. tellement re eta: si peu g Lanilogis, ave, is que Jon a ja présent toutes les particularités, il n’en ur moins susceptible < de er aire de longues contestations entre les personnes dont les études se sont exclu- sivement dirigées vers les sciences naturelles. » Cette houille se trouve au-dessus et un peu à l'ouest sA village de.St- Martin-la-Garenne, situé à deux lieues environ au nord-ouest de Mantes, sur la rive droite de la Seine, et repose immédiatement sur une. couche Ë argile plastique grisâtre et quelquefois verdâtre, que recouvre le calcaire marin inférieur des environs de Paris. Si, à partir du village de Vétheuil, . peu éloigné de celui de St Martin ,„ on se dirige jusqu’à celui.de la. Roche- Guyon, on voit ce calcaire marin constamment superposé à la craie, qui _s2 relève peu à peu et qui forme ensuite à elle seule toute la partie supé- rieure du sol de la vallée de la Seine jusqu'à Rouen. Cette craie, dont les premiers affleurements au jour ne se font remarquer qu’ après le village s de Vétheuil, s'enfonce, à païtir de ce village et en revenant vers St-Martin; au-de SOUS des, terrains de calcaire grossier et d argile: plastique, € me ag _ parait plusq que dans quelques. points | du bassin-de Paris. .» En partant c du village de Saint-Martin pour s s'avancer "vers le AIS { 130 ) on s'élève peu à peu, ét après un quart d'heure de marche, on arrive sur la sommité d’une montagne assez élevée, dont la direction est à peu près du nord-est au sud-ouest. Cette sommité se présente sous la forme d’une crête déchirée du côté de la Seine, et cet aspect provient de ce. st partie de la masse s’est renversée sur le penchant.de la » Ge boules entest complet, et l’innombrabl sillon de toutes formeslet:de toutes dimensions qu’on rencontre en. attestent l’évi- dence: IL est même. certain que la forme de cette crête variera encore; car, à très peu de distance de la ligne ondulée: eu ha sine passe cre= vasses d’une assez grande étendue en I x se font r sur la sommité: de la montagne , et sans doute qu ellés doueront lieu; tôt ou tard, àd de e è » Quelles que soient, au reste, les:iċauses- poisse, je” Re ceux qui existent, leurs effets bien visibles se sont bornés aux bouleverse: ments des parties de ce calcaire-marin, et tout fait même présamer que ces effets n’ont eu qu'une’tr ue influencë sur la eg pie ps rieure de l'argile plastique. =“ : | » C’est immédiatement sur cette “gite que se: trowre. “déposée la subs- tance charboneuse qui fait l’objet de cette notice. >» A quelques pieds au-dessus de l'endroit où la partie supérieüre du banc ‘d’argilé se montre au jour, nous avons fait enlever le sable et les pierres qui s'étaient écroulés , et ce banc a été mis à découvert sur six ou sept pieds carrés; mais s avant de le re nous avons trouvé immédiate- ment posé sur Jui u he de substanc ns la masse ne présentait aucune cor ét ee G s te s Stå ne et torsd ri me molécules; elle ava Braon Stiena A ébhbave TEREE des doigts. Dañs w parties visibles de cette couche nous avons trouvé quel- ques morceaux de bois pétrifié auxquels adhéraïent dés parties noirâtres qui présentaient parfaitement l'aspect le la mati matière ‘charbouneuse onne ; sous lenom de lignite. » Jasqu’alers, cette couche de substances vůgititis pises à Veit Sr où moins parfait i de lignite, m ne +o offrait rien d’éxtracrdinaire, mais en. s'avançant à p t de deux pu ‘trois pieds sous les dé- bris: a roches è supérieures, cette couche présentait spe autre substarice nalogie a À quelques variétés: de hole dKnzin, ; dé Montrelais, dé pays de Galles, gpl En avançant toujours, tes morceaux de cette houille devenaient plusabon- (13) ts, et paraissaient former, conjointement avéc les substances passées a} - de lignite, une couche dont l’inclinaison pend vers le sud-est. Mal- heureusement nous n'avons pu faire continuer ces recherchés, parce que quelques. minutes après que. nous ‘eûmes. fait retirer les. oùvriers, des quartiers de rochers et une assez, grande quantité de sables s’écroulèrent et firent disparaître toute trace d’excavation. Il est d'autant plus fâcheux que cet accident soit arrivé que, dans la partie excavée la plus avancée, la couche -de ones se pt Bt sous ung épaisseur de vingt pouces au moins, - » Les faits. que nous. venons de rapporter sont très intéressants pour le nt en çe qu'ils tendent à prouver que, par suite du développement d’une fermentation bitumineuse ; les substances végétales passent, par de- grés insensibles , à la houille, et que, lorsque ce développément-est com- plet, la substance végétale a acquis toutes les propriétés de ce combustible minéral. Les morceaux que hous avons trouvés à Saint-Martin se vollent en effet au feu, ne dégagent point d'acide pyro-ligneux, ni d’odeur forte et pénétrante comme les lignites, produisent à la distillation un çoke d’une ex- cellente qualité, qui doit: étre classé parmi ceux qui sont désignés sous. les noms de cokes coagulés ou frittés, et enfin donnent vie quantité assez considérable de bitume. Or, comme ces cara uent exclusive- : ment les. houilles des lig ites, nous devons n nécessaire ment en conclure ms provenant de Saint-Martin Sont, dans toute l'étendue de l'expression, des koae parfaitement HAE | » Ces premières tentatives doivent être continuées pour savoir si cette couche a de l'étendue, ou si elle se réduit à un simple dépôt ou amas. Dans le cas où elle nr donner lieu à une exploitation productive, il serait alors nécessaire, comme la rss horizontale qu’on aurait l'intention d'ouvrir à lendroit même où ces recherches ont été entreprises, présenterait des difficultés : à exécuter, d'entreprendre, à une centaine de pieds environ en arrière de la première excavation et vers le- sud-est, un sondage ou un puits dont la pronar serait ẹnviron de 6o à. Bo pieds. Il est bien probable que ces travaux n’exigeraient pas une dépense ‘de plus de 8 à o cents francs, et qu’ils conduiraient à faire acquérir des notions exactes sur l'étendue, l'épaisseur et la nature de cette couche cha rbonneusé, pu ouate ss apana pmu; aS d'émettre aucune ôpi Fonte Masdhehosshenmétitén tone d ètre entreprises, | et. Yon ned i ment être TE: ee les Rs i Do- lomiet;. RE us as sfournal:des: Mines eo. CU LA ( 532 ) il conclut qu l y aurait démence: à rechercher de la a houille près le village de Saint-Martin:la:Garenne: Ce naturaliste n'ayant pu | se procurer, en se rendant sur les: lieux ;: les. échantillons que nous-mêmes nous y avons re- . cueillis, il ma pu être conduit aux conséquences as re bai dé- duire des faits dont nous garantissons l'authenticité." + : » Onsent tome Pimnportapriitan e mine de chatbot matkii vibes aë | Pari les bords de la Seine; mais, is, malgré les nombreux échantillons qu’on en a déjà extraits, je suis loin de croire que l'on puisse espérer d'en trouver des Res. suffina] pour Fexpioiter i avec nn est-ce ire sous l le rSppor rt sc que que sous le rappor t'industriel, qu'il est Er Fe uilles bi 25 RA En expliquer Lise VUE 4 VTESLL z $r d’une TES Setiiisthte Vexiéténce: sidans caries localité, d'une quantité assez considérable d’excellent charbon. » Fa EEn E cume. — | Recherches, elingis sur 5s ibia; par M. Caevreut. Sent mes oe DO i CINQUIÈME MÉMOIRE, + | Des oanioiain Dates, le rocou , le carthame , orséille, Pacide sufe-indi. _gotique ; l'indigo, le bleu de Prusse , le campéche ;le brésil, la cochenille, le quer- citron et la gaude fixés sur les étoffes de coton, de soie et de nie aret de la pes de la chaleur et des agenis atmosphériques. à Lure c, Supplément, page 167, l'extrait de ce mémoire. Sos Notë iiis: le- “Bohon Upas -de Java; par. FETE siei o aa RS hs et d n Saaga eux u Bohon-Upas, M. de Freycinet. étant à portée. de voir, : à ce sujet, ks nouveaux renseignements auprès d'un: Français i instruit, | Aer fui, a pi A Rent a 17 ans dans Pile de: Java, en a note; T + n | M di. de fait h RS Fkcadén hé sn ra pass Proba- bilité des jugements en matière criminelle et en Buum civile, : + ès : L'Académie ser PP ay dit-il, qüe je Pai d ja entr t de mès re cherch éface du mémoire dans lequel j'en dvais'ednsës né les ré sultats à été imprimée dans le tòme I* des Comptes rendus de nos ; : ( 133 ) séanges (14 décembre 1835). Depuis cette époque, de nouveaux documents ont confirmé les premières données de l'observation et les conséquences que J'en avais déduites. J'ai conservé à l'ouvrage, devenu beaucoup plus étendu, le titre primitif de mon mémoire. M. 4. de Saint-Hilaire présente une seconde édition de deux Mémoires sur la famille des résédacées, qui avaient été imprimés parmi ceux de l’Institut ; le deuxième mémoire , dans la nouvelle édition, est augmenté d’un grand nombre de notes. M. Moreau de Jonnès présente, au nom de M. le Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture et du Commerce, le premier volume de la Statis- tique de la France : territoire et population. RAPPORTS. Rapport de la Commission chargée, sur l'invitation de M. le Ministre de la Marine, de rédiger des instructions pour les observations scientifiques à faire pendant le voyage des corvettes de l'État YAstrolabe et la Zélée, sous le commandement de M. le capitaine Dumont D'URVILLE. (Commissaires, MM. de Mirbel, Cordier, de Blainville, de BE Fe z T pey EPR AEE #3 D -Paade Ta séance du 24 avril AA a reçu de M. le Mi- nistre de la Marine une lettre dans laquelle il demande des instructions scientifiques pour une nouvelle expédition de circum-navigation que doit commander M. le capitaine Dumont d'Urville. Ce sont ces instructions que la Commission nommée et composée de M. Savary pour la physique générale, de M. le capitaine de Freycinet pour la géographie et la navi- gation, de M. Cordier pour la géologie et la minéralogie, de M. de Mirbel pour la botanique, et de M. de Blainville pour la zoologie, a Jeria de lui proposer pour être transmises au Ministre. Si l'expédition avait dù: être entièrement scientifique, si elle avait eu exclusivement pour but de compléter les lacunes qui restent encore à emel dans beaucoup de questions de physique générale, de géographie et d'histoire générale du globe , il est à peu près indubitable que le plan dë la campagne aurait pu être conçu d’une manière différente, c'est-à- dire e qu'elle eùt été plus spéciale, plus limitée, et par conséquent plus certaine utile; mais, d’après l'itinéraire adopté et que T Acada n’est pas a i C.R. 1837, 2° Semenre. (T. V, N6) ~ ng ( 134 ) juger, il n’est pas moins hors de doute que les sciences naturelles au moins peuvent en espérer des avantages nombreux , surtout si l'exploration du détroit de Magellan a lieu comme Findique le projet, d'après l'ar- ticle du Moniteur en date du 5 avril, et auquel la lettre du Ministre nous renvoie. En effet, les iles Salomon, le détroit de Torrès, la Nou- velle-Guinée, Midas que l’on se propose d’ explorer : avec soin, n’ont été jusqu'ici étudiés que fort mal, ou d’une manière très incomplète. » Toutefois, avant que chaque drb de la Commission expose les desiderata principaux de la partie dont il est chargé, nous devons dé- clarer d’une manière générale que nous n’avons pas grand chose à ajouter aux instructions qui ont été adoptées par l’Académie pour le voyage de la Bonite. Nous aurions seulement désiré qu’il eût été possible que lad- ministration du Muséum d'Histoire naturelle eût mis à la disposition du commandant et des personnes chargées des observations d'histoire natu- relle, deux de ses employés, l’un jardinier, pour la conservation des plantes vivantes et graines , l’autre préparateur, pour celle des animaux recueillis, En effet, dans ces sortes d’expéditions de circum-navigation, né- cessairement de longue durée, il ne suffit pas d'observer, de recueillir, de ramasser souvent avec berutoup de peine un grand nombre de produc- tions naturelles, ce que feront, nous n’en doutons pas, MM. les médecins de la marine avec leur zèle accoutumé et que nous nous plaisons à recon- naître; mais il faut encore préparer pour la conservation et disposer pour le transport, ce qui demande des connaissances RASE que l’on ne peut exiger que des gens du métier. i » Quant aux moyens de salul rité i nserva des “dors As adé eu Le que tout « ce » qui était conve- % a te prévenu; cependant elle croit devoir, pour la sûreté des 3 S dans les régions voisines du pòle, faire quelques obser- vations dont M. Arago a parlé dans la dernière séance, et. en prenant pour guide le mémoire que cet académicien a inséré dans la Connais- sance des Tems pour 1827. » Instructions relatives à la Botanique et à la res: rédigées par M. pe Merr. « La végétation de la plupart des terres que. toucheront les bâtiments Pr et la Zélée, est absolument inconnue des botanistes. Nous ne pouvons donc indiquer sur quelles classes de végétaux l'attention de MM. les médecins chargés de la récolte des objets d'histoire naturelle, devra plus particulièrement se diriger, Mais » Par cette raison même, nous ( 135 ) pensons qu’ils feront bien de recueillir toutes les espèces qui se présente - ront à eux, à moins qu'ils n’aient la certitude que nous les possédons déjà. Ilest fort à désirer que les explorations ne se bornent pas aux côtes toutes les fois que l'intérieur des terres sera accessible. Dans des îles d’une même mer , situées sous lamémelatitude ou sous-des latitudes voisines, Ja végétation varie peu sur les côtes, mais il n’est pas rare qu’elle offre des différences très notables pour le botaniste qui pénètre plus avant. C’est là que la Flore de chaque île se montre sous ses véritables traits. » Les échantillons d’herbiers, autant qu'il sera possible, devront étre récoltés en fleur et en fruit. On les étiquètera.et l’on indiquera le pays où chaque espèce aura été trouvée. Si ce sont des espèces ligneuses, on rap- portera des tronçons de tige pour faire connaître la structure et le grain du bois. Ces tronçons porteront. des numéros correspondants aux échan- tillons d’herbiers. Nous ne nous étendrons pas davantage sur ces détails, les Znstructions publiées par l'administration du Muséum d'histoire natu- relle, étant entre les mains de MM. les collecteurs. _» À son début, d’après les ordres donnés par łe Gouvernement, l'expé- dition se rendra aux terres de Sandwich et de New-Shetland. Là, malgré la rigueur du climat, il y a pour les plantes «ne saison de germination et de développement. Cette végétation, qui, si nous en jugeons par des relations bien vagues ER E . TE rs © 3 ST Ce 4 ble 5 èces à l sa" Te AR ries z pS PS E a~ OT NE 4 ` Ez 1 n MOA 25 E A à E E D FPE aa 2 Ps ga Bi i + Be a A à i OC VETIILALIEC — F = ; à en Lea i ES: t LE 4 à importance par la latitude de sa station sur notre globe, puisqu’elle offre les types végétaux les plus voisins du pôle antarctique, dont jusqu’à ce jour les navigateurs aient signalé l'existence. C’est pourquoi nous faisons des vœux pour que la saison permette de récolter les moindre plantes de ces terres australes. ja » Le passage de l'expédition par le détroit de Magellan nous fait es- pérer des notions plus étendues que celles que nous possédons sur la Flore des côtes de la Patagonie et de la terre de Feu. Forster et Commer- son , qui ont touché ces terres, n’en ont rapporté qu’un très petit nombre d'échantillons d'herbiers, parmi lesquels on remarque une espèce de hêtre qui s'étend en vastes forêts sur toutes les côtes, et une primevère qui dif- fère bien peu du primula farinosa de nos montagnes alpines. Ces indita- tions, jointes à ce que nous ont appris MM. d'Urville et Gaudichaud, deda végétation des îles Malouines, semblent annoncer une Flore qui aurait beaucoup d’analogie avec celle de l'Europe septentrionale. Considérée sous ce seul point de vue elle serait déjà très digne d'attention. = sé (:136 :) » Chiloé est une terre nouvelle pour: nous. Valparaiso nous est mieux connu, et pauelant ibne faut pas négliger ( d’: 'y révolter: des échqntilonss :» Nous n’avons à donner aucune inst t cette lon- gue série d'îles de la Polynésie que visitera l expédition. Nous en igeorons complétement la végétation; mais il est très probable que lherbier qu on ‘en rapportera contiendra beaucoup g espèces intéressantes, e€n:supposan toutefois que loù ne se borne- pasà parcourir les plages. | » Il en est de même de la Nouvelle-Guinée, vaste terre qui n'est guère -encore citée par les naturalistes que pour spirer l'ennui qu'ils éprou- vent de ne pas la mieux connaitre. » Les côtes occidentales de la Nouvelle-Hollande ont tété beaucoup moins fréquentées que les côtes orientales. Il conviendrait donc de faire tourner au profit de la botanique, la visite de l’expédition à la colonie queles An- glais ont établie près de la rivière des Cygnes. Qn y verra sans doute quel- ques-unes des espèces découvert , sur différents points de la _eôte occidentale, par R. Brown, “'Labillardière, pes et celles que le baron de Hugela récoltées, en 1833, sur les bords inêmes de la rivière des Cygnes et dans les monts d’Arlington où elle prend sa source. Mais en diri- geant les herborisations vers des points plus reculés, il est impossible qu’on ne trouve pas, mélées à ces plantes déjà connues, beaucoup d’autres es- pèces dont les botanistes ignorent encore l'existence. Remarquons que, d’après ce que nous savons des côtes occidentales et orientales de la Nouvelle-Hollende, nous sommes en droits de pneus Es que les deux <» Duran ne Een Tori, rien ne sera a kale, ce Dot. “que de pénétrer dans l’intérieur des terres, et d'y faire une. ample récolte. Cette contrée est riche en plantes. qui se nateaiseragt.s un jour dans nos climats méridionaux. ` .» Mais c’est surtout de la Noërallo-Létasie: que nous attendons une moisson d'autant plus précieuse que les deux grandes iles qui la com- posent. sont moins connues, que les latitudes-sous lesquelles elles gissent indiquent des températures analogues à celles de l'Europe, et que deux mois entiers seront employés à leur exploration. » Les trois mois consacrés à la visite des îles Niouba, Mitchell, Peister, Saint-Augustin, Marshall, les Carolines, ne devront pas être stériles. Voilà encore des terres qui, jusqu'à ce jour, m'ont, rien produit pour.. la botanique. ( 437 ) » Autant on en peut dire de Mindanao et de Bornéo. » Si, dans la route que suivra l'expédition, depuis les côtes du Chili jusqu’à celles de la Nouvelle-Guinée, et depuis la terre de Diemen et la Nouvelle-Zélande jusqu'aux Carolines, les circonstances permettent, que MM. les collecteurs étendent leurs, herborisations, nous avons tout lieu de croire que quelques espèces ramassées au hasard ne seront pas l’unique fruit de leurs recherches. Sans doute ils saisiront avec empressement une si belle occasion de recueillir de nouveaux faits sur la distribution géogra- phique des plantes, partie bien importante de la phytologie, puisqu'elle se rattache non-seulement à la physique du globe, mais encore à l’histoire des diverses races de l'espèce humaine. Ils rechercheront donc, dans cha- que localité, les plantes qui donnent à la végétation une physionomie particulière; ils prendront note de la nature du sol où elles croissent; ils mesureront la hauteur de leurs stations au-dessus du niveau des mers. » Partout où l’on verra l'homme travaillant la terre pour en tirer des récoltes appropriées à ses besoins, la forme des instruments áratoires , les soins donnés au sol, les plantes mises en culture , les produits obtenus, dévront être l'objet d’un sérieux examen, Cette revue agricole se fera dans les établissements hollandais . et anglais, avec non moins d'attention que dans les établiss: ènes. Rien ne sera ag pones RESF UNE mes dose O relatifs aux t dé ces animaux, entreprise i sur une “échelle a aussi Kpa, ‘dans un à pays. ve le sol paie une si faible redevance qu’à peine faut-il en tenir compte. » Il ne suffit point de faire des herbiers, d'indiquer l’origine de chaque échantillon , et de prendre des notes sur les espèces les plus remarquables, il faut encore récolter des graines, et mème, s’il est possible, s'occuper de la transplantation en Europe de plantes vivantes. À son retour, la Zélée ne pourrait-elle pas nous rapporter quelques espèces ligneuses, ne fût-ce que de celles qui croissent à Amboine (1)? Parmi les graines qu'elle recevrait à son-bord, nous aimerions à trouver celle du hêtre antarctique de Com- merson, celle du hêtre que Cunningham a découvert à la terre. de Diemen, celle du lin de la Nouvaio se que nous ne parvenons à multiplier ve (1) Le retour de la Z'élée, lorsque l’expédition aura atteint environ la moiuéd course, nous donné l’espoir que les collections déjà faites arriveront en France: en bon état. Moins sera long le terme qui s’écoulera entre l'époque de la de de l'envoi, et phis la conservation des objets-sera probable. Toute occasion sûre : Jesfaire parvenir promptement ne doit donc pas être négligée. 5 que (138) par drageon, et qui, tôt ou tard, sera cultivé avec avantage dans les contrées méridionales de la France, et sans doute aussi, en Espagne et en Italie. Dans l'intérêt spécial de la botanique, tout envoi-de graines sera bien accueilli ; mais on comprendra que les espèces que nous priserions le plus . seraient celles qui joindraient au mérite de répandre sur la science des lumières inattendues, celui non moins grand de satisfaire quelque: besoin de l'humanité, et de se BADOR sur nôtre terre comme sous leur ciel natal. ` » Apiirefoiši; dans les voyages de =: cours, il était très difficile. de transporter au loin des végétaux vivants. Tout se réunissait, hommes et choses, pour les faire périr durant la traversée, et, à leur aisi , il falait payer des frais considérables sans le moindre dédommagement: Cette triste expérience, trop fréquemment répétée, avait décidé l’administration du Muséum d'Histoire naturelle à ne plus demander que des graines à ses cor- respondants d'outre-mer; mais ce moyen de multiplication, qui n’assure que de tardives jouissances , avait: aussi ses chances fâcheuses : beaucoup de graines s’altéraient avant d’avoir atteint leur destination. Aujourd’hui, des procédés aussi simples que sûrs nous permettent de faire venir des contrées les plus reculées des graines et des végétaux, avec la med que le grand nombre arrivera en bon état. » Voici ce qu'a imaginé le jardinier anglais Luschnath. Il met au fond d’une forte caisse, dont toutes les pièces sont jointes de telle sorte qu’au besoin ele tiendra Teau, une couche de terre argileuse (1), réduite en pâte très humide, et il place horizontalement dessus, les unes à côté des autres, de jeunes plantes ligneuses dont il a retranché toutes les feuilles. Il étale sur ces plantes une nouvelle couche de terre argileuse, épaisse et comme la première; il la bat fortement avec un large maillet. de Soes à cette fin d expulser l’eau et lair superflus, et de ne laisser aux plantes tout juste que l’espace qu’elles peuvent remplir; et il continue alternativement des plantes ét des couches d'argile, jusqu’à ce que la caisse soit parfaitement pleine, ayant soin toujours de comprimer à es * de ne chaque couche d’ agilos enfin il Saia la caisse hermé- » M, Fischer, d Lrercnr du Jardin impérial de S .-Pétersbourg , NOUS écri- ns (1) Comi ila mest rien moins que sûr its durant le voyage, MM. les collecteurs trouvent de la terre argileuse là où ils pourraient en avoir besoin, nous pensons qu’il serait prudent d'en faire une provision à bord. La quantité nécessaire n’est pascatièr considérable pour qu’elle devienne un embarras. (139 ) vait l'an passé : « Des plantes ligneuses disposées -selon le procédé de » Luschnath, qui ont été envoyées de Rio de Janeiro à Saint-Pétersbourg, » ÿ sont arrivées vivantes en majeure partie, après une navigation de » plus de cinq mois, et nous avons obtenu ainsi. des espèces qui avaient »_ péri étant emballées de la manière ordinaire. ». | » Cette méthode est également applicable aux graines. On les dispose par lits, sur des couches d'argile, et l’on a soin de les placer à quelque dis- tance les unes des autres, afin que si, comme il n’est pas rare, elles com- mencent à germer pendant la traversée, elles ne se nuisent pas mutuelle- ment, Par ce moyen, des graines de beaucoup d'espèces d'arbres ou d'ar- brisseaux, qui sont connues pour perdre très promptement leur propriété germinative, arrivent vivantes en Europe, et y -prospèrent si elles sont Soignées convenablement (1). : » On peut, dans la même caisse, faire voyager à la fois des graines et des plantes. » Un autre appareil, inventé pour le transport des plantes par le doc- teur Nath. Ward, de Londres, offre encore plus de chances de succès que celui de Luschnath; mais il ne remplit sa destination qu’à la condi- tion que, pendant la traversée, il restera exposé à l’action de la lumière et n'éprouvera aucune avarie grave. Cet appareil, que nous appellerons serre de voyage, consiste em 1 ne caisse allongée, surmontée d’un toit vitré, formé par deux châssis ajustés de manière à faire un angle aigu. Les deux petits côtés de la caisse dépassant sa base de deux à trois centi- mètres, servent de support à tout l'appareil; et, s'élevant en angle aigu au-dessus de louverture de la caisse, ferment les deux côtés du toit. P'un des chässis. est à poste fixe; l’autre, retenu par quelques vis, se place ou s’enlève à volonté, mais il doit fermer exactement la boite tant que dure (1) Iest probable que ce procédé ne convient point pour des graines fines dont l'embryon est nécessairement très délicat. Cependant on peut employer, ne fût-ce que comme essai; mais, dans ce cas, on fera une double provision de ces graines; Fes unes seront traitées à la façon de Luschnath, les autres seront mises avec du sable très fin et très sec, dans des fioles fermées hermétique Un. Quant aux graines d’un certain volume, il paraît bien qu’il y a tout profit à les faire voyager dans de la terre argileuse. Ce moyen est recommandé surtout pour les graines. de palmiers, de laurinées , de sapotées , de lécythidées, de chêne, et, en général, our toutes les graines oléagineuses qui s’altèrent à Pair libre plus promptement que beaucoup d’autres. On doit encore l'employer pour les graines qui ne germent qu’ pee un long séjour en terré; ce -sont celles-}à qui s’accommoderont le mieux du” régime prescrit, As ceddin RSR E (140) le voyaže : alors la parfaite clôture de toutes les parties est de rigueur. Des traverses en bois, de quatre à cinq centimètres de large, à la distance l’une de l’autre de sept à huit centimètres, s'aj astent avec la partie infé- rieure et supérieure de chaque châssis, et servent à la fois à lui donner de la solidité et à soutenir les verres, qui sont petits, très épais, à recou- vrement comme che wes dun toit, et mastiqués dans toutes leurs join- tres- pmi a » La sien des serres dan voyage peut varier, mais pour qu'elles ne gênent point les matelots dans l’exécution des manœuvres, ce qui finale- ment compromettrait existence des plantes, on a soin de les réduire à de petites dimensions. On y trouve d’ailleurs cet autre avantage qu'il est plus facile de les rendre imperméables à lair et à l’eau. Généralement parlant, les plus grandes dimensions qu’il convient de leur donner, sont les sui- vantes, et peut-être vaut-il mieux rester un peu au-dessous de ces mesures que les dépasser. 9 décimètres de longueur. 7 » de hauteur. 5 » de largeur. » La profondeur de la caisse , abstraction faite du toit, ne peut guère être moindre de 2 décimètres 6 centimètres, quelles que soient les dimensions de Pappareil. » Il est bien entendu que les planches qu'on emploiera, seront d’un bois solide et sec, et qu’on les ajustera avec le plus grand soin. Onlles recouvrira en dehors de plusieurs couches de couleur à l'huile. Des poignées de-fer.qui tourneront dans des pitons ,serontattachées solidement aux deux petits cô- tés, a la hauteur de 3 décimétres environ. Les deux chässis vitrés seront mis chacun à labri des accidents, sous un fort grillage à petites mailles, soutenu par plusieurs tringles de fer assez épaisses pour résister à des chocs d’une certaine rudesse. » Quand on veut garnir la serre de voyage, on enlève le châssis mobile, ; où met au fond de lacaisse une épaisseur de 3 à 4 centimètres de terre argi. d uelle a été d’abord humectée, malaxée, battue, et ne contient plus d’eau sensiblement mouillante ; et lon couvre cette couche d’une terre de bonne qualité, ı ni trop forte ni trop légère et bien ameublie. Les végé- taux sont placés dans ce sol, tantôt à racine nue, tantôt à racine en motte revêtue de mousse the, que maintient du jonc ou de la ficelle, et tantôt dans des pots. La première pratique ne convient qu'à des pani grasses qui reprennent facilement après avoir été privées de terre pe ndantun assez (141) long temps. La seconde est bonne pour toute espèce de plantes ligneuses. La troisième semble pourtant mériter la préférence si l'emballage est fait avec de telles précautions, que les pots ne puissent s’entrechoquer et se briser. Pour éviter ce danger on les retient, ainsi que la terre qui les isole les uns des autres, au moyen de petites traverses garnies de mousse et fixées par les deux bouts à la paroi de la caisse. » Ainsi disposées et abandonnées à elles-mêmes , les plantes à l'abri de la sécheresse et de l'humidité, voyagent pendant très long-temps, chan- geant de latitude et de climat, sans que leur santé soit sensiblement af- fectée. Elles sont dans un état que l’on pourrait dire stationnaire. Il-semble que chez elles la nutrition et la déperdition soient égales. La Tespimation continue; les parties vertes conservent leur couleur, mais il n’y a “de g acéroissement notable. » Depuis- plusieurs années, des envois faits de Londresà Calcutta et dè Calcutta à Londres ont réussi au-delà de toute espérance.. MM. Loddidges frères qui possèdent à Hackney , le plus riche jardin marchand qui soit en Europe, expédient sans cesse à la Nouvelle-Hollande, à la terre de Die- men, aux Indes-Orientales des boites vides qu’on leur expédie pleines. L'administration du Muséum d'histoire naturelle elle-même vient de re- cevoir pour la première fois, une de ces caisses dont elle est zedevahle à àla bienveillance éclairée de eM. Wallich, directer ja Gette 3 ze précieuses, qui ne paraisse nt guère plus fatiguées que les ttes que nous retirons des serres au retour de la belle saison. Cependant la traversée avait été de huit à neuf mois. L'administra- tion a renvoyé immédiatement à M. Wallich, en échange, dans une caisse faite sur le plan de la sienne, des végétaux Je l’Europe australe et des con- trées chaudes de l'Amérique. A l'exemple du jardin du Roi, la famille Cels , dont le zèle héréditaire pour l'introduction en France des plantes exotiques est connu de tout le monde, a égalément adressé à M. Wallich une caisse semblable remplie de végétaux. » On ne saurait nier que l’usage des serres de voyage, qui, sans dote, sont encore susceptibles de modifications et de perfectionnements, ne doive contribuer beaucoup aux progrès de la phytologie; et nous osons affirmer qu’il ne sera pas moins favorable à la naturalisation en Europe, d’une mul- titude d'espèces utiles ou agréables qui compteraient déjà parmi les ri chesses de notre ps si Pon avait tové pe tòt l’art de les yt tran: ser vivantes. ge Sr » Nous odiis que des ipiri semblables à ceux que nous à avons C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V. N° 6.) (142 ) décrits, soient mis.à la disposition de MM. les médecins chargés spéciale- ment de la récolte des objets d'histoire naturelle. La dépense est trop légère pour qu’elle soit un obstacle. Nous savons que l'administration du Muséum a fait parvenir à Toulon un petit modèle de serre de voyage, . parfaitement exécuté, avec des instructions sur lemploi.de cet appareil. Le modèle et les instructions sont probablement à cette heure entre les: mains de MM. les collecteurs. code ni! Instructions pour la zoologie, rédigées par M. oe Brarnvure. -» D’après les: explications et lés renseignements que M. le commandant de expédition a donnés à la Commission d'instructions, nommée par PA- cadémie, sur le but principal de son voyage et sur l'itinéraire qu'il se pro- pose de suivre pour l’atteindre; nous avons trouvé assez peu de chose à ajouter aux instructions de zoologie publiées pour la Bonite; il y aura au: contraire un assez bon nombre de desiderata à supprimer: ‘» Cependant, outre les recommandations générales : s re De chercher constamment les animaux marins microscopiques qui viennent à la surface de la mer vers la chute du jour , et que l’on peut ob- tenir au moyen de filets d’étamine sur les flancs du bâtiment et relevés fréquemment; l : : » 2°. De faire tous les efforts pour se procurer : la spirule avec son animal, qui, malgré les échantillons que nous-devons à MM. Robert et Léclancher , ne nous est encore connue qu’à moitié, tement; l'animal du nautile flambé, bear e DEeauc par Pexcell ente description ext pnaute, parasite ou non, en ayant soin de faire au sujet dw » 3°. De ne négliger aucun’des animaux parasites, soit intestinaux. soit branchiaux , soit même cutanés qui peuvent se trouver sur les ani- maux de toutes les classes, et même sur l’espèce humaine ; 7 „> 4. De draguer partout où cela sera possible, afin de se procurer des térébratules, des encrines, des. gorgones, des antipathes et autres ani- maux fixés, et qui sans ce moyen, narriveraient jamais à notre connais- sance. peA (143) » 5°. De faire des expéri paratives sur la température des ani- maux vivants, sur celle de l'espèce humaine, en choisissant toujours les mêmes individus de l'équipage dans les circonstances diverses où'il doit se trouver. EC cip SMILE Hs) ts Abel » 6°; De s'occuper constamment d’une manière spéciale, de tout ce qui peut servir au perfectionnement de l'histoire naturelle de l’homme , Sans négliger en rien ce qui atrait aux maladies et aux moyens employés pour les guérir ; | » 7°. De prendre toutes les précautions convenables de conservation : comme pour les animaux qui demandent de l'être dans l’esprit-de-vin, de placer le plus d'objets possible, et surtout les plus rares et les plus déli- cats, chacun dans un vase séparé et d’envelopper ‘chacun en particulier dans du linge ou dans du papier, en évitant par une pression mesurée , à l'aide d'étoupes, le ballottement qui résulte des mouvements du roulis du bâtiment. caji » Nous devons plus particulièrement attirer l'attention des personnes chargées des travaux d’histoire naturelle et de z ologie dans l'expédition, sur les animaux suivants : | | » 1° Le chionis ou bec-en-fourreau, dont nous ne possédons que des peaux montéés, avec une seule partie du squelette, que nous devons au zèle éclairé de M. Baillon, d'Abbeville, correspondant du Müséum + oiseau qui se trouve assez fréquemment aux attérages des îles Malouines, de la terre des États et du cap Horn, justement dans les lieux d’où l'expédition doit prendre son point dè départ, poùr pénétrer ensuite, le plus avant possible, dans les glaces vers le pôle austral ; JU » 2°. Les nombreuses espèces de phoques et de cétacés, surtout de dau- phins, qui attirent dans les mêmes parages la plupartdes vaisseaux baleiniers américains et européens, en ayant soin de joindre aux peaux recueillies à différents âges et même dans le sein de la mère, quand cela se pourra, le crâne et les pattes de chaque individu, lorsqu'il sera impossible d’en dé- grossir le squelette. S es + = SE. » Si les bâtiments de l'expédition touchent à la terre des: États, à la ere de Feu, aux Nouvelles-Shetland et autres terres plusausud, ce quiestproba- ble, puisque c'est une partie du but de l’expédition, c’est dans les hautes régions que les officiers de F Astrolabe doivent redoubler de zèle afin: 2 Eee d'observer toutes les espèces animales aquatiques ou terrestres. qu'ils, Pourront rencontrer, puisque, jusqu'ici, à peine avons-nous quelques ren, - Fn ika E E E Sai a (1447 sRignements sur celles de l'extrémité australe de p ambigue; et nn n’en possédons qu’un très petit nombre. » Après les tentatives faites par l'expédition pour approcher le plus pos- sible du pôle sud , elle doit rentrer dans les voies ordinaires pour traverser la mer Pacifique en doublant le cap Horn. Si cependant, par quelque cir- constance imprévue elle y pénétrait en traversant le détroit de Magellan, nous ne saurions trop lui recommander de recueillir tout ce qu’elle ren- contrera dans sa traversée; car nos collections ne contiennent encore que peu d'animaux de ce pays. Elle devra porter surtout son attention sur la race des Patagons, dont l’histoire n’est pas encore complétement éclaircie. a» Les iles Chiloé, etc., que i l Astrolabe doit ensuite explorer avant d’aller relâcher à Valparaiso sont à peu près dans le même cas. Nous mentionnerons comme étant encore tout-à-fait dignes de recherches au Chili, plusieurs des animaux indiqués par Molina, et entre autres son prétendu cheval à deux doigts, sa seiche articulée et le phytotome, oiseau dont le squelette manque encore à nos collections. .» Pendant la traversée de la mer Pacifique 1 nous n avons à recommander que la récolte des animaux pélagiens, comme les beroés, les diphyes, les stéphanomies, les méduses, qui sont encore assez mal connus pour la plupart et qui ne peuvent l’être mieux que par des observations répétées sur des animaux vivants, ou du moins fraichement retirés de la mer; car leur conservation, malgré les précautions les plus convenables , est extrêmement difficile et toujours plus ou moins incomplète. _» Si l'expédition touche à quelqu’une des iles de la Société ou des Amis, il serait utile que l’on recherchât d’abord attentivement les mammifères sauvages, ggi, se se borneraient, suivant M. Lesson, à une seule espèce du ; mulot, que les habitants de Taiti nomment ioré, et qu'ensuite on S'assurât, en ce ji comme ailleurs, si les animaux domestiques apportés par les Européens au moment de la découverte ont subi quelques altér- tions ; des squelettes ou au moins des crânes de cochons, de chat, de chien , de chèvre, rapportés en her ne seraient pas sans intérêt pour la science et nos collections. - » Il serait également utile de s'assurer du pois où finissent ces grandes chauves-souris , connues sous le nom de roussettes et qui, habitant les par- ties: chaudes de l'ancien continent, l'Afrique, l'Inde et surtout l’'Archipet indien, püis la Nouvelle - Hollande jusqu’à la terre de Van-Diemen sembient s'arrêter à Tonga et ne ge exister dans aucune partie du Nou- veau-Monde ni de son voisinage. (145) » Les îles Salomon où, suivant l'itinéraire exposé à la Ééiéhsanois l'expédition doit séjourner, étant un lieu où peu de recherches scientifi- ques ont pu être faites jusqu'ici, méritent d'autant plus l'attention des ob- servateurs embarqués sur l'Astrolabe et la Zélée. Ils devront donc y étudier d’abord la race humaine qui les habite, les animaux domestiques qu’elle possède , les animaux sauvages terrestres, aériens, aquatiques, de toutes les classes que le sol ou les eaux douces ou salées peuvent nourrir, en in- sistant là comme ailleurs, plus particulièrement sur les espèces les plus communes et les plus petites, qui jusqu'ici ont été les plus négligées. » Le projet que nous a exposé le commandant de l'expédition, d’explo- rer le détroit de Torrès avec le plus de persévérance possible et d'aborder à la Nouvelle-Guinée, dans un lieu où existe un comptoir hollandais et où, par conséquent, il sera possible de séjourner, doit nous faire espérer des découvertes importantes dans la zoologie de cette grande terre, que les nà- vigateurs n’ont presque fait que côtoyer jusqu'ici. En y séjournant et surtout en pénétrant dans l’intérieur, il sera peut-être possible de décider comment se trouve dans cette grande ile une race de nègres au milieu d'hommes d’autres races, et si là cessent tout à coup les animaux de l’Archipel indien ou s’il y a, ce qu’on peut déjà soupçonner, un mélange avec quelques-uns de ceux qui peuplent la Nouvelle-Hollande, continent singulier sous cé rap- port que, sauf le pteropus pobéeliirs et RS at of > ue il faut ajouter l'espèce v voisine des r y à fait le genre pseudom autre espèce rapprochée des ca ra EM Eithtenétein nomme lotis , et enfin le chien laissé peut-être anciennement par les Hollandais , tous les mammifères qu’on y a rencontrés jusqu'ici appartiennent à la sous- classe des didelphes et à celle des ornithodelphes ou monotrêmes. » On peut également espérer beaucoup de choses nouvelles des recher- ches auxquelles l'expédition devra nécessairement se livrer en traversant VArchipel des Moluques, dans le but de se rendre à Mindanao, où peu de naturalistes ont abordé depuis Sonnerat. 2 » C’est surtout dans les détroits, les havres, les criques qui séparent, qui déchiquètent la Noütelle Cane ainsi quë leš iles nombreuses compo- sant les Morayaes et Cette sane Pon s EE que les naturalistes de Pex- pédition p antité dont ces mers fourmillent, de oüvelRe espèces dé séiches, ge” poulpes , de calmars, eten général beaucoup d'animaux mollusques nus ou conchylifères, etsur- tout le nautile flambé, qui est tellement PRE versle détroit de Torrès, S à que les babitants le mangent; notez aussi les al de larg > ( 146 ) signalé déjà, à MM. Quoy et Ganen par un gongl polonaise comme existant à MOMIE i, ara o a d » C'est aussi sur les rivages de-ces 5 6 a les. exposées à toute la chaleur équatoriale, que lon peut espérer de rencontrer des animaux mollusques nus, et entre autres les placobranches, des chétopodes ou an- nelides sans tubes ou à tubes et pourvues de soies, les amphinomes , par eremple et des zoophytes de toutes les classes. L'Académie recommande plus particulièrement de rechercher les. téré- babes et les encrines, que l’on ne peut obtenir qu'en draguant à d'assez granges profondeurs, mais dont l'étude approfondie est de plus en plus désirée par la séologié.… | » Pourquoi même ne pas pére que par des a came suivies au fond de la mer, dans ces lieux si riches en nautiles, on ne finirait pas par ren- contrer une ou plusieurs espèces d’ammonites vivantes ? » Les vers de terre, les sangsues, les planaires et les myriapodes même ont été j Jusqu'ici tellement négligés, si ce n’est dans le dernier voyage de MM. Quoy et Gaymard, que cette partie de la zoologie doit être plis parti- culièrement recommandée aux cireum-navigateurs. ; » Il en est de même des diptères, des hyménoptères et aussi des or- - thoptères parmi les insectes hexapodes, ainsi que des petites espèces de mammifères fouisseurs ou non, volants ou quadrupèdes terrestres. » Parmi les grands carnassiers , il sera curieux de rechercher où finit le genre des ours, et celui des paradoxures ou martes à queues prenantes, et s'il en existe dans Ja, Souxelle-Guiyée.. Il faut aussi gansiaier si cette B E t d'un. ENNE si. uit e i ront: ap ortés entiers et conservés dars lal- ol, af ossible d'en étudier l’ organisation , ce qui nous man- ue presque complétement ; Jusqu' li » Si l'expédition touche à la Nouvelle-Hollande , à la terre de Van-Die- men et à la Nouvelle-Zélande, nous ne saurions trop lui recommander de rechercher plus spécialement les mammifères monodelphes; de, tâcher d'éclaircir l’histoire de l'ornithorhynqne « et de l’échidné; de rapporter de ces espèces. plusieurs individus femelles et sil se peut vivants. Nous lui demanderons aussi de s’ occuper du singulier oiseau nommé apteryx , à cause de son manque d'ailes, et donton n 'a vu, encore en Europe qu’un seul échantillon, l’objet | le plus rare dé Ja collection ornithologique de la Société zoologique de Londres. Cet animal, dont il parait que M. Mac-Leay fils, a : ( 147 ) pu se procurer une seconde peau, il y a peu de temps, est connu parmi les sauvages de la Nouvelle-Zélande sous le nom de kivikivi; il parait être assez abondant pour que sa peau leur serve d'ornement. MM. Quoy et Gaymard parlent aussi d’un crocodile de la Nouvelle-Irlande qu'il serait bon d'ob- server. » En revenant en Europe par le détroit de la Sonde, si P Æstrolabe tou- che à Bornéo, à Java et à Sumatra, nos collections s’enrichiraient d'objets qui leur manquent, si l'on pouvait nous rapporter le gymnure de Java, l’arctonyx - » le squelette du panda, celui de l'espèce de glouton ( gulo orientalis) que M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire a placée dans son genre Mélogale, genre nommé depuis son établissement Helictis par M. Gray. Les orangs-outangs, les gibbons, et surtout ces animaux vivants, seraient aussi pour nous des choses fort intéressantes. » En séjournant à l'ile de France et à Bourbon, si cela se peut, il serait utile de prendre quelques informations sur les tenrecs parmi les mammi— fères-que l’on suppose importés dans cés îles, et dont quelques espèces différent des autres par le nombre de leurs incisives, trois en haut comme en bas de chaque côté (centenes variegatus, etc.)au Hé dé $ (C. setosus ow 3 Ciispinosus), et qui font le passage aux carnassiers primes dits; sur le a dpn oiseau disparu, à Sa E il ete | rs, du nombre des » Si Astrolabe relåchait à Mailagascar, il serait important qu’on s'oc- eupât de l'aye- saye où cheiromys, dont les collections d'Europe ne possè- dent encore qu’une peau bourrée, quoique Sonnerat dise en avoir. possédé deux individus vivants; de Avahi , dont Betnnet avait fait le genre propi- thecus ; des tennecs propres à.cette ile; dù falanoue de Flaccourt, devenu le type du genre Euplèrede M. Doyère, et enfin de l'animal inte ire aux viverra, dont Betnnet a fait le genre Cryptoprocta, et qu il -suppose identique avec le paradoxurus aureus de M. Fréd. Cuvier.: » Enfin nous verrions avec satisfaction qu’en passant au ai inona Espérance, il fût possible aux naturalistes de: l'expédition de nous pro- _ curer le squelette du Cynictis de Stedmann , d'Ogilby, espèce de carnassier, signalé dans ces derniers temps, et qui est très probablement l'Herpestes. penicillatus de G. Cuvier. Nous recommendonsde méme l’ ‘espèce de Pé (P. brevis, nob. ); qui se trouve sous les pierres de la montagne de Le genre auquel elle se rapporte est intermédiaire aux Myriapodes € Chétopodes entre lesquels. il forme une coupe he aie ( 148 ) » Nous terminerons cette longue énumération de nos desiderata, liste core : 1° de noter les substances trouvées dans l'estomac dë tous les ani- maux ds l’on tuera; 2° d’étudier le nombre, la forme, fa couleur des œufs, chez les oiseaux, les reptiles, les poissons, et les animaux articulés ou mollusques, en tâchant de rapporter en même temps l'espèce de la- quelle ils proviennent. » Instructions sur les observations nautiques à faire pendant le voyage rédi- gées par M.- pe FREYCINET. « Si is Auna demandées à l'cadél eussent eu à pour hi de signaler les localités où les besoins de la science appellent des observa- tions, il eût été facile de tracer sur le globe ceux de ces points qui of- frent le plus d'importance, et où l’hydrographie et les besoins de notre marine laissent le plus à désirer ; mais la route à suivre a été arrêtée d’a- vance, d’après des vues particulières sur lesquelles l’Académie n’a pas été: appelée à dire son avis : il ne lui reste donc à présenter là-dessus q un petit nombre de réflexions générales. sh TS » Hydrographie. — Dans une expédition qi doit embarquer un ingé- nieur du Dépôt hydrôgraphique de la marine, que peut-on dire ‘sur la levée des cartes et plans qui ne lui soit haitii connu? Chacun sait que les reconnaissances générales des terres ont eu leur temps, et qu’au- jourd’hui ce sont des observations détaillées que lon réclame, èt aux- paos il faut s ‘attacher si l'on : veut faire d ent util \ utiles. P ; doivent s se joindre, dans les minations absolues d'usage, de me de te hauteur Rides du niveau moyen de la mer. R user La détermination de ce niveau des eaux lui-même se dé- duira des observations de marées, qui serviront encore à fixer l’heure du port, la direction,-ainsi que la force des courants de jusant et de flot , et leurs anomalies les plus remarquables. ` » Description générale du pays. — Après avoir fait connaître ié pays sous lës conditions qui précèdent, on dira les vents qui s’y font sentir et qui s'y montrent les plus redoutables, les ressources et les abris que les navigateurs peuvent y trouver, la facilité d'y faire de l’eau et du bois, d'y renouveler ses provisions, etc., etc. =» On examinera aussi, la facilité qu’il y aurait de s’ y établir, et l'utilité qui pourrait en résulter sons les points de vue militaire ét politique. ( 149 ) » Passant en revue les diverses productions naturelles des irois rè- gnes, signaler plus particulièrement, sous le point de vue économique, celles qui sont ou qui peuvent devenir précieuses à l’hommé pour ses usages privés, ses fabriques et le développement de son commerce d’ex- portation et d'importation. » Étude de l'homme. — Parler ensuite de l’homme que l'on considérera comme individu, comme vivant et réuni en corps de nation; dire les mœurs, les usages et la législation de ces peuples, et entrer à cet égard dans une investigafion minutieuse et philosophique autant que faire se pourra. On complètera l’histoire de lhomme-par l'examen de ses arts, de son industrie mécanique, de sa littérature, de son histoire écrité ou traditionnelle, de sa religion et de son langage usuel et poétique. » Nous pensons que, sous les rapports dont nous venons de donner l’esquisse succinte, une étude approfondie sur un petit nombre de loca- lités. choisies avec intelligence serait infiniment plus profitable à la vaste science de l’homme que des notions rares et incomplètes, glanées sur un beaucoup plus grand nombre de pen quelque gs d'ailleurs et spirituel qu en puisse être le récit. » C'est sa Le exemple; qu ‘une topographie complète de la Nou- y siques et moraux, serait un travail du plus haut intérét. scientifique. 5 LA Instructions relntépés à la Physique générale; rédigées par M. Savary. « L'Académie en m’adjoignant à la Commission chargée de recueillir pour le voyage de l'Astrolabe quelques indications scientifiques, n’a sans doute attendu, sous le rapport de la physique terrestre, ni des vues nou- velles, ni de longs développements. Désormais , il faut le répéter, les grandes questions de ce genre ne recevront, autant qu’on peut le prévoir, de solution complète, ou même des données positives, que d’un système d'observations répétées pendant des séjours assez longs , en un certain nombre de points tous choisis dans un but spécial. Restent donc, pour les voyages dont l'itinéraire tracé d'avance appartient spécialement à d’autres recherches: les nihereations isolées, par conséquent peu RC des- élém tde la chaleur terrestre, des courants et des marées; des hauteurs barométriques, en tant qu’elles se rattachent soit à- éléva- tion de quelques lieux du globe, soit à la pression atm é varis avec la latitude au niveau des mers. Mais au lieu de faire ici une énuméra: C. R. 1837, 2° Semestre. CT. V, Ne 6.) 21 (150 ) tion aride et fco de ces différents genres d'observations, ilsufiira de rappeler que les instructions rédigées pour ža Bonite par M-Arago, ren- ferment tout ce que l’état actuel de la science peut fournirà cet égard d'in- _ dications générales. A peine sera-t-il nécessaire d'insister sur l'intérêt que pourraient acquérir les observations de l’inclinaison magnétique ,:dans les hautes latitudes australès; enfin de recommander particulièrement aux observateurs, pendant les relâches, dans ces régions, la détermination pré- cise des instants auxquels l'aiguille horizontale de variation diurne et Pai- guille d’inclinaison offriraient.des dérangements brusques, irréguliers , soit en-un temps quelconque, soit surtout, pandent: Va appuriion des aurores australes. » Instructions relatives à la Géologie, rédigées par M. CORDIER. « Les SnD RSR découvertes, étant principalement di- rigées dans l'intérêt des connaissances géographiques, ne mettent. pas souvent le géologue dans une position favorable pour qu’il puisse, dans chaque région parcourue, donner un grand développement aux:recher- ches qui le concernent. Cependant, s’il s’est bien pénétré de ce que la science a droit d'attendre de lui, s’il emploie avec activité le temps des relâches, s’il profite de toutes les occasions de s’avancer vers l’intérieur des. pays abordés, il pourra encore rendre d’éminents services, N'eüt-il même à observer que les côtes dont on poursuit- la reconnaissance, aeee embouchure, des. crise S récifs, les bancs. de galets >por: pee. sonde, il recueillerait encore 3 Aa o nanaliites de lepédition st Nm ne se :mé- - sraa pas s sur la direction qu'il sera convenable de donner, dans chaque circonstance , à leurs recherches géologiques: au-besoin , ils pour- ront prendre pour guide les instructions Gone sa pour des voyage: de la Bonite ; mais en Es ds devront avoir égard aux sui- Se commençons à avoir des données assez : Se sur æ com position et sur la structure de la terre, relativement à un assez grand nombre de points de Fhémisphere boréal, et à légard de Girmis des régions de: l'hémisphère austral qui sont voisines de l'équateur .et du tropique. Nous sommes fondés par conséquent à généraliser dans de cer- taines: limites, les divers résultats de ces observations, età les appliquer š$ ses du ab Cependant il est aisé de sentir que la vérification des { 493. } aii déjà établies n’en est pas moins d’un. extréme inténėt:: Il. importe surtout que la constitution du’sol, dans, cette. immense étendue de l'hé- misphère austral que l’expédition : va parcourir, soit l’objet de reconnais- sances suffisantes. À quelques, exceptions prés, tout.est Inconnu. au: géo- logue dans cette partie-du. monde. » Aussi peut-on.dire. que le moindre échantillon, de roche, s’il est choisi avec.discernement, deviendra un jalon. précieux. Plus on pourra se. donner: de. points, pour de telles récoltes, plus on.multipliera les échantillons, là où Ja composition du sol sera complexe, plus les re- pères: ainsi acquis .à la science, au milieu .du grand Océan et des. mers polaires, prendront d'importance. On recommande suntout.de rapporter, autant qu'il sera possible, des échantillons qui puissent nous donner une notion certaine des matières qui. constituent les terres qui, sous, divers méridiens,. avancent, le plus vers le pôle, particulièrement la. terre de Feu, la terre des États, les terresde Sandwich, les Nouvelles- Shetland, les terres de la Trinité. etde Graham, enfin la terre. d'Enderby, décou- verte en 1832 par le capitaine Biscoë. Il sera curieux de comparer lesmaté- riaux ainsi pris aux. extrémités du monde avec ceux des autres parties du. globe. que nous, connaissons. iiin aux t mn ec ani enr aes organiques, elles acquerraient un. plus grand intérêt. que si. elles provenaient d’autres points atteints pendant le voyage. Nous connaissons, vers le pôle boréal, des terrains secondaires parsemés de débris de corps marins qui, parais- sent.avoir vécu à ces hautes latitudes, et dont la présence atteste ainsi une diminution dans la température de la surface de la terre. La recherche de semblables témoins. de ce phénomène, vers le pôle austral, est digne de toute l'attention de MM. les naturalistes, de l’expédition. Dans la vue de faciliter leurs observations, on leur rappelle que, d’après les renseignements recueillis par M. Alcide d’Orbigny, il existe, dans, la partie. sud de. la côte orientale de Patagonie, un terrain dépendant de la période crayeuse, très riche:en fossiles, et qui. s'étend vraisemblablement. ¿à l'entrée du jusqu détroit de Magellan, et que d’un autre côté on a reconnu, au sud de la NouvellesHollande, : à la tenre de Diewes, un terrain. dénandonis del upside iode + is est abondan po:tossilos ( 152 ) dont là notion commence à devenir vulgaire, mais qui n’en est pas moins extraordinaire et difficile à expliquer. Ce phénomène consiste en ce que la formation de l'écorce de la terre a été interrompue à plusieurs époques par des ruptures, des dislocations, des bouleversements énormes, tels que les couches qui composent les segments ainsi produits, se présentent dans des positions souvent très inclinées ou même verticales, et que les dé- pôts postérieurs à chacune de ces révolutions, se sont étendus en un ë&rand nombre de points sur la tranche des dépôts antérieurs. Les consé- quences de cet ordre de choses figurent dépuis long-temps parmi les bases principales dela géologie. Leur généralité est extrêmement probable; il serait utile cependant qu’elles fussent confirmées dans l’hémisphère aus- tral plus qu’elles ne l'ont été jusqu’à présent. [limporte que l’on sache po- sitivement si lè phénomène à aussi fortement affecté le pôle sud que le pôle nord. MM. les naturalistes de expédition sont donc invités à faire le plus grand nombre d'observations de direction et d’inclinaison de couches qu’il leur sera possible, et à noter avec détail toutes les circonstances ac- cessoires propres à augmenter lé mérité de ces relèvements (1). » ba période géologique dans laquelle nous vivons a été immédiatement pré- cédée d’un cataclysme dont nous connaissons depuis long-temps , des traces incontestables en Europe et dans l'Asie boréale. Ces vestiges consistent en dépôts meubles desables, de graviers et de galets qui, non-seulément, en- combrent le aie une foale. de vallées où ils sont dns ce masqués À | iiri | ien, of ères SEX TRE partout où on les a étudiés; ils ônt pitiq toujours uné très faible épaisseur. Leurs matériaux sont con- fusément mèlés ; la plupart des ossements qu'on y rencontre ont appar- tenu à de Srandé mammifères dont presque toutes les espèces sont perdues. - Les galets, et surtout les gros blocs de rochers qu’on trouve intercalés dans ces. “dépôts, súr =a yan z ce soit d'un grand versant continental quel- f rovië 'é Ament des contrées ane supérieures conique, | haD RERET de Es de direction et d’inclinaison se déterminant avec la boussole , on devia, pour chaqué parage où des-observations de ce genre ont été faites, ; noter avec soin la déclinaison de l’aiguille aimantée. On se rappellera d’ailleurs que Yi inclinaison s'entend toujours de l angle que le plan d’uné couche fait avec le plan de rizon, et Tue quant à la manière d’en noter le sens , On dit indifféremment, par npte, qu une couche plonge de 45° vers le nord, ou qu’elle monte de 45° vers le sud. | ( 153 ) qüi font partie du versant ou des montagnes qui le terminent, et il en est. de même du versant opposé. Ajoutons comme une particularité remar- quable, que les îles situées au nord de l’ancien continent et celles situées à l’ouest, telles que l'Angleterre et l'Irlande, ont éprouvé les mêmes effets. Les géologues différent d'opinion, non-seulement quant à lexplication du phénomène, mais erñiéore quant à sa généralité, Plusieurs supposent qu'il n’a affecté qu'une partie de la surface de la terre. Ge qui importerait avant tout, ce serait que l’on fùt fixé à l'égard de la question de savoir si la grande inondation dont il s’agit a été universelle. Nous savons déjà qu'elle s’est étendue dans une grande partie de l'Amérique septentrionale. Les moin- dres notions du même genre que MM. les naturalistes de l'expédition pour- ront recueillir dans l’hémispère austral seront précieuses. Il leur sera aisé de se pénétrer des caractères des terrains meubles qui appartiennent à la grande alluvion diluvienne, en consultant les ouvrages modernes qui font partie de la bibliothèque de lexpédition. Ils auront en outre à éviter trois sortes d'erreurs que l’on peut commettre dans la recherche de ces terrains. En effet, on a quelquefois confondu avec eux , soit de véritables alluvions fluviatiles bordant des cours d’eau actuellement très encaissés, soit des couches meubles superficielles faisant partie de l’un des étages de Len e COUR LI es, dont il sera parlé ci-après. Les recherches qu’il s’agit de faire seront faciles, car les lieux où elles peuvent avoir le plus de chances de succès, ce sont précisément les plaines, les collines, les plateaux qui ter- minent presque toujours les grandes terres ou les grandes iles du côté de la mer. Il est spécialement recommandé de rapporter des échantillons des sables, des graviers , des galets et des blocs erratiques composant les dépôts diluviens qui auraient été reconnus. On recueillera de même les ossements dé grands mammifères ou tous autres débris organiques qu'on y aurait troûvés. as | ; SES » Les géologues distinguent avec raison d'avec le grand système dont il vient d’être question , un certain nombre de petits dépôts marins, disper- sés à des hauteurs de yoà 80 mètres au-dessus du niveau de l'océan, sur les côtes de Suède, d'Angleterre , de France , de Sardaigne et des environs de Suez en Égypte, et qui ne contiennent que des débris de corps marins ap= ER partenant aux espèces qui vivent actuellement dans les mers ad jacentes. Ces dépôts sont les témoins des derniers événements géologiques de quelqu: importance qui aient affecté la stabilité des continents dans les contrées dont il s'agit. Si des faits du même genre venaient à être reconnus dans (194) d’autres contrées et. à se multiplier, ils caractériseraient un phénomène qui, malgré son peu d'intensité, n'en aurait pas moins-été général, et nous aurions ainsi la connaissance du dernier effort de la nature pour amener la terre à l’étatsoù nous la voyons. L'espoir d'arriver à ce résultat n’est pas sans quelque fondement; Déjà M. Lesson, sur les côtes du Pérou, et M. d'Orbigny; surdes côtes du Chili, ont observé des dépôts de coquilles modernes qui sont placés au-dessus de l'océan à des élévations telles, qu’elles n'auraient pu être produites. par les: effets des tremblements de terre, tels, du moins; qu’ils se manifestent depuis les temps historiques. MM. les natu- ralistes de l’expédition auront à répéter ces observations, puisqu'ils abor- deront à Valparaiso. Ils chercheront à les étendre dans tous les autres pa- rages qu’ils visiteront. Ils. décriront avec soin les dépôts qu’ils pourraient découvrir. Ils en prendront des échantillons nombreux, ainsi que des ro- ches immédiatement inférieures , notamment celles sur lesquelles quelques coquillages adhéreraient encore. Enfin, ils détermineront exactement la hauteur des dépôts au-dessus du niveau de la mer, ainsi que leur Spas seur, leur-étendue et leur distance des plages actuelles. » MM. les naturalistes. de l’expédition profiteront de la relâche à Val- paraiso pour’ recueillir des renseignements sur les effets non-seulement du tremblement de terre de 1834, mais encore de celui non moins vio- lent de 1829 et même de celui de 1822. Au récit de M™° Maria Graham, ce dernier tremblementde terre aurait, sur une étendue de près de cent milles, exhaussé toute là côte du Chili de trois à sas pieds : anglais au- de l'océan. Mais ce récit est contredit par les renseignements sas porteur de l’Académie pour les présentes instructions, a recueillies auprès t exercés, savoir, M. d’ Orbigny, qui a visité une partie de-laicôte-dont.il. s agit, et M. Gay, qui est occupé à explorer tont le pays depuis plusieurs années. Il y a question. et dès-lors nécessité de multiplier les témoignages. On demande à MM. les naturalistes de l'expédition, non pas une opinion sommaire, mais un détail- ci tancié des faits qu'ils auraient observés et une sorte de procès-verbal de tous les récits qu'ils pourront obtenir de la part de personnes éclairées. Ils: visiteront particu- lièrement le cap granitique voisin de Yelparshas.e où M°”° Graham a fait les observations qu’elle a publiées. `» Les relations de l'expédition ane de découverte exécutée en 1830, nous ont fait connaitre que les plages des Nouvelles-Shetland sont éonvertes de grands blocs erratiques formés de granite et par conséquent #ünenature différente des autres roches du pays. M. James Eights ; natu- (155: ) raliste de D iiam, n'hésite pas à considérer ces blocs comme ayant été apportés par les glaces qui viennent annuellement s’échouer et se fondre sur les plages dont il s'agit et comme étant les indices de terres inconnues situées plus près du pôle que la terre de la Trinité. Il sera curieux de véri- fier la nature de ces blocs, de constater leurs dimensions, leur forme, la na- ture des sables et des graviers qui les accompagnent et surtout la manière dont ils ont été apportés. Ce dernier point de vue a un intérêt tout parti- culier : parmi les blocs erratiques qui dans nos climats font partie du ter- tain diluvien, il y en a principalement au voisinage des hautes chaînes de montagnes, qui sont énormes, dont les angles ne sont point émoussés et que l’on s'étonne de voir comme suspendus sur des croupes élevées et cela à des hauteurs qui atteignent quelquefois sept à huit cents mètres au-des- sus des vallées adjacentes. On connaît des blocs de ce genre qui ont 406, 800 et jusqu’à 1400 mètres cubes èt qui se trouvent incontestablement à des distances de plus de vingt lieues des points dont on peut supposer qu'ils ont été originairement détachés. D'après ces caracteres, beaucoup de géologues présument que-le transport de ces masses ne peut avoir eu heu que par l’intermédiaire de glaciers qui auraient été mis à flot dans les hautes montagnes voisines et entrainés par la gundi érosion Sicyepne: Quek awil il en soit le- cett it que le es Nouvelles-Shetland para sur une e grande échelle, ne me 40 = moins un ‘examen oial » Enfin, parmi les fossiles qui pourraient être trouvés dans ces parages comme dans tous ceux au rest Is on abordera, on de d’une maniere particulière de rechercher des trilobites, famille singulière de crus- tacés, dont la, perte remonte aux temps les plus reculés. On n'en trouve en effet les débris que dans les terrains secondaires les plus anciens. C'est dans les régions tempérées de l'hémisphère boréal et principalement dans le nord de l'Europe et de l'Amérique Septentrionale que ces curieux débris fossiles ont été observés jusqu’à ass be: s'y: sus ou “souvent par millers entassés dans la même couche. Leu isphère austral auraient évid ent aniigemid intérêt, ne tellé recherche mérite toute l'attention de MM. les naturalistes de pan en cas: pures ils auraient enrichi la science d’un fait très impor K E rE +. me ados De (156) MÉMOIRES PRÉSENTÉS. ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Mémoire sur la théorie des nombres; par M. STERN. Leni MM. Poinsot, Libri. ) MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Supplément à “deux notices sur le Pianogr aphe ; par M. Dosarin. ` Ce supplémeðt se rapporte principalement à un nouveau système de no- tation musicale qui aurait, suivant l’auteur, entre autres avantages, celui de rendre plus facile Pasage du pianomėtre, pour l'écriture de la mu- sique. ( Commission précédemment nommée. ) a CORRESPONDANCE. M. le Ministre de l Instruction publique transmet ampliation de Pordon- nance royale qui confirme la nomination de M. Pouillet, comme membre de l'Académie. _M.le Ministre des Affaires étrangères. tra: amet une Sug listique médicale de Milan, pour l'année 1836, dont Pauteur , M. J. Ferrario, fit hom- mage à l'Acadér . M: Ferrario, dans la lettre qui dtooipagne son ou- vrage. annonce qu'il eremi des matériaux pour une qS médicale še la même e ville, matériaux qui remonteraient jusqu'à l'an 1452. M. Poean demande qu’il soit fait un rapport sur le Traité des Arbres fruitiers, qu'il a publié de concert avec M. Turpin, et rappelle que ce rap- port fut promis à l’époque où lui et son collaborateur firent hommage à Y Académie des premières livraisons de l’ouvrage. À la vérité, avant que la publication en ait été terminée, M. Turpin est devenu membrede l’Acadé- mie; mais cette circonstance ne pourrait être un obstacle à ce qu’on fit le rap- port demandé, qu’autant que M. Turpin s’y opposerait. Or, M. Turpin déclare, au contraire, désirer ce rapport. En conséquence, MM. Auguste de Saint-Hilaire et A. Richard sont chargés de rendre compte à l’Académie de l'ouvrage en question. CPE à . ` + Q » » MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Machines à vapeur. — Considérations sur des $ LA. e ; ; i i _ modifications à introduire dans la prochaine ordonnance concernant ces machines. Extrait d’une lettre de M. Pr. GROUvVELLE. L'auteur appelle lattention de l’Académie sur une invention qui lui semble exiger que l'on modifie les conditions imposées par l'administration aux établissements dans lesquels on emploie des machines à vapeur. « Une machine à vapeur de la force de 30 à 4o chevaux, haute pression, a été montée récemment, dit M. Grouvelle, dans la forge de M. Gustave . Muel, à Sionne (Vosges), par M. Saulnier de la Monnaie; j'ai chauffé les générateurs, destinés au service de cette machine, avec la flamme perdue de fours à puddler et à réchauffer. Ce procédé, tel que je lai exécuté, donne, sans dépense de combustible, toute la force nécessaire pour travailler le fer passé dans les fours; car je suis arrivé à utiliser cette chaleur perdue, sans changer aucune des conditions des fours, altérer ou ralentir leur tra- vail, ni augmenter en rien leur consommation. » Get emploi présente donc le plus haut intérêt “ne forges, arrêtées presque toutes, trois et quatre mois de l’année, par le manque d’eau, comme pour toutes les usines où la chaleur perdue peut donner, sans sur- croît de dépenses, une force égale à tous les besoins mécaniques de l’entre- pritej et. tam Re RE a Lx ses aE EVE y e ment des machine rs ystèn et pour le même usage. » Mais il est indispensable que e les tours soient placés au milieu des ou- vriers et des ateliers, et à côté des marteaux , cylindres et autres outils, et c'est aussi une condition absolue de succès, que de placer les généra- teurs , Soit au-dessus , soit côte à côte des dir, suivant les localités. » Or, l'ordonnance actuelle, qui exige le placement des générateurs dans un local isolé, et la constraction d’un mur de None d’un mètre, ne peut pas être ici exécutée. » C'est ce qua reconnu l'ingénieur des mines du- département, qui s’est trouvé dans P impossibilité de prendre un parti sur cette question. .» Il appartient à l’Académie des Sciences de prévoir-ces faits nouveaux, et t d'arrêter les mesures qui lui paraîtront concilier le mieux les besoins à venir de l’industrie avec la sûreté des ouvriers. » La lettre de M. Grouvelle est renvoyée à l'examen de la Commission chargée de s'occuper des sg bre ous: à sr les me dans les machines à vapeur. E- , pue) C. R. 185”; ppcess (T. v, N° 6.) 5 (, 158 ) E PALBONTOLOGIE. — Sur les débris “fossiles molber à à Sansan, et sur les animaux antédiluviens en général. Extrait d'ime enre de M. Later à M. Flourens. 5 ( Commissaire , M. de Blainville.) En annonçant. J'envoi | au : ‘Muséum de ds caisses. Fe = Le produits, des- fouilles : qu'il a: fait. entreprendre, l’auteur, remarque ue dans cette collection on trouvera «non-seulement un grand nombre.le pièces d’une bonne conservation, qui feront: ‘Suite-aux espèces que ses recherches: ont déjà fait valait e; mais encore. est JHOR: bien déterminables qui révèlent l'existence et} pro- chaines de nouvelles espèces , dont lques:un es ne seraient pas s infé- rieures dans leurs dimensions aux: «plus grands mammifères, terrestres .de notre époque. 3 « Détude drene du species de nos animaux Lies vitale M. Tisd tet, fait naître q fois des: questions qui méritent, il me semblo, de fixer Fattention des physiologistes: Ainsi, ibn est pas sans intérêt de. recher- cher pourquoi; dans ce groupe de cerfs de: Sansan; ; que je propose de; dési- gner pare nom sous-générique de Dicrocères ; la forme des-hois se montre constamment la même chez des individus d’âges très divers, ce qui à défaut d'observation contraire (et il n’y en a pas jusqu’à ce jour), me ferait supposer que ces on n'ont pois: sujéts: à se renouveler comme le sonh les cornes co NOQ : 3 2 tition; j; évolution: ees ier à as apr mes ange avant kla Win a: i1 wen molàires de lait; et l'on sait que chez nos eeduxam moins dant la dentition a été étudiée, Jes mo- nives de tait sont toujours remplacées . avant l'apparition de Ja. are molaire. Du reste, la composition mème des dents n’est, plus. la mêmes. je n'ai arms retrouvé: le- mines use du pamati, rou :Cortical ;dans des molaires de nos ai observé cette sub 1. tancé dans les dents'des ruminanis: fasist de l'Auvergne, d’un à âge, iles est vrai, un peu plus récent. » Ces différences, qu'il est encore “possible. de: constater, aütoriseraient- 1:C ar À elles à supposant : des modifications équivalentes dans.un autre ordre d'or- ganes p + so gr is à pas nflue des agents extérie ? Si. Pon se reporte à à l'époque de c ces temps anciens où nos contrées, aujourd'hui * i ' 4 š (159 ) b tempérées, ont dù j jouir d’une température : au moins égale à à celle de nos climats intertropicaux, température indépendante de l’action solaire, et résultant de la chaleur propre du globe, et quel on réfléchisse au déga- gement considérable de gaz, particulièrement d'acide carbonique, qui devaient s'échapper d’un sol encore échauffé ét de nombreuses sources thermales et sédimenteuses, il est difficile de croire que la composition de l'air ambiant füt exactement telle qu’elle l’est de nos jours. Admettant Maintenant, et pour ma part j avoue qw une telle supposition n'a rien d'inivrélselé bte à mes yeux, admettant, dis-je, existence paléontolo- gique de l’homme, y aurait-il lieu de penser que l’économie générale de son organisme dût être soumise à des lois sensiblement différentes de celles qui le régissent actuellement? » Lä lettre est terminée par quelques considérations sur la disposition des doigts dans le grand ‘édenté fossile dont les débris ont été trouvés à San- san; mais ces remarques, qui ont pour objet de rectifier une opinion émise précéllémment par l’auteür , seraient difficilement comprises sans le secours de'la figure que M. Lartet y a jointe. Après la lecture de cette lettre, M. Geoffroy Saint-Hilaire fait observer que, dans le mémoire qu’ ila déposé sur le bureau.à la précédente séance, se trouve des idées : an ones à gelies, a MT ,anjgurg bpi, M. Lanier, 10 ten ce ç n oem € L i dans i ùr FR ambia | s temps a | re ens jusqu'à nes:jours, et Pafinence de ces haneements pour ri er les formes animales. : En conséquence de ces observations, et dans le-but de constater léyos à laquelle M. Geoffroy a. développé ses idées sur. cette: questione mémoire qu'il avait déposé à la. précédente séance, et qu'il présente de nouveau , est parafé par M. le Secrétaire perpétuel. anatomi. — Sur la présence d'œufs déjà formés dans l'ovaire des Jætus, ~- femelles: Extrait d'une lettre de M. Cars. «..... À travers tant d’ investigations faites dans le domaine de la PE siologie moderne et de l'histoire du. développement de l'embryon, un fait reste constant, un fait dont les siècles passés n'avaient absolument aucune idée Comme de maint autre semblable, c'est celui qu'on peut or ainsi : « Phoit : dé même que le mammifère , naít d'un “œuf qui. existe dans » le follicule 2 Povaire déjà avant lacte de fécondation ; et qui aiunetrès » grande ressemblance avec le germe des œufs dans l'ovaire des ovipares. » Le A 7 ( 160 ) » Mes propres travaux physiologiques, et la révision de la troisième édition de ma nécoegis m ‘amenèrent à me poser , sur ce e sujet, la qe tion suivante : « A dater de quelle 7 ces œufs se pe dans l'ovaire des » mammifères et de l'homme ? » » Dès’ la fin de l'automne dernier, je m’ occupai p grret ajai l'état des ovaires d'animaux nouveau-nés. Je passe sur le détail de ces études en remarquant seulement, 1° que le _.compressorium. de Purkinje et Valentin ma été de la plus ne, utilité pour reconnaître distinctement les œufs cachés dans la substance des ovaires encore tendres; 2° que c'était surtout des ovaires de veaux nouveau-nés, que je réussis bientôt : à extraire facilement et complétement ina seule tout le follicule de Graaf, mais qu'il arriva toujours, lorsque ce follicule (nommé autrefois à tort ovxlum Graafii)avait été déchiré avec précaution, moyennant deux aiguilles, sous le microscope, que dans la liqueur granuleuse qui en sortit se présenta aus- sitôt le petit œuf nageant dans son discus proligerus (pour me servir du nom que Baer lui a donné). Je ne le découvris d’ abord qu’à l’aide de la loupe; plus tard , l'habitude me le fit reconnaitre à l'œil nu. » Le petit üke mime laissait déjà voir distinctement le chorion, le vitel- lus et la vésicule primitive avec sa tache germinative, de manière qu’il n’y avait rien qui l’a püt faire distinguer sensiblement des petits œufs que j'avais souvent extraits antérieurement des follicules des ovaires des vaches. » L'occasion de faire les mêmes recherches sur des cadavres frais de petites filles nouveau-nées ou très jeuues encore était difficile à à Obtenir; ; elle se présenta cependant au Res sp quoiqu encore maint détail qui dev à & o observ: vations, oici dija. les résultat t ables S itriquels: je suis arrivé. ~ »flne fut pas possible de: découvrir le follicu'e de Graaf rempli déjà de liqueur autour de l'œuf, dans l'ovaire d’une jeune fille , décédée. quatre jours après sa naissance, qui s’offrit encore fort étroit et aplati. En re- vanche, et par la pression légère des segments de l'ovaire, il se présenta déjà très distinctement des œufs plus oumoins grands, parfaitement indi- qués par le vitellus et la vésicule primitive ; lesquels se trouvaient pourtant encôre’étroitement hd us À dela mpeane: du follicule « et de l'ovaire (a). (1) Dans eette phrase, ai : est assez obscure, l’auteur paraît avoir voulu ke que l'œuf existe dans l'ovaire à une époque antérieure à celle de la formation du ane contenu dans la follicale. pe ( 261 ) ó » Il en était bien autrement de l'ovaire d’une jeune fille de dix-huit mois: Déjà plusieurs follicules, développés à un quart de ligne; quelques- uns même jusqu’à une demi-ligne, s'y mo nt; et quoique l'enfant eût souffert du rachitis, que les stagnations dú sang se fussent étendues jusqu’à la matrice et lovaire,: et eussent occasioné qu'un peu de sang même se fût répandu par-ci par-là dans la liqueur des follicules, et en eût dissous le petit œuf dans quelques-uns, il se trouva cependant encore, dans l’un des plus grands, l'œuf le plus -distinctement formé, tandis que d’autres n’offraient plus que le cercle blanchâtre de l’albumen, entre la membrane du vitellus et le chorion, ainsi que la substance du vitellus distinguée vers le discus proligerus par ses fins globules, quoique la ligne de démarcation n’en fùt pas partout régulièrement tracée. » C’est enfin dans un plus grand développement que se ation les mêmes objets. dans les ovaires d’une jeune fille de quatre ans et demi, morte’ de pneumonie. Ici, chaque ovaire contenait à lui seul un follicule complétement développé d’un diamètre de $ de ligne. Après que l’un et l’autre eurent été extraits et déchirés sous le microscope moyennant deux aiguilles, il sortit de chacun œuf du diamètre d’un douxième de ligne de Vienne, avec le vitellus, la vésicule primitive munie de sa tache. germi- native, le tout parfaitement prononcé, pagn dans la liqueur, granu- ser laquelle aSpa encore quelques es de : | “En outre, il y avait Pons Ja naue. des ovrires une e foule ‘de petits "aus plus-ou moins grands , du diamètre de 2, 35, €t même de 7; de ligne de Vienne, tous encore étroitement en- veloppés de leurs follicuies. » Le résultat certain de ces observations est donc : » 1°. Les œufs, ces germes de l'existence future des hommes, se forment avant la naissance de l'individu femelle, de sorte que vers la fin dela rossesse, avec un enfant du sexe féminin , il existe incontestablement rrois générations d'hommes dans un. seul individu ; à peu près de la même ma- nière qu’on avait déjà eu lieu de le remarquer chez le yolvoce, Fasian palladium de la théorie d'évolution ou de préformation. » 2°. De bonne heure , après. la naissance de l'individu femelle, et au moins, dès la première année de sa vie, se développent autour de plusieurs œufs les follicules, de l'ovaire, de manière que déjà les alentours d'un tel ovule se trouvent essentiellement dans le même état qu’au temps dela berté. C'est pourquoi le développement ultérieur de ces œufs pour.se ns- tituer fœtus humain, ne souffrirait aucune entrave si les | exté- + à (“162 ) rieures étaiént accordées de si bonnè heure. Pour savoir quel période de la vie de l'individu femelle, dans nos climats, peut être considéré comme étant le prémier où la concep et la grossésse peuvent avoir en T faudrait encorè aller aux renseignements. » 3°. Quänd par l'élargissement du follicule ét la foin du liquide granuléux, l'œuf mûr de l’hommeest isolé davantage de la substance des organes maternéls , il reste dans l’état d'une vie latente péndantiun nombre d'années qui mest pas fixé définitivement, ee he ‘ace que, + Te E la fécondation, ilsoit ti tiré de cet . tdépendan int, tapp elé à’ ün dével ppe h ultérieur. a $9 SBH? : i » Il s'ensuit encore que : » 4°. Lorsque nous voudrons faire l'Enfer ‘de tous les périodes de la vie humaine, il nous faudra procéder à peu’ près demêrme que nous le faisons pour lès périodes vitaux de Pinsecte, où lon distingue la vie ovu- laire , celle’ de la larve et chrysalide ét celle de l’insecte développé; car dé même on ‘envisagera et l’on ns x, nécessairement chez : nous, 1° Ja vie latente de l'œuf, d'un nombre de 10 à 20, peut-être è à 30, à 4o ans; 2°, la vie fétale de ro mois, et 3°, Ja vie de l'homme développé, d'un hotire: de peut-être 100 ans.. » Il y'a’ ùne gratiilé inégatné dans les époques du dEvéléppeent vital parmi les différentes classes d’organismés quand on’envisäge’les périodes où la vie latente peut avoir lieu. — C’est ainsi que nous voyons chez les plantes doe i hous oeir ni s sa a EUR EME le bu es re- Én le nom de semence mûre, gui, soit | capable d'u evie latente e "sé pr d'années, pu risqu il est aÈ pme rte ‘est irier bae noiret des’ grains de blé tirés dés toinbeainx de tnomies end s Quant aux animaux d’un ordre inférieur, et Dome t les”ani- maux articulés un lo g'état de vie latenité ne convient pas éblez eux à’ Pœuf avant la fécondation Russe ‘peu qu'au premièr œuf des platités avant Son état de semence; en ‘revanche ce org u, apres sa Ep pr toute- pra rt vie md p g ho sélement sans aicun chán- mial sh uns ia SOON PU) Aa Er CES ‘z Pipal? aie té dé sloppée par moi dans les Archives de Physiologie de J. Müllér, ânnée aiin é vė oppée FR: : ra Ben grrot “à Leds t Cl A as | | U e a a CRD Somest 1837. page 163 Re: bith. de Lemercier. | ə ( 163 ) gement TR hiver entier (comme la plupart des œufs d'insectes ), mais quelquefois même ; sous certaines circonstances dont le-détail ne peut trouver place ici, FT RER de plus longs espaces de temps dans un.état de vie latente. (Sans doute, il en est ainsi des œufs de plusieurs insectes aqua- tiques et de petits crustacés.) + » Ce genre de wie latente convient. “+ méme à l'œuf fécondé des amphibies d’un pt a supérieur, et à celui des oiseaux. Il faut, pourtant toujours que l'œuf soit, non seulement fécondé, mais encore développé jusqu’ à un Certain degré au dehors de l'ovaire. Or, il en est bien autrement de la classe des mammifères, quoique dans une pa moins grande exten- sion sop paratiyemeni à } tas a Dans cette série dq’ animaux a et s pa; nature, l jai perte A œuf. en. est la suite inévitable. ri Ron E Ere t xitel des. AU RG ATG U 9RÉ: TABULÆ EXPLICATIO. 1. Ovarium sinistrum cum tubà ex puellà quatuor annorum (magnitudinis naturalis) H. Idem dissectum ,, quo facto apparet folliculus Graafii. II. Tubæ ostium abdominale (magnitudinis auctæ valdè). IV.: Figura idealis folliculi Graafii cum ovulo; a , membrāna folliculi externas ; bj contentum seroso-albu- minosum ; Se discus ah d, se vel e, chorion ejus; h ia; £ vesicula nr L "nflenge de tar se fait sentir encore dans le cas où et agit avec la cha aleur; aussi l'air chaud mère plus l'indigo | fixés sur aree soie, » que ee digo Brt: sur le coton. _» Il est difficile d apprécier à sa juste valeur hinaha de la TS parce que, ainsi que je le démontrerai dans un mémoire spécial, cette étoffe; pure de toute couleur, exposée à 130° et plus, prend dans le vide même une couùleur ; | “ne ds tres Lx het ms 24 dans une sn La r 2 ES LE Ex Ce D S3 ; $ FT “NS DE Gi Fes ( 169 ) TROISIÈME RAPPORT. —Relativement à la chaleur et aux agénts pondérables qui ont amené des changements dans une méme matière colorante fixée sur une méme étoffe, mais sur des échantillons pin dans les quatre circonstances définies PO » La chaleur agissant concurremment avec l'air sec, donne lieu à des altérations bien plus grandes que ne le fait la er agissant iso- lément. $ | » Ainsi ; FA chaud roussit le curcuma fixé sur le coton et surtout sur la soie ; tandis que le curcuma fixé sur les mêmes étoffes n’éprouve aucune altération dans le vide. » L'air chaud altère plus que ne le fait la chaleur, l orseille, l'acide sulfo- indigotique, le brésil et le quercitron. » La vapeur d’eau chaude à 160° a, en général , peu d'influence pour altérer les couleurs; celles-ci ne sont qu'un peu plus modifiées par elle qu’elles ne l'auraient été dans le vide. » Ce qui prouve, au-reste, que l’on peut compter sur l'exactitude de mes expériences , c’est que dans tous les cas où l’action de la vapeur est moindre que celle de l'air sec, et c’est ce qui a lieu le plus souvent, l'air humid, a part moins d' effet que ce dernier, résultat +R er en ce : gi das Á FT. à aan us Les » On ne saurait + Terence la stabilité aux agents er om des étof. fes teintes, en les soumettant rapidement à l’action de la chaleur dans le vide, puisque le curcuma, qui est si altérable, se conserve dans cette circonstance tout aussi bien que lindigo, qui passe pour être extrêmement stable. » On aurait des résultats plus rapprochés de la vérité, en les exposant à Pair chaud; cependant si l’on compare l'influence d’une température de 160° et même de 180° agissant dans le vide d’une part, et dans l'air sec et humide d’une autre part, on voit que l'influence de l’air chaud relativement à Ja cha- leur de 160° du vide, maintenue pendant 8 heures , est inférieure où moin- dre que celle de l'air lumineux paisant, pinrang plusjeors m mois relative- ment i à andme du vide kuanua! ari sago eah gs — | Relidetent aux analogies ou aux di différences ea existant entre Les effets de la chaleur et ceux de la lumière sur les mémes étoffes teintes. if » La chaleur né produit pas précisément les mêmes effets que lumière sur les étoffes teintes : pi cigun ( 170 ) » Par exemple, dans le vide lumineux, le rocou se conserve sur les tgikfess tandis aque le curcuma s’altère; c’est l'inverse dans le vide chaud à 160°. » Au contraire le bleu de prusse, comme je vais le dire, se comporte d’une manière- a Ni dans le vide lumineux, et dans le vide chaud de 150° à 190°. » On ne peut donc p. conclure des résultats obtenus ans unë de ces circonstances ceux qu'on obtiendra dans l’autre. Réflexions. » J'ai examiné dans le mémoire précédent l'action de la lumière et des agents atmosphériques, tels que lair sec, Fair humide, et la vapeur d’eau sur plusieurs matières colorantes choisies parmi les plus altérables et les plus stables; j'ai fait voir que la lumière, agissant seule sans le concours des agents pondérables de l'atmosphère, n’a pour modifier ces matières, soit qu'on ait égard au petit nombre de celles qu elle dénature, soit qu’on ait égard à l'intensité de l’altération qu’elle détermine, qu'une influence excessivement faible comparativement à celle qu’elle exerce concurrem- ment avec l'air sec ou humide, et j'ai fait SR en outre que ces agents pondérables n'ont pas eux-mêmes d’ action, ou n’en exercent qu’une très faible lorsqu'ils sont dans l’obscurité en présence des.matières colo- rantes précitées. » Les résultats des expérien que j'a ai i faites, sur l'influence de la cha- leur: et des agents p idérables atmosphériqn s pour altérer ma- tières colorantes; sont en à récédentes, mais ils néta- | le croire , d'identité entre l'influence de celle. de la chaleur : agissant , soit dans le vide, soitconcurrem- iment avecun agent pondérable; sur une même matière colorante. fixée à une même étôffe. » En définitive, les résultats consignés den ar mémoires 3 = et 5 de ces recherches sur la teinture, ne sont que des faits qui rentrent dans unë proposition générale énoncée pour la première fois dans l'introduction de mes recherches sur les corps gras d’origine animale, c’est que tels prin- cipes immédiats, qui passent pour étre altérables par certains réactifs, par la chaleur , ne le sont que parce qu'il y a concours de pEr (page VIII). n-tomsisiisi LE é 5 aki 7 m x me G (-r9r ) suite MÉMOIRE. Des principaux changements de couleur qu'éprouve le bleu de prié TA sur les étoffes, et Appendice à ce Mémoire contenant quelques considérations générales et inductions relatives à la matière des êtres organisés. » Dans ce mémoire, je recherche la nature T kimia que le bleu de Prusse fixé sur les étoffes éprouve dans plusieurs circonstances que je vais énumérer. Je donnerai à la suite de l'énoncé de chacune d'elles Pindication des expériences principales qui s’y rapportent; mais avant de passer outre j'admets, d’après la réaction du cyano-ferrite de cyanure de potassium (prussiate jaune) acidulé sur le peroxide de fer, que le bleu de Prusse fixé sur les étoffes est représenté par 3 atomes de protocyanure de fer (°Cy Fe), 4 atomes de percyanure de fer (*Cy Fe), | une certaine quantité d’eau, conformément à la réaction du Cyano-ferrite de cyanure de potassium sur ie nie de peroxide de fer, que je n’ai pas vérifiée moi-même. sa Ie. a 4 a AEREOS te Eea S a e a wg ps > Le bleu de Prasse À xé sur les étoffes de coton, de soie et de lanie ex- posées au soleil dans un flacon où l’on a ‘fait le vide, deviennent blanches en perdant du cyanogène, que l’on peut fixer à de la potasse contenue dans un petit tube ouvert que l’on a introduit avec les étoffes dans le flacon. » Si le vide est humide, le cyanogène se décompose en une matière brune qui se dépose sur les étoffes et les parois humides du flacon. » Sous l'influence de la lumière solaire, le bleu de Prusse se réduit donc en cyanogène + protocyanure de fer. $ I. De la recoloration par l'atmosphère, du bleu de Prusse fixé sur les étoffes, a été décoloré dans le vide sous l'influence de la lumière . solaire. » Le LL de Prusse, qui est detenu blanc sur une étoffe etposés, Poa le vide au soleil, redevient bleu par son exposition à Pair. š » C’est bien l’ oxigène qui est la cause de la recoloration ; car, 1° elle aliea si l’on remplit de gaz oxigène pur le flacon vide où l'étoffe s'est écolor 2° elle n'aurait pas eu lieu si on l’eût rempli de gaz acide carbon ( 172) » On at aisément cette réaction, si l’on admet que l'oxigène, en se fixant sur une portion de fer, produit dë oxide , tandis que le cyanogène, qui abandonne cette portion de métal, convertit une certaine quantité de proto-cyanure en percyanure , laquelle reproduit, avec: le reste du proto- cyanure, du bleu de Prusse. Je n’ai point encore la certitude que le nouveau bleu de Prusse soit identique au bleu de Prusse primitif. Ce qu’il y a de positif, c'est que les deux bleus de Prusse différent par la nuante. ‘Au reste, je m'occupe de recherchér la cause de cette différence ; ; j'ai des étoffes qui ont + subi deux- p et Amini — successives , et t qui sont sur une même étoffe qui sont commencées depuis quatre ans s déj § IH. — De la décoloration du bleu dé Prusse fixé sur les étoffes y sous lin- fluence de la chaleur. » Les étoffes teintes en bleu de Prusse perdent leur couleur, dans le vide, à une certaine température, Une exposition de cinq heures dans le vide à 100° change à peine le coton, mais elle produit quelque effet sur la soie, Une exposition de huit heures à 150° agit très sensiblement, les étoffes passent au verdâtre, si elles sont au 18° ton d’une gamme de 30 tons. A 170°,et, à plus forte raison, de 180° à 190°, les effets sont plus sensibles; ` la décoloration peut être complète dans le temps où elle ne le serait pas à 150°; mais les étoffes ne sont pas blanches, elles ont une couleur plus ou moins légère de es je mai i pas-recherché si, en prolongeant Mar ment l'exposition des étoffes à : un ne ten constante où elles commencé à hrs tetr 2. po ER $a MORE ‘incolore, sit tions ra as pas fée au ion RP air, du moins dans les circonstaisa où elles sont sensibles, lorsque les étoffes éprouvent Faction de la même température sans être exposées au contact de l'air. On peut donc être certain que les étoffes teintes au bleu de Prusse peuvent être passées au fer chaud sans être changées dans leur couleur. - >En mettant dans le tube vide où les étoffes se décolorent par A chaleur un petit vase contenant de la potasse, on trouve que celle-ci a absorbé du cyanogène. Ainsi, dans ce cas comme dans l'exposition au vide éclairé par le soleil , la perte de i oies un des tunes est accompagnée d'une sé- paration de cyanogène. ; P Vi e Ibans = Aik g% ( 193) § IV. Recoloration par l'atmosphère du bleu de Prusse appliqué sur Le TEU, qui a été décoloré dans le vide sous l'influence de la chaleur *% » Les étoffes qui ont été décolorées dans le vide chaud se recolorent comme celles qui Pont été sous l'influence de la lumière, par le contact de l'oxigène ; mais elles ne reprennent pas un bleu aussi beau que celles-ci, parce que probablement il y a eu production de-peroxide de fer aux dé- pens de l’eau du bleu de Prusse, et que cet oxide altère la teinte du hleu régénéré: : $ V. Des phénomènes successifs de décoloration du bleu de Prusse frappé du soleil dans l'atmosphère, et de sa recoloration dans l'atmosphère privée de lumière. » La décoloration du bleu de Prusse sous l'influence de la lumière, sa recoloration sous celle de l'oxigène, explique ce fait, connu de toutes les personnes qui ont été à portée d'observer, qu’une étoffe de soie teinte avec le bleu de Prusse perd plus ou moins sa couleur au soleil, et qu’elle la reprend dans l'obscurité. Il est évident que, conséquémment à mes ob- servations, il y a perte de cyanogène dans le premier temps du phéno- mène, . et réaction. na mem sur le bleu de Prusse scope dans le se- er La succession ds; hén j'ai rappro ce Mit de mé - mer a se passent darts ia corps organisés, et c'est ce rapprochement qui a donné lieu à appendice placé à la suite de ce mémoire. §. VI. De la décoloration du bleu de Prusse plongé dans l’eau distillée non aérée, sous l'influence de la lumière du soleil. » Une étoffe de coton teinte en bleu de Prusse se décolore au sein de l’eau distillée non aérée exposée au soleil, comme si elle était dans le vide. Il ne se dégage aucun gaz; mais l’eau acquiert la propriété de donnér du bleu de Prusse quand on y ajoute du carbonate :d’ammoniaque; du sulfäte de protoxide de fer ét de l'acide hydro-chlorique : il s’est donc encore séparé du cyanogèene pendant la décoloration du ee au sein ge comme il s'en est séparé dans le vide. » Unë étoffe de coton plongée dans l'eau, qui a le contact de Patmos: die et mil, sait pr se réduire à du coton teint par du- id de fer. $ C.R. 1837, 2° papei (T. V, N° 6.) | ( 174 ) § VIT. De la décoloration du bleu de Prusse par l’eau bouillante. » Le bleu de Prusse est réduit en peroxide de fer par l’eau bouillante, comme on sait; mais cette décomposition qui, suivant d'observation que j'en ai faite, s'opère dans l’eau bouillante sans le contact de Pair, et sans dé- gagement d'aucun gaz, est précédée d’un phénomène remarquable; c’est la conversion du bleu de Prusse en cyanure incolore. Quoique j'aie tou- jours observé celui-ci mêlé ou uni à du peroxide de fer, épée il serait possible que le bieu de Prusse, avant de donner du peroxide, Bopi à Pé- tat incolore. . » L’altération. du bleu de Prusse T Ra à de T acide hydro- cyanique, à de l’'ammoniaque, à du protocyanure de fer uni probablement à de l'hy- dro-cyanate d'ammoniaque, qui le rend soluble ‘dans l’eau, enfin à du peroxide de fer. Ne se forme-t-il pas d’autres corps ; par pag de Pa- cide tag rt ? C'est ce què je n'ai pasi encore recherché. $ vIn. De la sobres ee ý Prusse par ? eau eii |» L'eau distillée froide agissant à la lumière diffuse avec le contact de Pair sur une étoffe de coton teinte en bleu de Prusse, l'a presque réduite à son pied de peroxide de fer. Pour une partie d’ étoffe, on employa 3150 parties d’eau divisées en 21 lavages. La durée des macérations fut- de 2539 heures. S -De la modification que le bleu de Prusse FR sur la soie PR le procedi que à rs | j'ai décrit en 1827, éprouve par l'expi 3 ee + A lue ché ; einte en bleu de Prise par- ce : vient d’être chevillée, immédiatement après à l'eau de Seine, gagné plüsieurs tons par une déve ne douze jours à un mois. _:»' Je me suis assuré des faits suivants en. t-des.é S iii Len aient été teints-en bleu. de Prusse simultanément, dans des flacons.rem- pliss d'oxigène sec et humide, d'air atmosphérique : sec et. hemideyakdogar acidè carbonique sec et humide; les flacons renfermant l'oxigène et Pai cottenaient un excès de potasse, afin d'absorber.et l’eau que ee la soie et Je Ke que je soupçonnais pouvoir se dégager ; enfin,,.le ga: nique sec contenait du chlorure de calcium. x. f° i Que les re mur louer gagné de ton en se pc mais il ne s'est pas dégagé sensiblement de cyanogene. (175) » 2°. Que l'oxigène a sua Cidfinence paur faire: monter la couleur. 53. Qu'un é s étoffes a por an Paine libre que renfermé dans un flacon avec de la potasse: » J'ignore si V'animonaqué que Patmosphère peut contenir em propor- tion variable n’a „as exercé d'influence sur le dernier résultat. -APPENDICE AU. SIXIÈME MÉMOIRE, ( Extrait.) 4 La succession de deux phénomènes que présente le bleu de Prusse dans deux circonstances successives de lumière solaire. et d’obscurité au sein de l'atmosphère, ma paru avoir une si grande analogie avec des phé- nomènes que nous observons chez des êtres vivants, que j'ai pris occasion de cette remarque pour compléter , sous la forme d'appendices des vues exposées à la fin de l'ouvrage que je publiai, , en 1824, sous le titrés de Considérations générales sur l'analyse organique et ses applications. Dans l'impossibilité de donner un extrait détaillé des principaux objets capanne cet appendice Je me b bornerai : à indiquer l'aspect principal sous lequel je les y ai e envisa visagés liatement d’une force -ulière vital, qu‘ on Pr souvent comme antagoniste ie PS. qui Feaent la matière brute, telles que la pesanteur, l’affinité, la chaleur, la lumière, l'électricité, le magné- tisme; dans l’autre, sans rien préjuger sur la nature des causes qui prodni- sent les phénomènes, on cherche, après avoir aussi bien défini ces der- nières que possible, à les rapporter à leurs causes immédiates ou prochaines, et bien loin d'admettre à priori qu'ils sont les effets immédiats d’un principe vital, on tend, au contraire, à les ramener aux forces qui régissent la ma- tière brute. C'est à cette dernière manière d'envisager les phénomènes de la vie que j ’ai donné la préférence dans l'ouvrage que ja jai cité Up étui re a br rmé dans cette référence, j jai acquis une conviction plus gı grande. “C'était possible, de I 'exactit ude des deux propositions suivantes, doit MOR BR ivrage n’est à vrai dire que le le Le OX c’est g “ln ya | pas” de chimie EES Er teg La gau s : rz F7 SE SHEETS IES sA LLS a A ms générales": sur raie a ns ser appli ons pamti a 2 PTT | a eso ob g E E 1 ( 176 ) distinction des espèces de principes immédiats qui constituent les plantes et les animaux; et en second lieu gwil est impossible de faire avec succès au- cune application un peu générale de la chimie à l'étude des phénomènes des êtres vivants , tant qu'on n'aura pas défini les espèces des principes immé- diats qui constituent les tissus et les liquides sièges des phénomènes qu'on veut étudier. Ayant cette conviction, j'ai trouvé que la décoloration du bieu de Prusse sous l’influence de la lumière et sa recoloration dans ombre sous l'influence de l’oxigène , étaiènt des phénomènes très propres à expli- per ga nee cette pensée, comment bépue des pes physiques , anoleptiques ipe ir i fait partie d'un étre diganisë, peut présenter une chance pour expliquer des phénomènes que lon pourrait attribuer à une force vitale, si lon ignorait les propriétés de ce principe et son existence dans la matière siège des phénomènes. », Après avoir suivi les conséquences de cette idée, relativement aux principaux phénomènes de la vie, et SE am t à la mare aux sécrétions , à l'assimilation et à la digestion ; » Après avoir insisté sur le rapport chimique de matière d’un être vivant avec la matière de l'aliment qui le nourrit, en faisant remarquer que la complexité de nature chimique de la première matière exige une complexité correspondante dans la seconde, et en citant à l'appui de cette manière de voir le lait, qui renferme lès types les plus remarquables de composition coque des principcs immédiats des mammifères qu’il doit ourrir; l'œuf et les gı tr êtres RE é circonstances ENR de tem- jaar: Ade kanière? -2 ra _» Enfin , après avoir exposé mes idées relati u parti qu’on peut ti- rer de ce que je nomme les compositions Dale d'une matière com- posée , lorsqu'il s’agit de concevoir les phénomènes. des transformations que la matière subit en s’assimilant à un être organisé. » J'ai exposé quelques considérations relatives à la manière d'envisager sous le oint de vue chimique les espèces des êtres organisés qui sont bien définies par la botanique et da zoologie, afin qu’en les étudiant sous le rap de leur © ; C'est-à-dire comme nous offrant un certain ensemble Le principes Re on fût conduit à déterminer : . Ceux de ces principes qui sont essentiels à l'existence de espèce; C) de sorte qu'un d'eux manquant, la vie n’est plus possible dans l’étre au- quel il se rapporte. » 2°. Si parmi les principes essentigls il en est qui ne puissent pas être remplacés pat. d’autres principes analogues mais non identiques ; » 3°. S'il n’y a pas des principes immédiats accidentels, c’est-à-dire des principes qui peuvent manquer dans des individus d’une même espèce et se trouver dans d’autres. » J'ai envisagé.la matière des aliments sous des rapports Rprespondan te à ceux que je viens d'exposer. » Enfin, j'ai montré la liaison de ces études avec la recherche ia causes qui font, dans les sponta botaniques et re des variétés ou des races. » Mais après avoir parlé de la lumière que la chimie peut jeter. sur la physiologie générale et comparée, de layantage qu'il ya de chercher à ramener les phénomènes des corps vivants que j'ai nommés, à leurs causes prochaines, et non à les expliquer par un principe vital; j'ai terminé l'ap- pendice dont je fais l’extrait , par avouer que lors même qu’on aurait re- connu -que ces phénomènes dependent des forces qui régissent la matiere inorganique, nous ne serions guère plus ap ae nous ne À sommes e comment. il. z qui est. déjà se développer avec une constance menami oree een a et la faculté de donner naissance à des individus qui reproduiront à leur tour cette méme forme. Eh bien , c’est là où se trouve pour moi le mys- tère de la vie, et non dans la nature des forces RE ES on peut espérer de rapporter immédiatement les phénomènes que j'ai pris en considé- ration. » J'ai donné un assez grand développement à ce sujet, afin que l'on ne crût pas, d’après l’analogie que j'ai établie entre quelques phénomènes de la nature inorganique et de la nature vivante, que j'ai eu l'idée d'assi- miler un corps heug à un être oromni. ». AUS) BULLETIN BIBTIOGRAPHIQUE. L'Académie Š reçu dans cette séance lės ouvrages dont voici les titres: »$ rendus febihvinedaires des séances de l'Académie des Sciences; 2° semestre, 1837, n° 5. Recherches sur la Probabilité des Jaji à en matière s criminelle et en matière civile; par M.. Porssox ; Paris, 1857 , in=4°; - Premier et second Mémoires - sur = png pe M. Accus DE Sainr-Hiraire ; in-4°. Cours sur la Génération, rOwlogie e et ; 'Enbriolgie res ji Min d'histoire naturelle, R M $ publié z M. TREN PRET 1836, ing’. ge. Statistique de la Phanèes ES par lë ë Ministre db: Travaux bles: de 4 Agriculture et du Commerce. Tome I", Territoire et Population. Impr. roy. ; in-fol. Annales maritimes et es 22° année, 2° série, juillet 1837, in-8°. Recherches anatomiques et physiologiques sur ALL aea ci êtres organisés} par M. © Facquewrn ; in-4*. (Présenté pou lee prix de Page expérimentale} == = ` ik. eap par M Moreau DE Sart-Buneère; Paris, 1857, in=8°. = Mémoire sur FE Embryogénie des mollusques gastéropodes ; par M. Do- MORTIER. Bruxelles, 1837, in-4?. (M. Dutrochet est chargé den rendre un compte verbal.) Théorie nouvelle de léquilibre.et du mouvement des corps; ga M. Sant- Guiruem ; Toulouse , 1837, in-8°. Voyage dans l'Amérique méridionale; ; par M. A. D'Onmicxy; 26° liv.,in-4°. Histoire naturelle des Iles Canaries; par MM. Wess et BerrugLor ; 22" livraison , in-4°. a ( 179 ) Le: Secrétisme animal : proie doctrine dE philosophie né- dicale; par M. A. :CHrisro bourg ;1856, he 2 ‘adréssé pour le concours Montyon:). i Traitède Chirurgie) par Mid Guru, édit l'a allemand par M. -B. Pienė; 5° livraison, Paris, 1856, in-8°. Bulletin littérainé et scientifique | Revue Crtigile et littéraire des livres nouveaux; par M. J. Cuersumez; 5° année , n° 7, Paris, n-8°. Mémoire sur les Enfants-Trouvés en France; par M. le docteur Maxin Dessrosses; Blois, 1837, in-8°. (Ouvrage adressé pour le concours de Sta- tistique. ) Cours complet d'Agriculture ; tome 14, et 14° livraison dis plauches ; in-8°. Bulletin de la Société industrielle de Mulhausen ; n° 50, in-8°. Académie royale de Bruxelles, Bulletin, n°° 2—6, in-S. Memoirs on..... Mémoires sur le Syrtème nerveux ; par M. Marsuarc Harr; Londres, 1837, in-4°. (Ouvrage adressé pour le concours de physio- logie expérimentale.) The Annals of..... Annales d'électricité, de Magnétisme et de Chi- - mie, etc., dirigées par M. W. Srurceon; n° 5, jpet 1837, Londres, 7 _1837, Lo , in- | T ia .….. Magasin des < ne me et elia arts utiles ; n° 18, ar aen ; tonte in-8°. The London and Edimburg..... Magasin philosophique de Londres et d'Édimbourg ; juillet'1835 , et pa ie supplémentaire ,n° 64 et 65, Londres, in-8°. = The Athenœum ; juin 1837, Londres, in-4°. Bericht uber..... Analyse des mémoires lus à l'Académie des Sciences de Berlin , et destinés à la publication; mai 1837, in-8. Ueber ie er < . -Sur épiderme des végétaux ; par M. Meyen; in-8°. Ueber die secretions organe. . . . Sur les organes sécréteurs des plantes; par le même ; Berlin, 1837, in-4°. _ Neues System... Nouveau S. ystème de Physiologie végétale; par le même ; tome 1°, in-8°. (Renvoyé à M. de Mirbel pour un rapport ra ) Del mal del segno. . Sur une malädie des vers à soie, désignée sous le nom de Muscardine, etc., et sur les Moyens pes de la combattre par M. A. Bassr; 2 a édifiée, Milan, ee in-8°. (18) . Memoria. . --. . Supplément à cet ouvrage ; par leméme ; 2° édit., in-8°. Statistica medica.....Statistique médicale de Milan, et Statistique du Choléra-Morbus de 1836; par M. Joserx Ferranioy Milan, 1857; in-8°. Bulletin général de Thérapeutique médicale et ne 7 année, tome 13, 7° livraison, in-8°. Guseité médicale de Paris ; tome 5, n° Br. Gazette des Hôpitaux ; tome 10, n°° o La Presse médicale ; n° 61 et 62. Écho du Monde Savant; n° 85: . La Phrénologie ; tome 1, n° 13. Re L'Éducateur; Journal ; mai et juin 1837, in-4°. ` La Ruche , Journal ; n° 9. è . e . - Á——__ a L * + LE LP à M va y A a S S uen a ri LE a A E La y E saree GATATON f ses tal Sie ee 5 Fe ATV A ce “re za F. T a 7; si A g% > à x x e Rs < À à Em 5 Ex At * 5 ` y à rés + pros i ERTE TOR EL EN er 3 à E E M + SR PET RENALA Or ALT à + IE T EE is Ne i 4o f $i S ; OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES. — JUILLET 1837 a (agi ) ¿ 0 HEURES DU MATIN. 30 r - MIDI, Ə HEURES DU SOIR, Q HEURES DU SOIR, THERMOMÊTRE, É o (| G [un [run LE muon: from | E fon [room | E |isonifion. | Y vaka 8 A ' Tr. E à o9. extér. = o, extér. È à 0. extér: A Maxim. Minim. du à ” iel à midi. i g 1 |759,85|+18,0 759,94|+20,3 o 88 i : = bas midi. y 3 ` ? ; Á 6 | s 2 Lt -+15,4 760,08 +18,7 759 34 Dos 760, +20,9 +14,8 Couvert... ., Ç í 18 8» T 4 bete 759,28 +21,1 759, 10|-Hin, 2 +21,5|+10,7fSerein. ....., Hu N. 4 Š E pe 9° 158 20|+22,4 757,63 Las 758,331 7»? bar ,9l+12,41Serein. ............ Y E> si 6 AE te 758 ,79|+ 17,8 798,48 +17, 758,21 ; lé +24,2|+12,7ISerein................ IE à 1985179 x 798, 38|4-21 ,2 758, 12]+29,2 758, 1 4 +18,6|411,8]Couvert..….....:....11 4 + D 8 72993 FIN 759, 80|+19,2 59,5 +21, So) ER 4 +23,1| +11 ,1ÎTrès nuageux... ....... ra E. 4 760,32] +12, 759, 27|+416 Cr g Ag 779 As +22,0|+14,5|Couver Geux. RD i 9 |757,20|+16,6 56: 16|La0 8 (pot: dede 757:67|#20,6| |+ Lp, wie D orne N. 2 5 ? 799; 1 +19, 755,92 +18 8 754 91|+16,5 24,0 4 10,'7HDeau. , ,..,,,° à 10 Lan +19, 151,44 +4# 751,43 La5 0 251 60 +16, +20,0|+13,0]Couvert... . MS i x = = LA EPA R 751,52|+420,4 750,98|+2 D 51 D: +26 ,0|+-13,0 Fès nuageux... N° E, 12 |751 ,82|+17,2 51r,04l-+18 2 7: 72119800; Lo8. 6|L15 . salle - ‚|E. N. E. s3 nia Dalii ; Ti HIT 9 59 751,01 -+22,4 752,28 +: j > 19; EME oo nos me EX S. O kí 152,64 paie 792,22] 421 4 151,65|+22,3 752,02|r 3 +22,7|+410,2|Couvert.. ; Do W 5G Ga A 152, 19 +24; 753,62 +2/ o 795 32 H: 78 +23,7 +12,8 Couvert........ O. 16 75 5o 1:85 TA +19,ć 755,56 22,5 156, S +25,0 +14,9 Très nuageux. ...... RE S.0 PE EH 7957 ,96|+-21, € 57,48 4-20 ,6 58,5al-ix". 22,9] +1 RO a 17 |758,97| 418,1 758,48|-+20 754": »0 796,92] 15,2 Heo Meuh rta =. 07 66 Bold aak P de M 201,6 57,541 aa P S EET ETETE 16 n [736-93 Bol Ui T M5 MAfH16,6| |-+22,8|+11,9|Nuageux a 19 TE 390 +16, 754,03 48i 183 aa BE 51 8 212 +23,2 +13, Très LS aik vs rss . de 0. 20 re +17,8 753 ,88|+ 20, 53 0.0 Tr'e 0 +i19,0|+14,6 D. A te: ò. ar |755,52)+16,8| |755,6o-15,5 a54 oilig,8) [756,0513 +21 ,6|+14,4|Très nuageux. . :: :: !.. JO. N; 23 758" 28 His: - 756,91 |+18,5 Or L 20 2 1% F zi SOPE EETA = O , N A 2 (en 86 , 11e +20,1 SA à 56 >61. 18,4 +20,9|+11,8lCouvert.. :: 1.1... 0 af Ted 56 +4 757; 86 421,5 D 9h00 ,5 7586 pre rea E S A 29 |790,90 ` ,17|+22,2 HA 0 |: DAME | +23,5|+14,8Trè8 nuageux EAST T mt 26 |150,26| +20, 8 Toa , J57:82|+22;4 758,39 , »3]Très nuageux N.O PIT 758,70| +23,8 158 12 23,0 T E bai st l-r buageuz. . .: o 0. N.O. pt: maire +244 1756,55|+25,8 155,09 "+ Da EERaA +20,0|+13,4 usgeus: RE 3 £ y: & || 29 1747,37 None 762,62426,8) |752,09 5 Locle] roue OS SRE NE LE x , 749,20 45.211020 ,6 À x 40 MERE oo enr Apr pare Poad peatee forgé Heidi B: 31 155,4 + 17,2 75 533 19,7 TIE g 44 à ik nl À 15,2 -21,9 +12,9 Bou : Sorseetso te S. 0. A 58 se f TS vd AREG f. Ù 16,1 +22,5 +12 olN “ TEF EEEKTE TETS O. S.O ? 2 754 60 Les 154 Go +20,3| 757 n£l Lo: 4 757 8 pi ? p uageux ss... doses é wt e nd 754,6ol421,3| [754 inlar, ANT 1797 +22,3|+ 12,5 pa 3 »92 +19,2 755,04 +9, |35 WY Ro 154,58 HW +98 à +14,5 Mo el x a ph à Pluie, en centim. 756,22 -+18,3 n55.atlibon 3 i ER 7 DE +23,8 -+13,3 Moyenne du 21 au 31 cour. . 4,622 à at Fu à" à +1 |? 1:47 #21,2 [15583/+ 17,8 +23 i 3 5 terr.. .4,327 ee ae de [+135 Moyennes dumois.. +18, 3 \ a ary ty S $ {t RE Y f i f K M. € j i k , d WA LAN US CR RL Le e 113. M em Ph LEA i pa OMAN RAD OEE NPAT Ci impi : CSS ES im er ent jp. à £ ue AE oo a ji sa La à Ari DES FT R: E ai A COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 14 AOUT 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE. L'ACADÉMIE. 1 : août dernier, une itio! Le va ‘d'étoiles fima. So fils ainé, qui n "est pas astronome, et un de ses amis, en ont compté 107 entre ı r heures £ et minuit +, en se promenant dans le jardin de l'Observatoire. De minuit dyt jusqu’à 3* 26', commencement du crépuscule, MM. les élè- ves astronomes, Bouvard et Laugier, ont observé 184 de ces météores. Le plus grand nombre paraissait se diriger vers le Taureau, ainsi que cela devait être, d’après le sens du mouvement de translation de la terre. Nous reviendrons plus tard sur ce phénorene. PALÉONTOLOGIE. — Des changements à la surface de la terre , qui ; paraissent dépendre originairement et nécessairement de la variation préexistante , incessante , lente et successive , des milieux ambiants divers et consécu- tifs, du Globe terrestre ; par M. Grorrroy Samr-Hicarre (1). « Quelques esprits prennent de nos jours confiance dans une certaine. théoriedes is nécessaires, telle que Buffon lavait conçue, et dont il faisait (1) Ce mémoire est le Béréoppementt de mon écrit du 10 juillet Abe “4 le C, R. 1837, 2° Semestre, (T. V, N° 7.) 26 ( 3 84 ) à t de fréquentes applications: Lé sujet que j'avais traité le 10 juillet dernier m'entrainaità y recourir, pour essayer d'expliquer par de spéciales différen- ces, dans les diverses sortes de milieux ambiants, les modifications des for- mes animales, comme je voyais. par l'étude des ossements fossiles qu’elles avaient existé autrefois. J'avais craint alors, en terminant ma lecture, d’a- voir à trop céder aux ärderites sollicitations, logiques. toutefois, de ma nou- velle doctrine. Au sein de tant d’obstacles qui nous environnent, on est si facilement et si tôt atteint, quelquefois stigmatisé, par le nom de novateur, que cette pensée me suscita cette réserve : Je m'arréte, l'heure de ces recherches philosophiques n’est pas encore venue. » Cependant, je n "entendais pons alors g éette réflexion aux travaux si avancés de M. Lartet. Si j’en étais venu à m’occuper de ses labo- rieuses recherches, c'était pour y venir observer des idées de progrès, et y chercher quelques sentiments sympathiques. Un naturaliste de ce rang, absorbé dans les élücubrations de son immense charnier de Sansan , ne pou- vait qu'être me. des brillantes spéculations de la pepe géolo- gique. » Et comment, en effet, M. Lartet, sous l'impression dé ses nombreuses découvertes, n'aurait-il point été animé de sentiments synthétiques, point frappé des changements de composition qu'ont dù éprouver, pendant la durée des siècles, les milieux atmosphériques et Hermanita de: la terre s6us P paeo ap temps et sue pr ns omedistjvn qui s’ensui- = » "er LEE LL nie is CR NS ENS Ph Le + es. ne tenues s’élaborent les formati Pe FIR nseign nt ot à 404 À br de nombre et les combinaisons très! variées des fossiles de Sansan, croyait qu'était tracé dans le champ de se idérations un en- | semble de vérités appréciables : comme nécessaires. C’est du moins ainsi que je sais par sa correspondance qu wil s explique; il ‘ajoute que ceci appa- raitra, „mieux sous son vrai point de vue dans l’avenir qu'au móment de ses communications actuelles, ces nouvelles lumières, devant profiter de pré- férence à des recherches sur he du Fu et à des vues de géologie nt Li r 7 ga sthig ki OR à a ge 7 x à à pr Er E 2, Compte | Liens Lettre die die et imprimé le 3r- juillet,ÿ page 108; puis, les droits de-priorité de ce mémoire furent reconnus en séance et pani: le 7 août. (Warez page 159) | ( 185 ) philosophique qua des progrès de pur intérêt zoologique: Du moins, M- Lartet prit dans ses pressentiments assez de confiance pour en écrire x Académie; ce qu’effectivement il vient de me mander. Ainsi, je le sais, informant l’Académie dans une dépêche présentement arrivée (T), qu'il adresse à Paris ses pts barman MZ meit ré annen dans notre principal dépôt de l'État. » I] ma cité deux envois qu'il faitau Muséum d'histoire iriiri 1° ĉe- lui d’une petite caisse formée d’un choix de ses plus précieux objets; et 2° une autre d’une plus importante expédition, où sont des morceaux plus volumineux et en partie fracturés. M. Lartet a voulu prévenir ’entassement sous sa main de ses nombreuses découvertes, éprouvant que tout encom- brement de ce genre est d’une surcharge does À autant cie mais au sr lecteur c qu ’aux collections Sites- inuenit (2). metres yagit PFEF S SAS E RSF 09 (1} Gette lettre a été communiquée à Pasdénie in 7 apte etest anda p; ee (2) M. Lartet-m'a engagé à me rendre attentif à l'envoi de sa petite caisse , wy annonçant des, sihis, de deux espèces intéressantes, l’une petite, qu il croit être une chauve-souris ' et l’autre d’une forte taille qu’il nomme macrotherium ; ; celle-ci for- mant , selon lui , une nouveauté très remarquable. Si j'ai vu toutes les er n EE WER T PRE dire pour souscrire au vœu de M. ‘Lartet. Au a du petit squelette, je on aimes que l'alinéa avec de | srus de, peen arnap annoncée comme S TARSA igr chauve-souris. Mais quant aux os du macrotherium, ce sont toutes pièces isolées , à grains fins, à consistance compacte et que le ravage du temps a peu ou point endommagées , et je ne puis que sympathiser à la justesse de pensée et au sentiment du fait ant , qui sont rendus dans le nom générique, macrotherium. Car, comme euphonie et comme condition RE j it tippeke $ ne ustgi Nerjcieh ma Saanen donné, par G. Cuvier à cette à um. Sous cett qu'il faut iraduure : cranps béte fossile ou tt pt same à c’estun mr 2 TE aux animaux de notre âge, nommés édentés. Dans le sens de cette définition, macrotherium exprimerait pareillement à son tour LONGUE béte de la même famille, fossile ft n Le megatherium fut trouvé près de Buenos-Ayres, et le h nt de: Ja butte de Sansan, qu’exploite en. Francs Mi Eàrtet.si 25 1anc370my patas + … Or, pour qui avait déjà (Comptes rendus, +8373 1 semestre, page 8o) posé en taie 4 où rendu très vraisemblable que les grands mammifères de l'antique création , irouyés fossiles de nos jours, sont, sur une plus grande échelle, les souches des formations - analogues, lesquelles. reparaissent actuellement petites et comme: rabongoes le méga thertum pourrait être considéré comme l'ancètre du genre dasypus, ce genreaujon profondément modifié. de même que Je macrotherium le serait au même ti L ( 186 ) » Cependant ce que craint là notre savant correspondant, n’est-ce point un conseil indirect qu’il nous adresse, à nous, qu’il fait dépositaires de ses propres richesses. Le monde antédiluvien nous surprend aujourd’hui comme à l’improviste : G. Cuvier allait, en son temps, sur ces objets pé- niblement et le faisant avec un courage admirable dans son énergie et- sa persévérance; maintenant ce sont les objets eux-mêmes qui affluent en nos localités, celles-ci restant impuissantes à les contenir; en sorte que dans ce cas, il faut craindre quelques habitudes irréfléchies qui avaient commencé quand il y avait peu de ces échantillons. Or, songeons aux circonstances présentes qui nous poussent et à l’avenir de notre conduite ; prenons garde d'étouffer d'aussi précieux documents sous des divagations oiseuses, mais surtout de n'apporter que des vues de zoologie spéciale d’un caractère con- temporain, où il ne faudrait intervenir qu’en paléontologiste consommé. C’est d’une antique création des choses qu’il doit être préférablement ques- tion dans l'étude des ossements fossiles. Ceci me préoccupe au point que je suis bien tenté de souhaiter qu’il soit pris en baut lieu, pour modérer ce fâcheux penchant, et alors dans un intérêt véritablement scientifique, des mesures propres à faire dignement face à l’heureuse irruption de tout ce qui nous advient en choses et documents, touchant ce merveilleux ensei- gnement. Car ce sont pour nous, aujourd’hui, des révélations de ce qui existait en conformations animales au temps de la jeunesse de la terre. » D'où nous arrive cette différence dans le mouvement qui nous entraine? C’est qu’il ne suffisait pas que depuis des siècles, l’hommese trouvåt posséder autant de richesses : pour qu’il fût Mr sous ce RME à son p tion intellectuelle, il Sapan de plus qu'il fùt amené à ne Ces A +2 tout A. p: it manis : : ce westlà qu ine ces Mais serait-ce cependant à e ; côté par M. Lartet, qu “il faudrait rapporter le choix du nom doede par le nelle du spna à sa magnifique découverte du grand édenté de eann mimin Hrexiste tinienre frères du nom Lartet dans le Gers, Pun un médecin, un autre “avocat : c’est ce dernier qui ést devenu célèbre comme paléontologiste. La con- “duite noble et désintéressée de M. l’avocat Lartet, qui aujourd’hui se dessaisit de ses richesses provenant de la butte de Sansan, prouve qu’il souhaite qu’on ne ‘le tienne point personnellement comme uniquement un pourvoyeur dévoué au grand marché de la capitale, mais qu’il s’apprécie aussi comme un homme progressif, qu’antnent des‘idées synthétiques, et un sentiment de généralisations, q qu’il a su con- -cevoir sur le lieu. mèmosn territoire qu’il habite. +: Serait-ce dañs ; et peut-être comme réclamation , qu'il aurait écrit en ce jour * à l’Académie ? a (187 ) d’une.recherche. Ce n’est que de nos jours que le développement de nos facultés originelles laura ainsi permis. Jusque-là tout est resté et devait res- ter enseveli en terre , du moins sans être remarqué dans son caractère ac- tuel d’un puissant enseignement. » Cependant je ne prends, en ce moment, souci que d’un meilleur ordre à introduire sous le ressort d’une pensée unitaire dans l’arrangement de nos immenses matériaux; mais de la science elle-même qui, sur le souvenir de plusieurs importants ouvrages, passe bien légèrement pour déjà existante, qui , pour en comprendre les consciencieuses applications, qui songe à s’en occuper ? qui pense à indiquer ce qu’il est convenable et ce qu'il devient : dès-lors possible d'entreprendre ? A cet égard parlerais-je nettement? C’est selon moi, je crois, peut-être bien moins les penseurs ou les savants placés au centre du mouvement actif de la société, trop distraits et agissant fortuite- ment, mais plutôt sg iaa quelques hommes excentriques etistu- dieux, aw E g F ` P | +11 +1 PATDA R „plateaux PS PS + + et buttes remplis de ces débris révélat en Angleterre, Bauwel, Kirckdale; en Allemagne, Gayleureuth, etc. ; en Belgique, Sauvergnargue, Poudrès; le midi de la France, toute la campagne volcanique del’Auvergne; la mon- tagne- de Perrier; les environs d’Auch, les riches cavernes de Lunel-Viel; de citer ici les lieux à ossements que j'ai visités moi -Normandi remene n cernant la ville de Caen , où se sont trouvés tant de curieux genres de reptiles crocodiliens (1). (1) J'ai d'autant mieux sujet de citer de nouveau le terrain oolithique des environs de Caen, que, dans l’avant-dernière séance, l’Académie, ainsi que beaucoup de ses membres, ont reçu un très important travail du professeur d'histoire naturelle de la Faculté dé Sciences de Caen, M. Eudes Deslongchamps, Dans sa dissertation, bro- chure in-4° de 112 pages, avec planches, ce savant naturaliste nous fait coimatre an gigantesque reptile, dont il a découvert, en juillet 1835, un squelette presque entier, moins la tête, décrit et soigneusement figuré les parties, et qu'il a rapporté à une es- pece nouvelle, sous le nom de pœkilopleuron Bucklandii, L'intérêt de cette est d’abord dans ce fait très inattendu et très certainement destiné aux souvenirs des Ages futurs, soit comme essence zoologique , soit comme une preuve irrécusable qu’il fût avant léctiquité antédiluvienne des terrains tertiaires et de leurs animaux fossiles , une autre zoologie encore plus reculée dans l’époque de la vie du globe terrestr qu’attesteront, par exemple, la nouvelle découverte de M, Eudes ( 188 ) » Car en ces lieux divers et si décidément inspirateurs de la science pa- pr EN Á sont là des hommes de courage èt de labeurs infatigables , qu’anime la nouvelle science , qui se flattent de pouvoir déchiffrer tout ce que les os fossiles cachent d’énigmes ét qui se trouvent ainsi saisis par de graves pensées en présence du riche et vraiment merveilleux amoncèlement d'autant de débris déterminables, rendant visible quelque peu du passé des premiers âges de la terre. Coniptons encore et pour beaucoup une nouvelle portion de la société qui apparaît tout-à-coup, laborieuse et secourable : elle a droit à cette énumération en raison de l'importance de ses observa- tions et de ses formes d'esprit, c’est la classe des étudiants actuels, plus ac- cessible aux combinaisons ét conceptions géologiques, mieux disposée pour la méthode synthétique abordable en ces ‘jours meilleurs, et qui se complait avec ivresse à récevoir les documents de la philosôphie natu- relle; et j'insiste sur cétte classé, sans en exclure ou plutôt en y compre- nant les sentiments pieux d’une ane de ces ne) leurs études et méditations religieuses. _» Il est de ma position ét dis mon hòn d’études scofoiases et paléon- tologiques. de Signaler ces heureux changements de l'opinion publique, ce progrès dans la marche des développements du savoir social. Or, je ne puis medispenser de raconter ceċi. J'ai des relations de voisinage et d'amitié avec un savant et vénérable professeur de notre faculté de théologie (1), lequel voyage annuellement dans un but scientifique pour recueillir des crânes nes des e Est siècles de l'ère chrenenie. Il en mesure les dimen: le > tout entière sur our. Cette lo: aae * sous Je paiak de. ye, g une détermination, à d'avoir à rencontrer s si nettement. avérées. wea conditions. d’ ‘une famille. aussi FE re ; ’est.ce cas qui est justement affirmé dans le.titre du mémoire : grand saurien fos- e entre les crocodiles et les lézards.. En voyant le. livre de M, Eudes Donc avr e çh distribution dans les rangs. de MM. les Académiciens, et quand j'eneusconnu la rtée, je vo voul lais demander | lap permission d'en} présenter le rapport ver- bal d'usage; LA ais mieux, pia 3 prends « de. suite, » Par une note, dans ce mé- moire en M. Te Périodes SE Budes Cranioscopiquė, etc. >. n$. sous presse. 3 vi nf à a ( 189 ) sions avéc une rare et pationtesagacité, cherchant à en connaître les valeurs de capacité cérébrale, d'âge en âge : car il y signale des changements. Ce mouvement est secondé par les ainan français qui accueillént -avec un t bienveillant, ces tentatives du savoir, et q font mieux en- core : cr ils prescrivént dans les séminaires r g philosophique dé la géologiesi] Les choses tvenues au point queces prélats accueillent même des dédicatbé-de thèses qui. roulent sur les matières les plus appro- fondies de laphysiquede la terre. Très récemment, un jeune lévite, reçu prêtre ,a-terminé ses études ecclésiastiques, en reprenant et perfectionnant son temps d'observation comme naturaliste, étant venu se présenter de- vant la Faculté des sciences de Paris, pour y soutenir sa dernière thèse d'histoire naturelle, et, au moyen de cette thèse qu'il avait dédiée à M. lé- _vêque de Beauvais, réclamer le- bonnet de Rs nepe phiques (1): +5 Et puisque je suis amené sur cette circonstance , curieuse sans doute , que les écoles de théologie en France (maîtres et disciples) se livrent activement à l'étude et à la spéculation des questions de géologie, il me paraît utile di mas avant que ga ‘en vienne à mes recherches touchant les divers et nn. 5 er me aé = la terre; sil faut le sentiment scientifique , et pour les habitades nouvelles d un grand nombre de nos théologiens , aujourd’hui progressifs. Bien loin par consé- quent de s’effrayer des justes conquêtes des sciences physiques, avec de tels hommes consciencieux , la vérité finit par réunir et confondre amiablement de graves dissentiments, qu’au début on jugeait inconciliables. - s Qu'en effet, on soit attentif à ceci, au commencement du 19° siècle, où chacun dans sa spécialité éprouvaïit de vives défiances, et où lon croyait remarquer dans l’objet et l'usage des recherches de géclegié antédiluvienne ùn retour, ou, du moins , quelque peu de tendance à Pa Done FARS phie panthéistique, il y avait à réfléchir sé t dans un se de Lhepect dE} "à art is hommes de foi préenpe à ne pussent Le ee “a Voici >% titre de cet ouvrage : : Des FossiL£s ET DE LEUR SIGNIFICATION , ie This toire naturelle, dediée à Mgr. Lemercrer, évéque de Betuvais, ed ui i dredi, 7 juillet Ea par M. l'abbé Poorte, chef d'institution à Senli i sciences naturelles. SÉE ( 190 ) s’embarrasser dans quelque confusion d’idées, s’ils étaient dans le cas d'être ébranlés par ce raisonnement à peu près sans réplique : « Ces fossiles, cet » autre système des formes animales, incontestablement un produit sorti ». des entrailles de la terre, vous ne pouvez éviter d’y reconnaitre les restes » vénérables d’une création d’habitants, qui furent et qui ont disparu. » » Mais, si pour nous, parvenus dans la transcendance des dernières con- ditions de l'intelligence, ce nous est un devoir de considérer les os fossiles, comme font des antiquaires, à l'égard de leurs médailles frustes, qu’ils ne manquent point d'exploiter comme des révélations écrites du passé , si les os fossiles doivent être également reçus comme des faits et des documents manifestes et non moins irréfragables, nous entrons nécessairement dans des voies d’explication relativement à l’origine des choses ; et nos anciennes opinions, fussent-elles les plus honorables et les plus discrétement reli- gieuses , réclament d’être modifiées. Cette solution, pour arriver à conci- lation, est d’une acquisition prochaine. C’est qu’enfin le vrai parvient à se dépouiller de son apparence jusque là trompeuse. » Ceci posé, ne craignons point de remonter dans un passé très reculé en ce qui concerne les faits historiques. _» Un homme de métier, humble artisan , comme potier d’étain, dont le génie fut assez grand pour être remarqué dans une époque d'inertie in- dustrielle et dont l'observation haute et intelligente, fut assez puissante pour en veuir à être comprise par des sentiments jaloux et pour être ou- tragée par les ardentes tracasseries de l'envie et d'odieuses persécutions j sentiments réservés à tout bienfaisant novateur; ceth ) la carrière de l étude des fossilen lus tard survinren ndèr llée et de autre côté du Rhin. Et ce mouvement im- jou: ; Énrdivement, : à son très grand regret, en 1786, lim- portance nique de l'étude des espèces perdues. Car deux ans avant sa mort, il était absorbé dans cette réflexion : « Ce travail, disait-il alors, » sur Ja: ‘vieille nature, exigerait seul plus de temps qu’il ne: m'en reste à » vivre, et je ne puis que le recommander à la postérité. .... en les ras- » semblant (ces anciens titres de noblesse de la nature), et en les compa- »_ rant attentivement, on la verra plus forte et plus grande dans son prin- » temps qu'elle ne la été dans les âges subséquents : car c’est en suivant » ses dégradations, qu'on reconnaïitra les pertes qu’elle a faites, et que » l’on pourra déterminer encore nr. UFU (1) dans la succession ». des existences qui nous ont précédés. {1} D’autres époques. Dans ce sentiment des faits nécessaires et de cet aperçu intel- ( 191) » Or, ceci n’était-ce point un pressentiment du génie, et presque sa délégation testamentaire ? Et en effet, G. Cuvier m'apparaît, dans ce passage, annoncé et comme invité à rassembler, à ét t à mettre en valeur les travaux sur les fossiles, qui déjà avant sa na ce étaient signalés par Buffon comme éléments ‘scientifiques. Cependant, suivons cet aperçu : Quand dix années après, en 1796, Cuvier parut avec éclat et dans une occasion très glorieuse pour lui, pour lui alors uni- quement zoologiste linnéen ou classificat@tr, ce ne fut point pour em- brasser la direction et le sentiment philosophique de Buffon, de ce prince des naturalistes, que G: Cuvier fit sa brillante entrée dans les sciences naturelles. Probablement que sans les préoccupations de la vie politique, Cuvier eùût-fini' comme Buffon avait commencé, par des travaux préféra- blement synthétiques; mais il n’avait encore adopté de préférence que les recherches analytiques et de simple classification, à là manière de celles de Linneus. Le début glorieux de Cuvier fut son importante réforme de la classe dite vermes , la dernière en zoologie du systema naturæ. Mais mal- heureusement une faute vint, sous un point de vue essentiel, gâter ce ma- gnifique présent faitaux naturalistes ses contemporains; cette faute fut de croire qu'il avait découvert des rapports -absolus entre les animaux infé- rieurs; quand il n’en pouvait être ainsi, dès que, tout essentielle et d’utile + € . - L tic CE me : dé it là re D cor MON + EE ES des SE ES consci est ement d'absolu dans la nature. _ » Une méprise d’une aussi grande portée ne pouvait retentir dans la subséquence des développements futurs de la géologie, sans y produire un désordre avec intensité, dans une raison carrée ; elle enfantachez G. Cuvier le faux principe de l’immutabilité de l'espèce animale, Ce principe fut par lui toujours invoqué dans toute discussion un peu grave ; mais on doit remar- quer qu'il n'était cependant jamais suivi rigoureusement dans la pra- tique ; le règne animal de notre célèbre chef d'école en fournit des preuves presqu’à chaque page. Or, c'était à son entrée dans les études géo- logiques, et à moitié de son âge ; que G. Cuvier aurait dû abandonner ; ligent de l'avenir, dans ces allures du génie si ordinaires à la vieillesse de Buffon, je crois apercevoir une perception anticipée, mais lucide, des vues que je signale dans | ce mémoire touchant la nature diverse des milieux ambiants. C'était, dans le cours de l'éternité, autant d'heures distinctes ou de mesures du temps, à l'égard des-érë nements , ou faits de la création, en voie progressive, - EEE C. R. 1837, 2° Semestre. (T, V, N° 7.) CE. ( 192) et il n’en fit rien théoriquement; parcequ’il-aurait craint de détacher les plus beaux fleu ons de sa couronne, comme fondat | hement premiers di ision zoologique: De là: Pi tabilité.des êtres selon lui, „ et cela en f: la mutation incessante des choses ; celle-ci devenant le fait dominant qui éclate dans tous les grands travaux-géolésiques. De là ces deux principes d’un ordre élevé ; inconciliables-et travaiant à:s'exclure _ mutuellement. Mais cette Rec pouvait durer. Ainsi iln'y a plus que de certains naturalistes irréflécħis, livrés à la description -des ‘détails, qui, sans songer. qu'il existe là une question déjà jugée dans ia hauteur de la science; tiennent aux-idées.de Cuvier par respect et par affection pour sa personne. Un ouvrage prêt à paraître, les écrits dé: Goëthe ; comme naturaliste’, fera cesser: vers la fin desce mois'cette-lutte languissante. En zoologie, depuis dix ans, les réclamations contrexe principe dimmu- tabilité dé l'espèce animale, apparaissaient de temps autre, quand la plus “solennelle , et jé pense la plus efficace, est enfin sortie des corollaires, ju- “dicieusement exposés, -dans:le Traité de: tératologie. Gi Front) =» Gependant, j'ai dit plus haut:comment.nos, écoles du:clergé: français „avaient modifié l'esprit public: de l’ancien enseignement de la Gaule-savante, Jusque:là cet enseignement avait reposé:sur nombre de préjugés: récipro- quement contraires. Tout enfin, sous la tendance de notre époque, suscitait un sentiment vagué, mais profond; et de là était né.le besoin de-toutes “les classes, de-toutes les littératures, pour s'élever aux conceptions har- dies du mouvement dés choses, de manière à venir éclaircir et légitimer ; j A Te S i un-savoir avéré des faits d'une géologie, habilem rvatrice..et sa- gement philosophique. ::; 52" SRE Du, d'abord somm esprits; p éveil fut g »-H P eut à ee a : TT Se . $ FA MES a ser E FORTS SE e même À z x Le A RE A R: = ss ee birg 2 pe - à e 4 1 p nt crève a l’artivitéot s3 travaux de notre grand zoologiste :-car- ceci fut réalisé ; bien qu’en erreur : m kak . e ne = . se Fa a x : $ 3 sur un fait capital, G. Cuvier vainquit toutes les résistances:et marqua pres- que également de toutes parts: C’est tout lui-même quiäména la ré * De Le ALY et-qu'on suivit. Les bornes qu'il adinit ne furent point:tr sgressées , où du moins-sans-d’instant ác] ti Pouvait-il en être autre t avec ces qualités éclatantes? grand écrivain, observateur infatigable et sagace, ré- formateur judicieux des méthodes jusque-là en.usage. Cependant, il n'était ncore que le premier de nos zoologistes, quand la pensée publique futavisé® et frappée d'étonnement que; parmi les couchés dela croûte de la terre ;il y'avait existence d’ossements devenus terreux, nombreux et détérmina- MA LR „de leur accord: avec-la science de k paléontologie. L’orthodoxie et la culture des scien: (193) bles. Le soin de ces déterminations ne convenait qu'à un anatomisté placé à la tête d’un cabinet zootomique. Telle était la positio vier: n n'y eut'pas jusqu'à Faenor de APE da ne ru | utabil des espèces, qui h'exercçât tutilément son in ` 1 AY, ESPET "TOT PENN dits cu i WRALG Aux fla Gs D Eten effet, k 5 UU UUYyIULEI IUL "FT TS CU L'ORSIVIICE LUI nneées zoologiques les ossements fossiles e it Faperçtit: assez tard comrne révélinit de plus ùne création différente dé} ‘aîne. C'était des ma- tériaux d'un ‘autre monde, frustes comme ‘de vieilles tiédaillés gare pur mais qui présentaient ür même caractère de notions certaines. L'ordre ec- clésiastique de France fut un moment à s’en apercevoir, et à les considérer comme un obstacle qui pouvait nuire à sa foi. Mais d’un autre côté, Cuvier avait’ été attentif à ere toute collision entre des savants pure à des méditations différentes. ` » Cuvier, plein ‘de goût à ete des convenances politiques, se axe. trant de sages réserves relativement à Pavenir des sociétés, comprit qu'il ne fallait point que les nouvelles révélations sorties du sein de la terre, en vinssent à se heurtér ét à se déchaîner avec une malignité hostile contre les vénérées et antiques révélations de nos livres saints; Cuvier fut attentif à se tenir dans ses Cormanicätions aù Aan k d'eau ve noue ét his- ission , Se trouv à leur tours et rir récré tenues au plus près da éédssftons du savoir de la géologie. Un natura- liste Gi ) qui long-temps, mais inutilement, aspira à l’un des siéges de Aca- démie des Sciences, et qui désirait vivement faire triompher ses explications propres de nouûvelle géologie, était admis en secret chez l’orateur de nos temples, ét lui donnait, comme puisé dans P école et les relations intimes de Cuvier, un ensémble d’idéés arrêtées. Chez le prélat, qui témoignait être sensible à la délicätessé des procédés’dû grand naturaliste, il y eut désir de répondre de son côté par des procédés équivalents , si bien que Torateur sacré en vint à croire de son devoir de se soumettre sans réserve à l'autorité a sait re U ee CT COS (1) s T e - +: k E r > £ Es, 2 st E MEF e G) Ce naturaliste avait énivepris rpm l'attention er enr les célèbres prédi ications de M. l'évêque d T Hermopolis; au sujet de: la créations et du déluge; sous: le: poiht de vue — étaient heureusement concilié&, du moment que Pon „pouvait considérer, dans Pæuvre six jours, six époques indéterminées du temps. BuLLErIN de er iome ` . page 137. ; 27.: ( 194 ) de. certains faits géo ogiguies , qu'il fallait bien se résoudre à juger incon tes- tables. ds » Mais, cé n'avait point été communiqué à lillustre prélat, c'est qu'on s'était soi-même paré d’une doctrine déjà existante. Le génie de Buffon, en 1778, avait produit son œuüvre admirable, les. Époques , de la nature; magnifique explication du plus profond penseur sur les choses. Ainsi se trouvait, parfaitement et très heureusenfent remaniée, la pensée mosaique des six jours de la Genèse. Mais quand parut l’éloquent écrit de Buffon, ins- piré de Dieu même, le clergé contemporain ne croyait point encore aux vues de ce merveilleux explicateur des desseins de Dieu, de ce grand-prêtre de la nature; il lançait au contraire sur nôtre immortel Buffon ses foudres répressives, qui cette fois s’'émoussèrent , en tombant : sur un vieillard le corps penché sur sa tombe et protégé d’ailleurs par sa grande renommée. » Les temps et l'opinion publique sont autres en ce moment, et je tenais à donner aujourd’hui cette heureuse explication. Nos jeunes lévites de France se vouent présentement avec ardeur aux études philosophiques re- jatives à à la physique à l'astronomie et à la géologie; et pouvait-il én être autrement quand ils voient que leurs supérieurs cessent de se considérer comme renfermés dans la lettre du fait écrit, le déluge Re, et qu’ils se pénètrent de pensées explicatives dans ce sujet. _» En définitive, je tiens cet incident historique épuisé par la Le tion que le vrai des choses est également senti et recherché des deux côtés. Le langage de de la science est compris, et, par REN aucune hostilité systématique e ne demeure A où s’éteigne see. P ge” des préjugés d'ignorance. g n principa ale; ÿ y vais revenir Tii un écrit iai, formant la suite et donnant ees elusions du présent mémoire. Je traiterai donc, dans une rochaine lecture, du caractère des milieux ambiants, de diverses sortes, se succédant dans le temps, et appelés à “exercer selon le degré de leur influence une _ participation puissante et universelle sur la mutation des choses. » — PHYSIQUE DU GLOBE, — Tremblement de terre à la rique M. Moreau de Jonnès fai fait la communication suivante : . + ` R AT. APENE . «à la Martinique le 28 mai dernier, » La secouse a été très forte. ( 195 ) » Il est angine qu'aucun des phénomènes volcaniques, qui ont eu liée récemment à la Guadeloupe, ne s’est étendu à la Marti ique; dont les volcans éteints n’ont donné aucun signe d'activité. » “% » MS 4 “RAP \PPORTS. : Rapport de MM. rm. prit node, Robiquet et Arago (rapporteur), sur daxappanzils. de ne présentés à l'Académie par M. Henri pr FONVIELLE. « Pme nous a chargés, MM. Gay-Lussac, Magendie, Robiquet et moi, d'examiner un appareil de filtrage de M. Henri de Fonvielle. La ques- tion pm filtrage est si importante, si vivement agitée aujourd'hui; l'auto- rité supérieure , les administrations municipales de nos principales villes, de simples particuliers consultent si fréquemment l'Académie à ce sujet, qu'il nous a paru utile d'envisager le problème dans son ensemble. C'était d’ailleurs le meilleur moyen d'apprécier convenablement les nou- veaux procédés s sur “lesquels: nous étions = appelé à nous prononcer. s d’eau ont une TIERES commune, la st L'eaû de nine est, en | général, d’une telle pure, qu'on ne parvient guère à y découvrir fiim paias matières étrangères qu’en faisant usage des réactifs chimiques les plus délicats. », Les citernes construites avec des matériaux choisis, seraient donc le meilleur moyen de se procurer de l’eau excellente pour la boisson , si la pluie y tombait directement, si elle n’y portait pas les ordures, la -pous- sière, les insectes, accumulés dans les temps de sécheresse, sur des ter- rasses et sur les toits le long desquels son séc0nlemesth s'opère. Dans cer- taines localités, à Venise, par exemple , l'inconvé de parler se manifesta à un tel degr que pour ur la. aude citerne du palais ducal,-le constructeur sentit la nécessité de ne laisser arriver l’eau pluviale au réservoir. où le public la puise, qu'après lui avoir. fait rares | large couche poreuse dans les. interstices de laquelle les matièr gères , tenues en su ion, devaient se déposer en partie. pa ee » Les puits peuvent. être assimilés à des citernes; seulement ils ne sont (196 ) pas alimentés par de largés canaux en maçonnerie ; en briques; en pierres ou en métal; les eaux pluviales leur arrivent; pour ainsi dire, goutte à goutte, à travers les fissures ordinairement “capillaires ‘du sol. Il est rare que dans ce trajet long et difficile , les ‘filets liquides ne rencontrent pas des matières solubles dont ils se chargent en plus ou moins grande quantité. Ce n'est donc plus dé lead de pluie proprement dite qu’on tire des puits : elle est ordinairement aussi claire, aussi limpide, mais elle contient presque toujours des matières dissoutes dont la nature ‘chi- mique change avec la constitution géologique du pays: ps » Ce que nous venons de dire peut s'appliquer , mot à mot, aux sources. L'eau qu ‘elles répandent est aussi de leau pluviale qui, après avoir traversé une épaisseur plus ou moins grande de l'écorce du globe, est ramenée à la surface par un jeu de siphon, ou si Yon veut, car c’est la même chose en d’autres termes, par la pression de filets liquides non interrompus et partant de lieux élevés. La nature et la proportion des matières étrangères « dont. l'eau ‘de. source se trouve imprégnée , dépend aussi de l'étendue du trajet qu ’elle a fait au sein de la terre, et de les- pèce de roches qu’elle y a rencontrées. Supposez ces roches d’une cer- taine nature, et le pays abondera en sources minérales. Admettez que À descente verticale du liquide ait quelque étendue, et l'eau surgira à ‘état thermal. » Chaque rivière charrie vers la mer les eaux 4 une source piepe et celles d’un certain n re de sources de grid wopordact gi s’ joy tent aux ‘premières « dans en a Santer rapports ek on chi ES k eaux d’une re raient ai ites les sources de la contrée environnante; ant, qu'au moment de fortes averses (et sarun ee de rivière un peu Piena , quétest le jour ou cà et là il nyen a point?) les eaux pluviales né s’infiltrent pas à beaucoup près dans la terreen tota: lité; qu’elles coulent à a la surface du sol et sur les pélousés des: bois et des côteaux , en assez grande abondance et avec rapidité; que dans és e térieur, elles c doivent dissoudre très péú de matière’ étrangè ment à là | rtion ‘dont sh seraient chargées siydivisées en très minces filets, ‘chacune de leur ulés ; pour ainsi'dire ;'avait pu isolé- ment ét pendant“ un temps. font Tongy sirde ‘en contact avec les prin- cipes solubles du te | A cette circonstance, toute en faveur deila pureté de leau“ de RAE; H RP ajóüter que le‘carbonate de chauxÿpar exemple, est dissous à Paidė d’un excès d’acide; que cet excès se dégage e ( 197 ) pendant læ longue exposition de l’eau à l'air et ques es le carbonate seprécipite.. «icy => 0 | -5»Gesremarques:;au t lus doivent être sidéré as que i un a point de vuegénéral.It ne mu une v enveffet, sans s'écarter,des règles connues de la géologie, d'imagipess et même pe. de. trouver a dispositions -ae terrain: dans lesq puits; les s i de l’eau pure, “et les rivières: contraire de l'eau fort imprégnée de matières salines: Tout cerqüemous avons. piii faire , c’est d'expliquer comment l'inverse sent) comment es de la Seine et celle de la Ga- ronne; blement:plus pures:que les eauxde la plu- pai des sc samioes et des puits: dep pontiées que traversent deux rivières. wa ureté dans l’eau des rivières considérées Em:France; jusqu'ici, la filtration de Epam n'a. pas été. tentée in * grand. Dans les établissements d’ailleurs fort estimables où cette pé à s'effectue à Paris, on.se sert d'un grand nombre de petites cai es prisma- tiques. doublées en plomb, ouvertes par le haut, et contenant àdeur ( 202 ) inférieure une couche de charbon comprise entre deux couches de sable Ce sont, à’ vrai dire, les anciens filtres brevetés de MM. Smith, Cuchet-et Monttort. Quagd les eaux de la Seine et de la Marne arrivent à Paris tres chargées de limon‘, les matières dépuratrices ; contenues dans ces diverses caisses, ou au moins leurs couches supérieures ont besoin d’être renouve- lées ou remaniées tous les jours et même deux fois par jour. = _»-Chaque mètre superficiel. de filtre donne environ : 3,000 litres d’eau clarifiée par 24 heures; il faudrait donc 7 mètres superficiels où 7 caisses cubiques d’un mètre. de-côté, Lee 2 ets pe fontainier ; et 7,000 caisses pareilles Leca biens — g où la tion serait de pra poucés: o 797 | ans fs zini eus :» Iby a un yena très higi peee le à proi de ces petites” caisses: c’est de les fermer hermétiquerent -et de faire passer Peau à tra- vers la matière:filtrante ; non pas à l’aide de son seul paige ou d’une faible charge, mais par l’action d’une forte pression. .:» Voilà, Messieurs, dans les procédés de filtrage de ieai Yüne Jis ae liorations qu'a proposées et déjà’ réalisées Fauteur du mémoire pit meai à notre examen. n»: Le filtre de M. Henri i Fonvielle, à l'Hôtel-Dieu y quoiqu'il n’ait pas un mètre détendue superficielle, donne par jour avec 88 centimètres de pression de mercure (une atmosphère et +) 50,000 litres au moins d’eau clarifiée. Ce nombre déduit de l'examen des divers services de P Hôpital, est une petite partie | de ce que Vappareil fournirait si la ‘pompe alimentaire était perpétuellement e en e ns trouvé, en. ‘effet, par des Exp. a filtre donnait jasqu’àx- 95 li- t RAR litres ë én 24 heures , où ; nier. Eet nous eri tenant aux p nombres, Sa ue M. Fonvielle ER mémoire ; à depuis snout que se me de l'expérience de l'Hôtel-Dieu sont COURS | sonnes et, entre autres, M. Ducommun, ont réclä qui leur appartiendrait,- l'emploi de la: pression pourile filtrage dés, l'eau: Dans la ngecor rm A wi réclamations pourraient être soutenues; car; du p s, il e le que dans to re ne appareils: exis- tants dus | hnus par:des brevets, -que dans nes surtout où la RP PE ON par uñn:mouvement dant du. liquide, il ya: eSt ne füt-ce ‘que: de quelques centimètres; mais-enyisagée sous ( 203 ) lé point de vue industriel , la question est toute différente : il notaire sibe dé savoir si personne, avant l’auteur. da seau PEs a túër la filtration de l’eau dans des vases de ne rien perdre de la pression que la situation. des lieux, où. ci rom machines voisines pouvait donner ; si si personne ‘avant M. de Fonvielle avait er les MT Sc 5 de en manière que de fortes pressions ne boule les diverses couches; si personne, enfin, avant les essais de l'Hôtel- Diet, | ‘avait constaté, qu’une filtration rapide donnerait, quant à la limpidité; des résultats entièrement satisfaisants. Sous ces divers rap- ports les droits de M. de Fonvielle nous semblent in contestables. Lienquéte parlementairé que nous avons déjà citée, nous apprendait, au besoin, qu’en Angleterre ce n’est pas sans y avoir songé que: les ingénieurs opèrent la fil- tration sous de faibles pressions; que plusieurs ont adopté ce parti après une discussion , dans laquelle, ilest vrai, des erreurs manifestes d'hydrau- lique devaient les égarer; en France nous trouverions partout, et particu- lièrement dans le bel établissement jeges eaux minérales artificielles du Gros- Caillou, une forte pression di tdélaissée, Nous verrions, enfin, M. Ducommun, dont le nom est | pi hinnebiemenh cena dans ce ar N EF p 5 -hec e peste, m: d'eau parfaitement fltrée a au D Le de 5. » Àu surplus, lempioi des fortes pressions n'est pre à , qu'en le com- binant avec un autre procédé dont personne ne conteste l'invention à lau- teur du mémoire. : » On à vu qu’en temps de hautés eaux, un filtre d’un mètre sr ciel, a besoin d’être nettoyé une fois au moins tous les jours,. quoiqu'il ne ‘clarifie en 24 heures que 3,000 litres d’eau. Il. semble, au premier aspect, que le filtre de M. de Fonvielle qui en tamise 17 fois plus, .s’en- gorgera r7 fois davantage, qu’il faudra le nettoyer d'heure en-heure. Il n’en est rien toutefois : le- filtre de l’a ‘auteur. du émoire mese nettoie pas plus souvent que les filtres or es. Ce résultat.s’explique assez simple- ment quand on remarque que sous une ; faible pression un! filtre n'agit en quelquessorte. pis ye sasurface; que le limon y. pénètre à: prinsi: tandis | (:204-) si cette matière se trouve disséminée dans une plus grande profondeur de sable, la perméabilité du filtre peut ne pas en être plus fortement altérée; seulement le nettoyage doit dèvenir beaucoup plus difficile ; eh bien ! c'est en cela surtout que les nouveaux procédés sont dignes d'attention. » Nous avons déjà dit qu’à Greenock ; quand le filtrage s’est opéré du haut en bas, l'ingénieur Robert Thom nettoie la masse de sable en y fai- sant passer rapidement dans la dir ection contraire, c’est-à-dire de bas en haut, une grande quantité de liquide. Ce procédé peut suffire si les filtres ne sontengorgés que tres pride la surface ; mais les filtres de M. Fonvielle exigent des moyens plusp ces moyens, l’auteur les a trouvés dans l'action de deux courants contraires, dans les chocs, dans les secousses brusques , dans les remous qui en résultent. Pour nettoyer le filtre hermé- tiquement fermé de l’Hôtel-Dieu, l'ouvrier chargé de cette opération ouvre tout-à-coup , simultanément ou presque simultanément, les robinets des tuyaux qui mettent le dessus et le dessous de l'appar eil en communication avec le réservoir élevé on avec le:corps de pompe qui renferment leau ali- mentaire. Le filtre se trouve-ainsi traversé brusquement et:en sens opposés par deux forts courants dont l'effet nous semble pouvoir être assimilé à celui du froissement que la blanchisseuse fait éprouver au linge qu’elle mani- pule; ces courants, en tout cas, ont certainement la propriété de détacher du gravier filtrant, des matières terréuses qui, sans cela, y seraient restées adhérentes. Nous ne pouvons avoir aucun doute sur la grande utilité de ce conflit des deux courants opposés ; car opresa avoir nettoyé le filtre de Hô- tel-Dieu à la manière de M. ee Thom ERAS oulons sdire à 0 d'un courant ascendant; car, aprè s que ce même courant u robinet de dég rgemént que de Feau limpide, des y man Mes déux autres robinets, l’eau sortait au contraire du se LE un ant de saleté extrême. Pour le dire en passant, ‘les malades témoins de Vopération exprimaient hautement leur surprise en Voyant , à elques secondes d'intervalle, la même. fontaine. fournir, tantôt une épaisse bouillie jaunâtre, et tantôt de l’eau claire comme du cristal. » Ajoutons à tant de détails , que lé procédé dont vous nous aviez Er gés de vous rendre compte, a reçu l'épreuve du temps; que depuis plus de huit mois, il est en action à l’Hôtel-Dieu ; que depuis plus de huit mois, une même couche de sable de moins d’un mètre superficiel, y fonctionne sans me n'a point eu à la renouveler; que cependant dans cet intervalle, la Seine a été extrêmement bourbeuse, et qu’en cavant soutau plus bas, 12 millions de litres d’eau (12000 mètres cubes)-ont traversé ( 205 ) l'appareil; aussi, bien qu’à raison de diverses circonstances, nous ayons dû _ renoncer à faire des essais sur ce que l’auteur du mémoire attend d'avan- tageux du partage des épaisses couches filtrantes actuelles, en couches minces séparées les unes des autres; en nous en tenant-exclusivement à ce que nous avons suffisamment étudié, nous n’hésitons pas à dire qu’en montrant la possibilité de clarifier de grandes quantités d’eau avec de très petits appareils, M. Henri de Fonvielle a fait faire un pas important à l’art. Nous proposons donc à l’Académie d’aecorder son entière approbation aux nouveaux procédés qu’elle nous avait chargés d’examiner. » L'Académie adopte les conclusions de la Commission. . NOMINATIONS. L'Académie procède par voie de scrutin à la nomination de deux com- missaires, pris, l’un dans les sections des sciences mathématiques, l'autre dans les sections des sciences physiques, pour la révision des comptes de l'Académie (exercice de 1836). - Chevreul et Poncelet ayant réuni la aoni des sages, camper seront cette FRERE ROn TA = Troisième à pper sur le h lelepen A Le fonctions ou parties de fonctions en séries dont les divers termes sont as- sujétis à satisfaire à une méme équation différentielle du second ordre, contenant un paramètre variable ; par M. Liouviree. « Dans ce troisième mémoire, comme dans les deux précédents (s), l’au- teur considère les fonctions y. a satisfont à l'équation différentielle "TE a | CE) de mé oo à FREE et aux conditions définies, aidin | (2): E Pere nommée tome 2°, page 1 | (. 206 ) x est une väriable qui peut croître depuis x jusqu'à Xi À,-H sont deux coefficients positifs , et g, k, L, trois fonctions positives de: x. Pour. que: les équations (1), (2), (3) aient lieu en mémetemps, il faut que le parame tre r soit choisi parmi les racines (réelles et positives) r,; Tag ra... d’une certaine équation transcendante & (r) = 0:Cela' posé, on veut dé- montrer la convergence et trouver ds somme dé la série lesom À rer É M BRN lie : menar > yiagpRas Ais Tiwa) mm gV: dx Saa bn Mat ER se laquelle le signe Z s'é étend aux valeurs de r. dont il vient & être ques- tion, et où f (x) représente une: fonction ng = p ne. paeng jamais infinie. » Jai | démontré le Te” “premier, En M tahe: Ta‘ convergence dé là » série GC) dans un mémoire imprimé à la page 16 du deuxième volume de » mon journal. Mais l analyse dont j j'ai fait usage alors, ‘quoique simple et » élégante, n’est pas encore assez générale. En effet, elle exige que les dé- » rivées premières et secondes des fonctions g , #; f (æ) conservent des vä- » leurs finies lorsque x croit de x à X , et que de pas £ (x) vérifie les x » conditions M dm + a | s Lu sf LJOITAMAUE LÉ YAY eh SR saisi ronge. AFi jae no todo) sb : ITA NO 240510 -sine þbaoast sh sieste 3 à: ER ai qu ie S PE LR R ions « erorri relatives à la fonction f (x). 1l fira. pour cela dé modifier un peu la méthode dont jeme'suis servi da ent, ce qui, je dois l’ Rs TE en altérera l'élégance; mais la >» "ébmonstratiui nouvelle, qui, résultera de ce 4 ce. rangement, sera aussi ri- » goureuse que l’ancienne et beaucoup plus complète. En Ponant ré » mettrai pour Pe de Rss Ta des deux nombres W ;Ha » infini. » » Dans le reste du mémoire, 2 Tauteur fait usage SF ahe transformation g il avait déjà employée; transtorm qui consiste à changer de variable ann ro mi asia + eût prenant ” e- CON RTE Heron TO te y Piny ypsi + Lt. 5. j j a +” k D ” + Aa PS it GE arret k A ë : ` SFA ; SGA tp : ee z= -: + 4 ; x y Me A A aR ind $p k. E ( 307 ) - —,r=f' ce qui donne k de es sieste ak et à poser ensuite V = AU, d'U ES Es fl fi M AT gTV, 12 JSE IE D 914 le à représentant la quantité ES _d.W8k a d+ iat iye FRET: ya Tri + Il parvient ensuite à décomposer la série (4) en deux autres séries que nous désignerons par (A) et (B). Le terme général de la série (A) peut se mettre sous la forme — + ., n étant un nombre entier qui augmente d’une pe quand on passe fc terme au suivant, et 4 une fonction de z qui ut dépasser un certain maximum. absolu N. Le terme ECM de la série (B) est de la forme ; naz nzz cos EJ Et cos -7 dz, n étant aussi -ni entier qi augmente « successivement dug unité, de n -de z ef net n de : 3 qu aui 1 + 2 +: de }, Zoos mtf? Ess cos — TT £ dz, sont convergentes. Donc la série (4) est aussi convergente. « Pour l’exacti- » tude de cette démonstration, il suffit, dit M. Liouville, que la valeur ab- » solue y à° de la fonction À soit tellement composée en z que lin- » tégrale fi VA x. dz ait une valeur finie. Cette condition est remplie , » dans certains cas, même par une fonction À qui devient infinie entre les » limites de l'intégrale. » Aucune condition n’est er aux dérivées Fab inea fengian she LÉ es ER RME T LE CHIMIE e i: — Päpier d sûreté pme 2. la ra des sie eais à NEA EE Les tentatives de pe C.R. 1837, 2° Semestre. (T. V, No 73 X 46408 ) mévecine. — Considérations šur les caractères communs à toutes les ma- ladies et sur une méthode commune de traitement à ne contre ces diverses affections ; par M. Daure. M. Double est prié d’examiner ce ieie, et de déclarer s’il convient qu'on charge une Commission d'en faire cd d'un mie Re side. — Cohsdérations sur anao magnétique èt le rôle que joue cette force dans l'univers ; pag. M. J. zL. De Tuason. (Commissaires, MM. 1 2 z CORRESPONDANCE. M. le Ministre du Commerce , des Traraus püblics et de l'Agriculture transmet l'extrait ûne lettre du consul français à Philadelphie, conte- nant des détails sur un appareil inventé par un américain et destiné à avertir de l’abaissement de l’eau dans les chaudières des machines à va- Peir: =: pren ie ` La lettre de M. le Ministre du Gommerce , avec l'extrait qui laccompa- gne, est renvoyée à la Commission chargée de s’ opynper de la question des rondelles fusibles. Ù t Lefèvre sont aliés faire à Olinda, sur 1x côté inin ; d’après le désir de M. d'Abbadie, sera. on à la bibliothé- que de l'Institut, dès qu’une Commission composée de n Lan.) Mathieu et Savary en aura rendu compte à FA ae MÉRGINE. — De altération des globules sania christ comme signe CN de la mort. Extrait d’une lettre ge M. Man. “+ x occasioni de Ja lettre. de M. Doute -sur de même e sujet (Voyez VI, p- 164), M. Mandl adresse les observations suivantes. : Dor mé le globule: in est Forgane qui s’altère le ge aH pi ement dans es cadavres; ét pour lui cétte altération est Te -signe le ( 269 ) plus caractéristique de la putréfaction, et par conséquent de la mort. Les observations que j'ai faites depuis plusieurs années, sur le sang des cada- vres, mont fourni l'occasion de constater la complète conservation des globules sanguins dans beaucoup” ‘dé cas, non-seulement 5 ou 6 heures après la mort, mais même à l'époque de l’autopsie, c’est-à-dire au moins 24 heures après la mort. Il n ’est pas très rare, même dans Pété, de trouver des globules sanguins qui ne sont nullement altérés; mais ce fait est beau- coup plus fréquent en hiver. J'ai pu samedi dernier faire constater par M. Ma- gendie,.et aussi par un autre très habile observateur, la complète conserva- tion des globules du sang chez une femme, morte d’hydropisie, 30 heures après la mort. » Comme M. Donné, j'ai observé que | la décomposition des globules sanguins se fait rapidement quelquefois sur le cadavre ; mais d’après ce qui vient d’être dit, on ne doit pas regarder ce signe comme étant constant et conséquemment caractéristique. » M. Donné affirme qu'on n "observe dans aucune Et des altérations bsc Eee sang sang par l'ab Pb a à pus er] Loris à vie les mêmes altérations qu'après la mort. » Doit-on admettre aussi que le sang, sous le rapport de ses autres ca- ractères et de sa coagulation, de sa séparation en .sérum et caillot se com- porte absolument de même; pris sur un cadavre 30 heures et même 48 heures après la mort, ou pris pendant la vie ‘’ce fait n'est rien moins que constant; ear je ne l'ai observé que sur un nombre limité jai cadavres , et seulement sur une partie du sang. .» Je saisis cette occasion pour annoncer que j'ai trouvé dans Li épanchements du péricarde, des fils microscopiques, très mines AUS à deux millimètres de longs, insolubles dans l'acide a ie et l'ammoniaque, et qui me paraissent fournir un nouveau caractère anatomique de la péricar- dite. Jeme propose dans un autre travail de me prononcer sur la nature í de ces corps; je me borne à annoncer aujourd’hui que leur pin constatée ist MM. nou“ et Dumas. » # ( 210 ) PHYSIOLOGIE, — Sur un n moyen de reconnaitre la présence de la morphine dans un liquide; par M. Lararcoūr, deS!. -Emilion; 2°% lettre. (Commission précédemment nommée.) L'auteur, dans une précédente communication , avait annoncé qu’en in- troduisant sous la | peau, avec la pointe d’une lancette, par une opération toute semblable à celle par laquelle on inocule là vaccine , une petite quan- tité de morphine préalablement délayée dans l’eau, on étre les effets suivants : : «au bout d’une minute on voit se former une petite papule envi- ronnée d’une auréole d’abord diffuse et peu étendue, etaccompagnée d’un léger prurit; au bout de 25 minutes, cette papule a quatre à cinq lignes de diamètre et une d'épaisseur. Sa couleur ne diffère point de celle de la peau des parties voisines; quant à lauréole qui l'entoure, et dontle diamètre est alors d’un pouce’et demi, elle est d’une teinte rose très vive; la chaleur est augmentée , le prurit reste le même. Après une heure, l’auréole commence à pâlir; elle est entièrement évanouie au bout de detre" où trois heures ; la papule a commencé en même temps à se flétrir , mais il faut douze et qu quefois jusqu’à vingt-quatre heures avant qu’elle cesse d'être visible. Un sel de morphine dissous dans nne très grande proportion d’eau, pro- duira les mêmes effets; et ces effets sont encore sensibles aux proportions de 1 du sel pour 3000 de liquide : seulement dans ce cas la papule est plus petite, mais lle offre encore le | même AA elle a a sen 1 auréole rose et taccompagnée de prurit, ` Sant a Le PART A 3 ne asai Sie x pir eti « Mair es papavéracées, rent le même prin- ; Pape LS pi | RE "Or: ient Ei on introduise sous la peau un peu de leur Er ‘soit pur, soit ‘étendu d’eau. Le résultat de cet essai sera : pour le suc du EE indigène, le prompt développement de la papule précédemment dé- crite; avec le suc du coquelicot des champ IS, comme avec celui du coque- licot cher on ne verra rien de semblable. Autourde la piqûre, il se for- mera dans lé isseur de la peau, mais jamais au-dessus du niveau de ce tégument > un petit cercle blanc d'une ligne de diamètre. » ÉCONOMIE RURALE. — Conservation de végétaux vivants pendant des’ voyages de long cours ; tree ss lettre de M: d'EAUBONKE. » Après avoir préparé une caisse de telle façon que lair n’y pénétrât pas, ant avec soin sur toutes les jointures de la caisse plusieurs bandes de ( 215 ) toile avec une colle inaltérable, je fis, dit M. d'Eaubonne, avec del argile à potier , de la fiente de vache et de Fean , un mortier un peu liquide, dans lequel je trempai les racines des arbres après en avoir préalablement en- duit le tronc; cela fait, je les recouvris de mousse des champs, et les plaçai dans la caisse, remplissant exactement avec de la paille les intervalles qui auraient pu leur permettre le ballottement lors du tangage ou du ronlis du navire. Je fermai la caisse, et , après avoir pris pour sės jointures extérieures les mêmes précautions que pour celles du dedans, je la fis placer dans la cale du navire qui devait l'emporter à l’île Maurice. Le navire arriva à bon port, la caisse fut débarquée , ouverte devant la douane, et, au lieti de bois sec ou privé de sève que l’on s’attendait à trouver ,on vit avec surprise des arbres en feuilles et en fleurs. Ces arbres furent ensuite distribués à plusieurs habitants de la colonie.» | | PHYSIQUE DU GLOBE, — Chute de pierres observée au Brésil ; extrait d'une letére de M. F. Bertao, transmise par M. d'Abbadie et datée d’Olinda. « Le 11 décembre 1836, par un vent sud-est, et une de ces nuits brillantes si communes dans ce AE vers les II Marie : du soir, environ 4 heures avant Tep : qüe p que du matin à où cesse l'e pè z buia FAT de 8 mois, Rs. gs Tre Hi pa 7 at PE DER FE jé E e Ee ! Fr € GC DDA- ak] rut: Allege de res à l'entrée fi Rio-Aseu ; un HER d'un éclat extraordinaire, et qui paraissait de la grandeur d’un de ces grands ballons dont les aéronautes font usage pour leurs expériences. Ce météore avait suivi la direction de sua et avait été aperçu à plus de 66 lieues dans le Céara par les habitants de cette province. Il éclata comme la fou- dre, presque aussitôt qu "on leut aperçu, et dispersa dans un rayon de plus de ro lieues, une immense quantité de pierres. Ce fut particulièrement à l'entrée de.la rivière, où mouillent les navires qui viennent s ’approvi- sionner de sel pour toutes les parties du Brésil , que l’on observa une chute plus considérable. Les pierres pénétrèrent dans beaucoup d'habitations et s’enfoncèrent à plusieurs pieds dans le sable; mais il n’y eut aucun acci- dent à déplorer , quelques bœufs seulement firer. atteints, blessés ou tués par ces projectiles. Le pays jusqu’à 40 lieues dans l’intérieur , présente une vaste plaine, sans aucun indice de Po la volume de celles qu'on retira du sable, varie depuis une livre jusqu’à quatre-vingt. » G A la lettre était joint un des aérolithes recueillis aux environs: d avi de Macao. M. Berthier st chargé d'en faire l'analyse." (os: CHIMIE. —. Théorie des berne organiques. M. 4. Laurent écrit que sa théorie sur les bre Rene Jui a fourni les moyens de prédire d'avance l'existence de certains composés qui, depuis, ont été obtenus ; et que de même , il a pu , connaissant la com- position d’un corps, arriver sans tâtonnement au procédé à l’aide duquel on l'obtient. Pour ce dernier cas, il cite la préparation de l'acide œnan- thique , et celle de l’éther de cet acide qu’il a pu indiquer sans autres données que celle dé la composition de l'acide, et sans autre guide que les lois exposées dans la théorie qu'il a soumise au jugement de l'Académie, PHYSIQUE DU crose. — Produits azotés des sources sulfureuses. M. Fontan adresse quelques détails nouveaux sur les caractères par les- quels se distinguent deux subst qui, suivant lui, ont été à tort confon- dues sous le nom de barégine. La premiére de ses substances, à laquelle il conserve le nom de barégine, n'offre aucune trace d’organisation; l’autre est une sorte de conferve qu’il désigne sous le ñom de sulfuraire, parce qu'il né la vu se développer que dans des eaux contenant du soufre. Elle se montre constamment dans les sources sulfureuses des Pyrénées, quand Ja température de l’eau est inférieure à 45°. M. Fontan ne l’a jamais trouvée dans les eaux dont. la chaleur est au-dessus de 60 degrés centigrades. Mais cars Re où les sources très chaudes vont s'unir à: un courant Aa ELE i s de st es ie ee © nfe le, avons-nous dit t, ne se trouve que dans des sü es se suffit d’une très petite proportion de soufre dans Peau u pour permettre à à la sulfuraire de s’y développer , et M. Fontan Va observée à Enghien dans le canal de fuite de Ja source découverte il y a deux ans. M. Fontan annoncé avoir reconnu se ces eaux d'Enghien Texistence du LITE à l’état de carbonate. be — Mouvements imprimés à un Le -n verre: au moyen de la Sien | machine électrique. È M. A. de ss = la = et la figure de deux petits appareils au moyen desquels il simule, j jusqu’à un certain point, le mou- vement de la terre sur son axe, et son mouvement autour du soleil- { wS ) ENTOMOLOGIE. — M. J’allot adresse quelques détails sur la structure et les habitudes de la larve d’un insecte lépidoptėre qu'il avait décrit, à létat adulte, dans les mémoires de l'Académie de Dijon (année de , sous le nom x de Tinea Humeratie. à ` ÉCONOMIE RURALE. — M. Fravient F3 4 + oué contre l’insecte qui ravage les vignes d'Argenteuil, une solution peu chargée de camjhre , dont on messe su les plantes au moyen d’un grand appareil d'arrosage. il CHIRURGIE. — - M. J. Guérin demande l'ouverture d’un paquet cacheté qu'il avait déposé le 31 mars 1834, et dans lequel se trouve, dit -it, l'é- noncé de quelques faits nouveaux consignés depuis dans l'ouvrage sur les difformités du nes osseux qui il a présenté pour Je grand. prix de -chirurgie. : © Le paquet est ouvert conformément à la demande de M. Guérin et pa- rafé par M. le Secrétaire perpétuel. "M Frèrede Montizon adresse une boite cachetée dans laquelle ilannonce „ayoir enfermé LAS modèle en fer d’un locomoteur nouveau ou u appareil des- ‘tiné å l'accélération de la marche. | Ces T ee sont RE A 4 heures un quart l’Académie se forme en comité secret: -La séance est levée à 5 heures. r À. PS TTC +: "RE OU RL fit css Les Boye à ER EE pe AE Ees + ne A | FREE À nt ef. 2 - cap à M M dun -e m STE fi t Trete ey É TP E 7: ES oS Lee z N T B ra € rer i 1% : EES E F Re Ee N i DAE RE DAME ES ri 2 Su PART Tue BRS bte be ES (214) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE, L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie Royale des Sciences ; 2° semestre, 1837, n° 6 Études pour servir à l'histoire naturelle des myriapodes ; par MP. Gervais; (Extrait des Annales des Sciences naturelles , janvier 1837, in-8°.) Recherches sur les Polypes d'eau douce re reines cristatella et paludicella ; par le même ; in-8°. Mémorial enye pame i et progressif des Connäissugées bite: 7° année, n° 70, in-8°. Archives générales de Médecine; Journal complémentaire des Sciences médicales ; 3° série, tome 2, juillet 1837, in-8°. The Ponénènial res Revue médicale de la Grande-Bretagne et du . continent , ou Journal mensuel de Thérapeutique , publié par M. Burxaun- Riorrrey ; vol. 1°", n° 5, in-8°. Naturwissensschafiliche arrr Exposition philosophique de la Science de la nature; par M. Messerscumor; Leipsig , 1833, in-8°. Üeber die..... Sur la fausseté de cette loi généralé admise par les physiciens que les électricités semblables, ainsi que les pôles magnétiques semblables, doivent, en vertu d'une force dynamique et dau anti- pathique , se repousser mutuellement; par le- méme, s Zeitz; 1857, j Die hochwichtigèsio akk ı plus import > des questio vie, FER si les manifestations dune plus haute puissance teletas, chez Phomme, sont Sent lës résultats Tune organisation plus parfaite, ou si elles dépendent d'une substance de nature plus élevée , immortelle et immatérielle, se trouvant en union intime, pendant la vie; résolue avec la dernière évidence , au moyen de la plus certairie des méthodes Ge ee en histoire naturelle; par le méme; Zeitz, 1857, m-8°. Commentationes -Societatis regiæ Gottingensis recentiores ; vol. VH, 1828— 1831, in-4, Gottingue. Gazette Sin de Kari; 1, 93: Gazette des Hôpitaux ; n° 92—94. Presse médicale ; tome 1, n” 63 et 64. La Phrénologie; tome 1,n°13. Congrès scienti ifique de Da Programme de la session de 1857. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE PUBLIQUE DU LUNDI 24 AOUT 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. La séance s'ouvre par la proclamation des prix décernés et des sujets de prix proposés. cb A LE. DÉCE RNÉS, peen | SCIENCES PHYSIQUES. PRIX DE PHYSIOLOGIE EXPÉRIMENTALE, PS dei RS à Pa ME Fais UE FONDÉ PAR M. DE MONTYON. (Commissaires, MM. Serres, Duméril, de Blainville, Dumas, Magendie rapporteur.) La Commission a jugé qu’il n’y avait pas lieu à décerner le prix. En prenant cette décision, la Commission ne. s’est pas dissimulé qu’elle usait de quelque sévérité. Mais elle a pensé que la somme destinée au prix de physiologie étant des plus minimes entre celles qui sont consacrées aux fondations Montyon , le meilleur moyen de relever l'importance du prix de physiologie était de ne l'appliquer qu'à des découvertes Mr À) d’un haut intérêt. N’en ayant pas rencontré de ce ghi dans les travaux, d'ailleurs € esti- 30 C. R. 1837, 2° Semestre, (T, V. N° 8.) ( 216 ) mables, qui ont été soumis à son examen, la Commission a pris la résolu- tion que je viens de faire connaître à l’Académie. La Commission exprime le désir que la somme destinée au prix de 1836 soit réunie à celle qui a la même destination pour 1837. PRIX RELATIFS AUX MOYENS DE RENDRE UN ART OU _ UN MÉTIER MOINS INSALUBRES. (FONDATION MONTYON.) RAPPORT DE LA COMMISSION. DE L'ACADÉMIE. (Commissaires, MM. Gay-Lussac, Dulong, Chevreul, Savart, Dumas rapporteur.) L'Académie a recu, en 1836, de douze concurrents, diverses pièces se - rapportant à des Procédés destinés à perfectionner les arts industriels sous le rapport de la salubrité. La Commission chargée de les examiner a dû en écarter un certain nombre, soit parce qu’elles ne renfermaient rien qui parût propre à constituer une découverte, soit parce qu’une pratique, suf- fisamment prolongée, n’avait point encore prononcé sur le mérite de Pin- vention. Nous allons fair PAcadémie les décision pour tons ss cas de ce genre. Nous s irons ensuite à. son approb: eju ‘qué nous avons cru devoir | porter sur les procédés qui nous ont paru dis ignes de ses récompenses. 1°, Traité complet théorique et pratique de la peinture en bätiments de la vitrerie , de la dorure , de la tenture en papiers peints ; par M. Fe Cet ouvrage ne renfermant rien qui ne soit parfaitement connu, du moins en ce qui concerne les: maladies des peintres, et la colique don b Mer 2 nous n’avons pas compris pourquoi l’auteur l'avait adressé à 2°. Procédés relatifs à la clarification di sucre et à l'emploi du ed gris en peinture; par M. Pernet. è L'auteur indique un procédé pour la ‘dlriécation du sucre, qui est connu et qui n’est pas ASE il donne, pour la pulvérisation dit- déżgris, une méthode qui n’a pas été mise en pratique; en conséquence, (217) la Commission a dù écarter ses prétentions au prix fondé par M. de Montyon. 3°. Considérations sur lé dahlia des chemins de fer; par M. Henry. Cet ouvrage ne renfermant rien qui se rapporte à l'assainissement des arts insalubres, la Commission n’a pas bien compris pourquoi l’auteur l'avait adressé à l’Académie. 4°. Invention d’un appareil de sauvetage pour les ouvriers mineurs bles- sés ou asphyæxiés ; par M. ‘Valat. L'Académie a entendu dans le temps un rapport favorable de notre confrère M. Cordier, au nom d'une Commission chargée d'examiner le lit de sauvetage proposé par M. Valat, et nous n’aurions pas hésité à adopter avec empressement les conclusions de ce rapport, comme base de notre décision, si à l’époque où il fut fait, le lit de sauvetage dont il s’agit eùt été déjà adopté dans quelque mine, et s’il avait reçu par là cette consécration de la pratique , que nous regardons comme impérieusement nécessaire. M. Valat s’est proposé de résoudre le problème suivant : Un mineur, blessé ou asphyxié, se trouvant au fond d’une galerie, l’amener au jour sans lui causer de nouvelles douleurs, sans l’exposer à de nouveaux périls. On conçoit qu’il Pris créer un appareil propre.i à recevoir le blessé, à l'emboîter molle ctement, de toute la hauteur du puits. . M. Valat a rempli toutes ces conditions; mais nous aurions voulu quelque chose de plus que des expériences faites sur des mineurs bien,portants; nous aurions voulu acquérir la certitude par des faits constants, que cet appa- reil a été véritablement mis à profit pour amener au jour des mineurs blessés. Nous n'avons eu aucun renseignement à cet égard. Cependant nous te- nons de M. Cordier que la compagnie d’Anzin a adopté cet appareil; et comme il nous a semblé bien conçu, nous espérons qu’il pourra rendre ser- vice aux ouvriers mineurs, là où il sera adopté, et que plus tard l'Académie aura l’occasion de s’en occuper de nouveau. Pour le moment, conformément aux principes qu’elle a déjà posés, la Commission propose d'ajourner le travail de M. Valat. ; 5°. Sur les moyens d'utiliser immédiatement les matières animales comme engrais; par M. Payen. i L'auteur, partant de ce point de vue, que les matières animales peuvent 30.. ( 218 ) être utilisées comme engrais immédiatement et sans décomposition spon- tanée préalable, a mis en ia en grand plusieurs procédés qu attei- gnent ce but. L'Académie n’ignore pas que dans ses ateliers de Grenelle, on a fait usage pendant quelque temps d’un excellent procédé pour tirer parti immédia- tement des chevaux abattus. Dans ce nouvel abattoir , toutes les causes d’in- fection ou d’insalubrité avaient été soigneusement exclues, et la Commis- sion se serait empressée d’en examiner tous les détails avec le plus grand soin. Mais au moment même où elle était saisie de la question , une décision du Conseil d'État venait obliger M. Payen à fermer cet abatloir et à cesser ses travaux. Forcée alors de suspendre son examen, la Commission a cru devoir ajourner toute décision. Elle espère que l'administration prendra bientôt qaas mesure pour que le procédé simple et efficace employé chez M. Payen ne soit pas perdu, _et pour qu’il reçoive une application plus large dans quelque autre localité. 6. Divers appareils de sauvetage ; par M. Castéra. “M. Castéra a mis sous les yeux de la Commission un grand nombre d ap- pareils de sauvetage construits de ses mains, et dont il est plusieurs qui nous ont paru susceptibles d’être utilisés. Il résulte d’ailleurs de bé p de pièces mi nos yeux, que M. Cas- téra a cherché le premier à fonder dans nos ports ou à Paris, des sociétés destinées à fournir les ports de tous les appareils propres à secourir les nau- fragés, et chargées d’en diriger l'emploi. Ces sociétés ont sos. sauvé quel- ques équipages , et elles se dévelo pent c chac jue anni manière plus utile. M. Castérg s'est dé voué i tout entier dej PTE ets au travail que ced ppement € ige it, et par sa persévérance il a surmonté beaucoup de diff Te at aude. «Ha Commission ne pense pas qu’il y ait lieu d'accorder un prix à M. Cas- téra; mais, comme quelques-uns des appareils dont il est l'inventeur peu- vent devenir utiles, elle propose à l’Académie de lui accorder une somme de 2,000 fr. , à titre d'encouragement et comme moyen de faciliter ses essais en grand. 7°. Nouvelle méthode dsnione.: par M. Fusz. M. Fuss, qui est l'inventeur d’un système de ressorts auquel l’Académie a déjà donné son approbation, a présenté au concours, pour les arts insa- lubres, un appareil d’enrayage fonctionnant par le seul fait de l’action du cheval. Cet appareil a été très utilement appliqué à de grands anis à ( 219 ) deux roues, qui sont employés par l'administration des fosses mobiles ino- dores, | Des appareils du même genre pourraient être appliqués également aux voitures publiques; mais là il serait indispensable qu’ils fussent suscepti- bles d’être manœuvrés à volonté à la main par le conducteur. C'est, du reste, une précaution que M. Fusz n’a pas négligée dans les occasions ” ce genre où son appareil a été adopté. Jusqu'ici l'utilité de l'appareil de M. Fusz s’est réellement limitée dans la pratique à l’enrayage des voitures pesamment chargées, et marchant avec une faible vitesse; mais dans ces limites-là même, cet appareil rend des services réels, et il n’est peut- -être pas assez connu. Telle est l'opinion exprimée dans le sein de la Commission par nos hono- rables confrères, MM. Poncelet et Séguier, qui ont bien voulu dhdigitre à nous pour l'examen des appareils de M. Fusz. Votre Commission, prenant en considération la simplicité del'a ippa de M. Fusz, etson efficacité pour les occasions. précitées, a Phonneur de. vous proposer de lui accorder un prix de la valeur de 1,000 fr. 8. Sur la condensation du gaz nitro-éthéré, qui se dégage podan: la Jormation du fulminate de mercure ; par M. Delion. _ Depuis quelques années, on pipe en grand ] le; mercure fulminant -A tiné à fournir da DS d des a a T usils op conçoit FE gi ketek ouvriers aux = dangers i plus graves: mais ce n’est pas à ce genre ic Le péril que M. Delion s’est proposé d'obvier. Il a cherché seulement à se mettre à l'abri, lui-mème ou ses ouvriers, de. l'influence fort nuisible du gaz nitreux qui se dégage en quantités considé- rables, quand on opère la réaction entre le nitrate acide de mercure et l'al- cool, d’où résulte le mercure fulminant. Pour y parvenir, ila ajusté aux ballons dans lesquels s’opère la réaction, un appareil de condensation, véritable appareil de Woulf, qui, refroidi par l'air seul, suffit pour condenser la presque totalité des produits volatils de lopération. Votre Commission s’en est convaincue en faisant exécuter sous ses yeux, dans la fabrique de M. Delion, une préparation de mercure ful- minant, sur la quantité de matière la ma considérable qu’on ait l'habitude q’ einplöyer; En comparant les résultats d’une opération qu’elle a fait exé- cuter à vase ouvert, avec ceux Se une ee faite avec Dei dec on- cet se ( 220 ) Une circonstance qu’il ne faut pas négliger de mentionner, c’est que M. Delion a su tirer un excellent parti des produits condensés. La conden- sation lui procure donc à la fois salubrité et économie, chose bien digne d’attention; car on sait que les procédés d’assainissement se propagent dif- ficilement par eux-mêmes dans les ateliers , et il est toujours fort bon qu'ils soient liés à quelque amélioration véritable dans le prix ou la qualité du produit. | Votre Commission n’a point hésité à vous proposer d'accorder à M. De- lion un prix de 2,000 francs, comme récompense méritée des services qu'il a rendus à une industrie entourée d'assez de périls pour qu’il soit utilé de la dégager de tous ceux qui ne sont pas inhérents à la nature de la matière qu'elle exploite. | - Votre Commission avait reçu de M. Chevalier un mémoire sur le même sujet. L'auteur y faisait connaître un appareil fort analogue ou même sem- blable à celui que M. Delion a fait fonctionner devant elle. Une discussion de priorité s’est engagée sur ce point devant votre Commission, qui a cru devoir adopter la résolution qu’elle vient de faire connaître, se fondant sur les principes qui l'ont constamment guidée. En effet, l'appareil de condensation connu sous le nom d'appareil de Woulf est du domaine public. Tout le monde peut s’en servir , et dés qu'il s'agissait de condenser des produits volatils, rien de plus naturel que d’y avoir recours. Mais M. Delion, le premier, a mis cet appareil en usage et - lui a fait subir les légères modifications nécessaires pour l'adapter à sa des- tination. Pendant long-temps , il l’a fait fonctionner sans trouble, ét cet il constitue aujourd’hui un appareil vraiment pratique. M. Chevalier s'était borné à indiquer l'emploi de l'appareil de Woulf , et il a reconnu devant la Commission que M. Delion était le premier qui en eût fait usage. | En conséquence, votre Commission, mettant de côté toutes discussions entre les deux auteurs, et s’arrétant au fond de la question , a dů couron- ner M. Delion, qui le premier, a mis en pratique le procédé d’assainisse- ment qui nous occupe. | 9°. Assainissement des fabriques qui emploient le savon; par M. Houzeau- Muiron. ' ee Ilya quelques années, les nombreuses fabriques qui font la prospérité de la ville de Reims, rejetaient chaque jour, soit dans la cour des babita- tions, soit dans la rue, 500 hectolitres d’eaux Savonneuses, chargées de (gar) matière animale, provenant du dégraissage des laines, et susceptibles d’une décomposition spontanée qui les rendait bientôt infectes. M. Houzeau-Muiron est parvenu à tirer parti de ces eaux. Il en extraitia matière grasse, et il tire parti de celle-ci, soit pour former de nouveau sa- von , soit pour fabriquer du gaz pour l'éclairage. Ainsi traitées, les eaux de savon provenant du dégraissage, jadis sans lou et nuisibles , sont utilisées et se paient à peu près cent mille francs aux fabricants qui les re- jetaient. M. Houzeau-Muiron a donc parfaitement satisfait aux conditions que nous recherchons, puisqu'il a créé un moyen de salubrité qui est productif pour ceux qui l'emploient. Aussi wa-t-il pas eu besoin de grands efforts pour faire adopter son procédé à Réthel, à Épernay, à Sédan, et pour V'in- troduire plus récemment à Paris, sur une échelle qui promet de prendre une grande extension. ' La Commission n’hésite donc point à déclarer que M. Houzeau-Muiron a créé une industrie fort digne d'intérêt. Elle lui eût accordé un prix plus considérable, si la cause d’insalubrité qu’il a fait disparaitre lui eùt semblé très grave; Fer elle croit demenrer dans une mesure convenable sous tous en a prie delas mhedi, Liu francs. On sait Eiba Sont here ke: occasions qui exigent qu’un homme se dévoue à pénétrer dans un lieu infecté, soit pour porter secours aux ou- vriers qui ont déjà subi l'influence délétère de lair que ce lieu renferme, soit pour exécuter quelque opération impérieusement nécessaire, Ainsi, lorsqu'il s’agit de porter secours aux ouvriers frappés d’asphyxie dans la vidange d’une fosse d’aisances, lorsqu'il s’agit de pénétrer dans un égout, dans une galerie de mine ou dans un puits dont l’air est devenu irrespirable, enfin quand il faut éteindre un feu de cave, la nécessité d’un appari. gi mette l’homme à l'abri de tout danger se fait vivement sentir; ts Les feux de cave, assez fréquents à Paris et si redout pour ie sa peurs-pompiers , ont dù fixer très parti ıt attention du colonel Paulin, Pun des officiers supérieurs de ce corps , Si dévoué: etsi utile: :2:2% -Ila imaginé de revêtir le sapeur d’une blouse en peau qui lui couvre aj tète et lë corps, dont les manches se fixent au poignet par des brac et qui s'arrête au-dessus des hanches par une ceinture. Cette ble mée d’un masque en verre qui permet au pompier de se ; sur la partie qui couvre la poitrine une lanterne qui l'éclaire au besoin. (- a.) Enfin, un tuyau qui est mis en communication avec les tuyaux de la pompe à incendie ordinaire permet de lancer de Pair sous la blouse, tant pour alimenter la respiration du pompier que pour entretenir la flamme de la lanterne. Une fois gonflée, la blouse contient assez d'air pour qu’un homme puisse y respirer sans gène pendant six ou huit minutes. Ainsi, en admettant un accident dans le service de la pompe, le pompier aurait tou- jours le temps de revenir en lieu de sùreté. Pour plus de garantie, le tuyau. qui lance Yair a été bifurqué, et il sert toujours à alimenter deux pores: tandis que l’un d'eux marche au feu, l'autre reste en arrière, prêt à lui porter secours. Quand le premier est fatigué, il est sapé: par son cama- rade. L'efficacité de ce moyen est démontrée, car dans tous les fenn de cave qui ont eu lieu depuis son invention, on s’en est servi avec plein succès: Ces feux de cave sont nombreux, et dans l’un d’eux on a pu juger de tout. l'avantage de ce moyen; car le pompier qui éteignait le feu était si vivement exposé à l’action des flammes , que ses vêtements brülaient eux-mêmes. Le service n’en fut pourtant pas interrompu; seulement, tandis qu’il conti- nuait à s'occuper du foyer de l'incendie, son camarade, placé en arrière dirigeant sur lui le jet de sa lance à eau, éteignait la flamme de ses véte- ments ou le rafraichissait au besoin. : L'appareil de M. Paulin est employé non-seulement à Paris, mais il a été adopté dans nos manie villes de province. A Londres, à Anvers, on s’est empressé de se munir de ces ns après ayoir.: constaté leur efficacité. - ťia nani 6 Ep 2: La Commissise e que cet l'est très pratique, tres simple tà dicemer un prix au colonel Paulin, et elle pense que Pä cádéniie eröt convenable d’en porter la valeur à la somme de 8,000 francs, prenant en considération les occasions nom-. breuses et graves où cet mA ee se aneian utile, disons mieux A indispensable. - 11°. Sur la PES er radores par M. Lans L'Académie sait fort bien, car elle a voulu qu’un bnsigement fùt accordé à l’auteur , que M. Gannal a fait de nombreux essais pour Ja con- servation des cadavres, soit dans le but d’assainir les amphithéitres de dis- section, soit dans celui d'obtenir un mop d’embaumement à la fois éco- nomique et assuré. : . En ce qui concerne en ER dés Le RE Eliten coji qu’a- vant d'émettre un avis, il serait indispensable de prolonger les épreuves K SARA s (4223) ai plusieurs années, ce qui n’a pas encore eu lieu pour le procédé ` dont il s’agit. D'ailleurs, comme cette industrie demeurerait en dehors des attributtons de votre Commission des arts insalubres, lors même qu’elle serait parvenue à sa perfection, nous n’avons voulu l’examiner qu’à titre de renseignement. Le jugement que nous allons porter doit donc être consi- déré comme s’appliquant exclusivement aux LEE concernant Rs am- phithéâtres de dissection. - Dans ce dernier cas, les expériences étant bien moins longues, on a pu les varier et les multiplier suffisamment pour qu'il soit bien démontré que l’on possède actuellement un procédé capable de conserver les cadavres pendant tout le temps que les dissections les plus minutieuses peuvent exiger, Ce procédé est d’une exécution. facile; il est économique; ; il repose sur l'emploi de matières qui n’ont rien de vénéneux. En effet, après divers es- sais et tâtonnements, l’auteur s’est arrêté à la méthode suivante : il injecte ün sel alumineux dissous dans l’eau par l’une des carotides; quelques litres de liqueur suffisent, et Je cadavre abandonné à lair libre s’y conserve long-temps sans, putréf. action; qi el quefoi ines ilfinirait PSY. dessécher et par s’y LE alx rés mio | | L'auteur s'est se er ’alr Lg he fre < 18° te Paréométre de Tomé, età la de de cinq = six tres suffit pour conserver un cadavre pendant cinq ou six mois. Il a fait également usage de sulfate simple d'alumine pour se procurer l’acétate de cette base. Avec 1 kil de sulfate simple d’alumine en masse, zo gr. d’acétate de plomb et 2 litres d'eau, on obtient la dose de pangs nécessaire pour conserver un cadavre pendant quatre mois. _. L'auteur indique même l'emploi du sulfate simple d’ alumine tout seul, qui, à la dose d’un kil. de sel concret pour quatre litres d’eau, suffirait pour conserver un cadavre pendant deux mois. Par l'emploi de ces procédés, on peut compter que. les cadavres se c con- serveront sans odeur pendant vingt jours, un mois, six s es, plus ou moins , selon les circonstances de température, l’état du Havre, et la quantité de liqueur. que HAECUOR a réellement fait pénétrer dans les vaisseaux. Votre Commission s’en est assurée pat elle-même en examinant: vres préparés par. M. Gannal; mais elle n’a PAS un. sen, rapp propre expérience, èt afin d'i obtenir me pleine conviction sur l'ut C. R. 1837, 2° Semestre, (T. V, N°8.) | a o ea o (224) tique du procédé, elte a voulu consulter les personnès qui s occupent habi- tuellement de dissection. Leur opinion a été unanime. Parmi les expériences ou les applications dont le procédé de M: Gannal a été l’objet, nous placerons au premier rang la série des faits observés par notre confrère M. ferras: Voici les détails qu'il nous a transmis à ce sujet : se _« Au mois de juin 1836, on a ajui dans lamphithéâtre den bhpitañx ; » le cadavre d’un homme à âgé de vingt-deux ans. Abandonné à Pair libre _» &ans un Cabinet exposé au midi, et sur une table de bois, il s’est con- » servé jusqu’au mois de septembre , et il a fini par se momifier. -—— » Au mois de juillet, on a injecté huit cadavres qui ont pu servir aux » dissections chacun pendant quinze jours. » Aux mois d'août et de septembre, on a injecté soixante châéeres ; qui, » l’un dans l’autre, se sont conservés pendant vingt jours. -» De ces expériences , ajoute M. Serres , il résulte que le liquide fourni ». pris: Gannal conserve les cadavres de manière : | » 1°. À permettre leur dissection pendant lété; chose que lon m'avait » pu faire jusqu’à présent à l’école anatomique des hôpitaux ; » 2°. À permettre de donner à l’enseignement de la médecine opératoire » un développement que jusquealors elle avait point eu nullepart; car, »- aux mois d'août et de septembre, nous avons pu conserver, comme au » see eee, trente cadavres à la fois sur les talas; et faire répéter dix élèves toutes les t sahètoet j jusque alors os À cette se prte M. “Dubreuil, SThonèräte same de: la Faculté de iétésinel. de Montpellier, s'est empressé , dans l'intérêt des études anatomiques, de faire les essais convenables pour s'assurer sde lefficacité du procédé idonk: Al s'agit. Au printemps de l'année dernière, le premier cadavre sur lequel i ila opéré’s’est conservé pendant quarante-un jours et l’on a mis fin à l'essai sans que rien annonçât la putréfaction. Sur un second cadavre, le résultat fat le mé es RE choisi dans Jes conditions les plus: défavo- rables. M. Boingerjs yursowape; tomme on aniti de: cles obéir dùn aih ouvrage d'anatomie, déclare- que ce procédé a fort bien réussi -entre-ses o që ihri a été fort utile, En été, il a injecté deux cadavres quise t (aas ) sont évuservés pendant trois semaines; en hiver, il en: æ teji un trot- sième, et celui-ci, bien qu’il fùt placé dans -un-cabinet chauffé à 15, S y est conservé durant sept: semaines. M. Auzoux , qui a formé loin de Paris uri uii pour l'exécution de ses pièces d'anatomie: artificielle, emploie’ le procédé de M. Gannal pour mettre sous les yeux de ses ouvriers les préparations qu'ils doivent repro- dire. Ce procédé lui x rendu de grands services. MM. Velpeau, Amussat, qui ont eu l'occasion de lé mettre à Fm dE s'en sont également bien trouvés. © Votré Commission était éclairée d’ailleurs par un rapport fait à PAcadé- mie de médecine, qui renferme des détails circonstanciés sur les essais suc- cessifs par lesquels M. Gannial a dù passer avant d'arriver à la er ‘simple et facile qu’il emploie aujourd’hui. “D’après l’ensemble des renseignements qu ’ellé à recueillis, Se Comis- sion se croit fondée à dire que le procédé de M. Gannal, tel qu'il est, peut rendre de très.grands services aux études anatomiques, qu’il les dépouille en grande partie de ce qu'e ‘elles ont de repoussant, et qu il leur ôte pregos en- tièrement, peut-étre, ce pere, avoir d'insalübre. On: vient t de, voir ge M. Bo , M. ÉD et en re due les EA ‘darts pers ja de EEE € d'andtomié, A re son rs y eût subi toutes les chances d’une grande pratique. Il parait que la dépense nouvelle que son application occasionerait s'est oppòsée jusqu'ici à son adoption dans ce genre d'établissement. Cependant, il est incontestable que l’emploi des injections de M. Gannal dépouille les cadavres de tne odeur: “putride, et l’on peut espérer qu'il diminuerait ou ferait cesser Les qüi surviennént assez sot vent aux anatomistés qui ont le malheur dé se Hléisee en disséquant. Ceci n’est encore qu une Re RE une à an grand er es 5 ‘prononcer. s sgia ae ` Votre Commission pense EE qu'il y a dieu de recommander Fadoptin de ce procédé dans les amphithéâtres de dis tu’il d E r mer üü tres léger accroissement de dépense. Lortibiiens cette consis dérationr est faible, quand il s'agit en effet de rendre les études anato plus Le ra saines ; Fo il s’agit de les rendre’ ee ructiié bé di Lu virà ü 5 PEE AS ( 226 ) et que ceux-ci, travaillant sans dégoût ni répugnance, conserveront bien mieux le libre exercice de leurs facultés. nr | Tout bien compté, la dépense, déjà très faible, et qui le deviendra bien plus encore par la suite, cette dépense se convertit donc en une véritable économie , si l’on veut calculer, par exemple, ce que coûte l'éducation anatomique d'un élève: A l'aide du nouveau procédé, il faudra moins de sujets pour le même nombre d'élèves, ou bien avec le même nombre de cadavres ; on fera l'éducation d’un beaucoup plus grand nombre d'élèves. Ces considérations ont frappé votre Commission ; elle a pensé. que le procédé qui nous occupe était suffisamment éprouvé; qu'il pouvait être mis dès à présent en pratique d’une manière habituelle dans les amphi- théâtres de dissection ; que s’il'n’en est pas déjà ainsi, cela tient évidem- ment à des circonstances administratives. | nal un prix de la valeur de 8000 francs. En conséquence, elle a l'honneur de vous proposer d'accorder à M. Gan- PRIX DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE. | FONDATION MONTYON. u RAPPORT: DE LA COMMISSION DE L'ACADÉMIE A 5 - + à ae OU de ET pertes FAR RS REP SR RTE in Sn g Æ se RER Mr à + (Commissaires, MM. Double, Duméril,- M Dulong, Breschet, Savart, Serres rapporteur.) | no le grand nombre d'ouvrages ou d'appareils chirurgicaux envoyés cetteannée «au. concours de médecine et de chirurgie, la Commission n’en à distingué qu'un qui lui ait paru réunir les conditions exigées par le programme que l’Académie publie tous les ans. 2" URSS EAAS Get ouvrage est celui de M. le docteur Lembert, ayant pour titre n Méthode endermique. On donne, en thérapeutique, le nom de méthode endermique à une manière nouvelle d’administrer certains médicaments. Cette méthode consiste à les appliquer sur la peau, préliminairement dépouillée de son épiderme, soit par le moyen des vésicatoires, soit par tout autre procédé: -Absorbée par la surface avec laquelle elle est en contact , la substance - (227) médicamenteuse exerce son action sur les organismes à peu près de la même manière que si elle avait été introduite dans les voies digestives. Diverses expériences avaient déjà mis les praticiens sur la voie de ce nouveau genre de médicament. Ainsi Murray avait vu l’aloès, étendu sur la surface d’un vésicatoire, produire une action purgative très prononcée. M. le docteur, Bally avait observé le narcotisme chez un enfant auquel on pansait des moxas avec du cérat trempé dans de l’eau distillée de lau- rier-cerise. Enfin il y a déjà bien des années que notre collègue M. Duméril avait inoculé la'petite vérole en appliquant à la surface d’un vésicatoire un fl enduit de virus variolique. Mais ces faits, que M. le docteur Lembert rapporte dans son travail , étaient en quelque sorte restés stériles pour la science, avant qu’il eût conçu l’idée de les généraliser, en en faisant la base dune méthode théra- gs 4 L'idée première d’administrer les médicaments par cette voie , remonte à l’année 1823. Ce fut pendant que l’auteur était interne dans les hôpitaux de Paris, qu'il, commença ses premiers essais, et qu'il en constata avec beaucoup de soins les divers résultats. Cinq ans pins. tard, | pa après que les ex nt zmay i ite « nin-8", get ét; peu sensation; car à cette rar comme = per: les ce étaient absorbés par la discussion de certaines hypothèses, dont le moindre des inconvénients est de les dé- tourner de la voie expérimentale. Néanmoins, comme en présence des malades les hypothèses perdent ieur valeur, les praticiens s'empressèrent de suivre la route nouvelle qui leur était tracée, et, en France comme en Italie, comme en Allemagne < comme en Angleterre et en Amérique, les résultats pratiques furent sem - blables à ceux obtenus par notre compatriote. Re On sentira facilement et les avantages qui résultent de cette découverte : et les occasions fréquentes qui se présentent d'en faire Vap n, Si Pon réfléchit que, dans un grand nombre > de cas , les lésions du tube de gestif contrindiquent des médicaments, d’ailleurs très utiles; que dans d’autres , les iques de l'estomac les repoussent par le. . que chez les enfants, : il est souvent ieri de leur ler les | un peu én: t.qu’e certains FRS chez ge le canal intestinal n ne peut (i 228 ) C'est aussi dans des cas decette nature que la méthode endermique a été ` employée avec succès, et que, sans exceptions, son utilité a été: constatée, de telle sorte, que présentement elle est employée par tous les praticiens concurremment avec les méthodes ordinaires, dont elle n’est | toutefois qu’ un puissant auxiliaire. On conçoit ew effet que ce mode de médicatiôn soit limité d’une part parle peu-d’étendue que l’on est obligé de donner : a la surface absorbante, étd'autre part, par l'inflammation: qui survient quelquefois à la peau dénudée de son épiderme, et excitée journellement par la présence des substances médicamenteuses; car il est à remarquer, ainsi que l’observe M: Lembert, que poepoe: s'exerce d'autant moins que Vinflammation est plus prononcée. On conçoit encore quiy peu détendue. de la surface absorbanté’ ré- sulte la ré dintraduing, par.cette zaie des médicaments qui, sous un petit vol: t des iété iques. Tels sont la mor- phine et ses ‘différents sels, la ent, l'extrait de belladone, le sulfate de quinine, Fhydro-chlorate ee in Faloës, le jalap, l'huile de crotorrtiglium, etc. Le champ de la méthode endermique , assez étendu déja, comme on vient de le voir, pourra s'étendre encore par la suite, aujourd’hui que la chitaies s'applique avec tant de succès à la recherche des principes actifs ai par prince les doses qu jue récł | procen la} période des ne , se des âges ; on e il convient de Tap- Zara à l'étude de toutes Pan nuances z paea jibe iie ce piin nt ainsi que pour He Pauteur de ses louables efforts, que la-Commission propose d'accorder ? à Tes Lembert ün prix dela valeur de 5000 francs. h ioique l'origine de lå méthode endermique remonte à Pannée 1833; pr l'ouvrage dans. lequel M.‘Lembert Pa: exposée ait été publié en 1828; j quoique, depuis — époque; al yait peu de praticiens qui ne Apr RE PP laient MUR anaha es ont retardé jusqu'à ce jour la ré n ‘el i w mériter: par les räisons qui les dis vigent. dans” appreciation d des moyens tarpana yaa Rine it Rois” à à leur examen: ci: pu nesuffit pas; en effèts Les appellé un proéédé: où e jaak 4 | ( 229 ). thérapeutiques, aient réussi dans les mains de leur inventeur pour que vos Commissaires se. décident à appeler sur eux l'attention du. public. Avant d'engager la responsabilité de l'Académie, il fant attendre sue Tex périence des autres en ait réellement fait,connaître la valeur, - Cette sage lenteur, nécessaire dans tous les j jugements à Potier, est sur- tout indispensable dans ceux où les intérêts de l'humanité souffrante sont en cause. . En conséquence de ce principe, la Commission remet à une autre année l'avis qu’elle est appelée à donner sur la méthode dite d’inclinaison en orthopédie, ainsi que sur diverses propositions relatives à la vaccine qui lui ont été soumises. RAPPORT SUR LE PRIX DE MÉDECINE, Par M. SERRES. (Question proposée. ) L'Académie avait mis au concours pour l'année TAX up sui- RSS des KE + a d » Quels sont tles rapports qui existent entre les e de ces mala- dies et les altérations observées; » Insister sur les vues thérapeutiques qui se édite de ces rapports. » Pour examiner les dix-huit mémoires qu’elle avait reçus sur ce sujet, l'Académie nomma une Commission composée de MM. Breschet, Double, Duméril, Magendie et Serres. C’est le résultat de cet examen que nous venons aujourd'hui lui faire connaître, en lui exprimant tout d'abord le regret qu’elle pro de n’en avoir trouvé =a LE Jui La t gis du prix. SEL tgs cs p E arp hr k a a Néanmoins, la Coan a disuka ‘une me particulière quatre:de ces mémoires, dans lesquels les auteurs, traitant la question sous des aspects très différents , et avec üuntalent remarquable, ont senté des observatio d (230 ) pourront jeter quelque lumière sur les indications curatives de ce pe n maladies. En conséquence, la Commission. propose d'éccorden } à des de: au- teurs de ces quatre mémoires, et à titre parase la somme de i5oo francs. i Les quatre mémoires sont inscrits sous les dunio 13, i, 15, et portent en tête les épigraphes qui suivent : N° 9- Sunt autem , ut amplificetur medicina , _ vestigia et impressiones morborum et interiorum partium ab iis læsiones et devastationes in diversis anatomiis cum diligentid notanda. ( Bacon, de Aug. scient , dib. IV, cap. 2, p. 106.) zpr N° 13. Jai consulté la nåture. N° 14. Duo sünt præcipui medicinæ cardines , ratio et observatio. Multi nimium rationi tribuunt , multi contra faciunt. Utrique egaliter peccant; Jallax quoque non raro experientia, si rationis ductu fuerit destituta. Quapropter, nisi mutuam sibi lucem communicent , æquam erroris causam præbebunt. (Baglivi opera omnia , edente Pinel, 1.1, p. 7.) N° 15. Duo præcipui sunt medicinæ cardines , ratio scilicet et observatio. ( Baglivi. ) à. B. L'auteur du mémoire n° 15 s’est fait connaitre; c’est M. MonTauzT. Di USQUET | t fait connaitre cape auteur du mémoire ip Fa et i. Pii >AGNEL comme au eur du nt 3. TSAA MER LEVÉE dede 4527 “On: ne connaît fus encore laute po ; iia se ER yo | DIFFORMITÉS DU SYSTÈME OSsEUx. è m RAPPORT 1 DE LA COMMISSION. ti Magendie, Serres Larey, R Roux, ent t » L'existence Rs isit: do corps so n'est guère moins an- cienne, sans doute, que l'existence de l'espèce humaine elle-même :-et l'his- ( 234 ) Red la science apprend que.les médecins: : s n occupés, de tous ‘les temps , de cet ordre d’affections: saldata ZKI eal Ties Ep sir D jash Toutefois, c’est vers la fin dussié cle: lerni ‘qi né Le j au nombre desquels se: trouvent deux ‘des: membres; les Mia illustres de cétte Académie, Vieq d'Azyr‘et Portal, “reprenant les premières indica- tions semées à de grandes distances dans les écrits d'Hippocrate, de Celse, de Galien, d’Oribase; de Paul: d’Égine , d'Albucasis, d’Ambroise Paré , d’Andry et de Ludwig, sur l’art de corriger les difformités du système os- seux , téntérént dé restituer à la médecine cet ordre, d’affections dont le traitement avait toujours été, jusque-là ; le priviége de personnes étran” gères à l'art de guérir. Ces premiers essais, ‘bien’ique tfécondés,: dans d’autres pays, par quelques mémoires iripobtantsioels que ceux dé Pa- letta sur les luxations congéniales, et de Scarpa sur les pieds bots; one suf- firent pas pour maintenir l'attention des FRE sur ce ne HAT de chirurgie pratique. -Ce n’est que beaucoup plus tard, en Fr par suite. si succes exagérés attribués à l'usage des-premiers: lits à-exténsion-de Ja colonne. vertébrale, succès vivement ét justement contestés; que Ja Bag ma de Londres Fa iae Lou priz fondé é par Hunter, l RE | pie 26110 fe elo ,5niMINIQOIC SF E SOeatg Cet appel Talint pak sans résultats. Deux ouvrages remarquables, icom- posés par les docteurs Shaw et Bampfield, commencèrent à montrerce que pouvait avoir d’intéressant pour la science et paisg Part Tétude des déformations du squelette; | Les ouvrages de ces deux auteurs furent pr aahei ig suivis d'a autres publications sur le même spi. Shieihs; Bell, Jarenids SE pi aa en Angleterre, Wentzel, Heidenr tren ; Delpech, Sèrres et quelques: autres contemporains:sen. res ou vrirent par des écrits ns: ou: moiris re sAn&ére0 à FHsegire des lifformité | i€ iC tés de la colonne R CG. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 8.) ( 232 ) | Telle était l’orthomorphie en Europe, lorsque l’Académie des Sciences, pressentant d’une part les progrès élevés-dont l'anatomie ; la physiologie.et la pathologie des,difformités du système. osseux étaient susceptibles; et comprenant-d’autre part les services qu’elle rendrait à l'humanité; en con- tribuant.à.éclairer ledegré-d’utilité.et.le genre d'opportunité des, moyens mécaniqueset gymmastiques dans le traitement de cet. ordre:d’affections, crutdevoir. emfaire le ie d’un de ses grands prix spéciaux de-la:fonda- tion-Montyon. RANAS 0 :Etqu slnous soit x paris de ladin? Saisies: aurait. pu être.en “plus:b l ca ité,avee les nobles intentions, du philanthrope il- nr Lin. lustre. qui; après avoir. ‘passé sa vie entière à rêver sur:toutes les.améliora- tions physiques;et morales. de. Fespèce: humaine, eut, de.plus la „louable ambition d'y concourir encore après:sa mort; o: Le26 juillet 1830; l'Académie publia donc: pour sujet.du prix à décer- nèr en Áin le promenama suivant : don y par une série de e faits et t d'observations authentiques, i? PERNE ` 3 $ 1 PPT E c fe + » OUI GE t ppliqués: à la cure: des 4 difformités, dagoe sitèmēosseux. à JaN Pour ne laisser aucun doute aux concurrents: sur? lapensée: qui vai pa à ce programas etsur sa portée scientifique, l’Académie savait sd enr Er ‘suivent + de U Apidémie depanton: ‘AUX:CONCUr- a ah La description, géné biet | rmités » qui peuvent atfoutop m colonne Vertebrale, 1 le “thorax lé rs et o 2°. Les, causes connues où probables deves: difformités pde .méca- ismé suivant lequel elle nt; ainsivque l'influence.-qu’elles » «exercent: sur les: foncti particulièrement sur: Ja cireutaton, du + sarigy la respiration, lai digestion et-les:foncti système nerveux... , rss, Dee manière-précise elles qui peuvent être combat- pe E mara ene pli pien ans CUR JENTE “déstraitement. a 3 ; er ec: soin les moyens ‘mécaniques: qui pen été, »-émpło i pour trajten pari disipis, soit du tronc, soit des. en o e ie Ceux Léger la, rc ot » » être accordée. » 6 sole 5 (233) La description de ces derniers: sera accompagnée de. dessins : détaillés ou de modèles; et leur manière d'agir: devra être démontrée sur des per- sonnes atteintes de difformités. Les concurrents devront aussiétablir par des faits les : améliorations ob- tenues par les moyens mécaniques non-seulement sur les os déformés , mais sur les autres organes.et.sur leurs fonctions, eten premier lieu sur le cœur, le poumon , les organes s digestifs et le système nerveux. Ils diitingaériiét parmi les cas qu ils citeront, ceux dans Re les améliorations: ont persisté, ceux où elles n ‘ont été que temporaires, et ceux dans lesquels on a été obligé de suspendre le traitement ou dyre- noncer à raison des accidents plus ou moins graves qui sont survenus. Enfin la réponse à la question devra mettre l’Académie dans le cas d’ap- précier à sa juste valeur l'emploi des moyens mécaniques et gymnastiques Proposé pour combattre et guérir les diverses difformités. du.système osseux. - Le prix, consistera en une médaille d’or de la valeur de dix mille francs. ir ront être remis au’secrétariat de, l’Institut avant le 1°' ati 1836. ue Sengr? Jaganen: offert nos hommes de science. E 23 Pour ce ernier concours l'Académie : a reçu Abe mémoires, et, sur cé nombre, deux, dans l'opinion des juges, ont mérité. de.fixer l'attention de l’Académie et du public. L'un est un travail de longue haleine, présenté par M. Jules. Ciiis l’autre, qui n’est guère moins considérable „appartient à M. BOUVIER. Ces deux grands ouvrages, que nous doesens bientôt de fai cier par l'Académie, fort remarquables l’un et l’autre, quoiqu' à des dois différents et à des titres divers, ne seront cependant pas, dans patre F p nion, les uniques fruits de ce concours. + E a Par ce fait seul que pe passes le. doctrine pathologique et et non moins encore le ues thérapeutiques de cet ordre lofloni: gra + i ER i y PERE maine général de la. médecine, On a surtout simplifié, perfectionné Jes y iqu sell t utiles. et l’on a sé =. lg re. $ z P EEE AE E PS PR S A A LUE MIARUE AU = À a ( 234 ) Mais exposons les éminents services rendus à la science et à Part par les deux travaux que nous avons signalés. M. GUÉRIN. L'auteur a choisi deux épigraphes : la première, fournie par l'ouvrage lui-même, est ainsi conçue : Se Rire La Science # difformités ; placée, par la nature de ses faits, entre la physique et la médecine, est destinée à nouer ces “RE sciences à l'aide de la méthode COE: La seconde : Principiis NES Ces deux épigraphes répondent aux deux parties principales de ouvrage, à la partie scientifique et à la partie pratique. L'analyse succincte et rapide que ni nous allons essayer d’en donner, prouvera que l’auteur a indiqué dans ‘cé peu de mots, deux des plus grandes pensées qui dominent son travail. Et d’abord , pour mettre l’Académie à même d’apprécier hanibdittemEne la portée et l'étendue des recherches de M. Guérin, le point de vue où il s’est placé, l’esprit qu’il y a apporté, nous croyons devoir faire précéder Pa- RS de son agunge i de Nue ignes AR te à son intro- ités” du svs- Fa LENS ja coloñne Vértébaté: „par exemple, i à haut degr tte bouleversent toute ja charpente animale, it en À quelque sorte une économie nouvelle, avec des organes et fonctions tellement modifiés , tellement altérés, qu’il en résulte une E We spéciale pour ceux qui ont subi cette profonde révolution. En effet, ce 3 > ne sont plus ni le thorax, ni les poumons, ni le cœur, ni le foie, ni le _ # canal vertébral , ni la moelle, ni l'estomac , ni les intestins, dans les rap- se e direction, dédiméngon , de volume, de consistance , que la na- déter inés pour l'entretien de la vie : c’est une autre respiration, indétitre e circulation, c’est une révolution générale telle, ; Que si nous | pas tous’ jours ; à cetté transformation prodigieuse ; et si » cette irsfoianion ne s'accomplissait Pas progressivement. et en don- `.» nant à l’économie le temps de s’adapter graduellement aux nouvelles con+ ADE MEME ( 235 ) » ditions d'existence qui lui sont imposées, nous ne concevrions jamais la » possibilité de la vie avec des altérations si profondes de ces conditions » fondamentales. Or, ces changements si importants €t si sensibles. pour » les grandes fonctions de la vie; retentissent encore sur les organes et sur » les fonotions secondaires. La direction nouvelle des vaisseaux, la réduc- » tion de leur calibre, les obstacles qu'ils appoñtent au cours du sang; se » traduisent par une nutrition différente, alternativement pauvre ou exa- » gérée, modifiée dans sa nature comme dans la quantité de. ses produits. » Les systèmes musculaires et ligamenteux subissent à leur toug l'influence » des déplacements de leurs points d'attache; leur direction, leur dimen- » sion, leur forme, leur tissu, changent par le déplacement et la déforma- » tion de leviers sur lesquels ils agissent; et de ces changements naissent » d’autres conséquences dynamiques qui nécessitent-des: lois différentes, » puisqu'elles ont à formuler des conditions phénoménales- nouvelles.. las » Ainsi les muscles de la respiration, les pectoraux, les intércostaux , les » dentelés , le diaphragme, les muscles du dos et de la colonne, les muscles même « des membres, dans un ordre de difformités moins importantes, subissent dislquelois des modifications et des déplacements tels, qu'il en 2 jagia, des fonctions diamétralement opposées à celles qui leur imitivement ESA Cette expression n'a rien d’exagéré, faits. Q te- AAAA ga » si i profondément dans ses igei. comme dans ses foncions sinon que la » science destinée à tracer l’histoire des faits qui en dépendent, sinon que » la philosophie chargée de déterminer les lois qui président à ta formation » d'aussi importants résultats, doit avant tout les étudier dans leurs di- » vers éléments, et remonter de la découverte de chacun d'eux à la décou- » verte des causes qui les produisent? Or, quelle est l’étenduede cette tâche » et quelle en est la limite, sinon l'étendue des faits qu’elle doit atteindre ? » Si la plupart des organes, si la plupart des systèmes, la plupart des » fonctions arrivent à être profondément altérés dans leurs conditionsma- » térielles, dans leurs rapports et leur mécanisme; si la série des prasts » par lesquelles cette métamorphose passe pour arriver àaét être » constitue elle-même une succession de faits, d’aspects, de rapports et de » résultats différents; si la v vie e enfin reçoit. le dernier mot de cet enchaîne- ( 236 ) » science de la vie normale? N'est-ce pas une anatomie , une physiologie , » une pathologie spéciales ? N'est-ce pas:un ensemble de faits et de lois, » autres que les faits et les lois que l'observation et lexpérience avaient » enregistrés jusque alors? Et. qu on ne: regarde, pas un tel point de vue » comme le résultat d’un ; qu’on w’y cherche pas » surtout la justification des. développements auxquels ÿ Jai été entrainé : non, je ne crains pas de le dire, l’histoire des difformités :du système » osseux Chez l’homme, sera une histoire immense, et la science quiarri- » vera.à enregistrer tous.les faits qui Sy rapportent, sera une application » générale des. sciences ar ‘physiologiques. et, pathologiques » telle, qu'il nest pas: possible d'en cı concevoir une plus vaste et le fé- »:eonde en résultats nouveaux. » Après ces lignes de l’auteur, qui sont comme le en son: travail, eutrons directement dans l'analyse du travail lui-même. ` L'ouvrage de M. Guérin se compose de trois parties Dik =x 1°. D'une série de faits et d'observations authentiques sur toutes les dif- formités du système osseux, recueillis dans les amphitheätres, les musées et les hôpitaux de Paris, portant l'indication et le numéro des pièces, ét clas- sés méthodiquement de manière à offrir une histoire réelle et expérimen- tale de ces difformités, avec un atlas de quatre cents planches environ „la plupart dessinées d’après nature, par M. Werner, peintre du Muséum d'his- toire naturelle. 2°, D'une série de cent tableaux , dans lesquels sont résumés et rappro- chés tous les éléments des faits génér a a gen aig leurs. conditions. de. -i 2 ay ER ) et de ar. U S nee tl TRER de Dit site ment exposés. dans la première Bemis ouvrage, š ét. lormuliet. pia ment les co contenus it. dans les tableaux. Ainsiles trois parties de l'ouvrage deM. Guérin sont lié setsubordonnées l'une à l'autre. de telle manière, x quela première (les observations particu- lières) fournit les élémer re z {les tableaux ); la seconde, les élé- ments de je: roisième ( le résu T J; et que chacune de ses déterminations Le + cf s ‘appuyant sur un des tableaux, celui-ci renvoie par une indica- | ( 237) tion numérique à toutes les, preuves de fait qu al résume, etgani: pant éparses dans les observations particulières. M. Guérin a d’ailleurs mis s95. les yeux de. la Commission. un, grand nombre de pièces et de pré qu » propres à éclairer et à confirmer les faits pri EM ses ° Nous allons, Ka, aies ceux de ces faits qui ont plus spéciale- ment fixé l'attention de la C Pour plus de clarté et de méthode, nous rence ces, faits aux divi- sions-principales du. programme, niestràndire à l'anatomie, à à la ,physio- logie, à la pathologie età la thé des diff | tor + = _ § I. Anatomie des difformités. - 7 ~M: Guérin a montré que, dans toutes les difformités. du système osseux, difformités de: la colonne; du thorax, du bassin j dans les luxations an- ciennes et les pieds bots , la portion du squelette qui est le siége de la diffor- mité, tend à à nes à à dater de longueur et des volamp,. aji queo résultat de l le degré, et DI, 1 sr doisistalée et a: texture, qui sont soumis à Kes saa fixes, propres au système musculaire; règles en vertu desquelles on peut toujours déter- miner, la difformité du squelette étant donnée, quels seront les change- ments de toute nature éprouvés par les muscles. Les principales ces: lois sont les suivantes. Le mailoù Dans toutes- Jes difformités ‘anciennes, les: muscles, au lieu de » continuer leurs rapports primitifs avec la portion du squelette déviée, » tendent à se raccourcir et à se diriger en ligne droite, entre ẹ leurs, deux » points d'insertion: » «2% loi, La ‘transformation: des muscle DEL - PA ie de dimension, de-directionet de contexture à des lois 4 Şi Å EE a AEA ti EE Ai ile oL l 238 3 a une ‘tendance à à s ’ossifier dans les conditions où le s saii musculaire pasig a à l'état graisseux (l’inertie). Le système artériel offre une série de faits titerssss sous le rapport de la direction et des changements de calibre des artèr es. M. Guérin a constaté que, dans toutes les difformités du système osseux, les artères, au lieu de s'adapter € ; les muscles au degré de raccourcissement de l'espace qu'elles mesurent, et par conséquent, au lieu de se porter en ligne droite comme e muscles, suivant la direction des cordes des courbures, s’adap- tent à ces courb les suivent, ou bien, dañs les cas où elles sont libres, deviennent flexuenses, ‘et d'autant plus flexueuses que le trajet qu’elles avaient à parcourir est plus réduit. Ce fait a lieu d’une manière sensible dans les déviations de l'épine et les courbures des membres principalement. Dans les premières, l'aorte s'adapte au trajet de la colonne, ainsi que l'avaient déjà noté Wetzel, Morgagni et Wrolick; et les bide et lesilia- qnes deviennent Qautånt plus flexueuses, que la réduction du tronc est plus onsidérable. Ajoutons d’ailleurs qu'au niveau de la convexité des inflexions artérielles ; presque toujours les parois du vaisseau sont dilatées. ~ Ui fait plus important relatif au changement de calibre des artères, est celui-ci : dans les difformités anciennes, dans les luxations. an- ciennes du fémur, par exemple, les artères qui se -distribuent aux pes gu sont. le siége: de la difformité, perdent quelquefois jus- aux. vde- teur calibre. Par cet ordre de-faits,. M. Guérin a de ¥ ME EEEE rR LÀ on: pathologiqu physi ologique dès Lis rres, savoir, la med ra tte génératrice du système artériel dans le développement de l'organisme. C’est ainsi que ordre pholgique PE en sens inverse les. lois de l'ordre arm is + st Le système veineux obéit, dans les. EE Mais M. Mipan a a t signalé un fait il nt relatifà:ce système, savoir, sa pr | prépondérance très marquée prépoi gent tous;les sujets atteint ie dt et” initiés déviation etloc dans-toutes les parties sex. de difformi- ommélés membres Lo sde pieds bots. Toujours dans ces deux ordresi.dé fai Dits le Fdeneus accuse un développement exa- géré, soit par la prédominançe directe.et générale du calibre et du nombre des vaisseaux veineux ; soit par la coloration violacée des parties qui sont le $ ( 289 ) i de ce développement. C’est à l'aide de cet ordre de faits et de ceux rê- latifs à la réduction du calibre-des artères et à l'i impuissance de l’hématose chez les sujets frappés de :fortes déviations de Pépisë, que M: Guérin a rendu compte de la dégénéressence graisseuse qu’on remarque dans tous les tissus de ces derniers individus;.et de Jatransformation graisseuse partielle des parties atteintes de difformités partielles. M: Guérin a faiticonnaître des particularités non moins curieuses en ce qui concerne le système nerveux, la direction et le déplacement de la moelle épinière etdes nerfs. Il a montré que tout ce système dé cordons, dans les- grandes- courbures, qui diminuent la longueur de leur trajet, tendent, mais à un moindre degré que les muscles, à se diriger en ligne droite; par exemple; dans les déviations anciennes dé la colonne, la moelle décrit.des courburesd’un plus grand rayon que le canal osseux , s'applique fortement contre les concavités des courbures (convexités intérieures du canal rachidien), et se creuse en ces points un canal supplémentaire. Les nerfs sciatiques et cruraux affectent une tendance analogue dans les fortes courb des: membres. M. Guérin a montré que ce résultat, analogue à celui -qui: fstpradyispar: Hanyar Le est dû pin à Hs nature breuse de veux (le névrilème). : Les faits qui ième répit dons Fhétiisdé soute les à difformi- po ‘faits anat jppartenant à l'histoire des dorés par- ticulières, la Commission à + éme spécialement remarqué : 1°. La détermination de dispositions articulaires spéciales entre les on- zième et douzième vertèbres dorsales, entre la dernière vertèbre lombaire et le sacrum , articulations présidant au centre des mouvements de flexion latérale de la colonne et d’inclinaison de la colonne sur le bassin. € Ces deux faits d'anatomie et de physiologie sont d'autant plus importants qu” "ils de- viennent la source de deux caractères primitifs des déviations latérales, sui- vant la nature des causes qui les mettent en jeu. , . Le fait de la torsion de la colonne sur un axe passant par pente des Dues épineuses, Sh congidórÉ comme: fait:primitif et dominat iques des déviations, à tontes les périodes et à tousles degrés de ces. déviation. jo gis enre |: 3°. K/existence d’une première période dix dérintions e hislisiók ans li quelle la série des apophyses épineuses parait su suivre un€ e puen oi que les corps vertébraux ont déjà ép éral se G- : À 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 8,) 33 ( 240 ) avec l'indication des caractères anatomiques propres à suppléer l'absence de déviation apparente dans la série des apophyses épineuses. = 4°. La détermination des: rapports numériques qu’il y a entre le dévia- tion réelle ou intérieure ( celle des corps vertébraux), et la déviation exté- rieure et visible (celle des apophyses épineuses ) dans toutes les périodes et à tous les degrés de la déviation, de manière à résoudre ce problème : Étant donnée la déviatiôn des apophyses nur déterminer le degré de la déviation des corps des vertèbres. 5°. Toujours dans la ligne des faits anatomiques spéciaux, la Commission a encore remarqué le phénomène de lélévation du bassin, accompagnant les luxations fémoro-iliaques et ajoutant au raccourcissement apparent du membre luxé; élévation due au déplacement de l'insertion fémorale du psoas, et proportionnée au degré d’ascension de la tête du fémur sur la surface externe de. l’os coxal. . 6°, Le mode de déformation des cavités articulaires grös dun les luxations anciennes ou congéniales , et les conditions de la formation des -cavités articulaires. nouvelles.: Ce dernier fait a surtout excité l'attention de la Commission. M. J. Guérin a mis sous ses yeux une série de pièces dans lesquelles on a pu suivre le développement croissant des» cavités articulai- res nouvelles, lié et subordonné au degré de perforation de la capsule or- biculaire; de manière à mettre dans une évidence complète la loi formulée par l’auteur, savoir, que toute cavité articulaire nouvelle ; dans les luxa- tions anciennes , dépend. de la mise en contact des surfaces osseuses de la téte Jémorale et de la table externe de los à re n apate. orbi- culaire . usée ou e i pat - aiie = i pa: a éden d de la réductibilité LS pr res s QG: She a "Telle ni | “renfermés dans Page a de M. Guérin; passons à à ceux de la seconde partie du! programme. $ I. Physiologie des di fformités. T physiologie des individus atteints de difformités est = partie la plus sl plus originale, sinon la plus importante de ouvrage de M. Gué- rin. C’est une série non interrompue de faits et de rapports importants, dont la détermination. gévérain est. tout sois exprimée par ces quelques pee de Fe Pie tn Se L'histoire des. Donne re ni éjets atteints de difformités LE ( 241 ) » système.osseux , constitue une physiologie humaine comparée, d'autant - » plus précieuse qu’elle se compose elle-même d’une collection d'états » anormaux différents, dans lesquels la fonctionnalité est soumise à des. » conditions incessamment variées, et fournit à l'observateur autant de ré- » sultats qu’il y a de combinaisons de ces conditions. » K ai Cette formule générale exprime bien les faits nombreux que l’auteur rencontrés dans l’histoire anatomique et physiologique de la respiration, de la circulation , de:la digestion, de la nutrition, dé la locomotion , de l'innervation; et de la génération, chez les sujets atteints des principales difformités du système osseux. Voici brièvement quelques-uns de ces faits : i i En ce qui concerne la respiration et la cireulation ; M: Guérin a d’abord déterminé six espèces principales de déformations du thorax, d’après le siége, le côté et le degré de la déviation; déformations d’où dépendent, en partie, les altérations dynamiques de la respiration et de la circulation, les déplacements et les altérations de texture des poumons, du cœur; du foie etdes-gros vaisseaux. -_ -= | Ainsi, sous lerapport-des modifications dynamiques de la respiration , ila montré que; suivant l’une où Vautre de ces combinaisons, tantôt la ml es su LE 3 me dilatation du tho: | côtés, tantôt incomplète à droite Or PSS A LL . sie 4. 