LS SOCIÉTÉ LINNÉENNE DB BORDEAUX, coment A BOBDBEAUX, CHEZ TH. LAFARGUE, LIBRAIRE, IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ LINNEËNNE . Rue du Puits Bagne-Cap, N.4. 1839 . Mo. Bot. Garden, 1897. ACTES LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. N.° 54.-- 30 OCTOBRE 1839. Æ ce Re CONCHYLIOLOGIE. __— Lu - CONSIBÉRATIONS GÉNÉRALES sur la réforme qu’il con- viendrait. d'introduire dans la délimitation des espèces des genres Uxio et ANODONTA , présentées à la Société Linnéenne de Bordeaux, dans sa séance du 5 Juillet 1839, “e l'occasion de la publication du 2 _2.% volume des OBservaTions Conchyliolo - qiques, de M. re Tr (CPhilidelphié, 1838, in- 4° ); par M. Cunarres Des Mouuns , titulaire. Messieurs, ‘Un dessinateur babile avait disposé, dans cent comparti- ménts contigus, cent figures dont chacune né différait de la précédente et de la suivante que par une modification de trait , insaisissable au premier coup-d’œil. La première de ces cent figures était celle de l'Apollon du Belvédère ou de la Vénus de Médicis, et la dernière était celle d’une grenouille. (4) Je n'ai vu qu’un extrait grossier et récemment exécuté en 24 compartimens, de cette curieuse étude d’un rapport si peu flatteur pour l’homme physique ; mais je comprends , et vous comprenez parfaitement comme moi , qu’elle présentait une grande importance philosophique, dans le sens qu’on attache maintenant à ce mot ( 4}. Vous y voyez comme moi l'expression graphique du célèbre aphorisme de Linné : NarurA NON FACIT SALTUM , « La nature ne fait pas de saut ». Mais qu'est-ce réellement, Messieurs , que la Nature? La Nature, dans la pensée de Linné, dans la pensée chrétienne, dans la Vérité ( c’est-à-dire, selon la belle expression de M. l'abbé Frère, dans l’idée de Dieu ) , la Nature n’est autre chose que l’ensemble des lois, que l’ordre matériel que Dieu a imposé aux choses physiques en les créant. _Or, ce mot de Linné est admirable , Messieurs; il est profond, il “est vrai dans l’ordre matériel, objet des études et des enseignemens du professeur d’Upsal; aussi, plus il est digne de ces trois qualifications , plus nous devons regarder comme essentiel de lentourer d’un commentaire qui en restreigne la portée à celle qu’a voulu lui donner son immortel auteur. Ce mot est vrai; disons-nous : voyez sa justesse, même de règne à règne; voy ez la liaison intime. du règne minéral avec le végétal , dans ces cristaux innombrables qui forment comme l’ossature microscopique de la tige des Cactées et de (1) Je n’ai jamais pu justifier à mes propres yeux l’acception eus de l'adjectif nrppiqees J'avoue que, dans un très- gique , plus souvent encore métaphysique ; he Me ce dernier mot fail peur aux enfans : je dis, aux”enfans de tout tant d’autres plantes ; voyez-la, semblable quoique sous une forme opposée , dans ces Chara si délicats que protège cons- tamment une enveloppe piérreuse ; voyez celle du règne minéral avec l’animal, dans ces curieux Madrépores dont la charpente ; exclusivement minérale, est sécrétée par une faible gelée vivante ; voyez enfin celle du règne animal avec le végétal, dans ces coraux qui unissent la composition intime du premier avec la flexibilité et l'apparence des lois d’accrois- sement du second : Natura non facit saltum. Allons plus loin, et cet aphorisme sera plus lumineux encore. Ce n’est pas à une liaison pure et simple que se bor- nent les rapports du règne inorganique avec les deux règnes organiques; ils vont jusqu’à une superposition, ou mieux, si j’osais créer ce mot pour rendre ma pensée, jusqu’à une suraddition St constante qu'elle est elle méme-mme des lois essentielles du monde physique. Rien n’est purement animal, rien n’est purement végétal , puisque toute substance orga- nisée se réduit, par l'analyse, à des principes inorganiques. Le règne minéral ou inorganique est done la matière première du monde physique , matière première que son Créateur a mise en œuvre et modifiée en y surajoutant d’autres prin- cipes quil lui enr totalement étrangers : Natura non facit SUR. tenes Or, ins : vege cet qe ee Et T A CS : le régne inorganique , qui entrera dans la composition de toutes les choses physiques, est soumis à toutes les lois communes. et borné à une seule de celles qui régiront les créations plus compliquées : MiNERALIA CRESCUNT ; voilà la base du monde physique.— Dieu met en œuvre, et surajoute le principe , Caché à notre faible intelligence, de la vie végétale : VEGE- TABIEIA CRESCUNT ET VIVUNT.— Dieu met encore en œuvre , mais sur une autre ligne, et surajoute le principe plus mys- térieux encore ; plus sublime, de la vie animale, de la ser. : «6 ) sation , de La volonté : AnrmaLra CRESCUNT , ‘VIVUNT ET SEN- riunr. Vous le voyez encore: Natura non facit saltum. Le naturaliste s'arrête ici, Messieurs ; ik s’arrêté où s’est arrêtée la pensée: du grand classificateur des choses maté- rielles, où se borne irrésistiblement la portée de son immor- tel aphorisme, Linné , aprèsavoir emprunté presque textuel- lement à Saint Augustin les trois premiers termes de cette magnifique progression d'institution divine, s’arrête devant le quatrième terme (1), qui n’est plus’de son ressort en ce (1) Quædam enim tangis ut Vous touchez (a) les unes (de sint, non tamén ut vivant, sen- vos créatures ) seulement pour tiant et discernant ; quædam: leur donner l'être , et non pour ver tangis ut sint et vivant, leur communiquer la. vie, le ; JQuædam vé angis touchez les les autres et sint, vivant et sentiant, non donner l'être et la vie, et non tamen ut discernant; quædam pour leur communiquer le sen- verû tangis ut sint, vivant, timent et Pintelligence ; vous en sentiant et discernant. Aucusr. touchez d’autres pour leur dôn- Medit. Cap. 29. $. 3. ner l’être, la vie et le sentiment et non pour leur communiquer Pintelligence ; vous en touchez d’autres enfin > pour leur commu- niquer l'être, la vie, le sentiment et l'intelligence. ( Traduction a >; in-8.0, AU à Paris, chez Guillaume. Desnrez non lamen ut sentiant et dis- sentiment ent et L l'intelligence ; yous - an pour Teur "Et t'pour qu'on ne s’imagine pas qu’une paie phrase a pu couler de sa plume sans une intention bien réfléchie et bien médi- tée, je transcris ici ce que Saint Augustin dit sur le même . dans un autre de ses ouvrages : 12; eramn , et creasti me ; Je n’étais pas, et vous m'avez nihil fueram , et de: nihilo me. créé : je n’élais rien , et de rien (a ) Le traducteur n'a p ë cb le verbe à, ill liltéra dr Moner > qui dans notre -langue , ne peut aucunement er la ss de Saint Augustin mais il er toute une Ksturs pour l’erprimer en français, La voici : « Vous appelez à È tion de ‘votre volonté » 172 moment; où plutôt, il en transporte ailleurs l'expression, ét ; guidé par son génie sublime , et plus encore par le besoin de son cœur religieux , la place dans le nom spécifique qu'il impose à l’homme : Homo SAPIENS. aliquid fecisti: Quale autem aliquid ? Non Stillam aquæ , non ignem ;, non avem vel pis- cem, non serpentem , vel ali- quid.ex brutis animalibus ; non lapidem vel lignum , non ex eorum genere quæ tantum ha- bent esse, vel ex eorum quæ lantum esse possunt, el cres- sentire possunt ; sed super om- nia hæc, voluisti me esse ex his quæ habent esse, quia sum; et ex his quæ habent esse et crescere , quia sum et CresCo ; et ex his quæ sunt, crescunt et sentiunt, quia sum ; t é paulô minüs parem i angelis , quia ; ratio- nem ns , cum communem st sol Cap. 7, $.1 Aùc. cresco el : vous m’avez fait quelque chose, Et quelle chose encore ? Vous ne m'avez pas fait goulte d’eau, feu , oiseau ou poisson, ser- ent ou tout autre animal inin- telligent, ni pierre, ni bois; vous ne m’avez pas placé au nombre de ces créatures qui possèdent seulement Pêtre, ou de celles VPêtre _ qui possèdent en et l’accroïssement.,.ou.de celles qui possèdent seulement Pêtre accroissement et le sentiment ; mais me plaçant au dessus de toutes ces créatures , vous avez voulu que je fusse du nombre e celles qui ont l’être, ear je suis; de celles qui ont l’ètre et l’accroissement, car je suis et je crois ; de celles qui sont, qui _croissent et qui sentent , car j suis, je crois et je sens : et vous m'avez créé presqu'égal aux anges , puisque vous m'avez donné , en commun avec eux , la faculté de vous eonnaître. de est un des phénomènes les plus remarquables - Æ l'histoire de l’esprit humain. Quelle puissance d'observation et de raisonnement dût être donnée à cet Évêque africain ,.qui, simple Docteur de l'Église, n’étant ni Évangéliste , ni Prophète marche , appuyé sur Ja Bible , à la découverte de la science , en CEN devançant son sièelé dé e Quatorze (8) Et maintenant ; Messieurs, voilà. que le voile est levé, Voilà que dans ce double nom, apparaît, complètement exprimée ; la double substance de l'être privilégié. Par l’une de ses deux essences , il occupe le sommet de l’échelle dont les degrés le déforment jusqu’à la grenouille, et vous n’auriez pas de peine à le mener du même pas jusqu’à la Monade. Par l’autre , il est fixé au degré le plus humble de l’échelle sublime des intelligences créées. Parlons à nos. sens : il est un point, dans les cent compartimens dont je vous entre- tenais en commençant , un point où finit /’homo sapiens, un point où commence la brute. C’est là qu'est l’infranchissable saut, l’hiatus sans liaison qui sépare la création immatérielle de la création physique : c’est là l'immense, l’inscrutable abime que la main du Tout-Puissant a creusé entre l’Apollon et la grenouille. Voilà, ce semble, des éOnsidérations ‘bien élévées, “bien abstruses si l’on veut, pour servir de préambule à l'examen critique de quelques nouvelles espèces de coquilles. Messieurs, je ne le pense pas : on ne peut bien juger que sur pièces, et les pièces, en matière intellectuelle , ce sont les principes. HN m’a fallu vous en exposer le fond, l’ensemble , pour que vous pussiez apprécier les élémens de la discussion que je me propose de vous soumettre. Je vais maintenant extraire, de cet ensemble , la règle unique qui servira de base à mon travail. Entre le premier et le dernier de nos cent compartiments, il est un point, ai-je dit , où l’homme finit , Où l’animal com- mence, un point où, malgré la dégradation insensible des formes extérieures, il y a changement de nature, et dans la classification matérielle, changement d'ordre, changement de classe, changement de famille » changement de genre; changement d’espèce. Cette considération suffit à mon but ; point de développements, c’est assez ici de l’énoncer. (9) Or, Messieurs , le: plus éminent zoologiste actuellement vivant en France, M. de Blainville, a écrit ; il y a douze ou quinze ans, qu’à voir la désolante variété de formes alors connues dans les genres Unio et Anodonta, il y avait lieu de se demander si ces deux genres, réunis l’un à l’autre comme l'exige leur corparaison anatomique, doivent présenter, au naturaliste classificateur, une série presqu’incalculablement nombreuse d'espèces réellement distinctes, ou bien une espèce seule et unique, mais presqu’infiniment variable dans ses formes. Je ne pense pas, Messieurs, que M. de Blainville, ayant sous les yeux les riches matériaux que M. Isaac Lea a publiés depuis Dors a: exprimât aujourd’hui une n hésitation. On it q éémanline 5 se à l MIESE Le Le An WVAECRSE tillons, choisis avec soin à parmi les diverses formes indigènes et exotiques, on puisse passer presqu’insensiblement des énor- mes dents cardinales de l’Unio crassissima à la charnière com- plètement édentule de l’Anodonta cygnea. Mais, supposons qu’il ait fallu cent échantillons pour passer par toutes ces dé- gradations successives, je ne crains pas de dire qu’il faudra une autre série tout aussi nombreuse d’échantillons différents, pour passer insensiblement de la forme trés-ronde de l’Unio cireulus à la forme linéaire de l'Unio rectus , en. t successivement toutes les formes comprises entre ces deux extrêmes; et je gage qu’il faudrait encore de nouvelles séries, presqu’aussi nombreuses, pour rattacher l'Unio lœvissimus, si mince que la sécheresse de Pair atmosphérique suffit pour le faire fendre , aux espèces les plus solides, les plus pierreuses, _des Etats-Unis, ou bien celles dont la forme est presqu’aussi comprimée que dans certaines Lutraires, à celles dont les trois diamètres "2er presque comme dans une sphère. En somme ; j pense pas qu’une seule série, si nombreuse qu’elle fût, satisfaire à la fois à toutes ces combinaisons , (40 ) à toutes ces conditions diverses de dégradations. Et puisqu'il a fallu quatre-vingt-dix-huit dessins presqu’entièrement ima- ginaires, pour former une chaîne non interrompue entre PA- pollou et la grenouille, que sera-ce quand on se trouvera aux prises avec Ja nature elle-même; si riche de moyens ; si pro- digue d’ornements ; si inépuisable dans les: modifications de formes qu'elle offre à notre admiration! Or, de même et bien plus souvent encore que dans l’é- chelle des quatre-vingt-dix-huit dessins qui séparent lApol- lon de la grenouille, l'anatomie comparée, qui nous offre aussi une échelle manifeste de dégradations , nous révèle des changements successifs et gradués d'ordres, de classes, de familles, de génres et d'espèces; etil suffit de jeter les yeux sur une riche collection de Nayades, ou sur les mapaiiquee dessins :Lea;-poury-di de. prime-abord : un. étain nombre de formes typiques, die tinetes entourées chacune de formes dérivées’, plus ou moins nombreuses, qui s’y rattachent trop étroitement pour en être séparées , et même pour servir de lien entre ces types et des types totalement dissemblables. La vérité, sur ce point, me semble donc intermédiaire aux deux propositions extrêmes entre lesquelles M. de Blainville semblait hésiter, il y a quelques années. Qui ,.dirai-jé avec ; Sn CT ST msi à ? breuses espèces même, dans l'immense genre formé par la réunion des Unios et des Anodontes. Mais, ajouterai-je avec la même confiance , on a beaucoup trop multiplié ces espèces, Ce reproche s’adressera-t-il aussi à notre honorable corréspon- dant, M. Isaac Lea? Oui, dans mon opinion. Plus j'attache d'importance spécifique à ces types si iranchés, si nets, si distingués par leurs formes , dont les auteurs Américainssur- tout, et M. Lea plus qu'aucun d’eux, nous ont révélé l’exis- tence, plus je suis convaincu qu’il faudrait reléguer au rang à ; = DR ES rie (41) des-variétés et souvent au rang des déviations, comme parle notré savant collègue ; M. Casimir Piéarb, d'Abbéville , ces variations de formes typiquement les mêmes, ces individus de localités différentes, qui ne sont pas identiques dans le dé- tail des parties, qui.ne sont ni précisément .eeci , ni précisé- ment cela, mais qui ont.une parenté évidente, incontestable, avec tel ou tel type nettement tranché. Je.crois qu’un certain nombre des espèces de M... Lea serait atteint Rpar une réforme basée sur ce principe. Mais pour la proposer dans le détail , cette réforme il fau- drait avoir sous les yeux la collection même de M. Lea, la plus riche probablement qui existe au monde, ou du moins une collection très-nombreuse par elle-même en espèces et en individus, et corroborée par la comparaison d de toutes les figures publiées par les auteurs. Pour l’opérer irrévocablement. cette réforme , il faudrait plus encore : il faudrait ce que nous devons considérer comme l’impossible ; car il serait nécessaire de posséder l’anatomie comparative de toutes les prétendues espèces instituées par les auteurs. — Alors seulement, on pourrait opérer à coup sùr, c’est-à-dire, envisager la’ ques- tion sous toutes ses faces. On trouverait, je crois pouvoir V'af- firmer x des ss dificenes analpmianes entre toutes les véritables espèces s , t parmi k ou variétés, ton à ces féétiliasens d’ amende mo rac— courcissement , etc., qui n’ont aucune influence sur Ja struc- ture intime, le nombre, les fonctions des organes et des te- guments. Par là, mieux que par toute autre voie, on se rap- procherait de la solution de cette grande question : Qu'est-ce que L'espèce ? question qui occupe tant et divise encore plus les savants. De toutes parts , on réclame une définition de l’es- pèce , mais une définition agréée de tous. Assurément ,. elles ne manquent. pas, les definilions ; mais le commun accord; pour en sanctionner-exelusivement üne seule, manque coni- (12) plètement et manquera toujours peut-être, si j'ai eu raison de classer parmi les éëmpossibilités le moyen probablement uni- que d'arriver à se mettre d’accord. : Que faire donc au milieu de toutes ces difficultés? Comment se tirer des serres de ce dilemme: Z{ faut une réforme, et la réforme définitive est actuellement impossible; puis, de l'autre part: Z{ faut pourtant classer les objets dejà connus el ceux qu'on découvre chaque jour? TL n’y a que le régime provisoire, il n’y a que le système ( et qui dit système, dit méthode artificielle), pour sortir d’embarras. Consultons donc la théorie, l'expérience , l’analogie, pour tâcher de nous rapprocher de la vérité: La théorie, ce sont les différences essentielles de genre à genre , d'espèce à espèce. ” L'expérience, ce sont les découvertes d'animaux dissem- blables dans des coquilles semblables, d'animaux à peu près identiques dans des coquilles en apparence fort différentes. L’analogie, ce sont les inductions à tirer de la somme des découvertes déjà faites sous ce point de vue. Prenons donc ce groupe énorme, tel que l’entendaient, il y a peu d’années, MM. de Blainville et Deshayes, ce groupe dont ils croyaient alors tous les animaux génériquement iden- tiques. Commençons par élaguer définitivement avec M. Des- hayes les Iridines, avec M. d'Orbigny les Castalies , dont la coquille seule ne permettait pas une distinction rationnelle. Puis réduisons , avec M. Lea, tous les autres genres de Naya- des (1) à la simple importance de sous-genres ou sections , (1) Je ne dis rien ici du genre Mycetopoda de M, d’Orbigny , que je n’ai pas, en ce moment, le moyen d'étudier. M. Lea ne l’admet pas, non plus que celui des Castalies. gi 5e 5h trigst LeS ( 13 nous réservant toutefois d'extraire de celles-ci toutes les espè- ces dont les caractères anatomiques , lorsqu'ils seront connus, différeraient de ceux des types étudiés, au même titre que les Jridines et les Castalies; et nous aurons un genre qui ne jouira , il est vrai, que d’une unilé supposée dans ses carac- tères essentiels, mais qui, par cela même, sera conditionnel- lement, et par conséquent, théoriquement circonscrit. Venant aux espèces, nous proclamerons irrévocablement autonomes celles qui offriront des différences spécifiques ana- tomiques, telles que la forme des ovaires étudiés par M. Lea dans les Unio irroratus, ochraceus, cariosus, retusus , dans les Anodonta undulata et fluviatilis, telles que la forme du pied ou des appemsices du manteau comme dans l’Unio ra- diatus, etc. En second lieu , nous prendrons pour guide la publication si importante que fait en ce moment M. Lea, des observa- tions du docteur Kirtland et des siennes sur la dioïcité des Nayades et sur les variations de formes qu’elle entraîne chez les individus d’une même espèce ; et nous arriverons ainsi à la destruction certaine et rationnelle de beaucoup d’espèces que les auteurs ont instituées, de ira de M. Lea, sur ce seul caractère extérieur. En troisième lieu, nous appliquerons le plus rigoureuse- ment possible , les principes si lumineux et si solides que M. Casimir Picard , d’Abbeville , va publier , j’espère, dans peu de temps , sur les déviations ou déformations pathologiques des Nayadeés ; et beaucoup d’espèces encore devront disparai- tre dans le crible de cet examen physiologique. En quatrième lieu , nous examinerons les lois de la dis- tribution géographique des animaux dans les diverses classes , et, conduits par lanalogie, nous n’admettrons qu’avee la dernière réserve des espèces cosmopolites , mais nous nous ( 4% ) garderons de dopnen beaucoup. d'importance: spécifique à sl différence des localités ou de l’habitat dans les: limites d'une même région zoologique. b “Aumoyen de ces quatre conSidéralions , nous aurons épuisé tout ce que l'expérience et l'analogie nous offrent de rap- ports avec la théorie, et il nous restera , en cinquième lieu , le recours à la méthode artificielle pour achever condition- nellement et sous toutes réserves de droit + Ce grand travail de réforme. Ici; nous serons réduits au ehoix des types, à l’aide de la considération: et de la combinaison : 4.° de la forme géné- rale , regardée! comme génératrice des modifications qui constitueront lés simples variétés ; 2.0 des impressions pal- liale et musculaires , et du ligament; 3.° du système général de. structure : des appendices du test , nuls: pliciformes, noduleux , épineux ; soudés ou libres au bord dorsal (ces ingénieuses divisions sont dues à M. Lea }3 4.0 des caractères essentiels et constans de la structure des charnières ; 5.° de l'épaisseur du test ; 6.0 enfin, du système général de colora- tion ; car il faut, comme: M. Lea l'a fait dans beaucoup de cas , refuser la valeur spécifique à la coloration épidermi- que, plus encore aux rayons si variables en forme, en gran- deur et dans les les différents âges, et à la, Coloration , ,super- ficielle surtout , de la nacre. Je citerai comme exemples de cetieim manière de juger, le système de coloration tout-à-fait spécial des Unio irroratus et cylindricus, la forme unique des appendices dans lUnio spinosus et dans le Symphynota bi-alata (Lea , 1.:volume), la forme particulière des tubercules dans les Unio lacrymosus et apiculatus, etc. ; En combinant tous ces moyens de jugement -exaet d’une part, et d’induction logique de l’autre , je suis convaincu (15) qu'onarriverait à reconnaître, dans le groupe des. Nayades, comme l’expérience nous l’apprend pour. d’autres , Ja vérité de cette observation -dont. l’expression..est: consignée dans l’aphorisme Natura non: facit saltum,. savoir :.que les dis- semblances extérieures n’impliquent pas l'autonomie, et vice versû ; ou en .d” autres termes ; que deux êtres, inséparable- ment unis par leurs caractères essentiels, sont souvent-beau- coup plus. dissemblables par leur apparence extérieure , que deux êtres essentiellement distincts ne le sont l’un de l’autre par cette même apparence. La démonstration. de cette pro position se trouve ; pour le zoologiste, dans les races si varia- bles du chien, du bœuf, du coq; de l’homme même ; com- parées avec les espèces réelles mais si voisines; de quadru- manes, de rongeurs , de becs-fins, d’accipitres, etc. Le bota- niste, de son côté, la trouve en comparant les races si pro- digieusement variées du poirier , des rosiers, des œillets, des plantes céréales et potagères, avec les espèces véritables, mais si peu dissemblables en apparence, des genres Ranun- culus, Galium, Artemisia, Senecio, Carex, Bromus, etc. Le minéralogiste et le géologue la trouvent enfin, comme chacun sait , à chaque instant de leurs études. Tels sont, Messieurs, les principes d’après lesquels je vou- drais qu’en attendant une certitude absolue qui n’arrivera probablement jamais, on réformät la délimitation des espèces du groupe des Nayades. Et je dois le dire, nul sayant ne me semble à la fois plus capable de le faire , mieux placé pour y parvenir, que M. Lea lui-même. Mais le moment est-il venu pour lui de s’en occuper utilement ? Pas encore, ce me sem- ble. Possesseur de la plus riche des collections spéciales , M. . Lea wa pu néanmoins parvenir encore à voir, en nature, toutes les espèces nominales. L'Amérique , qu’il habite, est évidemment la patrie privilégiée des Unios et des Anodon- tes, considérés sous le rapport du nombre de leurs espèces ; (16) mais l’Amérique n’est pas assez complètement explorée, sous ce point de vue, pour qu’il ne manque pas encore un grand nombre d’anneaux à cette chaîne, non interrompue s’il était possible , sur laquelle le réformateur devra marquer ses divisions. Il vaut probablement mieux lâcher encore les rênes, pendant quelques années, aux collecteurs , aux obser- vateurs , aux faiseurs d’espèces même, pour ne pas les décou- rager, et pour laisser ainsi s’augmenter notablement la masse des matériaux. Sous ce dernier rapport , nul auteur n°a rendu de plus éminens services à la science que M. Lea, dans son premier volume que possède votre bibliothèque , et dans le second, dont il me reste, Messieurs , à vous exposer briève- ment le contenu. he tit le Rapport ne Cu. Des Mouziss. (473 DU SOUFRE ET DE SON ORIGINE ; Par Mr Marcez DE Serres, Corresp. NC La Société hollandaise des Sciences de Harlem , a mis au concours la question de savoir, « Si le soufre avait été » produit ou non de la même manière que la plupart des » minéraux , où si cette substance tirait son origine des » Corps organisés ? ». Mais avant de traiter cette question , répétons à peu près, _ les termes même du programme relatif à cette question. Cette Société fait Dser rés que » le soufre, d’après ses nanières d uré, se rencontrant dans des localités et dans des associations très-diverses , on peut supposer que ce corps a élé produit d’une toute autre manière que la plupart des minéraux , ou qu’il tire son origine des corps organisés. C’est donc l'histoire naturelle du soufre , que cette Société s’est proposée de faire éclaircir , et surtout l’histoire de ses différentes combinaisons, de ses relations, et des divers gissements où cette substance a été rencontrée. Pour mettre de Tordre dans cet écrit, nous nous occupe - rons d’abord, du soufre qui appartient, par ses gissements, à la nature inorganique, et, en second lieu, de celui qui se trouve dans les corps organisés. I. DU SOUFRE INORGANIQUE. 1.° DU SOUFRE NATIF. Quoique.le soufre, comme la plupart des corps métalloïdes, soit extrèmement avide de combinaisons, cette substance existe cependant dans un grand nombre de localités, hors 2 ( 18 de toute combinaison. Il y est done à l’état natif ou de pureté à peu près comme celui que nous obteñons par les procédés de l’art. Le soufre que, d’après l’état actuel de nos connaissances chimiques, nous devons considérer comme un corps simple, se rencontre souvent dans la nature à l’état de pureté, qui le fait si facilement reconnaître. Quelquefois pourtant quoi- qu’à l’éta natif, ce corps se montre mélangé de bitume qui le colore en brun, ou avec le sélénium, auquel il paraît de- voir une teinte rougeâtre toute particulière. On le voit sou- vent mêlé de matières terreuses qui masquent plus ou moins 1a couleur caractéristique , généralement d’un jaune citron assez vif. Très-fréquemment en sortant de la terre, les échantillons du soufre natif offrent une odeur d'hydrogène sulfuré assez prononcée, ce qui semble indiquer , qu’il en existe quelques portions dans les pores de cette substance. Le soufre natif n’est donc pas toujours assez pur pour avoir la couleur jaune qui le caractérisé , puisque lorsqu'il est mé- langé avee l'argile ou d’autres corps étrangers, il est gris, brun, ou plus ou moins verdâtre: ce mélange altère aussi singu- lièrement sa transparente. En effet , tandis que les cristaux les plus purs ont une translucidité remarquable, cette trans- lucidité s’efface par degrès, pour passer à une opacité à peu près complète dans les fragments qui sont le plus mélangés de substances terreuses. C’est peut-être à ces mélanges, qu’est due la plus grande pesanteur spécifique du soufre natif, comparée à celle du soufre fondu , c’est-à-dire , à celui que l’on obtient par des procédés artificiels. La pesanteur spécifique du premier varie depuis 2,0332; ou 2,0700, à 2,1000; tandis que célle da second n’est que de 1,99. ( 19 - Les variétés de couleur, que cette substance présente à Vétat natif, sont donc peu nombreuses. Le jaune brillant caractérise les échantillons les plus purs ainsi que nous l'avons fait observer, et partliculiérement les soufres de Co- nilla et de Pesay. Le jaune miellé signale celui de {Sicile comme le jaune verdâtre le soufre de Césène, en Italie. Enfin le rouge, ou le jaune. __ " la couleur du soufre subli- mé de Vulcano, et des de cette subst pérées par les embrasements des houillères. Telle est particulière- ment la nuance qui distingue les soufres sublimés par suite de celte cause que l’on découvre dans les environs d’Aubin, en Aveyron. Le soufre se trouve souvent dans la nature parfaitement cristallisé ; les cristaux de cette substance appartiennent au système prismatique rectangulaire , et dérivent d’un octaëdre à base rhomboïdale, dont les angles sont de 106°, 38’, et 84°, 58 entre les plans d’un même sommet, et de 1430, 17° d’une face d’un des sommets sur Pautre. Les formes les plus ordinaires sous lesquelles le soufre se présente dans la nature, sont des octaëdres simples, ou modifiés à leurs sommets ou sur leurs arêtes. Enfin, le clivage parallèle aux faces de cet ds est sensible dans a ques cristaux. . Quant aux siépiles variétés que le soufre présente dans sa structure, lorsqu'il n’est pas cristallisé, elles se ré- duisent à quatre principales. Cette substance qui présente souvent un aspect plus ou moins vitreux , passe quelquefois à l’état fibreux ou compacte , ou perdant tout-à-fait sa trans- lucidité, il devient plus ou moins pulvérulent. - Le soufre qui n'offre aucune forme déterminable , se pré- sent; ou-en petites masses ou en petits filons, ou bien en- gagé dans des roches de diverse nature. Ces petites masses sont suivant leurs degrès de pureté , ou translucides, ou opa- (20 ques; ouenfin suivant leur mode de solidification , leur cas- sure est raboteuse ou conchoïde , mais presque toujours lui- sante. La structure de ces petites masses est quelquefois rayonnée ; telle est, par exemple, celle du soufre de la sol- fatare. Ce corps se trouve aussi engagé ou disséminé en petits fragments , quelquefois même si petits, qu’ils sont presque imperceptibles dans différentes roches, le plus souvent dans des laves décomposées. Dans d’autres circonstances , cette substance se présente sous la forme pulvérulente, c’est-à- dire, en poussière fine sublimée à la surface de certaines laves ou renfermée dans quelques pierres dures , comme par exemple, le soufre que l’on découvre dans l’intérieur des silex cariès de Poligny, dans le département du Jura, et de la Charité, près de Besançon ( Doubs}. rente Il en est de même de celui que l'on découvre dans les masses orbiculaires de quartz agate pyromaque du départe- ment de la Haute-Saône, où le soufre natif se montre comme à Poligny , plus ou moins mélangé de silice et d'argile. On observe également le soufre en veines, d’une épaisseur qui varie depuis un décimètre jusqu’à dix mètres. Il est alors ordinairement accompagné d'argile feuilletée , de marne, de chaux carbonatée laminaire , de strontiane sulfatée, et de soude muriatée. La chaux sulfatée, la marne et la soude muriatée, sont presque toujours associées trois à trois, et même plus encore avec le soufre dans les mêmes terrains. Cette loi géologique de l’association de ces diverses substan- ces, est peut-être la loi la plus générale et la moins suscepti- ble d’exception. Le soufre natif de formation non volcanique se trouve donc dans beaucoup de lieux et principalement en Sicile , dans les vals de Noto et de Mazzara. Il s’y rencontre en bancs hori- zontaux , dont l’épaisseur est souvent très-considerable, ainsi (21) que nous l'avons fait observer. On y voit même des cristaux d’un volume et d’une netteté de forme remarquahle. Il en est de même à Conilla, au Sud-Est de Cadix en Espagne, où le soufre a pour gangue , la chaux carbonatée fétide. Le soufre de Bex en Suisse, de Santa-Catholica en Sicile , et même de Wieliazka en Pologne, accompagné par la chaux sulfatée , et même parfois par la strontiane sulfatée , présente souvent aussi des nuances du plus beau jaune, nuances qu annoncent toujours sa pureté. Le soufre natif se rencontre également dans presque tous les lieux , où existent des sources d’eau salée et des mines de sel gemme. Il s’y trouve assez généralement en couches et en enduits De ou moins épars. Ce corps y est déposé par des ; fontaines dont les eaux le tiennent en dissolution , combiné avec le gaz hydrogène ; nous reviendrons plus tard’, en traitant des divers gissements du soufre , sur les circons- tances qui accompagnent ce phénomène. De pareils dépôts paraissent assez communs en Sibérie. Dû moins, Pallas cite de nombreuses sources dans celte contrée , lesquelles laissent déposer du soufre. Ces sources sont situées les unes au Nord de la mer Caspienne , les autres au Sud de Saporava et les autres enfin , dans le gouvernement d’Oufa. Guettard en mentionne en Pologne qui donnent aussi une grande quantité de soufre. Le dépôt de ces sources est, da reste , noir et fétide: Certaines eaux thermales , telles que celles d’Aix-La-Cha- pelle et de Tivoli , laissent aussi précipiter du soufre , dès qu’elles ont le contact de l'air. On a découvert également ce qui prouve que dans les lieux où l’eau dissout ces substances , l’action des foyers volcaniques, ne doit pas s’être étendue assez loin pour tout oxider, ou que le foyer a changé de place avant d’avoir épuisé son action. Sn certaines eaux que l’on voit découler des terrains de transition, participent aussi très-souvent des propriètés de celles des terrains primitifs. Îl se pourrait dès-lors, que ces sources fussent dans ces derniers terrains, ce qui semble également confirmer leur position et leur température élevée, Les minéraux qui y dominent sont encore les sels à base de soude; seulement les carbonates de cette base y sont beau- coup plus rares. L’acide carbonique s’y rencontre pourtant encore, aussi bien que la silice. Enfin, certaines eaux des terrains de transitions renferment du gaz hydrogène sulfuré comme celle des terrains primitifs. On peut citer comme un (:3 exemple remarquable, les eaux de Bagnols-les-Bains (Lozère ) et celles de Bobbio près de Gênes , dans lesquelles existent une assez grande quantité d’acide hydro-sulfurique. Certaines eaux qui découlent des terrains supracrétacés , laissent également déposer du soufre dès qu’elles ont le con- tact de l’air. Telles sont les eaux sulfureuses d'Enghien ; les- quelles se trouvent dans le vaste bassin de craie dont Paris est entouré, mais qui découlent des formations gypseuses. Ici plusieurs causes concourent à la formation de cette sub- stance et notamment les roches qu’elles parcourent dans leur cours souterrain. En effet, celte eau sulfureuse prend naïssance ou pour mieux dire , s'écoule au pied de LEONE d’Enghien au niveau des couches de gypse qu'elle t ; et qui sont peut- être décomposées par les eaux de cet étang. Du moins celles- ci, chargées de matières organiques , sont bien propres à opérer cefte décomposition, comme cela a lieu dans toutes les circonstances où le plâtre reste long-temps en contact avec les matières animales et végétales. Ainsi rien n’est plus simple, que de concevoir la cause des dépôts de soufre , four- nis par les eaux d’Enghien , quoique ces eaux découlent ici de terrains bien peu anciens. Evidemment ces dépôts sont dûs à la décomposition des masses de sulfates de chaux, que les eaux traversent dans leur cours souterrain; comme ces eaux se chargent de ces combinaisons nouvelles , elles dépo- sent le soufre dès qu’elles ont le contact de l’air. Ainsi cette exception n’a rien de contraire à cette loi géo- logique assez générale , de la présence du soufre et de l’hy- drogène sulfuré , plutôt dans les terrains anciens et volcani- ques que dans les formations sédimentaires récentes; car elle dépend ici d’une cause trop particulière , pour se rattacher à un fait général. (32) III. DES SOUFRE. Après avoir étudié le soufre à l’état natif, nous devons pour compléter l’histoire naturelle de ce corps, décrire les combinaisons diverses dans lesquelles il entre et que nous découvrons dans la nature. Ces combinaisons sont assez nom- breuses ; nous les diviserons en deux ordres, celles qu’il forme avec les métalloïdes et avec les substances métalliques, soit seul , soit combiné avec l’oxigène. Le premier ordre de ces combinaisons, comprend celles qu’il contracte avec les métalloïdes : et premièrement avec l’oxigène d'où résultent l’acide sulfureux et l’acide sulfurique, les deux seuls acides du soufre qui se présentent dans la nature; secondement , avec l’hydrogène, combinaison qui donne lieu à l’acide hydro-sulfurique ou hydrogène sulfuré; troisième- ment , avec le sélénium , en considérant ce corps comme un métalloïde, ainsi que le suppose M. Gay-Lussac , contraire- ment à l’opinion de M. Berzelius. Il en résulte toujours un sulfure de sélérium. nfin, le soufre associé avec l’oxigène et à l’état d’acide sulfurique se combine aussi avec une base composée de deux métalloides , l'hydrogène et l’azote , et forme ainsi le sulfate d’ammoniaque qui est assez répandu dans la nature. Nous décrirons cet ordre de combinaison, lorsque nous parlerons des sulfates naturels, et nous en ferons de même de certai- nes combinaisons à double acide, qui ont les uns la même base et les autres des bases différentes, combinaisons nom- mées sulfo-carbonatées par plusieurs minéralogistes. Ces combinaisons n’ont du reste rien de commun avec les sulfo- carbonates des chimistes, particulièrement de Berzelius, qui sont des sulfo-sels. Le second ordre des combinaisons naturelles du soufre se rapporte à celles qu'il contracte en s’associant directement ( 33 ) avec les métaux, pour composer les sulfures si abondants dans la nature inorganique. Ces sulfures soit simples , soit composés se divisent en deux familles assez naturelles , les pyrites ou les sulfures opaques, et les blendes ou sulfures translucides. Le soufre associé à l’oxigène, ou à l’état d’acide sulfurique s’unit également, en combinaisons très-nombreuses , avec les différents métaux, combinaisons dont plusieurs ont une assez grande importance dans la nature, puisqu'elles composent des portions plus ou moins étendues de la surface du globe. Ces sulfates soit simples, soit multiples, peuvent encore être divisés en deux sections , suivant la présence ou l’absence de l’eau. Examinons maintenant ces diverses combinaisons dans l’ordre que nous venons de tracer. Sans doute le soufre forme bien d’autres composés, mais il ne faut pas perdre de vue que nous devons nous occuper uniquement des combinaisons naturelles de cette substance : c’est donc à l’examen de celles-ci que nous allons nous borner. ZI. DES COMBINAISONS NATURELLES DU SOUFRE 1.9 DES COMBINAISONS NATURELLES DU SOUFRE AVEC L'OXIGÈNE. Nous commençons l’étude des combinaisons du soufre avec les corps simples par celle qu’il contracte avec l'oxigène, ce corps étant le comburrent par excellence , et le plus électro- négatif de la nature ; e’est aussi celui qui est le plus géné- ralement répandu, soit dans la partie aériforme de notre pla- nète , soit dans la À ropent liquide , soit enfin dans sa portion solide. (34) Â.° DES SULFUROXIDES. Les sulfuroxides ne présentent dans la nature que deux ordres de combinaisons , l’une à deux atomes d’oxigène contre une de soufre constituant l’acide sulfureux, et l’autre à trois atomes d’oxigène et une de soufre, formant l'acide sulfurique, compositions-exprimées par: les formules Su et Su ou So ? 3 La première de ces combinaisons ne .paraît..pas -s’unir naturellement à d’autres corps, si.ce.n’est. avec l’eau, qui lui donne des propriétés plus énergiques,, ses éléments étant pour lors, plus fortement coercés. IL parait même queJ’acide sulfureux devenu ainsi liquide, peut absorber de l’oxigène, et en enlever à l’air atmosphérique. Quant à l'existence des sulfites dans la nature, elle ne paraît pas encore avoir èté assez bien démontrée, pour devoir nous y arrêter. L’acide sulfureux naturel est donc le plus ordinairement gazeux. Il est alors invisible et n’est reconnaissable que par son odeur vive et piquante. Ce corps gazeux abonde surtout au milieu des.volcans en activité, tels que le Vésuve, l’Etna, le pic de Téneriffe, le mont Hécla et le Chimborazzo. Les autres montagnes igni- vomes des diverses parties du globe, en fournissent égale- ment une quantité plus ou moins considérable pendant leurs éruptions. Ce gaz se dégage également, et presque: continuellement des solfatares , ou des volcans à demi éteints dela! ‘campagne de Rome et principalement de. celle de Pouzzoles ; dans les enxirons de Naples ainsi qu'à Stromboli.Les! soufrières de 14 Guadeloupe, de l'ile Bourbon.et.de Java, en exhalent aussi des quantités plus ou moins considérables. L’acide sulfureux est même un des agents les plus puissants de la décomposition (35) des laves. Il paraît encore , qu’à son dégagement , les volcans de Java doivent l’acide sulfurique qu’ils présentent. On le trouve également dans plusieurs grottes qui offrent du soufre en combustion, comme ä Santa-Fiora dans.le pays de Sienne et dans l’île de Milo. Enfin dans les lieux où exis- tent des dégagements constants de gaz acide sulfureux , lors- que les roches à travers lesquelles ils s’opèrent, sont plus ou moins argileuses, il se produit pour lors de l’alun. Un pareil phénomène se présente également dans certains vol- € Se rencon- Ce sulfure de bismuth se montre souvent avec d’autres métaux, et particulièrement avec le plomb et l’argent. Tel est le sulfure de bismuth plumbo-argentifère, dont la gangue (49 ) se trouve fréquemment mélangé avec d’autres sulfates tels que ceux de strontiane et de chaux qui, comme substances isomorphes , paraissent (55 ) y avoir élé entraînées par la cristallisation. La silice et le fluor qui se montrent souvent associés à ce spath pesant, y sont probablement en état de mélange mécanique. Ce spath se présente souvent. dans la nature, cristallisé , sous des formes très-diverses ; il en est de même de ses au- tres variétés de structure. Cette substance forme le plus or- dinairement des filons abondants dans les gites métallifères , surtout dans ceux de plomb ; d’argent et de mercure. On la rencontre aussi en veines plus ou moins étendues dans les terrains granitiques , et même dans diverses parties des dépôts de sédiment surtout dans le grès rouge. Enfin , on la découvre en petits nids , dans des argiles secondaires des différents étages ; mais elle semble disparaître dans la partie inférieure des formations jurassiques , et ne plus se repré- senter au-dessus de ces formations. 5.° Sulfate de strontiane.— Célestine. Ce sulfate, de la même formule que le précédent St. Su, est assez souvent mélangé de matières étrangères, qui varient avec les gissements de cette substance. Comme le spath pesant, elle se montre à la fois cristallisée et sous diverses formes. Elle prend même celle des autres substances. Telles sont par exemple, les strontianes pseudomorphiques des terrains tertiaires qui se moulent sur les cristaux lenticulaires des gypses ou sur les coquilles que l’on découvre dans ces terrains. La formation de ce sulfate parait moins ancienne que celle du précédent ; du moins on ne le voit jamais subor- donné aux gîtes métalliféres, ni en filons dans les terrains granitiques. Cette substance se présente ordinairement dans les formations d’épanchement et amygdaloïdes ainsi que dans les terrains de sédiment. Elle s’y prolonge jusques dans les formations tertiaires, où le spath pesant ne parait-pas arriver. ( 56 ) C’est dans la partie moyenne des terrains de sédiment que la célestine se trouve en plus grande quantité. Elle s’y présente à peu près constamment dans des calcaires , des marnes ou des grès , soit en rognons , soit en petites veines à structure fibreuse. Il en est à peu près de même, de la célestine que l’on découvre dans les dépôts basaltiques et amygdaloïdes, où elle est accompagnée par des silicates hydratés fort communs dans ces sortes de dépôts. 6.° Sulfate de potasse. Ce sulfate, dont la formule est K. Su, se montre pet répan- du dans la nature, et ne se trouve guère que dans les pro- duits des volcans, et encore y est-il peu abondant. Il recou- vre les laves récentes d’un enduit léger, ou forme dans leurs cavités des petites masses mamelonnées quelquefois colorées par des sels cuivreux. II. SULFATES SIMPLES ANHYDRES, COMBINÉS AVEC D’AUTRES SELS, ASSOCIATIONS NOMMÉES SULFO- GARBONATÉES PAR CERTAINS MINÉRALOGISTES. Il existe, dans la nature, plusieurs combinaisons dans les- quelles , le sulfate de plomb est associé soit seulement avec le carbonate de la même base, soit avec ce carbonate et celui de cuivre. Ces diverses combinaisons encore peu connues, et très-peu répandues , paraissent en effet bornées aux gisse— ments du phosphate de plomb, des terrains primitifs. III. SULFATES SIMPLES HYDRATÉS. 1.° Sels à base métalloïde. 1.9 SULFATE D’AMMONIAQUE. Ce sel, de la formule ( Ni. Hy *ammoniaque } Si + 2. Aq. se trouve en efflorescente sur Les laves récentes, ainsi que sur (57) celles qui sont décomposées , ou dans les houillères embra- sées. On trouve également cette substance à la surface des plaines sableuses et en solution dans certaines eaux. 2,0 Sels à base métallique. 1.9 SOUS-SULFATE DE CUIVRE,. Æe sel peu répandu se trouve en petits cristaux dans cer- taines mines de cuivre. Sa formation y est probablement récente ; car il retient un peu d’oxide de cuivre surabondant, à peu près, comme les sous-sulfates qu’on obtient dans les laboratoires. 2,0 SULFATE DE CUIVRE O% VITRIOL BLEU. . Ce sulfate, de la formule Cu. Su+° Aq. paraît provenir de la décomposition des sulfures cuivreux ; aussi se trouve-l’il particulièrement dans les gites métallifères de cette espèces. D’après son mode de formation, nous ne le mentionons, ainsi que les espèces suivantes, que pour ne rien omettre de ce qui est relatif à l’histoire naturelle du soufre. 3.9 SULFATE DE ZINC OU VITRIOL BLANC. Ce sel de la formule Zi Su + ° ki se trouve à peu près uniquement dans les galeries des mines, principalement dans celles qui sont abandonnées ; il en tapisse souvent les parois. 4.9 SULFATE DE NIKEL. Nous ne mentionnons ce sel que par mémoire ; car il est fort douteux qu’il se trouve dans la nature. 5.9 SULFATE DE COBALT. Ce sel, de la même formule que le sulfate de zinc, Co Su+ 5 Aq. se trouve en légers enduits dans les mines cobaltifères, ou en solution dans les eaux de ces mines, avec divers autres sels. (58 }. 6.9 SULFATE DE FER.— COUPEROSE VERTE. Cette substance , toujours de la même formule Fe. Su + e Aq. provient de la décomposition du sulfure de fer. Elle se trouve dans les gîtes métallifères, et les dépôts de lignite pyriteux, ainsi que partout où l’en rencontre des pyrites en décomposition. 7.9 SULFATE DE FER ROUGE. Ce sel , encore plus hydraté que le précédent , a pour for- mule F. Su *+ ? f. Su * + ** aq. Il se forme aussi continuel- lement dans les travaux des mines, par la décomposition des sulfures. 8.° SULFATE DE FER OCREUX OU FER OXIDÉ RÉSINITE. Ce sel de couleur brune a pour formule F. ? Su + 5 Ag. It provient également de la décomposition des sulfures. Très- soluble , il est charrié le plus souvent par les eaux, qui le déposent en quantité plus ou moins considérable. Ce fer ré- sinite se rencontre aussi dans les solfatares , où il est produit par l’action des acides sur les différentes matières ferrugi- neuses. Îl paraît aussi se former par la décomposition des sulfates rouges de fer. 9,2 SULFATE.DE MAGNÉSIE.— SEL D’EPSOM. Le sel d’epsom, qui cristallise en prismes rhomboïdaux très-rapprochès du prisme triangulaire , a pour formule de sa composition M. Su + 5, Ce sel, peu répandu dans la nature, ne s’y trouve guère qu’à la surface de certains sulfates alumineux , ainsi que dans les solfatares et les houiïllères embrasées. On le rencontre également dans les travaux des mines, soit dans les gites métallifères, soit dans les dépôts salifères. C’est surtout en dissolution dans certaines eaux minérales que le sulfate de (59 ) magnésie se (trouve en assez grande abondance. IL se ren- contre, par exemple, en si grande quantité dans celles d’epsom , qu’il en a reçu le nom, 10.0 SULFATE DE CHAUX OU GYPSE. Le gypse, dont la formule est Ca. Su. + ? Aq., est très- répandu dans la nature, soit cristallisée , soit en lames plus ou moins étendues, soit à texture fibreuse, ou en masses amorphes. Quant à ses cristaux, ils dérivent d’un prisme oblique rectangulaire. Ce sulfate paraît appartenir à toutes les formations. On le Yoit d’abord dans les terrains de cristallisation , sur la pente des vallées. et des cirques; peut-être n’y est-il que d’une manière accidentelle , ayant été produit par l’action des va- peurs sulfureuses sur les roches calcaires. Ce qui doit le faire supposer , c’est sa position constante sur le flanc des monta- gnes primitives, dans la masse desquelles le gypse pénètre peu. D'ailleurs ces masses gypseuses se montrent ordinaire ment en liaison intime avec des roches amygdaloïdes, ou avec des serpentines, ce qui conduit naturellement à faire à leur égard la même hypothèse que pour les dolomies. Aussi est-il bien douteux qu’il existe des gypses dans les terrains primitifs, à moins que l’on ne veuille considérer comme tels , ceux que l’on rencontre au milieu des matières cristallines et autres considérées comme d’origine ignée, et qui soulevées, ont été rejetées au dehors du sein de la terre. De pareilles sulfates de chaux formés par transformation peuvent, ainsi qu’il est aisé de le juger, se trouver aussi bien dans les terrains primitifs que dans les terrains inter- médiaires et secondaires ; car partout les roches calcaires ont pu être modifiées par l’action des vapeurs qui s’échappaient du sein du globe. ….. (60) Il est même douteux qu’il existe des gypses dans les ter rains de transition; mais l’on en découvre dans toutes les autres parties des formations en couches , ow plutôt en amas plus ou moins puissans. On l’observe en effet dans le calcaire alpin , puis dans le grès bigarré , le calcaire conchylien, dans les marnes irrisées, et enfin dans le lias , où il forme des dé- pôts considérables ; mais les gypses disparaissent en quelque sorte dans les formations jurassiques supérieures, où l’on n’en découvre aucune trace. C’est uniquement dans les grès-verts qui précèdent la craie , qu’on le découvre ensuite de nouveau , et bientôt il reparaît en grandes masses dans se sine er Ces gypses tertiaires sont extrê animaux, soit des terres sèches , soit des eaux Fur mais jusqu’à présent on n’y a pas vu de reste de mollusques. Enfin, dans toutes les parties moyennes des terrains de sédiment , les gypses sont presque toujours accompagnés de sel gemme et quelquefois , comme en Sicile et en Italie, se soufre. 11.° SULFATE D’ALUMINE O4 ALUNOGÈNE. +: ne - » se trouve dans diverses solfatares , où il pat pro- venir de l’action des vapeurs sulfureuses sur les silicates ar- gileux qui constituent les trachytes traversés par ces ya peurs. On le rencontre également dans les schistes intermédiaires qui bordent le Rio-Saldaña en Colombie. Mais nulle part ce sel ne se trouve en assez grande quan- lité pour être utilisé. : 12.° SULFATE D’ALUMINE Où WEBSTERITE. —. sous une uns terreuse dans les terrains case Il appar- lient particulièrement à l'argile plastique ou aux matières qui (61) la représentent. Cette substance est presque partout accom- pagnèe de gypse , et se trouve le plus ordinairement dans le voisinage des lignites. 13.9 SULFATE DE SOUDE.—— SEL DE GLAUBER. Ce sel, dont la composition s’exprime par la formule Na Su +° Aq. est un tri-sulfate de soude hydraté qui se trouve assez répandu dans la nature à l’état d’efflorescences blan- châtres. Ce sel se prèsente ainsi sur les laves intactes ou sur celles qui se trouvent altérées près des solfatares. On le dé- couvre également en petits amas au milieu des formations secondaires qui contiennent du sel gemme. Enfin, il paraît se rencontrer en efflorescences plus ou moins épaisses, au- tour de certains lacs de Sibérie , et cela par suite de la quan- tité qui en existe dans les eaux de ces lacs. Il s’en dépose également des masses plus ou moins considérables dans les marais salans , surtout lorsque la température s’abaisse d’une manière notable. 1V. SULFATES DOUBLES ov MULTIPLES ANHYDRES. 1.9 GLAUBÉRITE. La glaubérite est un tri-sulfate de chaux et de soude sans eau de composition , dont la formule est Ca Su 3 + Na Su3, qui se trouve le plus ordinairement en cristaux prismatiques blanchâtres ou grisâtres , au milieu des masses de sel gemme , ou des marnes muriatifères. Elle s’y présente en rognons plus ou moins gros. Avec cette substance on découvre à Vic un sel beaucoup plus compliqué auquel on a donné le nom de polyhalité de Vic. C’est toujours un sulfate de chaux et de soude, mais une partie de ce dernier sel a été remplacée par du sulfate de magnésie. Enfin, à Iscel, en Autriche, l’on observe une autre (58) : combinaison également compliquée, et en outre, mélangée d’un certain nombre de substances salines. Cette substance nommée polyalite d’Ischel, paraît être un tri-sulfate de chaux , de potasse et de magnésie sans eau, composition qui peut être exprimée par la formule Ca Su ? + Ka Su 5 + Ma Su 3. Ces combinaisons salines se trouvent dans les mêmes gisse- ments et les mêmes localités, et ne sont remarquables que par la complication de leur composition. Nous n’en faisons, du reste ; mention dans ce travail, que pour ne rien omettre de ce qui est relatif aux combinaisons naturelles du soufre. V. SULFATES DOUBLES ou MULTIPLES HYDRATÉS. 1.9 SULFATE DE PLOMB CUIVREUX. Ce sel est encore peu connu, peut-être par suite de sa rareté. Il cristallise en prisme rectangulaire oblique, et paraît formé d’un atome de sulfate de plomb avec l’hydrate de cui- vre, composition qui peut être exprimée par la formule Pb. Su. + Cu. Ag. : Du reste, ce sel n’a été encore rencontré qu’en Ecosse, avec le sulfate de plomb anhydre, et dans les terrains primitifs. 2.9 SOUS-SULFATE ALCALIN D ’ALUMINE O4 ÉLIMENITR" Cette ER qui se trouve à l’état pierreux, a une com- position encore mal connue. Il paraît pourtant qu’elle est formée par un sous-sulfate d’alumine combiné avec du sul- fate de potasse. Quoiqu’il en soit , l’alumine , substance précieuse pour les arts , se rencontre dans le voisinage des terrains trachytiques, particulièrement dans les parties qui semblent avoir été re- maniées par les eaux , ou qui se montrent liées avec des tufs ponceux chargés de débris organiques. Elle se découvre Li (63) également dans les anciennes solfatares, ainsi que dans celles qui sont en activité. Cette substancé paraît y être pro- duite par l’aclion des vapeurs sulfureuses sur les roches en- vironnantes. 