ACTES LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Mme 2 LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE “ DE BORDEAUX Hôtel de la Bibliothèque de la Ville rue Jean-Jacques-Bel, 2. VOLUME XXxv— 27 -Quatrième-série: FOME V- BORDEAUX EMPRIMBRIE J. DURAND 24, RUE YITAL-CARLES 24 1881 GÉFACES SUD-OUEST DE LA FRANCE Par M. Paul FISCHER. AVERTISSEMENT. En livrant à l'impression ce travail dont les matériaux sont réunis depuis plusieurs années et dont quelques fragments ont été publiés dans divers recueils, je ne me dissimule pas les difficultés que présente une étude zoologique sur les Cétacés. Certaines espèces sont fabuleuses; d’autres sont établies d’après des individus d’âges divers. Tantôt on ne décrit que la forme extérieure, tantôt on ne parle que du squelette ou même d’une seule pièce de la charpente osseuse. Des genres, des espèces sont fondés sur une vertèbre! Plusieurs des Cétacés à fanons ne sont connus que par les squelettes des jeunes ou des nouveau-nés, et leurs caractères sont produits comme absolus et définitifs. En un mot, la confusion est grande, et, malgré les efforts tentés depuis Cuvier, la cétologie manque de cette préci- sion qu'on trouve dans les travaux relatifs aux autres branches de la mammalog'ie. Les Cétacés d'Europe sont toutefois les mieux étudiés. Mais que de lacunes dans leur histoire ! La rareté des captures des Mysticètes, le petit nombre des squelettes conservés dans les musées, rendent très restreinte l’idée que nous pouvons nous ‘en faire. Les Odontocètes, plus abondants dans nos mers, n’ont guère été examinés au point de vue des variétés, des races, et l’on n’a pas recherché si les différences extérieures sont corréla- tives de l’âge et du sexe. Te Il me semble qu’il est temps d'aborder ces questions intéres- santes. Il est temps aussi, en examinant un grand nombre de spécimens, de contrôler les assertions de nos devanciers. Ainsi Cuvier, d'ordinaire si précis, n’a pas indiqué, dans ses Recher- ches sur les ossements fossiles, une seule formule vertébrale exacte des Cétacés les plus communs de nos côtes. Les pièces originales dont je me suis servi proviennent de la collection d'anatomie comparée du Muséum de Paris, dont la série des Cétacés est sans rivale; du Musée d'histoire naturelle | de Bordeaux, riche en squelettes préparés avec le plus grand soin; - du Musée d'Arcachon, où se trouve un grand nombre de crànes de Cétacés du golfe de Gascogne; du Musée de la Faculté des sciences de Bordeaux; des Musées Lafaille et Fleuriau à la Ro- chelle, des collections de l’École de Médecine navale à Roche- fort, du Musée de Bayonne, etc. J'ai à remercier MM. Sauvage, E. Moreau, Geffroy, à Paris ; Beltrémieux, à la Rochelle; Souverbie, à Bordeaux; de Folin, Hiriart, à Bayonne; Œhlert, à Laval; des précieux renseigne- ments qu'ils m'ont communiqués. Enfin qu’il me soit permis: . de rappeler ici toute l’aide que je dois à mon ami Alexandre Lafont, enlevé prématurément à la science, et qui s'était assi- gné la tâche de faire connaître les Dauphins du bassin d’Arca- chon. J'ai pu utiliser plusieurs de ses observations, d’après les dessins et les manuscrits qui m'ont été communiqués par sa famille. | Parmi les auteurs que j'ai consultés, les uns m'ont guidé sûre- ment, les autres m'ont égaré, et m'auraient même tout à fait dé- couragé, si je ne m'étais attaché à mon sujet « con amore. » J'inscris en tête de la liste des cétologues le nom de Curvier. Je ne connais rien de plus magistral que la partie du volume V de ses Recherches sur les ossements fossiles, consacrée à l’histoire naturelle des Cétacés. Une critique lumineuse, une appréciation exacte des caractères spécifiques, l'art de discerner le vrai, l'utile, de les dégager du faux et de l'oiseux, le sentiment des lacunes de la science, telles sont les qualités qui éclatent à chaque page et qui justifient la réputation de votre grand naturaliste. Pour apprécier toute la valeur de Cuvier, ii suffit de jeter les yeux sur les élucubrations de son contemporain Lacépède; on | —7— mesure ainsi la différence qui existe entre le style mâle, précis du prèmier, et la verbosité boursoufflée, prétentieuse du second. Je laisse de côté, et pour cause, l’élément scientifique propre- ment dit qui ne brille pas dans le livre de Lacépède. Et pourtant, s’il avait feuilleté les anciens ouvrages, que de renseignements précieux n’aurait-il pas trouvés dans Pierre Bélon, le père de la * cétologie, dans Fabricius, scrupuleux observateur des Cétacés du Groënland, dans Hunter, dans Klein et tant d’autres ! Mais Lacépède, préoccupé de l’harmonie de ses phrases, dédaignait ces sources savantes; de préférence il empruntait à l'antiquité ses récits infidèles, ses fictions poétiques, ses parallèles chers aux rhéteurs. La description qu’il nous donne du Narval, celle du Dauphin, sont dans le genre faux des modèles heureuse- ment inimitables, bien faits pour ravir « des âmes vertueuses et » sensibles », mais nécessaires pour inspirer aux vrais natura- listes l’horreur du romantisme scientifique. Après Cuvier, les travaux de Camper, de Lesson, de Frédéric Cuvier, etc., doivent être cités honorablement; mais les recher- _ ches multipliées et approfondies d'Eschricht ont renouvelé la cétologie et marque une pensde féconde dans l'évolution de cette science. J'arrive enfin à un naturaliste qui a exercé sur ses contempo- rains une influence considérable au point de vue des classifica- tions, je veux parler de Gray, dont les vues sur les Cétacés sont condensées dans le « Catalogue of Seals and Whales of the :» British Museum. » : Ce catalogue qui renferme des idées ingénieuses et qui nous donne d’une façon assez complète l'inventaire de tous les Cétacés actuels, connus et même inconnus, est, malgré ses qualités, un livre des plus dangereux ‘pour les naturalistes dont les études cétologiques sont peu avancées. Ainsi Gray prend les noms génériques les mieux définis et les enlève au type pour les attribuer à d’autres Cétacés (1); sa -(1) Exemples : Ziphius Cuvier, type cavirostris Cuvier, n ‘est pas Ziphius Gray, type Mesodiodon Sowerbyensis ; Physalus er Br type cylindricus Ts (Cachalot), n’est pas Physalus Gray, type Balænoptera musculus ; - Physeter Linné, type P. macrocephalus Linné, n'est pas Physeter Gray, type Orca gladiator ; Tursio Wagler, type Delphinus Peroni, n'est pas Tursio Gray, type D. Tursio Fabricius, etc, ES synonymie est établie de telle sorte qu’il omet ou dissimule les noms des créateurs de genres, pour laisser supposer que ces genres lui appartiennent (1); il place souvent les animaux adultes dans des genres différents de ceux qu’il institue pour les jeunes (2); enfin, une appréciation critique de ses espèces fait découvrir les plus graves erreurs et des inadvertances in- croyables. Ces réserves sont d'autant plus nécessaires que certains céto- logues ne connaissent pour ainsi dire que le livre de Gray, et le suivent aveuglément. La critique la plus juste qu’on en puisse faire est la repro- duction du passage suivant de Cuvier, écrit à l’adresse de un mais qui présente encore une certaine saveur d’ac- tualité « Il nous serait en effet bien facile, en profitant de figures » grossières, faites d'imagination ou de souvenir, et de descrip- » tions confuses ou tronquées, et en accumulant des synonymes » qui ne sont que des copies les uns des autres, de faire paraître » de longues listes d'espèces qui n'auraient aucune réalité et que » le moindre souffle de la critique renverserait ou mettrait en » désordre, mais c’est précisément la conduite contraire qu'il » est nécessaire de tenir, si l’on veut tirer l’histoire naturelle du » chaos où elle est encore » (3). De nos jours, je dois citer comme la source d'informations la plus précieuse le bel ouvrage de Van Beneden et Gervais sur l’ostéographie des Cétacés, dans lequel les bases définitives de la cétologie sont posées. Enfin les intéressants mémoires de MM. Reinhardt, Malm, Sars, Lilljeborg, Flower, Burmeister, Turner, Cope, Capellini, Gasco, Môbius, Souverbie, Hector, etc., ont apporté des documents nouveaux à cette partie de la science si longtemps arriérée. (1) Ainsi Globicephalus appartient à Lesson, Tursiops à Gervais: et ces ou: sont indiqués sous les noms de se rm Gray, et Tursio ‘a Exemples : Eubalæna et Hunterius, ed et Pœscopia, et Benedenia, Sibbaldius et Cuvierius, Cat t Meganeuron, Orca Feresa, Sphærocephalus et Godin hi: Dolichédoh et Mesoplodon, k genocetus et Hyperoodon, etc. (3) Oss. foss., vol. V, p. 274 LA TA BLEAU : SYNOPTIQUE DES genres de Cétaces du sud-ouest de la France Maciion I sans dents Poe | SONO dome. .....:......,.......,7 A nant nr qe cute etes vestes ut BALÆNA. MYSTICETE | D 0 BALÆNOPTERIDÆ Nageoirés pectorales longues ...........,.......,. MEGAPTERA, Cétacés ? Nageoires pectorales courtes ...,..............,... BALÆNOPTERA, pourvus PTS None dati a 0 CU MRC ENE NS Re ER Rr- PHYSETER. de a RE D Maxillaires très relevés latéralement.............. HYPEROODON Dents : _… Matte | Maxillaires peu relevés latéralement .............. Zipuius. OvonTocere Rostre comprimé latéralement, non bridé à la base ........,,..... STENO. 1 V4 Os-du nez en arrière des fosses ROSIrOAPIAUR PANIER CANANCUIO.. 5... . 0, eau. DELPHINUS, is RE VELPHINIDÆ bridé à la jui Palais non { Dents aiguës, plus de 30 ............. CLYMENI srque | en bec d'oie. | canaliculé | Dents fortes, moins de 30 ............ TursioPs cg {_ Maxillaire ADR es. neue nid een PHOCÆNA, ven 1 ho \ supérieur avec À { Intermaxillaires étroits ; dents fortes... OrcA. PR de du + PHOGÆNID x dés dents | ré ‘| Intermaxillaires larges, dentsmédiocres. GLOBICEPHALUS Re Tee ARR A EE Grampus. obtuse Se Balæna. Linné. 1. Balæna Biscayensis, Eschricht. Nordkaper, Baleine Biscayenne Eschricht, Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, t. XXII, 1859, p. 430. Balæna Biscayensis Gray, Cat. of Seals and Whales, p. 89; Van Beneden et Gervais, Ostéogr., p. 90, pl. vu. Eubalæna Biscayensis : Proceed. Zoo!l. Soc. London, 1864, p. 391. Hunterius Biscayensis ue Suppl. to the Cat. of Whales, p. 44. À. — FEMELLE, échouée en février 1680, près du phare des Balei- nes, au N.-0. de l’île de Ré. L'animal a été examiné avec beaucoup de soin par un médecin de la Rochelle, nommé Segnette, qui a publié une description (1) d'autant plus précieuse que, depuis cette Fe on n’a guère vu que des Baleineaux sur notre lit- toral. Nous reproduisons littéralement la relation de Segnette, qui a été imprimée dans un livre rare et peu connu des naturalis- tes (1); elle est écrite en mauvais latin. OBSERVATIO II. Dom. Segnette, Medici Rupellensis Historia Cete aud Balenæ ad littora Rupellæ propulsæ. « Circa medium februarium præsentis annis, in insulæ Re, prope pharum, alias turrim Balænarum conspectus est, ingentis magnitudinis piscis, instratus et involutus arena, adeo ut tantum emisserent unus oculus, cauda et portio ventris; remotis quantum licuit arenis, dimensiones sequentes observatæ sunt; scilicet a summo rostro ad caudæ. usque bifurcationém dinume- rati sunt quadraginta septem pedes et semis regii : circumfe- rentia habuit viginti septem aut octo; a summo rostro ad oculum intercessere pedes undecim cum duobus pollicibus; ab oculo ad pinnam proxime subjacentem pedes duo; a pinna ad matricem 0 Zodiacus M = annus ni na authore NicoLao DE BLE- GNY ; Genevæ, | — 11 — viginti pedes; tres pedes ab extremo uno matricis ad aliud; ab extremo matricis ad caudæ bifurcationem, quatuordecim pedes et quatuor pollices : a furca una caudæ ad alteram interjacebant sexdecim pedes; ac tandem ut nihil prætermittam, pinnæ totius longitudino fuit trium pedum et aliquot pollicum; latitudo autem quatuor pedum, si excipias aliquot pollices. Universum corpus grandis illius piscis cui Sufflonis nomen inditum, ab aliis Balenæ, amictum erat nigra pelle, lævi et bom- bycini instar ad tactum lenis exteriori parte; crassitie circiter digiti transversi; interna vero superficie propemodum lanugi- . nosa, aut potius ad instar interioris partis fungi; nonnullis refe- rentibus illico apparuere quædam stellulæ per superficiem sparsæ; ac revera à me observatæ, nominatim circa Caput, nonnullæ figuræ quasi exculptæ, coronam quandam non male referentes : proxime autem extremitatem maxillæ inferioris repertus a me cumulus concharum quarundam, quas vocant ails ou coutelière, carni at profunde infixarum. : Porro cum crederem interesse medici ulterius Sd data commoditate examinis accuratioris, et perlustrandi singula, ratus mearum esse partium indigasse qua in re conformes essent aut dissiderent partes dicti piscis a partibus humani corporis; ea propter ab ore initium indagandi feci, ac comperi maxillam superiorem obtinere saltem septem octove pedes latitudinis, semicircularem illam esse, interius cute candida coopertam, rugis pluribus donatam, coronati crassitie ubi digiti longitudine circa initium, longioribus tamen ac crassioribus ubi ad guttur vergerent; inter quas, circiter ad medium oris, reperiuntur duæ laminæ sibi invicem accumbentes, propemodum corneæ duritiei, ad quarum latera pendula erant infinita filamenta longa, et setarum porcinarum instar rigida; subtus hanc cutem, circa quam paucissimam carnem comperi, conspiciendam se exhibuit concameratio ossea, universum palatum oris constituens, parum firmæ soliditatis : sed quam compensaverat triplex tabula, una quæque coronatum argenteum crassitie æquans, ac foraminibus pervia, ligamenta transmittentibus : hoc distabat maxilla a me modo memorata ab inferiori, quod posterior hæc multo latior esset, duodecim pedum et amplius latitudinis, ex duobus semi- circulis constricta, magnam cavitatem depressamque ad exte- riora vergentem efformantibus, cum exhuberantia insigni ad un DT intra : cutis interius obtegens non multum absimilis erat priori, nigricans enim erat, absque rugis, atque in ambitu coronati tantum crassitiem obtinebat : tota pars inferior istius cutis carnea erat, præsertim ad medium, ubi conspicua erat massa carnea ad guttur usque exporrecta, trium pedum latitudinis, crassitudinis sesquipedalis? Cæterum dua ossa, crassitudine femoris humani, firmamenti vices et basis obtinebant in hac maxilla, cujus pars tertia acetabulum constituebat ue maxillæ superiori. Lingua insigniter erat crassa et longa, undique alba cute obducta, Iævis, crassiei semicoronati argentei; impulit me curiositas investigandi infra hanc cutem contextum, aut conge- riem filamentorum nervosum, qui exsententia quorundam sapo- rum discretioni dicati sunt, ac nequaquam obvia illa mihi fuere; . interim observare licuit ab ejus extremo ad medium usque cons- tatam illam esse ex substantia alba, levi, spongiosa, pingui, infinitis vesiculis interspersis; adeo ut tamen quo plus ad radicem accederes, eo magis musculosa appareret, rubicunda et cruenta basin illius sulciebant quatuor aut quinque insignes nervi, me judice dicati delationi spirituum ad motumillius necessariorum. Quoad gutturis partes, structuram illius conspicere non. licuit, qui enim piscem istum pretio sibi comparaverant, id quod in usus proprios redundare poterat præferebant meæ curiositati ; ideoque inhærendum mihi fuit considerationi duorum hiatuum in maxilla superiori conspicuorum, respondentium duabus cavi- tatibus, aut foraminibus, quæ vocant fontes, quia piscis iste in undis ad insignem altitudinem ejaculatur aquam; situm obti- nebant versus capitis medium trium digitorum longitudine a se distantia, adeo ut ab eorum superiori parte, ad fundum usque maxillæ superioris, quo pertingebant, intercederet fere mensura septem pedum regiorum in longitudine ab is fontibus ad alterum oculorum septem pedum aderat distantia, adeo ut oculi ad invicem dissiderent ad minus quatuordecim pedum intervallc : uterque minimus erat comparatione facta ad belluæ magnitudinem forma exteriori non multum dissidebant ab oculis eæterorum animalium : hoc excepto quod undique pilis destituerentur, nec non in palpebrarum extremitatibus : ex orbita alterum sed multo labore eduxi, quem eruendo animad- vertere mihi licuit a palpebris quam exactissime coërceri, de 13. quarum origo érat in interioribus, summa donatarum crassitie : globus extractus a figura solita non discrepabat, sed vix pugni crassitie: pupilla proculdubio a fluctibus marinis divulsa erat, in cujus sede nihil aliud deprehendere licuit quam cavitatem ad ovalem accedentem, latitudinis nummi semi coronati, transversi pollicis profunditatis, in cujus medio conspicuus erat nervus opticus, crassitiei minimi digiti, candidissimus : globuli pars reliqua referebat substantiam j'ropemodum colore et consis- tentia taleolarum exsiccatarum radicis bryoniæ. Examen oculi excepit uteri consideratio, eo magis mihi con- sideratione digni quod exteriori facie non multum abludetet a matrice muliebri : nymphæ, clitoris, labia et rima distincte satis apparebant : id vero singulare deprehensum est, quod in utroque uteri latere, fere ad labiorum marginem, aderant duæ mammæ papillis donatæ, quæ etsi ab agitatione maris et procellis flaccidæ duorum pugnorum magnitudinem simul conjunctorum supera- bant : dissecto utero, initio ducto a media rima, illico fundum attigi, neque collo neque vagina, sicuti in cæteris animalibus obviis : universus ejus ambitus capitis virilis magnitudinem non excedebat : in utroque autem latere conspicua erat origo Tubarum Fallopianarum tantopere extensarum ut uni homini obvolvendo essent satis : partem illarum interiorem constituebat membrana alba et lævis, in reduplicationes adducta variis in locis, sed omnis humoris expers; quapropter errore liberabuntur qui eredunt sperma ceti, cujus usus est in cosmetice et ornando vultu, vere seminalem esse substantiam : quoad partem earum exteriorem, pinguedine obducta erat, originem præbens liga- mentis ipsam partibus vicinis adjungentibus. Præter uteri ligamenta. dissecantibus observanda exhibui duo ossa, quorum unum transversim ferebatur a fundi illius initio, alterum a posteriori parte, utrumque coloris flavescentis, trium digitorum crassitudinis, proculdubio vices ossium pubis quæ in cæteris animalibus existunt, obtinentia : a parte superiori et inferiori uteri, qua mammis respondet, aderat massa carnea caput humanum duplo magnitudine excedens, in glandularum congeriem desinens, in cujus medio deprehendi canalem minimi digiti magnitudine, verisimiliter devehendo lacti dicatum : ad latus uteri incumbebat intestinum femore humano crassius quod interna facie tingebat humor flavescens, exteriore obductum nn erat tunica alba : indicavi canalem esse cujus ductu vacuabantur excrementa per rimas uteri, cum nulla alia mihi esset conspicua per quam efferentur. . Tandem universum corpus grandis illius piscis. immediate sub cute larido coopertum erat, pedalis crassitudinis qua maxime spissum erat, ub quo apparebat caro rubicunda, referta venis, arteris et nervis: sub sola maxilla inferiore laridum carni substratum erat. M. Saignette pharmacopoeus Rupellanus, observavit hunc piscem caudem alio ritu ac cætera animalia gerere; qua de causa, animadversione adhibita, revera compertum ipsam originem trahere semipedali distantia a medio dorso, eademque a medio ventre, Cum in maxima piscium parte immediate initium ducat a medio extremitatis dorsi ac ventris qua de causa piscis hic. caudam depressam habet : nonnulli quoque caudæ nervi a nobis dissecti fuere, crassitie brachio æquales : nihil à nobis in illis deprehensum præter infinita filamenta, aut fibre quædam nivis instar candicantes aliquatenus diaphanæ, sibi invicem connexæ, adeo tamen ut interjacerent plurimæ eæque exiguæ lineæ; ut pori sibi invicem continui, in quibus nullam cavitatem manifestam nobis animadvertere licuit vehendo succo nerve0 dicatam, sicuti obtendunt quidam anatomici : id quod tamen facilius observare esset in prægrandibus illis animalibus, quibus nulla æquiparanda. Plura observare concessum non fuit, eo quod a procellis et æstu cætera adeo attrita, ut ulterius satisfacere meæ curiositati non livuerit : sceleti examini forte operam navaturus sum, quod si contigerit, et voto potitus fuerim, stabo promissis, etc. » Voici, d’après Segnette, les dimensions de la Baleine de l’ile de Ré : \ De rhin fi D à la queue 15°43 47 pieds et demi. Circonférenc 8 T1a9 27 à 28 pieds. De Péitrélté vo réstre xl: Si nie 358 41 pieds 2 pouces. De l'œil à la nageoire pectorale............... 0 65 2 pieds. | De la nageoire à la fente mere ares ss (die 6 50 20 pieds. Longueur de la fente vulva 0 97 3 pieds. _ De la fente vulvaire à etétraité de la queue... #60 14 Su 4 pouces. D'une pointe de la nageoire caudale à l'autre . 5 20. 46 . Longueur.de la nageoire pectoral 4 10 id tqs ones Largeur de la nageoire pectoral 1 30 15 — Segnette observa des sortes de couronnes creusées dans les téguments de la tête, et qui paraissent être des Coronules; il signala pour la première fois les os du bassin, et fit connaître la disposition des organes génitaux femelles et des mamelles. Il suffit de lire cette relation, pour être convaincu que le médecin de la Rochelle a vu une Baleine franche et non un Rorqual (ou Balénoptère). Et d’abord, remarquons que l’échouement a eu lieu à la Pointe des Baleines, par conséquent dans une localité visitée de temps immémorial par ces grands Cétacés (1). Segnette ne parle ni d'aileron dorsal, ni de plis de la gorge, qui distinguent si facilement les Balénoptères des Baleines franches. Il attribue à sa Baleine une coloration noire uniforme, qui est propre aux deux Baleines australes et à la Baleine des côtes Est de l’Amérique du Nord (2), tandis que les Balénoptères sont de couleur cendrée où noire, avec le ventre blanc; que la Baleine du Groënland est d’un gris noirâtre avec quelques parties blanches, et que la Baleine du Japon porte sur la tête des taches blanches constantes. La longueur de la tête, comparée à celle du corps, est, chez la Baleine de l’île de Ré, égale à un quart; elleest un peu supérieure à ce chiffre thez les Baleines australes et chez la Baleine du nord-est de l'Amérique. Chez la Baleine du Groënland, la tête est égale à un tiers de la longueur totale. Chez les Balénoptères, la tête est inférieure au quart de la longueur du corps. L'élargissement des nageoires pectorales, indiqué par sé gnette, ne se voit guère que chez les vraies Baleines; les na- geoires des er AE sont al does étroites, en forme de fer de lance. Enfin, il n’est pas douteux que la Baleine de l’île de Ré portait sur la tête des Cirrhipèdes que Segnette compare à des couronnes et qui devaient appartenir au genre Coronula.Ces Coronules, qui manquent toujours sur la Baleine franche (8. mysticetus), se montrent constamment au contraire sur les Baleines australes. (1) Il existe encore, sur la côte de la Charente-Inférieure, une localité nom- mée Rade des Basques, en souvenir des anciennes pêcheries de Baleines. (2) Les baleiniers donnent à ces trois espèces de Baleines : Balæna austra- lis, 4. ne et cisarctica, le nom commun de Black Whale. ns Fi Il est probable que Rondelet, en décrivant la Baleine des Basques, a voulu faire allusion aux Coronules qu’on remarque sur leur tête, dans le passage suivant : « Rostro est brevi, fistula » caret; corio duro, nigro integitur sine pilis, cui Lepades et » Ostrea hærentia aliquando reperiuntur (1). » Les dimensions attribuées par Segnette à sa Baleine (15 mètres environ) prouvent que ce Cétacé était jeune. D’après Rondelet et À. Paré, la Baleine des Basques mesure jusqu’à 36 coudées de longueur et 8 de largeur; la distance d’un œil à l’autre est de 4 aunes (4 m. 72 cent.); l'ouverture de la gueule est de 18 pieds (5 m. 85 cent.). Or, l'ouverture de la gueule chez les Baleines franches égalant presque la distance du rostre à l’œil, et celle-ci atteignant, chez la Baleine de l’île de Ré, le quart de la longueur totale du corps, il suffit de multiplier 4 m. 75 cent. par 4, pour obtenir approximativement la taille des Baleines vues par Ron- delet et À. Paré, soit 23 m. 60 cent., chiffre qui se rapproche beaucoup de la longueur (24 m. 37 cent.) de la Baleine australe, femelle et adulte, rapportée du cap de Bonne-Espérance, par Delalande. B. — BALeINEau, harponné à Saint-Jean-de-Luz, en fé- vrier 1764. M. de la Courtaudière, écrit de Saïnt-Jean-de-Luz, à Duha- mel (2), que, dans le mois de février 1764, il vint échouer sur cette côte, une Baleine avec sôn petit, qu’elle portait sur son dos. On harponna le petit, qui donna huit barriques d’huile et cent livres (environ 50 kilogrammes) de fanons; il avait 25 pieds (8 mètres environ) de longueur, 17 pieds et demi (6 mètres environ) de circonférence dans sa plus grande épaisseur, 15 pieds (4 m. 86 cent.) du côté de la queue, et 10 pieds 2 pouces (3 m. 30 cent.) à la tête. Le poids seul des fanons du Baleineau prouve qu'ils prove- naient d’une Baleine franche. CG BALEINEAU, harponné à Saint-Sébastien, le 17 jan- yier 1854. A la fin de décembre 1853, le gardien du phare de Biarritz (1) De Piscibus, lib. XVI, p. 476 ere 4 (2) Traité général des Pesches, t. I, p. — 17 — aperçut au large une Baleine : « la partie supérieure de son > corps était couverte d’un banc de coquillages qui s’y étaient » incrustés (1). » En janvier 1854, des marins de Biarritz, en pêche dans une chaloupe, près du phare, virent une Baleine accompagnée de son Baleineau, se dirigeant vers l’anse de la Chambre d'amour (2). Pendant que J'on cherchait des harpons, la Baleine disparut dans la direction de la côte d’Espagne, et les marins qui la poursuivirent la eo . de vue à la hauteur du port des Pas- Sag'es. . Le 17 février, les Baleines entrèrent dans la baie de Saint- Sébastien, où le Baleineau reçut trois harpons. « Quand la Baleine mère vit son petit capturé, loin de tai, » elle fit des efforts inouïs pour le délivrer, décrivant un cercle » autour des chaloupes sans leur faire aucun mal; tantôt elle » étreignait le Baleineau sous ses terribles nageoires et s’effor- » çait de l’entraîner au loin; tantôt elle plongeait avec lui, » disparaissait et se montrait bientôt à quelque distance. Mais » l’entreprise n'était pas facile, les lignes étaient solides et les » trois harpons bien assurés ». Enfin, dans un dernier effort, la Baleine brisa d'un coup de queue les lignes de pêche et emporta au loin le Baleineau, qui laissait une longue trainée.de sang. Le lendemain le corps du Baleineau ayant été rencontré en mer par une barque de Guetaria fut remorqué à Saint-Sébastien. La Baleine suivit le corps de son petit et entra dans la conche de Saint-Sébastien: elle y séjourna six heures, malgré les coups de fusil qu'on lui tira et disparut le lendemain (3). Le docteur Monedero dessina le Baleineau, dont le squelette fut .envoyé au Musée de Pampelune, où Eschricht arriva en 1858. Il acquit ce spécimen intéressant qui fait aujourd'hui partie du Musée de Copenhague. (1) François Saint-Maur, Quelques mots sur la pêche de la Bols à . Biarritz. Pau. (Sans date.) 0 Cette Baleine suivait exactement la route indiquée par les anciens tuteurs. 6 “à Lamaignère, Gazette de Biarritz, août et septembre 1859. Tome X XXV. AA Le Fig. 1. — Baleineau de Saint-Sébastien. Le Baleineau de Saint-Sébastien diffère radicalement du Balæna mysticetus, mais il se rapproche de la Baleine du Cap par la forme de la tête. Le rapport de la longueur de la tête à la lon- gueur totale du corps est de deux sixièmes pour le Balæna mysti- cetus, deux septièmes pour le B. australis et deux huitièmes pour le B. Biscayensis (1). Le nombre des vertèbres est différent de celui de la Baleine du Cap; l’omoplate ‘a une forme spéciale. D’après Gray, on compte quinze côtes; la première est bifide à son extré- mité antérieure (2). : Mais M. Gasco, après avoir examiné avec le professeur Reinhardt le Baleineau de Saint-Sébastien, affirme que le nombre des ver- tèbres est de cinquante-six, et qu’il y a treize côtes et non quinze. Le dessin que M. Monedero fit exécuter, d’après le Baleineau de Saint-Sébastien, est extrêmement précieux, parce qu’il constitue la seule représentation soignée et indiscutable de la Baleine des Basques (3). Le Baleineau est entièrement noir. La tête est très courte ; les lippes sont larges et relevées; le rostre est assez large. Les nageoires pectorales, élargies, sont échancrées vers la partie moyenne de leur bord inférieur, caractère qu’on retrouve chez les Baleines australes; la nageoire caudale est très large. (1) Eschricht, Sur les Baleines ne du golfe de Biscaye (Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, Paris, ’ (2) Gray, On the geographical HE of the Balænidæ (Ann. and mag. of nat. hist. London, avril 1878). (3) Copia al natural del Ballenato muerto en la playa de San Sebastian, el 17 de Enr de 1854, hecha por las indicaciones y direccion del D' Mo- nedero. — Cette figure est reproduite dans l’'Ostéographie des Cétacés (pl. vu, fig. 1). La figure donnée par Rondelet est très grossière. \ \ us DIMENSIONS (1): De la pointe du rostre à la queue ................. Re 7°56 26 pieds 9 poutes. Circonférence 492 A7 — 5 — Hauteur au niveau des évents 4 69 6 — 0 —-- Largeur de la caudale, * une pointe à l’autre 254 9 — 0 — Distance du rostre à l’œ 15 5 — 2 — Hauteur de la an SNS à sa partie moyenne.... 087 3 — 1 — Longueur des nageoires pectorales 106 3 — 9 — Largeur äes nageoires ss sie +2 070 2 — 6 — Circonférence de la langue 2.30. 8 mr mue Eschricht devait donner une monographie du squelette du Baleineau de Saint-Sébastien, malheureusement la mort l’a frappé .au moment où il commençait la publication de son His- toire naturelle des Cétacés. Gervais a fait représenter quelques pièces ostéologiques de ce squelette, notamment le palatin (2) et la caisse auditive (3). Le palatin ressemble plus à ceux des Baleines australes qu’à celui du Balæna mysticetus. La caisse est plus bombée, moins carénée, moins prismatique que celle des autres Baleines, mais il ne faut pas oublier qu’elle Abris d’un animal nouveau-né. « L'énorme différence du squelette de Pampelune avec le » Mysticetus, écrivait Eschricht à la date du 18 mai(4), dépasse .» tout ce que j'avais jugé lors de mon séjour à Pampelune. » Figurez-vous qu'il n’est pas plus développé que le squelette » d’un Mysticetus de à peine un an; l’ossification des vertèbres » n’est pas encore avancée jusqu'aux apophyses transverses, et » les arcs, qui ne sont pas même unis des deux côtés, sont encore » séparés du corps, et cependant la colonne vertébrale a la lar- » geur d'un Mysticetus de trois ans et demi. » Mais le caractère le plus important pour la distinction de la : Baleine de Biscaye est la brièveté de sa tête. « La petite tête de cette espèce lui donne une physionomie (1) Les pieds et pouces sont des mesures espagnoles. (2) Remarques sur l'anatomie des Cétacés de la division des Balénidés. (Nouv. arch: du Muséum d'hist. nat. de Paris, vol. VIl), pl. v, fig. 6. “ (3) Journ. de Zool., vol. VI, 1877, pl. xt, fig. 1-3 (4) Gray, Catal. of Seals and Whales, p. 89. NT » tellement singulière parmi les Baleines franches, qu’à coup » sûr on l’y‘reconnaîtra au premier coup d'œil, soit au sque- » lette, soit à l'extérieur »(1). Nous verrons plus loin que la Baleine de Tarente est remarquable par la petite dimension de sa tête. Le squelette de ce Baleineau a été décrit récemment par M. Gasco (2), qui lui trouve tous les caractères de la Baleine de Tarente et notamment le même nombre de vertèbres : C. 7. — D. 13 — L. 13. — C. 23 La mandibule est longue de 1 m. 46 cent. Les côtes du côté gauche sont un peu plus longues” que celles du côté droit. L’omoplate gauche mesure 49 centimètres de largeur et 37 de hauteur; la droite 51 centimètres de largeur et 37 de hauteur; l’acromion parait bien développé; pas d’apophyse coracoïde. D. E. — Je considère comme insuffisants les quelques rensei- gnements qui vont suivre et qui sont relatifs à des carcasses de . Baleïines jetées à la côte et privées de la tête, ce qui donne à sup- poser que les fanons avaient été enlevés. Or, les pêcheurs n'ayant aucun intérêt à prendre les fanons si courts des Balénoptères, il est probable que ces Baleines mutilées étaient des Baleines fran- ches, capturées en mer. En février 1811; la mer rejeta sur la plage de l’Herbaudière, presque en face du corps de garde, une Baleine considérée par F. Piet comme Baleine franche. Il lui fut impossible de l’exami- ner avec beaucoup d'attention, en raison de sa putréfaction, qui en rendait l’approche presque insurmontable. La tête manquait entièrement. On fit mesurer la longueur de la colonne verté- brale, et, en supposant que la longueur de la tête de la Baleine forme le tiers du corps, non compris la nageoire caudale, Piet en conclut que le Cétacé avait de 28 à 30 pieds (10 mètres envi- ron) (3). Le 25 février 18e une Baleine de grande taille, mais décapitée et en pleine putréfaction, échoua sur la plage de Soulac. L'odeur À était tellement infecte, qu’on prit des mesures pour brûler immé- (1) Eschricht, Sur les Baleines mare du mile de Biscaye (Comptes- rendus de l'Acad. des Sciences, Paris, (2) Annali del Museo civico di ans vol XIV, p. 573. 1879. (3) F. Piet, Recherches sur l'île de Noirmoutiers, 2° édition, 1863, p. 243. MOT diatement sa carcasse. La longueur de ce Cétacé fut évaluée à 15 mètres; les nageoires pectorales, de forme ovalaire, mesu- raient 1 mètre de longueur; on n’a conservé qu’une épiphyse de vertèbre qui démontre que l’animal n’était pas adulte. Eschricht a supposé que cette épave avait été une Baleine franche (1), mais la faible longueur de la nageoire pectorale ne me permet pas * d'accepter sans réserve cette attribution, et je suis porté à croire que la carcasse de Soulac était une Balénoptère. F. — Ossements séparés de Baleines, recueillis à Biarritz dans des caves où l’on fondait le lard. des Baleines. Ces pièces m'ont été communiquées par M. de Folin. La plus importante, sans contredit, est un fragment de côte; son épais- seur dépasse de beaucoup celle des côtes correspondantes des Balæna mysticetus, australis et antipodum dont les squelettes d'individus très adultes sont conservés au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Plus grand diamètre de la côte, 110 millimètres. Plus petit diamètre de la côte, 85 millimètres. La section est régulièrement ovale, sans angle ou crête appré- ciable. Je retrouve les mêmes caractères sur les côtes d’une Baleine du Musée de Lund (Æunterius glacialis) et d'une Baleine fossile de Suède (Hunterius Siwedenborgi); il en est de même pour celles de l’Aunterius Temmincki du Cap, conservé au Musée de Leyde et dont la première côte est bifide (2). Il est donc per- mis de supposer que ces quatre Baleines appartiennent à un même groupe zoologique. D'autre part, je dois faire observer que, chez le Cachalot, les côtes, à leur extrémité antérieure, sont très épaisses et que leur section est semblable. Documents historiques. Pline le Naturaliste est parmi les anciens celui qui a rassem- bié le plus de détails sur la Baleine. A coup sûr, ces renseigne- ments lui ont été transmis par des observateurs qui avaient étu- (1) Eschricht, DR du questionnaire relatif aux Cétacés. (Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, 1859, t. XXII, p. 428 2) Schlegel, A bhandl. IS4L, p. 37.— Eire, in Gray, Catal. of Seals and Whales, p.98, 1666, SA" Vori dié la Baleine des Basques dans une localité du littoral océanique de l'Espagne où eile ne se montre plus aujourd’hui. « Les Baleines pénètrent jusque dans nos mers (Méditerranée). » On dit qu’on ne les voit pas dans l’océan de Cadix avant le sols- » tice d'hiver, et qu’à des époques réglées elles se retirent dans » un certain golfe calme et spacieux, où elles se plaisent singu- » lièrement à mettre bas; que cela est connu de l’Orque (1), ani- » mal qui est leur ennemi et dont on ne saurait donner une meil- » leure idée qu’en disant que c’est une masse énorme de chair » armée de dents. Les Orques font irruption dans ces lieux reti- » rés; elles déchirent par des morsures les petits ou les Baleines » qui viennent de mettre bas et même celles qui sont plei- » nes » (2). Ce passage ne peut évidemment s'appliquer au Rorqual (Balæ- noptera musculus), comme le pensait Cuvier. Il n'existe pas en effet une seule baie de l’Europe tempérée où les Rorquals vien- nent mettre bas. L'époque assignée par Pline à l’apparition des Baleines dans la mer de Cadix (/n Gaditano Oceano non ante bru- mam conspicéi eas tradunt), concorde avec celle du passage de la Baleine des Basques dans le golfe de Gascogne. L’historien Cerqueyra nous apprend que les Basques, à une époque où les Baleines avaient été peu abondantes dans le golfe de Gascogne, les poursuivirent au sud du cap Finisterre, sur le littoral du Portugal (3). En 999, ils avaient conquis Porto et fondé des établissements dans le voisinage. Or, la Baleine des côtes du Portugal ne pouvait être que celle de la mer de Cadix citée par Pline. Enfin, le naturaliste latin nous parle des ravages causés par les Orques de la mer de Cadix, exactement comme Rondelet décrit les mœurs de l’Epaulard du golfe de Gascogne. Je pense donc que la nouvelle critique du texte de Pline dé- montre clairement que la Baleine des Basques s’est avancée jus- qu’à Cadix. Cuvier ayant vu un crâne de Balénoptère de la Méditerranée a cru que les anciens n’avaient pas connu d'autre grand Cétacé à (1) I s’agit bien ici d'un vrai Orca. Dans un autre passage, Pline donne le nom d’Orque à un Cachalot que l’empereur Claude attaqua dans le port d'Ostie. (2) Pline, Hist. nat., trad. Littré, livre IX, p. 360. . (3) A. Desmoulins, Dict. class. d'hist. nat., vol. II, p. 159. nn, fanons de la même provenance. L’échouement indiscutable ét récent d’une vraie Baleine à Tarente infirme les inductions de notre grand anatomiste. Un autre auteur de l’antiquité romaine, Juvénal, a fait allu- sion à la grandeur des Baleines de l’océan Britannique(l). Au moyen âge, quelques documents établissent que des Baleines existaient en abondance dans les mers d'Europe; ainsi, elles étaient pêchées sur les côtes de Flandre, en 875, d’après le récit de la translation et des miracles de saint Wast. Au onzième siècle, une Vie de saint Arnould parle de la pêche à la Baleine au moyen du harpon (2). Albert le Grand(3) et Vincent de Beauvais (4), au treizième siècle, nous ont transmis le récit de la pêche aux Baleines par les habitants de la Basse-Allemagne; on se servait de harpons lancés à la main ou à l'aide de balistes, et les animaux harpou- nés étaient achevés à coup de piques et remorqués sur le rivage. Plusieurs barques étaient employées à cette pêche; des marins faisaient un grand bruit de timbales etautres instruments. La Manche était visitée par des troupes de Baleines; les chro- niqueurs rapportent qu’en 1004, plusieurs navires Ceunes par des Baleines périrent dans ces parages (5). L'usage des fanons de Baleine comme panaches de guerre, au treizième siècle, est attesté par deux passages de Guillaume le Breton, le poète de la bataille de Bouvines (6), qui décrit ainsi la coiffure du comte de Boulogne : « Sur le haut de sa tête, le » brillant cimier de son casque agite dans les airs une double » aigrette tirée des noires côtes que porte au-dessous de l’antre » de sa gueule, la Baleine habitante de la mer de Bretagne (7). » (1) « Quanto Delphinis Balæna britannica major. » (Sat. X, v. 14.) (2) Noël de la Morinière, Histoire générale des pêches anciennes et moder- nes, 1815. (3) De animalibus, 651. (4) Speculum univers., 1. (1272). (5) Mabillon, Acta sanct. ord. S. Bened. (sect. VI. 40). u. Willelm Brito, Philipp. IX, 519 ; XI, 321. . Genuine e sublimi vertice fulgens Donnée conus agit, sSuperasque educit in auras E costis assumipta nigris quas faucis in antro Branchia Balænæ Britici colit incola ponti. Ailleurs. le comte de Boulogne, sur le point d’être pris, est obligé de jeter son casque qui eût trahi sa fuite, et qu'après le combat, Philippe et toute son armée reconnurent sur le champ de bataille à ses grands panaches de Baleine (1). On pourrait ajouter une foule de documents relatifs à la pêche des Cétacés, qualifiés de Baleines sur les côtes de la Manche. Mais il semble qu'on ait désigné sous les noms de Cete, Balæna ou Crassus piscis, au moyen âge, aussi bien la Baleine franche, que les Souffleurs et surtout le Marsouin. Il est très difficile de démêler la vérité, et quelque intérêt que présenterait cette étude, elle n'aurait aucun caractère de probabilité. Mais c'est surtout dans le golfe de Gascogne que la Baleine était abondante. Au moyen âge, les mœurs des Basques se rap- prochaiènt de celles des Normands; ils suivaient le littoral, et quand la pêche était improductive, ils pillaient les villages voi- sins. Ils attaquaient les Baleines qui s’approchaient des baies pour mettre bas, les remorquaient à terre et les dépéçaient. On a trouvé, sur plusieurs points de la côte, des restes de tours de vigies et de fours à fondre le lard. - Au douzième et au treizième siècle, cette pêche côtière est à son apogée, comme l’indiquent nombre de documents. Jusqu’a- lors, elle était favorisée par une entière liberté. D’après les jugements d'Oléron, les pêcheurs de Cap-Breton. du Plech ou Vieux-Boucaut, de Biarritz, Guétary, Saint-Jean-de-Luz, du pays de Labourd, des côtes de Saintonge et d’Aunis avaient été décla- rés exempts de tous droits. Ils donnaient aux églises les langues _de Baleines et Baleineaux, niais vo'ontairement. Les rois d’An- gleterre, en qualité de ducs de Guyenne, exigèrent par usur- pation des droits seigneuriaux (2). En 1197, Jean sans Terre, roi d'Angleterre, fait don à Vital de Biole et à ses héritiers, de cinquante livres angevines à prendre chaque année sur les deux premièrès Baleines capturées à Biarritz, en échange de la rente que le roi Richard son frère, lui avait donnée sur une pêcherie à Guernesey (3). | (1) A. Desmoulins, Dict. class. d'hist. nat., t. II, p. 416. (2) Tableau ré de la pêche dé la Büleine, par Noël, p. 13, thermi- dor an VITE — Cleirac, Us et coustumes de la mer, p. 140-(1661). (3) Archives de la Tour de Londres. — Noël, Histoire générale des pé- ras Le Le En 1268, cette rente fut rachetée par Thomas d’Yperague. sénéchal de Gascogne, moyennant la somme de quinze cents sous morlans, payée à Vital de Polhon, citoyen de Bayonne, ayant droit de Vital de Biole (1). La même année (1268), un réglement fixe les droits que les pêcheurs de Biarritz devront payer au roi pour chaque Baleine prise par eux, à quarante livres de monnaie de Morlaas par Baleine, et une livre par Baleineau (2). * Un acte de l’abbaye de la Honce (village situé à six lieues de Bayonne), daté de 1261, énonce qu’il est permis de payer la dime en Baleines. Cette dime était une conversion du don que faisaient les pêcheurs des langues de Baleines et Baleineaux (3). Quatre ans auparavant(1257), Guillaume Lavielle avait donné à l'évêché et au chapitre de Bayonne la dime des Baleines pêchées à l'Océan par les gens de Biarritz. En ]281, on eut des difficultés à recouvrer cette prestation. Le 30 août 1498, convention entre les chanoines représentant le chapitre et l’évêque de Bayonne, d’une part, et les habitants d'autre part, pour réduire la dime au vingtième, en choisissant le meilleur de la langue et du gras, sans y comprendre le maigre. En 1566, les habitants refusent la redevance, d’où procès devant le sénéchal de Bayonne et appel devant le Parlement de Bordeaux. Par une transaction du 1 septembre 1566, on substitue à la dime un capital de neuf cent vingt livres et une rente de quatre-vingt-douze livres bor- delaises, jusqu’à parfaite libération. Les habitants n’acceptèrent pas cet arrangement. et, dès le 15 novembre 1467, ils revinrent à l’ancien mode de payement (4). Les échouements de Baleines portant des harpons sont constatés par divers actes. En 1298, lorsque le seigneur Have- ring était sénéchal de Guyenne, une Baleine morte fut jetée à (1) Phiresie Saint-Maur, dédie mots sur la pêche de la Baleine à Biar- ritz, Pau (sans (2) François saine Mau: loc. cit. (3) Goyetche, Saint-Jean-de-Luz historique et pittoresque, Bayonne (1856). Sri nn , Le Pays basque, ce ue À (4) F à Saint Mans, loc. cit. — U. Darracq, Réponse aux diverses questions. posées 7 A. rs icht de tar relatives à l'ancienne pêche de Gasc gne. (Act. soc. Linn. ct XXII, C4 F p. 432, 1859). EE. DU la côte, portant encore les harpons dont on s'était servi pour la percer (1). Les harpons furent suspendus à l'une des poutres de la grande salle du château, en signe de la possession où était le roi de ces côtes. Dans le temps que Raymond du Ni était gouverneur du château de Lège (1290), la mer jeta deux Baleines sur les côtes de Lège et de Saint-Vincent-de-Buch (2). Ces droits de naufrage étaient assez importants, puisque, en 1315, Edouard II, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, passe un acte avec Yolande de Solier, dame de Belin, par lequel il se ré- serve le jet et l’'échouement des Baleines sur les côtes de Bisca- rosse et de Sort, terre des Basques (3). Edouard IIT, en 1338, voulant dédommager Pierre de Poyanne de ses frais pour équiper à Bayonne la flotte dont il était amiral, lui délègue les droits qu’il percevait à Biarritz, savoir : six livres : sterling sur chaque Baleine prise et amenée au port (4). Sur un acte de 1335, le sceau de Fontarabie représente une bar- que montée par des pêcheurs qui harponnent une Baleine (5). En 1870, j'ai constaté que les armes de cette ville, peintes dans l’é- glise, représentaient une sorte de poisson que tous les habitants appellent « Ballena. » La Baleine était encore assez commune du to de Rondelet (1517-1566), puisque ce naturaliste parle de «ceux qui tous les » ans en la coste de Baïone font le guet à ces beste pour les » prendre, puis les partissent en pièces » (6). A cette époque on vendait la chair et surtout la langue de Ba- leine considérée comme un mets délicat dans les marchés de Bayonne, Cibourre, Biarritz, etc. (7). (1) Quelques années auparavant (1283), une Baleine fut jetée à la côte du golfe de Saint-Malo et adjugée aux religieux du Mont-Saint-Michel, par le baïlli d'Avranches. (L. Delisle, Mém. de l’Ac. des Inscriptions, t. XXIV, 2e partie, p. À (2) Charte du 4 février 1290, apud Rymer, t. I, pars 3, p. 87. -- Cleirac, loc. cit., p. 122 (1661). (3) Rymer, 1315, pars 3, p. 514 et 515. (4) Rymer, pars 5, (5) François Saint-Maste loc. cit. (6) Histoire entière des poissons, Lyon 1568. (7) Noël, Tableau historique de la pêche de la Baleine, thermidor an VIII. ss Q$ Le lard de Baleine était salé et vendu dans une partie de l’ouest de la France, comme nous l'apprennent deux passages des chro- niques du pays de Laval(l). Les mâchoires inférieures étaient placées à la porte des églises (2). Au seizième siècle, André Navajero, ambassadeur vénitien, de passage en France et en Espagne, parle de la pêcherie de Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz. Une Baleine valait alors 200 ducats (3). Durant le séjour du roi Charles IX à Bayonne (1564), Ambroise Paré (4), envoyé à Biarritz pour traiter le prince de la Roche-sur- Yon, eut l’occasion d’assister à la pêche des Baleines; et il nous a laissé sur ce sujet une précieuse relation qui confirme pleine- ment celle de Rondelet. La Baleine « se prend en certain temps d'hyver en plusieurs » lieux, mesmement à la coste de Bayonne, près un petit village » distant de trois lieues ou environ de ladite ville, nommé Biar- (1) An 1530. — Poisson d'eau douce le caresme Ne nous fit pas moult grand apresme. Ainsi était celuy de mer, . Balayne, alouse, tout est cher. An 1531. — Et pour le caresme chercher oisson ne fut du tout trop cher, Mais haren, alouze et lamproye, Balayne, marsouins, halfrays Coustaient beaucoup en leur vesture. (Annalles et chronicques du Pais de Laval et parties circonvoisines, depuis l'an de N. 8. J. C. 1480, jusqu'à l'année 1537). — Je dois ces renseignements au savant bibliothécaire de Laval, M. D. Œhlert. (2) 11 y a quelques années encore une mandibule de Baleine se voyait devant la chapelle d'Arcachon. Je n'ai pu obtenir aucun éclaircissement sur son ori- gine. À Biarritz les maxillaires inférieurs ont été employés aux usages les plus divers. Ils ont servi de poutres, de solives, de ponts pour traverser un petit ravin, etc. Une portion de mandibale appartenant à M: Silhouette, de Biarritz, est longue de 1 m.75 cent. ; son plus grand diamètre n’est que de 30 centimètres, dimension faible quand on la compare à la largeur des mâchoires de Baleines australes. Enfin, dans presque toutes les vieilles maisons de Biarritz, existe une pièce où l’on fondait l’huile de Baleine. En démohssant ces maisons, on trouve dans le sol des ossements de Cétacés et principalement des vertèbres, qui ser- vaient de sièges comme en Islande. (3) François Saint-Maur, loc. cit. (4) Vingt-cinquième livre; p. MLxxxt. ‘ 99 à » Hs. Contre ledit village, il y a une sn ide ( sur la- » quelle dès longtemps a été édifiée une tour, tout exprès pour » y faire le guet, tant le jour que la nuict, pour y découvrir les > Balaines qui passent en ce lieu, et les aperçoivent venir tant » pour le grand bruit qu’elles font, que pour l’eau qu'elles jet- » tent par un conduit qu’elles ont au milieu du front: et l’aper- » cevant venir sonnent une cloche, au son de laquelle prompte- » ment, tous ceux du village accourent avec leur équipage, de ce » qui leur est nécessaire pour l’attraper. Ils ont plusieurs vais- » seaux et nacelles, dont en d’aucuns il y a des hommes seule- » ment constitués pour pêcher ceux qui pourraient tomber en la, » mer; les autres dédiés pour combattre, et en chacun il y a dix » hommes forts et puissants pour bien ramer, et plusieurs autres » dedans, avec dards barbelés, qui sont marqués de leur marque » pour les reconnaitre, attachés à des cordes, et de toutes leurs » forces les jettent sur la Balaine, et lorsqu'ils s’aperçoivent » qu’elle est blessée, qui se connait pour le sang qui en sort, la- » chent les cordes de leurs dards, et la suivent à fin de la lasser » et prendre plus facilement ; et l’attirant au bord, se réjouissent » et font godechère, et partissent, chacun ayant sa portion selon » le devoir qu'il aura fait : qui se connait par la quantité des » dards qu'ils auront jetés et se seront trouvés, lesquels demeu- » rent dedans et les reconnaissent à leur marque. Or, les femel- .» les sont plus faciles à prendre que les males, pour ce qu’elles ,» sont soigneuses de sauver leurs petits et s'amusent seulement » à les cacher, et non à s'échapper. Leur chair n’est rien estimée, » mais la langue, pour ce qu’elle est molle et délicieuse la salent; » semblablement le lard, lequel ils distribuent en beaucoup de » provinces, qu’on mange en carème aux pois; ils gardent la » graisse pour brûler et frotter leurs bateaux, laquelle étant fon- » due ne congèle jamais. Des lames qui sortent de la bouche on » en fait des vertugales, busques pour les femmes, et manches » de couteaux et plusieurs autres choses; et quant aux os, ceux » du pays en font des clôtures aux jardins; et des vertèbres des (1) C'est sur ce rocher qu'est bâti le phare qui domine la Chambre d'amour. La Baleine de Saint-Sébastien a été aperçue de ce point en 1853, comme les Baleines y étaient vues au seizième siècle, : — 29 — » marches et selles à se seoir en ‘leurs maisons (1). J'en fis appor- » ter une que je garde en ma maison comme une chose mons- » trueuse. » Les autres détails fournis par Ambroise Paré n’ajoutent rien . aux notions qu’on trouve dans Rondelet. Il évalue la longueur de la Baleine à 36 coudées, sa largeur à 8 coudées, l'ouverture de la bouche à 18 pieds. Les fanons sont noirs et finissent en poils semblables à des soies de pourceaux. Les yeux sont distants l’un de J’autre de quatre aunes et plus gros que la tête d’un homme ; le museau est court; son cuir est noir et dur. Elle n’a point d’aile au dos, mais deux grandes ailes aux côtés, avec les- quelles elle cache ses petits quand ils ont peur; la queue est semblaole à celle du Dauphin. Quand elle crie on peut l'entendre d'une lieue. Un dessin de l’ouvrage d’Ambroise Paré est intitulé : Figure d'une Balaine prise et le départ d'icelle. Mais il ne présente aucun caractère de véracité. Le ventre du Cétacé porte une rangée de quatre mamelles; le dessinateur a représenté sur le sol les man- dibules remarquables par leur épaisseur et deur brièveté rela- tive. Au dix-septième siècle, cette pêche va en déclinant, néanmoins on voit encore des Baleines. La fameuse Julie d’Angennes, du- chesse de Montausier, recevant à Angoulême le maréchal de Gra- mont (2), celui-ci lui dit plaisamment < venez jusqu’à Bayonne et » m'avertissez, afin que je fasse tenir des Baleines toutes pré- » tes » (3). Si la Baleine avait été rare à cette époque, le propos du maréchal de Gramont n’aurait pas eu de sens. Cleirac (4), en 1661, décrit le passage des Baleines à à Biarritz comme s’effectuant régulièrement. Au dix-huitième siècle, les Baleines ne visitent guère plus les rivages du golfe de Gascogne. De la Courtaudière signale comme (1) Cet usage a persisté dans presque tous les villages du littoral (Thore, Promenades sur les côtes du golfe de Gascogne, p. 328, 1810). (2) Antoine, duc de Gramont, né en 1604, mort à Bayonne, le 12 juillet 1678. Il était fils du comte du Gramont, gouverneur du Béarn. (3) Historiettes de Tallemant des Réaux, 2° édition (Montmerqué), vol. Il, p- 1861. (4) Us et coustumes de la mer, p. 146. Le M un événement la prise d’un Baleineau à Saint-Jean-de-Luz, et Duhamel(1) rapporte que, de son temps, quelques Baleines pa- raissent encore sur la côte de Bayonne et jusqu’au cap Finisterre où l’on en a harponné. Enfin, une seule capture a été enregistrée au dix-neuvième siècle, celle du Baleineau de Saint-Sébastien, en 1854. Migrations de la Baleine des Basques. Les grands Cétacés exécutent des migrations régulières qui ont été connues de tout temps des pêcheurs. Dans un parage donné, il existe une saison du large, époque où la Baleine se tient en pleine mer, à une distance plus ou moins éloignée des côtes; et une saison des baies, durant laquelle les femelles fré- quentent les golfes, les stations abritées, et où l’on peut les harponner facilement. En dehors de la saison, le lieu de pêche est dépourvu de Cétacés (2). On doit considérer comme probable que tout le golfe de Gascogne et le littoral de la Péninsule Ibérique ont été autre- fois visités régulièrement par les Baleines des Basques du- rant la saison des baies; durant la saison du large, ces Cétacés se portaient vers l’ouest et le nord-ouest de l’Atlantique. Cleirac, avocat de Bordeaux et auteur de l’ouvrage intitulé « Us et coustumes de la mer », donne l'indication exacte de l’arrivée des Baleines dans le golfe de Gascogne. « La saison du » passage des Baleines sur les côtes de Guyenne et de Biarris, » lesquelles s’attouchent en angle droit ou quart de rond au » lieu nommé la Chambre d'amour, proche les masures de l’an- » tique château de Ferragus, en la paroisse de l’Anglet, distant » d'environ une lieue de Bayonne, commence après l’équinoxe » de printemps et dure presque tout l'hyver » (3). D'après Rondelet, la pêche de la Baleine n'avait lieu qu’en hiver. Les échouements de Baleines franches dans le golfe de Gas- cogne sont tous indiqués durant la même saison. (1) Traité général des pesches, vol. III (1779). (2) Thiercelin, Journal d'un Baleinier, vol. I, p. 38. (3) P. 146 (Bourdeaux, 1661). du Ré (Segaelté).:.,5.,. Mit Macs, Février 1680. Saint-Jean-de-Luz (de la Courtaudière). ..... Février 4764. Herbaudière (Piet évrier 4841 TT nn ea. Les eue .se 25 Février 4852 Saint-Sébastien (Monedero)..."............ 17 Janvier 1854 On peut donc considérer comme parfaitement fixée la station d'hiver de ce Cétacé (1). Mais quelle était sa station d'été? La connaissance de cette station a la plus grande nn à s'il est démontré, ainsi que le pensaient Eschricht et Reinhardt, que les Baleines accomplissent des migrations régulières. En admettant, avec les savants cétalogues danois, que la Baleine des Basques est identique avec le Nordkaper des anciens baleiniers, sa station d’été se trouvait dans les mers qui baignent la Norvège et l'Islande. Le nom de Nordkaper (2) indi- que qu'elle était abondante dans les parages du cap Nord, où elle arrivait au moment où la Baleine des Basques venait de quitter sa station d'hiver dans le goife de Gascogne(3). C’est, dit-on, en poursuivant leurs Baleines, que les Basques se seraient avancés jusqu'à l'Amérique du Nord. Le dernier Nordkaper capturé dans sa station d’ été fut attoihé vers 1783, par un baleinier danois, entre Terre-Neuve et l’Is- lande. Il nous est connu par les Cirrhipèdes de ses téguments figurés par Chemnitz. Il a donc suffi d’un demi-siècle pour détruire cette espèce dans les mers d'Islande, car Anderson écrivait, vers 1740 : « Une (1) La Baleine de Tarente, étudiée par Capellini et Gasco, a échoué aussi en février é (2) D’après Anderson (Hist. nat.de l'Islande, Groënland, etc., t. II, p. 91), le mot Nordcaper est une allusion au cap Nord (Norvège). Dans le même ouvrage, Anderson dit que le Cachalot est aussi nommé Nordcaper. On a en- core appelé Nordcaper une variété de la Baleine du Groënland, la Baleine aus- trale, même l'Orque et le Globiceps. Pour Thiercelin (Journ. d'un sé vtr t. I, p.57), le Nordhaper tire son nom du cap Nord (Islande); pour (Voy. au Spitsberg), il est ainsi désigné parce qu’on le capture sie le Spitz berg et le nord de la Scandinavie. (3) Les pêcheurs de Normandie, qui pratiquaient la pêche du eee au large des Sorlingues, ont vu des bandes considérables de Baleines dans ce parages (Duhamel, Traité des Pesches, 2° partie, section X, p. 2). ss 30 » autre espèce (de Baleine) appelée Nordcaper se trouve au » contraire en gratide abondance presque continuellement » aux environs de cette ile. Les Islandais tirent de grands » avantages de cette Baleine qui est en quantité sur leurs côtes, » ce qui est d'autant plus heureux, que, faute de bateau et d’ins- » truments convenables, il leur serait impossible d'aller prendre » ce poisson en pleine mer » (1). La Baleine, qui, du temps de Pline, visitait la mer de Cadix, ne descend-elle pas plus bas que la Méditerranée ? Un chirurgien, qui a été embarqué plusieurs fois à bord des navires baleiniers et qui, par conséquent, connaît pratiquement les gros Cétacés, le docteur Thiercelin, rapporte qu'en 1862, près des îles du cap Vert, il a vu une Baleine Nordkaper : «Sa tête » courte et convexe paraissait n'être que le cinquième de sa » longueur totale. Elle (la Baleine) était relativement plus » mince et plus longue qu’une Baleine franche. Derrière sa tête, » une dépression d’un à deux mètres de largeur semblait indi- » quer son cou. Et à partir de là, le corps s'effilait en forme de » fuseau. Eile ne jaissait voir ni sa queue, ni ses ailerons. Sa » peau luisante et lisse avait des reflets bleuâtres et ne nour- » rissait aucun parasite apparent. Chose remarquable, elle pré- » sentait en même temps, hors de l'eau, la moitié supérieure de » tout son corps. Je pus voir par conséquent, et d’un seul coup » d'œil, la forme générale de la tête, longue de 6 mètres environ ; » elle était convexe de l'extrémité du nez au sillon du cou. » Un cône de 30 centimètres de hauteur, sur une base double » de diamètre, servait d’enveloppe aux évents. Les fanons étaient » au nombre de plusieurs centaines, mais leur longueur était » loin d’égaler celle des fanons de la Baleine franche. La lippe, » quoique relevée, ne coûvrait que la moitié à peu. près de » cette paroi cornée. Elle nageait horizontalement, sans » présenter l'aspect convexe habituel aux Cétacés en mouve- » ment. J’estimai sa longueur à 30 mètres environ... Evidem- » ment c'était une Baleine bien différente de la Baleine franche, » de la Humpback ou de la Finback ». (2) À La description de ce Cétacé s'applique assez bien au Nordka- . (1) Hist. nat. de l'Islande, p. 198. (2) Journal d'un Baleinier, vol: 1; p. 58 (1866). DE per; la convexité de la tête notamment est un caractère qui ne permet pas de le confondre avec les Balénoptères dont le rostre est plat, et en particulier avec le Sulphur-bottom des Baleiniers. Ce Sulphur-bottom paraît être, dans l'Atlantique, le Balænoptera physalus, Fabricius (PB. Sibbaldi, Gray), et, dans le Pacifique, le Z. sulfurea, Cope. M. H. Drouët(l), durant un séjour aux Açores, où il s’est trouvé en relation avec les baleiniers américains et açoréens qui arment pour la pêche du Cachalot, avance que l’on a capturé dans cet archipel deux ou trois Baleines franches, mais à de rares intervalles. Enfin le capitaine Drouaux, du port du Havre, m'affirme qu’il a vu pècher une Baleine franche aux Açores, et qu'un Cétacé de même espèce a été observé sur la côte d'Afrique, au nord du tropique du Cancer. Ces Baleines n’ont pas de couronne sur la tête ; elles sont différentes des Baleines australes, qui ne traver- sent pas l'équateur. Ces faits isolés, en admettant leur authenticité, prouvent que durant l'été, qui est la saison du large, le Nordkaper, éloigné des baies où il stationnait jadis durant l'hiver, se porte à l'ouest, et que des individus isolés errent ainsi entre l'Amérique et l’Eu- rope, dans les eaux réchauffées par le Gulf-Stream et ses diverses branches. Existe-t-il plusieurs Baleines franches au nord de l'Atlantique ? Cette question, une des plus intéressantes de la cétologie moderne, est très difficile à résoudre. Cuvier n’a étudié que deux vraies Baleines, le Balæna mysti cetus, dont il avait vu une tête osseuse en Angleterre, et le Balæna australis, dont deux squelettes lui furent envoyés du cap de Bonne-Espérance, par Delalande. Il reconnut les grandes diffé- rences de ces deux espèces, et, guidé uniquement par l’ostéo- logie, il réforma la cétologie encombrée d'espèces fantastiques établies par des compilateurs tels que Klein, Anderson, Brisson, (1) Éléments de la Faune açoréenne, p. 113 (1861). Tome XXXV. “ ie GA su Bonnaterre, Lacépède, etc.; mais l’exagération de sa critique le conduisit à repousser l’existence d’espèces légitimes, telles que la Baleine des Basques(1l) et la Baleine du Japon; disons à sa décharge qu’il ne possédait aucune partie bien authentique de leurs squelettes. La révision des Baleines franches du nord de l’Atlantique est toute moderne. Elle est due en grande partie aux recherches patientes et sagaces de Reinhardt et d’Eschricht (, qui inaugu- rèrent un nouveau système d'études de ces animaux, en démon- trant, de la manière la plus nette, que leurs migrations sont constantes, qu’elles n’ont jamais varié depuis les premiers jours où des observations ont été faites. Chaque espèce se meut dans un espace limité, qu’elle ne franchit qu’accidentellement; par conséquent, une distribution géographique distincte indique une espèce distincte. Cette méthode, appliquée maintenant par la plupart des cétologues et en particulier par M. Van Bene- den (3), permettra d'arriver prochainement à une connaissance parfaite des espèces peu nombreuses de Baleines franches qui sillonnent les mers du globe. Eschricht et son collègue Reinhardt, en établissant, à l’aide de matériaux que leur avait fournis le capitaine Holbüll, les migra- tions du Balæna mysticetus, remarquèrent que cette espèce ne quittait jamais les glaces du Nord; par conséquent elle ne devait pas être identique avec la Baleine des Basques, qui passait l'hiver dans le golfe de Gascogne et l’été dans les parages de l'Islande. D'autre part, les anciens baleiniers basques et hollan- dais, de même que les islandais, distinguaient les deux espèces. On pouvait donc réfuter déjà l'opinion de Cuvier, qui, faute de preuves suffisantes, réunissait la Baleine du Groënland à celle des Basques, sous un même nom; mais si la première était par- (1) Voici l'opinion de Cuvier : « La ne célèbre des Baleines proprement » dites, est la grande Baleine des mers du Nord, qui venait autrefois jusque le golfe de Gascogne, où les Don ont appris à la poursuivre et que » l’on est obligé aujourd’hui d’aller chercher jusque sur les côtes du Groënland, » de l'Islande et du Spitzberg. » (Oss. foss., vol. V, p. 360). (2) On the Greenland Right- Whale. (3) Les Baleines et leur distribution géographique (Bull. de l'Acad. roy. de Belgique, t. XXV, 1868). on Ne faitement connue, l’histoire de la deuxième présentait de grandes obscurités. En outre, les Basques avaient distingué la Baleine du banc de Terre-Neuve de celle du golfe de Gascogne. Récemment les zoologistes américains ont décrit une Baleine particulière qui paraît sur les rivages Est de l'Amérique du Nord. Il est donc nécessaire d'établir d’abord les caractères qui séparent la Baleine des Basques de la Baleine du Groënland (Balæna mysticetus), et de rechercher ensuite si elle peut être distinguée spécifiquement de la Baieine du banc de Terre-Neuve et de celle de la côte Est de l'Amérique du Nord. Mais avant de procéder à cette comparaison, il convient d'éliminer de la liste des Baléines franches du nord de l'Atlantique le Balæna gibbosa ou Scrag-Whale. Dudley, en 1725 (1), a donné ce dernier nom à une Baleine de la Nouvelle-Angleterre, qui lui paraissait distincte du Æight- Whale de la même région (Balæna cisarctica, Cope). Sa descrip- tion est très courte : « The Scrag-Whale is near a kin to the » Fin-Back, but instead of a Fin upon his Back, the Ridge of the » After-part of his Back is scragged with half a Dozen Knobs or .» Nuckles; he is nearest the Right-Whalein Figure and for Quan- » tity of oil; his Bone is white, but, won’t split. » Ce Scrag-Whaie, appelé Balæna macra par Klein, est devenu pour les cétologues Erxleben, Bonnaterre, Lacépède, Gray, etc., le type d’une espèce qu’ils ont appelée Balæna gibbosa. Cuvier, dans sa critique des espèces de Baleines, trouva la description de : Dudley tellement imparfaite, qu'il se demanda si le Cétacé qu'il avait visé n'était pas un Rorqual mutilé. Gray, au contraire, le considéra comme une vraie Baleine. En 1866, un individu de cette espèce fut jeté sur le rivage à Long-Beach (New-Jersey). Ses débris ont été étudiés par M. E. Cope (2); malheureusement plusieurs pièces osseuses très impor- tantes font défaut L’omoplate Fe peu élevée; l’acromion et le coracoïde sont très développés comme chez les Balænoptera ; les os du membre anté- (1) Philosophical transactions, XXXIIL, p. 258. (2) À rique Acad. of nat. sc. dr ao 1868, p. 159 et mr * se 44 rieur appartiennent au même type, ainsi que la caisse qui n'en diffère que par sa forme plus comprimée. La mandibule est pour- vue d’une apophyse coronoïde très développée. Les vertèbres lombaires et caudales sont très aïlongées, comme celles du Balænoptera rostrata. Avec tous ces caractères, qui indiquent incontestablement un animal du groupe des Balénoptères, on en trouve d'autres qui sont étrangers à ces Cétacés. La gorge n’est pas plissée, et il ‘n'existe pas d’aileron dorsal. Les fanons sont courts et blan- châtres. M. Cope a doatie que le Sen ag-Whale constituait un type spécial de Cétacés à fanons, intermédiaire entre les Baleines franches et les Balénoptères, et be lequel il a proposé le nom générique de Agaphelus. L’Agaphelus, dans aucun cas, ne saurait être rapproché du Balæna cisarctica (1) et du Nordkaper. Le Rhachianectes, du Pacifique, en est très voisin et ne diffère guère que par la forme de l’omoplate. Du Norëkaper. Tel est le nom qu’'Eschricht a adopté pour désigner la Baleine des Basques, en considérant comme démontrée l'identité du Cétacé que les Basques pêchaient en hiver dans le golfe de Gascogne, et de celui que les Hollandais et les Hambourgeois harponnaient durant l'été, en Islande, ou sur les côtes de Scandinavie. Nous savons que de temps immémorial on a pêché sur les côtes d'Islande une Baleine différente de la Baleine du Groënland. Un manuscrit islandais du treizième siècle, le Miroir royal (2), distingue le Nordwal ôu Baleine du Groënland (Balæna mys- ticetus), du Slethbag qu Baleine de l'océan Atlantique (Balæna Biscayensis). Les pêcheurs islandais reconnaissaient ces espèces (1) Gray (On the geogr. distribution ‘of the Balenidæ, Ann. and m f nat. hist., avril 1868) paraissait GR à admettre ce A rem Mais récemment il a modifié sa manière de vo (2) Ce manuscrit est désigné sous le nom de Kongs-Skugg-Sio, par Noël de la Morinière, et sous celui de Kongespiel, par Eschricht et Reinhardt, Lis OT de à leur taille très inégale, et aux Cirrhipèdes qui manquent chez . la première, et al sont abondants dans les téguments de la seconde (1). _ Le Slethag des Islandais fut appelé Nordkaper par les baleimers hollandais, et c’est ainsi que notre Baleine est désignée dans la plupart des voyages et traités zoologiques. Egède, Crantz, An- derson (2), etc., lui donnent pour caractères : une tête plus petite, un corps plus mince que chez le Mysticetus, une mâchoire plus arrondie et des fanons plus courts; les fanons du Nordkaper ne mesureraient que 7 pieds de longueur, et auraient par consé- quent à peu près les mêmes dimensions que les fanons des Baleines australes; tandis que les fanons de la Baleine du Groënland sont longs de 3 à ‘4 mètres. Les nouveau-nés du Nordkaper auraient 6 mètres de longueur environ, et ceux du Mysticetus, 4 mètres et demi tout au plus. Le Nordkaper, d'après F. Martens, ne fournissait guère que dix à treize tonneaux d'huile (3). Les Cirrhipèdes trouvés dans ses téguments ont été figurés par Chemnitz. D'après Anderson, ce Cétacé serait ichthyophage (4), mais Rondelet dit formellement que « dans l'estomac on ne trouve que de la bourbe, de l'eau, de » l'escume, de l'algja puante, sans aucun morceau de poisson, dont » il paraît qu'elle n’est point mange-chair (5). » D'après Dela- lande (6), l'estomac de la Baleine australe ne contient jamais de poisson. Si l’on adopte l'opinion de Rondelet, on peut se demander quelle était la nourriture de la Baleine des Basques? Le capitaine Jouan, questionné à ce sujet par Eschricht(7), lui écrit «qu’il n'a » jamais vu de #1anger-de-Baleine dans le golfe de Gascogne. » (1) Eschricht, Comptes-rendus de l'Académie des Sciences de Paris (1858 et 1860). — Anderson donne le nom de S/etthakr à la Baleine du Groënland. Nous adoptons la version d'Eschricht. (2) Hist. nat. de l'Islande, Groënland, etc., vol. I, p. 199; vol. IE, p. 91 (1750). (3) Le baril d'huile de Baleine (füt baleinier) est d'un poids moyen de 7 à 800 kilogrammes. (4) Histoire naturelle de l'Islande, Groënland, etc., t. I, p. 199 (1750). 5) aide entière des Poissons, p. 352 (Lyon, 1568). (6) Desmoulins, Dictionnaire classique d'histoire naturelle, t. I, p. 161. (7) Fes ad) _. de Cherbourg, le 22 octobre 1858. — 1 — Les Ptéropodes paraissent assez rares dans ces parages où ils n'ont été signalés que récemment (l), ils se rapportent aux genres Cleodora, Hyalæa, Limacina, mais il parait peu probable qu'ils aient pu alimenter des Baleines. D'autre part, les Basques, d’après Cleirac (2), n’ont jamais trouvé de poissons dans l'estomac de leurs Baleines, et ils ont donné le nom de Guwelde à un insecte marin dont elles se nourrissent (3). La détermination de la Guelde est un desideratum de la science; il est à croire néanmoins que ce mot s’appliquait à des Crustacés Copépodes, peut-être même à des Cetochilus, dont les immenses bancs alimentent les Baleines du Groënland et des mers du Sud. Le mot de Guelde, d'après ce que j'ai appris à Bayonne, signifie une sorte de Crevette. En conséquence, je pense qu’on devra considérer comme erronée l’opinion d’Anderson(4). Tout ce que nous savons sur le régime alimentaire des Baleines franches est opposé à cette manière de voir, et il faut accepter comme exacte l'observation de Rondelet. Qu'on n’oublie pas d’ailleurs que le fondateur de l'ichthyologie française a eu de première main ses renseigne- ments sur la Baleine, et, qu’attaché à la personne du cardinal François de Tournon, il a séjourné avec lui sur les côtes de Saintonge, puis à Bordeaux et enfin à Bayonne, c'est-à-dire dans la ville où l’on connaissait le mieux les mœurs de la Baleine des Basques. L'histoire du Nordkaper a été singulièrement embrouillée; il semble que plusieurs auteurs aient rapporté à cette espèce une variété du Balæna mysticetus. Lacépède (5) représente le Nordkaper d’après un dessin envoyé par Joseph Banks, qui l'avait reçu lui-même de Bachstrom. Or, Bachstrom exécuta son dessin (1) Les Cleodora pyramidata et Hyalæa rue ont été dragués dans la fosse de Cap-Breton, par 40-250 brasses de profondeur; les Limacina heli- coides et Hyalæa trispinosa ont été dragués Lies du golfe de Gascogne, par 740, 862 et 1095 brasses anglaises de fond. (2) Us et coustumes de la mer, Bourdeaux, 1661. (3) Les DARers De appellent « Boëte » le manger de Baleine (Thier- celin, Journ. d'un ba (4) Trompé par les baleiniérs qui hi ont fourni les éléments de son ouvrage, Anderson aura attribué au Nordkaper le régime alimentaire des Balénoptères des Mégaptères qui sont toutes ichthyophages. 6) Hist. nat. des Cétacés, pl. net 1. L) se DU Le en 1779, d’après une Baleine du Groënland. La tête mesure plus du tiers de la longueur totale du corps, proportion qui n’existe que chez le Mysticetus. « Le dessus.:de la tête, dit Lacépède, paraît » un grand ovale, d’un blanc très éclatant, au centre et à la » circonférence duquel on voit des taches grises ou noirâtres, » irrégulièr>s, confuses et nuageuses » (1). Cette coloration est précisément celle de la Baleine du Groënland. Il suffit d’ailleurs de comparer la figure du Balæna mysticetus de Scoresby (2) avec celle du Nordkaper de Lazépède pour reconnaitre leur identité. Enfin Scoresby, bon juge assurément en ces matières, déclare que les dessins de Bachstrom constituent la représentation la plus exacte de la Baleine du Groënland. Les baleiniers connaissaient mieux les formes du Nordkaper, et l’on assure qu'ils crurent retrouver ce Cétacé, lorsqu'ils découvrirent la Baleine australe, en allant aux Indes orientales. Le Nordkaper appartient en effet au même groupe zoologique, désigné par les Baleiniers sous le nom de Black-Whale. D’après Chemnitz, Duhamel, Purchas, etc., le Nordkaper des mers du nord de l'Atlantique était remarquable par la vivacité de ses mouvements qui rendait sa chasse beaucoup plus difficile que celle de la Baleine franche du Groënland. Les baleiniers américains, de 1770 à 1780, capturèrent quelques Nordkapers dans le Brede-Fiord et à Faxe-Bay, sur la côte Ouest de l'Islande (3); les Danois enfin semblent être les derniers qui aient chassé ce Cétacé dans les mêmes parages (1783). On a considéré comme appartenant au Vordkaper une ré- gion cervicale de Baleine franche, draguée à Lyme Regis et faisant partie du British Museum. Gray, qui a décrit cette pièce (4), l’avait d’abord identifiée avec le Balæna mysticetus ; mais, plus tard (5), il a abandonné cette détermination, et a créé un nouveau nom spécifique (Balæna Britannica). Enfin la lumière s’est fait: dans son esprit, et le Balæna Britannica ‘ (1) Lacépède, loc. cit., éd. Desmarest, 1826, p. 152. (2) Arctic regions, 1, p. 448, pl. xu, fig. 1. (3) Eschricht et Reinhardt, On the Greenland right-whale, p. 45. (4) Catal. of Seals and Whales, p. 83, fig. 3 (1866). (5) Ann. and mag. of nat. hist., vol. VI, p. 200 (1870). ms “4. = est devenu le type du nouveau Æalibalæna(1). Van Beneden (2) ne voit dans cette pièce qu’un cou de Balæna Biscayensis. Je n’aurai garde de discuter ces déterminations. J'estime que les caractères des régions cervicales varient considérablement suivant les âges, les sexes, les individus, et que, par conséquent, il est téméraire de créer des espèces et des genres avec des matériaux de cette sorte, d'autant plus que la région cervicale du Nordkaper adulte nous est encore inconnue. De la Baleine glaciale. (2. glacialis, Klein.) Klein a parlé d’une Baleine glaciale qu'il a subdivisée en australis et occidentalis, et à laquelle il réunit le Nordkaper sous le nom de bvrealis. Eschricht et Reinhardt avaient identifié le Balæna glacialis avec leur Nordkaper, mais récemment M. Malm (3) a désigné comme distincte, une espèce : Hunterius glacialis, qui ne lui est connue que par une côte du musée de Lund. La longueur de cette côte est de 2 m. 100 mill., et son diamètre, vers son extrémité sternale ou inférieure, est de 114 millimètres. C’est d’après l’énorme épaisseur de cette côte que M. Matin la rapporte à un Æunterius. On remarquera que son diamètre est presque aussi considérable que celui d’une côte de Baleine que j'ai rapportée de Biarritz (119 millimètres). Si l’on se tient strictement au texte de Klein, qui s’est inspiré des observations de Zorgdrager (4), on remarquera que son Ba- læna glacialis s'applique en réalité à deux espèces : les variétés a et 4 sont probablement des Mysticetus, et la variété a est le Nord- kaper proprement dit. Voici du reste la reproduction du passage de Klein(5) : » Balæna glacialis (Eisfisch). » a. australis. Zud-Eisfisch; dorso valde depresso, Zorgdra- » gerli. (1 Proceed. of Zool. soc. London, p. 140 (1873). (2) Ostéogr. des Cétacés, p. 101. (3) Kongl. Svenska vetensk. akad. Handl. 1870, p. 3%, pl. 1, fig. 3. — M. Malm sépare l'Hunterius glacialis de V'H. Swedenborgi. (4) Bloeyende Ophomst der Aloude en Hedendaagsche Groenlandsche Visschery. Amsterdam, 1720, p. 80 et suiv. (5) Hist. piscium nat., 1740, p. 12. se DE » b. occidentalis. West-Eisfich; dorso minus depresso, ejus- » dem. » c. borealis. Nordkaper, ejusdem. » Cette erreur de Klein n’est pas encore dissipée, puisque Brown(l) et Gray (2) appellent Nordkaper une vraie Baleine voisine du 8. mysticetus et très différente de la Baleine des Basques. De 1a Sarde. Les Basques pêchaient leur Baleine avant qu’on fit usage du compas de route et de la balestrille. Munis de ces auxiliaires ils se mirent à la recherche des Cétacés en pleine mer; ils cinglèe- rent vers l'ouest et atteignirent, en 1372, le banc de Terre-Neuve où ils aperçurent des Baleines en abondance. Comme l'espèce qu’ils y trouvèrent était différente de celle du golfe de Gasco- gne, ils la nommèrent Sardaco Baleac, ce qui, en leur langue, signifia Baleine de troupe(3). Telle est l’origine du nom de Baleine de Sarde ou simplement Sarde. Ce Cétacé avait donc des mœurs différentes de la Baleine de Biscaye; on le rencon- trait par gammes de plusieurs individus, tandis que celle-ci se montrait isolée. Continuant leurs explorations, les Basques arrivèrent au golfe de Saint-Laurent. Là, ils découvrirent une Baleine différente de la Sarde et bien meilleure. Ils lui imposèrent le nom de Grand Bayaco Baleac où Baleine de la Grandebaie(4). Après l’appauvris- sement de la baie de Saint-Laurent, les baleiniers poussèrent vers la mer Glaciale où ils atteignirent le principal repaire de la Baleine du Groënland, qui leur parut être la même que celle du Saint-Laurent (5). (1) Proceed. zoo. soc. London, 1868, p. 546. (2) Suppl. to the cat. of Seals and Whales, p. 39. (3) Mémoire adressé en 1710 à M. de Planthion, syndic général du pa de Labourd, par les négociants de Saint-Jean-de-Luz et de Cibourre. (our nal La Gironde, 29 avril 1857.) (4) Cette Baleine est indiquée par Thomas Edge sous le nom caractéristi- que de « the Grand-Bay Whale, » (5) Aujourd'hui le Balæna mysticetus ne descend plus en Islande et à la baie de Saint-Laurent. On n'en voit plus dans les parages du Spitzberg où sa pêche était très active au dix-septième et au dix-huitième siècle. RE Os Ils remarquèrent que la corpulence de la grande Baleine du Nord était environ double de celle de la Sarde; que les fanons étaient plus grands et que l'huile était plus claire, tandis que celle des S'ardes est toujours trouble. Thomas Edge, chargé de diriger la première expédition an- glaise au Spitzberg, pour la pêche de la Baleine, reçut des ins- tructions dans lesquelles il était question de deux Baleines; l’une qui est incontestablement le Mysticetus, l'autre qui est appelée Sarda et dont les fanons n’ont que six pieds de lon- gueur(l). Cette Sarda est le Nordkaper des Hollandais, mais est- elle la Sarde des Basques ? Malgré les assertions des Basques, qui distinguaient la Baleine du golfe de Biscaye, de la Sarde, plusieurs auteurs, et Eschricht entre autres, les ont cru identiques. Jusqu’à présent cette identité n’a pu être parfaitement établie; mais il me semble que la Sarde doit être rapprochée d’une Baleine franche des côtes Est de l’A- mérique du nord et dont l’histoire commence à être bien connué.. sx Au dix-septième siècle, cette Baleine était très abondante à l'embouchure de la Delaware. Une lettre de W. Penn, datée de 1683, dit que onze individus ont été pris cette année près des caps; cinq ont été vus dans le fleuve Delaware, depuis cette époque; et deux de grande taille ont été capturés sur les côtes du Maryland. Récemment M. Cope (2) signale trois captures de ce Cétacé, nommé Zlack-Whale par les baleiniers américains, et dont la coloration, par conséquent, est semblable à celle des Baleines australes. Un individu a été pris vis-à-vis de Philadelphie, trois ans avant la publication de la note de M. Cope, un autre dans la baie de Rehoboth (Delaware), et le dernier dans la baie de Mobjack (Virginie). On en voit quelquefois dans les parages de New-York. Un squelette complet fait partie du musée de l’Académie de Philadelphie. Longueur totale : 31 pieds et demi (9 m. 45 cent.); mais, en tenant compte de l'épaisseur des cartilages, ce chiffre (1) Purchas, His Pilgrims, Part. 3. London, 1625. _ (2) Vote on a species of Whale occuring on the coast of the United States (Proceed. of the Academy of nat. hist. Philadelphia, p. 168, 1865.) mn AS pourrait être porté à 37 pieds (11 m. 10 cent.). Toutes les épi- physes ne sont pas soudées. La tête, longue de 8 pieds 5 pouces (2 m. 56 cent.), est, proportionnellement au corps, aussi longue que chez la Baleine australe. On compte cinquante-six vertèbres, quatorze paires de côtes. La tête de la première côte est simple, non bifide. L'omoplate est très large : 29 pouces de largeur (72 centimètres) et 23 de hauteur (57 centimètres). Le 30 mai 1374, un jeune individu long de 48 pieds (14 m. 62 cent.) a été capturé à Raritan-River, près South Amboy (1). L'animal était entièrement noir; la ligne dorsale ne présentait pas d’irrégularités. Les fanons, au nombre de deux cent qua- rante-cinq de chaque côté, avaient une couleur noire; leurs crins étaient fins, longs, de teinte brunâtre. La longueur de la ligne d'implantation des fanons (gum) a été évaluée à 116 pouces (3 m. 4 cent.); la plus grande longueur des fanons est de 48 pouces (1 m. 21 cent.) en y comprenant les crins. Enfin, le 7 janvier 1880, une Baleine de 50 pieds de longueur a échoué sur les côtes de Charleston (Caroline du Sud). Trois squelettes de cette Baleine sont maintenant conservés - en Amérique : un à Cambridge (2); un autre à Philadelphie; le troisième au Muséum « Central Park » de New-York (3). En comparant cette espèce, que M. Cope a décrite sous le nom de Balæna cisarctica, au Balæna australis, on verra qu'elle en diffère, 1° par le nombre des côtes (14 au lieu de 15); 2° par le nombre des vertèbres (56 au lieu de 59); 3° par la lar- geur proportionnellement plus grande de l’omoplate (57 centi- mètres de hauteur et 72 centimètres de largeur, chez le B. ci- sarctica; 96 centimètres de hauteur et 109 centimètres de lar- geur, chez le Balæna australis). Les pariétaux seraient plus aigus. Le Balæna antipodum est très éloigné du Z. cisarctica par son squelette. On n’y trouve, en effet, que cinquante-quatre vertèbres dont quinze dorsales et quinze côtes. L'omoplate mesure 1 mètre de hauteur et 112 centimètres de largeur. La Baleine cisarctique est donc incontestablement distincte (1) Proceed. of the Acad. of nat. sc. Philadelphia, 1874, p. 89. (2) Ce squelette provient d'un individu capturé à Cap Cod. (3) D'après une communication manuscrite de M. Gasco. on des Baleines australes; mais ne serait-elle pas la Baleine de Bis- caye ? M. Cope le soupçonne, ainsi que MM. Gasco et Van Bene- den (1), et ce dernier serait même disposé à ne voir qu’une seule espèce dans toutes les Baleines franches des mers tempérées du Nord-Atlantique. Gray (2), au contraire, croit la Baleine de Biscaye distincte, parce que le squelette du Baleineau de Saint-Sébastien a quinze côtes (3) et que la tête de la première côte est bifide. Je ne puis attacher la même valeur aux caractères que Gray regarde comme spécifiques ; j'ai vu souvent le nombre des côtes varier chez les Dauphins et les Marsouins, ainsi que le nombre des ver- tèbres. Quant à la bifidité de la première côte, il m’est impossible d’être édifié sur son importance. M. Gray, en ne tenant compte que de cette dernière différence, sépare deux espèces de Baleines du Cap : la première, Eubalæna australis, s'applique aux squelettes du Musée de Paris rapportés par Delalande; la seconde, Hunte- rius Temmincki, est représentée par le squelette d’un Baleineau du Musée de Leyde (4). dont les vertèbres sont plus nombreuses et dont la première côte est bifide. Par conséquent, le Balæna ci- sarctica serait pour Gray un Eubalæna, et le Balæna Biscayensis un /unterius. Mais la différence notable que je trouve entre la Baleine cisarc- tique et la Baleine de Biscaye est la plus grande longueur relative de la tête. de la première. D’après les mesures don- nées par M. Cope (5), la longueur de la tête du Z. cisarctica est à la longueur totale :: 1 : 3,69; chez la Baleine de Segnette on a le rapport : : 1 : 4; chez le Baleineau de Saint-Sébastien la pro- portion est encore plus faible (6), elle se rapproche de :: 1 : 5. Nous verrons plus loin que la Baleine échouée à Tarente en 1877, a une tête extrêmement petite :: 1 : 5 (7). (1) Bulletins de l'Académie royale de Belgique, 1867 et 1868. (2) Ann. and mag. . nee cet 18638 (3) Cette assertion es t erronée. Le Baleineau n’a que treize côtes. (4) Schlegel, Abhand. 1841, 37. — Flower in Gray, Catal. of Seals and Whales in the Britis Re éd. IT, 1866, p. (5) Ces rapports sont ceux de la tête osseuse au resta du squelette. (6) D'après l'animal en chair. (7) D’après l'animal en chair; mais d'après le squelette cette proportion n'est plus que : : 1 : 3,98, ou en chiffres ronds : : 1 : 4. ent CO Chez la Baleine australe adulte et son nouveau-né (1) la lon- gueur de la tête est à la longueur totale : : 1 : 4 De la Baleine franche de la Méditerranée. Jusqu'à ces derniers temps il paraissait acquis que les Baleines franches n'avaient jamais pénétré dans la Méditerranée, tandis que le Rorqual s’y est montré plusieurs fois. Mais l’échouement récent d’une véritable Baleine a modifié cette tradition scientifi- que, et l’on peut se demander si l’or n'a pas eu tort de considé- rer comme des Balénoptères quelques-uns des grands Cétacés signalés par d'anciens auteurs dans la Méditerranée. Guillaume Appula, poète italien, a raconté la capture, au on- zième siècle, d’une Baleine dans la baie de Tarente, par Robert Guiscard (2) et ses compagnons. En voyant dans la Méditer- ranée un grand Cétacé qui était inconnu aux Italiens, Robert Guis:ärd reconnut la Baleine qu’on harponnait sur les rivages de la Normandie; il indiqua les procédés de pêche en usage dans son pays et il eut la satisfaction de les voir couronnés de succès. Au dire des cétologues, une vraie Baleine fut jetée sur le litto- ral de la Corse, en 1620; c’est celle dont Duhamel, Bonnaterre, Lacépède ont fait mention. Sa taille a été évaluée à 100 pieds et la fonte du lard à donné 120 milliers d'huile (environ 73 barri- ques). D’après les documents les plus autorisés, les 'Baleines du Groënland et du détroit de Behring rendent de cent cinquante à deux cents barils d'huile; les Baleines australes de cinquante à quatre-vingts ; les Mégaptères, de trente-cinq à quarante; enfin, les grandes Balénoptères (Tunnolik et Sulphur-bottom), de quatre-vingts à quatre-vingt-dix barils. La taille considérable de la Baleine de Corse me porte à croire qu’elle appartenait au genre Balénoptère, et qu’on peut la considérer soit comme un Balænop- tera musculus, soit comme un PB. physalus. (1) Le nouveau-né est figuré par A. Desmoulins (Dict. class. d'hist. nat.); j'ai reproduit cette figure et j'ai donné celle du fœtus de la même espèce (Act. de la Soc. Linn. de Bordeaux, t. XXVII, 1868, pl. 1 et n1). (2) Robert Guiscard, gentilhomme normand, l’un des fils de Tancrède de Hauteville, devint duc de Pouille et de Calabre. Il mourut en 1085, / — 46 — M. Capellini a proposé le nom de Balæna Van Benedeniana (1), Ja même année que Gray établissait son Balæna Mediterranea (2), pour une région cervicale de Baleine dont toutes les pièces sont soudées ensemble ainsi que la première vertèbre dorsale, et qui a été figurée par Lacépède et par Cuvier. Lacépède attribuait cette région cervicale au Rorqual de Sainte-Marguerite. Cette hypothèse n’est pas admissible, mais est-il certain que ces os ont bien été pris sur les bords de la Méditerranée ? Un échoueinent incontestable de Baleine franche dans cette mer est celui de la Baleine du golfe de Tarente, au sujet de la- quelle MM. Capellini et Gasco ont publié des mémoires très inté- ressants, accompagnés de belles figures du Cétacé en chair (3). L'individu observé par les naturalistes italiens était une jeune femelle, dont voici les dimensions d’après 77 Corriere di Tarento, du 18 février 1879 : Longueur totale AR ES D SUR ARR PE QT ne 120 » LONgUeUt AG HOLD. net une ee Un ur ue 2 40 Longueur des péctoralesi 5/2 ja ee eue 2e 4 85 PATREUT GES NECIOTdIeS. 2 ne nee F4 Longueur de chaque nageorre caudale depuis la bifurcation . 2 30 Largeur des caudales . .…....... 4 42 Largeur entre les deux pointes de la caudale ................. 3 90 Circonférence du corps à la partie moyenne 6 30 Circonférence du corps au tiers postérieur 3 50 Longueur de D ligne : 2:54 che ce trs T n Largeur de A LANQUE. 00 ee, 4 20 Épaisseur de la langue ù ; 0 85 Longueur de l'orifice externe de la vulve...... a 0 65 Longueur du clitoris 0 40 Longueur des orifices des mamelles . ............:........... 0 20 Le corps est entièrement noir, de forme relativement svelte (4); la tête est très petite; la lèvre inférieure est fortement tronquée Q). Sulla Balena etrusca (Memorie dell’ Accad. delle Es dell Instituto de Bologna, série II, t. IIL, 1873, p. 12.) (2) Suppl. cat. Seals and Whales, p.38. — Proceed. 5001. soc. London, 1873, p. 42. — La pièce originale est figurée par Gervais et Van Beneden (Os- pi des Cétacés, pl. vit, fig. 1) et Gervais (Journ. de Zoologie, 1877. pl. 1x, fig. Des G. Onetiies, Della Balena di Taranto, Bologna, 1877. — F. Gasco, Intorno a!la Balena presa in Taranto, Napoli, (4) La fonte du lard a produit 3,521 kilogrammes d'huile, “rs beaucoup SE faible que celle du Baleineau de Saint-J ean-de-Luz, 64, SUR D JE en avant; sur cette lèvre et à l’extrémité du rostre, on aperçoit des inégalités des téguments et des différences de coloration qui indiquent l’existence de Crustacés parasites. Les nageoires pecto” rales ressemblent à celles des Baleines australes ; leur bord anté rieur est le plus long; la nageoire caudale est large. On compte de chaque côté deux cent trente fanons noirâtres, dont la lon- gueur ne dépasse pas 30 centimètres. ‘La tête osseuse est longue (en droite ligne) de 2 m. 27 cent., large de 1 m. 64 cent.; la mandibule est longue de 2 m. 20 cent. Le nombre total des vertèbres est cinquante-six : C. 7 — D. 14 — L. C. 35. Les six premières cervicales sont soudées, la septième reste libre. Quatorze côtes, la première est simple à son extré- mité supérieure. L’omoplate, de forme transverse, mesure 70 cen- timètres de largeur, et 55 centimètres de hauteur. Pas de coracoïde, mais un acromion bien développé, long de 11-12 cen- timètres: cinq métacarpiens. La Baleine de Tarente a toute l'apparence de la Baleine de Saint-Sébastien figurée par M. Monedero; la forme spéciale de la tête, sa brièveté se retrouvent à un bn saisissant dans les des- sins des deux individus. Le nombre des côtes est néanmoins dif- férent chez le Baleineau de Saint-Sébastien (13 au lieu de 14), et la tête de la première côte est bifide. La Baleine cisarctique a le même ones de vertèbres (56) et de côtes (14); la première côte est également simple; les dimen- sions relatives de l’omoplate sont semblables, mais la longueur de la tête est sensiblement plus grande. La Baleine de Tarente a donc les caractères extérieurs de la Baleine de Saint-Sébastien et les caractères ostéologiques de la Baleine cisarctique. Quant à la caisse tympanique qui est très bien figurée par M. Capellini (1), elle me semble insuffisante pour la détermina- tion des espèces dans le groupe des Nordkapers. Il faudrait en posséder plusieurs spécimens, provenant d'individus du même âge ; tandis que l’on compare, faute de matériaux, la caisse d’un jéune animal d’une espèce, à celle d’un adulte d’une autre es- pèce. (1) Loc. cit. pl. 1. M A Provisoirement nous possédons, outre le dessin de la caisse de la Baleine de Tarente, celui de la Baleine cisarctique (1) et du Baleineau de Saint-Sébastien (2). Ces trois dessins ne concordent pas parfaitement; mais M. Gasco pense que les différences de la caisse de Saint-Sébastien et de la caisse de Tarente sont analo- œues à celles qu’on trouve entre les caisses de Balæna australis jeune et adulte, ou de Balæna mysticetus jeune et adulte. M. de Luca (3), en pesant les os de la Baleine de Tarente, a cons- taté un fait des plus remarquables. Les os et les fanons du côté droit sont, sans exception, beaucoup -plus lourds que ceux du côté gauche. La longueur des côtes du côté droit est supérieure à celle des côtes du côté gauche. M. Capellini a rapproché la Baleine de Tarente d’une Baleine de la Nouvelle-Zélande, décrite par Gray sous le nom de Marc- leayius Australiensis(4). Ce Macleayius dont la tête osseuse est longue de 8 pieds 6 pouces, et dont la colonne vertébrale mesure 31 pieds 6 pouces anglais (d’après le squelette du British Museum), a cinquante-quatre vertèbres; la tête de la première côte est simple, et l’omoplate, pourvue d’un acromion aussi saillant que chez le Balæna australis, a pour dimensions 25 pou- ces (63 centimètres) de hauteur, et 27 pouces (68 centimètres) de largeur. Un autre squelette de la même espèce fait partie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, où M. Gasco l’a examiné (5). Le nom- bre des vertèbres est de cinquante-quatre, comme pour le squelette de Londres, mais il manque des caudales. La tête a la même forme, et le rostre est arqué au même degré. La largeur de l’'omoplate surpasse sa hauteur de 15 centimètres, comme chez la Baleine de Tarente et la Baleine cisarctique. Le sujet était jeune, quoique la tête soit un peu plus grande que celle du squelette de Lon- dres. La caisse auditive (6), figurée par Gervais, se rapproche de celle du B. cisarctica. (1) Van Beneden et Gervais, Ostéogr. des Célacés, pl. fig. 4-6. \ (2) Gervais, Journ. de Zool., vol. VI, pl. xt, fig. 1-3 (1877). (3) Comptes-rendus de l'Académie des Sciences de Paris (5 août, 1878). (4) Ré Cat. of Seals and Whales, p die — Proceed. Zool. soc. London, 1873, 6) ns de l'Acad. des Sos Paris, 9 siain 1878. (6) Journ. de Zool., vol. VI, pl. x, fig. 1, 1877. su AU Le Macleayius australiensis n'étant connu que d’après des individus jeunes et incomplets, il est très difficile de savoir s’il diffère radicalement des autres Baleines australes, Quant à ses rapports avec la Baleine des Basques, on ne peut dire qu’une chose, c’est que celle-ci appartient à un même groupe zoologique, celui des Nordkapers. Les deux squelettes de ba, de Londres et de Paris, ont leur omoplate différenté. Sur le premier, elle a la forme et les dimensions relatives du Palæna australis: chez le second, elle est plus transverse, à l'instar de la Baleine de Tarente. Si, d'autre part, on compare la forme des omoplates chez les Balæna australis adulte et jeune, on verra combien sont grandes les modifications apportées par l’âge: la direction de l’acromion n’est pas moins différente. Thiercelin (1) dit qu’on trouve à la Nouvelle-Zélande deux, espèces de Baleines franches. L’une longue de 15 à 20 mètres, grise, tachetée de blanc, fournissant de soixante à quatre-vingts barils d'huile; l’autre, plus noire, plus vive, plus petite et don- nant seulement cinquante barils en moyenne. La Baleine adulte d’Akaroa, du Muséum de Paris (B. antipodum), était uniformé- ment noire, d’après le modèle colorié exécuté par M. Meryon, enseigne de vaisseau. De quelques Baleines fossilisées. Lamanon (2), Daubenton (3), Cuvier(4), ont figuré des restes d’une Baleine déterrée rue Dauphine à Paris, et qu'on suppose avoir appartenu à l’espèce du golfe de Biscaye. Le Muséum de Paris en possède une vertèbre, une côte et quelques fragments osseux; une partie du crâne èst conservée au musée Teyler à Haarlem. La côte est très épaisse vers son extrémité sternale. La Baleine de Paris a reçu le nom de Balæna Lamanoni, Des- moulins. Elle a été considérée comme un fossile (era, mais cette opinion n’est pas soutenable. (1) Journ. d'un baleinier, t. 1, p..40. : (2) Journal de Physique, 1721, t. XVII, p. 393, pl. 11. (3) Mémoires de l'Académie des Sciences, 1782, p. 211. (4) Ossements fossiles, t. V, part. 2, p. 393, pl. xxvur, fig. 16. Tome XXXV on HET TITI e — 50 — Un autre squelette de Baleine, mieux connu, est celui de l'Hunterius Svedenborgi, Lilljeborg (1), provenant de Gothland (Suède), et qui est conservé dans le musée de l’Académie des scien- ces de Stockholm. L’extrémité inférieure des côtes et leur section sont tellement semblables à celles de la-Baleine de Biscaye, qu’on peut se demander si ce Cétacé ne doit pas être réuni sous un même nom; mais l'omoplate est plus élevé eé. M. Van Beneden considère comme provenant de la Baleine de Biscaye, deux vertèbres et une côte enfouies dans les dunes d’Ostende (2). Crustacés parasites du Nordkaper + Les anciens baleiniers distinguaient le Nordkaper on Sletbag ‘ de la grande Baleine (2. mysticetus), par la présence de Cirrhi- pèdes parasites, semblables à ceux qu’on trouve sur les Baleines australes. Rondelet, Segnette, Pontoppidan, Purchas, font allu- sion à l’existence de ces Cirrhipèdes; mais le document le plus intéressant sur la question est dû à Chemnitz(3), qui a décrit et figuré son Lepas complanata polythalamia (Die Laus des Nordcaper Wallfisches), d'après des spécimens rapportés par un matelot du navire baleinier danois Christianshavn, qui les avait pris sur un Nordkaper ds entre Larmes et Terre-Neuve, vers 1779. « Voici, dit Chemnitz, un genre de Glands de mer des plus » rares, au sujet desquels j'ai déjà donné quelques renseigne- » ments préliminaires dans le vol. V des Mémoires des Amis de .» l’histoire naturelle de Berlin. On les trouve habituellement sur » la Baleine qui porte le nom de Nordcaper et dont la chasse est » des plus difficiles, car ce Nordeaper ne reste pas un instant » tranquille; il est toujours en mouvement comme s’il avait du » drole dans le corps. Il s’en suit qu’il ne se laisse pas aisé- (1) On to sub fossil Whales discovered in Sweden (Nova acta regiæ soc. scient. Upsaliensis, 3 série, 1868, t. VL.) (2) Notice sur la découverte d'un os de Baleine à Furnes But. de l'A ca- démie royale de Belgique, 2° série, t. XXII, 1867). (3) ee. Cabinet, vol. VIE, p. 335, pl. LxLIX, fig. 845-846, : ré : sus EYE alu » ment tromper ni surprendre par les baleiniers, qui sont obligés » de le harponner à distance et de le maintenir à l’aide de » crochets et de lignes nombreuses... Les Glands de mer sont, » dit-on, solidement fixés, comme des sortes d’emplâtres blan- » châtres, sur le nez et l'énorme tête du Vordcaper. Le Nord-. » caper qui, à une certaine distance, est très semblable à d’autres » espèces de PBaleines, ne peut en être distingué que par la » pétulance de ses mouvements et par ses Glands de mer qui » font paraître sa tête comme couverte de verrues blanches. » Le marin qui me donna deux exemplaires de ces rares Glands » de mer, avait rencontré le Vordcaper entre l'Islande et Terre- » Neuve; il l'avait immédiatement poursuivi et capturé. Il me » déclara qu'il lui aurait été très facile de rapporter un sac » plein de ces Glands de mer... » Gmelin confondit sous le même nom de Lepas balænaris (Syst. nat., p. 3208), le Lepas balænaris de Fabricius, qui est un Diadema, et le. Lepas complanata de Chemnitz, qui est un Coro- nula. Ultérieurement, tous les auteurs ont considéré comme Coronula balænaris, les Cirrhipèdes qui vivent sur les Baieines australes, et Darwin a figuré sous ce nom une Coronule des mers du Sud (1). M. Van Beneden (2), supposant que la Coronule de la Baleine des Basques est distincte de celle .des Baleines australes, a proposé pour la première le nom de Coronula Biscayensis, en réservant le nom de Coronula balænaris à celle des mers du Sud; mais il a oublié que la Dune du Nordkaper avait été nommée par Chemnitz. La comparaison de la figure originale de Chemnitz avec des spécimens de Coronules de Baleines australes, ne montre aucune différence appréciable. Les exemplaires que j'ai vus ont été pris sur des Baleines de la Nouvelle-Zélande (Héron de Villefosse), du Chili (A. d’Orbigny) ; Darwin a examiné des Coronules détachées des téguments de Baleines du cap de Bonne-Espérance, de la Nouvelle-Galles du Sud, et de la côte ouest de l’Amérique du Sud. Toutes lui ont paru spécifiquement identiques. Il est donc (1) Balanidæ, p. 415, pl. xv, fig. 2, et pl. xvi, fig. (2) Les Cétacés, leurs commensauc et leurs Hé “nu de l'Acad. roy. de dm ” série, t. XXIX, 1870, p. 349). — he fort probable que la même espèce de Coronule vit indistincte- ment sur le Vordkaper des mers d'Europe ou de l'Amérique septentrionale, et sur les Baleines des mers australes; on pourra, par conséquent, établir ainsi sa synonymie : Coronuia complanata, Chemnitz. a. Lepas complanata polythalamia, Chemnitz, Conchylien Cabin., vol. VIIL, p. 35, pl. xoix. fig. 845-816. Lepas balænaris, Gmelin (pro parte), Syst. nat., ed. XII, p. 3208 (non Lepas balænaris, Fabricius). Coronula Biscayensis, Van Beneden, Bull. de l'Acad. roy. de Belgique, t. XXIX, 1870, p. 349. b. Coronula balænaris, Lamarck, Ann. du Muséum, vol. à p. 468, pl. xxx, fig. 2, 3, 4. — Darwin, Palanidæ, p. 415, pl. xv, fig. 2; pl. xv1, fig. 3-5. Habitat in cute : (a) B. Biscayensis; (b) Balænarum australium. Le nom de Coronula balænaris devra être abandonné, parce que la description du Lepas balænaris de Fabricius (Fauna Groentlan- dica, p. #25) s'applique rigoureusement à l'espèce de Diadema qui vit sur les téguments du Wegaptera boops. Jusqu'à présent, rien ne porte à croire que le Nordkaper ait donné asile à des l'ubicinella comme les Baleines du Cap. | Deux autres Coronules sont décrites par les auteurs : la pre- mière, Coronula reginæ, Darwin (1), vit sur des Baleines aus- trales non déterminées, et, par son opercule, se rapproche des Diadema ; Va seconde, Cryptolepas Rachianecti, Dall (2), se trouve dans les téguments de la Baleine grise (Rachianectes glaucus, Cope). Elle est presque entièrement recouverte par la peau, dont les proiongements, fixés entre les lamelles rayonnantes des valves, arrivent jusqu’au bord de l'ouverture. Les pièces operculaires sont au nombre de quatre; elles affectent la même disposition, et présentent les mêmes dimensions respectives (1) Darwin, Balanideæ, p. 419, pl. xv, fig. 5, pl. xvi, fig. 4. (2) Dall, Proceed. of the Californ. Acad. of science, 1872, p. 300, ” LS que chez le Coronula complanata. L’agencement des murailles _ à la face inférieure est très différent; les valves sont beaucoup plus aplaties. Le Cryptolepas, dont j'ai vu plusieurs exemplai- res pris sur. une Baleine des îles Sandwich et envoyés au Muséum par M. Bailleu, ne constitue, à mon avis, qu’une espèce du genre Coronula, mais cette espèce est remarquablement distincte et ne peut être confondue, même à première vue, avec le Coronula complanata. La communication de M. Bailleu est intéressante, d'autre part, parce qu’elle donne à supposer que la Baleine des îles Sandwich est peut-être la même que le Rhachianectes glaucus de Californie, dont on ne connaissait jusqu’à présent qu’un seul habitat certain : la côte ouest de l’Amérique du Nord. Toutefois, le capitaine Scammon nous apprend que le Rhachianectes se montre sur le littoral de la Chine (1). Les Crustacés du genre Cyamus vivent spécialement sur la peau des Cétacés. Il était donc important de connaître le Cyamus du Nordkaper. M. Gasco ayant recueilli quelques-uns de ces parasites sur les téguments de la Baleine de Tarente, les a soumis à l’examen de M. Ch. Lütken, auteur d’une monographie des Cyamus. L'espèce du Nordkaper est.le Cyamus ovalis, décrit par Roussel de Vau- zème d’après des individus parasites de la Baleine australe. Le Cyamus ovalis paraît vivre sur plusieurs espèces de Cétacés. M. Lütken le signale aussi sur les Baleines de la Nouvelle- Zélande et du Japon (2). Un autre prétendu Cyamus, parasite du Baleineau de Saint- Sébastien, a été nommé Cyamus Biscayensis par M. Van Bene- den (3), d’après une figure de la planche lithographiée, publiée par le: docteur Monedero; mais M. Lütken ne voit dans ce Cyamus qu'un Pycnogonum semblable à ceux qu’on trouve sur tdut le littoral des mers d'Europe. : (1) On the Cetacea of the Western Coast of North America, p. 31 (Pro- ceed. of the Acad. nat. sc. Philadelphia, 1869). (2) Bidrag til Kundshab om Œrterne af Slægten Cyamus (Dan. selsk. skr., X, p. 231-284, 1873 3) Les Cétacés, leurs commensaux et leurs parasites (Bull. de l'Acad. roy. de Pelgique, 2° série, t. XXIX, p. 349, 1870). L2 MN + Nr Il reste donc acquis que le Vordkaper des mers d'Europe et du nord de l'Atlantique possède très probablement la même Coro- nule et le même Cyame que la Baleine australe. Par conséquent, des parasites ds re identiques peuvent habiter sur des Cétacés différents. Le Cyame de la Baleine du Groënland (Cyamus mysticeti) est très distinct des Cyamus du Nordkaper et des Baleines australes. Il en est de même du Cyame du Rhachianectes (Cyamus Stimpsoni). Conclusion. Les Baleines du groupe Wordkaper, propres à l'Atlantique du Nord, ou récemment fossilisées en Europe, ont reçu les noms suivants : 1° Balæna Dhabi > Nordkaper (des baleiniers hollandais). 3° Slethag (des Islandais). 4 Halibalæna Britannica, Gray. 5° Sarde, Sardaco Baleac (des Basques). 6° Balæna cisarctica, Cope. 7° Balæna Tarentina, Capellini. 8° Balæna Van Benedeniana, Capellini. 9 Balzna Mediterranea, Gray (Macleayius). 10° Balæna Lamanoni, Desmoulins. 11° Hunterius Swedenborgi, Lilljeborg. 12 Hunterius glacialis (Klein), Malm. On peut considérer comme très probable que le Nordkaper, le Slethbag, les Balæna Tarentina et Biscayensis, appartiennent à une même espèce, ainsi que le Balæna Lamanoni, les Hunterius glacialis et Spedenborgi. Ces trois derniers sont établis sur des pièces d’ animaux adultes, différenté par conséquent des jeunes. La Sarde, le Balæna cisarctica, sont synonymes, et jusqu’à plus ample informé, distincts, au moins comme race, de la _ Baleine des Basques, par leur tête plus ue Le squelette est d’ailleurs semblable. Enfin, l’Halibalæna Britannica, le Balæna Van Benedeniana et le Balæna Mediterranea ne me paraissent pas avoir de caractères en: 09 rer suffisants pour être classés. Il n’y a pas plus aéu raisons pour les rapprocher des Mysticetus que des Nordkapers. La vraie Baleine des Basques se rapproche, par ses caractères anatomiques, des jeunes Cétacés des mers australes, appelés Hunterius et Macleayius; mais nous ne savons pas si ces rapports persistent chez les animaux adultes. . Tous ceux qui se sont occupés de cétologie, ont pu se con- vaincre de l’extrême difficulté que présente la distinction des espèces; cette difficulté est poussée à ses dernières limites pour les Nordkapers, dont chaque individu examiné semble déjouer les bases d’une classification systématique (1). On commence depuis quelque temps à réagir contre les anciennes tendances à trop diviser les espèces de Cétacés, et l’on est porté à accorder une limite beaucoup plus étendue à la somme des variations individuelles. L'espèce, chez les Cétacés, est peut-être ce que nous appelons genre; et dans ce cas, le Nordkaper serait unique, avec deux ou trois races, à distribution géographique distincte. La solution de ces graves questions sera atteinte le jour où nous posséderons un squelette adulte de Baleine des Basques. Jusqu'à ce moment, on pourra dire : « {liacos intra muros pec- >» calur et extra. » : Enfin, je dois signaler une lacune très importante dans l'histoire naturelle de la Baleine des Basques. Le mâle nous est tout à fait inconnu; il n’en est question ni dans les auteurs anciens, ni dans les relations modernes. On doit supposer, ou qu'il est plus rare que les femelles, ou qu’il se tient presque tou- jours au large. Delalande n’a vu que deux ou trois mâles sur cinquante individus de la Baleine australe; au contraire, le nombre des mâles dépasse celui des femelles chez la Baleine du Groënland, d’après Scoresby. (1) ie dans son supplément au catalogue des Cétacés, Hobbs en 1871, dispose les Nordkapers de l'Atlantique _ ., en quatre genres et six reg . Bazæna : 1° B. Mediterraner, 2 B. Nordcaper. — EuBaræxa : 3 E. Cisarctica. — HuntEerIus : 4° H. Écespestis; 5° H. Svedenborgi. hi vius : 60 M. Britannicus. Voilà done six espèces nominales, lorsqu'on n'est même pas certain qu'il en existe réellement deux. Gray a dépassé les exagérations ridicules des Klein et des I | 1 : pra ns 4 (0 Megaptera. Gray. 2. Megaptera Boops, Fabricius. Balæna Boops (L.), Fabricius, Fauna Groenlandica, p. 36. _Kyphobalæna Boops, Eschricht, Die Nord. Wallthiere, 1849. Balæna longimana, Rudolphi, Abhandl. d. Berlin. Akad., 1829. Megaptera longimana, Gray, Cat. of Seals and Whales, p. 119. Megaptera Boops, Van Beneden et Gervais, Ostéogr. des Cétacés, p. 120, pl. x et xt, fig. 1-8. Individu échoué à la côte de la Barre-de-Monts (Vendée), le 6 janvier 1877. Ce Cétacé était en pleine putréfaction, mais il a été examiné par M. Dufour, directeur du musée de Nantes, qui a pu le déterminer avec précision (1). Les mesures suivantes sont approximatives : Longueur totale A2 a 137. Hramétre de là cavité thoracique. .:.:.:::............ 3 (au moins). Distance des deux extrémités de la nageoire caudale...... Longueur des nageoires pectorales...................,.. 3 50 (au moins). LORENIOE CURE MandiDulé.;: 1... mous. 4 Peau d’un noir bleu foncé sur le dos, et d’un blanc rosé sous la gorge, qui est parfaitement plissée etsillonnée. Aileron. dorsal non observé, mais son existence est affirmée par les personnes qui ont vu l'épave dans les premiers moments. Fanons blan- châtres et très courts. M. Dufour a constaté la présence dans les ee du dos de nombreuses Coronules (Diadema). L'administration de la marine a vendu ce Cétacé 40 francs; on a pu en extraire environ dix barriques d'huile. Les nägeoires pectorales avaient un poids énorme, et pour les séparer du tronc, on à dû y attacher un câble sur lequel tiraient quatre bœufs puissants. Le squelette : n'a malheureusement pas été conservé, mais le (1) E. Dufour, Note sur un Cétacé échoué à la côte de la Barre-des-Monts (Vendée). — Extrait des Annales de la Société académique de Nantes, 1877. \ — 57 — peu de renseignements que nous avons sur l'animal, suffit pour affirmer avec certitude qu’il appartient au genre Megap- tera, caractérisé par le grand développement des nageoires pectorales, dont la longueur est d'environ un tiers de celle du corps. Fabricius (1) a donné une description à ce Cétacé, qu'il appelle Balæna Boops, et que les Groënlandais nommaient Keporkak. Les baleiniers le distinguent sous le nom de Æump- back. Les meilleures représentations sont celles de Rudolphi(2), d’Eschricht (3), de Van Beneden et Gervais (4). La formule vertébrale est C. 7 — D. 14 — Let C. 32 — 53 (squelette du musée de Louvain); C. 7 — D. 14 — L et C. 32 — 53. (Squelette du musée de Bruxelles); C. 7 — D. 14 — L. et C. 33 — 54 (Squelette du musée de Berlin). L’omoplate est tout à fait remarquable par l'absence d’acro- mion et de coracoïde. Les doigts sont au nombre de quatre; leur longueur est très inégale, le troisième est le plus long et formé de huit articles. Très commune au Groënland, cette espèce s’est montrée acci- dentellement dans les mers d'Europe; l'individu mâle, observé par Rudolphi, a été capturé à l'embouchure de l’Elbe, en no- vembre 1824 La taille moyenne de la Mégaptère doit être assez grande, à en juger par des pièces séparées du squelette, que nous avons vues dans divers musées. L'individu de la Barre-des-Monts était jeune, ses épiphyses étaient peu adhérentes. Celui dont le Musée de Bruxelles possède le squelette, mesure 46 pieds de long (près de 15 mètres); il est presque adulte. L'individu mâle décrit par Rudolphi, était long de 43 pieds; les pectorales avaient 13 pieds de longueur. Une jeune femelle de l'estuaire de la Dee, dont le squelette est conservé au musée de Liverpool, était longue de 31 pieds. L (1) Fauna groenlandica, p. 35, 1870. (2) Ueber Balæna longimana REA d. Berlin. Akad., p. 133-144, cinq planches, 1829). (3) X. Danske Vid. selshabs. Afh., 1845, XI, p. 239, pl. 1, ut et 1v. (4) Ostéographie des Cétacés, pl. x et xi, fig. 1-8. M ua Migrations de la Mégaptère. Les migrations de la Mégaptère ont été signalées depuis longtemps par Fabricius qui a eu l’occasion d’en voir de nom- breux individus (1). Il écrit qu'en hiver, ce Cétacé se dirige vers la haute mer; mais qu’en été, et surtout en automne, il se rapproche des plages du Groënland (2). D'après Eschricht, la Mégaptère séjourne sur le littoral depuis avril jusqu’en automne; en novembre, elle descend vers l'Atlantique. Est-ce la même espèce qu'on voit dans les parages des Ber- mudes et dans la mer des Antilles, depuis mars jusqu’à la fin de mai? On peut le supposer ; Gray a donné néanmoins le nom de Megaptera americana au Humpback des Bermudes (3), dont la taille est considérable. J'ai étudié le Megaptera americana, d’après une belle série d’ossements séparés, provenant des Antilles, et conservés au musée d'histoire naturelle de Bordeaux. Plusieurs de ces pièces ayant appartenu à des animaux adultes permettent de rectifier: quelques points de leur anatomie. La plupart des figures du squelette des Megaptera sont dessinées en effet d’après me indi- vidus jeunes. Ainsi l’axis décrit et figuré par Gray (4), n’a pas ses caractères définitifs, tels que le montre un axis du musée de Bordeaux. Sur cette pièce, les processus latéraux se rejoignent complètement et ferment le ecanal vertébral, comme chez le Balænoptera (1) « Hane sæpius contemplandi occasionem habui, etiam unam occidere » adjuvi, ideoque de illa certior sum » (Fabricius, Fauna groenlandica, p.36). (2) « Hieme altum mare petit; æstate autem et imprimis autumno oras » aggreditur, sinusque ampliores interdum intrat (/oc. cit., p. 38). (3) Catalogue of Seals and Whales, p. 129. — Ce nouveau nom était bien inutile puisque Bonnaterre avait appelé la même espèce Balænæ RASE M. Malm (Kongl. Svenska Vet. Akad. Handl., 1870) a figuré plusieurs pièces osseuses de cette Mégaptère, provenant de Saint-Barthélemy (aille) et conservées au musée de Stockholm. (4) Cat. of Seals and Whales, p. 121, fig. 16, musculus (1); mais le bord extérieur des apophyses transverses est tronqué chez le Megaptera americana, tandis qu’il est oblique _ chez le Balænoptera musculus. Le diamètre transverse de cet axis est de 88 centimètres. Un atlas dont le diamètre transverse mesure. 68 centimètres, diffère de l’atlas du Megaptera longi- mana figuré par Gray (1), par son trou vertébral plus large et moins long, et par ses neo transverses plus aiguës et plus saillantes. . Sur une région cervicale on remarque que les quatre premières vertèbres sont soudées; mais le fait est anormal, car les ver- tèbres du cou chez d’autres individus sont libres. La Mégaptère du Cap décrite par Cuvier, a son axis soudé par le corps à la troisième vertèbre cervicale. Les arrière-crânes du musée de Bordeaux mesurent 2 m. 16 cent. de largeur. Deux mandibules sont longues de 3 m. 85 cent.; elles sont arquées. Le sternum a une forme particulière : il est un peu plus large que long (largeur 44, longueur 40 centimètres), et il figure un rhomboïde irrégulier, rappelant un peu un trèfle. On y voit quatre lobes : un antérieur, un postérieur et deux laté- raux (2). on Side très large a 1 m. 30 cent. Fe largeur, et 95 centi- mètres de hauteur. Ces dimensions diffèrent peu de’celles de deux omoplates du Muséum d'histoire naturelle de Paris, de provenance inconnue (largeur, 1 m. 26 cent.; hauteur, 95 centi- mètres); mais l’omoplate du musée de Bordeaux porte un rudi- ment d’acromion, tout à fait semblable à celui quiexiste sur une des omoplates de la Mégaptère du Cap; cette apophyse n’a rien de bien fixe, puisqu'elle manque sur l’autre omoplate du même individu du Cap. Les humérus sont énormes (longueur 65 centimètres), le trochiter est bien marqüé; les radius de deux individus ont 1 m. (1) Loc. cit., fig. 15. — Van Beneden, Mém. sur une Balénoptère capturée dans l'Escaut, p. 18 (Mém. de l'Acad. roy. des sciences de Belgique, 1871). (2) Ce sternum a la même forme que celui de la Mégaptère du Musée de Berlin. Le sternum de la Mégaptère du Cap figuré par Cuvier (Oss. fossiles, vol. V, 1re partie, pl. xxvi, fig. 12), est profondément échancré parce qu'il appartient à un animal jeune. Une disposition semblable se montre d’ailleurs sur un sternum de Mégaptère na Si Beneden, — des Cétacés, p. 128). En CURTe 2 cent. et 1 m. 4 cent. de longueur; un cubitus mesure 90 centi- mètres de long. La Mégaptère des Bermudes a donc beaucoup d’affinité avec le Rorqual du Cap de Cuvier, et il m'est impossible de décider si elle diffère ou non de la Mégaptère du Groënland, dont l'ostéo- logie ne nous est guère connue que d'après des individus jeunes. Peut-être toutes les Mégaptères appartiennent-elles à une même espèce dont la distribution SIERRA serait univer- : selle? : Du Gibbar et de la Jubarte. Qu'est-ce que la vraie Baleine de Rondelet, appelée de son temps Gtbbar sur les côtes de Saintonge? Rondelet, qui en à donné une figure détestable, la montre pourvue de barbillons et la différencie de la Baleine des Basques, par son museau pointu. Son nom de Gibbar, dit-il, vient de ce qu'elle a le dos voûté et bossu. Elle se nourrit d'Aphyes (1). Le Gibbar desSaintongeois, nommé aussi Gubar té où Gubbar- tas par les Basques (2), et Jubarte par quelques cétologues, était certainement un umpback ou Mégaptère. Il a été harponné par les pêcheurs basques, ainsi que l'Epaulard (Orca); de nos jours la pêche du Humpback est pratiquée au harpon par les balei- niers américains, qui la trouvent même très fructueuse. Les - vraies Balénoptères ne peuvent être atteintes de la même façon, à cause de la rapidité de leurs allures. Anderson appelle Poisson Jupiter la Mégaptère ou Gibbar; il remarque que le cou, le dos et même la nageoire. sont chargés d’une quantité prodigieuse de Glands de mer (Balanus) (3); il ne l’identifie pas avec le Humpback de Dudley. Le Gibbar de Lacépède et de la plupart des shoieues fran- çais est une Balénoptère privée des plis longitudinaux de la gorge, c’est-à-dire un monstre qui n'existe pas dans la nature, et dont la paternité peut être attribuée à Martens. La Jubarte de Lacépède est, par sa description, une Mégaptère. (1) Histoire entière des Poissons, Lyon, 1568, p. 353. (2) Noël de la Morinière, Tableau ne de la pêche de la Baleine, 1794. (3) Hist, nat. du Groënland, à, U, p.9 AC OUE Crustacés parasites des Mégaptères, La Mégaptère porte presque toujours dans ses téguments une belle espèce de Cirrhipède, appelée par Fabricius Lepas balæ- naris. On la trouve principalement dans les sillons de la gorge. sur les nageoires pectorales (1), et: même sur d’autres parties du corps. Les jeunes Cétacés en sont couverts aussi bien que les adultes; les pêcheurs groënlandais, frappés de ce fait, sont persuadés qu’ils naissent pourvus de leurs parasites (2). La synonymie du Lepas balænaris de Fabricius a été em- brouillée par Gmelin, Lamareck, Darwin, ete., qui l’ont rapporté à l'espèce de Coronule parasite du Nordkaper et des Baleines australes. On devra, ce me semble, rétablir ainsi la dénomina- tion de ce Cirrhipède : Diadema balænaris, Fabricius. Lepas balænaris, Fabricius, Fauna Groenlandica, p. 495. Pediculus balænaris. Chemnitz. Gonshyr. Cabin., vol. VIII, p. 319, pl. Lxurx, fig. 843-844. Coronula diadema, Lamarck, Anim. sans vert. éd. I. vol. V. p. 387. — Darwin, Balanidæ, p. AT, ÿ XV, fig. 3, et pl. xvi, fig. 1, 2, 7. La figure citée de Chemnitz représente un individu pris sur une Mégaptère du Groënland. Darwin ayant étudié comparati- vement des exemplaires recueillis sur des Humpbacks des côtes d'Angleterre, de Scandinavie, des États-Unis et des Bermudes, n’a pu trouver entre eux des différences spécifiques. J'ajouterai que l'étude que j'ai faite des Diadema pris sur les Mégaptères du cap de Bonne-Espérance et du Chili, m'a conduit au même résultat, et qu'on peut considérer comme probable, (1) « Habitat in Balæna boope, etiam in juniore, maxime in sulcis pectoris et » pinnis pectoralibus » (Fauna groenlandica, p. 425). Beneden, Les Cétacés, leurs commensaus et leurs parasites ges de l’Acad. roy. pre 1870, p. 355). er me que toutes les Mégaptères sont pourvues d’une seule espèce de Diadema (1). Lister, au dix-septième siècle, a figuré (2) très exactement le Cirrhipède parasite des Mégaptères; il le désigne ainsi : « Bala- » nus Balænæ cuidam oceani septentrionalis adhærens. » On trouve presque toujours attaché aux Diadema, un Cirrhi- pède pédonculé, le Conchoderma auritum, Linné, classé par plusieurs auteurs dans le genre Otion. Les C'onchoderma parais- sent spécifiquement identiques; toutefois M. Dall a décrit sur le Megaptera versabilis, Cope, un Ofion Stimpsoni, qu'il considère comme distinct du Conchoderma auritum. Y1 pense aussi que le Cyamus de la même mé est rm et il le nomme Cyamus subfusus. Nous n'avons pas examiné 1 Coronules de la Midiotére de la Barre-des-Monts, signalée par M. Dufour; Piet, dans ses recher- ches sur l'ile de Noirmoutiers (3), relate que d’Orbigny père a recueilli, dans cette localité, le Coronula diadema, sur un Marsouin. Ce passage indique certainement un échouement de Mégaptère, au sujet duquel les détails nous manquent: puisque les Diadema ne vivent que sur les Megaptera. « ( Baïænoptera. Lacépède. 