0 EN Det Mn en ni - decas; quil y a un mouvement par- tiel des côtes supérieures du côté convexe, rentrée partielle de la base du thorax du côté concave, et mouvement d’ascension de: la totalité du tho- rax , il a fait voir que dans la déviation à deux courbures égales du 3*degré, . limitant les parties supérieure et inférieure du thorax, la respiration de= vient impossible et l’asphyxie imminente. - A l'égard des déplacements et desaltérations du poumon, il a établi que, malgré l'élasticité et la compressibilité du tissu de ces organes, ils sont tour à tour engoués, splénisés, carnifiés, et même transformés partiellement en tissu fibro-celluleux , suivant le siége, l'étendue et le degré de la déviation; que sous l'influence de ces déplacements et de ces altérations; la réson- nance thoracique est très modifiée , produisant t du côté de la convexité des courbures, sonore du côté concave; qué le bruit respiras toire est, lui-même modifié dans les mêmes proportions; nul ou presque. nul au sommet des gibbosités; soufflant „ bronchique. au-dessus ét a des change ts de forme du contenant, ts de situation, de rapport et de texture du:contenu, a (243) deschangements dans Fexécution de la fonction, suffisent: pour : lais- ser‘ prévoir lénombre, l'étendue et la profondeur des observations aux- quelles il s’est livré, et la fécondité des résultats que ces observations ont produits. La Commission laisse di ette partie analyse incomplète, pour passer ru s> exe rm de faits d'un ordre ar im portant e ét Es élevé , la panna eži si HL L. Pathologie des difformités. Gerió troisième section du programme comprend la partie philosophique et à la fois scientifique et pratique de l’histoire des difformités. La déter- mination des causes conduit à la distinction logique des faits, celle-ci à leur classification , et leur classification méthodique à une connaissance pliis intime de lenis rapports et des lois qui les régissent. M. Guérin s’est mon- tré à la ‘hauteur de cette partie du programme, tant par les vues impor- tantes qu'il y a répandues, que par les faits spéciaux qu'il y a consignés. Et Si voici textuellement l'expression d’une loi S "a d _— démie iera Yoriginalité et la portée. » ui sont prop ro E atr géné » ral, parla difforimité ; diagnostiquer la causé et par la cause déterminer » la difformité; d’où il suit que la causalité essentielle ést la seulé vraie base > de distinction pour la classification'et le traitement des difformités » Cette loi, l’auteur l’a appliquée à l’histoire de toutes les difformités , et Ia Commission en a vérifié la justesse dans une application expérimentale aux deux plus grandes classes dés difformités du sd aux déviatiois dé la co- lonne vertébrale et aux difformités du thorax : Mais ce n'était point assez d’assigner les principes généraux de la dis tinc- tion nosologique et panique des difformités , il fallait èhcorë rec sé source des causes spécial président à leur fo -iai "1%. A l'égard des différanites tii. colonne, M. pure a montré que toutes les causes _ quelles qu’ellés soient , n’agissent qu’en alté- rant une u plusieurs des tions statiques qui maintiennent le rach Is dans la direction normale, et il a établi que ces diverses causes se ré ol- vent toutes diis l'altération simple ou pins des” rs muscu laires , ligamenteuses où osseuses. 2 = ( 244 ) 2°. Dans les déviations musculaires, que l'auteur a distinguées en pas: sives et en actives, suivant qu'elles dépendent d’un défaut de résistance musculaire ou d’un trouble actif de leur action, il a déterminé anatomi- quement, physiologiquement et mécaniquement une-espèce de déviation produite dans l’âge de la puberté chez la femme » par l’'élongation dispro- portionnée ou trop rapide de la colonne : fait nouveau qui rend raison de la déviation si fréquente de 13 à 15 ans chez les jeunes filles. La détermi- nation de cette espèce de déviation repose. à la fois sur une loi physiolo- gique trouvée expérimentalement par l’auteur, savoir, que la croissance de la puberté chez les femmes, s'opère principalement par l’élongation de la colonne vertébrale; et sur cette circonstance matérielle que les colonnes atteintés de l’espèce de déviation dont il s’agit sont dans des rapports de longueur avec la hauteur de la taille et Pâge du sujet, sensiblement su- périeurs. RS de. de aisa z HiGOULS isois 3°. Dans les déviations osseuses ; l’auteur a démontré l’existence d’une espèce de déviation produite par l'inégalité primitive des deux moitiés de WOONDE Nihe o nu ain, i Ce fait, déjà entrevu et soupçonné par M. Serres, aux recherches ana- tomiques duquel il se rattache, a été mis en évidence par M. Guérin, qui en a déterminé le mécanisme et les caractères. Cette espèce de déviations comprend presque toutes celles qui sont héréditaires, qu’on avait injuste - ment attribuées au rachitisme, et qui se développent ordinairement vers l’âge de sept à dix ans, avec l'apparence de la plus parfaite santé. . 4°. M. Guérin a encore fait connaitre un nouvel ordre de difformités de l'épine qu’il a appelées difformités composées, résultant de l’association de la déviation latérale avec l’excurvation , dont les caractères offrent la com- binaison de ces deux ordres de difformités simples. _3°. A l'égard des difformités du thorax, l'auteur a indiqué deux ordres de causes nouvelles, et par conséquent deux ordres nouveaux de difformi- première et de la seconde période de l’ostéogénie du sternum :. les pre- mières, caractérisées par une réunion incomplète et un défaut de symétrie SE red s à ordres de faits -SO | (245) 6°. Parmi les difformités des membres, nous signalerons une espèce nouvelle de luxation spontanée coxo-fémorale, produite par le rétrécisse- ment rachitique de la cavité cotyloïde et le gonflement simultané de la tête du fémur : cette luxation, ‘dont l’auteur a établi l'existence par plusieurs pièces anatomiques, est rarement complète, et elle offre des symptômes sur le vivant, analogues aux symptômes de la luxation congéniale des fémurs. HS | 7° M. Guérin a encore établi l'existence d’un ordre nouveau de pieds bots congénitaux, produits par la rétraction musculaire, convulsive, pen- dant la vie fœtale. Cet ordre de causes, dont l’origine sera démontrée plus bas, offre des caractères qui ne permettent pas de les confondre avec les causes qui produisent d’autres espèces de pieds bots congénitaux.. 8. Enfin, la Commission s’est spécialement arrêtée sur deux ordres de recherches d’une très grande importance, et dont l'indication va clore di- gnement l'analyse de cette partie du travail de M. Guérin. Nous voulons parler de l’histoire des difformités générales chez les monstres et le fœtus, et de l’histoire générale du rachitisme. ; 1% Difformités générales chez les monstres et le fœtus. Boere eo CET Ter Thann ét a a a T E A, O E SET TE 7 e P. r : D de z F ; J u. oan EE 27 nec ai 20 7-2 pa “4 + 7 CE 7 5 E i hales, sur lesquels se trouvaient simultanément réunies toutes les difformités du système osseux qui se passent dans les ar- ticulations, telles que : déviations de lépine, difformités du thorax, luxa- tions des fémurs, des genoux, luxations ou subluxations des coudes , des poignets et des pieds ( pieds bots, mains bots ); en un mot, déplacements plus ou moins complets de toutes les surfaces articulaires. A côté de ce premier fait général, il s’en trouvaitun autre non moins général et non moins bien exprimé : c’est que toutes les difformités portées au plus haut degré des deux côtés, étaient accompagnées d’une rétraction générale con- vulsive du système musculaire, et avaient lieu rigoureusement dans le sens phale; auteur trouva les méninges déchirées, frangées, à moitié disparues, et la cavité du crâne réduite à un très petit espace irrégulier , formé par Dans un second ordre de faits, l’auteur a réuni un certain nombre à +4 F dans lesq 11 le erveau et la moelle épinière; nés ( á 46 ) Terrago més et plus ou moins incomplets, Avaient subi des déplacements sidi et étaient accompagnés de poches bydro-céphaliques et hydro-rachidiennes plus où moins considérables. Avec cet état, du cerveau, coïncidait la géné- ralité des difformités observées dans la catégorie précédente, c’est-à-dire rétraction rite pue et luxations et subluxations de toutes les ar- ticulätions. ` Dans un troisième Gare de ide. ur a nie des fœtus nt et de veau, chez lesquelstune hydrocéphale très développée coincidait avec Aa rétraction générale du-système musculaire, et les difformités permanen- tes indiquées précédemment. Dans une quatrième eatégorie ps faits, il a rassemblé des fœtüs chez “pesée les mêmes difformités, quoique portées à un haut degré, présen- taient néanmoins une différence de degré et de développement très mar- quéeà droite et à gauche, coïncidant toujours avec une rétraction spasmo- Ds x proportionnée des muscles correspondants. “Dans! une cinquième catégorie de faits, il a réuni des fœtus chez. les- “quels les difformités limitées à un seul côté du corps et toujours caracté- risées par Ja rétraction des muscles, coïncidaient avec les traces d’une af- fection cérébrale ancienne. Enfin, dans une sixième et derniere catégorie de faits, fua a réuni une ‘série d'observations recueillies sur des sujets vivants, offrant, avecides traces non équivoqués d’une affection cérébrale antérieure à la naissance, une réunion ‘de difformiités décroissantes, ‘depuis la: a générale si- multanée dés pieds, des mains et T ine, jusqu”: ji mis d'un seul tasi ou d’une ‘seule main. Le. NO a nil AGAGA TN Lust US Tes ae En présence de cette nccsston de faits, l’anteur a: présumé qu'il y avait à comme des degrés différents'\’urne cause commune, et a:cru y trouver igine d'un cértain nombre de: difformités deee kemas | Cae) Histoire général ASS 25e gi HSE IASI? Su : s par F. anteur, relatifs au rachitisme, s sont a R 4 z spyra] 2 P E aS S EP ER in : ai ne, la orman; l'arrêt de. développement = = s r LR € cr š z t AR à SE E : gs LS + Lo B. Un se re développe successivement s en haut, desos de da jimbe aux fémurs des fémurs aw bassin ; puis (247) viennent successivement on simultanément les différentes parties des mem- bres supérieurs, le thorax, et en dernier lieu la colonne et le tronc. Le de- gré des déformations est en rapport avec leur ordre de développement; d’où il suit que la déformation rachitique d’une portion du squelette im- plique toujours la déformation des portions situées au-dessous. C. La plupart des os du squelette rachitique sont toujours relativement moins développés en longueur ou en largeur que les os du squelette nor- mal. Cette réduction ; qui est dépendante de celle résultant des déforma- tions, s'opère suivant la même loi que ces dernières, c'est-à-dire successi- vement de bas en haut, et graduellement de haut en bas.. La proportion se- lon laquelle toutes les parties du squelette sont réduites de bas en haut, est exprimée par une série régulière de nombres qui permet de déduire approximativement, de la dimension d’un seul os, la dimension des autres parties du squelette. r = D. La réduction plus grande des membres inférieurs tonpérée à celle des membres supérieurs établit entre ces par ties des rapports de longueur qui répètent et perpétuent ceux de l’âge où la maladie s’est développée. E. Le retard del’ ossification dans les os rachitiques se révele par la p per - sistance a marquée des noyaux RIRES par la disjonction des ntes des os multiples. = la pé d'incubation du be pret sa période aa déformation, pendant sa période de résolution ; différents au commencement et à la fin de chacune de ces périodes, différents enfin suivant les degrés et l'ancienneté de l’affection. G. Pendant la période d'incubation du rachitisme, il se fait un épanche- ment de matière sanguinolente dans tous les interstices du tissu osseux, proportionnellement de bas en haut; dans les cellules du tissu spongieux, . le canal médullaire, entre le périoste et los, entre les lamelles concen- triques de la diaphyse ,entre les épiphyses et les diaphyses , entre les noyaux épiphysaires et leurs cellules, dans les os courts et les os plats comme dans les ós longs, en un mot, dans toutes les parties du squelette et dans tous les points du tissu osseux où se distribuent les Rues des vaisseaux nour- riciers. ~ ; Hi Pendant. la seconde période du rachitisme, période de défo en même temps que le tissu osseux perd de sa consistance et se la matière qui continue à se déposer entre tous les interstices osseux tend à s'organiser. Elle passe successivement de la forme C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N°8.) - ol ~Ë (248) vasculaire à la forme cellulo-spongieuse. Cette matière de nouvelle forma- tion est surtout abondante entre le périoste et los, entre la membrane médullaire et le canal , entre le périoste et la table externe des os ak et entre les lames de ces CARE I. Pendant la troisième période, la période de révolutions, le tissu de nouvelle formation dans les os longs et dans quelques os plats et courts, passe à l’état de tissu compacte, et tend à se confondre avec l’ancien tissu qui recouvre sa dureté première, Cette addition d’ un tissu nouveau au tissu ancien donne une très grande épaisseur et surtout une très grande largeur à quelques parties des os qui avaient été le siége de rs du tissu spongieux nouveau de la période précédente. J. Dans l’état désigné par M. Guérin sous la dénominätion de consomption rachitique, et qui résulte d’un degré exagéré de l'affection, le dédou- blement et l’écartement des parties composantes du tissu osseux ont été tels, que leur réunion ne s’est pas opéréé et que la matière épanchée ne s’est pas organisée. Dans cet état, les cloisons et les lamelles osseuses sont restées écartées, et la consistance de los primitif a été réduite au point que leur coathe extérieure n’est plus formée quelquefois que par une pellicule mince. K: La texture des os rachitiques chez les adultes, quand la maladie s’est complétement résolue , offre une compacité et une dureté supérieures à celles de l’état normal. Dans cet état, désigné par l'auteur sous le nom d'éburnation rachitique, on ne trouve plis aucune trace de la réunion de l’ancien os avec le nouveau. Sans doute, quelques-uns de ces faits avaient été notés déjà e en partie; mais comme des circonstances absolues de la maladie : ils l’avaient été, entre autres, par Shaw, par MM. Guersent, Rufz, etc.; mais M. Guéri les a mieux et plus iöprdfondies; ; il a surtout montré leur subordination au fait primitif de la maladie, c’est-à-dire à l'altération des propria h nu- tritives et plastiques du sang. Thérapeutique des difformités. Six conditions capitales président, dans l'opinion de M. Guérin, au choix des m licabl et décident des résultats que ces moyens produisent. Ces conditions sont : zi a La cause essentielle de la difformité ; -l ( 249 ) i 2°. Le degré de la difformité; © 3°. L’ancienneté de la difformité; 4°. Son siége ; 5. Sa direction ; 6°. Les conditions individuelles de l’âge , du sexe, de la constitution. Voici une application de cette formule au traitement des déviations de la colonne vertébrale. 1°. Sous le rapport de la cause. . 1 1’ °, Les déviations musculaires passives (par faiblesse EAR des ligaments de l’épine, croissance exagérée ou élongètion disproportionnée de la colonne) excluent l'extension parallèle, ne permet- tent au plus que l'extension sigmoïde, et réclament toujours les appa- reils à flexion latérale; elles réclament surtout les exercices gymnastiques généraux et spéciaux et les douches froides sur la colonne. Elles ESS assez vite et complétement. 2°. Les déviations musculaires actives Le sm d'action d’un or- as de cles, par rét laire con Fe ri etc.) ion AR Mn D sm et 2 i coaie S a a LE L . E se des douches locales de vapeurs émollientes ou | narcotiques ; de la gymnastique spéciale. Elles guérissent plus difficilement, mais peuvent guérir complétement. 3°. Les déviations par prédominance native d’un côté du squelette sur l'autre, exigent emploi de moyens mécaniques divers, long-temps conti- nués, des douches de vapeurs émollientes : elles ne réclament les exercices gymnastiques qu’à une époque avancée de leur traitement. Elles ne cèdent qu'avec lenteur et difficulté, et ne guérissent complétement que dans un petit nombre de cas. 4°. Les déviations rachitiques exigent, tirs elles sont dans la période de déformation, lextension sigmoïde et les appareils à à flexion latérale ; une gymnastique rigoureusement spéciale; une médication et un régime appropriés à la nature du rachitisme. Elles guérissent assez facilement pen- dant la première et la deuxième période du rachitisme ; elles sont incura- bles dans la période de consolidation. Dra 5°. Les déviations scrofuleuses ou tuberculeuses rejettent com pl ment, sous peine d'accidents graves, l'emploi des moyens mécaniques ; permettent dans certain cas les exercices gymnastiques modérés, exigent i ! 34 (350 ) une médication externe révulsive et une médication interne spéciale. Elles ne guérissent presque jamais sans difformité consécutive, qu’il est dange- reux de chercher à faire disparaitre. : 6°. Les déviations par causes combinées offrent dans leur traitement un phénomène important, savoir, que la portion de déviation qui est due à l'influence de la cause musculaire se guérit avec facilité et promptitude, tandis que la portion de la déviation due à la cause osseuse offre une résis- tance relative à la nature de son origine : en sorte que la curabilité des déviations composées est relative à la somme particulière d'influence de chacune des causes qui y ont concouru. : : 2. Sous le rapport du degré. £’. Les déviations au premier degré réclament rarement l’extension pa- rallele, appellent de préférence l'extension sigmoïde et les appareils à flexion latérale. Elles guérissent presque toujours complétement. : 2°. Au deuxième degré, les déviations dont la nature de la cause per- met emploi des moyens mécaniques, réclament en premier lieu l’exten- sion parallèle, puis l’extension sigmoïde, puis la simple flexion. Presque toutes les déviations du deuxième degré sont complétement curables. 3°. Au troisième degré, les déviations dont la cause n'exclut pas les agents mécaniques, réclament lextension parallèle, très modérée, jamais primitivement l'extension sigmoïde ni les flexions alternes; gymnastique générale et spéciale. Aucune déviation du troisième degré n’est compléte- ment curable. a a E aS + SE ee Sous le rapport de l'ancienneté. à 1°. Toute déviation récente commande la plus grande réserve dans l'em- - , ploi des moyens mécaniques ; presque toujours le changement d'attitudes, la disparition de la condition mécanique ou morbide qui a provoqué la difformité, suffisent pour la faire cesser en entier. Sn 2°. Toute déviation ancienne (hors les déviations tuberculeuses) exige l'emploi des moyens mécaniques variés, en commençant par l'extension parallèle. Toute déviation très ancienne, quels qu’en soient la cause et le degré, disparait avec lenteur, et très rarement d’une manière complète. | 4°. Sous le rapport du siége. = *. Les déviations cervicales qui permettent l’em niques (considération de la cause à part), ' ploi des agents méca- appellent d’autres appareils que (sx) les déviations dorsales , celles-ci d’autres appareils que les déviations lom- baires. Toutes peuvent, jusqu’à un certain point, être combattues par l'ex- tension parallèle, mais à chacune d’elles s’approprient plus spécialement les différentes méthodes et procédés de redressement. Les déviations cer- vicales et lombaires, toutes choses égales d’ailleurs, guérissent plus vite et plus complétement que les déviations dorsales. Les déviation dorsales supé- rieures, celles qui correspondent aux quatre premières dorsales, ne sont ac- cessibles qu’à l'extension parallele, et ne sont jamais entièrement curables. 5°. Sous le rapport de la direction. ro. Les déviations en arrière ou excurvations {celles dont la nature de la cause permet l'emploi des moyens mécaniques) réclament immédiate- ment les appareils à flexion antéro-postérieure , opposée à la flexion patho- logique. Toutes les déviations postérieures, excepté les musculaires passi- ves, sont difficiles à guérir, et guérissent rarement en entier. 2°. Les déviätions latérales à gauche (considération de la nature de la déviation à part ) réclament de suite l'emploi du traitement mécanique , à eause de l'influence de la difformité sur le cœur. - Les indications qui précèdent permettent, on le voi Pes sel l'auteur a conçu et exéc son ouvrage. Il nous reste à indiquer les moyens nouveaux de traitement qu’il a imaginés. Moyens de traitement nouveaux. +. Le principe de la flexion substitué à l'extension et à la compression directe, principe généralisé dans le traitement de toutes les difformités afticulaires. Jusqu'à ce jour, les différentes machines proposées pour opé- rer le redressement des déviations latérales de la colonne, des déviations postérieures ou excurvations , des flexions permanentes du coude ou du genou, des pieds bots, varus équins , avaient consisté en général dans des tractions exercées suivant l'axe longitudinal des parties déviées, et dans des pressions directes appliquées sur le sommet des convexités des cour- bures et à leurs extrémités. Le principe de la flexion proposé par M. Gué- rin , et les appareils où il l’a réalisé, tendent à tirer perpendiculairement, en sens contraire des courbures, sur les segments des courbures, ef Se servant de ces segments comme de bras de leviers, dont le ceni re mou- vement est au sommet de chaque courbe; et dáns- l'articulation même qui ( 252 ) est le centre de flexion de cette derniére. Il résulte de cette substitution de principes, que les forces sont employées d’une manière plus favorable, déterminent par conséquent moins de gêne et de douleurs, et peuvent surtout porter le redressement au-delà de la ligne droite, Ce dernier avan- tage est en particulier sensible dans le redressement des déviations de l’é- pine. Les appareils à extension parallèle permettent difficilement d'obtenir des redresséements complets , parce qu'on ne parvient jamais à vaincre la prédominance du côté convexe des courbures sur le côté concave : tandis que ce résultat peut être plus ou moins facilement atteint par les appareils qui tendent à fléchir la colonne en sens inverse de ses courbures patholo- giques. Les machines que M. Guérin a imaginées d’après ce principe sont : | 1°. Un appareil à extension sigmoïde pour les déviations latérales de l'épine, dans lequel la flexion est combinée avec un léger degré d’extension en diagonale ; Se i . z 2°. Un appareil à flexions opposées pour les déviations latérales de l’é- pine, dans lequel les flexions s’opèrent sans extension de la colonne; 3°. Un appareil à flexion postérieure pour les déviations postérieures ou ` excurvations ; i X 4°. Un sabotà triple flexion pour les pieds bots, varus équin, au moyen duquel on peut faire décrire au pied trois mouvements circulaires simul- tanés, opposés au mouvement décrit par le pied bot. La Commission a encore distingué avec intérêt un petit appareil propre à opérer le redressement instantané des déviations musculaires passives de la région lombaire de la colonne > Sans le secours d’aucune force morte, et au moyen de l’action musculaire seulement, mise en jeu par l’obliqua- tion du bassin. Cet appareil, qui consiste dans un siége mobile sur ün axe médian horizontal et antéro-postérieur, a pour effet, en déterminant labaissement du bassin du côté correspondant à la concavité de la dévia- tion, de pr voguer un mouvement d flexion de la colonne en sens opposé, mouvement que l’on peut graduer et varier suivant le degré d’obliquation u bassin. Cet appareil, qui peut suffire à lui seul dans le traitement de č taines déviations musculaires passives, est encore utile comme moyen auxili ire dans des déviations qui exigent le concours d'appareils plus énergiques. = HR à Enfin M. Guérin a proposé pour le traitement de certains pieds bots, chez les Jeunes enfants, l'emploi du plâtre coulé. E Ge moyen, qui est une application heureuse de l'appareil inamovible de M. Larrey, a sur les (WF) appareils mécaniques les avantages suivants : il ne se relâche point, il ré- partit la compression d’une manière égale sur toute la surface du membre, il est peu coûteux , facile à exécuter, et applicable par tout le monde. Les différents moyens que nous venons de faire connaître à l'Académie ont été appliqués par M. Guérin sous les yeux de la Commission, dans 14 cas de difformité, dont 9 de l'épine, 1 du cou, 4 de pieds bots; de cause, de degré, de siége, de direction différents. Cette épreuve, présentée par l’auteur comme simple spécimen de ses applications thérapeutiques, et comme confirmation des succès énoncés dans son ouvrage, a produit des résultats complétement d’accord avec ses principes scientifiques : 1°. Quatre cas de déviations musculaires du 2° degré ont été compléte- ment guéris ; 2°. Un cas d’inclinaison musculaire du cou, redressé ; 3. Trois cas de déviations osseuses du 2° degré, considérablement améliorés ; | 4°. Deux cas de déviations osseuses du 3° degré, améliorés ; 5°, Quatre cas de pieds bots complétement guéris, dont un cas extrême, consistant dans un renversement en arrière de la partie antérieure du pied, la malade marchant sur la face dorsale du tarse. Les sujets dont il s’agit avaient été pris par M. Guérin dans la classe ouvrière, et traités gratuitement dans une division particulière de son r r lan Drm nee. PAS SO A en r Ming TA e'r s = PE Tel est l'ouvrage de M. Guérin. Après tant de recherches faites successivement sur le squelette, sur le cadavre, sur le vivant; après un si grand nombre d'observations rigoureu- sement recueillies et sévèrement interprétées; après cette foule de faits nouveaux et de vues neuves sur les différentes parties du sujet; finalement, après de si nombreux, de si beaux et de si féconds résultats introduits dans la science et dans l’art, nul ne s'étonnera, sans doute, que le prix ait été. adjugé à ce remarquable travail. La Commission donne donc le prix proposé à M. Jules Guérin, et très explicitement aux points saillants de son ouvrage indiqués dans ce rapport. M. BOUVIER. M. Bouvier, pour résoudre le problème complexe de la question mise au concours par l’Académie, a présenté : es 1°. Une histoire générale des difformités, suivie de l’histoire des moyens (254 ) mécaniques et gympastiques proposés pour les combattre; plus lexposi- tion raisonnée des effets et des résultats définitifs que l’on obtient de em- si de ces moyens; . °. Quinze tableaux statistiques, comprenant environ 1000 faits rela- it à à des questions dont la solution pouvait être obtenue par la méthode numérique ; 3. Près de 200 observations détaillées. fournies par dix années d’ob- servations et de recherches, et présentées comme autant d'exemples des règles, des lois généraies de pathologie et de thérapeutique, ou comme quelques exceptions à ces mêmes lois. Voyons à présent, dans cet ensemble de travaux, les points culminants que M. Bouvier a découverts ou élucidés sur anatomie. la physiologie et la mn des difformités du système osseux. e fait anatomique le plus général dans les difformités osseuses, dit nié c’est le retrait ou la réduction des os du côté de la concavité des courbures , par une véritable atrophie qui a lieu de ce côté; tandis que le développement continue ou même augmente dans le sens opposé. M. Bouvier reconnu, pour la colonne vertébrale en particulier, gue la déformation par atrophie du côté concave des courbures était un caractère constant des déviations latérales même les plus légères. : Il a insisté particulièrement sur l'inégal développement en longueur des deux masses apophysaires ; et il a déterminé la part qu'il croit devoir attribuer à ace ce phébomène dans l'explcatione du fait kuanortant de la torsion. ` a sarig leur torse. Pau côté da la fare postér: ET manière certaine. la oron ve Spi et une déformation E _ ment de ses fibro-cartilages, mais aussi des vertèbres elles-mêmes; quelque pes. avancée que soit d’ailleurs la maladie, et aussi à une époque où la série des apophyses épineuses ne paraît pas très sensiblement déviée. «M. Bouvier fait remarquer combien il importe de distinguer dès dévia- tions proprement dites les simples attitudes volontaires ou involontaires, lesquelles ne sont point accompagnées- de déformations des vertèbres, ni par conséquent des phénomènes de torsion, et dont le redressement s’0- père complétement et en peu de temps. L'auteur a décrit les caractères distinctifs de ce genre d’inflexions, caractères dont il avait le premier an- „noncé l'existence. aa : k ( 255 ) -Ila décritet figuré cinquante-trois formes de courbures latérales foudées surdes faits observés pendant la vie ou après la mort; eten- considérant la colonne déviée sous le point de vue des inclinaisons que présentent les différents points des courbure; il a montré-l’erreur commise journelle- ment dans la mesure de leur flèche, par cette raison qu'on, n'a point égard aux rapports de la corde des courbures avec laxe du corps, dans la direc- tion duquel on se suppose, à tort, dans tous les cas. M. Bouvier.a Conistaté un fait observé déjà par Sterne, dans les dé- viationsdatérales de l’épine, savoir, la diminution de la face dans tous ses diamètres „mais surtout dans le diamètre transversal. L'auteur . se livrant à l'étude des mutations qu'éprouvent les viscères, remarque que , dans les fortes déviations dorsales moyennes; les poumons comprimés rétrogradent, en quelque sorte, à l’état fœtal, dans une partie plus ou moins grande de leur étendue, mais surtout dans le lieu qui cor- respond à lagibbosité postérieure; point sur lequel la double pression des vertèbres et des côtes diminue, et quelquefois : aussi fait cesser toute fonc- tion pr di ver déplac ts. Le Aa remarquable est lé passage la cavité droite du thora: que la la colonne mere te 2 a Lu CS suffire à à “rétablir rare: entre les dis ties contenantes et les parties contenues. Tantôt au contraire il subit une compression notable, par suite de l’affaissement des côtes qui Dent Get état a lieu notamment dans les déviations dorsales gauches. : #01 #0 : Le foie est peut-être par sa situation, son volume, et l'étendue de A rapports avec les os déviés, l’orgaue le plus exposé aux déplacements! et aux compressions. Il est néanmoins fortremarquable que, dans l'espèce de déviation la plus commune, la concavité droite de la région dorso-lom- baire laisse à la plus grande partie du foie un su safsar gene se loger. Les considérations de cette nature, pons s font a mie roue naturellement 1 12° ; dix vier nnw plu keandtat. ” plus nérel à de cet drre de “faits dans le mali pas nonb amino. estique, si la plupart des fonctions se trouvent graven ez les indisiius atteints de difformités, ilexiste à cet e des différèn fondées su: ur l’âge patat eherate i poopie le nombre, la fies de degré-et la période u our g C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, No 8.) 106 ( 296 ) surtout doivent être distinguées: lune pendant laquelle les organes souf- frent plusou: moins des: effets mécaniques de là déviation; l’autre dans la- quelle les organes façonnés, en quelque sorte; à: la longue à cette nouvelle maniere, conserventune liberté: d’action suffisante: ponb parvenir amw terme ordinaire de la: carrière. - C’est tout naturellement, on de voit, que nous eñtrons dans le domaine de la pathologie des difformités.. Relativement: aux causes decet audi d’ affections, M M: pan cohaillère © les différentes difformités-dans l’ordre: de: leurs analogies matérielles, et suivant des rapports qui sont une conséquence naturelle, nécessaire, de l'identité du lieu qu’elles saipa, etdu genre d’ altérations organiques qui les constituent. > Pénétrant ensuite-plus à fond: dans la série sn. causes ns des: dé- viations latérales-de l'épine, il : it avec: Delpech que souvent les dé- viations résultent de l’action de deux: ou: trois causes réunies, ou. même d’un plus grand-nombre;, et que bien. qu il ne:soit pas ei facile de les PRE ni de les expliquer toutes, il est cependant des: conditions générales dont on ne saurait nier Ja fàcheuse influence. Il pose en principe que toute déviation n’est d’abord qu'une-attitude plus:ou moins passagère, cessant.et se reproduisant: tour à tour Jasqu'àce qu’elle soit devenue permanente par la déformation réelle des piècés du ra- chis et. de ses annexes. La déviation est: caractérisée dans ces cas: 1° ipar l'espèce. d'attitudle cn. Je détenmindas d'abord: eh qi apait; se: joindre: à une flexion latéral uplusispé D. ri = gion lombairegs x par lé istanc relative des différents. points des la ho dar ales: latérales diversement es, tides a RE d'un mondré plus niinko sur-les rers mode: itément des déviations latérales de lépine, montrent der nu : 4 ceite partie de.son travail que l’auteur: attache surtout de l’importance, et qu’il regarde comme ie p Immédia- tement à la question Proposée, ej sningnk, SL à de Fauteur, tous sles: désordres mécaniques ou vitaux. ani SQ.: nt i ces urnures t racms ont a r or dns re a ns io s4 lear 1055 phig té de osseuse, par.suite. de Ja H: ‘en.raison de la-station verticale-du | ; tout:le problème dela je d'an: côté: de PAA (257 ) moyen d’influences contraires, c’est-à-dire en appliquant au rachis des forces opposées à la pesanteur, en régularisant l’action musculaire dans les ‘attitudes du sujet, enfin en activanit la nutrition. ‘Indépendamment du redressement des conrbures, l'auteur a E que la corde des courbures secondaires, le plus souvent inclinée sur l'axe du tronc, pouvait être replacée avec avantage dans la direction de cet axe, même lorsque les parties déformées conservent leurs rapports anormaux : cela seul suffit pour procurer à ces malades une notable amélioration dans leurs difformités. ‘Un examen historique et critique, une étude approfondie des moyens mécaniques et gymnastiques destinés à agir sur-le rachis en sens inverse de la pesanteur , a fourni à M. Bouvier des résultats que l’on résume assez complétement par la formule suivante : la seule position horizontale modi- fie les courbures presque aussi puissamment que tous les moyens mécani- ques proposés pour la cure des déviations de l’épine. Entre toutes les autres conséquences qui se déduisent des cette MES tion capitale, viennent les suivantes : Les appareils qui permettent aux malades de marcher luttent avec désa- vantage contre le poids des parties supérieures, et modifient la aviation bien moins efficacement que la position horizont | doi ns ré da E a it les cou rbures de la même RE que la position horizontale, s si ce n'est qu'ils agissent sur une étendue moins grande de l'épine; ils sont associés d’ailleurs avec avantage à ses du coucher. En tête des exercices qui ont lieu dans la position horizontale du.corps, M. Bouvier place la natation : non qu’il pense, ainsi qu’on l’avaitannoncé, que les muscles trapèze et rhomboïde du côté de la concavité dorsale, etle carré des lombes du côté de la concavité lombaire, soient capables de re~. dresser l'épine , il ya dans les mouvements de l'individu qui nage une trop grande uniformité de mouvements. Dans l'opinion fondée de M. Bouvier, les véritables avantages de la natation tiennent à L'influence ss salutaire qu’exerce un milieu tonique, dont l'agitation variable déte sur la peau une fric- tion universelle ; ils tiennent aussi à la liberté età la symétrie d'action dont les musclés jouissent dans-une re qui soustrait d’ailleurs les vertèbres à toute pression verticale. Dr L'auteur s’est longuement occupé k rechutes dans cet ss fec- tions, de leurs Re DE id Le ne del Les mo er différent peu où ne différent point du traitement lui- apa r ront, 35.. ( 258 ) dit M. Bouvier, dans le cours des maladies accidentelles qui peuvent surve- nir plus ou moins long-temps après un traitement orthopédique, qu’il im- porte de redoubler de soins pour prévenir le retour de la difformité. Il faut alors, tant que les sujets n’ont pas récouvré toutes leurs forces, lessoumet- tre, une partie du jour, à la position horizontale , et même y joindre les supports artificiels , si la débilité est grande. . Les principes généraux de traitement que nous venons 1 ie se trouvent établis. sur les résultats que M. Bouvier a obtenus dans plus de 200 cas de déviation latérale de l’épine, et dont il a présenté l'histoire dans environ cinquante observations détaillées, et dans des. tableaux étendus, offrant, pour chaque cas, la mesure de laccroissement en hauteur pen- dant la durée du traitement, le poids du corps et la mesure des forces au dynamomètre, les Rtdéatons que les courbures, les gibbosités et les antres difformités ont éprouvées, et finalement les chan garnie survenus dans les différentes fonctions de l’économie. ` Et quant à l'authenticité de ces faits, elle repose sur trois genres de preuves, savoir : 1° La représentation de l’état des difformités à l’aide des moules en plâtre, pris avant et après le traitement; 2°. Les effets obtenus sur plusieurs tsar À traités par l’auteur sous les yeux de la Commission ; 3°. L'examen qui a été fait par les Commissaires, de cinq sujets traités quatre et cinq ans auparavant, pour des déviations dont l'état antérieur se trouvait représenté par le moulage le pau sévère, avant et apres le traite- ment. Nous éviterons T'e exposer avec a autant de détails que nous Pavons fait pour ions latérales du rachis , là manière dont l’auteur a étudié les dif- Tormis des autres parties du corps. Nous voulons cependant signaler à TER de PAcadémie et du public : 1% Une série d'observations neuves sur les décisions des mains et des ss et sur les moyens d'y porter remède ; 2°. Une histoire anatomique des pieds bots. détaillée, misboäiqae: lu- mineuse, et qui permet d'apprécier plus exactement le siége et la nature de es les anomalies que présentent les os, les ligaments etles muscles dans ce genre de difformités. A l’aide de ces données, l’auteur règle l'emploi de certains moyens mécaniques, et donne connaissance d'appareils plus par- faits, au moyen desquels il a pu montrer à la Commission des faits de guéri- son, et cela particulièrement sur de très jeunes ‘enfants, sans D acin des accidents communément redoutés à'cet âge. ( 259 ) -3°. Enfin des observations nouvelles sur les effets de la section du tendon d'Achille, que l'auteur a pratiquée un des premiers à Paris, et pour laquelle il a imaginé d’ingénieux et d’utiles procédés. : - C’est surtout par la considération de ces données capitales que la Göm- mission propose d'accorder, à titre de second prix , à Pauteur de ce travail, une somme de six mille francs. - Ici se termine notre rapport, déjà beaucoup trop long, sans doute. Mais l’Académie se refusera-t-elle à nous tenir compte de ces volumineux, de ces énormes mémoires que nous avons dù analyser : vingt-cinq gros in-folio manuscrits; seize volumes pour M. Guérin, et neuf pour M. Bouvier ? Vou- dra-t-elle ignorer les soixante et quelques séances de discussions, de dé- monstrations et d’expérimentations, auxquelles les Commissaires se sont lentement livrés, et qu’il nous a fallu résumer ? Pourrait-elle oublier , à côté de l’importance et de l'utilité du sujet, la variété, le nombre et la portéé des . résultats obtenus, et que nous avons eu mission de mettre sous les yeux de l'assemblée, pour l'amener à partager nos convictions ? Nous n'hésiterons pas à le dire, on trouverait dans les fastes académiques assez peu d'exemples de concours supérieurs à celui-ci; et si l'Académie ne se montrait pas très empressée à confirmer le jugement de sa ER RE c'est certainement au à rapportene msi es panels l'imputer- à blâme. - E a LL 17. RS D E AA ES SERRES ee see Dan prie pere Es La Commission siage le prix de dix mille francs à M. Jules Guérin. Eile propose d'accorder , à titre de second prix , une somme de six mille francs à M. Bouvier. SCIENCES MATHÉMATIQUES. PRIX DE MÉCANIQUE, Ton pE PAR M. DE MONTYON. . RAPPORT SUR LE CONCOURS POUR R L'ANNÉE 1836. (Commissaires, MM. de Prony, Dupin, Savart, Coriolis, de et : Poncelet rapporteur. ) fs Para Le nombreux ouvrages adressés à l'Académie pour le con as 1836, la Commission a lièrement distingué: == EE T (:260 ) 1. Un mémoire , enregistré sous le n° 9, sur divers appareils chronomé- triques et dynamométriques , par M. Morin ; capitaine d'artillerie, professeur à l'École d’Application de Metz. : SES 2°. Plusieurs instruments, compris sous le n°8, présentés par M. Ernst, ingénieur en ‘instruments de: mathématiques, et plus spécialement son planimètre , qui a pour objet la mesure des aires sur les plans. | 3. Divers appareils sous le n° 7, inventés par M. Sorel, et plus spéciale- ment son pyrostat ou régulateur du feu. Lire 8 SRE _ La Commission a honneur de proposer à l’Académie d'accorder au tra- vail d€ M. Morin, un premier prix équivalent à la moitié de la somme affectée annuellement, pour cet objet, par le legs Montyon , et de partager, par parties égales, entre MM. Ernst et Sorel, le second prix , consistant en l'autre moitié de cette somme. res FES Avant d'exposer les motifs qui ont servi à fixer le jugement des Commis- saires, et d'entreprendre l'examen analytique des ouvrages très variés adressés au concours, nous croyons devoir faire observer que, par suite de la maladie fâcheuse et du départ inopiné de notre confrère, M. Dupin, qui avait bien voulu se charger de la rédaction du rapport, celui qui a l'honneur de le remplacer, et qui, en cette circonstance, eût volontiers décliné sa compétence comme juge, s’est trouvé privé d’une partie des‘ do: cuments et du temps nécessaire à l’exact accomplissement d’une semblable tâche. . F À 21 1 Fe dE. LS + PET PERS Mémoire sur divers appareils. ques +. -par M. Morn. ia 6 dt. L'objet de ces appareils est, en général, d'obtenir une trace, une indi- cation continue des eflorts variables exercés , par un moteur ou uné résistance, sur un système mobile ; celle des chemins parcourus et des vitesses possédées , à chaque instant, par l’un des points d’un pareil sys- tème soumis à une loi de mouvement quelconque; enfin , de la quantité d'action ou. de travail développée, au bout d'un certain temps, sous lin- fluence des efforts dont il s’agit, combinés avec l'espace que décrit leur point d'application dans le sens de leur direction propre. Quelques-uns de ces appareils avaient déjà. servi, à M. Morin ; pour apprécier plus rigoureusement qu'on ne lavait fäit avant lui, les lois du frottement ou de la résistance au glissement: des traîneaux formés de diverses matières et chargés de différents poids; celle de la pénétration dés # ( 26r ) corps Sphériques dans divers milieux ; enfin les lois du choc et du frotte- nent qui se développe pendant: sa durée, en vertu de la réaction réciproque et du glissement des corps. Nous rappellérons que ces appareils sont prin- cipalement fondés sur la combinaison des mouvements indépendants d’un disque circulaire, et d'un style ow pinceau qui laisse sur ce disque une empreinte propre à faire découvrir, par un relevé géométr ique facile, leurs positions simuitanées-suceessives. S'il s’agit, par exemple, d'obtenir la loi du mouvement d’un traineau, on fixe le:style à/ce:corps ou à un axe qui en reçoit des vitesses propor- tionnelles, etom étabht le disque sur laxe d’un instrument à vitesse uni- forme; c'est-à-dire propre à mesurer le temps: On peut encore, si l’on veut, fixer le:style à un volant monté sur Faxe d’un tel chronomètre, et transmettre le mouvément du traineau -au- disque à tracer; par le moyen: du--système-de cordes-et de poulies de renvoi. S'il s’agit, au contraire, dedéterminer-la loi des efforts exercés pâr une puissance sur un, corps qu’elle-entraine par l'intermédiaire d’un ressort dynamométrique, on fixe le styleià la branche qui reçoit l’action de la puissance, et l'axe du disque à celle qui est liée;au corps dont le:mouvement doit être également transmis saninin parun renvoi convenable de cordes et fenpnies í On conçoit, en i „éta puissance ou de la résistance; il en sésulte : un. moyen de découvrir, par l'empreinte laissée sur le papier ou l’enduit qui recouvre le disque, la série des efforts qui correspondent à ces-diverses positions ou.à celles du corps lui-même. D'ailleurs les: dimensions da dynamomètr e, celles du chronoméire et du disque tournant,;-mais.surtout-la vitesse de.rotation de ces derniers, sont tellement calculées. dans chaque cas, que l'appareil fournit aisément les plus petites-valeurs de l'effort, les plus petites fractions.de l’espace et du temps; et peut ainsi être appliqué aux actions les plus-intenses, comme aux phénomènes.les plusrapides, à ceux, par extraple, dont la durée n’excé- dèamjkpas rgsa 1525 0 néon qui t la. dipion dès Halles Ai VEAR en- treprísesy pár Me- Morin; à l’aide de ces derniers appareils, ayant déjà été soumis; les’années précédentes , à la sanction de l’Académie, et impri s par son ordre “dans - Recueil des savants étrangers, nous croyons. intu d'insister sur de leu | exécution et de à i ( 262 ) qui ont servi à faire éviter les causes d'erreurs, à opérer rapidement le re- lèvement des courbes, etc. ; procédés qui ont reçu depuis lors , divers per- féctionnéments de la part même de M. Morin ét de celle de M. le capitaine d'artillerie Didion , qui s’est associé à lui dans des expériences récentes sur la résistance des fluides, également adressées ; en 1836, à l'Acädémie, pour le concours du grand prix de mathématiques. Seulement il convient de re- marquer que les moyens de solution mis en usage par M. Morin; diffèrent complétement de ceux qui avaient été employés jusque-là pour découvrir la loi des mouvements rapides, et au nombre desquels on doit ranger, en ' première ligne, le plan incliné de Galilée et la machine à poulies 4th- wood, qui servent à déterminer la loi de la chute des corps; le pendule ba- listique de Robins, qui permet de calculer la vitesse des boulets; le tam- bour à disques tournants qui donne celle des balles de fusil, et dont Vidée première est due à l'Italien Mattei, mais qui a été inisinia employé et perfectionné par Grosbert et le docteur Gregory; enfin, l'ingénieux appa- reil à Paide duquel M. Eytehveina pu découvrir, dans ces derniers temps, la loi du mouvement de la soupape d'arrêt du bélier hydraulique, inventé par notre célèbre Montgolfier, appareil qui consiste à faire décrire, à ün crayon fixé à la soupape dont il s’agit, une courbe ondulée le long d’une bande de papier sans fin, enroulée sur deux tambours parallèles; animés d’une vitesse uniforme en rapport avec la durée du phénomène. | Ce dernier dispositif, quoique peu susceptible de précision , est peut-être le premiér exemple d'un mécanisme propre: Ek souper nne e indication conti- nue des lois du mouvement, dont kbp ient seulement qoia éléments distingia- | _ Dar les ap areils >yés par M. Molio; lors de ses premières. ej r nces sure rotten ent des corps, et dont nous avons essayé de donnerun aperçu général, il s'était uniquement proposé de déterminer les lois de la résistance où du mouvement variables d’un traineau qui conserve une-di- rection constante; postérieurement il a, par une modification heureuse , rendu le dispositif de ces appareils applicables à d’autres expériences sur le frottement des axes de rotation , dont les résultats se trouvent consignés dans un mémoire soumis, il y a déjà deux an ans, au j nt-dé l'A. mais qui, , par diverses circonstances indépendantes: de degré de: mérite, rs ces nouvelles E n'ont encore été ue d'aucun pres ni d’au- cune publication. > ss Enfin il vient g sikir, dis la UE + ‘du: mémoire ss au Shbiurs pour le prix de mécanique , de nouvelles applications des mêmes E (265) —appäreilé à la mesure du travail des moteurs et des machines, et plus spé. cialement des voitures et des charrues; applications pour lesquelles il dé- clare, avec modestie et franchise, avoir également mis à profit les idées de l'un des membres de la Commission (1), qui est loin d’ailleurs de réclamer aucune part au mérite de la difficulté vaincue et d’une exécution qui exi- ‘geait plusieurs combinaisons ingénieuses, notamment pour éviter les ac- cidents et les-effets des secousses, jointes à des calculs et à des expériences sur la résistance des ressorts, qui pouvaient seuls :tssurer la réussite des _ nouveaux appareils. disque, par un sys- n, reçoit, des roues bé CE D Ve Fo. proportionnel au leur; que le tirage des chevaux s'opère par l’intermé- diaire d’un seul trait passé dans un anneau ou crochet établi sur le milieu de la seconde branche du dynamomètre, qui prend naturellement une di- rection perpendiculaire à celle du tirage; qu’enfin ce point milieu est oc- cupé, tantôt par l’axe d'un style à tracer, tantôt par le centre d’une roulette dont l'axe, normal à cette même branche, est parallèle au plan du disque mobile , contre lequel son poids, aidé d’un ressort de pression convenable, ‘sert à l’appuyer en la forçant ainsi à tourner, sans glisser , pendant le mou- vement de rotation du disque. | sud - (i) Notice analytique sur les travaux de M. Poncelet , imprimée à Paris, chez M. Ba- chelier, et présentée à l’Académie des Sciences en mars 1834. La seconde partie du mé- moire de M, Morin, qui contient la description des appareïls dynamométriques ypres ‘à mesurer le travail des moteurs animés, ayant été imprimée dans le Bulletir dernier. (36° année, P 161) de la Société d'encouragement pour l’industrie. préambule qu’il renfermait, a eu lieu sans la participation d l’auteur du memoire- C.R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 8.) ( 264 ) On conçoit, en effet, que les rayons vecteurs de la courbe ondulée for- mée par la trace du style, étant proportionnels aux intensités variables de l'effort tandis que les angles décrits, d’un mouvement “relatif, parces rayons sur le disque, le sont aux imis parcourus par la voiture ou le point d'application de cet effort, les intégrales du produit de ces mêmes rayons par lès éléments d’angles correspondants , et le nombre des révo- lutions de la roulette qui leur démeure exactement proportionnel, dòn- neront la mesure des quantités de travail fournies par le moteur ou la ré- sistance a ed à n voiture, conformément à à un p pe de mécanique bien connu. Š : ‘D'ailleurs, s iis agit: de: déterminer simplement Pintensit s moyénne d’ un effort périodiquement variable, long-temps continué, et qui ne s’écarté pas trop de cette moyenne, il suffira de se servir du style dont la trace donnera par le plus grand r nombre de: ses points de recoupement, ùn rayon vecteur 10n Étsi dans cette même hypothèse d’u mer t très prolongé, on veut “obtenir la quantité de travail HR at d’un certain temps, par la puissance motrice à la machine, on n'aura autre Chose à faire qu’à monter sur laxe deta roulette qui rem- place alors le style, un compteur composé d’un rouage de montre, donnant par l'indication de ses aiguilles, cette même quantité rapportée à des uni- tés de chemins et d'efforts convenues, | otre Fm Coriolis, avait déjà donné, dans son intéressant ou- r le calcul de F. effet der machines, publié en 1829; une solution du HéBléne qui consiste à déte n ou de travail développée de la part RE ui moteur, sur Varhee toninant Fate pie pâr une sorte de lañterne à fuseaux d'acier, interposée entre la puis- sance et la résistance, dont elle sert à mesurer Pi intensité d’action au moyen de l'angle relatif où de torsion de ses disques, tandis que l'appareil. du plateau tournant, de Ja roulette et dé son compteur, l'est par un petit cône métal! que luit par une molette normale à sa surface et à ses 5 s, le long desquelles elle glisse en tournant, suivant une Toi juement de l'angle de torsion de la lanterne et de la vi- “de l'arbre moteur de Ja : machin 3 BE ; dont la quantité js du cône ad 28 z e ce peog entre en méih é p notre séatooitrèe et celui qui aété présenté par M. Morin et Dans ce dispositif, le dynamomètre à lames parallèles est rem- i ( 265 ) soumis, de sa part, à la sanction de l'expérience, nous ferons cependant remarquer que, grâce à la simplicité et à la solidité des combinaisons adoptées, ce dernier dispositif, par la faible élévation de son prix et Ja fa- cilité avec laquelle il peut s’adapter aux voitures de diverses espèces, ainsi qu'aux manéges etaux machines a} semble -destiné à recevoir de nom- breuses et utiles applications à l'industrie, qui manquait encore d'instru- ments de cette espèce. = Mettant d’ailleurs de côté les perfectionnements faciles, annoncés par M, Morin, et dont le mécanisme du compteur peut encore être suscep- tible, sous le rapport d’uneplus grande mobilité des rouages, les Commis- sairesont jugéque l'habileté et le savoir dontil a fait preuve dans l’ établisse- ment de cet appareil et dans la rédaction du mémoire, non moins que les services qu'il a déjà antérieurement ‘rendus à la science et aux arts méca- “niques, le rendent entièrement digne de la distinctÿon ge nous ayons eu l'honneur. de proposer à l'Académie de ji ROOMS; Se 3e sh és ci! | Planimètre rpt par M. Erysr. re RTS Rs ST os Cet ins trur ne nent, q qui.a-pour « objet tla mesure des aires s des figures prei z vor ; le notre s savant res M. Puissant, Ju à àl Tica. de des Sous dans stars du lundi 2 juin 19anE et dont les conclu- sions, adoptées par elles, sont'ainsi conçues : «En résumé, ce-planimètre, dont la construction est trés soignée, et »: qui doit recevoir de nouveaux perfectionnements de la part de ses au- » teurs, ainsi que l'un d'eux le fait ‘espérer, nous a paru, dès à présent, » étreun des plus ingénieux-et des plus utiles instruments dont la géomé- » trie pratique se soit enrichie. depuis long-temps ; ; aussi proyons-pous » devoir proposer à l’Académie de lui accorder. son - approbation. » » Nous regrettons de ne pouvoir rapporter ici, en son entier, la descripti technique et théorique. très. complète que M. Puissant a donnée de- cet ; nements de détail mentionnés dans l les conclusions « gi- i-dessus. Il ss suf - ses ici encore de faire conpaitre, ou plutôt de rappeler à à rA adér (5) Voyez la ges Bit no pes éd Cours de mécanique de T'i de Metz, n°? 124 etsuiv. =. Fe Et Siten, ee Ss Ses" HSE ( 266 ) principe de sa construction, qui réside essentiellement dans l'emploi d’une molette glissant, par un mouvement indépendant; le long de la génératrice supérieure et horizontale d’un cône en airain qui l’entraine dans sa propre rotation autour d'un axe incliné, en lui faisant ainsi dé- crire un nombre de révolutions. marqué par un compteur adapté à son axe el à la fois. proportionnel : : 1° à sa distance du sommet du cône, quand la vitesse de ce dernier ne change pas; 2° au nombre des révolutions pro- pres de ce cône, quand cette: distance demeure invariable, c’est-à-dire en général, proportionnelle à leur produit ou à Le du FR de leurs éléments infiniment petits et simultanés. Supposant, en effet, l'appareil. monté sur un petit chariot très mobile et assujéti, par des coulisses, à cheminer parallèlement aux ordonnées du plan horizontal de la table qui contient la figure à mesurer, et que le mouvement, le long de ces coulisses, soit transmis par une roulette à Faxe du cône, tandis qu'une tige, parallèle a aux abscisses transversales du plan, et. portant : à son extrémité ün index , une pointe à tracer qu’ on promène sur les contours de la figure, serve à faire mouvoir la molette et son équipage le long de la génératrice supérieure et horizontale du cône; en faisant, dis-je, ces suppositions, il sera facile de comprendre comment l'instrument- de MM. Oppikofer et Ernst peut donner la quadrature des aires planes limitées par des contours quelconques, de la même manière que | les dispositifs. dont il a été, précédemment parlé, fournissent, par principe de. cônstr uction entièr ement analogue, les quantités d'action ou de travail variables des moteurs ou des Soma La Se air sé sont appliqués. TERN “Ce même iristrument ayant < été soumis aux E pérupblenses vënifibitions de notrè confrère M. Puissant, et ayant déjà reçu de nombreuses applications dé, lapart | des: “arpentèurs et des ingénieurs-géomètres, soit en France, soit à l'étranger, la Commission a pensé que leurs auteurs s’étaient plus spécialement rendus dignes des eng: de nt ou le tage d’un second prix. a aussi examiné avec intérêt la Balatiée yäsbshinque et la itichitée iqu: Lines au concours par M. Ernst, et dont l’une offre ier an est douée g une très grande sensibilité, due po. e base à je que Pautre, | par une e dispositión pais: iets manœuvrés spontanément par la machine, indépen- ction de Yair atmosphérique, présente la pipii d'o- ( 267 ) pérer.plus complétement le vide que les appareils ordinaires à pistons et à double corps de pompe. Tout en reconnaissant que ces instruments sont exécutés avec une remarquable précision, vos Commissaires ont été d'avis que les principes de perfectionnement qu'iis renfermént, ne pouvaient être mis sur la même ligne que l'invention et TJexécution entièrement neuves des appareils précédemment décrits. t Pyrostat ou régulateur du feu ; etC.; par M. SORRE, L'appareil se compose da trois capacités limitées par des enveloppes pleines d'eau ou d'huile de lin. La première reçoit le foyer mobile surmonté de-sa cheminée d'appel, „cylindrique, et tirant l'air froid du dehors, par un tuyau inférieur horizontal qui aboutit à à Ja: capacité et se séioerbe ensuite verticalement. Celle- -ci, remplie en partie de liquide, contient un flotteur en forme de cloche renversée, dont le sommet est occupé par un certain volume d’air plus ou moins condensé; cette cloche est traversée par le tube vertical dont il vient d’être parlé, et qui prend Pair froid au moyen g ouvertures latérales pratiquées à sa partie supérieure fermée par un dis- que; la-cloche-flotteur. QE en. Lire. surmoniée d un tie. servant de re n sp | Enfin la 3° capacité, vide ou u pleine d'eau à ne est destinée À à main- tenir les corps qu’elle renferme à une température constante et donnée, au moyen de son enveloppe isolante dont les parties inférieure ét intermé- diaire communiquent à la seconde capacité par deux bouts de tuyaux suf- fisamment larges, et qui déterminent un double courant liquide servant à rétablir constamment léquilibre de température entre les deux enveloppes. Le volume de l'air contenu sous la cloche, le iest et les hauteurs d’ ascen- sion du plongeur, sont tellement combinés, q que, quand Ja température de l’eau ou de l'huile s'élève au-dessus dun point déterminé, l'excès de dila- tation ted par l'air, fait monter le flotteur et son fourreau d'âne quantité dante; en fermant ainsi, de plus en plus, les orifices d'admission | de Fai air froid vers le foyer; et que, si la température continue néanmoins à s'élever après la fermeture complète de ces orifices, la communication entre la partie supérieure de l'enveloppe de la 3%° et de la 2° capacité, E trouve entièrement interceptée au moyen d’un-disque obturateur, cé : flotteur ; ce qui suffit pour soie. toute me d ean, - ( 268 ) Ce dispositif a été appliqué, mis Sorel, à divers appxreils culinaires fort estimés ; il permet de maintenir, à quelques fractions de degrés près, une température | constante pendant un temps pour ainsi dire illimité , ce qui le rend-notamment applicable à lincubativn artificielle des œufs, à l’échauffement des serres , des étuves et des magnaneries. Le parti avanta- geux qu’en ont déjà tiré , dans des expériences délicates, deux membres cé- lèbres de cette. hdénite, et les services qu'il peut. encore rendre aux sciences physiques, suffiraient seuls pee motiver l'encouragement pro- posé par votre Commission. En outre du Pyrostat ou régulateur eles feu, M. Sorel a adressé au con- cours deux autres appareils- ye méritent, à divers: titres, l'intérêt de l'Aca- démie. 1°. Syphon thermostatique. — Loioé à un laide. tie pe contient des masses différemment échauffées , et par conséquent différemment denses, l'équilibre de température tend à à s'établir entre toutes les. parties, non- mple contact ou ray ment, mais aussi €! tsurtout, par la circulation que di dété rminent les différences de densité C'est-ce qui ar- rive, en particulier, lorsqu’or on ‘vient à à établir: Ja communication, vers le haut et vers le bas , entre deux vases remplis, l’un d’eau. chaude, et l’autre d’eau froide : il se produit à l'orifice inférieur , un courant qui va de la masse froide à celle qui est échauffée, et, à Vodite supérieur, un courant préci- sément inverse. Mais un pareil dispositif quelquefois employé dans les arts, exige le percement des vases, et ne peut s'adapter qu'à des établissements E A epora nous Lt que l'auteur 2 rendu un véritable service à l'économie dom imaginant son double syphon thermos- tatique , dont le pee tube, à branches inégal , met en communication 5 vers i PN partie Æ m k Ad ” »% | ers rieure, et t dont le plus long, embrassé | par le premier, sans le toucher autrement que par quelques points, sert à étab] ne entre les parties inférieures de ces mêmes Ji- tan ce gui. détermine, rome: dans le cas précédent. un double c courent, ke tlinten ntée, quand on a soin, ainsi que le fait M. Sorel, de sa plus San branche du pait pen daus; le ase à ea froide, et d'isoler : par une er s bien De ep but que s'est proposé. ae | étant en ce moment aia. amie: l'examen d’une Commission chargée spécialement de tout ce qui concerne les moyens de sùreté des chaudières des machines à vapeur, il convient de suspendre toute opinion jusqu'à l'é- poque où le rapport en aura été fait à l'Académie. — SS fée usa: ; ; ; ; i ` E E T pe a 1 ig 3 Paa ESEN Nous terminerons cè rapport en indiquant succinctement objet des au- tres pièces adressées au concours pour le prix de mécanique. Le n° 1 concerne un système économique de fabrication des ressorts de voitures inventé par M. Fusz, et dont le dispositif ingénieux a déjà obtenu l'approbation de l'Académie, d'après un rapport lu, dans la séance du 4 janvier 1836, au nom d'une Commission dont feu M, Navier faisait partie. L'auteur a fait depuis, à cé système, quelques additions qui, sans en chan- -ger le principe féndamental, lui donnent des qualités nouvelles, sous le rapport de la douceur et de la solidité dela suspension. M. Fusz est d’ailleurs l'inventeur de plusieurs autres dispositifs ingénieux, qui offrent autant de moyens de sûreté contre les accidents fréquents et graves auxquels sont su- jettes les voitures accélérées. Parmi ces dispositifs, nous citerons celui qui. sert à enrayer les roues pärla simple action de retraite des chevaux de der- rière, dont l'énergie se trouve ainsi considérablement augmentée. Vos Com- x TE D. "" 4 En TS Pa s ARE EU ls $ Pipe ont pour objet de rendreun métier ot quelconque moins insalubre ou moins dangereux , et ils regrettent que la modicité du legs affecté annuelle- ment, par M. de Montyon, au prix de mécanique, wait point permis de proposer, pour leur auteur, un encouragement quipuisse le dédommager de ses pénibles sacrifices de temps et de fortune. Le n° 2, intitulé : Nouveau moteur applicable à plusieurs branches im- portantes des arts, ne contient rien qui mérite l'intérêt de l'Académie. Le n° 3, relatifà des moyen de sauvetage et à un projet d'association de secours pour les naufragés, par M. Castéra, rentre plus spécialement dans l'objet du prix qui concerne la salubrité et la sûreté des arts ou métiers. Le n° 4, intitulé : Pressoir cylindrique , destiné à la fabrication des vins à RS UC TT S, par M. D T E e 3 sonné À biet : p Ze ill ren pl: | t A des anciennes et lourdes machines à bascule, encore usitées dans quelques pays de vignobles, par un pressoir à vis horizontale et à coffre mobile. dispositif est analogue à celui des pressoirs inventés par M. Jaune i- ieur de la ville de Metz, dont le mémoire a remporté, > PT TN T à b il Re. a AC pra prop f id JVI à aa WIRES és s TETN a A ( 270 ) Malgré le rapport favorable dont le nonveau pr essoir a été l'objet dé la part de, la Société de Mâcon, votre Commission a jugé qu'il ne présentait pas, sur celui de M. Jaunez, considéré dans son état de: perfectionnement, une supériorité et des différences de dispositifs assez se né p qu'il y eût lieu à l'appeler au partage du prix de mécanique. Sous les n°* 5 et 6, MM. ClaudeSala et Muzard se sont FR jitention d’un télégraphe de nuit qui a quelques rapports avec celui proposé; il y a déjà long-témps, par MM. de Bétancourt et Breguet, et dont le modèle se trouve déposé au Conservatoire des arts'et métiers. Ce nouveau télégraphe, dont le dispositif dés lanternes offre plusieurs pérfectionnements, et dont Pun des concurrents, M. Muzard, a accompagné la description d’un dic- tionnaire de signes, ayant fait l’objet de l'examen et des expériences spé- ciales d’une Commission nommée par le ministre de la guerre, il nous a paru convenable d'attendre le prononcé du jugement de cette Commission, T de ne rien statuer à l'égard des droits. us des road RE Len‘ 10, intitulé : : Études sur qi 1 indicati DR; yE: b a par Léon I alanie tient Ja de ri 1 de plusieurs Onn Q dosti- LAIAL 4 UCƏti nés à mesurer le travail des moteurs et des machines, à à opérer le nivelle- “ment des pentes de terrain, etc. Tout en aplaudissant-aux'louables efforts de l’auteur, la Commission a jugé que ces appareils ne pouvaient, sous le rapport de l'exactitude des résultats et de la simplicité des dispositifs, sou- tenir le. Le ere avec les ve eee tes précédemment men- pe PRIX DE è STATISTIQUE | FONDE 1 PAR M. DÈ MONTYON. : e RAPPORT DE LA COMMISSION POUR LE ‘concours DE L'ANNÉE 1836. (e Commissaires, NM; Gharles Dupin Silvestres Mathieu, fiie de ant. T x = 3 sii Gouin nm E S pE A La roi ire de pri AE stati ie "a M. Montyon: est antérieure au testament par lequel | ce célèbre ami du progrès de l'humanité vers la mora- me et le bien-être, a voulw entourager tous les arts utiles au genre humaiu f (are }, eitoutes les vertus. Le prix de statistique fut fondé de son vivant; lui- même il en a posé les. conditions dans les termes suivants: > < o Parmi les ouvrages qui auront pour objet une ou plusieurs stities » rélatives à la statistique de la France, celui qui , au jugement de l'Académie, » contiendra les recherches les plus utiles sera couronné dans la presia » séance publique:» Ce simple énoncé montre que ce prix n’est point destiné aux compilg- tions composées de chiffres et de faits pris dans d’autres ouvrages déjà connus, qui le plus souvent n'étant fondés sur aucune autorité, ne peuvent en avoir. L'intention du fondateur fut d'encourager les recherches faites aux sources originales avec une critique judicieuse, pour y puiser des faits, des éléments de raisonement et de calcul d'où l’on puisse déduire des ré- sultats intéressants et dignes de confiance. Il nous a paru utile de rappeler ces principes, parce que la siens de ceux qui se présentent au Concours du prix Montyon de statistique parais- sent les avoir perdus de vue; on en peut juger pe la situation du Con- cours de 1836. Sur quatorze | productions envoyées à ce concours, il en est tout au : plus trois qui soient conditi fnise "0 Parmi les mais on ne peut les considérer comme appart a la statistique; il 4 en est qu à lui sont: tout à à fait étrangers : on y voit, par role, des traités d’a- griculture et des recherches d’antiquités. : Nous désirons que cet avertissement écarte du concours des productions qui ne répondent pas à ses conditions, et qu’il éclaire les concurrents sur - la direction qu’ils doivent donner à leurs travaux. Parmi les productions qui appartiennent à la statisque proprement dite, il en est une qui a fortement attiré l’attention devos commissaires, et dont _ nous allons avoir l'honneur de vous entretenir ; elle a été pe sous le titre suivant : Mouvement de la mataia par M. DEMONFERRAND. L'Académie sait depuis long-temps que M. Demonferrand est occupé d’un travail sur la jh RE de la France : l’auteur lui en a fait connaitre les progrès par une suite de ications dont la plus ancienne a eu lieu dans la séance du 28 pe 1835, et la Es récente es mai 1837. Exi-parcoutaitahositionidiren mmuni do: , don mnt da des mémoires et des notes manuscrites C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 8.) gan) mission a eussous les yeux, on voit que M. Demonferrand a pris pour base-de ses recherches les feuilles du mouvement de la population qui sont adressées chaque année au ministère de l’intérieur par les auto- rités chargées de l'administration départementale : il n’a pas adopté: la masse de ces documents aveuglément et sans discussion, il les a soumis en détail à un examen critique et approfondi, afin de reconnaître le degré.de confiance qu'il était raisonnable de leur accorder. Un travaii immense, par la quantité de matériaux auxquels il fallut l'appliquer, lui fit apercevoir des fautes graves, et quelquefois des résultats absurdes dans les feuilles de quelques départements. Les feuilles entachées de vices aussi évidents furent mises de côté. M. Demonferrand réserva les autres pour en faire la base de son travail. Le premier fruit qu’il en ait retiré est une table des pat moyens des décès annuels par âge et par sexe. -Cette table a été calculée sur 11,793,289 décès, dont Seimin maśču- lins-et.5,840,937 féminins, qui ont eu lieu dans une période de quinze ans, de 1817 à 1832. On ne connait jusqu'ici aucune table de mortalité calculée sur une aussi grande masse de décès authentiquement constatés. La table publiée en Angleterre il y a trois ans n’est fondée. que sur 3,060,000 décès, et celle de Duvillard : sur 101,542 décès. nan sas distinction de sexe. teDant un. senwsit sibnéquent, M. fanina s'est proposé de con- ances et les décès se Pnépartisnent entre les douze mois de l'année; il a ‘opéré sur 18,2042 eset..13,360,245 RS lu LA a LE Gijs za hement d ue des Ntiannent ces naissances et ces décès , ilen a déduit le mouvement de la population z um jour de chaque mois, d’où l’on peut conclure la Connaissanen: par mois des maxima et des minima, soit de naissance, soit de décès. ~ Ee même travail a conduit M. Demonferrand. à classer les sans en trois séries, où ils sont rangés dans l’ordre de leur FRE sous le rapport des chances de vie. - Dans sà séance. du 9 novembre 1835, TER reçut s% M. Demian- iment une lettre où il propose un majan de Nérilen si les tables de mor- por ne mo qe es i tales ont le degré cherches dont les résultats méritent confiance. en FoM- -TIF existe, diet, un m y | le re: de: bilité des documents et des résultats sé ER = proba : STe (273) » est emprunté à l'astronomie : il consiste à se servir des valeurs approxi- »*matives fournies par des observations. imparfaites, pour prédire les faits » futurs, et à comparer ensuite: les: résultats du calcul à de nouvelles: pu » servations, pour obtenir des Cette méthode est propre à remplir l'objet pour lequel on da propose. ‘Si elle était pratiquée pendant nne longue suite d'années, elle aurait l'avantage de conduire à des résultats de: plus en plus probables, et de faire perfec- tionner les documents à l’aide desquels on les obtient. -Il ėst dans la population de la France un fait certain, et en quelque ter normal, donné par l'observation, et qu ’on peut aussi déterminer par le calcul à l'aide des tables de mortalité; M. Demonferrand-propose d'ap- précier l'exactitude de ces tables en comparant les deux ms ét ce ns données, l’une par l'observation ; l’autre par le calcul. Ge-fait normal est le nombre d'individus måles vivants de l’âge de 20 à 21 ans; nombre qui est constaté d’une manière certaine par les listes de re- crutement. - M. Bichayiné: avais sup compris tout l'avantage qu’on peut retirer de vait présenté à l’Académie des Sciences, dans J EEEE AERES le Lt R PE > A E E pie 7 la durée de la vie humaine en -a 7 TO 3 nd I BE E A ERREA E A à. s + pa ai 2 P L a ls à it DE a “+ 3 ds 2” élevées dans perse Dean travail, il avait “produit m un document officiel, publié depuis long-temps, quicomprend les naissances de dix années pour 43 départements, et leur comparaison aux listes de la conscription : ces listes sont le plus sûr des documents officiels. Tout le monde, ceux qui y sont inscrits aussi bien que ceux qui sont chabgis:: de leur rédaction, est intéressé à leur exactitude : elles sont dressées par l torités I avec publicité et sous l'ins- pection d’un grand nombre d'intérêts itradictoires. Les familles veillent à ce que ceux de leurs enfants qui sont d'âge à concourir au recrutement soient inscrits, parce que, si l’un de ces enfants passe sa vingtième année sans avoir satisfait, sa famille: demeure exposée: à des are gt sont pendant t et d'i Le RS Lido enait: veille de son côté à ce e qu’ ’aucun deses parce que la “chance d’avoir un numéro défavorable. augmente lomaasi le annealéc.air tirage diminue: 14 ke vêtir de l'attestation de leur Pre Bmenrr Jadina rales et par: les rogietros F ne. bise & ; et par LÉ f à iété p (374) la connaissance qu'ils ont de la composition des familles existantes dans lé territoire qu’ils administrent : leur travail est examiné avec une grande at- tention, et vérifié dans tous les degrés de l'administration civile et militaire. Ces documents sont donc revêtus de toutes les conditions nécessaires pour mériter et pour inspirer la plus entière confiance. M. Demonferrand s’est servi des listes officielles de la conscription de 1834, pour faire subir àsa table de mortalité l'épreuve de la comparaison du nombre effectif des conscrits portés sur les listes avec le nombre des garcons vivants, de l’âge de 20 à 2r ans, calculé d’après cette table. L’an- née 1834 a été choisie, parce que la conscription de cette année se rap- porte aux naissances de 1814, et que les nombres qui représentent les états successifs de cette partie de la population sont dégagés des modifications que la guerre a produites dans les générations précédentes. M. Demon- ferrand nn à l’Académie un tableau qui contient les-résultats de ces Gx départ ts : il en résulte que pour ces dépar- tements, Ja somme des nombres: calculés d’après la table de M. Demon- ferrand est plus faible que la somme des nombres portés dans les listes ofti- cielles, et que la différence n’est que d’un trentième. Ce résultat donne une grande probabilité d’exactitude à la table de M. Demonferrand. Pour compléter l’énumération des travaux de M. Demonferrand sur la population de la France, nous rappellerons que, depuis la clôture du con- CR il sagit en ce “men ÿ il ile #: prisentéà à r Académie (s ix 8 mai 1837) des ta Lt ; 3 5 calcu ma S pee f t pour vase Sexbs: sir ie sopi saprmeS n ee aron . _1 Pour la, France sija 2% Pot s inais: où iia Diili è est la ne pr - 3°, Pour ceux où à la mortalité est la plus rapide. ; Les tables relatives à la France entière ont été i imprimées dans jé ti rendu de la séance du 8 mai dernier + elles contiennent le nombre moyen des décès annuels à chaque âge, à l'exception de la première année de la vie où les décès sont classés par mois pendant les six premiers mois, et portés.en bloc pour la demi-année restante, Elles paraa emountre: La distribution de la population par âge; Le danger à chaque âge de mourir dans l'année; Le nombre des b + 2 i Fe RE s dà Sraa n MENT N Pops $ aar Mie emr ant ges à l'accroissement de:là-populati > : a Serie ie moyenne etla ve probablea chaque ge pis ts: © CE désignées par le nom de (275 ) 07 es d'assurances sur la vie, attendent avec impatience et une sorte d’anxiété la publication d’une table de mortalité revêtue d’un carac- tère d'authenticité et d’exactitude qui la rende propre à servir de base aux calculs qui régissent les affaires qui sont l’objet de leurs spéculations. Dans les transactions fondées sur la durée de la vie, la longueur de la vie probable est l'élément le plus important, et celui dont la détermination est environnée de plus de causes de doute; si l’on en juge d’après les faits, il paraît que les erreurs qui s’y commettent sont plutôt préjudiciables aux particuliers-qu’aux compagnies. Cette détermination dépend des tables de mortalité. Si la compagnie vend ure rente viagère, elle est intéressée à faire son opération sur une table à mortalité lente qui exagère la vie pro- bable, elle s’en fait un titre pour exiger un capital plus fort. . Si, au contraire, la compagnie vend un capital payable à la mort de: l'assuré, elle est intéressée à se servir d’une table de mortalité rapide, afin: de diminuer la vie probable et de se créer le droit d'exiger une prime plus censidérable avant de s’ engager à pres au jour wni décès un capital dé- terminé» -On a dit “cars se servant ES ‘d’une seule et même table, comme le nombre des contractants: est à + ae dans les deux sens, les AS RE RTS UE RTS F s tE SONL <4 K ni à lai com ies des bénéficeséquivalents à ceux qwobtien= nent les capitaux employés dans les autres commerces. Si les choses se passaient ainsi, les compagnies seraient indemnisées, il est vrai, mais les particuliers qui auraient traité avec elles demeureraient lésés: Ce résultat serait bien déplorable si le côté perdant était celui des familles dont les chefs se sont imposé des privations pendant leur vie pour leur laisser quel- ques ressources; il serait d'autant plus fâcheux, que les pertes de ces familles intéressantes tourneraient au profit des êtres égoïstes qui, pra EE leurs jouissances personnelles, placent en viager. Mais il est rare que les compagnies établissent toutes: leurs spéculations d'après une seule.et même table : elles emploient des. tables à nel lente; ou à mortalité rapide, suivant leur intérêt dans Spean Te „Qai il ensoit, une table de borthlité, portes avec elle des awi authentiques de vérité pet au moyen de laquelle on pourrait pe un grand degré de Sr de stipuler ne Se manière. éq i i ditions- des tr: ve de parler,-est x nt on peut dire qu'ell sera um bienfait publie- == is A (38) ; £ x PAU | J arer B ‘la fo foi de` a: wdes paiement qu’elles: nib pourraient pas ialisotués $ ; les: particuliers qui seraient dans l’intention d'assurer à leurs enfants un capi- tal après leur mort, et qui doivent'être encouragés dans l’exéeution d’un: dessein si honnête et si conforme à la imoralite en sont: étant À ag da crainte d’être astreints à payer des prime : Dans un tel état de choses, si des tables étaient pinlige comme présen- tant avec un Brand an Ji à == probabilité les lois de la mortalité en France, elles d bientôt les ess d’une grande partie des spéculations: fondées sur la durée de la vie humaine; la masse d'intérêts qui s'engage-: raient sur la foi de ces tables pourrait devenir immense, et dans cette masse se trouverait le patrimoine de veuves et d’ orphelins au moment où le chef de la famille qui leur donnait, avec: la subsistance, l'exemple du travail et de PSone) de: leur sien né: par a iont or} a ha pra” Si 1310 ti que z - 4 ; rité qui le itre lées, serait se buis et aux : Fepr nue de tous © ceux qui auraient été lésés par lear usage; d’après ces considéra- tions , nous sommes d'avis que ce n'est qu'avec la plus grande circonspec- tion qu’on peut faire à l’Académie des propositions dont l'adoption pourrait lui faire encourir une responsabilité aussi grave et aussi étendue, et voici en résumé ré quelle est notre opinion sur les travaux de M. Demonferrand. on panseique. ces 9: RFAYAUX. méritènt iça: pnoaaíagomei ts de Jia iat des Scien 2 Er. p ‘nce ql J'a t livré à l'examen des feuilles fficiell ia m dela: miss f è mie e pé er quinze années la. patience qu'ila mise à Ps 2. 5 de matériaux, et la sagacité qu’il a montrée dans-la diii désidocumehts; sont iignes de grands éloges. Il est à-désirer qu'il s’occupe de TN entre elles les diverses. puis e nee et qu’il accompagne l’ensemble qu'il'en aura ainsi formé méthodique de la marche qu'il a suivie- et des prinçips : dañis toutes les branches RA ses recherches. = pes pa aari pas Cependant la Commission n’a pas jugé qu'il fût srtishie d eme le pa p z gs a ae que si l'Académie des Sciences couronnaïit - CR A | (277 ) en réservant les droits de M. Demonferrand pour un- prochain concours, l'Académie doit attendre que ses recherches. aient subi encore quelque temps l'épreuve de la publicité; elles seront ainsi soumises, s’il y a lieu, aux contradictions des compagnies intéressées et à celles des hommes que l’a- mour de la science a portés à s'occuper du même genre de recherches. La Commission sas été éen outre d'avis de faire:mention honorable d’un ouvrage de M. le docteur Casper, de Berlin, qui contient plusieurs re- cherches et même des tables relatives à la statistique de la population de la France. PRIX D'ASTRONOMIE, FONDÉ PAR M. DE LALANDE. | ` La Médaille fondée par Lalande a été décernée en 1836 à MM. BEER et Mapzer, de Berlin, auteurs d’une nouvelle carte de la Lune. Ou ordonnance r i ya ile s ayant autorisé l'Académie des Sciences : à accep- ridna apania fondation à perpétuité d'un n prix consistant dans la collection complète des ouvrages de Laplace, et qui devra être décerné chaque année au premier élève sortant de l'École polytech- nique. Le Président remettra de sa main les cinq volumes de la Mécanique cé- leste , l'Exposition du système du monde, etle Traité des probabilités , à M. Drrauxay, premier élève sortant de la promotion de 1836, actuelle- ment élève des mines de seconde classe. - Madame la fondatrice ayant voulu que sa donation eût un effet rétroac- tif,.la même collection précieuse sera remise à M. Jacquis , premier élève sortant de 1835, actuellement Ru aux traven fe Gene: comme élève. tent des rer et chaussées ( 278 ) SUPPLÉMENT. \ * PRIX DE MÉDECINE ET DE CHIRURGIE DE L'ANNÉE 1958, RAPPORT DE M. SERRES.. (Commissaires, MM. Magendie, Double, Dulong, Savart, Larrey, Roux, Duméril, de Blainville, Serres. ) « Une maladie étant donnée , trouver le remède ou déterminer l'ordre de médication propre à la guérir :» tel'est le problème dont la solution oc- cupe, depuis Hippocrate, les médecins et les chirurgiens. Depuis trois siècles surtout, on les voit appliqués sans relâche à l’étude des maladies pour saisir leurs caractères différentiels; à l'examen cadavérique pour déterminer leur siége, et aux expériences physiologiques et thérapeu- tiques pour apprécier l’action des médicaments sur les organismes malades. : | i - D'après cet énoncé des recherches et des conditions qu’exige le traite- ment des maladies, on peut juger l'étendue du champ qui est ouvert aux concurrents des prix de médecine et de chirurgie. Tout ce qui peut progrès de l'anatomie et de la physiologie de l’homme; toutes STC] herches qui peuvent jeter-quelque lumière sur les points encore obscurs de la pathologie et de l'anatomie pathologique ; les procédés nouveaux en chirurgie, les perfectionnements qui peuvent simplifier les opérations chirurgicales; les travaux qui, en thérapeutique, sont de nature à conduire à la découverte d’un médicament nouveau où à l'appréciation plus exacte d’un remède déjà connu, etc., sont nécessairement du ressort de ces prix, et meritent l'attention de l’Académie, lors même que le ré- sultat proposé n’a pas été complétement atteint, lors même que les auteurs nationaux ou étrangers n’ont pas envoyé concours. C’est dans cet esprit et de cette manière que l’Académie a considéré la - tâche qui lui est imposée par le testament de feu M. de Montyon : c’est leurs ouvrages au (af ) dans cet esprit que la Commission de cette année, de même que les Commissions des années précédentes, s’est efforcée de la remplir en y apportant le zèle que nécessite l'examen de tant d'ouvrages, de mémoires, d'instruments et de use: ” tous les ans sont soumis à son juge: ment. Parmi les soixante-seize pièces dont se composait le concours de 1835, la Commission en a distingué dix qui lui ont paru dignes d’être récom- pensées ou encouragées, et quatre dont elle fait mention dans le rapport, espérant que; dans ce nombre, il en est plusieurs qui pourront acquérir, par de nouvelles-observations , ce qui leur manque pour fixer d’une manière plus avantageuse l’attention des futures Commissions. Les ouvrages que la DRE RER propose de récompenser ou d’encou- rager sont, en médecine : 1°. Le Dictionnaire gas de thérapeutique générale et de matière Fiesi en six volumes, de MM. Mérat et Delens; °. La Physiologie et > hygiène des hommes livrés aux travaux de les- kee en deux volumes, de M. Reveillé-Parise; æ. La SR ARE sur la nee tabeveniense; > de MM. Fabre et 7 AE z Le “= x A E T Le à o < thologique du liquide séreux céphalo rachidien, de M. ana > | Les travaux relatifs à la ehirergie sont : . L'essai et les observations sur la manière de réduire les luxations anunn et .symptomatiques de l'articulation ilio-fémorale, méthode applicable aux luxations anciennes par cause externe, un volume 7 avec planches, de MM. Humbert et Jacquier. 2°. Le procédé nouveau de M. Baudelocque neveu, pour arrêter les pertes utérines qui peuvent suivre l'accouchement. 3°. Les recherches physiologiques et thérapeutiques sur Îles effets de la compression et de la raréfaction de s'en tant sur le corps go ‘sur les membres isolés, de M. Janod 4°. L’ostéotome de M. Heyne june: diram o pane - 5°, Dinstrument de M. Martin pour la sésbction des os. 6°. Les perfectionnements apportés à la fabrication des insirumesi b c a M. ne “ PE A C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 8.) ( aĝa) MM. MÉRAT ET DELENS. Le done des. Rae est une des branches Les; plus avancées pa la médecine : l'indication de ce qu’il convient de faire. pour ramener les organismes à l’état normal dont ils se sont écartés, a fait également, de nos jours des progrès sensibles. Mais l'indication saisie , il faut la remplir, soit pour guérir le. malade, si.la maladie est curable, soit pour le soulager si elle est au-dessus des ressources de la, médecine. La matière médicale et la thérapeutique nous fourr t-l ye d'arriver. à ce résultat; ces parties de la.science sont un vaste dépôt où sont consignées toutes les observations, toutes les expériences que les siècles nous-ont. transmises sur l’action des remèdes dans les maladies. En apparence, nos richesses thérapeutiques sont immenses; en réalité, c’est la branche de l'art qui est le: plus en souffrance, par la raison que la thérapeutique ne s’est pas toujours appuyée surla pélerine: sniquee dont. elle n'est qu ‘une Frappés de cette eue. MM. rat et ne ont PR à n le rem- plir. dans un ouvrage en..six volumes : : ils ont rassemblé dans ce. travail tous les matériaux de la thérapeutique et de la matière médicale, avec.les indications cliniques qui leur correspondent, avec les conditions diverses de l'opportunité de leur emploi ; et la désignation dela place quileur est dé- sormais assurée dans la pratique.. Ce livre est composé dans le seul intérêt de la science, genre de mérite que l’on ne devrait pas signaler, si de jour en. jour il ne devenait 4 apla, sale rare, surtout, en,ce qui concerne la thérapeutique. Là ne se Dent pas ie Je de. MM. Does et. Mérat. à l'attention de YAcadémie : plusieurs. substances dont.on ignorait jusqu'ici la véritable grigine, ont. fi dé Homanées aux. familles et aux espèces qui: les E EN jg- E: i , y à ASS. etdont € CE pe He que ni g què Fo croyait:Simp él ütutiis ls. ont enfin inda. un véritable service à Ta science, :eñ | meni ds synonymie en diverses langues de la même substance.et du même.médi D'après ces tions; la Commission propose d’acc pa 3 D: à ES order à MM. Mé- rat et í ; comp TOSS nie fr. | M, REVEILLÉ-PARISE. k amédecine pratique ne se compose pas seulement de la nes, etde la détermi t? orea desmoyens peutiques qui leurcon- 5e. Se ( 581 ) viennent; elle se compose encore de l'étude du malade quienest affecté yet sur lequel ces moyens doivent être appliqués: Dans notre ordre social , dans ¥ lequel les facultés intellectuelles sont:si puissamment mises en jeu, il-est une classe d'hommes qui se créent un tempérament à part ; par-les-tra- vaux continus de l'esprit, Le travail de la pensée, développant chez eux outre mesure les facultés du système nerveux , frappe d'inertie plusieurs autres systèmes organiques, et notamment les forces digestives et muscu- laires. De là une hygiène une médecine, une thérapeutique qui leur est propre, et qui diffère, sous beaucoup de rapports, de l'hygiène et de la médecine qui conviennent aux hommes chez lesquels les forces muscu- laires ou digestives prédominent sur les forces intellectuelles. Dans un ouvrage aussi profondément conçu qu’élégamment écrit, M. Re- veillé-Parise a saisi et tracé, avec une rare perspicacité le tableau des phé- nomènes que développe en santé comme en maladie cette prédominance du moral sur le physique. Il a ensuite posé dés règles pour ‘contre-balancer cette action, et rendre au physique ce que l’activité morale lui faisait per- dre, Sachant par l’expérience que nous donne l'exercice de la médecine, que la passion du savoir est la plus indéracinable dés passions, ilse garde bien de conseiller l'abandon des travaux de l'esprit à ceux dont la santé est étériorée par l'abus de ces travaux, mais ål en. n règle l'usage y il en tibae iellement à une classe d'hommes qui paraissent l'avoir oublié. Lé but de son livre est tout entier dans le problème que s’est posé lau- teur : « Soit un tempérament avec prédominance extrême du Système nerveux, » et l'individu se livrant aux travaux de l'esprit, indiquer par ‘quels » moyens hygiéniques ces travaux paaria le moins ame la » santé et la vie. » Bien que la solution n’en soit pas ‘aussi complète qu’il serait à désirer qu'elle le fût, néanmoins l'application des préceptés que donne l’auteur sera éminemment utile et aux hommes que concerne cet: ouvrage, et aux médecins qui sont appels: à les diriger dans les ie qui FRAIS D'après ces motifs, la G propose d’a der à M. M Réveillé-Pa- rise une récompense de 1500 francs: A “MM. FABRE er CONSTANT. | Less organiques de l'axe: cérébro-spinal: du sème perve sont étudiées depuis quelq avec zèle et > mce: ba ph ( 282 ) logie , l'anatomie, la pathologie et l'anatomie pathologique, ont réuni leurs efforts pour en éclairer le diagnostic et le traitement. Des vérités aupara- vant méconnues sont sorties de ce concours de recherches, et ont fait ces- ser en partie le vague et l’incertitude de cette branche si imppitanis de la pathologie. Jusqw’à ce jour SRE ce sont plus particulièrement les altérations de la substance du cerveau et de la moelle épinière qui ont fixé l'attention des observateurs ; les maladies des méninges n’ont guère été étudiées que dans leur état aigu; leurs affections chroniques, sans être entièrement né- gligées, n’ont pas éveillé au même degré la sollicitude des pathologistes. La nature même de ces maladies rend raison de cette dernière circons- tance: les altérations chroniques des méninges se préparent de loin; elles ne produisent d'abord que des phénomènes fugaces que l’on prend chez les enfants pour du malaise; ainsi elles couvent long-temps sans produire des symptômes. aigus ; de sorte que, quand. ces symptômes aigus alarment les parents, la maladie est presque sans ressource. C’est ce qui a particulière- ment-lieu dans la méningite tuberculeuse des enfants, sur laquelle MM. Fa- bre et Constant viennent de fixer l'attention des cb ten dans la mo- nographie qu’ils ont présentée à à l'Académie. Après avoir fait l'historique de: cette forme particulière de méningite: après en avoir tracé avec précision les caractères anatomiques, MM. Fabre et Constant s'attachent d’une manière toute rigoureuse à faire ressortir les. symptômes précurseurs qui la dénotent particulièrement chez lês en- fants de l'âge de deux à quinze ans. Ils suivent pas à pas le développement de ces symptômes latents, et ils. montrent en quelque sorte comment et pourquoi, lorsqu'ils se pet par des accidents graves, presque tou- ces accidents sont précurseurs de la mort. L'analyse des nombreuses observations que renferme leur travail, trés remarquable sous ce rapport, l'est encore plus par les conséquences qu’en déd uisent les auteurs relative- ment au traitement. On conçoit, en effet, | que ce n’est pas au moment où apparaissent les symptômes mortels, que l’art doit espérer de pouvoir ar- réterla maladie; son impuissance est attestée par les faits et justifiée d’ail leürs. par les lésions constantes que dévoile l'examen cadavérique. C’est donc pendant le dével tdi ladie qu’il faut s’opposer à sa marche; c’est par un traitement prophylsctique: par des moyens hygiéni- ques et des révulsifs appliqués à à temps, qu'on peut espérer de venir au secours du malade. Cette partie du’travail de MM. Fabre et Constant ne laisse rien à désirer. À la vérité il ne renferme que deux cas de guérison; ( 283 ) mais en persévérant dans la voiequ'ilsse sont tracée , et par l’éveil qu'ils ont donné aux praticiens, il est permis d'espérer que la terminaison funeste dela méningite tuberculeuse des enfants pourra souvent être prévenue. D'après ces considérations , la Commission propose d'accorder à MM. Fabre et Constant la somme de 3000 fr. à titre de récompense. . M. MONTAULT. De même qu'ils avaient négligé l'étude des maladies chroniques des mé- ninges , les observateurs avaient peu porté leur attention sur les change- ments que peut éprouver le liquide contenu dans les cavités de l’'encéphale, de la moelle épinière et de leurs enveloppes. Le rôle important que jouait ce liquide dans les anciennes théories médicales avait disparu et devait dispa- raître complétement, occupé comme on l'était et comme on l’est encore, de la localisation des affections morbides du système nerveux. Le retour à la considération de l’une des données dont se compose le problème des ma- ladies du système nerveux mérite donc l'attention de l’Académie. Le mémoire de M. Montault est en quelque sorte une monogra phie sur le liquide céphalo-rachidien. L'auteur en étudie la quantité dans les divers âges de la vie de l'homme, et en détermine les propriétés physiques et chimiques à l'état normal. Passant ensuite à l'étude des maladies dont la dr épbalie aiguë et chronique, dans l'hydrorachis, le spina bifida, etc. Partant de faits nombreux qu'il a observés, il recherche les causes de son augmentation dans ces maladies, ses effets sur les fonctions du cerveau et de la moelle épinière; il s'applique ensuite à faire ressortir les indications thé- rapeutiques qui reposent et sur la quantité de ce liquide et sur la valeur des altérations qu’il peut éprouver. M. Montault termine enfin par la descrip- tion des procédés et des instruments qui, facilitant l'ouverture du crâne et du rachis, permettront aux observateurs de vérifier ce qu’il avance. D'après ces motifs, la Commission propose d'accorder à M. Mantault, à titre d’encouragement, la somme de 1,000 fr. | Re x M. BAUDELOCQUE neveu. | Depuis long-temps la chirurgie suspend les hémorragies traumatiques , ou celles qu’elle prévoit devoir survenir dans les amputations des membres, imant les gros t d’où proviennent les artères qui rép dent en F I SË 4 and le sang. Frappé du danger auquel tant de femmes sont exposées parles per- ( 284 ) à tes de sang qui proviennent, :soit pendant, soit après l'accouchement, M. Baudelocque neveu a eu l’idée de les arrêter en exerçant une compres- sion continne sur l’aorte abdominale, immédiatement avant sa division. La diminution du volume de Lehiosobn par suite de l’expulsion du fœtus, le retour dela matrice sur elle-même, la flaccidité de :ses parois, facilitent l'application d’un procédé déjà jugé par son efficacité dans d’autres hémor- ragies , et d’ailleurs rationnel dans toutes ses parties. e Quoique l’expériencé n’ait pas encore définitivement prononcé sur Pef- ficacité de ce moyen, néanmoins assez de tentatives suivies de succès en ont été faites, soit par l’auteur, soit par! d’autres praticiens, pour. engager là Commission à fixer sur son emploi l'attention des accoucheurs. C’est dans ce but, et pour récompenser l’auteur de ses efforts, quê la Com- mission propose de lui Re à titre d'encouragement, -5 somme de 2000 francs. M. JUNOD. La prani médicale a fait ‘en gta: Vessai de la saignée générale ou locale, Pessai des purgatifs et dés toniques à des doses très élevées. Elle est restée, au contraire, dans des limites très restreintes dans l'emploi des dérivatifs extérieurs. Parmi ces dérivatifs, un des plus actifs est la ventouse: elle consiste, comme on sait, en une petite cloche de verre, dans laquelle on fait le vide, et de son action naît l’afflux du sang et la révulsion de ce fluide des parties environnantes. Ou sait aussi que la cause immédiate de ses effets est la pression de Pair mn MEN Ainsi limitée, la ventouse est d’une utilité incontestée dans le traitem ent ladies aiguës et chro- niques. Quel serait l'effet d’une ven touse appliquée s sur toute létendue d'un membre , ou mème sur la moitié du corps de Phomme? C'est un tel pro- , blèmé dont M. Junod $ est proposé la solution, et à l’aide d’un appareil qui atteint parfaitement le but désiré, il à obtenu des een puissants que l’art ut utiliser dans certaines maladié s ‘M: Juitod fait aussi servir ses grandes ventouses à coiprné l'air autour d'un membre; l'effet de cette: compression est l'inverse du précédent, et a pat conséquent pour objet de refouler le sang vers les parties soustraites à la compression , et de déterminer de cette manière une action et une réaction,dont. on:peut espérer des résultats. utiles dans. Certaines maladies. En. résumé, les cylindres de M Jasoa an pape qu il yadapté.nous paraissant une acquisi ri la Commission à js ne à propose d'accorder, à. ce médecin | un m encouragement, de 2000 ‘francs. (28 ) “MM. HEYNE serune, MARTIN (Otros Š CHARRIÈRE. L’autoplastie, la lithotritie, les opérations diffciles.qui ont: été tentées depuis quelques années sur le rectum, surla matrice . sur les ligatures des gros troncs artériels, attestent les progrès récents de la chirurgie et la hardiesse des vues qui la dirigent. Earprécision de ces vues a conduit à la précision de ses proies; et P exécution de ceux-ci a nécessité des perfec- ti ts dans les i ts chirurgicaux, car ces instruments-sünt à la- chirargie ceque la matière médicale est à la médecine. La résection des-os que nécessitent beaueoup d'opérations chirurgicales était surtout en arrière de ce mouvement progressif : les instruments que Part possédait offraient des inconvénients pour le malade et une difficulté d'application pour opérateur, qui souvent rendaient difficile la résection des diverses parties du système osseux. Ce sont cés inconvénients que MM. Heyne j jeune, Martin et Charrière ont fait an paré e ap Certaines maladies b g t la surface des os; d'au- tres les carient em produisant des sinuosités plus ou moins tortueuses. Le salut des malades-exige ı que ces parties soient enlevées, et cette indication était très difficile à SR RG RS EE rt ei es. La une EE eines È grâce à des engreigés divers; fermet sa mobilité dans tous les sens, dans toutes les directions, à toutes les profondeurs ; sans jamais intéresser les parties molles et saines qui entourent les parties malades , est donc pour l’art une très heureuse acquisition. À la vérité, cet instrument, tel qu’il était sorti des mains de l’inventeur, était très compli- qué : il a déjà été perfectionné pa MM. Leguillon, Thompson, Charrière, Stromeyer, mais l’idée mère en reste toujoursà M. Heyne jeune: L’instrument de M. Martin est également une déduction, mais une déduction originale de la scie-de M. Heyne jeune. Il consiste en une scie à champignon mue par une tige brisée à vilebrequin. L'expérience qui en a déjà été faite at teste son utilité, principalement pour l’excavation des os malades. Enfin M. Charrière qui, comme on ľa déjà vu, a modifié la scie de M. Heyne j jênpess s 'est placé dans ai rang très honorable parmi ses confrè- res par les ux qu'il a apportés aux instruments: de chirurgie. etpar l'esprit d'invention dont il a fait preuve dans: la confec- - tion de plusieurs d’entre eux. Parmi ces derniers , nous. citerons su ae lithotome double. Sanjipéoh iua stilio, home) pri, gi fait revivre M. Dupuytren.. : ( 286 ) D'après ces motifs, fä Commission propose d'accorder à M. Heynejeune, la somme de 2000 francs, A M. Charrière, la somme de 1800 francs; A M. Martin, la somme de 1000 francs. M. HUMBERT. - Dans l'exécution du testament de M. de Montyon, l’Académie a compris qu'il ne suffisait pas de récompenser les découvertes et.les perfectionne- ments apportés à la médecine et à la chirurgie. Elle a cru qu’il était de son devoir de provoquer ces découvertes et ces perfectionnements en indiquant d'avance les parties qui lui en paraissent susceptibles. C’est dans cette vue qu’elle a institué les prix particuliers qu’elle distribue tous les deux ans. L’orthopédie ou la partie de l’art qui a pour objet de corriger les dif- formités du corps de l’homme, a fixé plus particulièrement son attention, il y a bientôt quatre ans. Le zèle. inconsidéré qui s'était emparé de cette branche faisait craindre de la voir encore tomber dans l'oubli, avant d'a- voir pu apprécier ce qu'il y avait de réel dans ses résultats; des scientifique dans ses procédés. Le prix qu'elle a proposé sur ce sujet a déjà singulière- ment avancé la question et l'ouvrage de M. Humbert, qui a été soumis cette année à son jugement, n’est en quelque sorte qu un chapitre détaché du vaste sujet qu’elle embrasse. M. Humbert, fondateur de lét bli 4 ss th pédiq de Morley, s’est proposé de on les luxations anciennes et congénit dé l'articulation coxo-iemoralie- . On sait que la tête sx ac peut être chassée de Re cavité € sotplaie, de trois. manières différentes : „Par suite d’une maladie ancienne de l’ ie — . Par un déplacement accidentel aaéconhyis et. me conséquent non igy ; 3°. Par une déformation congénitale des parties qui forment ais lation. .: ai | On’sait aussi que presque iyu ces astiqus agir réels comme incurables. M. Hamhers a été osa: avis ‘opposé : il a pensé que, quèl que fùt: let tempsquia alé depnis le déplacement des surfaces é pouvait être rétablie et les malades guéris de là difformité qui résuiltait de ce déplacement. Lés appareils ingénieux qu’il pe pour mesurer la longueur respective des membres, ceux desti- (287) nés à opérer la réduction et à maintenir les surfaces articulaires dans leurs rapports naturels, ont été soumis à la Commission: Par cet examen , elle a pu juger de leur mécanisme, de leur valeur, de leur action; elle a pu éga- lement en apprécier les résultats heureux sur les malades traités par ces moyens, qui lui ont été présentés. … La Commission propose d'accorder à M. slsinkièrt, la somme de 3000 fr. Après ces travaux, qui ont paru à la Chturission dignes des encoura- gements et des récompenses qu’elle vient de proposer, il en est plusieurs . autres dont ‘elle croit devoir faire mention dans son rapport, à cause des vues neuves qu’ils renferment, du talent qu'ont montré leurs aüteurs, et des espérances qu’ils laissent entrevoir pour l'avenir. - Tels sont les mémoires : 1°. De M. Deleau, sur le cathétérisme de la ss d’Eustachi; _ 20, De M. Bégin, sur l'œsophagotomie; 3°. De M. Mirault d'Angers, sùr la ligature de la base de Ja Ré 4°. De MM. Sédillot et Malgaigne, sur les luxations. Enfin la Commission-se fùt également empressée d'attirer l'attention de CAcadéssig sur. dens Jouvrages.. de: médecine. qui lui ont sé envoyéas si les ritée j plusieurs er: PRIX PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE DES SCIENCES . POUR LES ANNÉES 1837 ET 1839, GRAND PRIX DES SCIENCES PHYSIQUES POUR 1837. L'Académie gite qu elle a proposé en 1835 pour sujet du grand prix des sciences physiques qu’elle distribuera, s’il ya lieu, dans sa séance pu- blique de 1837, la question suivante : a Déterminer &x Fan des recherches anatomiques et physiques, ais est | anism. des sone chez-ť l’homme. et Fches:ls la LT pe nr : vertébrés «ti Me Soi dmstiont clé: eatt RO nine gb je rave pi: See T LEA a fa pa Fes PR fe “HN < G. R. 2° Semestre 1837,. (T. V, N° 8) ( 288 ) L'Académie demande que les concurrents entreprennent de traiter cette question sous ses différents rapports, la production du son, son intensité, son degré d’acuité ou de gravité, et même sa nature, et cela chez l'homme et chez un certain nombre d'animaux convenablement choisis, comme la- louate òu sapajou hurleur, le chat ou le chien, le cochon , le cheval ou lâne, parmiles mammifères ; le perroquet, la corneille , le merle, le rossi- gnol, le ċoq et le canard, parmi les oiseaux ; la grenouille, parmi les am phi- biens; les cottes, les trigles et même le pogonias tambour, si cela est possible, parmi les poissons; et enfin chez -les cigales, les sauterelles, les. grillons, quelques sphinx, et même chez les bourdons et les cousins, parmi les insectes. re | b L'Académie recommande éssentiellement que les ouvrages. envoyés au concours soient accompagnés de dessins représentant les appareils naturels de la phonation , et que la théorie soit appuyée „sur des-expériences assez bien exposées, pour qu’elles puissent être répétées par ses Commissaires, si elle le jugeait convenable. -> Elle croit aussi devoir avertir les concurrents, dans le but de limiter leurs recherches à ce qu’il y-a de plus positif dans la question, qu’elle ne de- mande, en anatomie, rien qui ait trait à la signification ou concordance des pièces solides ou molles qui entrent dans la composition des. appareils, et encore moins, en physiologie, à ce qui regarde l'influence nerveuse et la contractilité musculaire. L'Académie se borne à demander la description natomique des appareils, dans le but d'expliquer leur action et les résultats physiques de cette action, sans même qu'il soit exigé de rapporter historique- ment, dans une longue .épumération,, tout ce qui a été fait sur ce sujet, autrement que pour combattre ou appuyer une théorie. Le prix consistera en une médaille d’or de la valeur de 3000 francs. Les mémoires ont dù être remis au secrétariat de l’Académie avant le 1® avril 1837. Ce térme est de rigueur. Les auteurs ont dû inscrire leur nom dans un billet cacheté, qui ne sera ouvert que si la pièce est cou- ronnée. aa i A PRIX DE PHYSIOLOGIE: EXPERIMENTALE. w FONDÉ PAR M. DE MONTYON. Feu M. le baron pe Mowrxox ayant offert une somme à l’Académie des Sciences; avec l'intention que le revenu fùt affecté à un prix de physiologie expérimentale à décerner chaque année; et.le Roi âyant autorisé ceté fon- dation par une ordonnance en date du 22 juillet 1818; 4 2 - ( 289 ) : L'Académie annonce qw'elle'adjugera une médaille d’or- de la valeur de huit cent quatre-vingt-quinze francs à l'ouvrage, imprimé ou manuscrit, qui lui paraîtra avoir le plus contribué” aux ee oo la mee expé- rimentale. Le prix sera décerné dans la séance Spaga de 1837. Les ouvrages ou mémoires présentés par les auteurs ont dû être envoyés francs de port au secrétariat de l’Institut avant le 1°" avril 1837. DIVERS PRIX DU LEGS mn hr Conformément au testament de feu M. le baron Aveti dE Mownryon, et aux ordonnances royales du 29 juillet 1821, du 2 juin 1824 et du 23 août 1829, il sera décerné un ou plusieurs prix aux auteurs des ouvrages ou des découvertes qui seront jugés les plus utiles à l’art de guérir, et à ceux qui auront trouvé les moyens de rendre un art ou un métier moins insalubre. L'Académie jugé nécessaire de faire remarquer que les prix dont il s'a- git ont expressément. pour objet des découvertes et inventions propres à perfectionner la médecine ou la. chirurgie, ou qui diminueraient les dangers dés diverses professions ou arts mérang Si la piècea été R par léatenr, il devra indiquer la partie de son travail où cette découverte se trouve exprimée : dans tous les cas, la Com- mission chargée de l'examen du concours, fera connaître que c’est à la dé- couverte dont il s’agit que le prix est doné; Les sommes qui seront mises à la disposition des auteurs des découvertes ou des ouvrages coufonnés, ne peuvent être indiquées d'avance avec préci- sion, parce que le nombre des prix n’est pas déterminé; mais les libéralités du fondateur et les ordres du Roi ont donné à l’Académie les moyens d’éle- ver ces prix à une valeur considérable; en sorte que les auteurs soient dé- dommagés des expériences ou recherches dispendieuses qu'ils auraient entreprises, et reçoivent des récompenses proportionnées aux services qu'ils auraient rendus, soit en prévenant ou diminuant beaucoup linsa- lubrité de certaines professions; soit en ARTERE sat sciences’ be cales. z Conformément: ar oia du 23 aoùt, il sera at aux meilleu tats des recherches € es sées pär l’Académie , conformément aux vues du fondat E ( 290 ) Les ouvrages ou mémoires présentés par lesauteurs, ont dû être envoyés francs de port au secrétariat de l’Institut avant le r°* avril 1837. PRIX FONDÉ PAR M. MANNI. M. Manni, professeur à l'Université de Rome ; a offert de faire les fonds d’un prix spécialde 1500 fr. ; à décerner par l’Académie, sur la question des morts apparentes et sur les moyens de remédier aux accidents funestes qui en sont trop souvent les conséquences; et- le Roi, par une ordonnance en date du 5 août 1837, a autorisé l'acceptation de ces fonds et leur applica- tion au prix dont il s’agit; En conséquence l’Académie propose, pour sujet d’un prix qui sera dé- cerné, s’il y a lieu, dans la séance publique de 1839, la question suivante : Quels sont les caractères distinctifs des morts apparentes ? Quels sont les moyens de prévenir les enterrements prématurés ? “Les Mémoires devront être remis au secrétariat de l’Académie avant le 1® avril 1830. Ce terme est de rigueur. Les auteurs devront inscrire leur nom dans un billet cacheté qui ne sera ouvert que si la pièce est couronnée. GRAND PRIX DES SCIENCES MATHÉMATIQUES, POUR 1838. L académi des Sciences , après-avoir présenté infruct t;à deux reprises différentes, la. question de. la résistancé ‘de l'eau c comma: sujet de prix, l’avait retirée du concours. De nouvelles ci t en1835 à à: signaler, encore une fois, cep important sujet ce recherches à à GC rer i des. t Set de O ’ j r a i ces cir t 6 é zent sortar les vint: im 5 > rs S m es s3 us artou at antages imprés: guon avait re marc l avecdetrès randes vitesses. IL y avait, LE nn. vaste amp à Bree ‘dans l'intérêt des- i cu et de la re.: Les faces diverses sous lesquelles le leme pouvait être, envisagé, étaient d’ailleurs trop appooontti poar qu’il fat nécessaire de les désigner à MM. les concurrents. La réduction au. vide -des observations du pendule faites dans Vain était, naguère encote,. calculée par une méthode inexacte, quoique d'anciennes expériences de Dubuat eussent dû mettre sur la voie de la véritable solation. L ( 29r ) Les travaux de MM. Bessel et Baily; les recherches analytiques d’un mem- bre de l’Académie, malgré leur grandintérêt, n’ont pas entièrement épuisé la question. L'Académie annonçait donc qu’elle verrait avec plaisir, mais sans en faire une condition expresse; que MM: les concurrents cherchassent à éclaircir ce que le problème de la résistance des milieux, pris de ce point de vue, peut offrir-encored’obscur. . Plusieurs mémoires: étaient arrivés à l’Académie, mais la Commission chargée de les examiner a décidé qu'il n'y avait pas lieu à décerner le prix ; toutefois, dans la conviction que le défaut de temps, la difficulté et la trop grande étendue de la matière, ont pu empêcher les auteurs de donner à leurs recherches expérimentales ou théoriques, toute, la perfection néces- saire, elle propose de renvoyer la question au concours.de 1838, en fai- ‘sant observer que l’Académie n’impose point aux auteurs la condition de traiter l’ensemble des questions qui se trouvent indiquées dans les anciens programmes. Elle verrait avec intérêt que les concurrents s’attachassent à approfondir de préférence celles de ces questions qui leur paraissent le plus susceptibles d’une solution appuyée d'expériences précises et portée à ce degré de perfection qui peut seul la rendre utile à la science. : L'Académie rappelle que les ouvrages ou mémoires devront être remis au secrétariat de l'{nstitut avant le 1“ juillet 1838. Ce terme est de rigueur. Pu ou l'inscrire dans un billet cacheté. GRAND PRIX DES SCIENCES MATHÉMATIQUES POUR 1839. Dans la théorie des: perturbations des planètes, on a exprimé; jusqu’à présent, les accroissements de leurs coordonnées, dus aux forces perturba- trices,-par des séries de sinus et de cosinus des multiples des moyens mou- ' vements. Maintenant qu’on possède des. tables numériques d’une autre espèce. de. fonctions périodiques, on pourrait essayer d'exprimer ces ac- croissements, soit dans la théorie des plañètes , soit dans celle du mouye- ment. de la Lune autour de la Terre, par des séries de ces autres fonctions. Afin d'appeler l'attention des géomètres sur cette manière nouvelle d’envi- sager le rinci a problème de la mécanique céleste , l Académie- ILO OS “question suivante pour, sujet du_grand prix de mathématiques _ RTE à LD A me 4 nt de. ( 292 ). Déterminer les perturbations du mouvement elliptique, par des séries de quantités périodiques différentes des fonctions circulaires, de manière qawa moyen des tables numériques existantes, on puisse calculer, d'après ces séries, le lieu d’une planète à toute époque donnée. L tkcadédaié verrait avec intérêt que les formules qu elle ee fussent applicables au mouvement de la Lune, lors même qu’elles conduiraient dans ce cas à une approximation moindre que celle qui a été obtenue dans ces derniers temps; mais elle ne fait pas de cette application particulière une condition du concours. Les mémoires devront être arrivés au secrétariat de l’Académie avant le 1" mai 1839. Les noms des auteurs seront contenus, comme à pidina; dans des niate cachetés. PRIX D’ASTRONOMIE, FONDÉ PAR M. DE LALANDE. La médaille fondée par M. DE LALANDE; pour être donnéè annuellement’ à la personne qui, en France ou ailleurs (les membres de FInstitut excep- tés), aura fait l'observation la plus intéressante, ou le mémoire le plus utile aux progrès de l’astronomie, sera décernée dans la séance publique de l’année 1837. La médaille est de la valeur de 635 francs. PRIX EXTRAORDINAIRE SUR L'APPLICATION DE LA VAPEUR A LA NAVIGATION. Le Roi, sur la proposition de M. le baron Charles Dupin, ayant ordonné qu'un prix de six mille francs serait décerné par l’Académie des Sciences en 1836, Aù meilleur ouvrage ou late sur l'emploi le “plus: nigur. - la. apeur pe la marche des navires , et sur le système de mécanisme , tallatior tps et d'armement g on doit peser pour cette e ie annonça qu'el telle déceřnerait ce para dans s sa séance publique de 1836. x plusietrs! inventions due été Pate. mais leurs au né j jusqu'ici aux Commissaires de l’Académie les moyens ames qui seules doivent en constater le mérite pratique. L’Académie teurs wont pas d'effectuer les” ( 293 ) remet donc la question au concours. De nouvelles pièces, de nouvelles in- veñtions seront admises à concourir avec les premières. Il faudra seulement qu'elles soient arrivées au secrétariat de l’Académie avant le 1° mai 1838. Les auteurs pourront se faire connaître. Le prix sera décerné dans la séance publique de 1838, PRIX DE MÉCANIQUE, FONDÉ PAR M. DE MONTYON. M. de Montyon a offert une rente sur l’État „pour la fondation d'un prix - annuel, autorisé par une ordonnance royale du 29 septembre 1819, en faveur de celui qui, au jugement de l’Académie royale des Sciences, s’en sera rendu le plus digne en inventant ou en perfectionnant des instru- ments utiles aux progrès de l'agriculture, des arts mécaniques et des sciences. _ Ce prix sera une- médaille d’or de la valeur de cinq cents francs. Les ouvrages ou mémoires adressés par les auteurs, ou, s’il y a lieu, les mo- dèles des machines ou des appareils, devront être i iiie de port au secrétariat de l'Institut avant le 1°" mai 1838. EPE BLT ROUE ES PRIX DE STATISTIQUE, FONDÉ PAR M. DE MONTYON. Parmi les ouvrages qui auront pour objet une ou plusieurs questions relatives à la statistique de la France, celui qui, au jugement de l'Aca- démie, contiendra les recherches les plus utiles, sera couronné dans la première séance publique. On considère comme admis à ce concours, les Mémoires envoyés en manuscrit, et ceux qui, ayant été imprimés et pu- bliés , seront parvenus à la connaissance de Académie; sont seuls exceptés les ouvrages de ses membres résidants. Les mémoires manuscrits ou imprimés adressés par Les auteurs, doivent être envoyés au secrétariat de l’Institut, francs de port, et remis avant le 1° mai 1838; ils peuvent porter le nom de l’auteur; ce nom pe être écrit dans un billet cachèté joint au mémoire. . Le prix consistera en une médaille d’or équivalente à la somme de cent trente francs. Il- sera décerné dans la séance pee dense. cu £ Se `; VA E a EE PET | ‘aucun des ouvrages qui auront- été e -liberté d’en faire prendre des copies. ER à à A e 7 aae 4 < LA = -2 " KE ed . = w datis cette séance pu S des & Br op à : COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 27 AOUT 1857. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. /* MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMERES ET DES TS DE AUS. comp PHYSIOLOGIE OS — Observations : bium et sur his. modes de fo ions es ou de on les vésétaux : par M. MrrBEL. Toute partie nouvelle, tout accroissement "ers une partie ancienne, étant occasionés par la nutrition, s'annoncent constante de la génération , ce produit est de même essence que la matière organisée qui l’a engendré. (Mme, dans Je Cours complet d'Agri., T: V, p.85, 1834.) « Toute organisation a un commencement qui échappe à nos sens. Sa- voir ce qui s’est passé dans ces premiers instants de la vie animale ou végé- tale est impossible. Que, si par hasard ou puissance de génie quelqu'un le devinait, les preuves manqueraient à l'appui de son opinion et la vérité prendrait place parmi les hypothèses. Ce que nous appelons commence- ment de lo organisation n’est, à proprement parler, que l’état où nous trou- vons la jeune matière organisée quand elle nous apparaît pour la premiè re | fois. Dans ces voies p énibles de recherches, le mérite consiste à sé procher le plus qu'on peut, d’une origine qui restera ds ; » Grew et me it que le : é d'a bium, matière mucilagineuse dr, nonobstant l'apparence; est déjà np C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 9.) 40 ( 296 ) n 6 par de savantes inductions, rendent cette opinion probable. Mais des probabilités ne sont pas des preuves; aussi s’en faut-il beaucoup que tous les phytologistes soient d’accord sur ce point. » J'ai adopté de bonne heure l'opinion de Grew et de Duhamel, et me suis appliqué à la justifier par des observations directes. Mais ce n’est qu'en ces dernières années que j'ai pu voir, dans des cas divers, et avec cette net- teté qui ne permet plus le doute, les caractères organiques du cambium. C’est un tissu ou plutôt un mucilage celluleux d’une extrême délica- tesse. Ce pas fait , il mest devenu facile de constater la transformation du cambium en utricules et en vaissaux. » Les observations que je vais rapporter feront connaître le rôle que joue ce mucilage celluleux dans plusieurs modifications très curieuses du tissu organique. J'ai cité , il y a bien des années, des exemples de vaisseaux for- més dans les plantes par la simple destruction des parois transversales qui séparaient en plusieurs cavités closes, des séries d’utricules placées im- médiatement les unes au-dessus des autres. Cette assertion n'a pas, que Je sache, trouvé décontradicteurs; mais elle a été accueillie avec une telle indifférence, que la plupart des auteurs d'ouvrages généraux de physiologie végétale ne se sont pas même donné la peine de la reproduire. La cause de cette omission provient sans doute de ce que le fait dont il s’agit, n’a ja- mais. été présenté avec les développements qui pouvaient captiver l'atten- tion et faire naître la confiance. Il est cependant très exact. Je l'ai observé autrefois. dans Jatigede grands végétaux: Je l'ai retrouvé mieux caractérisé en 1834, dans la région centrale de plusieurs racines. L'aspect mucilagineux du. tissu et iles: très petites utrieniesaliongé es dont il était composé, maver- aie tion était assez récente et, cependant , ce n’était plus duc cambium. Bientôt, par l'effet de la végétation, des utricules de ce tissu, placée s bout à | à bout, et formant plusieurs séries distinctes autour du centre, s 'accrurent en. longueur et largeur, à partir d de la base de la racine jusque vers, Lion, sommet, entends par la base, la. artie laplus v voisine du collet, nmet, l'extrémité inférieure. L’accroissement de toutes les que série, ne se fit, pas instantanément, mais successive- iles: voisines € du collet » qui « étaient les plüs vieilles, s’allon- les genie pus ce phénomène. se manifesta de oche, _cæ à à distance. du sommet; et, quelle + qu'ait été la croissance de ces séries d’utricules, cette distance s'est main- > tende à peu près: la même. La raison: en est simple: à mesure. que les utri- RS pus séries se portaient en avant en prenant plus de longueur, il nais- -2 + , ( 297 ) sait entre elles et le tondidu cæcum formé par la partie mine la racine, une nouvelle génération d’utricules Rs sait devant elle cette partie de l'écorce. » Je remarquerai à ce sujet, que la spongiole décrite par M. Decandolle, comme étant un organe particulier au moyen: duquel la racine absorberait les fluides répandus dans le sol, n’est autre chose, à mon sens, malgré la forme mamillaire et embonpoint qu’elle offre assez souvent à l’extrémité des radicelles de l’année précédente, que l’analogue du cœcum cortical que je viens d'indiquer. Ce cœcum ainsi que le reste de la jeune écorce de la ra- cine, se dégrade incessamment à l'extérieur par la dislocation et la destruc- tion du vieux tissu, et se régénère intérieurement, avec non moins d’acti- vité, par l’adjonction de nouvelles utricules. » Revenons aux grandes utricules des séries, Par un grossissement déjà très notable, puisqu'il donnait plus de {00 fois le diamètre réel, j’aperçus dans la cavité une sorte de matière nébuleuse qui n’était par nouvelle pour moi, mais que je n'avais jamais sérieusement étudiée. Cette fois pourtant je lobservai avec une attention soutenue. Elle m'offrit çà et là, comme des traces blanchâtres et des taches grises ressemblant assez à ces réseaux qui se montrent à un œil fatigué, fixé sur un fond blanc ou un ciel lumineux. A force de regarder et de songer à ce que je van; Jiripimi ge ce see être du cambium et je ne me trompaipas. Mais - es traces et taches ? Et à quelle fin du habiun dans les prandes utricules ? Tetta que les développements subséquents répondraient à cette seconde questiôn; et, quant à la première, il me parut que des recherches directes et immé- dites pourraient seules la résoudre. Je multipliai donc les observations. Au moyen des oculaires, j’élevai le grossissement à 700 fois au moins le diamé- tre, et je reconnus enfin que cette matière que jusqu'alors je n’avais su dé- finir, était un mucilage celiuleux qui avait tous les caractères d’une organi- sation naissante, ou, pour abréger, que c'était du cambium Or, les parois des cellules de ce cambium se dessinaient en clair sur la masse qüi émit Er sâtre. Ainsi s’expliquait l'apparence de traces et de tetes » Cesobservations, répétées dans plusieurs espèce et des jours divers, me conduisirent à un autre résultat non moins curieux. Je constatai souvent dans les cellules du cambium, existence d’un cambium plus jeune, véritable miniature de l’autre. Les parois délicates des:petite cellu! s paraissaient comme un fin réseau blanchåtre , et les cavités-comm des points gris danse cppdenssd Je patiné, L'œil- Jez 10 in: exerc anni eux cambium. I y avait donc-trois géné- m ( 298 ) diih: présentes visibles : la première, les grandes amies des séries; la seconde, le cambium né dans ces utricules; la troisième, le cambium né dans les cellules de la seconde. Et je n'ai garde d'affirmer qu’à ce troisième dues s'arrêtait l'emboitement des générations; mais il est vrai de dire qu’au delà je ne vis plus rien. » Il résulte de ces recherches que, dans les cas dont il s’agit ,le cambium, au moment où il devient perceptible pour nous, est une substance orga- nisée sous forme. de tissu cellulaire; et d’autres exemples que je citerai bientôt, prouveront que ce fait n’est pas isolé. Mais avant tout je dois dire ce que devinrent les séries de grandes utricules et les deux générations de cambium qu’elles contenaient. » Pendant un temps dont je ne saurais préciser la durée, les grandes utricules et le cambium ne changèrent point sensiblement d’aspect; puis, tout-à-coup, la partie supérieure et la partie inférieure des grandes utri- cules ajustées bout à bout, disparurent sans qu’il en reståt de trace; et les cavités des grandes utricules, séparées jusque alors, communiquèrent entre elles, de sorte que je trouvai, à la place de chaque série, un large et long tube à la composition duquel chaque grande utricule avait contribué; et la paroi de ce tube s'élargit et s’ouvrit par des fentes transversales, paral- lèles, disposées en plusieurs rangées longitudinales. Observons en passant que ces faits sont une nouvelle confirmation de la théorie de la métamor- phose des utricules en vaisseaux. a Tandis: que ces changements s’opéraient, le cambium qui avait rem- pli totalement la capacité des utricules, n’ayant plus le volume suffisant pour occuper en entier l'espace qui s'était agrandi, abandonna le centre du tube « et resta p appiigai sur sa paroi comme un enduit épais. Là, il y eut singulière et inexplicable condensation de ce mucilage dont les cel- pet enoe et qui ne tarda pas à se transformer. en un tube mem- braneux moulé dans le creux de l’autre auquel il servit de doublure. Quel- que extraordinaires que paraissent ces résultats, quelque difficile qu’il semble d’en constater l'exactitude, je les garantis vrais et je certifie que pour arriver à ce degré de conviction, il n’est besoin que de temps et de persévérance. » Tous les phytologistes savent que la solidité de la étais ligneuse provient surtout de ce que 1. auistles, simples dans l'origine, se sont remplies su iv utricules émboitées les unes dans les autres, et sont devenues des utrienles complexes. Mais į jé ne pense pas _ qu'on ait publié aucune observation sur la manière dont ce travail se fait. ( 299 ) Je lai suivi avec attention et je me suis convaincu que les choses se passent comme dans les-grandes utricules des séries, c'est-à-dire que le cambium celluleux contenu dans chaque utricule simple, après avoir éprouvé un retrait du centre à la circonférence, se transforme en une seconde utricule ; qu’un nouveau cambium organisé dans cette seconde utricule, en produit une troisième par le même procédé, et qu’il en est ainsi pour toutes les utricules qui viennent à tour de rôle, s’emboîter dans les précédentes et former avec elles des utricules complexes. » Il m'importait de savoir l'origine des sphérioles, ces petites vessies, li- bres dans les utricules , ou fixées à leurs parois, et qui contiennent souvent des principes immédiats. Comme elles apparaissent quelquefois lorsque les utricules sont encore très jeunes, on pourrait croire que la naissance des unes et des autres est simultanée, et ce serait une erreur, puisque tel tissu utriculaire, qui, pantan à un certain degré de développement, contient des sphérioles, n’en offrait aucun vestige quand il était plus jeune. Ge fait, qu’on ne saurait révoquer en doute, enseigne que la naissance des utri- cules précède celles des sphérioles, mais n’apprend point comment se forment ces dernières. Voici le résultat des observations que j'ai faites, en vue d'éclaircir ce mystère qui n’en est plus un pour moi. J'ai découvert dans des masses de tissu utriculaire des utricules remplies de mucilage cel- laleum, d’autres penis e en. parie. de opile sinies er en panie, de n’est pas tout : entre les trois états que je viens de Érictériers x y avait une infinie quantité d'états intermédiaires , lesquels , servant de passagé de l'un à l’autre, attestaient la transformation dú mucilage celluleux en sphé- rioles. Je puis dire qu'il me suffisait de porter méthodiquement mes re- gards sur les diverses modifications, pour comprendre aussi bien l’enchai- nement des faits que s’il m’eût été donné d’assister à l'œuvre active de la Nature. Le mucilage cellnleux n’offrait d’abord que des formes incertaines, puis les cellules se dessinaient avec plus de netteté, et chacune commen- cait à se distinguer des autres par sa figure et sa grandeur. Il était évident que la matière mucilagineuse se débarrassait de l'humidité surabondante et se changeait peu à peu en un tissu de membranes fermes et sèches. Ces membranes qui constituaient les parois des cellules se dédoublérent les unes s après les autres, et chaque cellule, séparée de la masse et soustraite par conséquent à à la pression de ses voisines , S ‘arrondissait et formait une sphériole, Je ne dois point taire que, pendant ce travail, une partie notable de la matière e fut sacrifiée St disparut wacen. = ( 300 ) » Le mucilage celluleux ou le cambium , car ces mots sont synonymes, ne se produit pas seulement dans l’intérieur des utricules; on le trouve quelquefois dans les lacunes du tissu, ou dans les méats, espaces que lais- sent entre elles des utricules plus ou moins arrondies ou tout-à-fait sphé- riques. Là, suivant les cas, il donne naissance à des utricules où à des vaisseaux. » Pai parlé, plus haut, d’utricules simples dans lesquelles d’autres utri- cules se développent et s'emboitent successivement, de sorte que les utri- cules simples deviennent complexes. Il n’est pas rare de trouver un grand nombre de ces utricules complexes, renfermées, une à une, dans les loges d’un tissu cellulaire continu. En voyant cette organisation, la première idée qui se présente est que la création du tissu cellulaire à précédé celle des utricules complexes ; mais Tétude scrupuleuse de la succession des faits, prouve au contraire qe le tissu cellulaire ne s’est orpétisé que long- temps après. Je conviens qu'une telle assertion doit paraître étrange, car avant l'intervention du tissu cellulaire, les utricules complexes étaient réunies en une masse ligneuse, dure et compacte , qui semblait caractériser un état de fixité, et toutefois rien n’est plus certain que dans un temps donné, par l'effet de la végétation, ces utricules s’écartent les unes des autres, et que pendant que ce mouvement de disjonction s'opère, les parois du tissu cellulaire qui va croissant, se glissent entre elles, les sai- sissent, les enveloppent, les emprisonnent, de manière que chacune se trouve iii de toutes les autres, et n’a plus avec elles de communica- tion que par les pertuis qui paneati m son Tint et traversent les parois du tissu cellulaire. » Je termine cette note, résumé d’u phina Hombre + des- tinées à pi raître un j jour dans le recueil de l’Académie, par un fait qui démontre que, Fr certains cas, le cambium se prbdiit de lui-même à la surface du végétal, en quitté suffisante pour qu'on puisse le voir sans qu’il soit nécessaire d’avoir recours à l'anatomie. » Dans la famille des apocynées, ainsi qu’il résulte des observations de M. R. Brown, la naissance des deux cordons qui servent de suspenseurs aux deux nue g roite et pe de Chanae paire d’anthères est postérienre aux MaisM.R Brown n a rien écrit touchas le modë de PAR des cordons et du nœud commun qui les rattache au gros corps charnu dont le double ovaire est couronné. Pai voulu éclaircir ce point d’ organogénie végétale. Voici ce que j'ai vu : une fossette oblongue et deux rainures, partant chacune de l’un des deux estes ( 301 ) de la fossette, et allant joindre le sommet des deux bourses anthérales , se sont creusées sur le gros corps charnu: La fossette s’est d’abord remplie de cambium et cette matière n’a gagné les rainures qu'un peu plus tard. Le cambium, abrité sous, les bords contigus des manteaux des bourses an- thérales, a offert un tissu cellulaire d’une extrême finesse qui s’est greffé au sommet des bourses, et ensuite s’est desséché et coloré en brun-rouge. J'avoue qu’il m'a été impossible de constater que, du moment que ce cambium devient visible, sa structure celluleuse est apparente, attendu que je l'ai détruit chaque fois que j'ai essayé de le retirer de son moule dans cet état naissant. Mais des recherches que je poursuis, de con- cert avec M. Spach , sur les premiers indices de l'apparition de certains organes, nous montrent toujours à cette période , qui semble bien voisine de l'origine réelle, une substance à la fois mucilagineuse et celluleuse que nous ne parvenons à conserver intacte pendant quelques minutes see la tenant plongée dans l'eau. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Note sur la résolution des équations de- degré os par, M. decor Cavony. A a TRS ll M RE x e de transméttre à l'Acallémie , Purersent, comme on la v vu, Si aboia générales pour la résolution des équations de tous les degrés. En suivant lune de ces méthodes fondée sur le troisième théorème énoncé dans ma lettre du 24 février, on développe immédiatement chaque racine d’une équation en série convergente, lorsque toutes les racines sont réelles, et Pon peut toujours ramener la question à ce dernier cas, en se débarras- sant, comme on l’a expliqué, des racines imaginaires. Mais quoique , sous le point de vue théorique, cette méthode ne laisse rien à désirer, il peut être avantageux de lui substituer, dans la pratique, Fune des autres mé- thodes qui se déduisent des principes exposés dans mes diverses lettres, eten particulier celles qui se fondent sur plusieurs org, que je vais | énoncer en peu de mots. » Considérons une équation du re n. On pourra la réduire, mème | + gx) =i, g(x) désignant une fonction entière ou fractionnaire , et À da i ( 302 ) réel ou imaginaire. Or, comme je lai fait voir, la résolution de cette équa- tion pourra toujours être ramenée, pour de très petites valeurs es i, à la résolution de Liu varie auxiliaire | (x) =0, et, pour de très muandes valeurs de à, à la résolution de F ganotion auxi- Jiale Me Tl y a plus; si Pon nomme valeurs insignes de x celles qui vérifient lé- quation dérivée g(x) = 0; sans vérifier l’une des deux équations auxiliaires, et modules principaux de = px), ceux qui répondent aux valeurs principales de x; toutes les ra- cines de la proposée seront développables suivant les puissances ascendantes ou descendantes du paramètre i, lorsque le module donné de ce paramè- tre sera inférieur ou supérieur à tous ses modules principaux. Enfin, si l’on fait correspondre à chaque expression imaginaire un point situé daté un plan donné, en prenant la partie réelle et le coefficient de V/—1 pour labscisse et l’ordonnée de ce point, les expressions réelles correspon- dront toujours à des points situés sur l’axe des abscisses, et les diverses va- leurs de Xy propres à résoudre l’équation O Ee sa š pah “pour un dodo donné de Éy correspondront à des points situés sur un système de courbes qui pourront être de deux espèces différentes. Nous avons nommé courbes de première espèce celles qui s 'élargissent , et courbes ‘de seconde espèce celles qui se rétrécissent, pour une Meur croissante du module de i; et nous ayons fait voir que l'équation pro- posée peut toujours être décomposée en autant d'équations partielles qu’il y a de courbes distinctes. Or, si la fonction @(x) étant de forme réelle, on attribue au paramètre à une valeur réelle, chacune des courbes traver- sées par laxe des abscisses, étant Smétriqué par rapport à cet axe, ne pourra le couper, en plus de deux points, hors le cas des racines égales. Donc alors chacune des équations partielles offrira au plus deux racines réelles. Ainsi se trouve établie la proposition suivante : » 1® Théorème. En supposant résolues les équations auxiliaires °p()=0, gr) =z; | | | (303 ) on part généralement décomposer une Saajan g de la forme HoE en équations partielles dont chacune offre au plus deux, racines réelles. » Corollaire. Si la proposée a toutes ses racines réelles, elle sera immé- diatement décomposable en facteurs réels du premier ou du second degré. » A ce théorème on peut en joindre plusieurs autres dont je vais trans- crire les énoncés, me réservant d’en offrir la démonstration dans une autre lettre. » 2° Théorème. Si l'on donne successivement à la fonction @(x) les deux formes k f(x), ` k +J), f(x) désignant une fonction entière de forme réelle, et Æ une constante réelle ou imaginaire dont le module surpasse tous les modules princi- paux de f(x); .si d’ailleurs on suppose inégales entre elles les racines de E a f@)= 0; cette équation; que l'on pourra présenter sous aume e ne Le de ee 4 RE | se k =f =i, | REC ETAN gaisa E ramètre fatet F ‘offrira, , sous l’une de ces formes, au moins une racine développable suivant les puissances ascendantes de i. On pourra d’ailleurs , dans l'hypothèse admise, développer suivant les puis- sances descendantes de k les racines de chacune des équations auxiliaires k— f(x)—0, k+ f(x) =0. » 3° Théorème. Les mêmes choses étant admises que dans le théorème précédent, si l’on forme divers groupes ävec les racines de l'équation f(thes api 130 sL asvour sl enbl ae 7 #6 d’abord sous la forme Bal Eg k= f és : eq Tes aa RINO HA puis s sous la ue 2 mb de Lis QT Lin NICE g SEC À His k FRE: A eh composant chaqué groupe des racines qu'il est indispensable d'ajouter entre elles pour obtenir une somme développable en série’ convergente ordonnée suivant les «puissances ascendantes de d; deux, racines distin kies C. R. 183-, 2° Semestre. (T. V, N°9.) 41 r ( 304 ) ne pourront en général se trouver réunies dans le premier cas, sans être séparées dans le second , ni réunies dans le second cas, sans être séparées dans le premier. » Corollaire. Après avoir développé toutes les racines de chacune des équations i + POP DRE SIC suivant les puissances ascendantes de i, et calculé les sommes formées par l'addition des développements qu'il est nécessaire d’ajouter entre eux pour obtenir des séries convergentes; il suffira, pour obtenir chaque racine, de réunir entre elles plusieurs de ces sommes, prises les unes avec le signe +, les autres avec le signe —. » Exemple. Si, l'équation proposée ayant toutes ses racines réelles, on suppose la constante k réelle et positive; les développements correspon- dants aux racines réelles des équations auxiliaires seront convergents , ainsi que la somme des développements correspondants à deux ‘racines imaginaires conjugées. Cela posé, si l’on nomme SR d; 0,0, 4... rt, les racines réelles rangées par ordre de grandeur , et si, n étant le degré de l'équation donnée, on suppose le premier terme de f(x) réduit à x”, Alors, pour des naiiai paires de x, l'équation auxiliaire + does e1 40 ge rte ste MTS = JOURS oae d+e, ftg | me “Fée sus Te | ee aoia Top 23mg Sanna Let | fournira k kes de calculer les sommes | ns e. moyen, de ee les racines a, k ‘avec les sommes : a+b, c+d, ...gæhh.t goe FT Au contraire, si n est impair, la-premièreiéquation auxiliaire fournira la. racine À, avec les sommes a + b, c+d,...f+8; etlasecende, dara- nes a, avec les sommes re AJ e,.:.g+h. Dans l’une et l’autre sise nr obtiendra z immédiatement la njas petap etla, aiai gorde iniia $ Jess autres-étant données. x les for m0 BL a #5) — a)? E pee rï ( 305 ) Observations de M. Frénéric Cuvier, sur un paragraphe du Mémoire de M. Grorrroy Saint-HiLaire , inséré dans le Compt e rendu de la séance du 14 août 1837. si « Je trouve dans le Compte rend den notre séance du 14 août sn séance à laquelle je n’assistais pas, le paragraphe suivant que je tire d’un Mémoire de M. Geoffroy Saint-Hilaire. » Cuvier, plein de goût à l'égard des convenances ; politiques , Se péné- » trant de sages réserves relativement à lavenir des sociétés, comprit » qu'il ne fallait point que de nouvelles révélations sorties du sein de la » terre, en vinssent à se heurter et à se déchainer avec une malignité » hostile contre les vénérées et: antiques révélations de nos livres saints; » Cuvier fut attentif à se tenir dans ses communications au plus près des » vérités bibliques et historiques, et alors il en résulta que les affaires ecclésiastiques qui étaient dirigées en France par un prélat dont la pa- role retentissait au loin et était accueillie avec soumission, se trouvèrent » à leur tour, par réciprocité, tenues au plus près des acquisitions du sa- » voir de la géologie. » .» Il est impossible que les personnes qui prendront la peine de tra- duire ce Tnk , et de chercher le sens trop peu caché de c ces SPAS v ; e , qu a, dans u un à intérêt aioe, capitulé avec sa conscience | qu en un mot ce discours n’a pas la valeur scientifique qu’on lui accorde, puisqu'il aurait été écrit, avec des réserves, et sous l'influence de convenances politiques. » Tant que l’auteur auquel je réponds ne s’en est pris qu’au savoir et à l'intelligence de mon frère, tant qu'il n’a travaillé qu’à déprécier ses travaux, qu’à affaiblir sa réputation scientifique, je me suis bien gardé de défendre une mémoire que Je respecte , me reposant en toute sécurité pour cela sur le jugement de nos pairs. Aujourd’hui que mon, frère, est attaqué dans. son honneur, dansses droits à la considération, et quedes paroles.que _ j'aivcitées. ont reçu la publicité de nos RARE de le silence ne m'est plus-permis, et je proteste contre le sens trop. évident,de ces paroles, … _1»8i M. Geoffroy croit que mon.frère a déguisé la vérité ; que des erroe. ont été sciemment introduites par lui dans le discours. qui fait le sujet de ses observations, qu'il le prouve :.le moyen est simple. Il n'aura il pour cela que de refaire ce discours; que de passer de pouyg de al et de discuter. des. traditions des ( 306 ) mogonie, leur histoire primitive, leur astronomie, les différentes révolu- tions du globe, sa minéralogie, son état géographique aux principales époques de sa formation, et enfin ces fossiles nombreux dont il s'agissait de déterminer l’âge et la nature. Si alors il nous montre qu’il ressortait évi- dernment de ces différents ordres de faits des conclusions que mon frère n'aurait pas voulu en tirer , alors nous serons bien obligé de nous soumet- tre; mais jusqu'à ce que ce travail soit fait, et ces preuves données, nous serons en-droit, et en y mettant de la générosité, de traiter les paroles contre lesquelles nous nous élevons , de paroles hasardées, légères, et dépourvues de tout fondement. » | Note remise par M. Grorrroy SainT-HILAIRE, ex réponse aux Observations : qui précèdent. « Je repousse entièrement les interprétations de M. Fréd, Cuvier ; les paroles dont je me suis servi, expriment fidèlement ma pensée. _» Loin d’avoir eu les intentions qu’on me suppose, je m'étais plu dans le travail même qui vient d’être attaqué, à rendre de nouveau hommage à l'activité et aux immenses travaux de notre grand z0ologiste (Comptes rendus , p. 192), aux qualités éclatantes de G. Cuvier , grand écrivain , ob- servateur infatigable et sagace, réformateur judicieux des méthodes Jusque là en usage (ibid). Cuvier vivant, j’abordais de front nos graves dissenti- ments dans les hauteurs de la science : après le douloureux événement de re dù continuer la libre discussion et le développement de mes | i Æ. du Lee ne Sransrique. — Sur les rapports numériques des sexes , dans les nais- sance; par M. Grrou DE BUZAREINGUES. pe (Extrait par l’auteur. ) KA ne: ver Apt: honore F. “« M. Girou s’est proposé dans cé nouveau mémoire de compléter ce qu'il avait dit dans les mémoires précédents sur les différents rapports ruée riques des sexes dans les naissances, en France; et d'ajouter de nouvelles preuves à celles qu’il a déjà présentées, à l'appui de cette proposition : Tout Ce qui tend à accroître la Jorce musculaire , soit de l'homme. soit sey la Jemimer, contribue à la procréation du sexe masculin. Ses dbsértatióni ; qui comprennent presque toutes les ‘naissances depuis lan xr de la Répu- blique, jusqu’en 1834, et qui embrassent plus de 27 millions de suiets ont été puisées dans les documents officiels sur les mouvements de la pc ( 307 ) pulation. Il les divise en quatre périodes: 1° Les trois dernières années du Consulat; 2° l'Empire; 3° la Retama 4° les quatre premières années du règne actuel. » Le rapport des naissances féminines aux naissances masculines a été : » Dans la 1"™° période, pour les enfants légitimes, :: 932 : 1000 (celui des enfants naturels dans cette période n’est pas connu) : » Dans la 2° période: pour les enfants légitimes :: 957,2 : 1000, etpour les enfants naturels :: 943,5 : 1000. » Dans la 3° période: pour les enfants légitimes :: 938,8 : 1000; et pour les enfants naturels :: 959 : 1000. » Dans la 4° période: pour les enfants légitimes :: 937,5 : 1000,et pour les enfants naturels :: 953 : 1000. » L'auteur avait déjà fait observer, dans un mémoire sur la distribution mensuelle des sexes, que, parmi les aînés, le nombre relatif des filles est en général plus grand que parmi les puinés, et que les fécondations soit de carnaval, auxquelles président l’oisiveté, l’intempérance ou l'inconti- nence, trois causes de débilitation , soit du commencement du carême , où l’organisation se ressent encore de. influences du carnaval, donnent pro- Porn ARR plus de filles que celles des autres mois de l'année. : » Ne en doit conclure ASC Or le, pa hr dt S roc rable, et que cet accroissement a lieu sinear à 5 me ia TAEA mois de janvier et de février, la rapport des sexes: doit changer en la même année, à l'avantage des naissances féminines. » Or, ce résultat est devenu saillant en 1813 où le nombre de mariages fut presque le double de la moyenne annuelle des années précédentes; et plus que double de celui de 1814 ; et où le chiffre qui exprime le nombre relatif des femelles s’éleva, chez les enfants légitimes, à 954, fait unique dans les quatre périodes, comme a été unique le fait des mariages qui l’a accompagné. » A Paris, où la distribution mensuelle des mariages est à peu près uni- forme, c’est en l’année suivante qu’a dû survenir le changement de rap- port des sexes, parce que c’est ici l’année suivante qui a reçu principale- ment les premiers produits de ces mariages: or, le chiffre de femelles gig en 1813, y-était descendu à 905, s’y est élevé à 952, en 1814- » Si les aînés présentent plus de filles que les puinés, c’est parcs wen général la femme a niginta à 1 ’époque de son mariage, le pe baut : degr g de la préd jue qui caractérise son sexe. Mais lors LA La ( 308 ) se marie trop jeune et à peine encore nubile, ce qui arrive bien plus fré- quemment dans les villes que dans les campagnes, il n’y,a plus de raison pour que le premier-né soit plutôt femelle que mâle; d’où il semblerait que les naissances des villes devraient offrir à peu près un même nombre relatif de mâles que celles des campagnes. Si cependant il n’en est pas ainsi, c’est parce que, outre l'influence générale de l’oisiveté qui devient favora- ble dans les villes aux procréations féminines, les mariages n’y sont pas aussi féconds que dans les campagnes. Ainsi, tandis que dans la totalité de la France le nombre des naissances.est à celui des mariages :: 3,747 : 1000; ce même rapport est à Paris :: 2,503 : 1,000: by; a: donc un plus grand nombre relatif d’aînés à Paris que dans la totalité de la France, d’où il suit que le rapport des sexes doit s’y rapprocher davantage de l'égalité. Une autre cause s’ajoute à celle-ci : de la moindre fécondité des mariages dans les villes, il résulte que les puinés y sont moins sûrement du sexe masculin que dans les campagnes; ĉar plus les familles sont nombreuses et les sue rapprochées, plus la puissance cellulaire ou-lymphatique de la femme s’épuise, et plus aussi dans les naissances le sexe masculin prés domine sur le sexe féminin. » Dans les années où la classe ouvrière obiibt difficilement du travail, et subit un repos forcé, par l'effet soit de la disette des vivres, soit des,ri- gueurs de l'hiver, soit de la stagnation du commerce, les naissances pré- sentent un nombre relatif de filles supérieur à la moyenne. Ce change- ment de rapport a été sensible à Paris aux années Ses àgi, 1767» 1789; 1817, 1830. tata 5 Le contraire arrive | edes catastrophes à Fa jou TES cir- Ses sa ‘accroissement Ételivité chez] la classe labo- omme ex i i700 à gi ét ceux de la fin de l’Empire.ou du Didinidiicetent dé la Restauration, qui ont occasionné;:à Paris, une décroissement dans les naissances aies ; aux “années qui les ont immédiatement suivis. » Si l’on examine les rapports des sexes dans un groupe continu -de treize départements , où la population agricoie est presque tout, comparéé a la population industrielle, et qui sont compris dans la bande fa territoire français qu’Arthur Young a considérée comme la plus fertile, le nombre des naissances féminines est à celui des naissances masculines sur un total de 3 754790 naissances ::922:1000, ou :: 12 : 13, et dans chacun -de ces départements , le nombre relatif des filles est au-dessous dela moyenne. + ( 309 ) _» Si Ton examine ensuite ce même rapport dans dix des départements où l’industrie manufacturière prédomine le plus sur l’industrie rurale , on lé trouve, sur un total de 3 799 525 naissances, ::951: 1000 ou ::21:22; et dans chacun de ces départements le nombre relatif des filles est N: sus de la moyenne. » Chez les enfants naturels, les rapports des sexes ne sont pas les mêmes que chez les enfants légitimes. Mais, chez les uns comme chez les autres, on voit les mêmes résultats naître des mêmes lois. » Parce que le nombre relatif des ainés est plus grand parmi les enfants naturels que parmi les enfants légitimes, le nombre relatif des naissances féminines y est plus grand aussi, ». Lorsqu'il y a eu un text linaire du nombre des en- fants naturels, il ya eu aussi un notable accroissement du nombre relatif des naissances féminines; et il a paru rationnel à l’auteur de se rapporter à l'augmentation numérique des aînés. | -~ » Les militaires ont une grande part à la procréation des enfants natu- rels ; et parce qu'ils appartiennent à la classe la plus forte:et la plus vigou- reuse de la société „ils détermi pue leur influence ; une Dr nu es a de A: plu s élevé aussi dans la période de 1831 à 2834, q que sous sia Ristaakikok: mais moins que sous l’ Em pire. » Mais, à Paris, c’est sous l’Empire que cet ordre de naissances 2:donné le plus de filles, et sous la Restauration qu’il en:a donné:le moins. Iciÿ si t'on en juge d’après l'augmentation progressive des naissances hors mariage, le nombre relatif des aînés a été aussi nr plus grand sous l'Empire que sous la Restauration. » Ily a enfin un rapport presque constant : » 1°. Entre l'accroissement des naissances masculines et la rs des armées; » 2°, Entre lľaccroissement des naissances disait soit avec l’ab- sence des armées , soit avec l'augmentation totale des naissances hors ma- riage. _» Cet Sejre de naissances offre, en général, cette particularité me nombre relatif des garçons est plus grand parmi les enfants qui naïssen aux hôpitaux que parmi ceux qui naissent à domicile. Cependant, ce rap- port a changé, à Paris, en 1832 et 1833. Mais cette anomalie doit êtr ( 310 ) portée au choléra, qui a empêché de se rendre aux hôpitaux plusieurs femmes des départements voisins de la capitale, et qui a sévi spécialement sur la partie de la période de la reproduction qui est postérieure à la 25° année. D'où il est arrivé que le nombre des puinés est devenu relativement moindre dans les naissances aux hôpitaux; ce qui a dû déterminer une di- minution spéciale dans les naissances masculines. » Si Pon compare les variations des rapports des sexes des naissances légitimes avec celles des naissances hors mariage, on remarque, en géné- ral, que parmi les enfants légitimes , lorsqu'il y a augmentation des nais- sances , il y a augmentation du nombre relatif des garçons; tandis que c’est le contraire parmi les enfants naturels. Mais , ce fait cesse de paraître sur- prenant si l’on fait attention que chez les premiers, l'augmentation des nais- sances est due principalement , en général , aux puinés ; tandis qu'elle est - due principalement aux ainés, chez les seconds. » «M: Becquerel présente à l'Académie la première partie ndi 5° et dérnier volume du Traité de l Électricité et du Magnétisme , qui est relative aux actions lentes , c’est-à-dire aux actions chimiques qui sont produites, quand aux affinités se joignent l'influence des forces en celle de la capil- larité et d’autres causes physiques. » L'auteur traite aussi dans ce volume de l'influence des effets dcchicue sur iles phénomènes géologiques ainsi que des découvertes récentes en électricité. .» La dernière partie du 5° volume qe terminera la nee com- PE — " | | si E: r Aei (“Sir ) RAPPORTS. Rapport sur les dégâts occasionés dans les vignobles d'Argenteuil, près Paris , par les chenilles d'une espèce de pyrale. (Commissaires, MM. Auguste de Saint-Hilaire, Dumas, et Duméril rapporteur.) « L'Académie a reçu, dans la séance du 24 juillet dernier, une lettre de MM. Dubaud, maire de la commune d'Argenteuil , et Recarné, membre du conseil général du département de Seine-et-Oise, relative aux dégâts occasionés par une innombrable quantité de chenilles, dans les vignobles de ce territoire. Sur une étendue de plus de 3000 arpents; ces insectes ont produit de tels dommages, qu'on évalue, pour cette année, la perte des cultivateurs à cinq ou six cents mille francs, sans prévoir ce qui pourra en résulter par la suite, les vignes étant en grande partie dépouillées de leurs feuilles, les ceps restant rabougris, ce qui fait craindre de funestes conséquences pour l’année prochaine. » C’est au nom de l'administration locale que ces messieurs ont appelé l'attention de l’Académie , en lui demandant des conseils et l'indication de quelques procédés, afin d'o obvier à Ja. niade d’un pareil malheur; en la uns de ses membres à se rendre sur les lie lieux, pour se convaincre de la réalité du fléau, en reconnaître les _ causes, et indiquer, s’il y a lieu, quelques moyens d’y porter remède, ou de le prévenir par la suite. » MM. Auguste de Saint-Hilaire, Dumas et moi, avons été chargés de cette mission, et pour répondre aux intentions de l’Académie, nous nous sommes rendus à Argenteuil où nous avons été conduits sur les lieux par messieurs les membres de la commune et par deux des principaux vignerons. » Sur une surface de terrain, de près de trois quarts de lieue de lon- gueur, et sur une largeur moindre de moitié, nous avons été frappés, même à une fort grande distance, de l’aspect des échalas noircis par le temps, dont aucun n’était dominé par des feuilles, de sorte que cette vaste super- ficie semblait avoir été charbonnée par l’action du feu. Ce fléau s'était di- rigé de l’est à l’ouest, de telle sorte que ses limites étaient indiquées à droite et à gauche, par le contraste de la plus belle végétation dont les pampres verdoyantes dépassaient de beaucoup leurs supports. + » Lorsque nous avons pu examiner de plus pren: ces ravages; R D vu de suite qu'ils étaient en effet produits p palement par tes larves ou C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 9.) 42 (312 ) les chenilles d’une sorte de papillons de nuit, que les naturalistes nom- ment la pyrrale de la vigne. Cette espèce de petite phalène diffère du plus grand nombre de celles du même genre, en ce que, au lieu de rouler les jeunes feuilles de la plante en forme de cornets et de les retenir dans cette situation contournée , à l’aide de quelques brins de soie qu’elles filent, afin- de s’en faire un étui, une sorte de réduit dans lequel chaque individu vit isolément; cette pyrale emploie un autre manége. Plusieurs se réunissent et, toutes faibles qu’elles sont d’abord, elles viennent attaquer en commun les vaisseaux nourriciers de la queue ou du pétiole de la feuille encore ten- dre; elles la font ainsi se flétrir ; puis elles y attachent quelques-unes des feuilles voisines, pour se construire , dans leurs replis;-un toit protecteur contre les intempéries de l’atmosphère, asile assuré où deux ou trois in- dividus se mettent ainsi à labri du bec.des oiseaux et des attaques de tous leurs ennemis; elles n’en sortent qu’autant qu’elles ont. besoin de pourvoir à leur nourriture, en allant dévorer aux alentours, surtout pen- dant la nuit, les jeunes tiges, les fleurs et les grappes qu’elles entremélent, agglomèrent et font adhérer les unes aux autres en paquets informes qui bientôt se dessèchent, noircissent et pourrissent : elles finissent par sacca- ger ainsi toutes les espérances des plus belles récoltes. » À peine avions-nous aperçu ces ravages, que nous avons été pres- que aussitôt détournés de l'idée que nous nous étions faite d’abord de la facilité qu'il y aurait de détruire cette race d'insectes, au moins dans sx progéniture; car en secouant l’un des échalas, nous avons vu sortir à l’ins- tant des paquets de feuilles fonise toie ou u quatre: pois papillons qui s'envolaient pour: allert o quelq e. Puis sur ces mêmes ceps, n lexist imultanée des œufs nouvel- lement pondu des chenilles dans leurs divers états successifs de dévez loppement et des lides plus où moins colorées et dont les teintes indiquaient: ainsi we époques diverses ou b yasinhias de leurs mnt méta- morphoses. > +a: Toutes a personnes qui se sont heréès à beta dus faits nata- volet savent qu'en général le développement de la plupart des insectes et surtout des lépidoptères, a lieu dans une même année et qu'il s’ ’opère à peu près à une époque fixe et déterminée selon la saison pour chaque es- pèce; de sorte, par exemple, que tous les œufs qui ont été pondus en aŭ- tomne, passent l'hiver sous cette forme, qu’ils éclosent le plus souvent au pates, et que les petites chenilles qui en proviennent, trouvent ainsi r premier âge une nourriture tendre et succulente. Comme elle ( 313 ) continuent Mig grossir et de prendre des forces à mesure que ces feuilles ac- quièrent plus de consistance, c’est justement à l’époque oùelles ont pris leur plus grand développement, qu’elles se transforment en chrysalides, soit pour passer l'hiver dans cet état de nymphes, sous lequel elles restent en- gourdies dans un sommeil léthargique; soit pour en sortir avec une der- nière configuration qui. les rend aptes à vaquer avec plus de facilité au grand œuvre de lareproduction , par la réunion des sexes et par la ponte, de sorte que la plupart de ces races d’insectes naissent, toutes à la fois, au premier printemps; qu'elles vivent et se nourrissent pendant l'été, qu'elles se reproduisent en automne et qu'on peut les comparer aux plan- tes annuelles qui cessent de vivre après avoir donné une seule fois des fruits ou des semences. » Ces pyrales, comme on le sait, ont reçu des naturalistes le nom sous le- quel on les désigne, parce qu’on a observé que la plupart recherchent l'éclat de la lumière qui les attire et surtout parce qu’elle viennent se pré- cipiter le soir sur nos flambeaux allumés où elles trouvent ordinairement la mort en se jetant tout-à-fait dans la flamme et en jonchant de leurs corps, plus ou moins consumés et muilés, mes lieux où des feux ont brillé dans l’obscurité des nuits. si ct dj R P EREE 5 | » Si la race de Fes espèce. dont nous cherchio ‘chi is à naître les mœurs et à étudi t $ un mode SEAT de développe : S ment, si si tous ces insectes sous la forme d'œufs avaient été pondus à peu près aux mêmes époques, ils auraient dû éclore en même temps, et leurs chenilles se seraient métamorphosées toutes ensemble, dans la même se- maine, peut-être dans les mêmes journées. On aurait tiré parti de cette cimnastine pour en détruire un très grand nombre. En profitant de cette sorte d'attraction qu’exerce la lumière sur les pyrales, on les aurait appelées vers de petits feux bien flamboyants, produits par de légers combustibles, tels que la paille bien sèche ou du menu bois, qu'on aurait allumés tous ensemble sur divers points espacés de manière à détruire. un nombre im- mense d'individus dont les familles fut ies, avant d’avoir reçu la vie ou propagé leur race maudite. Malheureusement ce mode de destruction, qui a déjà été proposé, ne peut être efficacement mis en pratique, puisque, d’après les observations que nous avions faites de prime abord, mais que nous avons depuis trouvé consignées dans quelques-uns | des mémoires relatifs à ces insectes, dont nous allons parler, il y a plusieurs ' pontes dans une même saison. Nous avons pu conjecturer en effet c que l'é- closion des œufs devait avoir eu dieu à des intervalles éloignés, puisque le 42 (314) développement des chenilles, leurs métamorphoses et par suite leurs actes de reproduction et de ponte s’opéraient à des époques différentes. » Nous ne donnerons pas une description détaillée des œufs , des chenilles, des chrysalides et des insectes parfaits, que nous avons cependant recueillis en assez grand nombre, et dont nous avons étudiéles mœurs à loisir pendant plusieurs jours, parce que l’histoire de cette pyrale a été très bien exposée par M. l'abbé Rogerror, curé de Saint-Véran, près de Mâcon. Le mémoire qu’il a publié sur ce sujet est imprimé parmi ceux de la Société royale da- griculture de Paris pour l'année 1787. (Trimestre du printemps, p. 193.) Nous mettons cependant de nouveau sous les yeux de MM. les membres de FAcadémie, un certain nombre de ces insectes dans leurs divers états. = » D’après nos propres observations nous savons que cette pyrale meurt dix ou douze jours après sa dernière métamorphose, La femelle, qui diffère du mâle par la grosseur du ventre et par la teinte de ses aïles, qui est d’un gris doré uniforme et non traversée par trois bandes brunes ondulées, dé- pose ses œufs sur les feuilles mêmes de la vigne. On les trouve réunis en une masse étalée très régulièrement, disposés les uns à côté des autres comme une lame mince, recouverte d’une sorte de mucilage verdâtre, mon et gonflé qui change peu la couleur de la surface supérieure des feuilles. Ce petit tas d'œufs étalés forme une tache arrondie qui prend, en se dessé- chant, une nuance plus jaune, et qui acquiert plus de solidité, protégeant alors comme un vernis insoluble à l’eau, les germes qu’il recouvre. Ces œufs éclosent vingt jours après la ponte : la très petite chenille qui en provient se sustente d’abord en attaquant le parenchyme des feuilles : elle prend peu d’accroissement et de forces. Dès les premiers froids , elle se retire sous les portions soul rées'et fb) s de l'écorce du bas du ceps, pour passer Phi- ver près du vieux bois, dans un état d’engourdissement, jusqu’au premier printemps. L'auteur du mémoire a fait la remarque que cet insecte paraît se développer de préférence dans les vignes à exposition froide, peu élevées et cultivées dans un sol humide. Or, c’est justement la situation du vigno- ble d'Argenteuil. tes l'abbé Roberjot oem dans son mémoire les différents moyens qu'a: étruire í qu 1ta employéspour essayer de insectes. Ila fait des fumigations diverses dans des espaces clos, et il n’a pas réussi. C'étaient les famées de charbon de terre, de bois verts, d’aromates, de soufre , etc. Il a cherché à donner à ces chenilles d’autres plantes qu’elles auraient pu préférer; il en cite un grand nombre; elles ont été toutes refusées. Il ne suffirait pas, dit-il, de trouver une plante qui serait un poison pour ces vers: il faudrait éncore ( 325 ) faire usage de quelque expédient pour les leur faire manger préférablement à la feuille de vigne. Il a fait sur les ceps attaqués des aspersions de diffé- rents liquides chargés de chaux, de plâtre, de marne, de lie de-vin,, de suie, de cendres, et il en a reconnu l’inefficacité. © » Enfin, il croit avoir trouvé un excellent procédé dans Jamak an pe- tits foyers qui produisent une grande clarté. Il en a fait allumer dans une vigne : toutes les phalènes s’y rendirent avec affluence, et elles ne cessaient de voltiger autour jusqu’à ce qu’elles fussent toutes consumées. Il propose en conséquence d'établir de petits feux à l'entrée de la nuit; de les faire pla- cer sur des tertres, à distances convenables. Les combustibles employés devraient donner peu de fumée. Afin de ne pas anticiper cette opération, elle serait faite à des époques désignées par une personne intelligente; car on perdrait sans cela le moment favorable. On pourrait même, lorsqu'il règne un vent égal et continu, placer ces petits foyers d’un seul côté, parce que le papillon y sera entrainé par l'air. Car, ajoute-t-il, si on le voit dans certaines saisons affecter un canton plutôt qu'un autre, il n’y a rien -desurprenant, c’est que les papillons de l’année précédente y ont été por- tés par le vent. C’est ainsi que leur race est jetée successivement dans des vignobles où on ne la connaissait pas précédemment ; mais comment enga- ee cultivateur à consacrer pendant: plusieurs jonas. une heure à à une pératio i est de “croire que la pluie et le mauvais temps s forment les vers et ne toutes les ‘précautions prises par les hommes ne peuvent produire aucun effet. I engage cependant les propriétaires intelligents et les curés à dissuader les paysans, car l'opinion change bien vite quand l'exemple du succès et l’inté- êt se réunissent pour la combattre.. » Feu notre confrère, M, Bosc p’Anwric, avait aussi publié l'année précé- dente dans le même atike un Ménèire pour servir à l'histoire de la che- nille qui a ravagé les vignes d'Argenteuilen 1786: 11 a donné la figure de la larve, de la chrysalide et celles de deux måles vus:de face et de profil, ces deux derniers dessins laissent beaucoup à désirer sous le rapport.de l’exac- titude, au moins, pour la gravure qui les a reproduits. Plus tard, M. Ant. Coquebert, dans ses illustrations entomologiques des espèces d’insectes dé- crites, à Paris, par Fabricius (1), a donné un dessin un peu meilleur, d'a- près un individu mâle de la collection de M. Bosc. Nous ne connaissons pas de figure de la femelle; et Fun de nous, en 1826, a fait connaître cet- a EC MERE > (3) Icones insectorum „ete, , 17° décade, planche VII, fig. 9 m uE ( 316 ) insecte à l'article Pyrale de la vigne, du: Dictionnaire des Sciences natu- n» Voici l'extrait d’un-passage du mémoire de M. Bosc ; Qui relate à peu près les mêmes faits que ceux dont vos Commissaires.ont été témoins. « Ce » territoire wa été attaqué que dans sa partie moyenne. Sur une longueur » considérable, les vignes présentaient l'aspect le plus hideux. Il n’y avait » pas une feuille entière et un grand nombre étaient desséchées. Les » grappes étaient peu fournies.et les grains étaient petits, mous et flétris, » Les habitants n’espéraient pas en retirer le quart du produit de l’année » précédente. Le mémoire est-âinsi terminé. L'expérience prouve que ces » multiplicati extr linaires ne sont pas de longue durée. Souvent une » année les a vu naître et disparaître (2). Cela doit donner aux habitants » d'Argenteuil l'espoir: d’être dédommagés l’année prochaine des maux » qu'ils ont soufferts celles-ci.» On ne trouve, au reste, dans ce mémoire aucune indication de moyens proposés-pour remédier au mal, > En cette mème année 1786, on trouve dans les Mémoires de la Société d'agriculture de Turin, une lettre publiée en italien > par M. Giovani An- tonio Cauda; sur les vers ou chenilles qui dévastént la vigne au printemps , avec le moyen d'empêcher leurs ravages. L'auteur paraît avoir étudié avec soin les mœurs et les habitudes de ces insectes ; mais lés moyens qu’il pro- pose pour s'opposer à leurs ravages sont, pour la plupart, inexécutables. Il préconise particulièrement aspersion faite avec un goupillon d’une forte infusion parmacération dans l’eau de feuilles de sureau ou d’ièble. Il indique dins te bit les vi yens de récolter et de faire provision de cés feuilles pour l'année quidevrasuivre. L'idéepremièredece édéqu’ilne para pasavoir employé , et dont il vante cependant beaucoup l'efficacité lui a été suggérée par l'indication qu'il ema trouvée dans une lettre de M. Gullet, adressée à M. Mathieu Maty, insérée dans les Transactions philosophiques. Cé moyen y, est véritablement inexécutable , en supposant même qu'il puisse être aussi efficace que l’auteur l'annonce, puisque l'insecte est à l’abri de l'humidité sous les trois états de larve, de nymphe et de papillon sous le toit protec- teur qu'il s'est préparé; et comment, d’ailleurs, asperger un aussi grand nombre de pieds de vignes? 1... a sonr | (1) Tome XLIV, page 132, n°9... (2) Nous Spyrenans par mne lett re de M. le curé de Colombe, près d’Argenteuil ,qwun pareil fléau ayant désolé les vignobles en 1629, les paysans obtinrent de M. l'archevêque de Gondi, l'autorisation de faire annuellement une procession dans les vignes. et que Tel qu'on l'obtient par l'a action de l'acide nitrique sur lé iii, Pa- cide est hydraté. Vient-on à le sublimer, il perd son eau et sé change en acide anhydre, ainsi que M. Guibourt Fa constaté le premier. M. Malaguti a obtenu l'acide anhydre d’une autre manière, c’est-à-dire en décomposant Yacide campho-vinique par la distillation, qui m transførme en A càm- phorique et acide camphorique anhydre: == : » M. Malaguti a du reste vérifié la composition de l'acide camphideique par l'analyse ‘de l'acide campho-vinique, de Péther Es du cam- phorate d’ammoniaque, de celui d'argent, etc. » Il a fait une remarque importante, c’est que l'acide dinok anhydre et l'acide hydraté produisent des sels qui diffèrent sensiblement quoique dissous dans l’eau , comme si l'acide camphorique reproduisaïit les phénomènes bien connus qui ont été observés dansW’acide/phosphorique. » L'auteur a vu de plus qu’en dissolution l'acide camphorique ne forme ( 319 ) pas de sel ammoniacal neutre; que pour obtenir ce sel il est indispensable de mettre en contact l'acide hydraté pris en cristaux avec le gaz ammo- niac; jusqu'à ce que l'absorption cesse, ainsi que l’un de nous l’a fait en ce qui concerne l'acide gallique. Ce procédé pourra être utilisé en d’autres occasions analogues, +. . » Remarquons que M. Laurent avait obtenu de son côté, relativement à la composition de l'acide camphorique, des résultats absolument sembla- bles à ceux de M. Malaguti , Mais qu’il n’en à donné connaissance à l’Aca- démie qu’après que M. Malaguti a eu communiqué les siens à la Société Philomatique. E | | ` »Le-second mémoire de M. Malaguti a pour objet l'étude de quelques éthers formés par des acides pyrogénés. L'auteur s’est.occupé en particulier des éthers pyro-citrique, pyro-tartrique et pyro-mucique. Pr : » Il donne une description exacte de ces corps ; il fait connaître leur composition, et il étudie leurs propriétés les plus essentielles. - ` » Les éthers pyro-citrique et pyro-tartrique sont liquides, non volatils, et plus pesants que l’eau. » L'éther pyro-mucique est cristallisé , parfaitement volatil, et son atome produit quatre volumes de vapeur, comme le font les corps analogu sur l'éther pyro-mucique. F à Faction du chlore, cet éther entre en fusion, et absorbe un pôids de chlore égal au sien. Chaque atome d’éther pyro-mucique absorbe ainsi 8 atomes de chlore. » L'auteur a supposé qu’il y avait simple ‘absorption de chlore ; cepen- dant ses analyses indiqueraient que l’éther pyro-mucique a perdu quelques traces d’hydrogène pendant la réaction du chlore. i » Du reste, comme l’auteur examine en ce moment à fond l'action du chlore sur les éthers composés, il suffit de lui-indiquer cette circonstance pour être certain qu’il ne la laissera pas sans explication. j FE » Le mémoire de M. Malagifti sur l'acide camphorique et celui dont nous venons de parler sur les éthérs pyrogénés, renferment des faits exacts, de bonnes analyses; ils font connaître des produits nouveaux. Ils sont écrits avec cette réserve que l’on puise toujours à. l’école de l'expérience, mais ils n’en contiennent pas moins des vues nouvelles qui seront adoptées. » À tous ces titres, nous les croyons dignes de figurer dans la collection des Savans étrangers > et nous avons l'honneur de vous proposer d'en voter l'insertion dans Crank s 2. 5. SE anti PR : Ces conclusions sont adoptées. se — C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, No 9.) ; 43 ( 320 ) (Nors À. Lettre de M. Gornoonr å à M. Dumas, en date du 10 décembre: 832. « Vos recherches sur r le camphogène et l'acide cat phorique devant vous amener, si vous ne lavez fait déjà, à examiner les produits de l'opération qui donne cet acide, je vous remets ceux que j'en ai retirés il y a-déjà plu- sieurs années, mais: que d’autrés occupations m'ont toujours détourné d'examiner à fond. o) N° ». Acide mangue préparé avec r partie de camphre et 10 par- ties d'acide nitrique x 35 degrés (pes. spéc. 1 1321) B. Le produit distillé a été recohobé 3 fois sur le résidu , avant de séparer l'acide eristallisé, Cet acide traité par l’eau bouillante, s’y est dissous en laissant une matière oléagineuse fondue qui, cependant, a fini par se dissoudre également. | La liqueur filtrée a fourni deux cristallisations d’acide camphorique:très blanc et aiguillé: cet acide a encore été redissous et cristallisé une ow deux fois ; tel qu’il est ss De le considère comme un P prady uit ee et constant de cette opération. ei en » Cet acide est l'acide DRE de M. Boüillon- Tapasi que M: Liébig regarde comme un composé de camphre et d'acide camphorique à 5 atomes d’oxigène,, et qui, suivant lui, se combinerait aux bases sans abandonner le camphre qu'il contient. Ibest en effet certain que ce pro- duit est un corps-complexe; car la matière oléagineuse fondue qui est restée la dernière à à se dissoudre est d’uné nature différente de l'acide dis- sous d’abord ; mais cette matière n’est pas du camphre; puisqu'elle est plus pesante que la dissolution acide! et qu'elle s'y for bm- rome contient-elle un degré d’oxidation intermédiai éritable acide amphor ‘alors, si elle se ‘combine à celuisci: en proportion déter- ea Ta de qui en résulte, qui est celui de Mean consti- tuerait une sorte d'acide hypo-camphorique. » Quoi qu'il en puisse être, l'acide que je vous envoie se sépare en a deux parties lorsqu'on le traite par une solution de carbonate potassique, l’une se dissout avec dégagement de calorique, et coloration de la liqueur en rose jaunâtre ; l’autre reste blanche et insoluble. C'est elle que je vous re- mets sous le n° 2; mais je crois que cette matière a changé de nature de- puis 6à 8 ans qu ‘elle est préparée; je lui trouve une saveur acide qu’elle n'avait pas alors . Cette circonstance pourrait s'expliquer par. l'action directe dekara Fožide de camphogène dont je viens de supposer lexis- tence; mais peut-être aussi cadre-t-elle mieux avec l'hypothèse de la pré- sence d’une certaine quantité d’acide nitreux ou byponitrique dont loxi- ( 324 ) gène ca peu à peu sur l’oxide de camphogène et le. convertirait en e même que constamment lacide nitreux qui existe dans éther dex ce nin tend à réagir sur ses! principes combustibles et à les convertir en’acides acétique, malique et oxalique. Voyez; s’il vous est loisible; ce: que J'ai häsardé de dire dans la Pharmacopée raisonnée, tome 2, p: 372, sur la présence des éléments dés acides nitreux ou bypoñitrique dans les! divers produits de l'opération de l’acide camphorique. » J'ai chauffé ‘dans une cornue munie d’un petit ballon bien refroidi par l’eau, phsie, 40 d'acide camphorique n° r..La sublimation ayant été bien ménagée a eu lieu complétement on sans résidu sensible. La cornue avait perdu 1%, 90 de son poids; mais le ballon avait gagné 1,503; de sorte qu'il n'y a eu que o™, 4o de iperte: Les vases exhalaient une forte odeur prussique ; l'acide sublimé , traité par l’eau, s’est séparé en deux par- ties : une soluble n° 3, et une bob n° 4. Gellesci venant d’être prépa- rée, offrait une très grande âcreté et excitait fortement l'éternuement; elle ne jouit plus de ces deux propriétés; elle paraît donc avoir subi quel- que modification dans sa nature. H ne faut pas pue que tous ces pro- duits ont de’six à huit ans de préparation. g :» Je vous remets sous le n° 5, un acide Her plus soluble q TA de: n° r, provenant de l'e: ’eau-mè us pro 5 | | e fois. Je m'ai comté rien autre ekose que sa- + plùs- gimdo solubilité dus l'eau. Est-ce jà l'acide re FE de M. Liébig ? » Ii me semble avoir lu quelque part que l'acide :nitrique ise bachait à oxigéner le campbhre, et qu’il ne se formait pas d’autre produit que l'acide camphorique. Je vous envoie la preuve qu'il se forme également, mais en petite quantité, de l’acide acétique. D'abord, l'acide camphorique qui'cris- tallise dans la cornue , au milieu de Facide nitrique, étant mis à égoutter dans un entonnoir ferrik au bout de quelque temps òn y sent très distine- tement l'odeur de l’acide acétique. Secondement, la liqueur distillée ; étant neutralisée par la potasse et épuisée de presque tout le nitrate par des cris- tallisations répétées, le résidu traité par l'alcool à 46 degrés, a formé üne dissolution dont le sel jouissait de toutes les propriétés de l’acétate de po- tasse: J'en jai fait dissoudre dans l’eau, j'y ai ajouté de l’acidé gaie et. J'ai laissé précipiter la majeure partie du sulfate par 1 le TE pos; il'en est ri sulté la liqueur n°6 que je vous envoie. eo o ; =» N°35. Voici l'origine de ce produit” Lorsqu'on distille de Facide 43 LL ( 322 ) trique sur du camphre , on trouve dans le récipient, au-dessus de l'acide distillé, une couche d'huile de camphre. Tout le liquide distillé a été versé dans la cornue;et l’on a procédé à‘une seconde distillation. L’acide du réci= pient a encore présenté à sa surface un liquide oléagineux que lon aurait pu prendre pour de l'huile de camphre , c’est-à-dire pour une simple disso- lution de campbre dans l'acide nitrique; mais doutant à bon droit de ce ré- sultat, j'ai précipité le liquide oléagineux par l’eau, et jen ai obtenu la ma- tière n° 7, qui n’est pas du campbre, malgré son odeur camphrée; car elle est plus pesante que l'eau, et elle a été conservée jusqu'ici dans un bocal couvert d’un simple papier, sans s'être volatilisée. Elle contenait évidem- ment, àu moment de sa préparation, les éléments de l'acide nitreux; je ne sais $ x en est de même aujourd’hui. » N°8 et g. Ces deux produits proviennent d’une autre opération dans laquelle j’ai employé seulement 6 livres d'acide nitrique, au lieu de 10, pour une livre de camphre. Pai fait bouillir toute la journée, par le refroi- dissement jusqu’au lendemain, et dès la première fois, la liqueur a paru cristallisée dans la cornue ; ce qui ta pas lieu lorsqu'on emploie 10 parties d'acide nitrique. La cristallisation était confuse et pâteuse. Cette matière a été séparée, égouttée.et traitée par l’eau bouillante. Il est resté une portion insoluble , fondue au fond de la liqueur, jaunâtre, qui, lavée; séparée et séchée, avait une très grande dureté, une.cassure terne et mais, et ressemblant assez à de la cire jaunâtre. Cette matière pesait 6 onces $; elle sentait fortement le camphre, mais Raonrd hui elle a perdu nef toute son odeur; c’est la matière n° 8. > L'eau qui avait bouilli sur la. matière R été ‘évaporée; elle a produit un acide mal our que vous trouverez n° 93 il y ce avait 1 once D gros. 2 >La liqueur qui restait dans la cornue, après la séparation it Ten ma- tière cristallisée confusément, a été additionnée au produit distillé; après deux nouvelles distillations , elle a proiit de ade eop rique sem- blable à celui n°1.». ( Nore, B. ) — Analyses -des Haies re Jaites e en 1833 par M: Dumas. « N° de 0,400 donnent : eau y 0,277: > et acide carbonique, 0,850- Cart te . Doy > Pl Formule CH6O4, Oxigène..... 32,92 (323) - » N° 2, matière 0,400 donnent : eau , 0,281, et acide carbonique , 0,857, Carbone..... 59,3 Hydrogène... ape Formule TPT Oxigène ...... 32,9 ; =y N°3, matière 0,400 donnént: eau, 0,288, et acide carbonique , 0,955: Carbone... 66,1 Hd.” 719 Formule C:°H'40° Oxigène..... 206,0 » N° 4, matière 0,400 donnent 0,270 eau et 0,931 acide carbonique. . Garbone..... 64,4 Hydrogène... 7,5 Formule C:°H#40#. Oxigène. E 28,1 “» N°8, matière 0,400 donnent Né eau et 0,862 acide iibig Carbone..... 59,63 Hydrogène... 8,10 ! Formule CH '0i. Oxigène... . 32,27 à » N° Sy matière 0,400 donnent se eau et ie acide erirhópigor, sie i Carbone. Es 57,06 D oa E3 sre » On remarquera cette dernière analyse , parce qu’elle a été faite sûr l'acide le plus soluble, et qu’elle se trouve à peu près d’accord avec celle de M. Liébig; mais on ignore quelles sont les circonstances nécessaires pour reproduire à volonté cet acide le plus soluble. » Cette analyse du. produit n°. 5 expliquera peut-être l'erreur de M. Liébig, en ce qui touche analyse élémentaire de l'acide camphorique et fera désirer que quelqu'un reprenne l’histoire de l'acide camphorique et des camphorates, en tenant bien compte des divers états d’hydrata- tion que ce corps paraît capable d'affecter. En st les rah qui ln La donnent exactement orme re CRM? pour Fasie pihia -= CH“ + H°0. pour l'acide cristallisé ordinaire, et à peu près = CO? ke 2-0 pour l'acide cristallisé le plus sole. siaha. asi ( 324 ) `» Les deux premiers corps ont été bien reconnus par M. Malaguti et par M. Laurent; le dernier semble se rapporter d’une, manière exacte à la description et à l’analyse de M. Liébig, mais avant d'en admettre l’exis- tence définitive, il faudrait s’assurer qu’il se produit constamment et qu’il peut s’obtenir pur et avec une composition définie. Je.n’en parle que.pour fixer l'attention des chimistes sur un sujet qui aurait pu leur nr terminé. » : PALÉONTOLOGIE. — Rapport de M. ne BLainvitce, sur des ossements fossiles | trouvés dans le département du Gers, par M. Azéma. « Parmi les ossements fossiles envoyés à l'Académie par M. Azéma, sur l'invitation de M. Arago, et dont l’Académie a bien-voulu enrichir la - belle collection paléontologique du Muséum d'histoire paturelle , nous nous bornerons à noter comme plus dignes d'intérêt : » 1° Une suite nombreuse de dents molaires de mastodonte à dents étroites, parmi lesquelles, outre des! échantillons dans les degrés ordi- naires Taag il s’en trouve d'éthereihent usés jusqu’à la racine, et d’autres qui n'avaient pas encore servi. Mais ce que nous devons noter comme plus curieux, c’est un nombre, assez notable de très petites dents également mamelonnées, et provenant évidemment de mastodontes, et dont plusieurs au moins sont évidemment des dents de lait, comme il en: existe dans les éléphants, èt ayant presque la même fine. c'est-à-dire des rätines bien distinetes , avec une couronne lobée í et «amelonnée, ainsi que j'äi pu l'observer sur Je. crâne d’un jeune élép n collection'de Léydé. > © gaf Se po Pm à 2a .. Des mı orceaux dè cé ce suliè > guère dés! comme M. Laëtet en à je (dük eilüičre; et qui , dè forme subtriquèêtre , a lüne des es, celle de‘des&us, “plus plate que les autres , et recouverte d'une couche! d'émail fôrtlépaisse, n'existant pas sûr le reste de Ia défense. Ce. actère suffit pour la distinguer de’cèlle. d'éléphant où RE est d tout à Hi, ‘etmêmé de celle du mastodonte de l'Ohio. T » 3°. De fragments d'os longs comme une extrémité ‘humérale ré cu- bitus parfaitement conservée, une . grande partie - d'humérns: et plusieurs os courts comme des-calcanéuins , et-entre autrés un os du Carpe tellement peu pénétré de matière calcaire ou siliceuse adventive , qu'il est aussi léger qu’un os d'un squelette récent, et qu’il prêterait assez bien à la supposi- tion admise par Fee personnes que les ossements d’éléphants q ‘on | ( 325 ) trouve si souvent dans l'alluvium et le diluvium européen, proviennent de ceux de ces animaux que les psc 58e et même les Romains ont trans- portés dans nos contrées. » 4°. Enfin quelques dents molaires, encore lits ins une EEE demâchoire de rhinocéros; et une dent molaire antérieure de lophiodon. » Tous ces ossements; trouvés à Sauveterre, une lieue au S: O. de Lombès, département du Gers, et dont plusieurs ont éprouvé depuis long -temps l’action des agents extérieurs, tandis que d’autres sont encore dans un par- fait état de-conservation, prouvent que lamas si intéressant découvert aux environs d'Auch, par M. Lartet, se répète dans d’autres endroits du versant septentrional des Pyrénées : ainsi s’augmentent le nombre et la valeur des éléments d'explication du fait de la répartition par amas, par débris:d’os d'animaux qui n'existent plus dans no$ pays. ~ » L'Académie rie saurait donc trop remercier M. Azéma du zèle qu'il a mis: pour recueillir et nous faire parvenir les ossements fossiles qui ont été mis sous ses yeux dans la dernière séance, et aussi l’encourager à conti- nuer ses recherches et à lui en adresser les résultats. » ni Hire sise relative à la production artificielle du , $ « M Gaudin a te ya Rs mois à l'Académie une note de laquelle il a annoncé être parvenu à produire en grand des rubis par un procédé dont il n’a fait que donner un aperçu. Cette note a été renvoyée à l'examen de M. Berthier et de moi qui avons l’honneur de vous en pére compte aujourd’hui. » Pour obtenir les substances analogues au rubis, M. Gandin fait usage d’un chalumeau d’üne seule pièce formée de.deux cylindres concentriques creux, en platine, communiquant chacun par l’une de leurs extrémités, Pun avec un réservoir d'hydrogène, l’autre avec un réservoir d'oxigène i tandis que les deux autres extrémités sont percées d'ouvertures conver- gentes destinées à mieux opérer. le mélange des gaz. » On sait depuis long-temps que alumine est fusible au chalmes) : à gaz _ oxigène-ethydrogène, mais on n’avait pas encore cherché avant M. Gaudin à fondre cette terre en globules de plusieurs millimètres des grosseur. Ayant soumis à l’action de son chalumeau un morceau d'alun à base de potasse, il obtint un glote parfaitement rond et er Le tube en platine ayant ( 326 ) été perforé et fondu en plusieurs points, il eut, après le sokraidissdt au lieu d’un sphéroïde limpide un globule allongé opaque, et tapissé inté- rieurement de cristaux qui peuvent être rapportés au cube ou au rhom- ` boèdre. Ces cristaux raient le cristal de roche, la topaze, le grenat, le rubis spinelle, Ils se comportent donc sous le rapport de la dureté comme le rubis ordinaire. Ces cristaux paraissent être composés seulement d’alumine attendu que la S se volatilise à la haute température à Bangis Palun est soumis. » Ayant fait exécuter un aiii plus fort que nu dont il s'était servi d’abord, il soumit à l'expérience de Palun ammoniacal mêlé avec 4 ou 5 millièmes de chrômate de potasse, le tout calciné préalablement, il donna à cette matière la forme d’une calotte sphérique, afin d'obtenir un maxi- mum d'effet en dirigeant la flamme dans la partieconcave. En peu d'instants la surface intérieure s cette calotte fut recouverte de goss d'un beau rouge de rubis légé forme et le clivage du rubis. -~ : » M. Malaguti qui a eu occasion dai a ces hls æ a trouvés composés de 97 parties d’ alumine, d’une partie d’oxide de chrômate et de 2 parties de silice et de chaux , composition analogue à celle du rubis. » Vos Commissaires qui ont assisté récemment aux expériences de M. Gaudin dans lesquelles il n’a fait usage seulement que d’une lampe à alcool alimentée par un courant de gaz oxigène, ont reconnu l'exactitude . des faits annoncés par lui. Ils vous proposent, en conséquence: - » 1°. De remercier ce jeune physicien ga la communication qu'il vous a faite, et de l’engager à continu peuvent manquer d intéresser la chimie -et la géologie , en prenant toutefois les précautions nécessaires pour s se oe des re. auxquels elles exposent lexpéri- mentateur. _» 2°. De lui faciliter, autant que faire se pese les moyens d'exécuter ses expériences, en l'engageant à examiner s’il n’y aurait pas de l'avantage pour lui à déposer dans les collections de l’Académie les produits qu’il a obtenus ainsi que ceux qu’il obtiendra ultérieurement, afin dé pouvoir servir de terme de comparaison avec les produits du même genre que d’autres chi- mistes formeraïient plus tard par d’autres procédés; ils vous proposent en- fin l'insertion) niote: de M. zers dans le recueil des Savans étran- . gens.» Fine h 7 TORN $ n m ra » š 7 a a w : - : B f ee r : e La di 5 : s et B P ASS PERS EE à : Tr | ds la (337 ) BOTANIQUE. — Rapport de M. Aucusre Sarnt-Hitaie sur la Flore d'Indre- et-Loire publiée par la Société d'Agriculture. — Extrait. (1). Après s'être livré à quelques considérations générales sur les conditions que doit remplir un ouvrage de ce genre, l’auteur du rapport examine jus- qu’à quel point le plan suivi par les auteurs de la Flore d’Indre-et-Loire est conforme à celui qu'il a présenté, et recherche ensuite s'ils ne se sont pas eux-mêmes plus d’une fois écartés des règles qu'ils s'étaient prescrites ; puis, laissant de côté le livre pour s'occuper de la population végétale qui en est l'objet, il continue dans les termes suivants : « La Flore d'Indre-et-Loire offre peu de richesses; car les auteurs n’y comptent pas plus de 1220 phanérogames. Si nous la comparons à celle de Paris, nous trouverons que celle-ci doit à. des mouvements de terrain trés prononcés, à la forêt et aux rochers de Fontainebleau, de très grands avantages. Elle ne me paraît pas avoir encore le caractère occidental de la Flore d'Anjou. Elle est presque la même que celle de l'Orléanais ; mais cette dernière doit peut-être une véritable supériorité aux solitudes encore vierges de la Sologne, et surtout aux rochers de Malesherbes, le seul lieu où croisse en France la PP de TUkraine ( abs. Ucranica , S. Gmelini, Aug. S.-Hil, B. ull. Phil), lieu où la na nature ser Mire plu à jeter une foule de plantes ( curieuses pour les consacrer à Ja mémoire d’un homme qui non-seulement fut un habile naturaliste, mais encore un véritable philosophe ét un héros de vertu. » Au reste, il ne faut pas s'étonner que la Flore d’Indree-t-Loire ne soit pas plus riche; car ce pays n'offre point de grandes inégalités, et c'est déjà depuis plusieurs siècles qu’il porte le nom de Jardin de la France. Partout où l’agriculture fait des progrès, partout où s'étend le domaine de l’homme, celui des Flores naturelles se rétrécit. Je ne trouve rien dans ce pays, m'écrivait un botaniste spirituel (2) en me parlant de la Limagne; la cul- ture en a fait un désert. Tournefort indiquait dans les Champs-Élysées “emilie, plante amie de ombre et de la rot: et à peine au- tx) M. Auguste Saint-Hilaire a commencé par exposer les raisons qui le dispensent À de faire les rapports qui lui avaient été demandés par l’Académie sur les ouvrages ui vants : la Géographie de Ritter, un Mémoire de Julius _Frirscne sur les / pollen ; et une lettre de M, Var sur qociqus mishun P (2) M. de Salvert. .. a C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N°9.) 44 ( 328 ) jourd’hui quelques graminées vulgaires s'échappent - elles dans les mémes lieux de la terre foulée par une population innombrable. Ne gémissons point au reste de semblables destructions; il en est résulté des compensa- tions assez belles. Les dévastations qu'il faut déplorer, ce sont celles que causent les dessécheurs de plantes, qui ne craignent point de ravir à la nature ses plus belles harmonies, et qui privent les véritables botanistes d'intéressants sujets d'observation. Ils ont été jusqu’à anéantir l’Æsplenium Petrarchæ sur les rochers de Vaucluse. » Le voyageur-botaniste, après avoir parcouru tant de champs bien cul- tivés, tant de vergers où les arbres plient sous le poids des fruits, apres avoir gémi peut-être sur le peu de richesse de la Flore de la Touraine, s'étonnera cependant de trouver sur un point où il ne les soupçonnait pas, quelques plantes qui appartiennent à d’autres contrées, le Satureia Juliana, } Echinops spherocephalus, le Scrophularia verna , l Osyris alba, PHyssopus officinalis. Mais sa surprise cessera bientôt, quand il saura que là était une des demeures de ces savants solitaires dont l’un de nos collègues les plus illustres, ne Pere jamais sans respect ‘et sans. recon- naissance. Ces plantes ont survécu à ceux qui les avaient semées; quelques traits de charrue de plus, et probablement elles riria sans retour du sol de la Touraine. » Les auteurs de la Flore de ce pays indiquent les circonstances qui ont amené chez eux, quelques .plantes rares, et ils signalent l Anarrhinum bellidifolium comme ayant été apporté d'Auvergne par une inondation qui, il y a plus d’un siècle, rompit une digue, et couvrit dé sable les champs de la Ville-aux - Dames. La plante dont il s’agit est tellement commune en Sologne, qu'il mest difficile de croire qu’elle n’y soit pas indigène, et qu’il faille remonter jusqu'à l'Auvergne pour trouver sa véritable patrie, Quoi qu’il en soit, ce serait un travail bien intéressant que celui qui indiquerait la géographie spéciale de nos espèces indigènes, qui ferait connaitre leurs mises et recomposerait ainsi la végétation de là France. Un tel travail, qu'on me permette de le dire, il est un bo- taniste qui pourrait l’entreprendre en écrivant une Flore de la France, ouvrage dont on sent aujourd’hui le besoin plus que jamais; ce botaniste est l’auteur de l’Z£er Durici, qui, dans ce genre, fera un très bon ouvrage, quand il voudra se résigner à en faire un que lui jugerait fort imparfait. _» En.donnant à l'Académie une idée. de la Flore d’Indre-et-Loire, je wai pas cru devoir taire ce que ce livre laisse à désirer. J'ai par là acquis le droit = à arr aux auteurs le tribut d’éloges qu'ils méritent. Ils ne pouvaient :( 329 ) attendre de ce travail aucun profit; ils n’y ont pas même attaché leur nom et n’ont espéré d'autre récompense que le-plaisir de répandre le goût de la botanique et de se rendre utiles. S'ils n’ont pas fait une-œuvre de science profonde, ils en ont fait une de patriotisme. » PHYSIOLOGIE. — Rapport verbal de M. Bory DE SAINT- VINCENT sur un livre intitulé Histoire de la Génération de l'Homme , par MM. GRIMAUD DE Caux et Martin SainT-AnGE. (Extrait) « L'ouvrage est divisé en trois parties, la première comprend l’anato- mie et la physiologie de la fonction considérée dans la série animale. La seconde partie, consacrée à la génération de l’homme exclusivement, con- tient l'exposition des vérités hygiéniques-et médicales qui y sont relatives, Enfin la troisième partie, sous le titre de Morale et Législation appliquée , est en quelque sorte une conséquence*physique, un corokairé des deux autres, ss » Les planches de l'Histoire de jé Énératon contiennent des figures nou- velles et des détails anatomiques jusqu’à ce jour négligés ou mal rendus. fines le Vi quiest consacrée à l'étude de la structure intime du testicule, la anatomie nouvelle de ê la : glande mammaire, et: la XII où : A éxenl'attenticias d ollègues qui sont Dem nS A l'étude de pareilles choses: ; nous pensons même que les auteurs devraient en faire l'objet d’un mémoire particulier, dans lequel ils soumettraient les découvertes dont ces planches renferment les éléments à une appréciation plus complète de l’Académie. M. Martin Saint-Ange a reproduit dansla XI planche quelques figures de son beau travail sii la circulation du sang dans les quatre classes d'animaux vertébrés, celles qui sont relatives aux fonctions de la veine primogéniale dont la formation coïncide avec les premiers instants du développement du poulet; on y remarque aussi avec intérêt une nouvelle étude de l’œuf des oiseaux, et notamment la théorie de la formation des chalazes et de la constitution prope de la membrane vitelline. » j ( 330 ) MÉMOIRES PRÉSENTÉS. ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Nouvelles recherches sur la détermination des intégrales dont la valeur est algébrique; par M. Josepx Liouvire. « On nomme fonction algébrique d’une variable indépendante x toute fonction y qui se être RS comme la racine d’une équation de ia forme G) mo o D Bii M, N étant des polynomes entiers ou des fractions rationnelles en x- Cette équation est irréductible quand son premier membre n’est divisible par aucun pólynome de même fôrme que ce premier membre, mais de degré inférieur à y par rapport à y. Dire qu’une fonction algébrique est donnée, c’est dire que lon possède l’équation irréductible (1) qui la dé- termine, ou du moins un ensemble de formules d’où l’on pourra, s’il est nécessaire, conclure cette équation par des calculs plus ou moins longs. » Je désignerai par z l'intégrale f'ydx de la fonction algébrique y. Comme cette intégrale est, suivant les cas, algébrique ou transcendante, il était bon d’avoir une méthode certaine pour décider si la quantité z est expri- mable ou non en termes algébriques, et pour en trouver la valeur lorsque la dernière hypothese a lieu. Cette méthode, que je crois avoir donnée le premier, est consignée dans mes deux mémoires sur. la détermination des intégrales de valeur algébrique , dont l'Académie, sur le rapport de M. Poisson, a bien voulu. ordonner l'insertion dans le Recueil ae Savans étrangers Ga -a Elle se compose Le deux parties diatinictes: Je cotbilbre en premier Bai les intégrales rationnelles d’un système d'équations différentielles linéaires d'un ordre quelconque, à coefficients rationnels; et je fais voir -comment on peut trouver ces intégrales quand elles existent, ou du moins démontrer qu’elles n'existent pas. En second lieu, je prouve que la valeur de z Z, si elle est algébrique , se ramenèra toujours à la forme ere te Rep | (*) Voyez aussi le XXH" cahier du Journal de l'École rrecnes , ét le tome X du Journal de M. Crelle. (551 ) a, B,7,:....X étant des fonctions rationnelles de x, liées à cette va- riable par un nombre égal d'équations différentielles linéaires. Tout se réduit donc à chercher, par le procédé dont on a parlé plus haut, les inté- grales rationnelles de ces équations linéaires : s’il n’existe pas de telles intégrales, la quantité z ne sera exprimable par aucune fonction algébri- que de x, et, dans le cas contraire, pour obtenir z, il suffira de déter- miner a, B, Ye.A. » La méthode que je viens de rappeler en peu de mots ne laisse rien à désirer sous le rapport de la rigueur; mais dans la pratique, elle est sus- ceptible de quelques simplifications que je me propose d’exposer ici, sans sortir néanmoins du cercle des généralités. » 1°. D'abord, il existe un moyen très simple de former les w équations différentielles linéaires qui déterminent les w inconnues g, B,%,.....a, en fonction de x. Toutes ces équations se déduisent en id dote Tori dy l da BT du, Sm+1 = Su + Sapi a + Sn * ARS + Smtu—r = E TRAE : dé a m42” Sas te: he ——— m bar Lx _? dans laquellé S,, pou la somme des parce mie, des racines de lé- quation (1), Sme: la somme de leurs uissances (m- ma i successivement m=0, M—1,... m=p—:;, on obtiendra les. sp équations demandées, savoir : d NM SN L + etc., Su = oi = + etc., : dont la première ( en observant que S, = L} donne immédiatement S'Ldæ == aS BS, iii RAS. » 2°. Supposons que les coefficients L,.....M,N soient entiers par rap- portà x; etnommons 4 le dernier terme de l'équation aux carrés des dif- férences da racines de l'équation G ): si l’on pa (3%) les inconnues nouvelles #, u,....5v, que l’on substituera ainsi aux incon- nues g, B,.... À, ne pourront avoir que des valeurs entières, en sorte qu’il sera extrêmement facile de les déterminer à l'aide des équations (2) ou d’en prouver l'impossibilité par le secours de ces mêmes équations. » 3°. Il sera plus commode encore d’ opérer de la manière suivante. On désignera par fi, Pos... « Pu de nouvelles inconnues liées aux anciennes par les relations pi = 45o RS; +...,+ PRE = 4S1 ES B Sa +. ss À Sn) RL TAN Dre: SO UT INU UMA Et: : Pa = a Sur + P Sat. eo H À Sumi). Les valeurs de pı; Pa»--. pu Seront nécessairement entières si l'inté- grale frdx est exprimable en termes algébriques, et la première d’entre elles, savoir p,, sera égale à f Ldx. C’est dans cette substitution d’incon- nues nouvelles, dont ‘les valeurs ne peuvent être qu’entières, aux inconnues anciennes , dont les valeurs pouvafent être fractionnaires, que réside le caractère principal de la méthode que je propose aujourd’hui. Cette méthode, comme on voit, n’exige plus que l’on sache trouver dans tous les cas les intégrales rationnelles d’un système d'équations différen- tielles linéaires. La nature particulière des équations (2) donne lieu à des simplifications que Ia méthode générale ne comporte pas, et permet de former à priori les dénominateurs des inconnues æ, B,....2, ou de rem- , placer æ, Ê, ....A par d’autres inconnues pr fa +++ Puy Qui n'ont pas de dénominateurs. » 4°. On aurait encore à RER desi inconnues s entières Far NT + l'on posait ss, F7 ds du Lt. DL T3 mm + F de” Te dS, P dS; y dS; ; LS are tS En à à = a Ses À 8 dåp- Barr ; ; À dS ( | Fu —= x RE D . RS pn = Vre? Ts dx ay zS aS dr squations. au: quelles..se se joindra l'équation donnée plus haut, : fLdx 23 -o FES +... + AS pr. On sera même ainsi conduit à des calculs généralement plus simples que ("333 ) les précédents, parce que la dérivée z est un sole dont le degré est inférieur d’une unité au degré de. “es oi > .» 5°. Si les coefficients de l'équation (1) sont fractionnaires, on les rendra entiers en remplaçant y par Z, T étant un polynome convenablement | TE choisi; etil sagira de trouver l'intégrale . Cette intégrale sera encore de la forme pm [+ =a + byr + yy +. ar TT et pour remplacer les inconnues &, B,7,..A, dont les valeurs sont frac- tionnaires, par d’autres inconnues p,, Pas Pas dont les YaleuEs seront en- tières, il suffira de poser a — as, 4- 8, +....+ Su 1) ee = Š = PS TERS aSk, d , comme ci-dessus, la sc des puissances a ma de racines de TÉTon Cr U est le iis grand commun diviseur des deux pos, lynomes $; = dx’ » Tels sont les théorèmes à l’aide desquels on peut trouver l'intégrale [rdx ou reconnaître l'impossibilité de cette intégrale, sous forme algébrique. Ils sont dignes, ce me semble, par leur élégance de fixer un moment l'attention des géomètres ; peut-être même serait-il bon de les introduire dans les traités élémentaires de calcul intégral. » Errata.. sad ue Le } p Lignes. 206, 7, 9 et 16, au lieu. de f(x) be f (x). 206, 18, LEE Rs se — hf(x) = o, ajoutez pour z = x. F 206, 19». après SC af 2 + Hf(z) = 0, ajoutez pour £ nil y 2075 o 22; au liéu de r f" (2), f(x) lisez f' (2); f'E); fæ- ( 334 ) CHIMIE. — Note sur Paso du chlore sur les éthers composés à ox aride, 5 et sur éther sulfurique; par M. MaLAGuTi. « Le chlore sec, en agissant à labri de la lumière directe sur plusieurs éthers composés à oxacide, attaque constamment et d’une manière uniforme l'éther sulfurique, qui sert dé base à ce genre de sels. » Si l’on représente par X l'acide de l’éther composé, on aura toujours, S, après l'action du chlore la formule X CHîCHO ; savoir, 4 atomes d’hydro- gène, remplacés par 4 atomes de re » L'action de la potasse sur les éthers composés chlorurés est aussi cons- tante et uniforme; on a toujours pour résultat, du chlorure de potassium, de l’acétate de potasse, et un sel organique à base de potasse, dont l'acide est le même qui existait dans Véther composé chloruré. » Lé équation suivante rend compte de cette réaction : 4KO > x C'HSCI O=X, KO Le C'HOYKO + 2 CPK. ə Mais si l’action du chlore est constante et uniforme, les phétiütiènes qui l’accompagnent ne sont pas toujours les mêmes. » Exemple : Les éthers camphorique et œnantique ne dégagent, peu- dant l’action du chlore, que de l'acide hydro-chlorique. Les éthers acétique et formique dégagent, pendant l’action du chlore, de l'acide hy dro-chlori- que, de Vacide acétique ou formique, et de l'éther bydro-chlorique. » On se rend os de cette eos série de eee par cette équation : 8d 2 CH" = x Temco GIH’ a X ,H°0 fs CCE, .» Il arrive quelquefois que l'acide de l’éther composé est attaqué par le chlore, et présente à son tour les phénomènes de substitution; mais l'action du chlore sur l’éther sulfurique qui lui sert de base, n’est pas modifiée et reste indépendante. : » Exemple : L’éther œnantique (C**H*0:, CHO = après lac du chlore présente cette formule, C**H*Cl#O*,C'HSCHO, et par l’action de la potasse, il se décompose en Srenhamans de panes, acétate de potasse, et chlorure de potassium, » L’éther sulfurique soumis à l’action FE chlore ss les mêmes circons- tances que les éthers composés à oxacide, donne parmi les nombreux pro- duits qui peuvent être prévus, un liquide dont la composition élémentaire 4 (335 ) amène à cette formule CHECIO. Ce liquide se change par l’action de la po- tasse en chlorure de potassium et acétate de potasse. . » Les éthers composés que j'ai soumis à l’action du chlore, sont les éthers camphorique, œnantique, acétique, formique et benzoïque. Quelques autres éthers composés, comme le mucique et le pyro-tartrique m'ont paru n'être point attaqués : mais maintenant que l'expérience a prouvé qu’il y a conformité entre l’action du chlore sur les éthers composés à oxacide , et l’action du même agent sur l’éther sulfurique , on peut admet- tre, comme très probable, que lorsqu'un éther composé à oxacide quel- conque sera attaqué par le chlore, il le sera de la manière qu’on vient de formuler ; c’est-à-dire que 4 volumes d'hydrogène seront remplacés par 4 volumes de chlore dans la base, abstraction faite des modifications que peut subir l'acide , ete. __» L'éther pyro-mucique chloruré serait une exception à cette généra- lité, car on sait que sa composition est formulée de cette manière, CHSCIOS,C'H°0 ; mais j'ai déjà constaté, que si au lieu de suspendre l'ac- tion du chlore sur cet éther, lorsque la température de la masse est deve- nue normale, on la continue au contraire, ayant soin d’élever graduelle- ment la température:il ya un dégagement notable d'acide hydro-chlorique, _ce qui rend probable que l’éther pyro-mucique complétement chloruré, se placera par sa composition à côté de l'éther œnantique chloruré, et aura pour formule C*H°CISOSCH°CI“O. LEE a CUTU LA d L a = » Reste à examiner d’abord si les autres éthers composés à oxacide, qui paraissent réagir à l’action du chlore (l’éther pyro-mucique compris) ren- trent effectivement dans cette généralité; ensuite , il sera très curieux de voir si le chlore agira d’une manière constante et uniforme sur l’éther mé- thylique et ses sels à oxacide, et si l’on obtiendra une substance, qui, par l’action de la potasse se transforme en acide formique , etc. » Je vais entreprendre des expériences dans ce but, et en attendant les résultats, que j'aurai l'honneur de communiquer à l'Académie, je de- mande de prendre date du fait principal, qui m'a servi de point de départ. » | C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 9.) 45 (536 ) NAVIGATION INTÉRIEURE. — Expériences faites les 25 et 26 juillet, sur le canal de l'Ourcq, par les soins de M. Haicuervor, directeur de la compagnie du canal de l'Ourcq et de Saint-Denis, et sous la surveillance de M. Vuiéxer, koi de la compagnie , dans le but de constater le degré de vitesse qion pourrait donner à un bateau de poste qui ferait un service ojana: Hier entre Paris et Meaux. « Ces nent; quoiqu’à leur début et encore imparfaites, confir- ment déjà, dit M. Hainguerlot, les observations importantes faites en Angleterre relativement aux avantages très grands que l’on obtient en ren- dant la marche des bateaux sur les canaux assez rapide pour. que leur vitesse excède celle de l'espèce de vague qu'ils font naître devant eux, lors- que leur marche est plus lente, en refoulant l’eau qui leur résiste (1 i). » D'habiles ingénieurs, tels que MM. Mac- Neil, Vallis et Russel sont arrivés, chacun de leur côté, à déduire de nombreuses expériences les ré- sultats suivants : | » 1°, La vague formée par le ation des eaux Drabd un degré de vitesse qu’on peut reconnaître positivement sur chaque canal, quoiqu'il paraisse déterminé par: des ER d'hydro-dynamique encore peu con- nus (2); » 2°. Tant que la vitesse de cette vague reste plus grande que celle du bateau et qu’elle le précède, elle lui oppose un degré de résistance plus fort à mesure quil s’en approche; » 3°. Quand le bateau acquiert une vitesse supérieure à celle de la vague, il la surmoñte et marche avec sales et avec le double avantage de n’avoir teto rt les CANAUX r | ls on a à fait en dub l’application de ces s impor- tantes remarques, o on peut mepa notmmment le canal de Paisley, qui a donné le premier „ìl y a cinq ans, et a vu le nombre de ses voyageurs, qui n’allait pas à 40000, quand or on n’y faisait que deux lieues à l'heure, s'élever progressivement, en 1836, à plus de 400000, en y faisant 4 lieues à l'heure ; à canaux de Lancaster, de Monkland , de l’Union et de Forth et Clyde, qui présentent des différences dans leurs dimensions et la nature de leur parcours. (2) On ne doit pas omettre de dire ici que les ingénieurs anglais croient avoir reconnu que la vitesse ct l'intensité de la vague variaient avec les principales dimensions des divers canaux, qu’on parvient à surmonter plus promptement et plus facilement sur les canaux à petite section, et que la vitesse est plus grande sur les canaux à grande section et particulièrement en raison de leur profondeur ; mais on croit devoir réserver pour une autre occasion les détails et les explications qu’exigeraient ces variations , pour ne porter l'attention que sur les expériences dont il s’agit. (337) plus besoin que d'une force de traction très inférieure à celle qu'il exi- geait avant de l'avoir surmontée, et de la dominer de manière à faire cesser presque entièrement les ondulations multipliées et les remous qu’elle en~ fantait avec une sorte de violence tant qu’elle restait livrée à elle-même. » De tels résultats mont paru si importants, dit M. Hainguerlot , que, pour ne négliger aucun moyen d’en obtenir d’analogues pour le canal dont je Suis concessionnaire, j'ai fait construire en Angleterre et amené sur le canal de l'Ourcq, un bateau semblable à celui qui marche le mieux sur le canal de Paisley, qui est à petite section , et dont les dimensions sont à peu près les mêmes que celles du canal de l’Ourcq , qui a 36 pieds de largeur à sa ligne d’eau et environ 1",50 de profondeur. — La coque de ce bateau est en fer mince, sa longueur est de 75 pieds anglais et sa largeur de 6 pieds. ~» Tout ce qui tient à sa manœuvre et à son halage avec deux chevaux, est disposé comme pour le modèle. Cependant, il a paru aux témoins de l'expérience que la corde de halage employée ici avait un diamètre plus fort et qu’elle était de moins bônne qualité. — Ils ont attribué à cette cause des espèces de coups de fouet que la corde dont il s’agit donne lorsque la vitesse est grande et qui ont paru devoir coopérer à augmenter la fatigue des chevaux en leur faisant éprouver des saccades, et à sondre ae forte l'indication du dynamomètre, pour la rce de traction. __» C’est avec ces di qu M. Manplertot. a E aux riences dont les résultats sont présentés avec tous les détails nécessités dans deux tableaux joints à sa note. » On voit par celui qui se rapporte aux expériences du 25 juillet, que le bateau chargé de 2110 kilogr. a exigé, en atteignant la vague et pour la sur- monter, une force de traction équivalant , d’après l'indication du dynamo- mètre, à un poids de 250 à 200 kilogr. ; et que lorsqu'il a dépassé la vitesse de la vague en peanae 5m Pi pe seconde, ce qui fait plus de 16,000 mètres à l'heure, il n’a plus exigé qu’une force moyenne de 100 à 50 kilogr., qui n’était pas beaucoup supérieure aux 40 kilogr. qu’indiquait a be ie. 0 mètre quand les chevaux n’allaient qu’au pas. ans les expériences du 26 juillet, le bateau portait une ge denvi- ron lie kil. qui représentait à peu près celle de 75 personnes :après avoir exigé, pour franchir la vague, une puissance qui a varié de 400 à 200 kit? et présenté une moyenne de 300 kilogr.;il n’a plus eu besoin, quand il ae z surmonté la vague avec une vitesse d'environ 16000 mètres par que d’une force moyenne à 100 0 kilógr., à à peu pa double f ea employait au pas. Le irt hé m 52 ARE r ; 45- (1338) » Dans celte expérience, òn a voulu s'assurer de la possibilité d'éviter lac- croissement de résistance que le bateau éprouvait à mesure qu'il s’appro- chait de la vague pour la surmonter, et après avoir mis les chevaux au pas, on leura fait prendre immédiatement le galop. Dans le premier de ces essais, fait en remontant, le maximum de la puissance n’a été que de 200 kilogr. au lieu de 400 qu’on avait trouvés en prenant d’abord le trot; et à la descente, la moyenne de la puissance, en prenant de suite le galop , n’a été que de 100 kilogr., la vague payant pas eu le temps de se former. » Il est essentiel de remarquer que les expériences étaient faites avec des mban non dressés, qui ne répondaient qw'imparfaitement à ce qu ’on de- vait désirer d’eux, pour la régularité du halage. » CHIMIE MÉDICALE. — Mémoire relatif à l'esprit de pommes de terre et à ses Junestes effets sur l’économie animale; par M. Krauss, de Dusseldorf. (Commissaires, MM. Breschet, Pelouze. ) « L'eau-de-vie provenant de la pomme de terre sërt noñ-seulement, dit M. Krauss, de boisson habituelle à la classe inférieure dans une grande par- tie de l'Europe, mais elle sert aussi de base à la fabrication des liqueurs les plus recherchées, et un grand nombre de pharmaciens l’emploient encore pour la préparation des médicaments spiritueux. ` a C’est en vain que quelques médecins signalèrent les mauvais effets ` de cette boisson sur l’économie animale : les recherches chimiques n’ayant pas prouvé l'existence d'un principe nuisible dans l'esprit de pommes de terre rectifié, on ne tint pas compte de cet avis. » M. Pence cependant se fondant sur certains résultats obtenus- dans des recherches relatives à la théorie des éthers, résultats quì permettraient de considérer tout alcool comme une combinaison de l’éthérine avec un acide, lequel différerait selon les substances employées à la fabrication des différents alcools, croit pouvoir expliquer l’action différente qu’exercent sur, l'organisme l'esprit de vin et l'esprit de pommes de terre. Mais, ajoute-t-il, ce qu'il y a de plus important et ce qué démontrent aussi les recherches chimiques, ce sont les substances étrangères contenues dans eau-de-vie de pommes de terre; et alors il arrive l’un des trois cas sui- vants : ou bien ces substances sont habituellement contenues dans l'eau- - de-vie provenant des pommes de terre (telle est l'huile âcre ), ou elles sont dues à l’emploi des pommes de terre germées et gâtées, ou enfin elles sont ( 339 ) produites par le mode lui-même de préparation et de rectification, exécu tées à l’aide de substances nuisibles ( tel est l'acide hydro-cyanique, etc.) » Ainsi M. Wildberg a trouvé dans une eau-de-vie qui causait des étour- dissements à ceux qui en avaient goûté, et provenait de pommes de terre germées, la présence d’un principe âcre et volatile. » M. le pharmacien Wiking constata récemment l'existence du même principe, comme il a reconnu aussi celle d’une assez grande quantité de solanine dans le mucilage des pommes de terre germées; et un distillateur de la Prusse rhénane a séparé de l’eau-de-vie de pommes de terre, prove- nant du nord de l’Allemagne, de la solanine et de l'acide bydro-cyanique. » L'expérience démontre que la rectification de l'esprit de pommes de terre est le plus souvent mal faite, souvent même entièrement négligée, et qu’au printemps et en hiver on emploie beaucoup de pommes de terre germées et gâtées pour la préparation de l'eau-de-vie. » Mais ce qui mérite avant tout de fixer l'attention sur cette boisson, c'est la considération de ses effets funestes sur l'économie. » D’après les observations des médecins les plus célèbres, le delirium tremens , maladie rare autrefois , est très fréquent dans les contrées où l’on fait usage de l’esprit de pommes de terre, Berlin, Hambourg, et tout le nord de Plone tandis ver biss rare en n France | et Eau Le les nom- breux h òpitaux -y De docieni CES nie r aee des büveurs eat dee de pommes de terre, et la transmission héréditaire de cette espèce d’idio- tisme. | » D’après les remarques d’un médecin distingué de Minden, ła physio- nomie des buveurs porte différents caractères suivant la nature de la liqueur alcoolique, et l'esprit de pommes terre exerce une action particulière, dé- terminant la dépression du système nerveux et la lésion des organes de la digestion. » M. Krauss a constaté par de nombreuses observations les effets fà- eheux de l'esprit de pommes de terre sur la santé. » Mais cette boisson, dont l'usage excessif est malheureusement favo- risé par son prix peu élevé, exerce aussi sur la moralité et le ue du peuple les conséquences les plùs graves. » Les trois quarts des crimes qui se commettent en Suède, les deux tiers ceux qui se commettent dans la Prusse rhénane, sont dus à l'abus de l'eau-de-vie, et c’est Ja même cause qui remplit les prisons deda Prusse.» ( 340 ) cute AGRICOLE. — Recherches sur les proportions du gluten contenu dan. des farines provenant de blés d'espèces différentes, mais cultivés dans un même terrain; par M. BoussiINGAULT. L'auteur détermine les proportions du gluten contenu dans les diffé- rentes farines au moyen de la quantité d’ammoniaque que chacune d’elles fournit, et ce procédé, comme on le juge aisément , permet d'arriver à une précision beauconp plus grande que celui qui consiste à séparer méca- niquement ce principe azoté, en malaxant la pâte de farine sous un filet d’eau. Les farines provenant der différentes de blé, mais cultivées dans un même sol (au Jardin des Plantes), ont offert des quantités de gluten variables dans les proportions de 15 à 21. Les différences dépendant de l'influence du sol et de celle du climat sont beaucoup plus marquées, et M. Boussingault les a vu s’élever jusqu’au rapport de 1 à 4. MÉTÉOROLOGIE. — Registres d'observations météorologiques faites au Caire, par M. Dssroucues, présentés par M. Double. Ces observations paraissent très complètes et faites avec beaucoup de soin; il est à regretter seulement que l’auteur n’ait pas indiqué la position de ses instruments, quelques-unes des températures indiquées étant trop ha utes pour ne pas donner lieu de douter que le thermomètre dont on se ARTE servait fût bien complétement ; garanti de la réflexion des rayons solaires. ts — Mémoire sur les oscillations de l'eau dans les tuyaux de ite; par-M. DE CALICNY. — Troisième partie : expériences sur Be ARAN des colonnes d'eau d' une grande lite sr" les rétrécissements et les coudes. (Commission nommée.) MÉCANIQUE. — Mémoire sur les propriétés de l'intervalle moyen des molécules , avec une application à un cas particulier du mouvement de plusieurs points dans “pee; s par M. Ricouraw. ` (Commissaires, Gr Poisson, Savary. ) PRYSIQUE. si Rachenchest sur la Re coercitive et la parios: des. aimants | sans cohésion; par M. HaLpar, (341) MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Description et figure d'une nouvelle machine; par M. Pascaz. ( Commissaires, MM. Coriolis, Séguier. ) ASTRONOMIE. — Supplément à un mémoire concernant une nouvelle hypothèse astronomique; par M. SCHWEICH. eC Commission nommée. ) ASTRONOMIE. — Description A nouvelle sphère armillaire; par P P M. MARÉCHAL. (Commissaires, MM. Bouvard, Mathieu.) enysique. — Note sur le mode de transmission de la lumière; par M. CHALETTE. | CORRESPONDANCE. SE Te MRR AS Tapas publiés, de F. et du Commerce transmet, pour servir aux travaux ‘dé la Commission chargée de faire un rapport sur les rondelles fusibles, une lettre de M. Cochot ainé, ingénieur-mécanicien, qui, d’après une expérience de plusieurs années, considère l'emploi de ces rondelles comme très efficace pour prévénir l'explosion des machines à vapeur. La lettre de M. le Ministre et celle de M. Cochot sont Sésé bte à le Commission des rondelles fusibles. GÉOLOGIE. — Traces observées en Suède d'un grand cataclysme, qu'on * suppose étre celui qui a précédé la formation du dépôt désigné sous le nom de diluvium. Extrait d’une lettre de M. Berzezrus à M. et “Bite: « Un de mes amis, M. Sefstroem, directeur de l'École des mines à Fab. Jun, m'a prié de vous soumettre un fait géologique qu'il vient de dé- couvrir, et il présume que vous le trouverez assez important pour mé rite d’être examiné dans des parties du globe éloignées de l’Europe. … » M. Sefstroema trouvé que l; la partie. nord-est des montagnes de |] la Suède ( 342) est partout arrondie et usée depuis la base jusqu’au sommet, ressemblant de loin à des sacs de laine amoucelés l’un sur l’autre. La partie sud-ouest présente des surfaces presque fraiches de fracture et des angles peu ou point émoussés. Entre ces deux côtés opposés, la surface de la montagne est usée et en même temps rayée par des rainures rectilignes et parallèles, d’une largeur et profondeur variables, mais peu considérables. Ces rainures ne se laissent point observer aussi long-temps que la surface est recouverte de mousses qu’il est souvent très difficile d'en séparer; mais sur les sur- faces qui ont été recouvertes de terre, et qu’on nettoie à l'eau, on les voit parfaitement nettes. Les roches baignées par la mer les présentent aussi, leur direction est en général de N. N. E. à S. S.O,; mais elle en dévie sou- vent tant à PE. qu’à l'O. Ces variations se voient sur les flancs des monta- gnes, tandis qu’à la sommité, la direction reste normale. » L'origine de ce phénomène paraît devoir être attribuée à un immense courant d’eau rempli de débris de roches, lequel a passé dans cette direc- tion sur le sol scandinave, usé et rayé la surface des montagnes qui pou- vaient y résister, brisé les autres, et produit cette immense quantité de cailloux roulés dont la Suède est inondée, et qui ont été transportés même en Allemagne, où l’on reconnaît le granite scandinave dans les cailloux roulés. Le choc du courant a émoussé et usé la surface N.N.E. des mon- tagnes contre laquelle il se dirigeait; elle a été rayée par les blocs que le courant charriait, et que la rapidité de leur mouvement lança à quelque dis- tance du côté S. S. O., lequel, par ce moyen, est resté intact. M. Sefstroem a trouvé qu’en général, du côté N. N. E. de nos îles, la mer est profonde, tandis qu’au côté opposé , le fond de la mer présente des amas de cailloux roulés dont les bancs s'étendent assez loin dans la direction du courant qui paraît les y avoir déposés. En poursuivant ses observations en Allemagne , M. Sefstroem a trouvé que sur les plaines de ce pays, les cailloux roulés d’origine scandinave diminuent peu à peu et cessent ensuite entièrement. Lorsque, plus au sud, une montagne s’y élève, son côté nord est ar rondi, tandis que le côté méridional conserve les surfaces fracturées intactes. Une traînée de débris roulés de la substance même de la montagne s'étend sou- vent très loin au sud ou au sud-ouest; mais les rainures parallèles si dis - tinctes en Suède , se laissent plus rarement distinguer en Allemagne. » Il est probable que ce phénomène a eu lieu sur une grande partie de l'écorce du globe : peut-être at-il donné naissance à la formation géologi- que que nous appelons diluvium; il y aurait donc de l'intérêt à constater . par des observations si, dans d’autres parties du globe, la surface des mon- ( 343 ) tagnes est d’un côté arrondie et usée, et du côté opposé présente des frac- tures à bords nets; s’il y a des rainures rectilignes et parallèles allant d'un de ces côtés à l’autre, et dans ce cas, quelle èst leur direction à chaque endroit. Les observations de M. Sefstroem montrent que la direction dévie souvent un peu et même beaucoup du cours normal. Cette circonstance s’ob- serve sur les pentes, et paraît dépendre de ce que le courant a été obligé de tourner autour des obstacles qu il n’a point pu enlever. Il fau- drait encore examiner si du côté où les surfaces fracturées sont restées in- tactes, il y a, dans la direction du courant, des débris roulés de la mon- tagne. Au cas que le phénomène en question ait été général sur toutes les parties de la surface du globe, la direction du courant a pu varier et même avoir été en sens contraire aux différents quartiers de la terre. Une connaissance exacte de la direction en chaque partie du globe pourra de- “venir de quelque utilité pour la navigation, en ce qu'il est présumable que, près des côtes et des iles, la mer sera profonde du côté du choc, et que du côté opposé son fond se trouvera rempli de détritus formant des bancs depo, par- le ienusemeni du mouvement, derrière l'obstacle rencontré. >» Si vous trouvez que ces idées ce votre. Pianos, je vous prie ien fiir e des observation: is ; partout où l’occasion i iS oakáitant i un voyage agréable , heureux et fé- s oudt pour les sciences, je vous prie d’agréer l'assurance de ma haute consi- dération. » zo0L0GIE. — Phénomènes présentés par des œufs de limace pondus depuis peu de temps. Extrait d’une lettre de M. F. DUJARDIN. « J'ai observé sur des œufs de limace pondus depuis vingt-quatre heures, un fait qui, par sa nouveauté et par les conséquences qu’on en peut dé- duire, ma paru digne d’intéresser l’Académie : c’est un mode de manifes- “tation de la vie, dans le vitellus ou l'embryon, tout- a-fait semblable à ace- - lui des aione nommés amibes ou protées. ` | _» On savait déjà que l'embryon, au bout de plusieurs jours, se meut dans l'œuf én tournant sur lui-même; ce mouvement de rotation est produit par les cils vibratiles de ce qui doit devenir rappare respiratoire; mais on n’a- -vait avant ce terme, observé rien autre chose qu’un changement progt de volume et dape or, voici ce que j'ai vu lundi dernier. —— » Des vitellus tirés d'œufs de limace grise an. la veille, furent placés C. R. 1937, 2° Semestre. S V, N° 9.) 