3.0 SULFATE ALCALIN D’ALUMINE OY ALUN POTASSÉ. Ce sel naturel, qui cristallise dans le système cubique, a une composition bien mieux connue que l’aluminite. C’est un sulfate de potasse et un tri-sulfate d’alumine hydraté de la formule K Su+ À Su ? + 24 Ag. Ce sel se trouve ordinairement en efflorescences à la sur- face des schistes argileux, et principalement des schistes alumi- neux qui en sont plus ou moins imprégnés, On assure égale- ment que l’alun potassé se trouve tout formé en quantité dans les déserts, où il forme de petites couches recouvertes de sable. Il s’en produit journellement dans les houillères embrasées, et la quantité qui s’en forme est assez considérable pour être l’objet d'exploitations régulières. Il en est à peu près de même dans les solfatares , ainsi que dans les cavités des volcans brülants ; évidemment ces diverses formations tiennent tou- jours aux mêmes causes, et pour éviter des redites, nous n’insisterons pas plus long-lemps sur l’explication de ces phénomènes. 4.2SULFATE D'AMMONIAQUE ET D’ALUMINE, OU ALUN AMMONIACAL. Ce sel a pour formule (Ni. Hyd. 3 ammoniaque } ? Su + A Su 3 +2, Agq., composition qui comme celle de l’alumi- nite , caractèrise un sel fortement hydraté. Il paraît pourtant que Palun ammoniacal , renferme parfois une petite quantité de magnésie. Cette susbtance semble peu répandue dans la nature; elle n’y a été observée jusqu’à présent qu’en petites masses fibreu- ( 64) ses, formant des veines peu considérables dans les dépôts de lignites de la Bohême. Elle se trouve aussi souvent mélangée en plus ou moins grande quantité dans les aluns préparés de toutes pièces, sorte de fabrication où l’on emploie des ma- tières animales ou végétales qui peuvent fournir de l’ammo- niaque , et qui ne doit pas nous occuper. 5.0 SULFATE DE SOUDE ET D’ALUMINE. Cet alun à base de soude fortement RS de la formule sition de tous les autres aluns. Il est également très-peu répandu. On ne le découvre guère en effet que dans des sol- - fatares de l’Archipel grec, où il provient sans doute de la décomposition des trachytes ou des laves à base d’albite. Il s’y présente parfois cristallisé sous la forme de prismes quadran- gulaires, ou en très-pelits amas. 6.° SULFATE D’ALUMINE ET DE FER.— ALUN DE PLUME. Ce sel paraît résulter de l'association du sulfate d’alumine avec un proto-sulfate de fer, auxquels s’ajoute une certaine quantité d’eau. La composition de ce sel n’est pas encore assez bien connue pour pouvoir en donner la formule, les analyses de cette substance s’accordant peu entr’elles. Il en est de même d’autres combinaisons multiples du sulfate d’alumine et de protoxide de fer , connue sous le nom de beurre de montagne , ainsi que de celles formées par l’association du sulfate d’alumine , et du protoxide de man- ganèse , ou bien par celle d’un sulfate d’alumine et de cuivre. Il est possible que ces sels doubles hydratés constituent de véritables espèces inorganiques , ou qu’ils ‘soient uniquement de simples mélanges ; mais dans l’état d'incertitude où nous sommes à cet égard, nous ne nous y arrêterons pas plus long-temps, d'autant que ces diverses associations sont sans (65) importance , et ne se trouvent que dans d'anciens travaux de mines , où de pareils mélanges peuvent facilement s’opérer. Telles sont les diverses manières sous lesquelles le soufre se présente, dans la nature , et les divers ordres de combi- naisons que forme ce corps simple, en s’associant avec les métalloïdes , ou avec les métaux. Comme nous ayons suivi ces combinaisons avec détail, nous n’y reviendrons pas , mais seulement nous résumerons ce que nous ayons dit sur les gissements de ces diverses combinaisons. Nous ferons d’abord observer que le soufre se trouve , dans la nature, sous trois états différents, c’est-à-dire, à l’état aériforme , à l’état liquide, et enfin à l’état solide. A la vérité , il est presque toujours combiné, lorsqu'il se montre à l’état gazeux, soit avec l’oxigène , soit avec l'hydrogène. IL en est souvent de même, lorsque ce corps est liquide, à moins qu'il ne soit fondu par l’action de la chaleur, comme celui que l’on découvre dans les volcans brülants ou dans les solfatares. Autrement , le soufre liquide est constamment combiné avec d’autres corps , comme par exemple avec l’oxi- gène et ayec l’eau, constituant ainsi l’acide sulfurigne hy- draté; car la combinaison du soufre et de l’oxigène est solide lorsqu’elle est privée d’eau, ainsi que nous l’avons déjà fait observer. D’après cela , le soufre existe aussi bien dans l’atmosphère, accidentellement il est vrai, qu’en dissolution dans l’eau. Mais sa véritable place dans la nature est parmi les corps solides, l’état naturel de tous les corps inorganiques, état qu’ils prendraient tous , s’ils n’en étaient pas empêchés par la pression et la température. C’est aussi comme corps solide à la pression et à la température ordinaire , que le soufre a une grande importance ; car ce corps appartient à tous les àges de la terre. 5 ( 66 ) On le voit aussi bien dans les terrains primitifs qu’au mi- lieu des terrains tertiaires, et il se rencontre également au milieu des anciens volcans dont l’action , complètement amor- tie, a cessé de produire ses effets, ainsi que dans ceux qui lancent encore leurs feux au dehors, Ce corps doit donc se trouver au-dessous de la couche du globe qui nous est connue; car les eaux qui découlent des formations primitives , l’appor- tent avec elles, et les volcans l’arrachent aux profondeurs de la terre. Le soufre paraît même avoir une origine extrà-tellurique ; nous l’observons du moins dans les aérolithes, que l’on sup- pose , et à ce qu’il paraît avec quelque fondement, être des laves que les volcans lunaires dispersent sur le globe terrestre. De pareils gissements et des combinaisons aussi multipliées que celles que le soufre présente dans le sein de la terre, semblent annoncer que ce corps appartient essentiellement à la nature inorganique, et a été formè de la même manière que les autres minéraux. Si ses combinaisons naturelles sont aussi nombreuses, ( et il n’y a guère que le silicium à l’état d’oxide, qui puisse sous ce rapport rivaliser avec lui, } ceci tient d’une part à l’ancienneté de son origine, et de l’autre à la facilité de ses combinaisons, lorsqu'il est soumis à l’action d’une température élevée. Enfin, on sait combien est grande laffinité de l’acide sulfurique pour les bases ; dès-lors on ne doit pas être surpris, que les sulfates naturels soient aussi nombreux que diversifiés. Du reste ; les combinaisons naturelles du soufre sont des plus importantes du règne minéral, surtout celles qui se rap- portent aux sulfures et aux sulfates. C’est parmi ces deux grands genres que lon découvre en effet les corps les plus utiles aux arts et à nos besoins, et s’il entrait dans notre sujet de le démontrer, cela nous serait aussi facile , que de (67) faire voir quel intérêt, les sulfures et les sulfates présentent relativement à leurs combinaisons. Maïs dans un sujet aussi vaste que celui qui nous a été donné, tâchons de nous res- treindre dans les limites de la question proposée. II. DU SOUFRE DES CORPS ORGANISÉS. - Le soufre, quoique généralement en très-petite proportion dans les corps organisés, s’y rencontre pourtant dans certaines parties qui les composent, soitchez les animaux soit chez les végétaux. Nous examinerons en premier lieu celui que l’on observe dans les matières animales, et nous en commencerons l’étude par un des organes les plus essentiels dés animaux, c’est-à- dire par le cerveau. En 1793, Fourcroy montra le premier, que le cerveau ren- ferme outre beaucoup d’eau , une matière analogue à l’albu- mine et à la cholestérine, ainsi que du soufre et divers phosphates. Dix aps plus tard, Jordan fit voir que le cerveau incinéré donne de Facide phosphorique libre, quoiqu'il n’en présente pas à l’état frais. Ce fait, qui pouvait s’expliquer par la présence d’un peu de phosphate d'ammoniaque dans le _ cerveau , aftira peu l'attention. Mais en 1812, Vauquelin montra que le cerveau renferme du phosphore en nature et qu’il ne s’y trouve ni à l’état de sel ni à celui d’acide, et doit par conséquent ètre uni aux éléments de la matière animale. Il isola en outre des autres matières que renferme cet organe, deux substances grasses , dans lesquelles ie phosphore se trouve confiné. Plus tard, M. John chercha à démontrer, que la subs- tance phosphorée est particulière au cerveau de l’homme, ce qui ne s’actorde nullement avec les expériences positives de Vauquelin, qui en a trouvé dans la cervelle du veau. 68 ) Suivant M. Couerbe, le phosphore serait un élément d’une bien haute importance ; car d’après lui, sa juste proportion serait absolument indispensable au plein exercice des fonc- tions intellectuelles : en excès , il produirait la folie, et en défaut , l’idiotisme. Cinq matières grasses composent la masse du cerveau, mais il n’y en a que quatre qui soient chargées à la fois de soufre, de phosphore et d’azote. La cinquième de ces matiè- res privée de ces trois éléments , ne diffère point de la choles- térine ou matière grasse des calculs biliaires. Mais pour faire juger de la faible proportion du soufre, dans ces matériaux organiques , nous allons en tracer le tableau d’après M. Couerbe. Cholestérine; -- Cerebrote; -- mr ou -- Stéarocomote. lencéphol. 1°. CARBONE. ... 84,9. 67,8. 66, 36. 59, 8. 2°. HypnoGÈxe. . 12,0. 11,1. 10, 03. 952. 39. OxiGÈNE. .. . 3,1... 13, 3. 15, 86. F5 di Asorn.:s.. :: .». 5. d4e::58, 925. ge 9°. PHOSPHORE. ., » y». 9,3. 2, 54. 2, 4. G%-.1Souran, . 5: -». >: 2 h$i:t,:96. 2, 0. 100, 0. 100, 0. 100, 0. 100, 0. Telles sont , d’après M. Couerbe, les matériaux qui com- poseraient le cerveau, avec une certaine quantité d’osmazôme et quelques sels inorganiques. D’après des analyses compa- ralives de cerveaux d’idiots , de cerveaux de foux et de cer- veau à l’état normal, les premiers ne contiendraient que 1 à 1, 5 de phosphore pour cent » les seconds de 3, 4 et même jusqu’à 4, 5 pour cent , tandis que les normaux n’en contien- draient seulement que 2 à 2, 5 pour cent. Quoiqu'il en soit, ces analyses sont loin de démontrer que le soufre ait, relativement au cerveau, la même importance que le phosphore. | (69) Le soufre se trouve également dans l'urine, et même en assez grande quantité, soit dans celle des herbivores, soit dans celle des carnassiers, ainsi que l’ont démontré les re- cherches de Vauquelin. Il s’y rencontre combiné avec la potasse , et à l’état de sulfate. Il paraît même qu’il y existe du sulfate de soude dont M. Berzelius a démontré la prè- sence en quantité {rès-notable dans l'urine humaine , sel que l’on rencontre également dans la bile. Ce corps simple entre également dans la composition des œufs. Il y est même en proportion assez considérable pour noircir les vases d’argent dans lesquels on les fait cuire. Cette couleur est due au sulfure métallique qui se forme par l'effet de la température élevée. A cause de la présence du soufre dans les œufs, la putréfaction est accompagnée d’une odeur infecte produite par des émanations de gaz hydrogène sul- furé. La coquille des œufs offre également du soufre : ce corps y est d’après Vauquelin, combiné à la matière animale qui lie les parties calcaires de cette coque ; car, quand on dis- sout ces dernières dans les acides, il ne se développe aucune odeur de soufre, tandis que les coques calcinées, exhalent une odeur très-sensible d'hydrogène sulfuré. Ainsi , à mesure que la matière animale est détruite par la chaleur, le soufre qu’elle contenait s’anit à la chaux, d’où il résulte un sulfure calcaire, que les acides décomposent, lorsqu'on dissout les coquilles. Le soufre entre aussi dans la composion des cheveux, des poils et des crins, soit à l’état de pureté, soit en combinai- son avec le fer, formant un véritable sulfure. La présence du soufre dans ces substances organiques , rend raison de la propriété qu’elles ont de noircir , lorsqu'on les met en contact avec les sels d'argent, de mercure et de plomb, ou avec leurs oxides. Le sulfure qui se forme pour lors, est noir, ainsi que l’a démontré Vauquelin, auquel nous devons la connaissance de la composition de ces substances. (70 ) 9,9 pu SOUFRE CHEZ LES VÉGÉTAUX. | Vauquelin est un des premiers qui ait démontré la pré- sence du soufre chez les végétaux, Ce chimiste l’a observé combiné avec une huile blanche, àcre, volatile et odorante dans l’ognon (1). C’est aussi par un mode de sécrétion à elles particulier , que les crucifères doivent la quantité nota- ble de soufre qu’elles contiennent. Aussi ces plantes ont-elles été employées comme anti-psoriques et anti-scorbutiques, surtout les coclhearia. On sait de quelle utilité , cette con- naissance des propriètés des crucifères, a été à Cook, lors de ses voyages autour du monde. On découvre également le soufre dans les graines de mou- tarde, les fleurs d’oranger , le céleri, la matière secrétée entre les follicules du. houblon, et enfin dans les rhyzomes de l’Alpinia galanga. M paraît également qu’il en existe dans lAmomon Zingiber , la farine de riz, et jusques dans le suc de l’Assa fœtida et de quelques autres ombellifères. Enfin, ce qui est encore plus singulier, la patience ( Rumex pa- tientia ) contiendrait , d’après Deyeux, du soufre libre. DE L'ORIGINE DU SOUFRE. Les faits que nous venons d’exposer semblent démontrer que le soufre est bien plus répandu et en plus grande quan- tité, dans la nature inorganique que chez les corps organisés. En effet, ce corps simple ne se trouve jamais qu’en petite proportion dans les animaux aussi bien que dans les végé- taux. Comme il a été évidemment produit avant l'existence des corps vivants, ce fait géologique serait suffisant pour faire considérer sa formation comme analogue à celle des (19 Annales du Muséum d'Hist. Nat. de Paris, Tome X, pag. 339. br dus ide Eee (71) autres minéraux : mais ce fait n’est point isolé , il se lie, au contraire , à la production du soufre qui s’opère continuelle- ment et pour ainsi dire sous nos yeux. En effet , les foyers volcaniques et les solfatares qui n’en sont que des accidents , arrachent sans cesse , aux profondeurs de la terre , des quan- titès plus ou moins considérables de soufre que l’activité de leurs feux souterrains subliment et déposent ensuite au de- hors. Certainement ces masses de soufre ne proviennent pas de la décomposition des matières organiques , mais des dè- pôts profonds et puissants qui en four2issent constamment , comme la cause qui les vaporise , et les élève jusqu’à la sur- face de la terre. Ces faits conduisent donc à admettre la formation du sou- fre comme tout-à-fait inorganique, et la présence de cette matière dans les aérolithes, vient également leur prêter un nouvel appui. En effet, que l’on considère les aérolithes , comme se formant dans les hautes régions de l'atmosphère, ou comme des laves lancées sur notre terre, par les volcans lunaires , le soufre que l’on y découvre , n’y saurait , ni dans l’une ni dans l’autre de ces hypothèses, être considéré comme un produit organique. Il parait, du moins, d’après ce qui se passe sur notre globe, qu'il serait difficile de sup- poser que les volcans de la lune fussent dùs à l’embrasement de vastes forêts ; et encore faudrait-il prouver que les arbres de ces forêts contiennent des quantités notables de soufre. En outre, il faudrait accorder une force de projection bien considérable aux produits de ces embrasements, pour leur faire franchir la sphère d'attraction qui les retiendraient sur l’astre où ils se seraient opérés. Voyons maintenant, s’il n’existe pas également d’autres corps simples qui se trouvent à la fois dans la nature brute et la nature vivante , et si les circonstances de leur gissement ne pourront pas nous guider, du moins par analogie, sur la véritable origine du soufre. (72) Ex examinant d’une manière générale, la composition des êtres vivants, on est frappé du petit nombre de corps simples que l’on y découvre en comparaison de celui que pré- sente la nature inorganique. Au lieu des cinquante-quatre corps simples qui constituent les minéraux, on en rencontre uniquement dix-huit dans les animaux et les végétaux (note première ). Mais parmi ces dix-huit corps simples qui com- posent les végétaux et les animaux , il en est quatre dont l’im- -portance est bien plus grande que celle des autres éléments : du moins ceux-ci se trouvent à peu près généralement chez tous, et produisent la plupart des combinaisons des corps vivants, quel que soit leur nombre et leur variété. Ces élé- ments si essentiels chez les êtres doués de cette faculté si incompréhensible nommée la vie, sont : l’oxigène, l’hydro- gène, le carbone et l’azote ; ce dernier étant plus particulière- ment propre aux animaux , comme le carbone l’est aux végé- taux. ( Note seconde ). Une pareille simplicité dans les éléments des corps vivants, annonce des lois de combinaisons différentes de celles que suivent les divers minéraux. Nous ferons d’abord remarquer, que la solidité est l’état naturel des corps inorganiques ; tan- dis qu’il en est tout le contraire dans les êtres vivants qui cessent d'exister, dès qu’elle est complète. Aussi , trois de leurs principaux éléments sont-ils gazeux , et le carbone passe facilement à cet état, en se combinant avec l’oxigène, le corps le plus généralement répandu dans la nature qui, par suite de ses proprietés électriques, absolues relativement aux autres corps, est aussi le plus avide de combinaisons. Or, comme les combinaisons des corps gazeux entr’eux sont plus faciles que celles des solides qui, en général, ne peuvent s’unir que lorsqu’au moins un d’entr'eux est passé à l'état gazeux ou à l’état liquide , il s’ensuit que les êtres vivants pourraient fort bien se passer de cette foule d'éléments (73) dont la nature inorganique nous offre seule des exemples, I faut bien se garder de croire, que les éléments essentiels des corps organisés restreints à un si petit nombre , ne peuvent pas être susceptibles de produire une aussi grande variété de combinaisons , que celles qui sont le résultat de l’association des cinquante-quatre corps simples des corps bruts; car il en est bien différemment. En effet, les combinaisons des pre- miers , sont tout aussi considérables que celles des seconds, parce que les lois auxquelles elles sont soumises , ne sont pas les mêmes chez les uns et les autres. La nature a mis obsta- cle aux combinaisons infinies qui auraient pu avoir lieu dans les corps inorganiques, avec un nombre aussi considérable d’éléments que ceux qui les constitue. Du moins l’aptitude des corps inorganiques à entrer dans de nouvelles combinai- sons, diminue d’une manière rapide, à mesure que leur degré de complication augmente. Ainsi ces corps, soit simples, soit composés, ne se réunis- sent que deux à deux; tous sont des composés binaires ou des associations de ces composés. Deux corps composés ne se combinent guère entr’eux, qu’autant qu'ils contiennent un principe commun ou deux principes isomorphes. Enfin ce qui limite aussi singulièrement ces combinaisons, c’est que les véritables espèces inorganiques, ne sont pas formées par la réunion des corps simples en toutes sortes de proportions. Ces proportions au contraire, fixes et définies pour chacun de ces composés, n’y varient point et y sont constamment limitées dans des rapports qu’on ne leur voit jamais dépasser. D’après cette loi commune à tous les corps inorganiques , il Suit, ainsi que nous venons de le faire observer , que les minéraux les plus composés ne sont qu’une association de corps binaires. Dès-lors , toutes les fois que les radicaux ne (#43 sont pas simples , les composés qu’ils forment, n’appartien- nent pas au règne minéral , mais bien à la nature organique. Des lois aussi absolues ne pouvaient avoir lieu chez les êtres vivants, dont les combinaisons, quoiqu’extrêmement nombreuses, dépendent toutes des quatre éléments qui les constituent d’une manière essentielle pour produire ayec ce petit nombre de corps simples, des combinaisons aussi va- riées : la nature a dù prendre une autre voie : et celle qu’elle a suivie, est aussi simple qu’effcace. En effet, avec des éléments , elle a fait des composés qui jouissent de toutes les propriétés des corps élémentaires eux-mêmes. La nature organique possède donc ses éléments à elle ; ceux-ci jouent tantôt le rôle qui appartient au chlore et à l’oxigène , dans la nature minérale » €t tantôt au contraire, jouent le rôle de métaux. Le cyanogène, l’amide , le benzoyle, les radicaux de l’ammoniaque, les corps gras , les alcools , et les corps analo- gues, voilà les vrais éléments de la nature organique. Aussi paraît-il que les quatre corps auxquels en définitive se résol- vent tous les composés des êtres vivants, c’est-à-dire le car- bone, l’hydrogène l'oxigène et l'azote > D’apparaissent , comme corps simples, que lorsque toute trace d’origine orga- nique a disparu. Ainsi les minéraux réunissent tous les corps qui résultent de la combinaison directe des éléments proprement dits; tandis que les êtres vivants sont formés par des corps com- posés fonctionnant comme le font les éléments eux-mêmes , dans la nature inorganique. Da moins, les radicaux dont nous venons de oo . et particulièrement le bensoyle, quoique composé de carbone d'hydrogène et d’oxigène, se combine à la manière d’un corps simple et produit des composés à proportions définies. C’est principalement sous ce point de vue, c’est-à-dire , sous (75) celui de leurs radicaux, simples chez les uns , composés chez les autres , que diffèrent les deux natures; mais, à part cette différence, les lois des combinaisons et des réactions sont, d’ailleurs, {out-à-fait les mêmes. On ne peut prévoir quand et comment les radicaux des minéraux , tels que l’oxigéène , le soufre, les métaux, pour- ront être décomposés, dans le cas où ces corps ne seraient pas simples. Si cette décomposition est possible, elle doit exiger l'emploi de forces qui nous sont inconnues, et dont la puissance doit être bien naines à celles que nous sm faire agir. Chez les corps vivants où les radicaux sont produits proba- blement par l’action vitale aussi merveilleuse qe ee bensible , le difficile n’est pas de décomposer « puisqu'ils sont évidemment composés : la difficulté est tout-à-fait inverse ; il faut en effet, éviter leur destruction, pour les connaïitre et les déterminer, destruction qui les ra- mènerait vers l’état minéral, c’est-à-dire, à l’état d'éléments indècomposables. Du reste , ce passage d'éléments organiques composés à leurs éléments inorganiques simples, peut se prévoir et s'empêcher; car il a lieu d’après des lois faciles à saisir. Aussi, est-il presque toujours possible de reconnaitre un radical organique et de le faire passer d’une combinaison dans une autre, sans qu'il se résolve en ses éléments inor- ganiques. La nature organique présente donc des radicaux qui jouent le même rôle que les métaux; d’autres, au contraire, qui remplissent un rèle analogue à celui de l’oxigène du chlore , ou du soufre, Ces radicaux, en se combinant entr'eux ou avec les éléments proprement dits, donnent naissance, au moyen des lois les plus simples qui leur permettent de s’unir en toute sorte de proportions, aux combinaisons infinies de la nature organique. (76). Les lois des combinaisons ainsi établies, voyons mainte- nant , si celles que suit le soufre en s’associant avec d’autres corps simples, rentrent plutôt dans celles particulières à la nature inorganique , qu’à celles de la nature organique. Le soufre se présente naturellement ainsi que nous l'avons déjà fait observer, combiné avec les métalloïdes, et avec les métaux ; mais toutes ces combinaisons, comme celles que l’art peut produire, ont toujours lieu en nombre fixe dêéter- miné , et résultent constamment d’un radical simple. Ainsi il existe dans la nature inorganique , deux combi- paisons du soufre avec l’oxigène ; c’est-à-dire, l’acide sulfu- reux et l’acide sufurique : la première est formée par deux atomes d’oxigène contre un atome de soufre , et la seconde , par trois atomes d’oxigène , contre un atome de soufre. Ces proportions sont aussi constantes qu’absolues ; il en est de même de celles que l'art peut produire. Ainsi l'acide hypo- sulfureux résulte de l’association d’un atome d’oxigène contre un de soufre, et l'acide hypo-sulfurique , de cinq atomes d’oxigène contre deux atomes de soufre. Ces combinaisons toutes en proportion définie et à radical simple, sont du reste les seules qui nous soient connues. Les combinaisons naturelles de l'acide sulfurique avec les bases , sont presqu’aussi nombreuses , ‘que celles que forme l’acide silicique , et cela peut-être , à raison de ce que ces deux acides contiennent la même quantité d’oxigène. Mais celles de l’acide sulfurique , comme celles de l’acide silicique dont l’avidité de combinaison est peut-être encore plus consi- dérable , n’en sont pas moins constamment à radical simple , et en proportion fixée et déterminée relativement aux deux substances élémentaires qui les constituent, NH en est encore également ainsi de celles, dans lesquelles le soufre joue le rôle d’élément électro-négalif, et la composi- tion des sulfures est aussi bien limitée que celle des sulfates. (71) Il ne reste plus, parmi les combinaisons naturelles du sou- fre, que celles qu’il forme avec l'hydrogène : l’une ; Ou l’acide hydro-sulfurique ou bien encore sulfhydrique , est le résultat de l’union de deux atomes d'hydrogène contre une de soufre, et l’autre , que l’art seul produit ( Hydrure de soufre, Dumas), résulte de deux atomes d'hydrogène contre cinq atomes de soufre : combinaisons semblables à celle de tous les minéraux qui ne sont pas les restes d’une organisation détruite. Ainsi, d’après l’ordre de ses combinaisons ,; le soufre se rattache entièrement au règne minéral ; il paraît en être de même des autres corps simples qui, quoique se trouvant chez les êtres organisés, n’en appartiennent pas moins à la nature inorganique , comme par exemple l'iode et le phosphore. … Ce dernier, comme on le sait, compose la plus grande par- tie du squelette des animaux; entre dans la composition du cerveau ainsi que dans celle de leurs calculs, de leurs urines, de leurs excréments et enfin dans celle de leurs organes de génération, ou dans leurs laites ou laitances. Mais nulle part dans ces combinaisons, on ne le voit jamais former des radi- Caux composés , analogues à ceux de la nature organique. De même l’iode, partie constituante essentielle de certains animaux et de végétaux marins , pourrait , tout aussi bien que le soufre et le phosphore, être considérés comme ayant une origine organique. Mais l’ensemble des faits prouve que ce Corps , comme les deux autres, a èlé produit antérieurement aux êtres vivants, et que s’il se trouve chez ceux qui vivent dans des eaux salées , ces êtres ont dû le puiser dans le sein des mers où il est disséminé. L’iode se découvre non-seulement dans les eaux des mers, mais encore dans certaines eaux minérales; on l’observe également en combinaison avec divers métaux, combinaisons que l'on découvre dans des gîtes métallifères qui appartien- gent aux plus anciens âges. Mais il suffit que l’iode de la. (78) nature organique ne s’y comporte pas à la manière des radi- caux composés , et qu’il se {rouve dans les eaux des mers, avec les différents sels qni déterminent leur salure, pour que l’on doive considérer sa formation comme antérieure à celle des êtres qui y vivent ou qui y ont jadis vécu. Ce que nous venons de dire de l’iode est peut-être plus évident encore, à l'égard du phosphore dont les combi- naisons mieux connues rentrent dans celles qui distinguent les minéraux. D'ailleurs parmi les nombreux phosphates qui exis- tent dans la nature, la plupart se montrent uniquement au milieu des terrains primitifs et annoncent par conséquent que le phosphore est tout-à-fait d’origine inorganique. Quant aux dépôts de phosphate de chaux de l’Estramadure, qui sont assez considérables pour être exploités comme pierre à bâtir, si ces dépôts comme ceux d’un assez grand nombre de pierres calcaires, avaient dû leur formation aux corps orga- nisés, on devrait y trouver quelque trace de leurs débris, et cependant on n’y en découvre aucune. Cette absence semble annoncer, que même pour les combinaisons du phosphore qui paraïssent postérieures à l'apparition des êtres vivants, ces combinaisons pas plus que tant d’autres , dont l’âge n’est pas plus ancien, ne peuvent être considérées comme résul- tant de la destruction de ces êtres, et ayant une origine e: Etudions enfin les diverses manières d’être du soufre et du phosphore dans les corps vivants, et assurons-nous si les composés qu’ils forment , rentrent où non dans les lois des combinaisons des corps inorganiques. Le soufre et le phosphore entrent dans la composition du cerveau et particulièrement dans trois des matières orga- niques qui les constituent. Ces corps paraissent être unis à ces matériaux, car ils ne s’y trouvent ni à l’état de sel ni à celui d'acide. Dès-lors , ils ne peuvent être combinés qu’à l’un des (79) quatre élements qui composent ces matières organisées. Mais dans ces combinaisons le soufre et le phosphore forment tou- jours des associations binaires , analogues à celles qu’on leur voit produire dans la nature inorganique. Il en est de même de celles que ces corps contractent dans l'urine , les caleuls vésicaux, la bile, les os, les coquilles et les matières analogues. En effet, le phosphore et le soufre s’y montrent à l’état d'acide, combinés avee la chaux, la potasse et la soude ; mais ces doubles composés binaires suivent dans leurs associations, les lois particulières aux combinaisons inorganiques. Nulle part, quoique l’un et l’autre de ces corps soient soumis à l’action de la vie, on ne les voit former de _ces radicaux composés, qui cependant jouent en définitive dans la nature organique, le même rôle que les éléments de la nature brute. Que conclure de ces faits, si ce n’est que le soufre et le phosphore ne se rencontrent chez les êtres vivants, que d’une manière tout-à-fait aceidentelle, puisqu'ils n’y forment point comme l’oxigène, l'hydrogène, le carbone et l’azote,. des radicaux composés. Ils sont done loin d’être essentiels chez les êtres vivants, puisque ces êtres pourraient fort bien exis- ter sans eux, même ceux où ils paraissent le plus nécessaire : du moins il est un grand nombre d’êtres doués de la vie, où l’on ne découvre aucune trace de soufre et de phosphore. Il n’en est pas de même des quatre principaux éléments de la nature organique; ceux-ci se montrent chez tous les êtres vivants et n’y mauquent jamais. Cependant ces éléments es- sentiels à ces êtres, et dont les combinaisons sont si particu— lières: et ‘si différentes de celles de la nature brue, ne tirent pas leur origine des animaux, ni des végétaux ; mais bien des corfs qui les ont précédés, c’est-à-dire, des minéraux; or, si l'on est forcè d’attribuer cette origine à ces éléments si répandus et si essentiels chez les êtres vivants, comment ne (80 ) pas l’admettre pour le soufre et le phosphore , dont la pré- sence y est presque toujours plus ou moins accidentelle. Les lois des combinaisons du soufre avec le fer, sorte de sulfure qui entre dans la composition des cheveux, des poils et des crins, restent constamment dans le même ordre. Aussi ne voil-on jamais dans le règne minéral, des sels ni des alcalis , à composition aussi complexe que les sels et les alcalis produits par l’action vitale. Du moins , les derniers de ces composés qui appartiennent particulièrement aux végétaux , sont pour la plupart le résultat de l'association de quatre corps simples , tandis que tous ceux du règne inorganique sont uniquement des composés binaires , ou des associations de ces composés. Les mêmes lois semblent présider aux combinaisons ; que l'iode présente dans la nature organique , où il forme des iodures, comme dans la nature brute. C’est du moins ce corps simple qui paraît se trouver à l’état d’iodure dans les varecs s les fucus , les ulva , ainsi que dans le têt de certains animaux marins , tels que celui des crustacés et les éponges. Cet iodure s’y rencontre tout aussi bien en proportions fixes et déterminées , que ceux découverts dans la nature inorgani- que; où que nous produisons dans nos laboratoires. Il en est de même encore , de toutes celles que nous pouyons former entre ce corps et l’oxigène , lhydrogène , le chlore ; le brôme , le carbone , et enfin, avec les autres corps simples soit métalloïdes , soit métaux. Ainsi l’iode restant constamment soumis aux lois des com- _ binaïsons inorganiques , se rattache plutôt à la nature brute qu’à la nature vivante, où il se trouve bien plus accidentelle- ment encore , que le soufre et le phosphore. Ce corps, comme le brôme , s’y rencontre cependant lorsqu'on élève les végé- taux dans des terrains arrosès avec des solutions qui offrent ces deux corps simples. On retrouve ensuite le brôme, (81) comme l’iode ou le chlore dans les plantes dont la germina- tion et la végétation ont eu lieu sous l'influence de ces agents. Ces corps activent la végétation ; mais lorsqu'on cesse d’arroser les plantes avec des solutions qui en contiennent des proportions plus ou moins considérables, on les voit dis- paraitre entièrement. On peut donc conclure de ces faits, que si l’eau de mer et les eaux sulfureuses iodurèes favori- sent la germination et la végétation des plantes marines, on doit l’attribuer, en grande partie aux bromures et iodures que renferment ces eaux. Si donc il a paru si difficile d’élever les plantes marines, ne serait-ce pas, à raison de ce qu’on n’a jamais songé à verser dans les eaux dans lesquelles on les met, la quantité de brôme et d’iode nécessaire à leur existence. Ceci ne fait pourtant pas que les végétaux comme les animaux , aient dans leur composition d’autres matériaux, que ceux qui leur sont fournis par la nature inorganique. C’est en effet de ces corps ; qu'ils tirent tous les éléments qui en font partie ; car d'eux-mêmes , ils peuvent bien former une infinité de corps composés , mais ils sont tout-à-fait impuissants pour former un seul corps simple ; c’est ce Sn vont confirmer les faits que nous allons exposer. Pour déterminer encore mieux , l’origine du soufre , il ne nous reste donc plus qu’à nous assurer si les quatre éléments essentiels des corps organisés et qui y produisent des combi- haïsons extrêmement variées, ont précédé de beaucoup lap- parition des êtres vivants et ont eu une origine semblable à celle de tous les minéraux. Si nous parvenons à le démontrer pour ces éléments , il en sera de même et à bien plus forte raison , du soufre , qui ne se trouve qu’en petite proportion et d’une manière accidentelle dans les êtres doués de la vie. (82) | Le premier de ces corps simples, l’oxigène entre comme partie constituante essentielle dans la portion la plus ancienne de la surface du globe qui nous est connue. Cette surface , “esten cffet composée de corps oxidés, lesquels en occupent les plus grandes profondeurs, comme les points les plus éle- vés, et cela dans les terrains que tout doit nous faire consi- dérer comme antérieurs à l’apparition de la vie. Ce corps comburant par excellence, est aussi un des éléments de l’eau, liquide qui a nécessairement précédé l'existence des êtres qui ont dù vivre dans son sein, D’un autre côté , l’oxigère fait partie de l’atmosphère, et par des raisons non moins nécessaires, cette atmosphère a dû ètre formée avant l’exis- tence des animaux et des végétaux qui devaient y trouver un aliment, ou si l’on veut un agent propre à entretenir la vie qui leur a été donnée. Dès-lors , il est évident, que l’oxigène a une origine inor- ganique ; si cette origine est démontrée pour ce corps simple, il ne peut qu’en être de même de celle de l'hydrogène et de l’azote , puisque le premier , est un des principes consti- tuants essentiels de l’eau , comme le second l’est de l'air atmosphérique, Mais peut-on en dire de même du carbone, corps qui se trouve si rarement dans la nature, à l’état de pureté et de simplicité ; et qui s’y montre presque toujours combiné sur- tout avec l’oxigène ? La combinaison du carbone avec ce corps simple, ou l’acide carbonique se rencontre aussi dans l’atmosphère ; mais comme il y est en petite quantité et dans des proportions extrêmement variables, on pourrait peut-être supposer que ce composé ne s’y trouye qu’accidentellement et par suite de l’acte de la végétation. Aussi ne tirerons-nous aucune induction de sa présence , dans la vaste couche aériforme dont le globe est entouré. (83) Nous n’en ferons pas de même de celui qu'amènent au dehors les eaux minérales qui découlent des terrains primor- diaux. Ce gaz y est trop abondant et dans des localités trop diverses pour ne pas provenir des profondeurs de la terre, puisque les eaux qui le tiennent en dissolution , sortent de terrains anciens, souvent fort éloignés de tout dépôt de sédi- ment. Du reste , les carbonates se montrent également dans les plus vieilles formations terrestres, c’est-à-dire, dans des couches bien antérieures à l’existence des corps vivants, et la puissance de leurs dépôts annonce assez quelle a été leur origine ? Sans doute , les carbonates calcaires sont plus abondants dans les terrains de sédiment, gue dans les terrains pue diaux ; mais ne peut-on pas : ces s’il en existait à cette époque, ont pu être décomposés Fer la température élevée qui régnait pour lors. On le doit d’au- tant plus, que le carbonate de chaux, par exemple , est des plus rare dans les volcans actuels, et que lorsqu'il s’y ren- contre , il y est à peu près constamment produit par les in- fitrations. Dans la suite , la chaux a passé à l’état de carbonate en absorbant l’extès d’acide carbonique , qui paraît s’être trouvé dans l’atmosphère aux premiers âges , où la vie s’est manifestée sur la terre. L’absorption de cet acide par la chaux , expliquerait du moins , assez naturellement sa disparition presque complète du bassin atmosphérique , disparition qui a amené sur la sur- * face terrestre, les mammifères, dont la vie aurait pu être compromise par une trop grande quantité d’un gaz aussi peu respirable et aussi délétère que l’est l’air fixe. Enfin , nous ne devons pas oublier, que certains volcans et particulièrement ceux du Nouvyeau-Monde , lancent au dehors , une grande quantité d’acide carbonique. ( 84 Or, si comme les faits semblent le démontrer, l’action des foyers volcaniques est au-dessous des terrains primitifs, cet acide carbonique et les carbonates qui sont rejetés avec lui, doivent être arrachès aux profondeurs du globe, et dès-lors, leur formation ne peut avoir rien de commun avec celle des corps organisés. Le carbone ainsi que l’oxigène, se trouvent également dans les aérolithes , circonstance qui prouve à elle seule , que ces corps simples ne peuvent pas avoir la même origine que celle des êtres qui animent et qui embellissent maintenant cette terre si long-temps privée de leur présence. Enfin, le carbone pur sans aucun mélange d’hydrogène , où le diamant, paraît plutôt se rattacher aux terrains primitifs qu’à des terrains plus récents ; quoiqu’on n’ait encore ren- contré cette substance précieuse que dans des dèpôts d’allu- vion qui reposent , à la vérite, sur des roches primitives. Enfin, les carbures de fer appartiennent également aux ter- rains antérieurs à la vie, et par conséquent le carbone qui en fait essentiellement partie , appartient à la nature inor- ganique. On se demande pourtant, comment , si les carbonates sont des produits inorganiques, les mollusques et les polypes en déposent une si grande quantité, les uns pour construire leurs coquilles, et les autres pour loger leurs innombrables tribus, qui élèvent sans cesse, au-dessus des eaux des mers , de vastes récifs, de rochers, où la verdure vient à son tour s'établir et déployer toutes ses merveilles. Où donc ces ani- maux puisent-ils ces matériaux, si ces matériaux n’existent pas en eux-mêmes? Ils les puisent dans le sein du liquide dans lequel ils vivent , et cela par une force d’intus-suscep- tion qui leur a été donnée, et par suite de ce phénomène encore inexpliqué des sécrétions. (85) Il faut l'avouer , cet argument serait puissant, s’il n’était prouvè que les eaux des mers contiennent une certaine quantité de carbonate de chaux, laquelle est peut-être en- core plus considérable dans leur profondeur. Du moins, des expériences récentes paraissent annoncer que les eaux tien- nent en dissolution, dans leurs bas-fonds, une quantité plus considérable d’acide carbonique que vers leur surface, excès qui doit singulièrement favoriser la dissolution de ce sel ter- reux, Dès-lors , il est tout simple que les mollusques et les z00- phytes trouvant , dans le sein des mers, les matériaux nè- cessaires à la construction de leurs édifices , construction liée à leur condition d'existence, s’en _les secrètent pour les arranger ensuile d’après l'instinct que chacun de ces animaux a reçu de la nature. L’arrangement de ces molé- cules calcaires se montre , du reste, constamment en rapport avec les formes qui ont étè donnèes à chacun d’entr’eux. De même, les oiseaux tirent de leurs aliments, et secrè- tent une assez grande quantité de matière calcaire, pour former la coque solide qui entoure leurs œufs. Cette quantité est si considérable chez certaines espèces et , par exemple, chez la poule, que l’on avait cru pendant long-temps, qu’elle était bien supérieure à celle que ces oiseaux peuvent retirer de leurs aliments. Mais les expériences de Vauquelin ont démontré, que cette quantité de carbonate de chaux , même chez les poules qui donnaient le plus grand nombre d’œufs, est bien au-dessous de celle qui se trouve dans les aliments dont ces animaux faisaient usage. Cette quantité de matière calcaire que les oiseaux , et sur- tout les gallinacés, puisent dans leurs aliments, est insuffi- sante pour la sécrétion à l’aide de laquelle ils entourent leurs œufs d'une coque solide, On voit, du moins, les poules nourries dans des locaux où elles ne trouvent d’autres ma- ( 86 } tière calcaire que celle qui peut se rencontrer dans leurs aliments , ne point former de coque solide. Telles sont celles que l’on élève dans des chambres revêtues de plâtre; tandis- que les poules que l’on nourrit dans des appartements cons- truits en pierre calcaire, les décharnent continuellement, et pondent aussi des œufs revêtus de leur enveloppe résistante. On découvre même alors , dans leurs excréments, une plus grande quantité de carbonate de chaux, qu'il n’y en avait dans les matières qui ont servi à les nourrir. Il en est à peu près de même dés carnassiers, qui dèvo- rent la substance même des os des animaux dont ils font leur pâture. Leurs excréments durs et solides, sont aussi essen- tiellement composés de carbonates et de phosphates de chaux, sels qui dominent dans les os et qu'ils assimilent au moyen de leurs organes. Les graminées qui contiennent une grande ‘quantité de silice , la doivent également au sol où elles ont végétè. Aussi À lorsqu’on les fait croître dans du terreau dépouillé de toute silice, ou dans de l’eau distillée, ces plantes n’en offrent plus Ja moindre trace. Alors, attaquables par les agents extérieurs , les graminées , dépouillées de la présence d’un corps peu alté- rable par l'influence de l’humidité , n’auraient pas été utili- sées , par tous les peuples, pour couvrir ; à raison de leurs avantages , leurs habitations. De même encore les plantes qui végètent aux bords des mers sont plus riches en sels à base de soude que celles qui vivent dans l’intérieur des terres. Il en est également ainsi de celles qui croissent auprès des sources salées ou dans les environs des bâtiments de graduation > Où l’on évapore en plein air, des eaux chargées de sels de soude, et surtout de végétaux, qui prospèrent aux bords des marais salants: Mais $ si l’on éloigne ces plantes de ces terrains ou de cet air plus ou moins chargé de sel marin , elles perdent tout-à-fait la soude (87) qui les composait, en même temps que cesse la cause au moyen de laquelle elles pouvaient s’assimiler cette substance. A l’aide de cette propriété d’intus-susception commune à tous les corps vivants, les crustacés, les mollusques et certains végétaux marins puisent également et prennent dans l’eau de la mer , l’iode qui leur est nécessaire. Corps simple et inorga- nique, ces animaux ne peuvent pas plus le produire, qu’ils ne le peuvent du soufre et du phosphore. L’iode, comme le brôme qui se trouve aussi dans le sein des mers , est antérieur à l’existence des corps vivants ; et si ces derniers nous en offrent’des traces, ils le doivent à cette propriété en quelque sorte inhérente à la vie, c’est-à-dire aux sècrétions.. C’est tellement à cette propriété qui les caractérise d’une manière essentielle que les êtres organisés doivent les corps qui les composent, que, par exemple , les os des animaux qui se nourrissent exclusivement de végétaux, contiennent une moin- dre quantité de phosphore que ceux des autres animaux. Les proportions du phosphore étant ainsi en rapport avec le genre de nourriture dont usent les animaux, celui qui entre dans leur composition ne s’y trouve , que parce qu’il y est amené par les sécrétions. L'alimentation est en effet le moyen à l’aide duquel les êtres vivants, tirent du dehors, les éléments qui entrent dans la composition de leur corps. Comment concevoir la formation des coquilles, dont le poids excède souvent de plus de cent fois celui des animaux qui les ont produites, si ce n’est en admettant que ceux-ci les préparent peu à peu et les sécrètent molécule à molécule , au moyen de leurs organes d’assimilation. Îls en puisent les matériaux dans leurs aliments ou dans le sein du liquide dans lequel ils vivent; car évidemment ils ne sauraient les retirer de leur propre substance , si petite el si faible ; à côté de la grandeur et du volume de leurs habitations. Ce que nous disous des mollusques, nous. pouvons le dire également des (88 ) zoophyles , qui malgré leur petitesse élèvent cependant , au- dessus des mers , des îles plus ou moins étendues, qui té- moignent hautement quels ont été leurs architectes. Tels sont les résultats naturels de l’assimilation ; mais lors- que l’ordre des sécrétions est dérangé , des produits anormaux et complexes en sont le résultat. Devant ces produits, l’art est presque toujours impuissant ; car il ne peut donner aux animaux des aliments qui n’en contiennent pas les germes. Comment empêcher, par exemple, la formation du sucre dans le diabétès, puisque les éléments de cette substance organique , se trouvent non-seulement dans les aliments que l’on pourrait administrer à ceux qui sont affectés de cette maladie ; mais encore dans l’air qu’ils respirent. Ainsi tandis que les uns y puisent les matériaux de l’urée , d’autres y trouvent ceux du sucre ou de toute autre matière organique. Sans doute, on peut combattre avec quelque avantage, le diabétès sucré , avec une nourriture très-azotée , ainsi que l'ont tenté MM. Thénard et Dupuytren; mais les malades trouvent loujours dans l'air qu’ils respirent, deux des élé- ments qui entrent dans la composition du sucre , l’oxigène et le carbone. Quant au troisième de ces éléments, ou l’hydro- gène , ils peuvent le puiser dans l’eau ou les matières grais- seuses qui accompagnent les viandes qu’on leur donne comme nourriture. _ Enfin, relativement à l’urée contenue en grande quantité dans l’urine, outre les trois éléments qui entrent dans la composition du sucre , elle en offre un de plus ,-l’azote. Maïs l’on conçoit aisément , comment cet élément peut s’ajouter aux autres, qui en font également partie , et où les animaux le puisent et le retirent. Cette manière d’envisager le phénomène des sécrétions west nullement en opposition avec ce fait, qui annonce que les fluides sécrétés par les êtres vivants, jouissent des pro- (89) priétés acides ou alcalines. Ainsi leur formation serait due dans l’économie vivante, à une force électro-chimique, et, par suite, les phénomènes qui s’y rapportent, se passeraient principalement dans les organes sécréteurs. Mais cette force généralement répandue dans la nature et à laquelle sont dues les diverses combinaisons, peut agir aussi bien dans l’inté- rieur des vaisseaux des êtres organisés soumis à l’influence de la vie, que dans les minéraux , comme dans les vases et les menstrues où l’art opère les diverses combinaisons chimi- ques , qui ne sont pas toujours les mêmes que celles de la nature. Ainsi , soit que les principes que l’on rencontre dans les animaux , par exemple, se trouvent formés dans le sang, soit qu’ils ne s’y montrent pas tous , il paraît du moins bien certain, que les êtres vivants ont pas la faculté de produire d'eux-mêmes un seul élément. Du reste, si l’on admet avec M. Lecanu , la présence des sulfates et des phosphates dans le sang, ceux qui supposent en même temps que ce liquide contient tous les produits opérés par les sécrétions, ont une manière bien simple d’expliquer la présence du soufre et du phosphore chez les animaux. En un mot, les animaux et les végétaux ne paraissent matériellement composés que de substances prises dans le règne minéral. Ils n’ont pas , du moins, le pouvoir de for- mer eux-mêmes un seul de ces corps simples de la nature inorganique , mais seulement de produire , en se les assimi- lant , des composès nombreux et particuliers Aussi, dès que les êtres vivants apparurent à la surface de la terre, si long- temps privée de leur présence, ils durent puiser dans les minéraux existants , les matériaux ou les éléments chimiques de leur organisation. Is durent à ces premiers âges, celte propriété comme ils la doivent aujourd’hui à ces fonctions qui constituent les phénomènes de la vie. Mais ces phéno- mènes tout incompréhensibles qu’ils sont et quelque merveil- leux qu'en soient les effets, n’ont jamais donné aux êtres (90 ) organisés , le pouvoir de créer et de former des corps de toute pièce. Ils ont eu uniquement une propriété à eux inhè- rente, celle d’assimilation à l’aide de laquelle ils ont com- biné en toutes sortes de proportions, certains des corps élé- mentaires de la nature inorganique, qui de toute nécessité devaient précéder leur existence. Dès-lors, le soufre ne peut pas plus que les autres corps simples, être considéré comme produit et formè par les êtres vivants , dans lesquels il ne se (rouve que parce qu’il y est entrainé par les sécrétions. C’est dans leurs aliments , que les animaux l’ont puisé, tout comme les végétaux l'ont tiré du sol où ils eroissent. Aussi dès qu’on prive les premiers de substances alimentaires qui en contiennent, ou que l’on fait végéter les seconds dans de l’eau distillée, toute trace de soufre finit par disparaître. Les êtres vivants assimilent donc et sécrètent constamment les matériaux de la nature inorganique; mais ils n’en créent et n’en produisent jamais un seul d'eux-mêmes. Ces forces assimilatrices y sont même tellement bornées, qu’elles n’y ont point amené la moitié des éléments qui composent cette nature brute , où les êtres organisès puisent ceux au moyen desquels ils forment des combinaisons aussi nombreuses que variées. Du reste , aucune matière nouvelle ne paraît plus se produire sur cette terre, où la création est depuis long-temps achevée , mais par une nécessité absolue, la matière inorganique a dû précèéder les êtres vivants; dès-lors on ne doit pas chercher l’origine des corps simples ou élémentaires. Les faits que nous venons de rapporter , conduisent donc à cette conséquence, que malgrè les différentes manières dont le soufre se présente dans la nature, il paraît que, soit d’après ses divers gissements, soit d’après les lois de ses combinaisons, ce corps a été produit de la même manière que les autres minéraux et que rien n’annouce qu'il tire son origine des êtres organisés. Ainsi se trouve rèsolue la question que la Société Hollan- daise des Sciences de Harlem à soumise à l'attention des physiciens, et que nous avons cherchè à éclaircir. (91) NOTES RELATIVES AU MEMOIRE Sur le SourRE et sur son Origine. A —— NoTe 1.'e, page 72. LÉ | JS ee L corps ucC> simples décou- verts dans les êtres RP est de moitié side que celui de ces corps qui ont été observés jusqu’à présent dans la nature brute, Mais pour que lon puisse s’en former une idée précise, nous allons tracer le tableau de ceux qui y ont été rencontrés d’une manière AREA à car peu l’état natif. Du r que les métaux a ji e ces corps s’y trouvent à ltera ce point de fait remarquable , peu nombreux dans la nature organi- que , en comparaison de ce qu’ils sont} dans le règne minéral ; tandis que la plupart des métalloïdes y ont été aperçus. TABLEAU DES CORPS SIMPLES DÉCOUVERTS. 1.° CHEZ LES ANIMAUX. 1.9 OxicÈne. 4.0 HyprOGÈNE. 5.0 Purore ou Fivor, point re- connus chez les végétaux. 6.9 BRômE. 7.0 Ion. Animaux marins. Têt. Éponge. Crustacés. 8.0 Sourre. Cerveau. 9.° Puosrnore. Cerveau des os. 10.0 CARBONE, 11.0 Sircium. . Base .° CHEZ LES VÉGÉTAUX. 1.9 OxicÈne. CuLore. 3. AZOTE. 4.9 HxprOGÈNE. 5.0 BRÔME. 6.0 Ionr. Varecs. 7.0 Sourre. Oignon. Crucifère. graines de moutarde. Pa- tience, soufre libre. 8.0 Puosrnore. 9.0 CARBONE. 10.° Srzicrum. Graminées. Tous les métalloïdes, moins le Les végétaux n’ont pas offert Bone et le SÉLÉNIUM. e Fruor ou Purore qui se trouve ; chez les animaux ; et comme ceux-ci , ils paraissent privés du Bone et du SÉLÉNIUM. Suite des corps simples découverts : 0 CHEZ LES ANIMAUX. 2.° CHEZ LES VÉGÉTAUX. Métaux. Métaux. 1.° Cuivre. Viande. 1.9 Cuivre, 2.0 FEn. 9,0 Fer. 3.9 MancanèsE. 4.0 Macnesiuu. 3.9 MANGANÈSE. 4,9 Arvwxivy. Pas reconnu jus- qu’à présent chez les ani- maux. 5.0 Cazcivm. 5.9 Macnesium. 6.° Sonium. 6.9 Carcium 7.0 Potassium. 7.9 Soniuu. Plantes marines. 8.° Porassius. 11 Métalloides. 10 Métalloïdes. Mét Mé 7 Métaux. faux. Forment. . . 