3. Balænoptera Sibbaldi, Gray. Balæna physalus, O. Fabricius, Fauna Groënlandica, p. 35. Physalus Sibbaldii, Gray, Proceed. of Zool. soc., 1847, p. 92. — Gray, Cat. of Seals and Whales, 1866, p. 160. Cuvierius Sibbaldi, a Suppl. cat, of Seals and Whales, p. 54, 1871 (1) M. Dall exprime un doute au sujet de l'identification du Diadema qui vit sur le Megaptera versabilis, Cope, du N. Pacifique, avec le parasite des Mégaptères du Nord de l’Atlantique. (2) . ral p. 445, fig. 288 (1685). (3) 2° » 1863. — Fischer, Crustacés Podophthalmai es. el Cérrhi- pèdes de os p. 32 (1872). LÉO 2 Balænoptera Sibbaldi, Van Beneden et Gervais, Ostéogr. des Célacés, p. 209, pl. xu et x, fig. 1-10 — Van Beneden, Bull. de l'Acad. roy. de Belgique, juin 1875. Physalus latirostris, Flower, Proceed. z00. soc. London, 1864, Cuvierius latirostris, _. Cat. of Seals and Whales, p.165 et () Balænoptera Carolinæ, Malm, Monogr. illustrée du Balénop- tère, etc., 1867. Tunnolik des Groënlandais. — Steypireydr des Islandais. Le 10 mars 1827, à la suite d’un coup de vent du N. O. qui régnait depuis quinze jours environ. une Balénoptère femelle fut jetée sur le rivage de l’île d'Oleron. Le D” Souty, chirurgien de marine, fut envoyé par le conseil de santé de Rochefort pour étudier ce Cétacé; on lui doit une relation très précis qui a été publiée par R. P. nine DIMENSIONS PRINCIPALES : PONDOOUR DIR a 2 nus. 17254 Hauteur du corps au niveau des pectorales . .. Vo, 3 56 Hauteur du corps au niveau la vulve 221 Largeur de la tête d'un œil à 3 24 ‘De l'extrémité de Ja rome : cs commissure labiale ........ 3 56 Longueur de la mandibule 4 04 Largeur de la mächoire inférieure ie sa pb moyenne... 1: 4 62 Largeur de la mâchoire à la commiss 14.178 Du bout du rostre aux évents..... ex Dose eleiveierte ii . 10 De l'œil à la commissure labiale UT De l'œil à la pectorale 15 Diamètre transvérsal de FER UE RL ii pets 03 Diamètre vertical Lit À © Longueur de Force des CYonts.., 7... 0 37 Distance des orifices des évents à leur extrémité antérieure... .. 0 04 Dis'ance des'orifices des évents à leur extrémité postérieure... © 24 Longueur de la nagéoire pebtorale...:.:...,...:.4,.,..,4%2. 4 94 Largeur de la nageoire pectorale à sa partie moyenne.......... 0 53 Longueur (supposée) de l'aileron dorsal 0 97 Largeur de la nageoire caudale 3 56 Longueur de ia VUIve 0... 0 32 Distance de la vulve à l'anus 0 48 Longueur du sillon de la mamelle. 0 40 Largeur moyenne des plis de l'abdomen ; 0 06 Le corps est cylindrique, d’une coloration grise ardoisée uniforme: la tête n’est pas séparée du corps par une dépression 1, REA sensible: elle est terminée en pointe en avant; sa longueur est un peu inférieure au quart de la longueur totale du Cétace. La mâchoire supérieure est beaucoup moins large et moins longue que la mâchoire inférieure. La mâchoire inférieure se relève considérablement, au point d’être du double plus épaisse que la mâchoire supérieure; elle la dépasse d'environ 48 centi- mètres. Les fanons étaient enlevés. La commissure labiale arron- die est froncée par quelques rides. La langue est molle. spongieuse ; l’épiderme de sa partie postérieure est lâche, plissé. avec des rides épaisses. _ Œil très proche de. la commissure labiale. entouré de sortes de paupières épaisses et fermées; ouverture palpébrale petite; cornée à peine visible dans toute son étendue: globe oculaire mesurant 270 millimètres de circonférence; diamètre de la cornée 27 millimètres; épaisseur de la sclérotique en arrière 27 millimètres: diamètre du nerf optique 27 millimètres; orifice auditif externe à peine perceptible et indiqué seulement par une petite membrane tendue au niveau de la peau, à 32 centi- mètres environ en arrière de l'œil. Aïleron dorsal déchiré, incomplet. placé vis-à-vis de l'anus, vers les quatre cinquièmes de la longueur totale. Nageoires pecto- rales minces, étroites, pointues au sommet; leur bord antérieur est épais, leur bord postérieur très mince. Nageoire caudale échancrée; à lobes presque triangulaires, terminées en pointes obtuses et mesurant 1 m. 78 cent. de largeur. Ouverture anale à 3 m. 88 cent. de la nageoire caudale. Les sillons de la face inférieure du corps s'étendent jusqu'au haut du ventre. Les plis longitudinaux ont 8 centimètres d’épais- seur à leur extrémité; ils sont moins larges au centre où ils sont séparés par des intervalles peu profonds. Ce Cétacé était femelle. De 6 à 8 centimètres en avant de la vulve, M. Souty trouva une saillie qu'il considéra comme l’om- bilic. Les mamelles étaient terminées par un mamelon gros comme une noix, et percé d'un canal dont l’orifice béant pouvait recevoir une plume à écrire. La couche de graisse, épaisse de 16 à 18 centimètres le long du dos et de la nuque, n'avait que 8 centimètres d'épaisseur sur le ventre. | Cœur long de 1 m. 29 cent. : crosse de l'aorte mesurant 27 centi- * — 65 — mètres de diamètre et 10 à 13 centimètres d'épaisseur; diaphragme oblique, épais de 13 centimètres. L'œæsophage aboutissait à une suite de cavités qui parurent être au nombre de cinq. Souty compare la deuxième cavité, beaucoup plus vaste que les autres et dont les parois étaient épaisses et froncées, au troisième estomac des Ruminants. Vessie ovalaire, longue de 48 centimètres: matières fécales fétides, divisées en boules de PORRQUE rouge brun.et de la grosseur du poing. Crâne long de 4 m. 21 cent. sur 1 m. 62 cent. de large; quinze côtes de chage côté; sternum petit et plat; soixante-trois vertè- bres : sept cervicales étroites, libres, séparées par des lames détachées ; quinze dorsales; quarante-une lombaires et caudales, dont dix-sept comprises dans la nageoire caudale; ue 08 èn V. Os des membres antérieurs épiphysés. Lesson, ayant comparé un dessin du crâne avec la figure 6 de la planche xxvi des Ossements fossiles de Cuvier (Sibbaldius laticeps, Gray; Balæna rostrata, Rudolphi; Rorqual du Nord, Cuvier), trouva une ressemblance assez grande pour réunir sans hésitation son espèce à celle de Cuvier. Mais à cette époque les Balénoptères étaient mal connues. Les vrais Sibbaldius n'ayant que cinquante-cinq ou cinquante- six, vertèbres, le Cétacé observé par Souty ne peut en être _ rapproché, puisque le nombre de ses vertèbres est de soixante- trois. On ne doit hésiter qu'entre les sm 5 musculus, L..et Sibbaldi, Gray. La coloration générale de la Balénoptère d'Oléron, le grand relèvement et l'épaisseur de sa lèvre inférieure, la forme du rostre, le nombre des vertèbres, sont des caractères identiques à ceux que l'on a constatés chez le Balænoptera Sibbaldi (1), espèce commune en Islande et Sur les côtes de Scandinavie. Cette Balénoptère atteint de très grandes dimensions; l'individu d'Oléron, quoique long de 54 pieds (18 mètres), n'avait pro- bablement pas sa taille définitive; ses os des membres et des vertèbres étant encore épiphysés. _ (1) Van Beneden, Note sur la grande Balénoptère du Nord (Bull. de l'Acad. roy. de Belgique, 2° série, t. XXXIX, juin 1875. -— Turner, Trans. Roy. soc. Edinburgh, t. XXV, 1870). — Sibbald aurait obsurve cette espèce en 1] Fou KXEY. # : 5 HA eu Un autre caractère de la Balénoptère d'Oléron, qui est particulier au B. Sibbaldi, est offert par l’aileron dorsal. Souty indique cet aileron à l’union des quatre-cinquièmes de la longueur du corps avec le cinquième postérieur. Le Z. Sibbaldi figuré par Van Beneden, d’après le dessin de Otto Finsch (1), présente la même disposition, ainsi que le Sibbaldius sulfureus, Cope, > ‘Longneur de la: quete... gite. 24 6 — 9 — Circonférence maximum du corps ............ A1 . 34 — 8 — Longueur de la mâchoire supérieure....,..... 162 5 — Longueur de la mâchoire inférieure ........ ….. 145 4 — 6 — Ouverture de la geüle.… is uns. 49% 3 — 10 — Largeur du museau en travers............... 167 0. Cet individu est plus ventru que les Cachalots de Bayonne et de Boulogne. L’évent, sur le dessin de Bonnaterre, est placé vers - l'extrémité du rostre. Quelques parties du squelette d'un des Cachalots d’Audierne ont été représentées par Camper (4) et par Cuvier (5). Cuvier a donné les dimensions du crâne conservé au Muséum de Paris : longueur 4 m. 70 cent.; largeur, 2 m. 06 cent.; longueur de la mandibule, 4 m. 09 cent.; de la symphyse, 2 m. 39 cent. Un autre crâne provenant d'Audierne est conservé au musée Lafaille, à la Rois où je l’ai vu. (1) Gray, Catalogue of Seals and Whales, 2° édition, p. 202. (2) Lettre sur les Cachalots échoues en 1784, par l abbé Lecoz (Mercure de France, 1784 0 ). (3) Cétologie ' Eneyclopédie méthodique). (4) Observations anatomiques sur la structure interne de divers __— pl. xvin, xix et xxvir (1820). (5) Ossements fossiles, pl. Xxiv et xxY. ( 06 se « M. Donnéadieu, négociant en cette ville, a fait venir ici le » crâne d’un de ces poissons, dont il a fait présent à l’Académie > de La Rochelle, qui l’a fait mettre dans l’antichambre de son » cabinet d'histoire naturelle; mais il à fallu le laisser pendant » près de deux ans au grand air, pour lui faire perdre son » odeur de graisse, de manière que, par l’action du soleil de la » pluie et de la gelée, tous les cartilages et beaucoup de petits » os se sont détachés de la masse (1): » On ne saurait trop regretter la coupable indifférence des natu- ralistes de cette époque, qui avaient, par cet échouement, des individus de tout âge et de sexes différents, à leur disposition. L'incurie de l’amirauté ne fut pas moindre, puisqu'elle adjugea toutes les épaves pour la misérable somme de 650 livres. « Dans » un pays où la Valeur aurait été mieux connue, On en aurait » tiré 20 ou 25,000 livres (2). » Le Cachalot est très mal connu des naturalistes. On ignore si sous le même nom ne sont pas comprises plusieurs espèces, et si le Cachalot du nord de l'Atlantique n’est pas diffèrent de celui des mers australes. La taille paraît varier considérablement; les femelles, à l'inverse des Baleines, sont beaucoup plus petites que les mâles; le nombre des dents varie entre vingt et vingt-sept de chaque côté. Les vieux mâles sont isolés; les femelles et les petits voyaÿent en troupes, escortés d’un ou deux mâles adultes. Les échouements de Bayonne et de Boulogne sont ceux de solitaires; celui d’Audierne est le a ie d’une gamme (3) de ces Cétacés. La nourriture des Cachalots consiste en Céphalopodes dont on a trouvé des mandibules dans les boules d’anrbre gris. L'ambre a été, d’après Donadéi (4), assez abondant autrefois sur les côtes du golfe de Gascogne: mais que penser de l’histoire de l’ambre (1) Lambértz, Notes metéorologiques (D'après une communication de M. E. Beltrémieux). . (2); Lambertz, loc. cit. (3) Les Baleiniers américains emploient le mot « en » dens la même acception (Scammo (4) Journal de Ph mars 1790, p. 232. — Donadéi a recueilli un morceau d’ambre gris du poids de trois onces. Dix ans sde on avait trouvé une boule pesant 80 livres et qui fut vendue à Bordeau: — 97 — avalé par des renards des Landes, relié ensuite, et devant à cette particularité, le nom d’ambre renardé ? Rondelet (1) n’a pas vu le Cachalot; mais ce qu’il dit de son Mular où Sénedette s'applique évidemment à ce grand Cétacé. Il en donne une représentation des'‘plus fautives et lui attribue des dents à la mâchoire supérieure; mais il remarque que la Sénedette a une taille merveilleuse, plus grande que celle de l'Épaulard (Orca), et qu’elle fournit force graisse comme la Baleine. Ce nom de Sénedette, alors donné par les Saintongeois, est oublié sur les côtes de la Charente-Inférieure; celui de Mular (Peis Mular) paraît languedocien ou provençal; enfin Ca- chalot, d’après Anderson(2), est d’origine basque et provien- drait de Cachau, qui signifie dent. Roulin eroit que Cachalot provient du catalan Quichal, ou de l'espagnol Quixal. Nous ne possédons pas au Muséum de Paris un seul squelette complet de Cachalot, car on ne peut pas donner ce nom à celui que Cuvier avait acheté à Londres et qui était composé de pièces appartenant à plusieurs individus. La description anatomique du Cachalot, dans l’ostéographie de Gervais et Van Beneden (3), est faite en partie d’après le Cachalot austral et empruntée à Flower(4). Beale(5) nous a donné quelques détails sur l'ostéologie d’un Cachalot jeté sur la côte du Yorkshire en 1825. La colonne vertébrale était ainsi composée : vertèbres cervicales sept, formant deux masses : l’atlas libre et les six autres” soudées; dorsales dix; lombaires et caudales trente- deux ; sternum composé de trois pièces; côtes à section presque circulaire. La formule vertébrale du Cachalot austral est identique. Ces Cétacés sont sujets à plusieurs maladies : la plus com- mune, d'après Beale, est la cécité; l’ostéite de la mâchoire inférieure est presque aussi fréquente; elle produit les défor- {1) De Piscibus, p. 485. (2) Hist. nat. de l'Islande et du Groënland, t. I, p. 116 (1750). (3) PL xvin et xi1x. (4) Trans. of the Zool. soc. London, vol. VI, pl. Lv à LxI (1868). (5) Cité par Gray, Cat. of Seals and lens p. 204. Tout LXXY. | : — 98 — mations les plus extraordinaires (1): mais. malgré ces déforma- tions, les animaux trouvent le moyen de s’alimenter. La disposition exacte de l’orifice des évents du Cachalot (2) u est pas bien élucidée : ‘la plupart des auteurs et des baleiniers admettent un orifice pnique, placé à l'extrémité antérieure de la face supérieure du rostre. Mais Gray (3), d’ après Beale et Jackson, considère les narines comme séparées et ayant chacune la forme de la lettre itali- que s. En outre elles seraient rejetées un peu vers le côté droit. Fabricius (4) en .donne une aéopion sien très exacte, d'après ses propres observations : « Frons capitis abrupta » seu perpendiculariter descendens, in cujus summitate (quæ ab » auctoribus minus reéte cervix dicitur) lateribus angulata, est » eminentia notabilis antice rima magna (quæ fistula per quam » anhelat) intus ad angulos frontis progrediens, ubi utrinque » rima lunaris, sic fistula extus quidem solitaria intus duplicata ». Pour lui, par conséquent, l’orifice est unique. Le souffle des Cachalots se dirige obliquement en haut et en avant, en déviant toujours un peu de côté. Le souffle du Globiceps pourrait être confondu avec celui-ci, mais il est trop petit. Le jet de vapeur du Cachalot est moins élevé que celui des Baleines; il peut être comparé aux nuages grisâtres qui s'échappent d'une machine à vapeur par bouffées inter- mittentes (9). (1) Fischer, Note sur une déformation pathologique de la mâchoire inférieure du rep (Journal de l'anatoinie, de Ch. Robin, 1867, p. 382, pie 248: (2) « The spont-hole is situated ata noie formed by the superior and anterior » surfaces of its head, a few inches on the left side ». (Scammon, On the Cetacea of the Western Coast of N. Amer., 1869, p. 50). — «A l'extrémité de « la face supérieure, on remarque l'évent, or Le . fosses nasales ». (Thiercelin, Journ. d'un Bateinier, vol. E, p.7 (3) Cat. of Seals and Whales, p. 205. (4) Fauna Groenlandica, p. 4. ” … (5) Thiercelin, Loc. cit. — D'après Melville, le Cachalot en soufflant rappelle un bourgeois hollandais qui fume sa pipe au soleil (Frédol, Le Monde de la mers b: 542)... "99 0 Migrations des Cachalots. Les migrations des Cachalots ne sont pas établies d’une * manière satisfaisante. On remarquera toutefois que leurs échoue- ments sur les. côtes de France ont été ”notés exelusivement en hiver et au commencement du printemps (janvier, mars, avril). Aux Acores, les Chchalots ne se montrent qu’en été; se diri- gent-ils en hiver vers le nord de l'Europe? Nous ne saurions le dire. La station dés Açores est assez importante pour que l’on y capture tous les ans environ cent cinquante de ces Cétacés (1). Les échouements multipliés de Cachalots dans le golfe de Gascogne, les témoignages des Auteurs qui nous apprennent que les Basques les harponnaient de même que leur Baleine, l’origine même du nom vulgaire qui leur a été donné, les nom- breuses trouvailles d’ambre gris sur la côte, enfin cette circons- . tance, qu’au siècle dernier, Bayonne et Saint-Jean-de-Luz étaient des centres industriels pour la préparation du sperma-ceti, constituent un ensemble de présomptions suffisantes pour admettre que le golfe de Gascogne a été jadis un parage fré- quenté régulièrement par ces animaux. D’après les observations de Humboldt, les Cachalots se plaisent dans les eaux très pro- fondes; or, le golfe de Gascogne présente justement ces condi- tions de profondeur, surtout au voisinage de la côte d'Espagne. Nous ne savons pas si les Cachalots venaient s’accoupler dans nos parages. On suppose que la reproduction de ces animaux a lieu en toute saison, tandis que les Baleines s'accouplent et mettent bas à des époques déterminées, dont*la connaissance a rendu leur pate beaucoup plus facile. Du Cachalot de la he Le Cachalot pénètre souvent dans la Méditerranée où il a reçn les noms de Capidoglio, et de Peis mular. Il est certain que les | Qi H. Drouët, Éléments de la Faune Açoréenne, p. 112 (1861). — 100 — . anciens l'ont connu, et que la description qu'ils ont donnée de l'Orca d'Ostie s'applique à ce Cétacé. L'empereur Claude fit atta- quer un de ces animaux échoué dans le port d'Ostie. Le dos de ce monstre marin s'élevait au-dessus des flots comme la: carène d'un vaisseau renversé. Blessé de coups de piques, il suc- comba après avoir submergé une barque montée par les as- saillants (1). Paul Jove, Nieremberg, Bayer et d’autres auteurs ont laissé quelques renseignements sur des échouements de Cachalots dans la Méditerranée. Plus récemment, un individu a été pris en 1856, par des pêcheurs de Saint-Nazaire (Var). Le 15 août 1853, six individus furent capturés dans l’Adriatique, entre Pola et Trieste (2). Hyperoodon, Lacépède. 8. Hyperoodon rostratus, Chemnitz. Balæna rostrata, Chemnitz, Berlin. Beschr. 1778, IV, 183. (ncn Balæna rostrata, Fabricius). Hyperoodon rostratum, Van Beneden et Gervais, Ostéogr. des Cétacés, p. 363, pl. xvm, fig. 11. Delphinus Butzkopf, Bonnaterre, Cét., p. 319. . Hyperoodon Butzkopf, Lacépède, Hist. nat. des Cétäcés, p. 319. — Gray, Cat. of Seals and Whales, p. 330. Delphinus diodon, Lacépède, Cétacés, p. 309. Delphinus quadridens, Burguet, Actes de la Soc. Linn. de Bor- deuux, vol. XIIT, 1843, p. 304. Un individu de ce ad Cétacé fut aperçu le 12 octobre 1810 C4 dans le bassin d'Arcachon ; il paraissait malade, et on put le (1). Pline, Hist. nat., t. IX, p (2) Van Beneden, Les spin _ Cétaces et les Musées 7e les de ment, p. 28. EE ME — 1L- remorquer sans peine à la Teste, où il fut examiné, le 13, par Catros (1). Le squelette ne fut pas conservé, la mâchoire inférieure seule fit partie pendant quelque temps du Muséum Rodrigues, de Bor- deaux; mais, lors de la dispersion des ot Rodrigues, elle dot Les seuls renseignements que nous ponsédiogs, sont les quel- ques lignes suivantes. La longueur de l’animal était de 7 mètres environ (22 pieds 8 pouces), et sa circonférence était de 3 m. 1/3, au niveau des yeux; un peu plus en arrière, elle était de plus de 5 mètres; vis-à-vis l’anus, elle atteignait 4 mètres environ. Le dismèbré _ de la nageoire caudale était de 2 m. 1/3, d’une pointe à l’autre. La graisse qui entourait le corps avait 12 centimètres d'épais- seur sur les flancs, et 24 centimètres sur la tête, après le museau ; la tête s'élevait brusquement en formant une bosse charnue. La mâchoire inférieure fut étudiée par Rodrigues, qui re- marqua à son extrémité quatre dents pointues. Les deux dents postérieures étaient plus petites des deux tiers que les dents an- térieures. Comparant les caractères de ce-Cétacé à ceux du Dau- phin à deux dents de Lacèpède et de Hunter, il les trouva iden- tiques. Cette assimilation a d’ailleurs été confirmée par Frédéric Cuvier, et elle ne me semble pas douteuse. Un seul point pouvait faire naître quelque incertitude, c’est la présence de quatre dents au maxillaire inférieur du Cétacé d’Ar- cachon. Plusieurs observateurs : Chemnitz, Hunter, Baussard, Jacob, et tous les cétologues ne parlent que de deux dents au maxillaire inférieur; mais Deslongehamps en a vu quatre sur l'individu mâle de Langrunes. Les dents antérieures mesuraient 48 millimètres de longueur, et les postérieures, beaucoup plus courtes, 14 millimètres. Le rapport de la longueur de ces dents _est done presque le même que chez l'Hyperoodon d'Arcachon. L'Hyperoodon est bien connu en France, par les relations de | plusieurs naturalistes qui l’ont étudié sur les côtes de la Manche. (1) Voir pour ce Cétacé : Bulletin polymathique du Muséum Lis ra publique de Bordeaux, p. 404, décembre 1810. — Frédérie Cuvier, Hist. n - des Cétacés, p. 247. — H. Burguet, Actes de la Société Linnéenne de rm deauæ, t. XIII, p. 300, 1843. ; # — 102 — s ‘En 1752, un individu de 25 pieds de long a,été dessiné à Dieppe. Ce dessin, très mauvais d’ailleurs, fait païtie de la col- lection des vélins du Muséum. En 1765. Dicquemare, d’après Baussard, aurait vu un Hyperoodon de 21 pieds de longueur, . échoué au Havre. En septembre 1788, une femelle, longue de 23 pieds 6 pouces, et son petit, long de 12 pieds 6 pouces, furent jetés sur la côte à Honfleur; ils ont été décrits par Baussard (1); en 1804 où 1805, un Cétacé femelle de ce genre fut capturé à Ber- uières-sur-Mer (2); le 13 novembre 1840. un mâle, long de 7 m. 90 cent. fut disséqué à Langrunes par E. Deslongchamps père (3); en novembre ou décembre 1842, Sénéchal prépara pour le Mu- séum de Paris un Hyperoodon de 7 mètres de long, jeté à la côte entre Sallenelles et Cabourg (4); un autre individu aurait été capturé en 1852 à Isigny (5). L'Hyperoodon mâle, dont le sque- lette est monté au Musée de Lille, a été pris mourant en mer; à 30 lieues nord-ouest de Dunkerque, en 1833. Sa longueur était de 9 mètres (6). En somme, on aurait constaté huit fois des RAD d'Hy- peroodons sur les côtes océaniques de France. On a cru pendant longtemps que ce Cétacé ne pénétrait pas dans la Méditerranée, mais, vers la fin de l’année 1880, une femelle, accompagnée d’un jeune, a été capturée à Aigues-Mortes. Une partie du squelette et le crâne du jeune ont été acquis par le Muséum d'histoire naturelle de Paris. Les caractères anatomiques de ces animaux sont naiotenate suffisamment établis par les auteurs. Il reste à élucider quelques points de CS sur les pare qu'éprouve leur crâne, chez les vieux indi lesquels Gray a créé le genre Lagenocetus. Voici les rs comparées de trois Hyperoodons de la (1) Journal de Physique, t. XXXIV, p. 201. — 4e des crânes d'Honfleur : fait partie du Musée de la Faculté des sciences de Cae (2) Deslongchiamps, Rech. 3001. et anat. sur l'H. I (Mem. de da Soc. Linn. de Normandie, t. VI). — Le crâne est au Musée de Caen, (3) Deslongchamps, loc. cit. — Squelette conservé dans le Musée de Caen. (4) Squelette complet an Muséum d'histoire naturelle de Paris. (5) Cité par Gervais et Van Beneden, Ostéog. des Cétacés, p. 359. (6) Renseignements communiqués par le conservateur du Musée de Lille. — D'après Gervais (Ostéogr. des Cétacés, p. cet — aurait été _ pris à Flessingue.. +. — 103 — Manche : le mâle de Langrunes, la femelle adulte d'Honfleur et son petit. œ ® aduite ® jeune LANGRUNES | HONFLEUR | HONFLFUR LORGUO RP OM Ne nu. 7°50 772 404 Du rostre à la pectorale Des 1 95 » » » » Longueur de la pectorale QU Pas 0 64 0 32 Du rostre L'EAnProN dOrSali... 1.1.0... » )» 4 31 2 48 Longueur de l’aileron dorsal à sa base. ....... 0 62 0 64 1 0-32 Hauteur de Paubron dorsal... 11.1... 0 55 0 40 0 18 DO DO ONR..-in Esu une 4 56 4 30 0 61 Diamètre transverse de l’évent........:....... 0 33 »- } Re | Distance d’une pointe de la RÉ à l'autre . 2 35 2 21 4 02 Du rostre à la commissure labiale 0 55 » » » )p Longueur de la fente vulvaire................ LR 0 42 0 32 L'intestin du mâle de Langrunes mesurait 26 mètres de lon- gueur; l'estomac ne contenait que des becs de Céphalopodes (Loligo). Dans l'estomac de la femelle adulte de Honfleur, Baus- sard trouva deux poignées de becs d’Encornets ou Calmars; et dans celui de Sallenelles, Sénéchal recueillit environ dix litres de bees de Céphalopodes. La formule vertébrale de l'individu de Sallenelles est : C. 7. — D, 9. — L. 9. — C. 20. — 45. Une femelle des côtes de Hollande examinée par Wesmaël a pour formule vertébrale : C. 7. D. 9. — L. 11. — C. 19. — 46. Le squelette de l'individu de la Tamise décrit par Hunter a pour formule vertébrale : C. 7. — D. 9. — L. 12. — C. 17. — 45. Les cerv icales sont soudées en une seule pièce. La longueur des nageoires à Hécbtié est de un septième de celle du corps, chez le mâle; et de un douzième, chez la femelle adulte et son petit. é Ziphius. Cuvier. 9. Ziphius cavirostris, Cuvier. Ziphius cavirostris, G. Cuvier, Oss. foss., t. V, première partie, p. 350, pl. xxvri, fig. 3 (1825). — Gervais et Van Béneden, — 104 — Ostéogr. des Cétacés, pl. xx1. — Fischer, Nouv. arch. du Muséum, vol. III, p. 41 (1867). Baleine macrocéphale, A. Desmoulins, Dict. class. d'hist. nat., t. II, p. 165 (1822). Hyperoodon de Corse, Doumet, Rev. zoo, p. 207, pl. I, fig. 2 (1842). Epiodon Desmaresti, Hyperoodon Desmaresti, Aliama Desmaresti, Hyperoodon Doumeti, Petrorrhynchus Mediterraneus, etc. (Gray). Un cräne de Ziphius cavirostris ‘a été trouvé en 1864 à Lanton, sur les bords du bassin d'Arcachon. Envoyé à M. Fillioux, con- servateur du musée de la Société scientifique .d'Arcachoh, il fait aujourd’hui partie de cet établissement. Ce crâne est en bon état de conservation, quoique un peu usé par le flot, de chaque côté des orbites et à la face postérieure, entre la fosse temporale droite et le trou occipital. La cavité crä- nienne est ouverte en ce point, néanmoins la mort ne remonte pas à une époque très éloignée, car le crâne contient encore des matières grasses. Le maxillaire inférieur manque. La longueur totale du crâne (du trou occipital à la pointe du rostre) est de 89 centimètres; la largeur (d’une apophyse zygomatique du tem- poral à celle du côté opposé) est de 48 centimètres; la hauteur (de l’orifice inférieur des fosses nasales au bord supérieur des os propres du nez) est de 41 centimètres. Ces dimensions donnent . à penser que l’animal entier devait avoir une assez grande taille, au moins 5 mètres (1). Le crâne a appartenu à un individu adulte, comme l’indiquént la soudure de la plupart des os de la tête et l'épaisseur de quelques-uns des os de la face, ainsi que l'ossifi- cation très prononcée du cartilage Le re (tubérosité anté- rieure du vomer). - Nous reproduisons ici la description de ce crâne que nous avons donnée en 1867 (2). * (1) Le Ziphius de Corse était long de5 m. 8 cent., son crâne atteignait 87 centimètres de longueur; le crâne de Fos décrit par Cuvier n’a que 85 cen- timètres de longueur. (2) Mémoire sur les Cétacés du genre Ziphius (Nouv. archives de Museum . d'hist.-nat. de Paris, t. IL, p. 4 \ me 105 La tête du Ziphius du bassin d'Arcachon est cunéiforme, allon- gée, à rostre très aigu en avant; elle porte en dessus de vastes cavités remplies de graisse du vivant de l’animal; cette parti- cularité rapproche tout d’abord les Ziphius des Hyperoodons et des Cachalots; les Dauphins, au contraire, sont dépourvus de crêtes ou de murailles osseuses bien caractérisées. Pour la facilité de la description; nous étudierons successive- ment : une face supérieure, deux faces latérales, une postérieure, une inférieure; nous examinerons enfin la cavité crânienne et les trous. a. FACE SUPÉRIEURE. — Elle est remarquable par le développe- ment des os maxillaires et intermaxillaires, qui la composent presque uniquement. | Les intermaxillaires, accolés l’un à Pautre sur la ligne médiane, constituent la pointe du rostre: de là, ils se portent en arrière vers les fosses nasales, mais ils trouvent sur leur trajet la tubé- rosité antérieuré du vomer, qu'ils bordent de chaque côté dans toute sa longueur; arrivés à la base du rostre, ils présentent des modifications importantes. L’asymétrie des intermaxillaires se prononce; l’intermaxillaire droit devient plus large que le gauche (12 ou 13 centimètres, pour 10 centimètres); en même temps il est moins relevé et se rapproche davantage du plan horizontal. Son bord interne est placé sur l’axe central du rostre ; par conséquent les narines sont déjetées vers la gauche, comme chez la plupart des Cétacés. Les intermaxillaires s’évasent largement autour de l’orifice supérieur des fosses nasales, et, en arrière de celles-ci, remontent pour se souder aux os du nez. Ils comprennent, dans leur trajet d'avant en arrière, et circonscrivent entre eux : le vomer, une fosse particulière et l’orifice supérieur des narines. Le vomer des Ziphius est très singulier et présente une struc- ture qui ne se montre peut-être que dans ce seul genre. Com- primé latéralement à l'extrémité du rostre, il se renfle vers sa base et forme une masse ou tuBérosité éburnée, large, pesante, subtronquée en arrière, que nous appellerons fubérosité anté- rieure du vomer ; le tissu compacte de cette tubérosité contraste avec la texture spongieuse des autres os de la face et du crâne. La détermination anatomique de cette tubérosité n’est pas sans difficulté. Cuvier l'a considérée comme partie du vomer; — 106 — Owen (1) et Flower comme un processus antérieur de l’ethmoïde; Turner comme un os spécial qu'il nomme méso-rostral. Il est admis généralement qu’elle représente la portion ossifiée du long cartilage qui, chez les Cétacés, se prolonge jusqu’à l’extré- mité du rostre. En arrière de la tubérosité du vomer, entre celle-ci et les intermaxillaires, existe une vaste dépression qu'on pourrait appeler fosse prénasale, et que nous considérons comme très importante dans l'étude des Cétacés de ce groupe. Elle a valu au Ziphius décrit par Cuvier, son nom spécifique : cavirostris. En arrière, elle se confond avec l’orifice supérieur des fosses nasales. Comme nous l'avons déjà vu, la cloison n’est pas placée sur la ligne médiane, mais portée vers le côté gauche. Les orifices qu'elle sépare sont à peu près. égaux; chacun d’eux est ovoïde, arrondi en arrière, atténué en avant. Le diamètre antéro- postérieur de ces orifices est de 7 centimètres, le diamètre transverse de 9 centimètres. Les os propres du nez, soudés éononont avec les maxillaires et postérieurement avec le frontal, surplombent l'orifice des fosses nasales. Ils sont saillants, recourbés en avant, asymétri- ques, réunis l’un à l’autre sur la ligne médiane. Leur ensemble figure un trèfle profondément découpé. Le lobe moyen du trèfle est spatuliforme; il porte la suture médiane des os du nez; il est refoulé vers le côté gauche, ainsi que la cloison des fosses nasales qui détermine sa direction. Le lobe gauche est plus étroit que le lobe droit. Telle est la composition de la dépression moyenne qu'on remarque à la face supérieure du crâne de Ziphius; mais cette dépression est comprise elle-même entre deux fosses latérales. _ Si l’on appelle la première, fosse intermazxillare où fosse con- choïde (2), les deux autres pourront se nommer fosses susmazil- laires. L » (1) « The upper mid-tract of the rostrum (vomer of Car) is formed by a » production of the lamina perpendicularis æthmoidei, answering to my » prefrontal of singular thickness. The lower mid-tract of the rostrumis, in » part, formed by the veritable vomer » (Owen, rer do of the British Qu Cetacea of.the red Crag, p. 4, 1870). : (2) Ce terme a été ae par Duvernoy et Gervais. « + — 107 — Les maxillaires supérieurs se montrent à l'extrémité du rostre, de chaque côté et en dehors des intermaxillaires; ils forment ainsi les bords du rostre, et s'écartent à mesure qu'ils se rapprochent de la base du rostre. En ce point, ils fournissent de chaque côté une saillie bien prononcée, et qui, chez les Hyperoodons, se change en une véritable muraille; cette saillie semble déterminée par la présence du frontal que le maxillaire commence à recouvrir. Les maxillaires s’évasent ensuite, et, après avoir décrit une courbe à concavité externe, vont s'unir aux os du nez, en comprenant, dans leur concavité, les intermaxillaires et l’orifice supérieur des fosses nasales. Les bords latéraux de la tête sont donc formés par les maxillaires. Entre les maxillaires et les inter- maxillaires, il existe, par conséquent, de chaque côté, une vaste fosse prolongée jusqu'au rostre; son fond est légèrement concave on y remarque, à sa partie moyenne et au-dessus de l'orbite, un canal dans lequel passe un rameau du nerf trijumeau. Ce canal communique avec un vaste orifice creusé également dans le maxillaire supérieur et placé à la base dù rostre. Nous exami- nerons plus loin la signification de ces trous; remarquons seulement que, chez les Ziphius, comme chez la plupart des Cétacés, le maxillaire supérieur, au lieu de participer à la forma- tion du plancher de l'orbite, passe au-dessus du frontal, qui constituera la voûte orbitaire. Dans ce déplacement, le trou sous- orbitaire n’abandonne pas le maxillaire, malgré les modifications apportées dans la structure de l'orbite, et les rameaux du nerf sous-orbitaire demeurent préorbitaires et susorbitaires. Quant au nerf susorbitaire proprement dit, il ne laisse pas de trace de son passage sur le crâne du Ziphius, et n'a pas de conduit osseux. b. FACES LATÉRALES. — Les faces latérales sont peu étendues, triangulaires, composées d'avant en arrière par le sara le frontal, le pariétal, le temporal et l'occipital. : Le frontal est remarquablement étroit, comme chez les Baleines. Il semble réduit, sur les côtés, à une lame étroite, com- prise entre la portion des maxillaires et l’occipital supérieur. Mais, si on enlevait le maxillaire, on verrait qu’en réalité le frontal est très large, puisqu'il PE en avant toute la cavité cränienne. — 108 — Une coupe du crâne permettrait de saisir toute son étendue, dissimulée par les intermaxillaires et les maxillaires qui le dou- blent en quelque sorte. En bas, le frontal se dilate pour fournir la voûte orbitaire, qui est légèrement arquée. Cette portion orbitaire du frontal .se ter- mine, en avant, par un lobe encastré dans le maxillaire, et,en arrière, par une apophyse post-orbitaire, en rapport avec l’apo- physe zygomatique du temporal. Le prolongement antérieur de la voûte orbitaire du frontal se soude avec le jugal réduit, sur le crâne provenant d'Arcachon, à une tubérosité restreinte et manquant au côté gauche; le jugal est done compris, en avant, entre le maxillaire et le frontal. La tige grêle, qui se porte du jugal à l'apophyse zygomatique du temporal, manque également; elle a été conservée dans le crâne du Ziphius Indicus décrit par M. Van Beneden, et ne diffère pas sensiblement de celle des Cétacés hétérodontes, dont elle limite l'orbite en bas. Quant à l’os lacrymal mentionné par M. Van Beneden, je ne trouve rien qui puisse s’y rapporter sur le crâne découvert à Arcachon. Au-dessus de la rainure qui sépare l’apophyse ne va du frontal de l’apophyse zygomatique du temporal, apparaît la fosse temporale, profonde mais peu large, ainsi que chez les Baleines, les Hyperoodons, ete. Les faibles dimensions de la fosse temporale font supposer un muscle crotaphyte peu développé, en rapport du reste avec les habitudes alimentaires de ces ani- maux, qui ne broient pas leur proie et dont les mâchoiress’écar- tent très peu. Les Cétacés hétérodontes se nourrissent de Cépha- lopodes dont on retrouve les débris dans leur estomac. Les fosses temporales, limitées par une crête, sont formées par le frontal en avant, le pariétal en haut, la ee écailleuse du temporal ou squamosal en arrière. Il est difficile de bien suivre les contours des ro ces os sont presque rudimentaires, subquadrangulaires, très écartés l’un de l’autre. L'union directe du suroccipital avec le frontal, à la face postérieure du crâne, a pour effet de rejeter les parié- taux dans les fosses temporales. D'ailleurs les pariétaux sont très petits chez les Cétacés. Nous ne trouvons pas de vestige d'interpariétal. La portion écailleuse du temporal (squamosal) recouvre en — 109 — grande partie l’aile du sphénoïde (alisphénoïde) ; elle parait peu étendue et n’entre pas dans la composition de la boîte crânienne. On sait que chez les Cétacés la composition du crâne se réduit à sa plus simple expression; les os qui en sont éliminés semblent poussés au dehors et réduits à doubler les pièces indispensables. A la partie postérieure de la face latérale du crâne, se voit l'union du temporal avec l’occipital latéral (exoccipital). €. FACE POSTÉRIEURE. — Elle est triangulaire, à sommet corres- pondant aux os du nez; l'occipital entre presque seul dans sa composition. Au sommet du triangle, on reconnaît le frontal un peu dilaté et recevant, dans une excavation irrégulière, les os propres du nez. La crête occipitale, les bosses Dtoinitaies sont rudimentaires; le suroccipital est légèrement convexe; le trou occipital est situé au tiers inférieur de la hauteur totale de la face postérieure du crâne. Ce trou est un peu plus haut que large (hauteur 7, largeur 6 centimètres). La surface articulaire de chaque condyle représente un croissant. Les deux condyles se touchent presque, en dessous du trou occipital; en dessus, ils sont distants de 6 centimètres environ. Les bords inférieurs de l’occipital sont L épais et divisés chacun, par une profonde rainure, en deux tubérosités : une interne, épaisse, spongieuse, représentant l’exoccipital, c’est l’apophyse para-occipitale; une externe, apophyse paramastoïdienne, qui touche le rocher,.et qui ne serait autre chose que l'os mas- toïdien, libre chez les Ziphius, d'après M. Van Beneden. Nous n'avons pas pu contrôler suffisamment ce détail anatomique; nous nous bornons à constater que la base de la face postérieure du crâne est absolument semblable à celle des Cachalots, et que les parties similaires'y doivent recevoir les mêmes noms. d. FACE INFÉRIEURE. — La face inférieure, triangulaire, aiguë, comme la face supérieure, en diffère par sa convexité très accusée. L'extrémité du rostre est formée par les intermaxillaires, se touchant sur la ligne médiane, mais qui s’écartent, à une petite distance de la pointe du rostre, pour recevoir entre eux une lame très mince, presque linéaire : c'est le bord inférieur du vomer. Une semblable disposition existe chez le Cachalot. « — 110 — Les intermaxillaires sont emboîtés en dehors dans les maxil- laires, qui s’écartent, vers la base du rostre, pour circonserire les os palatins. Ceux-ci décrivent, de chaque côté, une courbe à convexité antérieure, et embrassent, dans leur concavité, les ptérygoïdiens; néanmoins leurs bords internes se touchent en. partie sur la ligne médiane. Les ptérygoïdiens très développés, larges, élevés sur la ligne médiane où ils se touchent et constituent une arête, limitent la paroi antérieure de l'orifice inférieur des fosses nasales. En arrière, ils vont s’articuler avec les temporaux. Sur les côtés de la face inférieure du crâne, on aperçoit : le rebord orbitaire du frontal et l’apophyse zygomàtique du tem- poral formant la voûte orbitaire; plus en arrière, la fossette destinée à recevoir l'extrémité postérieure du jugal; et la cavité glénoïde du temporal, peu profonde et n RARe ER qu'un petit condyle. Le crâne de notre Ziphius d'Arcachon est dépourvu de our et de caisse; néanmoins l'absence de ces os n’entraîne pas une vaste lacune dans la boîte crânienne, comme chez les Dauphins; ils sont repoussés en dehors. Le rocher du Ziphius Indicus porte en arrière un talon qui s'articule, par suture écailleuse, avec le mastoïdien; la caisse est fort large, ses parois sont minces et délicates. L'orifice inférieur des fosses nasales est situé sur la Fe médiane; les, deux fosses sont parfaitement symétriques: l’'asymétrie du cràne du Ziphius n'est donc prononcée qu’à la face supérieure. Le vomer, qui compose la cloison, est épais sur la Loue mé- diane; il s'appuie en arrière, par une large surface, sur le sphénoïde postérieur, court et étroit. Le basilaire, soudé au sphénoïde postérieur, ne présente rien de particulier, si ce n’est deux crêtes en aux con- dyles. €. CAVITÉ CRANIENNE. — Elle ‘est assez athble (diamètre transverse. 28 centimètres: hauteur, 15 centimètres); la forme . du cerveau devait être analogue à celle de l’encéphale des Dau- phins; ses principaux caractères sont : hauteur des lobes céré- braux, aplatissement d'avant en arrière, élargissement. La fosse cérébrale antérieure est à peine séparée de la fosse. + ee — 111 — ns cérébrale moyenne par les ailerons rudimentaires du sphénoïde antérieur. Le corps du sphénoïde est très court; la selle turcique, la fosse pituitaire n'existent pas: la gouttière basilaire est très étroite. Nous ne pouvons rien trouver qui ressemble à une apophyss crista-galli et à la ‘lame eriblée: il n "y a qu'un petit trou olfactif de chaque côté, séparé du ti opposé par une distance de un centimètre à peine. Les fosses cérébelleuses sont nettement limitées par de larges tentes osseuses. La faux du cerveau est ait ossifiée; chez les Dauphins, elle renferme un sinus veineux constant; nous ne savons si les Ziphius offrent une particularité semblable. . DES TROUS. — ]° Canal sus-marxillaire. — À la base du rostre et à sa face supérieure, on voit, de chaque côté, un énorme trou’ placé entre les os maxillaire et intermaxillaire; c’est l’ori- fice supérieur du canal dit sus-mazillo-dentaire (1), qui en réalité correspond exactement au trou sous-orbitaire de l’homme; mais ce trou, sur les crânes humains, a une position exception- nelle, à cause du développement du sinus maxillaire, qui porte le canal sous-orbitaire en haut, contre le plancher de l'orbite. À en juger par les dimensions du canal qui le contient, le rameau maxillaire supérieur du trijumeau doit être considérable chez les Ziphius, ainsi que chez les Dauphins, les Hyperoo- dons, ete, Ce canal se porte ensuite en arrière, et nous allons retrouver des trous qui communiquent avec lui, dans son trajet. ÿ Au-dessus de la voûte orbitaire, et dans l'épaisseur même du maxillaire qui forme le plancher des fosses sus-maxillaires, . existe un canal dirigé de dedans en dehors et de bas en haut; ce serait, d’après sa position, le canal suws-orbitaire. Un stylet, conduit dans ce canal par son orifice supérieur, aboutit dans : le grand canal sus-marillo-dentaire. I] est donc probable que le canal sus-orbitaire est destiné au passage d’un rameau impor- tant du nerf maxillaire supérieur; chez l’homme, au contraire, (1) Nous adoptons cette dénomination, à l'exemple de M. Chauvesu (Traité d'anatomie comparée des animaux domestiques, p. — — 112 — le canal sus-orbitaire contient un rameau le la branche ophthal- mique du trijjumeau. Enfin le grand canal sus-mazxillo-dentaire communique avec un conduit qui débouche dans la paroi externe des fosses nasales; il renfermerait le rameau nasal du nerf maxillaire supérieur. Remarquons encore que, chez l’homme, le nasal interne émane de la branche ophthalmique de Willis. L’orifice du canal sus-mazillaire, à la face inférieure du crâne, est situé en avant du trou optique, entre l'extrémité PHRRTENSS" de l'os palatin et le maxillaire. 2 Canal palatin antérieur. — Son orifice antérieur, extrême- ment petit, se voit juste à la pointe du rostre, et aboutit à la face supérieure de celui-ci, entre l’intermaxillaire et la tubérosité supérieure du vomer. 3° Canal pulatin postérieur. — À la face inférieure du crâne, en avant des os palatins, et entre eux et les maxillaïires, on découvre deux fentes allongées : ce sont les orifices inférieurs du canal palatin postérieur. Les orifices supérieurs débouchent à la face supérieure du crâne, au niveau du bord inférieur des intermaxillaires, sur les côtés de l’excavation prénasale du ros- tre. Ce canal loge le grand nerf palatin. 4 Trous olfactifs. — Nous avons déjà dit que les trous olfactifs étaient au nombre de deux seulement; un de chaque côté, dans la cavité crânienne; mais, dans les fosses nasales, ils présentent quelques différences. Sur le crâne trouvé à Arcachon, on distin- gue, dans chaque fosse, deux trous séparés par un pont osseux ; sur le crâne provenant de Fos-les-Martigues, il existe plusieurs petits trous à eôté d’un trou principal. Mais le fait important à constater est celui-ci : que le nerf optique est unique, à son pas- sage dans la boîte crânienne. 5° Trous optiques. — Ils débouchent par un canal évasé, au- dessous de la voûte orbitaire du frontal. L'orifice externe du canal optique est large de 3 centimètres. Dans la cavité -crà- nienne, les orifices internes des canaux optiques sont écartés de 10 centimètres (crâne de Fos-les-Martigues), et même de 16 cen- timètres (crâne d'Arcachon). 6° Hiatus orbitaire. — A 1 centimètre environ de l’orifice interne du canal optique, on trouve un trou arrondi, débouchant au dehors dams le fond de l’orbite; nous appellerons ce canal — 113 — hiatus or rbitaire: il duo à la fente sphénoïdale de l'homme et contient les nerfs moteurs de l'œil. 7° Trous condyliens. — Ces trous ne paraissent pas à l’exté- Meur: l'intérieur du crâne, ils se montrent au dehors de la gouttière basilaire. 8° Les autres trous ne nous ont pas offert d'intérêt, sur le crâne que nous avons étudié, à cause de l'absence du rocher; mais il est à souhaiter que l’on soit qe sur la disposition exacte du trou déchiré postérieur. Nous ajouterons enfin qu'à la face inférieure du rostre, exis- tent de nombreux trous pratiqués dans le maxillaire et l’inter- maxillaire, trous innommés pour la plupart, et destinés à ren- fermer des rameaux du nerf prédominant chez les Cétacés : le nerf maxillaire supérieur. Des divers Ziphius décrits par les auteurs. La pièce originale pour laquelle Cuvier a établi son Ziphius cavirostris a été mentionnée pour la première fois par A. Des- moulins. Cet auteur, dans un article. d’ailleurs très intéres- sant. sur les Baleines, publié en 1822 (1), s ’exprime ainsi : « Il existe au Muséum deux têtes de Baleines fossiles ; l’une, -» que nous désignerons sous le nom de macrocéphale, jusqu'à ce » que Cuvier ait déterminé sa place zoologique et son nom, » diffère des Baleines connues par la eourbure de son bec dont la » convexité est inférieure: l’évent y est presque vertical. Comme » dans les Cachalots, les maxillaires, fort élargis à leur base, » après avoir doublé le frontal, se repliaient en voûte en avant » et en dedans. — Trouvée sur la plage de Fos. département des » Bouches-du-Rhône. ». En 1823, A. Desmoulins (2), peu satisfait du classement du. Cétacé de Fos, dans le genre Balæna, proposa de le rapprocher des Hyperoodons. Il nous apprend que Camper, après avoir étudié ce crâne, le rapportait à un genre différent de l’#/yperoodon. k () Diet. class. d'hist. nat. t. Il, p. 165 (1822). (2) Lor. eit., t. LU, p. 417 (1823). Tome XXXV. ‘ 8 se. FE Ces détails oubliés aujourd’hui montrent de quelles difficultés a été entourée la détermination de ce Cétacé. On peut ajouter que les obscurités sur son histoire ne sont pas dissipées, puisqu'on ne sait s’il existe une ou deux espèces de Ziphius en Europe. Deux ans après (1825), Cuvier, se rangeant à l'avis de Camper, décrivit avee soin la pièce vue par Desmoulins et qui avait été trouvée en 1804, entre le village de Fos et l'embouchure du Galégeon (Bouches-du-Rhône), près du canal qui réunit l'étang de l’Estomac à la mer. Il n'eut pas de peine à la distinguer des Baleines et il-créa pour elle et deux autres Cétacés fossiles le nouveau genre Ziphius. Il supposait que. le crâne de Fos était pétrifié (et cette erreur a été partagée par Duvernoy, Lesson, A. D'Orbigny, ete.), mais Gervais a établi qu'il provenait d'un animal actuel, ce que démontre l'examen le plus superficiel. D'ailleurs Raymorfd Gorsse, ingénieur re Ponts-et-Chaussées, en env oyant ce crâne, avait fait remarquer que le paysan qui l’apporta à Fos, l'avait découv _ l’année précédente sur le bord de la plage. Depuis l’époque où Cuvier a caractérisé son Ziphius cavirostris, les auteurs ont décrit, sous des noms très différents, le même Cétacé dont la distribution géographique paraît presque aussi étendue que celle du Cachalot. Voici la liste des Ziphius cavi- rostris actuellement connus : i 1° Ziphius cavirostris, Cuvier Q). Crâne pe Fos-les-Martigues (Bouches-du-Rhône). ï 2° Hyperoodon de Corse, Doumet (2). Hyperoodon Doumeti, Gray. Squelette complet d’un individu des côtes de Corse. ‘ 3 Ziphius Indicus, Van Beneden (3). Crâne de l'océan Indien. * Petrorrhynchus Capensis, Gray (4. Cräne du cap de Bonne- Espérance. * Ziphius cavirostris, Turner (5). Crâne des îles Shetland. 6° Ziphius cavirostris, Fischer. Crâne d'Arcachon. =. «) Ossements ps ” édition, pl. re fig. 1-2. (2) Revue 2001. p. , pl à, fig. 2 (1842). — Van Beneden et Gervais, Ostéogr., pl. XX1, fig. : (3) Mém. cour. de l'Acad. roÿ. de Belgique, t. XVI, p. 33, pl. I Lit ..(4) Catal. of Seats and Whales, Brit. Mus., p. 346 (1866 _* (5) Trans. of the roy. soc. me vol. XXVI,p, 759, Æ XXIX et XXX (1572 … (Ha Tous ces Ziphius, qui pour nous sont identiques. ont pour caractère commun un rostre pourvu supérieurement d’une tubé- rosité vomérienne très prononcée. Mais il existe une série de Ziphius très voisins des précédents et qui en diffèrent par leur rostre simplement canaliculé, par l'absence de la fosse pré- - nasale recouverte par les intermaxillaires, et par l’étroitesse de l’'excavation des narines ou du vestibule des fosses nasales (excavation conchoïde de Duvernoy). Ces caractères sont-ils spécifiques ? Nous le croyons, contrai- rement à l'avis de MM. Gervais, Turneret Flower, qui tendent à réunir tous les Ziphius actuels sous le même nom. Quoiqu'il en soit, voici la liste des Ziphius sans tubérosité vomérienne, aux- quels on devra donner le nom. Ziphius Gervaist : à Hyperoodon Gervaisi, Duvernoy. Crâne des Aresquiers (Hérault), décrit par Gervals (1), comme Ziphius cavirostris. 2 Ziphiorrhynchus cryptodon, Burmeister @)- Squelette complet de Buenos-Ayres. 3° Epiodon Chathamiensis, Het (3). Crâne des îles Chathanr. Enfin les auteurs indiquent soit des Cétacés en chair, soit des squelettés qu'on à rapportés au genre Ziphius, mais dont la distinction spécifique est encore incertaine ; en effet, ils peuvent appartenir au type de Cuvier où au Ziphius Gervaisi. Tels sont : 1° Debhôs Philippit, Coeco (4). Femelle en chair, du détroit de Messine. 2 Ziphius. cavirostris, Cuvier. Squelette complet d’un vieil individu capturé à Villefranche (Alpes-Maritimes), et conservé au musée d'Iéna (5). 3° Ziphius cavirostris,Cuvier. Squelette de femelle adulte, prove- nant de la côte de Suède, et cité par Malm (6). Musée de Gôteborg. (1) Zool. et Paléont. fr. pl. xxxvut, fig. 1, et pl. xxxix, fig. 2-7. e (2) Ann. and mag. of nat. history, London, p. 94, pl. nt, et p. 303, pl. vi (1866). (3) Trans. New Zeal. Inst., p. 164, pL 1v et+, vol. V Li ii (4) Archives d'Erichson, p. Dj. vi, fig. 6 (1846). Sr après Flower, Truns. 2001: soc. London, vol. VIII, 3e partie, p. 207 "0 np. Svenska Fam A Akad. pare ie Band 2, n° 2 (1870). — 116 — go Ziphius cavirostris, Cuvier. Squelette du musée de Pise (1), décrit et figuré par Richiardi (2), sous le nom de __… Savi. 5 Un autre Ziphius a été Daché à Villefranche (Alpes-Maritimes), en septembre 1878. Sa longueur était de 5 m. 60 cent. Le squeletté a été acquis par le musée d'histoire naturelle de Florence. 6° En août 1879, un Ziphius long de 7 mètres s'est chou dei le golfe de Marseille. Le squelette fait partie du. musée de Marseille. Gray avait rapproché des Ziphius deux Cétacés de la Médit: r- ranée : l'Epiodon urganantus de Rafinesque (3). et le Delphinus Desmaresti de Risso (4) ; mais les descriptions de ces animaux sont ællement insuffisantes qu'il est impossible d'en tenir compte. La seule relation complète et indiscutable, sur l'animal du Ziphius cavirestris, est celle de Doumet (5). La longueur de ce Cétacé était de 5 m.8 cent.; sa circonf # ence, prise au-dessous des nageoires pectorales, de : m. 25 cent. Poids, environ 1200 kilogrammes. La mâchoire inférieure dépassait un peu la supérieure; elle était armée, à son extrémité, de deux dents aiguës, un peu arquées en dedans, sillonnées longitudinalement; on n’en voyait que la base, parce qu’elles avaient été brisées. Le reste des mâchoires était dépourvu de dents, mais semblait pavé de petites £ granulations osseuses et aiguës. Les yeux placés vers le milieu de la tête étaient proportion- nellement petits, et n’avaient que 3 centimètres de diamètre. Les nageoires pectorales étaient longues de 48 centimètres. et . larges de 17 centimètres; la nageoire dorsale, située à 1 m. 25 cent. de l'extrémité de la queue, était recourbée en arrière et ne mesurait que 10 centimètres de hauteur. Queue terminée par (1) D'après Tan Thans. roy. soc. Edinb., vol. XX VI, p. 780. (2) Arch. per la z0ol., 2° série, t. LIT, pl. vir et vnr ( 1873), tte par Gervais, Ostéogr. des Célacés, p. 377. — Je n'ai pas vu la publication de Richiardi. (3) Précis des déoiberien: el travaux somiologiques, p. 13 (1814 ré (4) Hist. nat. de l'Europe mérid., t. 11, p. 24, pl 11, fg. 3. & (5) Sur un Hyperoodon observé sur se côtes de La Corse. (Res. 3001, soc. - Cuvier., 1842, p. 207-208). # “ — 117 — une large nageoire horizontale, de plus d'un mètre de largeur et . à lobes égaux. La figure du Ziphius de Corse rappelle, à sy méprendre, celle de l’'Hyperoodon Butzkopf. _ Quant au squelette, il est conservé au ue Doumet de Cette, où M. L. Vaillant a pu en prendre la description suivante qu'il : nous à adressée : La tête (1), en très bon état, a 87 centimètres de longueur (du trou occipital à l'extrémité du rostre), et 48 céntimètres de largeur (d’une apophyse zygomatique du temporal à celle du côté opposé). L'intermaxillaire droit est beaucoup plus large que le gauche; les os du nez forment une voûte au-dessus des fosses nasales. Le vomer remplit l’espace laissé entre les maxillaires, comme s'il avait été coulé en plâtre dans leur intervalle, Sa saillie (à la face supérieure) dépasse le niveau des intermaxillaires. La tubérosité vomérienne disparait à 33 centimètres de la pointe du rostre. Il existe une caisse auditive en mauvais état. * La mâchoire inférieure porte deux alvéoles terminaux, mais on n'a conservé qu'une dent. Le bord supérieur de la mâchoire est occupé par une wouttière qui s'étend sur une longueur de 39 centimètres à partir du rostre. La longueur totale de la mâchoire inférieure (du condyle à la symphyse) est de 80 centi- mètres; l’écartement des condyles est de 43 centimètres. En plaçant la mâchoire inférieuré en rapport avec le crâne, on voit que sa pointe dépasse en avant l'extrémité du rostre. La colonne vertébrale comprend quarante-cinq vertèbres s mais les dernières caudales manquent. La longueur de la colonne est de 3 m. 76 cent. Les six premières cervicales sont soudées entre elles; la septième est libre. Les dix vertèbres dorsales ont toutes des facettes articulaires sur les apophyses transverses, . sept seulement Lee des pie articulaires sur le corps (3). (1) Elle est figurée dans Van Beneden et Gervais, Ostéogr. des Cétacés, pl. xxt, fig. : (2) L'H SR n’a que quarante-cinq vertèbres en tout; le Ziphius ‘de Suède observé par cor en a quarante-six, et le Ziphius LA ne quarante- euf. (3) Chez FA les six premières dorsale ont seules des facettes articulaires sur leur corps. — 118 — Les douze lombaires n’offrent rien de remarquable; les seize caudales sont creusées d’une gouttière en dessous ; les sept posté- rieures de ces seize sont dépourvues d'apophyses épineuses (1), et les dernières sont soudées entre elles. L'omoplate est large et triangulaire; la longueur de son bord spinal est de 34 centimètres; sa hauteur (de la cavité glénoïde à la moitié du bord spinal) est de 24 centimètres. L'acromion et l’apophyse coracoïde sont bien développés; le premier mesure 6 centimètres de longueur et 5 centimètres de largeur; la” seconde à 10 centimètres de longueur et 2 de largeur. Le cora- coïde est done singulièrement allongé et étroit @. Le sternum se compose de quatre séries de pièces: La première série est formée par deux os élargis en haut, échancrés en bas et-en dedans. Les trois autres séries de pièces sternales sont soudées sur la ligne médiane; la déuxième présente, sur la ligne médiane et en avant, une échancrure, qui devait correspondre à celle des pièces de la première paire (3); la troisième et la qua- trième diminuent de largeur. L'hyoïde est conservé : il est constitué par trois pièces de tinctes : une médiane quadrangulaire et deux sr latérales ou grandes cornes (4). Quant aux côtes, elles sont en partie brisées; en cherthant& les rassembler par paires. on en trouve onze (5); sur plusieurs de celles du côté droit, existent des traces de fractures, et trois ou quatre présentent des nodosités analogues à des cals. On peut comparer les principaux caractères de ce squelette à ceux du Ziphius femelle du musée de Güteborg décrit briève- ment pe Malm (6). La longueur totale de me en chair (1) Les dix doenrtren vertèbres de l'A yperoodon D sent d’ Sophie. (2) Le coracoïde de l'Hyperoodon est plus court que l’acromion. … (3) Les deux premières séries de pièces sternales du Ziphius correspondent à la première pièce sternale des Dauphins, qui est percée d'un trou central. Il est probable que, chez:les vieux individus de Ziphius, les deux premières paires de pièces se soudent en une séule, grande, allongée, trouée au centre. Cependant le grand trou sternal, chez l'Hyperoodon, est placé ‘entre . première et la deuxième pièces, non soudées l’une à l’autre. 4) oodon (5) I serait important que ce chiffre fût vérifié. Existe-t-il onze côtes, ou dix côtes et deux os stylohyoïdiens? Les vrais Ziphius ont tous dix côtes. 46) Loc. cit, p. 95: # — 419 — était de 22 pieds 2 pouces suédois (environ 6 m. 50 cent.). Les os indiquent un animal adulte, les épiphyses sont soudées. La formule vertébrale est : C. 7, — D. 10. — L. 10. — C. 19. — 46. Les quatre premières cervicales étaient ankylosées. Sternum di- visé en cinq pièces, dont les deux postérieures étaient complète- ment soudées. On comptait neuf os en V. Le carpe a été figuré par Malm (pl. v. fig. 51). Les dimensions de la tête osseuse sont : HORAUOUr LOAIC mue nude 1,045 milliuètres - Longuéur de la tantibéle si derrars 887 _— rs gr _ la en de ne pre D EE " Plus g du crâne 570 — Le crâne du Ziphius de Suèdé est, par conséquent, le plus « grand individu que nous connaissions; mais la synostose des vertèbres cervicales y . moins avancée que chez le Ziphius de Corse. La tête osseuse du Doi des Shetland décrit par Turner mesure : Longueur totale.....,....,.........+. 895 millimètres. Longueur de Ja mandibule............. 825 — Longueur de la symphyse.............. ATI — Plus grande cite du crane ee race 046 — Stenv, Gray. 10. Steno(?) Santonicus, Lesson. Delphinus Santonicus, Lesson, Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. XIL, p. 15, pl. ni, igyl | 1841. — Lesson, pe à car t. I, .p. 692. , % Cette espèce a été établie par mor à pour un Cétacé pris en rade de l’île d'Aix, à l'embouchure de la Charente. Sa longueur totale est de 1 m. 84 cent. Corps fusiforme ; aileron dorsal recourbé, placé un peu au delà du milieu du corps; œil touchant presque la commissure labiale; rostre LE x | Brest, qui a pour formule dentaire : — 120 — mince, arrondi, séparé du front qui s'élève en bosse pour se continuer avec la ligne du corps sans saccade. Toutes les parties supérieures du corps étaient jt noir in- tense; les inférieures d’un blanc satiné. — 33 — 33° Le Dauphin observé ét figuré par Lesson n'a pas été retrouvé ultérieurement. Nous le rapportons au genre Sfeno (1), à cause de l’élongation de son rostre, qui paraît latéralement comprimé. Deux espèces de Steno sont signalées dans les mers d'Europe : le S. rostratus, Cuvier, capturé sur les côtes de la Hollande et à D et le S. plumbeus, Cuvier, pris sur les côtes Pa d’après Loche, et dont la formule dentaire serait: * Ilest regrettable que le Se de Lesson n’ait pas été conservé. La figure qu'il en donne resserhble beaucoup à celle du Sfeno plumbeus, Cuvier (Geoffroy et F. Cuvier, Mamm. re n°let n° 3). Ce Cétacé, commun dans la mer des tait, a une fbngüeër de 8 pieds, d’après Dussumier. Celui qui a été vu par Loche atteignait la taille énorme de 3 m. 50 cent. Son aileron dorsal est plus bas que celui du Steno Santonicus, son rostre est moins aigu, ses nageoires pectorales sont plus antérieures. La forme de la tête est analogue et l’on n’y trouve pas le sillon ou bride qui limite le rostre des vrais Delphinus." . Le Steno frontatus, représenté par F. Cuvier, d’après le dessin d'un individu capturé à Brest, n’a aucun rapport avec le S. Santonicus. Le dessus du corps est d’un noir de suie, le dessous d’un blanc rosé: la tête est courte, le rostre semble peu comprimé DHOENENT, pas de dépression sensible entre le. rostre et la tête. C’est cependant dans le voisinage du D. proniatis: que Lesson place son Delphinus Santgnicus, mais il cite uniquement l’ou- Formule dentaire : -vrage de G. Cuyier sur les ossements fossiles, ce qui donne à L] (1; Ce genre a pour synonymes: Delphinorhynchus (pro parte), Lesson, sa à ete.; et Glyphidelphis, Gervais (Paléont. Argenté 28 _— p. 301, 1859). — 121 — supposer que le rapprochement est établi entre ces deux espèces d’après la forme de leurs crânes. Par conséquent, le Delphinus Santonicus est bien un Steno. Tout porte à croire que le S. FE est une espèce pro- bablement distincte du S. plumbeus, Cuvier. Delphinus, Linné. , 41. Delphinus delphis, Linné. Delphinus delphis, Linné, Syst. nat., 1, p. 108. — Cuvier, Ossem. foss., vol. V, Ir partie, pl. xxvi, fig. 9-10. . Cat. of Seals and Whales, p. 242. Le Delphinus delphis a été bien caractérisé par Cuvier, qui a motitré combien sa distinction était facile, quand on examinait la structure anatomique de son palais canaliculé latéralement (1). Malheureusement, le squelette d’après lequel Cuvier a donné sa description anatomique, était incomplet; et sa formule verté- brale est inexacte (2). L’abondance de ce Dauphin à Arcachon avait détéraine mon ami Lafont à former une collection de squelettes et de crânes, pour savoir s’il n'existait peut-être pas plusieurs espèces confondues ‘sous le même nom. Ila constaté ainsi des différences dans la coloration des animaux, et quelques variations dans certains - caractères anatomiques auxquels il attribuait une valeur spécifique. (1) Les sillons du palais logent un sinis vasculai (2) Soixante-sept vertèbres au lieu de mare a environ. — Dans ses Leçons d'anatomie comparée (2° éd., 1836, t. I, p. 183), ame donne pour À formule vertébrale : C. 7. — D. 14. — L. et S. 19.,— C. 33. = mi |... UE Je ne puis partager cette opinion, et je pense que le Dauphin vulgaire, qui semble habiter presque toutes les mers du globe, présente d'innombrables races ou variétés. Chaque bande de ces Cétacés constitue en quelque sorte une famille, et les indivi- dus ayant une même provenance ont des caractères communs qui se perpétuent par la voie d’hérédité. Les caractères distinctifs de ces bandes ou familles sont fournis par la coloration du . corps, beaucoup plus variable chez les Dauphins qu’on ne l’ad- met généralement, par le plus ou moins de largeur du rostre, et par le nombre des dents. Mais, en examinant un grand nombre d'individus, on arrive à quelques résultats très intéressants et qui n’ont pas été mis en lumière. | La taille moyenne du Dauphin vulgaire est d’un peu plus de 2 mètres (1). Nos individus adultes, pe mesurent de 2 m. 100 millim. à 2 m. 150 millim. Les mâles et les femelles adultes arrivent aux mêmes dimen- sions; mais les femelles peuvent être fécondées lorsque leür taille est inférieure ; ainsi les ovaires d’une femelle de 1 m. 71 cent. portaient des cicatrices évidentes, et une femelle de 1 m. 70 cent. était nourrice. D'autre part, une femelle de 2 mètres avait ses os épiphysés. Sur quinze crânes provenant d'individus pêchés à Arcachon et dont le sexe est établi, trois appartenaient à des mâles et douze à des femelles. Cette proportion indique déjà que les mâles sont plus rares que les fémelles dans les bandes de Dauphins. La longueur des têtes osseuses est respectivement de : 485, 479 et 450 millimètres pour les mâles: 460, 460, 450, 445, 440, 435, 420, 420, 415, 380, 365 et 350 millimètres pour les femelles. Ce sont deux têtes de mâles qui atteignent les À nr grandes dimensions. En comparant une tête osseuse de mâle adulte à celle d’une femelle dans les mêmes conditions (2), on remarque que le mâle a un rostre plus allongé, plus régulièrement atténué en avant, .. (1) M. Van Beneden m'écrit qu'il a vu un Dauphin mâle de la côte de Breta- gue mesurant 8 pieds (2 m. 350 millim (2) Ces différences sont établies d'aprés l'examen ne de deux Del- phinus delphis à ar. fusus) ® et @ — 1233 — moins dilaté à sa partie moyenne. Les bords externes des inter- maxillaires sont subparallèles aux bords correspondants des maxillaires. Les crêtes des os du crâne sont plus élevées ; la fosse temporale ést plus ovoïde. ‘Chez les femelles, le rostre a une forme plus triangulaire: le triangle des intermaxillaires, à sa base, est plus dilaté; la pointe. du rostre est moins effilée ; la fosse temporale est large etarrondie. Le crâne est un peu plus haut chez le mâle. Le nombre des dents varie à chaque mâchoire et à chaque côté de la même machoire. Tantôt on compte plus de dents en haut qu’en bas et réciproquement. Voici les formules dentaires de dix ; 42 — 42 — 3 53 — 5 )— 4 47 — 44 48 — 48 têtes d'Arcachon - — 45 5 — = 49 — F ñ vos ü 4 = 50 48 — 48 AX — 48 AT— 48 48 — 49 49 — 48 46 — 45 43 — 43 47 — 47 50 — 49° En moyenne, on compte de quarante à cinquante dents de cha- que côté d’un maxillaire. : Le nombre des vertèbres est de soixante-treize à soixante- quinze. Sur sept squelettes d'Arcachon, on trouve : | (CP 7 AD M LC) 53) — 74, {C.7—D.15—L C. 51) — "73 (C.7 = D. 15 — L.C. 5) = "74. (6.7, =D: 10 L 6.91) = 74 (CL D 13-—-L0 09 — A (67 D. 19 L 0-02)" {C.7—D. W—LC. 55 = et sur deux squelettes de la Manche : (C7 —1D.:15 10: 52) — 74 (C. 7 — D: 4-20: 52 = "73 Les deux premières cervicales se soudent; les cinq autres res- . tent libres(1). Les côtes varient de quatorze à seize; mais, ce qui est plus étonnant, leur nombre n’est pas toujours semblable à à droite et à gauche de le même ass - (1) Sur une femelle de 1 m. 560 milli., les deux premières cervicales n'adhè- rent que par les apophyses épineuses ; sur une femelle de 2 m. 150 millim., Jes corps sont soudés ainsi que les épine — 124 — Sur neuf squelettes, je trouve les’ chiffres suivants : 14-14, 14-14, 14-14, 14-15, 15-14, 15-15, 15-15,‘15-15, 16-16. Par re Re l'asymétrie s’est montrée deux fois; la formule 16-16 n’a été vue qu'une seule fois. Sur un squelette de Tursiops, j'ai constaté une fois la présence d'une côte supplémentaire à gauche. Je n'ai pu prendre que quatre fois la longueur des os du bassin sur des squelettes de femelles. Elle est respectivement de : 40 millimètres chez une femelle de 1°560 de longueur. 75 — e4 ) Ti + =. de 2 420 _. D _ de 2 400 — Ces os se développent donc rapidement lorsque l'animal est sur le point d'atteindre sa taille définitive. Chez la jeune femelle de 1m. 560 millim., les os du bassin n’atteignent pas la moitié de la longueur de ceux d’une femelle adulte de 2 m. 100 millim., et dont la taille n’est pourtant supérieure que d’un quart. Je n'ai pas vu les os du bassin des mâles, et je ne Sais s'ils sont plus développés que chez les femelles. Il sera facile de combler cette lacune. Le nombre des articles (métacarpiens, hélas phalangines et phalangettes) qui composent les doigts est un peu variable; il faut tenir compte, en lisant le tableau suivant, de la difficulté qu'on à souvent à obtenir, DR macération, tous les os es ex- trémités. | DELPHINUS DELPHIS Aer porcr | 2e poicr | 3° poicr | 4° poicr | 5e var | | | | | Squelette a 4 8 5 k | ] Di hu. « 8 6 2 1 Me e. 2 .9 ré 4 2 so d 3 8 6 L 4 AL 3 8 6 =: 1 É RU 3 9 7 3 | | En somme, le pouce se compose de deux ou trois articles; le deuxième doigt de huit ou neuf; le troisième de cinq à sept; le quatrième de deux à quatre; et le cinquième de un ou deux. * — 125 — Chez d’autres Dauphins et Marsouins, j'ai trouvé les éléments du tableau ci-dessous : SF ARR | | “Ut | | | Aer porcr | ® nor | 3° poicr | 4e porcr gl Clymere margina!a........... | 2 9 7 3 1 Fursiops EUrSiQ is. 2 8 6 3 1 Phocæna communis ..,........ | 6 7 4 2 | PR 7 7 4 2 ‘Grampus griseus..... SH A | 2 8 6 2° (| £ ra el rt re hd ue | 5 | 11 9 .. 2 Le Delphinus delphis, ainsique les Clymene marginata, Tursiops tursio, Grampus griseus, ont donc pour caractères : un deuxième doigt plus long que les autres et comptant deux articles de plus que le troisième ; celui-ci a de deux à quatre articles de plus que le quatrième ; le quatrième en à autant que le premier ou un de plus; le cinquième enfin n’en possède que un ou deux. . Le Phocæna communis diffère des autres Cétacés par l'égalité . du nombre des os qui composent les deuxième et troisième doigts. Le quatrième compte trois os. de moins que les deuxième et troisième, et un ou deux os de plus que le premier qui en a deux comme le cinquième. Le Globicephalus melas est. remarquable par ‘le nombre des articles des doigts. Le deuxième en a onze ou douze, par consé- quent deux ou trois de plus que le troisième; celui-ci en a trois fois plus que le quatrième et deux fois plus que le premier; le pouce possède cinq articles, particularité exceptionnelle chez les Cétodontes: le cinquième doigt n’en a que deux. La longueur de la nageoire pectorale, comparée à la longueur totale du corps, est de un septième chez les Delphinus delphis, Clymene marginata, Orca Duhameli, Tursiops tursiv; de un huitième chez le Phocæna communis; de un dixième chez les Ziphius cavirostris ; de ‘un septième à un douzième ekez l'Hype- roodon rostratus : de un douzième à un seizième chez le Physeter macrocephalus. Ce rapport est au contraire plus élevé chez le Grampus griseus (entre un cinquième et un sixième pour l'indi- vidu d'Arcachon, et entre un tiers et un quart pour un individu de l'Aiguillon); et surtout chez le Globicephalus melas, où il est intermédiaire entre un tiers et un quart. à 106 La largeur de la nageoire caudale (d’une pointe à l’autre) est d'environ un cinquième de la longueur du corps, chez le Del- phinus delphis; d'un peu plus d’un cinquième, chez les Clymene marginata, Tursiops tursio, Grampus griseus; de un quart, chez les ‘Phocæna communis, Physeter macrocephalus, Hyperoodon rostratus, Ziphius cavirostris et Globicephalus melas. Les dimensions relatives de la queue sont beaucoup moins variables que celles des nageoires pectorales. Le rôle de celles-ci est d’ailleurs peu important dans la natation, puisqu'elles se réduisent -à une taille infime chez le Cachalot et les Ziphioïdes. Chez le fœtus, les one des nageoires pectorales et cau- dale sont modifiées: les pectorales semblent plus développées à cause de la brièveté de la partie postérieure du corps; ainsi, sur un fœtus de Delphinus delphis, la longueur des peetorales est d'environ ün cinquième (un septième chez l'adulte), et la largeur de la caudale de un sixième (un cinquième chez l'adulte); sur un très jeune T'ursiops tursio, le rapport de la pectorale à la longueur du corps est presque un sixième (un septième chez l'adulte), et celui de la caudale aussi d'environ un sixième (un cinquième chez l'adulte). Le bord antérieur de l’aileron dorsal est placé un peu en avant de la moitié de la longueur du corps chez les Delphinus, Clymene, Tursiops, Phocæna, Grampus; sur quelques individus de De phinus delphis, on le trouve même juste à la moitié du corps. L'aileron dorsal se voit beaucoup plus en avant, chez les Globicephalus et Qree et beaucoup plus en arrière, chez les Ziphioïdes. La longueur de l'intestin comparée à celle du corps est :: : 10 : 1 chez le Delphinus delphis; : : 11 : 1 chez le Phocæna commu- nis; 25 24 chez le Globicephatus melas; :: 7: 1 chez le ce 1 griseus. ; L'époque où Fon prend le Dauphin. sur notre littoral, est l'hiver; en relevant les dates de dix-sept captures à Arcachon, on en trouve deux en janvier, sept en février, six en mars, une en avril, une en décembre. Un individu a été pris dans la Manche en are à un autre à Concarneau à la fin de septembre. Une femelle prise le 21 mars 1873 était pleine, et la part « Fe 127 hs tion paraissait très proche, à en juger par la taille du fœtus (1). La nourriture habituelle de ce Cétacé consiste en petits pois- sons (Sardines ou Carangues). Les races ou variétés les plus notables du De/phinus delphi de nos. parages sont au nombre de cinq. Var. 1. — (Delphinus fusus, Lafont). Une tue tache jaunâtre sur les'côtés du corps, s'étendant depuis l’œil jusqu’au niveau de l’aileron dorsal; une tache grisâtre lui faisant suite sur les côtés’ de la queue; une bande jaunâtre allant de la pectorale à la lèvre inférieure. Var. 2. — (Delphinus Souverbianus, Lafont). Diffère de la pré- cédente par sa tache jaunâtre plus étroite, par la coloration noire de la bande qui se porte de la pectorale à la lèvre infé- rieure, et par la teinte noire du rostre en dessus et en dessous. Var. 3. — (Delphinus variegatus, Lafont). Coloration générale analogue à celle de la variété 1; mais se distingue par la pré- sence d’une bande noire oblique, située sur les côtés de la partie postérieure et inférieure du corps. et se dirigeant depuis le niveau de la dorsale jusqu'à la racine de la queue; une deuxième bande noire, plus étroite, se dirige d'avant en arrière, jusqu'au voisinage de l’anus. Var. 4. — (Delphinus balteatus, Lafont). Diffère de la variété précédente, par l'absence de la petite bande préanale. La bande noire, oblique, des côtés de la partie postérieure du corps, est moins marquée et interrompue à sa partie moyenne. Var. 5. — (Delphinus moschatus, Lafont). Une large tache grise sur les côtés du corps. Ces variétés pourraient être réduites à deux : le Dauphin à flanes . jaunes, et le Dauphin à flancs gris. Les variétés 3 et 4 diffèrent à peine entre elles; les variétés 1 et 2 ne se distinguent égale- ment que par de faibles caractères; et, quand on ‘compare les n®let 2 avec 3 et 4, on ne trouve d'autre différence que la pré- sence d’une ou deux bandes supplémentaires. On ne saurait établir des espèces d'après des caractères aussi instables. D'ailleurs, nous ne sommes qu’au début de l'étude des variations chez les Dauphins, et il se peut très bien que. plus tard, on (1) Une autre femelle nourrice a été prise le 2 mars 1863. F OR Le découvre une infinité de mutations dans leurs caractères extérieurs. Quant aux ca retiges ostéologiques, ils ne m'ont pas paru meilleurs pour arriver à des coupes spécifiques chez nos Delphis. L'instabilité du nombre des vertèbres et des dents, chez des individus de la même race, ne permet pas de tirer parti de ces caractères. - Les distinctions n’auraient de valeur que si l’on barai des individus de même âge et-de même sexe. Tel n’est pas le cas des : espèces admises par A. Lafont. La variété 3 (D. variegatus) est établie pour des individus femelles et non adultes; même obser- vation pour la variété 4 (D. balteatus). Le sexe de la variété 2 (D. Souverbianus) nous est inconnu. Nous ne pouvons done com- parer efficacement que les deux crânes de femelles adultes des variétés moschatus et fusus. Leurs dimensions sont presque identiques, sauf un peu plus de dilatation à la base du rostre et des évents du premier crâne. VARIÉTÉ 1. (Delphinus fusus, Lafont). A. B. Mâle et femelle adultes, capturés le 21 mars 1868, en dehors des passes du bassin d'Arcachon (1). Corps fusiforme, élancé; rostre allongé; nageoires pectorales très arquées; aileron dorsal relativement peu élevé, échancré en arrière; nageoire caudale très comprimée, peu fourchue. tarte supérieure de la queue et dos noirs; une tache jau- nâtre s'étendant latéralement de l’œil au niveau de la dorsale: une autre tache gris de fer, sur les côtés de la queue, part au niveau de la dorsale pour aller se perdre vers l’éxtrémité de la queue, en formant avec la précédente une espèce de 8. Une bande blanche passe au-dessous de ces deux taches, et règne depuis l’œil jusqu'à la queue. Sous cette bande blanche, une autre bande d’un gris jaunâtre part en avant de la pectorale et s’allonge jusqu'au milieu de la queue. Enfin, sous la bande grisâtre et un peu en avant de l’aplomb de la cos on voit une raie mere étroite et peu étendue. (1) La description de ces deux individus en chair est faite d'après lés notes d'A, Lafont. J'ai pris les dimensions des têtes osseuses sur les types du musée d'Arcachon. Le fœtus est décrit d'après mes observations. — 129 — Ventre, poitrine et gorge blancs; évent gris de fer: pectorale de même couleur; une bande jaunâtre part de la base des pectorales et se porte en avant; le lonë de la mâchoire infé- rieure. Œil entouré d’une zône noire fournissant un prolonge- ment qui arrive à la base du rostre. Iris d’un brun foncé. DIMENSIONS (1) : ts OA MS ML una RE PO se 21410 u bout du rostre à l’évent............. 0 320, ds Dont auronreal@il. tu sou ME E LU 0 320 Du bout du rostre à la bride frontale... 0 450 Du bout du rostre à la commissure labialé ................ 0 400 Du bout du rosire au bord antérieur dé l'aileron dors durs. 0 950 Du bout du rostre à la nageoire pectorale. .................. 0 460 Longueur de la nageoire pectorale. .... Hauteur de l'aileron dors 0 480 Largeur de la caudale date : ses sx pointes. lit. Vraie 0 450 Circonférence du mâle 4 150 Circonférence de la femelle ee 4 100 Squelette. — Crâne arrondi, bombé en arrière, presque globu- leux; frontal renflé en avant; rostre assez large, portant à sa face inférieure une double cannelure peu ouverte; nfxillaires assez étroits à leur partie antérieure : partie postéiifure des intermaxillaires très peu déprimée au devant des évents; inter- maxillaires arrondis en avant des orifices externes des canaux sous-orbitaires, formant à la face supérieure du rostre une saillie bien arrondie, et très rapprochés vers l'extrémité du rostre;: crête occipitale très prononcée, régulièrement arrondie et cachant presque complètement le frontal; os du nez de grandeur médio- cre, peu épais; palatins et ailes ptérygoïdiennes internes ren- _flés; intermaxillaires formant en dessous une côte saillante, étroite chez le mâle, assez large chez la femelle; rostre un peu plus court et un peu plus large chez la femelle que chez le mâle; fosse nl te ee chez le mâle, large et arrondie chez " femelle. (1) Le mâle et la femelle avaient exactement la même longueur et les mesures de l'un s’appliquaient très sensiblement à l'autre, à un demi-centimètre près, d’après A. Lafont. — On remarquera, toutefois, que le mâle était un peu plus gros que la femelle, et que sa tête osseuse était ue longue de 25 milli- mètres. — i Tome XXXV. 9 — 130 — à Ag |B9 DIMENSIONS DES TÈTES OSSEUSES (1) F ÉOABUORE OL ee Nan end ee Po eue Deus ee bc celle ont 0%485 | 0460 Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales ..........,... 355 10 330 Du bout-du‘rostre aux entailles maxillaires. .. ...,.............:.:....10 305 |0 290 Largeur du crâne entre rs pe post-orbitaires du frontal.......... 0 210,0 200 PARPOUR OU POSE A SA DO nr Lido. ue 0 09510 085 Largeur du rostre à sa or PVO SN nr iris 0 0500 050 ÉONGHOUENÉ Le HADRRE ie d. euirauue see 0 405|0 390 LONGUE de 20 DOr AIO 4 aid... 0 24510 240 LORBUBUL GE NE RDS D de cest 0 058|0 060 HOUR CT Elus 0 4600 450 se _ E de la femelle : es L 4 La colonne vertébrale se compose de soixante-quatorze vertè- bres : C. 7 — D. 15 — L. C. 52. Les apophyses épineuses cessent à la soixante-cinquième vertèbre et les apophyses transverses à la cinquante-huitième; les os en V se montrent à la quarante- quatrième. + Le mâle avait quatorze côtes à droite et quinze à gauche: la quinzième côte, rudimentaire, était suspendue à l’apophyse trans- verse correspondante par un ligament long de 130 millimètres. La femelle avait quatorze côtes de chaque côté; ses dernières côtes flottantes étaient reliées aux apophyses transverses par un liga- ment de 60 millimètres de long. Longueur de l’humérus, 70 millimètres ; du cubitus, 110 mslli mètres; du radius, 90 millimètres; le carpe était composé de six os: les articles du membre antérieur étaient ainsi disposés : Formule dentaire du mâle : Premier doigt : 1 métacarpien, 1 phalangette. Deuxième — 1 — 7 phalanges. Troisième —+ 1 _ 5 — Quatrième — 1 — I —" Cinquième — 1 — 0 —- Les os du bassin, chez le Lit. étaient placés au niveau du premier os en V. Cœur asymétrique; son côté droit est plus gros que Le côté gau- che. Le lobe droit du foie est également beaucoup plus développé. (1) Ces têtes sont conservées au musée d'Arcachon. 2 _— 131 — La femelle était pleine; la matrice, bicorne, logeait un fœtus long de 62 centimètres. Il n'existait qu’un seul ovaire sur lequel on voyait deux cicatrices. DIMENSIONS DU FŒTUS : Longueur totale : 620 millimètres. Longueur-de la pectorale : 410 — Longmeur de la dorsale à sa base. ..1:..,....:...4..,... 7 — Hauteur de la dorsale. ............ KT. — A RAT iime diese tdi u 100 — Diamètre de l'évent Sie 0 — Distdhce entre le bout du rostre et l’évent M6, — Distance entre le bout du rostre et l'œil 110 _ Distance entre le bout du rostre et la pébtoralé sus 315 — Distance entre le bout du rostre et la commissure labiale . 95 — istance entre Je bout du rostre et le cordon ombilical.. 7 — Longueur du cordon ombilieal.…. 330 — Distance du cordon ombilical à la verge du lo da Ent 50 .: — La coloration du fœtus est analogue à celle des parents. Dos noir; œil entouré de noir; dessus du rostre noir; dorsale, cau- dafe, pectorale grises; dessous de la mâchoire inférieure blane, excepté vers l'extrémité; abdomen et parties génitales blanchi- tres; une bande allongée, blanchâtre, est intercalée dans le fond noirâtre de la base de la queue. Celle-ci est très carénée en dessus et en dessous; la carène inférieure est blanche. Rostre un peu obtus en avant. Une petite bande claire se dirige de la base de la queue vers la commissure labiale, Le fœtus était mâle, et la verge dépassait son fourreau de 15 millimètres. L'anus était placé à 50 millimètres en arrière de la verge. Méconium jaune-verdâtre. Le tissu adipeux est très développé; la tête est très convexe, au niveau des évents et de la bosse nasale. Les gencives forment un rebord saillant, à chaque mâchoire; les germes dentaires sont saillants. 2x Les poils des moustaches, au nombre de cinq à droite et de sept à gauche, sont longs de 5 à 10 inillimètres, épais, durs, implantés sur deux lignes longitudinales, correspondant aux | lignes de suture des intermaxillaires et des maxillaires, de chaque côté du renflement graisseux prénasal. J'ai vu un autre fœtus de Dauphin, de 560 millimètres. La fente vulvaire était large de 15 millimètres, et l'anus était placé — 132 — à 5 ou 6 millimètres en arrière. Les orifices des mamelles se pre- sentaient sous la forme de deux petites fentes, situées à une distance de 5 millimètres de la vulve et au même niveau. En tâtant le bord des gencives, on ne sentait pas les bulbes dentai- res. .On voyait, de chaque côté du rostre, cinq petits trous pour les poils des moustaches. Le rostre avait sa forme normale, et les extrémités des deux mäâchoires se terminaient dans un même plan. J'ai fait représenter la tête de ce fœtus (1). Fic. 6. — Tête de fœtus du Delphinus delphis. À LA GC. —— Jeune femelle prise avec les précédents, le 21 mars 1868 Le squelette est conservé au musée de Bordeaux. DIMENSIONS : Longueur totale de Fammal.. is; n ie aiee Am560 Longueur de Ia pectoraté en ie rl nets Lis 0 220 Hauteur de la M au ns ue tt ne. 0 435 Largeur de lac 0 285 Distance du bout du robe Da HOPSAlE A in. in rue. 0 720 Distante du pott du rostre à FŒIL: 5:54 un 0 265 Distance du bout-Gu rostre ant ÉPORt. :,:.:....,. 0 100 Distance du bout du rostre à la p 0 400 Distance du bout du rostre à la commissure PIS S Pet G 220 A 0 780 DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : F ï F Longueur totale . 365 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasaleë. 2 — en bout du rostre aux entailles maxillaires. RS — À 5 (1) Actes de la Soc. Tinnéenne de Bordeaux, t. XXVII, pl. 1, fig. 2 (1868). — 133 — i ’ Largeur du rostre à sa base. , 75 millimètres. Largeur du rostre à sa partie moyenne. Re r à ne 45 — Longueur de la mandibule ........... 305 — Longueur du bord alvéolaire. 185 —_ é: LONEUBUF de IR STAPS EE ire sh diese 30 — * HAUteUP AU CrANC uen. 130 _ Maxillaire inférieur dépassant le supérieur de 1 centimètre. Intermaxillaires bombés. Rostre assez large vers le milieu; arê- tes du crâne peu développées: palais canaliculé dans presque tonte, sa longueur; maxillaire inférieur étroit. Formule dentaire : si +, mais 2 centimètres;l1/2 de gencive, en avant, sont dépour- vus de dents. Les vertèbres sont au nombre de soixante-quatorze; sept cer- vicales; seize dorsales: dix-neuf lombaires sans os en V: vingt- quatre caudales avec os en V; huit sans os en V. Peut-être la dernière caudale manque-t-elle ? Les deux premières cervicales sont soudées par leurs apophy- ses épineuses, mais non par le corps. Les cinq autres restent li- bres. : : Les apophyses articulaires des ee premières dorsales recou- vrent celles qui suivent. Les apophyses transverses s’effacent à la cinquante-huitième vertèbre; les apophyses épineuses, à la soixante-cinquième. Les os en V apparaissent vers la quarante-troisième vertèbre, à la face inférieure et au bord postérieur de son corps. Le premier os en V, à peine saïllant, forme une petite anse; le plus long os : en V est celui de la quarante-neuviéme vertèbre; puis ils dimi- nuent jusqu'à la soixante-sixième vertèbre, où ils ne consistent plus qu’en deux petits os lenticulaires, appliqués de chaque côté sur le corps vertébral. Les lames des trois derniers os en V ne sont pas soudées sur la ligne médiane. A la cinquante-deuxième vertèbre commencent les canaux de la base des apophyses transverses. Les huit dernières vertèbres sont née de haut en bas, pa- rallélipipèdes, allongées transversalement ; les canaux des apo- physes transverses sont supérieurs et inférieurs. Seize côtes. Les cinq premières ont une tête et un tuberecule: elles s’articulent avec l’apophyse transverse correspondante et le corps de la vertèbre antérieure. Les trois dernières sont + Fo — écartées de l’apophyse transverse par un espace qui va en aug-- ‘ mentant et qui fait qu’elles flottent doublement. La dernière est plus courte de moitié que l’avant-dernière. Les six premières s’articulent avec le sternum par l’intermé- diaire d’ôs sterno-costaux : les quatre premières, avec les trois premières pièces du sternum: les deux suivantes, avec le carti- lage xyphoïde, Les septième, huitième, neuvièmé s ‘articulent au moyen de sterno-costaux minces, étroits, en forme de stylets, couchés les uns sur les autres; les sept dernières seraient libres. L'os hyoïde se compose de trois pièces: une médiane, pentago- nale, de 30 centimètres de largeur; deux latérales, ou grandes cornes, de 35 centimètres de longueur; les stylo-hyoïdiens sont longs de 51 millimètres et unis au corps de l’hyoïde par des cartilages sans trace d’ossification. | Le sternum est formé de trois pièces et d’un cartilage XY- phoïde. La première, trouée au centre, porte une rainure qui va de ce trou au milieu du bord antérieur; la deuxième et la troi- sième sont étroites. L’ acromion est beaucoup plus large et plus long que le cora- coïde. Six 0$ au carpe : trois à la rangée añtibrachiale, trois à la ran- gée métacärpienne (ow quatre, en comptant comme 0$ du carpe le cinquième métacarpien). Os des doigts : premier doigt, un nébaitéiei, une phalan- gette; deuxième, un métacarpien, huit phalanges; troisième, un métacarpien, six phalanges:; quatrième, un métacarpien, trois phalanges; cinquième, un métacarpien, ue phalange. La matrice était légèrement étranglée vers sa partie supé- rieure ; les trompes, accolées sur une longueur de 80 millimètres, s’écartent brusquement et se dirigent à angle droit. pour atteindre les ovaires. Ceux-ci présentent, sur leur face externe, un sillon qui parcourt toute leur longueur; pas de cicatrices. Longueur de l'ovaire : 23 millimètres; largeur : 4 millimètres ; épaisseur :3 millimètres. Vessie étroite, mesurant 110 millimètres . de longueur. Les os du bassin étaient longs de 40 millimètres seulement. : D. — Mâle capturé dans les me du bassin d'Arcachon, le 25 dot de Ne + D Pre | ques à ce d due pris en 1868. . 2 ee ne DIMENSIONS : Longueur totale... 27020 Longueur de la pectorale. .:.....,..... 0 1300 Distance du rostre au front. ......... see M Distance du rostre à l'œil................ 0 285 Distance du rosfre à la pectorale. ........ 460 : Distance du rostre à l'ai'eron dorsl. ..... 0 890 Earveur de la Caudalie .:.,....:11.... 0 420 DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur totale RES 450 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure 2e fosses nasales. ‘32 — Du bout du rostre aux entailles maxilla 25 — Largear de la a entre les EN ses pustorbitaires du frontal. 495 — ‘ Largeur du rostre à sa base 9% — Largeur du na à sa partie moyenne 50 — Longueur de la mandibule. ............. pe 370 — Longueur Gé SON DOTE AIVOOIAIPE Ed aa 225 — Longueur de la symphyse ons 56 ra Hauteur duériue ii si an ane 150 — Formule dentaire : . — = E. — Femelle prise à Arcachon, le 24 avril 1872. Le squelette est conservé au musée de Bordeaux, n° 132 P. L'animal en chair était long de 1 m. 830 miilum. DIMENSIONS, DE LA TÊTE’ OSSEUSE : Longueur totale 415 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales. ..... 300 — Du bout du rostre aux.entailles maxillaires. 255 — Largeur de la tête entre les PROS post-orbitaires du frontal. 475 — Largeur du rostre à sa base. ..:....... Largeur du rostre à sa partie moyenne. : 9 — Longueur de la mandibule. . 355 — Longueur de son bord alvéolaire. M0: Longueur de la symphyse “ni. 40 — Hauteur du crâne 4150 — Formule dentaire : D _ F. — Femelle capturée à Arcachon, le 12 mars 1870. Squelette au musée de Bordeaux, n4132 Q. ds: TOR an DIMENSIONS : L'ongueur-totiée: "4 or te tienne. 20120 De l'extrémité du Mère à la commissure labiale. De l'extrémité de la mâchoire inférieure à la commissure labiale, 0 270 De R'commissure fable Hire 1 il re 0 050 De l’extrémité du rostre au bord antérieur de la pectorale. .... 0 465 De l'extrémité du rostre au bord antérieur de l’aileren dorsal. . 090 Longueur de l'aileron dorsal Mina 0 290 Hauteur de TPañeron do à renier D ne. me V2 Longueur dé la nageoire péetoéaté. CES NE 0 260 Largeur da nabcoire pécloraie.. 4... 11e. 2, 14: 0 100 Largeur de la caudale entre les deux pointes. .......... ue 0 450 Circonférence du corps en avant de falleron JOrSAh 1 140 Poids : 88 kilogrammes. Squelette. — Xe nombre des vertèbres est de soixante-quinze : C. 7 — D. 14 — L. C. 54. Elles sont encore épiphysées. Les deux premières cervicales sont complètement soudées. Il existe vingt- cinq os en V (hémapophyses); les deux premiers sont formés chacun de deux lames non soudées. Quatorze côtes de chaque côté; la dei flotte à 3 cen- timètres de l’apophyse (atisterse. Les trois premières pièces du sternum sont soudées; un petit trou se montre au centre de la première pièce, qui A large et pourvue d'apophyses récurrentes très developpées. Les os du bassin sont légèrement arqués, un peu élargis en avant, atténués, tronqués en arrière, convexes en dessus, longs de 75 millimètres. Leur. extrémité postérieure est placée vis-à-vis de l'anus et au niveau du sixième os en V articulé avec la quarante-septième vertèbre. : DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur totale. 435 millimètres. Du bout du rostre à la paroï : antérieure des fosses nasales, a 315 — Du bout du rostre aux 267 — Largeur de la tête entre les apophyses post-orbitaires du frontal 185 — Largeur du rostre à sa base. .......... 100 : — Largeur du rostre à sa partie moyenne. — Longueur de la mandibule. ++. JO Lougueur de son Ea alvéchire. — Longueur de la sym ; 40 Hauteur du crâne L se be te : ne 48— 47 Formulé dentaire: ss mp ee = TT VARIÉTÉ 2. — (Delphinus Souverbianus, Lafont.) : Ce Dauphin a été pris dans le bassin d'Arcachon, le 10 fé-. vrier 1866. La peau et le squelette sont conservés au musée de Bordeaux. DIMENSIONS : Longueur-totale . Ne En a ER LCA der sien e SN LD ne 2m150 De l'extrémité de la mâchoire inférieure à À Se On des lèvres. 0 270 De î PRtFemIRe de la mchoire inférieure 3 l'œ 0 340 De l’ext de la pect 0 460 De l'extrémité de la mâchoire inféri à la naissan pp 0 930 Longueur de la pectorale. ....... A rites Re vue 0 270 Largeur de là pebioralb.. 2 2m: 0e, re 0 100 Longueur de la dorsale. ...... 0 220 Hauteur dé 19 dorsale. 555.2, 1x0... 0 150 Largeur de 12 Caud9ié. ii, 10. se Vi ali pt 0 380 La mâchoire inférieure dépasse la supérieure de 10 millimètres ; l'œil et l’orifice des évents sont sur la même ligne verticale. Coloration. — Le dos, le dessus de la tête jusqu’à l'extrémité de la mâchoire supérieure, les nageoires pectorales, caudale et dorsale, sont d’un noir plombé, ainsi qu’une partie du dessous de la queue. De la base de chaque nageoire pectorale part une tache noire, allongée, triangulaire, se dirigeant en pointe vers la mâchoire inférieure. Celle-ci a une couleur plombée-grisâtre se dégradant en arrière. L’abdomen.est blanc, interrompu par les taches noires ci-des- sus signalées, qui se portent de la pectorale à la mâchoire infé- rieure, et par deux taches noirâtres, étroites, provenant d’une bifurcation de la teinte noire du dessous de la queue. La région latérale et moyenne du corps (entre l’évent et la crête postérieure de la dorsale) est occupée par une large tache ovale-allongée, bien limitée, de couleur jaunâtre, bordée en des- sous d’une bande de couleur blanc d'argent, de 3 centimètres de largeur, diminuant de med et se terminant en pointe sous la commissure labiale. Entre cette bande étroite et la bande noire des pectorales, la coloration blanche de l'abdomen passe au jaune clair et arrive jusqu’à la base de la mâchoire inférieure. Il en est de même vers C3 — 138 — la queue. Enfin, on trouve sur les flancs, en arrière de la grande tache jaunâtre, une autre petite tache triangulaire. Caractères ostéologiques.— Les dents sont nd très poin- tues, un peu courbées en dedans. 42 — 42 — 45 La voûte palatine offre, de chaque côté, une rainure profonde, régnant dans toute sa longueur. Les ptérygoïdiens sont dilatés et relevés en avant de l’orifice postérieur des fosses nasales. Les vertèbres sont au nombre de soixante-quatorze : sept cer- vicales; quatorze dorsales; vingt-deux lombaires sans os en V:; vingt-quatre caudales avec os en V; sept sans os en V._ Les deux premières cervicales sont soudées; les autres restent libres. : Les sept premières dorsales ont leurs apophyses articulaires unies l’une à l’autre par des facettes horizontales, dont l'anté- rieure est placée en dessus. Les apophyses transverses s’effacent à la cinquante-neuvième vertèbre. Les os en V commencent à paraître à la quarante-troi- sième ôu quarante-quatrième. - Les côtes sont au nombre de quatorze. Les cinq Dremiotes ont une tête et un tubercule ; elles s’articulent, par conséquent, avec les apophyses transverses d’une part, et, d'autre part, avec le corps de la vertèbre précédente. Les neuf suivantes ne s’articu- lent plus qu'avec les apophyses de th : Le sternum est imperforé. L'omoplate est triangulaire, obtuse en avant. L'acromion est triangulaire, dilaté à son extrémité. Je trouve cinq os au carpe, disposés sur deux rangs: La pre- mière rangée des phalanges (pouce) comprend un métacarpien et deux phalanges; la deuxième, un métacarpien et sept pha- langes; la troisième, un métacarpien et quatre phalanges; la quatrième, un métacarpien et deux phalanges: la cinquième, un métacarpien de —. transversale et ressemblant à un os du carpe. L’hyoïde est d’une seule pièce : son diamètre transverse est de 112 millimètres. Longueur, des os styliens, 75 millimètres ; ceux- ci sont reliés à l'hyoïde par des cree EE de noyau osseux anne ne La formule dentaire est + LA nt A DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur OR RS SU nee 445 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales. ..... 315 — Largeur du crâne entre les _ ses dE peste du frontal. 485 — ERP RS RADAR ii. ic oheulien 100 — Largeur du rostre à sa parte moyenne. ..... C0 — ‘ it de | ASE ER px À d Longueur de son bord re RAT A FN PR A AR RS A 22% — Longueur de : Ds DT ITS te 45 : — Hauteur du c er him OO 160 Le rostre est relativement large. > VARIÉTÉ 3. — (Delphinus variegatus, Lafont.) À. B. — Femelles capturées, le 2 mars 1868 et le 22 janvier 1869, en dehors des passes du bassin d'Arcachon (1). Corps cylindrique en avant, comprimé latéralement en arrière; queue très comprimée ; nageoire pectorale peu arquée; nageoire dorsale assez élevée; nageoire ———. assez grande, large à sa base, arquée à ses extrémités. Coloration. — Dos et queue noirs, à reffots bleus : une hs grise, légèrement jaunâtre, allant de l'œil jusqu’au milieu du flanc et au niveau de la dorsale; au-dessous, une bande d’un blanc pur, allant de la commissure des lèvres à plus de la moitié de la queue; cette bande est traversée obliquement, et un peu - en arrière de la dorsale, par une bande noire, étroite, qui com- mence dans la tache jaunâtre supérieure en haut, et se continue en bas dans la partie blanche de la queue, où elle se recourbe en arrière; au-dessus de la bande blanche, une seconde bande gris-jaunâtre, plus foncée que la tache jaune ci-dessus; partie inférieure blanchâtre, avec une raie noire, très-étroite, sJIant de (1) La description de cette variété est faite en parte d’après les notes manuscrites d'A. L * — 140 — l’aplomb de la dorsale jusqu’en arrière de l'anus; pectorale noir-bleuâtre se continuant en une bande jaunâtre allant se per- dre dans la couleur grisâtre de la mâchoire inférieure; bord des lèvres gris-jaune, entouré d’une tache grise, assez foncée, se con- tinuant jusqu'au rostre. DIMENSIONS D'UNE DES FEMELLES (B) : Longueur totale TEE 1m700 Du bout du rostre à l'œil. ......... A DR PR 0 310 Du bout du rostre au front. 0 420 Du bout du rostre à la nagebdire pectorale.................... 0 410 Du bout du rostre à l'aileron dorsal. ...... 0 790 Longueur de la nageoire pectorale 0 250 Hauteur 0e l'aeron d0rSsal.. 0 ni RSR 0 170 Harpeur de A HAGEOITE CAUAIS,. 5. ie 0 Plus grande circonférence ras corps en avant de la dorsale. ... 0 980 Squelette. — Crâne régulièrement arrondi; frontal renflé en avant, disposition qui a pour conséquence d'éloigner sensiblement les os du nez de la crête occipitale (1). Maxillaires assez étroits à leur partie antérieure, à bords tombants, à partie supérieure externe, non parallèle au bord supérieur externe des intermaxil- laires; partie supérieure des intermaxillaires très-déprimée, ef formant, en avant des évents, un triangle très concave ; intermaxil- laires légèrement aplatis en avant des orifices externes du canal sous-orbitaire, formant au-dessus du rostre une côte saillante, aplatie; s’écartant vers le bout du rostre, de façon à laisser entre eux un espace vide, assez large (7 à 8 millimètres), occupé par la partie cartilagineuse du vomer; os du nez plus épais que dans les deux variétés précédentes; crête occipitale peu saillante, régulièrement arrondie, laissant voir le frontal sur une étendue assez considérable; palatins et ailes ptérygoïdiennes internes allongés, étranglés à leur base; intermaxillaires formant, en dessous, une côte saillante, bordée de chaque côté par une dou-" ble cannelure assez ouverte; fosse temporale RS 48— 48 , 46 — 44 et Formules dentaires : mets (1) Ce caractère indique, pour moi, que l'animal est jeune, — 141 — DIMENSIONS DES TÊTES OSSEUSES (1) : | À |B BONSUONT DIE ee D dr Nid dt CN der Nr ee 0"410,0"420 Du bout du rostre à la paroi antérieure des ni nasties Sites 0 310,0 295 Du bout du rostre aux entailles maxillaires. “......................... 0 27%510 950 Largeur de la tête entre les apophyses post-orbitaires du frontal. ....... 0 190,0 480 LalReD on POSE SE Sa DAS PT asie UN Res 0 085,0 080 LOF eur AL POSE A82 DATE MOYÉDNE. .,. 5220... un, sus 0 050,0 050 ÉONEUO ES MED UN a uen NU ai a ent 0 360,0 345 LODENERE dB SDR-DOPU AIVODIAIPE, 21 due due coin uen 0 22010 210 PU nd di de NN EE Re ee 0 050,0 045 Hauteur du crâne. ....... tr rh aie ann ut Prend a 0 450,0 150 VARIÉTÉ 4. — (Delphinus balteatus, Lafont) A. B. C. — Trois femelles prises en dehors des passes du bassin d'Arcachon. les 25 et 28 février 1869 et le 28 mars 1872. La forme et la coloration sont très voisines de celles du Delphinus varieqatus, mais la’ bande oblique, noirâtre, étroite, qu'on remar- que sur les flancs de ces Dauphins, est moins accusée et inter- rompu, à sa partie moyenne, par une bande grisâtre qui aboutit. en avant, à la commissure labiale. La petite bande noirâtre, qui se rend vers le voisinage de l'anus, chez le Delphinus variegatus, n'existe pas. | Le dos est d’un noir bleuâtre, ainsi que la queue et les pectora- les. La grande tache ovalaire, allongée, placée latéralement entre l'œil et le niveau de la dorsale, est d’un gris pâle, un peu jaunâtre. Era DIMENSIONS : A | B DOnRnenr Ne. mu nr to desas ep 17101530 Distance du bout du rostre à l'œil... ..|0 320,0 260 Distance du bout du rostre à la pectorale 0 42010 il Distance du bout du rostre à la dorsale. ............... HS RARE 0 7900 640 Longnenr dé là DOCIDPaIe es ; Ô 0 230 Hauteur de la dorsale A de ue cu 0 16010 130 Largeur de la caudal 0 35010 300 Plus grande sers en avant de 14 dorsale, 2... 0 0 96010 880 La femelle G mesurait 1 m. 530 millimi. comme la femelle B. (1) Ces crânes font partie du musée d'Arcachon où je les ai mesurés en 1879. — 142 —. Les ovaires de la plus grande femelle portaient chacun une cicatrice ancienne. Pas de cicatrices sur ceux de la petite femelle. Le premier estomac de la grande femelle renfermait une quantité de Caranx trachurus de petite dimension; dans les autres dilatations de l'estomac, on ne trouvait qu'un liquide _ grisâtre et quelques cristallins de poissons. . DIMENSIONS DES TÊTES OSSEUSES (1) : us a ee | Longueur totale. 0®420 035010 380 Du bout du rostre : à la paroi anférieure . fosses nasales. . *...... 0 30010 235,0 255 Du bout du rostre aux entailles maxillaires. ..................... 0 255,0 206,0 215 Largeur du crâne entre les ne RE du FAR -[0 470,0 16010 170 Largeur du rostre à sa base 0 085,0 070,0 080 Largeur du rstre à ” partie moyenne 0 055,0 040,0 040 Longueur . 0 35010 285,0 305 Longueur de son bord alvélanre. 0 210,0 165,0 480 Longueur de la symphys À lo 035/0 035,0 035 Hauteur Gi cr een UE TS En his 155[0 430,0 140 Formules dentaires : A. # is + = Re Lu + È Le squelette de la femelle A Hs an ver- * tèbres, dont quinze dorsales, et quinze côtes de chaque côté. VaRtËTÉ 5. — (Delphinus moschatus, Lafont). Delphinus marginatus, Lafont, Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, troisième série, t. VI, p. 518 (non Delphinus margi- natus, Duvernoy). À. — Femelle adulte, capturée le 26 décembre 1867 (2). Corps cylindrique, trapu; queue peu comprimée; rostre allongé; na- geoire pectorale noire, peu arquée; nageoire dorsale élevée, pointue, fortement arquée en arrière; nageoire caudale grande, assez étroite, profondément fourchue. Couléurs. — Dos et queue d’un noir intense; une res tache (1) Ces trois crânes font partie du musée d'Arcachon où je les ai mesurés en 1879. (2) La description se prions de ce Cétacé est faite d’après les notes d'A. Lafont. — 143 — gris foncé, occupant la partie médiane et latérale du corps, et . ’étendant depuis la base du rostre jusqu’au niveau de la dorsale: au-dessous de cette tache existe une bande gris-clair, de cinq à six centimètres de large, commençant à la partie supérieure de la mâchoire inférieure et s'étendant jusqu’au milieu des côtés de la queue. Ventre blanc; une bande noire, de deux*centimètres de large, part de la naissance du rostre et entoure l'œil. Lèvre supérieure bordée d’une ligne presque blanche; pectorales gris- noir, se continuant en‘une bande de même couleur, qui se perd dans la mâchoire inférieure. DIMENSIONS : DUDBUCUL LOUIRS ace di one de eat io (he 2100 Longueur de la pectorale.. ..... Nid ace de 0 309 Hauteur de la dorsale 20-900 Largeur de la caudale entre ses extrémités : se 0 399 Do: Dout du POStPe a POVORE 5 0 350 Dit DOUL'ŒU POSTE à FEI en ur. 0 330 Du bout du rostre à la commissure labiale. ..#............... 0 300 Du bout du rostre au bord antérieur de laileron dorsal. is 0:980 De l'oriice anal au nout-de la caudale ,.,,, :....... 0 55 De l'orifice anal aux mamelles. ........... 7 UE ET 0045 ‘ De l'onés anal lave. si A ue. 0 048 Distance entre les mamelles. . 0 038 Longueur du pli dans lequel s'ouvrent les mamelles. ......... 0 019 Squelette. — Cràâne assez large, peu bombé en arrière, non globuleux, à frontal peu proéminent en avant; rostre assez large, portant en-dessous une large cannelure très-ouverte; maxillaires relativement étroits en avant, à bords externes pos- térieurs à peu près parallèles aux bords externes correspondants ‘des intermaxillaires: partie postérieure des intermaxillaires assez déprimée et formant, en avant des évents, un triangle légè- rement concave, n’arrivant pas jusqu’au niveau de la ligne den- taire; intermaxillaires aplatis en avant des orifices eXternes des canaux sous-otbitaires, formant, au-dessus du rostre, une large saillie et s’écartant, en avant, de façon à laisser entre eux un large espace vide (un centimètre), occupé par la portion cartila- gineuse du vomer; os du nez de dimensions ordinaires, peu épais; crête occipitale très prononcée, régulièrement arrondie et recouvrant presque entièrement le frontal, dont on ne voit qu'une très-petite portion de chaque côté des os du nez. Pala- tins et ailes ptérygoïdiennes internes allongés et peu renflés, — 144 — Intermaxillaires formant, en-dessous, entre les deux cannelures latérales, une crête saillante, large. Fosse temporale allongée. DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur totale .. 460 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure . fosses nasales...... 330 — Du bout du rostre «ux entailles maxillaires .......:.......... 0 —. Largeur de la tête entre = apophyses ms Se CR du frontal. 200 — HAaPRÈUR OU POSE A DAS it. ei. ...ù 95 — Largeur du rostre à sa pros TONNES A Nav ele ses di 50 —. Longueur de Manibule. is des nt. 3-39 — Longueur de sa ligne dentaire. ER 230 ee LORDIGUR SE PNR di 0h lire. AD tiens dt ne ui Li sorti ie. “450 — 8 — 48 . 8 — 487 La colonne vertébrale a pour formule : C. 7. — D. 14. — L. C. 53 — 74. Les apophyses épineuses cessent à la soixante-troisième vertèbre: les apophyses transverses à la cinquante-sixième: les os en V commencent à la, quarante-deuxième. Quatorze côtes à gauche et quinze à droite, dont six s’articu- lent avec le sternum. Celui-ci est allongé, percé d’un trou extrè- mement petit. La quatorzième côte est flottante et suspendue à l’apophyse transverse correspondante par un ligament de dix- huit millimètres de longueur. La Sr côte droite est rudi- mentaire, très-courte. Omoplate en éventail, très a arrondie en arrière, tron- quée en avant; apophyse coracoïde Le assez longue: acromion es en avant. Humérus court (60 RE cubitus (82 millimètres) et radius (64 millimètres) courts. Premier doigt rudimentaire et formé de trois os; deuxième, de huit; troisième, de six; qua- trième, de deux; cinquième, de‘un seulement. Os du bassin longs de quatre-vingt-douze millimètres, eylin- driques et rectilignes dans leur moitié antérieute; minces et aplatis dans leur moitié postérieure qui se recourbe en demi $. L'animal répandait une forte odeur musquée; le lard, très épais, était rempli de Cysticerques (1). L < 4 Formule dentaire : = (1) M. E. van Beneden à trouvé, dans le lard des flancs et de la queue d’un Dauphin mâle, capturé à Concarneau, une quantité de scolex d'un Cestoïde een qui vit dans les Squatines et les grands Squales (Comptes- rs de l'Institut, p. 1051, 23 novembre 1868). … — 15 — L'æsophage débouchait dans une vaste panse cordiforme. par- courue par de nombreux vaisseaux tellement gonflés de sang que l'organe semblait enveloppé d’un réseau de cordelettes. Cette première poche contenait environ de huit à dix kilogrammes de Sardines; celles du fond étaient presque réduites en bouillie; tandis que celles du sommet, presque intactes, n'avaient subi qu'un commencement de digestion. Les autres renflements de l'estomac étaient vides, et leurs vaisseaux sanguins n'étaient pas turgescents. La deuxième poche bursiforme, que l’on trouve à la partie supérieure et latérale de la panse, était tapissée d’une muqueuse épaisse, formant une multitude de replis d’un aspect glanduleux; elle était suivie de quare | autres renflements. sépa- rés par des cloisons imparfaites. + Le canal cholédoque débouchait dans la. Horsibine cavité, dans le-point le plus rapproché de la deuxième; le canal pan- créatique paraissait un peu plus bas. L'épaisseur de toute’cette partie du tube digestif était de 10 millimètres environ. Le diamètre de l dar à assez uniforme, variait entre 25 et 30 mil- limètres. Le poumon droit présentait à son sommet une caverne à bords anfractueux, longue de 40 millimètres, sur 30 millimètres de lar- geur. Cœur très asymétrique. Un des ovaires, complètement atrophié, n'était pas pu. gros qu'un pois; l’autre portait trois cicatrices très récentes et une quantité d’autres anciennes. Les parois des vésicules; sur ces trois points, étaient encore parfaitement distinctes des tissus voisins; les cicatrices anciennes, au contraire, dr ne indi- quées que par une simple ligne. L'anus et la vulve étaient placés au fond d une cavité très étroite, longue de 160 millimètres et fermée par les deux grandes lèvres très rapprochées l’une de l’autre. De chaque côté de la vulve, à 140 millimètres des grandes lèvres, entre deux replis de la peau, serrés l’un contre l'autre, se trouvaient les orifices des mamelles. Le mamelon est aplati, long de 12 millimètres, large de 8 millimètres et percé latérale- ment d’une seule ouverture de 2 millimètres de largeur. . Glandes mammaires aplaties, allongées et remontant de Re côté de la vulve. Elles mesuraient 310 millimètres de longueur, 85 millimètres de “es et 37 millimètres d'épaisseur. Entou- _ Tome XXXY 10 Là — 146 — rées d’une aponévrose très résistante. elles plongeaient dans lès muscles de l’abdomen. — Jeune mâle, pris tes les filets des pêcheurs, le 17 mars s 1868. On peut le rapporter à la même variété, bien que la disposition des bandes de l'abdomen ne soit pas identique à celle des cou- leurs de la femelle décrite ci-dessus. Les formes .extérieures étaient semblables. Même nombre des vertèbres et des dents. La dorsale était beaucoup moins élevée, la caudale moins large et le rostre plus court: Est-ce une différence d'âge et de sexe? On peut 1e supposer. DIMENSIONS : Longueur totale. . 2700 + Longueur de la nageoïire pectorale ................. 0 230 Hanienr défFaueron dorsal 1"), pi. 0 420 Largeur de la caudale prise entre ses deux pointes... 0 330 D bout Œtr rostre 2 FER". es de a 0 330 Du bout du rostre à l’aileron dorsal. A 0 740 CORGUCNT de FILOSCE 240.1 220 de ein ie 17 700 Rapport de la longueur du corps à celle de l'intestin =. Quinze côtes de chaque côté. C. D. Deux individus. — Ces Cétacés, examinés par Lafont, étaient un peu différents dans leur coloration. . Le premier était remarquable par la petitesse de sa caudale et par la présence d’une large bande grise, unique, séparant en deux la partie inférieure et médiane du corps qui est d’un beau blanc. Le second n’est ten décrit dans les notes de Lafont. Le rostre et une partie du crâne sont conservés au musée d'Arcachon. Les dents sont relativement fortes et très usées. Comparaison des Dauphins du sud-ouest de la France, avec ceux de la Manche et de la Méditerranée. Voici les caractères ostéologiques d’un Dauphin femelle, long de 2 mètres, capturé dans la Manche et amené en chair à Paris. le 1er novembre 1867. — 147 — Dessus du corps noir, ainsi que le museau et les nageoires; coloration d’un rose ardoisé sur les flancs; ventre blanc; extré- mité de la mâchoire noirâtre. Squelette long de 1 m. 81 cent. Sept cervicales; quinze dor- sales; vingt-une lombaires: trente-une caudales: total : soixante- quatorze vertèbres. Les vertèbres sont encore épiptiyaéés: Les apophyses articulaires des sept premières vertèbres ._dorsales recouvrent celles des vertèbres qui suivent. Les apophyses épineuses de la plupart des dorsales et des neuf premières lombaires fournissent, à leur partie antérieure, au niveau de la jonction des lames du canal vertébral, une double apophyse embrassant le bord postérieur de l’apophyse épineuse qui est en avant. : A partir de la vingt-unième lombaire, ces apophyses repa- raissent au bord antérieur de l’apophyse épineuse. Les apophyses transverses rs à la cinquante-septième vertèbre, les apophyses épineuses à la soixante-troisième. Le canal de la base des apophyses transverses commence à la cinquänte-troisième. Les dix dernières vertèbres sont en forme de parallélipipèdes. avec trous en dessus et en dessous. Os du bassin placés au niveau de la trente-huitième à la qua- rante-deuxième vertèbres; longs de 75 millimètres, légèrement fusiformes et un peu sinueux. Le plus long os en-V est le sixième, puis ils: diminuent et deviennent plus larges. Je n’en trouve pas aux dix dernières vertèbres. Quinze côtes : cinq articulées avec le corps de la vertèbre précédente et l’apophyse transverse correspondante. Les deux dernières sont flottantes, suspendues par un cartilage. La der- nière est très étroite vers son extrémité supérieure; elle n’égale que les trois ques environ de la longueur de la quatorzième côte. Cinq côtes sont articulaires par des. cartilages costaux dis- tincts et insérés directement sur le sternum. Les trois suivantes ont des sterno-costaux articulés les uns sur les autres vers leur tiers antérieur, et se reliant au cinquième sterno-costal qui S ‘attache au _ par un Fee | HS — | _Sternum composé de trois pièces : la première trouée au milieu, avec une fissure qui va du trou au bord antérieur. Acromion large, dépassant le coracoïde en avant. Carpe composé de. cinq 0s : trois à la rangée antibrachiale; deux à la rangée métacarpienne. Le pisiforme manque. Premier doigt : 1 métacarpien, 2 phalanges. ‘Rae { —— Deuxième — 1 — Troisième — 1 _ 5 — Quatribine : 2 : — 2 — Cinquième — 1 — à DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Le crâne de ce squelette porte le n° 1, dans ce tableau; les n°% 2 et 3 se rapportent à des crânes pris à Boulogne-sur-Mer et dont les mensurations m'ont été communiquées par M. E. Sauvage. | Ins|lnæelns | .* Longueur totale... Rd ed en aus 0 M0 02001080 Du bout du rostre à la paroi antérieure _ fosses nas:les. ........ 0 31010 330,0 250 Du bout-du rostre aux entailles maxillair 0 29010 200 Largeur de la tète entre les apophyses nue du frontal. “lo 185,0 200,0 170 Largeur du rostre à sa base. Largeur du rostre à sa partie moyenne. ...... de 0 0600 050,0 050 Longueur de la mâchoire inférieure. ........... Rte " 0 3800 300 Longueur dé 00 DOrI AIVOOIAIrÉ 2... 2... 0 24010 180 Longueur de la symphyse. ........ {0 05010 030 Hate dE He ne 2 aa pat sss :....) J0 460/0 450) La true dentaire du crâne n° 1 est © crânes de Boulogne n’est pas complète. — 41 _. celle des deux Je n'ai pas eu à ma disposition le squelette complet du Det- phinus delphis de Ia Méditerranée. Mais voici les dimensions de la tête osseuse d'un individu de cette provenancé, de la collec: tion du Muséum, et, comme terme de comparaison, celles d’un Dauphin pris sur le littoral océanique de Ja _: à la Rochelle (Muséum ; envoyé par d'Orbigny). — 149 — ; Ê Méditerranée | La Rochelle Longueur totale de la tête......... Ne Re AN pe RTS Re en nc 0450 0445 Du bout du rostre à la paroi antérieure se fosses nasales.* 1. 0 320 | 0 340 Du bout du rostre aux entailles maxillaires.. ...................... 0 280 | 0 290 Largeur de la tête entre les apophyses Set bien du frontal. .... 0 200 | 0 190 ArBeUE QU FOSSES DRE D in ne. Lee asie ose his 0 095 | 0 096 Largeur du rostre à sa partie rie Se dre Re er 0 059 | 0 052 Longüeur de la mâchoire inférieure. .:..........:......... Lroes 385 | 037% Longueur du bord alvéolaire de k bete. Lau PER te | 0295 | 0223 Longueur de la ra DR PR dun Reader ane cesve os read 0 047 | 0 039 PNR OU GARE ns nn. li Cdi soirs cou iiliinioun 0 160 Formule dentaise : ne % (Méditerranée) ; ; a (la Rochelle). « Il résulte de ce ns. comparé à ceux que j'ai donnés ci-dessus pour les têtes osseuses de Dauphins d'Arcachon, que le Dauphin de la Méditerranée diffère par son crâne plus élargi et son rostre plus dilaté, surtout à sa partie moyenne. La rainure du palais est plus profonde. On ne peut douter de l'existence de plusieurs races de Delphis dans la Méditerranée. Je pense que le Delphinus Mediterraneus, Loche, est une de ces races. Cette espèce est établie d’après une femelle longue de ,1 m. 54 cent., capturée à Alger, en mai 1860. Dos noir; ventre blanc; une petite ligne noire part de l'angle inférieur du cercle noir qui entoure l'œil et se dirige vers la commissure buccale; une autre ligne noire se porte vers la pectorale. Une longue bande noire parcourt le côté du Corps, depuis l'œil jusqu’à la racine de la queue. Ce système de colora- tion rappelle celui du C/ynene marginata. | Formule dentaire : : _ ne Le palais est canaliculé comme chez le Delphinus delphis. Malm rapporte au Delphinus major, de Gray, un Dauphin à palais canaliculé, provenant du cap Finistère. (Kongl. Svenska Vetensk, Akad. Handlingar. Bd: 2, n° 2, 1870, p. 56). Le type de Gray (Cat. of Seuls and Whales, p. 396) est de pro- venance inconnue. Il a été établi pour un crâne dont les dimen- sions sont de beaucoup supérieures’ à celles des Delphinus de notre littoral : : Longueur riad tn 543 millimètres. LONDUEUT OU POSTE... .,,...... — Largeur du ti “es entiillss tips 107 — 344 un de la mandibule. : —_ — 150 — La formule dentaire est Fee on compte environ cinq dents par pouce de longueur du bord alvéolaire (25 millimètres); les sillons du palais sont très larges. Je n'ai jamais vu sur nos côtes de crâne qu'on puisse rapporter à cette espèce. Ciymene, Gray. 12. Clymene marginata, Duvernoy. Delphinus marginatus, Duvernoy, in Pucheran, Revue et Mag. de z0ol., 1854, p. 547. — Gray, ge of Seals and Whales, p- 245. Cette espèce a été décrite agro deux inditiins échoués à Dieppe en 1854. Depuis cette époque, M. Beltrémieux considère comme tel un Dauphin dont la tête osseuse est conservée au musée de la Rochelle et qui provient des parages de la Charente- Inférieure. Le palais est aplati, sans cannelures longitudi- nales ; la formule dentaire est 2 : mais JREARES dents man- -quent. Voici les caractères du mc marginatus pris sur le je pe de Duvernoy ét Pucheran. Deux individus envoyés, en 1854, par le D' Guiton, échoués à * Dieppe. « Ce Cétacé est noir sur les parties supérieures; cette teinte est » assez foncée sur les côtés de la tête et les flancs jusqu’au niveau: » de la région génitale. La couleur blanche règne en dessous de. » la gorge, le thorax et l'abdomen. Le pourtour de la mâchoire » est noirâtre, mais son extrémité est franchement noire. Le » blanc occupe, au contraire, un espace fort PAROI de la région » génitale à la queue ». Le pourtour de l’œil est noir; de son angle postérieur, part une bande noire, bordée supérieurement d’une bande blanche. La première s'étend jusqu'à la région pénienne qu’elle dépasse un peu en arrière; la deuxième est amincie à ses deux extrémités. Une deuxième bande noire est étendue obliquement de l'œil à la nageoire | trente + — 151 — De la bande noire longitudinale des nues part une petite bandé noire, oblique. Nageoires noires, bordées en avant de blanc. DIMENSIONS : TA RTS MR RE Te ee de Re 27090 tie É rostre à rss AR RU Ne 0 350 DS du rosire à l'œil: 52,12 asus, 0 340 Distance du rostre à ren de la Le Des à 0 520 Distance du ose : FA dOPRARBS Ce 2 LR nt 35 Hnbeicur ue a Candile. dial pre ae 0 420 Longueur du nt. extérieur de la pectorale.. :......... 0 305 Le squelette est celui d’un mâle. Caractères ostéologiques. —Cràne plus allongé, intermaxillaires’ plus aplatis que chez le Delphis. Région palatine dépourvue des sillons latéraux du Dauphin ordinaire. A a 43 à 45 — 43 à 45° Les vertèbres sont au nombre de : sept cervitiles. quinze dor- sales, vingt-deux lombaires sans os en V, trente-deux Lie total : soixante-seize. Les deux premières cervicales sont soudées par le corps. et les trois premières par les apophyses transverses. Les os en V commencent à la quarante-cinquième vertébre. Les apophyses transverses cessent à la REC NrUISIONNe ver- ébre Formule dentaire rectifiée : L 1 L xla soixante-huitième vertèbre. Les dant de ti base des apophyses transverses commencent sur les cinquante-neuvième et soixantième vertèbres. À partir de la soixante-huitième vertèbre, les ati sont aplatis, parallélipipèdes, transverses. A la quarante-quatrième vertèbre, l'apophyse épineuse fournit. à la moitié de son bord antérieur, une double apophyse embras- . sant le bord postérieur de l'apophyse épineuse placée en avant. Les premiers os en V sont en forme de croissant: leur bord inférieur fournit une pointe recourbée d’arrière en avant; les moyens sont longs; les postérieurs courts et arrondis. Quinze côtes. Les cinq premières ont une tête et un tubercule; elles s’articulent avec l’apophyse transverse correspondante et le corps de la vertèbre antérieure. ; Le “A : — 152 — ‘Les neuf premières sont pourvues d'os sterno-costaux dis- tincts. Les cinq premiers sterno-costaux S ‘’articulent directement avec le sternum: les quatre derniers sont reliés entre éux par un cartilage. Le sternum se compose, de. quatre pièces; entre l'articulation des premier et deuxième sterno-costaux, il existe une longue apophyse. . Acromion très ue | Carpe composé de six os : quatre à la première rangée et deux à la deuxième. Les métacarpiens et phalanges sont au nombre de : Premier doigt : 1 métacarpien, 1 phalange. Deuxième — 1 un 8. ou plus? Troisième — 1 ce 6 — à Quatrième — 1 — 2 — . Cinquième — 1 À la vingt-huitième vertèbre., cessent les apophyses de la lame de l’apophyse épineuse qui embrassent le bord postérieur de l'apophyse épineuse située en avant. Ces apophyses doubles du bord antérieur de l’apophyse épineuse reparaissent ensuite à la quarante-quatrième vertèbre. DIMENSIONS DE.LA TÊTE OSSEUSE : Éongueurl totale. ne et ent nn. . 