46 ( 344 ) entre des lames de verre, suffisamment écartées , avec leur albumine et un peu d’eau. Ils étaient globuleux, larges de +de millimètre, mais par l'effet d’une légère compression , ils devenaient es de ġà ide millimètre. Je vis alors un de ces vitellus émettre par deux portions. opposée de son contour, six à huit prolongements diaphanes , arrondis, longs de --de millimètre en- viron, s'étendant et se retirant alternativement et aago de forme à chaque instant comme ceux des amibes , et de même aussi entraînant avec eux des granules., » Ce phénomène dura plus de deux heures; puis le vitellus, comme un infusoire tenu dans les mêmes circonstances, se désagrégea peu à peu en globules glutineux creusés de vacuoles et analogues par leur aspect à ce que j'ai proposé de nommer sarcode dans les animaux inférieurs. Cependant la vie continuait dans la partie non encore désagrégée et chaque fois qu’un prolongement s'étendait, il déterminait une nouvelle émission de globules glutineux. On peut donc conclure de cela Eor le vitellus n’était poai pae d’une enveloppe spéciale. ~» Les autres vitellus ne m'ont point. montré ce mouvement, soit qu'iis fussent placés dans un sens différent , soit qu’ils eussent été asphyxiés pen- dant la préparation; ils se composaient d'une masse glutineuse renflée en tubercules à sa surface, parsemée de granules et de vacuoles et susceptibles de se désagréger par la pression. .» Le lendemain il était trop tard pour revoir le phénomène dans les autres œufs de la même ponte; le développement avait continué rapide- ment; mais, quand bientôt le mouvement de rotation eut lieu, je pus re- connaître les cils de la partie antérieure de l'embryon et constater leur ac- tion sur le liquide coloré par du carmin. L’embryon alors et même au bout de six jours est encore SSRN de se désagréger en globules glutineux creusés de vacuoles qu'avec un mauvais microscope on doit prendre pour des globules inclus. Ces mêmes vacuoles qui se voient à la surface de Vem- bryon vivant déterminent évidemment la transformation de la substance ise en tissu aréolaire. sont les faits que j'ai observés : ils montrent d une part, qu’à une époque : de son développement, et par suite de sa composition orga- ryon des mollusques manifeste sa vie de lamême manière que les infusoires. les plus simples; et d'autre part que cet ee n’a poist alors d’ de | conne ». ( 345 ) MÉDECINE LÉGALE. — Si jgnes de la mort tirés de Paltération des er du sang. Extrait d’une lettre de M. Donné. (Renvoi à la Commission précédemment nommée.) Le but principal de cette lettre est de répondre à quelques objections auxquelles avait donné lieu une première communication de l’auteur sur le même sujet, et à éclaircir certains passages dont le sens pouvait paraitre douteux. - | «Tout en reconnaissant, dit-il, que lesigne le plus certain de la mort, le seul qui soit à l’abri de toute erreur dans les cas douteux, est la putréfac- tion, j'ai montré que les médecins légistes sont loin d’être d'accord sur les caractères de la putréfaction elle-même. » Au lieu donc de chercher les signes de la PREE dans A or ganes pour ainsi dire accessoires, comme on l’a fait pour l'état des yeux, la couleur de la peau, etc., il wa paru plus concluant de constater l'altéra- tion d’un fluide dont l'intégrité fût indispensable à la vie de tous les autres organes; le sang est précisément dans ce cas; c’est pourquoi je me suis at- trçhéa. étadiez Jes modifications ee subit après- Ja mort, -comme étant + a i 1 eus t ét nsidéré c décidément impossible Mais en n signalant Fal tération des re sanguins, je me suis bien gardé d’en parler comme d’un fait résultant de la mort elle-même immédiatement; j'aiau contraire , positivement déclaré que cette altération était le résultat d’un commence- ment de putréfaction , soumis, comme tous les autres phénomènes de dé- composition cadavérique, aux causes capables d’en accélérer ou d'en retar- der la marche, » Lors donc que M. Mandl avance qu'il a vu la complète conservation des globules sanguins dans beaucoup de cas , non-seulement 5 ou 6 heures après la mort , mais méme à l'époque de l'autopsie , c’est-à-dire 24 heures après la mort , il ne dit rien qui soit contraire à mes observations; il aurait pu même aller plus loin, car il n’est pas très rare de trouver les globules du sang intacts 36 et même 4o heures après la mort, comme il arrive pour les autres phénomènes de la putréfaction , que Pon voit se produire à des époques variées, suivant l’état des sujets, le re de mort, les dre extérieures. » Lors donc que la forme et l'aspect des atiii E pasal- térés, on ne peut pas en conclure que la vie n’est pas éteinte; maisau con- ( 346 ) | traire la mort peut étre regardée comme certaine quand le sang a subi une . modification profonde dans la constitution de ses globules. » eéorocre. — Sur, la houille trouvée à Saint-Martin-la-Garenne. Extrait d’une lettre de M. GARNIER. M. Benjamin Delessert, dans un mémoire lu dans la séance du 7 août, avait reproduit le procès-verbal d’une visite faite à la prétendue houillère de Saint-Martin-la-Garenne par M. Garnier. Cet ingénieur écrit aujour- d’hui dans le but de préciser le sens des expressions employées dans sa notice avec plus de soin qu’il n’avait cru nécessaire de le faire lorsqu'il la rédigea il y a plus de dix ans, sans prévoir qu’élle dût jamais recevoir aucune pean « Je mai rien à ajouter, dit-il, à la description que j’ai donnée des lieux; l'indication des bouleversements qu’a éprouvé ce terrain et celle de la posi- tion des fragments de houille par rapport à la couche de lignite, couche au milieu de laquelle ils se trouvaient placés, mais sans adhésion avec elle ni entre eux, prouve que j'étais assez porté à croire que cette houille ne s'était point formée dans le lieu où on la rencontrait maintenant. Ce- . pendant, comme il résulte d'observations bien faites que certaines couches de bois bitumineux, présentent toutes les nuances possibles depuis la texture ligneuse parfaite jusqu’à une ressemblance complète d'aspect avec la houille, je ne rejetai pas absolument l'idée que le charbon de terre de Saint-Martin pùt être le résultat d’une altération des lignites, et j'exposai les causes qui, dans ce cas, avaient pu amener une pareille transformation. » Toutefois, comme je savais que ce raisonnement ne reposait que sur une hypothèse(savoir, que la présence du charbon ‘de terre en ces lieux n’était pas due à des causes accidentelles), je nai pas hésité, depuis dix ans, à ré- pondre aux personnes qui m'ont manifesté l'intention d'entreprendre des ne à Saint-Martin-la-Garenne, que ces recherches ne pouvaient avon qu un intérêt purement scientifique, et qu'il n’y avait aucune pro- de succès pour les spéculations qui auraient pour objet une ex- n de houille. » ox UE. — Action de l'acide sulfurique sur l’hy drure de benzoyle. + Note de M. A. LAURENT. qu on a fait réagir | l'acide sulfurique de Nordhausen sur de l'essence d'amandes amères, les deux corps se combinent avec dégagement de cha- leur et se solidifient. en: une masse fibreuse. Si l’on verse de l'eau sur Se FERA Sn (347) celle-ci, il se forme deux couches, dont l’inférieure est acide et la supé- rieure huileuse. La couche huileuse qui se solidifie peu à peu offre une composition . constante 2Bz + 2 H°o; mais elle peut se présenter sous deux formes eris- , tallines différentes et incompatibles. Le liquide qui forme la couche inférieure est, suivant M. Laurent, de l'acide formio-benzoylique. « Il se forme, dit-il, aux dépens de l'acide hydrocyanique, lequel se décompose sous l'influence de l’eau et de l'acide sulfurique, en donnant naissance à du sulfate d’ammoniaque et à de la- cide formique qui, à l'état naissant, se combine avec de l’hydrure de benzoyle pour former de l'acide formio-benzoylique. » à uéréoroLocie. — Étoiles filantes du mois d'août. (Voir le Compte rendu des séances de l’Académie, tom. V, pag. 183.) M. Arago communique des extraits de plusieurs lettres tendant à prou- ver, 1° que le phénomène ne s'est pas présenté seulement en 1837 ; 2° qu’il n’a pas été observé seulement à Paris; 3° que pour l'apparition qui a lieu dans ce mois, comme pour celle qui a lieu dans le mois de novembre, on observe, pendant plusieurs nuits consécutives, un nombre d'étoiles filantes notablement plus considérable que de coutume. ~ ge Ra er cet > f M. de la Tremblais , conseiller de préfecture , secrétaire général du dé- partement de l'Indre, écrit de Châteauroux que le g au soir, se trouvant à quelques lieues de la ville, il a eu l’occasion d'observer un phénomène semblable. « Depuis 10 heures jusqu’à 10 heures 35 minutes, dit-il, je vis environ une trentaine de ces étoiles, et certes je ne vis pas toutes célles qui pa- rurent, car je suivais en voiture découverte la grande route dans la direc- tion du N.O. au S.E. , de sorte que je ne pouvais: observer que la partie du ciel comprise entre Cassiopée et l'Aigle, et j'étais distrait d’ailleurs par la nécessité de conduire ma voiture. Voici donc ce que j'ai remarqué : » Toutes ces étoiles apparaissaient vers la constellation de Pégase où … un peu plus vers Cassiopée. Toutes se dirigeaient suivant une ligne menée de cette dernière constellation vers Antinoüs , quelques-unes au-dessus ; la plupart au-dessous; et toujours parallèlement à cette ligne. Elles tra- versaient cet espace du ciel avec une grande vitesse, et cette vitesse était ( 348 ) sensiblement la même pour toutes. Parmi elles, deux seulement ont laissé après elles une trace lumineuse d’une ou deux secondes de durée. i » Le lendemain soir, le 10, je sortis vers dix heures, et dans l’espace d’un quart d'heure je vis encore cinq ou six étoiles filantes — même partie du ciel et même direction que les précédentes. Obligé de rentrer je n'ai pas pu donner suite à cette observation. » Le 11 au soir, à la même heure, je ne pus en voir que deux dans Pes- pace d’une demi-heure. Une troisième , fort brillante, parut auprès d'Arc- turus , se dirigeant presque perpendiculairement à l'horizon. » M. W'alferdin se trouvant en 1836 à Bourbonne-les-Bains, avait consi- gné sur son journal, pour la nuit du 8 au 9 août, les observations sui- vantes : ! _« Le 8 août 1836, de neut heures et demie à onze heures et demie , le ciel étant parfaitement serein., je remarque de nouveau un grand nombre d'étoiles filantes; hier, je n’avais pu faire aucune observation, étant seul pour observer : je porte surtout mes regards vers le N., et je compte en une heure, ou plutôt en deux demi-heures, parce que je me suis reposé, 1 56 à 158 étoiles filantes. Je n’en ai pas observé moins de deux par minute. » Elles se dirigent de haut en bas, en s’écartant plus ou moins sur la ver- ticale. Le plus grand nombre file dans la direction de l'O. à l'E. et de l'O.S.0. à TEN E. | » J'en remarque une qui se dirige presque horizontalement ou sous une inclinaison de quelques degrés seulement, laissant après elle une assez longue trainée ou suite de points lumineux d’une lueur vive, plutôt blan- che que rougeâtre : sa durée est de 6 à 7 secondes. Il ne fait point de vent.» _M. Jules Graziani a observé, à Rome, deux années consécutives ,en 1826 et 1827, un nombre tout-à-fait inusité d'étoiles filantes dans les nuits du 14 et du 15 août. En 1826, il en compta plus de 50 par heure dans les deux nuits indiquées ; il ne fut à portée d'observer le phénomène que de dix heures à minuit; la plupart de cés étoiles paraissaient se diriger du N.E. au S.O. a aP . MÉDECINE. — Effets de la codéine sur l'économie animale. M. Manuel Miranda, effets qu’il.a obtenus codéine. médecin à Ja Havane, rend compte des bäres dans le traitement des gastralgies, de l'emploi de la ( 349 ) Sa lettre a été transmise à M. Ramon de la Sagra par M. Lobé, consul général des Pays-Bas, dans l'ile de Cuba, qui le premier y a fait connaître la codéine, ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Propriétés des nombres. M. de Tollenare écrit relativement à quelques propriétés des nombres dont il espère pouvoir faire des applications dans un travail qui l'occupe en ce moment, et qui concerne la fondation d’une caisse de retraites mutuelles et d’une caisse d’épargnes mutuelles. PALÉONTOLOGIE. — Fossiles des gypses de l'arrondissement de Meaux. M. Darlu adresse à l’Académie une mâchoire inférieure de palæotherium medium , empâtée dans le gypse, et provenant d’une carrière du territoire de Montyon. La formation dans laquelle ce fossile a été trouvé, est décrite par M. Darlu dans le dernier volume du Recueil de la Société d Agricul- ture , Sciences et Arts de Meaux , ioprimé en 1 1857. PHYSIQUE DU GLOBE. — Cavernes chaudes des environs de net M. Marcel Ae Serrar adress: We sahani le nouvelles observations qu’il f il a faites en commun avee M. Legrand s sur la température des cavernes Mon- tels et Astier. ÉCONOMIE RURALE. — Emploi de la feuille de scorsonère pour la nourriture des vers à soie. M. Parisot, secrétaire perpétuel de la Société d'Émulation du dépar- tement des Vosges, adresse un numéro du recueil publié par cette société, numéro dans lequel se trouvent consignés les résultats d'expériences bites; il y a onze ans, à Épinal, pour nourrir les vers à soie avec la feuille de scorsonère. Des échantillons de la soie obtenue sont ee à cette bro- chure. M. Parisot ajoute que les essais n’ont pas été poursuivis, parce qu’à l'exemple de plusieurs contrées plus septentrionales encore, on a com- mencé dans le département des Vosges a planter des müriers qui réus- sissent assez bien, et même ont supporté sans op souffrir le rigours hiver de 1829-1830. PT «Ma lettre, au reste, ajoute M. Parisot, n’a pas tant pour objet dr. clamer la priorité en es de notre Soeiéhé: ou plutôt en faveur d'un de ( 350 ) ses membres, M. le D' Turc, que pour ajouter un fait à ceux qui peu- vent être déjà connus touchant l'emploi qu’on peut faire des feuilles de Ja scorsonère, lorsque, par quelque circonstance, celles de mürier vien- nent à manquer. » . opTiQuE. — Chambre claire. M. Kruine adresse quelques remarques sur les conditions qu’il s’est pro- posé de remplir dans la construction d’une chambre claire, présentée il y a quelques semaines à l'Académie, mais sans note explicative. En substi- tuant au prisme de Wollaston un système de glaces dont l'inclinaison varie à volonté, on rend sans doute moins lumineuse l’image réfléchie sur le papier, mais cette image, dit M. Kruine, est encore assez vive pour que, dans certains cas, on soit obligé de l’affaiblir par l’interposition de verres colorés, et l’on peut, sans fatigue pour l'œil, en suivre aisément tous les contours avec la pointe du crayon qu’on voit plus nettement qu'avec appareil construit à la manière ordinaire. Forêt sous-marine des environs de Saint-Brieuc. M. Lemaout adresse de nouveaux détails sur une forêt sous-marine située dans la commune de Plerin , et dont l'existence , suivant lui, concourt avec d’autres faits de même genre à prouver un changement de niveau survenu entre la mer et ses rivages sur une partie considérable du littoral de la Bretagne, événement dont la date, d’après certains écrivains, correspon- drait à l’année 709 de notre ère. Les débris d'arbres qui jonchent toute la haie du Rosaire, et qu’on aperçoit seulement dans les basses marées, sont très bien conservés. Ce- pendant un tronc de 18 pouces de diamètre ayant été amené sur le rivage, on vit qu’il était carbonisé dans toute la partie qui touchait le sol, et seu- lement dans cette partie. M. Lemaout tire de ce fait des conséquences sur _ les causes qui ont présidé à la transformation en houille des végétaux de Fancien monde. ee © Cristaux trouvés à la surface du cœur. M. Chavignez adresse copie d'une note de M. Pelouze, qui ayant fait quelques essais sur la nature des cristaux trouvés par ce médecin, les con- sidère comme formés de carbonate de chaux mêlé d’une petite quantité de matière animale. Cette note est renvoyée à la Commission chargée de l'examen de la note de M. Chavignez. (5551) Nouveau modele de sondes. M. Anastasi adresse la description et la figure d’une sonde dont l'objet serait d'indiquer, au moyen d’une montre à arrêt, le temps que l’appareil aurait mis à gagner le fond de la mer. M. Guibert adresse une nouvelle lettre sur les moyens de détruire les _ insectes qui attaquent la vigne. M. Saussayé écrit de nouveau relativement à son projet d'école na- tionale. P L'Académie a reçu dans cette séance un mémoire ayant pour titre : Nouveaux phénomènes de l'aiguille aimantée; mais la lettre d'envoi qui sans doute accompagnait ce mémoire n’ayant pas été trouvée, et le nom de l’auteur restant ainsi inconnu, on n’a pu, conformément aux règles de l’Académie, le renvoyer à l'examen d’une Commission. ` La séance est levée à 5 heures. — —— ns E E, Saa EE du i — rat ges pi > m RE re Ek $ Pis SRE a S z LL Sa pka” : 2 si PRIX DE MÉDECINE DE 1836. (QUESTION PROPOSÉE). M. Gendrin se fait connaître pour l’auteur d’un des quatre mémoires auxquels la Commission du prix sur la question des fièvres continues a décerné un encouragement. Son mémoire était inscrit sous le n° Q, et . portait l'épigraphe suivante: Sunt autem , ut amplificetur medicina, vesti- gia et impressiones morborum et interiorum partium ab iis læsiones et devastationes in diversis anatomiüs cum diligentiá notanda. ( Bacon, de Aug. Scient. , lib. IV, cap. 2.) | C. R. 2€ Semestre 1839,. (T. V, Ne 9.) 47 (352) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE, L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie Royale des Sciences ; 2° semestre, 1837, n° 8. Institut royal de France. Académie Française. — Séance publique annuelle du ġo août 1837; in-4°. Académie des Sciences morales et politiques. — Discours prononcés aux funérailles de M. Laromiguière ; in-4°. Annales de Chimie et de Physique; pa MM. Gay-Lussac eż ARAGO; tome 64, mars, 1857, in-8°. Traité de l Électricité et Fr a par M. BECQUEREL ; Te parte ; tome 5, in-8°. Voyage du maréchal duc vx Racuse en Hongrie , etc. , etc. ; tomes 3 et 4, in-8°. Nouvelles Annales des Voyages; juillet 1837, in-8°. _ Description des Machines et Procédés consignés dans les brevets d'in- vention x ‘de se s et Re dont la durée est expirée; tome 31, in-4°. Eo ess sé < ocié sographie ; 2° série, tome 7 r iO’. i “Ichbyologie française , ou Histoire des poissons d’eau douce de la France; par M. Vamor; Dijon, 1837, in-8°. Description d'une dent molaire de Dinotherium , découverte à la Bastide d Armagnac; par M. l'abbé Caxero; Paris, 1837 ,in-8°. Suites à Buffon — Cours de Géologie; tome 1‘, avec planches, 1 in-8°. Species général et Iconographie des coquilles pionier; par M. KIenER; 25° livraison , in-4°. Découverte importante pour servir d'appendice à tous les éléments de ‘matiques : Rapport véritable du diamètre à la circonférence du cercle ; par M. Favre; Saint-Maixent, 1837, in-4°. Répertoire de Chimie , de Physique et d' Application aux Arts, rédigé par M. Marvin, sous la direction de M. Gauvrier pe CrausrY; n° 3, in-8°. ee er ( 353 ) Caisse d'épargne et de prévoyance de Paris, fondée en novembre 1818: — Rapport et comptes rendus de cette caisse, pour 1837; in-4°. Mémoire sur la vitesse initiale des projectiles ; par M. Ducuemix ; in-8°. Mémoire sur l'Influence de l'emplacement de la lumière des bouches à feu et des armes à feu portatives ; par le même ; in-8°. Du Danger des inhumations précipitées ; par M. Lecuern; Amiens, 1837, in-8°. Procédé Sorel pour la galvanisation du fer , ou Moyen de préserver de „la rouille le fer , l'acier et la fonte; in-8°. Mémoire sur la loi que suivent les pressions et sur l'application de cette loi à la pratique des constructions ; par M. A. Vène; Paris, 1837, in-8°. Exposé des motifs d'un projet de Règlement sur le service du génie ; par le méme ; in-8°. Bulletin littéraire et scientifique, Revue critique des livres nouveaux ; par M. JoeL CHERBULIEZ ; 5° année, n° 8, in-8°. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux ; tome 8, 5° et 6° livrai- sons, in-8°. ss Séance publique annuelle de lAcadémie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles-Lettres d'Aix; 1857; Aix 1857, We" : Recueil industriel , manufacturier et commercial ; 2° série, n° 42, in-8°. Bulletin général de Thérapeutique médicale et chirurgicale; par M. Mi- QUEL; tome 13, 3° livraison, in-8°. Bibliothèque universelle de Genève; nouvelle série , n° 19, in-8°. The Transactions. .. Transactions de la Société Linnéenne de Londres ; vol. 17, 4° partie, in-4°, avec planches. The Magazine.....Magasin des Sciences populaires et des arts utiles ; août 1837, in-8°. The Athoœneum ; part. 115, juillet 1857 , in-4°. Repertorium für... Répertoire pour l Anatomie et la Physiologie ; par M. Vazewnn ; 2° vol., 1° cahier, 1837 , Berne, in-8°. Untersuchungen über... Recherches sur les branchies extérieures de l'embryon des raies et des Squales, par M. Leucxarr ; Stuttgardt, 1856, in-8°. De Spirituosis e tuberibus solani confectis dissertatio; par M. C. Krauss; Berlin, in-8°. — (354) a $ : Della natura... De la nature des . Aimants ,etc.; par M. T Milan, 1857, in-8°. (Extrait du 6° vol. de la Bibliothèque italienne.) 4 PESSA Chérie médicale de Pharmacie , de Toxicologie ; tome 5, n°8, in-8°. ÿ hais + Galai made Parts 2 60 4e à € à sy? L ne! Á ISEAN _ Presse alcala; tome atya p” 65 et 66. er sa ` Écho du Monde s savant, n° 85 t Gina pi suo 5 x Sa À a 3 Es LA bhate HG ds COMPTE RENDU * DES SÉANCES | DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 4 SEPTEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. | MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. des condamnations + « Dans le préambule de mon ouvrage sur la Probabilité des Jugements en matière criminelle et en matière civile, j'ai cité l'accroissement conti- nuel du nombre des accusés traduits annuellement devant les jurys, qui a eu lieu en Angleterre depuis 1805 jusqu’en 1832. D’après des docu- ments authentiques, si l’on partage cet intervalle de 28 ans, en quatre périodes successives de chacune sept années, le nombre des accusés, pour l'Angleterre et le pays de Galles seulement, a été, terme moyen, d'à peu près 5000 dans chaque année de la première période, 6860 dans chaque an- née de la seconde, 9000 dans chaque année de la troisième, 13000 dans chaque année de la quatrième; et pendant la seule année 1832, la der- nière de cette dernière période, il s’est élevé à près dè 21000 (1). Le nombre annuel des condamnations a augmenté en même temps, mais plus rapidement que celui des accusés; le rapport moyen du premier nombre au second a été successivement un peu au-dessous de -£3 , un peu au-dessus de 5%, un peu moindre que £$, et à très peu près 2553 pour ces quatre = Re Cf AA PE ce Le Bz 1811. (1) Page 23 de mon ouvrage, ligne 15, en remontant , au lieu de 1817. C. R. 1837, 2 Semestre. U G N° 10.) - nes > =- ( 356 ) Èi périodes. J'ignorais, en citant ces résultats, si l'accroissement du nombre des accusés avait continué dans les années postérieures à 1832; mais de nouvelles publications officielles montrent que ce nombre paraît être de- venu à peu près’ stationnaire : sa grandeur en 1833 ne m'est pas connue; en 1834, il s'est élevé à 22451; en 1835, à 20942; eten 1836, à 20715. Or, la proportion des condamnations est aussi demeurée sensiblement constante : pour ces trois années et pour 1832, le rapport du nombre des condamnés à celui des accusés a eu pour valeurs, à moins d’un millième près, les quatre fractions Ones : 0,703, e,7ut, 0,718, : .qui ne diffèrent pas d’un centième, de la moyenne 0,711; ce qui fournit un nouvel exemple de la loi des grands nombres, dans les choses de l’ordre moral. ` » En France, et pour chacune des années 1832, 1833, 1834, où la lé- gislation n’a pas changé , ce rapport wa pas non plus varié d’un centième; mais sa valeur approchée ne s’est élevée qu'à 0,59, de sorte qu’elle a été moindre qu'en Angleterre, d'un peu plus d’un dixième. Toutefois, si l'on retranche de la totalité des condamnés, ceux dont la peine a été un simple emprisonnement, c'est-à-dire à peu près deux tiers du nombre total pour l Angleterre, et seulement moitié peur la France, on trouve que la pro- portion du nombre des condamnés à une peine supérieure, diffère peu dans les denspaysn s et gpa. c ce Hervier, poma est environ le panne de celui des aci PS » Le rapport dont il s'agit a a : arié avec la lutins avant 183 ur | à ti. et dans le | s SÉS, à très peu près -Z Z _ étaient Mes e : majorit minima de ept : voix contre xs En retranchant cette seconde fraction de la précéden À 4 pour la proportion du nombre de condamnés à Ja majorité dau moins Kit voix contre quatre; consé- quence qui s’est trouvée pleinement confirmée par l'expérience dans lau- née 1831, où la loi a exigé cette majorité pour la condamnation, et où le rapport « du nombre des condamnés à celui des accusés a été, en elle. sen- siblement égal à à 0,54. En Belgique, la majorité minima est celle de sept ARE et, . contre cinq, comme en France avant 1831, et la proportion des con- damnés est aussi Go ou 6: centièmes. » Les jugements en matière civile présentent également des rapports Li 2i constants et conformes à la loi des grands nombres, Dans la France entière, ou ( 357 ) le nombre des jugements de première instance, soumis aux cours royales, est annuellement d'environ 80003 or, dans ce nombre, la proportion des jugements qu’elles ont confirmés a été, à moins d’un millième pres, 0,688, 0,676, 0,697, pour les années 1832, 1833, 1834; et ces fractions diffèrent à peine d’un centième, de:leur moyenne 0,687. C'est sur les nombres de fois que les événements de chaque espèce ont eu lieu, quand la série des épreuves a été assez longue pour rendre les rapports de ces nombres sensiblement invariables, que sont fondées les diverses applications du calcul des pro- babilités, et nullement sur la nature physique ou morale des événements, dont ce calcul ne dépend en ancune manière. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Méthode générale pour la détermination des racines réelles et des équations algébriques ou même transcendantes ; par M. Auc. Caucar. « La méthode que je vais exposer est tellement simple, qu’il y a lieu de s'étonner qu'elle ne se soit pas pré: Re tôt à l'esprit des Me. D'un autre côté elle est tellement générale, qu’elle fournit immédia des valeurs aussi approchées qu’on le Rire de tontes les racines réelles des équations algébriques, souvent même des équations transcendantes. Enfin, les approximations successives sont, non-seulement très faciles, mais encore très rapides, pour le moins aussi rapides que dans la méthode newtonienne , et il arrive bientôt un moment où le nombre des chiffres dé- cimaux est plus que doublé à chaque opération nouvelle. Tous ces avan- tages réunis ne me Re pas de révoquer en doute la nouveauté de la méthode, quoique je n’aie en ce moment à ma disposition aucun ou- vrage écrit sur Je même sujet. Mais ils sont tellement sensibles que la mé- thode, une fois livrée au public, ne pourrait manquer, ce me semble, d’être adoptée et mise en pratique par tous les amis des sciences. Je commence- rai par énoncer deux des principaux théorèmes sur lesquels elle s'appuie; na puis je déduirai de ces théorèmes la méthode elle-même. i »1* Théorème. Supposons que les deux fonctions ia VAE J(=), F(x), étant l’une et l'autre p EEE les limités” SEa - ( 358 ) et vérifient constamment, dans cet intervalle, la condition | f(x) o, la fonction fæ passera du positif au négatif, tandis que la variable x pas- sera de la valeur x = a à la valeur æ =c. Donc cette fonction, variant dans l'intervalle par degrés insensibles ; ; pt welle xeste continue, s'éva- nouira pour. une valeur de x compris e entre aetc. s Lot : 1“, dans lequel on peut supposer à volonté bca, ou b>a, ešte évidemment la proposition suivante. E Théorème. Soit (1) : i PORN une équation dont le premier membre reste fbneson continue de x, entre des limites données no SE ar Soient encore Fr: =) des Ta), Ha) ; -quatre fonctions qui restent continues entre ces limites, et se réduisen t à des quantités affectées du même signe que f(x), les deux premières, pour o zase les. deux dernières PURES X. Supposons, d’ailleurs, qu'entre ies semi ( 359 ) limites données ces diverses fonctions vérifient constamment les condi-- tions a(z) _ f(&) Ja) 8) Ta) < fa) < Fay Ne) _ f(x) > ve) @ FO JDI 7%" le signe < pouvant être remplacé par le signe =, quand la variable x se réduit, dans la formule (3), à la limite x,, ou dans la formule (4), à la li- mite X. Enfin, concevons que, dans le cas où des valeurs de x renfermées entre +, X vérifieraient, comme racines, soit Pey it (1), soit une ou plusieurs des équations auxiliaires (5) m(x) = 0, (6) 4z) =0, (7) n&)=0, (8) +(x)= 0, on nomme £ et Æ la plus petite et la plus grande de ces racines, pour l'équation (1) , Xo+- la plus petite, pour l'équation (5), x+» la plus petite, pour ee, (6), s X —M la plus grande, pour l’équat X—Nla plus grande, pour l’équati . Si léqusnon Oo! admet ren Br racines réelles comprise Etre . les limites x., X, l'existence de ces racines entraînera l’existence des racines Lo FH; X—M, qui pourront être substituées dvec avantage aux c limites L,X , attendu que l’on aura (9) ty +e č, (tro) EX —M, les deux racines č, Æ pouvant être distinctes ou se réduire à une seule. De plus, l'existence de la racine x, +» entrainera toujours l'existence des racines Z, distinctes ou non Pane de l’autre , et par suite des racines Tote, X—M qui En la condition (10) ainsi que la suivante (t1) : tpit » Pareillement l'existence de la râcine X — N entraînera toujours l'e exis- tence des racines £, = distinctes ou non ne de l’autre, et m suite-đes of 5 27] Pa ( 360 ) racines Xot p, X—M qui vérifieront la condition (9) avec la suivante » Corollaire 1%. Si la limite x, était racine de l'équation (1), elle devrait être pareillement racine de l'équation (5); et, en excluant cette racine, on pourrait énoncer encore le 2° théorème, pourvu que lon remplacit, dans la formule (3), la quantité f (God par f (æ. + €), € désignant un nombre infiniment petit. » Corollaire 2°. Si la limite X était racine de l'é équation (1), elle Eee: être pareillement racine de l'équation (7); et, en excluant cette racine, on pourrait encore énoncer le 2° théorème, pourvu que l’on remplacät, dans _ Ja formule (4), la quantité f (X) par f(X — €), € désignant un nombre in- finiment patte » “Corollaire 3°. Supposons la fonction f (x) “écomposée en deux autres ` ; ; @ (x) Su ie (x) ; dont les dérivées : P (x), — x (x) soient la première toujours croissante, et la seconde toujours décroissante, pour des valeurs croissantes de x, comprises entre les limites données; ce qui arrivera, par exemple, si, ces limites étant positives, et f(x) une fonction entière, on prend pour @ (x) la somme des termes positifs, et pour —% (x) la somme des termes négatifs.. En désignant par a une quantité comprise entre les limites xo, X, ou même équivalente : à l’une de ces limites, on aura, en vertu d’une formule connue ee” FAO Te DU, x)= x(a) +(r— 0) à o), les quantités u,v étant renfermées elles-mêmes entre a et x, à plus forte raison entre les limites Lo) X; puis, en ayant égard à l'équation identique a (14) f (=) = ẹ (x) — x (2), on tirera des formules (13) US Aa) =f @)+ (z— a) Ce (u)— x" (»)]. » Comme on aura d’ailleurs, dans l'hypothèse admise, {16) EELSEL LU) Lx afQ) i a (de x (X)] ; puis, en divisant par f{a) les deux membres de celles-ci, on trouvera, 1°. si f (a) est positif g (to) — x À) fz) p (X) — x’ (re) + fa) (x - se 1 a) < æ le plus petit et le plus grand des rapports a3 EE EAS] gxr) | Eee a mime et par TRE DR E et 3 5 RE PT : 7 e DS Que AEE T E CU To aa e : dE aa ; > le plus grand et le plus petit des rapports g'(x) —x (X) - p (X)—x (z) IDa Frs SEX (22) on tirera de la formule (rgkou (20), 1° en y remplaçant a par T (23) ES L R 2°. en y remplaçant a par X, až (24) > Comme les trois membres dont se compose chacune des formules (23), (a 4), sont trois fonctions de x qui offrent des valeurs égales à l'unité, par consé- quent affectées du même signe, quand on pose x =x,oux=X, ces fors mules pourront être substituées, dans le 2° théorème, aux fitalia B} (4); et alors les équations (5) (6); (7), (8) réduites aux suivantes: ` ( 362 ) LT 9 (25) ee eve (26) 1 — LT, Le X = 0, (27) 14 2 =0; offriront pour racines les quatre quantités (29) Zo +4; tyt bz :: X—A, X—B. Mais chacune de ces quantités ne pourra se confondre avec l’une de celles que nous avons représentées, dans le 2° théorème, par (30) Tot À Lots X—M, X—N, qu'autant qu’elle restera comprise entre les limites x., X. Cela posé, le 2° théorème entraînera évidemment la proposition suivante : » 3° Théorème. Soit (1) Jfaœ@=o, une équation dont le premier membre f (a): reste fonction continue de x, entre les limites è ; L-—— Toi es x. a Supposons d’ailleurs la fonction f(x) décomposée en deux autres g(x); —x(x), à A , . à m- A : qui restent elles-mêmes continues entre les limites données, et soient tou- _ jours la première croissante , la seconde décroissante, tandis que lon fait sé ‘croître a x entre ces limites. Enfin, nommons- = - le ee petit et — z zle plus Nommons, au contraire - a le plus grand et = Ê le e petit des: rapports. PEd—x® g EOR (o) JT FG) Si équation (1 1) offre des racines comprises entre les limites x,,X, les te. -To aS #, . X— À ; . seront tde mêmes renferméés entre cés limités, et com elles toutes les racines sion il s'agit. cités prendront entre De plus, il suffira ESA Tons des quan- EFÈ "X—B, ( 363 ) soit comprise entre les limites x,,X, pour que l'équation (1) offre certaine- ment des racines renfermées entre ces limites. Nommons £ la plus petite, Z la plus grande de ces racines, les deux racines £, = pouvant quelque- iis se réduire à une seule. Si la quantité x, + 6 est comprise entre les li- mites x, X, on pourra en dire autant des quantités x. +, X— À, qui véri- fieront les conditions | G) , zpact£zt+e, (32) zo, on aura non-seulement (r — X)° (x) = (X) + (x — X) p(X) + ere g"(u) u étant compris entre x, et X, mais aussi : g'u)> o g'u) < ?"(X), et par suite : : Ax) > eX) + (x — X) o X), ete) < 6) + DR) + EX 9%, tez on trouvera de même pour des valeurs de x inférieures à X x) > xE) + (x — X) x'(X) xz) < xX) + (x — X) 7 (X) + (x — X) 1.2 Se #°(2) et comme on à f(x) = ọ(x)— x(x) on trouvera, JO > SO Fe- D FRET, x < f+ — 2) SK + EX pa; donc, d’après le théorème 2, la plus grande des racines de la proposée inférieures à X sera surpassée si f(X) est positif par la plus petite des racines de l’équation auxiliaire fæ) +(X) fX) — = < ia z (X) =0, I.2 et si f(X) est négatif la plus petite racine de l'équation LE) + (EX) PO + ET pr = 0. x nple + Soit donné à résoudre l'équation de Lagrange A bo, et Supposons que l'on cherche ses racines positives. Comme on aura ( voir l'analyse algébriqu - 27 > 24/75, les racines positives de la proposée ( 365 ) seront inférieures à la racine positive de l'équation auxiliaire 2 W7x*=—7x, c’est-à-dire à 2 = 1,75. De plus la formule (1) donnera, pour X==1,75, $ X — 7X + 7) + 8X — 7) (à —-X)=0, z = 1,7.. .environ, E poür X = Lje + (X? — 7X + 7) + (3X°— 7) (x — X) + 3X(x — XP = 0, x= 1,38... » En posant de nouveau x = 1,38, on trouvera x = 1,3569... En po- x=1,70, On trouvera 1,692. Les deux racines de la proposée sont en effet 1,3569 et 1,692. » Ajoutons, 1° que les conclusions précédentes subsisteront lors même que f(x) sera une fonction transcendante, si cette fonction est décompo- sable en deux parties g(x) et x(x) telles que chacune des dérivées g"(x) x (x) acquerra des valeurs positives toujours croissantes pour des valeurs positives de x; 2° dans cette seconde méthode les équations auxiliaires ne sont plus linéaires, mais du second degré; mais aussi les approximations sont plus rapides. » On démontre facilement que les méthodes de résolution des équations que nous venons di E méthodes applicables € dans tous les cas, com- prennent , comme de plus, pour cette dernière fournisse des valenrs de plus « en plus approchées des racines de léquation f (x) = o comprise entre des limites données £ = X,, X =X, il faut et il suffit, en conservant les notations précé- Fa dentes , que les quantités € (z0 — x" (X), 0" (X) — x” (£a), offrent les mêmes signes. Ge résultat si simple excitera sans doute l’atten- tion des géomètres. » PALÉONTOLOGIE. — De la nature et de l'âge des ossements fossiles, sous des temps antédiluviens , et d'abord d'un essai de polémique ayant com- mencé dans la dernière séance ; par M. GEOFFROY SA Hate, « Est-ce que l'on a supposé que j'avais reçu de la Providence un à don d'esprit productif d'idées nouvelles, et que j'étais investi d’une mission scientifique ayant Dieu pour principe, etun sentiment du progrès ns cours des choses pour objet. Car? j j'aperçois plusieurs de mes puinés « qui s'é- \ 49- i ( 366 ) puisent en efforts contre le développement de mon rôle providentiel. Il est bien vrai que j'ai touché à plusieurs questions-mères, et qu’on a quelquefois pensé que le savoir de la physique générale, surtout en ce ‘qui concerne les théories de l’animalité, en a été modifié et accru. C'est à la postérité, si elle daigne s p a des luttes de cet âge, de faire leur part, à mes adversaires et à moi; j’ ’ai le corps inclinant vers la tombe : je mattendrai point long-temps. Il suffit à ma vieïllesse qu'elle ait confiance dans les services pour lesquels je me dévoue et mwai cessé de me dévouer, et que je trouve un charme décevant à m'en expliquer à à la tête ` de mes livres par cette épigraphe : Utilitati. » Mais sortons de ces généralités pour répliquer sur l'incident du com- mencement de notre dernière séance. Qui, parmi les naturalistes , ignore en ce moment qu'il y eut, en 1830, de vifs dissentiments dans la hauteur des sciences, entre l’illustre G. Cuvier et moi? Le juge le plus compétent sur Vobjet de nos débats, le plus beau génie de l'Allemagne, Goëthe, en re- çut une telle impression, qu’il employa les dernières heures de sa vie glo- rieuse, à signaler à sa nation ce cürieux événement des naturalistes français; curieux et instructif, suivant ce philosophe, en ce que ce grand moraliste Pattribuait à une cause primordiale, et qu’il LUE comme dù à un ef- fet nécessaire de la nature des choses. » Ceci rappelé, on en vint à penser que louant G. Cuvier quand iln "était plus. etaprès m'être montré son adversaire pendant sa vie,j usais de super- cherie, et que je tendais un piège à I: publique dans des réserves mentales, pour continuer à déprécier les Wins de cette gloire française, et pour en affaiblir la réputation scientifique, C’est dans ce sens qu’il faut entendre l'in nterprétation de l'une de mes phrases, lues dans le sein de l'Académie , le 14 août dernier. » Je déploierai dans le défilé de la polémique que l’on me fait subir, toute la franchise de mon caractère. J’arrivais lundi dernier avec le mémoire,suite zat autre chapitre de mes écrits paléontologiques. Étais-je plus fåcheux et us blämable pour mes rivaux, parce que je m'éloignais davantage des tiers battus? J'avais renoncé à cette habitude im productive, suivant mot, de ne considérer dans les ossements fossiles qu'un sujet de description, de nomenclature et de détails purement zoologiques. Je voyais dans ce rapport de vestiges découverts nouvellement, de précieux documents pour l'instruc- tion de l'humanité; faveur divine qui iplaçait s sous ños yeux un passé histori- ` que des faits de notre globe planétaire. Depuis dix añs que mes recherches paléontologiques se poursuivaient et mürissaient silencieusement dans mon “ ( 367.) nouveau point de vue philosophique et religieux, mes idées arrivaient à devenir progressives, au point que , dans ces derniers temps, je nai point craint de les produire dans toute l’étenduede leur généralité. La polémique jetée dans le sein de l’Académie, a refoulé mon mémoire et est venue en ajourner la lecture à une autre séance. Dieu sait si je m’y remettrai jamais! la fatigue morale me gagne encore plus que celle éprouvée par le corps; mais en attendant, voici quel était le sujet de ce mémoire : « Sur l’essenceet l’objet utile des ossements fossiles à employer comme des » éléments d’une application pratique dans les études géologiques ; à con- » sulter comme autant de médailles, chacune donnant sa notion chronolo- » giqueet un souvenir de faits accomplis ; apportant des indices révélateurs » de l'état préexistant de bassins à fluides, et principalement contenant » la raison du fait puissant et fonctionnel des milieux universels, cein- » tures thermométriques et barométriques de la terre, atmosphères spé- ». ciales tenant en dépôt et plaçant sous l’action dè la loi de soi pour soi, les » atomes de nos vastes laboratoires de la nature; fournissant une expres- » sion accomplie du progrès matériel des choses; et montrant enfin, » étant conservé et devenu de nos jours oculaire, le relief de vaitine » structure des premiers -corps pense. admirables machines dès ce » temps déjà nées et puis enfin détri émané e ces résultats » que nous avons appelés et. que nous continuons de Tete ‘espèces » » D » Voilà cet ordre des choses, qui nous signale le cours d’une antiquité toute saturnienne , arrangement pour lequel il y a motifs et faits afin d’at- tribuer ce mouvement à l’avant-dernière époque des révolutions physiques de la terre, dont, pour dans le cas de ces supputations chronologiques, la solennelle et principale condition serait d’avoir précédé l'établissement des sublimes arrangements de notre actuel univers planétaire, c’est-à-dire d’avoir existé avant la venue et l'apparition de cette dernière création des produits physiologiques, l'existence du nouvel et merveilleux habitant, devenu le coadjuteur de Dieu dans l’administration des couches de la terre: cette merveille, c’est l'homme fait à limage et animé comme Dieu lui- même. » Que; je reprenne haleine sur cet ensemble de considérations : ce que je commence à remarquer ici, c’est tout autant le nombre que la nou- veauté et la grandeur de ces aperçus; et, toutefois, il n'est vraiment en ces vues que des idées synthétiques, telles qu'il me paraît qu’elles dev ressortir de la tendance philosophique du xx‘ siècle : ce sont toutes vues ( 368 ) a priori encore, mais que je me flatte de pouvoir justifier dans autant de thèses à traiter ultérieurement. » Ceci s'explique de ce que j'ai depuis dix ans incessamment poursuivi et médité l'étude des os fossiles; ces corps appréciables dans une dépen- dance réciproque entre eux et à l'égard de leurs terrains; de ce que j'ai toujours mêlé dans leurs communs rapports les révélations dusol et celles des produits physiologiques. Il est bien vrai que la rivalité travaille de temps en temps à m’entrainer dans de fausses routes, comme, par exemple, lors de l'attaque de lundi dernier. Le mieux, je le sens, ce serait d’avoir le courage ou la sagesse de ne tenir aucun compte de ces obstacles; oui, peut-être. Mais dans la circonstance présente, il s’agissait d’une gloire française, du premier zoologiste de notre âge. Alors je me suis senti le cœur faillir, ému et décidément affligé, en entendant l'héritier d’un si beau nom ne pas comprendre son heureuse position, et le voyant tou- cher à une bien dangereuse corde. Car, que de semblables orages et difficultés vinssent de tous autres lieux et personnes, je ne voyais appor- ter là ni conscience nette des questions, ni efforts suffisants d'intelligence, qui montrassent qu'on y avait compris quelque chose d’élevé; et, en effet, pourrait-il même en résulter de ma part un peu plus de tenue, d’éléva- tion et de développement dans la pensée ? » À l'exception de notre grand zoologiste Cuvier, lequel a eu l'insigne mé- rite d’avoir largement ouvert la route et d’avoir ainsi en richi la paléontologie de tant d’aperçus vrais, et tels que les réclamaient du savoir de notre maître les tâtonnements alors de sa novice expérience, d’autres auteurs n’ont es- sayé, dans cette direction „que de le copier, : ambitionnant que de renché rir sur les détails. En France, après les grands travaux de l'étranger, on ne parait presque pointcomprendre qu’il y ait, à l'égard des ossements fossiles, un premier soin à prendre , c’est d’en déterminer l'âge et la nature. Le tra- vail qùi y plait, parce qu'il ne dépasse point l'étendue de certaines fa- cultés, c'est de considérer les os fossiles comme des événements contem- porains que la terre produit comme nos blés, et nos animaux subterranéens pour prendre une place au même titre dans nos classifications. Qu'en ré~ sulte-t-il? Des noms à mettre en avant. Et faisant avec cela de la pure et simple zoologie, on s’avance avec un cortége de descriptions, de nomen- ciatures et de rapports naturels, oubliant qu’on avait mieux à faire, comme de s'occuper des animaux nés et perdus dans les âges antédiluviens, ainsi réuuissant en eux, depuis long-temps, des faits accomplis, et des faits égui de Vantiquité la plus reculée; mais l'essence des vraies questions paléon- ( 369 ) | tologiques est délaissée, aussi bien que le sont toutes les satisfactions à pro-. curer par ces nouveaux dons de la terre aux études géologiques. » Mais abrégeons sur cet ordre d'idées; l'incident de la dernière séance n’a qu’une connexion peu intime avec ces détails. » Il est fâcheux que d’une question, la plus vaste dans l’histoire des sciences, et du plus grand intérêt dans celle de humanité, question sans doute digne d'occuper une aussi belle réunion de savants, comme est l’Aca- démie, on ait fait un débat de rapports moraux, et qu’on l'ait réduite aux minces proportions de démélés entre personnes. Il me suffit d'affirmer que je n’ai voulu ni blesser, ni atténuer, encore moins attaquer au point . de vue de l’honneur, la considération due à un ami que j'ai beaucoup aimé et toujours respecté. Traiter de cela avec des doutes offensants pour tant d’intéressés dans ces questions, et devant les pères conscrits du savoir des choses, combien c’est regrettable! Ce l’est bien davantage pour les rap- ports de famille qui sont les motifs mis en avant, quand on a engagé cette polémique. Et en effet, controverser sur l’âge de la terre, et lors s’ac- cuser vis-à-vis d’invétérées préventions qui sont dans le public. En nos jours de lumières, on oserait encore poser le point précis de 6,000 ans comme période de l’âge de la terre ? car c’est la conclusion finale du Discours sur les Révolutions du globe terrestre. Cela a fait dire à des esprits très élevés : Employez plutôt le chiffre de 6 millions; et puis à d’autres : Préfé- rons de compter par milliards. Qui sait quelque chose sur ces supputa- tions conjecturales? La vérité du fait, c’est que nous ignorons entière- ment ce qui en peut être; c’est dans le doute qu’il faut finalement se renfermer. » Les Anglais au temps de notre prince des naturalistes et pour le tenir à grande distance de leur glorieux compatriote, l'inventeur du système du monde, affirmaient que Buffon n’était au fond que le romancier de la na- ture, surtout en le prenant sur celui de ses ouvrages, la Théorie de la Terre. Ce jugement nullement ménagé ne signifiait qu’une chose, c’est que personne alors ne s'était placé au point de vue des supputations chro- nologiques du philosophe français. Buffon avait, à l'égard de l'ignorance -du 19° siècle, le tort de voir les grands faits de la nature, dans le ressort de l'infinité da temps et de l’espace; ce génie apercevait les siècles nageant comme des ombres dans les champs de l'éternité. Qui alors, et qui même aujourd” hui voyait et voit ainsi? Buffon et Cuvier ne PER et ne seront jamais comparables. | » Mais après ce grand éc à es pensées précédentes, née Es y atta- ( 370 ) cher plus d'attention que ce ne le mérite, laissons donc se produire ces actes de petites passions qui m'ont en vue; puisque je n’y puis rien que d’en regretter la manifestation. Je n’y eusse mème point répondu, si ma note (p. 306) eùt été imprimée entière; mais des omissions eurent lieu, et je regrette particulièrement celle de cette dernière phrase : je avais donc donné à personne le droit de suspecter la sincérité de l'admiration que je ressens pour les services rendus aux sciences, par mon ancien ami. » Car ces services, je venais d’avoir le bonheur de les découvrir et de les constater dans une occasion aussi remarquablement curieuse que sociale- ment utile. C’est alors que je fus pris d’une chaleur de zèle et d’amitié pour narrer ce merveilleux événement : bien loin d’avoir usé de réserves mentales et tendu à l'opinion publique un piége pour compromettre G. Cuvier, et le présenter comme ayant capitulé avec sa conscience, je wai voulu, dans mon aperçu historique ( Comptes Rendus, page 189) que citer un fait honorable pour sa mémoire; ce fait, où j'ai cru aper- cevoir que son intervention était louable : Cest le précieux accord des théologiens et des géologues français, au sujet de notre grande charte sociale, le livre mosaïque, la Genèse. Les paroles historiques et religieuses qui y sont contenues, étaient trop concises pour être claires et rester enten- dues, étant prises trop à la lettre; mais aujourd’hui , rapprochées et com- mentées par nos nouveaux faits sciéntifiques, on a pu les considérer comme hauts témoignages, en faveur des vérités révélées. Or, Pamour de l’ordre et du progrès. en toutes choses, excita à ce sujet et vivement la loyauté habituelle de mes sentiments, ı qu j'ai cru apercevoir qu'une trés heureuse PRE ralliait et pacifiste deux classes respectables de la société, ` ologues et les théologiens , lesquels ne pouvaient que se complaire dane. le ‘sentiment de la vérité : jusque là, s’y étant très en- gagés , mais sous une face différente , ils avaient vécu dans les premières années du siècle dans des crises d'hostilité. Nouvelle sociale du plus grand intérêt! On venait de s’expliquer et de comprendre que l'orthodoxie nécessaire aux théologiens et que le sentiment scientifique que créait pour les géologues l'observation attentive des nouveaux faits de la terre, étaient bien loin «le s’exclure. ». Toutes les révélations imprévues et comme improvisées que donnait de nos jours une e heure euse exploitation dela terre, provenaient principalement de l'observation nouvelle des’ ossements fossiles. Or, G. Cuvier venait de travailler à débrouiller ce chaos qui avait, jusqu”: qu'à ce jour, si tristement pesé sur la pensée publique. Son livre (Ossements fossiles) lui créait ce titre i ( 371 ) de gloire; je dis ce livre, mais non point son Discours sur les revolutions du globe; celui- ci n’est nullement la conséquence de ses travaux positifs sur l'essence de la zoologie antédiluvienne. Voilà, nettement, ma pensée sur les travaux de notre chef d'école en zoologie; qu’on ne m’accuse donc pas de dissentimentavec moi-même. Je n’ai point tout loué dans ces travaux; car, là même où je men expliquai le plus avec l'instinct de l’amitié et la conviction de la vérité scientifique, je portai franchement mon blâme sur ce que je croyais un principe erroné dans ses doctrines zoologiques , l'idée de l'immutabilité des espèces. - » Qwai-je donc fait pour que l’on m'impute une critique. peut-être odieuse dans son arrière-pensée? J'ai dit et je le soutiens toujours, j'ai fait remarquer, avec une joie de vieille amitié, quen ses recherches sur les ossements fossiles, G. Cuviér avait rendu d'immenses services à la science et que même dans la conjoncture particulière sur laquelle j'avais insisté, son erreur avait été utile, car elle avait tourné à la consolidation du grand événement social que je me suis plu à mettre en lumière. Oui, ce fut aux vues de G. Cuvier que l'esprit de paix fournit si promp- tement à la conciliation et à l’heureuse harmonie de nos divers partis églises, celui-ci n’était qu'un simple prêtr LA lés mouvements qui firent alors agir M. le baron de ne connaissait l’apôtre prédicateur que sur sa brillante renommée : ce ne fut que fort long-temps après que des devoirs universitaires rappro- chèrent le naturaliste et le prêtre, celui-ci depuis ayant été promu à l'épis- copat. » Ces faits, dont peut-être alors je m'étais flatté d’avoir saisi la clé, w’avaient donc permis de travailler avec une sincère loyauté à la parfaite ' glorification de G. Cuvier et à lui rendre dans cette mesure justice, d’une part comme savoir consciencieux et de l'autre comme instinct de grand homme d'état. » Or, tout cela s’est passé à la vue de M. Fréd. Cuvier et de moi; de lui novice alors dans l'étude des animaux, et de moi, intimement initié et as- socié ux de notre’grand giste. Que j'aie été plus clairvoyant dans les allures progressives de la science, c'était pour moi un résultat de ma position différente. Moi, j'ai reconnu et admiré les grands talents de notre maître à tous: M. Fréd. Cuvier n’eut qu’à en éprouver les heureux C. R. 1837, a° Semestre. (T. V, N° 10.) > i. CU P sx (372) contre-coups; qu’il maintienne la haute position de sa famille, c’est-à dire la sienne, soit; et moi, qu'après un demi-siècle de travaux incessants et le plus souvent faits pendant les heures consacrées au sommeil, je reste, comme par le passé, ne demandant rien à la faveur, peut-être gun peu plus de condescendance dans la communication de mes écrits. Je wai point d’autre ambition. » ZOOLOGIE. — Notice sur les Mammifères épineux de Madagascar; par M. IsDORE GEOFFROY SAINT-HILAIRE. (Extrait. ) « Bien que les mammifères qui s d'érartont par leurs téguments da type commun de leur classe, aient de tout temps fixé l'attention des zoologistes, on ne connait encore qu'un.bien petit nombre d'espèces, et surtout de genres , chez lesquels les poils se trouvent transformés, dans une ou plu- sieurs régions du corps, soit en plaques cornées, soit en écailles, soit en piquants ou épines. Cette dernière disposition, quoique moins rare que les deux autres, ne se trouve ea tout, si l’on excepte les rongeurs, que dans trois genres, savoir, parmi les monotrémes, le genre si exceptionnel des échidnés, et parmi Lx insectivores, les hérissons et les tanrecs. Cette no- tice, outre la description d’une espèce nouvelle de ce dernier groupe, a pour sujet l'établissement d’un troisième genre d’insectivores é épineux, habitant, comme les te » l'île de Madagascar, et. exactement dihetmédiaire par ses rapports naturels entre ceux-ci et les hérisso: érissons. Dra » Pour faire connaître cette nouvelle es ce et ce nouveau genre, il semble au es abord que je puisse me borner à en donner avec pré- cision les car s. Pour un genre aussi remarquable que celui des tan- recs, on a peine à supposer qu'il puisse exister encore de l'incertitude soit sur ses caractères génériques, soit sur sa dénomination. De même on con- çoit à péine, quand tous les auteurs s'accordent à admettre en tout trois espèces de tanrecs, que la synonymie de celles-ci puisse avoir besoin d’être revue et rectifiée. Cependant c’est ce qui a lieu, et je ne saurais passer à la description des objets qui font le sujet spécial de cette notice, avant d’avoir signalé à l'égard, soit du genre lui-même, soit surtout de ses es- : pèces, des inexactitudes, des confusions, E an telles qu’on a peine à en concevoir la possibilité dans un sujet par lui-même si simple et si exempt de difficultés. , | (373 ) » Un grand nombre de zoologistes se sont déjà élevés čontre cetle pré- cipitation si nuisible à la science, contre cette témérité avec laquelle tant d'auteurs adoptent, sans motifs réfléchis, tel fait, telle idée, tel nom qui se présente à leur esprit; contre cette légèreté insouciante avec laquelle ils citent de mémoire, et sans aucune vérification , les opinions, les observa- tions, la nomenclaiure de leurs devanciers; enfin, et plus encore contre cette aveugle confiance avec laquelle les compilateurs, se copiant les uns les autres, reproduisent tous successivement et finissent par revêtir du carac- tère d’une vérité universellement reconnue et en apparence incontestable, telle erreur qu’un examen de quelques instants eût suffi pour déceler et repousser à jamais de la science. Ces. déplorables abus, si communs aujour- d'hui, tendent à opposer aux progrès de l’histoire naturelle des obstacles qui deviendront, si l’on n'entre enfin dans une voie plus rationnelle, de plus en plus graves. Dès aujourd’hui, quelque point scientifique qu’un zoo- logiste veuille traiter d’une manière un peu approfondie, les difficultés de r interprétation € des auteurs s etes aux difficultés du sajer lui-même > et se T directe des- faits eùt assurément employé d'ur iik e bien plus utile et bien r moins s fastidieuse. I tions de pis nonymie , entre autres, sont devenues t p , qu’ on peut souvent à peine, quelques efforts que l’on fasse, se reconnaître dans le dédale de toutes les nomenclatures diverses proposées pour les mêmes êtres. » C'est pourquoi, avant d'arriver aux objets nouveaux que j'ai ici à dé- crire , je vais être obligé de consacrer quelques pages à examen des travaux déjà et depuis long-temps publiés sur léstanrecs, afin de rétablir exactement - leur caractéristique, sur laquelle les auteurs ne s'accordent pas entière- ment, et surtout leur synonymie qu'aucun auteur n ’a encore donnée exac- tement. » Le passage qui précède donnant une idée de TARR du tea de - M. Isidore Geoffroy, et ce travail devant paraitre prochainement dans son entier (1), nous nous bornerons à reproduire ici la caractéristique de la … nouvelle espèce de tanrec et du nouveau genre décrit par l’auteur. « Tanrec armé (Centetes armatus). Pelage d’un gris noirâtre très tiqueté de blanc, PEU sur la nuque, le col, les épaules le dos et les lombes zy Il doit faire partie de la 3e livraison des Études zoologiques k M. Isidore Geoffroy. ? 5o.. (374 ) de piquants très résistants; sur la croupe, de piquants fins et demi flexibles , et en-dessous de poils ordinaires. | » Genre Ericuse (Ericulus). Corps couvert en-dessous de poils,en-dessus de piquants raides, sans soies intermédiaires (presque exactement comme chez les hérissons). Membres courts, pentadactyles, à ongles robustes, as- sez allongés, un peu comprimés. Une queue très courte. Tète allongée. Molaires au nombre de six de chaque côté, et à chaque mächoire, savoir, cinq mâchelières et une fausse molaire. A chaque mâchoire, une canine peu allongée, très peu différente de la fausse molaire. Incisives au nom- bre de quatre à chaque mâchoire. | . » Les animaux qui ont servi de types à ces descriptions , ont été rappor- tés de Madagascar par M. Sganzin , capitaine de l'artillerie de la marine, et par M. Goudot , voyageur du Muséum d'histoire naturelle. » MECANIQUE APPLIQUÉE. — Note sur les moyens de sûreté applicables aux chaudières à vapeur; par le baron Sécurer. «, Au moment où les machines à vapeur prennent de toute part un dé- veloppement remarquable, où les rivières sont sillonnées par des bateaux chaque jour plus nombreux, où les chemins de fer sont parcourus par de antes et rapides locomotives, à une époque enfin où une foule d’es- _prits inventifs s'efforcent d'imaginer, se hâtent de proposer une série de moyens pour débarrasser les appareils à ve peur du danger trop réel de l'explosion ; quelques réflexions suggérées par une persévérante pratique P: raîtront peut-être avoir, à défaut d'autre mérite, tout au moins ce- lui de l'opportunité. Le besoin de ramener vers le but des esprits qui, se- lon nous, s'égarent , le désir de faire produire quelque chose d’utile à des imaginations qui s’usent en faisant fausse route, nous décident à prendre aujourd’hui la parole en notre privé nom, sur ce grave sujet. » On a beaucoup disserté, on dissertera encore beaucoup sur les causes des explosions. Le champ est vaste, nous pourrions peut-être nous-même fournir quelques observations qui l’agrandiraient encore, comme ce fait trés remarquable , d’une chaudière dégageant du gaz hydrogène, observa- re Re PRES c'est k enflammant les gaz qui s'échappaient par a soupape de sûreté de sa machine que M: M: au f rg Saint- Antoine, s’assura que Podeur de D qu'il mr Aa En une illusion de son odorat; ou comme celui à peu She semblable dE $ ( 375 ) d’une machine construite par M. Daré, continuant à marcher quoique d’un mouvement très ralenti, alors que du gaz hydrogène mêlé à de la vapeur dilatée était la seule cause de son mouvement; l’inflammation plu- sieurs fois répétée du gaz expulsé par la pompe à air avec l’eau de conden- sation, ne laissa non plus la moindre incertitude sur la réalité de ce sin- gulier phénomène. Nous ne rechercherons pas aujourd’hui si le gaz est produit par la décomposition de l'eau sur la paroi fortement rougie d’une chaudière de tôle ou de fonte de fer, ou encore par la décomposition sur la paroi incandescente d’une chaudière de fer ou de cuivre, des graisses ou des huiles contenues dans l’eau de condensation réintroduite par la pompe alimentaire. Nous ne nous occuperons pas davantage des conséquences de la présence du gaz hydrogène dans les chaudières à vapeur. Nous nous bornerons à faire remarquer qu’il a pu se rencontrer un concours de cir- constances où des chaudières à vapeur ont produit des quantités considé. rables de gaz hydrogène. Sans nous arrêter à des considérations que nous croyons être les premiers à signaler à l'attention publique, et qui pourront peut-être jeter un jour nouveau sur les causes des explosions, nous nous bâtons d'e He au au sujet de la pessgpie lecture, à la cause presque unique u parler tdu : retour instantané Fe en sur uche d Pourquoi nous occuperions-nous des ARE par excès d’une tension progressive, lorsque l’art du constructeur a tellement perfectionné les sou- papes de sûreté, que l'inefficacité de leurs fonctions ne peut plus être que le résultat d’une imprudence volontaire. » Le dépouillement fait avec soin des circonstances qui ont niie pagné un grand nombre d’explosions fournit l’occasion de remarquer que la plupart du temps le désastre est arrivé à une chaudière dont le bon état des soupapes de sûreté avait été peu auparavant vérifié, et au moment où la machine semblait se ralentir ,ou bien encore, alors qu'après avoir été ar- rêtée, elle était remise en ce i » Ilrésulte pour nous deces circonstances, et nousinsisterons pour faire remarquer que ce sont celles qui sont le plus souvent constatées, que l'ex- plosion-a été produite dans ces diverses occasions par une seule et mémé. cause, le contact instantané du liquide avec une étendue considérable i surfaces de parois surchauffées; pour le prouver nous citerons br: | quelques cas d'explosions; par exemple, celle d’une des chaudières. duba- : ( 376 ) teau le Coureur, arrivée au moment où le navire après avoir couru une longue bordée fortement à la bande, changeait brusquement d’inclinaison en virant de bord. Lorsque l’on se rappellera que le Coureur était muni de deux chaudières cylindriques à feu intérieur, communiquant entre elles par leurs parties inférieures, dont l’une pouvait, par l’inclinaison du navire, rece» voir une grande partie de l’eau contenue dans Pautre et Fabandonner ainsi presque vide à l’action du foyer, on comprendra facilement que l'explosion, arrivée heureusement sans désastres graves, n’a été que le résultat immédiat du retour de l’eau sur la paroi surchauffée. L’emplacement de la rupture située au-dessus du coup de feu et l’état de corrosion de la paroi déchirée se réunissent pour démontrer jusqu’à l'évidence que cette explosion sur- venue dans une chaudière munie de soupape en bon état ne peut être que la suite d’une formation instantanée de vapeur contre laquelle les soupapes «le sûreté sont malheu nt impuissantes. La supposition d’un abaisse- - ment de niveau explique tout aussi facilement et tout aussi complétement, au milieu de toutes les circonstances qui l’environnent, l'explosion d’une autre chaudière dont le bon état d’entretien des soupapes est attesté par le procès-verbal , qui fixe le désastre au moment même où ; après le diner des ouvriers, la machine était remise en marche, On adoptera notre explica- tion , nous le croyons, si l’on réfléchit que la chaudière venait nécessaire- ment d’être privée d'alimentation par la suspension des fonctions de la ma- chine pendant l'heure du repas; les chauffeurs, par la fâcheuse habitude de placer sur les grilles une forte charge de combustibles au moment où ils quittent,afin de retrouver à leur retour le fen et la pression en état, avaient pu eux-mêmes faciliter l’abaissement du liquide. Nous pensons que cette cir Constance À permis aux parois de la chaudière formant un des côtés des Avrnac rt car en querir un exces de température, et nous disons que Fexplosion a dù arriver précisément au moment de la mise en train, comme le cons- tate le procès-verbal, puisqwà cet instant la globulation tumultueuse qui NOR toujours la dépression résultant de l'ouverture brusque du ro- À binet, a permis à l’eau d’être vivement projetée contre les parois surchauf- fées. » Les explosions par suite du retour de leau sur la paroi rougie d'une chaudière après la rupture d’une couche de sédiment qui len tenait éloi- gnée, ne sont malheureusement que trop réelles. Néanmoins, comme il suffit de nettoyer les chaudières en temps utile pour les éviter, nous ne nous en occuperons pas davantage que de celles résultant de la surcharge ( 377 ) des soupapes. Ces deux cas de rupture des chaudières, qui n'arrivent jamais que par suite d’imprudence ou d’incurie, peuvent, suivant nous, être ne” dés comme des accidents volontaires. » Les explosions par abaissement de niveau sont one vraiment Hasiles contre lesquelles il convient d’appeler en aide tous les esprits inventifs. Qu'ai-je dit? Ils n’ont point attendu notre appel. L'Académie ne reçoit-elle pas chaque jour ‘une foule de projets dont le plus grand nombre est mal- heureusement bien.loin du but où doivent tendre tous les efforts? Mais. avant d'entrer dans la discussion des divers appareils jusqu'ici proposés, appareils tousinfaillibles au dire de leurs auteurs, ne conviendrait-il pas de remarquer que le plus sûr moyen d'éviter les explosions par suite d’abaisse- ment de l’eau dans la chaudière serait tout simplement ‘d’assurer la cons- tance du niveau; cette observation nous conduit, tout d’abord, à exami- ner si les appareils d’alimentati éné rent “ehiployés sont d’un effet certain et si l’abaissement du nivei n'est point le résultat de la papey sion momentanée de leurs fonctions. » La pompe foulante est la machine généralement adoptée pour alimen- tation des chaudières; si donc cet appareil fonctionnait toujours réguliè- rement et envoyait dans la chaudière une enr seu égale à celle nans formée en vapeur, i d’aba RE _ partant pas d'explosion. Pourquoi donc ne pas soumettre la pompe alimen au lieu de Jä laisser dans l’état où une longue routine la maintient sans progrès? Mais pourquoi nous étonner de l'oubli dans lequel tous les inventeurs de moyens de sùreté laissent les pompes ali- mentaires, lorsque lautorité, dans sa sollicitude pour les chaudières; pour les cylindres à vapeur que les constructeurs font presque toujours deux fois trop forts, n’a pas jugé convenable de soumettre les pompes au plus léger examen. » Nousavons expliqué dans quelles circonstances survenaitune explosion par abaissement de niveau ; disons maintenant comment arrive le meng d’eau lui-même. » Troisorganes principaux pompe , son piston et deux clapets. Trois causes peuvent mie fons tions d’une pompe: le soulèvement du clapet d'aspiration ou de refoulée; l'adhérence du clapet d'aspiration , le défaut de garniture du piston. - Fo » Puisque c’est dans. l'appareil alimentaire que git la source du mal; qu’il pous soit pooiniss d'entrer ‘ici dans quelques courts détails ; pde: ble, taire à : apa As 1: és vsit-cl - ( 378 ) rappeler trés succinctement ce qui se passe chaque jour sous nos yeux dans nos propres machines à vapeur. Quelques grains du mastic de minium employé pour faire les joints, détachés par le courant de liquide, puis entraînés jusque entre les clapets, suffisent souvent, lorsqu'une pompe est nouvellement montée, pour en paralyser le jeu : ce corps étranger inter- posé entre les clapets, les empêche de reposer sur leur siége. Si c’est le clapet de refoulée qui est ainsi engagé, l’eau de la chaudière en revenant dans le _ corps de pompe, s'oppose à toute respiration d’une quantité nouvelle, si, au contraire, c’est le clapet d'aspiration qui est géné dans ses fonctions, lali- mentation cesse également, mais par une autre cause : l’eau aspirée ressort par la voie par laquelle elle est entrée, sans pouvoir acquérir assez de compression pour s’élancer dans la chaudière, en triomphant de la pres- sion qui s'exerce sur le clapet de refoulée. Le clapet d’aspiration est sujet à un inconvénient qui lui est tout particulier : il peut parfois adhérer sur son siége et s'opposer ainsi au remplissage de la pompe. Disons comment le savon formé par les huiles entraînées dans l’eau de condensation où puise la pompe alimentaire, suffit quelquefois pour déterminer entre le clapet et son siége une adhérence telle que la pression atmosphérique est impuis- sante pour le soulever; on verra qu’il peut facilement en être ainsi si l’on déduit du poids de l’atmosphère, le poids du clapet lui-même, celui de la colonne aspirée, l’imperfection du vide de la pompe , enfin la force d’adhé- nt être en bon état; mais si la x = ji € > la traversera plutôt que de apet de refoulée; il est trop facile de s’apercevoir de cet in- vén nt pour qu'il puisse subsister. Ce qui est bien plus fréquent, c'est la rentrée de Pair au travers de la garniture, et par suite la destruction du vide ; la capillarité de la matière de la garniture s'oppose au passage de l’eau, mais elle laisse bien passer Pair; aussi l'impossibilité pour la pompe de faire le vide, est-elle un cas fréquent de suspension d’alimenta- tion. Il suffit encore pour que le vide ne se maintienne pas dans une pompe dont la garniture serait bien faite, qu’elle ait ses- clapets pla at dessous du point le plus élevé auquel parvient le piston ; la pompe, par suite de ce vice de construction, ne peut se débarrasser de Pair aspiré avec l'eau à chaque pulsation; le corps de pompe en est bientôt rempli , et l'air, en se comprimant et se décomprimant tour à tour, s'oppose à la rentrée | ( 379 ) | de l’eau dont il occupe la place. Les plus simples notions de physique indi- quent qu'une pompe ainsi construite doit infailliblement présenter ce grave inconvénient; cependant la plupart des pompes alimentaires sont établies suivant ce mode vicieux, et elles sont tolérées. » Quand les pompes alimentaires seront toutes bien construites, quand leur tuyau d'aspiration sera muni d’une grille à son orifice pour empêcher l'introduction des corps étrangers, comme, par exemple, l'aspiration d’un petit poisson dans une machine de bateau qui nous appartenait; quand les clapets ne peuvent ainsi rester soulevés par aucune cäuse; quand l’eau d'alimentation débarrassée avec soin des huiles entraînées dans l’eau de condensation, n’exposera plus les clapets d'aspiration à une adhérence sur son siége; alors, nous ne craignons point de l’affirmer, lesexplosions devien- dront bien rares, et cependant nous në disons pas impossibles, parce que la dépense de vapeur continuellement variable s’oppose'à ce que la pompe à puisse fournir constamment l’eau exactement nécessaire pour maintenir le niveau; l'obligation de régler la capacité et la course de la pompe pour qu'elle puisse satisfaire à la plus grande dépense de liquide rend parfois in- 3 A OOE E SIT PR A TE, dispensable la suspension momentanée tee ane HEURE la po ni aere 1 du jeu dé € est öp nent par suite PETELE EN M ee Me a ap # ; Eae o + d’une observati n; quelque is cêp endant, l'exhausseménit du niveau lui- même est employé par l’intérmédiaire d’une combinaison mécanique à pro- duire cette suspension. » Un oubli, un dérangement dans les pièces qui composent l'appareil in- termédiaire pourront encore, malgré toute la perfection des pompes, toute la süreté de leurs fonctions, amener un abaissement de niveau. Ce cas cer- tainement sera rare; mais il suffit qu'il soit possible, pour qu’il devienne de la plus haute importance d'être incessamment averti du point de niveau de la chaudière, de savoir constamment où il est placé. Déjà depuis long- temps une foule d'appareils bien suffisants pour des hommes prudents et soigueux, ont été inventés , ont été mis en usage pour connaître le niveau de l’eau dans une chaudière, Mais s’il faut regarder pour voir, c’est-à-dire pour percevoir l'indication, nous n’hésitons pas à considérer ces appareils comme inutiles pour prévenir une explosion, car le désastre est presque toujours la suite d’un défaut de surveillance. De bons appareils de sûreté seront, à notre avis, ceux qui ne se borneront point à fournir une indica- tion pour le seul conducteur de la machine, mais qui avertiront encore de C. R. 1837, 2€ Semestre. (T, V, N° 40.) 51 ( 380 ) l'abaissement du niveau tous ceux qui ont aussi intérêt à ce que la chau- dière n’éclate point. » Comment, de quelle manière, à quel moment, l'indication dense être fournie; nous voici enfin arrivé au point le blue difficile de la tâche que nous nous sommes imposée. » Si c'est seulement lorsque le niveau se sera assez abaissé pour ind rougir la paroi et surchauffer la vapeur , nous n’hésitons pas à penser que l'avertissement sera trop tardif, il deviendra stérile : car il nous révèle un mal irremédiable sans arrêter la marche de la machine, en telle occurrence ‘toute autre manœuvre que la suppression de feu sur la grille, présente le plus grand danger. Introduire de leau? mais elle va se répandre sur les parois rougies qui lui fourniront la chaleur nécessaire pour se convertir brusquement en vapeur; ouvrir la. soupape de sûreté? mais ce soin per- mettra à l’eau même contenue dans la chaudière d'en faire autant par une globulation tumultueuse résultant de la subite dépression. C'est le moment de dire toute notre pensée sur tous les prétendus moyens de sûreté basés Sur des indications prises”dans l'augmentation de température des parois- A moins que les combinaisons mécaniques n’aient toutes pour but la sup- pression du feu, elles sont, à notre avis, bien plus dangereuses qu’utiles. » Tous les appareils basés sur une augmentation de température de la paroi, ou celle de vapeur, qui ne peut arriver sans la première (puisque les soupapes en bon état, en limitant la pression, limitent aussi la chaleur de la vapeur saturée), ne fourniront, comme nous croyois l'avoir démontré, que des indications inutiles et même danger: , Si elles ne se bornent point A préparer ner du jeu de la machine par la suppression du feu; sunete dication n’est-elle pas trop tardive pour qu’on puisse même y avoir recours: sans les plus graves inconvénients : un bateau à un passage de pont, à une entrée de port; une locomotive à son arrivée à une station, alors qu'il lui faut toute la puissance «le sa vapeur introduite à à contre sers pour amortir son élan, peuvent-ils doncd pii ques s 'exposer à se voir privés de leur | force motrice ; pour eux, l'explosion n’est guère plus à craindre, aussi les commandants des bateaux à vapeurs, et les directeurs des chemins de fer, se sont-ils jusqu'ici refusés à l'emploi de ces rondelles fusibles qui donnent une complète issue à la vapeur des qu’une faible aug- mentation de pression bien éloignée de-celle: qui triompherait de la résis- tance des parois, a permis à la température de s'élever de quelques degrés. Notre respect pour la loi devant laquelle nous nous inclinerons toujours tant qu'elle ne sera point rapportée, ne peut cependant nous forcer à trahir (381) _ ici nos convictions sur le danger des indications obtenues par la fusion des rondelles. Outre l'inconvénient que nous venons de signaler, de priver une machine à vapeur de sa puissance au moment où elle lui est le plus néces- saire, ces rondelles, beaucoup trop grandes à notre avis, ont encore le défaut d'ouvrir sans remède une trop large issue à la vapour; la dépression brus- que qui survient au moment de leur fusion , permet à l’eau de se tuméfier, de se projeter en globules contre les parois surchauffées : les rondelles peuvent devenir ainsi elles-mêmes la cause d'une explosion, toute préparée il est vrai, mais qui n'aurait pas certainement lieu, si la fusion de la ron- delle eût été simplement remplaçée par la suppression du feu. » Dans pome préoccupation d'esprit, que les explosions arrivent presque toujours à la suite d’un abaissement de niveau, nous n'avons pu conscien- cieusement nous taire sur les inconvénients inhérents aux rondelles telles qu’elles sont aujourd'hui appliquées aux chaudières. » Ce n’est pas cependant que nous prétendions ponni toute indistion prise dans la fusion d’un métal. Nous ne désirons qu'une chose, c’est que cette fusion arrive alors qu’il est encore temps et possible de remédier au mal sans arrêter la machine, c’est-à-dire alors que le niveau de l'eau est si peu abaissé, que les parois nee honore Pme encore puien une T condition, que n nous: désifons+ ar = remplir par un ap- 2 de sûreté, nous paraît Kaposhi à réaliser avec la la fasion nie métal opérée par Pélévation de température de la paroi du corps de chau- dière. » Disons, en terminant, que M. Frimot, à l'esprit inventif duquel nous sommes heureux de payer en passant un tribut, est le seul qui jusqu'ici ait su par l'application d’un bouchon fusible à un tube particulier, véritable chaudière d’épreuve, résoudre cet important problème. » Cet appareil, vraiment préservateur, a été déjà plusieurs fois décrit, ila reçu l'honneur de votre approbation; eh bien! malgré son haut degré d'utilité, il n’est encore employé que par son seul inventeur, Permettez- nous , Messieurs, de l’honorer encore d’une description nouvelle, dont nous nous garderons bien de vous faire subir la lecture, mais que nous vous de- mandons la permission d’annexer à cet exposé déjà trop long. Peut-être enfin, que. les principes suivis par M. Frimot, désormais mieux saisis, ser- -viront de jalon à ceux qui veulent parcourir la carrière des inventions de moyens de sùreté. si a Sonn Description du moyen de súreté inventé par M. Frimot , et appliqué avec succès , par lui, dans les diverses machines sorties de ses ateliers. » Un tube terminé par un bouchon fusible est placé dans la partie la plus intense du foyer. » Ce tube, espèce de chaudière d’épreuve, est en communication avec le corps de chaudière principal par des tuyaux, l’un implanté dans la par- tie occupée par la vapeur, l’autre fixé à quelques centimètres au-dessous du point où doit être maintenu le niveau; il résulte de cet arrangement, que tant que le niveau est au-dessus de l’un des tubes, la circulation de l’eau qui vient remplacer celle convertie en vapeur dans le tube d’essai empêche de fondre le bouchon de métal fusible qui lute une de ses extrémités ; dès que cet état de choses change, c’est-à-dire lorsque le niveau de Peau est assez abaissé dans la grande chaudière pour que les deux tuyaux de commu- -nication aient leur orifice au-dessus du niveau, et qu'ils se trouvent tous deux dans la vapeur, le retour du liquide dans la chaudière d’essai cesse, l’eau contenue est promptement réduite en vapeur, et la fusion du bouchon avertit en livrant passage à la vapeur qui s 'élance avec bruit, que r choses ne sont plus dans l’état normal. » Cette indication, fournie au surveillant avant que le niveau de la chau- dière soit encore assez abaissé pour laisser surchauffer les parois, lui permet de la rétablir de suite, soit à l’aide d’une pompe DRE soit en faisant cesser la cause qi avait ses = fonc 2 oe Tee ordi- naire d'alimentation. = Fe » Deux robinets placés sur les tit par Rouet b eaadere princi P c avec le tube d’épreuve; permettent, après l'indication perçue, d'arrêter la fuite de vapeur; le niveau rétabli, un nouvean bouchon fusible est placé; la communication est rouverte ; l'appareil est prêt pour une in- dication nouvelle. » Cet utile et ingénieux appareil est l'œuvre d’un esprit qui ne s’est point borné à réfléchir théoriquement sur les machines, Cest un fruit mûr de la persévérante pratique acquise par la construction de nombreuses ma- chines. » E a (Voir la figure, page suivante.) G A, tube chhidiere épreuve; $ B, tuyau dont dont par de l’eau; C, tuyau plongé dans la vapeur ; D, bouchon fusible; a > cy < Fes LE CRT À die VU OP à ; ° Tje ; ó à spa -. as ST H, chaudière qu'il s'agit @ de E: se rver L rs es ae ne “HA a Ps ; LC E e a D D due 2 G, grille sur kabeh fait le feu. (On voit que le niveau de l'eau a pu s’abaisser posia du tuyau D, sans avoir laissé encore la paroi des carneaux exposée à l’action de la flamme sans eav.) RAPPORTS. Rapport de M. Dousze sur un mémoire de M. DavurEL, concernant médecine. « Dans sa séance du 14 aoùt dernier, l’Académie a reçu de M. Daurel, ancien agriculteur, et aujourd’hui bourgeois à Bessan, département dé l'Hérault, un mémoire concernant la médecine. » L'Académie m'a chargé d'examiner ce manuscrit et de déclarer si r convient de le renvoyer à une Commission pour en faire l'objet : gn. rapport. » Des termes sans valeur appropriée, de phrases sans idées, jai pres- ( 384 ) que dit un énigme sans mot, tel est ce manuscrit, pour lequel il n’y a d’ailleurs ni analyse ni résumé possibles. » Ce manuscrit manque également de titre; et si pour le faire connaître j'étais appelé à lui en toiger un, je lintitulerais : projet de santé perpé- tuelle. » J'ajouterai que, sous le rapport de l'intention, ce travail peut sans doute être défini le rêve d'un homme de bien; mais je ne laisserai pas ignorer en même temps que, au fond, c’est un non-sens d’un bout à Pautre. _» Jele déclare donc, il serait au moins superflu de renvoyer ce manus- crit à une Gommission pour en faire l'objet d’un rapport. » NEO LUS. ÉCONOMIE RURALE. — IV. otice sur les ravages causés dans quelques cantons du Maconnais -par la. pyrale de la vigne, et sur.les. moyens employés ` pour s'opposer aux progrès du mal; par M. see: zae dento- mologie au Muséum d'histoire naturelle. (Extrait. ) j : a Dans une lettre » en date du 7 juillet dernier, et qui a motivé mon départ , M. eei du département de Saône-et-Loire écrivait à M. le Ministre de l'A ire ue s'étant trans vignobles Te par l£ pyrale, le grand qu'il ne s’y attendait; ; que con feraient pas de récolte; c que nfin il ne fallait pas se Dsnnier ? que si ar ne rait pas un moyen de se préserver de cet insecte destructeur, c'en était fait des meilleurs : crüs du Maconnais. _» Dès mon arrivée sur les lieux du désastre, le 5 aoùt, je pus recon - naître que ce rapport n'était pas exagéré. __» Les laboureurs étaient complétement déconrasés : c'était là une pre- mièré difficulté à lâquelle je ne m'étais pas attendu, mais que j'ai été as- sez heureux pour surmonter, grâce à l'intervention dê quelques personnes éclairées. Elles eurent l'heureuse pensée de provoquer une réunion à la- quelle seraient invités Jes petits comme les grands propriétaires des _ «vignobles infestés , afin de s'entendre sur les mesures les plus efficaces à + prendre pour opposer quelque obstacle au fléau. Cette réunion , qui eut lieu le 13 août, produisit un effet moral des plus satisfaisants. Mon tra- ( 385 ) vail était assez avancé pour qu’à cette séance je pusse prendre la parole et traiter la question sous le double rapport de l’histoire naturelle et de la mise en pratique des moyens les plus efficaces de destruction, La conviction gagna bientôt tous les esprits, et la preuve en fut que dès le lendemain le plus grand nombre des assistants mettait en œuvre les procédés que j'avais indiqués comme méritant la préférence. » Un premier moyen fut, au moment de l'apparition des papillons, l'emploi simultané des feux; non pas comme lont entendu et entendent encore quelques personnes, des feux clairs et élevés, mais des feux petits, bas, multipliés, c’est-à-dire placés à la distance de vingt-cinq pieds au. plus l’un de l’autre. » Une illumination de cette espèce ne saurait se faire avec des brins de bois, de la paille ou toute autre matière analogue ; car pour les alimenter il faudrait un nombre infini de bras, et, à cause de la nature du combus- tible, on devrait user de trop de précautions pour ne pas risquer d'endom- mager les ceps de vignes. On n’aurait à craindre aucun de ces incanvé- nient si l’on employait une flamme qui s’entretint.elle-même, par exemple, une mèche entourée de suif, un lampion, une chandelle ; mais, d’un autre côté, on ne manquera pas d’obje r qu’une flamme si peu étendue ne détruirait qu’un bien petit nombre de papillons, s'il n’y avait d’atteint que ceux qui viennent s’y brûler en tournoyant autour. Mais, ce qu'on ne remarque pas , c'est que ce tournoiement qu’exécutent les pyrales à la circonférence de la flamme, cette sorte de spirale ou de cercles qu’elles décrivent , est une circonstance heureuse qui permet de s'emparer de tous les papillons qui s’approcheront de la lumière, même sans la toucher. » En effet, supposons que cette lumière soit un lampion, qu’au lieu de le tenir élevé, on le mette dans un vase plat et qu’on pose celui-ci sur le sol, le papillon, qui tend à décrire un cercle ayant pour axe la flamme, viendra frapper de ses ailes le plan sur lequel elle appuie ;or, si l’on couvre cette surface d'huile, l'insecte sera arrêté et asphyxié aussitôt. L'effet de la flamme , comme on le voit, ne sera pas tant de brûler le papillon que de l’attirer dans le piége. | ue | » Deux cents feux, du genre de ceux dont je viens de parler, c'est-à- dire deux cents plats dont le fond était couvert d’une couche d'huile avec une petite lumière haute de trois ou quatre pouces au plus, furent établis à la chute du jour, le 6 août, dans un clos de vignes de M. Delahante , sur une étendue d’un hectare et demi environ, et à des distances les uns des autres de vingt-cinq pieds. | e a ( 386 ) Ces feux durèrent deux heures. A peine avaient-ils été allumés qaen très grand nombre de papillons volaient autour, et ne tardaient pas à sè noyer dans lhuile. » Le lendemain.on en fit le compte ; chacun des 200 vases contenait, terme mòyen , 150 papillons. Ce chiffre , mnpm par le premier, donne en total, 80,000 papillons détruits. Sur ces 30,000 insectes, on compte un cinquième de femelles ayant l'abdomen plein d'œufs, et qui meussent pas tardé à pondre chacune 150 œufs, terme moyen; ce dernier nombre, multiplié par le cinquième de 30,060, c’est-à-dire par 6,000, donnerait donc pour résultat définitif de cette première chasse le chiffre élevé de 900,000. » Le lundi 7 août un nouvel éclairage fait, à la même heure et dans les mêmes lieux, avec 180 feux, a produit, pour chacun d’eux, 8o papillons, c'est-à-dire en total 14,400 pyrales. Sur ce nombre, on a compté, non plus un sixième, mais les trois quarts de femelles. En admettant qu’il ne s’en füt trouvé que la moitié, c’est-à-dire 7,200, et en multipliant ce nombre par 150 , qui est celui des œufs que chacune d'elles eût pondu , on voit que le résultat de cette expérience est encore plus satisfaisant que celui de la Lure puisqu'il donne un om de a œufs détruits. - »' Deux nouvelles expériences furent établies sur un autre poiat, le 8 et - le 10 aoùt, et elles cine ensemble la Restrunión de neuf mille deux cent soixante papillons. > » » Nal doute, > pa o q ment en Nate o sur toute l'étendue du territoire STE car, [e propriétaire qui en fera usage aujourd’hui ne garantira pas ses vignes’ des papillons du voisin qui le lendemain viendront y dé- poser leurs œufs. Pourrait-on énsuite facilement contraindre une popula- tion entière , pauvres ou riches, à faire la dépense première qui est néces- saire pour opérer ? Voilà la seule objection fondée a on puisse EN contre l'emploi de ce puissant moyen. : - » Àu contraire, il est un autre procédé qui n’entraine aucun frais, aucune mise première de fonds, et qui n’exige que la main-d'œuvre. » Ces papillons, avons-nous dit, pondent : 50 œufs qui sont réunis par plaques à la face supérieure dés feuilles de vigne. Chaque plaque en con- fient un plus ou moins grand nombre; mais on peut regards le chiffre 6o (38) comme un terme moyen. C'est de ces œufs ainsi groupés que naissent les vers dévastateurs : si donc on parvenait à détruire ces pontes , on arrêterait certainement le fléau dans sa source. » M. Delahante se décida, sur ma proposition, à tenter l'expérience. » Le 7 août, une vingtaine de vignerons, de femmes et d'enfants se mirent à l'œuvre sur divers points de son vignoble; l'opération fut continuée jusqu’au 11 août inclusivement. Voici le résultat qu'on obtint dans cet in- tervalle de 5 jours. » 186900 pontes furent ramassées. Ce nombre fut obtenu en pesant les feuilles recueillies, et sachant par la moyenne de plusieurs essais combien il fallait de feuilles pour faire un poids d’une livre. Comme on n’a calculé que pour une ponte par feuiile, ce qui n’est pas toujours le cas, le chiffre est plutôt trop faible que trop fort. En le multipliant par Go, nombre qui représente la quantité d'œufs contenus dans chaque plaque, on trouvera que par cette opération on a obtenu la destruction de 11214000 œufs qui eussent bientôt donné naissance à autant de chenilles (1). » L'opération, continuée du 12 au 18 août inclusivement, par une tren- taine de personnes, a donné pour ces 7 journées, un autre total de 482000 plaques d'œufs ou pontes qui, multiplié également par le nombre d'œufs existant dans chaque plaque, c’est-à-dire par 60, donne 26 20 000. : » Ainsi en 12 jours, 20 à 30 travailleurs ont suffi pour détruire 40182000 œufs, lesquels œufs eussent éclos dans l'espace de 12 à 15 jours, et souvent plus tôt, selon l'époque plus ou moins ancienne à la- quelle ils avaient été déposés. » Des résuitats aussi satisfaisants engigèrent M. Delahante à opérer sur une plus grande échelle. Il fit rechercher les œufs dans sa belle propriété dite du Bois de Loize, et qui n’a pas moins de 120 hectares. C’est, je crois, de plus grand vignoble d’une seule pièce qui existe en France. » Le travail fut entrepris par la presque totalité des vignerons et avec beaucoup de zèle; il commença le 9 aoùt et fut continué jusqu’au 19 inclu- sivemeut. | i » On recueillit dans ce laps de 11 jours (qu’il faut réduire à 10, à cause d’une journée entière de pluie, pendant laquelle on ne put opérer ); 1 134000 plaques d'œufs. Ce chiffre multiplié par 60, donne en total 68 {00 000 œufs détruits. cf Le Wizi (1) Je fais ici abstraction de toutes les causes de destruction qui font périr les œufs et les jeunes chenilles ;je les apprécierai plus tard à 1 eur juste valeur. FPE C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, No 10.) 52 ( 388 ) » Or, il est à remarquer d'une part que l'opération fut commencée un peu tardivement, lorsque déjà bien des œufs étaient éclos (ces œufs éclos ne furent pas ramassés et ne figurent pas dans le chiffre ci-dessus), et que de l’autre on dut, à cause de l'éclosion qui devenait trop générale, cesser le travail avant que tout le vignoble eùt été exploré, en sorte que ce n’est pas trop élever le chiffre que de dire qu'il aurait été quintuplé, sextuplé peut-être, si opération eût pu se faire en temps opportun et complétement. | » Tandis que ces expériences se faisaient sous mes yeux ; et je puis dire sous ma direction, M. Desvignes l’ainé exécutait aussi en grand la recher- che des œufs, et il la faisait faire avec un très grand soin. Il l'avait com- mencée dès le 4 août, et la continuait encore le 19 du même mois. » Les résultats auxquels il est arrivé coïncident parfaitement avec ceux dont j'ai fait mention ; il a obtenu la destruction de 31 000 000 d'œufs dans une propriété infiniment moins grande que celle de M. Delahante. Or, ia calculé, et M. Desvignes est un habile négociant qui s'entend parfaitement au calcul, que la dépense de cette opération, qu’on a répétée deux fois dans le même vignoble, ne s'élevait pas à plus de 20 francs par hec- tare; que signifie cette somme comparée au produit que fournit la récolte moyenne sur un sol qui se vend jusqu’à ro et 14,000 fr. l’hectare? D'ail- leurs, je ne doute pas que bientôt le propriétaire ne soit en partie allégé de cette charge, la vigneron étant toujours disposé à ajouter aux façons qu’il donne à la vigne, lorsqu'il est convaincu qu bon pff de son travail, » En résumé, et dans létat actuel des chos > jec re des œufs comme ble à tous les moyens qui ont. été prof en pratique. Si Lan pouvait y joindre Pemploi Hes feux, on fon certain d’anéantir bientôt le fléau. Je regarde ces deux procédés comme de beau- coup supérieurs à celui qui a pour objet la recherche des chrysalides,, et même à l'opération longue, difficile et toujours très imparfaite de l’éche- nillage ; et cependant je ne proscris pas ce dernier moyen , mais je ne Pad- mets que comme la ressource de limprévoyant vigneron qni ayant eu l’année précédente des pontes sur ses vignes a négligé de les enlever. En effet, je montrerai que les chenilles qui au printemps commencent leurs ravages sur un pied de vigne, proviennent des œufs déposés précédem- ment sur les feuiiles du même pied, en sorte qu'un cep sur lequel on les au- rait tous enlevés serait exactement intact l’année suivante, Celui donc qui agira ainsi aura réellement travaillé pour son propre compte, il en recueil- + lera tout l'avantage, quelle que soit la conduite tenue par son voisin. . (389) .» Tl resterait encore à attaquer les chenilles pendant la longue saison de l'hiver, lorsqu'elles sont nichées sous l'écorce de la vigne, ou Jorsqu’elles se disposent à gagner les jeunes feuilles. Je ne me dissimule pas l'avantage qu’il y aurait à pouvoir opérer dans ce moment et dans ces circonstances ; mais aussi je ne me fais pas illusion sur les difficultés de plus d’un genre ` qui se présentent et sur les conséquences très graves d’une non- aa à semblé: important: de voir. 'Yacidé anii apania de l'eau roem cas, et, pour n ne citer qu ‘an exemple, on Fita me souvent on s'est servi de a composition générale des éthers pour déterminer le poids d’atome d’un acide : il est évident que si dans la préparation de ces éthers:, on avait em- ‘ployéuu grand excès d'acide sulfurique, l'acide organique pourrait, dans ce cas,avoir été modifié sous l'influence de l’acide sulfurique; son poids d'a- tome serait alors changé, et pourtant la composition de l’éther serait tout autre. » Je matuje maintenant étendre ces observations sur d’autres acides organiques : j'ai déjà reconnu que l'acide citrique se comportait dans les mêmes circonstances de la même manière que l’acide tartrique; et j'espère “publier bientôt les expériences que j'ai faites à ce sujet. » Eu terminant, je dirai que j'ai reconnu que les acides que je formais en modifiant l'acide citrique se trouvaient en grande quantité dans les fruits verts, qui lors de leur maturité donnent de l'acide citrique;-ces acide = souvent été confondus avec l'acide malique. = » Il est assez curieux de voir des corps qu’on forme artificiell retrouver dans. la végétation et suivre dans leur organisati une marche - qu’on peut S à volonté. » | F (392) MÉMOIRES PRÉSENTÉS. BOTANIQUE. Le Mémoire sur la famille des Lardizabalées , précédé d’observa- tions d'anatomie comparée des tiges de quelques végétaux dicotylédones; par M. DEcaisnr. (Commissaires, MM. de Mirbel, de Jussieu et Brongniart.) L'auteur, dans la lettre suivante qui accompagnes son mémoire, en donne lui-même l'analyse. « Inscrit depuis long-temps pour la lecture d’un mémoire de botanique, et apprenant que des recherches sur le même sujet sont aujourd’hui sur le point d’être publiées ailleurs , je crois devoir, dès à présent, communiquer na l'Académie quelques-uns des principaux mne. -anmik je suis arrivé. » Mon travail se divise en deux parties, la preinitre est spécialement 4 tinée à faire connaître mes observations sur la structure anatornique des bois des Ménispermées et des Aristoloches, desquelles on a rapproché, dans ces derniers temps, cette première famille, à cause d’une ressemblance extérieure dans l’organisation du bois. | » On sait que es ges pers aux adsan iiináionis se re connaissent à la pre > vue, par les z | annuellement autour de l'axe li darts 5 er qu Ir oc r e ! ren is voit Ep S Gaer une corticale, de sorte que leur nombre correspond assez exactement à l'âge des végétaux. » Cependant les recherches anatomiques auxquelles je me suis livré m'ont conduit à reconnaitre dans cette loi, regardée jusqu'ici comme gé- nérale, plusieurs modifications importantes. Je ne citerai ici que celles qui ont été le but principal de mes recherches, en se rattachant directement à l'histoire des plantes qui font le sujet de mon mémoire, et dans lequel j'éta- blis les je era suivantes : - Le bois des Ménispermées présente un Rbdioppeuis différent de "selai des autres végétaux dicotylédonés par ľabsence de couches con- . centriques annuelles. » Les faisceaux ligneux y restent simples et ne se divisent point dans leur longueur comme cela a lieu dans les autres mener mais s’allongent ` ( 395 ) chaque année par la formation d’une nouvelle couche en dehors de la pre- mière et en dedans du liber. » Celui-ci, placé en dehors de chacun des faisceaux lignenx, cesse de s'accroitre après la première année de végétation. » 2°. Dans quelques Ménispermées ( Cissampelos Pareira, Cocculus laurifolius.....), des faisceaux nouveaux semblables en apparence, mais dépourvus de vaisseaux spiraux et de liber, se montrent au bout de plu- sieurs années en dehors des premiers, et forment autour d’eux une couche concentrique; cétte formation peut se répéter un grand nombre de fois, et il en résulte l'apparence de plusieurs couches, mais chacune d'elles dé- . pend de plusieurs années de végétation et non pas d’un accroissement - annuel. Aussitôt qu’une formation nouvelle de bois apparait, les faisceaux ligneux plus anciennement formés cessent de s'accroître, et le "cambium de s'organiser en bois parfait. - | ga » Dans ce cas le liber (n’appartenant qu'au cercle de première formation), au lieu de se trouver placé à la circonférence de l'arbre, comme dans tous les végétaux dicotylédonés jusqu'ici connus, l’est au centre et près de la moelle. Sa » 3°, Les Ménispermé emblent donc aux dicotylédonés (dont elies font rt Et Le J par la trans m: on annui l E ve ‘con y e de car TE m en bois; elles en différent parce que les faisceaux ligneux tout en s’allon- géant ne se divisent point, et par l'absence complète de corps cortical formé par le liber. » 4°. Les Aristoloches différent des Ménispermes sous plusieurs rapports, parce que dans certaines espèces ( Aristolochia sypho.....) elles présen- tent des zones concentriques annuelles, et que dans d’autres (4. labiosa, Clematitis, ete... ...), on voit les faisceaux se diviser par l'interposition de rayons cellulaires incomplets, convergeant entre eux vers le centre, à la manière des branches d’un éventail. | » Ces deux modifications, d’après les exemples cités, ne paraissent pas dépendre de diffé dans les climats et dans la distribution des saisons. » 5°. La tige des Aristoloches a un seul point d'organisation commun avec les Ménispermes, celui de la disposition du liber, qui se montre sous forme de petits faisceaux opposés à ceux du bois; mais ces faisceaux de liper paraissent se multiplier en même temps que ceux du bois, puisqu’à toute époque ils sont en nombre égal et opposé. 7 - » La seconde partie de mon travail est consacrée à la discussion et l’exa- men détaillés de l'organisation florale des Lardizabalées. Leur étude m'a ( 594 ) engagé à en faire une famille distincte, qui, comparée à celle des Ménis- permées, à laquelle on la réunissait, est caractérisée par des feuilles com- posées, des fleurs à enveloppes colorées , plusieurs ovaires renfermant généralement des ovules en nombre indéfini, insérés sur presque toute la surface de leurs parois internes, un embryon très petit à extrémité d’un périsperme charnu très volumineux, et situé près du hile. Les sept genres, dont trois nouveaux, qui la PPOs peuvent être ainsi résumés et disposés : - CONSPECTUS GENERUM. * Frutices americani, floribus dioïcis , antheris extrorsis. Sepala 6 biseriata. Petala 6 basi carinata, coriacea. Stamina 6 monadelpha. Bacca polysperma. Semina campulitropa..... Lanpizapara. R. et P. Sepala 6 bişeriata. Petala 6 membranacea. Stamina 6 monadel- . pha. Bacca oligosperma. Semina anatropa................ BoQuira. + ** Frutices asiatici , floribus monoïcis, antheris extrorsis. nee menai Tan 6. Stamina 6 monadelpha. Bacca po- lysperma........ : ‘4 so ssss PaRvATIA. F Sepala sn Petala o o. Samida 6 mbriel pl Düm Sp polyspermum. Fructus......,......................... Srauntonia. D. C. Sepala 6 biseriata. Petala 6 dandiionte Sama libera. Bacca polysperma. Semina anatropa v. subcampulitropa.. ...... .. Horrôccra. Wall. Sepala 3. Petala o. Stamina 6 libera. Ovarium polyspermum. 1e dossiers sssiere ss seen eesssn eee ersree os se nt ri P. Th. omme oncamoue. — - Recherches sur la cystine; par MM. A. BAUDRIMONT et MALAGUTI. (Commissaires, MM. Dumas, Pelouzé.) Le principal résultat de ce travail est d’avoir constaté la présence dans la cystine, d’une quantité notable de soufre, corps qui jusqu'à pré- sent n'avait été signalé dans aucune des variétés de calculs urinaires exa- minées par les chimistes. GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE. — Mie sur la strephoide , nouvelle courbe du troisième degré , découverte et examinée par M. Mowruccr. (Commissaire, M. Libri.) ( 395 ) MATHÉMATIQUES. — Tables de logistiques pour 3600” ; par M. Pasca. i ( Commissaires, MM. Poinsot, Libri.) CHIMIE ORGANIQUE. — Recherches sur les éthers à acides gras; par ; M. A. Laurent. = ` L'auteur a d’abord entrepris ce travail pour compléter ses recherches sur les acides oléique et élaïdique. Son but était de trouver le poids ato- mique de ce dernier en examinant son éther , et il avait conçu l'idée d'y arriver ainsi d’après cette remarque que tous w étbers connus jusqu’à présent offrent un équivalent d’acide pour un équivalent de base. IL a „donc formé l’élaïdate d’éthérène, puis lélaïdate de méthylène, et enfin les oléates etles margarates de ces deux bases. Il fait connaître les préparations de ces différents éthers , leur composition et leurs principales propriétés. CORRESPONDANCE. . cumi, — Action de l'acide sulfureux sur l’'ammoniaque. — Lettre de M. A Gr š proiesscnr de minéralogie à Caponago à que l'on a eonlr beco E ie ii at Erare pourront a avoir de l'intérêt relativement à votre amide, et je prends la liberté de vous adres- ser un récit de mes expériences. Ayant préparé la substance de la manière que M. Rose a si bien décrite, je fus frappé de voir qu’il se formait évidem- ment deux substances, une blanche et une autre de couleur orange, qui, quoique généralement déposées en même temps, peuvent néanmoins se voir séparées sur quelques endroits du ballon. La substance orange a tout l'aspect d’un sulfure, et cette supposition conduit à penser que l'acide sul- fureux s’est changé en soufre et acide sulfurique, et que le sel blanc qui se dépose n’est autre chose que le sulfate d’ammoniaque hydraté, et la subs- tance orangée une combinaison de soufre, d'hydrogène et d'azote. Deux atomes d’anmoniaque. sense ototi poses ; ÀAzt‘H': Et deux atomes d’acide sulfureux......,.... +... DU Feraient un atome de sulfate d’amide..,........ .. Az HOSO Et un atome de sulfure d’amide. .….,.....+....... Az'Ht,S Et cette dernière substance dissoute dans l’eau, for- merait avec deux atomes d’eau. ......s....es Az Hi,S+ HO Et un hyposulfite dammoniaque. eae rin ARPO C. R. 1837, 2° Semestre, (T. V, N° 40.) ; 53 : ( 396 ) » Si cette supposition est correcte, il faut: 1°. que la moitié du soufre soit à l’état d’acide sulfurique. Lu » 2°, Que la solution soit toujours alcaline, car un atome d’acide hyposul- fureux étant composé de deux atomes de soufre et deux atomes d’oxigène, la quantité de cette substance n’est pas assez grande pour former un sel neutre. » La réaction alcaline que l’eau développe dans cette substance est très remarquable. Je lai préparée quelquefois avec un grand excès d'a- cide sulfureux; mais néanmoins la solution était alcaline, et il suffit d’ex- poser la substance à l'air humide pour qu’elle exhale une odeur forte d’ammoniaque. - | -» Pour déterminer la quantité relative d’acide sulfurique et d’acide hy- posulfureux, je préparai la substance en passant dans un ballon sec, du gaz ammoniac séché par de la potasse caustique, et de l’acide sulfureux séché en le passant au travers de l’acide sulfurique non fumant et contenu au fond d’une éprouvette très haute. Pendant la formation de la substance il y eut toujours un excès d'acide sulfureux, et après qu’elle fut formée, je fis passer une grande quantité d’air atmosphérique séché par le chloride de calcium , au travers du ballon. Toute la quantité du sel formé fut dis- soute dans l’eau. yi » 264,43 grains de cette solution précipitée par un excès de chlorure de barium, et ensuite bouillie avec de l'acide : muriatique donnèrent 23,37 grains de sulfate de barium, ce qui fait 8,84 pour cent de la solution. » 155,5 grains de la même solution irent versés dans une solution de la liqueur de Labarra bien pu on précipita ensuite par du chloride de barium, et l’on fit bouillir avec un excès d’acide muriatique qui laissa 28,36 sulfate de baryte. Ce qui revient à dire qu'il y a 18,10 pour cent d'acide sulfurique dans la même solution . après que tout le soufre a été changé en acide sulfurique. La proportion de 8,84 à 18,20 est presque comme 1 : 2, la moitié de 18,2 étant 9,10. La dif- férence s'explique très bien par l'excès d'acide sulfureux dont je m'étais servi, et dont une très petite quantité adhérait au sel, ; » Toutes les observations de M. H. Rose s'expliquent très facilement en admettant que la substance sèche consiste en sulfate d'ammoniaque et sul- fure d’amide et que la solution contient le sulfate et l'hyposulfite d’am- moniaque. Ila trouvé que la solution est toujours pré | solubles de barium, et qu’en y aj du sulfate de potasse. Il a observ cipitée par les sels outant de la potasse on peut en séparer é que Ía solution précipite le nitrate d’ar- ( 397 ) gent, le chlorure de mercure’êt le sulfate de cuivre exactement comme les hyposulfites solubles; que les acides forts en développent de lacide sulfureux et précipitent du soufre; enfin, il a prouvé tout-à-fait que la solution de la substance que lon a appelée sulfate d’ammoniaque anbydre est du sulfate et de l’hyposulfite d'ammoniaque. Maintenant il est évident que l’hyposulfite d'ammoniaque ne peut pas exister dans la substance pri- mitive; car comme nous avons prouvé que la solution est toujours alca- line, on serait obligé de supposer qu'il s’est formé un hyposulfite d'am- moniaque alcalin dans une atmosphère d'acide sulfureux. . » Tous mes efforts pour séparer le sulfure du sulfate n'ont pu réussir ; l'alcool anhydre dissout une substance et prend une couleur rose, probas blement due au sulfure; mais il n’est pas possible de l’isoler , et la couleur s’évanouit bientôt.Néanmoins, j'espère qu’il sera possible d’arriver à ce but.» > Note de M. Dumas au sujet de la lettre précédente. « Je me borne à faire remarquer qu’en disant sulfure d'amide on don- nerait une idée inexacte des relations de l’amide et du soufre dans le composé précédent. Il faut dire amidure de soufre , puisqu'en décompo- sant l’eau, m s'em] de l’hyd gèl e et i fi de l’oxigène. » Ceci montre jus fort électro-négatif puvsi0LOGrE. — Recherches sur le lait ; par M. Donné. En adressant à l'Académie un mémoire imprimé sur ce sujet, mémoire pour lequel il demande un rapport verbal, l’auteur indique dans les termes suivants les résultats qui lui paraissent devoir attirer plus particulièrement l'attention : « La composition du lait doit être considérée de la manière suivante : un. liquide tenant en dissolution du sucre de lait, des sels, une petite quan- tité de matière grasse et du caséum , et en suspension des globules de dif- férente grosseur formés de beurre et solubles dans éther. ; » Le premier lait, ou colostrum, se compose, outre les globules laiteux, _ de corps particuliers décrits dans le mémoire sous le nom de corps granuè leux ; les globules laiteux dans le colostrum sont pour la plupart agglo- mérés et confondus entre eux par une matière muqueuse ; LS » Les principes du colostrum ne disparaissent entièrement que vers la ` ( 398 ) | fin du premier mois après l'accouchement; À cette époque le lait de bonne nature n’en présente plus aucune trace; » Le lait chez les animaux suit à peu près la même marche que:chez la femme ; | | , » Le lait est constamment alcalin chez la femme, la vache, l’ânesse et la chèvre... » Les éléments du colostrum peuvent persister dans le lait au-delà du terme habituel , ce qui constitue un genre d’altération de ce fluide; » Certaines affections pathologiques, telles que l’engorgement des mam- melles chez les femmes et chez les animaux, déterminent dans le lait des modifications particulières analogues à celies qu’il présente dans son état primitif. : : » En cas d’abcès, formé dans le sein , le lait peut contenir du pus. » Le lait contient quelquefois du sang. e i » Le lait des nourrices peut pécher par excès , aussi bien que par défaut de principes nutritifs, etc., etc. » MÉDECINE. — M. Brachet adresse une observation de catalepsie et y joint ` quelques réflexions tendant à prouver que les phénomènes qu'a présentés cette maladie s’expliquent aisément au moyen des principes qu’il a exposés dans son Traité de physiologie. CmRuRGIE. — M. J. Guérin, auteur de l'ouvrage qui a obtenu le prix au concours sur la question d’orthopédie, demande que l’Académie recommande à l'intérêt de M. le Ministre de l’Instruction publique cet ouvrage, dont l'impression, dit-il, ne peut avoir lieu si elle n’est facilitée les secours du Gouvernement. ——— « Quelle que soit la décision de l’Académie à ce sujet, ajoute M. Guérin, je la prie de vouloir bien faire timbrer et parafer toutes les pages de mon manuscrit. » | Cette dernière demande est accordée; quant à la première, il sera ré- pondu à M. Guérin qu’une démarche semblable à celle qu'il provoque n'est pas dans les usages de l’Académie. ENTOMOLOGIE. — M. Fallot adresse quelques remarques sur les noms par lesquels différents naturalistes ont désigné un insecte dont il avait fait men- tion dans une précédente communication, sous le nom de Tinea uvella. MÉDECINE. — M. Castera présente quelques réflexions sur les avantages ( 399 ) des prix proposés par les Académies pour éclaircir certains points obscurs de la science ou provoquer des découvertes utiles. Il souhaiterait quel’ Aca- démie des Sciences usåt de ce moyen pour obtenir des lumières nouvelles sur la nature et le mode de traitement du choléra. -MÉDECINE. — M. Brière adresse copie d’un passage de l'Histoire du Japon, de Kœæmpfer, dans lequel il est parlé du choléra et des remèdes par lesquels on le combat dans ce pays. M. Dumery adresse un paquet cacheté portant pour suscription : Votes et plans relatifs au placage des bois. L'Académie en accepte le dépôt. La séance est levée à cinq heures. ( 400 ) _ BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie a recu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres: Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences; 2° semestre, 1837, n° 9. Mémoire sur la Résolution des équations d'un degré pere; par M. Caveuv;in-4. Mémoire sur l Interpolation; par le même ; in-4°. Du Lait, et en particulier de celui des nourrices ; par M. Donni; ; in-8°. (M. Double est prié de rendre un compte verbal de cet ouvrage.) Voyage en Islande et au Groënland , publié sous la direction de M. Gay- mard; 9° livraison, in-fol. Galerie ornithologique des oiseaux d Europe; par M. n'Orricnry ; 25° H- vraison , in-folio. Essai et Expérience sur le tirage des voitures et sur le fohéient de seconde espèce, etc.; par M. Dupuis; Paris, 1837 , in-8°. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux ; tome 9, 1"° livraison, in-8°. Annales de l'Agriculture française rédigées par M. Tessier; n° 123, in-8°. Report on the.....Rapport sur létat présent de nos connaissances, touchant les eaux minerer et les eaux thermales; pe M. Cu. Dausenr ; = Londres, in-8°. Astronomische... + -Nouvelles astronomiques d M. caoui oek, n° 556, in- pao Méca de Paws. : tome 5, n° 35. Gazette des Hôpitaux; tome 10,n°* 101 — 103. La Phrénologie ; tome 1, n° 15. Écho du Monde Savant; n°’ 86 et 87. La France industrielle ; 4° année, n° 22. Académie royale des Sciences , Belles-Lettres et Arts de Rouen. — Programme pur 1838. NS M ~ . OÙ D f 9 HEURES DU MATIN. E MIDI. A Barom. | Therm. g 3 HEURES DU SOIR 5 à 0° extér, E Barom. | Therm. g B À Q HEURES DU SOIR. 1 la, Salai i à o°, | extér. & a. Dern. g m j = THERMOMÈTRE, ; à 3 t ,0 Nr: an xtér. bs erm. PAT 3 15439 HA Da 6 790 751,4 Ae o E [Maxim. | Minim du ETTR AUH HR 762 64 du lat Fa3,3| [752,394 Š i MS à 5 [15 75 18,8 16. |+ 17,2 154 39 25,6 750 831 -19,5 - à midi. 6 18 i3 -18,0 15 »43[+22,2 75 99 +20,8 2E1 8e -+22,1 ses +14,0[Couvert. . midi. LE 720,7 15 gh +20,4 br] gr +22,8 TELE 173 je 19 $1743 Couver esse. ` à 6 A da de de 6 »32| 423,9 Lire : 21,1 JE SEEE 18, : +21,5/+17,0)0 Less... -..15.S. O. UE +17:97 J00 94 +22,3 737,99 24,3 758, 8|+19,4 +23,4 +4 m TS SSO. A | LEE 0 160 PPT 25,6 De +20,! Faa ralni ol Conver nuageux, :, 500 RU 799, 90 25,5 1 , +22 3 799,09 22,5 5 , J+ ’ 29,0 +: nee DOUCE. h 7: ,88 +24,2 Ter +9 o 72708 +23 ,7 159,0] E -+25,0 que Ay nuageux, CRC . N. N. 0. à 116 82 +23 ,0 794,72 de, 7 2,08 +25 1 LA ,19 20,6 +22, +:4,5|C ageux 0 Je HUB IN E. 14 ti +17,0 Se Le 25,3 LE is +24 5 792,13 +19,0 Fait +13,2 0e A à re) Ka E. s4 2 700 ,07 21 ) 02 43 y , 30 Me 27, uage ss. .N.E 5 Pig Le 161,33 a 760,41 HE 757,37 ipa Tae Tp Lt E. S: A e [dt mes) eenaa EU à e Le #3 +2 0er Lo: -| MEES S 23.8 rcies. ‘5 oaa ss, LV. # Le Fea 77ra Tan 755, ; Ha 12 sa 6 HAr ca que BE ess Me O 7, 2] +25 7 0,05 Ja 7 99| + , F i ol i boul À +24 , que ques RO TE +0. . à 75803 +a6,0 15795 st 159, 84|-+ag;1 758,56 ane» Fabre PO nes nuages,» IN. M md 755,7727, 755,76 +29,7 7591 D 27 sfSercin. ........ N. af FU 22,9 7019 +24,0 755,98 +29,4 794) 72 +24, +30,5 Ta Doux Ee yep de IEO, E, 24 TER a 21,3 7e a -+25,0 ar +26 ,0 758,07 +2, +919 Fi ae e À a 1160 64 17; 120% +25,8 70144 +25,6 lit +20,3 +30,3|+20,1|Q ques nuages... . “D jé) [ete peate ce Hier o 158, Te 17287 19, 90,98 +19, aAA +21,2 A | ofBeau ciel... 2e. Le deg: dd 28 1 réal 55,B2| af 8 759, 34 pir i 159:67 16. +27, ee Près nuageux AT ae O. S. O. 28 eg dE r Pa E La D Lo end DES Do | DA Ie noagenr… 0. 3 746,03|+18,8 194 ; 78 +17,8 759,09 pig 753,88 à. +21,1 HRE rE N. U. S pieta MU iio Tone e D e pofŞereim, 2... dE 745,85] 415,7 Jha sga| +17, 3 743, 10|4-20,6 750 208 i: iga $ galserein. -+-+ -> ri E. N. E. 756,78|+ 744393] 416,9 745,15] +16,0 743,44116,5 Re = Sos 56 1e 56, J44 ra] +16,5 748,04 br, +110 aöjCouvert... -+++ +++» 157: N. E. 158 D Re à TTEA 8 743,271 S +20,8 PaPe... eei S. S.E 19118,6] [54.66 Ja lo 423,3 6 1,7] |+18,7 ur Dh Sr Pis 8: SD. 756,26 3|+20,6 757,08| +26,4 756,03|+1 1410; 5ÎTrès nuageux... i O.S.O.f +20,1 us 154, 19l+ar ,2 En RD ox alis deux. it S. O. ort. ERE ? |+22,2 E5 ? 754, 37| +i ? +27, Neare: Moyenne du 1a 799,71 -+23,6 71 29,6 + d’e Moyenne du 11 u 10 Pluie, en centi 756,01 |+ ; L Moyenn 41.29 i 19,3 | yenne du 21 au 3 cour.. 4,755 +24,9|+15,3 ` a Poo o Ioyennes du mois.. + >410 ie 20, 1 ( 10b ) LE: COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE PUBLIQUE DU LUNDI 14 SEPTEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. M. Frourexs, Secrétaire perpétuel pour les sciences physiques, a ou- vert cette hic PR E GE ne de ES A Le 2 SMS S Se Ps | CRT ES i M. Aporrne Broncmarr a lu ensuite le mémoire suivant intitulé : Considérations sur la nature des végétaux qui ont couvert la surface dé la terre aux diverses époques de sa formation. « La curiosité est une des facultés les plus essentiellement distinctives de l'esprit humain , une de celles qui éloignent particulièrement l’homme de la brute; et par cette raison, on peut dire que c’est une de ses plus nobles facultés lorsqu'elle est dirigée vers un but réellement digne de lui. » C'est elle qui nous excite continuellement à étendre le champ de nos connaissances, à approfondir les mystères les plus cachés de la nature, sans que nous puissions, le plus souvent, en espérer d’autre résultat que ce bonheur qu'éprouve tout être intelligent à mesure qu’il peut se former des idées plus exactes sur la nature des phénomènes qui lenvironnent. Plus ces phénomènes paraissent difficiles à étudier, plus ils sont, par leur nature ou leur position , hors de notre atteinte directe, et plus on est frappé des résultats auxquels des recherches approfondies ont conduit les hommes qui en ont fait le but de leurs études. a: » Ainsi le télescope , en permettant à notre vue d'observer les phéno- C. R. 1837, 2€ Semestre. (T. V, N° 14) a 4 ( 404 ) meénes qui se passent dans les régions les plus éloignées de l’espace , et le microscope, en nous révélant l'existence d’un nombre immense d’êtres que leur petitesse aurait sans lui toujours soustrait à notre examen , ont fait sur l'imagination des hommes l'impression la plus vive. » Dans ces temps modernes, les sciences avaient déjà fait de si grands progrès qu’on ne pouvait guère espérer d'ouvrir une nouvelle voie aussi riche en découvertes piquantes pour la curiosité humaine que celles qu'a- vaient fait parcourir le télescope et le microscope ; et cependant l’étude du sol que nous foulons journellement sous nos pieds , est devenue, de- puis un demi-siècle environ , entre les mains de Werner, de Cuvier et d'une foule de savants qui se sont précipités sur leurs traces, une des sciences les plus fécondes en résultats, non-seulement d’un haut intérêt pour les savants de profession, mais propres à frapper vivement limagi- nation de toute personne qui aime à réfléchir sur les grands phénomènes de la nature. » En étudiant les couches qui composent l'écorce de la terre, leur ordre de superposition, leur nature et les débris d'animaux ou de végétaux qu’elles renferment, la géologie est en effet parvenue à nous retracer l’histoire de la terre pendant les longues périodes qui ont précédé son état actuel; elle nous fait connaître les êtres qui ont successivement habité sa surface, les révolutions qui ont amené leur destruction et donné naissance aux couches minérales qui les renferment, et les modifications que cette surface elle- même a subies par suite de ces révolutions; elle nous prouve enfin que tous ces phénomènes, qui ont nécessairement exigé bien des siècles pour s'effectuer, ont eu lieu avant la création de l'homme. — = » Elle nous conduit ainsi à apprécier des événements et à reconstruire des êtres qui ont précédé de plusieurs milliers d'années, non-seulement les traditions historiques les plus reculées, mais l'existence même del » Cette longue histoire de la formation de lé ‘homme, corce de la terre se compose, une tranquillité les masses d’eau comme l’histoire des peuples, de périodes de repos, ou d’ assez grande du moins pour que la surface de la terre et qui la couvraient en partie, se peuplassent d’habitants de et de périodes de révolutions, leversant sa surface, élevaien f 7 (4o05) conservaient leurs dépouilles , monuments précieux qui nous font cornnai- tre, après tant de milliers d'années, la nature des anciennes populations de notre globe et l’ordre dans lequel elles se sont succédées. » L'étude des périodes de révolutions et de celles de repos, présente également un vif intérêt : mais les premières sont entièrement du ressort du géologue ; les secondes, au contraire, réclament nécessairement les lu- mières du zoologiste ou du ponite; car eux seuls peuvent, par une comparaison exacte entre les dépouilles des êtres fossiles et les mêmes par- ties des êtres actuellement existants, déterminer les rapports qui unissent entre eux les habitants du globe à diverses époques. C’est ainsi que Cuvier, dans ses admirables recherches sur les ossements fossiles, se fondant sur les données positives que lui fournissait l'anatomie comparée, est arrivé à reconstruire le squelette de la plupart des animaux dont on avait alors dé- couvert les dépouilles , et a pů déterminer avec la plus grande probabilité leurs formes extérieures et leur analogie avec des animaux que nous con- “naissons, » La botanique, quoique ayant pendant long 166 fourni moins de do- cuments sur l’état ancien du globe, doit cependant être également mise à contribution par le géologue, € et peut même jeter pius o dej jour que la zcv- logie sur létat de la périodes les plus reculées de sa formation. En effet, tandis qu'à cette époque, Forsda la vie com- _ mençait à se manifester sur notre globe, les animaux étaient tous confinés dans l'intérieur des eaux, et ne s’y présentaient qu'avec de petites dimen- sions, une végétation puissante formant de vastes forêts, couvrait déjà tous les points de la surface de la terre que la mer laissait à découvert; et ensuite, chaque période de repos a eu sa végétation propre, plus ou moins variée, plus ou moins abondante, suivant les circonstances qui influaient sur le développement des êtres qui la composaient, et peut-être suivant la durée de ces périodes, mais presque toujours entièrement diffé- rente de celle des époques précédentes ou suivantes. » De ces diverses associations de végétaux qui ont successivement habité notre globe, aucune cependant ne mérite autant de fixer notre atten- tion que celle qui semble s’être développée la premiére sur sa surface, qui parait, pendant un long espace de temps, avoir couvert d’épaisses forêts toutes les parties de la terre qui sortaient du sein des eaux, et dont les dé- bris amoncelés les uns sur les autres, ont formé ces couches souvent si puissantes et si nombreuses de houille , restes altérés de ces forêts primi- tives qui ont précédé de tant de siècles l’existence de l'homme, et qui, sup- : 5.4 ( 406 ) # pléant maintenant à nos forêts modernes , dont l'accroissement de la popu- lation humaine amène journellement la destruction , sont devenues une des principales sources de la prospérité des nations, » On ne saurait douter, en effet, que la houille ne doive son origine à des - masses de végétaux accumulés, altérés et ensuite modifiés, comme le se- raient probablement les couches de tourbe de nos marais , si elles étaient recouvertes par des bancs puissants de substances minérales, comprimées sous leur poids et exposées ensuite à une température élevée. Il suffit, pour s'en convaincre, d'observer la structure presque ligneuse que présente quelquefois la houille, et d'examiner les nombreux débris de plantes con- tenus dans les roches qui l'accompagnent. » Mais l'étude des empreintes de tiges, de feuilles, de fruits même , qui sont en général enfermées en si grande quantité dans ces roches, ne prouve pas seulement l’origine végétale de cette substance, elle peut encore nous conduire à déterminer la nature des végétaux qui lui ont donné naissance, et qui, par conséquent, occupaient alors la surface de la terre. | » Parmi ces empreintes végétales, les plus fréquentes sont produites par des feuilles de Fougères; mais ces Fougères du monde primitif ne sont pas celles qui croissent encore dans nos climats; car l'Europe n’en produit pas actuellement plus de 30 à 40 espèces, et les mêmes contrées en nourris- saient alors plus de 200, toutes beaucoup plus analogues à celles qui ha- bitent maintenant entre les tropiques qu’à celles des climats tempérés. » Outre ces feuilles de Fougères, ces mêmes terrains renferment des tiges que leurs dimensions rendent comparables aux plus gr: nds arbres de nos forêts, tandis que leur forme les en éloigne complétement; aussi tous les anciens naturalistes frappés de cette S : TT s notre monde actuel, les avaient-ils rap- leur Ne AA Se = 7. portés à des végétaux arborescents mal connus à cette époque, à des Bam- grands Cactus connus vulgairement sous le bous, à des Palmiers ou à ces nom de cierges. » Mais une comparaison plus attentive entre ces arbres des régions équi- noxiales et ces tiges de ancien monde, suffit pour faire évanouir les rap- ports, fondés seulement sur quelque ressemblance dans l'aspect général, qu'on avait voulu établir entr'eux , et l'étude plus approfondie, soit de ces tiges, soit des feuilles qui les accompagnent, montre bientôt que les vé- gétaux qui formaient ces forêts primitives ne peuvent se comparer à aucun des arbres qui vivent encore sur notre globe. . EM > » Les Fougères arborescen tes qui, par l'élégance deleur port, font mainte- n 407 ) nant un des principaux ornements des régions équatoriales sont les seuls végétaux arborescents qu’on retrouve, quoiqu’en petit nombre, parmi les arbres de cette antique végétation. » Quant aux autres tiges fossiles, restes «le ces forêts primitives de l’ancien monde, c'est parmi les végétaux les plus humbles de notre époque qu'il faut chercher leurs analogues. » Ainsi, les Calamites-qui avaient jusqu’à.4 à 5 mètres d’élévation et 1 à 2 EPA RS de diamètre, ont une ressemblance presque complète dans tous les points de leur organisation avec les Prêles, connues vulgairement sous le nom de queue de cheval , qui croissent si abondamment dans les lieux marécageux de nos climats et dont les tiges, grosses à peine comme le doigt, dépassent bien rarement nn mètre de haut; les Calamites étaient par con- séquent des Prêles arborescentes , forme sous laquelle ces plantes ont com- plétement disparu de la surface de la terre. = »Les Lépidodendrons dont les espèces nombreuses devaient nd ment compuser les forêts de cette époque reculée et qui ont probablement contribué plus que tous les autres végétaux à la formation de la houille, RE à pane ds nos Lycopodes. On ppnent pdans leurs tiges la même , le même mode de r: on ,-enfin,on voitsi nalogues sà celles de. ces actuels sont le plus souvent rampantes et semblables à de grandes Mousses, atteifoen très rarement un mètre de haut et couvertes de très petites feuilles, les Lépidodendrons, tout en conservant la même forme et le même aspect, s'élevaient jusqu’à 20 ou 25 mètres , avaient à leur base près d’un mètre de diamètre et portaient des feuilles qui. atteignaient quelquefois un demi-mètre de long; c'étaient, par conséquent, des Lycopodes arborescents comparables par leur taille aux plus grands Sapins, dont ils jouaient le rôle dans ce monde primitif; formant , comme eux, d'immenses forêts à l'ombre desquelles se développaient les Fougères si nombreuses alors. » Que cette végétation puissante devait être différente de celle qui revêt maintenant de ses teintes si variées la surface de la terre! la grandeur, la force et l’activité de la croissance étaient ses caractères essentiels; les plus petites plantes de notre époque étaient alors représentées par des formes gigantesques; mais quelle simplicité d'organisation et quelle ne au milieu de cette puissance de végétation! 5 S » Maintenant, dans les lieux'mêmes où l'homme ma rien a changé reque la nature a okk notre œil aime à se repose | t sur des a 4 st ECpUSCI L ( 408 ) qui se distinguent immédiatement par la diversité de forme et de teinte de leur feuillage et qui supportent souvent des fleurs ou des fruits des couleurs les plus différentes. Cette variété d'aspect est encore plus prononcée, si notre vue s'abaisse sur les arbustes ou sur les herbes si diverses qui bordent les lisiċres des forêts ou qui composent nos prairies, et dont les fleurs plus apparentes offrent presque toutes les teintes du prisme. Enfin, il résulte de cette diversité de structure que parmi ces plantes, beaucoup peuvent servir à la nourriture de Phomme ou. des animaux et sont même souvent indispensables à leur existence. » La variété d'organisation et d'aspect des végétaux qui couvreut ac- tuellement notre globe se trouve indiquée par le nombre des groupes naturels entre lesquels on peut les répartir. Ces groupes ou familles naturelles sont au nombre de plus de 250, dont 200 environ se rap- portent à la classe des dicotylédones, qui présente, par conséquent, les plus grandes variations de structure, et trente à celle des monocotylé- dones. Or, la première de ces classes, c’est-à-dire les deux cents familles qu'elle renferme, manque complétement dans notre flore primitive , et à peine si l'on y trouve quelques indices des monocotylédones. » La classe qui presque à elle seule constitue la végétation de ce monde primitif, est celle des cryptogames vasculaires qui ne comprend actuel- lement que cinq families, lesquelles presque toutes ont des représentants dans l’ancien monde : telles sont les Fougères, les Prêles et les Lycopodes. Ces familles sont, pour ainsi dire, le premier degré de la végétation ligneuse: elles présentent, comme les arbres dicotylédons ou monocotylédons, des tiges plus ou moins développées, d’une texture solide, quoique plus simple que celle de ces arbres et garnies de feuilles nombreuses; mais elles sont privées de ces organes reproducteurs qui constituent les fleurs, et ne présentent au lieu de fruit que des organes beaucoup moins com- pliqués. | » Ces plantes si simples et si peu variées dans leur organisation, et qui n'occupent plus par leur nombre et leur dimension qu'un rang bien inférieur dans notre végétation actuelle , Constituaient ; dans les premiers temps de la création des êtres organisés, la presque totalité du règne végétal, et formaient d'immenses forêts qui wont plus d'analogue dans notre création moderne. La rigidité des feuilles de ces Végétaux , l’absence de fruits charnus et de graines farineuses les auraient rendus bien peu propres à servir d'aliments aux ‘animaux ; | UOS ! mais les animaux terrestres p existaient pas encore, les mers seules offrai ent de nombreux habitants ; ( 409 ) et le règne végétal, régnait alors sans partage à la surface découverte de la terre, sur laquelle il semblait appelé à jouer un autre rôle dans lé- ~ conomie gótižialo de la nature. » On ne saurait, en effet, douter: que la masse immense de carbone actumulée dans le sein de la terre à l’état de houille , ét provenant de là destruction des végétaux qui croissaient à cette époque reculée sur la sur- face du globe, mait été puisée par eux dans lacide carbonique de Vat- mosphère, seule forme sous laquelle le carbone, ne provenant pas de la destruction d'êtres organisés préexistants, puisse être absorbé par une plante. Or, une proportion, même assez faible’, d'acide carbonique dans l'atmosphère est généralement un obstacle à l'existence des animaux, et surtout des animaux les plus parfaits, tels que les mammifères et les oi- seaux; cette proportion, au contraire, est très favorable à l’accroisse- ment des végétaux; et si l’on admet qu’il existait une plus grande quan- tité de ce gaz dans l'atmosphère primitive du globe que dans notre atmosphère actuelle, on peut le considérer comme une des causes principales de la puissante végétation de ces temps reculés. » Cet ensemble de végétaux si simples, si uniformes, qui auraient été si peu propres, par conséquent, à fournir des matériaux à l’alimen- tation d’ animaux de- e très diver >», tels que ceux qui existent it, aurait, en purifiant Pair de l'acide carbonique en excès qu'il contenait lors, préparé les conditions nécessaires à une création plus variée; et si nous voulions nous laisser aller à ce sentiment d'orgueil qi a ven fait penser à l’homme que tout dans la nature avait été cré à son intention , nous pourrions supposer que cette première création vé- gétale, qui a précédé de tant de siècles l'apparition de l'homme sur la terre, aurait eu pour but de préparer les conditions atmosphériques nécessaires à son existence , et d’accumuler ces immenses masses de com- bustible que son industrie devait plus tard mettre à profit, » Mais indépendamment de cette différence dans la nature de Patmos- phère , que la formation de ces vastes dépôts de charbon fossile rend extrêmement vraisemblable, la nature des végétaux mêmes qui les ont produits. ne peut-elle pas nous fournir quelques données sur les autres conditions physiques auxquelles la surface de la terre était soumise p: pendant cette période ? aas » Ce -qui a licu encore dans les diverses régions, du globe peur ; A m i quelque jour sur cette question. - ; » L'étude de la distribution géographique ds plantes mnt : aux LA formes spécifiques, “parmi. bisa Fougères et les ( 410 ) mêmes familles qui composaient seules la végétation de la période houil- lère, peut, en effet, nous indiquer les conditions climatériques, et par conséquent les causes physiques qui favorisent soit l'accroissement de taille , soit la plus grande fréquence de ces végétaux , et nous pourrons en condlaré avec beaucoup de probabilité que les mêmes causes ont dû déterminer leur prépondérance à cette époque. » Nous voyons, par exemple, que les Fougères, les Prêles et lity diacées atteignent une taille d'autant plus élevée qu'elles croissent dans des régions plus rapprochées de l'équateur. Ainsi , ce n’est que dans les parties les plus chaudes du globe que se trouvent ces Fougères arbores- centes qui joignent au port élancé et majestueux des Palmiers le feuil- lage élégant des Fougères ordinaires , et dont nous avons signalé l’existente dans le terrain houiller. Dans ces mêmes régions, les Prêles et les Lyco- podes atteignent une taille double ou triple de celle que présentent les espèces les plus grandes des climats tempérés. Une secondecondition paraît avoir une influence encore plus marquée sur leur préponcérance par rap- port aux végétaux des autres familles, c’est l'humidité et l’uniformité du climat; conditions qui se trouvent réunies au plus haut degré dans les petites iles éloignées des continents. » Dans ces iles, en effet, l'étendue des mers environnantes détermine tae température peu variable et une humidité constante, qui paraît favoriser d’une bl Je SR PRa PR et la variété des ates analogues, tandis dit tions, les végétaux g. jasa contraire, sous P influence de ce > EN TO dr. sont peu Var p D 7 p moins d ti les plantes cryptogames vascu- PEN 7 ndis pes telles que ne ire. les nn les Préles, etc., forment souvent à peine un cinquantième du nombre total des végétaux, dans les petites iles des régions équinoxiales, ces mêmes plantes constituent presque la moitié et même quelquefois jusqu'aux deux tiers de la totalité des végétaux qui les habitent. » Les archipels situés entre les tropiques, tels que les îles du grand Océan pacifique ou les Antilles, sont donc les points du globe qui présentent actuellement la végétation la plus analogue à celle qui existait sur la terre, ee le règne végétal a commencé pour la première fois à s’y développer. L'étude des végétaux qui accompagnent les couches de houille doit, par Mr » nous porter à penser qu’ à cette époque reculée la surface de la terre, dans les contrées où se trouvent ceux de ces vastes dépôts de > tra (4i). charbon fossile qui sont le mieux connus, c’est-à-dire dans l'Europe et Amérique septentrionale, offrait les mêmes conditions climatériques qui existent maintenant dans les archipels des régions équinoxiales, et proba- blement une configuration géographique peu différente. » Quand on considère le nombre et l'épaisseur des couches qui consti- tuent la plupart des terrains de houille , quand on examine les change- ments qui se sont opérés dans les formes spécifiques des végétaux qui leur ont donné naissance, depuis les premières jusqu'aux dernières, on est obligé de reconnaître que cette grande végétation primitive a dû cou- vrir pendant long-temps de ses épaisses forêts toutes les partiès du globe qui s’élevaient au-dessus du niveau des mers; car elle se présente avec les mêmes caractères en Europe et en Amérique, et l'Asie équato- riale, ainsi que la Nouvelle-Hollande , sembleraient même avoir participé alors à cette uniformité générale de structure des végétaux. A » Cependant cette première création végétale devait bientôt dispa- raître pour faire place à une autre création composée d'êtres d’une orga- nisation moins extraordinaire que les précédents, mais presque aussi diffé- rents encore de ceux que nous voyons actuellement. ; . i P PU PE t £ » `s x _» À quelles causes peut-on attrib ion de toutes les plantes z + se des DRE a ni ps. à > E ATR es ue nd n m, qui caractérisent cette végétation re arquable ?- Su. 4 -», Est-ce à une violente révolution du globe? Est-ce au changement lent des conditions physiques nécessaires à leur existence, changement qui pourrait être dû en partie à la présence méme de ces végétaux? C’est ce qu'on ne saurait déterminer dans l’état actuel de nos connaissances. » Toutefois il est certain que le dépôt des dernières couches des terrains houillers, a été suivi de la destruction de toutes les espèces qui consti- tuaient cette végétation primitive, et particulièrement de ces arbres gi- gantesques d’une structure si singulière, de ces Lycopodiacées, de ces Fougères, de ces Prèles arborescentes, caractère essentiel de cette première création (1). ce aie » Après la destruction de cette puissante végétation primitive, le règne végétal paraît pendant long-temps n'avoir pas atteint le même degré de développement. Presque jamais, en effet, dans les nombreuses couches (1) On retrouve encore dans quelques parties des terrains secondaires un petit nombre de Fougères arborescentes et des Prêles gigantesques, mais cependant d’une taille beau- coup moins considérable que celles des terrains houillers , et l’on n’y rencontre aucune trace de Lycopodiacées arb t logues aux Lépidodendrons. ee : C. R. 2° Semestre 1833 (T. V, Ne 11). (412) des terrains secondaires qui succèdent au terrain houiller, on ne trouve de ces massés d'empreintes végétales, sortes d’herbiers naturels qui, dans ces anciens dépôts de charbon, nous attestent l'existence simultanée d’un nombre prodigieux de plantes. Presque nulle ‘part on ne voit dans ces terrains de couches puissantes de combustibles fossiles; et jamais ces couches ne se répètent un grand nombre de fois et n’ont une grande éten- due comme dans les dépôts houillers. Soit qu’en effet le règne végétal n'occupât que des espaces plus circonscrits de la surface terrestre, soit que ses individus épars ne couvrissent qu'incomplétement un sol peu fertile et dont les révolutions du globe ne leur auraient pas permis de devenir tran- quilles possesseurs, soit, enfin , que les conditions dans lesquelles la sur- face de la terre se trouvait, n'aient pas été favorables à la conservation des végétaux qui l'habitaient. » Cependant, cette longue période :qui sépare les formations houillères des terrains tertiaires, période qui fut le théâtre de tant de révolutions physiques du globe et qui vit apparaître au milieu des mers ces reptiles gigantesques, types d'organisations bizarres, dans lesquels on croirait sou- vent reconnaitre ces monstres enfantés par l'imagination des poètes de l'antiquité, cette période, dis-je, est remarquable dans l’histoire du règne végétal par la prépondérance de deux familles qui se perdent, pour ainsi dire, au milieu de l'immense variété de végétaux dont est couverte aujour- dhui; lasurfaceidela perre: mais Au alors dominaient toutes les autres par leur nombre et leur gr: es: ont les Conifères, dns: les Sapins, les Pins, lf, le Gypres fi isse t des exemples gén e1 psi les Cycadées, vé “ans tous exotiques, moins nombret d TOR e de ac- tuelquià sette époq ulée ; et qui joi tau feuill t š Pal- iers, la struct tielle des conifères. L'existence de ces deaz pl pendant cette période est d'autant plus importante à signaler qu’intime- ment liées entre elles par leur organisation , elies forment lechaïnon inter- médiaire entre les cryptogames vasculaires qui composaient presque seules la végétation primitive de lą période houillère, et les phanérogames dico- tylédones proprement dites, qui forment la majorité du règne végétal pendant la période tertiaire. » Ainsi, aux cryptogames vasculaires, premier degré de l’organisation ligneuse, succèdent les Conifères et les Cycadées qui tiennent un rang plus élevé dans l'échelle des végétaux et à celles-ci. npeteut les plantes zas _ lédones qui en occupent le sommet: » Dans le règne végétal, comme dans le règne anial, il y a donc eu un ( 413 ) perfectionnement graduel dans l’organisation des êtres qui ont successi- vement vécu sur notre globe; depuis ceux qui les premiers ont apparu à sa surface , jusqu’à ceux qui l'habitent actuellement. bé, i » La période tertiaire pendant laquelle se déposérent les terrains qui for- ment maintenant le soldes plus grandes capitales de l’Europe , de Londres, de Paris, de Vienne, vit s’opérer dans le monde organique des transfor- mations plus grandes qu'aucune de celles qui s'étaient effectuées depuis la destruction de la végétation primitive. » Dans le règne animal : création des mammifères (1), classe que tous les naturalistes s'accordent à placer au sommet de l'échelle animale, et par laquelle la nature semblait préluder à la création de l’homme. Dans le règne végétal : création des dicotylédones, grande division que d’un con- sentement unanime les botanistes ont toujours placée en tête de ce règne, et qui, par la variété de ses formes et de son organisation, par la grandeur de ses feuilles , par la beauté de ses fleurs et de ses fruits, devait imprimer à toute la végétation un aspect bien différent de celui qu'elle avait offert jusque alors. À » Cette classe de dicotylédones dont on pouvait à peine citer quelques indices dans les derniers temps dé la période secondaire, se présente tout-à-coup durant la période tertiaire, d’une maniè M - , Comme de nos jours, elle domine toutes les autres classes du règne végé- tal, soit par le nombre et la variété des espèces, soit par la grandeur des individus. Aussi, cet ensemble de végétaux qui habitait nos contrées pen- dant que les terrains tertiaires se déposaient et enveloppaient ses débris dans leurs couches sédimenteuses, a-t-il les plus grands rapports avec la masse de la végétation actuelle, et plus particulièrement avec la flore des régions tempérées de l'Europe ou de l'Amérique. Le sol de ces contrées était couvert alors, comme à présent, de Pins, de Sapins, de Tuyas, de Peu- pliers, de Bouleaux , de Charmes, de Noyers, d'Érables, et d’autres arbres presque identiques avec ceux qui croissent encore dans nos climats. ~ » Ainsi, non-seulement on n’y retrouve aucun indice de ces végétaux singuliers qui caractérisaient les forêts primitives de la période houillère, flans: (1). En plaçant ici la première apparition de la classe des mammifères à l’époque des terrains tertiaires, je fais abstraction du fait, unique jusqu’à présent, du mammifè fossile de Stonesfield, cas tout-à-fait exceptionel et qui ne pouvait trouver place dans an tableau aussigbfégés i arne 10 tee. ne | us 55. dé) | mais on n’y rencontre même que rarement quelques fragments de plantes analogues à celles qui vivent actuellement entre les tropiques. 4e » Il ne faut pas croire, cependant, que les mêmes formes végétales se soient, perpétuées, depuis cette époque encore bien reculée puisqu'elle précédait l'existence de l’homme, jusqu’à nos jours. Non, des différences très sensibles distinguent presque toujours ces habitants de notre globe, bien récents géologiquement, mais bien anciens chronologiquement, des vé- gétaux contemporains auprès desquels on peut les ranger; et l’existence dans ces mêmes terrains, jusque vers le nord de la France, de quelques Palmiers, très différents de ceux qui croissent encore sur les bords de la mer Méditerranée , et d’un petit nombre d’autres plantes qui appartiennent à des familles actuellement limitées à des régions plus chaudes, semble in- diquer qu’à cette époque l’Europe moyenne jouissait d’une température un peu plus élevée qu'à présent; résultat qui s'accorde du reste parfaitement avec celui qu'on peut déduire de la présence dans ces mêmes terrains et dans les mêmes contrées, d'Éléphants „de Rhinocéros et d'Hippopotames , animaux qui maintenant s'étendent rarement au-delà des tropiques. » Quel étonnant contraste entre l'aspect dela naturependant les dernières périodes géologiques , et celui qu’elle offrait lorsque la végétation primi- tive couvrait la surface du globe! » En effet, dans les dernier temps de l’histoire géologique du monde, la r e règne v il des plantes aussi différentes nt. . NS ou à leur surface, croissaient des plantes herbacées analogues à celles qui encore actuellement embellissent nos campagnes par la diversité de leurs formes et de leurs couleurs, et que leur variété même, rendaient propres à satisfaire les gouts si différents dune infinité d'animaux de toutes les classes. » Les forêts de l’ancien monde comme celles de notre époque, ser- vaient, en effet, de refuge à un grand nombre d'animaux plus ou moins analogues à ceux qui vivent encore sur notre globe. Ainsi, des Éléphants, : des Rhinocéros , des Sangliers , des Ours, des Lions, des Cerfs de toutes les (415) formes et de toutes les tailles, les ont successivement habités; des oiseaux, des reptiles et même des insectes nombreux complètent ce tableau de la nature telle qu’elle se présentait , sur les parties de la terre qui s’élevaient alors au-dessus des eaux; nature aussi belle et aussi variée que celle que nous voyons encore actuellement sur la surface. ` » Au contraire, dans les premiers temps de la création des êtres organisés, la surface terrestre partagée, sans doute, en une infinité d’iles basses et et d’un climat très uniforme, était, il est vrai, couverte d'immenses végé- taux; mais ces arbres peu différents les uns des autres par leur aspect et par la teinte de leur feuillage, dépourvus de fleurs et de ces fruits aux couleurs brillantes qui parent si bien plusieurs de nos grands arbres, devaient imprimer à la végétation une monotonie que n’interrompaient même pas ces petites plantes herbacées qui , par l'élégance de leurs fleurs, font l’ornement de nos bois. » Ajoutez à cela que pas un mammifère , pas un oiseau , qu'aucun ani- mal, en un mot, ne venait animer ces épaisses forêts, et l’on pourra se bmm une idée assez juste de cette nature primitive , sombre , triste et silencieuse, mais en même temps si pre pu sa grandeur et par le globe. rôle qu’elle a joué dans raser u r Tel est, M urs, l’ des Eor EATA 0 s de a éo ji oh terrestre , telle que les recherches faites sur ce sujet , depuis une trentaine d'années , nous permettent de la tracer. Chaque jour ajoute, sans doute y quelque trait à ces détails, mais les découvertes récentes, en confirmant les résultats auxquels on Stat déjà parvenu a qüelqué temps , sem- blent annoncer que l’ensemble du tableau n'éprouvera pas de grands changements lorsque, grâces aux matériaux qui se recueillent de toutes parts dans ce but, on pourra tenter de transformer cette ébauche en un tableau plus fini et plus complet. » M. Frourens a terminé la séance par la Pre de l’Éloge historique de M. DE LABILLARDIÈRE. + COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 18 SEPTEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. -DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Détermination des racines réelles des équations : méthode linéaire ; par M. Auc. Caucury. RAPPORTS. PALEONTOLOGIE: — Rapport sur un nouvel envoi de fossiles provenant du dépôt de Sansan; par M. pe BLAINVILLE. « L'Académie, dans sa séance du 7 août dernier; nous a chargé de lui faire un-rapport sur un nouvel envoi d'ossements fossiles annoncé par M. Lartet dans une lettre, où se trouvaient en même temps traitées plaz sieurs questions scientifiques. » Notre rapport devra donc porter sur deux choses Aitinatets 5 atles points scientifiques dont il -est question dans la lettre, 2° les. ossements fossiles envoyés et arrivés au Muséum d'histoire naturelle. - CR 1837, 2€ Semestre. (T. V, N° 42.) (48 ) » La lettre de M. Lartet porte sur quatre points principaux. » Dans l’un, il rectifie avec une franchise aussi loyale qu’empressée une erreur fort excusable dans la position isolée dans laquelle il se trouve, et qui lui était échappée en parlant du mode de locomotion du singulier et gigantesque animal de la famille des édentés terrestres, dont il m'avait alors encore trouvé qu’une dent avec quelques phalanges lors de son premier envoi, et que depuis il a cru devoir désigner sous le nom de macrotherium , que nous adopterons très volontiers. Le mode qu'il pro- pose aujourd’hui pour la locomotion de cet animal, est beaucoup plus dans l’analogie et très probablement dans la vérité. » Quant aux autres points de la lettre de M. Lartet, ils consistent en étiologies nécessairement conjecturales, et qu’il propose pour expliquer les faits suivants, résultats de sa propre observation. » 1°. Les bois d’une espèce de cerf, dont il a trouvé une immense quan- tité de débris dans le dépôt de Sansan, et qu’il a cru devoir nommer provisoirement Dicrocerus , ne tombaient pas comme cela a lieu chez tous les cerfs qui existent actuellement vivants à la surface de la terre; » 2°, Les dents mâchelières des ruminants de ce même dépôt ne se couvraient pas du moindre vestige de cément ou de cortical, tandis qu'il en a observé même sur les dents des cerfs fossiles de l’ Auvergne, d’un âge, il est vrai, suivant sa remarque, un peu plus récent que ceux du dépôt de Sansan ; 3 9, D évolution, chez ces mêmes animaux , des arrièremolaires, était complète avant la hate d'aucune des avant de lait, tandis que dans les ruminants actuellement vivants, ou du moins chez ceux dont la dentition a été étudiée, les molaires de lait s sont toujours remplacées avant | l'apparition de la dernière molaire. . » D'abord, quant à l'appréciation des faits, qui est toujours la première chose à constater, surtout dans l’Académie des Sciences, nous croyons qu’il y a erreur dans l'observation, au moins pour le premier point. En effet, la plus grande partie des ossements de ruminants à bois, qui nous sont parvenus du dépôt de Sansan , ont dû appartenir à une espèce de la division que nous avons depuis long-temps désignée sous le nom de Cervule, et qui comme le C, Muntjack ont leur bois très petit porté sur de longs pro- longements frontaux, qui ne tombent jamais en effet, mais ce qui n’em- pêche pas les véritables bois de tomber comme de coutume. » Au reste, si le fait était hors de doute, il rentrerait dans le cas Lou ani- mal actuellement vivant à la surface de la terre, ou de la giraffe, dont les (419 ) prolongements frontaux ne tombent jamais, étant toujours enveloppés par la pean, et formant des espècés de cornes cutanées. » La seconde assertion , l'absence du cément venant entourer la dent et remplir les cavités formées par les intervalles des lobes de la couronne à mesure qu'elle s’use, pourrait bien n’être un fait réel qu’à une certaine époque de l'emploi de la dent et de l’âge de l'animal, et ce cortical se déposer plus tard, et peut-être même être en rapport avec la nature de la matière alimentaire, comme cela a lieu pour ce qu’on nomme le tartre sur les dents de l’homme, Ce que nous pouvons dire, c’est qu'ayant comparé avec beaucoup de soin les nombreuses séries dentaires fossiles du dépôt de Sansan avec celles des ruminants vivants, et à peu près de même âge , il nous a été impossible d'apercevoir de différence, du moins sous le rapport de la composition des dents. tion posée, il ane fort grande; mais quel est le physiologiste habitué à ne se laisser guider que par une méthode sévère de raisonnement, à muürir les idées auxquelles l’imagination nous entraîne d'autant plus facilement, que nous connaissons un moins grand nombre de faits, et que nous avons moins Gé) cette particularité de leur organisation et les armes frontalés aucun rap- ` port de cause et d'effet, aucune induction véritablement légitime ? :» Nous ne pouvons donc admettre qu’une autre composition atmosphé- rique, supposition elle-même fort gratuite, non plus qu’une autre tempéra- ture, qui n'est: peut-être pas davantage prouvée, aient pu avoir pour effet que des prolongements frontaux couverts de ‘peau , fussent persistants ou caducs. Les bois des rennes et des élans, espèces de cerfs des contrées les plus septentrionales, tombent aussi bien et aussi régulièrement tous les ans que ceux des axis et des cerfs de l'archipel indien et des pampas de l'Amérique méridionale; me iH » Encore moins peut-être que toutes les dents molaires poussassent à la fois, comme cela a eu lieu du reste dans les chauve-souris qui mont jamais qu’un seul système dentaire, » Tout au plus pourrait-on supposer, pour le cément, que sa produc- tion aurait quelque rapport avec l'espèce de nourriture, et cependant, sous ce point de vue, le laxum des variations est beaucoup plus grand qu’on ne pense, sans produire aucun changement notable dans l’organisation. » Au reste, comme le croira aisément l’Académie, M. Lartet ne lui a adressé ces questions qu'avec toute la mesure et les précautions conve- nables et sans doute, comme une sorte de distraction, de délassement de son esprit qu'appellent. des investigations beaucoup plus fatigantes, H si hes 1 est vrai, mais aus ucoup: plus profitables à la science et à nos col- lections, comme 1 re l'envoi fait dernièrement au Muséum Phistoire naturelle, et dont il nous reste pa » Ayant égard, d'une manière dont nous de sle rer plus par- ticulièrement que personne, au désir ‘que nous avions exp imé à son ami M:de profe abbé Caneto, de voir le plus tôt possible le fragment fos- sile-qu'ile.désignait . dans une de ses précédentes lettres à l’Académie, comme pouvant p ir-d’une chauve-souris, M. Lartet à commencé par nous envoyer directement et immédiatement cette pièce; puis, plus tard’, est arrivée une caisse considérable remplie de tous les ossements fossiles que son active persévérance lui avait fait recueillir: depuis ses précédents envois; et dont nous devons d'autant plus rendre: compte à PAcadémie, qu’elle a-bien voulu contribuer aux dépenses occasionées “par les fouilles qui les ont mis au. jours: : ~» Mais auparavant nous d man lons la permission de lui commu niquer la plus grande-partie de la léttre qu’il nous a ‘adressée à ce sujet, parce + Ik f E e 3 ee At = SE qu €! ] CIS ents ütiles, (421) - « Une partie de ces ossements de dinotherium vient de Bassoues (Gers); » B: » » » > » » » » » » quelques-uns avaient été recueillis par M. le comte de Sérignac qui a ` bien voulu les mettre à ma disposition , pour que je les: transmisse au Muséum. » Le reste se trouvait en'la oéschétp nd ÉSaitieins de M. Contens, mé- decin instruit auquel SERE de bonnes observations sur les eaux miné- rales de Bassoues. » C’est encore au zèle ire et à la persévérance de M. de Sérignac, que nous devons d'avoir retrouvé des débris qui gissaient depuis longues années dans un galetas. Malheureusement une partie des‘ objets recueillis -par feu M. Contens ont depuis long-temps passé dans d’autres mains. Vous en possédez au Muséum une molaire supérieure qui avait, par lui, été donnée à l’abhé Barrière. Cette molaire avait été trouvée avec un fémur dont la trace est perdue depuis deux ans. Il est fort regrettable, car il était bien conservé; sa longueur était de 27 pouces sur 13 de plus grande largeur à l’une de ses extrémités. Ces mesures avaient été prises + pee M: Contens qi le pr à Pé shpis fossile. Mais suivant moi, dit a 2 agment de x ne Ja] portion de dubites b tue je vous ‘envoie ont été trouvés ensemble et dans des circonstances de gisement assez extraordinaires. » Un carrier maçon travaillant dans ane carrière voisine de l'établissement deaux minérales de Bassounes, découvrit tout-à- coup une grande cavité, sans aucune issue extérieure apparente. Cette cavité était en partie com- blée d’une terre meuble et humide; en la déblayant, il trouva quelques objets tune industrie humaine assez avancée, entre autres des clous et une chaîne de fer fort altér ée par oxidation; à côté, et adhérant au sol même de la caverne, ce qui est à noter, se sont trouvés les mor- ceaux que vous avez sous less ‘yeux avec bien d’autres qui furent-brisés et dispersés. M. de Sérignac avait RAS tous ces” “détails: de la bouche | du carrier, et il ent la bonté de me les c en men- voyant les: oSsémerits qu’il avait recueillis. Je; jugeai à propos de metrans- porter sur les lieux. M. de Sérignac voulut bien m’ y accompagner til mena avec lui le carrier des sites la se “Noys aie en fime de nouveau: raconter’ Lez ( 422) » ment dans la roche non encore exploitée. Un enfant peut pénétrer jus : » qu’à une certaine distance en se couchant à plat ventre. L’ouvrier qui nous » assistait ayant pénétré dans la caverne par la voûte lorsqu'il en fit la dé- » couverte, nous jugeàmes que l’ouverture devait se trouver un peu au- » dessous dans le bas de la colline. Effectivement, M. de Sérignac parvint » à retrouver cette ouverture presque entièrement bouchée par les terres » éboulées; et le témoignage d’un vieillard vint confirmer nos soupçons. » Je me rappelle très bien maintenant que lorsque M. Lacave-Laplagne, » aujourd’hui ministre des finances , visita votre laboratoire où se trouvait » entre autres objets la dent donnée par M. l'abbé Barrière, la vue de cette » dent amena de sa part quelques explications sur la découverte de la ca- » verne de Bassoues, et qu’il exprima l'opinion qu’elle avait pu très ancien- » nement servir de refuge à quelques habitants du pays. Ainsi s'explique la » rencontre de la chaine de fer et des autres objets de fabrication humaine. » Quant aux ossements fossiles, ils faisaient corps avec la roche dans laquelle » est percée la caverne; l’on y a trouvé encore des fragments disséminés. » Vous trouverez encore, Monsieur, dans la même caisse une mächelière » à trois collines et une vertébre qui sont le produit le plus remarquable » de fouilles très dispendieuses que j'ai fait exécuter à Larroques, Hautes- » Pyrénées, dans un gisement dont j'attendais beaucoup. Vous recevrez » plus tard le plâtre des belles dents encore en la possession de madame » Laffargue, de Larroques, qui les avait trouvées ee bien qu’une côte » et une portion d’os long dans le même lieu. » Quant au dinothérium , je vous avoue que j j'aurais bien: de la peine à -» admettre que ce füt un habitant de nos mers tertiaires; il est vrai que » je ne pourrais étayer cette assertion négative que de Le considé- » rations toutes géologiques; les voici : » Les restes du diuothérium se retrouvent fréquemment très près de la » chaîne actuelle des Pyrénées et à des distances considérables des rivages » de l'ancienne mer. Or, la configuration de la chaîne des Pyrénées, extré- » mement simple pendant la durée de la période tertiaire, devait, par cela » même, donner naissance à un grand nombre de cours d’eau, ce qui nous » est née par les lignes multipliées de dépôts fluviatiles qui suivaient » une direction à peu près parallèle vers le rivage de la mer tertiaire. Les » matériaux dont ils se composent témoignent de leur peu de puissance de » transport, puissance qu’ils n'avaient pas le temps d'acquérir dans le court » trajet qu’ils parcouraient à travers la bamde étroite de terrains tertiaires x sous-marins qui s'étendaient au pied des Pyrénées, Comment dés-lors (423 ) ».soupçonner. que ces cours d’eau fussent assez considérables pour per- » mettre à des mammifères marins, du volume des dinothériums, de les » remonter presque jusqu'à leur REA, Et si cela eùt été, pourquoi le » lamantin, si commun dans nos terrains tertiaires, n’aurait-il pas aussi » remonté nos fleuves et laissé de leurs débris avec ceux du dinothérium. » Au contraire, celui-ci se trouve presque toujours en compagnie de mas- » todontes, de palæothériums, et quelquefois de ruminants. On a trouvé, » ilest vrai, des dents de dinothérium dans les terrains marins de l’Arma- » gnac, mélées avec des côtes de lamantin. Le séminaire d’Auch possède ces » précieux échantillons. Mais cette observation perd toute sa valeur quand » on réfléchit que des dents de mastodonte et d’autres animaux terrestres » se rencontrent fréquemment dans ces dépôts d'embouchure. » Le point important serait d'acquérir des notions plus: étendues sur » l'ostéologie du dinothérium; pour cela, il ne faut pas compter sur les » ressources du gisement de Sansan qui n’en a jamais fourni le moindre » fragment, et qui me paraît être d’une époque antérieure à l'apparition » de ce mammifère dans nos contrées. Les vrais gisements du dinothérium » que jai exploités jusqu'à présent, sont si ingrats, que je n’ose y continuer » des fouilles très dispendieuses. » s a » Dans cette lettre, ] M. Lartet ne pouvait , co: omn sale ponse ru en- trer dans l’'énumération et encore moins dans la tite des Sète nombreuses qui constitent son envoi; nous ne le ferons pas davantage, de crainte d'employer le temps de l’Académie d’une manière peu utile, et d’ailleurs notre examen n’a pas pu encore être assez approfondi pour es- timer convenablement toutes ces richesses. Nous allons donc nous borner à faire mention des pièces principales et qui nous paraissent le plus dignes d'attention. » En passant sous ionta tout ce qui a trait au rhinocéros dont les débris se trouvent en si grande quantité dans le dépôt de Sansan , et qui consti- tuent la partie la plus considérable et la plus pesante de l'envoi; ces nom- breux débris de ce cerf à bois pédonculé et une portion de crâne, de mâchoire et de pieds, d’une espèce beaucoup plus grande et d’une autre beaucoup plus petite, ceux d’une petite espèce de cheval ou d’âne qui de- vait être extrêmement élégante, à en juger du moins par la petitesse de ses canons ou os du métacarpe, qui n'ont que 11 lignes de diamètre au milieu sur 7 pouces 2 lignes de longueur, ce qui fait présumer un animal encore plus. élégant que l’hémione, dont un individu est ue ment vant à la ménagerie du Muséum. Fe : a HR i (1424) - » Le mastodonte à dents étroites y est aussi fort bien représenté par plusieurs dents molaires, mais surtout par une défense presque entière, offrant toujours la particularité d’être subtriquètre avec le seul côté su- périeur plan et couvert d'émail, tandis que les deux autres convexes en sont dépourvus. » Mais ce qui a dù nous intéresser le plus, ce sont de nouveaux frag- ments du gigantesque macrotherium, montrant évidemment que les doigts avaient une organisation fort analogue à celle des mêmes parties dans l’oryc- térope , animal édenté vivant, relégué à l'extrémité australe de l'Afrique. » Et en outre des restes de plusieurs genres de carnassiers. » 1°. D'une grande espèce d’ours toute différente de celles qui ont été signalées jusqu'ici à l’état fossile, par la brièveté et la grosseur de ses doigts, du moins à en juger d’après plusieurs os métacarpiens et une dent canine inférieure ; | » 2°. D'une autre plus petite-espèce, probablement d’un genre démem- bré des Ursus de Linné, et dont nous avons trouvé dans le nouvel envoi de M. Lartet, outre une dent canine supérieure et inférieure, des os du métacarpe et du métatarse , un calcanéum, un astragale, qui ne permet- tent pas de douter de l'existence d’un genre nouveau; = » 3°. D'une petite espèce de Jiverra , voisine de la genette ordinaire , consistant en une demi-mâchoire inférieure ; » 4°. D'une espèce du genre Felis, L., de la grandeur de la panthère or- dinaire, ce que nous avons aisément reconnu à l'aide d’une comparaison attentive des secondes phalanges, si caractér tiques dans ce genre d'ani- maux et d'une moitié inférieure deau __ » 5°, Enfin, quelques dents molaires et incisives du grand carnassier que M. Lartet a nommé Æmphicyon, à cause des rapports qu’il a reconnus entre cet animal et les chiens, et qu'une comparaison attentive nous a montré, en effet, devoir former une combinaison entièrement nouvelle par le nombre et la disposition des dents mâchelières supérieures, qui sont au nombre de sept de chaque côté, trois avant-molaires, une prin- cipale tres carnassière et trois arrière-molaires, dont une seule entière- ment tuberculeuse ; combinaison que nous n’avions encore rencontrée qu’à l’état fossile dans un beau morceau qui a été donné à notre Muséum par M. Fremanger, chirurgien en chef de hôpital militaire de Nancy, mais avec une disposition beaucoup moins Carnassière avant de la con- naître dans-la réalité actuelle, Nous avons en effet rémarqué dans un squelette complet du chien à grandes oreilles (C. megalotis), que nous (425) venons d'acquérir pour le cabinet J’Anätomie comparée, un même nom - bre de dents molaires supérieurés, trois avant la principale et trois apres, avec huit molaires inférieures, trois avant la principale et quatre en ar - rière, mais avec une disposition de tubercules intermédiaire aux deux fossiles et comme insectivore, et rappelant à la fois ce qui a lieu dans les coatis et dans les paradoxures ; mais du reste avec tous les autres caractères des canis, treize vertèbres costiferes et trois lombaires ; absence complète de clavicules même rudimentaires, de trou au condyle in- terne de lhumérus , qui est au contraire percé dans la cavité olécra- nienne; cinq doigts en avant et quatre en arriere, avec des ongles non rétractiles et assez obtus, et enfin une forme de tête osseuse, qui est celle des renards et des chacals. » Nous devons encore apprendre à l’Académie que dans une petite boite envoyée à part, comme moins pesante, se trouvaient : » 1°. Des restes d’un petit carnassier insectivore, consistant en une demi-mächoire inférieure pourvue de ses dents et un humérus, qu’à la première inspection et à l'ouverture de la boîte, faite par nous-même, nous avons aisément zeeonnus comme provenant, non d'un insectivore cheiroptère, comme l'avait d'abord soupçonx artet sectivore fouisseur ou Tone à ne n a a TA _» 2°, Quelques fragments Ten T Fonger 3 genre loir La » 3°. Des dents canines supérieures d’un petit ruminant sans bois ou à bois pédonculé des sous-genres moschus ou cervulus; » 4°. Une portion d'humérés d’oiseau ; » 5°. Plusieurs grands fragments de carapace déformée de tortue ; » 6°. Deux ou trois vertèbres d’un serpent du genre coluber, L » 7°. L'extrémité inférieure d’un humérus de grenouille. » En sorte qu'en sommant tous les objets qui ont été recueillis dans le dépôt de Sansan ou aux environs par les soins de M. Lartet, nous avons la preuve qu’il existait à l’époque de la formation du terrain tertiaire moyen qui le constitue, dans les pays élévés qui dominent le lieu où il s’est formée, par suite des affluents naturels ou accidentels qui y venaient, entrainant avec eux Sa plus ou moins loin tont ce qu 'ils rencontraient : ` Dans la classe des mammifères : » re ‘singes dé groupe ayant quelques rapports avec cel ii bons, maïs > nullement, suivant t nous, ¢ de jbl À 5 Le anf w puisse ci AT Se Ent au gibbon J C. R- 1837, a E S 57 ( 426 ) » Des carnassiers insectivores du genre taupe; » Des carnassiers plantigrades des genres ours proprement dit et d’un genre voisin ; » Des carnassiers digitigrades des genres Felis, Viverra, et d’un genre nouveau ( Amphicyon); » Des carnassiers phocéens ou de la famille des phoques, à en juger du moins d’après une portion terminale de mâchoire inférieure, qui porte deux alvéoles seulement d’incisives, une d’une forte canine et deux avant- molaires, trilobées en palmétte, que nous n’avons pu rapprocher que des phoques et peut-être un peu des guépards ; » Des édentés terrestres d’un genre voisin des oryctéropes ; :» Des rongeurs du genre loir et lepus, L.; » Des éléphants du genre mastodonte ; » Des lamantins du genre dinotherium ; » Des pachydermes ou ongulogrades des genres rhinocéros , palæothe- rium , Cheval, cochon et anoplotherium ; | » Des ruminants des genres cerf, antilope. x - Bae = ` Dans la classe des oiseaux : » Dec mes AS genre mp es inte n » » Des espèces du genre coluber, L Dans celle d amphibiens : o » Une espèce du genre rana, G. » Dans le type des animaux mollusques, des planorbes , des hélice, et mème un mollusque bivalve dont nous avons vu le moule, et qui est ex- _trèmement rapproché, s’il diffère, de l’unio margaritifera de de Lamarck. » Ainsi, à la fois des animaux que toutes les probabilités portent à ` regarder comme ne faisant plus partie de la nature actuelle, avec des es- pèces qui ne e diffèrent probablement pas de celles qui existent aujourd’hui. ( 427) =» Au reste, quoi qu'il en soit de cette assertion, qui n’est encore qu'une présomption qu'un examen plus approfondi pourra confirmer ou détruire , cette seule énumération suffira sans doute pour montrer à l'Académie que la mine si heureusement découverte par M. Lartet aux environs d'Auch est loin d’être restée stérile entre ses mains, et qu’ainsi les encouragements qu’elle a bien voulu lui accorder à la sollicitation de plusieurs de ses mem- bres ont été extrêmement fructüeux. En conséquence, nous concluons a ce que des remerciments soient de nouveau adressés à M. Lartet, et que les encouragements de l’Académie lui soient continués, si cela est possible; car il est à peu près certain que la mine est loin d'étre épuisée, et que jamais peut-être une occasion aussi favorable ne s’est encore rencontrée en Europe pour éclairer l’histoire des formes animales à une époque aussi éloignée de celle où nous vivons, et où nous débattons ces grandes ques- tions de la succession perpétuelle et immutable des espèces créées par la puissance divine, ou de leur transformation successive ou même de leur formation autochtone et locale par les seules forces de la nature. » Re ir = BOTANIQUE. — De DE TOR et du te de reproduction des à et en particulier du caulerpa webbiana, espèce nouvelle des Canaries ; par M. MONTAGNE. (Extrait. ) ( Conni MM. Ad. Brong gniart, Bory de Saint-Vincent.) « Le genre caulerpa de la famille des algues, fut établi par Lamouroux , qui n’en connut point la structure intime. Turner qui a figuré 14 espèces . de ce genre , ne l’a entrevue que dans uneseule, son fucus hypnoïdes. Sa fi- gure analytique est si mauvaise qu'aucun des algologues qui l'ont suivi, ne Font pu comprendre, ce qui leur a fait négliger de recourir au texte, où ils auraient vu cette structure clairement expliquée. Voici ce. ; » neres, ..... frondem enim babet quæ intùs fibrarum reticulai » gerie manifesté est instructa. » Ainsi, cette observation est e l perçue de tous les botanistes qui se sont occupés de cette famille. M. Gré- Y ( 428 ) ville, le dernier qui ait écrit des généralités sur les algues, n'en tient non plus aucun compte, et au lieu d'établir son ordre naturel des caulerpées sur cette organisation singulière , et unique dans toute la série des thalas- siophytes, ne le fonde que sur le rapport ou le facies plus ou moins étrange, qu'en présentent la plupart des espèces. M. Bory de Saint-Vincent, dans son hydrophytologie de la coquille, avait déjà prévu que les caulerpées formeraient un jour un ordre distinct des ulvacées. Enfin, personne ne con- uaissait le mode de reproduction de ces plantes. » Organisation. En examinantau microscope une branche mince de la tige du caulerpa webbiana , espèce nouvelle recueillie aux îles Canaries, par MM. Webb et Berthelot; l’auteur, qui dit n'avoir eu à cette époque aucune connaissance de la phrase de Turner, vit que non-seulement la partie extérieure du tube, était couverte de radicelles confervoides, mais encore que de la face interne de ce même tube naissaient un grand nom- bre de filaments flexueux, transparents, continus, légèrement renflés à leur origine. Ceux-ci, dirigés d’abord transversalement s’anastomosent entre eux et avec ceux des couches voisines supérieure et inférieure, de manière à former un réseau serré aux mailles duquel est fixée la masse pulviscu- laire de couleur verte qui doit plus tard s'organiser en sporules, par les- quelles se propage la plante. Le réseau n’est pas borné comme l'avait cru Turner, dans la seule espèce où il l’a observé, à la tige rampante ou à la mais il se continue jusques dans les derniers rameaux. @ — a] a Le S [=] Es [ee pr rs que l'organisation en question, était identiquement la même dans toutes. » M. Montagne décrit ensuite la texture des frondes et la com pare à celle des tubes externes des conferves, des codiums, etc.; puisil passe à l'examen des racines ou des radicelles par lesquelles ces plantes se fixent au sable des rivages. Ris EE | Ne ue » Si l'on est resté long-temps, dit M. Montagne, dans une ignorance com- ' plète à l'égard des moyens de reproduction des caulerpes, cela est dù -à cette Pre des esprits qui en faisait chercher la fructification dans des co es ou contocystes qui n'existent point, au lieu de la Der RE : s eE chercher où lanalogie aurait dù faire soupçonner qu'elle se trouvait. = M. Montagne, en étudiant le C. Webbiana, avait observé que plusieurs Li (“#29 ) frondes, de vertes qu’elles étaient primitivement, étaient devenues d'un jaune orangé. Une tranche de ces frondes, examinée à un fort grossissement du microscope composé, lui a montré aù milieu du tissu filamenteux , une assez grande quantité de sporules autrement conformées que les granules verts irréguliers qui remplissent la tige et les frondes. Elles consistaient en corps alobaki opaques, prolongés d’un côté en un assez long appendice transparent caudiforme qui leur donnait une grande ressemblance avec les animaleules spermatiques. M. J. Agardh, dans un travail tout récent sur la propagation des algues, a trouvé dans le bryopsis arbuscula des sporules absolument semblables. M. Montagne pense donc ne s'être pas trompé quand il a jugé par induction seulement, et avant même de connaitre le travail important de M. J. Agardh, qu'un genre ŝi voisin des re de- vait avoir un mode analogue de reproduction. | » Dans la dernière partie de son mémoire, l’auteur établit Jes affinités des caulerpes et leur distribution géographique. Il maintient l’ordre des caulerpées établi par M. rs mais il pense qu'on en doit réformer -ainsi lese caractères. Surculus | nialis, repensi foipe hhçesse emittens et frondem » VULILUILUS losa viridis reticulo interno parietibu | frondium affixa, Tenia in spo- riđiā mobilia abiens. » Le mémoire est terminé par une description complète du Caulerpa Webbiana dont voici la phrase diagnostique C. surculo repente sessili , frondibus simplicibus bi-trifidisve, ramulis linearibus quadrifariam im- bricatis , patenti erectis apice, dilatato palmato lobatis, lobis obtusis mu- cronatis. » ENTOMOLOGIE. — Observations sur la Pyrale de la vigne, et sur les moyens de Dove les sables de ses ravages ; par M. Guën In-MÉNEVILLE. Fai été frappé, dit M. Guérin, A ti réserve que la Commission e par l’Académie avait mise à conseiller des moyens de destruc- tion, et j'ai voulu me rendre compte des motifs de cette réserve. Les ob- : servations de la Commission , et mes propres expériences, m'ont pı | que la science ne peut Désatement rien pour faire die les p! dans les grands vignobles, pas plus. qu elle n’a eu le pouvoir de lé ruire le puceron lanigère qui compromet si —— la récolte des pommes (430 ) . en Normandie, les sauterelles du midi de la France, et beaucoup d’au- tres insectes nuisibles à l’agriculture. La science du naturaliste doit, à mon avis, se borner à faire connaître à l’agriculteur iles mœurs des insectes qu'il redoute, la manière dont ils se propagent, et l’époque où il serait le plus à propos de chercher à les détruire. Pour la pyrale , ces renseignements existent dans la science, comme l’a montré le savant rap- porteur de la Commission; car les mémoires de Bosc, de l'abbé Roberjot, les travaux de MM. Cauda et Gullet, et les figures données par Cocque- bert , font bien connaître son histoire naturelle (1). Ces auteurs proposent mème plusieurs procédés tendant à détruire ce papillon , tels que les as- persions, les illuminations , etc.; mais tous ces moyens ont été jusqu'ici insuffisants. à : »..… Jai voulu essayer d’entrer un instant dans le domaine de l'agriculture, en me livrant à quelques expériences pour savoir en com- bien de temps on pourrait enlever les œufs d’une certaine quantité de vignes. Ayant trouvé sur les lieux quelques vignerons qui m'ont dit avoir accompagné la Commission lors de son examen, Jai été conduit par eux dans les endroits les plus dévastés, et c’est en leur présence que j'ai fait une partie de mes observations. Je suis parvenu à nettoyer dix vignes en cinq minutes, ce qui m'a donné le moyen de démontrer à ceux qui me suivaient qu'on pouvait en nettoyer cent-vingt en une heure, et, en tra- vaillant dix heures par jour , douze cent ceps en une journée... Il reste à savoir si le dépouillement du cep par l'enlèvement des feuilles tachées ne sera pas plus nuisible à la récolte ac ue le que la présence des œufs dont l'éclosion n’est pas toujours assurée. L’échenillage, qui aurait sur ce LS procédé l'avantage de conserver les feuilles, parties si importantes relati- vement au travail de la végétation, agirait à la fois et dans l'intérêt de la récolte de l’année, et dans celui des années suivantes : ment le moyen le plus efficace qu’on l'emploi de tant de bras. de : » Quant au piége de la chandelle, il n'a aucune valeur pour la récolte pendante, et en admettant que les frais qu'il nécessite ne rendent pas son ce serait certaine- pourrait proposer , s’il n’exigeait pas (1) Un auteur que la Commission ne mentionne pas, M. Verzaghi, s’en est aussi occupé , en 1834. Il propose aussi l'emploi des feux allumés le soir, et surtout de sortes de cages fermées aÿec des fils englués, š mière pour attirer les papillons qui viennent aussi de låcher dans les vignes des troupeaux et au centre desquelles on met une lu- se brûler ou se coller aux fils, Il propose de jeunes poulets d’Inde. ; ( 431 ) emploi impossible, il ne peut que rendre de bien faibles services en ne détruisant les œufs que des papillons qui n’ont pas encore pondu. Il reste un moyen qui, par sa grande simplicité, me semble le meilleur de tous ; ce serait d'attendre la fin de l'hiver pour chercher à faire périr les germes des pyrales; car alors les intempéries dé la saison, la chute et l’enfonisse- ment des feuilles par le labour , leur enlèvement, auraient déjà détruit un grand nombre d'œufs et de jeunes chenilles ; il ne resterait plus à atteindre que celles qui auraient survécu , cachées au pied des ceps, sons les fibres de son écorce; et il est probable qu’il suffirait au vigneron de suivre les conseils de l’Académie, qui lengage à frotter les ceps avec une brosse ou un linge, et à les badigeonner avec de la chaux. Je proposerais aussi une liqueur dont je ne -puis donner la recette, mais dans laquelle je sais qu’il entre de l’eau de Javelle. Je connais à ce snjet une expérience qui prouve que ce liquide n’est point nuisible à la végétation. M. le baron Feisthamel, qui s'occupe avec succès de recherches entomologiques , a voulu essayer de détruire ies pucerons lanigères qui_infestent quelques pommiers de son jardin : il a lavé toutes les branches de plusieurs de ses arbres avec une SH dont la base est Veau, a Javelle., et dont il se ferait un devoir de publier. la compositi ainsi nettoyés ont très bien } UISS année suiv inte, t couve l feuilles et de fruits, et nont eu aucune trace de Pete nr tandis q que les autres , qui n'avaient pas été lavés, en ont été de nouveau couverts. » cume. — Mémoire sur les acétates et le protoxide de plomb; par M. Payen. (Commissaires, MM. Dumas, Pelouze. ) L'auteur annonce qu'il a été conduit aux cherches qui font l’objet de son mémoire en étudiant les moyens de contre-balancer la force qui unit la base à l'acide de Pun des acétates de plomb, résultat qui lui semblait i impor- ‘tant, surtout comme devant offrir un moyen d'arriver à la détermination da poids atomique de plusieurs principes immédiats des végétaux. « Je crois être parvenu, dit M. Payen , au but que je m'étais proposé, et j'ai découvert en outre plusieurs procédés à l’aide desquels on obtient bien pur lacétate tribasique, dont on ignorait la véritable cristallisation Je suis aussi arrivé à obtenir, par la voie humide, du protoxide de plor en cristaux anhydres purs et diaphanes; à prouver l'existence jusqu'ici douteuse d’un hydrate de protoxide de plomb. J'indique le mode de pré- ; ( 432 ) paration qui le donne sous des formes cristallines bien nettes. Enfin je fais connaître des moyens faciles et sûrs de distinguer les uns des autres les acétates de plomb et leurs mélanges. » ` CHIRURGIE. — Mémoire sur la destruction mécanique de la pierre dans la vessie; par M. BENIQUÉ. (Commissaires, MM. Breschet, Gambey.) L'auteur rappelle que dans un précédent mémoire il a discuté les con- ditions qui peuvent donner à la percussion la puissance la plus grande, et que, postérieurement à cette époque, il a présenté un appareil pour la des- truction de la pierre par pression. Cet appareil, qüi est un compresseur à vis, lui paraît présenter des garanties qu’on ne trouve pas dans les instru- ments de même genre employés jusqu’à présent, en ce qu’il permet de connaître à chaque instant l'effort supporté par l'instrument, M. Béniqué discute ensuite les conditions générales du problème de l'écrasement de la pierre par compression, et est conduit à établir que le mécanisme le plus convenable pour produire la pression sera celui qui agira le plus promptement et produira le moins de frottement possible. ' Cette considération le conduit à préférer l'emploi du levier à celui de la vis. Le levier qu’il emploie est disposé de manière à ce qu'un dynamo- mètre qui s’y adapte marque constamment l'effort supporté par les bran- ches de ia pince, de manière que l'opérateur, averti à chaque instant de l'augmentation de pression ne peut manquer de s'arrêter avant d'avoir atteint la limite à laquelle commencerait le danger de rupture ou de dé- „formation des instruments. = = < © : ; Une dernière partie du mémoire, dans laquelle l’auteur traitait de Vécrasement par percussion dans les cas où il n'est pas nécessaire d’avoir un point fixe, n’a pu être lue dans cette séance. -= À (433 ) MÉMOIRES PRÉSENTÉS. i ANATOMIE COMPARÉE. — Recherches anatomiques sur quelques genres d'oi- seaux rares ou encore peu connus sous le rapport de l'organisation pro- Jonde; par M. L'Hrrminir, médecin à la Guadeloupe. (Commissaires , MM. Duméril, de Blainville, Flourens, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire.) (Extrait. ) « Dans les instructions données à l’occasion du voyage de la Bonite, M. de Blainville a signalé, pärmi les nombreux desiderata sur lesquels l'anatomiste aurait encore à s'exercer, les genres Cariamas, Chavaria ou Palamèdes, Hoazin, Rupicoles, Pique-bœufs, Menures , et surtout Apterix. » Piri les oiseaux désirés, je ne possède que le rupicole, hoazin, le kamichi et le chavaria. J'y joindrai l'examen que j'ai fait, Pan der- nier, de l'organisation des Turnix , et J'accompagne cette communica- tion de. P envoi soit des oiseaux en chair, soit des préparations « du sternum et du canal dis i stif c qui font partie de mon cal et, et que j j'adresse à i FTÉE tres $ di EIET Acadie < comme pièces à l'appui, pour être à après examen, offertes au Muséu Le Sasa Opisthocomus (Hoffmansegg.) Hoazin de Burron, vulgairement faisan huppé de Cayenne; — Cigaña , au Para; — Sasa , à la Guyane ; — Guacharaca de Agua, en Colombie. Phasianus cristatus , Lin., Lars. — Orthocorys et sasa cristata, VitiLLoT. — Opisthocomus cristatus , Lesson. » Un des résultats les plus importants et les plus curieux de lapplica- tion de l'anatomie à l'étude des oiseaux, est assurément la connaissance de l’organisation du Sasa. » Rangé par Linné, Latham , Illiger, Cuvier, etle plus grand nombre des auteurs, parmi TA RTE + rapporté par Temminck à ses omni- vores; par Vieillot et M. Lesson aux sylvains ou passereaux, tandis que Latreille le plaçait dans un ordre à part, intermédiaire aux passereaux et aux gallinacées, cet oiseau me devenait précieux par toutes ces variations des auteurs, par ces incertitudes même que j'avais à cœur de lever. » Par un heureux hasard, ce fut un des premiers qui me tomba entre C. R. 1837, 2€ Semestre. (T. V, N° 12.) 58 (434 ) les mains. Pen reçus plusieurs en 1833 du Para et particulièrement de. Pile de Maranjo, à l'embouchure du fleuve des Amazones: po, je lai retrouvé sur les bords du Rio Guarapiche, en Colombie. I n’ai jamais pu l'obtenir de Cayenne, où la routine des empailleurs a constamment rendu vaines toutes mes demandes, » À l'extérieur, le sasa a quelques rapports avec les pénélopes, mais il en diffère notablement à l’intérieur. Dès qu’on a enlevé la peau, on aperçoit un énorme jabot qui recouvre les pectoraux, auxquels il adhère par un tissu cellulaire lâche ; si on len détache, on aperçoit, après l’avoir soulevé, une vaste excavation cordiforme, ouverte, ét bornée en haut par la clavicule qui est reléguée à deux pouces au-dessus de la crête sternale. Le jabot qui, dans cet oiseau, recouvre ainsi la moitié du tronc et au moins les quatre cinquièmes de la longueur du sternum et de ses annexes qu’il déborde encore en tous sens, reçoit à gauche et en avant, l'insertion de l’œsophage, et à droite il se rétrécit pour pénétrer dans la poitrine. Dans l'intervalle de cette bifurcation est comprise la trachée-artère. ……Le sternum est plein, allongé, élargi en arrière, peu profond. à crête ou carène est la partie la plus remarquable : fortement excavée dans l'étendue de son bord antérieur qui est tranchant, elle n’y a pas moins de 2 pouces de longueur, tandis que son bord ikenet, qui de- vient ici postérieur, n’a guère plus de ı pouce de long, mais s'élargit de 2 à 3 lignes pour former une sorte de tubercule ou de callosité sous- cutanée, ovale, aiguë, concave et doublée de cartilage. la crête se termine en avant en une longue apophysa qui i ouc vicule. Le bord antérieur du s les os coracoïdes ; les i nt avec la cla- 3 dans tonte sa largeur par rt it cinq côtes fortement élargies dans sel présente quatre OO: | es même d oblitération par les progrès de l'âge. » avoir décrit les os coracoides, la clavicule et le scapulum, os qui tous ‘largement ouverts à la pénétraliód des ` vaisseaux nourriciers, et des sacs aériens, l’auteur continue en ces termes : « J'avais long- temps cru que les caractères tirés du sternum étaient constamment tranchés , et permettaient ainsi q’ assigner à chaque oiseau une place qui exprimait nettement et invariablement ses rapports dans _ la série; bien différent en cela de ces formes extérie: | ures qui, dans le même individu , peuvent appartenir à plusieurs divisions, comme nous le voyons ne (455 ) tous les jours dans les méthodes ordinaires, pour le Menure, le Serpen - ‘taire, etc. Ma conviction a été bien ébranlée par l'étude -de appareil ernal du sasa. En effet, cet oiseau a le sternum plein des Cathartes etdes Calaos à leur bord postérieur, mais il a, comme dans les. gallinacées, la crête fortement refoulée en arrière, et comme dans la frégate, la clavicule soudée à la fois avec Je sternum et les os coracoïdes. Ce n’est pourtant ni une catbarte, ni un vrai gallinacé, ni une frégate : c’est une réunion de caractères disparates , pour composer une individualité anomale, sorte d’hybride, d'autant plus remarquable qu’il est jusqu'ici à peu près unique dans les oiseaux , et qu'il mérite de constituer un type tout particulier. » L'appareil digestif du sasa n’est pas moins extraordinaire que son appareil sternal. La longueur totale de l'intestin est de 3 pisss 6à 9. pouce, celle du tronc de 1 pied. :: 324: n » Parcouru par une fente nasale très longue, le palais est hérisse de e pa- pilles coniques, circonscrites latéralement par deux plans plus prononcés, et dentelés ; la langue est sagittée, laciniée, recourbée en bas, cornée inférieu- rement, assez molle et charnue supérieurement; terminée en arrière par une base osseuse, SE des pointes nues la gous TES est gari sur les bords ites ns la partie delintéstin Copre € entre T mr et e gésier, que l’on dbserve le plus de singularité et de complication. En effet, placé comme nous l'avons dit , au-devant des os coracoïdes, de la clavicule et du ster- num, dont il a, pour se loger, refoulé la crête fort en arrière, le jabot représente une large bourse plate et arrondie , qu’une scissure oblique de droite à gauche traverse sur ses deux Ea en lui donnant quelque ressemblance avec un cœur surmonté d’une L'AUTRE Si l’on entr'ouvre avec le doigt cette double scissure, en s'aidant de l'instrument, on arrive bientôt à une bande fibreuse , blanche, qui fait partie de l'intestin, et l'on s'aperçoit alors que cette HR poche est formée par l'œsophage qui se dilate, se recourbe et s’accole à lui-même, el se tordant au point de former une anse presque complète : disposition très curieuse et entiè- rement différente. de celle des gallinacées , chez qui le jabot constitue un sac entièrement libre et hors de l'axe de l'intestin. i » Au jabot succède une portion d’intestin renflée, de 5 pouces gueur, diversement contournée et froncée extérieurement par de: semblables à celles du colon humain, Vient ensuite de ventric f | ( 436 ) turié : il est cylindrique ét égale à peine en largeur lé duodénum , tandis qu’en longueur il n’atteint pas un pouce. Ses parois sont d’ailleurs si minces, qu'il se rompt fréquemment sous la moindre traction à så jonc- tion avec l'estomac. | » Cette dernière cavité n’est pas plus grossé qu'une olive et offre elle- même fort peu d'épaisseur dans ses différentes parties. Quelle différence avec le gésier si volumineux et si puissant des vrais gallinacés! » Le sous-intestin offre de l’ampleur ; deux cœcums cylinriques, assez gros, longs de 1 pouce + , s’en détachent à 8 pouces au-dessus du sphincter externe. RS Si » La surface interne du canal intestinal mérite également une attention parlicutière. Dans les de sa longueur, l’œsopbage est plissé en long et marqué de follicules disposées en séries parallèles. Ces plis augmentent en saillie et en nombre, à mesure que les follicules disparaissent en s'appro- chant du jabot. Si l’on ouvre cette poche dans le sens de sa circonférence , on aperçoit aussitôt et supérieurement une cloison incomplète disposée en arceau, et qui partage imparfaitement sa cavité en deux moitiés à peu près égales, et en libre communication. De longs sillons circulaires , for- més par des replis intérieurs , parcourent la face interne du jabot, et se serrent de plus en plus aux approches de la cloison. Plus nombreux et mieux marqués sur la moitié stomacale que sur la moitié œsophagienne, ces replis , à leur bord libre, présentent des dentelures arrondies en fes- tons, qui diminuent du haut en bas et finissent par disparaitre. Dans l'intervalle des replis , la surface du jabot est réticulée par le croisement de stries peu profondes. o a 2 » En négligeant l'élément essentiel de la mastication, c’est-à-dire lexis- tence des molaires, et èn ne tenant compte que de la conformation favo- rable du bec et de la complication de l’appareil digestif, on dirait en vérité que le sasa représente les ruminants parmi les oiseaux. Dans cette hypo- thèse, la singulière dilatation de l’œsophage avec partage me paraît Pana- logue de la panse et du bonnet. Teinte en vert, elle est constamment et ex- clusivement distendue par une pâte végétale composée de feuilles hachées, au milieu desquelles on retrouve des débris plus ou moins étendus. » La portion du canal digestif, comprise entre le jabot et le ventricule succenturié, et qui se compose de cinq à sept bosselures successives, est dans toute sa longueur, parcourue par des plis longitudinaux plus écartés, diversement dentelés et bridés par les intersections que nous avons signa- ļées plus haut; ils finissent d’ailleurs peu avant le ventricule glanduleux. En x (437) | poursuivant l'analogie, cette cavité serait le véritable représentant du troi- sième estomac ou feuillet des mammifères; tandis que le ventricule succen- turié dont la surface interne est finement granulée de follicules serrés, constituerait la caillette, en se réunissant avec l'estomac que tapisse une membrane cornée peu résistante. 5 » Le reste de l'intestin ne ma rien offert de particulier. » Maintenant, que nous avons signalé les rapports et les différences que présente l'organisation du sasa, comparée à celle de tous les oiseaux; voyons quelle place nous pourrons lui assigner dans la série. » Les conditions d'existence auxquelles l’hoazin a été soumis, ont im- primé à son organisation un tel cachet d’originalité, qu’on pourrait dire ici, avec une entière raison , le régime c’est l’être. » Appelé, en effet, à se nourrir de substances végétales , et même exclu- sivement des feuilles d’une pu propre aux régions chaudes et inondées qu'il habite, le sasa , ne peut à ce titre, se ranger au milieu des omnivores, de M. Temminck, ni des passereaux, de M. Lesson. Encore bien moins “mérite-t-il la dénomination d’ophiophage, que lui appliquait Vieillot, in- _ duit en erreur sur sa nourriture mais non sur ses véritables affinités. C’est parmi les oiseaux, une ÉPRRS Ra non moins remarquable que celle des bradypes parmi les mammifè „sous le rapport de la identité du régime, et exception faite des différences organiques de se. Oiseau essentiellement et uniquement herbivore, destiné à vivre exclu- sivement de feuilles, il a été modifié en conséquence dans son appareil digestif et locomoteur. » Aussi, bien que dans la conformation du sternum et de ses annexes, le sasa présente de nombreux points de contact avec les genres les plus disparates , c'est cependant vers les gallinacés qu’il incline par une plus grande somme de rapports. Quant au canal intestinal, nous avons reconnu que, malgré sa complication singulière, il réunissait, dns des proportions différentes, il est vrai, presque toutes les parties que présentent les pi- geons et les gallinacés. Nous ne pouvons donc mieux faire que de le rap- _ procher de ces deux familles, en lui assignant définitivement la place que lni avaient donnée Vieillot et Latreille, sous la dénomination bien méritée de Dysodes. Cette famille bien distincte prendra rang immédiatement avant les pigeons et les gallinacés. » Suivant les chasseurs auxquels je dois ce très intéressant oiseau, i vit par petites troupes sur le bord des criques et des rivières. Ilse nourrit des feuilles d’un arbre que les en du Para appellent Aninga, et que (438) - | | d’après sa tige articulée, ses feuilles larges, son fruit écailleux , semblable à un ananas sans couronne, et son odeur musquée, je wai point eu de peine à reconnaître pour le Moucou-moucoué d’Aublet, ou l'arum arborescens de Linné. Peu farouche, il se laisse facilement approcher, fuit au coup du fusil, en poussant le cri de cra-cra , pour aller se poser quelques pas plus loin, et sur la même branche les uns à côté des autres, » Il exhale une odeur forte et pénétrante, mélange de muse et de cas- toréum, et qui tient aussi de celle du bouc. Elle se communique à l'alcool de conservation et aux vases, au point de les infecter, et résiste même fort long-temps à des lavages. répétés avec l’eau chlorurée. Par suite de cette désagréable propriété, la chair de cet oiseau n’est pas mangeable, et ne sert à la Guyane que d’appât pour les poissons, suivant Sonnini qui en a donné une très bonne histoire. 30. rkAmICHIS. — Palamedea , Lin. 1° Kamichis. — Camoucle à Cayenne, Bason. — Licorne an Para. — Vulgairement Aruco, en Colombie. (Sur l’Orénoque, le Rio Guarapiché. ) : Palamedea cornuta , Lin. 2° Chaïa du a mp -= Ébæana, Iccicer. — Parra chavaria, Liw. — Opistolophos fidelis, VIEILLOT. K ne Se de cette partie du mémoire que le passage suivant dans lequel l'auteur résume les traits les plus caractéristiques que lui a fournis l’e examen détaillé des deux espèces „eten tire e des E eguences sur la place que le genre doit € occuper TS le cadre orni tho « Le fait le plus caractéristique dans lostéologie de ces “deux Oiseaux , c'est la forme ellipsoïde de la clavicule, et la vaste échancrure du bord postérieur du sternum, due à la saillie de ses apophyses latérales. » Le canal digestif se distingue par la présence du jabot intérieur. Cette | dilatation de l'intestin n’est pas comme dans le sasa, les gallinacées, les pi- les perroquets et les accipitres, supérieure au ventricule succen- turié et placée dans l’écartement des branches de la clavicule; mais elle est e à l'intérieur de la cavité thorachique, et se développe entre le ventricule scenturié et le gésier. C’est une différence Capitale, et un ca- Jer ractère d ntériorité que: nous retrouverons dans tous les oiseaux à jabot Il qui, dans Péchel lle ornithologique, ; ont été placés aprés les gallinacées. ds >» Un autre a ractère non moins important, c'est | l'énormité du gros in- nt " (439) | testin et des cœcums, et les bosselures que présentent sürtout ces derniers appendices. A l'exception de l’añtruche et du nandou, je ne sache point qu'aucun autre oiseau présente cette singulière disposition. . + ” :}-: » Enfin un troisième. et dernier caractère, c’est le contraste de l'é- troitesse de l'intestin proprement dit, avec l'ampleur des cavités placées à son origine el à sa terminaison. » Les ornithologistes systématistes ont tous, d’un commun accord 3 rangé le kamichi et le chaïa dans la grande division des oiseaux aquatiques, et l’ordre des échassiers; mais les uns, avec Latreille et Cuvier, l'ont rapporté aux macrodactyles; les autres, pour représenter quelques analogies de - forme avec les gallinacées, et la disposition à la domesticité qu’il a en com- mun avec eux, en ont fait des alectorides avec Illiger et M. Temminck; ou des gallinogralles avec MM. de Blainville et Lesson. Vieillot en 4 composé une famille un peu hétérogène sous le nom d’uncirostres. Toutes ces ap- préciations sont justes à peu près au même degré, et je me range à l'opi- nion générale. Seulement, dans mon système de cònversion des principaux genres linnéėns en familles naturelles, je considère ces deux oiseaux comme un type bien distinct, et je les placerai entre les foulques et les grues, sous le now de famille des Kamichis » En 1836, le 12 juin, je reçus un kamichi i vivant ,du bas Oré oque , où 3 il n'est pas rare, et s'élève en domésticité. C'était une femelle. Il vécu jus- qu'au 26 Juillet suivant dans ma basse-cour, en compagnie avec des Ibis rouges, un Agami de’son pays, un Bihoreau, etċ., etc. Cet oiseau est crain- tif, d’un naturel doux et si peu belliqueux qu’un ibis lui faisait la loi; ce- pendant, lorsqu'il était harcelé par le bihoreau, il le mettait facilement en fuite, en lui détachant quelques coups de son aile largement ouverte, et frappait plus du fouet que des éperons. Je le nourrissais de pourpier, de laitue , qu'il paissait à petits coups comme loie. Il mangeait avec délices et de préférence à tout, les fruits du manguier et du bananier, ét refusait constamment la viande. Tranquille, il marchait à grands pas, d’un air grave et en imprimant à sa queue des mouvements horizontaux comme font les canards. Tous les matins, il faisait entendre un rou ulement ré- pété et prolongé, semblable au bruit que fait un homme qui se gargarise. Quand, au contraire, il était effrayé, il soufflait comme une oie, ou faisait entendre le cri de aruco ou ahuco, d'où son nom espagnol, ou bien ên- | core, un cri rauque très fort et à double octave. es, E » Son plumage n’offrait rien qui ne füt connu, Pæil était petit et l'iris d’un jaune dogenieten mia o ONG nee e“ do T PR Rs ee: ( 440 ) » Bajon est de tous les auteurs celui qui a le mieux traité du kamichi. Ii en a donné une bonne description, même anatomique, dans ses mémoires sur Cayenne. 4°, TURNIX. — Heripodus , TEMM. Turnix aeei iene, — Hemipodius tachydrome, Temm. — Ketro andalusicus , GEL, Lata. » ...... Répandu dans tout l’ancien monde et jusque dans l'Océanie, ce genre remarquable par la petitesse des individus qui le composent, par leurs mœurs belliqueuses, et que MM. d'Orbigny et Is. Geoffroy Saint- Hilaire, croient représenté en Amérique par l’'Eudromie élégante, a, d’un commun accord, été rangé par tous les auteurs parmi les gallinacés, comme un démembrement du genre Perdrix. Cette opinion serait proba- blement abandonnée depuis long-temps si l’on avait tenu plus compte des données anatomiques. » Lesternum porte deux grandes échancrures angulaires et profondes ; ses apophyses externes sont grêles, et s’écartent de la lame moyenne, qui est plus large et triangulaire. Le bord antérieur occupé en totalité par les os coracoïdes, est garni de trois apophyses : les latéraux portent trois côtes , la crête est refoulée en arrière. » Clavicule longue, grêle, courbée, retrécie dans son aire et terminée par une_petite molette qui correspond à l'angle de ja crête sternale. » Scapulums longs, faiblement courbés, arrondis à leur terminaison. » Os coracoïdes irrégu sm tiques „égaux presque en lon- gueur au sternum,. creusés dune une large gouttière i tière sur leur face supérieure. » Ces diverses parties comparées. à celles qui leur correspondent chez les.gallinacées, offrent de. très notables différences. Il en est de même du y a de :il.a 17 pouces de largeur, et son rapport au l tronc, est RP LE ES » OEsophage cylindrique, uniformément dilaté, c’est-à-dire sans trace de jabot, gésier globuleux , pouvu extérieurement de deux tendons en 8 de chiffre ; deux cœcums cylindriques, longs de 1 pouce et demi, naissent à un pouce de lanus. » Doublé intérieurement d’une membrane cornée épaisse, le gésier renfermait des semences de légumineuses, des fragments de coquilles et des graviers. » Trachée-artère faible, drone sans aucune déviation. _» Ilest peu de familles ornithologiques aussi nettement caractérisées (441 ) que celle des gallinacés vrais, sous le double rapport du système locomo- teur etde l'appareil digestif. En effet, voués à un vol court et au régime vé= gétal, ils offrent tous un sternum fortement entaillé par quatre grandes échancrures , et un jabot globuleux et intra-claviculaire. J'ai dû, avec rai- son, en me basant sur cette règle fondamentale, en exclure les Gangas et les Tinamous qui ne présentent ni l’un ni l’autre de ces deux caractères. -» Mais les différences sont encore bien plus grandes dans le turnix, puisque le sternum n’a que deux échancrures , et que l'intestin est com- plétement dépourvu de jabot. Jen déduis nécessairement une aptitude plus grande pour la marche et pour le régime animal; mais je ne saurais confon- dre et laisser avec les gallinacés une espèce qui en diffère à beaucoup d’égards, tandis qu’elle se rapproche d'autant des échassiers, comme Pa- vaient du reste soupçonné MM. Temminck et Lesson, en indiquant un pas- sage des turnix aux outardes, et comme l'avait pressenti Vieillot, par la création de son genre Ortyxèle, | » Je propose donc d’extraire définitivement les Turnix de la grande et importante famille des gailinacées, et de constituer, avec ce nouveau dé- membrement, une petite famille à part, que je placerai intermédiaire-. et des Gallinules. C’est vrai ce petit B À ment à celles des Tinar us et. des groupe qu’il conviendrait d'appliquer la dénomi … Rupicoze, vulgairement coq de roche, Pipra rupicola , Liny. M. PHerminier a pu disséquer deux individus de cette belle espèce, venant l’un et l’autre d’Angostura, sur l’'Orénoque; ils lui ont présenté dans l’ostéoiogie du sternum et de ses annexes les caractères essentiels des vrais passereaux qui constituent sa dix-huitième famille : c’est-à-dire ster- num égal en longueur aux os coracoides avec l’échancrure à son bord postérieur et une bifurcation au sommet de la crête ou carène; clavicule longue, recourbée, peu ouverte, portant une molette en contact avec la crête sternale, scapulums longs, courbes, terminés angulairement. » L'examen des viscères n’a rien offert à M. L'Herminier qui lobligeät à proposer pour ce.genre une autre place que celle qui lui a été assignée par les auteurs systématiques, près des Manäkins, des-Cotingas, etc. » ` RE 59 ( 442) 200L0G1E. — Mémoire sur deux mammifères nouveaux de l'Inde, considérés comme types de deux genres voisins des Paradoxures , genres Hémigale et Ambliodon; par: M. Jourpan, professeur à la Faculté des Sciences de Lyon. (Commissaires, MM. de Blainville, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire.) ~- « Le premier des deux mammifères, qui sont le sujet de ce mémoire, l'hémigale zébré, lie les genettes aux paradoxures, par ses pieds semi- plantigrades ; son museau effilé , ses fausses moelaires minces, tranz chantes et dentées; ses vraies molaires formant presque un carré allongé et couronnées cependant de petits tubercules aigus. » Le second, l’ambliodon doré, se rapproche des ictides par le dévelop- pement considérable des: organes de l’olfaction, et des blaireaux par ses incisives et ses canines. Il est plus plantigrade que les paradoxures dont il a d’ailleurs la plupart des caractères : Cest ainsi une organisation moyenne entre ces groupes d'animaux. | » L'hémigale zébré est à la fois insectivore et frugivore. » L’ambliodon doré est un carnassier omnivore. Hemicare, Hemigalus. ( Nob .) Caractères du crâne. Formule dentaire : incisives = : canines =— : fausses molaires t: : molaires TES Se Total o dents. = z » Máchoire supérieure. Les quatre incisives internes lisses et sem- blables : les deux externes plus grosses , presque coniques et séparées des précédentes par un espace assez grand. Canines lisses, aiguës, aplaties transversalement. La première fausse molaire tranchante, la deuxième tranchante aussi , avec un tubercule à son bord antérieur et deux au pos- térieur. La troisième, outre les tubercules sur ces deux mêmes bords, présente à son côté interne une saillie osseuse, conoïde, aiguë, assez élevée , formant une espèce de talon. La première vr tubercules presque égaux sur son bord externe ; son loppé, ce qui diminue son obliquité générale, aie molaire a trois talon est très déve- et par cela même son ca- ( 443 ) ractère carnassier. La deuxième vraie molaire a sur son-bord cxterne deux tubercules égaux peu élevés ; son talon est mousse et large. La troi- sième vraie molaire semblable à la deuxième, seulement un peu plus petite. sé | | » Mäâchoire inférieure. Six incisives implantées. sur la même ligne, non séparées ; les ceux externes plus grosses. Les canines lisses, aiguës. La pre- mière fausse molaire semblable à celle de la mâchoire supérieure. Même similitude pour la seconde. La troisième diffère peu de cette dernière. La quatrième fausse molaire est armée de trois tubercules antérieurs et de quatre postérieurs ; ces derniers moins élevés. La première vraie molaire a ses lobes carnassiers à peine distincts, ce qui s'accorde avec le peu d'obli- quité de la dent correspondant à la mâchoire supérieure ; quatre ou cinq petits tubercules à la partie postérieure de la dent. La deuxième vraie mo- laire est assez développée. Sa couronne est déprimée au centre et entourée de dentelures. » Caractères généraux de la tête, tenant à la fois de ceux des para- doxures et de ceux des genettes. » Tête effilée; museau fendu ; oreilles droites et assez élevées; poils lisses, presque ras et sans annelures; queue non susceptible de se tordre comme celle des paradoxures ; orteils des quatre pattes entourés de poils à leur base; plante des pieds postérieurs nue seulement dans un tiers de sa surface ; plante des pieds postérieurs, nue dans les deux tiers; ongles à moitié rétractiles. » Les caractères distinctifs du genre hémigale seraient donc : » Les deux incisives externes séparées des quatre autres par un inter- vaile assez grand; une troisième fausse molaire avec un talon interne; des dernières vraies molaires presque aussi développées que les dents qui les précèdent; tous caractères qui n'existent à ce degré ni dans les genettes, ni dans les paradoxures. Ajoutez des fausses molaires tranchantes comme celles des genettes, des vraies molaires tuberculeuses » Comme celles des para- doxures, mais plus insectivores. Ajoutez encore des pieds semi-plantigrades, des orteils entourés de poils à leur base etune queue sans torsion. Caractères spécifiques de l'hémigale zébré. » Forme. — La forme de l’hémigale zébré , comme tout le reste de son organisation , semble un composé mixte : la tête et les parties supérieures du corps rappellent les genettes ; les quatre membres, par leur aspect géné- ral , semblent se rapprocher de ceux des paradoæures. | 7 59.. ( 444 ) » Le museau est légèrement fendu, un peu aplati et presque de couleur de chair. Les yeux sont médiocrement grands, les oreilles minces, droites et élevées. Le cou est un peu allongé. Les parties nues de la plante des pieds et celles des orteils sont parfaitement lisses et. de couleur de chair, ce qui n'existe point dans les paradoxures. » Coloration. — Te poil de l’hémigale zébré est assez court, lisse et peu annelé; il rappelle par sa nature, celui de plusieurs grands chats, et ne présente d’ailleurs que deux couleurs, la brune et la blanche fauve. » Une ligne brune part de l'extrémité du museau, suit la ligne moyenne de la tête, jusque derrière l’occiput, où elle se termine. Une ligne de même couleur, plus large, mais moins régulière, couvre lPimplantation des mous- taches, le pourtour de l'œil et celui de l'oreille ; elle n’est interrompue que par une tache d’un blanc légèrement fauve existant au-dessus de l'œil, et quelques poils de même couleur au devant de l'oreille; une ligne semblable existe sur le côté opposé. Entre ces trois lignes fauves il s’en trouve deux blanchâtres qui suivent les parties supérieures de la tête et du cou jusqu’au- dessus des épaules ; derrière l’occiput ces deux lignes se confondent en une seule. Les oreilles dont la base est brune, ont leur sommet blanchâtre ainsi que leur bord. La mâchoire inférieure et les joues sont d'un blanc presque pur. | = » Le devant du cou, la poitrine, l'abdomen, la partie interne des mem- bres sont d'un blanc-fauve; les parties externes de ces derniers ainsi que les pattes sont d’une couleur un peu plus foncée. On trouve sur les bras . les cuisses et les jambes quelques raies transvers les d’une couleur brune peu apparente. ar I > er : = nt Ta =. D re ; » Ce que la couleur de l'Aémigale zébré présente de plus remarquable; ce qui d'ailleurs lui a valu son nom d'espèce, c’est une série de bandes al- ternativement blanchâtres et brunes, lui couvrant les épaules, le dos, les hanches, et les parties supérieures de la queue. Quatorze de ces bandes sont régulières et coupent la ligne médiane dansune direction nettement trans- versale; quatre de couleur brune et trois blanchâtres occupent le dos et les parties latérales du tronc; une blanchâtre et une brune existent sur les par- ties Supérieures de la queue. Cette dernière est brune dans les deux tiers postérieurs de sa longueur, surtout en-dessns, en dessous elle est blanchà- tre dans Sa moitié antérieure, Les bandes qui couvrent les épaules et les parties supérieures «et latérales du cou n’ont ni la même régularité, ni la même direction; elles sont obliques et ont mn peu Ja forme ‘d'un croissant dont la partie convexe:serait tournée-en bas et en avant. | ( 445 ) A Dimensions principales. Longueur totale de l'extrémité du museau à l'extrémité de la que; +. 0,87 centim. Élévation à partir de l'articulation radio-carpiennne jusqu’au-dessus des épaules. ..:.... nice nt nier sr. 5: O Élévation à partir dé V'articalation Write jusqu’au-dessus des banches .. ... E ee a r 0510 De l'extrémité du elle i Foei. E E ae due iea 09 19 De l’occiput jusqu’au-dessus des dues: © EE nr T étre 0312 Des parties supérieures des sis à l’origine de la queue. ........ 5%. 026 Longueur de la queue......,.,..................... =; 0,30 Longueur de la tête osseuse mesurée sous la bites AREAS et sur es région palatine..... TEE E o AT EES (Sn ea On 10 » De tous les caractères que nous venons de faire connaître, il nous pa- rait résulter, ainsi que nous l'avons déjà dit, que l’hémigale zébré forme le type d’un genre intermédiaire aux genettes ct aux paradoxures. | . Amgeriopon, Æmbliodon. ( Nob.) r aires À ——— TEN ġo dents. » Máchoire supérieure. Incisives sur la même ligne, sans écartement; leur face antérieure creusée d’un sillon et de plusieurs stries; les deux externes plus grosses. Canines droites, striées longitudinalement, tranchantes sur leur bord postérieur. Fausses molaires épaisses, peu aiguës. Vraies molaires disposées comme celles des paradoæures ; mais à tubercules plus mousses. » Mâchoire inférieure. Les quati es ont un sillon sur leur face antérieure ; les deux internes et les dès PAPAS sont implantées an- térieurement;, les deux intermédiaires le sont postérieurement. Canines sillonnées et fortement coudées près de leur base. Molaires fausses et vraies semblables à celles des paradoxures , mais à tubercules site plus mousses, surtout les vraies molaires. » Crâne convexe et presque coudé vers la région moyenne des moia Cette même région , très éraie. le gand spi des organ de l’olfaction » Queue ere dé torsion. Miagi moins aigu et | (446 ) ee tigrades que ceux des paradoxures. Poils du cou disposés comme ceux de la plupart des vrais plantigrades. gar » Les caractères distinctifs du genre ambliodon , seraient ainsi : des inci- sives et des canines fortement sillonnées, assez semblables à celles des blaireaux, des molaires à tubercules beaucoup plus mousses que dans les paradoxures ; un grand développement de la région frontale, correspon- dant à un développement semblable des organes de l’olfaction, les poils du cou disposés comme dans la plupart des vrais plantigrades, les surface nues de la plante des pieds plus larges que dans les paradoxures. Caractères spécifiques de l'ambliodon doré. » Forme. La forme générale de l’'ambliodon doré, est encore plus lourde que celles des paradoxures : la tête est moins effilée, les oreilles sont un peu plus courtes. » Disposition des poils et coloration. Les poils sont annelés, peu lisses et assez longs. Le dessus du museau et le front sont d’un blanc brunâtre. Au devant de chaque oreille se trouve une large tache de couleur plus blanche; les côtés du museau, et les pourtours des yeux, sont bruns. Les joues, la mâchoire inférieure, et le devant du cou, sont d’un jaune-fauve terreux. Ces mêmes parties sont encadrées par une ligne de poils saillante et assez fournie, qui s'étend, de chaque côté de la région auriculaire, jusqu’à celle des membres antérieurs. Cette espèce d'encadrement donne au cou de lambliodon doré, un caractère particulier, qui rappelle ce qui existe chez plusieurs plantigrades. Re a » L’occiput et le haut du cou, sont noirâtres 3 partie de la queue, qui se termine cependant par u Les parties supérieures du tronc, ses côtés, bres, l’origine de la queue sont g plus qu’on se rapproche davanta et l'abdomen, sont d’un blanc- surface plantaire est nue dans t que le long de la queue, le mo ainsi que la plus grande n flocon de poils blancs. les régions externes des mem- un roux doré, teint de brun, et d'autant ge de laligne moyenne du dos. La poitrine fauve terreux, les pattes sont brunes; leur outes sa longueur. Une ligne plus pâle indi- uvement de torsion. - Dimensions Principales. Longueur totale du bout du museau + A l'extrémité de la queue... ...... . ... aats iie a Du bout du museau à loccipat.….. .:.. De l’occiput jusqu’au-dessus des épaules bepo laira e CR IE a EE a à o ? 13 .... rer ete verte pssteteris 09 LT ( 447 ) Du dessus des épaules à l’origine de la queue.................. ....,. 0", 40 Longheur de la queue, ..,, 146.5 css coca rer im lee 0:64 Élévation de Particulation radio-carpienne, jusqu’au-dessus des épaules.. o , 22 : Élévation de l’articulation tibio-tarsienne jusqu’au- dessus des hanches... o , 23 Longueur de la tête osseuse, mesurée sous la mâchoire inférieure etsur la région palatine, :: .:. 1 et in ni it die... O > 15: » La description que nous venons de donner, de l’'ambliodon doré, nous porte à le regarder comme formant un genre très rapproché des para- doxures , et liant ces derniers aux ictides , €t autres mammifères plus plan- tigrades. » On pourrait réunir les deux genres que nous venons d'établir, aux paradoxures, aux genettes, et aux civeltes, et constituer ainsi, une petite famille qui aurait plusieurs caractères connus, entre autres d’avoir des on- gles à! moitié rétractiles. Cette famille prendrait le nom d’hémigales. On aurait alors le tableau suivant : Genre Civette, Es à Genette, Fe Des Hémigale, js res Paradoxure, > Les deux mammifères que nous venons de faire connaître sont en notre possession depuis 1814. La même année ils ont été dessinés et com- muniqués en nature à M. J.-Ed. Gray, attaché au Muséum britannique, qui alors a étudié soigneusement les pattes et la tête de celui que nous dé- signons sous le nom d’hémigale zébré; à MM. Étienne et Isidore Geoffroy; plus tard à MM. Frédéric Cuvier et Lichtenstein , de Berlin. » Depuis plus de deux ans ils sont exposés à l’observation publique dans les armoires da Muséum de Lyon. Les dessins de l'hémigale zébré ont été gravés; ceux de l'ambliodon doré lithographiés. Les uns et les autres devant servir aux mono graphies mammalogiques que nous avons Pinten- tion de publier, lorsque nous aurons constaté la valeur de quelques syno- nymies, en étudiant, dans les principaux musées d'Angleterre, de Hol- lande et d'Allemagne, les sujets qui ont servi de base aux descriptions. » $ MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Description dun nouveau système d'appareils pour prévenir l'explosion des chaudières à vapeur; par M. Soret. e í i’auteur s’est proposé de mettre ces machines à l'abri, non-seulement 4 des accidents qui peuvent résulter des causes difficiles à prévoir de la part des personnes chargées de gouverner la machine, mais encore de ceux qui résulteraient de leur hégligence , de manœuvres imprudentes ou même d'efforts malveillants, et en conséquence ses appareils sont disposés de manière à ce que, tout en donnant l'éveil sur le danger, ils puissent y apporter aussitôt le remède sans qu'il soit nécessaire d'aucune interven- tion de la part des surveillants. MÉCANIQUE APPLIQUEE. — Vote sur les pompes d'alimentation des machines à vapeur ; par M. Durer. RS (Commissaires, MM. de Prony, Séguier.) La suspension du jeu des pompes qui servent à alimentation des chau- dières à vapeur ayant été récemment signalée comme une des causes qui pouvaient amener fréquemment les explosions, l’auteur a recherché les dis- positions qui paraissent les plus propres à rendre nul l'effet des différentes causes qui peuvent produire cette suspension , et les moyens d’y remédier promptement lorsqu'elle est survenue. Géograrmie. — Recherches faites pour constater la vraie position des deux pyramides élevées au Pérou par les soins des académiens français char- gés de la mesure d'un degré du méridien à l'équateur ; note adressée par M. pe Manbevizee, consul de France dans l'État de l'Équateur. Le gouvernement de l'Équateur ayant arrêté que ces deux pyramides, qui avaient été détruites peu de temps après l'accomplissement de l'opéra- tion pour laquelle les académiciens français étaient venus an Pérou, se- raient élevées de nouveau, il a fallu s'assurer si tes fondations en étaient assez bien conservées pour qu’on eût la certitude de donner aux deux nou- velles constructions exactement Ja position qu’avaient les anciennes. La note de M. de Mendeville a ere des real re ont été faites dans ce but, recherches dont le résultat est qu’il ne peut exis- ter la moindre incertitude sur la position précise des deux pyramides. ( 449) ÉCONOMIE RURALE. — Mémoire sur la culture de l'arbre à vernis, au Tan-Kïin, sur la récolte du vernis , et la manière de employer, avec un appendice sur l'arbre à papier, et sur l'arbre à thé, qui se cultivent dans les mémes districts ; ; par M. MarreTTE, missionnaire. (Commissaires, MM. de Mirbel, de Jussieu, Pelouze.) M. Marrette, établi dans un district où l’on cultive l'arbre à vernis et où une partie considérable de la population est chrétienne, a profité des rapports journaliers qu’il avait avec les laboureurs et les artisans adonnés à cette industrie, pour recueillir de leur bouche les pa pr très détaillés qui font l’objet de son mémoire. La culture de l'arbre à vernis n’occupe pas plus de 2500 familles, et ne les occupe qu’une petite partie de l’année; le territoire où elles sont établies se trouve compris dans l’embranchement que forment entre eux, les deux fleuves, Ke Cho et Thao. ~ MEDECINE. — Note sur le’ ba , et sur une médication ayant pour objet d'arrêter dès son début le- pee de cette maladie; par M. Gouanox, 5 E spé nars EE - #4 © ZOOLOGIE. — Noté sir sé sv à de POrossam, ; par M. En bre membre du collége des médecins et chirurgiens de l’état de New-York. (Commissaire, M. F. Cuvier.) ECONOMIE RURALE. — De l'utilité des petits oiseaux , pour la destruction des insectes nuisibles à l'agriculture; par M. Konysey. "CORRESPONDANCE. M. le Ministre de l'Intérieur, en transmettant la note de M. Korilsky sur les moyens de détruire les insectes nuisibles à l'agriculture, prie l'Académie de lui faire connaître, s’il y a lieu , son opinion sur la valeur des moyens proposés. MM. les Professeurs Administrateurs du Muséum d'Histoire naturelle adressent à l’Académie des remerciments pour divers ossements fossiles qu'elle a récemment transmis à cet établissement. Ces objets sont: - 1°. Une mâchoire inférieure de palæotherium medium empâtée dans le GRA ln tT. V, N° 19.) So ( 450 ) gypse et provenant d’une carrière de Montyon , arrondissement de Meaux, adressée par M. Darlu; >. Une téte fossile d'ours des cavernes donnée par M. Larrey ; 3°. Une caisse d’os fossiles découverts dans le département du Gers, donnés par M. Azema; : 4. Un bloc de pierre contenant des ossements humains (avec deux dents détachées), adressé par MM. Caporal et Fabreguettes. Z00LO0GIE. — Existence du magot sur le rocher de Gibraliar. M. x Blainville communique les extraits suivants de deux lettres qui lui ont été adressées par deux des personnes auxquelles il avait demandé des renseignements à ce sujet. Extrait d'une lettre de M. le docteur Fovirce, en rade de Tanger, ce LR 19 août 1837. « J'ai eu l’avantage, dans la promenade que j'ai faite sur le rocher de Gibraltar, de rencontrer, dans ses parties les plus élevées, une troupe de singes vivant à l’état sauvage; et si vraiment on à eu dx doutes sérieux sur l'existence de ces animaux à Gibraltar, ils sont dénués de fonde- ment. J'en ai vu 8 à 10 à une portée et demie de fusil, au-dessus de moi; quelques-uns perchés sur des rochers, assis sur leur derrière, portaient à r bouche des aliments et les mangeaient. J'ai pensé que ceux-ci n'é- taient que des jeunes, en voyant d’autres beaucoup plus gros marcher à quatre pattes au-devant de la troupe. Je ne leur ai pas vu. de queue ; ils m'ont paru d’une couleur brune assez foncée. Le sergent anglais qui me conduisait ma dit qu'on connaissait à Gibraltar trois à quatre troupes de singes, chaque troupe de 30 à 50. Lorsque le vent souffle de l’est, c'était le cas hier, ils quittent la face est du rocher taillé à pic sur la mer et viennent sur la pente ouest au bas de laquelle est bâtie la ville de Gi- braltar. Ce vent est ici ce qu'est celui de l’ouest dans notre Normandie , le vent de l'humidité et de la pluie, et c'est pour l’éviter que les singes viennent au haut de la face du rocher qui regarde l’uoest. » Extrait d'une lettre de M. le docteur Guyon, dériigien e en chef de = l’armée d'Afrique. « Ainsi que Pa dit M. de Freycinet, dans la séance de l'Académie du 10 juillet dernier, il y a des singes à Gibraltar, depuis un temps immémo- (451) rial. En 1826, le 12 juillet, n me promenant sur le rocher, j'en vis deux, un adulte et un tout jeune. Un canonnier de la garnison, qui était chargé de m'accompagner, me disait qu'il y avait aussi des renards, et que les uns et les autres descendaient souvent, la nuit, jusqu'aux premières maisons de Ja ville, pour y dérober des poules etautres objets propres à leur nourriture. » Le singe de Gibraltar estun magot, ainsi que l’a encore dit M. de Trey- cinet; il est défendu de le tuer , et c'est une sorte d’amusement pour les ha- Dinie de le suivre, de leurs terrasses, sur les escarpements et les points les plus élevés du rocher. Il est très commun de l’autre côté du détroit, dans le Maroc. Pen ai aperçu de nombreux individus, en 1828, sur les hautes montagnes qui bordent la côte méridionale dn détroit, depuis Ceuta jus- qu’à Tanger. » Des différents points de nos possessions dans le nord de l’Afrique, Bougie est le seul où nous possédions le magot. Les habitants de cette ville le voient, tous les jours, sur le Gouraya et les montagnes moins élevées qui Yavoïsinent (1). De temps à autre , les chasseurs en apportent dans la ville, mais seulement de jeunes individus ; jusqu’à présent , ils n’en ont encore pu prendre à l’état adulte. On voit quelquefois les mères allaitant leurs pe- tits sur la pointe des rochers, d'où ee osent avec eux au rasé slt t r, les serrant t contre leur poitrine mors toutes les probabilités; le singe de Gibraltar provient de s quel. Las apporté de Pautre côté du détroit, et qui se sera évadé : c’est l'opinion commune à Gibraltar. Il se nourrit principalement de raisins et de plantes aromatiques, très communes sur le rocher. La nuit, il se retire dans les anfractuosités des grottes curieuses dont ce mêine rocher est percé detoutes parts (2), et où ses restes atiesteraient un jour son existence sur (1) Bougie est située au pied de cette montagne , dont l'élévation , au-dessus du niveau de la mer,-est de 671 mètres. (2) La plus grande et la plus curieuse est celle de Saint-Michel, qu’ on rencontre à peu près à moitié chemin du rocher { de 218 à 220 toises au-dessus A niveau de la mer), et que visitent tous les voyageurs. On y voit de superbes colonnes formées par des stalag- mites de sulfate de chaux, diversement colorées, et qui servent aux habitants pour faire des pendants d'oreilles et autres objets d'ornement. Elle est habitée par une immense quantité de chauve- -souris, qui y pénètrent par la partie supérieure, où existe un soupi- rail dont le pourtour , à de grandes distances , en est tout noir. Dans la partie infériatnes qui correspond au RG sont d'immenses tas d’excréments, avec des cadavre provenant de ces animanx. Ga. (452) ce point avancé de l’Europe, s’il arrivait, ce qui ne serait pas impossible , qu'il vint à en disparaître, ‘ » Je ne sache pas qu’on Pait encore rencontré sur les montagnes voisines du continent espagnol. Il lui serait difficile, du reste, de s'échapper de Gi- braltar, cetle presqu'ile étant tout-à-fait isolée du continent par des terres basses et de peu de largeur. » Remarques de M. Bory pe Saint-Vincent, à l'occasion de la communication précédente. « C’est un fait connu, si vulgaire, si avéré depuis long-temps que lexis- tence de magots à Gibraltar, qu’on ne conçoit guère comment une con- troverse a pu s'élever sur ce point. Il en est de même d’autres animaux de la pointe africaine de Tanger et Ceuta, tels que les caméléons et les in- sectes regardés comme caractéristiques de l'Afrique, qui se trouvent comme les singes dans la partie méridionale de l'Espagne, et qui n’y ont point élé transportés par les hommes. Ils s’y sont propagés quand l’Afrique tenait à l'Espagne. Ainsi, je crois bien plus qu’il serait étonnant de ne pas trouver de singes à Gibraltar qu'il paraît extraordinaire de les y voir se propager. Au reste, je crois pouvoir attester, pour les y avoir cherchés vainement, qu'il existe pas plus de caméléons que de singes en Calabre. en Morée et en Crète, ces points étant trop éloignés et n'ayant jamais probablement fait partie du continent où les singes'et les caméléons sont si communs. » | Re en o ; … Réponse de M. DE Bnvirrs a M. Bory de Saint l’incent. « Quoi qu'en dise M. Bory de Saint-Vincent » Ce n'est pas parce qu’une chose a été imprimée partout et depuis long-tem ps , autrement, qu’elle est vulgaire et considérée comme connue, que le fait en lui-même est davantage hors de doute ou avéré ; je pourrais citer, en effet, bon nombre d'erreurs qui sont répétées depuis plus de 300 ans, Peut-être , par tous les écrivains compilateurs qui se sont suivis, sans que cela ait pu le moins du monde les convertir en vérités. Il est donc toujours utile, quand une question _est controversée, de tâcher de l’éclairer par une enquête nouvelle, et c’est -ici le cas. Un homme digne de foi et au courant de la question , un corres- 7 ( 453 ) pondant de l'Académie, ayant émis des doutes non-seulement sür exis- tence de singes sur les rochers de Gibraltar, qu'il a visités asssez longue- ment, par une faveur spéciale et en herborisant, mais sur les conditions convenables d'existence pour ces animaux , il était juste d’y avoir égard, et c'est ce qui a été fait. Ona donc demandé des preuves, mais de čes preuves qui puissent réell t re un véritable naturaliste, c'est-à-dire un singe tué sur le rocher de Gibraltar , et soumis à la cómipareison dans nos collections ; or, cest une satisfaction qu'aucun naturaliste n’a pu ; même en Angleterre, avoir jusqu’à ce moment, et que nous devons solliciter par tous les moyens que nous avons en notre pouvoir; c’est à quoi nous n'avons pas manqué, aussitôt que nous avons appris qu’un de nos élèves, dont le nom a été cité plusieurs fois d’une manière favorable devant l'Académie, M. le docteur Foville, devait toucher à Gibraltar avec le vais- seau monté par M. le prince de Joinville. Nos espérances n’ont pas encore été entièrement remplies ; mais le retentissement de la discussion élevée dans le sein de l'Académie aura sans doute pour effet plus ou moins immédiat de procurer aux collections d'Angleterre ou de France un singe de Gibraltar. Sans doute il n’y aurait rien d’ étonnant, comme nous avons déjà eu eu l'occasion de le faire observer nous-même dans le com- mencement scussion à ce sujet, que Pon tróuvåt sur ce périple | | : d’autres productions naturelles végétales ou animales que celles déjà connues pour être communes à à l'Europe la plus méridionale ct à l'Afrique; mais de ce que la genette, le ganga, et plusieurs oiseaux , des couleuvres, des insectes, des mollusques, des z00- phytes , et même pties plantes se trouvent K2 même espèce sur les deux côtes de la Méditerranée , en conclure que le magot doive aussi s’ y trouver, c’est, suivant nous, allet un peu trop loin. En effet, si le caméléon n’a pas été trouvé jagia en Calabre, en Morée et en Crète, nous savons qu’il existe indubitablement en Sicile, et cependant personne Jusqu'ici n’a parlé de singes sauvages dans cette grande île. » _ CHIMIE AGRICOLE. — Sur les diverses substances azotées contenues dans. les Finnes. — Extrait d'une lettre de M. PaAyex. 