18 corps simples 18 corps simples. Ainsi sur les 41 corps simples métalliques , qui existent dans la nature inorganique, il n’y en a que le sixième , que l’on décou- vre dans les animaux , et le cinquième chez les végétaux ; tandis que , relativement aux métalloïdes, il n’en manque que trois chez ces derniers, et deux seulement chez les animaux. La nature t donc plus riche en métalloïdes qu’en 5 métalliques ; celles-ci sont moins avides de combinaisons , que premières , et jouent aussi plus rarement le rôle d’élément Fi négatif, ou de minéralisateur, ainsi qu’on le disait, avant que la théorie électro-chimique fut venue nous éclairer sur le véritable rôle , que jouent les éléments dans les combinaisons. ( 93 ) Note II, page 72. Quoique , généralement, le carbonne soit plus abondant dans les végélaux, et l’azote chez les animaux, ce dernier se trouve néanmoins dans un grand nombre de matières végétales , ainsi que chez certaines plantes. Par exemple, le gluten, l’indigo et plu- sieurs autres principes immédiats des végétaux , sont extrême- ment azotés, sans parler des sels, comme le nitrate de potasse qui se rencontre dans un grand nombre de végétaux. MM. Dumas, Pelletier et Gay-Lussac, ont également démontré la présence de l’azote dans un grand nombre de graines, particu- lièrement dans celles du café. On peut comprendre ainsi leffet des engrais animaux ou azotés sur la végétation et la cause de l’apauvrissement du sol par les plantes qu’on laisse mûrir en graines. On peut concevoir ent ande vertu fertilisante reconnue aux tourteaux, qui proviennent de l’extraction de l’huile et qui contiennent toute la partie azotée des graines oléagineuses. D'un autre côté, M. Payen a reconnu que les organes foliacés contiennent généralemenf peu ou presque point d’azote, tandis que tous les organes fibreux à quelque degré de développement qu’on les prennent , en contiennent beaucoup. L’azote est donc assez répandu chez les végétaux, quoiqu’il soit moins caractéristi- que pour eux, que pour les animaux. Mais pour mieux faire juger à quel res certaines graines telles que celles du café , en lg allons rapporter l'analyse de la caféine , que nous devons aux re ercties de MM. Dumas et Pelletier , ainsi qu’à celles de MM. Pfass et Liebig. Cet alcali végétal a présenté sur 100 parties : A MM. Dumas ET PELLETIER, A MM. Prass et Lrenic. 1.9 Carbone, : 46,512. 14.9: 49, 79. 2,0 Azote, at: BE 0 Mie 55:53 28,86, 3.0 Hydrogène, 4, 81..|.. RÉ TN à "49 Oxigène, 27, 14. .|.. 4.0 .... 16, 30. Si maintenant nous comparons le rapport de lacide carbonique et de l’azote , dans les divers alcalis végétaux, nous le trouverons conforme au tableau suivant. (94) Rapport de l'acide carbonique et de Pazote dans les alcalis végétaux. 1.° Quinine. .... Acide carbonique 100. | Azote 5,1. 2.® Cinchonine. . .|....... Id. 100. |: . Id. © 5,0. 3,0 Re PPS ES |: POS HSE, 4,9 Narcotine.:. . .|. :..... Id. 100:4::3 Id: : 45: Bo: RME Si SL Id. 190; Ed 5,0. 6.° Morphine.. ..|....... Id. 100: +-Id:5:8,% 7.9 Vératrine. ...|....... Id. 100: Id,::::9,9: r'Eméltine. ss: vases Id. 100. Lil. 26. de Caine. he de, à Id. 100. |.. Id. 20,0. Ce tableau prouve d’abord que la présence de l’azote est cons- tante chez les alcalis végétaux, tout autant qu’il peut l’être chez les substances animales ; en second lieu , il annonce une simplicité uable entre les volumes du carbone et de Pazote, quoique ces deux” corps simples y soient représentés par des quantités absolues bien différentes (1 ). Nore 3.me Les fluides élastiques qui se dégagent des volcans brülants du Nouveau-Monde , sont de l’acide carbonique , du gaz acide hydro- sulfurique et de la vapeur d’eau. A la vérité M. Boussingault a découvert du gaz sulfureux et du gaz azote dans les volcans brûü- lants du Cumbal et du Pasto ; mais ces produits évidemment acci- dentels , a. de la combustion du soufre et de l’acide hydro-sulfurique Quant < “acide hydro-chlorique , et à l’hydrogène, qui se dégagent des foyers volcaniques en activité de Plitalie , ils ne paraissent pas faire partie des fluides élastiques qui s’échappent des volcans de l'équateur. Relativement à l’acide sulfureux et à Vazote, ces deux gaz ne s’échappent des cratères du Nouveau- Monde, que d’une manière accidentelle , ainsi que nous l’avons déjà fait observer. (zx) Voyez Annales de Chimie, Octobre 1823 , page 163. (95) Les volcans de l’Italie offrent de l’acide hydro-chlorique , le- uel d’après Breislach , est aussi abondant au Vésuve que l’acide sulfureux. L’hydrogène y est peut-être fourni par l’eau aux sub- stances combustibles ; mais il s’en dégage une bien moindre quan- tité à l’état de liberté, que combiné surtout avec le chlore, for- mant ainsi de l’acide hydro-chlorique. Du moins , on ne saurait comprendre l’hydrogène libre dans un je inflammable au contact de l'air par le moyen de la chaleur. Enfin, l’azote ne paraît exister dans les volcans de cette contrée, que d’une ma- nière tout aussi accidentelle que l’acide sulfureux , dont la pré- sence ne se manifeste, que lorsque la température est arrivée au degré requis pour la combustion du soufre. Par suite, le soufre ne se présente dans les cratères des volcans de l'Italie , que lorsque ur température s’esl abaissée un peu au-dessous de 100 d éntétééns Ainsi l’acide sulfureux , comme l’acide hydro-chlori- que se produisent donc dans les volcans de FItalie, suivant la température. Quant aux solfatares , elles ne produisent pas constamment de l'acide sulfureux, mais bien de l’acide hydro-chlorique libre et combiné , de l'acide carbonique et de l’acide hydro-sulfurique. Enfin , il s'échappe également des cratères des volcans de l’Ita- lie, des quantités plus ou moins considérables de vapeur d’eau. Cette vapeur n’a aucune action sur le papier de tournesol, ni sur le sirop de violette , et ne paraît être chargée que d’une petite quantité de sels à base de fer et de cuivre. Cette fumée n’a aussi d’autre effet sur les laves que de changer leur couleur. ( 96) GÉOLOGIE. III. Norte sur la CarcéDornEe-CAcHOLONG , des environs de Sainte-Foy ; par M. Pu. Parus, Chef d'Institu- tion à Sainte-Foy. Les environs de la ville de Sainte-Foy ont été encore peu explorés par les géologues ; cette contrée , cependant , mérite d’être étudiée , sous plus d’un rapport. La vallée , où la ville est construite , était autrefois le lit même de la Dordogne , ainsi que le prouve la nature du ter- rain. Lorsqu'on pénètre dans les collines, le terrain change et l’on y trouve le calcaire grossier , le terrain tertiaire moyen ( Dufrenoy ) , et le terrain d’eau douce moyen ( Brongniart). — Dans certains vallons , on rencontre des carrières de silex meulier ; dans d’autres endroits, et à 2 ou 3 pieds de pro- fondeur , on trouve un grand nombre de fragments de silex de toutes couleurs : souvent ces silex passent à l’état de cal- cédoine; les plus belles variétés et les plus nombreuses se trouvent à Bréjou dans la campagne de M. Th. Mestre. Parmi ces calcédoines; j'ai trouvé des silex altérés, dont la cassure est très-blanche; cette substance est friable, elle happe à la langue, elle présente, en un mot, tous les carac- tères de la calcédoine cacholong en nid; c’est sur cette sub- stance, qui, à ma connaissance, n’avait point encore été trouvée dans ce département , que je désire appeler l’atten- tion de la Société Linnéenne. Les personnes , qui ne la connaîtraient pas, se feront une idée très-exacte de son aspect , si l’on dit qu’elle est au silex ce que le kaolin est au feldspath ; il paraît, d’ailleurs, que ce n’est, en effet , qu’un silex altéré : car quelques échan- tillons ont encore , au centre , un noyau de silex, et l’alté- ration est évidente sur les bords de ce noyau. 97 Le plus souvent , le silex devient d’abord très-jaune, puis ensuite il blanchit. Je n’ai pu trouver aucun indice du temps nécessaire pour cette transformation. Quelquefois ce Cacholong n’est plus en nid, mais à l’état d’agate ; il est alors très-dur, toujours blanc mat , et comme incrusté de plaques de calcédoine translucide ; ce Cacholong- agate n’est jamais veiné, il est plus brillant que celui de Tartarie. ” Le Cächolong en nid étant d’une grande blancheur et pou- vänt facilement être pulvérisé, j'ai Voulu rechercher quel vérré ôù en ôbliendrait. Je priai M. Brian , fayencier d’une habileté bien connue, d'e en faire fondre 2 avec les alcalis : cette opération a produit u un beau verre, et l'emploi de ce Cacho- long prèsente les avantages suivants : 1.0 Le verre est plus brillant, plus onctueux, plus gras que celui produit par la sicile ordinaire. 2.0 Il exige bien moins ‘d’alcalis ; ce qui entraine une grande économie. 3.0 Sa densité est très-supérieure à celle du verre ordinaire. 4:0 I] n’a présenté aucune bulle d’air. Ces âvantages sont si grands que ; si l’on pouvait trouver ce Cacholong : ‘en quantité suffisante , les verreries abandon- neraient immédiatement la silice ordinaire ; malheureuse- ment je n’ai trouvè, jusqu'ici, que très-peu de cette subs- tance ; peut-être la trouvera-t-on ailleurs en plus grande quantité, et elle deviendra , dès-lors , réellement utile. Ce Cacholong m’a offert quelques coquilles fossiles ; mais ce sujet sera repris par M. Kampmann et par moi, dans un Mémoire que nous préparons sur les terrains des environs de Sainte-Foy. Pu. Perris. $aïnte-Foy ( Gironde ), 27 Novembre 1839. ( 98 ) ZOOLOGIE. IV. Norice historique sur l'existence du Guacharo , qui a été découvert dans les cavernes des Bouches, à la Trinidad. Pendant mon séjour à la Trinidad , plus d’une fois je me suis enquis de documents qui eussent pu guider mes premiers pas au milieu d’une nature si variée, si riche et si prodigue ; mais ce fut toujours en vain : la science est pour ainsi dire muette sur cette colonie non moins admirable par labon- dance de ses produits naturels que par sa position géographi- que , qui doit en faire un jour la clef de l’Amérique méri- dionale. À la vue des tableaux dignes des plus grands pein- tres, je sentis toute la faiblesse de mes connaissances , mais je n’en conservai pas moins l’espoir d’une riche moisson , là où tout est encore neuf et vierge pour une science de faits ‘et d’observations. Ce fut donc avec avidité que j’entrepris l'exploration des localités les plus remarquables de cette île : la Géologie qui devait plus particulièrement attirer mon attention, allait enrichir de quelques nouveaux produits ma collection des Antilles; puis, j'étais heureux de trouver l’occasion d’être agréable à mon ami, M. L’Herminier , en lui rapportant des fougères et surtout quelques oiseaux qui eussent pu orner sa rare collection. C’est dans ce dernier but qu’un jour je questionnai un nègre sur l’oiseau que j'avais entendu appeler Diablotin, au Port-d’Espagne, et que je croyais être le même que l’espèce de Pétrel que nous possédons à la Guadeloupe , sous le même nom , et dont les mœurs sont si intéressantes. Je fus étonné, d’après la description qu’il m'en fit, de reconnaître le Stea- tornis caripensis, où Guacharo, qu'a découvert M. dé Humboldt, et dont M. L’Herminier a envoyé plusieurs sujets au cabinet d’histoire naturelle de Paris qui n’en possédait point encore, l’envoi de l’illustre voyageur n’y étant point (99) parvenu : dès ce moment , je résolus de me procurer cet oiseau pour faire cesser mon incertitude. Mais ce n’était pas le moment d’en faire la chasse ; elle offrait même, quelques dangers , et telle est l’indifférence du nègre pour tout ce qui sort de ses occupations habituelles et routinières , que des offres considérables d’argent , ne purent décider un seul ä m'en apporter , hors de la saison de la chasse. Force me fut donc d'aller moi-même aux Bouches du Dragon , dans les îlots percès de nombreuses cavernes qu’habitent ces oiseaux. Je fus favorisé dans l'exécution de mon projet par la connais- sance que je fis au Port-d’Espagne , de M. Charbonnet, qui m'offrit un pied-à-terre à l’établissemont Baleinier , qu’il possède à l’Ilet Maños. Ce fut cet intrépide pécheur qui le premier dota la colonie de cette industrie -Honrene, dont les progrès , depuis lors , furent si rapides : je me plais à attri- buer à son obligeance tout le succès de ma à ptite expédition. I mit à ma disposition l’une de ses jolies pirogues , si délica- tes , si légères, et d’apparence si fragiles , mais qui bravent la tempête , et vont livrer combat à mort au géant des eaux. Six vigoureux matelots y prennent place , lui-même est sur l'avant , un ami qui m'avait accompagné du port se met à mon côté , et bientôt le léger esquif, volant sous la rame, nous a fransportés dans la première bouche. Elle est la plus petile des quatre : son peu de largeur et la rapidité des cou- rants l’empêchent d’être fréquentée par les navires qui se rendent dans le golfe de Paria : c’est là , sur la terre de la Trinidad , proprement dite , que s’ouvre la caverne où nous allons entrer. Elle est peu profonde et l’une des moins consi- dérables qui servent de demeure aux oïseaux ; mais son accès plus facile nous la fait choisir comme étant la seule sd dans cette saison de l’année où les autres sont nabordables, à cause de l’impétuosité des vagues qui s’y neo et des récifs qui les environnent. Quoique nous fussions favorisés d’une assez belle mer et d’une matinée _ calme, néanmoins la prudence nous avait fait remorquer une petite couriole dans laquelle nous nous aventurâmes avec ( 100 ) deux nageurs, laissant au dehors notre baleinière que nous eussions peut-être compromise dans l'entrée étroite de la ca- verne. Alors profitant d’un moment de répit que nous donne la lame , nous nous élançons avec notre frèle embarcation dans les flancs ténébreux de la falaise. Comme l’aile rapide de l'oiseau de nuit, qui en connaît tous les replis, la rame aguerrie de nos nageurs, évitant d’effleurer des parois dan- gereuses, nous à bientôt conduits au milieu de cette peu- plade que notre présence épouyante , et fait sortir en foule de ses profondes retraites. Leurs cris sont tellement forts et incessants , que nous ne pouvons nous parler qu'à l’oreille. De temps en temps une grosse lame , venue du large , renflée par le resserrement de la bouche s’engouffre dans l’ouverture qu’elle obstrue à moitié, et nous prive par intervalle du peu de lumière diffuse , qui seule nous permet d’entrevoir encore les objets à cette profondeur. Nous l’entendons approcher ayec un horrible fracas; tout-à-coup notre pirogue , souleyée brusquement de l’avant à l’arrière, est projetée vers une voüte saillante et dentelée , d’où elle retombe comme pour s’abimer. L’alarme qu’excitaient nos hourras répétés, conti- nuait à faire envoler par milliers les oiseaux épouvantés , et gas nous cherchions à en saisir quelques-uns au pas- e, lorsqu'un nègre se jette à la nage et disparait bientôt _. l’obscurité. Il s’était dirigé vers le fond de la caverne , et se précipitant dans une grotte plus étroite, où les fugitifs = é{aient, relirés. en grand nombre , il était parvenu à faire eux t les cris de détresse nous avertirent du succès de pre denis IL regagna bientôt notre bord , avec la même agilité qu’il l'avait quitté ; et je pus enfin saisir à mon tour , ces précieux mobiles d’une témérité que j'étais heureux d’expier seulement par quelques vigoureux coups de bec dont mes deux prisonniers assouvissaient leur rage : c'ètait bien réellement le. Guacharo…. j'aurais désiré en prendre un plus grand nombre , mais la mer qui semblait devenir plus mauvaise, fut un avertissement auquel nous ne crûmes pas prudent de résister. Nous sortimes done de la | | (101) caverne , et regagnèmes notre baleinière qui nous attendait au dehors. J'ai pensé que la découverte de cet oiseau, rare dans la chaîne côtière de la Trinidad, était un fait nouveau , assez important en géographie. ornithologique , pour mériter quel- ques détails sur l’aspect et le. gisement. des nombreuses ca- vernes qu’il habite, sur. sa chasse et ses habitudes. On sait que les montagnes qui bordent au nord l'ile,de.la Trinidad ne sont que le prolongement de la chaine côtière de Cumana. Cette chaîne est. seulement interrompue ici par les Bouches du Dragon, où la violence des courants semble attester l’origine de ces îlots, placès sur son passage comme des jalons. Sa formation est de schiste primitif, avec. des lits. de quartz contournés et irréguliers. Néanmoins les gra- dins inférieurs. de descendent au Sud , tels que ceux. des environs du. port d’Espagne , et quelques îlots en dedans Bouches, comme —. de Gaspary , sont d’un calcaire saccha- roïde gris-bleuâtre ou verdâtre, veiné de blane et dont les strates inclinées à l'horizon , comme celles de toute la chaîne, sont coupées de nombreuses et profondes fissures, avec infil- trations et concrétions de même nature. Il ne renferme point de débris organiques. La partie Nord de la chaîne offre un autre aspect : elle est coupée presque partout verticalement , et présente comme un mur sans cesse battu et: dégradé par une mer agitée. Ses parois dénudées laissent apercevoir la direction générale des couches , du Nord-Est au Sud-Ouest ; elles se redressent au Nord-Ouest sous un angle qui varie de 35 à 40 °. C'est là, dans les flancs de ces hautes falaises que sont percées les cavernes habitées par les Guacharos. L’une des plus considérables et des plus frèquentées par les chasseurs , est celle située au nord de l’île. d’'Hueros qui sépare la bou- che de ce nom de celle des Navires. Elles doivent sans doute leur origine l'action dissolvante et destructive de la mer, car elles ont toutes leurs ouvertures à la hauteur où viennent se briser les vagues. C’est même de cette disposition que { 102 ) naissent les difficultés de la chasse hors de la saison , et sur- tout au mois de Janvier où je l’ai entreprise : les vents du nord qui règnent alors dans les parages , poussent sans cesse du large , les lames qui viennent s’y briser avec fureur, ou s’engouffrer avec un bruit sourd que répètent leurs profondes cavités. La frèle pirogue que leur violence aurait épargnée , trouverait infailliblement sa perte au milieu des écueils qui en défendent l’accès. Tels sont les dangers qui s'opposent la plus grande partie de l’année à l'exploration des cavernes à Guacharos. Soit qu’une telle protection favorise la multi- plication des oiseaux qui pullulent dans ces retraites, soit “qu’ils se complaisent à habiter sur les bords d’une mer sans cesse agitée ; ce qui semble étrange, c’est que les cavernes qui occupent ce dernier gisement , sont celles où on en trouve davantage , et qu’il n’en existe point dans les autres cavernes des îlots abrités du golfe, telles que dans celle de Gaspary, l’une des plus belles et des plus vastes que l’on connaisse dans ces parages. Il m'avait d’abord semblé que la vraie patrie du Guacharo s’étendait sur une ligne , entièrement maritime , depuis la pointe Galera, qui forme à l'Est l'extrémité de la chaîne Trinidadienne , qu’elle longe ainsi que les ilots des Bouches £ jusqu’à une certaine distance dans la partie escarpée de la chaîne côtière de Cumana , qu’on m’a dit renfermer égale- ment des cavernes à Guacharos ; que la découverte de cet oiseau dans la caverne de Caripe , éloignée de plus de vingt lieues de la mer , avait été faite précisément là où existerait une anomalie dans son habitat, lorsque jusqu'ici il serait resté ignoré dans son véritable asile, sur une ligne si étendue et que traversent sans cesse tant de bâtimens européens. Mais un fait plus récent me fit bientôt abandonner cette conjec— ture : M. Roulin ayant constaté que les oiseaux vus par M. de Humboldt ; sous l'arche du fameux pont naturel de Pandi à près de Bogota, étaient véritablement des Guacharos > dès- lors , cette ligne se prolongerait, en quittant le voisiriage de la mer, au Sud-Ouest jusqu’à cette dernière localité ; c’est-à- ( 103) ire; à peu près au point de jonction de ce ramean avee la Cordillère , où peut-être plus tard on parviendra encore à découvrir cet oiseau. Ne serait-il pas , il est vrai, bien bizarre que le Diablotin de la Guadeloupe, qui est un oiseau essen- tiellement marin , aille nicher sur les plus hautes montagnes de cette île, tandis que le Guacharo des Bouches , qui ne se nourrit que de graines et de fruits, habitât de préférence les bords de la mer. Pour en revenir à la manière de prendre les jeunes Gua- charos, les chasseurs choisissent ordinairement de ces belles journées des mois d’Avril et de Mai, où la mer est calme et comme glacée , afin d’approcher des cavernes sans crainte de briser leurs pirogues ; encore le plus souvent n’y parvien- nent-ils qu’en se jettant à la nage. Les dangers de l’abord franchis , bien d’autres encore sont à surmonter ayant d’en sortir : mille tours de force pour ramper dans les grottes les plus étroites, escalader les rocs les plus élevés, s’introduire dans les fissures et les trous de la voûte où vont nicher ces oiseaux. Mais aussi , s’accrochent-ils en quelque endroit pro- pice, des centaines de ces malheureuses victimes sont saisies à pleines mains , et précipitées au bas de la caverne qu’elles ont bientôt jonché de leurs cadavres. La crainte que la mer ne se lève, et ne leur ferme passage est seule capable d’arrê- ter leur ardeur destructive. Ils en remplissent leurs pirogues , et vont ensuite les vendre aux marchés du Port où ils sont très-recherchès par les gourmets, malgré l’énorme quantité d’une graisse répugnante dont ils sont imprégnès , et la forte odeur de ravet qu'ils exhalent. Je fus surtout frappé de cette dernière propriété par les deux individus que je venais de prendre. Quant à la graisse, ils n’en possédaient pas un atome , et leur maigreur me parut aussi extraordinaire à cet âge, que l’est leur embonpoint lorsqu'ils ne sont encore couverts que d'un duvet naissant. L'idée qu'ont quelques personnes , qui raffolent de cet oiseau , qu’il est marin parce qu'il habite les bords de la mer, les font rechercher dans la Semaine-sainte, Comme étant un mets qui n’est point en contravention avec les prescriptions de l’Église. ( 404 ) Les cris de détresse que faisaient mes deux captifs, surtout quand je les éxposais à la lumière directe du soleil , imitaient ceux d’une poule qu’on vient de prendre. Dans l’état de repos et dans Pobscurilé , ils se tenaient parfaitement tranquilles, mais lé jour vénant à les incommoder , ils mañifestaient leur _Malaisé par les cris fréquents de croc , croc, croc, que tous deux répétaïént alternativement. Les efforts qu’ils firent en se débattant , provoquérent bientôt le dégorgement d’un résidu couleur lie de vin , provenant des graines de gris-gris qu'ils n’avaient pas encore eu le temps de digérer, ayant êté pris à huit heures du matin. Il est probable , en effet, qu’ils regagnent leur retraite au point du jour ; le soir ils la quittent dès le coucher du soleil , et vont fort loin chercher leur nourri- fure qui consiste en graines de mataca, de gris-gris , de gommier , ét mème de balatas qu’ils avalent quoiqu’elles aient plus d’un pouce de diamètre. Aussi la quantité de ces graines ‘dont le péricarpe ‘seul a été décomposé par le passage dans les voies digestives , est prodigieuse dans l’intérieur et au-dessous des troùs où ils nichent. Ils font deux pontes au mois dé Mars et d'Avril, et chacune de deux ou trois œufs de la grosseur de ceux du pigeon. Le Stéalornis des Bouches , m’a semblé le même que celui de Caripe, d’après un individu provenant de cette dernière localité que j'ai eu l’occasion de voir dans la collection de M. L'Herminier. La description qu’en donne M. de Humboldt, convient également à celui des Bouches , avec peut-être quel- qués légères modifications que m'ont offertes les deux indivi- dus que j'ai possédès.— Poils raides à la base du bec, un peu divergents , les plus grands ayant jusqu’à deux pouces de longueur; les yeux grands, proëminants, de couleur noire bleuâtre ; les pates courtes mais assez fortes ; ongles arquès et acérés de 7 à 8 lignes ; l’énvergure surtout est remarqua- ble, elle est de trois pieds et demi; la longueur totale du bec à l’extrèmité des pennes de la queue , de dix-huit pouces. Le plumage est le même. : S.t-Cye HOTESSIEN. J.-L. LAPORTE , éditeur responsable. ACTES LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. À D N°55.-- 30 MARS 1840. GÉOLOGIE. V. Lerrre sur la coloration en rouge des Sels gemmes ou Sels de mine ; adressée à M. le D. Grarerour, Président de la section de Géologie de la Société Linnéenne de Bordeaux. Monsieur, Avant la publication de la thèse soutenue par M. Joly, le 30 Janvier 1840, devant la Faculté des Sciences de Mont- pellier , ayant pour but de démontrer que l’on devait attri- buer la cause de la coloration en rouge des eaux des marais salants, non à l’Artemia salina, mais à un nombre infini d’animalcules infusoires, nous eùmes avec lui l’idée qu’il pourrait en être de même, de la coloration en rouge des sels gemmes ou sels de mine. En effet, les sels gemmes rouges mis sous la lentille du microscope, après avoir été préalablement dissous, nous parurent présenter une infinité de corps organisés dont les formes se rapprochaïent beaucoup de celles qu'après leur mort prennent les animaleules infusoires découverts par M. (406 ) Joly dans nos marais salants et auxquels il attribue avec toute raison, ce semble, la coloration dé leurs eaux. Ces infusoires, lorsque les sels gemmes sont colorés en rouge, offrent une nuance pourpre toute particulière. On en découvre égale- ment quelques-uns dans les sels de mine qui ne sont point colorés; mais alors ces infusoires n’offrent plus cette nuance poufpre qui caractérise ceux auxquels le sel doit sa couleur rouge. Ces infusoires se trouvent dans les sels gemmes en quan- tité tout aussi considérable que les Monas dunalii dans les eaux de nos marais salan(s. Leur petitesse est extrême soit dans les sels de mine, soit dans les eaux saumâtres. Elle est telle, que, d’après un calcul approximatif, il en faudrait en- viron 900 millions pour couvrir la main d’un homme d’une taille ordinaire. Nous avons enfin cherché à nous former une idée de la quantité ou de la proportion de ces infusoires, eu égard à celle des séls gemmes sous un volume donné; nous ayons soumis au calcul le sel germme le plus coloré, c’est-à-dire : celui où ces animuax sont le plus abondants. Il noùs à sèm- blé alors que leur volume formait à peu près le quart de celui du sel. Nous n’avons pu encore vérifier quel était leur poids comparé à celui du chlorure de sodium , que ces animaux colorent, Nous étudierons également plus tard les rapports spécifi- ques qui lient les infusoires de l’ancien monde avec les Monas dunalii actuellement vivants afin de déterminer si parmi ces animaux microscopiques, il existe > COMME nous l’observons chez les grands animaux , des espèces perdues. En attendant de pouvoir vérifier ce point de fait , nous cher- chons à reconnaître si les sels gemmes qui offrent des nuances violettes ou verdâtres, ne devraient pas leur couleur à des animalcules infusoires d’ane espèce différente ; ou si elles ne tiendraient pas à des altération particulières que ces corps organisés auraient éprouvès. Cette dernière supposition est d'autant plus admissible, que ces animaux sont tout-à-fait ( 107 ) décolorès dans les sels gemmes blancs ; décoloration qui semble tenir à uné altération semblable à celle que subissent après leur mort, les infusoires actuéls. Elle peut encore tenir à l’âge de ces animaux ; car on remarque que les jeunes individus sont à peu près généralement incolores. Quoiqu'il en soit, les sels blancs obtenus par dissolution préalable , soit qu’ils proviennent de l’eau de la mer, comme tous ceux qu’on livre au commerce dans le Midi de la France; soit qu'ils aient été extraits des couches (errestres, ne renferment plus de traces de corps organisés. Il en est üe ces sels comme de ceux que nous avons fait dissoudre dans l’eau distillée. Les uns el les autres n’en offrent plus de traces; ces corps insolubles restant sur le filtre , ou se proies avec les ma- tières qui ne peuvent se dissoudre. Nous avons, postérieurement à nos premières cherches. soumis un grand nombre de variétés de sel gemme provenant de localités diverses, telles pue Wielictzka, le pays de Salz- bourg, le Tyrol, Moyenvic, Cardona et plusieurs autres lieux; et dans tous, nous avons observé des infusoires. Nous avons ensuite examiné comparativement les sels de nos salines, ainsi que les sulfates de chaux qui se précipitent dans les ré- servoirs où rte a l’eau me vd mer 5 ae sh éva- porer, t les corps organisés qui colorent les sels:deé téimps’actiels et ceux des temps géologiques. Non contents de ces preuves confirmatives de nos premières observations, nous avons eu recours à des expériences chi- miques , pour nous assurer de leur exactitude. Nous avons dissous une certaine quantité de sel gemme dans de l’eau distillée. Nous avons filtré la liqueur et nous avons soumis au microscope le résidu laissé sur le filtre; nous n'y avons plus trouvé de molécules inorganiques, mais seulement une quantité innombrable de corps, les uns sphériques ( infu- soires }. les autres très-allongés, semblables à des bacillaria ; d’autres enfin rougès comme les précédents de forme hexa- gonale ou polyédrique , sur la nature desquels nous ne som- ( 108 ) mes point fixés : serait-ce des carapaces siliceuses ayant appartenu à des animalcules? Le fait serait possible; car en exposant à la chaleur du sel coloré, sa nuance n’a été que faiblement altérée. Cependant ce qui prouve que la cause à laquelle est due la coloration des sels gemmes, tient rèellement à la présence des corps organisés, c’est que dans l’expérience dont nous venons de parler , il s’est dégagé une odeur empyreumati- que très-prononcée , et que le papier rougi de tournesol a passé au bleu d’une manière très-sensible. Ces expériences ont été faites sur la matière organique seule et dégagée autant qu’il a été possible , de toute matière étrangère. Un échantillon de sel gemme remis à M. Balard, qui a bien voulu contrôler nos expériences , soumis à une haute température, a sensiblement noirei et a développé une odeur empyreumatique très-prononcée. Mais dans cette expérience, le papier de tournesol rougi n’a pas èlé ramené au bleu. Ce qui tend à prouver que dans cet échantillon , les substances végétales étaient en plus grande quantité que les animalcules. Il résulte donc de ces recherches , que la cause de la colo- ration des sels gemmes est irès-analogue , sinon identique, à celle que l’un de nous attribue à la nuance rosée, que pré- sentent parfois les sels et les eaux des marais salants , ce qui rattache encore le passé au présent , par une ressemblance qu’il nous a paru utile de signaler. Nous nous occuperons incessamment de rechercher si la cause qui colore les sulfates et les carbonates soit des temps actuels , soit des temps géologiques, ne serait pas la même que celle que nous venons d’assigner aux sels gemmes , qui, lorsqu'ils sont colorés , le sont ordinairement en rouge. Nous espérons, Monsieur , que ces détails intéresseront vos lecteurs qui ne seront peut-être pas peu surpris d’appren- dre que plus du quart du yolume des sels gemmes colorés en rouge , n’est autre chose que des êtres qui ont joui comme nous du bienfait de la vie.— Agréez, etc. M. pe SERRES. { 109 ) GÉO-ZOOLOGIE. CONCHYLIOLOGIE FOSSILE DU BASSIN DE L’ADOUR ( 6.me Mémoire ). FAMILLE DES NERITACÉS ( TRACHÉLIPODES OPERCULÉS ). VI. Mémoire sur les Coquilles fossiles de cette famille, observées dans les terrains tertiaires du Bassin de l'Adour, aux environs de Dax ( Landes ). Avec Figures. Par Le D." GRATELOUP. L'objet de ce Mémoire étant de bien faire connaître les genres et les espèces fossiles de la famille des Néri- tacés ( Trachélipodes operculés}), qu’on rencontre dans les couches des terrains tertiaires du Bassin de l’Adour, aux environs de Dax, j'aurai à exposer tous les détails qui pourront éclairer leur étude ; et, pour atteindre ce but , il conviendra d'examiner et de discuter : 1.0 Les considérations zoologiques et les motifs qui ont servi de bases à l'établissement de la famille dont il s'agit ; les caractères qui lui sont propres et les amélio- rations qu'elle a dù subir par suite des découvertes paléontologiques; (1140) 2.0 Les éclaircissements touchant la Géologie des couches et les divers gisements dans lesquels on rencontre ces fossiles aux environs de Dax ; 3.° Les descriptions détaillées des genres et des espèces de coquilles fossiles de ce bassin, appartenant à la famille des Néritacés, accompagnées de tout le développement nécessaire et suivies de figures de gran- deur naturelle ; Bo Enfin, je terminerai ce travail par l'exposition des rapports numériques qui pourront se déduire de ces espèces de mollusques Trachélipodes operculés, com- parées aux analogues vivants dans la période actuelle, ét aux analogues fossiles propres aux terrains tertiaires dans les autres bassins tertiaires pit ou moins éloignés de celui de l’Adour. Ted e—— CHAPITRE Le Généralités zoologiques sur l'établissement de la famille des Néritacés. La famille des Néritacés établie par Lamarek, vient se ranger naturellement à la suite de celle des Péristomiens , parmi les Trachélipodes operculès de ce zoologiste. Elle s’y trouve composée des seuls genres MVavicelle, Néritine , Nérite et Natice, et n’est séparée de la famille des Macros- tomes que par les Janthines. Les animaux de cette famille sont tous pourvus d’un corps globuleux subspiral dont le pied, presque circulaire , est remarquable par ses dimensions , par son épaisseur et sur- tout par sa force. La tête est généralement aplatie, échan- crée en devant. La bouche , en forme de trompe , est armée ( 11) de dents labiales. La langue munie de crochets, Quatre ten- tacules contractiles dont deux latéraux , connès, pédiculés et oculés au sommet. Les organes de la respiration consistent en deux branchies pectiniformes , obliquement situées sur la portion antérieure du dos de l’animal, L'appareil générateur est dioïque , c’est-à-dire, composé des deux sexes distincts placés sur deux individus. Les coquilles de cette famille sont monothalames oper- culées, semi-arrondies, dépourvues de vraie columelle, ayant le bord gauche de l'ouverture tranchant , transverse , sepli- forme ou imitant une sorte de cloison. Ces coquilles appartiennent à des genres dont les uns sont fluviatiles et les autres marins. Tels sont les caractères généraux de la famille des Néri- tacés. Mais, bien qu’il soit diffcile de contester, d’après l’ob- servation de M. Deshayes , les rapports qui existent entre les quatre genres dont il vient d’être question, cependant ils n’ont point êté eatièrement adoptés par la plupart des natu- ralistes. On voit, par exemple, que Caries ; guidé d’après des motifs fondés sur d’autres liaisons, a réuni les MNérites, les Néritines et les Natices, avee les Vélates et les Clithons, dans sa première famille des Trochoïdes ( Gastéropodes pec- tinibranches } entre les Janthines et la famille des Capuloi- des, et a transporté le genre Navicelle de Lamarek à côté des Piléoles et des Calyptrées, qui font partie des Capuloïdes. De Férussae, dans sa Méthode conchyliologique, en adop- tant cette réforme , crut devoir lui faire subir une légère mo- dification, IL retrancha , comme Cuvier, les Navicelles de la famille des Néritacés, mais il les plaça à côté des Ancyles, ce qui semblait assez naturel. Ce zoologiste sépara plus tard dans ses Tableaux systématiques le genre Natice, pour le ( 18 } confiner, à tort sans doute ; dans la famille des Turbinés , entre les Valvées et le sous-genre Pitonille de Denys-Mont- fort, avec lesquels les Natices avaient de faibles rapports, tandis qu'il maintint le genre Nérite avec les Néritines, dans la famille des Toupies ou Trochoïdes de Cuvier, à côté des Ampullaires , dans le sous-ordre qu’il nomma les Pomasto- mes, correspondant aux Gastéropodes adélobranches de M. Duméril. Mais ces démembrements n’obtinrent pas plus de succès. La famille des Néritacés , telle que Lamarck l’avait établie, fut maintenue primitivement par M. Deshayes. comme offrant un ensemble de rapports et d’analogies plus naturels. M. de Blainville , qui a fait faire de si grands progrés à cette branche de la zoologie, ayant senti que le genre Néritine ne pouvait pas être séparè du genre Mérite, bien que leur habitation fut différente , le supprima et réduisit les Néritacés aux seuls genres Nérite, Natice et Navicelle, comme n’étant du reste que des sous-divisions du genre Mérite de Linné, qu’il renferma dans la famille des Hémicyclostomes {CLass. 2. Paracéphalophores, Onv. 2. Asiphonobranches dioïques ). Cette délimitation ainsi conçue , aurait pu suffire ce sem- ble : maïs l'établissement du genre Piléole de Sowerby, liant davantage les genres de Lamarck , il a paru naturel à M. Deshayes (1) de compléter la famille des Néritacés, en la réduisant aux genres Navicelle, Piléole, Nérite (y compris les Néritines ) et Natice. J'aurais adopté, sans restriction , ‘cette dernière distribu- tion, si quelques motifs ne m’en avaient détourné, Le principal de ces motifs dérive des analogies qui règnent entre les animaux des Natices et ceux des Ampullaires , CON- firmées par l’anatomie. Or, ces deux genres ne pouvant plus (1) Dict. Encycl,, Vers , p. 615. (1143) rester séparës, ni même éloignés, ce qu'avait entrevu du reste Férussac , j’ai cra convenable de les réunir en un seul groupe sous la dénomination de famille de Naticéens. À la suite de ces considérations sur les Néritacés, je dois faire mention de mon genre MNeritopsis, comme devant ter- miner cette famille et servir de transition à celle des Nati- céens que je décrirai dans le septième Mémoire. Ainsi la famille qui nous occupe en ce moment, me paraît naturellement limitée par les genres suivants: MVavicelle , Piléole, Nérite ( avec les Néritines ) et Néritopside. re IL. Considérations cdoigiquel sur te: terrains tertiaires qui contiennent des espèces de Néritacés aux environs de Dax. Depuis la publication de mon Mémoire sur les Mollusques terrestres et fluviatiles de la période tertiaire du Bassin de l’'Adour, dans lequel j’ai exposé des détails géognostiques sur les terrains qui en récèlent les débris , j’ai eu occasion d’aller sur les lieux et de vérifier l’exactitude des observations et des faits que j’ai avancé. Ces détails intéressant spéciale- ment le sujet de ce chapitre , je ne puis que renvoyer à ce Mémoire (1). Non-seulement c’est dans les mêmes terrains tertiaires, mais c’est aussi dans les mêmes gisements aux environs de Dax, sur la rive droite de l’Adour , que les espèces de Néri- tacés se trouvent mélangées et confondues avec les coquilles terrestres et fluviatiles dont j'ai parlé, et d'innombrables (1) Voyez Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux , tom. X, p. 94. (114) débris de genres et. d'espèces d’autres Molusques marins , tous en commun ; sans distinction de familles ; sans couches intermédiaires qu’un limon argileux rougeûtre, d'ailleurs sans apparence d’aucune superposition parmi les faluns jaunes libres ou désagrégés qui les renferment. Je dois faire remarquer que , constamment c’est dans les couches superficielles de ces. faluns jaunes arénacés, que se trouvent réunies les coquilles de ces Mollusques , dont quel- ques espèces sont frès-abondantes. Je dois dire aussi que quelque soigneuses qu’aient été mes recherches dans la con- trée, n’ayant jamais pu constater la présence de Néritacés dans les faluns bleus, ce serait un motif de penser avec cer- taines autres circonstances de rapport et de position, que ces faluns bleus seraient un peu plus anciens que les faluns jaunes. Mais ce-n’est point ici le lieu d'examiner cette ques- tion devant y revenir, lorsque je publierai la Géognosie des formations tertiaires de ce bassin. Les localités les plus remarquables en coquilles de Néri- tacés sont situées au Nord de Dax, tout au plus à une demi heure de distance, dans la commune de St-Paul. Les princi- pales et les plus riches sont le Mainot dans le quartier de Cas- tetcrabe; le moulin de Cabanes ; le Mandillot, qui n’en est qu’à 10 minutes, après avoir traversé Je pont du moulin ; ensuite en se dirigeant vers l’Ouest de l’Adour, il y en a dans les sables fossiles jaunes de Quillac et de Lahon de ÉLTT avoisinant la commune de Méés. de toutes ces localités celle de Mandillot mérite que nous nous y arrêtions davantage. Les Néritines fluviatiles y acquièrent une telle prédominance sur les autres fossiles 4 qu’elles doivent être considérées comme caractéristiques de ce gisement. Elles s’y trouvent réunies à un grand nombre de Mélanopsides , à des Paludines , à des Cyrènes et à quelques genres terrestres; Hélice, Bulime, Cyclostome, . Clausilie, Férussine , etc. (115 ) On dirait à voir celte association, que ce terrain ést une véritable formation d’eau douce ; mais le mélange de ces co- quilles avec les espèces marines détruit-bientôt. eette idée, ainsi que je l’ai théoriquement démontré dans le Mémoire cité; il est bien plus probable de eroire que ce sant des cou- rants fluviatiles, qui ont entraîné et déposé ces coquilles dans une anse tranquille de la mer, à moins, comme on pourrait le conjecturer, qu’il eùt existé jadis en ce lieu, une embouchure de rivière, peut-être primitivement celle de l'Adour, car, comme on le sait, le cours de ce fleuve a éprouvé plusieurs déplacements (1). Ce qu’il y a de positif, c’est que l’ancienne (1) DhabieuRre de aps a anse ee fois ds Elle a existé pendant 1 te , sur le litto- ral du Ma remnin:, à une distance d'environ six lieues de l’'embou- ges actuelle près de Bayonne d’où elle fut déplacée par un ac- . L'événement géologique qui la transporta au Vieux-Bou- cau En attribué à l'invasion des sables de la mer qui encombrèrent je lit et le changèrent brusquement. Les historiens ne sont pas d'accord sur la véritable date de cet événement qui causa aux Bayonnais une grande consternation ; les uns le placent vers 1360 RSR ), certains vers 1437 (Oïhenart), d’autres le rapportent à 500 ( de Thou ). Enfin tout le monde sait que ce fut par suite des ms de Louis de Foix, faits à la barre de Bayonne, et se- condés par les effets d’une tempête, qui s’éleva sur nos côtes, laquelle ayant été suivie d’une étonnante chute d’eau dans les Py- rénées , grossit tellement la masse des eaux du fleuve de FAdour, qu’elle chassa avec une si grande rapidité les. bancs de sables qui en obstruaient son ancienne embouchure, et rétablit ainsi son an- cien cours. Ce fut le 28 Octobre 1579, que l’Adour, abandon- nant me lit qu’elle s'était creusé vers le Vieux-Boucau, revint tout- à-coup à Bayonne , à la grande satisfaction de ses habitants et à la Joise le lillustre ingénieur , qui conçut le hardi projet de faire tourner à l’avantage de ses travaux, les vents, les tempêtes, les courants arrivés de loin, et d'arrêter ainsi un grand fleuve dans sa marche ,en barrant ‘son ancien lit. ( Voyez de Thou, Hist ( 116 ) mer , dans sa retraite lente et progressive, ayant séjourné long-tems dans ces parages, y a laissé les traces évidentes de récifs calcaires qui en bordaient la côte, et dont on aperçoit les sommets en divers endroits. Il y aurait à ce sujet une suite d’observations curieuses à faire le long d’une parallèle menée depuis la localité de Man- dillot, ou mieux depuis le moulin de Cabanes jusqu’au mou- lin d’Ardi, au N.-0. de Dax, en passant par les forges d’Abesse, où l’on remarque un escarpement vertical dans la roche calcaire mis à nu, d’une hauteur d’enyiron 50 pieds (1), et dont la continuation du banc sillonnait jadis, çà et là, l’ancienne côte, comme la sillonnent aujourd’hui, les falaises et les massifs de rochers qu’on observe sur les bords de l'Océan , depuis Biarritz jusqu’à Saint-Sébastien, en passant par Bidart , Guettary , le Socoa , Saint-Jean-de-Luz, etc. Ce ne serait qu'avec des fouilles multipliées sur le trajet que je viens d’indiquer qu’on pourrait rétablir la configura- tion primordiale de celte côte qui a été comblée, et par con- séquent exhaussée durant la période tertiaire, par les dépôts de faluns coquilliers, ensuite par les anciennes alluvions de graviers et d'argile, et enfin par l'accumulation des sables quartzeux des landes. Si également on poursuivait par des explorations exactes le banc de falun coquillier de la riche localité de Mandillot , dans une certaine étendue , soit dans la direction de l'Est à l'Ouest, soit dans celle du Nord, au-dessous des sables qui Univ. T.6 p. 395, et suivantes.— Mezeray , Hist. de France. — Oihenart, Notitia utriusque Vasconiæ , p. 543.— Daniel Hist. de France , p.555. — Massein, Essai Histor. sur Bayonne , p. 192.— Thore , Promenade , p. 135, et suivantes. ) (1) M. Lyeel a donné une coupe de celte curieuse localité dans les Principl, of Geology , vol. 3, p. 210 LS } l’enveloppent de toutes parts, il est hors de doute qu’on mettrait davantage à découvert, le dépôt limoneux fluviatile, qui est venu se mêler accidentellement au dépôt marin , et que probablement l’on arriverait à démontrer qu’il suit la direction du fleuve de l’Adour , surtout vers l'Orient et le Midi, car dans cette direction , les terrains adjacents sont peu élevés, et vont insensiblement par une pente douce, se niveler avec ceux de la vallée du fleuve. Dans cette localité de Mandillot où prédominent les Néri- tes, les Néritines et autres coquilles fluviatiles, le banc co- quillier de falun jaune est surmonté d’une couche de sable d’épaisseur variable qui n’excède pas 12 pieds. La couche de falun est de 8 à 15 pieds de puissance ; yient après un sable graveleux où les coquilles sont rares et dont la profondeur est inconnue, mais qui probablement repose sur la roche calcaire compacte , pareille à celle de l’escarpement d’Abesse. Du côté de l’Ouest , le dépôt de Mandillot s’enfonce dans un amas considérable de sables purs des landes , et en dessous existent des mines de fer limoneux, dans les couches des- quelles on trouve des dents de squale et des débris de coraux. Telle est la coupe que j’ai cru utile de donner pour bien faire comprendre le dépôt de Mandillot , le seul gisement où je puisse mentionner une sorte de terrain mixte, acciden- tellement composé de coquilles d’eau douce et de coquilles marines; car à l’égard du calcaire lacustre supérieur (1), (1). Il est bien entendu qu’il ne s’agit point ici du second terrain d’eau douce des géologues, qui est le terrain palæothérien où terrain lacustre inférieur. Cette formation existe sur quelques points du bassin de l’Adour. Elle y est bien caractérisée par une molasse contenant des débris d’ossements de Palæotherium , et est constamment recouverte ( 118 ) mes observations m'ont confirmé qu'il n'existait pas , ni dans le centre du bassin de l’Adour , ni sur les limites occidenta- es. Peut-être serait-il possible de le rencontrer dans la cein: ture orientale, mais principalement en dirigeant les récher- chés du côté du Sud, vers de département des Basses- Pyrénées. S'il y a espoir de le trouver, ce serait sur les hau- teurs des communes de Thil, de Habas, de Puyo, de Cau- néille, de Peyrehorade , au Sud de Dax; où je croïs qu’il existe dés bancs de pierre meulière, sans pouvoir l’affirmer. M. Alex. Brongniart (1) cite d’après M. Greenouch le silex à Planorbes dans là commune de Bernos, dans le dé- parlement des Landes. Je né connais point de commune de ce nom dans les Landes. N’y aurait-il pas eu erreur? ét M. Greenouch n’aurait-il pas voulu désigner là commune de Bernos dans Je département de la Gironde? Mais dans cette commune , je n’ai pu ÿ constater la présence du silex ni du calcaire lacustre. Celui-ci existé réellement à Sautats, près de l'Eglise, intertalé dans la formation marine tertiaire. Le calcaire lacustre ÿ ressemble en effet à une brêche d’ äppa- rence silitensé, et renferme , outre des Lymnées, de grands et nombreux Planorbes arrondis , qui out le volume dû P?4- norbis Corneus, mais jé le répète, je n’ai jamais observé rien de semblable dans le bassin de l’Adour, et términant ici les éclaireissements géol éologiques que j'avais à donner, je mé hâte de passer à la partié descriptive de ce Mémoire. par les couches du terrain marin supérieur; tandis que la forma- tion d’eau douce, dont j'ai parlé dans ce Mémoire > et qui manque à Dax, est superposée au calcaire marin tertiaire où quelquefois intercalée entre le premier ou le second étage, (1) Cuvier et Alex. Brong. Descript. Géologique dés environs de Paris, p. 532( Tom, IE, 2,me ue: ); Recherches des Osse- ments fossiles, ele., 3.me éditio (119) CHAPITRE I. Description des genres et des espèces de Néritacés rencontrés dans les terrains tertiaires du Bassin de l' Adour. Les genres de la famille des Néritacés dont nous aurons à nous occuper dans ce chapitre, les seuls qui se rencontrent dans nos couches tertiaires, sont au nombre de trois, savoir : Néritine, Nérite, Néritopside. Aücunes tracés de Piléole ni de Navicelle ne s’y sont jamais offertes à mon observation. Jusqu'ici ce dernier genre { Navicelle), compose seulement de trois espèces vivantes, toutes de l’Ocèan indien , n’a même point été trouvé à l’état fossile nulle part que je sache ; et quant au genre Piléole dé Sowerby , dont la coquille patelloïde à sommet dorsal à peïné spiré, le rapproche des Navicélles, on n’en connaît à propre- ment parler que deux ou trois espèces fossiles ; l’une d'elles (Pileolus plicatus. Sow. ) appartenant au groupe oolitique du Wilitshire, en Angleterre. CLASSIFICATION. RE DES PARACÉPHALOPHORES DIOIQUES. { BL.) Ordre des TRACÉLIPODES OPERCULÉS. Lam. Section des TRACHÉLIPODES ne réspirant que l’eau. (PECTINIBRANCHES. Cuv., Fér., Latr.) | Famille des NÉRITACÉS, Lam., RanG, BLainv. $. 1.7— Coquille Fluviatile. Genre XXXII.— NÉRITINE, NERITINA. Law. Coquille semi-globuleuse où ovale, non ombiliquée , apla- tie en dessous. Ouverture demi-ronde : le bord gauche aplati ( 420 ) et tranchant; le bord columellaire ni denté, ni sensiblement crénelé. Opercule muni d’une apophyse ou d’une pointe latérale. L'animal des Néritines a un pied court, circulaire , sans sillon antérieur ; deux tentacules filiformes oculés à la base externe , les yeux subpédonculés. Annotations. Quoique dans cette classification les Néritines soient main- tenues comme genre distinct, je n’en adopte pas moins la réunion avec les Nérites, et en cela je partage l’opinion de Cuvier, de Férussac, de Blainville, Deshayes, Rang, etc. C’est uniquement pour en faciliter l’étude conchyliologique que je les ai séparés à l’instar de Lamarck. IL est reconnu, il est vrai, qu’en général les Néritines sont des Mollusques d’eau douce et qu’elles habitent les fleu- ves , les rivières , les eaux stagnantes, tandis que les Nérites vivent toutes dans les eaux de la mer : mais certaines Néri- tines vivent aussi dans la mer. M. Defrance en possède une espèce sur laquelle est fixée une Balane ; or, les Balanes n’ont jamais été rencontrées dans les eaux douces. La Neritina viridis, Lam., que l’on a cru long-temps être fluviatile, est évidemment aussi d’origine marine. M. Rang l’a trouvée fréquemment sur les rochers baignés par la mer, soit à la Martinique , soit à Madagascar. La Neritina violacea, Desh., est également marine. Indépendamment de ce fait zoologique, la découverte d’une Néritine terrestre par MM. Lesson et Garnot est en- core bien plus remarquable. Ces naturalistes ont rapporté de la Nouvelle-Irlande une espèce habitant sur des arbres ét des plantes, à une distance de plus d’un quart de lieue de toute £gau douce. ( 121 ) Le nombre des Néritines vivantes et fossiles s'accroît de jour en jour par les nouvelles découvertes. A l'exception de 5 à 6 espèces vivantes d'Europe , toutes les autres sont exotiques; et à l’égard des espèces fossiles, on n’en a jus- qu'ici rencontré aucune dans les formations antérieures aux terrains suprà-crétacés; ce qui n’a pas lieu pour les Nérites. Lamarck n’en avait décrit que 21 espèces vivantes. So- werby avait élevé ce nombre à 60 espèces, et M. Deshayes l’évalue à 90. Ce savant, dans la nouvellé édition de l’His- toire naturelle des animaux sans vertèbres, en a ajouté 33 espèces vivantes à celles de Lamarck, et en reconnait en outre 25 espèces fossiles , toutes provenant des terrains ter- tiaires : ce qui fait un total de 115 espèces. Le même naturaliste cite 9 espèces de Néritines dans le bassin de Paris; 3 ont été trouvées dans l’argile de Londres. Une seule est citée dans le Plateau Podolien, par M. Dubois ( N. picta ); une aussi dans le bassin du Midi de la France (N. fluviatilis) ; 3 sont indiquées dans les collines subapen- pinés ; une dans le Vicentin ( N. conoidea ), la même qu’on retrouve à Turin et dans les environs de Paris; et une autre ( N. picta }, à Vienne en Autriche. Mes recherches dans le bassin de l’Adour, m’en ont fourni 9 espèces distinctes, dont deux nouvelles, et plusieurs variétés non décrites. Sur ce nombre , 3 espèces ont leurs analogues vivants, et 6 leurs analogues fossiles parmi les bassins tertiaires européens. Si l’on examine les Néritines sous le rapport de la distinc- tion des terrains tertiaires en trois étages, appartenant à trois périodes de formations différentes, on trouve d’après les Tables Conchyliologiques de M. Deshayes (1) une seule es- pèce citée, N. fluviatilis, qui caractérise l’étage supérieur (1) Voy. Lyeel Principl. of Geolog:, Tom. 3, p. 22, Appen. { 2 (#02 ) { période pliocène ) indiqué dans les collines subapennines ; 2 espèces, N. conoïdea et N. picta, pour l’étage moyen ( miocène }, la première qui se trouve à Turin et à Ronca, et la seconde dans les terrains de Dax, Bordeaux, Vienne , la Podolie; enfin, 2 espèces aussi pour l’étage inférieur ( pé- riode éocène), savoir : N. conoïdea et N. globulus, qui exis- tent à Paris et à Londres. ESPÈCES. 4. NéRiTIiNe FLUVIATILE, Veritina fluviatilis. Lam. (PL 7, Fig. 143) N. Testâ parvulä, fragili, ovali, dorso convex4, lævi- gatä, guttulis lineolisve diversissimè picté ; labio edentulo, rarè denticulato. Synonymie de l'espèce fossile: Neritina fluviatilis. Féruss. Dict. class. — Defr. Dict. sc. nat.— Grateloup, Tabl. des fossil. de Dax, in Act. Soc. Linn. de Bord. tom. 2. p. 144. n.0 1421.— Basterot , Coq. foss. de Bord. n.° 1. p. 39. Nerita fluviatilis. Brocchi, Conch. subap. 2. p. 301, n.0 7. Synonymie de l'espèce vivante. Neritina fluviatilis. Lam. 6. (2). n.° 19. p. 188.— Lam. ed. Desh. 8. n.° 19. p. 576.— Desh. Dict. encycl. 3. n.