460 millimètres. u bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales. . .... de Du bout du rostre aux entailles maxillaires. . ..-.....:.............. 280 — Largeur de la tête entre les apophyses it tibiinires du-trogtal.... 230 — largeur du rostre à sa base. . ne Largeur du rostre à sa partie moyenne... ......................... 68 — Longueur su rer es du mail IDÉTeUR id 0. 236 — Longueur ei is A0 — : Lhbiuehe h paire Pts se a ii ii... a ee 34 — Hauteur du cràne.. .… “ ue du Le vomer est visible au milieu de la face palatine du rostre, sous forme de plaque étroite, lancéolée. Le Delphinus Euphrosyne, Gray (1), de la mer da Nord, est cr me identique avec le €. marginata. | | we Guru of Seuls ent Wal, D RER ie dec Formule dentaire : "103 — | Une autre espèce de Clymene est signalée dans la Méditerra- née : le C. Tethyos, Gervais (1), connu seulement par un crâne dont la formule dentaire est on La longueur totale de ce crâne est de 43 centimètres; longueur du rostre à sa base, 10 centimètres; largeur du crâne aux apophyses zygomatiques, 21 centimètres; ses dents sont un peu plus fortes que celles du Delphinus delphis. Le Delphinus Algeriensis, de Loche (Rev.et mag. de z0ol., 1860), paraît voisin du .C. Tethyos. C’est un grand Dauphin (longueur 2 m. 47 cent.), de coloration particulière, mais dont le crâne n'est malheureusement pas € décrit. Il à été pris sur les côtes d'Algérie. ?. L'individu figuré est femelle. : 45 — 45 'ursiops. Gervais. 13. Tursiops tursio, Fabricius. Delphinus Nesarnack, Lacépède ; Hist. nat. des Cétaces, éd. Des- marets, p. 366. Delphinus tursio, 0. Fabricius, Fuuna Groent., P. 49. — Cuvier, Rech. sur les Oss. foss., pl.'222, fig. 3-4. Delphinus truncatus, Montagu, Wern. trans. TA pl. v. fig. 3. Tursio truncatus, Gray, Cat. of Seals and dau p. 258, et suppl., p. 74. Tursiops tursio, Van Beneden et Gervais, Aecae. E des Cétacés, pl. XXXIV, fig. 3-9. Habite toutes les côtes du Sud-Ouest. — Trois individus pris, le 6 juin 1866, à Audenge (bassin d'Arcachon) : mâle adulte, femelle adulte ” femelle jeune. — Deux individus capturés, le 10 juin 1868, à la Pointe-de-Courbey (bassin d'Arcachon) : un mâle et une br dt adultes, mais encore épiphysés ; la femelle avait mis bas. — Mâle non adulte pris à Arcachon, en mars 1871. se Fe Bull. de la Soc. A rt de l'Hérault, dé 140, — 1, fig. 1-4 (crâne), Ann. +. nat., t. XX, 1853 SR — - Femelle adulte pêchée à Bordeaux (Bicalan), le 23 avril 1878. — Femelle en gestation, prise à Bordeaux. le.2 avril 1880, ete. Ce Cétacé, appelé grand Dauphin ou Souffleur, est commun sur les côtes de France. Belon en a donné une descriptién anato- mique très remarquable et une bonne représentation: il l’äppelle Oudre. L'individu qu’il a examiné était une femelle pleine, prise au Tréport, en mai 1551, et apportée par charroi à Paris. Elle fut envoyée à l’hôtel de Nevers. Sa longueur était de 9 pieds et demi; son poids dépassait 800 livres. Le squelette de la tête fut donné au garde des sceaux Bertrandi. Le fœtus avait 2 coudées de long (1). Le Souffleur est énptar presque, tube les ans dans le bassin d'Arcachon (2), et même dans la Gironde. Plusieurs squelettes et des crânes nombreux sont conservés aux musées de. Bordeaux et d'Arcachon. Le corps est cylindrique. relativement assez court et trapu: queue peu comprimée ; nageoires pectorales arquées; aileron dor- sal grand, arqué en arrière; nageoire caudale large, assez étroite. Tout le corps est d’un noir intense, à l’exception d’une bande ventrale étroite, d’un gris clair chez le mâle, d'un blanc pur chez la femelle. Au-dessus de l’œil, il existait une tache grisâtre, arrondie, sur les deux individus mâle et femelle capturés, le 10 juin 1868, dans le bassin d'Arcachon, à la Pointe-du-Courbeyx. * DIMENSIONS D'UN MALE (de la Pointe-du-Courbey) : Longueur FRE torts de 2=80 Longueur du rostre.:......... O1 Distance du res du rostre à œil. 0 39 stance du bout du rostre à la pectorale.… Fe 0 60 Distance du bout du rostre à la dorsale. .:....... 419% Distance du bout du rostre à l’évent. ............ 0 38 Longueur de la rs ronds peciorale 004 0 50 Hauteur de la dorsale ‘ 0 21 Largeur de la rem A AR EE 0:60 (1) Pierre Belon. L'Histoire naturelle des estranges poissons marins (1551). — La nature et diversité des poissons (1555). (2) Un Dauphin de cette espèce, long de 8 pieds, fut tenté le 18 septem- bre 1578, à la reine Catherine de Médicis, lors de: son entrée solennelle à Bordeaux (O’Reilly, Hist. Bord., II, p. 303). - mn tune DIMENSIONS D'UNE FEMELLE (de même provenance) : gs (OMR CR ee Peut dec ED DIMENSIONS D'UNE FEMELLE (de Bordeaux) : Longueur totale : 2°94 * DIMENSIONS D'UNE FEMELLE (de Bacalan) : Longueur totale... A A à AR ET tion 3410 DIMENSIONS D'UN MALE JEUNE (d'Arcachon) : Longueur toire... PR er ir 2m45 Caractères ostéologiques. — La colonne vertébrale se compose de sept vertèbres cervicales, treize ou quatorze dorsales, qua- torze lombaires, vingt caudales avec des os en V, dix ou onze caudales sans os en V. Total : soixante- ne is ou soixante-cinq vertèbres (1). Les deux premières cervicales sont soudées complètement, sur tous les squelettes que j'ai vus; les autres cervicales restent libres. Les six premières dorsales ont leurs apophyses articulai- res horizontales, l’antérieure recouvrant la postérieure. A partir de la huitième dorsale, l’apophyse de la vertèbre postérieure embrasse, celle de la vertèbre antérieure. Les apophysés épineuses disparaissent vers là cinquante- troisième ou la cinquante-quatrième vertèbre: les apophyses transverses s’effacent vers la quarante-neuvième ou la cinquan- tième. A partir de la quar sitéosiuiée ou de la Lnnte-chpaïsa vertèbre, la base de chaque apophyse transverse est percée d’un canal qui est permanent sur’ les vertèbres suivantes, jusqu’à l’avant-dernière. (1) Cuvier (Ossements fossiles, vol. V, 1re partie, P. SE donne _ le Tursio une formule vertébrale incomplète : C. 7. — D. 13. — — L'erreur est corrigée dans les leçons d'anatomie mp qe LL )- 183, 1836), où l'on trouve la formule suivante: C, 7. . 18, . 14, — C. 30. = — 156 — Les côtes sont au nombre de treize ou quatorze; les cinq pre- mières s’articulent avec les apophyses transverses et les corps des vertèbres antérieures. Les quatre premières s’articulent directe- ment avec le sternum; les trois suivantes s'unissent par l'inter- médiaire d’un .cartilage commun. La dernière côte a sa tête articulaire terminée en pointe; elle est séparée de l’apophyse transverse de la vertèbre côrrespondante par un ligament assez long (85 millimètres de distance chez le màle, et 55 millimètres chez la femelle). Le sternum paraît imperforé ; cependant on peut, sur le ster- num du. mâle, reconnaître un petit trou central. La face externe de l’omoplate présente quelques crêtes rayon” nantes; l’acromion est très large; le coracoïde étroit et aplati. Radius élargi; cinq os au carpe, disposés sur deux rangs. Le premier doigt comprend deux os (un métacarpien, une phalan- gette); le deuxième, huit (un métacarpien, sept phalanges):; le troisième, six (un métacarpien, cinq ‘phalanges); le quatrième, trois (un métacarpien, deux phalange): le cinquième, un seul os, ressemblant à un métacarpien. < L'hyoïde, chez les adultes, est constitué par une seule pièce en forme de croissant; chez le jeune, on distingue un corps hexagonal, deux petites cornes peu saillantes à leur union avec le cartilage stylo-hyoïdien, et deux grandes cornes allongées. Ces caractères ostéologiques sont donnés d’après les deux squelettes 4 et ? du musée de Bordeaux qui paraissent très complets. Un squelette d'Arcachon g a pour formule vertébrale : C. 7. — D. 13. — L. C. 42. — 62; par conséquent, on y compte deux ou trois vertèbres de moins (1). Les os en V disparaissent à la cinquante-troisième vertèbré, comme sur les squelettes de Bordeaux; mais les apophyses transverses s’effacent à la cin- quante-septième vertèbre. Sternum perforé. Côtes ayant le même mode d’articulation avèc le sternum et la colonne vertébrale que - chez les squelettes du musée de Bordeaux. Le squelette de la femelle jeune d'Audenge, appartenant au musée de la Faculté des sciences de Bordeaux, a pour formule vertébrale : C. 7. — D. 13. — L. 17. — C. 27 (dont dix-sept avec # (1) Je pense que les vertèbres de l'extrémité de la queue ont été perdues, os en V, et dix sans os en V) — 64. Les autres détails du sque- lette sont conformes à ceux que nous avons donnés pour le mâle et la femelle adultes de même provenance et conservés au musée de Bordeaux. Le squelette de la téthelle adulte de Bacalan (musée de Bor- deaux), présente une anomalie assez fréquente chez les Cétacés. Il existe treize côtes à droite et quatorze à gauche. La quator- zième côte est flottante et très petite. Les grandes apophyses latérales récurrentes de la première pièce du sternum sont très peu développées. Toutes les pièces sternales sont soudées. Le squelette de la femelle en gestation, capturée à Bordeaux (Musée ‘de Bordeaux), a pour. formule vertébrale : C. 7. — D. 14. — L. 12. — C. 31. — 64. La quatorzième côte est flottante, suspendue par un ligament de 15 centimètres de longueur. Bassin. — Les os du bassin ont été conservés sur trois indi- vidus seulement, deux femelles et un mâle. Chez la femelle adulte de Bacalan (longueur du Corps, 3 m. 10 cent.), ces os sont un peu arqués, convexes et arrondis à leur face supérieure, comprimés latéralement, atténués en arrière, légèrement dilatés et un peu rugueux en avant. Leur PRENeUr est de 122 millimètres. Chez la femelle adulte de Bordeaux (longueur du corps, 2 m. 94 cent.), ils mesurent 100 millimètres. La jeune femelle d’Audenge, dont le squelette est conservé à la Faculté des sciences de Bordeaux, a les os du bassin grèles et . longs de 45 millimètres seulement. Ils sont très peu arqués. Chez le mâle encore épiphysé dela Pointe-du-Courbey, et faisant partie du musée d'Arcachon (longueur du corps, 2 m. 80 eent.). les os du bassin sont très arqués et longs de 80 millimètres. Je n'ai malheureusement pas vu. ces pièces osseuses prove- nant d'un mâle adulte, et je ne puis dire si elles sont plus développées chez le mâle que chez la femelle. = Tête osseuse. — Voici la formule dentaire .de onze crânes de Fursiops pris sur le littoral du département de la Gironde : . No kr N° 22 N° 3 . . Mâle très adulte, d'Audenge. Musée de Bordeaux. # pemelie d'Audenge. Musée de Bordeaux. : — " . Mâle re du Courbey. Musée d'Arcachon. He chon. 3" Femelle épiphysée, du Courbey. Musée d’Arca- 5 2 24 . s , ‘ N° 5: ;. Femelle jeune, d’Audenge. Faculté des sciences de Bordeaux. Ne 6: = — ne. Femelle adulte, de Bacalar. Musée de Bordeaux. Ne: 74 = +. Jeune mâle, d'Arcachon. Musée de Bordeaux. NS 8: — ne. Sexe inconnu. Musée d'Arcachon. Ne 9: ae Sexe inconnu. Musée d'Arcachon. - N°10: © ©, Sexe inconnu. Musée de Bordeaux. N°1l:4-—. Femelle épiphysée de PorGeaux: Musée de Bor- deaux. Chez cette jeune femelle, la plupart des dents étaîent -extré- mement usées et annonçaient ainsi un sujet très adulte. DIMENSIONS DES TÊTES OSSEUSES DES MALES : N1|NsS|nN3 DORE D iii Must io 0550 | 0505 | 0490 Du bout du rostre à la paroi antérieure ere fosses nasales. ....: 0 360 | 0 330 | 0 310 Du bout du rostre aux entailles maxillaires................... 0 320 | O 290 | 0 270 Largeur de la tête entre les apophyses os, du frontal.| 0 290 240 Largeur OU routre à n9 Das... ii dti age 0 440,0 130 0 4%5 Largeur du rostre à sa partie moyenne................ “oe, 0 095 | 0 080 © 095 Longueur de la mandibule Min aise :.| 0 470 | 0 440 0 405 Longueur de son bord aivéolaire.:.. 0. 0 260 | 0 240 0230 Longüeur de 4 syiphyse. 0 ue 0 070 | 0 060 0 065 Hauteur du crâne 0 230,0 216 0 200 DIMENSIONS DES TÊTES OSSEUSES DES FEMELLES : N°2 N°4 |)N°5| N°6 Longueur totale. 0m520 | 0m460 | 0"400 | 0540 Du bout durrostre à la paroi antérieure des fosses nasales 0 330 | 0 290 | O0 240 | 0 340 Du bout du rostre aux entailles maxillaires............ °290 | 0 260 | 0 240 | 0 300 Largeur de la tête entre les apophyses post-orbitaires SU de no 0 0 280 | 0 260 | O0 220 | O0 280 Largeur du rostre à 5a Base à. 0. 0 150 ! 0 435 | 0 095 | 0 150 Largeur du rostre à sa partie moyenne 0 090 | 0 075 | O 070 | 0 100 Longueur de la mandibule. 0 450 | O0 390 | 0 340 | 0 460 ongueur de son bord alvéolaire 0 240 | 0 245 | 0 480! 0 250 Longueur de la symphyse | 0 076! 0 05 | 0 040 | 9 090 Hauteur du crâne FH. a. 0 220 | O 200 | 0 180 | O 220 f DIMENSIONS D'UNE TÊTE OSSEUSE DE FEMELLE EN GESTATION : é N°11 Longueur totale 0540 Du bout du rostre à la paroi antérieure “es fosses nasales 0 355 Du bout du rostre aux entailles maxillaire 0 300 Largeur de la tête entre res apophyses pestarbitaires du frontal 0 285 Largeur du rostre à sa ba 0 140 Largeur du rostre à sa ii moyenne , 0 410 Longueur de la mandibule 0 460 Longuzur de son bord alvéolaire 0 250 Longueur de la symphyse 0 7 Hauteur du cràne...…. 0 23 N° -N°9 Longueur totale............\ dE D do de ht ee 0m520 | 0m505 Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales.......... de 35 | 0 395 Du.bout du rostre aux entailles maxillaires ...........:.:........... 0 295 | 0 290 Largeur de la tête entre les apophyses post-orbitaires du frontal. ..... 0 300 | 0 270 EATSONR AN POMPE ER DE Da: 20e ide ....|0 450 | 0 440 Largeur du ro$tre à sa ne moyenne 0 400 | 0 090 ::HonBUeUr de Er MmANnSIROlé es Re an to 0 460 | 0 433 Longueur de son bord RÉ D iss SO Res 0 250 | 0 230 Longueur de ; Sas eu 0 080 | 0 050 Hauteur du'érane 7... ; 0 220 | 0 246 On peut conclure de la comparaison de ces tableaux, que le crâne des mâles est plus grand que celui des femelles, dans une même bande. Ainsi, les mâles des troupes capturées à Audenge et au Courbey ont des dimensions supérieures à celles des femelles qui les accompagnaient. En examinant simultanément les têtes des mâles et des femel- les, on reconnaît qu’elles présentent des différences caractéristi- ques. Le rostre est plus long, et relativement plus étroit, chez les mâles; les intermaxillaires sn plus bombés, surtout à leur moi- tié postérieure; dans cette région, la partie postérieure des maxillaires est presque parallèle au bord externe de la portion correspondante des intermaxillaires; les crêtes de la boîte crä- nienne sont plus relevées et moins déclives latéralement. Les têtes des femelles sont remarquables par la largeur du rostre, à sa base et à sa partie moyenne: le rostre, par consé- — 160 — quent, a une forme plus trigone; les intermaxillaires sont plus aplatis; le bord externe de la partie postérieure des maxillai- ‘res n’est pas parallèle au bord externe des intermaxillaires, mais il se projette en dehors en s’arrondissant. Le crâne des femelles est relativement un peu éias large que celui des mâles; la hauteur du crâne est sensiblement la même dans les deux sexes; la on est un peu plus allongée chez les mâles. D’après ces caractères, je suis porté à considérer le crâne n° 8 (musée d'Arcachon) comme provenant d’une femelle adulte. Je pense également que le crâne n° 9 a appartenu à un individu du même sexe. L'état d'usure ; des dents n'indique même pas que l'animal est adulte, puisque les maxillaires d’ individus encore épiphysés portent parfois des dents presque complètement usées. Un individu très jeune a été pris dans le bassin d'Arcachon, il y a plusieurs années. Les dents n'avaient pas encore percé les gencives. DIMENSIONS : L'ONRUEUE OR: à... nid A ir 15290 Du bout du rostre à la bride du rostre. ..........:.. 0 055 Du bout du rostre à la re de la dorsale. ...... 0 560 PuDout dt rostte a Tévent 2e Msn, 0 200 Du bout du rostre à l'œil. : . 0 240 Du bout du rostre à la commissure labi ne. its, 0 217 Du bout du rostre à la naissance des peetorales. . 0 340 Longueur de la pector. 0 20 : Éargèur de la Gandi 5. 1 2). 0 210 , Longueur de la dorsale 0 480 HAutONT de 14 COPSAlE, . 0. 0 410 La mâchoire inférieure dépassait un peu la supérieure: la queue était très carénée; on voyait, sur les côtés du rostre, des indices de moustaches. Il est à remarquer que c’est justement sur un fœtus de cette espèce, long de 3 pieds, que Belon (1) a si- gnalé, pour la première fois, l'existence de moustaches chez les Cétacés : « le petit, dit-il, avait comme des barbes en la lèvre d’en » haut; quatre de chaque costé, qui se perdent et consomment » ainsi qu'il devient grand.» . * é ù ; Ê à * _ (1) La nature et diversité des Poissons, livre I, ps 13 (1555). — 161 —. La femelle capturée dans le port de Bordeaux, le 2 avril 1880, portait un fœtus femelle, mesurant 80 centimètres de longueur et 43 centimètres de circonférence. M. Souverbie, qui l’a examiné avec soin, et qui a fait dessiner la tête, a trouvé, de chaque côté de la face supérieure du rostre, une rangée de poils ou mous- taches. La rangée du côté droit commençait un peu en avant du renflement graisseux du museau; celle de gauche, un peu en arrière. Les poils, équidistants, étaient au nombre de cinq à droite, et de sept à gauche; leur longueur atteignait de 6 à 8 millimètres; ils étaient de couleur blonde, se recourbaient un peu en arrière, et de dehors et en dedans; ils émergeaient du fond de petites cryptes à ouverture plus large que le diamètre des poils. Fic. 7. — Tête d'un fœtus de Tursiops. Malgré la grande taille de ce fœtus, il ne RO pas à terme, parce que les mamelles de la mère ne contenaient pas de lait. Il est vrai que cette femelle avait dû souffrir de la faim, depuis son entrée dans la Gironde; son estomac était HR beEs ment vide. L'estomac d’un mâle adulte ne contenait que des arêtes de poissons; celui d’une femelle renfermait des débris de poissons, un Congre entier de la grosseur du bras, beaucoup d’Anguilles, et un os de Seiche. : J'ai pu comparer, avec nos Tursiops d'Arcachon, le érâne d’un individu pris sur le littoral de la Manche et envoyé au muséum d'histoire naturelle, par Baïllon. Voici les _— de cette tête osseuse : Longueur totale. . : 570 millimètres. rie Done du rostre à la 1 pr: antérieure des fosses nasales. ..... 3 — — Tour XHXY. . ee. il x 14e Largeur de la tête entre les apophyses post-orbitaires du frontal. 305 millimètres. Leur du POStle. à SA Base. 62 ui uen 455 — Largeur du rostre à sa partie moyenne...... tr ee Tr 102 — Formule dentaire : 24 — 24. * Ce crâre a des dimensions supérieures à celles -du vieux mâle d'Arcachon. Du Tursiops de la Méditerranée. Le Tursiops de la Méditerranée m'est connu : 1° par la tête osseuse d’un ue dont les intermaxillaires sont très aplatis; formule dentaire : es 2 par un rostre; 3° et 4° par des crânes du littoral de l'Hérault, et dont voici les dimensions : ws®|wad odeur RE. 5, iv ce ren ......| 0"480 | 0:529 Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales 0 310 0 340 Du bout du rostre aux entailles maxillaires 0 270 0 290 Largeur de la tête entre les apophyses at-Hrhitatres du frontal..| © 250 0 268 L'irgeur du rostre à sa base. ................ 015 0 142 Largeur du rostre à sa partie moyenne......... Do dre pe “| 0 0717 0 094 Longueor de là mandibule.. 21.04.40. 515 tite 0 MO | 0 435 Longueur de ja ligne dentaire HR de, 0222 | 0 250 : Longueur de 14 SYHPHYSR 0 un ni, 0 050 | 0 065 25 — 93 La formule dentaire est, pour le cräne n° 3; et: pour le crâne n° 4. On voit très nettement. sur ces deux crânes, une petite dent implantée de chaque côté sur lintermaxillaire ; la première dent maxillaire est également très petite ; la deuxième est très forte. Le crâne du mâle a ses dents très usées. - Je ne trouve pas de caractères qui Dérmétieñt de distinguer, . comme race, le Tursiops de la Méditerranée de celui de l'Océan. J'ai vu, au musée de Bordeaux, un crâne de Tursiops provenant de la côte occidentale d'Afrique, et qui ne présente aucune diffé- rence appréciable avec les têtes osseuses du golfe de Gascogne. FE 08e re — 163 — Phocæna, Cuvier 14. Phocæna communis, Lesson. Delphinus phocæna, Linné, Syst. nat., I, p. 108. — Cuvier, Oss. +: J0s6., pl. XXI, fig. 1-2. Marsouin commun, Lesson. Hist. nat. des Cétacés, p. 251, 1828. Phocæna communis, F. Cuvier, Cétacés, p. 172. — Gray, Cat. of Seals and Whales, p. 302. — Van Beneden et Gervais, Ostéogr. des Cétacés, pl. Lv. Phocæna tuberculifera, Gray, Cat. of Seals and Whales, p. 304. A. — Individu mâle, ir eme dans le bassin d'Arcachon, le 4 avril 1868. Coloration. — Dos noir; flancs et abdomen d’un gris de fer; ‘ pectorale noire, avec -une ligne étroite, noire, qui, de l’attache de la nageoire, se dirige vers la commissure labiale; rostre noir en dessus, gris de fer en dessous (Lafont). DIMENSIONS : Longueur totale... .... À 1"640 Distance de l extrémité du rostre à la commissure labiale....:. 0 430 Distance de l extrémité du rostre à l'œil . : 0170 Distance de l'extrémité du rostre à l érent. 0 170 Distance de l'extrémité du rostre à la DRE dues 0 300 Distance de l'extrémité ge rostre au Li rise de la dorsale. 0 720 0 Le deuxième estomac est plus allongé que chez les Dauphins. Dans le premier estomac, nous avons trouvé quelques arêtes et vertèbres de poissons de petite taille, ainsi que plusieurs centai- nes de cristallins de poissons. L’intestin est long de 18 m. 20 cent. La verge est perforée a son extrémité. Testicules ovoïdes, très gonflés, de couleur rose. — 164 — DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : gs ROME aa 0 Ds. à ei 285 millimètres. u bout du rostre à la paroi antérieure . fosses RAsRIeS 155 — + bout du rostre aux entailles maxillaires.. .....:........... 430 — * Largeur de la tête entre les apophyses he res du frontal. 460 — Largeur Ou rostPé à SL ASC. NE Ch nee... Si 80 Largeur du rostre à sa partie moyenne en (1 _ Longueur de la mandibule. ie 220 — Longueur de son bord alvéolaire : MO — Longueur de la symphyse......... nu, D — Hauteur du crâne : 19% — : —1—-1—4 La formule dentaire est © . Les six dernières dents . des deux mâchoires sont er en dehors et en arrière. B. — Individu maûle, pris dans le bassin d'Arcachon, ‘le 16 mars 1872. Coloration. — Dos noir, passant au gris sur les flancs et les parties latérales de la queue; les flancs sont gris de fer; le dessous de la queue, le pourtour de l’anus et de la verge sont blancs. Dessous du cou grisâtre; gorge gris de fer, ainsi que le ‘rostre; bord des lèvres noir; pectorale noire; une ligne noire, très étroite, se dirige de la base de la pectorale au bord inférieur de la mandibule. Dorsale munie à son bord de vingt-quatre tubercules : douze simples, douze géminés (Lafont). : DIMENSIONS : ‘ Longueur Ve ns Hs 1330 Distance de l'extrémité da rostre à la c commissure 0 410 Distance de l'extrémité du rostre à l'œil... jen; 0 100 Distance de l'extrémité du rostre à la ses ni dd de ci eue Hose 0 260 Distance de l'extrémité du rostre au bord antérieur de la . Piraccis, 0 570 Hauisor de EDP... a à Re Longueur de la pe alé. 0 190 Largeur de la caudale d'une pointé ÿ l'autre... ; 0 340 DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur totale. 660 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales 40. AM Ato nina 1: É &. +. ea. 4 Largeur de la tôt t t- rbit. e du fi + 150 . LALSUUE UC Lt € 1PUpU} S Largeur du rostré à sa basent ruse rem 70 millimètres. Largeur du rostre à sa is MOYORNO Se es 55 — Longueur de la mandibule. .........,....... RE Ce 495 — Longueur de son bord alvéolaire. M cdee rides 105 — Longueur 06 FA SYMphy See re A Re 25 — Hauteur du crâne. Sn A de x 26 — 12 1 — 27 Formule dentaire : + C. — Individu femelle, pris à Arcachon, le 12 avril 1870. Coloration. — Dos noir; flancs d’un gris de fer jaspé de blanc; abdomen d’un blanc un peu grisâtre; pectorales noires; une ligne noire, très étroite, part de leur.attache et se dirige vers la commissure labiale ; rostre noir; dorsale portant à son bord antérieur neuf tubercules plats, de la largeur d’une lentille (Lafont). DIMENSIONS : *LOnouenr (0I4I6. 4.4. ro so raue 12090 istance de l'extrémité du rostré à la commissure te 0 120 Distance de l'extrémité du rostre à la pectorale, .:............. soscres à 0 890 Distance de l'extrémité du rostre au bord antérieur de la dorsale 0 720 Longueur de la pectorale. 0 230 Largeur de la caudale d' une pointe LMI L in PMR net A A Re ts 0 350 DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : PAPER totale. | 270 millimètres. bout du rostre à la paroi sitérieure des fosses nasales. ..….. . 150 — # bout du rostre aux entailles maxillaires. .................. 420 _ Largeur de la tête entre les apophyses post-orbitaires du frontal. 4160 _ . ? 80 . Longueur de la mandibule..... 20 — Longueur de son bord alvéolaire. Mg 105 du Longueur de la symphyse or 5 . Hauteur dE CHE. 2 nd dico 130 sa e 26 — 1 — 1 — 25 Formule dentaire : Es. D. — Femelle, très adulte, nourrice, prise au Bec-d’'Ambès, le 18 août 1868 (musée de Bordeaux). DIMENSIONS : Longueur totale 10860 Du rostre à . commissure bal. Mai sous 019 Du rostre à l'œil. Le DiostrenFévent: ii: ir. une 0m485 Du rostre à la naissance de la pectorale 0 365 Du rostre au bord antérieur de la dorsale... ..... 0 730 Du rostre au bord postérieur de la dorsale....... 1 850 Largeur de la dorsale à la base. ............... 0 320 : Hauteur de DEOOPSAIE D Diese. vi... 0 170 Eongueur de I DÉCHRAe,: 1.5... 0 230 Larceur 46 Hi pOttomie. 2 in. 0 090 Largeur de la caudale, d'une ass à l'autre..... 0 490 CHOCO TÉFENES OUAIO M eau... 1 400 Mâchoire inférieure dépassant la supérieure de 3 à 4 millimè- tres au plus; évent à concavité en avant, large de 45 millimètres. Bord supérieur de là dorsale pourvu de vingt-trois petits tuber- cules granuleux. A 7 centimètres en arrière de la dorsale, se montre une petite élévation; et, à 13 centimètres en arrière de cette élévation, il y en a une Scuhde de même grandeur. Animal noir en dessus du rostre, ainsi que sur le dos, la dor- sale et la caudale; noir gris de plomb sur les flancs; blanc sous le ventre et la mâchoire inférieure, excepté au bord de la mâchoire inférieure qui est grisâtre. Le bord spinal de l’omoplate est paralièle à la quatrième côte. Le maxillaire inférieur dépasse le supérieur de 5 millimètres. Vertèbres : C. 1. — D. 13. — L. 16. — C. 26. — 62; peut-être manque-t-il deux vertèbres caudales. Sur les er six caudales, seize ont des os en V. Les six premières cervicales sont soudées par le corps; les trois premières par les apophyses épineuses, ainsi que les ae suivantes; les six premières par les apophyses articulaires. Les apophyses articulaires des huit premières dorsales recou- ” vrent celles qui suivent. A partir de la huitième dorsale, les arti- culaires recouvrent celles des vertèbres placées en avant. Les apophyses transverses cessent à la quarante-sixième ver- tèbre, les épineuses à la cinquante-deuxième ;. à la quarantième, commencent les canaux de la base des apophyses transverses; vers la vingt-septième ou la vingt-huitième vertèbre, les lames des apophyses épineuses cessent de recouvrir ou d’embrasser le bord des apophyses épineuses suivantes. A partir de la cin- quante-quatrième, les vertèbres ont une forme de parallélipipèdes transverses. Treize côtes : année articulées directement avec le sternum par des sterno-Costaux; les deux suivantes s’articulent avec les 2 — 167 — cartilages du xyphoïde; la septième s'articule avec le sterno- costal de la sixième, au milieu de sa longueur. Le premiersterno- costal est étroit. Les sept premières côtes ont une tête articulée avec le corps de la vertèbre antérieure. La treizième côte est suspendue à six centimètres de l’apophyse transverse. Les trois pièces du sternum sont soudées; pas de trou à la pre- mière pièce, mais un petit trou central à la troisième pièce. Les apophyses latérales de la première pièce sont obtuses, arrondies. Os hyoïde d’une seule pièce; cérato-hyoïdien très développé . (3 centimètres 1/2 de longueur); os stylo-hyoïdien très arqué et très long. Hyoïde comparativement plus long que chez les Dauphins. Os du bassin longs de 12 1/2 centimètres. Cinq os au carpe : trois en avant, deux en arrière, plus un pisiforme très petit. Premier doigt formé de 3 articles. Deuxième — — Troisième — — T7 — Quatrième — — 4 — Cinquième— — 2 — _ avant de l'orifice antérieur des fosses nasales, existe un .tubercule limité en dehors par une forte gouttière correspon- dant à la suture des os maxillaire et intermaxillaire. DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur totale Re A cor 310 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure Se fosses nasales. ...…. 180 — Du bout du rostre aux entailles maxillaires. .................. 45 — Largeur de la tête entre les apophyses DER du frontal. 480 — Later OU: rOStFe Sn Das si nn. 88 — \ Largeu rdur rostre n bu +: 79 jobs Longueur de la viibe ile 910 ns Longueur de son bord alvéol a — Longueur de ss ere aise : 2% — Hauteur du € 140 -— — 28 Formule dentaire : 5—;. | A la partie moyenne de la voûte palatine. paraît le vomer, sous forme de losange étroit et mesurant 60 miliimètres de longueur. "HS Marsouins de la Manche et de la Bretagne. Comme terme de comparaison, j'ai examiné deux squelettes en très bon état du Marsouin de la Manche. Ils provenaient d'un mâle adulte et d'une femelle portant un fœtus presque à terme; ces Cétacés ont été pêchés au Tréport, le 31 décembre 1866. DIMENSIONS : = Longueur du squelette du mâle.............. 1 “600 Longueur du squelette de la femelle. ..,...... 1 430 Longueur de la tête du mâle................. 0 320 Longueur de la tête de la femelle... .......... 0 26 La mâchoire inférieure és la supérieure de 1] centimètre chez le mâle. Caractères nee — La formule dentaire est —1—1— pour le mâle, et ” ni —— 24—1—1— nr US pour la femelle. Le crâne est plus symétrique que chez la plupart des Cétacés ; la voûte palatine est plane; le vomer y apparait dans sa partie moyenne, en arrière des intermaxillaires, et y dessine un losange très allongé. On compte sept vertèbres cervicales, quatorze dorsales, quinze lombaires et trente caudales, dont vingt-une avec os en V; total : soixante-six, pour le Marsouin mâle. Sept cervicales, treize dor- sales, seize lombaires, vingt-neuf caudales, dont Eos r avec os en V; total : soixante-cinq, pour la femelle. Il se pourrait que la dernière côte n'ait pas été conservée sur. le squelette de la femelle. : Les cinq premières cervicales sont soudées par le corps, et les quatre premières par les apophyses épineuses (mâle); les sept cervicales sont réunies par le corps et les quatre premières par les apophyses épineuses (femelle); en réalité, les cervicales ten- dent à s'unir en une seule pièce. Les sept ou huit premières dorsales ont joues apophyses arti- culaires horizontales; l’antérieure recouvre la postérieure ; à par- _ tir de la neuvième ou dixième dorsale, les apophyses articulaires postérieures recouvrent celles de la vertèbre placée en avant, »: — 169 — Les apophyses transverses disparaissent à la quarante- hüitième ou quarante-neuvième vertèbre; les apophyses épineuses, vers la cinquante-troisième ou cinquante-quatrième; la base des apo- physes transverses montre un canal longitudinal, à partir de la quarante-deuxième vertèbre. À partir de la vingt-septième vertèbre, les lames de l’apophyse épineuse cessent de couvrir le bord postérieur de’ l’apophyse épineuse qui suit. Les dernières vertèbres, à partir de la cinquante-cinquième, sont transverses, en forme de parallélipipèdes rectangles. Chez le mâle, où trouve quatorze côtes, dont cinq articulées directement avec le sternum, par l'intermédiaire du cartilage * costal ossifié; la sixième et la septième se soudent au cartilage L1 costal de la cinquième. ‘Chez la femelle, les côtes sont au nombre de treize, dont quatre ‘articulées directement ave le sternum: la cinquième s’unit à la pointe cartilagineuse du sternum, ainsi que la sixième; la sep- tième est unie au cartilage costal de la sixième. Les huit premières côtes s’articulent par leur tête avec le corps de la vertèbre qui est placée en avant. Le sternum a ses trois pièces soudées, la première est percée d’un trou; chez le mâle, une fissure se porte du trou au bord antérieur de la première pièce; et l’on voit aussi un trou au milieu de la deuxième. L'hyoïde n’est composé que d’un seul os, en forme de nié: entre les os styliens et ses petites cornes existe Un noyau osseux, ou os sésamoïde, constant. Les os du bassin sont très développés chez le mâle, où ils atteignent 140 millimètres de long. Les corps caverneux sont longs de 550 millimètres, dimensions énormes relativement à la longueur totale du Gétaess et qui donnent la proportion sui- vante : : 1: Chez la taréllss 1 les os du bassin ne mesurent que 85 millimé- tres; ils sont étroits, légèrement arqués.* L’acromion est large, subpentagonal; le coracoïde étroit et assez long. * Le carpe est formé de trois os larges et irréguliers, pour sa pre- mière rangée; et de deux os, pour la seconde; un os extrêmement petit est placé entre l'extrémité inférieure du cubitus et l'os le — 170 — plus interne de la première rangée du carpe; c'est le pisiforme, qui est presque toujours détaché et perdu dans la macération. Les articles du premier doigt ou pouce sont au nombre de deux ; il y en a six ou sept au deuxième doigt, sept au troisième, quatre au quatrième, ‘un ou deux au cinquième. Les premières phalanges du prèmier et du cinquième doigt ont une forme ambiguë, qui pourrait -les faire considérer comme des os du carpe, aussi bien que comme des phalanges. Le squelette du fœtus à terme a soixante-neuf vertèbres : sept cervicales, dont les deux premières sont déjà soudées, quatorze dorsales, quarante-huit lombaires et caudales, dont vingt-neuf sans os en V, et dix-neuf avec des os en V. Les apophyses trans- verses cessent à la soixante-troisième vertèbre; les cinq premiè- res dorsales onf leurs apophyses transverses recouvertes par ceiles de la vertèbre précédente. Les six premières côtes s’articu- lent avec le sternum, par l'intermédiaire d’un cartilage costal; les sixième, septième, huitième et neuvième se rendent à un cartilage commun; sternum imperforé et composé de quatre piè- ces; acromion et coracoïde larges, dilatés à leurs extrémités. * Le nombre des vertèbres lombaires et caudales diffère beau- coup de celui des adultes ; mais on peut très bien admettre qüe les premiers os en V aient été perdus dans la préparation du squelette, ce qui augmente fictivement le nombre des lombaires. Une tête osseuse de Marsouin, provenant dé Boulogne-sur- Mer (1), a les dimensions suivantes : ÉONGUBUE TON, 5 RU RS Ve: , 270 millimètres. Du bout du rontie a e péroi antérieure des fosses nasales. ..... 150 ur bout du rostre aux entailles a den Nes dénie sets et see Largeur du rostre à sa base (aux entailles) Î e Largeur du rostre à sa 16 MOYENNE, un 60 — Longueur de la mâchoire inférieure 205 — Long'ieur de son 6ocd ip 105 — - Longueur 48 la SYIRpAYSe. 0... à 2% — Hauteur du crâne. ...:..... 1230 — Enfin, un jeune Marsouin mâle, pris à Concarneau (Finistère), en avril 1880, a été envoyé au Muséum de Paris, où j'ai pu (1) Ces dimensions ont été prises par le D' Sauvage. +. A es prendre ses dimensions, grâce à la complaisance de M. H. Ger- vais, + DIMENSIONS : LONEUOUR Or eh den de cvs nu 8 ren 4450 OuE Hd Pose LIL ti ere 0 160 Di Dout dd OSMÉ ATH. hi. ee: 0 465 Du bout du rostre à la commissure Jabiale......:.... 5 Du bout du rostre à la naissance de la pec ector ie Du bout du rostre au bord antérieur de l’aileron dort 0 650 Longueur de l’aïleron dorsal à sa base, ...........,. 0 210 Hanseur do larleron (Oral. es: ni 0 110 Longueur de la nageoire péctorale.….. . 0470 Largeur de la caudale d’une pointe à l'autre. ........ 0 300 Distance de l'anus a l'orifice du fourreau + la verge.. 0 260 Le corps était noir en dessus, d’un gris-pâle en dessous. L'ai- leron dorsal ne portait que deux tubercules à son bord antérieur. La longueur de la verge, depuis l’extrémité du gland jusqu’à la base du bulbe, était de 420 millimètres. Les os pubiens, de forme arquée, mesuraient 90 millimètres seulement, mais l'individu était jeuné par conséquent. Les organes génitaux et les pubis n'avaient atteint qu’un ps dév APS ren —1—-1— 25 — 25 La formule dentaire est ? Le Marsouin est très commun dans le golfe de Gascogne, où il se nourrit de petits poissons. D’après Lesson, iL poursuivrait les Seiches, qui font, en avril, mai et juin, sa principale nourri- ture (1). Dans l'hiver, il remonte la Charente par troupes jusqu’à Saint-Savinien, à quarante kilomètres de l’embouchure du fleuve. On le voit souvent dans la Garonne, jusqu’à Bordeaux. En 1844, (1) « Étant, en 1813, sur le vaisseau le Régulus, dans le pertuis de Maumus- » son, entre l'île d'Oléron et la Tremblade, un courant de la haute mer nous » apportait chaque jour, dans les mois d’avril et de mai, dès milliers de Sèches » récemment privées de la tête et des tentacules. Des pêcheurs nous assurè- » rent que les Marsouins occasionnaient ce dégât, et qu'ils rejetaient le corps » à cause de l'axe calcaire qu'il contient. » (Lesson, Mist. nat. des Cétacés, . 185). — Je crois que ces Céphalopodes sont détruits par les Grampus, qui paraissent S'en nourrir exclusivement, ainsi que les Globicephalus, les Ziphius et les Hyperoodons. L'estomac des vrais Marsouins ne contient es des débris de poissons, — 172 — un individu fut pris sur un banc de sable, dans la Dordogne, près de Libourne (1). Les pêcheurs d'Arcachon donnent le nom de Marsouins aux Dauphins; ils appellent Pourquet (petit cochon) le véritable Marsouin; ils disent que ces Cétacés arri- vent par bandes, vers les mois d’avril et de mai; mais que leurs migrations ne sont pas absolument constantes. Une femelle de la Manche, que nous avons étudiée, a été prise pleine à la fin de décembre; une femelle capturée au Bec-d’Am- bès, en août, était nourrice ;,une autre femelle, pêchée à Concar- neau, à la fin de septembre 1869, RATE 2 un fœtus prenque à terme (2). ' L'époqué des captures de re individus des côtes océaniques de France est la suivante : 10 46 mars 1872 (Arcachon). 6” 48 août 1868 (Bec-d'Ambès). 20 4 avril 4868 % Fin septembre 1869 (Concarneau). 30 4 avrii 1868 _— : £o 31 décembre 1866 ic _4o avril 4880 (Concarneau). : 9’ 31 décembre 1866 50 12 avril 4870 (Arcachon). D'après Eschricht, le Marsouin entre au PHRtRPARE dans la Baltique et en sort en hiver(3). Le peu de notions anatomiques que nous avons sur le Marsouin nous montre de grandes différences dans la ee vertébrale : C. 7. — D. 13. — L. 16. — C. 26.2— 62 (Bec-d'Ambès) 9. C. 7. — D. 13. L: 16. — OC. 29. — 65 (Tréport) ?. "CG. 7: "D. 4 = EE. 15. 2 C 90: = 66 (Tréport) à: C. 7. — D. 14. — L. C. 48. — 69 (Tréport) fœtus. Au contraire, les squelettes de Marsouins de la Suède ont offert à Malm (4) une remarquable uniformité dans le nombre de leurs vertèbres : (1) D’après pr on a pris des Marsouins, dans la Seine, à Paris; et dans la Loire, à Nante . (2) Lettre de M. re ide: du 22 novembre 1869. (3) Développement du questionnaire relatif aux Cétacés (Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, t. XXII, 1859, p. 431). (4) Kongl. svenska Vetenshk. Akad. or Band IE, n° 2 (1870). : — 173 — C. 7. D. 13. — L, 15. — C. 31. C..7. — D. 14. — L. 14. — C. 31. C. 7. — D. 14. — L. 14. — C. 31. C. 7. — D. 14, — L. 13. — C. 32. C:7. — D. 13. — L. 14. — C. 32. Le squelette de Marsouin, d’après lequel Cuvier a donné la formule vertébrale, dans ses leçons d'anatomie comparée(1), a le . même nombre de pièces osseuses : C. 7.— D. 13.—L. C. 46. —66. Les cervicales se soudent diversement : Fœtus à terme : deux premières réunies. Mâle adulte : einq premières soudées par le corps, et quatre premières par les épines. Femelle très adulte : six premières par le corps, et trois premiè- res par les épines. Femelle adulte : sept né le corps, et quatre premières par les . épines. La longueur du crâne de one individus est de : 66 (Bohuslan).®. 66 (Oresund) 9. 66 (Gôüteborg) £. 21 66 (Güteborg) très jeune. 66 (Gôteborg) ?. UHIHI 320 millimètres (Tréport) Z. 260 millimètres (Arcachon) 4. 310 : (Bec-d'Ambès) © « 260 — à 295 — (Güteborg) ©. 256 — (Bohuslan) ©. 285 — (Arcachon) #,. 165 — (Güteborg) © jeune. 270 _ (Arcachon) A 92 - (Güteborg) très jeune. 270 -— (Boulogne). : : C’est done un mâle dont le crâne atteint la plus grande longueur. De même que chez les Delphinus, les mâles sont plus rares que les femelles. La formule dentaire de huit individus des côtes de France est : 28 — 28 28 — 28 27 — 27 921—97 21—26 925 —925 25 — 95 25-— 25 24 — 24 23 — 23 926 — 26 925 — 25 24 — 24 24 — 24 24 — 921 23 — 93 Dans le chiffre des dents de la mâchoire supérieure, est comprise l’incisive, dont on ne peut pas mettre l'existence en doute. Elle est petite, étroite, dirigée en avant, presque hori- zontale, implantée sur l’intermaxillaire et séparée de la —. ns dent masiHaire par un espace notable (2). (1) 2° édition, vol. I, p. 183. — Dans son ouvrage sur les Ossements fossiles, + donne une Mérite incomplète : C. 7. — D. 13. — L. C. 40.= 60 (vol. V, (2) Fischer, Sur & dentition du Marsouin Car de la Soc Philom. de Paris, 1867, p. 287). — 174 — La forme des dents du Marsouin est spéciale; la couronne est aplatie, élargie, spatulée. Le mode d'implantation n’est pas moins particulier, les faces de la couronne étant placées dans un plan oblique par rapport à celui des Leon mr . Le nombre des doigts est le suivant : . | Bec-v'ausis © |TRÉPORT G'|TRÉPORT ® rs . Premier doigt ....... 3 2 vA 3 Deuxième doigt...... 6 7 6 8 Troisième doigt...... 7 6 7 8 Quatrième doigt..... 4 3 4 4 Cinquième doigt..... 2 1 2 3 Je ne suis pas fixé sur la valeur des différences de colora- tion. La tête est plus ou moins noire, le ventre plus ou moins blane, les flancs plus ou moins gris. Le bord antérieur de l’aileron dorsal est finement tubercu- leux, et c'est d’après ce caractère que Gray (1) a distingué deux espèces de Marsouins des mers d'Europe : la première Phocæna communis, dépourvue de ces tubercules, qui se montrent chez la deuxième : Phocæna tuberculifera. Maïs, lorsque le cétologue anglais a voulu voir un Phocæna communis sans tubercules, il n'a pu en trouver(2). Camper a, le premier, attiré l'attention des naturalistes sur cette disposition de l’aileron dorsal (3). Le nombre des tubercules de la dorsale est variable; nous ne le connaissons que sur quatre individus, où l’on en compte vingt- quatre, vingt-trois, neuf et deux. Une femelle très adulte, outre , l’aileron dorsal, portait sur le dos deux petites Fo en arrière. La pêche régulière du Marsouin ne paraît pas avoir été faite sur notre littoral ouest de la France; dans la Manche, au con- (1) Proceed. of 3001. soc. London, 1865, p. 320. — Catal. of Seals and Whales, 28 éd., p. 304. (2) Cat. of Seûté and Whales, p. 402 : « Several Porpoises caught on the » Coast of England have been lately examined, and they all have spines or » tubercles on the upper edge of the dorsal fin. The specimens without these » spines are desiderata. » (3) Hist. nat. des Cétacés, p. 142, . — 175 — traire, l'abondance de ces Cétacés la rendait très productive. Les pêcheurs s'étaient réunis en société (societates walmannorum), et des madragues à Marsouins appelées « vasces » (vasceæ) étaient établies sur toute la côte de Normandie, depuis la Brele, dont l'embouchure est au Tréport, Lt l'embouchure du Coues- non (1). Une foule de titres, du dixième au quatorzième siècles, sont relatifs aux droits de pêche du Marsouin (2). Les pêcheurs de la Seine apportaient ces Cétacés jusqu’à Londres (3). Le commerce de la chair et du lard était considérable; la chair fraîche se ven- dait sur tous les marchés (4); salée ou séchée, elle était exportée. L'huile servait à l'entretien des lampes des églises (5). Le mot Marsouin (maris sus) paraît très ancien; Rondelet donne aussi à ce Cétacé le nom de Zwrsio(6), et Duhamel celui d'Ouette (7). Belon a eu l’occasion de voir un grand nombre de fœtus de Marsouins; au seizième siècle, on expédiait à Paris des quantités de ces:animaux, et lorsque les femelles étaient pleines, on jetait leurs petits dans la rivière. Belon nous apprend «qu'il a toujours (1) Noël, Hist. générale des Pêches, 1815. (2) Noël, Loc. cit., p. 236, 237, 249. — Convention passée en l'an 1098 ou environ, entre l'abbé de Saint-Étienne de Caen, et celui de la Sainte-Trinité de Fé écamp, qui règle la manière dont leurs vaisseaux respectifs feront à Dive la pêche de l'Esturgecn et du Marsouin (Ex Cartulario Abbatiæ Sancti Stephani de Cadomo, fol. 54). — Extrait de l'état des droits des barons normands dressé sous Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, en 1155 ou environ, par forme d'enquête relative à’ la pêche du Marsouin (Bi- bliothèque de Paris, Mss. de Notre-Dame, E. (3) Disposition des lois d'Ethelred II, roi des Anglo-Saxons, en 979, d'après laquelle les bâtiments de la ville de Rouen, qui portent du Marsouin à Lon- dres, sont exempts du droit de tonlieu (Historiæ Anglicanæ scriptores decem, 1, Brompton chron. 197). (4) Règlement pour le marché de Rouen, en 1363. (5) Chronique de l'abbaye de Jumièges, où l'auteur fait remarquer qu'on pèche dans la Seine des poissons de 5 pieds de long, dont l'huile sert à l'entretien des lampes de l'autel (Mabillon, ann. Benedict. 1, 432). — titre du douzièm> siècle confirme aux moines de Jumièges le privilège de cette pêche (Dugdale, Monast. anglic., II, 977). (6) De Piscibus, p. 474 (1554). (7) Traité des Pesches, 2° partie, p. 42, pl. x, fig. 7-8. _ s — 176 — » eu soin de recouvrer les petits qu’on apportait aux halles... Un » vendredi du mois de mai, il en a vu jusqu'à quatre» (1). C'est en examinant ces fœtus, qu’il a découvert leurs mousta- ches; mais il a émis à ce sujet une appréciation erronée : « Les petits ont une marque mémorable qui est un enseigne- » ment de leur sens d’odorer; c’est que, aux deux côtés de la » lèvre d’en haut, assez près de l’extrémité du bec, ils ont des » poils de barbe qui sortent hors la peau assez longuettes et » durs comme soie de cheval; lesquels poils ne sont pas en l’un » comme en l’autre, car l’Oudre en a quatre de chaque côté et le » Marsouin n’en a que deux » (2). L'opinion de Belon a été partagée par Klein (3), qui a donné une bonne figure d’un fœtus de Marsouin, long de 20 pouces 1/2. De chaque côté de la mâchoire, existaient deux cryptes pileuses qu’il désigne sous le nom de nares ! Camper(4) et plusieurs autres anatomistes n’ont vu que deux poils à la moustache du Marsouin. Sur un fœtus de Cétacé, long de 20 centimètres, conservé au musée de Rochefort et étiqueté Phocæna communis, j'en ai compté six; mais la Déc a d de a. espèce est probablement 'inexacte. Orea, Rondelet. 45. Orca Duhameli, Lacépède. . Cachalot d'Anderson, Duhamel, Traité génér 7 des Pesches, +. IV, 2° partie, sect. 10, p. 35, pl. 1x, fig. 1 (1777). Delphinus Duhameli, Lacépède, Hist. mat. des Cétacés, D. 314 (an XII). Orca Schlegeli, Lilljeborg, On the scandin. Cetacea (Rec. mem. on the Cetacea, Ray Society, p. 235, 1 se (1) L'Histoire naturelle des cornes poissons marins, livre ni, p. 43 1551). (2) Loc. cit., (3) Hist. dés, Fe. u, À, B (1740). (4) Obs. anat. sur la structure des Cétacés, pk: XLV, LI et LUI (1820). “ — 177 — _? Orca latirostris, Gray, Proceed. 2001, soc. London, 1870, p. 76. — Gray, Suppl. to Catal. of Seals and Whales, p. 91 (1871). Orca minor, Malm, Kongl. Svenska Vetensk. Akad. handl., 180 D Orca Duhameli, Fischer, Journ. de zool. de Gervais, t. V, p. 148 et 150 (1876). — Souverbie, Actes de la Soc., Linnéenne de Bordeaux, t. XXXI, p. 61, pl. 11 (1876). Orca gladiator, Van Beneden et Gervais, Ostéogr. des Cétacés, p. 538, pl. xLvIIT et LXvIX (pas). L'individu étudié récemment et avec beaucoup de soin par mon ami Souverbie, était un. jeune mâle, capturé dans la Garonne, à Lormont. vis-à-vis la rade de Bordeaux. le 11 juin 1876. Voici ses dimensions : ' Longueur totale 3950 Circonféren . 9 450 de l'extrémité du,rostre à «ae pete ME... 0 380 De l'extrémité du rostre à - 0 410 De l'extrémité du rostre à + 0 470 De l'extrémité du rostre au aps HS de l’aileron dorsal... 4 480- - De l'extrémité du rostre à la base la nageoire pi us. 0 Largeur de la nageoire caudale d’une pointe à l'ar 800 Longueur de l’aileron dorsal à sa is : : 0 100 me de l’aileron dorsal. 0 370 Corps d’un roir luisant en dessus ; gorge, abdomen et mâchoire inférieure de couleur blanche, ainsi qu'une tache transverse, post-orbitaire, triangulaire, mesurant 33 centimètres dans son plus grand diamètre. ‘Tête obtuse en avant: nageoire pectorale dilatée vers son extrémité, courte ; aileron dorsal situé vers la moitié de la lon- gueur du Corps, oitonne et peu élevé. Le crâne a tous les caractères du jeune âge. Les dents sont creuses. DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE :. Longueur tatale : 730 millimètres. ue entre physes 2 tiques des temp Be er line 1 bout du rostre à la paroi sntésiours des à il | 450 si . bout du rostre aux ere maxillaires 358 — Largeur du rostré à sa ba ,. 20v — Largeur du rostre à sa énis moyenne. ...… 195 — ToME XXXV. 12 - itndésoë de longueur (Van ner Longueur de la mâchoire inférieure... 70 millimètres. Longueur de son bord alvéolaire.......................:... Re 285 — Longueur de la symphyse 440 — Largeur des intermaxillaires au niveau des entailles 408 — Largeur des intermaxillaires à la partie moyenne du rostre......... AY Fi Largeur des intermaxillaires en avant, au niveau de la quatrième dent. 90 — Formule dentaire : = . = Cinquante-une vertèbres : sept cervicales, dont les deux pre- mières complètement soudées, et la troisième partiellement aux précédentes, onze dorsales, dix lombaires, vingt-trois caudales (1). Onze côtes : la onzième flottante ; les cinq premières ayant une tête et un tubercule; sternum composé de six os disposés en trois séries de deux. Les os du carpe et des phalanges sont presque Etgheux et il est impossible de donner leur formule. D’après Lilljeborg. le nombre des phalanges de l’Orca Schlegeli est de : Premier doigt 1 Deuxième —: 5 ré Troisième — E 3 Quatrième— 2 Cinquième— 1 et celui de l’Orca gladiator est de : Premier doigt 1 Deuxième — 6ou7 * Troisième — 4. Quatrième— 3 Cinquième— ! Les os du bassin du squelette de Bordeaux ne sont pas conser- vés; Eschricht les a figurés d'après les individus mâles et femelles (2). Chez les mâles ils sont beaucoup plus développés, () La are vertébrale üe d’un Orca mâle, échoué à ‘Ostende, 7. — D. Il. est: C. — L.9. — C. 23; celle d’une femelle de même prove- nance est : C. 4. — D. 11. —L. ü 33 ; enfin celle d’un jeune mâle d'Ostende : C.7. = D. 11. — L. C. 33. — Les trois ou quatre premières, cervicales ni soudées complètement ou partiellement, d’après Van Beneden. (2) Leur longueur, chez un mâle de 6 m. 54 cent., est de 11 pouces 1/2 ; pa chez un mâle de 7 m. 12 cent., de 10 pouces 1/2. — Chez la femelle d’Oste de 5 mètres environ, conservée au musée de Gand, _ os du bassin n rs die! \ — 179 — fait que nous avons constaté en examinant ceux du Marsouin, et qui est d’ailleurs en rapport avec la taille énorme des corps caverneux. Duhamel, au siècle dèrnier, a décrit et figuré cette espèce d’après les documents qui lui ont été envoyés par Desforges- Maillard. Cet observateur a étudié un jeune individu mâle, qui se montra de mai à juillet dans Ie canal qui conduit au port de Vannes (Morbihan). Quoique atteint de plusieurs coups de jen, ce Cétacé survécut longtemps à ses blessures.. DIMENSIONS : “ Longueur totale 646 0 74 Largeur FE ne Dianiètre transverse de la caudale À 34 Longueur de la caudale 0 48 Distance du bord postérieur me Rev _—. à la racine de la caudale. 2 27 Diamètre de l’aileron dorsal à 0 Longueur du bord antérieur de Taeron dorsal 0 91 Distance du rost i 4 43. Du rostre à lé 0 32 De l’évent au nn Rs de l’aileron dorsal SE 2 A Diamètre de l'év 0 09 Du rostre à la commissure labiale 0 59 Longueur de la pector 0 97 Largeur de la ne 0 48 Formule dentaire : & _. 4 Les dents avaient 5 centimètres de longueur. La partie supérieure de la tête, le dos, l’aileron dorsal, les pec- torales étaient de couleur noire; la mâchoire inférieure, la gorge et le ventre blanes. La caudale était blanchâtre. Une large tache blanche, allongée, se montrait en arrière de l'œil. Le musée de Boulogne-sur-Mer possède une tête osseuse d'Orque, prise sur le littoral de la Manche, et dont voici les dimensions (1) comparées à celles du crâne décrit par Cuvier, et dont la provenance n’est pas indiquée (2) : (1) Elles m'ont été cominuniquées par mon collègue le D' E. Sauvage. — Ce crâne est figuré dans l'Ostéographie des Cétacés, pl. xLix, fig. 1. (2) Oss. foss., vol. V, p. 297, pl. xxu, fig. 3-4. :—'Ce crâne est aussi représenté par Lacépède, pl. xvr. : Fe — 180 — ; : © | BOULOGNE | CUTIER ROCHE DO ee mr li aienere teens: vessousse Om820 | 0880 Du bout du Suis à la paroi antérieure fosses. nasales 960 Du bout dû rostre aux entailles maxillaire 0 450 | 0 450 Largeur de la tête entre ss apophyses pusorbitaires du frontal. .... 0 550 | 0 570 Largeur du rostre à sa b 0 270 | O0 270 Largeur du rostre à s ti ..| 0 250 | 0 250 Longueur de la tte inférieure 0 710 | O0 740 Longueur de son bord alvéolaire..,...... 0 350 | 0 360 Longueur de la symphyse à Rs : 0 460 | 0 450 Hauteur du crân ‘ . 0 400 Formule-dentaire : 5 — R: Un autre crâne d’Orque capturée sur les côtes de la Manche, au siècle dernier, est représenté dans le Portefeuille de Dicque- mare (1). Les asp sont très dilatés en avant et le rostre est court. Enfin on doit considérer comme un 7 le Cétacé échoué à Plélan, sur les côtes de Bretagne, le 19 jufiét 1864, et dont la taille a été évaluée à 7 mètres. Il avait le ventre blanc, le dos noir et deux taches blanches sur le cou. Ses dents étaient très usées (2). L'Orque paraît avoir été connue des anciens. C’est l’ Arié mari- nus de Pline (3) qui-vivait sur le littoral des Santones (Sainton- geois), dans le golfe de Biscaye. On l’appelait Bélier de mer, à cause de la forme de sa tête et de la ro d’une tache blan- che, située en arrière de l’œil. Rondelet l’a normes Orca ou . Le nom d'Épaulard(4) : (1) Ce crâne paraît provenir d’un individu adulte. Les intermaxillaires sont tres étroits à leur partie moyenne; mais le rostre est, dans son ensemble, assez court. Outre le crâne, Dicquemare a représenté la région cervicale, Fomoplate, une ie le sternum et l’hyoïde Ces deux dernières pièces paraissent synos- 2 Van à Beneden, Mémoire sur Le Orques observés dans les mers Re p. 24, ni : Bajtoii littore arietes candore tantuin cornibus assimilatis », Pline, livre IX, ch. v. — Voir Cuvier, Oss. foss.; vol. V, p. A Cuvier pense qu'Épaulard est une altération de peis au lord (piscis ad um). — 181 — serait saintong'eois. Les mœurs de ce Cétacé étaient connues au seizième siècle; Rondelet dit qu’il mord les Baleines, et que les pêcheurs se gardent de le harponner, parce qu’ils ont remarqué qu’il poursuit les Baleïnes et en facilite la capture. La destruction de la Baléine des Basques a éloigné l'Épaulard du golfe de Gascogne où il n apparaît que très rarement. Il est plus commun dans la mer du Nord. Le nom,.de Æiller, donné à l’Orque par les pêcheurs anglais, : indique suffisamment le régime alimentaire de ce Cétacé, que les anciens naturalistes ont qualifié de < Balænarum Phocarumque » tyrannus ». Dans l'estomac d’un Orca du Cattégat, Eschricht trouva treize Phoques et treize Marsouins plus ou moins di- gérés (1). Duhamel nous apprend que l’Orque de Vanres poursuivait les Marsouins. Sur les côtes ‘de l'Écosse, le Kéller dévore, en Fe -et août, des quantités de Saumons. Nous avons quelques données sur la taille des Orques de nos mers à l’âge adulte. En 1793, un individu, long de 31 pieds an- glais (9 m. 42 cent.), fut pris dans la Tamise, à Greenwich. Les dimensions de son crâne sont : Longueur totale 1000 Longueur du rvstre 0 569 «+ Longueur de la ligne dentaire. .... 0 507 Longueur de la mandibule........ 0 885 _ L'Orque mâle de Scandinavie étudiée par Nilsson mesurait 7 m. 125 millim.; son crâne atteint 1 m.04 cent. de longueur. Le Cétacé du même sexe, provenant du Cattégat et examiné par Es- .chricht, avait une taille de 6 m. 54 cent.; son crâne est long de 98 centimètres. La femelle figurée par Schlegel n'avait que 5 m. 10 cent. ; et celle qui a été capturée dans le golfe de Bohuslan, et représentée par Friesen, avait 3 m. 52 cent. de longueur totale; (1). « The result was, that in the stomach were found, in a more or less » digested state, thirteen common Porpoises and thirteen Seals, to which, » however, a fourteenth, a very small one, must be added, which in its entire » state, though much decomposed by digestion, had slipped into the second » stomach, perhaps not till after death » (Northen species of Orca, p. 159. Ray Society, 1866). — 182 — son crâne a %5 centimètres de longueur. Par conséquent, ce Cé- tacé était à peu près du même âge que celui de Bordeaux. Il est permis de supposer que l’Orque du nord de l'Atlantique peut atteindre 10 mètres de longueur. Cette taille est certaine- ment dépassée par les Orques des mers du Sud. Des diverses espèces d'Orca des mers d'Europe. La détermination des espèces européennes paraît très difficile. D'après les formes extérieures on a décrit : 1° Orca gladiator, Lacépède. — Aiïleron dorsal très élevé, rap- proché de la tête. D’après Lilljeborg (1), sa formule dentaire est es et sa formule vertébrale : C. 7. — D. 12. — L. 11. — C. 24 — 54. 2° Orca Schlegeli, Lilljeborg. — Aileron dorsal moins élevé, aussi haut que long . sa base. Formule dentaire : = ie A Formule vertébrale : C. 7. — D. 11. — L. 9. — C. 95. — 52. 3 Orca Eschrichti, Steenstrup. — Aileron dorsal très élevé, ensiforme (2). D’après les crânes, Gray (3) distingue : 1° Orca stenorhyncha, à rostre très long, à intermaxillaires étroits au milieu. 2 Orca latirostris, à rostre plus court, à intermaxillaires un peu plus larges (4). L'Orca Eschrichti se rapproche, par la longueur de son rostre, de l'Orca stenorhyncha, de Gray; mais ses intermaxillaires sont un peu plus dilatés en avant et plus rétrécis à leur partie moyenne (5). Formule dentaire : 11 42 — 11° (1) Scandinavian Cetacea (Ray Society, 1866, p. nue (2) Northen species “of Orca (Ray Society, 1866, p. (3) Proceed. :0ol. soc. London, pe: Ep. >: 2 (1870). Individu de Weymouth. (4) Le crâne figuré par Cuvier (Oss. foss., pl. xxn, fig. 3-4) est le type de cette espèce. (5) Gervais, Ostéogr. des Cétacés, pl. xivu, fig. 3. — 183 — L'Orque de Bordeaux appartient à la forme nommée O. Schle- geli par son aileron dorsal peu élevé et par sa formule vertébrale. Son rostre est relativement aussi court et aussi large que chez l’'Orca latirostris, Gray. Ses iñntermaxillaires, dilatés à leur partie antérieure, la différencient néanmoins du type de l'O. latirostris (D. orca, de Cuvier, Oss. foss., pl. xxn, fig. 3-4), représenté sur nos côtes par le crâne de Boulogne-sur-Mer. Les crânes d’Orques des côtes de Belgique (Van Bénéden et Gervais, Ostéogr., pl. xLix, fig. 3) et de la Méditerranée (Osféogr., pl. XLvVrr, fig. 5) sont sem- blables à celui de Bordeaux (1). On arrive ainsi à distinguer, d’après le crâne, trois formes : 1° Orca Eschrichti et stenorhyncha (rostre long, maxillaires étroits, intermaxillaires légèrement dilatés en avant, très rétré- cis à leur partie moyenne) ; 2° Orca latirostris (rostre court, maxil- laires larges, intermaxillaires à peine dilatés en avant); 3° Orca Duhameli (rostre court, intermaxillaires dilatés en avant). L'Orca Eschrichti (stenorhyncha, Gray) appartient aux mers du Nord ; les ©. latirostris et Duhameli à l'Europe méridionale. Mais il ne faut pas oublier que les Orques d’Ostende, de Bor- deaux et de la Méditerranée, qui présentent les mêmes caractè- res sont jeunes; rien ne prouve qu'ils ne se transformeraient pas en O. latirostris, en arrivant à la taille adulte. La coloration de l’Orque de Bordeaux est semblable à doll du Cétacé décrit par Duhamel ; et sa formule dentaire est identique à celle du squelette d'Ostende, conservé au Musée de Louvain (GC. = D:11:-L. 10-00 2% ou 2 —5! ou). Les squelettes des Orques des musées d'Angleterre et de Bel- gique ont tous onze dorsales. Une jeune femelle de Bohuslan, capturée en décembre 1871 et décrite par O. Friesen (2), est identique par ses caractères exté- rieurs à l’Orque mâle de Bordeaux. La tête osseuse (3) a un ros- tre très allongé, remarquable par l’étroitesse des intermaxillai- res dans toute leur longueur; son aileron dorsal, long de 325 mil- Li (1) D en est de même pour le crâne d’Orque de la Manche, figuré par Dicquem (2) Of. me Kongl. Vetensk, Ahad. Forh., 1872, n° 10, p. 3, pl. xu. (3) Ostéographie des Cétacés, pl. xuix, âge: 2 (d’après Friesen). : LE limètres et haut de 295 millimètres, la range toutefois dans le groupe des Orques à dorsale moins haute que longue (1). 13 Formule dentaire : +. Le jeune individu d’Orque, présumée mâle et figurée par Van Beneden, d’après un dessin colorié de Van Cuyek, a la même forme des taches que celui de Bordeaux, Mais le blanc est par- tout remplacé par du jaune (2). La comparaison des Orques de Bordeaux et de Bohuslan est très intéressante, parce que ces animaux avaient à peu près la même taille (3 m. 25 cent. et 3 m. 52 cent.) ; exactement la même apparence extérieure ; presque les mêmes dimensions relatives de l’aileron dorsal (longueur 40 centimètres, hauteur 37, pour celui de Bordeaux; longueur 32, hauteur 29, pour celui de Bo- huslan), tout en différant de sexe. La tête osseuse du mâle de Bordeaux se rapporte à l'O. Schlegeli; et celle de la femelle de Bohuslan est plutôt voisine de celle des O. Eschrichti et stenorhyncha (3). J'avoue que les résultats de cette comparaison nous laissent encore des doutes relativement à la légitimité des distinctions spécifiques proposées par Gray ; nous n'avons pas encore assez de documents pour résoudre ces questions si ardues. Orca de la Méditerranée. L'Orque de la Méditerranée nous est connue par un crâne du Musée de Paris, figuré par Gervais (4) et provenant de Cette. Les intermaxillaires sont dilatés en avant comme chez Les Fa pes de Belgique et de Bordeaux. La formule dentaire est — (1) L'Orque mâle de Cattégat, longue de 6 m. 540 millim., décrite par Eschricht, avait un aïleron dorsal long de 885 millimètres et haut de 1 m. 255 res Sr serait donc un véritable O. gladiator. (2) Loc. cit. pl. 1 (3) Chez . Dauphins (Tursiops, Delphinus), le rostre du mâle est plus étroit et plus long que celui des femelles, Il semblerait que l'inverse existe chez les Orques, d'aprés l'examen des crânes de Bordeaux et de Bohuslan. (4) Zool. et paléont. M ps p. 299, er _— . ; — Ostéogr. _ Cétacés, pl. XLVI, fig. 5. — 185 — Les dimensions de ce crâne, inférieures à celles du crâne de Bordeaux, prouvent qu'il appartenait à un très jeune Cétacé, dont la taille atteignait à peine Ô mètres. Les dents sont creuses et très minces. Épyus de Ja tète osseuse 610 millimètres. = Largeur t-orbitaires du frontal... 370 Da bout du rostre aux entils maxillaires indie didier 300 — Largeur du rostre à sa bas lésiteritienr AOÛT ee Largeur du rostre à sa ris MOYCHNE. de ne 160 — Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales... 350 © — Longueur de la DReaure MDN his en Late sas tan 480 — Longueur de la symphys ie Fnios MIO D Glohicephalus, Lesson (emend). ‘16. Globicephalus melas, Traill. Delphinus melas, Traiïll, Nichols. journ., vol. XXII, p. 81 (1809). Delphinus globiceps, Cuvier, Ann. du Muséum, vol. XIX, pl. 1. fig. 2 (1812). — Cuvier, Oss. foss., t. V, 1"° partie, p. 302, pl. xxi, p. 11-13. dde deductor, Scoresby, Arct. regions, 1, p. 496, pl. xrn, fig. 1 (1820) Globicéphale conducteur, Lesson. Hist. nat. des Cétacés, p. 278 1828). Faite ee rar melas, Van Beneden et Gervais, Ostéogr, p. 558, Pl. Lt, .Catodon idel Lacépède, C'ét., p. a16. Globiocephalus Svineval, SE Cat. of Seals and Whales, p. 314 ; Un seul individu a été indiqué sur nos côtes, par M. E. La- porte (1). Il fut capturé en 1846, par l'équipage de la tillole Pe- tite-Louisa, patron Dauris. En levant les filets de péougue, on y (1) Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, vol, XIX, p. 216 (1853). — 186 — trouva le Cétacé qui s'y était embarrassé. Sa longueur était de 6 m. 55 cent. ; le dos était gris noir et la tête formait une sorte de bourrelet. Le Globiceps, qui vit en grandes troupes, a échoué souvent dans la Manche et sur les côtes de Bretagne. Il est remarquable par sa tête très renflée, en forme de casque antique, sa colora- tion noire uniforme, la longueur de ses pectorales, etc. Son crâne est caractérisé par la rs et l’aplatissement des intermaxil- laires. Sur un des individus capturés au Havre en | 1856, et dont le squelette est conservé à Paris, on compte cinquante-sept vertèe- bres : sept cervicales, dont les cinq premières sant soudées par les apophyses épineuses et les corps, et les deux autres ont leurs corps libres: dix dorsales; quatorze lombaires sans os en V: vingt-six caudales. À la trente-neuvième vérebré commence le énial des apophy- ses transverses:; ces apophyses transverses s’effacent à la qua- Janté-ciiquiéite : ; à la quarante-huitième, plus d’apophyses épi- neuses. Les six premières côtes sont pourvues d’une apophyse saillante qui s'articule avec le corps de la vertèbre précédente ; les sept premières côtes s'articulent directement avec le ster- num. Celui-ci est composé de cinq pièces, dont l’antérieure est percée d’un trou arrondi. Humérus court; radius très large à son extrémité carpienne ; cubitus pourvu d’une apophyse coronoïde obtuse, large, bien développée. Squelette | Squelettes Les phalanges : ge Sr P ges sont au nombre de Lutin her Premier doigt (pouce) Deuxième doigt ae 9 © © = © _— >= KE OI Le CL Troisième doigt Quatrième doigt Far LE né Cinqui g | | — … L'animal était un mâle non adulte ; les vertèbres n’ont pas leurs apophyses soudées. Sa formule dentaire est ! . — 10 44 — 40° — 187 — DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur totale ’ 670 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure e fosses nasales..... 480 — Du bout du _. aux entailles maxillaire 390 _ Largeur de la tête entreles apophyses p bitaires du frontal. 510 — Largeur du rosbrs à sa base ‘280 — Largeur du rostre à sa partie moyenne..................... 220 : — Largeur de la mâchoire inférieure 560 ui Longueur du bord alvéolaire de la mandibule .. 4155 _— PARRUEUT GE ES TRID PB NE ae a tua uit u 70 — + Hauteur de la mandibule à l'apophyse ÉVONe nn 170 — Les chairs étaient remplies de Cysticerques. Dans l'estomac on trouva une grande quantité de becs de Céphalopodes (Sénéchal). Duhamel (Traité général des Pesches, partie II, sect. x, pl. 1x, fig. 5) et G. Cuvier (Ann. du Muséum, t. XIX) ont figuré le Glo- biceps, d'après des individus capturés sur les côtes de France. Le plus connu de ces échouements est celui de Paimpol (Côtes-du- Nord), où, le 7 janvier 1812, soixante-dix individus furent jetés à la côte encore vivants. Sur ce nombre on comptait seulement sept mâles; douze petits étaient encore allaités. Le plus grand Cétacé de Paimpol était une femelle, dont voici les dimensions d’après Le Maout re DORE PA NL un ss ra esse illasr idie 6m170 Circonférence du gr à la naissance de l’aileron dorsal. Circonférence de la 2 De l'extrémité de la pese inférieure à la commissure Ibis . 0 538 COR ‘De l'extrémité du rostre css ya ce de la pectorale...:..:..... 1 136 Diamètre transverse de l'év 0 081 Longueur des nageoires FEsrañ 1 678 Longueur de l’aileron dorsal à sa base : 0 974 > Diamètre de la caudale, d’une pointe à l'autre 1 330 Le mâle le plus grand ne mesurait que 6 mètres. La coloration était d’un noir uniforme, avec une tache blan- che sous la gorge, d’où partait une bande étroite, blanche, se dirigeant vers l’anus. = (1) PER de Le Maout sur l'échouement de Fear 1812. — Cuvier, Ann. du Muséum, vol, XIX, 1812, vue AU Le nombre des dents variait de 9-9 à 13-13 à chaque mâchoire. Plusieurs des jeunes individus étaient dépourvus de dents, d’au- tres en montraient dix à chaque mâchoire. L’estomac des adul- tes contenait des débris de Sepia et de Gadus ; le canal intéstinal était long de 40 mètres; il dépassait par conséquent six fois la longueur du corps. . Les caractères ostéologiques donnés par Cuvier sont établis d après un squelette. de Paimpol, dont la formule vertébrale était C. 7. — D. 11. — L.C. 37. — 55, et qui comptait, par conséquent, : deux vertèbres de moins que le squelette du Havre. Voici les dimensions de la tête osseuse de l’un des individus de Paimpol, envoyé par Le Maout, et celles d’un crâne paraissant très adulte et provenant de l'Islande (Muséum d'histoire natu- | relle). PAIMPOL | ISLANDE A SA ET ER Et ee svmbvaes 0m610 | Ow710 u bout du rostre à la paroi antérieure ga fosses nasales 0 410 | 0 520 . bout du rostre aux entailles maxillaires. :-..:...:..,....:.,.1.. 0 320 | O0 410 Largeur de la tête entre les apophyses pt orties du frontal..... 0 430 | 0 530 ATOUT OR FOUR 10 DASU. ne dla Lee veuve pus oiit 0 240 | O0 280 Largeur du rostrée à.84 partie moyenne. 7.2.1... 0 190 | 0250 Longueur de la mâchoire inférieure 0 490 Longueur du bord alvéolaire de la mandibule - 0 160 Longueur de la symphys: 0 50 La formule dentaire est 10 — 10, pour le . >: et 11 — 11, pour le second. Les dents sont caduques ; leur nombre varie de dix à douze. La taille de ce Cétacé est de 6 à 7 mètres; une femelle de 20 pieds de long, prise sur la côte de Belgique, portait un fæ- tus de 1 m. 70 cent. (1). Les jeunes individus de Paimpol, échoués avec leurs mères qui les allaitaient, mesuraient de six à sept pieds de longueur (2); et Watson (3) a vu des noutrices, en décem- bre, avec leurs petits longs de quatre pieds et demi (1 m.36 cent.). Ce Cétacé est commun au nord de l'Europe et notamment aux îles Féroë où il est pêché régulièrement. (1) Van Beneden, Nouv. mém. de l'Acad. de Bruxelles, t. XXXII, p. 5. (2) La longueur des jeunes est fixée par Le Maout à 2 m. 436 millim. (3) Cité par Gray, Cat. of Seals and Whales, p. 315. , CES se 109 Du Chauderon. Pierre Belon (1) paraît avoir connu ce Cétacé, qu’il appelle le Chauderon, d’après la forme si caractéristique de sa tête : «Ila » dit-il, le dessus de la tête rond comme un chauderon renversé. » Du règne de François de Valois, en furent apportés deux à Pa- » ris, dont l’un lui fut présenté à Saint-Germain-en-Laye, qu'il fit » départir à ses Suisses ; l’autre qui était le plus gros fut distri- » buë au peuple, il fut trouvé peser neuf cents livres. Au demeu- » rant, quant au cuir, os et parties intérieures, ce poisson est du » tout semblable à là Baleine, reste qu'il n’a aucunes préten- » tures. » (2). .Cette prétendue Lennon binaté avec la Baleine s racpliqué très bien quand on regarde la figure que Belon donne de la Baleine, figure toute de fantaisie et qui a plus de rapports avec celle d’un Dauphin qu'avec celle de tout autre Cétacé. Le Chauderon ne peut pas être un Tursiops, espèce parfaite ment décrite par Belon sous le nom d'Oudre. Il n’est pas davan- tage un Marsouin ou un Dauphin, animaux que Belon n'a pas moins bien connus. On pourrait penser à un Zyphioïde ({ype- roodon, Ziphius, Mesodiodon où Mesoplodon), mais Belon n’eût pas manqué de parler du bec aigu si caractéristique de ces Céta- cés D'ailleurs, les échouements fréquents du Globiceps sur la Manche rendent très plausible ra ph que je donne du Chauderon (3). Au dix-septième siec.e, plusieurs Cétacés qualifiés de Chau- drons où Chaudons ont été jetés sur les côtes de ka Manche. La publication récente du Manuscrit des curieuses recherches du (1) La nature et diversité des poissons, p. 6, 1555. (2) Prétentures est ici synonyme de fanons. « Et ce qu'on appelle: la côte de » la balène et dont les dames font aujourd'hui leurs bustes (buscs).….. c'est ce » que les latins appellent prétentures et qu'ils disent leur servir de mire et de » conduite dans l’eau. » (Belon, loc. cit., p. 4). (3) M. Laisné (Journal l'Avranchin, n° ni és 1867) fait dériver Chau- don de Catodon, et s suppose que le Cétacé ainsi nommé sat un Cachalot, - mais cette opinion n’est passoutenable. Re à — 190 — Mont-Saint-Michel fournit à ce sujet les relations les plus précises (1). : Ainsi, le 7 août 1636, est indiquée la prise d’un gros poisson nommé Chaudon ou Petite Baleine, échoué sur la grève entre le Mont-Saint-Michel et le rocher de Tombelaine. Les moines en retirèrent six charretées de lard et de viande, et ils donnèrent le reste aux habitants de la ville et des villages voisins. Le 24 juin 1646, fut pris, dans la rivière du Couesnon, un poisson long de 10 ou 11 pieds appelé Chaudron : «c'est une » espèce de Marsouin. Il diffère en ce que le Marsouin a lé bec » où museau- pointu (2), et le Chaudron l’a rond et est tout noir, » et le Marsouin est d’une couleur ardoisine. Les moines du » Mont-Saint-Michel en firent saler beaucoup, et à présent il y en » a encore de salé-en Ardevon. Les valets desdits moines en » étaient nourris les jours maigres. » La description sommaire de Chaudron « tout noir» et à museau rond, sa taille de 10 à 11 pieds (3 m. 50 cent.), permet- tent d'affirmer qu'il appartenait au genre Globicephalus. Du Globiceps de la hrs Risso (3) a donné une figure du Éhii de la Méditerranée. I] lui attribue des caractères qui indiquent une race où une va- riété. La longueur est de 4 mètres ; la coloration d’un noir bril- lant, avec une bande d’un gris sâle s'étendant de chaque côté, de la gorge à l'anus. Formule dentaire : — (pour < “ de ans? ai 1) Thomas de Roy et le Manuscrit des curieuses recherches du Mont- Saint-Michel, publié par E. de Robillard de Beaurepaire (Mém. de la Soc. des Antiquaires de Normandie, p. 662. ( 1876-77). (2) On remarquera, d’après ce passage, que, dès le dix-septième siècle, le nom de Marsouin était appliqué aux Dauphins (Tursiops et De tphi inus). Les pêcheurs, sur une partie de notre littoral, ont conservé les mêmes traditions; pour eux, nos Delphinus sont des Marsouins. Le vrai Marsouin reçoit des noms variables suivant les localités. (3) Hist. nat. de l'Europe mérid., t. UL, p. 23, pl. & fig. L ss" — 191 — En février 1864, une bande de ces animaux a paru, d’après _ Gervais, sur le littoral des Pyrénées-Orientales (1). Leur lon- gueur était de 14 à 17 pieds (4 m. 53 cent. à 5 m. 50 cent.). En 1869, une autre bande a été observée dans les mêmes pa- rages. Voici les dimensions de la tête osseuse d’un individu j jeune de cette provenance : [4 Longueur de la tête osseuse 530 millimètres. me entre les apophyses post-orbitaires du frontal. ....... 340 — u bout du rostre aux ee HARRIS 0 ii nes ° 270 — see du rostre à sa bas : . 180 Sr Largeur du rostre à sa rés à oye enne.… 155 — Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales..... 350 _ La mâchoire inférieure manque ; les dents sont tombées, et il est impossible d'établir la formule dentaire avec précision, à cause de l’état des alvéoles. Le 10 octobre 1867, on a capturé, sur la côte d'Italie, une fe- melle longue de 4 m. 25 cent. et qui venait de mettre bas (2). Enfin, M. Tramond m'a fait savoir qu'il possédait le squelette d’un Globiceps d'Italie qui a été recueilli par Panceri. Du Delphinus îieres. Je cônsidère comme probable l'identification du Globicephalus melas avec le Delphinus feres, de Bonnaterre (3) et Lacépède (4). D’après la relation envoyée par un habitant de Saint-Tropez (Var), le 22 juin 1787, un navire venant de Malte fut entouré par ces Delphinus feres, qui se dirigèrent ensuite vers le golfe de Grumeau où l’on en tua une cehtaine. . Le dessus dé leur tête est convexe, très renflé au sommet; le museau arrondi et très court; une mâchoire n'avance pas plus que l’autre. On compte à chaque mâchoire vingt dents (x (1) Comptes-rendus de l'Acad. des Sciences, 28 novembre 1864, (2) Journal La in eig pour lous, 14 novembre 1867 (3) Cétologie, p. 27 (4) Cétacés, p. 312. — Frédéric Cuvier, Cétacés, p. 219. & 10 — arrondies à leur extrémité et dont la couronne porte un sillon longitudinal; la coloration est noirâtre ; enfin la taille moyenne est de 5 mètres. Tous les détails conviennent au G. melas, ainsi - que la réunion des individus en grande troupe. Les Orca et les Pseudorca, qui ont la même formule dentaire, ne voyagent pa en troupe, et d’ailleurs leur taille est plus élevée. Le seul caractère embarrassant est le sillon tra deRil des dents qui est exceptionnel chez les Globiceps, quoique je l’aie vu sur quelques dents d’un crâne des Féroë. - En comparant la taille moyenne des D. feres (5 mètres) avec celle des Globicéphales de la Méditerranée (4 m. 50 cent. à 5 m.. 50 cent.), on constate que la race méditerranéenne a une taille inférieure à celle des mers du nord de l’Europe. : Le squelette d’un D. feres a été conservé à Fréjus : d'avis Bonnaterre, sa longueur est évaluée à 14 pieds (4 m. 53 cent). La tête osseuse est longue de 60 centimètres et large de 46 centimè- tres, dimensions presque identiques à celles d’un Globiceps de Paimpol (longueur du crâne, 61 centimètres ; largeur, 43 cénti- mètres), et qui confirment l'interprétation que je (gl pes pour le feres. Les plus grandes dents du feres mesuraient.un pouce et quel- ques lignes de longueur, sur un demi-pouce de largeur (13 mil- limètres); or, ces faibles dimensions ne peuvent convenir à l'Or- que, puisque les dents d’un jeune individu d'Orca Duhameli, long seulement de3m.25 cent., ont environ 20 millimètres de diamè- tre au collet et plus de 60 millimètres de longueur. Chez une Or- que de 5 mètres (taille du /eres), ces chiffres seraient bien aug- mentés. M. Van Beneden (1) identifie toutefois + feres avec l'Orque, en s'appuyant sur le caractère de la rainure des dents; mais cette rainure n'existe chez les Orques que sur la racine, tandis que chez le feres elle se montrait sur la couronne. Si le feres appartenait au genre Orca, on n’eût pas négligé de parler de la tache blanche si remarquable, placée en arrière de l'œil, et de la coloration blanche de l'abdomen, de la gorge et de 1) Mémoire sur les dre observés dans les mers d'Europe, p. 7 (Mém. de l'Acad. ur. de Belgique, 1879). — 193 — la mâchoire inférieure. Dans la relation conservée par Bonna- terre il est dit expressément : « Zout le corps est recouvert d’une » peau fine et noirâtre.>» Du Globicephalus Edwardsi. J'ai tout lieu de supposer que le Globicephalus melas se re- trouve au cap de Bonne-Espérance. Un squelette du G/obicepha- lus Edwardsi, Gray, de cette provenance, et appartenant au Mu- sée de Bordeaux qui l’a acquis de Jules Verreaux, ne m'a pas présenté de différences appréciables avec le type européen (1). Ce Cétacé en chair, capturé en août 1831, était long de 3 m. . 50 cent. environ. DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur totale 585 millimètres : Largeur entre les apophyses post-orbitaires du frontal. ...... 400 — Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales..... 410 — Du bout du rostre aux entailles maxillaires................. 310 — Largeur du rostre à sa base, d’une entaille à l’autre A0 — Largeur du rostre à sa partie MOÿeNNe...-....2:............ 470 — Longueur de la mandibule 460 — Longueur de son bord alvéolaire 150 ee Longueur de la symphyse 58 _ Hauteur de la mandibule en arrière........................ 135 — Hauteur de la mandibule en avant...... 30 _ Hauteur du crâne 300 — La formule dentaire est : 40 — 4 — 4 — 10 0 — 41 F Les intermaxillaires sont larges de 152 millimètres, au niveau de la paroi antérieure des fosses nasales; de 152 millimètres, au niveau des entailles maxillaires; et de 135 millimètres, à leur partie moyenne. Le palais est convexe et montre une petite por- tion des intermaxillaires, en avant seulement. : La formule vertébrale est : C. 7— D. 11 — L. 14 — C. 26 —58. Les quatre premières cervicales sont soudées par les apophyses épineuses, ainsi que par les corps vertébraux, et paï les apo- (1) Fischer, Note sur deux espèces de Globicéphales (Journ. de :00l., de Gervais, 1872, t. I, p. 273). Tome XXXV. 13 — 194 — physes transverses; les suivantes sont libres; les lames de l’apophyse épineuse de la septième ne se touchent pas à leur extrémité. Le canal des apophyses transverses commence à la trente-huitième vertèbre; ces apophyses sont effacées à la quarante-quatrième ; les apophyses épineuses disparaissent à la quarante-huitième. Les os en V commencent à la trente-troisième. Le sternum est composé de trois pièces : l’antérieure, percée d’un trou médian, est échancrée en avant et sur les côtés; la moyenne est très allongée, à bords échancrés; la postérieure, moins longue que la médiane, est percée au centre. Il y a cinq os sterno-costaux : les quatre premiers s'insérant directe- ment sur le sternum; le cinquième sur un cartilage xyphoïde. Onze côtes : les six premières ont une double articulation comme chez le Globiceps du Havre. La dernière est plus courte que les autres. Stylo-hyoïdiens très épais, longs de 16 centimè- tres. Le dessin de l’animal, qui m'a été donné par J. Verreaux, est semblable à celui des Globiceps de nos mers d'Europe. Il est donc probable que le G. melas se montre sur toute la côte ouest d'Afrique, jusqu’au Cap, et que le nom de G. Edwardsi . doit passer en synonymie. Le Globicéphale de la Nouvelle-Zélande (G. macrorhynchus, Gray) est distinct par la forme de sa tête, sa dentition (=) et ‘surtout sa physionomie (1). Les angles des lèvres sont relevés en haut et ont une expression souriante, signalée par Bennett et que l’on retrouve parfaitement sur un beau vélin du Muséum, exécuté d’après ur fœtus. Les Globicéphales de la côte Atlantique de l'Amérique du Nord me sont-mal connus. Il me semble qu’on trouve sur le litto- ral deux formes : l’une probablement identique à notre G. melas ; l’autre, plus méridionale, semblable à l’espèce des Antilles (G. Guadeloupensis, Gray ; G. intermedius, Gervais). En résumé, il existe au moins trois espèces de Globicephalus, dont deux dans l’Atlantique. (1) Gervais, dans l'Ostéographie des Cétacés, rapporte le Globicephalus Edwardsi, du musée de Bordeaux, au G. macror hynchus ; ; mais je ne puis accepter cette identification que rien ne justifie, si ce n'est l'habitat dans les mers de l’hémisphère austral. — 195 — Cirrhipèdes parasites des Globicephalus. Steenstrup a découvert sur les Globicephalus un singulier Cirrhipède parasite qu’il a nommé Xenobalanus Globicipitis (1) et qui se rapproche des Tubicinella et des Coronula, tout en mon- trant une ressemblance extérieure fort remarquable avec des Cirrhipèdes pédonculés (Conchoderma). Lowe avait, de son côté, trouvé le même parasite, sur un Cétacé capturé durant la traver- sée de Madère aux côtes d'Angleterre, et qui avait été décrit par Darwin sous le nom de Siphonicella. Jusqu'à présent aucun observateur n’a signalé le Xenobalanus sur des Globicéphales des côtes de France. Grampus. Gray. 47. Grampus griseus, Cuvier. Delphinus griseus, Cuvier, Ann. du Mus., t. XIX, pl. 1, fig. 1. La Cuvier, Oss. foss., vol. V, 1" partie, pl. xxnx, fig. 12 Grampus griseus, Van Beneden et Gervais, Ostéogr. des Cétacés. p. 562, pl. LxIv. : Grampus Cuvieri, Gray, Cat. of Seals and Whales, p. 295. A. — Vers le milieu du mois de juin 1822, quatre individus échouèrent à l’Aiguillon (Vendée), où ils furent étudiés par d’Or- bigny père et fils (2) : trois étaient adultes et mesuraient 10 pieds de longueur (3 m. 250 millim.); le quatrième n’atteignait que 7 pieds et quelques pouces (2 m. 350 millim. environ). Leur colo- ration était d’un noir bleuâtre en dessus, et d’un blanc sale se fondant sur les côtés avec le noir, en dessous. (1) Steenstrup, Vidensk. Meddel. Copenhague, 1851. — Darwin, Bala- nidæ, p. 438, pl. xvu, fig. 4 (1854). (2) F. Cuvier, Hist. nat. des Cétacés, p. 184. »* — 196 — DIMENSIONS D'UN INDIVIDU ADULTE : Longueur totale . 3250 Largeur de l’aileron dorsal à sa base + 0 400 Hauteur de l’aileron dorsal (perpendiculaire à sa base)..............,......... 0 370 Longueur du bord antérieur de l'aileron dorsal 0 650 Largeur de la nageoire caudale 0 540 Longueur des nageoires pectorales ( 0 970 Distance de l'extrémité de la ras inférieure à la naissance de la pectorale.. 41 130 Distance de l'extrémité de la màchoire supérieure à l'évent 0 810 Dmbire die rs el nm etus vecu ta à 0 040 Diamètre du corps pris à la base des pectorales Les crânes de trois de ces individus sont conservés dans les musées de Paris et de la Rochelle. DIMENSIONS DES TÊTES OSSEUSES : Paris | Varis |La Rochelle LONGOBUr FDA D ci ie ares 0. 0485 | 0m474 | Om500 Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses nasales.. 0 302 | 0 290 | 0 345 Du bout du rostre aux entailles maxilläires................ 0 240 | 0 230 Largeur de la tête entre les apophyses du frontal} 0 320 | 0 300 | 0 320 Largeur du rostre à sa base. . ...... 0 485 | 0 180 Largeur du rostre à sa partie moyenne..................... | 0 430 | 0 124 | 0 445 Longueur du bord alvéolaire de la mandibule 0 054 | O 060 Ÿ 0—0 0—0 0 —0 0 — 0 Le nombre des dents est de D chiffre est celui du jeune individu, long de 7 Dided environ. B. — Individu adulte échoué sur les côtes de la Gironde, à Cazeaux, le 12 avril 1844. Longueur : 10 pieds environ (3 m. 330 millim.). Le squelette n’a pas été conservé. M. Laporte, qui a mentionné le fait, ne donne pas d’autres renseigriements (2). C. — Individu jeté sur la côte, en dehors du bassin d’Arca- chon, entre le Ferret et le poste de douanes de la Garonne, le 22 juillet 1867. Le squelette est au musée d'Arcachon (3). (1) Cette dimension est énorme. Est-elle bien exacte ? (2) Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, 1853, t. XIX, p. 215. (3) Fischer, Ann. des sc. nat., 1868. — 197 — L'animal était un jeune mâle; les vertèbres sont encore épi- physées. Le corps est de couleur noire sur le dos et sur les flancs, blanche en dessous autour des parties génitales et de l'anus, d’un blanc teinté de gris de fer en avant de la verge, blanche enfin au niveau et en avant de la base des nageoires pectorales. Le dessous de la tête et du cou est d’un gris-noirâtre, marbré de taches blanchâtres, terminé en pointe noire, dirigée vers le thorax ; le dessus de la tête, le bord des lèvres sont éga- lement marbrés de blanc sale. Les nageoires pectorales, caudale, et l’aileron dorsal ont une coloration noire, uniforme. La tête est arrondie, plus globuleuse que celle du Marsouin, moins élevée que celle du Globiceps; la bosse céphalique est constituée par un lard très dense, ferme, mais moins blanc que celui des nageoires et de l’aileron dorsal; l'épaisseur de la cou- che de lard de la tête est de 15 centimètres. L’aileron dorsal ne contient qu’une lame de lard. L'animal était relativement mai- gre, ce qui s'explique par son état de maladie. La queue est forte, munie d’une carène médiane en dessus et en dessous. DIMENSIONS : - DOD ONE MR due ua Pa inde Greene ie dau ei leu ce iee 2®800 De l'extrémité de la cree supérieure à la naissance de l’aileron dorsal... ... 4 230 Hauteur 06 TAHérOn dÜPSal it. ou ii lee sntlo ur 0 280 Largeur de l’aileron vai DR D ant due et ice diet di 0 386 Largeur de la nageoïire caudale.…. . .... 0 600 Longueur des nageoires pectora 0 490 Distance de l'extrémité antérieure de la mâchoire supérieure à l’évent 0 470 De l'extrémité de la mâchoire supérieure à la commissure labiale. ............. De la commissure labiale à l'œil. ..... 0 080 De la verge à anus 0 250 Diamètre transversal de l’év 0 De l'extr ésoits Free de au inférieure à [a naissance de la Re 0 490 Circonférence du corps, prise à 10 centim. en arrière des nageoires pectorales... 4 400 L'œil est très aplati d'avant en arrière : diamètre bilatéral du globe oculaire, 50 millim.; hauteur, 45 millim.:; diamètre an- téro-postérieur, 30 millim. L'ouverture palpébrale est horizon- tale; la pupille ovale, légèrement transverse. La verge a des dimensions peu considérables; elle est couchée dans un sillon du eye abdominal; son extrémité paraît très aiguë. — 198 — L'animal exhalait une odeur forte et désagréable, différente néanmoins de celle de la putréfaction. L’abdomen contenait un liquide trouble, jaunâtre, purulent, et des fausses membranes répandues dans toute la cavité périto- néale; les ganglions mésentériques étaient gros et tuméfiés. Ces signes cadavériques sont suffisants pour affirmer que le Cétacé a succombé à une péritonite aiguë et qu'il a dû être rejeté sans vie sur la plage. L'œsophage débouche dans Le premier estomac, qu’on ne peut mieux comparer qu’à un énorme gésier, en forme de poche rou- geâtre, allongée, arrondie à son extrémité libre au fond. Le car- dia mesure 50 millimètres de diamètre. La longueur du premier estomac est de 340 millimètres; l’é- paisseur des parois est de 20 millimètres ; la tunique musculaire est donc extrêmement développée. La muqueuse épaisse, blan- che, mamelonnée, porte des saillies et des côtes irrégulières se dirigeant vers le fond de l'organe, où la couche musculaire at- teint son maximum d'épaisseur. Dans les plis de la muqueuse du fond du gésier, sont retenus et même incrustés les résidus du repas de l’animal; nous y avons recueilli quatre-vingt-neuf man- dibules de Céphalopodes (Seiches et Calmars), et sept ou huit cristallins des mêmes Mollusques. L’épaisseur des parois du pre- mier estomac est telle qu’il conserve sa forme cylindrique, sans s’affaisser. Il débouche par une très large ouverture dans le deuxième estomac, et sa muqueuse blanche et mamelonnée se termine brusquement par une ligne festonnée. La muqueuse du deuxième estomac est mince, d’une coloration ardoisée ; les plis sont lâches et larges ; la texture générale est flasque; le volume beaucoup moindre que celui du premier estomac. L'ouverture de commu- nication du deuxième estomac avec le premier est placée vis-à- vis du cardia; par conséquent, l’œsophage conduit directement aux deux premiers estomacs. L'ouverture de communication du deuxième avec le troisième estomac est constituée par un puis- sant sphincter mesurant tout au plus 20 millimètres de diamè- tre. Un stylet introduit dans le sphincter aboutit à un conduit étroit, allongé, très compliqué, à muqueuse éminemment glan- uleuse, à coloration interne jaune. Dans ce conduit ou vesti- bule, débouche une petite dilatation ou poche distincte, suivie — 199 — elle-même d’un autre renflement, peu développé, qui lui donne l'apparence d’un bissac. Ces deux petites poches accessoires correspondent au troisième estomac du Marsouin (Hunter), au troisième et au quatrième estomacs du Globiceps (Turner); puis le vestibule se renfle, devient subcylindrique, pour former le cinquième estomac, à parois glandulaires, constituant l'organe digestif par excellence. Le cinquième estomac dy Grampus représente donc le quatrième estomac du Phocæna (Hunter) et le cinquième du Globiceps; son extrémité droite se termine à l’intérieur par un septum de la muqueuse comparé au pylore. A la suite de cet étranglement, on voit une nouvelle poche, plus large que la précédente, suivie par l'intestin grêle. Les anatomistes diffèrent d'opinion au sujet de son identification : John Hunter l’a décrite chez le Marsouin comme un cinquième estomac, mais la plupart des auteurs récents la considèrent comme une dilatation particulière de la première portion du duodénum. En résumé, quels que soient les noms donnés à ces diverses parties du tube digestif, il existe, chez le Grampus griseus, entre l’œsophage et le commencement de l'intestin grêle, six po- ches distinctes : 1° gésier ou premier estomac; 2° deuxième esto- mac; 3° et 4° petites dilatations ouvertes dans la poche digestive: 5° poche digestive proprement dite; 6° dilatation duodénale. Cette disposition générale est semblable à celle qu’on observe chez le Globiceps, du moins si l’on se rapporte au travail con- sciencieux de Turner (1); les différences existant entre l'estomac du Globiceps et celui du Grampus ne portent que sur les dimen- sions relatives des diverses dilatations. La deuxième poche est plus ample chez le Globiceps, ainsi que la troisième, la qua- trième et la cinquième; la sixième, au contraire, et la première sont plus petites que chez le Grampus griseus. Turner n’a eu à sa disposition qu'un jeune Globiceps; sur un individu plus âgé et presque adulte de la même espèce, la première poche ou gésier a 400 millimètres de longueur et 135 de circonférence. Le premier estomac est relativement beaucoup plus gros; le second moins ample; le troisième, le quatrième et (1) A contribution to the anatomy of the Pilot Whale (Journ. ” anatomy and novembre 1867, p. 66). — 200 — le cinquième sont plus petits que sur le jeune individu décrit par l’auteur anglais; le cinquième a la forme d'un boyau très allongé; par contre, le sixième, ou dilatation duodénale, est assez grand- Un moulage très bien fait de cet estomac est conservé au Mu- séum d'histoire naturelle de Paris. Il se Hopore à un Globiceps pris au Havre en 1856. On trouvera d’autres renseignements intéressants sur l’anato- mie du Grampus griseus, dans un travail dé J. Murie (1), publié en 1871. L'individu examiné était femelle. Caractères ostéologiques. Crâne triangulaire, déclive depuis l’orifice supérieur des fosses nasales jusqu’au bout du rostre, légèrement bombé en avant de cet orifice. Intermaxillaire droit un peu plus large que le gauche. La ligne de séparation du maxillaire et de l’intermaxillaire en dehors est rectiligne, depuis la hauteur des os du nez jusqu’au rostre. Trou occipital rond, _. haut que large. La formule dentaire est © 7: En avant des intermaxillaires, on voit deux petits trous où déenignt être enchâssées les inci- sives rudimentaires; le bord alvéolaire du maxillaire supérieur présente une rainure et une série de petits trous occupant son tiers antérieur. Les dents du maxillaire inférieur sont fortes, usées à la pointe. Symphyse de la mandibule courte. DIMENSIONS DE LA TÊTE OSSEUSE : Longueur totale 490 millimètres. Du bout du rostre à la paroi antérieure des fosses Daalss oi 320 — mt bout du rostre aux entailles maxillaires. … ie à dé it 260 — argeur de lat physes n ires du frontal. 10 — pre du rostre à sa b 200 — Largeur du rostre à sa te nne 130 di Longueur du se alvéolaire de la mandibale titre 072 _ Longueur de 390 a Longueur de *e symphyse mandibulaire 045 . (1j On Risso’s Grampus, G. Rissoanus, Desm. (Journ. A anat. and physiol. de Humphry et Turner, vol. V, 1871, p. 118). — 201 — On compte soixante-huit vertèbres : sept cervicales, douze dor- sales, quarante-neuf lombaires et caudales. Les os en V (hémapophyses) commencent à la quarante-troi- sième vertèbre et disparaissent à la cinquante-huitième. Les apophyses épineuses cessent à la soixantième; les apophy- ses transverses à la cinquante-quatrième; à la quarante-septième, se montrent les canaux longitudinaux de la base de l’apopnyse transverse. De la cinquante-cinquième à la cinquante-neuvième, les corps vertébraux sont comprimés latéralement et très grands; de la soixantième à la soixante-huitième, ils deviennent transverses, aplatis de haut en bas, en forme de parallélipipèdes rectangles, et sont creusés en dessus par une rigole bilatérale, unissant les canaux qui les traversent de haut en bas et qui font suite aux canaux de la base des apophyses transverses. Toutes les vertèbres cervicales sont soudées complètement par les apophyses épineuses, et incomplètement par les corps verté- braux et les apophyses articulaires. Les autres vertèbres sont épiphysées. Les apophyses articulaires des sept premières dorsales sont horizontales et recouvrent celles des vertèbres qui suivent. Sur les douze côtes, les sept premières s’articulent avec l’apo- physe transverse correspondante, d’une part, et le corps de la vertèbre précédente, d'autre part, au moyen d’une tête assez longue. Les sept premières côtes s’articulent avec le sternum par l'in. termédiaire d'os sterno-costaux très développés. Le premier sterno-costal s'articule avec la première pièce du sternum; le deuxième avec la première et la deuxième pièces sternales; le troisième avec l'extrémité postérieure de la deuxième pièce ster- nale ; les quatrième, cinquième, sixième et septième sont longs, minces, en forme de bâtonnets et sont réunis par un cartilage. Les cinq dernières côtes sont libres à leur extrémité antérieure. L'os sterno-costal de la première côte a l’apparence d’une cla- vicule; il est légèrement contourné, élargi à son extrémité anté- rieure. | - Le sternum se compose de deux pièces : la première, large, échancrée, est perforée par un petit trou admettant à peine un stylet; la deuxième est longue et étroite. ne RE Le corps de l’os hyoïde (os basihyoïdien) est large, irréguliè- rement hexagonal, rattaché au crâne par l'intermédiaire de deux grands os cérato-hyoïdiens, longs de 8 centimètres et unis par un cartilage aux os stylo-hyoïdiens très forts et longs de 10 cen- timètres. Chez le Marsouin, les cérato-hyoïdiens sont presque ru- dimentaires et ressemblent à des os sésamoïdes. Omoplate large; acromion dilaté à son extrémité; apophyse coracoïde plus étroite que l’acromion, mais atteignant à peu près la même longueur. Humérus très court. On compte six os au carpe, trois à la rangée antibrachiale, trois à la rangée métacar- pienne. Le premier doigt se compose d’un métacarpien et d’une pha- lange ; le deuxième, d’un métacarpien et de sept phalanges: le troisième, d’un métacarpien et de cinq phalanges; le quatrième, d’un métacarpien et d’une phalange; le cinquième, d’un seul os de forme irrégulière. Peut-être a-t-on perdu dans la macération la phalangette des deuxième et troisième doigts, mais je n’ose- rais l’affirmer. D’après le nombre et la forme des pièces osseuses de la main, notre Dauphin ressemble beaucoup au Tursiops. Divers échouements du Grampus. Le Grampus griseus a été décrit, pour la première fois, par G. Cuvier, d’après un individu échoué à Brest (1) et long de 11 pieds (3 m. 570 millim.). Le dessin de ce Cétacé est fautif. Le squelette est en mauvais état. La mâchoire inférieure a pour formule apparente 2 — 2; mais il existe en réalité trois alvéoles d'un côté et quatre de l’autre; deux dents de tas côte sont conservées. Les sept vertèbres cervicales sont soudées par leurs apophy- ses, mais non complètement par leurs corps. On compte douze vertèbres dorsales et douze côtes dont les six premières sont ar- ticulées avec les apophyses transverses de la vertèbre correspon- dante et les corps de la vertèbre précédente. La septième s’arti- (1) Rapport fait à la classe des sciences mathématiques et ere sur divers Cétacés pris sur les côtes de France Cie 4 du Muséum, t. XIX, 1812). Pa — 203 — cule avec l’apophyse transverse, mais le corps de la vertèbre précédente est uni à une apophyse oblique qui représente la tête de la côte séparée de celle-ci. Le premier doigt a un métacarpien et une phalange; le . deuxième, un métacarpien et sept phalanges; le troisième, un métacarpien et six phalanges; le quatrième, un métacarpien et une phalange; le cinquième, un seul os. Depuis cette époque, et sans compter les échouements de l’Ai- guillon et des côtes de la Gironde, le Grampus a été indiqué sur les côtes du département dé la Somme, par Baiïllon (1); à l’île de Wight, par Bury (2); dans les parages du phare d’Eddystone et à Billingsgate, par Flower et Murie (3); à l'embouchure de l’Elbe, par Môbius(4). Un crâne provenant des côtes de Bretagne (1870) est conservé au Muséum d'histoire naturelle de Paris, ainsi que le squelette d’un jeune individu, pris à Concar- neau le 1° septembre 1877 (Gervais). Un individu, faisant partie d'une bande, a été jeté sur le littoral des Côtes-du-Nord, près de Saint-Brieuc, en juillet 1877 (Sirodot). Enfin, en septembre 1879, on a capturé un autre Cétacé de la même espèce, à Pléneuf, Côtes-du-Nord (Haubin). Nous avons supposé que le Delphinus aries, de Risso (D. Ris- soanus, F. Cuvier) était la forme méditerranéenne du Grampus griseus ; ce Cétacé ne différant que par la présence d’une ou deux _ paires de dents supplémentaires. La variété Rissoanus a été si- gnalée à Nice, par Risso (5) et Laurillard (6); à Carry (Bouches-du- Rhône), par Gervais (7); à Alger et sur Fes côtes de Dalmatie, par Van Beneden (8). (1) Mémoires de la Société royale d'émulation d'Abbeville, 1833, p. 55. (2) Gray, Catalogue of Seals and Whales of Brit. Mus., 1866, p. 296 ) On Risso’s Dolphin, tr griseus (Cuv.); Trans. of the 3001. soc., 1871, vol. VIIL. — Murie, Journ. of anat. and phys., vol. V, 1871, p. 118. (4) Ueber zwei gestreifte Delphine (Grampusigriseus) aus den Fe etc. (Schr. des Naturw. Vereins für EST 1873). * (5) Ann. du Muséum, t. XIX, pl. xu (1812). (6) F. Cuvier, Hist. nat. des Cétacés, p. 197, pl. xm, fig. 1 (1836). (7) Cétacés des côtes françaises de la Méditerranée (Comptes-rendus de l'Acad. des Sciences, 28 novembre 1864). . (8) Note sur le Grampus griseus (Bull. de l'Acad. roy. de Belgique, 2e série, t. XLI, n° 4, avril 1876). : — LE — Les individus de la Méditerranée sont d’unè teinte plus claire que ceux de l'Océan. L'époque de la capture des différents Grampus signalés par les auteurs esf : Janvier (Alger). Février (Eddystone, Holstein). Mars (Billingsgate). Avril (Cazeaux). Juin (Nice, Aiguillon). Juillet (Arcachon, Saint-Brieuc). Septembre (Concarneau, Pléneuf). Nous avons conclu de ce tableau que le Grampus avait proba- blement des migrations régulières et que sa station d'hiver, en- core inconnue, existait peut-être au sud de l’Europe, vers les cû- tes d'Afrique. On-a décrit, en effet, un Grampus Richardsoni qui fréquente les parages du cap de Bonne-Espérance. Cette hypo- thèse a été acceptée par Flower et Van Beneden, mais elle mérite confirmation. Il ne faut pas oublier, d'autre part, que le Grampus griseus habite tout le nord de l'Atlantique et qu’il paraît assez commun sur le littoral américain, où M. Cope l’a signalé récemment. En- fin, on trouve au Japon un autre Grampus(G. Sakamata, Gray) ; mais Gervais le considère comme distinct, quoique voisin du G. griseus. On n’a pas de documents sur l’époque de la parturition du Grampus; d'après Flower, une femelle adulte, capturée en fé- vrier 1870, venait de mettre bas. Gray (1) a placé, quoique avec doute, dans la synonymie de son Grampus Cuvieri (Delphinus griseus, Cuvier), le Delphinus ventricosus, de Lacépède, institué par cet auteur pour un Cétacé long de 18 pieds, pris mort dans la Tamise en 1772 et figuré par Hunter en 1787 (2). La taille seule du Grampus d'Hunter suffit pour prouver qu'il n'appartient pas au genre Grampus, tel qu'on le définit aujourd'hui. En effet, les plus grands individus de G. griseus ne dépassent pas 3 m. 70 cent. ; il y a loin de ce chif- (1) Cat. of Seals and Whales, p. 296. (2) Philos. trans., 1787, pl. xvir. — 205 — fre à celui de 5 m. 47 cent., qui est celui du Grampus d'Hunter. Cuvier paraît avoir apprécié avec justesse les affinités de ce Cé- tacé en le considérant comme un Orca. Différences suivant les âges. — Flower a pu étudier une jeune femelle, longue de 1 m. 850 millim. et provenant de Bil- lingsgate. On voyait, à la partie supérieure du museau, et de cha- que côté, huit poils de moustaches, disposés sur deux lignes, deux sur la ligne supérieure et six sur l’inférieure. Les dents n'avaient pas percé les gencives : pas de traces de germes den- taires à la mâchoire supérieure, et sept germes à la mâchoire inférieure : quatre à droite et trois à gauche. Les vertèbres cervicales sont soudéés par les apophyses épi- neuses et articulaires, ainsi que par les corps, chez les Grampus adultes. Cependant, chez la femelle adulte d’Eddystone, le corps de la septième est distinct. Chez la jeune femelle de Billingsgate les corps des deux premières cervicales seulement sont soudés, et les épines se réunissent en formant deux groupes séparés, l’un qui comprend les trois premières et l’autre les quatre dernières. Le sternum des adultes forme un seul os; celui du jeune mâle d'Arcachon est divisé en deux pièces; celui de la jeune femelle de Billingsgate est séparé en deux segments, dont le premier est composé de deux pièces latérales. Les dents semblent être caduques. Le vieux mâle du Holstein n’a plus de dents, quoique l’on trouve trois alvéoles à gauche et deux à droite; le mâle de Brest en porte deux de chaque côté, mais la mandibule montre quatre alvéoles à gauche et trois à droite. Des différences sexuelles. — Laurillard avait remarqué que, parmi les Grampus capturés à Nice en 1829, les femelles étaient d’un brun uniforme et les mâles d’un blanc-bleuâtre. Dans les deux sexes on voyait des lignes semées sur les parties supérieu- res du corps et ressemblant à des égratignures produites par des épines. Enfin, les mâles portaient des taches irrégulières d’un brun-foncé sous la moitié postérieure du corps. La taille des mâles est supérieure à celle des femelles. Les plus grands individus connus, sont les mâles de Brest (long de 3 m. 570 millim.) et du Holstein (long de 3 m. 700 millim.). Mais les différences sont-elles traduites par des modifications dans le squelette? Le nombre des vertèbres, chez le jeune mâle — 206 — d'Arcachon, est semblable à celui des mêmes pièces osseuses d’une femelle adulte d'Eddystone étudiée par Flower. Les dimensions de la tête osseuse, dans les deux sexes, chez des individus adultes, paraissent presque identiques, comme on en jugera par les tableaux suivants : BREST | KODYSTONE TABLEAU N° 4 | comm) d'|(rLovee) © | | Longueur de la tête osseuse 0°507 | 0481 | Du bout du rostre aux éntailles maxillaires 0 255 0 235 Diamètre transverse entre les pps post-orbitaires du frontal| 0 350 0 348 F'HAFVOUL CU POSE A D nl noue ve 0 494 0 194 Largeur du rostre à sa partie moyenn 0 122 Oo 44 Diamètre transverse des évents 0 70 0 70 Longueur de la mandibule £ 0 400 0 390 Longueur de la symphyse 0 60 | 0 48 LONGUEUR TOTALE DU CORPS............ 3m570 3m200 | dut de HOLSTEIN | HOLSTEIN mes) | (mômius) ? Longueur de la tête osseuse 0m505 | 0m503 | Du mr du rostre aux cp maxillaires NÉ ANS ie 00 0 242 Diamètre transverse en pophyses post-orbitaires du frontal! 0 360 0 360 pese. du rostre à sa base + 0 497 0 493 Longueur de la mandibule......... 0 400 0 400 Longueur de la symphyse st: 0,66 0 60 LONGUEUR TOTALE DU CORPS 3m700 32420 Les os du bassin, chez la femelle adulte d'Eddystone, sont grêles et longs de 106 millimètres; chez un mâle de la race méditerra- néenne, ils mesurent 125 millimètres et ils sont renflés à leur partie moyenne: Ces pièces osseuses sont donc plus développées chez le mâle que chez la femelle, ainsi qu’on le voit d’ailleurs chez les Phocæna et les Orca. Du Grampus de la Méditerranée. La race méditerranéenne diffère de la race océanique par la . présence de une ou deux dents de plus à la mâchoire inférieure 6—4;,5—5;6— 6). en Les crânes de Nice, que j'ai vus au Muséum, ont les dimensions suivantes : [n° 1 g|n° 2 © bongobur de: la {0ie OSaeude: Le sou et de vi ie Née de : 0°515 | 0m480 Du bout du rostre aux entailles maxillaires | 0 270 | O0 260 Diamètre Re guEe Je apophyses post-orbitaires du frontal. 0 345 | 0 310 L‘rgeur du rostre 0 200 | 0 465 Largeur du Latii à sa à re a moyenne 0 460 | 0 410 Diamètre transverse des évents 0 65 0 65 Longueur de la mandibule......... 0 425 | 0 390 POUR DE 14 SYIIDINAD. 2e es qd bi mise it ele 0-55 | 0 70 Le mâle a cinq dents, et la femelle six de chaque côté. La tête de la femelle (1) est remarquable par l’étroitesse relative du rostre et la faiblesse du diamètre transverse, pris entre les apo- physes post-orbitaires du frontal. La tête du mâle est plus longue que toutes celles des individus capturés dans l'Océan ; son rostre est aussi plus large à la base (200 millimètres). Par ce dernier caractère, ce crâne ne se rapproche que d’une tête de l'Océan, re- marquable par la brièveté et l'élargissement du rostre, et qui a été prise sur les côtes de Bretagne (Muséum d'histoire naturelle). Voici les dimensions de cette tête osseuse de Bretagne, à carac- tères aberrants, et qui paraît, par sa densité, provenir d’un ani- mal presque adulte. La mandibule manque. Longueur de la tête osseuse 465 millimètres. Du bout du rostre aux entailles maxillaires 245 _ bitaires du frontal. 325 — 200 | nt La Largeur du rostre à sa base. Largeur du rostre à sa partie moyenne. ...... Diamètre transverse des évents. La colonne vertébrale du Grampus de Nice compte soixante- huit vertèbres : sept cervicales, douze dorsales, quarante-neuf lombaires et caudales. Les os en V commencent à la quarante- troisième vertèbre; les apophyses transverses cessent à la cin- quante-troisième; à la quarante-septième, apparaissent les canaux de la base des apophyses transverses. De la soixante-unième à la nude les vertèbres caudales sont transverses, apla- ties de haut en bas, subquadrangulaires. Les vertèbres cervicales sont soudées; douze côtes, dont les six 120 — 70 — (1) Cette tête est figurée par Gervais, Paléont. française, pl. xxxvn, fig. 1-2 — 208 — premières s’articulent avec l’apophyse transverse correspondante et le corps de la vertèbre précédente; la septième côte s'articule seulement avec l’apophyse transverse, mais le corps de la verte- bre précédente est soudé à une apophyse oblique qui représente la tête séparée de la côte (1). Les membres sont en mauvais état: le deuxième doigt porte un métacarpien et sept phalanges. Les os du bassin, bien déve- loppés et assez gros, mesurent 125 millimètres de longueur. Le Grampus de Nice, d’après le dessin de Laurillard, serait un peu plus allongé que les individus de l'Océan; les pectorales semblent plus antérieures. Il paraît vivre en troupe, car on prit onze individus dans une madrague. Longueur : 3 mètres. Du Grampus de la côte E. de l'Amérique du Nord. Cope (2) a figuré le Grampus griseus, d'après des individ 18 capturés sur les côtes du Massachusetts. Ils ne paraissent diffé- rer nullement de ceux des mers d'Europe; leur coloration est tout aussi variable, mais on remarque, autour de l'œil, un cercle noirâtre qui n’a pas été encore noté chez ces derniers. Résumé. La dentition des Grampus de l'Océan et de la Méditerranée présente les modifications suivantes sur dix-sept têtes dont l’ori- gine est établie : 9 — 0 (3) Holstein rs d. 7 4&—#% Aiguillon (d'Orbigny). 2— 2 (4) Brest (Cuvier) 4. 4 — & Arcachon (Fischer) 4. 3— 3 Saint-Brieuc (Sirodot). 4 — % Eddystone (Flower) 3— 3 Aiguillon (d'Orbigny). & — 4 Holstein (Môbius) £ 3— 3 Aiguillon (d'Orbigny). 5— 4 Alger (Van Beneden) 9. 3 — 4 (5) Billingsgate (Flower) ©. 5 —4 > (Risso). ; 4 — 3 Aiguillon (d'Orbigny). 5 — 5 Nice (Laurillard) G\. 3— 4 Concarneau (Gervais), 6 — 6 Nice (Laurillard) 9. 4 — 4 Pléneuf (Haubin). (1) Mème disposition sur le Grampus de Brest. o Proc. of the Academy of natural sciences of Philadelphia, 1876, pl. 1. 3) La vraie formule est 3 — 2, d’après les alvéoles. (4) Vraie formule : 4 — 3. (5) Les dents ne sont pas sorties, mais les alvéoles donnent la formule 3 — 4. | = 209 — L En présence de ces faits, il est difficile de ne pas admettre une seule espèce, dont la dentition varie entre 3 — 3 et 6 — 6. Mais on remarquera que le nombre des dents est constamment plus élevé dans la race méditerranéenne. : È Les he eteen respectives des têtes osseuses sont de: 545 millinrètres Le (Laurillard) d'. — Longueur de l'animal. . .... 3000 507, : = ce (Cuvier) &. M "ie TON 507 * — ro (Mübius) 4. APS A 3 700 503 — Holstein(Môbius) © . M va a 3 470 500 — Aiguillon (d'Orbigny). A ARR AE UP 3 260 490 — Arcachon (Fischer) 4 va 2 800 485 — Aiguillon {d'Orbigny\ US Ut ue 3 250 481 — Eddystone /Flower) £ Re do Vire 3 200 480 — Nice (Laurillard) @ a M ne 3 000 474 — Aiguillon (d'Orbigny). A 0 2 350 La longueur de la tête osseuse varie donc très peu, puisqu'elle ne dépasse pas 515 millimètres d’une part, et qu’elle n’est pas inférieure à 474 millimètres d'autre part. Les individus mâles ont en général une tête plus longue que celle des femelles. On remarquera que les crânes de quatre individus mesu- rant, en chair, 3 m. 700 millim., 3 m. 570 millim., 3 m. 420 mil- lim. et 3 m. 200 millim., ont sensiblement la même dimension : environ 500 millim. Un jeune mâle, long de 2 m. 800 millim., a une tête osseuse un peu plus longue .(490 millimètres) que : celle d’une femelle adulte (480 millimètres) qui mesure 3 m. 200 millim. Chez une très jeune femelle de Billingsgate (1 m. 800 millim.), la tête osseuse est longue de 345 millimètres. La tête d’un indi- vidu jeune, de Bretagne, mesure 465 millimètres. La colonne vertébrale a pour formule : C. 7. — D. 12. — L. C. 49. — 68. — Arcachon (Fischer) 4. 9. — D, 12. — L. C. 49. — 68. — Eddystone (Flower) 9. 7. — D. 12. — L. C. 50. — 69. — Billingsgate (Flower) ?. 9, — D, 12. — L:C.7% — 7 — Brest (Cuvier) d. 9. — D. 12. — L. C. 49. — 68. — Nice (Laurillard) à. Tome XXXV. | | " 14 L) * . — 210 — Le Habée des vertèbres et celui des côtes est donc remarqua- _blement fixé. On peut conclure, ce me semble, à l'identité spécifique des formes de l Atlantique et de la nues: # Remarque sur le genre Grampus.* Le genre Grampus est caractérisé par l'absence de dents à la mâchoire supérieure. Sur un crâne, appartenant certainement à ce genre, conservé au Musée de Bordeaux, et dont la provenance est inconnue, on voit des alvéoles au maxillaire supérieur, mais leur fond est en partie comblé. Il semble que les dents aient été caduques. Chez les PERS etles Beluga, les dents ne per- sistent pas toujours. LA Voici les dimensions de ce crâne : Longueur totale u bout du rostre à la paroi antérieure ue fosses nasales . 0630 millimètres. 37 — hou 0 . Du bout du rostre aux entailles maxillaires. ................... D — Largeur de la tète entre les apophyses ii bitaires du frontal.. 375 — Largeur du rostre à sa base des 800 Largeur du rostre à sa partie moyènne “ 150 —- Hauteur du crâne... RO re AE SR 235 = s Formule dentaire de la mâchoire supérieure : 3 — 2. ‘ Toutes ces dimensions sont supérieures à celles des crânes de Brest, de l'Aiguillon et d'Arcachon, ainsi qu'à celles des crânes de provenance méditerranéenne. Est-ce une espèce distincte? Je n'ose l’affirmer, mais provisoi- rement je l’appellerai Grampus Souverbianus, en lui donnant le nom de mon vieil ami Souverbie. L ie à OBSERVATIONS RELATIVES A L'ASYMÉTRIE DU CRANE DES ODONTOCÈTES. des Odontocètes D hnbhient & à un degré plus ou moins marqué une déformation de la tête osseuse consistant en une paye tre de sa face supérieure. Cette asymétrie constante est ARTE par l'élargissement: de l’intermaxillaire droit à sa partie postérieure; par la direction oblique de la cloison de l'orifice supérieur des fosses nasales, qui, implantée à gauche de l’axe antéro-postérieur de la tête, se dirige ensuite de gauche à droite et d’arrière en avant, pour gagner la ligne médiane; par la différence de forme des orifices supérieurs des fosses nasales, le gauche étant plus arrondi, et le droit plus transverse; par la petitesse de l'os nasal gauche: enfin par la plus ‘grande élongation de l'intermaxiliaire droit, en arrière. ; Vue par sa face inférieure, la tête osseuse est symétrique, même chez les Cétodontes les plus déformés (par exemple, chez les Physeter et les Kogia, qui appartiennent au groupe des Hété- rodontes). L’asymétrie se réduit donc essentiellement à une iné-- galité des fosses nasales à leur orifice supérieur. Au contraire, chez les Mysticètes, la symétrie est évidente. , Tous les Cétodontes sont asymétriques à des degrés différents. Les Phocæna paraissent les moins déformés. Chez les fœtus, l'asymétrie est peu développé, mais elle s’accentue avec l’âge, et elle atteint son maximum sur les crânes des vieux individus. J’ai trouvé toujours les mêmes caractères à cette déformation, et jamais je ne l’ai vue intervertie, de telle sorte que-la cloison soit déviée de droite à gauche, au lieu de l'être de gauche à droite. Les Cétodontes hétérodontes sont les animaux dont le crâne est le plus modifié par l’asymétrie; ainsi, la fosse nasale droite du Cachalot est presque atrophiée. _ . s D DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES CÉTACÉS DES COTES OCÉANIQUES DE LA FRANCE. En ajoutant aux dix-sept espèces ci-dessus indiquées sur be littoral du sud-ouest de la France, quatre autres Cétacés signalés dans la Manche et sur les côtes de Bretagne, on arrive à un total de vingt et une espèces ainsi distribuées : fHrronsr MERS DU NORD, océanique ANDINAVIE, | MÉDITERRANÉE de la France | GRANDE-BRETAGNE À. Balæna Biscayensis. ........... | # # * 9. Megaptera boops..,........... * M + ” 3. Balænoptera rostrata........... # * + 4. Balænoptera borealis ........... # # # 5. Balænoptera musculus. ........… # # * 6. Balænoptera Sibbaldi........... # + 7. Physeter macrocephalus. .. ..... # + + 8. Hyperoodon rostratus. ......... # . + Var. (Lagenocetus latifrons)… * * SP ZIPRIOS CaviFOSMiS 0 # * Que 10. Mesoplodon Sowerbyensis....... # * 11. Dioplodon Europæus. .......... + 12. Steno Santomicus. :.:........, # tenc rostratuss: 177.101. # # 44. Delphinus ns ee te Ne *# # + PISUR ie. su # — Sets eric * — variegatus. . ....:.:... a — Bree td pédiimaes à MOSCHATUS.. +. # 45. Clymene marginal Se 2. + 16. Clymene # 17. Tursiops tursio * # # 48. Phocæna communis % % 49. Orea DuRaen . # # # 20. Pen er mens... # # * 2k. Grampus griseus.: : .......: . # # Qt Sur ces vingt et une espèces, douze sont communes à la mer‘ du Nord et à la Méditerranée : Balæna Biscayensis, Balænoptera rostrata, B. borealis, B.. mus- culus, Physeter macrocephalus, Hyperoodon rostratus, Ziphius cavirostris, Delphinus delphis, Tursiops tursio, Orca Duhameli, Globicephalus melas, Grampus griseus. Cinq espèces signalées sur Le littoral de France, d'Angleterre, des Pays-Bas et de la Scandinavie, ne ue pas avoir péné- tré dans la Méditerranée : . Megaptera boops, Balænoptera Sibbatdi, bd Sower- byensis, Steno rostratus, Phocæna communis. Enfin quatre espèces n’ont été encore vues, ni sur le is du nord de l'Europe, ni dans la Méditerranée : Dioplodon Europæus, Steno Santonicus, Clymene marginata, C'. dubia. ï Relativement à ces formes, on remarquera que le Steno Santo- nicus est insuffisamment connu; que le Clymene marginata à des rapports avec les crânes des C. Euphrosine, Gray, d’Angle- terre, et Tethyos, Gervais, de la Méditerranée; enfin que le Clymene dubia est très abondant dans l'Atlantique, au Re * du tropique. Les espèces des mers du Nord de l’Europe, qui manquent sur : le littoral océanique de la France, sont au nombre de Eschrichtius robustus, Lilljeborg ; Clymene Hoi FRE Lagenorynchus acutus, Gray; L. leucopleurus, Rasch; L. albiros- tris, Gray ; Pseudorca crassidens, Gray ; Orca Eschrichti, Steens- trup:; ©. gladiator, Lacépède (stenorhyncha, Gray); Monodon monoceros, Linné; Beluga leucas, Pallas. Celles de la Méditerranée et des côtes d'Espagne, qu’on n’a pas encore. observées sur nos côtes océaniques de France, sont au nombre de six : Steno plumbeus, Cuvier; Clymene Tethyos, Gervais; C. Alge- riensis, Loche; Delphinus Mediterraneus, Loche: D. major, Gray ; Ziphius Crervaisi, Den Il Re de ces comparaisons, que la faune des Cétacés du — 214 — ‘nord de l'Atlantique est plus riche que celle des rivages de l'Eu- rope méridionale, et que la Méditerranée n’a pas, pour ainsi dire, d'espèces qui lui soient propres. À part le Dauphin, le Grampus et le Ziphius, qu’on y prend assez régulièrement, les autres Cétacés, et spécialement les Mysticètes, ne s’y rencontrent que très accidentellement. Au contraire, le golfe de Gascogne, après avoir été autrefois une station importante pour les Balæna, Physeter, est encore sillonné par des troupes de Delphinus, Tursiops, Phocæna, : D de . | ADDENDA. J'ai vu au musée de Marséille le squelette du Ziphius capturé en 1879 et monté sous la direction de mon ami M. Marion. Le rostre est canaliculé à sa face supérieure et dans toute sa lon- gueur; par conséquent ce spécimen présente les caractères du Ziphius Gervaisi. Le Grampus griseus vit en bandes très nombreuses dans la Méditerranée. Le 27 juillet 1881, me trouvant sur les côtes du Rif (Maroc) et à peu de distance du pénitencier espagnol de Penon de Velez, j'ai observé une bande de Gr'ampus composée d'une centaine d'individus présentant les colorations les plus variées. Le corps était tantôt noir en dessus et blanc en dessous, tantôt d'un gris blanchâtre pâle avec des lignes obscures et irrégulières; l’aileron dorsal assez élevé était noir ou grisâtre. Plusieurs petits nageaient à côté de leurs mères. Cette espèce reste plus longtemps à la surface de l’eau que le Dauphin ‘ordinaire; la pointe de.son aileron se dresse sur les flots et décèle sa présence. — 216 — EXPLICATION DES PLANCHES. . Planche I. Fig.l-la. — Caisse tympanique de Balena ds jeune, de Saint-Sébastien (Musée de Copenhagu Fig.2-2a. — Caisse de Balena rostrata, de Boulogne sur-Mer ue ; de Bordeaux). Fig.3-3a. — Caisse de Palenoptera musculus, de Cayeux (Musée dé Paris _Fig.4-fa. — Caisse de Balænoptera borealis, de Bidart (Musée de Bayonne). Ô | Planche II. Fig. 1. — Omoplite de Balæena Biscayensis, rage femelle de Tarente (Musée de Naples). — D'après Fig. 2. =— Omoplate de Hunéerius cui fossile, de Gothland (Musée d’Upsal). — D’après Lilljeborg Fig. 3. — Omoplate de D Si0baue (Müsée de Gbtsbon) > D'après M Fig. 4 — Omoplate rs Momisis musculus, de Saint Vigor (Musée nr * de Paris Fig. 5. — Omoplate de Late mi rostrata (Musée de Louvain).