7 aia: Cane Te qu'il me soit permis de prendre date des résul ER ee ? tats suivants auxquels m'ont conduit de longues recherches. » Dans les blés du commerce et plus encore dans les farines ( 454 ) Ja panification, le gluten est sujet à à des variations très notables relative- ment à ses qualités appréciables même directement. » Certaines altérations dans ses caractères les plus impor tants, changent à peine sa composition élémentaire. » Plusieurs substances azotées cpl le ps d’autres s’ y-réu- nissent accidentellement ou s’y substituent en diverses proportions. » Les mélanges usuels faits à dessein, dans les farines , n’augmentent on ne diminuent que pour un petit nombre de cas l'azote proportionnelle- ment au gluten, ces variations se compensent souvent en partie. » Le dosage de l'azote ni celui de ses combinaisons, ne pourraient me- surer la valeur réelle des blés et des farines en supposant même que leur propriété nutritive y fût proportionnée et que plusieurs applications ali- mentaires ne fissent pas accorder la a aux farines les moins 1Z0- tées. » Les procédés d’extraction connus, donnent un gluten impur : les véri- tables propriétés de ce principe immédiat ne sont donc pas décrites. » Un moyen plus exact m’ayant permis de l'extraire à froid, sans mé- lange et sans altération ; j'aurai bientôt l'honneur de le présenter à l’état de pureté et de soumettre à l'Académie s son étude plus complète. » oéoroaur. — Sur les te du volcan 7> la Guadeloupe. — Extrait ; dune lettre de M. L’Herminier à M. pus. « J'avais l'intention de répondre immédiatement au | rapport de MM. Élie de Beaumont et Dufrénoy, sur la comparaison des cendres de YEtna et de notre soufriére, pour y signaler quelques inexactitudes dans l’exposi- tion des faits qui ont été communiqués par M. Biot; je le ferai aussitôt que j'aurai réuni quelques détails qui me sont encore nécessaires. Je vous dirai seulement , par anticipation , que ma critique porte sur une erreur que j'ai propagée moi- même, et qu'il m’appartient par conséquent , plus qu’à tout autre, de relever. C’est sur l'éruption boueuse , et sur l'analyse de son dépôt, après un můr examen, que je me suis assuré, par l'état du sol , qu'il y avait eu seulement éjection aqueuse, précédée dé la disloca- tion et de l'explosion du sol, avec émission de cendre et non de boue. L'Académie en jugera d’ ailleurs d’après l'exposé des faits que j'ai observés, et que j'avais déjà communiqués à MM. Bory de Saint- Vincent et Bau- ( 455 ) pirtuy 6 et sur le vu des échantillons que j'ai recueillis sur les lieux et que je lui soumettrai. » CHIRURGIE. — M. Malgaïgne annonce qu’il a employé avec succès, à la suite d'opérations chirurgicales, l'extrait gommeux d'opium porté jusqu’à la dose de 8 ou 10 grains dans vingt-quatre heures. Cette médica- tion a eu, dit-il, pour résultat de prévenir la fièvre, l’inflammation locale et même la douleur, sans _— aucun symptôme de céphalalgie ou de narcotisme. ééorocre. — M. de Roys adresse quelques détails sur la géologie des en- virons de Montereau , et en particulier sur un dépôt alluvial inférieur au di- luvium qu’il a observé près de la route de Montargis à une demi-lieue de Montereau. (Commissaires, MM. Cordier, Élie dé Beaumont.) M. Schultz, auteur d’un mémoire sur les vaisseaux des plantes, auquel l'Académie ; en 1833, a décerné le grand prix de brique. et dont elle a ordonné li impression dans le Recueil des Savants ét angers, nde que des nombreux dessins qui ient son mémoire ceux qui ne doi- vent p être gravés soient remis à sa disposition. M. de Mirbel est chargé de faire à l’Académie un rapport sur cette’ demande. uéréonoLocie. — M. Héricart de Thury annonce qu'il a observé lé 6 sep- tembre, à huitheures un quart, une étoile filante remarquable par son éclat et la longueur du trajet pendant lequel elle a été visible; elle sedirigeait de l’est à l’ouest, elle n’a été accompagnée d'aucune détonation. cammie ANIMALE. — À l’occasion de la lettre de M. Donné sur la composi- tion du lait, M. Grimaud de Caux écrit qu’il avait depuis long-temps an- noncé que le sucre de lait est tenu en suspension dans le liquide où na- - gent les globules graisseux et qu’il ne fait point partie de ces globules; il pense que M. Donné aurait dù le citer pour cette observation. M. Vilain adresse un paquet cacheté portant pour suscription : Origine ( 456 ) et cause du choléra-morbus de l'Inde et nouveau moyen de traiter les cho- lériques. M. Zongchamp adresse également un paquet cacheté. L'Académie accepte le dépôt de ces deux paquets. La séance est levée à cinq heures, : F. (457 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie a reçu dans celte séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie Royale des Sciences; n° ro et 11, 2° semestre 1837, in-4°. Annales des Sciences naturelles ; tome 7 , mars 1837, in-8°. us. Traité des Maladies venteuses , ou Lettres sur les causes et les effets de la présence des gaz ou vents dans les voies gastriques; par M. P.. Bauuez; Lyon, 1837, in-8°. Traité pratique des émissions sanguines; par M. Macisrez; Paris, in-8°. Voyage dans l'Inde; par Vicron Jacquemonr ; 14° livraison, in-4°. Voyage dans l'Amérique méridionale; par M. A. »'Orsiexy; 27° liv.,in-4°. Recherches historiques , chimiques , agricoles et industrielles sur le Maïs , ou blé de Turquie; par. M: Parts: io DR, isas in-8°. (adressé pour le concours Montyon, : 7 Encyclopédie Éducation > ou Exp sitio ion abrég par matières, des Sciences, des Arts et ‘des mÉLETS : sous “la direction de MM. PercneroN eż Mazreyre ainé; livraisons 1—15 , in-8°. Histoire naturelle et Feonographié des insectes colénpidiés i par MM. ne LA Porte et Gory; livraisons 14—15, in-8°. Discours sur l'Avenir physique de la Terre; ; par M. Mancer DE Siis, prononcé à l'ouverture du cours de Géologie, à la Faculté des Sciences de Montpellier le 4 avril 1837; in-8°. Expériences sur la Muscardine et sur les Moyens de prévenir cette maladie dans l'éducation des vers à soie; par M. Bérard; Montpellier, in-8°. Discours d'ouverture du cours de Botanique de la Faculté de Médecine de Strasbourg; par M. Fée ; in-8°. (Extrait de la Revue de l'Alsace.) ote sur A sortes particulières de savon ; par M. J. Ginarnn ; Rouen, ‘1837, in Meter de la Société d Agriculture , Sciences , Arts et Belles-Lettres du département de l'Aube ; n° 61 » 1837, in-8°. Bulletin général de Thérapeutique médicale et chirurgicali; par Me QUEL; tome 13, 4° livraison, in-8°. C. R. 1837, 2° Semestre. (T, V, No 49.) 61 ( 455 ) Mémorial encyclopédique et PRE des Connaissances humaines ; 7° année, n° 80, in-8°. Archives générales de Médecine ; 3° série, tome 2, août, 1837, in-8°. Transactions of..... Transactions de l Lristétion des ingénieurs civils > de Londres; 1 vol. in-8. (M. Pouillet est prié de rendre un compte verbal de cet ouvrage.) | Proceedings of... . Procès verbaux de la Société Géologique de Londres ; vol. 2, n°50, in-8°, : The History of..... Histoire du Bill sur les soies. Lettre de M. P. Du- roxceau à M. Warden, ancien consul des États-Unis à Paris ; Phila- delphie, in-8°. Das System der..... Système de la sirenlation dans la série animale et dans l’homme ; par M. Scuvrrz; Stuttgardt, 1836, in-8°. Bericht üeber die..... Pare des mémoires lus à l’Académie des Sciences de Berlin, et destinés à la publication; juin et juillet 1837, im-8°. Bulletin de la Société Impériale des naturalistes de Moscou, année 1837,in-8°, Journal de Chimie médicale, de Pharmacie, de Toxicologie, etc., tome 5, 2° série, n° Q, in-8°. Journal des Connaissances médico-chirurgicales ; 5° année, septembre 1837,in-8. Gazette médicale de Paris ; tome Sy n°* 36 et 37, in-4°. Gazette des Hôpitaux; tome 10, - ass 109 Res Écho du Monde savant; n° 88 et 89 2 La Phrénologie ; tome x , n° 16. 2 Ruche , Journal; n° 11, 15 Re tabre 7 1836, im-8°. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 25 SEPTEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. DES MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. CALCUL DES PROBABILITÉS. — Addition à la note sur la proportion des condamnations prononcées par les jurys, insérée dans le Compte rendu de la séance du 4 septembre dernier ; par M. Poisson. « Dans cette note, fai cité les rapports annuels du nombre des condam- nés à celui des accusés, qui ont eu lieu en Angleterre, pendant les cinq ` années comprises depuis 1832 jusqu’à 1836, moins l’année 1833, pour laquelle ce rapport ne m'était pas connu. Je suis parvenu à me le pro- curer; et voici maintenant , dans le tableau suivant, les résultats relatifs à ces cinq années , extraits de documents officiels (1). (1) Tables of the revenue, pr eic., of the United K ingdom , compiled m officinal returns ; by R. Porter. C. R. 1827, 2° Semestre. (T. V, N° 43.) OF ( 460) k NOMBRES RAPPORTS EXCÈS NOMBRES i des À des de ces rapports ANNÉES. accusés traduits ; , [seconds nomb. sur À condamnés. 1 devant les jurys. | aux premiers. | leur moyenne. 1832 | 20929 = 14947 0,7176 + 0,0048 1833 20072 14446 0,7197 + 0,0069 1834 22451 15995 0,7124 — 0,0004 1835 |. 20731: 14729 0,7105 — 0,0023 1836 | .. 20084 14774 0,7039 — 0,0089 » Ce tableau montre que pendant ces cinq années consécutives, les rap- ports dont il s’agit ne se sont pas écartés d’un centième, en plus ou en moins , de part et d'autre de leur moyenne, qui s’est élevée à 0,7128. » Voici les résultats analogues pour la France entière , et pour les six années écoulées depuis 1825 jusqu’à 1830, pendant lesqueiles ces rapports annuels ne se sont pas écartés d’un soixantième , €n. plus. ou en moins, de leur moyenne, inférieure d’un peu plus d’un dixième à celle qui se rapporte à l'Angleterre, et seulement égale à 0,609 3. Ds on ur nn aux premiers. | leur moyenne. F 1825 ! | 6652 4037 0,6068 | — 0,0025 1826 ' 6988 RE 4348 | 0,6222 -+ 0,0129 1827 6929 4236 0,6113 + 0,0020 1828 136 + 4 GATE SU a 1829 : 7373 -PF 4475 | 0,6069 — 0,0024 pe | 696 | 4136 0, 5932 — avor6x. _» Afin qu'on puisse comparer à ces rapports, qui appartiennent à la ( 461 ) justice criminelle, d’autres résultats relatifs à la Justice civile, je citerai, dans le tableau suivant, les rapports annuels des nombres de jugements de première instance, confirmés par les: cours royales de la France entière , à ceux de ces jugements qui leur ont été soumis pendant trois années consécutives, pour lesquelles ces rapports se sont à peine écartés d’un centieme, de leur moyenne égale à 0,6867: NOMBRES ; ; : de jugements de RAPPORTS EXCES FEES de première ins- Pda des de ces rapports ANNÉES. TO re à LA er ont [feconds nomb. ser cours royales. confirmés. | 205 Premiers, | leur moyenne. 1832 7706 | 5301 - | 0,6879 | + 0,0012 1833 . 8087 5470 | o,6764 — 0,0103 1834 8237 5731 0,6958. | + 0,0091 frappants de la loi universelle des grands nombres, à laquelle tout est soumis dans Pordre moral et dans l’ordre physique, que j'ai ex- pliquée et démontrée dans mes Recherches sur la probabilité des ju- gements, et qui est, avec les données spéciales de chaque question fournies par l'expérience, la base de toutes les applications du calcul des probabilités. Ces rapports ont varié avec les causes générales dont ils dépendent; ce qui est aussi conforme à la loi qu’on vient-de citer. Ainsi ; en Angieterre, pendant les années qui on précédé 1832, le nombre an- nuel des individus traduits devant les jurys, avait continuellement aug- menté, de telle sorte qu’il était devenu quadruple dans l'intervalle de 28 ans; cet accroissement du nombre des äccusés est une circonstance qui a pu rendre les jurés plus sévères; et, en effet, la proportion des condam- nativns s'est élevée, dans ce même intervalle, d’un peumoins de $e% à un peu plus de-7. Mais dès que le nombre annuel des accusés est devenu à peu près stationnaire, cette proportion est aussi devenue sensiblement constante et égale à -%%5, comme on le voit par le premier des tableaux précédents, Dans notre pays, la législation sur le jury a plusieurs fois changé dans ces - a 4 LOT LEM LE 12 ne $ s derniers temps, et le rapport annuel du nombre des condamnés à celui des ra R " où Shan RES ka So = je EE ai Fos à (462 ) accusés a changé également. En 1831, la loi a exigé la majorité d’au moins huit voix contre quatre pour une condamnation, au lieu de celle de sept voix contre cinq qui suffisait auparavant; pendant cette année, les nombres des accusés et des condamnés ont été 7606 et 4098; le rapport du second nombre au premier s’est donc abaissé à 0,5388. Or, dans l'intervalle six années précédentes, le rapport du nombre des condamnations à la majorité minima de sept voix contre cinq, au nombre total des es soumises aux jurys, avait été. o ,0711; en retranchant cette fraction du rapport moyen 0,6093, cité plus haut, et qui répond à toutes les majorités supérieures ou égales à celle-là, il reste 0,5382, pour la proportion des condamnations à la majorité d’au moins huit voix contre quatre; et, ce qui est trés digne de remarque, cette proportion ne diffère pas d’un millième, de celle qui a eu lieu effectivement en 1831. Dans les trois années suivantes, on a maintenu la majorité exigée en 1831; mais on a introduit, de plus, la question des circonstances atté- nuantes;ce qui a dû rendre les condamnations plus faciles, et en augmenter le nombre. Mais, dans quel rapport? c'est ce que l'expérience seule pou- vait nous apprendre; et ellea montré, comme on le verra par le tableau suivant, que la moyenne des rapports annuels du nombre des condamnés à celui des accusés, s’est élevée à 0,5924 pour ces trois années, et a surpassé de 0,0536 le rapport 0,5388, relatif à l’année 1831. La législation n'ayant pas changé pendant ces trois mêmes années , les rapports annuels ont dû aussi être à peu près invariables : : en effet, comme on le verra par ce tableau, ils n’ont pas varié. ee centi tième. = Las et autre de leur valeur mopem ae | ” dis RAPPORTS ` EXCÈS Jia des seconds de ces rapports condamnés. Kaneen i aux premiers. leur moyenne. 4448 0,5887 — 0,0037 4105 0,5895 — 0,0029 | | 4164 0,5990 + 0,0066 » Une loi de septembre 1835, en maintenant la question des circons- tances atténuantes, a rétabli la majorité de sept voix contre cinq, suffisante ne ( 463 ) pour la condamnation. Si la proportion des condamnations à cette ma- jorité minima, sous l'influence. de cette question , était encore égale ào,o711, comme avant 1851 où cette question n’existait pas, leur propor- tion actuelle serait la fraction 0,5924 augmentée de o,0711, ou 0,6635 ; _ mais cest ce qu’on ne peut pas assurer d'avance; et, d’ailleurs, la loi actuelle impose le secret au vote des jurés, ce qui n'avait pas lieu aupara- vant, et pourra aussi influer šur cette proportion, qui ne sera donc bien connue que par l'expérience, pour les années postérieures à 1834. » Je profite de cette occasion pour rectifier une faute de calcul et ses conséquences que M. Chevalier, professeur au collége de Louis-le-Grand, m'a fait remarquer dans les Recherches sur la probabilité des jugements. 2 vront être changés en d'autres . de cœurs accessoires, q Chimère arctique ; par M. G.-L. DUVERNOY: (Extrait par l’auteur.) « À la fin du Mémoire sur quelques particularités du système sanguin abdominal , que j'ai eu l'honneur de lire à l'Académie dans la séance du 14 octobre 1833 (mémoire inséré depuis dans le tome II , page 274, des Annales des sciences naturelles , 2° série), je wai fait qu'indiquer, sans la décrire, la particularité organique, sujet de la note actuelle. |» Je l'avais observée, pour la première fois, déjà en septembre 1809, sur une chimère rapportée de Nice, par mes amis Péron et Lesueur (1). Depuis cette époque reculée, je n’ai eu que cette année l'occasion de re- voir en détail cette singulière organisation. _ (1) Cest par erreur que j'ai imprimé, dans le mémoire cité, que cette chimèr venait de leur voyage aux terres australes. —— dr ( 464 ) » On sait que, dans les poissons, le tronc de l'aorte commence ‘en ar- rière du cœur , sous la colonne vertébrale, après la réunion successive des veines artérielles, ainsi que les appelaient les premiers membres de cette Académie. Elles lui apportent des branchies le sang oxigéné, et le ver- sent dans le tronc principal des artères du corps, sans l’intermédiaire Tun cœur. » A peu de distance de son origine, l'aorte fournit, dans la chimère, trois branches considérables. Deux s’en séparent de chaque côté, presqu’à angle droit; cesont les analogues des sous-clavières, ou mieux encore de l'artère innominée de l’homme. La troisième branche nait de la face infé- rieure et moyenne du tronc aortique, immédiatement avant les précé- dentes; c’est la cœliaque qui porte le sang aux principang viscères de la digestion. ©» Les premières branches latérales, que nous venons d'indiquer comme les analogues des artères innominées, sont appliquées contre le côté dorsal de la partie la plus avancée de la cavité abdominale, où le péritoine les re- couvre; leur diamètre est un peu moîndre que celui da tronc cœliaque ; leurs parois sont blanches et bien évidemment de même nature que celles des autres artères. Mais, à trois ou quatre millimètres de leur origine, l'apparence de ces deux branches artérielles change subitement : elles „augmentent beaucoup de diametre, prennent la couleur rouge des mus- cles, et forment comme un Pouta. de la figure d’uneolive et de la lon- gueur de trois millimètres environ, qui enveloppe évidemment lés parois artérielles d’un anneau musculaire. La coupe de cet anneau en montre l'épaisseur , et fait voir en même temps qu'il est comme sur-ajouté ou ap- pliqué aux parois de chacune de ces artères. Elles ne présentent d’ailleurs , dans leur partie interne, qui. répond à cet anneau, aucun repli valvulaire. » Voilà donc deux bulbes, dans le système artériel du corps, entière- ment analogues au bulbe qu’on a cru Jusqu'ici se trouver exclusivement et constamment à l'origine de l'artère branchiale ou pulmonaire de tous les poissons, et caractériser cette classe, ainsi que les reptiles à branchies. i » Les artères qui en sont ainsi pourvues, dans la chimère arctique, don- nent une première branche qui se dirige en arrière sur les côtés du corps, et transmet le sang aux grands muscles latéraux; ensuite les sous-clavières s'avancent eh Se portant un peu au dehors, et se divisent en deux ra- meaux : l’un se rend aux nageoires pntomalis,, qui sont-très considérables dans ce poisson, et doivent avoir une grande part dans ses mouvements + (465) de natation ; l'autre rameau se dirige vers la tête, dont le volume extraor- dinaire est disproportionné avec celui du tronc et de la queue, et n’a pas moins contribué, que sa forme singulière, à faire donner à ce poisson le nom fabuleux de chimère, par lequel Linné a cru devoir le distinguer. Il semble que ce développement extraordinaire des nageoires pectorales et de la tête de la chimère, ait nécessité cette organisation toute particulière (dont on ne connaît pas d'autre exemple) de deux cœurs accessoires, des- tinés à renforcer le mouvement du sang artériel vers ces parties. » Je crois pouvoir les appeler cœurs accessoires, à cause de ieur grande ressemblance avec le bulbe pulmonaire de l'artère branchiale, lequel placé à l’origine de cette artère, immédiatement au-devant du cœur, aug- mente singulièrement, par ses contractions énergiques, l’impulsion que le sang a reçue de son premier et principal moteur. Zap » À cetégard, la chimère wa présenté une seconde particularité corres- _pondant à celle que je viens de décrire. Je présumais avant d’avoir mis le cœur à découvert, que ces bulbes innominés pourraient tenir lieu du bulbe branchial, et que ce dernier manquait peut-être; ma présomption s’est vérifiée os e R a Le e NE aS Piep: Say 5 SM à 1 RTS. ES E st È re ; dum de l'animal.r ALEP E REE SOTET FA SECES SUFRIENT EMOUS sées et le sommet tronqué, pour l'insertion du tronc pulmonaire, Celui-ci ne présente aucun renflement à son origine, qui soit comparable au bulbe des autres poissons ; seulement son calibre est un peu plus gros, dans l'in- tervalle qui existe entre le cœur et la première paire d’artères branchiales, et ses parois semblent un tant soit peu plus épaisses. Leur couleur rougeà- tre à l'extérieur serait-elle due à une couche mince de faisceaux musculeux, et les plis de leur membrane interne indiqueraient-ils que les parois de l'artère pulmonaire ont, dans le commencement de cette artère , une plus grande énergie de contraction ? Ce serait bien là quelques traces dé Por- gaaisation du bulbe ; mais le renflement musculeux , si remarquable par sa forme, par son volume et par l'épaisseur où la structure de ses parois , dans la classe des poissons, manque dans la chimère. — HE _» Je ne connais que les lamproies qui offrent une sorte de passage à cette nullité absolue du bulbe branchial , par la forme cylindrique, le petit diamètre et le peu d'épaisseur des parois de celui dont elles sont pourvues. » Ainsi la chimère m'a offert, dans:son système artériel, deux p: E ie RE se Es RS n pate hi f nai < * r . + ra Re : 4 rités correspondant poisson n'a encore montré gar ana- tomistes + F - ROO SR ; Eh Fe dE ; ne Eo ; (466) | » 1°. L'absence d’un bulbe pulmonaire ou branchial; » 2°, L'existence de deux bulbes artériels qui paraissent devoir le rem- placer; ceite circonstance d’être doubles et speefignm est la première singularité qu’ils présentent ; » 3°. Ils ont pour seconde singularité d'appartenir au système aortique ; » 4°. Une troisième singularité de ces bulbes, c’est de n’être point situés à l’origine de l’aorte, mais un peu après la naissance de ses premières bran- ches, lesquelles distribuent leurs rameaux aux muscles latéraux du corps , aux nageoires pectorales et à la tête; » 5. La plus grande impulsion qu'ils dorvant donner au sang qui va à ces derniers organes, semble être le moyen PRG de leur dévelop- pement extraordinaire. » Cette organisation si celine m'a vivement intéressé, comme un nouvel exemple de la grande variété des arrangements organiques , suivant les besoins de l’existence; comme une nouvelle preuve, à mes yeux, qu'il faut avoir recours aux systèmes si rationnels des conditions d'existence ‘et des causes finales, pour comprendre les combinaisons de formes, multipliées à l'infini, des organismes animaux. i » Les parties que nous venons de décrire, et auxquelles nous avons donné le nom de cœurs accessoires, ne sont pas, à la vérité, des or- ganes de direction et à la fois ikidai du fluide nourricier, ainsi que Pest un cœur ODR R Ils ne reppiisent que cette dernière fonction . et la direction du sang à leur canal dir que d’une force g à tra a tergo , et non des valvules es anait, puisqu'ils en man- quent; mais ils nous semblent devoir être ajoutés à la liste des cœurs ac- cessoires, soit sanguins, Soit lymphatiques, ou des organes particuliers dï pulsion du fluide fourricier, élaboré ou non éhbôré. découverts; dans ces derniers temps, dans la classe des poissons et dans celle des reptiles. » | RAPPORTS. CHIRURGIE. — Rapport sur divers instruments de Ghirurgie; présentés , par M. CHARRIÈRE, : à ( Commissaires, MM. Serres, Roux > Larrey rapportent} « L'Académie nous a doe de es iere un rapport sur une lettre de + Charrière, coutelier-mécanicien , à Paris, accompagnée d’une série de = de diyers instruments mécaniques, que ce coutelier dit avoir ima- (467) iiio arracher de l’homme vivant des corps étrangers introduits avec violence dans ses parties, et notamment ceux enclavés dans les parois os- seuses de ses cavités. M. Charrière a fait cet envoi à l’occasion du garde na- tional Carassi, dont la poitrine fut traversée par une baguette de fusil qu’on ne put extraire de son vivant. » Avant d'émettre notre opinion sur la situation respective des corps étrangers retenus dans les tissus vivants et sur leurs effets physiques et physiologiques, nous donnerons un aperçu du mécanisme des instruments ( d’après les dessins ) que le coutelier indique pour extraire promptement et avec facilité ceux de ces corps étrangers qui ont résisté ou qui peuvent résister à l’action des moyens ordinaires. » Le premier que M. Charrière a représenté sur la pasèhe n° 1, est un appareil à l’aide duquel ila extrait du corps du garde national Cnnassti après sa mort, la baguette dont nous avons parlé. L’instrument dont ce coutelier s’est servi, présente, quant à son mécanisme, une analogie parfaite avec le tire-bouchon anglais, à la pointe spiroïde duquel on a seulement substitué : une pres pen ou tenette quron: a fixée fortement à à l'extrémité de cette baguette. En ït ne « pires ET E E bad ane double vis. Il est bien évident q que par “te mouvement de rotation, “cuite tige cylindrique devait nécessairement sortir de l'état de pression ou d’adhérence circulaire qui la retenait fortement en- clavée dans l'épaisseur des vertèbres. Cependant nous verrons plus bas quels sont les inconvénients qui peuvent résulter de cette extraction brusque et violente. » Dans les planches 2, 3 et 4 sont dessinés des instruments du même genre ; au mécanisme desquels M. Charrière a fait subir quelques modifica- tions, afin que leur application pùt se faire sur toutes les régions du corps. » M. Charrière propose pour l'extraction d’esquilles séparées du crâne, résultat d’une fracture comminutive, ou pour celle d’un projectile en- clavé dans les parois osseuses de cette cavité, un appareil à levier, tout-à-fait conforme à celui qui se trouve représenté dans les œuvres d’Ambroise Paré, et ìl cite à cette occasion la baguette de fusil introduite dans le crâne du soldat Cros ; dont votre rapporteur a inséré l'observation extrêmement cu- rieuse dans Pistoire de ses campagnes et dans sa clinique chirurgicale. Ce corps étranger ne put effectivement être extrait du crâne de ce militaire. Nous avons cru même pouvoir attribuer les causes de sa mort aux tenta- tives qu’on avait faites pour en opérer l'extraction. » Ensuite il indique le mode d'application du même instrument pour ex- C À. 1835, a° Semestre. (T. V, N°15) 65 me (468 ) traire une portion de culasse de fusil enclavée dans l'épaisseur de l'un des os maxillaires supérieurs, dont l'observation est insérée dans les mémoires du professeur Lisfranc. Il est vrai que cet habile chirurgien était parvenu à enlever ce corps étranger par des moyens simples et généralement usités. » M. Charrière rapporte encore une troisième RE communiquée par M. Vigier, chirur gien en chef de l’hospice de Pontoise, ayant pour ob- jet une blessure qu’un jeune grenadier dé la garde ationale de cette ville avait reçue à la base du moignon de l'épaule gauche, par une portion de baguette de fusil laissée par inadvertance dans le canon de cette arme. Ce projectile, après avoir percé les chairs au bord interne et supérieur du creux de l’aisselle de ce côté, traversa le scapulum : à la région serge et se fit jour au dehors. » Sans doute, M. Vigier éprouva de grandes difficultés pour extraire cette habite enclavée dans l'épaisseur de cet os par le procédé qu'il mit d'a- rd en usage; lequel consistait dans des tractions directes qu’il fit exercer sur l'extrémité antérieure de cette tige de fer. Cependant il parvint à lex- traire en faisant exécuter un mouvement de rotation à cette baguette. Les adhérences qui la retenaient fortement collée à l'os se rompirent; mais lex- traction de ce corps étranger fut suivie d’accidents inflammatoires fort praves; et ce n'est Le sans peine qu'on ps: candita ce blessé à la gué- rison. » Une quak obser vation, PART par M. Eoi de Villars, a également pour objet l'i introduction d’une baguette de fusil qui avait traversé obliquement et en dehors le bassin d’un jeune soldat, de la hanche gauche à la symphise sacrô-iliaque du même côté. On fit de vains efforts pour l’extraire en ligne droite, mais elle céda facilement à ùn mou- vement de torsion qu'on fit exécuter à cette tige cylindrique de fori au moyen d’un étau à main, et ce soldat fut sauvé. » Enfin, M. Charrière annonce que c'est par une manœuvre analogue que M. Moulinier, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Bordeaux, a pu, sans de grands efforts, faire l'extraction d'une portion de pieu de bois ou de pa- lissade pointue, qu’ un jeune homme, en tombant du haut d’un cerisier, s'était implantée à travers la fesse dans los ischion : on avait vainement employé par des tractions directes plusieurs moyens très puissants; mais M. Moulinier, d’ailleurs d’une intelligence rare, produisit immédiatement extraction de ce corps étranger enclavé dans le bassin, par le mouvement combiné de rotation et de traction qu'il exécuta à l’aide du brise-pierre à étau. - ( 469 ) » En se résumant, M. Charrière pense que son instrument, qu'on peut modifier à volonté quant à son mécanisme, pourrait servir, avec de grands avantages, non-seulement dans les cas qu'il a cités, mais encore dans tous ceux où l'extraction des corps étrangers exige l'emploi d’une grande puis- sance pour surmonter les effets de cette aUhérenée ou de ce resserrement particulier dont nous avous parlé. En principe, l’idée émise par ce coute- lier. ayant pour but.de désenclaver ou d'arracher immédiatement un corps étranger, fiché profondément dans le tissu dense et serré des os chez l’homme vivant, nous a paru très bonne. Cependant, il ne faut pas s'y tromper: il serait dangereux de confondre les cas où l'application de ces instruments mécaniques pourrait avoir des suites funestes , avec ceux où cette application serait exempte de tout accident. : ». Le cas du soldat Cros, que votre rapporteur a déjà cité, et celui de Carassi, fournissent deux exemples remarquables de cette différence.Chez le premier, comme on peut le voir dans le crane du sujet de cette observa- tion ; les lames osseuses très minces, écartées des parois internes de la base du crâne par la baguette du fusil et déprimées sur les parois des sinus ca- verneux d'une-part, et sur l'artère carotide interne à son entrée dans le âne d’une autre, auraient été nécessai, Etre dans l'extraction de cette baguette, ce qu i aurait produit la d échirure de ces vaisseaux et hé hagie mortelle. Certes le même ac Ce faneste aurait eu lien inévitablement chez le garde national Causse ,; dont la baguette avait sou- levé les lames du corps de l’une des vertèbres dorsales qu'on a trouvées appliquées sur la tunique externe de la veine-cave inférieure. Il est évi- dent que l'extraction brusque de cette tige de fer, en déplaçant ces lames osseuses, aurait occasioné la rupture de cette veine et la mort prompte du sujet. Nous pourrions citer un grand nombre d’autres cas analogues pour justifier notre opinion sur le phénomène relatif au retrait ou au resserre- ment des fibres osseuses primitivement écartées par l’action d'un corps so- lide, lancé avec violence dans l’épaisseur des os de l'homme vivant. Mais lun des plus remarquables, observé par votre rapporteur, pendant la campagne de Russie, est celui d’un jeune soldat russe qui, au combat de Witeps, reçut au front un biscaien du poids de 6 onces, lequel per- fora l'os frontal, pénétra dans le crâne et s'arrêta sur la Posse orbitaire droite, en soulevant le lobe cérébral du même côté. Observée peu d'ins- tants après accident , l'ouverture du crâne qui avait livré passage au bis- caien était de la moitié pius petite que la masse de ce projectile, etc ce ré- trécissement était porté à un tel point, que pour l'extraire de la cavité du. ..» ( 470 ) crâne, il fallut appliquer au pourtour de cette ouverture trois couronnes de trépan (ce soldat fut conduit à la guérison). » Ce même phénomène s’est offert chez Manez, sujet de l'une des obser- vations insérées dans l'ouvrage précité. La balle. de plomb, chez ce der- nier, inscrustée dans l'épaisseur de Fos frontal, près de la tempe gauche, ne montrait à l'extérieur du crâne qu’un très petit segment de sphère; aussi fi-or de vains efforts-pour l'enlever. On voulut même employer le pm pour frayer à ce projectile une voie plus grande, mais le militaire étant refusé à ľapplication de ce moyen, il fut abandonné. Plus tard, kae votre rapporteur vit ce blessé, cette opération n’était plus indiquée, par les motifs qu’il a exposés dans son observation (1). » Avant d'aller plus loin, votre rapporteur fera encore remarquer qu'il avait déjà fait observer, en parlant des plaies d'armes à feu, compliquées de la présence de corps étrangers enclavés dans les os, qu’à raison de l'élasti- cité et de la contractilité organique de ces os, l'ouverture faite par lepro- jectile qui a pénétré plus ou moins profondément dans leur épaisseur ou dans les parois d’une cavité osseuse, est toujours d’un calibre beaucoup plus petit que le projectile lui-même, attendu que les fibres osseuses, au moment où elles sont frappées par un corps solide, avant de se rompré ; cèdent et se courbent sous le poids de la pression de ce corps solide, à des degrés plus ou moins étendus, selon l’âge des sujets. Mais le projectile ayant dépassé la résistance, les fibres tendant à reprendre leur ligne droite ou primitive , convergent et se pp ph ent de manière à réduire sensible- ment l'ouverture qui a livré eau corps étranger ; et cette ouverture se rétrécira d'autant plus que T'élasticité et la rétractilité des tissus seront plus ou moins prononcées. » D'après ces principes et ces faits, r nous à Peniôns que ls instruments mécaniques de M. Charrière, utiles dans quelques eas, ne sont point indi- qués pour l'extraction des corps étrangers enclavés dans les parois osseuses des cavités c qui renferment les principaux organes de Ja vie; car on conçoit facilement qu ’en surmontant tout à coup avec ces instruments mécaniques la résistance qu’opposent ces corps par leur adhérence et leur enclave-: ment dans les os chez l’homme vivant, on arracherait toutes les portions: fragiles des parois osseuses qui sont en quelque sorte identifiées avec les projecit, et il serait immanquable que les ruptures intérieures ne fus- sent immédiatement suivies des accidents les plus graves, tandis que la: + (1) Voyez l’article Trépan, au 1" volume de ma x Clinique chirurgicale. (47: ) | nature peut s'accoutumer graduellement à la présence dans les tissus vi- vants de ces corps étrangers et préparer elle-même, par-un travail spon- tané de nécrose ou d’exfoliation qui s'établit dans leur pourtour, la voie de leur expulsion au dehors; ou bien elle les isole de manière à n’en étre nullement incommodée. Soren os » Votre rapporteur pourrait en citer un grand nombre d'exemples. L’un des plus remarquables est celui d’un chevalier teutonique (dont l'obser- vation est rapportée dans l'ouvrage précité), dans le crâne duquel une portion de javeline avait séjourné l’espace de quatorze ans, sans altérer sensiblement les fonctions cérébrales de l'individu. Il est probable que notre soldat Cros aurait eu le méme bonheur, si l’on n’eût pas fait les tentatives d'extraction dont nous avons parlé (1). » Enfin nous estimons que, dans les cas que rous avons supposés, on ne doit jamais extraire avec violence les corps étrangers enclavés forle- ment dans les parois osseuses des cavités que nous avons déjà indiquées. Néanmoins, les instruments que M. Charrière a perfectionnés peuvent être utiles à la chirurgie, pourvu .qu’on les emploie avec discernement et les précautions que le siége et la nature des plaies compliquées de la présence de ces corps étrangers commandent impérieusement. — _» Sous ce rapport, cet artiste ingénieux nous paraît avoir mérité lap- probation de l’Académie, et justifier l'honorable récompense qui déjà lui a été accordée. » Les conclusions de ce rapport sont adoptées. MÉMOIRES LUS. ÉCONOMIE RURALE. — Quelques considérations nouvelles sur l'insecte qui attaque les vignes d'Argenteuil; par M. V. AuDOUIN. « L'auteur a eu pour but, dans ce nouveau mémoire, de prouver que les procédés qu’il a proposés pour les vignes du Mâconnais, et qui ont . été déjà pratiqués en grand par plusieurs propriétaires, sont également applicables aux vignes d'Argenteuil. eo » Ila visité cette localité avant et après son voyage dans le Måconnais punnan (1) Le rapporteur produira plus tard un mémoire sur cette question. ( 472 ) etces visites lui ont fourni l’occasion de reconnaître que, dans ces deux contrées, plusieurs faits se montrent analogues. de » L'aspect topographique de ces deux pays est à peu près le même. Ici, comme là-bas, l’insecte se montre plus rarement dans les vignes situées sur le penchant des montagnes ou des côteaux; il respecte gé- néralement le raisin blanc, attaque surtout le raisin noir, ne s'établit jamais dans les vignes cultivées en treilles ; enfin, dans le Mâconnais et dans la commune d'Argenteuil, il existe certains cantons qui semblent, à cause de la prédilection que montre pour eux la pyrale, être un foyer plus spécial d'infection. Se a » Toutefois on remarque entre les deux vignobles une différence très grande sous le rapport du mode de culture et qui consiste en ce que, dans nos environs, chaque cep de vigne reçoit, avant l’époque du bour- gconnement, un tuteur que l’on enlève après la vendange. | » M. Audouin était loin de croire que ce mode particulier de culture pùt avoir une liaison intime avec la présence du fléau, qu'il pùt contri- buer puissamment à entretenir et à la propager. Il s'en est assuré ce- pendant dans une visite faite à Argenteuil le 1°” août, en compagnie de M. Brullé, secrétaire de la Société Entomologique. Les faits qu’il observa dans cette excursion, qui dura une journée, et pendait laquelle il fut accompagné par plusieurs cultivateurs distingués dû pays, MM. Rabaud, Récappé, Colas, Bast et Chevalier, se trouvent consignés dans lextrait suivant de son journal „écrit le soir même: z po 4 » Nous pénétrons dans le vignôble, sans que d’abord notre examen se porte sur rien en particulier; cependant bientôt nous commençons à distinguer quelques différences entre ces vignes ravagées : elles ne le sont pas toutes également; et cela au lieu même des plus grands dégâts. Souvent nous reconnaissons que dans un même champ plusieurs des ceps sont dévorés par la-pyrale, tandis que d’autres le sont infiniment moins. Ici les ceps épargnés sont clair-semés ; là ils sont réunis en plus grand nombre et constituent une portion que Pon peut dire saine, comparativement à une autre portion: infestée qui lui est contigué; et cependant c'est une même vigne; elle appartient à un même vigneron; elle est sur un sol dè même nature ; la qualité, l’âge de la vigne, sont. les mèmes; aucun chemin, aucun sillon particulier, në séparent ces deux portions dont Paspect est: si différent... .:: Cette observation se ré pète si souvent, que nous jugeons tous qu’elle ne peutiêtre Tek dis- sard. Nous en cherchions la cause, sans rencontrer d'explication satisfai - ( 473 ) sante, lorsque, jetant les yeux sur les échalas auxquels étaient liées ces vi= gnes, je crus reconnaître que le plus ou moins bon état de ces vignes coincidait avec certaines qualités de ces supports. Là où les échalas étaient de bois neuf, c’est-à-dire n’ayant pas encore servi, la vigne qui les em- brassait était dans un état sensiblement meilleur que là où les échalas ne satisfaisaient pas. à cette condition. | » Une fois notre attention éveillée, sur ce point, nous reconnùmes bientôt que la règle était générale, ou du moins nous n'y pümes trouver que de très rares exceptions. » Cependant l'étude que j'avais précédemment faite en 1836, des mœurs de l’insecte, me donna aussitôt la clé de cette curieuse coïncidence ; mais je crus devoir y réfléchir encore avant de faire part de mon opinion aux cultivateurs qui m’accompagnaient. | | _» Nous poursuivimes notre course; à chaque instant de nouvelles re- marques venaient confirmer l'exactitude de la remarque première; lorsque nous arrivâmes à une plantation de vignes qui se montrait sous un aspect bien différent des autres. L'herbe y poussait et y était très haute entre les rangs de ceps, dont aucun n’était garni d’échalas. Je m’enquis de la cause de.cet état. Gette vigne, me dit-on, appartient à un individu peu soucieux deses intérêts, et qui d’ailleurs découragé par le peu de dédommagement qu'il attend de son travail a renoncé à faire à sa vigne les façons de labour et autres qui sont jugées nécessaires pour obtenir une bonne végétation. ..» Et, cependant, malgré l’état de maigreur des jets de l’année, nous fûmes surpris de voir que les feuilles, qui du reste avaient une chétive appa- rence, étaient peu ou point rongées, et que les grappes, bien que petites et faiblement garnies de grains, se montraient intactes. Gomme cette vigne était sur un bon terrain, chacun.se récriait sur cette négligence et disait que si elle eût été soignée et munie d’échalas, elle fût devenue fort belle. « Oui et non, me permis-je de dire, suivant que l’on en aurait mis de neufs » ou de vieux. » C’étaitentrer dans l’explicationdu fait, et je m’exerçais en- core à faire trouver le mot de l'énigme, lorsqu'un des assistants me dit : Je crois enfin le tenir et voici mon idée : les jeunes vers qui éclosent au mois . d'août, qui aussitôt après être sortis de l'œuf recherchentun abri , ne le prennent pas tous, comme on l’a cru, comme nous le croyons nous-mêmes, _sous l'écorce du trone de la vigne; ils en trouvent un tout aussi assuré et d’un accès souvent plus facile dans les fissures et les fentes des échalas, et voilà bien ce qui nous explique comment il se fait que les vignes munies d’un échalas de bois neuf, et n’ayant pas encore servi, sont toujours infini ( 474 ) ment moins atlaquées que celles qui sont soutenues par un tuteur qui à été employé au même usage l’année précédente. Lors donc qu'au prin- temps nous repiquons ceux-ci aux pieds de nos vignes prètes à végéter, nous venons, bien maladroitement sans doute, leur apporter une certaine dose d'infection , et peut-être ajoutons-nous beaucoup au mal. » La personne qui s'exprimait ainsi, était M. Récapé, membre du con- seil-général du département de Seine-et-Oise. » Tous les cultivateurs présents admirent cette explication, et chacun cita des faits qui venaient la corroborer, et qui s’étaient mille fois offerts à eux dans leur pratique. » L'auteur lui-même rapporte plusieurs observations Dika dans cette journée, et qui lui semblent très concluantes. Ainsi, un tas d’échalas abandonné au milieu de ce champ préservé, montra les vignes placées au voisinage de ce tas entièrement dévastées; elles avaient été ainsi ron- gées, €t sans aucun doute, par les larves sorties des échalas. Elles for- maient autour une zone brune, due au desséchement des feuilles, et qui; à partir du tas, avait environ 4: à 5 pieds de diamètre. » Sur d’autres points, le même phénomène se présenta, mais avec des modifications qui démontrèrent que les petites chenilles, au sortir de leur refuge, ne se transportent pas à de grandes distances, et qu’elles man- gent quelquefois des plantes de familles très chants, telles que des feuilles de luzerne et de pommes de terre. a Tels sont, dit l’auteur, les faits que je tronve consignés dans le registre de mes observations, et qe sont venues confirmer depuis des be plus directes. … » Ainsi, dès que la saison me Ta permis, j'ai cherché à acquérir la c certi- tude plus complète encore que les petites chenilles de pyrales au sortir de l'œuf se réfugient en grand nombre dans les échalas. On peut s’en con- vaincre en examinant quelques échantillons que je présente ici et que yai pris au hasard dans une de mes courses à Argenteuil. On verra que et petite larve, pour établir son quartier d’hiver, a choisi souvent ün petit éclat de bois. Fùt-il étroit comme une épingle, il suffit pour l’abriter. Souvent même plusieurs se placent en série sous cette esquille, et lorsque l'éclat de bois est plus grand, elles s'y réunissent en plus grand nombre, à côté les unes des autres. J'en ai compté jusqu'à 72 sur une surface de moins Qun centimètre carré; cet exemple est un dé ceux que je mets sous les yeux de l’Académie, _» On peut voir, même à l’œil nu, que chaque petite chenille, longue (:479 ) de deux millimètres environ, a eu le soin de se filer un petit cocon soyeux qui doit la protéger pendant les neuf mois de son hibernation. Je dirai ailleurs comment et quand elle le forme. » Dans cette notice, dit M. Audouin, j'ai dù me borner à parler des faits qui pouvaient avoir un rapport plus direct avec les procédés futurs de destruction , et Pon comprend que c’est pour cela que j'ai autant insisté sur la présence des vers dans les échalas, non pas que je prétende que la totalité ou la plus grande partie de ces vers s’y réfugient de préférence au cep de vigne ( cela est cependant vrai dans plusieurs cas), mais le nombre de ceux qui s’y cachent ne fût -il que le quart, que le cinquième de la quantité de la masse totale, ce serait beaucoup que de pouvoir, par un procédé quelconque, anéantir ce quart ou ce cinquième. | » Maintenant, poursuit l’auteur, quel moyen devra-t-on employer pour faire périr les vers nichés dans les supports ? La réponse pourrait paraître facile, sil n’y avait pas cette condition d'économie et de temps à laquelle il faut satisfaire. Puis il en est une autre qui n'est pas moins importante à remplir. Les échalas servant de refuge aux jeunes chenilles, sont devenus pour nous, dès le moment s ce fait a été connu, des Sna de pies, On devra se les ménager, et par conséquent ne pas Se ue sabir une, ration qui les rendi arenae os choix d’un procédé et qu Pil ait réussi : Rent. on borner là ses moyens d'attaque ? Nous sommes loin de le penser. » À Argenteuil et dans le Mâconnais, la cueillette des œufs devra AUS considérée comme la méthode la plus efficace, Elle est aussi, jusqu’à présent , la plus facile. » Cependant quelques personnes ont paru craindre que l'enlèvement des feuilles ne compromit la récolte actuelle et ne fût même nuisible au cep de vigne. Je ne sache pas que ce soit des praticiens qui aient manifesté cette crainte; élle n’est nullement fondée, et dans le Mâconnais l'opinion est tellement unanime sur ce point que je n'avais pas cru devoir en parler dans mon résumé. En effet, ce serait une bien fausse idée que de croire qu'une vigne purgée des inf de pyrales, par l'enlèvement des feuilles, est une vigne dépouillée de ses feuilles; opération faite et bien faite, n'y paraît pas. D'ailleurs, à quelle époque a lieu la cueillette? Au mois d'août, c'est-à-dire alors qu'on ne craint pas de dégarnir la vigne; car le précepte veut que dans ce temps on l'émonde, et les vigneron e manquent pas de le mettre en TT Eo Eee C. R, 2€ Semestre Je (T. V, No 13). 64 ; (476 ) A loccasion de cette lecture, un membre de l'Académie, M. de Prony, communique la remarque suivante. Des vignes qu’il possède dans lè vòi- sinage des lieux ravagés par la pyrale, et qui n’en sont séparées que par la rivière, n’ont pas été jusqu'ici atteintes par cet insecte; ce qui semble prouver qu'il franchit difficilement de grandes distances. MÉCANIQUE AbPLiQuÉE. — Note sur les appareils de sûreté pour les chaudières RE Ter s-2et à vapeur ; par M. GALY-CAZALAT. z (Commission. des rondelles fusibles. ) A loċcasion de deux notes lues récemment dans le sein de l'Aca- démie, M. Galy-Cazalat présente quelques réflexions tendant à constater la priorité de ses recherches sur les causes des explosions des chaudières , et la supériorité de ses appareils préservateurs. Avant de donner la des- cription des moyens de sûreté, l’auteur rappelle qu'on distingue deux sortes d'explosions : les unes, produites par un accroissement lent et gra- duel de la force motrice, les autres, dues à la formation instantanée d’une grande masse de vapeur. Si l’on mesure de temps en temps la résistance des chaudières qui diminue par l’usage, les explosions de la première es- pèce pourront toujours , dit l’auteur du mémoire, être évitées par l'emploi seul de deux soupapes de Papin. Il n’en est pas de même de celles qu'on peut appeller fulminantes, dont les plus grands soins, ni aucun des moyens en usage ne préservent pas toujours. o o « La vaporisation fulminante , dit M. Galy-Cazalat, peut être produite : » 1°. Par un abaissement considérable et long-temps soutenu du niveau de l'eau, au-dessous de la surface de chauffe, qui acquiert un excès de tem! érature et sur laquelle l’eau est ensuite projetée; _> 2°, Par l’interposition d’un dépôt séléniteux entre l'eau et le métal suré- chauffé qui se mouille ensuite, ou par la présence d’un préci pité boueux; » 3°. Par la reprise du travail des machines, quand l’eau privée d’air et de Courants contraires, se réchauffe graduellement, comme une- masse solide, Jusqu'à ce qu’elle éclate, en se Yaporisant en partie, par un excès de chaleur ou par l'agitation. » Quant aux explosions qu'on pourrait craindre de l'accumulation du gaz hydrogène dans les chaudières, accumulation dont on a cité récem- ment deux cas, M. Galy-Cazalat déclare s a ; être depuis long-temps assuré, par une expérience directe, que l’ hydrogène noyé dans la vapeur d’une (477) chaudiere, ne pouvant contenir que très peu d'air, n’est pas détonnant Toutes les explosions , dit-il, proviennent uniquement de ce qu'une certaine étendue de la surface :des chaudières acquiert une température supérieure à celle qui vaporise l’eau, en donnant à la vapeur une force plus grande que la résistance des parois qui l’emprisonnent, Il résulte-de là, ajoute-il, que le moyen certain et unique de prévenir toute explosion, con- siste à maintenir la température la plus haute de la surface de chauffe, au-dessous d’une limite à laquelle l’élasticité de la vapeur est moindre que la résistance de la chaudière. » Pour avoir à la fois indication et sûreté, l'auteur établit, dans la limite inférieure du niveau, un appareil composé d’une soupape sphérique pleine d'air et de vapeur. Cette soupape, plus légère que l’eau, est destinée à fermer un orifice fait au centre d’une coquille surmontée d’un tube. Quand le niveau s'abaisse, la soupape-flotteur descend pour laisser échapper la vapeur; cette dernière s'élance en sifflant dans l'atmosphère pour avertir le chauffeur, ou s’écoulant de haut en bas dans le foyer, ralentit la com- bustion. En renversant la soupape-flotteur, on peut la combiner avec une pompe per Le gi maintient le niveau constant. | tube à bouchon c convenablement fusible, qui, su mr tous les cas. Cet re ‘connu ne long-temps, a, ifa il, le triple avantage d'avertir du danger d'explosion, et de l'éviter, sans arrêter le travail des machines. Un seul tube à bouchon fusible, suffit pour la sû- reté des locomotives ; il en faut deux pour préserver les bateaux à vapeur. » L'auteur décrit une chaudiere dans laquelle la combustion établit une circulation continue d’eau qui mouille la surface de chauffe nonobstant la- baissement du niveau et les dépôts séléniteux. ` » Le mémoire est terminé par des remarques sur les appareils du pro- fesseur américain Bache et de M. Frimot, appareils que l’auteur regarde comme ne pouvant offrir les mêmes garanties Te les siens.» PHYSIOLOGIE. — Mouvements vibratiles à la ne des muqueuses. "Tibat dune note de M. Donné. f: « .. . . Voici de nouveaux faits à ajouter à ce que MM. Purkinje et Valentin nous ont ppa relativement aux mouvements ciliaires de certaines mem- “ep » Cet appareil ne pouvant pas servir pour empêcher les saplasiont dres ~ ( 478 ) branes muqueuses. Ayant eu l’occasion d'observer un fragment de mu- queuse provenant d’un polype du nez, j'ai constaté 1° que le mouvement vibratoire n’a pas duré moins de trente heures; 2° qu'au bout de sept à huit heures, la portion de membrane soumise à mon observation ou plutôt son epithelium, a commencé à se désagréger, à se diviser en particules pyriformes, ayant environ + mill. de longueur et = mill. de largeur à leur partie renflée; les cils vibratoires étaient fixés sur cette partie, l’autre se terminait en queue; on avait alors sous les yeux de véritables monades, se mouvant dans le liquide et agitant leurs cils avec une très grande rapidité = 2: i __ es » Je mai rien trouvé qui půt donner une idée de ce fait dans les divers travaux publiés par MM. Purkinje et Valentin à ce sujet, ni dans leur tra- vail original inséré en 1834 dans les Archives d'anatomie et de physio- logie de Müller, ni dans leur mémoire intitulé : De phænomeno generali et fundamentali motús vibratorii continui in membranis , etc. , ni dans leur travail inséré au tome XVII des nouveaux Actes des curieux de la nature , sous le titre de : De motá vibratorio observationes , ni enfin dans le Repertorium für anatomie und physiologie de M. Valentin lui-même. Il n’y est question de rien de semblable à ce que j'avance sur l’organisation des membranes muqueuses et sur la cause de leur mouvement vibratoire..... » Je profite de l’occasion pour signaler une distinction bien tranchée deux ordres d l ] tres diffé l’une de l’autre. » Toutes les muqueuses vibratoires secrètent un mucus composé de globules, et qui est alcalin ; les autres ont un epithelium formé de Squammes imbriquées à la manière de l’épiderme de la peau, et sont acides comme la sueur , etc. » ne ANATOMIE MICROSCOPIQUE. — Mémoire sur le pus, les mucus et les epan- chements différents ; par M. L. MANDL. — ( Extrait.) “Es (Commissaires, MM. de Mirbel, Breschet. ) « Jusqu'à présent, dit M. Mandl, on mwa point étudié isolément les globules et le fluide dans lequel ils nagent. Si on les sépare au moyen de la filtration, la partie liquide qui passe, le sérum , n'offre , quand on l’'examine au microscope, aucune trace de globules ; elle offre tous les. signes de albumine dissoute dans l’eau; chauflée, elle se prend de suite en coagulum , etc. On voit souvent cette séparation du pus en glo- ( 479 ) bules et en sérum se faire spontanément, lorsqu'on abandonne le pus très liquide à lui-même. Les mucus et les épanchements différents, les sé- rosités qui se trouvent dans le tissu cellulaire, et les séreuses des hydro- piques, etc., se comportent tout-à-fait de la même manière. » Les globules qui wont pas passé à travers le filtre, sont de deux espèces ; les uns, plus grands, signalés déjà par les auteurs sous le nom de globules de pus, de mucus , de la salive, de l'urine , etc., sont plus ou moins grands , ayant un diamètre d'environ 1 centième de millimètre. présence des globules fibrineux ne prouve pas ils se trouvent contienne du pus; et si Pon ve on risquerait de se tromper. = » La seconde espèce de globules dont le diamètre varie de ı quatre- centième à 1 cinq-centième de millimètre, qui se trouvent mêlés aux glo- bules du pus, appartiennent aux globules d'albumine coagulée par les sels du sérum; ils sont d’autant plus nombreux, que le sérum est plus riche en sels. Il se trouve quelquefois parmi eux des globules de graisse. Le pus et le mucus ne diffèrent donc pas dans les parties principales constituantes ; l’eau, l’albumine , les globules fibrineux entrent égale- ment dans leur composition. Ge n'est que par la quantité relative de ces parties qu’ils différent et par celle des sels qui s’y trouvent en dissolu- tion. Toutes les expériences faites pour constater la différence entre le pus et le mucus, étaient donc, à cause de cela, infructueuses, ( 480 ) emmunere. — Note sur une nouvelle méthode de traiter les fractures des jambes , en permettant aux malades de marcher; par M. Verpeau. (Commissaires »> MM. Larrey, Breschet. ) « Une fracture de jambe étant donnée , la réduire et la maintenir, de telle sorte que le malade puisse se lever et marcher le lendemain ; tel est, dit M. Velpeau ; le problème Snaha dont ; 28 viens soumettre [a solution au jugement de l’Académie. » Après avoir discuté les deux systèmes entre fée uels se partagent encore aujourd'hui les praticiens ; relativement à l'époque à laquelle il convient d'appliquer l'appareil contenteur, et s'être prononcé pour celle qui pres- crit de l'appliquer le plus promptement possible, l’auteur expose com- ment, en profitant des découvertes dont cette branche de l'art de guérir est redevable à plusieurs chirurgiens distingués , il est arrivé à la solution du problème qu'il s'était proposé. Voici en quoi consiste ce procédé : Quelle que soit la nature de la fracture , et füt-elle même accompagnée de gonflement ou de plaies aux téguments, on procède immédiatement à la réduction. Cela fait, on entoure la partie de compresses résolutives et d’un bandange mbdérénent compressif, depuis la racine des doigts ou des orteils, jusqu’à l'extrémité supérieure du membre fracturé, On enduit alors le bandage de colle d'amidon préparée comme celle dont on se sert pour empeser le aai puis, avec la continuation de la même bande, on entoure le membre en endant ve l'extrémité inférieure. Ces nouveaux tours se comme {es premiers, auxquels ils adhe- rent, excepté vers le bas, où ils sont séparés par quelques remplissages qu’on place de chaque côté du tendon d'Achille. Quatre bandes de carton mouillé sont ensuite appliquées derrière la jambe, en devant et sur les deux € dtés; elles sont fixées par deux nouveaux tours de bande du talon au SO, et du genou au Rte ce as sont endites de colle comme les premières. E « La dessiccation de tout |’ hs s'opère, dit M: Velpeau, dans l'espace de deux à quatre jours; dės qu'elle est complète, le membre etle bandage sont si exactement caiqués l’un sur Pautre , qu'il n’y a plus de déplacement pos- sible. La compression, étant égale et modérée partout, soutient les tissus, et ne cause pas la moindre gène. Aussi les malades peuvent-ils se tourner se mouvoir et agir dans leur lit, comme s'ils n'avaient qu’une simple a (481) contusion à la jambe. Ils ne sont plus condamnés T rester cotes et immobiles pendant six semaines ou deux mois; ils peuvent se lever dès le troisième jout. Il my à aucun inconvénient à ce qu'ils aillent s'asseoir sur un siége un peu haut, soit près d’une table , soit près de la cheminée, car il leur est déjà permis de fléchir Hédérésrent la jambe. À partir de ce moment aussi, ils peuvent marcher à l’aide de béquilles, le pied étant soutenu au moyen d’un grand étrier qu’on noue autour du cou. Avec ce traitement , les malades n’ont pas à craindre de s’étioler, de s’écorcher au lit, de voir leurs digestions et la plupart des autres fonc- tions se troubler, et de s'affaiblir par suite de l'inactivité de tout le corps. » Il ya, ajoute M. Velpeau, trois parts à faire dans la méthode que je viens d'exposer, La plus grande, celle de l'inamovibilité, revient de droit à M. Larrey; M. Seutin, de Bruxelles, peut réclamer la seconde , celle qui concerne l'emploi de l'amidon comme matière solidifiante. La sim- plification de l'appareil avec la généralisation de la compression, est la seule qui puisse m'appartenir. Au reste, n’eussé-je même rien inventé, peut-être trouverait-on qu'il y a quelque mérite à rendre évidents. les avantages d’un traitèement encore trop pe connu en le mettant chaque jour em usage dans un grand hôpi | de nc élèv -et que tous les p at on leur semble.» ` M. Velpeau annonce, en terminant , qu wil: a amené divers malades traités par cette méthode , pour les soumettre à l'inspection de MM. les membres de la section de Médecine et de Chirurgie; ce sont : . Un garçon tapissier âgé de 13 ans; la fracture a eu lieu le 13 sep- tembres l'appareil a été époliqué le 14; le 16 le malade marchait, à Un commissionnaire âgé de 15 ans; fracture le 22 oinik ap- piana de l’appareil le 23; marche le bé. 3°. Un domestique âgé de 18 ans; fracture le 15 août; application de . Pappareil le même jour; marche le 19 août. 4°. Un chapelier âgé de 70 ans; fracture le 7 septembre ; application de appareil] le 10 ; w malade se promène depuis le S LITHOTRITIE. — = sur la destruction mécanique dè a pierre dans 5 vessie; par M. BéniqQué. 2™° partie : percussion. ga: (Commission précédemment nommée.) L'auteur commence par s'occuper de l’action du marteau, et d'abord il examine si , après | APRES du coup sur l'extrémité extérieure de la bran- ( 482) che mâle du brise-pierre, il est à souhaiter que le marteau poursuive en quelque sorte cette extrémité , ou, s’il est plus avantageux qu'il s’en écarte immédiatement. Ses expériences lont conduit à penser qu’on était moins exposé à fausser les branches du brise-pierre quand le marteau était re- tiré immédiatement apres le choc, et cette condition, suivant lui, est suffisimment remplie quand on donne au manche une certaine élasticité. Relativement à la vitesse avec laquelle les chocs doivent se succéder, il annonce avoir reconnu que quand cette vitesse dépasse 150 coups à la minute, elle devient plus nuisible qu’utile. M. Béniqué décrit ensuite un appareil de percussion qui n’exige pas, comme celui qu’il avait présenté autrefois, et comme ceux dont on se sert communément, d’être fixé au lit sur lequel le patient est placé; le seul point d'appui nécessaire se prend sur la poitrine de l'opérateur lui- méme. ` ` Quant au brise-pierre sur lequel s'exerce l’action du percuteur , il a été aussi modifié en plusieurs points par l’auteur du mémoire. 1° Les deux branches qui dans les instruments ordinaires représentent par leur en- semble un cylindre recourbé à son extrémité, ici sont comprimées latéra- lement , et leur section commune est une ellipse au lieu d’un cercle , ellipse dont le grand axe’ dans la partie recourbée est dirigée d’avant en arrière, c'est-à-dire dans le sens où s'exerce la pression. Ainsi, à volume égal, les deux mors offrent une plus grande résistance à la déformation. Comme ils deviennent en même temps moins élastiques , ils ne reviennent pas autant sur eux-mêmes lorsque la pierre se rompt, et par conséquent chassent avec moins de violence les éclats. r . Ses à Pour peu que la pierre soit résistante, on ne l’écrase pas d’abord, mais _ on la fait éclater. Or, dès qu’il s’agit de la diviser, il semble plus rationnel de la frapper avec un corps aigu qu'avec un corps mousse ; aussi le mors de la branche mâle qui dans les instruments ordinaires offre en avant une surface aplatie et cochée seulement sur les bords, dans celui de M. Bé- niqué forme un biseau aigu. ee = i Une troisième modification a pour objet de prévenir la vacillation Qté rale des mors , inconvénient auquel M. Heurteloup avait déjà songé à re- médier , mais contre lequel l’auteur emploie une disposition un peu différente. + a ka ( 485 ) MÉMOIRES PRÉSENTÉS. PALÉONTOLOGIE. — Mémoire sur un rongeur fossile des calcaires d'eau douce du centre de la France, considéré comme un type générique nouveau, le genre Theridomys; par M. Jourpan. (Commissaires, MM. de Blainville, Frédéric Cuvier, Isid. Geoffroy Saint- Hilaire. ) « Le théridomys parait avoir habité surtout les massifs élevés du centre de la France : M. Jourdan en a reçu quelques débris provenant du Cantal, et il en a recueilli lui-même plusieurs mâchoires dans les calcaires d’eau douce de Ronzon près le Puy en Velay, et dans ceux de Perrier près d’Issoire. » Par les racines de ses dents et les plis de leur couronne, le théri- - domys semble se rapprocher un peu des porcs-épics de l'Amérique méri- dionale, les synéthères et les sphiggures, et peut-être aussi de quelques échymis; cependant, la partie antérieure de son arcade zygomatique pré- sente un développement osseux beaucoup plus considérable : cette der- nière disposition anat indiquerait-elle que le théridomys était un animal fouisseur? » Système dentaire. — Les mâchoires supérieures, les seules que l’auteur ait pu jusqu'ici observer, lui ont présenté deux incisives et huit molaires, quatre de chaque côté; les analogies zoologiques en indiquant un même nombre pour la mâchoire inférieure, la formule dentaire du théri- domys serait donc, incisives*, molaires ti : total 20 dents. » Les incisives de la mâchoire supérieure sont assez courbées , sans former pourtant un demi-cercle parfait; l'émail de leur face antérieure est épais et elles sont d’une médiocre grosseur. » Les molaires diffèrent peu les unes des autres, un peu inclinées en arriére, elles ont toutes trois racines, deux en dehors et une en dedans plus forte. Leur couronne offre deux replis d’émail vers son côté interne , et sur le côté externe, trois collines ovales plus ou moins grandes, mais fermées et circonscrites par un rebord commun, ce qui fait que le côté externe a une forme arrondie. e » Dimensions. — La rangée des dents molaires a un peu plus d'un cen- timètre de long : l'ensemble de la tête a environ quatre centimètres. C R. 1337, 2° Semestre. (T. V, N° 15.) : ( 484 ) D'après ces dimensions, on peut croire que la taille du théridomys se rapprochait de celle du surmulot, mais qu’il était à la fois plus fort et plus trapu. » Le théridomys, dit M. Jourdan , mest pas le seul animal fossile que nous ayons trouvé dans les calcaires d’eau douce de l’Auvergne et du Velay; nous y avons aussi recueilli deux anthracothériums, le dichobune lepori- num, un lophiodon; et parmi les animaux dont les analogues existent, une grande musaraigne voisine de celle de l'Inde, un anœma, un animal rapproché du chinchilla, des débris d’un didelphe américain, plusieurs crânes d'oiseaux, dont un assez semblable à celui du catharte urubu. Ces animaux seront décrits par M. l'abbé Croizet, qui s'occupe d’un travail spé- cial sur les fossiles de cette contrée. T » Larve d'insecte fossile. — Nous croyons devoir indiquer ici, ajoute l'auteur, que nous avons trouvé dans les couches calcaires et marneuses du Puy de Corent , en Auvergne , des larves ou des nymphes d'insectes peut-être voisins des Phryganes. » MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Expériences sur les roues hydrauliques à axe vertical , appelées turbines; par M. A. Monin. (Commissaires, MM. de Prony, Gambey. } « Ces expériences ont été faites sur les turbines de M. Fourneyron :%la turbine de Moussay, près de Sénones, département des Vosges et celle de Müllbach , département du Bas-Rhin. Les résultats qwa obtenus M. Morin le conduisent à conclure : ve RAA ee Eoo » 1%. Que ces roues conviennent aux grandes et aux petites chutes; » 2°. Qu'’elles transmettent un effet utilé net égal à 0,70 et même 0,78 du travail absolu du moteur ; » 3°. Qu'’elles peuvent marcher à des vitesses extrêmement différentes , en plus ou en moins de celle qui convient au maximum d'effet, sans que l'effet utile diffère notablement de ce maximum $ _» 4°. Quelles peuvent fonctionner sous l’eau à des profondeurs de r mètre et plus, sans que le rapport de leffet utile au travail absolu du moteur diminue notablement. = : » Si l'on joint à ces propriétés, précieuses sous le rapport mécanique , l'avantage qu’elles offrent d'occuper peu de place et de pouvoir être, sans grands frais , sans embarras et sans inconvénient, établies dans tel endroit d’une usine qu’on le veut, de marcher généralement à des vitesses bier ( 485 ) supérieures à celles que prennent les autres roues; ce qui- dispense de recourir à des transmissions de mouvements complits on reconnaîtra sans doute, dit l’auteur du mémoire, que ces roues doivent prendre rang parmi les meilleurs moteurs hydrauliques. » MECANIQUE APPLIQUÉE. — Mémoire sur les oscillations de l’eau dans les tuyaux de conduite ; par M. De Caxieny. 4° partie. ( Commission précédemment nommée. ) « Cette partie du Mémoire a pour objet les machines hydrauliques dont les principes sont role sur les lois physiques exposées dans les trois pre- mières parties. » PHYSIQUE. — Questions sur lé ectricité, Le. magnétisme , etc. ; par M. Demonviice. CORRESPONDANCE. ala eniai ia mi ie les ete nest a répit connue , et na guère été étudiée que dans les sangsues et le lombric ter- restre , qui manquent d'organes spéciaux de respiration , et présentent à tous égards une structure moins parfaite que la plupart des autres ani- maux de la même classe. J'ai pensé que ce point de physiologie et d'ana- tomie comparées méritait d’être approfondi davantage, et dans la vue de m'en occuper, je me suis rendu sur les bords de la mer, dans une lo- calité où ces animaux abondent. Je me suis appliqué surtout à étudier cette fonction chez les'annélides branchifères, et j'ai déterminé , par l’ob- servation sur le vivant et par la dissection , la marche du sang et le mode de distribution des' vaisseaux dans les genres Néréide, Eunice, Œnone, Nephtys, Arénicole et Térébelle. »La conformation de l’appareil sascélaiie et le mécanisrtie de la circu- lation présentent, chez ces animaux , beaucoup plus de diversité qu'on n'aurait pu le croire, et wont offert quelques faits qui me paraissent | nouveaux et intéressants. Ainsi, chez les TÉRÉBELLES , les branchies j oue en même temps le. rôle d'un cœur artériel et d'un organe de ( et la portion antéri du vaisseau dorsal constitue un cœur pulmo: | 65.. ( 486 ) 7 1 outre deux ventricules qui, par leurs pulsations, poussent le sang dans le vaisseau ventral. Dans les eumices , les branchies cessent d'agir comme agents moteurs de la circulation, et le cours du sang est déterminé par les contractions d’une série de vésicules situées de chaque côté du vaisseau ventral, et donnant naissance aux canaux afférents des branchies ; ces _vésicules sont, par conséquent, autant de petits cœurs pulmonaires; et comme il en existe une paire dans presque tous les anneaux du corps, il en résulte que ces singuliers annélides ont souvent plusieurs centaines de cœurs. Dans les nÉérÉIDES , et surtout dans les neexrys, l'appareil de la cir- culation est moins compliqué. » BOTANIQUE, — Sur un nouveau genre de mousses, le genre Conomitrium; par M. MONTAGNE. «..., Dillen le premier fit connaître, sous le nom de Fontinalis parva Joliis lanceolatis, une mousse qui venait de la Patagonie. Hedwig, ayant reçu de Dickson une autre espèce du même genre, mais dont l’origine lui demeura inconnue, crut voir que son péristome n’était composé que de huit dents bifides. Comme elle se rapprochait par le port de son genre Fissidens, qui en aseize jil la nomma Fissidens semi completus, lai donnant d’ailleurs pour synonyme la mousse de. Dillen; dont il wavait vu que la figure. Une troisième espèce, le Fontinalis Juliana (Savi-et Decandolle), a a été décrite par Micheli, iby a plus d’un siècle, mais la: fructification n'en était pas connue, avant que M; Bachelot de la Pylaie en eût rap- porté de Pile d'Ouessant. Hi Ge mue » C'est sur les écl Al till e, dit M. Montagne, que j'ai pu voir pour la première fois un organe de très grande valeur pour la classi- fication de ces plantes, et dont aucun Üryologiste n'avait encore eu con- naissance: Je veux parler de la coiffe, que Bridel jugeait par analogie de- voir être cuculliforme ou fendue latéralement, tandis qu’au contraire elle est entière à la base, et en forme de cône allongé. Enfin, une mousse trouvée au Chili par feu Bertero; et qu'il avait: prise pour une Najade , est venue encore enrichir ce genre remarquable d’une quatrième et très belle 'espèotes: Hop Geak Mont les sit me a ra - » Ti résulte de mes observations sur ces mousses, ajoute M. Montagne, 1° qu'Hedwig doit s'étretrompé en ne comptant que huit dents bifides au - péristome de son prétendu Fissidens semi completus ; puisque d'une part DS CEE “U (487 ) j'en observe seize également bifides sur les quatre espèces que je possède, et que d’ailleurs parmi celles-ci s’en trouve une qui a tous les, caractères attribués par HE à sa mousse, hormis toutefois celui pris du nombre des dents; » 2°. Que ce même auteur n'était pas fondé à à akani la mousse de Dillen à la sienne, et que MM: de la Pylaie et Bridel, sur la seule figure donnée par le botaniste Anglais, ont eu raison de la considérer comme une espèce bien distincte, jugement: que M. d'Orbigny, en nous les rapportant l’une et l’autre de l'Amérique australe, m’a mis à même de confirmer ; » 3°, Que-la présence d’une coiffe entière ne permet pas de rapporter ce genre aux fissidens, comme l'avait fait Hedwig; » 4°. Que ce caractere de premier ordre, joint d’ailleurs à tous les autres caractères naturels de ces mousses ; en fait un-des genres les mieux cir- conscrits de toute cette famille; | » 5°, Enfin, que le nom d’Octodiceras , donné à ce genre par Bridel, qui n’en avait vu aucune espèce fructifiée, et ne l'avait fondé que sur une figure erronnée d'Hedwig, n’étant plus admissible, puisqu'il implique contradic- tion, j'ai été obligé de le cr en ss de conomitrium , qui est pris de la forme de la coiffe. » Le genre conomitrium y tel que je rinii létab des quatre espèces s Ge: sig , Dillenii,' Berterii et Julianum, qui seront décrites et Fauré, soit dans le voyage de M. d'Orbigny, soit dans un travail monographique qui paraîtra prochainement. » nage donc ZOOLOGIE GÉOGRAPHIQUE. — Existence des singes sur le rocher de Gibraltar. M. Chervin, à l'occasion de la discussion élevée à ce sujet dans le sein de l’Académie, transmet la traduction d’un: passage qui s’y rapporte, dans la Topographie médicale de Gibraltar, du docteur Hensen.: Les singes que ce médecin a vus sur le rocher. paraissaient tous appartenir à l'espèce du magot; on lui a dit qu'il s'en trouvait aussi à queue longue, mais non prenante. » M. Chervin, pendant un bin de cinq mois dans cette presqu'ile , n’a jamais vu. Ja, singes ; mais M. Amiel, médecin en chef de l’hôpital civil de Gibraltar, qui se trouvait nos à Paris, lui a dit qwil-en avait vu bien des- fois, et que peu de jours avant son départ, au printemps dernier, étant allé se promener sur la montagne avec sa famille, ils.en virent une bande composée. de 35 à 40 pros qui se pro t sur le ( 488 ) penchant occidental du rocher, non loin de son sommet. Les plus avancés de la bande n'étaient pas éloignés de M. Amiel et de sa famille de plus de 10 à 12 pas: Quoique de grandeur différente , ils paraissaient tous appartenir à la même espèce; ils n’avaient pas de queue, et les plus grands, qui semblaient être les plus âgés, avaient une barbe assez fournie. Quelques-uns étaient assis fort tranquillement pendant qu'on les exami- nait ; d’autres mangeaient l'herbe qui croît dans les fissures du rocher, et enfin, un certain nombre faisaient des gambades , ou jouaient entre eux. » M. Amiel ajoute que les singes de Gibraltar, encouragés par la pro- tection qu’on leur accorde, descendent quelquefois sur le penchant occidental de la montagne, et causent de grands dégâts sur deux petites habitations qui se trouvent vis-à-vis de la ville, à environ 600 pieds d’élé- vation au-dessus de la mer.» : M. de Peron adresse quelques remarques critiques sur les communica- tions adressées = les séances précédentes relativement aux singes de Gibraltar. i MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Pompes d'alimentation pour les machines à vapeur. (Commission des rondelles fusibles.) M. Daret écrit relativement à quelques modifications qu’il se pro- pose de faire subir à la pompe qu’il a récemment soumise au jugement de l'Académie; à sa lettre est jointe la figure d’une nouvelle pompe alimen- taire, sans soupape g’ aspiration ; inventée par : son fils. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Aas da sûreté pour les ehdnikëres à vä- _ peur. c'e ” (Mème COnassion. .) M. U dre que les appareils de sûreté soumis par M. Sore! au jugement de l'Académie, reposent sur les principes qui servent de base à différents appareils pour lesquels il a pris des brevets d'invention, en date du 2 août 1836, et du 18 pan 1837. ie décide que toutes les pièces qui peuvent avoir rapport à = des machines à vapeur, seront renvoyées à la Commission chargée, d’après la demande de M. le Ministre du Commerce et des Travaux publics, de S'occuper de la question des rondelles fusibles. Toutes les We + Rae concernant les appareils de sûreté, présentées depuis l’époque de la ( 489 ) formation de cette Commission, lui seront également renvoyées, même celles pour lesquelles il aurait été nommé d’autres commissaires. La Commission des rondelles Jusibles se compose de MM. Arago, Dulong, Dupin, D’Arcet, Séguier. ( Voir le ds rendu de la séance du 21 no- vembre 1836, p, 621.) MÉCANIQUE APPLIQUÉE: — M. le colonel Paulin annonce qu’au moyen de quelques modifications apportées à l'appareil qu’il a imaginé pour per- mettre de pénétrer dans les lieux infectés, cet appareil devient propre aux travaux du plongeur; il demande que l’Académie veuille bien charger quelques-uns de ses membres d'assister aux expériences qui seront faites à ce sujet, dans le bassin de la pompe à feu de Chaillot. MM. Darcet, Poncelet, Séguier , sont priés d'assister à ces essais et d’en rendre compte à l’Académie. M. Cazenave écrit de Bordeaux qu’il a depuis long-temps imaginé un appareil destiné à fournir les moyens de pénétrer dans les lieux infectés; appareil qui est presque dè tout point semblable à celui du colanel Paulin. Il ajoute qu’il en envoya, au commencement de l’année 1824, la description et la figure au Ministre de l’Int r , ainsi que le détail des essais qui venaient d’être faits dans la pennt FE à de Cac sn Garonne. X Renvoyé à à la Commission des arts insalubres.) M. Miegeville écrit relativement à un moyen qu'il a proposé pour rendre moins insalubre le service des hommes employés dans les manu- factures de tabac. Renvoi à la Commission des arts insalubres. La séance est levée à 5 heures. F. Errata. Dans eu numéros du Compte rendu de la is rer séance se trouvent les fautes sui Page se. = 12, au lieu de Duret: lisez Daret 21, au lieu de Keikan lisez Académiciens ra 23, au lieu de Mandeville, lisez Mendeville so 1, at lieu de Tan-Kin, lisez Tong King Compte rendu de la séance du 4 septemre . Page 395, ligne 1°, Table de logistiques... par M. Pascal, lisez par M. Samuel. mn Ea ( 490 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. I/Académie a recu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie Royale des Sciences ; 2° semestre, 1837, n° 12. Tableau général du Cominerce de la France avec ses colonies et les puissances étrangères , pendant l'année 1836 ; in-4°. : Du Courage , de la Bravoure , du Courage civil. Discours prononcé par le President de la Société foräle d'Émulation d Abbeville , dans la séance du 4 novembre 1836; in-8°. Précis analytique du nouveau système de l'univers ; par M. Rikis Bécourr; Metz, 1837, in-12. Explication du tableau synoptique ,ou méthode pour apprendre seul l'art de la tenue des livres de commerce en partie double ; : par M. Craupe ; Rouen, 1836, in-8°. Annales de la Société Royale d'Horticulture de Paris, tome 21, 1 19° li- vraison; aoùt 1857, in-8°. Annales françaises et étrangères d Anatomie et de Bogie; par MM. Laurent et Bazin : n° 4 ie H , in. | Bulletin général de Th ique médicale et chi Ea ST année, tome 13, 5e livraison, ind Nouveaux Mémoires de l'Académie euh ice et Belles. Lettres de Bruxelles ; tome 10, Bruxelles, 4837 ,1in-8°. . Académie royale de Bruxelles. — Bulletin des séances des 1°" juillet et 5 août 1837,n*7et8, in-8. Bibliothèque universelle de Genève; nouvelle série, n° 18,août 1857,in-8°. Natuurkundige. .... Mémoires dé: la Société des LES de ana tomes 14— 23, in-8°, Haarlem. Das Stambuch. . . L Album de Jean Narsius de Dortrecht ; historiographe et médecin de Gustave- Adolphe, roi de Fuäda, CPN parM. BEELDSNIS DER; Utrecht, in-8°, COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 2 OCTOBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS PALÉONTOLOGIE. — "Nete sur quelques dents fossiles d'Oran; ge M. Duvernoy. « M. Duvernoy met sous les yeux de l’Académie plusieurs dents fos- siles qu’il a reçues d'Oran , avec un morceau de brèche osseuse. » Ce dernier morceau Moines l'existence des brèches osseuses, sur les bords africains de la Méditerranée, comme sur les bords européens. La parfaite identité de la pâte de ces brèches, dans ces deux parties du monde, et dans le contour de cette mer, est une nouvelle preuve de la grande étendue du phénomène, et de identité de sa cause; elle condui- rait encore à l’idée de sa simultanéité, si l’on parvenait à démontrer que les brèches osseuses d’Afrique renferment absolument les mêmes espèces d'animaux que les brèches osseuses d'Europe. On pourrait même pré- voir que l'étude de ces brèches , faite sous ces différents points de vue, contribuera beaucoup, un jour, à RS de grandes lumières sur l’époque relative de la formation du bassin de la Méditerranée. Ce sujet est donc à plus haut intérêt pour la géologie. C., R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 44) i 66 aa ; ( 492 ) » M. Rozet, dans sa description de l'Algérie (1), dit qu’au pied de la montagne de Santa-Cruz, à Oran, il existe sur le terrain tertiaire, une brèche massive, à ciment calcaire ferrugineux, etc.; mais il n'y a pas vu d'ossements, et il ne la compare pas aux brèches osseuses si connues du littoral européen et de plusieurs îles de la Méditerranée. » Celle dont je possède un fragment, a été découverte dans le tracé d’une route nouvelle qui conduit d'Oran à Mers-el-Kebir, sur le bord de la mer. : » La brèche osseuse d'Oran, comme celle de Gibraltar, etc. , est une concrétion calcaire d'un beau rouge de rouille, à cassure terreuse ; comme celle de Gibraltar, elle peut être comparée à de l'argile à briques , bien cuite, et criblée de petites cavités irrégulières (2). » Le morceau présenté à l'Académie renferme des fragments d’os trop mutilés pour’ pouvoir les déterminer, et des fragments de dents. Un de ces derniers est évidemment une portion de molaire de ruminant; on y . reconnait très bien la moitié d’un des doubles cylindres qui composent ces molaires, avec une portion de lautre moitié. C’est une des arrière-mo- laires inférieures, découverte par sa face interne. | » La plupart des dents isolées sont des dents de poissons. » La roche blanche dans laquelle on les trouve, appartient à la partie supérieure du second étage tertiaire, formé, dit M. Rozet, par un calcaire grossier, bréchiforme, qui se montre à la surface du sol, dans toute la plaine , au sud et à l’est d’( R a R » Il faut se rappeler que la par nférieure de ce ı compose, suivant le même observateur, « de lits calcaires blancs, cré- » tacés, alternant avec des marnes jaunâtres, schisteuses, sableuses, et » qu'on y rencontre deux bancs d’un mètre d'épaisseur, situés à peu de istance l’un de l’autre, d'une marne schisteuse très blanche, dans : » lesquels des squelettes assez incomplets de poissons fossiles sont très » nombreux.» = Me es ss Te » Tl est remarquable que tous ceux que M. Ægassiz avait eu Poccasion d'examiner, lors de la publication dua Voyage dans la Régence d'Alger, oU TAT oavous cesrensoigieient (4), appartiennent à une seule et r a EA PRA rieure de ce même terrain se (2) Cuvier, Ossements fossiles, T. TV, p. 167, édit. ing” (3) Ibid., p. 65. (4) Ouvrage cité, p. 66. ‘ ( 493 ) i même espèce, du genre Alose (Alosa elongata, Acassiz), comme si des bancs entiers de ce poisson, semblables à ceux des harengs de notre épo- que, eussent été enveloppés dans une catastrophe commune. » On n’a découvert Jusqu'ici, du moins à ma connaissance , dans la partie supérieure de ce second étage, que des dents séparées du sque- lette auquel elles avaient été attachées, sans aucun fragment de ce squelette. Cette circonstance rend très difficile la détermination précise de ces dents, parce que des poissons de familles ou de genres différents, peu- vent avoir des dents de même forme, attachées à des os différents , Ou fixées à des òs de même nom; et que des espèces d’un même genre n'ont pas toujours des dents exactement de même forme, comme dans la classe des mammifères. Je ne pourrai donc tenter qu'une détermination approximative de celles qui font le sujet de cette note. » Les n” 1, 2, 3 et 4 sont des dents hémisphériques de différentes di- mensions, recouvertes d’un émail très brillant, de couleur brun foncé, nuancé de brun jaunâtre. J'en trouve de semblables , pour la forme du moins , entre autres dans l’os maxillaire supérieur d’une espèce de dorade, rapportée de Cayenne par feu Richard, et décrite dans l'Histoire natu- relle des poissons , par Cuvier et Valenciennes , tome VI, pl. 163, sous le nom de chrysophris globiceps. Les autres espèces de ce genre en ont aussi de pareilles. Mais je cite de préférence cette espèce, à cause de la dent suivante. » Le n° 5 est une dent conique à sommet tronqué, et creusé d’une fos- sette à bords arrondis et recouverts d’émail en dedans comme en dehors. La même espèce de dorade qui vient d’être indiquée porte, en avant de ses os intermaxillaires, une semblable dent. » Le n° 6 est une dent conique à sommet mousse, non tronqué cepen- dant, qui pourrait avoir appartenu à une autre espèce du même genre, ou à un genre voisin du précédent. E » Il y a dans la portion inférieure de cette dent, dont l'émail est de couleur claire, une ouverture arrondie, qui paraît avoir été faite par une dent de remplacement, comme cela a lieu chez les reptiles, et plus particulièrement chez les crocodiles. j » Au reste, cette circonstance pouvant aussi se montrer dans les dents des poissons , elle ne nous empêchera pas de regarder la dent que nous décrivons, comme appartenant à cette classe et à l’un des genres déjà nommés. LE : 66. À à unanimal marin, d’un genre encore inconnu. ( 494 ) »-La dent n° 7 se rapproche encore, par sa forme, des dents coniques des dorades (chrysophris ). » Le n° 8 est exactement, pour la forme et même pour les dimensions , une incisive de sargue (sargus, Cuvier), et plus particulièrement du sargue de Ronvezer. La couronne proprement dite est plate, à bords tranchants, et recouverte d’un émail brun noirâtre. La partie cachée par la gencive est plus étroite, de forme cylindrique, et garnie d’un émail d’un blanc jaunâtre. Ces différentes couleurs de l'émail d’une même dent , que nous avons déjà indiquées dans plusieurs de celles précédemment décrites, existaient-elles dans l’état de vie de-lľanimal, ou seraient-elles dues à des causes extérieurés qui auraient agi sur ces dents à l'époque où elles sont devenues fossiles ? 5 Ce sont des questions que l’état actuel de la science ne pérmet pas de résoudre en ce moment. Ce qu’on peut affirmer cependant, c'est qu'il est très rare de trouver des poissons vivants ayant l'émail de leurs dents ainsi coloré. Je n’en connais pas san les espèces des genres aux- quels elles se rapportent. ~ » Il résulte de cet examen, que les dents dont je viens de faire l’énu- mération pourraient avoir appartenu sinon à des espèces, du moins à des genres qui vivent encore dans la Méditerranée , les genres dorade et sargue. Elles sont remarquables par leur nombre, par leur isolement du squelette auquel elles avaient été attachées , et par la belle conservation de leur émail coloré en brun, dans la partie de la Couronne qui restait à découvert. Cette Géconétance: dec ouleur est très caractéristique. » Deux autres dents (les n° 9 et 19) de la même origine, ayant des ca- ractères tout particuliers, ont appartenu, nous le présumons du moins, » Comme M. de Blainville, à qui je les ai montrées, il y a vingt jours environ, ma dit en avoir une semblable, et que, débits lors, il doit en avoir reçu une seconde, l’Académie ne tardera pas à connaître tout ce que la science peut dire , avec quelque fondement, d’après ses données ac- tuelles, sur ces nouveaux fragments de l’histoire zoologio amoge vienne, » En attendant les lumières que notre collègue ne manquert pas de ré- pandre sur ce sujet, je demande la permission d’ exposer les motifs pour lesquels j'ai cru pouvoir annoncer, au mois de juillet dernier, dans un pre- “mier aperçu communiqué à la Société d'histoire naturelle de Strasbourg, + (495 ) | que ces dents étaient celles d’un mammifère marin, selon toute apparence, de la famille des morses. » Leur forme comprimée à face large, et un peu convexe d’un côté, large et légèrement concave de l'autre, du moins, vers leur bord tranchant, et leurs dimensions, rappellent au premier coup d'œil, les incisives de ru- minants. sz » Mais cette comparaison ne peut soutenir un sérieux examen. Le bord tranchant comme une lame, de ces dernières, qui se conserve ainsi parce qu’il ne rencontre pas de dent, à la mâchoire supérieure, qui puisse Puser par la trituration; leur forme en palette non symétrique, du moins dans les ruminants à cornes, les dimensions différentes de leurs racines, etc., etc., ne peuvent permettre de s'arrêter à cette détermination. Dans la famille des chevaux , les incisives ont un creux revêtu d’un cône d’émail qui les distingue essentiellement des dents que nous cherchons à déterminer. Celles-ci ont d’ailleurs une forme très particulière, que je n'ai retrouvée dans aucune dent connue de mammifère. Leur tranchant est émoussé, épais, et cependant nullement usé par la trituration. Cette dernière circonstance doit faire présumer, avec beaucoup de fondement, qu’elles appartiennent à un animal carnassier. Nous venons de dire que ces dents conservent, à leur coupant, une épaisseur remarqi able. Cette épaisseur, dans l’une d'elles, est même sensiblement plus grande d’un côté que ‘un autre, et va en aug- mentant vers la raci Pautre -a son tranc! peu cine. L'autre-a-son tranchant à peu près de la même épaisseur, et sa couronne n’augmente pas autant dans cette dimension, en s'approchant de la base ou du collet. » Ces légères différ de forme indiquent que ces deux dents n'apparte- naient pas au même numéro; c'est-à-dire qu’elles ne se trouvaient pas dans une place correspondante, lorsqu'elles étaient dans leur position na- turelle. » La racine de ces dents est large et nullement comprimée dans un sens. opposé, comme celle de la plupart des incisives de mammifères. » Quant à leur structure, ce qu’elle offre de pius remarquable c'est que la racine, au contraire de ce qui existe dans les vraies racines de mammifères, est couverte d’émail, Celui de la couronne est jaune, avee quelques nuances de noir; celui de la racine est blanchâtre, nuagé de noir. » La fracture de la racine montre qu'elle est formée extérieurement d’une substance compacte dont l'épaisseur varie, et qu'il y avait inté- rieurement une substance spongieuse. + » L'aspect onctueux de la couronne de ces dents rappelle celle des mo- $: Ng ( 496 ) laires de morse. La circonstance importante de Pémail autour j leur ra- cine, les rapproche encore des dents de ce mammifère marin. » Sans doute il n’y a pas de ressemblance de forme bien évidente entre les dents de morse et celles qui font le sujet de cette description; mais ces cir- constances de formes variant beaucoup dans les différents genres de pho- ques proprement dits, et encore plus des phoques aux morses, que les naturalistes regardent cependant comme des animaux d’une même famille naturelle, on peut les considérer ici, jusqu'à un certain point, comme moins importantes que les analogies de structure et de composition. Ces différences de formes ne pamreient — nous empêcher, en attendant de plus amples dans notre première conjecture. » Ainsi, les dents que nous venons de décrire appartiendraient à un animal nouveau, d’un genre tout particulier, qui se rangera probable- . ment près des phoques et des morses. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’elles ne ressemblent complétement à aucune dent de mammifère connu, vivant ou fossile. » M. Géofjroy Saint- Hilaire ine sur le bureau un mémoire im- primé ayant pour titre : Mémoires de paléontologie. MÉMOIRES LUS. ZLOOLOGIE. — Mémoire sur la distribution. P aie des Oiseaux Passe- . eaux , dans L l'Amérique n méridior ex par M. A. d'Onnienr. Speed MM. Dai; ; Tsidore Geoffroy Saint-Hilaire.) o M d'Orbigny, pour dencre plus de précision aux résultats de ses ob- servations; divise les régions de l Amérique méridionale qu’il a explorées, en trois zones suivant leur distance à l'équateur. La première se trouve com- prise entre le 11° et le 28° parallèle; la seconde s'étend du 28° au 34° p arak lèle, etla troisieme du 34° au 45°. » Chacune de ces zones est ëlle-même divisée en trois autres d’après la hauteur-au-dessus du niveau de la mer; la première comprenant les régions dont l'élévation varie -entre zéro et ooo pieds au-dessus de l'Océan: la seconde celles qui se trouvent entre 5006 et 11000 pieds; et ia troisième toute Ja portion de pays dont l'élévation excède 1 1000 pieds. ( 497 ) » L'auteur passe en revue les différentes espèces propres à ces différentes zones et résume ainsi les résultats numériques qui se déduisent de cet examen, i 5 » 1™ zone de latitude (du 11° au 20° degré). — Cette première zone offre 240 espèces de passereaux, c’est-à-dire près du tiers du nombre total des- espèces observées qui est de 395 seulement. Cette grande proportion, dit M. d'Orbigny, paraît dépendre de la variété de la végétation et du grand nombre d'insectes que cette zone nous présente. Sur ces 240 espèces, 51 se rencontrent également dans les montagnes dont la hauteur au-dessus du niveau de la mer n’excède pas 5000 pieds. | » 2° zone de latitude (du 28° au 34° degré). — On y rencontre 72 es- pèces, nombre qui n’est guère que le cinquième du nombre total des es- pèces observées dans les trois zones, et qu’un peu plus du tiers de celui de la première: dans cette seconde zone, la végétation est devenue moins variée, les insectes moins nombreux. Sur les 72 espèces qu'elle nous offre, 29 se rencontrent également, vers les 15 degrés de latitude, sur les mon- tagnes élevées de 5000 à 1 1000 pieds au-dessus de niveau de la mer, c'est- à-dire dans la deuxième zons d’élévation. APR plus rapidement dans cette zone; elles ne s'élèvent qu'à 37, et ne sont plus, comparativement au nombre total, que de près d’un onzième; comparativement à celui de la première zone , que d’un peu moins d’un septième; comparativement à celui de la seconde, que de la moi- tié. Cette diminution est encore une suite de changements comparatifs qui se sont opérés dans la végétation, devenu chétive, et très peu variée. Sur les 37 espèces de passereaux de cette zone, il y en a 8 qui se trouvent égale- ment, sous le tropique, à plus de 11000 pieds au-dessus du niveau de la mer, ce qui montre, dit l’auteur, que ce sont à peu près les mêmes chan- gements qu'on observe en marchant de la zone torride vers le pôle , ou en s'élevant du niveau de la mer sur les montagnes des régions chaudes. » Pour démontrer cet accord dans la diminution du nombre des espèces de passereaux avec l’accroissement des nombres qui indiquent, soit la hau- teur d’un lieu au-dessus de la mer, la latitude restant la même, soit sa distance à l'équateur , l'élévation ne variant point, l’auteur considère suc- cessivement les trois zones d’élévations. Sant » La première, de o à 5o00 pieds au-dessus de la mer, présente, par les 15° S., 83 espèces, dont 51 descendent sur les plaines. #3 » La deuxième, de 5000 à 11000 pieds au-dessus du niveau de la mer, N ( 498 ) nous offre pour la même latitude 6o espèces sur lesquelles 29 se trouvent dans la deuxième zone de latitude. » Dans la troisième, comprenant les régions situées à plus de 11000 pieds au-dessus du niveau de la mer, et toujours vers le 15° degré de lati- tude, on trouve 22 espèces dont 8 se rencontrent du 34° au 45° degré de latitude (troisième zone de latitude ). » On peut donc assimiler jusqu’à un certain point la troisième zone d’é- lévation dans la première région , à la première zone dans la troisième ré- gion ; et, en effet, nous voyons que plusieurs espèces se trouvent en même temps sur les hautes montagnes des régions tropicales et dans les plaines de la Patagonie, la température me à étant à peu près la même dans un _ lieu et dans l'autre. » Si Pon considère ainsi les espèces sous le rapport de la température des lieux tte habitent, on est sr aux résultats suivants : Espèces communes à toutes les zones de température....,............ Espèces communes à la deuxième et à la troisième zone de température, 18 Espèces communes à la première et à la deuxième zone de température... 24 Espèces propres à des zones de température déterminées. ........ sos TES » M. d'Orbigny compare ensuite les espèces de passereaux propres à cha- que versant des Andes, il en trouve 374 sur le versant oriental, et 46 seu- lement pour le versant occidental, et il cherche RUE por être les causes de cette différence. » Après avoir fait connaître ea: autres détails de distribution com- parative des espèces selon les pays, il présente dans un tableau les limites d'habitation de chaque genre, ainsi que le nombre des espèces observées par genre etpar famille. Il compare les familles des passereaux européens à celles des passereaux américains. » Il entre ensuite dans des considérations relatives à l'habitation des passereaux, suivant la nature des terrains ; enfin passant aux migrations annuelles de ces oiseaux , il cherche à naen qu’elles tiennent à due de op plutôt qu'au manque de nourriture. » .( 499 ) CHIRURGIE. — Du développement des adhérences dans les membranes séreuses et des inductions chirurgicales qu'on peut en tirer; par M. Bermas. À (Commissaires, MM. Serres, Breschet.) «L'auteur cite d’abord nn cas de guérison spontanée d’une hernie due à la présence d’une fausse membrane oblitérant l'ouverture herniaire. » En cherchant par des expériences à imiter la marche suivie par la nature dans le développement du petit diaphragme accidentel qui avait fermé le col du sac herniaire, M. Belmas dit avoir été conduit à la solution de cette question : » Développer à volonté des adhérences dans les membranes séreuses , en déterminer la nature , en régler l'étendue. » Les premiers essais ont été faits à l’aide de petites vésicales de peau de baudruche, pleines d'air, fixées à l'aide d’un petit tube métallique dans un point des parois internes du ventre de certains animaux. Comme le collet de ces vésicules offrait trop peu de solidité pour résister aux frot- tements exercés par les intestins, elles étaient constamment emportées loin du lieu de leur insertion, avant l’accomplissement du travail adhésif; il fallut donc renoncer à te genre d'expérience; cependant, dit l’auteur, elles ont servi de base à un procédé à l’aide duquel plusieurs guérisons d'hydrocèles ont été obtenues. ; » Pour bien observer les effets résultant de la présence de ces vésicules et prévenir leur rupture, elles ont été, dans des expériences subséquentes, abandonnées librement au milieu de la cavité du ventre de plusieurs chiens; le résultat définitif obtenu a été l'absorption du petit corps étran- ger, et l’adhérence des parties dans le lieu qu’il occupait. » Pour appliquer ce fait à l’oblitération du col des sacs herniaires, l’auteur, après avoir expérimenté sur un grand nombre de chiens affectés de hernies, a fait plusieurs tentatives sur l’homme. L'observation des phé- nomènes lui ayant démontré que la quantité de matière animale introduite était beaucoup trop considérable, il a reconnu qu'il suffisait de porter dans le lieu où l’on voulait déterminer les adhérences, de simples filaments de gélatine desséchée , recouverts par de petites lanières de peau de bau- druche, Il emploie une aiguille de forme particulière, pour introduire ces filaments dans le col des sacs herniaires. Sur dix opérations pratiquées par le nouveau procédé, cinq guérisons, dit-il, ont été obtenues; ee. trois cas, DS i -~ E B. 1837, 2% Semestre. (T. V, Ne 14.) > i 7 ~ ( 5o00 ) ily a eu récidive incomplète, et sur deux individus le retour de la maladie ne s’est pas fait long-temps attendre. Cependant, ajoute-t-il, comme au- cune de ces tentatives n’a été suivie du plus léger accident, il reste à espérer que plus d'habitude dans la pratique de l'opération, une pression plus régulière exercée sur Panneau, à l’aide de nouveaux moyens compresseurs, conduiront à des résultats plus satisfaisants. » MÉDECINE. — Recherches sur le traitement et sur l'éducation auriculaire et orale des sourds-muets ; Ré M. DELEAU. Dans ce mémoire, l'acteur présente Tensemble de ses travaux sur les affections de l’ouie, et les divise en trois époques. - _» Pendant la première, qui s'arrête en 1826, je me suis livré, dit-il, à la recherche des causes prochaines de la surdi-mutité, à Paide de la perfo- ration de la membrane du tympan, et j'ai fait mes premiers essais de cathétérisme de la trompe d’Eustachi. L'expérience ma prouvé qu'une perforation artificielle faite à la membrane tympanique ne peut subsister qu'autant qu’elle est transformée en fistule par une sécrétion morbide de la caisse; mais cette tentative n’est pas sans dangers, à cause des nombreuses sympathies de l’oreille moyenne avec l'organe encéphalique et l'appareil de la vision. » Dans la seconde époque, qui Ééomprend quatre années , mes recherches ont eu pour résultat les perfectionnements apportés dans le cathétérisme de la trompe et l'emploi de l'air atmosphérique | comme er T D pmontic et de traitement des maladies de loreill moyenne. » Les observations et les ‘expériences que j'ai faites ct la fin e cette seconde époque jonge à ce jour, x ‘ont conduit à reconnaîtra que certaines orei tla vision, portent le trouble dans les fonctions du cerveau zt us les muscles de l'expression faciale. » L'auteur s'occupe ensuite de l’âge auquel il convient d'explorer lor- gane auditif des sourds-muets , du traitement chirurgical qu’il convient d'employer suivant les cas, et enfin des sr différents d'éducation auxquels on doit avoir recours selon qu’on aura reconnu que l'enfant pourra un jour entendre assez pour pouvoir apprendre à parler, ou qu'il est condamné à rester sourd-muet toute sa vie. « Dans la dernière partie de son Mémoire, l’auteur rapporte déux cas de guérison, et d'éducation de sourdes-muettes ; il termine en émettant le vœu que l’on compare les résultats de ses recherches avec ceux qui ont Lx Lu. avant lui relativement à l'instruction des sourds-muets. { 5or ) MÉMOIRES PRÉSENTÉS. ÉLECTRICITÉ ANIMALE. — Nouvelles expériences sur la Torpille ; par = M. Marreucr. (Extrait par l’auteur. ) ( Commissaires, MM. Becquerel, Breschet, Pouillet. ) « Pour continuer ses recherches sur ce sujet, l’auteur s’était transporté à Cesenatico, sur les bords de l’Adriatique, et là, pendant un séjour de deux mois ( juin et juillet 1837 ), il a pu se procurer jusqu’à 116 torpilles vivantes. Plusieurs des expériences ont été faites sur les bateaux même des pêcheurs, afin de pouvoir agir sur l'animal au moment où il est tiré de l’eau , puisque c’est alors que sa puissance électrique est la plus grande. Les instruments dont l’auteur a fait usage sont des galvanomètres ordi- naires; il s'est aussi servi de grenouilles. En faisant passer le courant d’une x Le En, es ns le-sens de la ramification du nerf. » On a dit qu'un liquide s’introduisait dans l’organe , pour produire la décharge, et qu'il y avait aussi dans le méme temps de fortes contrac- tions musculaires; cependant M. Matteucci s’est assuré qu'aucun chan- gement de volume n'arrive dans le corps de ce poisson dans l'acte de la décharge. Suivant l'auteur, on ne parvient jamais à obtenir aucun courant de la torpille, si son corps n’est pas touché dans le même temps en deux points différents. C’est ainsi qu'une grenouille isolée, qui touche avec un seul de ses filets nerveux le corps de la torpille, ne souffre aucune contraction. | y 3 » La torpille ne jouit pas de la propriété de diriger la décharge là où elle veut : quand l’animal est doué d’une grande vitalité, on obtient des décharges de toute la surface de son corps ; et peu à peu cette faculté se limite à Ja région située au-dessus des deux organes électriques. » La distribution du courant électrique est, dit l’auteur , régie par les trois lois suivantes : : 5 i gs DE » 1°. Tous les points du dos sont positifs par rapport à tous les points du ventre. Rd a a a ien: » 2. Sur la face dorsale, les points de l'organe, qui sont au-dessus des 67; | ( 502 ) nerfs qui pénètrent cet organe sont positifs par rapport aux autres points de la même face dorsale. » 3°. C’est le contraire pour la face ventrale. »La marche du courant dans l’intérieur de l'organe a lieu suivant cette loi: » La lame du galvanometre qui touche la peau dorsale’ ou qui est plongée le plus près de cette partie est toujours positive par rapport à la Jame contiguë à la peau ventrale. » L'intensité du courant tiré de la torpille varie proportionnellement à l'étendue des lames qui touchent les deux faces de l'organe. » Le courant de la torpille, lorsque l'animal est doué d’une grande vitalité, traverse, sans perte sensible, une longue couche d'eau salée, même sé- parée par des diaphragmes métalliques. Cette propriété disparaît propor- tionnellement à l’affaiblissement de sa vitalité. » Pour obtenir létincelle, l’auteur n’emploie plus la méthode qu'il avait imaginée et adoptée le premier Van dernier, c’est-à-dire de faire - _ passer le courant dans une spirale très longue , ni même celle qu'a fait connaître ensuite M. Linari. On obtient tout de suite l’étincelle en in-- terposant la torpille entre deux plats métalliques qui communiquent par deux feuilles d’or. La fonction électrique de la torpille dépend principa- lement du degré d’activité de la respiration et de la circulation : on explique par-là très bien l'action de la chaleur sur cette fonction. Les poisons narcotiques modifient d’une manière remarquable la sie de la torpille suivant qu’on laisse la a tranquille, ou bien qu’on la force à décharger. » On peut enlever toute la peau, les ut les Rennes à qui tiennent à l'organe; sans que la décharge cesse ni même doinde. La substance même de l'organe peut être enlevée en très graude partie (les trois-quarts), sans que la décharge cesse. La décharge n’est détruite, quant à la subs- tance de l'organe, que lorsque cette substance est coagulée ou par des _ acides , ou par la chaleur ; et cela arrive sans que sa conductibilité électri- que soit diminuée. » La ligature des nerfs détroit la decharge. Quant au cerveau , si Pon _ blesse les trois lobes supérieurs, iln "y a pas de décharge ,. et lof peut même les enlever sans que la décharge cesse. On peut couper la moelle allongée et la moelle tpinière, et la décharge continue encore. Ce n'est que le quatrième lobe, qu’on peut appeler lobe électrique, qui ne peut être touché, sans qu'on ait la décharge, et une fois enlevé, tout phénomène électrique isparar. (503) » Il faut observer pourtant que les nerfs de l'organe, méme après qu'on l’a séparé du cerveau , peuvent encore donner quelques décharges, si on les tiraille immédiatement après son enlévement. » Lorsque la torpille est morte, quant à sa fonction électrique, on parvient encore à en obtenir de très fortes décharges, même plus fortes qu’à l'ordinaire, si l’on touche le lobe électrique. L'action de ce lobe, dans ce cas, est directe, c’est-à-dire que si l’on touche la partie droite, c’est l’or- sane droit qui donne la décharge, et réciproquement : c’est de cette seule manière qu’on peut avoir la décharge d’un seul côté dans la torpille. Lorsque ces décharges obtenues en touchant le lobe électrique, après la mort de l'animal, ont disparu , ce qui arrive dans quelques secondes , on a encore des décharges très fortes en blessant profondement ce lobe; et, dans ce cas, les décharges n’ont plus la direction constante du dos au ventre. 6 5 » Pour bien observer l’action du courant électrique, il faut prendre une torpille qui vient de mourir, découvrir le cerveau, attendre qu'on n'ait plus de décharges en touchant le lobe, et alors faire passer le courant du cerveau à l’organe. L'organe alors donne la décharge comme lorsque Pa- nimal était vivant. Une foule d'expériences son portées dans le mé- moire , pour démontrer que c’est effectivement la décharge ordinaire qui a lieu. Le courant inverse donne de fortes contractions musculaires, et quelques décharges qui disparaissent bien avant celles produites par le courant direct. Si l’on fait cette expérience sur le seul organe détaché de l'animal, en faisant aller le courant des nerfs à l'organe, ou inverse- ment, on parvient encore à lui faire donner des décharges qui, quoique plus faibles , ne cessent pourtant pas d’être de la même nature que celles produites par l'animal vivant. La pile, dans toutes ces expériences , n'est que de vingt couples, et chargée d’un liquide très peu conducteur. Il faut encore que l'expérience soit faite immédiatement après la mort. » Les conclusions principales sont les suivantes : 1°. Du dernier lobe du cerveau est produit et transmis dans l'organe, l'élément nécessaire à la décharge et à sa direction ; 2° ce n’est donc pas dans l'organe que cet élément est préparé; 3° un courant électrique charge l'organe comme cet élément; 4* il y a dans les nerfs une condition autre que celle de laisser passer le courant électrique , afin qu’il fonctionne. = M. Matteucci examine ensuite de quelle manière un courant élec- trique pourrait être produit dans le cerveau; et après avoir répé et été et tenté un grand nombre d'expériences, il admet que le contact de la subs- O] rin ( 504) tance nerveuse et du sang, quand ils sont doués de vitalité, produit un courant électrique qui peut bien dépendre d’une action électro-chimiqne, thermo-électrique, etc. Enfin M. Matteucci donne la composition de la substance de l'organe: il y a trouvé 903,4 d’eau sur 1000; la partie solide se compose de chlorure de sodium, d’acide lactique, de lactate de potasse, d'extrait de viande de Berzélius, de quelques traces de phocé- nine , et de deux substances grasses, l’une liquide, l’autre solide, dans la dernière desquelles existe le soufre et le phosphore. Cette composition est remarquable paa son analogie avec celle de la substance cérébrale. » MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Machine électrydate ; par M. Qunmenreavn. (Commissaires, MM. Becquerel, Pouillet. ) « L'eau décomposée en ses éléments par la pile, ramenée à l'état de va- » peur par un morceau de platine spongieux et liquéfiée par le refroi- » dissement, voilà, dit Pauteur dans l'introduction de son mémoire, toute » la force motrice de cette machine. » PHYSIOLOGIE. — Mémoire sur les phénomènes chimiques et physiques de la vie; par M. WANNER. | (Commissaires 3 MM. Serres, de Blainville, ) NAVIGATION. — - Quatrième mémoire sur les. moyens de sauver les aoira és; À par M. Castera. (Commissaires, MM. Becquerel, Poncelet, de Free Mécamiqur aerLQuÉe. — Description d'une à ie ne par M. VALADON. n | M. M. le Ministre des nue: Publics, de Fagra et du commerce invite l’Académie à lui faire connaître le l ible les plus promptement poss résultats des travaux de la Commission qu elle à nommée pour s s'occuper de la question des rondelles fusibles. - : » Cette question, dit M. le Ministre se riche à a es mesures réglemen - ( 505 ) taires que l'administration a préparées, et qui sont réclamées dans l'intérèt de l'industrie, et de la sùreté publique. Un projet de loi sur la navigation à la vapeur, a été présenté à la chambre des députés; cet objet important sera reproduit prochainement, et il est ainsi fort à désirer que l’Académie ait bientôt terminé son travail.» camie. — Sulfure d'azote. Extrait d’une lettre de M. SOUBEIRAN. « J'obtiens le sulfure d’azote par la réaction du gaz ammoniac sur le chlorure de soufre, mais dans des circonstances différentes de celles qui ont été étudiées par M. Martens. Je faisarriver le gaz desséché dans un vaste récipient; j'y plonge une petite capsule contenant une faible quantité de chlorure de soufre, que je renouvelle quand l’action est épuisée. Il se fait une matière floconneuse d’un vert sale que j'abandonne pendant 24 heures dans une atmosphère d’ammoniaque; le produit de cette opération est un mélange d’hydro-chlorate d'ammoniaque et de sulfure d’azote; je le traite par l’eau qui ne dissout que le sel ammoniacal. » La réussite de l'opération exige diverses précautions. Il faut en effet : » 1°. Se servir de chlorure de soufre saturé de chlars pes, de chimistes se doutent de la difficulté que lon on épr d'obtenir. LE À Empécher que la température ne solere par la réaction à de lammo- niaque sur le chlorure de soufre; à cet effet, se servir d’un vaste récipient, et n’ajouter le chlorure de soufre que par petites parties à la fois. ~“ » 3°. Tenir l’'ammoniaque toujours en grand excès par rapport au chlo- rure de soufre. » 4°. Laver avec rapidité le mélange de sulfure d'azote et d’hydro-chlorate dammoniaque, et dessécher le sulfure d’azote en le comprimant d’abord dans du papier sans colle, et en l’exposant ensuite dans le vide sec. » Les propriétés principales du sulfure d'azote sont les suivantes : il a une couleur jaune-citron, il est inodore. Il est d’abord sans saveur; mais il développe bientôt une saveur âcre très prononcée. » Il détonne avec violence par le choc, ou par application LG de la chaleur; si l’on a la précaution de le mélanger avec une matière inerte, il se décompose tranquillement, vers 140 degrés, en soufre et azote. » Leau en dissout peu; mais elle le transforme peu à peu à esn Le r chaleur en hyposulfite d'ammoniaque. » L'alcool et Veniet en dissolvent darini. Gand ce dre est bien ( 506 ) pur et bien sec, après son évaporation; il laisse le sulfure d'azote cristal- lisé. 3 » Les alcalis le changent promptement en ammoniaque et en hyposulfite avec jes acides, il donne de lammoniaque, du soufre et de Pacide sui- fureux. » Le sulfure d’azote est formé de deux atomes d'azote (deux volumes) et de trois atomes de soufre. Il correspond, dans la série des sulfures, à Pa- cidè des nitrites dans la série des corps oxigénés : c’est de l'acide nitreux dans lequel l'oxigène est remplacé par le soufre. Le sulfure d’azote a le caractère général des amides; en s’appropriant de l’eau, il se change en ammoniaque et en un acide...» GÉOLOGIE, — Sur les blocs erratiques du Jura. Extrait d’une lettre de M. Acassiz. ; ; «. .. Jai passé l’année dernière plusieurs mois dans le voisinage des Alpes, dans le but d'étudier les glaciers , et en particulier de constater l'exactitude des observations de MM. Venetz et de Charpentier, sur les grandes moraines que Pon trouve à des distances plus ou moins considé- rables du bord des glaciers actuels, et j'ai pu me convaincre de exac- titude des faits qu’iis ont décrits. is » Je n'ai pas été moins frappé de l'apparence polie que présentent les rochers sur lesquels des glaciers se sont mus, apparence que l’on re- marque encore dans toutes les vallées dont les flancs sont couverts d'an- ciennes moraines, à quelque distance des glaciers actuels qu'elles se trouvent. C'est ainsi que les flancs de la vallée du Rhône sont entierement . polis, jusque sur les bords du lac Léman, à plus d’une journée des glaciers, partout.où la roche est assez dure pour avoir résisté aux in- fluences atmosphériques. A la vue de ce phénomène, évidemment pro- duit par des glaciers qui s'étendaient jusque dans la plaine suisse, et qui en se retirant ont laissé sur leurs bords ces digues concentriques de blocs arrondis qu’on appelle des moraines , je me suis rappelé que la pente méridionale du Jura, qui est en face des Alpes, présente aussi des surfaces polies, connues chez nous sous le nom de laves, et auxquelles j'avais fait peu d’attention jusque alors. À mon retour à Neufchitel, je m'empressai d'examiner plus attentivement ces surfaces polies, et j'ai reconnu qu’elles sont complétement indépendantes de la stratification des couches et de la direction de la chaîne du Jura; qu'elles s'étendent sur { ( 507 ) : tonte la surface du sol, suivant ses ondulations, passant également par- dessus le terrain néocomien et par-dessus le terrain jurassique, et pré- sentant un poli aussi uni que la surface d’un miroir, partout où la roche a été mise récemment à découvert. Ces surfaces sont tantôt planes, tantôt ondulées, souvent même traversées de sillons plus ou moins profonds et sinueux, mais qui ne sont jamais dirigés dans le sens de la pente de la montagne. Au contraire, ces sillons sont obliques et longitudinaux ; ils ont, en un mot, une direction qui exclut toute idée d'un courant d'eau comme cause de ces érosions. On remarque en outre, sur les sur- faces très bien conservées, de fines lignes semblables aux traits que pour- rait produire une pointe de diamant sur du verre, et qui suivent en général la direction des sillons obliques. Pour quiconque a vu les Alpes, il est évident que c’est aussi la glace qui a produit ces polis. C'est sur une étendue de plus de 20 lieues à l'est et à l’ouest de Neufchâtel, que le versant méridional du Jura présente cet aspect , c'est-à-dire partout où il a été examiné sous ce point de vue, et cependant ces faits sont restés » Les blocs erratiques du Jura reposant sur ces surfaces polies, la estion se présente tout naturellement de savoir si, comme M. de Char- pentier l'avait admis, les glaciers se : éraient réellement étendus jusque sur le Jura, poussant devant eux des blocs de roches alpines et polissant la surface sur laquelle ils se mouvaient? Un fait constant s'oppose à cette idée , que M. de Charpentier a d’ailleurs déjà abandonnée, c’est que les blocs erratiques du Jura sont anguleux, tandis que les blocs des moraines, cons- tamment poussés par les mouvements des glaciers et frotiés les uns contre les autres, sont toujours arrondis. C'est même le cas pour les blocs des moraines les plus récentes, de celles qui cernent les glaciers actuels ; C 3 or, si les blocs erratiques du Jura avaient été poussés par de grands glaciers à une distance aussi considérable que le Jura, ils devraient être beaucoup plus arrondis que ceux des moraines. Il devrait en être de même, si les blocs erratiques avaient été charriés par des courants d’eau, quelque vitesse et quelque profondeur qu’on leur suppose. Dans cette dernière hypothèse, il est surtout impossible d'expliquer pourquoi les lacs intermédiaires entre les Alpes et le Jura, ne sont pas complétement comblés, d'autant plus qu'on peut démontrer qu'ils existaient déjà avant le transport des blocs. Tout récemment, on a voulu concilier ces divers phénomènes, en admettant que le transport des blocs anguleux s'était effectué sur des radeaux de glace mus par des courants d'eau ; mais des C. R. 1837, 20 Semestre. (E.V, N°44) 68 ( 508 ) faits que j'ai observés dans le Jura, et que l’on m'avait pas encore remar- qués, viennent encore s'opposer à cette explication. En effet, les blocs. erratiques du Jura ne reposent pas immédiatement sur les surfaces po- lies; partout où les cailloux roulés qui accompagnent les grands blocs n'ont pas été remaniés par des influences postérieures, on remarque qu'ils forment une couche de quelques pouces, quelquefois même de plusieurs pieds, sur laquelle les blocs anguleux reposent. Ces cailloux sont de plus très arrondis, même polis et entassés de manière à ce que les plus gros soient à la in et que les plus petits qui passent souvent à un fin sable soient au fond, immédiatement sur les surfaces polies. Cet ordre de su- perposition, qui est constant, s’oppose à toute idée d’un charriage par des courants; car, dans ce Jengi cas, ordre de superposition des cailloux arrondis serait inverse. La présence d’un fin sable à la surface des roches polies, prouve en outre qu'aucune cause puissante n’a agi sur la surface du Jura, depuis l’époque du transport de ces roches fines et c'est saps doute à la pression de ce sable sur les surfaces polies, que sont dues les fines lignes qui s’y trouvent gravées , et qui n’existeraient pas si ce sable avait été mů par un courant d’eau; car ni nos torrents, ni l’eau fortement agitée de nos lacs, ne produisent rien de semblable sur les mêmes roches, lors même qu'ils charriént da sable. Je ne mets pas en doute-que la plupart des phénomènes attribués à de grands courants dilu- viens, et en particulier ceux que M. Selfstræm a fac connaître récem- ment, n'aient été produits par les glace » Il importerait beaucoup de sa sles pôles , et en général [Pit d iUVUIS où existent les blocs erratiques , la surface du sol qui les p porte est polie comme dans le Jura; si partout les grands blocs erratiques éloignés des chaînes de montagnes d'où ils proviennent, sont anguleux comme ceux du Jura, et si enfin ils reposent partout sur un lit de cailloux arrondis, et d'autant plus petits qu'ils sont plus près des surfaces polies. Si Aca- démie pouvait obtenir ces renseignements par M. Dumont-d'Urville, pour Les blocs des contrées qu’il va parcourir, ce serait un grand pas qu’elle aurait fait faire à l’une des questions les plus importantes qoa Ja géologie moderne ait abordées. » MINERALOGIE, — Magnésie sulfatée native, de la NN. ouvelle- Grenade. M: Roulin présente au nom de M. E. Goudot, pharmacien Eora établi à Men , plusieurs échantillons de minéraux provenant des provinces ( 509 ) centrales de la Nouvelle-Grenade. On y remarque entre autres de fort beaux morceaux de sulfate de magnésie natif, en masses fibreuses dont les faisceaux, qui ont souvent plus d’un décimètre de longueur, sont infléchis comme le seraient les fibres d’un morceau dè bois postes en sens opposé presque dans la direction de Faze. Le gisement précis de ce minéral n’est pas connu, attendu que les paysans qui le vendent aux pharmaciens du pays cachent avec soin le lieu où ils se le procurent. On sait Smi ng que ces hommes viennent du canton de Caqueza. M. Roulin a trouvé lui-même en i 1823 de la magnésie sulfatée en grande abondance aux environs du village de Caqueza, mais elle n’était point en cristaux et se présentait, sous forme efflorescente , à la surface des schistes noirâtres entre lesquels coule le Rio-Negro, un des affluents du Meta. Les divers minéraux présentés par M. Gondot sont destinés à faire partie de la collection de l'Académie. MÉDECINE. — Lettre sur la présence d'animalcules dans diverses secrétions et excrétions de l'homme malade ; FAR MM. BrAUPERTHEY et ADET DE Rouvire. ie = auteurs annoncent à voir tro é des ai | | sui des chancres et des excroissances °. Dans du pus : cueilli ji ie Re E : = 2. Dans les matières excrémentitielles des individus atteints de fièvre typhoïde. 3°. Dans les urines des calculeux et de plusieurs individus ! atteints de catarrhe de la vessie. 4°. Dans le liquide des hydrocèles. 5°. Dans les eaux de l’amnios. Les auteurs parlent aussi d’une altération particulière des globules du sang, qu'ils considérent comme cause immédiate de la chlorose. Ils annoncent enfin avoir observé que dans le plus grand nombre des allie les globules du sang sont remarquablement altérés. tcoxowe ruraLe. — Sur la culture du riz sans barbe ( oryza‘ mutica) diiit _ le Vercellais. Extrait d’une lettre de M. Grécory. : Depuis quelques années les cultivateurs de riz, dans le Vercellais, ont en à souffrir des pertes considérables , par suite Dies maladie qui atta la tige de cette céréale au moment où se forme lépi, et qui gae ainsi i (Sio) quelquefois toute une récolte dans l’espace de 24 heures. Cette maladie, que les paysans appellent bruzone, parce que les épis semblent en effet brülés, s’est montrée surtout depuis louverture du nouveau chemin qui conduit de Turin à Gènes, et l’opinion commune est que le déboisement occäsioné par Pétablissement de cette route, dans une partie des Apen- nins, a pu, en ouvrant aux vents de la mer un accès plus facile, contri- buer à produire le mal dont se plaignent les agriculteurs. On a observé cependant que le riz sans barbe, dont la tige est plus robuste, résiste beaucoup mieux que le riz aquatique, et depuis 1820 la culture s’en est très répandue ; à la vérité il se vend moins cher, parce qu'il est d’un goût moins agréable et d’une cuisson plus difficile que l’autre; mais la différence de prix paraît, jusqu’à un certain point, compensée par la plus grande abondance des produits. Le riz sans barbe est plus précoce de 20 jours environ que le riz aqua- tique, il n’a peut-être pas besoin pour bien végéter d’une aussi grande quantité d'eau , mais il ne réussit point dans les terrains secs; et ainsi le nom de riz sec , Suus lequel on l'a quelquefois désigné, ne lui convient nullement. | ENTOMOLOGIE. — M. Jallot adresse quelques observations concernant un insecte dont la arve vit aux dépens du parenchyme de la feuille du laitron , en se frayant un chemin entre les membranes supérieure et inférieure de la feuille; il a reconnu que cette larve appartient à une espèce très petite de cécidomyie, qu’il désigne sous le nom de C. Sonchi. “ M. Godde de Liancourt demande que l’Académie veuille bien charger une Commission d'examiner un appareil de sauvetage, qu’il désigne sous le nom de bombes-amarres, et qui a pour objet de lancer de la côte une corde à un vaisseau en danger, lorsque le temps ne permet pas qu’on mette une barque à la mer. | (Commissaires, MM. Pouillet, Séguier.) M. Bru propose d'employer pour détruire les larves de pyrales des fu- migations avec le soufre projeté sur des charbons ardents. M. Offérding écrit de Biberach près d’Ulm, qu'un mémoire ayant pour titre : Découverte du parenchyme, et des altérations des organes, mé- moire qui était adressé pour le concours Montyon, et qui fut présenté à la séance du g novembre 1835, est l'ouvrage commun de lui et de son fils. n ballor (Sa) i BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE, L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres? Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences; 1857, 2° semestre, n° 13. Annales de Chimie et de Physique; par MM. Gay-Lussac et Araco ; tome 64, avril 1837, in-8°. Nouvelles Annales des V orage et des Sciences géographiques ; août 1837, in-8°. Mémoires de Paléontologie; par M. Grorrroy Saint-Hirars ; in-4°. Questions sur Instruction publique adressées à M. P. Gamard , par M. Cousin ; in-8°. Documents sur l'Islande et le Groenland communiqués par M. Caisse in-8°, (Extrait de la Revue du Nord.) Documents inédits sur l'Islande et dr as par le méme; in-6°. (Ex- trait de la Revue du Nord.) Traité zoologique et physiologique sur les vers intestinaux de l'homme ; par M. Bremser; traduit de l'allemand par M. Gruworer, revu et aug- menté de notes par M, ve Brainvize ; atlas avec un texte explicatif ren- Jermant des observations inédites , par M. Cn. Lesconp ; in-4°. -~ Examen critique de l'ouvrage de M. le docteur Sichel, concernant l'ophtalmie, la cataracte et l'amaurose; par M. Goxprer; in-8°. _ Notice sur les houilles en France, en Angleterre , en ee aux États-Unis ; ; par M. J. Garnier ; in-16. Répertoire de Chimie , de Physique et d'application aux Arts , sous la direction de M. Gavin DE Craugry; tome 1°", n° 4, in-8. Encyclopédie d' Éducation; par MM. PercurRoN et MaLerEYRE, ainé; livraisons 14 — 16, in-8°. Opération de lithotripsie, Jaite pour raser la vessie de calculs Jor- més à l'occasion d'un épi de blé poussé dans'cet organe; par M. Cazenavr; Bordeaux , 1837, in-&°. Travaux de la Société d'Émulation du Jura , pendant 1836; Lons-le- Saunier, in-8°. Gur de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bor- UT, — — Séance publique du 21 septembre 1857; in-8°. (515) Synopsis generis Cassiæ ; par M. Tu. Vocer; Berlin, 1837, in-8°. Remarques explicatives ajoutées à la carte des marais Pontins, laquelle représente un précis topographique de ces marais; par M. Wiesekinc ; My- nich, 1837, une feuille. Sendschreiben.. . . -Lettre de M. WIEBEKING, adressée aux savants réunis ` à Prague , en septembre 1837 ; une demi-fouille. Litterarische. anzeige... . Prospectus des ouvrages de M. Wiesexinc í ancien Directeur-général des Ponts-et-Chaussées du royaume de Bavière, Correspondant de l'Institut de France , etc. Det Kongelige.....Mémoires de la Société royale des Sciences de- Danemarck : Sciences historiques et philosophiques ; partie 5°, in-4°, Co- penhague, 1836. Oversige over... Coup d'œil sur les travaux des membres de la So- ciété Royale des Sciences de Danemarck , depuis le 31 mai 1833 — 1854 ; idem de 1834 — 1835 ; idem de 1835 — 1836; 3 cahiers in-4°. Journal de Pharmacie et des Sciences accessoires ; n° 7, 23° année, n™ 8 etg, août et septembre 1837, in-8°. 7 La Phrénologie; n° 17 et18. Écho du Monde savant, n° 90 et gi: — SEPTEMBRE 1857. (Fig ) URES sais. MIDI, 3 mures r al y A pu SOIR. Q HEURES DU SOIR. APRES PA arom. | Therm. £ 5 ` ' ÉTAT | $ 00, E, & gora oea d Barom, Therm. | £ a VENTS = . | exter. E ào. | extér. Sb Maxim. | Minim w à 740,52|+ 11 5 z ; ciel à midi. med déc Die) Fi mn oc T7 Jág82|+15, 78706 AR +:8,0|+ 9,8|C eae en O. S. 0 Jaro] +15]. |738 60415,2 TEE io or a à IS. 0 151,98 +14,7 a 2] = [755,38 +13,0 MOTS. +11,0/Très nuageux... ...... O. S. O 755,24 +18,4 55 +14,9 753,16 +12,3 SR. + 7,8} Nuageux ......... O. N ; 756,851 +19,0 15603 +19,2 J56,65 12 F u + 7,9 Couvert Au i Pen. 757,03) +214 56/33 FAN 756,21/+14,8 amie + 9,olTrès nuageux. +: NNE 155,53 20,8 752133 +21,8 790783 +5,09 Lo D + 934 Re ESE. don opa AR fo FE 7153,60|+21,6 za K "19; ,76[#13,2 LE Pet ‘HONOR “tr bre) [one eap: TO o 9141419 3, , ,971+13,1 9; vert 0... Sr 545,461+ 13,8 Ta TPE J39, 21| +12,5 ne +14;o[Pluie., Be È + ETa pestii o RER. A S. S. O 759,23|+ 19,2 A -+16,5 155.87|+ 9,2 He ro,o{Pluie..:,4 RE ut O. J61,91|+21,6 61 raa +19,9 76o,21|+10,6 H Lo ET. | d er 761,80!+21,5 06 +21,3 J62,53|+ 18,1 | it + BolCouvertii. . “hs 760,67|+22,5 ave 8 +22,1 161 ,09!+18,4 m 8| 8,6lCouvert i... 3 794,42|+21,0 7e La +22,6 758,61| +19,0 je 4:5 3lCouver ti... 0. 752,95 -+20 pe ,22| 421, 752,60 -+17 à 1-+29,7 +172 Cou. © į 755,15 Ios be Mn. 754,25 HAY Da 013; of Serin ae... de 195,79 +16,6 78495 H 755,50 +:6.3 or 11,5 Sergin E.. A: E. S. E. 197 82 + 14,2 Wal 10,1 155,73|+ 13,4 Daes CURIS E. 5. E. si 3|+12,8 760 , 50 14 759,86! + 10,8 [50 L10,2/Screin. see... he. 2 k 4 E. ir E h 760 ,54|+15,3 Baltio) [FiS o SE. SENE fon aalt 755,05|+15,3 2 B Het LINE NE T : 47 5 Me: 799:49|+ 11,1 A ,3Serein........ JS ER \. E. 785 64 164 boltsa Péri PEIE furent E.N. E 39, 02|-7 200 ? , 799, 14171 7 obirin. a oys. AE Lg A RT R | 754,81|+19,4 755,06 Lex TOA ME PATAR SCORE LE : E. N. E. 1 |752,58| +14,5 152,16 ; +20,5|10,0!Couvert... p POE + | 2 153,75 +16,4 153 3 +174 752,02 + A i | E A CNE Q 1! E 3 [756,301 12,5 156.50 nE LI 7o teie LEE tie +18,9l+ 9,8] Moyenne d 54 u p :,97 ENT ,6 56. 19,2 20,6 ? nue au x" au 10 Pluie, en centi \ Į kai|+145| CETE: ce 7 156,73|+13,3 HE se Moyenne du 11 au 20 i; ia. |: , -+18,2 5 rs : ? Moyenne du cour..6,1 7 4:67|+13 21 au 30 LE le »9Ù [Hi9,1[+10,0 a terr.. ,5,386 oyennes du mois.. -+14,6 , COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LÜNDI 9 OCTOBRE 1837. PRESIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES coi RE PONDANTS DE L'ACADÉMIE. A l’occasion de la prsi s yeee M. Geoffroy Saint-Hilaire remarque que, dans le Compte rendu de la séance précédente, on n'a in- séré que le titre imprimé de son Mémoire présenté : Mémoires de Paléonto- logie. Il aurait désiré qu’on eùt ajouté ce titre, qu’il avait écrit à la main, et qui en fait mieux connaître l’objet : « Derniers adieux à la Paléon- tologie, après l'examen d'un nouveau MEGALOSAURUS, elc., sous forme d'une lettre à l'Académie. » « M. Duméril présente , en son nom et en celui de M. Bibron, son col- laborateur , le quatrième volume de l’ouvrage qu’ils publient sous le titre d'Histoire naturelle et complète des Reptiles, et qui est, comme les précé- dents, accompagné d’un cahier de douze planches gravées sur acier, d’a- prés es dessins exécutés sur les objets mêmes, par M. Prêtre. » Ce volume, dit M. Duméril, ne termine pas l’histoire des sauriens ou lézards ; il ne comprend que la famille des iguanes; mais le Muséum d'His- toire naturelle de Paris renferme maintenant un si grand nombre d’es que ce nombre est de beaucoup supérieur à celui dont aucun naturaliste C. R. 2® Semestre 1337 (T. V, N° 45). | ({ 516) ait jamais eu connaissance, même d’après les ouvrages. On y trouvera la description de cent quarante-six espèces, dont près d'un tiers n’était pas même inscrit sur les registres de la science. Ici, elles sont distribuées mé- thodiquement en quarante-six genres, dont neuf sont distingués et carac- térisés pour la première fois. » Cette publication , ajoute M. Duméril, constatera les richesses immenses de notre Musée, et les progrès que cette branche de la zoologie a faits en France dans le courant de ces dernières années. Nous espérons qu'en facilitant l'étude des reptiles, elle appellera encore de nouvelles décou- vertes, et contribuera ainsi à l'avancement de la science erpétolo- gique. » EMBRYOGÉNIE, — [Vote sur le développement de l'embryon chez les mollusques céphalopodes; par M. A. Ducs. (Extrait.) « On sait que les œufs de la seiche commune sont un peu plus gros ' qu'un noyau de cerise, à pen près de même forme, mais terminés par une pointe mousse et portés sur un long pédicule. Collés sur des fu- cus ou entortillés ensemble, ces pédicules réunissent les œufs en une véritable grappe à laquelle on donne communément le nom de rai- sin de mer. Ces œufs sont noirs , mous , de même que leur pédicule; leur enveloppe extérieure, épaisse de près d’une ligne, a l'aspect et la consistance du caoutchouc ramolli ; elle est formée d’un très grand nombre de couches faiblement agglutinées, et qui, pour plusieurs du moins, semblent n’être produites que par l’involution d’une seule lame de mucus concret. Cette disposition est remarquable en ce qu’elle rappelle la torsion des chalazes dans l’œuf de poule, attribuée, non sans raison, par Carus, à la rotation qu’exécute le vitellus en descendant le long de l'oviducte , au fur et à mesure qu’il s’enveloppe d'albumen. La couche la plus interne est aussi brune ; mais coriace quoique mince, et se détache assez aisément du reste; elle couvre immédiatement un amas de matière transparente, visqueuse , de consistance de gelée, et que les faits démon- trent être un vrai vitellus. Le manque d’occasions favorables ne nous a pas permis encore de reconnaître si, à une époque très peu avancée, il y a un albumen, si le vitellus est moins volumineux d'abord que la cavité de Pœuf qu'il remplissait lors de nos observations. Ce que nous avons dit plus (517) haut doit fait croire qu'ici l’aibumen est tout entier concret : une tunique transparente ou légèrement blanchâtre, mais assez épaisse, peu consis- tante, revêt exactement le vitellus, et c’est dans son épaisseur ou immé- diatément sous elle, adhérant fortement à elle, que se développe l'embryon; c'est donc un vrai blastoderme, comparable à celui de la poule lorsqu'il a envahi, dans son réseau vasculaire, la totalité du jaune. » L’embryon se présente constamment sous forme d’une couche épaisse, blanche, occupant une petite partie de la membrane blastodermique. Pour le bien voir, j'ai fait macérer un jour ou deux les œufs dans l'alcool, afin de donner ainsi au vitellus une demi-coagulation qui, sans le rendre en- tiérement opaque et dur , permit de le détacher par morceaux et même en une seule masse de la membrane susdite, qui reste adhérente à l'enveloppe extérieure. Cetteenveloppe est d’abord ouverte dans un point de peu d’éten- due pour permettre de découvrir, à travers la demi-transparence du vitellus, la région où siége l'embryon , afin de la conserver intacte en enlevant l'hémisphère opposé. Dans le fond de la calotte conservée, on peut, en opérant sous leau , obtenir un embryon d’un blanc mat et d’une régularité parfaite. T pis PE EE a 2 ~ » Cet embryon nous montre à peu près tous les éléments de sa com- position future, mais étalés, comme déployés en membranes. Les parties anté ieures ou céphaliques se montrent aussi beaucoup plus développées que les postérieures. De ce dernier côté, on voit un repli transversal, com- mencement du manteau ou du sac destiné plus tard à cacher les branchies et à recevoir tout l'abdomen. Ces branchies, au lieu d'ètre redressées et cachées , comme chez l'adulte , se montrent pendantes, écartées et libres. A droite et à gauche, et plus en avant, se montre une large expansion en forme d'aile qui s'étend jusqu’à la naissance des bras dont une échan- crure la sépare. C'est une des moitiés de l’entonnoir futur destinées à se rapprocher et à se souder quand l'embryon prendra plus d'é- paisseur. Enfin, tout-à-fait en avant, est une demi-couronne formée par les dix bras encore fort courts, mais dont les deux plus longs sont déjà distincts des autres, situés plus en dehors et toujours recourbés en crosse. Les autres bras sont divergents, larges et parfois masqués Pun par l’autre. Assez souvent, entre le long bras et l'aile du futur entonnoir, se montre un corps rond; c’est l'œil que souvent cache insertion des bras; car l'embryon est toujours vu, dans notre procédé, par la face inférieure; je n'ai même bien aperçu ainsi que l'œil droit, et j'aurais pu douter de la nature de cette production, si, en l’enlevant et la retournant avec soin , LL) ESS) je wy avais reconnu une perforation centrale entourée d’une zone blan- châtre, il est vrai, comme le reste. = ; » Voici maintenant le point le plus intéressant de nos observations. La partie antérieure, que couronnent les bras, offre un large enfonce- ment, un grand trou arrondi, bordé du côté du ventre par une sorte de bourrelet auquel font évidemment suite les deux longs bras. Dans cette vaste ouverture s'enfonce un prolongement du vitellus qui pé- nêtre jusque dans l'abdomen. A travers la demi-transparence des parois de cette cavité, on en aperçoit la masse représentant les estomacs à venir, et un point plus aminci paraît indiquer la prochaine formation de lanus. Le bourrelet qui circonscrit la grande ouverture ombilicale est opaque, mais, du côté ventral, il offre une sorte de suture pellu- cide, triangulaire, indice probable de la soudure de parties latérales na- guère séparées. Du côté dorsal de cette grande ouverture, on voit un corps piriforme, pédiculé, tantôt occupant la ligne médiane, tantôt in- cliné vers un des côtés; il est facile d'y reconnaître la masse buccale repoussée du côté dorsal par le vitellus qui pénètre dans le corps de l'embryon. Il est donc bien évident que cette pénétration a lieù pa- rallèlement à l'œsophage , singularité qui ne se retrouve dans aucun autre fœtus connu , et dont nous chercherons plus loin Pexplication. » Ici se voient distinctement des choses qui sont plus douteuses chez des individus plus âgés , tels que ceux qu'on trouve figurés dans lna- tomie comparée de Carus. Mais chez ceux qu’on observe ainsi à une époque plus avancée, on tronve quelques particularit s différentes. La demi- couronne des bras s’est transformée en couronne complète, les deux plus externes des bras courts s'étant rapprochés, et leurs bases s'étant soudées du côté ventral du fœtus. L'insertion des deux bras longs se trouve ainsi cachée plus intérieurement, et le prolongement du vitellus est plus intérieurement caché encore, et plus- étranglé d’ail- leurs dans la couronne susdite; on le voit s'enfoncer au centre de cette couronne, côtoyant encore le côté inférieur ou ventral de l'œsophage que surmonte la masse buccale. Déjà on peut reconnaître dans cette masse le bec corné , en s’aidant d’une aiguille pour écarter la chair, et d’une loupe pour grossir les objets. L'œsophage est encore plus mince que le canal ou pédicule vitellin , et ils sont distincts et séparés l’un de l’autre jusque dans l’abdomen. ne er Dr » Si l'on extrait de cette cavité la masse vitelline concrétée par Falcoo!l , on la trouve bilobée, et l’on y remarque deux petits becs, , D'ATLICU FILES (519) - dont l'un, sans doute, répond au pédicule et Pautre à l'œsophage ; sa division commençante indique le partage futur de la cavité gastrique en plusieurs compartiments. À ceite époque, l’entonnoir est formé, com- plet; le sac ou manteau, sans être aussi grand que chez l'adulte, remonte au moins jusqu’à la base de l’entonnoir et couvre la paroi abdominale. A travers son épaisseur apparaît au milieu du ventre une tache noire formée par la bourse à l'encre. Ce manteau est tiqueté de points colorés tels qu’on les vbserve plus grands et plus abondants chez l'adulte. Les yeux, gros et bien formés, assez écartés encore, de manière à donner beaucoup de largeur à la tête, ont leur pigment bien distinct. Déjà la coquille est formée de plusieurs couches calcaires, et se trouve enfermée dans la portion dorsale du manteau. » M. Dugès annonce avoir répété ces observations sur des œufs assez semblables à ceux de la seiche , sauf la teinte et la grosseur, et qu'il croit être des œufs de Sépiole. » | | + NOMINATIONS. {L'Académie procède, par voie de sérutin, à Ta nomination d'une Com- mission appelée à examiner les pièces adressées pour le concours au prix fondé par M. de Montyon , en faveur de ceux qui auront rendu un art ou un métier moins insalubre. MM. Dumas, Dulong , Chevreul, Double et Gay-Lussac, ayant réuni la majorité des suffrages, composeront cette Commission. MÉMOIRES LUS. mévecne. — De l'influence de la civilisation sur la folie ; par M. BRIERRE DE BoisMonr. (Commissaires, MM. Serres, Breschet. ) L'auteur, après quelques considérations générales sur les diverses causes des aliénations mentales, recherche quelles sont celles qui ont dû plus spécialement agir à diverses époques dans les pays dont l’histo re nous est connue ; puis, venant à l’époque actuelle, il passe en rev différentes nations, en commençant par les plus éclairées et desc ( 520 ) jusqu'aux plus barbares ; estimant pour chacune d'elles, soit d’après des documents statistiques précis, soit d’après le témoignage de voyageurs, le plus ou moins de fréquence des maladies mentales. Cet examen je con- duit à conclure que la folie, plus commune chez les peuples civilisés que chez les peuples barbares, est due principalement, chez les premiers, à l’action des causes morales ; chez les seconds, au contraire, à l’action des causes physiques. exysiQue. — Recherches sur l'électricité animale, — Extrait d’une note de M. Marreuccr. (Commissaires, MM. Becquerel, Breschet, Pouillet. ) L'auteur, dans un précédent mémoire sur lélectricité de la torpille ( Voyez le Compte rendu de la séance du 2 octobre, p. 4g9 }, avait parlé des courants résultant du contact de l'élément nerveux et de l'élément sanguin (liquide ou organisé); la note qu’il adresse aujourd'hui a pour objet de prouver, par des expériences directes, que ces courants ne peu- vent être confondus avec ceux qui sont développés par une action chimique ou thermo-électrique. « Qu'on prépare, dit M. Matteucci, une grenouille à la manière de Gal- vani. Quon s'assure tout de suite si l’on a le courant propre entre les nerfs et les muscles (assez souvent ce courant manque, ce qui tient au degré de vitalité de l'animal, condition déjà établie pour obtenir ce cou- ré Si ce courant existe, qu’on fasse passer à travers la grenouille, nerfs et muscles, le courant dù à Faction chimique d’une solution alcaline et d’un acide, on a tout de suite une contraction dans la grenouille, contrac- tion qui est plus ou moins forte, suivant-que le courant de l’action chi- mique marche dans un sens ou dans l’autre, relativement à la ramification des nerfs, et suivant qu'il s'ajoute ou qu’il s'oppose au courant propre de l'animal. Qu’ensuite on lie par le milieu les deux nerfs de ia gre- nouille, ou mieux un seul, après avoir coupé l’autre (le degré de ligature suffisant doit être tel, g en touchant le nerf au-dessus , il n’y ait plus de contraction). Alors qu’on replie la cuisse pour avoir le pat propre des nerfs et du sang, ou des muscles; si le contact a lieu au-dessus de la ligature, il n’y a plus de contraction; s'il a lieu au-dessous , la contrac- (Sat tion subsiste comme auparavant. Quon vienne au contraire à faire passer le courant produit par l’action chimique des acides et des alcalis ; peu impor- tera que le courant passe au-dessus ou au-dessous de la ligature, la contrac- tion s’opérera également, et dans les deux cas , en faisant entrer le galva- nomètre dans le circuit, le courant déterminera la même déviation. Pour constater l'indifférence de la ligature sur la conductibilité du nerf, je fais passer le courant d'un couple plomb et platine, plongé dans de Vean de Seine, de manière qu'il traverse la grenouille de la moelle épinière aux muscles de la cuisse. Lorsque l'aiguille du galvanomètre est arrêtée, on tire la ligature; l'aiguille du galvanomètre fait souvent le mouvement d’un degré ou deux; quelquefois en plus, quelquefois en moins. » Outre cette propriété spéciale de ce courant, il y en a une autre qui n'est pas moins saillante ; la voici : le courant dû à l’action chimique des deux solutions alcaline et acide, cesse de faire contracter les membres de la grenouille avant que le courant propre du muscle et du nerf cesse d'opérer une contraction. Les solutions que j'ai employées contenaient à peu près un quarantième de potasse et d'acide hydro-chlorique. » Je dois faire observer encore que le courant propre de la grenouille accuse , au gah rant dû à l'action des aidai t des alcalis. Je tiens à faire remarquer cette dernière propriété, parce qu'elle établit que la différence entre ces deux genres de courant, n’est pas l'effet d’une plus ou moins ee quantité de fluide électrique. » Il est donc bien clairement établi, qu’il y a une différence originaire entre le courant propre des nerfs et du sang, et celui dù à l'action chi- mique des alcalis et des acides. C’est done: un courant qui a des pro- priétés particulières, indépendamment de son intensité, comme c’est chose particulière aux phénomènes de l’organisation que le courant d'une pile qui passe par les nerfs d’une torpille ne charge pas l'organe, lorsque les nerfs sont liés, tandis que cela arrive s'ils sont libres. » 200L0GIE. — Mémoire sur quelques mammifères nouveaux ; par M. Jourpan. (Commissaires, MM. Duméril, Fréd. Cuvier.) « Deux dés mammifères sujets de ce mémoire présentent, dit l'auteur, des caractères zoologiques d’un ordre assez élevé pour qu’on puisse en ( 522 ) faire de nouvelles coupes génériques; les trois autres sont des espèces nou- velles, qui doivent prendre place dans des genres déjà connus. Famille des Kaxcourous, genre Hétérope, Heteropus. (Nobis. ) » Les Sanem hétéropes, dit M. Jourdan , se distinguent des kan- gourous proprement dits et des halmatures, par l'absence des caractères suivants communs à ces deux groupes, d'avoir des jambes et des tarses postérieurs très allongés, un troisième doigt dépassant de beaucoup les autres et emboité par un ongle long et fort. Dans notre nouvelle es- pèce , les jambes sont médiocrement longues; les tarses sont courts et épais, couverts de poils touffus, et leur surface plantaire largement dé- nudée présente un grand nombre de papilles aplaties, noires et cornées ; le troisième et le quatrième orteil ne sont point emboités par les ongles, qui sont petits, courts, obtus et légèrement courbés, On dirait des ongles de chien. Le genre hétérope a le système dentaire des balmatures. » L'hétérope à gorge blanche, heteropus albogularis , a la surface pal- maire des membres antérieurs rugueuse, ce qui annonce qu'ils doivent souvent reposer sur le sol : la queue est d'un égal développement à sa base et à son sommet; elle est forte et couverte de poils durs. Le pelage est laineux , excepté à l'extrémité des membres. Téte marquée d’une ligne brune longitudinale; joues blanchâtres; oreilles noires en dehors, jeunes en dedans; ÉCRIS poitrine et tre roux ; cou et partie ire du dos gris ; fesses d’un fi e rémité des membres ak queue d'un bre foncé : cette docile RS de blanc. Longueur totale du museau au sommet de la queue, 1™èt-,30; membres antérieurs, 12°%®t; nembre porran 3otent-; tronc, Goeent. ; queue, 56cent. ; tarses, Bcent-: tête osseuse, 11°. L'hétérope à gorge blanche nous est venu des M tagnes qui om au ASS de Sydney. p= dit ei marche plutôt qu'il ne saute. Ordre des Ronceurs, genre Nélomys, Nelomys. (Nobis. ) » Ce genre formé aux dépens du genre Échymys des auteurs ; a pour type l'Échimys crsitatus. » La nouvelle espèce, le Nélomys de Blainville (Nelomys Blainvilii) a vingt dents, quatre incisives et huit molaires , présentant à la mâchoire supérieure quatre collines transversales, et à l'inférieure un double V tourné en dedans et coudé en arrière. Crâne long avec un bulla ossea : ((1523)) très développé. Oreilles courtes et arrondies; queue velue; membres forts et trappus; cinq doigts à chaque pied; pouces rudimentaires; moustaches noires, nombreuses et longues; poils de deux natures, les uns sous leur forme ordinaire, les aütres sous celle de piquants. Tête, cou, parties su- périeures du corps et externes des membres roux doré ; bouche , gorge , poitrine, ventre et face interne des membres, blane: queue brune, pieds d’un gris-roux. Longueur générale , 45 centimetres; du museau à l’origine de la queue, 25°%%t:, de la queue, 20%. Le nélomys de Blainville a été tué dans une petite île sur les côtes du Brésil, près de Bahia. On dit qu'ilse creuse des galeries. Famille des Kaxcourous, Halmature irma, Halmaturus irma, (Nobis.) » La forme générale de ce nouvel halmature est d’une élégance remar- quable : son corps élancé, ses membres fins et délicats, ‘sa queue surmontée d’une crête de poils et térmirée de blanc, ‘ses oreilles blanches et noïres; la forme de sa tête, tout contribue à lui donner une beauté particulière, Ses caractères sont : tête grise supérieurement ; joues et lèvres d’un blanc j jau- | nâtre; tani noire Eei menton; face “externe des oreilles, brune en e ; face: intern qane apimi tiers infés | Fear tc cou ; poine; cou , flancs, face ex- terne des néant , note clair; carpes et tarses jaunes; doigts et orteils bruns et noirs ; la queue est grise dans sa plus grande étendue, noi- râtre vers son sommet, qui se termine par des poils blancs. Elle a une double crête de poils; la plus longue est celle de son côté supérieur. Lon- gueur totale, 1%%t,35eent-; du museau à l'origine de la queue, gant La queue, 63t: ; membres: pren: riet; membres postérieurs, ve arciles, SAR. scio -T oa » L’halmature irma habite les uiis de la rivière des Cygnes, sur w côtes de Leuwin ( Australasie). ` Ordre des RoncEurs. — Hydromys à ventre fauve , Hydromys fulvogasıer. (Nobis.) i » Tous ito caractères des hydromys ; seulement le ventre fauve et le dos. à Ordre des A — Paradoxure des Philippines , Paradoxurus Pani 72 Nobis.) o oaa .» Dents à tubercules plus mousses que dans le E Au lieu d’avoir des bandes sur les flancs et le dos, il est, t margueté d’un C.R. 1837, Se k V, N° 45.) 7o ( 524 ) grand nombre de petites taches fauves et blanchâtres; pieds bruns. Habite les iles Philippines, Luçon et Mindanao. » ZO0LOGIE. — Considérations sur les huîtres employées comme aliment au temps de l'empire romain, et particulièrement sur celles de la côte du Médoc ; par M. Dosois, professeur de philosophie au collége de Rochefort. . (Commissaire, M. de Blainville.) Ces considérations ont été suggérées par la lecture de la neuvième épitre d’Ausone, De Ostreis. L'auteur recherche quels étaient les points de la côte du Médoc où se péchaient les huîtres qu'au temps de Pline et d’Au- sone on connaissait à Rome, sous le nom d’huîtres de Bordeaux , parce que c'était de cette dernière ville qu’on les tirait pour les transporter dans des parcs situés sur la côte d'Italie, Il paraît que le principal banc exploité se trouvait aux environs de Soulac, village où, jusqu’au quator- zième siècle, on faisait une pêche considérable de ces mollusques. Gette derniére circonstance résulte des annotations qu'a faites à cette époque aux épitres d’Ausone un écrivain (Vinet) qui était comme lui né à Bordeaux. Mais , quoique les géographes modernes parlent des huîtres du Médoc, comme étant encore aujourd’hui l’objet d’une grande exploitation, il suit des renseignements qwa recueillis l’auteur du Mémoire, que les bancs d'huitres y sont à peu près épuisés; de sorte que, quoiqu’on en pêche encore à Soulac, et près d’un autre village, c’est en si petite quantité, qu'elles se consomment sur les lieux mêmes. Bordeaux est aujourd’hui principale- ment approvisionné d’huitres par le bassin d'Arcachon. Une partie des huîtres pêchées dans ce bassin, est transportée dans des parcs ou claires a établis sur les bords de la Seudre, d’où on les sort, plus tard, à l’état d'huitres vertes, Il est à remarquer d’ailleurs, ajoute M. Dubois, que si les huitres verdissent dans les claires, elles y grossissent infiniment moins qu'étant exposées sur les talus inférieurs de la Seudre à l'immersion quotidienne de la marée; aussi depuis quelques années les laisse-t-on grossir sur les talus avant de les transporter dans les parcs où elles verdis- sent en un ou deux mois. On abrége ainsi de plus de moitié le temps qu'il faut pour les élever. | { 535) MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Description et figure dune nouvelle pompe pour l'alimentation des chaudières des machines à vapeur; par M. E. Bourvox. ( Commission des rondelles fusibles. ) HYGIÈNE PUBLIQUE. — Notice sur les plantations intérieures des grandes villes, et notamment sur la replantation des boulevarts et places publiques de Paris; par M. RAMBERT ADDENET. CORRESPONDANCE. M. le Ministre de l Instruction publique annonce , d’après une lettre de M. Mendeville, consul de France auprès de la République de Équateur , que le gouvernement de ce pays a déjà fait commencer les travaux pour la réédification des pyramides élevées aux deux extrémités de la base mesurée par les Académiciens français dans la vallée de Yaruqui, pyra- mides qui avaient été, comme on le sait, détruites peu de temps après par ordre de la cour de Madrid. Le président de la république, ajoute M. le Ministre, a lui-même posé, les 25 et 27 novembre dernier, Be pre- mière pierre des pyramides de min et de coudes. PHYSIQUE DU GLOBE. — Faits relatifs à a à Porigine des bancs flottants de Jucus qu'on trouve aux environs des îles du Cap Vert. M. Kunth présente à l’Académie, au nom de M. Meyen de Berlin, un échantillon du sargassum natans (fucus natans Linn.) provenant du cé- lèbre Mar de Sargasso près des îles du Cap Vert. « Cet individu, dit M. Kunth, comme tous les autres observés par M. Meyen dans ces parages, ne présente aucune trace d’un point d'attache quelconque. Il ne s'est trouvé, par conséquent , à aucune époque de sa végétation fixé aux ro- chers ou à tout autre corps d'appui; mais il s’est développé flottant à la surface de la mer. L'opinion généralement adoptée par les voyageurs, que ces végétaux ont été arrachés par les vagues et réunis par les courants dans le Mar de Sargasso ne parait donc plus admissible à M. Meyen; il croit plutôt qu’ils se produisent à l’endroit même où ils sont observés. Ce naturaliste prétend en outre que des individus pareils, | nés à la surface de Peau , ne portent jamais de fructifications. » 70.. ( 526 ) camz. — Formation de l'acide œnantique. M. 4. Laurent annonce qu’il a pu, au moyen de sa théorie, indiquer un procédé opératoire à l’aide duquel M. C. Holmes est parvenu , sans tâtonnements, à obtenir l'acide œnantique. M. Laurent pense que la fa- brication de toutes pièces de cet éther , auquel paraît être dù l’arome, ou, comme on le dit communément, le bouquet des vins vieux, pourrait n'être pas sans quelque importance sous le point de vue économique. M. Letellier réclame la prior Lt $ relativement à des observations sur les globules fibrineux , exposées dans un mémoire présenté récemment par M. Mandl. M. Letellier parait n'avoir eu connaissance de ce mémoire que par des extraits trop incomplets pour qu’il lui fåt possible de juger s’il avait réellement sujet. de réclamer. Dans la même lettre, l’auteur annonce avoir des un signe de la mort plus certain que tous ceux qu'on a indiqués j jusqu’ à présent, et qui consisterait dans la non-coagulabilité du sang tiré d’un cadavre. Il de- mande que cette découverte soit admise à concourir pour le prix Manni | r les morts apparentes. 2 à la Commission du prix Manni. M. Saintourens adresse des cocons provenant ii deux éducations de vers à soie „faites dans l'été qui vient de : écouler ; al croit pouvoir con- clure des résultats qu'il à obtenus de ses essais, qu'on pourrait s'occuper tilement , dans le départe me nt de Landes, de e Yoducation des vers à soie. unéry adresse deux paquets cachetés portant pour suscription : Diada accepte le dépòt des deux paquets. La séance est levée à cing heures, ; F. ( 527 2. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE- a Enak L'Académie a- reçu dan cette wea les éuvrages iot voici tas titres: Comptes-rendus hebdomadaires des séantes dé l’Académie des Sciences; 2° semestre, 1837 , n°14 T Voyage de MM. npe ‘Humsoror èt BoNrLanD. — Examen critique de l'His- toire de la Géographie du nouveau continent; pages 4035—4538, gr. in-fol. Traité anatomique , physiologique et pathologique du système pileux, et en particulier des cheveux et de la barbe; par M. P.-P. Boucuerow; Paris, 1837,1in-8°. Bulletin de l'Académie royale de Médecine ; tome 1° Le) Arna Nouvelles suites à Buffon.. — Reptiles ; tome spé ,in-8°. Histoire naturelle des Iles Canaries ; ; par MM. Wem et BenTueLoT; li- vraisons 25 et 24,1in-4°. Galerie ornithologique des oiseaux d Europe ; par M. One ; ; 26 li- vraison , in-4°. Manuel de l'é in-8°. (M. Silvest Bulletin des eaux d'A piata à an 1856 + 337, Un mot sur le Choléra et ns de l'alcali volatil pour le combat- tre; par M. Leviċame; Marseille, 1837, in-8°. Annales de la Société entomologique de France ; tome 6, 2° trimestre 1857, in-8°. Aperçu historique sur l'origine et le CR des méthodes en géométrie ; par M. Cmasres; in-8. ; De l'Influence des climats sur Phomme; par M. Foissac; Parts, i in-8°. Bulletin des Travaux de la Société a rites d'Agriculture de la Drôme ; n° 6, in-8°. Annales scientifiques , littéraires et a to A l UPS tome 10, juillet et août 1337, in-8°. Bulletin général de TA or n médicale e et chi rur; rgicale; 1.4 M. - Mi- QUEL; tome 15, 6° livraison, in-8°. aa rique d'un Foyage aérien; par M. le dictetr vu, 1824, i à je. Vita Francisci Canaverii monregalensis, medicinæ pofa ar M. Marrimo; Turin, 1857, in-8°. SR The Ponin. .... Revue médi icale du continent et de la À En à + "i Re ( 528 ) Bretagne , Journal mensuel de Thérapeutique publié par M. Bureau-Rior- FREY; vol. 1%, septembre 1837, in-8°. Ueber die arteriosen. . . .Sur les plexus veineux et artériels du Joie des Thons, et sur une Structure remarquable de cet organe ; par MM. D. F. Esexricur et J. Murter. — Sur le Plexus vaseulaire du canal intestinal du Squalus vulpes ; par M. Muizer ; Berlin, 1856, in-folio. Ueber die organischen. . . . . Nerfs organiques de la partie érectile de l'appareil générateur mále , chez Phomme et chez les mammifères ; par M. J. Muzuer ; Berlin, 1836, in-folio. Lethæa geognostica.....Ou Description et Figure des Fossiles ca- ractéristigues des différentes formations géologiques ; par M. H.-G. Bronx; Stuttgardt , in-4°. Mémoires de l Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg: Sciences politiques , Histoire , Philologie; tome IV, 2° livr. in-4°. Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg : Sciences naturelles ; tome IL, 5° livr. in-4°. Recueil des Actes de la Séance publique de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg , tenue le 30 décembre 1836; in-/°. Stellarum duplicium et multiplicium mensuræ micrometrice , per mag- num Fraunhoferi tubum, annis 1834 ad 1837 ; par M. Srauvs; Pétersbourg, 1857, in-folio. Étoiles doubles. Mesures micrométriques obtenues à l'Observatoire de - Dorpat, avec la grande lunette de Fraunhofer de 1824 à 1837.— Rapport Jait à son excellence M. d Ouvaroff , ministre de lInstruction publique et président de l'Académie impériale des Sciences ; par M. Srruve, direc- teur de l'Observatoire de Dorpat ; Pétersbourg, in-8&, = = Delle Projezioni. .. . . Mémoire sur les Projections et les équipollences ; par M. Carro Conti; Padoue, in-4°, Sagio di applicazioni. ..... s» Essai d'une nouvelle méthode de Géo- métrie analytique : calcul des équipollences ; par M. Giusto Berravirri di Bassano; in-4°, Annales Maritimes et coloniales; par MM. Basor et Porrée ; 22° année, septembre 1857, in-8°, Journal de Mathématiques pures et appliquées; octobre 1837, in-4°- Journal de la Société des S. ciences physiques , chimiques , Arts agricoles et industriels, sous la direction de M. Juua De FONTENELLE , août 1837, in-8°. Gazette médicale de Paris ; tome 5, n° 40. Gazette des Hôpitaux ; tome 10,0% 116— 118. Écho du Monde Savant ; n° 92, COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 16 OCTOBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. METEOROLOGIE. — Extrait d'une lettre de M. l'amiral Roussin ‘à M. Arago, touchant certains orages périodiques de Constantinople. « .... Nous avons eu cette dernière nuit (le 10 août) un violent orage; il est périodique et éclate presque tous les ans du 10 au 15 août, de telle sorte, que, d’après la tradition du pays, il n’est jamais arrivé que la fête de Saint Napoléon ait joui ici de ces beaux soleils qu’elle faisait pres- que forcément briller partout ailleurs. Cet orage a commencé au sud, a sauté au nord ralliantla mer Noire, son domaine ordinaire. Il a duré de- puis une heure du matin jusqu'au jour avec une grande force et une fu- rieuse pluie ; la foudre est tombée sur trois points voisins les uns des autres; à Pera, ‘chez le ministre de Danemarck ct le chancelier d’Espagne , elle a brisé des portes, brülé des tapis et des rideaux de fe- nètres , mais sans toucher aux carreaux de vitres. L'autre coup tombé sur un petit navire hellène a brisé son mât, tué un homme et blessé un autre. Du reste, les orages sont ici très peu conte je n’en ai pas vu puga ou quatre par année. » C. R. 2° Semestre 1337. (T. V, N° 16} ; | 7I ( 530 ) MÉDECINE. — Extrait d'une lettre de M. l'amiral Roussis à M. Arago, touchant les expériences du docteur Bulard, sur la peste. «.... À propos de peste, vous entendrez parler de l’héroïque docteur Bulard, qui l’étudie de la manière la plus audacieuse , à Smyrne. Il s’est couché dans le. lit des pestiférés ; vêtu de leurs habits encore chauds; il s’est inoculé le virus des bubons, et s’en est donné de factices; tout cela impunément, tandis que près de lui deux condamnés , soumis à la mème épreuve, en sont morts, l’un dans sept jours, l’autre en cinq. Re- marquez, de plus, que ce hardi observateur est d'avis que la peste est presque toujours contagieuse par le contact : c’est donc un homme qui sait bien ce qu’il fait, et je trouve ce courage admirable. » PAYSIQUE. — Polarisation de la chaleur. Mémoire par M. Merroni. « Il n’est pas rare de rencontrer dans l’histoire des découvertes scienti- fiques certains faits, qui après avoir été observés une fois n’ont jamais été vérifiés depuis ; soit à cause d’un défaut de concours dans les circonstances favorables, soit à cause des difficultés, du temps ou des dépenses considéra- bles qu’exigent les procédés-nécessaires à leur reproduction. Le doute pé- nètre alors dans la science; la vérité et l'erreur se présentent sous un as- pect identique; des esy impatients adoptent souvent cette dernière pour base de leurs systèmes, et en. propageant.les rêves. plus ou moins sédui- sants de leur imagination parviennent quelquefois à détourner lattention des expérimentateurs de Vobjet en question ; et à retarder ainsi, pendant quelque temps, le progrès de nos connaissances sur les véritables: lois de la nature. D a » Jersuis heureux de Pouvoir annoncer à l’Académie que les diverses expériences, dont la description est contenue dans le mémoire ci-joint, quoique appartenant à l’une des branches les plus délicates de la science du’ calorique, se font toutes très facilement et très , R promptement. Les actions sont extrêmement marquées, les dédactions fort simples , incontes- tables;:et telle est la précision des moyens de mesure employés, que dans chaque cas particulier, je puis assigner d'avance les rapports exacts des effets thermoscopiques qui doivent se produire. J'ai répété souvent ces ex- périences, en présence de plusieurs personnes, elles ont toujours parfai- tement réussi. iris ARIS a 3 p z ; » L'Académie ne trouvera peut-être pas ces préliminaires déplacés , (537) lorsqu'elle saura que les phénomènes de polarisation, dont je vais avoir l'honneur de l’entretenir, ont été niés par quelques savants, et admis par d’autres avec des caractères fort différents de ceux qu’ils possèdent en réalité, tant les expériences des he sur ce m étaient vagues, inexactes, et contradictoires! - _» Ne pouvant entrer ici dans aucun détail sur la dspostion de appareils et la manière de s'en servir, je passe immédiatement aux résultats qu’ils m'ont fournis : » La chaleur hapii rer réflexion , et langle sous lequel cette pola- risation complète a lieu, ne diffère presque pas de celui de la lumière. Je l'ai trouvé de 33° 30’ pour le mica ordinaire à deux axes, où les rayons lumineux se polarisent, comme on sait, d’une manière complète en se ré- fléchissant sous une obliquité de 33° 41°. » Il ne ma pas été possible d'apercevoir dans o cet angle aucune varia- - tion dépendante de la nature des rayons de chaleur, quoiqu'il soit extré- mement probable qu’elle existe. Cela provient sans doute de l'extrême petitesse sens telle > et de- la coexistence de plusieurs espèces de _ rayonsd aq lorifiq KEEPEREN ba est CR as A si a i. > i ksa - truire parl sS y I SORA D His Fan _» Quant à la polarisation luite a oyen de la réfraction, j'ai pu constater, par des mesures très licies e exécutées sur les rayonnements transmis par divers couples de piles micacées : 1° que la portion de chaleur polarisée par les piles est d'autant plus grande que l’angle sous lequel les rayons rencontrent leurs surfaces est moindre; 2° que dans les piles con- tenant un nombre suffisant d'éléments , la polarisation calorifique devient sensiblement complète à un certain angle d’inclinaison, et qu’elle se con- serve telle pour toutes les inclinaisons plus petites que les rayôns peuvent former successivement avec les lames; 3° que la valeur de la limite où com- mence la polarisation totale, augmente avec le nombre des lames qui en- trent dans la composition des piles. Ces trois lois sont tout-à-faitidentiques avec celles que MM. Arago, Biot et Brewster ont mer à la res de la lumière. » Un couple de piles polarise, sous le même si; une dise cons tante de chaleur, quelle que soit la qualité ou l’origine du flux rayonnant. Il est fort probable que dans le cas où l’obliquité des piles wa pas encore dépassé la limite où commence la polarisation complète, on -trouve pour la proportion de chaleur polarisée de petites différences dé de la qualité des mp: hum sont corses 71 .. (532 ) bles par les mêmes causes que j'ai citées tantôt, à savoir, leur extrême pe- titesse et l'impossibilité d'isoler les diverses sortes de chaleur qui se trou- vent dans le faisceau incident. | » Chaque rayon calorifique passe à travers le mica, comfne à travers le verre, dans une proportion particulière dépendante de sx propre nature, et laisse par conséquent dans l’intérieur des lames formées avec ces subs- tances une quantité de chaleur d’autant plus forte, que sa transmission est moindre ; d’où il s’ensuit que l’échauffement des piles pendant les expé- riences de polarisation, varie considérablement avec la qualité de la chaleur employée. Si les thermoscopes destinés à la mesure des effets de polarisa- tion ne sont pas à labri de cette nouvelle source calorifique , il est évident qu'elle devra affecter différemment les résultats produits par les diverses espèces de chaleur que l’on fait passer successivement au travers du même système de lames; de manière que ces chaleurs de différente origine parai- tront plus ou moins polarisées, quoiqu'il n’existe réellement entre elles au- cune différence appréciable sous le rapport de la polarisation. Voilà préci- sément l’inconvénient où est tombé M. Forbes en étudiant la polarisation ` calorifique ; toutes les différences qu'il attribue à la nature plus ou moins polarisable des rayons de chaleur ne sont que des conséquences nécessaires de l’échauffement des piles et autres corps interposés entre la source et le thermoscope. On peut s’en convaincre aisément en discutant, comme je l'ai fait dans mon Mémoire » les divers résultats numériques de ses deux séries d'expériences. n SR a é » L’échauffement plus ou moins sensible des appareils employés me sem- ble être la cause générale des résultats tantôt négatifs tantôt positifs, et plus ou moins apparents, obtenus par les divers physiciens sur ce genre de phé- omènes. Ifexpérience démontre que la proportion de chaleur régulière- ment réfléchie par les miroirs, et réfractée ou transmise immédiatement par les piles, est très petite relativement à la quantité de chaleur que ces miroirs ou ces piles absorbent. Si l’on place le corps thermoscopique de ma- i 3 il soi multanément par ces deux espèces de cha- ntre les faibles rayons réfléchis ou réfractés le et perpendiculaire des plans de polarisation | quantité de chaleur que les polariseurs , dans les deux cas également, rayonnent sur le thermoscope, Cette différence commence à se manifester si le rayonnement secondaire des miroirs ou des piles exerce sur le thermoscope une action comparativement plus faible que celle du faisceau calorifique qui subit la réflexion ou la transmission leur, la différence qui existe e dans les deux positions parallè est dissimulée par l'énorme ( 533 } 4 immédiate. Sa valeur augmente à mesure que l'influence échauffante des polariseurs diminue. Elle atteint enfin son état normal, lorsque par une disposition convenable des appareils on soustrait complétement le thermos- cope à l'effet de cette cause perturbatrice, en le laissant exposé à l’action de la seule chaleur réfléchie ou réfractée. | | » Je suis parvenu à constater par des expériences fort simples, que le plus grand nombre des phénomènes que l’on observe dans la polarisation lumi- neuse se reproduisent aussi dans la polarisation calorifique. Ainsi je mon- tre, par exemple, que la chaleur qui disparait dans l'acte du croisement des plans de polarisation n’est ni détruite ni absorbée, mais seulement trans- mise pour le cas de la réflexion, et. réfléchie pour le cas de la transmission. Je prouve de même que la chaleur qui traverse une série nombreuse de lames parallèles interposées sur le passage d’un faisceau calorifique , d’abord per- pendiculairement , et ensuite obliquement par rapport à l’axe, ne diminue pas, comme dans les cas ordinaires, à mesure que l’obliquité augmente, mais s'accroît au contraire jusqu’à une certaine inclinaison, au-delà de la- quelle commence le décroissement d'intensité des rayons transmis. fringentes produis plétement à angle droit, comme cela a lieu pour la lumière. Mais tous mes efforts pour montrer, au moyen de l'expérience , l’interférence des rayons calorifiques ont été jusqu’à présent infructueux. » Je traite subsidiairement différentes questions accessoires , telles que la cause de lincombustibilité des fils d’araignée placés aux foyers des lentilles, les avantages résultant de l'emploi du sel gemme et du verre noir opaque dans plusieurs phénomènes calorifiques , et je termine enfin mon Mémoire par une récapitulation des analogies et des différences existantes entre la chaleur et la lumière. Comme ce parallèle présente, dans un cadre très resserré, l’état actuel de nos connaissarices sur le calorique rayonnant, je prends la liberté de le transcrire ici en entier, espérant que l'Académie voudra bien trouver mon excuse dans limpor- tance et la nouveauté du sujet. ooe -» En jetant un coup d'œil sur l’ensemble des faits qui composent jourd’hui la science de la chaleur rayonnante, on voit que cet agent propage , se réfléchit, sè réfracte et se polarise absolument comme la ( 534 ) lumiere. Si ces propriétés restent souvent inaperçues, on doit l’attribuer à un défaut de diathermanéité dans la plupart des corps, ou à la manière toute particulière suivant laquelle leur absorption se manifeste sur le rayonnement de la chaleur. » Quelques milieux, comme Pair et le sel gemme, transmettent égale- ment toutes sortes de rayons calorifiques ou lumineux ; mais les autres se comportent d’une manière différente sur les rayons des deux agents, éteignant tantôt plus de lumière que de chaleur, et tantôt plus de chaleur que de lumière. On a ainsi le spectacle singulier de corps qui absorbent complétement les rayons lumineux et se laissent traverser par certains rayons calorifiques et de substances perméables à la lumière, arrétant complétement toutes les espèces de chaleur. » Des différences analogues se reproduisent dans la réflexion diffuse (1) que les deux rayonnements éprouvent à la surface des corps opaques et athermanes; car nous voyons des matières parfaitement blanches réflé- chir ou absorber des proportions extrémement diverses de chaleur, selon la qualité des rayons calorifiques; et cependant , ces mêmes surfaces blan- ches absorbent tous les rayons de lumière en proportions égales : on le déduit, avec la plus grande évidence, de l’absence même d’une coloration quelconque, qui ne manquerait pas de paraître. lorsqu'on expose ces surfaces à la lumière ordinaire, si, par une différence d'absorption, les rayons colorés qui entrent dans la composition de la lumière irrégulière- ment réfléchie n'avaient pas exactement entre eux les mêmes rapports d'intensité des rayons incidents. » D'autres inégalités, tirant toujours leur origine de l'absorption , se manifestent dans les phénomènes de polarisation que présentent les tour- malines. Ici les deux faisceaux, où se divise un rayon de lumière en pé- nétrant dans l’intérieur des plaques, se modifient tellement dans leur marche progressive , que le faisceau ordinaire est entièrement absorbé pendant la traversée, et que le faisceau extraordinaire se présente seul complétement polarisé à l'émergence, et cela, quelle que soit la couleur de la lumière incidente. La même chose ma plus lieu.pour la chaleur SR AR 2 ns 5 EN NV (1) Si j'emploie cette dénomination, c’est seulement pour me faire comprendre des , physiciens. Je ne prétends nullement décider si les faits dont il est ici question, pro- viennent d’une véritable réflexion irrégulière, ou plutôt s'ils dérivent, comme cela paraîtrait plus probable d’après les expériences de M. Arago, d’une lumière propre en- ~ Yoyée par les corps opaques exposés à l’action de la source lumineuse. $ (735 ) » Lorsqu'on étudie des phénomènes aussi nouveaux, il faut sans doute se garder d’en étendre témérairement les caractères par des hypothèses; mais il faut également éviter d’en restreindre les conséquences possibles par une interprétation trop bornée de leurs indications. Ce motif m’a fait soigneusement examiner si les notions précédentes offraient bien l’expres- sion nécessaire et complète des faits observés. Et il m’a paru que ceux-ci Fr cacher un principe d’action beaucoup plus puissant, comme plus géné » ii nous reconnaissons qu’un rayon lumineux est polarisé par la réflexion suivant un certain plan, cela veut seulement dire qu’en le trans- mettant dans un rhomboïde de spath d'Islande, dont la section principale est parallèle au plan dont il s’agit, le rayon passe simple, sous l'influence de la réfraction ordinaire; et qu’en général, analysé par ce rhomboïde, il présente tous les caracteres. de symétrie et de divisibilité établis par Malus. Or, les mê tèress’observeraient encoresans aucune exception, si la es réfléchissante était tournée coniquement de 180° autour du rayon transmis, le rhomboïde restant fixe; ce qui amènerait le nouveau plau de réflexion en coïncidence intervertie avec le premier; et l'on pourrait le faire ainsi tourner suce it, d’une, deux, trois, qua- tre, ou généralement d’un non re entier quelconque de demi-circonfé- rences, sans que l'observateur placé derrière le rhomboïde püt nullement s’en apercevoir. » Donc, lorsque, ayant transmis un tel rayon à travers une certaine épaisseur d’un corps fluide, nous trouvons après l'émergence, son plan de polarisation actuel dévié d’une certaine quantité de sa position primitive, par exemple de 10° à droite, nous ne pouvons pas savoir si ce plan a réel- lement tourné dans l'intérieur du corps de 10° juste, ou de cette quantité augmentée d’un certain multiple quelconque de la demi-circonférence. Dé- signons celle-ci par x; et nommons N ce multiple inconnu, mais possible. L'expression complète de la déviation observée, ne sera pas + 10°, mais ro°ÆNr, ou généralement A+N7; À désignant une quantité positive ou négative , qui croit proportionnellement à l'épaisseur du milieu actif ge le rayon a traversé. » Rien dans les apparences observables ne peut nous apprendre la va- leur possible du nombre entier N ; mais le caractère individuellement mo- léculaire de l’action , et le mode successif selon lequel nous avons reconnu qu’elle s exerce, exige que ce nombre, s'il n’est pas nul, soit la somme d'é- léments i dont a + a gues, et meme égaux, q t développés | cotes (756 ) dans toute l'épaisseur du milieu actif, par l'effet propre de chaque groupe moléculaire que le rayon polarisé rencontre, ou près desquels il passe à une assez petite distance pour en être modifié. | » Ainsi le premier groupe moléculaire fera tourner le plan de polarisa- tion primitif d’un certain nombre entier de demi-circonférences exprimé par nm, plus une quantité angulaire a, positive ou négative, mais infini- ment petite, et qui sera seule perceptible à nos observations. Pour fixer les idées, supposons-la positive et dirigée vers la droite de l'observateur. Avec cette direction nouvelle de polarisation , le rayon arrive au second groupe moléculaire qui lui imprime une modification pareille et exactement égale, car nous supposons le milieu homogène. Le nouveau plan de polarisation décrit donc un nouvel arc nm + a égal au précédent ; et il se trouve ainsi dévié de l’angle 2a, à droite de sa polarisation primitive, seule chose que nos instruments nous font voir. » Le troisième groupe et les suivants, réitérant ce mode d'action sur le rayon déjà dévié, continuent de l’écarter de son plan actuel de la même manière, ce qui lui donne, à partir de son plan primitif, les déviations ap- parentes successives 34, 4a , 5a,. dont la somme totale croît proportion- nellement à l'épaisseur, et compose la déviation définitive apparente que nous observons. Mais alors, outre cette déviation, le plan de polarisation peut encore avoir décrit un multiple quelconque de demi-circonférences égal à la somme totale des multiples que les groupes moléculaires consé- cutifs lui auront fait décrire successivement. » D’après cela , le sens final de la déviation vers la droite ou vers la gau- che de l'observateur, pourrait n'être qu’une apparence produite dans ces deux cas par un mouvement réel de même sens, dont la portion angulaire inférieure à une demi-circonférence serait seulement positive ou négative, c’est-à-dire en excès ou en défaut sur ‘un multiple entier. Ainsi, quand nous voyons un même milieu passer progressivement et continüment d’une de ces apparences à l’autre, par la seule diminution ou augmentation gra- duelle d’un des éléments pondérables ou impondérables qui le constituent, comme j'en donnerai des exemples , il se pourrait que la rotation qu'il im- prime aux plans de polarisation ne changeât réellement pas de sens, mais seulement de grandeur ou de vitesse, ce qui rendrait la continuité de ces changements physiquement plus facile à concevoir que ne l’est une inver- sion réelle de la rotation. » Et, de même, il se pourrait qu’il n’existât réellement pas de corps à rotations contraires , mais que tous déviassent les plans de polarisation dans (737 ) un sens unique , vers la droite, par exemple, ou vers la gauche, le petit arc élémentaire a, étant seulement pour les uns positif, pour les autres négatif, avec des valeurs d’ailleurs très différentes du multiple entier z. Et alors les corps désagrégés ou fluides dans lesquels on n’a pas encore reconnu la propriété rotatoire, pourraient la posséder comme les autres avec la seule condition que la quantité élémentaire a, associée au multiple entier y fût nulle, ou si petite qu’elle n’ait pas encore pu devenirsensible dans les petites épaisseurs où nous les yon étudiés, lesquelles n’ont pas excédé un mètre. Cela aiderait à comp a comment des substances excessivement voisines, ou même identiques, dans leur composition chimique pondérable, peuvent nous paraître avoir ou n’avoir pas cette propriété, ou même l'exercer en sens contraire, puisqu'il n’y aurait en effet, entre ces différents cas, que des différences graduelles de quantité, sans inversion ni apposibion de mouvement. » Si le phénomène s’opérait de cette manière, il serait naturel que la petite quantité élémentaire a, et le multiple entier z, eussent, dans un même milieu, des valeurs différentes pour les rayons de diverse réfrangi- bilité; d’où résulterait pme qu'on observe dans les déviations fin ales de leurs plans de risatio; is alors il ne serait plus si étrange de voir qu’un moi ‘abord ces déviations de même sens pour tous les rayons, puisse, par des modifications de cir- constances physiques ou chimiques très peu profondes, ou même pas- sagères, intervertir ce sens pour certains rayons seulement, les violets, : par exemple, en le conservant pour les autres, comme j'en donnerai des exemples plus loin; car, dans ce cas, il n’y aurait pas d’inversion réelle, mais seulement accélération ou ralentissement de la rotation, » Enfin, ces singulières affections de la lumière se trouveraient ainsi rapprochées du seul phénomène naturel, qui jusqu'ici paraît avoir avec elles quelque rapport. Je veux parler du caractère révolutif découvert par M. Grsted dans les influences magnétiques développées par lélectricité en mouvement. En effet, ce caractère, considéré relativement à ses ori- gines polaires, est toujours de même sens dans tous les corps conduc- teurs; et l'influence ainsi développée imprime aux éléments magnétiques extérieurs des mouvements rotatoires continus, différents par les seules conditions d'intensité et de vitesse; mouvements qui offriraient des aps sation , si on les observait par des procédés semblablement 1 imi » Pour constater cette analogie, où plutôt cette similitude, 5 concevons C. R, 183, 2° Semestre. (T. V, N° 22.) 99* ( 738 ) un appareil voltaique, formé avec dés plaques de zinc et de cuivre, dont les pôles soient mis en communication par un long fil métallique , tendu horizontalement du nord au sud, le bout nord de ce fi s’attachant au pôle cuivre de l'appareil, le bout sud au pôle zinc. Plaçons hors du fil uné particule de magnétisme austral, qui y soit attächée par un lien immatériel, à une distance fixe de manière à pouvoir seulement tourner autour du fil, non s'en éloigner, Enfin, établissons un observateur au bout sud du fil, du côté du pôle zinc, les yeux fixés vers Pautre bout, _ comme si le fil représentait un rayon de lumière dirigé ainsi vers son organe. À l'instant où les deux bouts du fil seront mis en contact avec les pôles de la pile ; l'observateur verra l’élément de magnétisme austral, extérieur au fil, se mettre en mouvement autour du fil de la gauche vers la droite, et tourner ainsi contiñiüment tant que la communi- cation subsistera; et cette rotation sera de même sens, quelle que soit la nature du fil conjonctif. Elle sera seulement plus où moins rapide, selon la matière dont il sera formé; et la force qui l’excite deviendra nulle, quand l'électricité cessera d’être transmise. Concevons donc idéale- ment que la communication soit ainsi rompue d’une maniere soudaine, et que l'observateur ait la faculté de déterminer la situation angulaire où la particule magnétique mobile est parvenue à ce même instant. Il verra qu'elle a décrit un’ certain nombre de révolut certain arc, qui l'amène définitivement à vertical. Mais si le procédé d'observation | ployé ne lui permettait de voir que cet écart final, et s’il supposait, treinte , que c’est là tout le mouvement opéré, il en conclurait i ment que la rotation a été dirigée tantôt vers i gauche, dans différents fils, ou dans différents états du mé qu’en réalité elle se fût toujours accomplie dans un même sens. À la vérité, en le bornant toujours à ne voir que très petites, puis progressivement croissantes par degrés très rapprochés, roissement de ces déviations, comme nous le faisons pour la lumière polarisée en l'étudiant à travers des épais- seurs graduées d'un même milieu; et s'il ne borne pas la valeur de cet indice par une interprétation trop restreinte, je dirai même inexacte, il devra en conclure, non la réalité, mais Ja possibilité, d’un mouvement rotatoire continu et de même sens qui les produirait. C’est précisément ce que je viens de faire pour le déplacement des plans de polarisation ; ( 539 ) | chacun des deux autres acétates; ainsi à + 18°, l'eau en peut dissoudre environ quatre fois plus que d’acétate neutre , et dix fois plus que d’acé- tate tribasique. á » Sa réaction est alcaline; il est plus stable que le premier acétate et moins que le second, En solution saturée dans leau, il peut dissoudre chacun des deux autres sels et faire acquérir une propriété sirupeuse re- marquable au liquide, ralentir alors ou empêcher ainsi toute cristallisa- tion. Un volume égal d’alcool anhydre ne précipite pas sa solution, tandis qu’il fait apparaître dans leurs solutions respectives les deux autres acétates. » Chauffé, il éprouve la fusion ignée seulement, tandis que l'acétate neutre éprouve successivement deux fusions , et que l’acétate tribasique ne se fond pas. » Il ne perd pas sensiblement de son acide dans le vide sec, tandis que l'acétate neutre en abandonne une portion en se refroïdissant. L'acide car - bonique décompose son atome d’acétate tribasique, et le transforme en- tiérement en acétate neutre. i » Il peut, au contraire , dissoudre le protoxide de plomb hydraté ou an- hydre, et se transformer complétement en acétate tribasique. Par l'addition de l'ammoniaque, suivant les proportions et la température, l’acétate double donne à volonté de l’acétate tribasique , ce qui le distingue encore de celui-ci ou du protoxide anhydre, ou enfin du protoxide hydraté en cristaux. » Le procédé le plus simple pour préparer l’acétate double, consiste à faire rapprocher vivement une solution contenant un poids d’acétate tri- basique, représenté par son nombre atomique, puis à verser successive- ment un équivalent, en même poids, de trois atomes d’acétate neutre. » À chaque addition des cristaux de celui-ci, on voit les agglomérations floconneuses d’acétate tribasique, qui rendaient trouble le liquide et occa- sionaient des soubresauts, disparaître jusqu’au moment où, par suite de l'évaporation, une nouvelle précipitation de l'excès de l’acétate tribasique se montre , puis disparaît par le même moyen. Le volume de la solution totale étant réduit au cinquième du volume primitif de la solution tribasi- ` que, on abandonne le tout en vase clos, et pendant trois ou quatre jours, lá cristallisation, commencée après le refroidissement, continue, laissant surnager une eau-mère sirupeuse. On soumet à la presse, entre des pa- piers à filtre, les cristaux égouttés, et l’on achève leur dessiccation dans le vide. : ; yn ES » L'existence du nouvel acétate explique très bien comment plusieurs 72. ( 540 ) auteurs ont dit que le sous-acétate de plomb est plus soluble que l’acétate, tandis que d’autres ont démontré le contraire : c'est que les premiers avaient observé la solubilité de l’acétate double ou de ses mélanges, tandis que les autres avaient opéré sur l’acétate tribasique. » On conçoit de même pourquoi l’acétate neutre perdant une portion de son acide à l'air, s’effleurit, acquiert une réaction alcaline, donne prise à l'acide carbonique, et se transforme ainsi, peu à peu, en acétate double, puis en carbonate, » Cette altération dont la première partie a lieu, même dans l'air privé d'acide carbonique et dans le vide, donne la clé de la difficulté que tous les chimistes ont pu éprouver à obtenir une solution d’acétate neutre qui ne fùt pas précipitée par l'acide carbonique. a » Cest ẹnfin la formation de lacétate double par le dégagement spon- tané de l'acide, qui dans les fabriques de sel de Saturne, concourt à rendre les eaux-mères incristallisables,. et occasionerait de grandes pertes si l'on n'y maintenait un excès d'acide acétique. On voit effectivement que la dis- parition d'une seule partie d’acide rend sirupeuse la solution d'environ vingt parties d’acétate. Le seul moyen d'éviter ou de diminuer le plus pos- sible ces déperditions, consisterait à traiter, faire cristalliser et conserver l’acétate neutre de plomb en vases clos. » CHIRURGIE. — Mémoire sur lextraction des corps étrangers introduits dans les conduits organiques naturels et ac identels ; et principalement dans l'æsophage et dans lurètre; par M. Bemiqué. LD Col Pour retirer les corps engagés dans un canal tel que l'œsophage , -« l'urè qui consistent, l’une à saisir le corps d’avant en arrière au moyen d’une pince, l'autre à le dépasser avec un instrument susceptible de former en- suite une saillie, laquelle le poussant par derrière déterminera son expul- sion. Cette seconde méthode paraît à M. Beniqué avoir dans presque tous les cas des avantages marqués sur l’autre; mais les inst r | por Dr: Ei i 221.1 JA t ployès jusg len ceptibles d'etreaméliorésen plusieurs points et notamment dans les dispositions qui ont pour objet de protéger la mem- brane qui tapisse l'intérieur du canal g ndant l’extractic du corps engagé. On conçoit que si ce corps est de forme irrégulière, lorsqu'on le ramène en avant il peut froisser très douloureusement et même déchirer la muqueuse ( 541) qui s'applique étroitement sur lui. On préviendrait cet accident, dit Pau- teur, ou du moins on en diminuerait beaucoup les chances si l’on pouvait faire subir à chaque point du canal qui va être franchi une dilatation ins- tantanée, dilatation qui contribuerait en même temps à faciliter la sortie du corps, puisque, pendant le trajet, il passerait constamment d’une > cavité étroite dans une plus large.» # Ces indications étant données, voici par quelles dispositions M. Beniqué croit y avoir satisfait. « Supposons, dit-il, pour fixerles idées, qu’il s'agisse d'extraire un cor ge étranger introduit dans œsophage. » L'instrument dont je fais choix, est une sonde élastique dont le dia- mètre est de 2 ou 3 millimètres. A 2 ou 3 centimètres de son extrémité, est fixée une petite vessie de baudruche. Vide, elle ne dépasse pas le vo- lume de la sonde; gonflée, elle figure un cylindre de 2 ou 3 centimètres de diamètre. Un mandrin donne à la sonde la résistance convenable pour l'introduction. Dès que le corps étranger a été dépassé, la petite vessie est injectée d’eau, et ne. derrière lui un GE qui ue toute la capacité de re » On comprend déjà R pc aria dr fart snok- duis A devant € de lui une seconde vessie susceptible d'acquérir, par sa distension, des dimensions plus grandes que celles de l'œsophage, et je la remplis d'autant d’eau qu’elle en peut contenir. » Si maintenant nous procédons à l'extraction, voici comment elle sera exécutée : le corps étranger est réellement compris entre deux vessies, l'une antérieure, l’autre postérieure. Dans celle-là, la quantité d’eau n’est point limitée, comme dans la seconde, par un robinet. C'est le pouce de l'opérateur qui, pressant constamment et avec force sur le piston de la seringue, fera varier les dimensions de la vessie selon celles du point qu’elle va franchir, donnant ainsi à chaque partie du conduit, avant que le corps étranger ne s’y engage , le maximum de distension ue p supporter. » CHIRURGIE, — mis sur les retrécissemerits de lurètre ; par M. Leroy A - pÉrtiorLes. L'auteur s ma o ES occupé du cas où l’on est dans la néo de recourir au cathétérisme forcé, et il a cherché à diminuer les danger que présente cette. opération. en modifiant la sonde conique de Boy # : (542) Celle qu’il emploie est terminée par un bout mousse, tant qu’elle traverse la partie saine du canal, et la pointe n'apparaît qu’au moment où elle doit traverser l'obstacle; cette pointe est ensuite retirée lorsque la sonde a pé- nétré dans la vessie, afin d’éviter la perforation de l'organe, qui pourrait avoir lieu lorsque les parois, en se contractant, viennent presser sur le bout de la sonde. L'auteur traite aussi du cathétérisme rétrograde, opération dont on a, suivant lui, fort exagéré les inconvénients , et qui présente dans certains cas une ressource précieuse. Il s’occupe enfin du traitement par la dilatation et l’examen des cas où cette méthode ne procure qu’un soulagement passa- ger , le conduit à discuter la question de la cautérisation du canal. MÉDECINE. — Du calorique considéré comme agent thérapeutique ; j pe M. LEYMERIE. La lecture de ce mémoire n’a pu être achevée, MÉMOIRES PRÉSENTÉS. MÉTAELURGIE, — Théorie de la cémentation ; par MM. LE PLAY ET AUGUSTE LAURENT. (Commission précédemment nommée pour un mémoire de M. Le Play, sur le même sujet.) « Les anteurs se proposent d'établir: 1°. Que, lorsqu’ on çhauffe , dans un haut-fourneau ou dans un creuset brasqué, des oxide de fers c'est Yoxide de carbone gazeux qui les réduit; .» 2°. Que, lorsqu'on cémente le fer pour Dont Pacs à c'est un corps gazeux qui agit, et que, dans quelque cas, celui-ci est de l'hydrogène carboné ; ». 3°, Que ces réactions, désoxidation et carburation, se En aussi bien sans le contact qu'avec le contact du charbon et des oxides ou du fer métallique. » @éorogie. — Note sur les roches du Kaiserstuhl ; par M. A. FARGEAUD, professeur de physique à la Faculté de Strasbourg. (Commissaires, MM. A. Brongniart, Elie de Beaumont ). A une douzaine de lieues de Strasbourg, en remontant la rive droite du Rhin, se trouve nn groupe de montagnes basaltiques dont la plus ( 543 ) haute, le Kaiserstuhl , a donné son nom au groupe entier. Elles forment, au milieu de la vallée du Rhin, une sorte d’ile triangulaire; l’un des côtés reposant sur le fleuve, a trois lieues de long et s'étend entre Vieux-Brisach et Sasbach, en passant par Burgheim. Le second côté va de Sasbach à Rie- gel et n’a guère que deux lieues; enfin, le troisième partant de Vieux-Bri- sach et passant par Ihringen, Wasenweiler, Oberschaffausen, Eichtetten, AS et Riegel, forme un arc assez régulier de près de cinq lieues d'étendue. » Cette contrée est à la fois intéressante par les beaux sites qu’elle pré- sente, par la riche culture de ses côteaux et par des produits volcaniques d’un ordre particulier. Ses hyalites, leucites , mésotypes, etc., se trouvent dans toutes les collections, avec les belles dolérites FR GO SR amygda- loides, etc., qu’on exploite en plusieurs endroits. Beaucoup de naturalistes ont publié des observations soit sur l’ensemble de la région, soit seulement sur quelques-uns de ses produits. Sa nature volcanique fut reconnue en 1774 par le baron de Dietrich. Saussure parcourut la contrée en 1791. M. Ami Boué l’a visitée avant 1825. M. Rozet, dans sa Description géo- ` logique des Vosges, s s ent tin Kaiserstuhl, au moins sous quelques rapports partie .» Mais c’est aux natu: que in doit Te LE un nombre de travaux relatifs. au Mberstmhi et l’un d'eux M. Eisenlobr, en a publié en 1829, une description détaillée servant depuis lors de guide à tous ceux qui visitent le pays. » C'est donc, ce dernier livre à la main, que je lai étudié moi-même pendant les Fe semaines que je viens d’y passer. J'ai vérifié tous les faits et j'ai recueilli en général tous les renseignements qui peuvent se rapporter à la minéralogie et à la botanique du pays. Parmi les renseigne- ments nouveaux que j'ai pu réunir, il en est un que je crois devoir faire : connaître sur-le-champ; il servira à résoudre un petit problème géolo- gique qui avait déjà fixé l'attention de Sternberg. Cet auteur regardait en 1825, la roche grise exploitée à Oberschauffausen, comme un trachyte qui se serait élevé du gneiss et e reposerait sur les roches PS ou de transition. - » Eisenlohr combat cette opinion (page 54) et fiiam Je ny éronve ren- Jermée aucune partie de gneiss et je n'y aperçois rien autre chosa m puisse faire présumer que cette roche soit jamais sortie du gneiss. -» M. Rozet, dans sa description géologique (1834), est conduit à établir deux séries qui reposent lune au-dessus, l'autre au-dessous du gneiss. ( 544 ) Cette roche lui parait la plus anciennement consolidée dans les Vosges et c’est au-dessous d’elle que se sont consolidés successivement le leptinite, le granite, les eurites, etc. Il admet en outre que lés roches du Kaiserstuhl ont la plus grande analogie avec les eurites et les porphyres, quoique étant `- d’une formation évidemment beaucoup plus nouvelle. » Il en résulte donc que, pour venir'au jour, les roches du Kaiserstuhl auraient dû, dans cette hypothèse, traverser quelques-uns au moins des termes de la série cristalline , le granite ou le gneiss. On sait d’ailleurs de- puis long-temps, pour d’autres localités, pour l'Auvergne par exemple, que les laves ont traversé le granite; non pas seulement parce qu'on les trouve en contact avec cette roche, mais aussi parce qu’il n’est pas rare de trouver des fragments intacts de granite, au milieu des masses de scories lancées par les agents volcaniques. C’est ainsi qu’on en trouve et que j'en ai recueilli moi-même sur la montagne de Graveneire, Es de Clermont- Ferrand. __» Il parait que ni M. Eisenlohr, ni ceux qui ont visité le pays depuis lui, n'avaient rien trouvé de semblable dans le Kaiserstuhl. Dans la collection de Fribourg, que M. le professeur Fromhertz a eu la complaisance de me montrer, je n'ai vu aucun échantillon qui eût rapport à cette petite ques- tion. Ce fut donc avec une véritable satisfaction que je découvris, dans ma première visite aux carrières d'Oberschaffausen, quelques fragments de gneiss, incorporés dans la roche trachytique. Le len- demain, aidé dans mes recherches px gene” ouvriers, je pus en repe lir dune. trois carrières différentes. » Je joins à cette note deux morceaux bien cétsetérisés que je vous prie de mettre sous les yeux de l'Académie. Si elle désire recevoir une collection à peu près complète du Kaiserstuhl, j je serai charmé de pouvoir lui en faire. * hommage, aussitôt que j'aurai mis de l’ordre dans mes récoltes. » céocraeme. — Vote de M. Tastu sur une carte marine faite à Mayorque en zcA M. Tastu, qui s'était rendu en Espagne pour y recueillir des documents propres à éclairer certains points de l’histoire de nos provinces méridionales et des pièces concernant la littérature romane, a été conduit à visiter, dans le même but, lesiles Baléares, et c’est pendant son séjour à Mayorque, qu il a trouvé, dans la bibliothèque de M. le comte de Montenegro, la carte “qui est l'objet de cette notice, et dont il lui a été permis de prendre | copie. (545) | : La carte est sur vélin, d’une grande dimension et d’une exécution ad- mirable; une des nombreuses légendes qui la couvrent apprend qu’elle a été faite à Mayorque, en 1439, par Gabriell de Valsequa ; une note mise au dos annonce qu’elle a appartenu à Americ Véspuce qui lavait achetée an prix de 130 ducats d’or. La carte était passée à Florence où elle fut achetée par le cardinal d’'Espuig, oncle du comte de Montenegro. | La carte de Valsequa n’a pas seulement de l'intérêt comme fournissant des renseignements sur l'étendue et le degré d’exactitude des connaissances géographiques à cette époque; elle peut aussi servir à éclaircir quelques points controversés de l’histoire de la navigation. D'abord, elle concourt avec le précieux atlas catalan de 1355, à prouver que l'invention des cartes nautiques plates n'est pas due an prince Henry de Portugal, comme l'ont dit beaucoup d'écrivains , mais qu’elle remonte à une époque antérieure. Comparée à cet atlas, elle prouve que celui-ci est bien, quoiqu'on en ait dit, l’œuvre d’un catalan, et probablement d’un catalan des îles Baléares; car les légendes, dans l’une et dans Pautre, sont évidemment dans la mème langue, et celles de la carte du comte de Montenegro ont été reconnues par des juges res Fr du catalan er et du plus pur de cette pogos: Aur re dit M. Tastu, le c: à se parlait alors, avec de ns pre: es pays qui dépendaient de la cou- légères dif > dans presq ronne d'Aragon. s Sur l’atlas de la bibliothèque royale , on avait cru apercevoir des traces d'une inscription arabe. Cette conjecture est confirmée par une inscrip- tion en cette langue qui se voit le Jong d'un des filets par lesquels la nou- velle carte est dicadrés La notice de M. Tastu et le calque de la carte sont renvoyés à l'examen d’une Commission composée de MM. Beautemps-Beaupré, de Freycinet et Puissant. Sur la demande de M. Arago, l’Académie des Inscriptions sera invitée à adjoindre quelques-uns de ses membres à cette Commission. RICHESSES MINÉRALES. — {Vote sur des filons arsénifères découverts dans la commune d'Auzat-le-Luget (Puy-de-Dôme); par M. J. Bons. (Commissaires, MM. Brochant de Villiers, Cordier.) Ces filons , dans lesquels l’arsénic se présente à l’état de mispickel ( py: arsénicale), comme dans les mines que l'on exploite en Bohème, ont été découverts en 1834, et ont été panaur pir d deux mes ngo une exploitation soutenue. p C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, Ne 46) R 73 | ( 546 ) « Dans ces travaux préliminaires, dit M. Borie, loin de se présenter à la surface, comme c’est le plus souvent le cas, maigres, impurs et va- riables d'allure , les filons arsénifères étaient déjà susceptibles d’une exploi- tation réguliére , età mesure qu’on a pénétré plus avant, on a trouvé qu'ils augmentaient de pureté, de puissance et de compacité. La veine principale ; a près d'un mètre, et se trouve croisée par plusieurs autres. C’est à M. Bau- din, ingénieur des mines du Puy-de-Dôme, de l'Allier et de la Haute-Loire, que l'on doit la première idée d'exploiter ce gisement, à la découverte du- quel il avait présidé. » | : M. Borie pense que le mispickel obtenu de cette mine pourrait donner le vert de Scheele , substance dont l'emploi dans les arts devient de jour en jour plus grand, au moyen d’un procédé plus simple et moins coûteux que celui qu’on emploie d'ordinaire. PuysiQue. — Note sur des piles galvaniques d'une forme particulière; -par M. Guxor. « Je désigne ces appareils, dit l’auteur, sous le nom de piles concentri- ques, parce qu’elles résultent en effet, de l'assemblage de couples circulai- res concentriques, de cylindres concentriques, d’hémisphères et de sphères concentriques. | » Dans ces appareils, ajoute l’auteur, un pôle est au centre et l’autre à la circonférence ; il résulte de là des propriétés nouvelles : ainsi à la surface . des piles sphériques mises en rotation, on retrouve toutes les influences de la pesanteur et du magnétisme terrestre à la surface de notre globe. » MECANIQUE APPLIQUÉE. — Nouvelles roues hydrauliques ; par M. Micurr. Ea (Commissaires, MM. Prony, Poncelet.) Dans ces roues, les palettes sont mobiles autour du rayon qui les porte, et disposées de telle sorte que du moment où elles ont ‘plus bas de leur course, elles exécutent un quar présentent de champ à l L une moindre résistance, atteint le point le t de révolution, et se eau qui , par ce moyen, oppose à leur émersion MECANIQUE APPLIQUÉE. — ÎVote sur un moyen destiné à maintenir constant _ Le niveau de l'eau dans les chaudières des machines à vapeur ; par M.ANASTASI. 5 i | He ET _ (Commission des rondelles fusibles.) x, = ( 547 ) i MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Description d'un instrument destiné à faciliter l'évaluation des fractions de degré dans la mesure des angles; par M. BiLLOT. ; | (Commissaires, MM. FER, Gambey.) MEDECINE. — Note sur la dini épidémie aos T de Marseille; par M. EusèBE DE SALLES. L'auteur expose dans les termes suivants les conclusions qui se dé- duisent, suivant lui, des faits rapportés dans son mémoire : « 1°. Dépidémie actuelle a été, absolument parlant, moins grave que cellé de 1835. Les cas lents et accessibles aux secours de la médecine s’y sont moune relativement plus nombreux. Les guérisons ont été 2ux décès comme 3 ; » 2°, Les be ont été atteintes plus que les hommes dans la propor- tion de 4 : 1. Ce fait tient aux charges domestiques plus pesantes chez la femme que chez l’homme « te et pias epot chez le peuple du midi de la x a » 3°, Les idées céntagionistes en en matière de choléra sont abandonnées par la presque-unanimité des médecins. Le peuple lui-même , quels que soient son langage et ses idées, agit conformément à la foi non contagioniste. » 4°. Dans l'épidémie TEN e, pas plus que dans celle de 1835 , aucun remėde , aucune médication curative ne paraît avoir obtenu une faveur décidée. Les cas rapides ont résisté à tout; les cas lents ont guéri par des médications diverses. » 5°. Mais, si l’on est partagé sur le meilleur traitement curatif, on n'hésite plus sur le meilleur prophilactique. La diarrhée n’est pas doi ment la cause occasionelle la plus fréquente du choléra, c’est son pro-. drome le plus habituel. Or, cette diarrhée, il est toujours possible de l'arrêter , de la guérir, par conséquent de prévenir , d’étouffer le choléra dès sa naissance. Cette diarrhée, le plus souvent sans coliques, parfois avec - dégoût et nausées, plus rarement avec sueurs et mouvement fébrile, est donc un choléra insidieux, un choléra incomplet, une cholérine, di- minutif et introducteur du vrai choléra. Les lavements opiacés, seuls ou aidés de SR pris ri g pores de ment cet état. »- = adoa a : k 3.. ( 548 ) cmtrurGie. — Mémoire sur la cautérisation, comme moyen curatif du croup; À par M. F. HATTIN. (Commissaires, MM. Serres, Double.) L'auteur rapporte quatre observations de cautérisation de la gorge, pra au moyen du nitrate d'argent sur de jeunes enfants atteints ‘une toux croupale, et qui en ont été ROUE délivrés à la suite de “cette opération. _—— CHIRURGIE. — Du cathétérisme curatif des retrécissements de l'æœsophage; _par M. GENDRON. « Ma découverte, dit l’auteur dans la lettre d'envoi, consiste à employer, contre une maladie généralement réputée incurable, un cathétérisme in- -termittent et gradué, de manière à être promptement dilatateur. » _ (Ce mémoire est adressé pour le concours au prix de médecine, fonda- tion Nr MÉDECINE. — Memoire sur les phleg smasies pulmonaires; par M. Gasré. Een Essai de clinique médicale; par le méme. Le second but est destiné à servir de supplément à un travail que l'auteur avait envoyé vers la fin de l'an dernier, sous le titre de Clinique des salles militaires de E hospice de Saint-Éi loi, à Montpellier. (Renvoi À à la Commission précédemment nommée. ) 1E. = A péricnstialièn du théorème concernant la valeur des trois E angles dun triangle , etc. ; > par. M. Corson. AER MM. Lacroix, Poinsot.) * MECANIQUE APPLIQUÉE, — [Vote sur un appareil pour la RAE des aéros- tats; par M. PETRÉ. (Commissaires » MM. Poncelet, Gambey.) { 540 ) CORRESPONDANCE. MÉTÉOROLOGIE. — Extrait d'une lettre de M. Wartxawx à M. Arago, sur une pluie qui est tombée à Genève par un temps parfaitement serein. « Ag heures du soir, leg août dernier, il y avait au ciel, sur tout le tour de l'horizon, de gros nuages noirs non continus et fortement agités. Le zénith était pur et les étoiles y brillaient de leur éclat ordinaire, en mème temps qu'une pluie, formée de larges gouttes d’eau tiède, chi sur différents points dela ville. Cet étrange phénomène surprit, à o heures et un quart, les nombreux promeneurs qui se trouvaient dans l'ile de Rousseau et sur le pont des Bergues, et les obligea de fuir précipitamment pour chercher un abri contre la pluie si inattendue qui tombait par un ciel serein. L’ondée cessa au bout d’une ou deux minutes; mais ele se reproduisit plusieurs fois dans l'intervalle d’une heure. » MÉTÉOROLOGIE. — Extrait d'une lettre de M. Hersens à M. LR datée du cap de 1 Espérance | ALERT avril 18; « ... J'ailu Jenisi dans on journal de New- York ia on a vu ” les étoiles filantes aux États-Unis, dans la nuit du 12 orob dernier, ou plutôt le 13 au matin; j'ai appris en outre, qu'un nombre considérable de ces météores avait été aperçu le même matin à Paris. La direction de la plupart d’entre eux allait, dit-on, aboutir à un point de la constellation du Lion. Comme vous rassemblez les faits relatifs à ce curieux phénomène, il vous sera peut-être agréable de connaître les résultats des observations que j'ai faites. J'ai passé la nuit du 12 novembre et la nuit suivante en plein air, pour continuer une série d'observations sur la grandeur compa- rative des étoiles vues à l'œil nu; j'étais ainsi très bien placé pour voir les étoiles filantes qui pourraient se présenter dans toutes les parties de ciel. Je dois ajouter que du côté de l’ouest, l'horizon est masqué par des arbres à une hauteur de 15° et à une hauteur un peu plus grande dans d’autres directions. La table suivante contient les hauteurs et les azimuths de tous les météores que j'ai aperçus pendant ces deux nuits, à leur point de dé- part et au point où ils finissaient; ce n’est, du reste, qu’une simple 4 es- time, toute espèce de mesure étant:impossible. Jai noté aussi l'heure e la minute de chaque apparition , et quelques autres remarques. Le nombre de ces météores était tellement p considérable, que je regardais déjà ce : ( 550 ) phénomène comme manqué, et que je ne men serais pas occupé davan- tage, si Je n'y avais pas été ramené par les notices contenues dans les jour- náux d'Europe et d'Amérique. » La-longueur des nuits dans l'hémisphère boréal a été, au reste, plus favorable qu'ici, au Cap, où le crépuscule a interrompu l'observation du phénomène avant qu'il fût arrivé à son maximum. Je dois remarquer que l'impression que m'ont laissée les observations de ces deux nuits est, que la majorité des étoiles filantes émanait d’un centre ou foyer qui n’était pas fixe relativement aux étoiles, mais relativement à l'horizon visible. Ainsi, elles convergeaient, à une déviation près d’une quinzaine de degrés, vers un point qui a un azimuth d’environ 120° à l'ouest du point sud, et une hauteur d'environ 30° au-dessus de l'horizon. Si plusieurs des hauteurs et des azimuths, contenus dans le tableau suivant, ne s'accordent pas avec cette remarque , il faut l’attribuer à une erreur dans l'estime. Une très lé- gère erreur de cette nature aux extrémités d’une ligne très courte peut en produire une fort grande sur la direction du chemin parcouru par les étoiles filantes. Météores observés dans les nuits du 12 et 13 novembre 1836 à Feldhausen. g COMMENCEMENT. Ra — raaisée. s 3 = ca sd] da Fos H : ; REM ARQUES. bio~ -A u- f du - Hau- 5 = Feldhausen. URSS © š PR à | teur, | Intensité. | Durée Re Ar Vouest. | -. LÉ CS VE S G Novem. 13 14535" 2! os, | 100 | 500 709 | 300 moyenne. 0,3 14.40 + 0,2 | 100 20 | 8o 30 Idem. 14.43 -a | 9,2 f 130 30 Į 160 |. 4o brillante. | 0,2 | ; 14.47 | 4 osé Euo | 15 | 135 18 f faible. | 0,4 14.50 4 0,1 À 190 70 À 195 72 | point. o Ce météore présenta une 14, 5 4 0,1 | 190 6o f 1:85 65 Idem. o {$ courbure très singulière ; ; : dans son mouvement. - J Trainée lumineuse, visible | malgré le crépuscule. Un simple aperçu. 0,1 Id, crépuscule. ( 551) » Le crépuscule qui s'avançait rapidement mit fin aux observations, mais néanmoins je restai encore 20 minutes sans rien voir de re- marquable. La première partie de la nuit ne présenta non plus rien d’extraordinaire quant au nombre ou à la forme des étoiles filantes. Méiéores observés dans la nuit du 12 au 14 novembre. Temps moyen z COMMENCEMENT. FIN. TRAÎN ÈG. à 3 $ Azim Azi REMARQUES à = í zim. T 5. Z  du sud | Hau- fu sud | Hau- at A @ Feldhausen. (©) à tóa à Aa Intensité. | Durée. 7 l'ouest. l'ouest 12h46’ 4 |o$,7 | 3409 | 45° | 3359 | 40° À moyenne. | 0,2 k ; A ouvement Eure > ou di- 13 20 4 0,4 À 140 30 | 155 | 29 très faible | 0,2 g“ vers le foy ; =i hia dlréiésnent du 14 25 4 0,1 180 nulle. o p {Partant un peu au sud du t4 30 5 0,2 100 o (Una aperçu directement du 14 50 5 0,1 199 o Descendant du DE? vers 2 = terre, et parta À 14 53 á 0,5 no i même, ni prir er À 50 , ee | pile auteur. 14 59 5 0,1 160 : : TE 1 point. is pri - 15 6 | 5 |o,2 ai: z brill. i PESES près me Le ciel se couvrant dèi waga sm a est page de continuer les observations. s nombres mouvement était dirigé de hau * Il doit yavoir une erreur dans ces , puisque Ja Rare indique clairement que la bauteur du point de départ n bas. était de 35°, et que le » Je dois ajouter que, depuis que mon attention a été portée sur ce genre de phénomènes ; jai remarqué comme un fait presque général, que la très grande majorité des étoiles filantes suit une route dirigée vers un même point de l'horizon. Ce point est un peu au nord de l’est et à 15 ou 20° de hauteur. Tel a été du moins le cas pendant tout le mois de no- vembre dernier, et cela avant comme après le 13, Cette us ne s'est pas encore démentie aujourd'hui. » (Nous nous empressons, d’après le désir de M. Hersdhbl, de rectifier ; une erreur ps a été commise dant le Compte rendu du 14 mars 1836. = M. Stone n'est pas. le collaborateur de M. Herschel; il ne prend pas part aux observations : ses fonctions se réduisent à tourner les manivelles du télescope ras , au es et à mesure du mouvement diurne de la it ; étoilée. ) Po n res Re Le E as a +: # me ro à $ ( 553 ) eu - MÉTÉOROLOGIE. — Extrait dune lettre de M. Wartmann à M. Arago, sur R les étoiles filantes , des 9 et 10 août 1837. « Leg août, deux personnes qui faisaient une excursion aux glaciers de Chamonix, et qui se trouvaient, le soir, sur la route &Argentière, virent du côté de l’ouest, par an ciel parfaitement serein et dans l’espace d’une demi-heure , de neuf heures et demie à dix heures , plus de 40 étoiles filantes qui, toutes, avaient un éclat extraordinaire, et jetaient assez de lumière pour éclairer instantanément les objets à terre. E » A Genève, le même soir, le ciel était sans nuage et il soufflait un léger vent du nord; nous avons aussi compté, pendant trois heures d’observa- tions , de neuf heures à minuit, 82 étoiles filantes qui se sont montrées ên différents points du ciel. C’est surtout vers dix heures que les météores se succédaient rapidement, et semblaient provenir d’un foyer commun situé à peu prés entre les étoiles 8 du Bouvier ete du Dragon. Les uns parais- saient descendre par une ligne oblique, les autres suivaient une trajec- ` toire parallèle à lhorizon. Dans l'espace de 4 minutes, de ro heures 15 minutes à 10 heures 19 minutes, il s’en est montré 27 qui étaient re- marquables par une lumière bleuâtre très vive. De dix heures et demie à minuit, les apparitions sont devenues plus rares, et alors les métécres ne présentaient rien qui les distinguât des étoiles filantes ordinaires, ex- cepté toutefois un seul, le plus grand de tous » qui se montra à 11 heures 21 minutes dans le voisinage de la tête d’Andromède : il avait un disque arrondi assez distinct, de 2 minutes au moins de diamètre, et brillait d'une lumière rouge tirant sur le jaune. Il traversa lentement les deux petites constellations du Triangle et de la Mouche, s'arrêta près de celle-ci, y demeura stationnaire deux ou trois secondes et disparut instantanément sans laisser après lui aucune trace lumineuse. a » À 8 heures, quoique le ciel fût parsemé çà et là de nuages très élevés, que des vents opposés faisaient mouyoir en sens contraire et dispersaient instantanément , on vit, au sud-est, à une hauteur de 40° sur l'horizon , des étoiles filantes qui se succédaient à des intervalles très courts; elles semblaient partir du voisinage de l'Aigle et du Dauphin et se diriger vers Pégase, en décrivant une trajectoire plus ou moins oblique à l'horizon. Dans l’espace de 30 minutes, de 8 heures à 8 heures et demie, les obser- vateurs en ont pu compter 33, dont plusieurs jetaient une vive lumière blanche. D’autres observateurs, qui avaient établi leur poste sur la bau- teur du Petit-Saconnex, à 20 minutes de distance de Genève, en On} ( 553 ) compté, par un ciel momentanément nuageux , et seulement dans la région de l’ouest au nord-est, 149, de 8 heures 45 minutes à 11 heures et demie, c’est-à-dire dans un espace de 2 heures ê. Parmi ces 149 mé- téores , trois ont surtout été remarquables par un disque rond, d’une couleur rougeâtre, qui pouvait avoir 4 ou 5 minutes de diamètre; 26 ont paru plus brillants que Vénus, et d’une blancheur éclatante ; les autres avaient l’aspect des étoiles de première, de seconde, ou de troisième grandeur avec des teintes qui variaient entre le bleu, le jaune et orangé ; quelques-uns laissaient après eux une traînée lumineuse, mais sans faire entendre aucune décrépitation. Leur direction était variable aussi bien que le point de leur apparition. La plupart de ceux qui cheminaient de l'ouest à l’est ont traversé les constellations de Céphée, de Cassiopée et de Persée avec des vitesses en général rapides, mais qui présentaient des différences sensibles (1). » ASTRONOMIE. — Éléments elliptiques de la comète de Halley; par MM. Lav- GIER et PLANTAMoOUR , élèves astronomes à l'Observatoire de Paris. La comète de Halley a été visible à Paris, depuis le 21 août jusqu’au 2 novembre 1835. Dans cet intervalle, on a séanéà l'Observatoire 27 positions de cet astre. Le dé: 1 observations paraîtra dans le re- cueil que le Bureau des Lon ides Drépare. Ici nous ne FAPPORERORE que les éléments de l'orbite : Passage au périhélie. .... B'oti Temps moyen de Paris, compté de midi. Distance périhélie...... T 0,5865045 EAN ..7.,::1. ' 0,967416 Grand axe.............. 18,00008 Longitude du nœud...... 55° g 6,5 _Inclinaison..........,.., 17044 56" Longitude du périhélie... 304 30 32 MM. Laugier et Plantamour ont calculé ces éléments d’après huit posi- tions réparties sur un arc de 49°. Ils ont donné au grand axe la valeur (1) Je ne dois pas oublir de profiter de cette occasion pour annoncer aux physiciens que M. Quetelet, directeur de l'Observatoire de Bruxelles, avait déjà reconnu, dès l’année dernière, que le milieu d’août est une époque où l’on doit s’attendre périodi- quement à voir une grande quantité d'étoiles filantes. Ce n’est pas un des moins cu- rieux résultats dont la science sera redevable aux laborieuses et pente recherches que M. Quetelet a faites sur ce mystérieux phénomène. - u) C.R. 1837, 2° Semestre. (T, V, No 46.) B 74 (554) (18,00008), que M. de Pontécoulant avait obtenue après avoir refait ses calculs de perturbation, en prenant nu pour la masse de Jupiter, et 1049 BB pour celle de la Terre. Nous rapporterons ici les orbites calculées par différents astronomes, afin qu’on puisse apprécier d'un coup d’œil l’exactitude que les méthodes astronomiques comportent. Éléments calculés par M. Rosenberger, d'après les observations de M. Bessel. Nov. Passage au périhélie. .... ot Temps moyen de Paris, Distance périhélie. ....... o, Excebirieité re res o 96738870 Grand axe..,.,.,....... 17,98760 Longitude du nœud...... 55° 9 47°,3 Inclinaison.............. 17 45 16 ,8 Longitude de péibélis. +. 304 31 48 ,5 Eléments calculés par M. Santini. M. Santini a publié , le 20 mars 1836, les éléments suivants, qu’il a ob- . tenus en corrigeant , par ses observations, les éléments de M. Rosenberger, excepté le grand axe. N Passage au périhélie. .... 15,948028 Temps moyen à Paris, Distance périhélie. ..,.., 0, 64 Excentricité. ......... 0,9674023 Grand axe, 7 17,987 Longitude du nœud....., 55° 9'52",4 rare 17 45 sg Longitude du périhélie... 304 30 27,7 Eléments calculés par M. Stratford : ss ‘due ont été calculés au bureau du Nautical Ailmanac de Londres, d’après 56 observations. Nov. ? Passage au périhélie...... 15,94196 Temps moyen à Paris, Distance périhélie.. ,..., 0,58661 ; - Grand axe. orders tsrs se 18,0779386 : - Longitude du nœud...,.,. 55 8° 21,2 . Inclinaison. ..... FRS he 17 45 56,7 Longitude du périhélie... 304 32 ( 555 ) METEOROLOGIE. — Grand météore observé à Paris le 21 septembre 1837. Note de M. Mauvais, élève astronome à l'Observatoire de Paris. « Le jeudi 2r septembre 1837, à 7° 48’ de temps moyen, comme je traversais la place du Panthéon pour me rendre à l'Observatoire, j'aperçus tout-à-coup un bolide éblouissant, qui produisait une lumière telle, que les corps projetaient une ombre distincte. Tl partit d’un point situé à peu près à égale distance entre l’Aigle et le Dauphin ; passant sur 6 de l’Aigle, il vint s'éteindre brusquement près de a Capricorne, un peu à lest de cette étoile, et laissant après lui une longue trainée lumineuse. » La durée ne fut que de 6 à 7"; cependant, comme la lueur qu'il répan- dait me fit tourner les yeux de son côté, il est probable qu’il existait déjà depuis quelque secondes lorsque je l’aperçus. Sa forme était arrondie à la partie inférieure ( celle qui, en suivant le sens du mouvement de trans- lation du bolide, se trouvait en avant); la partie supérieure était moins bien terminée. j » Il jetait dans tous les sens de vifs rayons de lumière blanche. Son diamètre, dans le sens horizontal, me parut être égal au quart de celui de la Lune. Re os poe ERG e : 3 » La subite apparition d’une lumière aussi vive dans un ciel complé- tement obscur (la Lune n’était pas encore levée), fit pousser un cri de surprise à toutes les personnes qui se trouvaient à quelque distance de moi et qui furent témoins du phénomène; je les entendis se faire mutuel- lement part de leur étonnement. » PHYSIQUE DU GLOBE. — Lettre de M. le docteur Sénirror, à M. Arago, sur les so urces thermales situées à deux lieues environ de Mjer-ÆAmmar. « Bien que vous ayez certainement, Monsieur, reçu plusieurs descrip- tions des eaux thermales qui se trouvent à deux lieues environ de Mjer- Ammar, un peu à l’ouest de la route de Bone à Constantine, et à 7 à 8 lieues de Ghelma, d’où l’on venait, à ce qu'il paraît, en passant par Annana, ville assez considérable, que l’on trouve à trois lieues environ de notre camp, près du Rasselacha, qui forme une des plus hautes chaines du petit Atlas; je n'hésite pas à vous entretenir à mon tour de ce sujet, qui est on ne peut plus curieux. Ces eaux thermales jaillissent à la surface du sol en bouillonnant, et offrent actuellement plusieurs sources; dispo- sition qui a existé de tout temps, et qui rend compte de la formation des | - | 74 ( 556 ) monticules coniques, qui s'élèvent au nombre de quatre ou cinq cents peut-être, dans une circonférence de trois cents pas de diamètre. L'écou- lement principal de ces eaux était autrefois au nord-ouest, tandis qu’il se montre aujourd'hui particulièrement vers le sud-est : c’est en effet dans la première de ces directions, que l’on trouve le plus de vestiges des établissements de bains. Il existe de ce côté des murs en pierres très volumineuses, taillées et régulières , au-dedans desquels nous avons.trouvé un grand réservoir; or, du côté des eaux, restent encore deux arcades en belles pierres disposées en voûte, sans aucun ciment intermédiaire, et des débris de deux ou trois autres arcades, dont le diamètre semblait beaucoup plus grand. C'était probablement là qu’étaient les salles parti- | culières de bain, et les réservoirs dévaient contenir de l’eau froide et de Peau de la source, qu’on y laissait refroidir. La température des eaux est tellement élevée, qu'on ne peut y tenir un instant le bout du doigt, et bien qu'aucune cloche ou ampoule ne se développe, on éprouve cepen- dant un sentiment de brûlure assez vif, qui faisait faire la grimace aux nègres qui servent dans le corps des Zouaves, et dont quelques-uns nous servaient d’escorte. Ces eaux fument légèrement dans les points où elles se dégagent; mais cet effet ne pouvait être très marqué par un soleil de plus de 40, qui dardait alors. On est frappé d’une forte odeur sulfu-. reuse, et une pièce de 5 francs ou une pièce d’or plongée quelques mi- nutes dans la source, noircissait sur-le-champ; mais le phénomène le plus curieux, et dont on a toutes les phases sous les yeux, est celui du dépôt calcaire qui donne naissance aux pyramides coniques , dont quel- ques-unes ont depuis 15 à 18 pieds de hauteur, tandis que la plupart ne dépassent pas 5 à 6 pieds. Beaucoup. sont isolées, mais il y a aussi des masses calcaires très considérables, qui se trouvent dues à des dépôts produits sur une plus vaste échelle. Telle est la disposition actuelle de la principale source, qui s'échappe d’un rocher entièrement produit par des dépôts successifs, et qui est à plus de 4o pieds au-dessus du niveau du ruisseau où vont se perdre les eaux. Néanmoins, on aperçoit encore quel- ques rares pyramides se former isolément, et par un mécanisme bien facile à concevoir ; lorsque l’eau vient à sourdre d’un point quelconque, elle commence par déterminer un bassin de quelques pieds de diamètre autour de la source, et les limites ou contours de ce dépôt calcaire d’une blancheur parfaite , qui vette, dont les bords continuent à s’ s'écoule au-dessus d'eux, en en dé bassin , sont le siége d’un produit une espèce de cu- élever au fur et à mesure que l’eau passant le niveau : celui-ci se trouve (557 ) | de plus en plus élevé, mais en même temps qu’il s'accroît, il se rétrécit, et finit par se terminer en pointe; les différences de hauteur des cônes paraissent dépendre de la force avec laquelle l’eau se dégageait; si le li- quide pouvait s'élever à 12 pieds, le cône avait cette élévation ; mais leau ne pouvant plus alors en dépasser le sommet, allait sourdre ailleurs, tantôt en laissant une ouverture au centre de la pyramide, tantôt en pro- duisant une excavation ou godet, qui a été la cause d’une véritable mer- veille. De la terre végétale s’est déposée à la suite des siècles dans ces exca- vations, des graines de grenadier y ont été portées, ets’y sont développées, et aujourd’hui quelques-unes des pyramides simulent un vase, dont le som- met s’élevant quelquefois à 20 pieds de haut, renferme un bel arbuste dont la verdure contraste avec la sécheresse, l’aridité et les contours nettement terminés du vase naturel qui le soutient. Probablement Ja main de l’homme a été pour quelque chose dans la disposition remarquable de tous ces cônes, soit en dirigeant les eaux, isolant les sources et creusant des bassins parfaitement circulaires où se produisait le dépôt calcaire. Aujourd'hui que presque toute la masse des eaux s'échappe d’un páce très circonscrit, ces cônes sont réunis, ou plutôt il men existe qu’un seul terminé à sa circonférence par. une. foule de courbes d’un diamètre assez faible, qui donn oute la masse la forme d’une pyramide cannelée. Le dépôt aae est d’abord friable , et entoure rapidement d’une couche assez épaisse tous les corps plongés dans la source ; l’eau est claire et d’une saveur agréable qui ne rappelle en rien l’odeur sulfureuse qui s’en dégage; dans les points où le courant se montre à peine on voit une légère pellicule blanchâtre apparaître à la surface. Nous l’avons re- cueillie dans une fiole remplie d’eau et renversée ; le gaz qui bouillonne et se dégage, et la faible odeur de soufre que nous lui avons trouvée, prou- veraient assez qu’il ne contenait qu’une assez faible proportion d'hydrogène sulfuré. Çà et là on remarque des traînées rougeâtres qui indiquent la présence du fer oxidé; mais comme il faudrait, pour arriver à quelque certitude; se livrer à des essais d’analyse dont nous n'avons pas les moyens, j'ai pris le parti de vous adresser un certain nombre d’échantillons de di- vers dépôts, et des pierres que l’on peut examiner avec intérêt; ainsi : » 1°. Une masse du dépôt calcaire le plus nouvellement formé l z » 2°. Les pellicules qui apparaissent sous laspect de Tamne apm ; rentes à la surface des eaux presque stagnantes ; Re » 3°. Un échantillon de pyramides coniques anciennement produi elles présentent une pierre très très dure et parsemée de creux, efc.; .