° 25. Nerita fluviatilis. Lin. Syst. 723. Lin. Faun. suec. 2194. — Gmel. n.° 29.— Mull. Verm. n.° 381,— Mull. Zool. Dan. 2952.— Drap. Hist. moll. n.0 1. p. 31. pl. 1.1. 3, 4.— D’Arg. Conch. pl. 27. f. 3. ejusd. Zoom. pl. 8. f. 3.— Favan. pl. 61.f, D3.D4.D 20. — Gualt. Test. t. 4. f. M. et f, LE.— Martin Berl. _ (488) mag. 4. t. 8. f. 27, 28.—Geve, Conch. t, 24, f. 258, 265. Petiv. Gazoph. t. 91. f. 3.— Chemn. Conch. 9. 1.124, f. 1088.— Schroet. Flusse. t. 5. f. 5. ett. 9.1.4, 5.—Pfeiff. Syst. p. 106. t. 4. f. 37 à 39.—Sowerb. Conch. ill. f. 33. — Turton, Man. n.9 124. f. 124. —Dacosta, Conch. pl. 3. f. 17, 18.— Rossmasl, Icon. 2, p. 17, t. 7. f. 118. —Pennant , Zool. Brit. 4. pl. 90. f. 2.— Wood, Ind. test. t. 35. f. 26.— Dorset, Cat. t. 16. f. 17, 18.— Donovan , 1. t. 16. f. 2.— Philippi, Moll. Sicil. t. 9. f. 14: Nerites fluviatilis. List. Conch. t. 141. f. 38. ett. 607. f. 43, 44.— Ejusd. Anim. angl. t. 2. f. 20. Nérite des Rivières. Geoff. Coq. n.° 5. pl. 3. f. 33, 35. Nerita fontinalis. Brard , Coq. n.° 2. pl. 7. f. 11, 13. Valvata fluviatilis marmorea. Swam. Bibl. nat. t. 10. fig. 2. Vitta è cæruleo virese. Klein, p. 20. n.° 52. An Neritina Baœtica? Lam. 6. (2). n.° 21.— Lam. ed. Desh. n.° 21. p. 577.— Desh. Morée, Zool. n.° 213. pl. 19. f. 1-5. An Nerita sardoa? Menke, Synops. p. 140. ( var. N. rwiatilis ; An Neritina meridionalis? Philippi, Moll. Sicil. n.° 3. LR L'I An Nerita Dalmatica? Sow. Conch. ill. f. 56. An Verita Prevostina? Fer. Sow. 1. c. f. 46. Affinis MNeritinæ Danubialis. Ziegl. Rossm. Ic. t. 7. fig. 120. La Néritine fluviatile fossile de nos terrains tertiaires de Dax est la buse 7 rangs de l'espèce vivante. Elle est à , mince, fragile, lisse nt LA - ses couleurs, par conséquent couverte de petites picturations ( 124 ) variées et élégantes ou de linéoles déliées, longitudinales , disposées quelquefois en zig-zag, et rayonnant vers le bord droit où elles sont constamment plus marquées. On observe sur quelques individus deux ou trois fascies transverses. Le bord droit est tranchant semi-circulaire. Le segment colu- mellaire droit, lisse, sans dentelures , tandis que dans l’es- cr vivante il est quelquefois denticulé. Spire courte , in- clin SR : de 5 à 6 millim.— Largeur, de 7 à 8 mill. Cette jolie Néritine fossile varie beaucoup de couleur et de dessin, de même que l’analogue vivant. L'espèce qui a étè découverte dans un tuf calcaire d’eau douce en Toscane, près Colle, est fort ressemblante à celle de Dax. Variétés principales. a. Testà undatim ac reticulatim pictä. Nob. fig. 1 , 2. Cette variété, qui est la plus abondante, me paraît se rapprocher beaucoup de la Nerita meridionalis , de Philippi. b. Testä parvulä trifasciatä. Nob. f. 3. c. Lineolis irregularibus. Nob. Rossm. pl. 7. f. 120. à dextris. d. Testä ex albo-spurcä. Nob. Loc. Dax. Fossile des faluns jaunes mélangés avec le tuf d’eau douce coquillier de Mandillot, à Saint-Paul. CC. Bor- deaux / Bast. ); Italie, coll. subap. / Brocchi }; Staggia près de D ur T ; Toscane ( Bertr. Geslin ); environs de Sienne (AI. Brong. ) 2. NÉRITINE À SPIRE APLATIE, Veritina SN N. (PI. 7, Fig. 4,5). N. Testà oblongo-transversà, levigatà, guttulis albis sub- quadratis ornatà , bi-vel-trifasciatà ; spirä complanat ; aperturâ minimä, angustaté, semi-lunari ; columellé in- tegerrimä. ( 125 ) Neritina fluviatilis. Var. a. Grat. Tabl. n.° 121. Dans mon Prodrome des coquilles fossiles de Dax , j'avais pris cette Néritine pour une variète de la N. fluviatilis : elle s’en distingue par sa forme beaucoup moins globuleuse; elle est évasée vers le bord externe, ce qui la rend transversale- ment ovale. Le test est également plus consistant, par con- sèquent moins fragile. Au lieu de linéoles , la surface est peinte de petites guttules, blanches et brunes, pulligères , presque carrées. On y remarque aussi deux ou trois fascies obscures. La spire est si courte, si aplalie, qu’elle paraît à peine. L'intérieur de la coquille est blanc. Hauteur : 5 à 7 mill.— Largeur : 7 à 9 mill. Loc. Fossile à Dax. Mêmes faluns de Mandillot, au miliew des autres espèces de Néritines, des Mélanopsides , etc. C. 3. NÉRITINE DE GRATELOUP , (V. Gratelupeana. Fér. | (P1.7, Fig. 6,7,8, 10,11, 12). N. Testà oblongä, transversè semi-globosé, crassiuscul®, substriatä, maculatà, pullis punctiformibus ocellatä, ali- quandd zonatä; aperturd candidà , lævigatà, seni-lunari ; Fabio aspero vel subdenticulato ; spir@ breviusculà. Neritina Gratelupeana. Fér. Hist. des Moll. 20.° livr. planches des Néritines fossiles , fig. 13. Neritina Grateloupiana. Hæœningh. Cat. des coq. des terr. tertiaires. Neritina aquensis. Grat. Tabl. n.° 122. in Act. Soc. Lion. Bord. t. 2. p. 144. Cette espèce, que j'ai découvert dans le dépôt de Man- dillot, et que M. le Baron de Férussac m'a dédiée, est sur- tout caractéristique de cette localité, où elle prédomine sur toutes les autres coquilles d’eau douce qui s’y trouvent. C'est cette prépondérance qui m’avait jadis décidé à lui donner le nom de Néritine de Dax, car je ne sache pas qu'elle ait été trouvée ailleurs. ( 126 ) On la reconnait facilement à sa taille généralement assez grande , à sa forme ovale-oblongue, transversalement allon- gée. Le test est épais, la surface lisse, ayant quelques stries d’accroissement , el, le plus souvent , ayant conservé sa colo- ration. Les dessins variés qui en font l’ornement, présentent tantôt des taches fort petites, en forme de granulations, blan- ches et brunes , uniformément dispersées , tantôt des bandes bien prononcées, qui offrent des différences selon les variétés. L'ouverture de la coquille est grande , évasée , semi-arrondie, blanche , très-lisse. Le bord droit est épais , coupé en biseau. Le bord gauche offre sur la tranche verticale des dentelures très-petites et des rides sur l’aplatissement columellaire. La spire est très-courte, arrondie. Hauteur des pes individus : {5 millim. Largeur : 20 m Diamètre de PSS en dessous : 40 mill. Les variétés les plus remarquables se réduisent aux sui- vantes : a. Testà totà ex albo spurcd. Nob. fig. 6. Neritina callifera. Hæningh. Catal. b. Testé ferrugined , valdè rufescente. Nob. fig, 10,11. c. Testä omnind fuscd, maculis subangulatis albis, variegatä. Nob. Tabl. fig. 7. d. Testä ex albo pue maculatä; tribus fasciis fuscis. Nob. fig. 8 Neritina fasciata. Hoœningh. e. Testä maximd, rugosé, alb&. Nob. fig. 12. Loc. Fossile à Dax. Le dépôt marin mélangé de Panaillet avec les Mélanopsides. CC: h, NÉRITINE POLYSONALE, /Veritina polyzonalis. Nob. (PL 7, Fig: 9). N. Testä transversè ovato-oblongé, albescente, glabré , substriatä, multizonatä; tribus zonis majoribus nigrescenti- ( 127 ) bus admarginem finbriatis, basiex albo puncticulatis; aper- turd subviolacei, hemisphericä; labro acuto ; labio vix den- ticulato; spirä exsertiusculd. Neritina aquensis. Var. e. Grat. Tabl. in Act. Soc. Linn. 2. p. 145. Cette Néritine , l’une des plus élégantes du genre, a con- servè toute sa vive coloration. Elle est ornée d’une double série de zônes transverses d’un noir foncé; les unes très- fines , déliées, sont alternativement placées avec les autres, qui sont larges et forment des bandes noires déchiquetées en leurs bords et maculées de blanc vers la base. L'ouverture . est très-lisse, d’une teinte un peu violacée. Hauteur : 10 mill.— Largeur : 15 mill. Loc. Fossile à Dax.— Même terrain mélangé de Mandil- lot.— RR. 5. NÉRITINE PEINTE , MVeritina picta. Féruss. (PL 7, Fig. 13 à 17) N. ovato-subglobost , lœvi, nitidä, eleqanter diversimodè depictd. Neritina picta. Fer. Hist. Moll. 20.° Liv. ( Nérites fossiles ) , f. 4 à 7.— Grat. Tabl. n.° 123. — Heœ- ningh. Catal.— Pot. Mich. Cat. n.° 27. p. 304. — Dubois de Montp. Foss podol. pl. 3. f. 45, 467— Sowerb. Conch. ill. f. 1.— Sow. Proced. z0ol. soc. 1832. p. 201.— Muil. Syn. Test. n.° 7. p. 55:— Desh. in edit. Lam. 8. n.° 40. p. 588. Affinis Neritinæ virgineæ. Lam. | La Néritine peinte ou chinée de Férussac , est caractéris- tique de nos sables marins jaunes fossiles. Elle y est fort abondante de même qu'à Bordeaux, et das les deux loca- lités; cette espèce est parfaitement identique , et a conservé ses couleurs. ( 128 }) La coquille est petite, ovale subglobuleuse, légèrement déprimée vers le milieu ayant à peu près le volume d’un pois. La surface est lisse, brillante, élégamment peinte de petits dessins composés de lignes fort délièes, longitudinales ou ondulées , quelquefois entremêlées et confluentes., et sépa- rèes par des taches ou d s bandes blanches, bien distinctes. L'ouverture est petite, semi-cireulaire , blanche; le bord droit, simple, tranchant ; le bord columellaire finement den- telé. Spire saillante , obtuse. L’analogue vivant de cette jolie Néritine habite les eaux douces du Panama, d’après Cuming, cité par M. Deshayes dans la nouvelle édition de Lamarcek. Hauteur : 5 à 8 mill.— Largeur : 4 à 6 mill. 2, Variétés. a. Testä zonatä; zonis duabus. Nob. fig. 13.— Féruss. b. Testé Per ENTER Nob. de: 14.— Féruss. fig. 4. c. Testà punctis et lineis variegata. Nob. f. 16.— Fér. f. 5. d. Testä maculatä; maculis angulatis. Nob. fig. 15.— Féruss. fig. 5. e. Testà depressä, punctatä. Nob. fig. 17. Loc. Fossile à Dax. Les faluns jaunes libres superficiels , de Saint-Paul , à Mandillot , au Mainot , à Cabanes. CC. Commune à Mérignac, à Martillac, à Saucats, près Bor- deaux où se trouvent toutes les variétés de Dax. Se trouve dans le calcaire à Cérites, en Podolie / M. Du- bois ) , et dans l’étage moyen du calcaire tertiaire au N.-0. de l’Italie ( M. de Collegno ). . 6. NÉRITINE PISIFORME , Veritina pisiformis. Feruss. PL 7, Fig. 41,2,%). N. Testà globulosé, parvuld, nitidè lœvigatä, lineolis tenuissimis longitudinaliter flexuosis ornatä; spirà brevi obtusd. ( 129 ) Neritina pisiformis. Fér. 1. c. fig. 11.— Grat. Tabl. n.° 124 ( fossilis ).— Desh. Coq. foss. de Paris , 2. p. 155. pl. 17. f. 21, 22.— Desh. in edit. Lam. 8. p. 597. n.0 7. { fossilis }. Affinis Neritinæ pictæ. Cette jolie Néritine a quelque ressemblance avec la Neri- tina picta. Elle en diffère en ce qu’elle est généralement plus petite et plus globuleuse. La spire est aussi plus sail- lante , la callosité columellaire plus élargie. La surface de la coquille est lisse , brillante, et ornée de linéoles noires, lon- gitudinales , très-déliées et onduleuses. … Hauteur : 5 à 7. mill.— Largeur : 5 à 7 mill. Variet. a. Lineolis confluentibus. Nob. fig. 21. b. Bizonalis. Nob. fig. 22. c. Callosa. Nob. fig. 23. Loc. Fossile à Dax. Les faluns libres de Mandillot et du Mainot. C. Se trouve dans les lignites d’Epernay , à Lisy, etc. ( Desh.) 7. NÉRITINE cONCAVE, ÂVeritina concava. Féruss. (PL 7, Fig. 18, 19, 20 ). N. Testä ovato-globosé, lævi, splendente, tot4 omnind lineolatä, aut lineolis parvulis angulato-flexuosis, creber- rimis depictä; aperturd alb4, semi-lunari; columell& ar- cuaté vix medio denticulaté; spird brevissimd. Neritina concava. Fèér. 1. e. fig. 9.— Grat. Tabl. n.° 125.— Desh. in ed. Lam. 8. n.° 9. Nerita concava. Sow. Min. conch. pl. 385. f. 1 à 8. Affinis N. pisiformis. Fèr. | Affinis N. pulchellæ. Wood, Suppl. pl. 8. fig. 18. Coquille ovale-globuleuse, lisse, brillante , concave en dessous. La surface ornée, dans le sens longitudinal , de pe- tites lignes noires très-finés, arquées en zig-zag, ou bien ( 430 ) couverte de linéoles confluentes. Ouverture semi-lunaire. Le bord droit tranchant; le bord columellaire arqué légèrement denticulè vers le milieu. Spire obtuse. Cette espèce a de l’analogie avec la N. pisiformis, mais elle est beaucoup plus grande. Elle a aussi une grande res- semblance avec la N. pulchella de Wood, qui se trouve vi- vante dans les Indes. Hauteur : 8 à 9 mill.— Largeur : 8 à 9 mill. Loc. Fossile à Dax. Mêmes faluns mixtes dé Mandillot. C. Environs de Bordeaux; île de Wight en Angleterre, au- dessus des couches marines. Italie. 8. NÉRITINE DE Ducxasres, Neritina. Duchasteli. Desh. (PL 7, Fig. 24 y. N. Testé ovato-oblongä, depressä, nitidè lævigaté, lineolis longitudinaliter articulatis, vel maculis sinuosis ornatà ; apertur& angustä; columella incrassatä, subden- ticulatà, sæpè bidentaté; spirä obtusd. Neritina Duchasteli. Desh. fossil. Paris , 2. pl. 17. fig. 23, 24.— Desh. in edit. Lam. 8. n.° 2. p. 595. Grat. Tabl. n.° 126. Affinis Neritinæ pictæ. Féruss. La Néritine de Duchastel est ovale, subglobuleuse, un peu déprimée, lisse, brillante, à spire très-obtuse. Elle se distingue des espèces précédentes par le caractère particulier de ses linéoles fort irrégulières, et qui sont comme anasto- mosées entre elles. Ouverture hémisphérique anguleuse. Le bord columellaire offre un petit nombre de dentieulations, ou souvent deux dents seulement. Hauteur : 5 à 7 mill. — Largeur : 3 à 5. Loc. Fossile à Dax. Mandillot. C. — Bordeaux, Paris, dans le parc de Versailles ( M. Duchastel ). (131) 9. NÉRITINE VIERGE , Veritina virginea. Lam. (PI. 7, Fig. 25, 26 ). NN. Testà ovato-sub-globost , lœvi, nitidd, zebrinä aut fulminatä, aut lineatä, sæpiüus zonatä; aperturä semi- lunari; labio denticulato; spird abbreviata. Neritina Virginea. Lam. 6 (2) n.° 18. p. 187.— Desh. in edit. Eam. 8, n.° 18. p. 575.— Linn. s. n. p. 1254. — Linn. Mus. ulr. p. 678.— Gmel. p. 3679. n.° 42.—- Bonan. Recr. 3. fig. 197, 198, 200, 204, 205.— List, t. 601, f. 18, — t. 604. f. 24-277? tab. 606. f, 35-37 ? — Schroet. Ein], 2. pl. 4. f, 1.— Chemn. 9. t. 124... 1086. id, f. H. I.— Wood, Ind. pl. 36. f. 37.— Sow. Conch. ill. f. 27.— Geve , Conch. pl. 24, f. 250, 255, 256.— Moric, Mém. n.° 51.— Grat. Tabl. foss. .0 127. ( fossilis ). Cette charmante coquille se fait remarquer par la diversité de ses couleurs et de ses dessins agréables. L'espèce fossile de nos terrains est certainement l’analogue de celle qu’on trouve vivante dans les rivières de Saint-Domingue. Elle est aussi l’analogue de l'espèce fossile qui existe en abondance dans les tufs qui recouvrent le calcaire d’eau douce à Palu- dines de Bazas, près Bordeaux. Sa forme est ovale sub-globuleuse. Sa surface lisse , bril- lante , ornée tantôt de lignes brunes longitudinales obliques , onduleuses, accompagnées de blanc, qui la font ressembler à la NN, zebra; tantôt elle offre des linéoles anguleuses et fulgurantes, ou bien quelquefois des maculations ponctifor- mes ; €t très-souvent ayant des zônes tranverses. L'ouver- ture est | hemisphérique , Je ban droit tranchant: et 1e me ge ee 10 nie Dndbe : 10 mill. (132) Var. a. FULGURANS : lineis nigris, angulato-flexuosis. Nob. fig. 25. b. zeBRINA : lineis nigris, PP undulatis. An Neritina zebra? Lam. Loc. Fossile à Dax. Mandillot. Bazas ; Montpellier. Vivante à Saint-Domingue. { Lam.) Genre XXXIII.-— NÉRITE, NERITA. Coquille épaisse, semi-globuleuse, souvent épidermée , non ombiliquée, aplatie en dessous, à spire peu saillante ; ouverture semi-lunaire , entière ; le bord droit denté ou cré- nelé ; le bord gauche septiforme , aplati, tranchant , souvent dent et ridé. Opercule calcaire SALUE ; muni d’une ou de deux apo- physes. Animal globuleux , ayant le pied large, épais, circulaire ; deux tentacules coniques, pointus ; yeux subpédonculés à leur base externe ; une seule branchie pectiniforme. Annotations. Les Nérites, séparées des Néritines, sont toutes des co- quilles marines. On les reconnaît de suite à l’épaisseur de leur test et à l’obliquité de leur columelle , qui est aplatie, tranchante et le plus souvent dentée et ridée. Le bord droit est également denté ou crénélé à l’intérieur , ce qui les diffe- rencie artificiellement des Néritines. Le nombre des Nérites vivantes, dans Lamarck , était de 17. M. Deshayes l’a élevé à celui de 27 dans la seconde édi- tion de l'Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (1838 ). Elles proviennent toutes des mers australes et équa- toriales. Selon le même naturaliste, il en existe à peu près 30 espèces à l’état fossile, toutes des terrains de sédiment : ( 433 ) « Elles commencent, observe-t-il, dans la partie supérieure » du terrain de transition et on les retrouve dans le système » oolitique, dans la craie et dans le terrain tertiaire ». Selon M. Deshayes encore il n’existe que 4 Nérites fossiles dans le bassin de Paris. M. Dujardin en indique 5 dans celui de la Touraine. On en a trouvé 3 en Angleterre et autant en Italie dans le groupe tertiaire. J’en ai découvert 7 espèces dans les faluns du bassin de l’Adour, dont 2 analogues vivants , 3 analogues fossiles à Bordeaux , 2 id. du bassin de la Seine, 2 de la Loire, 1 du Vicentin et 3 espèces nouvelles ESPÈCES. $. 1.— Plicatæ. 1. Nérire a vus, Verita plicata. Nob. (PL 7, Fig. 27. 28). N. Testä solidä, semi-globosä, transversim costato-pli- catä; aperturä candidä; labio medio biplicato suprà verru- coso ; labro incrassato, marginato, intùs crenulato, versus spiram canalhfero ; spird exsertiusculä. Nerita se Grat. Tabl. n.° 128. Nerita plicata. Hæœningh. Catalog | Varietas, Neritæ plicatæ. Lam. n.° 45. Nerita plicata ? Lin. Gualt. tab. 66. fig. V.— Encycl. pl. 454. f. 5. Coquille très-épaisse fortement plissée transversalement. Elle est remarquable par la nature des deux substances dont elle est composée; l’extérieure très-dure , rugueuse , cornée, jaunâtre, marquetée de quelques taches brunes ; l’intérieure très-blanche, très-lisse, glauque. L’ouverture est petite, semi- lunaire. Le bord columellaire a deux plis sur le tranchant avec des rides et des granulations à sa surface qui est aplatie, comme dans la Mérite plissée de Lamarck. Le bord droit est fort épais et margin. Il prèse. te à l'extérieur une série (134 ) de crénelures arrondies , correspondantes à la terminaison des plis dont la surface est couverte. A l’intérieur, il est fine- ment crénelé aussi; et vers la spire, il se termine par un canal oblique , auprès duquel existent deux dents saillantes. _ Cette belle Nérite, fréquente dans nos faluns jaunes libres, se trouve dans ceux des environs de Bordeaux. Il ne faut point la confondre avec la Nerita Plutonis, Bast. avec la- quelle elle a quelque ressemblance de forme et de structure ; mais elle en diffère par la spire, qui est aplatie dans cette dernière , tandis qu’elle est assez saillante dans la nôtre. Elle paraît être l’analogue vivant de l’espèce de Lamarck. Cependant je la regarde comme variété de cette espèce. Hauteur : 16 mill.— Diamètre : 16 mill. Loc. Fossile à Dax. — Faluns jaunes de Saint - Paul. Cabanes. C. 2. NÉRITE DE PLuron, Nerita Plutonis. Pasterot. (PI. 7, Fig. 29.30). N. Testä ovato-globosé, solid , exaraté, compressé , transversim plicaté , dorso sub-carinaté ; aperturd angus- tatä; labio crenulato; labro integro, crassissimo, canalifero; spird planä vel retusissim. Nerita Plutonis. Bast. Fossil. Bord. p. 39. n.° 1. pl. 2. f.14.— Grat. Tabl. foss. n.° 129.— Hæningh. Catal. test. foss. tert.— Dujardin. Foss. Tour. p. 280. n.° 1.—Desh. inedit. Lam. 8. p. 619. n.° 10. ( fossil ). f. 5. 4 Nerita Kiset? Adans. Sénég. pl. 13. Varietas b. Testa minor. Nob. Cette espèce, toujours un peu plus petite que la précé- dente , transyersalement plissée comme elle , a de l’analogie avec la Nérite qu’Adanson appelle le Xïset, et qui vit autour des îles de la Magdelaine. Elle en diffère cependant en ce que ( 135 ) dans le Kiset, les deux lévres de l'ouverture sont dépourvues de dents; landis que, dans la Nerita Plutonis, on en observe trois à quatre sur le tranchant du bord columellaire. L’ou- verture est semi-lunaire et anguleuse, le bord droit très épais, marginé et sans dents ni crénelures. La surface de la coquille est sillonée, les sillons sont plus larges du côté de la spire. Celle-ci est remarquable par son aplatissement. La varièté b. est beaucoup plus petite que l’espéce pri- mitive. Hauteur , 8 à 10. millim.— Diamètre, 9 à 12 mill. Loc. Fossile à Dax. Faluns jaunes libres du dépôt du Mainot à Castetcrabe. Environs de Bordeaux, Mérignac. Léognan, Saucats. ( Bast ). Touraine ( M. Dujardin ). 3. NÉRITE INTERMÉDIAIRE. [Verita intermedia. Grat. (PL 7, Fig. 31. 32). N. Testä solidâ, ovato-subglobosä, compressé , subpli- cat, extüs corned, intus alb&, lævigatä; labio crenulato, suprà verrucoso; labro integerrimo latë marginato, supernè canalifero ; spirä abbreviatà vel retusa. Nerita intermedia. Grat. Tabl. n.° 130. Affinis Neritæ Plutonis. Bast. Affinis Neritæ sulcosæ. Grat. Varietas a. Test omnind flavescente. Nob. f. 31. b. Test@ maculatt , trifasciaté. Nob. f. 32. Coquille très-épaisse , cornée, subglobuleuse, transversa- lement plissée ; comprimée et comme carénée au sommet. Les plis plus nombreux , plus rapprochés, mais moins saillants , que dans les espèces que je viens de décrire, L'ouverture est petite, blanche, demi-circulaire, et remarquable par un assez profond canal qui va se confondre avec la spire. Trois à quatre dents sur le bord columellaire avec de nombreuses ( 136 ) granulations sur son aplatissement. Le bord droit entier, tranchant , fort épais , largement marginé et régulièrement bordé à l’extèrieur par la substance cornée. Spire aplatie. La variété 4. est uniformément colorée, jaunûtre, et plus grande que la variété b. qui est caractérisée par trois bandes brunes, offrant des taches variées sur leur étendue, mais moins confuses du côté de l’ouverture. Hauteur : 15 mill. — Diamètre : 17 mill. Loc. Fossile à Dax. Les faluns jaunes superficiels de Ca- banes, de Mandillot et du Mainot , à Saint-Paul. R. L. Nénire conperée , Nerita funata. Dujardin. N. Testé crassi , sulcis transversis funatis cincté ; spirà retusissimd ; anfractibus rotundatis; labro nudo ; labio den- lato, suprà verrucoso ( Desh. ) Nerita funata. Duj. Tour. p. 281. n.° 4. pl. 19. f. 14. — Desh. in edit. Lam. 8. p. 619. n.° 8 ( fossilis ). N'ayant jamais rencontré cette belle Nérite dans les cou- ches tertiaires de Dax , je ne la mentionne que sur la foi de M. Deshayes , qui dit qu’elle y existe. D’après M. Dujardin, celle coquille est voisine de sa Nerita asperata, quoique dis- tincte. Je lui trouve également de l’analogie avec ma Nerita plicata; mais elle en diffère néanmoins assez pour ne pas les confondre. Les cordons transverses dont elle est couverte sont noduleux et accompagnés de sillons profonds. L’ouver- ture est demi-ronde. Le bord droit entier et nu. Le bord columellaire un peu excavé, verruqueux à sa surface et denté au milieu. Spire très-déprimée. Hauteur : 15 mill.— Diamètre : 18 mill. Loc. Fossile à Dax ({ Deshayes ) ; faluns de la Touraine (M. Dujardin ). ee. en Er he HSE AS ( 137 ) $. IL.— Suicatæ. 5. NÉRITE SILLONNÉE , Verita sulcosa. Grat. (PI 7, Fig. 33). N. Test4 solidä , semi-globos&, corned, transversim sulcatd : sulcis remotiusculis ; apertur& candidä ; labio ad medium biplicato, suprà verrucoso; labro crassissimo, mar- ginato, intùs subcrenulato, supernè tuberculato ac canali- fero ; spird retusissimd. Nerita sulcosa. Grat. Tabl. n.0 131. Non Nerita sulcata. Defr. Dict. sc. nat. t. 34. p. 479. Cette espèce a un peu la forme et l’aspect de ma Nerita intermedia. Elle en diffère néanmoins en ce qu’elle est plus volumineuse, plus arrondie et plus distinctement sillonnée. Le bord droit au lieu d’être nu et tranchant, est finement crénelé dans son pourtour intérieur. Ce bord , outre sa grande épaisseur, présente un petit canal et deux tubercules arron- dis vers l’angle supérieur de l’ouverture. Celle-ci est rétrécie, semi-lunaire. La columelle est assez inclinée de droite à gau- che. On y remarque deux plis saillans à son milieu et des ver- : rucosités sur l’aplatissement. La spire est très-déprimée. La couleur de la coquille est généralement d’un jaune corné. Hauteur : 22 à 24 mill.— Diamètre : 24 à 26 mill. Loc. Fossile à Dax, dans les couches du dépôt de Cabanes et du Mainot. R. 6. Nérire coRNÉE , /Verita cornea. Grat. (PL7, Fig. 34,35). N. Testé solidé , ovato-subglobosé, transversè semi-sul- cat&, extus corneo-flavescente, intus candidissimo lævi- gatà ; labio ad medium crenulato ; labro incrassato, inte- gro, acufo, marginato, versus = 44S unidentato, sub- canaliculato; spiré.prominulé , ed, 3 ( 438 ) Nerita cornea. Grat. Tabl. n.° 132. Nerita eburnea. Hçœningh. Catal, Variet. a. Sulcis simplicibus, fleæuosis. Nob. b. Sulcis duplicibus. Nob. c. Trifasciatä. Nob. C’est cette espèce que mon honorable ami, M. Hœning- hauss , a désigné dans son catalogue des coquilles des terrains tertiaires, sous le nom de Nerita eburnea, à raison de la blancheur lisse de l’ivoire qu’elle offre dans son intérieur. L’ayant faite connaître antérieurement , j’ai dù lui maintenir le nom qu’elle porte, Il est aisé de dislinguer cette coquille à sa couleur cornée, à sa forme ovale, sub-globuleuse, à sa spire obtuse et petite, à la couleur du blanc mat et pur de l'ouverture. Le bord columellaire offre vers son milieu deux dentelüres. Le bord droit est entier et tranchant, mais à son sommet on y voit une saillie arrondie. Cette espèce présente différentes variétés. Les plus remar- quables , sont : 1.° celles dont la coquille a des sillons sim- ples et flexueux; 2.° celles dont les sillons sont de deux sor- tes ; petits et grands alternativement; 3.° celles dont le test est ornè de trois zènes colorées et maculées de brun. Hauteur : environ 2 centimètres.— Diamètre : 2 54. Loc. Fossile à Dax, parmi les couches des faluns jaunes sabloneux de Cabanes, du Mainot et Mandillot. R. 7. NéÉRITE DE CaroN, MVerita Caronis. Brong. N. Testâ parvulé Semi-globos4, multisulcatd ; sulcis transversis lævibus. Nerita Caronis: A1. Brong. Vicënt. p. 60. pl. 2. f. 14. a. bi= Defrance ; Dict. sc. mat. 34. p. 479. La coquille que M. Alex. Brongniart a découvert 4 Castel- gomberto et qu’il a décrit sous le nom de M. Caronis, se ( 439 ) trouve. dans les terrains tertiaires du bassin de Dax. On la confondrait facilement avec de jeunes individus de ma Nerita plicata, mais elle en diffère en ce qu’elle est plus globuleuse, offrant par conséquent moins de développement du côté de l'ouverture. Cette coquille est couverte de légers sillons transverses, rapprochés, lisses, coupés par de fines stries longitudinales. L'ouverture est blanche, semi-arrondie, Le berd droit entiers le un kgèrement denté. Spire pro- éminente. Hauteur : 8 à 10 mill,= Diamètre : 40 à 12 mill. - Loc. Fossile à Dax. Faluns libres du Mainot. RR. Environs de Bordeaux. Dans les couches tertiaires de Cas- ae ( Al, Brong..); dans l'élage moyen du.N.-0. de Italie ( M. de Collegno). Genre XXXIV.— NÉRITOPSIDE, NERITOPSIS. GRATELOUP. Coquille sub-globuleuse, solide, de forme Néritoïde, à spire peu élevée. Ouverture évasée, entière, sub-arrondie ; la columelle arquée, ayant au milieu une assez large échan- crure et se terminant s ieurement en un canal court ; le bord droit dilaté, tranchant. Une fente ombilicale. Un opercule ? Animal ignoré. Annotations. Se ee où je proposai le genre Neritopsis, c'était sur mne-coguille fossile, confondue ayee les Monodontes , que je l'instituai. L’analogue vivant de cette coquille singulière ayant êté ensuite découvert, cette circonstance est venue justifier l'établissement | de ce genre : et depuis , quelques autres espèces vivantes. et. fossiles, possédant les mêmes caracteres, ont prouvé la nécessité de le maintenir. ( 140 ) Ces faits ont appris aussi que les Néritopsides sont des coquilles marines, à test épais, très voisines des Néritines et des Natices; voilà pourquoi ce genre termine naturellement la famille des Néritacés, et sert de passage, par ses 2 ii à celle des Naticéens. Observées par le des, on prendrait les Néritopsides pour de vraies Nérites; mais observées du côté de l’ouverture, on juge de suite qu’elles s’éloignent de ce genre et se rappro- chent des Natices et des Ampullaires. Le bord gauche ou columellaire, en effet, n’est nullement septiforme : il est au contraire assez arquè et continu inférieurement avec le bord droit, ce qui donne à l’ouverture une forme sub-arron- die commune aux Natices , mais étrangère aux Nérites, puis- que dans celles-ci l’ouverture est constamment semi-lunaire. Indépendamment de ces différences , il existe encore quel- ques autres caractères essentiels propres aux Néritopsides : ce sont, 1.° l’existence d’une assez large échancrure en forme de sinus, située au milieu du bord columellaire ; 2.° celle d’une sorte de troncature, qui a lieu au sommet du même bord , à sa jonction avec le bord droit, ce qui donne à cette portion de l’ouverture Papparence d’un petit canal , circons- cances qu’on ne rencontre pas dans les Nérites. Les Néritopsides offrent aussi des rapports avec certaines Monodontes et quelques Turbo globuleux. Néanmoins, ce ne sont pas des Monodontes , car la columelle , bien qu’elle soit arquée , n’est nullement tronquée à la base et ne présente aucune saillie dentiforme. Ce ne sont pas non-plus des Turbo, puisque l'ouverture des Néritopsides n’est pas complètement ronde, et que ses bords ne sont pas désunis supérieurement. Enfin , on ne peut pas les confondre ni avec les Natices , ni avec les Ampullaires , quoïqu’à raison de l'ampleur et de la forme arrondie de la bouche, à raison de la reunion de ses bords et à la trace d’un ombilic, elles s’en rapprochent ( 141 ) assez : mais, ni les Natices, ni les Ampullaires, n'offrent jamais sur la columelle aucune sorte d’échancrure , pareille à celle qui caractèrise les Néritopsides. Tous ces motifs conduisent à faire présumer que le mollus- que Gastéropode de ce genre doit nécessairement offrir des différences d’organisation qui. l’éloignerait un peu de l’ani- mal des Nérites, en le rapprochant en même temps de celui des Natices ou des Ampullaires. Effectivement , si l’on réfléchit à l'épaisseur du test des Néritopsides, à sa forme globuleuse et spirale, à l’évasement de l'ouverture, il est aisé de juger que l’animal doit être globuleux, spiral, muni. d’une tête assez large et surtout- pourvu d’un pied robuste , rond ou ovale. L’échancrure particulière de la columelle permet de penser aussi, qu’elle pourrait être le résultat d’une forte impression musculaire, dépendante probablement d’attaches très-solides d’un opercule épais et arrondi. En ss s’il est pe _ PRES M le sn ( Trachélipodes de Lamarck), ordre des Pectinibranches, età la famille des Néritacées, il m’a paru préférable de le placer à la suite du genre. Nérite, immédialement avant les Natices,. On connaît maintenant deux ou trois espèces distinctes de Néritopsides vivantes, toutes exotiques. Deux espèces à ma connaissance sont à l’état fossile; l’une d’elles a son analogue qui existe dans l'Océan Indien. L'espèce fossile des terrains du bassin de l’Adour se trouve constamment dans les couches superficielles des faluns jaunes désagrègés, et ‘appartient par conséquent à la En de Pétage moyen des terrains tertiaires. LUVI Led. 2 ( 142 ) ESPÈCES. 4. NéRiTOPSIDE MONILIFORME. Verit, moniliformis. Grat. (PL. 7, Fig. 36, 37. 38). N. Testä crassd, subglobosa, transversim sulcato-cingu- liferd; sulcis œqualilus tenuiter lamellosis; cingulis confertis, moniliformibus ; labro elevato, latè Neo ad marginem blicato, intus striato. Neritopsis moniliformis. Grat. Act. de Ia Soc. Linn. tom. V. p. 129. fig., 4, 2, 3. Monodonta canalifera. Grat. Tabl. n°. (fossilis ). Affinis Monodontæ canaliferæ. Uk. n.° 12 Encycl. pl. 447? 1.5. a. b.— List. t, 597. f. 9, 10. Affinis Neritæ Radulæ. Linn. 721.— Gmel. n.° 27, — de Born, Mus::t,.47: £. 7.:8?—.Chemn: 5. t. 190. £ 1946: 208 F-01465 Cette belle coquille , confondue enr ur its avec la Monodonte canalifère, de Lamarck, et qui a bien plus d’analogie avec certaines Nérites sillonnées surtout avec la Nerita Radula Lin., varie de taille selon l’âge et les localités, mais conserve dans ses moindres dimensions , les caractères génériques que j'ai déjà signalés. Son test est constamment épais, de forme globuleuse, recouvert de nombreux sillons transyerses, profonds, finement lameleux , et de cordons parallèles, rapprochés, symétriques et élégamment granulés. Les granulations sont arrondies et lisses au sommet, et on compte de 20.à 22 cordons au grand tour de spire dans les plus grands individus, et 14 à 15, dans les plus petits. L'ouverture est grande, évasée, entière , vale sub-arrondie el lisse, L’échancrure columellaire a près de deux lignes dans les grands individus et environ une ligne dans les médiocres. Le bord droit est élevé arrondi plissé et comme tranchant à ( 143 ) l'extérieur, tandis qu’il est marginé , lisse et légèrement strié à l’intérieur. Dans le jeune âge, on aperçoit les traces d’un ombilic, et dans l’état adulte, la coquille est imperforée. La spire est courte proéminente à sommet obtus. 3 tours de spire. Hauteur des grands individus : 27 mill. Grand diamètre transversal : id. Hauteur de l’ouverture : 17 à 20 mill. Son diamètre : 15 à 17 mill. Loc. Fossile à Dax, dans les couches des faluns jaunes friables de St. Paul, à Cabanes, à Mandillot, au Mainot, à Vielle. CC. Se trouve également dans les faluns coquilliers de Mar- tillac, de Léognan, près de Bordeaux. ( M. Des Moulins ). L’analogue vivant existe dans l'Océan Indien ; je l’ai reçu de Manille et de Ceylan. Je possède une Néritopside fossile, de Croizille , voisine de l'espèce de Dax, mais cependant distincte. ( 444) CHAPITRE III. RÉSUMÉ des rapports numériques des espèces fossiles des Mollusques de la famille des Néritacés du Bassin de l'Adour, comparés avec les analogues actuellement vivants et avec les analoques fossiles des bassins tertiaires Européens. — 0e NÉRITACÉS. 4. NÉRITINE.... 9 espèces... .. ( 2 nouvelles ). 1 des rivières d'Europe. 3 analogues vivants {1 des rivières de l'Inde. { des riv. de l’amérique. 7 analogues fossiles du bassin de Bordeaux. 3 pareils — du bassin de Paris. 3:64. — de celui d'Italie. 2 40 — du Midi de la France. E (de. — d’Angleterre. + — de la Podolie. & id: — du Piémont. & : — de l’Autriche., 2. Nérite..….…. 7 espèces... (3 nouvelles ). 2 analogues vivants, de l'Océan Indien. 3 analogues fossiles de Bordeaux. 3-4 — du bassin de la Loire. 2 cd. — d'Italie. 3. NÉRITOPSIDE... À espèce... ( nouvelle), ayant son analogue vivant dans les mers des grandes Indes, et l’analo- gue fossile dans le bassin de Bordeaux. La totalité est donc de 3 genres, 17 espèces, dont 6 nou - velles; 6 ayant leurs analogues vivants, et 11 leurs analogues (145) fossiles appartenant à la formation tertiaire ; l’un deux (N. fluviatilis ), existant à la fois dans l’étage supérieur et l’étage moyen, et les 10 autres seulemeut dans l’étage moyen. Or, la proportion relative des analogues vivants au nombre total des Néritacès du bassin de l’Adour , se trouve par con- séquent être de 1 %, presque les *:; et celle des espèces nouvelles au nombre précité est absolument pareille. car 6 : 17 : : 1 : 1 %. Mer = GRATELOUP. ri A EU = EXPLICATION DE LA PLANCHE Vil.me igures. 1,2. NÉRITINE FLUVIATILE , Veritina fluviatilis , Var. a. Nob. Grandeur naturelle. 3. Id. Var. b. trifasciata. Nob. Grand. nat. 4, 5. NÉRITINE A SPIRE APLATIE , ÎVeritina plano- spira. Nob. Grandeur naturelle... 124, 2. 6. Nérrnne ne Grarezour , Neritina Grate- lupeana. Fèr. 125; 3 Var. a. spurca. Nob. Grand. natur. 7. Id. Var. c. variegata. Nob. id... 126. 8. Id. Var. d. trifasciata. Nob. id.........… 126. 9. NÉRITINE PozysoNALE, Neritina polysona- . dis. Nob. Grandeur naturelle. .......... 127, #. 10, 11. NÉRIMNE pe GRarerouP, var. b. ferru- Fr ginea. Nob.— Grand. nat... 496, 4. 12. Id. Var. e. major: Nob: id. 126, : à (14) Figures. — Pages. N.os 13. NÉRITINE PEINTE , Nerifina picta. Fér..…. 197, 5. | Var. zonata. Nob. f. 13.— Grand. nat. 14. Id. — var.b. sublineolata. Nob. id.. 1928. 45: Id. — var. d. maculata. Nob. id. id. 46. Id. — var. c. variegata. Nob. id. id. 17. Id. — var. e. punctata. Nob. id. id. 18 à 20. NÉRITINE coNcAvE, N. concava. Fér...…. 429;°:7 Grandeur naturelle. 21. NÉRITINE PISIFORME , NN. pisiformis. Fer. 198. Grandeur naturelle. 22. NERITINE pistrorme;var.-d.bizonalis. N. 129, 6. Grandeur naturelle. 23. Ia. Var..c. callosa. Nob. id id. 24. NÉRITINE DE DucHastEL, N. Luchon. Desh.— Grand. nat 130, 8. = Née Mere , N. virginea. Lam... 131 , 9. Var. a. fulgurans. Nob. Grand. nat: 26. Id. —.b. zebrina. Nob. dl: 1%. !. 27 ,28. Nérite À Puis , Nerita plicata. Nob.id:.. 133, 1. 29 ,30. Nérrrene Piuron,N. Plutonis. Bast.id.. 134, 2. 31. NÉRITE INTERMÉDUIRE, NV. intermedia. Nob.— Grandeur maturelle, ….…, 135, 3. Var. a, fees Nob. 6 34,35. Méairs CORNÉE , Nerita cornea.. Nob.….;. 687 ; 6. Grandeur naturelle, 36 , 37. NÉRITOPSIDE MONLLIFORME, Neritopsismo- niliformis. Nob 142, 1 38. Granulations des cordons, grossies...…... id. PI-YSS. L # Cat AE RU pe € LitA. Lage Bordeaux (147) VILL. Descmivrion de la Néminée Tourie, par le Baron D'Howsxes-Framas , corresp. de l'Institut, de la Soc. Linn., etc. NERINEA TROCHIFORMIS. Nos. Testä turrito-conoided , abbreviata ; anfractibus bicosta- his; costis convexis, regularibus, approximatis, lœvigatis, sulco profundo separatis. J'ai trouvé ce fossile à Gatigues, arrondissement d’Uzès , dans une formation crétacée que je pourrais, avec juste rai- son, appeler calcaire à Hippurites, puisqu’elles composent la majeure partie de sa masse , que le sol en est pavé derrière ce village ; ainsi que je l’ai annoncé en divers écrits. - Ma nouvelle NÉRINÉE n’est pas allongée, comme la — part des coquilles de cette famille : c’est un cône dont le dia- mètre de Ja base a 4/5 de la hauteur qui est de 0" 038. On la prendrait pour un frochus; mais ses spires, au lieu de s’élargir graduellement, semblent à peu près de même gros- seur depuis la pointe jusques vers l'ouverture, de sorte qu’au premier abord on croirait voir une petite toupie entortillée de sa ficelle, ce qui m’a porté à lui en donner le nom. Quoique je n’eusse qu’un seul exemplaire de ce fossile , je m'’hésitai pas à le seier, pour examiner son intérieur, et je reconnus que ses spires étaient partagées en deux parties égales, non par une canelure, comme d’autres espèces de Nèrinée, mais par une rainure pareille à celle qui en sépare les tours; ce qu'on ne saurait bien distnger:s à l'extérieur (Fig. 1 }. Le test.est extrardinairement épais, pour la grandeur de celte coquille; et la place, qu’habitait son mollusque, bien exigüe. On peut en juger d’après la couleur et la nature de ( 148 ) la pâte calcaire qui le remplace , et remarquer dans la coupe Fig. 2, l’épaisseur du test, qui fait un double feston en dedans , comme en dehors ; les rainures aa partagent les tours de spire et ne pénètrent qu’en partie le test; celles:bb, les séparent et correspondent aux sulures ; la columelle, mal conservée, avec des arètes aigües ce, divergent toutes les séparation des spires. La Nerinea trochiformis, n’est sans doute pas unique, non plus que la N. gigantea que j'ai trouvée, il y. a douze ans, à l’autre extrémité de la même chaine de montagnes ;. mais elles sont excessivement rares dans nos contrées. IX. Descriprion d'une nouvelle espèce de SrHERULITE, par M. le Baron D'Homvres-Finmas, Corresp. de TInstitut de rl de la Soc. Linn. de Bor- deaux , etc. Jai dit dans mon Mémoire sur les ppuñtes: et les Sphé- rulites , qu’il y en avait énormément dans trois localités que j'ai indiquées; il faut néanmoius savoir chercher, choisir et casser , si on en veut de belles, bien conservées, bien caractérisées; j'ai fait beaucoup de voyages pour en avoir d’entières, munies de valves supérieures , des fragments mon- trant leur organisation intérieure, des variétés moins com- munes ; et le hasard ma fait trouver en même temps quelques fossiles plus rares, tels que ma Nerinea trochiformis, V'Hip- purite que j’ai dédiee à M. Des Moulins ; et Ja Sphérulite qui fait le sujet de cette notice , à laquelle j’ai donné le nom du naturaliste le plus distingué de nos environs, d’un de mes meilleurs amis, en témoignage des sentiments que je lui ai voués, ( 149 ) SPHERULITES REQUIENITI. Nos. Testä obconicä ; squamis sub-conditis, undulato plicatis, valvd inferiorè crassé ; cavitate mediocri'infundibuliformi striis transversis horisontalibus , distantibus , intersticiis ver- ticaliter et minutissimè striatis. La valve inférieure de la Sphérulite de Requien a un déci- mètre de hauteur et 12 centim. de diamètre, vers son ou- verture , où l’èpaisseur du test est de 2,5 à 3 centim.; son intérieur , en entonnoir bien évasé, a quelqu’analogie avec celui de la Spherulites crateriformis ; mais celle-ci est en mamelon surbaissé, avec une large base; la mienne, au contraire , comme la Sph. ficoïdes est sur un pied , en cône renversé; et qu’on ne croie pas que ce soit accidentel , ou tienne aux aspérités de la roche sous-marine à laquelle ad- hérait cette coquille, les lames d’accroissement , qui la com- posent, se relèvent et s’étendent horisontalement, à travers son test, et font des stries lègèrement ondulées à sa surface ; tandis que dans la cratériforme, elles se replient en bas, pour lui donner cette figure de monticule, qui est un de ses caractères. A l'intérieur , la Sph. Requieni diffère essentiellement de toutes les autres espèces. Les couches qu’on y remarque pa- raissent également épaisses, sont horisontales , et chacune accroche ou recouvre un peu celle qui la précède , en formant ‘ainsi de petits rebords ou filets, plutôt que des stries ; l'épaisseur de chaque tranche est couverte de stries perpen- diculaires fines et très-rapprochées. J'ai détaché le noyau qui occupait cette cavité, il en porte l'empreinte parfaite ; mais je l'ai fait scier en quatre et polir sans y reconnaître le moindre vestige d’organisation. L'animal, les cloisons, le (150 ) birostre, l’appareil accessoire furent dissous lors de la fossi- lisation , ou peut-être avaient-ils disparu avant que la coquille se remplit de la pâte crayeuse qui s’y est durcie. J'avais trouvé quelques fragments de celte Sphérulite, avant l'individu presqu’entier que je décris ; je n’en ai pas vu d’autres. On ne l’a point dans les collections d'Avignon et de Bordeaux , les plus complètes en ce genre; elle n’est pas figurée dans les ouvrages que j’ai pu consulter ; je suis fondé à la croire nouvelle : puissent les naturalistes la regarder comme curieuse et adopter ma dénomination. Alaix, Octobre 1839. ON X, Descriprion de VHippurites Moulinsii; par M _ D'Housres-Firmas, correspondant de la Soc. Linn. et de l'Institut de France. | { Octobre 1837 ). J'ai trouvé, le printemps dernier, aux environs de Gati- gues, une autre espèce d’hippurite bien distincte de celle que j'ai appelée gigantesque et qui mériterait tout aussi bien ce nom, quoique courte, si l’on juge par analogie la taille qu’elle pourrait acquérir proportionnellement à sa grosseur. Elle est infiniment rare dans cette localité, où les autres . sont si communes : je n’en avais jamais rencontrè qu’un seul fragment et j'avais souvent cherché sans succès, quand ke hasard me proeura celle tout entière que je vais faire con- naître. Pour suppléer à ma description, mon fils a dessiné cette coquille de grandeur naturelle, et M. l’abbè Labrousse Va faite lithographier avec les deux autres que je publie. Je la:dédie à M. Ch. des Moulins dont les écrits et les en- tretiens m'ont appris à mieux connaître les Rudistes ; puisse- t-il agréer cet hommage. ( 151 ) © Le mollusque de cette hippurite était jeune, d’après mon “hypothèse qu'après avoir atteint leur grosseur au-dessus de leur pointe , ces coquilles ne croissent plus qu’en longueur. Peut-être en trouvera-t-on plus tard ou ailleurs de eylindri- ques et allongées. Je dois décrire la mienne telle qu’elle est. HIPPURITES MOULINSH. Nos. Testà-abbreviaté ebcomicé, M4 #afrrivre; basi atte- instructà , hinc longitudinaliter trisuleaté ; valvà aspriors: parüm conveæû, radiatim striaté, ad apices sulcorum emar- so | on. La valve inférieure de cette hippurite n’a que douze cen- timètres depuis sa pointe jusqu’à son bord de haut; elle a 9,5 centimètres dans son plus grand diamètre , et 8 dans le dia- mètre qui eroiserait celui-là. « | Dans le sens de sa longueur sont trois sillons anguleux, les intervalles qu’ils laissent entr’eux de 2,5 centimètres de large sont relevés et arrondis en côtes. Vraisemblablement les trois sillons correspondent aux arêtes qui convergent dans l’intérieur comme dans l’hippurite gigantesque. La différence la plus essentielle entre ces deux coquilles, est qu’au lieu de petites stries en long qui recouvrent toute la valve inférieure de cette dernière, ma nouvelle hippurite est rayée ou ridée en travers ; ses raies toutes parallèles, à peu près égales, sont formées par le rebord des lames d’ac- croissement d du test qui, inclinés vers son centre , affleurent à sa surface, au lieu de s'épanouir en franges dentelées , comme dans les hippurites foliacées et l'hippurite de Sau- vages. ( 152 ) Sur le côté interne de la courbure de cette coquille, les raies transversales sont à peu près droites : du côté opposé, elles suivent des festons très-réguliers sur chaque côte. . La valve supérieure exactement pareille à celle de lhip- purite gigantesque est très-peu bombée et rayonnée dessus , ses bords amincis sont découpés et festonnés comme l’ouver- ture de l’autre valve fermée parfaitement à biseau , sans au- cune trace de charnière et de perforations. Cette hippurite aurait quelques rapports avec la Bioculata et la Calceoïdes de M. des Moulins ( voyez son Mémoire ) ; mais la valve operculaire de celle-ci est recouverte de cercles concentriques bien tracés, au lieu d’ être radiée comme la mienne , et les sillons de l’Hipp. calceoïdes sont arrondis. L’'Hipp. radiosa, au premier abord , ressemble aussi à celle que j'ai trouvée; sa valvée supérieure est radiée , les sillons de l’inférieure sont auguleux, mais il yen a tout autour ; elle paraît canelée; tandis que mon Hipp. Moulinsi n’en a que trois d’un seul côté; elle diffère donc de toutes celles que je connais. ut. Jyheufi Les leu 1 ND à LHLOLL li ippuriles Hu JC Aleisres riokilanAÎ F . de Lége’ Br Ji (153) BOTANIQUE. —êt— XI. Synopsis du Supplément à la Flore Bordelaise et de la Gironde ; par M. J.-F. LATERRADE, Directeur de la Société Linnéenne. Suite de la Seconne Parris.— ACOTYLÉDONES (1). HÉPATIQUES. JUNGERMANNIA CRENULATA. ( Hook). Actes de la Soc. Linn. de Bord. Tome VII, p. 138. — Les bords de la Ga- ronne : à Bègles. Printanière. J. scauaris. ( Schrader).— Les sentiers humides des landes. — La Teste.— Mars. RicciA CaNALICULATA. ( Hoffm.})— Sur la terre humide : Vallée des Mousses. Observée par notre honorable collègue M. Legrand. MaRCHANTIA CRUCIATA. L. Actes de la Soc. Linn. Tome VIF, p. 138.— Au Tondut , etc. Ces quatre espèces d’Hépatiques portent à 27 celles de la Flore. LICHENS. Coniocarpon niGkuM. DC. Tubercules noirs, sur une croûte blanc de lait. Sur l’écorce des arbres : à la Brède. CorNicuLARIA JuBATA. DC.— Alectoria jubata. D’'Achar.— Dans les dunes, sur les jeunes pins. PATELLARIA Muscosum. DC.— Sur les mousses qui croissent à terre : Floirac. (1) Voyez le Tome X des Actes ; page 224. ( 154 ) P. murina. ( Duby ).— Sur les pierres siliceuses. P. gpipozia. DC.— Sur les pierres et sur les murs. P, vernauis. ( Spreng. }— Sur l'écorce des arbres : La Bas- tide. P. pNETI. ( Spreng ).— Sur l’écorce du pin : La Teste. P. BRUNNEA. DC.— Sur Ja terre. PLracopium FULGENS. DC.—. Sur la terre : Blaye. PayscrA FURFURACEA. DC.— Sur la terre et sur iles arbres : La Teste. Pau. sepincoca. DC. var. olophylla B. ( Ach. ) — Sur les pins. À la Teste. Bot. 613-16. PANNARIA RUBIGINOSA. ( Delise ).— Sur les troncs d’arbres : observée à Mérignac par M. Charles Des Moulins, et à la Teste, par M. Chantelat. — Actes, Tome VII, p. 138. Botanicon 606. P. PLUMBEA. ( Delise).— Sur les troncs. Observée à Léognan, par M. Charles Laterrade , et à la Teste, par M. Chan- telat.— Actes, VIE, p. 138. Bot. 606. STICTA BERBACEA (Ach.)— Les grandes landes. Lobaria herbacea. DC. PecriGerA VENOSA ( Hoffm. }— Sur la terre : Saint-Loubés , observée par M. Legrand. P. norizonTaLIs. ( Hoffm. }— Sur la terre, dans les bois. CENOMYCE PAPILLARIA ( Ach. ). Cladonia d'Hoffm.— Sur la terre, dans les bruyères , près du Haillant où elle a été trouvée par M. Testas, en Octobre. C. pungexs. ( Delise), var. du C/adonia rangiferina d’A- char , dont nous partageons l'opinion : à la Teste, etc., sur la terre , dans les bois de pins. C. @ractis. ( Delise ). C{adonia d'Hoffm.—Sur la terre dans les lieux stériles, C. vERTIGILLATA ( Ach. ) Cladonia cristata d'Hoffm.— Sur la terre : à Gradignan. ( 155 ) Parnmezta Borrert ( Ach. }— Sur la terre : à la Teste. Ob- servée par M. Chantelat. Ces lichens portent à 121 ceux de la Flore. ALGUES PROPREMENT DITES, O4 HYDROPHYTES. Depuis que notre honorable collègue , M. Chantelat , phar- macien, a fixé sa résidence à la Teste, il a si bien exploré cette riche localité sous le rapport de toutes les parties de la Botanique , qu’il nous a fourni d’abondants matériaux pour le Supplément à la Flore Bordelaise et de la Gironde. Les Hydrophytes surtout ont été l’objet de ses observations et de ses recherches. Depuis environ deux ans, il me les envoyait à mesure qu'il les recueillait. Je les ai examinées avec soin en les communiquant à MM. le docteur Grateloup ; Si connu par ses travaux dans cette partie difficile de la Botanique , et Testas, pharmacien à Bordeaux. La plupart des espèces ont aussi été vues par M. Lenormand. Je remercie ici ces savants botanistes de leur utile concours qui me met à même de pu- blier avec plus de confiance cette partie du Supplément de ma Flore. AZLGUES ; PROPREMENT DITES. Aux Nostocs de la Flore, page 507 , ajoutez : Nosroc MESENTERICUM ( Agardh ). Botanicon 960.— dans l'Océan , à la Teste. N. vesicarium (DC). sur la terre humide.— Bot. 960-3. aux Ulva, p. 508. Uzva risrucosa ( DC ). Bot. 957-1. Scylosiphon filum. Var. Fistulosum &’Agardh.—Dans l'Océan : à la Teste. Urva Purpurea (Roth). Bot. 958-6. Porphyra purpurea d’Ag. Belle espèce d’un pourpre violet. L'Océan : à la Teste. ( 156 ) A l’Ulva compressa de la Flore, p. 508, ajoutez : Var. - crinita d'Ag. Bot. 958-4. , SOLENIA CLATHRATA d’Agardh.— L'Océan : à la Teste. Aux Ceramium, p. 511. CERAMIUM DIAPHANUM ( Ag). Bot. 967-4. Var. a. ciliatum (DC). Boryna ciliata de Grateloup, forcipata de Bory. Var. b. glabellum (DC). Ceramium axillare de DC. ( Flore Bord. 512 ). Cette espèce et ses deux variétés se trouvent à la Teste. CERAMIUM RuBRUM ( Ag ). Bot. 967-5. L’Océan : à la Teste. C. rosEUM ( Roth). Miniatum d’'Ag. La Teste. Bot. 970-921. C. EquiseriForium (DC). Griffilsia d’Ag. Bot. 968-10.— L'Océan, à la Teste. C. Rormi. ( Ag.) Bot. 971-27. Callitramnion Rothi et floridulum de Lyngh.— A la Teste. Aux Conferva, p. 513. CoNFERVA SERICEA ( Huds.). Bot. 981-4.— L'Océan : à la Teste. C. rucicoca. (Ag.). Bot. 982-18.— Parasite du Fucus vesi- culosus et d’autres grandes espèces de Varecs. La Teste. Au Batrachospermum moniliforme, F1. Bord. p. 513, ajoutez la variété B. boryanum ( Ag.) Bot. 979.— Sur les pierres de la fontaine du Château de Carbonnieux. Mars. Observèe par M. Testas ; et la variété B. pulcherrimum, trouvée à la Teste, par M. Chantelat. BaTRAcHOSPERMUM Dizcennut ( Bory ). Bot. 978.— Les ruis- seaux. Aux Vaucheria, p. 514. VAUCHERIA MARINA ( Lyngh ). Bot. 274-4.— L'Océan : à la Teste. V. cesprrosa ( DC. ). Bot. 274-10.— Les eaux pures : à Cénon, à Arlac. —————————— ( 157 ) Les espèces suivantes n’appartenant plus aux genres mentionnés dans la Flore, nous allons les donner selon l’or- dre et la nomenclature où elles ont été publiées par M. Duby dans son Botanicon gallicum, en faisant précéder d’une astérisque celles qui ne sont pas décrites dans cet ouvrage et que l’on peut par conséquent regarder comme nouvelles pour la Flore Française. ALGUES FEUILLÉES. CYSTOSCIRA ABROTANIFOLIA ( Ag. ). Fucus abrotanifolius de Linn. Bot. 937-9.— La Teste. LAMINARIA DEBILIS ( Ag. ). Bot. 940-4.— La Teste. L. puzsosa ( Lamour). Bot. 940-6. Ulva bulbosa (DC. ).— La Teste. Dumonria iNTERRuPTA ( Lamour). Bot. 941-5. Ulva inter- rupta. Poir. Halimenia furcellata ( Ag. }— La Teste. * SpHærococcus crispus ( Ag. ) , non décrite dans le Bota- nicon.— La Teste. HazimrA PALMETTA ( Lamour ). Bot. 943-9. Fucus pseudo- palmatus, Lam. diss. Sphærococcus d’Ag.— La Teste. . RUBENS ( Dub.) Bot. 943-10. Fucus rubens de Linn Sphærococcus d'Ag.— La Teste. = NervosA ( Dub.) Bot. 943-11.— Fucus nervosus, DC. FI. Franç. Sphærococcus d’Ag. — Cette hydrophyte , d’une couleur trés-agréable , a été trouvée au Cap-Fer- ret, par M. Chantelat. H. Lacerara ( Dub. ). Bot. 944-20.— Fucus de Gmel., De- lesseria d’Ag.— La Teste. = DuLESSERIA HYPOGLOssum ( Lamour ). Bot. 945-1,— Fucus de Woodw.— La Teste. (158 Cnonvrus NORVEGICUS ( Lamour ). Bot. 947-4.— Fucus de Gmel. Sphærococcus d’Ag.— La Teste. PLocamium AMPHIBIUM ( Lam.) Bot. 949-5.— Fucus scor- pioïdes de Gmel. Rhodomela d’Ag.— La Teste. Le Plocamium vulgare est dans la F1. Bord., p. 511 , sous la dénomination de Fucus coccineus. LOMENTARIA CLAVELLOSA (Gaillon), Bot. 950-1. — Fucus clavellosus de Turn. in Linn. Chondria clavellosa d’Ag.— La Teste. L. pasypuyLLa (Gaill.) Bot. 950-3.— Fucus de Woodw, Chondria d'Ag.— La Teste. L. KALIFORMIS ( Gaill. } Bot. 950-4.— Fucus de Linn. Chon- dria verticillata d’Ag.— La Teste. L. ARTICULATA (Lyngh}), Bot. 950-5.— Fucus de Stackb. Chondria d’Ag.— La Teste. LAURENTIA PINNATIFIDA ( Lamour). Var. b. osmunda de Turn. Bot. 951. Fucus osmunda de Linn.— Au Ver- don. Trouvée par M. Legrand. | HypNÆa spinuLosa ( Lamour). Bot. 952-9, — Fucus de Turn. Sphærococcus musciformis d’Ag.— La Teste. GiGARTINA' CONFERROÏDES ( Lamour ). Bot. 952-2.— Fucus de Linn. Sphærococcus Teedii d'Ag.— La Teste. Var. b. procerrima (Turn. ). Ceramium longissimum de Roth.— A la Teste, etc. G. ACICULARIS ( Lamour). Bot. 953-10.— Fucus de Wulf. — La Teste. Dicryora picHoToma ( Lamour ). Bot. 954-1.— Ulva de Lightf. zonaria d’'Ag.— La Teste. Var. b. acuta ( Chant. }— Au Cap-Ferret, Var. d. intricata ( Ag. }— La Teste. D. cizrara (Lamour). Bot. 955-7,— Zonaria atomaria d’Ag.— La Teste. ( 459 Papina PavonIA ( Lamour ). Bot. 955-3. — Ulva de Linni zonaria de Drap.-— La Teste. AspEROCOCCUS RUGOSUS ( Lamour ). Bot. 956-1.— Var. b. bullosus. Ulva de Turner. Encælium bullosum d’Ag. — La Teste. Bayopsis nypnoïves ( Lamour). Bryopsis arbuscula d’Ag. Bot. 957-2.— La Teste. B. arsuscuLa ( Lamour ).— Plumosa d’Ag. Fucus ( DC. ). Bot. 957-4.— La Teste. ALGUES FILAMENTEUSES. CLADOSTEPHUS VERTICILLATUS ( Hook. ) Bot. 963-2. — C. myrphyllum d’Ag. Ceramium (DC. }— Au Cap-Ferret. CL. sponGiosus '( Ag. ) Bot. 963-3. Ceramium, DC. Fucus hirsutus de Linn. Sph. cirrhosa d’Ag. SPHACELARIA PENNATA (Lyngh}). Bot. 964-2.