— . D'après Van Bene Fig. 6. — Omoplate de Héthioloe borealis , de Bidart ra de Bayonne). — D’après un dessin de M. de Fol Fig... — Omoplâte d'Eschrichtius robustus, fossile, de Suède (Musée d'Upsal). — D'après Lilljeborg. Fig. 8. — Omoplate de Megaptera boops (Musée de Bruxelles). — Fig. 9. — D'après Van Beneden. . de Physeter macrocephalus, d'Audierne (Musée de Pari Planche III a Fig. l. — Sternum de Balenoptera rostrala, individu très jeune, des et. côtes de’ be es -- D'après Gratiol LA | | — 216 — Sternum de Balænoptera rostrata, articulé avec les pre- mières côtes. .Sternum de Balæenoptera rostrata, de Boulogne ne 0e de aux). Bordea Sternum de Megaptera Delalandei, jeune, du Cap (Musée de Paris). Sternum de Megaptera boops, avec une perforation cen- trale. — D’après Van Ben Sternum de sg de nodo$sa, adulte, des Antilles. (Musée , de Bordeaux). Sternum de Balænoptera borealis (Musée de Leyde). — D'après Van Beneden Sternum de Balena Piscayensis, de Tarente (Musée de Naples). — D’après Gasco. Sternum de Æunterius Sivedenborgi, fossile, de Gothland.— D'après Lilljeborg. Sternum de ras Ént S'ibbaldi, jeune (Musée de Gôte- borg). — D'après Mal Sternum de oies Sibbaldi, adulte, de Vadsü, Fin- ark. — sen co une asian ten do communiquée par M. F. Sm Sternum de Balenoptera . Jepes de Saint-Vigor (Musée de Paris). Sternum in Balæenoptera ie nos adulte de l’ile de Gro LA TRS “de Balæenoptera musculus, jeune, de Cayeux (Musée de Paris). : Sternum de Balenoptera musculus, mâle adulte, de Saint- Cyprien (Pyrénées-Orientales). — D’après Companyo. Sternum de Balænoptera musculus, de Cap-Breton (Landes) (Musée de Paris). Sternum de Balenoptera, femelle très adulte, échouée à Ostende, en 1827, et longue de 31 mètres. — D'’aprè Dubar. Planche IV. neue ip var. f'usus. Femelle, capturée en dehors Arcachon, le 21 mars 1868. — D'après un dessin de fon Delphinus delphis, var. S'ouverbianus. Pris à Arcachon, le 10 février 1866. — D’après un dessin de Lafont, _ Planche W: Delphinus delphis, var. moschatus. Femelle adulte, prise à Arcachon, le 26 décembre 1867. — D'après un dessin de Lafont. . L L'. — j a Delphinus delphis, var. moschatus. Jeune mâle, capturé à Arcachon; le 17 mars 1868.— D'après un dessin de Lafont. Planche VI. ne delphis, var. variegatus. Femelle, prise à Arca- le 22 janvier 1869. — D'après un dessin de Lafont. phbsae communis, mâle, pris à Arcachon, le 16 mars 1872. . — D'après un dessin de Lafon * Planche VII. Phocena communis. Femelle, très adulte, capturée au Bec- d’Ambès, le 18 août 1869. — D'après un dessin de Lafont. Phocæna communis. Femelle prise à Arcachon, le 12 avril 1810. — D’après un dessin de Lafont. Planche VIII. : h Tursiops tursio. Màle, pris à Audenge, le 6 juin 1866. — D'après un dessin de Lafont. Grampus griseus. Jeune màle, pris en FRE d'Arcachon, le 22 juillet 1867. — D'après un dessin de Lafont. Le É Pages A VOUIONROE V0 un dede due dis eus NL mcm darde Du va re Qué e 088.0 de Tableau synoptique des FA de Cétacés du sud-ouest de La France. D PAR PRO dd tr inter srsenens dou sd a ét 10 * Documents ociques sur la Baleine LoPe ET OP T RER T 21 Migrations de la Baleine des Basques. .....,.................. 30 Existe-t-il plusieurs Baleines énéhéé au nord de l'Atlantique ?... 33 D ODA UT A RS ren re. 36 De la Baleine glaciale.....::.,,..... ES DRE ee RARE 40 DUR PM ILE. Ne hoc sense ts dote Re) D IN Dr VU eve 41 De la Baleine finche do na Méditerranéen, sion..." 45 De quelques Baloinos fosnilisées,..,.:..,,, 44440. 49 Crustacés re Gt NOM r. ES dieser eiparinss 50 UN CO Ne casier mie ed .04 de MODE DOUÉ du ne au Lessons acte vae RES PE GT 56 PARTANONS CC'in MOREDMPR. lieu secs ce con voler) 08 Du Gibhar st de fr fnbarhe. 7... 1h irant ri #60 + Crustacés parasites des pb ed ciel ii los di ne 3. Balænoptera Sibbaldi...............,... M dns pris dis 62 4, Balænoptera musculus.............. A Éd ue 68 alænoptera musculus de la Manche et de la Bretagne..,....... 71 Du Rorqual de la Méditerranée... ,l,.,,,,:...../.,,,..:.,, 77 ©, Bakenopierd borealirs. 3 ns nn ce 81 Balénoptère boréale de la Méditerranée... .,..,................ 84 6. Dalænoptore Yoahiate. 55 ti dl en dia aréeseertii. 85 Physeter machhcohhalus. 55204 ur-ae see eitinir sc: 89 Migrations des Cachalots. .......,.. mereeteesesenenessersssse 99 Du Cachalot de In Méditerranée ...,,.....,10...,.. 4... 99 8. Hyperoodon rostratus. .....,.. APN TA Re Re "2. ar COUPON, serv di sise us or EP En ANA 103 Des divers Znhins décrits par les sue Moniteur. HO 10, Sieno Samtomie..... 5... PR 119 11. Delphinus delphis. Ed nes A Rte 127 RS 128 Variété 2 (D. Botanique 137 Variété 5 (0, VOOR. seins pu names css 139 Variété 4 (D. DAMnl.., 1 1e drame torse indie - 141 Variété 5 (D. Moschains), 0... ie ie it. 142 — 218 — TABLE DES MATIÈRES Comparaison des Dauphins du sud-ouest de la France avec ceux de la Manche et de la Méditerranée, ,.,..,...,.,..... bévours 10 à — 219 — Pages 12. Clymene MG 150 19. T'hrsioue ra. art se Ta NT a nn a etes 153 Du Rene de la Méditerrâänée............ Dr en de 10 162 14. ÉAOCENE CONTES D dati vos n cé vaio ire des eu ,: 10 Marsouins de la fase et de à Bretagne..... Prisirh cheri 168 16 CROR NI es nn as core vo vv nca élites vus reye 176 Des diverses espèces d’ Orca des mers ni De a suites épris 182 Orca de la Méditerranée. .........., ARR Per re 184 16. Globicephalus melas..... Césrialesider meer etes ei Vatire. 185 nd ut u ss sentant eV nr ici) 189 Du Globiceps de la Méditerranée PR TS A A à 190 ne chaire us das leger ireta ts 191 Du Glbbicerhaue Edyardsi Ne eh en à LE di des 193 Cirrhipèdes parasites des Globicephalus....................,.. 195 DE D OODNE DOM de cine srcsis ose ve ti rende sv basse 195 Caracibros ORléGIOBIQUORr see ess di mrss che ie reset 200 “4 Divers échouements du Grampus........ is tue oh lie rs: RU Différences suivant les âges. ........, SAR eh AR Ve ira es 205. Différences SEL UÉIIER. +. un és sie entiere ronasdiinestase DUO Du Grampus à In: MO OT PAR lens unes res 206 Du Grampus de la cbte Est de ER du Nord: She: dois - 208 RU EE Re ee A RE 208 Remarques sur le Done TMD... ne sn he errdinssiese 210 Observations relatives à l'asymétrie du crâne des Diohtéoites nr oil 211 Distribution géographique des Cétacés des côtes océaniques de la France. 212 PAU Een best de vient pari es daitenesnee ti din iii 214 Explication des DONNE. use na bev ere nine italiennes 215 $ . ‘ PEUR, < \ RE morale pen F ÿ A tr PE AQle ne “4 me mile 2x : Pere ee DS re ER lente led es le + + * # Ca. OM IE Ÿ ; mit D er 14 * \\: # À: ho tn RATER LA FLORE DE LA GIRONDE Par M. Armand CLAVAUD. 1” fascicule. - Thalamifiores. + : AVERTISSEMENT. Bien que J.-F. Laterrade ait donné, dès 1811, une Flore de la Gironde, notre département est encore très insuffisamment exploré. Les genres critiques ne sont presque pas représentés dans les herbiers, et il m'est impossible de les donner ici d’une façon satisfaisante. Je m'éfforcerai de combler cette lacune dans une seconde édition; mais le concours des explorateurs de la région m'est absolument nécessaire. Je les exhorte donc à mul- tiplier leurs courses et à me faire part de leurs récoltes. Je leur recommande expressément de noter sur le vif tous les caractè- res qui deviennent peu distincts par la dessication. — C’est afin de provoquer les communications de mes collègues que j'ai pris le parti de publier d’abord ce travail par fragments dans les Actes de notre Société. Je dois dire quelques mots du La is que j'ai adopté dans cet ouvrage. ù Au-dessous du genre et de ses sn bdNisions, il y a deux sortes de types dont il faut tenir compte pour se conforiher à la réa- lité : le sfirpe et l’espéce. Le stirpe ne peut être confondu avec les subdivisions du genre, car il offre un type un, particulier et distinct (quoique souvent décomposable), ce qui n’est pas le cas des sections géné- riques, qui sont établies sur un ou deux caractères seulement. _. Au reste, voici comment je caractérise les deux ordres d'unités que je distingue : l° Lorsque entre deux types ül n'y à pas de transitions, (d he lorsqu'il n'existe pas dans la nature, entre les représentants purs.de l’un et de l’autre, des formes intermédiai- LA * + D res où s’effacent spccessivement les caractères distinctifs et les limites réciproques des deux types, je donne à ceux-ci le nom de sTiRPEs. — Telles sont la plupart des espèces linnéennes. 2° Lorsque deux types, d’ailleurs distincts sous leurs for- mes extrêmes, présentent dans la nature des formes de transi- tion plus ou moins nombreuses, qui effacent entre eux toute limite précise et qui sont la trace encore subsistante d'une ori- gine commune entre les deux types considérés, ceux-ci sont pour moi des ESPÈCES ou des VARIÉTÉS. — Ils sont des espèces, lorsque les descendants du premier, obtenus par semis successifs dans nos culturés, ne reproduisent jamais le second, et récipro- quement. — Ils sont des variétés, lorsque la culture amène tôt ou tard l’un des deux types à rentrer dans l’autre. Le Fumaria capreolata L. est un stirpe; les F. Bastardi, Boræi, etc., sont des espèces contenues dans ce même stirpe. n’y a pas de transitions insensibles entre les formes du F. capreolata et les autres stirpes du genre; il y en a, suivant moi, une série continue et qu'on peut réunir, entre les espèces dérivées que je viens de citer. Mais, comme les semis successifs des graines de F. Bastardi pur, par exemple, n’amènent jamais un produit identique au F. Boræi, ces deux formes ne sont pas des variétés d’une même espèce, mais des espèces d’un même stirpe, qui est le F. capreolata. Je me résume sous une autre forme en disant : l’espèce a son unité dans la fliation actuellement existante; le stirpe ne tire la sienne que de la ressemblance des éléments qui le composent, en tant que cette ressemblance est l'indice d’une origine com- mune, c’est-à-dire d’une filiation qui a cessé actuellement d'exister. Un stirpe peut être représenté par une espèce unique. — Ex. Fumaria officinalis L., Ranunculus divaricatus Schrank, ou par plusieurs espèces, dont l’ensemble le constitue. — Ex. :«F.parvt-. flora L., Rañunculus aquatilis L.; mais, dans ce dernier cas, il est presque toujours impossible de dire si l’une de ces espèces est la continuation d'un type primitif d’où les autres procèdent, ou si, au contraire, ce . EE a disparu, ne laissant nee lui que des formes dériv | A la vérité, le mot re (souche) est impropre, gunni il s'agit de ces types entiers et indécomposables qui ne sont repré- sentés que par une espèce unique, et qui, n'ayant pas de déri- vés, n’ont aucun caractère ancestral. Aussi n'est-ce que par extension que je les désigne sous ce nom, et parce qu’ils expri- ment des unités de même ordre que les stirpes proprement dits, & : — 223 — en ce sens qu'ils ne sont réunis, ainsi qu'eux, par aucun inter- médiaire aux types voisins. Au fond, le stirpe proprement dit n’est, après tout, qu’un groupe d'espèces, mais le plus étroit de. tous les groupes, et tel. qu'à travers les différences morphologiques que l'examen cons- tate, il offre toujours une unité d'aspect assez grande-pour que beaucoup de botanistes ne veuillent rien voir SAT de lui comme unité distincte. L'important avantage de la distinction que j'établis entre les stirpes et les espèces dérivées, est d'exprimer, quoique souvent d'une façon très imparfaite, vu l’état actuel de nos connaissan- ces, les relations réciproques et les valeurs très diverses des différents types qu’on se contente d’énumérer à la file dans les ouvrages descriptifs Au reste, cette distinction de deux sortes de types ou unités de valeur et de signification inégales a été faite épisodiquement par. M. Alexandre Braun, dans ses Characées africaines. Seulement il appelle espèce ce que j'appelle stirpe, et sous-espèce ce que je nomme espèce.— Mais, comme l’espèce est essentiellement cons- tituée par la continuité de filiation entre ses réprésentants, e que -des plantes qui ne peuvent être conçues théoriquement comme issues de parents communs appartiennent nécessaire- ment à des espèces différentes, les sous-espèces de M. Braun, qui ‘sont précisément dans ce cas, ne sont pas autre chose que de véritables éspèces. C’est pourquoi, pour désigner les mêmes choses, j'ai employé d’autres termes, qui sont _ application plus juste du langage reçu à l’ expression des faits Je crois fermement que le parti-pris que Yodopte prpentstn dans la pratique des avantages sérieux. Ceux qui ne pourront arriver à la détermination des espèces dérivées auront la faculté de s’en tenir au stirpe, toujours facile à déterminer; et ceux qui voudront aller plus loin trouveront dans cet ouvrage les moyens d'y parvenir, moyens qui leur font absolument défaut dans les fiores où l'on ne tient compte que des formes extrèmement tranchées, ce qui est le cas de l’école linnéenne pure. J'avoue toutefois qu’un grand nombre de N qui ont été élevées au rang d'espèces par M. Jordan ou par son école ne seront pas con- signées ici, soit parce que je n'ai pu parvenir à les distinguer, soit parce que je n’admets pas leur autonomie. Ayant adopté un nouveau mode de classement, fondé sur l’exis- tence de types subordonnés, j'aurais dû, dans beaucoup de cas, pour exprimer cette manière de voir, créer des dénominations : + L - nouvelles. À tort ou à raison, je n'ai pu m'y résoudre. Je me suis contenté de me faire entendre, en faisant suivre chaque nom que j'employais, de celui d’un auteur autorisé qui lui donne pré- cisément l’acception que j'avais alors en vue. C’ést ainsi que l’on trouvera parmi les espèces dérivées du À. aquatilis (L.) Coss. et Germ.! un À. aquatilis (L.) Goäron! Il y a.là deux acceptions ‘ bien distinctes, et pourtant un nom unique. Cela n’est: guère conforme aux lois de la nomenclature ; mais j'ai reculé devant l'inconvénient d'introduire dans la science un grand nombre de noms nouveaux, bien que j'eusse dû sans doute tirer les consé- quenées te den d'un parti-pris que je crois fondé sur la vraie nature des chose Pour la série familles, j'ai conservé l’arrangement de De Candolle, non comme le meitlenr. mais comme le plus usité de beaucoup et conséquemment le plus commode pour la plupart des botanistes. Si j'avais eu à faire la flore d'une vaste À j'aurais ProsAe autrement; mais une f/ore départementale peut donner qu'une série extrêmement incomplète des familles végétales, et, dans ce cas, l'utilité d’un ordre râtionnel le cède, .à mOn avis, aux avantages d’une classification très familière au lecteur et qu'il est habitué à rencontrer .dans Ro tous les ouvrages descriptifs. Je n’ajouterai qu'un mot pour us je avertissement : je me propose de décrire les plantes énumérées dans cet ouvrage sur' des échantillons authentiques récoltés dans nos limites, et non d’après des en imprimés, ni sur des plantes recueillies hors de notre régio EE — J'aurais voulu citer plus souv ent l'ouvrage de feu Laterrade; mais je n’ai pu, malgré tous mes efforts, obtenir de son petit-fils communication de son herbier. Il ne me restait pour garantie que les affirmations de la ds Sans ce qui malheureusement ne saurait suffire. : L | NOTA : | Les noms des stirpes seront toujours écrits en PETITES CAPI- TALES dans le texte descriptif: Ceux des espèces prouvées, ên romain Ceux des espèces douteuses ou des ble: variétés, en italique. Tous les noms sont en ne dans les tables ane et dans les citations. Actes de la Soc Lin.de Bordeaux. Delahaye del. Caisses tymp aniques de Mysticètes . Tome XXXV. PL.[ Imp. Becquet Paris. sb Actes d la Soc Lin.de Bord ndeaux. dés de: 1e Tome XXXV. PL II. Delshaye del. lp. Becquet, Paris Omoplates de Mysticètes et de Cachalot.. TomeXXXW P LT. Se Imp.B t, Paris Sternums de Mysticètes. FA 10e Ailes ae Soclinde Bordeaux. Delahaye del. | Imp.Bec uef, Pari: : P g 4 aris 1 Delphinus delphis (var. fusus ) e (| = . \ ee. Souverbianus. [ <= Actes de la Soc.Lin. de Bordeaux. Tome XXXV. PL.V. : np. Becquet, Paris. 1, Te phinus delphis (var. moschatus ) ç adulte. * D: oo e ô jeune. Actes de la Soc.Lin. de Bordeaux. Tome XXXV. PL.VI. L. Delphinus delphis (var.variegatus ) Q. Faprhorquet Paris. Phocœna communis à. [ie Actes de la Soc.Lin. de Bordeaux. Tome XXXV. PI.VII. Emp. Becquet Paris. |. Phocœna communis ? très adulte. D © Es on VYYU DI VII Actes de la Soc.Lin.de Bordeaux. ome XXXV. PI VIII. Emp Becquet Paris. [ue à + : + 4 2 l'ursiops ANPSIO 0. 2. Grampus griseus 6 jee. ” = 805 — FLORE DE LA GIRONDE EMBRANCHEMENT LE, Plantes phanérogames ou cotylédonées. Plantes pourvues de véritables fleurs, c'est-à-dire à organes reproducteurs constitués par des étamines et des ovules. Graines composées d'un embryon renfermé dans des tuniques, et qui présente (sauf le cas très rare d'arrêt d'évolution) des parties distinctes, qui sont les rudiments de Îa plante adulte et qui offrent un ou plusieurs coltylédons. DIVISION I. — DICOTYLÉDONES. Tige composée, chez les végétaux ligneux, de formations superposées en couches concentriques ; séparable en deux zônes distinctes qui se développent en sens inverse : l’une extérieure (l'écorce), de structure complexe, se dévelop- pant de dehors en dedans ; l’autre intérieure (le bois), s'accroissant de dedans en dehors, constituée essentiellement par des vaisseaux et des fibres ligneuses ou par des trachéïdes, et circonscrivant un cylindre central purement cellulaire (la moëlle). Cylindre central émettant des prolongements lamelleux rayonnants, qui séparent les faisceaux ligneux et arrivent jusqu’à l'écorce (rayons médul- laires). Accroissement annuel fourni par une couche interposée au boïs et à l'écorce, à l’état de méristème constant (couche génératrice), transformant périodiquement sa partie externe en nouvelle écorce et sa partie interne en nouveau bois, et fournissant ainsi de nouveaux éléments aux faisceaux en dehors d’elle aussi bien qu’en dedans. — Feuilles à nervures ordinairement divergentes, très ramifiées et anastomosées. — Enveloppes florales à parties ordinairement au nombre de cinq, ou bien au nombre de deux ou d'un mul- tiple de deux, rarement nulles. — Ewbryon à eue soiyiédens opposés, rarement à plusieurs cotylédons verticillés. Tome NXXV. .. 15 a D SUBDIVISION I. — DIALYPÉTALES. Enveloppes florales ordinairement constituées par un calice et une corolle, rarement réduites à une enveloppe unique. — Corolle ou enveloppe unique à divisions libres entre elles. CLASSE I. — THALAMIFLORES. ! Pétales distincts, libres entre eux et indépendants du calice, insérés, ainsi que les étamines, sur le réceptacle ou sur un disque hypogyne hors ou soudé avec la base de l'ovaire. — Ovaire libre (supère). Fax L — RENONCULACÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières ou irrégulières, à préfloraison imbriquée, rarement valvaire. — Calice à 5, rarément 3-15 sépales. — Pétales ordinaire- ment en nombre égal à celui des sépales, hypogynes, libres, très rarement soudés, réguliers ou irréguliers, quelquefois très petits, nectariformes, en cornet ou en tube, ou bibabiés, et plus rarement nuls. — Étamines libres, hypogynes, ordinairement en nombre indéfini, rarement 5-12. — Anthères adnées, ordinai- xtrorses, rarement introrses, à deux loges s’ouvrant chacune par une fente longitudinale. — Gynécée composé de carpelles en nombre indéfini, ou défini (2-10), libres ou plus ou moins soudés à partir de la base, rarement formé d'un seul carpelle. — Styles libres, ordinairement persistants et parfois ac- crescents, — Stigmates souvent obliques, entiers. — Fruit composé de curpelles [L secs, monospermes, indéhiscents, libres entre eux (achaines), ou secs, poly- : spermes, libres ou plus ou moins soudés inférieurement, s'ouvrant par la suture ventrale dans toute leur longueur (follicules) et parfois seulement dans leur partie supérieure ; rarement composé d’un seul carpelle bacciforme indéhis- cent. — Ovules anatropes, ascendants ou pendants. — Embryon droit, minime, inclus dans un périsperme épais et corné. — Radicule très rapprochée du hile. Plantes ordinairement herbacées, parfois sous-frutescentes et même ligneuses, à suc ordinairement âcre. — Feuilles généralement alternes, rarement oppo- _sées ou ternées, à pétiole ordinairement engainant à la base, rarement muni de stipules. — Fleurs solitaires ou dipéhies en grappes, en pu ou en re plus ou moins * _ ne OT — ANALYSE DES GENRES (‘). \ Feuilles opp (G. 1.) Clematis. Û 1 pl En 1 44 4 3: n / dt 4 1 A \ 2 : . oi \#r 4 Fleurs montrant extérieuremont un ou plusieurs éperons très saillants 41 3 F à la fais d'un ralive at A’ la /2\ 6 3 | ‘ Lral €, 11 , 1 | a 1 4 q PP res caulinaires ternées, formant une sorte d'involucre plus ou moins distant de la (G. 3) Anemone. Vas ait - y Fleurs petites, verdâtres ou terne he en . multifiores. — fat plus longues 5 | que le calice pétaloïde. — Des s pour 2.) Tha li ctrum. Fleurs grandes, d’un jaune . séparées d distincts | _. plus courtes que le calice pétaloïde. — Des ns pour fruit...(G. 8. n Pere | Pétales à limbe plan, plus grands et plus apparents que les sépales chape pes et ont pére en cornet ou en tube, peu nie à l’intérieur du calice, mule une coro ru je ou po dans n nos pes: — Face ne se 2. offrant au-dessus 7 . : RE ii (G.4.) Adonis. Fleurs rouges, E { Calice à cinq sépales. — Carpelles plus ou moins aiguisés au Ré en mueron ou en He Ra minéülus. 1.) Ficaria. Na FENT à Cali à 4 F + Lpom non tr ee à nr + — Gags _— en ——. __. une ‘most (G.11) Nine - | aa, jar ou moins pren non pe — - Carpelles libres ou légérement soudés à la Calice persistant, à sépales herbacés verdâtres. — Pétales tubuleux, — Carpell es un peu (G x. 2:} elleborus. la soudés à 4 Calice ste à sépales pétaloïies d'un beau blanc. — Pétales er ges seulement base. — Carpelles entièrement libres G 40) Zsopyrum. | Fleurs à cinq éperons. ; F1 à 1 ép (G. 143.) Delphinium. ni Éperons ere per _ rer. — er TRE nm ssec.s..(G. 5.) Myosurus inéair (G. 12.) £mellonts: (1) Ces analyses, rare empiriques, sont fondées sur des î tiel ont été choisis de facon à ne pouvoir écha nt à des yeux mêmes nn — Jis ne sont pare __. meer Lg pour en ‘espèces de (2) L FRen sai la corolle, et rte étant souvent petite, storm su dissimulée, na paraître absente. La fleur soublere alors aux observa teurs inattentifs n'avoir q fifi ir de lopp q #1) un ie, quel q té 2, hi p 4 Lee f $. A. — Carpelles monospermes-indéhiscents, secs. — (Achaines). Tribu 1. CLÉMATIDÉES. — Calice à préfloraison valvaire. — Corolle nulle ou à pétales nombreux, plans et sans nectaire, plus courts que le calice. — Anthères extrorses. -— Carpelles en nombre indéfini, monospermes, indéhis- cents, secs. — Graines suspendues. — Feuilles opposées. Genre I. — Clematis L. (Crémarirs). Calice régulier à 4-5 sépales pétaloides, colorés, caducs, à préfloraison valvaire. — Corolle nulle. — Achaines terminés par le style accru en queue plumeuse plus ou moins longue. — Feuilles opposées. CL. VITALBA L. (Clématite des haies, Viorne, Herbe aux Gueux).— Tige ligneuse, sillonnée, sarmenteuse, atteignant ordinairement plusieurs mètres, grimpante et s'accrochant au moyen des pétioles flexueux et contournés de ses feuilles. Feuilles opposées, pennées ou plutôt pennatiséquées, à pétioles tor- tiles, à 5-7 folioles ou plutôt segments longuement pétiolulés, ovales-lancéolés, subcordés, incisés-dentés ou entiers (CZ. Vitalba integra D. C. syst.) souvent sur le même pied. Fleurs d'un blanc sale, disposées en panicules ou en grappes axillaires et opposées. Sépales 4, oblongs, épais, {omenteux& sur les deux faces, caducs. Corolle nulle. Anthères égalant seulement le tiers ou le quart dela longueur du filet. Achaines ovales, comprimés, terminés par une longue queue plumeuse qui est le style accru. Réceptacle ovoïde, velu. — Plante presque glabre. — b. Juin-août. — Haies, buissons, taillis. C. — Sou- vent planté dans les bosquets (‘). (1) On rencontre assez souvent, sorti des qe le CI. Flammula L., Le diffère du CI. Vitalba par ses sépales glabres à la face interne et ses fleurs à odeur suave. On trouve bien plus rarement le CL. Viti- cella L., à eee mt viole _— rs s ou cg, portées sur ds pé re uniflores. Au Clématidées ordinairement cultivées arm notre région. J'y insère notre sabes indigène, le CI. Yitalbs, pour les rte de tableaux dichotomiqu De en . pese que le calice pétaloïide (genre Atragene) .. ......., Atr. Alpina L. calice pétaloide Involuecre nul 3 } Fi blanch d'un blanc verdätre 4 3} Flonrz ronces Hlas où hlan: 8 i n Tige dressée, herbacée, assez courte (7-12 décim.) CL. recta L. = t Tig + 1! e € + +. 1 g . . 100 Tribu 2. ANEMONÉES. — Fleur à préfloraison imbricative, — Pétales nuls ou plans, pere, sans saillie ni fossetle nectarifère à la base de La face interne. — Anthères extrorses. — Carpelles en nombre indéfini, ou, plus rare- ment, défini, monospermes, secs Éd indéhiscents (achaines). — Graine sus- pendue. Genre II. — Whalietrum L. (Pianon). Calice pétaloïde à 4-5 sépales caducs. — Corolle nulle. — Carpelles 3-12 insérés sur un réceptacle étroit, disciforme, munis de côtes longitudinales ou d'ailes, — Fleurs disposées en panicule terminale. , ANALYSE DES STIRPES. i fe Lol DAtrene, Re, sans potes Le ATEN Join: a L, munis de côtes longitudinales, Fleurs doses longuement er rérnun espacées même au sommet des rameaux et for- a e panicule lâche. — Étam s pendantes. — Anthères apiculées, à mucron courbe Th. minus L,. Fleurs dressées, courtement pédicellées, ane ha en pssrerd serrés au sommet des eaux ” mad une pue compacte thères mutiques à mucron droit + flavumñ m" L. * TH. AQUILEGIFOLIUM L.— Tige de 4-10 décim., droite, lisse, glauque, fistuleuse, cylindrique, à peine striée, Feuilles triternatiséquées, munies de stipules et de stipelles membraneuses, à segments obovales-cunéiformes ou arrondis à la base, lobés ou crénelés, glauques en dessous. Inflorescence corymbiforme, courte, serrée, à pédicelles dressés. Étamines à filet très long, égalant 7-8 fois l'anthère et dilaté au sommet. Fleurs rosées, lilas ou “ Da l ! 2 AD. AUTUMNALIS L. — Plante presque glabre. Tige de 2-5 décim., ordinairement rameuse, dressée, sillonnée. Feuilles décomposées en lanières fines. Sépales ordinairement teintés de pourpre noirâtre, glabres, étalés ou réfléchis, écartés des pétales. Pétales 6-8 d'un pourpre foncé, marqués à la base d’une tache noirâtre, obovales, concaves, connivents. Carpelles en épi dense, ovoïde ou oblong, à bord supérieur un peu courbe dans $on contour, mais dépourvu de dent, à bec droit concolore, continuant presque, d'ordinaire, oh la direction du bord supérieur du carpelle, Ligne d'insertion des carpelles bien plus courte que leur plus grand diamètre. Réceptacle creusé de fossettes bordées de membranes étroites.— (+). Mai-septembre. — Moissons du Blayais ! — Saint-Aignan! (Daganet). -— Le Médoc! (Chicou-Bourbon). R. AD. ÆSTIVALIS L.— Plante presque glabre. Tige de 2-5 décim., simple ou rameuse, dressée, sillonnée. Feuilles découpées en lanières fines. Sépales jaunâtres, glabres, appliquésicontre les pétales. Pétales 5-10 d'un rouge un peu clair, souvent tachés de noir à la base, également développés. oblongs, plans, étalés. Carpelles en épi dense, ovoïde ou oblong, à bord supérieur offrant une dent ou saillie obtuse écartée du bec, à bec concolore ordinairement courbé-ascendant à partir de sa base. Ligne d'insertion des carpelles presque aussi longue que leur plus grand diamètre. Réceptacle _creusé de fossettes (cicatrices d'insertion des carpelles) que bordent d’étroites membranes. — (-). RRR. Mai-juillet. — Indiqué dans les moissons du nord du département, où je ne l’ai pas rencontré. AD. FLAMMEA Jacq. — Plante pubescente-hérissée inférieurement , ordinairement plus grêle que les deux précédentes. Tige de 2-5 décim., simple ou rameuse, striée, sillonnée, dressée. Feuilles décomposées en lanières fines. Sépales d'un jaune verdätre, plus ou moins pubescents, appliqués contre les pétales. Pétales 3-6 d’un rouge assez vif, souvent \ tachés de noir à la base, étalés, plans, étroits, oblongs, le plus souvent très inégalement développés. Carpelles en épi plus ou moins dense, ovoïde- oblong ou oblong-cylindrique, pourvus à l'extrémité du bord supérieur d'une dent arrondie accolée contre le bec, celui-ci sphacélé noirâtre, brusquement courbé-ascendant dès la base, appliqué contre la dent terminale de manière à continuer le bord antérieur du carpelle et à former un angle droit avec le bord supérieur. Ligne d'insertion des carpelles bien plus courte que leur plus grand diamètre. Réceptacle à cicatrices non bordées d’une membrane. — (+). Juin-août. — Les moissons, à Lesparre. (Laterrade, supplt) RRR, — Je n'ai pas vu d'exemplaires girondins de cette plante. OsBsEerv. — Les carpelles des trois espèces offrent ordinairement, à leur bord inférieur, une dent / gue p ppée, q p Ctiis. gs + 144 7 4. Limit Ad. autumnalis Tribu 3. MYoSUROÏDÉES. — Calice et corolle à estivation 2mbricative. — Pétales à onglet tubuleux et nectarifère. — Anthères extrorses. — Carpelles en nombre indéfini, monospermes et indéhiscents (achaines). — Graine suspendue. — Pédoncules radicaux, uniflores. . Genre V. — Miyosurus 1. (RATUNOULE). Calice à je sépales colorés, caducs, prolongés en 2. au-dessous de leur . — 235 — insertion. Pétales 5 plus courts que les sépales, à onglet filiforme-tubuleux.— Étamines 5-10. — Carpelles à style court persistant, très nombreux, disposés en épi grêle très allongé sur un réceptacle d'abord longuement conique, puis longuement filiforme. MYOSURUS MINIMUS L. — Plante annuelle, naine, glabre, à 1-10 pédoncules radicaux de 3-10 centim. de hauteur, d'abord plus courts que les feuilles, à la fin plus longs, grêles, dressés, fistuleux et renflés sous la fleur à la maturité. Feuilles nombreuses, toutes radicales, dressées et étroitement linéaires, entières. Fleurs d’un vert jaunâtre. Sépales à éperon appliqué contre le pédoncule. Pétales à onglet plus long que le limbe. Carpelles comprimés-tétragones, bordés d'une mémbrane blanchâtre, étroi- tement imbriqués et très petits, à bec court, aigu et dressé. — (-), Avril-juin. — Terrains frais, argileux ou sablonneux. RR.— Pauillac, derrière le Lazaret ! Tribu 4. RENONCULÉES. — Préfloraison #mbricative, — Pétales réguliers, non tubuleux ni éperonnés, pourvus, au-dessus de l'onglet plan, d’une fossette neclarifère recouverte ou non par une écaille. — Anthères extrorses. — Carpelles wniovulés, secs et indéhiscents (achaines) en nombre ordinairement indéfini. — Graine dressée. Genre VI. — Ranuneculus :. (RENONCULE). id Calice à 3 sépales cadues, colorés-herbacés. — Corolle ordinairement à 5 pétales réguliers, brièvement onguiculés, offrant à la face interne, au-dessus de l'onglet, une fossette nectarifère munie ou non d’une écaille. — Carpelles nombreux, disposés en tête globuleuse ou oblongue et apiculés par le style persistant. ANALYSE DES ESPÈCES. 1 NE LS HointE du t 1 +13 »% Taé\ ral P 1 ; 1 bis i 1 { } Fleurs entiérement jaunes. — Carpelles non ridés en travers. — Pédoncules dressés à la maturité 5 bi | Lol 4 (1 + SE 1 2 191$ | plante croissant hors de l'eau (!} (Voir le tableau en note) : LA ( BR les batraci i llement t {formæ terrestres) : } } À T. #4. 1 da 41 LT ls LA 4 2 1 À Toutes les feuilles décomp S te : Lr 11! A À 4 1 4 gi LR 4 d 1! p L 1 iè AE FR 5 : Fleurs grandes (18-20mm en: #4 _ Pétales largement dhovsles iii, R. aquatilis. Fleurs petites (4-0mm). _ Feuilles toutes réniformes lobées. on sn 4 ns Er Z 1 !x PT Feuilles de deux sortes : les unes planes, incisées ou lobées, les autres décomposées en fines lanières capillaires te + tie “Feuilles à 3 b l Carpelles très obt sommet! — Fleurs re. La Cr à a saue _— ssant peu le calice........ À. hederaceus L, 2: r n : £ +1 Flaurs P P petites (7-9nn), à 1e les dé t d'ordinaire 1 tle cali (R, cŒNosus GUSS Lt absolument glabre.— Feuilles à lobes Cane festonnés de crénelures 4 enormandi, Schultz. Fret plus ou moins hérissé. — Lobes des feuilles non si % découpures acutiuscules, ...,.. R. lutarius, Rev. Feuilles à 3-5 lobes entiers et arrondis. — Carpelles très obtus au sommet. — fleurs très petites (4-5mm), à pétales dépassant peu le calice. R. hederaceus, Feuilles à 3-5 lobes crénelés ou Upés Carpelles apiculés au sommet. — Fleurs petites (7-9mm), à pétales dépassant d'ordinaire longuement le calice (R. cœxosus),..,.. Réceptacle absolument glabre. — Feuilles à lobes contigus, festonnés en découp bu ke BR. Lenormandi. Réceptacle plus ou moins hérissé. — Lobes des feuill tigus, à découpures acutiuseules, R, l'utarius, dé s inférieur, ..,.,,.. #2. 1 pe £, 11 se FA TR | 4 4 4 1 +! té s P D Lier Stipules des feuilles supérieures soudées au pétiole dans leurs deux tiers infériéurs, ...,..,,..., 8 Fleurs très petites (4-6mm), — Pétales tachés de jaune à l'onglet R. tripartitus, Fleurs assez grandes (15-16mm). — Pétales entièrement blanes R. ololeucos, rene nr a re Ps Le — Ares réceptaculaires très courts,...,....., R. Ba . ms ong. — Poils tre: “édalant un ae ou u l À A 4 | à 6 bis profondé t triséauées. # divisions atteignant la e du limbe ow pétiolu- lées. — Carpell p tténué — Pétales non RTS en onglet à la base... R.t rs ou delà du ti nférieur du limbe. les BR. 6 6 bis mes arrondis au sommet. — _ pétales contractés en ati à t base... be ue. + à FH # at P un même plan. — Gaine très courte non auriculée. .…. iva lotus: 8 iè disposé 1 ème pl Hans ostoulés. nn \ pes des Fallen longuement parallèles. — Réeeptacle fructifère à ès glab F | Ls 5 R: flui Lanières. des Fr divergeant dans toutes les directions. — Réceptacle fructifère Fer ve poil F 10 galant un dem ds + * ++ s Sat Carpelles largement arrondis au sommet. — Pétales tractés en let et ] R. aquatilis. ré s un peu pis au sommet. — Pétal tractés e glet pe — Étamines 6-18.. : — 6-13 étamines. — Pétales ordinairement me er pr pur longs Le DR Rractifoee grade amies — re FOpRRRInpes" ui stade esse he nn. | rss Les à sr — 12-18 étamines. — Pétales FRS rs fois. plus us longs que a ee — 231 — sens à lanières en en cercle sur un même plan. — Fr des feuilles très OL ; NO: 1rict alé pps ere Schrk. rs à lanières non tes en cercle sur un même plan. lé { Stipules des feuilles supérieures soudées au pétiole tout au plus dans leur tiers 5 bis | inférieur. - p p x tiers inférieurs. Flears très petites (4-6mm), — Pétales tachés de j à l’onglet R. tripartitus, v.c. m1 grandes (15-16mm), — Pétales entièrement blancs. R. ololeucos, Lloyd. Lanières des feuilles longuement parallèles. — ro à peu près glabre _—__— e pe in peu AinbraeR | enee per les | onrpeties): R. fluitans, Lmk g les toute sa f: d il b ( h sur je { par les carpelles | _——. ovoide-eonique.— DT ss dt ss 5-6 foi réce audoti, Goûr. _ . béirhétique ou _ — nue semi allongés, rmes, non ag en en, ia — Poe les un peu a Ét amines 6 R. trichophi rie cor. Pédoncules amincis au sommet. — Pétales largement obovés, rétrécis en un court onglet. — Carpelles très arrondis au sommet. — Étamines nombreuse urs ordinairement grandes — Fie .… À. aquatilis submersus Stipules des feuilles supérieures soudées au pétiole tout au plus dans leur tiers inférieur + su 4/, AS Pie PR à 1 SR UE à à In Ent Fr à { Fleurs très _. nie — tachés de jaune à l'onglet... À. tripartitus. F1 — Pétales entièrement blanes...... Æ. ololeucos. [anières des feuill illai 1 n ÉTENI D£., 11 d poils p R: fustans heterophy Rs ct sta g tous 1 Réceptacle cha de poils nombreux. rs — — hr récep{aculalres 5-6 fois plus courts otii. Réceptacle puons hémisphérique < ou bang. — dans réceptaculaires A à = Pédoncules courts non atténués au sommet. — Pétales HAE obovés - cunéi- fo atténu met. — Feuill es supérieures s profondément ESA à divisiens atteignant la base du limbe ou pétiolulées et laciniées. arpelles un ns atténués au sommet. — j f Pétales non eontractés en unglet à la base et _—. nn vovales-cunéiformes. He 14 RU) ns oi pénét p SE A Gt ic LUE LU US ; u .. ?. STE L die HR \ gement obovales R. aqguatilis (Godron). du LU PT 1 AE ue 5 La rl ie . 5 bis sens. — Se hérissé ‘ — 233 — Dr) 511 4-14 L LS 4, + dt | Fleurs très grandes (2-3 cent.). _«Pédonculed axillaires, nonsillonnés. À, Lin ngua Feuilles radicales et inférieures ovales ou oblo nn die très Dastdiet pétiolées. — Fleurs n'ayant pas ? centimètres de diamètre. — Pédoncules opposés aux feuilles, sie Carpelles lisses. — Feuill dicales j enr Flammula. dise + fscë de petits tubéreules hyalins. -- Feuilles radicales t cordif R. Sttiee al À Fibres radicales les unes renflées-ovoïdes, les autres filiformes.. À. chærophyllos. { Fibres radicales toutes filiformes esque spiciforme, qui ee saillie hors de arpell 0 it la corolle, — Cirpètiée non ji bordée. — mes 2 nectarifère sans écaille.... 4. cleraus. areas er en Pepe LÉ non Rs _. es la ich: — Ci Fr Fr Carpelles 3-7, très grands, chargés partout de pointes raides, celles de la bordure qu les pire mu — En be sd très allongé, — Lobes des feuilles R. arvensis. ou moins ie qui Rs a sur la _ dure. A L-1 Pédoncu les non sfllonnés Car- Pi Ré à es DE La ri Nu rviflorus. des les d foi i sépales, — Po cn sillon- nés. - — Carpalles virent PRES sur les faces et De au bord, quelques tu R, phi PAPE E Carpelles 8-15 a: ou on nombre indéfini, assez petits, à faces munies de tes sers Fr F + l + À Carpelles pubescents (à la loupe). —- Feuilles très glabres et très lisses, les radicales réniformes dans leur pourtour aurico as . très ne — ia Fe ou moins velues ou pubesceutes, jamais sa a Dal; LSAÉnRt 1 £A 1 Tige renfiée à la base en un bulbe souterrain napiforme-arrondi. — Tous les car- çs pelles entièrement lisses. — Plante d’un vert un peu sombre... R. bulbosus. Tige jamais renflée à la base en bulbe souterrain. — Carpells es, au Lie quelques- ee uhs, offrant ordinairement près du Bord quelques tubereules ponctiformes peu saillants, — Plante d’un vert jaunâtr . philonotis. # En ET PE de radicales palmatipartites, à à segments “hslant leurs bases. Te ni de 97 ; R,.nemorosus. Pédoncules non sillonnés. — Réceptacle glabre. ..,....,..,.,. 1. [RS ocris; DL.) 2 1 & Tige velue à la base, — Souche rampante horizontale. — Feuilles inférieures à ps HE ; 97 7 a s presq ges q Ci : Tige presque glabre à la base. — Souche épai t pact, Feuilles à lobes bien plus 1 larg R. Borœanus. vs 4 Pons 4 pas par les bords, — Pétales à écaille necta- R. Steveni. 27 b Lobes Su feuilles très larges où se recouvrant nn gets en partie. — Pétales ; presq} q me très velue)....... R, Friesanus. S.-genre I. — Batrachium. (Genre distinct suivant Fries, Wimmer, Desmoulins, etc.) Pétales blancs, à onglet ordinairement jaune, à fossette nectarifère non recouverte par une écaille. — Carpelles fortement ridés transversalement, non bordés. — Pédoncules courbes en arc à la maturité. Plantes normalement aquatiques. (PL 9 et ré a, feuilles ; b, pétales ; c, sépales; d, carpelles mûrs; e, réceptacle; f, stipules ; g, pé- doncule. — Les carpelles et les réceptacles sont vus au même grossissemént; les autres ie sont de grandeur État le). $ 1. — Toutes les feuilles invariablement reniformes. R. HEDERACEUS L.— (PI. 9, fig. 1).— Plante de 1 à 4 décim., glabre, d’un vert gai, à feuilles souvent maculées de brun. Tige rampante, à nœuds radicants, molle, non sillonnée, rameuse. Pédoncules de 1-2 centim., plus courts que les feuilles. Fleurs très petites (4-6mm). Pétales égalant le calice ou le dépassant un peu, étroits, oblongs-cunéiformes. Étamines 10 environ. Carpelles mûrs petits, à partie dorsale fortement renflée-arrondie supérieu- rement, rejetant l'apiculum (') sur le côté et le dominant (Fig. 1, d). Réceptacle globuleux, glabre (Fig. 1, 7 des Serra rt conformes, toutes réniformes-lobées, à 3-51 ciels (Fig. 1, a), parfois plus profonds, arrondis; entier. Gaine adidesnt à au pétiole. — %. Mai-septembre. — Fontaines, ruisseaux des lieux sablonneux ou tourbeux. AC. — Manque généralement dans les terrains calcaires ; se trouve sr exondée dans les lieux scaturigineux. (1) Partie persistante du style. — 210 — R. CŒNOSUS Guss. — (PL 9, fig. 2-3-4). — Plante de 1-5 décim.; gla- bre, d’un vert gai. Tige rampante, à nœuds radicants, molle, un peu sillonnée, rameuse. Pédoncules de 2-3 centim., égalant les feuilles. Fleurs petites, ordinairement plus grandes que dans l'espèce précédente (7-9mm), mais parfois très petites (5-6mm), Pétales ordinairement une fois plus longs que le calice, mais parfois le dépassant à peine, étroits, oblongs-cunéiformes (Fig. 2, b). Étamines 10 environ. Carpelles de grandeur variable, à renflement supéro- dorsal moins élevé que l'apiculum, qui, par suile, domine le fruit (Fig. 2-3-4 à). Réceptacle globuleux, glabre (Fig. 2, e) ou plus ou moins hérissé (Fig. 3-4, e). Feuilles longuement pétiolées, conformes, toutes réniformes-lobées, divisées jusque vers le milieu en 5-5 lobes cunéiformes ou triangulaires-obovales, eux-mêmes lobés (Fig. 2-34, a). — %. Avril-septembre. — 2 espèces : R. Lenormandi Schultz. — Réceptacle absolument glabre. Lobes des feuilles contigus, à crénelures arrondies (Fig. 2, a). Carpelles petits ou médiocres. — Petits fossés, mares, flaques d’eau. R. — La Teste! (Chantelat), ete. R. Lutarius Revel. — (Fig. 3 et 4) (R. cœnosus acutilobus DR. Astur.). — Réceptacle plus ou moins hérissé. Lobes des feuilles non conti- gus, à dentelures non arrondies. Carpelles médiocres ou assez grands. R. a. genuinus Nob. — (Fig. 4). Réceptacle hérissé de poils nom- breux. Lobes des feuilles profonds, dépassant la moitié du limbe, et à dentelures subaiguës. — Lieux fangeux, à la Teste! (Revel). b. intermedius Nob: — (Fig. 3). Réceptacle parsemé de poils courts et peu nombreux ; lobes des feuilles moins profonds, à dente- lures subobtuses. — Petits ruisseaux des hois sablonneux des landes. S2.— Feuilles pouvant être de deux sortes : les unes élargies-réniformes, les autres décomposées en lanières filiformes. — Gaînes auriculées. LE DR A £, 11 Lust AGE LP À + 1 F7 4 4: Ce 7e + ”- Fr r LACLS ALACLIQUL » R. TRIPARTITUS D. C. — (Fig. 5). — Tige ordinairement grêle, mais parfois épaissie, de longueur très variable (1-5 décim.), légèrement sillonnée, un peu rameuse. Plante d'un vert gai. Pédoncules grêles, de 2-4 centim., égalant les feuilles ou plus courts qu'elles. Fleurs très petites (4-6mn). Pétales égalant le calice ou le dépassant un peu, oblongs, atténués à la base, tachés de jaune à Lu Le Étamines 6-10. PRE qe assez gros, peu nombreux, à partie dorsale fi ent renflée-arrondie supérieuremen t, rejetant l’apiculum sur le côté et le dominant (Fig. 5, d). écolo globuleux, hérissé. Stipules des feuilles rie serre au nn tout au pes dans leur tiers infé- rieur (Fig. 5, f). F ill etles infé- Cd ë — 241 — rieures sessilés, divisées en fines et molles lanières capillaires, qui se réunis- sent ordinairement en pinceau, quand on les tire de l'eau (Fig. 5, a‘); les supérieures longuement pétiolées, profondément tripartites, à lobes cunéifor- mes ordinairement crénelés (Fig. 5-6, a).— %. Mai-juillet.— Mares tourbeuses, fossés, eaux tranquilles. R. — Arlac! Léognan, Cazeaux! Mérignac! Gazinet! Gradignan, Saint-Jean-d'Illac, Martignas, Coutras! Saint-Ciers-la-Lande! etc. a. fluitans. — Feuilles supérieures flottantes, subréniformes, tri- partites ; les moyennes et les inférieures à segments finement capil- laires. Tige submergée. b. submersus. — Feuilles toutes submergées et divisées en fines et molles lanières capillaires. Tige submergée. c. terrestris. — Feuilles supérieures subréniformes, tripartites ; les inférieures divisées en lanières courtes, un peu épaisses. Tige vo courte, dressée, croissant hors de l'eau. R. OLOLEUCOS Lloyd. — (Fig. 6). — Tige assez grêle, mais parfois épaissie, de longueur très variable (1-7 décim.), légèrement sillonnée, un peu rameuse, assez fréquemment velue, ainsi que les pédoncules et les feuilles. Plante d'un vert gai. Pédoncules assez grèles, de 2-5 centim., égalant ordinairement les feuilles ou plus courts qu'elles. Fleurs assez grandes ou grandes (15-18mm), Pétales oblongs-cunéiformes, 1-2 fois plus longs que le calice et blancs. même à l'onglet. Étamines 10 environ. Carpelles assez petits, médiocrement nombreux, à renflement supéro-dorsal bien moins élevé que l'apiculum, qui, par suile, domine nettement le fruit (Fig. 6, d). Réceptacle globuleux, hérisse. Stipules des feuilles supérieures adhérant au pétiole tout au plus dans leur tiers inférieur (Fig. 6, f). Keuilles ordinairement de deux sortes : les moyennes et les inférieures sessiles, divisées en fines et molles lanières capillaires, qui se réunissent d'ordinaire en pinceau quand on les tire de l’eau; les supérieures longuement pétiolées, profondément tripartites, à lobes cunéiformes ordinaire- ment crénelés (Fig. 6, a). — Cette espèce est la seule qui ait les pétales entièrement blancs, même à l'onglet. a. fluitans. — Feuilles supérieures flottantes, subréniformes, tri- partites, les moyennes et les inférieures à segments finement capillaires. Tige submergée. b. submersus. — Feuilles toutes submergées et divisées en fines et molles lanières capillaires. Tige submergée. c. terrestris. — Feuilles supérieures subréniformes, tripartites, les ififérieures divisées en lanières court:s un peu ‘épaisses. Tige courte, dressée, croissant hors de l'eau. Y. Mai-juillet. — Mares tourbeuses, fossés, eaux tranquilles. R. — Arlac! Mérignac! la Teste! Cazeaux! Pessac, Mios, Villenave-d'Ornon, la Canau, etc. Tome XXXV. 16 re prb . à LAUET: étiole, au moi :s dans leurs deux tiers inférieurs. Fr 4 R. AQUATILIS (L.) Coss. et Germ ! — Tige sillonnée, de longueur extré- mement variable (1-30 décim.). Feuilles normalement de deux formes : les supérieures flottantes, pétiolées, à limbe plan, lobé, subréniforme, suborbicu- laire ou flabelliforme ; les inférieures souvent sessiles, submergées, décom- posées en fines lanières capillaires divergeant dans lous les sens; ou bien toutes les feuilles conformes et appartenant au second type, tant dans la plante inondée que dans les pieds développés accidentellement hors de l'eau; très rarement toutes réniformes chez quelques individus exondés. Réceptacle hérissé de poils abondants. Stipules des feuilles supérieures soudées au pétiole dans leurs deux tiers inférieurs. Pétales obovales à onglet Jaune, dépassant plus ou moins. le calice. Fleurs grandes ou médiocres (12-22mm), Étamines le plus souvent nombreuses. — Se décompose comme suit : R. Baudotii Godron. — (Fig. 7). — Tige épaisse, sillonnée, rameuse, à nœuds rapprochés. Plante de 1 à 6 décim., d’un vert gai, très feuillée. Pédoncules grands (5-10 cent.), épais, atténués au sommet, ordinairement bien plus longs que les feuilles. Fleurs assez grandes ou grandes. Pétales largement obovés-cunéiformes, une fois plus longs que le calice. Étamines nombreuses, longtemps plus courtes que le pistil, mais à lafin pouvant le dépasser. Carpelles petits ou médiocres, de. forme ramassée (Fig. 7, d), très nombreux, à partie dorsale fortement renflée-arrondie, rejetant l'apiculum sur le côté et n'étant pas dominée par lui. Réceptacle fructifère nettement ovoïde-conique, épais vers la base et atiénué au sommet, débordant largement le pédoncule (Fig. 7, e), couvert de poils assez nombreux, mais bien moins longs que pe les espèces affines et 5-6 fois plus courts que le diamètre transversal du réceptacle (Fig. 7, e). Stipules ordinairement plus petites que dans les autres espèces du stirpe, soudées au pétiole dans leurs deux tiers inférieurs (Fig. 7, f). Feuilles nor- malement de deux sortes : les inférieures souvent sessiles, décomposées en lanières capillaires divergeant dans tous les sens, ordinairement un peu épaisses et ne se mettant pas en pinceau quand on les tire de l’eau; les supérieures flottantes, longuement pétiolées, à limbe plan très pro- fondément tripartit-flabelliforme, à segments cunéiformes incisés-crénelés et parfois pétiolulés, dont les bords latéraux décrivent une courbe convexe. a. fluitans. — Feuilles supérieures flottantes, subréniformes, tri- partites, les moyennes et les inférieures à segments capillaires. Tige submergée. b. submersus. — Feuilles toutes etes et divisées en lanières capillaires. Tige submergée. _«. terrestris. — Feuilles no toutes divisées en lanières courtes un peu épaisses. Tige conrte, dressée, croissant hors de l’eau. : ! dur DA %. Mai-juin. — Étangs et fossés saumâtres du littoral. RR. — Le Ver- don! (Brochon et Motelay). Eè. Aquatilis (L) Godron! — (Fig. 8, 9, 10). — Plante variant beau- coup pour la grandeur des feuilles, des fleurs, des carpelles et des capitules fructifères, représentant évidemment la forme originelle du stirpe tout entier et grosse d'espèces futures. Tige sillonnée, d'épaisseur et de longueur variables (1 décim.-3 mètres). Pédoncules de 3-8 centim., ordinairement épaissis, mais parfois assez grêles, alténués au sommet, égalant ordinairement les feuilles ou un peu plus longs. Fleurs grandes, à © (très rarement 6) pétales largement obovales, 1-2 fois plus longs (2-3 fois aussi longs) que le calice, se recouvrant souvent par les bords et contractés en un court onglet. Étamines nombreuses, dépassant de bonne heure le capitule des pistils. Carpelles gros, ordinairement nombreux, de forme allongée, à base très amincie (Fig. 8-9-10, d), à partie dorsale fortement renflée-arrondie, rejetant l'apiculum sur le côté et n'élant pas dominée par lui. Réceptacle fructifère hémisphérique ou ovale, très hérissé de longs poils qui égalent un demi ou un tiers du diamètre transversal du réceptacle (Fig. 8-9-10, e). Stipules grandes et soudées au pétiole dans leurs deux tiers inférieurs. Feuilles normalement de deux ‘sortes : les inférieures souvent sessiles, découpées en lanières capillaires fines et molles divergeant dans tous les sens et se mettant ordinairement en pinceau quand on les tire de l’eau; les supérieures flottantes, longue- ment pétiolées, à limbe plan plus ou moins profondément 3-5 lobé, à lobes ordinairement incisés-crénelés, jamais pétiolulés et dont les bords latéraux décrivent une courbe convexe (Fig. 8-9-10, a). Lobes basilaires écartés l’un de l’autre à angle droit (Fig. 8, a) (R. diversifolius, Schranck), ou se recouvrant par les bords (Fig. 9, a) (R. peltatus Schranek), ou tronqués nettement suivant une même ligne droite (Fig. 10, a) (R. aquatilis trun- catus Koch). — %. Mai-septembre. — Eaux stagnantes, fossés. CC. a. fluitans. — (R. heterophyllus D. C). — Feuilles supérieures flottantes, réniformes ou orbiculaires, lobées; feuilles inférieures décomposées en lanières capillaires (ou les médianes lobées et les. autres capillaires). b. submersus. — Feuilles toutes submergées-capillaires. — Se dis- tingue du R. trichophyllus par.ses fleurs grandes, ses étamines nom- breuses, ses pétales largement obovales et non étroitement obovales- cunéiformes, par la présence d'un court onglet chez les pétales, par des pédoncules plus longs, amincis au sommet, enfin par la forme du fruit bien plus renflé-arrondi supérieurement. ce. terrestris. — Tige croissant hors de l’eau, courte, dressée, à feuilles toutes capillaires, ou de deux sortes, les capillaires étant alors — 944. épaissies et courtes, ou enfin toutes réniformes (R. aquatilis cœnosus). — Dans ce dernier état, la plante se distingue du R. cœnosus Guss, par ses pétales bien plus grands et largement obovales, par ses éta- mines nombreuses et par ses carpelles à acumen latéral BK. trichophyllus Chaix. — (PI. 10, fig. 11-12). — Tige ordinaire- ment assez grêle, mais parfois épaissie, de 1-7 décim., sillonnée, rameuse, à fleurs assez petiles ou médiocres. Pédoncules assez courts (2-3 centim.) et souvent roides, non atténués au sommet, et dépassant peu les feuilles, qui sont souvent assez courtes. Pétales très caducs, deux fois plus longs que les sépales, étroitement obovés-cunéiformes, non contractés en onglet, ne se recouvrant pas par les bords. Étamines 6-18, dépassant de bonne heure le capitule des pistils. Carpelles ordinairement très héris- sés sur le dos, médiocres ou petits, à renflement supéro -dorsal moins | élevé que l’apiculum, qui, quoique un peu latéral, domine cependant le fruit (PI. 10, fig. 11 et 12, d). Réceptacle globuleux, hérisse de longs poils roides qui égalent un demi ou un tiers du diamètre transversal du réceptacle (P1. 10, fig. 11 et 12, e). Feuilles le plus souvent toutes de même forme et divisées en lanières capillaires ordinairement assez courtes et fréquemment un peu raides, élalées en tous sens et ne se réunissant pas, d'habitude, en pinceau, quand on les tire de l’eau, Plus- rarement les feuilles supérieures sont pétiolées, à lanières s'élargissant en un limbe souvent très découpé, à segments flabelliformes lobés ou laciniés, souvent pétiolulés (PI. 10, fig. 12, a, a), et dont les marges latérales décrivent toujours une ligne concave. — %. Avrilseptembre. — Fossés, eaux stagnantes. CC. Deux formes ou sous-espèces : R. capillaceus Thuill. — (P1. 10, fig. 11). — Feuilles toutes divisées en lanières capillaires. Fleurs assez petites. Pétales étroitement obovés- cunéiformes, wne fois plus longs que le calice. 6-13 étam. CC. ('). a. inundatus. — Plante croissant dans l’eau, atteignant jusqu’à 6-7 décim. b. terrestris. — Plante accidentellement terrestre, courte (1 décim. environ). Feuilles à segments ordinairement plus courts et 2 fermes que dans la plante inondée. \ R. Godroni Grenier (R. radians Revel, in Act. Soc. Linn. Bord. Tome XIX).— (PI. 10, fig. 12). — Feuilles supérieures à Zimbe découpé, dans la plante inondée, en segments flabelliformes laciniés. Fleurs ordinairement plus grandes que dans le R. capillaceus, à pétales un (1) Ou je n’aï jamais: vu le véritable R, Drouetii Schultz, ou cette plante n'est qu'une forme du À. TEA Thuillier, à neo Es moi ns _ . one plus pose . se réunissant en . à pétales dépassant — 245 — peu plus élargis, deux fois plus longs que le calice. 12-48 étamines. AR. — Cette forme commence à fleurir un peu plus tard que la précédente. A la fin de la saison, elle n'offre plus que des feuilles capillaires. Elle se distingue toutefois encore de la précédente par ses fleurs plus gran- des, à pétales deux fois plus longs que les sépales, à 2-18 étamines et non 6-13. | a. inundatus.— Plante croissant dans l’eau, atteignant 6-7 décim Feuilles supérieures à limbe découpé flabelliforme. b. submersus. — Toutes les feuilles capillaires, e. Lerrestris.— Plante accidentellement terrestre, courte (1 décim. environ). Feuilles toutes à segments capillaires faccourcis. Très rare- ment la plante se montre hétérophylle, quand, après avoir été immer- gée plus ou moins, elle est laissée à sec par le retrait de l’eau. R. FLUITANS Lam. - (PI 10, fig. 14). —- Plante d'un vert foncé. Tige épaissie au sommet, un peu ferme, rameuse, atteignant parfois dans l’eau jusqu'à 5-6 mètres, souvent réduite à 5-6 centim. dans la plante acciden- tellement terrestre. Fleurs souvent très grandes, mais pas toujours (PI. 10, fig. 14, b. b. b.), Pédoncules allongés (4-8-10 cent.), épais, amaincis au sommet, de la longueur des feuilles supérieures, ou plus longs: Pétales 5-9 largement obovales, courtement onguiculés, souvent très grands, 1-2 fois plus longs que les sépales. Étamines nombreuses, n’arrivant que tardivement à dépasser les pistils. Carpelles assez grands ou médiocres, à partie supéro-dorsale forte- ment renflée-arrondie, rejetant l'apiculum sur le côté et le dominant (PI. 10, fig. 14, d. d.). Réceptacle hémisphérique ou oblong, presque glabre ou parsemé'de poils très courts et peu nombreux (PI. 10, fig. 14,e, e). Gaine des feuilles supérieures assez grande, auriculée, à stipules soudées au pétiole dans leurs deux tiers inférieurs. Feuilles ordinairement toutes: divisées en longues lanières linéaires rapprochées et presque parallèles suivant une seule direction, ordinairement plus ou moins pétiolées au-dessus de la gaine stipulaire (Fig. 14, a), les supérieures rarement élargies en un limbe diversement découpé ou lobé (Fig. 14, a’), parfois subréniformes et à lobe médian entier. — %. Mai-septembre.— Eaux courantes, rivières. AC. — L'Isle, la Dordogne, la Dronne, la Jalle de Blanquefort, ete. — Coutras, Abzac, Guitres! Castillon! Port-de-Plagne, Sainte- -Foy, Saint-Médard-en-Jalle, Blanquefort! etc. a. fluitans. — Plante croissant dans l’eau. Feuilles toutes décou- pées en loigues lanières capillaires subparallèles. AC. b. heterophyllus. — Plante croissant dans l'eau. Feuilles supé- rieures flottantes, longuement pétiolées, élargies en un limbe diver- sement découpé ou lobé, à lobe médian entier. — La Dordogne, en amont de Castillon! — La Jalle de Blanquefort! RR. c. terrestris. — Plante accidentellement terrestre, à tige courte et dressée. Feuilles à lanières courtes, épaisses, ordinairement plus ou moins dilatées au sommet. . 3. — Toutes les feuilles invariablement disséquées en lanières capillaires. nn Gaînes très courtes, non auriculees. R. DIVARICATUS Schranck (R. circinatusSibth.).— (PL. 10, fig. 13).— Tige grêle, molle, sillonnée, blanchâtre, rameuse. Plante de 1-6 décim. Fleurs médiocres. Pédoncules allongés (4-10 cent.), atténués au sommet, beaucoup plus longs que les feuilies. Pétales médiocres, 1-2 fois plus longs que les . sépales, persistant assez longtemps, assez largement obovés et retrécis en onglet, contigus. Étamines 15-20, de bonne heure plus longues que les pistils. Carpelles médiocres ou petits, nombreux, atténués au sommet, presque aigus, à renflement supéro-dorsal beaucoup moins élevé que l’apiculum, qui, bien qu'un . peu latéral, domine fortement le fruit (Fig. 13, d). Réceptacle hémisphérique ou oblong, hérissé de longs poils. Feuilles petites, d’un vert d'airain, sessiles, toutes découpées en. lanières capillaires courtes, raides, divariquées et disposées exactement sur un même plan orbiculaire (Fig. 13, a). Gaine très courte, non auriculée (Fig. 13, f.).— Type nettement et constamment distinct, sans déviations vers les types voisins. a. fluilans. - — Plante croissant dans l'eau. Feuilles distantes, bien plus courtes que les entre-nœuds. b. terrestris. — Plante accidentellement terrestre, à tige courte et dressée. Feuilles très rapprochées, plus longues que les entre-nœuds. %. — Rivières à cours paisible. — CC. dans la Dronne et dans l'Isle, à Coutras! Abzac, ete. R. ailleurs. S.-genre II. — Ranunculus. (Genre distinct suivant Fries, Wünmer, Desmoulins, etc.) Pétales jaunes, à fossette nectarifère ordinairement recouverte par une écaille, très rarement nue, — Carpelles lisses ou rugueux ou tuberculeux, mais non ridés en travers, ordinairement entourés d'un rebord comprimé, très rarement sans rebord. — Peédoncules dressés à la maturité — Plantes terrestres ou palustres à base inondée, jamais nageantes. l $. 1. — Hecatonia. 211 uit SibbOrt. _ Fossette nectarifère sans écaille. — Carpeiles à bec très court où presque nul, non bordés. . \ . — 247 — R. SCELERATUS L. — Plante annuelle. Tige ordinairement solitaire, de 1-7 décim., dressée, fistuleuse, très multiflore, à rameaux dressés, glabre ou très légèrement pubescente, Feuilles radicales très longuement pétiolées (12-15 centim.), ordinairement réniformes dans leur pourtour, divisées. profon- dément en 3 lobes incisés-crénelés; les caulinaires inférieures oblongues, plus fortement découpées ; les supérieures subsessiles, à segments linéaires ou linéaires-oblongs, entiers ou incisés. Fleurs petites, jaunes, disposées en un ensemble corymbiforme. Réceptacle fructifère oblong-elliptique, épais, parais- sant comme tuberculeux après l'enlèvement des carpelles et semé de quelques poils. Sépales ovales, plus ou moins velus, réfléchis. Corolle dépassée par le capilule oblong des carpelles, à pétales atteignant à peine la longueur des sépales, à fosselle nectarifère sans écaille. Carpelles très nombreux, très petits, très caducs, eourts et de forme trappue, disposés en capilule oblong- spiciforme, entourés d'un rebord vague, épais, si{onnés légèrement en dehors, un peu ridés au centre des faces latérales, à bec très court ou presque nul. — (+). Mai-septembre.— AC, (C. à Bordeaux). — Lieux humides et marécageux ou inondés autour de Bordeaux. Plus rare ailleurs. Forma terrestris. — Plante naine à feuilles toutes découpées en segments oblongs-linéaires, les radicales très courtement pétiolées. — Les Docks de Bordeaux, sur un terre-plain très peu humide. R. $. 2. — Euranunculus. f une écaille. — Carpelles à à bec saillant, lisses ou tuberculeux il h 6s di intes épi RS d'un rebord comprimé : ; P t À. —- Feuilles indivises. R. LINGUA L. — Grande plante de 1-2 m., glabre ou munie supérieure- ment de poils appliqués. Tige dressée, cylindrique, fistuleuse, très épaisse surtout vers la base, à souche verticale tronqnée émettant d'épais stolons obliques ou horizontaux. Entre-nœuds inférieurs rapprochés, couverts d'abon- dantes radicelles qui naissent en verticilles au niveau des nœuds. Feuilles glabres en dessus, très finement pubescentes en dessous, grandes, très longue- ment lancéolées, acuminées, calleuses au sommet, entières ou obscurément denticulées, à nervure médiane épaisse, les supérieures sessiles, les inférieures brièvement pétiolées. Pédoncules non sillonnés. Calice pubescent, à poils apprimés. Corolle très grande (3-4 centim.), à pétales d'un jaune d'or luisant. Carpelles grands, lisses, comprimés, à bec large, grand, droit, ensiforme, persistant, à rebord dorsal très mince, peu visible, presque nul, à rebord ventral large, simulant une aile et décurrent sur l'apiculum, qu'il élargit et fait paraître très comprimé. Réceptacle fructifère glabre, oblong, atténué au … JÂS Sa sommet et un peu retréci en col à la base.— %. Juin-août.— Lieux marécageux, étangs, palus des rivières. R. — Blanquefort ! Bruges! — Beychevelle! (Bro-. chon). — Barsac! (Belloc). — Les marais des Chartrons ofim. — Saint-Ger- main-la-Rivière,,sur les palus de la Dordogne ! (Gilbert). R. FLAMMULA L. — Plante de 1-5 décim., ordinairement glabre, à tige redressée ou couchée ou radicante, peu fistuleuse, comprimée, à souche n'émettant pas de stolons. Feuilles glabres, entières ou dentées, un peu calleuses au sommet, non acuminées, à nervure médiane plus épaisse que les latérales au moins inférieurement ; les radicales et les inférieures ovales ou oblongues, très longuement pétiolées ; les supérieures lancéoiées .ou linéaires, subsessiles. Pédoncules finement sillonnés. Calice pubescent, à poils apprimés. Fleurs assez petites (n'atteignant pas 2 centim. de diamètre), à pétales d’un jaune d'or luisant. Carpelles assez petits, lisses, renflés, à bec très court, obscurément bordés. Réceptacle fructifère glabre, court, hémisphérique, brus- quement contracté à la base en un col très court. — %. Juin-octobre. — Prés marécageux, bords des fossés et des mares. CC. a. (typus). — Tige dressée-ascendante. Feuilles inférieures ovales ou oblongues, les supérieures linéaires. CC. b. serratus. — Feuilles fortement dentées. AR. c. stenophyllus. — Tige couchée-redressée, non radicante, Toutes les feuilles linéaires. — La Canau ! (Belloc). d. reptans. — Tige couchée, grêle, radicante. Toutes les feuilles linéaires. — La Canau! (Belloc). R. OPHIOGLOSSIFOLIUS Vill— Plante de 1-3 décim., dépourvue de stolons, dressée, fistuleuse, multiflore, glabre ou parsemée au sommet de poils appliqués. Feuilles inférieures longuement pétiolées, cordiformes, ovales, obtuses, entières ou dentées-crénelées ; les supérieures oblongues-elliptiques, presque sessiles, entières ou légèrement dentées, Pédoncules finement striés. Sépales glabres. Fleurspetites, d’un jaune luisant. Carpelles petits, ovoides, étroitement bordés, à bec très court, chargés sur les faces de petits tuber- cules hyalins, qui deviennent bien moins distincts sur le sec. Réceptacle fruc- tifère glabre, assez court, subhémisphérique-obovoïde, brusquement contracté à la base en un col plus long que dans le stirpe précédent. — (©). Mai-juillet. — Lieux inondés. AR. — La Bastide, Talence, Blanquefort, Léognan, Méri- gnac, Abzac, Sainte-Hélène! Coutras! Montferrand ! etc., ete. B. — Feuilles incisées, lobées ou partites. # * Carpelles lisses. — Plantes vivaces. .R. AURICOMUS i. — Plante de 2 à 6 décim., presque glabre, finement _ pubescente au sommet, à tige dressée ou redressée près de la base, à fleurs grandes (les premières apétales), Souche courte, oblique, munie de fibres . = A radicales sur toute sa surface. Feuilles radicales très longuement pétiolées, à pourtour réniforme-suborbiculaire, creusées en cœur à la base, irrégulière- ment incisées-crénelées, ou incisées, ou profondément 3-5-fides et même 3-o-partites, à lobes plus ou moins incisés-crénelés, les plus extérieures sou- vent non lobées : feuilles caulinaires, les premières très éloignées des radicales, au sommet d’un long entrenœud, toutes sessiles, divisées jusqu'à la base en 3-7 lanières allongées, divergentes, entières ou plus rarement dentées. Pédon- cules non sillonnés. Réceptacle ovale, fortement tuberculeux, glabre. Sépales elliptiques étalés. Pétales grands. Carpelles en tête globuleuse, gros, finement pubescents, convexæes sur Les deux faces, faiblement bordés sur le bord ventral, à carène dorsale non bordée, à bec grand, courbé. — %. Avril-mai. — Bois, buissons, lieux humides et couverts. AR. — Bègles, à T'artifume! Marcamps! Verdelais! — Saint-Maixent (Belloc), etc. R ACRIS L.— Plante de 3-8 décim., multiflore, plus ou moins velue, à souche simple, oblique ou presque horizontale, plus ou moins développée, prémorse, de la grosseur d’une forte plume d'oie, donnant naissance inférieure- ment aux fibres radicales. Tige dressée, messe non sillonnée, rameuse au sommet, à poils courts et appliqués, ou à poils longs, abondants, étalés, sou- vent roussâtres. Feuilles plus ou moins velues, les inférieures très longuement pétiolées, palmatipartites, pentagonales dans leur pourtour, creusées en cœur à la base, à 3-5 lobes cunéiformes plus ou moins larges, incisés-dentés ; les caulinaires bien moins longuement pétiolées, conformes, à segments plus étroits; les supérieures presque sessiles, à 3-5 segments très profonds, linéaires, entiers ou incisés à la base, Pédoncules non sillonnés. Sépales ovales, velus, peu élalés. Réceptacle peu tuberculeux, glabre. Carpelles assez nombreux (18-25) en tête globuleuse, médiocres, lisses, glabres, médiocrement renflés sur les faces, fortement bordés, à bec triangulaire, comprimé, aigu, un peu courbé au sommet, 3-4 fois plus court que le carpelle. — %. Mai-juin et septembre. — Prairies, paturages, bords des chemins. CC. a. R. Boræanus Jord. — Tige presque glabre à la base. Souche épaisse et compacte. Feuilles à lobes bien plus longs que larges. . R. Steveni Andrz. — Tige velue à la base. Souche rampante horisontale. Feuilles inférieures à lobes presque aussi larges que longs, ne se recouvrant pas par les bords. Pétales à écaille necta- rifère beaucoup plus étroite que l'onglet. ce. R. Friesanus Jord.—Tige très velue à la base. Souche rampante horisontale. Feuilles inférieures à lobes presque aussi larges que longs, se recouvrant par les bords. Pétales à écaille nectarifère presque aussi large que l'onglet. — Plante très velue, couverte, dans sa partie inférieure, de longs poils fauves très étalés. OBsErv. — On trouve ee sé passages _—. ces trois bises Fes ang A ornés fré- quemment le R, Borasanus Jo Li — 259 — R. SYLVATICUS Thuill. (R. nemorosus D. C.).— Plante très velue, à longs poils étalés ou réfléchis. Tiges de 3-7 décim., dressées ou ascendantes, peu nombreuses. Souche courte, simple, verticale, toute couverte de fibres radi- cales et offrant au sommet les débris des anciennes feuilles. Feuilles velues, les radicales nombreuses, longuement pétiolées, palmatipartites, obscurément pentagonales dans leur pourtour, émarginées ou en cœur à la base, profondé- ment trilobées, les deux lobes latéraux souvent assez profondément incisés pour faire paraître la feuille quinquelobée, tous les trois cunéiformes, élargis, lobés ou incisés, à incisions dentées: feuilles caulinaires peu nombreuses, l'inférieure quelquefois pétiolée et conforme aux radicales, le plus souvent toutes sessiles et à lobes lancéolés-linéaires, entiers ou incisés. Pédoncules sillonnés. Sépales velus, peu étalés. Réceptacle longuement ve/w et tubereu- _leux. Carpelles assez nombreux (15-25), en tête globuleuse, assez grands, lisses, fortement bordés, comprimés, à bec subulé et roulé sur lui-même, assez long, 3-4 fois plus court que le carpelle. — %. Avril-juillet et en automne. — Bois couverts, lieux ombragés, allées des bois. R. — Cenon! Langon! (Belloc), La Sauve (Largeteau), La Bastide (Desmoulins), Haux (Ramey), Le Médoc (Laterrade). R. REPENS L. — Tiges de 2-6 décun., ordinairement pluriflores, pubes- centes ou velues, à poils étalés ou appliqués, les unes ascendantes, les autres couchées-radicantes stoloniformes, plus rarement toutes couchées-radicantes. Souche courte, non bulbeuse, couverte de fibres radicales. Feuilles velues ou presque glabres, toutes pétiolées, sauf la supérieure, les radicales très longue- ment. Limbe pennatiséqué, à trois segments tripartits en lobes incisés-dentés, le segment moyen plus longuement pétiolulé. Pédoncules sillonnés. Sépales velus, étalés. Réceptacle tuberculeux, un peu hérissé. Carpelles nombreux (20-40) en tête globuleuse, assez grands, glabres, lisses (très finement ponc- tués à la loupe), médiocrement bordés, comprimés, à bec arqué au ‘sommet, assez long, 3-4 fois plus court que le carpelle. — %. Avril-octobre.— Prairies fraiches, bords des fossés et des chemins humides. CC. — Varie à fleurs doubles. b. elatior (R. polyanthemos Thuill.). — Tiges dressées, élevées, non radicantes, — Lieux herbeux. AR. R. BULBOSUS L. — Plante plus ou moins velue. Tiges solitaires ou nombreuses, dressées ou rarement étalées, jamais rampantes, pluriflores, velues ou pubescentes. Souche courte, tronquée, verticale, arrondie-bulbi- forme, de grosseur très variable, munie inférieurement d’un faisceau de fibres radicales. Feuilles velues ou pubescentes, les radicales longuement pétiolées, les caulinaires supérieures subsessiles, toutes pennatiséquées, à trois segments tripartits en lobes incisés-dentés, le segment moyen plus longuement pétiolulé. Pédoncules si/lonnés. Sépales velus, réfléchis. Réceptacle tuberculeux, plus où Fu — 251 — moins velu, Carpelles assez nombreux (18-25) en tète globuleuse, assez grands, glabres, lisses (très finement ponctués à la loupe), fortement bordés, compri- més, à bec court, élargi à la base, crochu au sommet, 4-6 fois plus court que le carpelle. —%. Avril-juillet. — Prés, haies, bois, paturages, pelouses, gazons, bords des chemins. CC. b. parvulus. — Plante très petite, très velue, 1-2 flore. c. umbrosus. — Plante de 7-9 décim., peu velue, à feuilles très grandes, découpées en segments longs, étroits Én écartés, très longuëment pétiolulés. R. CHÆROPHYLLOS Le Plante de 1-3 décim., velue-soyeuse, à tiges ordinairement peu nombreuses, dressées, 1-2 flores. Souche verticale très courte, produisant des fibres radicales filiformes souvent mélées de fibres renflées ovoides et couronnée par les faisceaux fibro-vasculaires persistants des feuilles détruites, Collet émettant ordinairement des stolons courts terminés par un bourgeon. Feuilles velues-pubescentes, toutes ou presque toutes radicales, longuement pétiolées ; les premières souvent détruites à la floraison, 4 ovales où suborbiculaires, dentées, crénelées ou tripartites ; les autres penna- . tiséquées, à trois segments tripartits dont les lobes cunéiformes sont incisés ou découpés en divisions linéaires ou lancéolées. Sépales pubescents, très étalés, presque réfléchis. Réceptacle linéaire-subulé. Carpelles très nombreux (environ 150), en capitule oblong-spiciforme, assez petits, comprimés, très fortement bordés, lisses {très finement ponetués à la loupe), à bec long, égalant la moité du fruit, large à la base, subulé et un peu courbé au sommet. — %. Mai-juin. — Bois, chemins, pelouses arides. RR. — Bomale (Laterr.). Coutras ! « sur le chemin parallèle au chemin de fer de Périgueux, sur toute la ligne du Grand-Central, du cimetière de Coutras à Porchère, c'est-à- dire sur une longueur de 4 ou 5 kilomètres » (Abbé Lussac). ** — Carpelles tuberculeux ow épineux. — Plantes annuelles. R. PHILONOTIS Ehrh. — Plante ordinairement d’un vert päle un peu jaunâtre, pubescente ou velue dans toutes ses parties, dépourvue de rejets rampants et à base non bulbiforme. Tiges ascendantes ou dressées ou étalées- diffuses, ordinairement nombreuses, de 2-5 décim., pluriflores, ordinairement rameuses presque dès la base. Feuilles radicales et inférieures longuement pétiolées, les primordiales réniformes-orbiculaires, crénelées, les radicales et les inférieures tripartites ou triséquées, à segments incisés-dentés, à segment moyen longuement pétiolulé, les supérieures subsessiles, divisées en segments étroits, entiers ou incisés. Pédoncules longs, sil/onnés. Calice réfléchi, sépales deux fois plus courts que les pétales. Réceptacle velu. Carpelles assez nom- breux (20-30), en tête globuleuse, glabres, comprimés, lenticulaires, nettement bordés, à faces présentant, près du rebord, une ou paire rangées de etage — 252 — tubercules arrondis, souvent réduits à 1 ou 2, et parfois faisant entièrement défaut. Bec des carpelles large, court, émoussé, droit ou à peine courbé. — (). Mai-septembre. — Champs, sillons humides, vignes, bords des fossés et des mares, lieux inondés pendant l'hiver. C. — Plante polymorphe. b. parvulus. — Plante naine, 1-2 flore. ec. aquaticus. — Plante grande et vigoureuse, accrue et élargie dans toutes ses parties, souvent presque glabre ou même glabre. Tige épaisse et succulente. Feuilles très grandes et très longuement pétiolées, peu divisées, même celles de la tige. Fleurs plus grandes que dans le type. Bords d’un fossé plein d’eau, à Blanquefort! R.R. (Herbier Clavaud). — Ne pas confondre avec le R. trilobus Desf., que M. Lloyd indique dans la Charente-Inférieure. — Celui-ci a sa fleur ordinairement bien plus petite que celle du R. Philonotis, ses sépales sont souvent presque égaux aux pétales, et ses carpelles offrent des tubercules plus forts et plus nombreux, qui couvrent entièrement les faces du fruit. R. PARVIFLORUS L.— Plante de 1-4 décim., très velue dans toutes ses ” parties, ordinairement multicaule, Tiges pluriflores, étalées-diffuses ou ascen- dantes, mollement velues, à poils étalés. Feuilles velues, longuement pétiolées, cordiformes-suborbiculaires, 3-5-lobées où 3-5-partites, à lobes incisés-dentés. Fleurs petites (6-7mm), à pédoncules courts (1-4 centim.), latéraux, oppositi- foliés et lisses. Réceptacle glabre. Calice réfléchi. Carpelles peu nombreux (10-15), en-tête subglobuleuse, assez grands, très comprimés, assez étroitement bordés, chargés sur toute leur surface de tubercules saillants surmontés chacun d'un poil crochu ; bec du carpelle large, assez court (3-4 fois moins long que le carpelle), droit ou un peu courbé.— (:), Avril-juin. — Lieux frais, bords des mares, champs un peu humides, chemins. — C., surtout aux environs de Langon. b. parvulus. — Variation -naine et uniflore. R. ARVENSIS L. - Plante de 2-5 décim., d'aspect peu velu, à tige ordi- nairement solitaire. Tige dressée, pluriflore, souvent rameuse presque dès la base, pubescente ou presque glabre. Feuilles glabres ou un peu pubescen- tes, les primordiales cunéiformes, incisées au sommet, les radicales inférieures tripartites, les radicales supérieures triséquées, à segments longuement - pétiolulés et cunéiformes allongés, irrégulièrement bi-trifides, toutes longue- ment pétiolées ; feuilles caulinaires triséquées, à pétiolules des segments plus _ longs que le pétiole commun, à segments décomposés en lobes étroitement allongés, entiers ou incisés ; feuilles supérieures subsessiles, à lobes linéaires. Pédoncules non sillonnés, les uns latéraux oppositifoliés, les autres d'apparence terminale, c’est-à-dire atteignant ou dominant les extrémités de la tige plus ou moins dichotome. Fleurs médiocrés (10-12mm). Réceptacle hérissé, très 2 très court. “re dressés-élalés. nn Mn ee peu nombreux (3-8), — 253 — très grands, en capilule globuleux-verticillé, comprimés, un peu obovés et atténués à la base, à rebord épais, hérissé, ainsi que les faces, de pointes épi- neuses ou de tubercules, à faces mates, non luisantes entre les pointes. Bec linéaire, presque droit, égalant environ la moitié des carpelles. — (-). Mai- Juillet. — Champs, moissons. C. SERV. — Le À. muricatus L., indiqué par M. Lloyd dansla Charente-Inférieure, sera peut-être ontré chez nous. C’est une plante diffuse, à 10-15 carpelles, à faces luisantes, dont la bordure n’e é jamais bte: Les faces seules offrent des tubercules ou des pointes crochues. Le bec est large, ensiforme, recourbé au sommet. Les feuilles sont cordiformes-arrondies, crénelées-incisées, u trifides. La tige est fistule ; Genre VII. — Micaria Dil. (Ficare). Calice à 5 sépales cadues. — Corolle à 6-9 pétales réguliers, brièvement onguiculés, munis, à leur face interne, au-dessus de l'onglet, d’une fossette nectarifère recouverte par une écaille, — Carpellés (achaines) nombreux, en tête globuleuse, renflés-arrondis, à bec à peu près nul. — Stigmate sessile. F. RANUNCULOIDES Moœnch. — Plante vivace, herbacée, glabre, parfois subacaule. Tige peu rameuse, couchée ou radicante, souvent pourvue de bulbilles à l’aisselle des feuilles. Souche courte, à fibres radicales la plupart renflées-charnues, oblongues-obovales. Feuilles assez épaisses, luisantes, d’un vert foncé, souvent tachées de noir à la face supérieure, longuement pétiolées, ovales-cordées ou réniformes, à crénelures larges et peu profondes, à lobes de la base divergents ou se recouvrant par les bords, les supérieures plus forte- ment anguleuses, à pétioles dilatés inférieurement en gaine membraneuse. Fleurs de 2-5 centim., d’un jaune doré, à l'extrémité de pédoncules auxilliaires très longs. Sépales concaves, verdâtres. Pétales oblongs, plus ou moins grands, souvent verdätres en dehors, transparents à la base. Carpelles assez nombreux (15-20), subglobuleux, lisses, pubérulents ou hispides, devenant souvent presque glabres à la maturité, avortant fréquemment. — %. Mars- mai.—- Bois, haies, vignes, champs humides, lieux ombragés. CC. a. divergens. — Fleurs de 2-3 centim. Carpelles pubérulents. contour x Feuilles nettement crénelées, à lobes de la base divergents, à : obtusément triangulaire. CC. b. incumbens. (F. calthæfolia Bluff, non Grenier; F. añnbigqua . Bor.). — Fleurs de 2-3 centim. Carpelles pubérulents. — Feuilles plus obscurément crénelées, à lobes basilaires se recouvrant par les bords, à contour elliptique-suborbiculaire. — AR. (Environs de Bordeaux! Pauillac ! M.B limat d A le F. grandiflora Robert (F. calthcæ- puaô res fi. car rm des fois plus grandes (459), à tige ns nôn radisente, à carpelles phtspides à n pubérulents, à feuilles rappelant celles de la variété b incumbens. — eheaness dans a ares $ B. — Carpelles polyspermes-déhiscents, secs (Follicules). Tribu 5. HELLÉBORÉES. — Préfloraison imbricative. — Pétales irréguliers, nectarifères ou nuls. — Anthères extrorses. — Carpelles peu nombreux, secs, polyspermes, généralement déhiscents, s'ouvrant par la suture ventrale. Genre VIII. — Caltha 1, (Porurace). Calice à 5 sépales pétaloïdes, colorés, caducs.— Corolle nulle. — Follicules 5-10, libres, rayonnants, verticillés sur un seul rang. C. PALUSTRIS L. (Populage, Souci des marais). — Tige de 2-5 décim., ascendante, rameuse supérieurement, pluriflore, glabre, fistuleuse, sillonnée. Souche verticale courte, à fibres nombreuses, charnues. Feuilles radicales et inférieures suborbiculaïres-réniformes, crénelées, un peu épaisses, luisantes, longuement pétiolées, les supérieures subréniformes, sessiles, toutes dilatées à la base en une gaîne membraneuse auriculée. Fleurs très grandes, à sépales d’un beau jaune d’or, larges, obovales-arrondis, plus rarement oblongs. Car- pelles (follicules) oblongs, comprimés, ridés transversalement, à trois nervures dorsales, à bec recourbé. — %. Mars-mai. — Lieux marécageux, bords des rivières, prairies humides. C. Genre IX. — Hellehorus L. (Hr:Lisore). Calice à 5 sépales persistants, ordinairement herbacés. — Corolle à 3-10 pétales tubuleux, nectariformes, très petits, cachés sous les étamines. — Follicules 2-10, sessiles, coriaces, légèrement soudés à la base, verticillés sur un seul rang. — Plantes vivaces, à feuilles palmatiséquées-pédalées. ANALYSE DES STIRPES. me 4 4 À. ee 45e JusG! ÿ Feuilles raméales RS ridis 1. S 2 Fr vertes. H. viri j poire phon feuillée au-dessous des rameaux. — Bractées raméales en d'ün vert “mms ni. H. VIRIDIS L. (G. G!)—Souche oblique, noirâtre. Feuilles radicales 1-2, palmatiséquées-pédalées, longuement pétiolées. Tige aérienne annuelle, nue, sans feuilles ni cicatrices au dessous de la ramification. Feuilles raméales et florales non transformées en bractées, palnatipartites, vertes. Sépales étalés, peu concaves, plus longs que les étamines. Fleurs peu — 255 — nombreuses. Follicules oblongs, comprimés, à long bee subulé, droit ou courbé. %. — Nous n'avons que la forme suivante : H. occidentalis Reuter. (Cat. Genève 1868). — Plante absolument glabre dans toutes ses parties, à fleurs d'environ 4 cent. de diamètre, au nombre de 2-3 sur chaque rameau (plus rarement 1). Style ordinai- rement incurvé. — ‘%. Février-avril. — Lieux humides, ombragés et pierreux, côteaux boisés. R. — Cadillae, Barsac! Verdelais! Le Pian! Langon, Langoiran! OBSERV. — Le rt H. viridis L.a les feuilles pubérulentes. Les fleurs, au nombre 4-2 sur ch environ 6 cent. de diamètre. Les carpelles sont plus cipmgre pa uon ipivetes. — De l’aveu de Reutler lui-même, ies caractères qui El ces x formes n sont pas très absolus et varient, pour ch e, dans certaines limi tes, — Je w’un pourrait facilement passer de l'une à l'autre par une série déhanttons ue ie J'ignore si les types purs se maintiennent autonomes dans les cultures par le sem H. FŒTIDUS L. — Souche épaisse, verticale, terminée en racine pivo- tante. Tige aérienne vivace, robuste, épaisse, dressée, très feuillée supérieu- rement et offrant inférieurement les cicatrices des anciennes feuilles. Feuilles toutes caulinaires, pétiolées, d'un vert sombre, très coriaces, pédalées, à 7-11 segments lancéolés, étroits, dentés en scie, ordinairement libres entre eux. Bractées ovales, entières, sessiles, d'un vert très pâle, les inférieures souvent trifides, Fleurs nombreuses, penchées, disposées en corymbe rameux. Sépales concaves, dressés-connivents, d’un vert pâle, souvent bordés de rouge vineux, à peu près de la longueur des étarnines. Follicules oblongs, comprimés, à long bec subulé. Plante fétide. — %. Février-mai. — Lieux pierreux, bords des chemins des terrains calcaires. AR. — Cenon! Langoiran! Floirac! Paillet! Carignan! Langon! Budos! Uzeste! Vertheuil (Médoc) ! ete. Genre X. — Hsopyrum L. (Isopyre). Calice à 5 sépales pétaloïdes, Mer — Corolle à 5 pétales très petits, nectariformes, tubuleux seulement à la base, ouverts supérieurement en cornet à languette indivise. — het | 1-5, libres, verticillés, submembra- neux, extrêmement comprimés, subsessiles. 1. THALICTROIDES L. — Souche rampante, à fibres fasciculées un peu grumeuses, disposées par fascicules espacés. Tige glabre, de 1-3 décim., dressée, grêle, simple ou presque simple. Feuilles glauques, minces et molles, offrant quelques poils en dessous, les radicales longuement pétiolées, les supérieures subsessiles, toutes triséquées, à segments longuement pétiolulés, eux-mêmes triséqués, à lobes obovales-cunéiformes incisés, à lobules obtus ; feuilles bractéales souvent indivises. Sépales membraneux, ovales. Fleurs blan- — 256 — ches, peu nombreuses (2-6), assez petites (8-10mm), longuement pédonculées (15-30mm). Follicules 1-3, oblongs-obovales, atténués à la base, à bec deux fois plus court qu'eux. — %. Mars-mai. — Lieux couverts, taillis ombragés, broussailles des lieux frais. RR. — Marcamps ! (Galar) — Sainte-Brice, près Sauveterre (Dordet). Genre XI. — NigellaL. (Nicrrce). Calice à 5 sépales pétaloïdes, caducs, très étalés. — Corolle à 5-10 pétales, petits, nectariformes, onguiculés, non tubuleux, divisés, au-dessus de l' onglet, en deux lèvres inégales dont l’extérieure, plus grande, est bifide (l'intérieure pouvant être considérée comme une écaille qui recouvre une fossette nectarifère). — Follicules 5-10, verticillés, sessiles, soudés au moins jusqu'au milieu, déhiscents seulement à la partie supérieure. C4 ANALYSE DES ESPÈCES. Pi 4 4 a? F_ 1 TANT PRESS] — Capsule ovoïde-globuleuse. ... N. DamascenaT] , : : ena L. | Fleurs sans involucre. — Capsule n'étant p bglobul 2 | Onglet des sépales égalant à peu près le limbe. — Carpelles trinerviés sur le dos!....... | 5 Ps arvensis L. 2 ne Li . PACS : : Onglet p P 1 — {arpelles | “idées N, Gallica Jordan. N. DAMASCENA L. — Tige de 2-6 décim., dressée, anguleuse, striée et glabre, simple ou à rameaux dressés. Feuilles bipinnatifides, à segments étroitement linéaires, très aigus. Fleurs d’un bleu tendre, solitaires au milieu d'un involucre semblable aux feuilles. Sépales ovales-lancéolés, contractés en onglet plus court que le limbe. Lèvre extérieure des pétales bifide, à lobes ovales (quand on les étale), concaves en dehors, non surmantés d'un filet ni d'un tubercule, asymétriques, c'est-à-dire à bord interne peu courbé et à bord externe très courbe, offrant à la base de leur face interne un mamelon glan- duleux, arrondi et un peu décurrent. Lèvre intérieure courte, largement ovale, concave, ordinairement non cuspidée, ne dépassant guère la base des lobes de la lèvre extérieure et denticulée-érodée dans sa partie supérieure. Anthères mutiques. Carpelles soudés complétement, jusqu'à la base des styles, en une capsule ovoide-globuleuse très lisse et parcheminée à la maturité. Graines tri- quètres, ridées transversalement. — (+). Mai-juillet. — RR. et sans doute adventif. — Les moissons, à Villenave-d'Ornon ! (Lespinasse), et sans doute ailleurs, et . — dues se 2 ORNE tes sorti des _. et alors ses Le Li LT dia te. : — 257 — N. ARVENSIS L. — Tige de 1-4 décim., étalée-ascendante ou dressée, striée, un peu glauque, à peu près glabre, simple ou à rameaux allongés fréquemment divariqués. Feuilles multifides à segments finement linéaires très aigus. Fleurs d’un blanc bleuâtre dépourvues d'involucre. Sépales ovales- Subcordiformes, à onglet aussi long que le limbe. Lèvre extérieure des pétales bifide, à lobes ovales (quand on les étale), concaves en dehors, surmontés d'un filet médiocre assez brusquement et fortement renflé au sommet, 3-4 fois aussi long que large et deux fois plus court que le lobe qu'il surmonte; celui-ci asymétrique, à bord interne médiocrement courbé et à bord externe très courbe, ce qui fait paraître le filet un peu latéral. Base interne des lobes pourvue d’un repli un peu épais, obliquement transversal et longuement décurrent en aile étroite sur le bord de la cavité nectarifère. Lèvre intérieure entière, atteignant à peu près le sommet des lobes de la lèvre exté- rieure et conséquemment la base des filets, concave, à base ovale, d'apparence longuement cuspidée, à acumen fortement plié en gouttière où à bords invo- lutés, ce qui fait paraître la moitié ou les deux tiers supérieurs de l'organe total brusquement filiformes. Anthères apiculées. Capsules lisses, étroites, deux fois plus longues que larges, à carpelles soudés seulement jusqu'au milieu ou dans leurs deux tiers inférieurs et trinerviés sur le dos. Graines triquètres, finement granuleuses. — (+), Juin-septembre. — Les moissons des terrains calcaires. RR. — Coussignac (Laterrade). — Je n’ai pas vu moi-même d'échantillons girondins et n'ai pu _—. l’assertion de Laterrade. N. GALLICA _—. (A dr am G. G., non L.). — Tige de 1-3 décim., dressée, cannelée, é , Simple ou à rameaux dressés. Feuilles bipinsatifass à segments Haies, aigus ou parfois obtusiuscules. Fleurs d’un bleu pâle dépourvues d'involucre. Sépales ovales, atténués en onglet de moitié au moins plus court que le limbe. Lèvre extérieure des pétales bifide, à lobes ovales très concaves en dehors, surmontés d’un filet allongé à peu près médian, graduellement et médiocrement renflé au sommet, 7-8 fois plus long que large et de la longueur du lobe qu'il surmonte; celui-ci sensiblement symétrique par la courbure à peu près égale de ses deux bords. Base interne des lobes pourvue d’un large repli très mince et auriculé, oblique et longuement décurrent en aile large sur le bord de la cavité nectarifère. Lèvre intérieure entière, atteignant à peu près le sommet des lobes de La lèvre exlérieure et conséquemment la base des filets, concave à sa base, d'apparence ovale longuement cuspidée (‘), à acumen un peu plié en gout- tière, ce qui fait paraître la moitié ou les deux tiers de l'organe assez brusquement subfiliformes. Anthères apiculées. Capsules plus ou moins rugueuses-scabres, n'étant pas deux fois aussi longues que larges, à carpelles (1) En ane cette lèvre, ici comme dans l'espèce précédente, lorsqu'on l'étale, est lancéolée-linéaire, in- sensiblement rétrécie dans sa partie nent : ; —. XXXV. Der — 258 — soudés jusqu'au sommet et uninerviés sur le dos. Graines triquètres, lisses, non granuleuses. — (-), Juillet-août. — Moissons des terrains calcaires. RR. — Grignols ! (Musset, in herb. Brochon). Graines deùx fois plus grosses que dans le N. hispanica L., auquel notre plante ressemble, mais dont on la distinguera facilement à sa lèvre interne qui n’atteint jamais le sommet des filets, et à la longueur 3-4 fois plus grande de ces mêmes filets, moins brusquement et moins largement renflés au sommet que dans le N. hispanica. — Si l'on rencontrait sortis des jardins les N. hispanica L.et sativa L., onreconnaîtrait Oss le premier la lèvre interne de la corolle qui atteint le sommet des filets de e sais extérieure, et le deuxième aux lobes de sa lèvre externe, dépourtv e filets et té n petit tubercule sessile. ae XII. — Aquilegia 1. (Axcoue). Calice à 5 sépales ovales, pétaloïdes, caducs, tous semblables entre eux. — Corolle à 5 pétales grands, tous creusés en cornet, fixés entre les sépales par la marge du Jlimbe taillé obliquement en onglet très court, et terminés inférieurement en éperon plus ou moins courbé en dedans et faisant longuement saillie au-dessous des sépales. — Étamines intérieures privées d’anthères et réduites à des lames membraneuses appliquées sur l'ovaire. — Carpelles libres ou très peu soudés à la base, verticillés, sessiles, dressés, rapprochés. A. VULGARIS L. — Souche épaisse, oblique, souvent rameuse. Tige de 3-9 décim., dressée, pluriflore, rameuse supérieurement, plus ou moins pubeseente. Feuilles biternées, vertes en dessus, blanchâtres-pubescentes en dessous, à folioles incisées-crénelées, à crénelures larges et arrondies ; les radicales longuement pétiolées et pétiolulées, les florales triséquées à segments entiers. Pédoncules floraux courbés au sommet. Fleurs grandes (3-4 centim.), penchées, bleues ou violettes ou roses ou blanches, à sépales ovales- lancéolés aigus ou un peu obtus, dressés, pubérulents en dehors. Pétales tronqués au sommet, à éperon courbé en crochet et plus long que la lame. Étamines dépassant un peu les pétales. Filets stériles 8-10, obtus, appliqués contre les ovaires, ridés et plus larges que les filets fertiles. Follicules pubescents, oblongs et atténués en un bec grêle, portés par le pédoncule redevenu droit. — %. Mai-juillet. — Prés, haies, bois on coteaux buissonneux. C. Genre XIII. — Helphinium L. (Pxv-v'anouerre). Calice à 5 sépales pétaloïdes, cadues, inégaux, le Supérieur prolongé seul en éperon au-dessous de son insertion, — Corolle à 4 pétales soudés en un seul, qui se prolonge en éperon inclus dans celui du calice, ou à pétales libres, — 259 — les deux supérieurs fournissant l’éperon inclus. — Follicules 1-5, libres, verti- cillés, sessiles. ANALYSE DES ESPÈCES. 4 seul ova Pêét 1 Aé. un seul 3 ovaires. — ha rise libres D. peregrinum L. (cardiopetalum D. C.) 4 Capsules tout à fait glabres, — Panicule à rameaux ouverts ou ma pannes. — s Las pa cs ns plus courtes que les pédoncules. — Grain bra- ; ra pe “eh L. Capsules pubescen ée, à axe principal allongé et multiflore. — Brae- tées na do triées à : < as ps la longueur du pédoncule. — Graines. à rides D. Ajacis L. À. — Ovaire unique. — Pétales soudés en un seul (Sect. Consolida D. C.). D. CONSOLIDA L. — Tige assez grêle, de 1-5 décim., dressée, pubes- cente, à rameaux ouverts ou divariqués, pauciflores. Feuilles inférieures pétiolées, multifides, découpées en longues lanières linéaires ; les supérieures subsessiles. Pédoncules grêles, peu renflés au sommet, Ze$ fructifères à peine épaissis, tous bien plus longs que la bractée simple et munis de bractéoles courtes. Fleurs bleues, roses, violettes ou blanches, en grappes courtes peu fournies. Sépales oblongs, pubescents en dehors : le supérieur prolongé en long éperon à peu près horizontal, les latéraux insensiblement atténués inférieurement. Lobes latéraux de la corolle suborbiculaires ; lobe supérieur oblong, bifide ou échancré. Capsule glabre. Style égalant Le tiers de la capsule. Graines rugueuses, à rides membraneuses divisées en forme d'écailles. — (:). Juin-septembre. — Les moissons des terrains calcaires. AC. D. AJACIS L. — Tige assez épaisse, de 4-9 décim., dressée, pubéru- lente, à rameaux redressés multiflores, à grappe centrale très allongée. Feuilles inférieures pétiolées, multifides, découpées en longues lanières linéaires ; les supérieures subsessiles. Pédoncules un peu fermes, les fructifères épais, renflés au sommet. Bractées inférieures tripartites, environ de la longueur du pédoncule; les supérieures simples et courtes ainsi que les bractéoles. Fleurs bleues ou blanches, rarement violettes, en grappes allongées (la centrale à 10-15 fleurs, les latérales à 5-10 fleurs). Sépale supérieur oblceng ou ovale-oblong, prolongé{en long] éperon à peu près horizontal ; les latéraux largement ovales, brusquement contractés en onglet; les inférieurs plus étroits ; tous plus ou moins pubescents en dehors. Lobes latéraux de la corolle suborbiculaires ; lobe supérieur oblong, bifide ou échan- cré. Capsule pubescente. Style die. égalant Le cinquième environ de la capsule. Graines rugueuses, à rides membraneuses ondulées mais continues. — (©). Juin-juillet. — Moissons, bords des chemins, lieux sablonneux. R. — ' + * % — 260 — Daignac! Bourg! Anglade! Saint-Ciers-Lalande ! — Lados et tout le Bazadais (Belloc). OBsErv. — On pourra ent sorti des jardins, le D. ppirniale Gay, voisin de ensrier dont il a l’inflorescence et les sépales. On le reconnaîtra aux caractères suivants : Capsule pubescente, à pee ner ainsi ste ee “ la grappe et les mére se le très bref, ss pre plus court que a base de la violettes, me rs sncrbrds ou ass — - Cette plante, originaire . la région Caucasique, ne se apsule. KFla vos ont B. — Trois ovaires. — Pétales libres (Sect. Delphinellum D. C. he D. PEREGRINUM L. — G.G.! — Tige dressée. Feuilles inférieures tripartites-multifides, à segments linéaires ; les supérieures linéaires entières. Fleurs bleues ou blanchâtres. Éperon du sépale supérieur égalant au moins le limbe en longueur et plus souvent le surpassant. Pétales inférieurs à onglet 1-3 fois aussi long que le limbe; celui-ci ovale un peu atténué à la base, ou suborbiculaire en cœur à la base. Capsules 3. Style égalant le tiers de la cap- sule adulte et la moitié au moins de la capsule jeune. Graines petites, subsphé- riques, très fortement ombiliquées, à rides circulaires membraneuses ondulées ou un peu écailleuses. — (+). — Ce stirpe est représenté chez nous par la forme suivante : D. cardiopetalum D. C. (D. Verdunense Balbis). — Tige dressée, finement pubescente ou glabre, rameuse, à rameaux dressés ou étalés- redressés, médiocrement allongés. Grappes denses, les latérales attei- gnant fréquemment le même niveau que la centrale. Feuilles inférieures et caulinaires tripartites-multifides, à segments linéaires; les supé- rieures et les raméales linéaires entières. Fleurs bleues, très rarement blanches. Sépales pubérulents en dehors. Éperon du sépale supérieur plus long que le limbe et ordinairemeut courbe. Pétales inférieurs à limbe suborbiculaire nettement en cœur à la base, 2-3 fois plus court , que l'onglet. Capsules 3, toruleuses à la maturité, légèrement pubéru- . lentes, un peu luisantes, 3-4 fois aussi longues que larges, parfois violacées. Style égalant le tiers environ de la capsule adulte et la moitié au moins de la capsule jeune. Graines petites, subsphériques, très fortement ombiliquées supérieurement, pourvues de rides membra- neuses circulaires un peu plissées-onduleuses mais non découpées en crénelures écailleuses. — (:). Juin-septembre. — Les moissons. R. — Saint-Maixent! Sainte-Croix-du-Mont! (Lespinasse). — Blaye (Grenier). — Lados et tout le Bazadais (Belloc). — La plaine de la Garonne entre La Réole et Cadillac (Belloc). Oresnv, _ ce tips » recherche, dune Le département, des. renmehse. Atos ” d'indications suffsautes. — Mt — Fame 2. — BERBÉRIDÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières, à préfloraison imbriquée. — Calice à 3-6 sépales pétaloïdes, ordinairement disposés sur deux rangs alternes, munis de deux ou plusieurs bractées. — Corolle à pétales opposés aux sépales, en nombre égal ou double et disposés sur deux rangs, hypogynes, libres, caducs, munis vers l'onglet d’une écaille ou de deux glandes, très rarement prolongés en éperon. — Étamines ordinairement en nombre égal à celui des pétales, aux- quels elles sont opposées, hypogynes, libres. — Anthères adnées, biloculaires, à loges s'ouvrant de la base au sommet par une valvule élastique. — Ovaire hbre, unicarpellé, uniloculaire, pluriovulé. — Stigmate subsessile, dis- -coïde. — Fruit uniloculairé, bacciforme, ou plus rarement capsulaire, indé- hiscent ou déhiscent, l-polysperme. — Graines ascendantes ou dressées ou horizontales. — Embryon droit, axile, entouré d'un périsperme abondant charnu ou subcorné. — Radicule dirigée vers le hile. Herbes ou arbrisseaux à suc aqueux souvent acidulé, — Pulls alternes ou. fasciculées, simples ou décomposées, dentées-spinuleuses, parfois transformées en épines vulnérantes. — Stipules minimes, caduques. — Fleurs disposées en grappes simples et parfois en panicules. Berbheris L. (Vixenier, ÉPINE-Vinerre). Calice à 6 sépales pétaloïdes, concaves, caducs, offrant à la base externe 2-3 bractéoles squamiformes appliquées sous la fleur. — Corolle à 6 pétales concaves, munis intérieurement de deux glandes vers l'onglet. — Étamines 6 à filets articulés à la base. — Baie 2-5-sperme. — Feuilles simples. — Arbris- seaux épineux. B. VULGARIS L. — Arbrisseaurameux, touffu, de 1-2 mètres, à écorce cendrée, à bois jaunâtre, à fleurs jaunes en grappes penchées et axillaires plus longues que le faisceau des feuilles. Feuilles axillantes transformées en épine à 3-5 dards de moitié au moins plus courte que les feuilles fasciculées qu'elle porte à son aîsselle; celles-ci oblongues-obovales, rétrécies en pétiole court, veinées en-dessous, bordées de dentelures nombreuses atténuées en cils roides. Sépales étalés. Pétales obtus, concaves, connivents au sommet. Baie ovoïde-oblongue, d'un rouge vif, à suc acide (ainsi que les feuilles et les jeunes pousses), terminée par le stigmate marcescent. Graines 2, oblongues, brunes, chagrinées, un peu déprimées au sommet. — Haies, clôtures des jardins et des parcs, çà et là. — A indigénat douteux dans nos limites. — Y. — FL : Maiï-juin. — Fr. : Septembre-octobre. Osserv. — On t rfoi êmes li ti des jardins, le B aristata D. C., originaire LVSSERT, F , : J du Népaul, à épines supérieures simples à ps bidentées à la base, à feuilles oblongues pour- vues de 4-5 dents seulement de chaque côté, à grappes étalées ou dressées multiflores, à fruits rouges. ” Fa pen ere ne 7. ee de la or a les fruits d’un noir bleuatre, les feuilles t le fai es grappes épassa ceau des feuilles axillaires, penchées, paseiliores: dns: à peine a feuilles. Fame 3 — NYMPHEACÉES. Fleurs solitaires, hermaphrodites, régulières. — Calice à 4-6 sépales libres, subpétaloïdes ou herbacés, un peu marcescents ou persistants, à préfloraison imbriquée. — Pétales ordinairement nombreux, hypogynes ou soudés à leur base avec l'ovaire, disposés sur deux ou plusieurs rangs, passant souvent aux étamines par des dégradations insensibles. — Étamines en nombre indéfini, hypogynes on soudées par leur base à La surface de l'ovaire par l'intermédiaire du réceptacle, libres entre elles, conformes ou les extérieures à filets élargis pétaloïdes. — Anthères bilobées, introrses, à lobes linéaires adnés à la face interne du filet, s’ouvrant par deux fentes longitudinales. — Ovaire unique, multiloculaire, à loges multiovulées, libre ou plus ou moins soudé avec la base des étamines et des pétales par l'intermédiaire du réceptacle, qui l'enveloppe en partie. — Ovules nombreux, anatropes, 2nsérés aux parois des cloisons et géné- ralement horizontaux. — Stigmates linéaires en nombre égal à celui des loges, étalés-rayonnants, libres au sommet ou complètement soudés en un plateau persistant sur le fruit. — Fruit charnu-herbacé, multiloculaire, indéhiscent, lisse ou présentant des cicatrices nombreuses par suite de la chute des pétales et des étamines. — Graines nombreuses renfermées dans une enveloppe succu- lente (arille). — Périsperme double : l'extérieur épais, farineux (nucelle) ; l’inté- rieur charnu (sac embryonnaire). — Embryon droit, situé près du hile, au milieu du périsperme interne et en dehors du périsperme externe. — Radicule dirigée vers le hile. ï Plantes aquatiques, herbacées-vivaces, à rhisome puissant, charnu, couvert de cicatrices résultant de la destruction des pétioles. — Feuilles à limbe pelti- forme étalé sur l’eau, cordé à la base, coriace, maroquiné, à face supérieure luisante et stomatifère, à face inférieure terne et sans stomates ; quelquefois à limbe submergé très grand, membraneux, demi-transparent, chiffonné- ondulé, dépourvu de stomates et terminant un court pétiole. — Fleurs très grandes, nageantes, solitaires à l'extrémité de pédoncules axillaires souvent très longs. ANALYSE DES GENRES. Kleursg hlanches Fouit Lo h dre d É Nymphaea. Nuphar, — 263 — Genre I. — Nymplhæa Tourn. (Nénupmar). Calice à 4 sépales lancéolés, marcescents, se détruisant avant la maturité du fruit. — Pétales nombreux, mullisériés, sans fossette nectarifère, soudés à la base du fruit par l'intermédiaire du torus enveloppant. — Étamines parais- sant s’insérer à la surface du fruit, les extérieures à filets pétaloïdes, — Fruit portant des cicatrices produites par la chute des pétales et des étamines. N. ALBA L. — Feuilles grandes, fermes, coriaces, luisantes en dessus, suborbiculaires, cordées à la base, à contour entier, offrant à la face inférieure 10-15 nervures divergentes de chaque côté de la nervure médiane, et à la face supérieure une ligne fine, blänchâtre, dessinant la nervure médiane et divisant le limbe en deux ; toutes flottantes et conformes, à pétiole cylindrique muni à la base d'une stipule opposée, Fleurs blanches, très grandes, à odeur faible et douce, sépales plans, subétalés, verts en dessous, blancs en dessus et sur les bords. Pétales ovales, obtus, les extérieurs plus grands et dépassant ‘ le calice. Étamines étalées après la fécondation. Anthères à lobes rappro- chés au sommet et plus ou moins écartés à la base. Disque stigmatique convexe àu centre, crénelé sur les bords. Fruit plus ou moins subglobuleux. Graines ovoïdes à enveloppe transparente réticulée. — %.J re rites = Eaux stagnantes ou à courant peu rapide. PB. terrestris (minor Besl.). — Fleurs et’ feuilles plus petites. Pétio- les et pédoncules très courts. — Lieux tourbeux et Asie exondés _ presque toute l’année. R. — Gujan! Le Teich! La Canau Genre 11. — Nuphar Sibtn. et se (NuPa). Calice à $ sépales obovales-suborbiculaires, persistant sur le fruit mûr. — Pétales nombreux, bisériés, pourvus sur le dos d'une fossette nectarifère, n'étant pas adhérents à l'ovaire, non plus que les étamines. — Fruit lisse, n'offrant jamais de cicatrices. N. LUTEUM Sibth. et Smith. — Feuilles hétéromorphes, grandes, à pétiole dilaté à la base en gaine membraneuse sans stipules : les flottantes (intérieures) ovales, fermes, coriaces, luisantes en dessus, cordées à la base, à contour entier, offrant à la face inférieure de 20 à 25 nervures subparallèles de chaque côté de la nervure médiane, et dépourvues à la face supérieure de la ligne qui divise le limbe en deux dans le N. alba, à pétiole obtusément anguleux, tri- . quétre au sommet ; les submergées (extérieures) très grandes, submembraneuses, demi-transparentes, chiffonnées-ondulées, à court pétiole. Fleurs jaunes à odeur pharmaceutique assez agréable. Sépales concaves connivents, verdâtres en dessous, jaunes en dedans et sur les bords. Pétales luisants à la face externe, … M. obovés, insensiblement atténués à la base, 3-4 fois plus courts que le calice. Étamines à filets épaissis, arqués en dehors et étroitement appliqués les uns sur les autres après la fécondation. Anthères à loges parallèles. Disque stigma- tique entier ou un peu ondulé sur les bords, profondément ombiliqué. Fruit rétréci en col au sommet. Graines ovoïdes, jaunâtres, ligses et luisantes. — %. Juin-septembre. — Eaux .stagnantes ou à courant peu rapide. C. b. terrestris. — Feuilles plus petites. Pétioles très courts, ainsi que les pédoncules. Feuilles membraneuses-ondulées faisant complè- ‘ tement défaut. — Lieux tourbeux et boueux exondés presque toute l’année. R. — Lamothe! FaMiLe 4 — PAPAVÉRACÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières ou presque régulières. — Calice à 2 sépa- les (dans nos espèces) libres, concaves, caducs, se recouvrant légèrement par les bords. — Pétales 4 (dans nos espèces), hypogynes, libres, caducs, à préflo- raison imbriquée-chiffonnée. — Étamines ordinairement en nombre indéfini, hypogynes, libres, à filets filiformes. — Anthères biloculaires, basifixes, à déhiscence longitudinale introrse. — Ovaire unique, libre, à deux ou plusieurs carpelles, uniloculaire mais offrant souvent de fausses cloisons incomplètes qui procèdent des placentas pariétaux, parfois divisé en deux loges par une fausse cloison complète. — Ovules nombreux, anatropes. — Stigmates sessiles, per- sistant sur le fruit : tantôt au nombre de deux et plus ou moins sou lés ; tantôt assez nombreux, rayonnants et soudés sur un plateau qui surmonte l'ovaire. — Fruit sec, polysperme, subglobuleux, oblong ou linéaire, à deux ou plusieurs carpelles, uniloculaire à fausses cloisons incomplètes, ou biloculaire (Glau- cium) déhiscent par des pores substigmatiques, ou déhiscent bivalve, ou indéhiscent et partagé transversalement en articles monospermes. — Graines le plus souvent minimes, parfois munies d’une strophiole (Chelidonium). — Périsperme charnu, huileux. — Embryon droit, minime, inclus dans le péris- perme. — Radicule dirigée vers le hile. Plantes herbacées, annuelles ou vivaces, à suc laiteux le plus souvent blanc ou jaune, narcotique ou âcre. — Feuilles alternes, simples, penninerviées, dentées, sinuées, pennhatifides ou pennatiséquées, — Stipules nulles. — Inflo- rescence terminale. — Fleurs souvent solitaires ou en cyme ombelliforme pauciflore. ANALYSE DES GENRES. 4-20 disposés en rayons et soudés sur un plateau qui surmonte Vevaire. _ Fruit subglobuleux ou oblong, s’ouvrant par des pores en dessous du plateau stigmati- fère icre is rm. + #4 (G 1) Papaver. E Fr . ; ë 4 ( | vas Flanre faunas i # + 2 — 265 — si Sd :A : gg ri %e sea Fleurs petites (1 centi 7 4 [2 : D LI clois G a. pur grandes, sabaohtairs terminales. — Me POnrEe aride avn ne usse cloison celluleus p Glaucium Le Rœmeria hybrida, M du midi de la France, à capsule linéaire siliquiforme, grandes s d'un beau violet, a 6t6 rencontré plusieurs fois OBSERv PAS Re A à 3-4 valves, accidentellement au “es de la Garonne. Genre I. — Papaver Tourn. (Pavor). » Sépales 2, herbacés, très caducs. — Pétales 4, chiffonnés avant l’épanouisse- ment, — Étamines nombreuses. — Stigmates 4-20, en étoile sur un disque sessile qui déborde le sommet de l'ovaire. — Capsule subglobuleuse ou oblon- gue, s'ouvrant par des pores au dessous du plateau stigmatifère, uniloculaire quoique semblant presque multiloculaire par l'existence de fausses cloisons _ incomplètes qui procèdent des placentaires. — Graines sans strophiole. ANALYSE DES STIRPES. sep dre L. nil ï fogenune 1 1: î : . in 11 : 184 j'a pa dentées ou incisées, glabres, les caulinaires embrassant In tige  p de dinai hérissés de poils roides. — Filets des étamines très élar- gis au sommet Capsule toujours très labre. — Filets des étami él gi À 4 capes PONS — Stigmates 5-9, — Soies très nombreuses couvrant toute la P. hybridum ee 3 de pes oblongue-claviforme. — SE ES és — $Soies disposées en lignes longit:di- des valves entre les sutures Lon nest P; és : . Cp A — Pédieelles à poils ordinairement étalés. — Fleurs œas à Capsule oblongue-clav viforme ! ! — pédicelles à poils apprimés. — Fleurs médoors ST P. dubium \.. À. — Feuilles caulinaires embrassantes. P. SOMNIFERUM L. — Tige de 3-12 décim., dressée, robuste, simple ou rameuse, glauque, très glabre, plus rarement hérissée. Feuilles glabres, glauques, profondément dentées, crénelées ou sinuées, souvent ondulées, les caulinaires oblongues ou ovales, cordiformes-amplexicaules, parfois sétigères au sommet de leurs lobes obtus ou aigus. Pédoncules glabres ou plus ou moins hérissés de poils roides étalés. Sépales ordinairement glabres, parfois hérissés de poils roides. Pétales très grands, aussi larges que longs, pourprés, violets, panachés ou blancs, parfois lacérés au sommet (var. laciriatun). Étamines à filets un peu épaissis supérieurement. sans 8-15, souvent Fr à 908 À épaissis vers leur milieu et creusés d’une fossette vers leur extrémité. Capsule subglobuleuse ou ovale-subglobuleuse, sessile ou stipitée, glabre. Plateau stigmatifère lobé, à lobes ne se recouvrant pas par leurs bords. Graines blanches ou noires. — (©). Juin-septembre. — Cultivé et subspontané çà et là. — $e subdivise : P. hortense Hussenot.— Pay. setigerum Godr. FL. Lorr. (non D. C.). — Capsule mûre de la grosseur d'une noix, à pores déhiscents. Stigma- tes non épaissis au milieu. Pédoncules ordinairement chargés de cils roides. Graines toujours noires. R. — Blaye! Fronsac! La Chartreuse, à Bordeaux ! P. officinale Gmel. — Capsule mûre 3-4 fois plus grosse que la précédente, à pores indéhiscents. Stigmates épaissis au milieu. Pédon- cules ordinairement peu ou point hispides. Graines blanches ou noires. RRR. — sRubeponians, au voisinage des habitations. ai pas vu dans la Gironde le vrai P. setigerum DC, de Corse, de Sicile, etc., à Os: — Je capsule ut non Bet à sépales pourvus d2 soies, à feuilles oblongues ineisées-dentées, poilues, ainsi que les pédoncules, et dont les lobes aigus sont terminés par une longue soie roide. B. — Feuilles non em brassantes. a. — Capsule glabre. P. RHŒAS L. — Tige de 3-6 décim., dressée, rameuse, hérissée de poils roides. Pédoncules à poils ordinairement étalés. Feuilles velues, ordinaire- ment pinnatipartites, à lobes oblongs-lancéolés aigus, incisés-dentés, à dents terminées par une soie; les radicales à lobes écartés, les caulinaires à lobe terminal denté-incisé, très prépondérant. Sépales couverts de poils étalés- dressés ou étalés. Pétales très larges, suborbiculaires, tachés de noir vers l'onglet ou concolores, d’un rouge très vif. Étamines à filets filiformes. Cap- sule obovale-subglobuleuse, glabre. Stigmates 7-12 sur un disque régulière- . ment lobé, à lobes se recouvrant par les bords. — (). Mai-juillet. — Champs, moissons, terrains remués ou cultivés. CC. b. simplex. — Tige grêle, simple. Fleurs plus petites. Poils du pédoncule parfois dressés-appliqués. Stigmates peu nombreux (6-8). Feuilles caulinaires parfois réduites au lobe terminal lancéolé plus ou moins denté. R. — Castillon! .P. DUBIUM L.—Tiges solitaires ou peu nombreuses, dressées, simples ou rameuses, hérissées de poils roides. Pédoncules très longs, à poils ordinai- rement appliqués. Feuilles glaucescentes, velues, à poils nombreux ou épars, ou presque glabres, pinnatipartites, à lobe terminal non prépondérant, à lobes oblongs-lancéolés plus étroits que dans le Papaver Rhœas, dentés ou incisés, ps par une soie. Sépales couverts de poils er étalés ou dressés- CL — 267 — . . . . ‘ . étalés. Pétales ordinairement très larges, suborbiculaires, parfois plusétroits et atténués à la base, d'un rouge très vif. Filets des étamines filiformes. Capsule oblongue-claviforme, glabre. Stigmates 4-10 sur un disque crénelé dont les lobes ne se recouvrent pas par leurs. bords. — (+). Mai-juillet. — Champs, moissons des lieux sablonneux ou pierreux. C. OBsERv. — Plusieurs floristes modernes distinguent spécifiquement de nombreuses formes de cette plante, dont voici les principales : au jaune ii Lamothe. oqu Stigmates n’atteignant pas les bords du disque.— Plante à suc passant au blanc laiteux . | Stigmates atteignant ou dépassant les bords du disque. — Plante à suc verdûôtre passant F Capsule atténuée du sommet à la base. — Pétales ordinairement per de violet à la base. P. Lamottei Boreau, mé spas seulement dans sa moitié inférieure. — Pétales ordinairement non tachés Je”d. C ibl t rétrécie depui milieu. — Pétales très peu née) à la base. — êt P, collinwm Bogenh. Puin oriz rogé sv... ape eo ann rétrécie à sa base. — Pétales rétrécis en coin inférieurement. 3 destuim J’ai trouvé la curieuse forme suivante à Saint-Emilion : b. tenue. — Tige naine (5-12 centim.), très simple, wniflore. Cap- sule presque obovale, à peine claviforme, atténuée dans sa moitié inférieure. Fleurs minimes (8-12mm). Pétales oblongs, très petits, un peu allénuës au sommet et terminés inférieurement en onglet. — Stigmates 4-5 n’atteignant pas les bords du disque. Feuilles très velues sur les deux faces. — Mur de clôture d'un terrain cultivé, à Saint-Émilion ! b. — Capsule hérissée. P, ARGEMONE L. — Tiges solitaires ou peu nombreuses, de 2-5 dé- cim., dressées, simples ou rameuses, couvertes de poils roides. Feuilles velues, bipinnatipartites, à lobes lancéolés ou linéaires, aigus, dentés ou incisés et terminés par une soie, le supérieur non prépondérant. Pédoncules à poils ordinairement dressés-apprimés. Sépales parsemés de poils roides ou parfois presque glabres. Pétales médiocres, oblongs-obovales, d’un rouge un peu clair, tachés de noir à l'onglet, atténués en coin à la base. Filets des étamines d’un noir violet, luisants, épaissis en massue supérieurement, surmontés d’une pointe courte et fine qui porte l’anthère. Stigmates 3-6. Capsule oblongue- claviforme, hérissée, au moins à la partie supérieure, de 3-6 lignes de poils roides, portées chacune sur la ligne médiane des valves carpellaires, entre. les lignes de suture longitudinales saillantes, filiformes et blanchâtres qui correspondent aux stigmates. Plateau stigmatifère non lobé, ordinairement — 268 — dépassé per les stigmates très saillants. — (+). Mai-août. — Moissons, bords des chemins pierreux ou sablonneux, terrains en friche. AC. s. v. glabrum Koch. — Capsule non hérissée, souvent marquée de 3-5 lignes de tubercules ou de taches d’un brun bleuâtre remplaçant les soies. — Castillon ! s. v. tenue. — Tige naine (3-10 centim.), uniflore. — Castillon! P. HYBRIDUM L.— Tige de 2-5 décim., ordinairement dressée, rameuse au sommet, velue, à poils étalés ou dressés. Feuilles velues, bipinnatipartites, à lobes lancéolés-linéaires terminés par une soie, le supérieur non prépondé- rant. Pédoncule couvert de poils apprimés. Sépales couverts de poils nom- breux étalés-dressés. Pétales médiocres, oblongs-obovales, d’un rouge vineux, ordinairement tachés de noir à l'onglet. Filets des étamines d’un pourpre noir, dilatès en massue au sommet et surmontés d’une pointe courte et fine qui porte l’anthère. Stigmates 4-8, ne débordant pas ordinairement le disque sinué, non lobé. Capsule ovale-subglobuleuse , dépourvue de lignes suturales blanchätres et filiformes, et toute chargée de nombreuses et fortes soies étalées-arquées, ascendantes, non disposées en lignes longitudinales régu- lières. — (). Mai-août. — Moissons, bords des champs pierreux ou sablon- neux, terrains en friche, murs. AR: — Bègles! Saint-André-de-Cubzac! Cenon! La Tresne ! le Verdon ! etc., etc. Hi Genre II. — Chelidonium Tourn. (Caérmoive, ECLAIRE). Sépales 2, caducs, un peu colorés. — Pétales 4 roulés régulièrement autour des organes reproducteurs. - Étamines en nombre indéfini. — Style très court à 2 stigmates obliques soudés inférieurement. — Capsule linéaire siliquiforme, uniloculaire, ne présentant pas de fausse-cloison, s'ouvrant de bas en haut et se séparant des deux placentaires pariétaux persistants Li me à — Graines à raphé muni d'une ren charnue en crête. — Plantes’ à suc laiteux d’un jaune orangé. CH. MAJUS L. — Souche épaisse, verticale ou oblique. Tige de 2-7 dé- cim., dressée, rameuse, pourvue de poils mous articulés, épars, étalés. Fleurs jaunes, médiocres (1-2 centim.). Feuilles molles, pinnatiséquées, à 3-7 segments ovales, lobés, à lobes incisés-crénelés pétiolulés on décurrents sur le rachis, glabres, glauques en dessous. Sépales colorés, jaunâtres, acuminés. Pétales obovés, entiers. Filets des étamines un peu renflés au dessous du sommet aigu. Capsule linéaire, un peu toruleuse, de 3-4 centim. de long. Graines olivâtres ou noirâtres, luisantes, finement alvéolées, à strophiole blanche, — %. Avril- septembre. — Vieux murs, décombres, lieux pierreux humides. C€. b. laciniatum (Ch. laciniatum Mill.). — Feuilles laciniées, à seg- — 269 -—- ; ments plus longuement pétiolulés, pinnatifides, à lobes étroits. Pétales souvent incisés ou incisés-crénelés. — RRR. Murs de l’église de Préchac! (Lespinasse). — Lieux vagues, derrière la Chartreuse de Bordeaux (Ducot). Genre III. — Giaucium Tour. (GLaucière, Pavor corxu). Calice à 2 sépales herbacés, caducs. — Pétales 4 roulés régulièrement autour des organes reproducteurs. — Étamines en nombre indéfini. — Style distinct. — Stigmates 2 en tête, soudés inférieurement, lamelleux. — Capsule linéaire; siliquiforme, très longue, divisée en deux loges par une fausse-cloison longitudinale complète cellulaire et spongieuse, s’ouvrant en deux valves du sommet à la base, et laissant persister le châssis :ormé par les placentaires pariétaux et la cloison, — Graines sans strophiole. GL. LUTEUM Scop. — Tige de 5-9 décim., dressée, robuste, rameuse, glabre, glauque. Fleurs d'un beau jaune doré, très grandes (6-8 centim.). Feuilles glauques, finement velues, à poils courts, exueux, hyalins, d’où résulte une apparence pulvérulente, plus rarement presque glabres; pinnatifides ou pinnatipartites, à lobes sinués-anguleux ou irréguliérement dentés ; les supé- rieures largement amplexicaules. Sépales 2 herbacés-verdâtres, parsemés de poils hyalins. Pétales très grands, largement obovales. Capsule linéaire-cylin- drique, très longue, atteignant souvent jusqu’à 25 centim. à la maturité, rude, légèrement tuberculeuse, rarement presque lisse, jamais poilue. Graines gri- sâtres, alvéolées, parcourues longitudinalement par des lignes saillantes que forme la crête de jonction des alvéoles ; celles-ci subrectangulaires, ayant leur plus long diamètre transversal. — (2). Juin-août. — C. sur les bords de l'Océan, à Arcachon! au Verdon! etc., etc. Fane 5. — FUMARIACÉES. Fleurs hermaphrodites irrégulières. — Calice à 2 sépales pétaloïdes, libres, caducs,. à préfloraison valvaire. — Corolle à 4 pétales hypogynes à préflorai- son imbriquée, connivents, caducs, libres ou plus ou moins soudés à la base : les deux latéraux ordinairement cohérents et aïilés au sommet; le supérieur et l’inférieur gibbeux, ce dernier souvent écarté; le supérieur ordinairement pro- longé en éperon arrondi, au dessous de son point d'insertion. — Étamines 6, hypogynes, opposdes aux pétales extérieurs, soudées par leurs filets en deux faisceaux de trois étamines dont les latérales sont uniloculaires et l'intermé- diaire biloculaire. — Ovaire libre, bicarpellé, uniloculaire, uni ou pluri-ovulé. Ovules anatropes insérés sur des placentas pariétaux. 2 styles soudés en un — 270 — seul. — Stigmate bilobé. — Fruit sec, uniloculaire, monosperme et indéhiscent ou polysperme s'ouvrant en deux valves. — Graines horizontales réniformes, munies ou non de strophioles. — Périsperme charnu, épais. — Embryon très petit, logé dans le périsperme, près du mieropyle. — Radicule rapprochée du hile. — Plantes à suc aqueux souvent amer, à feuilles alternes et sans stipules très divisées. — Inflorescence en grappes. ANALYSE DES GENRES. Fruit allongé-siliquiforme, polysperme, déhiscent. — Graines pourvues Ë une stropliole, . G. 1) Corydalis. Fruit nds SéRE monosperme, indéhiscent, — Graines dépourvues de strophiole....... (G.2) Fumaria. \ Genre I. — C'erydalis D.C. (Corxnare). Calice diphylle, petit, cadue. — 4 pétales : l’inférieur canaliculé, à limbe plan ou concave, le supérieur portant inférieurement un long éperon qui renferme un appendice nectarifère. — Style persistant (dans notre espèce). — Fruit siliqui- forme, comprimé, polysperme, déhiscent, bivalve. — Graines lenticulaires, lisses, luisantes, pourvues d'une strophicle. C. SOLIDA Smith. — Souche en forme de bulbe solide, subglobuleuse, jamais creuse, munie de fibres radicales seulement à sa base. Tiges 1-2, de 1-2 décim., dressées, simples, pourvues inférieurement de 1-2 écailles qui représentent le pétiole de feuilles avortées. Fleurs purpurines, rarement bian- ches, disposées en grappes terminales. Feuilles deux fois triséquées, à divisions de premier ordre très longuement pétiolulées, à segments cunéiformes lobés ou incisés. Bractées cunéiformes ordinairement incisées-palmées. Pétale supérieur échancré, à éperon aminci et ordinairement peu recourbé au sommet et égalant presque en longueur le reste de la fleur. Appendice nectarifère libre dans toute sa longueur, atténué en pointe. Style allongé, persistant. Pédicelles presque aussi longs que la capsule. Graines noires, lisses, luisantes, à strophiole égalant le quart de leur circonférence. — %. Mars-mai. — Bois, lieux frais et ombragés. RR. — Sur le bord d'un ruisseau qui sépare les communes de Pujos et de Budos! (Belloc). ; Genre II. — Fumaria L. (FuuererRe). Calice diphylle, petit, cadue. — 4 pétales : l’inférieur ordinairement libre, le supérieur obtusément éperonné à la base.