( 558 ) » 4°. Un autre échantillon de dépôts anciens dus à des couches d’un pouce environ d'épaisseur et superposées dans toutes les directions, ce qui montre que l’eau qui leur a donné naissance marchait tantôt horizon- talement, tantôt dans un sens -lus ou moins incliné ou vertical. Parmi ces dépôts il y en a de durs, d’autres sont effleuris et s’'écrasent facilement; » 5°. Pai également recueilli les deux sortes de pierres avec lesquelles les bâtiments, dont on retrouve les vestiges, ont été construits; il m'a semblé que les unes n'étaient autres que le dépôt solidifié de la source, tandis que les autres ressemblent à du marbre rouge ; » 6°. Enfin j'ai pris sur un monäcule éloigné d’une lieue environ vers le sud, quelques pierres qui feront connaître si elles ne sont pas de même nature que celles du dépôt. » Tout cet établissement de bains était fortifié par une muraille très éle- vée , qui pouvait bien avoir été construite au moyen d’une conduite d’eau régulière; vers le nord-est seulement , point où le ruisseau qui coulait, à une certaine distance de l'établissement, beaucoup plus bas que la source des eaux thermales , n’existait pas, on trouve les traces d’une fortification qui défendait ce côté. J'ai cru apercevoir les traces d’un immense bassin qui aurait peut-être été public, si j’applique nos idées aux mœurs de ce temps-là; mais il faudrait ge fouilles pour éclaircir de pareilles questions. » ÉCONOMIE AGRICOLE. — Lettre sur la Pyrale; par plusieurs cultivateurs et propriétaires du Mâconnais. « Permettez-nous de sortir un moment de notre modeste rôle de culti- vateurs, pour vous adresser quelques observations relativement à une note sur.la pyrale de la vigne qui vous a été communiquée dans votre séance du 18 septembre dernier , et qui a paru dans le Moniteur du 24 du même mois. » Si cette notice n’eût contenu que des allégations vagues, nous aurions gardé le silence à son égard, convaincus que nous sommes qu’elles ne sauraient atteindre , dans leurs résultats, les recherches que M. Audouin a entreprises sous nos yeux, avec un zèle et une persévérance que peut seul inspirer lamour. du bien et de la science. Mais cette notice renferme des assertions erronées qui touchent à plusieurs points de pratique, èt, qu’à cause de cela, il nous appartient et nous importe surtout de relever. » Et d’abord l’auteur de la notice semble croire que l'enlèvement des feuilles portant les pontes ou les œufs de la pyrale serait nuisible à la ( 559 ) vigne ou à la récolte pendante. Nous ne partageons pas cette crainte , par la double raison que les feuilles portant ces pontes ou ces œufs sont en trop petit nombre en proportion de celles qui garnissent le cep, et que leur enlèvement est tout-à-fait insensible. D'ailleurs, et comme on a eu parfaitement raison de le dire, on peut se borner à n'enlever que la partie de feuilles occupée par les œufs : c’est en effet ce qu'ont pratiqué , cette année, et sur une grande échelle , certains cultivateurs, non pas qu'ils aient voulu , en agissant ainsi, ménager leurs vignes , mais parce qu’ils jugeaient que cette méthode, qui n’est pas plus longue, avait, pour l’ouvrier, Pa- vantage de remplir moins vite le tablier replié en poche qu'il portait devant lui en faisant la cueillette. » Il est une assertion plus grave sur laquelle l'auteur de la notice insiste, apportant à l'appui son propre témoignage. » M. Audouin a dit, et avec vérité, que dans la cueillette des œufs, on n’enlevait pas ceux qui déjà étaient éclos. » M. Guérin-Menneville avance que la chose est impraticable : suivant lui , la distinction entre les œufs éclos et ceux qui ne le sont pas serait Rp il faudrait, ou, pour les : recc"naître, u microscope ou une bonne ds n Or, li tion rous parait è tellement singulière sujet, PR nous sommes à d | HT S il est bien possible qu'elle ait pris la peine de Lo paie ce dont elle parle avec tant d’assurance. » En effet, les plaques d'œufs, après l’éclesion des vers, sont tellement visibles qu’on peut dire, sans forcer l'expression, qu’elles santent aux yeux. Elles ont alors l'aspect de taches blanches et tranchent d’autant plus sur la couleur verte de la feuille, Il n’est p un vigneron , pas même un enfant qui ait fait la cueillette cette année qui s'y méprenne. L'ob- jection tombe donc d'elle-même , et nous en diigis autant de cette autre crainte manifestée par l’auteur rx la notice, que le prix de la main- d'œuvre ne vienne détourner lagriculteur de l'opération de la cueillette. Nos calculs sont précis à cet égard, parce qu’ils sont basés sur l'opération pratiquée sur plus de 150 hectares de vignes. M. Audouin les a exposés bien clairement, et nous nous demandons comment après cela, et sans avoir à nous opposer d’autres calculs, on vient, devant un corps aussi grave que l’Académie des Sciences, mettre encore la chose en question. » Enfin , M. le Président, il est une autre proposition que contient la notice de M. Guérin-Menneville , et qu'il est de notre devoir de ne pas laisser admettre, parce qu’elle entretiendrait les malheureux vignerons dans un espoir De en ét lės engagerait dans une très fausse route. ; ( 560 ) » L'auteur , après avoir dit que de tous les moyens, le plus simple et le meilleur serait d'attendre la fin de l'hiver pour chercher à détruire les germes des pyrales , ajoute qu’alors la chute des feuilles et leur enfouisse- ment par le labour aurait déjà fait périr un grand nombre d’œufs ou de jeunes chenilles. Or , il est à remarquer que bien long-temps avant la chute des feuilles, c’est-à-dire dans le courant du mois d’août, ordinairement, il n'existe plus à la surface des feuilles un seul œuf non éclos , et qu’ensuite les jeunes chenilles, aussitôt leur naissance, quittent les feuilles sans y toucher , et se réfugient immédiatement sous l'écorce des ceps ou dans les échalas qui soutiennent les très jeunes vignes. Il est donc bien clair que , dans cet état de choses, la chute et l’enfouissement des feuilles ne sauraient tuer une seule pyrale. ,: » Voilà des faits qu'il est important de ne pas ignorer, et qu’une obser- vation attentive et bien dirigée pouvait seule découvrir. » La science n’est donc pas impuissante, comme l’a avancé l’auteur de la notice, et le concours des hommes qui la cultivent n’est pas inutile pour résoudre les questions de simple pratique. C’est parce que nous partageons cette conviction avec tous les cultivateurs éclairés de nos contrées ‘que, dans les tristes circonstances où nous nous trouvons, nous avons fait un appel aux savants pour qu’ils vinssent nous éclairer et, il faut le dire, nous servir de guides; et c’est parce qu'aujourd'hui ce sentiment est devenu encore plus intime, que nous n'avons pas hésité à communiquer à l’Académie des Sciences les courtes remarques que . contient cette lettre.» pires CHIRURGIE. — Appareils pour le traitement des fractures des membres inférieurs; lettre de M. SeuTin , professeur à l'Université libre de Bel- giqu e, chirurgien en chef de l’hôpital Saint-Pierre, etc. Dans une des dernières séances de l’Académie, M. Vélpeau avait lu un mémoire sur le traitement des fractures des membres inférieurs; M. Seutin, qui n’a eu connaissance de ce travail que par l'analyse qu’en a donné un journalquotidien , croit avoir trouvé, dans Fexposé que fait l’auteur des perfectionnements successifs apportés depuis quelques années à cette branche de la Médecine opératoire , Certaines inexactitudes en ce qui le concerne. Ces inexactitudes il ne les attribue pas à M. Velpeau, ou du moins il ne peut croire qu’elles soient volontaires de’ sa part, ce médecin lui ayant déjà rendu justice à ce sujet dans un article inséré au Bulletin l 561 ) de thérapeutique (mars 1837); il pense toutefois qu'il lùi sera permis, dans un moment où la nouvelle méthode de traitement commence à être adop- tée par beaucoup de chirurgiens, de bien déterminer la part qui lui re- vient dans cette découverte. ; « J'avais, dit-il, été amené par des essais répétés; à comprendre que les appareils, d’ nilikaa, très utiles, de MM. Larrey et Dieffenbach, ne pouvaient remplir le but que je me proposais , celui de permettre aux malades de mar- cher pendant le traitement de leur fracture. Les appareils de M. Mayor ne me convenaient point non plus, puisque ce n’était pas seulement les mouvements sur place que je voulais rendre possibles, mais encore les mouvements de progression. Je découvris bientôt tous les avantages de l'appareil amidonné : une grande quantité de blessés chez lesquels jen fis l’application en sentirent tous les bons effets que je m'étais figurés d'avance. En conséquence, je donnai en 1835 un exposé de ma méthode dans le Bulletin médical belge ( cahier d'avril 1835). En septembre 1836, je lus au Congrès médical belge un mémoire Sur ce sujet, et M. le doc- teur Deroubaix, un de mes anciens internes qui avait suivi mes expé- riences, en fit autant. Ces deux Doors. dont j'ai l’honneur d’adresser copie à l’Académie, avaient déjà « imprimés et livrés au public. avant q re 1836, que M. Deroubaix étant allé à Paris, en fit Panoa M avec succès dans le service de M. Velpeau, à la Charité : mais un grand nombre de praticiens belges l'avaient déjà adopté avant cette époque... M. Velpeau, depuis qu’il l’emploie, a cru y avoir apporté une importante modification , qui consiste à substituer le bandage roulé amidonné au bandage de Scultet dans les fractures de la cuisse; mais cette modification , je l'avais moi-même mise en pratique bien long-temps auparavant, surtout dans les fractures de la cuisse chez les enfants. Au reste, lout cela se trouve exposé dans un mémoire que j'ai adressé il y a environ deux mois à l’Académie de Médecine de Paris. » Je me crois donc en droit de réclamer, dans le traitement des frac- tures, la priorité pour deux points très importants : 1° pour avoir mis en. usage la méthode de la déambulation, rendue possible, innocente et avantageuse, au moyen de l'appareil amidonné, qui est plus léger, plus facile à enlever, et tout aussi solide que celui de M. Larrey ; 2° pour Pin- vention et Épnheen de cet appareil lui-même. En outre, je crois être le premier qui ait étendu l'emploi de l'appareil amidonné à un gr nombre d’autres cas que les fractures, et surtout dans les aie d'armes à C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 16.) ue JS ( 562.) feu, pour les pansements, les compressions, après les amputations , etc., et qui ait de cette manière rendu possible de remplir un grand nombre d'indications devant lesquelles les moyens ordinaires de la Su: se déclaraient impuissants. » La lettre de M. Seutin est renvoyée, ainsi que les deux mémoires qui l'accompagent , à la Commission chargée de faire un rapport sur le mérni de M. Velpeau. MECANIQUE. — Lettre de M. Fournryros 4 M. Arago , datée d Augsbourg, le 17 septembre 1837, sur une nouvelle turbine. « Je mempresse de vous faire part de Fheureuse et complète réussite de la petite turbine de Saint-Blaise, dans la Forèt-Noire, établie dans l'une des filatures de M. d’Eichthal. `» Vous savez, Monsieur, que la chute sous laquelle j'avais à faire fonc- tionner ma turbine, est de 108 mètres. Nous n’avons eu d’autres accidents que la rupture de quelques tuyaux. Tous avaient été essayés à la presse hy- draulique sous 15 atmosphères de pression ; mais il paraît qu’il en était résulté, pour quelques-uns, une altération dont les conséquences ne se sont fait remarquer qu'après. » Dès que les 12 ou 15 tuyaux défectueux ont été remplacés, la tur- bine est partie, et a réalisé avec la plus grande facilité la vitesse de 2300 tours par minüte que je lui avais assignée: » Le produit ou effet utile excède 75 pour cent. » J'aurais eu l'honneur de vous annoncer, de Saint-Blaise même, cette - ‘nouvelle expérience; mais j'ai appris par les journaux votre voyage de Bade, Carlsruhe, ete: He présumé qué ma lettre attendrait pee votre retour. -» Je suis venu déve. cette ville, Ere, pour la construction d'un moteur de 180 chevaux de force par deux turbines destinées à un très eve établissement de filature et de tissage mécanique. D’Augsboursg ; j'irai à Munich où je suis également attendu, mais je compte n’y faire qu’un très court séjour et arriver à Paris dans le courant d'octobre.» MÉTÉOROLOGIE. — Étoiles Jilantes. — Extrait d'une lettre de M. THARAUP; capitaine en retraite, à M. Arago. « En 1832, époque où l’on creusait les fondations d’un pont sur la Vienne, à Limoges, les ouvriers qui étaient occupés à entretenir le desséchement, pendant la nuit du tr au 12 novembre, aperçurent dans le ciel des étoiles (563) filantes, ce qui les amusait beaucoup au commencement; mais au bout de quelques heures le nombre des étoiles filantes se multiplia si considéra- blement que les spectateurs finirent par être saisis d'épouvante; et la ter- reur fut si forte qu’ils abandonnèrent le travail pour aller faire leurs derniers adieux à leurs familles, disant que la fin du monde était arrivée ;. le conducteur qui était chargé de la surveillance des travaux du tarisse- ment eut beaucoup de peine à les arrêter, et parvint enfin à les remettre à l'ouvrage. » Les ouvriers, interrogés le lendemain, répondirent suivant les différentes impressions qu'avait causées dans leur esprit la vue du terrible phénomène: les uns disaient qu’ils voyaient des trainées de feu bleuâtres, les autres des barres de fer rouges se croiser dans tous les sens, d’autres comme une im- mense quantité de fusées volantes. Tous s’accordaient à dire que le phé- nomène embrassait tous les points du ciel et qu'il avait commencé vers les onze heures du soir et avait continué jusqu’à quatre heures du ‘ matin. i » Ce météore a été vu également dans la même nuit du 11 au 12 no- vembre 1832, par les voyageurs qui étaient dans la diligence de Saint-Léo- nard à Limoges. “ARRET STE A = » Il a été vu aussi par les p r les patrouilles de la garde nationale; un caporal m'a dit qu'il vint un moment où l'intensité de lumière était telle, que l'ombre des hommes se projetait à terre comme par un beau clair de lune. | » Soyez persuadé, Monsieur, qu'aux époques périodiques que vous indiquerez, je serai à Limoges une sentinelle attentive; je ferai mon pos- sible pour que ma vigilance ne soit pas en défaut si l’état du ciel le permet. » ANATOMIE MICROSCOrIQUE. — M. Letellier écrit pour expliquer quelques passages de la lettre dans laquelle il réclamait la priorité sur M. Mandl relativement à certaines observations sur les globules nageant dans le sérum du sang. » J'espère, dit-il, qu’on maura pas supposé que je parlais des globules rouges qui Sont connus depuis un siècle; ce que je réclamais comme m'appartenant, Cétait la découverte de globules incolores nageant dans le sérum et dans le blanc d'œuf, découverte que j'ai communiquée, il y a quatre.ans , à l'Académie de Médecine. » Le Fr LT 75.. ( 564 ) ZOOLOGIE; — Poissons d'eau douce de la France. M. Vallot avait adressé, dans une précédente séance, un ouvrage : ayant pour titre : Zchtyologie française, et demandé qu'il fût admis à ‘concourir pour un des prix de la fondation Montyon. Aujourd’hui il in- dique, conformément à une condition exigée pour les pièces présentées à plusieurs de ces concours, ce qui lui paraît être neuf dans son travail. Il annonce avoir fait connaître plusieurs espèces nouvelles de poissons - d’eau douce, et en avoir retrouvé un assez grand nombre d’autres qui avaient déjà été het ou figurées par Belon, mais dont depuis cette époque les ichtyologistes n'avaient pas fait mention: La lettre et l'ouvrage sont renvoyés à l'examen de la Commission pour le prix de physiologie expérimentale, laquelle décidera si le travail de M. Vallot rentre dans la classe de ceux qui peuvent être admis à ce con- cours. M. Fourcault transmet copie d’une lettre qu'il a adressée à M. le Ministre de l'Instruction publique, lettre dans laquelle il insiste sur les avantages qui, suivant lui, résulteraient pour la science, de la fondation d’un établissement dans lequel on s’occuperait à la fois de l’enseignement de la médecine humaine et de celui de la médecine vétérinaire. M. J. Guyot adresse un paquet cacheté qui paraît être relatif à la nou- velle construction de piles es doal r est question fans la note PROS par lui à cette même sı T’Académie accepte le dépôt de ce paquet. La séance est levée à 5 heures, | ; 5. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE., L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres? Comptes rendus hebdomadaires des séances de l Académie Tae des Sciences ; 2° semestre, 1837, n° 15. . Annales de Chimie et de Physique; par MM. Gay-Lussac et Kaio tome 65, mai 1837, in-8. ( 565 ) Tableau géographique de la végétation primitive dans la se de Minas Geraes ; par M. À. DE Samedi 2° édition , in-8°. Leçons d Anatomie comparée , de G. Cuvier; 2° édition, tome 2, revu par MM. F. Cuvier et LaurizarD; et tome 5 revu par M. Dovaktoti Paris, in-8°. De la Garantie et des Vices rédhibitoires dans le commerce des ani- maux domestiques ; par M. Huzano fils ; 4° édition, 1837, in-8°. Leçons de Chimie élémentaire ; par M. Ginaronn ; 2 vol. in-8°, Rouen, 1857. (M. Thénard est prié d’en rendre un compte verbal.) = Mémoires de la Société Royale des Sciences et Arts de Lille; année 1836, in-5°. Galerie ornithologique des oiseaux d die par M. Aaii; 23° livraison, in-4°. Mémoire sur la Polarisation de la Chaleur ; par M. Merroni ; 2° partie, in-8°. (Extrait des Annales de Chimie et de Physique.) Rapport adressé à M. le Préfet du département de la Seine-Inférieure, sur une nouvelle source d'eau minérale découverte à Forges-les-Eaux, pon le ee eem Ginanpis et Maa Ronei; j die 4 3y RSS Lee re de orale ab centrale Œ Agr Sane di 7 fän 1837. Obser- vations et questions soumises à la Société par M. pe RENNEvVILLE; con- cernant les moyens d'améliorer la situation des ouvriers agriculteurs. Rapport de M. Francoeur; in-8°. Brief outlines. .... Esquisses des changements à à faire dans la construc- tion de la Chambre des Communes , relativement à l’acoustique et à la ventilation; par M. Re; Édimbourg, 1837, in-4°. An essay . . . Essai sur le Mais; par M. Browne; Philadelphie, 1857, in-8°. .The Athenœum Journal; part. 116, août 1837, London, in-4°. Die Krankheiten... .. Les maladies du cœur, dans l'état actuel de nos connaissances , pour l'usage de la médecine pome par M. CRAMER; Cassel, 1857, in-8°. Bemerkungen. .…. Remarques sur la Flore des Iles de la mer du s 7 par M. S. Enouicmer ; in-4°. i Flora Poona exhibens plantas circa Posoniam spontè cresceni aut frequentiùs cultas , methodo naturali dispositas ; ; par le même ; Pose in-8°. (M. Anpi ii Saint - Hilsie est prié d'en rendre un compte : verbal.) ( 566 ) rat Prodromus Flore Norfolkice , sive Catalogus Stirpium que in insulé Norfolk, annis 1804 et 1805 à Feroinanno Bauer collectæ et depictæ Juerunt ; par le méme ; Vienne, 1833, in-8°. Genera plantarum secundum ordines naturales ne sn" 55:26:03 par le même , Vienne, in-4°. Sertum cabulicum ; enumeratio plantarum quæ in itinere inter Deras- Ghazee-Khan et Cabul, mensibus majo et junio 1833, collegit doctor Manrinus HoNIGBERGER. oder novarum vel minus cognitarum stirpium icones et desċriptiones; par MM. S. Expuicaer et E. FenzL; fascicul. 1, in-4°. Nova genera ac species plantarik; par MM. E. Porrrine et S. Evou- CHER; tome 1°, Leipsik , in-folio. Enumeratio Jumini quæ in Novæ Hollandiæ or4 austro- a rer ad fluvium Cygnorum et in sinú Regis Georgii; par M. C. Liser baron de Hugel ; avril 1837 , Vienne, in-8°. Sulla dispersione.....Sur la dispersion des dus électricités, et sur les résidus des décharges de la bouteille de Leyde; par M. J. Bexi; Milan , in-8°. Sul dissiparsi. . . . . Note sur la propriété qu'a l'électricité négative de se disperser dans l'air atmosphérique plus “eh que l'électricité dt ; par le méme ; in-8°. Archives générales de Médecine ; nat complémentaire des Sciences médicales ; 3° série, tome 2 , Septembre 1837, in-8°. Mémorial encyclopédique et progressif des Connaissances Fes | 7° année, n° 81, septembre r837,in-8. Journal des Connaissances méde-snegienls ; 5° année, octobre 1837,n° 4, in-8°. Journal de Chimie médicale, de Pharmacie , de Toxicologie ; tome 3, 3° série, n° 10, in-5°. D an médicale de Paris; tome 5, n° 41, n-4. ~ Gazette des Hôpitaux ; tome 11, n° 119 — 121, Mrs Écho du Monde savant ; n“ 92 a 95. La Phrénologie ; t me 1, N° 10) La ee ne études jamilières ws n° : 13, in-8?°. +. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 23 OCTOBRE 1837 PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET. COMMUNICATIONS -DES aiie ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. gml aa termy: Sg LS CHIMIE. — Nöte sur létat actuel de la Chimie TEE ; par MM. Domas et Litic. « Soixante ans se sont à peine écoulés depuis l'époque à jamais mémo- rable où, dans le sein même de cette assemblée, on vit paraître les pre- miers essais de la doctrine chimique si féconde que nous devons au génie de Lavoisier. Ce court espace de temps. a suffi pour que les questions les plus délicates de la Chimie minérale aient été examinées à fond, et chacun peut se convaincre facilement que cette branche de nos connaissances possède à peu près tout ce qu’il lui est donné dangnérir avec les moyens d'observation dont elle dispose. » Non-seulement c’est là un fait incontestable, mais c’est un fait que chacun peut s'expliquer. La Chimie minérale s'occupe en effet de l’histoire des corps élémentaires , de celle de leurs combinaisons binaires et de celle. de leurs combinaisons since. Or, les corps élémentaires se divisent en quelques groupes très naturels , de telle sorte que si l’on étudie attentive- ment les propriétés de l’une des espèces du groupe, on peut presque C.R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 47.) : 76 | ( 568.) toujours prévoir, deviner les propriétés des espèces qui lavoisinent. L'étude de l’oxigène nous apprend l'histoire du soufre; celle du chlore suffit pour nous initier aux moindres détails des propriétés de l’iode, etc. » Ainsi cette tâche, qui paraissait, au premier abord,au-dessus des forces humaines , car il ne s'agissait pas moins que d'étudier, d’analyser des mil- liers de substances très diverses d’aspect et de propriétés, cette tâche s’est néanmoins accomplie en moins d’un demi-siècle, et il reste à peine çà et là quelques lacunes à combler. » Les chimistes ont reconnu que dans les substances minérales, il existe des corps qui se comportent comme des éléments; que ces corps se combinent entre eux ; que leurs combinaisons peuvent s'unir de nouveau; et dans ces trois ordres de substances, ils ont trouvé moyen de former des groupes naturels qui en rendent l’étude simple, facile, et en même temps large et philosophique. » Bien entendu que ce qu'ils ont appelé élément ou corps indécom- posable n’a été considéré comme tel qu'eu égard à l’état de l'expérience acquise. On n’a point voulu préjuger la question; mais on a cherché à _ construire l'édifice de la science de telle façon que, si ces éléments étaient décomposés plus tard, rien n’en fùt changé dans l'architecture du monu- ment, quoique ses fondations fussent plus profondément creusées. » On comprend facilement qu'avec les cinquante-quatre éléments re- connus aujourd'hui on puisse, à l’aide d’un très petit nombre de lois de combinaisons , et en formant tous les composés binaires, ou tous les sels possibles, donner naissance non-seulement à tous les composés connus dans le règne inorganique , mais faire naître en outre un très grand nom- bre de composés analogues. = = Kao; el ER » Mais comment appliquer avec quelque succès de telles notions à la Chimie organique? Là on ne rencontre pas moins d’espèces que dans la Chimie minérale , et elles n’y sont pas moins diverses. Là pourtant, au lieu de cinquante-quatre éléments , on n’en rencontre guère plus de trois ou quatre dans le plus grand nombre des composés connus, En un mot, comment, à l'aide des lois de la Chimie minérale; peut-on expliquer , classer les êtres si variés qu’on retire des corps organisés , et qui presque tous sont formés seulement de charbon , d'hydrogène et d'oxigène, élé- ments auxquels l'azote vient s'ajouter quelquefois? » Cétait là une grande et belle question de philosophie naturelle, une question bien faite pour exciter au plus haut degré l’émulation des chi- mistes ; car une fois résolue, les plus beaux triomphes étaient promis à | ( 569 ) la science. Les mystères de la végétation , les mystères de la vie animale allaient se dévoiler à nos yeux ; nous allions saisir la clé de toutes ces mo - difications de la matière si promptes, si brusques , si ‘singulières, qui se passent dans les animaux ou les plantes; bien plns nous allions trouver le moyen de les imiter dans nos laboratoires. » Eh bien, nous ne craignons pas de le dire, et ce n’est pas de notre part uve assertion émise à la légère : cette grande et belle question est aujourd'hui résolue; il reste seulement à dérouler toutes les conséquences que sa solution entraîne. Et certes, si avant que l'expérience eùt ouvert cette nouvelle route, on eût demandé à quelque chimiste son opinion sur la nature des substances organiques, quelque grand qu'eùt été son génie, il meùt rien imaginé, on peut en être sùr, qui fùt digne d’être mis en comparaison avec ces lois simples , régulières et si hotes que l'expérience nous a dévoilées depuis quelques PAM » En effet, pour produire avectrois ou quatre éléments des cobiuifiéhés aussi variées et plus variées peut-être que celles qui composent le règne minéral tout entier, la nature a pes une voie aussi simple qu’inattendue ; car avec des éléments elle a fait des composés qui nn: de toutes les propriétés des corps élén ireseux:méêmes. -., . ; : » Et c'est là wie secret de laschimis © mu ; nous en sommes convaincus. e e » Ainsi, la te organique poide: ses éléments à elle, qui tantôt jouent le rôle qui appartient au chlore ou à l’oxigène dans la chimie mi- nérale, qui tantôt au contraire jouent le rôle des métaux. Le cyanogène, l'amide, le benzoyle, les radicaux de lammoniaque, des corps gras, des alcools et des corps analogues , voilà les vrais éléments sur lesquels la chi- mie organique opère , et non point les éléments définitifs, charbon, hy- drogène, oxigène, azote, éléments qui n ’apparaissent qu'alors que toute trace d’origine organique a disparu. » Pour nous la chimie minérale embrasse tous les corps qui résultent de la combinaison directe des éléments proprement dits. » La chimie organique, au contraire, doit réunir tous les êtres formés par des corps composés fonctionnant comme le feraient des éléments. » Dans la chimie minérale , les radicaux sont simples; en chimie ari J ganique les radicaux sont composés, voilà toute la différence. Les lois de combinaison, les lois de réaction sont d’ailleurs les mêmes us ces deux branches de Ja chimie. e » Peut-être pourrions-nous ajouter, par une de ces ( 570 ) venir qui sont permises au point de vue philosophique, que la moins avancée des deux chimies qu'on vient de définir, n’est pas celle que lon pense, » En effet, si les radicaux de la chimie minérale, si l'oxigène, si le soufre, si les métaux sont des corps composés, nul ne saurait prévoir quand et comment leur décomposition pourra s’opérer. Si elle est pos- sible, cette décomposition exige l’emploi de forces qui nous sont in- connues. | » Dans la chimie organique, la difficulté est bien moindre, et elle est précisément inverse. Là, en effet, les radicaux sont composés ; on le sait. Tout l’art du chimiste consiste à les manier en évitant leur destruction , qui les ramène vers l’état minéral, c'est-à-dire à l’état d'éléments vrai- ment indécomposables, Ce passage des éléments organiques composés à leurs éléments inorganiques simples, peut se prévoir, s'empêcher; car il a lieu d’après des lois faciles à saisir. Aussi, est-il presque toujours possible de reconnaitre un radical organique, et de le faire passer d’une combinaison dans une autre, sans qu'il se résolve en ses éléments inorga- niques. » Telle que nous la concevons, la chimie organique nous présente donc des radicaux qui jouent le même rôle que les métaux, d’autres à qui appartient un rôle analogue à celui de l'oxigène, du chlore ou du sou- fre, etc. Ces radicaux se combinent entre eux ou avec les élémens pro- prement dits, et donnent ainsi naissance, au moyen des lois les plus simples de la chimie minérale, à toutes les combinaisons organiques. - » Découvrir ces radicaux, les étudier, les caractériser, telle a été, de- puis dix ans, notre‘étude de chaque jour. Animés du même espoir’ -parcourant la même route, faisant usage des mêmes moyens, il est bien rare que nous n’ayons pas étudié simultanément les mêmes substances où des substances fort voisines, et que nous n'ayons pas envisagé les faits qui se présentaient à nous sous le même point de vue. Quelquefois ; néanmoins, nos opinions ont paru se séparer, et alors, entraînés tous les deux par la chaleur du combat que nous livrions à la nature, il s’est élevé entre nous des discussiéns dont nous regrettons également la viva- cité. Qui pourrait nier, du reste, l'utilité de ces discussions, leur néces- sité ? Qui pourrait dire combien de belles recherches elles ont suscitées, et combien elles en susciteront encore ? Dans toute science naissante, de tels débats s'élèvent toujours; mais, ce qui sera nouveau peut-être dans l’histoire des sciences, c’est la manière par laquelle nous avons jugé con- venable de les clore. (571) » En effet, quand nous avons pu traiter les questions qui nous divisent dans quelques conférences amicales, nous avons reconnu bientôt que nous étions d'accord sur tous les principes, et qu'à l'application , nou différions de si peu, qu'il serait facile de nous accorder. | FE » Dès-lors nous avons compris que nous pouvions, réunis, entreprendre un ouvrage devant lequel nous eussions reculé chacun pris isolément ; c’est la classification naturelle des matières organiques; c’est la discussion approfondie des radicaux qu’il y faut admettre, et l'exposition de leurs caractères directs ou secondaires; c’est, en un mot, la philosophie chi- mique des substances organiques. » Voici la marche que nous nous proposons de suivre : » Toutes les substances organiques seront analysées par nous, si déjà elles ne l'ont pas été. Nous soumettrons à une vérification attentive toutes les analyses publiées par les chimistes qui s'occupent de ces sortes de questions, et nous les supplions de vouloir bien soumettre les nôtres aux mêmes épreuves. Rien de plus nécessaire à tous, que des analyses dont on soit sûr, et qu'on puisse employer avec une parfaite confiance dans ces conceptions systématiques, qu’une expérience ultérieure vient souvent confirmer, et qui servent de point de dé les plus heu- pa PS AE nbreuses yses, ces vérifications patientes ne forment" que la moindre partie de la tâche que nous nous sommes imposée. Notre but principal étant de bien caractériser chaque corps, de bien établir à quelle sorte de radical il se rapporte, nous consacrerons tous nos soins à mettre en lumière les réactions propres à chaque substance que nous SE CT étudierons, _» Ainsi l’analyse élémentaire de chaque corps, la détermination de son poids atomique, Fétude de ses principales réactions, voilà les bases de notre travail. La discussion des caractères observés dans cette direction et l'établissement des radicaux composés par lesquels ces caractères s’expli- quent, voilà vers quelle fin ce travail est dirigé. » Mais les personnes qui savent combien de substances on compte déjà dans la chimie organique, combien on en découvre de nouvelles chaque jour, ces personnes vont regarder notre projet comme entièrement chi= mérique, si elles connaissent les difficultés que la moindre recherché de chimie organique suscite si souvent à ceux qui l’entreprennent. = # » Aussi, malgré toute notre ardeur au travail, malgré toute | { que nous sommes sûrs de déployer dans cette circonstance, aurio s ( 572 ) jugé indispensable de restreindre grandement le plan général que nous venons d'exposer, si nous n'avions pris dés long-temps de soin de nous préparer des collaborateurs dont le zèle ne trompera pas notre attente. » Nous avons l’un et l’autre, en effet, ouvert notre laboratoire à tous les jeunes gens qu'un véritable amour de la science animait; ils ont pu tout voir, tout connaître. Nous avons travaillé sous leurs yeux et nous les avons fait travailler sous les nôtres, de telle sorte que nous nous sommes entourés de jeunes émules, l’espoir de la science, dont les travaux vien- dront s'ajouter aux nôtres, se confondre avec eux, car ils auront été conçus dans le même esprit et cnérutés par les mêmes moyens. » C'est par cet heureux conco os soins chercheront à agran- dir łe cercle chaque jour, que nous espérons mener à bonne fin l'ouvrage que nous allons entreprendre. » Nous est-il permis d'ajouter que dans une étude aussi délicate que celle à laquelle nous allons nous dévouer , nous aurions grand besoin d’être aidés par les personnes qui pourraient mettre à notre disposition des pro- duits organiques remarquables par leur pureté, leur cristallisation, ou lau- thenticité de leur origine. Nous prenons la confiance d’adresser à ce sujet une demande expresse à tous les amis de la science, et nous osons €$- pérer que ce désir n’aura pas été vainement exprimé. = > Il'ne s'agit point d’ailleurs ici d’un ouvrage conçu dans un intérêt personnel ou dans l'intérêt d’une étroite vanité. Non, et par un concours de circonstances inoui peut-être dans l’histoire des sciences, il s’agit d'un ouvrage SUE nous PARÉE peser tous les chimistes de l'Europe. » En effet, Phobies DNA pour e progrès des. sciences , dans s: sa rase réunion à Liverpool, a exprimé le vœu qu’un tableau de de la chimie organique lui fût présenté par M. Liebig et moi TL. session prochaine. Ainsi, la coopém Gai le bon vouloir des savants anglais sont acquis à notre œuvre. » La position de M. Liebig nous assure la bonne volonté des chimistes du nord de l'Europe. Quant à moi, je wai pas cru trop m’engager, en promettant le concours des chimistes français, en donnant l’assurance que l'Académie prêterait à nos recherches tout son appui , et qu’elle en rece- vrait la communicatiou avec la: RAnretnae dont elle nous a déjà dpans tant de preuves. ( 573 ) ANATOMIE COMPARÉE. — Recherches sur l'anatomie des mollusques, comparée a l'ovologie et à l'embryogénie de l’homme et des vertébrés ; par M. Serres. « Occupé depuis plusieursannées de l'étude comparative des mollusques et de l'embryogénie de l’homme et des vertébrés (1), je suis arrivé à des résultats qui me paraissent mériter l'attention des anatomistes. » Depuis les travaux de Swammerdam , de Poli et de M. Cuvier, les or- ganismes des mollusques sont déterminés d’après la comparaison qui en est faite avec ceux des vertébrés arrivés au terme de leur développement. Leurs ganglions céphaliques sont assimilés au cerveau; leur cœur et leurs - artères sont regardés comme les analogues des mêmes parties des animaux supérieurs ; leurs branchies répètent les branchies des poissons. » D'après ces vues et ce terme de comparaison, les amague sont placés dans la méthode naturelle de classification du règne animal , à la tête des animaux invertébrés , et viennent immédiatement après les vertébrés. Cette place leur est acquise depuis les travaux si remarquables de M. Cuvier, et bien qu’elle leur ait été contestée par divers zoologistes, ils Pont néan- moins conservée, pas la raison que d’après les bases de cette méthode, il i e d'assigner un a autre rang à des êtres chez lesquels in sys nerveux bien ‘développé, un appareil de respiration supérieur dans ‘beaucoup de cas à celui des poissons, et des organes de circulation plus complets en apparence que ceux des poissons et même des reptiles. » Néanmoins , et de l'aveu même de MM. Cuvier et de Blainville, les mol- lusques en général paraissent peu développés (2); ils ne se soutiennent que par la tenacité de leur vie et leur immense fécondité (3). » D'un autre côté, la variabilité de leurs organismes est si grande , qu'il - est impossible de rien assigner de général à la disposition de leur système nerveux, de leurs branchies , de leurs organes de circulation, et même à la disposition du canal émontaire: ordinairement si fixe dans les autres classes composant le règne animal. En un mot, l’organisation des mollus- ques pes tout-à-fait anomale, si, la considérant hors me: on ( 1) VS le mémoire sur l Anatomie comparée des animaux invertébrés. (Ann J Sciences naturelles ; octobre 1834. ) | (2) Manuel de Malacologie. Cuvier, ouvr. cité. (3) Règne es à tom. II, p. 357. ( 574 ) cherche à la comparer à l’organisation des animaux composant les autres classes. » Favorabies à l'échelonnement zoologique des mollusques, ces condi- tions différentielles de leurs organismes, ont offert à l'anatomie comparée des difficultés presque insurmontables. Car, d’une part, le principe de la corrélation des formes organiques n'a pu leur être appliqué avec succés, et, d'autre part, on a essayé en vain.de leur appliquer le principe des ana- logies organiques de M. Geoffroy Saint-Hilaire, par la raison que la condi- tion première dela mise en œuvre de ces deux règles de l’anatomie comparée est la détermination des organismes. Or, si, comme nous le montrerons dans le cours de ce travail, les principaux organismes des mollusques sont encore indéterminés, on voit que, quelque avancée que soit leur anatomie propre, leur comparaison avec les organismes parfaits des autres classes ne saurait être très fructueuse. De là, le peu d'utilité des efforts tentés dans cette direction par MM. Oken, Mayranx et Carus; de là, la nécessité pour les anatomistes de rechercher une autre base de détermination et un terme de rapport plus approprié au développement peu avancé de l'organisation de ces êtres. » Je Fai cherchée cette base nouvelle de détermination dans la compa- raison des organismes des mollusques, avec les organismes temporaires composant l’ovologie et l’'embryogénie de l'homme et des vertébrés. Les propositions qui suivent, et dont le développement fera l’objet de plusieurs mémoires spéciaux , résument, de la manière la plus concise, les princi- paux résultats auxquels j'ai été conduit. » T. Les mollusques sont des embryons permanents des vertébrés et de l'homme (1). nee > + ere » IJ. Ce sont des animaux constitués par la prédominance des viscères (x) Cette proposition, exposée dans le mémoire cité sur Y Anaiomie comparée des animaux invertébrés, me parait confirmée : 1°, Par le travail de M. Carus sur le Développement des moules d'étang (unio timida, unio littoralis, anodonta intermedia) , bien que ce travail soit conçu dans un tout autre esprit. ( Nova Acta Physico-Medica Academiæ Cæsareæ Leopoldino - Caroline ; tome XVI, 1" partie, 1532.) 20. Pa le mémoire de M. Armand de Quatrefages , sur la 7e intrabranchiale des petites anodontes, dont un extrait a paru dans les Comptes rendus de L Académie ; année 1836, page 294. 3. Enfin, par le travail remarquable de M. Dumortier, membre de l'Académie des Sciences de Bruxelles, sur l'Embryogénie des Mollusques gastéropodes, dont la cen- ( 575 ) abdominaux ; tout se rapporte chez eux au service de la nutrition et de la reproduction. » III. Ce caractère fondamental résulte de la’ disposition des systèmes nerveux et sanguins. spu » IV. Ces deux systèmes sont dans une disposition inverse. Le système nerveux situé en avant est dévolu au service de la bouche. Ses modifica- tions sont toutes subordonnées à celles que nécessite l’'appréhension des aliments, et les moyens de transport qu’exige cette appréhension. Du groupement et du dégroupement des centres nerveux dérivent des carac- tères fixes de classification des êtres composant cet embranchement du règne animal. » V, Ce que les caracteres de classification des mollasques, déduits de la disposition des centres nerveux, offrent de remarquable, c’est qu'ils sont dans un rapport parfait avec ceux qui ont servi de base à la classification de ces animaux par M. Georges Cuvier. Ils n’en sont en quelque sorte que la confirmation ou la vérification. à | » VI. Le système sanguin des mollusques est le système sanguin des ver- tébrés renversé : il commence là où finit celui des vertébrés, et il finit là où ce dernier « ence. Représentez-vous le cœur chez les vertébrés et chez l'homme, à la division des iliaques primi ee i 2 , au point de départ de l'artère sacrée moy enne , et vous aurez l'idée figurative de la circu- lation artérielle et veineuse des mollusques. ; » VIT. Ainsi placé, le cœur est abdominal ou hypogastrique chez les mollusques , au lieu d’être épigastrique ou pectoral comme chez les ver- tébrés. » VIII. De cette position du cœur chez les mollusques résulte la pré- dominance des organes de reproduction , qui chez eux acquièrent un dé- veloppement que l'on ne remarque au même degré dans aucune autre classe du règne animal. » IX. Les organes de reproduction des mollusques sont les analogues des corps de Wolf, ou de ce que l’on a nommé reins primitifs chez les embryons formité des vues avec celles qui me dirigent, est exprimée ainsi qu’il suit, à la page 4. . a C. R. 1837, 2° Semestre, (T. V, N° 47.) ( 576 ) des iérihiée, et plus particulièrement chez ceux des oiseaux, des mam- mifères et de l’homme. » X. Leur canal intestinal est le vitellus permanent et déplissé des em- bryons des animaux vertébrés. Sa formation correspond à celle particu- lièrement du canal intestinal des batraciens. _»XI La position du cœur est rigoureusement assujétie à la position de lanus chez tous les mollusques. Le centre de la circulation est ainsi à l’une des extrémités du canal digestif, et les centres nerveux sont à l'autre, comme il a déjà sté dit, - » XII. De cette positi te du cœur résulte le renversement du système sanguin dont nous avons s exposé Vantagonisme avec celui: des vertébrés. » XII. Ce renversement n’est pas limité au cœur, il se répète dans les distributions des artères de ce que l’on a nommé, chez les mollus- ques, aorte ascendante, laquelle est l’analogue de l'aorte abdominale des vertébrés, principalement de leurs embryons. » XIV. Cette position du cœur est elle-même rigoureusement com- ` mandée par la position et la nature des organes respiratoires des mol- lusques. » XV. Ces organes respiratoires ne correspondent pas, comme on l'a cru jusqu'à ce jour, aux branchies des poissons; ils sont les analogues des organes respiratoires des embryons des vertébrés , particulièrement de ceux des oiseaux, des mammifères et de l'homme. » XVI. On sait que dans } uf,. des embry 'OnS- des vertébrés respirent par l'intermède de l'allantoïde , laquelle est en Tappar avec a vessie et - Panus des jeunes embrygnė. es. z b es respiratoires de olinsques sont td de allantoide respiratoire des embryons des vertébrés. Ce qui n’est que temporaire cz. ces derniers Gen Baga devient permanent chez les mol- lusques. NA VI, Tas variations si nombreuses que. présentent les EA respiratoires des mollusques, depuis les céphalopodes j jusqu'aux acéphales , correspondent aux, nombreuses variations que présente l'allantoïde , à partir des reptiles jusqu'aux oiseaux, aux mammifères et à l'homme. » XIX. Dans l'œuf des vertébrés, l’allantoide est un dédoublement du chorion qui enveloppe l'embryon; c'est sa lame interne ou l’endo-chorion- ~ » XX. Chez tous les mollusques, ] les branchies sont un dédoublement de leur manteau qui enveloppe l'animal, comme le chorion enveloppe ( 577 ) | l'embryon. C’est la lame interne du manteau qui devient organe respi- ratoire, comme le devient dans l'œuf des vertébrés la lame i interne du chorion. » XXI. Cette disoren daki raies des, nna nous. con; duit à l’appréciation de l'analogie du chorion de iei des vertébrés avec le manteau des mollusques. - » XXII. Le chorion de l'œuf se ver tébrés est composé de trois couches ou lames qui sont l’ezdo-chorion , Vexo- chorion et le meso- chorion. ie » XXII. Le manteau des mollusques est également composé de trois couches ou lames , l’une interne qui correspond à l'endo-chorion; la se- conde externe qui érreipond à l’exo-chorion , et la-troisiéème moyenne qui représente le meso-chorion. » XXIV. Nous venons de voir que la her: interne du chorion.et du manteau devient Forge Re de l'embryon dans l’œuf, et du mol- lusque. » XXV. Ponk l'embryon des vertébrés la lame moyenne du chorion musculeuse, Ta les ‘moasg. la n chez les n asii (és Has et sür Tè ét de Fori- TRE à et des sc » ET La lame externe du chorion est l’analogue de la lame ex- terne du manteau, comme on le voit surtout sur le manteau des mol- lusques nus. » XXVII. Chez l'œuf des mammifères et de l'homme, la lame externe du chorion sécrète un organe protecteur que les ovologistes regardent comme inorganique ; c'est la membrane caduque , sorte d'i investiture protectrice de embryon. » XXVIII. Chez les mollusques E A la lame externe du man- teau sécrète un organe protecteur inorganique; c’est la coquille. La co- quille serait donc l'analogue de la caduque de l'œuf des mammifères et de Phomme. » XXIX. Chez les reptiles et les poissons, parmi les vertébrés, la ca- duque n’est point sécretée, de même que la coquille ne l'est -pas « chez les mollusques nus. » XXX. La opilla d des vie serait es une ce nente, comme leurs . allantoïde MR D Le + AEE ( 578 ) manteau un Chorion permanent, leur canal intestinal un vitellus per- manent. | » XXXI. Ces animaux sont donc des embryons permanents des ani- maux vertébrés, et leur composition, de même que leur nature » de même que leur formation et leur développement, sont des déductions rigou- reuses, ou des corollaires de la loi centripète des développements or- ganiques. » ZOOLOGIE. — Notice sur deux nouveaux genres de Mammifères car- nassiers , les Ichneumies, du continent africain, et les Galidies ; de - Madagascar; par M. Isiporr Grorrroy SAINT-HILAIRE. (Extrait. ) « Les naturalistes nomenclateurs se plaisent surtout dans l’observation de caractères bien tranchés, dans la découverte de différences bien nettes entre les êtres qu’ils étudient. En effet, plus grand est l'intervalle qui sépare les diverses divisions d’un même groupe, et plus la classification de ce groupe est facile à faire; plus, une fois faite, elle paraît satisfaisante pour l'esprit. Aussi, lorsque, après des recherches plus ou moins longues, un tel résultat a été obtenu, il semble quelquefois que les travaux ulté- rieurs, loin de constituer de nouveaux progrès, tendent à porter la per- turbation dans un ensemble rationnellement coordonné de faits et d'idées. Des groupes qui avaient paru bien distincts, des groupes que séparait même un large intervalle, se trouvent reliés par la découverte de types intermédiaires touchant de part et d'autre aux limites de ceux-ci; et si le zoolopiste philosophe suit avec intérêt toutes ces transitions natu- relles par lesquelles s'opère graduellement la fusion de toutes les diffé- ences, le classificateur hésite presque à regarder comme des progrès, des acquisitions qui peu à peu Ôtent à son œuvre ce qui avait semblé en faire le mérite principal, la précision des caractères, la netteté des coupes établies, i » Ces remarques se placent naturellement à la tête d’un travail con- sacré à l'établissement des-deux nouveaux genres de Viverriens, Autre- fois réunion confuse d'espèces en partie étrangères les unes aux autres, le groupe des Viverra de Linné, revu successivement par M. Cuvier, par mon père et par quelques autres zoologistes , était devenu parfaitement naturel, et sa coordination semblait ne plus laisser rien à désirer, lorsque, il y a quelques années, il se composait des quatre genres Civette, Genette, (579 ) Mangouste et Suricate. Ces genres, en même temps que fáciles à dis- ` tinguer entre eux , formaient à eux quatre un groupe parfaitement défini à l'égard, soit des Ursiens, qui les précèdent, soit des Mustéliens , qui doivent les suivre. En même temps aussi, ces quatre genres formaient une série linéaire assez régulière, et par conséquent satisfaisaient à une con- dition que, pour ma part, je regarde comme impossible à remplir, mais que beaucoup de naturalistes ont considérée, et que quelques-uns con- sidèrent encore comme Pun des attributs nécessaires d’une bonne classi- fication. » Nous sommes loin, aujourd’hui, sinon par le nombre des années , au moins par le nombre des travaux accomplis, de l’époque où il en était ainsi. Des genres nouveaux ont été établis ou proposés, les uns, tels que les Paradoxures, les Ailures, et surtout les Zctides, comblant peu à peu l'intervalle qui séparait les Viverriens des Ursiens; les autres, tels que les genres Crossarque et Athylace de M. Frédéric Cuvier, Crypto- cropte de M. Bennett, Cynictis et Mongo de M. Ogilby, et tout récem- ment encore, l’Ambliodon de M. Jourdan, s’intercalant entre les quatre genres anciennement connus, et opérant entre eux des transitions plus ou moins intimes, en même temps que détruisant la possibilité d’une classification de tous les Jiverra en série linéaire. A tous ces genres, ou du moins à ceux d’entre eux qui devront être conservés, j'en ai présentement deux autres à ajouter, et par eux de nouvelles transitions vont encore se trouver réalisées. L'un, que je nomme pour cette raison même Garnit, Galidia , tend à lier, avec les Mustéliens, les Mangoustes, les Genettes, et par elles tout le groupe des Viverriens, déjà lié par d’autres groupes avec les Féliens , et surtout, par d’autres encore, avec les Ursiens. L’autre, auquel je donne le nom d’IcHneumiE , Ichneumia, propre à rappeler ses analogies avec l’un des types les plus voisins, lie très inti- mement les Mangoustes avec le genre nouvellement établi, et encore imparfaitement connu, des Cynictis. Le premier se compose de trois espèces de Madagascar, dont l’une à peine connue, et les deux autres entièrement nouvelles. Le second compte de même, dès à présent, trois espèces, dont deux connues déjà par de bonnes descriptions, et does l’autre paraît encore inédite. » Voici les phrases tue dans lesquelles l’auteur résume € ) (1) FE mémoire paraîtra en entier dans l’une des prochaines livraisons. ur 'ou- vrage dont M. Isidore Geoffroy a déjà publié un foniroiume, sous le titre d'Etudes zoologiques. ( 580 ) les descriptions étendues = ‘il donne dans le cours de son mémoire , de ces deux genres nouveaux. » I. ICHNEUMIE, ICHNEUMIA. — Paumes et plantes en très grande partie velues ; membres assez élevés; cinq doigts à chaque pied; pouces courts et placés haut, surtout en arriere; ongles assez grands, un peu recourbés , obtus. — Vingt dents à chaque mâchoire ; à la supérieure, trois fausses molaires , une carnassière , deux tuberculeuses de chaque côté; à l'inférieure , quatre fausses molaires, une carnassière , une tuberculeuse ; troisième tee moling dibéreure et quatrième inférieure, à quatre tu- bercules oblus; tube eux mâchoires assez zétendues. — Oreilles à conques très larges et très courtes ; un mofle; nez assez prolongé. — Queue longue , ulica préhėnsile; une poche antéanale. — Pelage composé de deux sortes de poils; les soyeux, assez longs, rudes, peu abon- “dants; les laineux, doux, abondants et plus ou moins visibles à travers les soyeux. — Crâne renflé dans l’intervalle et un peu en arrière des or- bites; pourtour orbitaire np ten osseux; i Arade dpomatique étroite et peu écartée du crâne. » Ce genre habite l'Afrique, dns la plus sréidée partie de son étendue continentale. Ses espèces, inséctivores en même temps que carnivores ;: et vivant dans des terriers, sont les suivantes : » 1°. Zchneumia bia. (Herpestes albicaudus, Cux.; Ichneumon albicaudis , Switu ). Corps d'un cendré fauve très peu tiqueté, passant au noirâtre en-dessus, Re sur Ja Mere me est noire; queue blanche dans les trois derniers | quai es geur. -Habite BAfrique australe et le Sénégal. » 2, Ichneumia do à espèce ot ou porte ds connue, mais gen distinguée de la précédente (Herpestes leucurus, Emaews.?). Corps dré clair, très tiqueté de blanc; queue variée de blanc et de a première moitié, blanche dans la secondes Habite le Sennaar et peut-être le Dongola. »:3°. Ichneumia gracilis ( Herpestes gracilis , Rex Corps d’un cendré un peu jaunâtre; partie postérieure de la queue noire, Habite Abyssinie. » IE GALIDIE, GaLipia, — Plantes , sauf les talons, et paumes nues ; membres assez courts ; cinq doigts à nie pied ; en arrière, le médian et le quatrième égaux; maïs en avant le médian plus long, puis le qua- trième, puis le second, puis, mais avec une grande différence de lon- gueur, l’externe et enfin Vinterne qui est le plus court; ongles, les anté- rieurs surtout, assez longs, médiocrement arqués, demi rétractiles, assez ( 581 ) aigus à leur extrémité. — A la mâchoire supérieure, vingt dents, ou seu- lement dix-huit, suivant que la première molaire, qui est rudimentaire , existe ou n'existe pas ; à la mâchoire inférieure, dix-huit. Incisives supé- rieures externes; très grandes et échancrées en dose et en arrière; ca- nines supérieures presque droites, aplaties en dedans; les inférieures, ar- quées. De chaque côté, supérieurement, trois ou deux fausses molaires, une carnassière, deux tuberculeuses; inférieurement , trois fausses mo- laires, une carnassière, une tuberculèuse. Tuberculeuses moins étendues que les carnassières. — Oreilles à conques de largeur et de longueur moyennes; un mufle; nez médiocrement prolongé. — Queue moins longue que: le corps, nullement préhensile. — Poils soyeux, médiocrement longs , serrés, cachant les laineux. — Crâne à peine renflé entre les orbites, et se retrécissant seulement en arrière de ces fosses. Apophyses post-orbi- taires des frontaux et des jugaux ne se joignant pas. : » Ce genre se compose de trois espèces , toutes de Madagascar. La pre- mière paraît avoir été fort anciennement indiquée par Flacourt, et M. Smith en a récemment décrit les couleurs, sans lui avoir d’ailleurs imposé aucune dénomination, sd sr , soit: née Les deux Ç adi beia og : marron aci; qiäie ee que le corps, ornée de larges anneaux alternati- vement noirs et de la couleur générale du pelage. » 2°. Galidia unicolor. Corps d’un brun rougeâtre, tiqueté de fauve et de noir ; er” beaucoup plus courte que le corps et de même couleur que lui. » 3°. Galidia olivacea. Corps d’un brun olivâtre, tiqueté de fauve ; queue de même couleur que le corps. » Outre la description détaillée de ces deux genres et de ces six espèces, M. Isidore Geoffroy donne une description plus succincte d’un autre car- nassier de Madagascar inscrit depuis long-temps dans les catalogues, sous les noms de Mustela striata, Grorr. S.-H., ou de Putorius striatus, Cuv. Cet animal, dont on n’avait connu jusqu’à présent qu’un très jeune individu, doit être reporté, en raison des conditions de son système dentaire, parmi les Viverriens, et devenir le type d’un genre voisin mais distinct des Ga- lidies , auquel le nom de Galictis est donné par M. Isidore Geoffroy, comm pouvant exprimer assez. heureusement les rapports naturels de ce: genre. Enfin le mémoire de M. mé pen contient aussi quelque tifications au is du genre Cynictis, nouvell t établi par Og PA HAN DS Si ( 5827 des remarques sur le Vansire de Buffon et plusieurs autres animaux mal connus du groupe des Viverriens. » Sur le système dentaire du Protèle ; par M. Isinors Grorrroy SAINT- HILAIRE. E « On sait qu'autant les conditions du système dentaire se montrent va- riables dans certains ordres de mammifères, tels que les édentés, les céta- cés, etc., autant elles sont constantes dans le groupe des carnassiers pro- prement dits ou carnivores. Chez ceux-ci, après les incisives, dont le nombre est même invariable (si ce n’est peut-être chez l’enhydre), viennent des canines toujours semblablement disposées, puis des molaires de deux sortes, les unes, antérieures, de forme très simple, et seule- ment accessoires, ce sont les fausses molaires; les autres, qui sont les carnassières et les tuberculeuses, postérieures, de forme très complexe, et jouant le principal rôle dans les fonctions dévolues au système dentaire. Ces deux sortes de dents se retrouvent également, soit parmi les dents primitives ou de lait , soit parmi les dents permanentes , quelques diffé-- rences que puissent d’ailleurs présenter les deux appareils successifs de dentition. | | » Ces conditions générales du système dentaire des carnassiers ont avec les caractères de leurs autres systèmes organiques , une corrélation si évi- dente qu'on pourrait à la première vue la- croire nécessaire; et tant qu'aucune exception n’a été connue, on a pu supposer toute exception im- possible. Cependant, il y a dix-sept ans environ , le mémorable voyage de ILE © pourvu de molaires établies sur un type tout différent, bien que ce genre arguable appartienne incontestabl tau groupe des carnivores par ensemb emble de ses caractères, et même qu'il offre avec le genre hyène, spécialement avec l'hyène rayée , une analogie.telle que l’analyse de ses caractères génériques est presque nécessaire pour l’en distinguer. » À la vérité, le sProtèles rapportés par M. de Lalande étaient jeunes. En les voyant pourvus seulement de quelques molaires très simples, plus ou moins rapprochées de la forme conique, à une seule pointe , mal ve- nues et cachées en partie dans les gencives, il était donc naturel de penser qu'on n'avait encore sous les yeux qu’une première forme du sys- tème dentaire, conservée chez de jeunes sujets un peu plus long-temps que d'ordinaire, par des causes accidentelles. Telle fut l'opinion qu'émit ( 583 ) M. Cuvier; et c'est dans la pensée que le système dentaire définitif du Protèle devait être analogue à celui des civettes, que l’illustre auteur du Règne animal décrivit sous le nom de Genette ou Civette hyénoïde , Ya- nimal découvert par M. de Lalande. » En adoptant, comme l'ont fait plusieurs zoologistes , l'opinion émise par M. Cuvier sur le système dentaire du Protéle, cet animal se trouverait déjà, par rapport à tous les autres carnassiers , dans des conditions très exceptionnelles. Ainsi que je lai dit, le premier appareil dentaire, chez ces animaux comme chez les quadrumanes et l’homme lui-même, se compose, outre les incisives et les canines, de molaires de deux sortes; et même les moiaires de lait sont généralement analogues, par l'ensemble de leurs caractères, à une partie des molaires de remplacement. Le rem- placement d’un appareil dentaire aussi singulier que celui du Protèle, par un système dentaire établi sur le type commun , et surtout identité avec celui de tel ou tel autre carnassier , serait une anomalie peut-être plus grande encore que le remplacement de molaires ex-ceptionnelles par d’au- tres molaires pareillement en dehors du type commun. » En form en Pha G% le gre Prosèle, j'étais donc fondé à dentaire enipotaifes + c même lieu de présumer que ces’ ‘caractères offriraient un cac d’ intérét bien supérieur à celui qui s'attache d'ordinaire à des différences propres à sil l’un de l'autre deux groupes voisins. Aussi, depuis treize ans, n’ai-je négligé aucune occasion de recueillir des renseignements, et surtout de faire par moi-même des observations sur les individus en assez grand nombre qui ont été successivement envoyés en France par MM. Verreaux, neveux de M. de Lalande, et livrés après lui, et avec un égal succès, à l'explo- ration de l'Afrique australe, Tout récemment encore une immense collec- tion rapportée par l’un d’eux, vient de me fournir encore de nouveaux matériaux dont l'examen a confirmé les résultats de mes recherches anté- rieures, et m'autorise à présenter comme positif, un résultat que j'avais déjà énoncé depuis plusieurs années, mais avec doute, dans mes leçons au Muséum d’histoire naturelle, savoir : que le Protèle, même adulte, ri (1) Voyez Description d'un nouveau genre de mammifères carnassiers sous Le nom de PRoTÈLE, dans le tome XI des Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, et tuer Pratèle du Dictionnaire classique d Histoire naturelle ; tome XIV. (2) Voyez l'analyse de mon Cours de 1835, que M. Gervais a bien | sous : C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° A7.) a 78 ( 584 ) a des molaires simples, imparfaites, semblables à celles que j'ai décrites et figurées autrefois d’après de jeunes sujets; en d’autres termes, toutes ana- logues à de simples fausses molaires. Parmi les individus que j'ai examinés, la plupart m'ont présenté quatre de ces dents simples etimparfaites de chaque côté ct à chaque se mais , sur les quatre, il en est presque toujours quelques-unes qui, tout-à-fait rudimentaires, restent cachées dans les gen- cives. Quelquefois même, j'ai vu, chez des individus paraissant également adultes, lune des molaires manquer totalement. Ainsi, non-seulement le Protèle adulte n’a pas un système dentaire de viverra; mais ses molaires ne sont comparables à celles d'aucun autre carnassier. Il faut descendre jus- qu'aux édentés et aux cétacés, pour trouver un ensemble de dents aussi simples, et ici , fait unique dans la série animale, elles se trouvent associées avec des incisives et des canines parfaitement loges par leurs formes et leur disposition, à celles des autres carnassiers. » L'état adulte de plusieurs des individus sur lesquels j'ai étudié ce sys- tème dentaire, est attesté par létat avancé de leur ossification , notamment par leurs tubérosités occipitales très développées. J'ajouterai que MM. Ver- reaux qui ont vu un nombre plus considérable encore de Protèles, ont trouvé à tous le même système dentaire, sans excepter une femelle qui allaitait, et dont l’état adulte est par conséquent incontestable, indépen- damment de toute autre preuve. Enfin je dois à M. de Joannis, lieutenant de vaisseau , commandant en second du Luxor, et bien connu des zoologistes par ses recherches sur les poissons et les mollusques, le dessin d’un anini trouvé mort en Nubie, et qui est incontestablement un Protèle, ique cet animal ne nous ait jamais été envoyé que de l'Afrique aus- trale. Ce protèle de Nubie, peut-être d’une autre espèce que le Proteles Lalandii , avait encore exactement le même système des déjà connu chez tant d'individus du Cap. =» Le Protèle manque donc bien certainement de. dos propres à la mastication , dans son état adulte comme dans son premier âge : il avale nécessairement sans mâächer, comme au reste le font si souvent aussi, quoique pourvus d’un appareil dentaire si puissant, des autres carnas- semer voisins den Protèles, notamment les byenes iti lestle genre de riture d'animaux car- nivores qui wont ni carnassières, comme les espèces vraiment carnivores, maipapan a - aaeeea ce titre: Résumé des bami de PNE aiie; ii au Muséum de Paris pendant ` Fannée ani par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire; Paris, in-8°, 1836. ( 585 ) ni tuberculeuses, comme celles qui associent en partie le régime végétal au régime animal. Les notes que j'ai demandées à M. E. Verreaux, m'ont fourni un fait intéressant : le Protèle vit, en partie, de la chair de très jeunes ruminants, principalement de très jeunes agneaux, en partie et surtout des énormes loupes graisseuses qui entourent la queue chez les moutons africains. Il est inutile d'insister sur la concordance remarquable qui existe entre ces nes et les conditions exceptionnelles du système dentaire du tee ALGOLOGIE. — Note sur les Algues qui colorent en rouge certaines eaux des marais salants ditior par M. F. Dunar. M. Auguste de Saint-Hilaire ique l'extrait suivant de ce travail : « On voit souvent dans les réservoirs des salines, appelées tables , des eaux d’une belle couleur rose avec un reflet violet, ou bien des eaux d’un rouge orangé ferrugineux, sur le bord desquelles on observe une écume de même couleur. Ces eaux , ainsi colorées, sont très denses (25 à 26 degrés de Baumé), et sur le poistd de laisser cristalliser le sel marin ; mais est loin d’être e qu ron l'a cru, et, au de. des ce p sauniers, aka ne se e manifeste que dans de v ieilles eaux. Très souvent les tables s qu'on aperçoive dans leurs eaux aucune trace de matière rouge. Des milliers de quintaux de sel ont été récoltés cette année aux salines du Bagnas de Villeneuve, et à celle de Peccais, et l’on n’y a presque point recueilli de sel coloré. | » On avait attribué la couleur rouge des marais salants à la présence d’un petit branchiopode, l'#rtemia salina. Mais M. Dunal a visité plusieurs salines, où ce crustacé existait en quantité innombra- ble, et dont les eaux étaient cependant limpides et incolores. Les Artemia salina observés dans ces eaux, n'étaient point rouges; les plus jeunes avaient une couleur grisâtre, les plus avancés en âge, une couleur rose tirant sur celle de la rouille. A la vérité, en même temps que les eaux salées se concentrent par Févapotséinus ré anystacé prend une teinte rouge; mais ces eaux elles-mêmes ne: | » On ne peut pas non plus attribuer la couleur rouge des eaux des sa- lines, aux cadavres de l'AÆrtemia salina ; car, dans les salines de- : et de Peccais, MM. Dunal et Legrand ont observé une quantité considé- rable de ces cadavres à demi décomposés, qui avaient une couleur laiteu » Ne trouvant pas la cause de la coloration de l'eau dans la éser ( 586 ) l'Artemia salina, M. Dunal a cherché ce qui pouvait produire ce phé- nomène , et s’est rendu à des salines où il existait de l’eau colorée. » En puisant à la partie supérieure de fossettes qui semblaient rem- plies d’un liquide d’une belle couleur rose, ou d’un rose nuancé d’un reflet violet, M. Dunal n’en a retiré que de l'eau incolore ou à peu près incolore ; mais lorsqu'il a enfoncé son flacon jusqu’ au fond des fossettes, il a obtenu de la matière colorée. » Cette matière, soumise au microscope, a laissé voir à M. Dunal de nombreux globules sphériques, très petits, hyalins, qui lui ont paru constituer un véritable Protococcus, auquel il a donné le nom de sa- linus. Cette petite plante se développé au fond de l'eau, et sa belle cou- leur rose ou violette se reflète sur tout le liquide qui la recouvre. » Dans d’autres réservoirs que ceux où il a trouvé le Protococcus sa- linus , M. Dunal a découvert une autre substance dun, roues orangé foncé, qui arrivait à la surface de l’eau. ‘» Soumise à un grossissement de 200 fois le diamètre, cette substance a offert une réunion de nombreux individus d’une espèce du genre Hæmatococcus , Vun des plus simples de la famille des Algues, et qui est caractérisé par des séminules ou globulins colorés en rouges. Il est à re- seek pi que c’est une autre espèce du même genre, Hæmatococcus Nol- i , qui colore en rouge les marais tourbeux de Schleswig. » Les cellules de l'Aæmatococcus observé par M. Dunal , et qu’il nomme salinus , sont sphériques ou elliptiques, Fu d un rouge orangé , et ensuite d’une couleur ferrugineuse. -» Dans des lames de sel déjà cristallisé, M. Dunal a i observé TA longs cordons rougeâtres. Ils étaient produits par des Hæmatococcus salinus emprisonnés dans des cristaux de sel , et ces cristaux étant dissous, la plante rés e roduite bien conservée. » -Au milieu de la saline de Bagnas, M. Duisal a aussi vu quelquefois unè matière rouge qui surnage, et prend la forme allongée d’une masse de filaments ou conferves. Ë Hiématóodötks salinus était, en cet endroit, mêlé avec une autre Algue rudimentaire qui n’est qu’un tube hyalin simple, säns ramificition ni articulation , terminé en pointe et parfaite- ment vide! C’est une espece du AE ne dv à laquelle M. Dunal gpnne le noin de salina. » Quoique ce botaniste dique un Proléacons salinus et un Hema- tococcus salinus, il pense cependant que ces deux prétendues espèces qu’il faudrait, d’après les divisions généralement adoptées, ranger dans (587 ) deux genres différents, ne sont qu’une même plante qui, jeune, est un Protococcus, et, mieux développée, devient un Hæmatococcus. ? » Le sel sr la nuance des divers végétaux qui y sont emprisonnés ; il est rouge orangé ou de couleur de rouille, quand il renferme des Hæmatococcus, et d’un beau rose-violet, quand il contient des Protococcus. » Une odeur de violette très agréable s’exhale de ces sels colorés, et se conserve pendant une année, quand ils sont amoncelés en tas prismatiques appelés camelles. » La matière colorante formée par les Aæmatococcus pleins de globu- lins et d’un rouge orangé, teint les mains d’une manière assez nes » Si M. Dunal ne donne dans son mémoire aucun détail sur l’Artemia salina , c'est que M. Audouin a annoncé qu’il s’occuperait de ce bran- chiopode. » A la note de M. Dunal sont joints plusieurs échantillons des corps colo- rants, mentionnés dans cette note. D’autres échantillons sont remis par M. Dumas. Leur examen est renvoyé à une Commission ser té de MM. ao de Dent Dumas et ht ANALYSE ÉMA rs Dét ination des racines- réelles des équations. k 2 +, M. Cauchy Pro un ` mémoire s sur pos des fonctions nom- mées par M. Ampère interpolaires , à la détermination des racines réelles des équations. « Les propriétés très remarquables de ces fonctions conduisent à une méthode nouvelle à l’aide de laquelle on peut resserrer indéfiniment les limites des racines réelles des équations, et obtenir de ces racines des valeurs aussi ssi approchées que l'on voudra. » M. Poisson fait hommage à l’Académie d’un mémoire imprimé ayant pour titre : Solution d’un problème de probabilité. « Ce problème, dit l’auteur, est un de ceux dont j'ai eu l’occasion de donner cette année la solution dans le cours de Calcul des probabilités qui se fait à, la Faculté des Sciences; voici quel en est l'énoncé: a ….», Trois joueurs A, B, C, jouent, deux à deux, une suite de coups; chaque nouveau., coup est joué par le joueur qui a gagné le coup précé- dent avec celui qui n'y a pas joué : le sort désigne les deux jou jouent au premier, FOUR: La partie est finie quand un des trois joueurs a gagné. consé leux autres, ou deux conps. de suit ; et c'est TOTIS TN ( 588 ) ce joueur qui a gagné la partie. On demande de déterminer pour les trois joueurs , les probabilités de gagner la partie, d’après les chances qu'ils ont de gagner à chaque coup et selon que le sort les a désignés pour jouer ou pour ne pas jouer au premier coup. » RAPPORTS. Z00L0GIE. — Rapport sur un mémoire de M. Jourpan concernant deux nouvelles espèces se mammifères de Ei nde. [Gomisiatres » MM. Isid. Centro Saint- Hilaire 3 de Blainville rap- porteur. ) « L'Académie, dans sa séance dua8 septembre dernier, a renvoyé à l'examen d’une Commission composée de M. Isid. Geoffroy Saint-Hilaire et de moi, une note que lui a adressée M. Jourdan, professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Lyon , et dans laquelle deux nouvelles espèces de mammifères de l'Inde sont décrites d’une manière assez complète pour que les zoologistes généraux puissent en prendre une idée suffisante et, par suite, les placer, d’après leurs rapports naturels, dans le LA agé Z00- logique. » L'ordre ou le degré nnisatiés des carnassiers, que l’on pourrait désigner sous le nom de Secundates par opposition à celui de Primates, imaginé par Linné pour le premier degré d'organisation des animaux mammifères monodelphes, renferme , comme tout le monde sait, quatre grandes familles, les Cheiroptères ou chauve-souris, les Insectivores, les Carnassiers ( plantigrades et digitigrades) et les Phoques ou carnassiers pinnigrades, que l'étude de l’ensemble de l’organisation démontre devoir être rangés suivant Ẹ ordre sérial que nous venons dénoncer. » Pour ne nous occuper en ce moment que de ce dont nous avons be- soin pour faciliter la conception de notre rapport, la famille des carnas- siers renferme les genres roiti r Matela; Vi wemi Pelit, Canis, Hyæna et Phoca, de Linné; peep ptibes ted ment rigou- reuses s , mais dansk esquels on a tonté aisément, par la considération mi- nutieuse et ex e sous certains rapports, mais fort utile sous d’autres, du système dentaire et du système digital, à former un assez grand nombre de subdivisions génériques, dont, quoique assez distinctes dans certains ( 589 ) cas, les espèces véritables et à fortiori celles qui ne le sont pas, se nuan- cent d’une manière véritablement minirables dan on a coptenablement égard à l’ensemble de l’organisation. » À la section du genre Ursus, dont les espèces se nuancent pt depuis l'ours polaire, qui a la tête la plus allongée, jusqu’à l'ours orné qui l'a le moins, et, sous ce rapport, se rapproche davantage des blaireaux et des gloutons, appartiennent, comme l'avait si bien senti Linné dans sa grande manière de faire, les Blaireaux ou Meles qui, comme les ours, manquent de cœcum, mais dont l’humérus est toujours percé d’un trou au condyle interne; ils existent dans toutes les parties septentrionales de la terre, ancien et nouveau continent, et sont représentés, pour un premier degré, dans l’Inde par le Paii dans Amérique par les Ra- tons, les Coatis; pour un second, par le Kinkajou, dans l'Amérique méridionale, analogue de l’Arctictis de la sud-Asie; et pe un troisième degré, par le Midaus dans la sud-Asie. » Au genre Mustela, également dépourvu de cœcum et dont l'humérus est aussi percé au condyle interne, et dont l'Europe possède les quatre sec- tions, Putois (1), Glouton, Marie, et Jonire: App nent: au premier, les Zorilles dans lAfriqu le dans l'Inde , les Ratels dans a me et l'Asie, et les. Griso. s: (Huro; Is. Geoff.), ainsi que les Méphytis de les et méridionales d'Amérique. » La première des sections du genre des Mustela a des représentants en Europe , en Asie, en Amérique et même dans lAfrique. Les Loutres sont aussi dans ce cas. é » Dans le genre Viverra , L., caractérisé par le système dentaire, les ongles demi rétractiles, l'existence du cœcum, le nombre des doigts égal en avant comme en arrière, l'Europe ne possède actuellement qu’une espèce, la Genette; à ce gonpe appartiennent en Afrique, et sur- . tout dans l'Afrique australe et à Madagascar, pour un premier degré, le Mangoustes ( Mangusta), Vansire ( Athylax), Crossarque, Lasiope, Gy- nictis et Surikate, dont les premières seulement existent dans l'Inde ; pour un second degré, les Civettes et les Genettes de toutes les parties d'Afrique et des parties méridionales de l'Inde, ainsi que les Paradoxures, qui jusqu'ici semblent être propres à ses parties les plus australes ; et enfin, Fous un troisième degré, le genre Bassaris , de M. Lichtenstein (1) Le prétendu Vison de France bare. n’être qu’un Putois ordinaire; Re >. PRneanr. em mène le: bisngida poartoor de ses lèvres. =: ( 590 ) le seul représentant de ce genre méridional en Amérique; le Crypto- procta de Bennett, peut-être le même que l'Euplère de M. Doyère, semble plutôt être le représentant des Paradoxures à Madagascar. » Le genre Felis, L., si bien défini presque dans tous les: ati de l’organisation externe et interne; savoir : le moindre nombre de molaires au plus haut degré de carnivorité, les ongles rétractiles, un cœcum , un trou au condyle interne de l’humérus ; est répandu dans toutes les parties du monde, du moins pour les espèces de ses quatre premières sections, F. unicolores, à taches ocellées, à taches pleines, sans ou avec des barres noires aux joues et à la. dés: interne des bras, car les Felis de la der- nière section, les Cynaïlures ou Guépards, ne se trouvent qu'en Asie et en Afrique. | » Le genre Canis , L., caractérisé par le système dentaire plus nom- breux, par le système digital et la forme des ongles, par Pabsence de trou au condyle huméral , l'existence du coipu; ete., est à peu près dans le même cas pour ses deux divisions pri lant on doit remarquer que toutes les sections Megalotis, Renard, Chacal, Loup et Hyénoïde, se trouvent réunies dans l’Afrique. » Le genre Hyæna , L., que caractérise aussi le système digital, système dentaire anale: l'absence du trou au condyle interne, et l'existence d’un cœcum, etc., est encore plus africain, puisque ses trois sections, en y comprenant les Protèles, se trouvent à la fois dans l'Afrique méridionale, et que la première seulement existe dans eee” mais au- cune en Amérique ni actuellement en Europe. » Enfin, le genre Phoca, plus aisé encore à : définir: par: de système den- taire maaf et molaire, par la dis i condyloïdien huméral et d’un com, dit être M rentiellement gnsidt comme circum-polaire ; ‘aucune espèce, peut-être, n'étant :inter-tropi= cale. Quant aux deux divisions principales de ce genre, les Phoques pro+ _prement dits, semblent exclusivement habitants des mers arctiques, sur les rivages des deux continents. Les phoques à oreilles. semblent, au-con- traire, appartenir aux mers antarctiques et arctiques; mais pour celle-ci seulement, vers les terres de communication de di et de: paor rique. » Les deux ne août il est question dans la note de M. bin dan, appartiennent à cette division des Carnassiers de moyenne ou même d'assez petite taille, que M. F.: Cuvier a cru devoir séparer des Yiverra de Linné, principalement à cause de la brièveté et de la nu: | ( 591 ) dité des tarses ou des pieds de derrière, ce qui indique dés animaux moins aptes à la course que les Viverra ordinaires, tels que les Civettes et les Genettes; et en effet, ce sont des espèces qui, se nourrissant proba- . blement d'oiseaux et de leurs œufs , mais surtout de fruits , vivent presque constamment dans les arbres, pouvant jusqu’à un certain point en em- brasser les branches à Paide de la disposition élargie des mains et des pieds qui peuvent ainsi s'appliquer et s'adapter sur la convexité de rameaux assez petits. On avait même pensé que la queue qui, dans ces espèces, connues dans l’Inde sous le nom de Martes des palmiers, est toujours proportion- nellement plus longue et plus grêle que dans les Genettes ordinaires, était jusqu’à un certain point préhensile, comme cela a lieu chez les Kinkajous, genre qui ne laisse pas que d’avoir quelques rapports avec les Viverra plantigrades, et comme sur l'individu qui a servi de type à l'espèce la plus et la mieux connue, la queue semblait s’enrouler latéralement en une sorte de spirale, disposition fort insolite dans les mammifères, on en avait tiré le nom spécifique de Viverra prehensilis , donné à une spies par Fun de nous, et Aai de Paradoxurus imposé à la division idé omme géné iq r M. F. Cuvier. Nous ne voyons cependant pas que cette particularit À rente” se confirme. Du moins l'espèce actuellement vivante à la ménagerie du Muséum, et qui pourrait bien être celle que l’un de nous a signalée sous le nom de Viverra Bondar , n'offre dans sa queue rien de préhensile ni de spiral. Quoi qu'il en soit, cette division des Viverras, sauf l'absence de poche moschifère, qui semble remplacée par une énorme glande de Cooper, n’offre dans tout le reste de l’organisation rien qui puisse la distinguer des espèces à tarses plus élevés et couverts de poils. Le nombre des vertèbres truncales est le même ; treize costifères ou thoraciques et sept lombaires; il my a aucune trace de clavicules, remplacées par un simple ligament partant du raphé trapézo-deltoïdien. L'huniéras est également percé d’un trou au condyle interne; les deux parties du canal intestinal sont séparées et distinctes par un cœcum conique, obtus, d’un pouce de longueur , ce qui n’a jamais lieu a. les véritables plantigrades du genre Ursus de Linné;iln y a pas plus Tos dans la verge que dans les Viverra; et même, sous le rapport de là longueur et de la nudité des tarses, on trouve des degrés peu tranchés depuis les espèces chez lesquelles le tarse est, comme dans les Kinka- jous, le plus large, le plus court et le plus nu possible, jusqu'à dau- tres où il est presque comme pdwis les chats, avec des ongles” aigus , courbés en griffes, et plus rétractiles peut-être que dans certaines espèces G. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 47.) 79 = (592 ) du genre Felis. En effet , les Genettes, qui ne se distinguent pas, comme Île dit G. Cuvier , par l'absence de la poche au musc, qui chez elles est en effet aussi développée que dans les Civettes, présentent sous le rapport de la nudité du tarse, quelque chose d'intermédiaire à ce qui a lieu chez les Civettes et chez les Paradoxures : une bande étroite de peau nue se pro- longeant de la partie métatarsienne jusqu’à l'extrémité du tarse. Le pelage des Genettes offre quelques légères différences. » Il en est de même pour le système dentaire, ces trois divisions du genre Viverra de Linné ne different que par des nuances. D'abord le nombre général est toujours le même, trois. incisives. enshaut comme en bas, une canine et six molaires en haut comme en bas, trois avant la princi» pale et deux en arrière. Mais dans cette partie molaire on peut apercevoir des différences très appréciables et que l’on peut même considérer comme indiquant le degré de carnivorité; ces différences portent sur la proportion relative des deux bords de la dent principale et l’abaissement des arrière- molaires ; légalité complète indiquant le minimum, et l'inégalité la plus marquée à l'avantage du bord externe constituant le maximum de dispo- sition carnivore, On peut également tirer des caractères importants de la considération d'égalité ou d’inégalité des deux parties des arrière-molaires, dont la dernière surtout est d’une importance aussi remarquable qu’inex- plicable dans la distinction des espaces pi pois l'un de nous f (M. de Blain- ville)s’en est déjà assuré dans les ditfi illes q it l uit premiers degrés d’ ennisatian: des oser onodelphes. Or ces diffé- lan SR à | > se A eee PS de: OR TE n o aa da E ors 25 TE a nr mo désirs art, et dans af ortion des A i déià d’une maâ- LR re LA nière bien évite chez les Viverras digitigrades ; ; au reste, comme cela a lieu , dans les Mouffettes qui commencent la série des Mustelas. En effet, les Genettes et surtout les Fossanes ont une disposition plus carnassière que les Civettes proprement dites. Mais ces nuances sont encore bien plus marquées chez les- Viverra plantigrades, ou paradoxures. Malheureuse- : ment les espèces de ce genre que M. Gray, du British Museum , porte à e dans un travail que l’on doit regretter de ne pas voir terminer, sont encore trop imparfaitement définies. Ce que lun de nous peut dire , c'est que dans la collection ostéologique du Museum , il existe des têtes osseuses qui, sous le nom commun de paradozurus typus, indiquent au moins quatre espèces , et que dans chacune d'elles on peut aisément mr un: degré tranché et différent de disposition carnassière. … : ++. » Les deux nouvelles espèces de mammifères que- fs science da aux in | (593 ) vestigations actives et éclairées de M. Jourdan, nous ont Justement offert un nouvel exemple de ces nuances qui démontrent l'existence de MES) animale jusque dans les subdivisions les plus voisines des es} » Celle à laquelle il a donné le nom d’Æmbliodon doré est aias qui offre la disposition dentaire le plus omnivore , celle qui par conséquent rappelle le mieux ce qui a lieu dans les Ratons, chez lesquels ies deux bords den- taires sont presque égaux en hauteur et en épaisseur, également tubercu- leux, et où les deux arriere-molaires approchent le plus d’être égales et semblables dans leurs deux côtés interne et externe. » Celle, -aw contraire, à laquellé il a imposé la dénomination g He- migale zébré ; à cause de la singularité de son système de coloration, est presque à l'extrémité opposée, c’est-à-dire dans la division des Viverra plantigrades, dont la ne RS est la plus carnassière, la plus rapprochée de ce:qui existech | ttes et les Fossanes, chez lesquelles en effet le bord externe des dents leset arrière-molaires est le plus relevé , le plus tranchant, et dont Jes deux arrière-molaires sont ne dis- semblables dans les deux parties qui les constituent, à o Dans autres: points | de ee re plus ar comme ra pla Fr LISIVELSE faire la r même observation que pou rain re a lẹ tarse entièrement nu et la paume comme la Santé sans callosités distinctes où circonserites : c’est l’'Ambliodon, tandis que l’autre , ou l'Hémigale, a non-seulement une partie du tarse poilue, mais encore les pelottes des mains et des pieds commencent à se dessiner nette- ment par des intervalles couverts de poils courts, comme dans les Civettes. » Lesystème de coloration peut donner lieu à une remarque analogue. Eu effet, l’Ambliodon a un pelage grossier, rude, assez long et presque uni- colore, seulement plus foncé en-dessus autour des yeux ,avec des extrémités noires en-dessus, comme les Mustela; tandis que l’Hémigale a lé sien court, serré , beaucoup plus varié par des bandes longitudinales sur la tète et le col, transverses sur le tronc, la queue et la racine des membres, et rappelant ce qui a lieu dans les Civettes et dans les Chats, mais tous deux ont des moustaches fort longues , ce se n’a lieu que chez les véritables carnassiers. » Ainsi, comme il est aisé de le voir, les deux mammifères signalés pe par ‘par M. Jourdan o un véritable intérêt non- seulement s en eux- É sels-d de la ere oa ; 79- X | ( 594 ) » Resterait la question de savoir si dans les différences sériales que présentent ces deux espèces de Viverras plantigrades, il s’en trouve de réellement suffisantes pour mériter d’être considérées comme pouvant ser- vir à leur séparation en genres distincts. Les zoologistes pourront sans doute penser différemment à ce sujet, à cause de la diversité des principes de zooclassie qui les guident. Quant à l’un de nous en particulier (M. de Blainville), ayant admis depuis long-temps qu’un genre en zoologie ne doit être établi que sur des différences d'organisation, traduites par des carac- tères extérieurs, et suffisantes pour entrainer des différences évidentes dans les mœurs et les habitudes, il est évident que les deux espèces dé- crites par M. Jourdan ne peuvent former des genres distincts des Viverras plantigrades ou paradoxures ; mais être l’une à la tête de ce dernier genre et l’autre à la fin. Toutefois, et sans prétendre autrement combattre en ce moment l'opinion contraire, nous nous bornerons à rappeler ce passage du traducteur de l Hermès d’ Harris (M. Thurot), quoiqu'il n’ait réellement trait qu’à la considération la moins importante pour létablissement d’une distribution méthodique des animaux. » Il y a trois inconvénients à éviter , lorsqu'on veut établir des divi- sions systématiques dans la science, le but de ces divisions étant d'aider l'esprit à déméler les individus dont la foule se présente à l’art: » 1°. Si vous négligez d'établir un assez grand nombre de divisions principales , vous ne remédiez qu’imparfaitement à cette confusion ; » 2°, Si vous adméttez un trop grand nombre de sous-divisions , vous ramenez le désordre et la confusion auxquels vous vouliez remédier ; » 3°. Enfin, on tombe dans le même inconvénient en établissant ses divisions sur des distinctions stériles et qui ne peuvent influer en rien sur ` l'ensemble et les détails de la science. y » Au reste, que les zoologistes admettent ou non les deux genres pro- posés par M. Jourdan, les deux espèces animales qu'il a désignées sont parfaitement définies et distinguées de toutes celles que nous connais- sons dans nos collections européennes , et pour cela nous ne craignons pas de proposer à l’Académie d’accorder son approbation à la note des- criptive qu’il lui a adressée à ce sujet. » Ces conclusions sont adoptées. Pour faciliter la lecture de ce rapport, qu’il me soit permis de joindre en note le ta- bleau de la disposition des espèces dont j’ai indiqué la répartition géographique. p a Q YN š A P 5 S G. Mancvsta. .. G. VIFERR4... G? Can: ( 595 ) A, Mellivora , le Ratel. B, Mephitis , les Mouffettes. Zoril C, Putorius, Huro. MUSTELA... Putorius. D, Lutra, les Loutres. E, Mustela, E i M. Mart es, logale ou Helictis. F, Gulo, le Glouton du Nord. PROTELES. Fe P. Hyænoïdes ou Lalandii. A, F, Leo, Tigris, etc. | tt 2°, E, Paradoxurus Li Ee ls { B, Cynailurus, le Guépard. A, Suricata. B, Cynictis, Mang: ne le même que Herp. er dv., et Ou Steedmanni, OGILBY. Ati ou Vansire. ©, E ater ve À Mang. Ichneumon , Leúcurus , Albicaudus R urinatrix ou paludosus, M. igos etc. A, Bassaris. B, Eupleres et ? Cryptoprocta. C, Genetta. D, Civetta. Ambliodon. P. typus, etc. F, Prionodon. G, Lamictis. H, Hemigalea: A, Megalotis. (7. Comptes Mer 1837, 2° semestre. } B, Vulpes. C, Vulpicanis, C. aureus. E, Cynohyæna. F, Canis primævus, Hodgson. Ajoutez à la suite Jes genres : ærccitis ou Ictides , Cercoleptes, Ailurus, o, formant un Nasua, My Meles , us qui passent aux Ours, et | ( 596 ) qu’on pourrait appeler Subursus ; puis le genre des Ursus, subdivisé en plusieurs sections , et celui des Proques, Phoca, qui forme, avec les- Morses, la famille des Carn. pinnigrades. - Nota. J'ai établi le sous-genre Lamictis avec un animal dont je ne connais pas la peau, Viv. carcharias, BLainv. ; il a £ molaires, les 3 fausses molaires étant com- primées de manière à rappeler des dents de squales; la molaire suivante assez par- ticulière, et les deux postérieures comme celles des hémigales ; doigts, 5—5 ; cœcum, 6 lignes; longueur totale de l’animal, 2 pieds 2 pouces; de la queue seule, 4 pouces 3 lignes. — Patrie, Java. — M. Diard, 1826. a = TS 4 E E ace ÉCONOMIE RURALE. — Essai sur le rôle que les terres jouent dans lacte de la végétation; par M. P.-J. PELLETIER. (Commissaires, MM. Thénard et Dumas ) « Apres quelques considérations générales sur lacte de la végétation, M. Pelletier aborde la question qui fait l’objet spécial de son mémoire, « quel est le rôle que les terres jouent dans l'acte de la végétation » , et appuyant sur les observations des agronomeset des chimistes, et plus particulièrement sur les analyses-de divers terrains faites par Chaptal, Davy et par lui-même, l’auteur admet avec les chimistes que nous venons de nommer, qu’une terre fertile doit être formée de silice, d’alumine et de chaux ; que la fertilité di- minue en proportion que Pune des trois terres prédomine, et qu’elle de- vient presque nulle dans le cas où le mélange ne présente plus que les propriétés d’une seule. ` onn e E i - » Mais pourquoi et comment ce mélange de trois terres auxquelles vien- nent s’adjoindre souvent l’oxide de fer et quelquefois la magnésie, est-il une condition de fertilité? Voilà ce qui, selon M. Pelletier, n’a pas été expliqué d'une manière satisfaisante jusqu’à présent. En effet, la constitution phy- sique des terrains, leur propriété hygroscopique; leur faculté de s’échaut- fer plus ou moins fortement par les rayons solaires , sont des circonstances auxquelles on a eu raison, dit-il, d'attribuer une certaine influence, mais qui cependant ne semblent agir que comme causes secondaires. » Il parait au contraire évident, ajoute-t-il, que le mélange des diverses terres qui composent le sol, agit sur la végétation par une force électro- chimique dont l’action a été bien reconnue dans d’autres circonstances, mais qui m'avait pas encore été indiquée dans le cas dont il s'agit. - ( 597 ) » M. Pelletier fait remarquer que dans une terre végétale fertile, la si- lice, la chaux et l’alumine doivent être à l'état de simple mélange ; que si ces substances étaient combinées, la terre serait stérile, et que dans un mé- lange de ces trois terres, la fertilité cesserait si la combinaison se faisait instantanément. Or, dit-il, dans un mélange de silice, d'älumine et de chaux, il existe une force qui doit tendre à combiner ces substan- ces: la silice et alumine sont par rapport à la chaux descorps électro-né- gatifs , et en leur présence la chaux doit prendre une électricité contraire. D'aprés cela, suivant que des mouvements extérieurs , des causes étran- gères placeront les molécules à plus où moins de distance, les grouperont de diverses manières, il s’établira des piles électriques, les tensions varie- ront, des décharges auront lieu et la terre se trouvera pour ainsi dire ani- mée. Le fluide électrique qui la parcourra excitera les stomates radiculaires, et l’absorption.des fluides propres à la nourriture du végétal aura lieu. Les fibrilles radiculaires imprégnées d'humidité deviendront des conducteurs . chargés de transmettre l'électricité à la plante, électricité certainement aussi nécessaire à la vie que la lumière et le calorique. » M. Pelletier considère ensuite certaines opérations iiaii en agri- culture pour améliorer les Fe telles que le mélange de couches de terre de diverses natures , , marn ge, l'exposition des marnes à Pair, les erche å tirer de sa meone une explication de l'effet utile de ces 3 Opérations. » M. Pelletier recherche ensuite comment, à de grandes profondeurs où il pense que l'oxigène de lair et l'acide carbonique ne peuvent péné- trer, les radicules des arbres séculaires peuvent trouver l'acide carboni- que qui, absorbé, doit leur fournir le carbone nécessaire àla nourriture du végétal. Il admet, vu la tendance que la silice et lalumine ont à se combiner à la chaux, qu'il y a réaction de ces deux terres sur le car- bonate calcaire, combinaison, formation de silicate et dégagement d'acide carbonique. » Ainsi donc, dit-il, à certaines profondeurs et sous des influences en- core peu connues, la silice décomposerait le carbonate de chaux; tandis qu’à la surface de la terre et sous l'influence des agents extérieurs, les si= licates seraient décomposés par l’acide carbonique. » ( 598 ) MÉMOIRES PRÉSENTÉS. ANALYSE APPLIQUÉE. — Solution nouvelle d'un problème d'analyse relatif aux phénomènes thermo-mécaniques ; par M. LiouviLte. « Ce Probleme, qui consiste à intégrer l'équation du d'u ii 1 du ; Tamoul ar | ; de telle manière que l’on ait. u =o pour x=o, À Hu 0 pour: zt: uz f(x) pour t=o, dep, Leo i Æ =1;, a été traité déjà de deux manières Miiérentes par M. Duhamel, dans son dernier mémoire sur les phénomènes thermo-mécaniques. L'auteur a d’abord fait usage d’une méthode assez compliquée , mais tres ingénieuse, que M. Poisson a donnée dans ses premières recherches sur la théorie de la chaleur. Reprenant ensuite la question d’une autre manière, il a, dans une seconde solution, suivi la méthode si connue, qui consiste à repré- senter la valeur complète de z par la somme d’un nombre infini de termes dont chacun satisfait aux trois premières équations, et renferme implicite- ment une constante arbitraire, ce qui permet de satisfaire aussi à là con- dition u = f(x) pour t= o. On est ainsi conduit à aevetoppër la fonc- tion fas en une série de la forme CORA E: A A E HH He... étant dés constantes, et V,,V,,... V,... des fonctions _ connues de x. On détermine H, en multipliant les deux membres de l’équa- tion précédente par un facteur convenable et en intégrant ensuite entre les limites x=0,x— 1, de manière à faire disparaître tous les coefficients H,, H,,... excepté H,. M. Duhamel semble regarder cette détermination de H, comme offrant la difficulté principale qu’il avait à vaincre pour ré- soudre le problème proposé. Mais il ne s'est occupé ni de démontrer ja con- ( 599 ) vergence de la série dans laquelle f(x) se développe, ni même d'établir d'une manière incontestable que cette série supposée convergente, a pour somme f(x), du moins entre les limites X=0,x = 1. Jai donc cru pou- voir reprendre ici le problème en son entier, afin d'en donner une solution tout-à-fait rigoureuse, Cette solution, du reste, n’est fondée que sur des principes déjà développés dans d’autres mémoires que jai publiés seul ou en commun avec M. Sturm. » PHYSIQUE. — Électricité animale. Lettre de M. Marreuctr. « Après la dernière note que j'ai eu l'honneur de communiquer à lA- cadémie, sur les différences bien caractérisées qui distinguent le courant propre de la grenouille, d’un autre courant produit par les actions chimi- ques et thermo-électriques, je suis revenu encore sur l’étude de ce cou- rant. » J'ai obtenu sur la grenouille encore vivante, le courant propre en en- levant la peau des cnisses, en retirant en dehors l'un des nerfs cruraux et en le touchant avec les muscles. Ce courant s’affaiblit et disparaît si Pani- mal est refroidi , et se reproduit en le chauffant et en lui faisant respirer du gaz oxigène. Cette analogie avec la fonction électrique de la torpille est très remarquable. i » J'ai observé aussi, que lorsque ce courant propre avait cessé sur lani- mal vivant, on l'obtenait en tuant la grenouille et en la préparant à la ma- nière de Galvani. » Lorsque ce courant a disparu, on parvient à observer encore de fortes contractions en touchant les-muscles avec le nerf crural. » CHIRURGIE. — Mémoire sur le traitement des fractures au moyen du bandage amidonné; par M. Seurx , chirurgien en chef du grand Hôpital civil de Bruxelles. (Commission nommée pour le mémoire de M. Velpeau, sur le même sujet. ) z Dans ce mémoire, l’auteur rapporte 146 cas de guérison obtenues an moyen de son appareil. Il ajoute que presque tous les malades qu'ila traités par cette méthode ont pu marcher peu de jours aprés la fracture. C. R. 2€ Semestre 1837. (T. V, N° 47.) 80 ( Goo ) żoðLocæ. — Note sur le Muséum d'histoire naturelle de Lyon et suf sa classification zoologique , classification basée sur le système nerveux; par M. JOURDAN. (Commissaires , MM. Serres, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire.) CORRESPONDANCE. MÉCANIQUÉ ABPLIQUÉE. — Appareils de sûreté pour les machines à vapeur. _M. Sorel demande que la Commission chargée de faire un rapport sur fa question des rondelles fusibles, et en général sur les divers appareils des- tinés à prévenir l'explosion des machines à vapeur, veuille bien suspendre sa décision jusqu’à ce qu'il ait pu la rendre témoin des expériences qui se~ - ront faites prochainement avec les UE qu’il a indiqués dans une pré- cédente communication. (Renvoi à la Commission des rondelles fusibles.) enm. — Acétate de plomb. M. ju annonce que le nouvel acétate double de plomb , sur lequel il avait lu une note dans la précédente séance, peut être obtenu parfaitement pur, à l'aide de l'alcool absolu et d’une dessiccation dans le vide à 100°, ce qui n’altère en rién la forme et la diaphanéité de ses cristaux; que, dans cet état, le nouveau sel est représenté dans sa composition, par trois atomes d’acétate neutre unis à un atome d’acétate tribasique et deux atomes _ d’eau. CHIRUR GE. — Appareil inamovible pour les Jractures. à M. Leroy d'Étioles, en transmettant le mémoire de M. Seutin, apnoïté une modification qu il a apportée à ce mode de traitement; modifcstion qui consiste à remplir le vide qui se fait au bout de Anélques i jours entre le bandage solidifié et le membre qu’il entoure, en coulant dans l'intervalle, soit du plâtre liquide, soit de la pâte de papier de soie étendue d’eau aini- donnée. ( 6o01 ) Économie RURALE. — Insectes nuisibles à la vigne. Dans une lettre lue à la précédente séance, plusieurs cultivateurs et pro- priétaires de vignobles du Mâconnais, avaient présenté quelques réflexions sur une note de M. Guérin Méneville, relative aux moyens proposés pour arrêter les ravages de la pyrale. | ; M. Guérin repousse le reproche qu'on lui adresse de jeter le décourage- ment parmi les cultivateurs en représentant comme insuffisants les remèdes qu’on leur a conseillé d'apporter au mal dont ils souffrent. Les considéra- tions que la science peut présenter en pareil cas à l'agriculteur, ne sont pas, dit-il, toutes de nature décourageante, car en même temps qu'elle montre que l'apparition des insectes qui , à certaines époques, causent tant de ravages dans les campagnes, est liée à des certaines circonstances mé- téorologiques dont on ne peut se flatter de combattre avec un plein succès l'influence, elle laisse aussi pressentir que ces circonstances venant à chan- ger, le fléau lui-même diminuera d'intensité. Il ne pense pas que les efforts de l’homme soient pour une part bien notable dans cet heureux résultat. MM. Néveu frères, marchands de bois de bateaux, annoncent que le 15 juin dernier, en péchant dans la Seine, devant l’entrepôt des douanes du Gros-Caillou, ils ont trouvé et retiré du fond de la rivière un corps très pe- sant qui a été reconnu pour une anere de marine dans un état très avancé d’oxidation et environnée d’un conglomérat tres solide de graviers, de frag- ments de poterie, d’os et de morceaux de bois pétrifiés. La pièce est longue de six pieds et demi et ne pèse pas moins de 400 livres. MM. Neveu offrent de la soumettre à l'examen des membres de l'Académie , si elle juge que cet examen puisse avoir quelque intérêt pour la science. M. Becquerel est prié d’examiner ce morceau. M. Borie adresse deux échantillons de la pyrite arsenicale provenant du gisement d'Auzat-le-Luget, gisement sur lequel il a présenté une notice dans la séance précédente. Ces échantillons sont adressés pour la collection de l'Académie. Fo Sur la demande de M. Buisson, auteur d’un ouvrage imprimé ayant pour titre : Traité sur lhydrophobie , etc , l'Académie décide qu'il sera fait un rapport verbal sur cet ouvrage, par M. Double. + - teurs, 1 zahi de pp l l av noire sur l À primé Erpaaen Fs pe Lenglet. — Commissaire, M. Arago. sieui orini ay Traité de l'art de tenir les livres de commerce; par M. S. Claude. — Commissaire , , M. Lacroix. Cii PRIT E ( 603 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l Académie des Sciences; 2° semestre, 1837, n° 16. Mémoire sur une méthode générale pour la détermination des racines réelles des équations algébriques et méme transcendantes ; par M. Cavcny; In-4°, Calcul des Indices des fonctions; par le méme; in-4°. Solution d'un Problème de probabilité; par M. Poisson ; in-4°. (Extrait du Journal de Mathématiques pures et appliquées.) Nouvelles suites à Buffon. — Histoire des Crustacés ; tome 2 , in-6°. Clinique médicale de l'Hôpital de la Charité; par M. J. Bourzraur; 3 vol. in-8°. í Recherches sur les lois du magnétisme terrestre ; par M. Morrer; Paris, 1857 , in-4°. P | Recherches sur quelques entozoaires et larves parasites des insectes or- thoptéres et hyménoptères ; par M. Léon Durour; in-8°. (Extrait des £n- nales des Sciences naturelles.) Annales des Mines ; 3° série, tome 1 1, 2° livraison , 1837 , in-8°. Traité organographique et physiologico-agricole sur la carie , le char- bon, l'ergot, la rouille , et autres maladies du même genre, qui ravagent les céréales , avec figures explicatives ; par M. Pmriprar; Versailles, 1837, (M. Dutrochet est prié d’en rendre un com pte verbal.) Mémoire sur l'émigration du puceron du pécher (aphis persica) et sur les caractères de l'anatomie de cette espèce; par M. Cu. Morren; in.8°. (Ex- trait du même ouvrage.) Nova genera ac species plantarum , auctoribus E. Poxrmine et S. Enp- LICHER ; tome 2, livraisons 1 — 4, Leipsig, in-folio. Résumé du compte rendu de la clinique ophtalmologique de FHétel- Dieu et de la Charité ; par M. le docteur Carré; Paris, in-8°. Bulletin de la Société industrielle d Angers ; 8° année, n° 4. Collections géologiques et minéralogiques de Corse ; in-8. (Extrait w Procès-Ferbal de délibération du Conseil général de la Corse, session de 1833.) : ( 604 ) Eney clopédie d'éducation , ou Exposition abrégce et par ordre de ma- lières, des Sciences , des T et des Arts, sous la direction de MM, Percaeron et MaurreyRe, ainé; livraisons 17 — r9, in-8°. 4 Letire à M. le Ministre de l'Instruction publique; par M. v'Ar; Car- cassonne, 1837, in-4°. Recueil boirial ; manufacturier et commercial ; juillet et août 1857, in-8°. Bulletin général de Thérapeutique médicale et chirurgicale; par M. Mi- QUEL; tome 15, 7° | livraison, in-8’. Journal de Pharmaci octobre 1837, in-8°. Gazette médicale de Paris ; tome y? n° 42, in-4?. Gazette des Hôpitaux; tome 10, n” 122— 124, in-4°, La Phrénologie ; tome 1 , n° 20, cho du Monde savant; n” 93 et 94- et des Sriences accessoires ; 23° année, n° ” COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 50 OCTOBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES à ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. M. Becquerel, qui avait été chargé par l’Académie d'examiner l'ancre “ de marine trouvée récemment dans la Seine, un peu au-dessous du pont des Invalides, annonce avoir reconnu l'exactitude des détails donnés à ce sujet par MM. Neveu frères. ( Voyez Compte rendu, 23 octobre 1837, page 6o1.) La croûte épaisse dont le fer de cet ancre est entouré, contenant un assez grand nombre de débris organiques, appartenant les uns au règne animal, les autres au règne végétal, M. Becquerel pense que les connaissances puisées dans l'étude de la botanique et de la zoologie, pourraient fournir des données sur le temps pendant lequel cette pièce a séjourné au fond des eaux; peut-être même l'inspection des fragments de poterie et autres objets Santa qui font partie de ce conglomérat, pourrait-elle fournir à un archéologue des indications de même genre. MM. de Blainville et Adolphe Brongniart, sont priés , en conséquence, de s’adjoindre à M. Becquerel; l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres sera également invitée à désigner un de ses membres pour preng part à cet examen. C, R. 1837, 2° Semestre, (T. V, N° 48.) 81 ( 606 ) RAPPORTS. BOTANIQUE. — Rapport sur une lettre de M. Varror, relative aux plantes lumineuses indiquées par les anciens. (Commissaires, MM. de Mirbel, Auguste de Saint-Hilaire, rapporteur.) « Les naturalistes qui ont parcouru le midi de la France, ont pu voir l'Agaric de l'olivier briller dans les ténèbres, d’une lumière phosphores- cente et jaunâtre. Ce phénomène a été l’objet des recherches de M. le professeur Delille , et il a consigné le résultat de ses observations dans un mémoire qu’il a soumis à l’Académie, dont il est le correspondant. La lecture de ce mémoire a rappelé à M. Vallot quelques passages des an- ciens où il est question de plantes lumineuses; elle lui a fait penser que leur phosphorescence était due à des champignons ; d’autres exemples de champignons lumineux sont venus le fortifier dans cette opinion, et, à ce sujet, il a écrit à l’Académie une lettre sur laquelle elle nous a char- gés, M. de Mirbel et moi, de lui faire un rapport (1). » Les anciens étaient étrangers à lart de décrire les végétaux, et par conséquent on ne peut souvent que faire des conjectures plus ou moins plausibles, plus ou moins hasardées, sur celles qu’ils indiquent dans leurs ouvrages. Il serait absolument impossible de démontrer que M. Val- lot n’a point trouvé la vérité; il de serait ie nai de nre qu'il a été assez heureux pour la rencontrer. _» Ce qu'il y a de certain, c'est EL on ne peut guère nier qu'il existe des végétaux phanérogames phosphorescents par eux-mêmes. Linné et Hagien en ont cité plusieurs exemples, et tout récemment encore, M: Martius, très bon observateur, a reconnu comme phosphorescent le lait d’une espèce d’Euphorbe à laquelle il a donné Les cette raison le nom d'Euphorbia phosphorea. » On sait d’ailleurs que, depuis l’origine des temps historiques, plu- sieurs espèces d'animaux se sont perdues sans retour. Combien, à à plus forte raison, n a-til pas dû se perdre de plantes, elles qui n’ont point, comme les animaux, la faculté de fuir ! rence mme (1) C’est par erreur qu’il a été imprimé dans le onni rendu - ce rapport ne serait point fait. al ( 607 ) » Depuis un petit nombre d'années, plusieurs espèces naguère communes aux environs de Paris, y sont devenues rares; de légers défrichements peuvent ravir le magnifiqué Stiftia aurea à la Flore de Rio de Janeiro; nous avons presque vu disparaître PÆnemone coronaria des environs de Montpellier; nous avons vu disparaître entièrement le Scilla Ttalica, le Spartium purgans , le Pæonia corallina des environs d'Orléans; de nos jours enfin, les HMS Vaucluse ont été entièrement dépouillés de l'Aspleniien Petrarche , orné de poétiques souvenirs. N’est-il pas possible que des phanérogames réellement phosphorescents se soient perdus dans le long intervalle de temps qui s’est écoulé jusqu’à notre époque, depuis Démocrite, Pline, Élien et Josephe ? ». Aux conjectures de M. Vallot nous n’opposons que des conjectures ; mais nous n’attachons pas aux nôtres l'importance la plus légère. » Ce n’est pas là, il faut le dire, de l’histoire naturelle. Cette science de- mande des observations positives , et n’admet que les raisonnements qui en découlent. Nous sommes loin de ne point applaudir aux travaux des philologues, mais ils ne sont pas du ressort de votre section de botanique.» ES Te a Ars Te md z OIRES LUS. ja 5 ge x PHYSIOLOGIE ET ANATOMIE COMPARÉE. — Recherches pour servir à l'histoire de la circulation du sang chez les Annélides ; par M. Mirxx Epwanrps. (Commissaires, MM. Duméril, Magendie et Breschet.) Dans la première partie de ce mémoire, l’auteur expose ses observa- tions sur le sang des Annélides, et dans la seconde il décrit leur système circulatoire. « ,... Cuvier, comme chacun le sait, fut le premier à former des An- nélides une classe distincte. Frappé de la couleur si remarquable du liquide nourricier chez ces animaux, il les désigna d’abord sous le nom de Vers à sang rouge, et Lamarck , tout en substituant à cette dénomination celle généralement adoptée aujourd’hui, sembla aussi attribuer à lexis- tence de ce sang rouge une grande importance. Ce caractère éloigne en effet les Annélides de tous les autres animaux sans vertèbres pour les rap- procher des animaux supérieurs , et ce fat probablement pour cette raison ` seulement que ces deux naturälistes placèrent ces êtres plus haut dans la série M que les insectes, les crustacés et les arachnides. M. de 82... ( 608 ) Blainville ne partagea pas cette opinion , et dans un article du Dictionnaire des Sciences naturelles, il cita comme faisant exception à la règle générale l’'Aphrodite hérissée; mais d’autres auteurs , et notamment Cuvier , conser- vèrent des doutes sur l'exactitude de cette observation, et persistèrent à considérer l'existence de sang rouge chez les Annélides comme étant un des traits caractéristiques les plus importants de ces animaux. Depuis lors, on a constaté l’existence d’un liquide nourricier incolore chez quelques Sangsues , mais on n’a pas fait, à ma connaissance, de nouvelles recherches sur ce sujet, chez les Annélides chétopodes; et une des premières questions que je m'étais proposé de résoudre, était celle de la constance ou des va- riations dans la couleur du sang dans cette classe d'animaux. » Dans les Eunices , les Euphrosines , les Néréides , les Nephtys , les Glycères , les OEnones , les Arénicoles , les Hermelles , les Térébelles , les Serpules, etc., j'ai toujours trouvé le sang de couleur rouge, comme chez les Zombrics et les Sangsues ; mais du reste, examiné au microscope, ce li- quide ne m'a semblé différer que peu du sang des autres animaux sans vertèbres... Je nai pas eu l’occasion d'observer à l’état frais le sang de l Aphrodite hérissée, mais il m'a été facile de constater que dans un démem- brement du genre dont cette Annélide fait partie, dans les Polynoés, le sang ` west pas rouge comme le pensait M. Cuvier, mais seulement un peu jau- nâtre. Dans le genre Sigalion, qui appartient à la même tribu naturelle, le sang n'offre également aucune teinte de rouge et est presque incolore. D'après ces faits, on pouvait être porté à penser que dans tout le groupe des À phrodisiens, le sang devait être blanc au lieu d’être rouge, comme chez les Annélides ordinaires. Mais en poursuivant mes observations, je ne tar- dai pas à voir que, dans cette classe d'animaux, la couleur du liquide nour- ricier peut varier non-seulement d’une famille à une autre, mais aussi d'un ‘genre à un genre voisin de la même famille. Ainsi, tandis que le sang est rouge dans les Néréides, les Nephtys, etc., il est incolore ou seulement jau- nâtre dans les Phyilodocés. » Mais une anomalie encore plus remarquable est celle qui m'a été of- ferte par une grande et belle espèce de Sabelle, assez commune à Cancale, car chez cette Annélide j'ai constaté que le sang est d'une couleur verte ti- rant sur olive, bien .que dans les deux genres voisins des Térébelles et ces Serpules, ce liquide soit rouge. | » On voit d’après ces variations nombreuses, que la couleur du sang dans cette, classe d’animaux est loin d’être un caractère d’une importance physiologique aussi grande que beaucoup de naturalistes l'avaient pensé. ( 609 ) Et ce résultat reçoit une nouvelle confirmation de cet autre fait que j'ai eu l’occasion de constater pendant mon voyage sur les côtes d'Alger. Les Annélides ne sont pas les seuls animaux sans vertèbres dont le sang puisse être rouge. Un ver de la Méditerranée, dont l’organisation a la plus grande analogie avec celle des Planaires , le Cérébratule marginé, a du sang rouge comme les Annélides proprement dites, tandis que le liquide nourricier est incolore chez les Planaires, les Wénórtts et tous les autres animaux avec lesquels ce Helminthe a le plus d’affinité. » Le système circulatoire des Annélides présente aussi des modifications très considérables, lorsqu'on l’étudie comparativement dans les divers genres de cette classe. Le mode de distribution des canaux vasculaires diffère beaucoup d’un genre à un autre, et les fonctions d’un même vais- seau varient au point qu’il devient difficile d'appliquer avec justesse à ces organes les noms d’artères et veines, sous lesquels on les distingue chez les animaux supérieurs... _» Chez la Térébelle nébuleuse on trouve sur la ligne médiane du dos, immédiatement sous les téguments communs et à la partie antérieure du corps, un gros vaisseau qui repose sur le tube digestif, et qui est le siége de contractions irrégulières, à l’aide desquelles le sang contenu dans son intérieur est poussé nrricies en avant. Ce vaisseau dorsal remplit par conséquent les fonctions d’un cœur, et si Pon voulait le comparer à ce qui existe chez les animaux supérieurs, il faudrait le considérer comme le représentant physiologique du cœur pulmonaire, car son extrémité antérieure donne naissance aux vaisseaux qui portent le sang aux bran- chies, et ce sont ses battements qui envoient ce liquide dans ces organes, où s'effectue le travail de la respiration. C'est par son extrémité posté- rieure que ce gros vaisseau dorsal reçoit le sang; dans ce point on y voit aboutir plusieurs veines, dont la disposition est assez compliquée. (Suit la description de ces vaisseaux.) Le sang, après avoir respiré dans les bran- chies, pénètre dans des vaisseaux qui vont déboucher dans un canal médian situé au-dessous du tube digestif, et au-dessus du cordon gan- glionnaire.... Ce vaisseau ventral et ses branches remplissent les fonctions d’un système artériel, et ce sont les branchies elles-mêmes qui détermi- nent le cours du sang dans son intérieur. En effet, ces organes se con- tractent de temps en temps avec force, et lancent ainsi le sang qui a respiré dans les vaisseaux Tirer à le dass aux Som panie u corps. » Il existe, comme on dé voit, dis: l'appareil circulatoire de cette An- ( 610 ) nélide, deux agents moteurs affectés à des usages différents, l'un servant à lancer le sang veineux dans le système vasculaire branchial, et l’autre à faire cheminer le sang artériel dans le système vasculaire général. L'un de ces agents d’impulsion remplit, par conséquent, les fonctions du cœur pulmonaire des animaux supérieurs, et Fautre remplit celle du cœur aortique, en même temps qu'il est l'instrument spécial de la respiration ; seulement, ce cœur pulmonaire est ici un simple vaisseau à parois con- tractiles, et le représentant physiologique du cœur uortique , west autre chose que l'appareil branchial lui-même... .. » Les Térébelles ne sont pas les- seules Aunélides chez Pre se les branchies remplissent en même, temps les | poumon. D’après la structure de ces organes chez. les Æmphinomes et les Euphrosines , je suis porté à croire que dans ces deux genres ils possèdent aussi la faculté de se contracter, et d'imprimer ainsi au sang une impul- sion circulatoire. Enfin, le même phénomène curieux se remarque chez l’Arénicole. Cuvier en a dit quelques mots, mais sans paraître y attacher importance qu’il nous semble avoir réellement dans le mécanisme de la respiration. » D'un autre côté, il est aussi des Annélides qui, tout en étant pourvues d’appendices branchiaux bien développés, ne présentent rien de sem- blable dans le jeu de ces organes, et il est à remarquer que la similitude dans la cause motrice du sang artériel chez les unes, et sa diversité chez les autres, n’entraîne ni pour les premières, ni pour ces dernières, quel- que mode d'organisation particulier et constant du système circulatoire. Ainsi, une des Annélides qui, par le mode général de distribution des vaisseaux sanguins, se rapproche le plus des Térébelles , est précisément uue de celles chez lesquelles les branchies ne se contractent pas, et ne rem! plissent pee conséquent aucun rôle actif dans le mécanisme de la cir- culation.» L'auteur on ici une description détaillée de l'appareil circulatoire de l'Eunice sanguine et ajoute les considérations suivantes : « Les vaisseaux sanguins, considérés d’une manière absolue, distribuent à peu près de la même manière chez les Eunices et les Térébelles ; mais sion les considère dans leurs fonctions et dans leurs relations avec les organes de la respi- ration, on y voit dans ces deux genres des différences très grandes. Dans les Eunices, le cours du sang n’est pas déterminé par les contractions des branchies, ni même du vaisseau dorsal dont l’action perd presque toute son importance, mais par les battements de bulbes contractiles for- (6i) més par la dilatation de la base de chacune des branches transversales du vaisseau ventral. Ces bulbes, au nombre de deux dans chacun des an- neaux du corps, excepté les 6 ou 7 premiers, envoient le sang aux branchies en même temps qu'aux autres organes, et par conséquent , sous les rapports physiologiques, ils représentent autant de cœurs. On en compte quelquefois plusieurs centaines, et cette multiplicité des organes moteurs du sang, indépendants les uns des autres, est probablement une des circonstances qui donnent aux tronçons du corps de ces Annélides la faculté de vivre pendant fort long-temps après avoir été séparés du reste de l’animal. | i » Il est également à noter que la portion du cercle circulatoire qui, chez les Térébelles, contient le sang artériel, renferme chez les Eunices du sang veineux, eé vice versé. Enfin, on a pu remarquer aussi que le vais- seau intestinal supérieur des. Térébelles est représenté chez les Eunices par deux vaisseaux situés de chaque côté de la ligne médiane du dos et accolés Pun à l’autre. » Dans les Zermelles , la ere des grands canaux vanculaiees est encore plus incomplète ; car chez ces Annélides, non-seulement il existe deux vaisseaux intestinaux s comme chez les Eunices, mais encore ces vaisseaux sont très pate Pun del autre, et l’on rencontre en outre une e dans le vaisseau ventral qui est impair et médian ds ss et antérieur et dans la moitié postérieure du corps, mais se compose , dans sa partie moyenne , de deux branches parallèles très écar- tées l’une de Pautre. | : » Ces Annélides portent de chaque côté de la bouche un paquet de barbillons filiformes, que l’on s'accorde généralement à désigner sous le nom de branchies; mais en examinant avec soin un grand nombre d’in- dividus à l’état vivant, je me suis assuré qu’ils ne peuvent être le siége de la respiration, car la quantité de sang qu’ils reçoivent est extrêmement petite. Les véritables branchies de l’Hermelle sont les lanières dermoïdes fixées à la base des pieds tout le long du dos, et considérées jusqu'ici comme étant de simples cirrhes. Pendani la vie de l'animal, ils sont gor- gés de sang qui leur donne une couleur rouge intense, et Se niquent avec les vaisseaux longitudinaux de la face dorsale et de la face ._ventrale du tube digestif par des canaux assez gros et flexueux..…. » Les Néréides présentent une modification de l'appareil circulatoire tout opposée à celle que nous avons fait remarquer chez les Hermelles. La es du système vasculaire n’est complète dans aucune partie # ( 612 ) _ du corps, mais la centralisation en est portée moins loin aog chez les Térébelles. » L'auteur entre ici dans une A dore fort détaillée du système circu- latoire des Néréides, et s'occupe ensuite des mêmes organes chez les Nephtys, les Sabelles et ies Arénicoles, et termine son mémoire par les considérations suivantes. « Si nous cherchons maintenant à résumer les traits de ressemblance et de dissemblance que nous a offerts lappareil circulatoire des diverses Annélides dont l'étude vient de nous occuper, nous verrons d’abord que, chez tous ces animaux, il existe deux systèmes de canaux, l’un dor- sal, l’autre ventral, et que les principales modifications anatomiques de l'un et de lautre de ces systèmes dépendent de ce qu'ils sont formés, chez les uns, de deux moitiés latérales distinctes, dont la réunion sur la ligne médiane devient, chez d’autres espèces, de plus en plus intime, tandis qu'ailleurs, cette dualité des vaisseaux longitudinaux disparait complétement, de façon que les deux canaux symétriques des premiers ne sont plus représentés que par un seul vaisseau impair et médian. Ainsi, chez les Hermelles, le système vasculaire dorsal se compose essen- tiellement de deux vaisseaux longitudinaux, occupant les parties laté- rales du corps, et réunis en un tronc médian à leurs extrémités seu- lement. Chez les Eunices, ces deux vaisseaux sont intimement accolés l'un à lautre dans toute leur longueur, et sont représentés antérieure- ment par un gros tronc impair. Enfin, chez les Néréides, les Nephtys, les Arénicoles et les Sabelles, cette division bilatérale ne se voit nulle part, et un vaisseau dorsal unique et médian règne dans toute la longueur du corps. Cette tendance à la centralisation se décèle aussi dans les mo- difications que nous avons signalées dans la disposition des branches intestinales de ce même vaisseau dorsal, car nous avons vu que chez les Arénicoles, les Sabelles, etc., ces branches sont partout paires et symétriques, tandis que chez les Térébelles, ellés sont impaires et mé- dianes dans la portion antérieure du corps, et que chez les Néréides, elles offrent partout cette dernière disposition. Enfin, le laire ventral nous a offert des modifications analog | Hermelles, nous l’avons trouvé doubie et symétrique dans la portion moyenne du corps, tandis que chez toutes les autres Annélides dont il a été question dans le cours de ce mémoire, il est partout impair et médian. . » D'autres différences dans la SEa me de l'appareil circulatoire de ( 613) ces Annélides dépendent d’une sorte de centralisation d'un aire genre. La tendance générale de cet appareil est d’affecter dans chaque anneau du corps une disposition semblable à celle qu’il présente dans les seg- ments voisins, et d'offrir partout la répétition des mêmes parties ; en chez quelques Annélides, nous avons vu que certains vaisseaux ne pré- sentent plus cette uniformité de structure , et acquièrent dans des par- ties déterminées un mode d'organisation particulier d’où résulte la loca- lisation de certaines fonctions qui ailleurs sont réparties d'une manière plus générale dans toute la longueur du corps. » Nous avons vu que le cours du sang a lieu d'arrière en avant dans le système vasculaire dorsal, et dans un sens contraire dans le vaisseau ventral. Ce mouvement est dû , comme chez les animaux supérieurs , à la contractilité de certaines parties du cercle circulatoire ; mais le siége de cet agent d'impulsion varie beaucoup. Ainsi, dans les Néréides, le vais- seau dorsal est contractile dans toute sa longueur , et constitue le prin- cipal organe moteur du sang; dans les Eunices cette fonction est au con- traire dévolue aux bulbes des branches transversales du vaisseau ventral ; dans les Térébelles ce mécanisme se complique davantage, et il existe deux agents d’impulsion bien distincts, Pun appartenant au système vasculaire dorsal, et destiné à pousser le sang dans les branchies, l'autre intermédiaire entre ce système et le système vasculaire ventral, et servant à lancer le sang dans cetie dernière portion du cercle circula- toire ; le premier de ces agents est le vaisseau dorsal situé dans les pre- miers anneaux du corps; le second est l'appareil branchial lui-même. Enfin, chez les Arénicoles , ce sont encore les organes respiratoires qui agissent à la manière d’un cœur sur le sang contenu dans le système vas- culaire dorsal, maïs le cours de ce liquide dans le système ventral est dé- terminé par les battements de deux réservoirs contractiles qui méritent à tous égards le nom de cœurs. » On voit donc que dans l'appareil circulatoire des Annélides, la divi- sion du travail physiologique est portée à des degrés très divers, et il est probable que lorsqu'on aura multiplié encore davantage les observa- tions sur ce sujet, on découvrira des degrés intermédiaires entre les diffé- rents modes de structure que nous avons signalés , ainsi que des exem- ples d’une diversité d'organisation plus grande, et d’une localisation plus complète des fonctions dont ces organes sont le siége. Si, comme j'en ai la pensée, je retourne l’année prochaine sur les côtes d'Afrique, ce sera un des points que je m’empresserai d'étudier. » | C.R, 1837 2° Semestre. (T. V, No 48.) e g 08 (614) Ce travail est accompagné de neuf planches représentant l'appareil cir- culatoire dans les Térébelles , les Sabelles, les Hermelles, les Eunices, les Néréides, les Nephtys et les Arénicoles. CHIMIE. — Quelques nouvelles propositions sur la chimie moléculaire ; par M. J. PEersoz. « Première proposition. — Lorsqu'un corps change d’état, son équivalent développe ou rend insensible une quantité définie de chaleur. Cette quan- tité peut être la même pour tous les équivalents , ou bien un multiple par des nombres entiers. ONES e : » Deuxième proposition. — Les conditions: étant comparables, le temps nécessaire pour l'évaporation des corps gazéifiables est en raison inverse du poids de leurs équivalents, divisé par 2 ou par 4. » Troisième proposition. — La fusibilité des sels par la chaleur est en re- # lation avec leur solubilité dans l’eau. ( Lavoisier. ) » Quatrième proposition. — La fusibilité et la solubilité des corps est en relation simple avec le nombre des molécules qui se trouvent dans un équivalent. » Cinquième proposition. — Si deux corps s'unissent en plusieurs pro- portions pour former une série de composés, il pourra arriver que celui des deux corps dont la quantité se multiplie entrera dans le composé le plus élevé avec des quantités différentes de calorique latent. On ne pouvait être conduit à cette proposition que par la théorie moléculaire, d’après la- . quelle on n’envisage pas l'acide sulfurique comme un composé de soufre et d'oxigène, et l'acide nitrique comme un composé d'azote et d’oxigène, mais bien comme des combinaisons de radicaux composés avec l’oxigène, c'est-à-dire formés de FR 2 vol. gaz sulfureux + r vol. oxigène = acide sulfu rique, 4 vol. vapeur nitreuse Æ 1 vol. oxigène = acide nitrique. » Sixième proposition. — Un corps soumis à une variation de tempé- rature, peut éprouver des modifications très grandes dans ses propriétés physiques et même dans ses propriétés chimiques. Les modifications qu'il subit ont lieu quand bien même le corps est solide et ne change pas d'état. a | HS er Septième proposition. — A conditions égales de formation ; les corps ( G:15 ) composés qui pourront prendre naissance , auront la même composition moléculaire, et posséderont des propriétés chimiques comparables. » Huitième proposition. — Il existe un rapport tellement simple , entre les éléments qui concourent à la formation des composés organiques et inorganiques , qu’on peut toujours représenter le volume de ces éléments par les chiffres appartenant à l’une ou l’autre des deux progressions suivantes : CECI — Sr F SE UEP ou à 3 : 6 : 12 : 24 : 48. » Les corps appartenant à cette derniere progression pourraient bien n'être que le résultat de la combinaison de deux corps de la premiere , puisque nous voyons qu’en combinant x vol. Rès vol: À avec 2 vol. R: 4 vol. A on a 3 6 6 » Neuvième proposition. — Deux ou plusieurs corps étant en contact et venant à réagir l’un sur l'autre, les ompa qui pourront prendre naissance devront toujours , nt à la 8° proposition, suivre l’une ou i Fa autre des deux progressions qui y sont représentées. ; ition. — Pendant l'acte de la respiration des plantes, l'acide es ne se décompose point en charbon et en oxigene, comme on l’a supposé, mais en oxide carbonique et en oxigène. » Onzième proposition. — Dans les substances d’origine organique , tout composé qui, par l’action d’un corps, sera sorti d’une des deux progres- sions de la proposition 8, pour rentrer dans l’autre, ou qui étant resté dans la même progression, aura perdu plus de 1 équivalent de l’un de ses éléments, ne pourra , dans le plus grand nombre de cas, étre reconstitué, et ne se prêtera même plus à la formation de tous les dérivés que l’on pouvait obtenir avec le composé primitif, D’après cet énoncé, il en ré- sulterait, selon nous, que de l'alcool on ne pourrait pas remonter au sucre, de l’éther sulfurique à l'alcool, de lacide benzoïque à lhydrure benzoil, et enfin, que de léther s on ne devrait pas pouvoir passer au chloral, etc. » Douzième proposition. — Les acides d'origine organique qui ne renfer- ment pas d'azote, paraissent presque tous être formés d’un hydrog carboné, ou d’une combinaison d’oxide carbonique et d'hydrogène, dent les éléments se ironvent tonjonzs groupés suivant lune des progressions 82.. i ( 616 ) de la proposition 8; plus, de 1 équivalent d’acide carbonique, ou de r équivalent d’eau. Nous observerons seulement que, dans l'hydrogène carboné, un certain nómbre de volumes d'hydrogène, peut y être rem- placé par un même nombre de volumes d’oxide carbonique. » Treizième proposition. — Les acides que l’on obtient par la combi- naison des oxacides avec certaines matières organiques, sont tous re- présentés par l'hydrogène carboné simple, ou renfermant de l’oxide car- bonique qui leur a douné naissance, moins 1 équivalent d'hydrogène, qui se trouve remplacé par l’équivalent du radical composé de l’acide, et le tout combiné à 1 équivalent d’acide, qui n’a subi aucune réduction. » Quatorzième proposition. — Les éthers formés par les oxacides, sont des combinaisons correspondantes aux amides. » Quinzième proposition. — De ce que l’eau se décompose en présence de certaines substances organiques, et qu’il peut en résulter des produits distincts, on ne doit pas s’étayer de ce fait pour établir l'arrangement des éléments d’une substance qui décompose leau, de manière à comparer l’action de ses éléments sur l'eau à celle que produiraient les pôles d’une pile. | » Si la composition des matières organiques établie comme nous l'avons énoncé, huitième proposition, est l’expression d’une loi de la nature , on devra toujours, en appliquant les lois qui, selon nous, régissent les corps inorganiques aussi bien que les corps organiques , être à même de prévoir quelles seront les altérations que les corps éprouveront, quels seront les produits qui prendront naissance lorsque cès corps seront placés dans une circonstance donnée et sous l'influence d’un agent déterminé, et enfin se rendre compte de ce qui fait que des matières organiques, for- mées d'éléments identiques, ne donnent cependant pas, par l’action d’un même agent, des produits semblables. Relativement à ce dernier cas, nous en trouvons de nombreux exemples en étudiant l’action de l'acide nitrique sur les substances organiques que nous voyons se comporter bien différemment : en effet, les unes sont brûlées complétement et transformées en eau et en acide carbonique, les autres: décomposées en eau, en acide carbonique et en de nouveaux produits acides, qui varient souvent avec les matières soumises à l’action de l'acide nitrique, ou qui sont constantes pour un certain nombre de substances attaquées par cet agent; d’autres encore sont altérées partiellement » et se com- binent ensuite avec l'acide nitrique ; et enfin d’autres ne subissent aucune altération. - S | | (617) » De même, au moyen de cette loi , nous devrons comprendre pourquoi les décompositions spontanées de certains corps peuvent avoir lieu , pour- quoi aussi des corps soumis à l’action de la chaleur se décomposent en de certains produits, constants ou variables, suivant que la matière a été chauffée libre ou sous l'influence des corps inorganiques, et enfin com- ment il se fait que la capacité de saturation d’un acide disparaît en partie ou en totalité dans une combinaison. » MÉMOIRES PRESENTES. MÉCANIQUE. — Théorie de la machine à vapeur, et calcul des machines à vapeur, locomotives ou stationnaires , à haute ou basse pression , avec ou sans détente et avec ou sans condensation ; par M. pe Pamsour. ( Extrait par l’auteur.) (Commission précédemment nommée. ) « Dans une suite de mémoires successivement présentés à l'Académie, nous avons développé les principe: 7 | du mouvement et de l’action de la va- peur dans les machin ines, et nous en avons montré l'application en calculant des formules analytiques propres à faire connaître immédiatement, soit les effets, soit les proportions des machines à vapeur à haute pression sans détente. Nous avons commencé par ces machines à cause de leur simplicité, et aussi parce que les preuves que nous avions à présenter se fondaient sur Vobservation directe de machines de ce genre. Mais à présent que la théo- rie qui sert de base à ces calculs se trouve suffisamment établie, nous allons étendre son application aux diverses machines à vapeur. » Cependant, comme les preuves que nous avons présentées à ce sujet se trouvent disséminées dans cinq écrits successifs, où elles ont été placées à mesure des objections qui nous étaient opposées, et sans égard à l’ordre le plus convenable à leur intelligence, nous avons cru nécessaire de les re- produire avec plus d'ensemble , avant de passer à l'application générale de cette théorie au calcul de toutes les machines. Le travail que nous présen- tons en ce moment est donc divisé en trois parties, savoir : s: » 1° partie. Du mouvement et de l’action de la vapeur dans les ma- chines; : Eo ~» 2™ partie. Calcul général des machines à vapeur de tout genre, d'après cette théorie; : aa -a ( 618 ) » 3%° partie. Application spéciale des formules résultantes, aux divers systemes de machines. » | La première partie n'étant que le résumé des cinq mémoires précé- dents , nous n’en donnerons pas ici l’analyse. DEUXIÈME PARTIE. — Application de cette théorie au calcul des machines à vapeur de tout systéme. « Nous distinguons trois cas dans une machine : celui où elle travaille à une détente donnée de la vapeur et avec une charge ou une vitesse quelconques ; celui où elle trav: ille à une détente donnée et avec la charge ou la vitesse qui conviennent à la production de son maximum d'effet utile avec cette détente; et enfin celui où la machine ayant d’abord été réglée pour la détente la plus favorable de la vapeur dans cette machine, on lui donne en outre la charge la plus avantageuse pour cette détente; ce qui produit par conséquent le maximum absolu d'effet utile pour cette machine. | » Cela posé, nous avons dit que les trois problèmes fondamentaux du calcul des machines consistent à trouver successivement la vitesse, la charge et la vaporisation de la machine. Après la solution de ces trois problèmes, celui qui se présente d’abord , comme un corollaire des premiers, consiste à déterminer l'effet utile de la machine; et cette détermination elle-même peut s'exprimer sous six formes différentes, savoir, par le nombre de li- vres ou de kilogrammes élevés à une hauteur donnée par la machine, dans une unité de temps; par la force de la machine, en chevaux; par l'effet de 1 livre ou de 1 kilogramme de charbon; par l’effet de 1 pied cube ou 1 mètre cube d’eau vaporisée ; et par le nombre de livres de charbon ou de pieds cubes d’eau vaporisés qu’il faut pour produire la force d’un cheval. Enfin, une autre recherche non moins importante est celle de la détente qu’il convient de donner à la vapeur dans une machine, pour ? qu’elle produise des effets voulus. Nous devrons donc donner successive- ment la solution de toutes ces questions. r -> Ces divers problèmes seront résolus dans les trois cas mentionnés plus haut. Dans les deux derniers, la question sera de calculer la détente, la vitesse, la charge et les effets qui correspondent au maximum d'effet utile relatif ou absolu de la machine. ne : `» Dans les calculs ordinaires des machines à vapeur, on n'avait jamais entrepris que de déterminer trois questions, savoir, la charge, la vapo- (619) risation et l’effet utile (sous ses diverses formes); et nous avons vu que la solution en était fautive. Quant à la détermination de la vitesse pour uné charge donnée, et à celle de la détente pour des effets voulus, on n’en avait proposé aucun calcul. En outre, la nature même de la théorie qu’on employait ne permettait pas de distinguer dans les machines l'existence des trois cas qui s’y présentent réellement ; il est donc possible que la distinction que nous établissons paraisse d’abord obscure, exprimée ainsi en termes généraux et comportant des rapports sous lesquels on n'a pas coutume de considérer les machines ; mais en pénétrant dans la question, on en reconnaîtra l’indispensable nécessité pour calculer d’une manière exacte, soit les effets, soit les proportions des machines à vapeur de tout système. » SI‘. Cas d’une détente donnée avec une charge ou une vitesse quel- conques. — Pour embrasser immédiatement le mode d’action le plus com- plet de la vapeur , nous supposerons une machine travaillant par détente, avec une pression quelconque dans la chaudière, et avec condensation ; et pour passer ensuite aux machines où lon n'emploie pas la détente, ou bien à celles où l’on n emplois pas la condensation , il suffira de faire dans les équations générales les sup ons ou substitutions convenables. . » D’après ce qu’on sait déj de la théorie que nous employons, les rela- tions cherchées entre les diverses données du problème, se déduisent né- cessairement de deux conditions générales : la première exprimant que,la machine est arrivée au mouvement uniforme, et par conséquent que la quantité de travail appliquée par la puissance est égale à la quantité d’ac- tion développée par la résistance; la seconde, qu’il y a nécessairement égalité entre la TES de vapeur par le crlindié et la production de la chétidière » Les bornes de cet extrait ne nous permettent pas de développer ici ces calculs, quelque simples qu’ils soient; mais pour qu'on en puisse _ saisir la marche, nous dirons qu’en eiprétantié par P la pression de la vapeur dans la chaudière, et par P’ la pression qu’aura cette mème vapeur à son arrivée dans le cylindre avant la détente, par L la longueur de la course du piston , et par L’ la portion parcourue au moment où commence la détente, par æ l'aire du piston, et par c la liberté du cylindre, ou l’espace qui existe à chaque bout du cylindre au-delà de la portion, FE courue par le piston, et qui se remplit nécessairement de vapeur à à cl f course ; enfin par r la résistance de la charge, par p la pression subsi de Fautre côté du piston après condensation imparfaite , par F le Fotie- ( 620 ) ment de la machine lorsqu'elle n’est pas chargée , et par d l'accroisse- ment que subit ce frottement par unité de la charge r, ces quatre forces, ainsi que les pressions , étant d’ailleurs rapportées à l'unité de surface du piston ; la première condition ci-dessus produit la relation suivante : L+c L’ -ce P'a(L'+ c) G= - + log Ja aL [+ dr + p HS] Cette équation exprimant que le travail développé par la puissance se retrouve en entier dans l'effet produit, on remarquera que, pour qu’elle ait lieu, il n’est pas nécessaire que le mouvement soit strictement uni- forme. Il peut également être composé d’oscillations égales, partant chaque fois d’une vitesse nulle pour revenir à une vitesse nulle, pourvu que les changements de vitesse se fassent par degrés insensibles, de ma- nière à éviter la perte de force vive, et que les oscillations successives aient lieu en temps égaux. » À l'égard de la seconde condition du mouvement, si l’on exprime par S le volume d’eau vaporisée par la chaudière dans l’unité de temps et transmis au cylindre, par m le volume de la vapeur formée sous la pression P de la chaudière, comparé au volume d’un même poids d’eau, et par v la vitesse du piston, on trouvera que l'égalité entre la dépense et la production de vapeur, fournit la seconde relation générale : mS P L DE ETE E | Par conséquent en éliminant P’ entre ces deux équations, on trouve dé- finitivement mSP L’ L+c 1) Sr (ee legs). ( équation qui donne, comme on voit, la vitesse du mouvement en fonc- tion de la charge et des autres données du problème. » Cette formule est tout-à-fait générale, et convient à toute espèce de ma- chine à vapeur à mouvement continu. Si l’on emploie la détente, il suffira de mettre pour L’ la valeur correspondante au point où l’arrivée de la vapeur commence à être interceptée ; si la machine n’est pas à détente, il suffira de faire L'=L. Si elle est à condensation, il faudra mettre pour p la pression de condensation, en enfin, si elle n’est pas à condensation, il faudra mettre pour p la pression atmosphérique. = — » 2°, Si, au lieu de chercher la vitesse en fonction de la charge, on (Gas :) veut au contraire connaître la charge qui convient à une vitesse voulue , la même équation résolue par rapport à r, donnera ` mSP / LE FENT APE) Cae gs ge romand L pa) ED... i DAE GE pi mr (2) » 3°. Pour trouver la vaporisation dont doit être capable la machine, pour mettre en mouvement une résistance r à une vitesse connue y, on tirera de la même relation la valeur de S, savoir: gyri av [14+ r+p+f] (3) = 17 Traay mP( z + log LE Die » 4. L'effet utile produit par la machine dans unité de temps, à la vitesse v , est évidemment arv. Ainsi cet effet utile aura pour mesure LS Er E Le) a(p+f) Evans (ne + lon) 140 Finci Ñ) Ou bien, si on veut lavoir en fonction de la charge, ce sera FE e a aA ay » 5°. Si l’on veut avoir la force utile, en chevaux, dont est capable la machine à la vitesse v, ou quand elle est chargée de la résistance r,il suffit d'observer que la force d’un cheval représente, en mesures an- glaises, un effet de 33 000 livres élevées à 1 pied par minute, et en mesures françaises, un effet de 75 kilogrammes élevés à 1 mètre par se- conde. Tout consistera donc à rapporter l'effet utile produit par la machine dans l'unité de temps à la nouvelle unité qu’on vient de choisir, c’est-à-dire | à la force d'un cheval; et il suffira, par conséquent, de diviser lex- pression déjà obtenue dans l’équation (4), par 33 000 ou par 75, selon l'unité à laquelle cette expression était rapportée, Ainsi, en mesures ań- glaises, la force utile en chevaux sera tch. a en 33000 ` (5) » 6°. Nous venons, dans les deux questions précédentes, d'exprimer l'effet de la machine d’après la force utile plus ou moins grande qu’ell est capable de développer. Maintenant nous allons, au contraire, l'ex- primer par la force qu'elle consomme pour produire des effets donnés. C.R. 1837, 2° Semestre. (T. V, No 48.) | _. 83 ‘(682 ) L'effet utile de léquation (4) étant celui qui est dù au volume d’eau S transformé en vapeur, dans lunité de temps, si l’on suppose que pen- - dant la même unité de temps, il se consomme n livres de combustible, il est clair que l’effet utile produit par chaque livre de combustible sera la n% partie de l’effet ci-dessus. Donc ce sera E! SES (6) E». 1 1b. cosg » Il suffira, pour appliquer cette formule, de connaitre la quantité de combustible qui se consomme dans le foyer par minute, c’est-à-dire pendant que la vaporisation S se produit; et cette donnée pourra se dé- duire d’une expérience directe sur la machine, ou d'expériences con- nues sùr des chaudières de construction semblable. » 7°. L'effet utile de l'équation (4) étant celui qui est dû à la vapo- risation du volume d’eau S, si l’on veut avoir l'effet utile qui sera pro- duit par chaque pied bube d’eau, ou par chaque unité de S, il suffira de diviser leffet total E™ par le nombre d'unités qu’il y a dans S. Ce sera donc _ » 8°. Dans le sixième problème, nous avons obtenu l'effet utile pro- ‘duit par ı livre de combustible. Nous en pouvons donc, par une simple proportion, déduire la quantité de combustible nécessaire pour produire Ja force d’un cheval, savoir : Que 5007 @ E” » 9°. Et de même, la quantité ou volume d’eau nécessaire pour pro- duire la force d’un cheval sera 33,000 S QE (9 _» 10°. Enfin, si l’on veut connaître quelle détente il faut donner à une machine, entièrement connue du reste, pour en obtenir des effets déterminés, il faudra tirer -de Tieu ín la valeur de L’. Elle sera donget par la formule +s i i i ZETE +p peet rr ( 623 ) » Cette formule n'étant pas d’une application directe, nous joignons au mémoire une table qui en donnera, immédiatement et sans calcul, les so- lutions de centième en centième pour la détente. a » Nous nous bornons à ces recherches, parce que ce sont celles dont on peut avoir le plus ordinairement besoin; mais il est clair que l’on pourrait aussi, au moyen des mêmes relations générales, déterminer lune quelconque des autres quantités qui figurent dans le problème, dans le cas où cette quantité se trouverait inconnue, et qu'on voudrait la fixer d’après une condition voulue. Ainsi, par exemple, on pourrait déter - miner l'aire du piston, ou la pression dans la chaudière, ou la pression du condenseur, qui correspondent à des effets déterminés de la machine, comme nous l'avons fait pour les locomotives dans un ouvrage précédent (édition anglaise). | » IL Cas du maximum d'effet utile avec une détente fixée. — Les pro- blèmes que nous venons de résoudre, Pont été dans toute leur généralité, c'est-à-dire en supposant que la machine niet en mouvement une charge quelconque à une vitesse quelconque , avec la seule condition , toutefois, que cette charge et cette vitesse soient compatibles avec les capabilités de la machine. Mais il s’agit maintenant de connaître quelle est la vitesse ou la charge la plus avantageuse pour le travail de la machine, et quels sont les effets qu’on peut attendre de la machine dans ce cas, c’est-à-dire ses effets maxima , pour la détente donnée. » 1°. En examinant l'expression générale de l'effet utile produit par la machine à une vitesse quelconque , on reconnait que cette expression ac- quiert son maximum, pour une détente donnée, quand la vitesse est un minimum; or, d’après l'équation (A), la moindre valeur de v sera donnée par P'== P. La vitesse correspondante au maximum d'effet utile, sera donc | re ÉRELER a L'+c » Nous remarquerons toutefois que, mathématiquement parlant, la pression P’ de la vapeur dans le cylindre, ne pourra jamais être tout-à- fait égale à P, qui est la pression dans la chaudière, parce qu'il existe entre la chaudière et le cylindre, des conduits que la vapeur doit traverser, et que le passage de ces conduits forme une certaine opposition au mou vement de la vapeur; d'où résulte qu’il doit nécessairement exister du côté de la chaudière, un petit surplus de pression équivalent au passage de l'obstacle dont il est question. Mais comme nous avons prouvé ailleurs (624) qu'avec les dimensions en usage dans les machines, cette différence de pression n’est pas appréciable sur les instruments dont on se sert pour mesurer la pression dans la chaudière, son introduction dans les calculs rendrait les formules plus compliquées, sans les rendre plus exactes. C’est pourquoi nous la négligerons ici. » La vitesse donnée par l'équation précédente , est donc celle à laquelle _la machine produira son maximum d'effet utile pour la détente donnée. Cette vitesse résultera de la condition de P =P; ou réciproquement , quand cette vitesse aura lieu dans la machine, la vapeur arrivera dans le cylindre à pleine pression, c’est-à-dire avec la même pression qu’elle a dans la chaudière. Il est nécessaire de faire remarq que cette vitesse de pleine pression dans le cylindre ne sera pas la même pour toutes les machines, et qu’au contraire, elle variera én raison directe de la vapo- risation , et en raison inverse de laire du cylindre. Elle pourra donc se trouver, dans une machine, moitié ou double de ce qu’elle serait dans une autre; et cela fait voir qu’on a tort de croire que, parce que le piston des machines stationnaires ne dépasse pas en général une certaine vitesse de 0,80 à 1",20 par seconde, ou de 150 à 250 pieds anglais par minute, la vapeur de la chaudière parvient nécessairement dans le cylindre sans changer de pression. ` + >» Il est facile de voir qu’une limite fixe, quelle qu'elle soit, ne peut convenir à cet égard à toutes les machines, et qu'il n’y a d'autre moyen de connaître la vitesse du maximum d’effet ou de pleine pression d’une machine , que de la calculer directement pour cette machine. C’est l’objet de la formule qu’on vient de donner. Cette formule est d’ailleurs d’une simplicité remarquable, et n’exige de i expérimentale que celle _de la production de vapeur dont est capable ja chaudière. | | » 2°. La résistance utile que la machine est susceptible de mettre en mouvement à sa vitesse du maximum d'effet ci-dessus, se conclura de l'équation (2), en y mettant pour v la valeur que l’on vient d'obtenir. En appelant 7’ cette charge , on trouve qu'elle est exprimée par | , _aP(L'+ of = Ba L + c a(p+f) HR Li: troa- ET ES B et l’on reconnait en même temps que cette charge est la plus considérable que la machine puisse mettre en mouvement avec la détente donnée L’, car elle correspond_à la plus petite valeur de », dans l'équation (2). Ainsi le plus grand effet de la machine avec une détente donnée, s’obtiendra +. (F3) re ‘es ( G25 ) en faisant marcher la machine à sa moindre vitesse et à son maximum de charge. | oHa í » On observera encore ici, que si le résultat d’une expérience avait fait connaître cette charge maximum de la machine, et que le frottement de la machine füt inconnu, on pourrait le déduire de léquation précédente, car on trouverait | EWLc/ L L = lo équation où tout est connu maintenant, puisque 7’ est donné par Vex- périence même. C’est le moyen qui nous a servi à déterminer le frotte- ment des locomotives chargées ou non chargées, et que nous proposons de même à l'égard des machines de toute espèce. » On remarquera que si, ayant omis de s'assurer préalablement que la EA akter + p]: machine travaille à son maximum de charge, il arrivait qu’on traitåt par erreur un cas de vitesse générale comme un cas de vitesse minimum, la valeur qu’on prétendrait en déduire pour le frottement de la machine serait nécessairement trop grande, et d'autant plus exagérée que la ma- chine aurait été loin de travailler avec sa charge maximum. En effet, l'effort dont la machine est capable, diminuant à mesure que la vitesse augmente, on voit que l’on retrancherait alors pour ar’, dans le cal- ” cul ci-dessus, une quantité trop petite, d'ou résulte que le frottement paraîtrait trop grand. C’est ce qui explique pourquoi la théorie ordi- naire, en comparant les effets théoriques à ceux de l’expérience, par- vient à des coefficients de réduction, qui font paraitre le frottement de la machine beaucoup plus considérable qu’il n’est réellement. » 30°. La vaporisation nécessaire à une machine pour exercer un certain effort maximum r’ à sa vitesse minimum v', sera donnée par l'équation (3), en y faisant la substitution de 7’ et v’, ou se tirera plus simplement de l’équation (11), savoir : | awL'+c » 4°. Le maximum d'effet utile que peut produire la machine dans Pu- nité de temps avec une détente donnée, sera connu par la formule (4): en y introduisant pour v la vitesse convenable à la production de cet effet. On trouve ainsi P i .max. E mS i L' | L T e + 7 Já j | ( 626 }) » On remarquera que cét effet utile maximum ne dépend nullement de laire du cylindre, ni de la vitesse ou du nombre des coups de pis- ton par minute, ni enfin de la longueur de la course; car la quan- tité z = est un rapport, qui n’introduit pas dans le résultat la longueur absolue de la course du piston. Ce rapport n’étant que l'indicateur du système ou de ia. disposition de la machine, les quantités p, f et d' pou- vant être regardées comme variant très peu entre des machines de même genre, et enfin la quantité m résultant immédiatement de la pres- sion P, ôn voit que l'effet maximum d’une machine avec une détente donnée, ne dépendra absolument que de deux choses : la force de vapo- . Hiatioh RR chaudière, et la pression P sous laquelle est formée la va- peur. Ce résultat doit d’ailleurs paraître évident à priori, car ce sont là ` les deux seules sources réelles de puissance. Quant aux dimensions du cylindre et de la course, elles ne sont que des moyens de transmettre cette puissance sous une forme ou sous une autre, mais sans pouvoir la créer, ou la changer au fond; et quant à la vitesse du piston, elle ne peut même servir d'indice à cet égard, puisque, pour une produc- tion donnée de vapeur, cette vitesse peut prendre toutes les valeurs, selon le diamètre que l’on donne au cylindre. ; » On voit par là dans quelle fausse voie on se jette, lorsqu'on pré- tend calculer leffet utile ou la force des machines, d’après laire et la vitesse du piston, que l’on met à la place de la vaporisation produite, laquelle, non-seulement n’entre pas dans 5 calcul, mais ne fait même pas partie des observations. ` » 5°. La force utile, en chevaux, de tá machihè sera exprimée par pe ch. — Eu max. 7 33,000 - 05) » gi 7°, 8 et 9°. Les diverses mesures de l'effet de se déduiront ici par des équations semblables à celles (6), (7), (8) et (9). » 10°. La détente à laquelle il convient de régler la machine, pour qu’elle tire une charge donnée à la vitesse la plus avantageuse, ou en produi- sant le maximum d'effet utile avec cette charge, s se conclura de l'équa- tion (12), qui donne Lea tey ttr kgd Daue T HET De — Et les solutions‘ de cette formule se trouveront imid iai et sans ( 627 ) en calcul, au moyen de la table donnée plus haut, à l'occasion de l'équa- tion (10). FE os » III. Cas du maximum absolu d'effet utile.— Les recherches qui préce- dent suffisent pour les machines sans détente, en y faisant seulement L'=L, parce que ces machines retombent dans le cas de celles où la détente est fixée à priori. Mais il n’en est pas ainsi pour les machines dans lesquelles on est libre de faire varier la détente. Nous avons vu que pour une détente donnée, la manière la plus avantageuse de faire travailler la machine, est de lui donner sa charge maximum, qui se calcule à priori d’après l'équation (12). D'après cela, dans chaque détente on connait quelle est la charge à préférer. Mais il s’agit maintenant, entre les di- verses détentes que l’on peut donner à la machine, et chacune accom- pagnée de sa charge correspondante, de trouver celle qui procurera le . plus grand effet utile. » Pour cela, il faut recourir à l'équation (14), qui donne l'effet utile produit avec une charge maximum 7’, et chercher, parmi toutes les va- leurs qu’on peut donner à L’, celle qui rendra cet effet utile un maximum. Or, en égalant à zéro le coefficient di tiel de cette expression, pris “par rapport à L’, on trouve pour la condition du maximum cherché: | | RS SES, “cs 60 s C'est donc la détente qu’il faut choisir de préférence; et elle conne les résultats suivants pour le maximum absolu de l'effet utile qu'il est pos- sible d’obtenir de la machine, en prenant à la fois la détente et la charge les plus avantageuses. Nous omettons ici les quatre déterminations de l'effet utile d’après les effets d’une quantité déterminée d’eau ou de combus- tible, parce qu’elles sont données par des équations pareilles à celles (6), (7), (8) et (9) : mS LP ; : ; (21) v" = —. PE a .... Vitesse du maximum absolu d’ef- a L(p+f)+ Pe 6 fet utile. ineas Gay a pA Re + OP log ... Charge du piston correspondante re HP FT au maximum absolu d'effet utile. DS nn OL Le m LP PE E T C Vaporisation. ” com _ Pæ+c) cia | aa T .max.ab. — pae $ t utile. (24) E a ar'v Se log Kp+D+ PO Maximum absolu d'effet utile 3 f u: max.ab. (25) Fr TER Hess T OA ......... Maximum absolu de la force util i spss : en chevaux. ; (30) L'— LC zeda LI NE Lada Gh a AA Détente qui produit ces effets. » La seule remarque que nous ferons au sujet de ces formules, c’est que la charge convenable à la production du maximum absolu d'effet utile, n'est pas la charge maximum que Fon puisse donner à la machine. En effet, d’après l'équation (1 2), on reconnait que cette charge maximum pour la machine , a lieu pour L' =L, et non pour L= D » Ainsi la plus grande charge possible de la machine est celle du maxi- mum d'effet utile sans détente; mais en employant une charge moindre, celle de l'équation (22) et en même temps la détente de équation (30), on obtiendra un effet utile plus grand encore. » MÉTALLURGIE. — Sur la cémentation du Jer; par M. A. LAURENT. (Commission nommée pour le mémoire de MM. Leplay et A. Laurent , sur le même sujet.) Les expériences exposées dans cette note, conduisent l’auteur à con- clure : i = Fe 1°. Que le charbon n’est pas un corps fixe comme on la cru jusqu’à ce jour, mais qu'il peut à de hautes températures répandre des vapeurs; 2°. Qu'il en est de même de plusieurs autres, corps regardés comme fixes, tels que le fer, le cobalt, le nickel et leurs oxides; 3°. Que dans les bauts-fourneaux et dans les caisses de cémentation la carburation se fait par l'hydrogène carhoné contenu dans le charbon » et qu’elle s'achève par la vapeur de ce dernier p 5 ; 4°. Que le transport de divers corps solides dans l’intérieur d’autres corps solides ne se fait pas de molécules à molécules sous l'influence d’un courant électrique , Mais bien parce que Pun d = ; deux peu t passer en va- peur dans les pores de l’autre. z M. Laurent indique , en terminant quelques-unes des applications, que, selon lui, on pourrait faire de cette théorie dans les arts métallurgiques- Ea ( 629 ) NAVIGATION. — Description et figure d'un nouveau cercle à réflexion 3 le Dépressiomètre ; par M. Lecey. (Commissaires, MM. Arago , Puissant, Gambey.) MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Description et figure d'un appareil pour le filtrage des eaux établi à Bordeaux ; par M. BARREYRE. ( Commission précédemment nommée pour les appareils de filtrage. ) PHYSIOLOGIE. — Recherches sur le sérum du sang, sur les proportions d'albumine que contient ce liquide chez l'homme et chez les animaux à sang chaud, sur les globules incolores qui y sont tenus en suspension, etc.; par M. LETELLIER. (Commissaires, MM. Dutrochet, Dumas.) MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Nouveau modèle de jambe artificielle pour les cas d'amputation de la cuisse ou de la jambe, à sa partie supérieure; par M. Martın , chirurgien-mécanicien de l'Hôtel royal des Invalides. (Commissaires, MN. Larrey, Roux.) daii APPLIQUÉE. — Note sur la direction des aérostats ; par M. Héricé. (Commissaires, MM. de , Séguier.) CORRESPONDANCE. M. le Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture et du Commerce , invite l'Académie à hâter le rapport qu'il lui a demandé sur des dessins coloriés, représentant en regard les pustules du vrai et du faux vaccin dessins qui ont été exécutés sous la direction de M. James. MM. Serres et Magendie, commissaires désignés, annoncent qu'ils fe- ront ce rapport FES la prochaine séance. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Lettre de M. Bunin ; ingénieur en chef des mines , àM. Arago, sur la substitution de l'air chaud à à la vapeur d'eau dans ke machines fixes ou locomotives. à x « L'emploi comme moteur de Pair comprimé et échauffé à la place de la vapeur, dont j'ai eu honneur d'entretenir l'Académie dès avril 1835, C.R, 1837, 2° Semestre. (T. V, N°18) se 84 (630) h'ayant malgré, son importance, excité jusqu’à présent aucun effort sé- rieux, n’ayant réveillé que des objections et critiques peu éclairées, ou” que ces vaines et pitoyables réclamations d’antériorité plus ou moins sperté qu’on voit surgir à chaque découverte nouvelle, qu’il me soit 3 donc permis de revenir un instant sur ce sujet, en attendant que les de- voirs de ma carrière, mes moyens ou tout au moins le rapprochement de’ mon domicile de quelque atelier de construction, me permettent, à défaut d'autre exécuteur, de réaliser personnellement le grand proies dont ił s’agit. | » Qvun mètre cube ‘ou 1,298 d'air, à la pression ordinaire et à o de température, soit d’abord comprimé à 4 atmosphères, par exemple, puisin- jecté à travers un foyer clos pour convertir à pe près la moitié de son oxigène en acide carbonique ou consommer — de kilogr. de charbon, a a LE 26 Li tout le monde sait que ce combustible 7 z élè- ; re SR RE ne à 7326 o vera par suite les cu-produie de la combustion à SR ES x ET. = 1042°,5 ,ou à ii x m x Se — 16220, suivant que l’on attri- buera à la fumée le calorique spécifique 0,267 de l'air ordinaire , ou celui 0,183 qui résulte de sa pression à 4 atmosphères d’après les formules établies pour cet objet, et en supposant d’ailleurs qu’il existät dans ce moment un thermomètre exact pour mesurer ces hautes températures. » Comme la diminution du calorique dame à de l'air pour la pres- sion de 4 Ahosphes n'a pas ent expérimentée, que cette même chaleur spécifique augmente un peu avec la température après 400°, à cause de ces variations opposées et non parfaitement con- nües, on n’adoptera dans ce cas ni la valeur ci-dessus 0,183, ni même la fraction 0,267, mais bien celle beaucoup plus grande 0,3471. Autrement dit, pour être sûr de rester bien au-dessous de: la vérité, au lieu des 1532° ou 1042°5 qui précèdent, on supposera à la fumée dégagée du T : o, 0,347 x » Les f de mètre cube d'air iniia DENE alors ou Ee uani foyer seulement la température zen = 0007 RES 0,298 7 ( 1 0,00335 X 800) —1 à sa sortie du foyer, it pourra 58 fournir i un piston par son action irce d’abord le :* travail 30992 kil. xm., puis par sa détente j jusqu’à la pression, par son action atmosphérique et, ( 631 ) en supposant que sa température diminue d’après la formule donnée par M. Poisson, le 2° travail 16702 kil. X m., comme on peut s’en assurer par l'intégration. » Le total de l'effet produit par Fait pe" étant ainsi 47604 kil. X m., en retranchant de ce nombre les 14020 kil. X m. quiauront été dépensés pour la compression préalable, sans augmentation de chaleur, et pour Pin- troduction de cet air dans le foyer, on obtiendra 33654 kil. x m. » Négligeant i ici un nouvel effet très considérable qu’on pourrait encore obtenir en refroidissant ou condensant l'air détendu et à peine dépourvu de la moitié de sa chaleur par de l’eau à basse température, et autres moyens, on voit, théoriquement parlant, qu’un kilogramme de charbon dans ce cas nroduirs 20 X 33674 kil. x m: = 673480 kil. x m., c'est-à- dire un effet sept à huit fois plus considérable que le travail réel, 98,000 kil. >< m. des meill à vapeur de Woolf, qui, comme on sait, consomment, à poste fixe, 3 kilogrammes de combustible par heure et par force de cheval, et le double au moins sur les navires et les locomotives surtout qu'il s'agirait Salens à l'aide du présent moteur, de débarrasser le chaudières s et de provisions d'eau et autres, tout rers d'explosion ; et dans le cas où au lieu de char- - i ı bois sec à bas prix, on n'obtiendrait pas, il est vrai, "autant de éhalour: mais en revanche on | profiterait de l’action des vapeurs d’eau dégagées. » Qu’objecter à cette théorie si simple ou à des résultats aussi connus? 1° que la chaleur donnée par le combustible n’échauffera peut-être pas les gaz produits de la combustion jusqu’à 800°, par suite d’une certaine augmentation de chaleur spécifique aperçue au-delà de 400°. Mais encore une fois on a fait plus que la part de toutes ces incertitudes et variations en élevant par une concession tout-à-fait bénévole ce calorique spécifique, de sa valeur 0,183 donnée par les formules actuelles, à celle excessive 0,3471, ou en supposant que le + de mètre cube dair comprimé et chassé dans le foyer quadraple seulement au lieu de donner le volume (1 X 0,00335 X 1522) = 1°°,677;, lequel aurait ainsi fourni un effet utile, non pas égal à 33674 kil. x m., comme on a vu, mais bien à 47694 X 1,677 — 14020 ou à 65652 "X= ;84, valeur à pea près double = de la précédente. » 2°, Que l'effet ci-dessus de la détente 650 kil. x m. a été cale jé: | moyen de la formule de M. Poisson, renfermant comme on sait Fr sant douteux égal à x. ,375 suivant les uns, et à 1,42 suivant Jes autres; 84 >. ( 632 ) | mais en répétant le calcul dans des limites bien plus étendues, c’est-à-dire pour des valeurs 1,2 et 1,6 au lieu de celles ci-dessus, on ne trouve qu'une légère différence dans le résultat 16702 kil. x m., laquelle différence, jusqu’à un certain point, disparaît dans le total 47694 de la quantité d’ac- tion fournie par l'air chaud, ou dans l'effet produit 33674 kil. x m. de la machine. » 3°. Que Pair introduit s’échauffe par la compression en exigeant alors un travail plus grand ou un moteur qui, d’après cette même formule de M. Poisson, serait égal à 1941 1 kil. xm. , au lieu des 14020 kil. X m.sup- posés plus haut, mais quelle que soit cette augmentation de chaleur et de travail dépensé, il est prouvé par l'expérience et le calcul qu’elie accroîtra d'autant l'effet de la machine, autrement dit, qu'en faisant abstraction des frottements dans les tuyaux ou aux orifices, et surtout de la perte de ca- lorique à travers les parois des vases, il est indifférent dans ce cas d'em- ployer de l'air froid ou chaud, et de l’introduire avec ou sans changement de température. ne, css à » 4°. Que dans le foyer clos la moitié de l'oxigène peut ne pas être ab- -sorbée par le combustible, et qu’au lieu d’acide carbonique il se for- mera beaucoup d'oxide de carbone double en volume, il est vrai, mais qui ne dégageant que la moitié de calorique pour le même combustible diminuera donc considérablement avec la dilatation de la fumée compri- mée l'effet 47694 kil. x m. du piston moteur, et par suite celui utile 33 674 kil. x m. Mais au moyen d’une tige traversant avec frottement une tubulure un peu éloignée du foyer clos, non-seulement on pourra tison- ner ce dernier, mais encore augmenter ou diminuer l'épaisseur ‘du combustible qui lui sera fourni par un gros robinet à poche placé à dis- tance, suivant qu’en trouvera la fumée trop chargée en oxigène ou qu’on pourra allumer son oxide de carbone après sa détente du sa sortie du » Sans doute en employant plus d’un mètre cube d'air ordinaire pour -5 de ombustible on aura besoin de vases un peu plus grands, mais sous le ~ rapport mécanique et abstraction faite des frottements, l’excédant de gaz introduit restituera par son travail direct et par sa détente, tout le travail nécessité par son introduction, pourvu bien entendu qu'on ne laisse pas échapper à travers les parois des réservoirs le calorique qui est la source, dans ce cas, de la force mouvante ; en d’autres termes, on travaillera , il est vrai, dans cette occasion avec un volume d'air plus considérable èt dont la température ne s'élèvera pas autant que si la moitié de son oxi- LA ( 633 ) gène avait été convertie en acide carbonique; mais en supposant nulle la formation de l’oxide de carbone, et en faisant abstraction du petit excé . dant de frottement dû au mouvement ou transyasement d’une plus grande masse de gaz, on obtiendra évidemment le même effet produit qu'aupa- ravant. » En un mot, l'air chaud comme moteur devant, d’après les beaux tra- vaux de MM. Gay-Lussac, Dulong et autres physiciens du premier ordre, consommer quinze fois moins de combustible que les machines locomo- tives, tout en conservant encore la moitié de sa chaleur pour d’autres usages si on le désirait, il n’est plus permis maintenant de venir contester des fractions très minimes de cette force prodigieuse, surabondante, et dont il faudra d’ailleurs dans la pratique sacrifier la moitié plus où moins en frottements et résistances inutiles, et cela sous le prétexte assez futile qu'on maura pas encore jusqu'à ce jour établi rigoureusement par expé- rience le coefficient de la formule de refroidissement dans la détente de l'air, ainsi que la loi de la diminution ou de l'augmentation de son calo- rique spécifique à plusieurs atmosphères de pression et à des tem pératures au-dessus de 400°; en effet, comme il se présente ici une question scien= tifique et une autre industrielle, il faut, il est vrai, dans la premiére cher< cher et obtenir la solution rigoureuse et mathématique si elle est possible ; mais dans la deuxième on doit évidemment se contenter, comme toujours, de bonnes approximations, de fortes chances de succès, sans s'arrêter bien entendu devant quelques incertitudes au sujet de petites fractions de la force à employer infiniment plus faibles que ces pertes inévitables ou ces mécomptes qui ne peuvent manquer de se rencontrer dans l'exécution en grand et dans l'exploitation commerciale de la machine en question, » Passant maintenant aux considérations pratiques de la machine à ai chaud, dira-t-on que le gaz moteur, dans ce cas, étant un peu plus volu- mineux et surtout beaucoup plus chaud que la quantité de vapeur suscep- tible de fournir à la même pression un travail égal par son action directe, sa détente et sa condensation, l’économie espérée du combustible devien- dra donc plus que douteuse par suite de cylindres ét de courses de pistons plus grandes, et surtout par suite de parois plus étendues et beaucoup plus chaudes qui laisseront écouler au dehors le calori que et, par consé- quent, la force mouvante. pie » Sans doute, il faut- préserver avec soin dans cette occasion ké deox pistons de la machine, ainsi que ses cylindres alésés, des imp rretés, et dé ( 634 ) l'excessive chaleur du gaz moteur; mais la chose est Sani par divers .moyens susceptibles au besoin d’être brevetés. » En effet, qu'un piston, par exemple, logé dans son épaisseur, enlève en montant et développe après lui une série de tôles cylindriques d’un dia- mètre un peu plus petit que le sien, emboitées les unes dans les autres à la manière des tuyaux de lunette, dont la première d’ailleurs tiendra au fond du cylindre alésé, et la desiata au piston; l'air chaud affluant pen- dant l’ascension de ce dernier, au milieu de cette capacité cylindrique for- mée par l'allongement ou le développement successif des tuyaux en ques- tion, sera donc isolé et pourra même être entouré d’un gaz pur soutiré du séohlateët qui, remplissant l'intervalle annulaire, laissé entre les tôles ci- dessus et la paroi du cylindre alésé, préservera cette dernière ainsi que la surface polie du piston de toute altération. » Sans doute, la capacité cylindrique formée par les né de lunet- te ci-dessus, ne sera pas hermétiquement close; mais il suffit, dans ce cas, que les deux volumes de gaz injectés à l'intérieur et à l'extérieur des tôles dans le rapport des capacités à occuper, ne se mêlent pas sensible- ment entre eux ; ou bien, il suffit que lair pur, par son échauffement ou son augmentation de volume, aille en partie rejoindre la fumée motrice pour qu’on soit assuré de conserver les surfaces polies du piston et de son cylindre alésé, sauf à changer fréquemment les tôles si elles se brülent dans ce cas, ou à remplacer ces feuilles de fer par un métal pr RETEK. l'argent ou le platine, par exemple. » Dans ce système, | un excédant d'air noie: és à la moitié plus ou moins de celui né , devra être, il est vrai, introduit dans l'appareil; mais, comme on Va déjà observé, la nouv elle dépense du moteur dans ce cas sera entièrement restituée (sauf les frottements à tra- vers les tuyaux et les issues) par le travail de ce mêine air, entre les per du cylindre a sé et les tiroirs cylindriques dont ona parlé. _» Qua ntà la fermeture et à l'ouverture successive du tuyau qui con- duira l'air chaud sous le piston, qui empêchera dans ce cas d'employer un disque percé de trous à sa circonférence, tournant toujours dans le même sens , et qui coupant avec frottement le tuyau en question, tantôt i inter- ceptera; tantôt laissera passer le courant du gaz moteur ? » Le diamètre de ce disque pouvant être aussi grand qu’on voudra, ainsi que les rebords de la conduite du gaz qui s'appliqueront contre, rien n’empéchera donc d'établir un peu loin du courant de la fumée un frotte- . ment circulaire à étoupes huilées, qu’on serrera avec des écrous contre le `~ ( 635 } disque tournant, et que ce dernier n’altérera pas, puisque une faible partie de sa surface seulement sera succéSävement échauffée par son contact avec la fumée , le reste se mouvant dans l'atmosphère. » Après cette longue réponse à l'objection la plus fondée qui pouvait, sans contredit, être adressée à la machine à air chaud, on ne parlera point ici nide son ot destiné à entretenir la pression uniforme dans le foyer clos, et qui ajouté à ce dernier, aux deux cylindres alésés, recevant tour à tour de lair chaud par en bas et rendant de l'air frais par en haut, formera le 4"° vase de la machine, ni des moyens faciles de préserver de là trop grande chaleur les parois extérieures dudit foyer, en recouvrant le brasier intérieur d’une enveloppe en tôle ou en terre réfractaire que viendra rafraichir lair nécessaire àla combustion avant son entrée sous la grille, On ne parlera point enfin d’un grand nombre de soupapes, mécanismes et autres détails qu’un constructeur intelligent saura toujours imaginer en temps et lieu, et qui, d’ailleurs, ne pourraient que très difficilement se faire comprendre sans figure. » Je termine ces nouvelles explications sur Ja possibilité évidente de substituer lair chaud comme moteur à la vapeur, en faisant remarquer qu'il ne s’agit rien moins 3 tte | circonstance que de résoudre le plus grand, sans contredit, le plus important problème qui fut į jamais, celui de l’économie des transports en général, celui de la facilité et de la généra- lité des échanges commerciaux, d’où dépendent entièrement, comme on sait, le Éontens et la prospérité des peuples. » Quels énormes sacrifices en effet, auraient été et seraient encore épar= gnés aux nations, quels services inouïs leur seraient rendus si la science s’emparait enfin d une pareille question, et s'adressant, non pas à la voie, mais bien à la machine du transport ou à la voiture proprement dite, par- venait , ce qui certes n’est pas impossible, à lui appliquer un nouveau mo- teur comme l'air chaud, beaucoup plus économique que les chevaux, tout en diminuant les résistances à vaincre. Dans cette supposition , mëi per- mise, on le répète, les diverses productions du pays devant s’échanger en- core plus facilement que dans le cas, où, comme par! ‘enchantement, tous les chemins un peu viables auraient été subitement transformés en canaux de navigation. Il n’y aurait donc plus de terme à l'accroissement de la pr = périté générale, et ce serait au génie mécanique qui dans mille M et notamment dans l'invention si simple, si ingénieuse de roues enfilées par des essieux, a réellement cı créé et maintenu l’état actuel de la ci qu’on devrait ce no ouveau et immense bienfait social. (636 ) ` NAVIGATION. — Inscription trouvée surla côte orientale du Groënland et considérée comme le témoignage d'un naufrage récent. — Extrait d une lettre de M. ZAHRTMANN, directeur du dépôt hydrographique de Dane- marck, à M. l'amiral Rosamel, ministre de la Marine ( communiquée par M. Arago). | À : « La sollicitude que le Gouvernement français met à recueillir les indices, même les plus vagues, sur le sort de M. de Blosseville et de son équipage, me fait un devoir de communiquer sans retard à votre Excellence des ren- seignements qui nous parviennent du Groënland : ee. R » M. Muller, directeur de la mission des frères Moraves, à Fridrichsthal, près du cap Farewell, m’annonce qu'ayant entendu parler d’une pierre portant une inscription, qu'on disait avoir été aperçue en un point de la côte orientale du Groënland, il a interrogé à ce sujet deux Groënlandais, baptisés depuis plusieurs années, et qui avaient visité récemment ces pa- rages. Ces deux hommes lui ont assuré que cette pierre existe effectivement dans le voisinage de Tingmiarmiut, vers le 63° degré de latitude (voir la carte de M. Graah), dans une île de moyenne grandeur, nommée Idloar- sut, Île où l'on n’a trouvé d’ailleurs aucun vestige d’édifices qui pùt faire penser qu’elle eût été autrefois habitée par des colons danois. _ » Cette pierre est placée debout et protégée par une voûte construite en pierres plus petites. En Fes - » M. Muller a promis une récompense considérable à qui apporterait cette pierre , et il a fait tout son possible pour que cette promesse fùt - connue non-seulement des Groënlandais es mais surtout des payens de cette partie de la côte qui visitèrent ta mission en 1835, et y _parlèrent les premiers de l'inscription. M. Muller ne se dissimule pas d'ail- leurs les difficultés de l’entreprise, difficultés qui tiennent surtout à Fac- cumulation progressive des glaces le long de cette côte, et aux obstacles qui en résultent pour la navigation. En effet, beaucoup de passes qui, il y a quelques années encore, étaient libres chaque été ne débâclent plus maintenant, » Tout incomplets que soient ces renseignements, poursuit M. Zahrtmann , ils me semblent cependant conduire aux déductions suivantes : « 1°, Une pierre à inscription existe effectivement dans une île de la côte orientale du Groënland ; ; ; » 2°, Cette inscriptiop ne paraît point devoir être attribuée aux anciens (637 ). colons, l'ile n’offrant, comme il a été dit, aucune ruine qui indique qu’elle ait été anciennement habitée ; » 3°. L'état de Vineria semble PERONA une date très récente ; » 4°. Il y a peu de probabilité qu’un objet si remarquable eùt échappé à la connaissance de M. Graah qui visitait ces parages en bis et 18307 si à cette époque il eùt été connu des indigènes; » 5°. On est donc porté à admettre que la pierre a été érigée par des navigateurs, et sans doute par des naufragés, dans l'intervalle écoulé de 1831 à 1834; » 6°. Il n’y a point d'invraisemblance à supposer qu'elle ait été érigée par l'équipage de Za Lilloise, et que l inscription contienne quelques re ren- seignements sur le sort des bana qui en faisaient pires MINERALOGIE. — Sur la nature des lignes d s’observent dans les diamants travaillés, et sur l'effet deces lignes dans les diamants employés comme antilles. Lettre de MM. TrécourT et OBERHAEUSER. (Co u Un fait annoncé comme nouveau par sir. D. brewster. au congrès de Passociation britannique, et interprété par cet illustre physicien comme une preuve de l’origine végétale du diamant, nous fournit l’occasion de - rappeler à l'Académie et aux physiciens étrangers, que c’est nous qui avons reconnu les premiers l'existence des lignes nombreuses et très fines dans le diamant travaillé pour lentilles de microscope. Ce fait avait été consigné dans le feuilleton scientifique du Réformateur en 1835. Alors aussi l’on indiquait la vraie nature de ces lignes qui sont de petits canaux prismatiques; je possède encore deux lentilles travaillées à cette époque, et montrant très distinctement que ces lignes sont, comme nous le disons, des interstices laissés pendant la cristallisation, et non, comme le prétend sir D. Brewster, la tranche d'autant de couchés d’une densité différente. Sur nos lentilles on reconnaît d’ailleurs qu'il existe plusieurs systèmes de ces lignes parallèles, dans les divers sens du clivage, et beaucoup d'entre elles, ne se PEN que par l'extrémité, c'est-à-dire sous torn de „points. j ; » Si ces lignes nuisent à la perfection des lentilles, ce n’est point par ` l'effet d’un pouvoir réfringent différent, mais parce que dans k fices se logent des parcelles d’égrisé qui, venant à en sortir plus tard, C. R. 1937, 2° Semestre. (T. V, N° 48.) E 0 è pene, Túrpin: ) y ( 638 ) produisent des raies et détruisent le poli. Cet inconvénient peut être évité avec de la patience; d’ailleurs on ne doit point attribuer l’imperfection des lentilles de diamant aux lignes dont nous venons de parler, mais uni- quement à des difficultés de travail qui ne sont point insurmontables. » EMBRYOLOGIE. — Vésicule allantoide observée dans l'œuf des Kanguroos. Extrait d’une lettre de M. Cosrs. « Pendant mon séjour à Londres, le 14 août dernier, M. Owen a eu l’obligeance de me confier la dissection d’un œuf de Kanguroo qu'il ma- vait point encore examiné. J'ai accepté avec empressement la gracieuse proposition de ce savant anatomiste, et, dans son laboratoire , au Collége des chirurgiens, j'ai procédé à l'examen de cet œuf, en présence de M. Gerbe, mon aide, qui m'accompagnait et qui dessinait tous les détails a mesure que nous les observions. Après avoir disséqué et déroulé soi- gneusement toutes les membranes que l’alcool avait crispées, nous avons remarqué qu'au lieu de ne rencontrer, comme M. Owen, dans l'œuf qu’il a eu l’occasion d'observer, qu'une seule vésicule sortant du ventre de l'embryon, nous avons remarqué, dis-je, qu’il en existait une se- conde beaucoup plus petite qu’on ne connaissait pas encore. Or, puisque des travaux de M. Owen il résulte que la plus grande de ces vésicules est la vésicule ombilicale, il est évident que la seconde ne pouvait être que l’allantoïde. Lorsque M. Owen est rentré dans son laboratoire je lui ai fait part de notre découverte, et, après un examen attentif, il a pu s'assurer que C'était bien l'allantoïde que notre préparation avait mise sous ses yeux. II pr a è » Je m’abstiens aajourd’hui de toute interprétation relative au fait que je signale à l’Académie, et me borne à mettre sous ses yeux les croquis pris à la hâte par M. Gerbe, me réservant de traiter ce sujet avec toute l'étendue que son importance réclame. J'ajouterai seulement que tout ce ue j'ai vu vient formellement à l'appui des considérations qui ont servi à faire des Didelphes une sous-classe de mammifères. » | Après la lecture de cette note, M. de Blainville déclare.que M. Coste lui avait annoncé, en date du- 16 août, fa découverte qu’il venait de faire. Il met sous les yeux de l’Académie la lettre qu’il reçut alors et un dessin qui y était joint. Ce dessin est celui que nous reproduisons ici. ( 639 ) LÉGENDE DE LA PLANCHE. OEuf de Kanguroo grossi deux fois. A, allantoïde. Elle est ridée par l’action de l’alcool. Son pédicule est grêle, et la portion de son étendue qui constitue l’ouraque est si peu sensible , qu’on conçoit facilement qu'après la naissante, il laisse peu ou point de trace de son existence. Le système vasculaire de l’allantoïde est si peu développé, qu’avec un grossissement assez fort on peut à peine en distinguer les rer ce qui semblerait BE pourquoi, chez ces animaux, cette vésicule ne se transforme pas en B, vésicule ombilieale ayant son système vasculaire très Dre B’, dépression de cette vésicule dans laquelle étaient contenus l'embryon et V’allantoïde, ce qui rappelle sa 8 semblable dans le lapin , disposition à la faveur de laquelle la vésicule ombilicale coifle Font B amnios. , Cordon ombilical ouvert, es étalé de ar à montrer le ee. ag l’allantoïde et de Ia vésicule echara les vaisseaux de cette dernière, et leur crigine dans o pliqué le foie;e, ane: au-dessous pass passe ei care mésentérique ; i, les intestins vers lesquels se ÉAgent les artères ea ae ee t, le testicule; k, la vessie et Fanga qui lui fait suite. Norta, Le chorion est confondu avec la vésieule ombilicaie. ; méréonoioëie. — Observations météorologiques faites à Reikiavik, en Islande , depuis le 1° septembre 1836, jusqu'au 31 août 1837; par M. Jonas THORSTENSEN. M. Arago, à qui ces observations ont été adressées, en présentera les résultats à l’Académie dès qu’elles auront été discutées. MÉTÉOROLOGIE. — Aurore boréale le 18 octobre 1837. M. re écrit à M. Arago, qu'il a vu à Paris, le 18 octobre 1837, de 6* 5’ à 6* > du soir, une aurore boréale très rouge. Le ciel était alors en- tièrement et fortement couvert. Cette dernière circonstance pourrait faire douter que les bandes rouges observées par M. Mandl provinssent d’une aurore boréale, si le Fédéral et le Courrier de l'Ain, n’annoncaient qu’au même moment et dans des régions où le ciel était sans nuages , une aurore boréale se voyait à Genève et à Bourg ; si, de plus, comme dernière con- firmation, l'aiguille aimantée de 10’bservatoire n'avait offert dan marche des anomalies sensibles pendant la soirée du 18 octobre dernier. ( G4o ) . MEDECINE. — Compression des artères de à considérée comme moyen _ thérapeutique dans certains cas affections cérébrales. Lettre de M. BAUDELOCQUE neveu. L'auteur annonce qu’il a indiqué ce moyen de traitement dans un billet cacheté, déposé à l’Académie le 8 août 1836, et dont il demande aujour- hui Pouverture. Le t ayant été ouvert, conformément à la demande de M. Baude- locque, on y lit ce qui suit : « Pour guérir l l’apoplexie, la fièvre cérébrale , et peut-être aussi certains » cas de folie, il faut comprimer Yune des artères carotides ou les deux » Carotides à la fois, afin de produire l’oblitération, tantôt complète et » tantôt incomplète de ces artères. » M. Baudelocque demande en outre que l’on admette au concours, pour -łe prix de médecine Montyon, un travail qu’il a présenté sous le titre sui- vant: De la Compression de l'Aorte abdominale considérée comme moyen propre à arrêter à l'instant méme les pertes du sang qui peuvent suivre ‘accouchement. (Renvoi à la Commission des prix de médecine et de chirurgie, fonda- tion Montyon. ) M. de Paravey adresse des considérations dont l’objet est de prouve que les livres nombreux relatifs aux arts et aux sciences ; conservés en Chine, n’ont pas été composés dans ce pays. M. Roberton adresse un fragment d’une lettre de M. Cross, qui annonce « avoir fait naître des acarus sur une pierre vésuvienne entretenue humide par du silicate de potasse étendu , sursaturé d’acide muriatique et cons- tamment électrisée. » | A cette lettre est joint un petit flacon renfermant dans de oi de vin un des acarus qu’on dit avoir été obtenus par ce moyen. L AE ne juge pas que cette communica ication doive être l'objet d Fa rapport. M. Flament adresse un paquet cacheté concernant un i moyen de rendre l'eau de mer potable. L’ Académie en accepte le dépôt. La séance est levée à 5 heures. . A. ( 64r ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. ` L’ Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de V Académie des Sciences ; 1837, 2° semestre, n° 16. Éloges historiques de MM. Louiche Desfontaines et de La Billardière, lus à la séance publique de l'Académie royale des Seiences du 11 septem- bre 1837 ; par M. Frourexs, Secrétaire perpétuel ;in-4°. Étude microscopique de la Cristatella mucedo (Cuv.), espèce de polype d'eau douce; par M. Turein; brochure in-8°. J Extrait- des Annales des Sciences naturelles , février 1837.) ` Analyse ou étude. microscopique des différents corps sé et autres corps de nature diverse qui peuvent accidentellement se trouver ERPPe dans la pâte translucide des silex ; ; par le méme ; in-8?. n du même ouvrage, mars 1837 3 Observations sur l'organisation tissulaire des sécrétions produites aux surfaces des membranes muqueuses animales, comparées aux -sécrétions muqueuses productrices ét réparatrices des végétaux, faites à l'occasion de l'examen d'un ouvrage de M. le docteur Donné ayant pour titre : «Recherches microscopiques sur la nature des mucus et les divers écou- lements des organes génito-urinaires »; par le Menez in-8°. (Extrait du ` même ouvrage, avril 1837.) Notice sur la maladie (inflammation) de la moelle épinière , des ménin- ges du cerveau et du poumon droit à laquelle a succombé M. Fohkmann, communiquée par M. Brescner; in-8°. Annales agricoles de Roville. Supplément par M. Marmeu De Dom- BASLE ; Paris, 1837, in-8°. ü; Voyage en Islande et au Groënland, pendant-les années 1835 et 1836, publié sous la direction de M. Gamard; 4° livraison , in-folio. Répertoire de Chimie scientifique et industrielle, sous la direction de M. Gavzuen ne Crausky; tome 2, octobre 1837, in-8?. De la Morve et du Farcin chez l'homme; par M. Rayer; Paris, D n in-8. Galerie ornithologique des oiseaux d'Europe; par M. »'Orsiexx ; F2 vraison , in-4°. ( 642) Iconographie du règne animal de M. le baron Cuvier ; par M. Guérix Mévevizce; 43° livraison, in-8°. : Annales de la Société d'horticulture de Paris ; tome 21 , 120° livraison, in-8°. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Limoges ; tome 4,n° 15, in-8°. Ne. . Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. — Ex- position de fleurs et autres produits d'horticulture ; Lyon,1837, in-8°. Bulletin littéraire et scientifique ; Revue critique des livres nouveaux , ré- digée par M. Cnensutiez ; 5° année , n° ro, in-8°. Richard Harlan . ... Description d'une nouvelle espèce de Tortue d’eau douce de la rivière de Colombie (Emis oregoniensis). — Notice sur le Lézard orbiculé ( Agama cornuta ). — Description d'une nouvelle es- pèce de mammifères de l’ordre des Rongeurs, propre aux États-Unis (Mus - palustris); par M. R. Hanran ; in-8°. (Extraits du Journal Américain des Sciences et des Arts de M. Siiiimann, en üne seule brochure.) | Abhandlungen…. Mémoires de l Académie royale des Sciences de Berlin; année 1835,in-4°, Berlin, 1837. Fe Preisfrage der... . Questions proposées en prix pour 1839, par la classe de Philosophie et d'Histoire de l Académie royale des Sciences de Berlin; un quart de feuille in-8°. : Gazette médicale de Paris: n° 43. : Gazette des Hôpitaux ; tome 11 > D* 125—127. Echo du Monde savant, n? 94 à COMPTE RENDU DES SÉANCES | DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 6 NOVEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. : MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS | DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. EMBRYOGÉNIE, — Anatomie de l'œuf du Kangourou. M. F. Cuvier présente, de la part de M. Richard Owen, une notice imprimée ayant pour titre : Description of. . .. Description des membranes du fœtus utérin du Kangourou. Cette notice, extraite du Londons Magazine of Natural History, vol.1, new series , page 481, contient la substance d’une communication verbale concernant l’allantoide du fœtus du Kangourou, faite par M. Owen, le 22 août dernier, à une séance de la Société Zoologique de Londres. Une planche exécutée d’après le dessin que M. Owen mit alors sous les yeux de l'assemblée, montre les rapports du fœtus avec cette vésicule et la vé- sicule ombilicale. ; M. Coste, dans une note insérée par extrait dans notre Compte rendu de la dernière séance, a annoncé avoir découvert Pallantoide chez un fœtus de Kangourou qui lui avait été confié par M. Owen, et M. de Blainville, par suite de cette communication, a mis soas lis yeux de l'Académie une lettre, dans laquelle M. Coste lui faisait part de cette découverte. C. R. 2° Semestre 1839. (T. V, N° 19) : 86 . (644) La lettre présentée par M. de Blainville porte la date du 16 août, c'est-à- dire une date qui serait antérieure de six jours à celle de la communication faite par M. Owen à la Société Zoologique. M. Arago fait remarquer, à cette occasion, qu’il est à regretter, dans l'intérêt de M. Coste, que sa lettre n'étant pas timbrée, ne porte pas un signe authentique de D à la- quelle elle a été env rs ÉCONOMIE RURALE. — V’arietes du mais. — Extrait d'une hs de M. Bonwwarous à M. Huzard. «.... J'ai reçu en ms utile les variétés de maïs envoyées à Finstitut, par M. Peter Browne , des États-Unis, que vous avez eu la bonté de me faire avoir, et que je regarde comme une largesse de l’Académie. » Je me proposais de vous adresser une note à ce sujet, lorsque j'ai reconnu, à la récolte des épis, que ces variétés américaines se trou- vaient figurées, ou désignées dans la Monographie que j'ai publiée de cette céréale; toutefois, recevez mes remerciments, et faites-les agréer, je vous ` _prie, à l’Académie. » Dites à M. de Mirbel que je lui réserve , pour le Muséum, des graines du Zea cryptosperma , comme de lespèce la plus précieuse pour les bo- tanistes , mais si tardive chez ı nous, AR elle arrivera difficilement à maturité sous le climat de Paris. » ; >c iigus inai fit FRERES à. one de la lecture .de la lettre de M. Bonnafous, que long-temps avant la publication de la Monographie de ce dernier, D. Damasio Larranhaya, curé de Montevideo, avait indiqué, sous le nom de Zea tunicata , la variété de maïs appelée Z. cryptosperma par M. Bonnafous, et que le nom de Z. tunicata doit être conservé, non-seulement parce qu'il a l'antériorité, mais encore parce que le nom de cryptosperma indique. agit de maïs comme étant des semences, tandis que ce sont des er Me ( 645) BOTANIQUE. — Troisième Mémoire sur les plantes auxquelles on a attribué un placenta central libre; par M. Aveusre pe SAINT-HILAIRE. — Suivi de la Monographie des Primulacées et des Lentibulariées du Brésil; par M. AUGUSTE De SAINT-HILAIRE et FRÉDÉRIC DE GIRARD. (Extrait par M. A. DE SAINT-HILAIRE.) - M. Auguste- de es Hilaire lit la première ape de ce travail : voici l'extrait. « § I. Du genre Pelletiera. — Lorsque je publiai l'anatomie du placenta des Caryophyllées et des Primulacées, dit M. Auguste de Saint-Hilaire, elle semblait n'avoir d'autre but que de faire connaître ces deux familles d'une manière plus complète. Cependant on va voir que, sans elle, je n'aurais pu découvrir, d’une manière certaine, les rapports d’une espèce très commune au Rio de la Plata et dans la province de Rio Grande. » Si l’on disait qu’il existe une plante dicotylédone dont les feuilles sont opposées et le calice quinquépartite, qui a trois pétales hypogynes ongui- culés, trois étamines, un Es, > un j stigmate , enfin un ovaire libre et uni- les consit liait te comme appartenant aux Caryophyllées? Cependant lorsque M. Auguste de Saint-Hilaire étudia l’espèce qui réunit ces caractères, il en découvrit un qui éveilla bientôt son attention. » Tout le monde sait que, dans les polypétales, l'insertion des étamines est immédiate, et si, chez les Caryophyllées à dix étamines, il y en a cinq insérées sur les pétales, les espèces où le nombre des étamines est égal à celui des pétales, ne s’écartent point de la règle générale. Au contraire, dans la plante qui nousoccupe, dest sur les pétales que sont portées les étamines, et cependant elles sont, comme eux, ‘au nombre de trois. » Examinant le placenta avec attention, M. Auguste de Saint-Hilaire reconnut qu’il était épais et orbiculaire; que son contour se modelait sur celui du péricarpe; que les deux ovules y étaient incrustés, et qu'il se ter- minait brusquement par un petit filet qui se rompt sprès la fécondation. Ces formes sont, comme on sait ( voy. le premier Mémoire sur le pla- : centa central libre), extrêmement différentes de celles du placenta des Caryophyllées. Dans cette famille, le placenta est constamment colomni- forme et anguleux, et son organisation intérieure ne saurait admeltreune autre structure-extérieure. Ce double système d’une substance verte et de filets placés par intervalles à à son extérieur doit nécessairement produire 86. ži ( 646 ) des angles et former une colonne; et une plante qui n’aurait pas un pla- centa ainsi composé, serait aussi peu une Caryophyllée qu’une espèce à tige cylindrique et à feuilles alternes serait une Labiée. . » M. A. de Saint-Hilaire montre que l'espèce dont il s’agit, et qu'il ap- pelle Pelletiera verna, n'appartient ni aux Portulacées , ni aux Salicariées, ni aux Santalacées, et il prouve que son placenta est réellement celui d’une Primulacée , modifié par une circonstance particulière, l'existence de deux ovules. » Il recherche dans quelles limites ce dernier placenta peut être altéré, et il fait voir que le Pelletiera ne sort point de ces limites. » Au reste, le placenta du Pelletiera se. retrouve à peu près dés une espèce du midi de la France, que personne ne songe à écarter des Primula- cées, le Zysimachia Linum-stellatum , $. » A la vérité les auteurs attribuent aux Primulacées , comme caractère général, des ovules en nombre indéfini; mais le Lot Linum-stel- ni wen a que trois, et le Coris Monspeliensis, L., n’en a que quatre (1). » D'ailleurs le Pelletiera a, comme les Primulacées , un embryon droit, placé dans laxe du périsperme et parallèle au plan de l’ombilic; il a, comme elles, un ovaire globuleux, un style unique, un stigmate en tête; enfin son port est celui de certains Ænagallis et surtout du Le a Late ner latum. » On demandera s'il est possible d'admettre une polypétale parmi les Primulacées. Mais , si le Pelletiera est polypétale, il offre l'insertion des . monopétales, et, de cette manière, il conserve encore un caractère qui appartient aux Primulacéés, puisque l’étamine portée sur chaque pétale lui est opposée, comme. ies: étamines des Primulacées le sont aux divisions de leur corolle. - » Dans une fleur. de tn cie par M. Auguste de Saint-Hi- laire; , la substance des pétales s'était étendue entre eux , et ils avaient formé une corolle monopétale trifide. La place des étamines était restée la même, elles étaient. opposées aux divisions de la corolle, et la fleur était celle d’une Primulacée, sans la différence la plus légère. » Peut-être serait-on tenté de soupçonner que la monstruosité qui vient d’être citée est le véritable état de la plante ; mais il n’en est pas ainsi. Un grand nombre de fleurs recueillies dans des localités différentes, ont offert (1) Quelques D botanistes ont- dit cinq; peut-ètre en est-il’ ainsi upa les- individas cultivés. (647 ) plusieurs pétales, et les échantillons récoltés par Commerson sont polypé- tales comme ceux rapportés par M. Auguste de Saint-Hilaire. L'état habi- tuel d’une plante est son état naturel; ainsi il faut nécessairement recon- naître que celle dont il s’agit est solrpbtiles » Au reste , ce caractère va former un lien entre des familles dont les rap- ports étaient ‘difficiles à à saisir. » $ H. De la place des Primulacées dans la série linéaire.— C’est une idée extrêmement heureuse que celle qu'a eue M. de Candolle de tetminer la série des végétaux par ceux qui offrent le moins de soudures; le plus de multiplications et les développements les plus complets. Mais prétendre appliquer le principe qui a inspiré cette idée à toute l'étendue de la série, ce serait y introduire la plus étrange confusion, parce que les rapports des plantes ne se succèdent point dans une progression mathématique. » Bernard de Jussieu commençait la série des monopétales par les Com- posées. M. Auguste de Saint-Hilaire crut un instant que, procédant d’un développement moindre à un développement: plus compliqué, on ne pouvait en effet mieux faire que de placer à la suite des apétales, celles des monopétales qui offrent le plus d’avortements , où l'axe de l’inflorescence n’est souvent qu'un au, où les bractées prennent la consistance de et incolores , où le calice se soude avee l'ovaire, où son limbe est ‘souvent réduit à à de simples nervures , où les anthères sont intimement soudées. Mais quelques réflexions vinrent bientôt modi- fier les idées de M. Auguste de Saint-Hilaire, et voici de quelle manière il s’exprimait dans un mémoire lu vers 1824 à la Société philomatique, et encore inédit:« ,....Qu’on mette les Composées à latète des monopétales, » comme la nature semblerait lexiger , il faudra nécessairement les faire » suivre des Calycérées, celles-ci des Dipsacées et des Valérianées; puis » viendront nécessairement les Operculaires, les Rubiacées, les Loran- » thées, enfin les Caprifoliées, les Araliées et les Ombelliféres. Cette série » est tellement naturelle, que jamais personne ne songera à disséminer » les familles qui la composent. Ainsi, dans le:cas où nous placerions les » Composées à la tête des plantes pourvues d'une corolle, nous arrivons » presque aussitôt aux polypétales; et que ferons-nous de la suite des mo- » nopétales hypogines ? Mettrons-nous, comme Bernard de Jussieu, les » Primulacées à la place des Gohelle Suivrons-nous d’abord toute » la série des polypétales pour revenir aux monopétales hypogines? Ces- - » serons-nous d'avoir égard à l'enveloppe florale interne, pour mêler sans » distinction les monapétiles:| » les incomplètes et les polypétales ? De tout (648) » côté jé ne vois que désordre et confusion, et, malgré les défauts de la -» série généralement adoptée, je suis obligé de reconnaître que c’est elle » qui pare aux inconvénients les plus graves. » M. Auguste de Saint-Hi- laire ne se doutait pas, quand il écrivait sa phrase, il y a plus de quinze ans, qu'on reviendrait sérieusement à l’arrangement de Bernard d; Jussieu. » Puisque A.-L. de Jussieu ne crut pas devoir donner aux Composées la place que lui avait assignée Bernard , il faut avouer qu’il fut heureusement inspiré, quand il mit les Primulacées à la tête des familles à corolle sou- dée. En effet, toutes ces familles ont un androcée extérieur complet com- posé de dent verticilles alternes Pun avec lantre; les Primulacées avec les Myrsinées, véritables Primulacées arborescentes, offrent seules Pab» sence du second verticille, et l’on ne saurait évidemment mieux faire que de commencer les monopétales par une famille à laquelle TE ce dont toutes les autres sont pourvues. » $ HI. Rapport des Primulacées avec les Plumbaginées. — Tout en croyant commencer la série des monopétales par les Primulacées, Jussieu ne la commençait réellement point par cette famille, car les Plantagi- nées et les Plumbaginées sont bien réellement monopétales. ` ; » L’alternance des parties d’une enveloppe avec celle de l'autre, prouve assez.cette vérité pour les Plumbaginées ; et, si elle est un peu obscurcie dans le Statice monopetala, cela tient à ce qu’une ou see des parties de son calice éprouvent une légère torsion; » Les Plumbaginées étant i testal it monopétal auront a avec les Primulacées encore plus de rapport que ne le croyait Tussiekf: » Ce savant illustre pensait que les Plumbaginées présentaient deux exceptions à la règle des insertions , parce que, diet; dans les espèces monopétales, les étamines étaient liy pogynes, et se dans les Le à et $ elles étaient portées sur la corolle. » Mais la première de ces exceptions n’est pas réelle. use conpe. longi- tudinale de la fleur du Plumbago capensis , Thunb: , prouvera que les dater ne sont point indépendantes de la corolie ; et, dans le Statice a , l'insertion épipétale ne saurait laisser aucun doute. t à la seconde exception, elle existe véritablement; mais elle cespique sans pae: Une corolle monopétale mest qu'une corolle po- Supposons que celle du Primula officinalis se dessoude , on aura cinq pétales chargés d'autant d’étamines. Le Statice monopetala soudé, présenterait une structure analogue à celle du Statice Limonium. ( 649 ) - > Pour faire comprendre la vérité, il n’est pas même nécessaire de recourir à des suppositions. On a vu que, par exception, M. Auguste de Saint-Hilaire avait trouvé, dans le Pelletiera , une corolle monopétale trifide à trois étamines opposées; dans l’état habituel, la même plante a ses parties dessoudées, et ce sont celles-ci qui sont chargées des étamines. » Les pétales libres du Pelletiera et d’un grand nombre de Statice, portent les étamines, parce que ces organes sont ici le résultat d’un dédoublement, comme dans les autres espèces de Primulacées et de Plumbaginées. S'il n’y avait pas eu de dédoublement staminal chez le Pelletiera, et que le verticille d’organes mâles eût existé, cette plante n'aurait point eu d’étamines épipétales. ..» Les Statice polypétales à étamines épipétales, et le Pelletiera, qui présentent les mêmes caractères, forment entre les Plumbaginées et les Primulacées, un lien de plus, qui rend ces families absolument Lt di rables. ..» Les Plumbaginées ont d’ailleurs pour fruit, comme les ons. un polycarpéle symétrique, et, sangles deux familles, les feuilles nn laires sont é nent « pes z2: A présent commencent Les HA nee » Rien, dans les belles figures que M. de Mirbel a données de l’ovule du Statice Armeria, ne saurait rappeler le placenta central pédicellé et poly- sperme des Primulacées; et ce que M. de Mirbel a vu dans cette plante, M. Auguste de Saint-Hilaire l’a retrouvé dans d’autres espèces. » Il a reconnu qu'un long cordon ombilical partait du fond de l'ovaire uniloculaire du Statice monopetala, suivait sa paroi, et tenait suspendu un ovule dont le gros bout regardait la partie inférieure de la loge; il a re- connu que le cordon passait latéralement par-dessus l’ovule, et que for- mant la crosse , il se rattachaït à lui un peu au-dessous du bout le moins épais; enfin, que ce même bout adhérait à une petite masse charnue qui descendait du sommet de la loge. M. Auguste de Saint-Hilaire a retrouvé les mêmes caractères dans le Plumbago scandens , mais avec cette re rence qu’il n’a pas aperçu de masse charnue descendante, et que Pex mité de l’ovule lui a para simplement adhérente à la partie supérieure pi péricarpe. Ainsi, ce qu’a observé M. de Mirbel dans le Statice Armeria , devient aujourd’ hui un caractère de la famille de la plus. haute; tance. .» Il faut dire cependant que s’il existe, dans les Re ú un ous ( 650 } ovule et un seul cordon, celui-ci étant un peu latéral, doit être considéré comme le reste d’un ensemble dont quatre parties ne se sont pas dévelop- pées. Cependant, en admettant cette considération théorique, il y aurait toujours une différence immense entre l'ovaire d’une Plumbaginée et celui d’une Primulacée, et il n’y en a guère moins entre leurs semences. | » Mais sans cette différence et : celles de la graine, une ponio serait une Primulacée, » RAPPORTS. cmmurcIE. — Traitement des fractures. M. Larrey lit, au nom d’une Commission , un Rapport sur un Mémoire de M. Velpeau concernant un nouveau mode de traitement me les fractures. Avant que les conclusions soient mises aux voix, M. Roux présente quelques objections auxquelles M. Larrey annonce qu’il a répondu d'avance dans un second Rapport où la question des appareils inamovibles pour les fractures des membres inférieurs est discutée avec de nouveaux dévelop- pements, à l’occasion d’un Mémoire = M. Seutin sur le ins ami- donné. M. Roux en che retire ses observations, $e réservant de es re- produire, s’il y a lieu, après la lecture’ du second rapport. La mise aux voix des conclusi ions du pea est és Ta même raison ajournée à la prochaine séance. NOMINATIONS. E Académie procède š par voie. de scrutin, ET la nc ni -mission pour le concours au prix de Mécani MM. Poncelet, de Prony, Coriolis, Dupin, - pae p réuni da. majori peds Re conprara cette Priem 1e (651) MÉMOIRES LUS. cmurGre. — Recherches sur les produits des sécrétions morbides qui ne s'organisent point; par M. BONNET, de Lyon. (Commissaires, MM. Magendie, Serres, Dumas , Robiquet. ) « Les analyses que l'auteur a faites des différents produits de cette na- ture , tels que la sérosité, le pus, les matières renfermées dans les kystes, ete., Pont conduit à établir qu’ils ne contiennent tous que les principes immé- diats qui existent dans le sang et ne diffèrent entre eux que par le nom- bre, la nature et la proportion de ceux de ces principes qui les compo- sent. Il établit ainsi que les matières gélatiniformes que l’on trouve dans les kystes ont la mème composition que la sérosité du sang, moins lal- bumine; que les matières enkystées, qu'on a désignées sous le nom de mélicéris, ne différent des matières gélatiniformes que parce qu'ils’; trouve un peu de la matière colorante da sang; que les principes immédiats du _Ț pus sont ceux du- sang, moins : matière colorante; qu’il en est de même ceux des i , mais avec fs proportions différentes. -» Ces résultats déduits des analyses chimiques, M. Bonnet les compare avec ceux que fournissent les observations au lit du malade, et tâche de montrer l’accord qu'ont entre eux les faits observés par ces deux méthodes, Ainsi il fait voir que du moment où l’on sait que les produits des sécré- tions morbides ne contiennent que les principes immédiats du sang, il est facile de comprendre comment tout tissu, tout organe est apte à les produire. IL montre que s'ils ne s'organisent pas, c’est que les uns, la sérosité, les mélicéris, par exemple, ne contiennent point de fibrine; et. que les autres, ceux dans lesquels ce principe immédiat est en proportion suffisante, sont dans des conditions physiques défavorables à l'organisa- tion, leurs parties fibrineuses étant séparées des tissus vivants et isolées les unes des autres. Si l'absorption de queïques-uns de ces produits, celle du pus, par exemples est suivie d'accidents graves, c’est, suivant M. Bonnet, parce qu'il s’y développe, par la putréfaction, de lhydro- sulfate d'ammoniaque, poison septique qui est résorbé avec la sérosité dans laquelle il est dissous. » J'ai, dit-il, récemment publié par la Gazette médicale , l'existénéede 'hydro-sulfate d’anmoniaque € dans le pus qui est putréfié, et celle de ce C. R. 1835, 2€ Semestre. (T. V, N° 19.) 87 ( 652 ) poison septique dans le sang et les urines d’un malade soumis à la résorp- tion d’un pus ainsi altéré par sa décomposition. » cHIRURGIE. — De la compression des artères, considérée comme moyen anti-phlogistique ; par M. MALAPERT, secrétaire du Conseil de santé des armées. (Commissaires, MM. Duméril, Larrey.) : « L’afflux disproportionné du sang dans un point phlogosé constituant, dit M. Malapert, les principaux phénomènes de l’inflammation 3 J'ai pensé qu’en rendant cet afflux moins considérable , on diminuerait les accidents, et dans ce but, j'ai ‘employé avec iijar ans, la position dé- clive pour le traitement des fractures, desentorses, des érysipèles, des plaies, enfin, de toute lésion des extrémités susceptible de se compliquer d’un eñ- gorgement inflammatoire; car plus un membre, dont on place en haut f’éx- trémité libre, se rapproche de la direction vértisalei moins considérable est la quantité du sang qui s’y porte, et plus grande est la: EE de ce fluide et celle de la iympha qui reviennent vers le cœur. » Par la suite j'ai imaginé d’accroitre l'importance de ces dits en appliquant un compresseur sur l'artère principale de chacun des organes ou des parties enflammées, lorsque, toutefois, la disposition anatomique de ces parties le permet. Ce compresseur réduit d’un tiers, de moitié ou des trois quarts le calibre de l'artère, et par conséquent permet de graduer à volonté la quantité de sang qui la traverse. Dans deux cas de fièvres cérébrales, J'ai tiré un grand avantage de la’ com- pression des artères carotides ; et j'ai usé de ce moyen pour combattre toutes les inflammations et les congestions mingaina du cerveau et des méninges. Je pense qu’il pourra être appliqué à prévenir les attaques d’épi: lepsie , car souvent des signes précurseurs indiquent au malade les appro+ ches de Vaccès. J'espère aussi qu’il sera utilisé pour le traitement de beau» coup d’aliénations mentales. Lorsqu'il y a hypertrophie d'un organe, en diminuant à volonté la quantité de sang qui le peut l'amoin drir, le ramener au volume normal ever Paope s'il s’agit d’un organe menacé de squirrhe ou de dégénérescence cancéreuse. Dans tous les cas où on l’emploie, cette répartition calculée du sang a l'avantage, sur la saignée, de ne pas enlever au malade des forces qui se run pour la convalescence, de beauc ou p moins longue dès-lors.» . M. Malapert présente | à l'Académie un compresseur carotidien. il an~- _ nonce des compresseurs de chacune des artères principales des PR ( 653 ) ou des parties accessibles, p» hni eg Re à l’action de ces se MÉMOIRES PRÉSENTÉS. CHIMIE ORGANIQUE. — Vote sur les acides pinique , sylvique , et sur le cam- phorile; par M. A. LAURENT. (Comes es pour un Mémoire du même auteur sur l'acide .camphorique.) « Les faits que je présente ici, dit l’auteur dans la lettre d'envoi, prou- vent que les hydrogènes carbonés, ainsi que je l'avais annoncé dans un précédent travail sur l'acide camphorique, ne se combinent jamais avec l'oxigène sans perdre une partie de leur hydrogène par substitution, et que s'il entre dans la nouvelle combinaison plus d’équivalents d'oxigène qu’il n’y a d’équivalents d'hydrogène enlevés, cette combinaison devient acide. » E. aiir un nouvel alliage de zinc.— Lettre de M. le général i D'ARLINCOURT. M. d’Arlincourt prie l’Académie de hâter le travail de la Commission qui a été chargée de faire un rapport sur le nouvel alliage dont ila présenté il y a quelques mois des échantillons provenant de ses usines de Thionville, près de Gisors. « Cet alliage, dit M. d’Arlincourt, est d'un prix à peine supérieur à ce- lui du zinc; mais tandis que le métal pur s’oxide avec la plus grande faci- _ lité, ce qui le rend impropre à une foule d'usages , l’alliage est très diffici- lement attaqué et résiste, par exemple, à l’acide sulfurique à 20 degrés de concentration. Ainsi, on pourra employer dans les établissements d'eaux minérales, pour des baignoires ; dans les constructions, pour ies tuyaux où se jettent des eaux acides, des urines, etc.; dans la marine, il sera substitué au cuivre, et avec une économie des deux tiers pour le Res blage- des: navires: » La composition de Palliage , poursuit l’auteur de la lettre, varie ie les usages auxquels on le destine : sk doit elre AR dans les eircons- . tances où ingine re est habituellement, j'y , dit-il,avec unegrande | 7 (654) proportion de ce métal, une petite quantité d’étain fin et de plomb, addi- tion qui n’en augmente pas le prix de deux centimes et demi par livre. Quant à celui qui est destiné aux baignoires, gouttières, etc., il ne contient point de plomb , et pourtant il résiste comme l’autre à l'acide sulfurique a 20 degrés. » M. Dumas, un des membres de la Commission chargée de faire le rap- port, annonce que les expériences qui pouvaient se faire dans le labora- toire sont terminées, mais qu’il n’en peut être de même des essais entre- pris dans le but de constater si les produits de M. d’Arlincourt résistent , comme il le-pense, à à l’oxidation , soit pendant une immersion prolongée dans l’eau de mer, soit sous l'action alternative des agents atmosphériques et de l’eau chargée de substances alcalines ou acides; ces essais exigent nécessairement un temps assez long. M. Arago fait remarquer à cette occasion que la Commission pourrait, dès à présent, faire connaitre les résultats qu'elle a obtenus, tout en sus- pendant son jugement sur les points qui exigent des expériences pre- longées. Le rapport sera fait en ce sens dans une des prochaines séances. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Emploi de r air chaud comprimé comme moteur ; Lettre de M. BRESSON. (Commission nommée pour le mémoire de M. Bardin. ) « M. Bresson annonce que depuis 1825, il s’occupe d’une machine à air chaud comprimé, à peu près telle que la décrite M. Burdin dans les mémoires qu'il a adressés à l'Académie. » Je ne prétends en aucune façon, ajoute-t-il, que M. Burdin ait eu connaissance de mes travaux, mais je dis que ce savant ingénieur, 4 traité la même question que moi, et que nous nous sommes rencontrés. Je suis prêt à prouver, d’ailleurs, qu'il y a douze ans que j'ai résolu la Taes théoriquement parlant. Cette solution, au reste ; se trouve déjà vec beaucoup de détails dans une petite brochure ayant pour titre : Essai sur la puissanċe mécanique du feu; cette brochure, de Carnot, a été publiée, je crois, en 1821, et cest eu lisant cet ouvrage, bien remar- quablé, que j'ai conçu la première idée d'une machine à air chaud; idée que j'ai mise de suite à exécution; mais pratiquement, le résultat n’a pas répondu à a mon attente, parce que, jusque alors, j jen ’ai point trouvé de moyen facile pour empêcher l’action destructive du feu sur les pièces - ` ( 655 ) | | qui constituent la machine ; soupapes, pistons, tiroirs, etc., tout est mis hors de service en peu de temps. Cependant j'ai repris cette question en 1835 , et en 1836 j'ai obtenu un brevet d'invention pour une machine à air chaud, que je nomme euginairfeu; j'exéeute en ce moment un enginair= feu, de la force présumée.de 6 chevaux; aussitôt qu'il marchera, je m'em- presserai de le soumettre au jugement de l'Académie. » M. de Blainville, qui avait été chargé de faire un rapport sur un Mé- moire de M: Dubois, concernant l'exploitation des bancs huitres de la côte du Médoc dans les premiers siècles de notre ère, communique une lettre de l’auteur, qui signale deux inexactitudes dans l'analyse de son Mémoire, insérée au Compte rendu , séance du 9 octobre. 4, Ilwa pas dit qu’on venait chercher à Bordeaux les huitres du Médoc pour les transporter dans des parcs situés sur les côtes d'Italie; mais bien qu’on venait y chercher les huîtres provenant des parcs de la côte du Médoc , pour les transporter en Italie où elles n'avaient pas besoin d’être parquées de nouveau; Aa 2°. Les parcs des bords de la Seudre ne s'alimentent pas, comme il est dit dans le Compte rendu , d'huitres provenant du bassin d'Arcachon, mais bien d’huîtres ex ortées de la côte de Bretagne ou venant des coureaux d'Oléron. Un essai a été fait, il est vrai,en 1833 avec les huîtres d'Arcachon, mais on n’y a pas donné suite. M. Séguin adresse quelques considérations sur les avantages que pré- sentent les rondelles fusibles employées dans les machines à vapeur. (Renvoi à la Commission des rondelles fusibles.) M. Loiseleur-Deslongchamps demande à reprendre, pour quelques jours, ün Mémoire qu'il avait adressé en juin dernier, sur la constitution robuste du ver à soie. | Ce Mémoire n’ayant pas encore été l’objet d'un rapport, sera mis à la disposition de l’auteur. | M. Priou demande qu'on lui rende un Mémoire sur les difformités du système osseux , qu'il avait adressé pour le concours au grand prix de chi- rurgie de 1836 (question proposée). aag Le concours étant jugé, aucune des pièces présentées ne peut, d'après les réglements de l’Académie, être rendue aux auteurs. FA Le à E r PORTE E a” 2 - 5 La U heure: rpi 5 à j = : a e : ci F.: ( 656 } BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie-a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres: - Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des S ciences; 2° semestre, 1837, n° 18, in-4°. Annales de l'Agriculture Pacae, rédigées par M, Tessier, n° 12% novembre 1837, 1 in-8°. Morale physiologique; par M. Girou De RAEE » Rodez; 1857, i in-8°. Nouvelles Annales des Voyages et des Sciences géographiques; oa tembre 1837, in-8°. Voyage dans Poeg méridionale; par M. D'ORBIGNY ; 29° livraison, in+#°. Du Choléra-Morbus de 1837, à Avignon, suivi d'un Mémoire et d une Notice sur la même maladie ; ; par M. GérarD, Avignon, 1837, in-8°. De l'Eau d'Enghien; par MM. Ossian Henry. (Extrait du Journal de Pharmacie , n° 19, 1837.) Paris, 1837, in-8°. Annales de la Société d'Agriculture, Arts et Commerce du département de la Charente; tome 19, n™ 3 et 4, mai, août 1837, Angoulême; in-6°. Annales de la Société d Émulation du département des Vi osges ; tome 3, 1°" cahier, 1837, Épinal, in-8°. _ Encyclopédie d'éducation , sous la direction de MM. Pencueron et Ma- LEPEYRE ainé; 20° livraison, mE i Observations on the structure..... Observations sur la structure et les Jonctions de la moelle épinière; par M. R.-D. RaDa paires. 7 1857, in-8°. Transactions of... Transactions de la Société joe de are esp yol. 2, partie 1°, in-4°. _ On the Structure... Sue la cite din cerveau Ds les animaux marsupiauz ; par M. R. Owex, Londres, 1837, in-4°. Extrait des Tran- tions philosophiques , partie 1"° von. 1837. (M. F. Cuvier est prié d'en faire- un rapport verbal.) Description fe Description des saras du pe utérin du Kan- (657) gourou ; par le méme; in-8°. (Extrait du London’'s Magasins of natural his- tory ; vol. 1%, nouvelle série.) Proceedings... Procès-verbaux de la Société zoologique de Londres ; partie 4°, in-8°. Gazette médicale de Paris ; tome 5, n° 44, in-4°. Gazette des Hôpitaux; tome 11, n% 128— 129, in-4°. La Phrénologie ; tome r , n° 21. L Expérience, Journal x médecine et D urgie: n° 1, in-4°. + OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES. — OCTOBRE 1837. ( 859). Z 3 Jo nevnes DU MATIN. MDI. 3 HEURES DU SOIR. -Q HEURES DU soi. : THERMOMÈTRE, Ei ÉRAT VENTS Eo im. £ r z E | Barom. | Therm. | £ du à rom. | Therm. Barom. | Therm. Barom, | Therm, | . 9 i FES IS 4 z 1 757,00 +16,0 757, 16|+19,9 757,28 +17,9 758,62 159 +21,5|+14,3{Couvert............... S. O, 2 761,79 +16,6 yi 761,85 +19,0 761,44|+20,9 762,97 +14,4 +21,8|+11,/{Couvert..... ss... S. S.O. 3 |762,42|+ 12,3 1561,611+ 168,4 960 ,22|+21,6 700,0? +16,0 +21,9/+ 9,9)Très vaporeux......... S. 759,71|+15,8 79763 +19,4 959,70|+20,1 | 761,16 +15,2 +21,5|+10,0!Couvert......... 15. SE. 4 763,92 +4,2 J64 »01|-+16,9 163,64|+17,2| 76:14 15,1 +:18,0|+12, 4f Très nuageux. s... e... |N. O. 6 |763,57|+17;6 162,89! + 18,6 a o P. = |761,54|+14,6 +16,6|+71,0Couvert.........,......1S. O, 762,49] +13,2 62,53|-+15,8 761,995|+17, 3,06!+14,6 17,8) +rr,5iNuageux.............. N. g 763 ,48|+12,2 762, 79|+16,4 762 ,07|+16,8 761,35|+14 ,6 +17,5|4+ 8,5INuageux ....... ss. O 9 1763,45/+ 10,1 ie -+15,5 763,72 Tin T6 ob 9? ren + 9,6[Nuageux............ ; ro |766,92| 10,0 16! +14, r66,08!.+15,4 Ti! +15,9l+ 5,7/Serein...,.......... ..[IN.N. 0. f 6 Tai Dsl pasakiau Perl: [Hr66t 5e | dee.(N. Es 12 |76 »47 SET 767,09|+-14,6 166,87] +16,6 706,81|+12,4 +16,714 7,2]Senm........5,... N. 13 168,08 10,9 768,04|+13,0 767,771+13,2 569,65! 11,0 +13,4|+ 5,3 Couvert, brouillard... ..[N. N. E. 14 |771,90|+ 8,3 771,81|+12,9 371:44|+13,0 772:4)|+ 9,4 +14,0ol+ 6,7|Seréin..........,..... N.E. n 773,15|+ 9,8 77176/4115 770,35|-}13,: 770:07|+- 8,5 +13,3|+ 3,9|Beau. “NOR 16 |768,54|+ 8,3 707,78|+ 12,6 706 ,22|+13,5 706,02|+ 7,4 +13,6!+ 5,5]Bee....,..... à, 1. 17 1764,53|+ 7,7 763: Go 12,5 502,48|413,5 702,07|+10,5 +13,7l-+ 4,2Coumee... ......... AN. © 18 |761,87|+10,6 161,89|+13,4 J61 ,66|+14;3 103 ,15|+ 12,3 L16 8 + 9,8{Couvert.......... ie ON: O. 19 706,44 +12,6 766,90 14,0 766,99 15,4 768,47 10,6 +15,9 +10, 7{Couvert ren de ve dise O. N.O. 20 171,37 +11,7 771,08 rh 770,0) +15,3 M72,05|+11,2 +15,7 + 70 Beau... . “rss. NO, 21 [972,34|+11,1 772,01|+14, UE -+14,9 CIAS +10,0 +15,2|+ :8,2lCouvért..........,.... O. N. O. 22 |769,79]+ 9,0 709,25 + 10,4 707,97] +11 81. 706,67|+ 7,2 +12,1|+ 5,7]Brouillard épais....,... 0. 23 |962,41|+ 7,0 761,12|+#12,3 798,82|+13,2} 997:19|+10,4 +13,0]+ 4,olEclaircies. css sels O O. 24 |752,28|+1o;1 150,901 +11,9 749,27|+13,4 747,04|+ 12,9 +13,7|+ 8,o/Couvert. .... san DE KR 25 |749,571+ 7,7 750,541+ 9,5 791,11|+ 9,3 755,33|+ 5,0 +t1,0|+ 6,3]Très nuageux... ........ O. S. O. 26 Dn +- 5,8 ue + 94 599,01 Fr. 759703 + ai +:11,0|- 2,0ÏNuageux, ........... «0. N-O; 27 |994,07|+ ©, 792,94 +10,9 790,92! lI, 1791,71|+ 5,0 “14,01 SOMME, . uses 10. 01.0: 28 |752,82|+ 5,1 791,03|+ 7,5 748,05|+10,5 744,04|+ 9,7 +10,6|+ 2,9] Vaporeux....,...... LOUE, 29 |746,24|+ 8,2 746,93|+11,3 ie 107 74745 + 7,0 +11,9|4 5,68]Très nuageux. ....... „<10 S: 0: 30 |747,38|+12,6 747:22|+13,6 746,69|-+13, 1745,90!+13,4 +13,9|+ 5,7Couvert.. i ETAK E 31 |746,72|+ 10,7 746,60!+11,3 746,971 + 9,4 790,05|+ 6,0 +11,31+ 8, riCouvert........:, rs ae O6 Se Où I 762,47 14,0 ; 162,30 +17,5 761,82 + 17; go 762,50 +13,9 +19,0 +10,3 Moyenne du 1‘ au 10 Pluie, en centim. 2 168,02|+ 9,7 16776 +13,4 767,85 Aoh 767,82|+-10,5 14,74 6,7] Moyenne du 11 au 20 [cour..2,5 3 (955,59 + 8,7 | 75 „34+ 11,1 754,34 +11,7 754,16|+ 8,4 +12,4|+ 5,51 Moyenne du 21 au 31 Era 2 (161 ,B9|+10,7| [161 ,59|+-13,9| [Gr 11] 14,6] 761,25|+10,8| |H15,3|+ 7,4 Moyennes du mois.. +31, 3 COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 143% NOVEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. Lee: — EA ge M. DE BLAINVILLE au sujet du procës- verbal de la séance précédente, à l'occasion d'une note de M. Owen. « M. Arago ayant dit qu'il venait de recevoir comme secrétaire une note imprimée de M. Owen, dans laquelle était traité le même sujet sur lequel M. Coste avait fait une communication à l’Académie dans la séance précé- dente, sans qu’il fùt le moins du monde question de M. Coste, et qu’il était par conséquent à regretter que la lettre remise par moi comme m'ayant été adressée par celui-ci en datedu 16 août, et dans laquelle le sujet de sa communication était déjà annoncé et accompagné d’une figure, ne fût pas timbrée, parce qu’il deviendrait difficile de résoudre la question de priorité, s'il venait à s’en élever; j'ai, sur interpellation même de M. Arago, donné l'explication suivante, en avouant hautement mon tort de n'avoir pas fait la communication qui m'avait été demandée. » La lettre de M. Coste, datée de Londres le 16 août, m'est parvenué par une voie indirecte que je ne me rappelle pas en ce moment, le leni le- # main ou le surlendemain d’une séance de l’Académie. Je n’ai pu assister | à la séance du lundi suivant, et le lundi d’après (11 septembre, C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N°20.) 