— Conferva d'Huds. .— Sur les grandes algues : La Teste. * Sem. uLEx ( Bonnemaison ).— La Teste, Non indiqué dans le Bot. * HurcmiNsiA PENNATA. ( Ag. ). Celte plante, qui n’est pas se- lon M. Lenormand, le Sphacelaria plumosa de Lyngh. Bot. Se trouve au Cap-Ferret d’où elle m'a été envoyée par M. Chantelat. * H. srricra ( Ag. ). * H. FRUTICULOSA ( Ag. ). * H. mIGRESCENS ( Ag. ). * H. ELONGATA ( Ag. ) TH. vroracea (Ag. ). Ce- ramium de Roth. PoLxSIPHONIA Byssoïpes ( Grev ). Bot. 966-2. Hutchinsia d’Ag. Ceramium D C.— La Teste. CERAMIUM FRUTICULOSUM ( Roth } Bot. 970-20.— La Teste. Ces cinq espèces, qui se trouvent à la Teste , sont nouvelles pour la Flore Française. - (6) C. Rormnr ( Ag). Bot. 971-27.— La Teste. " CALLITHAMNIUM GRACILLIMUM ( Ag ). Non décrit dans le Botanicon.— La Teste. Ecrocarpus LrrToRALIS (Lyngh).Bot.972-1.Confervad’Huds. Ceramium tomentosum de Roth.— La Teste. E. sizicucosus (Lyngh). Bot. 972-2. Ceramium confervoides de Roth.— La Teste. La variété nébuleuse E. S. nebulosus d’Ag., se trouve aussi à la Teste. E. romenrosus (Lyngh}). Bot. 972-3. E. compactus d’Ag.; ceramium compactum de Roth.— La Teste. On voit donc que nous possédons tous les Ectocarpus du Botanicon. ZYGNEMA DEcImINuM ( Ag). Conferve de divers auteurs. Bot. 75-2 : les eaux dormantes. * LicmopHoRA ARGENTESCENS (| Âg). non décrit dans le Bot. Teste SCHIRONEMA HELMINTHOSUM ( Chauv ). Substance gélatineuse d’un brun fauve, verdâtre après la dessication. Bot. 985-1.— La Teste. SCH. RAMORISSIMUM ( Ag ). Bot. 986-3.— La Teste. ScyTonEMA Mxocurous (Ag). Bot. 986-1. conferva de Dillw. Dans les eaux douces où on la trouve adhérente aux pierres, au bois et aux plantes submergées. Sc. comoïpes (Ag). Bot. 986-2. Conférva de Dillw.— La Teste. * CazorTaRix FAScICULARIS ({ Ag }. Non décrit dans le Botani- con.— La Teste. , Total 63 espèces qui jointes aux 56 dejà publiées, portent à 119 les Hydrophytes de la Flore. J.-F. LATERRADE. ( 161 ) XII Norte sur un Mémoire relatif à des Mollusques exotiques nouveaux ou peu connus. Avec Figures. Par M. Le D." GRATELOUP. Depuis un très-petit nombre d’années , j’ai été à même d’observer à Bordeaux divers envois magnifiques d’objets d'histoire naturelle et de coquilles rares, provenant soit de l'Océanie, soit des différentes îles des Indes Orientales, soit de l'Amérique, etc., etc. Plusieurs de ces coquilles m'’ayant paru nouvelles ou peu connues , j'ai pensé que ce serait rendre un service à la science que de les publier. Déjà, sans le retard de la lithographie des planches, j’en aurais donné les descriptions; mais ayant désiré qu’elles fussent accompagnées de bonnes figures, j’ai cru nécessaire , avant la publication de mon Mémoire, de donner ici un aperçu avec quelques détails, des principaux objets qu’il contiendra. 1.72 SECTION. HÉLICES, CAROCOLLES, HÉLICINES. 1. Heuix ovirormis. Nob.— Madagascar. An Helix goudotiana? Fér. Belle coquille de Madagascar, ressemblant à un Bulime globuleux. Cette espèce a quelque rapport avec le Bulimus Gibbonius de Léa.— Hauteur : 20 à 25 lignes. 2. Heuix crrrinoines. Nob.— Ceylan. Ne doit point être confondue ni avec l'A. citrina, ni avec V'Æ. monozonalis. Elle est à peu-près de mêmes dimensions, mais le test est beaucoup plus épais.— Hauteur : 9 lignes. 3. Hecix BomBAyaNA. Nob.— Bombay. An Helix Tranquebariea? Valenc. An varietas À. Belangeri? Desh. ( 1462 ) Cette espèce, très-abondante à Bombay , est douteuse : elle est prise, à raison de sa forme et de sa couleur rosée , tantôt pour l'Helix Tranquebarica, tantôt pour l’Helix Be- langeri.— Hauteur : 7 à 8 lignes. 4. Heuix RurEsCENS. Nob.— Madagascar. A de; l’analogie avec l'Helix javacensis, Fér.; ressemble aussi à l’Helix rufa, Lesson ; mais sa taille est presque dou- ble.— Hauteur : 6 à 7 lignes. 5. Heuix cHLorozona. Nob.— Madagascar. Charmante espèce , remarquable par une bande jaune ci- tron sur un fond fauve. À quelque ressemblance avec l'Helix nuttalliana, Lea.— Hauteur : 7 à 8 lignes. 5. Heurx poRCELLANA. Nob.— He de Cuba. La bouche est bidentée : la surface lisse et brillante.— Hauteur : 4 lignes. 7. Heutx ALauDA. Fér.— Cuba. Var. a. bizonalis. Nob. 8. Hezix rRizonaLis. Nob.— Cuba. Belle et curieuse espèce subglobuleuse , fortement sillon- née.— Hauteur : 5 lignes. 9. Heurx Fusco-LUTEA. Nob.— Madagascar. Une bande jaune au milieu du dernier tour sur un fond fauve.— Hauteur : 4 à 5 lignes. 10. Heurx PLATICHEELA. Menk.— Sicile. Varietas b. Subglobosa. Nob. Hauteur : 6 lignes. 11. Hezix monoponTa. Nob.— Maurice. Distincte de l'Helix monodon. , de Férussac , une dent au bord columellaire.— Hauteur 3 à 4 lignes. 12. Heuix pepicra. Nob.— Saint-Thomas. Affinis Æ. signatæ, Kér. ( 163 ) 13. Herix squamosa. Fér.— Saint-Thomas. Var. a. depressa. 14. Heuix ruuiGinosa. Fér.— Martinique. Var. b. fusco-atra. Nob. 15. Heuix Lancura. Fér.— Madagascar. Je donne la figure de cette espèce, à raison de sa rareté et de l'incertitude fréquente de sa détermination. 16. Heuix paris. Fér.— Martinique. Var. b. edentula. Nob. Se distingue de l'espèce primitive par l’absence de la dent à la base de la lèvre externe. RE 17. Heuix virrata. Fér.— Ceylan. ar. b. albina. Nob. Surface entièrement blanche; bouche d’un violet noirâtre. Hauteur : 6 à 7 lignes. 18. Heuix ( Carocolla ) smaraGpiNA. Nob.— Manille. Espèce remarquable ; test mince , fragile , transparent d’un vert tendre d’éméraude. 19. Hezix mMELANOCHEYLOS ? Valenc.— Manille. An Helix Roissyi? Var. a. lineolata. Nob. Grande et belle coquille subglobulteuse, caractérisée par la couleur noire du péristome , et les bandes brunes de son dernier tour.— Hauteur : 1 pouce. 20. HeLix miraBilis. Fér.— Manille. Far. b. picturata. Nob. Cette superbe variété se fait admirer par les agréables picturations vertes , longitudinales et onduleuses , séparées par une large bande blanche qui règne sur la jonction de la suture.— Hauteur 18 à 20 lignes. 21, Hectcuxa crrrina. Nob.— Manille. Charmante petite espèce , orbiculaire , déprimée , lisse , brillante , d’un jaune orangè.— Hauteur 4 lignes. ( 164 ) 2,me SECTION. AGATHINES , BULIMES, PARTULES. 22. Acnarina Mouzinsu. Nob.— Pérou. Belle espèce dédiée à mon honorable et savant ami, M. Charles Des Moulins. À quelque analogie avec le Bulimus Rich. Lam. Hauteur près de 2 pouces. 23. ACHATINA FLAMMIGERA. Lam.— Pérou. Var. b. candida. Nob. 2%, AcnaTiNa MauririANa. Lam.— Madagascar. Var. b. sinistrosa. Nob. Variété sinistrale fort rare. 25. AcHaTiNA LEaïANa. Nob.— Pérou. Grande et belle coquille , blanche , ondulée, dédiée à mon honorable et sayant ami, M. Lea, de Philadelphie.— Hauteur : près de 2 pouces et demi. 26. Buzimus AspERsAa. Nob.— Manille. Belle espèce , ovale , alongée , flambée longitudinalement comme l’Helix aspersa.— Hauteur près de 2 pouces. J’indique deux variétés. 27, Buzimus Wacneri. Nob.— Pérou. Dédiée à M. Wagner, savant naturaliste de Philadelphie. Hauteur : 2 pouces. 28. Buzimus pEcorarA. Fér,— Manille. Var. b. ovoidea. Nob. Cette coquille paraît avoir été connue de Lister ( pl. 13. fig. 8 ).— Hauteur 15 à 16 lignes. 29, Buzimus crassiLaBris. Nob.— Calcutta. Partulo australis ? Fer. { Partula) Cette espèce a une frappante analogie avec la ( 165 ) Partule australe de Férussac : elle n’a pourtant pas ni pli columellaire , ni bandes brunes à la surface. 1 pouce de hauteur. 30. Buozimus Baraviæ. Nob.— Batavia. An Chemn,. 9. T. 112. f. 930? (Partule) Coquille sinistrale à test épais d’une teinte cornée , sans pli à la base de la columelle , elle se rapproche du Bulimus otaheitanus , Brug. figuré par Chemnitz. Hauteur : 14 — ar. b. Petite SNS E piotésant des États-Unis d'Amérique. Hauteur : 8 lignes. 31. Buzumus LaBrezLa. Nob.— Manille. An Lister , tab. 24, f. 22? ( Partule) Espèce remarquable par l'ampleur du péris- tome. Se rapproche beaucoup de la coquille figurée par Lis- ter, qui venait des Indes orientales. Hauteur : 18 à 20 lignes. 32. Buzimus maGniricus. Nob.— Pérou. Affinis Bulim. Taunaysü. Fér. Affinis Bulim. Pardalis. Fér. Superbe coquille , oblongue alongée, qui se rapproche des Bulimes que je cite, pour la taille , la forme et la couleur , mais qui en diffère , en ce que les tours de spire ne sont pas si convexes, et que la surface est moins rugueuse et beaucoup plus brillante.— Près de 3 pouces de longueur. 33. Buzimus Lasro-puRPuREUs. Nob.— Manille. A de l’analogie de forme avec le Bulimus undatus. Br. 15 lignes de hauteur. 34. Buzimus LaBlo-zonauis. Nob.— Manille. Coquille blanche , ovale , conique , caractérisée par une zone noire au dos de la base columellaire. 18 lignes de hauteur. (166) 35. Bucimus aLBINUS. Nob.— Manille. Charmante espèce héliciforme , ovale, mince, translucide , très-lisse, d’un blanc ayant une nuance de bleuâtre. 15 lignes de hauteur. 36. Buzimus carneozus. Nob.— Manille. Se rapproche de cette dernière pour la forme et la taille : mais elle est moins ovale et est d’un blanc légèrement rosé. 37. AuRICULA siIGNATA. Wagner.— Brésil. Cette belle espèce n'étant figurée que dans un ouvrage étranger et rare ( Spix, Mollusq. du Brésil ; pl. 12, £. 3), j'ai cru utile d’en donner une bonne figure , bien qu’elle soit décrite.— Hauteur 15 à 18 lignes. 40. MEGcaspira RUSCHENBERGIANA, Lea. — Brésil. Lorsque je reçus cette superbe coquille , je la décrivis dans mon Mémoire sous le nom de Pupa terebralis : mais depuis ayant reçu de M. Lea même, le magnifique ouvrage qu il a publié sur la Conchyliologie ( tom. 2), dans lequel l'auteur a fait de cette espèce son genre Megaspire , j’ai dù respecter cette dénomination. Si je la reproduis, ici, c’est parce qu’elle est rare , très-peu connue encore et non figurée dans aucun ouvrage français.— Plus de 2 pouces de longueur. 41. Pupa AuRANTIA. Nob.— Manille. Charmante petite espèce qu’on serait tenté de regarder comme un Cyclostome , ou une Hélicine turriculée. Elle est cylindrique , très-lisse , très-brillante, translucide , d’un jaune orangé variable , passant au jaune de soufre ou de succin.— Hauteur : 4 à 5 lignes. 42. Crauwsizra Larerranr. Nob.— Cuba. An Varietas Clausiliæ perplicatæ? Fér. Je dédie cette élégante coquille à M. le Professeur Later- rade, mon digne ami et collègue , directeur de la Société ( 167 ) Linnéenne de Bordeaux , auteur d’un grand nombre d’ou- vrages sur l’histoire naturelle. Eongueur : #4 à 5 lignes. 43. MELANIA MADAGASCARIENSIS. Nob.— Madagascar. Belle espèce toute noire, ayant l’aspect d’une Pirène. A près de 2 pouces de longueur. 44. MeLaniA Duisasonis. Nob.— Madagascar. Dèdiée à mon honorable ami, M. le D.' Duisabo. _ Elle a la taille de la précédente. 45. MELANIA BICARINATA. Nob.— Madagascar. Cette espèce est remarquable par les déux dérniers tous de spire, qui sont carënés à la jonction de la suture. 1 pouce 1/2 de longueur. 46. MELANOPSIS SEVILLENSIS. Nob.— Séville. Belle espèce à granûes côtes, vivant sur les bords de la petite rivière de Guadaira, près de Séville. 12 à 14 lignes de hauteur. Var. b. Testa minor. Cette variété a de l’analogie avec la Melanopsis costata. - Fèr.— Hauteur : 6 à 8 lignes. 3.20 SECTION. - CYCLOSTOMES, 47. Cyxcrosroma voLvucus. Lam.— Madagascar. Var. b. spira prælonga. Hauteur : 15 à 16 lignes. 48. Cycrosroma Duisaponis. Nob.— Madagascar. Très-belle coquille que je dédie à mon ami M. Duisabo. Elle est largement ombiliquée , unicarée, multifasciée : le péristome est aplati, colorè en rouge. — Hauteur : { pouce. 49. CxcLOSTOMA MuLTiFAscHATA. Nob.— Madagascar. Diffère du précédent : lombilie est caché. Point de carène ; 168 ouverture grande ; les ARS convexes. La surface couverte de bandes.— Hauteur : 15 lignes. 50. CxcLOSTOMA HOEMASTOMA. Nob. Madagascar. Ombiliqué. Surface lisse ; une zone blanche au grand tour; le péristome rouge de sang.— Hauteur : 9 lignes. 91. Cyccosroma ABeirer. Nob.— Madagascar. Je dédie cette charmante espèce à mon digne et excellent ami, M. le D.r Abeille. Elle est remarquable par cinq carènes au grand tour de spire. Ombilic profond.— Hauteur : 6 à 7 lignes. 52. Cycrosroma Arraurir. Nob.— Ceylan. Charmante espèce couverte de côtes saillantes semblables à des carènes. Je la dédie à mon cher fils Arthur. Hauteur : 6 lignes. | 53. CycLosroma TERvERIANA. Nob.— Madagascar. Je dédie cette belle espèce à mon savant et honorable ami, M. Terver , naturaliste distingué de Lyon. La coquille est profondément ombiliquée ; blanche , tri- carénée , maculée de points noirs sur les carènes. Hauteur : 9 lignes. 54. CxcLosroma PuNcrATA. Nob.— Ceylan. Coquille lisse, ombiliquée , remarquable par ses agréables dessins ponctuëès et une large zone brune au milieu du der- nier tour.— Hauteur : 8 lignes. 55. Cyczosroma Micuaupur, Nob. — Madagascar. Cette belle espèce à test épais est couverte de sillons pro- fonds.— Hauteur : 1 pouce. Je dédie ce Cyclostome à mon honorable et savant ami, M. le Cap.® Michaud , naturaliste distingué. ( 169 ) 56. CycLosroma ZEBRA. Nob Grandes Indes. Coquille ombiliquée , chamarrée de taches onduleuses blanches sur un fond brun.— Hauteur : 8 lignes. 57. CycLosroma PERLUCIDA. Nob.— Manille. Très-belle coquille , blanche , très-mince, fragile, trans- lucide. Un petit ombilic.— Hauteur : 6 à 7 lignes. 58. Cyccosroma HeLico1dEes. Nob.— Manille. Cette charmante espèce ressemble à une Hélice. Elle est blanche , très-mince , fragile. Une carène au dernier tour. Hauteur : 7 pee. 59. CrcLosroma OBSOLETA. Lam. — Grandes Indes. Var. b. picturata. La bouche varie de couleur. Elle est blanche ou rouge de sang.— Hauteur 9 à 12 lignes. 60. Cyczosroma spurca, Nob.— Patrie ignorée. On prendrait cette espèce pour une Hélice. Elle est lisse , largement ombiliquée ; les bords de l’ouverture tranchants. Hauteur ë 6 lignes. 61. Cyccosroma Mouuinsir. Nob.— Madagascar. Ce Cyclostome est certainement l'un des plus beaux du genre. Son large ombilic, les nombreuses côtes saillantes qui ornent sa surface ; les bords tranchans de l’ouverture le ren- dent facilement reconnaissable. — Hauteur : 9 lignes. Je dédie cette espèce à M. Ch. Des Moulins. 62, Cycrosroma LicaTuLa. Nob.— Madagascar. Petite espèce turriculée , multifasciée. — Hauteur : 5 lignes. 63. CycLosroma Prirepr. Nob. — Ceylan. Jolie coquille que je dédie à M. Victor Philippe. Elle res- semble ur peu au Cycl. elegans. Surface sillonnée. Une bande rouge foncée à la base:— Hauteur : 5 lignes. ( 170 ) 4.8 SECTION. COQUILLES MARINES. 64. ScaLaRIA CLEMENTINA. Nob.— Singapour. Belle coquille que je dédie à ma chèré fille CLÉMENTINE. Remarquable par trois zones violettes au dernier tour de spire.— Hauteur : 10 lignes. 65. PyRULA BENGALINA. Nob.— Bengale. Cette coquille est remarquable par l’aplatissement complet de la spire. Hauteur : 22 lignes. Elle rappelle la forme de la Pyrula candelabrum , Lam. 66. TriTron ScaBer. King. — Océan. Ce superbe Triton , figuré dans l’ouvrage de M. d’Orbigni, se rencontre quelquefois dans notre Océan. IL est remar- quable par une escharre noire, hispide, dont il est recouvert. Hauteur : 2 pouces. : Je l'ai figuré à raison de sa rareté. | Toutes ces coquilles que je viens d’énumérer dans cette note, sont nouvelles ou peu connues. Elles seront exacte- ment décrites, ainsi que quelques autres belles espèces , dans mon Mémoire qui va paraître incessamment. J’ai eu le soin de les faire figurer sous mes yeux de grändeur naturelle ; et je dois dire ici à la louange de l’habile dessinateur-lithogra- phe, M. Victor Philippe ; qu’il a apporté tout son talent joint à sa complaisance pour accomplir parfaitement mes vues. Je saisis cette occasion pour lui en témoigner ma vive recon- naissance. H. BURGUET , Éditeur responsable. CATALOGUE RAISONNÉ DES DPILANTRS QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LE DÉPARTEMENT DE LA DORDOGNE; PAR MM, CHARLES DES MOULINS, ET DU RIEU DE MAINONNEUVE, MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX, etc. DO PREMIÈRE PARTIE. PHANÉROGAMES, DISTRIBUÉES D'APRÈS LE SYNOPSIS FLORÆ GERMANICÆ ET HELVETICÆ DU DOCTEUR G. D. J. KOCH ( à voi, in-8, de 844 pages.-- Francfort-sur-Mein, 1836-37 ). Par M. Cuances DES MOULINS, FAAPSIGAS: 100 dns : ie 2 FARINE FES RES A, DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE . DE BORDEAUX. BOTANIQUE. LS = s Es 4 #52 s# XIII. Cararocue des Plantes de la Dordogne. — 1.7 Partie ( Pranérocames ); par M. Cuanzes Des Mouris , titulaire. AVERTISSEMENT. Il n'existe ni Flore du Périgord, ni même un simple Catalogue des plantes qui croissent spontanément dans le vaste département par lequel cette ancienne province est aujourd’hui représentée. On y trouve une foule d'objets intéressants , dans les diverses branches de l'histoire naturelle, et il n’est peut-être pas de contrée en France qui soit moins connue, moins souvent citée par les naturalistes, La science des végétaux , surtout, semble ny avoir jamais compté un seul prosélyte : nous croyons, mes collaborateurs et moi, y commencer l'histoire de la botanique. Les premières citations de (174) localité qui se rapportent à notre département , ont été faites par M. Duby, dans la seconde partie de son Botanicon Gallicum, en 1830, pour des Cryptogames qui lui avaient été communiquées par M. Guépin qui les avait reçues lui - même de M. Du Rieu de Maison- ‘neuve. Ce dernier botaniste est venu s'établir aux environs de Ribérac quelques années avant que je vinsse habiter ceux de Bergerac. Le Catalogue dont je publie aujour- d'hui la première partie, porte nos deux noms, parce qu'il est le fruit de nos communs travaux. Je me suis chargé de la rédaction de sa partie phanérogamique , et mon ami, de celle de la partie cryptogamique ; mais, appelé subitement à reprendre son grade dans notre armée d'Afrique , puis nommé membre de la Commission scientifique de l'Algérie, il n’a pu terminer son travail, et je suis hors d'état de le remplacer. Cette seconde partie se fera donc nécessairement attendre encore quel- ques années. Nous n'avons eu, à proprement parler , qu’un seul collaborateur : M. A. G. De Dives, propriétaire à Man- zac, canton de Saint-Astier, se trouvant en position de faire de fréquentes courses dans diverses parties du dé- partement, nous a fourni de très-nombreux matériaux, a enrichi nos herbiers d'une foule de plantes rares que nous ne {rouvons pas dans nos localités respectives et qu’il a , seul , recueillies et observées dans les lieux où elles croissent. Qu'il reçoive ici le témoignage de notre reconnaissance : on verra, dans le cours de ce catalo- gue, combien est grande la part qu'il a eue à nos tra- Vaux. (175 Nous devons aussi quelques indications de localités au petit nombre d'amateurs des sciences naturelles que renferme notre département. J'ai eu soin de citer leurs noms lorsqu'ils ont été les seuls ou les premiers à me fournir un renseignement. Mais, malgré ces secours divers, nous sommes loin de pouvoir nous flaiter de donner un catalogue complet des végélaux spontanés dans notre département, et les phanérogames mentionnes dans mon travail ne sont qu'au nombre de 959. Ilest rare, je crois , que dans une premiére publication. locale , les omissions n’attei- gnent pas à peu-près le quart du nombre d'espèces indi- gènes , et d’ailleurs , nos occupations ne nous ont pas permis d'explorer toutes les parties du département. Les environs de Périgueux , de Bergerac, de Ribérac , l'ont été à peu-près à fond ; mais le pays de Double, le seul qui pùt nous offrir en abondänce des-plantes aquatiques ou marécageuses, a été peu étudié ; l'arrondissement de Nontron , dont le terrain granitique doit offrir des pro- ductions remarquables, n’a été visité qu’une fois, par M. De Dives; et je dois avouer, qu'enchaîné par mes travaux de cabinet, je suis celui le nous trois qui ai le moins étendu mes herborisations. J'ai cité avec le plus grand soin, quand je l'ai pu, non-seulement les noms de lieux , mais plus encore les terrains où se rencontrent les diverses espèces. C'est pour les botanistes qui voudraient visiter notre dépar- tement, et pour les auteurs qui s'occupent de la distri- bution géographique et géologique des plantes, une indication bien plus utile que le nom d’un village : elle ( 176 ) conduit plus sûrement à retrouver les Lee qui ne sont pas communes partout. Un catalogue n'est pas une Flore ; le rédacteur ne doit pas se considérer comme un auteur : il ne doit pas composer un livre, ni ordonner ses matériaux d’après une méthode qui lui soit propre. Son devoir est de suivre un guide , un ouvrage qui soit ou qui puisse être facile- ment entre les mains de tout le monde. J'ai choisi, dans ce but , le SFYNOPSIS de M. KOCH, ouvrage que ce célèbre botaniste a disposé dans l’ordre adopté par M. de Candollé pour son Systema Vegetabilium, et qui offre, avec l'avantage d’être entièrement au niveau de la science , celui d’être très-portatif et d'an prix peu élevé ( il coûte , à Paris, 19 ou 20 fr. chez Levrault et chez Treuttel et Wurtz ). Le Botanicon Gallicum de M. Duby ( que j'ai cité dans certains cas, ainsi que la Flore Française de M. de Candolle (1 }) est trop en arrière des découvertes qui ont été faites en France depuis douze ans ( sa publication date de 1828 ), et un éminent botaniste à proposé de prendre désormais pour point de départ de toutes les Flores locales européennes, le Synopsis de M. Koch. Un certain nombre de ae m'a paru présenter soit des variétés . soit des formes, soit même des caractères non observés jusqu'ici. J'ai cru devoir alors entrer dans quelques détails, moins approfondis sans doute, que sd (4) Toutes les fois que le nom d’une plante !n’est pas swuvi-du signe K et du numéro d’ordre de l’espèce dans le genre, c’est que la plante ne fait pas partie de la Flore d'Allemagne et de Suisse, et par conséquent n’est pas décrite dans le Synopsis de M. Koch. (477 ) ceux que j'aurais dû donner dans une Ælore, mais qui suffiront , j'espère, pour enlever à mon catalogue le caractère de sécheresse et même d’inutilité scientifique qui rend trop souvent rebutante la lecture de ces sortes d'ouvrages. J'ai indiqué, à l’aide des signes ordinaires, le degré d’abondance ( C ) ou de rareté (R ) des plantes. Chaque nom d'espèce est suivi ( en toutes lettres, excepté pour Linné et M. De Candolle ) de celui de l'auteur qui l’a établie ou circonscrite , puis du numéro d'ordre de l'espèce dans le Synopsis de M. Koch, dési- gné, pour plus de briéveté, par la simple initiale K. Viennent ensuite les synonymes , quand j'ai jugé conve- nable d’en donner quelques-uns. Toutes les plantes oules localités qui m'ont été four- nies par M. Du Rræw sont marquées de ce signe : (DR) ; et toutes celles que je dois à M. De Duives le sont de celui-ci : (DD). Lanquais (Dordogne }, 197 Mai 1840. - Cuanses Des Mouziss. ne VO Oxo. 1.— RANUNCULACEÆ. Juss. CLemaris viraLBa. Lin.—K. 4.-— Haies, buissons ; partout. TRALICFRUM FogTipuM. Lin.-K. 3.— Je ne l'ai pas vu; mais M. de Dives l'indique à Périgueux, prés le Jardin public, en faisant observer que les travaux exécutés dans cette partie de la ville , l’en ont fait disparaître. ANEMONE NEMOROSA. Lin.— K. 14.— Bois humides, sur les bords du Candon; à Sargallious , communé de Villam- (178) blard ( DD ). — Variation à fleur blanche, Villam- blard. ADoNis AUTUMNALIS. Lin.- K. 1.— Lanquais, dans les blés des terres fortes et fertiles où l’eau séjourne quelque- fois, La fleuraison , plus tardive que celle de l’A. flam- mea, commence vers le 1.er Juin.— Dans le genre Adonis les détails sont si variables, que les carpelles seuls peuvent fournir de bons caractères spécifiques. Je crois donc —. donner ici nee mc notes distinctives de la , et dont j’ai vu des cen- taines ‘ipètidus Comparées avec les descriptions de Koch et de Reichenbach , elles donneront une idée juste de notre plante : Radix amaricans. Caulis et petioli præsertim basi plus minüs pilosi (pilis deciduis ]. Rami patentes, elongati, schizocarpium centrale multd su- perantes. Calix rubro-violaceus, glabriusculus | pilis vix conspicuis, in À. flammed longis }. Petala 3-4-5- 6-7 { plerumque 5 ], ad ungues nunquäm nigro-macu- lata, rubro-sanguinea { in herbario post annum elap- sum sensim lutescentia }, nitida, obovata, apice tan- tum denticulata, cæterum integerrima! | qud ab À. flammeä discrepat ). Schizocarpium ovato-cylindra- ceum. — ÆSTIVALIS. Lin.— K. 2.— Pomport, sur la route d’Ey- met , dans les blés. ( DD). — FLAMMEA, Jacquin. — K. 3.— Lanquais, dans les blés des terres alluvionnelles et très-fortes. Moins commun que l'A. autumnalis. Pétales lancéolés, rarement en- tiers, très-variables en grandeur et en nombre (1-5 ). RANUNCULUS HEDERACEUS. Lin.— K. 1.— C à Bergerac dans le petit ruisseau qui passe sous le jardin de M. de Gérard, et à Fraisse, canton de Laforce ( DD ). ( 179 ) AQUATILIS. Lin.— K. 2.— Eaux stagnantes. Je ne signa- lerai qu’une des variétés, n’ayant pas suffisamment étudié les autres : var. n.° 6. succulentus, Koch ( R. aquatilis cæspitosus, DC. Prodr.— R. pantothrix cæs- pitosus, DC. Syst. ). Celte variété croît hors de l’eau, dans les lieux inondès pendant l’hiver ( DD ). FLUITANS. Lamarck.—K. 4.—CCC dans les bas-fonds et flaques d’eau de la Dordogne ( Lanquais, Bergerac ). Fleurs très-grandes. FLAMMULA. Lin.— ( typus ) et var. b. reptans? K. 16. Prés humides.— Formes diverses , mais toujours moins développées que dans les grands marais de la Gironde. euilles entières ou très-peu dentées , linéaires ou un peu élargies ; tiges à peu-près droites ou émettant des radicelles à leurs nœuds inférieurs. Cette dernière forme n’est point la var. b. reptans, Duby, Bot. Gall., qui se distingue par ses tiges tout-à-fait couchées et pourvues de radicelles dans presque toute leur longueur, ainsi que par ses feuilles très-petites et parfaitement entières. Ficania. Lin.— K. 19. ( Ficaria ranunculoides. Mœnch. DC. }— Terres humides ( non crayeuses ). Ses carpelles sont velus. CCC. AcRis. Lin.— K. 27.— Koch ne distingue pas de va- riètés. Nous avons : Var. a (typus ). DC. Prodr.— Prairies humides. Var. c. ( multifidus ). DC. Prodr. — Prairies humides , terres cultivées , lieux couverts, R&PENS. Lin.— K. 31.— Même observation. Nous AYOons : Var. a ( typus) DC. Prodr.— Lieux herbeux et humides ; bords des chemins. Cette variété présente trois formes : 1 ) forma procera; 2) forma gracilis; 3 ) flore pleno ; an ab horto profuga? (480 — BULBOSUS. Lin.— K, 32.— Cette espèce, vraiment multiforme , se trouve partout et dans toutes les stations. On enrencontre des échantillons nains sur les collines crayeuses el parmi les gazons des rochers. — PHILONOTIS, Retz.— K. 33, Terres froides , blanchà- tres, retenant l’eau, et recouvrant généralement le fer- rain moyen d’eau douce ( Dufrénoy ). Var..a. (typus ). DC. Prodr.—K.— Sa taille est très- variable. Les tubercules qui ornent les carpelles sont quelquefois difficiles à apercevoir : ils sontsur. deux rangs, el parfois même sur:trois rangs incomplets. — Une forme naine de cette même varièté ( var. €. par- vulus, DC.— Duby.—.R.. parvulus, Lin, monente Koch}, se trouve dans les sites moins humides. Var..b. subglaber. Koch. (:var.-b. intermedius, DC. — tu, intermedius, Poir,— R, -pumilus, Thuill. .non Poir ). Cette varieté "RpRER aux près et Raiges stations plus humides, inondée Parfni elle croît dans l’eau : alors elle est trésdérelopphez ses feuilles florales, très-grandes, lui donnent un aspect-approchant de celui du R. auricomus, et ses feuilles radicales, luisantes et flottantes , imitent celles du R. sceleratus. SCELERATUS. Lin.— K. 34.— C à Bergerac sur le vieux chemin du Sigoulès, dans les fossés. Cette plante , si commune dans la Gironde, ne se trouve: point dans les Parties montueuses du département de la Dordogne. ARVENSIS. Lin. — Var. a (typus)K. 35. — Champs et moissons. CC. PARVIFLORUS. Lin.— K,. 37. Champs , haies, bords des chemins. C. CHOEROPHYLLOS, Lin, — DC. Prodr. I. P: 27. — Dans un champ maigre, sablonneux et abandonné, entre St- Germain et Neuvic { DR, ) R, ( 181 ) Cavrua PALUSTRIS. Lin.— K, 1,— CC dans les fossès et près marécageux du Vieux-Mareuil ; à Campsegret et dans le ruisseau de Pontbonne, près Bergerac. Il manque abso- lument aux environs de Lanquais. HELLEBORUS viripis: Lin.— K 2.-— Bois humides et monta- gneux ( au bas de la forêt de Lanquais, R.— Au Saut de la-Gratusse, C.). 1 n’y a aucun restes de pubes- cence sur les nervures des feuilles. — FOETIDUS. Lin.— K. 5.— Buissons, haies, bords des chemins, savoir : Terrain crayeux, plateau d’Argen- tine près Laroche-Beaucourt (DR), Lanquais, etc. Terrain calcaire d'eau douce, entre Faux et Pr ( DR }, Rampieux, etc... . NiGELLA DAMASCENA. Lin. — K. + St-Front Fr Coulory , Lamothe ( entre Saint-Front et Bourniquel ), dans des champs secs et montueux, loin de tous jardins. Fleur semi-double, rarement simple. R. AQuILEGIA vÜLGARIS. Lin.— K. 1.— Prés et lieux couverts aux bords des ruisseaux. Route de Brantème à Mareuil ; Bergerac, au Pont-Roux; Lanquais. Ribérac ( DR }). Campsegret, Chalagnac , Creyssensac , etc. ( DD ). DeLPHiNIUM cONsOLIDA. Lin.— K. 1.— ( Var. a. glabrius- culum , Seringe, Plant. select. .— ‘C dans les blés à Lanquais , surtout dans les terrains gras. Fleur toujours bleue. — asacis. Lin.— St-Amand , FI. Agen. p. 219 !— Duby, Bot. Gall. p. 16. n.° 1! etc.— Variat. : flore roseo CC, -cœruleo ©, albo CC, carnea extüs viridi CC, albo- cærulescente R.— Cette espèce, véritablement spon- tanée dans nos moissons, et particulièrement dans celles des terrains sablonneux ( alluvions anciennes ) de la vallée de la Dordogne, se retrouve dans l'Agenais, la Saintonge et en Corse { elle ne fait point partie de la ( 182 }) Flore d'Allemagne ). Elle est cultivée dans les jardins sous le nom de grand Pied d’ Alouette, avec le Pied d’A- louette nain, originaire d'Orient, dont elle diffère, selon M. Gay (in litt. 1835 ), 1.0 par ses bractéoles n’attei- gnant jamais le sommet du pédoncule; 2.°par sa tige tou- jours rameuse ; He s as son es ” 7 plus long, for- j: le,non brus- pe détaché dudit ses et PR y être fixé latéralement ; 4.° par tlympha- tique , non entremêlée d poils plus longs qui ont pour base une glande jaunâtre. Je ne lui ai jamais vu de fleurs violettes, à l’état sauvage. IL y a donc ici deux espèces bien distinctes ; mais à laquelle des deux appartient le nom Linnéen, D. Ajacis? M. Gay (in litt. 1838 ) pense que c’est à l'espèce spontanée dans nos climats ; car les botanistes anciens ont dû l’avoir en vue en décrivant la plante européenne. L’autre espèce , exclusive- ment cultivée dans l’Inde, pourrait , selon M. Gay, recevoir le nom de D. orientale. — On trouve la nôtre, en fleurs, de Juin à Septembre. Oro. III.— NYMPHÆACEÆ. DC. Nymenæa ALBA. Lin. — K. 1. — On ne le trouve { dans les arrondissements de Périgueux et de Bergerac } absolu- ment qu’à l’étang de la Vernède, demi-lieue de Manzac près Saint-Astier ( DD }. Les échantillons que j'ai vus appartiennent à la forme à petites fleurs, var. b. minor. DC.— M. l’abbè Mariaud, curë de Lembras, l’a trouve en abondance dans la Lisonne , la Dronne et les grands étangs du pays de Double ( arrondissement de Ribérac ). Nupaar LUTEUM. Smith. — K, {.— { Nymphæa lutæa L.) CC dans les eaux couraptes. (183) Oro. IV.— PAPAVERACEZÆ. DC. PAPAVER ARGEMONE. Lin.— {{ypus) K. 2.— CC dans les blès et sur les murs. — HYBRIDUM. Lin.— K. 3. — Dans les mêmes lieux, mais bien moins commun. — Ruazæas. Lin.— ( typus ) K. 4.— Coquelicot.— Pétales rarement tachés de noir à la base.— CCC partout. Variatio flore albo.— Berges sablonneuses du chemin de hallage de la Dordogne , au port de Lanquais. RR,. Monstrum : a) Trouvé une seule fois, à Lanquais. Une partie des étamines changées en capsules : 4 b ) Trouvé une ie fois, à Lanquais. Sépales déformés, foliacés, velus, mêlés à des feuilles caulinaires déformées , et simulant une collerette. — pugium. Lin.— (typus) K. 5.— CC sur les murs de la Cité, à Périgueux. Fleurit en Mai. CHeLiponiuM Magus. Lin.—K. 1.—Murs et décombres. CCC. Onv. V.-- FUMARIACEÆ. DC. Fumaria oFFICcINALIS.— Lin.— K. 2.— Lieux cultivés , CC. Lorsqu'il est entouré d’herbes et moins exposé au soleil, _ il est plus pâle, plus glauque , à fleurs plus petites, son port est diffus et ses feuilles s’accrochent aux plantes voisines. Son calice très-petit le distingue, dans cet état, du F. capreolata. Lin. — VAaiLLantT. Loiseleur. — K. 3.— Au Sigoulès ( DD }). mrolrsmirirtiognt . (184) Oro. VI.— CRUCIFERÆ. Juss. Susor. 1.— Siliquosæ. Kocu. Cugimanraus Cuir. Lin.-—K. 1.— Je n’ai encore vu celte plante si commune , én général, sur les vieux murs et les clochers, qu’à Périgueux où elle abonde , et sur les ruines du château de Mareuil. à NASTURTIUM OFFICINALE. R. Brown.— K,. 1.—- Sisymbrium nasturtium.Lin.). Cresson de fontaine. Rüisseaux, sour- ces et fossés d’eau courante. — amemiBiom. R. Brown.— K. 4.— ( Sisymbrium amphi- bium. Lin. ). C sur les bords de la Dronne (DR) et ailleurs ( DD ). Lorsqu'il croît hors de l’eau , il est velu. — syLVESTRE. R. Brown.— K. 6.— ( Sisymbrium sylves- tre. Lin. ).— Graviers du bord de la Dordogne. CCC. = pyrenaicum. R. Brown.— K. 9.— Sisymbrium pyre- naïcum. Lin. ).— Aux Lèches , près Mucidan ; à Saint- Martin-le-Pin , près Nontron (DD). R. BARBAREA vuLGais. R. Brown.— K. 1.— ( Erysimum Bar- barea. Lin. ).— Bords des ruisseaux , des fossès et des prés; lieux cultivés et un peu humides. C. — præcox. R. Brown.— K. 4.— ( Erysimum præcox. L. ) — Vignes sèches , sur les côteaux caillouteux et argi- leux. CCC.— Je l'ai trouvé une seule fois au bord d’un °* pré gras, mais sur une berge de terre rapportée. — Ses | feuilles ont ‘exactement le goût du Cresson de fontaine, qu’elles peuvent remplacer sur nos tables , tandis que celles de l'espèce précédente sont douées d’une amertu- me insupportable et d’un arrière-goût rebutant. ARABIS ALPINA. Lin. —(typus) K. 2.— Au port de Lanquais, commune de Varennes , sur les falaises qui bordent la Bordogne , dans la berge herbeuse et ombragée , au ( 185 }) nord. Probablement venue de graines de l'Auvergne { cum fluviis in planities descendens , Koch, 1. c. ), car elle y est fort rare, et je ne l’ai trouvée jusqu'ici que dans un espace fort resserrè. _ ninsura, — Scopoli. — (typus) K. 7.— ( Turritis hir- suta. Lin. — Arabis sagittata, var. a. Gerardiana. DC, Prodr. L, p. 143, n.° 16, pro parte, mon. cl. Koch ). 22 CC. Cette jolie crucifère, qui ne ma offert ici que des formés velües , est très-variable dans son port. Sur les collines rocailleuses éxposées au soleil , elle est sou- vent fort petite; dans les fentes des-rochers humides , au nord { Saint-Front - de Coulory ), elle atteint jusqu’à cine de haut. Sa grappe de fleurs est quelquefois _ rameuse , dans l’une-commedans l’autre station. Sur les rüines du châtéau de Mareuil, je l’ai trouvée plus velue et à feuilles caulinaires plus dentées que dans les environs de Lanquais. CARDAMINE 1MPATIENS. Lin.— K. 5.— Bords de la Dordogne ( Lanquais } et du Haut-Vézère ( DD ;. Peu commune. _- Je l'ai trouvée aussi, à Lanquais, dans le terreau qui s’amasse au haut d’un vieux saule têtard : elle s’y repro- duit tous les ans, sans se pese aux alentours de l'arbre. — mirsura. Lin.— K. 7.— CCC partout, à terre et sur les murs. Lorsqu'elle est jeune, elle a un goût fort agréable, et remplace assez bien le Cresson alénois sur nos tables. Variatio : Caule pusillo subsimplici subaphyllo. Du Rieu. — Liéux cultivés, maigres. — “pRATENSIS. Lin.(typus et var. b. dentata) K. 8.—Lieux humides. ccc. — Les fleurs varient du violet clair au blanc. HesperiS MATRONAÏS. Lin. —K. 1.—(var. b. sylvestris. DC. Prodr. 1, p. 189, n.0 6.— H. inodora, Lin. — Rchb. ( 186 }) F1. germ. exc., p.686, n.0 4378.— JT. sylvestris Crantr). — À Sainte-Aulaye et à Villetoureix sur la Dronne, dans les haies des prairies ( DR }; C dans un pré au moulin du Pont-Roux, près Bergerac ( DD ).— Reichen- bach dit que cette plante est frès-distincte de l’espèce odorante cultivée dans les jardins sous le nom de Ju- lienne ; maïs Koch ne l’en distingue pas même comme variété, Au reste , la nôtre n’est pas totalement inodore. Les échantillons que je possède de l’une et de l’autre ne me laissent voir aucune différence spécifique. SISYMBRIUM POLYCERATIUM. Lin.—Duby, Bot. n.° 14.—Cette curieuse espèce , répandue sur plusieurs points du dé- partement, ne paraît abondante nulle part ; elle recher- che les stations les plus brülantes en été.— Sainte-Apre, près Ribérac (DR) ; Bergerac, dans une rue ; Varennes, près Lanquais, au pied d’un mur. — OFFICINALE. Scopoli.— K. 1.— ( Erysimum officinale. Lin, ).— CCC partout. — Sopara. Lin.— K. 7.— Villetoureix près Ribérac, au pied des murs (DR). — Tuazianvm. Gaudin.— K. 10.— (Arabis Thaliana.1..), — CCC partout. ALLIARIA OFFICINALIS. Andrzejowski. — DC. Prodr. T. I, p. 196, n.0 1.— Sisymbrium Alliaria. Scop.— K. 9.— : Erysimum Alliaria. Lin. ).— CCC partout.— Nous ne partageons point , M. Du Rieu et moi, l'opinion de M. Koch , qui, considérant la silique de cette plante comme térète, la place dans les Sisymbres ; cette silique nous paraît manifestement tétragone, surtout à l’état de ma- turité, sur lequel les vrais caractères doivent être éta- blis : elle mérite donc de servir de diagnostic pour l’éta- blissement d’un genre distinct. à ( 187 ) ERYSIMUM ORIENTALE. R. Brown.— K. 12.— ( E. perfolia- tum Crantz.— DC. Prodr. I ,p. 199, n.0 37,— Bras- sica orientalis Lin.— B. perfoliata DC. F1. fr., n.° 4115 ).— Lanquais, abondant sur la pente cultivée et exposée au couchant d’un côteau très-raide; c’est la seule localité qui me soit connue dans le département. Brassica Rapa. Lin, — ( typus ) K. 2.— ( Var. a. depressa, et b. oblonga DC. Prodr. ). — Cultivée abondamment dans nos champs, la Rave se reproduit spontanément çà et là, et notamment dans les semis de graines de foin ou de fourrages, mais souvent, alors, elle n’a plus la racine charnue. Dans cet état , elle constitue, suivant - Hartmann cité par Koch, le Brassica campestris. Lin. — cawrssrris. Lin.— Var. a. oleifera DC. Syst.— DC. Prodr. £ , p. 214, n.° 2.— Lorsqu'on cultive le Colza, il s'échappe parfois dans les champs voisins et sur les murs. Je crois comprendre, mais sans pouvoir l’affirmer, que Koch le fait entrer dans la var. a. oleifera de son B. Napus, p.55, — xi6ra. Koch. Deutschl. F1. et Syn. n.° 4. — Sinapis nigra. Lin — Brassica Sinapis. Noulet , FI. du bass. sous-Pyrèn. ).— Bergerac, au bord des ruisseaux qui aboutissent au Pont-Roux ; CC dans les champs de l’ar- rondissement de Périgueux ; CC. dans les vignes de Ste-Croix , près Beaumont, où sa taille ne dépasse pas 2 pieds , et où sa fleuraison est encore en pleine activité dans la première semaine de Novembre. Ce type ( Hou- tarde noire) de l’ancien genre Sinapis, et qui, par ses siliques uninervées , rentre dans les Brassica réformés par Koch , n’existe pas dans les communes de Lanquais, Varennes, etc, ; mais on le trouve à Monsac , qui n’en est éloigné que d’une lieue. HirsCHFELDIA ADPRESSA. Moench. Meth. 264.-— ( Sinapis incana. Lin. — DC. Prodr. — 2 2, re ii ( 188 ) Noulet , FI. du bass. sons-Pyrèn.— Æruscatrum inca- num, Forma siliquis hirtis, rostro glabro | an Sinapis heterophylla? Lagasca. — DC. Prodr. n.° 27 | Koch, Synops. n.° 3 ).— Villetoureix, près Ribérac, au bord des champs ( DR ). D’après les principes établis par M. Koch lui-même pour la classification générique des cru- cifères siliqueuses , je erois que cette plante ne peut rester dans le genre Eruscatrum de Schimper et Spen- per. Elle en diffère, 1.° par sa silique dont la nervure médiane , à peine apparente dans la jeunesse , s’efface entièrement à la maturité; 2.° parce que cette nervure n’est pas wnique , mais accompagnée de nervures plus minces , anostomosées , apparentes dans la jeunesse, puis qui se changent en sillons creux à mesure que la silique arrive à sa maturité et que son parenchyme se bossèle dans l’intervalle des anostomoses. Du moins , je crois voir la chose ainsi, et j’y trouve un type distinct d'organisation , intermédiaire , comme le fait remarquer M. de Candolle ( Prodr.), aux Brassicées et aux Ra- phanées. D’autres caractères encore me paraissent suffi- sants pour éloigner notre plante des Eruscatrum: 1.0 le rostre contient une graine , ce qui m’existe pas dans l'Erucastrum; 2.9 la silique est courte , épaisse , oligos- perme, tandis qu’elle est longue, très-grêle et polys- perme dans l’Erucastrum. T1 n’y a que les graines qui justifient le rapprochement opéré par M. Koch ; mais des graines de forme identique se retrouvent dans des crucifères gènériquement distinctes.— M. Noulet a donc eu bien raison , selon moi, de considérer le Sinapis incana Lin. , comme formant un genre distinct ; mais Moench l'avait fait avant lui; son nom, quoique non significatif , doit donc être préféré, — Venant enfin à la discussion de l'espèce , j’adopte l'opinion de M. Koch ( 489 ) qui admet une silique tantôt glabre , tantôt velue ( le rostre restant toujours glabre ), Cette dernière forme est la seule trouvée en Périgord , et peut-être constitue- t-elle, ainsi que M. Koch le soupçonne , le S. hetero- phylla Lagasce. ; mais comme j'ai trouvé, dans le dépar- tement de la Gironde où le S. incana! | échantillons vérifiés par M. Gay ) est très-commun, que la silique , glabre en avançant en âge , est un peu velue dans sa Blanchardie , près ] trouvé aussi la var. b. aligeis retrorsum. hispidis Koch (S. orientalis, Murr. non Duby ). — Caermanraus. Koch, Deutschl. F1. ei Syn, 3.-— ( Bras- sica Cheiranthus. Vill.— DC,— Eruscastrum Cheiran- thus Noulet , F1. du bass. sous-Pyrèn. ).— Lamothe- Montrayel, et Nontron (DD ). PIRE ARE .— K. 3.— ( Sisymbri : Lin. }— CC dans Îles vignes et ‘champs argileux. Susono. 2.— Latiseptæ. Kocu. ALvyssum caLyciNUM. Lin.— K. 8.-— CCC sur les coteaux secs. Sa taille et son port sont extrêmement variables. DRipa MURALIS. Lin.— K. 12.— CCC partout. = venna. Lin.—K. 15. — ( Erophila vulgaris. DC. Syst.). CCC partout. M. Koch admet une var. b, à silicules presque rondes. Je trouve ce caractère , en général, dans les individus naïns , venus au grand soleil ou dans de très-petites fentes du mortier des murs; mais proba- ( 190 ) blement ce savant a en vue quelque variété plus cons- tante. Notre plante , dans les terres humides (cultivées), dépasse quelquefois la hauteur de 6 pouces. ARMORACIA RUSTICANA. FI. Wetter.— K. 1.— ( Cochlearia armoracia. Lin. ).— Bergerac , dans les près ( DD ). Susonn. 3.— Angustiseptæ. Koëcn. TaLaspr PERFOLIATUM. Lin.— K, 3.— CCC partout. Tegspacra NunicauLis. R. Brown.— K. 1. — ( Zberis nudi- caulis. Lin. }.— Cette jolie petite plante , si commune dans les terrains sablonneux des environs de Bordeaux, est l’une des plus rares du département de la Dordogne. MM. Du Rieu et De Dives l’ont vainement cherchée aux environs de Ribérac, de Périgueux et de Bergerac. Elle se trouve à Lanquais , dans un seul endroit, à la métai- rie de la Graule , sur une croupe de sable siliceux blanc durci ( du terrain tertiaire d'eau douce moyen, Dufrè- noy ) , couverte d’un taillis de chênes très-maigres. Une graine entraînée par la pluie au bas de l’escarpement de cette roche sableuse, dans un chemin creux et humide, m'a montré la forme multicaule, plus robuste, et pour- vue de folioles caulinaires assez grandes. IperiS AMARA. Lin. — ( typus et var. b.) K. 4.— ( Thlaspi amara. Noalet, F1. du bass. sous-Pyrén. }.— CCC par- tout, dans les champs et les blés. Lepipium CAMPESTRE. R. Brown.— K. 3.— ( Thlaspi cam- pestre. Lin. ). — CC dans les champs , et principalement dans les terres fertiles où il devient très-grand. — GRAMINIFOLIUM. Lin.— K. 6.— ( L. iberis. DC. Prodr. L,p. 207, n.° 46 ).— Bords des chemins, murs, décombres. C. ( 191 ) HurcinsiA PETRÆA. R. Brown. — K, 3.— ( Lepidium pe- trœum. L.— Teesdalia petræa. Rehb.— Mutel , F1. fr.). — Sur un vieux mur de clôture, à Lalinde. Cette charmante petite crucifère , qui fleurit dès les derniers jours de Février , a le goùt du Cresson alénois. CarsezLa Bursa-pasroris. Moench.— K. 1.( Zhlaspi Bursa- pastoris. Lin. }.— CCC partout ; souvent attaqué et dé- formé par l’Uredo cruciferarum. DC.— Si variable qu'il ue vautpas la’ peine de détailler ses variétés. Je citerai une mopstruosité trouvée une fois à Lan- quais, et que j'ai décrite et figurée dans le 5."° vol. des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux , p. 63, 16 6; 7 : SENEBIERA CORONOPUS. miréb =: K. 1.— ( Cochlearia coro- nopus. Lin. }.— Décombres, eours , Heux cultivés. C. Nescia PANICULATA. Desvaux.— K, 1.— ! Myagrum panicu- latum. Lin. ).— Assez commun dans les moissons des terrains gras et argileux. Plus rare dans celles des terrains sablonneux. Bunias Erucaco. Lin.— (typus) K. 1.— Jolie plante gne , elle est ‘rare et disséminée en groupes sur celle même berge ( reposant sur la craie) à Lanquais, plus rare encore dans les champs sablonneux et sur les murs. M. le ComteÿCharles de Mellet l’a trouvée communé- ment, à Neuvic, dans les chemins et les terres labou- sois: RAPHANUS RAPRANISTRUM. Lin.— ( dr K. 2 — CCC par- tout. (192) Orvo. VHI.— CISTINEÆ. Duxai. HELIANTHEMUM GUTTATUM. Miller. — ({ypus et var. b, c.) K. 1.— Terrains sablonneux. CCC.— Les pétales tachés ou non ne sont d'aucune importance , ainsi que Koch l'avoue lui-même en décrivant le type; je conviens ce- pendant que la présence ou Pabsence , l’intensité et la grandeur des taches ne varient jamais sur un même individu , mais bien sur des individus semblables d’ail- leurs. J’ajoute que les pétales serrulés ou non sont tout aussi insignifiants comme caractère, même de variétés. Je ne vois donc, dans cette espéce ( qui, selon M. Ben- tham, Catal. Pyrén., en renferme cinq de M. de Can- dolle }) , que des formes ou variations. J'en distingue quatre principales, que ce n’est pas ici le lieu de décrire en détail. La forme à pétales laciniés ( var. b. Cavanil- lesii. DC. Prodr. ) , n’est rien du tout ; je la trouve dans les fleurs des pieds nains et {rès-maigres. Fumawa. Müller.— K. 2.-— Côteaux pierreux, arides, exposés au soleil ; près la grotte de Miremont et dans tout le Sarladais ( DD } ; Lanquais. C.— M. Bentham { Catal. Pyrén.) comprend V'H. procumbens Mill. dans le fumana, comme simple variété; cette manière de voir est pleinement confirmée par l’étude de notre plante, dont les caractères sont justement moyens entre le type de M. Bentham et celui de Miller. canuM. Duby, Bot. gall., n.° 23.—{Cistus canus. Lin. — Helianthemum canum, Dunal in DC. Prodr. I P--278 n.° 67. Var. db. Mutel , F1. fr., n.° 6 [ H. vineale Pers.— DC. Prodr. ibid. n.° 66 | }.— Sur les rochers , à Bourdeilles ( DD ). VULGARE. Gœærtner.— Var. 4. tomentosum. Benth. Cat. Pyrén.— K, 5.— Lieux secs et lisières des bois , par- ( 193 ) ticuliérement sur les collines pierreuses. CCC.— Plus sa slation est sèche et chaude, plus la plante est ligneuse en bas, et plus ses feuilles sont courtes et tendent à devenir obtusément ovales ou presque rondes. Je l'ai vue deux fois avec des fleurs tellement pâles qu’on pour- rait presque considérer cette variation comme formant la var. e. albiflorum de Koch ( Æ. appeninum, Crantz non DC !). ApPeniNuM. DC. FL fr., n.° 4502, et Prodr. I, p. 282, n.° 101.— CCC sur le plateau d’Argentine près La Roche-Beaucourt ( DR), et en général sur tous les autres cèteaux crayeux et arides depuis Brantôme jus- qu’à Mareuil. Cette espèce est en pleine fleuraïison dans la 2.me quinzaine de Maï, et ses grandes fleurs blan- ches , toutes tournées vers le soleil, sont d’un effet char- mant. Op. IX.— YIOLARIEÆ, DC. Vioza mnra. Lin.— K, 4.— CCC partout, sur le bord des bois, des haies et des chemins , surtout dans les endroits secs et rocailleux ; cependant on retrouve aussi celle espèce dans les bois très-humides ( aux Pailloles dans la forêt de Lanquais }. J'ai long-temps cru que ces deux stations différentes issaient deux espèces dictinctes. —- Dans la premiére (lieux secs ) , l’éperon est plus gros , plus court, plus obtus, moins recourbé ; les pétales supérieurs et latéraux sont moins émarginés ; les sépales sont généralement plus larges et plus obtus. En cet état, je prendrais volontiers notre plante pour le Y. collina Besser, Koch , Syn., n.° 5, si elle n’était constamment inodore et si ses pétales latéraux n'étaient aussi barbus ( 194 ) que dans le vrai V. hirta. Ces caractères, les seuls différentiels entre les deux espèces, selon Koch, sont de si mince valeur que j'aurais peut-être adopté la division, si j’eusse trouvé les autres ( détaillés plus haut ) assez constants et assez saillants pour mériter une distinction entre la plante dont il s’agit et le vrai hirta. Ce dernier occupe la seconde station ( bois humides ).— Les cap- sules et la foliation estivale ( Voy. H. Monnier , archiv. de Botan, I. p. 412) me paraissent identiques dans les deux formes. ODORATA. Lin. — K. 6.— C dans les haies et les dé- combres , au pied des murs , autour des habitations. J’y distingue trois variétés : a ) fleur grande , très-odorante. b ) fleur plus petite , mais de même nuance ( violet foncé ), inodore ou presqu’inodore. c ) fleur blanche, presque complètement inodore ( . alba Besser ; V. reptans Presl. ). — Bois rocailleux et ravins ombragès.— Si je ne m'étais imposé la loi de ne m’écarter du Synopsis de M. Koch que dans les cas où j'y suis contraint par des caractères qui me paraissent réellement essentiels, je maintiendrais cette plante comme spécifiquement distincte ( sous l’un des deux noms que je viens de citer ). Elle me paraît en effet différer du V. odorata , 1.° par les dentelures de ses feuilles , qui sont plutôt anguleuses qu’arrondies; 2,0 par ses stolons feuillés et florifères dans leur trajet, avant l'endroit où ils reprennent racine ; 3.0 par les stipules de sa rosette radicale, qui sont beaucoup plus petites et plus étroites, acuminées, vertes et foliacées , non blanchâtres et transparentes; 4.° par les bractées de son pédoncule , qui sont placées bien moins près de la fleur ; 5.° par sa fleur blanche , inodore , de moitié plus (195) petite que dans la var. a; 6.° par son bouton pointu, non obtus; 7.° par ses sépales pointus, non obtus; 8.° par son pètale inférieur entier ou à peine émarginé ; 9.0 enfin , par ses feuilles généralement plus aiguës , et qui se rapprochent davantage de celles du V. hirta, comme l’a fort bien observé M. Mutel ( F1. fr. ). syLvestris. Lamarck. — ( typus et var. b. [| V. Rivi- nianæ Rehb.— Mutel , F1. fr. |) K. 8.— (V. canina DC. F1. fr. non Lin. }.— CCC partout , dans les bois, les buissons et les haies. ee LANGIFOLIA. Thore.— DC. F1. fr.— ( V. pumila Vill.— Var. a. lancifolia DU. Prodr. 1, p. 299 , n.° 50.— Au Pas de Eayraud , commune de Laveyssière , et à Genes- tet, près Laforce ( DD ). R. rricoLor. Lin.— Var. b. arvensis. K. 16.— CCC dans les moissons. On. X.— RESEDACEZÆ. DC. Resepa LuTEA.— Lin. K. 2.— Terrains secs, décombres. C. — wureora. Lin.— K. 3.— Vieux murs, clochers, dé- combres , autour des habitations. CC. On». XI.— DROSERACEZÆ. LC. Pannassia PaLusrris. Lin.— K. 1.— R. Dans les près au- dessous de Jeansille , commune de Manzac , canton de Saint-Astier (DD ). La plante n’y acquiert pas de gran- des dimensions. ( 196 } Oro. XII. — POLYGALE Æ. Juss. PoLyGaLa VULGARIS. — Lin.-- { typus ) K. 2.— CC dans les bois, les gazons et les prés; sa fleur présente toutes les . teintes intermédiaires au bleu foncé et au rose vif; mais je ne l’ai jamais trouvée blanche. pEPREsSsA. Wenderoth.— K. 4.— ( P. serpyllacea. Weïhe.— Gay, Notice sur Endress, p. 44.— P. Aus- triaca St.-Amans, F1. Agen. non Crantz }.— CCC dans les bois où le sol est un peu sablonneux et dans les bru- yères. La fleur varie du bleu clair au blanc bleuâtre et ( à l'approche de l’automne surtout ) au blanc verdàtre. Feuilles caulinaires le plus souvent opposées. La plante est couchée , grèle , filiforme, en apparence rampante ( quoïqu’elle ne le soit pas réellement) , à cause de ses rameaux axillaires qui dépassent les grappes de fleurs. AMARA. Lin.— Var. a. genuina K. 5.— ( P. amarella Crantz.— Rchb. pl. crit. E, tab. 22 ). CC dans les près dont le terrain est un peu sablonneux , mais rare à la base des côteaux sur la lisière des bois ( Lanquais ).— Ribérac, sur les côteaux crayeux et arides (DR ).— Près et gazons sur la route de Périgueux à Mareuil.— Cette espèce, dont les feuilles, amères ayant la fleuraison, sont insipides dant le reste de la végétation annuelle, se fait distinguer de très-loin par la grande pureté de sa couleur bleue , qui, sans être trop erue, n’admet pour- tant point de rouge dans sa composition comme celle du P. vulgaris. Or. XIE — S/ILENEÆ. Koch. Gxpesopuiza MURALIS. Lin.— K,. 5.-— CC dans les terres labou- rées , après la moisson, et particulièrement dans celles qui sont froides et blanchâtres, ou sablonneuses. Ne se trouve jamais sur les murs. Le 6. serotina Hayne, ne peut pas, suivant M. Koch , être séparé du muralis. Dianraus PROLIFER, Lin.— K. 1.— CCC sur les vieux murs et dans les lieux secs , jamais dans les cultures. Le D. diminutus Lin., dont M. de Candolle a fait sa var. b, n’est qu’une forme appauvrie ,. presqu'uniflore , qui abonde dans les lieux les plus stériles. — ARMERIA. Lin.— K. 3.:— Bois secs ; bords des chemins. C.— Sa forme à fleurs solitaires est dans le même cas que celle de l'espèce précédente. _— CarTausianoRuM. Lin.— K. 5.— Var. @ (typus) DC. — R. Lieux incultes ; rochers Don ane de la Dordogne ( Port de Lanquais } — Caryopayezus. Lin.— K. 14. — Clochers et vieilles murailles ; paraît plus rare en Périgord que dans la Gi- ronde.— Sainte-Aulaye-sur-Dronne , La Roche-Chalais (DD). Château de Biron , où j’en ai encore trouvé une fleur épanouie au 24 Octobre.— Quoiqu’en dise M. Koch, cette espèce est si abondante et si constante dans la cou- leur rose-vif de sa fleur , que je la considère comme glauques , mais elles ne so t point scabres sut les bords ; les caudicules qui partent du collet de la racine sont fort allongés ; et comme il est impossible , suivant moi, de ne pas considérer le D. sylvestris Walf., comme , sue distincte , la nôtre doit conserver le nom de Pre vaccarta, Lin.— K. {.— Assez commune dans les moissons des côteaux argileux et pierreux , mais trés- rare hors de là (à Lanquais du moins ).—- Manzac (DD). — oFFICINALIS. Lin.— K, 2,-— CCC au bord des ruisseaux , dans les meilleurs terrains. Nous en avons une forme ( 198 }) magnifique , qui se fait remarquer par la vigueur de sa végétation , par le grand développement de toutes ses parties, par la fermeté de ses tiges et par la couleur presque vineuse de ses fleurs ; elle croît sur les éboule- ments des falaises crayeuses de la Dordogne , au nord ( Lanquais ). Cucupazus BaccirERus. Lin.