— Style caduc. — Fruit stbglobuleux, monosperme, indéhiscent. — Graines dépourvues de strophiole (PI. 3 et 4). — 271 — ANALYSE DES ESPÈCES. bit t t n petit limbe suborbiculaire! — Fleurs à segments étroits, linéaires ou D£+ à : étale in petites, n'ayant se un centim. de long. — Fat à Pétale inférieur presque de largeur égale dans toute sa iongueur, os peu dilaté au RU Re me se et au moins un centim. de long, — Feuilles à $0 L-3 oo PTS depot CS Re an : se rire : £ F. speciosa. Pédicelles fructifè int bés (F. Loiseleurii) Li Fr V e ; Fruit à base ne dépassant as en rs ge » "7 le npescié " a Sépaies alant un raei. pen aussi Le s 7 ae . este à ue _ (eur le nr Re ___—. du FREE } —Sépalsérotement va, s que le F, Ba 3 P ” . es 'ér ue . Fruit plus large que long, déprimé-éch 6 sommet F. officinalis. / Prat d lobul déprimé-éch 6 t (Voir en note, 4 bis)(*)....., Pétioles la plupart longuement nus inférieurement et ne portant que loin de leur base les tiolules inférieurs! — Lobes des feuilles un >. Foi os Vens — ur sed . Vailla ntii : rement bien plus courtes que le pédicelle étroits que le sommet du pédicelle. — Fruit san arrondi au somm Pétioles offrant la plupart dè: la base ou près de la base les pétiolules RE — Lobe se euilles orinsirement ti D RE - Li ongueur ei dicelle. — iflora. 2 Eu : Fr Sect. I. — Capreolatcæ (P1. 11.B). : (Olof Hammar, Monogr. Fumar.). Pétale tfériour à ommet peu Pride dont les ailes ou marges, très nn et dressées, Li bordé à es chies g- ñn ba pas haha du Es e, tale . à sommet Fleurs grandes ou sine pa ord rement à au moins — centim. À ve compris). _— ed fa mûrs le ne souvent ou presque 11,B 4 : — b. pétale su ee pétale ] la fleur) lisses, rene — Vus chacun selon la face tournée F. CAPREOLATA L. (lat. sensu).— Coss. et Germ., FL. Paris ! — Tige de 2-10 décim., rameuse, ordinairement diffuse, souvent glauque. Feuilles bi-tri- (‘) Ajouté en vue de deux espèces possibles : 1 ÿ Gisst J HI F7 + * 4 bis hou épale . + ae environ un tiers de la corolle saus l'éperon et plus larges que le sommet du F. Rien Vs d “LS à ! * Ls Là #1 : à me, pinnatiséquées, à segments obovales-oblongs ou oblongs, à pétioles tortiles. . # Fleurs ordinairement assez nombreuses, grandes ou assez grandes, égalant ou dépassant un centim., blanchâtres ou d’un blanc jaunâtre ou lavées de rose ou purpurines, formant des grappes assez lâches. Pédicelles fructifères droits ou recourbés. Sépales ovales ow ovales-oblongs, aigus, dépassant en général plus ou moins le tiers de la longueur de la corolle (*) et ordinairement aussi larges qu’elle. Fruit globuleux, arrondi au sommet, non apiculé ni émarginé ; lisse ou finement ruguleux (PI. 11, B; fig. 1, 2, 3, 4). — Se décompose : F. SPECIOSA (F. speciosa Jord.! et F. pallidiflora Jord.!; F.capreolata Hamm., Monogr.; Gr. Godr., F1. fr.; Willk. etLge., Prodr. Hisp.).— (PI. 11, B, fig. 1). — Tige de 3-10 décim., rameuse et diffuse. Feuilles plus ou moins glauques, à segments ordinairement assez amples, oblongs-cunéifor- mes, incisés-lobés. Pétiole tortile. Grappe multiflore à axe ordinairement droit ou peu incurvé. Pédicelles fructifères fortement arqués-réfractés avec rigidité (Fig. 1, p.). Fleurs grandes, dépassant nettement un centim. Sépales blanchâtres, grands, ovales-oblongs ou sublancéolés, aigus, plus ou moins denticulés (quelquefois assez peu), égalant au moins la moitié et souvent les deux tiers de la corolle, et débordant un peu sa largeur. Pétales d’un blanc jaunâtre ou lavés de rose sur le dos. Fruits lisses, même sur le sec, arrondis-hémisphériques au sommet. — (-). Mai-septembre. — Lieux cultivés, haies, décombres. — C. dans une partie de l’Entre-deux-mers, à Cadillac! Sainte-Croix-du-Mont! Paillet! Quinsac! et à Coutras, ete., etc. Manque autour de Bordeaux, où la forme pallidiflora a rain été trouvée une fois, parmi des décombres. — Deux formes : a. F. pallidiflora Jord. — Fleurs d’un blanc jaunâtre. RR. Bor- deaux ! b. F. speciosa Jord. — Fleurs lavées de rose sur le dos. AC. aux lieux indiqués ci-dessus. F. LOISELEURIL (F. media Willk. et Lge., Prodr. Hisp., non Loise- leur). — Tige de 2-9 décim., ordinairement rameuse, généralement plus ou moins diffuse. Grappes lâches ou fournies. Axe de la grappe droit ou parfois incurvé. Pédicelles fructifères dressés ou dressés-étalés, très rarement en partie recurvés mais incomplètement et sans roideur. Fleurs médiocres ou assez grandes, de dimensions variant beaucoup d’une forme à l’autre (6-11 millim.), blanchâtres ou d’un rose pâle ou d’une teinte purpurine assez vive. Sépales ovales, plus ou moins denticulés, égalant le plus souvent le tiers de la corolle, aussi larges ou moins larges que son tube. Fruit globu- leux ou ovale-globuleux, obtus, débordant ou ne débordant pas à sa base le f loulée. dans le tagta aohatrnetion faits An Mad PU né ï GES F Le Lacs us: à SN je # L | Sri à de p } — 273 — sommet du pédicelle, fréquemment un péu granuleux, mais parfois sensi-. blement lisse et ne différant pas nettement alors du fruit du F. speciosa. — @). Avril-septembre. — Nous n'avons que les formes suivantes : F. Boræi Jord. — (PL. 11, B, fig. 2 et 3).— Tige de 3-9 décim., ordi- nairement rameuse, plus ou moins diffuse. Feuilles à segments ordinaire- ment plus petits et plus étroits que dans le F. speciosa et à pétioles moins tortiles. Grappes ordinairement assez fournies. Sépales ovales, denticu- lés-incisés, surtout à la base, égalant le tiers de la corolle sans l'éperon et aussi larges au moins que le tube. Fleurs rosées ou purpurines, assez grandes, égalant souvent un centimètre, les retardataires plus petites et plus pâles. Axe de la grappe droit, rarement un peu incurvé. Pédicelles fructifères dressés ou dressés-étalés, très rarement quelques-uns recourbés en dehors. Fruits globuleux, arrondis au sommet, à peine moins lisses sur le sec que ceux du F. speciosa, à peine ruguleuæ et pas toujours, à base ne dépassant pas en largeur, sur le vif, le sommet du pédicelle! (+). Avril-août. — Lieux cultivés, pied des murs, décombres, terres en fri- che, ete. C. — C'est l'espèce la plus répandue autour de Bordeaux. b. verna (F. recognita Lerx.). — Forme printanière à tige plus courte, plus ferme, moins rameuse et très peu diffuse. Feuilles moins amples, à segments plus fermes, plus petits, plus courts et plus aigus. Grappes moins nombreuses. Fleurs plus grandes et d'un rose plus foncé. Plante souvent teintée de rose vineux. — Avril-mai. c. serotina. — Forme tardive, à tige plus longue et plus grêle. Fleurs plus petites et plus pâles que dans le type, à sépales ordinai- rement plus petits. d. muraliformis (F. muraliformis Nob., olim).— (PI. 11,B, fig. 2). — Forme notable. — Plante diffuse, flexueuse, rameuse, tortile, Tige, feuilles et pétioles du F. speciosa, bien que la plante soit ordinaire- ment beaucoup plus grêle dans toutes ses parties. Grappe pauciflore (5-10 f.), à axe ordinairement arqué-incurvé (Fig. 2, gr.). Fleurs ordinairement pâles, parfois presque blanches, relativement petites (6-8mm). Pédicelles fructifères à direction indécise (Fig. 2, gr.), géné- ralement dressés ou dressés-étalés, fréquemment Fou ou moins récur- vés. Sépales oval les-oblongs, acuminés, é la moitié de la corolle, surtout dans les Jessès Haies. Fruit du F. speciosa, c'est-à-dire globuleux, très arrondi au sommet et lisse, même sur le sec. — (:). Mai-septembre. — Sur les murs, plus rare- ment sur le sol. AR. — Montferrand! Lormont! Bouillac! Arlac! Le Bouscat! Caudéran! Cette plante a tout à fait le port du F. muralis Sonder, mais elle en diffère par son fruit globuleux, arrondi au te _ Tour XXXV. - 18 _ ga — Eu : ; et non « ovoïide subaigu ou obtusiuscule » comme il est dit du F. mura- lis (1). La figure d'Hammar (Wonogr., tabl. vi, A) représente le F. muralis avec un fruit globuleux complètement arrondi-hémisphérique au sommet, ce qui convient bien à notre F. muraliformis mais non à la plante décrite par Koch, à moins qu'on n’admette une singulière fluctuation du fruit. F. Bastardi Bor. (F. confusa Jord.). — (P1. 11, B, fig. 4). — Tige de 2-8 décim., rameuse, diffuse, tombante ou accrochante. Feuilles à segments oblongs- cunéiformes. Pétioles tortiles. Grappes mulliflores assez lâches. Sépales étroitement ovales, plus ou moins denticulés mais peu profondément, aussi larges que le tube de la corolle dans les jeunes fleurs, plus étroits dans les fleurs adultes, plus courts que le tiers de la corolle sans l’éperon, deux fois plus petits que dans le F. Boræi. Fleurs médiocres (9m environ), blanchâtres ou d’un rose pâle. Axe de la grappe ordinairement droit. Pédicelles fructifères dressés ou dressés-étalés. Fruits globuleux, arrondis au sommet, finement rugueux sur le sec, à base élargie presque en bourrelet sur le vif et plus large que-le sommet du pédicelle! (Fig. 4, fr.). — (©). Mai-septembre. — Lieux cultivés, haies, décombres. AC. — Bordeaux! Lormont! Le Bouscat! Blanquefort! Saint-Ciers-la-Lande ! Langon! Saint-Émilion! Coutras! ete., ete. .Sect. 2. = Officinales (P112) (Olof Hammer, Monogr. Fumar). Pétale . fortement ss au nn IR 42, fig. 1, C!), ainsi 1 péri (b), par des ailes larges t le sommet du pét — Fleurs petites, r’ayant pas un centim. de ét (éperon compris). - — Fruits mûrs un peu en ni surtout après leur chûte ou leur dessiccatio F. OFFICINALIS L. — {PL 12, fig. 1). — Tige de 2-7 décim., rameuse, dressée, plus ou moins diffuse.» Feuilles bi-tripinnatiséquées, à segments étroits, oblongs-linéaires, ordinairement aigus, à pétioles parfois tortiles. Fleurs médiocres ou assez petites, ordinairement purpurines, en grappes fournies ou assez lâches, droites, multiflores. Sépales ovales-lancéolés, acumi- nés, dentés, plus étroits que le tube de la corolle et plus larges que le pédi- celle, égalant à peu près le tiers de la corolle sans l'éperon. Fruit plus large que long, tronqué, légèrement émarginé au sommet ! et un peu chagriné sur le sec. —(-). Avril-octobre. — Lieux cultivés, vignes, champs sablonneux. C. — Plus rare autour de Bordeaux. Î (1) « Siliculis ovatis obtusiusculis » (Koch, Syn. p. 435). « Fructibus subrotundo-ovalis» (Koch, Syn. p- n dit: « mure rubacutus » (Pugil _ paeins tout cela ne convient à OBSERV. —— 219 — b. floribunda. — Tige plus ferme. Plante plus glauque, non diffuse, à pétioles peu ou point tortiles, à grappes denses, très multiflores. Fleurs plus colorées. Laciniures des feuilles plus étroi- Les, plus courtes et plus aiguës. C. à l'est du département. c. media (P. media Lois., ex descript. et fig. Vaill. cit.). — Plante plus grande, diffuse, à pétioles plus tortiles, à grappes plus lâches, à fleurs plus grandes et plus pâles, à laciniures des feuilles moins étroites. — AC. ” Cadillac à La Réole et dans le Bazadais. — Le F. Wirtgeni : : Boreau indique dans la France centrale, diffère surtout du F. officinalis, dou il a le port, par ses fruits arrondis au sommet, mucronulés, très obtus à la maturité mais non déprimés ni Sema (PI. 42, fig. 2). F. PARVIFLORA Lam. (PI. 12, fig. 3 et 4). — Fleurs petites, blanchà- tres ou rosées, ayant moins d’un centim. de long. Sépales très petits, beaucoup plus étroits que le tube de la corolle et au moins 5-6 fois plus courts que celle-ci sans l’éperon! Fruit mûr à sommet arrondi ou un peu ogival, rugu- leux, surtout sur le sec, mucronulé ou non par la base persistante du style. Feuilles découpées en segments très étroits, linéaires-oblongs ou linéaires ou subcapillaires. — (:). Avril-août. —-AC. — 2 espèces secondaires : k. # F. Vaïllantii Lois. — (PI. 12, fig. 3).— Plante de 2-5 décim., souvent très glauque, quelquefois fétide. Tige rameuse, ordinairement dressée. Feuilles bi-tripinnatiséquées, à segments linéaires ou linéaires-oblongs, Jamais subcapillaires, plans, aigus ou sub-obtus. Pétioles canaliculés en dessus, ceux des feuilles caulinaires longuement nus inférieurement et ne porlant que loin de leur base les pétiolules inférieurs! Grappes courtes, lâches. Fleurs petites, peu nombreuses, ordinairement plus ou moins purpurines, quelquefois blanchâtres. Bractées n’égalant ordinaire- ment en longueur que {a moitié du pédicelle. Sépales ordinairement /an- céolés, rarement ovales, très petits, 8-10 fois plus courts que la corolle sans l'éperon, et bien plus étroits que le sommet du pédicelle. Fruit ruguleux, surtout sur le sec, g/obuleux, arrondi au sommet, mucronulé ou non par la base persistante du style mais jamais atténué supérieure- ment en forme d'ogive à la maturilé, offrant au sommet deux fossettes confluentes du milieu desquelles s'élève le mucron, quand il existe. Base du fruit débordant fréquemment le sommet du pédicelle. — (:). Avril-août. — Lieux cultivés, champs des terrains calcaires. — AC. dans l’Entre- deux-mers et dans l'est du département, plus rare ailleurs. — Quinsac! Sainte-Croix-du-Mont! Saint-Émilion! Langon! Uzeste! ete. a. mutica. — Fruit mûr mutique (Fig. 3, fr), à fossette terminale n'offrant pas à son centre un mucron sensible. Sépales non appendi- eulés inférieurement (Fig. 3, s). R. — 276 — b, vulgaris. - Fruit mûr wn peu mucronulé par la base persis- tante du style (Fig. 3, fr’). Sépales non appendiculés inférieurement (Fig. 3, s). Bractées foutes plus courtes que le pédicelle. ce. caudata. — Fruit mûr un peu mucronulé (Fig. 3, fr’). Sépales prolongés inférieurement, au dessous de leur point d'insertion, en un appendice denté-découpé parfois aussi long que le sépale (Fig. 3,s’). R. — Langon! d. longibracteata. — Fruit mûr un peu mucronulé (Fig. 3, fr). Bractées égalant pour la plupart ou même dépassant le pédicelle. Plante extrémement glauque. R. — Uzeste ! F. parviflora Lois. et auct. recent. (Lam. pro parte). — (PI. 12, fig. 4). — Plante de 2-6 décim., glauque, très rameuse, diffuse, ascendante ou étalée. — Feuilles bi-tripinnatiséquées, à segments étroitement linéaires, parfois presque capillaires, ordinairement pliés-canaliculés. Pétiole à peu près plan en dessus et offrant à sa base ou près de sa base les pétiolules inférieurs ! Grappes médiocrement lâches. Fleurs petites, peu nombreuses, ordinairement blanchâtres mais parfois purpurines. Bractées ordinairement aussi longues que le pédicelle, surtout pendant la jeunesse du fruit. Sépales petits, 5-6 fois plus courts que la corolle sans l'éperon, ordinairement ovales et de la largeur du pédicelle (Fig. 4, s), ou un peu plus larges que le pédicelle mais moins se que le tube de la corolle, denticulés, parfois prof lacérés, rarement lancéolés et 2-3 fois moins larges que le sommet du védivalié: Fruit ruguleux, surtout sur le sec, toujours plus ou moins nettement mucronulé par la base persistante du style, mais tantôt arrondi au sommet sous le mucron, tantôt sensiblement ogival, pourvu supérieurement de deux fossettes confluentes générale- ment peu visibles sur le vif, mais qui s’accusent d'ordinaire par la dessi- cation, quoique, en général, beaucoup moins que dans le F. Vaillantu. Base d'insertion du fruit ne débordant pas, d'ordinaire, le sommet du pédicelle. — (:). Avril-août. — Champs, vignes, vieux murs, terrains sablonneux. AC. — Caudéran! Bègles! Pessac! Le Bouscat! Villenave- d'Ornon! Sainte - Croix -du - Mont! Saint-Émilion! PARgrar: Cérons! Barsac! Illats! Toulenne! Gujan! etce., ete. — Présente des formes nombreuses : ! A. — Fruit mür subglobuleux (Fig. 4, fr) ow à peine atténué (Fig: 4 fr) et plus ou moins obscurément mucronulé, à fossettes apicilaires bien visibles sur le sec. . leucantha. — Feuilles à seyments allongés un peu élargis et non subcapillaires, ordinairement peu canaliculés, ceux des feuilles MT inférieures souvent presque plans. Fleurs blanches (')}, tige longue. Plante grande, rameuse et diffuse, ordinairement peu glauque. — Se subdivise : * normalis. — (Fig. 4, s). — Sépales ovales, denticulés, aussi larges que le sommet du pédicelle, AC. — Saint-Emilion! Sainte- Croix-du-Mont! Villenave-d'Ornon! etc. \ “* lacerata. — (Fig. 4, s’). — Sépales evales, aussi larges que le sommet du pédicelle, profondément lacérés en forme de flammes. AR. — Caudéran! Saint-Emilion! Bègles! Villenave- d'Ornon ! “** tenuisepala. — (Fig. 4, s”), — Sépales très pelits, lancéolés, très aigus, 2-3 fois plus étroits que le sommet très renflé du pédicelle court. RR. — Cérons! b. glauca. — Feuilles à segments subcapillaires, courts, nettement : canaliculés: Fleurs blanches ou roses ou purpurines. Plante médiocre ou petite et érès glauque. Fruit aussi obtus ou un peu plus atténué que dans la var. leucantha (Fig. 4, fr’). C. — Le Bouscat! Pessac! Bègles ! Langon! Illats! Caudéran! Saint-Émilion! Le Tondu! etc. * normalis. — Sépales ovales, denticulés, aussi larges que le sommet du pédicelle (Fig. 4, s). C. (Schultz Herb. normale, 415 ter). ** lacerata. — Sépales ovales aussi larges que le sommet du pédicelle, profondément lacérés en forme de den (Fig. 4, s’). R. — Bègles ! Saint-Emilion ! B. — Fruit mûr très neltement ogival et mucronulé, à fossettes apici- laires peu ou point visibles, même sur le sec (Fig. 4, fr”). c. acuminata. — Feuilles à segments subcapillaires, courts, nette- ment canaliculés. Fleurs blanches ou rosées ou purpurines. Plante médiocre ou petite et très glauque. R. -— Gujan! (Schyultz, Herb, normale, 415 et bis! non rt OBsERv. F. densiflora D. C. F. micrantha Lag.) qui se rouve aux environs de Royan, pourra être ne ae daus nos limites, En voici _ ms Grappes a de re petites n'ayant pas À centim. de long. — Sépales débordant et pales passant le tiers de sa longueur. — Frui oaus non atténué au ne. —J ui sopietre: — (PI. 12, fig. 5). : — 2I8 — Fauie 6. — CRUCIFÈRES. Fleurs hermaphrodites, régulières ou presque régulières, à préfloraison généralement imbriquée. — Calice à 4 sépales libres, caducs : les 2 latéraux insérés un peu plus bas et conséquemment extérieurs, opposés aux valves du fruit, souvent un peu gibbeux à la base ; les deux autres, antérieur et posté- rieur, opposés aux placentaires. — Corolle à 4 pétales hypogynes, libres, très caducs, avortant parfois, rétrécis en onglet et alternant avec les sépales. — Réceptacle muni de glandes près de la base des étamines. — Étamines 6, hypo- gynes, ordinairement libres, inégales : les deux extérieures (latérales) plus courtes, opposées aux sépales latéraux et manquant parfois ; les 4 intérieures plus longues, opposées par paires aux sépales antérieur et postérieur. — Anthères biloculaires s'ouvrant en long. — Ovaire libre, à 2 carpelles, à pla- centaires pariétaux parallèles au plan commun à l'axe de la fleur et à celui de la grappe, à 2 loges pluri-uniovulées formées par une fausse - cloison cellulaire qui émane des placentaires, ou à une ‘seule loge uniovulée. — Styles soudés en 1 seul. — Stigmate indivis ou bilobé. — Fruit polysperme ou monos- perme : tantôt déhiscent, s’ouvrant en deux valves qui se détachent de la base au sommet d’un chassis persistant constitué par les placentaires et la fausse cloison ; tantôt indéhiscent, uniloculaire et monosperme, ou 3-4 loculaire, ou se partageant en articles transversaux monospermes. — Graines dépourvues de périsperme. — Embryon diversement plié, parfois enroulé en spirale. — Cotylédons pliés en long, embrassant la radicule (cotylédons condupliqués, radicule incluse. Pl. 13, 111); ou plans, à radicule tantôt appliquée sur le dos de l'un d’eux (radicule dorsale. PI. 13, Il), tantôt répondant à leur commissure (radicule latérale ou commissurale. P1. 13, I); plus rarement pliés en travers (PI. 13, IV) ou roulés transversalement sur eux-mêmes (PI. 13, V). Plantes herbacées, rarement sous-frutescentes, à suc aqueux, à saveur ordi- nairement piquante, à propriétés anti-scorbutiques ou stimulantes. — Feuilles alternes. — Stipules nulles ou remplacées par 2 poils. — Fleurs généralement dépourvues de bractées, disposées en grappes simples souvent corymbiformes s’allongeant après la floraison. ANALYSE DES GENRES. Fruit allongé, linéaire ou lancéolé-linéaire, au moins 5 fois aussi long que large 1 { pe nn. Res n'étant pas 5 foi sgi 1 1 {Silicule) LA LA v.3 L-3 Li La Ù 19 Li (DIVISION 1. — SILIQUEUSES.) _. DER, évalve, renflée-spongieuse ou étranglée es Di en sue = non renfé-spongieuse ni ae mais s’ouvrant en Bi valves ingite sa Le 2] 9 Vo e 11 dite À où Siliques uboyhnarques, vaives convexes. + 979 — Graines disposées, dans chaque _ sur deux rangs (parfois peu réguliers).,...... Graines disposées sur un seul ra Bec de Ia silique grand, comprimé-tranchont.— Pétales veinés de res je de brun. Eruca. ; 4 Détat brun ou de Bec de la siliaue court non » À , violet Le 11 linai tières, sagitté plexicaul (G. 16) Arabis. Povsll LT US à 5 antidree ni itté lexi ] & F FI a £on feuillé (G. 14) Sisymbrium. er L J £ L' L L: n D°°rE crappes nues DFE Siliques lisses... Siliques hérissées d'aspérité (G. 14) Sisymbrium. op re à nervure dorsale très nette (*), — Graines sur deux rangs tr ” aie x.7) Diplotaxi | nd Re à nervure dorsale non visible. — Graines ie NN iaunt riée rtiu 45) Nasturtium. Fe linéaire-subulé très aigu, eu Hot ou fendu en 2? lames rapprochées ou sous ue ou disciforme, entier ou simplement émarginé.. Fleurs jaunes. — Dan Énge re pr RÉ bien distincts. .(G. 11) Cheiranthus. Fleurs jamais jaunes, ‘ ? Stigmate linéaire-subulé, très sigu. iliq 9) + Maleol mia. ee. Ltd ou à ar” A — Siliques Rte ou drapées d'un (2: ses rence ou “à lames sr nr en bosse ou en crête sur le dos.— Plan (G. 10) Ma tie. g ép issi tp le dos, — Plante v ere: ,, 30 (G. 8) Mori. ; es 45) hi pros ieab de 4 + ou lilas. — Graines toujours dur un seul _—. très régülier Silique offrent à la fois un long bec comprimé et des valves pourvues de 3-5 nervu- 2) Sin LE en ec la eg enfers ” nervure Lies et fleurs jaunes. — Grain (G : res ré Pa saillantes, droites, égales et parallèles. , ..(G- napis. Én 4 Pa à lo nor a À 1 ss subtétragone, à uvértes de poi gla bres n Sitique cylindrique ou comprimée, — Feuilles n'étant pas comme: ss d'ritirre Siliques comprimées, à — Feuilles ils rameux en navette, ow feuiltés __. ne et très Erysimum {*) On constate la présence et le nombre des nervures en détachant une valve et en l'examinant à la Joupe, à contre-jour. # 17 Li CH 29 30 — 230 — Valves dépourvues de nervures, — Feuilles adtneiéanx .(G. 47) Cardamine. FAITES L DFAR une nervure AE RES ou plusieurs nervures anastomosées. — 3. 16) Arabis. Feuilles supérieures entières, ou dentées, ou sinuées-crénelées. v FRE) FES #. FE F4 FE ; £ Fieurs jaunes Fleurs blanches ou blanchâtres...... r-(G- 14) Sisymbrium. Siliq droit peu incurvées, c:1 qué dehors (G.14) Sisymbrium. Tige fortement sillonnée-cannelée. (G. 143) Barbarea. Tige n'étant pas fortement eniéesénnaés. Style non contracté à la base. — Graines globuleuses., —- l'édicelle bien plus grêle Bras que la silique .(G. 4) assica, sé contracté à la base. — Grai des. — Pédicelle renté, presque aussi épais e la silique G.5) Hirsce hfe eldia. Fleurs blanches : (G. 44) Sisymbrium. | Fieurs jaunes : ! Non | Feuilles supérieures ou moyennes auriculée:-embrassantes, — Tige sill 6 leuse Fleurs médiocres, atteignant près d’un centimètre......,.... .(G.6) Erucastrum. Fleurs petites, ne dépassant pas cinq millimètres... ,...., ..(G. M4) Sisymbrium. La ds np très étalées. — Plante velue...,....,...... (G.6) Erucastrum p rt. — Plante sécu liebte. ses... (0.19) Bürbarea: — (DIVISION 2. — SILICULEUSES |(*).) res ee (c'est à Set Le Ha res ns deux us D LS quise né urité suivant leu ligue a circulaire)... ..... &; apisirum . me h rougeût — Article supérieur de la AE non sillonné de PE Le sr pâle, — Article supérieur de la silicule pros de côtes longitudt g Nr, A tiol pé : EP 4 1 gl \ 4 | “+ "N\iÂo (Crambe). À Article supérieur de la silicule très caduc, ancipité-tétrag (G. 36) Cakile. Silicule biloculaire, divisée en ie loges par une cloison longitudinale mince...., Silicule uniloculaire, ou à 3-4 RAT er Silicule à 3-4 log | Silicule oblongue et fortement comprimée, presque plane FRE cesrel0 91) SG, 25 Fa La silique moniliforme des Raphanus se _—…— ne Se ie again à 1-2 nee AR en EE { Fleurs jaunes, — Plante couverte de poils rameux. (G. 32) Meslia, DAHCUIC 5 L de J . .(G 27) Capsella a 33 4 4 | Fleurs blanches. — Plant glabre.... 5... sos .(0: 88) Culepina. Silicule à 3 loges, dont 2 supéri latérales, vides ; la troisième, inférieure, ren- 34 i j yagrum. Silicule à 4 loges, pourvue extérieurement de crêtes nétisétss, dcttédé, interrom- (G 35) ias Hèl tà Cloison”‘aussi large que le plus grand 5 diamètre transversal de la sil 4 sets cs tt perpandieuirement à da cloison. — érté étroite, bien moins 41 Fleurs violettes, — Grande silicule de 2 tim. de large sur 3 de long 36 PA LeZ 19) Trié: | Fleurs jaunes ou blanches. — Silicule b:aucoup plus petite que dent: vos 37 | Silicules couvertes, ainsi que la plante, de petits . rameux...(G. 18) Ayssum. Silicules glabres, TÉrpiiirevis ris trabrieito etes 38 Fleurs jaunes 39 Fleurs blanches 40 Silicule oblongue ou elliptique. — Feuilles non auriculées à la base 39 x (G. 15) Nasturtium. Silicule pyrif Feuiil linai iculées à la base, ..{G. 22) Camelina. 40 Silicule fortement comprimée, à valves presque planes Draba. Silicule renflée, subglobuleuse.,.....,,....,,,.,..,..........(G. 21) -Cochtearia. ai Fleurs jaune (G. 29) Biscutella. Fleurs id ou violettes Silicules profondément ridées en réseau très saillant, ou fortement ridées-tubercu- 42 leuses > is Silicules lisses ou seulement veinées 43 { Silicules didymes, éch é t et à la base, ilicules fort ttut 49 bis leuses : (G. 30) ebiera. Silicules ni didymes-échancrées ni fort tubereul (G. 21) Cochlearia. Ci1$ 1 A + je 44 as es éad dr ere ae | Silicules non échancrées au sommet ef feuilles non pinnatipartites....,,....,...,.. 43 bis (G 21) Cochet | Silicules échancrées au sommet, 0% bien feuilles toutes pi Pétales égaux miss 28) Lepidiwm. NOR les Dao us Éd : Silicule à loges dispermes......, 46 45 ses 4 s ges polysp 47 16 Silicule échancrée au sommet. — Tige nue.....,.........,...(G. 24) sign Silicule entière au sommet. — Tige D... ..(G.26) Hutchinsi Silicule suborbiculaire ou obovale, à carène ailée, à 1 (4 RM : rarement 38}),.-:,,--o0e., PROS QE MERS 25) ! 47 + # A4. à sb à à — 282 — ANALYSE SYSTÉMATIQUE. $ 1. — Siliqueuses. — Fruit allongé, linéaire ow lancéolé-linéaire. À, — COTYLÉDONS PLIÉS EN LONG. — (Radicule incluse.) — (PI. 13, fig. IL.) (Silique indéhiscente ou déhiscente.) a. — Silique indéhiscente, articulée. GENRE I. — Raphanus. Silique indéhiscente, évalve, renflée-spongieuse ou moniliforme. b., — Silique déhiscente, non articulée. * Graines globuleuses. — Cotylédons bilobés au sommet, GENRE II, — Sinapis. Silique subeylindrique. — Valves à 3-5 nervures saillantes, droites, égales, rapprochées. — Graines unisériées. GENRE III. — Eruca. Silique subeylindrique. — Valves munies d'une nervure saillante dorsale et de deux autres peu saillantes et submarginales. — Style ensiforme. — Grai- nes bisériees. GENRE IV. — Brassica, Silique subeylindrique, — Valves munies d’une seule nervure saillante longitudinale, — Style conique. — Graines unisériées. ** Graines ovoïdes un peu comprimées. — Cotylédons non bilobés. GENRE V. — Hirschfeldia. Silique subcylindrique, étranglée au sommet. — Valves à 1 nervure dorsale accompagnée de veines anastomosées, ou à plusieurs nervures. — Style conique. — Graines unisériées, ovoides. GENRE VI, — Erucastrum. Silique cylindrique, non étranglée au sommet. — Une seule nervure dorsale. — Style conique. — Graines unisériées, ovoides-oblonçues. GENRE VII — Diplotaxis. Sihique comprimée. — Une seule nervure dorsale En — Style conique. — Graines bisériées, ovoïdes-oblongues. — 283 — — (Radicule dorsale, latérale ou oblique.) (PI. 13, fig. I et (Silique déhiscente, noa articulée). B. — CoTYLÉDONS PLANS. . — Stigmate fendu en 2 lames libres ou soudées. GENRE VIII. — Hesperis. Silique cylindracée, glabre, subtrinerviée. — Lames stigmatiques ovales- obtuses, dressées-conniventes, jamais bossues. -— Radicule dorsale. GENRE IX. — ‘ Malcolmia. Silique cylindracée, semée de poils appliqués. — Valves uninerviées. — Lames stigmatiques acuminées, soudées en une pointe subulée aiguë. — Radicule dorsale ou oblique. GENRE X. — Matthiola. Silique cylindrique ou un peu comprimée sur le dos, couverte d'un fomentum épais. — Valves uninerviées. — Lames stigmatiques ovales-obtuses conni- ventes, s'épaississant sur le dos en bosse plus ou moins saillante, en crête ou en corne. — Radicule latérale. GENRE XI. — Cheiranthus. ‘ Silique sublétragone. — Valves carénées par une forte nervure dorsale. — Stigmate fendu en 2 lames arrondies courbées en dehors. — Radicule ordinai- rement latérale. , : La LA » b. — Stigmate capité ou disciforme, entier ou seulement échancreé. * Siliques non comprimées, à valves convexes. GENRE XII — Erysimum. Silique tétragone. — Valves carénées par la nervure dorsale très saillante. — Graines unisériées. — Radicule dorsale. GENRE XIII — Barbarea. Silique cylindracée. — Valves.à une nervure ne formant pas carène, — Graines unisériées. — Radicule latérale. GENRE XIV. — Sisymbrium. Silique cylindracée. — Valves à 3 nervures (dont les 2 latérales s’atténuent ou même s’effacent dans certaines espèces). — Graines uni-bisériées. — Radi cule dorsale. ; GENRE XV. — Nasturtium. Ar drlasdé (elliptiqu bul dans la sect Roripa) à valves — Graines bé dadeaé arcs Kobe Radicule latérale. + Ci; à GExre XVI. — Arabis Silique à valves non élastiques, à une nervure longitudinale ou à plusieurs nervures très fines. — Graines unisériées, rarement bisériées. — Radicule latérale. Gexre XVIL — Cardamine Silique à valves s'enroulant parfois élastiquement, énerves. — Graines uni- } sériées. — Radicule latérale S 2. — Siliculeuses (*).— Fruit court, non lin‘aire ni lancéolé-linéaire + la cloison. — Cloison À. — SILICULE DÉHISCENTE, A VALVES NE RETENANT PAS LES GRAINES 1 de la silicule. — (Coty- a.— LATISEPTÉES.— Silicule dre large que le plus grand dlanibtés + + Silicules comprimées. * Filets des étamines ailés ou dentés gi GENRE XVIII — Alyssum Silicule suborbiculaire, plane au bord, un peu convexe au centre. — Loges mono-dispermes. — Radicule latérale +* Filets des étamines dépourvus d'aile et de dent GENRE XIX. — Lunaria Silicule oblongue, longuement stipitée. — Loges SHRORpERS — Radicule latérale. GENRE XX. — Draba, Silicule oblonque, non slipitée. — Loges polyspermes. — Radicule latérale ++ Silicules renflées | [Nasturtium : Secriox Ronipal Silicule oblongue ou subglobuleuse, — Valves énerves. — Fleurs jaunes. — Radicule latérale. — (Voir les siliqueuses : Genre XV.) (4) Pour étudier La structure interne du fruit des crucifères, il faut faire des coupes des siliques et des — 285 — GENRE XXI. — Cochlesaria. Silicule subglobuleuse. — Valves nerviées ou énerves. — Radicule latérale. — Fleurs blanches. GENRE XXII. — Camelines. Silicule pyriforme. — Valves à nervure dorsale très saillante. — Radicule dorsale. — Fleurs jaunes. b, — ANGUSTISEPTÉES. — Silicule comprimée perpendiculairement à la . cloison. — Cloison étroite, bien moins large que le plus grand diamètre ransversal de la sili june. — (Cotylédons plans. + Pétales très inégaux. GENRE XXII. — Iberis. Pétales périphériques bien plus grands que ceux qui regardent le centre de l'inflorescence. — Loges monospermes. — Filets non ailés ni dentés. — Radicule latérale. ++ Pétales égaux ou à peu près. #* Pilat 414 Aonté GENRE XXIV. — Teesdalia. Pétales extérieurs un peu plus grands que les latéraux. — Loges dispermes. — Filets munis à leur base interne d'un appendice membraneux. — Radi- cule latérale. ** Filets dépourvus d'’aile et de dent. GENRE XXV. — Thlaspi, Pétales égaux. — Silicule suborbiculaire ou obovale, échancrée au sommet, à carène ailée. — Loges 2-8 spermes. — Radicule latérale. , GENRE XXVI — Hutchinsia. Pétales égaux. — Silicule oblongue, entière au sommet, à carène non ailee. — Loges dispermes. — Radicule dorsale ou obliquement latérale. GENRE XXVIL — Capsella. Pétales égaux. — Silicule triangulaire-obcordée, émarginée, à cCarène non ailée. — Loges polyspermes. — Radicule dorsale. GENRE XX VIII. _— Lepidium. Pétales égaux. — Silicule ovale ou suborbiculaire, ri rarement subailée. — Loges monospermes. — Radicule dorsale. — 286 — B. — SILICULE INDÉHISCENTE. a. — Non articulée. + Divisible en ? valves qui retiennent les graines. GENRE XXIX. — Biscutella. Silicule très aplatie, non ridée, didyme. —. Valves planes, minces, orbicu- laires, ailées tout autour. — Cotylédons plans. — Radicule latérale. GENRE XXX. — Senebiera. Silicule ridée en réseau ou ridée-tuberculeuse.— Valves épaisses, non ailées. — Cotylédons pliés transversalement (PI. 1À fig. IV). — Radicule dorsale. ++ Ne se partageant pas en valves. GENRE XXXI. — Ieatis. Silicule indéhiscente obovale-oblongue, plane et comme ailée, à une seule loge monosperme. — Cotylédons plans. — Radicule dorsale. GENRE XXXII. — Neslia. ! Silicule indéhiscente subglobuleuse, ordinairement monosperme, terminée par le style fiiforme persistant. — Cotylédons plans. — Radicule dorsale. GENRE XXXIIL — Calepinea. Silicule indéhiscente ovoïde, terminée en pointe épuisse conique que sur- monte le stigmate sessile. — Cotylédons liés en long. — Radicule incluse. + GENRE XXXIV. — Myagrum. Silicule indéhiscente à 3 loges, dont les 2 supérieures, collatérales, sont stériles et la troisième, inférieure, monosperme. — Cotylédons plans. — Radicule dorsale. GENRE XXXV. — Bunias. Silicule indéhiscente à 4 loges monospermes. — Cotylédons roulés en spirale (PL. 13, fig. V).. b. — Articulée. + Cotylédons plans (PI. 43, fig.ïetIl). GENRE XXXVI. — Cakile. Silicule à 2 articles uniloculaires, monospermes, dont le supérieur, très caduc, est ancipité-tétragone. ++ Cotylédons pliés en long (P1. 43, fig. HI). GENRE XXXVII. — Rapistrum. Silicule à 2 articles uniloculaires, monospermes ou l'inférieur stérile. — Article supérieur suwbglobuleux, sillonné. Le genre Crambe, qui n'a pas encore éte rencontré dans nos limites, a la silicule à 2 articles, dont l’inférieur est stipitiforme et stérile et le supérieur subglobuleux, lisse, monosperme. N 1. — SILIQUEUSES. — Fruit allongé, linéaire ou lancéolé-linéaire, À.— COTYLÉDONS PLIÉS EN LONG. — (Radicule incluse.) (PI. 13, fig. ID). à. > Silique indéhiscente, évalve, articulée. Genre I. - Raphanus L. (Ris). . Calice à sépales dressés, les latéraux gibbeux à la base, — Silique indéhis- cente, évalve, articulée, à 6-8 nervures longitudinales, à 2 articles, dont l'intérieur, atrophié, est peu visible ou entièrement oblitéré, et dont le supé- rieur, oblong ou linéaire, est renflé-spongieux et indivis, ou bien moniliforme se partageant, à la maturité, en segments transversaux ou faux-articles monospermes à coupe transversale orbiculaire. — Style long, conique. — Graines unisériées, subglobuleuses, réticulées. — Fleurs jaunes, blanches ou lilas, ordinairement veinées de viglet. ANALYSE DES ESPÈCES. Rs 7eme see > es tp ÉTRN) _. » _— GHPONF TS de Res RS tjunsver- 4 monospermes .. KR. sativus, Ft 4 2 4 + £, ". PS à = A 11N Fr rs grêles! (larg. 3" environ), à segments ovoïdes ou cylindriques ordinaire- ne plus lougs que moe RÉ tales ordinairement veinés. — Feuilles 4 de 1ob Racine grêle... segetum. Siliques assez épaisain s! (larg. 5-7 millim.), à ae subephériques peu less, aussi larges ou plus larges que longs! — Pétales ordinairemen einés, — Feuilles . ordinai + pourvues de lobules de in: Sie dre — LR. maritimus. 2 L Secr. 4. — RAPHANYIS D.C. Siique À neteae biloculaire. — Article inférieur complètement oblitéré. — Mésogarpe spongieux *R. SATIVUS L.-— Pétales à limbe veiné. Siliques étalées, oblongues- coniques, également renflées dans toute leur longueur et ne se partageant pas en segments transversaux à la maturité! un peu courbées au sommet, — 2588 — s'atténuant insensiblement en bec et marquées de stries longitudinales superfi- cielles (PL. 13, fig. 10). Feuilles inférieures lyrées, à segments inférieurs décur- rents par le haut. Racine renflée-charnue. Fleurs blanches ou violettes, veinées de violet foncé. — (-). Mai-juin. a. radicula D. C. (R. Radicula Pers.). — Racine petite, globuleuse- déprimée ou oblongue-linéaire, blanche, rose ou rouge, de saveur un peu piquante (Radis). b. niger D. C. (R. niger Mérat). — Racine volumineuse, subglobu- leuse ou oblongue, ordinairement noire, plus rarement blanche, à chair fermé et compacte, à saveur très piquante (Raïfort, Radis noir). — Cultivé et quelquefois subspontané. SECT. 2. — RAPHANISTRUM TotRrNeEr. Silique primitivement uniloculaire, se ii ape à la es un segments monospermes. — Article inférieur persistant quoique atrophié. P t, presque osseu R. RAPHANISTRUM L. — Pétales à limbe veiné de violet foncé ou concolores. Silique oblongue ou linéaire, dressée - étalée, droite, plus ou moins profondément moniliforme, se partageant, à la maturité, en segments transversaux monospermes ! souvent brusquement rétrécie en bec de longueur variable, parfois atténuée en bec. Côtes longitudinales ordinairement saillantes, mais parfois peu marquées ou même nulles, interrompues d’ailleurs aux points de constriction. Feuilles inférieures lyrées, offrant souvent entre leurs segments des lobules plus petits. Segments écartés ou rapprochés et à direction variable. Racine pivotante, dure, non renflée-charnue. Fleurs blanches, jaunes ou lilas. — (), @) ou rarement trisannuel. Mai-juillet. — Deux types : He. segetum Baumg. (sub Raphanistro).— (PI. 13, fig. 8). — Pétales veinés de violet. Fleurs jaunes, violettes ou blanches. Silique linéaire, grêle! (8 millim. larg.) à segments nombreux (1-11) ordinairement 4-9, à bec égalant 3-4 fois le segment Supérieur et résultant fréquemment de l’amincissement graduel et non subit de la silique. Renflements ovoides ou courtement cylindriques, ordinairement plus longs que larges! Lignes de constriction parfois peu marquées dans la silique adulte. Siliques la plupart fertiles. Mésocarpe consistant. Feuilles inférieures parfois simplement sinuées, généralement lyrées, à segments écartés ordinai- rement non entreméêlés de lobules, qui existent pourtant quelquefois. Racine grêle, ordinairement annuelle, parfois bisannuelle, atteignant au plus la grosseur d'une plume d’oie. Plante de 3-5 décim., ordinairement dressée mais parfois diffuse. — (-) ou quelquefois (2). Mai-juillet. — Champs et lieux cultivés. C. \ R. maritimus Sm. (lat. sensu) (R. maritimus Sm. et R. Landra Moretti; Raphanistrum maritimum J. Gay ! in Alph. D.C. Géogr. bot.). — 289 — — (PL. 13, fig. 9). — Pétales ordinairement concolores. Fleurs jaunes, plus rarement blanches. Silique oblonque, assez épaisse (5-7 millim. larg.), à segments médiocrement nombreux, ordinairement 3-6, souvent réduits à l'unité. à bec égalant 4-5 fois le segment supérieur et résultant généralement du rétrécissement subit de la silique. Renflements sphéri- ques ou subsphériques, gros (3-7 millim. diam.), ordinairement aussi larges ou plus larges que longs. Lignes transversales de constriction de la silique adulte ordinairement très marquées. Siliques la plupart avortées. Mésocarpe subosseux. Feuilles inférieures grandes, formant, la première année, une large roselte, toujours lyrées, à segments écartés ou rapprochés généralement (mais non toujours) entremélés de lobules plus petits. Souche bisannuelle ou trisannuelle, souvent épaisse, courte, terminée par une racine pivotante longue et atteignant ou dépassant la grosseur du petit doigt. Plante de 5-9 décim. — (2) ou trisannuelle. Maï- juillet. — Lieux incultes, prairies, champs, bords des chemins, berges de la Garonne. AC. — Lormont ! La Souys! La Tresne! Langoiran! Mérignac! Arlac! Blanquefort! ete., ete. — Nous n'avons que la forme suivante : Forma campestris (R. Landra Moretti; Rchb., Icon. 4173!; G. G. F1. Fr.!). — Siliques à bec ordinairement 4-3 fois aussi long que le renflement terminal. Souche à diamètre dépassant rarement 12-15 millim. Feuilles radicales à lobes écartés, les supérieurs ascen- dants, les inférieurs réfléchis. Lobules intercalaires manquant assez souvent dans les ifdividus peu vigoureux, très irréguliers, souvent minimes, peu régulièrement intercalés. — C'est cette forme qui constitue le R. maritimus girondin de M. Desmoulins. La forme Littoralis (R. maritimus Sm. English Botany, tab. 1643! ; Rchb. Icon. 4174! ; G. G. F1. de France!) a le bec de la silique court, à peine aussi long que le renflement terminal, une souche ordinaire- ment très épaisse, des feuilles radicales très hérissées, à segments plus finement et plus régulièrement dentés, très rapprochés les uns des autres, ascendants, alternant régulièrement avec des segments plus petits semblables entre eux. — Cette forme ne paraît pas avoir été trouvée dans le département : tout ce que j'ai vu sous son nom est du R. Landra. Je la décris d’après un échantillon provenant des îles anglaises et récolté par M. Gay. Smith dit de cette forme, qu'il avait sans doute seule en vue : « It always grows near the sea » (?). H)L tère distinctif que K dt d S slie db light iii Toutes ces sspèces ont les graines rétivgites un pr plus ou un peu moins superficiellement, Tel A. Landra est plus fortement réticulé que le R. sativus ! Tour XXXV. 19 — 290 — ». — Silique déhiscente, à 2 valves, non articulée. * Graines giobuleuses. — GCotylédons bilobés au sommet. Genre IL — Sinapis L. (Mouranpe). Sépales égaux à la base. — Silique déhiscente, linéaire ou oblongue, sub- cylindrique, à valves convexes, sillonnées de 3-5 nervures longitudinales saillantes, droites, égales. — Bec grand, plus ou moins comprimé. — Stigmate entier, discoïde. — Graines wnisériées, globuleuses. — Cotylédons bilobés au sommet. — Base du style renfermant souvent 1-2 graines. i ANALYSE DES ESPÈCES. ions ea { Bec plus court que les valves de a nie À r } Bec plus long que les valves. t i S. alba L.. { Feuilles Me simplement sinuées-dentées, — Sépales très étalés. — Bec, au plus, 9 2-3 fois p s court que les valves . arvensis L. Feuilles sortes pinnatiséquées. — Sépales dressés-appliqués. — Bec 6-7 fois plus court que les S.Cheiranthus Koch. SECT. 4. — CERATOSINAPIS D. C. Bee rommrimé. dd 4 ? 4 S. CHEIRANTHUS Koch. — Tige dressée-arrondie, haute de 3-10 dé- eim., simple ou rameuse supérieurement, glauque, plus ou moins hérissée inférieurement, à poils étalés. Fleurs jaunes. Feuilles toutes pinnatipartites et pétiolées, à lobes oblongs inégalement sinués-dentés, ceux des feuilles supé- rieures linéaires-entiers. Sépales dressés. Bec conique-comprimé, 5-8 fois plus court que les valves de la silique allongée, un peu toruleuse, étalée et glabre, à loges polyspermes. Valves à 3 fortes nervures accompagnées de veines anastomosées. Graines noires, paraissant finement ponctuées à la loupe faible, en réalité alvéolées. — (.) ou %. Mai-août. — Lieux sablonneux, haies, bois de pins. C. S. ARVENSIS L. — Tige de 3-8 décim., rameuse, un peu anguleusé, ordinairement hispide, au moins à la base, à poils réfléchis. Fleurs jaunes Feuilles ovales ou vblongues : les inférieures pétiolées, lyrées ou irrégulière_ ment sinuées, à lobes irrégulièrement sinués-dentés ; les supérieures sessiles o u subsessiles, inégalement sinuées-dentées. Sépales très étalés. Bec de la silique . conique-comprimé, 4-3 fois plus court que les valves. Siliques ordinairement glabres, parfois hérissées, étalées ou dressées-appliquées, subtoruleuses, à Durs ie ren à valves offrant 3 fortes nervures accompagnées de veines nosées. Graines noires, paraissant lisses à la _—. sen en _. … By — 291 — finement et superficiellement réticulées. Plante polymorphe. — (+). Mai- septembre. — Champs, moissons, lieux cultivés, terrains vagues, bords des chemins. C. — Présente parfois la forme suivante : S. Schkuhriana Rchb. — Pédicelles moins épais et plus longs, Siliques grêles et toruleuses, à nervures plus saillantes, souvent au nombre de cinq (les deux latérales plus faibles et interrompues). AC. — Saint-Ciers-Lalande! Saint-Émilion! Cenon! Saint-Denis-de-Pilles! etc. 08 RE formes ont leurs sili tantôt ,; tentôt semées de poils réfléchis, Les silique rétro-hispi t plus fréquents dans la sévit Fer Les variations à siliques hispides ss tuent le s. orientalis Murr., non L. Secr. 2. — LEUCOSINAPIS D. C. Bec ensiforme, muni de nervures rassemblées sur la ligne médiane de chaque face. S, ALBA L. — Tige de 3-8 décim., dressée, sillonnée, ordinairement rameuse à sa partie supérieure, à poils étalés ou réfléchis. Fleurs jaunes. Feuilles toutes pétiolées, lyrées-pinnatipartites, à lobes inégalement sinués- dentés. Sépales étalés. Siliques très étalées, velues-hispides, à 3-5 nervures Saillantes et droites accompagnées de veines anastomosées. Valves courtes, ovales ou oblongues, moins longues que le bec. Celui-ci très comprimé-ensi- forme, à nervures très rapprochées sur la ligne dorsale médiane (PI. 13, fig. 6). Loges 2-3 spermes. Graines brunes. finement aleéolées (paraissant finement ponctuées à la loupe faible). — (). Mai-juillet. — Moissons des terrains calcaires ou argileux, décombres, voisinage des habitations. C. } Genre III. — Eruea D. C. (Roquerre). Sépales égaux à la base. — Sikique déhiscente, cylindrique, à valves arron- dies sur le dos et munies de 3 nervures peu saillantes, l'une dorsale, les deux autres submarginales, accompagnées de veines anastomosées peu apparentes. — Style ensiforme. — Stigmate fendu en 2 lobes ovales connivents. — Graines bisériées, globuleuses. — Côtylédons bilobés au sommet. E. SATIVA L. — Tige de 3-8 décim., dressée ou ascendante, velue, surtout inférieurement, parfois presque glabre au sommet, souvent rameuse dès la base. Feuilles lyrées-pinnatipartites à segments irrégulièrement incisés- dentés, le terminal très ample. Pédicelles bien plus courts que le calice. Sépales dressés, étroitement appliqués. Pétales blancs ou jaunes, veinés de violet. Style ensiforme 2 fois moins long que les valves de la silique; celle-ci dressée. ainsi que les pédoncules, ordinairement glabre, parfois velue. Graines presque lisses. — (©) ou @). Avril-juin et en automne. — Champs arides, ue se Long murs. R. — - Gauriac ! Libourne! le Hlayais, ete. — 292 — Genre IV. — BBrassica L. (Cov). Sépales égaux à la base. — Silique déhiscente, linéaire-cylindrique ou linéaire-subtétragone. — Valves munies d'une nervure dorsale et d'un réseau très net de veines anastomosées. — Style conique. — Stigmate discoïde. — Graines wnisériées, globuleuses. — Cotylédons bilobés au sommet. ANALYSE DES STIRPES. Dre. cmt pétiolées. — Siliques apprimées contre l’axe et n’ayant pas 3 centim, 5: : nigra. 4 Fa - supérieures sessiles. — Siliques non apprimées contre l'axe et ayant plus de ntim. de long Feuill péri lé b tes à la base. — Étamines presque égales. ‘ Bec de la silique 10 fois pl t que les valyes B. oleracea. Feuilles supéri fort t auriculé b tes. — Etamines très inégales. — Bec de la silique 4-5 fois pl t quel 1 B. sativa, 1. — Partie fleurie de la grappe allongée. Étami toutes d es et presque égal * B. OLERACEA L. — Tige herbacée, épaisse, robuste, rameuse, glabre et glauque, atteignant souvent 1 mètre ou davantage. Feuilles épaisses, glauques et glabres : les inférieures lyrées-pinnatifides, pétiolées ; Les supérieu- res oblongues, sessiles, non auriculées-amplexicaules. Fleurs, jaunes ou blanches, quelquefois veinées, en grappe lâche. Sépales dressés, appliqués sur les pétales. Siliques étalées-ascendantes, à style ou bec 40 fois plus court que les valves. Graines brunes, très finement et obscurément alvéolées, décrites à tort comme lisses. Plarte offrant par la culture de nombreuses variétés. — (2). Maiï-juin. — Cultivé. Non spontané dans le département, mais trouvé sur les rochers maritimes de la rive droite de la Gironde, entre Saint-Seurin et Meschers (Charente-Inférieure). 2. — Partie fleurie de la . corymbiforme .— Étamines très RS les ? latérales beaucoug plus courtes, ascendantes et s'écartant de * B. SATIVA (Br. Rapa L., campestris L. et Napus L.). — Tige de 49 décim., ordinairement rameuse, plus ou moins glauque, glabre ou plus rarement hispide à la base. Keuilles radicales et inférieures pinnatifides, pétiolées, vertes ou glauques, glabres ou plus ou moins semées de poils roides; les supérieures sessiles, glauques et glabres, oblongues ou ovales, cordées à la base et embrassant la tige par 2 oreilleites profondes. Sépales * étalés ou étalés-dressés. Siliques étalées-ascendantes, plus rarement étalées ou subétalées, à bec ou style 5-6 fois plus court que les valves, Graines brunes ou noirätres, finement alvéolées. — (-) ou (2). — false — - Assez souvent nr dans ue champs et les cultures, ‘ Ne — 293 — Br. Napus L. — Feuilles radicales glauques et ylabres. Fleurs un peu espacées dès l'épanouissement. Siliques étalées ou étalées-ascendan- tes. Fleurs d’un jaune d’or. — Navet. — R. subspontané (PI. 13, fig. 7). Br. asperifolia Lam. pa Feuilles radicales vertes ou glaucescentes, plus ou moins semées de poils roides. Fleurs rapprochées au moment de l'épanouissement. Siliques étalées-ascendantes. Fleurs d’un beau jaune d’or ou d’un jaune plus pâle. a, campestris (Br. campestris L.). — Feuilles radicales glauces- centes, hérissées de quelques poils roides sur les nervures principales. Sépales étalés-dressés. Fleurs d'un beau jaune d'or. — Colza. — C. subspontané. “ / b. Rapa (Br. Rapa L.). — Feuilles radicales vertes, ciliées et hérissées de poils roides sur toute leur surface inférieure. Sépales étalés, Fleurs d'un jaune pâle. — Rave. — AC. subspontané. B. NIGRA Koch. — Tige de 7-12 décim., dressée, rameuse, glauces- conte, velue-hérissée inférieurement ou presque glabre. Feuilles vertes, toutes pétiolées : les inférieures hérissées, lyrées-pinnatifides, à lobe terminal très grand irrégulièrement sinué ; les supérieures ordinairement glabres, lancéolées, atténuées au sommet et à la base, entières ou sinuées-dentées. Sépales étalés. Pédoncules fructifères grêles, dressés-appliqués contre l'axe ainsi que les siliques courtes (15-20°"). Valves carénées par la saillie de la nervure dor- sale. Graines globuleuses, noires, alvéolées. — (PL. 13, fig. 13 et 14). — ©). Juin-août. — Lieux frais, bords des eaux, terrains cultivés, C. — Extré- mement abondant dans les grands marais, entre Blaye et Vitrezay. ** Graines ovoides un peu comprimées. — Cotylédons non bilobés, Genre Y. — Hirschfeldia Mœnch, (HimscureLntE). Calice à sépales égaux à la base. — Silique déhiscente, courte, cylindrique. — Style conique étranglé à la base, renflé au dessus de l'étranglement. — Valves convexes, à une nervure dorsale accompagnée de veines anastomosées, ou à plusieurs nervures. — Stigmate entier. — Graines unisériées, ovoides. — Cotylédons échancrés au sommet, non bilobés. — Pédicelles épais, renflés à da partie supérieure. — (P1. 13, fig. 11 et 12). A. ADPRESSA Moœnch. (Sinapis incana L.). — Tige herbacée, de 4-9 décim., striée, rude, hérissée de poils roides, à rameaux étalés ou étalés- dressés. Feuilles d’un vert cendré, les inférieures lyrées-pinnatiséquées à lobes ovales sinués-crénelés, le supérieur bien plus grand. Feuilles supérieures — 294 — oblongues ou lancéolées, pétiolées. Sépales très étalés. Fleurs petites, jaunes. Style contracté à la base, renflé-séminifère au milieu, 3-4 fois plus court que les valves. Grappe fructifère roide, très longue, effilée, à pédicelles renflés au sommet, appliqués contre l’axe ainsi que les siliques courtes, celles-ci glabres ou pubescentes. Graines ovoides, plutôt réticulées qu’alvéolées, paraissant lisses à la-loupe faible, — Mai-septembre. — rer arides, chemins, décom- bres, friches. C. Genre VI. — KErucastrum Presl. (Ervcasrre). Sépales égaux à la base. — Silique déhiscente, linéaire, subcylindrique. — Valves convexes, munies d’une seule nervure dorsale et de veines anastomo- sées. — Style court, conique, insensiblement atténué, non étranglé à la base. — Stigmate discoïde. — Graines wnisériées, ovoides-oblongues, réticulées- alvéolées. — Cotylédons tronqués ou émarginés au sommet, non bilobés. — Pédicelles grêles. E. OBTUSANGULUM Rchb. (Brassica Erucastrum L.; Diplotaæis Erucastrum G. G.). — Tige de 3-6 décim., sillonnée - anguleuse, flexueuse, pubescente, dressée ou ascendante, Racine longue, robuste. Fleurs assez grandes, d’un jaune vif. Feuilles pinnatipartites, pubescentes, à lobes irrégu- ièrement incisés-dentés; les caulinaires moyennes à segments inférieurs tout à fait basilaires embrassant la tige comme des oreillettes. Grappe fruc- tifère entièrement dépourvue de bractées. Sépales très étalés. Siliques nombreusés, dressées-étalées, plus ou moins redressées sur leurs pédicelles. Graines brunes, ovoïdes-oblongues, un peu comprimées, réticulées-alvéolées. — (2) ou Y. Mai-septembre. — Les lieux secs et les murs. R. (Laterrade, F1. Bord. p. 121, sans désignation de localités). — Je n'ai pas rencontré cette plante dans la Gironde. Je la décris sur des échantillons de l’'Herbarium normale de Schultz. Genre VII. — Hbiplotaxis D. C. (Dioraxr). Sépales égaux à la base. — Silique déhiscente, linéaire, comprimée. — Valves un peu convexes, munies d’une seule nervure dorsale et de veines anastomosées. — Style court, conique-comprimé. — Stigmate discoïde. — Graines bisériées, ovoïdes-oblongues, comprimées, à peu près lisses. — Coty- lédons tronqués ou émarginés au sommet, non bilobés., — (PI. 13, fig. 2). ANALYSE DES ESPÈCES. — 295 — Pétales à ue den étroit, insensiblement atténués du sommet à la base, rene à peine lec minea | Pétales à à PRE suborbiculaire, brusquement contracté en onglet et dépassant bois 3 _ { Ps dressé, hérissé de poils roides. — Feuilles glaucescentes. — Pédicelles Et nairement en longueur les fleurs épanouies. — Tige feuillée seulement à la base ou non pairs D. mur Ex Calice étalé, giabre, offrant rarement quelques poils à l'extrémité, — Feuilles vertes. — Pédicelles 2-3 he plus longs que les fleurs épanouies, — Tige feuillée dans sa ra D.1t wifolia. Secr, 4, — SISYMBRIASTRUM. Style comprimé-obconique, plûs large au sommet qu’à la base, D. TENUIFOLIA D. C. — Plante vivace. Tiges de 3-8 décim. sous- frutescentes à la base, ascendantes ou dressées, rameuses, feuillées, glabres ou presque glabres, glaucescentes. Feuilles glaucescentes, glabres, un peu épaisses : les inférieures pinnatipartites à lobes oblongs, étroits, entiers ou incisés ou dentés, rarement simplement sinuées ; les supérieures sinuées-den- tées ou plus rarement presque entières. Pédicelles 2-3 fois aussi longs que les fleurs épanouies. Fleurs jaunes, grandes (1 centim.). Calice glabre ou parfois : hérissé à l'extrémité seulement. Sépales étalés. Pétales deux fois plus longs que le calice, à limbe suborbiculaire brusquement contracté en onglet étroit. Graines luisantes, à peu près lisses, avec des indices d’une très faible réticu- lation superficielle à la loupe forte. — %. Avril-octobre. -— Lieux secs, bords des chemins, murs des quais, talus des chemins de fer. C. D. MURALIS D. C. — Plante bisannuelle ou annuelle. Tiges de 1-4 dé- cim., ascendantes ou dressées, ordinairement herbacées à la base, feuillées seulement à la base, ordinairement simples, plus rarement rameuses, velues- hérissées au moins inférieurement. Feuilles vertes plus ou moins velues, . quelquefois glabres, ordinairement bornées à des rosettes radicales ; sinuées- dentées, ou pinnatipartites à lobes triangulaires ou oblongs, courts, entiers ou rarement dentés. Pédicelles à peu près de la longueur des fleurs épanouies, mais parfois beaucoup plus longs dans les fleurs inférieures. Fleurs jaunes, médiocres (5-6mum), devenant rougeâtres en se flétrissant. Calice dressé, herisse de poils roides. Pétales beaucoup plus longs que le calice, à limbe suborbi- culaire, brusquement contractés en onglet étroit. Graines du D. tenufolia. — (@) où ©). Mai-septembre. — Lieux arides, vieux murs, AR. — Anglade! Langon! Caudrot! etc. D. VIMINEA D.C. — Plante annuelle. Tiges de 1-3 décim. grêles, étalées ou ascendantes ou dressées, herbacées, ordinairement simples, feuillées seulement à la base, glabres. Feuilles rapprochées en rosette radicale, vertes, mue RSS ou rt à lobes de nr courts, Pédi- — 296 — celles plus courts que les fleurs épanouies. Fleurs jaunes, très petites (3mm), Calice glabre dressé. Pétales dépassant à peine le calice, à limbe oblong étroit, insensiblement atténué jusqu'à la base très étroite. Graines des espèces précédentes, mais un peu plus petites. — (:). Juin-octobre. — Vignes, lieux cultivés, peu commun. — Castillon! Sainte-Eulalie ! Carbon-Blanc! etc. OBsErv. — La diplotaxie n’est pas toujours régulière dans cette espèce. On trouve parfois des siliques à graiues unisériées ! SEctT 2. — ERUCOIDES. ei] h horm 4 351 de la b 4 Ca 1 D. ERUCOIDES D. C. — Plante annuelle plus ou moins hérissée de poils courts. Tige de 2-5 décim., herbacée, souvent rameuse, dressée, feuillée. Feuilles inférieures en rosette lâche, lyrées ou sinuées-crénélées, à lobes incisés-dentés, atténuées en pétiole ; les caulinaires supérieures sessiles, oblon- gues, incisées-dentées. Pédicelles plus courts que les fleurs épanouies. Fleurs blanches, assez grandes. Calice hérissé. Sépales étalés, parfois violacés. Pétales bien plus longs que les sépales, à limbe élargi contracté en onglet étroit, devenant lilas en se flétrissant. Graines comme dans les espèces ci-dessus, petites, égalant celles du D. viminea. — (). Avril-juin. — Champs, vignes, bords des routes. RR. (Laterrade FI. Bord. éd, 4, p. 123, sans dési- gnation de localités). — Je n’ai pas rencontré cette plante dans la Gironde. Je la décris d’après des échantillons Charentais. B. — COTYLÉLONS PLANS. — (Radicule dorsale ou latérale). (PL 13, types let Il) Siliques toutes déhiscentes, non articulées. 1.— Stigmate fendu en 2 lames libres ou soudées. Genre VII. — Hesperis L. (Guzexwx). Sépales latéraux bossus à la base. — Siliques linéaires, subcylindriques, souvent toruleuses. — Valves convexes offrant une nervure principale avec des nervures secondaires plus ou moins brisées en anastomoses, ou bien valves obscurément trinerviées. — Style court, conique. — Stigmate fendu ‘ en 2 lames ovales, obtuses, dressées-conniventes. — Graines unisériées, oblongues, anguleuses, parfois ailées au sommet, — Cotylédons entiers. — Radicule dorsale. H, MATRONALIS L.— Tige de 4-8 décim., dressée, simple ou rameuse supérieurement, rude, pubescente ou velue à poils simples ou ramêux. _— 297 — Feuilles radicales oblongues, atténuées en pétiole assez long; les caulinaires ovales-lancéolées, acuminées, à pétiole court; toutes un peu rudes au toucher, hérissées comme la tige mais à poils plus courts, et offrant de loin en loin quelques dents minimes. Calice égalant le pédicelle. Pétales à onglet dépas- sant les sépales. Siliques très longues, souvent flexueuses ou arquées, grêles, toruleuses, ordinairement glabres, ascendantes, 8-10 fois plus longues que leur pédicelle, Graines brunes, grosses, oblongues-anguleuses, très confusé- ment et superficiellement alvéolées, paraissant lisses on très finement ponctuées à la loupe faible. Fleurs ordinairement lilas, parfois blanches, odorantes le soir. — (2) et %. Mai-juin. — Lieux ombragés, bois frais ou montueux, buissons. AR. — Bourg! (Motelay). — Sainte-Foy! (Lanneluc), — Daignac! (Dagancet), — Marcamps! etc., etc, Genre IX. — * Malcolmia R.Br. (Marcowr). Sépales égaux ou les latéraux bossus à la base. — Silique linéaire- cylindrique. — Valves convexes à une nervure dorsale saillante, très prépondérante, accompagnée de veines anastomosées assez faibles. — Style conique linéaire-subulé. — Stigmate fendu en 2 lames acuminées-aigues, dressées, soudées ensemble en une pointe subulée. — Graines unisériées, ovoïdes-oblongues, comprimées, non bordées-ailées. — Cotylédons entiers, — Radicule dorsale. *M. MARITIMA R. Br. — Plante de 1-3 décim., annuelle, dépourvue de souche ligneuse, un peu rude au toucher, d'un vert cendré, couverte de poils rameux appliqués. Tige dressée ou ascendante, rameuse presque dès la base. Feuilles larges de 4-7 millim. : les inférieures obovales, obtuses, atté- nuées en pétiole, ordinairement entières; les supérieures oblongues ou lancéolées-subaigües, offrant quelques dents minimes très écartées. Fleurs violettes. Grappe fructifère flexueuse. Pédoncules épais, subétalés ainsi que les siliques, celles-ci flexueuses, grêles, parfois un peu toruleuses, couvertes de poils en navette. Style vert, persistant, aussi large à la base que le sommet de la silique. Lames stigmatiques atteignant presque la base du style. Graines petites, brunes, finement et confusément réticulées-alvéolées, parais- sant lisses ou très finement ponctuées à la loupe faible. — (-). Cultivé et s'échappant très fréquemment des jardins. — Non encore rencontré dans nos sables maritimes. Le 7 Ha à B, Be, cine à sur ris pou. de P'Oodan, a Reyonss à Cherbourg, n’a pas été vu . Dhs à souche ligneuse et gr à tige presque simple. Style jaune, de Lames stigmatiques opt pe Er He ne entières, Fleurs violacées à onglet j jaune. Siliques k squéss Le dehors. rare %. Mai- LT 4 — 908 — Genre X. — Matthiola R. Br. (Gmorrée, Viouer). Sépales latéraux bossus à la base. — Silique allongée, cylindrique ow cylindrique-comprimée. — Valves convexes munies d'une nervure dorsale. — Style court, gros, conique, — Stigmate fendu en 2 lames ovales, obtuses, conniventes, s'épaississant sur le dos en bosse, en crête ow en corne. — Graines unisériées, orbiculaires ou ovoïdes, comprimées, souvent ailées, — Cotylédons entiers. — Radicule latérale. ANALYSE DES ESPÈCES, Fovitlou Inf£ns : £ ; 4 Cépal des fl é ies | 1 longs que LÉ > æÆ Le L -2 & | le pédicelle. — T. + d sh Aie ON Ft 4 LA es re de À. ù : LA A 1. 4 M. SINUATA RK. Br. — Plante de 2-6 décim., blanche-tomenteuse ou cendrée-tomenteuse, et pourvue dans toutes ses parties de glandes pédicellées. Tige herbacée, flexueuse, dressée, simple ou rameuse. Feuilles inférieures rapprochées en rosette, ordinairement sinuées-pinnatifides, les moyennes sinuées-dentées, les supérieures linéaires - lancéolées subentières. Fleurs purpurines, odorantes. Sépales dressés, tomenteux et un peu rougeâtres, deux fois plus longs que le pédicelle. Lames stigmatiques épaissies sur le dos mais non prolongées en corne. Siliques étalées-dressées, tomenteuses, semées de glandes pédicellées plus longues que le tomentum et très appa- rentes. Graines ovoides, très éomprimées, brunes et très largement aïlées tout | autour. — (2). Mai-juillet. — Dunes et sables maritimes. AR. — Rive droite du bassin d’Arcachon, entre Piquey et le Cap Ferret! Re rm — Le _ Soulac! etc. * M. INCANA R. Br. — Plante de 3-8 décim., blanche-tomenteuse. Tige dressée, ligneuse à la base, portant inférieurement les cicatrices des anciennes feuilles, très rameuse et très feuillée, à rameaux subétalés ou étalés-dressés. Feuilles entières, oblongues-allongées, arrondies au sommet, atténuées à la base. Fleurs violettes, odorantes. Sépales dressés, tomenteux, violacés, égalant à peu près le pédicelle. Lames stigmatiques épaissies sur le dos mais non prolongées en corne. Siliques cylindriques-comprimées, étalées-dressées , tomenteuses, non glanduleuses. Graines brunes à contour orbiculaire, comprimées, très largement aïlées tout autour. — %. Mai-juillet. — Bords de la mer. — Je ne connais pas d'exemplaires girondins de spontanéité authen- tique. Laterrade (F1. Bord.) l'indique dans les dunes de La Teste, où on ne l'a pas retrouvé, — Subspontané sur des rochers presque inaccessibles, au Me voisinage de Saint-Germain-la-Rivière (Motelay). — Trouvé sur la rive droite de la be entre Mortagne et Royan! [e) see Pan dr R. Br., espèce rire y par Laterrade sur notre littora re ; éd.4, p. 114) n'y a jamais été r recunnaîtrait aux ractères Se ne e complètement cylindrique, non AE pts 6-7 fois plus 5 ngs Se le péd pts déc court. Lames stigmatiques prolongées sur le dos en corne très sailla étalé Graines bien plus petites que dans les espèces précédentes, non ailées à a maturité ou bordées supéri t d'une aile très étroite. à Genre XI. — Cheïiranthus R.Br. (Grmrorrée, Viouer). Sépales latéraux bossus à la base. — Silique linéaire subtétragone, un peu comprimée, — Valves convexes, carénées par lanervure dorsale très saillante. — Style conique. — Stigmate fendu en 2 Zaines arrondies, écartées, courbées en dehors. — Graines unisériées, ovales-comprimées, ailées. — Cotylédons entiers. — Radicule latérale. C. CHEIRI L.— Plante vivace, sous-frutescente à la base, pubes- cente, à poils courts apprimés, ou presque glabre. Feuilles un peu épaisses, atténuées en pétiole, aiguës, oblongues-lancéolées, entières, d’un vert pâle en dessous, persistant souvent pendant l'hiver. Tige de 2-6 décim., rameuse, offrant à la base les cicatrices des anciennes feuilles. Fleurs assez grandes, jaunes, odorantes. Siliques dressées, blanchâtres, couvertes de poils courts appliqués. Graines brunes, ailées au sommet. — %. Mars-juin. — Vieux murs, rochers calcaires. C. u b. — Stigmate capité ou disciforme, entier ou seulement échancré. * Siliques non comprimées, à valves convexes. Genre XII. — Erysimum L. (Véran). Calice égal ou un peu bossu à la base. — Silique linéaire, subtétragone. — Valves convexes, fortement carénées par la saillie de la nervure dorsale. — Style cylindrique. — Stigmate entier ou échancré ou subbilobé. — Graines unisériées, oblongues. — Cotylédons entiers. — Radicule dorsale. ANALYSE DES ESPÈCES. SERRES — opel a sue.” _— hymnes Learrter sotbeise saci Je CAB ON AR ONE. ès glab E, perfoliatum. Sect, 2. _ A D:C, Fleurs j Mina FPS 1: F4 La) FAT PTS aunes. ? FD 14 LIAÎTL, E. CHEIRANTHOIDES L, — Plante de 2-8 décim. couverte d'une pubescence rase à pouls étoilés. ns roide, dressée, rameuse supérieurement, ’ — 300 — quelquefois simple. Feuilles ob/ongues-lancéolées, atténuées au sommet et à la base, offrant de petites dents très écartées, plus rarement entières. Fleurs petites, jaunes. Calice une fois moins long que le pédoncule. Pétales à onglet égalant le calice ou le dépassant à peine. Pédicelles 2-3 fois seulement plus courts que les siliques ; celles-ci courtes (2 centim. environ), verdâtres, à angles concolores, redressées obliquement sur le pédoncule, à valves légèrement pubescentes semées de poils trifides apprimés. Stigmate entier. Graines d'un brun clair, ovales-oblongues, à peu près lisses, non ailées, atténuées en pointe à l'extrémité. — (©). Juin-septembre. — Champs humides, bords des eaux. R. — Bruges, Labastide! (Ramey). — Eysines! (Desmoulins), — Les bords de l'Ille (Laterrade). ct, 2. — CoNRiNGIA Andrz. Fleurs d'un blanc jaunätre.— Feuilles —. cordées-ampleæicaules. — Plante glabre, glaucescente. E. PERFOLIA TUM Crantz (E. orientale R. Br.). -— Plante de 2-7 décim., très glabre, glauque. Tige roide, dressée, simple ou rameuse supé- rieurement. Feuilles grandes, très entières : les radicales obovales, atténuées en pétiole; les caulinaires e/liptiques-oblongues, légèrement émarginées au som- met, cordées-auriculées à la base. Fleurs blanchâtres ou d’un blanc jaunâtre. Calice égalant le pédoncule en longueur. Pétales étroits, cunéiformes, longue- ment atténués en onglet. Grappe lâche. Pédicelles 8-10 fois plus courts que les siliques; celles-ci très longues (7-12 centim.), très glabres, bosselées. _ Stigmate entier. Graines brunes non ailées, ovales-oblongues, obtuses au sommet, confusément et superficiellement favéolées à lignes empâtées, parais- sant finement chagrinées à la loupe faible. — (+). Mai-juillet. — Champs secs et pierreux des terrains calcaires. R. — Les moissons de l’Entre-deux-Mers! (Laterrade). — Soulac! (Motelay). Genre XIII. — BBarbarea R. Br. (BARBARÉE). Calice à peu près égal à la base. — Silique swbcylindrique ou subtétra- gone, à valves carénées par une forte nervure dorsale. — Stigmate entier ou un peu émarginé. Graines unisériées, elliptiques-comprimées, non ailées. — Cotylédons entiers, ovales. — Radicule latérale. — Tige cannelée-anguleuse. — Feuilles /yrées-pinnatifides, au moins les inférieures. ANALYSE DES STIRPES. Dani RE 0 1 + £ ARE Qt sf (a environ) : B. Vulgaris. pre supérieures pinnatipartites. — Siliques long..es de 5-7 centim B. praecox. L - “+ V B. VULGARIS R. Brown. — Bertoloni, FL. Ital., vol, 7, p. 75!. — de 38 décim., enr rameuse au ose Fonte infé- — 301 — rieures lyrées, à lobe terminal très ample, oblong-suborbiculaire, cordé ou noti à la base ; paucijuguées, à 2-4 paires de lobes latéraux de grandeur variable manquant quelquefois. Feuilles supérieures obovales ou oblongues, plus ou moins fortement sinuées-dentées, jamais pinnatipartites, tout au plus, et rarement, incisées inférieurement. Fleurs jaunes. Siliques courtes (2-3 centim.) ‘terminées par un bec grêle, effilé, assez long, 8-10 fois seulement plus court que les valves; droites, ou plus ou moins arquées surtout dans leur jeunesse, dressées-étalées ou étalées ou strictement dressées et apprimées contre l'axe. Graines petites (long. 1m environ), grisâtres, alvéolées, à contour elliptique. Goût plus ou moins amer et nauséeux. — % ou (2). Avril-juin. — Plante polymorphe : a. B. vulgaris Rehb. (FL excurs. et Icon. n° 4356!; Koch. Syn. !; Bor. F1 centr.! — Bill, Exsice. n° 2213). — Lobes latéraux des feuilles inférieures ordinairement assez grands, à paire supérieure égalant la largeur du lobe terminal. Grappe médiocrement serrée. Fleurs un peu plus grandes que dans la forme séricla, à pétales dépassant un peu plus longuement le calice. Siliques non arquées!, dressées-étalées, non apprimées contre l'axe ni tournées du même côté !. — Lieux humides et ombragés, bords des eaux. RR. — Saint- Émilion, dans une cour basse et obscure! — Saint-Médard-en-Jalle! (Lespinasse). b. B. arcuata Opitz (Rchb. Icones, fig. 4357, — Billot, Exsice. n° 3315!). — Lobes latéraux des feuilles inférieures ordinairement assez grands, à paire supérieure égalant la largeur du lobe terminal. Rameaux ouverts. Grappe lâche. Fleurs un peu plus grandes que dans la forme stricta, à pétales dépassant plus longuement le calice. Siliques ordinairement plus grêles et un peu plus longues que dans les deux autres formes, étalées-dressées ou étalées, arquées- incurvées! surtout dans leur jeunesse, portées par des pédoncules d'abord étalés à angle droit! mais pouvant être à la fià plus ou moins redressés. — Lieux humides et ombragés, bords des eaux. RR, = Saint-Médard, au bord de la Jalle, dans un lieu très ombragé! (Lespinasse), — Bords de la Garonne, à Langon! (Lespinasse et Belloc), e. B. stricta Andrz. (Rchb. F1. exeurs. et Icon. 43551; Koch, Syn.!; Bor. FL, centr.! — Bill. Exsicc. n° 3011! — Z, parviflora Fries.), — Tige roide, à rameaux dressés, Lobes latéraux des feuilles inférieures ordinairement très petits. Grappe serrée, Fleurs _ petites (4-5"*), à. pétales de- moitié environ plus longs que le calice, Siliques strictement dressées, appliquées contre l'axe, souvent tour= — 302 — nees du même côté! Plante souvent lavée de rouge violacé. — Fossés, bords des eaux, lieux humides; mais parfois aussi dans les terrains secs et même sur les murs. C. B. PRÆCOX R. Brown (B. patula Fries.). — Tige de 2-6 décim., dressée, sillonnée-anguleuse, simple ou rameuse. Feuilles inférieures lyrées, à lobe terminal plus grand, ovale ou oblong, à lobes latéraux ordinairement assez nombreux. Feuilles supérieures lyrées-pinnatipartites, à lobes linéaires- oblongs souvent entiers, le terminal cunéiforme, souvent à peine plus large que les latéraux. Siliques dressées-étalées on subétalées, très longues, atteignant 6-8 centim., à bec assez court, un peu épais, conique, obtus, 25-50 fois plus court que les valves. Graines grisâtres, alvéolées, 2 fois plus grosses que celles du B. vulgaris (environ 2" sur 1 1/4), à bords des alvéoles comme crêtelés. Fleurs d'un jaune pâle. Plante à saveur piquante et agréable de cresson de fontaine. — (2). Avril-juin. — Prés humides, terrains frais, décombres, et quelquefois sur les murs. AR. — Mérignac! Saint-Maixent! Pessac! Cadaujac! — Villenave! (Lespinasse). — Lormont! (Ch. Desmou- lins). — ame (Laneluc). — Haux! Din — ie etc. 1: D Lac tE à # “11 Le B. , à sa silique assez courte (3-4 centim.) et à bec court, obtus, à ses feuilles jun goût amer et iduséeux Genre XIV. — Sisymbrium L. (SISYMBRE). Calice égal à la base. — Silique cylindrique à valves convexes, offrant sur chaque valve 3 nervures longitudinales, dont les deux latérales sont parfois peu distinctes ou même nulles. — Stigmate entier ou émarginé. — Graines uni-bisériées, ovoïdes, non ailées. — Cotylédons entiers, linéaires-oblongs. — Radicule dorsale, rarement latérale. ANALYSE DES ESPÈCES, À F1 bi h s C} o cheossioriion.. 2 Fleurs jaunes......... 4 2 Feuilles pinnatiséquées....." ; : S. supinum. Feuill étiol Plante froissée à od doi. ps RTE —. peer sessiles, pas dé entim.). — Plante n’exhal d'ail : S. Thalianum, (A péri S. asperum: re plusieurs fois dééomposées, à segments très f ss Scope as PAM EE à F re 2 g à l’aissell feui à ce .. S.polycerdtum. î * . mel subuliformes, ies à la b t s’atté ti jusqu'au 7 — Pédicelles très ut 3 millim.) « officinale. l cree prions au sommet et à la base.— Pédicelles ayant près d'un PA Pr à de long, $ proie sara non re dr 6-8 fois pl ts que les siliques, qui t écarté D'OR I0NBUSS 46-00 CORTE Se US ETS um SE neo ad es S. Trio. phaiésnés fructifères D fois ne plus courts que les peu rappro- chées de S, acutangulum. SECT, 4. — CHAMÆPLIUM. — Siliques atténuées de la base au sommet. * Grainés unisériées. — Sili la b 4 Fr S. OFFICINALE Scop. (Herbe -aux-chantres, Vélar). — Tige de 3-8 décim., dressée, roide, rameuse supérieurement à rameaux divariqués, pubescente-laineuse surtout vers le haut. Feuilles rudes-pubescentes, pétiolées : les radicales et les inférieures roncinées-pinnatipartites, à lobes oblongs, anguleux, inégalement dentés; les supérieures hastées, à lobes étroits, le terminal oblong très allongé. Fleurs petites, jaunes, en grappes terminales nues. Pédicelles fructifères très courts (2-5 millim.), épaissis supérieurement, dressés-appliquès, ainsi que les siliques subuliformes, velues, droites, longues de 18-20 millim., épaissies et comme tronquées à la base et s’atté- nuant insensiblement en alène de la base au sommet terminé en pointe grêle. Cloison mince ét transparente. Valves à triple nervure très nette. Graines unisériées, petites, d’un brun fauve, ovoïdes-oblongues, à peu près lisses, avec tendance à la réticulation très faible. — (-). Mai-septembre. — it des chemins, lieux incultes et aridés, décombres. CC. $. POLYCERATUM L. — Tige de 1-4 décim., simple ou rameuse, presque glabre, à rameaux étalés-dressés. Feuilles pétiolées, presque glabres : les radicales et les inférieures roncinées ; les supérieures hastées à la base et sinuées-dentées. Fleurs petites, d'un jaune pâle, solitaires ou géminées ou ternées à l'aisselle des feuilles supérieures. Pédicelles fructifères très courts (12°), dressés ainsi que les siliques non apprimées mais arquées en dehors. Siliques assez courtes (18-22"*), glabres ou un peu velues, à cloison épaisse et spongieuse, comme tronquées à leur base épaissie, puis cylindriques jusque près du sommet, qui s’atténue en pointe assez courte médiocrement grêle. Valves à triple nervure très nette. Graines wnisériées, très petites, fauves, à peu prés lisses avec tendance à la réticulation indécise. — (:). Juin-août. -— Les lieux incultes, les murailles. R. — Blaye, Génissac, Céitiôn, Bourg ! Ne din ro re ons rare S, SUPINUM L. (Braya supina Koch). — Tiges de 1-6 décim., ordinai- rement couchées, rameuses, un peu rudes, hérissées. Feuilles brièvement . pétiolées, toutes pinnatiséquées, à segments écartés, entiers ou sinués-crénelés, =. 4 Fleurs très petites, blanches, solitaires à l'aisselle des feuilles supérieures, Pédicelles fructifères très courts (1-3**). Siliques dressées ou dressées-étalées, un peu arquées, un peu hérissées dans leur jeunesse, assez courtes (15-20=»), à cloison mince et transparente, non tronquées-épaissies à la base, à nervures latérales indistinctes. Graines bisériées, ovoïdes, petites, d’un brun fauve, finement et superficiellement réticulées-alvéolées. — (©). Juin-août. — RR. — Blaye (Laterrade). S,. ASPERUM L. (Nasturtium asperum Coss.). — Tiges de 1-3 décim., ordinairement rameuses, dressées, ascendantes ou étalées, un peu scabres. Feuilles pétiolées, toutes pinnatipartites, à lobes oblongs-linéaires incisés ou dentés, ceux des rosettes radicales nombreux. Fleurs petites, jaunes, en grappe terminale nue. Pédicelles fructifères épais, courts (2-4"*), étalés ou subétalés. Siliques redressées assez courtes {18-30""), un peu arquées en dedans, scabres, hérissées de tubercules, non bosselées, ayant leur plus grande largeur un peu au-dessus de la base, atténuées dès le tiers inférieur, terminées en bec subulé assez court. Nervures latérales des valves peu distinctes. Graines bisériées, courtement ovoïdes, petites, d'un brun noirâtre à la matu- rité, très nettement alvéolées par des lignes épaisses; alvéoles arrondies, très régulières, — (+) ou (2). Mai-juillet. — Lieux sablonneux, bords des rivières. RR. — Langon! (Belloc). — Coutras ! (Motelay). — Le Blayais. Sscr.?.— ALLIARIA.— Siliques égales dans toute leur longueur, non atténuées aux extrémités. S. ALLIARIA Scop. (Aliaria officinalis D. C.; Duby. — Vulg. : AZliaire). — Tiges solitaires ou peu nombreuses de 5-10 décim., dressées, simples ou rameuses supérieurement, hérissées dans leur partie inférieure. Feuilles presque glabres, exhalant par le froissement une forte odeur d'ail, pétiolées, les infé- rieures très longuement; celles-ci cordées-réniformes, grossièrement et inégalement crénelées ; les supérieures ovales-cordiformes, acuminées, à dents larges, inégales. Siliques épaisses, roides, écartées de l'axe, longues (3-4 centim.), un peu tétragones par la grande saillie de la nervure dorsale, non sensiblement atténuées au sommet et à la base, souvent toruleuses, violacées, Valves à nervures latérales très marquées mais brisées en anasto- moses et passant aux veines. Pédicelles fructifères de 3-5 millim., épais, 7-8 fois plus courts que les valves. Graines unisériées, très grosses, d’un brun noir, ovales ou ovales-subcylindriques, un peu anguleuses, amincies au sommet et tronquées à la base, ou tronquées obliquement aux deux bouts, fortement ridées en long par des lignes longitudinales saillantes anastomosées çà et là, ce qui constitue une sorte de réticulation à mailles extrémement allongées dans le sens de l'axe, Fleurs blanches en grappes terminales nues. - (ou %, Avril-juin. — Bords des routes, haies, lieux frais et ombragéss CC. — 305 — SECT. 2. es IRIO. Cite +14 Æ PA + PR M à S. THALIANUM Gay (Arabis Thaliana L.). — Tiges solitaires ou peu nombreuses, de 1-3 décim., gréles, dressées, simples ou rameuses, ordi- nairement peu fouillées, couvertes inférieurement de poils étalés, glabres supé- rieurement. Feuilles velues : les radicales en rosette, oblongues ou obovales, atténuées en pétiole, à dents écartées, plus rarement subentières ; les supé- rieures oblongues - lancéolées, entières. Siliques courtes (15-22"* ) ‘étalées- ascendantes, grêles, cylindriques, 1-2 fois seulement plus longues que le pédicelle grêle, Nervures latérales des valves indistinctes. Fleurs petites, blanches, en grappe nue allongée. Graines unisériées, d’un brun fauve à la maturité, ovoïdes, très minimes, luisantes, paraissant lisses, mais révélant une très légère et superficielle réticulation à un grossissement suffisant, — (-). Avril-juin. — Champs arides, lieux pierreux et sablonneux. CC. S, IR1O L. (Vulg. Vélaret). — Tige de 2-8 décim., simple ou rameuse supérieurement, glabre ou légèrement pubescente. Feuilles glabres ou presque glabres, pétiolées, non disposées en rosette : les radicales et les inférieures roncinées-pinnatipartites, à lobes oblongs, anguleux, irréguliérement dentés ; les supérieures hastées, à lobes étroits, le terminal lancéolé, très long, presque entier ou sinué-denté. Sépales 2-3 fois plus courts que le pédoncule. Sili- ques glabres, lisses, étalées-ascendantes ainsi que les pédicelles filiformes de 6-10 millim., 6-8 fois plus longues qu'eux, allongées et grêles (8-6 centim.), atténuées au sommet et à la base, toruleuses et terminées en pointe courte (PI. 13, fig. 4). Valves à 3 nervures très nettes, égales, anastomosées. Fleurs petites, d’un jaune pâle, en grappe nue oblongue. Graines unisériées, d’un brun jaune à la maturité, petites, ovoïdes-oblongues, luisantes, paraissant lisses, mais en réalité finement et très superficiellement réticulées, à mailles peu distinctes même à un fort grossissement, — (-). ou (2). Avril-juillet et en automne. — Bords des champs, berges des rivières, décombres, voisinage des habitations. RR. — Berges de la Garonne (Laterrade). S. AUSTRIACUM Jacq. — Plante polymorphe, dont nous n'avons que la forme suivante : S. acutangulum Koch. — Tige de 3-7 décim., dressée, lisse, rameuse. Feuilles ordinairement un peu hérissées ainsi que le bas de Ja tige, les radicales en rosette, toutes pétiolées et roncinées. Sépales égalant presque le pédicelle. Siliques glabres ou un peu hérissées, courtes (15-22**), assez épaisses, à bec court, atténuées aux es extrémités, res et Eh chées de l'axe et portées pu lles de 6-10 millimèt épais, courbés-contournés, 3-4 foi tplus courts qu'elles ve es i 3 ner- vures très nettes égales et sans ansstomones. Fleurs Jeunes en grappes 20 Tomr XXXV. “ 306 FA nues. Graines unisériées, d’un brun fauve à la maturité, assez petites, ovoïdes-oblongues, luisantes, paraissant lisses, mais en réalité très super- ficiellement réticulées-alvéolées, à mailles écrasées assez peu régulières. — (@). Maï-juillet. — Lieux pierreux, prairies. RR. — Prairie entre le Pont-de-la-Maye et le village de Sarcignac ! (abbé Mouroux). — Peut-être adventif. S. SOPHIA L. (vulg. : Sagesse des chirurgiens). — Plante finement et mollement pubescente, d'un vert cendré. Tige de 3-10 décim., dressée, plus ou moins rameuse supérieurement, très feuillée. Feuilles très décomposées, bi-tripinnatiséquées, à lobes très fins. Fleurs petites d’un jaune pâle. Pétales plus courts que le calice, quelquefois nuls par avortement. Grappe fructifère très allongée, à pédicelles filiformes de 8-10 millim., étalés-ascendants ainsi que les siliques ; celles-ci glabres, grêles, deux fois plus longues que le pédicelle, un peu incurvées, un peu toruleuses, ne dépassant pas 20-25 millim., atténuées aux deux bouts, terminées en pointe grêle assez courte. Valves à nervures laté- rales remplacées par des veines anastomosées. Graines unisériées, petites, d’un roux fauve à la maturité, un peu luisantes, ovoïdes, paraissant lisses à la loupe faible, mais en réalité alvéolées, à mailles arrondies d'une très grande finesse mais très régulières et nullement superficielles. — (:). Avril-octobre., — Bords des chemins, terrains incultes, lieux vagues. AN Cenon, Léognan, Gensac, Bouillac ! Saint-Médard-en-Jalle ! Preychac! Uzeste! etc. Genre XV. — Nasturtium R. Br. (Cresson). Calice égal à la base. — Silique cylindrique-linéaire, ou silicule oblongue ou elliptique subglobuleuse. — Valves convexes, sans nervures dorsales. — Style cylindrique. — Stigmate entier. — Graines régulièrement 2-4 sériées, arrondies-comprimées, non ailées. — Cotylédons plans, entiers. — Radicule latérale, ANALYSE DES ESPÈCES. at. * AN. officinule. 1 Fleurs jaunes F périeu profondément pi ipartites. — Tee « assez eine. prod { dépassant la grosseur d’nne plume d’oie..... N. amphi us. j Silique linéaire étroite foi AN. sylvestre. Silicule elliptique ou een 24 “fois plus longue que large ! Feuill linaires imine ne haies Pi segments oblongs-incisés. — Pétales ane à peine le calice N. palustre. Feuilles D RARES PRE ds segments étroitement linéaires très entiers, — q N. pyrenaicuin . ee | se — 307 — t Secr. 4. — CARDAMINUM D. C. — l'étales blancs. — 4 glandes hypogynes. N. OFFICINALE R. Br. (Cresson de fontaine). — Plante à saveur piquante caractéristique, Tige de 1-4 décim., quelquefois très longue, couchée- radicante inférieurement, redressée, glabre, anguleuse, fistuleuse, succulente, rameuse, Feuilles pinnatiséquées, à segments latéraux inéquilatères dans le type, obovales ou oblongs, entiers ou un peu sinués, le terminal plus grand, ovale- suborbiculaire ordinairement un peu cordé à la base. Fleurs bZanches. Sépales verts de moitié plus courts que les pétales. Siliques linéaires, sub-cylindriques, un peu arquées, à pointe courte; plus longues que les pédicelles très étalés. Graines bisériées, médiocres, d’un brun fauve, ovoïdes-subglobuleuses, réti- culées-alvéolées, à mailles larges un peu irréguliéres dont les lignes de cir- conscription sont ordinairement d'une teinte plus foncée ronge-brun, — %, Mai-septembre. — Fontaines, ruisseaux, marais. C. b. süfolium (N. stüfoliun Rchb.}. — Plante ordinairement bien plus grande, à segments foliaires presque égaux, oblongs, atténués à la base, même le terminal. — Saveur amère. R. — Blanquefort ! Marais de Barsac. ce. depauperatum. — Plante grêle, allongée, simple, à feuilles réduites au lobe terminal arrondi. — Saveur amère. R, — Marais de Barsac! Prairies humides de Coutras! SECT. 2, — BRACHYLOBOS D. C. — Fétnles jaunes. — 6 glandes hypogynes, N. SYLVESTRE R. Br. — Tiges de 2-5 décim., étalées ou redressées, rameuses, flexueuses, anguleuses, assez grèles, ordinairement glabres, mais parfois un peu velues .supérieurement. Feuilles profondément pinnatifides ou pinnatiséquées, à segments dentés-incisés, oblongs ou lancéolés ou linéaires : les radicales à segment terminal ordinairement à peine plus grand que les latéraux. Fleurs jaunes. Pétales deux fois plus longs que le calice. Pédicelles fructifères étalés, égalant à peu près les siliques ; celles-ci étroites, linéaires- subcylindriques, 7-10 fois plus longues que larges, arquées-ascendantes. Graines inégalement bisériées, parfois subunisériées, ovoides-subglobuleuses, d'un brun rougeûtre, finement réticulées alvéolées, à mailles très petites dont les lignes de circonscription sont concolores, — %. Mai-août. — Bords des eaux, berges des rivières, lieux inondés pendant l'hiver. C. Osserv. — Le N. anceps D. C. (non js #4 simple forme du eytvestre, a les feuilles radicales compri segment terminal ample et m4 ess s-a: s, presque inoîtié res courtes que le pédicelle, — era peut-re ets au précédent ainsi que le N, rivu- lare Rchb : fo d ni hé as ea ténuées long. N. PALUSTRE D. ©. (Roripa nasturlioïdes Spach). — Tige de 4 14 — 1-5 décim., glabre, dressée et rameuse au sommet, ou diffuse-étalée courte et rameuse dès la base. Feuilles à pétiole auriculé-embrassant, profondément pinnatipartites, à lobes oblongs ou lancéolés, dentés-incisés ; les radicales en rosette, à lobe terminal plus grand. Fleurs d’un jaune pâle. Sépales jaunâtres à peine plus courts que les pétales. Pédicelles fructifères très étalés, égalant à peu près, en général, la longueur des silicules ; celles-ci elliptiques-oblongues, un peu enflées, 2-4 fois plus longues que larges (P1. 13, fig. 3). Graines très semblables à celles du sylvestre, petites, ovoïdes, subglobuleuses, d'un brun rougeûtre, finement réticulées-alvéolées, à mailles très petites dont les lignes de circonscription sont concolores. — (2). Mai-octobre. — Lieux humides ou marécageux. AR. — Saint-Maixent! — Langon! (Belloc). — La Réole! Saint-Macaire! La Bastide! allées de Boutaut! etc. N. PYRENAICUM R. Br. (Roripa pyrenaica Spach.)— Plante de 1-3 dé- cim., ordinairement glabre, parfois plus ou moins hérissée. Tiges dressées ou parfois ascendantes, rameuses au sommet. Feuilles radicales souvent détruites à l’époque de la floraison, longuement pétiolées, parfois obovales-indivises, plus souvent pinnatiséquées à lobe terminal plus grand, sinué. Feuilles caulinaires pinnatiséquées, à pétiole auriculé-embrassant, à segments étroite- ment linéaires très entiers. Fleurs jaunes. Pétales deux fois plus longs que le calice. Pédicelles fructifères ordinairement 3-4 fois plus longs que les silicules, qui sont ovoïdes ou elliptiques-oblongues. Graines très petites, ovoïdes-subglo- buleuses, d’un brun rougeâtre, réticulées-alvéolées, à mailles larges pour la dimension de la graine et dont les lignes de circonscription sont concolores. Souche vivace, courte, non tronquée, ordinairement pluricaule. —%, Mai-juin. — Prés, bords des chemins. AR. — Arlac! Sauterne! Guîtres! Gradignan! : Saint-Laurent! Le Nizan! Donnézac! Sainte-Foy! Pauillac! Uzeste! etc. N. AMPHIBIUM R. Br. (Roripa amphibia Besser.) — Plante de 5-10 dé- cim. Tige robuste, assez épaisse, dressée ou couchée-radicante à la base, glabre ou hérissée inférieurement, sillonnée, fistuleuse, rameuse au sommet. Feuilles pétiolées ou atténuées à la base, souvent auriculées, oblongues-lancéolées entières ou grossièrement dentées, les inférieures parfois pectinées-pinnatifides. Fleurs jaunes. Sépales jaunâtres. Pétales 2 fois plus longs que les sépales. Pédicelles fructifères étalés, 3-4 fois plus longs que les silicules. Celles-ci elliptiques-subglobuleuses, atténuées aux deux extrémités, 3 fois plus longues que le style, ou plus rarement subglobuleuses égalant à peu près le style. Graines petites, ovoïdes-anguleuses, d’un brun rougeâtre, finement réticulées- alvéolées, à mailles superficielles dont les lignes de circonscription sont concolores et épaisses et souvent presque aussi larges que les mailles. — %. Maiï-juillet. — Bords des ruisseaux, des fossés et des rivières. C. , Indivisum Rchb. — Feuilles toutes indivises, entières ou rarement pag \ — 309 — Varüfolium Rchb. — Feuilles inférieures pectinées-pinnatifides, : les supérieures souvent indivises, — Le Médoc! {Chicou-Bourbon). “+ Siliques comprimées, à valves presque planes. Genre XVI. — Arabhis L. (ARABETTE). Calice égal à la base. — Silique allongée, linéaire, comprimée, à valves presque planes, munies d'une nervure longitudinale ou de veines anasto- mosées. — Stigmate entier. — Graines unisériées, rarement bisériées, compri- mées, souvent bordées ou ailées. — Cotylédons plans, entiers. — Radicule ordinairement latérale. ANALYSE DES ESPÈCES. Graines disposées sur deux rangs. — Feuilles caulinaires glabres........ . À. perfoliata. Graines disposées sur un seul rang. — Feuilles caulinaires velues | Siliques longues au moins d’un décimètre. — Graines très graudes (2"" au ser large- ment ai lées "1 Fr sui Ées ayant beaucoup moins d’un décimètre. — Graines petites, très rade | rdées A. hirsuta. SECT. 1. — TURRITIS. — Siliques à wne nervure dorsale Saillante, péri contains. _ Graines bisériées, non ailées ni bordées. A. PERFOLIATA Lam. (Turritis glabra L.). — Plante de 5-10 décim., roide, dressée, simple, un peu velue à la base, glabre et glaucescente supérieu- rement. Feuilles radicales en rosette, velues, à poils bi-trifurqués, pétiolées, sinuées-dentées, ordinairement détruites ou flétries à la maturité du fruit; les caulinaires glabres, glaucescentes, oblongues-lancéolées, auriculées et embrassantes à la base. Grappes allongées, étroites. Siliques dressées, longues (5-6 centim.), rapprochées de l'axe, peu ou point bosselées. Fleurs d'un blanc jaunâtre. Graines bisériées, très petites, d’un brun roux, ovoïdes- bosselées, non atlées ni bordées, paraissant lisses, mais en réalité très fine- ment ponctuées. — (2). Mai-juillet. — Lieux arides. RR. — Cudos, dans le Bazadais (Laterrade). Tr. 2. — ARABIDASTRUM. — Siliques à une nervure dorsale, saillante, droite, continue. — Graines wnisériées, très étroitement bordées-ailées. A. HIRSUTA L. (sub Turriti). — Plante polymorphe. Tiges de 2-9 dé- cim., roides, dressées, ordinairement simples, hérissées de poils rameux mélés à des poils simples. Feuilles denticulées ou presque entières, foutes plus ou moins couvertes de poils bifurqués : les radicales en rosette dense, oblon- — 310 — gues, rétrécies en pétiole; les caulinaires oblongues, serrées contre la tige ou s'écartant plus ou moins de l'axe, sessiles, auriculées ou tronquées à la base, ou plus rarement sessiles non tronquées. Fleurs blanches à pétales oblongs. Grappes ordinairement allongées, étroites. Siliques dressées, apprimées contre l'axe, étroitement linéaires, de longueur et de largeur un peu variables, ne dépassant jamais 4-5 centim., plus ou moins bosselées. Graines wnisériée (P1. 15, fig. 1) assez petites, brunes, comprimées, courtement ovales, entourées d'un rebord blanc et mince très étroit, finement ponctuées, quoique paraissant lisses parfois à La loupe faible, — (2), Mai-juillet. — Bois secs, lieux pierreux et arides, vieux murs, et parfois les lieux frais et couverts. C. — Présente chez nous trois formes, qui constituent trois simples variétés où l'on a voulu voir autant d'espèces — À, hirsuta Scop. — Plante très velue. Feuilles caulinaires ordinairement non auriculées à la base, apprimées contre l'axe. Graines assez petites érès finement ponctuées (et non lisses, quoi qu’on en ait dit). Taille ordinairement moindre. Siliques ordinairement un peu plus courtes. — Plante des lieux secs et des murs brûlés du soleil. b. — À, Gerardi Bess. — Plante velue. Feuilles caulinaires auricu- lées à la base, apprimées contre l'axe. Graines un peu plus grosses ordinairement que dans la forme précédente, en général plus nettement - ponctuées. — Plante des bois découverts et des carrières, croissant aussi sur les murs. — À. sagittata D. C. — Plante ordinairement moins vyelue. Feuilles caulinaires auriculées à la base, plus grandes, plus vertes. s'écartant de l'axe. Graines ordinairement un peu moindres que dans l'A. Gerardi et à ponctuations wn peu plus fines. — Plante des lieux Haas et frais. OBSER e fonde généralement, pour distinguer trois espèces, sur les caractères suivants : Les poueiustions de la grain i i avec r une étude Loris faite avec un grossissement suffisant, permet de co ter que la e “ ces trois formes n amais lisse, que Ses ss ns sont seulement, pl u moins fines, plus ou moins marquées, et que la variation, so rapport, s'effectue souvent au sem d’une même forme. Quant à re des feuilles, cle veut ue ou Le . rt les ré ; formes dont il s’agit, et il n' pas rare de trouver sur lées et d’autres qui ne le Re Fès Enfin, quant à suivant ere EN ou _— res et ombragée ou plus 0 ou - PRE et a. Les sis g t apprimées ta ceux us croissent dans des lex f t és offrent t frs des feuilies pl nait) qui forment avec la tige. un angle plus où moins “otÈE. La vaine qu'on invogus aussi quelquefois, varie en vertu des mêmes causes Sacr. 3. — TURRITA. — Silique à nee ra remplacée pat plusieurs peines fus, toutes ‘anastomoses et de relief égal. Le TURRITA L: (Turritis ochroleuca Lam.). — Plante de 3-6 décim... pubescente-hérissée, à poils rameux mêlés à des poils simples, parfois un peu #4 " — 311 — blanchätre, simple où un peu rameuse au sommet. Feuilles sinuées-dentées ou denticulées, plus ou moins hérissées : les radicales en rosette, ordinairement détruites à ue ne du fruit, ou RER en dns les caulinair auriculées les à la Fleurs d’un bat jaunâtre. Sigase linéaires très ue (10-15 centim.), arquées-étalées, déjetées d’un même côté à la maturité, à valves sans nervure dorsale parcourues par des veines flexueuses anastomosées. Graines très gran- des, brunes, ovales-suborbiculaires, Zargement ailées (PL. 13, fig. 15) paraissant lissés à la loupe faible, mais en réalité finement ponctuées. — (2). Mai-juillet. — Rochers, vieilles murailles, RR. — Sur les murs de la propriété de M. Catellan, à Toulenne, près Langon! (Belloc). Genre XVII — €Cardamine L. (Cirpane). Calice égal à la base, — Silique linéaire, comprimée. — Valves presque planes, dépourvues de nervures (!), se roulant parfois élastiquement en dehors, à la maturité. — Style conique -ou très court. — Stigmate petit, entier. — Graines unisériées, comprimées, rarement ailées. — Funicules filiformes {ils sont dilatés-ailés dans le genre voisin Dentaria).— Cotylédons plans, entiers. — Radicule ordinairement latérale. — Feuilles pinnatiséquées. ANALYSE DES ESPÈCES. | urs assez grandes let las, rar pers sec _ nées à limbe large, étalé, 3 fois plus longs que le calice. her C, pratensis. Le Fleurs Lan ie eine — Pétales ra 7. Pr dos: + pau 4 fois plus sonrrape séblise (4/2—1e7 Fan à pétiole muni à la base de deux oreillettes étroites qui embrassent la tige. C. impatiens. # pau ri as à segments suborbiculaires, le terminal plus grand. — Graines médio- fe : ro route même les radicales, à segments étroits et égaux. — Graines minimes | (4/2mm C. parviflora. k reg pong Le s grandes que les caulinaires ; celles-ci peu Gone orne __— hirsuta . : ess radicales plus pu: qu: les cpainaes celles-ci assez nombreuses, à segments C. sylvatica. e € > à rn Fan Les valves purs en aigne Ets lignes Le qe très fines, peu RER: parallèles et pe nan. 6 sut 4. 2 4 Ar Rise < — 312 — SecT. |. — EUCARDAMINE. — Fleurs assez grandes. — ed à limbe large et étalé, 3 fois plus longs que le calice. — Plantes C. PRATENSIS L. — Souche à rhizome oblique, court, tronqué. Tiges de 2-5 décim., assez épaisses, dressées ou ascendantes, glabres. Feuilles pinna- tiséquées, les inférieures souvent velues, à segments obovales ou suborbicu- laires obscurément sinués-anguleux, le terminal plus grand ; les supérieures à segments linéaires-entiers dans le type, oblongs et dentés dans la variété, éqaux. Fleurs assez grandes (10-12"*), lilas, plus rarement blanches. Pétales à limbe large, étalé, 5 fois plus grands que le calice. Anthères jaunes. Siliques étalées-dressées ainsi que les pédicelles, teintées à la maturité d’un brun rougeâtre ou vineux, assez longuement atténuées aux deux bouts. Graines grandes (2 millim.), plus ou moins longuement ovales, brunes ou d’un brun roux entouré d’une zone étroite plus foncée. — %Y. Mai-juin. — Prés humides, bois très frais. CC. En - b. dentata (Card. dentata Schultes). — Feuilles caulinaires à seg- ments oblongs et dentés. — Sa présence dans la Gironde ne me paraît pas suffisamment constatée, mais j'ai vu des échantillons qui tendaient fortement à cette variété. BSERV . C. amara L. se distingue du précédent par son rhizome allongé, par ses feuilles toutes à segments larges, orbiculaires, anguleux, dentés et crénelés, par ses fleurs plus petites et ses anthères ma — 11 n’est pas absolument impossible qu'on le rencontre un jour dans nos limites, SECT. 2. ps da mn — Pétales à limbe étroit et dressé, à peine g — Plantes non vivaces. C. IMPATIENS L. — Racine pivotante-fibreuse, Tige ordinairement solitaire, de 3-6 décim., dressée, sillonnée-anguleuse, rameuse supérieurement, plus rarement simple, glabre ou PER a très feuillée. Feuilles très élégamment pinnatiséquées, à oblongs ou ovales-lancéolés, la plupart incisés-dentés ou Re pétiotalés, mucronulés, très finement ciliés. Pétioles munis à leur base de deux oreillettes étroites, aiguës, arquées, embrassant la tige. Fleurs petites, blanches, Pétales dépassant peu le calice, très caducs, souvent nuls par avortement, à limbe étroit dressé. Grappe fructi- fère allongée, à pédicelles étalés-dressés ainsi que les siliques, qui sont un peu longuement atténuées et à bec grêle, souvent teintes de brun rougeâtre ou vineux à la maturité. Graines d’un brun roux assez clair, entouré de brun plus foncé, ovales, assez petites, à peu près lisses, bordées rarement au sommet d'une aile extrêmement étroite. — (2). Mai-juin. — Bois ombragés, bords des ruisseaux. AR. — Marcamps! Gradignan! Cestas! Léognan! Langon! Cadaujac! Carbonnieux ! — Haux (Ramey). — Villenave-d'Ornon! (Lespi- nasse). — Sainte-Foy! (Lanneluc). — 313 — C. HIRSUTA Coss. et Germ.! — Plante annuelle ou bisannuelle de [-4 décim., à pétioles non auriculès. Feuilles pinnatiséquées, à 3-4 paires de segments latéraux; 8 pannes en rosette, à segments pubescents-ciliés, h } suborbiculaires s-anguleux, le terminal plus grand. Feuilles caulinaires assez peu nombreuses, à segments obovales ou oblongs ou linéaires. Fleurs petites, blanches. Pétales dépassant assez peu le calice, tout au plus une fois plus longs, dressés, à limbe étroit. Siliques brièvement atténuées, à bec assez court, étalées-dressées, Graines médiocres ou assez petites (1mm en- viron), — (+)ou (2). Mars-juin. — Bois humides, lieux frais, jachères, cultures, décombres, murs. CC, — 2 formes : €. hirsuta L.! — Racine pivotante, chevelue inférieurement. Feuilles caulinaires ordinairement beaucoup plus petites que les radicales, à segments linéaires ou oblongs ordinairement entiers. Fleurs du sommet de la grappe ordinairement longuement dépassées par les siliques supé- rieures. Étamines ordinairement 4 par avortement. Siliques continuant ordinairement la direction du pédicelle peu étalé, courtement atténuées, à bec court presque obtus. Graines assez petites, variant pour la dimension dans les limites mêmes du stirpe, ovales-arrondies, d’un brun roux bordé de bran plus foncé.— (:).— Cultures, lieux vagues, friches, murailles. CC. €. sylvatica Link. — Racine oblique couverte de chevelu. Feuilles caulinaires plus grandes que les radicales, plus nombreuses que dans la forme précédente, à segments plus larges ordinairement pétiolulés et sinués-dentés. Fleurs du sommet de la grappe ordinairement (pas toujours) non dépassées par les siliques supérieures. Étamines ordinairement 6. Siliques ascendantes sur leur pédicelle plus étalé que dans la forme pré- cèdente, un peu moins courtement afténuées et à bec un peu plus long et moins obtus. — Graines ordinairement plus grosses, d’ailleurs tout à fait identiques, offrant très fréquemment, au sommet et à la base, une aile blanchâtre très étroite qui ne se prolonge pas d'ordinaire sur les côtés. — (2). — Bords des eaux, ravins humides et ombragés des bois montueux. AR. — Gradignan! Le Bouscat! Le Pian! — Haux! (Ramey). — La Sauve ! (Daganet). — Sainte-Foy! (Lannelue). — Verdelais! (Belloc). — Sainte-Hélène! (Durieu), etc. C. PARVIFLORA L. — Plante de 1-4 décim., glabre, à racine grêle. Tige dressée, simple ou rameuse-diffuse, flexueuse, souvent gréle. Feuilles pinnatiséquées, à segments latéraux assez nombreux (6-8 paires), égaux même le terminal, lous, même ceux des ges dr RP nge .ou linéaires, entiers ou munis d “une ou à ‘nombreuses, insensiblement dééroiéites de la buis au net de la ste à pétioles non auriculés. Fleurs très petites, blanches. Pétales dépassant peu , % — 314 — le calice, tout au plus une fois plus longs, dressés, à limbe étroit. Siliques redressées sur leur pédicelle assez étalé, assez brièvement atténuées, à bec assez court mais grêle. Graines minimes (1/2°°), deux fois plus petites que dans le stirpe précédent, d'un brun roux entouré de brun plus foncé. Tendance chez quelques graines à une aile très étroite, à peine indiquée, aux deux extrémités. — (©). Mai-juin.— Prés humides, taillis marécageux, palus. “AR Blanquefort! Gazinet! Pessac! — Palus de Moulon (Laterrade). — La Bastide! (Ramey). — Bruges! (Brochon). — Mérignac! (Delbos). Saint-Médard-en-Jalle! (Lespinasse). $ 2. — SILICULEUSES. — Fruit court, non linéaire ni lancéolé-linéaire. A. — Silicule déhiscente à valves ne retenant pas les graines. 2. — LATISEPTÉES. — Silicule comprimée parallèlement à la cloison. — Cloison aussi large que le plus grand diamètre transversal de 1 silicule. — (Cotylédons p } + Silicules comprimées. ‘ Filets des étamines ordinairement ailés ou dentés. Genre XVIIL — AMlyssum L. (Aryssos. Calice égal à la base. — 6 étamines., — Filets, au moins les latéraux, ordinai- rement ailés ou dentés. — Silicule suborbiculaire ou elliptique, sessile ou brièvément stipitée. — Valves non bordées, sans nervures, ordinairement planes au bord et un peu convexes au centre, ou partout convexes. — Loges! à 4-2 graines comprimées et ovales. — Style persistant. — Cotylédons plans. entiers. — Radicule latérale. — (PI 13, fig. 17.) ANALYSE DES ESPECES. { Silicule atténuée aux deux extrémités. — Pétales blancs, à limbe ee _….— 24 Eros: ! Silicule orbiculaire. Pétal j d: il i , à limbe étroit, dressé Calice versistan au-dessous du fruit. — Feuilles obtuses. — | Sitieule RE environ 19 sr mg du style, — Graines de 1 millim calycinurm uc, n’accompagnant pas le fruit. — Feuilles aiguës. — Silicules és Fes Der chti du style. — Graines de ? millim A. campestre. — 315 — \ / SECT, 1. — ADYSETON D.C.— Pétaies entiers ou superficiellement échancrés. — Filets des ésamines ailés ou dentés. A. CALYCINUM L. — Plante annuelle, blanchâtre-cendrée, couverte de petits poils étoilés appliqués. Tiges ordinairement nombreuses, de 5-18 centim., dressées, ascendantes ou couchées. Feuilles inférieures obovales, les supérieu- res oblongues-subspatulées, entières, dressées, obluses. Fleurs très petites, labord jaunes, puis blanchâtres. Calice persistant sous le fruit. Pétales étroits, oblongs, dressés, à peine plus longs que le calice. Filets des étamines lous capillaires, les étamines courtes inunies à leur base de deux dents sélacées. Pédicelles étalés, n’atteignant pas 2 fois la longueur du fruit. Silicules petites, à diamètre n'atteignant pas 3 millim., orbiculaires, échan- crées au sommet, convexes sur les faces et déprimées sur les bords, égalant 10 fois environ la longueur du style très court, semées de petits poils rameux' appliqués qui disparaissent en partie à la maturité de la silicule. Une ou deux graines dans chaque loge, ovales, d'un brun roux, bordées tout autour , d'une aile plus claire, à peu près lisses, assez petites, dépassant peu un millim. — (). Maï-juin. — Lieux arides, terrains secs pierreux ou sablonneux. AC. Éd — Coutras! Saint-Emilion! Uzeste! Cubzac! Budos ! Anglade! — Le Bouil! (Deloynes), ete. À. CAMPESTRE L, — Plante annuelle d'un vert moins cendré. Tiges ordinairement nombreuses, de 1-3 décim., ascendantes. Feuilles inférieures obovales, les supérieures oblongues, aiguës, plus larges que dans l'espèce précédente, Sépales caducs ne persistant pas sur le fruit, mais tombant après la floraison. Fleurs jaunes. Pétales oblongs, étroits, dressés, à peine plus longs que le calice, Filets des étamines longues ailés, souvent munis d’une ou deux dents: ceux des étamines courtes munis à leur base d'un appendice oblong et adhérent. Pédicelles subétalés n’atteignant pas 2 fois la longueur du fruit. Silicules orbiculaires assez grandes, atteignant plus de 4 millim. en diamètre, peu échanerées au sommet, convexes sur les faces, déprimées sur les bords, égalant environ & fois La longueur, du style, revêtues de poils rameux appliqués, très nombreux, persistant tous sur la silicule mûre qu'ils couvrent en entier. Une ou deux graines dans chaque loge, grandes, dépassant 2 millim.. ovales, d'un brun roux, bordées tout autour d’une aile plus claire un peu large. à peu près lisses. Plante plus robuste que la précédente, couverte de poils rameux plus allongés et moins apprimés, — (+). Mai-juin. — Champs sablon- neux et stériles. RR. — Barsac! SECT. 2, — KONIGA Adans. — Pétales entiers. — Filets des étamines now uilés ni dentés. ‘A, MARITIMUM Lam. — Plante vivace. Tige de 1-4 décim, extrême ment rameuse et sous-frutescente à sa base, couverte de poils en navette, — 316 — rameaux dressés ou ascendants ou étalés. Feuilles linéaires ou linéaires-oblon- gues, atténuées à ia base, subaiguës au sommet, entières, d’abord blanches- soyeuses puis verdâtres. Fleurs blanches. Calice dressé. Pétales entiers 1 fois plus longs que les sépales, à /imbe étalé, orbiculaire, brusquement contracté en onglet. Pédicelles subétalés, égalant plus de deux fois la longueur du fruit. Silicules largement elliptiques, atténuées aux deux extrémités, à faces convexes non déprimées sur les bords, à sommet aigu nullement échancré, terminé par un style 2-5 fois seulement plus court que les valves. Loges à 1 graine. Graines petites (1**), courtement ovales, d’un brun roux assez clair, presque lisses, ordinairement non ailées, plus rarement offrant sur un bord ou des deux côtés une aile très étroite, — %. Mai-août. — RR. — Sables du Verdon, où cette plante abonde au voisinage des habitations! — Probablement sortie de quelque jardin et seulement naturalisée dans cette station. LA D ee 4 FE à :F A do Fi ERV bordelais l'Alyssum incanum L. (Res 2 incana D,C.), dont la présence en ce lieu s'explique par un campement prolongé de cavalerie, et qui ne ris ns devoir . ere nir. — re e est ici courte, pluricaule, peu tomen- teuse, presque verte, s peu Pétales sn profondément bifides ! se aiés ou dentés. Siliules dphtiseseblinges tomenteuses, à peine 2 fois LATE is que le style. , entières ou un PRE P à PR écartées, les inférieures atténnées en pétiole. — (2) ou Y: + — Habite l’est etle midi la France, its. le Tyrol, ete ** Filets des étamines dépourvus d'aile, de dent ou d'appendice, Genre XIX. — HELunaria L. (LUNAIRE). di Calice à sépales latéraux gibbeux à la base. — G étamines dépourvues d'aile et d'appendice. — Silicule longuement stipitée, elliptique. — Valves planes, énerves, parcourues par un fin réseau de veines anastomosées, bordées tout autour d’une côte saillante, — Loges polyspermes. — Graines bisériées, comprimées. — Cotylédons foliacés, plans, entiers, — Radicule latérale, — (PI. 13, fig. 16.) L. BIENNIS Moœnch. — Plante bisannuelle. Tige de 5-8 décim., dressée, rameusé, hérissée de poils étalés. Feuilles cordiformes, acuminées, grossière- ment et inégalement dentées : les inférieures pétiolées, opposées; les supérieures alternes, presque sessiles. Fleurs grandes, purpurines, inodores. Silicules longuement stipitées, très grandes (4 centim. sur 2 1/2 centim.), largement elliptiques, arrondies aux deux extrémités (PL. 13, fig. 16). Filets des étamines atiénues au soimmel. Graines grandes (ES) orbiculaires-réniformes, aïlées, très finement ponctuées, presque lisses, à funicule très ps re au — 317 — nombre de 5-8 sur deux rangs écartés l’un de l’autre et des placentaires, — 2). — Bois escarpés, bords des torrents. RR. — Très certainement spontané sur les bords accidentés du Ciron! (Belloc); d’indigénat extrémement douteux partout ailleurs : Cestas. — Saint-Vivien (Desmoulins), — Saint-Genès, dans les vignes (Daganet). — Pessac, dans les haies (Barets). — Bègles, Villenave- d'Ornon, Langoiran (Lespinasse). — Plante souvent cultivée et s'échappant des jardins. Genre XX. — Hbraba L. (DRAVE). Cahce égal à la base, rarement gibbeux, — 6 étamines à filets dépourvus d’aile, de dent et d'appendice. — Silicule oblongue, entière au sommet, non Slipitée. — Valves non bordées d'une côte saillante, planes, parfois un peu convexes, uninerviées (ou énerves : Erophila), polyspermes. — Graines bisériées, ovoïdes-comprimées, non ailées. — Cotylédons plans, entiers. — Radicule latérale, — Plantes ordinairement couvertes de poils étoilés. — (PI. 13, fig. 18.) ANALYSE DES ESPÈCES. Tige feuillée ; Ë D. muralis, ; ) rna. igesou h S.-GENRE. 1, — DRABA. — Pétales entiers ou faiblement échancrés. — Nervure dorsale des “es ordinairement assez pe = D. MURALIS L. — Plante annuelle assez grêle, de 1-3 décim., toute hérissée de poils rameux mêlés à des poils simples. Tige feuillée, généralement solitaire, ordinairement simple. Feuilles grossièrement dentées : les radicales en rosette, obovales ou oblongues, atténuées en un court pétiole, dentées supérieurement, rarement presque entières; les caulinaires assez nombreuses (5-8), ovales, sessiles et embrassantes. Fleurs très petites, blanches. Pétales obovales, entiers et arrondis au sommet. Grappe fructifère allongée, multiflore, à la fin plus longue que la tige, à pédicelles filiformes étalés à angle droit. Silicules glabres, elliptiques ou vblongues, un peu arrondies au sommet, un peu atténuées à la base, légérement inclinées sur leur pédicelle. Graines très petites, ovales, d’un brun roux, presque lisses, au nombre de 6-8 dans chaque loge, — (©), Avril-juin. — Murs, haies, lieux frais et pierrreux. C. Anvraats À S,-GENRE 2, — EROPHILA. — Pétales profondément bipartits. souvent évanescente en anastomoses. — Graines très nombreuses, 20 ou davantage dans et oge. :D,-VERNA L. (Erophila vulgaris D. C.). — Plante plus ou moins hérissée de poils rameux ou simples. Tiges ou hampes de 3-12 centim., ordi- — 318 — nairement nombreuses, grêles, entièrement dépourvues de feuilles. Feuilles toutes en rosette radicale, oblongues-aiguës ou obovales-spatulées ou étroite- ment lancéolées, rétrécies en pétiole, entières ou dentées au sommet. Fleurs petites, blanches, quelquefois rougeâtres. Pétales beaucoup plus longs que le calice, profondément bipartits, à partitions presque contiguës ou un peu diver- gentes. Grappe fructifère lâche, souvent un peu corymbiforme, à pédoneules grèles dressés-étalés, jamais étalés à angle droit. Silicules longuement pédi- cellées, ovales ou subarrondies ou elliptiques ou oblongues, glabres, veinées. Graines très petites, brunes ou rousses, à peu près lisses ou très subtilement ponctuées, très nombreuses. — (-). Février-avril. — Terrains incultes, lieux secs et arides, champs en friche, murailles. CC. — M. Jordan distingue dans cette plante polymorphe une longue série d'espèces. — Voici les prinei- pales : gi j 2801 + o n j p presq & ' 1 Lcbes des pétales un peu divergents 3 “ Silicules arrondies, très obtusés au sommet ......,..,......,.. Erophila brachycarpa. à S'lisul blong , trè étréci d 1 tiers inférieur E. hirtella : { Feuilles étroit se : { Feuilles cbovales-oblangues, t denté E. majuscula . Feuilles glabrescentes ou parsemées de poils simples. — Sépales ovales. — Silicules oblon- i | ues-elliptiques . glabrescens. | Feuilles ar art _ poils rameux. — Sépales oblongs. — Silicules su pis re Se, \ presque 4 fois p g 1 g steñnocarpa. ++ Silicules renflées. Pour les Roripa, voir au genre NASTURTIUM, parmi les siliqueuses. | é F- 4 ‘ , \ Genre XXI. — Cochlearia L. (Cocni£arn. Calice égai à la base. — 6 étarmines dépourvues d'’aile et d’appendice, — Silicule subglobuleuse ou ovoïde-subglobuleuse, entière au sommet. — Valves très convexes, parfois carénées, offrant tantôt une nervure principale, tantôt des veines de valeur égale anastomosées. -— Loges polyspermes. — Graines bisériées, comprimées, non ailées. — Cotylédons pue entiers. —- Radicule latérale. — Fleurs blanches. ANALYSE DES ESPÈCES. Foutlina trèc ce. à | PPS RS ep UV < 16 A. : D de g , la s, cr Nrssheisese OL Armor Otis +11 #54. £: nant) L nd FA n £ 2 SE : dé À | -A — 319 -—- 5) Feuil es supérieures auriculées à la Grai dé t { millim 3 Feuilles supérieures non auriculées à va . — sind minimes. vosvedes : Us danica. Feuilles radicales à li dé nt ve gel non en cœur à la base. — Style ayant * plus d’un millim. — Cloison étroit . anglica. ” | Feuilles radicales échancrées en cœur à la a base, non décurrentes sur le dE — Style |. wayant pas 1 millim, — Cloison largementuvale. ’, officinalis. SrCT. 1 — ARMORACIA. — Silicule à valves dépourvues de nervure dorsale. * C. ARMORACIA L. fAïrmoracia rusticana Koch.) — Plante de 8-12 décimn. entièrement glabre. Souche vivace, renflée-charnue, d’une saveur àcre et piquante, émettant des tiges dressées, robustes, sillonnées, rameuses supérieurement. Feuilles radicales très grandes, longuement pétiolées, ovales- oblongues, ordinairement cordées à la base, crénelées; les caulinaires infé- rieures oblongues, ordinairement pinnatifides; les supérieures lancéolées où lancéolées-linéaires, entières on crénelées, non auriculées. Fleurs blanches en grappes rapprochées en panicule terminale. Pédicelles filiformes 4-5 fois plus longs que le fruit souvent avorté. Silicules petites, subglobuleuses, à valves non carénées et finement réticulées-veinées. Graines ovoïdes, à peu près lisses. — %. Maiï-juin. — Prés humides et marécageux, bords des eaux. — Indiqué par Thore dans les prés salés de la Teste, où il n’a pas été retrouvé. Rencontré plusieurs fois accidentellement sur les bords de la Garonne à Bègles, à la Bastide, à la Souys. — En somme, d’indigénat très douteux, — Cette plante est fréquemment cultivée comme mel et peut se rencontrer partout sortie des jardins. 1 FL Fi 1. SrcT. 2. — COCHLEARIA. — Silieule à » C., OFFICINALIS L. — Plante de 1-3 décim., glabre. Tige très rameuse dès la base, ascendante ou dressée. Feuilles un peu épaisses, les radicales très longuement pétiolées (8-10 centim.), plus ou moins échancrées en cœur à la base, non décurrentes sur Le pétiole, suborbiculaires, entières ou sinuées ; les caulinaires supérieures anguleuses-dentées, sessiles, auriculées à la basé. Fleurs assez grandes, blanches, odorantes. Pédicelles fructifères étalés, 2 fois plus . que le fruit mûr. Silicules médiocres non comprimées, ovoides-globuleuses, à à valves ridées en réseau, à style n'atteignant pas un millimètre, à cloison largement ovale! Graines assez grosses (plus d’un millimètre), ovoïdes, d’un brun roux, tuberculeuses. — (2) ou %. Avril- juillet. — R. — Aux bords du bassin d'Arcachon, le long des fossés qui débouchent sur les prés salés, à la Teste! à Gujan! au Teich! C. ANGLICA L. — Plante de 1-3 décim., glabre. Tige très rameusé dès la base, ascendante. Feuilles radicales longuement pétiolées (5-8 centim.), . & — 320 — ovales, à base décurrente sur le pétiole où tronquée, entières ou sinuées; les supérieures ovales-oblongues, sessiles, auriculées à la base et munies ordinai- rement de chaque côté de 1-2 grosses dents. Fleurs grandes, blanches, odorantes. Pédicelles étalés, n’ayant pas 2 fois la longueur du fruit mûr. Silicules grandes, comprimées perpendiculairement à la cloison, obovales- “elliptiques, à valves ridées en réseau, à style dépassant sensiblement un mil- limètre. Cloison étroitement oblongue! (PI. 13, fig. 19). Graines ovoïdes assez grosses (1** 1/2), brunes, tuberculeuses. — (2). Mai-juin. — AC. au bord des prés salés, sous les haies de Tamarix, autour du bassin d'Arcachon. C. DANICA L. — Plante de 8-15 centim., glabre. Tige grêle, parfois simple et dressée, plus ordinairement très rameuse dès la base, à rameaux ascendants ou couchés. Axe central souvent peu développé, court et scapiforme. Feuilles radicales petites, longuement pétiolées (4-5 centim.), cordiformes, presque entières ou sinuées-trilobées ; les caulinaires deltoïdes, anguleuses ou grossièrement dentées; les supérieures ordinairement pétiolées, jamas auri- culées à la base. Fleurs petites, blanches ou parfois un peu rosées. Pédicelles étalés, n'ayant pas 2 fois la longueur du fruit mür. Silicules assez petites, ellipsoïdes, à style n’atteignant pas 1 millim., à valves assez faiblement ridées en réseau, Cloison assez étroitement elliptique. Graines petites (moins d’un mil- lim.), ovoïdes, brunes, tuberculeuses. — (©), Mars-juin. — AC. au bord des prés salés, sous les haies de Tamarix, autour du bassin d'Arcachon. érp — nine ii saxatilis Lam. (Kernera saxatilis Rchb.), indiqué par Thore aux té retrouvé, , Genre XXII. - “ Camelina Crantz. (Ciméue). Calice non gibbeux à la base. — 6 étamines dépourvues d'’aile et d'appen- dice. — Silicule obovoide-pyriforme, entière au sommet. — Valves ordinai- rement dures et résistantes, très convexes, munies d'une nervure dorsale saillante évanescente supérieurement, atténuées au sommet en un prolonge- ment étroit qui embrasse la base du style. — Loges plurispermes. — Graines bisériées, ovoïdes, peu comprimées, non ailées. — Cotylédons plans, entiers. — Radicule dorsale ou oblique. — Fleurs jaunes dans notre espèce. — (PI. 13, fig. 20. *C. SATIVA Crantz. (Rchb. 4292-4293). — Plante annuelle, estivale. Tige roide plus ou moins velue. Feuilles velues ou presque glabres, entières ou denticulées, les inférieures oblongues, les supérieures lancéolées sagittées à la base. Silicules obovées-pyriformes, arrondies au sommet, à valves coriaces, résistantes, réticulées-veinées. Style égalant un demi ou un tiers de la silicule adulte. Graines petites ou médiocres, ovoïdes, nettement tubereu- — 321 — leuses, n'atteignant pas 9 millimètres. —2 formes : C. sylvestris Wallr. ; G. G. (C. microcarpa Rehb. Ie., 2, f. 4293), et la suivante, seule rencontrée chez nous : * C. sativa Fries. (G. G.; Rchb. Ic., 2, f. 4292). — Plante de 2-9 dé- cim., d’un vert grisâtre, rude, plus ou moins semée de poils rameux. Tige dressée, ferme et dure, simple ou rameuse, à rameaux allongés, feuillés. Feuilles peu velues, presque entières ou sinuées-denticulées, les inférieures oblongues atténuées à la base, les supérieures lancéolées. Style 3-4 fois plus court que la silieule adulte. Grappes fructifères roides, allongées, atteignant jusqu'à 2 décim. chez les sujets vigoureux. Pédoncules longs, les inférieurs dépassant souvent 2 centim., étalés. Silicules de dimension moyenne, obovées, arrondies au sommet, très atténuées à la base, d'un tiers plus longues que larges (8-9"* sur 5-6""), à valves coriaces et résis- tantes, jaunâtres, finement réticulées-veinées. Cloison obovale-cunéiforme. Graines assez grandes (1"* 112), ovoïdes, d’un brun roux, nettement ponctuées-tuberculeuses, — (+), Juin-juillet. — Cà et là par pieds isolés. R. — Trouvé accidentellement à La Bastide (Lespinasse), à Bacalan, aux Douze-Portes, ete. — Évidemment adventif. — Plante cultivée pour ses graines oléagineuses et se semant d'elle-même çà et là. b.. — Re moe à _— Silicule comprimée er que culairement à la cloison. — Cloison étroite, bien moins large que le plus grand diamètre transv. dc 2ù 1 title HD LTÉeS Site. + Pétales très inégqaux. Genre XXII — Hheris L. (Isérme). Calice égal à la base, — Pétales très inégaux, les 2 extérieurs bien plus grands. — 6 étamines à filets dépourvus de dent et d'appendice. — Silicule déhiscente, ovale-suborbiculaire, ailée et profondément échancrée an sommet, terminée par le style persistant. — Valves naviculaires à carène étroitement ailée. — Loges monospermes. — Graines’ ovoïdes un peu comprimées. — Cotylédons plans, entiers. — Radicule latérale. — (PI. 13, fig. 21.) I. AMARA L. — Plante annuelle. Tige de 1-3 décim., roide, dressée ou ascendante, souvent un peu pubescente, rameuse au sommet ou dès la base. Feuilles un peu épaisses, planes, plus où moins ciliées (quelquefois très peu), oblongues ou les supérieures oblongues-linéaires, atténuées insensiblement en une base linéaire, offrant de chaque côté, au-dessous du sommet, 2 ou 3 fortes dents obtuses. Fleurs blanches, très rarement violacées, de grandeur un peu Tome XXXV. 21 variable ainsi que les silicules, disposées en grappe courte corymbiforme. Calice souvent violacé sur les bords. Pétales obovales contractés en onglet grêle. Pédoncules fructifères très étalés, longs de 6-8 millim., formant, à la maturité, une grappe non interrompue de 2-4 centim. Silicules suborbiculaires, rétrécies au sommet, à ailes distinctes jusqu'à la base, à lobes courts, triangulaires, mucronés, non divergents, dépassés par le style et séparés par un sinus aigu (PL 13, fig. 21). Graines comprimées, ovoïdes, d’un brun ardent, finement ponctuées, à bord arrondi du côté de la radicule, presque droit du côté opposé. (©). Juin-septembre. — Champs pierreux, bords des chemins. AC. — Générac! Pompignac! Daignac! Marcamps, Saint-Maixent! Blaye! Saint-Laurent-de- Bourg! jetée de Labastide ! etc. OBsERv. — O t tis des jardins l’Iberis art L. ès lg. ris semer res s L. et sempe ervirens L. — Le premier a les iolettes et les feuilles te es aiguës ; les deux autres ont les Ti ete et les Hi 1. es obtuses. LS ne + out se distingue du senpertvirens p corymbif p £ ++ Pétales éqaux ou à peu près. " Filets des étamines ailés ou dentés. Genre XXIV. — "W'eesdalia R.Br. (Téespaue). Calice égal à la base. — Pétales extérieurs un peu plus grands. — 4 étamines à filets munis à leur base, du côté interne, d'un appendice membraneux. — S$ilicule déhiscente, ovale-suborbiculaire, émarginée au sommet, terminée par un stigmate subsessile. — Valves à carène subaïlée, — Loges disperimes. —- Cotylédons plans, entiers. — Radicule Zatérale. — (PL. 13, fig. 22.) T. NUDICAULIS R. Brown. (Iberis nudicaulis L.). — Plante annuelle de 5-15 centim., glabre ou un peu velue. Tiges ordinairement nom- breuses, rarement une seule, presque nues, la centrale dressée, les latérales étalées-ascendantes. Feuilles radicales nombreuses, pétiolées, étalées en rosette, lyrées-pinnatipartites, à lobes tous obtus, entiers, le supérieur un peu plus grand arrondi, quelquefois entières et spatulées : les caulinaires 1-3, tres petites, entières ou dentées, manquant ordinairement sur la tige centrale. Fleurs petites, blanches. Pétales tronqués un peu inégaux, Les 2 extérieurs plus longs que le calice. Style très court mais non absolument nul. Grappe fructifère oblongue, à pédicelles très étalés. Silicules à échancrure étroite, à ailes arrondies n’occupant que le tiers supérieur du fruit. Graines courtement ovoïdes, peu comprimées, d’un brun fauve, presque lisses, un peu luisantes. — ©. Avril-juin. — Lieux sablonneux, bois de pins. C. Onserv. — J'ai indiqué des italiques les principaux caractères qui distinguent cette plante du Feesdalia Lepidium D. … — 323 — "* Filets des étamines dépourvus d’aile ou de dent. Genre XXV.