280 ( 660 ) lieu la séance publique. En sorte que la communication, par cela seul, a été retardée d’une manière que je regarde aujourd’hui comme très fà- _cheuse, n’ayant pu y remédier par la publication dans un journal scientifi- que, quoique je Paie essayé, et cette publication ayant été reculée j iF ici par une cause indépendante de ma volonté. » Jai ajouté qu’en donnant ces explications à l’Académie, je ne préten- dais nullement juger, entre deux personnes dont j'estime également le ta- lent, la question de priorité, sur em si je ne me trompe, ni l’une ni l’autre ne réclament; mais ce que j'ai pu assurer, c’est que bien certaine- ment la lettre de M. Coste m'était parvenue et aurait pu être communi- quée à l’Académie avant que ne fùt remise la note dont venait de parler M. le Secrétaire (1), et que M. Owen avait bien voulu m’envoyer aussi. » MÉCANIQUE. — Extrait de la première partie d'un Mémoire sur le Mouve- ment des projectiles dans lair, en ayant égard à leur rotation et à lin- fluence du mouvement tes de la Terre ; par M. Poisson. « Je diviserai ce Mémoire en deux parties : dans Pune, le projectile sera considéré comme un point matériel, c'est-à-dire comme un corps dont la masse est réunie au centre de grecii; et il sagira d'apprécier l'in- fluence du mouvement de la Terre sur celui de ce corps; dans l’autre, on aura égard à la forme et aux dimensions du mobile, dans la vue de dé- terminer, principalement en ce qui concerne les pr ojectiles de l'artillerie, les modifications que leur rotation peut produire dans leur mouvement de translation. C’est la première de ces deux parties que j'ai l'honneur de présenter aujourd’hui al l'Académie. ~» La théorie de la résistance que les fluides en général, et l'air en par- ticulier, opposent au mouvement des corps qui les traversent, n’est, jusqu'à présent, qu'une ébauche très imparfaite. On y assimile cette force à une suite continuelle de chocs du mobile contre les particules du fluide, qui disparaissent et s ‘anéantissent pour ainsi dire, à mesure qu’elles ont été atteintes par ce corps, €t qu’elles lui ont enlevé de pe- tites quantités de mouvement, proportionnelles à leurs masses et à sa vitesse. Newton, à qui l’on doit cet essai de théorie, en avait conclu qu’abstraction fie de la rotation du mobile, et pour une sphère, par exemple, la résistance de l'air est égale au poids d’un cylindre de ce (1) Zoyez p 645 du présent volume, et à la p: 638 la communication de M. Coste. ( 66: ) fluide, ayant pour base et pour opt le grand cercle de la sphère et la hauteur due à sa vitesse. Mais les expériences qu’il fit sur la chute des corps dans l’air, lui montrèrent bientôt linexactitude de ce résultat, et Pont conduit à réduire de moitié, cette mesure de la résistance; on a jugé, depuis, cette réduction trop forte; et Borda a conclu, de ses pro- pres observations, que la mesure de la résistance devait être seulement abaissée aux trois cinquièmes de sa valeur théorique. D’après la théorie de Newton, modifiée par l'expérience, la force retardatrice , rapportée à l'unité de masse, d’une sphère qui se meut dans Pair, a pour expression le carré de la vitesse de ce corps, divisé par son diamètre et par le rapport de sa densité à celle du fluide, et multipliée par un coefficient numérique sur lequel tous les auteurs de Balistique ne sont pas d’accord. Suivant Lombard (1), et en s'appuyant sur les expériences de Borda, ce coefficient serait égal à environ neuf quarantièmes. Mais la loi véritable de la résis- tance en fonction de la vitesse, est beaucoup plus compliquée : dans les mouvements qui sont, ou très rapides, ou très lents, elle paraît s’écarter notablement de la pe an CNE de la vitesse; elle croît sui- dans-le-cas dês très grandes vitesses ; et au contraire, elle e: _sensiD en Bent proportionnel à la simple vitesse, quand ilis'agit-de pe its mouvements, comme les très petites vibrations du aies à secondes (2). » Pour déterminer directement et sans aucune hypothèse, Ja loi de la résistance qu’un corps éprouve en se mouvant dans un fluide, il fau- drait considérer à la fois ce mouvement et celui que le mobile commu- nique au fluide : par leffet de ce double mouvement, le fluide exerce à chaque instant une certaine pression, en chaque point du mobile et normale à sa surface; cette pression, différente de celle qui a lieu dans l'état de repos, est la résistance proprement dite que le mobile éprouve, et à laquelle il faudrait encore joindre la force tangente à la surface, provenant du frottement de ce corps contre la couche fluide qui le touche. C’est ce que j'ai pu faire, en effet, dans mon Mémoire sur les Mouvements simultanés du pendule et de l'air environnant (3), et ce qui m'a conduit à déduire de la théorie, la correction nouvelle que M. Bessel a fait subir, d’a ts batee à la longueur du pendule à see (1) Traité B mouvement des projectiles , page (2) Additions à la Connaissance des Tems , année 1834, page 18. {3) Tome XI, des Mémoires de l'Académie. des- Sciences. "a ae aa” | ( 662 ) J'essaierai, par la suite, d'étendre mon analyse au cas du mouvement progressif des projectiles dans Pair, et de déterminer, s’il mest possible, la pression que le fluide, qu’ils mettent lui même en mouvement, exerce sur leur surface, ou la résistance qu'ils éprouvent, envisagée sous le point de vue que je viens d'indiquer. Je n'ai pas besoin de dire combien la connaissance de cette loi, exacte et générale, serait importante dans beaucoup de questions, et, par exemple, dans le problème de la Balistique. Mais pour l’objet que je me suis proposé dans ce Mémoire, j'ai pu ad- mettre, comme étant suffisamment approchée, la loi ordinaire de la ré- sistance proportionnelle au carré de la vitesse. | » C'est aussi Newton qui a donné le premier exemple de la détermina- tion du mouvement d’un corps pesant dans un milieu résistant, Quand le mouvement est vertical, il a résolu le problème, en supposant la ré- sistance proportionnelle, soit à la vitesse, soit à son carré; mais lorsque le projectile est lancé dans Pair suivant une direction quelconque, il s’est borné à considérer le cas de cette force proportionnelle à la simple vi- tesse, en observant toutefois que ce cas n’était pas celui de la nature. Les deux équations que Newton a dû intégrer pour déterminer les com- posantes horizontale et verticale de la vitesse à un instant quelconque, sont linéaires, du premier ordre et à coefficients constants; et les deux inconnues y sont séparées, de sorte que ces deux équations se résolvent indépendamment lune de l’autre, et que leur solution ne suppose réel- lement qu'une simple intégration immédiate. Il n’en est plus de même dans le cas de la résistance proportionnelle au carré de la vitesse : les deux inconnues entrent à la fois dans chacune des équations du mou- vement, qui ne sont plus linéaires; ét ce n’est que par. une com- binaison particulière, que l’on parvient à y séparér les variables et à les ramener aux quadratures, ce que l’on regarde comme la solution com- plète du problème. Elle est due à Jean Bernouilli , qui Pa donnée dans les E _actes de ig de 1719, plus de trente ans après la solution de Newton, déjà r et à une époque où le calcul intégral avait déjà fait de grands progres. Cependant, Euler, aucommencement de sonmémoire sur cette matière ( 1}, ‘exprime sa surprise de voir que Newton sè soit arrêté au cas de la résis - ites e, et n'ait pas considéré le cas de la ésolu bien d’autres problèmes plus difficiles. On illeurs que la question de la trajectoire dans un milieu résistant en E BE tance proportionnelle à la simple vitess nature; lui, dit-il, qui a résc sait d'a (1) .Mémotires de l’ Académie de Berlin, année 1753. $ ( 663 ) raison du carré de la vitesse, fut proposée comme un défi, aux géome- tres du continent, par un Anglais nommé Keil, qui croyait le problème insoluble, parce que son illustre compatriote ne l'avait pas résolu. Main- tenant le ii numérique des intégrales qui expriment le temps et les deux coordonnées du mobile en fonctions d'une quatrième variable, sef- fectue aussi simplement qe question le comporte, et en poussant les approximations aussi loin qu’on veut. On en peut voir un exemple dans les Exercices de calcul intégral, de Legendre (1 ), où ces coordonnées sont calculées à moins d’un cent-millième de leurs valeurs. » Indépendamment de la force centrifuge provenant de la rotation de là Terre, et qui influe sur le mouvement des corps pesants, en dimi- nuant la gravité, d’une quantité variable avec la latitude; cette rotation produit encore, dans ces mouvements, centaines déviations qu’il est inté- ressant de connaître, soit en elles-mêmes, soit pour savoir jusqu’à quel point elles peuvent tuer sur la trajectoire des projectiles , et s'il est nécessaire d'y avoir égard dans la pratique de l'artillerie. Plusieurs physi- ciens ont mesuré, avec autant de Dee qu'il a été possible, les petites distances dont les Corps qui tombent d’une hauteur considérable, s’écartent du Pics, de la vei ticale: Lap ace et tM. Gauss ont soumis cette question au nais er Miégrant les équations de ce mouvement à très peu près -ca d RE 2 5 à tent: itë ont fait abstraction de la résistance de l'air, qui peut cepen- dant avoir quelquefois une influence extrêmement grande sur le résultat, J'ai donc pensé qu'il serait utile de reprendre ce problème en entier, et en étendre la solution au cas général où le projectile est lancé dans l'air, avec une vitesse et suivant une direction quelconques. » Pour cela, j'ai d’abord formé les équations différentielles dg mou- vement absolu dans l'espace, en rapportant à des axes fixes les coordon- nées du mobile; puis j'en ai déduit. les équations du mouvement apparent, tel que nous l'observons près de la surface du globe, ou rapporté à des axes fixes à cette surface, qui participent, ainsi que nous, à la rotation de la Terre. Ces équations différentielles sont très Ce mais, en prenant la seconde de temps pour unité, la vitesse angulaire du mou- vement diurne est une très petite fraction; ce qui permet de les réduire à une forme plus simple. On en déduit alors quelques conséquences genéiss rales , dont voici les énoncés. 1 » Le mouvement de la Terre empêche un liquide, contenu dans (Tee page 026 61) vase et tournant avec une vitesse constante autour d’un axe vertical, de parvenir rigoureusement à une figure permanente, qui serait celle d’un paraboloïde de révolution, si la Terre était considérée comme immobile. » Si un corps se meut sur une courbe donnée et attachée fixement à la surface du globe, l’équation différentielle de son mouvement ne contient pas la vitesse de rotation de la Terre, et ce mouvement est le même, en conséquence, que si la Terre était en repos. Ainsi, pour une valeur donnée de la pesanteur, résultante de la figure et de la rotation du sphé- roïde terrestre, les oscillations du pendule sont les mêmes dans tous les azimuts autour de la verticale; résultat qu'il était important de dé- montrer, vu le degré de précision que l’on apporte maintenant dans la détermination du pendule à secondes, en différents lieux de la Terre. Mais le mouvement diurne et la direction du plan des oscillations ont une petite influence sur la tension variable que le fil éprouve pendant qu'elles ont lieu, et qui n’est pas rigoureusement la même dans tous les azimuts. ` - » Enfin, quand un projectile est lancé dans l'air suivant une direction quelconque, la rotation de la Terre n’augmente ni ne diminue la distance à laquelle il se trouve, à chaque instant, du plan parallèle à l’équateur, mené par son point de départ. » Avant de chercher les intégrales des équations du mouvement appa- rent, dans le cas général d’une grandeur et d’une direction quelconques de la vitesse initials; j’ ai considéré les cas particuliers les plus simples. Le premier est celui où le mobile part d’un point situé à une hauteur donnée _ au-dessus du sol, et est abandonné à Faction de la pesanteur, sans qu’on lui imprime aucune vitesse particulière, de sorte qu’il commence à tom- ber verticalement. La vitesse à son point de départ, provenant de la rotā- tion de la Terre et à laquelle il participe, étant plus grande que celle qui répond au pied de la verticale, on comprend que le mobile, quand il a atteint le sol, doit s’écarter du Fe de cette ligne, à l’est ou dans le sens du mouvement vrai de la Terre. Mais le cal I peut seul donner la mesure de cet écart, surtout lorsqu'on a égard : à la ‘résistance de l'air : il fait voir, en effet, que la déviation a lieu vers Fest, et qu elle est nulle dans le sens du méridien. Pour comparer. à Pex expérience la formule qui en exprime la grandeur, j'ai choisi les observations de ce genre qui ont été faites en 1833, par M. le professeur Reich, dans les mines de la Saxe. La hauteur de la chute était de 158 mètres et demi; et M. Reich a conclu de la moyenne de 106 expériences, une déviation à l’est, de 28 millimètres et un tiers. Il ( 665 ) a aussi trouvé à très peu près six secondes pour le temps de la chute; au moyen de cette donnée, j'ai pu calculer, sans aucune hypothèse, le coefficient de la résistance de lair que le mobile a dû éprouver; et, -en- suite, la formule a donné 27 millimètres et demi pour la déviation ; ce qui diffère de l'expérience de moins d’un millimètre. Dans le vide, cette - déviation ne surpasserait pas d’un dixième de millimètre, celle qui a lieu dans Pair; en sorte que dans cet exemple, la résistance de lair n’a eu qu’une influence insensible. ; » Quand le projectile part de la surface de la terre, et qu’il est lancé verticalement de bas en haut avec une vitesse donnée, on conçoit que, pendant la durée de son élévation , il doit s'écarter de la verticale, vers l'ouest, ou en sens contraire de la rotation de la Terre. Il semble qu’en- suite, durant sa chute, il devrait se rapprocher de cette ligne, et re- tomber à peu près à son point de départ; mais il n’en est point ainsi. Parvenu au point le plus haut de sa trajectoire, et lorsqu'il a perdu toute sa vitesse verticale, le projectile, en déviant vers l’ouest, a aussi acquis une vitesse horizontale dans le même sens, en vertu de laquelle il continue à dévier dans ce sens, du moins pendant-une partie de sa chute. La diffi- culté analytique que ce.seconé "cas présente, est de raccorder, pour ainsi dire, les deu: _motivements successifs, ascendant et descendant, du pro- jectile, qui sont exprimés par des formules très différentes, lorsque l’on tient compte de la résistance de l'air. Pour appliquer à un exemple la for- mule relative à la déviation totale du mobile, quand il est retombé sur le sol, j'ai supposé que ce corps fùt une balle, tirée verticalement par un fusil d'infanterie, avec une vitesse d'environ 400 metres par secondes. La grandeur de cette déviation varie beaucoup avec celle de la résistance de l'air; en donnant successivement au coefficient de cette résistance des va- leurs qui soient entre elles comme quatre et trois, on trouve des déviations vers l’ouest dans les deux cas, mais d'environ un et trois décimetres : _dans le vide, cette déviation s’élèverait à une cinquantaine de mètres ; en sorte qu’elle est réduite aux cinq cenjièmes de sa valeur, par la plus grande des deux résistances. Re a » Pai encore examiné, en particulier, le cas où la vitesse initiale du projectile est presque horizontale, ce qui comprend , pour fixer les idées, le tir à la cible. On trouvera dans mon Mémoire les formules qui s’y rap- portent et qui en expriment toutes les circonstances, selon que le tir à lieu vers tel ou tel point de l'horizon. Je me bornerai à dire que la vitesse initiale étant toujours d'environ 4oo mètres, et la dista Die P g pe Ces ( 666 ) placée au but en blanc, égale à 200 mètres, les déviations horizontale et verticale de la balle, dues au mouvement de la Terre, s’éléveraient à peine àun demi-centimètre, c’est-à-dire qu’elles n’influent pas sensiblement sur la justesse du tir et sont inutiles à considérer dans la pratique. Ces dé- viations sont également négligeables dans le tir du canon , et dans tous les mouvements qui ont lieu suivant une direction à peu près horizontale. » Dans le cas général, les effets que produit le mouvement de la Terre dans le mouvement d’un projectile, sont d’abord des accroissements positifs ou négatifs, soit de l'intervalle de temps que le mobile emploie à aller de son point de départ au point où il retombe sur le terrain , soit de la distance dn second point au premier, que l’on appelle la portée horizontale. Les signes de ces accroïssements dépendent de-la direction du plan ver- tical dans lequel le projectile est lancé : il y a augmentation dans une direction et diminution dans une autre; leurs valeurs sont exprimées par des intégrales doubles, dont le calcul numérique serait très pénible. Le mouvement diurne fait, en outre, sortir le mobile du plan vertical où il a été projeté; ce qui donne lieu à une déviation horizontale, dont la valeur se compose de deux parties distinctes, exprimées aussi par des intégrales doubles. L’une de ces déviations partielles est indépen- dante de la direction du plan vertical; elle a toujours lieu à droite de Pob- servateur placé au point de départ et tourné vers la trajectoire; à-notre latitude, on peut la considérer comme étant l'effet principal de la rotation du globe; et, heureusement, on en obtient des limites plus faciles à cal- culer que sa valeur même , qui se réduiront en nombres, si l’on veut, au _ moyen de la longueur de la portée et de l à durée du trajet, données par observation , et suffiront pour apprécier la grandeur de la déviation. Eu appliquant, par exemple, ces limites au tir de la bombe, tel qu'il a lieu dans les exercices des polygones, c’est-à-dire sous l'angle de 45°, avec une v esse initiale de 120 mètres par seconde, qui donne une portée d'environ 1200 mètres, pour un projectile de 27 centimètres de. dia- metre et du poids de 5r kilogrammeg (1); on trôuve que la déviation du point de chute sera comprise entre 90 eti 20 centimètres, lorsqu'on tirera dans un plan vertical, tangent au paral e du point de départ. Elle aura lieu vers le midi, quand on tirera vers l’est, et vers le nord, si l’on tire vers l'ouest. En l’évaluant à un mètre} et observant qu'un tel écart à la distance de 120 mètres, répond à un. angl > d'a peu près trois minutes, i} s'ensuit = (1) Le bombe de 10 pouces et de 104 livres. (667 ) que, pour atteindre plus sûrement le but, il faudrait tirer à gauche du plan donné dans un autre plan, qui ferait avec celui-là un angle de trois minutes, dont la considération peut influer sur la justesse du tir et sur la chance attéindes le tonneau, dans les exercices où le canonnier doit ap- porter beaucoup de précision. La déviation horizontale sera un peu moindre et s’observera vers l’est, quand on tirera vers le nord; elle sera un peu plus grande et aura as vers l’ouest, quand on tirera vers le midi. Ajoutons encore, que dans le tir de la bombe à grande portée, par exemple à une distins du but d’environ 4000 mètres, ce qui suppose une vitesse initiale d'à peu près le tiers de 800 mètres, sous l'angle de 45°, et pour un projectile de go kilogrammes et d’un tiers de mètre de diamètre, les limites de la déviation, en tirant à Vest ou à l’ouest , seront à peu près § mètres et 10 oai en évaluant donc sa gran- deur à 7 ou 8 mètres, on voit que dans les Neges, des édifices et des per- sonnes ont pu être atteints par la chute d’une bombe, à cause du mou- vement de la Terre, et d’autres ne pas l’être, pour la même cause. » Ces nombres, et ceux qu’on a cités plus haut, se rapportent à une latitude moyenne; ils varieront : aope le du lieu de å expérience: à rape de la Portée sg leur maximum ; dans les hautes latitudes, ce sont, au contraire, la déviation qui approche de son maximum , et ces accrois- sements qui diminuent : au pôle, la déviation hôcidutile, la même en ce point pour le tir dans tous les plans verticaux, surpasserait d’à peu près moitié celle ge a lieu dans notre région. Partout, les accroissements de la portée et du temps sont tanis, quand la vitesse initiale est dirigée dans le plan du méridien. » Telle est l'analyse de la première partie de mon Mémoire. Je présen- terai incessamment la seconde à l’Académie. Elle renfermera une applica- tion nouvelle des équations générales du double mouvement de rotation et de translation d’un corps solide, trouvées au milieu du siècle dernier par d’Alembert et Euler, mais dont, jusqu’à présent, on avait seulement fait usage en astronomie, pour résoudre les problèmes de la précession des équinoxes et de la libration de la Lune. Les artilleurs y trouveront l'explication précise de certaines irrégularités qu'ils ont observées dans _ les trajectoires des projectiles, et unè comparaison du tir de la carabine rayée en hélice à celui du fusil ordinaire, qui ne sera pas, je l speri sans quelque utilité pour la pratique. -g C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 20.) cs ( 668 ) CHIMIE MOLÉCULAIRE. — Vote de M. Bior. « En appliquant les propriétés de l'acide tartrique, établies dans mes précédents mémoires, je suis parvenu à former des systèmes chimiques permanents, où cet acide entre en combinaison très intime, et qui ont la faculté de prendre instantanément, et à volonté, le pouvoir rotatoire vers la droite, ou vers la gauche, selon qu’on y varie la proportion de leau, qui est un de leurs éléments. De sorte qu’en leur enlevant ou leur ajoutant, à froid , des doses graduées de ce liquide, qui n’a par lui-même aucune ac- tion rotatoire appréciable, on voit le système mixte passer progressive- ment, et continúment, d'une de ces limites à l'autre, en manifestant autant de changements correspondants dans sa constitution moléculaire, par la seule variation de la proportion d’eau qu’il contient. Et ces alternatives peuvent se répéter, pour le même système, autant de fois qu’on le veut indéfiniment. » La continuité de ces effets, et le mode progressif de leur dréduétién me semblent indiquer qu'il faut considérer le déplacement des plans de polari- sation , dans l’intérieur des liquides, d’une façon plus générale qu'on ne l'a fait jusqu’à présent. Mais cette extension , en tout point conforme aux ap- parences des phénomènes observables , n'apporte aucun changement aux | lois des déviations telles que je les ai établies. Elle en donne seulement une idée plus claire et plus analogique avec d’autres faits. .» J'ai été conduit directement à ces résultats, par un travail, que je _soumettrai bientôt à l'Académie, sur l’état et l’action de l'acide tartrique en présence des alcalis , des terres et des acides. Mais, comme les mêmes phé- . nomènes pourraient se présenter à d’autres personnes , indépendamment de tonte. idée antérieure, je vous prie de vouloir bien rs qs ls soient annoncés dans le Rs rendu de l’Académie. » ENTOMOLOGIE ET PHILOSOPHIE NATURELLE. — -Note sur une espèce d'Acarus présentée à l'Académie, dans sa séance du 30 octobre, par M. Rober- ton (1), à qui M. Gros lavait communiquée; par M. Turpiy. ` « Avant de commencer Ja lecture de cette note, la dignité de l'Académie nous fait un Saving d'annoncer es que nous ne venons pas E (1) Immédiatement après la lecture de cette note, M. ibana nous a écrit que re nt dr Ge CRE RE Ps Tes PET 2 a a e a ( 669 ) es : faire un rapport sur un sujet beaucoup trop aw dessous des travaux sérieux et positifs dont elle s'occupe habituellement, et sans la trop grande publicité donnée à un petit animal qui n’en valait pas la peine, et sans son envoi à notre examen par M. le Président , nous l’aurions laissé tomber dans l'oubli le plus absolu, ainsi que les idées émises sur son origine mystérieuse. | | » Mais, en y réfléchissant, nous avons cru pouvoir, pour notre propre compte seulement, étudier l'animal, dans l'espoir que nous avions de reconnaître son identité avec quelques espèces déjà signalées, et de le renvoyer chez lui, c’est-à-dire au milieu de quelques farines gâtées, comme on le fit il y a trois ans, en chassant pour toujours, l’Acarus domesticus du bubon des galeux, et en le renvoyant à son humble fromage (1). ` » Nous avons aussi pensé que, par occasion, nous pouvions être un peu utile à l'Entomologie, en lui donnant une description et une figure de plus. » Cela fait, placé sur la pente de notre sujet, nous nous sommes laissé entrainer à manifester notre opinion toute personnelle, sur la prétendue origine de cette petite araignée. microsce pique. AGE » L'Acarus de M. Crossssdônt un seul individu était conservé dans de à éntenu dans uné très petite fiole, a offert à notre examen | suivants : rte: `» Vu à l'œil nu, et encore renfermé dans le flacon, il ne paraissait qu’un point blanchâtre qui, en raison de sa pesanteur spécifique, occu- pait toujours le fond de la fiole. iy » La loupe faisait voir un petit corps ovoide et hérissé de poils longs _et divergents. | » Sorti de l'alcool , séché autant que possible, puis placé entre deux lames de verre dans une couche mince de vernis blanc, afin de rendre toutes ses parties plus transparentes , et par conséquent plus faciles à ne mien tr l’Acarus présenté par lui à l'Académie, ne lui était pas parvenu directement par ` M. Cross, mais. bien par M. Buckland, à qui M. Cross en avait donné plusieurs indi- vidus, qui, comme on doit le supposer, offraient plus de femelles que de mâles; spèce comme chéz tant d’autres; ce qui ’Académie, s’est trouvé une femelle prête suivant la coutume naturelle chez cette e explique comment le seul individu offert à I à pondre l’œuf qu’elle contient. (1) Pour peu que cela continue, les Acarus deviendront, de tous les a plus célèbres. ss | Ce étudier, nous l’avons soumis à l’action du microscope, armé de grossis- sement d'environ 280 fois le diamètre.. » En cet état d'observation, nous avons vu que le corps est de farme ovoïde, que le ventre est légèrement aplati et le dos très bombé, par- ticulièrement vers l'arrière du corps. » La peau du dos parait chagrinée ou comme parsemée d’une infinité de très petits mamelons, dont un certain nombre, plus gros que les au- tres, distribués çà et là, servent de base ou de bulbe à de longs poils ou soies raides qui se dirigent dans tous les sens, et dont la plupart sont au moins aussi longs que le corps de l'animal. » Tous ces poils, plantés et dressés sur le dos bombé de cette espèce d'Acarus , lui donnent l'aspect d’un porc-épie microscopique, auquel le museau allongé contribue encore. » Nous n'avons pu découvrir, par transparence, aucune trace d'estomac, d'ovaire et de poches latérales pulmonaires. =» L'anus se distinguait faiblement par une légère Ébisérure située dans la direction de la ligne médiane et à la partie postérieure de mi domen. » Mais on voyait très clairement un gros œuf ovalaire, comme ceux, souvent au nombre de deux, trois et même quatre, que l’on aperçoit dans le corps transparent des Acares domestiques femelles , du fromage et de la farine (1), et dans ceux, du même sexe, de l'Acarus de la gale humaine (2); comme le représente lé dessin que nous avons l'honneur de mettre sous les yeux de l’Académie. -» Cet œuf, dont les deux bouts sont tée: dont la longueur est de ; de mill., a cela de remarquable qu'il se trouve dans le seul individu envoyé par M. Cross, comme si le hasard avait voulu nous fournir la preuve maté- rielle du mode de reproduction, bien connu chez les Acariens ,de cet 4ca- rus que l’. on suppose pouvoir produire à volonté, sans mère qui précède, et à l’aide seulement de molécules élémentaires flottantes dans l’espace. - » De la partie antérieure du corps sort une espèce de tête à museau al- longé, difficile à étudier dans sa composition ; mais dans laquelle pourtant on voit assez bien une lèvre supérieure échancrée à son extrémité , sous la- quelle s’allonge un suçoir en forme de stylet et sous laquelle encore, mais situées latéralement, s se trouvent t deux grandes mandibules mobiles, poin- (1) Acarus siro , Fab. (2) Acarus scabiei , Fab. r (67: ) | tues et légèrement courbées de dehors en dedans (1). Plus intérieurement et dirigés dans le même sens , paraissent deux palpes , moins longs que les mandibules et peen cachés par elles et par la lèvre qui les protègent. » N'ayant eu qu’un seul individu à notre disposition , il ne nous a pas été possible de constater l'existence d’une lèvre inférieure, si grande et si ap- parente dans l’Æcarus de la gale humaine. » Nous n’avons pas été plus heureux sous le rapport des deux petits yeux lisses situés sur le col des espèces de ce genre. » Du pourtour d’une sorte de sternum étroit, allongé, partent huit mem- bres appendiculaires, tous locomoteurs, articulés et se dirigeant , les quatre antérieurs en avant et les quatre postérieurs en arrière. Tous se composent du même nombre de pièces; mais, chose qui se remarque chez beaucoup d'insectes, d'Arachnides et de Crustacés, les deux paires de pattes anté- ricures sont plus courtes, plus épaisses et plus robustes que les inférieures qui sont plus longues et en même temps plus grêles. Gette différence peu sensible chez les Acares du fromage et de la farine, est très grande dans Pacarus de la ca ne . où, sans un examen attentif, on serait presque » Cha es de sept articles? sans y rater le tarse : d’un ner qui et trian- gulaire et que l’on peut considérer comme la hanche, d'un second et d’un troisième plus longs que la hanche, d’un quatrième plus long que les deux précédents, d’un cinquième moins long que le quatrième , d’un sixième et d’un septième plus longs et plus grêles que les autres, et dont le dernier se termine par un très petit tarse transparent, qui nous a semblé bilobé et muni d’un seul ongle recourbé en-dessous. » Sur le bord supérieur des articles, moins celui qui forme la hanche, se trouvent un ou deux poils raides et droits. » La longueur réelle du corps et de la tête est d’un demi-millimètre. » L'Arachnide de M. Cross paraît constituer une espèce nouvelle du genre Acarus. Les espèces décrites et figurées dont elle se rapproche le plus, sont celles du fromage et de la farine, et peut-être plus p ment de l'Acarus dimidiatus de Hermann (2). Elle diffère des des a mières, aia du faux corselet, par les deux articles plus me = d a Il est probable que ces mandibules se terminent en pince. F d (2) Hermann. Mém. apt., VI. 4. a ans les deux De de pets posté- i ( 672 ) ie effilés qui précèdent le tarse, par la forme du corps qui est plus ovoide, plus courte et plus bombée, et enfin par les nombreux et longs poils qui hérissent tout le dos. Elle se distingue de l’Æcarus dimidiatus, qui a le corps sphérique avec un simulacre de corselet plus coloré que le reste de l'abdomen , par le manque des petits poils courts qui recouvrent la surface des huit membres appendiculair es de ce dernier; mais elle s’en rapproche par les nombreux poils qui recouvrent en rayonnant toute la partie” du dos. » Nous proposons de donner à cette espèce, en supposant- qu’elle se maintienne nouvelle et qu’elle conserve le nouveau mnde de son origine, le nom d’Acare horrible (4carus horridus). » Jusqu'ici nous sommes resté strictement dans le positif de l’histoire naturelle; nous avons observé, décrit, figuré, compté et mesuré toutes les parties constituantes du petit animal. Nous avons, par ces moyens, constaté que la petite fiole présentée à l'Académie par M. Roberton, contenait bien l’animalcule ou l’Æcarus annoncé; ce qui, du jane pouvait se voir à la vue simple comme un point blanchâtre. » Qu'il nous soit permis, maintenant, de dire quelques mots sur l'o- rigine singulière, disons plus sur la singulière fabrication d’un animal si compliqué, quoique microscopique, si élevé dans l’échelle organiques et dont la structure se compose comme on l’a vu : 1° d’un corps; 2° d’une tête formée de deux lèvres , de deux mandibules, de deux palpes, d'un suçoir , d’une bouche et de deux yeux; 3° d’un estomac et d’un anus; 4° de 3 ; pulmonaires latérales (1); 5° d’un ovaire contenant des œufs = Eiis femelles; 6° de huit membres appendiculaires composés chacun de huit articles, y comprisle tarse; T d’une pees hérissée de poils longs et nombreux. »Comme on le voit, on ne pourrait guère 1e oaa davantage lorga- nisation de cet animal, chez lequel, en outre dece que nous venons de dire , il y a des sexes distincts; chez lequel il y a accouplement et féconda- tion nécessaire à la reproduction des individus de }” ; chez lequel, pour être conséquent, il faut admettre des organes génitaux; chez lequel, enfin, les femelles font et pondent des œufs, d’où éclosent de jeunes in- dividus, qui n’ont d’abord que six pe Fu 2 l'époque où , se dépouil- lant de leur peau, ils en montren: de plus qui s'étaient développées a EPE S T a + peu à peu s ous dép r (1) La contraction de I’: animal, plongé depuis quelque temps dans 4’ alcool, nous a empêché d’y voir iaae les yeux et les poches pulmonaires. ( 673 ) » Si M. Cross croit avoir formé de toute pièce un animal d’une organisa- tion aussi élevée que l’est celle de son Acarus , en n’employant seulement que de simples éléments de matière, comme ceux qui pourraient s’isoler de la surface d'une pierre vésuvienne entretenue humide par du silicate de po- tasse étendu, sursaturé d'acide muriatique et constamment électrisée ; croyance dans laquelle nous savons de bonne part que le nouveau créateur se fortifie tous les jours un peu plus, nous nous permettrions de dire que M. Cross nous paraît n'avoir pas suffisamment étudié l’organisation et la physiologie comparée des êtres vivants, sans lesquelles connaissances, un physicien, même très habile, peut étrangement se tromper en se croyant plus puissant qu’il ne l’est. Quà l'aide de matériaux élémentaires puisés „dans l’espace, il obtienne des conglomérations diffuses ou des congloméra- tions régulières ou cristallines, cela se conçoit aisément; mais de ces for- mations inorganiques à la création de l'être organisé le plus simple, il y a, pour nous, une distance immense. » Avant de songer à faire des animaux aussi compliqués que des Aca- rus, essayons seulement de fabriquer ou d'obtenir des globules de Protos- phéries et des filaments. de Protonemes (1); les deux productions organi- sées qui nous paraissen tal as simples du règne organique, qui sont le b organisa e ga . + tion. et qui À er à but de lorga: quent l'instant où la matière se globulise et se file pour servir l'instant d’après à la formation ou à la tissure des diverses masses tissulaires de tous les autres êtres, soit végétaux, soit animaux. | » Dans ces globules et ces filaments si simples on ne peut apercevoir au- cune granulation intérieure pouvant servir à leur reproduction. D'après cela on pourrait peut-être croire que ces deux sortes d'êtres, véritable- ment élémentaires de ceux d'un ordre plus élevé, sont des productions organisées formées immédiatement de la matière. Mais qui peut nous as- (1) Protosphæria simplex , Turp. Protonema simplex, Turp. Dictionnaire des Sciences naturelles , atlas botanique, tome IT, planchs I et IJ. Nous possédons en ce moment, à l’état vivant, un nombre idérable de Protonè filamenteux qui vé- gètent pêle-mêle avec des Hæmatococcus et des Heterocarpella geminata. + Nous nous ferons un véritable plaisir de les montrer, sous le microscope , aux pêr- sonnes qui tiendraient à voir par leurs yeux l’un des deux êtres organisés les plus simples du règne organique par rapport à l’homme qui en est le pius composé, : Les Protonèmes sont des êtres complets dans leur espèce; ils ne sont point un thal- lus ou une tige précédant ou pré t une fructification terminale quelconque con par exemple , le byssus du cha: -a \ à ( 674 ) surer que ces Protosphéries et ces Protonèmes ne contiennent pas des globules reproducteurs qui échappent à l’action de nos plus puissants microscopes actuels : ou bien, ce qui reviendrait à peu près au même, qui peut dire que ces végétaux si simples et en même temps si petits ne se di- visent pas en particules au moment où la vie d'association les abandon- ne, de manière à ce que chacune des particules, animées d’une vie nou- velle et indépendante, devienne une sorte de bouture qui reproduit l'espèce. Si ce ne sont là que des suppositions, au moins ont-elles le mérite d’être en accord parfait avec ce "i se passe partout ailleurs que dans ces deux seules productions. » Toutes nos études microscopiques sur les êtres organisés, soit végé- taux, soit animaux, les plus petits dans leurs dimensions , comme les plus. simples dans leur structure, nous ont toujours montré que leur mode de reproduction était entièrement soumis au pouvoir d’une mère semblable qui précède, laquelle, seule, peut, en puisant ses matériaux nutritifs dans l’espace, s'étendre en un germe destiné, par isolement, à la repro- duction et au maintien de l'espèce. » C’est ainsi qu’à mesure que nous avons mieux étudié comparativement les êtres organisés et que nous nous sommes approchés des plus petits à l’aide du microscope, que nous avons vu disparaître successivement ces nombreuses générations présumées spontanées, sortes de fantômes qui ne pouvaient supporter la lumière d’une véritable et constante observation. » D'après nos propres connaissances , acquises par une longue suite de travaux en organisation et en physiologie, nous nous permettrons de dire que M. Cross wa point créé, n’a point construit de toutes pièces lAcarus horridus à Vaide des seuls moyens qu’il indique. Ces moyens , en suppo” sant même qu'ils aient été indispensables dans cette circonstance à lap- parition de l’animal , n’ont été que de simples stimulants qui, semblables à ceux qui excitent et favorisent la germination d’un grain de blé, ont hâté l’éclosion d'œufs pareils à celui que contient l'individu femelle envoyé par M. Cross lui-même ; œufs qui se trouvaient pondus ou apportés à la surface des pierres vésaienmis mises en expérience, » Ignorant les travaux écrits par M. Cross sur la pa atióh artificielle et à volonté de son Æcarus, nous ne savons pas si l'animal sort de l'ex- périence dans son état le plus complet ou si, ce qui serait plus en rapport avec la loi qui préside au développement de tous les êtres organisés , il passe par toutes les phases de développements et de métamorphoses que nous connaissons si bien chez toutes les espèces d’Æcarus. Si, dans lex- f ( 675 } périence , il commence par n’être qu’un point , puis un globule , puis un œuf, ensuite un jeune Acare n'ayant encore que six pattes et enfin un Acare parfait avec huit pattes , mâle-ou femelle sans œufs où contenant des œufs comme celle créée par.M. Cross, et dont nous avons l'honneur de mettre sous les yeux de l'Académie la figure que nous en avons faite à l’aide du microscope, Mais, dans cette manière d'envisager la fabrication de l’Acarus de M. Cross, il resterait encore une assez grande difficulté , celle de savoir où et comment ces animaux, naturellement si voraces, trouve- raient la pâture nécessaire à leur développement, car les êtres organisés ne-peuvent augmenter en étendue et en poids, qu'en prenant autour deux la matière nutritive qui s’y trouve, et qu'en se l’assimilant à l’aide d’un pouvoir mystérieux qui leur appartient. » La physiologie actuelle plus éclairée , par conséquent/peu crédule en fait d'organisations spontanées et surtout d'organisations sp tanées faites de main d'homme et à volonté; bien convaincue, par les faits observés , que tous les individus organisés résultent, par extension tissulaire, d’une mère semblable qui précède et qui, seule, a reçu de la nature le pouvoir de sa reproduction ; la physiologie-peu exigeante ne demande point à la physique et à la chimie synthétique la construction, en dehors des labo- ratoires viva nt elle vient de parler, dun Æcarus, qui est un animal presque aussi compliqué qu'un mammifère; mais seulement celle d’un simple globule muqueux de protosphérie doué , bien entendu, des pro- priétés ou attributs de la vie organique, celles de l’absorption, de lassimi- lation , de l'accroissement déterminé et de la reproduction de Pespèce: « Ce simple globule, quoique à cent lieues de lAcarus de M. Cross, serait plus que suffisant pour excitér au plus haut degré l'admiration des physiologistes observateurs et philosophes ou, plus vraisemblablement en- Qi ‘core, leurs nouveaux doutes. » En procréant son animal, M. Cross est loin d’avoir eu le mérite de la priorité de l'invention, mais il a eu au moins celui de mieux préciser l’ob- jet de sa création en le désignant sous le nom d’Acarus , et en nous le montrant en nature. Il est regrettable que d'une source aussi nouvelle qu'’inattendue, il en soit sorti d'abord l’une des plus laides bêtes de la créa- tion naturelle; mais attendons, puisque ce n’est là qu'un début. » L'auteur d’un ouvrage fort bien écrit sur un sujet semblable (1} nous PS ES Re CE _a aussi parlé d’une foule de végétaux et d'animaux créés par lui et par [en J .-B. Fray, Essai sur l'origine des corps organisés et inorganisés » 1817. C. R. 2° Semestre 1837. (T. V, N° 20.) H _9 ( 676 ) des moyens aussi simples et aussi chimiques. Jl est vrai qu’il n’a point fait voir ses productions (1) et qu'à leur égard il s’est tenu dans ce vague qui compromet peu, mais aussi quin'inspire aucune confiance. Il y en avait, dit-il, qui ressemblaient à des écrevisses , à des araignées , à des sangsues, à des moucherons volants avec deux ailes déployées; il y en avait qui, comme la cuillère manquée du fondeur, n'étaient que des ébauches d’in-- sectes, dont les uns manquaient encore de tête et les autres de pattes. » Quand on a le rare bonheur ou le privilége exclusif de faire d'aussi étonnantes découvertes , il faudrait d’abord bien s’assurer si l’on veille et avoir ensuite la force de se taire jusqu’à ce que des hommes spéciaux et compétents aient contrôlé et constaté les faits par leurs propres sens. » Par une semblable conduite combien éviterait-on, aux connaissances positives, susceptibles d’être acquises par l’homme, d'absurdités qui, une fois introduites dans les sciences toujours si simples, s'y cramponnent de manière à ce qu’il faut quelquefois des siècles pour les user ou les en faire déguerpir. » Explication de la Planche. Fig: I. Cercle dans lequel on trouve un point qui indique la grosseur naturelle de l’animal. Fig. II. L'animal vu sous le microscope. RAPPORTS. CHIRURGIE. — Rapports sur une nouvelle méthode de traiter les fractures. (Commissaires, MM. Breschet, Larrey rapporteur.) : « Dans sa séance du 25 septembre dernier, l’Académie nous a chargés, M. Breschet et moi, de lui rendre compte d’un travail communiqué dans cette même séance par M. le docteur V elpeau, professeur de Clinique chirurgicale à l'hôpital de la Charité. » Ce travail est intitulé : Note sur une nouvelle méthode de traiter les fractures des jambes en permettant aux malades de marcher. : » Une fracture de jambe étant donnée, la réduire et la maintenir de » telle sorte que le malade puisse se lever et marcher le lendemain. » Tel est, dit M. Velpeau, le problème chirurgical dont il a soumis la solution au jugement de l’Académie. (1) Nous voulons dire à des hommes capables de les apprécier comme naturalistes. ‘ doit lé Ent, Turpin del. »Nov1837. (677) » Avant d'examiner ici le procédé proposé par M. Velpeau, nous croyons devoir déclarer que ce praticien s’est fait un devoir de recon- naître que tout ce qu'il rapporte dans son Mémoire appartient, comme point de départ, à l’un des membrés de votre Commission { M. le rappor- teur), ét que le procédé en lui-même, qui n’est qu’une modification de l'appareil inamovible dé M. ‘Larrey, a été imaginé par M. Seutin, ainsi que lexprime M. Velpeau. (Foy. son Mémoire et les Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, 25 septembre 183.) » Après avoir discuté les deux systèmes entre lesquels se partagent au- jourd’hui les praticiens relativement à l’époque où il convient d’appliquer l'appareil contentif, et s'être prononcé pour celle qui prescrit de l'appli- quer le plus promptement possible, l’auteur expose comment il est arrivé à la solution du problème qu'il s'était proposé. : » Quelle que soit la nature de la fracture, M. Velpeau procède immé- diatement à sa réduction. Cela fait, il entoure le membre de compresses trempées dans une liqueur résolutive et d’un bandage modérément com- pressif, s'étendant de la racine des orteils jusqu’à l'extrémité supérieure de la jambe. On enduit alors le bandage d’une couche épaisse dé colle d'á- midon (préparée comme celle dont on se sert pour empeser le linge), puis, avec une äütre bande, on entoure le membre en redescendant vers l'ex- trémité inférieure. Ces nouveaux tours sont collés comme les premiers auxquels ils adhèrent, excepté vers le bas où ils sont séparés par quel- ques remplissages qu’on place de chaque côté du tendon d’Achille, Quatre bandes de carton mouillé sont ensuite appliquées derrière la jambe, en devant et sur les deux côtés ; elles sont fixées par deux nouveaux tours de bande du talon au genou et du genou au talon. Ces bandes sont enduites de colle comme les premières. » La dessiccation de tout l'appareil s’opère, dit M. Velpeau, dans l'espace de deux à quatre jours, et dès ce dernier moment les malades peuvent marcher à l'aide de béquilles, le pied étant suspendu au moyen d'un long étrier qu'on noue autour du cou. Avec ce traitement ces sujets n’ont pas à craindre, dit toujours l’auteur, de s’étiolér, de s’écorchér au tit, de voir leurs digestions et la plupart des autres fonctions se troubler et s’af- faiblir par suite de l'inaction de tout le corps. » Nous osons dire à l'avance que ces dernières assertions sont exagérées. » M. Velpeau, en faisant ensuite l’éloge de Vidée nouvelle, qu'il dit avoir eue le premier, de faire marcher les personnes, après avoir enveloppé leurs jambes avec trois ou quatre couches de linges et des plaques de | | go.. (678) carton imbibés de colle d’amidon, présente à l'Académie plusieurs sujets atteints de fractures simples, et la jambe enveloppée de cet appareil. » Avant d'aller plus loin, nous ferons remarquer que le vulgaire, qui s’est arrêté au titre du Mémoire de M. Velpeau, et qui a vu ces sujets assis dans le vestibule de la salle académique, s’est persuadé qu'ils marchaient réellement.sur la jambe fracturée comme sur l’autre. Ce serait là un ré- sultat fort surprenant; mais il n’en est rien. Le blessé, qui est porté sur des béquilles très hautes, se donne garde d’une part de laisser toucher son pied à terre, et de l’autre il a le soin, comme le dit M. Velpeau lui-même à la fin de son Mémoire, de le suspendre au moyen d’un étrier. à longs rubans qu’il passe autour du cou, et il exerce ainsi la progression ou une locomotion, mais il ne marche point avec sa jambe fracturée ainsi qu’on l’a cru, puisqu'elle est suspendue. On s’est étayé de l'exemple des animaux qui ne restent point au repos lorsqu'ils ont une patte cassée, et qui la por- tent en lair, bien qu’ils n’aient pas à leur disposition, comme l'homme, l’'étrier dont celui-ci se sert avec tant d'avantages. Il n’en est pas moins vrai qu’on trouve chez les animaux le cal de leurs membres rompus dif- forme et irrégulier. » C’est autant pour soustraire nos blessés à la captivité que pour leur conserver une jambe et prévenir les accidents graves qui accompagnent. souvent les pansements fréquents des plaies des membres avec fractures, que votre rapporteur imagina, dans les premières campagnes de Prusse et de Pologne, où d'ailleurs les stations. de la gr nés élaient r rares et pénibles, i Ae ra. 2 es il était aussi mis en usage pour les aies qui tent de amputation primitive des membres, pour celles des articulations, les entorses, et en général pour toutes les plaies récentes, après les avoir toutefois simpli- fiées. Un grand nombre de militaires, après avoir subi des opérations graves sur les champs de batailles qui ont été livrées à de grandes dis- tances du sol de la France, telle que celle de la Moskowa, par exemple, sont arrivés à leur dernière destination complétement guéris et sans avoir reçu un seul pansement {2). » Pour atteindre le but désiré dans Hanae pe fractures des jambes, votre reppana mit toute son. attention à donner à son appareil toutes les (2) Forez le 3: a de la Clinique Poser du rapporteur. (2) Forez le 5° vol. du même ouvrage. ( 670 ) qualités propres à le rendre simple et d’une facile application, afin que le blessé füt , dans les occurrences difficiles, en état de se transporter au loin à Paide de béquilles et d’un étrier pour tenir le pied en suspension. * » Enfin , on eut bientôt à se louer de l'emploi de cette nouvelle méthode peu connue des praticiens , bien qu’elle date de plus d’un quart de siècle. » M. le rapporteur se livre ici à une comparaison détaillée de son pro-- cédé avec celui de M. Seutin , adopté par M. Velpeau, et termine par les conclusions suivantes qui sont sanctionnées par l’Académie. « Nous exprimons le désir que les praticiens expérimentent concurrem- ment ces deux appareils, et en attendant qu'on puisse porter un juge- ment définitif daprès ces nouvelles expériences, nous pensons que .M. Velpeau, dont le zèle et la sollicitude pour les intérêts de la science sont bien connus, mérite des éloges pour avoir adopté lľappareil de M. Seutin, qui n’est qu’une modification de l'appareil inamovible qu’un membre de la Commission (votre rapporteur) a imaginé, et dont il a fait. connaître tous les avantages pratiques, sans qu'il croie devoir se pronon- cer ici sur les avantages réels ou apparents des modifications qui sont dues à M. Seutin. » Un second rapport de M. Larrey est relatif à la méthode proposée par M. Seutin , chirurgien en chef de l’armée belge. Voici les conclusions : « Depuis l'invention desappareils à bandelettes ou à 18 chefs, d’ Ambroise Paré, et des appareils analogues qu’on doit à ses successeurs, le bandage roulé avait entièrement perdu son crédit pour le traitement des fractures , et M. Seutin ne conteste pas cette vérité, puisqu'il emploie le bandage à 18 chefs, et plus souvent encore le bandage de Scultet, ainsi qu’un de vos Commissaires, M. Breschet, en a vu récemment faire l'application à Bruxelles , par M. Seutin lui-même. Au reste, une expérience plus longue fera connaître, sans doute, la différence qui existe entre cet appareil nouveau et ceux usités jusqu’à ce jour. Cependant votre rapporteur pense que le mode de pansement des fractures des membres pelviens , imaginé par M. le chirurgien en chef de l’armée belge, ne saurait toujours rem- placer celui qui a été créé et mis en pratique par les chirurgiens militaires français , avec un si grand avantage depuis une trentaine d'années. » En résumé, vos Commissaires ayant reconnu des vues ingénieuses dans l'invention de cet appareil, dont l'application a obténn de nombrënx succès, ils ont l'honneur de vous proposer d'adresser des remerciments à ` M. le docteur Seutin, en attendant qu’une expérience comparative plus ( 680 ) étendue, ait démontré définitivement les avantages de la modification qu'il a apportée à l’appareil inamovible. » Ces conclusions ont été adopt ] i $ I après quelq deM. Roux, qui pense que le nouvel appareil a sur celui de M. Larrey certains avan- tages sous le rapport de la simplicité et de la solidité. MÉMOIRES PRÉSENTÉS. MÉCANIQUE. — Théorie de la machine à vapeur, et calcul des machines à vapeur, locomotives ou stationnaires, à haute ou basse pression , avec ou sans détente , et avec ou sans condensation; par M. pe Pamsour. (Extrait par l’auteur.) TROISIÈME PARTIE. — Application des formules aux divers systèmes de machines à vapeur. « Après avoir établi les formules du calcul des machines dans le cas le plus général, c’està-dire en y comprenant l'effet de la détente de la vapeur, celui de la condensation, et celui qui résulte d’une pression quelconque de formation dans la chaudière, nous allons passer à l’appli- cation de ces formules aux divers systèmes de machines en usage. » 1°. Machines à haute pression, stationnaires, sans détente et sans condensation. — Dans ces machines, la vapeur agit à une pression con- sidérable sur le piston, pour produire le mouvement, | andis que la pres- sion atmosphérique en neutralise une partie par son action sur la face opposée du piston, qui se trouve en communication avec l'atmosphère. » Les formules convenables au calcul de ces machines se déduiront donc des formules générales en supposant la détente nulle, c’est-à-dire en faisant L'=L, et en remplaçant la quantité p par la pression atmo- sphérique. En outre, on voit que pour ces machines, la détente n’étant susceptible d'aucune variation, puisque cette détente n'existe pas, le troi- sième cas, considéré pour les machines en général, ne pourra se présenter. Il n’y aura donc que deux circonstances à observer dans leur travail, sa- voir, le cas où elles fonctionnent avec leur charge maximum ou de plus grand effet utile , et le cas où elles fonctionnent avec une charge quel- conque. Ainsi, l’on voit que les effets de ces machines se détermineront par les équations suivantes : RE (68: ) Formules pour les machines rotatives stationnaires, sans détente. Cas général, ou d’une hig Cas de maximum d'effet quelconque. i utile, mSP s 10 L f REP ET E u T7 a ‘(L+o APEP) r ô PER =T E Perses TER Ad p— f), s ottwietri L+c s—% L+c = ) ; ER FEA tsere Dra m d b. ? mSPE _w(p+f) LE ee P AR CF. apo nus SEDEF” "Ra E". max. mb, mehir F = teens sn. ... F — 33000 3 het E eo TER r o ET, n E"! Si + nn ns ss... Empe a , E a E Q° in RS nee. ne e QE = Te » Le degré d'ouverture du régulateur se traduisant tonjours par une variation dans la vaporisation effective S, ainsi que nous l’avons développé dans la première partie de cemémoire, ces formules seront toujours vraies, quelle que soit ouverture effective du régulateur, pourvu qu’on y mette. pour Ssa valeur réelle, observée dans chaque cas. » Pour montrer une application de ces formules, supposons qu il sa- gisse de déterminer les effets que l’on peut attendre d’une machine de ce système ji construite, et dont les dimensions soient connues, sa- voir : I cylindre Fe 17 pouces de diamètre, ou a = 1.57 pied carré; Course dupiston, 16 RSS ou L = 1.33 pied; Liberté du cylindre, = de la course, ou c = 0.066 pied; Vaporisation effective, o.67 pied cube d’eau par minute, ou S =o. 67 pied cube; Consommation de coke dans le même temps, 8 livres, ou n = 8 Ibs; Pression dans la chaudière, 65 livres par pouce carré, ou P = 65 X 144 lbs; Et par conséquent le saon de la vapeur dans la chaudière, 435 fois celui de re 'eau, ou m = 435; Enfin, la Plessis i paa ou p= 14.7 X 144lbs; ( 682 ) » Pour être en état d'appliquer les formules, il reste à connaître les deux quantités f et J, c’est-à-dire le frottement de la machine fonction- nant sans charge, et son frottement additionrel par unité de la charge r; mais nous pouvons avoir une évaluation de ces deux quantités d’après nos propres expériences sur les locomotives. Dans celles-ci, le frottement de la machine fonctionnant sans charge, et déduction faite de la force néces- saire pour le transport de la machine elle-même, revient à 1.5 Ib par pouce carré de la surface du on et le frottement additionnel causé par une résistance quelconque est — pd. cette résistance; nous prendrons ici, en conséquence, ; J.=: 19 K 1 bo et = 0.06. »-En faisant donc le calcul avec ces données , on obtient les résultats suivants, pour les effets qu'est capable de produire cette machine, à sa vitesse de maximum d'effet utile et aux vitessés respectives de 250 et 300 pieds par minute, pour le piston. y = OR « 250 ... v == 177 Vitesse du piston, en pieds par minute ; ar. 4,710... 6,353. 10,408 Charge totale da piston, en livr.; SRE Charge du piston, en livres par 144 ges a a ee. d6n0f pouce carré; a a E E .: K Fous en pieds cubes LE" =a Ais, oo... 1,588, 000. Sza vaio gai i st util e, vre RER ET. + pied par minute ; F” t. = 43 a Es | z 6 Foree utile , en chevaux ; Eu ibeo = 170,925... FE te ne Soa Effet utile p3 1 livre de ake, en livres élevées à 1 pied par min. Ev:re—= 2,112,550... 2,370,200... 2,747,400 Effet utile dû à la vaporisation ; de 1 pied cube d’eau, en livres élevées à r pied par minute; gera 0. 187 et. Or ee D Quantité de coke, en livres, qui ` produit la fori d’un cheval ; Qr = 0.016 ... O.o14 ... 0.012 Quantité d’ eau, en pieds. cubes, qui produit la force d’un chev. » Tels seront les effets produits; cependant si la machine brülait de la houille au lieu de coke, il y a lieu de penser que les effets dus à la com- bustion de 1 livre de combustible seraient Eure = 276,115 lbs, et Q®™:r 14 = 0,120 lb, A ( 683 ) » Machines à haute pression sans détente, locomotives. Ces machines n'étant qu'une application particulière des précédentes, les formules propres à les calculer seront semblables à celles qu’on vient de donner; cependant il s’y présente de plus quelques circonstances accessoires , et c’est ce qui rend nécessaire de les traiter à part. » Ces circonstances sont : 1° que la machine est obligée de trainer son propre poids, ce qui diminue d’autant son effet utile; 2° que la va- peur perdue étant lancée dans la cheminée par l'orifice de la tuyere, pour y créer un courant artificiel propre à activer le feu, il en ré- sulte qu’une certaine force est dépensée par la machine pour chasser cette vapeur avec la vitesse nécessaire; 3° que le train que conduit la machine ayant à lutter contre la résistance de Fair, et cette force crois- sant comme le carré de la vitesse, il en résulte une résistance variable | à ajouter à celles déjà considérées; 4° que ces machines sont sujettes à une perte considérable de vapeur par les soupapes de süreté, et jusqu’à ce que ce défaut soit totalement corrigé, il est nécessaire d’en tenir compte; 5° enfin, que la vaporisation de la machine paraît augmenter avec sa vitesse, à cause que le coui “artificiel au moyen duquel on excite le $ Cas général. oi $ ; Cas du maximum d'effet utile. = pesei Eo Jin aED EHe AEP p] bhe ma ‘LE! “mSPL _a(f+p+po) apeo). ar PSPP) æ A Er. HV) TT Ur s alu) G+etev)Eftp+pe)] Le. g Lte | 3 mP + E e 3 z, š mo ME mSPL av(f+p +p £21 $ 1 i dE: =p ie te C.R. 1337, 2° Semestre. (T. V, N° 0.) HF EE pp v-(1+0)(e+8v*)], ee -> taR ui u. max! Fech, — E eee . E I a — am -33000 ` é 33000 ? E”- j È -E2 marz. Priboi R TES EE A ET Enxlbeo. — —, n n E 3 Ẹ! max. EURE = cesser sssss ere eesceseresees NE EE NE gera Denon CC .... grrr — 230007 Er: . d . s.ko . . . E" max. ? Gia 380008 E T OR .. Queue 2000 8 - Er £ r max. ‘ » Dans l'application de ces + on remarquera que celle qui donne la vitesse pour le cas général, contient encore deux termes : p'v et ge*, qui sont fonctions de v; mais pour éviter la solution d’une équation du 3"° degré, on fera une alor approchée de la vitesse, et l’on calculera ainsi une valeur approchée de chacun de ces termes, que l’on introduira comme des constantes dans l'équation; puis on en tirera la valeur de v. Avec un peu d'expérience de ces machines, le premier essai fait ainsi conduira à une valeur de v suffisamment exacte. Si cependant il arrivait que le résultat montrât qu’on s’est trompé trop considérablement dans l'évaluation primitive de v, pour s’en tenir à la valeur supposée de pv et gv*, on se servirait du résultat de ce premier calcul pour calculer de nouveau ces deux termes, et avoir ainsi une valoir de p qui serait alors définitive. » Pour montes une don de ces formules, sup sons une ma- chine des dimensions suivantes, auxquelles nous ajoutons nos propres déterminations, par arman te constantes qui figurent dans les é équa- tions: 2 cylindres de 12 pouces de dite ou a = 1P cr. 07 ; « Course du pisen , 16 pouces, ou L — 1r-33; Roue, 5 pieds _ Liberté du aae ; 75 de la course, ou c— 0.066 pieds; Pression totale dans la chaudière, 65 lbs par pouce es, ou P= 65 X 144 Ibs; Et par conséquent le volume de la vapeur égal à 435 fois celui de l’eau, ou m = 435; Vaporisation totale, o.67 pied cube d’eau par minute, dont ; de perte par les sou- papes, ou la vaporisation effective S = 0.56; Frottement de la machine mie sS par e te carré du piston, o Frottement additionnel par unité e la résistance , + de cette résistance ou ^—0.06; Résistance occasionée par le transport de la machine, zs de son poids, ou Lio 2.36 K Pression due à la tuyère, p'= 0.0133 X 144 lbs; Résistance de l’air contre le train, g = 0.00581 lbs : ( 685 ) '» En effectuant donc le calcul avec ces données, on trouve les résultats suivants à la vitesse de maximum d'effet utile, et aux vitesses de 250 et 300 pieds par minute, pour le piston : v = Jde 250.... v= 148... Vitesse du piston,en pieds, par minute; ; ar == 1,169,,. D00 e GaTe . Charge totale du piston, en livres ; TH = SH +. A0: 00... - > Charge du piston, en livres par A ; ; pouce carré ; | Se 08... De rei 0.56... ... Vaporisation effective, en pieds cubes d’eau par minute ; E" —348,900.. 732,250... 1,366,470... Effet utile, en livres élevées à ; 1 pied par minute; fi 22... ` © Lre: Forceutile en chevaux; == 43,612.. 91,531... 170,810... Effet utile de 1 lb decoke, en liv. élevées à 1 pied par minute. E" 1m e —623,030.. 1,307,600.. 2,440,100 . Effet utile dû à la vaporisation de 1 pied cube d’eau; Quiche — 0.757... 0.361. dayat 0.193.-..... Quantité de coke, en livres, qui : ee a produit la force de 1 cheval ; Qep ich — 0.053... 0:025....... 0.014....... Quantité d’eau, en pieds cubes, D e qui produit la force de 1 cheval. F ü ch. Er. 1)b. co. » 2°. Machines rotatives, ou à double effet, de Watt, à basse pression et à condensation, sans détente. — Ces machines étant sans détente, les formules qui leur conviennent sont les mêmes que celles des machines stationnaires à haute pression, que nous avons données plus haut; à cela près que P y représentera une pression beaucoup moindre, et que p n'y exprimera plus la pression atmosphérique, mais bien la pression de con- densation. » Dans les bonnes machines , la pression dans le condenseur est ordi- nairement de 1.5” par pouce carré, mais la pression dans le cylindre même, et sous le piston à vapeur, est en général de 2.5™ plus élevée; ce qui donne alors p =4X 144 lbs. En outre, on a déduit d’un grand nombre d’essais faits sur les machines de Watt, que leur frottement, quand elles travaillent sous une charge modérée, varie de 2.5™ par pouce carré du- piston, pour les machines de moindre force, à 1.5® pour les plus puis- santes ; ce qui comprend le frottement des diverses parties de la machine et la force nécessaire pour le mouvement des pompes d'alimentation , de décharge, etc. On entend par charge modéré dans ces machines, une charge ee TOi.. ( 686 ) d'environ 8 livres par pouce carré du piston, et, d’après nos expériences sur les locomotives , on a lieu de penser que le frottement additionnel créé dans la machine, en raison de cette charge , serait de 4 livre par pouce carré. Le renseignement ci-dessus revient donc à dire que les machines de Watt, quand elles marchent sans charge , auraient un frottement de 24bs à 1 lb par pouce carré, selon leurs dimensions, et cela donnerait 1™.5 pour les machines de moyenne force. Ce renseignement s’accordant avec celui que nous avons déduit de nos recherches sur les locomotives, comme on l'a dit plus haut, nous continuerons d'admettre ici les mêmes données RER indiquées à cet égard, savoir : à f=:3.5 X Fe +. 6. » Pour montrer une application de ces formules, nous allons soumettre au calcul une machine construite par Watt, aux monka à farine, ap- pelés Ælbion mills , à Londres. Cette iiuhine avait les dimensions suivantes : Z ; Diamètre du cylindre, 34 pouces, où a = 6.287 pieds carrés ; Course du piston, 8 am: ou L—8 pieds; Liberté du cylindre, Æ de la course, ou e = 0.4 pied ; Vaporisation effective, 0.927 pied cube d’eau par Hate. ou S= 0.927 pied cube; Consommation de houille dans le même temps, 6.71 lbs, ou n= 6.71 lbs; HAE, s - par pouce curés ou P= 16.5 x 144 tbs; Et} Jà 530 fois cel i de lens, ou m—1550; Pression moyenne de condensation Á lbs par pouce carri 3 -F Ta machine avait été construite po Pailin: à In vitesse de 256 pieds par minute , qui était considérée comme sa vitesse normale; mais lors- qu’elle fut mise en expérience par Watt lui-même, peu après sa construc- tion , elle prit en faisant son ouvrage régulier, qui était estimé à 50 che- vaux, la vitesse de 286 pieds par minute, en consommant en même temps la quantité d’eau et de combustible que nous venons de rapporter. » Si donc nous cherchons les. effets qu'elle était capable de produire à sa vitesse de maximum d'effet, puis à à celles de 256 et 285 pieds par mi- nute , nous trouvons : Rs D. Tes am à piston en pieds pr Sig nui p 9,395 dunes aise S piston en livres ; (487) 5 6.51 oras ... 10.38 . Charge du piston, ne 144 pouce carré ; Vaporisation, en pieds cubes d’eau par minute; 1,684,560,...1,825,300... 2,018 ,460 Effet utile, en livres élevées à 1 ; pied par minute ; Fache... 51 RF & Force utile, en chevaux ; 300,815 Effet utile de ı Ib. de houille, en livres élevées à 1 pied par | ETES - ` minute; Eure == 1,817,250 ... 1,969,000... 2,177,400 Effet utile dû à la vaporisation de 1 pied cube d’eau, en li- vres élevées à 1 pied par mi- ` S= 0.927 .:. 0.927 -= 0-927 Er: Ex: Ib, co, ds 251 055 RE 272,025 .. r nute. Quantité de houille, en livres, Qoo. prch — 0.131 ... O.121 +020 ae qui produit la force d’un cheval ; Qer- 0.018 ... 0.017 ..- 0.015 Quantité d’eau, en pied cubes, qui produit la force d’un cheval. Ze zen » Tels sont ia 3 qu’on Fhétrvie attendre de cette same et par conséquent on voit qu’ en exécutant un travail évalué à 5o chevaux, elle devait effectivement prendre le vitesse qu’elle a prise, c’est-à-dire celle de 286 pieds par minute. » Voyons maintenant à quels résultats on serait arrivé , si l'on avait appliqué à l'expérience de Watt, que nous venons de rapporter, les calculs ordinaires. Dans cette expérience, la machine en vaporisant 0.927 pied cube d’eau et en exerçant une force de 5o chevaux, prit une vitesse de 286 pieds par minute. » Nous trouvons alors que, puisque la machine n’avait qu’un à effet utile de 5o chevaux , et que la force théorique, calculée suivant cette méthode, d’après Vaire du cylindre, la pression effective dans la chaudière, et la vi- tesse du piston était 6.287 % (16. 5— x Ext a 98 chevaux 7 » Il en résultait que, pour passer des effets théoriquesaux effets pratiqui es, il fallait employer le coefficient 0.51. Par conséquent, en suivant les rai- sonnements de cette théorie, on en devait tirer les conclusions suivs » 1°. La. vitesse open ayant été de 286 par minte. la vapori- ( 688 ) sation calculée sur la quantité d’eau qui, réduite en vapeur à la pression de la chaudière, pouvait occuper le volume décrit par le piston, et di- visée ensuite, comme on le fait, par le coefficient, pour tenir compte des pertes , aurait dû être : x 6. 28 x 286 0.51 QE = 2.305 pieds cubes par minute, au lieu de 0.927. » 2. La machine n’ayant vaporisé que 0,927 pied cube d’eau par ` minute, la vitesse calculée sur le volume de vapeur formée à la pression de la chaudière et réduite ensuite par le coefficient, non pas comme cela a été fait, puisque ce problème n'était pas résolu, mais comme on doit naturellement le conclure de la signification attribuée à ce coefficient, ne pouvait être que 1530 X 0.927 6.287 Xx 0.51 = 115 pieds par minute, au lieu de 266. » 3°. Le coefficient trouvé par la comparaison des effets théoriques aux effets pratiques, étant de o.5r, les frottements, pertes et résis- tances diverses de la machine devaient se monter à 0.49 de la puis- sance effective ; tandis que ces frottements, pertes et résistances consistant uniquement dans le frottement de la machine et la liberté du cylindre, on ne ES les évaluer qu’au taux suivant : Frottement total (celui additionnel compris) 2 on par pouce c carré ou en fraction de la pression effective, 2 D ture desc. 017 Liberté du cylindre, + de la course effective, ou...........,,, 0,05 0:23 » Quelques auteurs emploient aussi des coefficients constants, sans ce- pendant conserver le même pour déterminer la vaporisation, que pour dé- terminer l’ effet utile. Cette manière de calculer ést provenue de ce que ces auteurs ont reconnu par l'expérience que la vapeur a, dans le cylindre, une pression et une densité moindres que-dans la chaudière ; mais comme ils n’ont pu fixer à ps quelle était cette pression dans le inde et qu'ils cherchent tou; la déduire de celle de la chaudiere , au lieu de la con- clure directement et en penas comme nous le faisons , de la résistance sur le piston, ja diminution de pression observée ne pouvait être définie dans ses limites, et elle restait simplement un fait pratique dont ils se ser- ( 689 ) vaient pour expliquer le coefficient. Ce changement dans le coefficient employé fait éviter la première et la deuxième des contradictions que nous venons de signaler; mais la troisième, ainsi que toutes les objections que nous avons développées ailleurs contre l’emploi de tout coefficient cons- tant, restent dans leur entier; c’est-à-dire que dans cette méthode on calcule toujours la force de la machine indépendamment de la force de vaporisation de la chaudière, la vaporisation indépendamment de la résis- tance à mouvoir; qu’on trouve toujours l'effort appliqué par la machine le même à toutes les vitesses; qu’on ne peut tenir aucun compte de lou- verture du régulateur à moins d'introduire pour cet objet une nouvelle série de coefficients, ainsi que pour tous les changements de vitesse, etc. » Les machines à haute pression, à détente, soit à condensation , soit sans condensation, étant précisément celles que nous avons traitées, comme cas général, dans la seconde partie de ce travail, nous sommes dispensés Ten reproduire ici les formules. Seulement, dans les applications, la lettre p représentera la pression de condensation, ou la pression atmosphérique, selon que la machine sera ou ne pers mess condensation; » , LÉ CHIMIE. — Sur Fe Dorates de potasse et de soude, et sur le et op de tungstène et de soude; par M. Auc. RE M L'auteur expose les résultats de quelques recherches qu’il a faites sur le séborate, le triborate et le biborate de potasse, sur le séborate de soude et sur le tungstate de tungstène et de potasse. Il indique en peu de mots la manière dont il les a obtenus, leurs formes, leur composition numé- rique et atomistique, et les changements qu’ils éprouvent sous l'influence de quelques réactifs. Le dernier de ces sels est remarquable par sa cou- leur qui est un rouge cuivreux foncé, à reflet métallique d’une grande beauté surtout lorsqu'on le regarde au soleil; il ressemble assez à Pindigo sublimé, et il communique de même une couleur bleue ou rougeâtre au corps sur lequel on le frotte. La tungstate de soude, quelle que soit sa couleur, a toujours aussi une poussière bleue. cnm. — Mémoire sur les combinaisons de l'acide sulfurique avec la potasse et sur. quelques composés qui en dérivent ; par M. Jacousi + Préparateur de chimie à l'École orale des arts et musee Fe aia, MM. Daes et Pelouze.) | ( 690 }) PHYSIQUE ET MECANIQUE APPLIQUÉE. — Machines destinées à élever l'eau. — Machine pneumatique. Mémoire de M. Marta, archiviste de la préfec- ture de la Somme. (Commissaires , MM. Gambey et Séguier.) cmiRURGIE. — Notice sur une nouvelle espèce d'instruments à deux tran- chants propres aux opérations chirurgicales, inventés par feu J.-B. Jour- NEAUx, dentiste. | CGommisaires, mm: Joe et Éteuier 5 ES — Du pied ba Den rire sous le rapport térato- . ogique ; par FERD. MARTIN , Chirurg'en - mécañicien de l'Hôtel des Loralides. (Comme MM. Serres et Breschet) Ce Mémoire est accompagné de plusieurs planches. TÉRATOLOGIE. — Monstruosité par arrêt dans la croissance. — Observation faite par M. Dance, docteur-médecin, à Valognes (Manche). . (Commissaires y MM. Geoffroy Saint-Hilaire et Serres.) Le sujet de cette observation e: est une enc fille sg“ de 18 ans et demi, haute de M centimètres ac Jeti liv | ÉMébôire q qui contient des iments astronomiques des Grecs et surtout des be et “y M. Russel, une analyse d'un Mémoire écrit en anglais, qu'il avait précédemment envoyé pour le concours du grand prix de mathématiques. Le Mémoire de M. Sédillot a été renvoyé à l'examen de MM. Arago et Mathieu; rs de M: “Russel à Ja Commission du concours de mathématiques ( 691 ) CORRESPON DANCE. Moyens de sûreté pour les machines à vapeur. M. le Ministre du Commerce enkaa l'Académie de lui faire con- naitre le plus ps pe a ponte son opinion sur l'emploi des ron- delles fusibles. M. Arago, tppbtteu de la Commission, explique les retards dont le Ministre se plaint, en faisant remarquer que la question n’est plus au- jourd’hui aussi simple qu’à l'origine. D'abord il s'agissait seulement des rondelles fusibles; mais ensuite, d'après une demande verbale de M. Martin du Nord, la Commission a dû s'occuper d’un système général de moyens de sûreté. Son travail est très avancé, mais elle doit à la confiance du Gouvernement et de l'Académie, elle se doit à elle-même de ne point se prononcer à la légère. Aussitôt que les expériences dont divers ingénieurs doivent la rendre témoin, seront achevées , la Commission Rd de ience de M. le Ministre du Commerce. CESSE sis impatien VOYAGE DE LA BONITE. — Etre i M. baux à M. pia Blainville, datée de l'ile de Bourbon , le 13 juillet 1837. « Depuis notre départ de Guayaquil, d’où j'ai eu l'honneur de vous écrire, nous avons visité les îles Sandwich, les Philippines, Macao (Chine), Touranne (Cochinchine), Singapore, Malaca , Pulo-Penang (ile du prince de Galles) , Calcutta ; Pondichéry et l'ile Bourbon, où nous sommes arrivés le 11 juillet 1837. En nous rendant en France, il est ppe nous touchions au cap de Bonne-Espérance ou à Sainte-Hélène. » Si la Bonite avait séjourné quelque temps sur les rades dont je viens d’avoir l'honneur de vous faire lénumération, je suis pleinement convaincu qu’il nous aurait été facile de nous y procurer des collections zoologiques remarquables et par la quantité et par la rareté ou la nouveauté des ob- jets. Malheureusement il n’en a pas été ainsi, à cause de la courte durée de : nos relàches. Aussi, rentrerons-nous avec le regret poignant d’avoir laissé, non pas à glaner, mais à moissonner considérablement, dans tous les pays par lesquels nous sommes passés. Toutefois, quand je considère la rapidit avec laquelle nous avons franchi ces diverses contrées, qui seront Tong- temps encore des mines inépuisables de richesses pour les naturalistes, il C.R. 1837 2° Semestre. (T. V, N° 20.) 92 ( 692 ) est une chose qui m'étonne, c’est que nous ayons pu y récolter des maté- riaux en aussi grand nombre que nous en possédons; je dis : que nous ayons pu, parce que J'ai eu le bonheur de trouver un collaborateur en M. Sou- leyet, second chirurgien à bord, jeune homme rempli dinstruction, de zèle et d'amour pour les sciences , que j'ai associé à mes travaux et qui m'a par- faitement secondé dans mes recherches. Seul, il m’eût été de touteimpos- sibilité de ] parvenir aux résultats que nous avons obtenus. -» Plusieurs fois, dans le cours de la campagne, je m'étais proposé d’a- voir l'honneur de vous donner de mes nouvelles, et chaque fois, par le manque de temps, je me suis vu dans la nécessité de m ‘imposer cette pri- vation. Au mouillage, tout occupés à. collectionner pendant le jour, nous passons une bonne partie de la nuit à apprêter et étudier les animaux que nous avons pu nous procurer, En mer, nous nettoyons, préparons, étu- dions, emballons les objets recueillis, transcrivons nos notes; et, lorsque le calme généralement si monotone pour les marins, mais heureux pour nous, pêcheurs , survient de jour ou de nuit, nous mettons constamment nos filets à la mer, et nous nous empressons de fixer sur le papier les cou- leurs fugitives des mollusques que nous avons pris, et de reproduire leurs détaiis anatomiques, dès que notre œil armé du microscope peut les saisir. C'est ainsi que tous nos moments de loisir ont été employés depuis notre départ de France. » Cependant, Monsieur, ne e sa pas laisser échapper la derniere oc- casion qui m'est offerte de vous faire part de ce que nous avons fait en ie, je vais tàcher de vous. =donner ir] lus succinctement possible lé- numération de nos collecti » En Mammalogie, n nous possédons u un squelette d'Iudiett puit bien con$ervé, que nous devons à l’obligeance du docteur Goodeve, pro- fesseur d'anatomie au collége médical de Calcatta: ; plusieurs crânes en bon état de Chinois et d’Indiens, et plus de cinquante espèces de Mammifères appartenant principalement aux deux familles (Singes et Lémuriens ) des Quadrumanes, aux deux tribus de la première division des Carnassiers, aux Insectivores et aux Carniv ligitisrades de ce même ordre (Carnassiers), aux dem divisions de celui des Rongeurs, aux x Édentés ordinaires , aux Pa- chy i umi inermes et plénicornes. Quelques bi ces mammifères sont vivants, et jusqu’à présent tout semble nous faire espérer qu'ils pourront aller prendre rang dans la mé- nagerie du Muséum. Ce sont: deux Singes de la presqu’ile de Malaca, un Maki de Madagascar, un Loris du Bengale, un Chien et une Chienne de la ( 693 ) Chine, une Genette de la presqu’ile de Malaca, un Cerf de Java, et P Axis du Bengale, mâle et femelle. » Dans la classe des Oiseaux, plus d’un millier d'individus, apparte- nant à tous les ordres, et dans le nombre desquels se trouvent le Chionis, le Psittacin et Y Héorotaire, conservés dans l'alcool. » Parmi les Reptiles, quarante à cinquante espèces seulement existent dans nos collections. Nous possédons, vivante, une grande Tortue terrestre des Galapagos , petit archipel au voisinage de la côte N.-0. d'Amérique, qui est rarement visité par les bâtiments, et où il eût été fortement à désirer que la Bonite jetât un pied d’ancre. » En Ichtyologie, à peu près 200 espèces de poissons, dont les deux tiers, au moins, sont des îles Sandwich et de la mer de Chine. » Les Crustacés, en nombre considérable, proviennent un peu de tous les pays. Quant aux Insectes proprement dits, ils sont fort rares dans nos collections, soit à cause de nos courtes stations au mouillage, soit à cause de la saison défavorable à l'époque où nous nous y trouvions. Des Myriapodes de diverses localités , ét une centaine d’espèces environ d'In- sectes des Philippines pourront seuls offrir quelque intérêt. » La classe des Mollusques nous à fourni beaucoup de sujets d’obser- vation. Une cinquantaine d'espèces de coquilles marines ont été observées et dessinées avec l’animal : nous citerons plus particulièrement la Vis ta- chetée, la Tonne perdrix, des Bulles, Sigarets, Natices, Olives, Y Om- brelle des Sandwich, la Siphonaire de Payta et de Cochinchine, la Dauphinule, le Pleurotome, VÉperon, le Cadran, le Troque, le Fu- seau,etc., etc... Toutefois, un fait bien remarquable dans un voyage comme le nôtre , tout-à-fait nautique , et exécuté pour ainsi dire au pas de course, c'est que nous sommes beaucoup plus riches proportionnellement en Mol- lusques terrestres et fluviatiles qu’en Mollusques marins. En effet, nous possédons au moins 100 espèces de coquilles terrestres ét 25 fluviatiles, dont nous avons étudié, dessiné et conservé dans l'alcool l'animal de presque toutes. Parmi les premières, il y en a une quinzaine d’espèces des îles Sandwich, une vingtaine des Philippines et une douzaine de Cacan- chine. ; » Mais si le peu de durée de nos relàches nous a Enpe souvent de ne pouvoir les rendre plus productives, nos longues traversées, dans des mers si différentes, nous ont permis de porter toute notre ttentior sur la sie si nombris et si intéressante des animaux pélagien w t > instant du į i oi etde la nuit, nous avons sillonné ces mers mL pæ ( 694 ) avec nos filets, dès qu'un peu de calme nous donnait la faculté de le faire. De cette manière, en outre de l'espoir où nous sommes d’être arri- vés à quelques résultats de géographie zoologique, nous avons pu recueil- lir une très grande quantité de ces animaux ( Mollusques, Zoophytes et Crustacés), augmenter le nombre des espèces décrites, et éclairer SE points peu connus de leur histoire. C’est ainsi, pour n’en citer qu'un exemple , que le genre Atlante de Péron , considéré jusqu’à présent comme rare, nous a paru un des plus communs dans toutes les mers que nous avons explorées; que, parmi les nombreux individus que nous en possé- dons, la coquille de quelques -uns offre jusqu’à 5 dignes de diamètre, quoique ce mollusque n’ait été encore rencontré qu’à l’état presque mi- croscopique; enfin, que le nombre des espèces de ce genre s'élève en ce moment dans nos collections à dix ou douze, dont deux seulement, au- tant que nous nous le rappelons, ont été décrites. » Nous nous sommes attachés particulièrement à étudier lorganisa- tion de ces animaux lorsque, jouissant encore de la vie, leur trans- parence et le degré de développement de toutes les parties nous per- mettaient de saisir leurs détails anatomiques. Ainsi, nous avons observé et figuré avec beaucoup de détails les espèces nombreuses des genres Atlante, Hyale, Cléodoïe, Cuviérie ; plusieurs individus de la fimillé des Firolides, des Salpiens, etc., etc... Et si nous n’osons pas espérer da- mplété l'histoire anatomique de ces divers animaux, nous pouvons annoncer une certaine masse de faits nouveaux, ae sur les sur ‘le système nerveux de ces derniers, n mais Firolides , système nerveux qui nous a paru très Tranque; sur le système musculaire de la plupart de ces moliusques, sur la circulation i dans les Biphores , etc... De plus, en passant ainsi en revue tous ces êtres dont l'étude offre un si grand intérêt, nous avons pu nous former sur leur organisation quelques idées générales, que nous croyons nouvelles, et qui viendront peut-être influer sur leur classification. » Le genre Litiope, que nous avons rencontré en abondance dans les mers de la Chine et dans l'Océan indien, nous a permis de vérifier quelques- unes des observations qui ont été publiées sur les mœurs curieuses de ce mollusque, et de faire de nouvelles recherches sur l’opercule dont nous pouvons affirmer l'existence. Nous avons aussi observé et figuré avec des détails , différentes petites espèces de Céphalopodes pélagiens qui ne nous “paraissent pas avoir été encore décrites; plusieurs Ptéropodes microsco- ( 695 ) piques que nous croyons également nouveaux , des Mollusques mous qu'il ne nous a pas été possible encore de caractériser; enfin, un assez grand nombre de Médusaires, d'animaux agrégés et d’autres Zoophytes, qui, sans doute aussi, présenteront de l'intérêt. » Nous avons étudié avec un soin tout particulier les coquilles micros- copiques pélagiennes, qui avaient pour ainsi dire échappé jusqu'à ce jour aux recherches des naturalistes, par leur excessive ténuité, qui les rend presque invisibles à l'œil nu. Pour nous les procurer, nous avons em- ployé le procédé suivant : le filet retiré de la mer était immédiatement retourné et plongé dans une grande cuvette remplie d’eau; ces petites coquilles se détachaient alors des parois du filet, où nous les aurions cherchées en vain, et tombaient au fond du vase, où il nous était facile de les recueillir, après avoir versé très doucement l’eau qu'il contenait. Lorsque, pour la première fois, nous.jetämes les yeux sur le porte-objet du microscope où nous avions déposé toutes ces coquilles, nous fümes étonnés de leur nombre infini, de leurs formes variées, mais plus en- core-de la singulière organisation de leurs petits habitants. Cette étude nous ayant paru devoir être du plus haut intérêt, nous l'avons poursuivie jusqu'à présent avec le plu rand soin, et le nombre de ces coquilles que nous avons observées inées avec leurs animaux, s'élève déjà à plus de soi s’éloignant beaucoup des caractères connus, nous ne savons encore s'ils devront former des ordres nouveaux, ou être considérés comme de pre- miers états destinés à subir des transformations ultérieures. Quelques faits que nous avons eu occasion d'observer nous ont suggéré cette dernière idée, que nous n’énonçons cependant qu’avec la plus grande réserve. . » Parmi ces innombrables Crustacés pélagiens que nous avons recueillis, nous avons fixé notre attention seulement sur les plus remarquables , pen- sant que les autres pourront toujours être étudiés plus tard. Nous citerons particulièrement un petit crustacé à deux valves, que nous avons pêché en assez grande quantité au cap de Horn, d'abord à l’état libre, ensuite fixé par groupes nombreux sur des fucacées. Notre confrère, M. Gaudi- chaud, qui avait rencontré ces mêmes crustacés dans ses voyages précé- dents, avait cru reconnaître qu'ils se transformaient par la suite en Anatifes , mais n'avait fait aucune recherche pour la démonstration de ce fait. Nous ayant communiqué cette idée, lors de notre passage au cap í Horn , il s’est livré avec nous à des recherches qui nous ont d onné une solution suffisante de cette curieuse métamorphose. Nous avons g \ ( 696 ) observé la plupart de ces animaux à tous les états, et nous en possédons un grand nombre qui rendront très évidentes toutes les phases de leur transformation. Comme nous avons trouvé plus tard dans le grand Océan, dans les mers de Chine et de l'Inde, des espèces différentes de ces crus- tacés , qui correspondront nécessairement aux diverses espèces d’Anatifes , nous pensons que ce fait doit intéresser vivement la philosophie zoolo- gique.. ige » Le phénomène de la phosphorescence de la mer a été également pour nous objet de recherches assidues. Nous nous sommes attachés à déter- miner la nature des corps phosphorescents, à préciser dans ces corps le siége de leur phosphorescence et la manièré dont ils la produisent. Dans notre traversée des îles Sandwich aux îles Mariannes, et à l'entrée du détroit de Malaca, dans les attérages de Pulo-Penang (île du prince de Galles), nous avons rencontré à la surface de la mer une immense quan- tité de petits corps ronds et jaunâtres, qui rendaient- l’eau extraordinai- - rement phosphorescente. Nous avons étudié ces corps au microscope, et nous les avons soumis à l’action de quelques réactifs; mais, nos travaux nécessitant encore de nouvelles investigations, nous ne pourrons faire connaître qu’à notre retour les résultats que nous aurons obtenus sur ce sujet. | | ea) EN TER AU 8 » Enfin, d’après les désirs exprimés par l’Académie des Scierices dans ses instructions, nous avons fait des expériences de température humaine sur dix hommes de l'équipage, remplissant toutes les conditions deman- dées. Ces expériences ont été commencées da ns les premiers jours du mois d'avril 1836, pendant notre relâche à Rio de Janeiro, et continuées ensuite journellement , à la même heure du jour et avec les mèmes ins- truments. Dans ce voyage de circumnavigation , la Bonite ayant parcouru des climats tres variés , ayant subi toutes les variations de température extérieure, depuis o° cent. (cap de Horn), jusqu’à + 38° et même 40° ( Inde), et ces transitions d’une température élevée à une autre beaucoup plus basse, ayant été quelquefois très brusques, nous pensons que ces expériences , par leur nombre en outre, qui s'élève déjà à plus de quatre mille, et par le degré de précision que nous avons pu leur donner, à cause de l'exercice journalier des hommes observés, devront avoir un: intérêt tout particulier. Nous avons étendu ces expériences à plusieurs espèces d'oiseaux pélagiens et à quelques autres animaux; niais, ayant l'intention de continuer ce genre d'observations jusqu’à notre arrivée em - France, nous nous abstiendrons, avant cette époque, de faire connaître les conclusions qu’elles nous auront données. ( 697.) » Dès le début de la campagne, la partie de la Géologie a été confiée à M. Chevalier, lieutenant de frégate qui , dans des voyages antérieurs , s'était occupé de l'étude de cette science. Pendant chaque relâche, il a re- cueilli tous les échantillons qui pouvaient servir à caractériser les terrains, et s'est attaché surtout à prendre notesur le lieu même des hauteurs ré- latives des différentes espèces de roches , de la puissance et de la direction des couches et de tous les renseignements qui seuls peuvent rendre inté- ressante une collection de ce genre. Des faits curieux relatifs au soulève- ment des côtes du Pérou et de Bolivie, ainsi qu’à la formation de certaines montagnes des îles Sandwich, etc.. ., ont été observés et décrits; des coupes figuratives complètent la collection, qui est étiquetée et numérotée avec soin , et dont les échantillons s'élèvent en ce moment au nombre de plus de uns cents. Malgré nos courtes. stations dans les pays que nous avons. visités, je pense que, grâce au zèle infatigable et aux connaissances de cet officier, cette partie des sciences daii forcément un peu né- gligée dans la plupart des expéditi as précédentes, offrira cette fois des résultats dignes de Tattention de linstitat ; et qui Gitishirost d’une ma- nière notable les galeries gé logiques du Muséum royal... .. » Je ne vous parlerai pas yA la partie botanique. Le nom seul de M. Gaudichaud qui en est chargé est déjà un sůr garant de la manière distinguée dont elle a été traitée. Mieux que nous, ce savant vous mettra au courant de toutes ses richesses; car, je sais qu’il se propose d'écrire à quelques-uns de Messieurs les professeurs administrateurs du Muséum. Malgré sa faible santé, toujours infatigable au travail, il a fait aussi de bonnes et nombreuses collections zoologiques. » PHYSIQUE TERRESTRE. — Extrait d’un Mémoire de M. REICH sur la densité de la Terre. (Communiqué par M. Élie de Beaumont.) « M. F. Reich, professeur de physique à l'Académie des mines de Frey- berg „en Saxe, déjà connu par les expériences qu’il a faites dans les mines de Freyberg, sur la chute des corps et sur la température croissante des lieux profonds, vient de reprendre la question de la densité moyenne de la Terre. M. Reich a fait sur ce point Hhpartant de la physique terrestre, ı une longue série d'expériences dont il a consigné les résultats dans un mémoire qu'il a lu au mois de septembre dernier à Fassemblée des naturalistes et des médecins allemands réunis à Prague. Il a bien voulu me e l'ex- trait suivant de son travail qui me paraît de nature à intéresser TAcadémie. -» On possède, dit M. le professeur Reich, deux déterminations de la ( 698 ) densité de la Terre qui ont été obtenues par des moyens très différents, et qui sont aussi assez différents l’une de l’autre. Cavendish assigne à la Terre une. densité moyenne de 5,5, tandis qu'elle n’est selon Hutton et Playfair que de 4,7. Il devait donc paraître utile de répéter ces expériences , et lorsque M. Gauss, par son heureuse application de l'appareil à miroir de Poggen- dorf aux observations de l’aiguille aimantée, eut rendu les observations de ce genre beaucoup plus faciles qu’elles ne l’étaient auparavant, je résolus de me livrer au travail dont il s’agit. » La méthode que j'ai suivie, dit toujours M. Reich, est absolument celle de Cavendish, et comme je dois présumer qu’elle est connue, je ne m'arrêterai pas à l’exposer en détail. La force attractive que l’on compare à celle de la Terre étant extrêmement pelite (elle ne s'élevait pas dans mes expériences à + de milligramme), il est absolument essentiel, pour la réussite, de placer l'appareil dans un endroit où le moindre courant gair puisse être évité, et par suite il était nécessaire que ce local pût, autant que possible, conserver une température uniforme. Pour y parvenir, je choisis une vaste cave située au-dessous des bâtiments de Y'Académie des mines de Freyberg. Toutes les fenêtres de cette cave furent soigneusement bouchées, et la seule entrée qu’on réserva fut mise à l'abri des courants par une porte qui la fermait exactement. On fixa au plancher de la cave un fil de cuivre argenté, Ce fil portait un bras en bois, et à l'extrémité de celui-ci on avait fixé deux boules de métal. Afin de pouvoir mesurer l'éloignement réciproque des centres de gravité de deux boules avec la plus grande précision possible , on avait adapté, près des extrémités du bras, deux pointes en acier, éloignées l’une de l’autre d’à peu près deux mètres. Ces pointes étaient percées chacune d’un trou qui donnait passage à un fil métallique très fin auquel une des boules était suspendue. Au milieu du bras se trouvait le miroir sur lequel on avait dirigé un télescope placé d’une manière solide en dehors de la porte de la cave. L'échelle, dont on observait les degrés au moyen du télescope, était placée dans l'intérieur de la cave, un peu en arrière de la porte. Elle était éclairée par une lampe située en dehors de la porte et dont la lumière était ré- fiéchie par un miroir concave. Le fil métallique, le bras en bois et les boules étaient renfermés dans une cage en bois aussi étroite qu’il était possible de la faire sans qu’elle fût touchée par les parties mouvantes de l'appareil. On n'avait ménagé dans cette cage qu'une seule ouverture devant le miroir. - na 2 » Les masses qui devaient influer par leur attraction sur les boules, F 699 ) étaient elles-mêmes des boules en plomb du poids de 45 kilogrammes. Afin de pouvoir leur faire exercer leur influence à volonté d’un côté ou de l’autre , ou les rendre sans effet sur le bras et les boules qu'il portait, on les avait suspendues , au moyen de fils de laiton d’une force suffisante à des pièces de bois qui, au moyen de poulies et de cordons prolongés hors de la cave, pouvaient être mues perpendiculairement et PAPAS ment à la direction du bras: J'ai trouvé convenable de ne faire agir qu'une seule des masses de plomb sur une des boules, parce que Ía distance entre les masses et les boules changeait à chaque position différente de ces masses, et devait être déterminée chaque fois séparément. Quoique le résultat provienne de l'attraction de la masse de plomb sur la boule, il doit, avant de pouvoir être adopté, être corrigé en raison de l'attraction du fil de laiton qui porte la masse sur la boule, en raison de l'attraction des masses sur le fil qui porte la boule, sur le bras’ et sur la boule éloi- gnée; enfin , en raison du moment d'inertie du bras. Il n'y a que cette dernière cordes qui soit de quelque i importance. : » J'ai trouvé le- momen! as par une méthode semblable à celle dont Gauss s’est ser rvi pe ; niner le moment d'inertie de ses barreaux tés: meem E » J'ai eu besoin de près de deux années pour mettre en ordre tout cet appareil; mais une fois qu'il a été établi, j'ai pu faire et terminer les observations pendant les mois de juin, de illet et daoût 1837 » Trois quantités étaient à déterminer à chaque observation , savoir : la distance du centre des masses à celui des boules, le temps des oscil- lations et la déviation du bras. La distance s'élevait de 168 à 190 milli- mètres, et on la mesurait avant et après l’expérience. La durée des os- cillations variait, pour une demi-oscillation, entre 4or et 410 secondes. La quantité de la déviation variait entre 0,6 et 0,8 millimètres. La mesure de la distance ne peut être sujette à de grandes erreurs. La détermi- nalion du temps oscille déjà entre des limites plus éloignées ; mais les plus grandes erreurs d'observation sont attachées à la ‘détérrbination de la déviation, non parce que cette petite quan tité n'aurait pu être mesurée avec assez d’exactitude, car + de millimètre de déviation du bras pouvais être observé avec beaucoup de précision, mais parce que la position bras même était sujette à quelques variations, sans doute à cause de fai- bles courants d'air dans Lintérieur de la -ager ps n'a pu éloigr source d'erreur, _que par la fréquente répét des ob: Les différences des résultats obtenus sont néanmoins assez a qu’on C. R. 1827, 2° Semestre. (T. V, No 20.) . ( 700 ) puisse se contenter de ce degré d’approximation. Ces résultats sont les suivants : La masse de plomb étant, à l'est du bras, du côté n: s a 6033.. a observat. 5,5404.. du côté positif.... 5,7026.. de à l’ouest du bras, du côté négatif. 5,5046.. 5 du côté posiuf. ... 5,3609. ..: SL. sie 5,4054... 5,4671... La moyenne, en ayant cd au nombre des observations, est 5,44. KUARA Nu. » J'ai aussi employé, comme masse attirante , une boule en fonte de fer de même grandeur que celle de plomb et du poids de 30 kilogrammes , et j'ai trouvé avec cette boule, par cinq observations formant une seule . série, "dhn D STATISTIQUE, — - Analyse de cinquième mémoire de Can. Ginou pE Buza- © RINGUES, Sur les Mes” o lans les naissances. Na es Fe Là « Le rapport moyen des n ines aux naissances mac a été, en Angleterre, dans la me à de 1801 à 1820, et sur 5 831 236 su- jets :: 960 : 1000, ou : 24 : 25. » Dans la principauté de Galles, durant la méme période, et sur 302 375 naissances, ce même rapport a été :: 915 : 1000,Ou :: 10 : 11. » À Londres, pour la période de 1791 à 1833, et sur 1 117 027 nais- sances, ce rapport a été :: 987 : 1000. » D’après le recensement de 1821, la population: brai d'Angleterre était le tiers de la papulatias totale, Celle du Mapa de Galles en était ur de Ja moitié. - » Dans 26 comtés des. lost au moins de la population sont oc- cupés d'agriculture. Le rapport des sexes y a été dans les naissances, de 1801 à 1820, et sur 2 579 271 sujets, :: 058 : 1000. _» Dans 15 comtés d'Angleterre, moins des à de la population s'occupent (701) d'agriculture. Le rapport des sexes y a été, pour la même période et sur 3 278 610 naissances, :: 061 : 1000. » Le rapport moyen des hommes au-dessus de 20 ans, amplioris aux gros métiers de maçon, de charpentier, de forgeron , de mineur, etc., au total des hommes, au-dessus du même âge, était en Angleterre, en 1821 :: 156 : 1000. » Dans les comtés , au nombre de six, où le premier terme de ce rapport était de beaucoup au-dessus de la merane, le rapport des sexes dans les naissances, de 1801 à 1820, a été :: 946,3 : 1000. » Tandis que dans ceux, au nombre de six aussi, où ce premier terme _ était de beaucoup au-dessous de la moyenne, le rapport des sexes, en la même période, a été :: 966 : 1000. : » Dans les comtés, au nombre de cinq, où l’infériorité numérique des hommes employés aux gros travaux a été compensée par la supériorité de ceux qui se livraient à l’agriculture, le rapport des sexes a été, en la même période :: 948 : 1000. » Dans les comtés, au nombre de quatre, où laccroissement de la po- pulation a été inférieur à Jones des naissances sur les décès, et où par conséquent, il y a eu é le rapport des sexes dans cg naissances a changé à l'avantage du sexe (rabit » Dans ceux, au nombre de huit, où l'accroissement de la nópáfitiči a été notablement supérieur à l’excédant des naissances sur les décès et où, par conséquent, il y a eu immigration , le rapport des sexes dans les nais- sances a changé à l'avantage du sexe masculin. Ce dernier résultat est de- venu très sensible à Glasgow, en Écosse. » V. B.—L'émigration prive le pays qui la subit de sa population forte qui profite à celui qui la reçoit. L’émigration , d’ailleurs, occasione une diminution de consommation et de travail; tandis a r is dpi occa- sione un résultat contraire. » Le rapport moyen des hommes employés en Angleterre aux professions sédentaires de banquier, de capitaliste, d’instituteur de la jeunesse, de prêtre, d'homme de loi, de tailleur d’habits, de cordonnier, de marchand en détail, etc., et âgés de plus de 20 ans, a été, dans la période de Bot à à 1831, au total des hommes au-dessus du même âge :: 416 : 1000. » Dans les comtés de Middlesex et de ns: où le premier terme de ce rapport a été de beaucoup au-dessus de la moyenne, le nombre re- latif des naissances féminines a- ki aussi de penmasg mpa à la moyenne. m (702 ) » Dans les comtés de Kent, de Lancaster et d’York-West-Riding, où l'influence des professions casanières ou manufacturières a été compensée par celle de l’agriculture et des gros métiers, le rapport des sexes a été presque aitu au rapport moyen du royaume. » Dans tous les comtés groupés autour d'un même centre de relations industrielles ou commerciales, l'accroissement relatif des naissances mas- culines a suivi elui de la tion dans la ville centrale. » Dans le comté de Warwick, tout aussi manufacturier que les comtés de Lancaster et d’York- -West-Riding , le nombre relatif des naissances mas- culines est cependant bien pre élevé que dans ceux-ci; mais là on ma- nipule le fer, etici le coton. » S'il faut en juger parles naissances + l'hôpital « de Dublin, dans la période de 1757 à 1831, ou pendant 75 ans, le rapport des sexes, en Ir- lande, celui des trois royaumes où la population agricole est relativement la afa nombreuse, serait : : 9 : 10. » Dans les Pays-Bas , et de 1816 à 1825, les naissances Eanes ont été relativement plus nombreuses dans les villes que dans les campagnes, dans les villes de la Belgique que dans celles de la Hollande, et dans les campagnes de la Hollande que dans celles de la Belgique, à l'exception, cependant, des campagnes du nord de la Hollande, où l’activité rurale est stimulée par. les besoins et la consommation d'Amsterdam, et qui pré- ` sentent un plus grand nombre zelatii, de naissances masculines z celles de da Selgas ; ; me z ntre srg tropiques , T T ms ds ; est à eelui naissances masculines : : 49 : 50. » VOYAGES ET INSTRUCTIONS SCIENTIFIQUES, — Mission en Perse; lettre de M. BARRACHIN. (Commission de la Boni ) ne « Chargé par MM. les Ministres de Intérieur et. du Commerce, d’une mission spéciale en Perse, j'ai l'honneur: JUS VOS is une copie de la lettre ministérielle qui constate cett te mission. » J'ai cru que je pouvais profiter « d'accueillir avec intérêt la dem: pour paiesi l'Académie ie lemande ii. Fe » 1°. De m'indiquer, sous + rapport scientifique, les dort que lInstitut pourrait établir avec la Perse; | ( 703 ) à > » 4 . , k . ll il bu ig » 2è. De me désigner les genres d'observations auxquelles 1! serait ım- portant de se livrer dans ce pays. | » Cette mesure contribuerait sans doute à ouvrir une nouvelle route aux sciences; car il est probable que la Perse, aujourd'hui environnée de tous côtés par des nations qui sont entrées dans les voies de la civilisation, ne ire, et qu’elle comprendra tout l'in- restera pas plus long-temps stationnat térêt qu'elle aurait à créer des institutions savantes à l'instar de celles qui existent en Europe. Dans ce cas, je ne doute pas que l’Académie des Sciences, dont les immenses travaux sont si généralement appréciés dans le monde entier, ne soit une de celles qu'elle s'empressera le plus gi- miter. » L'expédition est composée d’une dixaine d'hommes; son départ est fixé au 1° décembre prochain.» PORT de ee gaguk ANRT: cé 5 é .— FVolcan d'Aconcagua, au Chili. — Extrait d'une lettre de M. PexrcanD à M. Arago. M. Pentland écrit de Valparaiso „en date du 8 juillet 1837, que d'après divers azimuts, le pic entri onal de la montagne d'Aconcagua , le plus élevé de la Cordilièr Ja Chili, est placé par 1° 41” à l'est de Valpa- raiso, et que sa latitude est 32° 38'. L'angle de hauteur de ce pic, me- suré au théodolite , s'est trouvé de 1° 55 58". De là, M. Pentland déduit pour la hauteur absolue de l'Aconcagua , au-dessus du niveau de la mer, 7300 mètres. Les observations de MM. les capitaines Beechey et Fitz-Roy donnent une soixantaine de mètres de moins. Ces déterminations font de nouveau descendre le Chimborazo du rang qu'il avait occupé jusqu'à ces derniers temps. Voici, au surplus, quelques points de repère : ‘ GEOGRAPHIE PHYSIQUE L'Himalére (inde. PRET CT OR sus 7821 mètres. Nevado de Sorata (Haut-Pérou)................ 70 Aconcagua (CRT RE er eee bite eee vor o0 1 7900 Chimborazo (Péron). s.. iess errire erTi enn 6530. GÉOGRAPHIE PRYSIQUE. — Hauteur des vagues. | M. Pentland écrit à M. Arago qu’il n’a jamais trouvé dans les parages du cap Horn, pendant les plus violentes tempêtes que la frégate le Stag a éprouvées, de vagues qui s’élevassent à 20 pieds anglais (6 mètres) au-desst du niveau moyen de la mer. La plus grande hauteur des vagues a du pont de la frégate a été de 18 pieds anglais. K RU ne Ea N N ( 504 ) GÉOGRAPHIE. — Anciennes cartes. A l’occasion de la carte d’Améric Vi espuce adressée à l’Académie par M. Tastu, M. de Humboldt transmet à M. Arago une foule de détails histo. riques très curieux relatifs aux anciennes cartes mayorquines. La lettre de M. de Humboldt sera communiquée aux Commissaires qui doivent faire un rapport sur le mémoire de M. Tastu. MAGNÉTISME TERRESTRE. — Variations diurnes de l'aiguille horizontale. M. Gay, actuellement à Coquimbo, au Chili, adresse à M. Arago un des tableaux extraits des nombreuses observations de variations diurnes qu'il a faites. Avant d'en rapporter les résultats, nous attendrous qu’il ait été pos- sible de corriger plusieurs erreurs de transcription qu’on y remarque. MÉTÉOROLOGIE. — Aurore boréale. M. de la Pylaie communique ses observations de la brillante aurore bo» réale rougeâtre qui a été vue à Paris dans la nuit du 12 au 13 no- vembre. MÉTÉOROLOGIE. — Observations d'Olinda , au Brésil, M. Silverio Fernandez de Aranjo Jorge transmet à M. Arago, trois mois d'observations Re faites à “ma ayer: d'excellents instru menu e iF Bionn A ont pep IQUI vapeur. M. Pelletan adress à l'Académie de remarques critiques sur les pro- jets de M. Burdin, concernant l'e emploi de lair chaud, envisagés du point de vue historique et aussi sous le rapport des moyens d’exécution. La lettre de M. Pelletan se termine par le passage que nous allons transcrire. « Cette difficulté , qui ne serait nullement levée par les moyens que pro- pose M. Burdin, m'a déterminé, dès l'année 1830, à abandonner l'emploi direct de l'air chaud, et à mettre en construction une machine intermédiaire dans laquelle Pair est effecti t chauffé d foyer fermé, mais pour traverser ensuite de l’eau qui se trouve ainsi réduite en ve. et mêlée à l'air, Cet appareil, qui était en construction chez M. Beauvisage , n’a plus le mérite théorique mais impraticable de l'emploi direct de l'air chaud; mais il présente les deux avantages importants : 1° d'utiliser la totalité du 705 ) calorique ‘développé par le Re a% de réduire considérablement le poids et le volume des appareils générateurs. Les habiles ingénieurs qui président aux travaux du Chemin de fer de Saint-Germain, me sont té- moirs que je leur ai proposé, il y a plusieurs npneees ce nouveau généra- teur applicable aux locomotives. » MÉTÉOROLOGIE. — Diamètre des halos lunaires. M. Pentland écrit à M. Arago, qu'il a observé plusieurs halos lunaires, dans le voisinage du cap Horn, et que les mesures au sextant lui ont prouvé que ces halos sont circulaires alors même qu’à l’œil on les juge fortement elliptiques. La plus grande de ses déterminations est de 46° et la plus pe- tite de 44° 28’. M. Pentland attribue la différincede ces mesures au për de netteté de la circonférence intérieure du halo. PHYSIQUE CELESTE, — Aurores boréales. A l'occasion de l'aurore boréale observée : à Paris, le 18 octobre dernier, et dont M. Mandl a rendu compte à l'Académie, M. Capocci écrit que les nuages empruntent souvent à des aurores polaires, des teintes auxquelles on n’a pas fait assez d'attention. M. Capocci imagine encore que la lu- mière rougeâtre dont la surface de la lune brille quelquefois pendant les éclipses totales de cet astre , doit être attribuée à des aurores polaires ter- . restres (1). ÉCONOMIE RURALE. — Emploi de la farine des céréales et de la fécule de pomme de terre poŭr la nourriture des vers à soie. — Lettre de M. Boxarous. « L'objet de ma lettre est d'annoncer à l'Académie l'envoi que je lui fais d’un exemplaire in-4° de la traduction italienne que j'ai publiée du livre Sur la culture du mürier et l'éducation du ver à soie, traduit du chinois, par M. Stanislas Julien. Non content de reproduire en langue italienne le texte de cet intéressant ouvrage, j'ai ajouté à cette publication quelques notes, ainsi que les expériences que j'ai dù faire dans le but de vérifier la (1) Quelques remarques photométriques deviendraient, je crois, des difficultés in=. surmontables contre l'hypothèse de M. Capocci. Les météorologistes ne méritent pas, au surplus, prepis que le savant astronome de m semble leur adresser : les effets d bserva é Ba tions assidues. (A) | ( 706 ) plupart des procédés chinois, ce qui m’a conduit à reconnaitre que phi» sieurs pratiques , quelque étranges qu’elles paraissent, méritaient d’être accueillies ; tel est, par akanle, Pusage de donner au ver à soie de la fa- rine de riz. Jai reconnu que non-seulement le ver à soie mangeait la feuille de mûrier saupoudrée de farine de riz, mais que cet insecte mangeait avec la même avidité la farine de toutes nos autres céréales ainsi que la fécule de pomme de terre. » | CHIMIE. — Encre indélebile. — Lettre de M. Daur1ot. | ( Commissaires, MM. Thénard et Dumas, ) « Malgré le peu d'espoir que: me laissait le Compte rendu des séances de l’Académie des Sciences, au sujet des encres indélébiles , j'ai con- tinué mes recherches, et je crois être parvenu à composer une encre bien plus solide que l'encre de Chine, puique je fais complétement disparaître celle-ci en très peu d’instants, par les réactifs que j’emploie, et que la mienne résiste, au point qu’on lit toujours ce qui est écrit; le papier se trouve trés altéré par ces tentatives, et ne peut servir de nouveau. » Cette lettre est accompagnée de dix billets sur lesquels on rte tenter les épreuves nécessaires. Mais un des commissaires, M. Dumas, désirerait, avant de = faire, Domn ris recette de l'auteur, ÉLECTRICITÉ. — Note à de M. Mar -M teuei dree une note où ouvrent consignés les sus suj- vants: « Si au lieu de superposer directement les deux fils ioa même métal placés aux deux extrémités du fil d’un galvanomètre et chauffés inégale- ment, on les plonge dans du mercure, ou mieux, si on les tient plongés dans ce mème métal ou tout autre bain.d’alliage métallique contenu dans deux capsules, réunies par un siphon, dont l’une est chaude, l’autre froide, les anomalies que le fer a présentées dans les phénomènes thermo-électri- ques ne s’observent plus ; le cuivre, le platine i pe le fer donnent alors des courants qui vont toujours 1 ours dans le même sens, c’est-à-dire du froid au chaud dans les fils qui se touc hent i c'est donc : à quelque cause d’ oxidation ou de surface qu'est due l’anomalie en question. | -.» Le mercure me paraît dépourvu de la propriété de ee i des courants thermo-électriques. 1% s ( 707 ) » Un amalgame de bismuth (5 bismuth et ı de da qui est bien cristallisé, a un tres grand pouvoir thermo-électrique. R » Ce même bismuth, ce même antimoine, ces mêmes sa de bismuth 7 chauffés, donnent de si forts courants, quand ils sont cris- tallisés, n’en produisent pas du tout à l’état de fusion; mais à l'instant où la croûte solide se forme, de forts courants reparaissent. » CHIRURGIE. — Réduction d'une ancienne luxation du coude en arrière , chez un enfant. — Lettre de M. MALGAIGNE. « J'ai l’honneur d'informer l’Académie des Sciences que je viens de ré- duire, avec M. Lisfranc, à la clinique de la Pitié, une luxation du coude en arrière, datant de trois mois vingt-un jours, chez un enfant de dix ans. Le | quatrième jour, l’enfant a été pris de symptômes nerveux très alarmants, mais qui ont promptement cédé au traitement énergique mis en usage par M. Lisfranc. » La nature et l’ancienneté de la luxation chez un sujet si jeune, font probablement dei ce succès un fait s sans s ansiogue dans l’histoire de l’art, et crainte de rompre les épiphyses, lors- IA directe avec les te te: un moment jusqu’ à une force de 300 livres; la réduction a été accomplie ensuite par un procédé nouveau qui consiste à attirer le bras et l’avant-bras en arrière, tandis qu'avec le genou on re- pousse l’olécrane en avant et légèrement en bas. » M. Roux fait observer que les exemples de réductions opérées dans les circonstances engagées par M. Malgaigne, ne sont pas rares. En 1807, M. Fonzi avait soumis à l’examen de l’Institut des dents artificielles de son invention. L’Académie ne crut pas devoir leur donner alors son approbation, parce que le temps n’en avait pas encore démontré les avantages. Aujourd’hui, après vingt-neuf ans d'expériences et de per- fectionnements, M. Fonzi désire qu’une nouvelle Commission soit char- gée de prononcer sur le mérite de sa découverte. ( Commissaires , MM. Serres et Larrey. ) M. Drouin, qui avait, il y a cinq mois, présenté un lit en fer sus- | ceptible de prendre plusieurs formes et de servir à différents usages , prie l'Académie de m cet ai la Commission chargée de sen occuper. T =A eo C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, Ne 20.) E ( 708 ) M. Warden transmet une lettre M. Cabell, sénateur de l’état de Vir- ginie , au sujet de la carte de cet état. M. Cabell avait expédié un exem- plaire de cette carte dont il voulait faire présent à l’Institut : mais informé qu’il n’est pas arrivé à son adresse, il annonce qu’il en envoie un second. L'Académie avait été consultée sur cette question : Que faut-il en- tendre par 27 millimètres cubes? M. Vène , chef de bataillon du génie, prétend que toutes les administrations publiques entendent par-là 27 millièmes mètre cube, c’est-à-dire 27 cubes de 1 décimètre de côté, et non 27 cubes de 1 millimètre de côté. Il pense que l’Académie ferait un acte utile, si elle prenait l'initiative en cette occasion pour ré- former cet usage vicieux. M. pe informe l'Académie qu’il a complétement terminé ses appareils de sûreté contre l'explosion des chaudières à vapeur, et il exprime le désir que la Commission chargée de les examiner soit con- voquée à cet effet. Un paquet cacheté, envoyé par M. Fravient, est accepté en dépôt. La séance est levée à 5 heures. RH BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres: Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie Royale ‘des Sciences; n° 19, 2° semestre 1837, in-4°. Annales de Chimie et de Physique; par MM. Gay-Lussac et Araco tome 65 , juin 18537, in-8°%. OEuvres d'Histoire naturelle de Gæthe, comprenant divers mémoires d Anatomie comparée , de Botanique et de Géologie, traduits et annotés par M. Cu.-F. Martins, avec un atlas iu-folio contenant les planches ori- ginales de l'auteur, et enrichi de 3 dessins par M.P.-J.-F. Turn ; Paris, 1857, in-8°. ( 709 ) Voyages, relations et mémoires originaux pour servir à l’histoire de la découverte de l'Amérique , publiés pour la première fois en français par M. H. Ternaux; Paris, 1837, 6 vol. in-6°. Annales maritimes et coloniales ; par MM: Basor et ALES 22° année, 2° série, octobre 1837, in-8°. Traité élémentaire de Géologie; par M. Rozet; 2° partie, Géogénie, in-4°. Fondation de la régence d'Alger, histoire des F. PEE V E ; par MM. Sanner Rane et F. Demis; Paris, 1837, 2 vol. in-8°. L'ile de Cuba. ... Le comte de Villanueva et le général Tacon; par M: A.-L. Daumonr ; Paris, 1837, in-8°. Notice sur les ravages causés dans quelques cantons du Mäconais par la Pyrale de la vigne; par M. Aupovis , lue à l'Académie des Sciences le 4 septembre 1837, in-8°. = Considérations nouvelles sur les ue occasionés par la Pyrale de la vigne, et particulièrement dans la commune d Argenteuil; par le méme; lues à l’Académie des Sciences le 25 septembre 1837; in-8°. Galerie ornitholagigua d toger pee par M. D'ORBIGNY ; 29° li- vraison, inf. aT | _ L'eau qui Que sur les toitures en zinc est-elle BF e par M. Bovu- TIGNY ; Évreux, 1857, in-6°. Troisième mémoire sur le groupe des ram: soit sur leur mode de propagation; par M. Dusx, Genève, in-4°. Iconographie du règne animal, de M. le baron Cuvier, publiée par M. Guérin; 44° livraison, in-8°. Encyclopédie d'éducation ; par MM. PercueroN et MaLePeyre ainé, 21° livraison, in-8°. Essai sur la a > thèse; par M. Mouammeo Cuaray Heray pe Taxta (Basse-Egypte); Paris, 1837, in-4°. Essai sur lEléphantiasis des Arabes, suivi de propositions médico-chi- rurgicales , thèse; par M. Monaumep Cisr ; Paris, 1857, in-4°. The nautical magazine ; novembre 1837, in-8°. Surgical observations. ... Observations chirurgicales sur les tumeurs ; par M. Joux C. Warren; Boston, 1837, in-8°, avec figures. Distances of... Distances du Soleil et des quatre planètes Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, à la Lune, calculées pour 1838, sous la dihon de M oinicues D. 1857, paf a he ( 710 ) Lehrbuch der.... Traité de matière médicale ; par M. A 1°" vol., 1° livraison , Berlin, 1837, in-8°. Ueber pi ... Sur la Structure des tiges des plantes ; par M. Corn, Prague, 1836, in-8°. Icones fungorum hucusque cognitorum; par le même, tome 1°, in-fe. Ueber S piralfaserzellen. … . Sur les Cellules lámarieduies en forme de spirales ; par le même, in-4°. Die Web....: Sur le Tissu filamenteux de la nature organique; par le même, n°*2et 3, in-4°. Einige Blickė auf. . . . Quelques aperçus sur l'Histoire du développement de l Organisme vegi chez les plantes phanérogames ; = M. Scurrinew, Berlin , in-8°. Dell arte. ... De l'Art de cultiver les Múriers et de gouverner les Fers à soie, d’après la méthode chinoise. Extrait des livres chinois et traduit en français par M. Sraniscas Juuren; traduction italienne avec notes et expé- riences, par M. Mathieu Bonafous; Turin, 1837, in-4°, avec ‘planches. M. Silvestro en rendra un compte verbal. Sulla Formazione... . Sur la Formation géologique de la Colline nom- mée la Favorite; par le baron F.-H. Scorrecacna, Vérone, 1836 , 1n-8°. M. A. Brongniart en fera un rapport verbal. Bulletin général de Thérapeutique médicale et chirurgicale ; par M. Miquez ; 7° année, tome 13, 8° livraison, in-8°. Journal des Connaissances médico-chirurgicales s S grue novem bre 1837, in-8°. o Gazette médicale de Paris; ama 5, n° 45% „in Gazette des Hôpitaux ; tome 11, n® 130 — a, in-4°. La Phrénologie ; tome 1, n° 22. Echo du Monde savant ; 4° année, n“ 95 et 06. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 20 NOVEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE: ATIONS ORR ESPO NDANTS S DE L’ACADÉM MIE: L'Académie Pres avec douleur la Pa du vénérable M. Tes sier. M. Double est prié de lui témoigner tout l'intérêt que l'Académie prend à sa position. ÉCONOMIE RURALE. — Éducation des vers à soie. — Communication de M. Huzaro. « A loccasion de la lettre et de la traduction en italien, par M. Bona- fous, de ouvrage chinois traduit en français par M. Sédnislas Julien, dont il aété question dans le dernier dés-Comptes rendus (n° 20), je crois communiquer à l’Académie l'extrait de la lettre que m'a écrite notre sa- devoir vant confrère, M. Julien , le 11 de ce mois d'octobre. « L'Académie sera sans doute flattée d'apprendre qu’à ma demande M. le » baron de Meyendorf} a invité M. le Ministre des Finances de Russie à faire » traduire en russe les notes de M. Bonafous, et à les ajouter à la traduc- » tion russe de mon livre, qui s imprime actuellement à Saint-Pétersbourg- » Le même ouvrage a paru dès le 7 juin dernier, traduit en allemand, » à Stuttgard , aux frais du roi de Wurtemberg. Le traducteur, qui est un » conseiller d’État , y a ajouté quelques notes. » Sa C.R, 1837, 2° Semestre. (T. V, N°91) - 5 (712 ) | » Je mets sous les yeux de l’Académie un échantillon d'étoffe de soie que m'adresse M. Bonafous , et qui est le produit de vers à soie uniquement nourris avec la feuille du mürier des Philippines (M. Cucullata , B.).» M. Biot fait hommage à l’Académie d’un exemplaire de l’article, inséré par lui dans le Journal des Savans „sur l'ouvrage intitulé : Résumé des Principaux Traités chinois sur la culture des müriers et l'éducation des vers à soie , traduit par M. Stanislas Julien. RAPPORTS. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Rapport sur un lit mécanique présenté par M. Drouin. (Commissaires » MM. Breschet, CH rapporteur. ) « Le lit mécanique sur lequel M. Drouin a | appelé attention de lAca- démie, bien que remarquable par sa belle exécution, ne contenant l'ap- plication d’aucun principe nouveau , ne peut devenir l'objet d'un rapport. Cet ouvrage de serrurie deviendra la matière d’un utile examen de la part _de la Société d'Encouragement. » Roppo. sur la pinion et l'assainissement des maremmes fon: M. de Prony commence Ja lecture nii Ja bonification et l'assainissement La maremmes pene. MÉMOIRES LUS. “ÉGONOME RURALE. — Nouvelles expériences sur la nature de la maladie contagieuse qui attaque les vers à soie, et qu'on: nre sous le nom de agen par M: V. Aupouin. (Extrait. } tt Commission précédemment nommée, à igulle M. Dutrochet est ere adjoint.) Eh a Malgré les RE M ches 1 dix er a gi nan ES et celles: que j'ai dd: moi- -même sur la muscardine, il t encore, dit P auteur, plusieurs.pointsim- portants à éclaircir. On On ignorait ; par eapi si cette maladie était par- + (7238 } ticulière au ver à soie, ou bien si elle était générale à la classe des insectes, inhérente à notre climat et capable ensuite de prendre, dans certaines cir- constances favorables, un très grand développement. Déjà l’on savait que l'infection pouvait être transmise facilement des vers à soie à des insectes d'espèces , de genres et de familles très différents, et que dans ce transport le germe végétal ne perdait rien de sa nature et de son action; mais on n’a- vait pas encore pun faire naître spontanément la maladie ni dans les vers à soie , ni dans aucun autre insecte. Je mai pas désespéré d'obtenir ce résul- tat, et voici, parmi les cxpériendes que j'ai entreprises, celles qui m'ont le mieux réussi. » Première expérience. Yélevais plusieurs larves d’une espèce de capricorne, du genre Saperde (Saperda carcharias), qui se nourrit aux dépens de l’aubier des peupliers, particulièrement des peupliers dits de Canada , et cause à ces arbres un très grand dommage. » Le 15 août 1836, je fis choix de deux tronçons de ces arbres, hauts de 22 centimètres, sur x eur, et a m'être assuré que . chacun renfermait on insectes bien vivants» à va de myi je PEA séparément ces deux petit B » D’ un des bocaux fat couvert RL étoffe de gaze, és manière à permettre à Fair de circuler librement dans son intérieur. Au contraire, je fermai l’autre avec une feuille de fort papier ficelée autour de louverture, et je la perçai de quelques petits trous. J'avais préalable- ment dt dans ce dernier bocal une grande quantité de mousse, de manière à le remplir exactement, puis je l'avais humecté avec de l'eau. » Ces deux bocaux furent placés ; dans un cabinet, où ils pouvaient re- cevoir les rayons du soleil de 2 à 6 heures du soir; la température qu'éprouvaient les larves soumises à l'expérience, variait donc beaucoup dans les vingt-quatre heures. » Quant à l’état hygrométrique de l'atmosphère contenue dans les deux bocaux, on conçoit qu'il était très différent dans le vase où l’on avait placé de la mousse humide , et dans celui qui n’en renfermait pas. » Le 16 août, toutes mes larves paraissaient bien portantes, elles con- tinuaient à creuser le bois pour s’en nourrir. Durant huit j jours, € 'est-à-dire jusqu’au 23, je ne remarquai « aucun changement; mais le 24, au matin, deux d'entre elles q qu occupa ronçon de peuplier entoúré de mousse humide, me semb antes, à “nr je les trouvai mortes. Leur Eu .. | (714) corps encore assez flasque offrait une nuance légèrement rosée. Le len- demain , 25, il avait pris un peu de consistance, et le soir du même jour il était devenu assez raide pour ne pouvoir plus être plié. Enfin, le 26 les deux cadavres se couvraient déjà d’une légère efflorescence blanche, ayant tous les caractères du Botritis pi se voit sur les vers à soie morts de muscardine. » Quant aux trois larves de Saperdes, mises en observation dans le bocal où lair pouvait circuler librement et m'avait pas été chargé d’ humidité, elles arrivèrent toutes à bien, et donnèrent chacune dans Les’ derniers jours de mai de cette année, un capricorne de l'espèce que j'ai mentionnée (Sa- perda carcharias). » Deuxième expérience. Elle fut fite sur plusieurs larves d’an autre coléoptère, du genre Bupreste, qu’on plaça comparativement, les unes à sec dans la sciure de bois, les autres dans de la sciure humide; les der- nières seules furent atteintes de la muscardine. » Ces deux expériences parurent suffisantes pour démontrer que la maladie se développe spontanément sous certaines conditions d'humidité et de chaleur et qu’elle attaque des insectes autres que les vers à soie; mais on pouvait se demander si le cryptogame qu’on avait vu naître sur les ca- davres de ces insectes , joindrait à tous les caractères qui le faisaient res- sembler au Botritis Bassiana, celui Ssi transmettre la maladie par voie de contagion. © » Troisième expérience. Le 4 juillet | 183 cn vingt vers à sole ayant subi leur dernière mue et prêts : af ‘filer leur cocon ; on leur inocula sur le côté droit du neuvième annéau une très petite parcolle de l’efflo- rescence blanche qui depuis onze mois couvrait le corps de ces larves de Capricorne, chez lesquelles on avait fait naître spontanément l’année pré- cédente une maladie morteile, ayant présenté tous les caractères de la musCardine. ; ; » Le 8 juillet au matin, une des chenilles fut trouvée morte; le 9 son cadavre avait pris de la raideur et une teinte violacée; le 10 il était devenu dur, et le 11 la végétation à aspect farineux commençait à poindre. Treize autres vers à soie moururent peu de temps epres et offrirent tous les mêmes symptômes durant la maladie, et les mêmes phénomènes après la mort. » Dans une quatrième se , l'auteur opéra de la op miii avec le cryptogame qui s'était spontanément développé sur les -Buprestes; (715 ) la contagion se transmit avec la même promptitude aux vers à soie sur les- quels on opéra. » Cependant on pouvait se demander si maintenant ces nombreux vers à soie qui avaient reçu l'infection d'insectes très différents de leur espece (la larve du Capricorne et celle du Bupreste) la transmettraient aussi facile- ment à d’autres vers à soie, et si dans ce transport les caractères du cryp- togame , comme ceux de la maladie, se montreraient encore les mêmes. » Ce fut l’objet d’une cinquième expérience; elle fut tentée sur cent che- nilles du Bombyx de la soie, mises simplement en contact avec dix vers à soie morts muscardinés par suite de l’inoculation du cryptogame pris sur une larve de Capricorne, et elle prouva que la propriété contagieuse n’a- vait rien perdu de son action. En effet, quatre-vingt-quinze de ces chenilles qui succombérent du quatrième au septième jour, offrirent pendant la maladie comme après la mort tous les signes de la muscardine. » Ceite expérience, ajoutée aux précédentes, ne laissa aucun doute dans mon esprits dit r. r, sur la similitude parfaite qui existe entre l'affection à laquelle nt les vers à soie dans les magnaneries , et celle qui attaque tout autre insecte à l’état libre. - | . ».La ressemblance paraîtra encore plus frappante, si je fa que cette maladie peut, à lair libre comme dans nos ateliers, prendre tout-à- coup un grand développement, et que c’est à cette cause qu'on doit quelquefois attribuer la disparition instantanée d'insectes qui, s'étant montrés en très grand nombre sur certaines plantes, auraient dû l’année suivante pulluler en proportion. | » Je n'ai pas voulu, ajoute l’auteur, abandonner mes expériences sur les vers à soie, sans en tenter une nouvelle à laquelle j javais songé lan dernier, mais trop tard. | » M. Bassi avait avancé que T aniscardine n'était contagieuse que dans le cas où les vers présentaient une efflorescence blanche à la surface de leur cadavre, que si par des circonstances particulières et qui se voient quelquefois, l’efflorescence avortait, le mal ne pouvait pas se transmettre; l'expérience lavait démontré, et maintenant qu sait que la matière blanche d'apparence farineuse n’est autre chose qu’un cryptogame, dont les tigelles sont chargées de sporules facilement disséminables dans l'air, on conçoit pourquoi il doit en être ainsi; mais si ce fait est constamment vrai à l'ordinaire, et dans l’état je dirai naturel, s'ensuit-il que la pro- priété: maire du cryptogame n'existe que dans la semence? Ne un gran nombre de one d'animaux même, peu- _ ment apres l'o ération , “un ver à soi P OP (716 ) vent se reproduire par certaines parties détachées du corps principal. Le ‘Botritis, qui appartient à un des derniers degrés de l'échelle vé- gétale, offrira-t-il un phénomène analogue? et, par exemple, son ré- seau radicellaire, ou, pour parler plus exactement, son thallus, jouira- t-il de cette faculté reproductive? Ne pourrait-il pas continuer à croître sion le mettait en contact avec les tissus vivants d’un insecte? Et, dans tous les cas, quel serait sur l'animal l'effet de cette inoculation, occa- sionerait-elle à cet insecte la muscardine? » De nouvelles epean étaient nécessaires pour résoudre cette question. » Sixième en périence. Le 9 juillet , vers le milieu du jour, je pris un ver à soie de ma troisième expérience, et qui venait de mourir de la mus- cardine; son corps n’était pas encore raide, aucune végétation ne se mon- trait sr son corps. Je le dépouillai de sa peau dans une étendue de quel- ques millimètres , afin de mettre à nu le tissu graisseux qu’elle recouvrait. J'enlevai une très petite portion de ce tissu, et l ayant examiné au micros- cope, je constatai qu'il était entièrement formé par un réseau de fibres végétales. » J'avais fait choix de six vers à soie bien portants. Je les piquai tous au coté droit et jiotroduisis sous leur peau, à l’aide d’une fine aiguille, une pareli à de cet éticulaire ou thallus; elle était si petite que j'avais peine à la distinguer à] Pœil nu, et que je. dus sg la: ee “sa n rer à coup. sûr. one es i » Lero juillet à à six g aR de. ve, cesi à-dir ét en note fois autres mou- rurent dans la matinée du même jour, et les deux derniers, que je croyais devoir survivre , parce qu'ils avaient commencé très activement leur cocon, succombèrent dans la journée du lendemain, après n’en avoir filé que la bourre. Bientôt une végétation blanche tres abondante se montra à la surface de chacun des six cadavres. » Le cryptogame peut donc se propager par son thallus, aussi bien que par ses sporules ; il peut également communiquer aux insectes la mus- cardine, et, ce qui est sans doute plus": remarqua ble, il produit la mort dans un intervalle de temps infiniment plus < court, en dix-huit, en vingt- rt -(h . quatre, en quantos heures, tandis que dans le cas de l'infection par les séminules elle n'arrive que du quatrième au septième jour ! ~» Or, j'étais curieux de savoir si cette prompte terminaison dépendait comme à l'ordinaire de ce que, par une sorte de pseudomorphose, le (717) tissu réticulaire du végétal ou son thallus: venait se sisi au lieu et place du tissu graisseux de l'insecte: Je ne tardai pas à me convaincre que telle en était réellement la cause. . » En effet, le prompt examen que je fis de la couche sous cutanée du ver à soie qui avait succombé dans les dix-huit heures, me la montra composée d’un réseau filamenteux ‘tout aussi inextricable, tout aussi bien formé que celui qui, dans le cas où l’on a inoculé des séminules, n'arrive à cet état de croissance qu’au bout de quatre à sept jours. » En récapitulant sommairement les résultats qui découlent des expé- riences consignées dans ce mémoire, je crois, dit M. Audouin, avoir établi : | » 1°, Que la muscardine peut se montrer spontanément et en tout lieu, lorsque certaines circonstances réunies favorisent son développement ; ; » 2°. Qu'elle n’est pas une maladie particulière au ver à soie; mais qu'elle est générale , et peut-être exclusivement pos à la classe des in- sectes ;“ » 3e. Qu'elle peut se iger ak euiehent des vers à soie à insectes d'espèces très difétentes sais qu'ayant pris spontanément nais- sancé chez une de ces , elle peut, lorsqu'on la transmet à des vers à.soie, leur occasioner cette même maladie, qui se montre dans les magnaneries, et qu’on désigne sous le nom de muscardine ; » 4°. Que dans ce transport, qu’on ‘peut multiplier et varier à l'infini, en l’opérant sur des insectes d'ordres, de familles, de genres et d'es- pèces différentes ou semblables, le cryptogame et la maladie qu’il produit n’éprouvent aucun changement; » 5°. Que si les sporules disséminées dans lair sont le seul moyen qu’emploie la nature pour la reproduction de la plante, on peut cependant obtenir son développement d'une manière artificielle, en greffant certaines de ses parties, par exemple son thallus, sur le tissu graisseux d’un in- secte, c'est-à-dire sur ce même sol dans lequel les sporules auraient végété ; » 6°, Enfin, que par cette voie artificielle d'infection, le cryptogame envahit plus rapidement le tissu gimik, ce qui amène une mort beau- coup plns; prompte. » à “des (718) ANATOMIE. — Sur la structure élémentaire des muscles; par M. Manor. (Commissaires, MM. Magendie , Breschet.) « Le muscle frais, au premier ou au deuxième jour de macération, présente des fibres primitives de longueur indéterminée et dont le dia- mètre est de 2 à 3 centièmes de millimètre. Tout le long de ces fibres pri- mitives se trouvent des stries transversales alternativement blanches et noires (une strie blanche et noire est large d'environ sss de milli- mètre); les stries blanches offrent l aspect d'anneaux embrassant les fibres primitives. Il n’est pas encore prouvé si ce sont dés fibres transversales ou seulement des plis causés par la contraction de la fibre. La même structure s'observe dans tous les muscles indistinctement. Pàr la macération prolongée pendant 15 à 20 jours ou par la dessiccation, chaque fibre pri- mitive se trouve décomposée en un grand nombre de fibres élémentaires longitudinales, sans cloisons. Dans les époques intermédiaires de la ma- cération on voit successivement disparaître les stries transversales et ap- paraître les fibres élémentaires. » MÉMOIRES PRÉSENTÉS. CHIMIE ORGANIQUE. — Mémoire sur un : nouvéan car pare dh ‘drogène ; par a 2 - LAURENT. i (Commissaires; MM. Pai, Robiquet: ig Ce nouveau corps, que l’auteur FRE à cause de sa couleur, sous le nom de chrysène, s'obtient, par la distillation de matières da ie riches en carbone et en hydrogène. ` « Le chrysène, dit M. Laurent, est d'ùn beau jaune ; c'est le a car- bure d'hydrogène qui soit coloré. Il est volatil sans décomposition , soluble dans la popan a des sobia il cri talli fusion. » Il se compose de 3 atomes de aone pour 1 d'hydrogène, et par conséquent il est isomère avec lhydralène. Il y a entre ces deux corps les plus grands rapprochements ; cependant il est impossible de les con- in- en ue par la (719) fondre; ainsi, l’acide sulfurique colore Pepe en bleu , tandis pa ñl colore le chrysène en beau vert, etc. » CHIRURGIE. — Observations de trois cas de fausses ankyloses du genou, guéries par la section des tendons des muscles biceps crural , demi- tendineux et demi-membraneux ; par M. Duvar. (Commissaires, MM. Duméril, Breschet. ) Les tendons de ces muscles ont été coupés d’après le procédé que M. Duval emploie pour la section du tendon d’Achille, dans le cas du pied- bot, c'est-à-dire coupés d'avant en arrière et sous la peau. * « Les sujets ainsi traités, dit l’auteur, ne pouvaient plus'marcher qu'à l’aide de béquilles : le premier malade avait la jambe tellement fléchie sur la cuisse, que le talon touchait presque la fesse (cette difformité était la suite de contractures paralytiques); chez le second et le troisième, la maladie s'était développée pendant le cours de tumeurs blanches du ge- nou. Ces trois malades ont été opérés, le premier, le 8 septembre; le second, le ro octobre, etle tro e, le 11 octobre de cette année. Les deux premiers étaient, en même omis atteints de pieds- “bots équins, qui ont été guéris par la section du tendon d’Achille, avant qu’on en- _treprit la cure de la fausse ankylose. » PATHOLOGIE. — {Vote sur un changement remarquable du sang dans les vaisseaux, produit par l'inflammation ; par M. Gruer. (Commissaires, MM. Magendie, Breschet. ) « Si Pon examine, dit l’auteur, les vaisseaux capillaires dans la première période de l'inflammation, par exemple dans l’engouement des poumons dit inflammatoire, on voit, en se servant d’un grossissement de 100 fois, leur cavité ess is non p de sag rouge, liquide ou solidifié, mais d’une ez nombreuses. En examinant cette substance avec un ER fort pme anses on reconnait qu'elle résulte de l'agglomération de petits globules (de = à = millim. } unis entre eux par une matière blanchâtre. J'avais déjà pianak l’auteur, signalé dans mon mémoire sur le ramollissement du cerveau l'existence de ces gobules agglomérés, mais j'ignorais alors que cette réunion des globules, lesquels mesemblent. n éte antre. « chose que les aps sanguins prités de leur not ex | SPF TES des vaisseaux. » C.R. 1337, æ Sc - ( 720 ) M. Gluge pense que cette altération subie par le sang dans l'intérieur des vaisseaux peut rendre raison de plusieurs des apparences qu'on: ob- serve dans des parties malades. « Ainsi, dit-il, dans cette affection du rein qui s'observe à la suite de quelques hydropisies, et qu’on connait sous le nom de maladie de Bright, la substance corticale présente. une augmentation de volume, un changement de couleur êt une apparence granuleuse ; or si, dans un rein ainsi altéré, l’on examine au micros- cope les corps de Malpighi, qui sont, comme on le sait, formés par un bouquet des capillaires sanguins, on voit que les petits vaisseaux qui composent ce bouquet, et une partie de ceux qui en forment la tige contiennentÿ au lieu de sang à l'état naturel, les masses gants dont il a été parlé plus haut. » PHYSIQUE. — Thermomètre disposé de manière à peemkiiin d'apprécier les effets produits par de faibles courants électriques; présenté par M. BreGuEr fils. ( Commissaires, MM. Becquerel, Pouillet. } CORRESPONDANCE. VOYAGES SCIENTIFIQUES. — Observations relatives à la géo et à la minéralogie faites dans le ooy agade aan igation Extrait d'une lettre de M. Cueva: seigne de : (Brest, 15 novembre), oa Fr « L'itinéraire dela Bonite a été mis dans tous les journaux, et vous sa- vez, Monsieur, quelles contrées nous avons visitées ; plusieurs sont, sous le rapport géologique, dignes du plus grand intérèt. Je: vais rapidement les passer en revue et vous eue PRE les faits les pne saillents ex ont fournis mes recherches, - » Rio-Janeiro, Monte-Video et Valparaiso étaient trop Fa connus pour que je pusse aes nonm de nouvelles lumières: a la nature du py qui les mais je wai pas cru devoir tenir de recueillir ques échantill ‘attachant à décrire fidèlement : la position er ont dans mes — mis; et le rôle q | “que: joue la roche à laquelle ils appar- - tiennent. Dans la seconde de ces relâchés, une course au Cerro m’a permis de faire une monographie complète de cette colline qui domine toute la ( 721 } plaine de Monte-Video : elle se compose d’un schiste verdâtre à couches verticales, rarement coupées par des veines de quartz blanc laiteux, | » À Valparaiso , plusieurs beaux échantillons des mines d’or et d'argent du Chili et du Pérou m’ ont été donnés, et ils font tous er de la col- lection. » Après avoir quitté Valparaiso, nous avons relâché cséirivaent à Cobija , Callao, Payta: et lile de Puna, sur la côte d'Amérique. Dans la première de.ces relâches, l'examen de la nature des rivages, du terrain qui le borde, m'a fourni des preuves que je regarde comme positives de l’exhaussement du:sol sur ce point: à 30 pieds environ au-dessus du niveau actuel des eaux; et sur des amas de coquilles de même nature que celles quivivent sur les lieux, sont des roches qui semblent battues et- découpées par les vagues et recouvertes encore du Guano iqui, partout ailleurs, ne s'observe que sur les rochers du rivage. Au Callao, l'ile Saint-Lorenzo a été plus particulièrement set de mes explorations, et les courses nom- breuses que j'y ai faites me permettent d’e: en donner une description com plète. Le plateau coquilli dea ı qui recouvre un terrain ardoisier, a its et de nombreux fossiles. fourni à mon examen des faitsi intéres » Douze cents échant ons environ, forment la collection qui est renfermée dans 15 caisses , mais celles-ci étant en mauvais état , je vais re- commencer | Tarrimage avec plus de soins dans des caisses meilleures, et j'attendrai les ordres du Ministre pour expédier le tout au Muséum. » En quittant la côte d'Amérique, la Bonite a fait voile pour les iles Sandwich, où nous avons fait deux reläches, Pune à la baie de Kerakakoa, sur l'ile d'Hawaï, et la seconde à Honolulu, île d'Oaou; celle-ci seulement m'a montré pour la première fois ces terrains madréporiques anciens, re- couverts quelquefois pardes coulées de lave plus moderne et qui des espèces bien ns de celles qui vivent actuellement sur les lieux. » Apres avoir traversé l'archipel des Mariannes, sans s’y arrêter, la Bonite.est entrée dans la mer de Chine, et a mouillé successivement à la baie de Marivèles, à Manille, à Macao et à Touranne; j'ai consacré tout le temps que le service me laissait disponible à explorer avec soin ces contrées encore si peu connues, et je rapporte assez d'échantillons et des rensei- gnements assez précis pour faire connaitre d’une manière positive, la constitution géologique de tous ces points ; malheureusement le de e j manqué pour faire des courses dans l'intérieur. z » Dans nos relåches à md Malacca et Tra Je me suis 96.. (722) procuré de l’étain de la presqu’ile malaise, qui avait été demandé dans les Instructions de l’Académie. A Calcutta, j'ai dû à l’obligeance de M. James Prinsep, secrétaire de la Société asiatique, quelques échantillons de mi- néraux de l’intérieur de l’Inde et une soixantaine de fossiles provenant de Ja terre de Van-Diémen ; je les ai joints à la collection de l'expédition, » Enfin, j'ai recueilli à Pomii. indépendamment de différentes roches porphyriques et calcaires qui s’y rencontrent, des palmiers et des tamariniers fossiles de Triviu carré, et à Saint-Denis (Bourbon) différentes laves et des lignites en couches horizontales, inférieures au basalte. : » Saint-Hélène m’a offert également quelques échantillons; partout où l'ancre de la Bonite a rapporté quelques parcelles du fond, je les ai con- servées , en notant avec soin le lieu précis où l'ancre était mouillée; je n’aï négligé dans aucune reläche de prendre du sable ou des gelets de la plage et de la terre végétale. » ANALYSE MATHÉMATIQUE. — {Vote sur l Gti x= 1; par M. LEBESQUE, professeur suppléant à l’Académie de Grenoble. « Onsait qu’en supposant p = mh + 1 et premier, lês p — 1 = mh ra- cines imaginaires de l'équation <” = +, se distribueñt en m groupes de h ‘racines oD et dont les sommes sont les racinés de l'équation. Fe E y n A FT . eee F Ån = o0. » Voici deux règles pour former cette équation. ; _» Première règle. —-Rangez les nombres r, 2, 3... p—1 en m sé ries de k termes chacune, ainsi qu'il suit: » 1°. Les résidus de m“ puissances ow restes des nombres 1", 2", 3". . (p — sas ces restes différents seront au nombre de z. » 2°. Les non-résidus provenant de la multiplication des 4 résidus par un Rd quelconque ou plutôt les restes de ces produits différents de ceux déjà trouvés. » 3. Les non-résidus provenant semblablement des résidus multiplié par un non-résidu. » Et ainsi de suite, jusqu’à la m° série: | » Cela posé, soit représenté » 1°. Par g, le nombre des termes s des es éobdenies qui sont divi- sibles par p (c’est toujours zéro); » 2°, Par g, le nombre des sommes de + termes, de séries différentes qui sont multiples de p; ( 723 ) » 3°, Par 5, le nombre des sommes de 3 termes de séries différentes qui sont multiples de p. » Et ainsi de suite. » N. B. Les sommes formées des mêmes parties, à l’ordre près, ne comptent que pour une. » D'après cela » l'équation (1 ) multipliée par p— 1 prendra cette forme remarquable : | à (2) PIN LE GPU PS 6 HT) (y —h) = 0, qui conduit à la congruence- (3) (y — h)"= 0 (mod, p); déjà donnée par M. Poinsot qui la regarde comme difficile à établir. » La règle précédente est d’une appicatiog moins simple que la suis vante: » Deuxième règle. — Formez la série des pr de m“ puissances j cherchez toutes les permutations 1 à 1,2 à 2, 3 à 3... k à 4 de ces résidus en: admettant leur répétition, et représentez er sn din: Z, combien il y a de ces permutations où la somme des termes augmen- tée de ı soit divisible p; ¿p, €t vous aurez pour déterminer la somme fn des puissan s n° des ahes de l'équation (1) la formule | on Op qui n’est is transformation de la formule suivante due à M. Libri: =p (N 7 EN eos T— 1,12 2 Nas... Eam) (pi), pe où N, est le nombre de solutions de la congruence rx” Arr +...+ au” = 0 (mod. p);. ear il est aisé de prouver qu'on a Na — eee | A + = N,—34h...,L(n—i)N ms... Le premier Es n'étant autre que le nombre de solutions de la con- gruence précédente, quand on excepte les solutions dans lesquelles des inconnues sont nulles. » La formule (4) conduit aussi, mais d'une manière moins dira à la congruence de M. Poinsot. ( 724 ) Du calcul de l'équation : Y’ — pit =4 {== E} où p = 2h + 1=4 g +iest un nombre premier ( i = -+ 1 ou — 1) » Voici deux règles pour la formation de cette équation : » Première règle. — Cherchez les combinaisons 1 à 1,2à 2 ... kàk des À résidus quadratiques pour le module p, et représentez par n°, le nombre de celles où la somme des termes est divisible par p, vous aurez la formule suivante : (5) (p—1)Y=2p{ t'—n rit ne eTe. sa En} —2(x—1) ; d’où la congruence (6) -. Yææ2(x—1)* (mod. p), déjà démontsés par | Legendre. » La formule (5) est commode pour de Dettes valeurs de p : en voici deux autres qui le sont moins. » Deuxième Règle. Si vous représentez par n, et h, les ana ist ana- logues à »°,, mais avec cette différence que les sommes ne soient plus divisibles par p, mais cu à un résidu déterminé pour ny, et à: un non-résidu déterminé pour »/,, vous aurez les formules G LE Y—22h— {on —(n, TE JE FEES mue aa, PR EL et )] (nir) _—(n,n, ai ` Plun SE =~» N. B; C'est dela combinaison de ces Es formules que résulte la p au moyen de la relation : H + h (rx E PRE = Res = » Dans un mémoire sur l'équation hlær — D =(x—1){Y Æ pZ} Le- í gendre a donné une méthode fort simple pour le calcul des quanti- tés Y et Z : une conséquence immédiate de cette méthode et qu’on peut s'étonner de n’y pas voir énoncée, c'est qu’en poun : Ys far ait + ai.. +il....+La,r +a,x +2 pa à DA + br +. a + bit bi | formes qui résultent immédiatement des équations (7), on aura pous Am et Ön En supposant m = 2n = 1, o) gen + Bip FO EDAR E + Kp HET | bn = 4 + ie + cer + ss “ER F. ER re giai _æ Pour m =92n, br perd son gan terme. ( an ) Les quantités A, B; C... A’, B, . étant des fonctions algébriques - des symbole (5 =), ( DE G A =® ; par lesquels Legendre représente le reste + 1 ou — 1 axe divisé par p. Ainsi l’on a, quel que sit d’ailleurs le nombre premier p, a =I, OT, fee) tiG] DA ELON ELETO A EE O Te E OORO » Soit, par exemple, pige. 5—1 ; on aura i= =i , et comme 2 et 3 sont non- résidus ur D= = — 1, par conséquent la substitution donnera pe Pee E -Tigani Rs, ere b, =0, LE Bt; Motte ln = + x » La comparaison des formules (7) et (8) conduira à la détermination des nombres n°,, ,, n'a en fonction des nombres a, , &,.., b,, b,... qui se déduiront des formules (10). On aura h.h—i... RR ET F.A F ha, RON... e E en (xr) 3pny =D ——— h. h— e h—k t : zi 7 a Æ (a,=—pbhi), I2... prex = le signe supérieur étant pour Å pair et l’inférieur pour ķ impair. » Toutes ces formules se trouvent démontrées dans le second paragraphe d'un mémoire dont. une partie a déjà paru dans le Journal de Mas, Br Le à ms ‘ ( 726 ) MÉDECINE. — De la compression des artères comme moyen thérapeutique. Lettre de M. DEZEIMERIS. (Commission nommée pour les précédentes communications relatives au même objet.) L'auteur annonce qu'il s’est occupé depuis plusieurs années de la com- pression des carotides comme moyen de traitement dans diverses maladies. « Mes recherches, dit-il, ont devancé celles des médecins qui ont ré- cemment écrit à ce sujet à l’Académie, et elles étaient même connues de deux d’entre eux. Je ne réclame pas d’ ailleurs la priorité d'invention , car, avant nous, Preston avait lié ce vaisseau dans des cas d’épilepsie ré- putée incurable; avant Preston, M. Blaud avait comprimé la carotide dans la fièvre cérébrale; avant M. Blaud, Authenrieth avait employé ce moyen dans les convulsions; avant Authenrieth, Liston y avait eu recours pour une névralgie maxillaire; avant Liston , Earle s’en était servi avec avan- tage contre lépilepsie; avant Earle, Lopi et Kellie avaient employé la compression artérielle contre le rhumatisme ; avant Livingston et Kellie, Ludlow en avait usé contre la goutte, et avant tous, Parry de Bath, le véritable inventeur de la compression des artères et particulière- ment des carotides, avait non-seulement connu Putilité de ce moyen pour tous ces cas, mais lavait encore employé pour plusieurs autres, et avait été, en tout ce qui touche à la connaissance de ce sujet, fort au-delà - de ce qu'ont su ses successeurs , > dont les derniers viennent juste : un demi-siècle après lui.» i MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Machines à vapeur. M. Passot présente quelques considérations sur les moyens propres à prévenir les explosions dues à un excès de tension de la vapeur. (Renvoi à la Commission des rondelles fusibles.) - LA # » ~ . METEOROLOGIE. — Aurores boréales du 12 novembre dernier. MM. Morren et Faure adressent, le premier d'Angers, et le second d'Antony, les résultats des ERA T qui ont été faites dans pr lieux qu'ils habitent, sur l'aurore boréale du 12 novembre. A 4 heures et demie l'Académie se forme en comité secret. x La séance est levée à 5 heures un quart. F. ( 727 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE; L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences; 1857, 2° semestre, n° 20, in-4°. Annales des Sciences naturelles ; 2° série, tome 7, mai 1857, in-8°. La Science politique fondée sur la Science de l'homme, ou Études des Races humaines ; par M. Courter , de l'Isle. Paris, 1857, in-5°. (M. Bory de Saint-Vincent est prié de rendre un compte verbal de cet ouvrage.) Traité des Études médicales, ou de la manière d'étudier et d'enseigner - la Médecine ; par M. E.-F. Dusors, ‘d'Amiens ; Paris , in-8°. (M. Breschet est prié de rendre un compte verbal de cet ouvrage.) Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle et des Phénomènes de la nature, publié sous la di irection de M. Guerin, Leitre A—NE; 5 vol. en 10 livraisons , in-8°. (M. Bory de Saint-Vin incent est prié de rendre un compte verbal de cet ouvrage) pemes ze Voyage c Inde; par Vicror JaGQUEMONT ; “ni rio in-4°. Histoire naturelle des Iles Canaries; par MM. Wess et Benraeror, 26° li- vraison, in-4°. Compendium de médecine pratique ; par MM. ne La Berce et MoNNERET, 5° livraison, 1 vol. in-8°. Bulletin des travaux de la Société médico-pratique de Paris ; année 1 E, séance générale, n% 23— 26, in-8°. Mémorial encyclopédique et progressif des Connaissances. humaines ; 7° année , n° 82, octobre 1837, in-8°. -= The american. ... Almanach américain et igasi des Connaissances utiles, pour l'a année 1838; Boston , 1857, in-8°. Archives générales de Médecine : Journal complémentaire ; 5° série, tome 2, octobre 1857, in-8°. Bulletin général de Thérapeutique médicale et chirurgicale; par M. Mı- QUEL; 7° année, tome 15, 9° livraison, in-8°. Journal de Chimie élue, de Pharmacie et de Toxicologie; tome 3, 2° série , tome 13 , 9° livraison , in-8°. | Final de Pharmacie et des Den accessoires ; 25° année, n° 11, novembre 1837, m8. : | C.R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° GL.) sa (728 ) Gazette médicale de Paris ; tome 5, n° 46, im-4°. Gazette des Hôpitaux; tome 11, n° 133— 135, in-4°. Echo du Monde Savant; 4° année, n° 07. L Expérience , Journal de médecine et chirurgie; n° 3, in-4°. Le Moniteur industriel. Addenda page 08, dernière ligne, après l’ouvrage intitulé : OEuvres d'Histoire natu- relle de GoæTHE, ajoutez : « cet ouvrage est renvoyé à M. Auguste Saint-Hilaire pour faire un rapport verbal sur la partie botanique, et à M, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire pour un semblable rapport sur la partie zoologique. » COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 27 NOVEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRE DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. CHIMIE OPTIQUE. — Mémoire sur Mis points fondamentaux de Mécanique chimique; par M. Bior. « Lorsque je découvris , il y a quelques années, que l'acide tartrique dissous dans divers milieux fluides, exerce sur les plans de polarisation de la lumière un pouvoir spécial, qui le distingue de tous les autres corps jusqu'ici étudiés ; et qu’en outre, lorsqu'il se combine avec des substances basiques , dans ces mêmes milieux, il perd sa spécialité d'action, en imprimant aux produits qu’il forme , les propriétés communes à tous les autres corps doués du pouvoir rotatoire, il me fut aisé de comprendre que ces caractères sensibles de liberté ou de combinaison, pouvaient servir à établir expérimentalement deux points fondamentaux de Méca- nique chimique , savoir : d’abord si les combinaisons binaires, ternaires, ou multiples des corps, sont en proportion définie ou non définie, dans les systèmes fluides dont toutes les particules peuvent réagir li- brement les unes sur les autres; et ensuite, ce qui arrive, dans. ce méme état, lorsqu'une base salifiable se trouve simultanément en pré- sence de plusieurs acides, ou un même acide en présence de plusieurs C. R, 1937 2° Semestre. (T. V, N° 22.) | (930) bases. J'ai exposé, dans un des derniers volumes des Mémoires de l’Académie , les procédés et les formules propres à résoudre la première de ces deux questions; et celle-ci une fois fixée, les mêmes moyens pouvaient servir pour attaquer la seconde. Je me suis constamment occupé de ces applications depuis huit mois; et j'ai eu la satisfaction de :les voir réussir dans tous les cas que j'ai considérés. Mais l'exécution de ce travail m’a fait sentir la nécessité logique d’étudier préalablement, et de fixer par l'expérience, les modifications imprimées au réactif même, c'est-à-dire à l'acide tartrique, lorsqu'il se trouve isolément en présence, soit des acides, soit des bases, avec lesquels il peut se combiner, ou qui peuvent modifier son action temporairement, par leur seule pré- sence actuelle dans les mêmes milieux. C’est ce que j'ai fait; et le même motif d'ordre exige que je présente d’abord, les résultats que pai obtenus sur ees cas simples. Tel est aujourd’hui mon but; quand il sera atteint, l'exposition des caractères relatifs aux actions simultanées, deviendra plus facile et plus rigoureuse. » Ayant ainsi pour objet d'assigner l’état moléculaire actuel des sys- tèmes fluides, dont les parues réagissent chimiquement les unes sur les autres; problème que lon n’a pu encore attaquer expérimentalement par d’autres moyens, je dois, avant toute chose, prouver que les poe- nomenes dont je ferai usage ont réellement cette application; et qu'on peut se fier à leurs conséquences , tant par leur nature propre, que par le soin que j'ai mis à les observer exactement. » Quoique j'aie fait tous mes éfforts pour o pérér toujours sur les pro- duits les plus purs, et que j'aie été favoris: Feet ét par la complai- sance de chimistes très distingués , j'ai cherché à n’affranchir de toute erreur, Sous cé rapport, soit en constatant moi-même la composition de ces produits, dans les limites où il m'était nécessaire d'en être assuré, soit en les employant, pour établir des conditions de ee générale, indépendantes de leur composition précise. » J'ai particulièrement dosé moi-même, avec le plus grand soin, tous les acides et tous les alcalis que j'ai employés, quoiquela plupart leus- sent été déjà antérieurement par des personnes très exercées aux opé- rations chimiques. ‘En outre, chaque série des ‘expériences que je vot- lais comparer entre elles, a toujours été faite avec les mêmes produits, variés seulément dans leurs proportions pondérales; ce qui suffisait, comme on le verra plus tard, pour légitimer les conséquences que Jen veux tirer. J'ai à peine besoin d'ajouter que les mesures de poids, de (731). densités, de volumes et de températures , ont été prises avec tous les moyens de précision que la Physique fournit aujourd’hui. » Avec les matériaux ainsi préparés, j'ai formé des solutions fluides, soit par leur réaction mutuelle, soit en les dissolvant dans divers mi- lieux. Ces systèmes, transparents, limpides, composés de proportions connues, ont été traversés normalement par:unrayon de lumière po- larisée; et j'ai déterminé très exactement le sens, la nature, ainsi que l'intensité de l’action exercée par leurs molécules sur cette lumière. Je dois donc rappeler ici brièvement, en quoi cette observation consiste, ce qu’elle donne , et ce qu’on en peut conclure sur la constitution mo- léculaire actuelle des systèmes ainsi étudiés. » Après l'exposition du mode d'observation, M. Biot rappelle les preuves qui s’en déduisent pont établir le caractère-: moléculaire de ce genre d'action, et les lois physiques des dé s qwelle imprime aux plans de polarisation: des rayons lumineux. Il a aussi. le fait que, dans un même milieu, maintenu à un état constant de constitution et de température, ces déviations relativement à un rayon de réfrangibilité fixe, sont exactement proportionnelles De du milieu, Ru il apa EOE ee Gé racte proporti i iations aux piain système rfaide ces ds pouvoir rotatoire, confirme bien sans doute que la déviation totale observée à chaque épaisseur est la somme des déviations in- finiment petites opérées consécutivement par les groupes moléculaires qui se sont trouvés sur le trajet du rayon. Maintenant on peut confirmer aussi par des épreuves directes que l’action de ces groupes leur est in- dividuellement propre, et s'exerce indépendamment de toute connexion avec les autres groupes actifs du système dont ils font partie. Car, ayant mesuré la déviation imprimée par un tel système à un rayon de réfrangi- bilité quelconque sous une certaine épaisseur, cette déviation restera iden- tiquement la même si vous agitez le système, si vous communiquez à ses particules des mouvements, soit absolus, soit relatifs, enfin si vous les écartez les unes des autres à des distances quelconques, en les délayant dans des milieux actifs ou inâctifs qui ne contractent pas avec elles d'union chi- mique capable de changer leur constitution. Dans tous les cas, le même poids total, conséquemment la même somme de particules actives consé- cutivement disposées, imprimera au rayon polarisé primitif les mêmes mo- dificationss et si ce rayoi est camposéde:. lumière: planche, las: + E úm A transmis par de-prisme rl nboïdal p ntiq les (732) teintes, avec les mêmes phases pour chaque position angulaire qu’on lui donnera ; de sorte que la variation de distance établie entre les parti- cules actives n’apportera aucun changement quelconque observable dans les effets définitifs. » Il existe donc pour chaque système actif une certaine valeur angulaire de la déviation que l’on pourrait appeler spécifique. C'est celle que ce système imprimerait à un rayon de réfrangibilité définie et fixe, à travers une épaisseur égale à l’unité de longueur, et avec une densité fictive égale à l'unité de densité, Pai nommé cette déviation le pouvoir rotatoire molé- culaire , en choisissant le rayon rouge pour la spécifier. C'est un nouvel élément à joindre aux autres. qualités caractéristiques des corps matériels. » De même que toute variation de la densité d’un corps annonce et prouve un changement survenu dans le mode d'agrégation de ses par- ties, de même tout changement du pouvoir rotatoire moléculaire , calculé comme nous venons de le dire, annonce et prouve que la constitution in- dividuelle des particules a éprouvé quelque modification. Mais la perma- nence de ce pouvoir ne prouve pas nécessairement la permanence de la constitution moléculaire ; des systèmes différents pouvant avoir un pou- voir rotatoire égal, comme des corps très dissemblables d’égales densités. » Je dois spécifier qu'ici j’emploie le terme de constitution moléculaire dans son acception la plus générale, c’est-à-dire en y comprenant, outre les parties matérielles pondérables, les quantités, jusqu'ici inconnues et non perceptibles, de principes impmbérabien qui peuvent leur être asso- ciés. On verra en effet plus loin qu’un deces principes au moins, le calo- rique, paraît agir dans ces phénomènes comme élément constituant des particules , et comme influant sur leurs propriétés actives par sa quantité. » Le pouvoir rotatoire moléculaire ou spécifique, tel que je viens de le ns se conclut très aisément des déviations observées dans des cir- nstances physiques connues; et réciproquement ce pouvoir étant connu, on en déduit les déviations que le système, supposé inaltéré, produira dans toute circonstance assignable. Pour donner un exemple très général et très usuel de cette détermination, je suppose que la substance que l'on considère n’est pas observée pure mais à l’état de"mélange dans un milieu inactif qui n’altère pas sa léculaire, Admettons qu’elle entre pour la proportion de poids e dans le système mixte ; que celui-ci ait la densité d, et qu’on l’observe à travers un tube de la longueur L. Soit æ la déviation opérée dans ces circonstances sur le plan de polarisation du rayon type, et [a] le pouvoir rotatoire spécifique défini plns haut. [a] sera (233) la valeur de æ pour le cas particulier où lon aurait ER x PA CIE or déjà, en conservant les deux dernières i stR et attribuant à la pre- mière seule sa nouvelle valeur ¢, la seule dilution de la substance active suivant ce rapport, changera [æ] en [æ]s, proportionnellement au poids total, conséquemment au nombre des particules actives qui composent haan filet fluide de la longueur r, dans l’état de densité 1 du système. Maintenant, si la densité de ce système mixte acquiert une autre valeur que 1 et devient d, le nombre des particules actives contenues dans chaque unité de volume changera selon ce rapport. Et si l’on conçoit le fluide remplissant toujours un même tube de la longueur 1, le nombre des particules actives distribuées sur cette longueur variera aussi-comme d‘; de sorte que la dé- viation deviendra [æ] ed pour le rayon type. Enfin, si la longueur varie aussi et devient /, la déviation deviendra [a] Le d' par la même loi de pro- portionnalité; et puisqu'on la “exprimée généralement par æ, pour ces nouvelles circonstances on aura O : 58 Se DIS d'oùl'on tirera Me c hiies le pouvoir moléculaire rss Pobservation de æ; et réciproquement on calculera la déviation observable æ d’après ce pouvoir, lorsque les valeurs particulières de Z, €, d seront assignées. » Depuis que je moccupe de ce genre de phénomànii , J'ai appliqué cette formule à une infinité de cas divers, tant par la nature des subs- tances que par les circonstances physiques où je les observais. J'ai tou- jours trouvé, pour chaque substance, le pouvoir rotatoire moléculaire [«] constant, comme il-doit l'être lorsque les conditions successivement di- verses où je la plaçais, paraissaient de nature à n’avoir qu’une influence très faible ou insensible sur sa constitution. Ainsi les huiles essentielles ac- tives, mêlées à des huiles grasses blanchies par la lumière, wont, paru y porter leur pouvoir propre inaltéré, du moins autant que j'en ai pu juger par les épreuves les plus délicates effectuées aussitôt après la mixtion. Les solutions de sucre de cannes dans l’eau, formées dans des proportions , conséquemment avec des densités très diverses, m'ont présenté aussi dans le pouvoir de cette substance presque la même constance , quoiqr non pas tout-à-fait aussi rigoureusement, comme il était pauls de s syi attendre. Je rapporterai bientôt de nouvelles sxpériencpsi sur d’autr le EL. » d'os a. E (734) depuis l'état gommeux et sirupeux des solutions jusqu'aux degrés de dilu- tion les plus étendus où j'ai pu les suivre. Le sucre de cannes modifié par la chaleur , et devenu incristallisable, a manifesté presque aussi exacte- ment cette constance dans létat solide et dans l’état de solution récente, J'ai tenté de pousser l'épreuve pour l'essence de térébenthine pen état liquide à 10° de température au-dessous de la glace fondante , jusqu'à l’état de vapeur en mouvement; mais pour ce dernier cas, l'explosion de lap- pareil m'a permis de chhstater seulement la permanence du sens de la rotation ; et il serait peut-être : à désirer que cette expérience fùt réité- rée pour ce but, avec des dispositions plus sûres, au moyen d'appareils analogues à ceux qu'un ministre pesi qui n'est plus (1 ), m'avait donné les moyens d’effectuer. » Maintenant au lieu de chercher à conserver ainsi au système actif une constitution moléculaire constante, placons-le dans des circonstances où cette constitution doive varier, soit par l’action chimique immédiate d'au- tres corps actifs ou inactifs que l’on y mêle, soit en vertu de leur affinité „pour le milieu commun où la substance que l’on étudie est dissoute, soit enfin par la seule variation de la température de ce milieu même, comme j'en donnerai bientôt des exemples. Alors, à moins d’une particularité ex- ceptionnelle, qui doit bien rarement se rencontrer si elle est possible, le changement de constitution des groupes actifs deviendra aussitôt manifeste par le changement du pouvoir rotatoire spécifique. Et, en outre, lin- tensité de ces M vs do be senis sd quel ARLES marche de leurs p selon selon le l néàla readBn pour Bip, tout cela Bitar au- t immédiatement o »servables, qui en seront des caractères BR ; et Pare lesquels on pourra, dans beaucoup de cas ,'assigner les conditions de formation ainsi que les proportions numériques des com- fnvisiblement opérées; ce que l’on fera d’antant plus sûrement qu'on n'en jugera point d’après des inductions tirées 4 posteriori des pro- duits qu ’on peut: extraire du système , mais par des phénomènes physique- ment liés à sen état actuel, et individuellement opérés parles particules mêmes dont on veut définir présentement l’action. J'ai déjà donné dans mes précédentes recherches, l'exemple de divers résultats de ce genre ainsi établis. J'espère prouver dans le mémoire qui va suivre , que plusieurs questions fondamentales de la'm er Las LS peire être résolues directement et sûrement | par ces procédés 2g 3 Fat # ii at A - (1) M. Lainé, alors ministre de er ( 735 ) » Lorsqu'on étudie des phénomènes aussi nouveaux , il faut sans doute se garder d’en étendre témérairement les caractères par des hypotheses ; mais il faut également éviter d’en restreindre les conséquences possibles par une interprétation trop bornée de leurs indications. Ce motif m'a fait soigneusement examiner si-les notions précédentes offraient bien l'expres- sion nécessaire et complète des faits observés, Et ilm’a paru que ceux-ci pouvaientcacher un principe d’action beaucoup plus puissant, comme plus général. » Lorsque nous-reconnaissons qu’un rayon lumineux est polarisé par la réflexion suivant un certain plan, cela veut seulement dire qu’en le trans- mettant dans un rhomboïde de spath d'Islande, dont la section principale est parallèle au plan dont il s’agit, le rayon passe simple, sous l'influence de la réfraction ordinaire; et qu’en général, analysé par cerrhomboïde, il présente tous les caractères de symétrie et de divisibilité établis par Malus. Or, les mêmes apparences et les mêmes caractères s’observaient encore sans aucune exception, si la glace réfléchissante était tournée coniquement de transmis, le rhomboïde restant fixe; cè qui amenerait 180° au 1 u ray ~ le nouveau plan de réflexiomen coïncidence intervertie avec le premier ; et l'on pourrait le faireainsrto i i t, d’une, deux, trois, qua- tr \éralement d’un nombre entier quelconque de demi-circonfé- rences, sans que l’observateur placé derrière le rhomboïde půt nullement s'en apercevoir. » Donc, lorsque, ayant transmis un tel rayon à travers une certaine épaisseur d’un corps fluide, nous trouvons après l'émergence, son plan de polarisation actuel dévié d’une certaine quantité de sa position primitive, par.exemple de 10° à droite, nous ne pouvons pas savoir sice plan. a réel- lement tourné dans l’intérieur du corps de 10° juste, ou de cette quantité augmentée d’un certain multiple quelconque de la demi-circonférence. Dé- signons celle-ci par æ; et nommons N ce multiple inconnu , mais possible. L'expression complète de la déviation observée, ne sera pas + 10°, mais 10°N 7, ou généralement A + Nr ; À désignant une quantité positive ou négative, qui croit proportionnellement à l'épaisseur du milieu actif que le rayon a traversé. rzi prg » Rien dans les apparences observables ne peut nous apprendre la vā- leur possible du nombre entier N; mais le caractere individuellementm0-. léculaire de l’action , et le mode successif selon lequel nous avons: econnu qu’elle s'exerce, exige que ce nombre, s’il n’est pas nul ,-soit la somme d'é- rz PET AEN TE EEEE tie E N : neci veme Di i 22 à À nt t développés suces D CV o” is | (736 ) dans toute l'épaisseur du milieu actif , par l'effet propre de chaque groupe moléculaire que le rayon polarisé rencontre , ou près desquels il passe à une assez petite distance pour en être modifié. » Ainsi le premier groupe moléculaire fera tourner le plan de polarisa- tion primitif d’un certain nombre entier de demi-circonférences exprimé par Nr, plus une quantité angulaire a, positive ou négative, mais infini- ment petite, et qui sera seule perceptible à nos observations. Pour fixer les idées , supposons-la positive et dirigée vers la droite de l’observateur. Avec cette direction nouvelle de polarisation , le rayon arrive au second groupe moléculaire qui lui imprime une modification pareille et exactement égale, car nous supposons le milieu homogène. Le nouveau plan de polarisation décrit donc un nouvel arc Nr + a égal au précédent ; et il se trouve ainsi dévié de l'angle 24, à droite de sa polarisation primitire, seule chose que nos instruments nous font voir. » Le troisième groupe et les suivants, réitérant ce mode d’action sur le rayon déjà dévié, continuent de l’écarter de son plan actuel de la même manière, ce qui lui donne, à partir de son plan primitif, les déviations ap- parentes successives 34, 4a , 5a,.. dont la somme totale croît proportion- nellement à l’épaisseur, et compose la déviation définitive apparente que nous observons. Mais alors, outre cette déviation, le plan de polarisation peut encore avoir décrit un multiple quelconque de demi-circonférences égal à la somme totale des multiples que les groupes moléculaires consé- cutifs lui auront fait décrire successivement. | » D’après cela, le sens final de la dé la droite ou vers la gau- che de l'observateur, pourrait n’être qu’une apparence produite dans ces deux cas par un mouvement réel de même sens, dont la portion angulaire inférieure à une demi-circonférence serait seulement positive ou négative, c'est-à-dire en excès ou en défaut sur un multiple entier. Ainsi, quand nousvoyonsun même milieu passer progressivement et continüment d’une de ces apparences à l’autre, par la seule diminution ou augmentation gra- duelle d’un des éléments pondérables ou impondérables qui le constituent, comme j'en donnerai des exemples , il se pourrait que la rotation qu’il im- prime aux plans de polarisation ne changeât réellement pas de sens, mais SCD RN grandeur ou de vitesse, ce qui rendrait la continuité de ces t t plus facile à concevoir que ne l’est une inver- sion on réelle de de sntshioie: » Et, de même, il se pourrait qu * n ’existât réellement pas de corps à rotations contraires , Mais que tous déviassent les plans de polarisation dans Ê ( 737 ) | i un sens unique, vers la droite, par exemple, ou vers la gauche, le petit arc élémentaire a, étant seulement pour les uns positif, pour les autres négatif, avec des valeurs d’ailleurs très différentes du multiple entier N. Et alors les corps désagrégés ou fluides dans lesquels on n’a pas encore reconnu la propriété rotatoire, pourraient la posséder comme les antres avec la seule condition que la quantité élémentaire a, associée au multiple entier y fût nulle, ou si petite qu’elle n’ait pas encore pu devenirsensible dans les petites épaisseurs où nous les avons étudiés , lesquelles n’ont pas excédé un mètre. Cela aiderait à comprendre comment des substances excessivement voisines, ou même identiques, dans leur composition chimique pondérable, peuvent nous paraître avoir ou n’avoir pas cette propriété, ou même l'exercer en sens contraire, puisqu'il n’y aurait en effet, entre ces différents cas, que des différences graduelles de me | sans inversion ni ne. de mouvement. » Si le phénomène Föpérait de cette manière, il serait naturel que la petite quantité élémentaires; et le muldple entier N, eussent, dans un même milieu, des pour les rayons de diverse réfrangi- bilité; d’où résulterait ES “diversité qu'on observe dans les déviations finale de. vap lans de ion. Mais alors il ne serait plus si ' qu’ un. même milieu , Offrant d’abord ces déviations de mème sens pour tous les rayons, puisse, par des modifications de cir- constances physiques ou chimiques tres peu profondes, ou même pas- sagères, intervertir ce sens pour certains rayons seulement, les violets, par exemple, en le conservant pour les autres, comme j'en donnerai des exemples plus loin; car, dans ce cas, il wy aurait pas d’inversion réelle, mais seulement accélération ou ralentissement de la rotation. » Enfin, ces singulières affections de la lumière se trouveraient ainsi rapprochées du seul phénomène naturel, qui jusqu'ici paraît avoir avec elles quelque rapport. Je veux parler du caractère révolutif découvert par M. Œrsted dans les influences magnétiques développées par l'électricité en mouvement. En effet, ce caractère, considéré relativement à ses ori- gines polaires, est toujours de même sens dans tous les corps conduc- teurs; et l'influence ainsi développée imprime aux éléments magnétiques extérieurs des mouvements rotatoires continus, différents par les seules conditions d’intensité et de vitesse; mouvements qui offriraient des ap- | parences exactement pareilles aux déviations finales des plans de polar sation, si on les observait par des procédés semblablement limités. _» Pour constater cette analogie, ou plutôt cette similitude, concevons : C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 22.) 99 ii ( 738 ) un appareil voltaique, formé avec des plaques der zinc et de cuivre, dont les pôles soient mis en communication par un long fil métallique ; tendu horizontalement du nord au sud, le bout nord de ce fil s’attachant au pôle cuivre de l'appareil, le bout sud au pôle zinc. Plaçons hors du fil une particule de magnétisme austral, qui y soit attachée par. un lien immatériel, à une distance fixe, de manière à pouvoir seulement tourner autour du fil, non s’en éloigner. Enfin, établissons un observateur au bout sud du fil, du côté du pôle zinc, les yeux fixés vers l’autre bout, comme si le fil représentait un rayon de lumière dirigé ainsi vers son organe. À l'instant où les deux bouts du fil seront mis en contact avec les pôles de la pile , l'observateur verra l'élément de magnétisme austral, extérieur au fil, se mettre en mouvement autour du fil de la gauche vers la droite, et tourner ainsi continüment tant que la communi- cation subsistera; et cette rotation sera de même sens, quelle que soit la nature du fil conjonctif. Elle sera seulement plus ou moins rapide, selon la matiere dont il sera formé; et la force qui l'excite deviendra nulle, quand l'électricité cessera d’être transmise. Concevons donc idéale- ment que la communication soit ainsi rompue d’une manière soudaine, “et que observateur ait la faculté de déterminer la situation angulaire où la particule magnétique mobile ‘est parvenue à ce même instant. Il verra qu'elle a décrit un certain nombre de révolutions complètes, plus un certain arc, qui Pamène définitivement à droite ou à gauche du plan vertical. Mais si le procédé d'observation employé ne lui permettait de . voir que cet écart final, et s’il supposait , par. une conception trop res- treinte, que c’est là tout le mouvement opéré, ilen conclurait inexacte- ment que la rotation a été dirigée tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche, dans différents fils, ou dans différents états du méme fil, bien qu’en réalité elle se fût toujours accomplie dans un même sens. A la vérité, en le bornant toujours à ne voir que les déviations finales, sil les mesure dans un même fil, pour des décharges d'électricité d’abord tres petites, puis progressivement croissantes par degrés tres rapprochés , il pourra reconnaître le sens réel d’accroissement de ces déviations, comme nous le faisons pour la lumière polarisée en l'étudiant à travers des épais- seurs graduées d’un même milieu; et s’il ne borne pas la valeur de cet indice par une interprétation trop restreinte, je dirai même inexacte, il devra en conclure, non là réalité, mais la possibilité, d’un mouvement rotatoire continu et de même sens qui les produirait, C’est précisément ceque je viens de faire pour le déplacement des plans de polarisation ; Rd E et la double interprétation que ce phénomène Laits dans les bornes de nos connaissances actuelles, est absolument indépendante des idées que l’on peut se faire sur la nature du principe lumineux. a » J'ai dit plus haut que, pour certaines modifications -chimiques pro- gressives , et en apparence très faibles, on. voit les déviations finales des plans de polarisation décroître, s'éteindre , puis s'intervertir; et j'ai fait remarquer la vraisemblance que cette continuité donne à la permanence du sens réel de la rotation dans ces circonstances si voisines; sens qui pourrait même être identique pour tous les corps. Ceci, au premier coup d'œil, peut sembler rompre l’analogie avec les phénomènes des fils con- fouctifé car, dans les dispositions d’expérience assignées plus haut, le mouvement rotatoire excité par ces fils changerait, ou plutôt paraitrait changer de sens, si l'observateur se plaçait : au bout cuivre, au lieu de se placer au bout zinc, comme nous l'avions d’abord supposé. Mais il faut remarquer que ce dépens, met Pris À dans une condition inverse relativement : au e électrique; au lieu qe être toujours opposés p ission. ` F'analogie, si on R IE la suivre , serait p l'identité du sens de mouvement des plans de polari: sation dans tous es corps, comme on l’observe pour les molécules magnétiques semblables à travers les fils conjonctifs de toute nature, quand on conserve les mêmes conditions physiques relativement à l origine de leurs actions. » Dans l’enseignement de l’Astronomie, lorsqu'on a décrit les appa- rences offertes par le mouvement diurne du ciel, on présente aussitôt l'interprétation équivalente qu’on peut en donner, par le mouvement ro- tatoire de la Terre en sens contraire; et l’on s’en remet à la découverte d’analogies ultérieures, pour déterminer laquelle de ces deux solutions exprime la réalité. C’est ce que je viens | » Mais de même qu'après avoir spécifi i te alternative, les astronomes Ţ emploient des systèmes de coordonnées prises sur la surface terrestre supposée fixe, et continuent à y rapporter les Phénomènes observables, de même, et sous de pareilles conditions d’é équivalence, je continuerai. dénoncer les déviations des plans de polarisation d’après leur seule ap=. parence finale, sous-entendant toujours la possibilité de l’autre interpré- - tation que ces apparences admettent, et qe Fi viens de spa e i ds : apr. £ ar $ 3 e TI rE S = sr PUR Mn Peu fyes A gee $ ue 99... ( 740 ) Économie RURALE. — Résultats obtenus par MM. SILVESTRE et PAYEN, de l'essai de culture des 44 variétés de Maïs, adressées à l'Académie des Sciences par M. Perer Browne, semées le 27 mai 1837. ä |-pars | HAUT: | DATE COULEUR Lo Pédon- A de lépi cule, 5 dë de de des i sd OBSERVATIONS 2 en eur en z la levée. | la tige. |la récolte. grains centim. Jan D m ,ī | 2juin.| 2,16 |10 nov. |jaune pâle. .... .. esili? ......[Incomplétemert mûr, moitié des EE è grain s avortés 216 2,30 |. reine 12 Grains à peine formés, ou la plupart Lips RS Sel SE avortés. 513 1,65 |5 |blanchâtres. ,.,,....|15 6 [Grains mûrs, un A “res á 3 2 [25 oct. |jaune. >. + 24 6 Mäûr, grains ee aa ortés. learre] 0 .....|N'ont Per 5 e aen a te . à Lee | 2 join, | E, 30 pre et rie fauves. |18 8 bien garni; grains mú | 8 5 Ho-o :: Mines cie, 17 4 Incomplétere nt mûr, moitié des | grains avor té, > | 9 | 4 1,7 30. jaune.. 19 3 Grains presque mûrs, :/; avortés ide g 1,79 |15 nov.|jaune foncé . <- [Quelques grains à demi mûrs, tout le | reste avortés. II t 15 SPRL RTS Ee arepa rain mûr | 12 g 1,0 15 jaune pâle ains s lactée eten partie gr 13 | 5 2 6 oct.. | blanc panaché de rose. |15 6 Mrs, panachés et nuancés violet-r a såtre , 1/5 14 | 4 2,30 | 6 blanchâtre. .....,,.,115 Mûrs, cméransicites, le tiers (au | bout L avo (49 b9 neue ies ee e |Détruit par es yos bla 16 | 4 2,997: 119 blanc diegnite 19 6 Mrs, épis gar à:/s ie au bout, 17-| 5 2,6% | 6 blan 21 5 Mäûrs, opacité re EE Y 1/3 an ; bout avortés 18 | 5 2,30 15 |jaunât. ne 12 8 _|Müûrs, grains avortés ; au bou 19 | 4 - ; > 128 sept violet rouge Are 15 (28) 8( Màû 2 épi is à ue près au > E P HALL SES j a ebuid 20 | 5 2,99 |20 Eike grisâtre. … ob T3 :J6 au bout. avortés, ‘pédoncule ; io. I ,80 15 nov. |jaune T E 2 gr. seulement, t tout le reste avortés. -2 Dis 2,96 HE 3 Rs ee via de ane 23 + 2,90 |igoct.. jaane oneg reme ère Sant en garni, grains mûrs 24 |4 TS [30 t. jaune foncé.....,...124 4 ` JEpi tombant, ion garni de grains mürs x. 6 2 15 nov jaune pâle 28 7 = dk à demi garni de grains lactescens. 2 . à f C2 4 p 29 |7 2,50 |rgoct.,|jaune pâle régulier... |21 4 6 te En grains mûrs, entièrement Lie > < à demi-enveloppés. 3815 {2,30 |r9 violet rosé. ,,...,,.,[19 8 Mürs, épi ste à VE près au bout, 29 | 5 2,15 |10 nov. |jaune et vii pret Murs, D es 30 | 5 2,40 | 5 jaun.rayéd Mûrs, grains déprimé +. 2 15 Pr, 0 z.. -e s | Tous les ns Jaiteux,, Join de la E z Fa “maturi 32 3j 0,65 15 août. blanc Le 3 Grains tros, ct 33 |15 juin. | 0,70 Fa Sh tiges 5, a » Ho à Denis a Pirenne ya d 5 Rs Re “née le 10 nove re. w 34 8 b E350: [1S nov. violet et jaune.......|21 5 [Grains lactescens, é épi PRE J3 4 2 ii e violet, m ` E ts n ande ie avortés, a mûrs, 36 | 8 2,65 ITO., pee z R | 0 Incomplétement mi 97 | © $ x FE ; Détruit par les vers blancs. 38 | 4 2,80 Avorté. 39 | 4 2,76 ..|......|Cassé accidentellément Do ES -... | Détruit par les vers blanes. i k 12 juin. 2,31 5 jaune påle 22 á Incomplé tem. mûr, ins Tactescens. a 4 30 fiS jaune foncé 15 Mür, épi contourné, demi-garni p 4 sols... |Détru D ne 4! | Idem. (741) » Le tableau synoptique qui précède, contient en regard les numéros, les dates de levée des graines et de la récolte, la hauteur des tiges, la couleur des grains et les dimensions des épis. » Nous présentons à l’Académie ceux des produits qui nous ont semblé pouvoir offrir quelque utilité, surtout quant à la culture sous le climat de Paris. » La variété portant le n° 32, doit être considérée comme la e hâ- tive, sa maturité ayant précédé d’un mois et cinq jours la récolte du mais le moins tardif, parmi les autres échantillons. Le peu de hauteur de sa tige, la petite dimension de ses feuilles, et les épis bien dressés, sont autant de conditions favorables pour réaliser une maturation propres un moindre épuisement du sol , une récolte facile et moins use. » Des propriétés analogues éxpliqtiéfit la préférence Kécofdée généra- lement aujourd’hui, dans la Côte-d'Or, au petit maïs précoce; celui de la collection américaine aurait en outre l'avantage de donner des grains plus volumineux, plus blancs; à ne d'un moindre poids, relati- vement à la masse totale. > » p l'individu Île plus petit, “est venu dans l’ordre de la précocité, le n° í la pl lus haute taille; le premier n’atteignait, en effet, qu'ü une auteur de 65 centimètres, et celui-ci avait 2 mètres 95 cen- timètres ; récolté le 20 septembre, ses épis portés sur de longs pédon- cules recourbés, étaient bien garnis , à l’exception d’un sixième de leur longueur vers le bout, leurs grains bien nourris présentaient une nuance blanche grisâtre ; sa culture, en raison de ses larges développements fo- liacés, serait peut-être avantageuse dans des lieux humides abrités des vents. » Le n° 19, récolté le 28 septembre, donna lépi le plus allongé, ainsi que le plus abondant en grains bien mûrs, colorés en violet rougeâtre; nous pourrons répéter sa culture comparative sur une assez grande échelle. » Sous le n° 24, nous avons récolté une variété à petits grains ar- rondis, demi translucides, jaunes foncés, garnissant bien lépi- fort pz longé, porté sur un long pédoncule. » Le n° 17, récolté le | vo était remarquable par la blancheur et l'opacité de ses grains; 1 nous proposons, après avoir réitéré sarune plus grande superficie l'essai de sa culture, de déterminer sa compositi comparativement à celle des autres variétés, et surtout: avec ie n° 18, le plus translucide de tous ceux de cette collection. (74) » Le n° 18, venu à maturité le 15 octobre, portait des épis pen volu- - mineux, garnis de grains blancs, grisâtres, presque tous translucides et ridés ; dans le nombre, un vingtième seulement avaient l'opacité ordinaire, et étaient bien arrondis. » Le n° 27, récolté le 19 octobre, présenta les apparences de la va- riété dite Zea tunicata; ses épis étaient bien garnis de grains, les uns complétement, les autres à demi enveloppés de tuniques , toutes beaucoup plus minces et légères que celles des échantillons 38 et 43, reçus d'Amé- rique. Une seconde culturenous montrera si cette sorte de dégénérescence, ou plutôt de modification appropriée au climat, continuera de façon peut-être à faire disparaître le type. originel, s’il constituait réellement la - variété à grains enveloppés entièrement. *. » Parmi les variétés tardives, le n° 30, dont nous présentons encore un épi, se fait remarquer par le nombre et la régularité de ses grains, tous de couleur jaune pâle, à rayures jaunes orangées, déprimés au sommet par une cavité transversale. » La variété de toutes, la plus tardive, sous le n° 33, s’est trouvée, par suite du numérotage, placée auprès de fa variété hâtive; sa culture exi- gerait un sol d’autant meilleur et une température d'autant plus soutenue, que ses tiges se multiplient sur le même pied, et que sur chaque tige on aperçoit la disposition de plusieurs épis. Le tableau fait voir que cette variété est tellement tardive, que sa floraison n’a même pu être déve- _loppée; un grain nous reste, et nous. PRE deuayer. d'obtenir sa maturation l'année prochaine. ~» Sans doute ce premier essai sur dB: variétés dont nous n'avons pu semer qu'un ou deux grains, est insuffisant ; aussi nous proposons-nous de profiter de notre petite récolte, pour cultiver l’année prochaine le plus grand nombre possible de chacune des res dont la maturation a. été complète cette année. » Nous ferons d’ailleurs observer que nos résultats peuvent être com- parables. entre eux, toutes les circonstances ayant été rendues égales, et que pour tous les échantillons semés, l’époque trop avancée de la saison ayant dû nuire aux développements des produits, ‘on peut espérer des résultats très sensiblement meilleurs de notre prochaine culture; nous nous empresserons de les communiquer à VAcad nie, s'ils nous semblent offrir quelque intérêt. | "s - » Nous présentons, outre les” variétés ci-dessus, les principaux pro- duits récoltés, et notamment les n° 4, 13, 16, 23 et 28 , afin qu'on les ( 743 ) . LA e puisse comparer avec les numéros correspondants des échantillons semés, et dont nous déposons aussi, à cet effet, les quelques grains qui nous restent. On remarquera qu'il existe une assez grande similitude entre eux, et que les premiers ne paraissent en rien inférieurs à la semence exotique d’où ils proviennent, RAPPORTS. Rapport sur les Maremmes de Toscane et sur les travaux de bonification et d'assainissement qui s’y exécutent. (Commissaires , MM. Élie de Beaumont, de Prony, rapporteur.) «M. le commandeur Berlinghieri, ministre de la cour-de Toscane auprès du Gouvernement français, ayant communiqué à l’Académie, pour avoir son avis, un mémoire de M. l'ingénieur Giuseppe Pianigiani concernant les travaux entrepris pour. la “bonification et l'assainissement des maremmes de Toscane, „MM. Navier et de Prony furent chargés de faire un rapport sur ce mémoire; mais, comme on n’y trouvait pas tous es renseignements nécessaires pour traiter une matière aussi importante , : i, de Prony, rapporteur de la Commission, demanda un supplément aux p èces remises a Pcadémie , qu'il attendit très long-temps, et qui ne lui parvint qu'après la mort de son honorable confrère M. Navier, rempla dans la Commission , par M. Élie de Beaumont. Le rapport, lu à PAcadémie dans le cours de deux séances, est d’une étendue qui ne permet pas d'en donner ici le texte complet; et nous nous bornerons à en présenter une analyse propre à faire connaître l’ensemble de sa composition. IL est divisé en sept chapitres ou paragraphes, et l’on va donner une indication sommaire du contenu de chacun de ces pa- ragraphes. « SI”. Détails descriptifs généraux. — La conformation et la position hydrographique de la partie du solitalien comprise entre la ligne transver-- sale menée du fond du golfe de Gênes au fond du golfe de Trieste, et la Sicile, offrent des particularités dignes d'attention ; la conformation est celle d’une. presqu ile ou long promontoire , avancé en mer d'environ 800 kilomètres, dans la direction du nord-ouest au sud-est; la position hydrographique constitue dans la Méditerranée trois FR ou bassins , deux desquels baignent les côtes orientales et occidentales de la pénale ( la mer Adria- ” . (744) ee tique forme le bassin oriental), et le troisième s'étend depuis les extrémités méridionales des deux premiers jusqu’au rivage de Syrie. ':»Un premier effet remarquable des positions de ces bassins est l'influence -qu’elles ont sur les phénomènes des marées , qui, n'étant que de quel- ques centimètres sur la côte occidentale, excèdent, valeur moyenne, la hauteur d’un mètre sur la côte orientale. » Cette grande inégalité entre les actions du flot et du jusant sur les rives opposées de la presqu'ile, donne lieu à des différences notables entre les états physiques des plages riveraines, influe sensiblement sur la salubrité et la fertilité du sol. Les rives orientales sont en général moins sujettes à ’attérissements et plus salubres que les rives occidentales (1), et les causes d’insalubrité dont les effets se manifestent sur les côtes de Toscane , continuent leur action sur celles des États-Romains, dont les marais Pontins occupent une portion, et s'étendent j jusqu'a au littoral du royaume de Naples. s » § I. Causes générales de l'insalubrité er maremmes toscanes. — Ces causes sont de diverses espèces, savoir : 1°. les vents qui arrivent des côtes d'Afrique dans la direction du sud-ouest au nord-est, traversant d’abord l'île de Corse, et qui au lieu de s’échapper du côté de Adriatique, sont refoulés en arrière par la chaine des Apennins , qui pourrait être consi- dérée comme la colonne vertébrale du sol italien. apporteur des Commission, chargé en 1786 d'examens relatifs à l’a ue p trémité méridionale de Vile de Cors e, a reconnu l'ini fluence an anti- -sanitaire de ces vents africains, qui du sol de cette ile courent directement, et en fran- » 2°., Les gaz délétères émanés dec certaines parties de la sirce fa sol et quon ne peut pas attribuer à la décomposition des eaux stagnantes, leur influence se faisant sentir sur des terrains absolument secs, et devant être attribuée à la composition chimique des couches exposées au contact de Pair; on remarque dans .les États-Romains des emplee hoppat de ce genre d’insalubrité. >$ 3. Les exhalaisons s pestilentielles provenant d du a règne végén et dues (1) Les immenses at ” ssements fc suches du Pô, et qui ont isolé lan- sur e rivage daña mee qui porte son nom, sont dus à des causés intérieures ndépoides et des es maritimes, (Voyez sur cette matière une note de M: de Prony, que le célèbre Cuyier a insérée dans son ouvrage sur les Osse- . ments fossiles et dans son Discours sur les Révolutions de la surface du Globe. ) (74) à une plante qu'on appelle le chara , et qui croit en grande abondance dans les eaux, tant douces que saumâtres. L'histoire de la Toscane et de l'Italie -offre des exemples très remarquables de l'influence désastreuse de cette plante sur le règne animal. » 4°. La diminution de la population, conséquence nécessaire de l'état malsain d’un pays, et devenant malheureusement elle-même une nouvelle source d’insalubrité qui aggrave l’effet des causes physiques dont elie est le résultat. » 5°, Enfin, le fléau principal, celui dont l'influence malfaisante sur la prospérité des maremmes toscanes a le maximum d'énergie, tient à l'état marécageux du sol. Le paragraphe 3 contient des détails descriptifs et historiques sur cette dernière cause d’insalubrité. » $ III. Détails descriptifs et historiques sur la partie des maremmes toscanes constituant lobjet Spécial du présent rapport. — Les détails des- criptifs contenus dans ce paragraphe exigeraient , pour être bien compris, que le lecteur eùt sous les yeux une carte du littoral toscan; nous ne pouvons donner ici que des indications extrêmement sommaires. i » La plaine qui contient le principal foyer d'infection, et qui occupe le premier rang part i les projets de bonification, est désignée par le nom de plaine ou maremme Grossetane , parce qu’elle a, vers son extrémité orientale , la ville de Grossète. C’est dans cette plaine que se trouve le lac ou marais de Castiglione, qui occupe une partie notable de sa surface, eta, vers son extrémité occidentale, un débouché à la mer, au lieu dit Castiglione della Pescaia. » Du système de sommités environnant toute la partie de cette plaine qui mest pas baignée par la mer , descend une multitude de torrents qui se perdent dans le marais, dont les deux plus considérables portent les noms de Bruna et Sovata. » Ces torrents, dont l'effet est d'entretenir l’état marécageux de la plaine, n'offrent que des ressources insuffisantes pour la dessécher et l'assainir; le fleuve torrentiel qui a dû fournir abondamment de pareilles ressources est Ombrone , le plus considérable des fleuves de Toscane après l’Arno et le Serchio , coulant dans la plaine en dehors du lac Cas- tiglione, et ayant, par les matières terreuses qu’il transporte, annulé sen- siblement sa déclivité à 8000 mètres environ de son embouchure, qui s'avance continuellement dans la mer. A » L'emploi à fai re des eaux de ce fleuve et des matières t C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 22.) z > MrIiIn De: f es qu’elles 100 ( 746 ) écntiennent constituent la partie importante des projets dont il sera fait mention ci-après. » Les plans d'assainissement ne sont pas bornés à la plaine de Grossète, ils comprennent encore d’autres plaines et marais qu’on rencontre en s'avançant le long du littoral du côté du nord, à partir du lac Castiglione, savoir, la plaine et le marais de Scarlino, la plaine et le marais de Piom- bino, le lac de Rimigliano, etc. arts is » C’est dans la plaine comprise entre le littoral oriental de Piornbino et Campiglia que se trouvent des puits artésiens naturels de grandes dimen- sions ; qui lancent une quantité d’eau très considérable, à laquelle on a donné une issue à la mer. » $ IV. Des causes auxquelles on attribue l'état marécageux de la plaine de Grossète, et en général des maremmes toscanes.— Une opinion fondée sur des observations très concluantes, et qui paraît généralement adoptée , est que les plaines de Grossète, Scarlino, Piombino, et en général les plaines marécageuses qui bordent les littoraux toscan et romain, étaient, à des époques antiques, des golfes plus ou moins avancés dans les terres. M. de Prony a mis cette vérité hors de doute dans son ouvrage sur les marais Pontins. Le mont Circé, maintenant lié au continent, a dù être une ile, ou faire partie d’un petit archipel, et les traditions homériques se trouvent ainsi justifiées ; des sondes et des fouilles ; faites dans les em- placements de ces anciens golfes, fournissent des débris de coquillages, des plantes marines, etc., témoins irrécusables de l’ancien séjour de la mer. E ; $ HR. ; » Il est donc avéré que l’état marécageux des plaines de Grosseto , Scar- lino , Piombino , etc., est dù aux attérissements irréguliers et imcomplets de golfes antiques, aujourd’hui remplacés par des nappes d'eaux sta- gnantes dont les écoulements sont complétement ou presqu’en totalité barrés par les protubérances terreuses qui les environnent. » De pareils attérissements ne peuvent avoir été formés que par le dépôts des matières qu’entrainent les fleuves et torrents dont ces golfes antiques reçoivent les eaux. M. le comte Fossombroni et M. Pingénieur Pianigiani, ont cherché à évaluer la quantité annuelle de ces matières ter- reuses, et, en discutant les causes des différences que présentent leurs ré“ sultats, il a paru à la Commission que le volume annuel d'alluvions amené dans la plaine de Grossėte, tant par le fleuve Ombrone que par les autres affluents, pouvait, valeur moyenne, être porté à environ 40 mil- lions de mètres cubes , ce qui surpasse de beaucoup la quantité nécessaire ( 747 ) pour la formation des colmates. Mais ce tribut levé par les eaux courantes sur le sol des bassins qu’elles parcourent, n’a pas toujours été le même à beaucoup près; il devait être sensiblement nul lorsque les parties du litto- ral, avant qu'elles fussent devenues marécageuses, étaient à l’état perma- nent de golfe, état qui subsistait encore dans les derniers temps de la ré- publique romaine, à en juger par les passages d'auteurs latins que cite M. l'ingénieur Pianigiani. On a les preuves de l’existence, à cette époque, de villes et d’un grand nombre d'établissements ruinés et abandonnés depuis linvasion du mauvais air. » Ainsi les changements qu’a subis le littoral ont dù être opérés dans le moyen âge et avoir une marche rapide ; la durée de l’état salubre antique de ce littoral a été incomparablement plus grande que celle de sa transfor- mation en marais. PT LA ; » Le déboisement des forêts peut expliquer, ou complétement on en grande partie, cette espèce de solution de continuité dans l'état du sol. Tite-Live parle, dans le troisième-livre-deses Décades, des bois de cons- truction pour les bâtiments de mer, qui abondaient dans la plaine de la ville de Roselle dont il ne reste plus que quelques vestiges; et des bois de cette espèce ontidù étre exploités, dans beaucoup d'autres lieux, par un euple éminemment navigateur. MM. les ingénieurs toscans, qui n'ad- mettent point cette explication, sont, en cela, d’un avis opposé à celui de M. le comte Fossombroni, qui, dans plusieurs endroits d’un mémoire très important dont il sera fait mention ci-après, signale les effets d’une végé- . tation abondante et forte pour diminuer ou annuler les dépôts des affluents et prévenir les attérissements; il parle de l'avantage qu'ont les forêts situées sur les revers des Apennins placés du côté de l’Adriatique de n’être pas exposées aux influences des vents d'Afrique nuisibles à la végétation, etc. » § V. Projets proposés pour obtenir la bonification des maremmes de Toscane et exécutés ou complétement ou en grande partie. — Les pre- mières tentatives faites pour obtenir la bonification des maremmes de Toscane datent de plus de deux siècles, mais on a été long-temps avant d'employer les procédés qui conduisent au but d’une manière sûre et du- rable. Il paraît cependant, d’après une note récemment communiquée au rà teur de la C ission, que lelittoral compris entre Lucques et Piom- bino:a recu depuis quelques années et continue à recevoir des améliora- tions sensibles ; le grand et principal intérêt se porte maintenant sur la continuation du littoral depuis Piombino jusqu’à la plaine située sur la rive gauche de lOmbrone, près de l'embouchure de ce fleuve à la mer; c’est 100.. (748 ) dans cet intervalle que s’exécutent les travaux formant l’objet spécial du rapport de la Commission. » Après des tentatives faites dans le cours du xvu siècle , dont les pn tats furent plutôt nuisibles qu’utiles, le célèbre Ximénès fut, dans la se- conde moitié du xvin’ siècle, chargé par le grand-duc Léopold I‘, de dresser un projet général, auquel coopérèrent ensuite les ingénieurs Ferroni et Fantoni, ayant pour objet la bonification complète de la plaine de Grossète; de grands et dispendieux travaux furent entrepris et exécutés, à dater de 1765, et malheureusement les espérances du gouvernement toscan fu- rent encore trompées : le succès ne répondit point à la science et aux talents des hommes sur lesquels il avait fondé ses espérances. » De pareils résultats étaient bien décourageants et de nature à faire re- garder comme insoluble le problème de la bonification complète des ma- remmes ; les difficultés qui avaient conduit à ces désolantes conséquences ont été complétement levées par M.le comte Fossombroni, premier ministre du grand-duché de Toscane, correspondant de l’Académie, età qui sestravaux scientifiques ont acquis depuis long-temps une célébrité bien méritée. Son ouvrage sur le val de Chiana, publié en 1789, contient un exposé complet de la méthode de bonification par colmates , qu’il a appliquée à cette impor- tante partie du territoire toscan, qu'il a ensuite proposée en 1825 pour les maremmes, et offre ainsi, tant d’après le raisonnement que d’après l'expérience, un remède assuré aux maux résultants de létat mar eagra du pays. » Le grand-duc Léopold II, ul ant, a am en 1828, ac- compagné de M. le comte Fossombroni, une visite de la partie des ma- remmes comprise entre les fleuves Ombrone et Cecina, sur laquelle se trouvent, avec la plaine de Grossète, les marais de Scarlino et Piombino- » Lorsque cette inspection fut terminée, M. le comte Fossombroni ré- digea le mémoire ci-dessus mentionné, portant la date du 10 août 1828, et adressé, sous forme de rapport, à S. A. R. et I. le grand-duc de Tos- cane, dans lequel les diverses questions relatives à la bonification de la plaine de Grossète sont traitées avec beaucoup de détail. Ce mémoire assure à M. le comte Fossombroni la priorité de date pour la conception du système de travaux adopté et appliqué à la bonification de la plaine de Grossète, et dont l'exécution, maintenant fort avancée, promet le plus heureux succès. Son projet fut, d’après un rapport très favorable du cé- lèbre mathématicien et physicien Paoli, correspondant de l’Académie, ap- prouvé par S. À. I. et R., qui en ordonna l'exécution sous la surveillance ( 749 ) et la direction de MM. Capei, Grandoni et Manetti. Les deux premiers ont été maintenus dans leurs fonctions jusqu’en 1833, époque à laquelle on a adjoint M. Pianigiani à M. Manetti; et ces deux ingénieurs se sont trouvés seuls chargés de la direction et de la surveillance des travaux. , Il serait difficile de donner des explications bien intelligibles des pro- jets d’après lesquels ces travaux ont été exécutés, aux lecteurs qui n'ont pas sous les yeux les plans, profils et autres pièces qui en contiennent les descriptions détaillées , et l'on est obligé de se borner à des indications très sommaires. » M. le comte Fossombroni considérant, comme opération capitale, le colmatage immédiat du grand lac de Castiglione, a proposé de faire af- fluer dans ce lac deux canaux dérivés de Ombrone, dans des points situés sur sa rive droite, l’un au-dessus et l’autre au-dessous de Gros- sète. Il parle d'un troisième canal qui pourrait aussi être dérivé du même fleuve; mais le creusement des deux premiers a paru suffisant. » M. Pianigiani a donné, dans son mémoire, des résultats de calcul très curieux sur la quantité soit de fluide soit de matières terreuses que l’'Ombrone et les autres affluents conduisent annuellement à la mer, mais qui ne “pas être insérés dans le présent extrait, vu les bornes entre lesquelles on est obligé de le restreindre. On a conclu de quelques expériences, que sur 100 parties d’eau trouble, Ombrone en conte- nait 3 de terre; et comme la somme des dépenses d’eau des deux ca- naux et celle de l’'Ombrone sont dans les rapports des nombres 37 : 97, il en résulte que l'effet produit par les deux canaux de déviation sera un dépôt annuel de 15 430 000 mètres cubes de terre. » Ajoutant à ce volume celui de 2 359000 mètres cubes d’alluvions fournis par les autres affluents, on a un dépôt annuel de terre de 17 789 000 mètres cubes. » M. Pianigiani conclut de ces données, réunies à celles que fournit le profil et Ja surface du terrain, que la durée du colmatage, ou comble- ment complet, doit être d'environ onze années, auquel il faut en ajouter deux pour le rehaussement des lits des affluents qui n’auraient plus assez de déclivité pour se rendre à la mer; ce qui porte à treize années la durée de la bonification définitive. » L'importance; ponr le succès des travaux, du canal dérivé de lOm- brone, au-dessus de Grossète, et la nécessité de maintenir constamment, en quantité suffisante, et de régulariser l’affluence des eaux du fleuve dans ce canal, a déterminé MM. les ingénieurs à projeter et faire exécuter, (750 ) immédiatement au-dessus de la dérivation, un grand et dispendieux ou- vrage, consistant en un système de barrage et d’estacade, enraciné sur la rive gauche, traversant obliquement le fleuve sur une longueur de -248 mètres, aboutissant à l’origine de la déviation ‘et disposé de ma- nière à produire son effet utile tant dans les JOP crues que dans les temps d’étiage. » L’utilité des deux canaux dérivés de l’'Ombrone, qui constitue les grands moyens de bonification, ne cessera pas lorsque cette bonification sera complétée. Le canal supérieur sera employé, moyennant une déri- vation de ses eaux claires, à rafraichir et-assainir les égoûts de la ville de Grossète ; le canal inférieur sera réndu navigable, pour les transports des denrées, jusqu'à un émissaire dont le creusement fait partie des projets généraux, et qui portera le nom de Saint-Léopold : on espère même que le courant formera une fosse de ed suffisante pour le mouillage des bâtiments. » Le canal Saint-Léopold est, après les deux dérivations de L'Otabrone, l'ouvrage le plus important de la bonification générale. Creusé à la partie méridionale de la plaine, depuis le marais jusqu’à la mer, il remplit, indépendamment de l’objet d'utilité ci-dessus indiqué; celui de faciliter- la marche des eaux torrentielles arrivant de la partie du nord dans le marais, à bonifier une portion de la plaine située entre les marais et l'Ombrone, et qui est dans un état déplorable d insalubrité, etc. ; etc. » On ne pourrait pas présenter ici les di elatives à un grand nombre d'ouvrages de détail, qui complètent le projet général, A ma- nière à les faire concevoir sans le secours de moyens graphiques ; D bornera à indiquer, parmi ces ouvrages, ceux qui sont relatifs aux torrents d'ordre inférieur qui se jettent dans le marais, le desséchement de deux marais situés au nord-est de Grossète, près la droite de Om- brone, et portant les noms de Lagaccioli et lago Bernardo ; le dessé- chement du marais d’Albereze, situé au sud-est de Gibesète : daus la plaine qui borde la rive pauiths: de Ombrone, ete: , etc. L'exécution de ces travaux s'opere , en général, par les moyens connus. » Une note communiquée au rapporteur de la Commission , par M. l'ingénieur Manetti, contient quelques détails relatifs aux travaux de bonification exécutés sur différents points du prolongement du littoral toscan, entre Castiglione et le lac de Rimigliano,au nord de Piombino. » À 20 kilomètres environ, au nord de Gastigliones se trouve le ma- rais de Scarlino, dont l'influence malfaisante était due principalement à (751) l'épanchement irrégulier des eaux du gros torrent Pecora; les travaux faits sur le lit de ce torrent et les divers ouvrages dont l'exécution devait assurer le succès de ces travaux, ont rendu très favorables à la bonifi- cation les matières terreuses qui, auparavant, étaient les causes produc- trices de l’état marécageux; un mélange d’eau douce et salée avait lieu à la pointe méridionale du marais; cette puissante cause d'infection a été anulée. - » En -suivant le littoral dans la direction de l’est à l'ouest, et apres avoir, à partir des marais de Scarlino, parcouru une ligne de 17 à 18 kilomètres de longueur, on trouve les marais de Piombino, qui se composent de trois foyers principaux d'infection, savoir : le marais de Terre-Mossa, le grand marais, spécialement nommé de Piombino, et les bas-fonds du lac de Rimigliano.. C’est-dans ces bas-fonds que végete, avec une bien funeste abondance, cette plante nommée Chara, dont il a été fait mention ci-dessus. » On a, dans la plaine de Piombino, puissante ressource pour exhaus- ser le sol marécageux et le mettre enétat de culture; cette ressource est fournie par les eaux d'un. os torrent appelé la Cornia; les travaux exé- cutés sur le torrent et d’autres ouvrages accessoires ont tout le succès dé- sirable: On a fait les dispositions nécessaires pour l'écoulement des eaux de ces grands puits artésiens naturels dont il a été fait mention ci- dessus (1). » Des travaux de bonification ont été pareillement exécutés aux deux parties extrêmes de la plaine de Piombino où se trouvent les marais de Torre-Mossa et de Rimigliano. Ce dernier est délivré de l'influence pes- tilentielle de la plante Chara et de celle d'un courant d'eaux thermales appelé Fossa Calda. Fo o » Enfin des travaux autres que ceux dont on vient de donner l'indica- tion, et consistant en routes, ports, etc., ont été ordonnés par le gou- vernement toscan. Le plus important est la réhabilitation d'aue voie (a) Il y a environ trente ans que des projets de bonification des marais de Piom- bino , furent présentés par des ingénieurs français et italiens, au nombre desquels était M. le comte Fossombroni. M. de Prony fut chargé de rédiger un rapport sur ces proje! s; et, dans ce rapport , portant la date du 16 novembre 1807, il joignit, à son opt ion sur le contenu des pièces qui lui étaient communiquées , l’exposition de ses “à re vues, et proposa un projet basé, en général, sur l'application de la méthoe des FE 4 cohpates. © i ia (752 ) antique qu’on suppose être une de celles qui portaient le nom d’£milia, et qui met Grossète en communication facile avec Pise. » Un puits artésien de 122 mètres de profondeur a été creusé dans Pin- térieur de la ville de Grossète, et l’eau qu'il fournit s'élève à 4°,67 au-des- sus du sol. § VI. Note sur l'état actuel (juillet 1837) du littoral toscan, depuis le lac de Castiglione jusqu'aux marais de Piombino. — Cette note, fournie par M. le comte Fossombroni, donne la certitude complète de la réalisation des espérances que le mérite de la composition des projets de bonification de- vait faire concevoir; voici quelques faits qui en sont extraits. » La ville de Grossète a, pendant l'été, depuis 1836, un nombre d’habi- tants plus que quadruple de celui qui l’habitait pendant la saison des cha- leurs, antérieurement à cette année 1836. » Le caractère pestilentiel des marais est considérablement neutralisé, et depuis trois ou quatre ans, presque la moitié des terrains marécageux a été disposée et préparée pour la culture. » Le lac de Castiglione se trouve comblé en grande partie par les dépôts de l'Ombrone, qui ya formé des couches d'une bonne terre végétale se prêtant déjà à la culture. » Les bonifications des marais situés en-dehors de la plaine de Grossete, Rimigliano, Piombino, etc., résultats des travaux de 200 à 300 ouvriers pendant deux ans, ont eu tout le succès désirable. » § VII. Conclusions. La Commission a propôsé à l'Académie d'adresser des remerciments à M. le commandeur Berling ri, ambassadeur de Tos- cane , pour l’importante communication qu’il lui a faite des pièces relatives à la bonification des maremmes de Toscane. Elle croit avoir prouvé, par, la- nalyse qu’elle en a donnée, que ces pièces, quoique n’offrant pas les détails nécessaires pour la discussion officielle des projets, n’en fournissent pas moins tous les matériaux suffisants pour une exposition académique pré- sentant quelque intérêt. » (Elle aurait désiré que l’Académie chargeât un de MM. les Secrétaires ou de MM. les Commissaires, d'engager de sa part, M. le comte Fossombronti , à lui adresser une copie de son mémoire; cette proposition n’ayant pas été généralement accueillie, le rapporteur de la Commission a déclaré que PA- cadémie pouvait disposer de l'exemplaire manuscrit qui lui avait été donné par l’auteur.) Re » La Commission déclare que MM. Manetti et Pianigiani se sont acquis desdroits bien mérités aux éloges, tant de l’Académie que des philanthropes + (353 ) en général, par le zèle, le dévouement, avec lesquels ils se sont livrés à des travaux qui comportent des dangers, et par la science et le talent dont- ils ont fait preuve à l’occasion de ces travaux. à rt » Il serait à désirer, lorsque l'assainissement des maremmes sera complé. tement terminé, qu’on publiât, sur cette grande et belle entreprise, un ou- vrage détaillé dont la rédaction ne pourrait être mieux confiée qu'à ceux qui ont conçu les projets et dirigé l’exécution de la bonification. L’utilité de cette publication a déjà été motivée en Angleterre, dans un rapport sur les statistiques de la Toscane, de Lucques et des États pontificaux et Lom- bard-Vénitiens, rédigé par M. le docteur Jean Bowring, et présenté aux deux chambres du Parlement , par ordre de sa Majesté le roi d'Angleterre.» MÉMOIRES PRÉSENTÉS. pra ea CHE. — Vote Soer par M. WALTER. { Commissaires, MM. Dumas, Pelouze. ) pene Te RS ; : ; { « La préparation de ce composé, dit l’auteur, m’a réussi constamment en employant les doses et le procédé suivant : » J'ai placé dans une cornue de verre tubulée un mélange intime et réduit en poudre très fine, de 100 parties de sel marin fondu et de 168 parties de chrômate de potasse neutre ; j'ai adapté à la cornue une allonge et un récipient à deux tubulures , et j'ai versé peu à peu, par un tube en S placé dans la tubulure de la cornue , 300 parties d'acide sulfu- rique concentré. ur le bichrômate de perchlorure de chrôme ; aae » La liqueur ainsi obtenue est d’un rouge de sang magnifique ; elle est volatile et répand des fumées abondantes; mise en contact avec une masse d’eau, elle tombe au fond en gouttelettes d’un aspect huileux et se change en acide chlorhydrique et en acide chrômique; son point d’ébullition est constant et a lieu à 118° cent. sous la pression de 0",76; son poids spé- cifique à la température de 21° cent. est 1,71, elle attaque vivement le mercure; c'est pourquoi il faut éviter tout contact avec ce métal, en pre- nant la densité de sa vapeur, et ne pas ouvrir le ballon sous le mercure ; elle est décomposée par le soufre, détonne avec le phosphore, dissout le chlore et l'iode, et se combine avec l’ammoniaque avec dégagement de lu- mière. Une petite quantité mélée avec de Falcool concentré, se combine C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 99) 101 (754) avec une explosion violente, et l'alcool enflammé est projeté avec force. C’est cette réaction inattendue qui a failli me priver de la vue, et m'a hor- riblement brülé. » Le bichrômate de perchlorure de chrôme est composé, d’après mes analyses , de : Chlore, oo iou - + 14814 nié os. ce 100 Origine.. >e + + s o: 19,26 100,00. » Ce résultat s'accorde avec celui obtenu par M. Rose , et avec une com binaison calculée d’après la formule 2 CrO? + CrO°. » En effet, Cri. = 1008,461 = 35,37 Ch. = 1327,950 = 44,51 05 = 600,000 = 20,12 2983 ,407 100,00. » La densité de {a vapeur déduite de l’observation, donne D = 5,9; la valeur donnée par le calcul , au moyen de la formule 2CrO* + CrCh°, est égale à D = 5,48. » En effet, > vol. de chrôme. © . - . 11,6433 G vol. de chloré 2. . :. MOm 6 vol. d’oxigène o - ,. : + 6,6156 : | o ~p = 5,48. » L'analyse et la densité de la vapeur du bichrômate de perchlorure de chrôme, s'accordent donc à représenter ce corps comme une combinaison d'acide chrômique et de perchlorure de chrôme; on peut cependant envisager sa constitution d’une manière différente, qui sans être en con- tradiction ni avec la composition, ni avec la densité trouvées, explique en quelque sorte mieux ses caractères remarquables et son peu de sta- bilité. M. Thompson ayant soumis ce corps dans le temps à l'analyse, avait déjà présenté une opinion toute particulière sur sa constitution; il le regardait comme formé d’acide chrômique et de chlore, et l’appelait chloro- chrőmic acid; mais cette opinion n’a pu soutenir l’objection de ‘M. H. Rose, que dans cette supposition la combinaison devait contenir (755) 10 p. 100 de chlore plus que ne donne l'analyse. Mais : si au lieu de re- présenter cette combinaison comme formée d'acide chrô etdechlore, on lå regarde comme formée de Cr O* et de chlore, le radical hypothétique CrO* de l'acide chrômique (exprimé lui-même, par la formule Cr O*+0O), jouant le rôle d’un corps simple à la manière de l’oxide de carbone et du benzoile, cette combinaison devient analogue à l'acide chloro-oxi- carbonique, le chlore remplaçant alors l’oxigène qui se trouve hors du radical de l'acide chrômique. On peut donc se représenter ce corps par la formule Cr O*°-+Ch*, qui s'accorde, tant avec l'analyse qu’avec la den- sité trouvées. En effet, l'analyse calculée d’après cette formule, donne le résultat suivant : 1 at. de chrôme. . . . . 351,819. 2 at. de chlore.. . . . 68000 —— 445991 2 at. d’oxigène. : . n « . 200,000 = 994,469 100,000 et, en ce qui concerne la densité calculée d’après la même formule, on trouve : .swok de chrôme.. . + +. :-3,8811 aa a voi. de chlore... s- 4,5020 2 vol. d'oxigène. . . . . . 2,2078 iiie [M z—= = 5,49 Mais ici chaque atome du composé représente seulement 2 volumes de vapeur. Ce corps peut donc être regardé comme un acide particulier, quon pourrait désigner sous le nom d'acide chloro-oxi-chrômique. En remarquant que le perchlorure de chrôme n’existe pas à l’état isolé, que des composés analogues ne sont produits que par les acides qui, pour ı atome de radical, contiennent 3 atomes d'oxigène, qui sont isomor- phes entre eux, et qui tous peuvent s'exprimer d’après l'hypothèse de M. Persoz, par la formule RO*+ O, en prenant en considération la facilité avec laquelle ce corps se décompose mis en contact avec d’autres corps, et son peu de stabilité. Cette manière d'envisager la constitution de ce corps, qui explique du reste si bien ses diverses réactions, prte beaucoup de probabilité. » IOI.. (73 ÉCONOMIE RURALE.— Vote sur les terres labourables d'une partie des vallées de la Loire aux environs de Chalonnes ; par M. Leczerc-Taouix.: w, Commissaires, MM. Thénard, Dumas, Pelouze. ) L'auteur dans cette note s'attache principalement à prouver que la fer- tilité des terres ne dépend pas seulement des conditions de composition chimique ou de constitution physique mentionnées par les auteurs d’éco- nomie rurale, mais encore de certaines circonstances extérieures dont ils n’ont pas en général tenu compte et qui cependant, toutes choses étant égales d’ailleurs, exercent l'influence la plus marquée sur les qualités pro- ductives du sol. « Pourquoi, dit-il, un sable assez grossier et presque pur qui est complé- tement stérile dans le sud et le centre de la France, devient-il fertile dans le nord ou le voisinage de l'Océan? C’est que sous un ciel souvent nuageux ilne perd pas autant d'humidité qu'ailleurs par l’évaporation, c’est que souvent humecté par les pluies ou baigné à sa surface par les brumes de mer, il conserve la consistance nécessaire au développement des racines; c’est qu’il se pénètre cependant facilement de la chaleur solaire, qu'il la re- tient, que par conséquent il favorise la décomposition des engrais qui ne peut avoir lieu convenablement ni à une température trop basse, ni dans un milieu trop imbibé; c’est qu'il livre un facile écoulement aux eaux surabondantes. » Pourquoi est-il infertile sous des latitudes plus chaudes? C'est que sous F des il perd sa consist: nce au point de devenir le jouet des vents, que les. plantes : S'y. “hablent, que les engrais s'y dessè- chent et ne. peuvent plus exercer aucune influence, que des pluies trop rares n’y laissent que des traces passagères. _»-Les auteurs qui se sont livrés à des recherches de chimie agricole, poursüit M. Leclerc-Thouin, ont été conduits à croire qu’une bonne terre devait se composer presque entièrement de silice, de chaux et d’alumine, en proportions à peu prés égales, et que la fertilité allait nécessairement en diminuant à mesure que le PFAROREAS des trois éléments s’écartait plus de l'égalité. Cependant l'examen que j'ai fait des terres d’un pays regardé comme l'un des plus fertiles de la France me l’a montré composé de sable siliceux très fin, d’un peu de fer, d’une très petite portion d’alumine, et seu- lement de traces à peine sensibles de chaux. Un échantillon de ces terres que j'ai joint à ma note provient de l’île de Chalonnes; mais le sol de cette ( 757 ) ile est à très peu près identique à celui de toutes les vallées d’alluvion de la Loire, au-dessous de l'embouchure de la Marne, vallées qui à l’aide d’une fûmure très ordinaire, et sans addition d’aucun engrais portent sans interruption du blé, du lin et du chanvre, et qui sur les points où la houe ne pénètre pas présentent de magnifiques herbages. » CHIRURGIE, — Instruments destinés à la compression des artères sous-cla- vière et carotide , présentés par M. BOURGERY. ( Commission nommée pour le Mémoire de M. Malapert. ) « La priorité, quant au premier de ces instruments, dit M. Bourgery dans la lettre d'envoi, n’est pas, que je sache, en question. Pour le second, si l'on me demande comment il se fait que c’est précisément en ce moment que je viens offrir un compresseur de la carotide, la réponse est simple : c’est que, dans la publication de mon ouvrage, je suis parvenu aux généra- lités de la médecine opératoire et, en particulier, aux compressions des ar- tères, comme en témoigne suffisamment la livraison que je joins à cette lettre. » HA PTS E LES MÉCANIQUE ArPLiQuée.= Voitures articulées, à six roues, inventées par “pH M. Drerz. ( Commissaires, MM. de Prony, Arago, Poncelet. ) M. Dietz fils annonce que cinq de ces voitures articulées sont arrivées à Paris, et prêtes à manœuver devant les Commissaires de l’Acadéinie, A sa lettre est jointe la copie d’une pétition adressée à la chambre des Représen- tants belges, pétition dans laquelle se trouvent exposés les avantages que présente le nouveau système, principalement en ce qui a rapport à la conservation des routes. mévecrne.— De l'emploi de l'acétate de plomb cristallisé ou sucre de Saturne, contre la salivation mercurielle; par M. BRACHET, médecin de l’Hôtel- Dieu de Lyon. (Commissaires, MM. Serres, Double. ) L'auteur rapporte huit observations de guérison obtenues au moyen de ce médicament, et annonce lavoir employé avec un égal succès dans plus de cinquante cas. Le sel de Saturne est donné deux fois le jour à la dose de 1 à 3 grains, associé avec une petite quantité d'opium. | ( 758 ) [’acétate de plomb liquide à haute dose dans un gargarisme, a été employé avec succès dans le même but, par divers médecins; mais, dit M. Brachet, il a sous cette forme divers inconvénients qui font craindre de l'employer, et entre autres, celui de noircir pour long-temps les dents, Le nouveau mode d'administration du sel de plomb n’a aucun de ces désavantages. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Machines à vapeur. M. Passot adresse une notice sur un appareil de sûreté qu’il a imaginé, et dont il présente un petit modèle. La lettre et le modèle sont renvoyés à la Commission des rondelles fu- sibles. Spa FE cururcre. — Histoire d'une fracture du bras gauche restée non réduite et _ non consolidée depuis le 26 juin 1836, jusqu'au 13 janvier 1837, guérie par l'application du bandage amidonné; par M. Trier. ( Commissaires, MM. Larrey, Breschet. ) ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Note sur la convergence des intégrales et des sé- ries; par M. Ta. »'Esroquois. ( Commissaires, MM. Poinsot, Libri. ) GRIMIE ORGANIQUE. — Vote sur les Nitrites de -chrysénase et d'ydrialase ; méorcive. — Influence de la lune sur la menstruation; Mémoire de | _ M. J.-A. CLOS. ( Présenté pour le Concours au prix de Physiologie expérimentale. ) MÉDECINE. — ÎVote sur le Choléra; par M. Frox. .( 759) CORRESPONDANCE. MÉTÉOROLOGIE. pas Étoiles filantes. M. Arago communique les résultats que sa correspondance particulière lui a déjà fournis, au sujet des étoiles filantes du milieu du mois de novembre. Il fait d’abord remarquer qu’on s’est trop håté en affirmant positivement que ces météores ont manqué au rendez-vous ; en ajoutant que dès aujourd’hui il ne peut plus être question de leur périodicité ; etc. Les précédentes apparitions n’ont pas eu lieu exactement à la méme date; ainsi, l’absence d'étoiles filantes à Paris, pendant la nuit sereine du 12 au 13 novembre, ne prouve rien. La clarté de la pleine lune aurait d’ailleurs suffi pour effacer toutes celles de ces étoiles que l'intensité de leur lumière aurait placé au-dessous de la seconde grandeur. En admettant la constance de la date, rien ne dit, en-outre, que ce n’est pas de jour que les étoiles attendues ont traversé l’atmosphère de la capitale. Per- sonne, enfin, LE prétendu. que l'atmosphère tout entière de la Terre dût être enva Je courant de météores. En 1833, lorsqu’en Amé- rique ils étaient un f objet d'effroi pour les populations, on les remarquait à peine en France. L’an dernier , sur la Bonite, on ne voyait que quel- ques rares étoiles filantes, le jour où en Europe leur grand nombre frappait tous les yeux. Sans doute, des ténėbres enveloppent encore la cause de ce curieux phénomène ; mais n’est-ce pas une raison de plus pour ne laisser passer aucune observation sans la recueillir. Nuit du 12 au 13 novembre. Paris.,.... Une seule étoile filante, à 150, temps moyen. Montpellier. A 9}, temps vrai; une étoile filante. De 3* à 4*45'... absolument rien. De 445 à 5t... trois étoiles filantes: Les trois étoiles sont parties d’un point situé à 20°, environ, au sud de d' du Lion. Elles marchaient vers le sud , avec une grande vitesse, et à peu près dans la direction du méridien. La première brillait comme une étoile de première grandeur. Le temps était parfaitement serein. i Ta (Observations de M, Bérard.) ( 760 ) Genève..... Minuit 20 minutes, temps ......; étoile filante qui passe vers Les étoiles 2t 50. 3* 10’. 40% 4era. 425". Marseille.,,, mo’ 2} 187. 2448, “3136. és Itr. frag. Bray, s 387. 5h 46". 6 6’. : et ô du EP de la grande Ourse, en se dirigeant obliquement vers l’horiz Étoile filante du un faible éclat, qui traverse le carré de la petite Ourse , obliquement à l’horizon, et de l’est à l’ouest. Étoile filante fort belle, partant du Lion et se dirigeant vers la tête de la grande Ourse. Étoile filante d’un faible éclat, marchant de la grande Ourse à la petite Ourse, et traversant le carré de celle-ci parallèlement à l'horizon. es filante se se nn du carré de la grande Quid vers _ Vétoile polaire. | Étoile filante partant de # queue de la RE Ourse et se diri- geant obliquement vers l'horizon. Ciel nuageux , peu propre aux observations. (Observations de M, J#artmann.) , temps vrai. Étoile filante de 1°° grandeur, près de 8 d’Andro- mède; dirigée du midi au nor Étoile filante de 2° grandeur ; au S. LE, , à 10° de hauteur; direc- tion du sud à l’est. - a ès Étoile filante de 2° pondent; ; provenant du Lion, depuis æ cœur de l’'Hydre jusqu’au Navire. Trajet de 20° en 1”. Étoile filante de 3° grandeur 3 partant de près de Sirius, et allaut vers le S. “0. ‘dans la di du t kion. at court et rapide d’envir on 1 à au 3 Étoile flante de a° grand n Io Potins: et Procyon, allant à opposite du Lion. Trajet de 4 à 5° en moins de 1” Étoile filante de 3° grandeur; de Sirius à opposite du Los Trajet de 4 à 5° en : seconde. Étoile filante de 3° grandeur ; vers la qiias du grand Chien; ve- nant de y du Lion. Trajet de 4 à 5° en £ seconde. Étoile filante de 3° grandeur; près du Cœur de Aires: venant dey du Lion. Trajet de 4 à 5° en seconde. re filante de 1° grandeur; de Régulus à Fo opposite de y du n; 4 à 5° de trajet en + seconde. fui filante de 1° ges; de Jupiter vers y du Lion ; 20° de tra ten 1". De ces dix étoiles élit les huit dernières se mouvaient suivant la direction attendue. On peut donc supposer qu’elles appartenaient au ( 761 ) groupe déjà reconnu. Sans la clarté de la lune, on en eùt probablement aperçu un beaucoup plus grand none Le ciel était parfaitement serein. (Observations de M. Zalz, directeur de l'Observatoire de Marseille.) Nuit du 14 au 15 novembre. Jambles (Saône-et-Loire). De 8? à 8* 2 (temps moyen), 39 étoiles filantes, marchant | toutes de r est à l’ouest. (Observations de M. de Nervaux.) Nuit du 15 au 16 novembre. Paris... . (Heure non déterminée). 1 7 étoiles filantes en une minute et demie. Elles partirent toutes de la constellation de Cassiopée ou de ses envi- rons, et se dirigèrent de l’est à l’ouest-nord-ouest. - (Observations de, M. fk Parme , faites au collége Rollin.) a ee D NE NES . a +2 j nuit tda 12 noväitibré; il a erbe une aurore boréle iei 9 heures j jusqu” à 9 heures et ie: Quand l'arc se forma, sa partie supérieure, à peine distincte, parut être à 20° ou 25° de hauteur. M. Bérard jugea que cette partie culminante était dans le méridien terrestre et non dans le méridien magnétique. C’est une anomalie sur ds de plus amples renseignements seront demandés à M. Bérard. = M. Fvon écrit mia a vu l'aurore boréale du 12, à Vendôme. M. Chassinat, docteur en médecine, F LEE en mer, entre Gênes et Livourne. M. Bérard; qued nr M. de Nervaux, apercevait un phénomène du même genre, la nuit sui- vante ( dans la nuit du 14 au 15), à Jambles, près Givry, Saône-et-Loire, vers les 9 heures du soir. Cette aurore jetait dans l’espace sept dar rayons. _ MÉCANIQUE. _ Turbine. M, Arago rendit compte il y a q ici dé a M. Fourneyros aint Blaise. dans la forêt RET d'une J GE Ne 3s Semestres v, Ne 22.) 