— K. 1.— Haies et broussailles, au bord des près, SILENE GaLLicaA.— Lin.— Mert. et Koch , Deutsch. F1.— K. 1.— Cette espèce, CCC dans les champs et les fri- ches, comprend, telle qu’elle est maintenant limitée, les S. quinquevulnera Lin. , gallica Lin., anglica Lin. , lusitanica Lin., ( adoptées par la plupart des auteurs qui ont suivi Linné ), cerastoides Vill. et DC. non Lin., tridentata Ram. non Desfont. — Le nom le plus an- ciennement choisi pour représenter ces six espèces nominales me paraît être quinquevulnera ( Bentham , Catal. pl. Pyren. , p. 122 ) : cependant , comme il rap- pelle à l’esprit principalement la variété à pétales tachès de rouge , qui est de beaucoup la plus rare et qui ne se trouve même point dans nos contrées , et que, de plus, le nom de gallica est consacrè par les grands ouvrages de MM. Mertens et Koch je conserve ce dernier. La forme la plus habituelle dans nos provinces est la var. ec. anglica de Koch, déterminée par M. Duby sur les échantillons bordelais que je lui ai soumis. . — Nurans. Lin.— K. 7.— CCC dans les bois rocailleux. — INFLATA. Smith.— K. 12. — ( Cucubalus behen. Lin.). CC partout. J’en ai trouvé ; au Pont-Roux près Berge- rac , une jolie variation à fleurs toutes roses passant au violet par la dessication. Elle paraît rare : ses feuilles sont courtement ciliées et très-larges. Lycunis F10s-Cucuzs. Lin.— K. 3.— CCC dans les prés ( 199 — VESPERTINA. Sibthorp.— K. 4.— ( L. dioica, var. b. Lin. ).— CCC dans les haies. — pioRNA? Sibthorp.— K. 5.— (L, dioica, var. a. Lin. — L. sylvestris, Hoppe ).— Bussière-Badil dans le Non- tronais (DD ). Je n’ai pas vu la plante ; ce qui me laisse quelques doutes , parce qu’il existe aussi une variété à fleurs roses de l’espèce précédente. — Giruaco. Lamarck.— K. 8.— ( Agrostemma githago. : Lin. ). CCC dans les moissons. Très-variable par sa taille et par l'intensité de sa couleur. | On. XIV.— ALSINEÆ. Kocu. SAGINA PROCOMBENS. Lin.— K. 2.— CC principalement dans les fentes des pierres. — ApETALA. Lin.— K. 4.— CCC dans les champs , les friches ; sur les murs. SPERGULA SUBULATA. Swartz.— K, 2. Assez commun dans les terres froides, blanchâtres et sablonneuses. Trouvée également sur les blocs de silex meulière ( Lanquais). — ARVENSIS. Lin.— K. 4.— CCC dans les terres légères. — penranpRa. Lin.— K. 5.— Vignes, friches et champs sablonneux. C. ALSiNE RuBRA. Wahlenberg. — K. 2. — ( Arenaria rubra, var. a. Lin. ).— Lanquais, sur un plateau froid et blan- châtre ( terrain de meulières ). — TENUIFOLIA. Wahlenberg.— K. 17.— ( Arenaria tenui- folia. Lin. )}.— CCC partout , dans les lieux secs , allées de jardins, vieux murs, moissons. 1) var. a. ( typus ) Koch.— La forme la plus commune est la var. b. Barrelieri DC. Prodr.— On trouve aussi, dans les lieux stériles , tels que le plateau d'Argentine ( 200 ) près Laroche-Beaucourt û DR }, la var. €. simplicius- cula DC. Prodr. 2 } var, b. viscosa Koch.— ( var. d. hybrida DC. Prodr.— Alsine viscosa Schreb. ).— CCC au plateau d’Argentine ( DR }). Ne paraît pas différer notablement de la var. e. viscidula DC. ( Arenaria viscidula Thuill. ). Elle a la capsule plus longue que le calice, mais ces variations de grandeur se retrouvent dans les autres formes de l’es- pèce, et particulièrement dans les grands échantillons de la var. Barrelieri citée plus haut. 3) var. c. carnosula. Nob.— ( Arenaria triandra ? ? Schrank.— DC. Prodr. n.° 57 ).— J'ai découvert cette curieuse variété, au commencement de Juin 1833, dans une allée de jardin , sablée , très-sèche et exposée au soleil, à Lanquais; elle se trouvait mêlée, en petite quantité, à la var. Barrelieri, dont elle a le port, quoi- qu’elle soit plus petite, plus serrée et plus touffue. Elle se distingue , au premier abord , par ses feuilles char- nues. Voici sa description latine, abrègée , mais suffi- sante : E basi ramosissima , glabra nec viscida, foliis carnosulis margine membranaceis ; calyæ 5-sepalus, sepalis inæqualibus (2 longis, 1 mediocri, 2 brevibus }; petala sublinearia calyce subbreviora , stamina 3-5 ; styli 3 plumosi; capsula 3-valvis, calyce longior ! MoEBRINGIA TRINERVIA. Clairville. — K. 5.— ( Arenaria trinervia Lin. ) — Berges herbeuses de la Dordogne, parmi les buissons au-dessus des falaises ( port de Lan- quais ). Toute la plante est d’une teinte extrêmement glauque , ce que je n’ai observé dans aucune des localités où j'ai cueilli cette espèce ( Loiret ;, Gironde, Calvados, Seine-et-Oise ). ARENARIA SERPYLLIFOLIA. Lin. — K, 1.— CCC partout. — Nous avons les var. @ ( typus )}, b ete de Koch; mais ( 201 ) cette dernière surtout, me paraît ne pouvoir être dislin- _guée du type que comme variation appauvrie. Je n'ai, du reste , jamais vu la plante glabre ( même quand toute sa teinte est verte } , comme ou pourrait l'inférer de la description de la var. €. de M. Koch. Sous toutes ses ses formes, l’A. serpyllifolia reste constamment cou- verte d’une pubescence courte, raide , farineuse et comme écailleuse , plus ou moins abondante. ARENARIA MONTANA. Lin.— DC.— Duby.— Mutel.— Bois de chênes de la Double , rive gauche de la Crempse, communes des Lèches et de Bourgniac ( DD ). -—— Conim8ricexsis. Brotero, Flor. lusitan., T. 2, p. 200. . Phyt. lusit. p. 479, 4 73.— DC. Prodr. T. 1, p. 411, n,° 405.— Mutel , FL fr. Suppl. final, p. 457 ; n.° 22 bis.— ( Arenaria setacea ! Saint-Amans ; F1. agen., p. 172. Nox Thuill ! [ Ex speciminibus Cadurcensibus à ke Dumolio , ei. Saint-Amans in se Floræ ecum icatis ! |).—Découverte en 1 Mai 1834 , sur les côteaux les plus arides , dans la commune d’Eyrenville entre Issigeac et Faux , et dans celle de Laroche-Beaucourt à l’autre extrémité du dé- partement , par M. Du Rieu. Retrouvée en 1839 par M. De Dives, sur les rochers à Bourdeïlles. Cette curieuse espèce , très-abondante dans les deux premières loca- lités que j'ai citées , a déjà été recueillie plusieurs fois en France , et a recu plusieurs noms, tous faux. Notre célèbre ami , M. J. Gay, l’a enfin déterminée , et c’est d'après lui qu’elle est citée par M. Mutel et par M. Boreau { Annal. des sc. naturelles) dont la Flore de la France centrale, m'a pas encore paru, que je sache. La détermination exacte d’une plante qu’on croyait, il y a si peu d'années encore, particulière au Portugal , a une telle importance que je crois devoir entrer ici dans ( 202 ) tous les détails que j’ai pu recueillir sur ce sujet. — Rien de plus différent, par l’aspect, que les échantillons cueillis en Mai, époque où commence la fleuraison , et ceux qu’on trouve en Août , lorsque quelques fleurs existent encore au milieu des nombreuses capsules. Au lieu d’être verts, pourvus d’un petit nombre de jets presque simples et à peu près complètement étalés, ce sont, à la fin de l’été, de petits buissons d’un gris blan- châtre , à rameaux redressés et très-nombreux. J'avais reçu la plante , dans ce dernier état , et sans indication de localité, sous le nom d’Arenaria angustifolia ( de quel auteur? }. M. Gay l’avait reçue , dans le même état et sous le nom d’Arenaria ciliata Lin., dès 1814, de M. Blondeau , qui l’avait cueillie dans les landes et champs voisins du bois de Prunet , près Morthomier , à une lieue de Bourges. Enfin, je soupçonne , mais sans être en mesure de l’affirmer, que cet état automnal de la plante constitue lArenaria hispida Saint-Amans , F1. agen., p. 172, qu’il indique , comme son À. seta- cea, aux environs de Castillonnés qui n’est qu’à une lieue d’Eyrenville. Je possède un échantillon , venu d’une graine perdue par M. Du Rieu dans une allée de son jardin ; préparé pour l’herbier , cet échantillon y occupe un espace de 9 pouces et demi de haut sur 14 pouces de large. . Notre plante diffère génériquement de l’Arenaria setacea Thuill. ( Alsine Mertens et Koch ) par sa capsule __6-dentée, non 3-dentée ; c’est donc un vrai Arenaria, dans l’acception actuelle de ce nom générique, Ses feuil- les subulées la rapprochent beaucoup , selon M. Gay (in litt. Novemb. 1835), de l'A, grandiflora Lin. , qui s’en distingue parce qu’elle est vivace et ne porte jamais plus de trois fleurs à chaque tige. J'ajoute à ces deux ( 203 ) caractères différentiels que FA. Conimbricensis diffère encore de l'A. grandiflora par ses feuilles dépourvues de nervure distincte, par la rigidité de toute la plante qui est couverte de poils excessivement nombreux , très- courts et comme farineux , lesquels, sur les bords seule- ment de la feuille, sont remplacés par des cils raides et bien plus longs. Voici maintenant la phrase caractéristique de l’ÀA. Conimbricensis dans le Prodrome de M. de Candolle : Fois carnosis lanceolatis enerviis, subtüs glabris, suprà pubescentibus , caule paniculato-dichotomo erecto, petalis calyce duplà longioribus , Fe ipso vix bre- viorè apice sexvalvi, sepalis ob ssnueulie enerviis corollé brevioribus Voici enfin la dote éon détaillée et les observations que M. Gay m’adressa en Novembre 1835. On y remar- quera quelques différences dans l’appréciation des ner- vures des feuilles et du calice ; mais elles sont peu im- portantes, puisque, de l’aveu de M. Gay, les sépales ne sont qu’obscurément nervès. Je trouve , comme M. de Candolle, que les feuilles sont sans nervure ; mais comme elles sont épaisses et charnues , la dessication peut en donner une faible indication. Quant à la capsule un peu plus ou un peu moins longue que le calice , ce caractère , dans les Alsinées, est d’une importance abso- lument nulle. Annua, decandra, trigyna, non glandulosa cau- libus ex una radice pluribus, adscendentibus, non nisi _… apice divisis, pube densa brevissimareflexæa vestitis ; foliis uninerviis subulatis acutiusculis mucronulatisve, basi . ciliatis, cæterüm glabris; panicula dichotoma, 5-mul- tiflora ; floribus dichotomialibus demüm longiusculé pedicellatis ; sepalis ovato-oblongis, acutis, obscurè 3 ( 204 ) _trinerviis, margine membranaceis ibique remotè cilio- latis, dorso vel scabriusculis vel lævissimis ; petalis albis, obovato-oblongis , integerrimis, obtusis, calyce pauld longioribus ; capsula ovoidea, 6-dentata , caly- cem vix superante ; seminibus minutis, nigro-griseis, reniformibus , rugosis. Staturd , inflorescentià, pubescentid alisque notis valdè affinis A. serpyllifoliæ, quæ tamen certà diversa foliis ovatis! trinerviis facie dorsoque scabris, floribus dichotomialibus brevius pedicellatis, sepalis subulatis exstanter trinerviis ad nervos hispidis, petalis calyce semper brevioribus, etc. (Gay , in litt. Novembri 1835). STELLARIA MEDIA. Villars.— K. 4. —( Alsine media. Lin. ). — CCC partout. — Hocosrea. Lin.— K. 6.— Haies, bois , buissons. CCC. — GRAMINEA. Lin.— K. 8.— Haies , bois, buissons. C. — uLiGINOSA. Murray.— K. 10.— Stellaria aquatica. Poll.— DC. F1. fr. non Scop. — Larbrea aquatica. Saint-Hil. #20n Ser. in DC. Prodr. T. 1 }.— A la Fon- taine-Courtoise , commune de Bourgniac ( DD }. Cette espèce , très répandue, paraît néanmoins peu abondante dans les lieux où on la trouve. MoenciA ERECTA. Flor. de Wetter.— K. 1.— ( Sagina erecta. Lin.—Moenchia glauca. Per.—M, quaternella. Ehrh }.— CCC dans les pâturages et les fossés des ter- rains froids, maigres et blanchâtres. Dans les prés et friches, elle reste souvent petite, simple, uniflore, assez semblable à l'Exvacum filiforme; mais dans les fossés et les près humides, elle devient grande , rameuse , mul- ticaule , touffue. MaracHium AQuaTIcuM. Fries.— K. 2.— { Cerastium aqua- ticum. Lin.— Stellaria aquatica. Scop. non Poll.— Larbrea aquatica. Ser. in DC, Prodr. T.-I, non ( 205 ) St-Hil }. —- C dans les buissons humides, au bord des fossès et jusques dans le terreau qui se forme au haut des saules têtards. CErasTium ( 1 ) GLOMERATUM. Thuillier.— K,. 1.— ( C. vis- cosum ! Lin. non Smith, nec DC ).— CCC partout : Bracteis non scariosis ; pedunculis rectis calyce sem- per brevioribus ( 2) ; floribus densè paniculatis; sepa- lis angustis, 2 margine lato scariosis, 2-3 non aut vix aut uno lantum lateré scariosis; petalis linearibus . margine baséos breviter ciliatis, apice bifissis, calyci subæqualibus, staminibus glaberrimis; capsulis graci- libus cylindraceis, circà medium coarctatis et incur- _ vatis, apice subdilatatis, cales saltem Fa longio- ribus: @ Variat : 1} Petalis calyce vix RE vixve brevioribus, aut apetalum, vel petalis tantüm 1-2-4 angustissimis. 2) Staminibus 10 æqualibus { aut alternis subbre- vioribus }, vel staminibus 5-6. (1) J'ai écrit, en 1835, une dissertation monographique sur les Céraisles micropétales de la Gironde et de la Dordogne , et je me suis servi, pour leur distinction spécifique , d’un graèmé de carac- tères qui n'avait pas été employé jusqu'alors ; et dont quelques- uns sont, encore actuellement, entièrement neufs. Cette disser- tation n’a pas été imprimée, parce que je me propose de la refon- dre dans un mémoire plus considérable. ee les espèces de la Dordogne sont décrites dans le Synopsis de M. Koch, et leur dé- limitation est la même que dans mon travail. S vais , en suivant l’ordre et la nomenclature adoptés par cet illustre auteur, subs- PE ses phrases spécifiques celles que j'ai rédigées en 1835, que les nombreux matériaux que j'ai acquis depuis lors ne me SR pas de nature à les modifier essentiellement. (2) Florem ( dichotomialem } seme/ vidi, cujus pedunculus calyce pre (1835 ). ( 206 ) 3) Capsulis {etiam dichotomialibus) rard octodentatis, sepalibus normalibus ( quinis ). — BRACHYPETALUM. Desportes in Pers. Syn. 1. p. 520.— K. 2.— DC. ete.— (C. strigosum. Fries , nov }.— CCC partout. Bracteis non scariosis; pedunculis apice curvis calyce longioribus; sepalis angustis longis acutissimis / 2 tan- tm margine non scarioso!) apice scariosis, nervo opaco ferè ad apicem producto; petalis linearibus mar- gine baseos ciliatis , apice profundè bifissis, calyce bre- vioribus; staminum parte inferiori ciliis paucis longis- simis articulatis adpressis instructà !; capsulis cylindra- ceis apice curvulis calycem superantibus. @ Variat : 1) Filamentis 10 antheriferis { alternis minoribus ) vel alternis sterilibus, vel filamentis tantum 2 { raro . 2 ) Corollà sepalis { nunquäm pilis sepalorum apicia- libus } pauld longiore (1 }. 3 ) In specimine uno Metensi florem unicum vidi cui petala 4, sepala 6, capsula normalis. Le caractère des filaments BarBus à leur partie infé- rieüre est absolument SPÉCIAL À CETTE ESPÈCE (du moins parmi toutes celles que je connais), et sa constance est invariable. Il en est de même de celui des pétales bar- bus à la base , dans cette espèce et dans la précédente. Ces caractères ne disparaissent jamais, même à la matu- rité des graines , parce que les pétales et les étamines se conservent dans le calice jusqu’à ce que la plante elle-même tombe en dissolution. On peut donc toujours (1) C’est d’après cette observation , postérieure à la rédaction de mes phrases spécifiques, que j'ai supprimé le mot constanter que j'avais appliqué à la dimension comparative de la corolle et du calice. ( 207 ) les vérifier dans l’herbier, avec une forte loupe , exceptë dans les échantillons dégénérés où ces organes manque- raient. CERASTIUM SEMIDECANDRUM. Lin.— K. 3.— Var. C. pelluci- dum Duby, Bot. gall. n.° 3. — ( C. pellucidum Chau- bard in St-Am. F1. ag.— DC. Prodr. T. 1, p. 416, n.° 16.— Blanchardie près Ribérac , sur un vieux mur couvert d’un peu de terre ( DR }). Bracteis omnibus apice et margine longè latèque sca- riosis, nervo in parte scariosä nullo ; pedunculis calyce plerumque longioribus ; sepalis omnibus margine | plus minus ] et apice { longissimè ) scariosis; petalis sub- linearibus basi glaberrimis apice vix emarginatis aut irregulariter dentatis calyce brevioribus; staminibus glaberrimis ; capsulis cylindraceo-subconicis apice cur- vulis calyce subduplù longioribus. @ .Nariat. : 1) sta- minibus 6; 2 ) stylis 4; 3 ) petalis 3. N: B.— Le Cerastium semidecandrum, Lin., n’a point été trouvé, à ma connaissance, dans l’arrondissement de Ber- gerac Égtates, j'ai recueilli, à Lanquais, sur une colline très-s tit échantillon intermédiaire ( hybride peut-être t aux C. pumilum et ARE RATES pes voisin. de ce dernier. Voici sa deseri ription : Bracteæ apice margineque scariosæ ;. folia- Cerasti pumili; calyces ferè C. semidecandri ; ts calyci aqua- lia ; stamina 10 , alternis minori — rPumum. Curtis, FI. lond. fasc. 6, T. 30.— K. 4.— ( C. obscurum ! Chaub. in Saint-Amans, FI. agen.— C. semidecandrum Smith.— DC.— Duby, etc., non Lin.— C. Grenieri Schultz, exsicc. cent. 1.— C. præ- cox Mérat). — CCC dans les friches, les gazons et les mousses qui couvrent les rochers exposés au soleil, ainsi que dans les vignes argileuses. Dans cette dernière sorte de terrain , il devient souvent énorme. ( 208 ) Bracteis superioribus angustissimè scariosis ( 1 ) ; pe- dunculis fructiferis curvulis aut refractis calyce plerum- que longioribus; sepalis basi subcarinatis, omnibus apice longiusculo acutissimo et margine inæquali sca- riosis; petalis basi glaberrimis apice emarginatis vel bifissis calyci subæqualibus ; staminibus glaberrimis ; capsulis grossis cylindraceo-subconicis infrà apicem curvulis calycem superantibus. @ Variat. : 1) petalis calyci æqualibus aut ipsum vix superan- tibus, rarû brevioribus. 2) petalis 8 inæœqualibus (R ) ; vel petalis 4, sepalis 5 (RR); vel petalis sepalisque normalibus 4 , petalo quinto in laminam angustissimam apice antheriferam Juxtà sepalum quintum emaciatissimum mutato, sta- mine uno, stylis 4 [ loco quinti vacuo ] ( RRR ); vel petalis normalibus et staminibus 9 quorum unicum in laminam petaloideam mutatum reperi (RRR ); vel tandem uniflorum ! sepalis, petalis, staminibus stylisque quaternarüs (RRR } ! 3 ) Staminibus 5 (CCC), 10 (C€),6,8(C),7,8 9(R),1,2,3,4(RR). Obs.— À sequenti dignoscitur : a) radice annuä ! b) petalis obovato-cuneatis latis { non plerumque ovato- lanceolatis angustis } basi glaberrimis [ non basi pareë ciliolatis } minüs profundè fissis, apicibus obtusis { non acutiusculis |. : * ( 1 ) Voici encore un mot de ma phrase spécifique de 1835 que je suis Em: Le Snger. des ue gun non scariosis , tant ilest di percevoir ne Dee BE + 4 : Le Az k A 4:11 PA sur dont tomies. Je ne l’ai reconnue qu’après qu'il a été signalé par MM. Mertens et Koch. CERASTIUM TRIVIALE. Link , en h. berol. 1, p. 433.— K. 5.— (C. vulgatum! Lin. non Smith , nec DC. ).— CCC partout. Perenne , caulibus radicantibus ; bracteis ( exceptis sæpè dichotomialibus in ordine inferiori) apice margi- peque angusto scariosis , nervo opaco ferè ad apicem producto ; pedunculis apice curvulis calyci plerumque æqualibus aut illo longioribus ( rard subbrevioribus }; sepalis omnibus margine scariosis; petalis basi glabris vel ciliis perparvis 1-3 marginalibus instructis, apice bifissis, calyci subæqualibus ; staminibus glaberrimis ; capsulis calycem saltem duplù superantibus, grossis, cylindraceo-subconicis , ne apicem incurvatis. Variat : 4 ) staminibus 10 œqualibus, aut, ut in præcedenti, alternis minoribus. 2 ) staminibus omnibus fertilibus brevissimis vel nul- lis, petalis irregulariter coadunatis aut distinctis bre- vissimis , stylis 5 nullisve { in specimine unico abortivo Burdigalensi hasce variationes observavi. On. XVE LINEÆ. DC. Linxum Gazricum. Lin.— K. 1.— C. dans les champs secs et les friches, — STRICTUM. Lin, — K,. 3.— Côteaux arides et pierreux, friches ( Saint-Front de Coulory , chemin de Faux à Issigeac ). Peu répandu , mais abondant là où on le trouve... — TENUEFOLIUM, Lin.— K, 8.— Côteaux crayeux et arides à Blanchardie près Ribèrac ( DR ), et à Neuvic ( C.'- Charles de Mellet ). ( 210 ) — ANGUSTIFOLIUM. Hudson.— K, 10. -— C dans les prés, au bord des champs et des chemins et sur les côteaux secs. — wusiraTissimuM. Lin.— K. 11.— On peut le rencontrer échappé des cultures. — CATHARTICUM. Lin.— K, 15.— Gazons et prairies, cà- teaux secs. CCC. Rapioca LINOÏDEs. Gmel.— K. 1.— / Linum radiola, L. }. Lieux herbeux, humides, un peu marécageux. C. Or». XVII — MALVACEZÆ. R. Browx. Mazva moscmarTa. Lin.— K. 3.— Montpont, et sur les bords du Haut-Vézère ( DD. }; Neuvic ( C.t° Ch. de Mellet ) ; Périgueux , au faubourg des Barris, sur le bord de l'Isle (DR }); Lanquais ( côteaux pierreux de la Gaillardie et de la Peyrugue. KR. } — syLvesrris, Lin.— K. #.— CCC partout. — ROTUNDIFOLIA. Lin.— K. 5.-— ( M. vulgaris. Fries. — Mutel , FL. fr. n.0 3 }.— CCC partout. — Nicæensis. Allioni. — DC. F1. fr. Duby , Bot.— Couse, où je l’ai découverte en 1835.— Je ne l'ai pas vue ailleurs; elle est commune dans la Gironde. Ses capsules , non poilues , ni lisses ou légèrement réticulées comme celles du M. rotundifolia, mais glabres et fortement rugueuses , distinguent éminemment cette espèce de la précédente. | ALTÆA OFFICINALIS. Lin.— K. 1.— La Guimauve, Cultivée dans tous les jardins des paysans , elle se retrouve au- tour des habitations ; mais je n’ai pas la certitude qu’elle soit spontanée dans le département. — CANNABINA. Lin. — K. 2, Vignes des coteaux erayeux ( 211 }) et maigres, aux environs de Ribérac ( DR); St-Astier (DD ). — HIRSUTA. Lin.— K. 3.— C sur les côteaux et dans les vignes , à Beaumont et à Manzac ( DD }, à Neuvie ( C.'* Charles de Mellet }, à Lanquais. Oro. XVII.— TILIACEÆ. Juss. Tizi GRANDIFOLIA. Ebrhart.— K, 1. (7. platyphyllos, Scop. T. europæa, var. b, d,e, Lin. ).— Côteaux boisés des bords de la Dordogne , àCouse et Saint-Front. — PARVIFOLIA. Ehrarth. — K. 2. — (7. microphylla. Willd.— T. europæa , var. c. Lin. }— Coteaux boisés, à Lanquais. | Or». XIX.— HYPERICINEZÆ. DC. ANDROSÆMUM OFFICINALE. Allioni.— K. 1. ( Hypericum an- © drosæmum. Lin. ).— Bords boisés de la Lidoire, St- Géry près Mucidan , forêt de Lagudol ( DD ) ; Lanquais. HyPERICUM PERFORATUM. Lin.— K. 1.—CCC partout. — nmumirusumM. Lin.— K. 2.— Champs, prés, bruyères. — TETRAPTERUM, Fries. — K. 3.— ( H. quadrangulare, Sm. non Lin.— H. quadrangulum, DC. F1. fr. }— CC dans les fossés, partout. — PULCHRUM. Lin.— K. 8.— Bois secs. C. — MONTANUM. Lin.— K. 9. Bois secs. C. — HiRSUTUM. Lin.— K. 10.— Bois humides et rocailleux, à Lanquais. Rare en général , et cependant très-abon- dant dans certaines: _ des ei boisées de la Dordogne , à Couse. (212) Onv. XX.— ACERINEÆ. DC. ACER CAMPESTRE. Lin.— K. 4.— C partout. — MonsPessuLanum. Lin.— K,. 5. C sur les côteaux rocailleux. Or. XXII. AMPELIDEÆ. Huws. Vinis vinirera. Lin.— K. 1.— C redevenue sauvage dans les bois , les haies, les buissons. Or». XXII. — GERANIACE Æ. DC. GEraniUM pusiLLUM. Lin.— K, 11.— Lanquais, Couse, au bord des chemins, près des habitations, dans les gazons. Cette espèce n'est pas très-bien nommée , car elle dé- passe quelquefois 18 pouces de hauteur. Ses carpelles sont velus, ce qui la distingue du G. molle dont les capsules sont glabres et ridées en travers. Nous n’avons que le type de l’espèce , la var. a. humile de M. Picard ( Notice sur les Géraniées de la Somme et du Pas-de Calais, p. 40 et 41 , n.° 8 }, et une forme à très-petites fleurs presque bleues , dont les capsules ont des poils courts, non couchés, et qui a quelquefois plus de cinq filaments anthérifères. DissECTUM. Lin.— K. 13.— C partout. — COLUMBINUM. Lin.— K. 14.— C partout. Ses carpelles sont quelquefois parsemês d’un petit nombre de poils très-courts. — ROTUNDIFOLIUM. Lin.— K. 15.— C partout, Nous avons aussi sa var. @. strictum, qui vient d’être tout récem- ment décrite par M. Picard, d’Abbeville { L.:c..): ( 213 ) — MOLLE. Lin. — K. 16.— C partout. Nous n’avons , je crois , que la forme type de M. Picard , mais encore très- variable par la taille et par le port. — LucipoM. Lin.— K. 17.— Robertium lucidum. Picard, Not. sur les Géran. de la Somme et du Pas-de-Calais ). — RR. Découvert par M. de Dives, en 1839, sur les murs du bourg de la Chapelle Saint- Robert. Je l’ai retrouvé, abondant, à Azerat ( terrain jurassique ) , sur les murs de terrassement , au nord. — RoBerTIANUM. Lin. — K. 19.— Crus vulgare. Picard , 1. c.).— CCC partout, ainsi que sa var. b. pur- pureum DC., qui n’est pas la var. a. purpureum de M. Picard cé et dont la fleur, beaucoup plus petite , est d’un rose er tendre. Enopivm cicurariom. L’Héritier.— K. 1.— ( Geranium cicu- tarium Lin, non Roth.) —CCC partout, il offre un nom- bre considérable de variations dans son port et dans ses feuilles; mais elles se rapportent toutes, je crois, à la forme type de M. Picard. — Moscaarum. L'Héritier. — K. gi Bergerac, à la place des Récollets, et près du jardin de M. De Gérard (DD). Villetoureix près Ribérac, sur les vieux murs ( DR ). Or. XXV.— OXALIDEÆ. DC. OxaLrs cORNICULATA. Lin.— K. 3. C au pied des murs et Or. XXVH.— RUTACEÆ. Juss. Rura GRAVEOLENS. Lin.—K. 1.— Sur les rochers exposés au soleil, sur les murs et parmi les décombres des anciens châteaux. Sarlat et Saint-Astier (DD ); Badefol. ( 214 ) Or... CORIARIEÆ. DC. (Cette famille ne fait pas partie de la Flore d'Allemagne). CortARtA MYRTIFOLIA. Lin.— Duby, Bot. gall. p. xij.—- Bou- niague | arrondissement de Bergerac | ( DR }). Or». XXVIIL — CELASTRINEÆ. R. Brown. Evonymus euroPæus. Lin.— K. 1.—— C dans les haïes , les buissons, au bord des ruisseaux , et sur les collines les plus arides. On». XXIX.— RHAMNEZÆ. R. Browx. RHamnus CATHARTICA. Lin.— K. 1.— Assez commun dans les bois rocailleux. — ArarTernus. Lin.— K. 7.— Saint-Astier, sur le chemin de Crogniac ( DD ). — FranGura. Lin. — K. 9.— CC dans les bois. Or. XXXI.— PAPILIONACEÆ. Lx. Uzex EuroPæus. Lin.— K. 1. CCC presque partout, mais ne couvrant pas des espaces immenses comme l'espèce suivante. IL me paraît ne pas se plaire dans les terraiss froids , argilo-sableux et blanchâtres de nos plateaux du terrain d’eau douce moyen (Dufrénoy)., car il est rare, peu vigoureux et remarquable par la petitesse de sa fleur dans (oute la forêt de Lanquais, qui est littéralement ( 2145 ) couverte d'U. nanus; il est également rare sur les cù- teaux et dans les friches qui avoisinent cette forêt dont le sol appartient au même terrain. J'ai remarqué aussi que, dans nos environs du moins , les deux espèces se mêlent rarement. — Nanus. Smith.— Duby, Bot. gall. n.° 2.— CCC dans les bruyères et les bois. Cette espèce a , comme la pré- cédente, des variations qui différent beaucoup par le port, mais qui, je crois, tiennent uniquement à l’âge que la tige a aquis depuis sa dernière coupe. Elles sont plus tranchées encore dans l’U. nanus que dans l’euro- pœus, et je signale ici les deux principales : 1.0 Forme thyrsoide. Elle appartient aux jeunes pous- ses et aux individus qui croissent dans les lieux décou- verts. Elle est extrêmement raide et piquante , plus ou moins élevée, garnie de fleurs dans toute la longueur du rameau , et chaque ramuscule porte jusqu’à quatre fleurs. 2,0 Forme léche et souple. Elle appartient aux vieilles tiges et aux localités couvertes ou humides. C’est alors un arbuste très-diffus , très-rameux, s’élevant jusqu’à la hauteur de 4 pieds, peu garni de fleurs, et n’en ayant que deux à chaque ramuscule florifère. Ses rameaux sont couverts d’un grand nombre de longs poils laineux , entre-croisès. Dans leur jeunesse , ils sont plus laineux encore , très-flexible et presque point épineux. Sanormamnus scoparius. Wimmer.— K. 1.— { Spartium scoparium. Lin.— Genista scoparia. DC. FL. fr.— Cyti- sus scoparius. Link ).— Genét à balais. CCC dans les bois, les buissons et les bruyères. GEnisTA PILOSA. Lin.— K. 4.-— Cette espèce, si rare dans la Gironde, est au contraire extrêmement abondante dans certaines parties sablonneuses de nos bois , où elle ( 216 ) vit comme en famille ( forêt de Lanquais \; Carbonnie- ras ( Commune de Coulonniers }, Larampinsolle près Périgueux ( DD ). — TINCTORIA. Lin.— K,. 7.— C dans les bois, dans les bruyères et sur les pelouses. Cyrisus supinus. Lin.— K, 7. ( non DC? monente Koch ).— Laboyne-haute, près sarlat; La Capelle près St.-Cyprien (DD ).— Broussailles et bruyères des côteaux crayeux à Blanchardie près Ribérac ( DR }. — HIRSUTUS. Lin.—K. 9.— Près du bourg de La Chapelle- Gonaguet (DD). Quoique les poils du dessus de la feuille ne soient pas appliqués ( Mutel }, je ne puis rap- porter la plante qu’à cette espèce , à cause de ses pédi- celles très-courts et sans bractéoles, et à cause de la forme de son calice, qui est bien plus court que dans l'espèce précédente. Oxonis REPENS. Lin.— K. 2.— ( O. procurrens, var. 4. Wallr.— DC. Prodr.). C dans les champs. — coLUMNÆ. Allioni. — K. 4.— ( O. parviflora. Lam. — DC. F1. fr.— O. minutissima. Jacq. non Lin. ). CC sur les collines rocailleuses exposées au soleil, probablement dans tout le département. ( Ribérac, Lanquais, Péri- gueux, sur le terrain crayeux ; Azerat, sur le terrain jurassique }e — NATRIX. Lin.— K. + Dans les décombres d’une car- rière de calcaire crayeux ( Lanquais ). ANTHYLLIS VULNERARIA. Lin.—K. 1. Collines sèches, pier- reuses, exposées au soleil ( Lanquais ). Je ne l’ai jamais trouvée qu’à fleurs jaunes. Ses feuilles radieales sont presque charnues , et je ne trouve pas cette indication parmi les nombreuses variations mentionnées par M. Koch. (217) MepicAGo rALCATA. Lin,— var. b. versicolor ( M. media, ae Pers ). K. 3.— Haies et buissons, peu commun. On trouve quelquefois des échantillons fort difficiles à déter- miner avant la fructification, et qui peuvent être échap- pés des cultures de M. sativa; maïs j’ai recueilli le vrai falcata à Lanquais, Il est caractérisé, même avant la fructification, par ses pédicelles décidément plus longs que leur bractée ( Koch ). LupuLiNA. Lin.— var. a. Vulgaris, K. 6.— ( M. Lupu- lina et Willdenowï Mérat, non Bonningh.— Lupulina aurata. Noulet, FI. du bass. sous-Pyrèn. ) CCC partout; ‘stipules peu ou point dentées, Nous n’avons point, à ma connaissance, la var. b. Willdenowiana Koch , à légu- mes couverts de poils glanduleux , articulés , étalés (M. Willdenowii Bonniagh. non Mérat ). ORBICULARIS. Allioni.— K. 9.— C dans les champs et sur les cûteaux secs. Gerarnz Waldstett. et Kitaibel.— K. 13.— ( H£. vil- losa. DC. F1. fr. ). CCC à Bergerac, dans les champs sablonneux et sur les berges de la Dordogne. MAcULATA. Willdenow.— K. 15.— CC dans les lieux cultivès et autour des habitations. minima. Lam.—K. 16.— CCC sur les rochers couverts de très-peu de terre, dans les pelouses sèches, sur les murs , dans les champs sablonneux et sur les berges de la Dordogne. Cette espèce offre beaucoup de variations dans son port et dans quelques détails du fruit ; mais je ne trouve point la var. viscida , à poils glanduleux, de ApicuLara. Willdenow.,— K. 17.-- ( M. denticulata, var. &. brevispina. Bentham, catal. pl. Pyrén.). CC dans les moissons et dans les allées gazonnées des jardins à Lanquais.— Bergerac , au bord de la Dordogne ( DD ). (248) Mezicorus orFicinazis. Willdenow.— K. 2.— Saint-Mametz ( DD ). Je n’ai pas vu la plante. — vurGaris. Willdenow.— K. 3.— ( M. Leucantha Koch ap. DC. FI. fr. ). C dans plusieurs localités des environs de Verteillac ( DR ). — PerirrieRReaNa. K. 4.— (M. diffusa et Kochiana. DC. FI. fr. ).— Dans les vignes d’un côteau crayeux à Blan- chardie, prés Ribérac ( DR ). TRIFOLIUM MARITIMUM. Hudson. DC. Prodr.— ( T. irregu- | lare Pourr.— DC. F1. fr. ). Cette espèce , intéressante pour notre département , y paraît rare. M. de Dives l’y a cueillie en 1837 sur les bords de la Gardonnette , et je l’ai retrouvée en 1838 sur le plateau à terres froides et blanchâtres qui sépare la forêt de Lanquais du bourg de Faux. Les échantillons peu nombreux que nous avons trouvés sont petits et très-maigres, mais bien carac- térisés : : PRATENSE. Lin.— (typus ).— K. 2.— CCC partout. MEDIUM. Lin.— K, 3.— Assez commun à Languais , sur les plateaux argilo-crayeux ; se trouve aussi à Ribé- rac (DR ). OCHROLEUCUM. Lin.— K. 7, C (au moins dans larron- dissement de Bergerac) dans les endroits un peu ombra- gès au bord des bois et des champs, et dans les bruyères. INCARNATUM. Lin.— K. 8. Le trèfle Farrouch est si généralement cultivé dans nos provinces, qu’il est diffi- cile de s’assurer sil y est réellement indigène. Je pense qu’on peut toujours le considérer comme échappé d’une culture , quand toutes ses fleurs sont d’un beau rouge, I y a chance , au contraire, de l'avoir véritablement sauvage quand celles de la base de l’épi sont rouges et les supérieures blanches. C’est dans cet état qu’il forme le fonds dé beaucoup de prés secs, Lorsque l’épi est tout (|. MS ) entier à fleurs rosées ou blanches, il constitue le 7! Molinieri Balb., mais je ne sache pas que cette varia- tion ait été trouvée dans le département. ANGUSTIFOLIUM. Lin.— K. 10.— C sur les côteaux secs. LAPPACEUM. Lin.— K. 11.— Il parait ne pas exister dans le nord du département, mais je l’ai trouvé assez abondamment au bord des chemins entre Faux et Issi- geac, par conséquent très-près du département de Lot- et-Garonne où il est fort commun. ARVENSE.— Lin.— K. 13._— CCC dans les TES après la moisson. scaBRuM. Lin.— K. 14. Assez commun sur les rochers couverts d’un peu de gazon et dans les champs très-secs et pierreux. STRIATUM. Lin.— Var. a. dentibus calycis corollà bre- viôribus. K, 15.— Peu commun au bord des sentiers des vignes argileuses et caillouteuses ( sur les plateaux , à Lanquais. SUBTERRANEUM. Lin.— K. 17.— Terrains sablonneux ( prairies et pelouses ). C. FRAGIFERUM. Lin.— K,. 18.— Prés CL et pelouses des terrains fertiles. C. GLOMERATUM. Lin.— Duby , Bot. gall. n.° 30.— Ber- gerac , terrains sablonneux, où il est commun. REPENS. Lin.— K, 25.— CCC. partout. PROCUMBENS. Lin.— Var. a et b.— K. 34.— CCC par- tout. FILIFORMB. Lin.— K. 35.— CC dans les terrains sa- blonneux. PATENS. Schreber. — K. 36. — ( T. Parisiense DC. ). CCC dans les prés humides. LoTus CORNICULATUS, Lin.— K, 3.— CCC partout. Il présente plusieurs variétés , parmi lesquelles il faut remarquer la ; 4 ( 220 ) var. h: tenuifolium. Koch , commune dans les près et les pâturages humides. maso. Scopoli.— K. 4.— ( L. corniculatus, var. b. major. DC.— L. uliginosus. Schk.). — Au bord des fossés (probablement partout, quand le terrain est bon ). Fraisse et Saint-Paul-de-Serre (DD). Blanchardie, dans les haîes humides ( DR ). — mispipus. Desfontaines.— DC. FI. fr.— Sentiers des vignes élevées et caillouteuses , bord des bois sablon- neux et des bruyères, à Lanquais. « Cette espèce varie » prodigieusement pour la taille, la longueur des pédon- » cules , le nombre des fleurs, la longueur et la largeur » des fruits ». ( Gay , in litt. Nov. 1835 ). PSORALEA BITUMINOSA. Lin.— Duby, Bot. gall. n.° 2.— Saint-Léon-sur-Vézère ( DD ).— C sur les éboulements ( exposés au midi ) des falaises qui bordent la Dordogne au port de Lanquais. ASTRAGALUS GLYCYPHYLLOS, Lin.— K, 12.— Bois secs et pierreux ( Lanquais ) ; pâturages sylvatiques mêlés de buissons ( château de Cugnac ). Peu commun. — Monspessucanus. Lin.— K. 18.— RR. Découvert par M. de Dives, en 1839 près du bourg de Lachapelle- Gonaguet, arrondissement de Nontron- CoRONILLA EMERUS. Lin. — K. 1.— Au bord de l'Isle entre Périgueux et Mucidan ( récolté en Juillet 1820 }. Je ne me rappelle pas assez sa station pour affirmer qu’elle fût spontanée. — minima. DC. F1. fr. T. 4, p. 608 , n.° 4049. non Lin. { Mon. cl. Koch , Synops. p. 188 ).— Découverte par M. Du Rieu sur les côteaux arides et erayeax à Blan- chardie près Ribérac. Elle n’a jamais été trouvée aux environs de Lanquais, ( 221 ) — scorPiones, Koch , Synops. n,° 5.-— ( Ornithopus scor- pioides. Lin.— Astrolobium scorpioides. Desy.— DC. Prodr. ).— C dans les champs et les lieux cultivés. — vaRiA. Lin.— K. 7.— Buissons des près et des mon- ceaux de pierres; peu commun , ÀASTROLOBIUM EBRACTEATUM. DC. Prodr. T. IL, p. 310, n.° 4. ( Arthrolobium ebractéatum. Mutel , F1. fr. — Orni- thopus durus, DC. F1. fr. non Cav. ). C dans un semis de pins maritimes , à Lanquais , et probablement partout où se rencontrent le même terrain et le même ombrage, qui lui paraissent nécessaires. Onxiruopus PERPUSILLUS. Lin.— K. 1.— € dans les terrains sablonneux. — COMPRESSUS. Li.— Duby, Bot. Gall. n.° 1.— C dans les terrains sablonneux. — saTivus. Brotero.— Saint-Amans , Fi. Agen.—.{( ©. roseus. Dufour.— Duby , Bot. gall, n.° 2 ).— C dans les terrains sablonneux. Hippocrepis comosa. Lin.— K. 1.— CCC sur les côteaux arides et crayeux du département.— Cette plante peut pour ainsi dire , comme la Globulaire et l’Euphraise jaune, passer pour caractéristique du terrain ( excellent s’il avait quelque profondeur ) que les paysans de nos cantons nomment caussonnal. Oxogrycmis sariva. Lamarck.— K. 1.— ( Hedysarum ono- brychis. Lin. }.— CC dans les près un peu secs. Vaéra minsura. Koch, Synops. n.° 1.— ( Ervum hirsutum. Lin. ).— CCC dans les moissons , les buissons, et au bord des bois. — GRaGLis. Loiseleur.— K. L (Ervum gracile. DC. FL fr. }.— RR, à ce qu’il paraît, dans lé département. Je ne lai encore recueilli qu’une fois , fort petit , sur le bord d’un chemin dans la forêt de Lanquais. —— ( 222 }) Ervicia. Wilidenow.— K. 5. — (Ervum ervilia. Lin.). — Cultivé dans quelques localités du département, comme plante fourragère, sous le nom d’Ers, dans l’Agenais sous celui d’'Erris, dans le canton de Saint - Aslier sous celui de Cumin bâtard. M. De Dives m’en a communiqué une variété à pédoncules wniflores et très- courts. — Je mentionne ici cette espèce , ainsi que quel- ques autres légumineuses fourragères , parce qu’elles s’échappent nécessairement et assez fréquemment, des cultures en plein champ. viLLOSA, Roth.— var. b. glabrescens. K. 13.— CCC dans nos moissons où il paraît remplacer le V. cracca, pour lequel je l’ai toujours pris , sans examen , jusqu’à ce que j'aie consulté le Synopsis de Koch. Je w’en ai que deux échantillons , l’un en fleurs, l’autre en fruits, qui m'ont servi, en Novembre 1838, pour la rédaction de ce catalogue, et comme j'ai passé en voyages tout l’été de 1839 , je n’ai plus été en position, lors de mon retour, de rechercher si nous avons les deux espèces. Nouvelle preuve des fautes auxquelles on s’expose en ne recueillant pas toutes les formes des espèces qui parais- sent les plus communes. Je n'ai, de la Gironde, que le V. cracca, mais j'ai les deux espèces de la Charente- Inférieure. Brraynica. Lin. — K. 15.— Au bord des champs et dans les blès ; peu commun. sepiom. Lin.— Var. a. vulgaris. K. 19.— CCC dans les bois. J'en ai cueilli une variation à fleurs presque blanches, dans les lieux très-couverts et très-humides de la forêt de Lanquais. Var. b. montana. CCC dans les bois des berges de la Dordogne , au-dessus des falaises, — LUFEA. Lin.-- K. 22,— dans les moissons. (:293 ) — sATivA. Lin.— K. 24.— CCC dans les moissons. Culti- vée pour fourrage, sous le nom de Veisse. Elle offre plusieurs variations de port, parmi lesquelles je crois pouvoir signaler comme remarquable , la forme sui- vante non décrite par M. Koch : Var. b. linearifolia. Nob. Glabriuscula, foliis { om- nibus? } linearibus apice truncato-mucronulatis , lequ- minibus erectis ! / et ide V. sativa nec angustifolia ) etiam junioribus glabris. — Lanquais , moissons. C.— — ANGusriFoLIA. Roth.— K. 25.— CCC dans les moissons et surtout dans les bois sablonneux. Fleurs d’un beau rouge foncé (le plus souvent solilaire }, passant au violet ‘par la dessication. Légumes divergents, à angle droit , non redressès ! Plante très-grêle, faible et cou- chée, ; Pisum ARVENSE. Lin.— K. 1. — C dans les moissons. On le trouve aussi dans les champs, échappé des cultures, mais il est trop abondant dans les blès pour ne pas être - considérée comme réellement spontané, ou comme pa- turalisé de temps immémorial. Larayrus APHACA. Lin.— K. 1.— CCC partout. — Nissozra. Lin.— K. 2.— Dans les moissons. RR. — srnæricus. Retz.— K. 4 — CC dans les moissons , et quelquefois au bord des champs et des sentiers. Cicera. Lin.— K. 5.— Cultivé comme fourrage sous le nom de Garabaoude : en général, on le mêle à la Veisse. : sarivus. Lin.— K. 6.— Cultivé sous le nom de Geisse. M. de Candolle ( Prodrom. } le dit originaire d’Espagne, ainsi que le précédent. C’est celui qui s'échappe le plus souvent des cultures , et qui parait le mieux naturalisé. — ANGULATUS. Lin.— K. 9.— C dans les champs et les moissons , surtout dans les terrains sablonneux. Il y à | (224) une erreur typographique dans la phrase de Koch legu- minibus aveniis : il faudrait , ce me semble, leviter reti- culato-venosis. Les veines sont peu régulières et peu saillantes , mais elles existent, surtout vers les bords de la gousse, dans mes échantillons de la Dordogne, de la Gironde , des Asturies et du Valais. — HiRsuTUS. Lin.— K, 10.— CCC dans les moissons de tous les terrains ; pédoncules presque toujours uniflores. — PRATENSIS. Lin.— K 12.— CCC au bord des fossés , des prés , des buissons. — SYLVESTRIS. Lin.-— K. 14.-- R. Lanquais, dans les haies et buissons qui bordent les vignes vers le sommet des côteaux argilo-caillouteux. La forme la moins rare est à petites fleurs ( 3-5 à chaque grappe , mais il en mûrit qu'i-2 gousses ) : je la rapporte à la var. pauci- flora Gay in Du Rieu, plant. select. Asturic. -— La forme la plus rare est incomparablement plus belle que l’autre, par sa taille , par la grandeur et la belle couleur rose-foncé de ses fleurs. Je l’avais prise pour une autre espèce, mais l’ayant soumise à M. Gay, ce célèbre botaniste me répondit en Novembre 1835 : « C’est une » varièté grandiflore du L. sylvestris Lin., dont je possé- » dais déjà des échantillons provenant de Hongrie, de » Tanger et du Jardin de Montpellier. La plante de » Hongrie ( L. sylvestris, C. grandiflora Rchb. F1. » germ. exc. p. 535) a les folioles beaucoup plus larges » que mes autres échantillons, mais rien n’est plus va- » riable dans cette espèce que la forme des feuilles ». OnogBvs Tuserosts. Lin. ( typus, et var. b. tenuifolius ) K. 3. — CCC dans les bois. La var. dans les bois humides principalement. — NIGER, Lin.— K. 8.— RR, Je ne le connais encore que dans une localité très-resserrée de Lanquais , mais il y ( 225 ) est assez abondant. Koch se borne à lui attribuer une racine rameuse, Elle est fasciculée, du moins dans plu- sieurs échantillons , et ses bouts sont effectivement ra- meux : mais, ce dont personne ne parle, c’est l'énorme longueur et la grosseur de cette racine, que je n’ai pu obtenir entière que lorsque les eaux du rayin où croit la plante, avaient contribuë à la déchausser. Orp.— XXXHI — AMYGDALEZÆ, Juss. Prunus spiNosa. Lin.— K. 2.-— CCC partout. — Cerasus. Lin.— K. 7.— ( Cerasus Caproniana DC. ). — Sauvage sur les rochers de la Boissière { commune de Périgueux ), au Grand-Change , à Marcaucix et à Nontron ( DD ). — Mamases. Lin.— K. 10.— ( Cerasus Mahaleb DC. ).— Bois de Sainte-Lucie. Coteaux rocailleux et boisès, Ra- mefort près Brantôme ; entre Sainte-Alvère et Cen- drieux (DD ). Vallon de Lanquais. Onp. XXXIV.— ROSACEÆ. Juss. SPIRÆA ULMARIA. Lin.— K, 5,— CCC au bord des ruisseaux et des fossés. — FILIPENDUEA. Lip. — K. 6.— Périgueux, dans les près qui bordent l'Isle près du pont de la cité (DR). C à Manzac , dans les près humides ( DD ) ; R à Lanquais, dans les bruyères humides du plateau qui termine la commune du côté de Faux. GEux uRBaNUM. Lie.— K, 1.— CCC dans les bois. Rosus FRuTICOSUS. Lin. — K. 2: CCC dans les haies, les buissons, les champs mal cultivés.—J'imiterai la réserve ( 226 ) de M. Koch, et je ne me permettrai point, surtout dans un opuscule comme celui-ci, de discuter, après un aussi habile observateur, la grande question de la validité des espèces établies aux dépens du R. frutico- sus Lin. Je me bornerai à signaler , sous la même ru- brique, les formes les plus remarquables que je connaisse dans notre département , savoir : 4. R. rruricosus. Auct omn.— Feuilles blanches en-des- sous , à duvet ras. Pétales frisés au bord. Fleu- raison plus tardive que celle des autres Ronces. Duvet extrêmement ras, très-blanc , comme fari- neux. Pubescence des rameaux très-courte. Quel- ques poils raides (pas {oujours) sur les nervures des feuilles. Fleurs roses en général, quelquefois rouges. . Duvyet comme celui de la forme a. Pubescence grise et longue sur toute l’étendue du rameau, de la panicule et des pétioles. Fleurs grandes, rose- pourpre très-foncé. Base des étamines très-rouge , comme dans le R. glandulosus ( qui diffère par ses soies et ses poils glanduleux ). On le trouve aussi à fleurs plus petites, rosées, répandant une légère odeur douce. Serait-ce le R. collinus? DC. . Duvet du dessous des feuilles moins serré, moins ras , beaucoup moins blanc, entremêlé de poils raides. Forme plus lâche , moins rigide. Panicules feuillées vers le bas, courtes, pauciflores. Fleurs rosées d’une teinte très-claire. — Cette plante, que M. Gay rapporte sans hésitation au R. fruti- cosus des auteurs, a été trouvée par M. Du Rieu dans une partie basse, ombragée et humide de ta forêt de Lanquais. … (R. fruticosus, var. f. Wallr.— DC. Prodr. ).— ( 227 ) Je n’en ai remarqué qu’un seul individu au bord d’un chemin entre Lanquais et Couse. Feuilles vertes en-dessous comme en-dessus. Je ne suis pas certain que toutes les tiges de ce pied fussent de l’année; mais ce qu’il y a de certain, c’est qu’il ne présentait nulle apparence de fleuraison au 20 Juin. e...... ( R. collinus? DC. Cat. Monsp. et F1. fr. 3773.2). — Duvet du dessous des feuilles, grisâtre plus long , plus crépu que dans les autres R. frutico- sus. Fleuraison un peu plus précoce. Cette forme n’est pas rigoureusement le R. collinus DC. , ou du moins c’en serait une variation à feuilles pres- que glabres en dessus , et sans grands poils gris le long des rameaux ; mais je ne puis la placer parmi les précèdentes. Elle croît sur les collines pier- reuses exposées au soleil. fasvoit ( R. fruticosus , var. b. pomponius DC. Prodr. T. I, p. 561, n.0 42.— R. fruticosus grandi- florus Laterrade, F1. bord. 3.e édit. p. 277 ). — Dans les buissons à Saint-Jean d’Estissac (DD). Duvet moins ras , moins blanc, plus velouté que dans la forme a. Folioles en général obovées. Le nom donné par M. de Candolle doit prévaloir , parce qu’il indique que la fleur est double , carac- tère constant et le plus apparent de cette magni- fique variété. 2, R. Anpuenvensis. Libert in Lejeune , FI. spa. 2. p. 317. — DC. Prodr. T. II, p. 568. n.° 111 (?). Cette espèce ( ou forme ) , qui l'emporte de beau- coup en beauté tous les vrais fruti à fleurs simples, et qui ne le cède sous ce rapport qu’au R. villosus, est peut-être une hybride des R. ( 228 ) _ fruticosus et tomentosus ; du moins je la trouve mêlée principalemeut à ce dernier. Mes échantil- lons répondent si bien à la description donnée par M. De Candolle (1. c.) que, quoique je n’aie pas vu d’échantillon de la plante de Spa , je pré- fère les lui rapporter, plutôt que de proposer une dénomination nouvelle.— J'ajoute à la descrip- tion les notes suivantes : végétation extrêmement vigoureuse ; aiguillons nombreux, forts , crochus; tiges tétragones , d’un beau rouge; feuilles glabres et luisantes en dessus, d’un beau vert prenant une teinte jaunâtre par la dessication, abondam- ment pourvues en dessous , d’un duvet court, velouté, d’un blanc jaunâtre. Fleurs grandes, blanches ; il en existe encore au 1.7 Août, époque à laquelle quelques-uns des fruits commencent à rougir. Les carpelles sont alors nombreux , serrés, petits, et forment un capitule ovale-allongé. En Novembre , on trouve encore quelques fruits , noirâtres ou d’un rouge sanguin , ronds , à car- pelles gros , sphériques , peu nombreux , d’une acidité désagréable. — Abondant près de la mé- lairie des Pailloles , sur le plateau qui sépare la forêt de Lanquais du territoire de Faux , dans un terrain froid et sablonneux , semé de pins mari- times. Nota. Je ne serais pas surpris que le R, arduennensis dût, plutôt que le vrai fruticosus , être considéré comme la souche de la forme f. ci-dessus , à fleurs doubles. 3. R. romenrosus. Willdenow.— DC. F1 fr. n.° 3774 ! — Duby, Bot. gall, n,° 51 Weïhe et Nees, Rub. germ.— DC, Prodr. n° 43.— R. triphyllus. ( 229.) Bellardi. — R. argenteus, Gmel. FI. bad. — Duvet du dessous des feuilles, soyeux , argenté, velouté, d’une blancheur et d’une douceur remar- quables. Panicules multiflores , très-allongées , à rameaux ouverts. Fleurs en général petites, blan- ches, à pétales étroits et très-espacés, dont les bords sont planes, répandant une douce odeur d’aubépine. Pubescence grise très-abondante sur les rameaux florifères. Fruits composés de peu de carpelles noirs , gros, aigrelets. Fleuraison nor- imale, 15 Juin — 15 Juillet. Maturité normale, 1. er Août. — Cette jolie ronce présente deux for- mes principales qui répondent assez bien aux deux variétés a. acutè serratus et b. latè serratus de Weïhe et Nees; mais comme en cela il y a beaucoup de variations , je préfére les distinguer par des épithètes plus caractéristiques , savoir : a. erectus. Nob.— Très-vigoureux ; panicules énormes ; tiges florifères dressées. Il varie principalement ainsi qu’il suit, et cote Re 1 haies des terrains argilo-crayeux : 1) Pédoncules mutiques, pétiles alses étroits ; c’est le type de notre plante. R. 2) Semblable au précédent, mais les pédoncules sont épineux. 3) Semblable au précédent , mais avec des pédoncu- les moins épineux; pétales grands, roses ou rou- ges. Inodore ! CCC. b. prostratus. Bastard, F1. Maine-et-Loire. — DC. F1. fr. Suppl. 545.— Faible, couché; panicules petites et lâches. I croît sur les côteaux secs et principa- lement dans les friches des landes et des semis de pins. Fruits petits , irrégulièrement sphériques ou déprimés. Graïnes longues un peu courbées , En moins comprimées que dans l’espèce suivante. Pétales étroits ; odeur d’aubépine très-prononcée. 1) Fleurs blanches. CCC. 2) Fleurs roses. RR. 4. R. vizcosus. Ait. Kew.— Var. d. intermedius. Seringe in DC. Prodr. T. II. p. 564. n.0 71.— ( Var. R. hydridi, Villars.— Var. R. glandulosi, Bellardi. — DC. FL fr.— Duby, Bot. gall. ).— Forma PERSICIFLORA. Nob. Feuilles presque toujours ternées, blanches en dessous , ou seulement velues sans duvet blanc , sur le même rameau ( c’est la seule de nos Ronces qui m'ait offert des variations aussi grandes ) ! Tiges et pétioles rouges ( au soleil ), plus ou moins poilus, plus ou moins garnis de soies courtes et glanduleuses qui ne manquent, je crois, jamais totalement. — Base des étamines d’un beau rose- foncé, ainsi que les pétales qui sont assez étroits et séparés, oblongs , toujours émarginés ( ce qui n’a jamais lieu dans les R. fruticosus et tomen- tosus }; devenant tout-à-fait blancs, dans l’her- bier, au bout de deux ou trois ans, tandis que la base des étamines conserve encore une teinte rose. Les fleurs de cette magnifique plante repré- sentent à merveille celles des variétés grandiflores du Pêcher. Les feuilles offrent 1 , 2, 3 folioles (CCC ) , 4 (RR), et 5 (CG). C'est la seule Ronce où j'ai q le nombre des parties de la fleur. J’ai trouvé quelques fleurs à 4 pétales , 5 sépales dont deux soudés en tout. ou en partie ; ( 231 } à 6 pétales, 5 sépales, id. td: 008 à 7 pétales, 5 sépales. La fleuraison a lieu du 15 Juin au 15 Juillet ; passé cette époque, on ne trouve plus aucune fleur. Les carpelles sont très-nombreux à chaque capitule , ayant la maturité. La plupart d’entr’eux sont rouges du 1.7 au 10 Août; quelques-uns sont déjà mûrs , très-noirs, rempli d’un jus violet- foncé, tachant les doigts, d’un goût aigrelet, agréable , ressemblant à celui du Morus nigra. Capitules gros et ovales; graines larges et appla- ‘ties.— Ce superbe arbuste croît dans les forêts humides et sablonneuses. Dans le terrain à meu- lières de la forêt de Lanquais , il acquiert toute la beauté dont il est susceptible. Dans les parties les plus ombragées, ses rameaux sont verts ; ses feuilles ont peu ou point de duvet blanc à leur surface antérieure. et deviennent extrêmement grandes. La description de M. de Candolle (F1. fr. ) est parfaite pour notre plante , sauf que les fleurs de la sienne sont blanches. ? 5. R. pricarus ? Weihe et Nees, Rub. germ. P-104 1. — DC. Prodr. T. IE, p. 560, n.° 34. — Il m’est indiqué , mais avec doute, sur le terrain jurassi- que, vers le milieu de la côte qui conduit d’Aze- rat à Thenon. Ne l’ayant pas vue, j'ignore si cette forme rentre dans une des prècédentes. Nota. Je viens de signaler les formes les plus remarquables que j'ai observées dans cette espèce ou dans ce groupe d'espèces , selon qu’on voudra se déterminer pour l’une ou Pautre des opi- nions en litige. Mais il faut bien que j'avoue, avec un habile bota- niste, que si l’on voulait tenir compte de toutes les modifications , ( 232 ) et les considérer comme spécifiques, il faudrait établir une espèce par buisson de Ronce. Et encore, après quelques mois, a-t-on de la peine à reconnaître les mêmes caractères sur les buissons pré- cédemment étudiés. L'aspect hiémal est différent de l’aspect esi- val; le duvet , la pubescence , les couleurs , le nombre des folioles, leur nervation, etc., varient à l'infini, Il n’y a pas d’étude plus décourageante. — CoEsivs. Lin.— K. 3.— CCC partout.— Nous avons deux variétés fort distinctes : Var. a. (typus). DC. Prodr. n.° 24.— Haies , décombres, fossés , buissons , éboulements des falaises de la Dordo- gne ; se trouve particulièrement dans les lieux humides, ombragès , ef au bord des eaux. Var. b. arvensis. Wallr.— DC. 1. c.— Broussailles pier- reuses à Blanchardie , près Ribérac ( DR). Cette variété offre une forme un peu moins velue, au hameau de * Baucherel, commune de Manzac (DD). Fradaria vesca. Lin.— K, 1. — CCC dans les bois et les haïes. Je l’ai trouvé en fleurs au 1er Décembre, avant toute gelée , dans une exposition chaude , et le 7 Dé- cémbre , après deux jours de petites gelées. — COLLINA. Ehrh — K. 3. _ Moins commun que le pré- cédent ; mêmes localités ; mais préférant les lieux pier- reux. J’en ai trouvé deux pieds fleuris au 28 Septembre, dans une friche remplie de mine de fer et très-chaude- ment exposée. PoTENTILLA ANSERINA. Lin.— K, 2 — Sables et graviers au bord des ruisseaux et des rivières, C au Grand-Change sur les bords du Haut-Vézére ( DD } — ARGENTEA. Lin. — K. 7. — Berserac, sur le chemin du Pont-Roux ( DD ) ; n’a pas été observée ailleurs. — REPTANS. Lin. K. 13. CCC partout. — YERNa. Lin.— K, 17.