— 'E'haspi Dillen. (Tasourer, Taraspi). Calice égal à la base. — Pétales égaux. — 6 étamines à filets dépourvus d'aile et d'appendice. — Silicule déhiscente, suborbiculaire ow obovale, pro- fondément échancrée au sommet, terminée par un style assez court .ou par le stigmate subsessile, — Valves à carène ailée surtout supérieurement, — Loges 48 spermes (rarement dispermes ou monospermes par avortement). — Graines ovoïdes. — Cotylédons plans, entiers. — Radicule latérale. — Fleurs blanches. — (PI. 13, fig. 23 et 24.) ANALYSE DES ESPÈCES. Silicule orbiculaire ie ailée se ‘à la base, — Graines sillonnées de fortes stries riques. — Plante à odeur d'ail quand on la froisse....,.,.,.-,..., T'. arvense, ‘| sien bordée argent ailée supérieurement. — Graines lisses ou Hoesant ponc- 1 Style à ilicule allongé, égalant l’écl As ER nn 3 ? { Style très court, perdu au fond de l’éch d su Hs à sb DR RE Re A . perfouatum (erraticum Jord.). Souche rameuse à stolons gréles et allongés terminés ” des ronoriee — Style dépassant Le de ie sommet de l’échancrure. — Loge 2-1 graines grandes AE nt A 3 F Ve TOR UE 1 fus dis à LE à 4: a : MAL te dE de Péchancrure à la maturité. — Loges à 3 graines petites ne dépassant guère 1 millim. T. alpestre (arenarium Jord.). SecT. 1. — Silicule plane, orbiculaire. T. ARVENSE L. (Monnoyère). — Plante annuelle, glabre, exhalant par le frottement une odeur d'ail. Tige de 2-5 décim., rameuse supérieurement. Pétales une fois plus longs que le calice, un peu émarginés au sommet. Feuilles radicales oblongues-obovales, atténuées en pétiole, presque entières ou sinuées ; feuilles caulinaires oblongues, sinuées-dentées, sagittées à la base, à oreillettes courtes, aiguës. Silicules très grandes, suborbiculaires, presque planes, bordées tout autour d'une aile membraneuse très large, échancrées- bilobées au sommet (P1. 13, fig. 23). Graines 5-8 dans chaque loge, ovales noires, sillonnées de très fortes stries concentriques. — (+), Mai-septembre. — Vignes, moissons, décombres, bords des chemins, lieux vagues. RR. — Mérignac! Digue de la Garonne, à Floirac! — Birac (Ardusset). — Paludate ! ( Re Secr. — 2. — Silicule obcordée, plus ou moins cunéiforme à ]n base. * T. MONTANUM L. — Plante vivace, glabre, gazonnante, à souche rameuse au sommet émettant des rejets allongés qui se terminent par des ; à rosettes de feuilles florifères ou stériles. Une ou plusieurs tiges par rosette, dressées ou ascendantes, simples, de 1-2 décim. Feuilles radicales un peu épaisses, obovales, pétiolées, entières ou denticulées ; les caulinaires bien plus petites, oblongues, auriculées à la base. Pétales 1-2 fois plus longs que le calice, largement obovales, arrondis au sommet. Style plus long que l'ovaire au moment de l'anthèse. Grappe fructifère ovale ou oblongue. Pédicelles très étalés, plus longs que le fruit. Silicules courtement obcordées, subarrondies à la base, à échancrure terminale assez longuement dépassée par le style à la maturité, largement ailées supérieurement, à ailes prolongées jusqu'à la base. Deux graines dans la loge (ou une seule par avortement) ovoïdes, d’un brun roux, presque lisses, grandes, atteignant presque 2 millim. — %. Avril-mai. — Coteaux calcaires, pelouses pierreuses. — Indiqué à Bouillac et à Libourne par Laterrade et Ch. Desmoulins, à Budos par J. Belloc, probablement par confusion avec le Th. arenarium Jord. - Malgré l'autorité de M. Desmoulins, je doute extrèmement de l'existence spontanée de cette plante dans la Gironde, où elle serait hors de ses limites naturelles. Je la décris d’après des échan- _tillons étrangers à notre région. T. ALPESTRE L. — Plante glabre. Racine bisannuelle ou souche vivace à rameaux très courts terminés en tige feuillée. Tiges ordinairement plusieurs, dressées ou un peu ascendantes, simples, de 1-3 décim. Feuilles entières ou un peu dentées : les radicales en rosette, obovales, pétiolées ; les caulinaires plus petites, lancéolées, auriculées à la base. Fleurs assez petites, blanches, parfois un peu rosées. Pétales une fois plus longs que le calice, étroitement obovales, ou oblongs, à peu près arrondis au sommet. Style égalant l'ovaire, à la floraison. Grappe fructifère allongée, atteignant souvent 4 décim. Pédicelles très étalés plus longs que le fruit. Silicules obcordées, assez longuement atténuées-cunéiformes à la base, qui est aiguë. Échancrure égalée ou dépassée par le style. Ailes larges supérieurement, s'évanouissant près de la base. 3-6 graines dans chaque loge, ovoïdes, d’un brun noirâtre, très finement ponctuées, presque lisses, assez petites, n'ayant quère qu'un mil- limètre de long. — (2) ou trisannuel (ou % 4 mr — Nous n'avons que la forme suivante : T. arenarium Jord.! (Schultz ré p. 163; T. alpestre b. arena- rèüm Dub. Bot.!). — Pétales d’un blanc rosé à limbe étroit, oblong. Style plus court que l'ovaire vierge, égalant à peu près l’échancrure du fruit à la maturité ou la dépassant peu. Silicules offrant au sommet un rétrécis- sement très marqué ! qui manque dans les formes voisines (PI. 13, fig. 24). Jamais plus de 3 graines dans la loge. — Graines assez courtement ovales, à extrémité hilaire peu aiguë. — Bois sablonneux, bords des ruisseaux, lieux accidentés. AC. — Arlac! Blanquefort! Gradignan! — Sarcignac! Cazeneuve! (Ch. Desmoulins). — Villenave-d'Ornon! Saint- Médard-en-Jalle ! (Lespinasse). - — Budos! mens (Belloc), etc. 4 — 325 — : T. PERFOLIATUM L.— Plante annuelle (bisannuelle Jord.), sans stolons, à racine grêle pivotante. Tiges solitaires ou nombreuses de 1-3 décim., dressées ou ascendantes, simples ou rameuses, glabres et glaucescentes. Feuilles un peu épaisses, denticulées ou entières : les radicales obovales, pétiolées : les caulinaires oblongues fortement sagittées à la base, à oreillettes grandes. Pétales dépassant assez peu le calice. Siliculés obcordées, courte- ment cunéiformes à la base, largement ailées supérieurement et dont les ailes s'évanouissent près de la.base, un peu renflées en dessous, concaves sur la face supérieure. Style très court, presque perdu ‘au fond de l'échancrure. Graines ordinairement 4 dans chaque loge, lisses, assez petites, d’un brun fauve. Fleurs petites, blanches. — () ou (). Mars-mai. — Champs arides, terres remuées, bois découverts, chemins. — La forme que nous possédons est la suivante : T. erraticum Jord. (Pug. p. 12). — Anthères jaunâtres. Aÿles n'égalant pas la largeur de la valve. Feuilles peu denticulées, souvent presque entières. Graines petites (1**) d'un brun fauve car, les plus lisses du genre. — C. surtout dans la partie calcaire du département, — Voici quelques stations : Villenave-d'Ornon! Lormont! La Bastide, Mérignac! Saint-Emilion ! Quinsac! Bourg! Blaye! Paillet! Castillon !. “ Langon, etc. Genre XXVI. — HMutehinsia R. Br. (Huromxsr). Calice égal à la base. — Pétales égaux. — 6 étamines à filets dépourvus d'aile et d'appendice.— Silicule déhiscente, oblongue ou suborbiculaire, entière au sommet. — Valves naviculaires à carène non ailée. — Loges dispermes! dans notre espèce. — Graines ovoïdes ou oblongues un peu comprimées, à insertion latérale! — Cotylédons plans, entiers. — Radieule dorsale ou oblique. — Fleurs blanches. — (PL. 13, fig. 25.) He PETRÆA R. Brown. — Plante de 3-8 centim., dépourvue de souche vivace. Tiges grèles, dressées, solitaires on nombreuses, simples ou rameuses surtout à la base, feuillées, pubérulentes ou presque glabres. Feuilles glabres, pinnatipartites même les supérieures, à segments oblongs, entiers, acuminés, rétrécis à la base et comme pétiolulés. Feuilles radicales en rosette, pétiolées, les supérieures sessiles. Sépales très étalés. Pétales wn peu plus longs seule- ment que le calice, spatulés. Anthères arrondies. Style nu} ou presque nul. Grappe fructifère courte, ovale ou oblongue, assez compacte. ‘Silicules ellip- tiques swbarrondies aux deux extrémités, surtout à la base. Deux graines dans chaque loge. Graines petites (3/4 de millim.), ovoïdes, jamais oblongues, d’un fauve clair mais non pâle, à peu près lisses. — (+). Mars-mai. — Rochers, lieux pierreux. RR. — Rochers calcaires à Saint-Germain-la-Rivière (Caille- bois). — Floirac, au château de Sibirol, entre les pierres ! (Lespinasse), — 326 — Genre XXVII — Capsella Vent. (Cirseise). Calice égal à la base. — Pétales égaux. — 6 étamines à filets dépourvus d'aile et d'appendice. — Silicule déhiscente, obcordée-triangulaire, terminée par le style court. — Valves à carène non ailée. — Loges polyspermes. — Graines oblongues, comprimées. — Cotylédons plans, entiers. — Radicule dorsale. — Fleurs blanches. — (P1. 13, fig. 26 et 27.) C. BURSA-PASTORIS Moœnch.; Coss. et Germ. (Thlaspi Bursa- pastoris L.:; G. G. F1. de Fr. : vulg. Bourse-à-Pasteur).— Tiges solitaires ou nombreuses de 1-5 décim., dressées, simples ou rameuses, ordinairement pubescentes, surtout inférieurement. Feuilles ciliées-pubescentes à poils étalés : les radicales en rosette, lyrées-pinnatifides ou pinnatipartites, à lobes de largeur variable, parfois sinuées ou même entières; les supérieures ordinairement entières, auriculées-amplexicaules à la base. Pédicelles fructifères étalés. Grappes lâches très allongées. Silicules échancrées, veinées transversalement en réseau. Graines d'un fauve ardent, oblongues, très finement ponctuées, identiques dans les 2 formes ci-dessous. — (©). Fleurit presque toute l’année. — CC. partout. — On y distingue les 2 formes secondaires suivantes : C. Bursa-pastoris Reuter; Grenier, FL. Jurass.; Loret, F1. Montp- — Sépales verdâtres à bord parfois blanchâtre. Pétales une fois plus longs que le calice. Silicules à bords latéraux décrivant une courbe convexe (PI. 13, fig. 26). Réseau transversal de veines très fourni, à veines rapprochées et nombreuses. — CC. presque en toute saison. C. rubella Reuter ; Gren. F1. Jurass.; Loret FL. Monty. — Sépales pourprés ou entourés d’un bord membraneux pourpré. Pétales dépas- sant à peine le calice. Silicule à bords latéraux décrivant une courbe concave. Réseau transversal de veines presque nul (PL. 13, fig. 27). — C. d'avril à juillet. red — hs es ennemies Le de ces 2 formes sont notables et semblent constants, et il est g — Malheureusement e pour tout le sex, mais identiques : & ï ti tre leur autonomie! — L'une et Pébtre 6, ées t tit tériles, et constituent ors le C. gracilis Gren. (olim), que M Grenier regardait en dernier lieu comme uné hybride des 2 formes précédentes. M. PUSE sé voit une simple forme abortive. — Je me range sans hésitation à la dernière opinion de M, Gre Genre XXVIIL — Lepidium L. (Pisseracr). Calice égal à la base, — Pétales égaux. — G étamines (rarement 2-4 par avortement) déporrrvues d'aile et d'appendice. — Silieule déhiscente, subor- É — 327 — biculaire ou ovale ou oblongue, émarginée ou entière au sommet. — Valves à carène non aïlée ou ailée. — Loges monospermes ! — Graine ovoïde, anguleuse où un peu comprimée, à funicule naissant. du sommet de la loge! — Cotylé- dons plans, entiers ou rarement tripartits. — Radicule ordinairement dorsale. — Fleurs blanches dans nos espèces. ANALYSE DES ESPÈCES. i Feuilles supérieures sagittées à la base et pubescentes euilles non sagittées à la base et glabres CRE Feuilles très amples (8-15 centim. sur 3-7 centim.), finement rave De les radicales à pétiole 2 très long dépassant toujours 4 décim. — Pre pubescente L. latifol um. ot 3 Silicules à sommet aigu très entier L. graminifolium. » 4e Sites pen un rc ad ro as pis er ee que leur pédicelle. ... L. sativum. p , bien plus courtes que leur pédicelle. 24 Graines non ailées. — Feu 452 à illes Avi rares lohes écarté sp non sensiblement ailées, plus longues que larges Graines ailées. 2 uilles sup Li rieures den pret aussi L.r ut lé: iculées. — Silicules snitihnsit sites supé- Le. virginicum. en longues. Pédicelles glab . Draba. nee ovale t ailé ,P gues que larg Pédicelles très 4 z RE 1 Lao P q i la fleur !, dépassant peu l'échancrure du fruit — L . campestre. A longuement l'échan- Style égasnt la moitié ou le tiers de l'ovaire dans la fleur!, uitm Tiges ordinairement nombreuses, couchées ou ascen jee rdée laires, renflé bdidy , non échancrées au sommet ni ailées, D E crure ” ndan L. heterophu ss SEcr. 4. — Cotylédons tripartits. L. SATIVUM L.— Plante annuelle dépourvue de souche vivace, à racine pivotante simple. Tige de 3-6 décim., rameuse, glabre et glauque. Feuilles glabres; les radicales en rosette, pinnatiséquées on Ar à segments entiers ou a Feuilles supérieures non s linéaires, indivises ou à 2-3 lobes allongés linéaires. Pédicelles fructifères glabres, dressés, serrés contre la tige, plus courts que le fruit. Silicules ovales, glabres, arrondies à la base, échancrées et ailées au sommet, à lobes dépassant un peu le style, assez grandes, dépassant un demi-centimètre (PI. 13, fig. 28). Graines d'un brun roux ardent, presque lisses, oblongues (2 1/2-3% long. sur 3/4-1"" larg.), courbes, à bord cotylédonaire concave ou “presque droit, à bord radiculaire convexe. — (:). Juin-juillet. — Cultivé et fréquemment subspontané, surtout au voisinage des habitations. = SecrT. ? — Cotylédons entiers. L. CAMPESTRE R. Brown. — Plante bisannuelle dépourvue de souche. vivace. Tige de 2-5 décim., ordinairement solitaire, dressée, rameuse supé- rieurement, plus rarement simple, couverte de poils blanchâtres, courts, étalés. Feuilles velues : les radicales en rosette, ordinairement détruites ou flétries à la floraison, oblongues, pétiolées, plus ou moins dentées, incisées ou sinuées, plus rarement entières; les caulinaires oblongues-lancéolées, sagittées-amplexicaules à la base et denticulées. Sépales obovales. Anthères jaunes. Style 6-8 fois plus court que l'ovaire au moment de l’anthèse! Pédicelles velus étalés à angle droit. Silicules égalant un demi-centimètre, glabres, ovales, échancrées-ailées au sommet, couvertes de petites écailles arrondies. Style dépassant peu l'échancrure de la silicule adulte (PI. 13, fig. 29). Graines ovoïdes, peu comprimées, grosses (2"" 1/4 sur 1°" 1/4), noirâtres, finement chagrinées, peu luisantes, marquées de ? lignes longitu- dinales saillantes qui suivent le bord de la radicule épaisse et obtusément anguleuse sur le dos. — (2). Mai-juillet. — Champs, bords des chemins, _terrains incultes, décombres, bois sablonneux. C. b. umbrosum. — Forme moins velue-grisâtre, plus verte, à tige allongée, grêle, sans roideur, souvent simple. Grappe souvent unique. Style plus long que dans le type. Feuilles radicales ordinaire- ment entières, très longuement pétiolées, persistant longtemps. — Lieux frais et ombragés. R. — La Réole! Blanquefort ! *L. HETEROPHYLLUM Bentham. — Souche vivace émettant ordinaire- ment des tiges nombreuses de 2-4 décimètres étalées ou ascendantes, couvertes de poils blanchâtres, courts, étalés. Feuilles velues : les radicales en rosette persistante, oblongues, longuement pétiolées, plus ou moins dentées ou incisées ou sinuées, ou assez fréquemment entières ; les caulinaires oblon- gues-lancéolées, sagittées-amplexicaules à la base et denticulées. Sépales oblongs. Anthères d'un violet rougeàtre. Style égalant la moitié ou le tiers de l'ovaire au moment de l'anthèse! Pédicelles velus, étalés à angle droit. Silicules glabres, ovales, échancrées-ailées au sommet, ordinairement dépourvues d'écailles, égalant un demi centimètre. Style dépassant longue- ment de ses trois quarts supérieurs l'échancrure de la silicule adulte (PI. 13, fig. 30). Graines ovoides, peu comprimées, assez grosses (1"* 3/4 long. sur 1°" larg.), noirâtres, très finement chagrinées, presque lisses, assez luisantes, marquées, comme dans l'espèce précédente, de 2 lignes longitudi- nales saillantes qui suivent les bords de la radicule épaisse et obtusément anguleuse sur le dos; plus petites, plus lisses, plus luisantes que dans le - _.— mais, au fond, du même type. — Lo orne Bords des À = #00 = chemins, terrains incultes. R. — Libourne! Coutras! Mérignac! et sans doute ailleurs. Nous n'avons que la forme Smithit (L. Smithit Hooker), à feuilles très velues, ce qui donne à la plante un aspect grisâtre. v. — Ces deux plantes ont trop de caractères absolument communs pour constituer su sis se indépendants ; cependant je n’ai pas encore vu de transitions positives entre l’un etr L. VIRGINICUM L. — Plante annuelle dépourvue de souche vivace, un peu pubescente. Tige de 2-5 décim., dressée, rameuse supérieurement. Feuilles radicales et inférieures pétiolées, obovales, dentées ou plus rarement incisées-pinnatifides, disparaissant ordinairement de bonne heure; les caulinaires moyennes /ancéolées; les supérieures lancéolées-linéaires ou linéaires, non sagiltées ; les unes et les autres dentées en scie, à dents rapprochées étroites el aiguës assez profondes. Fleurs petites. Pétales blanes, oblongs-spatulés, une fois plus longs que le calice et n'avortant pas. Grappe fructifère allongée. Pédicelles fructifères étalés, glabres, 2 fois plus longs que le fruit. Silicules glabres, petites, à peu près orbiculaires, à peine plus longues que larges (3°* 1/3 long. sur 3"* larg.), échancrées au sommet et très nettement aîlées (PL 13, fig. 31). 2 étamines, plus rarement 3. Style à peu près nul dépassé par J'échancrure de ‘la silicule. Graines médiocres (au moins 1"* 1/2 long.), comprimées, d’un brun-roux clair entouré près des bords d’une zône étroite de brun plus foncé, bordées d'une aile étroite blanchâtre sur le côté occupé par la radicule, 2 fois seulement plus longues que larges, finement mais nettement et élégamment ponctuées (à la loupe forte), à bord cotylédonaire presque droit, à bord radiculaire (ou aïlé) convexe, — (-). Mai-août. — Bords de la Garonne, stations des chemins de fer, lieux vagues autour des villes riveraines du fleuve ou occupant la ligne ferrée. — Complètement naturalisé. — Bordeaux! La Bastide! Langon! La Réole! etc. " L. RUDERALE L. — Plante annuelle dépourvue de souche vivace, 4 odeur forte. Tige de 1-3 décim., dressée, très rameuse, un peu pubescente, surtout au sommet, Feuilles légèrement pubescentes ou glabres : les radicales en rosette, pétiolées, périnatipartites ou pinnatisèquées, à lobes entiers ou incisés ; les inférieures de même forme que les radicales, persistant ordinaire- ment comme elles assez longtemps après la floraison; les supérieures sessiles, non sagittées, linéaires, entières ou plus rarement pourvues de 1-3 lobes linéaires profonds. Pétales très courts, verdâtres, avortant le plus souvent. Grappe fructifère allongée, étroite. Pédicelles fructifères étalés, glabres, 2 fois plus longs que le fruit. Silicules glabres, petites, ovales, d'un tiers plus longues que larges (2"" 1/2 long. sur 1°” 3/4 larg.), échancrées au sommet et généralement non sensiblement ailées (PI. 13, fig. 32). 2 étamines. Style à peu près nul, dépassé par l'échancrure de la silicule. Graines assez petites — 330 — {moins de 1" 1/2 long.), comprimées, d'un brun-roux clair uniforme, non ailées, 2 fois 1/2 plus longues que larges, très finement et assez peu nettement ponctuées, à bord cotylédonaire presque aussi convexe que le bord radiculaire. +). Juin-août. — Décombres, lieux pierreux, pied des murs, chemins de hàlage de la Garonne. AC,, surtont sur les bords du fleuve. — Lormont! La Bastide! Bordeaux, Blaye! Les Callonges! Langon! Le Verdon! ete. L. GRAMINIFOLIUM L. (L. Iberis Poll., D.C.; Duby; non L.). — Souche vivace courte, rameuse, émettant des tiges florifères de 3-10 décim., roides, dressées, très rameuses, à rameaux étalés, effilés, glabres. Feuilles glabres : les æadicales en rosette, pétiolées, oblongues ou obovales ou spatu- lées, dentées ou lyrées-pinnatifides ou pinnatipartites; les supérieures non sagittées, linéaires, entières, aiguës, atténuées à la base. Fleurs petites. Pétales une fois plus longs que le calice. 6 étamines. Grappe fructifère allongée, étroite. Pédicelles fructifères étalés mais non à angle droit, 2 fois plus longs que le fruit. Silicules glabres, petites (2"" 1/2 sur 1°" 3/4) ovoides. aiguës ! très entières au sommet, non ailées, à style très court (PI. 13, fig. 33). Graines assez petites (1"* 1/4), ovoïdes, comprimées, d’un brun marron uniforme, très finement ponctuées, non ailées, à bord cotylédonaire un peu moins convexe que le bord radiculaire. Plante à odeur forte. — %, Juin- octobre. — Bords des chemins, murailles, lieux incultes, murs des quais, décombres. C. L. LATIFOLIUM L.— Souche vivace émettant des jets souterrains. Tige dressée, robuste, de 6-15 décim., rameuse supérieurement, glabre et un peu glauque. Feuilles glabres, un peu épaisses, glaucescentes : Les radicales et les inférieures très amples, ovales ou oblongues, dentées en scie, très longue- ment pétiolées (12-18 centim.); les supérieures oblongues-lancéolées, entières ou à peine dentées, non sagittées, atténuées en pétiole court ou subsessiles. Fleurs petites. Pétales une fois plus longs que le calice. 6 étamines. Grappes fructifères nombreuses, denses, courtes, composées, formant par leur ensemble une panicule pyramidale ample à pédicelles 2-3 fois plus longs que le fruit. Silicules très petites (1"* 1/2 long. sur 1°* 1/4 larg.), pubescentes! suborbi- culaires, non ailées, à peine émarginées au sommet non aigu. Style très court (PI. 13, fig. 34). Graines très petites (1° long. sur 3/4°" larg.), d’un brun marron ou fauve, courtement ovoides, presque suborbiculaires, compri- mées, non ailées, très finement ponctuées, à courbes des deux bords latéraux à peu près également convexes. Plante à odeur forte. — %. Juin-août. — Prés humides, bords des rivières, lieux ombragés ou herbeux. R. — La Réole! {abbé Lussac). — Les Callonges! — Blanquefort, Génissac, la tour de Veyri- nes (Laterr.). L. DRABA L. — Souche vivace courte, rameuse, émettant des tiges dressées plus où moins pubescentes, très feuillées, rameuses au sommet, à — 331 — rameaux fastigiés en corymbe. Feuilles pubescentes : les radicales oblongues, pétiolées, sinuées-dentées, détruites à la floraison: les caulinaires ovales- oblongues, denticulées, sagitiées à la base. Fleurs assez grandes (4-5""). Pétales une fois plus longs que le calice. 6 étamines. Grappes fructifères nombreuses, composées, formant une panicule corymbiforine. Pédicelles fructifères étalés 3-4 fois plus longs que le fruit. Silicules glabres, assez petites, plus larges que longues (larg. 3-4"*; long. 1°" 3/4.-2"" 1/2), cordées à la base, entières au sommet, à valves renflées-subdidymes veinées en réseau, - non ailées. Style long égalant la moitié de la hauteur de la silicule (PL 13; fig. 35). Graines assez grosses (2"" lons. : 1°" 1/2 larg.), courtement ovoïdes, pen comprimées, presque subsphériques, non luisantes, d'un brun presque noirâtre, très subtilement ponctuées, presque lisses, à courbes des deux bords latéraux à peu près également convexes. — %, Mai-juillet. — Champs, bords des routes, carrières, pieds des murs, lieux vagues. R. — Labrède, où il est assez commun, Abzac! Langon! La Bastide, La Réole! etc. OBsERv. — Le L. perfoliatum L., Mage de qui s'était semée fortuitement à Beïleville dans re terres rapportées, en a disparu depuis longtemps. \ B. — Silicule indéhiscente. é a. — Silicule non articulée. + Divisible en 2 valves qui retiennent les graines. Genre XXIX. — IBiscutella L. (Luxenine). Calice égal à la base ou à 2 sépales gibbeux. — Pétales égaux. — 6 étami- nes à filets dépourvus de dent et d’appendice. — Silicule très comprimée perpendiculairement à la cloison, plane, didyme, échancrée au sommet comme à la base, terminée par un long style persistant. — Valves orbiculaires, ailées, se détachant de l'axe mais retenant la graine. — Graines comprimées. — Cotylédons plans, entiers. — js cs latérale. — Fleurs jaunes. — (PL 13, fig. 36.) ‘ dk B. LÆVIGATA L. (G.G.!). — Plante de 2-6 décim., à souche ligneuse, rameuse, terminée en racine pivotante épaisse. Tiges dressées, ordinairement © simples jusqu'au-dessous de l’inflorescence générale, feuillées ou presque nues, hérissées inférieurement, donnant naissance supérieurement aux rameaux de l'inflorescence disposés en un ensemble corymbiforme. Feuilles le plus ‘souvent rudes et hérissées : les radicales et les inférieures rétrécies en pétiole, presque entières ou denticulées, ou dentées-anguleuses, ou pinnatifides ; les er. caulinaires 4-5 ou presque nulles, semi-embrassantes ou seulement sessiles. Fleurs médiocres. Calice égal à la base. Pétales dressés, biauriculés au-dessus de l'onglet très court, une fois plus longs que le calice, obovales ou oblongs. Silicules de grandeur variable, lisses ou scabres, profondément échancrées au sommet, à bords non épaissis pourvus d’une aile étroite coupée obliquement près du style. Graines courtement ovales, comprimées, fauves, non ailées, finement ponctuées, — %. Maï-juillet. — Rochers, lieux pierreux, bois de pins, lieux couverts. AR. — Je ne connais dans nos limites que la forme suivante : B. ambigua D.C. (B. lævigata var. intermedia G. G.). — Ordinai- rement 3-5 feuilles caulinaires : les radicales fortement dentées- anguleuses, toujours rudes et hispides ; les supérieures semi-embras- santes ou même un peu auriculées. Fleurs longues de 5 millim. environ. Silicules assez grandes (diam. transv. 1 centim.), toujours très lisses dans notre forme, à style égalant exactement la cloison en. longueur et bien plus court que le diamètre transversal de la silicule (PL. 13, fig. 36). — Abondant dans les bois de pins qui bordent le Ciron, entre Uzeste et Préchac! Bois du moulin d'Ornon! Saint Laurent-de-Médoc! — Caupian! (Deloyne). — Léognan! Bois de Salles, près de Libourne! — Saint-André-de-Cubzac, au lieu dit la Garosse, où cette plante abonde! (abbé Jarris), ete. Genre XXX. — Senebiera Poir. (Sexemène). Calice égal à la base. — Pétales égaux ou avortés. — Étamines dépourvues d’aile et d’appendice, parfois réduites à 2-4. — Silicule comprimée perpendi- culairement à la cloison, biloculaire, à loges monospermes, échancrée à la - base, ou subdidyme échancrée à la base et au sommet. — Valves épaisses, coriaces, suborbiculaires, non carénées ni ailées, ne se détachant que rarement de l’axe et alors retenant la graine. — Graines ovoïdes. — Cotylédons subli- néaires, entiers, pliés transversalement (PI. 13, type IV).— Radicule dorsale. — Fleurs blanches en grappes courtes opposées aux gs — Tiges couchées-diffuses, — (PI. 13, fig. 37 et 38.) ANALYSE DES ESPÈCES. Silicules res à la base seulement. — Pédicelle plus court que le fruit. -- ee. glabre. — Plante in S. Coronopus. Silicules rent au ere ra la base. — Péd celle plus long que le fruit.— Tige velue- bérissée, — Plante à odeur S, pinnatifida S. CORONOPUS Poiret (Coronopus Ruellii Gærtner). — Tiges nom- breuses de 1-4 décim., nes en cercle sur le sol, très rameuses, glabres, Æ — 333 — la centrale transformée en une grappe radicale. Feuilles un peu épaisses profondément pinnatipartites, à lobes linéaires ou oblongs, entiers ou incisés. Calice persistant presque jusqu’à l'extrême maturité du fruit. Pétales plus longs que les sépales. Style pyramidal saillant. Pédicelles plus courts que la fleur et le fruit. Silicules subsessiles, glabres, plus larges que longues, comprimées-subrén#ormes, échanerées à la base, arrondies au sommet mais apiculées par le style persistant, médiocres (larg. 4"* 1,2; haut. 2°" 1/2 - 3»), fortement ridées-rugueuses et bordées de crêtes tuberculeuses saillantes, à valves ne se séparant pas à la maturité (PI. 13, fig. 38), Graines d’un roux très clair jaunâtre, ovoïdes, assez grosses (long. 2**), à peu près lisses, à bord radiculaire décrivant une courbe convexe et à bord cotylédonaire légèrement concave, presque droit, atténuées vers leur extrémité d'insertion, à pointe radiculaire dépassant l'extrémité des cotylédons repliés. Plante inodore. — {-). Mai-septembre. —.Bords des chemins, fossés, sanes vis C. S. PINNATIFIDA D.C. (S. didyma Pers. ; Coronopus didyma Sm.). — Tiges de 2-6 décim., nombreuses, rameuses, décombantes, diffuses, assez grêles, velues-hérissées, à axe central souvent détruit de bonne heure, persis- tant parfois sous forme de grappe radicale. Feuilles profondément pinnati- partites, à lobes linéaires ou oblongs aigus, ordinairement entiers, plus rarement incisés. Calice très caduc. Pétales avortés ou plus courts que les sépales. Ordinairement 2 étamines fertiles. Stigmate sessile. Pédicelles plus longs que la fleur et le fruit, Silicules glabres, plus larges que longues, petites (larg. 2°" ; haut. 1"* 1/4), échancrées à la base et au sommet, compri- mées-subdidymes, ridées en réseau saillant, à valves se séparant à la maturité mais restant indéhiscentes (PI. 13, fig. 37). Graines petites (long. 1**), d’un roux très clair jaunâtre, à peu près lisses, en forme de virgule, à extrémité correspondant à la courbure des cotylédons bien plus large que l'extrémité hilaire, à bord radiculaire formant une courbe très convexe, à bord cotylédo- naire formant une courbe concave fortement rentrante vers le milieu. Pointe radiculaire dépassant assez longuement l'extrémité des cotylédons repliés. Quelquefois 2 graines dans une loge. Plante à odeur forte. — (:). Mai-sep- tembre. — Naturalisé depuis longtemps et AC. surtout autour des villes riveraines. C. au pied des murs dans les rues infréquentées de Bordeaux, dans les quartiers déserts, les chantiers, les terrains vagues, les quais aban- donnés, ete. ++ Silicules ne se partageant jamais en valves. Genre XXXI. — Hsatis L. (Pasrer). Calice égal à la base. — Étamines dépourvues d’aile et d” ice, -— Pétales égaux. — Stigmate sessile. — Silicule indéhiscente, oblongue ou — 334 — oblongue-obovale, entière au sommet et à la base, comprimée perpendiculaire- ment à la cloison et aplanie en forme d'aile, indéhiscente, uniloculaire, monosperme, à valves naviculaires soudées. — Graines subeylindriques. — Cotylédons entiers, plans. — Radicule dorsale, — Fleurs jaunes. — (PI. fig. 39.) I. TINCTORIA L. (Pastel). — Tige de 5-10 décim., dressée, roide, assez grosse, rameuse supérieurement, glabre ou hérissée à la base. Racine longue, pivotante. Pas de souche vivace. Feuilles radicales oblongues, longue- ment pétiolées, ordinairement velues-pubescentes, les caulinaires lancéolées, embrassant la tige par deux oreillettes aiguës, glabres ou presque glabres. Fleurs petites, jaunes, à sépales étalés-réfléchis. Pétales une fois plus longs que le calice. Grappes fructifères nombreuses, atteignant à peu près la même hauteur et formant avec leurs rameaux un ensemble corymbiforme. Pédicelles plus courts que le fruit, filiformes, épaissis au sommet, étalés ou réfléchis. Silicules à dimensions un peu variables, 3-0 fois plus longues que larges, dépassant toujours un centim., oblongues, atténuées-cunéiformes à la base, obtuses ou un peu émarginées au sommet, un peu convexes au milieu, très aplaties et comme ailées dans leur pourtour, offrant l’apparence d'une samare (PI. 13, fig. 39), noircissant à la maturité. — (2). Mai-juin. — RR. - Les lieux pierreüx et les murs, à Saint-Émilion! — Fronsac (Boisset). Genre XXXII. — Neslia Desv. (Nesux). Calice égal à la base. — Pétales égaux. — Étamines dépourvues d’aile et d'appendice. — Silicule indéhiscente, monosperme, osseuse, subglobuleuse, d’abord biloculaire, puis uniloculaire par refoulement de la cloison, à valves soudées très convexes, terminée par le style fiiforme persistant. — Graines courtement ovoïdes. — Cotylédons plans, entiers. — Radicule dorsale. — (PL 13, fig. 40.) N. PANICULATA Desv. — Plante annuelle couverte de poils rameux, à racine pivotante assez grêle. Tige de 3-6 décim., d’un vert grisätre, pubes- cente, un peu rameuse supérieurement. Feuilles pubescentes : les radicales oblongues, atténuées en pétiole; les caulinaires lancéolées, aiguës, dressées, auriculées à la base, à oreillettes étroites aiguës. Fleurs petites, d’un jaune pâle. Pétales obovales cunéiformes, plus longs que le calice. Grappes fructi- fères oblongues. Pédicelles filiformes, bien plus longs que le fruit, étalés ou étalés-dressés. Silicules petites (2** en tous sens), réticulées-rugueuses, à paroi presque ligneuse, aussi larges que longues, subitement rétrécies en bec grêle au sommet et en podogyne à la base (PL. 13, fig. 40). Graines assez grosses, d’un roux un peu jaunàtre, courtement ovoïdes, presque - ax O6 = suborbiculaires (long. 1m 1/2; larg. 1mm), presque lisses, à radicule bien moins épaisse que les cotylédons et les dépassant un peu. — G). Mai-août, — Moissons, terrains maigres. RR. — Canéjan! (Banon, PRÉPA — Pessac! (Lespinasse). Genre XXXIII. — Calepina Desv. (Caripinr). Calice égal à la base. “. Pétales inégaux. — Étamines dépourvues d’aile et d’appendice, — Silicule indéhiscente, uniloculaire, monosperme, ovoide-subglo- buleuse, terminée en pointe épaisse surmontée du stigmate sessile. — Valves soudées, très convexes. — Graines subglobuleuses. — Cotylédons entiers, pliés en long (P1. 13, type 111). — Radicule incluse — (PJ. 13, fig. 41.) C. CORVINI Desv. — Plante annuelle, glabre, un peu glauque. Tige de 1-6 décim., grêle, dressée, simple ou rameuse supérieurement. Feuilles infé- rieures étalées en rosette, lyrées-sinuées ou lyrées-pinnatifides, atténuées en pétiole, à lobe terminal très prépondérant ordinairement sinué; les cauli- naires un peu sinuées ou presque entières, auriculées à la base, à oreillettes étroites et aiguës. Fleurs petites, blanches. Pétales un peu inégaux, les exté- rieurs plus grands. Pédicelles dressés ou dressés-étalés, bien plus longs que le fruit. Silicules en grappes lâches souvent très longues, réticulées-rugueuses, ovoides, très sensiblement plus longues que larges (long. 3°" 1/2; larg. 2°"- 2°" 1/2), à paroi épaisse, coriace, atténuées au sommet en bec épais et court dépourvu de style. Podogyne à peu près nul (PL 15, fig. 41). Graines subglo- buleuses, assez grosses (2"* long. ; 1"* 1/2 larg.), pâles, jaunâtres, presque lisses, à radicule bien moins épaisse que les cotylédons arrondis et ne les dépassant pas, peu incluse, presque entièrement saillante. — (:). Mai-juin. — Murailles, lieux cultivés. RR. — Carbonnieux ! Bacalan! Jetée de La Bastide ! Genre XXXIV. — Miyagrum Tour. dns Calice égal à la base. — Pétales égaux. — Étamines dépourvues d'aile et d'appendice. — Silicule indéhiscente, à 3 loges, dont 2 supérieures, collatérales et stériles ; latroisième, inférieure, renfermant une graine obovée. — Cotylé- dons entiers, plans. — Radicule dorsale. — (PI. 13. fig. 42.) M. PERFOLIATUM L. — Plante annuelle à racine pivotante. Tige de 3-6 décim., glabre et glauque, rameuse au sommet, rarement dès la base, à rameaux fructifères étalés. Feuilles radicales oblongues, sinuées ou lyrées, atté- nuées en pétiole; les caulinaires sessiles, fortement auriculées à la base, nn DE entières ou très superficiellement sinuées. Fleurs petites, jaunes. Grappe fructi- fère allongée, à pédicelles dressés-appliqués, épais, creux au sommet et plus courts que le fruit. Silicule adulte à paroi dure et coriace, presque obcordée- triangulaire, sillonnée en long, rétrécie à la base, dilatée au sommet en deux bosses latérales couvertes de crêtes ou rides obtuses et longitudinales, et ter- minée par un bec court à 4 pans large à la base et aigu au sommet (PI. 13, fig. 42). Graines ovoïdes, grosses (long. 2"* 1/2; larg. 1"" 1/2), d’un roux assez ardent, tachées de noir à l'extrémité hilaire, à radicule bien moins épaisse que les cotylédons et très obtusément anguleuse sur le dos. Extrémité opposée au hile carrément tronquée. Face cotylédonaire extérieure offrant lon- gitudinalement des lignes peu saillantes, obtuses et superficielles, qui n'attei- gnent pas l'extrémité cotylédonaire sphacélée. — (-). Mai-juin. — Moissons, lieux cultivés. RR. — Moulins de Bacalan! Jetée de La Bastide! — Belleville, Bègles (Ramey). — Daignac, près La Sauve ! (Daganet). Genre XXXV. — IBumias R. Br. (Buxus). Calice égal à la base. — Pétales égaux. — 6 étamines dépourvues d’aile et d’appendice. — Silicule indéhiscente ovoide ou subtétragone, à 2 loges monospermes ou dispermes, ou partagée en 4 loges monospermes par une fausse-cloison supplémentaire transversale qui sépare les graines. — Graines subglobuleuses. — Cotylédons linéaires, entiers, roulésen spirale. — (PI. 13, type V.) — Radicule dorsale. — (PI. 13, fig. 43.) B. ERUCAGO L. — Plante annuelle pourvue de poils courts simples ou rameux et de glandes saillantes qui la rendent dure au toucher. Tige scabre de 3-5 décim., dressée, rameuse. Feuilles radicales et feuilles inférieures pétio- lées, roncinées-pinnatipartites, plus rarement sinuées-dentées, se desséchant de bonne heure; les supérieures sessiles, oblongues ou lancéolées-linéaires, subpinnatifides, dentées ou entières. Fleurs grandes (7-8"*), jaunes. Pétales 2 fois plus longs que le calice, à limbe en cœur renversé. Grappe fructifère allongée, à pédicelles bien plus longs que le fruit. Silicules guadriloculaires, subtétragones, tétraspermes, atténuées en. pointe pyramidale très longue tétragone à la base et subulée au sommet, pourvues, surtout sur les angles, de crêtes saillantes interrompues découpées-dentées un peu décurrentes sur la pointe terminale (P1. 13, fig. 43). Graines fauves, assez grosses (long. 2°"; larg. 1°* 2/3), à circonscription suborbiculaire, un peu aplaties sur les faces latérales, très finement ponctuées-insculpées, à cotylédons enroulés assez longuement dépassés par la pointe de la radicule. — (©). Juin-août. — Mois- sons, bords de la Garonne. RR. — Sainte-Radegonde (abbé Carros). — Sainte-Foy! (abbé Lanneluc). — Lassouys, sur le chemin de halage! — 337 — b. — Silicule articulée. + Cotylédons plans. Genre XXXVI. — Cakile Tourn. (Carier). Calice ayant 2 de ses sépales gibbeux à la base. — Pétales égaux. — Silicule indéhiscente, évalve, biarticulée. — Article inférieur persistant, uni- loculaire, monosperme, brièvement comprimé et cylindrique à la base, brus- quement dilaté au sommet en 2 saillies latérales. — Article supérieur très caduc, tétragone-ancipité, uniloculaire, monosperme. — Graines oblongues, — Cotylédons plans, linéaires, entiers. — Radicule latérale ou oblique, très rarement dorsale, — (P]. 13, fig. 44.) C. MARITIMA Scop. — Plante de 2-4 décim., glabre et un peu glau- cescente, à racine pivotante très longue. Tige flexueuse, rameuse presque dès la base, à rameaux ascendants. Feuilles charnues, oblongues, pinnatifides ou sinuées-dentées, à lobes inégaux, obtus, entiers ou plus rarement crénelés- dentés. Fleurs assez grandes (5"") rougeâtres. Stigmate sessile. Grappe fructifère allongée, à pédicelles épais bien plus courts que le fruit, plus courts même que l’article inférieur adulte. Silicule allongée, au moins trois fois aussi longue que large (2 centim. sur 6-7**), à péricarpe spongieux offrant extérieurement, de la base au sommet, 4 lignes saillantes ou côtes minces distantes d'un quart de cercle. Article supérieur extrêmement caduc, échancré à la base en 2 lobes courts visibles après la séparation des articles, à face de soudure concave apiculée au centre. Sommet de l'article rétréci, comprimé, comme ailé. Article inférieur offrant au sommet après la séparation 4 angles saillants et une face de soudure convexe pourvue au centre d’une ouverture linéaire longue de 1" 1/2. Graines brunes, ternes, très grandes (long. 5°”; larg. 2"® - 2e® 1/2), oblonques, comprimées, à radicule latérale, à pointe radiculaire dépassant les cotylédons, très finement et peu régulièrement chagrinées dans le sens de leur longueur, à saillies linéaires; celles de l’article inférieur plus étroites que celles de l’article supérieur quoique aussi longues, du reste tout à fait conformes. — (-). Juin-septembre. — Sables maritimes, autour du bassin d'Arcachon et le long de la côte. ++ Cotylédons pliés en long. Genre XXXVIL — Eapistrum Boerh. (Rarisre): Calice ayant 2 de ses sépales obscurément gibberx. — Pétales égaux. — Silicule indéhiscente, évalve, bi-articulée. — Articles uniloculaires et monos- Towe XXXV. 22 re e. * Le. - permes par avortement et par refoulement de la cloison : le supérieur à la fin caduc, subglobuleux, plus ou moins sillonné, prolongé en style long, fertile ; :* l'inférieur persistant, étroit, subcylindrique ou ovoïde, stérile ou renfermant une graine, — Graines ovoides. — Cotylédons gliés en long, échancrés. — Radicule incluse, un peu saillante. — (PI. 13, fig: 45.) R. RUGOSUM All..— Plante plus ou moins velue, à racine pivotante grêle allongée. Feuilles radicales pétiolées, lyrées, se détruisant de bonne heure ; les caulinaires oblongues, irrégulièrement sinuées-dentées, sessiles et plus petites au sommet de la tige. Fleurs d’un jaune pâle. Grappes fructife- res roides, allongées, à pédicelles appliqués, épais, à peine aussi longs que ‘article ihférieur de la silicule. Celle-ci ordinairement hérissée, très rarement labre, à péricarpe très dur, subligneux. Article inférieur plus épais que le pédicelle, subcylindrique ou ovale, à peine anguleux suivant 2 lignes opposées qui se terminent au sommet à une échancrure de l’article; surface de soudure (visible à la séparation des articles) concave, et présentant au fond une crête mince transversale reliée aux deux bouts avec une échancrure du bord qui rend l’article un peu bilobé. Article supérieur plus gros, swbglobuleux, sillonné longitudinalement de crêtes saillantes à la fin interrompues, à face de sou- dure convexe, présentant au milieu une dépression transversale reliée aux deux bouts par une iigne saillante à peu bilobé. Style conique, anguleux-côtélé à la base, plus long que l'article supérieur et persistant jusqu'à la maturité du fruit. Stigmate grand, très échancré, à lobes à la fin étalés-récurvés. Graine 1 (très rarement 2) dans l'article supérieur, ovoïde, assez petite (1"* 1/2 - 1"”), d’un brun-roux, un peu teintée de brun noirâtre à l'extrémité hilaire, à peu près lisse: celle de l'article inférieur de même longueur mais un peu plus étroite, du reste tout à fait conforme. Radicule plus ou moins saillante hors de la plicature des cotylédons, à sommet dépassant un peu l'extrémité cotylédonaire. — (©). Mai- septembre. — Champs, bords des chemins, lieux cultivés, décombres. C. une échancrure du bord qui le rend un à Pret _— ve rames saone L ee mr n'a pasété rencontré chez nous. — Silicule articulée, bien le pédicelle allongé. Article inférieur court, peu RDA Labs au fs et re Article supérieur assez sen glo obuleux ou rnegs mt) nn et glauque, à feuil Iles barane: épaisses, td et ondulées ; à souche vivace, Fe ons rameuse, profondément eufoncée dans le sol. ES. 4 Mai-juin. — Sables maritimes et rochers. EXPLICATION DE LA PL. 13 : — Type de radieule latérale et de cotylé- — Type de Fr | et de cotylé- dons pla dons pliés en I — - Type de radeule domale et de coté IV Te de sons pl sara dons plans. — 339 — ù V. — Type de cotylédons roulésen spirale. 1, — sors ad hirsuta, comprimée, à grai nisériées 2. — ie æ “Dipl lat tenuifolia, à va gra: 4, — Sisymbriwm Trio. — a. dri EU —b. Coupe montrant les 3 ner- s de chaque valve 5 — Erin cheiranthoïdes. — Silique tétr. _ = Sinon hS — Vailves à 3 nervures; comprimé-ensiforme. 7. — Ps ae — Bec cylindro-coni- ; valves à veines flexueuses. 8, — Rophon segetum. — Fruit mûr et 9. — Rh. “brins Landra).— Fruit mûr pluriarticulé et uniarticu 410. — Rh. sativus.— Fruit mûr et desséché. Al. — Hirschfaia adpressa.— Silique à bec enant une graine (grand. nat. et 42, — ter dau du Déestiesies ne (grossi } 46, — Lu i 17, — “hu Te — “Sie que valve vée our go S gra 18. — Fe muralis, — Ra entière et la me avec une enlevée laissant no les ie db, 0 êmes ganes 20. — Camelina sativ. — qe fermée et partie de Ja chos. avec un placen- taire sun des grai 21. — Tberis amar a entière. — are 2e .. nantes l'unique des loges. — Grain (( . r. coupée ak ersalement Si la radicule latérale, — Co- s iné e silicule montrant les à pétal gaux 22, — he ral —Siteute entre. — Moitié d “ urvue d'appendices basilaires 23, — Than campestre. — Silicule éside: son montrant les attaches des ane” T3, 1. ‘4 êmes organes. rs — Hutchinsia re — gps — loison montrant 2 graines dans la ie sara iéninent eu — Caps Ua Bursa-pastoris — Silicule.— Cloison montrant des graines nom- breuses 27. — Capsell bell ie 28. — Loidiin éotivim. <> 29. — Lepidiu 30. — Lepidium Smithii.— Silicule, 31, — Lepidium ser icum. — Silicule (gr nat. ssie). ; 32. — Pr Rama — Silicule (gr, nat. et grossie). 33. — res ten run — Silicule (gr. na 31. - Latin tn — Silieule (gr. et } e aie ae — Silicule gr. nat. 35. — L 36. — Biscutella rat ere — Silicule fermée. e ouverte, les graines. 37. — Senebiera pinnatifida. — Silicule (gr. nat. et grossie), 38. — Senebiera Cor 8. — = Siieute sé rossie) M uréetran 39. — ie tinctoria. — Silicule gr. Coupe grossie montrant l'épaisseur des valves et la graine à radicule dor- 40, — nai paniculata. — Silicule gr. nat. ssie, — Coupe grossie montrant 41. — rase rossie. pe gros 42, — Atyagrum 2 pra — - iticite gr. — Cou grossie rile. Graine grossie à radicule incluse. — 340 — Fauie 7. — CESTINÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières ou presque régulières. — Calice à & sépa- les, ordinairement libres, à préfloraison tordue, persistants, les 2 extérieurs conformes, ou fréquemment plus petits que les intérieurs, ou nuls ('). Corolle à 5 pétales hypogynes, libres, très caducs, à préfloraison chiffonnée- tordue en sens inverse de celle des sépales. — Étamines très nombreuses, hypogynes, libres, à anthères bilobées ordinairement introrses. — Ovaire libre, multiovulé, à 5-5 (plus rarement 6-10) carpelles, uniloculaire ou à 3-8 (plus rarement 6-10) loges ordinairement plus ou moins incomplètes. — Placentas pariétaux ou axiles. — Ovules orthotropes ou anatropes. — Styles soudés en un seul filiforme parfois très court ou même nul. — Stigmate entier ou lobulé. — Fruit capsulaire crustacé, cartilagineux ou subligneux, polysperme, uniloculaire ou à 3-8 (plus rarement 6-10) loges plus ou moins incomplètes, à déhiscence loculicide. — Périsperme mince, farineux. — Embryon droit ou courbe, ou enroulé en spirale, ou diversement plié. — Radi- cule tantôt opposée au hile, tantôt dirigée vers le hile — Plantes vivaces, rarement annuelles, ordinairement sous-frutescentes ou ligneuses, rarement herbacées. — Feuilles opposées, rarement éparses, souvent pourvues de stipules. — Inflorescence définie. — Fleurs en fausses-grappes terminales, plus rarement en cymes ombelliformes, ou subsolitaires. ANALYSE DES GENRES, i v: Qvatre ou pen à à valves et à 5 loges (G.1) Cistus. 4.9 las Étamines FORtES ponrenen sv — reve PFRONIU Std (G.2) re 2 — Feuilles éparses ..,.,... (G.3) en Genre I. — Cistus Tourn. (Cisrs). 3-5 sépales conformes. — 5 pétales. — Étamines nombreuses foutes fertiles. — Capsule loculicide, polysperme, à 3-10 loges et à 5-10 valves. — Ovule orthotrope. — Radicule opposée au hile. — Embryon roulé en spirale. — Graines dépourvues de raphé et à chalaze superposée au hile. C. SALVIÆFOLIUS L. (Gr. et Godr. — Willkomm). — Tige de 2-6 décim., ligneuse, très rameuse, glabre inférieurement, tomenteuse au som- (1) On peut di Wiki Calice à 3 sépales, avec un calicule de 2 pièces qui fait souvent défaut. — 341 — met. Feuilles opposées, pétiolées, planes, ordinairement obovales; les plus âgées ridées-rugueuses à la face supérieure ; les florales sessiles ; toutes plus ou moins couvertes sur les 2 faces d'un tomentum étoilé, d’un vert plus ou moins cendré en-dessus, plus pâles en-dessous. Pédoncules ordinairement plus longs que le calice après l'épanouissement. Fleurs grandes (4-5 centim.). Sépales extérieurs ovales, cordés à la base. Pétales jaunes, bien plus grands que le calice. Capsule plus courte que les sépales, tronquée-turbinée, pentagone, pubérulente, à 8 loges et à & valves. Graines noirâtres, globuleuses-tétraédri- ques, réticulées-rugueuses, au nombre de 40 environ (diam. 1°®). — h. Mai- juin.— Lieux sablonneux surtout du littoral. — Arcachon! Fargues! Pauillac! TE Arsac! Marcillac! — Saint-Laurent, Médoc (Ramey). ” Nous n'avons que la variété vulgaris Willk., à pédoncules uniflores ou plus rarement biflores et à sépales tomenteux. Genre II. — HMelianthemum Tourn. (Hicranraèue). 3 sépales, ou & dont les 2 extérieurs sont bien plus petits. — 5 pétales, — Étamines nombreuses, {outes fertiles. — Capsule loculicide, polysperme, uniloculaire ou à 3 loges incomplètes, à 3 valves. — Ovule orthotrope., — Radicule opposée au hile. — Embryon roulé en spirale ou diversement plié on courbé. — Graines dépourvues de raphé, à chalaze superposée au hile. ANALYSE DES ESPÉCES. D1 4, g AY Le! : plèt LE. + F4 Le T4 pr Pétal: ordinaire- Î ment tachés de violet à la base .. H. guttatum. css _ de stipules fructifères étalé bé 3 2 D£ÉA 1 €, 48 PA À + dépourvues de siguies. Pédoncules 4 Fleurs) ER — Sépales plus ou moins hérissés (avec ou sans tomentum blenchâtre }. — Graine H. vuigare. Fleurs ie Sépales non hérissés, ts d t banchât Graines fi ttub ] H. polifolium. 4 } Fleurs blanches. Feuilles linéai lé ; H. umbellatum. Fieurs jaunes.— Feuill ] blong tpl H alyssoïdes. Sect. I. — Halimium Dux. (Genre Halimium Spach; Willk.). Embryon roulé en spirale. — Trois folioles calicinales et pas de stipules (dans nos formes ) H. UMBELLATUM L. —(Halim. umbellatum Spach. ; Cist. umbella- tus G.G.). — Plante ligneuse. Tiges de 2-5 décim., diffuses, tortueuses, très sh rameuses. Rameaux pubescents et un peu visqueux dans leur partie supérieure herbacée. Feuilles opposées, très rapprochées, subsessiles, linéaires, à bords ordinairement roulés en-dessous, à face inférieure tomenteuse-blanchâtre, à face supérieure verte souvent marquée d'un sillon médian longitudinal. Stipules nulles. Fleurs blanches en cymes terminales pauciflores ou en verti- cilles espacés. Sépales 3, ovales ou ovales-oble ngs, velus. Pétales beaucoup plus longs que les sépales. Style égalant presque l'ovaire. Pédicelles fructi- fères dressés, atteignant 2-3 centim., bien plus longs que les sépales. Cap- sule trivalve, ovoïde, obscurément trigone, acuminée, pubérulente, plus courte que les sépales. Graines 12-15 noirâtres (diam. l""), arrondies - trigones, tuberculeuses, à tubercules plus longs que larges. Embryon roulé en spirale. — Ÿ. Mai-juin. — Landes, bois sablonneux, lieux secs et arides. R. — Arlac! Uzeste! Budos! Gradignan! — Fargues! (Belloc). — Villenave- d’Ornon ! (Lespinasse), ete. H. OCCIDENTALE Willk. Prodr. F1. Hispan., p. 716 (Sub Halimio). — Représenté chez nous par l'espèce secondaire suivante : EL. alyssoïdes Vent. (Cistus alyssoides G. G. ; Hal. occidentale var. virescens Willk. loc. cit.). — Plante ligneuse de 3-8 décim., à feuilles opposées, planes, ovales-oblongues, rétrécies à la base en un très court pétiole ; les supérieures sessiles ; toutes plus ou moins velues, trinerviées à la base, vertes à la face supérieure ou sur les 2 faces à l’état adulte. Stipules nulles. Fleurs jaunes, grandes (3-4 centim.). Sépales 3, ovales, . acuminés, velus. Pétales bien plus grands que les sépales, concolores, jamais tachés de roux. Filaments des étamines jaunes. Pédicelles fructi- fères dressés, atteignant 2-3 centim., bien plus longs que les sépales. Capsule trivalve, ovoïde, obtuse, trigone, pubérulente, plus courte que les sépales. Style nul. Une vingtaine de graines arrondies-anguleuses, fine- ment chagrinées, d'un brun noirâtre (diam. 1**).— b. Mai-juin. — Landes, bois sablonneux. C. Je n’ai encore rencontré que la forme suivante : a. vulgaris. — Feuilles entières, vertes en dessus, à peine plus blanchätres en dessous, à faces presque concolores. À rechercher : < b. ruyosum (H. rugosum Dun.) à feuilles crispées-denticulées, rugueuses, blanches-tomenteuses en-dessous. — Willkomm considère cette forme comme anomale. — 343 — Sect. II. — Helianthemum . (Genre Æelianthemum G. G.) mbryon pbtens courbé ou plié. — Pièces calicinales cinq (dans nos espèces), les deux Aro a plus petite. H. VARIA BILE Amo. Ar aria variabilis Willk. loc. cit.). — Ton senté chez nous par : HE. guttatum Mi. (Tuberaria variabilis var. a vulgaris Willk. — À. guttatum G.G. ex parte, excl. var. b). — Plante annuelle, grêle, entiè- rement herbacée! Tige de 1-4 décim. dressée, simple ou rameuse;, couverte ainsi que toute la plante de poils longs étalés ou d'une pubescence courte et un peu visqueuse. Feuilles planes, séssiles, lancéolées ou lancéolées- linéaires, opposées : les caulinaires inférieures sensiblement plus longues - que les radicales; les supérieures alternes et ordinairement munies de stipules allongées- pan Grappe ni mms allongée, dépourvue de bractées. Fleurs assez long ses au moment dé l’anthèse. Sépales 5, hérissés, non tachés de toité les 2 extérieurs plus petits. Pétales 5, jaunes, plus longs que les sépales, ordinairement tachés de violet noirâtre à la base. Ovaire tomenteux. Stigmate subsessile. Pédi- celles fructifères 2-3 fois plus longs que le calice, filiformes, très étalés. Capsule plus courte que le calice, ovoïde, trigone, pubérulente. Une cinquantaine de graines d’un brun noirâtre, arrondies-anguleuses, petites (1/2 - 2/3 de millim.), finement réticulées-alvéolées. Alvéoles superficielles à fond plat, à lignes de bordure écrasées. — (). Juin-août. — Terrains sablonneux, clairières des bois de pins. C. — Cette espèce offre chez nous les deux formes suivantes : j a. Milleri Willk. — Pédicelles très grêles. Sépales externes couverts de poils longs non entremélés d'une vestiture plus courte. Taches des pétales constantes, petites, arrondies, unicolores. — C. b. Linnæi Willk. (A. eriocaulon Dun.). Très velu, à calicule lon- guement cilié, à pédicelles plus robustes, à pétales marqués d'une tache plus grande et parfois discolore. — Dunal et M. Desmoulins disent de cette forme qu'elle a les sépales externes (calicule) plus longs et plus linéaires que ceux de la forme Milleri. — R. — Les landes (Desmoulins). H. VULGARE Gærtner; G.G.; Willk. (4. varidbile Spach.). — Plante, ligneuse à la base. Tiges sous-frutescentes de 1-4 décim., diffuses-étalées, Ed # — 344 — rameuses, plus ou moins pubescentes. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, de forme et de vestiture variables, vertes des 2 côtés ou à face supérieure verte et à face inférieure blanche-tomenteuse, couvertes supérieurement de poils apprimés (rarement glabres), oblongues ou ovales, planes ou plus rarement à bords un peu enroulés en-dessous. Stipules lancéolées-linéaires, ciliées, plus longues que le pétiole. Fleurs jaunes, disposées en fausses-grappes terminales pauciflores ou pluriflores scorpioïdes avant l'épanouissement et pourvues de bractées. Sépales extérieurs 2 fois plus courts que les intérieurs; ceux-ci largement ovales, presque glabres et à nervures hérissées, ou tomenteux entre les lignes de poils des nervures. Siyle 2 fois aussi long que l'ovaire. Pédicelles fructifères réfléchis, à peine plus longs que le calice. Capsule ovoïde, renflée, velue-tomenteuse, égalant le calice à la maturité. Graines (15-20) ovoïdes, obtusément anguleuses, à peu près Zisses, fauves, assez grandes (long. près 2®). — %. Mai-juillet. — Pelouses sèches des côteaux et des bois. C. H. POLIFOLIUM D.C. (X. polifolium D. C. et H. pulverulentum D. C.). — Plante ligneuse à la base. Tiges sous-frutescentes de 1-4 décim., diffuses- étalées, rameuses, plus ou moins tomenteuses-blanchâtres dans leurs parties herbacées. Feuilles opposées, très brièvement pétiolées, oblongues ou oblon- gues-linéaires, à bords ordinairement roulés en-dessous, vertes ou velues- grisâtres en-dessus, plus ou moins blanches-tomenteuses en-dessous. Stipules linéaires plus longues que le pétiole. Fleurs blanches en grappes terminales lâches, scorpioïdes avant l'épanouissement, munies de bractées. Sépales tomen- teux, non hérissés, ovales, les extérieurs 3 fois plus courts que les intérieurs. Style 2 fois aussi long que l'ovaire. Pédicelles fructifères réfléchis, à peu près de la longueur du calice. Capsule ovoïde-renflée, tomenteuse, égalant le calice à la maturité. Une vingtaine de graines d’un brun noirâtre, ovoïdes- anguleuses, finement tuberculeuses, à tubercules blanchâtres au sommet (long. 1°* environ). — b, Juin-août. — Côteaux calcaires, pelouses arides. R. — Montferrand. — Saint-Émilion! (Brochon). — La Roque de Thau! (de Mensignac), etc. urra trouver une forme à fleurs blanches Ge l'H. vulgare. On la distinguerait de PE iles à ses sépales ti sur les nervures, à ses feuilles à peu près planes et à es lisses, non tuberculeuses Genre III. — FWumana Spach. (Fumaxes). 6] sépales, dont 2 extérieurs plus petits. — 5 pétales. — Étamines nombreu- ses, les extérieures stériles, à anthères nulles et à filets moniliformes. — _ Capsule à 5 loges incomplètes et à 3 valves. — ave anatrope. — Radicule dirigée vers le hile. — Embryon un peu enroulé. — ras pourvues d'un . et à chalaze éloignée du hile. ee — — 345 — F. VULGARIS Spach. (F. procumbens (Dun.) Gr. et Godr. et F. Spa- chit Gr. et Godr.; Hel. Fumana Mill.). — Représenté par l'espèce suivante : F. procumbens Dun.; Gr.et Godr. — Tiges ligneuses de 1-3 décim., diffuses, tortueuses, très rameuses dès la base, à rameaux très étalés un peu redressés à l'extrémité, Feuilles alternes, très rapprochées, sessiles, linéaires, très étroites, à bords un peu scabres roulés en-dessous , celles du sommet des rameaux égalant celles du milieu. Stipules nulles. Fleurs jaunes 1-4 au sommet des rameaux. Pédicelles fructifères réfléchis, à peu près de la longueur des feuilles, le supérieur rarement terminal. Pétales cunéiformes une fois plus longs que le calice. Style coudé à la base, redressé, 2-3 fois aussi long que l'ovaire. Capsule ovale, trigone, glabre, luisante, retenant longtemps les graines mûres après sa déhiscence. 12-15 graines anguleuses, grandes (1 1/2 - 2" sur 1 1/4 - 1 1/2"°), à peu près lisses, ternes, d'un brun-marron noirâtre. -— La pubescence de la plante est à poils courts, frisés ou appliqués, non glanduleux. — . Mai- juillet. — Côteaux arides et découverts des terrains calcaires, lieux sablonneux. R. — Fronsac! — Saint-Michel-la-Riviére! (Banon). — Cambes! (Ramey).— Saint-Médard! (Daganet).— Le Thil! (Deloynes). 4 Fame 8 — WIOLARIÉES. Fleurs hermaphrodites, irrégulières, penchées, renversées. — Calice à 5 sé- pales libres ou un peu cohérents entre eux à la base, prolongés au-dessous de leur insertion en un appendice ordinairement obtus, herbacés, persistant sur le fruit, à préfloraison imbriquée. — Corolle à 5 pétales hypogynes, inégaux, libres, marcescents, à préfloraison imbriquée-contournée, alternant avec les sépales, l'inférieur prolongé en éperon au-dessous de son point d'insertion. — Étamines &, insérées sur un disque hypogyne. — Anthères bilobées, intror- ses, conniventes en un cône qui embrasse l'ovaire et terminées supérieurement par un appendice membraneux ; les 2 inférieures à connectif prolongé inférieure- ment en un appendice charnu qui se loge dans la cavité de l’éperon. — Ovaire uniloculaire, à 3 carpelles, multiovulé et libre. — Ovules insérés sur des pla- centas pariétaux. — Styles soudés en un seul indivis ou subtrilobé. — Capsule uniloculaire, polysperme, s'ouvrant par déhiscence loculicide en 3 valves qui portent les graines sur leur ligne médiane. — Graines horizontales ou pen- dantes, munies d’une strophiole plus ou moins développée. — Embryon droit entouré d’un périsperme charnu et épais. — Radicule rapprochée du hile. Plantes herbacées. — Feuilles munies de stipules. — Flours solitaires, ro à pédoncules arqués au sommet et PS de 2 bractéoles presque a. DR Viola Tourn. (Viorerre). Calice à 5 sépales inégaux appendiculés au-dessous de leur base. — Pétales irréguliers, l'inférieur plus large, souvent un peu plié en carène, prolongé à sa base en un éperon creux qui loge les 2 appendices nectarifères émanant de la base des 2 étamines inférieures. — Filets très courts, élargis. — Anthères conniventes, non soudées. — Style renflé de la base au sommet. ANALYSE DES ESPÈCES. 2 #, 4 1 4 A &tvule non Style non la base. — Stigmate non Shobuteux-arééolé, - — Plantes vivaces 4 ns va profondément découpées. — Les 4 pétales supérieurs redressés.— Style brus- quement coudé à la base. — Stigmate gros, urcéolé-globuleux. — PRante es annuelles..... V. tricolor. Plante acaule (avec ou sans stolons). — Pédoncules radica “ares à tige dressée, portant à diverses hauteurs les Fe dorèkx : — Sépales très Pas de rejets rampants! — Pétales supérieurs ordinairement échancrés. — Fleurs et En nets a. * 4 EM 7 RE FE Éta F pei margi Fleurs souvent odorantes Dex odorata } ges adultes (1) ovales-suborbiculaires, trèsobtuses, iné de _— corne ” _— Pue très odorantes. 1! { 7: \ ? \ LA vosecésaitese VV. OGOraie Roch: 4. . + Le: { J 14 1: des … vs au plus ou moins ovales ou subt riangulaires. — Fleurs fréquemment + £A p gs q e i de la stipule (V. alba). Cils stipulaires sensiblement plus courts que la demi-largeur de la stipule en son milieu. (y. hs tuer ame d'un vert sombre, souvent colorées, surtout sur les og en violet scotophylla. rdâtre. — Capsule pubescente, ou oboraé: — Fe Due prit un peu élargies, toujours d'un x ver uilles V. virescens. Fieurs médiocres, un peu odorantes, blanches au fond jusqu’au tiers. — Pétales subétalés, eu ee — Capsule grosse, ovoïde, peu anguleuse. — Feuilles er de es, re au fond, — pétales UX. — Capsule globuleuse, présans heragousle. Feuilles les d’ Et LA Ë re plus ou moins violacé. — Capsule hérissée, globuleuse. — Feuilles adultes ovales- un peu ma . V. permita. 6 @ o | _ rs en — 347 — Tige ras terminant et continuant la souche, qui ne produit pas au sommet une rosette de feuilles Re uilles pe OR que larges, — Fleurs ordinairement bleues ou d’un u au-dessous du sommet de la souche, à l’aisselle des feuilles rosette terminale plus ou moins développée! — Feuilles ordinairement aussi larges que longues. — Fleurs ordinairement violettes ou violacées. — (Stirpe sylvatica) ....... ffe à l’autre V. nemoralis Des stolons ou rejets grêles, allongés, flexuenx, cuurant d’une t Cent 1 Fleurs médiocres assez colorées. — Pétales oblongs, étroits. — Éper. on violet, assez Fe fruit non échancré au sommet. — Appendices du calice presque oblitérés sur le Y. Reiche Permis F1 grand pâl Pétal bovales, 1: A — éperon DEA, gros, échan- cré au sommet. — À pp di da li i le fruit mûr V: D'ARTS F blongues, franchement en cœur à la rss SERIE décurrentes sur le pétiole! — Pétal 1 +1 fois 4/2 ( fois) Capsule dinai t te, subtronqué t é, — - Fleurs d'a beau bleu de turquoise Feuil éolées, à Li di à la base! et soins a ts décurrent sur le ;pétiole! — Pétales étroits ordinairement un peu atténués supérieure- ment, presque 3 fois aussi sé LS —. — je 7. À nnencipens —_—. ent. aiguë où subaiguë au sommet, | lancifolia. vvsss, A. — Secr. Nominium (Violettes). Pétales latéraux non dirigés en haut. — Style droit, non coudé à la base. ‘. — Stigmate non globuleux-urcéolé, maïs ordinairement en bec plus ou moins courbé et dépourvu de faisceaux de poils. — Plantes vivaces. — Hirtæ. — Plantes acaules ! Pédoncules fructifères défléchis vers le sol, pulls auch rt bg à rage ae jen metre ) bien Le Étegeo he 2ème mers hrs stérile, +41 tfival sont ns nie suivies plus tard à nes des grandes feuilles de deuxième génération ren ed V. HIRTA L. (Coss. et Germ.!). — Souche subcespiteuse, épaisse, noueuse, rameuse, non stolonifère!, émettant fort rarement de très courts caudicules non radicants. Plante acaule. Feuilles pubescentes à pétiole hérissé, ovales ou plus généralement ovales-oblongues, crénelées, profon- dément cordées à la base, les estivales très grandes, à pétiole très long atteignant souvent 2 décim., toujours détruites au retour de la floraison — 348 — printanière, mais laissant comme induvies les débris abondants de leurs faisceaux fibro-vasculaires. Stipules Zancéolées presque entières. Bractéo- les situées ordinairement au-dessous du milieu du pédoncule. Fleurs constamment et absolument inodores. violettes ou d'un bleu violet plus ou moins foncé, rarement blanches. Sépales très obtus, arrondis au sommet. Pétales ordirairement tous échancrés (les supérieurs parfois entiers). Cap- sule subglobuleuse, velue. — %, Mars-mai. — Prairies, haies, pelouses, lisières des bois. C. b. lœtevirens Nob. — Feuilles vernales assez courtement ovales, glabrescentes, d'un vert très gai! Fleurs violettes à fond blanchâtre. Éperon courbe, bien plus long que le talon des sépales. Pétales supérieurs et latéraux souvent entiers. R. — Artigue! Saint-Émilion ! Roaiïllan! (Belloc). V. ODORATA L. — Souche subcespiteuse, donnant naissance à des stolons très allongés atteignant souvent plusieurs décimètres, ordinai- rement radicants! Plante acaule. Feuilles naissant de la souche ou portées sur les stolons, pubescentes, à pétioles pubescents, ovales- oblongues ou ovales-suborbiculaires ou réniformes, cordées à la base, aiguës ou obtuses au sommet, acuminées ou non, crénelées. Stipules ovales- acuminées ou lancéolées ou linéaires-aiguës, plus ou moins longuement ciliées. Bractéoles situées ordinairement au-dessus du milieu du pédoneule. Feuilles estivales détruites ou plus ou moins persistantes au retour de la floraison. Fleurs ordinairement plus ou moins odorantes, violettes, lilas ou ‘violacées, plus rarement blanches, parfois discolores. Sépales obtus. Pétales supérieurs et latéraux ordinairement entiers ou à peine émarginés. Capsuie subglobuleuse ovoïde ou obovoïde, ordinairement velue. — %, Mars-mai. — Bois, buissons, haies, lieux herbeux, pelouses. AC. — Trois espèces : V. odorata Koch; Gr. et Godr. — (PL 14). — Feuilles adultes ovales-suborbiculaires très obtuses, non acuminées, celles des rejets de l'année réniformes ! Stolons durs, très allongés, très radicants, ne portant ordinairement de fleurs que l’année qui suit leur développement. Feuilles estivales détruites au retour de la floraison vernale. Stipules élargies. Cils stipulaires courts, 4 ou 5 fois moindres que le demi-diamètre trans- versal médian de la stipule! (PL. 14). Fleurs très odorantes, violettes, rarement blanches, à pétale inférieur ordinairement strié. Capsule subglo- buleuse-déprimée, presque toujours velue ou pubescente. — AC. V. suavis M. Bieberst, (!); Desmoulins, Cat. Dord.! (V. sepincola et permixta Jord.).— (P1. 14).— Feuilles adultes ovales ou ovales-oblongues, (4) Nous n'avons pas le type du V. suavis, à cils tip 4 ñ Ste cd dns nt à Font th PRE À # — 319 — plus ou moins pointues et acuminées (parfois subobtuses), celles des stolons de l'année plus ou moins ovales. Stolons allongés souvent radicants, portant des fleurs tantôt l'année même de leur développement tantôt l’année suivante. Feuilles estivales persistant parfois au retour de la floraison vernale. Stipules médiocrement élargies. Cils stipulaires assez courts, moindres que le demi-diamètre transversal de la stipule! Fleurs ordinairement peu odorantes, colorées supérieurement, blanches ou blanchâtres inférieurement. Pétale inférieur souvent strié. Capsule globuleuse ou ovoïde, velue. — R. — Cadillac! Roaillan! — Budos (Belloc). — 2 formes principales : V. sepincola Jord. (V. Tolosana Timbal). — Fleurs médiocres, ordinairement un peu odorantes, blanches au fond jusqu'au tiers. Pétales un peu rapprochés en tube ou assez étalés, presque égaux. Capsule grosse, ovoide, peu anguleuse. Feuilles ovales-oblongues d'un beau vert. — (Localités précises à constater ; indigénat douteux.) A permixta Jord, — Fleurs assez grandes, inodores ou subino- dores, un peu blanchâtres au fond. Pétales très étalés, inégaux. Capsule globuleuse, anguleuse. Feuilles ovales, d'un vert clair. — Cadillac, Roaillan, Budos (Belloc). V. alba Besser (Koch); Desm. loc. cit.! — (PI. 14). — Feuilles adultes ovales ou ovales-oblongues, plus ou moins pointues et acuminées; celles des siolons de l'année plus ou moins ovales ou subtriangulaires, jamais subréniformes, les. estivales persistant généralement au retour de la floraison printanière. Stolons portant ordinairement des fleurs l’année même de leur développement. Stipules assez étroites. Cils stipulaires longs, dépassant le demi-diamètre transversal médian de la stipule! Fleurs peu odorantes, ordinairement blanches, plus rarement violettes ou mêlées de blanc et de violet. Pétale inférieur ordinairement non strié. Capsule globuleuse ou ovoïde-globuleuse ou obovoïde, velue. — R. — Caudéran ! — Langoiran! (Ramey). — Le Tondu (Ramey). — 2 formes principales : Y. scotophylla Jord. (observ. fasc. 7). — Éperon violacé, ordinaire- ment presque droit. Capsule hérissée, globuleuse, très obtuse ou dépri- mée. Feuilles adultes ovales-oblongues, à la fin d'un vert sombre, souvent colorées, surtout sur les nervures, en violet noirâtre. — RR. — Caudéran! Langoiran! Le Tondu. V. virescens Jord. (in Bor. FI. centr.). — Éperon blanc-verdûtre, souvent un peu crochu. Capsule grosse, pubescente, ovoide-globuleuse ou obovoide. Feuilles ovales un peu élargies, constamment d’un vert et 60 — clair. — (Localités précises à constater; indigénat non suffisamment in n pourra sil le S rares Jord. Xe odorato-htirta Desm. Cat. Dord.!). —llse ingue des ses pédoncules très chargés de poils courts. Les cils re tee sont ciarts: les séjaiès, cos: les rest blanchâtres ou blanches à éperon lacé, à odeur faible, à pétales subdenticulés mmet. La capsule est ovale, obtuse, peu anguleuse. Quelques feuilles estivales persistent DE au printemps suivant, b. — Caninæ. — Plantes caulescentes ! Pédoncules er non défléchis vers le sol. Feuilles êt fleurs d’une seule sorte. Sépales très aigus * Axe de la nue 5 ! formant au ‘sontnel. 9 une rosette de feuilles ui, de leurs aiss V. SYLVATICA Fries (et V. nemoralis Jord.); V. canina L. (ex parte).— Plante presque glabre. Souche simple ou rameuse, subcespiteuse, donnant naïis- sance à une ou plusieurs rosettes terminales de feuilles, non stolonifère ou à sto- lons grêles flexueux. Tiges de 1-3 décim., florifères, ascendantes ou couchées à la base, plus ou moins rameuses, naissant au-dessous de la rosette terminale à l’aisselle de ses feuilles inférieures ou des feuilles détruites ! Feuilles glabres ou très légèrement pubescentes, crénelées-réniformes ou: cordiformes - ovales, brièvement ou assez longuement acuminées, presque toujours aussi larges que longues. Stipules lancéolées ou linéaires, aiguës, plus ou moins dentées ou finement incisées, bien plus courtes que le pétiole. Fleurs inodores, violettes ow violacées, rarement blanches, à éperon violet ou incolore, jamais jaunâtre. Sépales très aigus, les fructifères égalant au moins 3 fois la longueur de leur appendice. Pétales entiers, l’inférieur à éperon 2-3 fois plus long que les appendices du calice. Capsule glabre, oblongue, ordinairement aiguë. — %. Mars-mai.— Bois, lieux frais et ombragés, broussailles. CC. — Se subdivise : V. Reichenbachiana Jord. — (PI. 14). — Pas de stolons. Fleurs médiocres. Pétales colorés, oblongs, étroits. Éperon étroit, allongé, violet, entier. Appendices du calice oblitérés, petits et presque nuls sur le fruit mur. — AC. ” V. Riviniana Rchb. — (P1.14).— Pas de stolons. Fleurs grandes assez pâles. Pétales larges, obovales. Éperon épais, court, blanchâtre, ordinairement émarginé. Appendices du calice assez grands, anguleux, persistant ordinairement sur le fruit mür. — CC. — Cette forme et la précédente constituent ensemble le V. sylvatica Fries. (V. sylvuestris Koch; Coss. et Germ.). V. nemoralis Jord. — Stolon grêle, rampant, radicant, allongé, flexueux ! Fleurs assez grandes, à éperon pâle, blanchâtre, es Capsule subobtuse. — RR. — Fargues ! (Belloc). — 351 — de la souche défini! continué par la tige florifère. — Rosette terminale de sen n'existant pas V. CANINA Coss. et Germ. F1. Paris! — Souche rameuse, subces- piteuse, dépourvue de stolons, à ramifications terminées par des tiges et n'offrant pas au sommet des rosettes de feuilles! Tiges de 1-3 décim., flori- féres, couchées-ascendantes. Feuilles ordinairement plus longues que larges, glabres ou à peu près, crénelées, oblongues où ovales-oblongues ou ovales, obtuses ou subaiguës, tronquées ou cordées à la base, ou un peu atténuées inférieurement et légèrement décurrentes sur le pétiole, les radicales jamais disposées en rosette stérile. Stipules lancéolées ou linéaires, aiguës, plus ou moins dentées ou finement incisées : les inférieures plus courtes que le pétiole ; les supérieures tantôt plus courtes, tantôt aussi longues ou même plus longues. Fleurs inodores bleues où d'un bleu blanchâtre, à pétales subarrondis ou atté- nués au sommet, obovales ou oblongs, l'inférieur courbé en carène ou étalé. Éperon blanchâtre ou d’un blanc jaunâtre, de longueur un peu variable. Cap- sule ovale-oblongue, subitronquée et mucronée ou plus ou moins aiguë, toujours glabre. %. Avril-juin. — Lisière des bois, pelouses sablonneuses, bruyères, landes : VW. canina (L. ex parte) Koch. Syn.!; Fries. Mant. 3; G. G, et fer omn. auctor. — (PI. 14). — Feuilles nettement cordées à la base, plutôt ovales qu’oblongues, non décurrentes sur le pétiole. Stipules plus cour- tes que les pétioles. Pétales ordinairement arrondis ou subarrondis au sommet, 1 fois 1/2 environ plus longs que larges, à éperon égalant rarement 2 fois la longueur des appéndices calicinaux. Capsule ordinaire- ment peu allongée, subtronquée et mucronée au sommet. Fleur d'un beau bleu de turquoise. Éperon et onglets d'un blanc jaunâtre. — RR. — Lamothe! au bord de la Leyre, mêlé au V. Riviniana. — C'est la var. ericetorum Schultz, Herb. norm. n° 222!. V. laneifolia Thore — (PI. 14). — Feuilles allongées, tronquées ou arrondies et un peu atténuées à La base, souvent légèrement et courtement décurrentes sur le pétiole, plus rarement un peu subcordées. Stipules supé- rieures souvent égales au pétiole où même le dépassant. Pétales ordinaire- ment assez étroils et atténués au sommet, presque 3 fois aussi longs que larges, à éperon égalant souvent le double des appendices calicinaux, Capsules ordinairement allongées, aiguës au sommet. Fleurs d'un bleu lacté, souvent presque blanches mais parfois bleues. Éperon blanchâtre. — %,— CC. dans toutes les landes du département ; plus rare ailleurs, b. major. — (V. Ruppüi Chaub. in Desm. Cat. Dord.! non AIL.). — Plante élevée, atleignant 4-5 décim. Feuilles grandes, tr. |. arrondies à la base, assez largement décurrentes sur le somm du * — 3952 — pétiole. Stipules grandes, lancéolées-subfoliacées, dentées-incisées. Entrenœuds allongés. Fleurs ordinairement d'un bleu moins lacté ou franchement bleues. — RR. — {Herbier Banon : Gironde! Cestas ?). — Léognan! (Brochon). — Cette forme diffère du V. Ruppii Al. surtout par ses sépales fructifères 2-3 fois plus courts que la capsule mince et non presque aussi longs qu’elle, et par les dents des stipules, qui sont plus nombreuses que dans la plante d’Allioni. B. -- Secr. Melanium (Pensées). Les 4 pétales supérieurs dirigés en haut. — Style coudé à la base. — Stig- mate en lête grosse urcéolée-subglobuleuse, muni ordinairement à la base de 2 faisceaux de poils. — Plantes annuelles (dans nos espèces). ‘ } V. TRICOLOR L. — Coss. et Germ. — G.G. — Plante annuelle. Tiges anguleuses, solitaires ou nombreuses, de 1-4 décim., dressées ou ascendantes, glabres ou presque glabres. Feuilles pétiolées, glabres ou légèrement pubes- centes-hérissées, ovales-oblongues ou oblongues ou lancéolées, crénelées ou cré- nelées-dentées, atténuées à la base ou les inférieures sub-cordées. Stipules plus ou moins foliacées, pinnatipartites-lyrées, à lobes latéraux linéaires, le ter- minal plus grand, crénelé ou subentier, parfois aussi grand quela feuille. Fleurs jaunes ou violettes, ou offrant plusieurs nuances mélangées. 4 pétales redres- sés, l'inférieur large, échancré ou entier, prolongé en éperon qui dépasse ordinairement un peu les appendices du calice. Style coudé à la base. Stigmate urcéolé-subglobuleux. Pédoncules fructifères fortement arqués au sommet. Capsule ovale ou oblongue, plus ou moins subtrigone, glabre. — (©). Mai-octobre. — Champs en friche, moissons, lieux vagues. — Présente des formes nombreuses : a. — Corolle grande, à nuances veloutées. V. tricolor vulgaris Koch. (V. tricolor Bor.). — Pétales à nuan- ces veloutées, dépassant longuement le calice, les supérieurs d’un violet foncé, les 3 inférieurs jaunes à la base, où ils sont striés de violet, et violets à la partie supérieure, ou bien entièrement violets. — AC. b. — Corolle petite, dépassant peu le calice, entièrement jaune ou d’un jaune nuancé de violet plus ou moins pâle (V. arvensis Murr.). V. segetalis Jord. — (PL. 14). — Lobe médian des stipules étroit, peu foliacé, entier ou à peine denté. Tige simple ou à rameaux dressés sortant de la tige à angle me Capsule assez courte, mais sensible- : ment plus longue que large, — 6 — 353 — V. agrestis Jord. — (PI. 14). — Lobe médian des stipules grand, fortement crénelé et semblable aux feuilles. Tige ordinairement rameuse, à rameaux étalés-divariqués, sortant de la tige à angle droit. Entrenœuds plus courts que les feuilles. Pédoncules étalés. Capsule elliptique, presque 2 fois aussi longue que large. — C. V. ruralis Jord. — Forme du précédent à bractéoles pédonculaires rapprochées de Ia fleur. — AC. V. gracilescens Jord. — (PI. 14). — Lobe médian des stipules cré- nelé et foliacé. Tiges partant toutes du collet de la racine, couchées à la base, puis brusquement redressées. Entrenœuds allongés, dépas- sant notablement les feuilles. Pédoncules peu étalés. Capsule courte, ovale-subsphérique. — C. V. peregrina Jord. — Forme de la précédente à bractéoles rappro- chées de la fleur, à entrenœuds moins allongés, égaux aux feuilles ou parfois un peu plus Courts. — AC .— On cultive dans les jardins le V. Altaïca Ker.(Vulg. : Pensée-vivace), qui se distingue. du v. . ar or par sa souche ordinairement vivace et par ses fleurs très grandes à nuances indéf-. niment variées. FamiLce 9 — RÉSÉDACÉES.. Fleurs vrrégulières, hermaphrodites ou unisexuelles par avortement. — Calice à 4-8 sépales plus ou moins inégaux, libres ou soudés inférieurement, persistants et souvent accrescents, rarement caducs, à préfloraison subimbri- quée. — Corolle à 4-8 pétales hypogynes, ordinairement caducs, alternant avec les sépales, inégaux, les supérieurs plus grands, palimatipartits, les inférieurs souvent réduits au lobe médian. — Disque glanduleux, hypogyne, prolongé laté- ralement du côté de l'axe en forme d'écaille charnue.— Etarmines 7-40 hypo- gynes, à filets libres ou soudés à leur base par l'intermédiaire du disque. — Anthères introrses. — Ovaire libre, formé de 3-5 carpelles ordinairement soudés en un ovaire uniloculaire béant au sommet, à placentaires pariétaux multio- vulés; plus rarement composé de 4-6 carpelles libres entre eux, ouverts longi- tudinalement sur la ligne ventrale et uniovulés. — Ovules campylotropes. — Fruit uniloculaire, polysperme, ouvert au sommet, ne se séparant pas en valves; rarement à 4-6 garpelles secs, monospermes, libres entre eux et ouverts du côté interne, — Périsperme nul. — Embryon homotrope, plié, à cotylédons incombants, à radicule rapprochée du hile. Plantes ordinairement herbacées. — Feuilles alternes à stipules très petites, glanduliformes, — Fleurs en grappes spiciformes terminales. ToME XXXV. 23 ANALYSE DES GENRES. LA Carpell 1 ilnculai 1 sommet .... Reseda. r Æ æ + Carpelles monospermes, libres entre eux, plus ou moins rayonnants en étoile. ...... Astrocarpus. Genre I. — Reseda L. (Riséo:. Calice à 4-6 sépales (plus rarement 7-8) persistants ou caducs. — Pétales à onglet souvent appendiculé au sommet, les supérieurs et les latéraux laciniés, les inférieurs souvent réduits au lobe médian. — Étamines 10-40. — Carpelles 3-5 soudés en une capsule uniloculaire et polysperme ouverte au sommet. ANALYSE DES ESPÈCES. ‘ pales! — Toutes lose fauill € pl 4 413 lai p 1 bgl hat ' kR. luteola, de + 311 pé : Lu D pi 144 Pal p 1 4. £ h1 g ' 9 F 5 sépales aigus ou subaigus. — Capsule à 4 dents : R. alba. Phépalos obus — Capsule À TJ dBntR 28, soie, did osde camiouit oc co sseets à à re caulinaires pinnatifides. — Fleurs d’un jaune verdâtre. — Graines lisses et lui- 3 es | R. lutea. paul _ tout au pe trifides. — Fleurs blanches ou Mage — Grai À Phi. SECT. 1. — LEUCORESEDA D.C. — Sépales 5. — Stigmates 4. — Placentas ruinces, nerviformes. pl *R: ALBA L./(R. alba L. et R. suffruticulosa L.; R. suffruticulosa G.G.). — Plante de 4-8 décim. glabre, à tiges cylindriques, striées, dressées, sous-fruticuleuses à la base, médiocrement rameuses. Feuilles pinnatipartites, à lobes nombreux, lancéolés, entiers, décurrents. Grappes compactes. Pédi- celles floraux égalant à peine la longueur de leur bractéé basilaire et celle du calice, 3-4 fois plus courts que la capsule. Calice à 3 sépales linéaires subaigus. Pétales 5, blancs, plus longs que le calice, surmontés d’ appendices trifides à lobes obtus. Étamines 10-15 dépassées par la corolle. Capsule oblon- gue, tétragone - cylindrique, terminée par 4 dents triangulaires-aiguës et récurvées, glabre, atténuée inférieurement et resserrée au sommet sous les dents. Graines noires à la maturité, ternes, réniformes-orbiculaires, ponctuées- granuleuses, médiocres :(1** 1/4). — Plante inodore. — (2) ou %. Mai-août. — RR. — Sables maritimes d'Arcachon, le long de la plage et dans les passages qui y conduisent, entre les jardins! — Spontané ? ? LÀ — 3995 — SECT. 2. — RESEDASTRUM D.C.— Sépales 6. — Stigmates 3. — Placentas minces, nerviformes. R. PHYTEUMA L. — Plante de 2-5 décim., à tiges étalées-redressées, légèrement striées-anguleuses, ordinairement plus ou moins papilleuses sur les angles. Feuilles oblongues ou oblongues-obovales, longuement atténuées à Ja base : les inférieures ordinairement entières ; les supérieures souvent trifides, jamais à plus de trois lobes. Fleurs #0dores, en grappes assez lâches d’abord ovoïdes, à la fin très allongées. Calice à 6 sépales étalés ou réfléchis, obtus, s'ac- croissant beaucoup après la floraison. Pétales blancs, à peu près de la lon- gueur des étamines, tous munis d’un appendice onguiculaire concave bordé de papilles ; les 2 supérieurs à limbe triséqué, à lobe médian linéaire étroit, à lobes latéraux profondément quinquepartits en lanières étroitement linéaires sem- blables au lobe médian, qu'elles dépassent. Prolongement squamiforme du disque papilleux sur les 2 faces. Étamines 16-18, à filets glabres, linéaires, élargis-spatulés supérieurement et brusquement rétrécis sous l'anthère. Pédi- celles fructifères étalés, arqués au sommet, bien plus longs que la bractée, Capsule grande, oblongue-obovée, atténuée à la base, subtrigone, bosselée, un peu resserrée au sommet et à 3 dents courtes. Graines grosses (2""), grisûtres à la maturité, réniformes, ternes, rugueuses.— (©) ou (2). Juin-août.— Champs en friche, prairies sablonneuses, AR. — Saint-Maixent! Langon! (Belloc). — Lestiac! Sainte-croix-du-Mont! La Réole ! etc. OBSERv.— Le R. cd dep rire ep et cultivé dans les jardins, diffère du Ar par ép ee ses graires plus courtes (1"® 4 “ag ses à filets non élargi tulé. 6 tet par son odeur suave très pénétra: R. LUTEA L.-— Tiges de 3-7 décim., rameuses, ascendantes-diffuses, plus rarement dressées, striées-anguleuses, papilleuses. Feuilles ondulées, les inférieures oblongues-obovales, atténuées à la base, entières ou tripartites ; les supérieures pinnatipartites. Fleurs inodores en grappes d'abord compactes et lancéolées, puis allongées et lâches. Calice à 6 sépales linéaires, petits, étalés, s'accroissant à peine après la floraison. Pétales d'un jaune verdâtre, à peu près de la longueur des étamines, tous munis d'un appendice onguiculaire concave bordé de papilles ; les 2 supérieurs à limbe triséqué, à Zobe médian linéaire ordinairement de moitié plus court que les latéraux, qui sont cunéiformes semi-lunaires. ns squamiforme du disque papilleux sur les 2 faces. Étamines 20 environ, à filets papilleux-rudes non élargis- spatulés supérieurement. Pédicelles fructifères dressés, bien plus longs que la bractée. Capsule médiocre, oblongue, peu atténuée à la base, subtrigone, tronquée au sommet et à trois dents courtes. Graines ovoïdes réniformes assez petites (long. 1" 1/4) noires à la maturité, lisses et très luisantes, — (2), Juin-août. — Lieux arides, Roi ee bords des chemins. C. 1,4 bas: mueronnliéos b. tentisecta.— Feuill , Capsule comme dans le type. RR. — Le Verdon! = 96 à SecrT. 3.— LUTEOLA D.C.— ra 4.— Stigmates + — Placentas très épais, élargis uw lobés supérieuremen R. LUTEOLA L. (Gaude). — Tiges hautes de 6-12 décim., souvent solitaires, dressées, roides, simples ou à rameaux dressés, striées - angu- leuses, glabres. Feuilles oblongues-lancéolées ou linéaires, les radicales presque en rosette, les inférieures longuement atténuées à la base, loules très entières ! ordinairement munies de chaque côté, à leur base, d'une très petite dent. Fleurs inodores courtement pédicellées, formant une longue grappe com- pacte, spiciforme et roide. Calice petit à 4 sépales presque égaux, obtus, appli- qués sur les pétales, s'allongeant à peine après la floraison. Pétales d’un jaune verdâtre, dépassant peu les étamines : le supérieur muni d’un appendice ongui- culaire concave, glabre, à limbe tripartit en lobes linéaires subégaux indivis ou incisés; les latéraux à appendice onguiculaire non distinet et à lobes indivis ; l’inférieur entier, parfois rudimentaire. Prolongement squamiforme du disque glabre. Étamines 25 environ à filets glabres, lisses, non élargis-spatulés au sommet. Pédicelles fructifères dressés, courts, égalant à peine la bractée. Capsule petite, subglobuleuse-déprimée! bosselée, trilobée, à lobes acuminés connivents. Graines petites, noires à la maturité, lisses et très luisantes, portées par des placentas très épais, élargis ou bilobés supérieurement et qui n'atteignent pas toute la longueur de la capsule. — (2). Juin-août. — Bords des chemins, décombres, lieux arides, carrières, murs, terrains incultes et pierreux. C. - ERV. — J'ai trouvé, le long des Docks, le À. luteola b Gussonei J. Müll. (R. Gussonei , R. crispata a Ten -), sans doute apporté par les navires. — Feuilles linéaires di ook . sr etténoées aux deux extrémités; capsule assez longe} à tricuspidée. Genre 11. — Astrocarpus Neck. (Asrrocarpe). Calice persistant, à 5-6 sépales. — Pétales à onglet appendiculé au sommet, les supérieurs laciniés. — Étamines 7-15. — 5 carpelles opposés aux pétales (rarement 4-6), libres entre eux, à la fin plus ou moins étalés en étoile, monospermes, ouverts longitudinalement du côté interne, stipités à la maturité par l’élongation du réceptacle. — Bords de la fente ventrale d’abord rappro- chés, plus tard écartés. A. CLUSIT J. Gay. — Souche rameuse, produisant plusieurs tiges de 2-5 décim. simples ou rameuses inférieurement, ascendantes ou diffuses. Feuilles radicales oblongues-spatulées ou linéaires, en rosette lâche souvent détruite au moment de la floraison; les caulinaires linéaites ou linéaires- spatulées, atténuées inférieurement. Fleurs en grappes effilées devenant très _ longues à la re Sépales songs subaigus. Pétales 2 fois plus — 397 —. longs que le calice. Étamines 12-45, à filets papilleux scabres. Carpelles ovoïdes-oblongs, papilleux à la base, à sommet fortement gibbeux en forme de casque dépassant le style latéral et dentiforme. Graines noirâtres, ovoïdes- réniformes, chagrinées. — %, Juin-août. — Terrains arides et sablonneux, clairières des bois de pins. AC. — Bordeaux! Pessac! Villenave-d'Ornon! Saint-Ciers-Lalande! Arlac! Bruges! Saint-Médard-en-Jalle ! ete. Famice 10, — DROSERACÉES. ; \ Fleurs hermaphrodites régulières, — Calice à 5 sépales libres ou cohérents à la base, persistants, à préfloraison imbriquée ainsi que la corolle. —- Pétales 5, libres, égaux, hypogynes, ordinairement marcescents. — Étamines en nombre égal à celui des pétales ow en nombre double, hypogynes, libres. — Anthères bilobées, extrorses, paraissant souvent introrses, à la floraison, par leur réflexion sur le filet, s’ouvrant par 2 fentes, rarement (espèces exotiques) par 2 pores. — Ovaire libre à 3-5 carpelles, uniloculaire, à placentation pariétale (espèces indigènes), parfois bi-triloculaire, à placentation pariétale ou basilaire (exotiques). — Ovules nombreux, horizontaux ou ascendants, anatropes. — Styles en nombre égal à celui des placentas, libres, entiers ou bifides, rare- ment soudés en un seul (exotiques). — Stigmates entiers ou lobés. — Fruit capsulaire, polysperme, uniloculaire (indigènes), à déhiscence loculicide à 3-5 valves, ou bien 2-3 loculaire (exotiques). — Graines minimes, horizontales ou ascendantes ou pendantes, à testa réticulé ordinairement lâche débor- dant largement l'amande en forme d’aile, plus rarement à testa tuberculeux appliqué. — Périsperme charnu. — Embryon droit plus ou moins complète- ment enveloppé par le périsperme. — Radicule infère ou supère rapprochée du hile, courte. — Cotylédons tronqués. Plantes vivaces, herbacées, palustres. — Feuilles généralement en rosette, coriaces et glabres, ou transparentes et munies d'ascidies, ou molles et cou- vertes sur la face supérieure et sur les bords d’appendices ou tentacules rougeûtres, irritables, parcourus par un faisceau grêle de trachées qui pénètre . dans une glande terminale où il s’épaissit. — Stipules nulles ou représentées par des cils qui bordent la base dilatée des pétioles. — Fleurs solitaires, ou disposées en fausses- grappes spiciformes terminales d’abord enroulées en crosse puis dressées. ANALYSE DES GENRES. 1 Feu dignes on rte radiale. ages von pese Ses eee. VUALSS VUE LIGENRUS DU — 398 — nn disposées en Les et d d'écailles nectarifères. — Fouill ts: a leux rouges Dros 1 Fleurs colitéires ternins! es pourvues d’écailles nectarifères laciniées. — Feuilles coria”es, abre assia, Genre I. — Hrosera L. (Rossors). Calice à 5 sépales. — Pétales marcescents. — Écailles nectarifères nulles. _— Étamines 5 hypogynes. — Styles 5, plus rarement 4-5, bipartits. — Capsule uniloculaire à 3, plus rarement 4-5 valves, à placentas pariétaux, à déhiscence loculicide. — Fleurs disposées en fausses-grappes unilatérales au sommet des tiges. — Feuilles chargées sur les bords et à la face supérieure de longs pro- cessus rougeûtres glanduleux au sommet. AN ALYSE nd ESPÈCES, Tiges coudées à la base. — es dressées, à limbe insensiblement atténué en pétiole.— se fortement tuberculeuse: M ts non hier à due ee. — __—— seras sur le sol, à limbe orbiculaire brusquement La en péti ole raine + + otundifoli " D. ROTUNDIFOLIA L..— Tiges scapiformes de 1-2 décim., dressées, non coudées à la base, naissant du centre de la rosette des feuilles, qu’elles dépassent longuement. Sépales linéaires, obtus. Stigmates renflés en tête, entiers. Feuilles étalées sur le sol, à limbe orbiculaire brusquement rétréci en pétiole. Capsule oblongue. Graines étroitement fusiformes, à testa réticule très lâche débordant longuement les 2 extrémités de l'amande, qui parait comme ailée. — %:dJuin-août. — Prairies spongieuses, marais tourbeux. AC., surtout dans la région des landes. — Arlac! La Teste! Gujan! les marais des lèdes, etc. D. INTERMEDIA Hayne. — Souche terminée par une rosette de feuilles. Tiges scapiformes naissant au-dessous de la rosette des feuilles à l’aisselle des feuilles inférieures, coudées à la base puis brusquement redressées, souvent à peine plus longues que les feuilles, Sépales obovales très obtus. Stigmates plans, émarginés, rougeâtres. Feuilles dressées, à limbe obovale-cunéiforme insensiblement atténué en pétiole, Capsule pyriforme à 3-4 sillons. Graines obovales-oblongues à {esta fortement tuberculeux appliqué sur l'amande. — %. Juillet-septembre. — Marais tourbeux, landes humides, C. surtout dans la région des landes. — Arlac! Saucats! Gazinet! La Canau! Cazeau! Lamothe ! La Teste! Libourne, dans les marais de Chabreville! etc. Genre 11. — Aldrovandia Monti {Arorovaxne). Calice à 5 sépales. — 5 pétales. — Écailles nectarifères nulles. — 5 éta- -mines hypogynes. — Styles 5 filiformes. — Capsule globuleuse, uniloculaire, * — 359 —. loculicide, à 5 valves. — Fleurs axillaires, solitaires. — Feuilles verticillées le long de la tige. x À. VESICULOSA L. — Plante glabre. Tige nageante de 1-3 décim., grêle, peu rameuse, très feuillée. Verticilles de 6-8 feuilles transparentes, celluleuses, terminées par une ascidie vésiculeuse et offrant, au sommet du pétiole plan cunéiforme, 4-6 filaments ou cils allongés. Fleurs axillaires, soli- taires, distantes, peu nombreuses (1-3 sur la tige), à pédoncule plus long que les feuilles, penché à la maturité. Sépales ovales-lancéolés, aigus, concaves. Pétales ovales-acuminés, égaux aux sépales, connivents. Capsule globuleuse à peu près de la longueur des sépales persistants. Graines. .... Plante produi- sant des bourgeons hibernaux qui tombent au fond de l’eau et développent une nouvelle plante. — Juillet-août, — RR. — Étang de la Canau! (Durieu). —- Le Porge! (Motelay). : BSERV. — Cats lue, ral aquitaniea. D. R.) diffère principalement : la gt d'Arles par la ni , quiatteignent jusqu'à 15-18 m Genre II. — Parnassia Tourn. (Parvassie). Calice à 5 sépales. — 5 pétales caducs. — Écailles nectarifères 5, multi- fides, à divisions terminées par un renflement glanduleux. — Style nul ou presque nul. — Stigmates 4, sessiles, persistants. — Capsule uniloculaire à 4 valves, à placentas pariétaux, à déhiscence loculicide. — Fleurs solitaires au sommet de la tige. P. PALUSTRIS L. — Plante glabre. Tiges subscapiformes, solitaires ou nombreuses, simples, dressées, anguleuses, ne portant qu’une seule feuille. Feuilles lisses, coriaces, ovales-cordiformes, à nervures convergentes; les radicales en rosette et longuement pétiolées ; la caulinaire sessile, embrassante. Fleurs grandes, solitaires, terminales. Sépales ovales-oblongs, bien plus courts que les pétales. Pétales blancs, marqués de veines convergentes. Appendices nectarifères onguiculés, à 9-13 lanières sétiformes divergeant en éventail et ulanduleuses au sommet. — %. Juin-septembre. — Prairies spongieuses, bruyères très humides, marais tourbeux. AR. — Nizan! Pauillac! La Teste! Birac! Saint-Savin! Cestas! Villagrains ! etc. Fami. 11, — POLYGALÉES. Fleurs hermaphrodites, irrégulières, à préfloraison imbriquée. — Calice persistant, à 5 sépales libres, très inégaux : les 3 extérieurs plus petits, herbacés; les 2 MABrOUrS ou latéraux (ailes) très amples et pétaloides, au 0 — moins dans leur jeunesse. — Corolle à 3 pétales inégaux, hypogynes, à onglets soudés longitudinalement par l'intermédiaire des filets des étamines en un tube fendu dans taute sa longueur : les supérieurs entiers, connivents ; l'infé- rieur plus grand, concave, renfermant les étamines et le pistil, à Zmbe lacinie (crête), plus rarement trilobé. — Étamines 8, hypogynes, soudées aux pétales par leurs filets réunis en un tube fendu. — Anthères wniloculaires s'ouvrant par un pore terminal, disposées par 4 en 2 faisceaux opposés. — Styles soudés en un seul indivis, caduc, tubuleux, pétaloïde, bilobé au sommet et portant le stigmate sur sa lèvre inférieure. — Ovaire libre à 2 carpelles alternes avec les ailes, à 2 loges uniovulées. — Ovules insérés à la cloison un peu au-dessous du sommet, suspendus, anatropes. — Fruit libre à 2 car- pelles soudés en une capsule membraneuse biloculaire comprimée perpendi- culairement à la cloison, à loges monospermes, à déhiscence loculicide. — Graines fixées à la cloison au-dessous du sommet, munies d'une caroncule lobée. — Embryon droit un peu arqué, logé dans un albumen charnu. — Radicule dirigée vers le hile, Plantes ordinairement vivaces, herbacées ou sous-frutescentes à La base, — Feuilles sessiles, entières, dépourvues de stipules. — Fleurs en grappes spiciformes t:rminales. Polygala L. (Porveae, Larrier,. Calice à 5 sépales très inégaux, les 3 extérieurs petits, les 2 intérieurs (ailes) bien plus grands, pétaloïdes, devenant subherbacés à la maturité. — Pétale inférieur lacinié en forme de crête (dans nos espèces). — Capsule oblongue ou obovée, en cœur au sommet, très comprimée perpendiculairement à la cloison, entourée d’un rebord ou aile mince plus ou moins large, — Caroncule trilobée. ANALYSE DES ESPÈCES. ere maths pariens Pr niet mt rosettes de larges feuilles obovales à lobes latéraux très grands, pres nant 1 environ la moitié de la hguser de la graine! carca. Rameaux Ron trEe uon ren pie ne partant gs ap centre su rosette de PE — C HOT sr ceididse 8 Feuilles inférieures la plupart opposées! — Grappes très courtes (3-10 flores, la termi- à | ale 1 t dépassée à la maturité par des grappes latérales....,.,. P. depressa. © | Feuilles inférieures alternes! — Gra da créé ordinairement multifiores, s, la terminal dinai | ment prépondérante (stirpe v/g 3 . ne ages que la capsule et la recouvrant complètement! — Tiges Ares | ou 3 P. vulgari aies "eabienent en étroites que la capsule et ne la recouvrant pas complement! — . Cæyplera. P. VULGARIS (L. lt. sensu) ; Coss. et Germ. F1. Paris. ! — (PL. 15, fig. 1-7). _ ue de 1-4 décim., dressées ou ascendants ou diffuses, à rameaux — 361 — florifères non groupés ni partant d'une rosette de feuilles! Féxilles toutes allernes! les inférieures ordinairement plus courtes que les supérieures, obovales ou oblongues; les supérieures lancéolées-linéaires ou linéaires. Fleurs bleues ou roses, rarement blanches, en grappes ordinairement inulliflores, les primaires prépondérantes (très rarement dépassées par des grappes latérales, dans les petites formes)} Ailes elliptiques ou obovales plus longues ou plus courtes que la capsule ou l’égalant, deux fois aussi longues que larges, à 3 nervures dont la moyenne s’anastomose ordinaire- ment au sommet avec les latérales; celles-ci ordinairement très ramifiées, à nervilles extérieures s'anastomosant ordinairement en réseau. Caroncule à 5 lobes aigus ou obtus ne dépassant jamais le tiers de la longueur de la graine! Saveur herbacée. — %, Mai-juillet. — Prairies, bois, pelouses, bruyères. — Ce stirpe, extrêmement évolutif, est représenté dans le rayon , de notre flore par 2 types secondaires (i) : P. vulgaris (L. angust. sensu) Grenier FI. Jurass., p. 98! — Tige ordinairement dressée ou ascendante (PI. 15, fig. 1). Fleurs en grappes allongées, läâches, les fructifères ordinairement unilatérales. Bractée moyenne non proéminente au sommet de la jeune grappe et ne le rendant pas chevelu. Ailes Zargement elliptiques, débordant la capsuie müre dans tous les sens! Nervures latérales toujours franchement anastomosées supérieurement avec la nervure médiane et à nervilles nombreuses très anastomosées entre elles en réseau. Caroncule à lobes inégaux, attei- gnant en longueur environ le tiers de la graine. — %. Mai-juillet. — Prairies, bois, bruyères, pelouses. CC. b. grandiflora. -— Tige élevée. Fleurs et capsules très grandes. — AC. — Carbonnieux! Blanquefort! Tustal! etc. P. oxyptera (Rchb. lat. sensu) Grenier F1. Jurass. p. 99! — Tiges diffuses. Feuilles inférieures petites, obovales, les suivantes choeur les supérieures lancéolées - linéaires. Fleurs en grappe ordinairement assez serrée de longueur très variable suivant les formes, ordinairement plus ou moins unilatérale et à sommet généralement non ou peu chevelu. Ailes étroitement obovales-elliptiques, aiguës ou obtuses ou arrondies au sommet, plus longues ou plus courtes que la capsule mûre, mais toujours notablement plus étroites qu'elle et ne la recouvrant qu'en partie! à 3 nervures ramifées, les 2 latérales toujours nettement anas- tomosées supérieurement avec la médiane et à ramilles extérieures anastomosées en réseau. Capsule médiocre, plus petite que celle du P. vulgaris. Caroncule variable, à lobes égaux ou inégaux égalant le (1) Le P, comosa Sehkuhr (PI. 15, fig, 7), qui manque dans le département, se distingue par les caractères Lun sac à F ervures latérales des ailes peu ou point anastomosées avec la médiane et à nervilles extérieures Fil pans dada in he é pl titue p — 302 — \tiers ou le quart de la graine. — %. Mai-juillet. — Représenté chez nous par la forme suivante : P. aquitanica (Hort. Burd. catal. 1874). — (PI. 15, fig. 5). — (P. Michaleti Gren., in Paillot FI. Sequan. excicc. n° 358). — Tiges de 1-2 décim., diffuses, ordinairement nombreuses, vertes et assez fermes dans toute leur longueur, non accompagnées de ces jets ou rameaux radicaux stériles très grêles filiformes et longuement blanchätres qu'on reniarque dans le P. ciliata Lebel, Feuilles inférieures très petites, obo- vales, les suivantes oblongues, les supérieures de plus en plus étroite- ment lancéolées-linéaires. Grappes généralement un peu courbes, assez serrées, assez multiflores, assez allongées, la primaire ordinairement prépondérante et non dépassée par les latérales, les fructifères généra- lement unilatérales. Bractées très caduques, ovales-oblongues, aiguës, la médiane égalant souvent le pédicelle au moment de l’anthèse, les latérales plus courtes. Fleurs rosées ou d'un blane rosé, glabres dans ‘ toutes leurs parties, jamais ciliées. Calice d'abord purpurin, puis rose pâle, à la fin vert sur le fruit et même alors ordinairement lavé en partie de rose vineux. Aïles plus courtes que la crête, toujours bien plus étroites mais ordinairement un peu plus longues que la capsule mûre, elliptiques-obovales, à moitiés un peu asymétriques, à onglet étroit, vert, un peu oblique ou courbe, passant assez brusquement au limbe (Fig. 5, a). Limbe à sommet subaigu ou subobtus, non arrondi. Capsule médiocre (long. 4-5"*), nettement plus petite que celle du P. vulgaris (ainsi que la fleur et la graine), brusquement et presque carrément rétrécie à la base, à podogyne court mais neltement déve- loppé (Fig. 5, p). Caroncule à lobes inégaux, les 2 latéraux plus longs que le médian et atteignant le tiers de la graine (Fig. 5, cr). — %. Mai-juillet. — Zône maritime, /èdes du littoral, où la fleur éSt toujours, semble-t-il, de couleur rose. AC. — Présente assez Sou- vent la forme suivante : P. littorea. — (PL. 15, fig. 6). — Petite plante paucicaule, à tige de 6-12 centim., plus ou moins couchée sur le sol, souvent simple, offrant ordinairement à sa base 2 rameaux opposés divariqués exacte- ment à angle droit. Grappes pauciflores, courtes. Capsule à podo- gyne très court, presque nul (Fig, 6, p). Caroncule ordinairement moins soulevée en casque, à lobes égaux ou presque égaux, plus oblus, plus courts, ne dépassant pas ordinairement le quart de la graine (Fig. 6, er). — Identique pour tout le reste au P. agwitanica et offrant comme lui des tiges assez fermes, entièrement vertes et sans jets radicaux filiformes et blanchâtres, des fleurs jamais ciliées, une grappe primaire généralement prépondérante, mais parfois dépas- sée par les latérales, et des fleurs rosées passant plus tard au vert. — 363 — Cette forme relie étroitement le P. aquitanica au P. ciliata Lebel ('). — Les lèdes du littoral. AR. — Le P. cutiata Lebel; Gr, Godr, f. fr. — Schultz Herb. norm. n° 646 — qui a Ja OBSERV tai:le, . graine et la caroncule de la forme Zittorea, et qui affecte jusqu'à un orNIS point le port, en diffère cependant Fe les pédicelles, % ailes. Li bractées et les tan crête cilides ! (P1. 15, fig. 4 par ses liges très faibles, très gréles, étre inférieurement, et non fermes et re dans ioute leur longueur cor ans nos deu rmes ; par la présence de jets TRRIRONE ou rameaux inférieurs stériles fiiformes et lon- guement AS n er à rès Ca s formes aquitaniques ; qui parai peu prè répondérance plus fréquente des grappes raméales sur la grappe primaire Lejeunei Bor.se distingue des autres formes tertiaires La ses ailes arrondies au An et bien plus courtes que la capsule et par ses grappes serrées et un peu cheve- 1 sommet avant l'anthèse. — Appartient peut-être au groupe du P. coïnosa (PI. 15, fi is rt de Reichenbach père Fe cril.) Re le P. ox . 4 — F : Doit es * | mc tées herbacé Tigesp g p gnede poils. St, media Bractées scarieuses.— Tiges complèt t glab St, uliginosa, { Pétales 1-2 fois plus longs que le calice.— Bractées herbacées 4, Holoslea. 3 | Pétales nee courts que le calice ou le dépassant assez peu, — Reéisen à scarieuses au moins | sur le | Bractées ciliées.— Feuilles linéaires, assez raides Pétales à lobes contigus, dépassant un à é* eu le calice St. graiminea. | Bractée ilié Feuilles molles, oblongues,— Pétales à lobes divergents, plus cour que le calice St, uliginosa. ST. MEDIA Vill. — Plante annuelle. Tiges nombreuses de 1-4 décim., ordinairement étalées-diffuses, souvent radicantes à la base, redressées, molles, succulentes, présentant sur une de leurs faces une ligne longitudinale de poils courts qui alterne à chaque entrenœud. Feuilles molles, ovales, brièvement acu- minées, les inférieures assez longuement pétiolées. Fleurs en cymé terminale feuillée, pauciflore. Bractées herbacées. Sépales ovales-lancéolés, pubescents. Pétales profondément bipartits, ne dépassant pas le calice, ordinairement plus courts que lui, souvent nuls. Étamines 3-5 ou 10. Capsule ovoïde un peu exserte, Graines arrondies, assez grosses (9, d’un brun rougeâtre, un peu compri- mées, fortement tuberculeuses, à tubercules dorsaux hémisphériques, ceux du centre un peu écrasés, — (-). Fleurit à peu près toute l’année. — Lieux frais, bords des fossés, décombres, pied des murs. CC. — Une forme assez rare est le St. neglecta Weïhe : Tige plus développée, plus dressée et moins rameuse, à feuilles plus grandes. Pétales égalant le calice. 10 étamines. SE, H OLOSTEA L,. — Plante herbacée vivace. Souche cespiteuse, rameuse, à rejets traçants. Tiges de 3-7 décim., couchées à la base, ascen- dantes, glabres, lisses ou légèrement scabres sur les angles. Feuilles roides, coriaces, sessiles, connées, lancéolées-linéaires, très aiguës, scabres sur les “bords et sur la nervure médiane, s'atténuant du point d'insertion jusqu'à leur, extrémité longuement effilée. Fleurs grandes (souvent 2 centim.) en cyme ter: minale pluriflore divariquée. Pédicelles très longs (2-4 centim.). .Bractées herbacées. Sépales ovales-lancéolés, aigus ou mucronés, dépourvus de ner- vures verles saillantes. Pétales bifides, grands, 1-2 fois plus longs que le calice et à lobes rapprochés. Capsule subglobuleuse égalant le calice, Graines grosses (2"*), d'un brun rougeàtre, arrondies, un peu comprimées, fortement tuberculeuses surtout sur le dos, à tubercules disposés en séries concentriques un peu écartées l’une de l’autre de façon À laisser entre elles des sillons. Tuber- cules dorsaux plus ra que eee — %, Avril-juin. — Buissons, haies, lieux herbeux des bois. C. be sai HR ST. GRAMINEA L, — Paie horbucée vivace. Suche copiteus, ra- meuse, ‘à: roiots traçants. k Tig: és de 3-8 8 +: de hées glabres et Se Fous assez longies ( 15-50"), un peu roides et ARS 392 — sessiles, connées, linéaires - lancéolées, aiguës, ciliées -scabres à la base, d’ailleurs très glabres. Fleurs en cyme terminale multiflore étalée-divariquée. Pédicelles longs (1-3 centim.). Bractées scarieuses, ciliées. Sépales lancéolés, aigus, mucronés, glabres ou ciliés, à 3 nervures vertes saillantes. Pétales pro- fondément bipartits dépassant peu le calice. Capsule ovoide-oblongue égalant à peine le calice. Graines médiocres (3/4"** long.), d'un brun rougeâtre, arron- dies, non apiculées, ridées, à rides minces, inégales, cour bes ou ondulées. — %. Mai-septembre. — Haies, buissons, lieux herbeux des bois, prés humides. C. OBsERv. — MM. Gren. et Godr. (F1. Fr.), Willk. et Lge (Prodr. Hisp.) disent que la capsule de cette espèce est d’un tiers plus longue que le calice. Ce que j'en ai vu de France, se éd et dE sal ne confirme me cette assertion et est conforme à la plante girondine, — Ya ST. ULIGINOSA Murr. (SE aquatica Poll.; Larbrea aquatica St-Hil., non Ser.; L. uliginosa Rchb.). — Plante annuelle ou pérennante. Tiges de 1-4 décim., couchées et radicantes à la base, ascendantes-diffuses, faibles molles, glabres. Feuilles assez courtes (10-15"*), glaucescentes, molles, ses- siles où un peu atténuées en pétiole, oblongues-lancéolées aiguës, où parfois obovales-spatulées et subobtuses, glabres ou plus ordinairement ciliées, à la base. Pédicelles assez longs (8-15"*). Fleurs en cymes souvent latérales pauciflores ou multiflores. Bractées scurieuses ou à peu près, jamaïs ciliées. Sépales lancéolés, aigus, mucronés, trinerviés, glabres. Pétales profondément bipartits, {oujours plus courts que le calice. Capsule elliptique égalant le calice ou le dépassant un peu. Graines d’un: brun noirâtre, petites (1/2"* long.), arrondies-ovoides, un peu apiculées obtusément, ridées-chagrinées, à saillies irrégulières bien plus long ges, se découpant à léur base, de chaque côte, perpendiculairement à leur longueur, en très petites irradiations laté- rales peu saillantes et extrêmement courtes bien visibles à la loupe sur la graine parfaite. — (-) ou %. Mai-août. — Lieux humides, bords des fossés et des murs. AC. autour de Bordeaux, à Arlac, Pessac, Gazinet, ete.; C. aux environs de La Teste et probablement dans toute la lande. dos — L'Holosteum umbellatum L. ee été trouvé dans le département et ble tranger à notre flore. Voici ses caractères : Pétales 5, ordinairement den irrégulièrement telés ren Capsule s’ouvrant en 6 valves. Fleurs en re PA peltées très déprimées convexo0-concaves. Genre XIV. — Cerastium L. (Cérusre). Sépales 54. — Pétales 5-4, bifides ou bipartits, rarement entiers. — Éta- mines 10-8, ou 5-4 par avortement. — Styles 5-4 opposés aux sépales. — Cap- sule cylindrique ou M er d ess s'ouvrant pe ne dents a ou ps shallas sé Taka: rsntifo FOUICES CU GCHOES. L LA A x tuberculeuses. (PL 16, AjEA Éà apte) sue Pallioef moe 19 2048 ANALYSE DES ESPECES. ñ Pétales entiers inés. — Plante très grue : ve pee ta: Go GiCUME l Pétales bifides, — Plante pubs ou velue cd ° }: lédicelles plus courts que les rer ou sas èr égalant à peines is, rss . ©. glomeralun. Pédicelles dépassant FREE les 3 ) Ét ines à filets touj is inféri t de longs poil C: brachypetalum. À Etamines à filets touj tiè t glabres ra FES à poils ER res non biaauieux, — Tige diffuse, offrant souvent à sa C, triviale. Spaies aigus, à polis ordinairement glanduleux, — Tige dépourvue à sa base de rejets rampants stériles (stirpe €’. varians).. pre Pre noue fune très large membrane b'anchâtre et op AtAeenauE iculée © » 04 4 æ EEREUR < 3 Li + 34 ET £4 C. pumilum Coss. et Germ. BR. Fr \ SECT, {. — ORTHODON. -— Pétales bijides.. Capsule dépassant longuement le calice. cylindr'que-tubuleuse, plus ou moins arquée. C. TRIVIALE Link (C. vulgatum Wahlb.: L., Sp., non herb.),—(P1. 16, A, fig. 11). — Plante ordinairement pérennante. Tiges ordinairement nombreuses, de 1-4 décim., ascendantes, couchées à la base, souvent un peu radicantes, pubescentes, à poils non glanduleux rarement mêlés de quelques poils pourvus de glandes. Feuilles d’un vert sombre, ovales ou oblongues, velues-ciliées. Bractées étroitement scarieuses aux bords supérieurs, ou les inférieures her- bacées, plus rarement toutes herbacées. Pédicelles dépassant longuement les bractées, plus ou moins arqués après la floraison. Sépales obtus, scarieux aux bords, à sommet non dépassé par les poils. Étamines à filet glabré. Pétales à peu près de la longueur du calice ou un peu plus longs. Graines relativement assez grosses (plus de 1/2, gr. diam.), d’un brun obscur, arrondies-réniformes ou arrondies-cunéiformes, peu comprimées, superficiellement sillonnées ou aplaties sur le dos, chargées sur loute leur, surface de tubercules assez gros, saillants et obtus, non contigus, concolores avec le fond général de la graine. Crénelures de la silhouette obscure (‘) très obtuses, comme écrasées. — (2) ou Y. Avril-septembre. — Lieux cultivés ou pren au bords des chemins, ete. CC. x Ait: tu: s + Y aisting Osserv. — Les tub tt avec une bonne loups montée. C. VARIANS Coss. et Germ., F1. Paris. éd. 1.; (C,semi-decandrum, glu- tinosum et pumilum G.G., F1. fr.). — (PL16, A, fig. IV). — Plante annuelle, { 4 pr, "1 CMOS — 394 — Jamais radicanrte. Tiges solitaires ou nombreuses de 3-30 centim., dressées ou étalées ou ascendantes, couvertes de poils ordinairement glanduleux. Feuilles pubescentes, ovales ou oblongues. Bractées toutes herbacées, ou plus ou moins Sscarieuses aux bords à bordure scarieuse entière ou denticulée- lacérée, Pédicelles bien plus longs que les bractées, plus ou moins étalés ou réfléchis après la floraison et formant ou non un angle avec le calice. Sépales uiqus, à bords plus ou moins largement scarieux, à poils ordinairement glanduleux ne dépassant jamais le sommet du sépale. Pétales plus courts ou aussi longs ou une fois plus longs que le calice. Étamines 10 ou 4-5, à filets glabres. Graines petites (1/2°*, gr. diam.), d'un brun fauve clair jaunätre ou rougeâtre, arrondies ou arrondies-cunéiformes, comprimées sur les faces, à sillon dorsal large et superficiel ou nul, assez superficiellement ponctuees- chagrinées sur toute leur surface, à granulations peu allongées, ordinaire- ment concolores avec le fond général de la graine (mais non toujours), les périphériques plus aceusées que celles des faces, quoique peu saillantes. Dentelures de la silhouette obscure obtuses ou peu marquées. — (+). Avril- juin. — Terrains arides, lieux sablonneux, bois de pins, vieux murs, champs incultes, CC. — Deux formes secondaires : C: semidecandrum L. (C. pellucidum Chaub).— (PI. 16, À, fig. IV.) — Pédicelles formant rarement un angle avec le calice. Bractées très largement scarieuses dans leur moitié ou leur tiers supérieur, à partie scarieuse généralement. denticulée ou lacérée. (P1. 16, À, fig. IV, br.). Sépales largement scarieux aux bords (Fig. IV, sep.). Pétales ordinai- rement plus courts que le calice ou l’égalant à peine. Étamines D, r'are- ment 10, Graines à HOREICRAONA non sensiblement allongées. — C. C. pumilum Coss. et Germ., FI. Par. 2° éd.! (C. glutinosum Fries et C. pumilum Curt.). — (PL 16, A, fig. IV). — Pédicelles arqués ou non au sommet, formant ordinairement un angle plus ou moins accusé avec le calice. Bractées toules herbacées, ou les supérieures très étroitement scarieuses aux bords (PL. 16, A. fig. IV, br’, br’). Pétales plus courts ou aussi longs ou une fois plus longs que le calice. Étamines 5-10 ou 4. Graines à ponctuations ordinairement wn peu allongées dans le sens radiat et un peu saillantes. CC. — Deux formes tertiaires : C. glutinosum Fries.; G.G. F1. fr. /C. obscurum Chanb.; C. alsi- noides Desm., Cat.; Gren., Monogr., exclus. var. b.), — Bractées supé- rieures à bords plus cu moins scarieux ! (quelquefois très peu)}(PL. 16; À, fig. IV, br’). Pédicelles courbés en arc au sommet, étalés après la ‘floraison puis so ve Hu e formant à un re obtus : avec Le’ e pédi- eue "Ce: |" ns petaloïduin se € FAO AR De un — Premières fleurs à aie s plus longs ane les génalog à “ls Lis Es À LÉ à ae "écran tuées : tin fre gite É + +, C. pumilum Curt.; Desm., Cat.!; G.G., FL. fr.!; Gren. Monogr. ex arte). — Bractées toutes absolument herbacées, poilues même à l'extrême sommet! (PI. 16, À, fig. IV, br”). Pédicelles non courbés en arc au sommet, ordinairement réfléchis après la floraison puis redres- sés. Capsule presque en ligne droite avec le pédicelle non arqué. — Lieux sablonneux, bois de pins, sables maritimes. C. — Les formes suivantes méritent d'être signalées : 1) cwlgare Desm., Cat.!; Gr Goûr., FL fr.!; Gren. Monogr. (ex parte). — Pétales à peine-égaux au calice. Fleurs ordinairement pentamères. Inflorescence régulière assez compacte. Capsule mé- diocre h'égalant pas deux fois le calice en longueur après la déhiscence. Rameaux non divariqués. — Arlac, Saint-Julien - dé- Pauillac, etc. 2) divaricatun Gr., Monogr.!; Des, Cat. Dord.!; G. G., FL fr.! — Pétales à peine égaux au calice. Fleurs pentamères et tétramères imèlées, les premières plus nombreuses. Tiges et rameaux de l'inflo- rescence très divariqués. Capsule médiocre n'égalant pas 2 fois le calice en longueur. — Arlac, Arcachon, etc. 3) tetrandrum Gr., Monogr.! ; Desm., Cat, Dord.!;: G.G., FL. fr.! (C. tetrandrum Curt.). — Fleurs ordinairement létramères (avec quel- ques fleurs pentamères). {nflorescence souvent irrégulière, à ra- meaux inégalement développés, à dichotomie parfois subunilatérale. Capsule médiocre n’égalant pas 2 fois le calice en longueur. Pétales à peine égaux au calice. — Forêt de la Teste, etc, 4) -glandulosum Lat., F1. Bord. — Forme épaisse et trapue. Fleurs lé plus souvent tétrandres (mêlées de quelques fleurs pentandres). Dichotomie assez régulière. Capsule grosse, 2 fois aussi longue que le calice dans les forts échantillons. Pétales à peine égaux au calice. Plante extraordinairement visqueuse. — Cap Ferret! 5) petaloïdeum Desm. Cat. Dord. ! — Pétales dépassant longuement le calice, presque doubles des sépales. — Arlac! — Saint-Médard- en-Jalle (Desm.). — Gujan (Durieu). Li On peut, pour plus de commodité, dresser le tableau suivant !. + Pétales presque 2 fois aussi longs que le calice......... var. pelaloïdeum, hate 2e ÉTUDES EN TIVEES h nn: vouetnr L:1 + L Capsules (grosses) ordinairement 2 fois aussi longues que le calice [Plante srapue, vinordineir ein glandulosui mn, 2 à à Lu di de or à PE OS PET à PRE ne PU ue oi: j 1q ... var, divaricatun, — 396 — Fleurs généralement pentamères!— Dichotomie ordinairement de te ne vulgare. : Fieurs ER LR Et tétramères ! — Dicho‘omie TARN Ho et subunilaté . tetrandrum. C. BRACHYPETALUM Desp.— (PI. 16, À, fig. IIT).