108 : ( 762 ) turbine d’un tiers de mètre de diamètre, qui fonctionne sous une pression verticale de 108 mètres d’eau, qui fait 2300 tours par minute, qui ne dé- pense que 3o décimètres cubes de liquide par seconde, et réalise cependant la force de 60 chevaux de vapeur. Quelques personnes avaient paru crain- dre que les tourillons de l’axe de la turbine ne pussent pas résister à l'ex- cessive vitesse dont il vient d’être question. Pour les rassurer, M. Arago a mis sous les yeux de l’Académie, des extraits de diverses lettres toutes ré- centes de M. d’Eichthal, et desquelles résulte avec évidence, que depuis son installation , c’est-à-dire dans l'intervalle de trois mois, la machine n’a pas éprouvé la plus petite détérioration. La turbine de M. Fourneyron a fait en Allemagne une vive sensation. Cet ingénieur doit en établir plusieurs dans les environs d’Augsboursg; la Russie, l'Écosse, paraissent vouloir profiter de cette invention. Puisse la France, a dit M. Arago, en terminant sa communication , entrer elle-même largement dans une voie qui promet de si utiles résultats à l’industrie! MÉTÉOROLOGIE. — Seimoun ou vent brülant. M. Aubry-Bailleul, commandant le brick aviso la Surprise, écrit de Chypre, à M. Arago, à la date du 6 juin 1837, que dans la nuit du 23 au 24 mai, aux environs du cap Anamour : « un grain de l’ouest monta subi- » tement. Lorsque je parus sur le pont: dit M. Aubry, je fus saisi au visage ` » par une Chaleur suffocante. Je n avais Jamais : rien proue d'aussi fort > ‘pus vingt-cinq : ans que je navigue, même si s côtes de l'Algérie, » dant une croisière de anie 0 pourrait pas vi vivre sous une » » pareille température un peu prol 'olo ngée. Heureusement : que ce fut Yaffaire » d’une douzaine de minutes... Le phénomène se renouvela vers les 5 » heures du matin... Ge qui dut me surprendre, c’est que la brise nous ar- » rivait après avoir passé sur les montagnes ce de Chelidonia et ntiphilo.» » | MÉTÉOROLOGIE. — Inondation de Baltimore. M. | Harden dépose sur le bureau une notice extraite d’un journal des États-Unis, et relative à une pluie remarquable à la fois par son intensité, sa durée et le peu d'étendue de l'espace dans lequel elle s’est fait sentir, La ville de Baltimore, qui se trouvait comprise dans cet espace, a beaucoup souffert de l'inondation qui en a été la conséquence. Plus de 20 personnes ent péri; 5o maisons habitées, 200 magasins et plusieurs usines ont été dé- truits ou fort endommagés. ( 763 ) eme. — 4zoture de brôme et de cyanogène. M. E. Millon annonce qu'il vient d'obtenir ces deux nouveaux co:nposés. « Le premier, dit-il, est liquide comme l'azoture de chlore avec lequel il a les plus grandes ressemblances. Le second, qui est gazeux, me paraît fournir de précieuses données pour résoudre la question des acides cya- nique et fulminique; en effet, tandis que l'acide cyanique se convertit en ammoniaque et en acide carbonique, l'acide fulminique, d’après le calcul que j'en ai fait, se résoudrait en oxide de carbone et en azoture de cyanogène, orps dans lequel j'ai constaté la propriété détonnante la plus énergique. » CHIRURGIE. — Appareils compresseüts des artères. M. Malapert adresse quelques réflexions sur un passage de la lettre de M. Dezeimeris, concernant les travaux qui depuis un demi-siècle ont eu pour objet la compression des artères considérées comme moyen HÉTADE DE QD E eris; dit-il, avance dans sa lettre que des trois médecins qui ontr ment parlé de cette méthode de traitement comme d’une découverte qu’ils auraient faite, deux en avaient eu connaissance par des communications directes avec lui, et que le troisième pourrait bien en avoir pris l’idée à la même source, Mique d’une manière moins di- recte. Je suis , ajoute M. Malapert, un des trois médecins désignés : or, depuis cinq ans que je m'occupe de ce sujet, à 200 lieues de Paris, je n'ai jamais eu de relations directes ou indirectes avec M. Dezeïmeris, ni avec aucun de ceux à qui il a fait part de ses recherches sur le sujet en question. Je déclare publiquement , devant l’Académie, que l'idée d’em- ployer la compression des artères ne m'a été suggérée par personne ni par aucun ouvrage. » er i économe aurae. — Sur les moyens de se délivrer des ravages de la prrale de la vigne. ; | Un anonyme adresse une lettre à ce sujet. Après avoir passé en revue les moyens dont il a été parlé dans les diverses communications faites à l'Académie, moyens dont aucun, suivant lui, ne remplit bien complétement le but, il remarque que pour arriver à une destruction cor lète des insectes, | l'époque ou les jeunes larves ont déjà toutes ja ~ 102. insectes, i faut les attaquer à ( 764 ) quitté leur retraite d'hiver et sont encore loin de l’époque à laquelle elles doivent se transformer en papillons. On les trouve alors, dit-il, unique- ment sur les jeunes pousses dont les feuilles doivent les nourrir ; et si l’on enlève ces pousses pour les brüler, il est évident que pas uù de-ces en- nemis de la vigne n’échappera. L'auteur anonyme voudrait que l’autorité intervint pour faire exécuter cette opération au même moment dans toutes les communes qui ont souffert l’année précédente des ravages de la pyrale. Ce serait, dit-il, une récolte entière sacrifiée, mais cette perte serait moindre que cêlle qu'on éprouve quand, pendant plusieurs années con- sécutives, on reste exposé aux dégâts commis par ces insectes se perpétuant dans le même canton. Le gouvernement, d’ailleurs, pourrait venir aux secours des propriétaires auxquels il aurait prescrit cette mesure rigou- reuse, en leur accordant une exemption d'impôt pour deux années. MÉCANIQUE APPLIQUÉE, — Serrures à construire sur un nouveau modèle. M. Grairgon écrit qu'il s’est occupé des moyens de faire disparaitre un grave défaut qu’offrent les serrures dites à combinaisons , serrures que ‘Fon peut trouver le moyen d'ouvrir sahs avoir connaissance de l’arrange- ment de lettres ou de chiffres qu’elles offraient au moment où elles ont été fermées ; une RER qu'il a jntroguite dans leur construction fait dispé rai al AE nlevait ; serrures s de ce pere le deg de sů- araissaient susceptibles. Il demande qu'un “ai dé prendre pe. d cette im it HYGIÈNE PUBLIQUE, — Plantations des grandes villes. M. Jacquemin écrit qu’il est dépositaire d'nn mémoire sur ce ie écrit par un botaniste célèbre , feu M. Pérsoon, et offre de mettre ce travail à la disposition de la bios qui a été chargée de faire un rapport snr un mémoire de M. Robert Addenet , RUES à la même question. M. Warin annonce quil ee depuis long-temps d'un travail sur les sinus ournisse les Pore de E ien a M. Valet adöisge quelques considérations s sur slee erreurs s qui peuvent ( 765 ) résulter de l'emploi des dénominations dont on se sert dans le SF métrique pour désigner les volumes moindres qu’un mètre cu M. Écrement annonce qu'il s’occupe d'un travail sur le choléra, et prie l’Académie de lui fournir des renseignements sur l'apparition de cette ma- ladie en Europe, les grandes villes qu’elle a ravagées, etc. M. Duméry adresse un paquet cacheté portant pour suscription : [Vote snr les moyens de sûreté des machines à vapeur. L'Académie en accepte le dépôt. La séance est levée à 5 heures. À. m p a # _ BULLETIN 3 [1 FA CA mie a à reçu AE cette séance élec Sévrages or voici st titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie Royale des Sciences; n° 21, 2° semestre 1837, in-4°. Note sur de noutelles applications de la Dextrine ; par M. le baron nr Sizvesrre, quart de feuille in-4°. Voyage en Islande et au Groënland pendant les années 1835-1856, publié sous la direction de M. Gamar , in-fol. Voyage aux Indes-Orientales par le nord de l'Europe; par M. Cr. Bé- LANGER; 10° livraison in-8° et planche in-4°. $ Documents pour servir à l'Histoire naturelle des Céphälopodes crypto- . dibranches; par M. Raxc; in-8°. (Extrait du | magazin de Zoologie de M. Guérin MenNevILLE.) Répertoire de Chimie scientifique et industrielle, publié s sous la direc- tion de M. Gavzrier ne Crausay, tome 2, novembre 1837, n° 7 in-8. Revue critique des livres nouveaux , publiés pendant l’année «387 par M. CuerBULIEZ ; 5° année n° 11, in-8°. “os Note. sur les effets de i iattion de l'air dans les veines ; pa ROY 0! ES z in-8°. + 4 - Woi bic hiqu sur Niooras Drais; por Me A: OS ( Re ) Recueil industriel, facturi bre 1857, in-8°. Société de perfectionnement des Etudes PA Acte de Société, brochure in-8°. De Convolvulaceis Dissertatio secunda; par M. J.-D. Cnorsy, Genève, 1837, in-4°. Mémoires couronnés par l Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles ,u° 11, in-4°. Annales de l'Observatoire de Bruxelles, publiées par M. QuETELET, tome 1‘, 2° partie, in-4°. Correspondance matienatique et physique; par le méme , tome 1”, 3° série, aoùt 1837, in-8°. Académie Royale de Brard Bulletin de la séance du 7 A e 1857, n° o, in-8°. Considérations sur le mouvement de la sève des Dicotylédones , com- igues E à l'Académie Royale de Bruxelles ; >; par M. Morrer, Liége, in-8°. Notes à sur la catalepsie des Dracocephalum , Austriacum et Ni oldavicum; par le méme; in-8°. Les siècles et les légumes, ou quelques mots sur l'Histoire des Jardins po- tagers ; par le méme > in-8°. Notice sur ta Fi anille indigène; par le méme, in-8°. De L'influence « de la Belgique sur CORTE horticole “er Büt Unis; par y? méme , in-8°. LÉ - Ueber Mauberbasnmichi se ? te pri e sur la Culture des müriers et l Éducatic n d Vers à soie ; mis en allemand, par M. L. Lixower, sur la t m Pia chinois en français faite par M. Srawisas JULIEN $ membre de l'Institut , in-8° | „Memorie. ... Mémoire de la Société médico-chirurgicale de Bologne, Jaisant suite aux publications de cette SON ne a Fe og 3°, Bo- logne, 1837, in-8°. ” Gazette médicale de Paris ; tome 5, n° LE se À Gazette des LORS tome. 11, n” * 136—158, 7 és Chinois, COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 4 DÉCEMBRE 1837. PRÉSIDENCE .DE M. MAGENDIE. PR e ehe MÉMOIRES ET ET TIONS DES MEMBRES ET tés CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. M. Biot fait remarquer qu’il s’est glissé à l'impression, dans plusieurs passages de son dernier Mémoire, une faute ( la substitution de N à n) qui altère le sens. Ik exprime le désir que cette faute soit corrigée dans les exemplaires qui ne sont pas encore distribués. CHIMIE OPTIQUE. — Suite du Mémoire sur plusieurs points fondamentaux de mécanique chimique ; par M. Bior. §. II. Des propriétés spéciales manifestées par l'acide lartrique dans son action sur la lumière polarisée. « L’acide tartrique dissous dans l'alcool, l'esprit de bois, l’eau , soit pure, soit mêlée aux acides sulfurique ou hydro-chlorique, exerce sur la lumière polarisée un pouvoir de rotation, dont le caractère moléculaire se découvre par les mêmes indices, et se démontre par les mêmes preuves que pour les autres substances où cette propriété s’observe. Mais il diffère de toutes par le mode spécial suivant lequel il disperse les plans de polar des rayons de diverse réfrangibilité. _ » Car, au lieu de les dévier. d'autant plus que la réfrangibilité est plus C. R. :837, 2° Semestre, (T. V, N° 23.) FRE FiL A T grande, en raison exactement, ou présque exactement réciproque aux carrés des longueurs des accès, l'acide tartrique, dans les circonstances que je viens de désigner, exerce sur ces-plans des dispersions dont les rapports varient avec la nature, les proportions , et la température des milieux où il est-dissous; en offrant d'ailleurs des caractèressentièrement différents de ceux que l'universalité des autres-substances présente. Par exemple, dans l’eau pure, il imprime généralement la déviation vers la droite à tous les rayons; mais il donne la plus grande aux rayons verts, la moindre aux violets, distribuant les autres entre ces extrêmes, suivant un ordre qui le n° ayoir aucun rapport. fixe avec leur réfrangibilité. Cela est ainsi, du moins, pour tous les cas de dosage et de tempé- rature où il m'a été possible de l’étudier. Ce fait peut se constater di- rectement par l’observation à travers des verres colorés, rouges, verts, et violets même. Car on en trouve aussi de cette diiri teinte, qui se laissent traverser presque uniquement par les rayons violets et rouges, comme on le voit en décomposant, par des prismes, la lumière qu'ils trans- mettent; de sorte que l'Analyse des faisceaux polarisés, opérée à l’aide d'un tel verre, donne, sinon la déviation absolue des plans de polarisation de la lumière violette, du moins la position relative de ces plans comparée à celle des rayons verts et rouges que l’on peut isolément observer. Ce mode par- ticulier de dispersion : sẹ décèle encore par la nature des teintes composées qu ai donne a aux ux deux faisceaux réfractés dans le prisme rhomboïdal lorsque la lumière transmise à travers les. solutions | artriques est blanche; et quoique ce genre d'observation ne fournisse ‘que des résultats complexes, il est cependant utile par lés i de leurs indications. Pen ai rapporté de nombreux exemp is un précédent mémoire, et j'en consignerai encore ici d’autres spécialement appropriés à ce but. HO rt l'acide tartrique est dissous dans l'alcool, ou dans l'esprit de bois, es dispersions qu'’il.exerce sur. les plans de polarisation suivent g mie rapports que dans l’eau pure; et l'on peut | les déterminer, ex- tances présente. ICE 919) ies E » En outre, dans ces «€ iverses soluti ons, Ghe Picie tartrique ne montre pas un pouvoir rotatoire í g tan e co: tant pour chaque milieu de com- t si ses particules né faisaient que se désagréger et se répandre dans les vides d'un espace, indifférent à leur présence. Ce pouvoir varie selon la nature , la proportion et la température ( 769 ) du dissolvant. Ainsi, dans tous ces cas; l'acide tartrique. dissous, forme avec les particules du milieu qui l’environne un groupe moléculaire nou- veau, où-elles reçoivent de son influence le pouvoir rotataire-qu'elles ne possédaient pas, ou qu’elles ne maniféstaient pas isolément. Et puisque l'intensité spécifique de ce pouvoir, calculé pour l'acide seul, se montre variable selon des circonstances énoncéenspins haut, il faut que le groupe résultant varie aussi avec ces de sorte que, même dans ün milieu de natuüre constante; il changé avecles proportions. Enfin , lorsque la nature du milieu:et sa restent les mêmes, le groupe formé, quoique isornérique dans: ses éléments pondérables, montre encore des variations d'action dépendantes de la température; le pouvoir rotatoire croissant: quandelle s’élève , décroissant quand elle s’abaisse, et réitérant à volonté ces alternatives ; ce qui prouve, du pme les limites où lon peut ainsi les reproduire , l'acide est ffecté t; non modifié d’une manière durable. D'après certaines expériences que je rap- porterai: piis: pipe on ipaurealh, soupçonner que ces variations ne sont pas dn extérieure de la cha- leur sensible; nn les dépendent aussi de la quantité de se perse > système te, comme élément de é dans un n précédent mé osé dan moire les entrera Tes- Pe 2 ces p lissent pour les rayons diversement ré- frangibles; in Väisidè"! est simplement dissous dans l’eau pure en diverses proportions. Et les nombreuses expériences que j'ai .dû répéter en a sur ce genre de solutions, n’ont fait que me confirmer davantage l'exactitude des résultats que j'avais énoncés. Comme ła promus de ces loisi; p ou leùr anne qhmniitue pour ainsi dire le réactif que jem- ifications que l'acide tartrique éprouve, lorsqu’ on introduit d'autres substañoes en sa présence dans les solutions aqueuses ; ilvest n générale » Elle consiste en ce que, pour une même température: le soiboir rota- toire spécifique de l'acide sur un même rayon, varie proportionnellement à la proportion pondérale d’eau pure contenuedans la solution mixte; de sotte quede lieu géométrique qui représente ces pouvoirs est une lue droite dont-la proportion d’eau est l’abscisse. Si la température change et passe-à-un autre degré pareillement fixe, le lieu géométrique des pou- voirs ést uné autre- droite» piekn à la PE ; c'est-à-dire; rt coefficient de la la proporti (770 ) s'abaisse; et ainsi pour les diverses températures, le lieu général des pou- voirs de l'acide sur un même rayon est un système de droites parallèles entre elles. Mais ce système est différent pour les rayons d'inégale ré- frangibilité ; d’où il suit que si l’on étudie la même solution à diverses températures, ou des solutions de proportions diverses à une température constante , en les faisant traverser par un rayon de lumière polarisée blanche, les faisceaux réfractés par le prisme rhomboïdal offrent, pour ces différents cas, des séries de teintes absolument différentes dans leur com- position et leur, mode de succession, ce qui n’a lieu pour aucune autre substance. Mais toute cette complication n’est qu’apparente et résulte des lois simples que je viens d'expliquer. » Cette constante proportionnalité du pouvoir rotatoire à la proportion d'un des deux principes du système liquide, lorsque la température reste constante, semble indiquer que le phénomène de ła déviation pourrait bien ne pas résulter, au moins uniquement, d’une action de masse: à masse, comme les phénomènes astronomiques, mais dépendre encore d’une action :de-masse exercée sur une substance impondérable. L'importance de cette induction m'a fait examiner ayee beaucoup de sôin le caractère physique qui la suggérait, et qui consiste dans la construction même du pouvoir rotatoire par une ligne droite, à température constante. J'ai vu ainsi ce caractère se confirmer, en se généralisant. usole suis parvenu àa:cette:conséquence en- létudiant dans des cas plus complexes, où re avec Se ere Lexgérience; en D SE Pc” que RE effet, no ? és appre az que nagro Bom yT à f y" pgm Arnt conl: er i D REE a P AE ee A r ne J, e TE et E En x RS eS EE compl 4 sr qui, ‘Sul cant:-d FE Re PS | à 4? ont EE Y mas o ces limites s'étendent, d'être corrigés par l’évaluation des termes plus éloignés;-de sorte que la ligne droite qui construisait les pre- miers résultats n’est réellement que la tangente de la courbe qui en ex- prime le lieu véritable. » Heureusement j'ai trouvé un. mine chimique: où l'acide tartrique se. trouve engagé par des affinités assez faibles et en même temps assez variables, pour que lon puisse y. voir,se-développer entièrement les modifications progress msi des son pouvoir rotatoire. Ce système est com- posé: de trois c acide tartrique, l'eau et l'acide borique, réunis à l'état liquide spar l'effet de. Jeur snntuelle- réaction exercée à froid. Jex- poserai à part, dans la suite dece travail, les expériences que j'ai faites _sur.cette combinaison ternaire qui s'accomplit à froid immédiatement et ( 771 ) instantanément , lorsqu'on mèle les trois substances qui la forment. Ici je me bornerai à rapporter une conséquence qui en résulte : c’est que, dans un pareil système liquide de trois corps dont l'acide tartrique fait partie , si Pon prend deux quelconques des éléments en proportion constante ; et qu’on fasse varier le troisième , le pouvoir rotatoire de acide- est ex- primé par l’ordonnée d’une hyperbole équilatère dont l’abscisse est la proportion pondérable du troisième élément. Un cas particulier de cette loi générale est celui où la proportion de l'acide borique serait nulle ; et alors.le pouvoir de l'acide tartrique dissous dans l’eau seule se trouve exprimé par une pareille hyperbole dont l’abscisse est la proportion d’eau. En effet , l'hyperbole ainsi conclue reproduit exactement toutes les valeurs de ce pouvoir, propres aux solutions purement aqueuses, telles que je les avais obtenues par des expériences directes; quoique celles-ci maient été nullement employées comme données dans le calcul: Mais cette hyper- bole est si peu courbe que l'observation immédiate ne saurait la dis- tinguer d'une ligne droite. Gest pour cela qu'elle s'était présentée comme telle i ésultats. Nous retrouverons la même apparence rectiligne dans es | binais isons de l'acide tartrique avec la potasse et la erm rt ns éclairés. par ce qui précède, nous saurons que la ligne droite indiquée alors par les expériences , n’est aussi que la tangente d’une hyperbole équilatère, dont la courbure est insensible aux observations. Il n’est pas sans intérêt de remarquer que cette généralisa- tion de la loi physique propre à ce genre de phénomènes, maintient et fortifie l'induction qu'ils ne résultent pas uniquement d’une réaction mu- tuelle, exercée entre des éléments pondérables; car le développement de l’ordonnée hyperbolique ainsi définie, a pour premier terme variable, la simple proportion de l'élément matériel qui est-demeuré variable dans-la combinaison. j gi » Dans ces derniers cas, où l'acide titrique est sollicité par une affinité puissante, comme aussi quand il se combine avec l’ammoniaque, l'alu- mine, la glucine ou même l’acide borique, il perd tout-à-coup la spécia- lité-de dispersion qu'il exerçait sur les plans de polarisation, lorsqu'il était dissous dans l’eau pure; et les produits nouveaux qu'il forme, agis- sent sur les. rayons. diversement réfrangibles , Suivant cette- proportion sensiblement réciproque au carré des accès , qui se; trouve jusqnieseom- mune à toutes les subst l | total et subit, fournit donc un caractère sensible par Lcusliié reconnait ( 772 ) que l'acide a formé ainsi une nouvelle combinaison; et en mesurant les valeurs successives de son pouvoir rotatoire; sous l'influence de la même substance à différentes doses, li constance de-ce pouvoir ou sa variabilité fait connaître si la combinaison est toujours moléculairement la même, ou différente, selon les doses imployéis;i et lorsqu'elle: est différente; on voit si-elle chänge par ant ti ‘ou par gradations continüment progressives. On décide donc par là directement, ‘sans sup- position, et par un caractère physique sensible, mais uniquement pour l'état fluide, la grande question chimique de la possibilité des combinaïi- sons en proportions définies seulement, ou aussi en proportions indéfinies. Car cette alternative, exprimée pirti avec-plus de précision qu'on n’a coutume de le faire, consiste réellement dans lintermittence ou la continuité des nombres qui expriment les proportions pondérales suivant lesquelles deuxsubstances mises en présence, avec des doses quelconques, peuvent s'unir chimiquement, et former un système moléculaire nou- veau, doué de propriétés spéciales. Les expériences que je vais rapporter prouveront ; je crois, évidemment que, dans les systèmes liquides; les combinaisons ne Dopiene point uniquement par intermittentes, ét que toutes les particules mises en présence, réagissent les unes sur les autres simultanément ainsi qu'également, comme feraient ‘des mébuleuses cé- lestes dont les mondes constituants se mêleraient, sans se rapprocher tefois) tact. Ce résultat ne pouvant être établi que sur la dis- cussion même des observations; j je rpg ‘exposer me pa j'ai faites | pour le constater : haut. Mais auparavant je aapje ici quelques “éspéricices; destinées à compléter les caractères propres de l’acide tartrique, et à faire bien connaître son mode d'action, lorsqu'il est seulement dissous dans divers milieux , avant que les bases y soient introduites. : Ici M. Biot se borne à rendre un compte succinct ra er N qui complètent cette portion de son Mémoire. . | « Il rappelle d’abord les effets optiques bide lis Statiies tartri- ques purement aqueuses , et il les remet sous les yeux dwlecteur. par une expérience nonvelle dont il dével ppe toutes les p ilarités relativement aux diffé y s simples. E FRE P SN ; O SET RES S PE PE PEE Y le pouvoir rotatoire de la so solu tion | “ainsi étudiée, 3 inté que cet élé- ment peuts ; avec une le voir des lois physiques qu'il a établies dans ún précédent Mémoire , et dont il Re les. rte pe arte tableaux faciles à appliquer. (773) sa » Il examine ensuite les modifications que ce genre desolutionsé éprouve quand on y introduit un troisième corps qui ne se combine pas immédiate- ment avec l’acide tartrique, mais qui exerce une affinité plus ou moins énergique sur l’eau, dans laquelle cet acide était dissous. Tels sont, par exemple, les acides sulfurique et hydro-chlorique. Alors leur affinité pour l'eau combattant celle que l’acide tartrique exerce, cette dernière ne peut plus agir aussi librement; et l'acide tartrique qui a été contraint en outre de dégager de la chaleur, se trouve dans le même cas que s’il était en pré- sence d’une moindre quantité d’eau à une moindre température, de sorte que, son pouvoir rotatoire s’affaiblit d'autant plus que l'acide est plus concentré et agit sur l’eau plus fortement. Ces résultats que l'analogie indiquait, sont établis dans le Mémoire de M. Biot, sur plusieurs, séries d'expériences spéciales. _» Si l'on emploie un acide peu avide d’eau, ou dont l’affinité propre soit affaiblie parune grands Sue dane ae ligajde »,0n. peut. en, former des mélanges. à © s ux où l'atide tartrique est dissous, ce qu'il. y. a formée; de sorte que cette aqre e dans les système total, comme. dans | un. férent, : que varie. Mais les Doportons de cri de qui produisent cet ‘équilibre, ne sont pas réciproques à leurs poids atomiques, comparé à celui de l'acide tar- trique, comme on aurait pu être porté à le présumer. Ces divers résultats sont encore établis expérimentalement dans le Mémoire de M. Biot. » L’extrême opposé à cet état d'équilibre s'obtient en introduisant l'acide sulfurique concentré à grande dose dans une solution tartrique, graduel- lement toutefois , et à froid, pour ne pas s'exposer à l’altérer chimique- ment. On trouve ainsi un terme où l'acide tartrique préexistant dans la solution aqueuse ne peut plus rester complétement dissous en présence de l'acide sulfurique ajouté; et une partie redevenant solide , se sépare à l’état de cristal. Alors si l’on décante la portion du système qui est demeurée. li- quide, et qu’on l'observe RS RE on trouve que l'acide tartrique qui est resté dissous, n’a plus qu’un pouvoir rotatoire spécifique très affaibli ; i5 comme il était naturel de s’ y attendre par ce qui précède. Mais cet affar- blissement peut aller jusqu’à intervertir, au moins en apparence, de la rotation pour certains rayons, ( et amener à gauche, 2 au lieu qu’il à droite primitivement. Dans une expérience de ce genre qué rapporte, voici quelles ont été les déviations pour plusieurs rayons ‘simples a (774 ) à travers une épaisseur de 5o17", 5: observation se faisait avec des verres colorés, comme il est dit plus haut : Déviation apparente Sens de la du plan de polarisation. déviation. Rayons violets. ont stone eee — 45,95 ere don ï 0 à de NO L'image extraordinaire E, nulle à l'œil nu : + 0,50 Rayons jaunes... ......... rites e.. + 0,85 rouges, ss. +..." de vue svt 1,920 ENV `» On voit combien l'ordre de ces dispersions est différent de celui que présentaient les solutions purement aqueuses observéés à des températures supérieures à 6°. Car alors toutes les déviations étaient de même sens, et celle des rayons verts plus grandes que toutes les autres; au lieu qu'ici la déviation des rayons violets a passé à gauche; et la plus graide; vers la droite, est celle des rayons rouges qui surpasse très notablement celle des verts. es » Les propriétés spéciales de notre réactif, c’est-à-dire de l'acide tartri- que, se trouvant ainsi exactement déterminées et fixées par l'expérience, lorsqu'il est dissous dans l’eau, soit pure, soit mêlée d’autres substances avec lesquelles il ne peut pas se combiner, mais qui agissent sur le milieu qui l’environne, le pas suivant à faire c’est de remplacer ces substances par d’autres, q qui, à la faculté d’agir aussi sur l’eau, joignent celle de pouvoir former avec l'acide tartrique une combinaison immédiate. Car en étudiant optiquément ces systèmes plus complexes, on pourra, à Paide de ce qui précède, démêler les effets propres résultants de cette nouvelle circons- tance, et r ainsi séparément leurs lois. Ce sera l ‘objet ultérieur du Les sent Mémoire. » M. Geoffroy AE ae fait hommage à l'Académie d’une notice intitulée : Biographie de e Daubenton. estrait de l'Encyclopédie moderne.) M. Benjamin Delessert , ‘rie résident du conseil d'administration des hospices , présente le Comté neo et des tee de cet établisse- ment, pour l'exercice de 1836. (775) PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE, — Observation sår le Chara pr Du s ‘ TROCHET ët ep. os á sunob HE Aoao «La tige da chara sn un, ès cortical composé de tubes et de tissu cellulaire: Son système central presque rudimentaire consiste dans un tube membraneux et diaphane, doublé intérieurement par des globules verts disposés en séries longitudinales. Le centre de ce tube est occupé par. un liquide mélé de glabules; liquide dont on aperçoit la gpuimion au microscope. neasg #É » Malgré la demi- PARRE de la tige du chara Aired on ne bent bien voir la. circulation qui a | lieu dans son tube central qu’en enlevant iq recouvre. Gette opération est fort ouha it, on voit, sans aucune difficulté, nu ulation qu a été fort bien décrite par M. Amici; L globules: sus s 5% liquide central suivent avec une DE: "4 œularité le E: rangées Penguasa et parallèles des globules verts qui sont situés sur les parois et en dedans du tube central. Ces rangées: ou séries de globules verts sont disposées en spirale, à raison de la torsion du mé- rithalle sur lui-même. Les globules circulants suivent cette direction en spirale qui souvent est tellement redressée qu’elle devient presque parallèle à la direction du mérithalle. Ce parallélisme apparent a lieu chez les méri- thalles fort allongés ; si les séries de globules verts offrent accidentellement des sinuosités, les globules circulants suivent ces sinuosités ; si ces séries offrent accidentellement une assez longue interruption de continuité, les globules circulants s'arrêtent dans cet endroit, s’yaccumulent, puis poussés par ceux qui les suivent, ils franchissent lentement l’espace dépourvu de globules sériés; arrivés à l'endroit où finit cette solution de continuité des globules sériés , les globules circulants reprennent leur mouvement de progression gite J'ai vérifié tous ces faits, annoncés par M. Amici, et l'on est amené à en conclure avec lui que les globules sériés que contien le tube central sont les sources de l’action invisible qui imprime > mou- vement de pr T au apie mêlé de n oe est bye tube centrals nn f ; » M. Amici Em que lé deux courants uphééés «di s'observent L R. 1837, 2° Semema (T. V, N° 95.) 104 i (776) dans le tubecentral sonten contact absolu, qu'ils ne sont séparés par aucune cloison. Il donne à cet égard des preuves tellement positives que l'on a peine à concevoir que cela ait pu être nié. Ainsi il a expérimenté qu’en faisant une ou plusieurs ligatures à un mérithalle, on établit autant de cir- culations distinctes qu’il y a de compartiments séparés. Cela n'aurait pas lieu si les deux courants étaient séparés par des cloisons. J'ai divisé un mé- rithalle de chara en quatre compartiments par trois ligatures; et j'ai obtenu quatre circulations très distinctes. Ce mérithalle était entièrement dé- pouillé de son système cortical et réduit ainsi à son tube central fort transparent, en sorte qu’il ne pouvait y avoir d'erreur pour moi. J'ai coupé en deux ce mérithalle en sacrifiant l’un des quatre compartiments, et les parties séparées ont continué à offrir leurs circulations bornées par les ligatures. Lorsque les globules verts cessent accidentellement d’être dis- posés en séries et que leur disposition est confuse, le mouvement du li- quide s'arrête dans cet endroit et se réfléchit vers le courant opposé. Chez les vieux mérithalles les globules verts ont perdu leur disposition sériée ; aussi n’offrent-ils point de circulation. Tout concourt donc à prouver que les globules verts sériés sont, dans le chara, les agents du mouvement de progression du liquide qui est en contact avec eux et cela au moyen d'une influence invisible. _» Dansson mouvement de progression ascendante le liquide central mêlé de globules, suit la direction plus ou moins spiralée des séries des globules verts dans une des moitiés latérales du tube membraneux cen- tral; arrivé auprès du nœud supérieur où se termine la cavité centrale du mérithalle, le liquide:se réfléchit et prend une progression descendante en suivarit de même la direction plus ou moins spiralée des séries de gło- bules verts dans l’autre moitié latérale du tube central. Arrivé au nœud inférieur Je liquide circulant se réfléchit encore et reprend la route ascen- dante qu'il avait suivie précédemment. Ainsi, il y a une dés moitiés laté- vales du tube central dont les séries de globules verts sont destinées à im- primer au liquide le mouvement ascendant, tandis que dans l’autre moitié latérale de ce même tube central , les séries de globules verts sont desti- nées à imprimer au liquide le mouvement descendant. Ces deux moitiés sont séparées de chaque côté par un espace transparent dépourvu de sé- ries de globules verts, ce qui forme deux bandes transparentes au-dessous desquelles il n'existe aucun mouvement de liquide, | + Mig _ » La circulation existe chez le chara flexilis à la température de la glace fondante, mais elle est lente, En échanffant lentement l’eau-dans laquelle ( 777 ) la plante est plongée, la circulation s'accélère graduellement; elle devient extrêmement rapide à -+ 18 degrés cent. La chaleur de l’eau étant portée lentement à + 27 degrés, la circulation devient extrêmement lente; elle augmente ensuite peu à peu de vitesse sous Pi influence continuée de cette même température de + 27 degrés cent.; et au bout de deux heures elle est devenue d’une grande rapidité. La fol vitale, qui produit la circulation, d'abord opprimée par une chaleur trop forte, a réagi contre cette cause op- primante. Cela n’a lieu que lorsque la vitalité de la plante est forte, Si cette vitalité est faible, la réaction ne s’établit point et la circulation de- meure lente. Si l’on place cette plante privée de réaction contre la tem- pérature de + 27 degrés, dans de l’eau dont la température est de + 12 degrés, elle y reprend en peu de minutes la vitesse de son mouvement circulatoire. Je reviens à la plante dont la force vitale a réagi contre l'in- fluence de la chaleur de + 27 degrés et dont la circulation, d’abord dimi- nuée par cette chaleur, est redevenue rapide sous son influence continuée. La chaleur de l’eau étant portée lentement à+ à+34 degrés cent., la circulation devient de nouveau extrêmement lente; mais at bout d'un quart d'heure, sous l'influence continuée de la même température, lá circulation rede- vient très rapide. La force vitale qui opère la circulation a de nouveau réagi contre l'influence de la chaleur qui l'opprimait. La chaleur de l’eau étant portée ensuite et lentement à + 40 degrés cent., la circulation devient encore d’une extrême lenteur. Au bout de trois quarts d'heure d'influence continuée de cette même température, la circulation redevient encore très rapide; la force vitale qui l’opère a de nouveau réagi contre l'influence de la chaleur accablante qui tendait à l’anéantir. Enfin la chaleur de l’eau étant portée lentement à + 45 degrés, la circulation s arrête pour ; tou- jours. La force de la réaction vitale est vaincue. La plante meurt. : » La température la plus convenable pour la vie et la ärculation du chara paraît être entre +12 et 25 degrés cent. ; en-deçà et au-delà de ces deux limites la vie et la circulation du chara n’existent qu’au moyen d’une réaction vitale qui finit toujours, à la longue, par être vaineue. » La circulation du chara s'arrête complétement lorsqu'on fait éprouver à cette plante un changement brusque de température, de manière qu’il y ait environ 25 degrés cent. de différence entre les deux températures. Ainsi une tige de chara qui est dans l'eau dont la température est de+ 7. de- grés cent. et dont la diroulstioir a ane moyenné api, uns, anspor dans de Veau, échauffée à 32 aplét au bout de quatre à cinq minutes, la même ne température ere 104.. | (778 } étant maintenue, la circulation recommence à s'établir au bout d’une heure, et elle se trouve rétablie complétement et avec vitesse au bout de deux heures. La force vitale qui opère la circulation a réagi contre l'influence de la chaleur extrême et subite qui d'abord l'avait opprimée. Cette plante dont la circulation est bien rétablie sous l'influence continuée d’une chaleur de + 32 degrés, étant replacée dans l’eau qui la contenait primitivement et dont la température est à + 7 degrés, sa circulation est abolie au bout de quatre minutes et elle ne se rétablit qu'après une heure et demie de suspen- sion complète, encore cette circulation est-elle très lente. La force vitale qui opère cette circulation a encore réagi contre l'influence du froid subit qui d'abord l'avait opprimée. , .» En général, l’abaissement de la température ds la vitesse.de la circulation du chara, et l'élévation de la température l’augmente directe- ment lorsque cette élévation ne dépasse pas les limites de la température la plus convenable à la vie de la plante. Au-delà ou en-deçà de ces limites, la chaleur diminue directement la vitesse de la circulation en tendant. à opprimer: la force vitale qui la produit ; mais la réaction de cette. force vitale redonne subséquemment à cette circulation une très grande vitesse, en sorte qu'on.peut dire que, dans ce cas, la chaleur augmente indi- rectement la vitesse de la circulation. Le froid produit les mêmes phé- nomènes ; son premier effet est de ralentir la circulation du chara : c’estson effet direct; il tend à opprimer la, force vitale qui est l'agent de cette circulation; mais ensuite la réaction de cette force redonne à la circulation une vitesse qui , il faut le remarquer, est très loin d'atteindre celle que la réaction de la force vitale donne À ceini culation sous l'influence de la trop forte chaleur. » La Mn, m'influe sur ja HS pS a quen. sa qualité d'agent propre à déterminer les actions chimiques de nutrition et.de ) à de la plante. On sait que la lumière détermine la décomposi- SFA ide. carbonique par les végétaux., doh pete la fixation du et le dégagement de l'oxigène, o; i influence de la lumière, considérée comme cause de respiration etide. nutrition, est indispensable pour. la.con rvation de la circulation du chara, mais non pour. son. existence ni même pour sa vitesse actuelles, CRE la température étant la même, il n'y.a.point de différence dans la vitesse de, la circulation pendant le jour et pendant la nuit.: Il faut ane obscurité tres prolongée pour ain et RE anéantir ensuite ce MOu- xement circulatoire. RE ( 779.) - » Plusieurs mérithalles de chara ayant été placés dans une obscurité complète, et la températureayant varié pendant la durée de l'expérience de 14° cent. à + 22°, le huitième jour la circulation est devenue lente dans les plus vieux mérithalles , et'est demeurée toujours sensible- ment la même chez les jeunes mérithalles. Le sixième jour la circulation s'est abolie chez les vieux mérithalles; elle a pérsisté , diminuée de vitesse chez les jeunes mérithalles. Du vingt-quatrième au vingt-sixième jour, la circulation. s’est abolie dans les jeunes mérithalles; ils étaient étiolés. Ainsi la circulation dépend de la: vitalité de la plante, vitalité qui di- minue et finit par s'éteindre dans l'absence de la lumière. Cet effet aurait eu lieu plus promptement par une chaleur plus élevée. . »On sait que le phénomène de la production de l'oxigène par les plantes sous l'influence de la lumière cessed’avoir lieu lorsqu'elles sont plon- gées dans l’eau non aérée; la respiration de ces plantes est alors sus- pendue et elles s’'asphyxient, comme cela: ré arrive par l'absence pro- longée de la lumière. Cette : phyxie fait cesser, de même que la prem nière, la Hatio rame J'ai mis dans un flacon très aplati cpl d'ean non aérée une tige: de chara , et après avoir bouché le flacon avec:son‘bouchon de cristal, sans y enfermer d’air, je l'ai ren- versé dans du mercure, afin d’intercepter. tout-à-fait l'air extérieur. De temps en temps je transportais le flacon sous le microscope pour observer la circulation. Cette dernière subsista pendant vingt-deux jours, elle ne finit qu’avec la vie de la plante. Ainsi l’asphyxie du charà par manque d’air atmosphérique et son asphyxie par manque de lumière, ont lieu dans un temps à peu près égal, et, l’une mec - elles amènent avec la fin de la vie la fin de a dinein. » J'ai parlé plus haut des ligatures au moyen desquelles fai établi-plu- sieurs circulations distinctes dans un même mérithalle de chara. La liga- ture opère une compression ; et l'effet de cette compression est d'arrêter subitement la circulation générale, qui se rétablit ensuite deux ou trois minutes après , en formant deux circulations séparées. Cette compression est supposée modérée, mais suffisante toutefois pour intercepter toute communication entre les liquides circulants dans les deux compartiments que sépare la ligature. Les choses étant ainsi, j'ai serré un peu plus la ligature ; les deux circulations ont été suspendues et ne se sont rétabli que trois à quatre minutes après. Jai pe nouveau serré la i avec plus de force, les de wont repris qu’au bout d'un d'heure; et, ce qu'il pee pais cant ( 780 ) marquable, elles ne sont point revenues, comme précédemment , jus- que auprès de la ligature ; elles ont opéré leur mouvement de retour de part et d'autre à une certaine distance de cette ligature , en sorte qu'il est évident que la forte compression avait aboli jusqu’à une- certaine distance de la ligature et des deux côtés , la force motrice qui mettait le liquide en mouvement. Au bout de deux heures la circulation avait rega- gné insensiblement, et de chaque côté, jusque auprès de laldigature. Ainsi la compression a pour effet direct et primitif la suspension ou simple ment la diminution de l’action motrice du liquide circulant, action qui est ensuite rétablie par la réaction vitale. Bra » Les coupures produisent des effets semblables : si Fon coupe les feuilles verticillées situées sur les deux: nœuds opposés d'un mérithalle, la circulation s'arrête dans son tube central et elle ne reprend que quel- ques minutes après. Il y a eu ici transmission sympathique de l'influence nuisible exercée sur les feuilles. : y ' » Les piqùres produisent encore les mémes effets: j'ai pris un méri- thalle de chara, que j'avais dépouillé de son système cortical, dans son milieu et dansle quart environ de sa longueur. J'ai enfoncé la pointe dune aiguille extrêmement fine dans Pun de ses nœuds, sans pénétrer dans la cavité du tube central ; le mouvement circulatoire s’est arrêté, et il gest rétabli au bout d’une à deux minutes; il est alors devenu beau- coup plus rapide qu'il ne l’était avant l'expérience: ainsi l'effet direct de la piqûre a été la suspension, par ‘effet sympathique de la force motrice du liquide circulant, et-son effet indirect a été l'augmentation de » Lorsque la pointe de l'aiguille pénètre, même infiniment peu dans la cavité du tube central, lé mouvement circulatoire s’arréte sans retour. » J'ai observé que lorsqu'on a pratiqué une ligature sur le tube central dénudé; il-s’y manifeste de légers mouvements convulsifs; j'ai observé le même phénomène en piquant l’un des nœuds terminaux du mérithalle; enfin le mérithalle qui vient d’être gratté pour le dépouiller de son écorce est souvent agité dans l’eau de saccades conyulsives; j'ai reconnu que ce sont les séries de globules verts, qui sont les agents de ce mouvement. Ces séries de globules se courbent quelquefois en: zigzag comme des fibres musculaires: Le tube membraneux et di qui les recouvre ne participe point à ce mouvement. EE 5e cruels BED » ce OT 9 - » J'ai soumis des tiges de chara à l’influence-des diverses sortes-d'agents chimiques que l'on sait agir sur l'excitabilité! des animaux; j'enlevais + ( 781 ) ordinairement une partie de : , afin de mieux voir les pu tions de la circulation. ti » Un mérithalle de chara étant ins de fear é qui tient en A tion un millième de ‘son poids de potasse ow de soude caustique, la cir- culation est arrêtée sans retour au bout de deux ou trois minutes. La solution ne contenant que -£= d'aleali, le mouvement circulatoire de- vient d’une extrême lenteur au bout de cinq minutes d'immersion; cinq minutes après la réaction commence à se manifester, et le mouvement circulatoire redevient bientôt très rapide. Après ving-cinq minutes d’im- mersion, la circulation redevient lente, et elle s’abolit complétement et sans retour après trente-cinq minutes d'immersion. L'eau de chaux abolit la circulation du chara en deux ou trois minutes. » Une tige de chara étant plongée dans une sole taie Te d'acide tartrique, cristallisé dans 5o parties d’eau , la circulation dure dix à douze minutes et s’abolit sans retour; une tige de cette même plante étant plongée dans une solution dune partie d'acide tartrique, dans mihe parties d’eau,-au bout de trois minutes on observe une grande diminu- tion dans la vitesse de la circulation , elle devient extrêmement lente, cinq s après la circulation repra de la vitesse, par l'effet de la réaction : vitale. Au bout de trois quarts d'heure, la circulation devient _ lente de nouveau, et elle s’arrête sans retour au bout d’une heure d'im- mersion. , » Ainsi une forte dose d'alcali ou d’acide anéantit la circulation sans permettre à la réaction de s'établir, avec une dose plus faible de ces substances, la réaction vitale rétablit la circulation suspendue ou dimi- nuée ; mais elle finit par être vaincue et la mort arrive avec la fin défini- tive de ła ci tion; les mêmes p ont lieu en he les sels neutres à certaines doses. $ » Une tige du chara étant plongée. aa de l’eau qui tient en solution = de son poids de sel marin, la circulation est abolie sur-le-champ et pour toujours. Le liquide prend un mouvement désordonné, bientôt les glo- bules -verts sériés se dissocient et deviennent confusément épars. En ne mettant dans l’eau que 3; de son poids de sel marin, la circulation s'arrête au bout de quatre minutes , et il se manifeste quelques légers mouvements convulsifs. Après huit minutes de suspension , la circulation se rétablit par réaction, et d’abord avec une extrême lenteur; elle s'accélère peu à peu ; devient veuen es piede huitj she et s'abolit définitive- ment. L à j PaE (782) » Dans une seconde expérience, établie comme cette: dernière, j'ai retiré la tige du chara de l’eau salée après dix heures d'immersion ;.et je Pai replongée dans l’eau pure de même température que l’eau salée. La circulation, qui par réaction était devenue rapide dans l’eau salée , s’arrèta au bout de quatre minutes dans l’eau pure; et ne recommença qu'apres cinq minutes de suspension, et cela par une nouvelle réaction. - : » Ainsi les mêmes effets de suspension de la circulation et de wéini subséquente qui avaient été déterminés par le transport de la plante de l’eau pure dans l’eau salée, ont été déterminés par le transport de cette même plante de l’eau salée dans l’eau pni ses qu elle eùt me -dans la première pendant dix heures. .. » Je me suis empressé , comme on le es “Rata iiimmm quelle était l’action de l’opium sur la circulation du- chara. J'ai mis: un méri- thalle de cette plante dans une solution d’une partie d'extrait- aqueux d’opium dans 144 parties d’eau; six minutes après la circulation .a été complétement abolie. Après un quart-d’heure d’abolition, la circulation a recommencé lentement par l'effet de la réaction vitale; cette. faible circulation s’est abolie de nouveau et pons toujours; apresi avoir duré une demi-heure. ~» Pai répété cette expérience en sang une sian H partie d'extrait d’opium dans 288 parties d’eau ; suspension complète de la: cir- culation au bout de huit minutes; retour de la circulation par, réaction vitale après dix mintites d'abolitious elle devient bientôt plus rapide qu ’elle ne l'était dans l’état naturel. La: circulation dure ainsi pendant dix-huit heures, diminue ensuite de vitesse, et finit | par i Faholie sans retour ae vingt-deux heures d'expérience, — » En employant une solution d’une partie F'extsit d'opium dans 576 par- ties d’eau, la circulation n’a point été suspendue, mais simplement rendue Me aprés quoi la réaction vitale lui a rendu une grande vitesse, une tige de chara dans de l’eau à laquelle j'avais ajouté < fo A — d’aicool à 36 degrés : d’abord , diminution excessive de ta` vitesse de la circulation après cinq minutes d'immersion , ensuite, après dix minutes , le mouvement recommence à s’accélérer par réaction vitale, et devient très rapides ils 'abolit au de spamatesionz heures , po avoir diminué : » Il résulte: dec ces pren obus verts noie à en séries : 5 le tube central des chara exercent , à petite distance sur les liquides qui les avoisinent une action motrice en vertu t laquelle ces liquides ( 783 ) se meuvent selon la direction de ces séries, et comme il y a dans le-tube deux ordres de séries dont. l’action motrice est inverse, il en résulte que le liquide est dans un état de circulation perpétuelle. Cette même circula- tion existant dans les racines dans les parois desquelles il wy a que des globules incolores, cela prouve quela couleur verte des globules west pas nécessaire pour la production de ce phénomène, qui paraît appartenir ainsi à tous les globules organiques vivants. Gette force motrice dont l’agent est invisible est.la force vitale, force dont la nature est inconnue ; elle est influencée d’une manière nuisible par tous ceux des agents extérieurs qui ne sont pas nécessaires pour l'existence de la vie. Ces derniers sont pour les végétaux, 1° une température déterminée ou dans certaines limites; 2° Veau ; 3° Pair atmosphérique et la lumière considérés comme: moyens de respiration végétale, Tous les autres-agents. extérieurs tendent, par leur influence , à dimivuer, à suspendre, ou à abolir la force vitale. dont l'agent invisible réagit contre Fafinaucit nuisible. On observe ainsi deux D dans l'influence | ors-sur la force vitale; savoir, iode de oppression et une réaction. La force vitale s’ac- qele se =A être permanent ou temporaire ; dans le pre- mier cas, c’est ce que l’on nomme vulgairement l’habitude, équilibre constant et compatible avec le maintien normal de la vie; dans le second cas, Cest la réaction morbide qui tend à établir, entre la force vitale et l'influence des agents nuisibles, un équilibre non compatible avec le maintien prolongé de la vie, en sorte que cette réaction finit toujours par être vaincue, lorsque l'agent- nuisible qui Va provoqués continue. fegir pendant un temps plus ou moins, long... m » Tous. ceux des agents extérieurs- qui ne. sont pas nécessaires. pour l'existence de la vie, sont des sédatifs directs , ils ne stimulent que par la réaction vitale qu ils provoquent; si certaines substances ont été considé- rées comme excitantes ou stimulantes, c’est que la sédation qu’elles opè- rent, faible et de très courte durée, est promptement suivie par la réac- tion vitale. Les substances que l’on a considérées comme smephelen z sédatives , sont celles qui produisent une sédation forte et. prolongée, laquelle n’est suivie que d’une faible réaction vitale. Ces résultats, dédi ts - de l'observation d’un. végétal, sont évidemment HE GAS 0 aux: il n'y a indubitablement. ue granéms. ABA vital, s aux mêmes lois aiii Sp C. R, 1837, 2° Sema, V, nn 105 ( 784 ) » C’est la première fois que les phénomènes de la réaction vitale, de- puis long-temps connus chez les animaux, se présentent à l'observation chez les végétaux. C’est à coup sûr un phénomène bien incompréhensible, dans l’état actuel de nos connaissances , que celui de cette tendance de la force physique qui préside à la vie à se mettre en équilibre avec l'influence que les agents extérieurs exercent sur elle ; étant affaiblie par tout chan - gement , soit en plus, soit en moins, qui survient dans l'influence des agents extérieurs, après que son équilibre avec cette influence a été bien établi, et réagissant ensuite pour établir un nouvel équilibre , indispen- sable pour l'existence normale du mouvement vital. » M. Amici a émis l’idée que les séries de globules verts du chara sont autant de piles voltaïques en action, en sorte que le mouvement de pro- gression du liquide qui les touche serait dù à une impulsion électrique. » Pour savoir si cette hypothèse est fondée, il fallait étudier Faction de l'électricité voltaïque sur la circulation du chara; pour cet effet, jai réclamé le concours et la collaboration de mon honorable collègue , M. Becquerel, si connu du monde savant par ses beaux travaux sur l'électricité. » Influence de l'électricité sur la circulation du Chara. — Extrait de la note de M. BECQUEREL. « L'observateur qui est témoin pour la première fois du mouvement des globules de la lymphe dans le chara, est porté à l’attribuer à l’élec- tricité. En effet, ces globules dirigés de bas en haut, redescendent dès Vinstant qu’ils rencontrent un nœud ou une ligature qui s'oppose à leur mouvement, pour remonter et ainsi de suite, d’où résulte un mouvement rotatoire, qui a de l’analogie avec celui de l'électricité dans un circuit fermé. Si l’on examine avec attention la constitution du nœud, on y trouve un diaphragme qui arrête les globules et les force à redescendre. En enlevant le diaphragme , les globules sortent par l'ouverture et se “disséminent dans l'eau. Les stries parallèles de globules verts situés à la paroi interne du tube central du chara, paraissent avoir une grande in- fluence sur le mouvement de la lymphe, puisqu'il s'exerce uniquement selon leurs stries. » On a considéré les globules verts comme des couples voltaiques , et leurs séries comme des piles; mais cette hypothèse ne repose sur aucun autre fait que le mouvement rotatoire dont nous venons de parler. » Nos connaissances en électricité sont tellement avancées aujourd’hui (785 ) que l’on a des moyens directs de s'assurer si un phénomène de mouve- ment dépend immédiatement de l'électricité. Le physiologiste et le physi- cien doivent donc se réunir pour discuter ensemble toutes les questions de cette nature, qui concernent les phénomènes de la vie. Guidés par cette manière de voir, nous avons étudié, M. Dutrochet et moi, le mou- vement de la lymphe dans le chara , afin de savoir si l’on devait lui attri- buer ou non une origine électrique: » La chaleur et l'électricité dérivant, suivant toutes les apparences , du même principe, et s’identifiant souvent l'une avec l'autre dans leur mode d'action, nous devons rappeler d’abord en peu de mots le genre d'in- fluence que la chaleur exerce sur le phénomène du chara, afin de pré- senter dans le même cadre les faits généraux, relatifs au mode d’action de ces deux principes. » Suivant les observations spnsignées dans la note de M. Dutrochet, la circulation du chara est très lente à zéro; elle s'accélère à mesure que la température monte, et devient très, „rapide à 18 ou 19° centigrades; elle diminue ensuite, et à 27° € elle est extrêmement ralentie. Sous cette même influence, sa vitesse augmen peu à peu, et deux heures après , elle pos- _» Silon Dour à rs la température d’abord jusqu’à 34°, ensuite jusqu’à 40°, on observe des effets semblables, c’est-à-dire que la plante, après avoir éprouvé une diminution dans la vitesse de la circulation, reprend peu à pen cette vitesse. » Ce n’est qu'à 45° que le mouvement rotatoire s'arrête, pour ne plus reparaître. On voit par là que la plante qui a été exposée à une forte chaleur qui ne dépasse pas 45°, en éprouve d’abord un engourdissement qui disparait peu à peu. » Toutes les fois que la plante éprouve un changement brusque de température de 25° environ, le mouvement rotatoire s’arrête compléte- ment et reprend quelque temps après. » En général l’abaissement de température diminue la vitesse de la circulation, tandis que l'élévation de température, quand elle ne dépasse pas certaines limites, l’'augmente ; au-delà il y a ralentissement dans la vitesse. » Le froid tend bien à ralentir la circulation ; mais la réaction vitale re- donne à cette circulation une vitesse qui n’est pas aussi grande à la vérité que celle qu’elle acquiert sous l'influence de la réaction contre l'é lévation de température. Fr A ( 786 ) » Nous allons montrer actuellement que l'électricité produit des effets qui ont de l'analogie avec les précédents , mais qui en different cependant sous certains rapports. Les expériences ont été faites avec un microscope d’un grossissement moyen. La tige du chara dépouillée de son écorce, a été mise sur un verre légèrement concave avec uné petite quantité d’eau, et ses deux extrémités ont été recouvertes de feuilles très minces de platine, afin de mieux établir la communication avec deux fils de platine en re- lation avec les deux pôles d’une pile. » Si le mouvement de la lymphe qui est dirigé dans le sens des séries de globules verts, est dû à l'électricité, on doit pouvoir laccélérer ou le ralentir en soumettant la plante à l’action d’un courant dirigé dans le séns de ces séries. Pour nous en assurer, nous avons placé une tige de chara dans une hélice dont les circonvolutions toujours parallèles à ses stries où séries de globules verts, se trouvaient dans un plan horizontal ; puis nous avons fait passer dans cette hélice la décharge de piles forte- ment chargées, composées depuis to jusqu’à 30 éléments, sans apercevoir ni augmentation, ni ralentissement dans la vitesse des globules du chara. L’hélice a encore été placée de manière que ses circonvolutions toujours parallèles aux stries se trouvassent dans un plan qui lui fût perpendicu- laire; le courant électrique, quelle que fût sa direction, n’a exercé au- cune influence sur le mouvement rotatoire. La direction des circonvolu- tions a été changée de nouveau, et l’on a eu constamment des résultats négatifs. Il paraîtrait donc que le mouvement des globules n’est pas dû à Félècaicié; on doit, suivant toutes les app S, Pattribuer à une > particulière, dont la nature nous est tout-à- fait inconnue. Un s'L'actonabes courants par influencé ne nous ayant rien appris, il ne restait plus qu'à transmettre le courant électrique à travers la tige même du “chiara: Or, quand l'électricité traverse les corps, elle agit de deux manières en y produisant des actions Es ou des efféts physiques. avons eu égard dans nos expériences qu’à ces derniers. -Les expériences faites à ce sujet conduisent aux conséquences sui- antes : 1° l'électricité qui traverse la tige du chara tend à produire, dans les premiers instants, un engourdissement dont l'intensité dépend de la force du CE à le courant agit en même temps et également sur le mouve- ment a et ouvi ; 3° le sens du courant ne parait établir aucune diffé ence dans leur dodi action; 4° si le cou- _rant provient d'une pile chargée avec de l’eau, il faut employer un cer- tain nombre de couples pour arrêter le mouvement de la lymphe; (787 `) quelques instants après, il recommence peu à peu. sous. l'influence du couranty et finit par acquérir la vitesse qu’il avait primitivement. En augmentant le nombre de couples: il y a un nouvel arrèt, et ensuite reprise de mouvement; ainsi de suite jusqu'à ce que le courant ait assez d'intensité pour arrêter le mouvement rotatoire pendant quelques heures. En rétrogradant, c’est-à-dire en diminuant successivement le nombre de couples, on retrouve encore des arrêts et des reprises de mouvement. Le passage de l'électricité ne produit aucune désorganisation, puisqu'un repos plus où moins prolongé rend à la plante ses facultés naturelles. » En expérimentant avec une pile chargée avec un liquide actif et bon conducteur, on observe des effets semblables, si ce n’est qu’il ne faut employer qu'un petit nombre de couples pour les obtenir. Comparons ces effets à ceux qui sont produits par,laschaleur :à partir, de zéro, circulation du chara s'accélère à mesure que la température monte; à 18° très ralentie, puis sa vitesse a ettainside suite jusqu’à 45°, où tout mouvement cesse por ruit À otatoire des globules. : en sur le chara des alternatives semblables, des reprises de mouvement ; mais nous n'avons jamais observé une accélération dans la circulation, comme en produit la chaleur, à moins qu'il n’y ait eu un arrêt préalable. C’est en cela que consiste la différence que nous avons trouvée entre le mode:d’action de l'électricité et celui de la chaleur. » Voici maintenant comment on peut interpréter le mode d'action de l'électricité : lorsqu'un courant électrique traverse un corps quelconque, il commence par faire perdre à ses molécules leur position naturelle d'équilibre; si son intensité est suffisante, elles sont séparées et méme décomposées. Si son intensité est trop faible pour produire ces deux effets, les molécules reprennent peu à peu leur position primitive, aussitôt que l’action du courant a cessé. C’est alors que les propriétés physiques du corps redeviennent ce qu'elles étaient avant que le courant ne l'ait traversé; mais ce qu’il y a de particulier dans le chara, et ce que nous signalons à l'attention des physiologistes, c'est que le courant, après avoir produit une dilatation, et par suite une action engou sante, la force vitale, dont nous ignorons la nature, fait un effom lutter contre la force électrique avec assez d'avantage, poui molécules es organiques, quoique dérangées de leur posit ( 788 ) d'équilibre, recouvrent leurs propriétés primitives. L'action qui détermine le mouvement circulatoire l’emportant , le courant électrique continue à agir sans troubler le mouvement rotatoire. Cette lutte entre une force dont la nature nous est inconnue et le courant, a un terme quand celui- ci possède une intensité suffisante qui lui donne la supériorité; la force vitale, après avoir fait des efforts qui l'ont épuisée momentanément, reprend ses facultés après un certain temps de repos, une fois qu’elle n’est plus soumise à l’action de l'électricité. » Ge quise passe dans le chara, a lieu probablement aussi dans tous les corps organisés où l’on observe des liquides en mouvement sous Yempire de la vitalité, attendu que cette puissance, qui est encore pour nous couverte d’un voile épais, est soumise dans tous les corps vivants aux mêmes lois. » L'Académie doit voir que dans les recherches dont nous venons de lui rendre compte, nous avons suivi une marche philosophique pour arriver à la connaissance de la force qui produit la circulation dans le chara, et probablement la circulation de la sève dans les. plantes; la na- ture de cette force nous étant inconnue, nous l'avons mise en présence d’autres forces dont les effets étaient bien définis, afin de connaitre les rapports qui existent entre elles. De la comparaison des effets observés, nous en avons conclu que la cause qui produit le mouvement rotaloire ne peut être. apportée, suivant toutes les apparences, à l'électricité, qui agit ici d’une manière singulière, dont nous. n’avons pas encore eu d’exem- pe dans Hénds que nous avons mise: de: tante prop étés. » Pere wia RAPPORTS. PHYSIQUE PHYSIOLOGIQUE. — Rapport sur un Mémoire de M. Cu. MATTEUCCI, ayant pour titre : Recherches physiques, chimiques et physiologiques sur la Torpille; et sur diverses Notes relatives aux contractions de la Grenouille. | (Commissaires, MM. Breschet , Pouillet, Becquerel rapporteur. ). « M. Matteucci a présenté à l'Académie un Mémoire sur les phénomènes électriques de la torpille, ainsi que plusieurs notes relatives aux contrac- tions produites dans la grenouille par le contact des muscles et des nerfs, hi lesquels ont été renvoyés à lľexamen d’une Commission composée de ( 789 ) MM. Breschet et Pouillet, et de moi. Nous avons l'honneur de vous rendre compte aujourd’hui de ces divers travaux. » La commotion que donne la torpille, quand on la itia ie attire depuis long-temps lattention des physiciens et des physiologistes , en raison de son analogie avec celle que donne une batterie électrique; mais ce n’est que depuis quelques années, que l’on a prouvé rigoureu- sement que l’une et l’autre étaient dues à la même cause. Quoiqu’on eùt étudié avec soin , jadis, toutes les circonstances principales de ce phéno- mène, on m'avait pu, faute d'appareils convenables, démontrer son ori- gine électrique: » M. John Davy, dans un Mémoire publié en 1832 ,fit connaître une foule de faits importants, tels que l’action de la décharge sur l'aiguille aimantée et les composés chimiques ; mais la direction du courant électrique produit daus cette circonstance , n’a été bien connue qu'après les expériences qui ont été faites à Venise, en 1835, pen deux de vos Commissaires, et- des- Re À il halte que, la p ipérieure,de l'organe électrique fournit re l'électricité négative. hé ;- aiae et les grenouilles pré- parées à la- ma i de G ni: ; les observations que nous avons faites à cetégard, ainsi cie également relatives à la torpille, qui sont dues à divers physiciens; il a constaté en même temps des faits nouveaux, dont nous allons vous entretenir. » Il a commencé d’abord par montrer que lorsque la torpille lance sa décharge, on n’observe dans son corps aucun changement de volume. Quand l'animal est doué d’une grande vitalité, la commotion se fait sentir quels que soient les points du corps que l’on touche; mais quand la vitalité est très diminuée, la décharge n’est plus sensible que en touchant en deux points différents les organes électriques. » Voici comment M. Matteucci établit les lois générales de la distribu- tion de l'électricité : 1° tous les points de la partie dorsale de l'organe sont positifs Ses aux points de la partie ventrale; fait déjà connu; 2° les points de l'organe sur la surface dorsale placés au-dessus des nerfs qui le pénètrent, sont positifs à l'égard des autres points de la même face dorsale; 3° les points de l’organe situés sur la surface ventrale, correspondants aux points qui sont positifs sur la surface dorsale, son! négatifs à l'égard des autres points de la surface ventrale; 4° lini 3 du courant varie avec l'étendue des lames de platine qui ter galvanomètre , et avec lesquelles on touche les deux faces de l'o ( 790 ) » Lorsque la torpille est très excitable, le courant peut être comparé à celui d’une pile d’un grand nombre de éouples chargée avec un li- quide actif bon conducteur , tandis que lorsque sa vitalité s’affaiblit, le courant électrique se rapproche de celui d’ane pile composée d’un petit nombre d'éléments. p9 Gov SOEs | » L’étincelle qui accompagne la décharge dans les poissons électri- ques, a été aperçue, pour la première fois, par Wats ‘sur le gymnote; mais on a fait depuis de vains efforts pour la reproduire. MM. Matteucci et Linari sont parvenus à Pobtenir, dans tous les cas, sur la torpille; ces deux physiciens réclament lun et lautre la priorité de l'observation: paraîtrait, d’après les r séignements que nous avons recueillis, que M. Matteucci a eu le premier l’idée d'employer, à-cet effet, l'appareil de l'extra-courant de M. Faraday, dont M. Linari n’a fait usage qu'après que son compatriote lui en eut donné avis. » M. Matteucci est parvenu, depuis, à obtenir l’étincelle en posant la torpille sur un plat de métal isolé, et plaçant dessus un autre plat de métal, puis fixant sur chacun d'eux une feuille d’or, Fune et l'autre éloignées d’une distance d’un demi-millimètre. En mouvant légèrement le plat métallique supérieur, on irritait l'animal, et au même ‘instant les deux feuilles se rapprochaient, et l’on voyait aussitôt éclater l’étincelle. > » M. Matteucci a étudié avec soin les causes intérieures et extérieures qui influent sur la décharge de la torpillė. Parmi les causes extérieures ; on distingue, outre l'excitation mécanique, la chaleur. Dans de l'eau à 18R., la torpille ne vit rdinairement :que’5:à 6 heures; en conservant ot te sa puissance électrique; en al ) ais ant À: temp 1péfatubesicette puis- sance cesse aussitôt. En échauffant l’eau; les décharg t; mais si l’on porte la température à + 30° R., comme nous l'avons ‘observé aussi nous-mêmes, l'animal, après quelques : décharges, éprouve de fortes contractions ; et meurt dans un état tétanique. =°- fi 5 Bn : f CMa ičci ayant analysé Vair renfermé dans Peau de mer, a dé: terminé l s changements qui en résultent pour la respiration de la'tor- pille. Suivant les observations qu'il a faites à cet égard, quand la torpille est tourmentée, elle respire plus que celle qui ne Pest pas; et, ce qu’il y a de singulier, si le fait est exact, c’est quela première, dans les mêmes circonstances, prédit moins d'acide carbonique que l'autre: T paraîtrait, en général, que lin nsité de la fonction électrique est pro- portionnelle à la force de la circulation et de la respirations 7 => | » L'action des poisons les plus énergiques produit les effets suivants: (gr ) l'hydro-chlorate de strychnine introduit dans la bouche et l’estomac d'une torpille, détermine presque immédiatement de fortes contractions dans la colonne vertébrale, qui sont accompagnées de décharges énergiques , ensuite de décharges moindres, et l'animal expire dans des convulsions violentes. L’hydro-chlorate de morphine produit, 8 ou ro minutes après son introduction dans l'animal, de très fortes décharges ; elle en donne quelquefois plus de 6o en 10 minutes. » Le courant d’un appareil électrique composé de huit couples, dirigé de la bouche aux branchies et à la peau de l'intérieur de l'or- gane, produit de fortes décharges. L'électricité n'agit probablement, dans cette circonstance, que comme un excitant énergique. » M. Matteucci ayant coupé la moitié-de l'organe, soit horizontale- ment, soit verticalement, et ayant placé entre les parties séparées une lame de verre, la décharge eut encore lieu; il en fut encore de même quand gee ne tenait plus à la initie filet nerveux; les effets ne cessèrent que lorsque la substance même de l'organe fut coagulée par l’action des acides ou de l’eau bouillante. » Nous eronat ii ect égard, que plusieurs physiciens, et par- ticulièrement. Galvani, ont fait des expériences analogues; ils ont trouvé, par exemple, que si l’on coupe les quatre nerfs de l’un des organes, la décharge cesse aussitôt dans cet organe, tandis qu’elle se manifeste toujours dans l’autre, et que si l’on se borne à couper deux ou trois nerfs, la com- motion est limitée aux points correspondants aux nerfs restés intacts; ils ont conclu enfin de leurs observations, que le cerveau et les troncs nerveux exercent une influence déterminante sur la faculté électrique de la torpille. M. Matteucci est parvenu aux mêmes conséquences; mais il a précisé mieux qu'on ne l'avait fait avant lui, l'étendue de cette influence, comme on va le voir : » Si on lie les nerfs, on produit les mêmes effets qu’en les coupant. Quand les nerfs ont été coupés, si l’on tire avec une pince un des troncs nerveux qui se ramifient dans l’organe, on obtient encore quelques dé- charges. » Le cerveau arte: été mis à découvert, si l’on en irrite certaines parties avec un corps quelconque, la décharge se manifeste aussitôt. Les premiers lobes (les cérébraux) peuvent être irrités, coupés et même détruiis a que la décharge danari il en est de même du troisième lobe. Quan quatrième , on ne peut ir de fortes décharges : sen le dé- truisant, quand bien même on laisse : subsister les autres, apres C.R, 1837 2° Semestre. (T. V, N° 95.) ( 792 ) trique de l'animal estanéantie. Cette observation, qui est très remarquable; doit intéresser vivement les physiologistes, en raison de sa singularité. . » Quand l'animal est dans un état de torpeur tel, qu'il ne donne plus de décharges , en employant les excitants ordinaires, si l’on découvre le cerveau et que l'on touche le lobe électrique, les décharges apparaissent avec force, allant indifféremment du dos au ventre ou du ventre ati dos; tandis qu’il ne se produit aucun effet en irritant les autres parties du cer: veau; en employant lélectricité comine excitant, on obtient un résultat analogue. . » Nous croyons devoir rappeler ici que M. Flourens avait déjà prove par des expériences directes, publiées en 1825 ,>que-le dernier lobe du cerveau est, dans les poissons ordinaires, l'organe encéphalique spécial de la respiration. Un côté de ce lobe étant retranché, le mouvement de l’opercule de ce côté est sur-le-champ aboli; le mouvement de l’opercule du côté opposé subsiste. Le lobe étant enlevé en entier , le jeu des deux opercules est aussitôt éteint. » M. Flourens a prouvé, de plus, que l’action dudernier lobe (du lobe placé derrière le cervelet) sur les opercules, subsiste complète apres l’ablation de toutes les autres parties de l’encéphale, comme après l'abla- tion de la moelle. épinière, soit que ces deux ablations (celle de toutes les antres- parties de l’encéphale et celle de la moelle épimière) soient faites séparément, soit qu’elles soient faites simultanément. _ »: M. Matteucci ayant séparé entièrement d'unegrosse ayia l'un des oïganes électriques, sans détacher la peau, lune des lames du galvano- mètre: fut insérée dans l'organe prèsdu bordiextérieur ; et l'autre lime fut mise en communication avec l’un des quatre nerfs, l'aiguille aimantée fut déviée de 4° dans le:sens ordinaire de la décharge des la torpille ; en ‘Hant les nerfs, il w’ y eut plus de déviation; ce résultat nous paraît encore re” marquables -» des e raies m ; que nous alors yat mérité mêmes ; faute de torpilles', tendent à prouver 1° que l'électricité qui pro“ duit la décharge émane du dernier lobe du cerveau, et est transmise par les nerfs à l'organe; 2 2° que, la dé “éessant sous l'influence du courant t électriques! sque les nerfs sontliés, a besoin , pour être trans- mise ,-de'trouver i t mteaa particulière : conséqúencė à à laquelle cbridéfent. également les phénomènes éléctro- physiologiqaesade la-grenouille; eomme l'un de nous: la: res à plu+ teurs reprises dan Traité de l'électricité, Te (793 ) +» Depuis l'époque à jamais mémorable où Galvani a démontré que le Contact de deux métaux différents en communication avec les musclés et nerfs d’une: grenouille, suffisait pour-la- faire contracter, on a varié à l'infini les expériences dans l'espoir. de, découvrir dans ce phénomène la cause qui entretient la-vie dans les corps animés: Le’ fait le plus remar- quable également dû à Galvani , est-celui qui:est relatif aux contractions produites par le simple contact des:muüscles et des nerfs, sans l'intermé- diaire d’armatures métalliques. Il- ‘est. à peu :près démontré maintenant que cette action ne provient pas. d’une action chimique , mais bien du courant propre de la grenouille, qui a été signalé par M. Nobili avec tant de sagacité. »D'un autre côté , Ritter et plusieurs autres physiciens (1), ont observé que lirritabilité dans les parties qui-sont séparées du corps de la gre- nouille ne cesse pas en même temps dans tout le trajet du nerf; cette cessation commence par les parties les plus rapprochées du cerveau, et finit par celles qui en sont le plus éloignées. Muller avance encore qu’un nérfdlié ‘ou comprimé cesse d’être conducteur de l'agent qui circule dans les nerfs, quel qu’il soit; il réste néanmoins bon conducteur de l’élec- tricité. : M. . Mattewcĉi a remarqué un fait semblable dans la torpille, comme nous l'avons dit; mais c’est surtout sur la grenouille que ses obser- vations à cet égard offrent un grand intérét. Lorsque le nerf est lié, un courant électro-chimique simple passe à travers la ligature et cesse de faire contracter la grenouille bien avant que son courant propre cesse d'agir, la ligature ne change en rien la conductibilité pour un courant, quel que faible qu’il soit. Dans l'animal vivant, lorsqu'on met en contact les mus- cles et les nerfs; les contractions sont plus faibles que celles qui sont pro- diites par le courant propre-de la-grenouille après la mort; les contrac- tions s’affaiblissent et manquent: quand les parties sont bien essuyées ; et si l'animal reste tranquille, le courant ‘cesse presque toujours d’avoir lieu. ; à » Si l’on place la grenouille entre deux morceaux de glace pendant dix ou douze secondes, et qu'ensuite on la retire, le courant propre n'existe plus. En introduisant dans la bouche de l’oxigène, à l'instant l'animal s'agite, saute, et le courant propre reparaît pour s'évanouir ensuite, comm M. Matteucci l’a observé dans la torpille, me Fée à f, 5 Prise 4 e ms j y 1112 2 Tah DÉS TE TT + (1) Philosophie de Muller, tome”, page 603. ee A 2 ( 794 ) » Lorsque les cuisses et les nerfs cruraux mis en contact ne donnent plus de contraction, si l’on coupe les nerfs près de la moelle épinière, et qu’on les touche de suite avec les cuisses, on a encore immédiatement des contractions. Quand tout signe de courant propre a disparu, si l’on retire le nerf sciatique de la cuisse, et qu'on le replie sur les muscles de la jambe ou de l’autre cuisse, la cuisse correspondante au nerf touché se contrac- tera ; ce dernier fait rentre dans la loi signalée par Ritter , que ce physicien avait reconnue à l’aide d’un courant électrique. » Ces observations tendent à prouver, comme plusieurs physiciens l'ont admis, qu’il existe un courant électrique circulant continuellement dans les nerfs et dans les muscles de la ‘grenouille vivante, au moyen d’un arc complet , lequel ne peut être rendu sensible avec nos appareils que lorsque l'animal se trouve dans un état de surexcitation ; tandis qu’en préparant ła grenouille à la manière de Galvani, on détruit larc complet, et l’on re- connait aisément le courant propre. . » Les faits dont nous venons de rendre compte à l’Académie, et dont plusieurs ont été vérifiés par nous, jettent quelque lumiere sur les phénomènes électro-physiologiques de la torpille et de la grenouille, et ne peuvent manquer, sous ce rapport, d’intéresser l'Académie. En consé- quence, vos Commissaires ont l'honneur de vous proposer de remercier M. Matteucci de ses diverses communications, et d'accorder l'insertion dans le Recueil des Savans étrangers, du mémoire et des notes qni les ren- ferment. » « (1) Après avoir entendu la lecture du rapp ort de M. B querel,M. Arago exprime le regret que la Commission ne se soit pas prononcée d’une ma- niére plus positive sur la question de savoir à qui de M. Matteucci où de M. Linari appartient l'invention du nouveau moyen dont ces physiciens ont fait usage pour tirer l'étincelle de la torpille. M. Arago pense q"? (1) Je croyais inutile de consigner ici les détails de la discussion que le rapport de M. Becquerel a soulevée. M. Libri n’a pas été de mon avis. Sa persistance à demander que le précis de son argumentation fåt imprimé dans le Compte rendu , m'a imposé le devoir de reproduire les considérations dont je m'étais moi-même étayé pour établir que les jent êtr uvées , et qu’elles ne s’écartaient pas des usèges de l'Acédétnie. POA de ce débat eût été plus nette, plus claire, si, comme je l’avais proposé, au lieu de réunir en uu seul groupe ce qui a été dit à plusieurs ises yon avait mis chaque chose à sa place : du reste, le lecteur, une fois averti; saura bien faire la part du manque d'ordre qu’il ne m'a pas été possible d'éviter. (4n.) nr ae ( 795 ) cette invention ne saurait être refusée à M. Matteucci, après qu'on a vu que M. Linari, dans une lettre du 11 mars 1836 que M. Arago a eue sous les yeux, écrivait au physicien de Forli. « Décrivez-moi clairement et avec » patience, le projet d'expérience que vous dites avoir imaginée pour tirer » l'étincelle de la torpille. » En faisant cette demande, M. Linari n’aurait pas manqué, ajoute M. Arago, d'annoncer ou tout au moins d’insinuer qu'il était lui-même en possession d’un moyen expérimental particulier, si en effet il avait été sur la voie de quelque chose de nouveau ; or la lettre en question ne contient pas la plus légère allusion de cette nature. » M. Libri présente , à ce sujet, les observations suivantes. « M. Libri ne pense pas d'abord que l’Académie soit appelée à se prononcer sur la question de priorité entre M. Linari et M. Matteucci; car pour cela, il faudrait faire une enquête et entendre contradictoirement les deux parties: ce qui n’a pas été fait. La lettre de M. Linari que M. Matteucci a montrée, n’a pas semblé à la Commission de nature à lever tous les dontes, ai nagme tee à se prononcer sur une question que Fon connait si ea Pr. Mais, lais té la q ant de côt sada priorité, M. Libri ne veit pas Smet A ca dé imic e pourrait ra les conclusions du rapport. Car la Commission dit qu’elle ne croit pas pouvoir demander l'approbation de l’Académie pour les travaux de M. Matteucci, et cependant elle demande la publication du Mémoire dans le recueil des Savans étrangers. Or, il arrive souvent que l’Académie approuve simplement un Mémoire sans le juger digne d’une plus grande récompense, mais jamais elle n’a décidé qu’un Mémoire serait inséré dans le recueil des Savans Étrangers , sans lavoir précédemment approuvé. On dit qu'on wa pas pu vérifier le fait le plus important; mais qu'à raison même de cette importance, et quoiqu'il soit encore douteux, il faut le publier. M. Libri croit au contraire qu'il faut s'abstenir , dans ce cas, comme on s’est abstenu lorsque M. Matteucci a annoncé à l’Académie, des découvertes encore plus éclatantes, décou- vertes qu'on n’a pas cru , faute de preuves, devoir publier dans le recueil des Savans étrangers : car cette insertion est une marque de haute ap- probation, qui perdrait beaucoup de son prix si elle était prodiguée, et non pas un moyen de publication. La publication a déjà eu lieu dans les. Comptes rendus , et la lettre de M. de Humboldt montre que les, travau? Savans étrangers. D'ailleurs cette. lettre sur. laquelle o on veut s'appuy "Pa ( 796 ) prouve que M. de Humboldt lui- ne. n’a RARE ad, le fait a an- noncé. | 5 Dans cet état de choses, la Commission fui wa pas pu vérifier le fait principal ni se former une conviction) n'accordant pas son approba- tion aŭ Mémoire de M. Matteucci , M. Libri pense qu'il ne saurait y avoir lié à le publier dans le recueil des Savans étrangers.» «M. Arago remarque, en répondant à M. Libri , qu’il n’a point exprimé le désir que l’Académie se prononçät sur une question de priorité. Il n’a pas même demandé que les termes du rapport fussent modifiés. En émet tant publiquement son opinion personnelle sur un point de l’histoire de la science dont l’Académie s'était déjà occupée, il a désiré , autant que cela dépendait de lui, réparer le tort qu'il faisait à M. Matteucci quand il insé- rait dans le ere rendu de la séance du ır juillet 1836, l'extrait d’une lettre de ce physicien , sans faire les parts, bien distinctes, de l'inventeur de l'expérience et de celui à qui il avait été donné de la réaliser le premier. » Passant ensuite à la question de savoir s’il serait contraire aux usages , comme le pense M. Libri, de voter l'insertion dans le recueil des Sa- vans étrangers, d’un mémoire renfermant des expériences qui n’ont pas pu être vérifiées, M. Arago fait remarquer qu'en adoptant ce système, il n’arriverait presque jamais, dans les sciences d'observation du moins, que PAcadémie dût approuver les travaux qui lui sont soumis. Personne a-t-il prétendu imposer aux commissions académiques, l'obligation de répéter, dans tous leurs détails, les expériences délicates, difficiles, nombreuses, qui sont décrites dans les longs mémoires renvoyés à leur examen ? Quand elles le peuvent , les commissions vérifient, ça et là, quelques points cul- minants; si cette vérification partiellé réussit, êtes admettent le reste, mais, bien entendu, sous la responsabilité de l'auteur. Il y a plus, Aca- . démie adopte complétement, elle fait souvent insérer dans le recueil des Savans étrangers , des mémoires dont on n’a pas été à même de vérifier un seul résultat. L'Académie exigea-t-elle, par exemple, de M. Arago, qu'il se transportät sur les sommités des Pyrénées, avant d'honorer de son suffrage le beau nivellement géodésique que M. Corabœuf a étendu le long de cette chaîne de montagnes, entre l'Océan et la Méditerranée? La "Commission actuelle s’est confor aux usages, elle à fait tout ce qu'on était en droit d'exiger. ( welle apu vérifier, s’est trouvé exact. L'expérience des lobes de la torpilles la plus sraple, la plus facile peut-être de tiur celles g cite M. Matteucci, elle ne s’en est point occupée par la (797 ) très bonne raison qu’il n’y a pas de torpilles à Paris. Eh bien ! I Commission en syontil À mon rss, dit M. Arago, c’est un excès dè précaution : la facilité de cette observation par rticulièr e, l'exactitude constatée de toutes les autres, les succès que M. Matteucci a obtenus dans un grand nombre de recher- ches délicates étaient une: ‘garantie suffisante ordinairement on n’en de- mande pas davantage, Au surplus, en décidant, conformément à lavis de la Commission, que lemémoire-de M. Matteucci sera inséré dans le recueil des Savans étrangers ,V Académie-témoignera de son juste intérêt pour un travail qui touche à l’un des points les plus délicats de Porganisation ani- male; elle excitera les observateurs à diriger de ce côté leurs investigations attentives; c’est là le rôle honorable que l'Académie s’est toujours. ones, qu'elle a constamment rempli dans des ,occasiôns pareilles! ét dont il est impossible qu’elle ait jamais à se repentir. Voici, au ne: ajoute M. Arago, dans quels termes oti parle dés éxpérié nces de M. Mateücci de l'autre côté du Rhin; le passage que je vais lire se trouve dans une lettre:de M.de Humboldt# ma Femüë dans cès derniers temps. » est: La grande découverte de M. Matteucci sur Päétiok dù aeri on an » lobe dwcérveait dellatorpillets 71" ip cadémie ad e te les conohisiónsith: rapport. Le Méroire de M: Me. eucci sera ra imprimé dans le recueil des Savans étrangers. Rapport de la Commission chargée de rédiger les instructions pour Le voyage en Perse de M. Baracin. (Rapporteur, M. de Mirbel.) « Dans sa derniere séance, l'Académie. à renvoyé à une- Gommission composée de ceux de ses membres. quir ont rédigé les instructions de lex- pédition de la Bonite et de celle de l'Astrolabe la demande qui lui a été faite par M. le docteur Barachin, der rensignements sur ce qu’il aurait à faire pendant le cours.de la mission scientifique er Perse que le Gouverne- „ment vient de lui confier, La Gamumissiort conSidérant:que M, de: docteur Barachin.. quitte. Paris immédiat p endre àjsa destination yet a le.temps manque pour la rédaction d’inst uctions spéciales , à (pensé qu'il;suffirait, de remettre à ce voyageur un laire de: ammes observations = ont été rédigés pour les déwa are 4 cum e la. Bonitc.et etide L’Astrol, mis Sara composés pénmales-éxpélii tiènne néanmoins un grand nombre de documents généraux pers aasin cer- tainement d’utiles applications dans le voyage dont il s'agit. ( 798 ) » Quant aux observations de détail relatives à l’histoire naturelle, M. Ba- rachin trouvera toutes les lumières qui lui seront nécessaires dans l'ins- truction que le Muséum a fait imprimer à l'usage des voyageurs natu- ralistes. » Ce voyageur ne doit pas perdre de vue un instant que les contrées qu il va visiter sont au nombre de celles qui sont le moins connues sous tous les rapports, et qu’il serait le plus important de connaître; par conséquent, les documents et les collections qu il pourra Ga se- ront du plus haut intérêt pour les sciences, » Note de M. Brescner, à loccasion de divers Mémoires de M. Thompson, Mémoires qui avaient été renvoyés à son examen. « J'ai l'houneur de déposer sur le bureau de l’Académie des Sciences plusieurs Mémoires de M. Thompson, parce que parmi ces Mémoires, il en est un pour lequel je ne suis pas membre de la Commission qui doit l'examiner, et quant aux autres, M. Thompson m'a assuré avoir demandé que ses manuscrits fussent remis à la Commission des prix Montyon. Ce renvoi est fondé non-seulement sur la demande faite par l’auteur, mais encore parce que les Mémoires de M. Thompson ayant déjà été publiés en tout ou en partie, on ne peut plus faire de rapport sur ses divers travaux.» CHIMIE ORGANIQUE. rs du chlore sur quelques sels du Méthylène ; par M. Maracuri. (Commission déjà nommée. ) L'auteur.c commence par rappeler que les changements qu’éprouvent, Pa J'actiénbaehlore, l'éther et ses composés, peuvent s'expliquer par la stitution de quatre volumes de chlore à quatre volumes d'hydrogène. » Le nouveau corpi gpi. en raeo. ajoùtest-il; soumis à l’action des sed e deux volumes d'oxigène, » L’éther D, se p RED oni manière analogue, doit se transformer en un corps qui, par l’action des alcalis, se changera en l'acide formique. En etes : ( 799 ) CHO p onish engb mois — Hi + Ci ; s38l8z C#H°OCH — éther sair chloruré + 0C gifs iz : gğe CH’*O? = acide formique. » Les détonations qui ont lieu, malgré toutes les précautions, quand on fait agir: le chlore sur Téther méthylique libre, ne m'ont pas permis, dit M. Malaguti, de poursuivre mes expériences sur ce corps; mais les sels à base d’éther méthylique m'ont donné des résultats remarquables : » L’acétate perd quatre atomes d'hydrogène et gagne quatre atomes de chlore. Par l’action des alcalis il se convertit en CÉIAIS et dormiate de cali. On a donc EE me ARE CE CO arts EEn nique; cé"qu fai AA que le benzoate de méthylène s’est To ne ane le même sens que l’acétate, et s’est décomposé par suite de réactions successives. Les produits que j'ai remarqués ( outre le chlorure de benzoïle, et de petites quantités de benzoate chloruré ) sont l’hydro-chlorate de méthylène, l'acide FRERE et l’acide hydro-chlo- rique. » La formation de tous ces produits peut se concevoir le la manière suivante : : : CP É 8C1 — s abac + GHO - + caom 0. + mce: »L oxalate aune composition, ar He a ro a de. des éthers chlorurés, savoir : Ox,C#H°GHO. Pour décomposer ce trpiti il est inutile de se servir de potasse: ou de soude ; l’eau suffit. Dès qu’on le met en contact avec l’eau, il se münifeste une efi très. vive ; de. l'oxide de carbone pur se dégage, de l'acide hydro-chlorique reste dissous dans l’eau, et de l'acide oxalique se précipite sous forme crises si l’eau n’est pas en excès. Il n’y a pas de trace d’acide formique. a » Si l’oxalate chloruré n’est pas-bien purifié, parmi les prodi décomposition par l’eau , il y a de Pa cide carbonique provensal de la dé- C. R. 1837, 2° Semestre (T. V, N° 93.) 107 ( 800 ) composition d’une certaine quantité d’acide chlor-oxi-carbonique condensé dans l’oxalate chloruré. » Tous ces résultats n’ont lieu que lorsque l’action du chlore est épui- sée : si elle est peu avancée, on y trouve, au moyen de la potasse, de l'a- cide formique. » MECANIQUE APPLIQUEE. — Note sur un nouveau système de rames pour les bateaux et sur un cabriolet mécanique; par M. Lausercax, de Nevers. (Commissaires, MM. Coriolis, Séguier.) cnm. — Note sur un nouveau moyen d'essayer les sels ammoniacaux , les eaux potables , les ainai et l'acide acétique per par “m PAYEN. (Commissaires, MM. Biot, Thénard, Dulong , Dumas. ) « Le nouveau moyen que j'emploie, dit M. Payen, est fondé sur la contractilité de la substance amilacée par les sels neutres ou acides, dans certaines conditions très faciles à reproduire; sur une propriété con- traire, son extensibilité prodigieuse pour les solutions, mêmes faibles , de. sonde et de potasse; sur sa dissolubilité par les acides puissants, même très étendus; enfin sur l’inertie de Tamminga que dans les mêmes cir- constances. pe » La connaissance de ces Tad A ttions , indépendamment des ap- plications qu’on en peut faire à l'hygiène publique, présente peut-être , poursuit M. Payen , quelque intérêt, même quand on les envisage sous un "e de vue purement sgennfgat. En effet, lune des trois séries de i ons pourrait, dès aujourd’hui, concourir avec les phénomènes “a la saturation des borates indiquée par M. Gay-Lussac, à démontrer que certaines décompositions, dont les produits restent dissous, sont cepen- dant instantanées ; elle s'applique d’ailleurs, ainsi que l'avait pensé M. Damas; à l'essai À des sale. ne nr ; sF e, EE ( 801 ) CORRESPONDANCE. EXPÉDITION SCIENTIFIQUE. — Extrait d'une lettre de M. Le MINISTRE DE LA GUERRE. « Jusqu'ici le caractère de notre établissement en Afrique, presque exclusivement militaire, n’a guère permis de s'occuper des intérêts de la science. J'ai pensé que le moment était venu de remplir cette lacune, et, secondant à cet égard le vœu exprimé à plusieurs reprises par l'Institut, j'ai arrêté en principe, qu'une Commission d'hommes spéciaux serait envoyée dans nos possessions d’Afrique, afin de rechercher, dans toutes les parties accessibles du pays, et de réunir tout ce qui peut intéresser l’histoire et la géographie de la contrée, l’industrie, les sciences et les arts. » À cet effet, j'ai cru devoir réclamer le concours de deux de mes collègues , MM. les Ministres de Instruction Publique et du Commerce, en les priant de vouloir bien me désigner , pour être mis plus tard à ma disposition, les cand idats qui, par leurs lumières et leur intelligence, paraîtraient le plus en état de coopérer, de concert avec les agents de mon département, au succès de cette importante mission. D'après la nature des recherches auxquelles la Commission devra se livrer, il ma semblé qu'il convenait d’y faire entrer des membres représentant autant que possible chacune des branches de la science qui devra être l’objet d’investigations spéciales, telles que Parchéologie, l’histoire naturelle, la zoologie, la géologie, etc. , etc. La Commission se compléterait natu- rellement par l’adjonction d’artistes peintres et dessinateurs. Je désire que l’Académie me fasse connaître si ce cadre lui paraît suffisant, et de com- bien de membres, dans son opinion, la Commission devrait être composée pour atteindre son but dans toutes ses parties. » Déjà, s’associant à mes vues, M. le Ministre du Commerce m'a in- formé qu'il avait invité M. le Directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines, à faire choix d’un ingénieur ordinaire de ce dernier service qui serait spécialement chargé des recherches géologiques. De son côté, M. le Ministre de Instruction Publique veut bien s’oecuper activement de la désignation dés autres candidats. » L'époque avancée de l’année à laquelle nous sommes parvenus, et la difficulté de procéder, pendant Ta-mauvaise saison , aux explorations de toute nature auxquelles les membres de la Commission doiventse livrer, ( 802 ) retarderont sans doute leur départ jusqu’au printemps prochain; mais il n’en importe pas moins de déterminer, dès à présent, la nature et l’objet de ces explorations et l’ordre qui devra y présider, afin que les membres de la Commission soient à même de faire, avant leur départ, toutes les études préliminaires que nécessitera l’accomplissement de leur mission. » Il importe également d’arrêter à l'avance un projet d'itinéraire qui, basé sur l’état bien connu de nos relations politiques dans le pays, indi- que d’une manière précise sur quel point de l'Afrique septentrionale commenceront les recherches dont il s’agit, et permette d'ouvrir immé- diatement avec les états voisins, les négociations propres à faciliter la tâche imposée à la Commission. » C’est dans ce but que je viens vous prier aujourd’hui de vouloir bien soumettre aux délibérations de l’Académie des Sciences, la rédaction d’un programme destiné à servir de guide aux membres de la Commis- sion, en ce qui touche chacune des branches de la science, qui se trouve plus particulièrement du ressort de l’Académie. » J'adresse la même demande à l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres, et je lui exprime le désir qu'il soit possible d’arrêter, de concert entre les deux Académies, les instructions qui devront étre remises aux membres de la Commission. » | Le programme demandé par M. le Ministre, sera dirigé par une Commission composée de : MM. Arago.............. .. Physique du globe et Astronomie. de Freycinet........,.. Géographie nautique. Bory de Saint-Vincent... Géographie terrestre. Élie de Beaumont. ..... Géologie et ee Duméril............... Zoologie. Adolphe Brongniart..... Botanique. RO Hi. Mécanique. 7 puièr......,,.:.,.2 datie ee en ..... Médecine. CHIMIE. — Formation artificielle des Ménéraux : ÿ— Lentilles en cristal de roche fondu. — Extrait d’une lettre de M. Gaupin. (Commissaires , MM. de Mirbel, "brigo ; Berthier | Becquerel.) «Je suis parvenu , dit M. Gaudin, à obtenir des cristaux de carbonates insolubles de pa en plus gros. Jenvoie aujourd'hui des stalactites de ( 803 ) carbonate de chaux, dont certains cristaux ont plus de 2 millimètres de côté; un mois a suffi pour les produire. J'y joins du carbonate de baryte en houppes composées aiguilles perceptibles à la loupe, qui n’ont pas exigé plus de quinze jours, et un flacon où le carbonate de chaux a revêtu une multitude de formes cristallines. » En observant ces formes, qui varient suivant la zone considérée ou les dispositions du liquide ambiant, je brisai la lentille du microscope dont je me servais ; j’essayai d’en fairé une analogue en verre fondu , et la première tentative me réussit parfaitement; de sorte qu'aujourd'hui j'obtiens des lentilles de toutes sortes de verre, qui, examinées par M. Lercbours, ont été trouvées très bonnes : on en jugera par les dix en crown-glass qui font partie de mon envoi... » En outre j'ai réussi à filer le cristal de roche, et à faire, par consé- quent, des lentilles de microscope en cristal de roche fondu. Jen envoie une très bonne d’un ee de 250 diamètres. » , arbitre d'hydrogène. — Lettre de “M. A. LAURENT. CHIMIE ORGANIQUE. — | ent à nonce qu vil vient de découvrir dans les produits de la dis- tillation à de diverses substances organiques riches en carbone, un nouveau carbure d'hydrogène isomère avec la naphtaline et auquel il donne le nom de Pyrène. « Ce carbure, dit-il, est solide, insipide, inodore, très peu soluble dans l'alcool et l’éther, volatil sans décomposition; sa formule est C*°H':. » Avec l’acide nitrique bouillant, il forme un nouveau composé, en changeant un équivalent d'hydrogène contre un équivalent de chlore; ce nouveau composé reste combiné avec l'acide nitreux, ce qui lui donne la propriété de fuser comme les nitrates ; je le nomme nitrite de pyrénase. » MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Gaufrure des feuilles de zinc. — Extrait d’une lettre de M. CARTER. M. Carter ayant appris qu’une Commission de l’Académie avait recom- mandé le zinc, de préférence à toute autre matière, pour la couverture des grands édifices, et ayant remarqué qu'il n’était pas question dans le rap- port d'employer ce métal à l’état de feuilles gaufrées (undulatodii écrit relativement à l’utilité de cette préparation. : « La gaufrure, dit-il, augmente à tel point la résistance des feuilles de zinc, qu’une lame qi; placée verticalement, s’affaisserait sous son propre ( 804 ) poids, peut, après avoir été soumise à ce procédé, supporter plusieurs cen- taines de livres. Ce procédé a été plusieurs fois appliqué à la tôle, quand on s’en est servi pour couvrir des bâtiments qui devaient être à l'épreuve du feu; mais ce n’est que depuis peu de temps qu’on l’a appliqué au zinc, quoiqu'il rende ce métal d’un emploi bien plus avantageux, surtout pour les toitures , qui se trouvent ainsi unir la force à la légèreté. » M. Carter ajoute que si l’Académie jugeait nécessaire d'obtenir sur ce procédé des renseignements précis, il s'empresserait de les lui communi- quer, et de transmettre la figure exacte de la machine à gaufrer. (Renvoi à la Commission nommée pour examiner la question relative à la toiture de la cathédrale de Chartres.) ANATOMIE MICROSCOPIQUE. — Structure de la fibre musculaire. M. Bazin écrit relativement à une communication récente de M. Mandl sur la structure de la fibre musculaire. Il annonce avoir donné dans les Annales françaises et étrangères d'anatomie et de physiologie (n° de janvier 1837, page 22) une description qui s'accorde avec celle que donne M. Mandl de la fibre primitive. « Seulement, ajoute-t-il, je n’ai point parlé des anneaux alternativement blancs et noirs dont il est ques- tion dans la note de cet anatomiste, parce que je n’y vois que des effets d'ombre et de lumière qui doivent nécessairement se produire sur une fibre dont la disposition est celie que j ade... : Quant aux fibres lon- gitudinales qui résultent ition de la fibre primi- tive et auxquelles il donne le nom de fibres élémentaires , elles me sont jusqu’à ce jour inconnues. » (Renvoi à la Commission nommée pour Mémoire de M. Mandl. ) M. Michel propose une explication du phénomène des aurores boréales qu'il croit étre une déduction des idées émises par M. Poisson relative- ment à la constitution des couches supérieures de l'atmosphère. M. de Prédaval réclame la priorité sur M. Poisson relativement à la détermination des effets des deux mouvements de la Terre sur le trajet des projectiles. M. de Prédaval paraît n'avoir que par un extrait fort i Hot} ue La séance est levée à cinq heures. p du travail de M. Poisson ( 805 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences; 1837, 2° semestre, n° 22, in-4°. Biographie de Daubenton; par M. Georrroy Sainr-Hivaire, in-4°. (Extrait de l'Encyclopédie moderne, dirigée par MM. J. Revxaun et P. Leroux.) Annales des Mines ; 3° série, tome 2, mai et juin 1837, in-8°. Administration des Hópitaux.... Hospices civils et secours de la ville de Paris ; Compte des recettes et des dépenses de l'exercice 1556, in-8°. Mémoire sur la résistance des corps solides ou mous à la pénétration des projectiles ; par MM. les capitaines Pioserr, Morin et Dinion, Paris, 1837, in-8°. Nouveau traité de Balistique.; ` poaren a R . . Paris, 1837. - es RS Documents inédits sur Islande; communiqués par M. Gamard, n° 6 7, 8 et 9 (Extraitde revue du Nord), 3° brochure, in-8°. + Galerie ornithologique des oiseaux d'Europe ; par M. d'Ormeny, in-4°. Cours complet d'Agriculture; tome 15 et 15° livraison, planches, in-8°. Annales de la Société Royale d'Horticulture de Paris; tome 21, 121° livraison, octobre 1837, in-8°. Annales scientifiques , littéraires et industrielles de l'Auvergne; tome 10, septembre et octobre 1837, in-8°. Bibliothèque universelle de Genève; nouvelle série, 2° année, n° 22, octobre 1837, in-8°. | Flora Batava ; 3° livraison, in-4°. Bulletin général de Thérapeutique médicale et chirurgicale ; tome 13, 10° livraison , in-8°. Gazette médicale de Paris ; tome 5, n° 48, in-4°. Gazette des Hôpitaux ; tome 10, n* 140 — 141, in-4°. La Phrénologie ; tome 1, n° 24. Écho du Monde savant ; n° 00. M. le comte de Prépavar, in-8°, T és B — NOVEMBRE 1837. ( 908 ) ru HEURES D THERMOMÈTRE 2 $ à gHEURES DU MATIN. MIDI. 3 HEURES DU SOIR. 9 U SOIR. s ÉTAT VENTS 5 om. erm. g Barom. | Therm. 8 | Barom. | Therm. 5 | Barom. | Therm. ; é h 3 à } £ sé Ka a à 0°, extér. $ à 0°. extér. È à 0°. extér. F EA ou ciel à midi. midi. A as D s Bole 8,8 M ET 40,26 -+15,1 739,64 +11,9 10,314 EEE] e CAR A TE S. S. O. viol $ ey a 9,2 DAT He 173 + 91 741,20|+ 8,4 +12,3|+ i pron E TNE O. S. O. viol 3 |743,65|+ 0,8 743,20|+ 9,5 742,98|+ 9,2 JE + 5,5 Mon p Haei A Paan ei... de O. S. O. alt 68, paaa Bol a PRSE DE OR.) o T E ona CIEI KaG : 761,77|+ 5,6 761,67|+ 9,0 760,94|+ 9,0 60,52|+ 7,2 Four 31E Gouvert............... O. 6 164,04 + 4,8 164,332 720 764,53 A 78 166,53|+ 4,4 + 7,8 + #; PE, 5,5. ua. N., 67|- ih 161,26] -+ 10 166,411 7,9 66,12|+ 3,1 J+ 7,9l+ 2:9 Beau MOTS ICE: AT E. g 164,12|+ 5,4 63,8 + 5,81: [762,19|+ ko 62,37|+ 5,5 + 2,9|— 01 Brouillard Enee à dE ES à + N.N.E. 9/|162 ,78|-- 2,8 16h00! + re 162,41|+ 4,7 AL AA 4,7 + DR UE OO ES N. 10 |759,07|+ 5,8 799271 + 92 158,98|+10,0 758,60|+ 11,6 11, 42 PENE 5 Us à on 66 4.0 S. O. 11 |758,60|+12,5 158,34 + 758,55|+12,7 758,27|+10,6 +13,5[+ 9,1]Gouvert............... O.N. O. 12 |757, 14+ 8,7 157:27|+ 9» 757,93|+ 8,5 761,02|+ 4,2 + 9,8[+ 7,8[Très nuageux. ......... O. N.O. 13 762,01 + 4,0 76r, 14 —- 7 À 760, 11 -f 8,4 DT + 6,6 + 11:59 + EL cos O. 14 |748,80|+11,1 748,07| +10; 146,53|+ 8,3 745,42|+ 6,0 +ir,ol-+ 6,o]Couvert........,....... O. 15 |750,26|+ 2,8 751, 71|+ 452 752,88|+ 3,9 1596,13|+ 1,2 + 4,5|+ 2,2]Beau......,.....,.... N. 16 |756, 18|+ 0,9 755,50 + 20 755,10|+ 2,0 154,57 — 1,4 + mo Fe n 5 - done « à à pa N. 17 |755,16|— 1,3 PSS Ia + 1,2 155,28|+ 1,6 796,21|+ 1,3 + 1,81— 3,2 Couvert ESPN: À 15 761,51 + 2,2 161 ,86|+ 452 762,09 + 5,3 762,8 -+ 4,9 +. 5,4 + 1,9 ouve GÉEEEEEEESEE "PE N.O 19 |762,60|-+ 6,5 762,07|+10,0 761,31|+10,4 760,56|+ 8,0 +10,8|+ 3,2lEclaircies. .....,...,.. O. S. 0. 20 |758,57|+ 8,0 158034 qi 757,08|-+ 8,0l. 154,844 8,5 + 9,3|+ 71 OUI. Se ae: S. O. 21 798,71 + 6,3 159,99 + 8,6| 758,55 + 99 759,54 + 8,2 + 9,2 -E © © OO RTS O. S.O. a2 |162,33|+ 8,4 162,12|+ 9,8 761,99 +10,5|: | 761,81|+ 9,8 Li0,5|+ 7,0ÏCouvert............... S. O. 23 |760,40]+ 6,3 7158,66|+ 9,4 797,44|+ 9,8 157:45|+ 7,6 +i10,5|+ 5,7IGouvert...:...... AR À 24 758,17 + 8,2 758,04 + 9,6 757,45 10,2 197 20 + 91 +10,6 + 6,7 L 5. LP. LD Gus S0, 25 |756,82|+ 7,3 157,31|+ 8,8 757,63|+ 8,5 160,43|+ 6,2 + 8,8|+ 6,1|Brouillard....,....... 5. S. E. 26 |762,79|+ 2,0 760,11}+ 5,0 157,16|+ 3,3 752,29|+ 3,5 + 5,7|+ 1,9]Beau................. O. N. O. 27 |747 o06|+ 6,2 747,70 + 6,4 747,11|+ 7,0 746,48|+ 4,4 + 7,7|[+ 2:6[Quelques nuages....... N. O. 28 e + p3 740,52| + 7,6 739,48 + 7:1 739,23|+ 6,4 47, g| + 2:9/Pluie...,............. O. S. O. 29 |743,59|+ 3,3 746,39 TẸ, 48 5i + Eo 752464- 1,3 + 6,2|+ 2:7INuageux. . ,........... A.O. 30 |755,49|+ 0,3 795,34|+ 4,7 754,73 + 5,5 154,70|+ 3,9 + 6,0[— 0,9Serein................ S. S. E. 1 1756,25|+ 5,9 156,07|+ 8,6 155,60 + 8, 156,03|+ 6,8 + 9,1[+ 3,5] Moyenne du 1°*au 10 [Pluie, en centim. 2 |7957,08|+ 5,5 156,93|+ 7,2 156 ,69|+ 6,2 156,76|+ 5,0 + 8,1|+ 3,41 Moyenne du 11 au 20 |cour..6,863 3 (554,704 5,5 154 ,02|+ 7,5 954,00|+ 7,0 754,18|+ 6,1 + 8,2|+ 3,8] Moyenne du 21 au30 |terr.. 5,852 |256,01|+ 5,6 (5587| + 18| {755 ,46|+ 17| [255,66 + 6,0 + 8,4|+ 3,6 Moyennes du mois.. + 6,0 COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L’'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 41 DÉCEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. MEMOIRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE. RE i janani À Note additionnelle au Mémoire sur le Chara; par M. Durrocuer. « Dans les observations sur le chara que j'ai communiquées à l’Aca- démie dans la dernière séance, j'ai oublié de dire quelles étaient les températures par lesquelles j'ai expérimenté, sur le chara , l’action des agents chimiques dissous dans l’eau qui baigne cette plante. Cette action étant généraleraent accélérée par l'élévation de température, et étant retardée par son abaissement, il en résulte qu'il manque aux expériences que j'ai rapportées, l'exposé des températures par lesquelles elles ont été faites. C’est un oubli qui sera réparé dans le Mémoire, dont ma Note n’est qu'un extrait, et que je publiérai bientôt. » 200L0@IE, — Recherches sur l'ancienneté des Chéiroptères ou des Ani- maux de la famille des Chauwve-Souris à la surface de la terre, précédées de l'histoire de la science à leur sujet , des principes de leur classification et de leur distribution géographique actuelle ; par M. H. ne BLAINVILLE, yai (Extrait. ) | i Pe « À mesure que je rédige le systèmedu-règne animal basé sur l'ensemble de l'organisation..et de ses actes, traduit par des caractères extérieurs, au- C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N°24.) ; 108 ( 808 ) quel je travaille, ouvrage dont j'espère commencer tres incessamment la publication, et dans lequel je fais entrer aussi bien les espèces fossiles que les espèces vivantes, je suis dans la nécessité de traiter concurremment et successivement des traces que chaque grand er linnéen a laissées à la surface ou-dans le sein de la terre , et qui jusqu'ici sont venues à notre connaissance. Mais, pour donner à mes recherches un caractère à la fois zoologique et login , j'ai cru devoir embrasser le sujet d’une manière un peu plus large et surtout plus méthodique et moins diffuse que cela n'avait été fait jusqu'ici. La position heureuse et peut-être unique dans laquelle je me trouve, au milieu des collections ostéologiques et paléontologiques les plus riches qui existent encore en Europe, et que l'heureux échange de moules, étendu et adopté entre les diffé- rentes collections, augmente encore tous les jours; les amas extrêmement riches en ossements fossiles découverts dans ces derniers temps dans la vallée du Rhin , en divers lieux de Auvergne et dans les monts sous-pyré- néens, par M. Lartet, et même dans les Sous Hymalaïas, dans l'Inde, par MM. Cautley, Falconer et Durand; les nouvelles cavernes à ossements, découvertes en Belgique aux environs de Liége, en Angleterre comme en France, ont donné lieu à la publication d'ouvrages fort intéressants sous un grand nombre de rapports depuis celui de M. Cuvier. » È sont ces matériaux nombreux et souvent utilement préparés d'a- vance, que je me propose de recueillir et de comparer, afin de mettre les zoologistes et les géologues à portée d'en tirer les A Rp que l'étude approfondie de la matière leur offrira. Je me flatte que n'ayant aucun système, aucune hypothèse à soutenir, je pourrai dans l’ apprécia- tion des faits n’apporter que des procédés analytiques et si rigoureuse- ment logiques, que les déductions se présenteront pour ainsi dire d’elles- mêmes. La Géologie, à laquelle on a si loug-temps reproché d'être . hypothétique , après avoir abandonné la marche qui lui avait mérité ce ee pourrait bien le mériter de nouveau , si l'emploi de la consi- dérat LS s fossiles n’était apprécié à sa juste valeur; parce que cette e na peut-être pas encore été faite à la fois, avec les deux conditions puhane nécessaires : une connaissance suffisante des espèces actuel- lement vivantes tune comp lète ance de considérations et même d'applications imméd l'histoire de la terre. Par connaissance com- plète d’une espèce à l’état vivant, je entends pas en effet la simple distinc- tion d'une espèce avec les espèces voisines d’après les caractères zoologi- ques, puisque la plupart de ces caractères manquent trop souvent aux ( 809 ) paléontologistes; mais les limites de variations en plus ou en moins que l'appareil ostéologique ou solide peut offrir, suivant les sexes, les âges, et même les individus. Or, c’est malheureusement à quoi l’on a très peu fait attention jusqu'ici dans les recherches de ce genre; et la preuve, c'est que nos collections les plus riches pèchent souvent sous ce rapport, d’une manière tout-à- fait déplorable, la plus grande partie des squelettes , des crânes, des coquilles de nos galeries étant sans indication de sexes et souvent même d'origine. » Le mémoire dont je vais soumettre un extrait étendu au jugement de l’Académie, est un essai de la manière dont je me propose d'envisager chaque grand genre linnéen. Avant de parler des restes fossiles je traiterai préalable- ment et successivement de l’histoire de la science au sujet des animaux de ce genre, des principes de leur classification, de leur distribution géographique actuelle, et enfin des traces que ces animaux auront laissées dans l’histoire ou sur les monuments. Ce ne sera qu'après ces préliminaires, que je passerai aux traces laissées dans le sein de la terre, traces qui pour- ront être de plusieurs sortes : les unes immédiates , formées par les pièces AUD + : Pe TEREFE R Se a EA z h > mêmes du squelette , les autres également immédiates, mais produites par DAS En RSS E K Hi ss l'animal et conservées; et enfin, les troisièmes ou dernières médiates, et résultant « empreintes laissées par les pieds de l'animal pendant sa vie. » Dans un rapport que j'ai eu l'honneur de faire à l'Académie, sur les découvertes importantes de M. Lartet, aux environs d'Auch, j'ai à peu pres suivi ce plan pour les singes ou quadrumanes. Dans ce mémoire je com- mence la série des carnassiers par le genre Vespertilio de Linné, consti- tuant chez les zoologistes actuels, le sous-ordre ou la famille des Chéirop- tères. » Les Chauve-Souris, que les Grecs nommaient Nycters (Nuxrepoc), parce qu'ils les regardaient comme des animaux nocturnes, ou mieux à cause de leurs habitudes et leur activité nocturnes, et les Latins plus heureusement Vespertilio , indiquant à la fois leurs babitudes carnassières et crépuscu- laires, ont fini par être généralement connues en français par la dénomina- tion évidemment la plus mauvaise, indiquant leur nature en apparence ambiguë , d’abord d’Avis-Sorex, ou d’oiseau-musaraigne, par Favorinus, et plus tard, par celui de souris-chauve, etenfin de Chauve-Souris quia prévalu, du moins en français, car peu de langues nous ont imités sous ce rapport, » Cette prétendue nature équivoque attribuée aux Chauve-Se ir sans doute été cause que chez les naturalistes anciens et même che? i ( 810 ) rapports naturels, comme le prouve l’histoire de la science à leur sujet, article que nous abrégerons en nous bornant à en rapporter les principaux résultats : » 1555. Belon, détaillant le coup de pinceau donné par Pline sur la nature des Chauve-Souris, les différencie complétement et par opposition d'avec les oiseaux , et il désigne les parties dont les différences deviendront les caractères distinctifs des espèces, et entre autres le système dentaire, qu'il énumère d’une manière fort exacte; précédent trop long-temps ou- blié depuis lui. » 1599. Aldrovande démontre aux yeux les caractères mammalogiques de ces animaux, en donnant la figure du squelette d'une Chauve-Souris ordinaire, à côté de celui d’un oiseau. » 1608. Ray, le premier méthodiste un re complet, les range défini- tivement parmi les mammifères, ce qui n'a plus varié depuis lui; mais en les mettant encore hors de rang. » 1756 à 1768. Brisson et Linné, comme conséquence de leur système mammalogique artificiel, basé sur la considération presque exclusive de la partie incisive du système dentaire, commencent à y établir un petit nombre de coupes génériques avec dénominations; mais en outre, Ce dernier fut conduit à les ranger à leur véritable place, à la fin de ses Primates , ou au commencement de ses Feræ , ce qui assure leur position dans la série. » 1759 et 1766. Daubenton d’abord, mais surtout Pallas ensuite, ayant besoin de distinguer des espèces nouvelles, définissent rigoureusement et dénomment la plupart des parties dont les différences serviront à les caractériser; ils font spécialement attention au nombre des dents incisives, dont le dernier montre en effet sept combinaisons différentes concordantes avec un certain nombre d’autres caractères, et dont les RSS à limitation de Brisson et de Linné , pourront faire usage ee former | autant dè pare, mais dont Erxleben, et à son exemple Midea , par des raisons de valeurs appréciées, Ja position ses ChaiNe Soir AE série des mammifères. » 1778. M. Blumenbach ERE 1 le nom de famille ou d'ordre mm aujourd’ h » 1795. M. G. Cuvier et E. Geoffroy Saint-Hilaire, d'abord ensemble, et ce dernier seul ensuite, acceptent tout ce qui avait été fait avant eux, et comme innovation , celui-ci donne définitivement des noms dé oma ( 8rr } aux divisions établies par Pallas , malgré l’espèce d’anathème que ce grand naturaliste avait porté d’avance contre cette innovation. » 1812. M. F. Cuvier, en dirigeant son attention plus rigoureusement qu’on ne l'avait généralement fait avant lui sur la partie molaire du système dentaire , introduit un nouvel élément distinctif assez négligé jusquealors, et qui, s’il n'est pas suffisant, suivant nous, pour l'établissement des genres, ma offert un des caractères les plus certains pour la confirmation des espèces. » 1827. M. Temminck, dans les trois ou quatre Monographies qu'il a consacrées aux Chauve-Souris, méthode qui, avec certains avantages, ne laisse pas que d’avoir aussi quelques inconvénients, a rectifié l'emploi de la considération des dents incisives, en montrant que l’âge y apporte d'assez grandes différences; mais n’a-t-il pas été trop loin, lorsqu'il a dit que le système dentaire des Chauve-Souris sort des règles habituelles et générales, et qu'il se refuse à être employé comme genre moyen de classification méthodique? = » 1829. M. E. Gray, dans un essai ide distribution ne Selle des Chauve- Souris, essaie, en effet, de les disposer d'une maniere qu'il regarde comme plus naturelle-que celle adoptée avant lui; et pour cela, il considère plus attentivement que ses prédécesseurs, la membrane interfémorale en elle- même et dans ses rapports avec la queue. » Profitant de ces différents travaux, jai essayé, dans le Mémoire dont je donne ici l'analyse, d’assigner non-seulement aux genres, mais encore aux espèces, une disposition sériale qui permette d'apprécier à leur juste valeur les espèces elles-mêmes, et les coupes génériques dans lesquelles on les avait distribuées, à l’aide des principes discutés et rigou- reusement exposés. | Des principes de la distribution méthodique des Chauve-Souris, ou Chéiropières, » Comme par distribution méthodique naturelle, nous entendons quel- que chose de fixe , reposant sur l’existence d’une série animale, et qui par conséquent n’a rien d’arbitraire, il est évident que le zoologiste n’a atteint ce but que lorsque la première espèce dun groupe est celle.qui se rapproche le plus de la dernière du gr oupe précédent, ét la dernière celle qui est la moins éloignée de la première du groupe suivant. Aussi ces deux points arrêtés, l’ordre des intermédiaires devient une cons quence. pae ; » Or, ce qui constitue Semen: une E Chame diiri ou mieux le ( 812 } groupe des Chéiroptères, premier de l’ordre des Carnassiers, c'est, 1° de voler plus ou moins bien dans les airs, pour y atteindre et souvent y poursuivre leur proie, et par conséquent d’avoir la disproportion des membres entre eux, et surtout celle des antérieurs, comparés au tronc plus ou moins prononcée; 2° d’être plus carnivores, et par conséquent d’avoir le système dentaire plus complétement disposé à cet effet, c'est- à-dire les dents molaires plus serrées, plus nombreuses, et hérissées de tubercules plus aigus. » La disposition sériale des Chauve-Souris doit donc porter, 1° sur la proportion dans le développement des expansions cutanées qui servent au vol, et des parties qui les soutiennent, comme les membres antérieurs en général, et leurs doigts en particulier, ainsi que la queue qui, en se prolongeant plus ou moins en arrière et au-delà des pieds, élargit d'autant la membrane appelée interfémorale, parce qu’elle réunit en effet les mem- bres postérieurs. Ainsi, sous ce rapport, les premières espèces seront celles qui, proportionnellement à la grandeur du corps, ‘auront pour ainsi dire le moins d’aile, de queue et de développement dermique, et les dernières, celles chez lesquelles tout le lophioderme utile au vol atteindra le summum de son développement, et où par suite il en sera de même pour les parties osseuses qui le soutiennent. » La seconde partie de l'organisation des Chéiroptères, qui devra servir à déterminer leur disposition sériale naturelle, est le système dentaire de plus en plus carnassier et insectivore. Gr, ce caractère est déterminé en ral dents, et Surtout par la disposition IS aiguë des tubercules qui arment la couronne. D'où un degré d’im- portance croissant des incisives, qui offrent de nombreuses variations, aussi bien dans la forme que dans le nombre, suivant l'âge et les espèces, au point qu’elles peuvent manquer tout-à- fait: aux canines, qui ne man- quent jamais, mais sont plus ou moins développées, et surtout aux mo- ù aak ; qui-doivent être étudiées d'une manière extrêmement détaillée dans gabres dans leur proportion entre elles ; ainsi que dans le nombre portion des tubercules qui les terminent. D'après l'étude minu- tieuse que J'ai faite ee cette parte Ge caga dentaire des Chauve Souris, je n’a trouvé j jusqu'ici que cinq Co mbinaisons, auxquelles on pourrait même donner des r 5 comme à à fait M. F. Cuvier pour Pine, - $ du A comme dans les i (= -h aj ( 813 ) Fr. f Sérotinoïde (4 —— sy; s 55 7 Noctuloide (1) (£ + è J » 4°. 2 Semi-Murinoïde ( ; — ; Ji EA wa i Murinoiïde ( 5 — s ) » La considération de la conque nasale, nulle dans certaines espèces et si singulièrement compliquée dans d’autres, ainsi que celle de la conque audi- tive, également remarquable par le degré de développement et de complica- tion , offrent des caractères beaucoup plus secondaires pour la distribution sériale des Chauve-Souris, quoique admirable de fixité pour la distinction des espèces, mais dont l'expression est souvent difficile même en figure, parce qu'ils se nuancent quelquefois d’une manière presque fâcheuse. | » Le système digital des membres antérieurs surtout , la queue et la membrane interfémorale qu’elle soutient, entrant comme élément impor- tant du mode de locomotion des Chauve-Souris, offrent en effet des carac- tères d’une importar e beaucoup plus grande que la conque olfactive ou auditive, et qui marchent presque toujours parallèlement avec les carac- tères tirés des deux parties citées plus hant. » C’est à l’aide de ces considérations que le sous-ordre des Chéiroptères est distribué et disposé ainsi qu’il suit: » En tête les Roussettes, ainsi que tous les zoologistes lont fait, comme les Chéiroptères les plus rapprochés des Galéopithèques qui ter- minent les Makis, et comme les espèces les moins bien disposées à voler, les moins insectivores ou les plus frugivores ;. (1) Dans certaines espèces comme la Noctule , le F'espertilio Blossevillei, ete. , la pre- mière fausse molaire d’en haut est hors de rang gemmiforme et placée dans l'angle formé par la face interne de la canine , et la deuxième fausse molaire; dans d’autres elle est au contraire dans la ligne dentaire ; tel est le cas du Z. alecto, d’une espèce de Nyc- ticée des États-Unis, dont le crâne porte dans notre collection le nom de J. Cynoce- phalus, Leconte : et aussi d’une Chauve-Souris d’Algérie que m’aremis M. Bravais, et que je crois d’une espèce nouvelle. Les espèces qui ont la dentition machelière des Noctu- i = M wadi re f loïdes, et celles des deux premiers groupes, peuvent avoir z incisives de chaque cêté ou 4 ESS a a nées de 3 à a don Ny I 4 . seulement +; c’est à celles-ci qu’on (814) » À lafin, les Chauve-Souris proprement dites, comme étant au sum- mum du développement dermique, de disproportion des membres anté- rieurs, et de longueur de la queue et de la membrane interfémorale qui l'accompagne jusqu’à la pointe, et comme offrant également la disposition dentaire la plus insectivore, passant ainsi aux petits carnassiers insecti- vores, et entre autres aux Taupes et aux Musaraignes. » La distribution des espèces à l’intérieur du sous-ordre est une consé- quence de cette disposition. » Elles sont d’abord partagées en trois familles , les Roussettes ou Me- ganyctères, les Vampires ou Phyilonyctères, et les Chauve-Souris ou Ior- monyctères, suivant que le nez et les oreilles étant simples, les deux pre- miers doigts sont complets, à peine déformés , la queue et la membrane interfémorale nulles ou très courtes, les dents molaires espacées, pres- que simples, ce qui constitue la première famille; ou que le premier doigt seul étant complet, les dents molaires sont plus on moins tuberculo-épi- neuses et alors avec le nez plus ou moins compliqué à ses orifices, comme dans la seconde; on constamment simple, comme dans la troisième. » Les espèces de Roussettes sont ensuite disposées en commençant par les Roussettes ordinaires , qui ont la tête et les mâchoires les plus al- longées, et en finissant par les Céphalotes qui l'ont le moins, de manière à comprendre intermédiairement les subdivisions nommées Pachysoma , Harpia, Hypoderma, Cynopterus, Epomophora et Macroglossa , qui n'étant que des nuances sériales sans influence sur les mœurs et les ha- bitudes, ne me paraissent pas devoir être adoptées comme genres. » Les espèces de Vampires ou de Phyllonyctères , en commençant par Le Glossophages, passant évidemment aux Macroglosses de la famille précédente et finissant par les Nyctères qui sont extrémement voisins des Taphiens de la troisième famille , sont partagés en trois genres principaux: Les Sténodennes; dont la queue et la membrane interfémorale sont en- ment courtes, comme dans la famille des Méganyctères , enant. les sous-genres Glossophaga , Desmodus, Stenoderma , ce- partag Ee on db Artibœus ; Madatœus et Brachyphylla. Les n g Ph ae PEs . traire fort grande, dont les: Dpèces pue carnassières €n- osent d'après la ci idérationr de la queue, nulle d’abord, et ensuite de: M en 2o paani trois genres Phyllostoma subdivisé en Vampyrus, Monophyllus, Mormoops; les Mégadermes et Rhinolopkes subdivisés en Rhinolophes proprement dits, Nyctophiles et Nycteris. ( 815) » Les espèces de Chauve-Souris ou de Normonyctéres, lis: par le nez simple et par l’existence presque constante d’une longue queue, sont subdivisées d’après la considération de cet organe en trois genres, a) Noctilio , où la queue n'est engagée qu’à sa base et libre au-dessus de la membrane dans le reste, et distribuées dans les sous-genres Taphozous ou Taphien, Noctilio; b), les Molossus (E. Geoffroy) dont la queue dans le même plan que la membrane, n’en est pas accompagnée dans Sa partie terminale, et que l’on peut subdiviser d’après la considération de l'existence ou de l'absence de la petite dent fausse molaire supérieure, en Molossus, Cheiromeles, Myoptera ou Dysopes ; c ) Vespertilio, dont la queue est entièrement engagée jusqu’à l'extrémité de la membrane; ce groupe est composé des sous-genres Emballonura, Furia, Vespertilio a subdivisé lui-même en Scotophilus, Sérotines, Noctuloïcles et Murinoïdes, Plecotus et Nyctiœus. » Quant à la distinction et à la caractéristique des espèces de chaque genre ou sous-genre , elle „porte à eine sur la coloration dont le sys- tème est presque toujours | le mêm davantage sur la grandeur , qui varie quelquefois du simple au double! mais bien sur la proportion , la forme des lo ermiques, la conque nasale ou auriculaire et son oreillon, e a en existe, sur la proportion des phalanges des doigts , et enfin sur la dernière molaire des deux måchoires. De la distribution géographique des Chéiropitres. » Ayant ainsi établi la série des Chéiroptères ou Insectivores volants , comme servant à lier d’une manière évidente les Makis , ou la dernière famille des Primates avec les Taupes et les Musaraignes, qui doivent com- mencer la grande série des carnassiers , je montre en traitant de leur dis- tribution actuelle à la surface de la terre, que l’une des branches de cette famille, est bornée. aux contrées chaudes de l’ancien continent ; mais qu’elle appartient essentiellement à ses parties insulaires , commençant dans le continent africain au-dessous du Caire, et se terminant avec la dernière île australe. Ce sont les Roussettes. » Une autre branche, celle des Sténodermes et des Phyllostomes fait , pour ainsi dire, compensation, et ne se trouve en effet que dans la Sud- Amérique, tandis que le reste de cette branche appartient exclusivement à l’ancien continent dans toutes ses Ares tels sont les Mégader les autres Rhinolophes. «Enfin la dernière branché, celle des Chauve- Souris , se trous C. B. 1837, 2° Semestre, (T. V, N°94) 109 ( 816 ) toutes les parties du monde, et remonte le plus vers les régions arctiques ; mais certaines espèces du genre Vespertilio proprement dit, une seule espèce de Molosse se trouvent dans l’Europe méridionale ainsi p ‘une seule espèce de Nycticée. De l'ancienneté de l'existence des Chéiropières sur la surface de la terre. » Les traditions historiques remontent fort haut au sujet des Chéirop- tères. » Nous voyons en effet que les lois de Moise mettent au nombre des animaux impurs et dont les Israélites ne devaient pas manger, les Chauve- Souris, et sans doute par là il faut entendre les Roussettes , que Strabon nous apprend avoir été regardées comme un mets fort délicat par les habitants de la Mésopotamie. Plusieurs autres livres de la Bible ont éga- lement parlé des Chauve-Souris dâns leur style figuré et plein d'images, mais seulement en passant. » Les : anciens Égyptiens nous ont également laissé des preuves qu ‘ils avaient observé les Chauve-Souris communément.On trouvera en effet rap- porté dans les auteurs, que dans leur écriture hiéroglyphique, ils repré- sentaient une chauve-souris pour indiquer une femme allaitant et nour- rissant son enfant. On ajoute même que ces peuples regardaient cet animal comme le type d’un homme insensé et us parce qu l vole, quoiqu'il soit dépourvu de plumes. … » L'auteur original des Fables d'Ésope, Pilpai, nous fait voir que les Indiens avaient une autre idée de ces animaux , puisque dans l'une d'elles, une chauve-souris dans le danger, mettant à profit sa nature énigma- tique, se disait alternativement souris montrant ses poils, ou oiseau montrant ses ailes, suivant qu’elle tombait au pouvoir d’une belette ennemie des unes ou des antres; conduite que notre Lafontaine proclame digne du sage, disant suivant les gens : Vive le Roi! vive la Ligue! it. "A At, des pre que et les poètes grecs ont également laissé, dans Jeurs ; ce que les historiens naturalistes ont confirmé suétestfement depuis Aristote jusqu’à nos jours, sans interruption. » FRERE, Si anciens ne nous Ont laissé aucun monument qui re- matériellèmen in animal de cette famille, à moins que de sup- poser quë ri ge q q rilis ont quelquefois donnée des Haies; n'ait été tirée, dans ce qu’elle a d’approchant de la réalité, de la Chauve-Souris: ~ «Je ne crois pas fón plus que jusqu'ici l'on ait trouvé, soit dans les ( 817) hiéroglyphes laissés par les Égyptiens ou même à leur image par les Grecs, aucune figure de ces animaux, et jusqu'ici du moins, et à ma connaissance, on peut faire la même observation au sujet des momies. Aucune Chauve- Souris n’a été signalée au nombre de ces animaux si nombreux embaurmés dans les puits de Sackaira: ' | | ~» Mais si les Chauve-Souris n’ont laissé des traces de leur existence à la surface de la terre que dans les écrits des hommes, il n’en est pas ainsi dans les couches mêmes de l'écorce de notre globe, ou ce que l’on nom- me à l’état fossile. » Ces animaux sont cependant en général d’unetaille si petite, leurs os sont si fragiles , que les traces qu’ils ont pu laisser dans le sein de la terre n’ont pu être aperçues , et surtout signalées, que depuis que l'attention des na- turalistes a été portée d’une manière plus spéciale sur les fossiles en gé- néral, dans la dernière moitié du xvn siècle par les Anglais; dans le xvn par les Allemands, et dans le xrx° surtout par les Français, et entre autres par M. Cuvier: sagi do ee A A EE aa Ea » Ces traces, comme on le pense bien, ne consistent que dans le sque- lette en tout ou en partie, et dans ses empreintes, lorsque les os ont disparu par une cause quelconque. » La première qui ait été signalée à ma connaissance actuelle, l’a été en 1805, par M. Karg, dans les Mémoires de la Société des Naturalistes de Souabe ; mais, à ce qu'il me semble, sans description ni figure, et en con- sidérant le fragment fossile comme provenant du X. murinus ; mais cette observation, quoique relevée par M. de Schlotheim, passa pour ainsi dire inaperçue, Il n’en fut pas de même d’un échantillon depuis assez long- temps dans la collection de M. de Bournon, et dont M. G. Cuvier n’a fait mention que dans la rédaction de son Discours sur Les révolutions du globe publié en 1825. Sa position géologique étaiten effet fort digne de remarque, » Ce fossile consiste dans une moitié antérieure du squelette d’une Chauve-Souris de taille ordinaire, comprenant les premières vertèbres du dos, la tête presque entière, sauf son extrémité antérieure, et enfin les deux membres thoraciques, à l'exception des doigts, c’est-à-dire les omo- plates, les clavicules, Phumérus et le cubitus. : » Ce qui nous intéresse le plus, ce sont les mâchoires, dont le système dentaire, au moins d’un côté, est assez complet, pour qu'il puisse étre lu. » Dans le passage de son discours qui a trait à ce fossile, M. G. C ay er se borne à dire qu’il a appartenu à une véritable Chauve Souris, ce qu'il était facile de voir, et du reste parfaitement vrai; mais sans dire sur * 109.. ( 818 ) quoi repose cette assertion, et en donnant même une figure si incomplète et si peu nette, qu’il serait presque impossible d’assurer que c'est une Chauve-Souris, si les membres thoraciques n'étaient là avec toute leur dis- proportion caractéristique. ; » Comme j'ai pu avoir à ma disposition l'échantillon même qui a servi aux observations de M. Cuvier, j'ai pu le scruter attentivement et en pren- dre une figure beaucoup plus exacte. On y voit aisément que le nombre, la proportion et la forme des dents molaires supérieures sont tout-à-fait comme dans les vespertilions sérotinoïdes, c’est-à-dire au nombre de quatre seulement, dont la première molaire vraie et la dernière sont assez épaisses, comme dans la sérotine. A la mâchoire inférieure il y a cinq molaires, dont deux fausses et trois vraies, également comme dans la sérotine; en sorte que la grandeur étant à peu près la même, on peut assurer que la Chauve-Souris fossile était, sinon absolument identique, du moins extrême- ment rapprochée de la Chauve-Souris sérotine qui vit encore aujourd’hui aux environs de Paris. Ce n’est mème qu’une légère différence dans la pro- portion des deux os de l’avant-bras qui nous empêche d'assurer l'identité d'espèce, quoiqu'il y ait plus de variations ren ne pense dans la zA portion .de ces parties. » La Chauve-Souris fossile dont nous venons de parler a été rencontrée dans le gypse même des environs de Paris, et par conséquent dans un terrain tertiaire assez ancien ; mais tous les autres ossements fossiles ayant appartenu à des espèces de ce genre, ont été rarement trouvés dans des conditions qui les fassent remonter à une aussi grande ancienneté. J'ai ndant rapporté plus haut, d’après les recueils paléontologiques, que Karg a découvert des ossements du J. murinus , dans les schistes tertiaires et également d’eau douce d'OEningen; mais ce qui serait beaucoup plus étonnant, si la détermination était hors de doute, ce serait de trouver des …… ossements de Roussettes dans le calcaire fossile de Solenhofen, comme = Spix la dit. Aussi doit-on présumer qu’il est ici question d’ossements de s que l’on aurait regardés comme provenant de Roussettes. Ce qh itle faire croire, c’est que Soëmmering a soutenu toute sa vie, que les Ptérodactyles sas être consi comme des Chéiroptėres, O et que les > si sir ulier, ne se sont encore rencontrés, sur le continent d a que e dans les calcaires de Solenhofen et de Pappenheim. + » Mais s’il ya des doutes ondes sur l'existence de Chéiroptères du genre des Roussettes dans un terrain tertiaire aussi ancien que celui de So- ( 819 ) lenhofen, il n’en est pas de même pour les autres ossements attribués à des Chauve-Souris; aussi proviennent-ils tous du diluvium, soit dans les cavernes, soit dans les brèches de différentes parties de l'Europe. : . » Ainsi Wagner, d’après M. de Munster, cite.des. fragments de Chauve- Souris dans le diluvium, aux environs. de Korstritz.. » On en a trouvé.en bien plus grand nombre dans le diluvium des ca- vernes à ossements: en-Belgique, en Franconie et en Angleterre. » En Belgique, dans les cavernes, si intéressantes des environs de Liége, et si convenablement illustrées par feu M. le docteur Schmerling, les restes fossiles de Chauve-Souris paraissent ne pas y être très rares. Cet auteur.en cite et figure deux têtes complètes avec mâchoire inférieure , une tête sans mâchoire , et, au contraire, une mâchoire seule. Je ne voudrais pas assurer, n’ayant pas vu les objets, que les rapprochements ont toujours été heureux; mais dans le premier cas, c’est le système dentaire et les proportions de la Sérotine ;. dans. le, second, celui de la Chauve-Souris Or- dinaire , ou mieux peut-être du 4 commun en Belgique. et en Allemagne, -et dans. les autres c'est encore un ı système de Sérotine. | » Il est donc à-peusprès SEE o e à Paques rappellent tout-à-fait les espèces qui vivent encore aujourd’hui dans contrées. » Je pense que Fon peut en dire autant de la demi-mâchoire infé- rieure figurée par M. Mac Enery dans la pl. I, fig. 12, d'un ouvrage qu'il est en train de publier sur les ossements fossiles trouvé dans une caverne découverte il y a peu d’années en Angleterre, à Kent, aux environs de Torbey, comté de Devon, et dont il a bien voulu , tout dernièrement, nous communiquer une dns des planches fort belles qui doivent en faire partie. » M. Wagner, dés un sibrooise inséré dans fs Aos de. P Académie des Sciences de Munich , pour 1832, décrit des restes de Chauve-Souris provenant des brèches osseuses de Gagliari en Sardaigne, et de celles d'Antibes en Provence ; d’après M. le professeur Brown d'Heidelberg , ces restes consistent en deux demi-mâchoires pourvues d’une partie de leurs dents que M. Wagner rapporte la première de Sardaigne, au Ves- pertilio discolor de Natterer; et la seconde d Antibes, au J. pipis- trellus, c’est-à-dire à des espèces actuellement vivantes dans Be fères trouvés dans les cavernes. se nent: + rives du rc et ( 820 ) du Khankhara, dans le gouvernement de Tomsk, èm Russie, le bassin d’une petite espèce de Chauve-Souris, mais sans autres détails. » En sorte qué , ne parlant pas ici di singulier animal nommé Ptéro- dactyle par M. Cuvier et par Soëmmering, Ornithocéphale , parce que si ce n’est pas un reptile, proprement dit, comme le`premier l’a pensé, c'est encore moins un mammifère chéiroptère, comme l’a présumé le second , maïs une classe intermédiaire aux oiseaux et aux reptiles, on peut conclure de ce que nous connaissons aujourd'hui des restes fos- siles de Chéiroptères : wife, Que des animaux de cette famille existaient avant la formation des terrains tertiaires moyens de’mos contrées septentrionales ou eu- ropéennes , puisqu'on en a trouvé dés/restes' indubitables dans la forma- tion gypseuse des environs de Paris, » 2°. Ces Chauve-Souris étaient très svt énetit ecteipéraitses des Anoplotherium , des Palæotherium , puisque leurs ossements se trouvent dans les mêmes conditions géologiques. » 3°. Elles ont continué d’exister sans interruption depuis ce temps jusqu’à nous , et cela dans toutes les parties de l'Europe puisqu'on en rencontre des restes dans le diluvium des cavernes et dans con des brèches osseuses. » 4°. Ces Chauve-Souris si anciennes ne différaient que fort peu , si méme elles anena dés pe actuellement vivantes dans les mêmes contrées. on | conséc iope que les condi- existence qui leur sont nécessaires k jowe hui , étaient les mêmes à cette te 'éphque plus ou moins reculée de celle à laquelle nous vivons, et que par conséquent il n’y a rien de changé dans l’ensemble de ces circonstances, Où du moins que ces changements ont été fort peu im- portants et dans les limites de variations dont les maxima et les minima Osc paa aujourd’hui sans influence appréciable sur les corps Fe. o rat ne tar fps a sr … nE Not. Comme nous l'avons me fait à pre pos d’un travail lie sur les carni- vores vivants (Compte re: dus. pan ir 2837, 2 semestre, p- 588), nous demanderons à joindre à cet extrait de m eu de la disposition des genres, avec lindication des principales espèces, et surtout de celles qui ont elles-mêmes servi à l'établissement de coupes génériques qui ne nous paraissent pas devoir être admises. ( 8ar ) $1. Méganyctères. iR G. Preropvs. pepe pe N -g Pteropus 3 Pachy soma; ; Harpya ; Hypoderma; cy- pis lo s âtus; Pt. vanikorensis); Epomo- nopterus ee (Pt, White s Macroglossus- $ IL. Phylonratres. 6. GzossoPn 464. Te G. Drsmopvs ou Eposroma D. ‘rufus dù Brésil et de Guyane. Stenod. rufum; Diphylla ecaudata ; Istiophora flayes- cens; Artibœus jamaïcensis ; Phyllostoma lilium; Ph. perspicillatum , mème espèce que Madaiœus Leavisii ; Brachy phylla cavernarum., des Caraïbes et de la Case line du sud. G. PuYLLOSTOMA...r... . Ph. -speëtrum; user Reedmanni; Lophos'oma ; be à RE 0 Blainvillii ; Phryllost. crenu- as = rertigt 08 z ms: Rinolophus ou Hippo- : er à Lo se et Nr cteris. e Tarnozovs et N re Dés Taphiens ont sd de rapports avec les précédents, et es Noctilio se rapprochent davantage des Molosses par les Myoptères. G, STENOPERMA ete: G. Mozossus......... .. I. Molaires + les Myoptères: Cheiromeles torquatus; Myopteris signets ; Dysopes mops ; Molens à ur= MISE. ha As 10? es dé nl re re 2 y jouant à \ ARE vi 2 sois 11. Molaires > ; les Nyctinomes: N. æ z3 tiacu catus ou nada “N. nasutus ou N. Brasiliensis; ` Tadarida tænio'is où Dinops Cesioni z Nye : acetabulosuss auquel se rapportent le N. dubius Smith et le Rhinopoma caroliniensis. — i Molosse dont je ne connais pas les dents: Thyroptera tricolor, Spix. Ġ. PV'ESPERTIESO cuve. |. Molaires $ ; < a} queue nulle : Celæne né F: q. compl. incis. de sg Khulii ;, ( 822 ) G. VESPERTILIO. s .,...,, I]. Molaires í : a ) incis. - : V. Belangeri ; V. borbo- nicus; Y. - lasiurus ou noveboracensis; V. noclevagans; b) incis. 35 VF. serotinus ; Y. Leisleri şs F. Hilarü; V. dutertræus; V. Caroliniensis ou Creeks; V. bar- bastellus, TII. Molaires z a), queue sortant de la membrane comme dans les Noctilio : Proboscidea saxatilis; b), queue s’arrêtant au milieu de la membrane : OEllo Cuviert ; les Emballonura de Kuhl; 7. Se Maximil. ; V. alecio; + 9 j gp nulle; incis. - : diclidurus 1 La A à genie nie $ ZW. noctula ; F . pipistrellus, etc., ‘Freyreissii; d), qu ; -la adik f. laire 5, dA incis. — 5: y. DAE Y. Blossevillet ; f )id., m5 ulgi . la première molaire dans le rang : J. cynocephalus ; 8) id. incis: à : PV! d'Algérie. IV. Moläres à g: F. JSUT F. Nattereri ; Furiahorrens. Fe DONS 28 E LR asiy ; ” 84 moto Suns sb à Y» Molaires S i aient croissantes : J. lepidus; Ja x remit à fausse mm ae haut ds 7 Eoo te + PHYSIOLOGIE. — SPORE ones sur E organisation et la vitalité des globules du lait ; sur leur germination, leur développement et leur transformation i en un végétal rameux et articulé ; par M. TURPIN. at Al la suite d'expériences et Babserridias microscopiques, faites de- suis aae resna sur ation de certains produits, comme, par à | es S, et ceux que les botanistes è ae (1), j'ai cru a dev ir, comme objet analogue, et par yon: de re re et répéter avec soin mes TP? s par mem, pour un prétendu genre es.coagu ums ou espèces de fon ui se us les liquides qui contiennent en suspension 2e his $ ( 823 ) anciennes recherches sur l'organisation et HV vie See z E A du lait. » Les globules qui composent ld-partie solide et nutritive de cette sécrétion blanche animale, que l’on appelle le lait, naissent, vivent et se développent en commun, comme une véritable Héplaétés au milieu de l’eau, dans laquelle ils sont suspendus où baignés, dans laquelle se trouvent’les éléments de nutrition qu’ils absorbent, qu'ils s’assimilent pendant leur accroissement et tant que dure leur existence. En cela , ils se comportént absolument comme les globules du sang et ceux de la lymphe, comme ceux de la pulpe nerveuse, comme le bulbe du poil; en un mot, comme le font tous les organes élémentaires qui composent les masses tissulaires des corps Brbndlses : et je puis leur nourriture > dans l'eau muqueuse qui les environne, » Chaque globule de lait vit sdivilééement pour son propre compte ; il n’a rien de commun avec les autres globules de l'association lactée , que d'exister dans le même milieu, e et de s'être développé sous l'influence et la protection de certains t x. Sa vie est purement organique ou végétale; aussi estil absolament privé de tout mouvement de loco- motion ( 1). Sa ‘consiste dans deux vésicules sphériques, inco- dt translucides , qui s’emboîitent, et dont l'intérieur renferme, PV des globulins très fins et l'huile butyreuse, de laquelle ré- sulte plus tard le beurre. » Le ANDELA naturel de ces petits êtres varie depuis le point aperce- vable jusqu’à 555 de mill. » Je dis naturel „ Car à l’aide d’une Lot LEE graduellement, — r de matière organique s eapables de germer et de s dre en im A i; teuses et arti C’est à SR sa teotble de ue ces: Eo 4 noire végétaux , que sont dues les masses informes et comme charnues des Mycodermes, telles qu’on les voit se former sut le lait, la colle de farine , cellé de poisson et de itiniiitee, sur le vin, la bièré, le cidre, le vinaigre, etc. ~ On a érré en judividuatissht , sous la dénomination Mae. toute une forêt d'individus. Mais on a bien autrement erré, lorsqu'on a cru que ces petits végétaux , contre la loi ordinaire, se formaient à l’aide d’animalcules qui venaient se coller et s'ajuster symétriquement bout à bout. 2 (t) Les très petits globules , comme cela a Jieu dans ceux de toutes les matië offrent un mouvement de TRS jours subordonné à à un certain | n de rre chaleur. "e į GR. 137, 26 So (T. Y, N°24) a ra pus ( 824 ) fes globules du lait, mis entre deux lames de verre posées sur le marbre chaud d’un poêle , se dilatent jusqu’au point de prendre quatre ou cinq fois leur diamètre normal, et, en continuant de s'étendre, à se rompre, à disparaître comme la bulle de savon, et à répandre dans l'espace, comme le font les vésicules polliniques oh ceiles de la lupuline du hou- blon, les globulins. (1) fauves et l'huile. butyreuse qu’ils contenaient. », La destruction ou le déchirement des globules. vésiculaires du,lait, quoique rationnelle quand il s’agit d'obtenir, plus promptement, et em plus, grande quantité possible les globulins et l'huile butyreuse 5: comme cela a liea dans les'barattes, n’est pas une chose, absolument nécessaire pour l'émission. partielle du beurre et des-globulins. On les. voit souvent, encore intacts, entourés d’une pulviscule fauve. ou roussâtre, formée de globulins, et de gouttelettes huileuses transparentes et jaunûtres s sorties de l’intérieur du globule sans ruptures apparentes. » Lorsque les globules du lait ont quitté le milieu animal dans Jequel ils RES pris naissance, et dans lequel ils se sont développés sous la forme globu uleuse ; ; lorsqu’ ils se trouvent livrés à eux-mêmes et placés dans des circonstances favorables à à la continuité de leur existence „ils ne tardent sd des RAD LR i Ti es e et t des ` vésicules parar » Comme dans toutes. ces germipai ons; où ia zésigels,s externe à + ja seminule a cessé de vivre, où elle n’est LE squ ne en eloppe p rotectrice de lb réienle interne qui vit encore, enveloppe > extéri Eure u globule vésičülairė du lait se rompt sur u putes ou rois Re pour ess sor- ae Pompes qui, peu à peu, eallongént et deviennent des tigellules incolores et diaphanes , articulées , rameuses, tubaleuses, et dans l’intérieur desquelles on aperçoit des glo bules et une > fine gr anulation composée dé Boys très ténus. ‘ue ni Le ng de ces. tigellules, ordinairement. couchées et. ‘enchevétrées ` les autres comme les longues tiges-étiolées d pommes | de rivéés d'air.et de lumière"on ‘voit. s'élever ‘d’autres tigellules courtes qui s se ionik > sas un PRO paue rameaux ale soifaa m Jasini u HAE} = {1) Ces, gla y e Rea ISS sous; le. microscope fo z mil Ta cope conr MORE AR seules enfi de celles de. da Janine *. ublon. ; RS as yii bi Saa i a D a Se X Ë po 4 (8325 ) ternes, très rapprochés et disposés 'en pinceau ouvert ou ‘en une sorte če petite ombelle. Dans l’intérieur tübuleux de ces petits rameaux terminaux, ilse forme des globules rangés à la file les uns-des autres ; lesquels, lorsque le tube commun se contracte sur eux, font paraitre ces rameaux comme moniliformes ou comme autant de petits chapelets divergents, dont les articles, colorés en vert-glauque, reproduisent l'espèce par un moyen secondaire. » À ce dernier :terme de développement, on reconnaît parfaitement cette végétation qui se produit si rapidement et si généralement à la sur- face de toutes les matières organisées , suffisamment humides, et que l’on désigne en botanique sous le nom de Penicillium glaucum , Linck (1). » Dans d’autres cas, les globules vésiculaires du lait; au lieu tde com- mencer par prendre un développement irrégulier, deviennent ovoïdes, puis allongés comme de petits bouts de cylindre, et, dans ces divers états, ou plutôt sous ces formes modifiées, poussent des bourgeons par l’une ou par les deux extrémités à là fois, et produisent égal t le même peni- * fi £ RSR is E e EN : glaucum. ARON T E Tine Sen Ss1 RP $ ME, RO M Cr és À _» Tout en conservant toujours sa premi Le) zant tre origine, cet élégant végétal l “encôre, simultanément avec le globule du lait, par deux moyens jemblables à ceux des autres végétaux, la bouture et la seminule’, deux choses qui, du reste, ne différent entre elles que par la forme et les dimensions. » Lorsque les tiges se désarticulent , les articles, très variables dans leur longueur et comparables aux mérithalles qui composent le scion annuel d'un végétal appendiculé, une fois séparés, poussent sur un, deux, trois et quelquefois sur les quatre angles arrondis de chacun de ces petits tron- çons qui, comme on le voit, sont devenus autant de boutures repro- ductives. ea à pogui # AAN » Ces bourgeons ou ces pousses latérales sur les angles, chose qui n’a point lieu sur les globules de lait atlongés en cylindre, indiquent le véri- table caractère de la bouture et se trouvent en rapport avec les lois ordi- naires de la. végétation. Il est facile de sentir que si ces articles étaient restés entés les uns au-dessus des autres, comme ils l’étaient dans la com- position de la tige, que c’est des mêmes points vitaux, que seraient partis les bourgeons destinés à produire les rameaux latéraux. Er -j » En parlant de la forme parallélogrammique des articles-ou bou rS) i e (1) Mucor peniciilatus, Bull. ; Monilia digitaia, Perss = 1 sn 4 12 ( 826 ) ces petits végétaux et de leur germination sur les angles, on ne peut sem- pêcher d’en rapprocher les vésicules polliniques de la balsamine, dont la forme est également parallélogramme et dont la germination , en très lon- gues tigellules tubuleuses, part aussi de plusieurs angles à la fois. .» D’après un semblable mode, ne pourrait-on pas supposer que ces vési- cules, contenues dans le tissu cellulaire de Panthère, sont disposées en série ou bout à bout? | » La seminule, qui n’est au fond qu'un article terminal plus‘ court et globuleux, reproduit aussi la plante en germant ou en poussant par uñ ou par deux côtés à la fois. » Des globules organisés formés sous l'influence de forces animales et dans le laboratoire vivant de certains tissus de mammifères; des globules destinés à s'étendre, à germer et à se transformer en de véritables végétaux dès qu’ils changent de milieu, m'ont étonné au plus haut point et m'ont semblé l'une des choses les plus curieuses de l’organisation. Là se trouve une sorte de chainon qui lie les deux grands embranchements du règne organique; comme déjà ce règne s’enchainait à l'inorganique par la forma- tion des nombreux cristaux de toute espèce que l’on observe dans le creux ou dans les interstices des organes élémentaires des tissus végétaux et animaux. i aSr 4 i >». Cette observation , à laquelle j'ai été conduit par l'étude que je viens de faire des levures et des matières mycodermiques, qui ne sont les unes et les autres que des agglomérations de petits végétaux très analogues à ceux du lait, expliquera , je l'espère , comment tous les globules des ma” tières organiques et tous ceux encore agglomérés en corps organisés y soit vivants encore, soit éteints dans leur vie d'association ; peuvent être l'origine ou le corps producteur de ees innombrables petits végétaux appartenant au groupe des Mucédinées, que l'on désigne par le nom de moisissures , et qui, comme de petits herbages microscopiques , végètent à la surface. de toutes les matières organiques humides, tenues dans des HerL rités, et privées , en grande partie, d'air et de lumiere. » On evra alors comment, indépendamment des moyens reproduc- teurs secondaires, tels que ceux de la seminule et de la bouture, le Pen~- cillium glaucum peut se montrer avec une étonnante profusion partout où se rencontrent les globules producteurs de la matière organique. «i» On devinera avec facilité comment le Botrytis Bassiana des vers à SO1€ peut provenir immédiatement de l'extension des nombreux globules de tissu intérieur de ces chenilles, comme de ceux de tous les insectes; soit à (827) l'état de larve, soit à l’état de chrysalide, soit à l’état parfait ou achevé; comment le corps de ces animaux peut se remplir et être entièrement envahi par le développement des globules en thallus filamenteux ; filaments qni, plus tard, s’allongent et sortent, par-toutes les issues possibles, pour venir à l'extérieur fructifier sous l'influence d’un milieu plus aéré et plus en rapport avec les besoins de la partie terminale et seminulifère de ces végétaux ; comment l’Zsaria felina nait seulement à la surface des crottes de chat déposées dans les caves humides et obscures , et jamais sur d’autres matières organiques, parce que très probablement ces excréments, en traversant l'intestin de ces animaux , se sont enduits de globules détachés de la membrane muqueuse, et qui, excités par les agents d'un milieu dif- férent, germent et rayonnent autour de cette matière sous la forme d’un filament tubuleux et raineux dont les extrémités, en se dilatant, protègent et renferment des glomérules api de seminules sphériques, incolores et très ténués. >s ii » D'après ce qui se passe dnai éveloppement végétal du globule dé lait, on sera naturellement conduit à admire que les organes élémen- tainen qui sérvent à cohstitor; . par une sorte d'agglomération, les masses és, jouissent, non-seulément comme individus, d’un centre vital particulier, mais encore qu'en cette qualité ils sont susceptibles , sous certaines influences , de subir individuellement des dé- veloppements anormaux ou monstrueux, par rapport à leur état naturel et constant. Que dans ces cas pathologiques ou d’excès, ces organes peu- vent prendre des dimensions plus grandes, des formes particulières, ac- quérir une plus grande concentration vitale, et devenir des existences distinctes vivant dans des existences plus composées , et enfin pourvues ou privées de corps reproducteurs de leur espèce. Telles sont, pour citer deux exemples seulement, les Hydatides ou les Cysticerques, ces ébauches d'organisation animale qui me paraissent être le produit de l’un des glo- bules surexcités contenus dans les poches vésiculaires de certains tissus animaux, et dont la poche, en se dilatant à mesure que la nouvelle existence s’aceroit et s’animalise, forme le kyste enveloppant. ..»Tels sont les Urédos et autres productions végétales analogues qui prennent naissance dans l'épaisseur du tissu cellulaire des plantes ma- lades, et qui résultent toujours de la transformation d'un grain de globu- line ou fécule, comme cela se voit, soit dans le tissu cellulair des jeunes écorces, soit dans celui, des. f eu ee soit enfin dans : celu du périsperme farineux du blé où cette monstruosité du grain de globuline LA H ( 828 ) devenu brun ou noir, porte le nom de Carie de: blés; ou pi caries (1). » Quoique les urédos ne soient que le Lu rs ùhlaftie ou une dégénérescence de la globuline, dont la cause première existe dans la constitution des milieux dans lesquels vivent les plantes accidéntellement affectées de ces productions malades, on ne peut cependant blämer les chaulazes et les sulfatages que l’on fait subir aux grains de blé avant de les semer, car la maladie urédinée de la globuline est contagieuse êt sus- ceptible d’être inoculée. Mais les cultivateurs seraient dans une-grande erreur s'ils pensaient qu’il suffit de semer du blé pur d’urédo pour en être débarrassé. Pour cela il faudrait, ce qui n’est pas dans la puissance de l’homme, pouvoir changer l’état de, l'atmosphère et la nature de certains sols froids, humides, compactes et argileux. » Après cette courte digression, qui n’est pas tout-à-fait strong au sujet principal de mes recherches, je vais rentrer plus area > dans ce qui regarde les globules du lait. Si, comme on le sait, on laisse reposer le lait dans un vase-‘après être sorti des mamelles, les AE gros globules, comme les plas âgés et comme les plus riches en huile butyreuse, s’élèvent comme étant les plus légers et, eu même temps, pour satisfaire à un besoin d'air atmosphérique. = .» Là ils s'accumulent et forment ce coagulum ou ce Mycoderme que l'on nomme la crème et au-dessous de one est l’eau ou le sérum “#4 pauvri de globules. poh 3 » Il wy a point dans le lait, comme on l’a dinje '! es de globules! les uns albumineux et les petits oléagineux ou chargés DRE sécréter l'huile de beurre dans leur i intérieur. ~» Tous m'ont paru de même nature et {ne différer entre eux que par le volume, l'âge, le plus ou le moins d’opacité et par le plus ou le n de He et d'huile -i formés dans leur pique ER € die . ue ,, S SUS SPORE es. surcellulaire de pea ran leur pee plus de volume et toujours les sonlente blanch une, les mêmes ( 829) globules parfaitement intacts lorsque même ils ont subi l'action de l’ébul- lition. Il est donc nécessaire pour en obtenir le beurre, de déchirer et de détruire mécaniquement les enveloppes qui lont sécrété, afin de le mettre, par sa qualité légère et huileuse, dans le cas de surnager et de s’amon- celer, tandis que les nombreux globulins, plus pesants, tombent dans le petit lait où.on les trouve en grande quantité sous la forme de flocons al- longés et. roussâtres , mélés avec de petits globules et quelques débris de gros globules oléagineux déchirés. » Si au lieu d'utiliser la crème on labandonne à elle-même, sa surface prend uñ aspect luisant, jaunâtre, finement feuilleté et comme couen- neux (1)..Peu de jours après, il s'élève, çà et là, de petites touffes bys- soïdes d’un beau blanc, qui finissent bientôt par se joindre et par couvrir entièrement la surface. C’est alors un véritable champ de blé en herbe, dont la fructification ne va pas tarder à paraître. En effet, on voit bientôt cette élégante végétation verdir sx pisos puis peu à peu en totalité. C’est la moisissure la pius commune, c'est celle detoutes les matières organi- ques; C'est; comme not l'a jà dit, P Héiyent Dee apasae glau- cum (a) iske a 21. ta et: Mais d'or z ent: ce végétal? -qui le potti ha arti du lait é, du fromage etde toutes les matières organiques? Ces matières le produisent édiat tde leurs globules où ne fournissent-elles à ses séminules propres qu'une sorte de territoire alimentaire? Ces ques- tions ne pouvaient être résolues que par le voir-venir, ear ce végétal tout venu ne peut étre touché sans être à Pinstant désorganisé dans toutes ses parties et.pour lors impossible à pouvoir être étudié dans son Organisation et surtout dans son singulier point de départ. | » J'ai donc pour cela employé les moyens suivants, et qué je vais faire connaître, afin que l’on puisse ee: D aatem sur la ču- rieuse origine de cette végétation. ` rane | _» Si, comme je Fai fait à mainte reprise, on étend des ee de lait de vache entre deux lames: de verre mince, et qu'on ait soin de n’en pas. mghtres une trop : vers ms y et ès les diviser à l’aide dune ry en dit “ii os S À g t f ï Fe PTE “FTP Et (1) C'est en cet état qu'il convient À et sous le microscope les, ovalisés et plus ou moins avancés en germinations filamenteuses. ni ol - t2) Lorsque que l’on pèle un fromage à à Ja crème ou uu fans de Brie ur lesqu ont poussé ces petits herbages fl se n] à èc lequel se promènent quelqu nefois de ( 830 ) goutte d’eau, on ne tardera pas à voir ces globulės germer et produire , le P nicilbsu glaucum jusqu’à son dernier terme de iso | comme nous l'avons décrit plus haut. » Lorsque les globules sont Sini entre jai deux liés de verre, i's tendent presque toujours à s'agglomérer et à former des espèces d’ilots, dans lesquels ils s’entassent et se confondent de manière-à ne plus paraître souvent que comme une membrane pulvisculaire. C’est plus particulière- ment du pourtour de ces îlots, comparables à des tas de blé ou de pommes de terre, que germent et poussent, en rayonnant de toutes parts, les longues tigellules plus ou ou moins articulées du Penicillium. Eu rayonnant, autour d’une agglomération de globules de lait, renfermée entre deux lames de verre , les tigellules existantes étant excessivement nombreuses, s 'unisaentis et semblent se greffer par RUE plusieurs en- semble. » À cette époque, les articles très prononcés ioi les unes; et peu ou point sensibles chez les autres , feraient presque soupçonner deux espèces, si l’on ne rencontrait pas quelquefois ces deux caractères dans l'étendue d’une même tigellule. Le nombre des globules qui végètent est si grand, que les tiges, en profitantde tous les espaces-qui leur sont offerts, s'entre- lacent les unes dans les autres de manière à représenter exactement ce lacis qu'offrent les nombreuses tiges longues et grèles qui recouvrent un monceau de pommes de terre en gomeigsai s es. 508 abandonnées dans l'obscurité (3). yo » La végétation des, pii du: lait paini smtnptibsle ha se den con- server entre les lames de verre où elle s’est développée et forcément éten- due. J'en possède des échantillons en pleine fructification , qni ont plus d’une année, et qui sont encore dans le plus bel état. .» Une découverte aussiinatt que celle du'globule du lait sedini: grees maia en un végétal, était trop neuve pour pouvoir être 10 ipressement et légèreté. Aussi ai-je répété soigneusement asd six semaines zen suivant heure par i J enen décrivant et en dessinant avec exacttüde toutes les phases si successives S, comme on peut le voir dans les dessins très détaillés jue Ja l'honneur de mettre sous les 19" de l'Académie, a Pr D PR ma tig ` à Lg rie Rd jy j POIR 155 EU a_r A $ tre 1. yngi germer $ ret de pro~ fois répandus dans lé éspace humide sout per duire, aussi bien que le globule-mère, le m ( 83r ) » D'abord, en quelque sorte effrayé d’une métamorphose aussi extraor- . dinaire , j'ai cherché à me rassurer, en rappelant à mon souvenir tout ce qui pouvait présenter de l’analogie avec le changement de forme et la végétation filamenteuse du globulesdiedait..f 4 omiiia » Pai pensé à ces singulières extensions, véritables bédeguards , qui se développent sous certaines feuilles vivantes , et que pendant long-temps on a prises pour des existences distinctes et parasites , désignées sous la dénomination d’Ærineum ; productions que nous savons être aujourd’hui de simples:végétations, dues à l'excitation accidentelle de quelques-unes des vésicules les plus extérieures de l’épiderme , et qui, comme l'on sait, prennent les formes les plus bizarres, souvent les couleurs les plus bril- lantes et les plus tranchées, comparativement à celles des vésicules restées à leur état normal. hs ES Rest E Mais ct Sc » Si nous supposons un instant que la surface des végétaux ait tou- jours été lisse, c’est-à-dire que toutes les vésicules les plus extérieures de la masse tissulaire ne se soïen jamais étendues au-delà de la surface, et qu'ensuite tout-à-coup, par un excitant quelconque , on vit apparaître ces poils si variés dans leur structure, et toujours provenant d’une vé- sicule distincte;-on/ne balancerait pas un instant à les regarder comme des êtres nouveaux , nés et développés en parasites sur le tissu de la feuille ou celui dès jeunes tiges. » Si nous faisons la même supposition pour la peau des animaux, si les nombreux globules que l’on appelle les bulbes du poil y. restaient tous inclus dans ce premier état, et si, par extraordinaire, ce globule ou ce bulbe venait à germer, à s'étendre en un long filament tubuleux, parfois cloisonné (1), rempli de granules souvent colorés et offrant à leur surface des nodosités disposées symétriquement, comme le sont les nœuds vitaux sur les tiges des végétaux appendiculés (2), nous n’hési- terions pas à dire : ces productions filamenteuses , qui croissent encore long-temps après que la vie d'association de l’animal est éteinte, qui ti- rent leur origine de l’un des nombreux globules de la peau, sont des végétaux. Sous le rapport de leur organisation » de leur insensibilité ab- solue, même dans le cas de la plique, et de leur indépendance, nous ne serions pas très loin de la vérité, puisque chaque globule ou bulbe, ainsi > Ep Y rs ss (1) Le poil du lièvre, dans l’intérieur duquel la matière granuleuse colorée est rompue et xenfermée dans des articles.courts. neern > o o (2) Le poil de la taupe, etc... IPOS ROSSSMLBION © i ae ; C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 24.) ( 832 ) que son prolongement pileux, n’a de commun avec ses pareils, què de vivre dans leur voisinage, sous l'influence des mêmes milieux, et dans une aussi parfaite indépendance que celle qui existe entre les divers in- dividus d’une mème espèce de végétaux plantés près les uns des autres dans le même sol. » Eh bien l'qu’ést une masse de globules de lait, soit à l’état de crème, soit à l'état de fromage? C’est une agglomération formés: par rapprochement et par contiguité, de globules toujours imprégnés de la vie organique, et par conséquent susceptibles de végéter et de prendre d’autres formes que la globuleuse, c'est un Mycoderme. C’est l'explication la plus simple et la plus vraie que l’on puisse donner de la composition de toutes les masses tissulaires des végétaux et des animaux, qui ne sont jamais que des agglomérations d'individus organisés plus simples. » Quest une masse de matière organique? C’est l'assemblage d'une innombrable quantité de globules doués d’un centre vital particulier et qui n'attendent que les circonstances favorables à leur éveil pour se dévelop- per, se vésiculiser, s'étendre et prendre des formes diverses. » Qwest une masse de levure quelconque? C’est une association com- posée d’un grand nombre d'individus globuleux , vésiculeux , remplis de globulins , vivants (x), susceptibles de germer et de s’étendre, en autant de petits végétaux rameux et articulés, comme nous ľa si bien démontré M. Cagniard- -Latour, pour ceux de la levure de bière. Un morceau de le- vure ne peut être mieux comparé, quant à l'indépendance individuelle de ses composants, qu'à une agglomération d'œufs de poisson. ‘` » Je ne vois donc, organiquement parlant, aucune différence entre le but vésiculaire du lait germant et poussant en herbage filamenteux à la surface du lait, de la crème ou du fromage , et les globules "pleins ou vésiculaires situés près des surfaces des tissus cellulaires des végétaux et des animaux germant et poussant individuellement , des poils à la surface _des deux sortes de peaux. Et plus < de trois mois que je m'occupe | de ces végétations, mes idées se sont étendues de plus en plus par la comparaison, et mon éton- nement, grand d’abord , s’est gradugiert diminué à à mesure que mes z (1) Les globules vésiculaires de “levure de bière que l’on met entre deux lames de | verre, dent pas à se vider de tous leurs globulins, et à deve- mir. par conséquent , plus transparents, En même temps que les globulins répandus sur | ee ou voit encore de nomb d'huile ( 833 ) observations se sont multipliées et qu’elles sont venues s’éclairer mutuelle- ment. » Le lait dont je me suis servi dans mes nombreuses Re E a a toujours été pris par moi au pis-de la vache, et mis de suite entre les lames de verre où il a végété. Ce lait; d’abord examiné au microscope, n’était, bien certainement , composé que de.ses propres globules. » On ne peut donc pas supposer un instant que dans ce lait, tout frai- chement trait, il pùt y avoir une seule seminule de Penicillium glaucum , ce qui , du reste, se reconnaitrait à la première vue par la couleur noire de ces seminules, si caractérisées sous le microscope. » Jl paraît démontré que le départ de la végétation des globules du lait ne commence qu’au moment où l'acide se fait sentir, comme étant un sti- mulant nécessaire à l’élongation des tigellwłes confervoides, et comme M. Dutrochet l’a prouvé relativement aux végétations produites par la ma- tière albumineuse de l'œuf (1). et la végétation je glo- phasi sde leur développement, il faut prendre du lait de beurre, et le Jaisser reposer pendant quelques jours. Dans cet les globulins fauves et Hrsiobules vésiculaires de lait se sé- de Fes eau ou 1 de sérum en se précipitant au-dessous. À mesure que les has de lait éprouvent le besoin de germer et en même temps celui de l'air atmosphérique, ils s'élèvent successivement à la surface du sérum où ils forment, peu à peu de petites pellicules, quis’agrandissent et finissent bientôt par se joindre les unes aux autres, de manière à former une pelli- cule générale. » Ces pellicules, faciles à enlever et à isoler du sérum, placées entre deux lames ser dé et ne au microscope, sont composées de glo- bules et de , plus ou moins avancées, qui , na- geant à la surface du sérum, représentent ;en petit , les tiges de certaines plantes aquatiques, flottant ou se trainant à la surface des eaux. » La végétation filamenteuse et confervoide des globules du lait est-elle une chose naturelle et prévue? est-ce là leur véritable destination, ie der- nier terme de leur vie organique? Employés comme aliment, ces globules ne peuvent-ils pas être considérés comme les pois que nous mangeons et qui , forcément , terminent là leur existence destinée à se prolonger sans cette CARE. ss À ? Fe ( 834.) » Ou bien, en reconnaissant au globule du lait la faculté de végéter, peut-on croire que cette végétation west qu'accidentelle et subordonnée à certaines excitations comme, par exemple, cela a lieu quelquefois pour le développement en poils plus ou moins longs des globules ou bulbes, situés dans tout le trajet de la surface intérieure et muqueuse des mammiferes, ou encore, à la paroi intérieure des kystes poilus; globules ou bulbes qui, sans des surirritations survenues, seraient restés à l’état inerte d’un simple germe globuleux (1)? » On ne peut le supposer. Tont prouve au contraire que le globule du lait n’est assujetti à aucun arrêt de végétation dans toutes les phases de développement par lesquelles il doit passer avant d'arriver au dernier terme de son existence organiques o> — | no us | » J'avais cru en commençant ce travail, que le globule vésiculaire du lait avait besoin d’être sorti des tuyaux lactifères, et d’être exposé aux in- fluences extérieures d’un autre milieu, pour pouvoir germer et pousser.ses longues tigellules confervoïides, mais les engorgements de mamelles ou cette maladie des femmes en couche, désignée par les plus anciens méde- cins ; sous le nom très ridicule de.Poil, m'ont fait penser que ces engorge- ments pouvaient être produits par des accumulations de globules. de -Jait qui, ne s'étant point écoulés à mesure qu'ils se formaient, germent en ces lieux et poussent des tigellules qui s’enchievêtrent et se pelottonnent, faute d'espace, en formant des sortes de petits égagropiles. <» C’est sans doute à ces pelotons de tigellules que sont dues ces nodo- sités partielles: que les médecins nomment des cordes noueuses dans les ins affectés de cette maladie. Il est remarquable que ces engorgements des mamelles ne se manifestent que- quatre ou cinq jours après que la sé- crétion du lait est commencée ; espace de temps qui se rapporte.assez bien avec. celui que nécessite la germination, en-dehors, des mêmes globules de lait. On ne peut encore s'empêcher de faire attention aux causes détermi- nantes matérielles de l’engorgement des seins, telles que les applications mr pl ris Osiris à hs - i s i RTE as SE : A > > N S ! ptus grande g de pour éveiller et déterminer les ARR es globules p erme des mammifères, à germer et à s’é à Vex = J ess . » Le tendre à l'extérieur des orme plus ou moins allongée d’un poil. E er : C’est ce que nou A petites touffes de poils qui poussen queuses , semblables à ces touffes d'herbe qui végètent là où se trouvent amoncelés la matière nutritive et les stimulants propres à produire ces excès de végétation. ` (835 ) acides et astringentes sur les mamelles, sans se rappeler que les mêmes moyens hâtent ou sont EE 5 nécessaires à » age ‘en dehors des globules. » Vésale et Roderic à aktè; en. ajoin l'absurde opinion Dya poil avalé en buvant et s’acheminant à travers les tissus: pour venir ensuite boucher tout juste un vaisseau laiteux, en émettent une autre bien plus raisonnable et qui ferait croire qu’ils avaient vus ou qu’ils s'étaient appro- chés de la vérité par‘une sorte d'instinct. Le premier, en disant qu'il ne s’engendre point de véritables poils dans les mamelles, mais quelque chose de semblable à ces filaments qui se forment dans les reins et dans les méats urinaires. Le second, en étant, dit-il, persuadé que le lait, en se grume- lant dans les vaisseaux lactifères, y forme des cppenýtionh po semblables à des poils (1). “rtf 8 » On peut croire, avec assez de: Srobabilité; € que c’est à de aies ds filaments ou tigellules contereides amoncelés dans les vaisseaux lactifères du lait Ebuiralés k 3). » En récapitulant les principaux faits énoncés dans ce mémoire, je dirai : °. Que pour former le globule du lait la matière organique, sous l'in- fuites de la vie animale, s'organise, se globulise et se appar dansles cavités des tissus mammaires. »2°. Que le globule vésiculaire du lait, ge le lieu de son origine, n’a qu'une vie purément végétale, et que, comme la vésicule pollinique et la seminule des confervées, des mucédinées et autres analogues , il se compose de deux vésicules emboîtées, dont l'intérieure sécrète l'huile bu- tyreuse et produit en même temps les nombreux globulins intérieurs. » 3°. Quen cet état le globule n’est encore que le germe producteur du RE «ur soit orme par de ff en ne de Lu (1) Dict. des Scienc. médic., tom. UE page 475: ` 24H - En supposant, d’après les auteurs cités, que les globules jin lait, nae =- dans voies lactées des mamelles, puissent s "étendre en n filamanit, pani aurait dang ngorg ment deux époques très is à Fo D1 Pre que ge mmp'es Bopien apiaange et cell pipada ie: Nr penti (2) on Poan dire que u ( 836 ) -sicule interne, soit par lun des globulins intérieurs apres leur émission dans l’espace. ==> » 4°. Que le Penicillium mp j produit primitivement et immédiate- ment par le globule du lait, jouit ensuite de la faculté de se reproduire lui- même, concurremment avec le premier moyen, par des boutures de ses tiges désarticulées et par ses seminules globuleuses et terminales. » 5°, Que le globule de lait arrêté et accumulé dans les voies lactées des mamelles peut y germer, y pousser ses longues tigellules et occasioner par ces ‘développements fiiamenteux des obstructions ou des engorgements de mamelles; végétations intestines qui, étant en grande partie privées d’air et de lumière, ne peuvent s'étendre jusqu'à la fructification qui a besoin de air atmosphérique pour pouvoir se développer, comme, pour citer un seul exemple, les tigellules traçantes et intestines de l Oidium fructigenum après avoir rampé entre les vésicules du tissu cellulaire de plusieurs sortes de fruits (poires et pommes) soulèvent et percent la cuticule pour venir fructifier en plein air à la surface de leur territoire organisé. » 6°, Que là végétation filamenteuse-du globule du lait, semblable à celles des -conferves qui se développent si souvent dans les interstices des tissus. des corps organisés-morts ou vivants, est encore très analogue à celle pileuse et simplement végétale qui résulte par extension du globule où du bulbe; soit naturellement , soit accidentellement, du derme sec et extérieur de la peau, ou du aria humiie et muqueux de l’intérieur des voies intestinales. be Li aegis Que tous les golula es soit de la matiè nique, soit de cette même matière à l’état à sont autant de germes prêts à ab- sorber, à à assimiler, à s'étendre et à se transformer dans des limites très restreintes et déterminées à l'avance chaque fois que des stimulations convenables et les aliments nécessaires à leur existence leur sont offerts. R - » 8°, Que quand bien même la preuve de la végétation filamenteuse des Sn o = paea serait ps. acquise par le fait ou le woir-venir, il - Sag Léta piai éde cette végétation pour éloi- bule-du lait il lpia etier der Dsinvisbte: ou tomber accide En des semi- nules de CNRS > si facile &disting i » On ne peut rar sonr x In e ie nerait à PAYS Lui airi: Hole du poil il. y-a un germe distinct d'où résulte l'exténsion pileuse, ce qui serait contraire à la vérité. Le second cas, consistant dans La chute acci dentelle de quelques semi- ( 837 ) nules de Penicillium sur les globules de lait, étant entièrement soumis au hasard, pourrait manquer quelquefois, ou n’offrir le plus souvent qu'un bien petit nombre de seminules, tandis que celui des germinations à la surface de la crème est au moins égal à ce lui des Hs de lait qui, par contiguité, forment cette surface. » On ne peut pas dire davantage que cette immense eka d'individus de Penicillium qui sedéveloppent presque en même temps, soit le pro- duit de plusieurs générations successives venant originairement de quel- ques seminules fortuitement apportées, puisque toujours la surface de la crème, comme un champ de blé en herbe , est entièrement couverte de ces petits végétaux avant qu'aucun d’eux ne fructifie. » M. Ramon de ha Sagra , correspondant de Éessiéuie pan k section d'Économie rurale, fait hommage d'un exemplaire de: PIntroduction géographique de son ouvrage sur l’ Histoire physique , politique et naturelle de l'ile de Cuba, avec -etla partie concernant l’Amérique, de la grande Carte du PRIE ends la Cosa, carte dont M. de Humboldt a déjà donné un autre pa n’a æ encore. été publiée en entier. i RAPPORTS. MINÉRALOGIE. — Rapport sur une note de M. J. Bone, relative à des filons arsénifères découverts dans le département du Puy-de-Dôme. Rome md MM. Brochant de Villiers, Cordier, rapporteur. ) a L'Académie nous a chargés, M. Brochant de Villiers et moi, de lui rendre compte d’un travail de M. Borie, intitulé : Découverte A filons arsénifères situés dans la commune d'Anzat-le-Luguet, département du Puy-de-Dôme. » L'auteur, après quelques. ps = fi générales sur les propriétés bien connues de l’arsenic, et sur l'extension que prend chaque j jour l'em- ploi de ce métal dans les arts industriels, rappelle que la France n'en pos- sède aucune exploitation, et que notre commerce est obligé de le tirer exclusivement de l'étranger. AE » Il expose ensuite que la dégonverte de ot 27 7 arsénif res es da ( 838 ) le-Luguet; le minerai est de l’arsénio-sulfure de fer ( vulgairement mis- pickel) mélé de quartz et de sulfure de fer ordinaire. » L'auteur, après avoir rapporté l’analyse de ce minerai, qui a été pu- bliée en 1836 par M. l'ingénieur des mines Gaudin , fait remarquer que les circonstances locales sont très favorables pour l'exploitation. » Enfin il consulte l’Académie, 1° sur le mérite d’une modification qu'il présume que l'on pourrait introduire dans le procédé qui est usité pour fabriquer l’arsénite de cuivre dit vert de Scheele; 2° sur l’état auquel il con- vieñdrait de faire usage de l’arsenic, soit à la désobstruction des tuyaux du gaz pour l'éclairage, soit à la conservation des graines semées , si re ces deux emplois sont utilement pratiéables: » D’après l'exposé qui précède, il est aisé de juger que vos Coinne ont peu de chose à dire sur le travail de M. Borie. » En effet, la découverte de plusieurs filons d’arsénio-sulfure de fer dans le Puy-de-Dôme, était, avant ce travail, bien connue et bien cons- tatée, tant par les publications émanées de l'administration des mines en 1836 et 1837, que par l'ordonnance royalé, insérée par extrait au Bulle- tin des Lois , qui a concédé la mine d’Anzat-le-Luguet, le 15 mars dernier, après une instruction publique qui a duré plus d’un an. » Le Gouvernement a eu sans dout -de bons motifs pour délivrer cette concession; mais nous ne pensons pas qu àl appartienne à l'Académie de décider si ces motifs ont acquis, ou non, plus de force, à raison des tra- vaux de recherches. récemment exécutés, et de l'étude des circonstances locales dont M. Borie a sommairement rendu compte. L'Académie n a aucun moyen de contrôler des faits placés si loin d’elle, et qui d’ailleurs rentrent complétement dans les attributions de l'administration générale des mines. » Il nous semble aussi que l’Académie, d’après ses usages, n'a pas a répondre aux demandes que l’auteur lui adresse dans le but d'obtenir des indications de te ee pour ka Braiena soit pour l'emploi de C rséni que M. Borie se retire par- 1 re del ne pr Chibaie"an s'empresseront de l'éclair rer; , principalement sur la difficulté d'employer sa sans rs clé PR aux d’ailleurs, à ét telles | sont nos conclusions , que dans l'in- térét du commerce pre su stances minérales, il est à désirer: que ‘Jes en- trepreneurs du nouveau genre d'exploitation si se des 7 à" Ce le- Luguet, réussissent dans leur spéculation. b _ Les conclusions de ce rapport sont adoptées. ( 839 ) TÉRATOLOGIE, — Rapport sur la communication des conditions d'existence d'une fille naine , a Valognes; par M. BanceL. (Commissaires, MM. Serres et Geoffroy Saint-Hilaire.) « M. Bancel ,médecin à Valognes (Manche), a envoyé à l’Académie, sous la qualification d’une monstruosité par arrêt de développement ou de croissance , la description d’une jeune fille de 18 ans et demi, haute de 34 pouces, et chez laquelle il déclare n’avoir remarqué ni difformité ni vice de rachitisme. Ce résultat extraordinaire, en effet, en ce qu'il établirait le récit d’un effet sans cause, ne nous paraît point rationnel; et nous sommes fondés à l’infirmer, surtout quand nous lisons dans le mémoire même de M Bancel , qu’il y avait, chez cette jeune naine au moins quelque trouble dans ses organes sensitifs ; car l'idiotisme de la jeune fille de Valognes en faisait un étre bien moins avancé en intelligence que le plus obtus des enfants de s sa à taille. » Nous concluons qu'en re nt M. Bancel de sa communication, il soit cependant invité à revoir le cas tératologique, sujet de sa descrip- tion, et à porter, ses in vestigations sur la raison physiologique de ce dé- node iiisation. » M. Libri fait un rapport verbal favorable, sur le premier volume d’un ouvrage ayant pour titre: « Encyclopédie d'Éducation , etc. , publiée sous la direction de MM. Percheron et Malepeyre aîné; première partie, Sciences physiques et mathématiques. » MÉMOIRES PRÉSENTÉS. MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Chemin de fer avec canal usinier et d'irrigation. — Lettre de M. FouRNEYRON. (Commissaires, MM. de Prony , Arago, Poncelet et Coriolis. ) « J'ai l'honneur de donner communication à l’Académie d’un projet de Chemin de fer avec canal usinier et d'irrigation de Bâle à Strasbourg, par Mulhouse, Colmar, etc., dont le plan, joint à la Ps a 2 es par M. Émile Kæchlin ie Mulhouse et par moi. P » Ce projet contenant quelqu TA C.R. 1837 2° Semestre: CE. V, N° 24.) (840) par les travaux de l’Académie, j'ose espérer qu’elle voudra bien recevoir la présente communication, et accorder au projet la faveur de le faire examiner par une Commission. » Voici; en résumé, le but et la nature de ce projet : » Pendant les temps de basses eaux , une force de 4 à 500 mille chevaux- vapeur, représente la quantité d'action emportée par les eaux du Rhin dans leur trajet, depuis Bâle jusqu’à Strasbourg. » L'Alsace, avec son industrie prodigieuse, touche à ce fleuve sur toute sa longueur, et. cependant presque toutes les grandes manufactures de ce pays sont mises en activité par la vapeur! » Le combustible qui sert d’aliment aux machines (la houille), vient de 60, 80 et même 100 lieues, et son prix augmente tous les jours; » Dans l'état actuel on estime la dépense d’une machine à vapeur, en Alsace, à 12 et 15oo fr. par force de cheval et par an; malgré ce prix, malgré la certitude qu’il s’élèvera plus encore, l'Alsace continue d’établir des ma- chines à vapeur et le Rhin coule tois avec ses 5oo mille chevaux de force perdue ; _» Recueillir une très faible partie de ce minimum de puissance, l'ame- ner aux points mêmes où la vapeur est aujourd’hui le seul agent employé ; la mettre à la disposition de l’industrie pour ses manufactures; donner de l'eau, en grande abondance, à l'agriculture qui n’en a pas sur une im- mense étendue, tel est le but du canal usinier et d'irrigation dont notre plan fait connaître le tracé. » Trente chutes; fi t ble 100 mètres de hauteur, distribuées convenablement, depuis Mulhouse jusqu’à Strasbourg, procureront sur toute la ligne industrielle une force totale de 40 mille chevaux, qui pré- senterait sur l'emploi de la vapeur, pour une force égale, une économie annuelle d'environ o millions de francs. » Déjà les relations entre Bâle, Mulhouse, Colmar et Strasbourg, sont extrêmement nombreuses; Pindustrie, par son grand développement les s sen toujours, et si réa jette les yeux sur la carte du pays on voit Tune population de 500,000 âmes est à peu près uniformément dis- tribuée sur une certaine ligne comprise entre la chaîne des Vosges et le Rhin, C’est la direction indiquée pas ceti e ligne, que nous avons donnée à notre canal. -n les unes au milieu desquelles qui ont servi à déterminer la direction que : ne u ous ‘avons a, étaient on ne peut pius favorables à l'exécution d'un ( 841) chemin de fer, complément nécessaire de notre projet; mais entre autres considérations qui nous ont déterminés à demander en même temps que celle du canal, l'autorisation d'établir un chemin de fer entre Bâle et Strasbourg, nous avons trouvé de grands avantages à nous servir de la force hydraulique pour opérer la locomotion. » Nous avons donc fait entrer dans notre projet la construction d’un chemin de fer à deux voies’ au moins , sur toute la longueur; et nous avons cherché les moyens de faire marcher les waggons, les diligences, aveo une vitesse de 6 à 8 lieues à l'heure, par des turbines hydrauliques, qui met- tront en jeu des machines fixes. » Cette disposition nous a semblé être celle qui s’'accommode le mieux aux besoins d’une localité populeuse et active, en ce que l’on peut partir et arriver à toute heure, la nuit aussi bien que le jour, et que l’on n’a à craindre aucun des accidents inhérents à l'emploi des machines à vapeur. » D'un autre côté, l'économie que, ce mo en procure sur la vapeur est EE c du combustible, mais sur- tout à cause des frais d’entretier et de la prompte Ufténoration des loco- motives ordinair EE No =a » Notre tracé T Présente que er, courbes, dont une seule a 1500 mè- tres ; ‘toutes les autres ont de 3000 à 20 000 inètres de rayon. » Nous avons des lignes droites de 12 000, 23 000 et 27 000 mètres de longueur. » Nos pentes , par mètre, sont comme il suit : o ou de niveau le : environ de la longueur totale; de o à 1 millimètre i id. id.; de 1 à 2 bo Fd: id.; de 2 à 2,3 £ id. id. D » La longueur totale est de 129 jetés lieues į): » Cet ensemble de courbes à très grands rayons, de lignes nes 4 tres longues, de pentes partout extrèmement faibles, offrant l'avantage de per- mëttre une marche à très grande vitesse, indépendamment du service hy- draulique, j'appliquerai au chemin de fer de Bâle à Strasbourg un nouveau système de locomotives que j'ai imaginé pour franchir en une heure un quart la distance de Bâle, et en une heure celle de Mulhouse à ts er de cinq qu'il faudrait aux locomotives. ordinaires. | ~»: Aussitôt-que j'aurai conve droi que je viens de-mentionner, j'aurai Vhonneur de soumettre à l'examen de 112.. ; ( 842 ) l’Académie le résultat d'expériences relatives à cet objet , et la description de ma machine. » J'ajouterai incessamment au plan ci-joint , une notice sur le projet. » La dépense que cette entreprise occasionera est de 8o millions de francs. » L'Académie apprendra sans doute avec intérêt, que c’est M. John Co- ckerill, l’homme de nos jours qui a fait les plus grandes choses en indus- trie, qui s’est mis à la tête de la Compagnie qui se charge, à ses frais, risques et périls de l’exécution des travaux, moyennant l'autorisation du Gouver- nement. » GÉOMÉTRIE. — Mémoire sur l'attraction des ellipsoides ; par M. Crasrss. ( Commissaires, MM. Poinsot, Libri. ) « Dans ce mémoire, dit M. Chasles , je me suis proposé de résoudre directement, et par de simples POus dé ON de géométrie, le cas général d’un ellipsoide hétérogène et d’un point extérieur. » Cette question, dont l'analyse n’a surmonté que dans ces derniers temps les difficultés, avait paru à d'illustres géomètres devoir en offrir de très grandes à la synthese, en ce qui concerne, du moins, la condition d'un point extérieur. C’est par cette raison que j'ai pensé que l’Académie ne dédaignerait pas de porter un instant son attention sur une solution purement géométrique de ce problème célèbre. » Cette solution repose sur diverses propriétés nouvelles des surfaces du deuxième degré, dont la recherche était, je crois, la vraie difficulté de la question sous le point de vue géométrique. » MÉCANIQUE APPLIQUEE. — Nouvelles voitures de M. Dierz. Voici dans quéls termes M. Dietz signale, dans une lettre à M. Ærago , R Ru Jes propriétés dont il croit avoir doué ses nouvelles voitures : LS Commission aura à examiner et à constater s’il est vrai que les ss articulées à six roues , de states de M. Dietz père, offrent les a etles ‘particularités suivantes : =- » 1°. Si- attelées à la file, au nombre qu'on. pidr; elles marchent derrière les unes des es sans la moindre déviation , soit qu’elles sui- | g une ligne droite ; soitiqu'elles tournent en rond, ou à angle droit, qu’elles décrivent un 8; de manière qu’en-plaçant une pièce de 1franc sous I premièraironss de la p voiture, cette pièce sera couverte ( 843 ) par la dernière roue de la dernière voiture, fussent-elles cent à Je suite les unes des autres. » 2°. Si une roue et même deux venant à : manquer, une voiture pour- rait continuer sa marche sans danger pour | les voyageurs. » 3°. Si les voitures marchant sur un tertre élevé de 3 pieds de plus d’un côté que de l’autre, pourraient verser. » 4°. Si deux chevaux peuvent trainer trois voitures à la file, chargées de 35 à 4o voyageurs; ce qui prouvera évidemment qu’elles offrent un grand avantage pour la traction sur toutes les autres voitures, » 5°. Si ces voitures sont exemptes de chocs et de cahots, au point qu'on peut s’y verser à boire, au grand trop des chevaux, sans verser une goutte en dehors du verre, et y voyager long-temps sans fatigue. » 6°. Enfin, si les personnes les moins soiïgneuses peuvent salir leurs vêtements sur les roues, en montant ou en descendant, et s’il est possible que ces. roues écrasent les paie, puisqu ’elles sont oleski sous la caisse. » La Commission aura. encore à examin r si les roues ne sont pas plus solides et plus durables que toutes les autres, et si le mécanisme formant les trains n’offre pas la plus grande sécurité, par sa simplicité et sa force. De plus, il doit-être long-temps exempt de réparations. » ANATOMIE. — Considérations sur la peau , et en particulier sur la nature du derme; par M. L. Gmov DE BuZAREINGUES fils. (Commissaires, MM. Magendie , Breschet.) « L'auteur, dans ce Mémoire , se propose de prouver que le derme représente le système musculaire des animaux inférieurs, et que les poils, les plumes, les écailles des vertébrés, sont les mélognes du squelette extérieur des invertébrés. Il se fonde sur les rapports de position et de structure de ces diverses parties, sur ce que le système musculaire privé de ses fonctions, revêt la forme du derme, et que le derme n’existe que chez les animaux pourvus d’un squelette intérieur. » ENTOMOLOGIE. — Diptères exotiques nouveaux ou peu connus, etc. ; Re M. Macquarr, de Lille. ( Commissaires, MM. Duméril, de Blainville. ) « Ce travail, dit l’auteur tin la lettre Suie; ma conduit à mc | séographique, et à r trouvent répartis sur la rise: du ne. je montre que la. plupart des ( 844 ) génrés présentent des espèces dans toutes les parties du monde et que cette diffusion des mêmes types a lieu souvent même pour des groupes très peu considérables. Je suis arrivé ainsi quelquefois à des résultats inattendus. J'ai trouvé par exemple, que les Diptères des îles Canaries : qui sembleraient devoir présenter au moins autant de rapport avéc les Dip- tères du Sénégal qu'avec ceux des bords de la Méditerrannée, n’en onrust presque exclusivement qu'avec ces derniers . MECANIQUE APPLIQUÉE. — Description et figure d'une soupape de sûreté pour les chaudières à vapeur, confectionnée par les nommés Tesruet Leter- RIER , immatriculés l’un et l’autre au bagne de Brest. ( Commission des rondelles fusibles. ) M: Arago fait remarquer que deux hommes qui, dans une pareille position, s'occupent de recherches de cette nature et qui emploient le fruit de teurs économies à l'exécution de l’appareil qu’ils ont imaginé ( un mo- deleen grand de cet appareil accompagné le Mémoire), paraissent être manifestement en voie d'amélioration. Si donc, ajoute-t-il, leur invention semblait digne des encouragements de l’Académie, il serdit peut-être à désirer que la SATS qui a été chargée de ľexaminer, n ’attendit pas pour en rendre. compte, le ra port qu ‘elle doit faire sur les appareils de le f SN sûreté en général; il est à croire quun jugement favorable sur l'app a- reil présenté, contribüerait à améliorer la situation dés deux auteurs. MÉCANIQUE ArrLiQuÉE. — Note et figure additionnelles aux mémoires et des- sins concernant les appareils de sûreté pour les chaudières à vapeur, précédemment présentés ; par M. Soret. (Commission nommée. ) - z zame. — Observations de six cas de guérison obtenus au moyen de ss "Tapplication des grandes VENİOUSES ; par M. Juxor. Épmpueniss. MM.sSerres, Double. ) ( 645 ) MÉDECINE. — Note sur les avantages de la méthode iatraleptique dans les hydropisies en général, et sur lascite en particulier ; par M. Guiserr. | (Commission du Prix de médecine, fondation Montyon. ) MÉCANIQUE APPLIQUÉE.. W: Appareil pour préserver de l'incendie les cintres ; des théâtres ; par M, Currer. (Commission pour le Prix de mécanique, fondation Montyon.) CORRESPONDANCE. MAGNÉTISME. — Lettre de M. Daronpeau à M. Arago, sur le voyage de la Bonite. AO TIRE: « Si je n'ai pas eu l'honneur deswvousrécrire-dès l’arrivée de la Bonite à Brest, c'est que j'ai dù m'occuper de faire quelques observations de magnétisme terrestre, pour compléter la série d'observations de.ce genre faites dans le cours-de l'expédition. Je m'empresse de mettre aujourd’hui sous vos yeux l'énoncé des travaux relatifs à la physique du globe, qui ont été faits pendant notre campagne. » La rapidité de la course de læ Bonite, le peu de durée des re- låches, n’ont pas permis de remplir le cadre immense d'observations que vos savantes instructions avaient indiqué, mais le zèle et le talent des officiers et élèves désignés pour prendre part avec moi à ces tra- vaux , ont suppléé au manque de temps. » Ainsi forcé par les circonstances d’opter entre toutes-les. questions proposées par l’Académie, et pensant qu’il serait plus important pour la science de rapporter une série d'observations aussi complète que pos- sible, plutôt qu’une suite de faits isolés, c’est principalement sur le magnétisme terrestre que nous avons porté toute notre attention. Le haut intérêt de cette question, la position géographique des lieux où nous devions nous arrêter, l'extrême précision des instruments qui nous avaient été fournis par le Dépôt de la Marine, tout semblait nous indiquer cette marche. Fr » Les mouvements diurnes de 1 servés depuis le matin jusqu’au soir, e à Toulon, à Rio-Janeiro et à Y ( 846 ) et de la nuit à Lima, à Payta, à Wahou, l’une des iles Sandwich, à Ma- nille, à Macao, à Touranne en Cochinchine, dans l’'Hoogly, à Pondi- chéry et à Bourbon; les séries d'observations n'ont pas duré moins de six jours ; quelqués-unes ont duré de douze à seize jours. » L’inclinaison, la déclinaison , et l'intensité magnétique ont aussi été observés dans les lieux désignés Qi Was? et, de plus, à Montevideo, à Cobija , à l’île Puna dans la rivière de Guayaquil, à Hawaii , l’une des îles Sandwich, à Singapour, à Malacca, à Pulo-Penang; enfin, pour compléter cette série d'observations, on les a répétées à Brest. » Les observations d’inclinaison ont été faites, toutes les fois que le temps l’a permis, par la méthode directe et la méthode des azimuts rectangu- laires. L’intensité a été observée avec l'aiguille horizontale et avec r aigam d’inclinaison. » Un fait remarquable est résulté de la discussion provisoire des ob- servations d'intensité; nous l’avons trouvée plus faible à Rio-Janeiro et a Cobija qu’à Payta, bien que l'inclinaison ne soit que de 4° 22',7 à Payta , tandis qu’elle est de 13° 16',23 à Rio, et de 24° 13',9 à Cobija. » M. Chevalier, enseigne de vaisseau , chargé d'ailleurs de la Géologie, et tous les élèves embarqués sur la Bonite, ont partagé avec moi les tra- vaux relatifs à ces observations. .» Outre les expériences de magnétisme terrestre, on a fait encore per dant les relâches quelques observations de la température du sol à + de mètre de profondeur, et l’on a pris la température de quelques parts À Rio-Janeiro, à Valparaiso, à Cobija , aux îles Sandwich et à Manille. » On a observé la marée pendant quelques jours dans la baie de Rio-Ja- neiro : des observations faites à Touranne ont présenté le phénomène re- marquable d’une seule marée dans les 24 heures : la mer montait pendant 16 heures et descendait pendant 8. __ » À la mer, les observations météorologiques ont été faites par les élèves sous la direction des officiers de quart : la pression atmosphérique, ature de lair et celle de la mer, ont été observées d’heure en heure et Fos a tenu note de tous les de opté qui ont pu se présenter. » Un udomètre avait été placé dans une = ontion où il ne püt recevoir aucun égout provenant du gréement. La plus grande quantité d’eau qui soit tombée en 24 heures, est 92 millimètres. Nous étions alors dans la région de vents d'ouest que nous avons trouvée le long.de la côte du Mexique. ( 847 ) » On a observé plusieurs fois le phénomène des halos, des anneaux et des arcs-en-ciel lunaires. » Nous n’avons pas vu d’aurores australes; se aurores bosala faibles ont été aperçues pendant notre traversée de l'ile Bourbon en France, lu le 22 octobre, de o heures et demie à 10 heures et demie du soir, par 40"32/ de latitude nord et 38° 55’ de longitude ouest; l’autre, dans la nuit du 5 au 6 novembre; nous étions alors en vue d’Ouessant. Une personne m'a dit à Brest, avoir vu le 15 novembre vers les 8 heures du soir, une lueur rou- geàtre qui occupait la ungin nord du ciel et qui lui a paru être une aurore boréale. » La dépression de l'horizon a été observée dans ľOcéan atlantique, dans legrand Océan, dansla mer de Chine et dans l’océan Indien : la plus grande différence avec la dépression des tables'a été de 1/30" en plus ou en moins. ~» On a fait quelques observations de températures sous-marines, dont une à 1660 brasses dans l’Océan tante par 29° 23” de latitude nord et 37° 6’ de longitude ouest; la ter re trouvée a été de 6°,7 centigrades ; il y avait 23°8 à la surface de asair. One küte observation à 1300 brasses, dans le gent à par : 1649" de latitude nord: et I 18° de OOpa ouest SE e Ea E iranen la plus faible trouvée dans les mers o aD a été de 4°,9 dans le grand Océan, par 18° 22’ de latitude nord et 132°8' de longitude est : le thermométrographe avait été envoyé à la profondeur de 800 brasses. » Plusieurs autres observations à des profondeurs de 600 à Tooo brasses ont été faites dans les différentes mers qu’a parcourues la Bonite. : » Enfin, quelques expériences ont été faites avec l'instrument imaginé par M. Biot, pour rapporter de l’eau de mer d’une de profondeur et .con- naître les proportions d’air retenu par cette eau-Le liquide recueilli a été mis dans des flacons bouchés à l’émeri, et rapporté pour être soumis à l’ » Tel est, Monsieur, l'exposé succint des observations de physique et de météorologie faites durant la campagne de la Bonite ; mon seul désir est que nos efforts n’aient pas été infructueux et que les résultats de nos recherches ne soient pas sans quelque intérêt pour la science. » MÉTÉOROLOGIE. — Étoiles filantes du mois d'août. — Lettre de M. DWA C. Henrik, de New-Haven (Connect 2 a as fin it PR PA | 2 pour cela j’aisuivi les macération jusqu’àu askeen dandas De 004 ni penean d’abord les apparences ‘signalées par M. Bazin, qui du reste: n'était pas le premier à en parler; puis un faisceau de fibrilles considérables, comme en‘ont vu d’autres anatomistes} mais non l’auteur de la lettre qui n’a pas prolongé assez pour cela ses ôbservations; ‘enfin des globules, ainsi qu'en ‘ont aperçu MM. Milne agi. Bauer, etc., globules bien différents de ceux de la graisse: » - ANATOMIE PATHOLOGIQUE. — Transformations morbides des tissus. M. Thompson adresse quelques propositions générales sur r" ce isujet en annonçant qu ‘elle sont Are Le je Pl = ga axe 0 i m — L Disétion des s5 s scription d’un appareil. SA moyen duquel il pense qu’on pourrait diriger les bal ons. M. Loyer adresse un paquet cacheté portent pour suscription : «Plan et mémoire descriptif d'un :nouveaŭ- système de communications. « E L'Académie en accepte le dépôt. -~ Analyse critique et raisonnée de la magie du crédit dévoilée , ou base fondamentale d'utilité publique ; publié à Milan, par M. Mercnion G, traduit par M. baloti DE Waz Paris, 1837, be e Syr illorum intestinalium imprimis eorum € F he ss L ; par M. J. Hense, Berlin, 1837, in-4°. mme . Procès-Ferbaux de la Société géologique de Londres; ve Mar n° 51, 22 mars—14 juin 1837, in-8°. ournal fur die. . . Journal de Mathématiques de M. Crerte, 27 vol., 1° et 2° livraison i in-4°, Berlin. Historia Jisica.... Histoire physique, politique et naturelle de l'ile de Cuba ; par M. Ramon ne La Sacra; Introduction géographique, avec 8 cartes in-fol. et une grande carte. Cii Journal €. Chimie médicale, de Pharmacie et de Toxicologie; tome 5, ial é COMPTE RENDU DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU LUNDI 48 DÉCEMBRE 1837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. 2 aes masts +t DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. | MÉDECINE. — = Traitement de certaines aPertiéns nerveuses par lélec- tro-puncture des nerfs. « M. Magendie présente à l'Académie un jeune officier polonais devenu complétement sourd et complétement muet-aphone, à la suite d’une chute de cheval dans une charge de cavalerie. -i » Soumis depuis plus d’un an à l’action des courants électriques ap- pliqués directement aux nerfs , à l’aide d'aiguilles de platine, ce jeune homme a aujourd’hui l'oreille aussi fine qu'avant son accident. » Son aphonie, qui était telle qu’il ne pouvait même pas produire le son de la voix basse, a cessé en ce sens qu’il peut émettre le son vocal net et -plein, mais il ne saurait encore ni le soutenir, ni l’articuler ; cependant comme sa position s'améliore chaque jour sous ce rapport, il y a tout lieu d'espérer qu'il devra à l'électricité une guérison entière, et us recouvrera la parole comme il a recouvré l’usage de louie. » M. Magendie fait ensuite connaître les heureux résultats qu'il obtient ehaque jour @ de l'emploi des Courants électriques dans les es des l si par l'acuité et la per- 114 é sens, et p a ns ag mu ne © ER. pe o N T y. To aB.) (856) sistance des etes qui accompagnent, nommé névralgie. Une seule application a suffi, dans certains cas, pour enlever immédiatement et définitivement ladouleur. A cette occasion, M. Magendie cite un capitaine d'artillerie de l’ancienne armée, qui fut obligé de prendre : sa retraite à raison d’une névralgie intolérable du nerf maxillaire supérieur. Le mal était si violent qué tôut mouvement des mâchoires oécasionait des dou- leurs atroces; aussi le patient avait-il pris le parti de ne faire connaître ses besoins qu'avec le secours d’un crayon, restant ainsi des mois entiers sans parler. Six applications de l'électricité au nerf malade, ont fait com- plétement cesser cette névralgie, a durait depuis trois ans. » A EACS Note pe SA par M. . BRCQUEREL. « Un homme frappé d’une amaurose presque ‘complète, æ été adressé à M. Magendie par M. Becquerel, il y a environ six mois, pour être soumis au traitement galvanique , suivant la méthode de son confrère, laquelle con- siste à faire passer, au moyen d'aiguilles en platine, à des intervalles plus ou moins rapprochés , an couränt électriqiie dans le trajet desnerfs affectés, c'est-à-dire, dans le cas actuel, dans le tr ajet du nerf frontal et du nerf sous-orbijat. 1L temps après le commencement du trai- | : e sens ible peu : à peu à l'impression d de la lu- il y avait déjà une amélioration sensible er E vue. Le malade étant Ti L son pays, il y a trois mois, M. Becquerel engagea la femme de .ce malade à l'opérer elle-même trois foi , pendant cinq minutes, èn i les aiguilles à l'endroit des cicatrices : elle le fit avec STE n’a pas cessé depuis. je le voit assez bien pour se conduire sans guide dans les rues, au u grand étonnement de sès EC qui ms res à lui à rose pour. en être reconnus. » ; (857) soit à l’état solide, soit en solution ‘aqueuse; les premières déseët d'acide se dissolvent dans le système mixte, ou y conservent l’état fluide, sans qu’il soit besoin d’aider cet effet par une ‘élévation artificielle de tempé- rature, du moins lorsque la proportion d’eau est suffisamment abon- dante. Mais, après-un certain terme, voisin de celui où l’alçali est tout entier saturé atomiquement, et qui, quelquefois le précède, une portion du système mixte commence à se précipiter à l’état de bitartrate solide; et ia fluidité ne peut être rétablie qwe par une dose plus fonte de so- lution potassique, ou par une addition d’eau telle que le bitartrate pré- cipité puisse être dissous. Ce phénomène de précipitation ne s'obtient d’ailleurs qu'avec un excès d'acide. L’excès d’alcali, si grand qu'il soit, ne produit point de tartrate basique susceptible deseséparer-ainsi en cris- tallisant; du moins, on n’en connaît pas jusqu’à présent de tel. » On obtient une succession d'effets pareils , en mettant de même T'a- cide tartrique en présence de s Sanie. ou de l'ammoniaque , par linter- médiaire de leani ; ité s i exi Ey cide fibre, mais is déjà combiné en proportions comnues et fixes à avec l'alcali. Car, en faisant agir l’eau ou les solutions alcalines sur ces combi- naisons déjà formées, on voit si elles continuent de subsister, ou si elles se désunissent ; et, dans ce dernier cas, le mode, ainsi que la : cause de leur altération , se découvre par les effets.qu’elles produisent sur les rayons polarisés, dans les systèmes fluides où on les introduit. -œ Tous les systèmes ainsi composés peuvent être obtenus limpides et incolores ; tous agissent sur la lumière pannagi Pepe à e mode de dispersion spécial qui caractérise l'acide ia ri pure, mais en offrant les ommunes tances douées du pouvoir Dr lui seul excepté. Le séns n la rotation est généralement dirigé vers la droite pour tous les rayons; mais il passe à gauche lorsqu'on parvient à diminuer suffisamment la pro~ portion de l’eau, sans que le système cesse- d'être fluide à la température . ordinaire. Ce phénomène est analogue à celui ‘qu'on opère dans les un: tions tartriques purément aqueuses, par l'addition de l'acide sulfurique concentré. L'excès Sets de alors s sur l'eau” pr a ro ( 858 ) » Ce développement soudain du pouvoir rotatoire , avec le mode uni- forme de dispersion qui l’accompagne , est d’autant plus remarquable que. l’eau et les alcalis observés isolément, ou en combinaison avec d’autres corps, n’en présentent pas de traces sensibles; et que d’une autre part, l'acide tartrique, hors de la présence des alcalis et des terres , l’exerce tout différemment. Une transformation aussi complète de propriétés molécu-, laires atteste évidemment l’existence de nouveaux groupes chimiques; formés dans les milieux où elle se produit. Et, en étudiant le progrès de ce phénomène dans des milieux de même nature, variés de proportions gra- duellement, on SE pus reconnaître ainsi l'identité ou la di-, | qui s’y forment. Tel est le but des expériences - suivantes que je k Pa successivement pour les trois alcalis. -~ Eco des soie fluides ternaires. formés par L'ecis tartrique ; la potasse et leau. » Phi ao à iddu des poids connus d’acide tartriqué cristallisé dans des quantités pareillement connues , et progressivement croissantes, d’une même dissolution aqueuse de potasse , dosée très exactement. J'ai mesuré la déviation æ, opérée par chacun de ces systèmes sur le plan de polarisa - tion du rayon rouge, à travers des tubes de longueur connue; et j'en ai conclu, “pour € cun d'eux, le potvoir rotatoire spécifique [a] de racic aides: au gore de la formule paa | a ST: as Fi H r Ga, 1h PRE 2 me mes ae ei SE E SRE S k AELA ES He j'explique. dans mon Mioi le détail de « ces nas, Ici je me pür- nerai à en présenter les résultats, réunis dans le tableau n° 1 c» En jetant les yeux sur la huitième colonne de ce tableau; où sont ex- primées les valeurs successives du pouvoir rotatoire spécifique de l'acide; on voit qu’ ‘elles se sont graduellement affaiblies à mesure que la proportion _ xelat solution po | posent. Sn erment quideseend est trop soutemt né = erreurs des par. evil er le e même que javais p tions arriga purement aqueuses. Car le pouvoir de l'acide s y trouvait. ( 859 ) sitlinnnt proportionnel à la proportion de l’eau. Sans doute, ici comme alors, la ligne droite qui lie les expériences, n’est qu’une tangente à la courbe qui exprime le lieu indéfini des pouvoirs rotatoires ; et cette courbe est vraisemblablement encore une hyperbole équilatère, dont nous ne réa- lisons ici qu’un très petit arc. La neuvième colonne du tableau présente la série des pousoirs calculés par cette tangente; et il s’écartent trop peu de la réalité pour qu’on puisse répondre de la différence dans ce genre d’ob- servations , à moins de les multiplier excessivement. » L’acide tartrique, mis ainsi en présence de la potasse et de panmi avait complétement perdu la spécialité de dispersion qu’il manifeste dans leau pure; il avait donc formé, avec le milieu potassique, une combi- naison autre qu'avec l’eau. Or cette combinaison ne s'était pas constituée, dans les expériences successives, en proportions. fixes d'acide, de potasse et d’eau; car si elle eût été telle, le phiva rotatoire spécifique [a] de Pa- cide serait resté constant, au 4 qu il s’est montré variable. eres ee quence résulte des lois gén rales. de. reproduis la d ion dans n n mêmes que nous venons de éosidérer. Ainsi, dacos expériences, où la proportion d’ lcali a tc rs été beaucoup plus grande qu'il n’était né- cessaire pour neutrali t t l'acide, il ne s’est pas formé cons- tamment Ja tartrate neutre. Et il ne s’est pas formé non plus une même espèce quelconque de tartrate basique; car cette identité de produit aurait toujours donné le pouvoir spécifique [æ] constant. » Si les résultats qui viennent d’être décrits étaient les seuls auxquels on dût satisfaire, la variabilité du pouvoir rotatoire [a] pourrait s'expli- quer en concevant que, oûtre le tartrate neutre, ilexiste plusieurs tartrates basiques fluides, de composition et de pouvoirs divers, lesquels se formant ensemble, ou tour à tour, dans les systèmes successifs, | variations observées. On conserverait ainsi la possibilité qu'il existât des combinaisons seulement par proportions fixes et discontinues, méme-dans létat fluide. » Toutefois, il faudrait multiplier considérablement, et nehtéère indé- finiment, lës termes de cette hypothèse; car la progression décroissante du pouvoir rotatoire [a], n’annonce rien qui la borne. Et, en effet, des expériences, que je rapporterai plus loin, montrent qu’elle se continue jusque dans les dernières limites de proportions où le systemen rester- fluide. Avec la potasse+ġai vu n E A pars [a], s'affaiblir ainsi jusqu’à devenir nul ; avec la soude, il ri u négatif rayons. ( 860 ) » Mais un mode d'expérience direct et très simple, détruit la possibilité mëmë de cette supposition compliquée. En effet, admettant la réalité de pareils produits , et, si l’on veut leur existence simultanée dans un même milieu , là composition atomique fixe qu'on leur attribué, ne pourra pas changer d’une manière soudaine , quand on ne fera qu'augmenter tant'soit peu la proportion d’eau déjà existante dans chaque système fluide, sans y introduiré aucune autre modification. Car les produits fixes étant une fois formés dans un de ces systèmes, comme l’exigent les proportions past d'alcali et d'acide , si une addition progressive d’eau vient s’y joindre, i né pourront d'abord que s'étendre davantage dans l’espace qui leur sera offert. Ainsi la valeur de [2], calculée pour un système donné, ne devra pas varier continèment par leffet de cette dilution, quand on en tiendra compte dans le calcul. Gr, c'est précisément le contraire qui arrive, comme lé montre le tableau n° 2, où j'ai rassemblé les résultats d’une suite d'ex- pérrènces , ‘faites comme je viens de l'expliquer, sur les systèmes fluides du täblean ir. Car le pouvoir rotatoire de l'acide dans ces systèmes a conti- nte Petre affaibli par une nouvelle addition de potasse; mais il s’est au contraire accru d'abord par une addition d’eau; et enfin , il s’est de non= veau affaibli quand la proportion de cé liquide est devenue très considé- räble relativement à la a gts de ‘potasse qui excédait la neutralité , circonstance dont on verra tout | e e ja ván grande ou en petite qu dë prouver que les moléculaire pas, dans l'état fl Lee RSR ges | TER ce NE oii es proportions relatives de ces deux torps, et se Grise raiak par inter- atence discõtitinves. Le troisième élément du système, qüi est-l'eau,# contribue aussi par sa quantité actuelle; et enfin la combinaison ternaire qui se forme , varie progressivement, et continüment , ‘avec les pri des trois PHHecipes qui la es. TRUE comme langon la variabilité con- si s J ia PRES Ja miie ge A fon nécessnire pour neutraliser atomiquement l'acide. ; ( 861 ) Tous aussi donnaient à l’acide un pouvoir moindre qu'il ne Fa dans Je tartatre neutre ; mais d'autant plus grand, que les proportions atomiques approchaient plus de cet état. Ceci indiqüait done le cas de neutralité atomique comme un cas de maximum d'action sur la lumière polarisée. Pour vérifier cette relation remarquable, j'ai fait une suite d'expériences sur le tartrate neutre, dé manière à voir si son pouvoir serait affaibli par addition de: nn Sd l'addition de l’eau; c'est précisément ce a est arrivé = = Jaor c» Pai d'abord diiis le tartrate neutre bristillins dans des phogortions graduellement croissantes d’une même solution aqueuse de potasse; le pouvoir rotatoire spécifique de l'acide, conclu des pbseuvations successives a-toujours été en diminuant, comme 4% péri préa le faire-prévoir. Mais, ce qui m'a plus surpris, quoiqu quoiqu'on pàt s yatten- dre également d’après les mêmes expériences, l'addition de l’eau seule, par doses graduelles, a aussi … ce sel;.et le pouvoir de l'acide en a été aussi affaibli progressivement, quoique avec moins d'énergie que par la . Ces faits se conçoivent a cité, quand on considère les parti- cules de l'acide, de Te pome, et de l’eau , comme réagissant simultané- unes sur les autres lan ini Grottes Guides: qe wertu de leurs es affinités. Lorsque la potasse et l'acide se neutralisent atomique= ment, dans une solution aqueuse, l’eau qui se trouve en leur présence les sollicite tous deux par son affinité propre, et diminue leur mutuelle at- traction , d'autant plus qu’elle est plus abondante. Or, à la vérité, quand elle agit seule sur l’acide elle augmente son pouvoir rotatoire, mais beau- coup moins que ne fait la potasse. Le résultat de son-introduetion dans le système neutre est donc d'abord une diminution de ce pouvoir. Main- tenant, lorsque la dose de potasse excède le rapport de neutralité, elle agit par son excès sur l’eau existante dans le système, et la rend moins libre de se combiner avec l'acide, comme le fait aussi l'acide sulfurique, lorsqu'on l’introduit dans des solutions purement aqueuses ; d’où résulte encore un pouvoir rotatoire moindre que pour le cas de neutralité. Dans cet état de choses, si l’on ajoute de l'eau en petite quantité, ce surcroit af- faiblit l’action que l'excès de potasse exerçait sur l’eau préexistante dansle sys- ma i il sature partiellement cet excès, si je puis ainsi dire; et l’union de l'acide avec Pean devenant plus libre, il se forme des groupes molécr ulaires - qui agissent plus fortement sur, les rayons pere Wisse d'ajouter de Peau, on D trouve un { erm ne il binii de Ja pur, tete 50 La L x ( 862 ) et alors le pouvoir rotatoire de la combinaison diminue, comme cela est arrivé dans.la dernière expérience du tableau n° 2. » J'ai fait avec la soude et l'ammoniaque des recherches nds sur le même plan que celles que je viens de décrire: pour la potasse. On les trouvera aussi dans mon Mémoire , rassemblées en tableaux numériques qui èn offrent tous les éléments, et permettent d’en voir les résultats d'un seul coup d’œil. Ils sont pareils à ceux des expériences faites sur la po- tasse, sauf quelques détails qui dépendent des propriétés spéciales des deux alcalis employés. Ainsi les tartrates neutres de soude et d’ammo- niaque se sont montrés plus fixes et moins modifiables par l’eau pure que celui de potasse. Mais, par un effet qui semble lié à celui-là , les systèmes ternaires formés par l’eau, l'acide et la soude , ont pu , sans cesser d’être fluides, parcourir de plus adine phases de variations dans leur pouvoir rotatoire, quand je leur ai enlevé ou rendu de l’eau graduellement. Du reste , la conséquence générale des phénomènes a été la même; c'est-à- diré que, dans les systèmes ternaires ainsi composés, il ne «se forme pas uniquement, ou par préférence , des combinaisons atomiques par nombres discontinus, comme celles qu’on en isole à l’état solide. La cons- titution des groupes moléculaires F varie continüment selon les+propor- tions des trois substances qui exercent simultanément leurs affinités ; et les produits constitués par nombres discontinus ne s’y présentent que comme des cas spéciaux , où les relations des proportions sont fixées par des circonstances auxiliaires. C’est ainsi qu’en Géométrie on voit des courbes , continues dans la généralité de leur cours, présenter çà et là des points singuliers. Toutefois je ne puis et ne veux affirmer ce fait que pour les systèmes fluides ternaires dont l'acide tartrique est un des élé- ments ; Car rien ne prouve que la même continuité des combinaisons dans l’état fluide doive nécessairement exister entre d’autres corps, ou même pour lacide tartrique, dans des cas plus complexes où son action serait combattue par des affinités ser + pe ati que celles qu'il est ss va y e d'exercer. Tee a S + Mais, ainsi limitée, T à Lite nous sommes parvenus est d'autant ce certaine k qwelie repose Eon sur la marche gé- nérale. des. hé que j'ai „ et non pas sur les valeurs parti- Les de Einer. Celles-ci dépontient de S rfaite des produits dont jai pu faire 3 usage; -a ne lraient recevoir es rigueur numérique absolue que des mains d'un chimiste habile qui saurait donner une pureté complète Comptes rendus 1837, 2° semestre. T. V, p. 863. 1 Dissolution de l'acide tartrique cristallisé dans des quantités graduellement croissantes d’une TABLEAU N° 1. ` même solution aqueuse de potasse. $ PROPORTIONS DENSITÉ LONGUEUR DÉVIATION POUVOIR ROTATOIRE LE MÈME, NOMBRE DÉSIGNATION DES TROIS ÉLÉMENTS DU SYSTÈME : b 6 Aravon scifi lculé des dans lunité de poids, ji robe be a Er A pis 2 re Ro observations FA du ee n EREE p S du s : = : re EXCÈS desquelles js SA : F i F dobservation| verre rouge, |lacide cristallise, d’une a concl m système pt scrap Proportion système pe en degrés nclu pour ligne droite du calcul. dé ee is mixte. stalli potasse anhydre i mixte millimètres | sexagésimaux 100 millimètres 4 P e Py [x est Pabscisse. x ; > za ; i o o o 4 e A sans 0243 B 0,553778 1 ,38008 347; 1 | 31°,260 pie 32°,21 7 #5 El à 32°,21 I7 0 ,0000 50 Dans ces quatre expériences , le rapport du poids de l’eau à celui de la | è ; : . s potasse est i= 2,27184. B o, taggar oagaron. | 0,618173 1,37113 | 350,6 14,511 27,512 27 010 À— 0 ,502 30 ETRS eooo en à ir 2e G: panei 9,281465 o 639446 _1,36701 |-347.6 9,504 25 ,201 25 ,291 0 ,000 40 j D | 0,206290 043330 1,30054 | 523,0 48107] 22,147 22,565 |+ o,418 60 ` ; TABLEAU N° 2 Dissolution de l'acide tartrique dans une solution aqueuse de potasse, progressivement étendue par addition d'eau pure, et par addition de solution potassique. p PRO! JONS RAPPORT DENSITÉ LONGUEUR DÉVIATION POUVOIR ROTATOIRE NOMBRE À DÉSIGNATION DES TROIS. ÉLÉMENTS DU SYSTÈME S EA : pécifique . des ; dans l’unité de poids. s poids de leau apparente du observée à travers de observations a Ra SR à celui le verre rouge, l'acide cristallisé, desquelles Koba : du tube ä dipi pe on a conclu z système 1on Proportion Fr a ; E ue de ; +. potasse anhydre| système mixte d'observation. sexagésimaux 100 millimètres déviation mixte. te isé potassé anhydre pp var 7 conclu observée P. e d ; a Cal x À, ; 0,199567 O, i 04709 0,635663 3,8579 I 27074 345,6 = 334; 1444 — 37°,81 7 30 Dans cette expérience, le rapport Zde la potasse à l'acide est 0,825631. B, 0,149300 0,1 29750 0,670gh1 3,7327 1,26720 348,6 23 ,4944 35 ,623 30. |-Cestle système A du tableau A , étendu d’eau: oad Ce | 0,102802 0,238073 | 0664124 | 2,8494 1,31518 522,5 21,341 30,209 20 Sei se de A. , étendue de solution potassique (réductible à B, n° r, ; Era < i eoo o * approximation rectiligne ). D, 0,098898 e 0,081654 0,819448 | 10,0356 1,12445 528,0 21 ,580 36 ,752 5o C’est Pautre moitié de A, , étendue d’eau. ( 863 ) aux éléments de ses combinaisons. Cette remarque s'applique surtout au choix des sels. Sous ce rapport, j'ai été singulièrement favorisé par Pobli- geance de M. Robiquet, qui ,après m'avoir donné des tartrates alcalins en cristaux d’une beauté et d’une netteté remarquable, a bien voulu encore constater leur entière pureté par des é épreutes minutieuses dont il ma rendu témoin. Quant aux bitartrates alcalins que j'ai aussi étudiés, je les ai pré- parés moi-même avec tous les soins que leur peu de solubilité rendait in- dispensables pour obtenir des résultats qu’on püt certainement leur attri- buer. Étant aussi peu exercé que je le suis dans la pratique de la Chimie, j'ai cru ces explications nécessaires pour inspirer aux chimistes quelque confinis spra: les résultats que je viens de leur présenter, » Nota. Les phénomènes queles tableaux n° 1 et n°2s0ont destinés à établir n’exigeaien pas qu’on dosât la solution potassique qu’on y employait; -il suffisait qu ’elle fût la même dans toutes les expériences. On Pa dosée toutefois avec beaucoup de soin-par l'acide sul- furique, selon le procédé de M. mere afin de savoir jusqu’à quel point la propor- tion d’alcali libre excédait d | rapport de neutralité atomique. Dans les deux tableaux , la lettre p : signe Ja } ion de potasse anhydre ou carbo- | natée que hi queue mesure ; et la Gt a du passage du bleu an rouge” jaunâtre montrait quela quantité de carbonate devait être très faible. La lettre e dé- signe le reste de la solution, qui serait de Veau, si elle était pure. S'il s’y trouvait quelque sel potassique en quantité notable, cela aura pu rendre les valeurs absolues de [+] tant soit peu différentes de ce qu'elles auraient été avec de l’eau pure; et alors la ligne droite qui les lie dans le tableau n° 1 n'aurait pas été tout-à-fait la même; mais les conséquences générales de leurs relations n ’aufaient pas changé. » cume. — Note sur la constitution de quelques acides ; par MM. Dumas et LIEBIG. « À l’époque-où analyse élémentaire prit, entre les mains de MM. Gay- Lussac et Thénard, ce caractère. précis et correct qui a permis à leurs successeurs d’en faire des applications certaines à l'étude de la constitu- tion des corps organiques, ces deux illustres chimistes firent l'analyse du citrate de chaux. Plus tard, M. Berzélius détermina la composition de l'a- cide citrique, celle du citrate de plomb, et fixa la constitution de cet acide d'une manière qui semblait définitive. » Cependant, des recherches postérieures dues à M. keai; lai -même ont fait voir que l'acide citrique envisagé comme étant formé de CH0', ainsi qu’on l'avait admis d’abord. produisait des sels doués de propriétés très extraordinhires. En effet, les -citrates s de soude et de baryte, étant C. R. 1837, 2° Semestre: (T. V, Ne 25.) {e o ( 864 ) chauffés vers 200°, perdent de l’eau qu’ils ne contenaient pas. Leur acide semble donc s'être décomposé. Cependant, si l’on met les sels précités en contact avec l’eau, on retrouve en eux l'acide eisai pean aas de toutes ses propriétés. » Cette mobilité apparente des éléments de l’acide drips: a SE tous les chimistes. Il en est peu qui'n aient tenté quelques essais dans les- poir den donner une E ESN précise. » Nous avons pensé qwun des premiers points qui PREN nous oc- cuper dans l'étude re que nous avons entreprise, c’est l'examen de cette grave difficulté. - » Nous espérons Pa avoir résolue. En piffen nous trouvons qu’à l’aide de précautions convenables, on peut faire perdre à beaucoup de citrates la même quantité d’eau que les citrates de soude et.de baryte ont poire dans les expériences de M. Berzélius. » Il faut donc bien admettre que cette eau n’appartient réchesieit pas à la constitution de l'acide citrique. Ceci posé et établi, resteà résoudre : une autre difficulté, savoir, que dans les expériences de M. Berzélius, comme dans les nôtres, chaque atome d'acide citrique perd +4 aome d eau senhe- ment ét jamais davantage. » Cette difficulté ne pept être écartée dans les anciennes dbirions suy ta nature des acides, qu'en supposant que l'atome de 1 ‘acide citrique doit être triplé , de telle sorte qu il y aurait péeenen trois atomes de base dans les citrates neutres proprement dits. e BE E » » On aurait donc la série suivante : RTE STE = a ne C'#H°0", acide réel, Fee A ha ut e FH ' : CH" 0“, 3H°O, acide neri C4 HOn 3O, 2H O, cristaux. : o CMPRMO! EN 80; b Rs | 3BaO $ citratés réels. 3 AgO HR on - E À Ér ie Segi fke tar- trique par roton vient d'en n faire l'illustre physicien « que nous venons de citer, : a inspiré un vif désir d'en éclaircif la nature. o L’acide tartrique était représenté par c HO, d'après les analyses de ( 865 ) M. Berzélius. Cette analyse n’était pas douteuse en. elle-même, mais nous pouvions penser, et nous avions des raisons graves pour le faire, que l'acide tartrique était capable, comme l'acide see de perdre de l’eau formée aux dépens de ses propres éléments. , » Pour vérifier le fait, nous avons soumis l'é Doa à de nombreuses analyses , et nous nous Sommes convaincus que lémétique perd deux atomes d’eau qo: il né sent pas. Ainsi, chaque atome d'acide entrant dans la co tique perd an atome d’eau. Au lieu done de représenter l'émétique sec par: C5 HS Ov, KO, Sb*O*, il faut écrire GEI O°, KO, Sb' Oè, 2H°0. pas =» Ces deux atomes d’eau (disparaissent à pe ent., € PERT n de leau de cristallisation de astien Fr | » L'acide méconique, et ai de c) que nou sk Ro: jobs + l ; Tune oi i que nous e afa + la r » Bans s Ms citrique, tartrique méconique , cyanurique , , chaque atome d’oxigène appartenant aux bases avec lesquelles ils s’unissent , peut déplacer et remplacer un atome d’oxigène qui disparait à l’état d’eau. Ces acides ne constituent donc pas des sels avec excès de base, mais bien des sels du même ordre que les phosphates ordinaires. » On nous permettra d'ajouter que ces phénomènes remarquables peuvent s'envisager d l'une manière prs: simple et plus générale, en con- sidérant ces acides comme des une nouvelle espèce. » L’acide tartrique, par exemple, ` étant Pre Le comme on La „fait jusqu’ ici, En les formules suivar m 3 prt Ta c 10 itti réel, | cuir it + CM 0°, H'0 acide hydraté, co ciei 5e ù zi C? H405, KO tartrate neutre de poisis., iao ONC, KO+CH H'O crème de tartre, 2i 20H: ne. Ttet )' émétique. (866 ) C5 HiO", H? hydracide, cs Hi 0” { A } à sel de potasse neutre, C:6 H80" [> }, ee de tartre, i +. OSH Q" P sp émétique anhydre. » On voit és que l’acide tartrique sec n’existerait pas, qu'il fab drait admettre un radical C'$ Ht O", qui, avec H°, constituerait un hydra- cide d’une nouvelle espèce. » Ceci admis, toutes les combin ais aisons Le ne tartrique seraient “représentées en disant: » Que dans ces combinaisons, Paydos ee à est ni en tout ou en partie par ses équivalents métalliques, ainsi que cela se présente “Er toutes les substitutions analogües. » Nous pourrions montrér sans peine que la constitution des acides citrique , méconique et cyanurique , se préterait à des transformations semblables, et qu’on pourrait les représenter aussi comme des hydracides. » On trouvera, dans notre Mémoire, une discussion expérimentale de ce nouveau point de vue, qui donnerait aux opinions d4 M. Dulong, con- cernant l'acide bone une extension J À ppareil RS à à. la dini des arcs y cercle, ga Ta BILLOT. (Commissaires ; MM. Puissant, Gambey rapporteur.) « L'Académie nous a chargés ; M. Puissant et moi, de lui faire uti rap- _port sur l'appäreil présenté par M. Billot, pour se un arc de cercle’ | > nous a remis un modéle en carton pour nous faire compren- 2 de quelle m manière il pene Tane peut être effectuée. J qu'ont les circonfé- "comme leurs rayons. Partant de ce aginé de We deux secteurs dont les rayons sont elitre eux comme 1 “et à Go. Tla donné à Pan d'eux , que nous nommerons le 1*, une ouverture angulaire d’un degré, et à l’autre, que nous nom- ( 867 ) merons le 2"°, une amplitude de 6o degrés. Il résulte du rapport de ces deux secteurs, en les mettant en contact et en faisant tourner celui dont le rayon est le plus petit, de telle sorte qu’en se mouvant il entraine par son frottement le plus grand, que les vitesses angulaires de ces deux secteurs sont entre elles comme 1 est à 6o. Un 3™° secteur d’un grand rayon, divisé en degrés et en minutes, est adapté au 2™°, faisant corps avec lui. On conçoit, d’après cet arrangement, que les degrés et minutes du 3% secteur- indiquent sur le 1° des minutes et des secondes. M. Billot pense qu'en mettant en contact un 4"* secteur avec le 3%, et en indiquant les degrés et minutes sur un 5", on obtiendrait des tierces, et que, de cette manière, on pourrait ajouter des secteurs autant qu il serait néces- saire pour arriver à la précision dont on aurait besoin. Nous trouvons ce procédé très ingénieux, mais il n’estpas nouveau; il a été mis en usage par Trougton, pour diviser les cercles astronomiques qu'il a construits pour les observatoires de Grosnwioh Al ge Cambridge. i unomýmoitosur cette méthode, pour diviser les 3 >, de is les Transactions philosophiques de lan- née sogni dans Le 34vv0 e du-PAil phical magazine. í i „M. Fortin s’est aussi servi ri de ce procédé pour graduer iens cercle pess dont on fait usage maintenant à l'Observatoire royal de Paris. L'appareil de M. Billot ne renferme donc rien de nouveau, ni sous le Be du principe, ni sous celui de son application; mais considérant que lorsque l’auteur le composa; il ignorait entièrement que plusieurs ar- tistes s’en étaient servis pour diviser de grands cercles, nous proposons à l’Académie de lui plremer< des remerciments pese la communication qu'il lui a faite. Dair ; Les conclusions. de « ce rapport sont adoptées. GÉOMÉTRIE. . = Rapport sur un mémoire ý M. Bavais, ayant pour titre : _ Recherches sur les lignes formées dans un plan par des points dont les - coordonnées sont des nombres entiers. (Gommissaires, MM. Poisson, Sturm rapporteur.) ŠA Poisson et moi, de lui rendre compte « L'Académie nous a chargés , M. d'un mémoire de M. Bravais , sur les lignes formées dans un p pe bd esini dont les coordonnées sont des nombres entiers: » L r dar mémoire € de traiter par des blèmes rt iaterinés qui con- | + ( 868 ) sistent à résoudre en nombres entiers , des équations à deux inconnues. Si une équation de ce genre représente une courbe plane, lorsqu’on fait va- rier d’une manière continue les deux indéterminées qu’elle renferme, on pourra nè considérer sur cette courbe que les points dont les coordon- nées satisfaisant toujours à l'équation proposée sont exprimées par des nombres entiers, et cette représentation géométrique des solutions de lé- quation pourra réndre plus sensibles leurs propriétés analytiques. Nous indiquerons brièvement la marche que l’auteur a suivie dans son travail |» Soient tracés sur un plan, deux axes faisant entre eux un angle quel- conque. On prend sur l’axe des x de part et d’autre de l’origine, une suite de points équidistants qu’on désigne par lesnuméros 0, 1, 2, 3,et—1,—2,—3. On prend de même sur laxe des y à partir de l'origine des points équidis- tants dont la distance commune peut n'être pas la même que celle des points pris sur l'axe des æ. Si l'on mène par les différents points pris sur chaque axe des lignes droites parallèles à l’autre axe, ces droites en se cou- pant deux à à deux détermineront un assemblage de pane a ae 1 quement les uns par rapport aux autres. » M. Bravais appelle coordonnées numériques de Yür float de ces points les deux nombres entiers positifs óu négatifs qui indiquent le point de l'axe des x et le point de l’axe des Y, par lesquels sont menées les pa- rallèles à ces axes qui se coupent au point que l’on considère, Si l’on tire une droite de l’origine à un point quelconqüe du système, il y aura sur cette droite une rangée de points. également sp appartenant au même De et tous les autres points ne systèn suite d’autres parallèles à celle-là et équidistantes. Éd protiière Faigée passant par l'origine, et la droite menée de l'origine à à un point quelconque de la rangée la plus voisine, formeront un système d’axes qui étant substitués aux axes primitifs jouiront de la propriété de reproduire précisément le même assemblage de points par les intersections de leurs parallèles. Hya poon infinité de systèmes- d'axes pareils ; ils satisfont à à une Som si v sultats d’ une grande ( 869 ) se lient à la résolution des équations indéterminées du second degré, Cette partie du travail de M. Bravais offre quelques résultats curieux. L'auteur observe que le cas où la période n’a qu’un terme, se trouve réalisé en Dota- EL de , quand on étudie la disposition des organes foliacés autour de la tige l’une plante, mais il renvoie des développements sur ce point particulier à un autre mémoire. » Quoique, les considérations géométriques appliquées aux questions d'analyse indéterminée ı ne nous paraissent pas de nature à donner des rè- e importance, nous pensons cependant que le talent dont M. Bravalis a fait preuve dans son travail, mérite d’être encouragé. En conséquence nous avons l'honneur de proposer à l'Académie d'accorder son approbation au mémoire de M. Bravais. » Les conclusions de ce rapport sont sep ze Rapport su sur un mémoire ayant pour ir objet né modifications apportées > armillai re; par M. MARÉCHAL. __ dans la EE s 5s i . Bouvard, Mathieu rapporteur.) - nagi EE Sirk d'armilles où de cercles évidés, était air rapan un instrument cal servait- aux observ ations des astres. Mais maintenant elle ne sert plus qu’à donner une idée des mouvements célestes et à résoudre quelques problèmes sur le lever et le coucher des astres, le temps de leur présence sur l’horizon, etc. Toutes ces questions péuverit se résoudre facilement et d’une manière plus commode avec une sphère pleine, avec un globe céleste, sur lequel on a tracé tous les cercles et re- présenté un n penl nombre d'étoiles. , M. | als’est} proposé l'ap quelques modifications à la sphère armillaire ordi ate Il c que Ton a tort -de A un Mg Fa de cette sphère par un anneau ‘évidé, dont le Taxe du monde. Il pensé que l'on doit r face conique qui a son sommet au centre de la pore et qui coupe la sphère suivant le petit cercle. Concevons que le jour du solstice d'été on mène de la terre située au centré de la sphère armillaire un rayon visuel aboutissant au centre du soleil. Ce rayon décrit une surface conique qui coupe la sphère céleste suivant un petit cercle que l’on nomme le ë pique du Cancer. M. Maréchal propose de substituer cette surface coni petit anneau que lon emploie dans la sphère armillaire. Ce c ds À n’est pas heureux, il embarrasse inutilement l'intérieur de la s ( 870) millaire, et nous pensons que l’Académie doit refasar son appro kajen aux modifications proposées par M. Maréchal: » Les conclusions de ce rapport sont adoptées, MÉMOIRES LUS. CHIMIE AGRICOLE. = Mémoire sur la composition chimique de tous les organes des végétaux phanérogames, et déductions relatives à la nutrition des plantes , à la constitution générale des bois, à leurs alté- rations, aux moyens de les conserver, etc. ; par M. PAYEN. _ (Commissaires, MM. Dutrochet » Dumas et Turpin.) M. Gay-Lussac ayant constaté la présence de l'azote en différentes pro- portions dans toutes les graines , appela l'attention sur ce fait qui lui semblait fournir l'explication de plusieurs faits observés depuis long-temps en économie rurale, tels que l’extrême puissance fécondante des engrais qui consistent dans le marc des graines d’où l’on a extrait l'huile, l’épui- sement plus rapide du sol par la culture de certaines plantes, etc. Ce sont ces indications qui ont servi de point de départ aux nouvelles recherches de M. Payen. ` « Jusqu'à présent , dit-il, on n'avait pas de notions bien précises sur le mode d’action des substances azotées On ne savait pas si leur rôle se bornait à favoriser certaines tions extérieures, sans qu elles fussent elles-mêmes absorbées et fixées, du moins dans toutes les parties autres que les radicelles; si la substance azotée résidait dans tous les organes essentiels de la vie végétale, ou seulement dans plusieurs d’entre eux; si cette ma- tière pouvait former seule certains tissus; si elle accompagnait quel- sa ‘seulement ou toujours leur reproduction; en quel état elle dans les Re et si elle y prenait une ou a, plusieurs formes e teraient 1 Jes wise relativement à des plantes quì des s protui Eo tannin, des huiles ou . ( 87t) geons à feuilles offrirent une composition chimique analogue à celle du ligneux, et donnèrent, dans leur décomposition rapide ʻou tanée, des réactions concordantes avec cette composition ; tandis qu ‘au contraire, plusieurs organes dé la floraison et de la fructification, malgré la présence d’un léger tissu ligneux, contenaient des proportions telles de matières azotées, qu'ils se Poppean de la composition de divers produits des-animaux. : » Avant d'admettre ces sehes en apparence distinctifs des organes foliacés comparés aux organes séminifères et aux extrémités des radicelles des plantes ; il me parut convenable, dit l'auteur, de rechercher si des développements plus avancés, une nutrition aérienne plus ahotan woccasionaient pas la plus notable différence entre eux: - » Il fallait donc examiner tous les og ns i leurs dé- veloppements, et la sève suivant sa marche prog t aux organes mnes j hs suis per à constater, mupour un très grand nombre d'espèces des dif er pili tisoler, et plus ou )ng-temps 2 ils soient propres à la reproduction, les stig- mates,- pak miss supports contiennent une telle proportion d'azote, que les produits de leur décomposition en vases-clos ; par l’éléva- tion de la température, et soit avant, soit après leur dessiccation, contien- nent toujours une dose d’'ammoniaque suffisante pour saturer les acides qui se forment simultanément aussi, et pour se manifester en excès aux réactifs. » Ces phénomènes varient pre avec l’âge et les sions ments des organes précités. » Ainsi à l'époque où Pon peut isoler le pollen, celui-ci offre les réac- tions ci-dess ee mb. plus encore, le filet tellement substances azotées du stig n: te, célatirément au 1 style; ces différences sont plus marquées encore e dans les enveloppes florales plus dé- poor à bte les EE feuilles et les pé- AM sala » -n suivant toujours mua progrès des e i de h. reproduction, on. observe que. dans l’ovaire,.les principes immédiats non azotés font déjà dominer la rtia stiis tandis que les oyules dégagent.e e par le rs alcalines. „subissent à leur tour la même loi, , en = "sat leur transformation en graines. Ainsi, leur tégu- $r 1837, 2° Semestre. (T. V, N° 95.) 116 (872 ) ments. perdent les premiers la faculté de donner à-là distillation des va- peurs ammoriagales en-excès tandis. que: l'embryon l’a conservé; celui-ci varie bientôt à: son: tour dans'ces différentes parties, mais d’une. manière moins sensible , et qui arrive promptement à son terme , des que l’organisa- tion y reste stationnaire. » Le plus généralement dans:les graines, les cakjika is, raison des principes immédiats qu’ils renferment, développent des gaz acides par leur décomposition rapide , tandis que les corps radiculaires et les Cas dégagent des vapeurs ammoniacales. >» L'examen des bourgeons qui ne contiennent que des feuilles. présen- tait. ; dit l’auteur, plus de difficultés, mais il conduisit aux mêmes résul- tats; c’est-à-dire que les feuilles et les extrémités des tiges les plus récem- ment formées ; cont talors une assez forte proportion de substances azotées pour développen pr t; par la rene des: pe gs zeux à réaction alcaline. nomi Ces faits, poursuit M. Payen, ont FE produits en so nettant à des épreuves sernblabl t formées des plantes grèles, venues danses os arides cd et dest terres nincültes en. pence et sur sis stini t “antaa ont mt que note a Et roma M: dé! Mirbél/ `» En réfléchissant sur les-causes d’une ‘aussi constante, je pee porté à croire que les liquides puisés daiis le sol et conduits: au:travers -des es dense vers les Langues des p ‘cocmsenen | mien mi 150 EE D D + a ue j’: 5 gs Š + See: e E plusieurs arbres et les popan” $ à Ps io j: a f pa R : PR n ' : we i ne D re à ES. Fee a l E M. F. ¢ rss Nre y rt 1% dise ce HO a : ne er ds HS + Ses) sé TM TIA aonig as os Tia obvoilss agii ei (873 ) » Ainsi donc , non-seulement les liquides nourriciers qui s'élèvent des éxtrémités itlioéllaites jusqu'aux dernières limités des parties ‘aériennes des plantes, charrient en fortes į proportions la matière azotée ; et Facenu- mulent dans tous les organes. naissants , mais encore ils la déposent sur toute l’étendue des conduits qu “ils parcourent et sans a aucune solution de continuité. Anot oi E » Les substances azotées qui président à à tous ces développements ne représentent qu’une, partie de l'aliment des. végétaux, les quantités utiles dépendent. surtout des proportions « d'azote contenues dans les „produits à récolter ; elles varient suivant que la plante doit être enlevée à certaines époques i son développement „avant ou après la formation de sa graine ; elle dépend enfin de la nature etde la Proportion des débris de la végé- tation abandonnés. surile sol. >ya sobre ft Mes de. re +” Riser loi et éd d'un appareil de sûreté pour tés chaudières ou rot: de vapeur; par M. P. Lormowr, officier d’artillerie. : °, Description et figure d'une soupape de sûreté mise en mouvement pa? un Tihu par M. LemartRe , ingénieur civil, à Paris. 5 L’auteur annonce que son appareil fonctionne depuis pradeda" mois sur une machine à Se aak à haute pression de la force ge 20 LAPS . Mémoire sur à 7 té ME OMS onor « annonce “que venir explosion des chaudi De END ET ma nde q (874 ) PHYSIQUE DU GLOBE. — Remarques sur la direction et l'intensité du magné- tisme terrestre.—Extrait d’une note de M. le capitaine DUPERREY. ` Bear te précédemment nommée.) « La lettre de M. Darondeau, insérée dans le Compte rendu de la der- nière séance de l’Académie des Sciences, me donne l'occasion de soumettre au jugement de l’Académie les faits suivants qui me paraissent devoir en- - tref cri MUSIQUE chose dans la récherche des lois du ge ter de la terre. s Daruni mémoire que j'ai eu Phonneur de ireàl'Académie des Sciences en 1833, comme dans le volume‘des Observations de physique dont j'ai donné un exemplaire à M. Darondeau avant son départ sur la corvette la Bonite, j'ai insisté sur ce fait remarquable, qu’indépendamment de mes observations , lesquelles-ont pu, en-822, ne pas avoir été faites dans les conditions les plus favorables, il résulte du moins de toutes celles qui ont été faitessur les côtes de l'Amérique dusud, de 1828 à 1830, par MM. King, Lutké et Erman, que l'intensité des forces magnétiquesvest généralement plus grande, à inclinaison magnétique égale , sur les côtes occidentales que sur les côtes orientales de ce continent. La raison de ce phénomène est fondée, suivant moi, sur ce qu | Tinclinaison. de l'aiguille aimantée, telle bservons, n est autre chose as. Ja relation qui existe entre la tion > forces du. magnéti ne rticale du lieu des observa- sm LTT du lieu est indépenc medh don se aup méridien maguetique, le mér est presque partout un petit cercle de 3 sphère (notamment s sur le continent de l'Amérique), rident que les lignes d'é égale inclinaison ne peuvent jamais être, dans toute leur étendue, des lignes d’égale intensité. » On sait qu’en Europe la boussole d'inclinaison, placée dans le plan verti- cal qui passe par la direction horizontale du méridien magnétique, présente à que í da kg à ie purne le limbe vertical de instrument 14 er = angle de déviation de cette nouvelle direction de Faiguille sera précisément la mes ARRET LEP (875 ) plan vertical du lieu et le plan du méridien magnétique qui tous deux passent par la direction horizontale du magnétisme. Or voici actuellement ce qui arrive lorsque l’on observe dans un lieu où le méridien magnétique est à peu près un grand cercle de la terre: si, après avoir placé le limbe ver- tical de la boussole d’inclinaison dans le plan vertical du méridien magné- tique, on incline ce dlimbe en le faisant tourner autour de la direction horizontale du magnétisme; l’inclinaison de l'aiguille diminue jusqu’à de- venir nulle lorsque le limbe de l'instrument est parallèle au plan de l’ho- rizon, auquel cas l'aiguille d'inclinaison vient prendre la direction de l'aiguille horizontale. En Europe toutes les inclinaisons du limbe de lins- trument sont des plans déviés par rapport au plan vertical; mais en Amé- rique, où le méridien magnétique est un petit cercle de la sphère, e'est le plan vertical qui devient le plan dévié; en conséquence l'intensité ho- rizontale restant la même, l’inclinaison et par suite l'intensité totale seront plus petites dans le plan vertical gue dans le plan du méridien magnéti- que, et la différence sera ] ide que la déviation et l'in- clinaison de l'aigu uille seront grandes; ; car voici da relation qui existe entre les éléments respectifs de. Hu dans ces deux „plans : » Soit-Ili n vraie; T l’inclinaison observée; A l'angle compris entre les deux plans, H et H les intensités vraies et observées : on a d’a- tang l cos T’ bord er I=- et ensuite H = T . + CHIMIE APPLIQUÉE. — Note sur la préparation "dune encre indélébile , com- _ posée conformément aux indications contenues dans les Rapports sur les encres et papiers de sûreté; par M. BEZANGER. | © (Commissaires, MM. Thénard, | re de à MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — — Géodésimètre de pe, opérations Aipa ERICQUE pere EE MM. Puissant, Lee céotocie. — Note sur un gisement de feldspath dans. la vallée d'Aragonet | (Hautes-Pyrénées); par M. LAGNEUL. _ (Commissaires, MM. Cordier, Élie de Beaumont.) . W Dilare nouveauxglobes terrestres sur lese u ls so! t tracés les résultats des découvertes les plus récentes en geograpl C ; MM. Boura, Mathieu. Ja an w ( 876 ) CORRESPONDANCE. Made Ministre des! Travaux publia de PAgicattint ét dé Commerce accuse réception de la lettre dans laquelle M. le Secrétaire perpétuel Vins: trūisaitdes progrès du travail de la Commission chargée de s'occuper: de la question des appareils: de:sûreté pour les machines à vapeur. M. le Ministre transmet en même.temps trois nouveaux mémoires relatifs. à ce sujet, adressés sp pani de rs Denis. (Voir aux mémoires ETS a er si, née pe. iè dr ss DE Détermihistion de certains adimi mentionnés pe dani | ciens auteurs ÿ : lettre de M. Vazror.. _ L'auteur, “aie cette lettre, s’est principalément attaché à ‘rechercher quelles sont les plantes dont il est parlé dans un petit Traité publié par Duchoul, en 1555, traité qui contient plusieurs faits relatifs à la bota- nique « du mont Pilat, p$ ex En. SE RE Qi l'Académie j jugerait utile de Je re en Ee, ‘dans l'intérêt de la science. M. Juuan iame ne. auteurs, ee i eiii y sico-médicales t SONENS apip six élèves. dela. Mission égyptienne, - M. Baudelocq . +9) ue adresse également un paquet cacheté, qu'il annonce être relatif à une nouvelle idée sur Part des s accouchements. E + L'Académie accepte les deux dépôts. re A 4 heures + , l'Académie se fi rme en comité La séance est levée à Sectes: rer : e rés os Sey Habs +3) gte "d : Pa i e et ren aia. Shore TEE s CAET p$ s aies w + rés $ 3 %4 K: Lan ie i sodais FY auia Tpi apm yao el aeol eD uni s sisihan À s Ta w aan 7A 2 1 CR an ke ARRAL aist za tage 2 - HE