— CCC sur les pelouses montueu- (233 ) ses exposées au soleil. Très-courte et sous-ligneuse dans les lieux rocailleux; allongée, herbacée, à fleurs plus grandes que dans les lieux sablonneux. On peut en trouver quelques fleurs pendant toute l’année, excepté pendant les fortes gelées. J’en ai vu des le 6 Janvier. sPLENDENS. Ramond.— DC. F1. fr. — Peu commune ; elle se trouve au Vergt et à Lanquais, dans les parties humides et sablonneuses des bois. Cette espèce doit être complètement écartée du P. alba auquel elle est rappor- tèe comme variété dans le Prodrome de M. de Candolle. — FRAGARIASTRUM. Ehrh. —- K. 28. ( Fragaria sterilis Lin. ).— CCC le long des haïes et dans les bois. ToRMENTIELA 8RECTA. Lin.— K. raie bois et les gazons secs. AGRIMONIA EUPATORIOM. Lin.— K. Le _ ec parte. Rosa caniNa. Lin.— K. 10,— CC.— Var. a, canina vul- garis, K. Dans les bois.— Var. b. Canina dumetorum, K. Buissons des côteaux pierreux et découverts. — ? Var. €. Canina collina, K, Dans les bois. L=—— RUBIGINOSA. Lin,-— K. 11.— C sur les côteaux secs. Var, 0. sepium, DG. Prodr.— ( Rosa canina, var. d. se- pium ; Koch. — R. sepium , Thuill. ). — CCC sur les côteaux arides et pierreux, et dans les haïes des terrains secs et montueux. Je ne puis me déterminer à faire ren- | trer, avec M. Koch, cette plante dans le R. canina. — ARvENSIS. Hudson. — K. 15. — CCC sur les côteaux pierreux et dans les bois. — ?semeEenRvIRENS. Lin.— K. 16.-— Je crains une erreur, no» sur les échantillons que je crois bien authentiques, mais sur la localité de ceux qui portent l'étiquette Lan- quais enr. mon sp Je ne rues ni me rappeler ni 10 lag anraic In trefois. Dans + tous 1e cas, l'espèce serait rare dans le département. (234) Orp. XXXV.— SANGUISORBEÆ. Lioi.. ALCHIMILLA ARVENSIS. Scopoli.— K. 6.— ( Aphanes arven- - sis, Lin. )}.— CCC dans les champs et les jardins. Porerium SanGuisonpa. Lin.— K. 1.— CCC sur les coteaux secs, Oro. XXXVI.— POMACEÆ. Lip. CRATÆGuS oOxYACANTHA. Lin. — K. 1.— ( €. oæyacanthoi- des, Thuill. ).— Couse, Faux, Lanquais. R. — MonoGyna. Jacquin.— K. 2.— (C. oxyacantha. Scop.) — CCC. partout. Rien de plus difficile que de décider si ces deux es- pèces sont réellement distinctes , ou s’il faut les réunir comme l’a fait M. de Candolle dans son Prodrome. Je conserve de longues et minutieuses observations que j'ai écrites en 1826 , en analysant, sur le vivant, de nom- breux échantillons des deux plantes. La présence de deux noyaux au lieu d’un, dans le fruit d’une Pomacée, suffit-elle pour établir une espèce ? Je suis loin de le penser. La différence établie sur la villosité des pédon- cules dans la seconde espèce ( Koch ), a-t-elle plus de valeur ? Je ne le crois pas non plus, car mes deux plan- tes ont les pédoncules le plus souvent glabres ; mais j'ai une forme de la première espèce qui, avec les pédon- cules parfaitement glabres, a les jeunes rameaux et les pétioles velus ainsi que la base des feuilles. Faudra-t’il donc instituer , pour si peu de chose, une troisiéme es- pèce? Non sans doute. Il est positif, cependant , que la différence de quinze jours entre la fleuraison de l'Oxyacantha, Lin., et celle du Monogyna, Jacq., existe ( 235 ) dans nos contrées comme M. Koch l’a observée en Alle- magne. Si à cela on veut ajouter des caractères meilleurs que ceux des poils, il faut les prendre 1.° dans les feuilles elles-mêmes, en général {rilobées dans la première espèce, en général quinquélobées dans la deuxième ; 2.0 dans les bouquets de fleurs , pauciflores dans la pre- mière , multiflores dans la deuxième ; 3.° dans les pé- doncules presque toujours simples, plus longs (au nom- bre de 5-7) dans la première, presque toujours très- rameux ( au nombre de 12-25 ) dans la deuxième ; 4.° dans la fleur presque inodore de la première , très- odorante de la deuxième ; 5.° enfin, dans le nombre ‘des étamines , généralement 18-20 dans la première, moins de {5 dans la deuxième. Mais. au résumé, ces caractères suffisent-ils absolu- ment pour distinguer deux espèces, surtout quand on trouve des individus ( peut-être hybrides ) qu’on a peine à classer de préférence ici ou là? Je n’ose le décider. Pris isolément, ces caractères n’ont rien d’essentiel : leur réunion les rend plus imposants. MespiLus GERMANICA. Lin.— K, 1.— Bois taillis, à Villam- blard ( DD ); bois et haies, à Lanquais- Cyponia vuzéaris. Lin.— K. 1.— Dans les haies.— Il est difficile d’avoir la certitude de l’indigénat de ces deux espèces, mais nous croyons qu’elles peuvent, surtout la première, qui, dans les bois, porte des épines , être considérées du moins comme subspontanées. Pyaus communis. Lin. — Var. a. ( typus) K. 1.— Dans les bois et sur les rochers ombragès C.— La forme que j'ai observée en fruits dans notre département est la var. 4. achras Wallr. — DC. Prodr.; elle a été vérifiée par M. Gay sur des échantillons reçus de Wallroth lui- même.—— Je crois bien que nous ayons aussi la var. b. 5 ( 236 ) pyraster Wallr., mais faute d’avoir rencontré ses fruits, - je ne puis l’affirmer. — Mazus. Lin.— K. 4.— Même observation que pour le Néflier et le Coignassier. Toujours est-il que le Pommier se reproduit , sans culture, dans presque tout le dépar- tement. M. De Dives le regarde comme véritablement sauvage à La Chapelle-Saint-Robert , où il abonde dans les haies. Ne l’ayant point vu de celte localité, j'ignore à quelle variété de Koch il doit être rapporté. SorBus DOMESTICA. Lin.— K. 1.-- Le Cormier. Assez com- mun dans les bois. Il me paraît plus évidemment spon- tané que d’autres arbres fruitiers. — rorminaLis. Crantz.— K. 6.— ( Cratægus torminalis Lin. }.— Assez commun dans les bois ; évidemment spontané. Em Orp. XXX VIII. — ONAGRARIÆ. Juss. ErizoBium miRsuTUM. Lin.— ( typus ) K. 4.— Fossès des prairies, Lanquais ; bords de la Dronne ( DR. }; peu commun à Boulazac près Périgueux ( DD ). — PARVIFLORUM. Schreber.— ( typus ) K. 5.— ( E. molle Lam. F1. fr.— DC. F1. fr. ).-- Fossés des prairies et des chemins. CG.— Nous en avons une forme plus petite, parviflore , très-velue , qui croît parmi les mousses et les Marchantia dont est revêtu le bas des falaises cra- yeuses de la Dordogne , au nord. — MONTANUM. Lin.— (typus) K. 6.—— C dans les bois, sur les berges des chemins creux, dans les buissons des cô- teaux ombragés et pierreux, dans les fentes humides des falaises de la Dordogne. Il a souvent la fleur blanche ou à peine rosée. Var. c. lanceolatum. Koch (E. roseum, Fries, FI. holland. ( 237 ) non Schreb. }. Lieux frais, mais non humides, des bois de là Double , à Segonzac ( DR }). — TETRAGONOM. Lin.— K. 10.— R. Villetoureix, près Ribérac ( DR ). , JÆÆNOTHERA BIENNIS. Lin.— K. {.— C. Bords de lIsle près le pont'de la Cité, à Périgueux ( DR ) ; bords du Haut- Vézère, Lamothe-Montravel ( DD ) ; bords de la Dor- dogne au port de Lanquais. CircÆaA LUTETIANA. Lin.— K. 1.— Bois humides et pierreux. Trapa NATANS. Lin.— K. 1.— C dans l'Isle, où M. De Dives l’a découvert en 1837 dans les communes de Ménestérol, Saint-Martial-d’Artensec et Saint-Laurent-de-Double. Or. XXXIX.— HALORAGEZÆ. R. Browx. MYRIOPHYLLUM VERTICILLATUM. Lin. — K. 1. Fosses, mares, rivières. C. — spicarum. Lin.— K. 2.— C dans la Dronne ( DR ). OnD.— XLE-— CALLITRICHINEÆ. Lacs. Cécuirricae vLarycarpa. Kützing.— K. 2.— Mutel, FI. fr. n.° 3.— Fossés ; CCC. Cette espèce présente une forme terrestre, croissant dans les petites lagunes ou ornières desséchées pendant l’été ( €. minima Hoppe.— C. cæspitosa Schultz, noms qui, selon M. Koch, se rap- portent également aux formes correspondantes à celle-ci, dans les C. vernalis, platycarpa et hamulata Kütz., et dans le C. stagnalis Scop. ). Je n’ai point eu le loisir de rechercher et. d'étudier nos Caællitriche depuis que M. Koch a fait connaitre la division en cinq espèces opèrées par M. Kützing sur les deux espèces linnéennes ; et que M Mutel en a distingué un grand nombre de ( 238 } variélés. Je ne puis donc que nommer notre espèce [a plus commune , me réservant de chercher plus tard à connaître ce que notre département peut encore fournir dans ce genre. Or». XLIL— CERATOPHYLLEÆ. Gray. CERATOPHYLLUM DEMERSUM. Lin.— K, 2.— CCC dans toutes les eaux, ; Or». XLIII— ZLYTHRARIEÆ. Juss. Lyrarum SaLicaRIA. Lin.— K. 1.— CCC au bord des eaux. — HYSSOPIFOLIA. Lin.— K, 3.— Terrains froids qui gar- dent l’eau.— Lanquais , R; chemin de Jaumarie à Ley- pare (DR). PepLis PORTULA. Lin.— K. 1.— Fosses des terrains froids eu tourbeux ; ornières anciennes. Or». XLVII.— CUCURBITACEZÆ. Juss. BryoniA pioïca. Lin.— K. 2. — CCC partout. J'ai observé un individu mâle, venu à l’ombre, et dont les feuilles avaient jusqu’à 8 pouces de long sur 6 de large. ECBALLION ELATERIUM. Richard.— K, 1. ( Momordica elaterium. Lin. )}. — Au Petit-Salvette , commune de Bergerac ( DD ). On». XLVHI.— PORTULACEÆ, Juss. PORTULACA OLERACEA. Lin. — K. 1.— Var. à. sylvestris DC.— Lieux cultivés, champs sablonneux. CCC. ( 239 ) Monria FONTANA. Lin.— Var. 4. minor. K. 1.— CCC dans les cultures et les fossés des terrains froids , blanchâtres, un peu sablonneux , qui retiennent l’eau en hiver ; Lan- quais, Saint-Aigne, Verdon. On». XLIX.— PARONYCHIEÆ. Auc. S.-Hir. CoRRIG1OLA iTToRALIS. Lin.—. K. 1.— Champs et lieux cul- tives. CCC — TELEPHIIFOLIA. Pourret.— DC. Prodr. 1.— Ses Fleurs ne sont pas entremêlées de feuilles, et elle est vivace. CC dons les lieux secs. HERNIARIA GLABRA. Lin.— K. 1.— Terres sablonneuses et chemin de halage de la vallée de la Dordogne. — mirsuTA. Lin. — K. 2.— CCC dans les champs et les lieux cultivés. ILLECEBRUM VERTICILLATUM. Lin. — K. 1.— Manzac ( DD j; il paraît rare et la plante est peu développée. POLYCARPON TETRAPHYLLUM. Lin.— K. {.— Terres froides et sablonneuses ; Lanquais , Sf.-Aigne , Verdon. Peu commun.— RR à Manzac , dans les vignes ( DD ). Orp. L.— SCLERANTHEZÆ, Lincx. SCLERANTAUS ANNUUS. Lin.— K. 1.— CCC dans les champs. On». LI.— CRASSULACEÆ. DC. Crassuza RUBENS. Lin.— K. 1.—— CCC partout. Seoum TeLEPHium ( var a etc). Lin.— K. 1.— R. La var. a (typus ) Koch , à fleurs blanchâtres , se trouve à St.- Magne ( DD); la var. b. purpureum Koch, à fleurs ; ( 240 }) rouges, se trouve près de Périgueux ( DD ) , et dans un vallon élevé entre Couse et Lamothe-St.-Front, derrière St.-Front de Coulory. Je n'ai pas vu les échantillons récoltés par M. De Dives , en sorte que je ne puis dire si elles appartiennent réellement, comme la mienne au S. telephium , ou à l’une des deux espèces que M. Koch en a séparées. — cepæa, Lin, — K. 6.— ( S. cepæa et galioides. AM. ). — C dans les bois, sur les côteaux , les berges et sous les haies des chemins creux. — ALBUM. Lin.— K. 11.— CC sur les vieux murs , sur les berges sablonneuses et herbeuses de la Dordogne , et au bord des vignes caillouteuses. — ACRE, Lio.— K. 13, CCC sur les toits, les vieux murs et les berges de la Dordogne. — ANOPETALUM. DC.—— K. 16.—— R. Blanchardie près Ri- bérac, sur un côteau crayeux, stérile et rocaïlleux (DR }, Plazac, canton de Montignac ( DD ). — nerLexum. Lin.— K. 17.— CCC sur les murs de terras- sement, dans les vignes , ete. SEMPERVIVUM TECTORUM, Lio.— K, 1.— Vieilles murailles à Périgueux; murs et toits des habitations rustiques. Peut-on le considérer comme réellement spontané, vu qu’il est recherché, dans plusieurs contrées, pour la guérison des coupures? Umsicicus PENDULINUS. DC.— K. 1.— ( Cotyledon umbili- cus. Lin. ). C sur les murs , à Bergerac , à Lamothe-Mon- travel, à Sarlande sur la frontière du Limousin ( DD ). Op. LII.— CACTEÆ. DC. OpPunria vuzGaRis. Miller, — K, 1. Probablement natura- lisé, mais de temps immémorial, sur un bloc de silex ( 241 ) meulière à l’extrémité de la forêt de Lanquais, dans un champ attenant à la métairie des Pailloles. L'hiver de 1829-30 ne l’a point détruit. Il fleurit tous les ans: ses fruits deviennent rouges , mais sans mdrir , ses feuilles , très-arrondies , dépassent à peine le diamètre d’une pièce de cinq francs. Oub. LIV.— SAXIFRAGEÆ. Vewr. SAXIFRAGA TRIDACTYLITES. Lin.— K. 38.-—— CCC partout. Les échantillons nains qui ont toutes leurs feuilles entières, constituent le $, minuta Pollin. ( Koch, L. c. ). —— GRANULATA. Lin.— K. 40.— Au Grand-Change, à la sagne , commune de Saint-Paul-de-Serre ( DD ) ; A sur les berges herbeuses et sablonneuses de la vallée de la Dordogne , et non-seulement sur celles du lit actuel de cette rivière , maïs encore sur celles de ses différents lits anciens qui constituent ses divers étages géologiques. CHRYSOSPLENIUM OPPOSITIFOLIUM. Lin.— K. 2.— Découvert en 1837 par M. De Dives, au Pont-Roux près Bergerac, . dans une espèce de trou ou de demi-grotte, creusé dans la berge sablonneuse du ruisseau , et duquel s’échappe une très-petite source. Les parois ombragées de ce trou sont couvertes de cette jolie petite plante dont l’exis- tence est très-éphémère , car au 13 Juin, je n’y ai plus trouvé un seul individu adulte, mais une multitude de pieds naissants, qui provenaient des graines déjà mûries au printemps. Orp. LV.— UMBELLIFERÆ. Juss. HypRoCOTYLE vuLGaris. Lin — K. {,-— Gazons humides au Saut de la Gratusse. (242) SanicuLA Europæa. Lin. — K. 1.— (imprimé par erreur vulgaris }.— Bois humides et sombres. C. EryNGrum camPESTRE. Lin.— K. 1.— CCC partout. — Quatre individus d’une variation ou forme très-extraordinaire et qui n’est décrite nulle part à notre connaissance ( capitules allongés-cylindriques , qui atteignent jusqu’à la longueur de vingt lignes ), ont été observés, en 1836, par M. Du Rieu, sur un côteau crayeux et aride à Blanchardie près Ribérac. Cette forme , qui se repro- duit exactement tous les ans sur les mêmes pieds, aurait besoin d’être étudiée au moyen des semis, pour être élevée définitivement au rang de variété. HeLosciapiumM NopiFLoruM. Koch , umb, — K,. 1.— ( Sum nodiflorum. Lin. }.— CCC dans les fossès et les fontai- nes des prairies. Sison amomum. Lis. K. 1.—- CC au bas de la berge qui forme le second étage de la vallée de la Dordogne, entre . Varennes et Couse. Il n’a point été vu ailleurs. CaRuM VERTICILLATUM. Koch, umb. — Duby, Bot. gall. — { Sium verticillatum. Lam. ).— Cette plante éminem- ment occidentale, est très-peu commune, je crois, dans notre département : je l’ai trouvée à Lanquais dans un vallon boisé et un peu humide. Buxiuu DenuvaTuM. DC. FL fr, T, 4. p. 525.—(typus ). DC. Prodr. T. 4, p.117. n.°13.— ({ B. majus! Gouan. — St-Amans , FI. agen.— Mutel, FL fr. ) — Bussière.— Badil dans le Nontronaïs ( DD }.— CCC sur les berges boisées de la Dordogne { Couse, Lanquais , etc. ). PIMPINELLA MAGNA.— Lin.— ( typus) K. 1.—— Eboulements et fentes des falaises de la Dordogne ( Couse , Lanquais, etc. ). — SAXIFRAGA. Lin.— K, 2.-— CCC dans tous les lieux secs. Je n’ai pas recueilli assez d'échantillons des diverses ( 243 ) formes de ses feuilles, pour pouvoir donner le détail des variètés d’après M. Koch. — BeruLA AnGusriroLia. Koch, Déutschl. flor.— K. 1.— {Sium angustifolium , Lin. ).— CCC dans les ruisseaux, les sources et les fossés. BUPLEURUM TENUISSIMUM. Lin.— K. 1.—— Friches qui retien- nent l’eau , entre Lanquais et Verdon. R. -—— FALCATUM, Lin.— K. 6.— R. Faux ( DR); Crogniac près Saint-Astier ( DD ). — prorrAcrum. Link.— K. 41. CC dans les moissons et les lieux cultivés. —— ROTUNDIFOLIUM, Lin.— K. 12.— Mêmes lieux que le ent, mais moins commun. ÆNANTHE FISTULOSA. Lin.— K. {.-— C sur les bords du Vergt (DD ). — PIMPINELLOÏDES. Lin.— K. 5.— CCC dans les bois et pâturages humides. Ærausa Cynapium. Lin.— K. 1.— Burée près Ribérac (DR). FoENICULUM OFFINALE. Allioni. — K. 1. ( Anethum fœnicu- lum , Lin. ).— C dans les lieux secs et pierreux exposés au Midi, dans les décombres et les cimetières. SESELL MONTANUM. Lin. — K. 5.— CCC sur les côteaux cal- caires et arides. | SiLaAuS PRATENSIS. Besser. — K. 1. Peucedanum silaus, DC. El. fr. ).— CCC dans les près gras. SELINUM caRviFoLta. Lin.— K. 1.— Cette plante, fort rare en France, et qui, de loin , ressemble un peu à la ca- rotte sauvage , est assez abondante dans une seule loca- lité basse , humide et très-couverte , de la forêt de Lan- quais. ANGELICA SYLVESTRIS. Lin.— K. 1. Bord des ruisseaux et des fossés. : _— monraxa. Schleicher.— K, 2.— C dans les fentes et sur (344) les éboulements ombragès des falaises de la Dordogne ( Lanquais , Couse, etc., ). M. Koch pense que cette espèce passe insensiblement à la précédente ; cependant, d’après la figure que M. Mutel donne de teurs fruits , il y à une différence sensible. PEUCEDANUM PARISIENSE. DC. F1. fr. K. 2.— ( P. galli- cum, Tournef.— Mutel , FL. fr. ).—— Il paraît très-rare dans le département ; je n’en connais que deux échan- tillons , l’un que j’ai récolté à Mareuil, au bord de la grande route, l’autre trouvé par M. Durieu dans les bruyères , à... PasriNaca saTIvA, Lin.— K. 1 / sylvestris ). — CCC partout dans les terres fortes. TorDyLium maximum. Lin.— K. 1.— C dans les haïes et au bord des chemins. ORLAYA GRANDIFLORA. Hoffmann. —K. 1 / Caucalis grandi- flora, Lin. }.— CC dans les moissons. Daveus caroTa. Lin.— K. 1. / sylvestris ].=— CCC partout. CavcaLis paucorbes. Lin. K. 4. C dans les moissons des terres fortes. TuRGENIA LATIFOLIA. Hoffmann. K, 1.— / Caucalis lati- folia, Lin. }— Moissons ; peu abondant. Toricis ANTHRISCUS. Gœrtner.— K. 1.— / Caucalis anthris- cus, DC, FI. fr. } — CCC dans les lieux ombragés, les jardins mal cultivés , les haies et les buissons. — HELVETICA. Gmel. F1. bad.— K, 3:— / Scandix in- festa, Lin. )}.— CCC dans les champs argilo-calcaires. — NOposa. Gærtner, — K. 5. — / Caucatis nodiflora, DC. FL fr. ). — C dans les champs, les pelouses et les chemins, autour des habitations. SCANDIX PECTEN-VENERIS. Lin.— K, 1. CC : ans les champs et les jardins. ANTHRISCUS SYLVESTRIS. Hoffmann, K, 4. / Chœrophil- lum sylvestre, DC FL. fr. ).— CCC au bord des prés, des écluses de moulins, des ruisseaux, elc. — Cererozium. Hoffmann.— K. 5.— ( Chærophillum sa- tioum, Lam. }— Le Cerfeuil. Naturalisé, et se propo- geant de lui-même dans les haies autour des jardins où il a été cultivé. — vuLGaRIis. Persoon.— K. 6.— (Scandix anthriscus, Lin. — Caucalis scandicina, DC. F1. fr. ).— Sur les vieux murs , à Lanquais. CuRoPHYLLUM TEMULUM. Lin. — K. 2. — C au bord des ruisseaux , des fossés et des buissons. coNIUM MACULATUM. Lin.— K. 1.— / Cicuta major, DC. FI. fr. }.— La Grande Ciqüe.— Bergerac, Manzac ( DD ); décombres du château de Mareuil. SuyrNiuM oLusATRUM. Lin. — DC. F1. fr. — Décombres au- tour du village de la Courberie | commune de Ville- toureix ) près Ribérac ( DR ). On». LVI.— ARALIACEÆ,. Juss. Hepera meuix. Lin.— K. 1.— CCC pins Orr. LVIL— CORNEÆ. DC. CorNus sANGUINEA. Lin.— K. 1.— CCC dans les haies et les buissons. Onn. LVIH.— LORANTHACEÆ. Dox. Viscum AzBumM. Lin.— K. 1.— Le Gui ne paraît pas être bien commun dans le département ; et je ne me rapelle l'avoir vu que {.° sur le Pommier, à Saint-Crépin et à Fossemagne , communes limitrophes sur la route de Périgueux à Brives ; 2.° sur le Cormier , à Faux. ( 246 ) Onp. LIX.— CAPRIFOLIACEZÆ., Juss. SamBuCuS EBULUS. Lin.— K. 1.— L'Yéble.— CCC partout. — NiGRa. Lin, — (typus) K. 2. — Le Sureau. CCC par- tout. ViBuRNUM LANTANA. Lin. — K. 2. — CC dans les bois , les buissons , sur les côteaux secs ( sol argilo-calcaire ). LONICERA PERICLYMENUM. Lin.— K. 4.— CC dans les bois : les haies , les buissons. — XYLOSTEUM. Lin. — K. 5. C dans la partie montueuse du département ( canton de Lalinde, Villamblard , Pé- rigueux, Brantôme, Quinsac , Bassiliac, etc. ). On. LX.—. STELLATÆ, Lann. Ord. nat. SHERARDIA ARVENSIS. Lin.— K. 1.—— CCC partout. ASPERULA ARVENSIS. Lin.— K. 1. C dans les moissons. Je l'ai trouvé une seule fois , à fleurs blanches , à Lanquais. —— CYNANCHICA. Lin. — K. 5. -— CCC sur tous les coteaux pierreux. CRUCIANELLA ANGUSTIFOLIA. Lin.— K. 1.-— Var. b. monos- tachya, DC, FI. fr. — Extrèmement abondant dans une friche aride et pierreuse qui forme le sommet du côteau très-élevé de Saint-Front-de-Coulory, vis-à-vis Lalinde. Cette plante atteint à peine 4 pouces de hau- teur. — Rugia riNcroRuM. Lin.— K. 1. Abondamment répan- due à Crogniac, canton de Saint-Astier ( DD ); je ne l’ai point vue. S'il est vrai que la Garance soit yraiment originaire d'Orient, nous l’aurions par naturalisation dont le souvenir se serait perdu » Comme à Cubzac { Gironde }). ( 247 ) — PEREGRINA. Lin.— K. 2.— Bois , haies , buissons, CCC. GaAzium cruCIATA. Scopoli.— K. 1.— / Valantia cruciata , Lin. ). CCC partout. — TRICORNE. Withering.— K. 5.— C dans les moissons ( sol argilo-calcaire ). — APARINE. Lin.— ( typus ). K. 8.— CC partout. — uLIGINOSUM. Lin.— K. 9.— C au bord des fossés et des buissons dans les prés humides. — ANGLICUM. Hudson.— ( typus) K. 10.— Assez commun sur les côteaux crayeux les plus exposés au soleil , dans les sentiers des vignes et les fentes des murs de terras- sement , à Blanchardie ( DR }, à Lanquais. — PALUSTRE. Lin.— K. 11.— CC au bord des fossés et des ruisseaux. Var. rupicola. Nob.— C dans les fentes des falaises cra- yeuses de la rive gauche de la Dordogne , et parmi les Hépatiques qui tapissent le pied de ces falaises , à partir du port de Mouleydier et en remontant. Je publie pour la première fois cette forme si curieuse par son port, que je connais ici depuis vingt ans environ , sans avoir pu la retrouver ailleurs; mais elle existe sans doute dans quelqu’autre partie de la France, car j’en ai vu (en 1822, je crois) des échantillons sans fleurs ni fruits, mais certainement identiques , dans l’Herbier français de M. de Candolle, au jardin du Roi , et je déposai alors dans cet herbier un bel échantillon de notre loca- lité.— Je n’ai jamais cru possible de distinguer spécifi- quement cette élégante plante du G. palustre : aussi, je me borne à la présenter comme variété, sous le nom de rupicola, pour indiquer sa station. Elle est complète- ment glabre, sans la moindre aspérité sur les bords des feuilles ou sur les angles de la tige. Ses feuilles sont toujours obtuses et spathuliformes ; et varient en lar- ( 248 ) geur; mais ce qui la rend extrêmement remarquable, … e’est qu’elle est constamment pendante , suit à la voûte des rochers qui surplombent , soit le long des parois de la falaise, sans montrer jamais la moindre tendance à se redresser. Ses fruits sont (rès-gros. — vERUM. Lin.— K. 15.— CCC partout. — Morzuco. Lin.— K. 20.-— CCC partout. Var. d. elatum. DC. Prodr.— ( G. elatum Thuill. ).— C dans les haies et les buissons humides. M. Koch ne fait pas mention de cette belle variété, qui n’est peut- être due qu’à l’humidité des terrains où elle croît , et qui acquiert un grand développement auprès du Saut de la Gratusse. — SYLVESTRE. Pollich.— K. 24.— CCC sur les côteaux crayeux , secs ou à demi ombragés. Var. a. glabrum. Koch.— ( G. læve Thuill.— DC. ).— Les feuilles du bas de la plante sont accrochantes, quel- . quefois velues en-dessus ; la tige est toujours lisse ; la corolle à divisions obtuses ou un peu pointues, mais jamais terminées par un poil. Or». LXI— VALERIANEZÆ. DC. VALERIANA OFFICINALIS, Lin.— Var. 4. altissima. K. 1.— C au bord des eaux. — Dioïca. Lin.— K. 4, — Prairies marécageuses à Couse , à Lanquais. CenTRANTHUS RUBER. DC.— K. 2.— (Valeriana rubra Lin.). — € sur les vieux murs; Périgueux , Mouleydier, etc. Varie à fleurs blanches, Périgueux ( DD). M. Gay pense que, dans nos contrées, cetle plante ne peut être qu’échappée des jardins ; on peut du moins la considérer comme parfaitement naturalisée, ( 249 ) — cazcirRaPa. Dufresne. — DC. F1. fr.— Suppl. ( Vale- riana calcitrapa. Lin. }.— C sur les murs à Sarlat (DD ); RR à Lanquais où je ne le trouve que sur un vieux mur de terrassement. VALERIANELLA OLITORIA. Mœnch.— K. 1.— CCC partout. — CARINATA. Loiseleur.— K. 2.— Blanchardie près Ribé- rac (DR ) ; Lanquais. Je n’ose affirmer qu’elle soit spon- tanée dans cette dernière localité, car je ne puis la trou- ver que sur le vieux mur d’un potager où on a semé jadis de la mâche ronde de Hollande. — ERIOCARPA. Desvaux.— K. 4.— Sur les côteaux crayeux exposés au couchant dans le vallon de Lanquais ; je ne la connais point ailleurs. — Monrisonir. DC. Prodr. T. IV , p. 627.— Var. 3. lasio- carpa. K. 5.—{ V. mixta? Dufr. ).— Dans les mois- sons à Blanchardie près Ribérac{ DR ). — penrTaATA! DC. F1. fr.— K. 7. CCC— partout, et sur- tout dans les moissons. Les fruits sont tantôt glabres et tantôt un peu velus ; les fleurs blanches , rosées ou vio- lacées,— J'en ai trouvé un individu dont une des dicho- tomies portait une fleur solitaire , montée sur un long pédicelle filiforme ; un autre dont la première dichoto- mie était à trois branches égales; un autre énfin dont la première dichotomie était à quatre branches égales. — Rien de plus embrouillé que la synonymie de celte espèce si vulgaire. M. Koch donne les indications indis- pensables pour éviter la confusion : ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans de plus grands développements. — mamarTA. Bastard.— K. 8.— Lanquais, C dans les mois- sons et sur les côteaux argilo-crayeux. Limbe interne du calice parfaitement glabre! J'en ai vu un individu à tige simple , dont toutes les feuilles étaient verticillées 3 à 3. ( 250 ) Oro. LXIL— DIPSACEÆ. DC Dipsacus syLvesrris. Lin.— K. 1.— CC partout. Knauria sxLvarica. Duby, Bot. gall.— K. 3.— ( Scabiosa sylvatica Lin. ).— CC sur les berges herbeuses des éta- ges supérieurs de la vallée de la Dordogne, et sur celles du lit actuel de cette rivière. Fleurs purpurines. — ARVENSIS. Coulter. (typus). K. 4.—- ( Scabiosa arvensis Lin. }.— CC dans les prés, au bord des champs et des chemins. Elle varie à fleurs purpurines , au bord des bois humides ( forêt de Lanquais ). SUCCISA PRATENSIS. Mœnch.— K, 1.— { Scabiosa succisa. Lin. ). CCC dans les prés gras et surtout dans les bois. Fleurs bleues ! Nous avons en général , dans les prés surtout, la var. D. glabra DC. Prodr. ( Scabiosa gla- brata Schott. ). SCABIOSA COLUMBARIA. Lin.— K. 3.—— CCC partout , et varie parfois à capitules prolifères, surtout dans les lieux humides.— Cette plante est extrêmement variable dans son port, et par les découpures de ses feuilles ; mais nous n’avons pas, à ma connaissance , le S. Gramun- la , espèce litigieuse ( comme un grand nombre d’espè- ces de ce genre ) , que Linné, Koch et Muttel admettent comme spécifiquement distinct , tandis que De Candolle, Coulter et Duby le font rentrer dans le columbaria. Onv. LXIIL — COMPOSITÆ. Anans. Susorp. 1.— CORYMBIFERE. Var. EUPATORIUM CANNABINUM. Lin. — K. 1.— CCC dans les lieux humides, et quelquefois. au pied des rochers, dans les dèécombres des carrières. ( 251 ) TussiLAGO FARFARA. Lin.— K. 1.— CCC dans tous les ter- rains où l’argile domine. BELLIS PERENNIS. Lin.— K. 1.— CCC partout , et offre beau- coup de formes diverses. ERIGERON CanaDeNsis. Lin.-—K. 1.— CCC partout. — AcRis Lin.— K. 2.— CCC partout. SOLIDAGO GRAVEOLENS. Lamarck.— K. 1.— CCC dans les fri- ches et les terres labourées , particulièrement dans celles de qualité maigre , froide et blanchâtre. Les paysans la nomment herbe de la peste, et croient que, mise sur les tas de blé , elle en écarte les papillons. — VIRGA-AUREA. Lin.— K. 2.— CCC dans les bois. Nous avons aussi la var. a. vulgaris Koch; je crois que nous avons aussi la var. b. angustifolia, qui est si commune dans la Gironde , mais j’ai négligé d’en tenir note. BiDENS TRIPARTITA. Lin.— K. 1.-— Au bord des eaux. — cernua. Lin. — (typus) K. 2.— C au bord de la Dor- dogne à Rotersac (commune de Lalinde } et dans les flaques d’eau stagnante nommées lac Salissou et lac Nègre dans la forêt de Lanquais. PaLLENIs spiNosa. Cassini.— K. 1.— ( Buphtalmum spino- sum, Lin. ).— Mauzac ( DD ); il n’a pas été observé ailleurs. InuLA neLENIUM. Lin.— K. 1.— Spontanée à Claud de Mont- peyroux (DD); cultivé dans beaucoup de jardins de paysans. — saziGiNA. L.—K. 6.—Blanchardie près Ribérac (DR) R. .— monTANA. Lin.— K. 13.— CC à l’exposition du midi, sur tous les côteaux pierreux et incultes. PuiGariA vuLGaRIS. Gœrtner.— K. 1.— { Inula pulicaria , Lin. }. CCC autour de Bergerac et en général dans les fossés ou lagunes desséchés pendant l’été (terrains froids et sablonneux ). 6 ( 252 — byseNTERICA! Gœrtner.— K. 2. ( /nula dysenterica Lin. }.— CCC au bord des eaux. Convza squarrosa. Lin.— K. 1.— { Jnula Conyza, DC Prodr. ). CC partout. Fizaco @GERMANIGA. Lin.— K. 1.— CCC partont.— Nous en avons, dans la vallée de la Dordogne , une forme qui se rapproche beaucoup de la var: b. pyramidata, Koch, et sur les: cèteaux crayeux élevés et arides ( St-Front- de-Coulory ) une forme tout-à-fait naine. — ARVENSIS. Lin.— K. 2,— CCC partout dans les champs. — GALLICA. Lin.— K, 4: — CCG partout dans les champs. GNaPnALIGM ULIGrNOSUM. Lin.— K. 4.-— C dans les terres sablonneuses , froides et humides. Bergerac Verdon, etc. — LUTEO-ALBUM. Lin. — K., 5. — Terres sablonneuses , froides et humides ( Lanquaïs ); bords de la Dordogne, et même dans les fentes des rochers ( Lalinde }; c- teaux de Neuvic (C.* Charles de Mellet)}; CC, mais petit, sur la route d’Azerat à Brives. — pioïcum. Lin.— K. 8.— RR. Rochers crayeux des com- munes de Lalinde et de Badefol. Hecicurysüum srTocuas. DC. FI. fr.— Duby, Bot. gall. — CCC sur tous les côteaux pierreux et incultes. ARTEMISIA ABSINTHIUM. Lin.— K. 1.-— Décombres des vieux châteaux, sur les côteaux calcaires ( Badefol ). — VULGARIS. Lin.— K,. 2.— Au bord des eaux. CC au Grand-Change , sur le Haut-Vézère ( DD ). ACHILLEA MILLEFOLIUM. Lin.— K. 12.— CCC partout , et présente quelques variations peu utiles à distinguer ici. ANTHEMIS ARVENSIS. Lin.— K. 6.— CC partout , dans les champs, sur les vieux murs. — coTuLA. Lin.— K. 7.— CCC partout, dans les lieux cultivés. : ( 253 ) — Noms. Lin.— K. 8.— Camomille romaine des phar- macies. CCC dans les chemins, les clairières et les pelouses des bois sablonneux et des bruyères un peu humides. Ormenis mixra. DC. Prodr. T. VI. p.18.—{Ormenis bicolor. _ Cass. Anthemis mixta. Lin.). CCC dans les moïssons , surtout dans les terrains froids et sablonneux. CHRYSANTHEMUM LEUCANTHEMUM. Lin.— K. 1.— CCC par- tout. Très-variable pour la taille et le port. Uniflore ou multiflore. — pARTHENIUM. Persoon.— K. 6.— ( Matricaria parthe- nium. Lin. ). Rotersac près Lalinde , dans les fentes des rochers où sont creusès les conduits d’eau de la pape- terie ; Azerat, dans les décombres herbeux d’une espèce d’égoùt. M. Koch dit que cette plante n est peut- être pas véritablement indigène en Allemagne : j'expri- me ici le même doute , vu qu’il y a des jardins peu éloi- gnès des lieux où je l’ai vue. =. snonorum. Lin. (typus). K. 8. — CCC dans les champs, surtout. daus les terres fortes , après la moisson. J’ai trouvé ses calathides changées en une masse de petites folioles herbacées, dans une terre très-grasse, à Varen- nes. — secerum. Lin.— K. 9.-— Périgueux , sur le port (DR) ; Sainte-Foy , R (M. Kampmann, ‘professeur au collège de cette ville ). Il faudrait le trouver plus loin des habi- tations, pour être assuré qu'il n’est pas échappé de quelque jardin. Dononicum PaRpaLIANCHES. Lin.— K. 1.— CCC sur les ber- ges herbeuses et ombragées de la vallée de la Dordogne, aux divers étages ( au nord ). Senrcio voLéarts. Lin. — ( typus): K: 1: CCC partout. (254 ) — viscosus. Lin.— K, 2.— CC aux environs de Ribérac, à Saint-Méard de Dronne , etc. ( DR). Je ne le connais pas dans l’arrondissement de Bergerac. — ERUCIFOLIUS. Lin. K. 8. Blanchardie près Ribérac, au bord des bois ( DR }). — Jacosæa. Lin.— (typus). K. 9._— C partout. CaLENDULA ARVENSIS, Lin—-K. 1.— C dans les vignes , etc.; au Grand-Change, au Bugue ( DD ). — OFFICINALIS. Lin.— Duby, Bot. gall. — Je l’ai trouvé à Rotersac avec le Chrysanthemum parthenium , et j’ex- prime le même doute sur son indigénat. Sueorp. 2,— CYNAROCEPHALÆ. Vair. CiRSIUM LANCEOLATUM. Scopoli.— K. 1.— CC partout. — ERIOPHORUM. Scopoli ?— K ! 3.—C dans les terres fortes ( alluvions modernes ) de la commune de Varennes; au bord du ruisseau près le port de Lanquais. Le Mas ( commune de Grignols) , et Valreuil près Neuvic (DD). Var. b. spurium { capitulis minoribus numerosioribus | DC. Prodr. T. VI, p. 638, n.° 21.— Lanquais, au bord d’un bois rocailleux, RR ; venu peut-être d’une graine égarée , car cette station ne devrait pas lui convenir. Ces deux formes appartiennent au C. spathulatum Gand.— DC. Prodr. n.° 1 , auquel M. Koch refuse le rang d’espèce distincte. — PALUSTRE Scopoli.— K. 4.— Bois scaturigineux du Saut de la Gratusse. — ACAULE. Allioni.— K. 24.— C sur les pelouses des côteaux secs, et même dans certains bois. — BULBOSUM. DC. F1. fr.— K. 26.— RR. Il n’a été trouvé que sur les bases du côteau inculte et crayeux du Mas de Burée, commune de Bertric-Burée près Ribérac (DR). Il y est souvent biflore. ( 255 } —— ANGLICUM. Lamarck.— K, 27.— CC dans les près mon- tueux et marécageux ; Lanquais ; Château-l’Évêque , Vieux-Mareuil. — ARVENSE. Scopoli. — Var. d. vestitum ( foliis subtüs niveo-tomentosis ) K. 30.— Serratula arvensis Lin.).— CCC dans les champs , surtout dans les bons terrains où. il devient un véritable fléau. Je crois que nous n’avons que la var. d ; elle est aussi épineuse que la var. 4. horridum. Koch. Siysum Marianum. Gærtner.— K. 1.— (Carduus Maria- nus Lin. ). — CCC à Bergerac, sur les berges sablonneu- ses et découvertes de la Dordogne. : Canpuvs renuirLonus. Curtis.— K. 2.— CCC dans les lieux incultes, au bord des haïes et des chemins, autour des habitations. — nurans. Lin.— K. 15.— CC dans les lieux incultes et au bord des chemins. Var. b. | flore albo ). DC. FI. fr. — Neuvic ( DD). ONoporpon AcANTHIUM. Lin. K. 1. — CCC dans toute la vallée de la Dordogne ( terrains sablonneux et légers ) au bord des chemins et de la rivière , à Couse même , mais jamais dans l’intérieur du pays où le terrain est argileux et montueux. Lappa minor. DC. F1. fr. — K. 2.— CCC dans les dèécom- bres , au bord des champs et des chemins. _— romenTosa. Lamarck.— K. 3. — C aux environs de Périgueux et de Bergerac ( DD ). Carbuoncezzus mirissimus. DC. F1. fr.— Duby, Bot. gall.— Coteaux crayeux et arides à Manzac ( DD ), à Ribérac { DR ). Je ne le connais pas dans l'arrondissement de Bergerac. Carina vuLGaris. Lin.— K. 6. — CCC sur les côteaux crayeux el incultes. (256 ) | SERRATOLA TINCTORIA. Lin.— K, {.— C dans les bois un peu humides et dans les bruyères. KENTROPHYLLUM LANATUM. DC. in Duby, Bot. gall. — K. 1.—{( Carthamus lanatus Lin. ). CCC au bord des che- mins, des champs, etc. CENTAUREA JAcEA. Lin. var. b. pratensis. K. 2.— ( C. pra- tensis. Thuill.).— Dans les près; Azerat. Bien plus rare que la suivante. ; — MGRA. Lin. — K. 7.— (typus) DC. Prodr. n.°,29 — CCC partout ; extrêmement variable dans sa taille , dans son port et dans la forme de ses feuilles. On la trouve quelquefois déformée par la piqüre d’un insecte ( un paquet de feuilles très-étroites terminant le rameau , ou enveloppant la base de la calathide). Je l'ai trouvée une seule fois & fleur blanche, dans la commune de Verdon. Notre plante et sa variété ci-dessous , n’ont point l’ai- grette nulle, comme le C. Jacea ni l’aigrette trois fois plus courte que l’achène comme M. Koch le dit de son C. nigra. L’aigrette existe , mais seulement à l’état rudi- mentaire et se détache facilement. M. De Candolle l’a mieux décrite en caractérisant la section : pappus nullus aut subnullus. Var. b. decipiens DC. Prodr. T. VI, p. 571, n.° 29.— (C. Jacea, var. c. decipiens K. 2.— C. decipiens Thuill.).— CCC dans les bois et sur les côteaux secs. Je crois, comme M. De Candolle , que cette variété est bien mieux placée dans l'espèce nigra que dans la Jacea. Celle que je trouve en Périgord , du moins , a l’aigrette du nigra, et je pense que cette considération doit l'emporter sur celle de la calathide radiée ou flosculeuse ( ce qui n’est , après tout, qu’un caractère de variété ). Au reste, je n’ai jamais vu, dans le département de la Dordogne , que des calathides flosculeuses pour les deux formes que je comprends sous le nom de nigra. ( 257 ) —- Cyanus. Lin.— K.10.— CC partout, dans les moissons. On en trouve, dans les terrains maigres, une forme naine , uniflore. —- Scapiosa. Lin.— Var. d. coriacea. K. 11.— Champs pierreux ; côteaux incultes. — caLTRAPA. Lin.— K, 18.— CCC partout. Il en existe plusieurs pieds à fleurs blanches sur le chemin de Lan- quais à Couse , au point de jonction des deux communes. XERANTHEMUM, CYLINDRACEUM. Smith. K. 3. — ( X. inaper- tum DC.-FI. fr. non Willd. ). Lanquais, RR ; chemin de Faux à Issigeac, CCC; Saint-Michel-de-Montaigne , sur le chemin de Saint-Avit ( DD ); cultivé, pour faire LE des balais, près de Sainte-Foy-la-Grande et de Gar- donne. Le nom spécifique a été imprimé par erreur cylindricum dans le Synopsis de M. Koch. C’est Spren- gel et non Smith qui a nommé cette plante X. cylindri- cum. Susonp. 3.— CICHORACEZÆ. Juss. Lapsaxa communis. Lin. K.— 1.— CCC partout. Annoseris mixima. Gærtner.— K. 1.— ( Hyoseris minima Lin.— Lapsana minima DC. F1. fr. ).— C dans les blés des terres froides et sablonneuses. | Cicnorium Inrysus. Lin.— K. {.— CCC partout. Tarincia miRTA. Roth. — K. 1.— ( T. Leysseri Wallr.— DC, Prodr. T. VII, p. 100, n.° 3 ). — CCC dans les champs et au bord des nes LEONTODON AUTUMNALIS. .— (typus ) K. 1.— C dans les chemins et les sé rases. — masriuis. Lin, — Var. a. vulgaris K. 4. — ( L. hispi- dum Lin.— DC. F1. fr. ).— C sur tous les côteaux ro- cailleux et incultes. Très-grand à l'ombre , très-petit. dans les localités découvertes. Picris HigRACIOIDES. Lin.— (typus) K. 1.— CCC partout. -- Nous en avons, sur les côteaux crayeux et très-arides , notamment à Pontour entre Saint-Front-de-Coulory et Badefol , une forme naine , pauciflore , rigide , à ligules très-rouges en dehors, que je nomme forma collina, mais qui, malgré la singularité de son facies, n’offre pas même de caractères suffisants pour être érigée en variété. TRAGOPOGON Mayor. Jacquin.— K, 2.— C dans les terres argilo-crayeuses , surtout sur les côteaux.— Nous en avons , particulièrement au bord des vignes pierreuses et très-inclinées, une forme moins élevée, dont les feuilles ont de la bourre cotonneuse à leur base, et dont Finvolucre est constamment à huit écailles ; mais tous les autres caractères sont exactement ceux de l’espèce. — PRATENSIS. Lin.— (typus) K. 3.— Côteaux rocailleux, à Saint-Front-de Coulory. Var. b. tortilis Koch. — C sur les côteaux et au bord des champs. ScorzONERA HumILIS. Lin.— K. 2. —( S. /anata Schrank. S. plantaginea Schleich. — Rehb. ).— CCC dans les prés humides. Cette espèce varie à feuilles larges et étroites , à tige simple ou peu rameuse , presque glabre ou pourvue de beaucoup de duvet cotonneux ; mais il me paraît impossible de rapporter aucune de ces formes au S. angustifolia Lin. , puisque celui-ci doit avoir le pédoncule épaissi sous la fleur , tandis que notre plante Va toujours ( sur le sec) plus délié, ou tout au plus à peu près égal dans toute sa longueur. PODOSPERMUM LACINIATUM. DC. FI, fr.— K. 2. Vignes des côteaux argilo-crayeux ; Ribérac , Lanquais. Hyrocnæis GLABRA. Lin. — K. 2.— Dans les vignes et les champs , et sur les côteaux argilo-sableux ; Lanquais , La Bertinie (commune de Montagnac-la-Cremps ( DR ). ( 259 ) — RADICATA. Lin.— K. 3. — CCC partout.— On trouve parfois , dans les terrains gras, la calathide métamor- phosée en une masse de folioles herbacées , extrême- ment fines. TARAXACUM OFFICINALE. Wigg.— K. 1.— ( Leontodon tara- æacum Lin. }.— CCC partout. Nous en avons beaucoup de variétés , parmi lesquelles il faut distinguer : 4.° Une variété excessivement petite , à feuilles très- découpées , trouvée sur les côteaux arides de Laroche- Beaucourt par M. Du Rieu, qui l’a nommée forma exiqua, collina. 2.0 T. erythrospermum. Audrz.— (typus) DC.[Proûr. T. VIE, p. 147, n.0 13. — CCC sur tous les côteaux secs. Achènes d’un rouge safrané. Feuilles extrêmement découpées. 3.9 Var. e. lividum. Koch.— ( T. palustre DC. FI. fr.— | typus | et var. b. intermedium DC. Prodr. 1. c. n.° 21 ).— CC dans les près humides et montueux des Pailloles , à l’extrémité de la forèt de Lanquais. Cette variété , la plus remarquable de toutes, sans contredit, est celle pour laquelle je renonce avec le plus de peine au rang d’espèce , que M. Koch lui refuse absolument. Cnonpricca suncEa. Lin. — K. 1.— C partout, dans les champs. Paænixopus muRaLis. Koch, Deutsch]. F1. — K. 2.— ( Chon- drilla muralis Lam. — DC. F1. fr.— Prenanthes mu- ralis. Lin. ).— Peu commun. Falaises crayeuses de la Dordogne { au nord ) , au Pescairou, au port de Lan- quais; Azerat, sur la côte de Thenon , dans le terrain jurassique ( DR }) ; Neuvic, sur un rocher ( C.te Charles de Mellet ).— On ne le trouve jamais sur les murs. Lacruca virosa ? Lin.— K. 4.— Mêlée à la suivante; mais j'ai négligé d’en vérifier les fruits d’après le caractère ( 260 ) assigné par M. Koch, ce qui me laisse un doute que je ne puis éclaircir en ce moment. — ScarioLa, Lin.— K. 5.— ( L. sylvestris DC. F1. fr. ). CC sur les vieux murs et dans les terrains cultivés un peu humides, —— SALIGNA. Lin.— K. 6,— C dans les champs. — PERENNIS. Lin. — K. 7.— R,. Vignes ( Lanquais ) ; Champs montueux et pierreux ( Saint-Front-de-Coulory, Brantôme ). Soncaus OLERACEUS. Lin. — K. 3.—— ( S. siliatus Lam. — Picard, obs. botan. sur le genre Sonchus ). CC£ partout. Nous avons les trois variétés indiquées par M. Koch, et d’autres variations intermédiaires. J'ai trouvé, vers la fin de Novembre , un individu dont une seule fleur était ouverte ; elle n’était jaune-pâle qu’au centre ; tout le reste était blanc , à l'exception des ligules du rang extérieur, qui étaient teintes de violet-clair en dehors. M: Du Rieu a trouvè.à Blanchardie la rare variation ‘indiquée par M. de Candolle { Prodr. et par M. Mutel ( F1. fr. ), qui a le haut de la tige et les involucres héris- sès de poils glanduleux. — ASPER, Villars.— K. 4. (S. spinosus Lam.— Picard, Le. ):— GCC partout. Bien que M. Koch ne distingue pas ses diverses variétés, il en offre au moins:autant que le précédent. — ARVENSIS, Lin. — (typus ) K. 5.— Haies des vallons aux environs de Ribérac (DR ). Var. pedunculis invo- lacrisque glabris Koch, (S. intermedius Bruckn. ) RR. Burée près Ribérac , entre-un champ et un pré au lieu dit-la Serve du Mas ( DR). Barkavstà FÆriDA. DC. FL. fr,— K, 1.— ( Crepis fætida Lin. ).— CCC partout. —— TARAXAGIFOLIA, Thuillier. — K, 4. — CC partout. ( 261 ) Crepis vIRENS. Willars.— (typus) K. 9.— CCC partout. En automne , on la prendrait pour une autre espèce quand ses premières liges ont été coupées ou broutées. Elle fleurit depuis le 1. Juillet jusqu'aux gelées. — PULCHRA Lin, — K. 10.— ( Prenanthes pulchra DC. FI. fr.).— C sur les côteaux argilo-calcaires dans tous environs de Lanquais. C’est une des plantes les plus vigoureuses que nous ayions. Elle n'offre aucune varia- tion dans son port qui est d’une rare élégance. — pALUDosA. Mœnch.— K. 12.— ( Hieracium paludosum Lin. ).— CC, au nord, sur les parois humides des fa- laises de la Dordogne , depuis Saint-Capraise de Lalinde jusqu’à Saint-F ront-de-Lonl et: Tours umsezrara. Bert. Pers. — DC. Prodr. ( Drepania barbata DC. FI. fr. non CR barbata Lin. ). CC dans les champs et les moissons. ANDRYALA INTEGRIFOLIA. Lin.— DC. Prodr, CCC partout. HiERACIOM PiLOSELLA. Lin. — K. 1._— CCC partout. — AuRICULA. Lin.— K. 7. — CC dans les pâturages , les bruyères et les bois humides. —- VULGATUM. Fries, novit. FL suec. ed. 2, p. 958. — K. 27. — ( HA. sylvaticum. DC. F1. fr. pro parte. — H. sylvaticum ! Smith. — DC. Prodr. n.° 60. — H. murorum , var. B. b. syloaticum. Mutel , FI. fr. T. 2, p. 232 ). — CC dans les bois; il varie , comme le sui- vant, à feuilles {achées et non tachées. M. De Candolle un LE Pres de Fries conime une espèc le ( Suède, Allemagne }'et bien distinéte de son nylratiabe qui est bien motre plante , car ses feuilles sont ovales-lancéolées et son aigrette est rousse, tandis qu’elle doit être blan- che ( pappus subniveus ) dans le vulgatum. Si j’écrivais une Flore et non un Catalogue, j’adopterais sans hésiter ( 262 }) le nom de sylvaticum, car il se pourrait que M. Koch eùt confondu deux espèces et M. Mutel trois : ou bien tout cela ne fait-il, en réalité, qu’une seule bonne espèce ? — MURORUM. Lin. — Fries, 1. c.— DC. F1. fr. — K. 31.— C dans les lieux ombragés. Var. a. (typus) Koch.— Sur les rochers et dans les bois. b. sylvaticum. Koch.— Bois humides; cette varieté différe bien peu de la précédente. c. rotundatum. Koch.— Bois dont le terrain est léger. M. Koch est presque tenté d’élever cette variété au rang d’espèce. — Sasaupum. Lin.— K. 41.— Dans les bois ( Lanquais ); bien moins commun que les précédents. Je n’ai trouvé que le Sabaudum Koch et DC. Prodr. n.° 103 , et non la Boréale Fries , Koch, n.° 43, Sylvestre Tausch , DC. Prodr. , n.° 101, lequel , selon M. De GCandolle, est le Sabaudum de presque tous les auteurs. —— UMBELLATUM. Lin.— K. 45. C dans les bois et les bruyères. Très-variable pour la taille et le port. mn Onn. LXIV.— AMBROSIACEÆ. Lancx. XANTRIUM STRUMARIOM. Lin. — K, 1.— CC dans les terres alluvionnelles de la meilleure qualité, —— MacROCARPUM. DC, FL fr, Suppl.— Duby, Bot. gall. — Bords de la Dordogne, à Bergerac, au Fleix ({ DD )- —— SPINOSUM. Lin. — K. 2. Périgueux, au bord de l'Isle, sur la route de Lyon { DD ). ( 263 ) Or. LXV.— LOBELIACEZÆ. Juss. LoseLia uRENS. Lin.— DC. F1. fr.— C dans les bois et bru- yères humides. ( Lanquais , La Veyssière, etc. ), fleurs bleues.— Se trouve , à fleurs roses, vers les sources de la Lidoire ( DD ). Onrv. XLVI.— CAMPANULACEÆ. Juss. JasionE monrana. Lin. — ( typus) K. 1.— CC dans tous les terrains secs ou sablonneux. Très-variable sous les rap- ports de la taille, du port et de la villosité. Nous trou- vons , pêle-mêle , les deux principales variations du type , savoir : 1 ) foliis lœviusculis planiusculis, 2) foliis hirsutioribus undulatis. PaYTEUMA ORBICULARE. Lin. (typus) K. 5.— Côteaux stéri- les : Sadierac près Neuvic (DD ) ; Bannes près Couse. R. = 9 sprcarum. Lin. K. 11.-— Mon herbier en contient deux échantillons étiquetés Lanquais mais ayec un point de doute. Je crains quelque mélange ou quelqu’erreur de localité pour ces échantillons très-anciennement récol- tés , et je n’ai ni retrouvé ni reçu la plante de mes col- laborateurs. CAMPANULA ROTUNDIFOLIA. Lin. — (typus) K. 6. — CC sur les rochers qui bordent toutes nos vallées. — parura. Lin. K. 13. — Haies et berges des chemins creux. C. - _= Tracmezium. Lin. — K. 19.— CC dans les bois rocail- leux. Lorsque le calice est hispide, ce qui arrive frèé- quemment , on a la var. b. dasycarpa Koch ( C. urtici- folia Schmidt ). La fleur varie beaucoup en grandeur , et avorte souvent , par suite d’une piqure d’insecte. ( 264 ) — GLOMERATA. Lin. — K. 26. — CCC partout ; extrême ment variable pour la taille, le port , la villosité, la forme des feuilles et la grandeur des fleurs. PrismaTocarpus sPECULUM. L’Héritier. — K. 1.— | Campa- nula speculum Lin. ).—- CCC dans les champs et les jardins. — ayBripus. L'Héritier.— K. 2.— ( Campanula hybrida Lin. ).— Aux environs de Ribérac, dans les champs (DR). WABLENBERGIA ERINUS. Link.— K. 1.— ( Campanula eri- nus Lin.— Erinia campanula Noulet, Fil: du bass. sous-pyrèn. }.— CC dans les lieux secs, montueux et pierreux. Beaucoup plus rare dans les plaines , à Ber- gerac par exemple, où M. de Dives l’a trouvè sur un mur. Onv. LXVIII. — ERICINEÆ. Desv. CazLuna vuzGanis. Salisbury. K. 1. ( Erica vulgaris Lin. — Calluna erica DC. F1. fr. }.— CCC partout. J’ai trouvé la variation à fleurs blanches, dans les bruyères entre Bourniquel et Molières. Erica vaGans. Lin.— Gay, monogr. ined., et in Du Rieu, plant. select. Astur. n.° 271 , non DC. F1. fr. nee Duby, Bot. gall. — ( E. multiflora DC. FI. fr. — Duby ). — CCC sur les plateaux du terrain d’eau douee moyen à silex meulière , entre Rnpel et Molières. Cette halla 4rvE DELUC espèce cinerea, tandis qu'il m’a été inipbssitité d'en découvrir un seul pied dans le terrain de méme nature qui forme le pla- teau intermédiaire aux communes de Lanquais, Faux et Verdon. ( 265 ) — : GINBREA, Lin. — K. 2.-—— CCC dans les bois et les bru- yères, où il n’est pas très-rare de rencontrer sa variation à fleurs blanches. — ciLiARis. Lin.— DC, F1. fr.— CC à Ponchat et dans les landes de Lagudol, commune de Beleymas ( DD ). — scopARIA. Lin.— DC. F1, fr.— CCC dans les bois et les landes. Vulgairement la brande. À l’état normal , elle a les fleurs verdâtres ; mais il en existe assez communé- ment , sur nos côteaux secs et boisés , une jolie variation qui semble n’avoir été que très-rarement observée en France ; ses fleurs sont teintées de rouge, surtout du côté du soleil. Or. LXX.— MONOTROPE Æ. Nurr. Moxorrora mypoptrays. Lin.— K. 1.— Lanquais , sur un côteau rocailleux ombragé par un taillis de chênes et d’érables de Montpellier, à l'exposition, du couchant. Ce n’est ni la var. 4. glabra. ni. la:yar:.b, hirsuta de M. Koch, mais une de ces variations intermédiaires si nombreuses qu’il signale lui-même. Oro. LXXIL— AQUIFOLIACEÆ. DC. Izex aouiroziom. Lin.— K. 1.— R dans la forêt de Lan- quais.— CC dans les bois, du côté de Vergt.— CCC à Beaulieu , entre Périgueux et Montignac ( DD ). Onp. LEXXIIE — OLEACEÆ. Laos. Licusrrom vuL@are. Lin — K. 1. — C dans les buissons et les haïes. ( 266 ) FRAxINUS EXCELSIOR. Lin. — K. 1. — Dans les vallons, au bord des eaux et des prés. CC aux environs de Peri- gueux. Onp. LXXIV.— JASMINEZÆ, R. Brown. JasmiNum FRuTICANS. Lin.— DC; F1. fr. — Environs de Ribé- rac et de Bergerac : M. De Dives pense qu’on peut le regarder comme spontané dans ces localités. Nota. Le J. officinale ne craint pas nos hivers; il.se con- serve dans les trous des vieilles murailles même depuis le grand hiver de 1829-30. Dans certains endroits voisins d’an- ciens jardins , on le croirait spontané si on ne connaissait son origine indienne. On». LXXV.— ASCLEPIADEÆ. R. Brown. CYNANCHUM ViINCETOxICUM. R. Brown. — K. 1.— C dans les faillis clairs des côteaux secs et rocailleux. mm On». LXXVI.— APOCYNEÆ. R. Browx. Vinca maso. Lin.— K. 1.— Assez commun dans les haies et au bord des chemins.— Fraisse près la source de la Lidoire , les Lèches, Bergerac (DD) ; Faux, Lan- quais , Couse. — MINOR. Lin.— K. 2,— CCC dans les bois et les buissons rocailleux. Saint-Paul-de-Serre et Chalagnac dans le Nontronais ( DD ); Varennes ; forêt de Lanquais. ( 267 ) Orp. LXXVII — GENTIANEZÆ, Juss. CnLoRA PERFOLIATA. Lin. — K. 1.-— CC sur les collines sèches et pierreuses. GENTIANA FILIFORMIS. — Lin. K. 1.— ( Exacum filiforme Willd.— DC. F1. fr. ). Pacages ras et humides des ter- rains froids, argilo-sablonneux. Eryraræa Canpoziu. Desvaux , Obs. sur les pl. d’Ang. p. 122— ( Exacum Candolli Bast.— DC. F1. fr. Suppl.— Duby, Bot. gall. }.— CCC dans un fossé qui se dessèche pendant l’été , au bord d’un bois sur un plateau froid et humide , entre Lanquais et la Gaillardie. C’est la seule | localité que nous lui connaissions dans ce département. — Cenraurium. Persoon. K. 1.— ( Chironia centaurium sm.— DC. FL fr. — Gentiana centaurium Lin. ).— C dans les prés secs et sur les côteaux herbeux. — PULCHELLA. Fries.— K. 3. — ( Chironia pulchella DC. F1. fr. ).— CC dans les prés humides et dans les pâtu- rages ras, etc. _— LXXIX.— CNOATURACEE Juss. CONvVOLVULUS SEPIUM. Lix. — K. 1.— CCC partout dans les lieux humides , ainsi que sa variation à fleurs radiées de rose ( qui abonde dans tout le sud-ouest de la France ). — arvensis. Lin. — ( typus) K. 3.— CCC partout; fleurs blanches, ou roses, ou radiées de ces deux couleurs.— Nous avons en outre une variation naine dans toutes ses parties , ordinairement glabre , très-rarement pubes- cente, et qui rentre alors dans la var. b. hirtus Koch ( C. villosus Lej. ). Lanquais , terrains froids et sablon- neux. 7 ( 268 ) — Canrasrica. Lin. — K. 5.— CCC sur tous les côteaux pelès ( crayeux et jurassiques ), aux expositions les plus chaudes. Il y acquiert parfois des dimensions très-fortes , lorsqu'il n’est pas sans cesse brouté par les troupeaux ; mais dans ce cas, et surtout en automne, il est réduit à une rosette et à un petit nombre de fleurs à peu près radicales. C’est dans cet état qu’il a été observé en Octobre par M. Du Rieu à Azerat, par moi à Couse, etc. Alors , il rappelle pour ainsi dire, au premier coup- _ d'œil, le €. lineatus de la Provence. Cuoscura Epiraymum. Lin.— K. 2.— CC dans les bruyères découvertes, et particulièrement sur l’Erica cinerea.— Je l’ai trouvé aussi, dans la commune de Verdon , crois- sant abondamment dans un carreau de luzerne ; maïs heureusement il est rare, dans nos environs, que ce fourrage en soit attaqué. Op. LXXX.— BORAGINEZÆ. Dssv. Hgziorroriom EuRoPæUM. Lin. K. 1.— CC dans les lieux culivés. EcuiNospeRmum Larpura. Lehmann.— K. 1. — ( Myosotis lappula. Lin. ).— CC sur les côteaux et surtout dans les — vignes sèches et caillouteuses. Badefol , Lanquais. CYNOGLOSSUM OFFICINALE. Lin.— K. LE — Assez rare. -— Sainte-Alvère ( DD } ; Varennes. — PICTUM, Lin.— K. 2.— CCC partout. BoraGo oFFiciNaLIS. Lin. — K. 1.— Naturalisée partout en Europe, mais originaire du Levant, selon Duchesne ( Diet. sc. nat. Levrault ). Bergerac, etc. ANCHUSA 1TALICA. Retz. — K. 3,— Lanquais, dans les bles d’un côteau crayeux , exposition chaude. Lycopsis ARvENSIS. Lin.— K, 1,.— CCC partout. ( 269 ) SYMPHYTUM TUBEROSUM. Lin.— K. 3.— Lanquais , au bord de. la prise d’eau d’un moulin. Ecniom vuzG@aRE. Lin.— K. 1.— CCC partout. On rencontre assez souvent, et notamment à Varennes, cette plante _ totalement déformée par des piqüres d'insectes; alors, elle ne fleurit pas et forme une espèce de buisson très- rameux , divisé en une infinité de folioles hispides dis- posées par bouquets. J'ai recueilli à Lanquais, parmi les anciens déblais de la carrière du Roc de Rabier, la belle variation à fleurs blanches , qui comme le remarque M. Koch, est rare. PuczMonaARIA OFFICINALIS. Lin.— K. 1.— RR.