— Plante annuelle, Tiges solitaires ou nombreuses de 1-4 décim., étalées-redressées ou dressées, à poils longs ordinairement ascendants mêlés vers le sommet de la plante de poils glanduleux généralement plus courts. Feuilles oblongues ou ovales, cou- vertes de longs poils soyeux. Bractées ordinairement toutes herbacées. Pédi- celles bien plus longs que les bractées. Sépales dressés, aigus, entièrement herbacés où à peine scarieux aux bords, couverts de longs poils soyeux qu? dépassent longuement le sommet du sépale. Pétales plus courts que le calice ou le dépassant à peine. Étamines à fllets poilus à la base! Graines très petites (gr. diam. moins de 1/2°*) d'un brun un peu clair, arrondies-cunéi- formes, étroitement et assez fortement sillonnées sur le dos, comprimées ou _un peu excavées sur. les faces, semées de granulations petites plus longues que larges, moins accusées sur Les faces de la graine que sur la cir- conférence, où elles sont bien saillantes, ordinairement plus colorées que le fond général de la graine et présentant leur grand diamètre en direction radiale! Dentelures de la silhouette obscure foules coniques-aiguës ou sub- aiguës! — (-). Avril-juillet. — Lieux secs et arides, champs incultes, bords des chemins. RR. — Avenue du pont de Libourne! (Desm.). — Saint-Julien- de-Pauillac ! C. GLOMERATUM Thuill. {C. &éscoswm Li. Sp., non herbier),— (PL 16, A, fig. 1).— Plante annuelle. Tiges solitaires où nombreuses de 1-4 décim., étalées-ascendantes ou dressées, couvertes de! poils mous glanduleux ou non glanduleux, horizontaux. Feuilles ovales ou oblongues ou obovales, velues- soyeuses. Bractées toutes herbacées, Pédicelles plus courts que les bractées ! (très rarement à peine plus longs). Sépales dressés, très aigus; à peine scarieux aux bords, couverts de: longs poils qui dépassent longuement le sommet. du sépale. Pétales plus courts que le calice cu le dépassant à peine. Étamines à filet Glabre. Graines très petites (gr: diam. moins de 1/2**), d’un brun un peu clair, arrondies-réniformes ou à 3 pans arrondis, comprimées ou même un peu excavées sur les faces, aplaties ou super- ficiellement sillonnées sur le dos, semées de ponctuations ou papilles petites, minces, bien plus colorées que le fond de la graine, non contiguës, sériées concentriquement, nulles ou presque nulles sur les faces de la graine, bien accusées vers la circonférence, dirigeant plus ou moins nettement leur grand diamètre parallèlement à la circonférence de la graine. Silhouette obscure à saillies de bordure très inégales, les unes étroites, aiquës, us Le auises Faxyempent arrondies ou même écraséess — (+). Aeihinins #7 — Lieux masi Last +. LE ih Ci; l CHENnsS, LL. s: à : $ w. — 397 — SECT. 2. — MŒNCHIA. — Pétales entiers ou à peine Per int ee ne dépassant pas sensiblement le calice, cylindrique, droit C. GLAUCU M Gr., Monogr.; G.G., F1. fr. — Plante annuelle. Tiges de 5-30 centim. , Simples où rameuses, glauques, g/abres, roides et minces. Feuilles lancéolées-linéaires plus courtes que les entre-nœuds, glauques et gla- bres. Fleurs 1-9, pentamères ou tétramères. Pétales plus longs ou plus courts que les sépales. Pédicelles 6-8 fois plus longs que le calice, Capsule incluse ou peu exserte. Graines brunes, ruguleuses, comprimées. — Nous n'avons que la forme suivante : €. erectum L. (sub Sagina). — (C. quaternellum Fenzl;: Moœnchia erecta Rchb; C. glaucum var. quaternellum Gr. Monogr. ; G.G., FL fr.). — Tiges de 5-12 centim., 4-5-flores. Fleurs tétramères, à pétales plus courts que le calice. Capsule cylindrique non renflée, égalant le calice ou le dépassant un peu. Graines à grand diamètre égalant 3/4 millim., arrondies-ovoïdes, à extrémité radiculaire atténuée, couvertes sur toute leur surface de granulations assez petites, rapprochées, dont le plus grand diamètre est radial et qui sont concolores avec le fond général de la graine ; sillon dorsal bien marqué ; faces comprimées. Silhouette.obscure à saillies petites et nombreuses, arrondies ou arrondies-coniques. Genre XY. — ME&lachium Frics. (MALAQUiIE). Sépales 9. — Pétales 5 bipartits. — Étamines 10. — Siyles 5 alternes avec les sépales. — Capsule ovoide-pentagone s'ouvrant en dix dents par & valves profondément bidentées. — Dénts récurvées au sommet. M. AQUATICUM Fries. (C. aquaticum L.). — Plante vivace, d'un vert clair: Tiges nombreuses de 48 décim., tombantes ou couchées-ascendantes, succulentes-cassantes, rameuses, pubescentes-glanduleuses surtout supérieu- rement. Feuilles glabres, sessiles, ovales-aiguës, un peu cordées à la base, celles des rameaux stériles ou de la base de la tige un peu atténuées en pétiole. Fleurs nombreuses en cyme divariquée et feuillée. Pédicelles plus longs que les bractées, étalés ou réfractés après la floraison et courbés au sommet de ranière à former un angle avec le calice., Sépales obtus, herbacés, uniner- viés, pubescents, ordinairement glanduleux. Pétales divisés presque jusqu'à la base en 2 lobes divergents et plus longs que le calice. Capsule dépassant un peu le calice. Graines brunes et ternes de 3/4 millim. environ, arrondies, un peu comprimées mais #02 planes sur les faces, à dos arrondi non sillonné ni transversalement aplati, chargées de séries concentriques de tubercules assez gros, dont les périphériques sont arrondis et plus saillants et qui offrent tous une base très nettement rayonnante en tous sens. Silhouette obscure à fortes “dentelures: press pages ou un peu coniques. —. %. Mai- mb g , bords des fossés et des étangs. C, PAT À HCPUCREULCS — 398 — B. — Feuilles munies de stipules. Tribu III. — Sperquiées. Valves de la capsule entières, offrant ensemble un #ombre de dents égal à celui des styles. Genre XVI. — Spergula L. {Sparaoure). Sépales 5. — Pétales 5, entiers. — Étamines 5-10. — Styles 5, alternes avec les sépales. — Capsule s'ouvrant profondément en 5 valves. — Feuilles linéaires-subulées, paraissant verticillées par la présence de fascicules de feuilles à leur aisselle. — Stipules scarieuses. ANALYSE DES ESPÉCES. Feuilles offrant en dessous v un is x mms — Graines presque er renx entourées d'un dc carène très 6 Le arvensis. Fe. 11 da 111 à 1 fana inférienre re! ï î 4 4. P = r braneuse t ès larg ; Sp. nu. é S. ARVENSIS L.; G.G., F1. fr.; Coss. et Germ., FL Paris. — (Sp. sativa Bœnng. et Sp. vulgaris Bœnng.). — Tiges noueuses, solitaires ou plus ou moins nombreuses, de 1-4 décim., dressées ou ascendantes ou étalées, ordinai- rement pubescentes -glanduleuses et un peu visqueuses au sommet. Feuilles linéaires-subulées offrant à leur face inférieure un étroit sillon longitudinal. Graines subglobuleuses-comprimées, noires et ternés, très superficiellement at ob e t ponctuées ou ponctuées-chagrinées, chargées ou non de papilles saillantes blanchâtres, et entourées d'un rebord très étroit en carène blan- châtre ou non, 12-45 fois plus étroit que le diamètre de la graine. — (:). Mai-septembre. — Champs sablonneux. C. —- C'est à peine si les 2 formes sui- vantes méritent d'être distinguées : S. saliva Bœnng. (Sp. arvensis Bor., FL. centr., éd. 3; Loret, FL. de Montp.). — Ordinairement 10 étamines, plus rarement 5. Graines ordinairement dépourvues de papilles blanchâätres. — C. S. vulgaris Bœnng.; Bor., F1. centr., éd. 3; Loret, F1. Montp. — Ordinairement 5 étamines, plus rarement 10. Graines chargées de papilles blanchâtres saillantes, qui s’enlèvent facilement par le frot- tement ét laissent alors la graine absolument parent à celle de la forme rats — C. S. PENTANDRA L. (Sp. pentandra Bor. et Sp: M: ‘sonit Bor,). Tiges R ie ce à _noueuses, solitaires ou plus ou moins | nombreuses, de. 1-2 décim., presque — 399 — glabres, Feuilles linéaires-subulées non sillonnées en dessous. Graines com- primées - lenticulairés, noires, très finement granuleuses, entourées d'une large membrane blanche ou roussätre, dont la largeur égale au moins la inoîtié du diamètre de la graine et qui est plissée de nombreuses stries rayonnantes très fines. — Se présente sous 2 formes dont nous n'avons que la suivante : S. pentandra Boreau; G.G., F1 fr.: Coss. et Germ., FL Par, — Graines à aile membranénse blanche égalant en largeur le diamètre de la graine. Ponctuations périphériques non surmontées de papilles blanchâtres. Faux verticilles de feuilles peu fournis et assez courts. Pétales Zancéolés-aigus. — (©). Mars-mai. — Lieux sablonneux. AR. — Arlac! Saint-Ciers-la-Lande! La Hume! etc. Ci — La S. Morisonit Bor., Pas est l’autre espèce du stirpe, se reconnaîtrait à ses Denis ÊE es bordées d’une aile menbraneuse roussôtre à la maturité, moins large de moitié que le diamètre 2 Le graïne et dont les ponctuations ser sont surmontées de 7. blanchätres lentes. Faux verticilles de feuille ales-obtus rechercher dans nos Fate de mars en mai, dans les . rte rte dans la Charenteféiaure st dns la Dordogne. Genre XVII. — Spergularia Pers. (Srercuiame). (Lepigonum Wañtbg.) Sépales 5. — Pétales 5 entiers. — Étamines 10-5 ou moins. — Styles 5. — Capsule ‘s'ouvrant jusqu'à la base en 3 valves. — Feuilles linéaires-subulées, avec ou sans faisceaux de feuilles axillaires, — Stipules scarieuses, entières ou laçérées, soudées entre les feuilles chacune avec la stipule similaire de la feuille opposée. — (PI. 16, ANALYSE DES ESPÈCES. A+ £a sut tnt Détal 4 ! it ailes aigus, 2 ne pb courts 2 _ na 15 ee PARA a aépoure nd réripbériane visible! 3 Sp. segetalis ‘ 1 1 3 ra +, 4. t té 1. À €. *, + Mgr need verts sur d Î il dé} | lice, — Romeaux fleuris plus où moins feuillés, — Graines LL faces. eomprimées,. à AAbrION formant ua bourrelet périphérique plus ou au égrnt 1e aie Feuilles ordinairement planes. — Grai os cuné mes, toutes aptère: 4 k q # SANTE sÉ* ie PR A PAR N 6 NES D ie Sp. rubra. 2 4 PUS PER s n PF UE ON pe CG: lice! es E — Grain \ es Aheraiee peer anguleuses 0 ox Sem. cireulaire, tantôt de 2 sortes, les RE largement ailées (très rarement 2 & s PPTANAU $ ; sh dt ininhé q . media) ss: 3 q : É — 100 — * | Capsule dépassant en général médiocrement le calice. — létales égaux aux sépales. — Graines souvent obtusément anguleuses, or D MAÉ t papilleuses, généralement de 2 sortes, la plupart aptères, quelqu très-rarement toutes aptères).......,. marina. “ge Capsule dépassant longuement le calice. — Pétales plus longs que les sépales. — Urei nes mr dus RUE ROHFIQUE circulaire, Fe te non papilleuses, et bordées g Sp. bar rginata. œ une 0 \ $ 1. — Delia (Genre DELta Dum.). Sépales aigus, 7 vus d'une ne dorsale. — Graines convexes sur les faces et dépourvues d'anneau périphérique. LL. S: SEGETALIS Fenzl; Gr. Godr., FL fr.! — (Delia segetalis Dum.; Alsine segetalis L.).— Plante certainement annuelle, grêle et très glabre. Ra- cine très yrêle. Tiges dressées, de 8-20 centim., ordinairement peu nombreuses. Cymes divariquées, n0n feuillées, à rameaux grêles. Pédicelles capillaires très longs, étalés ou réfractés après l’anthèse. Feuilles non fasciculées, fliformes, cylindriques, aristées. Stipules Zaciniées-multifides. Fleurs nombreuses. Sé- pales aigus, munis sur le dos d'une étroite ligne carénale verte saillante!, entièrement blancs-scarieux en dehors de l’étroite carène. Pétales blancs. obtus, demoitié moins longs que les sépales ! Capsule égaiant à peine le calice. Graines extrêmement petites (à peine 1/4** de long) en forme de virgule, noires, à faces convexes fortement tuberculeuses, à tubercules concolores avec le fond, absolument dépourvues non seulement d'’aile scarieuse mais encore du bourrelet annulaire périphérique formé par la saillie de l'embryon qui est toujours plus ou moins visible chez les autres espèces! (PL 16, B, fig. l). — (+). Mai-juin. — Les moissons des terrains sablonneux. R. — Saint-Pierre- de-Bat ! (Durieu) et sans doute ailleurs. L $ ” — Euspergularia. Sépales obtus, brest de carène dorsale. suté ns ou __—. comprimées sur les faces et entourées d'un anneau périphérique plus marqué {circonscrit où non par une aile pérenne S. RUBRA Pers.; G.G., Fl.fr.! (Arnaria rubra L., excl. var. b). Plante annuelle où pérennante. Tiges nombreuses de 8-20 centim:, étalees- diffuses, ordinairement redressées au sommet, souvent presque glabres infé- _rieurement, ordinairement pubescentes-glanduleuses supérieurement. Feuilles ordinairement planes et minces, mais parfois charnues demi-eylindriques dans certaines formes, linéaires-subulées, le plus souvent aristées,. ordinai- remént fasciculées. Stipules souvent entières, rarement un peu lacérées, ordinairement bien plus longues que larges, longuement acuminées el d'un blanc. brillant nee dans la var. Rings ane plus ou moins ii — 401 — feuillées, à pédicelles pubescents- nds le plus souvent assez courts, ne dépassant pas 2-3 fois la longueur du calice, plus rarement allongés, Sépales obtus, sans carène!, pubescents-glanduleux, assez largement her- bacés sur le dos et scarieux sur les bords. Pétales rosés ou purpurins, à peu près de la longueur du calice. Capsule médiocre égalant à peu près le . calice en longueur ! Graines noires à la maturité, pétites (1/2 de long), obovales-cunéiformes-anguleuses, comprimées sur les faces, bordées d'un bourrelet circulaire très saillant déterminé par l'embryon et qui embrasse seulement l’un des côtés de la graine et la courbe du sommet}, jamais ailées, même faiblement. Faces granuleuses ou tuberculeuses, à granula- tions concolores avec le fond, contiguës et non disséminées en forme de papilles sur un fond lisse! (PL 16, B, fig. Il). — (:) ou pérennant. Mai- septembre. — Bords des chemins, lieux vagues, décombres, terrains sablon- neux, C. | . a. campestris. — Feuilles planes et minces, fasciculées. Stipules d'un blanc argenté très brillant, longuement acuminées. — C, b. gracilis (Sp. 'rubra vax. longipes Lge; Sp. diandra Coss. non Heldr.). — Forme très spéciale : Racine annuelle! Plante grêle, presque dressée, à entrenœuds très longs, glabre sous l’inflores- cence. Feuilles fiiformes longuement aristées, Stipules brillantes. Cyme ample et diffuse à rameaux grêles. Pédicelles très grêles et allongés, 4-5 fois plus longs que le calice. Fleurs d’un beau violet à pétales dépassant presque les sépales. Bractées très réduites, ce qui fait paraître l'inflorescence comme nue. Port du S. diandra Heldr., mais avec des fleurs bien plus grandes, décandres, des sti- pules d'un blanc d'argent très brillant et des bractées à la vérité très courtes et souvent à peine doubles des stipules, mais ne man- quant jamais, Trouvé un seul pied au moment de l'anthèse, et malheureusement sans capsules ni graines, dans uné prairie du quar- tier de Rivière, près de l'allée Boutaut ! (Mai 1881). — RRR. et peut- être adventif. — Si la graine offrait quelque particularité, il faudrait voir dans cette plante autre chose qu’une simple variété, c. crassifolia. — Petite forme maritime de 5-8 centim., à feuilles renflées-charnues et fasciculées. Stipules d'un blanc roussâtre, aussi longues que dans le type. — AR. — Les digues des prés salés à la Teste! d. pinguis. —- Feuilles renflées-charnues, peu ou point fasehatios. Stipules d'un blanc sale, peu acuminées, plus courtes el plus larges que dans les formes précédentes. — RR. — Rive gauche de la Garonne, entre Bordeaux et Bégles. S. MEDIA Fenal.; G. G. PE coms à marins Led Ar. me- “dia EL.) — - Plante hrs à racine souvent très ponte, à tiges nom F | Tous XX XXXV. » = 402 — : breuses de 8-20 centim., étalées-diffuses, souvent redressées au sommet, plus ou moins glabres inférieurement, pubescentes-glanduleuses (mais parfois glabres) dans l’inflorescence et sur les calices. Feuilles linéaires-subulées, aristées ou mucronées, charnues - subcylindriques. Inflorescence plus ou moins feuillée. Pédicelles jamais filiformes, égalant 1-3 fois le calice. Stipu- . les ordinairement larges et courtes, peu ou point acuminées, d'unblane un peu sale, non brillant. Sépales obtus sans carène dorsale, herbacés sur le dos, scarieux aux bords. Pétales lavés de rose ou de violet, rarement blancs ou blanchâtres, égalant presque le calice ou le dépassant. Capsule grande (6-8%*) foujours très sensiblement plus longue que les sépales!, qu'elle dépasse parfois du tiers ou de la moitié. Graines brunes, toutes re cd ue nee où re les unes ailées les autres aptères (t ptères), relativement grandes (long. au moins 3/4", is non comprise), lisses ou cor de papilles distantes _ disséminées sur un fond Lisse!, à contour suborbiculaire ou obovale obtu- sément anguleux. Anneau périphérique presque complet! (PI. 16, B, fig. Il et IV). — %. Mai-août. — Prés salés de la région maritime. C. _— Offre les deux formes secondaires suivantes : S. marina Bor. F1. centr.! ; Willk. et Lge, Prodr. Hisp.! (Sp. media a heterosperma Fenzl.; G.G. FL fr.! — Sp. salina Presl. — Arenaria rubra, b marina L.). — Plante ordinairement pubescente-glanduleuse au sommet, plus rarement tout à fait glabre. Racine médiocre ne dépassant guère ordinairement la grosseur d’une plume d’oie. Calice médiocre (4-5""). Capsule plus ou moins exserte, ordinairement du tiers ou du quart seule- ment plus longue que le calice, mais parfois plus saillante, comme aussi parfois peu exserte dans un certain nombre de fleurs. Corolle ne dépassant pas le calice. Graines (3/4"* long) d’um brun un peu clair, ordinairement dimorphes! : la plupart aptères, et quelques unes (2 ou 3), au fond de la capsule, bordées d'une aile membraneuse; très rarement toutes aptères ; jamais toutes ailées!. Les graines aptères sont obovées, arrondies ou obtusément anguleuses au sommet, comprimées, à faces parfois lisses mais plus généralement semées sur un fond lisse de papilles distantes ordinairement plus colorées que le fond! Le bourrelet périphérique est moins saillant et moins large que dans le Sp. rubra. Les graines ailées ‘sont franchement suborbiculaires et identiques à celles du S. marginata, mais elles sont le plus souvent semées de papilles sur leur fond lisse (PL. 16, B, fig. III). — Prés salés. C. — A été trouvé à Bègles parmi les sécheries de morue, dans un terrain plus ou moins imprégné de sel! (E- Ramey). . | OnsEnv. — M. Kindberg a signalé à la Teste un Spergularia qu'il a nommé Lepigonu … de î ‘ ES du ir + e “ Spergularie) Iriasperm P 9 À — 403 — S. marginata Bor. F1. centr.! (Sp. media Willk. et Lge, Prodr. Hisp.! — Sp. media b marginata Fenzl.; G. G. FL fr. !), — Plante ordinairement glabre ou glabrescente, plus rarement pubescente-glanduleuse au somi- met. Racine ordinairement épaisse, égalant parfois la’grosseur du doigt. Calice grand (6-7%), toujours grandement dépassé par la capsule de moitié plus longue! Pétales dépassant le calice. Graines très comprimées, d’un brun à la fin noirâtre, toutes aïlées! (celles en petit nombre qui sem- blent aptères offrant en réalité une aile extrêmement étroite). Faces lisses, rarement un peu papilleuses; contour suborbiculaire, jamais anguleux (PI. 16, B, fig.-IV). ÊRR et capsules sensiblement plus ne que dans la forme précédente. a. vulgaris. — Aile membraneuse aussi large que le demi-diamètre de la graine. — C. b. anguslata (Sp. pachyrhiza Desm., herb.). — Aïle très étroite, roussâtre, bien moins large que le demi-diamètre de la graine, Racine ordinairement très grosse, rameuse, tortueuse. Capsule dépassant moins le calice que dans le type. Plante assez peu feuillée, à port lâche. — Prés salés de la Teste, à la pointe d’Aiguillon! (Des- moulins). Faure . — ÉLATINÉES. # Fleurs hermaphrodites, régulières, à préfloraison imbriquée, — Calice per- sistant, à 3-4 pétales soudés à la base, — Pétales 3-4, hypogynes, libres, caducs. — Étamines en nombre éqal à celui des pétales ou en nombre “double, hypogynes. Anthères biloculaires à débiscence longitudinale introrse. — Ovaire libre à 3-4 carpelles, à 3-4 loges multiovulées. Styles 3-4, courts. Stigmates capités. — Fruit libre, capsulaire, polysperme, à 3-4 loges s'ouvrant par déhiscence septifrage en 3-4 valves. — Graines cylindriques, ordinairement ‘ : — 409 — 3 nervures dont les 2 latérales, courtes, sont ordinairement peu marquées ; les extérieurs ordinairement nus, les intérieurs généralement ciliolés, tous à peu près égaux à la capsule. Pétales assez grands, obovales, au moins deux fois plus longs que les sépales. Anthères ovales, 2 fois 1/2 seulement | longues que larges, d'environ 1° 1/4 de long. Stigmates en massue. Capsule assez grosse (3-6"* de diam. tranversat). Graines brunes, ovoïdes-comprimées, très luisantes, médiocres (long. 2°" 1/2 rarement 5"), à peine 2 fois aussi longues que larges, à région hilaire non enfoncée, superficielle, à extrémité radicu- laire droite, nullement façonnée en rostre courbé! — (2). ou Y, rarement &). Mai-juillet. — Bords des chemins, prairies, lieux herbeux. C. L. USITATISSIMUM L.; G. G.! — Plante glabre ordinairement unicaule, annuelle dans les cultures, devenant parfois pluricaule et bisannuelle à l'état subspontané, dans certains terrains. Tige de 3-7 décim., dressée, plus ou moins rameuse au sommet. Feuilles nombreuses, éparses, lancéolées-linéaires, non. dentelées et lisses aux bords. Fleurs grandes, d’un beau bleu. Sépales ovales- acuminés, à 3 nervures dont les 2 latérales, courtes, sont souvent assez mar- quées, à peu près égaux à la capsule, ordinairement non ciliés mais les 3 inté- rieurs assez fréquemment ciliolés. Pétales grands, obovales, au moins 3 fois plus longs que les sépales. Anthères oblongues, 3-4 fois aussi lonques que larges, dépassant 2°” de long. Stigmates en massue., Capsule grosse (7-8"* de diam. transversal). Graines brunes, très luisantes, suboblongues-comprimées, grandes (au moins 4"* de long), plus de 2 fois aussi longues que larges, à région hilaire très enfoncée, surmontée d'un rostre courbé, arrondi, formé par l'extrémité radiculaire!, et qui fait ressembler la graine à un achaine de Centaurea. — (©), rarement (2). — Cultivé et subspontané çà et là. I diffé é i la graine, qui diffère _. entre d'autres espèces bien tranchées du même geure, m oblige à à faire de ces deux plantes deux stirpes u et non deux espèces d'un même stirpe ; mais les autres caractères tent _. en minces, la eee es si RER, et _ ee . etes plantes a pu la m er dont nous ne pouvons bien juger sjourlhul. ges unique, ce Secr, 1. — Feuilles CR L. CATHARTICUM L. — Plante annuelle à racine Lu Tiges ” plus souvent nombreuses, rarement solitaires, de 1-2 décim., dressées on. _redressées, plus rarement couchées, glabres. Feuilles opposées, planes, : nes ee nue les inférieures obovales ou oblougues-obovales, des, Upé on lancéolées ou es | Fleurs rs ‘blanches, tés “longuement | it el es : | 6 ae de la apsul ei — 410 — Pétales au moins une fois plus longs que les sépales. Stigmates capités. Graines petites (long. 1== 1/4, 1 1/2; larg. 3/4"*), d'un brun un peu clair ou fauves, d'apparence très subtilement ponctuolée (à La loupe), à extrémité radi- culaire présentant plus ou moins nettement, et parfois assez obscurément, un rostre court, arrondi, aussi large que long. Région hilaire peu enfoncée. — @). Juin-août. — Clairières des bois, bords des chemins humides, prés, pâtu- rages, pelouses. C, Genre II. — BRadiola Gmel. (Rare). Calice à 4 divisions 2-4 fides. — Pétales 4. — Étamines 4. — Styles 4. Capsule subglobuleuse à 4 loges dispermes divisées chacune en deux fausses- loges monospermes par une fausse-cloison dorsale incomplète. 12 + LI NOID ES Gmel.; G.G. (Linum Radiola L.). — Très petite plante _glabre, à tige filiforme de 3-6 centimètres exactement dichotome presque dès la base. Feuilles opposées, ovales-aiguës, étalées. Fleurs blanches, très petites, _ occupant l’angle de bifurcation des rameaux, les supérieures rapprochées en glomérules terminaux. Pétales obovales, de la longueur du calice. Graines d’une extrème ténuité, semblables à une fine poussière, ovoides-comprimées, lisses, luisantes, pâles, non rostrées. — (:), Juin-août. — Lieux humides et sablonneux, bords des étangs. — CC. dans la partie landaise du département : moins commun ailleurs. FAMILLE 16. — WELIACÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières. — Calice cadac, à 5-4 sépales libres, à préfloraison valvaire. — Pétales 5-4, hypogynes, libres, à préfloraison imbriquée. — Étamines ordinairement en nombre indéfini, hypogynes, libres ou plus rarement soudées en faisceaux à la base, les externes parfois pétaloïdes. : — Anthères biloculaires, introrses, s’ouvrant par une fente longitudinale. — Styles complètement soudés en un seul. — Stigmates 5, plus ou moins dis- cts. — Ovaire libre, formé par la réunion de 5 carpelles soudés, ordinai- de - ; rement à à = nee nan — ns sis à l'angle interne des loges. — re r La , indeéhiscent, 25 angles É EUR FECOUCIEUS plus ou moi moins «masqués, à la LE umiloculaire, par a. destruction der cloisons antes, — — Embron presque droit, enveloppé par un albumen c — 411 — B'ilia L. (TicLeuL). Sépales 5, colorés. — Pétales 5. — Étamines en nombre indéfini. — Ovaire à 5 loges biovulées. — Style indivis. — Stigmate quinquelobé. — Fruit sub- globuleux à 5-10 côtes plus ou moins saillantes, subligneux ou coriace, unilo- Culaire par destruction des cloisons, 1-2-sperme par avortement. — Pédoncule Commun soudé dans une partie de sa longueur avec une bractée membra- neuse blanchätre à nervures réticulées. ANALYSE DES ESPÈCES, £ Bourgeons velus, ainsi que les jeunes rameaux.— Feuilles adulte inférieure, qui est verte, — Fruit à paroi épaisse, ne très résistante, à côtes oct } Laye e À pltyphil. Bourge 1 si que les jeunes rameaux. — leuilles adultes glabres à la pure qu ï eat coque æ Re ” sa _—— _—.. des principales nervures. — Fru . br - mince et fragile, NT; oe {4}. *T. PLATYPHYLLA Scop. (T. grandifotia Ehrh.). — Arbre ordi- nairement élevé, à branches dressées. Bourgeons et jeunes rameaux velus. Feuilles grandes, suborbiculaires-acuminées, vertes et pubescentes en dessous sur toute leur surface, et non pas seulement aux aisselles des nervures, Bractées de dimensions très variables, le plus souvent décurrentes jusque près de la base du pédoncule. Fleurs odorantes, ordinairement au nombre de 2-5 sur chaque pédoncule commun. Staminodes nuls. Style ne dépassant jamais les étamines et souvent bien plus court qu’elles, Lobes du stigmate ordinairement dressés, Fruit tomenteux à paroi épaisse, très résistante, presque ligneuse, pourvue de côtes épaisses et saillantes ! —+h. Fleurs : juin. — Fruits : juillet. — Très fréquemment planté sur les promenades publiques, dans les parcs et aufoûr des habitations. — Je ne le connais pas spontané dans nos limites, sa 6 (1) Je donne ici, d'après Grenier (FI, de France) et en le modifiant un peu, le tableau analytique des nom- h à An Tilt 1 + # Abe } S£ae c } A 1 oh TR 1) { se Gad à Lun + £+. Staminodes nuls : SkcT. t, tamin: ‘ ty E g Tr. ke typ 7 F +: 1 | APT NUER 3 “ei p. urg t j rameauy volns Fruit Fos ae nt, à côtes sa La intermedia De. _ peus Gb am ondes excepté à Acad de _ des peer al Le gneux, à côtes liste et à paroi Naistte | : sylvesiris “Dee. _ Fouilles du re imais Fame © en x dessons 4 et __ are ses en dessus, — se un mn pe @r ten + Borgpees glab res. Pen a or. SYLVEST RIS Desf. (T. parciflora Ehrh.; T. microphylla Wild.)— Arbre ordinairement élevé, à branches étalées. Bourgeons et jeunes rameaux . glabres. Feuilles souvent très petites, suborbiculaires-acuminées, glabres des deux côtés, glauques en dessous et barbues-tomenteuses à l'angle de rami- des nervures. Bractées de dimensions variables, laissant le plus sou- - vent à nu le tiers inférieur du pédoneule, Fleurs peu odorantes, ordinairement au nombre de 3-8 sur chaque pédoncule commun. Staminodes nuls, Style ne t jamais les étamines et souvent bien plus court qu’elles. Lohes du stigmate ordinairement plus ou moins étalés. Fruit tomenteux, petit, à paroi mince et fragile et dépourvue de côtes saillantes! — b: Fleurs : juin. — Fruits : juillet et août. — Lieux boisés et montueux. RRR. — Les bords are du Ciron (moulin de Pompéjac!), où cette plante paraît être sponta- — Rarement planté dans les pares et les avenues. Faux 17. — MALVACÉES. Ha Fleurs hermaphrodites, régulières. — Calice persistant, à 5 (rarement . 3-4) sépales soudés inférienrement, à préfloraison valvaire, muni à la base d'un calicule à plusieurs folioles. — Corolle caduque, hypogyne, à # pétales _ soudés par les onglets entie eux et avec la base du tube slaminal, à préflo- _ raison tordue. — Étamines nombreuses, hypogynes, à jilets inégaux soudés … en un tube qui recouvre l'ovaire et libres au sommet à diverses hauteurs.— RE uniloculaires, réniformes, transversales, s'ouvrant par une fente | — Ovaire libre, constitué par des carpelles nombreux uniovu- lés verticillés autour de l'axe, ou constitué par des carpelles peu nornbreux _ sgh bte. Poll abonnés — — rat à cts proiminant. Er AS she — Vouiles giabres en desons. soyenx, à obles non saillantes. Grass dépassant à dessons. : où en. AS soudés en un ovaire pluriloculaire à loges pluriovulées. — Ovules insérés à l'angle interne des carpelles, ordinairement ascendants, pliés. — Styles soudés en colonne avec le prolongement de l'axe, libres au sommet, en nombre égal à celui des loges ou des carpelles, mais simulant inférieurement par leur soudure un style unique. — Stigmates entiers. — Fruit tantôt composé de carpelles secs, nombreux, monospermes, verticillés autour du prolongement de l’axe et s'en séparant à la maturité, tantôt formé de carpelles peu nombreux soudés en une capsule à plusieurs loges polyspermes et à déhiscence locu- licide, — Graines réniformes ordinairement ascendantes, — Embrÿon plié- arqué, à cotylédons foliacés pliés longitudinalement. — Albumen mince, mucilagineux, parfois presque nul. — Radieule rapprochée du hile, Plantes généralement herbacées, velues, à poils souvent étoilés, Men en abondance un suc mucilagineux.— Feuilles palminerviées, stipulées, alternes, — Fleurs fasciculées ou solitaires, axillaires ou terminales, ANALYSE DES GENRES. | — __. ayant au _ 6 cent. de long. — Calicule à 10-15 segments. — — Capsuie (Hibiscus). dou adultes ne 1e dépassan t pas 3 ent. de Jong; = — mr » 3-3 nent: ou ons. _— uniovulés 2 par sols e e £. " de à 2 \ aliens 4 + Halo à 9 lhliolag libres Maire, 2 Î l'ai # 4°, ni Ja À C0 PU F2 Lu Pt 4 Ah Genre 1. — Malva L. (Maui); Calice à 5 divisions, pourvn d'un calieule à 3 folioles libres. = 7 ae, obtus, — Fruit déprimé, orbiculaire, composé de carpelles nombreux, Mons" _permes, verticillés autour de prolongement de l'axe et-s'en détachant à la maturité, ANALYSE DES ESPECES, , * en — Àl4 — Folioles catieule linéaires! — Carpelles non réticulés! — Tédicelles fr ere souvent étalés-ré M. rotundifolia. . | Folioles calicu le ovales ou ovales lancéolées ! — Carpelles fortement pes see Pédi- celles ns rs étalés-dressés M. nicæensis. 1 l'hn i l'aisselle des ous — Calice ee de accru, trés ample, ps a. tement le fruit. — Carpelles à dos très a di et se fondant sur les M.ALCEA L. — Souche vivace, Tiges de 5-10 déciin., dressées ou ascen- dantes, ordinairement rameuses, rudes, pubescentes ou velues. Feuilles cou- vertes, ainsi que toute la plante, de poils étoilés ou fasciculés : les radicales suborbiculaires, tronquées ou cordées à la base, lobées ou palmatipartites, à lobes crénelés! les caulinaires profondément palmatipartites ou palmatiséquées, à 3-5 lobes cunéiformes subtrifides incisés-dentés. Fleurs grandes, roses, soli- taires à l’aisselle des feuilles, souvent rapprochées au sommet des rameaux. Calicule à folioles ovales-aiguès!. Calice réticulé et s'accroissant à la maturité, et alors large, très ample et enveloppant complètement le fruit. Corolle rose, passant au lilas, environ 4 fois plus longue que le calice. Carpelles glabres!, raremént un peu velus au sommet, finement mais netlement ridés-réticulés sur les faces (*), noircissant à la maturité, arrondis sur le dos, dont les bords se fondent avec les faces et ne sont nullement taillés en arête vive. Surface d'adhésion petite et n’intéressant qu'une portion centrale et minime des faces. — %. Juin-septembre. — Lisière des bois, haies, buissons, carrières abandon- nées, lieux arides. R.— Saint-Mataire ! (Lespinasse). — Saint-Maixent ! (Belloc). — Caudéran (Laterrade). M. MOSCHATA L. — Souche vivace. Tiges de 5-6 décim., dressées ou ascendantes, simples ou rameuses, rudés, velues-hérissées. Feuilles couvertes, ainsi que toute la plante, de pois simples pour la plupart: les radicales subor- biculaires, tronquées ou cordées à la base, lobées, à lobes crénelés, parfois très découpées comme les caulinaires ; celles-ci ordinairement profondément palma- tipartites ou palmatiséquées, à 3-5 lobes eux-mêmes divisés en lobes linéaires entiers et incisés, "mais parfois peu profondément découpées, cordées-arrondies, lobées et incisées-crénelées. Fleurs grandes, roses, solitaires à l'aisselle des _ feuilles, souvent rapprochées au sommet des rameaux. Calicule à folioles petites, linéaires, rétrécies aux deux bouts !. Calice réticulé et s'accroissant à la matu- rité, et alôrs large, très ample, enveloppant complètement le fruit. Corolle rose, passant au lilas, environ 4 fois plus longue que le calice. Carpelles velus-hé- rissés!, non ridés-réticulés sur les faces (ou l’étant très obscurément), noircis- | sant à la maturité, arrondis sur le dos, dont les bords se fondent avec les faces et ne sont nullement taillés en arête vive. Surface d'adhésion petite et n’inté- ressant qu’une portion centrale et minime des faces. — Ÿ,. J uin-septembre. — Lieux D ns Re lisière des bois. AC. — Serge Contes ni 3 — 415 — Libourne! Les Eglisottes! — Léognan! (Brochon). — Le Château-du-Diable! Caudéran! (Ramey). — Gradignan (Banon). — Offre plusieurs formes, qui sont très loin d’avoir une valeur spécifique. Les deux suivantes ont seules été rencontrées dans nos limites : a. laciniata (G. G.; Willk. et Lange). — Feuilles toutes pro- fondément divisées en lanières très étroites. Plante ordinairement inodore. b. intermedia (G.G.; Willk. et Lange). — Limbe des feuilles - radicales réniforme-erénelé, celui des feuilles caulinaires comme dans la forme précédente. Plante ordinsirement plus ou moins odorante, OBSERV.— né PTE a pas es er avec raison pe: ei nom ” ” Here en rs a «2 pas comme à g variété qu'il est un sy et simple du AZ, ibcéchaté É..e6t adsigie conséquemment lon pra (Grenier, F1, “Turass. s 437). b. — Pédoncules sms ä mass se _ on fructifère peu accru, n pen cg complé- tement le fruit. — Carpell peu prés } ipé brusquement sur les bords en ar M. SYLVESTRIS L.— Tiges de 3-8 décim., dressées, ascendantes ou étalées, rameuses, velues-hérissées surtout au sommet, à poils étalés insérés sur de petits tubercules. Feuilles crénelées-dentées, les inférieures suborbicu- laires, cordées ou tronquées à la base, à 5-7 lobes peu profonds, obtus ; les | supérieures à 5-7 lobes plus profonds, parfois un peu étroits et subaigus. Fleurs en fascicules axillaires. Pédoncules fructifères assez longs mais plus courts que les feuilles, dressés. Calicule à folioles oblongues, assez étroites, Calice à lobes triangulaires, ordinairement dressés après la floraison. Corolle grande, dépassant ordinairement 2 centim. de diamètre, 5-4 fois plus longue que le calice, de couleur purpurine veinée de lignes plus foncées (rarement blanche). Tube des étamines couvert de poils étalés. Carpelles ordinairement glabres, fortement réticulés, jaunes à la maturité, à dos plan ou à peu près, dont les bords sont coupés brusquement en arête vive. Surface d'adhésion très large, intéressant les faces dans toute leur étendue. — (2). Mai-octobre. — Lieux incultes, haies, décombres, bords des chemins. C. — Présente, surtout dans l’arrière-saison, une variation à feuilles très petites, le =. souvent trilo- bées, à fleurs de moitié moins grandes que dans le type. — R. — La-Grave- d'Ambarès! — Vayres! (Desmoulins). M. NICÆENSIS All — Tiges de 3-5 décim., couchées ou ascendantes, rameuses, velues-hérissées surtout au sommet, à poils étalés insérés sur de petits tubercules. Feuilles crénelées-dentées, les inférieures suborbiculaires, . _—— à la base, à 5-7 lobes eee pu _ manquent parfois ; les supé- s à 5-7 Jobes plus profonds 0 bi . Fleurs en fascicules À rnb danfomianniess + = 6 — axillaires. Pédoncules fructifères de longueur variable, inégaux, plus courts que les feuilles, ordinairement dressés-étalés. Calicule à folioles ovales ou ovales- lancéolées. Calice à lobes triangulaires aigus, ordinairement demi-étalés après la floraison. Corolle petite, ayant moins de 2 centim. de diamètre, une fois seulement plus longue que le calice, d'un blanc bleuâtre. Tube des étamines muni dé poils simples. Carpelles glabres (ou rarement un peu pubescents), érès fortement réticulés et comme tuberculeux, jaunes à la maturité, à dos plan ou à peu près, dont les bords sont coupés brusquement en arête vive. Surface d'adhésion très large, intéressant les faces dans toute leur étendue. — ) où (@). Mai-août. — Bords des chemins, décombres. AC. — Bègles! La Tresne ! Arlac ! Lormont ! Gujan ! La Teste ! ete. — Un peu partout. M. ROTUNDIFOLIA L.— Tiges de 2-6 décim., ordinairement étalées ou couchées, parfois ascendantes, à poils étalés souvent insérés sur de petits tubereules. Feuilles, même les supérieures, suborbiculaires, profondément cor- dées à la base, superficiellement lobées, à 5-7 lobes obtus crénelés-dentés. Fleurs en fascicules axillaires. Pédoncules fructiféres de longueur variable, inégaux, plus courts que les feuilles, souvent réfléchis ou penchés à la matu- me eue à Fee see _mignes- ee à lobes triangulaires aigus, lle petite, ayant moins de 2 centim. de diamètre, environ E fois plus longue que le calice, blanche ou d'un blanc rosé. Tube des étamines muni de petits poils simples. Carpelles finement pubescents, non réticulés sensiblement, jaunes à la maturité, à dos plan dont les bords sont coupés brusquement en arête vive. Surface d'adhésion très large, intéressant les faces dans toute leur étendue. — (©) ou (2). Mai-octobre.— Lieux vagues autour - habitations, prés secs, chemins peu foulés, endroits arides. C. One Lei 24 4 & à té 4 À Fi 1 t1 + ‘+ denis P fi dire q T lisses ne y remarque, à la maturité, 1 à } tout à fait superficielle dissi mais cela n’a RE Se rien de comparable avec le réseau ‘sillant, bosselé et iubéreuleux du M, nicæensis. Genre II. — Althæa L. (Grave). Calice à 5 divisions, pourvu d'un calicule monophylle à 6-9 divisions. — Stigmates sétacés. — Fruit déprimé, orbiculaire, composé de carpelles nom- breux, monospermes, verticillés autour du prolongement de l'axe et s’en déta- Chant à la maturité. ANALYSE DES ESPÈCES. { rares — Tige souvent couchée, n’atteignant pas un demi-mètre de loug. — è Plante v Pétales feux ou ee foie Le lngs que le “cnies dont les ts sont evanel Ne con- rs ee. ; _— (Ne pas ss À — 417 — eu Pre — es ete mou, ar et etre de be au toucher. — Tige simplé Féd q À.-officinalis. | Plante e plus ou moins Frans au a toucher « — Tig di t très rameuse. — Pédoncules + À. cannabina. À. OFFICINALIS L. — Souche vivace. Tiges de 6-12 décim., sèm- pPles ou peu rameuses. Plante drapée d’un tomentum mou, épais et velouté, très doux au toucher. Feuilles largement ovales, inégalement dentées ou crénelées, superficiellement lobées, blanches-tomenteuses ou grises-tomenteuses, les inférieures tronquées ou un peu en cœur à la base. Fleurs fasciculées à l’aisselle des feuilles et rapprochées au sommet de la tige. Pédoncules inférieurs multiflores, plus courts que la feuille. Calicule à 6-9 divisions étroites, linéaires-lancéolées, plus courtes que le calice. Lobes du calice ovales, acumi- nés. Pétales blancs ou d'un blanc rosé, deux fois plus longs que le calice. Carpelles étroitement serrés entre eux, d’un jaune grisâtre à la maturité, assez grands (Gr. diaïn. atteignant souvent 4°“), tomenteuæ sur le dos et sur les bords, très minces, à dos plan un peu rugueux sous les poils, souvent un peu excavé périphériquement sur sa ligne médiane en gorge de poulie, à bords un peu obtus mais passant brusquement aux faces, qui sont planes, blanchâtres- membraneuses et que la surface d'adhésion intéresse en entier. Graines brûnes, lisses. — %, Juin-août. — Lieux humides ou marécageux, bords des fossés et des rivières, C. A. CANNABINA L. (A. cannabina Duby, G. G. et A. narbonensis Pourr.; Duby; G. G.)— Souche vivace. Tiges de 1-2 mètres, dressées, très rameuses. Plante couverte de poils étoilés et plus ou moins rudes au toucher au moins sur la tige. Feuilles palmatifides ou palmatipartites, les supérieures Souvent palmatiséquées, à lobes souvent très allongés surtout le médian, plus où moins grossièrement dentés. Pédoncules 1-2 flores, axillaires et terminaux, plus longs que la feuille. Calicule à 6-9 divisions étroites, linéaires-lan- céolées, plus courtes que le calice. Lobes du calice ovales, acuminés. Pétales d'un assez beau rose, à onglet purpurin, une fois plus longs que le calice. Carpelles assez serrés entre eux, d'un jaune fauve à la maturité, assez grands (Gr. diam. atteignant souvent près de 4"), glabres, un peu épais, fortement Tidés-réticulés sur le dos et à la périphérie des faces; dos présentant sa nervure médiane sous forme d'une ligne périphérique un peu saillante, à peu Près plan mais à bords nettement arrondis ne passant pas brusquement aux faces, qui sont blanchâtres-membraneuses et un peu concaves à la maturité. Surface d'adhésion large mais n'abaigaant pas les bords. Graines brunes, …. finement granuleuses. — %. Juin-août. — Haies, bords des cheminsfcoteaux stériles. — Je ne connais dans nos limites que la forme suivante : | À. cannabina Dubl!: G. G.! — Vestiture peu serrée et rude au LÉ e ras à la Fe sa ne _—. cage profondé- entés, ne + 205 . ape _n — 418 — rieures palmatifides on palmatipartites, les supérieures palmatisé- quées, découpées jusque près du raclus en segments allongés très atténués à la base. Calicule à segments étroits, Anéaires-lancéolés. — AR. — Lormont! Carbonnieux! La Tresne! Saint- Émilion ! Saint-Laurent! Saint-Étienne ! — Blaye (Hullé). — Le Médoc, à Ordonnac! (Lespinasse).—La Souys (Delbos).—La Tresne (Brochon). 2 — Grignols (Musset). RV. — Laterrade indique à Saint-Émilion et à Bourz l'A. narbonensis Pourr., dont la pré- 0 sence dans le département me parait très douteuse. On le reconnaîtrait aux caractères suivants : Feuilles inférieures à peine palmatifides, à lobes larges, subtriangulaires et dont ja plus grande largeur est à ) la ovales-lancéolés peu rétrécis à la base; toutes à pubescence assez serrée, formant un gris à ow see re Rare aw Fan Der FES 1 ee des Fais pue cn re Dem ie RE re acu i-2 + : A. HIRSUTA L. — Plante annuelle. Tiges de 1-4 décim., ascendantes ou étalées, hérissées de très longs poils étalés. Feuilles vertes, parsemées de poils roides, ciliées, cordées ou tronquées à la base, palmatiséquées, à 3-5 lobes oblongs, crénelés. Pédoncules wniflores. Fleurs d’un rose pâle ou lilas (passant au bleu par la dessication), souvent rapprochées au sommet des tiges et des rameaux. Calicule à 6-9 divisions profondes lancéolées-linéaires. Calice à segments lancéolés-linéaires très longuement acuminés, hérissés- ciliés. Pétales à peine plus longs que le calice. Carpelles peu serrés entre eux, d’un gris noirâtre à la maturité, petits (Gr. diam. atteignant au plus 2"), assez épais, glabres, fortement ridés, à rides rayonnantes sur les faces et transversa- les sur le dos, à dos arrondi à bords très obtus passant par une courbe arrondie aux faces, qui sont fortement colorées comme le dos et de même consistance que lui, nullement membraneuses. Surface d'adhésion à peu près nulle. Grai- nes petites, brunes, lisses.— (©). Juin-septembre. — Champs des terrains cal- caires. AR. — La Souys! Bouillac! Saint-Emilion! Marcamps! Saint-Chris- toly ! Pujols ! — Daignac! (Daganet). — Saint-André-de-Cubzac ! (Deloynes). Grant: — us de Mensignec rage —. un point unique ps ar =: Le. gun . trs et non le résultat d'une marche értenrive de YA. roseus ; de Dax et de Bayonne, — Cette dernière pl 4 P 4: £ Sn & 4 Île 1 + typ + ; sch to + 17. 43 g Aa la forme È tu # #. à #f. # À A. à 1 h: 1 { féri # ere lici , Qui sont presque brusquement acuminés, et non point t ans la plante de Biganos ef dans les forme : FauILLe 18. — GÉRANIACEÈES. Fleurs hermaphrodites, régulières ou plus rarement irrégulières. — Calice et à 5 rm a libres, ner à préfloraison imbriquée. — _.. a ; . — 419 — hypogynes, libres, égaux ou inégaux, alternant avec les sépales, caducs, à préfloraison imbriquée ou tordue. — Glandes hypogynes 5, alternant avec les pétales, — Étamines 410, hypogynes, bisériées : les extérieures plus courtes, opposées aux pétales et parfois dépourvues d’anthères ; les intérieures alter- nant avec les pétales, à anthères biloculaires s’ouvrant en long, introrses. Filets brièvement soudés à la base. — Ovaire libre, à 5 carpelles biovulés, libres entre eux, verticillés à la base d'un prolongement de l'axe en forme de bec droit, auquel ils sont soudés par leurs bords internes, à nervure dorsale prolongée au-dessus de la feuille carpellaire en un long appendice soudé également avec le prolongement de l'axe. — Ovules ascendants, pliés, insérés sur des placentaires soudés à l'axe.—Styles 5, soudés avec Le prolongement de l'axe. — Stigmates 5, libres, filiformes. — Fruit sec, à 5 carpelles monosper- mes par avortement d’un ovule, d’abord soudés à l'axe, puis s'en détachant et s’ouvrant le long de la suture interne, à prolongement dorsal se détachant de l'axe avec élasticité en se courbant ou s’enroulant. — Graine dressée. — Périsperme nul. — Embryon plié, à cotylédons foliacés condupliqués. — Radicule rapprochée du hile. ; Tiges herbacées, ordinairement dichotomes, renflées et fragiles aux artieu- lations. — Feuilles palmatinerviées, la. plupart opposées, accompagnées de stipules ordinairement membraneuses. — Pédicelles floraux munis à la base de fausses-bractées, qui sont des stipules. ANALYSE DES GENRES, Dix . mes have — Arêtes glabres à la face interne, se détachant de la b au somm oncull # $ Geraniuwm iug étamines munies Fhntièrent — ape lues en dedans, se détachant pirale et presque ca NRee du sommet à la base! 2-8 Erodium. Genre I. — Geranium L. conne Calice à 5 sépales égaux. — Corolle à 5 pétales égaux. — Glandes hypo- gines 5, alternant avec les pétales. — Étamines 10, toutes fertiles, les exté- rieures plus courtes. — Carpelles subglobuleux ou un peu oblongs, à prolonge- ments (arêtes) glabres à la face interne, se détachant de l'axe de la base au sommet en entraînant ordinairement les carpelles et se courbant en arc dont la concavité est en dehors. — Pédoncules 1-2 flores. ANALYSE DES ESPÈCES, # — 490 — Pétales échancrés ou bifides (ou parfois seulement tronqués) tue plus ou moins bus au-dessus +5 l'onglet court PR TA | PRE 4 da Tr EURE, re 6 Pétales entier: 8, 5 è 6 long Lo - Feuilles découpées presque jusqu’à la base en lobes nombreux et étroits. — Sépales stés 4 47 + 1 SR A k br sut Atstnf. La * 21. 2 tatin! g 8 P P en £ 5 — Sépales à p Carpelles glabres. — pre dépassant très longuement les feuilles, — Fédicelles : columbinum. t 5-6 fois le c 2. velus-h: REP — ae plus courts que les feuilles ou eù dépassant à ne.— Pédicelles à peine plus longs que le calice. ce G. dissectum. ei ed ridés = re — Tige à longs poils mous see ' … DC | F Carpell es lisses et ste — prise à pubescence très courte, — A sis bacées, lancéolé G. pusillum. Feuilles . ose poly RÉ divisées jusqu’ ts souvent ‘ p — Sépales terminés par une pointe Fe te [G. robe anus] esse DD np à circonsorptton orbiulaie, à à divisions n’atteignant pas ou dépassant à — Sépales à pointe courte , 7 MAistnn oo CT 1 g | 1 15 + = gl ET + | dt: Anthè rouges : G. robertianum. CS Héia tit da : é g p glet aussi lopg que le limbe. — Anthères jaunes, à la ün brunes RE © de purpureum. ï Calice glabre, ridé en travers. — nn lisse G. lucidum. Calice pubescent, non ridé. lée-alvéolée. ; ,.... G., rotundifolium. . Secr. À. — EUGERANIUM. — Calic e ouvert, à segments non connivents après l'anthèse. — Onylet des aéenu plan, bien plus court que le limbe. a. — Pédoncules uniflores. — Plante vivace à souche épaisse. G: SANGUINEUM L. — Plante vivace. Souche épaisse, horizontale, brune, allongée, prémorse, chargée supérieurement d’écailles membraneuses roussâtres, qui sont les stipules des feuilles détruites. Tiges de 3-5 décim., ordinairement dressées, plusieurs fois bifurquées, couvertes de longs poils étalés. Feuilles très profondément palmatipartites, presque palmatiséquées, à 5-7 segments cunéiformes trifides, dont les lobes sont entiers ou un peu incisés. Pédoncules uniflores, très rarement biflores. Sépales ovales ou ovales-lancéo- lés, plans, aristés, semés sur les nervures et sur les bords de longs poils épars. Pétales échancrés ou émarginés, parfois presque entiers subtronqués au _ sommet, obovales-cunéiformes, grands (long. 1 centim. 1/2 - larg. 1 centim.), au moins deux fois aussi longs que les sépales, plus ou moins barbus Au-densus de I onglet court. Carpelles non ridés, hérissés de longs poils blancs sommet ri sur la nervure dorsale. Graines très gross nn en - ascendant au à sommet. Fleurs un peu grandes, purpurines, striées. rat nn Le sa ques (long. 4"* - larg. gum), un peu allongées, un peu comprimées, très finement réticulées (à la loupe), d’un brun marron foncé à la maturité. — %. Mai-septembre. — Lieux secs des terrains calcaires et sablonneux. AR.— Blanquefort (Laterrade). — Saint-André-de-Cubzac! (Lespin.) — Gradignan! (Banon).— Léognan ! (Brochon).— Boulac! (Belloc). — Saint-Emilion ! Bazas! Saint-Savin! Pompéjac! Cazeneuve! Préchac! Saint-Laurent et Saint-Julien- de-Médoc ! etc. b. — Pédoncules biflores. — Plantes annuelles à racine grêle. * Pétales échancrés, ciliés au-dessus de l'onglet. G. MOLLE «L. —- Plante annuelle. Tiges de 1-4 décim., ascendantes ou diffuses, couvertes de longs poils mous étalés, plus ou moins glanduleuses au sommet. Feuilles palmatifides, à 5-7 lobes cunéiformes incisés, molles, pubes- centes, les supérieures petites et presque sessiles. Stipules membraneuses, assez larges, souvent dentées. Pédoncules plus longs que les feuilles. Fleurs roses. Sépales mucronés, à pointe courte, couverts de poils mous ‘étalés. Pétales bifides, dépassant assez longuement le calice, ciliés au-dessus de _ l'onglet court. Carpelles ridés transversalement, glabres. Graines assez petites, courtes (long. 1"* 1/2 - larg. 1" au moins), lisses, très peu atténuées aux deux bouts, peu ou point comprimées, d’un brun roux un peu clair. — (). Mai-septembre. — Lieux pierreux ou herbeux, buissons, décombres, bords des chemins. CC. . G. PUSILLUM L, — Plante annuelle. Tiges de 1-4 décim., ascendan- tes ou diffuses, pubescentes, à poils très courts étalés. Feuilles palmatifides, à 5-7 lobes cunéiformes incisés, molles, pubescentes, les supérieures petites et presque sessiles. Stipules herbacées, lancéolées. Pédoncules plus longs que les feuilles. Fleurs d’un rose violacé. Sépales mucronés, à pointe courte, couverts de poils mous étalés. Pétales bifides, petits, dépassant très peu le calice. Carpelles lisses, pubescents, à poils apprimés. Graines petites, lisses, assez allongées (1"*1/2 long. : 3/4"* larg.), elliptiques-subeylindriques, peu comprimées, d’uu brun rouge sombre. — (-). Mai-septembre. — Lieux pierreux ou herbeux, buissons, décombres, bords des chemins. C. .G. COLUMBINUM L.— Tiges de 2-5 décim., grêles, ascendant antes, diffuses, à rameaux souvent divariqués, légèrement pubescentes, à poils réfléchis-apprimés. Feuilles subpalmatiséquées, découpées presque jusqu'à la base en 5-7 segments 4-5-fides à lobes étroits, entiers ou incisés. Pédoncules biflores pepasane longuement les feuilles, à pédicelles bien plus longs que. le calice, t très inégaux, l'inférieur plus court, réfracté, -courbé- A aristés, légèrement pubescents, à poils courts apprimés, à bords se recour- bant en dehors. Pétales échancrés ou émarginés (quelquefois entiers un peu tronqués au sommet), ne dépassant pas le calice, ciliés au-dessus de l'onglet court. Carpelles non ridés et glabres. Graines alvéolées, noirâtres, assez grosses, courbes, parfois presque arrondies (2°* long. sur plus de 1°" 1/2 larg), non comprimées. — (©). Juin-septembre. — Champs incultes, lieux pierreux;, buissons. C. G. DISSECTUM L.— Plante annuelle, Tiges de 1-4 décim., ordinai- rement dressées, à rameaux dressés ou divergents, velues, à poils glanduleux, inégaux, étalés. Feuilles swbpalmatiséquées, découpées presque jusqu'à la base en 5-7 segments 3-5-fides à lobes étroits entiers ou incisés. Pédoncules biflores plus courts que les feuilles, à pédicelles à peine plus longs que le calice et presque éqaux, également réfractés et courbés-ascendants. Fleurs petites, purpurines. Sépales velus, aristés, plans, à bords non courbés en dehors. Pétales échancrés égalant à peu près le calice, ciliés au-dessus de l'onglet court. Carpelles non ridés, velus, à poils étalés. Graines fortement alvéolées,. brunes, non comprimées, médiocres, courtes (moins de 2°* sur moins de l®* 1/2), parfois presque arrondies. — (+), Juin-septembre. — Buis- sons, haies, lieux pierreux, bords des chemins. C. ** Pétales entiers, non ciliés au-dessus de l'onglet. G. ROTUNDIFOLIUM L. — Plante annuelle, Tiges de 2-5 décim., dressées, ascendantes ou diffuses, pubescentes, à poils inégaux étalés, un peu glanduleuses au sommet. Feuilles palmatilobées à 5-7 lobes incisés- crénelés, les supérieures palmatifides, toutes longuement pétiolées. Pédoncules biflores, ordinairement plus courts que les pétioles. Fleurs roses. Sépales brièvement mucronés. Pétales entiers, arrondis au sommet, plus longs que le calice, cunéiformes, non ciliés au-dessus de l'onglet, Carpelles non ridés, velus. Graines réticulées-fovéolées, brunes à la maturité, courtes, médiocres (1°** 1/2 sur 1**), non comprimées, très peu atténuées aux deux bouts, parfois comme tronquées. — (-). Mai-octobre, — Lieux pierreux, haies, Dur décombres. C. Sucr. 2. — ROBERTIUM, — Culice , à sp l vents après l'anthèse. — Onglet des pétales canaliculé, égalant du limbe (F1 yophyllée) # _G. LUCIDUM L. — Plante annuelle. Tiges de 2-4 décim., dressées ou ascendantes-diffuses, glabres. Feuilles à circonscription orbiculaire, palma- des. à 5-7 divisions cunéiformes incisées-crénelées, les supérieures courte- ment nn phioes: Pédoncules _. longs _. les feuilles. Fleurs roses. Calice pyramidal à 5 angles très saillants séparés par des sinus profonds. Sépales glabres, connivents après la floraison, brièvement aristés, Les extérieurs ridés transversalement. Pétales entiers, une fois plus longs que le calice, glabres au-dessus de l'onglet très long. Carpelles ridés, pubescents-glanduleux seule- ment au sommet et sur la suture ventrale. Graines lisses, elliptiques, un peu allongées, comprimées, médiocres (2** sur 1°*), d'un brun roux ou fauve. — (). Maï-août, — Vieux murs, berges des rivières, lieux pierreux. RR. — J'ai certainement rencontré cette plante dans le département, bien que ma mémoire ne me fournisse plus de localité précise. G. ROBERTIANUM L. (Gr. Godr.! Coss. et Germ.! Wilk. et Lge!). — Plante annuelle. Tiges de 2-5 décim., dressées ou ascendantes-diffuses, souvent rougeâtres, semées de poils étalés, glanduleuses surtout au sommet. Feuilles à circonscription polygonale, palmatiséquées, à 3-5 segments plus ou moins pétiolulés, surtout le médian, pinnatipartits, à lobes incisés ; les supérieures courtement pétiolées. Pédoncules biflores, velus-glanduleux, souvent plus longs que les feuilles; à pédicelles peu inégaux, souvent dressés, parfois divariqués. Fleurs purpurines ordinairement striées. Sépales connivents après la floraison, aristés, velus, non ridés transversalement. Pétales entiers, glabres au-dessus de l'onglet très long, dépassant plus ou moins le calice. Carpelles ridés, glabres ou pubescents, restant longtemps suspendus à des faisceaux de longs poils soyeux après s'être détachés de l’arête ou prolongement qui les surmonte. Graines lisses, médiocres, un peu allongées (2** sur 1**), elliptiques- subcylindriques, peu ou pas comprimées, d’un brun rouge un peu sombre. Plante à odeur plus ou moins fétide. — (:). Avril-octobre. — Vieux murs, buissons, lieux frais, décombres. C. — Se présente sous deux formes très secondaires, dont la valeur spécifique me paraît très douteuse : : G. Robertianum Villars! Loret! (G. Robertianum a genui- num G.G.!)— Fleurs assez grandes. Pélales 2 fois aussi longs que le calice, à limbe assez brusquement atténué en onglet plus court que lui. Anthères rouges. — C G. purpureum Villars! Loret! (G. Robertianum var. parvi- florum Viv.; G.G.!)— Pétales ne dépassant pas longuement le calice, à limbe insensiblement atténué en onglet plus long que lui ou l'égalant. Anthères jaunes, puis brunes.— C.—({Les rides du fruit sont ordinairement plus Dhs que dans la forme précédente). — Cette très douteuse espèce a é es en Ps ne qe nous ramenons aux deux formes terti 8, méritent à peine d’être distinguée G. modestum Jord. (G. RTE G.: mediterranum et: G. Vil- larsianum Jord; G. Lebelii Bor. etc.). — Plant ; d'un vert gai, à odeur généralement assez faible. go souvent dressée. nes non LE me ” inférieurs Prtens st A courts que la feuille. Fleurs assez petites, d’un rose aësez vif Limbe des pétales obovale-oblong, à peine plus court que l'on- glet. Graines non comprimées. — Les individus à carpelles tout couverts d’une villosité courte et grisâtre constituent le G. Lebelii Bor., qu'on rencontre à la Teste, à Villenave-d'Ornon, etc. G. minutiflorum Jord. — Plante ordinairement d’un vert sombre, à odeur généralement très fétide. Tige souvent diffuse. Rameaux ordinairement en zig-zag. Pédoncules fréquemment divariqués, dépassant les feuilles. Fleurs très petites, d'un rose pâle. Limbe des pétales plus court que l'onglet. Graines légèrement comprim ere — ds Fo des pd n’a qu’une es mes api dans ce stirpe, contraire- t qd Eugeraniuwm Genre II. — Erodium L'Hérit. (Eropivu). Calice à 5 sépales égaux, non prolongés à la base, — Corolle à 5 pétales ordinairement plus ou moins inégaux, les supérieurs ordinairement plus petits. — Glandes hypogynes 5, alternant avec Les pétales. — Étamines 10, les 5 extérieures plus courtes, dépourvues d'anthère. — Carpelles obovés- linéaires, très atténués inférieurement, présentant au sommet deux dépressions latérales. — Arêtes ou prolongement des carpelles ordinairement velues à la face interne, se détachant de l'axe du sommet à la base et se roulant en spirale inférieurement, à la maturité. ANALYSE DES ESPÈCES. Feuill di ; pinnatiséquées, i 1 1) Feuilles ovales, en cœur à la base et FE aukishées dnstées Jos . E, malacoïdes. Et 4 es êe +11 : At 4 4 4£. p à A4 1, Lu" Fous S ses pinna tiséqués ou TETE F ites du fruit à sillon péript one st: td’un b 1 1 nul + £a rares ossettes du fruit à sillon périphérique bordé extérieurémant d’un bourrelet rs semblable à celui qui borde la fossette. (Odeur très musquée)......... ÆE. - E. MALACOIDES Will. (E. althæoïdes Jord.)— Tiges de 1-5 décim rameuses, couchées ou ascendantes, rarement dressées, pubescentes-glandu- leuses surtout au sommet, Feuilles couvertes de poils apprimés, ovales, en cœur à la base, obtuses au sommet, obscurément lobées, à lobes inégalement crénelés ou dentés. Pédoncules 5-9-flores, Bractéoles ovales, obtuses. Sépales velus-glanduleux, oblongs, apiculés, plus courts que les pétales, qui sont oblongs, dépassant peu le calice et de couleur lilas. Filets des étamines stériles ncéolés-acuminés, glabres, ceux des étamines fertiles atténués dès : la base. re couverts de lo apprimés ascendants et déclinés liée . EN ment. Bec de 20-25 millimètres. Cicatrices apicilaires du fruit irrégulièrement arrondies, glanduleuses, entourées d’une deuxième dépression lunulaire égale- ment glanduleuse et circonserite par un rebord saillant ou bourrelet comme la cicatrice interne. Graines lisses. — (:). Mai-août. — Bords des chemins, talus des fossés, R. — Blaye! Talence! — Saint-Maixent! (Belloc). — Sainte-Foy (Lanneluc). — Belleville! (Ramey). E. MOSCHATUM Wild. — L'Hérit. — Plante à odeur de musc très prononcée. Tiges de 1-6 décim., plus ou moins velues-glanduleuses, étalées ou redressées, ordinairement épaisses et robustes. Feuilles pinnatiséquées, à 9-15 segments écartés, non décurrents, ovales ou ovales-oblongs, inégalement incisés-dentés. Pédoncules ordinairement multiflores. Bractéoles ovales, non acuminées. Sépales oblongs, velus-glanduleux, à pointe épaisse, aussi longs que les pétales, qui sont oblongs et de couleur lilas. Filets des étamines gla- bres; ceux des étamines stériles linéaires, obtus; ceux des étamines fertiles à élargissement basilaire terminé par deux dents. Carpelles couverts de poils apprimés ascendants et déclinés latéralement. Bec de 30-35 millim. Cicatrices apicilaires du fruit irrégulièrement arrondies, glanduleuses, entourées d’une deuxième dépression lunulaire également glanduleuse et circonscrile par un rebord saillant comme la cicatrice interne. Graines lisses. — (©). Mai-sep- tembre., — Champs arides, pieds des murs, lieux sablonneux, bords des che- mins, AC. — Blanquefort! Talence! Libourne! Blaye! — Saint-Maixent! (Belloc). — Sainte-Foy (Lanneluc), ete. E. CICUTARIUM L’Hérit. — Plante peu odorante, extrêmement poly- morphe, plus ou moins velue, rarement presque glabre, souvent glanduleuse au sommet. Tiges ordinairement nombreuses, de longueur très variable, ordi- nairement presque nulles lors du développement des premières fleurs (E. præcoæ auctorum), s’allongeant ensuite plus ou moins, étalées ou redressées. Feuilles pinnatiséquées, à 7-11 segments ovales ou ovales-oblongs non décurrents sur le rachis, pinnatipartits ou pinnatiséqués, à lobes entiers ou dentés. Pédon- cules ordinairement pluriflores, mais parfois 1-3 flores. Bractéoles membra- neuses, ovales-acuminées, Sépales oblongs, mucronés par une pointe courte, velus ou glanduleux ou pubérulents-grisâtres. Pétales égalant les sépales ou les dépassant plus ou moins, oblongs, d’un rose pâle ou purpurins, rarement blancs, offrant trois nervures plus colorées, ordinairement inégaux, rarement presque égaux, ciliés à l'onglet. Filets des étamines glabres, les stériles linéaires-lancéolés, ceux des étamines fertiles plus larges inférieurement, à parte élargie dépourvue de dents. Bec du fruit de 25-35 millim. Carpelles velus, à poils apprimés _—_—. et déclinés latéralement. Cicatrices apici- laires du fruit plus ou moins régul t orbiculaires, entourées ou non d'un sillon lisse plus ou moins marqué et non robert comme la cicatrice par un mince rebord saillant!. Graines lisses. — () ou (2). Avril-octobre. — Lieux — 426 — incultes, terrains sablonneux. CC, — Offre, chez nous comme pariout, -un grand nombre de formes qui ont été érigées en espèces : A. cinctum. — Pas de souche vivace. Tige adulte nettement développée et portant les pédoncules. Segments des feuilles ordi- nairement non découpés jusqu'à la côte. Fossettes apicilaires du fruit suborbiculaires, entourées d'un sillon concentrique lisse plus ou moins marqué, non bordé extérieurement. a. chærophyllum. — Segments des feuilles caulinaires à lobes ordinairement linéaires-aigus. Pétales non tachés. Plante ordi- nairement peu ou point + a. PAS Pier — Fleurs d'u e très pâle ou blanchäâtre. — (Si les as le calice, sé parviflorum Jord.; s'ils sont un peu plus jongs c'est E. Borœanum Jord.). : b. rubriflorum. — Fleurs purpurines (E. triviale Jord.). ca b. pimpinellæfolium (E. cicutarium pimpinellæfolium D. C. et E. cicutarium maculatum Koch.). — Segments des feuilles caulinaires à lobes ordinairement oblongs, brièvement acuminés. Plante souvent glanduleuse au sommet. Pétales supérieurs pré- sentant ordinairement au-dessus de l'onglet une tache grise ou d'un brun jaunâtre marquée de na noires. a. ochrostigma Stigmates d’un rose clair (E. commixtum Jord.). Er rene - Stigmates d'un Fate foncé (E. prœætermissum rd.). B. fossum. — Pas de souche vivace. Tige adulte nettement développée et portant les pédoncules. Segments des feuilles ordinai- rement découpés jusqu’à la côte ou très près de la côte. Fassettes apicilaires du fruit suborbiculaires ou orbiculaires, non entourées d'un sillon concentrique. a. arenarium (E. pilosum Bor.). — Plante des lieux sablon- neux, souvent velue-hérissée blanchâtre, de dimensions très variables. Segments.foliaires découpés jusqu’à la côte. Pétales inégaux, les supérieurs (plus petits) marqués ordinairement d'une tache très pâle. . glutinosum. — Ho À le-iois te velu-liriesés of tres rlulfusbes: = . dans le mari! , es. A b. veslitum. — Forme très gré nee bien moins glanduleuse que la édente, — seu sablonneu g! — Forme ns la Fe re de tout le stirpe, géné- st de ss taitie et souvent ro x sablonneux b. Zaxzum. — Plante ordinairement très développée, très rameuse, médiocrement velue. Feuilles lâches, à lobes des seg- ments élargis, rappelant un peu celles des Fumaria microphylles. Pétales RSS dépassant peu ou point le calice, porparee ordinairement non tachés, — RR. — Allée _—— dans un vs terrain 2 non nine. 2 Me Fame 19. — HYPERICINÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières vu subrégulières. — Calice persistant, à 5 (rarement 4) sépales libres ou soudés à la base, à préfloraison imbriquée. — Corolle ordinairement marcescente, à 5 (rarement 4) pétales libres, à pré- floraison tordue. — Étamines en nombre indéfini, à filets ordinairement soudés à la base en 3-5 faisceaux opposés aux pétales. — Anthères introrses, biloculaires, oscillantes, s’ouvrant ‘en long. — Ovaire libre, à 3-5 carpelles, à 3-5 loges multiovulées, plus rarement à une seule loge. — Ovules réfléchis, insérés à l'angle interne des loges ou sur des placentaires pariétaux. — Styles 3-5, libres. — Fruit libre, capsulaire, à 3-5 loges polyspermes, parfois à une seule loge, à déhiscence septicide, plus rarement bacciforme-indéhiscent. — Graines minimes, cylindracées, à testa ordinairement lâche. — Périsperme «nul. — Embryon droit à radicule dirigée vers le hile. Feuilles opposées ou verticillées sans stipules, souvent marquées de points transparents. — “Fours souvent bordées de points glanduleux noirs. ANALYSE DES GENRES. Fleur d'aspect tubuleux-campaniforme, à pétales — Pétales doublés es au- a pétalo dessus de l'onglet, d'un appendice fimbrié. — re gindos hypogynes alternant a les es s molle, couchée-radican te aquatique S. p' sacé, à is s. — Pas d'appentices fimbriés ni de glandes hypoyynes. — Tige ferme, non radicante. Hypericum. Genre I. — Hypericum L. (Micererrus). Calice à 5 sépales persistants, libres ou soudés à la base. — Pétales éfadés, marcescents, plus rarement caducs. — Glandes hypogynes nulles. — Étani- nes nombreuses, triadelphes ou, plus rarement, pentadelphes. — Fruit capsu- laire, rarement bacciforme, complètement ou incomplètement 3-5-loculaire, polysperme, le plus souvent déhiscent. ANALYSE DES ESPÈCES. + € SnTLHS + Mans FA 4 Fruit globuteux Î é [5 ; £ de largeur : S 5 de largeur. » ml — 18 — ee bis grandes (4 nr toujours solitaires sur les rameaux, — 5 carpelles. BE: calin). pur es muins grandes (1-2 centim.), groupées en inflorescences. — 3 carpelles. moins saillantes le : bords ciliés-glanduleux.— Tiges tout à fait dépourvues de lignes lungitudinales 8 one an { re pire ), étalées sur _ sol, es grêles, re 36 filiformes. — Fleur: 2-4 fleurs). .... H. humifusum. Tiges hautes » piasenre décimètres, drubis ou ns assez bustes. — Inf É Sépalés à bords non ciliés-glanduleux. — Tiges offrant 2-1 lignes longitudinales plus ou Ts 3. 6 H. perforatum. Tige tétragone, parcuurue par 4 lignes longitudinales (stirpe ZZ, tetragonum).......... Lane on lancéolés, Ares peré — Li e décurrence très saillantes et la rendant presque aïée. — Fleurs assez x (4 centim.), d'un jaune H. MAAORIAURE sur la tige. Fleurs grandes (2 centim.), d'un is jaune s (Voir page a. H. quadrangulum). LE D Pa ras re des tomenteuse. — Graines fortement papilleuses, ...... H. hirsutum. — Graines non papilleuses 2e à bords ordi t révoluté H. linearifoliur. Ê À: pulrhrur. lés-aigus, à glandes stipitées | — Inf te, en forme de corymbe. > H. montanum.” Seor. 1. — Androsæmum. Etamines pentadelphes. ne or (avant la maturité), indéhiscente, incomplète- ment triloculaire, — Sépales inégaux H. ANDROSÆMUM L. (Androsæmum officinale AL). — Plante de 6-10 décim., glabre, inodore, à souche épaisse ligneuse. Tiges dressées ou ascendantes, simples ou rameuses, à rameaux subcylindriques munis de deux lignes saillantes. Feuilles très grandes (larg. 4-5 centim.), opposées. étalées, sessiles, Ménse e très finement et obscurément po pellucides, glaucescentes à la face inférieure, coriaces, un peu en cœur à la _ base. Grappe lâche, corymbiforme, pauciflore. Fleurs médiocres. Sépales _ gran nds, très inégaux,: Ovales-obtus, non ciliés ni ponctués de noir, à la fin - réfléchis, persistant sous le fruit mûr. Étamines pentadelphes. Styles 3 arqués : ea dehors, le à plus courts que les pétales: Capsule re ue indéhiscente iscente, _sèche à Je a très Roomplètement — 429 — Graines d’un brun presque noir, luisantes, oblongues-cylindriques ou ovales- cylindriques, souvent un peu courbes, un peu atténuées aux deux bouts ombonés, finement fovéolées en séries longitudinales assez peu distinctes. -— b. Juin-juillet. — Lieux frais et ombragés, bois humides. R. — Verdelais! Roquetaillade! Le Nizan! Fargues! Créon! — Floirac! (Lespin.). — Le Ba- zadais (abbé Lussac). — Cenon, Carignan. Secr. 2. — {lypericastrum. | Étamines Pre — re ac s 7. au . . nouer septicide progressive _ pales inégaux. * H. HIRCINUM L. (Androsæmum fœtidum Spach). — Plante de 6-10 décim., glabre, exhalant sous le froissement une forte odeur de bouc, à souche épaisse ligneuse. Tige dressée, rameuse, à rameaux tétragones. Feuilles ovales ou lancéolées, aiguës ou obtuses, non coriaces, grandes (larg. 2-3 cent.), très finement et obscurément ponctuées-pellucides. Grappe läche, corymbi- forme, pauciflore. Fleurs grandes. Sépales inégaux, lancéolés-aigus, non ciliés ni ponctués de noir, à la fin réfléchis, ne persistant pas sur le fruit mûr. Étamines pentadelphes. Styles 3, dressés, plus longs que les pétales. Capsule incomplètement triloculaire, ovoide ou oblongue, s'ouvrant au sommet par déhiscence septicide progressive accompagnant la dessication du péricarpe, qui s’avance lentement du sommet vers la base. Graines brunes, luisantes, lan- céolées, ordinairement atténuées quæ deux bouts, souvent un peu courbes, entourées d'une marge membraneuse en forme d’arille et fovéolées en séries longitudinales assez distinctes. — b. Mai-août. — Haies, broussailles, lieux secs chauffés du soleil. — RRR. et sans doute sorti des jardins ou des parcs. — Environs de ni (D: as — Saint-Félix-de-Pommiers ! ie , VA. calycinum L. plante exu- très e assez nas Anodors 8 shoes ft ie feuilles granges, ovalee-oblongues, + à HR Secr. 3. — Euhypericum. Étamines triadelphes. — Capsule nettement pluriloculaire, s'ouvrant en valves jusqu'à la base. — Sépales subégaux. . Sépales dépourvus de cils glanduleux. — Tiges offrant 2-4 lignes Imsbabiasies plus ou moins saillantes. H. HUMIFUSUM L.— - Petit plante à tiges de 10.25 centim., gréles, presque filiformes, i couchées, très rarement redressées, À rdis ï i de at à ‘ ses, simples ou rameuses, glabres, à entrenœuds a D |, jo offrant 2 lignes saillantes très fines. Feuilles oblongues, les supérieures plus ou moins ponctuées-pellucides, à nervures peu ramifiées, dont les latérales sont peu saïllantes. Fleurs subsolitaires terminales, ou en cyme pauciflore (2-4 fleurs). Fleurs petites. Sépales oblongs, obtus ou mucronulés, Capsule présentant sur chaque valve des bandelettes résinifères longitudinales nombreuses. Graines brunes très luisantes, courtement elliptiques-cylindriques (2 fois seulement aussi longues que larges), très arrondies aux deux bouts, qui sont à peine visiblement ombonés, nettement fovéolées en séries longitudinales très dis- tinetes.— %. Juin-septembre. — Landes humides, champs en friche, bords des chemins. C. surtout dans la partie siliceuse du département. H. PERFORATUM L.— Plante de 3-8 décim., à tiges dressées ou ascendantes, férmes, assez rer, ordinairement rameuses, glabres, à entre- nœuds offrant 2 saillantes. Feuilles elliptiques-oblon- gues ou hatpoedinéaites. toutes anblées. de nombreux points transparents, à _ nervures transparentes peu ramifiées, dont les latérales sont un peu saillantes. Inflorescence en cymes terminales ordinairement très multiflores. Fleurs médiocres. Sépales lancéolés ou linéaires-lancéolés, aigus. Capsule munie sur chaque valve de 2 bandelettes résinifères longitudinales, et sur les côtés des valves de saillies résinifères rougeûâtres oblongues et obliques. Graines d’un brun noirâtre, très luisantes, elliptiques-cylindriques (3 fois aussi longues que larges), parfois un peu courbes, arrondies à chaque bout et à peine ombonées, régulièrement fovéolées. — %,. Mai-août. — Lieux secs, lisières des bois, bords des chemins, murs, terrains en friche. CC. a. genuinum.— Feuilles ovales-oblongues. Sépales à longuc pointe aiguë. Pétales ponctués ou non ponctués de noir, mais non rayés en dehors de lignes noires allongées. — ce, b. micropyllum (H. micropyllum Jord.). — Feuilles étroites, rétrécies à la base. Sépales assez brièvement aigus. Pétales ponctués on non de noir, mais non rayés en dehors de lignes noires allongées. — AC. OBserv.— Une forme à feuilles larges, ovales-oblongues, à pélales rayés en dehors de nom- spires hagn ets SPORE nr Se tum ee }, wa pas encore été rencontrée dans le ._H. TETRAPTERUM Fries. — Plante glabre de 3-9 décim., à tiges dressées ou ascendantes ordinairement rameuses, tétragones, à entrenœuds dus presque ailés par la décurrence de 4 lignes longitudinales très Saillantes! Feuilles ovales-oblongues toutes criblées de ponctuations trans- parentes très ue très fines; nervures bis mes tape, médiocrement réticul en cyme € Fleurs _assez petites (diam. ] conti), d'un jaune pâle. pren lencéolés die subulés. Pétales ant nn > pales Capsule sule munie . ne us bandelettes Jongitudinales nombreuses. Graines luisantes d’un brun grisâtre, elliptiques-cylindriques (presque 3 fois aussi longues que larges), arrondies aux deux bouts, parfois très faiblement ombonées, fovéolées-subruguleuses, — %. Juin-août. — Prés et bois humides, bords des fossés et des marais, C. — Une forme à décurrence moins saillante et à pétales dépassant plus longue- ment le calice a été prise à tort pour l’H. intermedium Bellynck : — Ville- nave-d'Ornon ! Artigue! Bègles! (Lespinasse). AE LA 1 + 1 OBSERV.— L'Æ. PARA RURTR { Ee } Fiies, qui est probablement étranger à notre ue se dis- +4 Fe} TA L: . 217 # 2 fe: ui A g À > hi #. #S nervures a réticulées, d on t moins nombreuses et bien plus grandes ; par ses fleurs ‘grandes A5-18mn), d'un _ D et par ses sépales ovales obtus L Lee dress ee par . pren are go moins 3 fois aussi longues que lar L'H. inter pe Belynek, si on ne pret does le rénnalérer à pat, pu être raprortéà cette ra etn ae ONG DR NT D TU 1 larges et à nerv ie Sésaie ement réticulées. — Tout ce que fai vu du dépériéibent « sous le nom d'A. intermedium est étranger à cette forme ** Sépales à bords à glandes noïres. — Tiges dépourvues de es longitudinales saillantes. H. LINEARIFOLIUM Wahl. — Plante de 3-6 décim., glabre, à tiges dressées ou ascendantes presque simples, subcylindriques ou cylin- . driques, à entrenœuds dépourvus de lignes longitudinales saillantes. Feuilles vertes en dessus, glauques en dessous, peu embrassantes, étroites, linéaires ou sublinéaires, obtuses, r'évolutées sur les bords, qui sont ponctués de noir, non ponctuées-pellucides, munies de nervures latérales saillantes, Cyme lâche, corymbiforme. Pédicelles ordinairement plus longs que le calice. Sépales Zan- céolés, aigus, ponctués de noir et bordés de ee eme généralement assez longs. Capsule munie de bandelettes longi les nombreuses. Graines luisantes, d’un brun marron ou grisâtre, assez s conrleniené elliptiques-cylindri- ques (n'étant pas 3 fois aussi longues qué larges), très arrondies aux deux bouts peu ou point ombonés, marquées de fovéoles très nettes, qui sont relativement grandes avec des bords un peu saillants et disposées en séries très nellement longitudinales. — %. Juin-juillet. — Les landes et les lieux secs et arides. R. — Villandraut!, Roaillan! as — Saucats! (Lespinasse). — Biganos, Facture (Chantelat). H. PULCHRUM L.— Plante glabre, souvent rougeâtre dans toutes ses parties. Tiges dé 3-8 décim., ordinairement peu rameuses, ylin- us à entrenœuds dépourvus de lignes longitudinales saillantes, Feuilles , planes, vertes en dessus, glauques en este ne ou singe PTS 2 DA obtans,s sen! - papers és ampl _—— Soit voræ loe horde. à J __— LA rales peu saillantes et peu ramifiées. Fleurs en cymes latérales et terminales formant un ensemble étroit un peu pyramidal. Pédicelles plus courts que le calice. Sépales obovales-très obtus ou même arrondis au sommet, bordés de glandes sessiles. Capsule munie de bandelettes longitudinales nombreuses, Graines brunes ou d’un brun grisâtre, peu luisantes, oblongues-cylindriques (3-4 fois aussi longues que larges), arrondies et à peine ombonées aux deux bouts, finement fovéolées et d'aspect un peu furfuracé. — %. Juin-septembre. Lisière des bois sablonneux, taillis, bruyères, lieux arides. AC. — Arlac! Pezeu !"Nizan! La Sauve! Carbonnieux ! Villenave-d'Ornon! Braouet! Notre- Dame-des-Monts ! ete. : H. MONTANUM L.— Plante glabre!, à tiges cylindriques de 4-9 décim., dressées ou presque dressées, ordinairement simples, à entrenœuds dépourvus de lignes longitudinales saillantes. Feuilles ovales-oblongues ou oblongues, vertes en dessus, glauques en dessous, sessiles, un peu embrassantes, à bords ordinairement ponctués de noir, les supérieures seules ponctuées-pellucides, à points transparents très petits ordinairement nombreux, à nervures secon- daires saiïllantes, à nervures tertiaires transparentes et très anastomosées en réseau. Fleurs en corymbe terminal ordinairement compacte. Pédicelles bien plus courts que le calice. Sépales lancéolés-linéaires aigus, bordés de glandes stipitées. Capsule munie de bandelettes longitudinales nombreuses. Graines d'un brun grisâtre, elliptiques-cylindriques (presque 3 fois aussi longues que larges), un peu courbes, à extrémités obtuses un peu ombonées, fovéolées en séries longitudinales plus ou moins distinctes. — %, Juin-août. — Bois, lieux ombragés. AR. — Arlac! Gradignan! Verteuil-de-Médoc! Cenon! Blanque- fort! Villenave-d'Ornon! — Carbonnieux! La Brède (Lesp.) — Léognan! (Deloynes), etc. H. HIRSUTUM L. — Plante velue!, à tiges de 4-8 décim., dressées ou presque dressées, simples ou rameuses, cylindriques. Entrenœuds dépourvus de lignes longitudinales saillantes, mais présentant souvent 2 lignes opposées rougeàtres non saillantes. Feuilles ovales-oblongues ou oblongues, subpé- tiolées, toutes ponctuées-pellucides, à points transparents très nombreux et inégzux, à nervures secondaires saillantes, les tertiaires ordinairement opaques. Fleurs disposées en fascicules qui forment par leur ensemble une panicule étroite ordinairement assez longue. Sépales lancéolés, aigus, bordés de glandes très brièvement stipitées. Capsule munie de bandelettes longitudinales nom- breuses. Graines luisantes, d’un brun rougeâtre foncé, oblongues-cylindriques (3-4 fois aussi longues que larges), arrondies et à peine ombonées aux deux bouts, fortement papilleuses!, à papilles non contiguës ordonnées en séries longitudinales très nettes. — %. Juin-août. — Rois, haies, lieux ombragés, _taillis secs, surtout dans les terrains calcaires. AR. — Cenon! er Gen ! pot Saint-Émition | = Le: cornes (abbé sh ete ; — 433 — Genre IL. — Ælodes Spach. (Éror). Calice à 5 pétales subégaux soudés à la base. — Pétales dressés, marces- cents et tordus après l'anthèse, munis intérieurement, au-dessus de leur base, d’un appendice fimbrié.— Étamines 15, triadelphes, à faisceaux de 5 étamines alternant avec 3 glandes hypogynes pétaloides bifides ou trifides apprimées contre l'ovaire. — Capsule polysperme, uniloculaire, s'ouvrant en 3 valves. E. PALUSTRIS Spach. (Hypericum Elodes L.).-— Plante de 1-3 décim., velue-tomenteuse, à souche rampante stolonifère, à tiges molles, couchées-radi- cantes, redressées supérieurement, dépourvues de lignes saïllantes et offrant inférieurement les cicatrices des feuilles détruites. Feuilles sessiles, ovales ou suborbiculaires, demi-embrassantes, un peu en cœur à la base, souvent an peu rétuses au sommet, à 5 nervures secondaires saillantes, incurvées, partant presque de la base. Ponctuations pellucides nulles ou extrêmement fines. Calice à divisions ovales ou ovales-aiguës bordées de cils purpurins glanduleux. Graines fauves ou brunes, courtement elliptiques, atténuées et fortement ombo- nées aux deux bouts, striées de côtes longitudinales saillantes assez épaisses, qui vont d'une extrémité à l'autre de la graine. — %. Juin-août. — Marais tourbeux, bords spongieux des fossés. C. dans les landes du département et dans les terrains siliceux; plus rare ailleurs. Fame 2. — ACÉRINÉES. F1 } hrodit 1 avortement, régulières, à préfloraison imbricative ou oiviite. —_ Calice er à 4-5 et plus rarement à 6-9 sépales soudés à la base. — Pétales libres en nombre égal à celui des sépales, insérés au bord d’un disque hypogyne annulaire charnu très épais, rarement nuls.— Étamines 4-12, mais plus ordinairement 8, insérées sur le disque et libres. — Anthères biloculaires, introrses, s’ouvrant par deux fentes longitudinales. — Styles 5. — Stigmates bifides. — Ovaire libre, entouré par le disque, à 2 car- pelles, à 2 loges biovulées, ailées et plus ou moins comprimées perpendiculai- _rement à la cloison qui les sépare. — Ovules insérés à l'angle interne des tués, soi ares — hésiis sec se partageant en 2 samares monospermes, + à aile dorsale membraneuse.— Graines Tome XXXV, 28 _ 434 — dépourvues de périsperme. — Embryon plié, à cotylédons folia- cis, pliés-enroulés. — Radicule rapprochée du hile. Arbres à feuilles opposées, ordinairement palmatinerviées. — Fleurs en corymbes composés dressés, ou en panicules racémiformes pendantes. ANALYSE DES GENRES. à F a" : re ma à segments dy P À nr hs Seed de certains is auteurs Fleurs pourvues d'une corolle et d'un disque re ne annulaire, — Feuilies Me ie on Ace ss Genre I. — Aeer L. (Erssre). Fleurs polygames. — Calice à 5 et plus rarement à 4-9 divisions soudées à la base, — Pétales en nombre égal à celui des sépales, rarement nuls. — Étamines 3-12 (ordinairement 8) insérées sur un disque hypogyne charnu. — Feuilles palmatilobées. ANALYSE DES ESPÈCES. éenrse à Le de GES et entiers. — Samares à la fois ares et n’atteignant pas . Monspessulanwm. roues here ou à lobe: dentés. — Samares très étalées ou bien dépassant 3 centim -de A 1. A 4£ €. + q v 4 À Æ Tansllas 6 reuiues blanches an À 2 A! À; x LA 4/. ©, + y 1 + 4 FR * + rs ; d angle trè t. — Feuilles vertes en dessous : velus illes régies toutes à 5 lobes poin — Samares très velues- intéri . Pseudo-Platanus. Grappes Re corymbifomes, d’abord …—— Le pouchées, A rar lets 3 giabres Enter , PPT nn. Danit St. x : + 4 FAN p , long Samares très divergentes mais non horontile lab deh t strié “A À. plat anoïdes . Poules à abs obtus. — Samares tout à fait horizontales, à coques sen per pubes- striées ampestre 4 | Grappes florifères slongéos, pendantes, longuement os — Filets des étamines à la base! — A. CAMPESTRE L. — Arbre peu élevé ou arbrisseau rameux à écorce fendillée-subéreuse. Feuilles assez petites (environ 5 centim. en tous sens), vertes sur les deux faces mais un peu plus pâles en dessous, palmati- obées, en cœur à la base, à 5 divisions obtuses, entières ou la moyenne et les latérales trilobées à lobes entiers et obtus. Fleurs verdâtres en corymbes — 435 — rameux dressés, à pédoncules et à pédicelles pubescents-tomenteux. Filets des étamines glabres. Samares ordinairement assez petites (environ 3 centim.), à coques diamétralement opposées, glabres intérieurement, ordinairement pubes- centes-tomenteuses et non striées en dehors; ailes étalées horizontalement et égalant à leur base la plus grande largeur de la coque. — b. Fleurs : mai; Fruits : juin- septembre. — Haies, bois, taillis. C. : forme à fruits glabres, à ail Li à +4 tu fix Fr L-) 3 L Li BSERV. — He jusqu'ici dans le département. “A. MONSPESSULANUM L.— Port de l'espèce précédente. — Arbre peu élevé ou arbrisseau rameux à branches étalées, à écorce fissurée. Feuilles petites, plus larges que longues (3-4 centim. de long. sur 4-5 de larg.), vertes en dessus, blanches en dessous, à la fin coriaces, faiblement échancrées à la base, à 3 lobes ovales, égaux, entiers. Fleurs en grappes corymbiformes dressées, à pédoncules et à pédicelles parsemés de poils longs écartés. Filets des étamines glabres. Samares petites (moins de 3 centim.) à coques peu divergentes, glabres en dehors et à l'intérieur, renflées et bossues sur les côtés et munies de nervures anastomosées. Ailes dressées-rapprochées, subpa- rallèles, se touchant souvent par les bords, étranglées à leur base, qui est moins large que la coque. — b. Fleurs : avril; Fruits : juin-juillet. — Planté dans les parcs. — Pourra être rencontré à l’état libre. Déjà indiqué comme tel dans la Charente (Rochebrune), la Charente-Inférieure (Lloyd) et la Dordogne (Desmoulins). | OBsERrv. — L èces f i ivant tai t étrangères à notre flore, sont souvent 1. 4£ | 1 # 1 bcrd des chemins : Fr * A. PLANTANOIDES L. (Plane, Faux-Sycomore). — Arbre élevé à écorce lisse. Feuilles vertes sur les deux faces, luisantes en dessous, un peu en cœur à la Das po siqees, à 3-7 divisions dentées incisées, à dents très ciguës L acuminées. Fleurs verdâtres en corymbes rameux, dressés, te à pannes et à pédicelles glabrescents. Filets des étamines gla- bres. Samares grandes (plus de 3 centim.), à coques comprimées et planes, glabres en dehors et à l'intérieur, finement nerviées extérieurement. Aïles très divergentes, formant entre elles un angle très ouvert mais non étalées horizontalement, égalant à la base la largeur de la coque. — b. FL : avril; Fr. : juin-juillet. — Assez souvent planté dans les pares et les avenues et sur les places publiques. 4 OP ULIFOLIUM Vill. — Arbre élevé à écorce lisse. Feuilles blanches en dessous, parfois cotonneuses, en cœur à la base, à 5 divisions (rarement 5) inégalement crénelées-dentées et le plus souvent obtuses. Fleurs d’un vert jaunâtre en corymbes d'abord dressés puis un peu penchés, subses- — 436 — siles, à pédoneules et pédicelles offrant quelques poils écartés, Filets des étamines glabres. Samares assez grandes (au moins 3 centim.), à coque très renflée-convexe latéralement, jamais velue à l'intérieur, glabre extérieure- ment et munie de forles nervures anastomosées. Ailes peu divergentes, éta- lées-dressées, ne formant pas entre elles un angle ouvert, peu rétrécies . base et à peu près de la largeur de la coque. — h, F1. : avril; Fruits : juin- juillet. — Planté dans les parcs et les avenues, bien moins fréquemment que l'espèce suivante. * A. PSEUDO-PLATANUS L. (Sycomore). — Arbre à écorce lisse. ns ne ne en dessous, en cœur à la base, palmatilobées, "à & divisions crénelées, t aiguës. Fleurs d’un jaune verdâtre en Soie allongée pendante, assez longuement pédonculée, velue-pubescente, à fleurs inférieures hermaphrodites fertiles et persistant seules, à fleurs supé- rieures mâles, caduques après l’anthèse ainsi que les axes qui les portent. Filets des étamines velus à la base. Samares grandes (plus de 3 centim.), à coque très velue-soyeuse à l'intérieur, glabre en dehors à la maturité, renflée latéralement et munie de fortes nervures anastomosées. Aïles dressées- étalées, assez divergentes mais ne formant jamais entre elles un angle ouvert, rétrécies à la base. — h. FI. : mai; Fr. : juin-juillet. — Planté très fréquem- ment dans les bois, les parcs, les avenues, les promenades publiques et au bord des routes. OBSERV. — On ai us les jardins paysagers un certain nombre d'espèces exotiques que je ne paid songer à décrire \ Genre II. — * Negunde Mœnch. (NÉGoNDo). Fieurs diviques. — Calice très court, inégalement 5-denté., — Pétales nuls. — Étamines 4-3 à filet presque nul. — Pas de disque hypogyne. — Feuilles pinnatiséquées (Arbres exotiques). Le, à FRAXINIFOLIUM Nutt. (Acer Negundo LE — Arbre élevé à rameaux Verts, cassants, couverts d’une pruinosité blanchâtre. Feuilles pinna- tiséquées (souvent dites ailées), à 5-5 segments pétiolulés, écartés, inégale- ment et largement dentés, acuminés. Grappes fructifères longues, pendantes. Samares nombreuses, Coques étroites, longuement oblongues, glabres à l’inté- rieur, striées-réticulées et pubérulentes extérieurement, soudées obliquement entre elles en une base commune atténuée inférieurement en poinle aiguë. — b. FL : avril-mai; Fr. : juin-juillet. — Originaire de l'Amérique du Nord et très fréquemment planté dans les parcs, les jardins, les avenues, et surtout au bord des fossés, dans les lieux marécageux, où il remplace assez communé- ne les Saules, — 437 — FAMILLE 21. — * AMPÉLIDÉES. Fleurs hermaphrodites ou polygames, régulières. — Calice gamosépale, entier ou obscurément 4-5-denté. - Corolle à 4-5 pétales à préfloraison val- vaire, insérés au bord d’un disque hypogyne charnu, libres ou plus ordinaîre- ment soudés supérieurement et se détachant d’une seule pièce par rupture basilaire. — Étamines 5, plus rarement 4, insérées sur le disque, opposées aux pétales, à filets libres, à anthères biloculaires introrses s'ouvrant en long. — Style simple. — Stigmate capité, souvent sessile. — Ovaire libre, à 2 ou plus rarement 3-6 carpelles formant autant de loges biovulées. — Ovules insérés à la base de la cloison, ascendants, anatropes. — Baie à 2 plus rare- ment 3-6 loges, à cloison souvent peu distincte à la maturité, à loges disper- mes ou monospermes par avortement. — Graines ascendantes à testa osseux, — Embryon minime, droit, placé dans un albumen épais charnu ou cartila- gineux. — Radicule dirigée vers le hile. Arbrisseaux sarmenteux, ordinairement grimpants. — Feuilles alternes, palmatinerviées, plus rarement composées-digitées. — Fleurs en panicules multiflores compactes, plus rarement en cymes corymbiformes, les unes et les autres opposées aux rage souvent slériles et converties en vrilles plus ou moins rameuses, \ * Vitis L. (Vi). Calice obscurément 5-denté. — Pétales &, soudés supérieurement en une coiffe qui se détache d'une seule pièce. — Etamines 5. — Stigmate sessile, — Baie succulente, à 2 loges 1-2 spermes. — Graines pyriformes, à testa osseux, V. VINIFERA L. (Vigne d'Europe). — Tige noueuse à écorce se déta- chant en filaments. Feuilles suborbiculaires, palmatilobées, un peu lisses, luisantes dans leur jeunesse, à 5 ou même 7 lobes plus où moins profonds, aigus et dentés. Pétiole arrondi-anguleux, équidiamétral en lous sens, non canaliculé ni déprimé en dessus (Millardet). Nervures secondaires des feuilles à coupe triangulaire non resserrée à son contact avec le limbe (Millardet). Vrilles intermittentes (faisant défaut à chaque troisième nœud). Graines pyri- formes, de grosseur variable, le plus souvent entaillées au sommet, à extré- mité inférieure (bec) étroite et allongée, à raphé peu distinct, à chalaze large, médiocrement saillante, occupant la partie supérieure de la graine et non sa — 438 — partie médiane! — ÿ. F1. juin; Fr. septembre-octobre. — Plante d'origine incertaine, souvent cultivée en grand. b. laciniosa (V. laciniosa L.). — Feuilles palmatiséquées, — Variété parfois cultivée dans les jardins. 144 EE S 114 # ll done hederacea et “ quinquefolia Pursei. — Hede era eo = L à feurs en Leg corymbifor- mes, à s cr ates non ER en Poe sou __. digit à te, qui fixe s plante aux murs. FAmiLLe 2. — * HIPPOCASTANÉES. Fleurs hermaphrodites ou polygames, irrégulières, — Calice 5-partit, cam. panulé ou tubuleux, se détachant circulairement à la base, à préfloraison imbricative. — Corolle à 5 pétales, plus rarement 4 par avortement, insérés sous un disque hypogyne, inégaux, libres, onguiculés, à préfloraison imbri- cative. — Étamines 5-10, ordinairement 7, hypogynes, insérées sur le disque, inégales, à filets libres souvent arqués en dedans, à anthères biloculaires s’ou- vrant en long. — Ovaire libre, à 3 carpelles, à 3 loges biovulées. — Ovules insérés à l'angle interne des loges, le supérieur suspendu, l'inférieur dressé. — Un seul style. — Un seul stigmate, entier, ponctiforme.— Fruit capsulaire, souvent épineux, 3-loculaire (ou 1-2-loculaire par avortement), à loges à la fin monospermes, à déhiscence loculicide. — Graines très grosses, globuleuses- comprimées, à hile très grand, à testa ligneux très luisant. — Périsperme nul. — Embryon plié, à cotylédons très volumineux. — Radicule rapprochée du hile. Arbres à feuilles opposées, composées-digitées. — Stipules nulles. — Fleurs en panicules. " Æseulus L. (Mirroxnier D’Ixps). Fleurs polygames. — Calice campanulé. — Pétales 4-5, étalés, à limbe ovale. — Filets recourbés en dedans. — Capsule hérissée de points raides. — Folioles sessiles ou subsessiles, *ÆS. HIPPOCASTANUM L.— Arbre élevé, touffu. Feuilles grandes, composées-digitées. Folioles 5-9 (ordinairement 7), sessiles, obovales-cunéifor- mes, doublement dentées, brusquement acuminées, à nervures secondaires parallèles. Panicules compactes, dressées, disposées à la circonférence de . — 439 — l'arbre. Calice campanulé, se fendant d'ordinaire irrégulièrement. Pétales ondu- lés, pubescents-ciliés, oblongs-suborbiculaires, brusquement et carrément ongui- culés, blancs et maculés de rouge et de jaune. Étamines 7, à filets pubescents, à anthères rougeâtres, Ovaire des fleurs mâles très rudimentaire. Graines très féculentes. — h, F1. mai; Fr. août-septembre. — Très fréquemment planté sur les promenades, les boulevards, les avenues, les places publiques et dans les parcs. — Originaire d'Asie, : Oss — On cultive moins nn dt pa “ee ds mm ie rot a 4 ob écarlates, à 8 étamines, On pers pne dans jet parcs din sur jes s'promenntes publiques les Pavia sudrS Lmk. et lut calic rate à édees … dressés, à étamines droites, à capsule us à los réiuiées Le qe pétioles be et ses fleurs sont d'un rouge b , les + oles également pubescents et les péta: me d un ess te —— Originaires de l’Amérique bbréae FaiLx 23 — OXALIDÉES. Fleurs hermaphrodites régulières. — Calice persistant, 5-partit, à préflo- raison imbricative.— Pétales 5, hypogynes, cadues, libres ou un peu soudés à la base, alternes avec les divisions calicinales et à préfloraison tordue. — Étainines 10 (dont 5 plus longues opposées aux pétales), soudées à la base, à anthères biloculaires s'ouvrant en long. — Ovaire libre, à $ carpelles opposés aux pétales, à 5 loges ?-pluriovulées, rarement uniovulées. — Ovules pen- dants, anatropes, nsérés à l'angle interne des loges. — Sfyles 5, libres ou soudés inférieurement. — Stigmates entiers, fendus ou en pinceau. — Fruit capsulaire, libre, à 5 carpelles, à 5 angles, à 5 loges polyspermes (rarement monospermes), à déhiscence loculicide, à valves ne se détachant pas de l'axe. — Graines pendantes, entourées d'une arille charnue et élastique qui se fend à la maturité pour les projeter. — Périsperme épais et charnu, enveloppant l'embryon droit ou un peu arqué. — Radicule dirigée vers le hile. Feuilles roulées en crosse dans leur jeunesse, composées-trifoliolées, à folioles obcordées. — Stipules membraneuses, quelquefois nulles.— Fleurs en cymes axillaires ou radicales, à une ou plusieurs fleurs. @xalis L. (Oxicne). Calice 5-partit, persistant, — Pétales 5.— Étamines 10, soudées à la bas. Styles 5. — Capsule membraneuse, oblongue ou ovoïde, pentagone. — Graines FAT Got Mani NS 2 de la face inférieure 14} ù — 440 — nombreuses, comprimées, ridées en long ou en travers, entourées d’une arille élastique, — Fleurs solitaires ou en cyme ombelliforme. ANALYSE DES ESPÈCES. Fleurs blanches Le br asie — ee Ov ce — Feuilles et pédoncules naissant d'u souche écaille acet ten. Fleurs jaunes, — ét tivéairé, — Feuilles et pédoncules caulinaires. pu de souch écailleuse 0. nie. Secr. 4. — CORNICULATÆ. — Pédoncules ah dr naissant d'une tige aérienne herbacée 0. CORNICULATA L. — Plante ordinairement multicaule, plus ou moins pubescente, à souche pivotante ne produisant jamais de stolons d'au- cune sorte, à tiges de 1-3 décim., plus ou moins couchées-radicantes. Feuilles toutes caulinaires, rates pétiolées., Base des pétioles à bords amincis en stipules adnées u moins distinctes. Folioles à lobes aussi longs que larges. Pédoncules mal ou biflores, plus longs ou moins longs que les feuilles, munis au-dessous des pédicelles de bractéoles linéaires, à pédicelles fructifères la plupart fortement réfractés, formant avec le fruit un angle très accusé. Sépales lancéolés. Pétales jaunes, une fois plus longs que les sépales. Capsule linéraire-oblongue, acuminée, fortement pubescente, à poils très courts. Graines ovoïdes, petites (long. 1** environ; larg. 3/4"*), fauves, ternes, ridées en travers. — (-). Mai-octobre. — Murs, lieux cultivés, terrains en friche. C. — Présente 2 formes principales (0. corniculala Jord. et O. Navieri Jord.}, dont nous n’avons que la suivante : O. corniculata Jord. — Tiges très diffuses, étalées en tous sens et radicantes. Base des pétioles frès nettement stipulée, à oreillettes distinctes. Capsules atténuées en pointe.— C. L'O. Navieri Jord., qui n’a pas été rencontré chez nous, mais qu'on signale comme fort rare sur plusieurs points de la France : environs de Paris (Jordan), Haute-Vienne (Lami), Vienne (Chaboisseau), a les tiges moins diffuses et plus redressées, peu radicantes, les pétioles très obscurément stipulés ou à peu près exstipulés, et les capsules presque subitement rétré ciesen pointe. nait _ 10. one. A 19: Europas ana hs très pes _ gr le ae " le re de Ja Fra ascendan suivants: : Souche per vers gt collet des siélèris fliformes apps A - Tigo dressée 0 ou _ Folioles è rs agi pn Jerges, que anis ! Pédicelles fruetifères its ton ue moins La tige unique, - dinai td 6 Î jamai + ps ” nombreux stolons ue ter es, lab bsol de sti de FF ainsi … m3 tit d les, sp t t cette plante de l'O. corniculata, et je ne sages réels. Toutfole on nepeut s “empêcher de trouver que les graines de ces deux Dirt sont frs rene analogue 4 4 % + + SECT. 2. — D Æ, — apres nn es naissant d’une ovche souterrai 0. ACETOSELLA L. — Plante acaule, Souche à rhizome traçant, peu hypogé, presque superficiel, grêle, rameux, écailleux surtout au sommet, à écailles charnues, ovales, imbriquées, qui sont l'articulation inférieure persis- tante des anciennes feuilles. Feuilles foutes radicales, sans stipules, très longuement pétiolées (6-12 centim.). Pédoncules radicaux, toujours uniflores, portant vers leur milieu une bractée bifide. Sépales ovales. Pétales blancs, veinés de pourpre, très rarement lilacés, 3-4 fois plus longs que le calice. Capsule ovoide, acuminée. Graines elliptiques, assez grosses, fauves, luisantes, sillonnées de côtes longitudinales. — %, Avril-mai., — Bois humides et mon- tueux, lieux pierreux et ombragés. RR. — Savignac (abbé Lussac).— Bieujac! (Belloc). — Soulignac! (Fernand Denis). FAuilze 4, — ZAYGOPHYLLÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières. — Calice libre, persistant, 4-5 partit, à préfloraison .ordinairement imbricative. — Pétales 4-5, hypogynes, libres, alternes avec les sépales, à préfloraison imbricative ou tordue. — Etamines hypogynes, libres, bisériées, en nombre double de celui des pétales, à filets munis d'ordinaire, à l'intérieur, d'une petite écaille, à anthères introrses, biloculaires, s’ouvrant en long. — Styles soudés en un seul. — Stigmate ordi- nairement simple, plus rarement 5-fide. — Ovaire libre, à placentation axile, à 4-5 loges (rarement 10) bi-pluriovulées (rarement uniovulées), accompagné d'un disque hypogyne convexe ou déprimé, composé de glandes distinctes ou plus rarement annulaire, quelquefois nul. — Ovules pendants ou horizontaux ou ascendants, anatropes ou orthotropes. — - Fruit capsulaire, coriace ou crus- tacé, à 4-5 loges (rarement 10) dont la déhiscence est loculicide, ou bien sepficide donnant des coques bivalves ou indéhiscentes, rarement tout à fait indéhiscent à loges divisées entre les graines par des cloisons transverses. — Graines dépourvues d’arille, à périsperme cartilagineux ou nul. — Embryon ordinairement homotrope, parfois antitrope, droit où un peu arqué. — Coty- lédons foliacés. — Radicule parallèle au hile ou supère. — M — Plantes herbacées ou frutescentes ou arborescentes, toujours inodores. — Feuilles opposées, pinnées, stipulées, ïamais ponctuées. — Pédoncules 4-2, uniflores, dépourvus de bractées. Æribulus L. (Tusvix). Calice caduc, à 5 sépales. — Pétales 5. — Style presque nul. — Stigmate hémisphérique, à 5 divisions rayonnantes (comme dans le genre Papaver). — Glandes hypogynes 5, placées entre les étamines externes et l'ovaire. — Fruit déprimé-pentagone, se partageant, à la maturité, en 5 coques indéhiscentes dont les graines sont séparées par des cloisons transversales. — Périsperme nul. ; T. TERRESTRIS L. (Vulg. Croix-de-Malte). — Plante velue-soyeuse, d’un vert grisätre. Racine grêle, pivotante. Tiges de 1-5 décim., étalées, dif- fuses, rameuses. Feuilles la plupart opposées, ailées sans impaire, à 5-6 paires de folioles oblongues un peu obliques à la base. Pédoncules uniflores, axillaires ou opposés aux feuilles et plus courts qu'elles, Pétales jaunes, 2 fois plus longs que le calice. Fruit très coriace, plus ou moins poilu ou pubescent, à D coques réunies en étoile, ridées, tuberculeuses sur le dos, offrant chacune 4 épines, dont 2 latérales très fortes et très longues, et 2 inférieures plus petites, parfois presque nulles, Graines ordinairement trois dans chaque loge, à circonscription lancéolée, lisses, d'un gris luisant, arrondies à l'extrémité chalazienne, atténuées dans les deux tiers de leur longueur jusqu'à leur extré- mité micropylaire très aiguë (Long. 3°" ; larg. 1"* 1/4). — (+), Juin-septembre. — Lieux secs, terrains sablonneux, champs. R. — La Brède, Bruges. — Saint- Médard-en-Jalle ! (Lespinasse). — Noaillan! (Belloc). Fauice 25. — RUTACÉES. Fleurs hermaphrodites, régulières. — Calice libre, persistant, 4-5-partit, à préfloraison imbricative. — Pétales 4-5, hypogynes, libres, alternant avec les sépales, contractés en onglet court, à préfloraison tordue ou imbriquée, insérés sous un disque hypogyne charnu-glanduleux très épais. — Étamines insérées comme les pétales, en nombre égal ou plus souvent double des divisions cali- cinales, à filets dépourvus intérieurement de squamules, à anthères biloeu- laires s’ouvrant en long. — Styles soudés en un seul, quelquefois distincts à la base et an sommet. — Stigmate simple. — Ovaire assis sur le disque, pro- %. “ — 113 — fondement 3-5-lobé, 3-5 loculaire. — Ovules 2-4 ou davantage dans chaque lge, bisériés, anatropes ou amphitropes, insérés sur un placentaire saillant à l'angle interne de la loge. — Capsule tantôt triloculaire, à déhiscence loculi- cide trivalve, à valves portant sur leur milieu les cloisons cohérentes en un axe central; tantôt 4-5-lobée, à lobes s'ouvrant en dedans à leur sommet. — Graines ordinairement peu nombreuses par avortement, pendantes ou fixées par leur face ventrale, à testa crustacé ou spongieux, fovéolé ou chagriné. — Périsperme épais, charnu-huileux, — Embryon axile, homotrope, ordinaire- : ment arqué, plus rarement droit. — Radicule supère. Plantes herbacées ou suffrutescentes. — Feuilles alternes, simples quoique souvent très divisées, ordinairement pourvues de ponctuations pellucides. — Inflorescence ordinairement multiflore, en cymes corymbiformes ou racémi- formes. Ruta L. (Ru). Calice persistant, 4-partit, rarement 3-5-partit. — Pétales autant que de divi- sions calicinales, onguiculés, concaves. — Étamines en nombre double de celui des divisions calicinales, — Fossettes nectarifères du disque en nombre égal à celui des étamines. — Autant de lobes capsulaires que de pétales, — Embryon courbe. — Fleurs jaunes en cymes corymbiformes ou racémiformes. — Plantes à odeur forte, pourvues de ponctuations glanduleuses pellucides. ANALYSE DES STIRPES. Pétales à bords non frangés. — Capsule à lobes arrondis au sommet R, graveolens. Pétales à bords longuement frangés. — Capsule à lobes aigus au sommet..,.,.., R, Chalepensis. R. GRAVEOLENS L.; G.G. F1. fr.! — Plante sous-frutescente à la base. Tiges de 6-9 décim., dressées, très rameuses. Feuilles bi-tripinnatisé- quées, à cirtonscription générale triangulaire, à lobes obovales-spatulés ou oblongs-cunéiformes, obtus, le terminal parfois un peu obcordé. Cyme fructifère corymbiforme, courte. Bractées lancéolées. Divisions du calice triangulaires- lancéolées, aiguës ou obtusiuscules. Pétales non frangés, brusquement ongui- culés. Capsule à lobes arrondis au sommet. Graines noirâtres, en fuseau sphérique réniforme, chagrinées-vermiculées, à silhouette non mamelonnée. (Long. 2"* ; larg. 1"" 1/4). — %.h. Juin-août. — Lieux arides et pierreux, vieilles murailles. — Fronsac! Vayres! La Roque-de-Tau! Cubzac. R. CHALEPENSIS L., Mant.: Boissier, F1. orient.!; Willk. et Lge., Prodr. hisp. ! — (R. angustifolia Pers., Syn.; G. G., F1. fr. ! et R, bracteosa D. C., Prodr. ; G. G., F1 fr.!) — Plante sous-frutescente à la base, Tiges ue HE de 3-6 déeim., dressées, rameuses. Feuilles bi-tripinnatiséquées, à circonscrip- tion générale oblongue, à lobes linéaires-lancéolés ou oblongs-spatulés. Cyme florifère corymbiforme, dense, la fructifère plus ou moins lâche et étalée. Bractées ovales-cordiformes ou lancéolées, plus larges ou moins larges que le rameau qui les porte. Segments du calice ovales, plus ou moins obtus. Pétales longuement frangés, brusquement onguiculés. Capsule à lobes aigus et acuminès aw sommet. Graines noirâtres, façonnées en fuseau sphérique réni- forme, chagrinées - tuberculeuses, à silhouette mamelonnée (Long. 2°, larg. 1°® 1/4), — b, Juin-juillet.— Nous n’avons que la forme suivante : A. bracteosa D:0,,.Proër.; G.G.,. FE fr. | — Franges des pétales égalant seulement la moitié de la largeur du limbe. Bractées la plu- part ovales-cordiformes, plus larges que le rameau qui les porte. — Les vieux murs de la Réole! (Goua). — Probablement adventif. OBsErv. — On cultive sea " DA ras ns Le Frazinella Pers.) de l’est et ” pe ds la a rendt (Diosmées) p blanches A g p Fe ; 4 +1 LITAl ft 1 1 t den ti- culées tout autour. FAMILLE 26. — CORIARIEES, Fleurs hermaphrodites, ou polygames par avortement, régulières. — Calice libre, 5-partit, persistant, à préfloraison imbricative. — Corolle à 5 pétales hypogynes, libres, alternes avec les divisions calicinales, petits, charnus, caré- nés intérieurement, persistants el accrescents sur le fruit. — Etamines 10 hypogynes, libres, à filets capillaires, à anthères biloculaires s’ouvrant en long. — Styles 5, libres, allongés, divergents, couverts presque en entier de papilles stigmatiques. — Ovaire libre, sessile, à 5 carpelles, à 5 lobes et à 5 loges qui alternent avec les pétales. — Ovule unique dans chaque loge, anatrope, inséré au sommet de l'angle interne de la loge et pendant. — Fruit à 4-5 coques, enveloppé par le calice membraneux et par les pélales accrus et charnus, ce qui lui donne l'apparence d’une baie. — Coques monos- permes, indéhiscentes, à péricarpe crustacé. — Graine pendante, anatrope, à testa membraneux, — Périsperme nul. — Embryon droit, à radicule supère. Arbres ou arbrisseaux parfois sarmenteux, à rameaux tétragônes ou angu- leux, opposés ou ternés. — Feuilles opposées, parfois ternées, simples, entières, sans stipules, — Fleurs en grappes terminales simples. — Un seul geure. M Coriaria Niss. (Corroyëre). (Caractères de la famille) C. MYRTIFOLIA L. (Corroyère à feuilles de Myrte). — Arbrisseau glabre, à tige dressée, raméuse, atteignant ou dépassant un mètre, à rameaux raides, grisâtres, presque tétragones, verruqueux par la saillie des lenticelles, les stériles très feuillés, les fertiles produisant de nombreux ramules flori- fères paucifoliés à la base. Feuilles sessiles ou subsessiles, opposées (rarement verticillées par 3), ovales-lancéolées ou lancéolées, très entières, trinerviées, à la fin un peu coriaces. Grappes dressées ou dressées-étalées, petites, multi- flores. Pédicelles accompagnés d’une bractée oblongue, concave, Calice et pétales verdâtres, ceux-ci petits et bien plus courts que le calice. Fruit se divisant, à la maturité, en 4-5 coques ovoïdes d'environ 4 millimêtres sur 2, noires, luisantes, un peu ridées, exactement remplies par la graine. Graine ovoïde, pâle, un peu rosée, à testa membraneux, lisse, luisant. — h, Juin-. juillet. — Coteaux secs et pierreux à exposition très chaude. RR. — Bouillac, Monségur (Laterr.). — Le Bouil! (Deloynes). — Abondant à Floirac sur les coteaux arides du vallon de Pitrès ! (Delbos). SUPPLÉMENT AUX THALAMIFLORES. Depuis l'impression de nos premières feuilles, une nouvelle espèce de Ranun- culus a été signalée dans nos limites par un habile et zélé explorateur, M. Chicou-Bourbon : R. GRAMINEUS L. — Souche verticale très courte, couronnée par des filaments grisâtres nombreux, qui sont les nervures persistantes des feuilles détruites. Fibres radicales charnues, épaissies-fusiformes. Tige de 2-5 décim., uniflore ou pauciflore, glabre ainsi que les pédoncules. Feuilles glabres, lan- céolées-linéaires ou linéaires, insensiblement atténuées en pétiole, entières, à nervures parallèles égales et saillantes. Calice glabre. Corolle très grande. Pétales obovales, presque triangulaires-cunéiformes, à écaille nectarifère pres- que tubuleuse. Carpelles én tête, peu comprimés, obliguement et irrégulière- . ment nerviés-réticulés, à nervures partant toutes de la base puis se ramifiant et s’anastomosant, à bords ventral et dorsal légèrement carénés, à bec court. Réceptacle glabre, lancéolé-subcylindrique, atténué au sommet, rétréci en col à la base. — %. Mai-juin. — Prés sablonneux inondés pendant l'hiver. RR. — Prairie de la Douce, près Saint-Yzans (Médoc) ! — (Chicou-Bourbon). ah 14 + k i MAT genre Ranunculus : ti at. 4:n 1 és 44 45 | Feuil , 15 bis Feuilles plus ou moins lubées ou découpées 48 Carpelles irrégulièrement ne de la ti loppée d’ RS à Sn ne Fibres 45 bis R. gramineus. nel es lisses Fe — Cent “es gs Pré Pre de Écran D ou FoHes aux nœuds, — Fibr aes ADrHeSs radicales grêles subfiliformes Dans l’accolade n° 1 de cette même table analytique, supprimez le carac- tère tiré des carpelles ridés ou non ridés, qui manque désormais de précision. — À la page 460. di ; tanth à: ns à 7 de 3-9 amère : c’est 3-9 centimèt ’il faut li s ; sn BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ de janvier à décembre 1881 Prière d'aviser M. lArchiviste-Bibliothécaire des ouvrages qui auraient été expédiés à la Société et qui ne seraient pas mentionnés. Il ferait les démar- ches pour les retrouver. $ 1°. — Ouvrages donnés par le Gouvernement Francais. MINISTÈRE DE L’'INSTRUCTION PUBLIQUE. — Revue des Sociétés savantes, 7% série, t. I, 3° livraison, 1879; 7 série, t. III, 1" livraison, 1880, — Revue des travaux scientifiques, janvier à novembre 1881. — Catalogue du musée Orfila, 1881. — Journal des Savants, janvier à octobre 1881. — Bibliothèque des hautes études, 1880, t. XXI; 1881, t. XXII et XXIII. — Nouvelles archives du Muséum d'histoire naturelle de Paris, t. III, 1880, et t. IV, 1° fascicule, 1881. — Catalogue des pièces du musée Dupuytren, t. V, 1880 (sans atlas). $ 2. — Publications des Sociétés correspondantes. France. ABBEVILLE. Société d'Émulation d'Abbeville. — Procès-verbaux des années 1877 à 1880. — Mémoires pas reçus en 1881. ALGER. Societé des sciences physiques, naturelles et climatologi- ques, 1880, 17° année, 3° et 4° trimestres. ALGER. — Association scientifique algérienne. — Rien recu en 1881. Autens. — Société Linnéenne du Nord de la France. — Bulletin mensuel, 1879, t. IV,{n°° 88 à 90; 1880, t. V, n° 91 à 98 AN ANGÉLyY (Saint-Jean d’). Société Linnéenne de la Charente- Inférieure. — 1880, 2, 3° et 4 trimestres. AxGERs. Société Industrielle et Agricole. — 1889, 3° série, t. XXI, 2° semestre. ANGERS. Société d'études scientifiques. — 1880, 10° année, 1° et 2° fascicules. AUXERRE. Société des sciences historiques et naturelles du département de l'Yonne. — 1880, t. XXXIV; 1881, t. XXXV. Bar-Le-puc. Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts. — 1881, t. X. Besancon. Société d'émulation du département du Doubs. — 1877, 5° série, t. Il; 1879, 5° série, t. IV ; 1880, 5° série, t. V. Béziers. Societé d étude des sciences naturelles. — Bulletin, 1879, 4° année. Béziers. Société centrale d'agriculture de l'Hérault. — 1880, Bulletin 67° année; 1881, 68° année. _ Borpeaux. Académie des sciences, belles-lettres et arts. — Actes; 1879, t. XL, 2°, 3° et 4 trimestres ; 1880, t. XLI, 2 et 3° trimes- tres. BorpEaUx. — Société des sciences physiques et naturelles. — 1881, 2° série, t. IV, 2 cahier. BORDEAUX. Société de géographie commerciale. — 3 série, 1881 n° 1 à 24 BorDEAUXx. Société d'Apiculture de la Gironde. — 5° année, 1881, n° 1 à 12 BoRDEAUx. Société de pharmacie de Bordeaux. — 1880, 20° année, novembre, décembre; 1881, 2° année, 1° et 2% trimestres. BorpEaux. Société d’'Horticulture de la Gironde. — Nouvelles annales, 1880, t. III, n° 12, 13, 14, 15. BorpEaux. Société de médecine et de chirurgie. — Mémoires et Bulletin, rien reçu en 1881. BorDEAUx. Société d'Agriculture de la Gironde. — 1880, 35° année, 3° et 4° trimestres; 1881, 36° année, 1® et 2 trimestres. Borpraux. Les l'onds de la mer. — Rien recu Ppe la 21° livrai- son, 1880. Brest. Société académique de Brest. — Bulletin, 1880, > série, t. VI; 2° fascicule, 1881, t. VII. CAEN. Société Linnéenne de Normandie. — 1879-80, 3% série, Bulletin, t, IV. Actes de La Soc.Lin.de Bordeaux ras XXXV, PI 9. : e". S._genre Batrachium . Aetes de la Soc. Lin. de Bordeaux. Tome XXXV. PL 10 a A.Clavaud del. Lith L.Fassoli Fls Strasba. S._ genre Batrachium. Actes de la Soc. Lin. de Bordeaux’. Tome XXXV. PI 11 A autumnalis . B F. Bastardi. # A. Clavaud del. Lith. L Fassoh Fils Strasbg A_G'° Adonis (Renonculacées.) : (d'après Germauv.) B._Gre Fumaria (Sect. Capreolatae) Actes. de la Soc. Lu. de Bordeaux. Tome: XXXV. PI 19. 1 0 F densiflora’. F. parviflora. A.Clavaud del . Lith. L Fassoh Fils Strasbg Gre Fumaria (Set : Officinales.) Actes de la Soc. Lin. de Bordecux. Tome XYAV F(.13. A.Clavaud del. Lith. L Fassoh Fils Strasbg Crucifères. Actes de la Soc.Lin.de Bordeaux. Tome XXXV. PL 14. V. tricolor. L. A. Clavaud del. Lith.L Fassoli Fils, Strasbourg Formes critiques du genre Viola. Actes de la Soc.Lin.de Bordeaux. |: \ AN <£ Ÿ : K AP NZ / \ 2 | 1 du oxyptera (PL critie ) : aquitanica : Fig. 8 Lith L Fassoli Hls Strasbq G'* Polygala. Actes de la $oc.Lin. de Bordeaux. Tome XXXV PI 16. C.triviale. XN C.brachypetalum : C. varians. Î br: a / IIT : (€. semidecandrum.) D : (cmumilum) IV ; ! ' ' ' À « i' ‘ : 3 ; 4 1 POS à A.Clavand del. _Lith. L.Fassoh Fils Strasbg A. Cerastium (Sect.orthodon) B. Spergularia. 40 CHALONS-SUR-MARNE. Société d'agr aie. sciences et arts Le la arne. — Mémoires, 1879-80, un volume. Cuersourc. Société des sciences naturelles. — 1879-80, t. XXII. Cozmar. Société d'histoire naturelle. — 1879-80, 20° et 21° années, un volume. | Dax. Société de Borda. — Bulletin, 1880, 2 série, 5° année, 4 trimestre; 1881, 2° série, 6° année, 1°", 2 et % trimestres. Dion. Académie des sciences, belles-lettres et arts. — Mémoires; 1880, 3° série, t. VI. Havre. Société des sciences et arts. — ne 1880, 19 année, 2% trimestre. La RocHELLE. Académie, section des sciences naturelles. — Anna- les, 1880, n° 17. Lice. Société des sciences, de l'agriculture et des arts. — 1880, Programme du concours. LE Mans. Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe. — Bulletin, 1879-80, t. XXVII, 3% fascicule; 1881-82, t. XX VIII, 1er fascicule. Lyon. Société Linnéenne. — Annales, 1862, t. IX; 1879, t. XXVI; 1880, t. XX VII Lyox. Société botanique. — Annales, 1879-80, & année, n° 1; 1880-81, 9° année, n° 1. MaRseILLe. Société de statistique. — Répertoire des travaux de la Société, 1881, t. XL, 1" et 2° parties. . MonrreLLier. Académie des sciences et lettres. — 1880, mémoires, t. X, 1° fascicule. Nancy. Académie Stanislas. — 1880, Bulletin, 131° année, 4° série, 5. XIH: Nancy. Société des sciences (ancienne Société des sciences de Strasbourg). — 1880, t. V, 12° fascicule. Nanres. Société académique de Maine-et-Loire, — 1881, t. XXX VI. Nimes. Société d'étude des sciences naturelles. — & sert 1880, n°s 8 à 12; 9° année, 1881, n° 1 à 7. ORLÉANS. Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts. — 1879, t. XXI, 2° semestre; 1880, t. XXII, ne 1 ORLÉANS. Société d'horticulture d'Orléans et du Loiret. — 1879-80, 2e série, t. XXI, n° 4. Paris. Académie des sciences. — à hebdomadaire des séarices. — Rien reçu en 1881. Tome XXXV. 29 — 450 — Paris. Association scientifique de France. — Bulletin hebdoma- daire, 1881, n°° 7 Paris. Société botanique de France. — 1880, 2° série, t. XXVII, revue bibliographique, C. D. E., session extraordinaire de Bayonne ; 1881, 2° série, t. XX VIII, comptes-rendus, n° 1, 2, 3, 4, revue bibliographique, A. B. C.; 1880, 2 série, t. XXVII, comptes-rendus, nv 6, table et couverture. Paris. Société centrale d'horticulture de France. — 3° série, 1880, t. II, novembre, décembre: 3° série, 1881, t. IL, janvier à octobre. Paris. Société z00logique de Fe — Bulletin, 1880, 5° année, 1 à 6° parties, toute l’année; Statuts et règlements, 1880; 1881, 6° année, 1"° à 4° parties. Paris. Société géologique de France. — Bulletin, 1880, 3 série, VE n°92 à 6; 1881, 4 IX, n° 1,9 3, 4,6; série t. IX: 2 série, t. V à XXIX; 3° série, t. I à IV, plus les fascicules qui manquaient des t. V, VI, VII. Paris. Association francaise pour l'avancement des sciences. — Informations et documents, n° 28; 1879, 8 session, Montpel- lier; Informations et documents, 1881, nos 29 à 31 ; Paris. Feuille des jeunes naturalistes. — 11° année, 1881, n° 193 à 134. Paris. Société philomathique. — Bulletin, 1879-80.-7° série, t. IV: Paris. Journal de Conchyliologie. — 1880, æ série, t. XX, n° 4; 1881, 3° série, t. XXI, no 1 à 3. PERPIGNAN. Société agricole, scientifique et littéraire ces Pyrénées- Orientales. — Rien reçu en 1881. Porriers. Société académique d'agriculture, belles-lettres, sciences et arts. — Bulletin, 1880, n°5 247 à 252 PROVENCE. Société de botanique et d’horticulture. — Bulletin. — Rien reçu en 1881. Rouex. Société des amis des sciences naturelles. — Bulletin, 1880, 2 série, 16° année, 2% semestre; 1881, % série, 1% année, + 4 J°-semestre. = TOULOUSE. Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres. — | 1880, 8 série, t. IL, 2° semestre; 1881, 8 série, t. LIL. 1 se- _ mestre. | TOULOUSE. Société d'histoire. naturelle. — Bulletin, 1879-80, 14e snnés, ua volume : | — 451 — TouLouse. Société des sciences physiques et naturelles. — 1877-78, t. IV, 2 livraison. Toucouse. Société Hispäano-Portugaise. — Bulletin, 1880, n° 4; 1881, t. IL, no 1. Troyes. Société académique du département de l'Aube. — Mémoires, 3° série, 1880, t. XVII. Vanxes. Société polymathique du re — Bulletin. Rien reçu en 1881. 8 3, — Sociétés étrangeres. Allemagne. BERLIN. Société botanique de Brandebourg. — Verhandlungen des botanischen Vereins der Provinz Brandenburg. — Rien reçu depuis le t. XX, 1878. BRÊME. Société des sciences naturelles. — hate Ur. gegeben vom naturwissenschaftlichen Vereine zu Bremen, 1881, t. VII, fascicules 1 et 2. — Beilage, 1880, n° 8. ERLANGEN, Société de physique et de médecine. — Sitnigiber: chte der physikalisch-medicinischen Societat zu Erlangen. — 1879-80, t. XII. Gigrsex. Société des sciences naturelles et médicales de la Haute- Hesse. —, Zwanzigster Bericht der oberhessischen Gesells- chaft für Nathur-und Heilkunde; 188}, un volume. “. GretrswaALp. Société des sciences naturelles. — Mittheilungen aus dem naturwissenschaftlichen Vereine von Neu-Vorpommern und Rügen in Greifswald. — 12 vol. 1880. _KæœniesBerG. Société physico-économique. — Schriften der phy- sik alisch-okonomischen Gesellschaft zu res — Rien reçu depuis le t. XVIIT, 1877. Lewzc. Zoologischer Anzeiger, 1881, n°° 73 à 93, et ras 95 à 98. LuxemBourG. Société de botanique. — Recueil, 1877-78, nos 4,5 5. Merz. Académie. — Mémoires, rien reçu en 1881. . Mers. Société d'histoire naturelle. — Bulletin, rien reçu en 1881 1 DAS 2 Muxicu. Académie des sciences de Bavière. — Abhandlungen der mathematisch-physikalischen Classe der koniglich bayerischen Akademie der Wissenschaften zu München, 1880, t. XII, 3% fascicule; 1881, t. XIV, 1°" fascicule. — Sitzungsberitche der mathematisch-physikalischen Classe, der k. b. akademie der Wissenschaften zu münchen, année 1881, fascicule, n° 1 h 3. — Ueber den geologischen Bau der libyschen Wüste. — Rien reçu. STRASBOURG. — Botanische zeitung, 1880, table du volume; 1881, Eh d, 7 WiESBADEN. Société des naturalistes. — Jahrbücher des nassauis- chen Vereins für Naturkunde, rien reçu en 1881. Amérique. Bosrox. Société d'histoire naturelle. — Boston Society of natural history, Mémoires, 1879, t. III, part 1; Proceedings, 1880, t. XX, parts 2 et 3; Anniversary of the Boston Society of natural history, 1830-1880; Occasional papers, 1880, t. IIE; 1880, Occasional papers sur le genre Planorbe. CAMBRIDGE. Mémoires du Musée de Zoologie. — Memoirs of,the Museum comparative zoology. — Rien reçu; Bulletins, 1880, t. VIII, nes 1 à 3. New-York. Académie d'histoire naturelle de New-York. — Lyceum of natural history Annals, table du t. IX >, 1880, t. I, n% 11 à 13. PHILADELPHIE. Académie des sciences naturelles. — Journal of the Academy of natural sciences, 2 série, t. VIII, part 4; Procee- dings, 1879, en trois fascicules ; 1880, en trois fascicules. PHILADELPHIE. Bulletin de Paléontologie. — robes bul- letin, 1879, n°s 31 et 32, derniers reçus. Quésec, Le Naturaliste canadien. — 1880, t. XII, nos 138 à 143. SALEM. {nstitut de Salem. — Essex institute of Salem. — Procee- dings, 1879, t. IL, n°° 1 à 12; 1880, t. LIT, nos 1 à 12. Saint-Louis. Académie des Sciences: — de of sciences of ne ie 1880, t. IV, n° 1. ; — 453 — WASHINGTON. /nstitution Smithsonnienne. — Smithsonian con- tributions to knowledge, 1880, t. XXII. — Smithsonian Miscellaneous collections, 1880, t. XVI et t. XVII. — Annual report, 1878-1879 WASHINGTON. Département de l'Agriculture. — Report of the commission of Agriculture : année 1877, dernière reçue. WASHINGTON. Département de l'Intérieur. — 1880, un re Memorial of Joseph Henry. WASHINGTON. Association pour Pinincniell des sciences. — American association for the advancement of sciences. — Proceedings, 1878, t. XX VII, un volume, dernier reçu. Angleterre. LONDRES. — Société géologique de Londres. — The Quaterly journal of geological Society, 1881, t. XXXVII, n° 145 à 148. — List of the geological Society of London, 1881. MANCHESTER. Literary and philosophical Society. — Mémoires, 3° série, 1879, t. VI. — Proceedings, 1876-77, t. XVI; 1877-78, t. XVII; 1878-79, t. XVIII; 1879-80, t. XIX. Asie. CaLcuTTA. Société du Bengale. — Journal of the asiatic Society of Bengal, 1880, t. XLIX, part II, n° 3 et 4; 1881, t. L, part 4, n°® 1,2 et 3. — Proceedings, 1880, n°* 9 et 10. — Proceedings, 1881, n° I à 8, Australie. SIDNEY. Mines and mineral statistics, 1870, dernier volume reçu. Autriche-Hongrie. - BRünNx. Société des sciences nuturelles. — vehasiliigen des ' __ naturforschenden Vereines iu Brünn; rien reçu depuis 1877, LA : | Fe . e — 154 — Vienne. Académie impériale des sciences. — Sitzungsberichte der kaiserlichen Akademie der wissenschaften; mathematich- naturwissenschaftliche Classe, 1879, t. LXXIX, en 5 fascicules; 1879, t. LXXX, en 5 fascicules; 1880, t. LXXXI, en 5 QE les; 1880, t. LXXXIT, les 1°" et 2 fascicules. VIENNE. /nstitut imipérial géologique d'Autriche. — Jahrbuch der kaiserlich-koniglichen geologischen Reiïichsanstalt. — Procès- verbaux et Mémoires, 1878, t. XXVIIL, n° 4; 1880, t. XX, n° 4. Viunne. Société impériale de. géographie. — Mittheilungen der kaïs. und kon. geographischen Gesellschaft in Wien, 1880, t. XXIII. Vienne. Société impériale de zoologie et de botanique. — Verhand- lungen der kaïs. und kôn. zoologisch-botanischen Gesells- chaft, 1879, t. XXIX. Belgique. Don pu MINISTÈRE DE © L'INTÉRIEUR ‘DE BELGIQUE. — Cartes géologiques de Lubbeck, de Kermpt (Balderberg), de Heren- thals, de Lille, de Casterlé et de Renaix, avec les textes explicatifs de ces cartes. BRUXELLES. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux- arts de Belgique. — Mémoires des membres, in-4°, t. XLIIL 1" partie. — Mémoires des savants étrangers, in-4°, t. XXXIX, 2 partie; t. XLII et t. XLIIL. — Mémoires couronnés, in-8&, t. XXIX et XXX. — Bulletin de l’Académie, 2° série, t. XLVI XLVII, XLVIII et XLIX. — Annuaires, 1879 et 1880. — Tables de 1858 à 1878. BRuxELLES. Société royale de re de Belgique. — Bulletin, 1880, t. XIX.. BRUXELLES. Société PA ve de Belgique. — Procès-ver- baux, 1880; Annales, t. XXIII et et XXIV; Assemblée cxtrnone naire pour sa 25° année. BRUXELLES. — Société linnéenne de Br uxelles. — Bulietin, 1880, s. livraisons, 3 à 12; 1881, 10° année, nos 1 à 5. BRUXELLES. Société malacologique de Belgique. — Procès-ver- : baux, ‘1880, octobre à décembre. — Procès-verbaux, 1881, dus jeter au Lens avril, mai; Mémoires, 1877, t XH: 187 — 455 — BruxeLes. Société belge de microscopie. — 1880, octobre à décembre; 1881, janvier à octobre; Mémoires, 1878-79, t. V. _ BRuXELLES. Cercle pédagogique. — Bulletin, 1881, 1° année, ns“ là3 LikGe. Société royale des sciences de Liège. — Rien reçu depuis le t. VI, 1877 lièGe. Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique. — Bulletin. — Rien reçu depuis le bulletin 1876. Brésil. Rio-pE-JANEIRO. Brezilian biographical annual. — Rien reçu en 1881. Rio-DE-JANEIRO. Archives do Müseu nacional, 1877, t. II; 1878, +. HE Danemark. COPENHAGUE. Académie royale. — Mémoires, 5° série, vol. 12, no 6, 1880; 6° série, vol. L, n°“ 1 ef 2, 1880, et no 3 et 4, 1881. — Bulletins, 1880, n°5 2 et 3. CoPENHAGUE. Société des sciences naturelles. — Videnskabelige Meddelelser fra Naturhistorisk Forening i Kjobenhavn, 1879- 1880, 3 fascicules. Espagne. Maprip. Académie des sciences de Madrid. — Memoriais de la real Academia. — Rien recu depuis 1861. Maprin. Annales de la Société d'histoire naturelle. — Abatos de la Sociedad española de historia natural, 1880, t. 2.44 3° es cule; 188I, t. X, n°5 1 et 2. Hollande. kruidkundig archief. — Rien reçu en 1831. NUMEGEN. Archives scientifiques de Hollande. — Nederlandseh “ — 456 — Italie. BOLOGNE. Académie des sciences. — Memorie della Accademia delle scienze dell’ Istituto di Bologna; rien reçu. — Rendi- conto delle sessionni. — Rien reçu en 1881. Micax. Actes de la Société cryptogamique italienne, — Atti de Ja Societa crittogamologica italiana, 1880, ®% série, t. II, 2 et 3 fascicules; 1881. t. III, 1°* fascicule. Portugal. Porro. Revista da sociedade de iStruccâo do Porto, 1881, avril à décembre. Russie. HELSINGrORs. Société d'histoire naturelle. — Notiser ur Sallska- pets pro Fauna et Flora fennica forhandlingar. — Meddelan- den af Societas pro Fauna et Flora fennica. — Rien reçu. Moscou. Société impériale des naturalistes. — 1880, t. XV, n° 2 à 4. SAINT-PÉTERSBOURG. Société impériale des sciences. — Mémoires, 1830, t. XXVI, n° 3 et dernier; 1881, t. XX VII, n° I et 2. … SAINT-PÉTERSBOURG. Jardin impérial de Botanique. — Acta horti Petropolitani, 1879, t. VI, fascicule 2. Suède et Norvège. . Lin. Société des sciences de Lünd. — Acta universitatis Lun- _densis. — Rien reçu depuis le t. XIII, 1877. SrocxHoLM, Académie royale des sciences. — Kongliga Svenska . _ Vetenskaps-Akademiens Handlingar; rien reçu. — Ofversigt ee mie Vetenskaps-Akademiens Forhandlingar ; rien reçu. roc LM. Entom pure rene — 1880, t. L fascicules li à 4. — 457 — STOKHOLM. Bureau géologique de Suède. — Sveriges geologiska undersokning; sér. Aa, n°° 73 à 79; sér. C, n°5 36 à 44 et cartes sur la paléontologie et la géologie de la Suède. Suisse. GENÈVE. /nstitut national Genèvois. — Mémoires. — Rien reçu. — Bulletin, 1880, t. XXIII GENÈVE. Société de physique et d'histoire naturelle. — Mémoires, 1880, t. XX VII, le partie. LAUSANNE. Société Vaudoise des sciences naturelles. — % série : du t. VIaut. XVI, soit du n° 43 au n°83; 1880, 2° série, t. XVII. nos 84 à 86. NEUCHATEL. Société des sciences naturelles. — Mémoires. — Rien reçu depuis le t. IV. — Bulletin, 1880, t. XII, 2° cahier. Zurica. Société des sciences naturelles. — Vierteljahrschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, 1880, t. XXV, n° 4; 1881, t. XXVI, n° 1 et 2. $ 4 — Ouvrages divers. ARNAULD. — Bulletin de la Société de Provence. BaRDIN. — Études paléontologiques sur les terrains tertiaires miocènes du département de Maine-et-Loire, 1°" fascicule. Bassanr. — Ueber eirrige fossile Fische von comen. _ Bassanr. — Appunti su aleuni pesci fossili d’ Austria e di Wur- | temberg, 1880. . Bassanr. — Contribuzione alla fauna ittiologica del Corso presso comen in Istria. BAssaNI. — Su due giacimenti ittiolitici Nei dintorui di Cres- pano. Bassanr. — Note paleontologiche. BRÉHERET. — Sur l'adaptation au sol et au greffage des vignes américaines, 1881. Æ ET BRIVES-CAZES. — Episodes du système prohibitif en Guyenne, en 1725. CARRIÈRE. — Semis et mise à fruits des sets fruitiers, 1881. Coxriz (P.-A.). — La provincia de Cordoba, République-Argentine. Coxiz (P.-A.). — Efectos producidos por el rayo, 1881. Coxir (P.-A.). — Étude sur l’Acridium paranense Burm, ses variétés et plusieurs insectes qui le détruisent, 1881. ConiLz. (P.-A.). — Description d'une nouvelle espèce d’Ixode, 1879. -CoxiL (P.-A.). — Description d’une nouvelle espèce de Gamase, 1879. Das (K.-K. -Quecksilberwerk). — Zu indria in Krain. DEGRANGE-TOUZIN. — Aperçu géologique sur le Vignemale, 1880. DEsLoNcHAMPs (Eudes). — Annuaire du Musée d'histoire natu- relle de Caen, 1880: DoBson. — Sur quelques espèces de Chiroptères | résre d’une collection faite en Algérie, par M. Lataste. Durour (Ed.). — Étude des fossiles des sables éocénes de la Loire-Inférieure, 1881. DuLIGNON-DESGRANGES. — Station préhistorique du Bas-Médoc. FoNTANNES. — Note sur la position stratigraphique du groupe pliocène de Saint-Aries et des environs de Hauterives (Drôme), 1881. Foucaup. — Herborisations faites en Charente-Inférieure, Gi- ronde et Landes. Hégerr. — Le terrain crétacé des Pyrénées. Jouan. — Terre-Neuve. Jouax. — Les îles du Pacifique. LaNGe (Joh.). — Étudé sur la flore du Groënland, 1880. LANGE (Joh.). — Diagnoses plantarum peninsulæ Iberiæ nova- rum, 1878. LANGE (Joh..). — Diagnoses plantarum peninsulæ Iberiæ nova- rum à variis collectoribus recentiori tempore lectarum, 1881. : . Larrer (Louis). — Vie et travaux d’Alexandre Leymerie, 1880. _ Larasre (Fernand). — Diagnose d’un mammifère a Lavabi. - a Jcones arborum et fruticum in hortis ee — 459 — LESPINASSE. — Florula Sebastopolitana seu enumeratio planta- rum, anno 1855-18S1 OTTo-HERMAN. — bacs und Fi 1881. PREUD'HOMME DE BoRRE. — Étude sur les espèces de la tribu des Féronides qui se rencontrent en Belgique, 1579, 2° partie. PREUD'HOMME DE BoRRE. — Note sur la femelle du Rhagiosoma : Madagascariwensis, Chapuis, 1889. PREUD'HOMME DE BoRre. — Coup d’œil sur l’histoire des vingt- cinq premières années de la Société entomologique de Belgi- que, 1880. PREUD'HOMME DE BORRE. — Matériaux pour la faune entomologi- que du Brabant. Coléoptères, 1881. VAUSSENAT. — Les funérailles du pasteur Émilien Frossard. ‘*, — Société des sciences ethnographiques, plusieurs bro- chures, TABLE DES MATIÈRES ZOOLOGIE ages D. FISCHER 0... Cétacés du Sud-Ouest de la France. ........ 5 BOTANIQUE À CRANVAËD Piobe dela Crronde, 0, ou. ui. Pol EXTRAITS DES COMPTES -RENDES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX SC Séance du 5 janvier 1881 Présidence de M. DELOYNES, vice-président. — M. LE PRÉSIDENT, indisposé, s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance. CORRESPONDANCE. ‘ — Lettre des héritiers de M. LÉCART annonçant qu'il a été pris bonne note de la demande adressée _. la Société à M. Lécart pour avoir des graines de la vigne du Soudan. COMMUNICATION. — M. BENOIST fait la communication suivante : Dans la seconde séance du mois de juillet 1877, j'ai eu l'honneur de vous entretenir et je vous ai donné la description des couches que ne à cette époque les carrières de la côte de Cenon. Dans cette Ra je divisais l'ensemble des couches observées en trois groupes : _ Un premier, Sd ptatont calcaire, appelé généralement Calcaire à Asté- ries, du nom du fossile qu'on y rencontre le plus abondamment ; Un second, calcaréo-argileux, caractérisé surtout par de nombreux polypiers ; Le troisième, presque complètement argileux, contenant, à sa partie supé- rieure, des couches calcaires et argileuses avec Rire dre Le tout reposant re ‘une “argile verte, æ Il , Depuis cette époque, l'exploitation des carrières m'a permis de reconnaitre que les assises à Nummulites n'étaient pas les plus supérieures, qu’elles sont surmontées par des couches de calcaire très compacte sur quelques points, et caractérisé par de nombreux polypiers et par des nodules siliceux passant, sur certains points, à un véritable silex. J'ai reconnu, en outre, que ces bancs calcaires ne es loin, au-dessus des carrières, et n'étaient peut-être pas les dernières assises supé- rieures en ce point. L'exploitation ayant eu lieu aussi bien à ka base qu'à la partie supérieure, la section très nette du troisième groupe m'a permis d'observer, à la partie supérieure de l'argile verte, une couche d’environ 50 centimètres de nodules crayeux blancs verdâtres (dans une marne argileuse verdâtre), contenant un assez grand nombre de Cerithium du groupe des Potamides et une Bithynia. Cette couche est surmontée immédiatement par les calcaires argileux à Bulla et à Clavagella signalés dans ma note du mois de juillet 1877, et que j'ai considérés alors comme représentant le Calcaire de Saint-Estèphe. C’est cette assimilation que je me vois obligé aujourd’hui de rectifier, par suite de l'observation du niveau à Potamides et à Bithynia dans la marne blanche noduleuse, analogue à celle du Bâtiment à Vertheuil, et synchronique du calcaire à Bithynia de Civrac (Médoc) et de Castillon. De plus, les études que j'ai pu faire depuis, en Médoc, m'ont fait reconnaître la présence d’une seconde espèce de Clavagella caractérisant les dépôts miocènes, et dont il sera parlé dans une note accompagnant la carte géolo- gique-des communes de Verteuilh et de Saint-Estèphe que je prépare. C’est cette espèce de Clavagella qui, par sa présence, m'avait induit en erreur. La colline de Cenon offre donc actuellement quatre groupes : Un premier, supérieur, à Astéries et à Scutella; Un deuxième, à Turbo Parkinsoni et Deshayesia neritoides ; Un troisième, avec Bulla et Anomya; Et un quatrième, inférieur, comprenant une marne iodulense. à Bithynia, surmontant l'argile verte. Cette division de l'étage tongrien n'existe que dans le centre du bassin de Bordeaux. Sur le bord occidental, la zone à Astéries repose directement sur le Calcaire de Civrac ou de Castillon, comme on peut l’observer à Vertheuil, : Lesparre, Roque-de-Thau; sur les bords septentrional et oriental, la zone à Turbo repose sur le même calcaire, comme à Castillon, la Réole, etc. . le _—_…—— ane : Le Vi L ce-Président, | Siné: DeLoNes, Le WI Séance du 19 janvier 1881 Présidence de M. E.-Henry BROCHON, président. CORRESPONDANCE. — Lettre de M. DUBALEN, membre correspondant à Saint-Sever (Landes), annonçant qu’il vient de trouver un champignon très voisin de Amanita deli- siosa, mais qui, à la différence de ce dernier, est des plus vénéneux. DÉMISSION. — M. Gustave MARTIN, membre titulaire, écrit pour annoncer que ses occupations ne lui laissant pas le loisir de coopérer aux travaux de la Société, il se voit contraint de donner sa démission, qui est acceptée. ADMINISTRATION. — M. LE PRÉSIDENT informe la Société que M. H. Artigue, par suite de ses occupations multipliées, a donné sa démission de secrétaire du Conseil, et que M. Dulignon-Desgranges a été désigné pour le remplacer. L'ordre du jour appelle l'élection d’un ES en remplacement de M. Rousseau, démissionnaire. M. R. BROWN est proclamé secrétaire-général pour les années 1881 et 1882. COMMUNICATIONS. — M. DULIGNON-DESGRANGES fait passer sous les yeux de la Société une série de silex travaillés. 11 les a recueillis dans un nouveau foyer qu’il vient de découvrir sur les bords de l'étang d'Hourtins. Ce foyer est très riche, car, dans : un très court espace de temps, M. Dulignon-Desgranges a pu ramasser une centaine de pièces intéressantes, telles que pointes, flèches, grattoirs, ete. _— M. DEGRANGE-TOUZIN dit qu'il a retrouvé dans la commune de Birac de (Bazadais) les couches à Unio déjà nes à Aillas. L'observation strati- Tour XXXV. 30 IV ‘ ; : graphique d’un petit vallon, situé entre cette commune et celle de Gajac et remontant vers Sendez, lui a présenté les coupes suivantes : I. — En descendant vers le ruisseau, par la route qui conduit de Gajac à Birac, il a observé, de bas en haut, les couches ci-dessous : lo Mollasse micacée, grisâtre, argilo- sableuse, avec petites concrétions calcaires ; 2° Argile jaunâtre et verdâtre, avec Ostrea gingensis, Scloth., et Ostrea pro- ducta, Raulin et Delbos; 3° Roche calcaire de Bazas, marine, sableuse, lé dans une petite carrière, à ciel ouvert, au sommet du coteau. Vers la partie supérieure de cette couche, se trouve un banc d’Ostrea producta encroûtées dans le calcaire. II. — En remontant, de l’autre côté du ruisseau, vers Birac, on observe des formations er: mais plus développées; de bas en haut, on rencontre ‘successivement : 1° La mollasse n° 1 de la coupe précédente, constituée par une alternance de petites couches d'argile et de sables micacés, de couleur gris-verdâtre, au milieu desquelles sont intercalés de petits lits de porte calcaires, de couleur blanchâtre; 20 A la partie supérieure de cette mollasse, se trouve une couche à Unio et à nodules abondants de calcaire d’eau douce concrétionné ; 30 Au-dessus, vient la roche marine de Bazas, contenant un premier banc d'Ostrea gingensis, Scloth., à sa base; et un second banc des mêmes Ostrea, à sa partie supérieure. LT. — Dans la même commune de Gajac, mais plus bas, sur la rive droite du même vallon, en face des ruines d’un vieux château féodal, on observe la coupe suivante, de bas en haut : 1° Mollasse argilo-sableuse, micacée, de couleur gris-blanchâtre ; 20 Argile verdâtre et jaunâtre, avec Ostrea gingensis, Scloth. ; 39 Roche marine de Bazas, calcaire et sableuse, sans fossiles; 49 Meulière d’eau douce. _ Ces diverses coupes, rattachées à la classification générale des terrains miocènes de la Gironde, présentent les étages suivants : 4 Les couches n°1, dans les trois coupes, représentent la Mollasse de l'Age- nas, _ occupe la base des me de rss éc de es Y La couche n° 2 de la seconde coupe représente le Ca/caire d'eau douce blanc de l'Agenais qui n'existe pas ici en masses stratifiées, mais seulement à l'état de nodules concrétionnés. Il est à remarquer que cette disposition particulière se retrouve, comme on l’a déjà fait observer, dans la commune d’Aillas, où, d’ailleurs, cette couche à nodules de calcaire d’eau douce paraît être beaucoup plus développée. [1 faut noter aussi, comme à Aüïllas, dans cette codé la présence des Unio. Les couches 2 et 3 de la première coupe, 3 de la deuxième, 2 et 3 de la troisième, représentent la Roche marine de Bazas (roche sableuse n° 2 du vallon de Saucats, Tournouër). Enfin, la couche n° 4 de la troisième coupe représente le Calcaire d'eau douce gris de l’Agenais (roche n° 3 du vallon de Saucats). + Cette dernière formation, qui n'est représentée qu'en un seul point, et par une mince couche, dans les coupes ci-dessus, se développe beaucoup, vers le lieu dit Baquerisse, dans la partie supérieure du ruisseau qui vient d'être étudié. Elle y est constituée par des couches de meulière, de marnes lacustres grises à Lymnées, Planorbes, Bithynies, et de calcaires lacustres, jaunes, caver- neux. Enfin elle admet, dans son épaisseur, de petits bancs d'Ostrea producta. C'est, en définitive, une disposition analogue à celle du calcaire lacustre et des marnes fluvio-marines de la route du Son à Saucats, au milieu desquels __ se trouve intercalé le falun de Lariey. . Le Secrétaire-Général, * Le Président, Signé :, R.-F. BROwN. Signé : E.-Henry Brocnov. Séance du 2 février 1881 Présidence de M. E.-Henry BROCHON, président. NÉCROLOGIE. _ M. LE PRÉSIDENT fait part à la Société du décès de M, Borvix, membre titulaire, ancien maître des requêtes au Conseil d'État, dont les obsèques ont eu lieu le 24 janvier dernier. Sur sa tombe, M. le Président à prononcé le discours suivant : Le « Avant que cette tombe se ferme à jamais, je dois ‘4 au nom de la Société VI » Linnéenne, me faire l'interprète de ses regrets et payer un juste tribut .» d'éloges à la mémoire du collègue que nous avons perdu. » C'est le 8 novembre 1876 que M. Boivin fut, par acclamation, nommé » membre de notre Compagnie. » Elle traversait à ce moment une époque de rénovation. Notre ancienne » organisation avait cessé d’être; la nouvelle s’élaborait lentement. En vain le » règlement du 25 novembre 1874 avait-il essayé de rattacher l'avenir à un » passé qui avait fait son temps! Ce système d’entraves apportées à la nomi- » nation des membres titulaires; ce maintien de l’auditorat, qui continuait > parmi nous .une sorte de hiérarchie surannée, avait pu ne pas nuire jadis à » l'éclat jeté sur notre Société par les travaux des Laterrade, des Jouannet, » des Billaudel, des Grateloup, des Des Moulins, des Durieu de Maisonneuve, > Je tous ces ancêtres dont nous célébrons le souvenir avec une ferveur dans » laquelle l’orgueil se mêle à la piété. Mais celui que nous appelions « notre » très vénéré président », Charles Des Moulins, avait achevé sa noble et » féconde vie; des aspirations plus modernes vibraient au sein de notre Société. Elle ne comptait que vingt membres titulaires ; elle avait hâte d'ac- » cueillir dans ses rangs tous ceux qu’animait, sinon le savoir, au moins la » curiosité de l’histoire naturelle. C'était pour arriver à ce but qu’elle tra- » zaillait à rajeunir ses statuts. Arrêtés dans la séance générale du 24 mars ©» 1877, ils allaient, en moins d’une année, lui permettre d'ouvrir ses portes à » vingt nouveaux titulaires. = » M. Boivin, déjà membre de la Société géologique de France, nous demanda » nos suffrages, alors qu’il n'était plus nécessaire, pour les obtenir, de pré- » senter un travail scientifique. Il tint cependant à honneur de vous montrer » tout de suite que ses longues études en conchyliologie le rendaient particu- » lièrement digne de prendre place parmi vous, et il appuya sa candidature de » la production d’un mémoire manuscrit, — l'Histoire de la Venus Fimbriata » Lin., — que nous avons conservé dans nos archives. _»s Du reste, M. Boivin n'était pas un étranger pour nous, et, bien que fixé à » Bordeaux depuis 1870 seulement, il nous était connu comme possesseur » d’une des plus admirables collections de coquilles qu'il y eût en France. » Cette collection, aussi nombreuse que magnifique, M. Boivin avait mis » plus d’un demi-siècle à la former, avec un amour sans relâche et au prix » d'énormes sacrifices d'argent. Les savants du monde entier s’empressaient de _» la visiter et y puisaient des renseignements de premier ordre. Nous savons > quel émerveillement elle causa an célèbre Lee et comment, sur le rapport a en ft, à son retour en Amérique, notré collègue eut l'honneur d’être nmé 1 can de Phone des sciences naturelles : à » Philadelphie. Rien qu'en ouvrant ces tiroirs soigneusement clos et en voyant » avec quelles précautions infinies M. Boivin gardait, sous les serrures les plus » compliquées, ses inestimables trésors, on comprend combien sa tendresse, » toujours jeune, en était jalouse! Cette collection, qu’en mourant il a pu » caresser d’un dernier regard, puisqu'elle s’étendait jusqu’auprès de sa couche, » elle est là, comme le plus sûr et le plus brillant témoignage de son goût, de » sa méthode, de son érudition et de sa persévérance ! » À peine installé parmi nous, notre collègue assista aux travaux prépara- » toires de notre nouveau pacte fondamental. Nourri des plus fortes études de » droit administratif, il ne pouvait se désintéresser d’un tel labeur, et il y prit » une part discrète, mais essentièllement utile. On sentait, à l'entendre, qu'il » avait affiné sa pensée dans l'interprétation des textes et la discussion des » lois. Nous écoutions avec une respectueuse déférence les avis de ce vieillard » de fine race, qui avait longtemps appartenu au Conseil d'État. Il savait, » d’ailleurs, les donner avec une courtoisie rare, et les exprimait dans des » formes dont l’atticisme rappelait les hautes sphères intellectuelles et sociales » dans lesquelles il avait vécu. Aussi, quand, l’année suivante, en novembre » 1877, la Société eut à nommer la commission des publications, M. Boivin fut » désigné par nous tous pour en faire partie. En cela, messieurs, nous lui » marquâmes notre pleine confiance, car vous savez de quels Pouvoirs considé- » rables vous veniez d'investir cette commission, dont vous aviez pris soin » d’assurer l'indépendance et l'autonomie. » Malheureusement, M. Boivin, comblé d’ans, touchait au terme de l'exis- » tence et s'acheminait, à pas affaiblis, vers l'éternité. Né à Paris le 19 février » 1797, il avait commencé à étudier le droit en travaillant dans l’étude de son » père, qui fut l’un des principaux avoués de la capitale ; en 1832, il était entré » comme auditeur au Conseil d'État; bientôt ses remarquables aptitudes et son : » expérience des affaires l'avaient fait nommer maître des requêtes, chargé par » le gouvernement de défendre les affaires. contentieuses; ses services excep- » tionnels lui avaient valu, quelques années plus tard (4 mai 1845), la croix de » chevalier de la Légion d’honneur, et il était évidemment appelé aux plus » éminentes destinées, lorsqu'il fut révoqué par la Révolution de 1848. Depuis » lors, il était rentré, sans amertume comme sans ambition, dans le calme de » la vie privée; mais il n'avait cessé de travailler beaucoup, et il laisse, sur » les mollusques vivants et fossiles, un mémoire important qui est le résumé _» de ses infatigables recherches. Paisible et salutaire occupation, à laquelle _ » il s’est consacré tout entier, au milieu d’une bibliothèque qu'il avait enrichie » des plus précieux ouvrages, et qui fut, avec ses chères coquilles, l’objet de _» ses plus constantes prédilections! Cependant, quelques pièces de vers etun VHI » roman inédit, trouvés dans ses papiers, montrent qu’à cet esprit supérieur il » fallait le délassement des lettres, après les soucis plus absorbants du » classificateur. » L'année dernière, M. Boivin, chargé de ses quatre-vingt-trois ans, ne se » rendit presque plus à nos séances. L'heure de la séparation était proche! » Il voyait venir, sans effroi, la grande épreuve de la Justice Suprême, parce » qu’il avait en lui les fortes croyances qui affermissent et consolent. Enfin, » ses yeux se sont fermés à la lumière d’ici-bas, et il dort maintenant le » sommeil du tombeau! Mais ceux-là ne sont pas morts tout entiers qui » laissent après eux l'exemple de leurs vertus et le souvenir de leur dévouement » au Devoir, à la Science et à la Patrie. » — M.LEPRÉ fait également part à la Société du décès de M. E. FRos- _SARD, membre honoraire de la Société, pasteur de l'Église réformée à Bagnères- de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). À la première nouvelle de ce douloureux événe- ment, il a immédiatement envoyé à M. Vaussenat, secrétaire de la Société Ramond, dont M. E. Frossard était fondateur, la dépêche suivante : « À Monsieur VAUSSENAT, membre de la Société Ramond, » à Bagnères-de-Bigorre. » La Société Linnéenne de Bordeaux perd en M. Frossard un membre hono- » raire qu’elle entourait de son affectueux respect; elle voudrait que vous » pussiez exprimer sur la tombe de notre regretté collègue les sentiments de » deuil qu’elle éprouve et l'assurance qu’elle conservera pieusement le souvenir » de cet homme de bien et de ce savant aimable qui a tant fait pour l’histoire » naturelle de notre région. » Le Président, » Signé : E.-Henry BRoCHON. » + — La Société s’associant aux sentiments qui ont animé son Président, dans cette pénible circonstance, décide à l'unanimité qu’une lettre de condoléance . i sera adressée à M. Frossard fils, membre de la Société. DÉMISSION. M. Gassies écrit pour donner sa démission de membre titulaire, qui est ADMISSION. M. J. GARAT, médecin honoraire des hospices et hôpitaux de Bordeaux, - place Fondaudège, 7, présenté par MM. Motelay et Deloynes, est nommé membre titulaire (botanique), après avis favorable émis par le Conseil. ADMINISTRATION. — M. F. ARTIGUE donne lecture du rapport de la Commission des Archives sur l'exercice 1880. La Commission propose à la Société d'ouvrir à M. l’Archi- viste un crédit annuel de 200 fr, destiné à couvrir les frais de reliure des diverses publications que reçoit la Société. Il est décidé que l’on attendra, pour statuer sur cette proposition, que le rapport de la Commission des finances ait été déposé. — La Société vote, à l'unanimité, des remerciements à M. l’Archiviste pour le zèle et le dévouement avec lesquels il remplit ses importantes fonctions. COMMUNICATIONS. : — M. CLAVAUD présente à la Société un échantillon de Galium glaucum (L.) ou Asperula galioides (M. B.) recueilli par M. Dubreuilh, à Lasiguenie (Dor- dogne). Cette plante est un des végétaux les plus rares de la flore française. On n’en connaissait que trois stations dans notre pays : les départements de l'Est, celui de la Vienne et les environs de Toulouse (Haute-Garonne). Sa ren- contre offre done un intérêt tout spécial pour notre région; il n’est pas impos- sible que l'on finisse par découvrir cette plante dans les limites mêmes de notre département. * — M. MorTeLax présente à la Société un Catalogue des mousses de la Gironde rédigé en partie sur les documents qu'il a extraits de l'herbier de feu M. Durieu de Maisonneuve, dont il est devenu acquéreur. LL Une Commission, composée de MM. Clavaud, de Mensignac et Duioynes, est chargée d'examiner ce travail. Le Secrétaire-Général, Le Président, Signé : Robert-F. Browx. ut Signé : E.-Henry Brocnon.… Séance du 16 février 1881 Présidence de M. DELOYNES, vice-président. — M. LE PRÉSIDENT, empêché, s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance. CORRESPONDANCE. — Lettre de M. E. FrossaRrD fils, membre correspondant, en réponse à la lettre de condoléance qui lui a été adressée à l’occasion du décès de son père, membre honoraire de la Société. — Lettre-circulaire de M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS annonçant la création d'une publication mensuelle qui prendra le titre de : Revue scientifique du Comité des travaux historiques et des Sociètés savantes. Cette revue sera adressée à la Société, et il y sera fait mention de ses travaux, si elle consent à envoyer chaque année au ministère de l’Instruction publique cinq exemplaires de ses Actes. Renvoi au Conseil. — Autre lettre-circulaire de M. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE informant la Société que la dix-neuvième réunion des délégnés des Sociétés savantes aura lieu, à la Sorbonne, du 10 au 23 avril. ADMISSION. — M. L. CHOMIENNE, pharmacien, demeurant à Bordeaux, présenté par MM. Dulignon-Desgranges et Noguey, est nommé membre titulaire éee logie), après avis favorable émis par Le Conseil. ADMINISTRATION. | : : Le — M. BROWN, rapporteur de la Commission des Finances, donne lecture du se de cette Commission sur l'exercice 1880. penses ont atteint le chiffre de 4,552 fr. 35 c., et les recettes celui * 2e. ee XI Il en résulte que l'exercice 1881 s'ouvre avec un excédant en caisse de 358 fr. 88 c. Le rapporteur donne également lecture du projet de budget pour 1881 : le chiffre des recettes prévues est de 3,919 fr., et celui des dépenses prévues de 3,484 fr. 70 c. La Société, adoptant les conclusions du rapport, approuve les comptes de l'exercice 1880 et vote le projet de budget présenté pour l'exercice 1881. Elle vote également des remerciements à M. Noguey, son trésorier. — La Société, sur la proposition de M. BENOIST, décide d’entrer en rela- tions d'échange de publications avec la Société Helvêtique des sciences natu- relles, siégeant à Neuchâtel. — M. DELOYNES, rapporteur de la Commission nommée pour examiner le travail de M. Motelay : Catalogue des mousses de la Gironde, informe la Société que la Commission a émis un avis favorable à la publication de ce mémoire. La Société en vote l'impression. (Voir Actes de la Société, volume xxxvI.) COMMUNICATION. — M. DELOYNES donne lecture d'un article du Journal officiel, indiquant que, suivant l'opinion de M. Lavallée, président de la Société centrale d’horti- culture de France, la vigne du Soudan rapportée par M. opte n'appartien- drait pas au genre Vitis mais bien au genre Cissus. ‘ Pour le Président empêché : Le Secrétaire-Général, Le Vice-Président, Signé : Robert-F, BRowN. Signé : DELOYNES. C1 Séance du 2 mars 1881 Présidence de M. E.-Henry BROCHON, président. ADMISSION. Fes es À A. BOURGES, négociant, demeurant à hole. présenté pur A ; MM. Brochon, Motelay et Noguey, est nommé membre titulaire, après avis . favorable émis par le Conseil. ss XII 3 ADMINISTRATION. — M. LE PRÉSIDENT informe la Société que M. Dulignon-Desgranges, appelé à un emploi qui l’oblige à s’absenter fréquemment de Bordeaux, s’est vu forcé de résigner ses fonctions de Secrétaire du Conseil et que le Conseil a désigné, pour le remplacer, M. Durieu de Maisonneuve. — La Société, sur avis favorable du Conseil, vote l'envoi de cinq exem- plaires de ses Actes demandé par M. le Ministre de l’Instruction publique, en échange de la publication mensuelle annoncée par M. le Ministre sous le titre : Revue scientifique du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes. Elle désigne MM. BROCHON et DURIEU DE MAISONNEUVE pour la représenter à la dix-neuvième réunion des délégués des Sociétés savantes, à la Sorbonne. COMMUNICATION. — M. DEGRANGE-TOUZIN fait la communication suivante : Dans sa note stratigraphique et paléontologique sur les faluns de la Gironde (Bullet. de la Soc. géologique de France, tome xix, page 1035), M. Tournouër dit que le calcaire lacustre, dont il a observé la présence à Violle et Sainte- Croix-du-Mont (Calcaire lacustre blanc de l'Agenais), entre les argiles qui recouvrent le calcaire à astéries et la roche sableuse, marine, qui forme l’escar- pement des coteaux, est représenté, non loin de Bazas, à Saint-Côme, par des | marnes à Cérites et à Cyrènes. Il existe, en effet, à Saint-Côme, un ensemble de couches qui se présentent avec tous les caractères d’une formation en partie d’eau douce et en partie fluvio-marine. Ayant eu l’occasion de l’étudier en détail, je veux en donner la coupe en faisant connaître les fossiles que j'y ai rencontrés. Ces renseignements stratigraphiques et paléontologiques ne seront pas sans quelque intérêt pour l'étude de la région bazadaise. Ils feront connaître le faciès particulier qu’affecte _ dans cette contrée la formation d’eau douce dite Calcaire lacustre blanc de l'Agenais. Les conclusions auxquelles nous conduira cette étude rapide confir- meront, de la manière la plus absolue, les observations de notre éminent s en Tournouër. C'est au sud-est de Saint-Côme, à 500 mètres du village, dans la propriété de M. Saint-Anac, a faut se transporter pour rencontrer cette coupe inté- La pr Saint-Anac Sos en ce point, le versant ouest d'un XHI petit vallon dans lequel coule un affluent du ruisseau le Beuve. De chaque côté le terrain se relève : au dessous d’une belle charmille, il forme un escarpement rocheux qui permet de se rendre un compte exact des différentes couches qui . entrent dans la composition du sol. De bas en haut, on rencontre la succession suivante : 1° Argile marneuse, très effervescente dans l'acide nitrique, à petites concré- tions calcaires, de couleur gris-verdâtre et bleuâtre, dans laquelle coule le ruisseau. L'épaisseur de ces argiles n’est pas déterminable. Elles remontent, depuis le ruisseau, jusqu’à la hauteur de l’escarpement placé sous La charmille Saint-Anac. La base visible de cet escarpement est formée par : 29 Une argile plus pure, beaucoup moins effervescente, de couleur verdâtre, mouchetée de bleu, renfermant de nombreux débris de coquilles et des coquilles entières ; j'y ai recueilli : Dreissena Brardü d'Orb., Melanopsis Aquensis Grat., Bithynia (species ?). L'épaisseur de cette couche n'est pas visible dans son entier; on n’en peut étudier que la partie supérieure, au-dessus de laquelle est : 3 Une marne fine, noirâtre, bitumineuse, striée par des lits charbonneux et d'origine lacustre. Cette marne, dont l'épaisseur est de 1 mètre environ, ren- _ ferme une extrême abondance de débris de Lymnées et de Planorbes d'assez grandes dimensions, mais trop écrasés pour qu’on puisse re les espèces. Elle est recouverte par : 49 Un lit de lignite, d’une épaisseur de 5 centimètres environ, qui la sépare de : 50 Une marne jaune, très fine, d’origine lacustre, renfermant une grarde quantité de Lymnées, de Planorbes et de Bithynies, et d’une épaisseur de 1 mètre environ; 6° Au-dessus de ces couches, vient une marne bleue, légèrement sableuse et argileuse, caractérisée par une grande abondance de Cérites et de Cyrènes, d’une épaisseur de 2 mètres environ; 7° Enfin, l’escarpement se termine par une roche franchement calcaire et marine, avec Ostrea gingensis, Cerithium plicatum, Arca cardüformis, etc. Ajoutons maintenant quelques détails pe à ces indications stratigraphiques. Dans l'argile n° 2 de la coupe ci-dessus, qui est à peine visible en place, je n'ai signalé que la présence de trois espèces : Melanopsis Aquensis, Dreissena Brardi et Bithynia (species ?). Ce sont les seules que j’aie rencontrées dans la . roche elle-même, qui forme la base de l’escarpement, comme nous l'avons dit. Mais, au-dessous de cet escarpement, en descendant la pente du coteau, vers le ruisseau, on receuille, à la surface du sol, dans un champ labouré, un certain XIV nombre d'espèces qui doivent provenir de cette couche n° 2. En voici les noms : Corbula carinata, Duj. Cerithium plicatum , var. pustula- Cyrena Brongnarti, Bast. tum,? Brongn. Mytilus Aquitanicus, Mayer. Cerithium papaveraceum, Bast. Ostrea gingensis, Scloth. — bidentatum, Grat. — producta, Raulin et beibos: Nassa Aquitanica, Mayer. Arca cardiformis, Bast. Conus Aquitanicus, Mayer. Cerithium margaritaceum, Brocchi. Columbella curta, Bell. — plicatum, Brug. Parmi ces espèces, les Cerith. plicatum et C. margaritaceum, V'Arca car- diiformis et la Cyrena Brongnarti sont extrêmement abondants. Le sol en est jonché. Nous avons dit que + fossiles de la couche n° 3 sont très écrasés et qu’il est presque impossible de reconnaître les espèces. Ce sont, croyons- nous, les mêmes que celles qui se rencontrent dans la couche n° 5 et qui y sont fort bien conservées, J'ai communiqué les fossiles de cette dernière couche à notre collègue, M. Benoist. Mais, comme nous avons éprouvé des doutes sur leur exacte détermination, je ne donne mes observations que sous les réserves les plus expresses. Parmi ces fossiles, nous avons reconnu : deux espèces de Lymnées, l'une allongée, l’autre ventrue (peut-être L. wrceolata, Noul.et L. pachygaster, Tho.): deux espèces de Planorbes, l’un à tours ronds et d'assez grand diamètre (peut- être P. Goussardianus, Noul.), l’autre à tours très plats et de petit diamètre, très voisin du P. declivis, Braun, si ce n’est lui; et, enfin, une espèce de Bithy- nia, très voisine aussi de la B. HureneisNonl, avec laquelle il me semble qu'on peut la confondre. La couche fossilifère la plus riche en espèces est la conche n° 6. J'ai retrouvé cette couche, en dehors de la propriété Saint-Anac, dans le fossé qui longe la route de Bazas à Grignols, à quelques mètres au-dessous du bourg de Saint- Côme. Voici les diverses espèces que j'y ai rencontrées : - Corbula carinata, Duj. Crepidula unguiformis, Lam. _ cochlearis, Bast. Calyptræa sinensis, Desh. Rissoina pusilla, Broc. species nova. _ Rissoa Clotho, Hôrnes. :— costellata, Grat. 4 4 Turritella Desmarestina, Bast. Turbonilla gracilis, Brocchi. Nerita picta, Férussac. —— subumbilicata, Grat. Cerithium Burdigalium ? d'Orb. Nassa Aquitanica, Mayer. — margaritaceum, Brocchi. Fossarus spec. ? Cerithium plicatum, Brug. Conus Aquitanicus ? Mayer. ie — var. pustula- Columbella curta, Bell. tum, ? Brongn. Ringicula Tournoueri, Morlet. Menestho Fischeri, Benoist. Murex Basteroti, Benoist. Trochus Bucklandi, Bast. Balanus spec. ? Il ne nous reste plus qu’à conclure. La présence, au-dessous de la roche marine n° 7 qui renferme les fossiles caractéristiques du falun de Bazas, des couches n° 2, 3, 4, 5, 6, dont la première et la dernière ont un aspect fluvio-marin, et les trois autres une origine essentiellement lacustre, assigne à cet ensemble de couches une place facile à préciser dans l'échelle stratigraphique de nos terrains. Nous sommes évidem- ment en présence d’un ensemble qui rappelle les couches de Bernachon infé- rieures à la roche sableuse (n° 2 de la classification Tournouër). Ces couches _ étant généralement considérées avec raison comme représentant le Calcaire lacustre blanc de l'Agenais, il en résulte que les marnes lacustres et fluvio- marines de Saint-Côme représentent elles-mêmes le Calcaire lacustre blanc de l’Agenais. Le Secrétaire-Général, Le Président, Signé : Robert-F. BRowN. Signé : E.-Henry BRocHON, : Séance du 16 mars 1881 Présidence de M. DELOYNES, vice-président. — M. LE PRÉSIDENT, empêché, s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance. — M. LE VICE-PRÉSIDENT, en l'absence de M. BROWN, malade, prie M. le Secrétaire du Conseil de vouloir : bien mule les vins de Secrétaire à : 4 général. CORRESPONDANCE. — Lettre de la Société Vaudoise des sciences naturelles annonçant l'envoi de la série complète des publications de cette Société. — Lettre de la Société géologique de France annonçant également l'envoi de la collection presque entière de son Bulletin. — Des remerciements sont votés, à l’unanimité, à M. Motelay, archiviste, aux efforts et à l’activité duquel sont dus ces heureux résultats. DÉMISSION. — M. E. PENAUD, membre titulaire, résidant à Libourne, écrit pour donner sa démission qui est acceptée. ADMINISTRATION. — La Société désigne M. Degrange-Touzin pour la représenter au Congrès de l'Association française, à Alger. Pour le Secrétaire-Général empêché : Pour le Président empêché : Le Secrétaire du Conseil, Le Vice-Président, Signé : E. DuriEu DE MAISONNEUVE. Signé : DELOYNES. Séance du 27 avril 1881 Présidence de M. E.-Henry BROCHON, président, ADMISSION. £ — M. le Comte A. DE CHASTEIGNIER, propriétaire, demeurant à Bordeaux, rue Duplessis, 5, et s’occupant de géologie, présenté par MM. Souverbie et = Brochon, est nommé membre titulaire, sur avis favorable émis par le Conseil. - ADMINISTRATION. nain snate n ‘il a faites à Paris, dans ntérê: sen nr Milne-Edwards; nai era tous Ua à 7 XVII du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes, M. le Président est heureux de pouvoir annoncer à la Société qu’il a reçu de ces messieurs l’accueil le plus empressé et le plus cordial, qu’il a eu la joie de constater en quelle haute estime nos publications sont tenues par ces illustres maîtres, et enfin qu’il a reçu d’eux les plus bienveillantes promesses d'intervention et de patronage pour l'obtention des subventions que nécessitent sers et les frais d’iconographie des publications de la Société. Pour le Secrétaire-Général empêché : - Le Secrétaire du Conseil, Le Président, Signé : E. Durieu DE MAISONNEUVE. Signé : E.-Henry BrocHoN. Séance du 4 mai 1881 “Présidence de M. E.-Henry BROCHON, président. NÉCROLOGIE. — M. LE PRÉSIDENT fait part à la Société du décès de M. Samie, membre titulaire, dont les obsèques ont eu lieu le 1er mai. M. le Président a prononcé sur la tombe de notre regretté collègue le discours suivant : « C'est avec un profond sentiment de tristesse que la Société Linnéenne de » Bordeaux porte le deuil de Léonard Samie, et c’est avec un cruel serrement » de cœur que son Président salue cette tombe prématurée ! » Pourquoi la mort, l'impitoyable mort frappe-t-elle ainsi à coups redoublés » dans nos rangs? Et pourquoi celui qu’elle vient de choisir, parmi nous, » était-il un de ceux qu’à tous égards elle aurait dû épargner le plus » longtemps ? | » Certes, elle est toujours douloureuse la perte de collègues avec lesquels on » était lié par le charme des mêmes goûts, le compagnonnage des mêmes » travaux, la communauté des mêmes efforts à faire prospérer l’œuvre collec- » tive! Mais, quand ces collègues, comblés d’ans, s’endorment doucement dans » l'éternel repos, terme providentiel de nos agitations d'ici-bas, la séparation » est moins poignante, parce que ces vieillards ont, eux du moins, goûté dans » cette vie les satisfactions de résultat, de fortune, d'honneur, que le monde . » devait à leurs longs travaux, ie » Mais combien cette … est-elle plus amère, dites eos qui XVII » est enlevé à notre affection disparaît avant l'heure et sans avoir pu recueillir » complètement la moisson de joies bénies pour laquelle il avait labouré, d’une » main si résolue, la glèbe de sa jeunesse! » Tel a été le sort de Léonard Samie, et ce sort causerait en nous comme » une sorte d'extrême révolte, si nous, chrétiens et spiritualistes, nous n'avions » pas la ferme conviction que notre collègue a déjà trouvé, dans le sein de » Dieu, une récompense plus haute, plus éclatante et plus pure. » C'est qu’il faut que vous le sachiez tous, Messieurs, l’histoire de L. Samie » est à la fois si simple et si grande, et elle porte avec elle des enseignements » si féconds, qu'il est bon de la rappeler, même dans cette enceinte du néant! » Samie est mort préparateur du cours de zoologie à la Faculté des sciences, » professeur dans l’une des institutions les plus distinguées de notre ville, et » membre, depuis seize ans, de la Société Linnéenne, dans laquelle il sd Pré- » sident de la Commission des publications. » Eh bien, ce savant modeste, qui n'avait pas encore quarhnte-quatre ans, sil était, il y a une vingtaine d’années à peine, « garçon perruquier (1) » à » Limoges, sa ville natale. N'est-ce pas qu’en tournant les yeux vers un tel » point de départ, l’image de Samie nous apparaît entourée d’une auréole? Et » n'est-ce pas que dans notre pays égalitaire, où tant de gens s’abaissent, cela » réconforte l'âme publique de voir ainsi le prolétaire se hausser à la science, » par les degrés noblement parcourus du travail et du devoir? » Samie n'avait point franchi une telle distance sans d’opiniâtres labeurs, et » il y avait contracté une excitabilité nerveuse qu'augmentaient en lui les » atteintes du mal irrémédiable qui devait bientôt pénétrer-son organisme tout » entier; mais il avait, au plus haut point, les qualités qu’entretenait en lui le » feu sacré dont il était consumé. Rappelez-vous-le, Messieurs, quand nos » excursions l’amenaient avec nous dans nos campagnes. Quel chercheur » passionné était cet ambitieux d'insectes (permettez-moi cette expression). » Son vaste filet fauchait sans relâche les haies odorantes du chemin, les » herbes folles des prairies et les ramées discrètes. * » ne se plaignait qu'aux heures où le soleil tempérait ses rayons, moment » néfaste pour le chasseur d'hyménoptères ; mais, sitôt que le ciel flamboyait, ». Samie retrouvait sa gaieté, et son ardeur montait avec le thermomètre; puis, _» quand il lui avait été possible de classer ses récoltes, il nous donnait des listes d'espèces dont s’enrichissaient nos procès-verbaux, et il les accompa- » gnait d' Nrredons nombreuses. qui faisaient paraître, dans tout leur jour, : XIX » la sagacité de son esprit, la variété de ses moyens de chasse et le scrupule » de ses déterminations. » D'autres sujets le distraisaient parfois de ses études habituelles, témoin » l'intéressante communication qu'il nous fit, il y a trois ans, sur l'expérience à » laquelle il avait soumis, en les faisant combattre, une vipère et un hérisson; » mais les hyménoptères avaient ses préférences, et il laisse inachevé, sur ces » insectes, un ouvrage qu'il destinait à être publié dans nos Actes. » Je dois ajouter que le dévouement de Samie pour la Société Linnéenne ‘» puisait sa source dans un sentiment de reconnaissance. Il avait fallu, en » effet, au jeune homme que nous devions un jour nous honorer d’avoir pour » coliègue, non pas seulement une occasion pour se révéler, mais surtout un » encouragement pour oser vouloir, et un appui. Ce fut, lors de la 26m* session :» du Congrès scientifique, tenu à Limoges, au mois de novembre 1859, que » Samie, qui n'avait que vingt-deux ans, lut, en séance générale, son premier » mémoire intitulé : Aperçu sur les coléoptères et les lépidoptères du dépar- » tement de la Haute-Vienne. » Ce mémoire, bien qu'il ne répondit à aucune des questions du programme, » fut jugé digne de figurer dans les publications du Congrès : c'était une œuvre » importante et bien faite pour éveiller l'attention des savants sur l'humble » ouvrier qui en était l’auteur. Notre vénéré président d'alors, Charles Des Mou- » lins, en eut connaissance, son cœur s'émut, il étendit sur Samie sa main » paternelle, et ce fut grâce à lui que le précoce entomologiste put commencer » à développer, par une instruction plus générale, ses heureuses aptitudes. » Et, maintenant, de ce travailleur émérite, de ce collectionneur éclairé, de » ce collègue dont l'utile collaboration fut une de nos forces linnéennes, il ne » reste, hélas! que cette froide dépouille, autour de laquelle se pressent nos » regrets! Mais Samie a combattu le beau combat; il a donné à tous l'exemple » de cette vertu maitresse, a volonté dans le bien, sans laquelle il n'y a de » possible ni la conquête du suecès ni l’estime de soi-même : à force de persé- » vérance, il a su s'élever infiniment au-dessus de sa condition première, » infligeant par i#, sans le vouloir, la plus fière leçon à ceux qui laissent se » ternir, dans un égoïste oisiveté, l'éclat de certaines positions héréditaires ; » il a marché au but, sans défaillance, au milieu de mille obstacles ; il a payé, » avec une admirable "énergie, la dette que chacun de’nous contracte en » naissant envers la patrie et lui-même!... Noble existence, Messieurs, qui _» commande 7 les respects et s'impose à notre ee affectueux souvenir! » Pour Fi Serie Génér empêché : aire du Conseil, Le Président, Tome XXXV. ” Signé : F RE DE MaisOXNEUVE, : Signé : E.-Heury BROCHO: . Séance du 48 mai 14884 Présidence de M.E.-Henry BROCHON, président. COMMUNICATIONS — M. MorELAY présente à la Société un travail intitulé : Monographie du genre Isoetes, par MM. Motelay et Vendryès. Ce mémoire est accompagné de dix planches. M. Motelay déclare que, si la Société vote l'impression de cet ouvrage, il prendra à sa charge les frais afférant à sa partie iennographique. Ce travail est renvoyé à l'examen d’une commission composée de MM. Deloynes, Clavaud et Brochon. N annonce qu'il a reçu de Léognan un os fossile d’un grand oiseau à rivage (Pelagornis......2) provenant de la molasse se il le mettra sous les yeux de la Société, à la prochaine séance. — M. BENOïSr donne lecture de la note suivante sur wie excursion géolo- -gique qu’il a faite à Castillon (Dordogne) : Parti de Castillon, je m'acheminai vers le tertre d'Horable signalé par notre collègue, M. Delbos, comme offrant, sur le chemin de Sainte-Foy aux Moulins, une coupe des Calcaires lacustres de Castillon supérieurs aux Molasses du Fronsadais. Seulement, le tracé d'une nouvelle route de Castillon à Belvès me fit m'écarter momentanément de ma route. : Les tranehées exécutées pour le passage de ce chemin ne m'ont offert que des coupes d’éboulis argileux et sablonneux, au milieu desquels s’observent des lits de blocs énormes de meuhères ie rt de la partie supérieure du =. _ plateau. Je remontai, après avoir loue pris note de l'existence de ces éboulis, : : vers le chemin signalé plus haut. he | J'observai, en dessous du iortre des de et sous la terre réels © Un caleaire compacte, blanç-grisé: tre, d'environ 1 mètre ; se Une. couche de meulière blanche, grise où rougeâtre, d'environ 50 cen- ai re e) Min hou den très compacte, et presque XXI Sur la route de Castillon à Belvès cé même calcaire repose sur : 49 Une marne blanchâtre, argileuse, avec nodules (4 mètres) surmontant : 5° Une molasse sableuse jaune, d'environ 15 mètres ; Épaisseur des couches observées, environ 30 mètres ; En descendant de Belvès, par le nouveau chemin en construction, on voit les couches inférieures du Calcaire à Astéries consistant en : 1° Calcaire avec Polypiers, au-dessous duquel on observe sur la route : 20 Un calcaire blanc argileux à nodules, d'apparence lacustre : 2 mètres; 30 Quelques nodules de silex noir en lignes; 49 Un calcaire assez tendre, blanc, fissuré, avec enduit jaune : 1 mètre, surmontant : 5° Une molasse sableuse, jaune, alternant avec quelques lits argileux verdâätres. En remontant le coteau de Toutirac, on rencontre de nouveau les marnes à nodules, surmontées par le calcaire fissuré, gris blanc, les meulières et le banc de calcaire en plaquette, que recouvre le calcaire à Astéries contenant déjà quelques Ostreæ longirostris qui sont beaucoup plus communes à Cardegan. Aux Pierrières, commune de Saint-Genès de Castillon, d'importantes carriè- res sont ouvertes dans le calcaire à Astéries qui offre, en ce point, les couches à concrétions et à Scutella striatula. 11 résulte des observations de nivellement faites à l’aide du baromètre que les couches plongent vers le nord; car le calcaire à Astéries, qui est à environ 100 mètres, à Belvès, n'est plus qu'à 92 mètres aux Pierrières, et encore faut-il tenir compte de son épaisseur! 11 s’ensuivrait que le calcaire de Cas- - tillon, qui est à 105 mètres à Horable, n’est plus qu’à 80 mètres à Belvès, et à 70 mètres à. Cardegan, où le coteau, surmonté par le calcaire à Astéries, n’atteint plus que 100 mètres, pour se relever de nouveau vers les bords de l’Iste (Dordogne). Pour le Secrétaire-Grénéral empêché Le Secrétaire du Conseil, à Le Présiäent, Signé : E. Durtu DE MAlSONNEUVE. Signé : E.-Henry BRoCHox. XXI : Séance du 1° juin 1881 Présidence de M. E.-Henry BROCHON, président. CORRESPONDANCE. — Lettre de M. le Directeur du J ardin Impérial de Saint-Pétersbourg deman- dant à entrer en relations d'échange de publications avec la Société. M. Deloynes est chargé de présenter un rapport sur cette demande. ADMINISTRATION. . La Sociét été, sur la proposition de M. l’Archiviste, décide qu'il sera adressé remerciements à M. Conil, de Buenos-Ayres, pour les nombreux et inté- ressants envois de brochures ornées de planches qu'il a faits à la Société. Elle a décide de plus qu'il lui sera offert un volume de ses Actes. — Sur la proposition de M. le Président, la Société décide qu’elle célébrera _sa soixante-troisième fête annuelle, le dimanche 26 juin, à Léognan. ADMISSIONS. ee * — Sur avis favorable émis par le Conseil, sont nommés membres titulaires : M BLaY, avoué à la Cour, demeurant à Bordeaux, rue des Ayres, présenté par MM. Brochon et Degraige-Touzin ; : 3 M. Auguste JouRNU, démetrant à à Bordeaux, cours de Tony, 3 55, présenté : par MM. Brochon et Deloynes ; M. Henri JOURNU, demeurant à arm cours ” amas 55, res par. MM. Beschon: et Souverbie ; M. Paul 1 Bazxow, à docteur en médecine. 8 Vill es .. tenant aux Molasses de l'Agenais. | XXHI Serapias longipetala en grande quantité dans la commune de Sainte-Gemme. Peu après, M. Motelay le trouvait également dans la commune de Fossés. se — M, BeNoïsr lit sur les résultats décloniitios de cette même excursion la note suivante : : Arrivés à la Réole à huit heures et demie, nous avoas profité, M. Degrange- Touzin et moi, du répit que nous accordait l’arrivée du train de neuf heures ; qui transportait nos collègues, pour étudier les affleurements visibles au bord | de la rivière, près du pont, sous la gare. … Ils consistent en un calcaire molasse, avec nodules argileux, passant, en. à certains points, à une véritable molasse sablo-argileuse, micacée, avec osse- ments d'Halitherium et un lit d'Ostrea longirostris. En ce point, d’après la carte de l'état-major, le niveau de la rivière serait de 6 mètres au-dessus du niveau des hautes mers. À l’arrivée de nos collègues, il fut décidé que les géologues, au lieu d'explorer les environs du bourg de Gironde, se dirigeraient vers Montagoudin, en passant par Montgauzy, et reviendraient vers la Réole, par Îles moulins du Mirail, explorant ainsi le sommet des hauts coteaux qui bordent en ce He les escar- pements de la rive droite de la Garonne, x En montant le coteau qui s'élève depuis la grande route de 5 Hole. 2 Marmande, on rencontre, au-dessus du hameau du Mec, une ligne d' escarpe- ments couronnant le sonrmet de la pente. Cet escarpement consiste, de bas en haut, en une molasse sablense, micacée, surmontée par un bane plus argileux, rs: avec O. Jongirostris et O. cyathula, que nous avions déjà observé au-dessous re de la gare, et qui, en ce point, est déjà à 44 mètres. 56 centim. au-dessus de la rivière. Cette couche à Ostrea est surmontée par quelques bars parais- sant un peu plus durs, alternant avec des ‘ones sableuses à nodules = argileux. pa Cet affleurement qui forme une première ligne de coteaux s ‘observe sur une : . épaisseur d'environ 5 mètres. ee Lorsqu' on aborde sur le plateau, on se trouve en face d’une sabdide pente assez raide constituée par des sables argileux et des ___—. sableux ss : Cette formation atteint, en ce ce pot. sous le rise au lieu dit du P4 Point-du- Jour, l'altitude de 66 mè ; elle aurait donc une nus d’ environ 7 . 83 mètres 42 centim., un affle rement des coucl Ca caire à Astéries s'observant à la cote 35 mètres. + 40 conti Le long 4 au chemin x jo # pu nor route. XXIV $ La coupe qui se voit, en suivant ce chemin, consiste, de haut en bas, en: . 10 Calcaire molasse très fin, jaunâtre : 5 mètres ; 20 Sable grossier micacé, avec parties argileuses : © mètres ; 3° Argile à concrétions : 2 mètres ; 40 Molasse sableuse plus dure, avec Amphiope Agassisii (fragment roulé) : 5 mètres ; : 5° Calcaire argileux, bleuâtre, milliolitique : 3 mètres; ” 6° Molasse sableuse contenant, en un point, un lit de nodules argileux ee rés par des pholades, etc. : 4 à 5 mètres. En remontant de ce point au bourg de Montagoudin, on n’observe plus que “quelques affleurements d'argile verdâtre et de sables grossiers qui supportent, sur la côte, en face, des couches d'eau douce avec Bithynia et Lymnea que leur position nous fait, avec M. se rapporter au Calcaire lacustre blanc de l'Agenais. Celui-ci serait, d'après les bé affleurant dans les vignes, sur le tertre, ( où se trouve la borne de nivellement de l'état-major, à la cote de 132 mètres, recouvert par des calcaires coquillers semblables à ceux de Sainte-Croix-du- Mont et appartenant à l'horizon dit des Roches du Bazadaïs. En descendant de ce-point sur le chemin qui mène aux moulins du Mirail. on observe une petite se a très nette du calcaire blanc de l'Agenais: de haut en bas, on voit : Argile verte : 5 mètres; Calcaire lacustre : 3 mètres : Argile verte avec parties sableuses, visible sur 5 mètres. Le calcaire d’eau douce, en ce point, est à 116-mètres 90 centim. d'altitude. À gauche de cette route, on trouve d'anciennes exploitations du calcaire lacustre qui sert de substratum à un banc argileux verdâtre pétri d'Ostrea Gingensis de dimensions assez modestes. Ce point n'est qu’à une centaine de mètres de la nouvelle route où l'on n'en observe pas trace. De là au moulin du Mirail, on chemine continuellement sur le calcaire lacustre. En descendant la pente, on retrouve le Mo/asse de l'Agenais, et, au niveau de la route de la Réole, au-dessus de la gare, la partie supérieure du Calcaire à Astéries. _ Les couches observées dans cette excursion sont donc, de haut en bas : Rs Roche calcaire de Bazas ? . Tes de ass | Argile verte à Ostrea gingensis ; ne Cale lresre la de Age; | XXV_ ee ,. | Couches à Amphiope Agassizü et Scutella striatula ; Calcaire à astéries : é - ; | Horizon à Ostrea longirostris ; Molasse du Fronsadais. M. Raulin, d’après Drouet, dans sa coupe de Montgauzy au moulin du Mirail, cite le calcaire lacustre blanc du Périgord comme affleurant vers Montagoudin. Nous n'avons pu en observer de trace et nous ne pensons pas qu'on l'y rencontre. À part les Bithynia observées dans un bloc de calcaire lacustre, quelques traces d'Ostrea longirostris, d'O. Cyathula, et un fragment d'Amphiope Agassizii, les fossiles ont presque complètement fait défaut dans les couches observées. Pour le Secrétaire-Général : Th © Fire FRE eu ;1 Le Président, Signé : E. DURIEU DE Mean Signé : E.-Henry Brocnox. Séance du 15 juin 1881 Présidence de M. DELOYNES, vice-président. — M. LE PRÉSIDENT, empêché, s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance. — M. LE VICE-PRÉSIDENT, en raison de l'absence de MM. Brown et Durieu de Maisonneuve, malades tous deux, prie M. Benoist de vouloir bien remplir les fonctions de Secrétaire-Général. -CORRESPONDANCE. — Lettre du Directeur du Museum Impériàl de Rodatire darnors tit à M Société d'entrer en relations d'échange de publications. 3 — Lettre de M. le Président du Congrès international baieuns qui | doit se réunir prochainement à Bordeaux, demandant à la Société de Me ee auprès du Congrès deux de ses membres. se MM. air et Benoist sont . à cet et ADMISSINN. — Sur avis favorable émis par le Conseil, M. POUGNET fils, ingénieur, résidant à Landorff (Lorraine), s'occupant d’erpétologie, et présenté par MM. Brochon et Motelay, est nommé membre titulaire. Pour le Secrétaire-Général Pour le Président empêché : et le Secrétaire du Conseil empêchés : Vice-Président, Signé : E. BEXOIST. Signé : DELOYNES. Séance du 6 juillet 1831 Présidence de M. MOTELAY, membre présent le plus ancien. « — M. LE PRÉSIDENT et M. LE VICE-PRÉSIDENT, empêchés , s'excusent par lettres de ne pouvoir assister à la séance. CORRESPONDANCE. — Lettre de M. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX- ARTS informant la Société qu'une subvention de 1,000 francs lui a été accordée pour la publication de son 34me volume. 7e Lettre de M. F. LATASTE, membre correspondant, annonçant l'envoi prochain d'un Catalogue des Batraciens d'Algérie, accompagné de 2 planches. ADMISSION. - — Sur avis favorable émis par le Conseil, M. B1aL DE BELLERADE, demeu- rant à Bordeaux, s'occupant d'entomologie, et présenté par MM. Balguerie et Benoist, est nommé membre titulaire. : SONRAPRELEIQNR : _ — M. PÉREZ fait une communication au sujet de la cicadelle dont : a déjà ‘entretenu la Société (49 série, t. XXXIV, p- 215). U s'est assuré que cet insecte À nasrril, tant à _— de es me eat d'une sorte. d'ivraie “É ant à : XAVIH d'autres plantes et particulièrement sur la vigne, à laquelle elle ne cause aucun dommage, malgré tout ce qu’on a pn en dire. M. PÉREZ parle ensuite d’un organe singulier que les Hyménoptères présen- tent à leurs pattes antérieures, et qui a fait l’objet d'un mémoire publié récem- ment par le professeur Canestrini {Ati della Società Venelo-Trentina di Scienze naturali, Padova, 1881). Cet organe se compose : 1° de l'épine interne du tibia, profondément modifiée dans sa forme; 2° d’une encoche semi-cireu- laire ou semi-elliptique de la base du premier article dés tarses, placée en regard de la susdite épine. M. Canestrini, qui a étudié cet organe dans toutes les familles des Hyménoptères, lui attribue pour usage de servir à nettoyer la langue de l'insecte. M. Pérez a reconnu, par l'observation directe, qu'il sert uniquement à brosser les antennes. D'ailleurs, les différentes modifications de forme et de dimensions qu'il présente, sont toutes parfaitement adaptées aux variations des antennes elles-mêmes. Pour le Secrétaire-Général Pour le Président _et le Secrétaire :u C pêché: et le Vice-Président empêchés : Signé : E. BENoIsT. Signé : MOTELAY. Séance du 20 juillet 1881 “he Présidence de M. E.-Henry BROCHON, président. CORRESPONDANCE. — Lettre de la Société ae d’horticulture de France RE la Société à à se faire représenter à son prochain Congrès qui aura lieu à Paris. — Lettre de M. PERRET, membre titulaire, assurant la Société de son concours pour la publication des résultats des sondages qu il dirige à à Bourg et ii it ++ ANT nn : luip géologiques qu'il a recueillis à cette occasion. NÉCROLOGIE. —… M. LE Présiber fait part à la Sociéte du décès de M. nes «Cou, membre Cor] résidunt à Orléans (Loiret). mi La Société dé er on ls ne de 4 Pos M de PR Re io XXVIE ADMINISTRATION. — M. LE PRÉSIDENT rappelle, au sujet de la subvention accordée à Ja Société par M. le Ministre de l'Instruction publique, que c'est aux bons soins et au puissant patronage de deux de ses membres honoraires, MM. Hébert et Milne-Edwards, que la Société est en grande partie redevable de cet heureux résultat. Il ajoute qu'il a immédiatement écrit à ces Messieurs pour les remer- cier de leur bienveillant concours. COMMUNICATIONS. — M. BENOIST fait passer sous les yeux de la Société une série d’échan- tillons de roches qu'il a recueillie dans une récente excursion faite à Saint- Palais, près de Royan, en compagnie de M. Degrange-Touzin. Le lambeau tertiaire de Saint-Palais, but de l’excursion, est surtout déve- loppé au lieu dit Le Bureau. Où y observe la coupe suivante, de haut en bas : 19 Sable des Landes : 20 Sable quartzeux, micacé, avec Ostrea flabellula (R.), Anomya et nombreux Foraminifères : ce sable est légèrement agglutiné par un ciment argilô-calcaire, et contient, dans sa masse, de petits lits de plaquettes plus dures, gréseuses, avec Foraminifères ; 39 Grès molasse, à gros grains de quartz, avec lits de nodules calcaires fendillés, d'apparence lacustre, et fragments de lignite ; 49 Conglomérat de galets crayeux cimentés par une argile jaune verdâtre : 59 Calcaire avec nombreux galets quartzeux assez gros et Echinides. On a signalé, sur ce point (Raulin, Vasseur), un lit contenant des ossements roulés (Halitherium, Trionyx, Myliobates, Squales) et des Nummulites, Nous n'avons pu le découvrir, 60 Craie de Royan, à surface durcie et polie. À l'extrémité ds: l’anse de Puyraveau, sous le feu de Terre-Nègre, le calcaire à échinides peut seul s’observer. Il atteint, sur ce point, l'épaisseur d'environ 4 mètres; 1l est blanc, grenu, assez friable, et contient un assez grand nombre de fossiles : Venus, Lucina, Pecten, Tellina, Osirea flabellula, Anomya, Trochus, à. Noces, Fusus, Rostellaria, Echinocyamus subcaudatus, er dors e crue, Lenplerces £ Dettors. Periaster, ete etc. . XXIX Il est séparé de la craie sous-jacente par un petit lit argileux, nee avec nombreux chinolampas et Euspatagus presque toujours écrasés. La présence de l'Ostrea flabellula dans ces couches calcaires et sableuses nous permet d’assimiler cet horizon aux couches de même äge du bassin parisien; c'est en effet dans la zône inférieure à Nummulites que s'observe cette espèce aux environs de Paris. De même, à Royan, l'Ostrea flabellula est accompagnée par de nombreuses Nummulites. Les relations stratigraphiques de ce dépôt, avec les dépôts tertiaires de la Gironde, se trouvent indiquées par la présence de ces mêmes fossiles, dans les sables inférieurs au calcaire marin de Blaye, observés dans les divers sondages exécutés aux environs de Bordeaux. _ Ces sondages ont permis aux explorateurs d'y recueillir de nombreux exemplaires d'Ostrea flabellula, d'Anomya, et plusieurs espèces de Nummu- lites. Du reste, ces sables à Nummulites ont été retrouvés, sous les caleaires de Blaye, dans la position prévue, à la profondeur de 36 mètres au-dessous de la rivière, et sur une épaisseur de 36 mètres également. Les sables et calcaires à échinides de Saint-Palais sont donc, dans la Gironde et son arrondissement subsidiaire, la formation tertiaire la plus ancienne dont on ait constaté l'existence. — M. BENOIST, au sujet de quelques échantillons de Chiton fossiles des terrains tertiaires du Sud-Ouest qu'il a communiqués à M. de Rochebrune, donne la liste des espèces que notre savant collègue a pu déterminer ou nommer. Ces espèces sont au nombre de cinq : lo Acantochites Dulignont, Rochebrune; des sables à Cardita Jouanneti (Tortonien de Largileyre, commune de Salles), Miocène supérieur. 29 Callochiton Benoisti, Rochebrune; des sables à Mytilus (ou étage Mayen- cien) de Mérignac, Miocène inférieur. : 30 Tonicia Gaasensis, Benoist. 40 — Wattebledi, Rochebrune. 59 Lepidapleurus Daubrei, Rochebrune. Tous trois des argiles à Matica Crassatina de Gaas thiodlés __—. Tongrien d'Orbigny), étage Oligocène moyen. Pour le ir pRvrÉ ten & al Signé : E. Benoist. ‘© . Signé: E.-Henry BrocHon, XXX Séance du 3 août 1881 Présidence de M. DELOYNES, vice - président. — M. LE PRÉSIDENT, absent de Bordeaux, s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance, CORRESPONDANCE. — Lettre de M. K. FOUCAUD, membre correspondant, annonçant l'envoi de deux brochures destinées à la Bibliothèque dela Société. — Lettre de M. Du BoucHER, président de la Société de Borda, de Dax. faisant savoir que, sur l'initiative de cette Société, un Congrès scientifique sera réuni dans cette ville, au mois de mai 1882, et conviant la Société Linnéenne de Bordeaux à y prendre part. La Société, à l'unanimité, décide de donner son concours à l'œuvre entre- prise par la Société de Borda. — Cireulaire de M. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE relative à la vingtième réunion des Délégués des Sociétés savantes qui aura lieu à La Sorbonne en 1882: cette lettre est accompagnée d'un programme des séances de cette réunion. DEMISSION. MR JOURDAN, membre titulaire, écrit de Paris où il doit résider pen- dant un temps indéterminé, pour donner sa demission, qui est acceptée. Pour le Frésident empêché : Le Secrétair: e-Générol, Vice-Président, Signé : Robert-F. Browx. Signé : DELOYNES. Séance du 17 août 1881 Présidence de M. BENOIST, membre présent le plus ancien. …. M. LE PRÉSIDENT et M. LE VICE-PRÉSIDENT, absents de Fa s'excusent je lettres n ne pamv à une à la sise XXXI COMMUNICATIONS. — M. BENOIST lit la note suivante sur la troisième excursion trimestrielle qui a eu lieu à Bonzac, le 7 août dernier : Les géologues, dans l’excursion de Bonzac, n'ont pu faire que peu d'obser- -vations, car le pays, admirablement cultivé, n'offrait aucune carrière ni aucune “érosion susceptible de faire ressortir la nature du sol. Quelques légers arrachements, sur la pente du coteau de Bonzac, et de ques affleurements, dans les talus de la nouvelle route de Saint-Denis à Bonzae, m'ont permis cependant d'établir la coupe suivante : En haut du coteau de Bonzac, sous la maison d'école, on observe, de haut en bas, les couches suivantes : lo Sables et graviers diluviens, avec quelques silex taillés : 20 En dessous, marne blanche, visible dans les fossés de la route, en descen- dant au village {Marne d'eau douce de Fronsac) : 30 Argile verte et grise, avec nombreuses concrétions, passaht à une : 40 Marne jaunâtre, avec calcaire marneux &n plaquettes, reposant sur : 5° Un ‘calcaire gréseux, avec nombreux débris de plantes carbonisées et Foraminifères. | C'est donc là un dépôt marin, par son aspect et par les espèces qui s’y ren- contrent. Je n'hésite pas à l’assimiler aux Calcaires à Anomies des communes de Saint-Estèphe et Vertheuil (Médoc). Ce calcaire gréseux marque, dans la pente du coteau de la Grave, un niveau perméable qui donne naissance à plusieurs sources Il repose sur : 6o Une marne feuilletée, noirâtre ou grisâtre. C'est, parait-il, à ce dernier niveau, que se trouve un banc de lignite, dans - lequel furent recueillis les ossements de Palæotherium étudiés par Cuvier. Ces ossements avaient été rencontrés lors du creusement de l'étang artificiel de la propriété de M. le duc Decazes. Cette marne grise repose sur une assise très considérable de : 70 Molasse sableuse grise, à grains de quartz, sans fossiles, des-ondant jusqu'à la rivière, derrière les serres du châtean. | . Telles sont les seules observations qu'il a été possible de relever. Il est évident que le n° 2 représente le Calcaire lacustre de Fronsac ou de Civrac; : + Le n° 3 les Marnes vertes : _ Le n° 4 la Marne blanche Le n° 5 le Calcaire à Anomies du Médoc; xxxII Quant au n° 6, à cause de son faciès argileux, je l'assimile aux Marnés et Argiles à Corbules de Saint-Estèphe. Le n° 7 représente, sous un faciès particulier, les couchès éocènes +” Blayais ou du Périgord. D’après cela, le Calcaire de Saint-Estèphe manquersit ici complètement. Il aurait été enlevé par dénudation : ; les parties charbonneuses des grès calcaires n° 5, ainsi que les foraminifères, en seraient les seuls vestiges. La limite supérieure de l’eocène serait donc, en ce point, entre le n° 5 (Grès à Anomies) et le n° 6 (Marnes à Corbules et à ossements de Palæotherium). Elle serait caractérisée par le ravinement du Calcaire de Saint-Estèphe à Sismondia occitana, etc. Si nous n'avons pu faire que de courtes observations géologiques, nous en avons fait de plus intéressantes en conchyliologie, Nos recherches dans la rivière de l'Isle, en face du château de la Grave, m'ont fourni deux espèces d’Anodonte, trois espèces d'Unio, le Dreissena polymorpha et le Cyclas cornea. Les deux espèces d'Anodonte peuvent être considérées comme présentant trois formes ou variétés : 19 À. complanata (var. Grateloupeana) : M 2° À. piscinalis Nils. (type): 3 À. piscinalis (var. rostrata). . Les trois espèces d'Unio offrent, sur ce point, cinq formes bien tranchées 1° Unio sinuatus (type) ; 29 » rhomboïdeus (var. littoralis): 3° Unio Requieni (type) ; : 4 — ns var. arcualus; DR ue var. platirhynchoïdeus : Le nombre des exemplaires recueillis s'élève à : 12 A. complanata, var. Grateloupeana: ee À. piscinalis; ni à Va: rostrata se Lu sinualus : 64 — litioralis; : = _ 0 : Total : 310 exemplaires. | XXXHI De ce grand nombre d'échantillons recueillis, mous avons pu, äprés examen eonsciencieux, conclure que : 1. — Dans le groupe Anodonta, La forme complanata restait toujours bien séparée de la forme piscinalis. 11. — Dans le groupe Unio, 1° Que la forme Requient, type, se confondait avec la forme platirhyn- choïdeus, en passant successivement par les formes Ardusianus et Arcuatus ; 20 Que la forme Sinuatus et la forme Rhomboïdeus, bien qu'ayant entre elles de grandes affinités, restaient cependant toujours bien tranchées et constituaient deux espèces bien distinctes ; 39 Que la forme Requienti n'était peut-être elle-même qu'une dérivation de la forme Pictorum à laquelle elle se lie intimement par la forme Rousi'; _40 Que, dans ce cas, le nom de Pictorum doit prévaloir, comme le plus ancien, le vocable Requieni devant passer à l'état de variété dans la syno- nymie ; 5° Que, quant à la forme Tumidus, elle restait séparée nettement du type Pictorum et constituait une bonne espèce, extrêmement rare et caractérisant surtout les cours d’eaux du nord et du nord-est de la France. — M. BROWN ajoute que, dans cette excursion, il n'a observé, en fait de lépidoptères, que des vulgarités ne pouvant donner lieu à aucune remarque intéressante. Pour le Président Le Secrétaire-Général, : et le Vice-Président empêchés : Signé : R.-BRrowx. Signé : BENOIT. Séance du 9 novembre 1881 Présidence de M. E.-Henry BROCHON, président. . CORRESPONDANCE, __ Lettre de M. E.-D. JarDiN, de Rochefort, accompagnant l'envoi d’un exemplaire d’un ouvrage intitulé : Le Coton, et dont l'auteur fait don à la Société, — Lettre de M. A.-E. CanièRE, de Montreuil, accompagnant di de _trois exemplaires d'un ouvrage sur les Semis d'arbres Lars à dont né ni fait hommage . la Société. ADMINISTRATION. M. LE PRÉSIDENT dit que, conformément à l'article 21 des statuts, la | Société est appelée à procéder à l'élection : : 1° D'un Président ; 20 D'un Vice-Président; : de 30 D'un Trésorier: * : 49 D'un Archiviste; . 5° Des Membres du Conseil: # ï 6° Des Membres des Commissions nn (Rance Fri “2 . cations, archives). La ses rs au vote. Sont nommés : — : Président pour les années 1882 et 1883: ° M. DELOYNES. | Vice-Président “ l'année 1882. M. DEGRANGE-TOUZIN. | Trésorier pour l'unnée 1882. M. Durteu DE MAISONNEUVE, Archiviste pour l'année 1882. M. MOTELAY. Membres du Conseil æÿe l'année 1882. - MM. Souvenpig (D: Saint-Martin). ; BALGUERIE (Alfred). BROCHON Er : . Benoër. ere ne ARTIGUE (Henri). À ad PR ee n He — Membres de la Commission des Finances, pour l'année 1882. - ne. Membres de la Commission des Publications pour l'année 1882. MM. CLAVAUD. . BENOIST. BROCHON. Membres de la Commission des Archives pour l'année 1882. MM. DULIGNON-DESGRANGES. CABANNE. . BALGUERIE. C TION. — M. CLavauD dit que M. Chicou-Bourbon a trouvé dans le Médoc une . plante nouvelle pour le département, le Ranunculus gramineus L. I1 met sous les yeux de la Société de très beaux échantillons de cette plante. M. CLAVAUD présente ensuite de nombreux individus d'un Ewphorbia qui vient d'être découvert sur notre littoral girondin par un de ses élèves, M. Gaston Lalanne. C’est la plante que M. Lloyd (F1. Ouest, 3° éd.) a déjà signalée plus au Nord. On devra sans doute lui conserver le nom d'Ewph. poly- gonifolia L., mais il parait exister de réelles différences entre la forme de nos dunes et l'E. polygonifolia d'Amérique, si l’on s’en rapporte aux descrip- tions des auteurs. Les feuilles de notre plante sont fortement pliées en | gouttière et comme condupliquées, ce qui n’est pas indiqué pour la :forme américaine, De plus, Za graine semble affecter une autre forme. Boissier (D. C. Prodr.) dit de l'E. polygonifolia comme de l'E. Peplis : « semine ovato »; Asa Gray (Manual of Bot.) dit : « seeds ovate »; Chapman (Flora of the S. U. States), plus précis encore, écrit : « seed obovate, NOT ANGLED! »; or notre plante a des graines anguleuses et qui doivent être dites « oBrusÉ- MENT TRIGONES! ». Leur partie dorsale est arrondie; et leur partie ventrale, bien plus aplanie, est constituée par deux faces très nelles qui se coupent obliquement de manière à former l’une avec l'autre un angle ouvert. Ces deux faces déterminent ainsi trois lignes de faîte mousses et obtuses, dont l'une les sépare entre elles et dont les deux autres résultent de la rencontre de ces mêmes faces avec la portion dorsale et extérieure de la graine. Il semble done qu'il y ait là une forme spéciale et digne d'être distinguée, tout au moins comme variété Europæa. Maïs il faüdrait voir des graines authentiques prove- nant avec certitude de l'Amérique du Nord et M. Clavaud n’a pu encore s'en procurer. : . os ” Le Secrétaire-Général, D Président, de - as Robert-F. BROWX. pe Signé : SE tit À Boca, À. #. de. XXXVI Séance du 23 novembre 1881 Présidence de M. E. Henry BROCHON, président. — CORRESPONDANCE. : — Lettre de M. DE MENSIGNAC, membre titulaire, relative à une note insérée dans le Bulletin de la Société Darwin de Bordeaux. M. de Mensignac écrit qu'il a le premier découvert et signalé Éndaeire roseus (Thore) dans le marais de Biganos. ADMISSIONS. — Sont nommés membres titulaires, sur avis favorable émis par le Conseil : M. Pierre BERTAUD, demeurant à Bordeaux, rue Sainte-Cécile, 5, présenté . par MM. Motelay et Brochon; M. Gaston LALANNE, demeurant à Talais (Gironde), présenté par MM. Cla- vaud et Durieu de Maisonneuve ; M. Albert BARETS, demeurant rue du Temple, 14, présenté par MM. Bro- chon et Clavaud; S'occupant tous trois de botanique. ADMINISTRATION. — Sur la proposition de M. LE PRÉSIDENT, la Société décide à l'unanimité qu’il sera écrit une lettre à M. le Ministre de l’Instruction publique, dans le but de solliciter la création à POrANES d'une chaire de maître des conférences de géologie. COMMUNICATIONS. : — M. GUILLAUD met sous les yeux de la Société divers ossements trouvés dans le forage d’un puits à Saugon (Blayais) et dont M. Benoist a déjr@hitre- _ tenu la Société dans la séance précédente. Ces ossements ont été déterminés _ par M. Filhol, de Paris. Bien qu'ils soient en mauvais état, ils n’en présentent . pas moins s beaucoup d'intérêt, puisqu'ils appartiennent à diverses espèces de “holsen a “era, La ae Ben et se ne te on n'avait - XXXVII pas encore retrouvé la couche dans laquelle étaient enfouis les Palæotherium étudiés par cet illustre savant. Dans le même gisement il a été aussi rencontré des vestiges de Crocodiliens que M. Guillaud montre également à la Société. M. Guillaud avait espéré pouvoir faire des fouilles importantes qui auraient certainement procuré une quantité considérable d'ossements (ils abondent dans une couche qui est à environ un mètre de profondeur); mais le propriétaire du terrain a formulé de telles exigences pécuniaires que le projet de ces fouilles a dû être, au moins momentanément, abandonné, — M. CLAvAUD dit qu'une nouvelle station de l'Anagallis crassifolia Thore a été trouvée par M. Picard, au bord de l'étang de Cazaux, et que M. Chicou- Bourbon a rencontré adventif, dans le Parc-Bordelais, l'Alyssum incanum L. {Berteroa incana D. C.). — M. Félix ARTIGUE fait la communication suivante : Action du sulfure de carbone sur le système foliacé de la vigne. (Expériences de 1880 — Observations de 1881) Dans le courant des mois de mai et juin 1880, je reçus de nombreuses lettres de propriétaires girondins me signalant un fait bien connu de tous les viticul- teurs qui ont fait des applications un peu énergiques de sulfure de carbone pendant l'été : le flétrissement et le desséchement des pousses et des feuilles de la vigne. Le 3 et le 8 juillet 1880, je me rendis chez MM. E. Clauzel, à Vertheuil, et Lefort, à Cissac, pour organiser des applications de sulfure dans des vignes phylloxérées. Les vignes sont plantées à un mètre dans tous les sens, en sol argileux, de profondeur moyenne (0"50 à Om55). Je fis faire quatre injections par pied de vigne, chacune à 35 centimètres du pied de la souche et à raison de cinq grammes de sulfure ; chaque pied traité recevait donc vingt grammes de sulfure de carbone. M. Lefort même réitera l'opération, de sorte que, chez ce propriétaire, chaque pied de vigne reçut quarante grammes d’insecticide, La température était très élevée, le sol assez sec, l'opération réussit parfaitement ; toutefois je remarquai que l'extrémité des pousses et les jeunes feuilles de ces vignes avaient l'aspect un peu languissant durant trois ou quatre jours après le traitement. Bien que le travail eût été fait avec la plus grande attention, j’obser- vais donc à mon tour, et non pour la ee fois, les effets du sulfure de _ carbone sur la végétation. J'ai voulu me rendre compte des causes de ce phénomène si souvent observé et, + mon avis, si mal interprété. Le 11 juillet, je rentrai à Vertheuil où : _ M. E. Clauzel m'ofirait la plus large et la plus gracieuse hospitalité pendant … Je XXVI _ près de deux mois que durèrent les recherches du phylloxéra dans tout le vignoble de cette commune. Le 12 juillet, je choisis dans une pièce de vigne, située près de l'habitation, quatre pids de cabernet sauvignon. Ces quatre pieds de vigne formaient un carré de un mètre de côté et en occupaient les angles; je dépouillai soigneuse- ment chacun des arbustes de toutes les feuilles qui étaient sèches ou qui com- mençaient à sécher, et, le même jour, à huit heures du matin, je plaçai sous chacun des pieds de vigne choisis deux bols contenant cinquante grammes de sulfure de carbone chacun ? ces bols étaient disposés de façon que les vapeurs du liquide arrivassent convenablement sur le système foliacé des plantes. La température, dans la vigne, et à l'abri du soleil, était de 220, pression baro- métrique 770 1/4, ciel sans nuages, brise N.-E. très faible. A midi, je me rendis sur le lieux d’expérience, le sulfure de carbone était depuis longtemps évaporé. J’observai avec la plus serupuleuse attention, durant huit journées consécutives, les quatre pieds de vigne sur lesquels j'avais opéré, sans rien remarquer d'anormal sur les pousses ou sur les feuilles, pas une pousse ne fléchit, pas une feuille ne sécha; les vapeurs du sulfure de carbone n ‘avaient pas eu d’action sur les plantes. Le 22 juillet, je pris, dans une autre pièce, quatre de vigne disposés comme ceux de ma première expérience, et je fis, à 35 centimètres de la souche, quatre trous formant un carré dont les diagonales avaient environ 80 cen- . timètres; ces trous avaient 12 centimètres de diamètre et 35 centimètres de s profondeur, je mis dans chacun d'eux une bouteille, de façon que le goulot arrivât au niveau du sol, et garnis, autant que possible, le tour de chaque bou- teille avec la terre provenant du trou. Les quatre pieds de vigne et leurs voisins ayant, au préalable, été minutieusement dépouillés de toutes leurs feuilles sèches et de celles qni commençaient à sécher, je mis dans chaque bouteille quarante grammes de sulfure de carbone et bouchai avec un bouchon d’argile humide. A huit heures, j'ouvris les seize bouteilles : les vapeurs du sulfure arrivaient directement sur le système foliacé des plantes, le temps. était exceptionnellement favorable, ciel clair, pas de vent, des plumes attachées au bout de fils de soie avaient la direction de la perpendiculaire, température … 230 1/2, pression barométrique 778. A midi, je considérai l'expérience comme . terminée. Durant huit journées consécutives que j'observai les quatre pieds de … _ vigne soumis aux vapeurs du sulfure et leurs voisins, je ne remarquai absolu- =" ment rien d’anormal dans le port de la feuille et des pousses; le cinquième jour | cependant, je m'aperçus que trois feuilles basses d’un pied de vigne commen- gaient à jaunir, le huitième jour elles étaient très jaunes, dix jours après elles Le dégagent du sol, après un traitement, n'avaient aucun effet sur le système XXXIX Le 22 juillet, j'avais traité, au moyen du pal Gastine, quatre autres pieds de vigne situés dans la même pièce, et à trente mètres eriviron du lieu de la pré- cédente expérience. Je donnaïi, à trente-ci: ; centimètres de la souche, quatre coups de pal à raison de huit grammes chacun, soit trente-deux grammes CS? par mètre carré. Le 24 au soir, beaucoup de feuilles étaient flétries et l'extrémité des pousses était inclinée vers le sol; le 27, beaucoup de feuilles étaient grillées et sèches. — Je commençai dès lors à croire sérieuse- ment que les vapeurs du sulfure de carbone n'avaient pas ou n'avaient que très peu d'action sur le système foliacé de la vigne. Je résolus de faire mes expériences en laboratoire. Je pris huit boutures raci- nées, avec la terre dans laquelle s'étaient développées les racines, et les plaçai chacune dans un vase en terre pouvant contenir environ vingt-huit décimètres cubes de terre; les huit vases de terre furent tenus dans un endroit frais pen- dant quelques jours. Le 8 août, quatre des vases furent placés dans la terre, au nord, derrière une haie; le 9, je les traitai à raison de huit grammes de sulfure de carbone chacun, il était huit heures un quart du matin, température 2801/4, pression barométrique 765, ciel un peu nuageux, vent S. très léger ; à neuf heures un quart, les quatre autres plantes furent traitées à la même dose de huit grammes chacune et maintenues dans un endroit éclairé mais frais, dans un chai où la température était de 150. Le lendemain 10 août, les quatre jeunes vignes placées derrière la haie donnaient des signes manifestes de souffrance; le 11 à midi, les feuilles étaient flétries ; le 13, elles étaient en voie de desséchement; le 18, elles étaient tout à fait sèches. Les plantes que j'avais laissées dans le chai étaient en excellent état. : Le 27 août, je traitai, à onze heures du matin, huit pieds de vigne, au moyen du pal Gastine, à raison de vingt-huit grammes de sulfure par mètre carré | | (quatre injections par pied de vigne, à trente-cinq centimètres de la souche et à raison de sept grammes par injection) ; température 2801/2, ciel découvert, pression barométrique 770. À six heures un quart de l'après-midi, j'arrosai avec soin le système foliacé de quatre de ces pieds de vigne qui furent arrosés de la _ même façon et avec le même soin les 28, 29, 30 et 51, le matin et le soir. : Le 3 septembre, les pieds de vigne dont j ’avais arrosé les feuilles étaient _ . en excellent état de végétation, les autres quatre pieds traités et sos arrosé | avaient souffert et un grand nombre de feuilles étaient sèches ou en voie de ne desséchement. +. | se Pour moi, il n'y avait plus de doûte : les vapeurs du sülfurs de carbone qui foliacé de la vigne; cependant ÿ avais constaté, le flétrissement et le de sséc ment de la feuille se des: applications de sulfure. H s'agissait à dés Hé + Fo XL trouver une interprétation scientifique du fait observé et voici celle qui me paraît la plus rationelle. Les radicelles de la vigne sont, comme celles de toutes les plantes, des organes d'absorption qui puisent dans le sol non-seulement des matériaux des- tinés à nourrir la plante, mais aussi de l’eaw destinée à remplacer celle perdue par le végétal sous l'effet de l’évaporation diurne. Les vapeurs du sulfure de carbone introduit à certaine dose dans le sol auraient pour effet de suspendre, pendant un certain temps, les propriétés physiologiques d'absorption des radi- celles, qui sont des organes très sensibles à toutes les actions arrivant de l’exté- rieur; le soleil darde ses rayons sur la feuille, et fait évaporer une certaine quantité d’eau qui n’est pas remplacée par celle qui, avant le traitement, était emmagasinée par les radicelles et poussée vers les parties végétatives de la plante. La feuille ayant perdu une certaine quantité d’eau par évaporation, celle _ qui lui reste n'est plus suffisante pour lui permettre d'exercer ses fonctions physiologiques ; alors elle se flétrit et jaunit. Si, à ce moment-là, les radicelles recouvrent leurs propriétés d'absorption et envoient de l’eau dans l'organisme végétal, la is revient es à peu à l’état normal; si, au contraire, la suspen- sion d des 11 iste, les cellules de la feuille enient dé le de Fou qu le pouvaient encore renfsenée. le plasma meurt et la feuille se déssèche. Deux faits à l'appui de cette théorie que je ne présente, du reste, qu’en atten- dant que l’on donne une interprétation plus scientifique du phétomens observé. Le 13 juin dernier (1881), j'appliquai un traitement au sulfure de carbone, à raison de vingt grammes par mètre carré (quatre injections à cinq grammes chacune faites à trente-cinq centimètres de la souche), sur des vignes apparte- nant à M. d’Elbove, dans la commune de Vertheuil. Le 14, le temps était très couvert et, à partir de dix heures du matin, il tomba ‘une pluie fine qui dura jusqu'à l'entrée de la nuit ; le 15 et les jours suivants, _ le temps fut très beau. Le 19 juin, les vignes qui avaient été traitées dans les _ journées du 13 et du 14 étaient en excellent état de végétation ; pas une feuille, pas une pousse n'avait fléchi, tandis que celles qui avaient été traitées le 15, le 16 et le 17, avaient l'extrémité de leurs pousses légèrement infléchies vers le sol et quelques feuilles un peu flétries, certains pieds de vigne plantés à une faible profondeur avaient les feuilles flétries. Dix jours après, la végétation | _. était partout dans son état normal : la récolte est arrivée à parfaite maturité. Le 20 juin (1880), j je me rendis chez M. Richard, à Moulis, pour appliquer un . au on de carbone sur des vignes phylloxérées. L'opération fut pet deux coups de pal je Fe de vigne, à cinq XLI grammes chacun et à trente-cinq centimètres de la souche ; la seconde, huit jours après, deux coups de pal par pied de vigne, à la même dose et à la même distance. Chaque arbuste avait ainsi reçu vingt grammes d'’insecticide en quatre coups de pal. Les trous d'injection formaient un carré dont la dia- gonale avait environ quatre-vingts centimètres. La végétation resta toujours dans l'état normal, pas une pousse ne fléchit, pas une feuille ne se flétrit. Le temps fut très beau pendant toute la durée de l'opération, la température était très élevée. Ces deux derniers faits viennent, il me semble, confirmer mon opinion que les vapeurs du sulfure de carbone qui se dégagent du sol, à la suite d’un traite- ment, n’ont pas d'action sur le système foliacé de la vigne, mais que, lorsque ces vapeurs sont en trop grande abondance dans le sol, elles suspendent, durant un certain laps de temps, les propriétés physiologiques d’absorption d’eau des radicelles, phénomène qui se traduit extérieurement par le fléchissement des pousses et le flétrissement, quelquefois même le desséchement de la feuille. Résultat pratique : ne jamais introduire, dans un sol planté en vigne, plus de douze à seize grammes de sulfure de carbone à la fois, par mètre carré, pour les traitements d'été. Par Le Secrétai L. Président, Signé : Robert-F. BROwN. Signé : E. Henry Brockow. Séance du 7 décembre 1881 . Présidence de M. DELOYNES, vice - président. — M. LE PRÉSIDENT, empêché, s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance. NÉCROLOGIE. — M. LE PRÉSIDENT informe la Société des décès de M. le docteur Ami : Bové, membre honoraire, résidant à Vienne (Autriche) et de M. l'abbé pores membre titulaire, résidant à Saint-André-de-Cubzac (Gironde). Sur sa proposition, la Société décide qu'il sera écrit des lettres de condo- . léance aux familles de ces deux regrettés EE ADMISSION. = Sur avis favorable émis par le Conseil, M. Cæicou-BourBoN, présenté par MM. Brochon et Clavaud, est nomimé membre titulaire (botanique) COMMUNICATIONS. — M. BENOIST présenté le compte-rendu de la 63me fête linnéenne, célé- brée à Léognan, le 26 juin dernier : - Compte 1 te lir 5 se à Léognan, le 26 juin 1851. * Partis de La place de la Comédie, à sept heures et demie, les excursionnistes se dirigèrent vers le bourg de Léognan, en passant par le Pont-de-la-Maye. A deux kilomètres environ au delà du Pont-de-la-Maye, les botanistes font une} première halte, pour rechercher, dans un taillis à gauche de la route, le Maiva moschata var. laciniata. Un peu plus loin, toute la Compagnie met pied _ à terre, pour aller, sur la propriété de M. Marsaudon, à quelques centaines de - mètres de la route, examiner les restes fort dégradés de plusieurs monuments mégalithiques signalés, il y a de longues années, par M. Sansas. Arrivée, à Léognan, à dix heures. La Société est reçue par MM. Thibaudeau, Chabaudet, Canteloup, Peyrecave et Tauzin invités à assister à la fête. Sont présents : MM. Brochon, Brown, Benoist, Balguerie, Chomienne, Deloynes, Dulignon, Cabannes, Degrange-Touzin, Durand- -Dégranges, de la Grand'Rive, Noguey, Souvérbie, Grangeneuve. _ On se dirige vers la salle de l'hôtel où doit avoir lieu le banquet du soir, ‘afin de tenir la séance traditionnelle qui ouvre nos fêtes annuelles. M. le Président dépouille la correspondance et lit des lettres de MM. Moreau, Boreau-Lajanadie, Motelay, Daleau, Durieu de Maisonneuve. Guestier, Caze- majour s’excusant de ne pouvoir assister à la fête. MM. Balguerie et Benoist présentent comme membre titulaire M. Bial de _ Bellerade s'occupant d’entomologie. levée. | On se met en marche, et l’on se dirige vers la propriété de M. Thibaudeau, - appartenant à l'étage miocène moyen (Falunien de d'Orb.). Les membres de ciét Sr à la _. 2 . es des paies cbr sur les énes . La Société règle l'ordre des excursions de la journée, puis la séance est Fe dont da vigne est en grande partie plantée dans un falun riche en fossiles | + XLHI surtout : Conus Aquitanicus Mayer, Cerüthiun Salmo Basterot, Buccinum . flexuosum Brocchi, espèces caractéristiques de cet horizon. Quelques membres s'arrêtent un moment, pour examiner plusieurs chapiteaux et fûts de colonnes, de diverses époques, recueillis par M. Thibaudeau dans différentes démolitions effectuées dans le bourg. Ensuite, poursuivant sa course, la Compagnie examine, au moulin Vaucher, un affleurement d’une molasse très sableuse, grossière, assez riche en petites espèces, au-dessus de laquelle, de l’autre côté du ruisseau, on voit surgir les premiers bancs infé- rieurs de la molasse ossifère 3 + pe dans de nombreuses carrières ouvertes autour du bourg. Après avoir consacré quelques instants à un déjeuner frugal, on se remet en route et on traverse bientôt d’ancignnes exploitations aujourd’hui épuisées, d’où provenaient en partie les nombreux débris de mammifères, de sauriens, de chéloniens, recueillis par les Grateloup et les Jouannet, gisements devenus classiques et qui ont contribué en grande partie à la réputation de richesse scientifique que possèdent les terrains tertiaires des environs de Bordeaux. Quelques scutelles et quelques débris d'échinolampes sont recueillis dans les débris de l'exploitation. Cheminant à travers bois, la Société arrive bientôt au lieu dit Le Coguillat, attenant à d'anciennes carrières, au front de taille desquelles on peut encore étudier la structure et les rapports géognostiques des couches dont elles sont formées. C’est un grès marin consistant en une molasse tendre, à grains assez gros sur certains points, très fins sur d’autres, d’un blanc jaunâtre passant au bleu ardoise dans la partie inféricure. L'épaisseur de cette molasse est assez grande. Elle est divisée en plusieurs assises horizontales par un petit bane, de @ 4 pieds, de calcaire grossier, assez dur, celluleux, pétri de noyaux internes de coquilles marines. Les couches inférieures sont composées surtout de bivalves, tandis que les couches supé- rieures sont surtout riches en Gastéropodes : Turritella, Natica, etc., etc. < D'après les carriers, les couches supérieures de cette molasse sont riches en _ échinides; lés couches moyennes en ossements fossiles; quant aux couches _ inférieures, nous les avons vu affleurer au moulin ons surmontant le falun à C. salmo de la vigne Thibaudeau. _ Au‘dessus de la molasse, on voit affleurer le falun libre, si riche en coquilles d'une parfaite conservation. Cette couche varie de puissance. IL semble que la : _ molasse déposée et solidifiée au sein des mers de cette époque a joué le rôle d'un récif, autour duquel, et dans les cavités duquel sont venues se _ les nombreuses espèces de ce gisement célèbre, bien connues de tous ceux qu _se sont. ane de M Re du suce) de la France, F XLIV Je tiens, Messieurs, à appeler votre attention sur ce curieux dépôt qui offrait un si beau développement autour du bourg de Léognan; je dis offrait, car hélas, les points où l’on peut aujourd’hui fouiller avec l'espoir d'une abon- dante récolte sont bien restreints. A part la localité du Castaing, signalée déjà . par Grateloup, il y a quarante ans, et retrouvée récemment, lors de la construc- tion d’une route, les affleurements si nombreux autour des carrières, dans le champ et le bois du Coquillat, sont actuellement épuisés. C'était dans ce lieu privilégié que l’on recueillait la superbe Pyrula Cornuta, si voisine de la P. melongena de l'Inde; le Conus Burdigalensis de Mayer, les Xenophora Deshayest, descendant des Xenophora éocènes, les Cancellaria acutangula, C. trochlearis, C. doliolaris, etc., les splendides Murex subas- perrimus, les Lutraria et surtout le rarissime Rapana Moulinsii, recueilli, en 1848, par notre honorable président, M. Henry Brochon, alors simple auditeur. L'épaisseur du dépôt du Castaing ne dépasse pas 3 à 4 pieds. Les membres de la Société, après y avoir fait une récolte abondante, sé dirigent les uns, par la route, vers les Bougès, les autres, les botanistes, par les prés, vers un petit marécage qui semble leur réserver quelques surprises. Aux Bougès, après avoir constaté l’affleurement du falun bleu surmonté par un falun blanc, semblable à celui de Gieux, commune de Saucats, la Compagnie se hâte de quitter ces gisements si connus pour se lancer à la recherche d'un autre gisement observé, il y a quelque vingt ans, par notre honorable prési- dent. Je veux parler d'un affleurement de falun situé dans le lit du petit ruisseau qui longe le marais dit La sangsueyre de Perrier. Cet horizon fossilifère, en présence duquel-nous nous trouvons bientôt, nous offre une moisson abondante de fossiles fort bien conservés, de l'horizon des faluns bleus du moulin de Lagus, à Saucats. Nous retrouvons là toutes les espèces marquantes du Coquillat. Je n'en répéterai pas la nomenclature, je dirai seulement que la pièce importante à signaler provenant de cet horizon est le Murex graniferus Michtt., trouvé par M. Degrange-Touzin. Le auxquels nous avons donné rendez-vous au bourg. La retraite s ‘opère à travers les bois, par le chemin suivi le matin. On marche avec lenteur, car il semble “ les ! lieux habités où nous attendent l'agitation et le bruit. Mais le soleil baisse, il faut songer à la retraite et rejoindre les botanistes . qu’ on ait de la peine à quitter l'ombre et le silence des bois pour retrouver | En. e à peine la tête de la colonne est-elle signalée, qu'une brilienté : a fanfare | An par ses De accents. C'est Le _—. pop e dé XLV Léognan, dont notre Président est membre, qui vient se rappeler à son bien- veillant souvenir. Après une chaleureuse aubade, le banquet commence. Au dessert, M. le Président porte un toast à la Société Linnéenne, à l’union de ses membres, à sa prospérité dans l'avenir. Il remercie les invités de leur empressement et de leur bienveillant concours, en même temps qu'il félicite la Compagnie de son attachement à sa vieille tradition qui réunit tous les ans, le même jour, dans le même but, des hommes de conditions et d'origines diffé- rentes, sous le lien fraternel de la science. A neuf heures, les membres de la Société retrouvent leurs voitures et repren- nent le chemin de Bordeaux. La journée avait été favorisée par”un temps magnifique, la soirée fut plus belle encore; la fête était finie, mais on se séparait en se promettant de se retrouver l’année suivante, au même jour. Lou Se Dose is Sn 7? : par M. DELOYNES. Avant même d'arriver à la localité qui est le but définitif de notre excursion, les botanistes ont eu la bonne fortune, sur les excellentes indications de notre président, M. Brochon, qui avait déjà soigneusement exploré cette région, de récolter, sur les bords de la route de Léognan, entre Sarsican et le Bicom, le Malva laciniata G. G., qui ne nous paraît être qu'une variété du Malva moschata L. Il ne s'en distingue en effet que par ses feuilles radicales incisées, par les lobes très étroits de ses feuilles caulinaires et l'absence d’odeur de ses fleurs. À côte de ce Malva, nous pouvons constater la présence des plantes ordinaires de nos landes, notamment de l’Helianthemum alyssoides Vent., du Phalangium bicolor D. C. et de l'Erythræa centaurium Pers. Remontés en voiture, nous ne tardons pas à en descendre de nouveau, pour aller visiter une allée couverte que nous signale notre collègue M. Dulignon- Desgranges. Nous récoltons successivement : à Marsaudon, le Xanthium spinosum L., et, sur les bords de la route que nous suivons, le Trifolium angustifolium L., le Sedum pentandrum Bor. (desséché), le Sagina subu- | Jata Wim., l'Hypericum montanum L., YOrnithopus compressus L., l'Orni- thopus ebractealus Brotero, l'Œnanthe pimpinelloïdes L., le Lathyrus lati- folius L., le Medicago ambigua Jord., le Briza minor L., l'Hypochæris glabra L., le Tolpis umbellata Bert. Revenus enfin au Bicom, où nous atten- dent nos voitures, nous remarquons dans les haies le Cucubalus bacciferus L. | Parvenus à Léognan, nous nous mettons promptement en campagne et nous. . trouvons, aux abords mêmes des habitations, le Symphytum officinale L. et le ; XLVI Silybum marianum Gœrtn. Nous traversons ensuite d'anciennes carrières remplies d’eau, dans lesquelles nous voyons en abondance le Chara fætida A. Br., et l'Utricularia vulgaris L. Sur la terre humide des emplacements qui entourent ces fosses d’eau stagnante, nous récoltons le CAlora perfoliata L. et une autre plante que nous ne pouvons rapporter qu'au CAlora imperfoliata L. Cette forme présente cependant une importante différence avec le Chlora imper- foliata tel qu’il est décrit par les auteurs et il nous est impossible de la passer sous silence. On sait qu'un des caractères principaux qui séparent le CAlora imperfoliata et le Chlora perfoliata consiste en ce que les feuilles caulinaires du premier ne sont pas soudées à la base, tandis que celles du second sont an contraire soudées à la base dans toute leur largeur. Or les échantillons que nous avons récoltés à Léognan, et dans kesquels nous voyons un CAlora imper- foliala, présentent ceci de remarquable que la plupart de leurs feuilles cauli- naires sont sotidées à leur base, à peu près dans toute leur largeur, comme dans le Chlora perfoliata. Mais, par tous ses autres caractères, notre plante appartient au Chlora imperfoliata et ne peut appartenir qu'à cette espèce. D'une part, en effet, les feuilles caulinaires de notre plante ne sont pas ovales- triangulaires, comme cela devrait être, s'il s'agissait du CAlora perfoliata. D'autre part, les divisions du calice sont au nombre de six, comme dans le Chlora imperfoliata, et non au nombre de huit comme dans le CAlora perfo- liata. En outre, les divisions du calice, au lieu de se prolonger jusqu'à la base comme dans le Chlora perfoliata, ne dépassent pas les trois quarts de sa lon- gueur et sont soudées dans leur quart inférieur, ce qui est un des caractères principaux du Chlora imperfoliata. Enfin les divisions du calice égalent toujours et même dépassent quelquefois la corolle comme dans le CAlora imperfoliata, au lieu d’être plus courtes que la corolle comme dans le Chlora perfoliata. Dans ces conditions nous pensons qu’il n’y a pas lieu d’attacher une trop grande importance à la soudure des feuilles caulinaires et nous croyons que la plante par nous récoltée ne peut être qu’une forme singulière du CAlora imper- foliata, auquel la rattachent ses principaux caractères. Poursuivant notre course, nous rencontrons le Sco/opendrium officinale Smith., et l’Adianthum Capillus Veneris L., cette fougère aux formes si Ri __ délicates, et nous arrivons au moulin du Coquillat où nous trouvons le Carda- _ mine impatiens L. Les bords de l’Eau-Blanche nous offrent l'Helosciadum * nodiflorum Koch., le Cirsium palustre Scop. Dans les sables voisins croit YEquisetum hyemale L., et nous admirons dans les bois de DR en pieds : - + Juniperus communis L. _. Sur les bords du chemin du Coquillat, dont le falun est d’une richesse iné- _puisable et que d’autres plus compétents que moi vous ont fait connaître, nous XLVII remarquons le Cratægus Crus Galli L., qui paraît acclimaté dans cet endroit, mais qui est certainement échappé d’une culture. Enfin, arrivés au marais de France, nous nous séparons de nos collègues les géologues qui, poussant plus loin leurs explorations, nous rapporteront dans un instant le Polystichum : thelypteris Roth. et de magnifiques échantillons de l'Osmunda regalis avec ses fructifications en grappe terminale rameuse. Bién nous en a pris, du reste, de limiter nos recherches au marais de France; car nous y avons fait une ample moisson. Nos cartons se remplissent d'échantillons d'Euwphorbia pilosa L., de Carex pulicaris L., de Spiranthes æstivalis Rich., d'Epipactis palustris Crantz., de Scirpus setaceus L., de Scirpus holoschænus L., d’Orchis conop- sea L., de Cirsium palustre Scop., de Myrica gale L., de Trifolium patens Schreb., de Vicia cracca L. et de Vicia varia Host. Enfin, dans le bois qui domine ce marais, nous récoltions de nouveau le Hypericum montanum L. et, dans l'espace qui sépare ce bois du marais proprement dit, nous pouvions prendre, dans les endroits inondés l'hiver, à côté du Juncus bufonius L. et du Juncus capitatus Weigel, de jolis échantillons d’une plante qui n'avait encore jamais été observée dans cette localité, l’Zsoetes hystria D. R., var. subiner- mis. C’est là très certainement la plante la plus intéressante que nous avons récoltée dans cette excursion. Nous avons été heureux d'ajouter une localité nouvelle à celles déjà signalées par notre éminent et regretté collègue Durieu de Maisonneuve. Note sur les lépidoptères observés pendant l’excursion par M. RoBErRT-F, BROWN, Je viens, comme d'habitude, apporter mon faible appoint aux résultats de notre fête. M'’étant trouvé seul entomologiste parmi les membres présents, et n'étant encore, à cette époque, qu’en convalescence de la crise rhumatismale qui m'a paralysé pendant tant de semaines, ïl en résulte que les insectes que je _ suis en mesure de signaler, et qui appartiennent exclusivement à l’ordre des lépidoptères, le seul qui me soit familier, sont en bien petit nombre. J'en ai dressé la liste conformément à la classification et à la nomenclature adoptées par MM. Staudinger et Wocke, dans leur grand catalogue, contraire- e ment à ce que j'avais fait dans mes notes précédentes, où j'avais suivi Boisduval _ ‘et Duponchel. Je prends ce parti parce que je lis dans le dernier volume de l’ou- _ vrage du regretté M. Berce, que ce Catalogue est aujourd’hui presque univer- _sellement suivi et qu'il me paraît déraisonnable de dans un La | _surauné et re abandonné. < XLVIN LISTE DES LÉPIDOPTÈRES OBSERVÉS A LÉOGNAN, LE 26 JUIN 1881 : Papilio Machaon (L.). Acidalia ochrata (Se.). Pieris rapæ (L.). — muricata (Hufn.). Lycæna argiades (Pall.). — punctata (Tr.)? — ægon (Schiff.). Eurrhypara urticata (L.). Argynnis Dia (L.). Botys cespitalis (Schiff.). Melanargia Galatea (L.). — rubiginalis (Hb.). Satyrus Dryas (Sc.). Diasemia litterata (Sc.). Epinephele Hyperanthus (L.). Hydrocampa nymphæata (L.). Hesperia Thaumas (Hufn.). Crambus pratellus (L.). Ino Statices (L.). Homoæosoma sinuella (F.). Zygæna filipendulæ (L.). Teras ferrugana (Schiff.),? Callimorpha Dominula (L.). Tortrix gnomana (C1.). Mamestra trifolii (Rott.). Adela Degeerella (L.). Pechypogon barbale (CI.). Cinq des espèces ci-dessus seulement me paraissent rares dans nos environs; ce sont : Pech. barbale, dont je n'ai rencontré jusqu'ici que trois ou quatre sujets; Eurr. urticata, ainsi que je l’ai déjà dit dans une note précédente ; Acid. muricata, qui ne se prend que dans les landes et lés bois de pins de la rive gauche, à Cestas, Saint-Médard-en-Jalle, etc.; Bot. rubiginalis, qu'il faut chercher dans les bois herbus, et T. gnomana, dont j'ai capturé deux individus, en battant un bois de chênes. Je n'avais pas encore trouvé cette dernière dans le département, si ce n’est peut-être en mai ou juin 1862, à Arca- chon, le soir, autour des lumières ; malheureusement, les échantillons que je recueillis à cette époque déjà éloignée ont été détruits depuis, par accident, avant que j'aie pu les déterminer, ce qui me met dans l'impossibilité de les comparer aux sujets provenant de Léognan! J'accompagne d’un point de doute les noms spécifiques d'Acid. punctata et de Ter. ferrugana. Le premier de ces deux insectes appartient à l’un des genres les plus difficiles et les plus nombreux de la grande famille des « Geometræ », de Linné; de plus, l'individu unique capturé par moi est en mauvais état; le second n’a été signalé, à ma connaissance, que des mois d'octobre et de novembre, et moi-même je ne l'avais jusqu'ici rencontré qu’à =. cette dernière A mon échantillon me paraît se rapporter à la ne | figure et à le À de Duponchel ; d’où je dois conclure que T. ferrugana : és chez nous deux rene ape ma ac de Léognan ne soit une éclosion arrivée à une époque tout à fait anormale, ce qui après tout, n’a rien d’impossible. — M. CLavauD dit qu'il lui faut bien revenir sur l’Hibiscus de Biganos, puisque on persiste à y voir la plante même de Dax en tant que forme res- treinte. A la vérité, à Biganos comme à Dax et à Bayonne, il n’y a qu’une seule espèce, l’Æ. moscheutos L. (H. moscheutos L., H. palustris L., H. roseus Thore et A. aquaticus D. GC, mais on peut affirmer avec certitude que les deux pieds trouvés à Biganos ne sont pas une colonie, un poste avancé de la plante. bayonnaise et dacquoise, mais bien le résultat d’un semis clandestin, d'une tentative de naturalisation, ce qui enlève à leur présence chez nous tout intérêt actuel, sinon futur. En effet ces deux pieds n’appartiennent pas à la même forme que la plante de Dax, qui est l'A. roseus de Thore; ils répondent à la forme que Linné avait voulu distinguer en créant l'A. palustris, c’est-à-dire qu'ils sont un Æ. moscheutos à pédoncules non adhérents au pétiole. Ils diffe- rent comme forme, de la plante de Dax, par leurs feuilles arrondies à la base et non très nettement cordiformes, et par les segments du calice qui sont alténuës au sommet et non courtement et brusquement acuminés comme dans VA. roseus. Tout en rattachant la plante de Thore à l'H. moscheutos, M. Cla- vaud ne peut s'empêcher d'y voir une forme distincte entre toutes celles du type, tant par ses feuillès, qui sont toujours très nettement cordées à la base (1), que par la forme des segments calicinaux, qui est celle indiquée ci-dessus. On s'étonne que ce dernier caractère, dont l'importance n'est pas . douteuse, n’ait pas encore été signalé. C2 M. CLavaup met sous les yeux de la Société deux formes curieuses de Poly- gonum girondins. La première, qu'il appelle P. maritimum forme Heterar- thrum, et qui est très glauque et très ferme, vivace et très ligneuse à la base, a des tiges de près d’un mètre de long, à entrenœuds très allongés, 2-3 fois plus longs que les gaines ainsi que ceux des rameaux ‘principaux. Les ramuscules ultimes, très nombreux et très courts, ont les entrenœuds presque nuls et les gaines s’y imbriquent mutuellement, ce qui fait un frappant contraste avec la ; tige. Les fruits sont de moitié plus petits que dans le type, parfaitement lisses _ d’ailleurs et extrêmement luisants. Les feuilles sont étroites, linéaires ou linéaires-lancéolées, fermes et à bords très révolutés. Les fleurs sont groupées aux nœuds par 5-11. Il n’y a pas à confondre cette plante avec le P, Roberti pa ; (4) On ne conteste pas pour les autres formes la possibilité d’avoir parfois des feuilles un peu . # 4 La 3 L —. G. G. F1. de Fr. et Loret FI. de Montpellier, qui est une plante bien limitée et bien décrite par les auteurs précités, sinon par Loiseleur. — Cette forme a été récoltée à Arcachon par M. Picard. La seconde forme appartient au P. aviculare L., et a été trouvée à Arca- chon par feu Ch. Desmoulins. M. Clavaud la nomme provisoirement P. avicu- lare forme constrictum. Voici ses principaux caractères : Tige extraordinaire- ment rameuse et subdivisée, extrêmement développée, complètement dépourvue de fleurs ainsi que les rameaux principaux. Ramuscules ultimes très nombreux, à entrenœuds très courts, à nœuds presque contigus, très florifères. Périanthe fructifère appliqué sur le fruit, étranglé près du sommet et s'évasant en couronne au-dessus de l'étranglement. Cette plante, représentée jusqu'ici par une touffe énorme mais unique, ne constitue pas une variété proprement dite. C’est certainement plus ou moins. Il faudra y voir une espèce distincte, si on la rencontre en nombre sur plusieurs points et toujours pourvue de fruits parfaits ; à dans le cas contraire, on devra la regarder comme un lusus, une sorte de déraïllement évolutionnaire accidentel et n'aboutissant pas, ce qui est le cas, par exemple, du Carex sicyocarpa Lebel. — M. DEGRANGE-TOUZIN montre à la Société un minéral qu'il a trouvé mélangé au sable du falun de Largileyre, à Salles. Ce minéral, qui se présente en petites masses fibro-soyeuses, se désagrège sous l'influence d’une très faible pression et se divise alors en une multitude de petites pe extrêmement fines. — M. BALGUERIE, qui en a examiné un échantillon, dit que ces aiguilles sont des prismes hexagonaux de carbonate de chaux qui, vus au microscope, sont d'une limpidité parfaite, et présentent, à la lumière polarisée, les carac- tères optiques de l’Aragonite. Pour le Président empêché :- Le Secrétaire-Général, Le Vice-Président, Signé : Robert-F. Browx. Signé : DELOYNES. 2 Séance du 24 décembre 1881 Présidence de M. E. Henry BROCHON, président. — CORRESPONDANCE. Le È — Lettre d Le M. LE PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ DE BORDA, de Dax, Malrs. | fique qui doit avoir sen dans cette he en mai 1882, . LI accompagnée du programme des questions sur lesquelles la Société de Borda désire appeler plus particulièrement l’ attention des diverses sections du Congrès. ADMIN ISTRATION. — la pénis de M. LE PRÉSIDENT, la Société désigne pour. la- représenter au Congrès scientifique de Dax : MM. Brochon, Deloynes, Degrange-Touzin et Motelay. vis — M. LE PRÉSIDENT informe la Société qne l'herbier formé par notre regretté- collègue M. l'abbé Jarris, et dont la conservation intéressait vivement Ja Société, est aujourd’hui la propriété du collège de Sn où M. l'abbé Jarris était professeur. COMMUNICATIONS. — M. Fernand LATASTE donne communication du manuscrit d'un mémoire : sur pre as mammifères et sur la faune. erpétologique de l'Algérie. r- M. CABANNE donne lecture de la note suivante sur l'essai chimique et. au chalonis d’un minéral signalé par M. Degrange- Touzin comme répandu dans les sables du falun de Largileyre, à Salles, et dont M. Balguerie, après examen à la lumière polarisée, a dit, dans la précédente séance, qu'il présentait les caractères optiques de l'Aragonite : Au chalumeau : Dispersion très vive; un fragment qué j'ai réussi à conserver entier en le chauffant graduellement, et porté à une haute température dans la flamme de réduction, émet une lumière blanche éblouissante; complètement infusible ; d’un blanc mat après refroidissement. Attaqué avec une vive effervescence par les acides : se dissout, mais non complètement, dans l'acide chlorhydrique; laisse un résidu pulvérulent assez abondant, dans le fond du os ce résidu subsiste même quand on chauffe le tube... La solution charby tique traitée par le prussiate jaune de potasse donne un précipité bleu assez abondant, le fer s’y trouve donc en quantité asséz notable ; et la même solution acide traitée par l’oxalate d’ammoniaque donne un préci- pité extrémement abondant d'oxalate de chaux. Se dissout aussi dans l’acide sulfurique, avec effervescence, laissant toujours au fond du tube un résidu insoluble, et laissant er outre précipiter, en refroi- Tome XXXV, 33 LI dissant, une matière blanche pulvérulente, qui augmente en quantité considé- rable, si on additionne d’eau. Réaction caractéristique des sels de chaux; ce précipité blanc ne serait autre chose que de la chaux sulfatée. Le résidu pulvérulent et insoluble, une fois décanté et séché, a été chauffé au chalumeau, à la perle de phosphore et de borax; complètement infusible. C'est donc de la silice qui se trouve incorporée au minéral, comme gangue probablement ; car, dans la solution acide, elle ne se comporte pas comme la silice des silicates. Élle ne donne pas de résidu floconneux, gélatineux, mais bien un résidu pulvérulent. Elle n’est donc pas partie constituante du minéral, mais bien un élément accidentel. Tous ces caractères réunis me font donc supposer que nous avons affaire à de J'Aragonite, dont la formule chimique se trouve représentée par CA, CO*. Il y aurait bien à ajouter à cette formule la présence du fer que j'ai constatée ; mais je crois qu'il y a lieu de le considérer comme élément accidentel et ne pouvant modifier d’une façon sensible la composition du minéral qui, pour moi, peut ainsi se rapprocher de la variété appelée Aragonite aciculaire fibreuse. ee Le Secrétaire-Général, : Le Président, . Signé : Robert-F. Browx. Signé : E.-Henry Brocuon. TABLE DES MATIÈRES (Procès-Verbaux) BOTANIQUE . Pages A CLAVAUD. 4:21. Le Galiuin glaucum L., à Lasiguenie (Dordogne) IX MoTELAY. nee d’un catalogue des Mousses de la ; D M ice nn use IX et XI DELOYNES.. .. DE nee ke : x1 MoreLay et Vitpèris Présentation d’une Monographie Fe genre LE Lie PRÉTN ES Pa OM SR EIRE XX E. Henry Brocnox.. Le Serapias Lyipetda dans les communes % — : ainte-Gemme et Fossés!................ XXII À. CLAVAUBes ru 6e : Le Ranunculus gramineus, plante nouvelle pour : : D DORE item tite. XXXV ane Note sur un |Fuphorbia ÉES par M. G. Lalanne sur le littoral girondin......,..... XXxV = EL vmgels crassifolia à Cazaux, et l'A lyssum ncanum au Parc-Bordelais...,......,,... XXXVIE DELOYNES.. Fa sur les résultats botaniques de r excursion de Léognan (fête linnéenne)............... NAS À: CLAVAUD. 6. Note sur un Hibiscus trouvé à Biganos (Gironde) XLIX Note sur deux formes curieuses de ed dat proue NS UNS a To XLIX % GÉOLOGIE ET PALÉONTOLOGIE 7 DaNoëtr..:..... La coupe des carrières de Cenon....,...... Deérance-Touzin. . Couches à Unio et coupes relevées dans les com- . unes de Sendez, CAC Bt HIFRE, lt Les marnes à Cérites et Cyrènes de Saint- Cômie. XH E.-Henry BrocnoN.. Un Pelagornis dans la molasse ossifère de Léo- ’ Pages E. BENoist........ Une excursion CL a à a AOBRCS liste xx Une ex outeioie Molopis ue à Montagoudin Mongauzy (environs de la Réole)......... XXII +— Le lambeau tertiaire de Saint-Palais, près Royan xxvin — . Les Chiton Le des terrains tertiaires du : . ud-Ouést...:7,. FES PS PSE XXIX « — Excursion SA ee à re. Re Guitres. ; XXXI GuiLLaun..,...... Ossements recueillis à Saugon...., rte ARANI ENTOMOLOGIE Fanez...!.:....... Not sur une Cicadelle qu'on rencontre sur la > nie EN RS ON ee Pin os +: XAVR Note sur un organe singulier des ie XXVHL, R.-F. bou ...... Note sur les Lépidoptères observés pendant l’excursion de Léognan (fête linnéenne)..... XLIT- SUJETS DIVERS . DuLIGNON-DESGRANGES Un foyer préhistorique sur les bords de l' étang d'Hourtins. E. Benoist. ....... Note sur des Anadanté _ ‘as ais recueillis é dans une excursion à Bonzae........, ARR FELIX ARTIGUE. ... Action du sulfure de carbone sur le systéme . foliacé de AE EXXXVIL DEGRANGE-Touzin. . Un minéral trouvé à Salles. . . L BALGUERIE. ........ - Caractères optiques du minéral brute à | Salles oe par M. Degrange-Touzin...... L F. pure -...... Présentation d’un mémoire sur quel Gnt tie mammifères et sur ” faune érpétologique de l'Algérie. .,...... : LI , A CABANNE.. ee a chimie et au Néoner de ninéral signalé dans Fes falun de Salles par M. De- grange-Touzi ke 2 Compte-rendu de la her “fête nes célébrée à Lévenan, le ‘26 Fes Lie é ° XLW ms et démiaions né ne 1x, .: x, ra St: Sn re ire XLII °.. 1m, x; 5 XXI, XXV, XXVI, XXVII, XXX, XXXUI, XXXVI, L HE, IX, X, XI, XVI, XXH, EXP, XXXVI, L É XXXIV sonne noces ere ve % NÉCROLOGIE ' Pages Décès de M. Boivin, membre titulaire; discours prononcé sur sa 1 ER ES VA OUR ÉRIC EME EE ES onde. near v Décès de M. E. Frossard, note RS PP EN OS Pre APTE vint Décès de M. L. Samié, membre titulaire ; discours prononcé sur sa AR A RU D ND EE ce bed mini secs Ds get die à XVI Décès de M. Ami Boué, membre us et dé M. Julien .Crosnier, TORRES COMPEUDONTAME, 1 rie ess ss dade ses: Servahesees LAVR Décès de M. l’abbé ur membre titulaire RASE de DS ER I ERRATA FLORE DE LA GIRONDE Page 227, 2° ligne de la note. — Au lieu de : « mêmes inexpérimentés », lisez : -« même inexpérimentés. » Page 239, 2e ligne. — Au lieu de: « R. nemorosus », lisez: «R. sylvaticus Thuil. (voir p. 26). » Page 346. —— Dans l'ANALYSE DES ESPÈCES, après V. suavis, mettez : 7. Page 435, g5e ligne. — Au lieu de : « A. PLANTANOIDES », lisez : « PLA- TANOIDES. » PROCÉS-VERBAUX Page xvur, 5° ligne. — Au lieu de : « extrême révolte », lisez : « intime ré- » volte. » Page xix, 278 ligne. — Au lieu de : « Le beau combat », lisez : « le bon combat. » Ê € Po COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pendant l'année 1881. OFFICIERS DU BUREAU MM. PTÉRAONL: issiu sie E.-Henry Brocuox. Vice-Président. ...:., DELOYNES. Secrétaire Général... BROWN. FRONT: 5. US NoGuEy. Aronviales, 0... MOTHEAT. CONSEIL D'ADMINISTRATION MM. ARTIGUE (H.) BALGUERIE. DEGRANGE-Touzix. DuLiGnon-DESGRANGES. Durieu de MAISONNEUVE. SouvERBIE (Dr Saint-Martin.) # COMMISSIONS MM. , Finances... BoREAU-LAJANADIE, DURIEU de MalSONNEUVE, GaRar. Archives... BALGUERIE, DULIGNON-DESGRANGES, SouvERgi. Publications BEenoisrT, CLavauD, DEGRANGE-Touzix. Bordeaux — 1mp. J. Durann, rue Vital-Carles, 24,