o re amor: REI t La k ( 878 ) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. L’ Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres > Comptes rendus hebdomadaires des séances de l Académie Royale des Sciences ; n° 24 , 2° semestre 1837, in-4°. Rapport présenté à M. le Ministre des Travaux publics , de l'Agriculture et du Commerce; par M. H. Bourvon, suivi de considérations générales sur la ventilation forcée; par M. v Ancer; in-8°. Recherches sur le traitement et sur l’éducation orale et auriculaire des Sourds-Muets ; par M. Derrau jeune; Paris, 1837, in-8°. Traité des pansements et de leurs appareils ; par M. Geroy; 1° partie : Traité des bandages ; 2° édition , 1 vol. in-8° et un atlas de planches in-4°- Traité sur le Gaz et tous les appareils nécessaires à sa en; par M. Merre; Paris, 1837, in-12. = Dictionnaire des communes du département de l'Aisne ; par MM. Bayer et Leconte, Laon, 1837, in-12. Bulletin de la Société industrielle de Denon: n° 51, in-8°. Mémorial encyclopédique et progressif des Connaissances humaines ; 7° année, n° 83, novembre Rte Mémoire sur un cas l'h erma sé masculin és M. Lanoouz, Paris, in-8°. Notice brique - sur op vie et les travaux de Dambourney ; par M. J. Grrarnin, Rouen, in-8°. Description d'un nouveau procédé pour prévenir les explosions des chaudières à vapeur ; par M. F. Passor, demi-feuille in-4°. Études Pb gel sur le sang humain; thèse par M. Lecaxu, Paris, 1837, cueil de dissertation NF pl Etre Maladies de l'Orient et de l'Europe : 1°. rtatior pr rom u RE thèse par M. Mostara EFFENDI FL Sous one ED pe Sousx, moyenne Égypte; 2°. Essai antiasis des Arabes, suivi de pr itions médico-chi es ; IHAN í du grand Caire, moyenne ] te ; 3°, Essai sur les PE a Manal, hise. par M. Monammen Suskani, du Caire, Égypte ; 4°. Essai sur la Dyssenterie considérée comme endémique thèse par M. | ( 879 ) en Égypte, suivi de quelques propositions ; thèse par M: Monammen Cuaray RerAy de Tanta, basse Égypte; et 5°. De l'Ophthalmie externe et dé ses principales variétés , thèse par M. Monswmen Azx-Ei-Bacry, de Zaouit-el- Bagly, moyenne Égypte, Paris > mer. 7 in-4°. y De l'état stationnaire deta } p. turelle; par l M. Scnrz, Paris et Bruxelles, 1857, in-8. | Mémoires. sur les séries des: iini aux RS RE kaini ; par M. Smonorr, Kassan , 1852 , in-4°. | Researches... . Recherches cles Marées ; 8° série.— Sur la marche de la vague qui cause l'inégalité diurne-le lang des côtes de l'Europe; par M.W. Wnewez. (Extrait des Transactions anni mg 1837, in-{°, On the theory... Sur la théorie de la Lune ebsur les perturbations des planètes; par M. W. Lussocx, Londres, 1837, in-8°. . Guy's hospital. ... Compte rendu de la clinique de l'hôpital de Guy; publié par MM. G-H. Barrow et J.-P. , n°5, Londres, in-8°. The journal... Journal de la Société mms che. re de Londres; tome 7, 2° partie, in-8°. The quarterly Review , n° 118, octobre 1837, in-8°. i The Edinburgh new. .. . Nouveau Journal philosophique dÉ dimbourg ; n° 45, 46, septembre et ssh 1837, in-8°. The Magazine of. .. . Magasin de sciences populaires et journal des arts utiles , septembre, dovei et décembre 1837, in-8°. The London and.... Magasin philosophique de Londres et d'Édim- bourg , septembre , sonia décembre 1837, in-8°. Abstracts of.... Procès- erbaux des séances de la Société royale de Londres; tome 3, table par ordre de a tee de matières , pour les années 1830—1857 Re su a Minutes of.... Compte rendu sé s de s PTnstitution elas civils; pour l’année 1857, idat + 5e # The Athenœum, jai - octobre et novembre 1837, de Astronomische... . Nouvelles ps de M. ScRuMACHER, n°° 358 —322 » m-4°, Ueber den.... Sur le Pollen; par M. J. Frirzrcme, in-4°, avec treize planches coloriées, Saint-Pétersbourg , 1857. Sul ferro-cianuro.... Recherches sur le Ferro-Cyanure z id 2 de potasse et sur le Ferro-Cyanogèné; par M. Cexenerra, Milan, 1837, Sul sulfo-clorari….Sur les Sulfo-Chlorures et sur la Pa - mercure 117 w C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V, No 25.) “er tome 3 sbyémilire 16 7> z APE La, Archi médicales; 3e sé Journal des Cor 1857, in-8°. ES ed : di tome 5, n° 5o. | Gazette des hipiaus, a% 145147. ~ COMPTE RENDU. | DES SÉANCES ` DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. SÉANCE DU MARDI 26 DÉCEMBRE 4837. PRÉSIDENCE DE M. MAGENDIE. = meee EREET PP Ce di + j E te LE + SSSR or | IRES ET COMMUNICATIONS DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L'ACADÉMIE. CHIMIE APPLIQUÉE. — De la nature et de la cause des taches qui se pro- duisent sur des étoffes de laine pendant que l'on fixe , au moyen de la vapeur, les matières colorantes qu'on y a imprimées ; par M. CHEVREUL. Introduction. « Tout le monde connaît l'extension que l'impression sur étoffes de laine a prise dans ces derniers temps, et prévoit que, loin de se restreindre, elle s’accroîtra encore davantage au détriment de la fabrication des toiles peintes; parce qu’en effet le coton, matière première de ces derniers tissus, est bien moins convenable que la laine pour les vêtements dans nos climats humides et de température variable. | » L'impression sur étoffes de laine diffère de l'impression sur toiles de coton, en ceci que les matières colorantes ou leurs principes immédiats se fixent à ces dernières par l'affinité et la cohésion agissant soit au sein de l'atmosphère, soit au milieu de l'eau à des températures diverses, tandis que les mêmes matières se fixent à la laine, par les mêmes f prces à la vérité, mais agissant sous la double influence de la vapeur et une 118 C. R. 1837, 2€ Semestre. (T. V, N° 26.) CEREA petite quantité d’eau liquide qui humecte la laine. L’étoffe soumise à ces influences est placée dans une cuve où arrive un courant de vapeur dont les premières portions se condensant par la basse température de la laine, donnent à celle-ci le degré d’humectation nécessaire au succès de de ration. » Depuis long-temps je projetais an travail sur le fixage à la vapeur + matières colorantes aux étoffes. Des expériences , faites très en petit à la vérité, avec les faibles moyens La étaient à ma disposition, m'avaient conduit à rapprocher les phé ènes du fixage de quelques-unsde ceux de la - cuisson des aliments, ou, en termes plus généraux, m'avaient condisiet à voir dans le fixage une opération ing tielle. dont l’examen scientifique des phénomènes que présentent des mati ères d'origine organique en contact avec des matières minérales, devait lise par-là même des phénomènes qué présentent les matières purement organiques, à des phénomènes de modification de propriétés ou de transformations qu'éprouvent des corps purement minéraux soumis à l'influence de températures déter- mminées. Mais cet examen pour donner des résultats incontestables de- vant être fait moins en petit que les expériences dont j'ai parlé, et exi- geant impérieusement des appareils que je ne pouvais me. procurer avec les faibles ressources dont je dispose aux Gobelins pour mes recherches et les frais de mon cours, fut, malgré le désir que j'avais de l'entre- prendre, ajourné aux prepiers mois de l'année 1836 époque où consulté par- un. des’ plus -hab sur.….étoffes de. laine, du départe- ment de la Seine, M. Despruneaux de Saint-Denis, je crus, comme profes- seurde chimie appliquée à la teinture, ne pouvoir plus différer davantage - de rechercher des moyens propres à éviter des accidents qui ont commencé à se produire dès 1834 dans l'impression des étoffes de laine et qui encore dans ce tôment à oh la POP essais nne belle nes et voici comment : > ut > Un marchand de nouveautés achète des pièces de laine écruis, i i kes Fio ( 885 ) ne peut vendre ‘ses étoffes tachées, ou s'il les vend, c'estià perte. Il s'en prénd done à l'imprimeur, qui bia rendu des pièces tachées; d'un autre côté lin ayant: la n qu'il a conduit :ses : sopé- rations ‘absolument de'la même manière que-celles qui ont eu un succès complet, accuse le blanchisseur d’avoir soumis les étoffes à des procédés qui, s'ils ne donnént päs lieu PERS à n p y despèroat lieu plas tard-dans l'opération du fixage. > » Je mets sur lebureau des étoffes étécs, afin qu'on se: use une idée-du PEs pei pe ètre Sep EANA n circonstances dont je viens de parler: t via » M. Despruneaux m’ayant consulté sur la cause de ces ngili mit à ma disposition un très grand nombre de pièces imprimées tachées , et daprès le désir que je lui témoignai d'avoir une pièce qu'il passerait à la vapeur sans y avoir imprimé aucune matière , il me fit remettre, quel- ques jours après sa visite, une AS de she (étoffe dont la chaîne est de soie et la trame de laine), sur l: ‘la vapeur avait développé des taches d’un jaurié=rou* grisâtre. J'en présente un échantillon à lA- cadémie, Je venais de réténnaltre l'identité de la matière de ces taches et de célles qui ëtaient sur les étoffes imprimées, lorsque-je reçus la visite d’une personne qui avait été nommée arbitre dans une contestation élevée entre M. Despruneaux, un blanchisseur et un marchand de mou- veautés, au sujet des étoffes mêmes que j'avais éxaminées. Cette per- sonne m'ayant demandé des renseignements sür Faffaire qui lui était soumise , je lui fis part de ma position à l’égard de M. Despruneaux, et je lui dis que je n’en donnerais que du consentement des trois parties intéressées. Ce fut alors que je crus, pour éviter toute réclamation, déposer à l’Académie , le 11 avril 1836, un paquet cacheté-renfermant le travail que j'avais fait šur les étoffes de M. Despruneaux, et plusieurs observations sur le fixage. Mais ce que je craignais n’arriva pas; je wen- tendis plus parler de cette affaire. Le 17 mai 1836, je fus nommé, par le Tribunal de commerce du département de la Seine, conjointement avec MM: Gay-Lussac et Legentil, arbitre-rapportèur, dans tme contestation élevée entre M. Paulin, marchand de nouveautés, M: Barbet dé Jouy, et MiMe: êteur. A peu près dans Ce temps, MM. Du- long; Clément-Désormes, ae etc., reçurent du Tribunal de com- ( 884 ) dè ma volonté ayant retardé jusqu’à ces iini jours le dépôt au greffe du rapport signé par MM. Gay-Lussac ,. Legentil et moi, ce n’est que depuis avoir fait ce dépôt que j'ai pu, sans manquer à ma mission d'ar- bitre-rapporteur, qui est maintenant accomplie, donner au résultat de mes recherches une publicité à laquelle j'attache la plus grande impor- tance, parce qu'il intéresse au plus haut degré l'art d'imprimer les tissus de laine’ et la sûreté des transactions commerciales et industrielles. C'est cette conviction qui ą été le motif des détails dans lesquels je viens d’en- trer; l’Académie la partagera, j ‘espere, lorsque j'aurai exposé mes expe- riences et leurs conséquences, qui mettent enfin un térme à l’état de choses que je viens de signen et gri n’a que trop duré. . ARTICLE i À. Recherches sur la nature des taches. » La matière des taches-est du cuivre dans un état que je ne détermine pas maintenant ; mais qui est probablement celui d’oxide, et dans certains cas, celui dé sulfure. j » Le- chålis de M. Despruneaux a été découpé de manière à isoler les parties tachées de celles qui ne l’étaient pas. » Quelques grammes des premières 2 TER laissérent une cendre contenant une quantité notable de cuivre , tandis que les parties non ta- chées i nt laissèrent une cendre qui ne paraissait pat contenir de cuivre, où, si lon en trouvait , c'était une trace. l Si l’on i rait de 5o à 100 grammes de châlis non taché, on trou- vait lors une quantité sensible de ce métal. >» La conséquence de ces expériences est donc que les tique contien- nent beaucoup de cuivre, tandis que la partie non tachée men intent que-très peu. __. » Si Hi traite comparativement à froid par l'acide hydroschlorique ST , Parmi : C laine té pendant impr ` ( 885 ) sion, je présente deux échantillons levés sur une des pièces qui ont cté le sujet de la contestation où J'ai été APR en: uns d'arbitre SP porteur. » Le n° : est l’étoffe mn né it ee. | » Le n° 2 est l’étoffe tachée qui a .été détachée par une macération de 12 heures dans de l'acide hydro-chlorique étendu de 9 fois son volume d’eau; l'acide décanté et évaporé a donné un résidu cuivreux , tandis qu’on en a, trouvé à à peine par une expérience comparative faite sur un échan- tillon non taché de la même pièce. ; .» Les taches cuivreuses sont très adhérentes au tissu. La matière qui les produit a donc été bien réellement fixée par la vapeur. On en a la preuve lorsqu'on cherche à y reconnaître la présence du cuivre à l'aide du cyano- ferrite de cyanure de potassium acidulé. La couleur propre au cyano- ferrite de cyanure de cuivre, qui est caractéristique et si vite développée lorsque le réactif qui la fait mire est en contact avec une étoffe impré- gnée d’un sel cuivreux x qui n’ a point été soumise à la vapeur, ne se déve- _ loppe qu'avec unes > lente pt les taches des étoffes de laine et en- core la couleur n° role; mii piam a Il existe cependant un moyen de faciliter la réaction, c’est de plonger létoffe tachée dans une eau de sous- carbonate de soude, avant de la mettre en présence du cyano-ferrite de cyanure de potassium. » Le seul métal qui accompagne le cuivre dans la matière des taches est une faible proportion de fer : j'y ai en vain cherché la présence de l’étain et celle du plomb. ARTICLE II. B. Recherches de la cause qui ; fait apperolle les taches. _» La cause qui fait apparaître les taches est bien certainement la vapeur, car des tissus de laine imprégnés par moi de sulfate de cuivre, d'acé- _ tate, etc., ont pris par son contact des couleurs variant du jaune-roux léger * au roux-brun , suivant la proportion du sel cuivreux ; et en outre, ces tissus se sont comportés avec les réactifs de la même manière ph les tissus tachés dans les ateliers du commerce. : ARTICLE 111. È : Recherche du cuivre dans les tissus de laine du commerce, avant leur passage, ES à la vapeur. x C'est ee après a s moi fa it 1 S AR `, B), M. Paulin me aiae de nouvelles pièces athées à ii ressic L ( 886 ) pièce de laine qui avait été blanchie par son blanchisseur : c'était la pre- mière occasion , depuis le commencemént de mon travail, que j'avais de me livrer à un examen de ce genre. En voici le résultat. » En regardant avec attention ce tissu, on aperçoit dés raies topitudi- nalés qui nt une légère teinte verdâtre sur un fond moins colôré: Ces raies sont semblables à celles qui forment les taches sur certaines pièces impri- » Je mets un échantillon de ce tissu sous les yeux de l’Académie, et f'y joins des échantillons numérotés pa 3, 4 5, si 7 8, 9 - ont ses soumis aux expériences suivantes. s Le n°2, plongé dans de ee tenant un peu de joerei dë cyane c ré comme on Te voit, Ka le Be rente de cyanüre de cuivre qui s’est formé. iii » Le n° 3, plongé dans l'eau acide bydro-sulfirique, s’est pese en gris-roux par du sulfure de cuivre. ” » Le n°4, plongé dans l’ammoniaque étendue d’eau, s’est aiad coloré en bleu; mais K à | peu cette CAUSE a a disparu, et LAS tissu $ est coloré en. brun. _» Le n°5 à pris, sous ritini de la vapeur d’eau, la couleur d’un jaune- roux que prennent les étoffes de laine imprégnées de solation cuivreusè lorsqu'on les soumet au contact de la vapeur. _» Le n° 6, traité par Peau froide, a cédé au liquide un sel double cui- vreux, du sulfate de chaux, du sulfite de ‘soude, n Ai ah de so- dium, etc.; le tissu a perdu so à » Len 7: a AS par l’eau bouil nte , et celle-ci a QUE lente bouil-- lante. Le issù à pris ù une ‘couleur Wett raient due au cuivre. » Le n° 8 a été traité comme le précédent; mais le tissu n’a été retiré de Peau qu’ après s son Lg bem Ce tissu est be coloré ré le F e nrociite SA nont ya tout - | apte d'aide hyäro-chlo- x > a cyanure de pónüsiihm - Afurique , lammoniaqn seulement en les appliquant immédiatement au dsi mais en les ones me sa: Lrrernts sur ce dernier. bc : 887) » 2°. On peut enlever le sel cuivreux au tissu avec l’eau pie” d'acide hydro- -chlorique. Ines on PETA ICE » 3°. On peut enlever ie sel cuivreux, sinon en n totalité r du m moins pour la plus grande partie, au moyen de l’eau froide; si ce. liquide était bouil- lant, une, partie dusel serait. dissoute, mais. une autre, plus ou, moins grande, se fixerait au tissu. et le colorerait, C’est ce que les expériences des numéros 6,.7.et.8,.qui ont été faites comparativement, avec les mêmes proportions, d’eau, démontrent parfaitement. .»,Ce, n’est, point dans le département de la ne AE à dati que des taches ou une coloration en Jaune-roux plus ou moins unie ont apparu sous, l'influence de. la vapeur ; les mêmes accidents viennent d'arriver à Mulbausen , ainsi que le constate une lettre datée du 17,noyembre der- nier , que m'adresse un des plus habiles indienneurs de France, M. Daniel Kocili- Schouch, et dont je vais citer quelques «Je viens, mon E Monsieur, Aeran ` o. bons télés Voici le fait : ~w `» nous commençons à i sur. lai etiln rrive sauvent que le i - AE ESS A Nep #3 PS P . x Ag pendant y £ “is ». vaporisag 1 pen idant cette teinte es st uniforme sur, toute. la. pièce. et PME i 4 2°} gs ie. » dekt nuance lon B | , quoique avant. l’action de la »: vapeur; le-tissu fat d'un: assez beau. blanc, tel que l'échantillon A. Nous » ne blanchissons pas nous-mêmes; les- tissus nous arrivent, spas de » Paris. Haini LE j ilog ati JLI sis 4 Hii ; : » I me fait part de différents essais PR a tentés pes nat cette coloration; mais en vain. Enfin, il me demande s’il ly a un. Manon pré- venir:les taches dans-les fonds à teintes claires: : i » Je me suis empressé de soumettre à des essais ga échantillons que ma fait passer M. Kœchlin-Schoucli, et que je permet à l'Académie. » Tous les deux contiennent du cuivre... s: » L’échantillon marqué A’ est un fragment de T'échantillon Api dossier quel la présence d'un sekcuivreux-est aceusée par la teinte: pie que lui a donnée le cyano-ferrite de cyanure de potassium. : ~ .» L’échantillon A, qui n’a point eu le contact de la vapeur, a été im- prégné d’une solution cuivreuse avec tant de soin, qu'il est parfaitement uni, et la proportion du résidu cuivreux bleuâtre a été si heureusement FES que la feinte rousse naturelle à à la laine est ne neu- ( 858 ) couleur en est uniforme, c’est une conséquence de l'uniformité avec la- quelle la solution cuivreuse a imprégné le tissu. » Si l’on compare la pièce blanche de M. Paulin avec des portions de cette même pièce, qui ont été soumises à des réactifs dont l’action s’est accom- plie sans dissoudre ou déplacer le sel cuivreux , et avec la portion qui a été soumise à la vapeur, on verra que toutes les inégalités de couleur ou les ta- ches ont la même forme, la même disposition ; qu’en conséquence , si les étoffes présentent des taches après leur passage à la vapeur, c’est que le sel cuivreux s’est répandu inégalement dans le tissu, soit faute d’un mélange uniforme dans la solution, soit que la laine du tissu; n’étant pas homo- gène, a des parties: douées 2 à Dues E ese Hune à s'unir aux corps qa: on = LA mi ARTICLE iv. D. Dans quelle intention a-t-on imprégné les étoffes de laine d'un sel cuivreux ? » Je dis, sans hésitation, que ce sont les blanchisseurs-apprèteurs qui ont ajouté aux tissus de laine le sel cuivreux que j'y ai retrouvé; rais ils lont fait sans intention de nuire, parce qu’ils ignoraient l'effet de la vapeur d’eau sur ce composé. Quel est donc le motif qui les aconduits à le faire? Il est facile à trouver , lorsque l'on considère que la laine a une couleur jau- nâtre , qu’il est plus difficile de fairé disparaître que la couleur des étoffes de coton écrues. Dès-lors , au lieu de soumettre les tissus de laine à l’action suffisamment prolongée de l'acide sulfureux, poor le blanc le plus pur qu’il soit possible d'obtenir par ce procédé, ona recouru à un sel cui- vreux qui, par sa couleur bleue, pnentiatie ’œil rou: aai laine, comme le ns" onts EST SPP a pa ARTICLE : V. "E D h d'étain ‘aqueux appliqué sur les tissus de Es peut donner Len à à des taches d'un jaune orangé moins roux ou moins brun: que celles qui sont produites | les sels cuivreux, ge" Les és. qui en ont été Pre sont soumises à + ion de IAT: RNE â tain, on pass desas un fer cha, des taches d’un jaune orangé se manifestent. » ‘Avec ces données on explique F PRESS de diki semblables sur des a le pudi ré . tion complète à à ce sujet. ane de en 1 soit, je crois is que la publicité donnée Š ( 869 ). flanelles du commerce qui furent passées:sous un cylindre chaud;;# Jouy, dans les ateliers de M. Barbet, flanelles dont j ie SALES dé ue je dois à cet industriel. » Ces taches résultent de la réaction du soufre i la Tiie sur r le Seche rure d’étain humide. » Car après avoir lavé la. flanelle à à l’eau froide, j'ai trouvé dans.ce li- quide du perchorure d’étain, j'en ai séparé le métal à l’état de persulfure au moyen de l'acide hydro-sulfurique, et le persulfüre converti en :proto- sulfure, puis en protochlorure, n'a donné du pourpre de Cassius avec le chlorure d’or. En outre, la flanelle tachée, traitée par l'acide hydro-chlo- rique, a été presque entièrement décolorée; et il y a eu émission d'acide hydro-sulfurique et dissolution d'étain. » Enfin, ce qui démontre dans la flanelletachée; un excès du composé détain qui préexistait avant la sulfuration, c'est la couleur foncée jaune orangée; qu'un morceau de cette flanelle a prise dans une gs d'acide hydro- prie D ns M le xpér dstrislé qui sont den de dr à cha des Angles. le moyen + Ÿ 14 & A PA COL = ienasi flanelle Mapredve dont: je parle, pour s'assurer qu ‘elle ne contient pas de paoe q étain, si l'acide Baie aes ne la colore pas. ARTICLE VI. F. La laine en fl destinée à l'usage de la tapisserie, ME étre mélée de. matières mé- talliques qui lui donnent la propriété de noircir , soit spontanément par la réaction du soufre: qui est un des éléments de la laine ordinaire, soit par l acide A as t rique qi . se trouver dans Pamosphère « où aux est pisti : » Depuis six miis durent jaiété; assez preas onsult par plu- sieurs personnes, qui font le commerce de détail de la laine filée à Tusage de la tapisserie, afin de savoir la cause de la couleur brune que des laines qu'elles avaient vendues prenaient au bout de quelque temps. Je ne tardai point à reconnaître dans ces laines et dans plusieurs autres échantillons du commerce de Paris, la présence de matières métalliques, car il ma saffi de les ETES une atmosphère d'acide hydro-sulfurique pour les voir brunir -Ilma paru que le sulfate de plomb est la matière quia STE > dans tous les cas, un co assez de matière à ma € G B, Pas Sa nes) 119 quémmen täa laine; oni amas je n’ai pas eu toujours, 4 LR ( 890 ) à ces fai et au po facile qm je propose pour reconnaitre la laine mélée à d capables d’y aeneis une couleur irant, 11217 2% es de nouveaux abus. ARTICLE VII. Réflexions sur quelques points de l'industrie dont la laine est la matière première. » Parler des recherches de précision sous le point de vue de leur utilité au perfectionnement des procédés des arts, serait traiter un lieu commun; mais insister sur leur opportunité relativement à dés affaires contentieuses portées devant les tribunaux de commerce ou des conseils de prud'hommes, ne sera point hors de propos à la fin du mémoire que je viens de lire. Les affaires auxquelles j je fais allusion , concernent des objets manufacturés qui, ayant passé par plusieurs mains indépendantes, sont assez défectueux pour perdre beaucoup de la valeur vo auraient , s'ils réunissaient les qualités d'une bonne fabrication. » Comment juge-t-on les contestations élevées à leur sujet, lorsqu'un examen scientifique n’éclaire pas les juges, et malheureusement, à ma con- naissance, c'est le eas ordinaire? Presque toujours on compense le dommage entre les parties intéressées. Est-ce là de équité, lorsqu’ il py a qu'un seul auteur du dommage? Je ne dis pas un coupable, car je n’admets ni fraude ni envie de nuire dans les affaires qui me suggèrent ces réflexions, et je vais plus loin, je demande d’après quelle loi condamnera-t-on un industriel qui, par exemple, aura azuré des étoffes : avec un sel euivreux, dans le cas oùil prouve qu'il ig ignorait non-seul priété ue possède ce sel de colorer la laine frappée par la vapeur, miis “encore re l'usage qu'on voulait faire pour l'impression des étoffes qu’il a azurées par ce procédé? Ce qui ressort évidemment de ce travail, c’est qu’une fois qu’il a été constaté que des taches développées sur des tissus de laine pendant l'impression, sont dues à du cuivre, et que les tissus contenaient ce cuivre avant qu'ils fussent dans l'atelier de Fimpri j celui-e ri. ne peut être passible d’aucun.dom- n:Èrt 2 à à De en a =S” o - »A à Feste, on ne peut se de a à espérer sua. ua: ont été la suite de per des sels cuivreux dans l'aaurage des laines depuis 1834 jus: u'a ce jour, et qui o de si gran Is dommages , que je mose en indi- is cs reproche d’exagération, ne se reprodui- ~ ront plus dès. ga ce travail sera connu des industriels auxquels il s'adresse ba spécialement. ( 897 ) - > J'ai parlé de recherches de précision au sujet de celles quim’ont conduit aux Re aia que je viens d'exposer; en lisant les résultats auxquels je suis arrivé dans l’ordre où ils sont énoncés on pourrait croire qu'ils ont dû se présenter facilement à l'observation, et qu’il n'a fallu que des expériences courantes de laboratoire pour les obtenir ; mais on se tromperait beaucoup, et tous ceux qui ont recherché à déterminer rigoureusement la nature de matières fixées sur les étoffes, soit comme colorants, soit comme mordants, sauront apprécier les difficultés dont je parle, surtout quand je leur dirai que les résultats principaux de mon travail ont été déduits d'expériences faites sur des quantités excessivement faibles d’étoffes , et que je mai pu que long- temps après les avoir faites disposer des quantités de matière qui m'ont permis de répéter en grand les premières expériences. CE CSS » Si je ne craignais pas d’abuser du temps de l’Académie, je ferais quel- ques remarques sur l’usage des réactifs, non en général, puisque j'ai eu l'occasion de l'en entretenir déjà, mais spécialement dans le cas que je traite; et je m’attacherai | à développer toutes les conséquences de ce fait, par exemple; qne l'emploi du cyano-ferrite de cyanure de potassium qui accuse très promptement la présence d'une quantité faible d’un sel cuivreux dans une étoffe de laine, peut ne pas l’accuser dans la même étoffe passée à la vapeur, par la raison que les états différents dans les- quels un même corps est susceptible de se trouver engagé avec un autre, modifient extrêmement la réaction d'un troisième employé comme réactif du premier. (Je présente à l’Académie deux échantillons d’étoffe azurée par un sel cuivreux, dont l'un a été passé à la vapeur, et lautre ne l'a pas été. Tous les deux ont été ensuite plongés pendant vingt- quatre heures dans un bain de cyano-ferrite de cyanure de potassium acidulé; le premier est bien peu coloré relativement au second. } » On a vu l'inconvénient qu'il y a qu'un produit comme les tissus de laine, soient successivement soumis” à des procédés qui s’exécutent dans deux ateliers absolument étrangers l’un à l'autre, et, sans doute, on aura fait la remarque que si le même industriel eùt blanchi, apprèté et imprimé les mêmes tissus, il aurait eu bien plus de chances pour s’aper- cevoir du mauvais effet des sels cuivreux dans l’azurage, que men a eu. l'imprimeur dans létat actuel des choses où son industrie est indépen- dante de celle du blanchisseur. k industriels concernant { 892 ) car cette indépendance de procédés, que l’on doit prendre comme un fait de l'état actuel de l’industrie, donne lieu à des difficultés plus` ou moins grandes qui ne se présentaient pas, ou qui ne se présentaient que bien rarement autrefois , ME 06 ce Fe est si — a as ne faisait qu’un seul tronc. » Je reviendrai, au reste, sur ce nijeti lorsque j je moccuperai spécia- lement de la laine DE: comme matière premiére de Le arts.» BÔTANIQUE. — fleur gigantesque de l'Amérique tropicale. 4 «M. Benjamin, Delessert communique à l'Académie une notice accom- pagnée d’un dessin colorié , qui lui a été envoyée par le professeur Lindley de Londres, sur. une magnifique plante aquatique découverte dans le fleuve Berbice de la Guyane anglaise, par M. Schomburgk, et à laquelle il a dohné le nom de Victoria regia , en l'honneur de la reine d'Angleterre. »Cette plante est remarquable per la grandeur de ses feuilles et de ses fleurs as les premières ayant jusqu’ ’à 18 pieds, et les fleurs 4 pieds de cir- conférence, pe dessin mis sous les ; yeux, de Mrs représente quel- cées, et se rappr 0 l'Inde dont les voyageurs ont ane aes et qui, comme elle, offre Dci PE Sn Ei genre e N Nympha ci Ne par po calice et sa ee qui se es et se séparent du, tube persistant. sons k forme ai coupe épineuse. » Cette plante pourra offrir de l'i intérêt sous un autre point de vue : c'est "ae est sinon 1 la même, du moins une espèce très voisine d’une | aquatique déci juvert e,ilya Lea de dix Le dans les eaux d'une „qui, à ce que le la section a APET à PER Fe (895 ) recueillie par M. d'Orbigny, et qu'il doit à ce voyageur. Cette belle N Nym- phéacée, qui croît dans les eaux des environs de Corrientes, ne paraît pas différer d’une manière notable de celle que M..Lindiey vient de dé- crire; mais elle a fixé-depuis long-temps l'attention des habitants de ce pays, par ses graines farineuses, grosses comme un, petit pois et très nombreuses dans chaque fruit, graines qu'ils emploient comme substance alimentaire, ét qu’ils désignent sous le nom de mais d'eau. % __ " RAPPORTS. este sur un mémoire de M. PERRONNIE) u ayant TA la řecherche -dela fa la a pts convenable à “donner aux an de ch sie oinsot et moi, de lui f tx ort.su mémoire, de. M. as M ayant pour of jet de Lie yi rcher aa plus. convenable à. d donner au versoir de la charrue. ‘w On sait que le travail de la charrue consiste à couper à la surface du sol une tranche de terre à section rectangulaire, et à renverser cette tran- che.en la faisant tourner, ou plutôt en la tordant d' ün peu plus d'un angle.droit, pour la rejeter sur la tranche voisine, de manière que la face qui était d’abord énydessous au moment où la terre a été coupée réviénne PresgH Si: dessus... ziak opérat SA celle qui consiste à couper le sol, s'exécute au moyen. de. deux inuman, tranchaglé, , l'an er coutré, qui fend la terre verticalement, et l'autre appel | ape, hori- zontalement à la profondeur re » Le prisme de terre à section rectangulaire que le système dé” ces deux « couteaux sépare du sol, devant être retourné avant d'être reposé, cette seconde opération s'exécute au moyen d'un appendice appelé oreïllé ou versoir, qui s'ajoute au soc ou couteau horizontal. Tl consisté en une ne gauche exécutée, soit en Be qu , soit en tôle, qui se idée 4 de sb qu'a cé quel abandon a pôser s versée. ` g adasa sb pme 10 ( 894 ) » On a fait déja quelques essais pour déterminer la forme à donner à la surface du versoir. Les premiers sont dus à Arbutnot, membre de la Société royale de Londres. Ce savant a publié, vers 1774, un mémoire sur ce sujet : la surface qu’il adopte est d'une description assez compli- quée pour qu’on ne puisse la donner sans le secours d’une figure; mais comme le choix qu’il en fait n’est fondé sur aucune considération théo- rique, qu’il ne semble avoir en vue que de chercher une forme régu- lière se rapprochant le plus possible de celle que l'usage avait fait adopter, il n’est pas absolument nécessaire de la décrire ici. » Plus tard, vers 1800, le président Jefferson proposa de former le versoir d’une surface gauche engendrée par une droite, qui se meut en s'appuyant sur deux droites directrices. » M. Hachette, dans un numéro du Bulletin de la Société Philoma- tique , a ramené la construction de ce versoir aux règles de la Géométrie descriptive; il a montré que la surface indiquée par Jefferson était le paraboloide hyperbolique: Cette forme de surface paraît avoir été Šénéra- lement adoptée depuis sous le nom de versoir de Jefferson. » Dans le mémoire qui fait Pobjet de ce rapport, M. Perronnier montre que jusqu’à présent, on m'avait pas bien compris le problème qu'il s’agit de résoudre par.le choix de la forme du versoir. Il explique fort bien comment la résistance due à la seule action du versoir, se compose de deus panici, Tune provenant de la torsion qu'il faut faire subir à la ranche de terre pour la renverser, et l'autre du frottement de cette tranche le long de la surface du versoir. La première résistance lui paraît devoir être la plus petite possible, en adoptant une surface hé-- liçoïde, ou, en d’autres termes, une surface de vis, laquelle est en- gendrée par une droite myi tourne autour d’un axe, en s Lim le long _de cet axe. réa ne. paraît pas devoir varier sensiblement , soit cette formée ou celle de Jefferson ; ainsi tout porte à croire Se doit être la pue rl une erta aine Tonguew Fab tranche s'étant, pour la surface “élicoïde par l'action de son propre oag elle peut continuer à y glisser sans être obligée de se tordre de nouveau et de changer en rien l’état respectif de ces parties, ce qui mar- rive pas lorsqu'elle glisse sur une surface gauche. Sous ce point de vue ( 895 ) hous pensons donc, avec l’auteur du mémoire, que cette surface héliçoide doit être celle qui convient le mieux pour le versoir de la charrue. » Quant à l’inclinaison à donner à l’hélice extrême, il y a un point convenable à saisir; mais la théorie devient impuissante pour le déter- miner. On aperçoit en effet que d’une part plus cette inclinaison sera faible et moins chaque élément de la tranche de terre aura à se tordre pour s'appliquer sur le versoir, et par conséquent moins il y aura de ré- sistance par l'effet de cette torsion. Mais, d’une autre part, cette faible inclinaison de la surface héliçoïde obligeant à rendre le versoir d’une lon- gueur plus considérable , puisqu'il doit toujours faire tourner la tranche de terre d’environ un angle droit et demi ; il en résulte un accroissement de frottement du versoir contre cette tranche. Il y a donc dàns le choix de la longueur du versoir un point de minimum de résistance qu'il faut atteindre. Il y a aussi pour la largeur du sillon un point à saisir pour rendre un minimum le travail nécessaire au labour d’une certaine étendue de terrain. Cest à en see “mia gi il Lies de guider dans le choix de < ces éléments. dE 5 nnie: SER Ci Pamass mémoire, propose de se ` rapprocher autant que possible des dimensions principales qui sont adop- tées pour le w versoir de Jefferson. C'est en partant ainsi de ces dimensions _ qu’il donne le procédé que doit employer l'ouvrier pour construire son versoir, et qu'il montre que son exécution ne peut pas être considérée comme plus difficile que celle de tout autre, qui sera construit d'après des règles géométriques. Sans doute que s’il en était autrement, et s'il y avait trop de complication pour l'ouvrier à exécuter cette surface héli- çoïde, l'avantage qu’elle peut présenter sur la surface gauche de Jefferson ne mériterait pas d'être indiqué; mais la forme que propose M. Perronnier ensons avec lui qu'il est à désirer ; 1 Hu qe Pie PSP PS LA M P semé à 1° ience. La résistance qu'offre le labour dépend de trop de circonstances pour que la théorie puisse suffire pour prononcer; mais au moins ne doit-on pas rejeter les indications qu’elle fournit pour se guider dans quelques essais peu dispendieux. Une légère économie de force n’est pas à négliger dans un travail aussi multiplié que celui du labour. Rien de ce qui ton à cette industrie mère ne doit être négligé. » M. Perronnier, qui a étudié dans une des écoles pratiques d’agricul- culture les plus renommée. , montre dans son mémoire qu’il est familia- risé avec la pratique « dec et art ; aussi ne fait-il 2 à la théorie qu rs jat qni t ( 896 ) lui convient. Celle qu'il développe: sur la résistance qu'offre. le-labour nous a paru exacte et digne de fixer l'attention des praticiens. : » En conséquence; vos Commissaires pensent que le travail présenté par M. Perronnier mérite l’encouragement de Y Académie, et qu’elle verrait avec intérêt son auteur faire des Mg à propres à vérifier pompir ment sa théorie, » Rapport sur un Manuscrit de M. Macquarr, de Lille, contenant la description et les figures des insectes exotiques à deux ailes. ( Commissaires, MM. de Blainville , Duméril, rapporteur. ) « Nous avons été chargés, M. de Blainville et moi, de rendre compte à p Académie d’un travail manuscrit de M. Macquart, de Lille, et qui est uniquement consacré à la gs en des insectes diptères exotiques et peu connus. » Les insectes qui n’ont que euri ailes membraneuses sous leur: dieb état, forment véritablement un ordre tout-à-fait distinct, nom par cette simple “considération qu'ils sont diptères, mais parce qu'ils diffèrent-de tous les autres animaux de leur classe, : ml la structure de leurs organes , ` eten particulier, parce qu'aucune des espèces, sous l’état parfait, ne peut se nonii? de matières solides, étant privée de mâchoires; et surtout par les modifications singulières que nous offrent leurs larves, toujours sans O et qui ne filent pas de cocons au moment où elles doivent éprouver leurs transformations Pers se es se en pere motiles ou le eE Sari ana ne og brut E Do le l'étude de cet é ordre d'insectes. IL: a pobli, sur ce sujet, uw grand nombre de ditiron ceux de la Société royale des Sciences de Lille, ainsi qu'un ouvrage très important dans l’entreprise des Suites à Buffon; qui a'pour titre:Æistoire naturelle des Diptères. Il essaie de rendre un nouveau service à l'entomologie ; en faisant connaître Lee diptères étrange ers à l'Europe, qui n’ont pas encore été décrits et ‘il était fort dif- dexpouvoir observer dune Hague, » 1 est vrai que M. Wiedmann avait déjà puhliódikiiik iam: Lx assez gr md me de ces diptères matia t pu en voir que ( 897 ) recueillies dans toutes les parties du monde. Ces recherches devenaient d’ailleurs très importantes, sous le point de vue de la distribution géogra- phique des espèces, et de leur répartition sur les différentes régions du globe. Elles, nous montrent, en outre, les analogies singulières qui existent dans les formes et dans les mœurs des diptères de nos contrées, comparées a celles des espèces du même genre, qui se rencontrent sous les climats les plus différents. » L'auteur a fait précéder son travail de considérations générales sur cette partiesde la science entomologique. Nous y avons retrouvé une sa- vante énumération et une appréciation raisonnée des ouvrages des natura- listes qui se sont occupés des mêmes études, avec l'indication des principaux voyageurs qui ont enrichi nos musées par leursrécoltes;en y joignant sou- vent leurs propres observations. Il cite, en particulier, les naturalistes fran- çais dont les envois ont été les plus utiles, et les grandes collections dans lesquelles il a obtenu de très grandes facilités pour y puiser les matériaux de l'ouvrage qu” ila a so mis t de l’Académie. On trouve dans Pin- troduction, un aj rçu des principales modifications que les diptéres exoti- ques sembleñt présenté dans leurs formes extérieures. et dans leurs organes. M. Macquart a eu soin d’ indiquer quelles sont chez nos espèces in- digènes, les premières traces des anomalies vraiment fort curieuses qu'il décrit dans les insectes exotiques correspondants, et qui ne sont réelle- ment que des augmentations des mêmes formes, en apparence exagérées, mais parfaitement reconnaissables. Il nous serait difficile d’en donner une idée exacte à l’Académie, sans présenter les objets mêmes ou les figures. Mais l’auteur a pu aisément se faire comprendre ; car il a joint à son en > quatre-vingts dessins de différents insectes coloriés, la plupart grossis et avec les détails des parties les plus intéressantes à PEPE g > i -» Les entomologistes accueilleront avec reconnaissance ce travail qui jettera un grand jour sur l étude des diptères , en montrant comment cer- taines espèces lient les familles entre elles, car les passages sont évidents et indiqués avec beaucoup de tact, en raison de la parfaite connaissance que l’auteur possède de ce qui a été écrit et observé sur les insectes à deux + ailes. : | » M. Macquart ne nous a apas soumis la ‘totalité de son manuscrit; mais dans la grande portion qui nous F toutes ses descriptions. es À thodique et rapgées par da les, telles qu’il les a établies dans son grand ouvrage sur les dipières Nous Pisonis donc sg cetravail, qui C. R. 193, 2° Semestre. (T. V, N° 26.) -F20 (M) est le Aie de tout ce que l’on connäissait sur les insectes à deux ailes seulement, sera fort utile, et nous avons l'honneur de proposer àl’ A- cadémie d'écrire à l'auteur, pour l’engager à le publier aussitôt qu’il l'aura terminé. » Rapport sur un Mémoire de M. Paven , relatif à l'analyse élémentaire de l’'amidon et à celle de la dextrine. (Commissaires , MM. Thénard, Dulong, Dumas, rapporteur.) a L'Académie nousa: chargés, MM. Thénard, Dulong et moi, de lui rendre.compte du mémoire de M. Payen relatif à l'analyse de l'amidon et de la dextrine: nous venons accomplir ce devoir, » L’amidon, par l’ensemble de ses caractères, se rattache aux corps dé- finis de.la chimie organique. Comme eux il, offre toujours la même com- position, les mêmes propriétés; comme eux, il se combine-à-divers. corps _et.produitainsi des composés toujours identiques dans leurs proportions. D'un autre côté, l'amidon semble au contraire se rattacher aux. tissus élémentaires, des végétaux, c’est-à-dire à des substances organisées , par ' sa structure,..son mode de développement et ses connexions avec les ca- vités HA il mai iaipsanco., me un at. rec- tant de raison, et qui UX où : des. mate en | substances imi et co , objet entiel des études du chim - ire qui forment les. tissus. et. les organes, qui varient de composition: et dont Vétude appartient surtout aux physiologistes ; pour parler ce langage, nous di- rons que l'amidon: est probablement lune des substances organisées qui se "AR chante le pes des = organiques. Les caractères que Fami- LE. is es effet d 27 rA pte, P scope AE quon ne mure L° trop approfondir l'étude | | s sur les rap- chimiques se rattache à vraiment organisés , dont Ten à présent, à plusieurs mémoires -de z 1 (899 ) analyse et à fixer son poids atomique : c'est ce que l’auteur vient de faire, dans un mémoire approfondi. - » Comme il est difficile de séparer l'examen dé Pánitdon de celui de la substance gommeuse, la dextrine, à laquelle il donne naissance en tant d’oc- casions, l’auteur s’est occupé à la fois de ces deux matières, et dans l'exposé des résultats auxquels il est parvenu, nous commencerons par la dextrine, comme étant. de beaucoup la matière la plus facile à étudier. » On sait que sous l'influence des acides, de la diastase, et même par l'application de la chaleur seule, lamidon se couvertit en un produit gom- meux auquel notre honorable confrère, M. Biot, à donné le nom de Dex- trine, pour rappeler le sens et l'intensité de l’action qu’elle exerce sur le plan de polarisation des rayons lumineux. » Il fallait fixer la composition, ainsi que lepoi i je'cette ma- tière, chose facile, puisqwelle se Men bien avec l’oxide de plomb. L'auteur s’est procuré une combinaison de plomb et de dextrine, en ver- sant une T EOOD dE destine dans une dissolution d’acétate de plomb ou bien pour Un. atome oxide de plomb.. E A Dextriné”. E E =... 16108;t ` 2417, 6 6 :» D'un autre côté, la dextrine desséchée à e A dans le vide, lui avait z Caxbôns. 55... .. a ant H LE TO i apiri Fir SA S ET z Oxigène i E DEA a 49,5 +4 p LeS Lt à Ve a, 3 100,0 i ce qui conduisait à la formule CE, on 0088 ro. 44,8 MS ares . 125,0 — 2a | CT Carbone.» se. nerse A 43,6 Hydrogène... cisse oi cGy Oxigène..... Hate us: SoD 100,0 Ce qui conduisait à la formule C%H”0" -LH°O. » Ces recherches semblaient, au premier.abord , suffisantes pour établir la vraie formule de la dextrine. On aurait donc eu pour celle-ci C4H0? Dextrine anhydre, CH0", HO Dexirine hydratée, Lans '2PLO Dextrinate de plomb. » En examinant ces résultats , jai conçu quelques doutes sur la réalité de _ la formule qui les représente; non que les analyses me parussent suspectes d’inexactitude, mais parce qu’il me semblait que la dessiccation des matières analysées aurait pu être poussée plus loin, sans risque d’en altérer la cons- titution. » Convaincu d’ailleurs de toute l'importance de la question, j'ai fait les analyses suivantes : » J'ai cherché à me procurer le dextrinate de plomb neutre, et je l'ai obtenu en décomposant l’acétate de plomb, par une dissolution bouillante de dex- trine rendue ammoniacale. Le sel de plomb a été ajouté goutte à goutte, et la liqueur renfermait, à la fin de la préparation, un grand excès de dextrine. » Le dextrinate de plomb recueilli a été desséché dans le vide à la tem- pérature de 180°. . » Tant que je me suis Lie pour l'analyse de ce sel, à Pésplés de l’oxide de cuivre pur, j'ai éprouvé de graves difficultés. Ea combustion était lente; elle exigeait une température très élevée à la fin de l'opération, et elle se terminait mal. » Toutes ces difficultés ont ae par un retour vers l’ancien procédé de _ MM. Gay-Lussac et Thénard, c’est-à-dire par l’addition du chlorate de po- - lasse. J'en recommande hautement l’usage pour tous les cas analogues, > pour toutes les analyses qui se font sur des matières capables nposer au feu , en donnant naissance à un charbon d’une difficile pe. Bien entendu , qu'il faut éviter Pemp alc oi du chlorate dans le cas où l'on analyse des matiè „ow capables de donner des produits volatils; on s’exposera uses explosions. Il faut aussi prendre «4 res s fait e sta ( gor ) s nécessaire de délayer le mélange dans une grande quantité d’oxide de cuivre, pour éviter qu’en le chauffant, la combustion venant à se propager d’une manière trop rapide dans la masse, il n’y ait une explosion, ou du moins une combustion imparfaite. Enfin, il convient de broyer d’abord la matière comme à l'ordinaire, avec de l’oxide de cuivre chaud et sec, puis d'ajouter le chlorate pulvérisé, de méler grossièrement le tout, sans broyer, et d'introduire le mélange dans le tube à combustion. Si l’on vou- lait broyer le chlorate et la matière à sec , il pourrait en résulter des acci- dents. » En observant ces précautions, et en ayant soin de forcer le gaz oxi- gène à se dessécher dans un tube à chlorure, après avoir traversé la potasse, j'ai obtenu les résultats suivants : I. 0,778 dextrinate neutre de plomb, ont per o, 443 de sulfate de plomb, repré- sentant 41,8 d’oxide de plomb pour 100 de matière. IT. 0,510 du même produit, ont donné o, 171 eau eto, 506 d'acide carbonique. » Pour vérifier © t5, j'ai p préparé * une éhouele dose de sel, , que jai soumis atine analyse attentive, par les mêmes procédés. 2 fii. o 0,678 Abstrinnte de plomb, ont dons esige. de sulfate, e 42,3 pour 100 d’oxide de plomb. IV. 0,708 du même sel, ont fourni 0,224 eau et 0,700 acide arbon. » Dé l’ensemble de ces expériences, on tire les résultats suivants : I et IL. II et IV. -a Carbone. . ss T 0 E - Hydrogène. Mare: 387-0380 Oxigène........... 27,3 ... 20,7 pes rois > ET ikd és | e mo 100,0 7 » Ces analyses conduisaient donc à une ba différente de celle que M. Payen avait adoptée, car on ayait Gi. 90072 27,6 Pise 113,9 +. 959 | PbO.. es 5 ... 41 9 a Ene TR | car Ter a ( 902 ) Ainsi la dextrine anhydre devient... .. CH: Os: le dextrinate neutre de plomb. . C*H'80s, P%O à 180°; le dextrinate basiqūe......... C#H'#09, 2P20 le même, séché à froid..,.,,.., CH 09, 2P40, H°0 la dextrine, desséchée à 120°, . C°H:809, H:°0; la même, séchée à froid........ C4H8 09, 2H°0. » La composition du dextrinate basique anhydre , qui.a fourni la formule indiquée ici, se déduit d’une expérience faite à ma demande, par M. Payen, sur le sel qu'il avait analysé: 0,3535 de matière séchée à fs et repré- sentée par C*H° O°, 2PbO, H*O , se sont réduits à 0,3447 à la température de 180°, ce qui correspond exactement à la perte d’un atome d’eau, H°O. » pese les rapports qu'on-avait cru voir entre le sucre de canne, la gomme arabique et la dextrine, en ce qui concerne la composition élé- mentaire, n'existent pas. La dextrine diffère évidemment des deux autres corps, et c’est encore là une de ces isoméries trop légèrement admises , qu’il faut rayer de la science. -na Ge premier. point, éclairci, la te de la dextrine bien fixée, -restait à savoiriquelle était la vraie composition de amidon. Les expé- riences de M. Berzélius étaient trop peu uombreuses pour qu'on püt les considérer comme étant concluantes. [illustre chimiste suédois avait con- sidéré d’abord amidon comme, étant formé de C'#H'#0f. Dernièrement, il a modifié He formule et “1 a admis que Tamidon devait cor CHQ, puis.enfin C#H*0'°.. » En Lan Se = forme une, + combinaison nude de. eee et d : : ) re de 100° dans le gre ” on trouve es Me o. , 2Pb0. . » Mais vient-on à desséchèr la matière à la température de 180°, comme l'a fait M. Payen à la demande de vos Commissaires, elle perd de l’eau sans s’altérer et alors les résultats sont bien différents. . » En effet, deux etats d'accord entre elles ont donné pour l’'amylate -exac à rec ma formule C*H::0°, 2P60. > bibasique est RS identique Ro # ( 903.) à la composition avec le dextrinate bibasique; d’où l’on peut ide que l'amidon possède la même composition et la même: capacité de saturation que la dextrine. » M. Payen a fait de nombreuses ans de lamidon libre et pur pro- venant de diverses plantes : il a toujours trouvé les mêmes résultats. » L'amidon desséché à 130° dans le vide, quelle que soit son origine, a pour formule, .C“H*0*, ou mieux C* H09, H°0, » Mais outre. cette eau de constitution, l’amidon prend de l’eau qu'il peut perdre et regagner dans l'air sec ou humide. L'étude précise. des modifications qu’il est capable d'offrir dans ces diverses circonstances mérite une sérieuse attention.’ » Indépendamment de ces analyses de amidon en nature ou de l'amidon combiné , M. Payen a fait des expériences très nomb et frès déci- sives oh la composition. élémentaire des ‘divers produits dans. les- quels l’eau froide semble iaps'ogmer Pamidon. ola ide n broyé avec de FR froide, se i _ différents par leur nrégations u | mentaire. » L'histoire de amidon cb donk très. simple : c'est un re Le. mogène, qui se combine avec l’oxide de plomb en perdant un atome d’eau; qui se désagrége plus ou moins par le broyage , et qui offre alòrs des madas dignes d'intérêt, mais des modifications purement phy- siques. » La dextrine et lamidon , sous. le point de vue de, la composition élémentaire, offrent « d’ailleurs la plus parfaite identité, » C'est ici le cas de di: une, opinion de. M. ue gui semble confirmée par tout ce qui-précède. Il admet qu ee propriétés optiques de ces deux corps, étant d'ailleurs abso- lument. les mêmes, comme le prouvent. les.expériences de notre honorable confrère M. Biot, il semble que la Physique et la Chimie soient mainte- nant d'accord pour les réunir et en faire une seule espèce. » Votre rapporteur, en particulier, se fùt trouvé tout naturelle disposé à admettre cette opinion , lui Ai repousse. avec any À l'introduction dans la science sisoméries | abusé; en un mot, de ces rs inexp quées , [j ( 904 ) Votre rapporteur eùt donc été bien plus disposé à regarder l’amidon et la dextrine comme identiques, qu’à y voir deux corps isomériques. » Mais avant de décider que l’amidon, qui donne une si belle com- binaison bleue avec Piode, et la ävvtrine qui ne produit rien de pareil, sont un seul et même corps, il faut évidemment avoir des preuves qui nous manquent encore de l'identité de ces deux corps. » Vos Commissaires ont porté l'attention de M. Payen sur ce point. Il s'est assuré que l’iodure d'amidon possède une composition définie et constañte. Nous désirons vivement qu'il en fasse une étude très appro- mr Il s'est assuré de plus, à notre demande, que lorsqu'on retire » En résumé, vos Commissaires denétteme convaincus que les obser- vations et les analyses de M. Payen , présentent la question de l'amidon sous un point de vue très digne d'intérêt. Soit, en-effet, que Pamidon doive être regardé comme un produit distinct de la dextrine, soit qu'on doive regarder ces deux produits comme étant tout-à-fait identiques, leur étude n’en demeure pas moins digne de tout l'intérêt des chimistes. S'ils différent , et c’est là l'opinion de vos Commissaires en l’état des choses, ce sont Acc corps vraiment isomériques, doués du même poids ato- mome, et dont lun , lamidon, serait capable de se convertir en dextrine sous les influences les plus diverses etles plus faibles en apparence. Si ces deux corps sont au contraire identiques , et c'est là ce que pensent notre honorable confrère M. Biot et M. Payen, ils offriraient proba- ent le premier exemple, et l'exemple le plas clair de deux corps qui, sement À identiques, différeraient pourtant beaucoup Pun de l’autre, mais par le seul effet d’une nd es spéciale, que er sation ‘aurait communiquée à l’un d’eux. » Cette question appelle donc de bébrelles réchéreliesl Vos Commis- _ Saires regrettent que l'absence de M. Biot ne lui ait pas permis de prendre aux travaux de la Cotiesmion ;: ses lumières nous eussent été d’un il s'est mis au courant des pro- », et qu'il en sait faire un heureux -=$ i question qu'il a traitée est importante , et il nous paraît qu'il la résolue autant que le permet l’état de la science. Nous avons en con- ( 905 ) séquence l'honneur de proposer à l’Académie, dédireitré le mémoire de M. Payen à faire partie du Recueil des serrer étrangers. » Après la lecture de ce rapport, M. Biot communique de vive voix les faits suivants : « Il y a cette différence physique entre l’amidon et la dextrine, que l'amidon, à l’état de fécule, est un corps actuellement organisé; au lieu que la dextriisl a perdu tout état régulier d’agrégation. » Lorsque la fécule, de quelque nature qu’elle soit, est Genie sous le microscope avec la lumière polarisée, elle produit sur cette lumière des phénomènes qui ne peuvent résulter que d’un corps construit régulière- ment, et dont la constitution intérieure est établie autour du diamètre passant par le point de la surface où se trouve une sorte d’ombilie, 2e lē- quel on croit généralement que le globule féculacé est attaché aux F de la cellule où il s’est pbs o © Ces phénomènes s ‘observent dans tous les globules ; mais leur r- est d’autant plus éner- e s qui montre qu'il résulte de l’action succes- putes Tes: couches dont ils sont formés. Lorsq@’un globule a été fou déchiré par quelque accident de tritaration; les portions déta- chées ne perdent pas pour cela leur texture, car elles continuent d’agir sur la lamière polarisée ; et, autant que j'en ai pu juger, elles le font de le uon iaaieo qu avant d’être séparées de l'ensemble. Lor fécule a été désagrégée par Peau aidée de la chaleur, ou parles ee et tles alcalis affaiblis, ces s phénomènes ne s’observent plus. H ne reste ue Le pouvoir r rotatoire moléculaire, qui n de pas sensible à de si petites PR 7 4 D E ue LE trir be aonais VAVI LUU Ju ant u LES va) » Si, pendant la o du obai on étudie l’action de Piode sur lui, on voit les jer avec le progrès de Fat- ténuation ; et ils cessent quand le globie i a 1 passé à l'état de | faitement pure, comme M. Paye Fa décóuvert. - » Ces observations, réunies à l’isomérie chimique ; et à la constance du pouvoir rótatoire dans ces états successifs, pourraient faire penser que l'or- ganisation ou la désagrégation de la‘fécule suffit pour lui donner ou lui ôter la propriété de se combiner avec l’iode, sa nature restant la même. Mais je suis tres me de les préseniar comme décisives pni = 0 C. R. 1837, 2° Semestre. (T, V, N° 26.) ( ve ) MÉMOIRES hia PHYSIQUE. — Sur la propagation du courant électrique dans les liquides; par M. Marreuccr. . (Extrait par l’auteur. ) (Commissaires, MM. Becquerel, Pouillet.) « M. Matteucci s’est proposé l’étude de la propagation du courant dans les liquides, en ayant. égard à la nature de ces liquides, à leur volume , à leur température, à la surface des réophores qui transmettent le courant, et en tenant compte en même temps des modifications apportées par les différents éléraents qui influent sur la force de la pile. Après avoir exposé l’histoire de la science sur ce point, M. Matteucci fait connaître la méthode et lesappareils qu’il emploie. C’est surtout le galvanomètre à fil double, dont la première idée est due à M. Becquerel, et une pile à force constante, d'une construction particulière, dont le principe a été aussi posé par le mème physicien, qui lui ont servi dans ses recherches. M. Matteucci commence par exposer le fait de la décomposition électro-chimique, qu’il obtient pour: une certaine solution sans augmenter l'intensité du courant , seu- lement en diminuant la surface des . réophores ; et après il expose les résultats obtenus en étudiant co t t Faction électro-chimique, ; l'action sur l'aiguille aimantée « ete. € uantité der zinc ke diseons. zar pe aer l'étude de à naturé ia liquide, M. Me est cine reconnaître, qu'une solution saturée d’un certain sel quelconque dans l'eau à + 20° R., a la même conductibilité que le même sel à l’état de la fusion aqueuse. Il trouve aussi qu’un mélange de plusieurs sels-fondus; s à ne pour pouvoir conducteur celui du sel qui est par lui-même le _ Plus con ducteur. En faisant, au contraire, dissoudre dans un même li- lusieurs sels, la conductibilité de la solution: des sels mélangés; est cle te Eine tés qui seraient communi- quées à. la, même rs d’eau x ii Hn ents sels, en a di ai | e “cer Eds très pén conducteur; en augmentant le nombre des couples, on parvient pour ce nombre, à une limite au-delà de laquelle intensité du courant n ’augmente es Cette -( 907 ) limite arrive d’autant plus tôt, que le liquide réophore est meilleur con- ducteur. Si au contraire le liquide de la pile est bon conducteur, Pin- tensité du courant augmente toujours à mesure qu’on accroît le nombre des couples, et cela proportionnellement à la conductibilité du liquide, et par conséquent proportionnellement à la quantité de sel ou d'acide, qu'on ajoute à l’eau pour augmenter son pouvoir conducteur. Cette limite à laquelle on arrive, pour le nombre des couples, dans le cas où le liquide de la pile est mauvais conducteur, a lieu non-seulement, comme nous l'avons dit, quand on fait varier la nature de Parc conducteur liquide, mais aussi quand, on fera varier sa température, sa longueur, son volume, et l'étendue des lames»qui y transmettent le courant. Lorsque la pile , au contraire, est chargée d’un liquide conducteur. l'intensité augmente avec le nombre- des couples comme pour le premier cas. Tous ces faits Se quent en admettant le principe de M. de la Rive de la Marais deux fluides dans l'intérieur de la pile. | » Quant à l'influence dı aaleur, M. Matteu w trouve qu’elle est d'a au- tant plus. perm: anente que le- Benide est -plus mauyais conducteur; il a quuñ iquide.qu'on: a échauffé conseste paur un, certain temps , lorsqu’il vient à se refroidir , un pou supérieur à celui qu'il avait à à la même température pendant léchauffement graduel, et que cette persistance dure d'autant plus long-temps que les températures supé- rieures ont été plus prolongées , et les alternatives Sets et de refroidissement plus souvent répétées. » Quant au volume, M. Matteucci établit qué pour une même masse li- quide, la conductibilité n’est pas égale en étendant en largeur, ou en la” faisant plus haute. La masse la plus conductrice, la longueur restant cons- tante, est celle qui est disposée le plus symétriquement, soit en hauteur, soit en largeur relativement à la ligne quiunit. sdisestement les deux lames métalliques plongeant dans larc liquide. { Ces faits n’ont lieu, bien Ey que lorsque les surfaces des réophores sont plus étroites que la section de là couche liquide. » L'auteur a aussi reconnu que dans une masse liquide donnée, la a sition des surfaces des réophores n’est pas indifférente. » M. Matteucci a cherché les pertes produites par les diaphragmes métal- liques. Ces pertes croissent avec l'intensité du courant et ne me d proportionnellementavec le nombre sent pas, au reste,- toujours ins ain la perte produite par les diaphragme c =. bien re pour un Ba- 121.. ( 908 ) rant dû à un grand nombre de couples que pour un courant d’égale inten- sité, mais produit par un moindre nombre de couples, et par une plus grande surface ou par un liquide plus conducteur, . | » M. Matteucci est parvenu à étendre ces lois, en employant pour dia- phragme une couche liquide plus conductrice; ce qui démontre, suivant lui, que ce n’est pas seulement aux polarités secondaires qu'est due la perte produite par les diaphragmes, mais bien encore au changement de conducteur, » Enfin, M. Matteucci a cherché les différences de propagation des courants faibles , ns observés, en modifiant la conductibilité du sys- tème , soit près du pôle penis: soit près du pôle négatif. Il a déter- miné les lois d’une de ces ences; celle due à linégale étendue de deux réophores. Cette difiéresice croit re cette inégalité, d'autant plus que la force de la pile est moindre , plus grande la distance entre les réo- phores , et moindre la conductibilité du liquide parcouru. Il a découvert d’autres cas de différences en employant soit un volume plus grand près du pôle positif, et un moindre près du négatif, ou inversement; soit un meilleur conducteur près du pôle positif, et un mauvais près du pôle né- gatif, et inversement ; soit en disposant un diaphragme métallique, près de Pun ou de Fautre pôle. M. Matteucci résume ces différences dans cette proposition : « Le courant électrique est mieux transmis lorsqu'il rencontre » près du pôle négatif une conductibilité meilleure que celle qui est au » ar ut tandis ie le connaitre pie la uang du t M an à t avec des c courants doués d'une faible ÉCONOMIE RURALE. — Mémoire sur les maladies des vers à soie et particulière- ment sur la muscardine ; par M. H. Bourbon. saires, MM. Silvestre , Duméril , Darcet.) (909 ) PHYSIQUE APPLIQUÉE. — {Vote sur un procédé de correspondance trahi au moyen de l'électricité ; par M. AMYOT. ( Commissaires , MM. Becquerel, Savary. ) M. Maille prie Académie de charger une Commission d'examiner un procédé pour la dessication des bois. ( ( Commissaires, MM. Dupin, D'Arcet, ARR ) CORRESPONDANCE. M. Puissant présente au nom de M. le Directeur du Dépôt de la Guerre, la quatrième livraison de la carte de Françe publiée par cette administra- tion, carte dont l’Académie reçoit unsexemple it à une décision de M. le Ministre de la Guerre. Cette livraison se compose de douze feuilles, et d’une n table de F7 Faite ge a donné les coor- e, longitudeet haute ar au-dessus du niveau de la mer, angelz Si mE TM ~i 1 Là Jane: tas à Migi- MÉCANIQUE APPLIQUÉE. — Vote sur un moyen de Jitenninar la résistance des voitures employées sur les chemins de fer, par les circonstances de leur chute et de leur arrét spontanés sur deux plans inclinés consécutifs ; par M. DE PAMBOUR. ; « Si l’on imagine deux plans inclinés consécutifs, Pun très incliné, Pau- ire, au contraire, presque horizontal, et qu’on suppose un waggon aban- _ donné à lui-même sur le premier.plan, il roulera spontanément jusqu’au pied de ce plan et continuera son mouvement sur le second, jusqu'à ce que sa vitesse acquise étant graduellement épuisée, il soit enfin arrêté par le frottement. Dans ces circonstances, il est possible de détérminer le frottement du waggon ou du train de waggons, d’après la distance qu'il aura parcourue sur les deux plans et l’inclinäison connue de ces plans. » Cette recherche devra nécessairement se. composer de trois autres: ° déterminer la force accélératrice effective à laquelle sera soumisile centre de gravité du système; 2° en déduire la vitesse acquise pacos bile au pied du premi splan; et à en conclure la distance q parcourue sur le second p an a ‘être ri ramené au repos. » La détermination de la srai ective derobe, s se cpn- a (910 ) clura du principe que les forces motrices appliquées et effectives doivent avoir leurs résultantes égales et opposées, ainsi que leurs moments égaux et opposés, en prenant les forces effectives en sens contraire de leur direction. » Or, les forces poirits appliquées au système, sont : » 1°. Le poids du corps de waggon reposant sur le coussinet d’essieu, et que nous appellerons P. En désignant par b l'angle du premier plan avec l'horizon, la force P produira le long du plan la composante Psin’ qui aura son effet immédiat, et la force P’ cosĝ' qui causera une pression du coussinet sur l’essieu et de la jante de roue sur le rail, et par conséquent fera naître en chacun de ces points u un n pciement, dont nous exprimerons l'effet dans un instant, +. | » 2. Le poids des roues avec létréssieu. dbus appellerons p cette force et la remplacerons encore pår ses deux composantes p sin 8/ et p cos 8. _» 3°, L’adhérence de la roué sur le rail, qui agit le long du plan incliné ‘en sens contrairé du mouvement de translation , et produit la rotation de la roué en s'opposant à ce qu’elle puisse glisser sans tourner. Nous expri- merons cette force par le poids T qui lui serait équivalent. » 4°. La résistance de Pair contre le système en mouvement, que nous exprimerons par q#”, g étant le poids qui représente son intensité contre la surface connue du mobile, pour, Je cas dev= 1. Re | se La force. normale Pcos#, dont nous avons parlé TA TS fera naître au point de contact du coussinet contre l'essieu, un frottemént de st espèce que Bous Bam RR 2 7, résultánt du le iben frésultera un frottement de inrait ou de seconde espèce, inversement App au diamètre de = roue, et qo nous Per rons par PE : » Tel sont donc les diverses forces s appliques, au sie | P cos TAR - enfin spari E K’ le a masse du mobile étant +, la force z motrice Éective du mouvement de translation sera + F rne. et que le moment de la force matrice effective de rotation serà P pn $ Par conséglient, puisque T forces motrices appliquées et effectives doivent être en équilibre , tant en vertu de leurs intensités directes qu’en vertu de leurs moments autour de l’axe de rotation, on aura, en exprimant par R etr les rayons de la roue et de l’essieu, les deux équations suivantes : Psin9' +tpsint dt ne REP TY TR — fP eost -f'e 4 5 cos o = K'+. De plus, on a égalemeni E a En : substituant donc cette valeur dans la seconde Jes deux eeano ou on en tirera d’abord hi La + Fe Dis 5 4 + T =f Peot e +f AE cos # En supposant que le plan soit assez peu incliné pour qu on puisse A PC approximativement cos ĝĵ'= 1, et en faisant . ; ja PP epia l'expression de T deviendra Pae | Tosetti D | Par Giniéquetit. en la substituant dans la première SE © pe” m définitivement pour la valeur de + : -err mo TP +pR: p mais en faisant, pour abréger, F x ET m w T -= ts PE; 2 e it ptp w ( 922 ) nous pourrons “écrire cette valeur de o sous la forme =g (i0? — f — ge). » Ce qui précède résout donc la première portion du problème, c'est- à-dire donne la détermination de la force accélératrice. Pourren déduire maintenant la vitesse acquise par le ntobile au pied du premier plan, si l’on appelle x la distance parcourue sur ce plan quand le mobile a acquis la vitesse v, on aura ES de en , et par conséquent, vdv Lab sind — pags var. | Intégrant cette équati on trouve pour la valeur de la vitesse V, acquise par le mobile au morent ai i uru la longueur entière / du pre- mier plan, après être parti de la vitesse zéro, A à ei "as AVE eint p r ce qui résout la seconde partie du pros e exprimant fa base des lo- garithmes népériens. - » Les deux plans étant sappa réunis par une courbe de raccordement continue, cette vitesse sera la vitesse initiale dü mobile sur le second plan incliné. En outre, ce mobile y: sera encore sollicité par les mêmes forces, et s’y mouvra dans les mêmes circonstances , à cela près que le frottement y étant étant plus grand que la gravité, le terme (sin 8—f) changera de signe. € On aura donc encore, par analogie ie avec le | legal pe Q' étant du second plan, TEATRA — vdv J — sint + gv d'où l’on tire, en — ie et ayant égard à la vitesse initiale du mou- gement, = gdt; A f — sint + ey vi> e =r PLA ent, si l'on appelle Tla distance pa ourae par le mobile sur 3 au moment où sa vi e L ı nulle, cette équation faisant à la fois x= E0. Faisant donc cette ! ent, on obtient la relata k k qu RO © sih —f_e ag y E a Š J-a N O | ( 913 ) Enfin; si l'on'restitue pour g’ et g’ leurs valeurs, et-si de plus on appelle k la hauteur verticale dont le mobile est descendu sur le premier plan, et X".la hauteur verticale NE il est descendu sur le second , ce qui. donne sin 0’ uE et iray E? d'è la relation won ‘on vient d'obtenir a baut, deviendra “pr rem +1 JEFA 1 FFE FE RRT PTT al i : en +i) (PFP) — » C’est la relation définitive entre les er sh des points de déc t et d'arrivée du mobile, les diverses. doppie du problème et le frottement cherché. En faisant = Re DUT mr ST Pr i on en tire pour la valeur du frottetaent.. k +Y, E Ba TY’ _» Ainsi, lorsque ayant soumis un train de waggons d’un poids connu; à l'expérience précédente, on aura trouvé par la mesure directe les quantités k', l, k", l', il suffira de calculer la valeur correspondante de Y, et en l'in- troduisant ensuite avec les autres données, dans l'expression de f, on en pourra déduire la valeur de cette dernière pr ‘Le sera le frottement cherché. - » Cette tihei Finkei ne pas dépen dé l'exécution plus ou. moins parfaite d'un instrument, et de pouvoir être appliquée à des trains de 25 on 30 waggons ensemble, comme nous r. avons fait nous-même dans une série T à ce sujet. » ART NAUTIQUE. — Sur une déviation accidentelle de la boussole, observée à bord du brick de guerre ja Surprise. M. Aubry Bailleul , capitaine de corvette, transmet à M. Arago les ob= servations d’après lesquelles il crut-reconnaitre que sur le brick la Sur- prise, dans les mers du Levant, la correction qu'il fallait appliquer aux C. R. 1837 2° Semestre. (T. V, N° 26.) 132- (914) orientations données par la boussole de Haies s Sélemait & ou rot dans certaines positions du bâtiment. L'Académie autorise M. Arago à écrire: à M. le Ministre de la Matin 3 pour le prier de vouloir bien faire rechercher, quand la Surprise rentrera à Toulon, les causes d’un déviation locale qui paraîtra surtout considéra- ble si l’on se rappelle qu'elle a été observée dans ľ archipel de Grèce. mÉTÉoRoLOGIE. — Disposition remarquable des vapeurs atmosphériques. MM. Pelgrin et Robert , écrivent de Metz à M. Arago, que le 16 décem- bre Ses. au lever du soleil , par un ciel serein, un froid très intense, un temps calme, il s'élevait de la flèche du clocher de la cathédrale et de cha- _cune des colonnettes dont shot entourée, des jets brumeux nets et min- a qui montaient sans sé"éonfondre à considérables. - ` MM. Pelgrin et Robert ériscne que l'électricité a était pas Pr à ce phénomène. Du givre couvrait toutes les crie de la tour pe il se ma- nifesta. CHIMIE ORGANIQUE. — Më korehes sur la composition du: sang à létat sain et à l'état pathologique.—Extrait d'une lettre de M. DEEE DEN à M. Dumas. > å | .. Je crois cliente au sang sain 1 ère arrivé à prouver , entre au- tres EN 1° que albumine et la fibrine ye sont ga me seule st même substance ; et q z 7. di Tay LA PR liquide q LL. Sen sali de x3 partjes de sels neutres so- -dans dans le sang. Aussi. - — bé. die y f avec de soude. ma 2. e. Que les corpuscules centraux des HIE colorés du- sang Sont fo més d’albumine solide ou fibrine, ce que je démontre, en. la nn avec facilité, sous l'aspect feutré de cette substance. riac Gi i » 3°, Que le sang sain. renferme toujours la subst anos, jaune, biliaire 1 Ti ads és : DR nus Die is des acté- à a encontrée constamment aussi - dans le sar LE » de. Que les substa tances immédiates groupées ERN ce mp A T rum et des globules, s% sy trouvent en proportions numériques très sim pl b5. (92 ) Ainsi, le sérum étant 1000, les sels sont 10; les matières grasses neutres jointes aux corps colorants jaune et bleu, 20; l’albumine, 80; et l’ensemble de ces substances solides relativement à l'eau, rai est 900, forme un total de 100. » Pour le sang abian en me haninn sur mes At à comparativ esayec le ung sain , je crois être parvenu à déterminer : , » 1°, Que le sang chnonnenx: ne diffère du sang ordinaire, que par.une li ion de ch} dium et une AARAA, i de soude, ou par une perte de chlore. » 20, Que le sang gruméleux, sehlant lie de fin, qu'on a remarqué quelquefois dans le corps des sujets qui ont succombé à certaines maladies violentes; est encore ce sang couenneux porté au dernier point, ou privé de penta de sodium, et, au contrairey trés al lin, ou entiè nt privé de éhlore. - Sa » 3°. Que le sang 'acongulale, — Ru tient à un ex-, cès des sels naturels deic AT x et | Mie observations dans nd dus ide affecté d’une espèce de scorhnt.… _ » 4°. Que le sang des ictériques n’est que le sang be abs lequel la substance jaunâtre biliaire qui lui est naturelle, et formée par le foie opérant sur un produit liquide venant du canal alimentaire et de la rate, se trouve accidentellement augmentée de quantité, etc., etc.» ` ctocnarnre PHYSIQUE. Pr Sur la diffémence de niveau de la neraiene et Bo aiig si re Sa de dé. mer, " Noire. que M. de Humboldt a adressée à M. - LA ago 35 : + Le nivelle pris € rs ordre de l’empereur Nicolas est actuellement terminé, et "d'apres une lettre du célèbre astronome conseiller d'état sA Struve à à M. de Humboldt (Dorpat, 1* décembre ) , hous pouvons iiquer les importants ré- sultats qui suivent : « Nos voyageurs, G. de Fuss, Sabler et Sawitsch , ont » heureusement achevé, le23 octobre, leur pénible travail. J'en. R A » aussitôt la nouvelle ainsi qu ’une copie de leur journal, | re s » 31 octobre, nouveau sty style) de Tsthernoï-Rynok , dans le voisi » la station … als route de Kisljar à Astrak: ( 916 ) 5 ni de l'opération a rendu impossible d'en finir en même temps avec » les calculs. Cependant nos voyageurs ont achevé pour toute l'opération un calcul préparatoire, et ont été à même de faire connaître immédiate- ment, et avec une grande approximation, ce résultat général : » La mer Caspienne est en effet considérablement plus basse que la mer Noire, et cela de 101,2 pieds de Russie, ou de 94,9 pieds de Paris. - » Cette valeur provisoire ne peut pas être en erreur de plus de cinq pieds. Ainsi se trouve décidée la question importante dans sa partie principale, et je fait de la dépression de la mer Caspienne est établi d’une manière incon- testable. Vous recevreZ bientôt dans le Bulletin Scientifique de l’Académie de Pétersbourg, une ar pe circonstanciée. Je puis aussi vous donner lagréable nouvelle, < " rage: de cinq ans en Sibérie, lastro- nome Fedorow est depuis quelques semaines de retour auprès de nous.» GÉOGRAPHIE BOT: ANIQUE. — — Sur l'origine d'échantillons de bois de cèdre offerts en vente par des Maures du Mo. — Extrait d’une lettre de M. J.-B. - Marius Rey. M. Webb, l’un des deux auteurs de l'Histoire naturelle des îles Canaries, voyageant dans le Maroc, vit entre les mains des Maures, des échantillons de très bon bois de cèdre, et ayant pris des informations sur l’origine’ de ces bois, on lui dit que le cèdre existait dans ce pays en vastes forêts. M. A -B. re écrit de Tanger, que les igneam fournisà M. Webb anquent actitude; il a vu, co ne ce s échantillons de que k ER fraièn ‘en Tentes mais il a vu aussi, dans ee piion des indigènes, des billes d’acajou, des planches de bois de Brésil et d’autres bois américains, et il pense que tous ont la même ori- gine, c'est-à-dire qu’ils sont des débris de deux vaisseaux espagnols qui, endant la nuit du 5 juillet 1801, se prenant mutuellement pour ennemis, ` gapermnn combat PRE à à la suite sign d ils gapierent l'un et °17 b ; a débris BE » + jetés à à lacôte, maig scomme go pe * | 5 ils 'enpresèennida a S les cacher, et jusqu A présent on a parlé à M. te M. M pente qu il y aura eu quelque méprise, et que les indigènes auront confondu cet arbre avec larar ou bois de Rabbat, (927 ) dont il existe, en effet, dit-il, de vastes forêts dans les montagnes voisines de Tanger et de Larache. La lettre de M. Rey contient quelques détails sur le bois de Rabbat , et sur une espèce de pin que l’on nomme dans le pays, bois de Riff, du nom d’une province où il croît en abondance: Les deux bois se conservent très long-temps à Pair, mais le premier, quand on l’a débité en planches, est sujet à offrir des nœuds qui se détachent du reste au bout de quelque temps; tandis que l’autre ,au contraire est franc, aisé à travailler et presque incor- ge oeae M. Richard fait remarquer à l’occasion de cette lettre, qu’on peut, en admettant l’origine étrangère des échantillons de bois vus par MM. Webb et Rey, entreles mains des Maures, ne.pas-rejéter pour cela l'existence de forêts de cèdres dans l’intérieur du pays. On est d'autant moins fondé à ré- voquer en doute l'exactitude des renseignements fournis à ce sujet à M. Webb, qu'un naturaliste is gone mn, M. Goudot, a rap- porté de la côte du es € de cèdre parfaitement caractérisés. te é 2 Tkcanngus ATN — Combustion spontanée de la houille. M. Vincent miisi quelques détails sur un accident de ce gerire dont il fut témoin à Bordeaux au mois ď'aoùt 1802. On vit sortir des fumées épaisses d’un magasin dans lequel on avait entassé peu de jours aupara- vant des houilles très pyriteuses et mouillées d’eau de mer. Toute la masse fut trouvée à une haute température; mais aucun point encore n’était en- flammé. M. Vincent attribue ce phénomène à une réaction de l’eau de mer sur les SR réaction pt était favorisée pe un hor très chaud. A l’occasion de cette lettre, M. Larrey rappelle un fait de même genre qui eut lieu en 1817 ou 1818 à Yhôpital militaire du Gros-Caillou. Plu- sieurs des pompiers, qui pénétrérent dans la are où la houilie était embrasée furent memes M. Larrey parvint à en rappeler cinq ou six à la vie. M. Tollard demande à.être porté au nombre des candidats pour Ja place devenue vacante dans-la section d'Économie rurale par le décos de M. Tessier. nn mnt F (Renvof à la section d'Économie rurale. ) (918 ) M. Gourdon prie l'Académie de hâter le rapport qui doit être fait sur un moyen qu'il a proposé pour l'essai des ponts suspendus. La Commission qui avait été chargée d’examiner ce projet, se trouvant incomplète par la mort d’un des membres qui la composaient, M: Coriolis est désigné pour y remplacer M. Navier., ; M. Arnaud-Barbe: adresse une: semblable demande , relativement à un mémoire qu'il a présenté sur l’accroissement de l'yucca gloriosa. M. Laurent, auteur d’un ouvrage imprimé sur l’enseignement métho- Léman de ares memes l'éducation des sourds-muets, e pal duivavait été promis à l'époque de la pré- sentation de son livre. M. Laure ‘pense que le rapport a pu: être re- tardé, parce que l’occasion de juger par expérience dela bonté de la méthode ne se sera pas présentée. Si tel était le cas, il offre.de soumettre à l'examen du commissaire désigné, son propre fils, sur. lequel ila Mit avectan: pan succès, l'application de ses préceptes. M. Philbert adresse quelques conjectures sur la cause des sons que rendait, au lever du soleil, la statue colossale de Memnon, à Thèbes. Il croit qu’on peut rapporter à une: ction thermo-élect sn , 4: ne. de ce curieux FO HET | sue A 4 heures 4 2» , l'Académie se > forme en comité secret. : A RE E sui kes Ha MEN n i (.919;) BULLETIN. BIBLIOGRAPHIQUE. L'Académie a recu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres: Comptes. rendus hebdomadaires des séances de l'Académie Royale des Sciences; n°.25,.2°semestre,1837, in-/°. Quatrième livraison de la Carte de France, composée de douze feuilles, (savoir: Boulogne, Arras, Cambray, Montdidier, Laon, Saverne, Vassy., Nancy, Sneslotirs Colmar; Altkirch, Ferney ) , infol., etde-tables de coordonnées géographiques, in-4°. Nouvelles annales des voyages Gh Ses Sciences géographiques, ggo- bre et novembre 1837,1n-8°, == 7 = Sur la propagation du courant électrique ns Les liquides; par M. Mar- Z aee Ed, J Mits par Lavos : 2 les in-8°. TEUCCI, in-8°. pyramis de géolo _ 4eté de la Société lanei de Bordeaux, tome de 2° et 3° radion in-8°, Répertoire de Chimie scientifique et industrielle sous la direction de M. GAULTIER DE CLausry, tome 2, décembre 1837, n° 7, in-8°. Recueil industriel manufacturier et commercial, n° 46, octobre 1857; - in-8°. ; -Bulletin de la Société industrielle d Angers , n° 5, 8° année , in-8°. Bulletin. de la Societé géologique de France; tome 8, feuilles 21—25, in-8°. Revue critique des livres nouveaux publiés perdant l’année 1857, rédigée par M. J. CnersuLiEz, 5° année, n° 12, in- n Athénée Royalede France, programme pour lan an 1838, 53° année, in-8°. Indication of.... Indication d'un nouveau genre de carnivores (genre ursitaxus) avec la description de l'espèce type; par M. Hopcsos, in-4°. Notices of... Notices sur l'ornithologie du Népaul; par le même, in-4°. Description of... Description de 3 nouvelles espèces de Parodoxures, habitant l'une le nord, l'autre le midi, et la 3° le centre du 2 par le même, in-4°. On some new... Sur quellifemeepées dde Lanidées du Népal Dron- gos et Echenilleurs); par le méme, in-8°. . ( 920 ) Notes on... Notes sur les drogues appelées Mishme Teeta et Pucho Pat; par M. Warren. Ueber delthyris.... Sur les Delthyris ou Spirifer et Orthis; par M. Leopozn ne Bucu, Berlin, 1837, in-4°. Ueber den Verlauf. ... Sur le trajet des dernières ramifications des nerfs; par M. VazenTiN, in-4°. Bericht uber.... Analyse des Mémoires lus à l'Académie des Sciences de Berlin, et destinés à la publication du 3 aoùt au 30 octobre 1837, in-8°. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou; ann ée 1 Rte n° 4 de la Société impériale des Naturalistes de Moscou ; in-8°. Journal de -Sciences accessoires, n°- 12, décembre 1857, in-8°. Gazette médicale de Piao tome 5, n° 5t; in-4°. TAR” Gazette des Hôpitaux ; tome 11, n* 148 — 150, in-4°. as Écho du Monde savant ; n° 102. La Phrénologie ; tome 1, n° 26. - Journal d'Avranches ; 1™ année, n° 25, + k paa i ğ (A placer à la page 837, n° 24 des Comptes rendus.) res contenues dans la planche. ` « À mesure que nous avancerons, par l'observation microscopique , soit dans la connaissance des corps temporaires très petits et isolés dans l'espace, soit dans celle des organes élémentaires servant à constituer, par agglomération, des corps temporaires plus complexes, nous sentirons le besoin de refaire ou de modifier successivement notre première édu- cation scientifique. » L'animalité n’existe que dans ’assemblage, la eombinaison et la-dis- position particulière des organes élémentaires qui composent les diverses ma $ tissütaires des een et dans la vie g isocauoi sa iï résulte de De ES as- ee et d’accroissement, et qui, étant désagrégée de l’individualité composée et de la vie commune d'association, peut, en ce nouvel état, continuer de végéter, de croître et de se transformer quelquefois, comme celle du globule du lait, en des végétations filamenteuses, simples ou ra- meuses. En cet état d'isolement la dénomination d'animal doit absolument étre abandonnée, tout aussi bien que celle de Panthéon pour lune des e t cet édifice » Test bien présumable, qu’en raison de la manière dont la nn cède dans le développement successif et gradué de la matière organisée que plusieurs de ces végétations de transition doivent se borner. a Jpili- ples extensions byssoides dépourvües de moyen de reproduction autre que le primitif, tandis que d’autres, comme celles du globule de lait, plus ävancées dans l'échelle de l'organisation, peuvent être produites à la fois par deux voies différentes : celle de l'extension immédiate du globule de lait, et celle, ensuite, d’un article allongé ou globuleux séparé de h E P du végétal produit, + è ” » Figure 1. — Globules vésiculaires du lait tels qu'ils sont à l'instant où ils sortent des vaisseaux lactés. C’est une population d’existences organisées, distinctes, vivant chacune pour leur propre compte. » Les individus, selon leur âge, varient depuis le point apercevable sous le microscope jusqu’au diamètre d’un 100*"* de millimètre. Lelucture « consiste en deux vésicules emboîtées dont l’intérieure sécrète l’huile butyreuse et contient un grand nombre de globulins. » Le caséum at un R composé de ces pe: > très ete globules de lait, quio e de la tte, et dé, chiffons ou de lambeaux qui proviennent des enveloppes des globules qui ont fourni le beurre. » Les deux lignes parallèles situées au-dessous de la masse lactée indiquent arbitraire- | tre; ga gré dans cette distance une lignée propresies com- posée de Sant de lait. » Figure 2. — Globules de lait plus ou moins avancés dans leurs germinations et dans leurs végétations filamenteuses. Un grand nombre sont encore à l’état de globules de diverses grosseurs ; d’autres montrent un, deux et quelquefois trois bourgeons plus transparents que le globule, et d'autres cest ces bourgeons allongés en tigellules tu- buleuses, simples ou rameuses, plus ou moins articulées et contenant des globulins ou des corps vésiculaires oblorgs et remplis de globulins. » Figure 3. — Boutures produites par la désarticulation des tigellules et poussant de nouvelles Ve sur un, deux, trois et quelquefois sur les quatre angles. Parmi ces boutures , il s’en trouve babiðinp qui ne végètent point encore et dont un certain nombre peuvent être des globules de lait. „allongés. On voit en bas de la masse un indi- vidu-dont la partie terminale se compose de petits articles aprés sous la forme globu- leuse (seminules des botanistes). _» Figure À.— à, une agglomération de es de lait, les uns globuleux et A gros- seurs daaa. les a autres ovoïdes ou all. et poussant t leurs végćtations. | inés d'articles ment, comme Tes articles allongés et inférieurs dés S'ils, reproduire fi même vé- , €, la même fi globules, c’, globules se détachant g’ un rameau terminal moniliforme on en chapelet. c", ie germant par un ou deux côtés à la fois. d, un bout de tigellule pour faire connaître qu’un tube commun con- tient des vésicules ovoïdes ou allongées qui, à leur tour, renferment un grand nombre de & Ge bn le tube commun se contracte sur les vésicules intérieures, il se fait e. fissures qui indiquent leur clivage, su sisiaux prisasiqnes triangulaire et qui, chose quable, s des moit ymplètes des premiers, prises dans le sens des deux angles pee e sur ape la Lens ponctuée indique i sens dans lequel se forment perai de rhomboëdres, » Ces cristaux s’obtiennent, par évaporation, lorsqu’on abandonne du lait entre deux lames de verre. » 100% abo € i dur germination othian vegiation PTS 772 nié” eff Grrahésement 2 277772 PS. CR 2% Semestre, Jage 857. 1837. ©) f L ES OU E Loee © © @® Fig 5 b (Mycodezme Du fat ) ` > ~l L A à i | | » ” É F | : L y% g M ` A ? i i f i; LINES EE a E AAAA P E COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. TABLES ALPHABÉTIQUES. JUILLET—DÉCEMBRE 1837. at y TABLE DES MATIÈRES. Acarts. — M. Roberton envoie l'extrait d'une Pages: lettre de M. Cross sur une pre orme lé p ` — Examen de Tacarus LR par M. Rober- ton ; Mémoire de M. Turpin........... — Figure de Panimal. .... AcéTATEs. — Mémoire sur les états et ii si- Née de spem, par M. Pay — Note ss... és à Pa — De je P emploi 5 ‘Pacétate de plomb ‘cristallisé contrela salivation mercurielle; par M. Bra- ` chet - ÂciDE acérique.— Note sur une nouvelleméthode d'essai pour ] nds étique blanc, etc. ; di cide camphorique..................... HIUSTIS 0e EEE par M. Du- ACIDE CITRIQUE. — Examen. its résul- tant de l'action de la chaleur wanan, Robiquet.. . — Note sur la constitution de Paride civique, de l'acide cyanurique et de l’acide méconi- que; par MM. ne LD EES £ RALI-SACCHARIQUE. — Nouvel acide résul- tant de l’action des alcalis sur le sucre amidon ; Note de M. Péligot.......+ ACIDE NITRIQUE. — onde paria: ides Le “rh A. Lauren — M. Laurent “écrit que sa C. R. 1837, 2 2° Semestre. (T. V.) s... ati acétate at de plomb; 538 et z RE P 1% Hetnet moyen ai, as + tonnement à un bon procédé de prépa- rte pni AomE o OLÉIQUE et acide élaidique. — — Recherches sur la composition et sur la formule ato- ; par M. A. Laur ACIDE PINIQUE. — Note sur M. À. PÉTENLTT ie id in ss. ue: stivo- YONNE. — Sur une nouvelle iso- ie de cet acide, etc.; : Note de M. Re- pe À à SR ES CR SU ME ACIDE SULFUREUX. — — Son action sur! sur Paiak que ; Lettre de M. Forchh . Dumas, au sujet rh Particle et nouvelle isomérie praraja par M. YV. Regnault. se... — Action de ique sur F sulfurique de benzoyle; Note de M. Laurent. ai de Pacide AcmE + ot. à Z Note sur un ; changement dans le veus de la rotation de in os md lui-même Mémoire de de M. Biot. FÉES PRET sis Des propriétés spéciales manifestées Pages. 526 ( 922 ) Pages, cide tartrique dans son action sur la lu- “ire potaria; Mémoire de M. Biot... 767 : par Peau, P. acide aririque et les alcalis ; Mémoire de M. Diot... ecse- so iar ACIDE URIQUE. — Recherches sur cet acide ; : bei 4 Liébig et Wôhler 71 — Modifications apportées E la circulation du Recherches de MM. Dutrochet et Becque- rel 7 Aces eras. — Action de l'acide nitrique sur les acides gras; Lettre de M. A. Laurent. . ACIDES ORGANIQUES. — De quelques modifica- tions que la chaleur fait éprouver à ces acides; Note de M. Fremy : ADHÉRENCES. — Du développement des adhé- rences dans les membranes séreuses, et des inductions chirurgicales qu'on en peut i Belmas eraai aérienne, za de- TAcadémi ie fasse un rapport- eu se, ma 5 ITHES. — Sur une tuée de pierres obser- vée au Brésil, le 11 décembre 1836; . Lettre de M. Berthou. . AgnosTars. — Sur la direction des ballons ; - Note cr enveloppe ca cachetée par M. ITÉE t gs: une : > cidentelle T i boussle, observée à bord e la. Serprie; par M. Au- | ALGUÉS* — Note sur les aguer 3 Pages! — Recherches sur le sérum du sang, sur les x POS RTL rs FRE: PE ge quide chez Thomme et chez les animaux à is sur le sucre d'amidon ; Note d ‘ Pél — Modifications apportées ? à la Ponte au Chara flexilis par l’action de certains lis; Recherches de MM. Dutrochet gA e mide CAT T E 2 oL. — Mémoire relatif à Pesprit de pomme de terre et à ses funestes effets sur l’écono- mie animale ; M. — Influence de l'alcool sur la circulation du Chara a flexi ilis ; Recherches de MM. Du tro- Guerre, invitant l'Académie à He un plan de rechercha i agi une Commission ration de PAlgérie : : , s A i ET en rouge certaines eaux des” lants; par M. Duval. ALLANTOÏD E (Vésicuse } narri dána Pœuf dü rou; Lettre de M. — M. ‘de Blainville annonce que M. Coste: Le) E socos ooocesoren datée du 16 août. — Description des membranes du Jistis k ütérin Owen.. 64 du Kangourou; par M: R. ues de M. Arago vost. ille ja= minée dun dl qui peut - TE AzLiAGE. — M. Lebobe adresse u PRte ie er. ei doit à pe ke x de. ER e ~ sa PS Pammon sé immoniatast ; par M: AMPUTATION. du col de l'utérus. — Lettre de M. Cazenave sur le résultat de six opéra- tions de ce genre qu’il a eu occasion de pratiquer — Sur les résultats qu’on peut attendre de lamputation du col de Vutérus; par M. Bra Hosts ions E ie SE ANATOMIE t i q ] ques genres d'oiseaux rares où encore peu. connus sous le rapport de l’organisation profonde; par M. L L Herminier. — ME 0fferdi Mémoire adressé Pons pour le concours Montyon, sous le titre Découverte du parenchyme et des pem ns des organes, est l’ouvrage commu de ui A di E OREA S RTS — Rechershes aur: Tadami de mollusques, com ovologie et à l’embryogénie …vssss.e e xe de Phomme et des vertébrés; par M. Serres. — Propositions relati- pre PATHOLOGIQUE . — à la transformation morbide des tissus ; Ole este ss. LE sa. ae ÅNCRE DE ET trouvée Seine; ] la faitessur ce mo un examen attent mér entif. Une Com- mission est chargée de faire à ce sajet un rapport à l'Académie... … RTS Anetes (MESURE DES). — — Description dun instrument destiné à faciliter- Vévaluation des fractions de degré dans la mesure PR: angles B uperthuy et Adet de Roseville sur la présence d’animal- cules dans les es produits de diverses sécré- tions et excrétions de Phomme melade..… ANTÉDILUVIENS (ANIMAUX). — rant les débris. ep ns et sur les ani- _ engénéral; Lettre de antédiluviens M Larei à M. ne jte sobre An APP. M.Paulin écrit rage modification as rais aads propre à servir aux tpa a (93) Pages. — M. Cazénave réclame la priorité pour cet appareil AprantLs DE SURETÉ pour Les Her à va. peur 29 r0ÈRE ua moyon destiné à prévenir. aS abaisse- ment du niveau de Feau dans les chaudiè- 101 zs; RE nr se > E a npt ka échos dis makineria an par M D — Lettre de M. le Ministre du Commerce F4 tivement à l'opinion de M. Cavé sur Peffi- cacité des rondelles fusibles . .:.:...... — Note sur les explosions des machines à vapeur et les moyens de les prévenir ; par M. Guibert sessions. — Note sur un g sûreté applicables aux machines à es notamment sur un appareil de >M. a E — Note de M. Séuier sur les re. Pages. ibid. 547 nir r du niveaù de l'eau, cause hrs mg nd par pare Te père et fils 448 et 488 509 — Note sur tes appareils de sûreté pour les 58 | es seulement, mais sur “ie t pareils de sûreté en général, sn a -s 189 - chaises à vapeur; par w: Cily Casati 476 n de 1 à 4 1 — M Sorel demaude que la Commissioñ char- gée de faire un D sur les moyens de prévenir les explosio des machines à va- peur, die ision jusqu’à ce qu’il D pu faire bsama en sa pré- sence les apppareils de sûreté dont il achève en ce moment la co ; . miss — M. En écrit relativement à un appareil de sûreté qu’il a imag — re et modèle dun peste de sûreté; par |] . Passot — Modèle et desc Spots ss pure teses Herr nes unis ssesser.s ar 36 Be ci ge tu et Leterrier. ; — Description et figure d’un Bian, de sû- reté pour les chaudières ou générateurs de vapeur; ta r M. Lormont — Description et figure d'une soupape de sú reté mise en mouvement par un JPO par M. Lemattre. ns ss ts ss” Mémoire sur Mivers appareils de sûreté ce. les ES ns à soumettre à TRS Eit om rappel dur le Trail arbres fruitiers san a publié TE airi re ss.. de l'Ar. + ( 924 ) Pages. ription dune ns de: sú- “es à ja “Ibia. comme moyen anti - La se par M. Mal ertia ss... depuis — Indications de divers miel or ; u demi- siècle, se sont occupés as si e; Lettre de M. Deseimeris. : xá pi Bou UTBY rs ssmessrese Ee Anténiezs (Buzses). — Voir à Bulbes. Astronomie (Instruments d’). — Voir au mot nstruments ren (Hxroruèsss). — Supplément à tronomique; par M. Schweich. és M re ASTRONOMIQUES (OsservaTIONS). —M. le Ministre “Marine transm de nouveaux ré- ronomiques et de la sultats des obse rvations astro: as ge faites e Pétat-major wy cor- e la Bonite Ait Puénou qu’exercent | le Soleil et la Lune sur _ces phénomènes ; par M. Korilskr.…. — Sur une disposition remarquable des ré soort os euridse penos i porteurs temps ‘très froid; Lettre Fès + Robert et Pelgrin.. TTÉRISSEMENTS. Cor tions sur la forma- tion des atiérissenrents dans les ports, ures de rivières, etc. ; par M. Monnier... prés MAGNÉTIQUE. — Tapii iom sur sobone otett A L3 re; = M. de Ta Pylaie. «+.» ra meneses reese — Lettre de M. les aurores 1 nt quelquefois llier, par M. Bé- M Tee mer, erei iaee mir bo- nes). — De Vinfluencè - ( 925 ) à Pages» AzoTÉEs (SUBSTANCES). — Sur les diverses subs- AZOTURES. — M. Mi llon annonce qu’il FF tances azotées contenues dans les farines; Poe de brôme et de T; lettre de M. Payen....,....i.vveesses BALLONS. AT A PET Bois. 2 Procéd é pour leur lessiceat iou, ima- BALTIMOR ORE. — Note sur r l'inondation qu'a .es- giné p uniqué BoMPES-AMARRES , ardt destiné à lancer, de la côte, une corde à un navire en danger , Ra le mauvais témps ne permet pas de mettre une barque à la mer; i Lettre de M. Go dde de Liancourt | Boraïes. — Sur les borates de potasse et de soude , et sur le a ryan a Lys et de soude; par M. A. La BOTANIQUE ET nai die à ce sujet er le voyage de de lAstrola ble et de la — e BATEAUX. — Expériences sur À vitesse qu'on i eut donner à un bateau marchant sur un canal; par M. Hager la ses . — Note sur un nou sy. ` Bovreuxes. — Note sur un m rupture des bouteilles “nine pour de . hommage d’une notice Daubenton, : insérée par lui dans D'Encye clopédie moderne... .… Un : res di Bré. — Recherches sur les proportions de glu- 2 pers ren PERSER iiaii BULBES qui 50 ` mère arctique, aux art innominées, et blés d'espèces ‘différentes, mais cultivés - sers un même terrain; par M- Boussin- han LE 4o Mémoire de PENOY + «+ BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. — Pages 32, 50, 81, 103, 123,178, 214, 353, 400, 457, 490 c (Voir muni à Béthouritie ie.) ; re Ra 564, 603, 64i, 656, 2: 727; ` Fe eeri IDATURES — Ea section de Physique pré- ps une liste: de candidats pour la place ( 926 ) Pa ges. ue vacante par le décès de M. Gi-. LS — M. Tollard demande à être compris dans le nombre des candidats pour la place va- 0 organiques dor + ni re base. est le méthylène Pier a — . De Paotion de Pacide Ajirtjië súr Phy- drogène bicarboné, et sur une ? nouvelle ie. ré IOI j. hydrogène , le pyrène Carma ASSIERS. — Cobriddtations câtion naturelle et sur Ja Ro géogr des : carnassiers; - Rapport de M. de Blainville sur ur mémoire de M. Jor ee € PE PET ES CaROTDES. — | es. Voir Cartes. — Sur une carté marine faite à Mayor- que an fig Mn de M: Tastu......... sur les : cartes mazorguines; Lettre de M. de Hum- sosen ` = tatae AE W: Gabai annonçant Penvoi | Le Sand nes 5 Boren seses PÉtat de 2 ; a3) Pages. la ‘température des cavernes Montels et Astier, près de Montpellier..........., Cèpre. — Sur l’origine d'échantillons de bois de cèdre offerts en vente par les Maures du Maroc; lettre de M. ; rius Rey _ pps sde M. Ri 7 p tte lettre ; faits à tre sers et + Rey » qu'il croît ne cèdres dans s + parties du Maro e o a; ss sosss. F de HS — Mémo ur une honela roses de la eémontation; par MM. Le- - ` pl . Laure ..... le sur ar Ta ke Shi du fr; par ” À. Lauren s.. | Cenones NOLCANIQUES. — Saied à Fó ipii: - CÉPHALOPODES. e pe sur le Ee j “ces ge gén e.s.. ba M: Dugez CERCLE. instrument pour opérer la division tion et figure à ee le Dé- CHALEUR, — ai té résultant de l'action. de Ia chaleur sur Vacide citrique ; par M. Robiquet. — De quelques modifications que la chaleur. beys grue aux Lai PRPRRES par. — Mami zur a poli de i einir: par M. Melloni. CHAMBRE CLAIRE RE: de divers agents ete ere mécani eion Du- : sa > etc.; par ` trochet et Becquere — Note additionele La M. Dutrochet... CHARRUES. — sur la forme la plué convenable à es aux versoirs de char- rue; $ É > et d'irrigation entre ] urg; ; par MM. nie 859 IAE Sr ( 927) Pages — Note sur un moyen de déterminer ka résis- tance des voitures employées sur les che- mins de fer, par les circonstances de leur … chute et de leur arrêt spontanés sur deux pni inclinés once par M. de Pambour 9 Ciuk iasi. — Note sur daik ' bulbes Er artères i innominées faisant, chezce poisson, Me) Res de cœurs a accessoires ; Me- re de. M. _Duverno x Cana ME. ouent z ‘terres es dans la végétation ; nn Pelletier, ; — Note sur ME composition des terres hour me bles dans une He des vallées de la ` Loire; par M. Leclerc-Thou — Mémoire sur la eom pbsttton chimique de LS Mt et déduvtions relatives à ja nutrition ai ti E gé fanion partie : propriétés spéciales manifsiées par P" Pacide frise sur Ja lu- mière por. Ferta ý ternaires formées par van Paide t tar- les alc alis ; sag zti 7 g 2 ? 1 ; 2 roi Re ó né i ppi cn CHINE. — Suivant M. de Paravey, les livres de KA papri CuLort. — De son ; par M. Malaguti. — Rapport sur Sid oire — Note sur l’action du EHoré sur les éthers composés à oracide et Sur Péther sulfuri- érserseréence se guey par M. Malaguti..." 34 : — Action du chlore sur quelques sels du mé- . Mémoire de M. ` — Lettre de M. Ecrement.. été composés dans ce pays.. 640 sur les éthers com- Hs TT es 327 hi. choléra; par M. Fournier serrer erii 123 Caré. wi PR Lettre de — M. Castera exprime le vœu que l'Académie z ix ouvragè ur sur la nature et le Le nn res 399 — M. de Prière transmet un passage de Koæmpfer, sur les remèdes qu'on emploie au J apon , contre le € choléra. so. ST. : 309 — Note sur le choléra a et sur une médicat propre à eh dès son début; par NÉ Coin don: rires «sd: 449 — Note sur la. dernière épidémie a de Marseille; par M. Eusèbe de Saian 547 — Note sur le Choléra ; pes Flon. ne 758 CHoLÉRINE. — Voyez Choléra a CHRÔMÉ. — Note sur le bichrémiate de air rure\ alter.. ; par M. V 253 CHnysÉNASE, _ - Note sur Sage eet dydr de M: M. Miranda. ( 928 ) P Adolphé Brongniart, Teea Séguier, Serres 2... COMMISSIONS DES PRIX. — TR iani? de décerner le grand prix de physique pour l’année 1837, co e de . Sa rh Magendie, Bogsa, de Bhain- ns. ‘1130 A Roux, Duméril, Ko Larrey, Bokek, „de Blainville — Commission pour le concours au prix rela- tif aux moyens de rendre un art ou un mé- tier moins insalubre: MM. Dumas, Du- long, Chevreul, Double, Gay-Lussac... . — Commission pour le concours au prix de Sy Pages. suggéré à M. Holmes, un procédé de y paration pour l'acide ænanthigue..... Re 526 Couères. — Éléments regis de la Comète de Ha lley; par MM. Laugier et et Planta- - PORT ES. 553 Cowrss10 ADMINISTRATIVE. — =— > M. Hi: uard ES nistrative, pour le e semestre Ma 1836 et le premier de 1837...... 45 Coussrons modifiées par l. es A nou- > vea : membres: o ou le or ement de membres mment nommés : S - MM- sé de Beaumont et de Bonnard sont EN á de ms. 18 gni Ibid. — M. Savary est adjoint à la Commission chargée de rendre care d’un Mémoire de Ms de Calais... ...,..,.. 6 — M. Dumas est: adjoint j T Commission me un rapport sur Jes pro- 4 4 LR re penae ea chargót: de faire un: n- rapport. sur} les diffé- physiologie expérimentale : MM. Magen die, Serres, Duel, Breschet, ‘de Biain- ville 537 — Commission pour le prix de KRS A Musée, Poisson, Cordier sers Ibid. * — Commission pour le pri re D mécanique : MM. Poncelet, de Prony, Coriolis, Dupin ; cer rss e e a at Ârièrpc | À PAT a E CoxaunaTions. — an la porot des rlesj jurys; par M. Pinions NTA ya angi Aade à eette Note mon ess. veau gen RATS le genre éme trium; par M. Mon- tagn .... Conai des intégrales et des séries; Note de ? i. s.. 758 CRISTAL Dé “ROCHE. * roche fondu ; présentées par M. RE Soa ’ DEPRESSIOMÈTRE. — Nouvel cercle à réflexio ` L ( 929 ) ages. Crisraux de substances insolubles rs arti- ficiellement; Lettre de M. Gaudin.. 72et 802 sur les premiers produits ob- Cnour: — Mémoire sur la cautérisation ous r LA par M. Hattiin..... - 548 Cona. "Si M Rakor de lá Sigra fait hommage à l’Académie Nash ren de son Histoire de l’ile ce = Fee rare au moyen decer- TAS pA Decrés in cercle. NO au mot Cercle Sa” ARTIFICIELLES. —M. Fonzi Aei qu’il t fait tun rapport : sur dës dents artifi- ie. ss... la première fois, à l’Académ p a té i; Vosnsessssssssssss Derme. — Considérations sur la peau E pria er sur la nature du. eri ar Dess st. M. Maille prie 1 demie pie faire un rapport sur an procédé qu’il a imaginé pour px; des ee et dont il fait application. Desik E eT sur un Mémoire de M. Cou- lier, concernant la nécessité répandre Vart du dessin dans les manufactures. DÉVELOPPEMENT des fonctions de — Voir au mot Fonctions DEXTRINE. — Recherches. sur les Combinaisons définies de la dextrine, et sur son poids atomique ; M. Payer À < Mémoire sur les an es m oa 2 par $ » So et 485 PP ne D Lars ae de cuivre aux tissus blanes de" RE at origine des táches qui se produi- ndant qu’on fixe, au moyen de la vapeur, les matières colorantes qu'on a tissus. .,........... 88r illon annonce qu’il : d'obtenir les asotures de brôme et de cya- nogène é CysTiNE. — Aodhèechés sur la ijaté; par MM, Baudrimont et Malaguti, > ..,...:.. 394 — Rapport sur ces recherches =- Remarques s de M. Biot sur -une Fiat à n et la dek ss. Duucvrta. - mn Dre ions po M. LT des traces qu on trouve en ser à d'un M. Saiisgay sie ES rt “de _ projet École nationale ~ Sai propagation du courant électrique dans les liquides ; penn — Note sur un moyen de correspondance télé- graphique, au moyen ra Pélectricité ; par M. Amyot ÉLECTRICITÉ ANIMALE. — tricité OPEN ET — Rec kire Late sur r Tildes — Rapport surces — Discussion relative à la question dé rt rité e et Linari po Pinvention | de Pappareil x) es dès: [A R, is d'A: 4 +471 hé de la Terre sûr són axé et son mouvement autour = ed eme a de Sapo- Se. a Le Pr at : ME e pay à h à formation pen à mi- Huel t. — . Rappor t de cé Mestre sur un TE de M. Paille Éecrao-PuncrurE. — _ Traitement certaines 4 r l’électro-punc- e des nerfs ; Note de M. Magendi rs cidre sr els — Note de M. Beequeref in 1o wit le mème 2 0h Pages. Matteucci.. Le See animale; par M. Matteucci. 501, 520, 599 travaux. . 85 794 212 855 856 rries 2e: .des mollusques , à Pembryogénie de 16 a écrit, doit rendre manifestes toutes les tentatives qu’on: is it faire pour alté- rer l'écriture — M. Dauriol See qu’il est parvenu à té mer une enere qui résiste mieux à toutes les to de falsification que ue ote sur la préparation d’une encre. indé- lébile composée conformémént aux indi- les rapports sur cations contenues dans les encres et papiers de sûreté; par M. Be- zanger .. EncycLOPÉDIE Ptiveirion publiée par MM. Ma- lepeyre aîné et Percher. port ur le premier volume de cet ouvra ÉPOQuEs GÉOLOGIQUES. — Co PAS sur rie nature qui la surface de la terre aux aet époques de sa formation; par M. Ad. Brongniart., ÉQUATIONS. — Note j végétaux [A obtient pour les valeurs numériques d’: variable qui satisfait . m équation dif- férent entiel nt pour calculer ces es divers — Note ur bee des équations. dit érentielias S paeng que Jacobi. int eme es des Note de te sur un: théorème ag: aux. par +. Mr ee Pages. (93) Pages. — M. Mercher voudrait qu’on renoncçât à employer ce n — De l’action du chlore sur les éthers com- posés par M. Malaguti, — Rapport sur ce mémoire... . — Note sur l’action du chlore sur les éthers à oxacide et sur l’éther sulfurique; par alaguti 101 uso. — Recherches sur les éthers à acides gras; Laurent — Sur une nouvelle préparation de l’éther iodhy drique ; par M. Bonnet. ........... ÉTorres. —Sur la nature et la cause des taches qui se prodajam sur les étoffes de laine pendant que l'on fixe, au poyas de la vapeur; les rates colorantes qu’on ya impri r M Éroises riantes. — Lettre de M. Héricart 4 ur une étoile filante qu’il a obser- vée le 6 septem F ÉroiLEs de de la nuit du 12 au 13 novem- bre. — Lettre de M. Robert à M. Arago sur Poberation Le ce e phénomène eàl aurice, Pa Ter bre dernier — aies de ce pinon à Kii a FARNES birie A r des blés EE diffé- érentes, mais cultivés dans le même ter- rain; elles rend es proportions - très différentes de nr Mémoire de M. EOT jas nu a - najo e e i FELDSPATH. — Note es p dans la vallée d’Aragonet. érovacess se "A du sang AE memg es | autres, heaucoup plus petits, dus à Tal- buminës s. sieves sest e.. cnrs . 478 F en 1839; Lettre de M. Tharaud à M. Arago. Nr" — Étoiles filantes des nuits du 12 au 16 no- vembre 1837, observées à M par M. Bérard , à Genève, par M. Wari- mann; à Marseille, par M. Valz; a M. Danse; Lettres à M. Arago ..... 1759 ÉTOILES FILANTES di mois sat — M. år. a annonce qu’il y a eu une apparition ex- traordinaire d'étoiles filantes dans la ré 183 du 10 au 11 août dernier . — M. Ar communique plusieurs eaea maip tendant it ps 1° que e} ppan i- Tes. le 10 août, “+ pas été observée seule- ment à Paris; ue le phénomène s’est montré dans se années vers la même à une seule nuit; TA RTE 347 Sade ca à filantes des 9 et 1058 _ bë la périodicité de ce: tre de M. Herrick de New-Haven, à. M. Arago eut 2 Indications sur le même sujet, “données. PE E Esee 849 sf ons. . er — M. Letellier adresse une une réclamation. de. rarement à la communication, Sr E E a ss te ie" — Explication ‘de M. Letellier. au aw sujet dela, communication précédente... . FILONS MÉTALLIFÈRES. — Mémoire sur i les fues métallifères et le terrain des en ons PArbresles par M.-F rt sur 3 . areen TECON tee s … a. ss de Fo Fame eee is guri Kies établi à Pa is Sur la présence d'œufs déjà formés dapa al; ovaire des . fœtus femelles; par : M. aise al De sopmumesse TPES saai Woe ea E — ani a pr la hau te e portée en philosophie naturelle état Cassio dans le “midi de la a France; Ker Saint-Hila re. les ossements aeii . Azéma; et € +. sF -tet à r Pedak à 158 Pages. run spon envoi de fossiles de. Sansan ; — Rapport su provenant du dép M, de Blainville `... + piia âdministrateurs. du Muséum, remerciant. l'Académie de plu- sjeurs pre fossiles dont elle a fait don à ce — Note sur ra Theridomyrs, rongeur. ió Jes débris fossiles se trouvent dans les cal- caires du midi de la France ; p PAR e Jour- ..... — ae sur PR pa dents fossiles Oriy M. Duvernoy ~ Fossires DEN — Examen de la struc- time de certains végétaux fossilss; par M. set ert 850 FovucÈères. — Note sur PPri des fougères ; par l; Bory de Saint-Vincent ........:. 125 Fractures. — Note sur une nouvelle méthode dé traiter les fractures SE jambes, en permettant aux de En M. Velpea Se Ë — rt sur ce mémoire... ,... G:A =s ` 676 — Appareils pour le traitement des-Héchures gas s inférieurs ; Lettre de M. Seu- h- 560 — Méra sur Je traitement des EE au moyen d RES A, par Mei SAN a e F ea: 509 679 $ — Lettre de 1 M. Lara Bol sur un per- flottants de fucus qu’o n trouve aux rer des iles du cap Verd 2 M. Kuni 2625 iques nd dans la partie occidentale ' ce mé — wa rélativés aux observations de géologie à faire-pendant le v voyage de PAs- trolabe 5 de la EON Fraai par. ordie — Note sur la géologie des Gisrirose de Meaux, et particulièrement sur un dépôt allwial inférieur rse rt sasi e de — Notes sur e e roches du Katera; par — anaiak onin pour = poli e et la inéralogie, du voyage de cireum-naviga- tion de la Bonite ; Lettre de M. Chevalier à M. Cordier... — Note sur sn REE la vallée ar M. Lg ment Fe Jeldspath ae Line Rs entiers ; par M. A. LA i dersrssenteer — Rapport sur cé Miisolre:: sus. nés is sur la germination Germinarion. — Mémoire du more Fabri pes a MM. Dunal et F. — Rapport sur ce Mémoire...... — Grinitnatiot des ce du ait pre au mot Lait: Cata > = a nenna de AE vivant Haros: — M. Pentland: annonce ps Hie par pene mie ne ne eo re PRE TE ES di mas crabe mémoire. .:: .. prostese mb js à 2 par- 867 mesures précises; que des e elliptiques, ( 955 ) Pages, à l’état de liberté sur aek tar. tar. — Voir awmot tot Singes. « 2 4 Vs 4 150 455 - 542 | 27 g2 588 sultats dei plus récentes découvertes -en é par M. Delamarche. co LU] QI nant de blés d'espèces différentes, mais oa tivés dans un P iè arhe parti cure de dé par M. Élie de Beau- ss... — rs des grélons de formes et % dimen- > M: Po- sions: pen. nı rs à tn a N. n ei 74 Le. — Communication de M. B. Deles- are da ui de oran ltan “ee ui ps T 27 agées _ d'un même aon de D Rapports Boo 585 329 4 ente. — Sur les causes de r lenak E nl Lg . — Mention d’un fait analogue observé à FRREOES mire du Gror- fai lou; par ++ 917 ‘Cokin ies sur les huîtres yées Pre aliment au temps de Fans romain et parti Henpement sur celles de la cétédu Médoc ; par M — M. Dubois Roi une rn qui RS S 594 Space (Méthode). — Note sur les ee cette méthode dans se traitement pisies ; par M. Guibert. Tensecanr. — Nouveau gee dou carnassiers èta- Saint-Hilaire.. ICHTYOLOGIE. — ns ME Vallot pi DASR sr se cours à un des prix Re son I logic française. et indiq Å | vapeur comme moyen d'éteindre ies incendies ; :- M. par SL Duja Reise tete Sie 2 26 — Appareil pOur préserver de 'incendi des . cintres des théâtres ; par M. Cuillier. us IxFLAMMATION. — No Re sang dans les va - produit k pàr Pin- Wrdranox de la houille, M eair à Palimentation des fourneaux ;. ES riloases nee deai d = ete: 578 . s’est glissée dans Panalyse de son mé- moire insérée au te ren Hyeriniré. — Note sur l’hybridité da FE gères; par M. Bory de Saint-Vincent... HypDROCÉPHALE. — M. Lévesque offre de sou- mettre à Pexamen de l'Académie un en- = âgé de neuf ans, affecté d’un hydro- éphale congénial très volumineux. ; .. .. nids — Un ouvrage M. Buisson sur cette maladie est renvoyé à l'examen e HynroOPISIES. — e sur les avantages de la méthode iatraleptique dans le traite- > ment de ces maladies ; par M. Guibert... Pages. 125 102 845 ravagé les ; vignes des environs de Pon- 166 tailles. , — Sur les différents noms que és filur + listés ont do onnés à cet Paie par < Vallot — DéPutilité ‘des y perits oisean, hou la des - sectes nuisibles à l’agri- Isk. ss sors. (Ve oyez aussi au mot Pyrale.) be rer ari . le Ministre de : culture; j par M. Kori rine pour les Observations / pnd Í PA. A trolabe et de: SU ae Lacture Due” 449 de Freycinet mr dre par Instructions relatives à la physique - . J ant nl ( 7e ) > Le Pages. 7) Pages. — Notice mg a nouvelle espèce d'instru- ss 6r ments & deux tranchants propres aux — pong ma sur Tinlógmstion dos opirati chirurgicales ; par m Jour- ; parM TR 69o son + 3 ` : 97 Irtonatt®.— Nouvelles recherches sur la dé- — Soluti uvelle dun problème d’analy t tion des intégrales dont Myar latif aux phénomènes th mécaniques est algébrique; par M. J. Liouville..…..... 330 par M :Liéusille. sie se vos sivses 598 — Note sur la convergence des intégrales et passer ne — Sur quelques ani- des séries ; par. M. Destoquois.… use. 758 maux invertébrés de la côte de Norwége ; — E op MNT NT TETE ET 97 pinag Note de M- Jacobi sur ce 4 ; 5 A A A J » > J AMBE. ARTIFICIELLE pour les ‘cas d’amputation ` Jurys. — Note sur la proportion des condam- de la cuisse ou de la jambe à sa pres su- nations prone par es jurys; par périeure; présentée par M. Martin...... G29 oisson. : a x355 Jucewents par jurys. Voir à Jurys. | — Addition A catte Mae R 459 | A Pr e 08 ar fida Kangourou; lettre de M. Gonse areren 633 __. du Kangourou; par MR. Owen: K wowa 643 aaae 2 memes a ne question de priorité entre MM. Coste ' T ion i: A. 1477 P À Fe genre, les Hétéropes dans genre. SA chez og 4 0m de Kangourou OUPOU ssa + 6 ve e + 644 gourou ; description de l'Hétérope à gorge, — prenan M.. de Blainville à Vocca- M. Ji da aa 2} $ ? FF se zooi L z 3 L2 la Haute-Loire et ax départements» voi- tn ` stitutio edu 1 sinsi par M. 1 iait ot ou la lactoline; par 1 Gr 7 Lanpiz LEE ý S $ > res GES nao T Caws, "occasion de Ta noto de M Dos ` 455 Brésil, ete lacées et et des par M. A de ane Haies ee 645 ratée ar Ja lampe où k e de - sûreté de M. Pan ewe HR E 18 — La Commission déclare gika: ya pe liga us — Voir à Lithotritie LITROTRITIE. - — M. Civiale présen sA un Tia irnik étrou brisé ; De il a fait subir — Mémoire sur la iita de la pierre dans la vessie, au moyen d’un appareil de Beniqué ss. i 432 et Luwiere. — Note sur le mode e la Sera par M. Chal Lumixeuses (PLANTES). — Rapport de M. À. Micars. =- — Description et Sente. dana nou- ` velle machine; par — Description dune pira EP res lique; par M. Valadon d leci , machine dans K résulte de la dé- Oi E F, emu par pe, pa “are réduction en vapeur sur pla- tint stand d cn run “par le M. Quim- rem ` — rite D M Po EM E HARMAN ES substitution de Pair chaud à la vapeur deak Ans les mena Sue or hads: tives. ( 936 ) Pages. 481 504 62 — - Lettre de M. Bresson sur Luis de Pair comme moteur....,.,... = Machines destinées à élever l’eau; Mémoire de M. +1 CRM EEEEETETEETE F . Page t-Hilaire sur une lettre de M. Vallot, concernant les plantes lumineuses des anciens quiont Lune. - g. — De son influence s sur la: menstruation; de M. Clos p Lons (Taéonie DE LA): — - Additions à une in Comptes — Lettre de M. de Pontécoulant à M. Arago. Luxarions.— Sur la réduction d’une ancienne tion en arrière du coude, chez un en- fant; Lettre de M. Malgaigne........… delles fusibles comme moyen de sûreté dans les machines à va 3 — Note sur les explosions des MEE 3 arand, et les M de les Les . Guibert...., — Note sur un appareil. de sûreté pour Tes machines à vapeur; par RS ations à in- €. — Note sur ye His ge sûreté applicables - aux machines à vapeur, et spécialement sur un appareil de M. Frimot; par M. Sé nouveau. système Ta xplosion des ma NE = ART p ğ n peA EA i A E E A, i p e Ae re Es t des Travaux z ler S. à vapeur; par M. E. Bourdon........ var 635 sur un moyen destiné à maintenir constant le niveau de l’eau dans les chau- 1 hi à M. Anas- lan; SES 4 i 7 E — M. Sorel demande que la Commission des rondelles fusibles suspende son rappor La emande à soumettre à une commission ses appareils de sûrelé...... 708 — M. Passot présente quelques considérations sur les moyens de prévenir les explosions des chaudières à vapeur.. 726 — Description et modèle dus, are de sûreté; par M. Passot......... suites 708 — Modèle et description ‘Dune soupape de sûreté; par MM. Testu et Amani iles 544 — Additions à de priod entes commun F po : i ibid. — Descripl jdn A figure d’un re FRE reté pour les machines à bipes -par -Lormont si. ierte. Bet ste ser 873 mon. — Disip ei et n d’une soupape de sûreté, mise en action par un flotteur ; par M. Fan 7 i — Mémoire sur. és appareils de sûreté pour les machines à ar ; par M. Bres- son. : — M: Chrusseiot demande qu’une commis- sion de l’Académie soit chargée d’exami- _ ner des appareils de sûreté Asst ’il a ima- ibid. ré de Ja Nouvelle Grande. à ‘rés IL rt LES A Le pen dé M. R re is b i g ce minéral... 509 ! bable de MAGNÉTISME. — — me Becquerel présente la pi à mo lume de son Traité. de l'électricité « et du pe Recherches sur là free RE w polarité des aimants sans cohésion; par M. Haldat.. LR res se de EN SL ds Sue 340 — Un mémoire a r titre : Nouveaux a enu à I. 3 CRE LP mess de l'auteur, n’a pu être Free a une Commission xestions sur Pélectricité s le noyé à fes 22 M: Demonville......... 485 .C. R. 1837, 2° Semestre. (T. V.) Pages Macxérisue TERRESTRE. — M. Arago présente le s es observations relatives au Ma- gnétisme , à la Météorologie et à la Géogra- phie, faites au hr por MM. d Abadie et Lefèvre. 8 — Tableaux d'obéarrattof ons E Smriti diurnes de aiguille aimantée ; par M. Gay 704 — Observations relatives au magnétisme ter- restr s dans le cours du voyage de circum-návigation de la Bonite; Lettre de Darondeau à M. Arago............. 845 — Remarques sur la direction et l’intensité u magnétisme terrestre; par M. Du- ey in — Voir au mot Singes Mais. — Lettre de M. Honlatios sur diverses variétés de maïs adressées à l’Académie - P. Browne -+ 614 _ Rate a rs 4. de Saint. Hilaire i sur le nom de Zea Crypto donné par onnafous à une espèce de maïs di nom plis convenable de . ss. die mereri — Résultats obtenus par MM. "Silvestre « Payen , de lessai de culture des quar quatre ERETT de maïs maïs adressées à PA- cadémie par M. P. Browne.......... 4o Marant. — L’Ac ie apprend la maladie de M. Tessier Jit Marans. — Caractères communs à toutes Jes maladies , et méthode commune de traite- tq in TE n tt, LC ; par M. Daurel os 208 = paien sur cette NOICE seses sa AE 383 Mamnrères. — Notice sur les mammifères ` ue de z par M. Isidore Geoffro. oy Sainidiiimire. ERE LEE Ste 372 — Mémoire sur quelques mammifères nou- veaux; par À ats SALANTS: si = Note sur les algues qui "nt en rouge certaines eaux des ma- rais salants; par M- MAREMMES. — Rapport sur sur la l'assainissement peste APT e EN Pe — e ERDO Msia ris _ LS Cie tirée. 125 Méoscine. — Ra Mémoire de decine. t de M. Double sur un ppo: M. erie concernant la MEDECINE : vitin INAME: = M onta trans- met copie d’une lettre qu’il a adressée à M;.le Ministre de l’Instruction “ro à sur lutilité de réunir en un mêm bli i mater ne. de). — Conjec use des sons que DRE pe lever du soleil > da statue de Memnon à Thèbes; Lett ttre de M. Philbert MENSTRUATION. — Influence de la lune sut la menstruation ; de Los. i AT -oaii P ier a lisez oies + Mer. CASPENNE. — Sur la différence de niveau entre.cette mer et la mer Noire; Note adressée par M. de Humboldt à M. Arago sur les résultats du dei mivellement Er I RS EN PA e 1 1 4? ang — Sur St du. EEREN de mercure pour Ja préservation n des. tances végétales Méréores AQUEUX. — Meme sur les phé- météorologiques aqueux; par . M. Maille .. Te ne Lettre de MM. Robert et Pelgrin sur une i singulière des vapeurs atmos- “observée au lever du ae par un ciel serein, Minia IGNES. — Lo météore RENN aris Je i21. septembre 1837; Note de w.p CCR Rat “ui à P RE 7 1837; par M. Lerond. — es Arago is $ ie Maurice pendant e les mois de d'octobre 1836, et les mois: et vie 18374 par ME. Dee: 4i 915 . Minéraux. — Mémoir subs Pages. 27 millimètres cubes ? » Note de M. Vène. 708 MÉTRYLÈNE. — Siéarate de méthylène, com- posé, obtenu, par M. Lassaigne en trai- tant l’acide stéarique par un Top d'es- prit de bois et d’acide'sulfurig — M. Mercher voudrait qu’on établit + une no- menclature uniforme pour :les:composés dont la base est le gaz oléfiant, ét céux dont — Action du chlore sur quelques sels du mé- hylène ; Mémoire de M. Malaguti....... Mixeux AMBIANTS. — Des changements prbis sur he formation -de ces oa dans le Aimes Huelgoat; par M. Paillette. — sur ce Ness — Cristaux de marco insolubles far artificiellement; entés par M. Gau- n so se RLL ere 802 72 et — Rapports sur. -3 premiers Doia pré- T sass 2 Moueuss. — -Mémoire sur les Fr de avec u ment de s plusiours een es ss par M. Rigour: MoLLusques. — TinanRaritasmese ss es l'homme et des vertébrés; par M. Serres. Monapnss. — Des mouvements vibratiles obser- vés sur une portion e prove- nant d’un polype du nez, :et tout-à- fait semblables à ceux qu'ont signalés Rss Purkinje et pakas ont été recon- us par M. Donné pour être produits par rate des cils d'un peni nombre de ss à. de cette par M. Lafargue, E DET z ap Mont (S cp DE LA). — Sur un nouveau mort fourni par l’altération des glo- bules- sanguins ; Note: de: M. Donné.. Addition à la note précédente RARES — Delaliération des globules je Fy consi- dérée comme signe de la mort; Lettre de SL. eghen — M. Letellier croit avoir découvert un sign de la mor plus sûr que tous ceux qu’on proposés, et qui connistopai dans la non- coipelosilis du sang du cadavre...s...s MORTALITÉ. — Lettre de M. F Ford sur des er- Játi de la population et La PR rem rom pie Mouvement des projectiles dans airs = Voir au mot Projectiles. MOUVEMENTS: VIBRATILES à des surface des mu- ; Note de M. Donné Mucus, — Mise sur le pus, fs mucus et se divers épanchements ; par M. Mandl MuquEuses (MEMBRANES). — Sur la nature des Nararaune. — Nouvelles c P NaurRAGÉs. — Vo: ve y t NAVIGATION. — ones À relatives aux ob- servations na faire pendant le voyage de PAurolabe et de la Zélée ; rédi- gées par M. de — Sur la navigation maritime par + vapeur ; Note. e sous enveloppe cachetée, par bi Duméry.-( Séance naik Gr = — Classification zoologique basé Freycinet: du g octo- sur le Diners nerveux; Note de RÉ mái pa OEvrs. — Sur la. ue 526 o Pages. mouvements vibratiles à. la surface deces a ranes ; Lettre de M; Donné. us 457 Muscannine. — Nouvelles expériences : sur ‘la nature, l’origine et les modes de propaga- tion de cette maladie des insectes; par M. Audouin 712 — M. H: Boura p ind vers à soie de tous les âges morts dé, la scardine, et d’autres vers à soie morts sectes. , j 876 — Mémoire sur la muscardine et sur les di- verses maladies des vers àsoie, etc.; par M. H. Bourdon 908 Muscies, — Sur la structure élémentaire des muscles ; Lettre deM. Mandl 18 — Réclamation de priorité à loccasion de la lettre précédente; par M. Bazin........ + 804 — Remarques de M. Mandl, sur la lettre de mer C PR ajurmjner 1 la ditté- inea de bartete AN TAR, rs. Rés de cette opération d’après un Fe. proximatif ; Note à ce sujet, nt par, M. de Humboldt à | M. Ar pro priétés des nombres et les applications qu'on en peut faire de its nnensse aros 69 — Note sur l'équation x? = 1 ; par p ra que 722 N ere proposée par M. Mercher, pour composés organiques dont la base.est > gaz oléfiant 101 NOMINATIONS. __M. Pouillet est élu membre de émie, section de Physique , en rem- de M. í r E 422 2.9.» Gr NuTRITION. aent à un mémoire M. Big intitulé : Recherches sur la nu- + HU n ions 28 PAS eaei — Phénomènes présentés par des œufs de ži- > Owen, pour la découverte de V’allantoïde chez le fœtus du kangouro — Réclamation de eri Oiseaux. — Boeherchak à anatomiques sur quel. ques genres d’oiseaux rares ou peu connus sous le rapport de a GAME pro- fonde; par M. L’Herminier............., — De l'utilité des petits oiseaux, pour la des- Len des pe nuisibles à l’agricul- par M. — Mémoire sur la fe géographique des oiseaux passereaux dans . Amérique syi par M. d'Orbigny ......... Ma Igaigne : annonce avoir em ployé eux zaop um à jf ec succès l'etra t gomm les opérations e rurgicales. . aR Nie de l’opium sur = eireulation LE chara An ecnin de MM. Dutro- chet et Bec OrPossum. — Nous sur la ganie de loppos- sum ; par M. Zollickoffer Onacs. = Sur li périodicité de certains Rae Constantinople; lettre de M. Pam Roussin à M. Arago, See ORAN. — Note S ues dents iles ro- venant d’une Se pu osseuse A d'Oran ; par M. Duvernor,............. ORCHIDÉES. — Mémoires sur plusieurs espèces nouvelles” òu peu connues de différents Séstoesrevre ns pa se Vvés 6 sons s genres de la famille des Orchidées, avec 1 e des fleurs ; par M. Mut Ones concernant les DEE eur ; ons sur les modifications à in- rhi dans la prochaine ordonnance concernant les machines à vapeur; par = an Ia noniaelion de M. “Pouillet comme m re de Rae T N ORCANÖČÉNIE VÉGÉ M. Steinheil : doit à M. A. de Sas Alpe qu'il est arrivé, re- lativement au développement des végé- résultats diamétralement op- i t été récemment annoncés à PAcadémie. s.es. ...... — Sur le mode de formation des tisèus Végé- sur quel- s de PR a ilaia ou vasculaires; par M: de Mir Os (Matanies nEs). — M. Guérin demande loù- rture d’un paquet cacheté qu’il avait déposé le 31 mars 1834, et dans lequel se trouvent, dit-il, des faits nouveaux pee aux difformités du système osse — M. Priou demande à repre en un mé- ss... anses sus. ss... ar. — Le concours étant jugé , aucune des pièces présentées ne pent être reprise... Oscizzarions. — Mémoire sur les oscillations de l’eau dans les tuyaux de conduite; par M. de Calignr..... ET CR 4 o et OssemenTs rossices. — Voir à Fossiles {osse- Ovaires. sd Ta présence d'œufs déjà formés dans lovaire Sig Jætus paies, par ME Ca re EP Te eue « ur le ‘développement de ee céphalo- rus.. OvoLociE. — Note lembryon chez Ña mo podes ; par M: —- Ro Le l'anatomie des mollusques rss trees. l’homme et des ibris par M. met + — Vésicule allantoïde observée oen k i à +. Pages, 573 Owie — Remarques de M. Arago relativement à a question de priorité entre MM. Cos Owen, pour la découverte LE V'allantoide chez le fœtus du kangouro — Réclamation de M. de ITS on. sion de cette remarque....... ranreesee EITS s. + 8 d'une lettre à l'Académie. Pariers Si surETÉ.— MM. Neron tz et So. leirol présentent divers éel LL papiers de süreté renfermant, dans la pâte, des substances destinées à indiquer les 515 tentatives de falsification. .... ete M EE PioversCACHETÉS présentés par MM. — René Morel (Séance dù 17 juillet). « gasii BI — me ras ae 31 oies je rschbiarsn me 133 — gajan ibid. — pas à PT ns ibid. — Frère de. ji Modèle. d’un nouveau locomoteur. (Séance du 11 août). ........ 213 — Duméry : Note sur les soupapes de süreté des machines à ‘vapeur. Idem.. i.a. s=: ibid. — Duméry : Notes et plans relatifs au placage des bois. (Séance du 4 septembre.)...... 399 E : Origine du choléra, et nouveau mode de traitement. (sitance du 18 sep- temb: : 55 — Longchamp. (S nce Sde 18 ae, et 456 Mandl- (Séance du 2 octobre.)........... Sir Demongeot : Direction des ballons. (Même séance.). dan de à coeur = i ] apeure (Séance du 9 | Abe) , anaa a — Construction des chemins de fer. Idem. . 526 ss zaor Agaa du 16 octobre.)...... re: 60€ ] Moyen pour rendre _]' SA i | 640 = 708 bre.) FN es etes FSI PET VS ie 765 — Loyer : NE système á communica- tions. (Séanc te F Karar: Layer 853 — Ramôn de la rer. eye 18 dé- SE Die: ):.....:22......:..+......... 856 audelocque : Ant Cds accouchements. "(Même a es PRE I. 857 eee 2 Note sur un nouvel emploi de -` de ces appareils ; ; par M. Lange-Beaujour. 46 ParADOXURES. = Sur deux nouveaux mammifè- ?Inde: voisins des. paradoxures; Mic Ti a sn... PER 442 =. - ENAA > 588 SE Deivi Dui n Paradoxare des Philip. pines; par € Joda ici LES ha3 Prav: = Ct i la peau, et en particulier sur la nature du derme; par M: Girou de B i WEER 843 PELLETIERA. — i sur ce genre de plantes; par M. A. de Saint-Hilaire. . * 645 Pages pourrait se livrer dans ce pays. FRA Pi es — Rapport de la Commission de rés diger les instructions pour les travaux scientifiques à faire pendant ge... 97 PESTE. nen du docteur Bulard sur M. P. amiral Roussin à M. Ara 530 CMASIES PULMONAIRES. — Mémoire sur ces affections ; par M. Gasté 548 ainsi à des plantes. — Voir à Taiti- neuses (Plantes). PurysiE PULMONAIRE, — Nouvelles recherches sur la nature et le traitement de cette ma- ladie ; par M. Cheneau... s.. 844 PuysioLoctE, — Mémoire sur les him: aaea et chimiques de la vie; par MS i ena k annaa a 304 PHYSIQUE GÉNÉRALE,;— Jnstructions à ce sujet e Voyage-de Astrolabe et de Ta Zélée ;. IMA Savary 4... 149 Pranoënarne. — Note de M, Dujardin, si sewe 156 Pwep-por. — Du pied-bot congenial considéré geenien; par M. Mar # Berres Tudi baneses pes serre emeuese 6go Paie “Ge DE): observée au de ous: :N ES DS a ONE 211 Eu DES BOIS: M. Montre dépose sous en- veloppe EE M t ean cett PLACENTA, E A E- Mémoiresur les iiia a on-a attribué i e, etc. ; par M. À. de Saint-Hilaire. 645 PLANTATIONS. — Notice.sur les plantations inté- ieures des grändes villes ‘et repl i boulevarts et des places publiques de le mra Ram- bert Addenet.. . T] — Une Notice inédite def eu re nes sur la plantation des grandes villes est en les mins de si Fe me bee. admet à pi PLOMB. — toxide S on : PEU à eame Fe {3t — Note sur un nouv acétate doub plomb; par ETETETT - 538 et 600 — Emploi de P contre ia P TA ai TARA #53 A de de poissons et en avoir + este re gean yait’ parlé Melloni. 25307 EN à re . Por impe — Note plà — Mémoire -s sur plusieurs points fonda ar ue chimique; par M. Biot. 1). tà — er : propriétés spéciales ma- nifestées par l'acide tartrique son ac- + bei à 1. á , mie animale; par M. Krauss.....,.... — Emploi de la fécule de pommes ha terre pour Ía nourriture des wers & soie ; Tastre de M: pou LS CAES sosssvsss.. Je à Vapeur; par M. Daret. Li et iption d’une nou pompe pour l'alimentation des € “des maéhi* Powrs-susrenus:-— Lettre de M: Gourdon sur un moyen pour faire l’essai deces ponts Por sen = pur: les borates de sn de t sur = tungstate de:terre et ses fimestes tmp pri RS A ( 942 ) Pages. 530 61 ) Prix DE TRS (Fondation M tanan Ian Pages. — Prix de 1,c00 fr. à M: Fusz pour uné nou- velle méthodé Henry pOr tas nos — Prix de is ha f à M: Delion, poitsn qui se dégage pendant la Jabrication du Jfulminate. de mercure. %......, was — Prix de2,000 fr. à M Houzeau-Muiron,. pour nesana dan re iak em- ploient le savon. :..... — Prix de 8,000 fr. à M. Paulin; ai son appareil destiné à donner le miyen de pé- dapres +. — Prix DE ne ET DE CHIRURGIE (ondaton Montyon — Prix de.5,000 fr. à M. Lembert , pour-son ouvrage intitulé Méthode endermique. ps Prix DE Mëntcine. (Question pro .) Somme de 1,500 fr. accordée à titre d’en- couragement à des concurrents, KDA Bousquet, Montault, Piedagnel, Gen- 230. et 351 226 nest ss ss ss ‘> La Commission adjuge le Prix de 10,000 fr. ë M. Guérin , ee oray pes tion lAca- une somine de 6,000 fr. à M. Boubier DUT. . — Prix DE MécaniQuE. (Fondation Montyon.) — Premier prix accordé à M. Morin, pour triques e et drnamométri iques. — Deuxi prix partagé entre M. Sorel (pour dire eils pr ‘lui, spécial. planimètre “8 m erini ommission. mapas déom, de ja prit, i eHe mentionne honorablemen ANOR Benet, deda Fa parte LS PI dei ALT AT Supplément au Procès-Verbal:de ‘la précédente Séance annuelle. de 1835. Prix De MEDECINE ET DE CRiRURGIE. Les récom-° penses. et encouragements suivants ont omiésé accor: — Récompense de 3; 900 fr. à MM. Miss et Térpeuique général et de Bir ihein- pe: PE Fun te. à M. ` Rev son: ouvrage in De. ‘leur Monogri Méningite tuberculeuse.. …... CE PAPE APTE Encouragement de 1,000 fr. à M, Montaut, pour ses Recherches pour servir à l Histoire anatomique, physiologique et pathologique du liquide séreux céphalo-rachidien,. +. Encouragement de 2,000 fr. à M. ( 945 ) Pages. 280 écomipense de 3,a00fr. à MM. Fabre + et aphie de la 281 locque jeune, pour: PORN REC ia ter nd pestes utérines | qui. l’a r | ho “O 1 + M rapeutiques sur les effets de la LT etide lararéfaction de lair; tint surile corps que sur les membres isolés.....5.,:...:.: — Uné sommede 2,000 fr. à M. Heyne j jeune, pour sui Ont RÉ Lu à LEEST — Une somme de 1,800 fr. à M. Charrière, pour Perfectionnemerits apportés à la fa- brication de Hea instruments de chi- der i aanse r mpito- matiques de Panie Prix PROPOSÉS. — MA por pour ai poarte er 1837 à = Pix de Physiologie pd mont cu “Montyon.) : T prix fonda pr M Wami sur la question des Morts _ Question prose pasë grd Priz des — Question. proposée pour Seienees ma thématiques; Leterme r Le sar Dora de la sariésse te ve mizet | =i vapeur penan é | aë js et, z prie 1 semé kaad Puai Sur la ports i édüire — Pier de Mécanique, fondé-par M. de-Mon-- — pie de Statistique , fondé par: M: dccllisun Pr (Caucus nes). Ps a dias fait sur la probäbilité dés jugements tière civile et en matière criminelle, s.. (Voyez: aussi à Jugements. A P4 g A”? — M.P Mémoire imprimé sur Ja solution: d’un problème de probabilité relatif au jeu de la spoules cur. Suis, PROJECTILES. — Sur le mouvement des projec- dans l'air, en ayant égard à Peux ro- tation et à l'influence du la Terre _ EE de priorité adressée par , touchant Aire as le sur. le ih système dentaire de cet te 1o a H digre Geoffroy Saint-Hilair Tananan: ss... o trajet des a ii dans Pere RTE — Sur le Page. 293 660 Prorocoecus. — M. Dunal ir Par "i cause dela coloration ien rouge des eaux de certains marais salants dans la présence de „deux algues, le protococcus et l’hœmatococcus qu’il soupçonne au reste n'être que genz états différents de dév égétal même V: BE ER ae né bre PEE à PRET CE Purrs rorés. — Rapport de M, Héricart de Thury. sur! un Mémoire de M. Lefèvre, con- cornañé Lens inconvénients du procédé chi- Pus. — Mémoire sur le pus , e mucus et le di. vers épanchements ; par M. Mandl ss. Pyraue de la vigne, — Lettre de MM. Dubaud et Récarné, sur un insecte mort cantors- vigne , èt sur les moyens ( 944 ) Pages. s "a aux progrès du mal; par M. Au- ss. — Nouvelles considérations sur l’insecte qui peiin les vignes pere ; par M. Au- doui — Tain sur Kebiaia qu'apporte un p cours d'eau à mpa neue de ces insectes par M: de Pronr.:.:....,......,,.... 475 — M. Bru proposo d'employer, pon détruire les pyrales, du ur des char- ardent taire on Seed eee EE — Lettre sur la Pyrale; par plusieurs ee: priétair 558 4 Vrais — Mémoire sur cette maladie ; , Julés Gurih PVS RINES des cite Banni: — Voir au mot tions. Rames. — Note sur un nouveau système de rames pour les bateaux; par M. Laubereau. 800 Reprises. — M. te en M nom et celui de son collaborateur M. B le quatrième volume de leur pee aturelle et complète des Reptiles. .….,.,.. 515 Reste: — M. A. de St.-Hilaire fait hèm- mage à l’Académie d’une seconde édition de deux Mémoires sur ir les Resédacées, mé- m ss à été imprimés une pre i iè de PInstitut 133 Résistance des voitures sur les chemins de fer. = Note - sur les de- i: DRE SR tre; l; Léror d'Étrolles.… <: ses 541 — Dü Cathérériime curatif des retréci ments de l’æsophage ; par M. G enteo 548 Riz. — Sur la’eulture du riz sans barbe e(oryza - Jdäns1 par M. Gregory- 509 or lt a demandé sur laiquestion, 504 mers ses. — Observations sur cette cer par M. Gué- rin- en ille re d’un anonyme sur Fa destruction des nette PYRAMIDES. — Recherches pour déterminer Ja position des deux pyramides élevées au Pérou par les mn vise Let- tre de M ndevi — M. le Ministre de tre publique la dédie nets ons se ur un gisement de Feld- spath, dans la is mn à — w par M. L irons —«Lettr pu TT fusibles 75. opa PES — Lettre de M. le Ministre du Commerce er des démie à bâter son rapport sur la prenar: 6 rondelles fusible — M. Arago explique le retard de la Commis- sion > en mon sise qu'a faite l'administration de ce rapport; Commission aujourd’hui, ayant à s’oc- cuper non plus des rondelles fusibles seu- me mais des para de sûreté en æ LE — Mémoire. sur un rongeur khak des calcaires d’eau d’eau douce du centre dela o NO Gr US dre = remise Pa nouveau genre dém de M. Séguin sur Pefficacité des 65 Pages. NL trant combi en Ja pee „ibid. du genre Echymys » „le genre Nelomys , et ; formant une nouvelle espèce; par M. Le supers mise À AUGETS. — Note sur destinée à s à axe vertical. — Voir. f Ronis. — “Pat te de rubis; Note . par M. Gaudin sur cetie note... seu. Tee. . Foai — Recherches po e aae Rú- pieole ou- cog-de-roche ; Mémoire » de > M. L'Herminier. ... aves 523 ( 945 `) SaziyATI6N. — De l'emploi de l’acétate de P anii cristallisé contre la salivation mercurie r M. Brachet SANG. — Suivant M. Romin a altération des un signe de mo plus commode ct Des né que ceux qu’on _indique communément. ete 164 et 345 .... +4 208 qui pre en suspension, etc. ; par E op REAT 29 hI P | rae les 3 vaisseaux à paree t par Pinflamma- „tion; ;. par B: G ean dı sang à l’état sain et à l’état eus Lettre de ABesrousess M. Denis Beudant à M. Dum SARGAS50. — Voyez Fucus SA 7 erche 83 ne a (Arras DE), — M, Castéra de- mande que l’Académie fasse examiner nouveaux ee d'appareils de sauve- sur un appareil A ge prés sous le nom de bombes-amarres, et qui a pour objet de lancer de la côte. rarah un navire en Ms iae sit ire le mauvais temps ne per- 3 à la mer. ; 510 ru Sr des. celle du múrier, pour la nourriture. ` vers à soie ; Lettre de: MM. Moisset, Du- ~-= rand et de Clavaison. si po, le même sujet; par M. Parisot. . les’ serons ve sue isss. IJ place devenue vacante dans son sein par le décès de M. Re sit Semoun. — Voir au-mot : Smenn de nouvelle invention présente par e as serrure à M. ~= sar Suini a r... Séaux du. sang. re PR mot C. R, 1837, 2° Semestre. (T, v) 95 764 S ; ; Pages. Sexes (Rozpor numérique des). — Sur les rap-. ports numériques des sexes dans les nais- sances; pe Girou de Buzareingues, 306et 700 aus. — Sur ele et han portée en phi turelle de} d’une espèee de'si inge trouve y Léa sile dans le midi de Ja Frant - de M. Geoffroy Saint- ipari aa 38 — Singes vivant à l'état de liberté: sur: le ro- cher de Gibraltar; M: Geoffroy Saint- Hilaire admet la possibilité: du faiti. ….39'et 43 sek ce : — M.de F Ra vs dit tanao va ua rocher e 42 — M. de bmk soutient que Texistence d une race de singes, de magots, se mul- tipliant en ce lieu, ne paraît pas appuyée de preuves suffisantes i. sssr. anitos ur. 43 — M. Puméril: mahenge wan io près semblab 5 - eh à AE — Lettre de M, Moreenaro sur Lo dnge du tgar: rocher de Gibraltar 75 Lettres de MM. Fovilie. et Guyon : sur: les communiquées par M. de par e A 3. 4 — Remarques de M. Bory de Saint-Vincent l'occasion de, cette cation... 145a Ji j de M. Bory. de Saint-Vinéent.:3 24.0. + ibid. ii: É æ Loc. observations de MM. Hennen et Amiel sur : sinus ue du;s0},— “mr ane Un: Mémoire de.: M. Lefebvre, ir ; du. sondage-chinoisi: i Miapetra SONDAGE EN MER, — Mémoire sur les les sondages en mer à de M do Ch — Appart pur ls sondages à de le rs; Par M Anastasis’, vi kioii 0 35: sensible: à l'oreille: Le-brait que fait dans la vessie, un calcul heurté par Vextrémité de NY prit: peu er gran ti — Ré tion. de: priorité à! lcason ae récédents ;. communication p 108 D ET + hopia eai 117 e rr bent à par M. La port” TE SOUPAPE reili de séreté. mir don sur a pement des par » aux environs d’Alencon ; M. Puillon-Boblaye..,........,....... SOURCES SULFUREUSES. — Substances azotées ur des sources de males situées De r-Ammar, entre Bone et Constantine; Lettre de M. Sédillot à >~ Ara Sourps-Muers, — herche es f oat le raite- ment et ETS auriculaire des sourds- muets ; par Rea leau, _ - M: nd: PA ss. A hâter ie rap- a a présenté, dont ~ titre "est: Enseigne- appliqué à ve des sourdsmuets. . SPHÈRE ARMILLAIRE, — Description d’une nou- velle sphère “sm rt > par M. Maréchal. cette n Verte tes see res e par ss... commis en Gorse, de 1832 sr rt Robiquet.. Esn eerta ns e au nom éd -Syiar aa CE va Tanac.—M. Miégeville écrit relativement x un rendre moi SL r tE ( 946 ) Pages, 68 P: M. le Ministre des Travaux pablas, de l'A- griculture et du Commerce, le premier vo- lume de la Sa de la France... .….. =- Un médicale de Milan; par M. Fer- Srian (Acme).— Nouveaux fonipöbts éthé- rés pe de he acide; par M. Lassa} TRÉPHOÏD e courbe du troisième prti 3 dineren” et examinée Montucci. ....... SUCRES. — Obiit" de l’action des alcalis sùr le sacré d'ami- don; N Peligot SuLFURAIRE , conferve observée par M: Fontan, ans les sources sulfureuses..,.......:. SULFURE D’AZOTE. — Lettre sur la préparation es Aine de ce gg en M. Soubeiran. ....: SYSTÈME pu Mon = Mikoto de M. Godar — Supplément à un Mémoire Dies une nouvelle thè. astronomique; pa M. SYSTÈME MÉTRIQUE. — UM. Valet drsa des pe sur Îles qui peu- ent résulter de l’emploi des dénomina- ions dont on se sert, dans le système étrique , > Pour apar ie äi Voyez Mérqu ( e sur le rôle | terres dans l'acte de la végétation ; par Pelletier. : SN Ter. vanne | g -— Note sur la ( 947 ) o sous ce entre Bone et Constantine. ....... 555 TarnMo-ÉLECTRIQUES ( PHÉNOMÈNES ). "= | Faits qui semblent donner l'explication d’une anomalie qu'on avait signalée dans les phén thermo-électriques ; Note de M Matteucci Tuzrno-anicaniqots ne — Solution . bles « courants électriques ; par M. ar 720 Tics Des VÉGÉTAUX. — Observations mie comparée des tiges de à RS taux Mons ieser aki par M. Decaisne. 392 Tinea HUMERALIS, nom par-M. Fallot à a f de pm à URèTRE. — ‘sur l'extraction des corps - étrangers dans les canaux or- ganiques, et pri dans Pæso- ne sais UNS Eg Vaccin. _ M. Perdrau adresse copie de docu- ments tendant à prouver qu’il est le pre- miér à avoir constaté, en :- la régéné- ration H telle du i ss. 166 — M. "Ministre du Commerce, de l'Agricul- ture et des publics demande le rapport qui doit être fait sur les dessins Pages. anipsoota, Mpldtpisntens ARE ES sy larve y adii Tissus. — Voyez Fate. expériences sur la tor- pille; par M. Matteucei........... s... Sor — Rapport sur ces expériences et sur d'autres travaux du même auteur , relatifs à l’élec- tricité animale. entre MM. Matteucci et Linari, pour pi PE Aa 1 nati nihan iii on obtient l'étincelle de la “tõrpille.... 794 TREMBLEMENT DE TERRE à la Marti senti le 28 mai 1837; Communication de M. Moreau de Jonnès 194 TRIANGLES. = Décéhetrations ‘du théorème roma" es triangle; par M rO FATE, 538 Tuxcsrares. — Sur le tungstate nt gere À M. à ian ss... Ti -3 Da à e g à ax axe vertical “spas EE rM. M S l'établissement t d'une turbine. à S- par M., Arago us. 006 Tunnix. — Recherches anatomiques sur le turnix; Mémoire de M. l'Herminier.. . 56.5: - &4o Uréaus. — Amputation du col de l'utérus; dé- tails sur les résultats de quelques opées- tions de ce genre, par M, Casenave... 2189 végétaux; par M. de Mirbel..…....... 295 - M . Ps SE 4 pui per M. James, dessins présentant nr les pustules du vrai et an Viru. — Note tu emploi . la: vapeur cendies; par M. Dujardin eea dee 0 ADVA ABUS ces à VAPEURS ATMOSPHÉRIQUES. titre å de MM. Ro- Bert et Pelgrin sur une disposition singu» lière des vapeurs atmosphériques, obser- 7 vée au. lever cc un une équation différentielle , en employant pour câleuler ces valeurs, diverses équa- - tions aux différences plus ou moins apa LL Prebés par M Col siens Vas vatio le cambium et s rues mations oi ou vasculaires du les végétaux; par M. de Mirbel. VécéTALES (Sugsrances). — Procédé jen pré- server ces substances par le sublimé corro- sif; Note de ur ETES Véééraniôx. — Essai sur ge rôle que jouent les terres dans l’acte de la végétation; par M. Pelletier Vécétaux (Développement des), — e végétale. nn mn ntm nm ss yaje Orga- Vécéraux (Apparition successive des). — Consi- dérations sur la nature végétaux qui ont couvert la surface du globe aux diver- ne Apoa GEN så formation ; par M. Ad. Les men- tionnés par d’anciens auteurs ; Lettre de M. Vallot Brongniart . anini di AE Vécéraux (Conservation des). — Moyen de con- server sevan les voyages de long-cours papae 1 ( 948 ) Pages. 28 1e Observations de six cas de gué- Er au si er de Se. anne et nee TEE E vaison res de substituer la feuille de la seorzonère à la feuille du mu- rier; pour là nourriture des vers à soie.. — Lettre sur le mème sujet ; ÿ par M: Rariéot. _— M tages q ue procurerait l'éducation des vers £ à soie dans le département des Landes. . — M.Loiseleur Deslongchamps demande à re- points} “pour” és émps, un mémoire buste des vers à so — Emploi de la farine dat aiuda et de la fé- culé-de pommes de terre, pour la nourri- ture des vers à soie; Lettre'de M. Bona- fous = Lettre de M. ania Julien sur l'édition russe qui va wi ptes desa tiaducfión aes s.sssssososesa sanes soie et la Er des mûriers; communi- uée par M. Huzard, sses ess ue — M. Biot fait-hommage à l’Académie ‘d'un exemplaire de l'article qu’il a inséré dans le Journal des Savans , sur ere” ‘chi- _ noïs traduit par r M.. Julien. - des larves de eoléples, peut être trans- mise à des vers à soie, eux-ci à d'au- tres insectes de la PROG EE de M. Audoui ms 8 à sNVereshesssr. 20e | a$ M.'H: Bourdon annonce l'envoi de vers à , les uns de la soie de tous'les âges, morts saratoni Sag anpi do” “diverses ma- - ladies.: | te TL devis à soir: par M. H. Bourdon ess eresésssesee lusques ; VERTÉBRÉS (Aa — Leur embry ogénie 3 comparée à l'anatomie des mol zian See ya Voir à Mouve- Victoria REGIA, grande : plante aquatique de l'Amérique tropicale voisine des nym- phœa ; Notice de M: Lindley sur cette plante, communiquée par M. Benjamin Delessert....... RP es paies ÉD EYS Pre — Observations de M. Ad. Brongniart et. sur Tusage quon for de e ses graines, -e alimentaire, dans la É Vie. — a MA sur les s pâvriques et chimiques de la vie ; par M. Wanner. .. Viens (‘Insectes destructeurs de la). — Voyez 'yrale. — Insectes da M: Pày Viresse. — Expériences concernant la vitesse qu’on peut donner à un bateau marchant Pages. 1223 349 655 pra $ ( 949 ) Pages. sur un canal au more chevaux de hal- lage; par M. A VOITURES. — “ie ceg PP de rolisiees. Aan senté M: Encog — Voitures à six z roues, port, vana par M. Di 5n et — Note sur un cabriolet mécanique; par M. Laubereau — Note sur un moyen de déterminer la résis- VoLcans.=— Nouveaux détails sur l’éruption du volcan de T transmis par M, Rou- RE O E rA — Note sur la sde tion des cendres du A de Cosigüina; par M, Élie de Beau- RE sesuo e> AE Se a la Guade- loupe ; …. M. Flourens.. LC . cs... ee. Ru € NE landä M, Arago ; Voraces scrEnTiriques. — M. le Ministre dela | Marine: tra de nouveaux résultats des. observations astronomiques et physi- ss faites pendant le voyage de la Bo- — M. tons Delessert annonce l’arrivée de ce bâtiment à nue dans les premiers ps: d'avril Yucca. — M. Arnaud-Barbe ri Zinc- — Observations s sur les couvertures en zinc: par M. Lebobe Feuilles laminées dun alliage destiné à remplacer le ne — L d'rlimourt prie l'Académie de hâter de la Commission qui a été SRE de faire des essais sur cet Lane. — Sur les avantages qu'offre le procédé de la de M. L'Herminier à ss: à 46 a — L'Académie entend, aaa la séance du 3: -a Z gaufrure _ M. Cart ZOOLOGIE juillet,une ie des dont se composeront les instructions qu’elle a été invitée à rédiger pour l'expédition de l’As- trolabe et de la Zélée Rapport de la Commission chargée, sur Pin- vitation de M. le Ministre de la Marine, de voyage des corvettes de l'État PAstrolabe et la Zél Lettre de M. Eydoux à M. de Břainville , datée de l’île de Bourbon, le 13 juillet 1837, relativement aux résu obtenus dans le voyage de la Bonite pour ce qui Engin la zoölogie.. rss nn sss vos ren s ss nssss et Pr pre au magnétisme terres- ns à de la Bonite; > tiques, météorologiques et géo- s; faites par MM. D'Abbadie et ; pendant leur << a au Brésil.. Lettre de M: Barachin: tructions pour les rech à D en l Perse, pays où iFéit envoyé en des i ins- Rapport de la: Commission chargée de rédi- Eettre à e M. le Ministre de la Guerre invi- tant l'Académie à rédiger un plan de re cherahes per me Commissi ssion qui ve l'Algérie. kod pas encore été fait de rapport sur un mé- moire qu ’il a présenté relativement à Pac- croissement en Éd t du uyucca gloriosa. Lettre de = . — Instructions à 6e sujet, pour k dans la toiture des Pages, 8or 918 e pour les lames de zinc employées bâtiments; ( 950 ) ~ TABLE DES AUTEURS. | oi MM. ADET DE ROUVILLE. — Lettre sur la pré- AMYOT. — Note sur un procédé de correspon- me télégraphique au moyen de lélectri- | ANASTASI . Description et figure d’un appareil pour sonder en mer à de grandes profondeurs maintenir ne Noto ler ve: ES destiné à mai constant le niveau de l’eau dans les chau- dières des machines à va ras ostrs . Arago ee m ne Comte chargée de débris la médaille de La- été envoyés par M. Azéma , et qui proyien- Zotin ss... t des Travaux able: concernant le able à ue doit faire une De _5og sl 609 3 5 I (Gers) : 121 + maite dans a muit da 1 10 au À — Sources thermales, situées entre Tii et Cons de M. Sédillot MM. FÉES 8 Commission de l’Académie sur la ques- tion des rondelles fusibles, M. Arago en near de la nature des pisco qui ont par M. le Ministre, elle doit discuter et des moyens propres à les prévenir. ... 691 — Sur la marche d’une nouvelle turbine éta- blie ourneyron à Sain -Blaise (Forêt Noire) — Remarques sur la question = prioritéentre Pap Linari et Mat ur l'invention u procédé au moyen Siis on obtient ne de la torpille 794 et 796 — M. Ar: rago E de de Coin: : misiói sn de en un plaa. de . 7 7 ..... de l Algérie 802 — M. rite d’après sa correspondance . particulié ère, des communications rela- tives aux objets suivants : — Théorie de la Lune; Lettre do M. de Poni- i vembre, Ress en 1832 à lIle Mau- rice ; Lettre de M. Robert _ Étoiles pE du mois d'août; taii de La Tremblais, de M. W: Walferdin, de M Granit ns sis ss.s le: Lettre E A. M. l'amiral on me 529 EE PEL. .. nr „530 serein ; Lettre de. M. Wi Observ: Warimann . 0. 5 Dr de Bome- -Espé-… rance sur les drailes flantes de Ja nuit du 2 au 13 nc Lettre de mar a Pi 3 deM. Fortis : ess à tantine; Letire de “ss. + tre de M. Four — Étoiles filantes du sA novembre, observées à Limoges ; Lettre de M. Tharaud.... |.. — Substitution de lair chaud à la vapeur ans les M fixes ou locomo- ” tives; Lettre d — ER boréale er à Paris ut le 18 oc- tobre 1837; Lettre de M. M. sors us, MM. Page — Établissement d’une Serbes Turbine ; Lett urneyro ses... =- Obama, i faites en Is- I M- Thorst sses issssgsss’ — Observations météorologiques, erp à Olin- da, par M. Fernandez de Aranjo Jo |” AS PAPE À 3 PT, tres circulaires ; Lettre de M. Pent- — harin du pie septentrional de Ia moñ- tagne d'’Aconcagua, au iamen Lettre de land gi DER tm du r2 au re LA de MM. SES: Wartmann, Valz et Danse.. — Observation de l’aurore boréale du 12 no- aur. — Vent brélant ressenti près des côtes de la Caramanie ; Lettre de M. Aubrr-Baillenl. du — Périodicité du phénomène des étoiles “flan u 10 août et jours vo de i M. Herrick; Communications de ST i ee BABINET est présenté par la Section de Physi- la place. Grata kazanie par le décès dé M, Girerd. BACHE. — Notesur un appareil de sûreté pour les machines à À VAPEUT... seems cons BAILLEUL. — Voyez Aubry-Bailleul. BANCEL. — — Note sur une monstruosité par pe A pr Rapport sur cette es TE BARRA l CHIN, chargé en Perse, prie PAcadémie de Tui désigner | | important de se livrer dans ce pays. .…. res de MM. Bérard, Yvon, -6 isins; Lettre : ( 951 ) 562 562 à ms | MM. Pager- la re 6 dans l’Archipel grec; Lettre - Po M. Aubry-Bailleul 013 me ues , observée . au lever du Soleil, par un temps froid, calme et se- rein; Lettre de MM. Robert et Pelgrin.. 914 — Sur la différence de niveau de la mer Noire et de lamer = RE: Re Note transmise par M. de Humbold 915 ARANJO JORGE es Faanaxoez ns) transmet à ie d’observa- tions météorologiques faites $ Olinda, au t; Suns... Brési ARNAUD-BARBE prie l’Académie de hâter = pe de M. de Blainville Sur, ces, osse- er mn 5 S 5 le rapport qui doit être fai mé- moire qu'il a présenté, relativement à l'accroissement en diamètre du Yucca loriosa t os ts teret users sense lg cantons du Mâconais par la pes 28 de le la vigne, et sur les moyens employés epe s'opposer aux ès du mal Gers); M. Arago présente ces ossements : l’Académie... 127 ES nv — Dépôt d’un paquet cacheté eee á 3x ‘er Senp Commission pour le concours aux prix de Médecine et de Chirurgie, année 1835.... 283 = se la compression dés artères carotidés ; considérée comme môyen thérapeutique > dans certains cas d’a onna cérébrales.. :: d'un aao cacheté ee” du 18 décembre AUDRIMONT. - — Recherches s sur la Cystine; en commun avec M. Mu BAZIN. — Réclamation de a à occasion d’une note de M. Mandl sur la structure de la fibre muséulaire: Pi ore. crre sdh de BEAUPERTHUY. — Lettre ‘ur rie présence ss... sécrétions st ahaidi de Phomme ma- ommur avec dans det de Rou- M. Paillette relatif à la nain de subs=* tances ee ya dans le filon de Huelgoat. — Est nommé membre de la Commission pr dë décerner le grand prix de sus pes pour Pannée 1837... -- la première partié du 5° volume de son y Fra de électricité et du magné- tisme . Teee en en surune note de M. Gaudin relative à la produétiôn artificielle du rubis... : ==- — M. Becquerel, qui avait été chargé Fets: miner uné ancré dè marine trouvée au fond dé la Seine, où elle paraît avoir très en temps séjourné » red chape sade ce et demande qwu miissioi soit aai ya poid: un Te D nr PES à PS Dé de SA ( 952 ) Pages. 64o 88 JII ) -3r0 325 To pite. +4 se — Note sur la guérison Dub ‘amaurose at au yen de Pi moy tt et stis Ori: E à bruit aires st > Va so md: ag ee a as # LR sd eposene spr e Teati à À i MM. ssage que M: Beltrami suppose à tort avoir été inséré dans” -Je Compte rendu-des séances de PA ie.. 123 BÉNIQUÉ. — Dépôt Sun, st ps (séance du 31 juillet ).s se eese eee ranira? 3 — Mémoire sur la pide S D ia de la pierre dans la vessie. + + «sus » re . 432 et 48: J trangers ‘silévdaits dans les conduits © organiques, et principalement dans l'œsophage et dans Poona An ed LTÉE RERO OR 5 BÉRARD. — Observation des étoiles pire de la nuit du 12 au 13 novembre 1 = Observation de l'aurore boréale de la mème THOU. — Ch Brésil en décembre 1 : — Lettre sur les traces, obser- vées en Suède, d’un grand is 4o 215 NRA me TE E Eaa .... Sdtosversepme? formation du diluvium ER. — Note sur la “préparation e à comp: confor-, mément aux indicatii contenues les Gin ls r les encres et pe de Me re sommgp ere" t ei N. — M. g S présente en son nom et en celui de M. Bibron le arane vo- AEE EES LA — os ea apma aeaee Hi Dram DAV Le = zi d'u N dt À poes du plar LA Se a aii e des sde ete e — ar Bio: fait hommage d’un Sniaise de l’article inséré par lui dans le journal des Savans, sur l'ouvrage de M. Stanislas Julien, ‘intitulé : Résumé des princ: traités chinois sur la culture res märiers et l'éducation des vers à soie.. a T A 712 Des ét Tes à aain oraaa 856 nerie Diks Pei taaa ( 953 ) HM. Pages: des singes vivant à Pétat libre dans la montagne de Gibraltar RE 43 — M. de Blainville est mnt membre de la Commission chargée de décerner le pa III ~= Ft de la Con sé pus le concours aux prix de médecine et de chirurgie, fonda- tion Mo ib — Instructions ne le voyage de bé ; partie relative disligi: 142 — Rapports ssements fossiles trouvés ` 2 le pra. du Gers, par M. Azé- ntyon Soeurs. — Rapport sur un nouvel envoi de fosdiles provenant du dépôt de Sansan.. M. de Blainville er ca une lettre de M. Foville et une de M. Guyon, concer- nant l'existence de Pere vivant en liberté sur le rocher de Gibra — Réplique mre Joy de int-Vincent , sur la précédente comma- nication - — M. de Blainville est nomm D men } CC senrgursss ry ur un mémoire de M. Jourdan, concernant deux nouveaux mammifères de Inde, voisins des Paradoxures,..... — A l’occasion d’une lettre de M. Coste sur es = des embryons de Kangourous, Blainville déclare que cette décou- vað nA a été annoncéé par Fe en date du 16 août. — M. de Blainville commun de M. Dubois, qui indique une inexacti- _tude ’on a donnée de ique une tigt 3 tion mpie rendu, relatif à la question de priorité entre MM. Coste t Owen, pour i i la découverte de Plunk chez le fœtus n kangourou — Recherches sur P: ancienneté des Chétrop- tères ou za animaux de la famille des s à la surface de la terre; poanie iist toire de la science à leur mi des principes de leur classification . et d leur distribution LS ac- Ver he se 2 Bi à BONAFOUS. o EA es er er - C. R. 1837, 2° Semestre. (E Y | BOURDON N (rs) annonce l'envoi p à so e OET MM. P; mais Brage à l'Académie par M. P. Bro — Emploi ‘de la farine nes céréales et de la terre pour la nourri- — Les notes jointes par: M- Bonafous. à son édition italienne, de la traduction faite par M, Stanislas Julien, du Résumé des Principaux ouvrages chinois sur la culture des müriers et l'éducation des vers à soie , FRA par dm nour- c le mårier des Philippines... ..... r05 4 712 BONNARD (De) est palasia à la Commission . Pi + gée de faire u n rapport sur une lampe sûreté Ah M. Dumesnil.… . BONNÉT, i ,_ sécrétions morbides PRE ne s'organisent- point Í pos — Sur une nouvelle me ar me 18 + couverts EY la CoE d'Auzatles Luget (Puy-de-Dô — M. Bor E Re ama aA de la prrite rate provenant du gisement d’Auzat-le-Luvet unes ress res R a — Remarques sur les singes qui habitent 1e rocher de Gib ibraltar , à loccasion d’un communication de M. de Blainville sur le même sujet — M: Bory de Saint-V bre dela ce un plan de 2m meta pop E slota... tion scientifique . de rAgrin. ss 15: 1s BOURDON. — mr ee pour l'alimentation des machines à vapeur. ..,... de vers recueillis aux 45 ds 525 pour sop travail sur les (ini ort de la commission pour le concours .au prix médecine , question. BOUSSINGAULT. — Recherches sur les pro- nitro du système osseux EE pour e concours er de médecine, . décerné à ce travail. (Rapport de la commission pour le con- cours au grand prix de chirurgie.}. ..... Php: Un cas de cata- Frs vers — Sur les résuliats qu’on peut attendre de sans du col de ’utérus. BRAVAIS. — Mém s formées . Sur un plan le points dont les coor- données sont des nombres entiers... , — Rapport sur ce sue RENE res BREGUET. — Note modification a portée au er tre métallique pour le rendre propre à Vindication d'effets pro- duits par de très faibles courants électri- ques. . BRESCHET est nommé membre de la Com- mission pour le concoursaux prix de Mé- niet de Chirurgie, fondation Montyon. D reinkh mission pour le concours au prix de Phy- siologie is a iaa , fondé par M. de is e de M. Thomp> -ae que lanter out n ut maintenant présenter BRESSON _ eu Déchets sur les moyens pro- -didats pour la place devenue mci ses D Re md .5. Dons est 5 5 les oscillations 340 LII ! MM. Pages: ud comprimé serait substitué, comme moteur, à la vapeur d’eau — Mémoire sur divers appareils dé sûreté pour les dort à vapeur toire du Japon de Kæmpfer, dans ee est parlé du choléra... 99 BRIERRE DE BOISMONT. — De l'influence e la civilisation sur la folie. ......,.... 19 ` BRONGNIART (AzexanDRE). — Ra ptet sur un travail de M. Fournet, concernant les Jilons métallifères et le terrain des envi- rons de MR si Svadir nn EN l Fr CR Commission chargée de rédiger un pla de recherches pour une exploration scien- tifique de l. Le — À l’occasi on „présentée: r moins très voisine de celle-là, si elle n’est identiquement la même , donne des graines farineuses de la grosseur d’un ui sont employées dans certains cantons. voisins de Corrientes, comme substance alimentaire et désignés sous le nom à ) Maïs d'eau. Le Muséum possède . depuis Joay its des ee de ce ; Orbigny: e, Pe 1e arden … jeté sur des charbons- ardents...... .... 510 TSn — Son ie sur SPA est renvoyé à l’exa + Double, qui en fera l'objet Fo: seit verbal. ..... I BURDIN. — Lettre à M. Arago sur la substi- aca de Pair chaud à la vapeur d’eau es machines fixes ou locomotives . 629- 455 rome faites hrs Rescue. 13 # APOCCI. — AE sur 1 lé iiia que don- nent quelquefois aux r nuages les reflets des aurores boréales | CARÉ. — Sur un mode de traitement pour le Sr RE + e mer lu par ail MM. Pages. M. Arago, à la séanée publique du 21 août. 294 EE TR ig deu caoosépe css 803 CARUS. re la présence d'œufs déjà Gris dans Povaire des fœtus femelles.. ....... CASP Ses recherches sur la vdoulatits, j mentionnées honorablement dans le rap- yt de la Commission du prix de Statis- rent 5 15 0.9. 27 CASTELNAU demande z "il soit fait un rap- port sur son Histoire näturelle des Co- léoptères. eienaar sseissersresses 12 CASTERA siio PAcadémie de chergér une Commission d’examinér de nouveaux mo- dèles d’appareils de sauvetage — Encouragement de 2,000 fr. pour divers appareils de sauvetage. — Rapport de la DRE pour le prix relatif aux arts insalubre. g 218 — Ces naai sont rappelés dans le rapport sur le ima au prix de pesana = : crit_relatirem an pi — M-Gastér 166 pour i meilleur ouvrage le traitement du choléra — Quatrième Mémoire sur les moyens de sauver les naufragés................... CAUCHY. — Note sur un théorème relatif aux racines des équations simultanées — Note sur la prets des équations de de- gré quelconqu — Méthode série pour la détermination des racines réelles des équations algébri- ques ou mème tran tes ss... fosos edep oes sas tr er: ste Zot L A $ a equa tions | des. CAVÉ.— "bar Tutilité des rondlellet PAIA: employées comme m de sûreté dans les machines à vapeur.. CAZENAVE. — Lettre sur les résultats de mms. écrit qu’il a dep CAZENAVE éc i é et fait construire ds À 2 a qu’emploie Je colonel Paulin pour péné- è dans les lieux infectés.....-...-.. — Note sur le mode de trans- fondeurs... --- jarn Jes es ms 1800 fr. lui edor ri j quil a pret sr hé an insiruments de En : A A (Rapport de la Commission : pour le concours aux prix de Médecine et de Chirurgie, année 1835.). — Rapport, sur divers Cire Pa chirur- résentés par M. Charrière ES. — Mémoire sur l'attraction des ...... CHASL ellipsoïdes. CHASSINAT. — Observation de Vaurore boréale de la nuit du 12 au 13 novem CHAUSSENOT. — Réclamation de soi à l'occasion d’une note de M. Sorel sur des me de sûreté pour les chaudières à — M. Mr Br: l'Académie de charger une Commission d’examiner divers ap- pareils de sûreté qu’il a imaginés et qui sont prèts à fonctionner.....-.-.""""" CHAVIGN EZ copie d’une note de 842 873 -Rel CHEN EAU. — ” Introduction ac nouvelles sur A papere et le traitement de lo PAIE pulmonaire, .......-:-." 844 CHERVIN.— tros sur REA singes qui habi- tar. UL. — Recherches © chimiques sur s Ía teinture; cinquième et sixième mémoi- Bro 132 et 167 M. Chovreul est nommé commissaire pour tes de l’Académie — Dela nature et de la cause des taches qui se nt sur-des étoffes de laine pendant que l'on fize, au vapeur, les matières pia SAP qu'on y a imprimées. 88: présente un brise-pierre à écrou.. NE. brisé auquel il a taie subir quelques mo- difications ..,..-+.. CLAUDE: — M Leroi est chargé de faire - de Claude intitulé 1o% Traité de L'art de tenir 2 CLAVAISON (De). - — es la possibilité de substituer la feuille de Scorzonère à celle de mürier pour la nourriture des vers E EE eE maps sái amer — Mémoire sur l’influence de 4 558 sssssss.rs 127.. machines à vapeur.. UM. CONSTANT Er FABRE. — Une récompense (Rapport de la Commission pour le con- cours aux prix de Médecine et de Chirurgie, année 1835) CORBON. — Démonstration du théorème 16 concernant la valeur des trois angles d’un riangle .... CORDIER. — Instructions pour le voyage de TAstrolabe et de la Zélée ; partie relative à la géol, CCR ER tonn sosonsgseorol ( 956 ) Pages. — M. Cordier est nommé membre de la Com- mission pour le concours au prie de Statis- Mes .. iv Te pa is Fra — Rapport ne une Pité de M. Borie iesse à des filons gr sis kA Mau der à Auz ossi sos ss ss ‘mémoire d’ana- lyse qu’il a publié dans di Journal des Mathématiques de M. Liouvi — Est nommé membre de a Edison pour le prix de Mécani: = Rapport sur un mémoire æ M. Porron: ss ss... es ét d'Abbodie; peer fuit du 15 au 1 16: novembre 1837. DARET.— Note sur les Pompes Ages mien 448 vaux relatifs à à la Physique du globe, dans le cours ps Voyage de circum-naviga- tion de la Boni euros iers 720 — M. Arago nn] le registre la plus convenable à donner aux versoirs de charrues ..... COSTAZ fait, au nom de la Commission pour le concours au prix de Statistique pour le concours au prix de Statistique... COSTE. — Vésicule allantoïde observée dans émoire sur la nécessité de ré- p Part du dessin dans er ee tures. — Ra ur ce mém CROSS. — kph avoir fait tbe ss Aca- rus au moyen de Pélectricité; Lettre à sss... Appareil pour Lg ne de “ivesdie le cintre des théätr. Saint-Hilaire, rendu. de. la séance du 14 août........... — M. Cuvier présente de la part. chard une notice imprimée ayant pour titre : Description des membranes du Jetus utérin du Kangourou esere ues DAUREL. — Considérations:sur les caractères commun de toutes les maladies e méthode commune de traitement qui s’en déduit BÉAUNONNE, meg mne “ve conserva- tion de végétaux vivants porini des voya- sur R famille des Lardisabalčes, précédé d'observations d’a- natomie tiges de FEAR végétaux. asalak re DELAMARCHE.—Nouv veaux globes FRERES DELAUNAY reçoit, comme premier élève t de l’École Polytechni i > promo- tionde 1836, le Prix fondé par avé de La- cours au prix de Médecine et de Chirur- gics: année 3895... — Recherches sur le et sur l’édu- cation auriculaire des sourds-muets... Pag ayant pour objet la recherche de la forme 5,000 fr. leur À accordée pour leur Dic- tionnaire universel de Thérapeutique géné- ge Es médicale. {Rapport de L'ASEEE pey anitis sico-président du Conseil d’Adminisiration des hôpitaux, hospices ci- vils, etc., de Ia ville de Paris , présente le Compte rendu des recettes et dépenses pour l'exercice de 1836 qwa publié cette AIMERIONS EE E ET — Présente une Notice du docteur Lindley, sur wi plante agastigue très balls, dé- Anglaise) par Ma de Schomburgk, qui Va nommée Victor. DELILLE (Micuez) ‘demande un inste sûr une Note DT à la navigation Mons eg ssretrian ien pasr s pub Re — Cette io ee ne peut des Les re DELION. — Prix de 2,010 fr. po arts insa TT PT LS RS LA DEMONFERRAND. — Ses recherches sur le Mouvement de le population, mentionnées mission pour le Concours au prix de , Sta- SAT CA Diuascendpons se VON Sem FEMONGE Pun- paquet cachete Poe. © SST AS portant pour sr 1: des ballons (séance du 2 octobre). . DEMONVILLE. — Questions - sur ' V'Électri- cité, le Magnétisme , etc es mT Recherches sur la com- on du sang, à l’état sain et à l’état pa- Mie : Lettre à M. ra mas. ..... — Géo an i à simplifier les perde p - DESJ — Résultats des observations médorolosigues faites à l'Ile Maurice, en et octobre 1836, et janvier et is de So YA CUS par M. Flourens, dans Ta d décembre. Z, = Observations Felies a fa février 1837.. ; DESFONTAINES.' — Son loge is historique Ta séance publique =M; Dapoi présenté pêr la tebrion de Pages. MM. 3 a DELENS et MERAT. — Une récompense de Pa, Physique comme un des candidats pour la place devenue vacante par le décès de Mi Giir i en dE D’ESTOQUOIS. — Note sur la éonrerpnst des intégrales et des sér DESTOUCHES météorologiques faites au Caire.. DEZEIMERIS. — Recherches Historiqüés ét sur les auteurs qui depuis un demi-siècle ont proposé la compression des artères comme moyen thérapeutique DIETZ. — Ses voitures articulées à six roues sont soumises à l'examen d'une Com- mission. uns. CO DONNÉ. — Note sur les signes de la mort et indication d’un nouveau signe, . Recherches sur 1 e lait ote sur les mouvements “vibratiles qui s’observent à la surface des RU D'ORBIGNY. — Mémoire sur la distribution géographique des oiseaux Passereaux dans Amérique idionale. . DOUBLE est nommé membre dé CORRE RE ait. F rapport A 3 p question proposée. Ur E RE Présente des registres LP pi oi météo- rologiques faites au Caire; par M. Des- touches rt sur un Mémoire de M. Dearer ` concernant la médec — M. Double est nommé pre de la Com- mission pour le prix relatif aux moyens = dx un art ou un métier moins insa- CR DROUIN prie Académie de hâter le iar a a présenté ily — La CHE Colon ve on pire mwya pas liée à faire un rapport sur cet appareil aie Lettre sur ie ravages commis s.rssðss ss... d'Argenteuil is. DUBOIS. — Considérations sur les huîtres, employées comme prono au temps de l'empire romain , et notamment sur celles de la Côte du Médoc DUGEZ. s Noss dar le développement de DUJARDIN , de Lille. — Note sur l'emploi . — “ses d'observations 3 - 164 et 77 T1! 712 516: P la vapeur, les incendies — Note sur un nouveau système télégraphique, au moyen de l'électricité transmise par de longs conducteurs métalliques — Supplément à deux notices sur le Piano- ss. CRE soesessessso .s.ssssses graphe... DUJARDIN. — Phénomènes présentés par des œufs de Limace pondus depuis peu de DULONG est nommé membre de la Commis- sion Chargée de décerner le grand Prix de sciences physiques pour l’année 1837 la Commission pour le prix relatif aur moyens ens de rendre un art ou un métier ( 958 ) Pa comme moyen d'éteindre — Rapportsur denxasémeirce de M. Malaguti, relatifs à l'acide camphorique et à l’action du chlore sur les éthers composés.. : — Anal certains composés de ph préparés par M. Guibourt,......,..., — Remarques sur le passage d’une lettre ae M. Forchhammer — M. Dumas est nommé membre de la Com- mission pour le prix relatif aux oe a aga dine de rendre un art ou un métier s.s.s... ss... — Est adjoint à la Commission chargée de faire un rapport sur les produits métalli- ques provenant des usines de M. d’Arlin- court — Note sur $ Paet actuel de Ag Chimie organi- ‘avec RIT z an atena Sur aux art ou un métier — Rapport sur un Mémoire de M. rélatif à l’analyse élémentaire de l'amidon et à celle de la dextrine. . side es - Communication d’une lettre. de M. Denis À relative à la see on du ossi nn ns ss sous ss er do Gr ver ss la Commission chargée de faire v un ne el causés dans la commune des. insectes qui. attaquent la vigne, -a les commissaires ont faites sur les lieux. M. Deian nnet nee re ia x ipii oeart n 110. mission pour le concours aux Prix de Méde- les vignobles rés root par les chenil- les d’une espèce d — M. Duméril présente er en son nom et celui de son collaborateur M. Bibron, le 4€ volume per kawan pia pasmine sous: le ps .... — Est nommé membre de f Commission e recherches pour une explora- tion paitaas de lAlgérie p sur un travail de M. Macquart , ription d'insectes EE connus s.esssessse> intitulé : Desc et plans relatifs au au placage des Fes — Dépose deux boguets cachetés portant pour des machines à vapeur (27 novembre)... DUMESNIL. — MM. Élie de Bonnard, sont adjoints à la Commission chargée — Rapport sur ce travail.. — Note sur les algues qui ep en smki certaines eaux des marais sala DUPERREY. - E . Remarques sur Ta. dicétios DUPIN est nommé membre de la Che À nique la feuille de then à à celle du mûrier, pour la nou des vers à soie....... DUREE (écrit sh pour Daret), — Sur wa -a aas ren des ete à DUTROCHET = Observations sur Le te la circulation du chara p Tes andre: de. tem- chara (en commun avec M. Becquerel). ... 784 DU v AL.— Observations de trois cas de fausses ss... 2 S S, ë Lu à 3 a R e 1 y ` snee sossstesosssessseoeiooooe CR e gré. — Conme d'une lettre de M. Pali ie de Beaumont e ii Nata re 4 4 2 3. 1 = AVULE SUI P can de Cosigüina............,........ — Rapport syr be mihana y "E Paillette, 0 ? latives à 1 io de P ienne province de Brio rent FABRE. — Mémoire sur la germination du vavec M. Du- FAMRES á “CONST TN _ Une rétorspense: de 3,000 fr. leur est accordée pour leur monographie de la méningite tuberculeuse” — Rapport de la Commission pour le eon- cours aux prix de médecine et des Fese es vie pertes eme Va Re se sersthul Rs TS even es FAURE. — [Lettre sur Y aurore cn du 12 NOV obse: FERRARIO. = — Statistique spenna sde. sr ss... nant un moyen de rendre l'eau de mer po- table... s... Jossiles trou m Le, tu js ditia Rasler Y ral a — Lac poa séaace publique dn.stéeptembre, SI em le) tu relativement au pp sp ES ( 959 ) Pages. MM. minées de la chimère arctique — Note sur quelques dents fossiles provenant d’une brèche osseuse des environs d'Oran — M. Élie de Beaumont communique l'extrait d’un mémoire de M. Reich sur la densité Tr — Est nommé mere de la Commission chargée de rédiger un plan de recherches pour une exploration dr es sous =. Communique une lettre de M. Gæppert sur ra el gérie e Jossi Les : EN COGNÈRE. — Nouveau modèle de voi- ir E Se AATE PEE ; instruments. . ; ESTOQUOIS sr LR oir à Foii. - EYDOUX. — Lettre à M. dé Blaiwie sarte age d hi P actu DC Sat + nite , ; sous lo rapport de la zoologie.. de , l'éloge historique de M. Desfontaines et P riels faisant les fonctions de cœurs acces- es artères inno- 463 491 6g1 celui de M. Labillardière......... 403 et 415 ~~ Communique une lettre de M. Arte on tie — Sur les produits kat des FONVIELLE (pe). — Appareils pour le fil- are en 42 FONZI dsl: q PA se fasse faire sur des dents ce 26 156 640 758 d’une 158 extraordinaire d'étoiles filantes. — Le ple, dans certaines parties de la Gras Bretagne, désignait cette apparition sous le nom de larmes de Saint-Laurent, la fète du saint arrivant en effet le 10 août ss... T transmet copie d’une lettre qu’il a adressée à M. le Ministre de l’Ins- truction publique, sur la nécessité d’un ( 960 ) empla i AU usie min . k as t de la Harite: Loirė et des departa DORE VOS eme T E — Mémoire sur les filons métallifères et le terrain des environs de l’Arbresle. mons port sur ce travail. . FOURNEYRON.— Lettre à M. Arago sur une nouvelle nil établie à fes ah Forêt Noi — Nouveaux rensei de cette machines Communication de M. Arago... — Lettre sur un pti de chemin de fer avee rrigation. canal usinier et d’irr. FOURNIER -fat la diarrhée qui ih le choléra.. ia, Lettre à M. de Blainville sur les si ea qui habitent le rocher de Gi- *sresesesvss braltar.. FRAVIENT propose, “pour détruire les PY- 51 MM. à Pa d'Argenteuil , d’asperger les plantes d’une rée solution camp — Depote Sc paquet cacheté(séance du 13 no- ns ss ss see PAi a — De quelques modifications que la chaleur fait éprouver aux acides organiques FRÈRE DE MONTIZON adresse une boîte ca- — Note sur le Bohon-Upas de Java — Instructions pour le voyage de l’Astrolabe de la Zélée ; Rares relative aux obser- —-M. de Freycinet us dômmé membre de la Commission: de run plan de recherches ponr une explor ation scien- ne de l’Algérie....... OT. — Peipin et Diiis de son -ap- parei de sûreté pour les machines à ss... ADO O re r Va raie sec FUSZ. — Prix de la cbr de 1,000 pour sa nouvelle méthode d’enrayage. — Rapport de la Commission sur le concours relati ga aux arts insalubres..,...... — Cette invention et celle qui cotiétne un nouveau sys s de voitures sont mentionnées dans le rapport de la Com- mission ‘le concours sp de SN San? de substances insolubles formés artificiellement... ..,,..... 72 S — Rapport sur ces A ereere — Lentilles en verre fondu et en cristal d roc fondu . serseeesesnss cn AS k nir la sipsi putei in de cham- "et sur chines mues | GAY adresse de Cquimbo au Chili, de nom- ea observations de variation diurne de l'aiguille. imantée, s,s. serreenennese GAY-LUSSAC est nommé Commission pour moyens de iS un art ou EEE ar une disposition destinée à ;. p le prix ae aux 382 519 (961) HM. i Pages GENDRIN se fait connaitre pour Pun des au- teurs auxquels la Commission du concours ion roposée) a accordé des encò 351 GENDRON. = Du Tarani et curatif des de l'æsopha, 548 GEOFFROY SAINT-HILAIRE. — Surla sin- gularité etla haute portée en philosophie naturelle de l’existenoe d’une espèce de singe trouvée 2 l’état fossile dans le midi — Sur les singes du rocher de Gibraltar. .... 43 — Des changements produits à à la surface de la successive des milieux ambiants, divers et consécutifs du dobe terrestre.... 108 et 183 — Rema sur une Note de M. F. Cuvier, relative à un passage du précédent Mé- De la nature et de l’âge des ossements for siles sous des S mari) , tdi "E ere mL aire RS à sur Fie bu- un Mémoire ayant pour titre : Mé- ss. naitre l'objet. Ce titre est le suivant : ntologie après ‘sous forme de lettre à l’Académie. » — M. Geoffroy Saint- Hilaire fait hommage d'un mie, de sa ae de Dau- s.r.. Ma om Here — Notice sur doux Vs ‘genres de mam- mifères carnassiers, les Jchneumies, du Continent africain, let les Galidies , de — Note sur le Dai dentaire du Protèle. (De). — Monographie des Piiale et des Tlale; du Brésil ( en ps avec M. À. de Sa GIROU DE BUZAREING: PR RE GIROU D DE BUZAREINGUES fils. — Ca sidérations sur la peau , et en particulier sur la nature du drme...........,:... 843 C.R. 1837. 2° Semestre. (T. V.) GLUGE. — Note sur un changement du dans les vaisseaux, produit par sens que eh ae ne uenas a E n GODARD. — Système du mioni PRP GODDE pn ONAN demande que PA- cadémie se fass re compte d’un ap- pareil de Mere A ni a sous le nom de Bombes-amarr GOEPPERT. — Examen de Ta structure intime de certains végétaux fossiles............ entr provinces centrales de la Nowelle-Gre- nade GOURDON. — Note surle choléra et sur une médication ayant pour objet d'arrêter dès son début le développement de cette ma- URDON prie l’Académie de rapport qui doit être fait sur un moyen qu’il a proposé pour Pessai TR pendus LÉ oyez Grangoir GRANGOIR. - A serrure à | m 850 918 GRAZIANI - — Apparition ios Eye toiles fanes observée à Rome, dans la nuit du 14 au 827 ÉGORY .— Sur la culture du riz sans barbes dans łe Yoccllais = ARS SE san 6e GRIMAUD, de Caux. — Note sur la const tion physique du ré et sur la lactol — Histoire de la génération de re ae bliée en ce avec M. Martin Saint- _ Ange. — port snr oot OpVERGS: -47a M. Donné sur la composition du lait. GROUVELLE. — Considérations sur les mo- difications à introduire dans la prochaine Ordonna nce concernant les machines à vapeur ne rar GUÉRIN 0 Geiss). - m Mémoire asie . e m bation du Ee UV TUE P AER — Mémoire sur EE T E SU w WG RS RE proposée). ....... -............... — Prix de 10,000 fr. décrr à ce (Rapport de la Commissio cours au grand Prixdee — M. Guérin demande que l'Académie s'inté- resse près de M. le Ministre de l’Instruc- tion publique pour la publication du tra- 128 ss... . Pa vai an lui a valu le grand prix.de chi- Ja Pyra — M. Guérin présente quelques remarques sur une Lettre relative à la Pyrale, adressée à PAcadémie par quelques propriétaires de vignobles du Mâconais e GUIBERT. — Sur les moyens d'empêcher r ~ closion des œufs de vers à soie, dans letra- jet de Chine en Europe. ........ 9 € — Note sur les explosions des machines à va- peur et sur les moyens d’y remédier... — Note sur r les moyens de détruire les insectes © Le HAINGUERLOT. — Expériences sur le degré Ca nn qu’on peut donner à un bateau HALDAT: — Recherches sur la force coerci- tive et la polarité des aimants sans cohé- co 34v HATIN. — Mémoire ue la PRE comme, om re if du crou, qu'on y aurait également aperçus. . HENRY. — Considérations sur l'établissement des chemins de fer. — Rapport de la Com- mission pour lé prix relatif aux arts insa- sondage chinois exécuté à Saarbruck »... 108 — an sur une étoile FA res ns a attaquent la, vigne.. IBERT. — Note, esur. les avantages Le thode Iatraleptique. dans les or a en, 8 — Note sur des les ee Fm forme particulière , dites piles con- centriques 546 — Dépôt d’un paquet cacheté relatif à la pré- cédente communication. (Séance du 16 oc- e) ASE en es PRES ANR 0 est accordée, pour son … ostéotome. (Rapport de la Commission pour le con- aux prix de médecin e et, de Shires, année 1835 ) S a PRE TS HOUZEAU-MUTRON:-— Prix de 2,000 fr. ipour ses inventions tendant à EET sement des arts qui emploient.. le savon. (Rapport de la Commission pour le con- cours relati tif aux arts insalubres)... 220 HUMBERT. — Une somme de 3,000 lui est E. tions spontanées et symptomatiques de lar- ticulation ilio -Jémorale, etc. ( Rapport de la Comm prix de on pour le ons aux E E ga Ba anciennement dans ce pays ar lasse 704 — Sur la di ie de ni CAPES eau entre la mer te. S oleada à M. 915 HUZARD est est nommé membre de la Commis- sion administrative pour le deuxième se- restre de l'année 1836 et le premier de PR Te. 45 — Poe une lettre de M. Bonnafous, z relativ tés du maïs 44 sa un ouv ek? Súr V'édication à des vers à iiet culture des müûriers.. D Jl TA 4 #“ f J MM. Pages. JACOBI: =. Note sur l'intégration des équa- tions différentielles de la dynamique... ... 6x JACQUELAIN. — Mémoire sur la combinai- soti - Pacide sulfurique avec la potasse et sur quelques composés qui en brad 689 J ACQUENIN annonce qu’il est en possession __ d’un mémoire inédi j ~O sur les plantations'des grandes villes... 764 JACQUIN, premier élève sortant de PÉcole Polytechnique (promotion de 1835), reçoit le prix fondé par madame de Laplace, prix consistant dans la collection com- plète des œuvres de So PR ECS uses de I ’inflammation -de la houille dés les dépôts destinés à LR er ae rent pere par des élèves de la missi ission égyptienne, nouvellement reçus docteurs ME …— G3P par la nn de Paris. En p Aranja si ; dé > _ ce JORGE — Voyez : Rene PTE 20 ux genres voisins des Para- types de deux et Ambliodon. . RE bevin Hémigale et — Rappo r ce mémoire 442 588 — rte sur un rongeur fossile des calcaires d’eau douce du centre de la France , con- KORILSKY.— De l'influence qu’exercent le soleil et la lune sur les phénomènes atmos- _ ture KRAUSS. — Mémoire relatif à Pes espri i pommes de terre et à ses funestes í effets sur LABILLARDIÈRE. — éloge historique ta M. Flourens , du la re publique du rr septembre... ,:. 4:5 LAFARGUE. a Sur un moyen de sécoinärife deta morphine dans unliquide. 210 LAGNEUL: — Voir à Lagnens. LAGNENS. — Note sur un gisement de feld- spath dans la vallée d'Aragonet. (Hautes- be RER NES E 7 LALANNE. — Rapport de la Commission ( 963 ) r P sidéré comme ani d'un nia nouveau , le genre Théridomys, di «bé ua e 483 Mémoire sur Ga mammi ifères. nou- veaux 521 — Mémoire sur le Ho d'Histoire natu- relle de Lyon et sur sa classification promise classification basée sur le. dé ns ess tive à ‘une traduction russe ‘qui va être -des principaux ou- is sur Péducation des vers à: faite de son .rés v vr chinois de la compres ession et de | ur le corps que s bd i y as de ie Commission 284 ai he isolés. chirurgie, année 1835) — Observations de six obte- nue au moyen de e pa cie ventouses 844 résente une chambre Le truite sur un noûveau modèle.. ..... 70 et KUNTH. — Faits relatifs à l’origine des bancs flottants trouve aux nani rons NT r po $25 ne. #7 207 l’économie animale E 350 sie DRE CREE SERE NES adressé au M. Léon concours Lalanne ; ët ayant pour titre : des sur à indications continues. au 22 L LANGE-BEAUJOUR.— N ploi des parachutes. ......... > LA PILAYE (De). — Lettre sar Pau le qui a été vue à Poaki Le nuit he 12 au 13 seseo sons seuees MM. LARREY est nommé membre de la Lg pour le concours aux prix de Médecine et de Chirurgie, fondation Montyon ....... — Rapport sur divers instruments de chirurgie présentés par M. Charrière....,........ — Rapport sur un Mémoire de M. Seutin, concernant le traitement des fractures des membres inférieurs au moyen du — msmrstiege quelques détails sur un cas de combustion spontanée de la houille qu'il a eu occasion d’observer autrefois à Phô- tem nee du oui Iou ss ments Poels pres + à Sansa les animaux antédiluviens en yéitórak: à — Fragment d’une lettre de M. Lartet accom- pagnant un nouvel envoi de fossiles prove- mr du dépôt de Sansan. — Tia sg de e sur ces fos LASSAIENE. = No ouveaux art éthérés, MAUDIT or mn tre coeette . — Éléments elliptiques de la co- Halley. ( E commun avec M. LAURENT. — Lettre sur l'existence présu- mée d’une mine de er dans le dépar- tement de la Haute-Sa — Recherches sur ia composition etsur la for- mae atomique des ac et élaï- ns ss ss Sur le les résultats is par la théorie « des ! à Pense rame š — Action di Vhydrure de DONS en Lire Gros ct _ Recherches sur les dhai à acides gras. . — annonce quesa théorie toie: binaisons organiques a conduit M. Holmes à trouver, sans tâtonnements, un procédé rt i pour Yacide æœnanthique — Mémoire sur la fhéorie de la cémentation avec M. Leplay.)........ Note sur la cémentation enr RTS — Re Fée Les borates de potasse et de sudo ee de soude. . A RER A rie e. > tungstène et . / ù | 904 ) ges. MM. Page — Note ve un nouveau carbure d'hydrogène DT dansé CRÉTEIL OS HI — Action pm l'acide nitrique sur les acides as. — Nouvelles combinaisons chloru- 466 rées de naphtaline. — Action 5 niaque sur le benzoïle.....,............ LAURENT demande le rapport qui doit être 676 fait sur un livre qu’il a présenté, et qui a titre : Ensei ique l'articulation de- lu voix appliqué à l’édu- cation des Sourds-Muets.............. 6:9 | LEB UE. — Note sur l’équation x? = 1. LEBOBE. — Observations sur les couvertures OR PO. miary iata dame ERIAS TE re — M. Lebobe adresse une feuille laminée 917 d’un alliage employable aux mêmes usa- : A Te le zinc, et qui se corrode diffici- 158 LECLERC: THON. Noté sur les serres labourables d’une partie des NS de la ms aux environs de Chal LEFEVR ote sur les inconvénients que 421 mor a dag ie Ent à Gi bruck;-par M. Se/lo, conseiller des mines 47 de Prusse. — tan sur € DU ait de Thury..:...........20: EFÊVRE. — M. Da présente le ya 800 dans lequel sont transcrites mo rva- a= MM. Lefèvre et D'Abbadie , Pendant 553 eur séjour aù Brésil 2 LEGET — Description et figure d’un nouveau 48 70 ME ET à ns F3 des environs de Saint À Prius. ye LEMAITRE. — — Description et figure d’une 346 soupape de sûreté mise en mouvement par 395 un flotteur LEMBERT. ix de 5,000 fr. pour son de 526 542 628 653 689 718 758 108 Pages. LEROY D'ÉTIOLLES. — Appareil destiné à rendre sensible à l'oreille le bruit que fait, dans la vessie, un calcul heurté par Pex- 110 54x par M. Seutin pour les e óa des mem- bres inférieurs — Sur la préservation des subs- Îlier propose un moyen po truire les insectes qui ravagent les, vigno- bles d'Argenteuil — Réclamation de priorité à l’occasion d’une lettre de M. Mandl sur les ee fibri- 7 r E E T don vestes a R en 652 ? : E aa FEF t — Recherches sur le sérum du sang; sur les proportions d’albumine que contient ce li- quide chez l’homme et chez les animaux à sang chaud ; etc...... 62 Le ere Dei et modèla d'une soupape de ur les machines sh festin Lys LEVESQUE offre de soumetise à l'inspection Ei de l’Académie un jeune enfant affecté dun hy drocéphale congénial PE EYMERIE.— Du calorique considéré comme agent thérapeutique 542 L'HERMINIER. — Rocherchie. vnatomiques sur quelques genres d'oiseaux rares ou € f core peu connus sous le rapport de Forga: nisation profonde, :-... +< ee rT ee es les produits du volcan de la Case: Ar ne lettre à M. Flourens. 454 à l’occasion des conclu- s travaux de MACQUART. — Mémoire sur des diptères - exotiques, nouveaux où peu CONNUS. + re t sur irea omsemersrse MADLER. — La médaille fondée par Lalande est dé à MM. Beer ler pour Į Carte de la Lune... -++ -+> " MAGENDIE est nommé membre de la Com- rgée de décerner le g prix ii physiques pour l'année 7: 1I des Sciences - Bto Commission pour prix de Mine et de Chirurgie Ponda- tion Montyon) Ib (965 ) MM. — Rapport verbal sur la partie physique de rea éducation , ar M. Malepeyre aîné et Percheron........® LIEBIG. — Recherches sur l'acide urique. (En commun avec M. Wôhler. — Notesur l’état actuel de la chimie pennet ( Dons. yi: nn {En pre avec M. Dumas.)....,.... LINARI (Santi). — Sur .une question de te ntre MM. Matteucci et Linari re- lativement à l'invention de l'appareil au l on-tire l’étincelle de la torpille; sus. sssess. sursereseseineies LIOUVILLE. — Troisième Mémoire sur le développement des fonctions ou parties de tion différe ntielle du second ordre contenant un Pet us — Nouvelles recherches sur la déiermination des intégrales dont la valeur est algébrique. — pre ns nouvelle d’un problème analyse nomènes thermo-électriques. GCHAMPS. — Sur un moyen de ri plantes. — M. Loiseleur-Destongchamps demande à mi © prendre pour v n temps a présenté sur la constitution fhbbédie des NGCHAMP.— Dépôt t d’un fiad cacheté. (Séance du 1$ septembre.)..... nier LORMONT. — Description et figure d’un ap- pareil de SERRE à va- peur nes nm een osme nn nr cription : Plan et mémoire ur dan LUASON. — Canido sur F AE magnétique , et le rôle ae ioe oin fare aqueuz.… MAILLE demande qu’on -ih sippi. ion d'examiner un: procédé pour la-des- siécation des bois dont il est l'inventeur. . MALAGUTI. = Mémoires“ relatifs à: Facide camphorique et à Paction du éklore sur les éthers née cran — Rapport sur ces :deux Mgina A SE op Laus usé w Note sur P action du Ekilore sur ‘les éthers oxacide etsur ai sulfurique. 2 Recherches’ sur la Grstine commun ch 5 T0, COUT INTT A Jaoucauiel MALAPERT. — ‘pe la cie siège des artères, considérée comme moyen. anti-phlogis- tique — Réclamation.à l'ogcasion < d ppa eieae Mobo MALEPEYRE, — Rapport see sur. le pre- mier volume -de l'Encyclopédie d'éduca- mana par MM. Free ainé et * „aaa A À E CS a RES PPT D EE atanena a prérepir. l viik la suite d'opérations ; E PN » | eu | in enfant... Rs DILLOT. — Leur travail sur les es mentionné dans ię rap- port de la Commission pour le. aux prix de Médecine année 1835. TR ETTI. et de Chicurgis, a . tuy RAT s Be travaux sur 1 assainisse- g . . mént des maremmes de la Tosc scane ; Rap- ; port de M: RAR AT Rte tobre) ss = Lette à M. Arago sur une aurore ss obani TP HER aire — Note sur la structure élémentaire des mus ctes (966 ) Ar F# MM. Pages. MARÉCHAL. — hr d'ane nouvelle ~ Sphère: àrmillai Jváš di RIN T — Rapport sur cette sidt CENTRES MARRETTE, missionnaire au Tongan: ümé. moire sur la Culture de l'arbre à vernis dànsice pays, la récolte du: vernis et la qui se verser les-mêmes cantons. 449 MARTIAL émoire sur des-machines à élever Peau et sur une machine pneuma- accordés pour son instrai? destine à à la asso ne ss ssmnss i tienibre de la Sal mission pour Te Concours du Prize Sia- tistique.. st 43535 war-an Mémoire de M Maréchal, NITASORERIE ET Tr ee ve LP prs hr 555 NI. — Mémoire sur la Polarisation de la chaleur: Š eur : t DELENS. — Une récompense de Soio » 060 fr. leur est accordée pour ie Dic- tionnaire universel de de Thérapeutique rdle et de Mati =i rurgie ; année 1885, LRO à MERCENARO.— Lettre surdes singes. ee bitent le rocher de Gibraltar ssa, sas.. CHER; — Sur la-nomenclature Pr aua posés qui. ont pour base le gaz oléfiant et. le méthy 104 MEYEN: — Sur le. owk de formation, des tini AUE 5. onnar e aaraa adient à — Faits. relatifs à Porį igine des lens. flottan ts de fucus (Sargasso) qu’on trouve aux en- vironsdes, mg ue tr annee: o MICHEL DELILLE. — Voir à Delille. MIÉGEVILLE écrit ses à un moyen qae a -Précédemme $ pour employés:da -de tabac: 489 MILLON : annonce peo qil vient- d'obtenir less es de brómes pro- LNE- EDWARDS. — à Edwards. MINISTRE DE LA GUERRE, invite PAcadé... .- mie à lui désigner les; trois membres qui, conformément à Earianpance eo Sez tobre 1832, feront partie. du conseil de perfectionnement sise Pol ue. 28 pour une Commiss n qui sera de een ne de la cite MINISTRE DE LA MARINE transmet de nOUYAUT, ganint» des observations astro- es fai lé TRE, DE LS ON. 3 QUE transmet ampliation. de. Fordons. nance. agale $ qui oppie la démie ae 96 — Transmet ampliation de Pordonnance royale qui confirme la nomination de M. Pouillet comme membre de ee 156 méridien sous l'équateur MINISTRE DE L'INTÉRIEUR en un Pages: mémoire, de, M,- 4 Eny titre, : De l'influence purent Le cu ‘soleil: et la. lune sur les phénomènes. a fri- GUE. = — Transmet une note de M. Korilsky,sur l'u- ae des petits oiseaux pour la destruc-. ` tion des insectes nuisibles à l’agriculture: 44y MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES transmet un ouvrage de M.Ferrario sur la_ statistique icale: de Milan. . , 256 MINISTRE DU COMMERCE ET DES TRA- VAUX. PUBLICS transmet une lettre, de. — Transmet l’extrait d’une lettre du ct fron gaii à Philadelphie, où se- trouvent appareil de. súr s dioles sur, un nouyel;apparei VAPOUT a.na s ssmrnmpesestesnmssnns 34t ii Prie l'Académie de bâter. le rapport qu i Pis rt 504 et 6gr — Nouvelle lettre, sur le mème sujet ; modèle d’un appareil de sûreté....,,...,....... 758 —,Le même Ministre accuse réception d'ane de M: le Secrétaire nn nus tration — Demande le rapport qui doit être fait sur des se ar représentant en les pustules du vrai et du faux vaccin 36 MIRANDA. — Effets de la codéine. sur l’éco- 2 animale ve “i porna E 2 RS MIRAULT. — Son travail sur la ligature de la base de.la langue, Ge D ees er À aoni aa Te. EL (De). — see pe ' le voyage de l'Astrolabe et.de la. rela- tive à la Botenique et à la culture EAEN ie 5138 modes de formations utriculaires ou se? laires dans les végétaux....,..,...#0. 297 — Rapport de la Commission ch; egée sde ra diger les instructions 1 € MONTAGNE. “De l'organisation et du mode ¿eten par- ticulier ss mt 5 wwebbiäna, espèce nouvelle des Canarie — Note sur un nouveau genre de mousses, le onomitrium genr MONTAULT. = Enconragerent-de e 1560 fe. concours au prix de Médecine, question pro s.. N — Un entouragement de 1000 fr. lui est ac- zea pour son ouvrage intitulé : Recher- ches pour servir à l’histoire anatomique, physiologique et parhologiqu ue, du liquide de la Commission pour le concours aux Médecine et de Chirurgie , année 1835... MONTUCCI. — Mémoire sur la stréphoide , nouvelle courbe du troisième degré. ..., U. — Dépôt d’un paquet cacheté (séance du 31 juillet}... ....... U présente, au nom de ( 968 ) Pages. 427 486 283 | 133 lait en étant touché par l'extrémité de mé onde (en commun avec M. Béhier )....- 165 MOREL, (Réné). — Dépôt d’un a cacheté i . a EE LI EE i de la Commission pour le concours au prix de Mécani — Prix accordé à ce travail.. Piit. — Expériences sur les roues hydrauliques à à axe vertical appelées Turbines... <... MORISSET. — Sur la possibilité asnbetituer la feuille de scorzonère à ce cë müûrier pour la nourriture des vers à soie....-+- 122 MORREN. — Lettre sur l'aurore boréale du 12 novembre , observée à Angers,....-.-- . — Sur quelques erreurs te aux lois de. la population. et de la mortalité... MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ( PROFESSEURS ADMINISTRATEURS DU) adres- ent. à l’Académie des remerciments pour ment adressés MUTEL. — Mémoire sur plusieurs espèces nouvelles où peu connues de différents Orchidées áv (969) ) HM. É A Pa PAILLETTE. — Examen de quelques faits tale de l’ancienne province de Bretagne. . Rapport sur ce mémoire. ea — Sur la formation des substances minérales dans le filon de Huelgoat, — Rappoi ce MÉMOIre .......» PAMBOUR (De ). A didon à son troisième > mémoire, sur la, théorie de la machine à vapeur — Réponse à une seconde note io M. t Ba sur les machines à vapeur y — Théorie de la machine à vapeur et calcul chines à vapeur, locomotives ou stationnaires , à haute ou basse pression, avec ou sans détente et avec ou sans con- tion 617 et 680 — Note sur un moyen de déterminer la résis- tance des voitures employées sur les che- mins. Der ve les circonstances e ns. TE | er nine: avast: pour objet de age ra les livres re- latifs : aux < que lon — trouve en pr n’ont pas été dé er = dans ce pays PARISOT. — Sur lemploi de là feuille de Sporemire ere aeeai A sole: — Description et papa d’ane nou- velle ii PASCAL tp erreur pour Samai. + ce = . + * es. igi propres ~ piPages, paran de la dextrine et . sur. paiak p mique nre iedig daoqguti ae » PAIE 0116 LA qy 898 de ipaprolos ees relatif aux arts insalubre — Mémoire sur Jes acétates À ~ PRO er de doses ss... 21 — Sur les dizets substances tem ae conte 1:14 nues dans les farines... <. pe esames a3 453 — Note sur un, nouvel Pa dl. ra asie ne tee Dee Pate + 538 et = Jones obtenus par MM. Silvestre et. Payen, de l'essai de culture des 44 variétés: | de. mais, AP YA i Abis T Aamin, a M. P P. Brown ; b 74 — Note sur un | nouveau. mayen dessai pour les sels ammoniacaux, les .eaux.potables, les es vinaigres et. 1e cn blancasi sis E00 Mémoires sur la compasuiou « chimique uede i et déductions relatiresà. la: nutrition des En Ja constitution g générale. des . eur altération, aux moyens de” se seules nn aan EN ee À sai” sur de projet dé: M. Burdin, . concernant, la substitution-de Vair chaud à la vapeur geam great les ma- it erereremae 221 salubr. + First 3 i — M: Paulin annonce que pra lil, a, i. fait construire ttre de ie À pour dans Les. lieux infectés of: au moyen Esrrenfde pere propose ataire avé Pepe LE modifié... 489 PAYEN. — Recherches sur les combinaisons CK 1837. (T. V, 3° Semestre) a A e ibig, er Let PM WOM Ml à alee iy EFRA sank We IG ye qui confirme sa nomi- Académie, nda ‘de vagues qui “sélerassent, à 6, mètres de 129 ( 970 ) Pages. 2 «9 au-dessus du niveau moyen de la Rec RE PR A E 703 — Ba b hauteur de la montagne iconii- Por aa E n aae 0) SEE Ibid. — Sur les diamètres des halos Bhéthes TXT 705 rene iei — Rapport verbal sur le pre- publiée er sg née à aîné et Per PERDR: S Uå pes a a es es 0. Far than ss à .. à prouver qu’il “est le hekia à avoir ` constaté en es mé rs acci- dentelle du vaccin..." PERNET. — tion du sucre et à Le du vert-de-gris ions déni 4 8 Le PO ES T insalubres, PERON N° (De): -i Ranitquel sue ici s qu’o VASTE RE ee da Me te que rendait au lever du soter soleil la statue de ; Mémnon à Thèbes . jii, Ses Procédés relati ha à la élhrife ai" 3 en peinture. rh de la Commission A MM. Pages, ses Recherches sur la probabilité des juge- ments, en matière criminelle et en matière 53 — M. Poisson Su Cage z P'Acadagte” un Mémoi t pour titre: Solution din problème A Srobabiliid s RP 5 ENS E EEr a POITEAU nn qu’il soit fait un ect le s arbres fruitiers qu’il a Fa avec M. Turpi PONCELET. fait a au Ha chargée de décerner: aas de Biana un, rapport: sur iles:-pièces: adressées au CONCOURS. sis sara « = Mine ig. oh JO Gr — Est nommé commissaire pour la révision des spmatendle Mcadéenin. € Céxereice de 33 1833) R Av 205 — Fait, hEN Pal Baig regret de Mé 503% 259 un planc Wir de la re Son crise he HR joc est présenté par la Section. de Physique, comme un des candidats pour: la Lu on, meane par le Sioda de. ‘M: — Est patut o Sg de Pâcadèmie miam tion KA papie, en remplacement de M. Pages PRONY (Ds). présente le modèle d’un nou- veau système de barrage, à portes tour- nantes et fquilibries autour d’axes v — Prip ce système daSatnago abya — Re sur l’obstacle qu’oppose une grande rivière à la propagation d’un insecte qui attaque les vignes......,..... — M. de Prony est nommé membre de la Commission poni Je Prix de Mécanique. Rapport sur la bonification et l’assainisse- QUIMBERTEAUD. — Note sur la machine électrydate, machine dans laquelle on a substitué pour moteur à la vapeur d’eau, Feau décomposée en ses éléments par la les, et particuliè- lantation des boulevarts rement sur la rep et ian places ATTE de la Son = ze RAMON DE LA SAGRA fait hommage à PA- á ique e de- Touvrage ` qu'il publie sous le titre : d'Histoire physique, politique PE 10 de Vile de Cuba à l’Académie ses services pour er re- de faire faire ss... 8 == peoe a un | paquet aiak : (Biano du 18 | . ibi 2-1 : ? À: cri vingers: s. res REICH. Mémoire eur Ja-demisé de 120065 Fe en ER Élie de rss ses. n ou- Me ee à aE emmes de Ja Toscane... Jian température ment des mar PUILLON-BOBLAYE. — Sur la t dés sources des environs d’Alençon....,. Direc- PUISSANT présente au nom de M. le teur du dépôt de la guerre la 4° livraison de la pts #4 ET cette persan sus. ss... PYLAIE ( De L «2 Oleka ds: loves, boréale, vue me Paris dans la nuit du 12 au 13 novembre 1837. pile , puis ramenée à l’état de vapeur par l'éponge de platine, et enfin liquéfiés par le refroidissement... . crlisdrique présenté au concours rm M. Revillon, + REY. — Sur l’origine d'échantillons pe «5 *e cèdre qui s se trouvent entre les mains de CRIE oo anpi Re din de Maroc ER CUP caractérisés. . RIGOURDAN. — Mémoire sur les de l'intervalle moyen des molécules , ete... Supplément .— à ses recherches sur la nutrition ROBERT. — Sur les étoiles filantes de la mait Pac en HOBIQU ER: sa: MUSÉE US cime du dE les plus contraires aux progrès de la civi- lisation , qui ont été commis en Corse, paddaie les 5 années 1832-1836. 129.. ss. 28 > pen MM. du.volcan de Gosigüina. … — Lettre surun gisemen: de.la Nouvélle-Grenade: ss transmission dè ian prose Ara- 529 :et' ROUX est nommé Est a” de la ne pour le concours aux pr ix de Médecine et » fondation Montyon opinions émises par M. Larr rapport sur un mémoire de M, Velpeau, SAARS. —Sur quelques espèces d'animaux in- vertébrés de la côte de Norwége.…. : j) — Co A, qui annonce SAINT-HILAIRE (De d'une we de M. Siig) de Rapport sur un oh paa aii et RER RSR se inatiori LT PPT | VE 8 cts ZI: 1: P OTP RS à l’Aea ee dc: + mue nez D. LI:cL, Dr; : E 2%-édition.3 i iz 2 Lg. Rares tasFlors: d'idreet Loire, } pu HE à ms - Rapports mere une lettre di ia M Fallot; rela- lum mineuse. à V'espè p P. ROULIN. — Nouveaux détails-sur l'éruption EN 195 t de sophie bte ot ‘dus: DES pinasiiée van eiti tri 13 ( 972 ) agés. 97 js liée ,. p par- ar-le premier . botaniste. qui l'a. dé- ; crite ( CR eses MM. concernant le traitement des fractures par le bandage op EP. EDITIL US — Remarques à l'occasion: PA minutes tion de M. Malgaigne sur un cas de luxdtion © du coude en arrière, chez wn enfant. |... ROYS er pi ve Free du Pra rai tte 79 et -= Ensa sur. la ploinjis re ovni de Mon- tereau , et notammént sur un ms allu- vial inférieur au diluvium... i. o L L n] , RUSSEL adresse l'analyse d’un mémoire écrit en anglais, qu’il avait précédemment en- ai pour le concours au piyi priz de ~~ un globe Pir verre au moyen de la machine on ps SE sn ses sssseee. ses Pages. 650 te d’un mémoire a + Médecine et de Chirargie, fon fodition è is. i SAVARI: “ss ‘adjoint à à le Eéunbisstqu thiig ; M. de a me à hat astro- nomique SERUL IZ -prie qu’on lui remette un ‘certain Re oresnss re à sure Mémoire sur les vaisseaux des p plantes , 6 ; t qui ne doivent point être gravées Por pa- raitre avec ce travail — le recueil des ‘relatives races d’un grand eearri qu’on pm Pages F paid ce celui qui a précédé la formation “ Éessdiest das Dares à 341 + SÉGUIER.— Rapport sur une serrure Fh ik., velle invention ; présenté par M. Letestu. — M. Séguier Ere iy un thermométographe métall v de rm aphlicabies 95 r — - Séguier est nommé membrëđë Ja Com- . mission chargée de ré plan cherches pem une exploration soiitifique de Palpieris TaD 0h pash o, qe — Comifiniýus une lettredeM, Janvier sur les causes de Pinflammation de la houille , z les en destinés à anne dl a FL CO PMURITRNLS RE aiban: — perra sur les svattsges que pré- sentent. les rondelles fusibles pren ot de Médeviné et” pri Che. fondation gere : sésvere Tee — Fait, au nom d’une Cotnmisitof ; an rap port sur — Fait, au nom d’une Commission, un rap- port sur les pièces adressées au concours pour le prix de Médecine, question pro- posée + — Est nommé membre de la Commission peur le concours au prix de Physiologie ex- périmentale , fondé par M. de Montyon.. 537 — Recherches sur l’ anglo ie des B A de ERE comparée à ovolo Phomme et des vertébrés. — M. Serres est nommé membre de la :Com- mission pour la rédaction d’un. plan de- recherches nimes à daite: en Aee 802 SEUTIN. — Lettre un appareil tegaso des, Fr des membres "a ieurs . Le) — Moran sur le traitement. rate: moyen du b ph à AR Mort où esse I — Rapport sur ce Mémoire. .,..:....: seb ous 679 SILV ESTRE. a sur. le prospectus eo SONT 44 — Ps sur un, Mémoire. D M: Coulier , ss. + M 3 573 (973 ) “x MM. Pa _ touchant la nécessité de répandre l’art du dessin dans les manufactures. 6o . — M. Silvestre est nommé membre Pas i Costi: mission pour le concours au prix de Sta- ti ~ 099 = Résultats “obtenus par MM. Silvestre et Payen, de l'essai de culture des 44 variétés de mt envoyées à l’Académie par Bréwn Re eee rene ne 740 SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE p département =- d’Indre-et-Loire.— Rappo “pére ce département, publiée pt ia Socié 327 SOLEIROL pae divers yes A papiers de sûreté. ............ss.s..... 207 SOREL. — Pyrostat ou régulateur du feu, lé premier de ces a Is. — Sur un moyen destiné à prévenir les explo- à vapeur qui dépen- ent du niveau de l’eau dans les chaudi — Description er nouveau système Pres ` reils pour pré r Perplosion des chau- es à Saai. 448 annoncés à Loue aaia a 19 ro a rie des nombres. 156 tee sur, un” ‘Mémoire de nie Py dotnées tii i onii niai P S67 kN P s = L ž > -i Pages. : TASTU. _ - Note sur une carte marine fait à b | _ Mayorquesen 1439. 8. 5$ 2 i TESSIER.— L'Académie apprend sa Re, JII TESTU. — Description et modèle d’une sou- . pape de sûreté pour les machines à vapeur; a par MM. Festu et Leterrier. ..., ....... 544, THARAUD. - Lettre à M. Arago sur les étoiles ; filantes de la nuit du 1r au 12 novembre, observées en 1832, à Limoges.......,.. 62 THÉNARD est désigné pour faire partie du conseil de perfectionnement de PÉcole po- lrtechnique dune fracture qui était res plus de six mois sans être réduite ni con- o a ..... ...... THOMPSON. — Plusieurs , Mémoires de cet anatomiste qui avaien d’une après mande C ission d prix d'Anatomie, fondation Montyon.... = — Propositions relatives k S transformation Morbide dat Clans"... THORSTENSEN —, Observations EE ~ giques pra à Reikiavik (Islande), en 1836 et tss.. TO PAR EE oi des candidats pour la place devenue va- Commission le Prix aes arts hijalubres o5 .i, a a 217 des psa dans la section d’ économie LES par Te décès de M; Tessier. TOLLEN arques sur qu’on en peut fai TRÉCOURT. bare sur la nature des, lignes qui s’observent dans le diamant et sur leur effet dans et diamants façonnés en lentilles (en commun avec M. Ober- ln + écrit par erreur pour Lastina À TURPIN e me cie à la Sr aaia aa dagi ’examen d’un paie de M, nak Latour sur le fermen 0 examen de l'individu aem comme ayant été Fe au moyes de l'électricité. j microscopiques sur l’organisa- sesersrsotoess aaar que son aa 4 merh à concourir pour des prix M: — Lettre sur on plantes lumineuses mention- nées par les an de M. de St.-Hilaire sur cette lettre sur le nou PE publié en né borri Observations des étoiles filantes de la nait du 12 au 13 novembre 1837.. U. — Note sur une nouvelle . — ss... r une application, qui, suivant lui, se fait dans presque quelques propriétés des SE et les applications ote 650 et udrait que l’Académie intervint pour Pages. 347 18 857 f. è utes i i * Sdn + u $ t D na du système métrique pour A RP T è 708 h, Ta Bakea d’un nouvel échap- pement applicable au pendule.......... AIN. — Paquet cacheté portant pour # WALFERDIN. — Lettre à M. Arago sur une aaa # étoiles filantes, observée à Bour es-Bains, dans la nuit du 8 Penn e arc de degré a géométrie d'Eu WALTER. — Note sur le bichromate de per- ER. — Mémoire sur les phénomènes» physiques et chimiques de la vie WARDEN transmet une lettre de M. Cabell, relative à la carte de l'État de Virginie. .. — Note sur l’inondation qui a sue Balti- Crus. Pages. > administrations de certaines, > MM. . suscription : Ori ne et cause du be p gi morbus de l’Inde, et nouveau n moyen e, = cholériques ( ins du 18 sep- 7 VEN Loue sur un cas de combustion P née de la houiile, observé à ux. + w y pour a publication d’un travail dit avoir sur les sinus TMANN. — Sur une “pisik tombée à Genève par un temps serein; Lettre à M. Ar CO — Sur les étoiles filantes des 9 et 10 août 1837; re à FT ROME LC Er — es des étoiles filantes de la nuit du ta novembre 1837.. š — oant de Paurore boréale de a même nuit. er présente, au nom de métal- WINNERL.— M. e artiste, un PRÉ WOHLER. rches sur Piei (en commun avec M. Liebig ) ss... YVON. — Observation de l’aurore boréale du 12 novembre ED, rss sus ve rase versee vos ess tre sur une inscription trouvée sur = côte du Groënlandet consi- . dérée comme le témoignage d’un naufrage Z récent ZOLLICKOFFER. Poppossum . . ss senmrsresss — Note sur ris Re de SAN 25 AION Errata, a a Page 26, ligne 2, action des alcalis par le sucre. d’amidon, lisez sur le ‘sucre d’ami amidon 30, g, des mois de mai et-juin, lisez d’avrilet. de mai LEFT; 4, Ludges et Du ST LTT TT =. 208, 7, Tuason, lisez Luason : 581, 23, Galidia unicolor, lisez Galidia concolor 850, 7; Lambercan , lisez Laubereau