— Roullias près Lamonzie-Saint-Martin ( DD ) ; Couse , sur les falaises boisées de la Dordogne , mais dans un espace frès- resserré. ; — aneusriFoLiA. Lin. — K. 4. — CCC dans les bois , les buissons, et au bord des près montueux. Nous avons les deux formes que M. Koch signale dans tout le genre : Form. longistyla ! grandiflora ! fertilis ! — et Form. brevistyla ! parviflora! ( sterilis ? }. J'ai trouvé, dans une partie humide de la forêt de Lan- quais, un individu à fleurs d’un bleu très-clair ; je l’ai recueilli en notant cette variété de couleur comme très- rare. Lorsque, plusieurs années après, le Synopsis de Koch a paru , j'ai cru reconnaître son P. azurea dans inon échantillon auquel la description convient parfai- tement ! Mais ayant voulu vérifier l'existence des poils du dedans de la corolle, au-dessous de l'anneau pileux dans le P. angustifolia (indiqués comme caractéristi- ques par M. Koch) , je n’ai pas trouvé la plus légère trace de cette villosité dans les nombreux échantillons du Périgord et de Bordeaux que j’ai examinés soit vivants , soit désséchés. J'en ai trouvé dans l'échantillon de la ( 270 ) première centurie de l’herbier de France et d'Allemagne de M. Schultz, mais en si petite quantité que je n’y vois pas un caractère suffisant pour séparer sa plante de la nôtre; et par conséquent, je n’ose inscrire ici le P. azu- rea sans en faire une nouvelle étude sur le vivant, si je parviens à la retrouver. LiTHOSPERMUM OFFICINALE., Lin.— K. 1. Bords du ruisseau de Lanquais ; près du moulin du port, dans le terrain “alluvionnel et très-gras de la commune de Varennes. PURPUREO-CÆRULEUM. Lin.— K. 2.— Burée près Ribé- raC, dans les haies ( DR ) ; C dans un bois qui couronne la falaise de la Dordogne , entre Couse et le Saut de la Gratusse. ARVENSE. Lin.— K. 3.— CCC partout. J’en ai trouvé, sous une charmille, un pied grêle, étiolé, dont les divi- - sions calicinales avaient acquis une longueur quadruple de celle des noix. Myosoris cæsprrosa. Schultz.— K. 2.—— Fossés des terrains | gras (Lanquais ) R. syLvarica. Hoffmann.— (typus)K. 3.-— CCC sur les berges sablonneuses , herbeuses ombragées de la Dor- dogne. ( Couse, Varennes ). INTERMEDIA Link.— K,. 4,— CCC partout , et jusques sur les murs. mispipa. Schlechtendal. — K. 5.— (M. collina, Rchb! non Ehrh., monente cl. Koch. ).— CCC partout, même dans les près secs et sur les murs. YERSICOLOR. Persoon.— K. 6.— CCC dans les terrains sablonneux et les vignes caillouteuses; au bord des bois et semis de pins dans les terrains légers et froids. ( 271 ) Or. LXXXI.— SOLANEZÆ. Juss. Lycium BARBARUM. Lin.— Duby , Bot. gall.— ]1 se naturalise presque partout où on l’a cultivé. Au village du Bout des Vergnes près Bergerac ( DD ). SOLANUM NIGRUM. Lin. ( excl. var. ).— K. 4.— CCC partout. Baies très-noires. M. Du Rieu m'indique , comme crois- sant en Périgord , le S. villosum, mais il ne l’a pas recueilli, et il existe deux espèces de ce nom, l’une de Lamarck, l’autre de Miller, en sorte que, dans le doute, je ne puis inscrire ici ni l’une ni l’autre. Je crois avoir négligé aussi de recueillir cette espèce, car il me semble que nous avons, dans nos champs , un So/anum à baies colorées autrement qu’en noir. — Durcamara. Lin.— (typus) K. 5.— La Douce-amère. CC dans les lieux humides , buissons , fossés. Puysazis ALKEKENGI. Lin.— K. 1.— Abondant auprès d’une haie au pied d’un côteau exposé au couchant, dans la vallée de Couse, vis-à-vis le château de Bannes. Hyoscramus nicer. Lin. — ( typus) K. 1. — C autour des habitations.— Les descriptions , en général, ne parlent point de la corolle , si remarquable dans ce genre. M. Reichenbach ( F1. germ. exc. ) se borne à dire qu’elle est irrégulièrement quinquéfide. Cela est vrai, surtout en ce que les deux lobes tournés vers la terre ( la fleur est penchée } sont plus petits que les trois autres; mais ce qu’il ne dit pas, c’est que l’angle qui sépare ces deux petits lobes inférieurs est constamment très-ouvert, plus profond que les autres , et s’étend jusqu’à l'entrée du tube de la corolle! Cette disposition se fait remarquer aussi dans les autres espèces de Jusquiames qui me sont connues. ( 272 ) Darura SrRAmONIUM. Lin, — (typus } K. 1.— C dans les terrains légers et sablonneux. Or. LXXXII— VERBASCEÆ. Barr. VerBascum ScHRADERT. Meyer.— K. 1.— ( V. Thapsus Schrad. non Lin. ).— € dans les lieux secs. Je n’ose affirmer qu’il remplace entièrement , dans notre dépar- tement , le vrai Thapsus; mais je crois , sans avoir pu l’examiner de près , que c’est encore lui qui abonde au bord des boïs de la montagne de Thenon , sur la grande route de Périgueux à Brives. — PHLOMOIDES. Lin.— K,. 3.— Côteaux secs et pierreux ( Lanquais }). — rLoccosum. Waldstett. et Kitaibel.— K. 13.— ( V. pul- verulentum ! Smith.— DC, F1. fr.— Non Vill. monente el. Koch ).— CC si sur les côteaux calcaires et au bord des chemins secs. — LYCHNITIS. Lin. — Var. à ( floribus flavis) K. 15. — R. Côteaux crayeux et très-secs, surtout parmi les dé- blais des carrières. Var. à. (floribus albis ). Koch.— CC dans les mêmes loca- tits. — BLarraria. Lin.— K. 22,— C au bord des chemins et sur les côteaux pierreux. SCROPHULARIA NODOsA. Lin.— K.. 4. Dans.un ravin ombragé de la forêt de Lanquais. R,. — Baisisir. Hornemann.— K. 3.— ( S. aquatica DC. et omn. ferè florist. gall. non Lin. ! }.— CCC:au bord des eaux et surtout dans les fossés. Le vrai S. aquatica Lin. ne croit peut-être pas en France. ( 273 ) — CANINA. Lin.— K. 6.— CC aux bords sablonneux et parmi les graviers de la Dordogne ( Saint-Capraise , Saut de la Gratusse, Lalinde , ete. ). Or. LXXXIIL.— ANTIRRHINEÆ. Juss. GRATIOLA OFFINALIS. Lin.— K, 1.-— CCC aux bords de la . Dordogne, parmi les gazons et les graviers que les fortes eaux recouvrent. Ses feuilles sont beaucoup plus larges que dans la plante bordelaise. Dicirauts pureuREA. Lin. — K. 1.— CCC dans le terrain des communes de Villac , Châtre , Beauregard, PR Saint-Rabier , et autres du canton de Ter- rasson ( M. Lalande médecin du collège d’Azerat ). Chemin de Nontron à Bussière-Badil , sur le terrain granitique ( DD ). Un seul individu, venu sans doute d’une graine apportée d'Auvergne par les eaux, s’est montré dans une fente de la falaise crayeuse , près du port de Lanquais. — MEbla. Roth. — K, 4. — Meyral { DD ). On regarde = cette plante comme une hybride des D. grandiflora et lutea; mais je trouve que , sauf la coloration intérieure de la corolle, il n’y a guère que des variations du plus au moins dans la villosité et la largeur des feuilles ; une hybride, d’ailleurs, ne devrait jamais , ce me semble, être comptée au nombre des espèces.— Peut-être cette plante se trouye-t-elle dans quelqu’une des localités que j'indique pour le D. lutea : mais la saison actuelle ne me permet pas de m’en assurer. — svrea. Lin.— K. 5.— (D. parviflora Lam.— DC. FI. fr. etc., non Lin. ! }. — C sur les côteaux rocailleux , dans les bois clairs, Vallon de Sainte-Alvyère , sur le ( 274 ) le chemin de Lamonzie-Montastrue ( DD ); plateau d'Argentine près Laroche-Beaucourt , et chemin d’Aze- rat à Thenon ( DR }) ; Lanquais, Bayac, Saint-Front- de-Coulory , Pontour. Le vrai D. parviflora Lin. , est une plante rapportée des Asturies par M. Du Rieu, et tout-à-fait différente de celle-ci. ANTIRRHINUM MAsUS. Lin. — K. 1. Sourzac , clocher de Saint-Michel de Montaigne ( DD ); il se perpétue faci- lement sur les vieux murs, mais est-il bien indigène? — OronTium. Lin.— K. 2.— Champs et vignes, C. LinaRIA cyMBALARIA, Miller.— K. 1. Sur les vieïlles mu- railles ( Bergerac , etc. ). — ELATINE. Mill. K. 2,— CC partout , et surtout dans les terres sèches et légères. Je n’ai jamais observé de pélorie dans cette espèce. — spuRiA. Mill.— K. 4.— CCC partout, et surtout dans les terres fortes. D’après le nombre d'individus péloriés en partie et à différents degrès , que j'ai vus, je crois qu'avec un peu d’attention, on peut être sùr d’observer facilement, chaque année , ces curieuses déviations , lorsque les pluies reviennent, de Septèmbre à Décem- . bre. Je n’en ai pas tenu une note très-exacte , mais voici les principales que j'ai observées : Pélorie complète, corolle tubiforme (comme une fleur de jasmin), à cinq lobes courts et obtus, et à cinq épe- rons. | Pélorie imparfaite (fleur en gueule), les divisions inférieures de la corolle plus ou moins étendues en ligne droite, au lieu d’être réfléchies; 4, 2, 3 éperons. Var. b. grandifolia. De Lafont de Mélicocq, Annal. des Sc. nat. Juin 1838, 2.° ser. t. 9. p. 379. — Cette belle variété (ou plutôt variation , car les feuilles sont aussi petites vers l’extrémité des tiges que dans la forme | ( 275 } ordinaire), est assez rare à Lanquais : cependant j'en ai recueilli trois pieds en peu de jours. Minor. Desfontaines. — K. 5. — CC dans les champs où la terre est forte et argileuse. Je l’ai trouvée (proba- blement égarée) beaucoup plus grande et plus rameuse, une seule fois, aux bords sablonneux de la Dordogne. PezisserANa. Miller. — K. 9. — R. On la trouve pour- tant assez abondamment dans quelques champs dont la terre est légère, à Couse , à Lanquaïis , et dans la vallée même ce la Dordogne (commune de Saint-Aigne). — M. Koch dit que les graines de cette espèce ne lui sont sont pas connues : elles sont fort extraordinaires , orbi- culaires , planes, parsemées de grains saillants , et en- tourès d’une bordure de cils plats, égaux , qui sont le résultat de la déchirure achevée et régulière d’une mem- brane irrégulièrement lacèrée qui entourait la graine avant sa maturité. Il est probable que, dans la pre- mière jeunesse de la graine, cette membrane est entière. Ses deux états successifs sont très-bien représentés par la différence qui existe, dans l’involucre du Centaurea pratensis Thuill., entre les écailles intérieures et exté- rieures. — Voici la description que M. Koch donne des graines de l’espèce la plus voisine de la nôtre, L. arven- sis Desfont. : Semina plana alé laté orbiculari cincta glabra. Cette aile ou membrane existe aussi dans les graines des L. alpina et simplex, mais M. Koch ne dit point qu’elle soit lacèrée. Les graines, dit-il, sont gla- bres dans les L. alpina et arvensis, tuberculeuses au milieu dans le L. simplexæ. Voici maintenant la phrase comparative des graines du L. Pelisseriana; elle fera voir que cette espèce est solidement distincte. Semina suborbieularia, plana {toto disco punctis minutissimis eæasperato), alà angusté (vix quartam disci partem ( 276 } adæquante) prümüm subirregulariter lacerd (et tune albä), demüm in cilia plana, æqualia {nunc concoloria -apice crispula), eincta. — SrriarTa. — DC. F1 fr. — K. 12. — CCC partout. J’en distingue ici deux formes principales : Var. a (typus) Nob.— Lobo medio labii inferioris lateralibus æquaur, superioribus acutiusculis; calcare longiore DEPREsso ; … foliis Loncis mMoziBus, ramulis axillaribus numeRosis. Haies, champs, lieux humides. Var. b. brevifolia, Nob. — Lobo medio labii inferioris _lateralibus mreviore , superioribus obtusis; calcare breviore compresso ; foliis previous pallidis carnosis , inferioribus obovatis; ramulis axillaribus nuzcis. — Vignes caillouteuses sur les côteaux. — Vuzcanis. Miller.— K. 17.— Bords de l'Isle (DD). — Juxcea. Desfontaines. — Duby, Bot. gall. — RRR. Trouvé une seule fois, dans les champs sablonneux de la vallée de la Dordogne (commune de Varennes), par M. Du Rieu, avec qui j'herborisais. — Surina. Desfontaines, — (typus) Duby, Bot. gall. — Neuvic (C.te Charles de Mellet) ; CCC dans les jachères et les champs crayeux de l’arrondissement de Ribérac DR. Veronica ANAGALLIS. Lin. — K, 2..— Fossès , fontaines , ruisseaux, CC. Varie considérablement , quant à la taille et à la longueur proportionnelle de ses feuilles. — BeccaBunca. Lin. — K. 3. — Fontaines, ruisseaux, C. — Caamæbeys, Lin. — K, 5.— CCC partout. — Orriciaus. Lin.— K.7.-— C dans les bois. Vulgaire- ment thé d'Europe. — Larirous. Lin. — K. 14, — (V, teucrium! DC. F1. fr. — Duby, Bot. gall.). — CC sur les pelouses rases des côteaux secs et crayeux, et jusques dans les vallons a } ne ee ( 277 ) au bord des fossés et des prairies (Lanquais, etc.). R dans l’arrondissement de Périgueux, où M. de Dives ne l’a trouvé qu’à Douville, sur le chemin du Pont-Saint- Mametz.— Je ne vois en général, ici, que la var. b. minor de M. Koch (laquelle, selon lui, est peut-être le V. teucrium Lin.); mais il faut remarquer que les feuilles inférieures sont toujours rétrécies en pétiole, quoiqu'il dise en général folis sessilibus. SERPYLLIFOLIA. Lin. — K. 19 — CC dans les bois, les prés et les champs un peu sablonneux, mais qui cepen- dant retiennent l’eau en hiver. AGINIFOLIA. Lin. — K. 20. — CCG dans les champs et les moissons , surtout des terrains froids et blanchâtres. Anvensis. Lin. — K. 21.— CCC partout. TripayzLos. Lin, — K. 23. — CC dans les moissons des terres sablonneuses de la vallée de la Dordogne: R dans les autres terrains. Acresnis. Lin. — K. 25. — { V. pulchella. Bast. ).—- C. surtout dans les lieux cultivés et à l'ombre des haies, ainsi que sur les murs. — Fleurs blanches, très-légère- ment striées ou teintes de bleu clair. Chaque loge de la capsule contient 5-7 graines. Dioyma. Tenore. — K. 26. — (V. polita. Friès. — Rchb. ). — CCC partout. — Fleurs d’un bleu très-clair , rayées de bleu plus foncé. Chaque loge de la capsule contient beaucoup plus de graines que dans l’espèce pré- cédente : j’en ai trouvé jusqu’à 13. Heperirozia. Lin. — K. 29.-— CCC partout, et surtout sur les murs de terrassement. (278 ) Orp. LXXXIV.— OROBANCHEZÆ. Juss. OROBANCHE rAPUM. Thuillier. — K. 2. — Ch. Des M. Mém. Orob. p. 66. n.0 1.— (O. Cytisi-Scoparü. Vauch. monogr. Orob.). — CCC presque partout sur les racines du Genêt à balais ( Sarothamnus scoparius Koch. }. — J'ai publié, en Février 1835, dans les Annal. des Sc. Nat, 2.e sèr., T. 3. p. 65, un Mémoire sur les Oro- banches qui croissent à Lanquais. C’est à ce mémoire qu’il faudrait recourir pour les descriptions de détail : je ne donnerai ici que les phrases caractéristiques des deux espèces nouvelles que j'y ai établies, et je me borne à mentionner ici, une monstruosité de l’O. Ra- pum , ( à fleurs violacées , et dont la lèvre supérieure de la corolle est fendue longitudinalement jusqu'à sa base ), dont j’ai rencontré une touffe, en 1834, dans la forèt de Lanquais. J'ai trouvé aussi cette même es- pèce entièrement colorée en jaune-pâle. RR. — ULICIS. Ch. Des M. Mém. Orob. p. 71. n.° 2.— 0. scapo graciliori elato, basi mediocriter incrassato sphærico. squamis baseos paucis majusculis laxiusculis, reliquis paucis elongatis acutissimis ; spicä brevi, laxè 20-40- flord ; sepalis integris, rarius bidentatis bilobisve ; corolli magn&, trigonä, ventricoso-depressé , extüs luteä, fauce dilatatä sanguineo-rubré ; staminibus paulè suprà corollæ basin affixis, basi pilosis, duobus Posticis altius insertis ; stigmate maximo, intensè luteo.— Odeur semblable à celle des fleurs d'Épine- Vinette ou de Châtaignier. — Avril ; Mai. CC sur les racines de l’Ulex nanus, mais pas partout où croit cette légumineuse. ( 279 ) L'O. ulicis est très-voisine de l'O. cruenta, dont elle se distingue par son odeur, et de l'O. condensata ; mais il faudrait pouvoir les comparer sur le vivant, pour savoir si ce sont des espèces essentiellement distinctes. M. le Professeur Alex. Braun , de Carlsruhe, qui s’est beaucoup occupé de l’étude de ce genre difficile , et à qui j'ai communiqué mon espèce , m’a répondu : « O: » ulicis, intermedia species inter O. cruentam et con- » densatam mihi videtur ». Cette espèce se distingue essentiellement de l'O. Ra- pum, en ce que la base bulbiforme de sa tige est pour- vue de radicelles propres, ce qui n’existe jamais dans l'O. Rapum. EPITuyMUM. DC. FI. fr. —K. 7.— ( O. serpylli Vauch. Monogr. Orob.— Ch. Des Moul. Mém. Orob., p. 76, n.° 3 }.— CCC sur les racines du Serpolet , probable- ment dans tout le département. minor. Sutton.— K. 14.— / O0. Trifolii Vauch. Monogr. Orob. ).— C'est la seule espèce que j'aie trouvée dans le département en outre de celles que j’ai décrites dans le mémoire cité.— Bergerac, dans un pré sablonneux - près de la Dordogne , où elle occupait un petit espace presqu’entièrement couvert de Medicago maculata ; mais je n’ai pas pu acquérir la certitude qu’elle adhérât réellement aux racines de cette plante. M. Broca fils, de Sainte-Foy, l’a trouvée sur un trèfle, auprès de cette dernière ville. — M. Koch l'indique sur le Trifolium pratense : je l’ai trouvée, à Bordeaux, sur 10 Légu- -mineuses différentes et sur 2 chicoracées.— Sligmate violet. CarorÆ. Ch. Des M. Mém. Orob. p. 78, n.° 4. — O. scapo gracili, leviter striato, basi non aut vix in- crassato, squamis baseos paucis, laxis, elongatis, ( 280 ) acutis , reliquis perindè paucis, angustis, apice reflexo; spicä dens@ laxäve, brevi, dimidium scapum nunquäm æquante ; sepalis semper profundè bifidis ; corolld parv&, cylindraced, gracili, incurvé; staminibus longè suprà corollæ basin affixis, basi villosis, stig- mate violaceo.— Juin. RRR. Lanquais, Varennes , sur les racines de la Carotte sauvage. — Découverte en 1827; je lai retrouvée en 1828, mais je n’ai jamais pu la revoir depuis lors. Elle est très-voisine de l'O. He- deræ, dont elle diffère suffisamment par son stigmate violet ; non jaune. Elle est peut-être aussi très-voisine de l'O. minor, mais je n’ai pu.les comparer sur le vivant : chose indispensable dans ce genre. — Heperz. Vaucher, Monogr. Orob.— Duby, Bot. gal.— Ch. Des M. Mém; Orob. p. 80, n.° 5.— ( O. Vau- cheri. Noulet, Flor. du-bass, sous-pyrén. ). — CC sur le Lierre, mais pas partout où celui-ci se trouve. Varen- nes. Complètement inodore, Signal j jaune. — Juin, Juillet. — RAMOSA. Lin. Er 2%4.—Ch, Des M. Mém. Orob. p 83, n.° 6.— ( O. Cannabis Vauch, Monogr. Orob. ).— Sur les racines du Chanvre cultivé, mais très-capricieuse pour sa reproduction. M. Du Rieu l’a trouvée en abon- dance , en Août 1834 , à Blanchardie , dans une chene- Yière où on ne la voyait pas ordinairement. M. De Dives en a vu une seule touffe au Bel, commune de Manzac ; je n’en ai vu non plus qu’une touffe à Lanquais, et, je crois , une seule à Varennes. LATHRÆA CLANDESTINA. Lin. — DC. FL, fr. — CCC sur les racines du Salix alba au bord des fossés et. des ruis- seaux. Je ne crois pas du moins lavoir jamais vu ailleurs que dans des lieux où croissent des Amentacées. S ( 281 ) On. LXXXV.— RHINANTHACEÆ. DC. MELAMPYRUM PRATENSE. Lin. — K. 5.— CCC dans les bois. PepicuLaris sy£vATICA. Lin.— K, 10.— C dans les bruyères, les landes , les bois et les prés humides et montueux, Saint-Jean d’Ateau et N.-D. de Souilhiac ( DD ); en- virons de Lanquais. RuinanTaus Mayor. Ehrhart.— K. 2.— ( R. glabra Lam. — DC. F1. fr..).— CCC dans les prés. Barrsra viscosa. Lin.— DC. FI. fr.— Prés sablonneux un peu humides et moissons des terrains froids. Neuvic ( C.te Charles de Mellet )}, Lanquais. EvpurasiA orriciNaLis. Lin.— K. 1. — Je n'ai pas assez recherché nos variétés pour pouvoir les cataloguer ; mais la plus commune (sur les côteaux rocailleux , découverts ou ombragés, et notamment auprès du Saut de la Gratusse ) est, je crois, la var. c. nemorosa K. ( E. stricta Host. ). — OponriTes. Lin.— K. 5.— ( E. verna Bellard. }.— CC dans les blés des environs de Ribérac ( DR ) et de Péri- — senoriNa. Lamarck.— K. 6.— ( E. odontites Duby, Bot. gall. et omn. ferè florist. — Var. a (typus) DC. F1. fr.— Var. b. Lin. }. — CCC dans les champs après la moisson , surtout dans les terres fortes. $e trouve aussi dans les bruyères et les pâturages sylvatiques à Blanchardie près Ribérac ( DR ). Fleurs roses. — ivrea. Lin.— K. 7. — CCC sur tous les côteaux cra- yeux, rocailleux , secs et inculles , gazonnés , surtout lorsqu'ils sont à demi ombragés. = JausertiaNs. À. Boreau , Annal. des sc. nat. Octobre 1836 , 2.e sér. T. 6, p. 254. — (E. lutea Dubois , Fi. d'Orléans, non Lin. ). — Espèce d’une forte taille , ( 282 ) éminemment distincte par son habitat et par ses carac- tères.-— Elle peut être confondue seulement avec l'E. serotina lorsque toutes ses fleurs sont tombées ; mais alors encore on la distingue à ses bractées entières, non dentées.— Fleurs jaunes. — Fleurit en Septembre et Octobre. — Comme cette plante n’a encore été décrite que dans peu d’ouvrages , je copie ici la phrase spécifi- que de M. Boreau : . E. folüs lineari-acuminatis bracteisque subintegris ; den- tibus calcynis brevibus lanceolatis obtusiusculis ; corollà subæquali, labio superiore arcuato , inferiore erecto lobis integris ; staminibus styloque non exsertis, anthe- ris ovatis subtüs leviter barbatis. Hab. in arvis post messes, et in campestribus calca- reis. Je ne la connais que dans une seule localité , mais elle y est très-abondante : terres à blé , très-fortes ( allu- vionnelles ) de Varennes près Lanquais, dans le vallon. Elle se distingue au premier coup-d’œil de l'E. lutea qui , comme elle , a la fleur jaune , mais d’une toute autre forme , par la vigueur de sa tige , la grandeur de toutes ses parties , et surtout par son habitation dans les terres à blé, où l’on n’aperçoit jamais le lutea. OnD. LXXXVI.—. LABIATÆ. Juss. LavaxpuLa Spica. DC. FL. fr. — Duby, Bot. gall.— ( L. spica, var. b. Lin. ).— CCC sur plusieurs coteaux entre Thonac et Rouffignac sur le chemin de Montignac. M. De Dives, qui a enrichi notre Floré de cette plante, l’a vue telle- ment abondante , qu’elle donne aux côteaux une teinte grisâtre. M. Duby ne l'indique que dans la région des Oliviers. ( 283 ) MENTHA ROTUNDIFOLIA. Lin.— DC. FI. Fr, — Duby, Bot. Gall. — (an K. 1?). — CCC partout. — Je ne sais si on peut être bien assuré que ce soit bien l’espèce de Koch, car il lui donne pour synonymes M. suaveolens Ehrh. et M. fragrans Presl., et l'odeur de notre es- pèce, si commune en France, n’est rien moins que douce et parfumée. Tant que nous n’aurons pas une bonne monographie des Menthes, il sera impossible de s’entendre sur les espèces de ce genre. Grarissima. Wigg.— Rchb. FI. germ. exc, n.° 2099. Non Lej. — (M. sylvestris, var. c. pubescens.K.27?). — …: Cette espèce se rapproche en. effet beaucoup du H. sylvestris, mais elle est , ce me semble, encore plus voi- sine du Z£. rotundifolia. Elle se distingue (essentielle- ment, selon moi) de l’un et de l’autre, par son odeur délicieuse, analogue à celle du W. piperita. Quant aux étamines exserles ou non, M. Koch a bien fait de ne pas s’en occuper, car je me suis assuré que ce carac- tère, si solide en général, varie, dans les Menthes, dans la méme touffe, pendant les diverses phases de la fleuraison. — Je distingue donc, comme me paraissant une bonne espèce, le M. gratissima; il est commun dans un champ sec, maigre et élevé de la commune de Bertric-Burée près Ribérac, terrain tel qu’il serait pro- bablement impossible d’y faire végèter le M. sylvestris (DR), et dans une seule localité près du hameau des Oliviers, commune de Lanquais, au pied d’un mur et parmi les décombres d’une maison démolie. SyzvestRis. Lin. — Willd. — Duby. — Var. a. vulga- ris. DC. F1, Fr. — K. 2.— (M. candicans. Crantz. — Opitz.). — Abonde dans le lit même de la Dordogne, à l’ancien moulin des Guillonets , vis-à-vis Saint- Capraise de Lalinde, parmi les débris de bdir #8 tra- (284 ) .«: vers.desquels: coule la fontaine qui faisait tourner -le moulin: Toute la plante.est fortement puante. + Vamibis: Lin. — DC: FI: Fr: Duby, Bot. gall. — \6Rehb, FL germ..exe: n.° 209%: (M. sylvestris, var. dglabra: K:2.):— Parmi les buissons d’un chémin, à Manzac près Saint-Astier ( DD }.: ‘Odeur délicieuse, voi- : sine de celle du M. pipetita, dont notre ace se dis- tingue par ses épis pointus ; non obtus, — Aquarica. Lin. — K. 5. — (M. hirsuta. Sm: = DC. FL. Fr. }— CCC rot au bord des fossés ét des ruis- seaux, — Sariva. Lin. —- Wari a. Pr K. 7. En 5 PA hu- : mides, probablement partout: (DD). 2 Porecu. Lin. — K. 9. — CCC. partout dans les lieux “humides, les champs et les chemins un peu sablonneux rte séjourne en ‘hiver. J'ai trouvé deux fois la va- riation à fleurs blanches , bus environs K. Le 9 et e Le ML ner lg ce: ‘dans les fosses. SaLvIA ScLakea. Lin.— K. 4.— Au pied des murs, dans les décombres ( Varennes, ele. ]» quand l'exposition est chaude. — PRATENSIS. Lin.— K. 6.— CCC sur les pelouses, au bord des chemins, et dans les près secs ; nous ne l'avons trouvée qu’à fleurs bleues. — VerBenxaca. Lin. — Duby, Bot, gall, — - Plateau d’Argen- tine près Laroche-Beaucourt ( DR), On1GAx om VULGARE. Lin,— K, 1.— CCC PAR Taymus seRPyLLEM. Lin, — K. 2.— CCG partout; Feuilles larges dans.les lieux humides, peites et étroites, dans des endroits rocailleux. ou très-secs.. Jai vu rarement la , Yarialion, à. fleurs blanches. — Le. Serpolet. est souvent ( 285 ) déformé par da piqüre des insectes ; et forme alors de petites têtes globuleuses mêlées dé laine blanche. SATUREIA MONTANA. Lin.—K, 2.—CCG;sur les ruines du chà- teau de Sainte-Aulaye;;sur,les buites arides ; les tas de pierres et de décombres aux environs de.Bourg.(DR ). CALAMINÉHA AGINOS. Clairville in: Gaud: Fk-helv:—K:14:-— ( Tymus acinos DC. FL, fr..):—CGG:dans les champs et sur:les pelouses. — orricinauis. Mœnch.— K. 4.— (:Thymus alien thé : Sm: DC: FL. fr. Eu pe les —. et pps dans - les Héux Je 10 INEPETA: Cale dus #0 a 0. t ur tt 21 DG:1Fk,.fr.).-— CC dans, les haies et au bord des che- mins; aux -éxpositions -chaudes et découvertes. Mes échantillons d’Aix en Provence ont les feuilles beaucoup plus petites, les dents supérieures du calice bien plus courtes ; uu port encore plus serré ; un.aspect bien plus blanchätre-et les poils intériéurs du: calice bien plus saillants que dans nos: échantillons Duraniens. Cepen- SA, il me abs pou Lo] lies gs le LL Up Hbémberta “ot aitu, et pa tout Tensen- : ble détéod‘porb el 51 92 970 TB SePQr A9 ERSE Cranoroniow vuLcare. Lin: = K: 41. — gcc Seriont dans les lieux incultes et sylvatiques. Meussi orricrauis. Lin. — K: 1.-- CC: dans les haies, les décombres, au pied des murs, mais pas partout. GLecnoma nepgracea: Link. 1.— CCG partont.— J'ai observé, autour de la prise d’eau du moulin du port de Lanquais une variation, de: couleur. fort jolie , et en nombre au moins égal à celui des pieds de couleur ordi- + naire. Sa corolleiest assez grande ; d’un lilas très-elair , tirant plus sur le rose: que sur le bleu Les deux taches extérieures de la lévre inférieure sont lärges ; entières , ( 286 ) d'un pourpre ‘très-vif ( presque cramoisi ). Les deux taches latérales du dedans de la gorge, de même couleur que les extérieures, sont fort grandes et entières, au lieu d’être presque en forme de bandes ou de stries comme dans le type. Mecrrris MELISSOPHYLEUM. Lin. — K. 4.-— Dans divers bois de la commune de Griene ( DD ). LamiUmM AMPLEXICAULE. Lin. — K. 2.— Vieux murs et ter- rains sablonneux. C. “— INciSUM. Willdenow.— K. 3.— ( L. hybridum Will. — DC. F1 fr. ).— Sur les vieux murs et au pied des bâtis- ‘ses; moins commun que le Suivant. Feuilles petites et très-découpées dans les endroits secs et chauds , larges et réunies en tête:( comme dans le suivant ) sur les murs humides et dans les jardins. — PURPOREUM. Lin.— K, 4. CCC partout. —— MACULATUM. Lin. K. 5. CC à Couse, vers les bords du ruisseau et autour des habitations, dans les lieux humi- | Il manque totalement à Lanquais. — avsus. Lin.— K. 6. = Périgueux, Sourzac ( DD ) ; C à Brantôme. II manque dans nos environs. GALEOBDOLON LUTEUM. Hudson. — K.. 1.— CC à Lanquais dans un fossé à l’entrée de la forêt + et dans un seul recoin d’un petit bois sombre et rocailleux. Je l'ai ré- trouvé à Brantôme. GaLrorsis Lapanom. Lin.— K; 1. —: CCC partont. Nous en avons deux variétés : Var. a. macrophylla { nndtéss Nob. (Non var. a latifolia, K.)— Feuilles longues , assez étroites, minces et molles d’un vert-clair, à dents de scie , grandes et assez aiguës. Fleurs très-grandes. Dans les bois. M. Gay, à qui j'ai communiqué cette variété, la trouve très- remarquable par la grandeur de ses fleurs et la largeur de ses feuilles. ( 287 ) Var d. angustifolia Koch. — Dans les champs, après la moisson. Elle est extrêmement abondante. Je l’ai trou- vée , une seule fois, à fleurs blanches , dans les déblais d’une carrière abandonnée, entre Lahquais et Monsac. — TETRAIT. Lin.— K. 3.— La coquille ( route de Peri- gueux à Limoges ). Cette belle plante ne se trouve , dans nos environs, que dans une rigole ( creusée dans le roc ) destinée à recevoir les eaux du toit d'une grange , à Lanquais. STACHYS GERMANICA. Lin. — K,. 1. — Assez commun sur les côteaux calcaires. Cette superbe espèce se plaît particu- liérement sur les talus formés ex d'anciens déblais de — syLvaATICA. Lin.— K. 4.— .€ au i Ron. des eaux et des buissons humides. é æ— PALUSTRIS. Lin.— Bords de l'Isle, entre Périgueux et Mucidan. — ARVENSIS. Lin.— K.7.— C dans les vignes montueuses. — Axnua. Lin.— K,.8.— CCC dans tous les terrains argilo- calcaires. — REGTA. Lin.— K.. 10.—. { Stachis Ages DC. F1. . fr. }.— at. BETonIcA OFFICINALIS. Lin. — pes ) K. 1<- — CCC dans les bois. Tube du calice glabre.— Je l'ai trouvé une fois, à fleurs blanches , dans la forêt de Lanquais. MARRUBIUM VULGARE. Lin. — K. 3.— CCC dans les dècom- bres et au bord des chemins. BazLora niGRa. Lin.— Var. a. fætida K. 1.— CC dans les haies et les décombres. Je l’ai trouvé, à Badefol, avec des feuilles panachées de jaune. Leonvrus carpiACA. Lin. — K. 1. Au Grand-Change et Saint-Pierre-ès-Liens ( DD ). SCUTELLARIA GALERICULATA. Lin. — K. 2.— € au bord des fossès et des ruisseaux. ( 288 ) — Manor Lin.— K. 4: € dahs un bois humide , dont le ‘sol blanchâtré retient l’eau, me . et la Gail- ‘Jardie. Panaiétn vuLGARis. Lin:— typus ) K, 1.— ec: saisir: “Fleurs ordinairement: violettes , souvent d’un blanc jau- :,-nâtre, quelquefois d’un blane bleuâtre. : Var. b. parviflora K:-— CCC partout: °Var:.c: pinnatifida K. — CCC dans les hesèrés. et les lieux sylvatiques LS Elle varie 1.) floribus viola- ‘eeis majoribus ; 2 } floribus violaceis minoribus:; 3 } ‘floribus ES 2.) .cotisolss xu#9i6s —— "GRANDIFLORA: — Jacquin: K 2, Sur les côteaux cal- caires les plus arides, et par conséquent son dévelop- pement est peù considérable. Azerat (terr: jurassiq.) — i ne | DR. } et Sadiérac prés Neuvie (DD ), ‘sur lé terrain crayeux: M. de Dives a trouvé sur les mêmes pieds des fleurs bleues et des Rs roses , des feuilles entières et des feuilles laciniées. 4 — xina. Pallas. 22 Var. 0! pinnatifida. K! ra 7 P. laci- niata Lin. }.— Landes, bois humides, coteaux arides, etc. C. Bertric-Burée ( DR ), Grienc { DD), Lanquais. AsuGa REPTANS. Lin.— ( typus ) K. 1. 1 CCC partoüt dans les prés , les bois humides, et jusques sur les vieux Saules tétards. Varie à F euts perfs roses , , où d’un violet rosè. _ Cnaærrrss. Schreber. Ë & ts & Teucrium Chane- Pitys Lin. j- — , CCC partout, dans les terrains argilo= . calcaires. TEventom SconoDoNr À. Lin. _ — -.K: ccû dans les bois et les buissons, . — Borays. Lin. — SU 2— cc dans les moissOns des cù- teaux argilo-calcaires, mais non partout, Nenyie. es Charles de Mellet ), Lanquais , gl. = 4! ja ges ( 289 ) -#2:ScorDrum. Lin.— K.3.— C à Manzac près snurdanue et sur les bords du Vergt ( DD); 2 ChamæÆDrys: Lin.— K. 5. — CCC sur les coteaux cal- caires , boisés ou non, et sur les vièux murs de terrasse- ment. Fleurs rouges ou roses ; rarement blanches. - - == mowranum. Lin. == K.7:— CC sûr les éôteaux érayeux ét aridés ou du moïns très-peu ombragés. La forme que nous — est celle à feuilles très-étroites #abe er Rte mess 399.84 (euqyi tivpost en vdi) LUR EE st sb'eséestdenc tation uasb le ,: s6H67 Ha) LA LLAS 29} ::0Onp. T XXXVIL.: sitnios ol s0vs . esdonpid Inoz BHPOTE VERRE € pr = Lin,-K. 1.— CCG partout... On. LXXXIX.— LENT IBULARIEÆ. Ricn, UrricuLaRiA vVuLGaRis. Lin.— K. 1 Etang de Lavernède, commune de Grienc ( DD ). dé ri "RATE TIEUAS LIL CO Onp, XC,— PRIMULACEÆ, Nasr... LysimacHia vuLGaRis. Lin.— K. 3.— CCC au bord des eaux. Varie à feuilles opposées et à feuilles ternées. — NUMMULARIA, Lin— K. 5, -CCC dans les près gras. ANAGALLIS anvensis. Lin. — Ex. ccc partout. Varie à feuilles ternées:et même quaternées ( dans:le-haut de la : plante }:.Jé l'ai trouvé une seule: fois; à fléurs roses , ina les: néon de Varennes. tarif i moin donne 290.6 A — Hi] ( 290 ) — TENELLA. Lin. — K. 3. — Gazons humides et scaturi- gineux ou tourbeux. PRIMULA OFFICINALIS. Lin.— K. 3.-— C dans les prés mon- tueux ( Couse, etc. ). — ELATIOR. Jacquin.— K. 4. — Indiquée à Grignols par M. De Dives ; mais ne l'ayant pas vue, je ne puis assu- rer qu’elle n’appartienne pas à la var. b. caulescens de l'espèce suivante. — ACAULIS. Jacquin.— (typus) K. 5.— CCC sur les berges ombragées de la Dordogne , aux divers étages de la vallée , et dans certains bois sombres et humides, ou rocailleux, Une variation rare et jolie est celle dont les fleurs sont blanches, avec le centre seulement jaune comme à l'ordinaire. Un pied de cette variété, que j'ai transplanté depuis près de dix ans, conserve toujours la même coloration. SAMoLUS VALERANDI. Lin.— K. 1.— Au bord des eaux vives et des fossés des près. . Or». XCI.— GLOBULARIEÆ. DC. GLOBULARIA VULGARIS, Lin. — K,. 1.— CCC sur les côteaux calcaires et arides , ou gazonnés, et à demi-ombragés. OrD. XCIII, — PLANTAGINEÆ. Juss. Prawraco MAJOR. Lin. — K, 1. CCC partout. On trouve , dans les lieux humides et les chemins inondés pendant l'hiver , la petite forme que M. de Candolle avait décrite dans la Flore française, sous le nom de :P.. minima. — Mepia. Lin, — K. 3.— CCC sur les, pelouses..et les ( 291 ) côteaux secs. M. de Dives en a recueilli, à Vergt, un pied dont l’épi est bifurqué. — LANCEOLATA. Lin.— K. 4.-— CCC partout; très-variable pour la taille et la forme de l’épi. — CoRONOpus. Lin.— K. 11.— C sur le chemin de halage de la rive droite de la Dordogne, et dans les terrains sablonneux ( aux Berris, commune de Lanquais ). Onv. XCIV.— AMARANTHACEÆ. Juss. AMARANTHUS SxLVESTRIS. Lin.— K. be — Champs et ins — Birrum. Lin. — K. 2.— Bergerac, dans ss rues. ll ne se trouve pas, à ma connaissance, dans nos cantons montueux. — PROSTRATUS. Balbis.— K,. 3.— CC dans les rues de Ber- gerac ; près des tanneries ; même observation que pour le précédent. — RETROFLEXUS. Lin. — K. 4. — Lanquais, Varennes, Ribérac , dans les champs. On. XCVI.— CHENOPODEZÆ. Vewr. Pocycnwemum ARvENSE. Lin.— K. 1.— CCC dans les champs argilo-calcaires. Cuenoronium myBripuM. Lin. — K. 1.— À la métairie de Fonblanquat, commune de Pontour près Saint-Front- de-Coulory ( sur le terrain tert. d’eau douce moyen ). — vnnicom. Lin. — Var. b. intermedium. K: 2. — ( Ch. intermedium Mert. et Koch, Deutschl. flor. ).— Ribé- rac ( DR, ). (292) er. MURALE. Lin.—K. 3:-—-Villages, champs, jardins. CCC. — ALBUM. Lin.— K. 4.— (Ch: alhimétiviride Lin: Ch. … deiospermum DC. FL fr. — Ch. concatenatum Æhuih. ). CCC partout ; très-variable, par la forme deises feuilles et dans son. port. Cette espèce et la suivante: sont réunies, avec le Ch; ficifolium Sm.; sousile nom de.Ck; triviale, par M. Noulet, dans,sa Flore du bassin -sous-Pyrénéen. — OPULIFOLIUM. Schrader.— K. 5.— Champs sablonneux, et autour des habitations. — AMBROSIOIDES, Län.— K:7.:2 Bordsisablonneux de la cn aux ports de Lamothe-Montravel ( DD ) et de Lanquais. 'R et petit ; d’après les échantillons ‘que j'ai vus. 7 POLYSPERMUM! Lin. K. 8.— Bords MAoMienE de la : Dordogne.;;au.port:de Lanquais. RR. — NULVARIA. Lin.— K. rs C ue des Rs et 19fi parmi les décombres. © EE PATuEAS Lin: = K: 42 es A. angusti FRE Sm. ) CCC partout dans les champs et le longdes chéniins. — AAmiFOLis Wahlenberg. — K- 5.22 (4; pétulaSnr.— Duby, Bot. gall. non Lin): 12Manzac ;°cañtôn de Saint-Astier ( DD ). “On. KEVI. PORPGONEZ RUMEX CONGLOMERATUS. = Mürräy.—"] R'ors =" 5 nemolapa- thum ! DC. FL. fr.— Duby, Bot. gall. }:— CCC dans les ‘liéux hunides’et couverts et au bord des eaux, ="ffy à à) ‘ee me semblé !° erreur évidénte: dans’ l'attribution que fait M. Kôch du R- remolapathum DC: ä4 BR} sangui- neus Lin.:( dont une seule valve du périgone: porte un +1! grain saillant } ; au lieu de le rapporter aw R: conglo- meralus Murr. dont les trois valves intérieures sont -granifères,; J'ai vérifié la plante de nos contrées (qui est + bien'cette dernière} dans l’herbier:deFrance, decM. de Candollé ; au Jardin du Roë: Féchantillon de-eëtherbier est de Bellisle; mais, comme, j'ai fait eette::vérification à -1 peu près en 4822 ;-et que je n’ai-pas noté spécialement si j'ai compté des grains du périgone, jé neprèsente pas ‘ma vérification comme une preuve, el j'en rencontre qune-dans des paroles mêmes de M. de Candolle , El. fr. NUT03; pir374isceles valves intérieures, dé son périgone » sont... munies d’un petit tubercüle:» ,»et:daus celles de M. Duby , Bot. gall..p. 404 : lacinüs inteynis.demüm granulatis. Or, M. de Candolle, en décrivant. le R … pulcher,, dit tout aussi clairement :,« 1 une d'elles porte un tubercule saïllant à sa base », et M. Duby, en dé- crivant le R. nemorosus , dit Element : uno granu- lato. — On pourrait m’objecter que MM. de Candolle et Duby : ne sont pas toujours d’accord sur le nombre des ee “grains, que ce caractère n'est, par conséquent, pas essen- -6F9 _tiel et constant, et que c’est pour cela que, M. Koch l’a F , open en caractères romaÿns el et non « en Lars Mais rs a SUD ÉNIODHTE eHOL LR) SE Phrases frites "ET “Koch consacre à ses R. conglo: us el san- guineus, j'ose croire qu’ on n'y. trouvera pas matière à la distinction des deux espèces, pourvu qu’on fasse abstraction du nombre énoncé pour les grains du péri- pane. J'ai sous les yeux les fruits mûrs de la plante 2 igourdine ; tous ces fruits sont à à trois pains. _— “PULCHER. Lin.- de es CCC: sur les pelouses, au bord @ SES L: LE chemins! a dans les lieux cultivés. — crispus, Lin. — K, 9: — CCC dans les prés au bord ‘dés chemins et dans les jardins négligés: La forme que nous trouvons liabituellement à Test: tt us qui n’a qu’une valve { 294 ) : …— ParienTia. Lin.— K. 10, — Cultivé par tous les pay- sans, le long de leurs maisons , pour l’emploi de ses feuilles dans la soupe. Il paraît que la culture modifie beaucoup le nombre des grains. L’échantillon que j'ai sous les yeux n’en a qu’un , ainsi qu’un échantillon cul- tivé, de Libourne. Je n’ai pas observé cette plante à l'état positivement sauvage ; mais d’où les paysans l’ont- ils reçue? elle n’est pas assez précieuse pour être appor- tée de loin, quand on a sous la main la vraie Oseille, sauvage et cultivée. — AcETOSA. Lin.— K. 17.— CC té surtout dans les bois. _ — ACETOSELLA. Lin.— K. 18.— CCC partout. Nous avons les var. a. vulgaris et 6. angustifolius de M. Koch. — Bocepmazopnorus. Lin.— DC. F1. fr.— CCC dans les champs , surtout lorsque la terre est légère et un peu nn S — SU SE une des Pr à pèdoncules JL À + ba- blement la var. a. 1. gallicus de Steinheil}. en à nous, d’après la grande quantité d’échantillons de la vallée de la Dordogne et des vallons affluents que nous avons exa- minés, M. Du Rieu et moi, je puis dire que nous n’ayons que la forme à pèdoncules courts et non renflés qui a reçu récemment le nom de var. e. Hispanicus Ad. Steinheil, Annal. des sc. natur. Avril 1838 , 2.me sér., ER SC 186 Ai ù pe à PoLyGoNuM AMPHIBIUM. Lin.— Var. a. natans. K. 3.— Dans les flaques d’eau qui subsistent pendant l’été dans le lit de la Dordogne ( Bergerac ). — LAPATHIFOLIUM. Lin, — ( typus ) K. 4. — Bords de la Dordogne, où il est mêlé à l’espèce suivante ( mais en moindre quantité, du moins au port. de Lanquais ). La ( 295 ) forme que j'ai observée est celle calycibus subeglandu- losis, ochreis glabris margine tantüm subciliolatis. — Persicaria. Lin.— K. 5.— CCC partout. — Hyproriwer. Lin.— K, 7. — CCC dans tous les fossés. —— AVICULARE. Lin.— ( typus ) K. 9.— CCC partout. — BezLarpr. Allioni. — K. 11.— CCC dans les moissons et les lieux cultivés. — Convesrpsns. Lin. — K. 12.— CCC dans les champs et les ja Oro. XCVII.— THYMELEÆ. Juss. PASSERINA ANNUA. Wi m.— K.1.— ( Stellera Pas- ickstroëm serina Lin. ).— C dans les moissons, surtout dans les terrains argilo-crayeux. Onp. C.— SANTALACEZÆ. KR. Bnrowx. Taesium PRATENSE. Ehrhart. — K. 5.— M. Gay a reconnu que notre Thesium appartient à la même espèce que — celui des landes de Bordeaux et de Dax, que la plupart des floristes français ont mentionné sous les noms de Th, linophyllum et humifusum. Mais ici, je ne le con- nais encore que dans une localité bien différente des landes et des dunes maritimes ; c’est à Lanquais, sur quelques côteaux très-rapides , couverts d’un gazon trés-court, et quelquefois 1 ent ombragés. Cette plante est si couchée et ses s sont si menues, qu’on ne peut guëre l’apercevoir qu’au soleil, quand ses fleurs d’un blanc jaunâtre , bien ouvertes , la font distinguer des pieds maigres d’Asperula cynanchica. en | ( 296 ) + | Onn, C. _ BR E Æ. Juss. Buts SEMPER VIENS. Lin. — K. 1. = CC sur lés collines + ‘pierréuses ; dans certaines parties du département. Bour- deïlles ét Gharpagnac de Belair (DD). Lamonzie-Mon- 1 fastruc ; Azerat ; PhbmeT sur le mue dés falaises d’Écornebœuf ): Evovnonstx Heétroscop. Lin. == K. 3.— Sainte-Foy , Ber- gerac, Mouleydier, Le Monge (commune de Éanquais), Couse, Azerat , Mareuil. —-_Je cite les localités, parce que je suis étonné.de la rareté ,,dans/le département , de cette espèce si vulgaire en France. 2 sLérYPmyLLos. Lin. — K. 4 — Azerat’( DR), seule 21 “Jééalité qui mé soit FO — puzus. Lin.— Var. b. purpurata, K. 6. 6:-(E; purpu- rata Thuill. }.— Fi dans les bois montueux. RR. — YERRUCOSA. Lamarck. — K. 9.— CC depuis Brantôme jusqu'à Mateuil ; mais si rare dans Ja partie méridionale . du, département que je ne l’y.ai trouvée qu’à Monsac, Sur un Côteau argilo-crayeux exposé au midi. -r. PILOSA, Lin.— Var..e. ovariis lœvibus glabris ! Roëper, enum. Euph. germ. et pannon; p. 63 , n.°.12.— Sous- yarièté Lepesits ren À Nob.=— (.Æ. ET ra | re je près css au Fais des. ruisseaux. Je m° écarte, pour cette, espèce , de la nomenclature adoptée par M. Koch, parce qu'il est à désirer qu’on conserve, quand on le peut, le nom. Linnéen , et.il est - mieux adapté à la Pen il s'agit, puisqu’elle a les œé feuilles velues et les cap de quel- | ques poils: En recond lieu , ; poire diante. est positive- ment l'E. pilosa DC. et Duby. En troisième lieu , M. Koch réunit, sous le nom d’E, procera deux espèces ( 297 ) que le.célèbre monographe des Euphorbés d'Allemagne, ::M."Roëper , considère comme distinguées par un tarac- tère réellement spécifique ; Æ; -coralloïdes in! , dont les graines sont'mates, et E: pilosa Lin. | dont les Sraines sont luisantes : or , celles de notre plante sont : très-luisantes ! — Enfin, mes échantillons bordelais ont été soumis à M. Roëfer lui-même par l'entremise de M. Gay , et il les a-étiquetés comme ci-dessus.-H'n’y a donc, dans la forme de nos contrées, qu’une sous- variété, caractérisée par! présence constante de quel- ques longs poils { caducs À sur la capsule. (GErARDIANA. Jacquin:—— K. 14.— CC sur le: chemin de halage et les [berges sablonneuses { reposant: sur les falaises crayeuses ).de la rive droite de la Dordogne , en : amont. .dubourg de Creysse. En aval de ce bourg, aü contraire , les falaises crayeuses sont remplacées par des berges d'argile verdâtre tertiaire; et cette Euphorbe ne s'y retrouve plus , du moins à notre connaissance; ce qui feraït croire à une influence géologique: Le même espèce ….abonde,.dans;le terrain crayeux , depuis lil jusqu’à ere rhone de. notre ersionmns ‘ du côté d'Angoulême. . —— AMYGDALOIDES. Lin.— K. 16.— _ E. gr Lin, ex DC. F1. fr. et Duby, Bot. gall. ). — CCC partout dans les bois , les haïes , les buissons. Il paraît positif que, d’après l’herbier de Linné, E. sylvatica ést une espèce fort distinete et étrangère à la France |, — cxranissias. Lin. — K.. 18;:— CC presque, partout , et Le . notamment dans ds -terres légères dela vallée de la. Dordogne. — Percus. Lin.- —— -K. 29. — + Je crois ne l'aval vue “qu'à. Bergerac età nitrate ( saatep de Beau- mont ). {l ( 298 ) — FALCATA. Lin.— K. 30.-— CCC dans les blés. — axiGua. Lin. — ( typus } K. 31. — CCC dans les lieux cultivés. Plante très-variable dont une forme absolu- ment naine (moins de 2 pouces de haut ) abonde sur le plateau d'Argentine près Laroche-Beaucourt ( DR ). MerCuriALIS PERENNIS. Lin. — K. 1.-— CCC dans les bois sombres êt rocailleux. — ANNUA. Lin.— K. 3,— CCC partout. Oro. CVI.— URTICEÆ. Juss. Unrica urEns. Lin. — K. 2,— CCC presque partout ; manque aux environs de Saint-Astier ( DD). — Di01Ca. Lin.— K. 3.— CCC partout. PaRŒTARIA DIFFUSA. Mertens et Koch.— ( P. judaïca DC. FL. fr.— Duby , Bot. gall. non Lin. ). — CCC partout. Il paraît que le P. officinalis Lin. , si tant est que ce soit une RpUeS CR ess gs en France L P. judaica ET tx pes on Lin. — =K. 1.— Bords des fossés , des ruis- seaux, des rivières et parmi des buissons humides. C. Ucmus campesrris. Lin. — Var, a. nuda et b. suberosa. — K. 1.— CCC partout. Onp. CVIIL.— CUPULIFERÆ. Ricu. FaGus syLvarica. Lin.— K. 1.— Le Hétre. RR dans la forêt de Lanquais : y aurait-il été semé très-anciennement? a VULGARIS. Rien — ss se — Partout : cultivé 4 indigène. Quercus ist. Smith.—K! — PEDUNCULATA. Ehrhart. — K. 2. L — Toza. Bose. — Duby, Bot. gall. Fee CCC et présentant tous trois de reuses (.299-) — Suser. Lin.—K..5.— Indigène ? j'en doute fort. Razae l'Isle, et Frateau, commune de Neuvic, où il y en a tout un bois (DD). Plusiéhrs propriétaires du départe- ment le CREER . en l'tirent une certe = gen de liège: 2 Iéex° Lin K- 6" 2 Le Chéne vert. € sur les coteaux ‘pierreux , aux expositions chaudes; maïs on ne lé trouve pas partout. Convivus AvÉ£LaNa. Lin. K: 1: — Le Noisetier. cc dans la : ‘buissons el les bois rocailleux. ; Canbies re Lin.” à idea les bois De NrST nid éd loedinis dtasup s2B4ioni 110 jres 8 sh idohsalis Sarthe ef feuob do. Grece CIX.— SALICINEÆ. Rien... SaLix ALBA. Lin. — K. 4. — Ilest partout, mais toujours employé pour nos usages, en sorte qu’on ne le voit nulle part à l’état réellement sauvage. — Meier Lin.— LS 11.— (S. monandra. Hoffn. — : sans 98 RU LE ù pre HUE gall ds yo - Grayiers et fyule- > “ya - L* ‘est: sablonneux et humi- de. C.— C’est bien l'albus et non le ramosus que nous avons. ANTHERICUM LILIAGO. Lin.— K. 1.— { Phalangium lliago. * DC. FL. fr. }.— Villamblard, forêt de Jaure ( DD ). .ORNITHOGALUM PYRENAïCUM. Lin. — K. 1.-— C dans les bois ne Rs | Mqur jap. ei par et quelquefois dans les buis ; ns ét I aies is ) ; 5 dans les champs à :55B1920 C0 (DR). DA Bu $7: ie nl nr |fléurs; ainsi, € dep bien pyrenaïcum Lin. e etr n non sulphu- reum R. et Sch. — vmsecrarem. Lin. — K. 4.— CC dans les as sa- blonneux ; R dans les champs ärgilo-calcaires. | Sercca BiroLua. Lin. — K. 2. — e ne la connaïs que ‘dans an bois tourbeux au bord’ d'in prairie, dans le “vallon de Lanquais (elle s’y trouve assez abondamment ) et à Couse dans les bois ask ‘courônnent les raser: de la Dordogne. == VERNA: Hudson: — K. 3.-- Landes de St.-Jean d’Ateau :: dans le pays de Double (DD }. CC dans uné brayére sous : Leyssonie, commune de Bertric-Buréé ( DR }° (342 ) ALLIOM PALLENS. Lin. — Duby, Dot. gall. — Blanchardie prés Ribérac, ‘dans les champs { DR ) etc. +" SPÉÆEROCEPHALUM. Lin.— K. 18-24 ‘CCC sur les côteaux argilo-crayeux où la terre est bonne et un peu profonde. Toutes ses parties exhalent une forte odeur d'ail, Ses caÿeux ‘où bulbilles sont toujours longuement stipités (attachés par un log fil à la bulbe principale , qui est * allongée ; tôrtueuse ‘et souvent double ). Ce caractère, ” partiéatiet a VA. “sphærocephatum | à ce qu ‘il parait, #’ést mentionné nulle part. Nous en devons l'indication X M. J. Gay , qui nous a, rlà, t Carr de déterminer notre Plante: sans crainte d’ erreu — ViNEALE. Lin — K, 20. — CCC dans les ps es ‘lmoissons et sur les côteaux. Rarement florifère ;. scape ‘fréquemment 2-3 ' céphales. Grosseur des bulbilles de l’ombelle très-variable. Bulbe 4 arrondie et ‘simple, Fleurs ‘et anthères violettes { "non ro rouges comme dans l’espèce “précédente qui se d É distingue aussi si par - 6 pHpREns us | foriféres beaucoup plus lus Cou: ourts ln plus longues” | “que 165 divisions du pe | qui s à cent “aires. Filaments latéraux des trois élamines tricuspidées © blancs et beaucoup plus longs .que le flament anthéri- fère des mêmes étamines. Style plus court ia ii] éta- mines, Capsule 6-ovulée, prismalique , — OLERACEUM Link. 22.— “AGE sut ed ai EE . calçaires dans les -champs et les vignes, Si ma mémoire .t, mes notes ne me trompent, je. l’ai toujours trouvé totalement ou. presque totalement inodore. Son ombelle n'est.pas. toujours. pourvue: de. bulbilles: Sa bulbe est simple { cayeux enfermés sous la tunique externe , et peu. HowbReux, )« pêu enfoncée dans la : ‘terre. Cette - espèce offre des phénomènes fort curieux; et de. grandes variations Sans sa fleuraison. Je rois. pouvoir -assurer iré ( 313) ‘que ces dernières ont donné lieu à l'établissement de VA. intérmedium DC. F1. fr. Suppl. et Daby ;Bot, gall., auquel on attribue un style très-court; j'ai observé, dans certains individus , que le style dépasse l'ovaire avant la fécondation , et que l'ovaire fécondé le dépasse à son tour, tandis qe dans d’autres indiyidus , le style ne s'élève jamais au dessus des nodosités qui couronnent l'oyaire, Dans d’autres individus encore , le style ne commence à dépasser l’ovaire qu’au moment où la fécon- - ation va avoir lien, on même il ne s'allonge qu'après ka fécondation opérée. — La fleur; verdâtre tirant sur le brun avant l'anthère devient ensuile rose. Le nombre des à ve pes rip Ja; spathe, varie =. 54. RTE ÿ — Je crois l'imprégnation est. LH agrée je D'ai jaumis trouvé une capsule mûre. Si donc les-observations que: j'ai faites sur le vivant, et dont je ne donne: ici qu’un extrait; sont, comme je le crois, scrupuleusement exactes “ilne me paraît pas douteux que les deux espèces ne doivent être réunies. - us M: Gay pense que ceux de mes. échantillons Hi est sans bulbille billes , appartiennent à l'A. Re. ni RAR à ” GYiis tre noree SUN Pa EF: ne ; E ii aire, :: . f Muscart comôsom : Miller. — K. D CC Pere: da — RACEMOSUM. Miller.— K. 2. R Saint-Astier -et Chante- râc (DD); Lalinde, sur les bords säblonneux et cultivés la nn tee 184 D, : "lei | xyiit= COLCHICACEE DC. Corcaicum xvremmatr. Lin. — K 1. — CC dans Ha féairie rise à Périgueux LM A, de Fameté 1; CC Er rie Same. < tn 1, Ra | ( 314 ) , : à nu ances plus foncées que celles qui les surmontent. oGaE ur î roches Jai ssent apercevoir dans léurs masses , un grand nombre de nodules siliceux dûs sans doute, à la décomposition des corps organisés. Ces rognons de silex et leur position au-dessous du calcaire, qui fournit des pierres de construction et qui est aussi exploité à raison de sa solidité et d’autres avantages , distinguent spécialement les strates inférieurs du système moyen. Du reste, ces corps siliceux sont loin d’être _._ répandus dans les eal- caires de ce système. 3.0Le système inférieur, se compose de roches calcaires en- core plus dures res , plus compactes , plus tenaces, que celles de l’étage moyen. nn ne présente aucune trace de stratifica- tion , du moins ‘dans la partie mise à découvert dans la car- rière del Rey. Mais comme la partie exploitée jusqu’à présent est peu étendue , tout ce que prouve cette absence de stralifi- calion , c’est que l’épaisseur des couches calcaires du système ali st ne trop grande , pour être sensible ises à découvert. sur de di SHONS Ans petites , que ” Quoique les traces du soulèvement qui a porté ce massif inférieur à la hauteur actuelle , soient moins évidentes que dans le système moyen dont plusieurs des couches qui le com. posent , se montrent dans une position très-rapprochée de la verlicale , elles n’en sont pas moins sensibles. C’est surtout ( 362 dans la face meridionale de la carrière del Rey ouverte au milieu de la ville que l’on peut en juger (1). Ce calcaire nommé par les ouvriers, pierre de masse, ne prèsente aucune trace des rognons siliceux si communs dans les calcaires moyens; ces rognons deviennent parfois si mous, qu’ils se brisent entre les doigts, en fragmens anguleux. Après ces divers étages calcaires , viennent des roches dolo- mitiques plus ou moins compactes, plus ou moins cristallines ou boursoufflées, ou enfin bréchiformes , dont les couches puissantes parai descendre au-dessous de la Méditérranée dans le sein de laquelle elles plongent. Les couches de cette roche ont une inclinaison peu différente de celle des calcaires qui les surmontent en stratification non concordante ; mais leur épaisseur est bien plus considérable. Cependant les roches dolomitiques de la carrière del Sou- ras offrent dans quelques points , des couches d’une épaisseur égale à celle des roches calcaires avec lesquelles elles se mon- trent en stratification concordante. D’après l’analogie que l’on reconnaît entre ces deux systèmes de couches, on dirait que les plus inférieures ne sont en quelque sorte qu’uue transfor- mation de ces calcaires en dolomie. On pourrait supposer , que celle transformation a été produite par des sublimations de chlorure de magnésium et des vapeurs d’acide carbonique qui se seraient échappées de l’intérieur de la terre, à l’épo- que , où se seraient opérés Les soulèvements des roches dolo- Cette supposition est d'autant plus admissible , qu'il existe (1) Pour prévenir toute incertitude sur nos orientalions, nous ferons remarquer que nous appellerons constamment face Méri- dionale , celle que voit lobservateur au milien de la carrière, lors- qu’il regarde vers le Sud et face Septentrionale , celle qu’il aper- çoit en regardant vers le Nord. ( 363 ) un assez grand nombre de bulles dans les dolomies qui n’ont pas élè comprimées, surtout dans celles de ces roches que l’on observe au Nord et à l'Ouest. Dans cette partie de la montagne, les dolomies, d’un aspect cristallin, ressemblent assez bien à du sucre en pain , que de nombreuses bulles au- raient {raversé, et dont les vides n’auraient pas èté remplis. Quoiqu'il en soit ;-les dolomies de Cette sont de véritables dolomies théoriques ; du moins, l'analyse démontre qu’elles sont composées de moitié de carbonate de chaux et moitié de carbonate de magnésie, ce qu’indique encore la valeur des angles qui sont aussi la moitié de ceux des formes primi- tives des deux substances, c’est-à-dire, l'angle obtus de 106 degrés. Quant à l’époque du soulèvement de toutes ces masses soit calcaires soit dolomitiques, elle paraît donnée par la position inclinée des terrains calcaires tertiaires , qui les recouvrent dans la plus grande partie du pourtour de la montagne. Ces roches de sédiment supérieur ayant èté soulevées par les for- mations secondaires , le soulèvement de celles-ci a été néces- sairement postérieur au dépôt des calcaires moëllons, qui ap- partiennent aux âges les plus récents de la {période tertiaire. D'un autre côté, les roches quaternaires ayant conservé leur horizontalité primitive , il s’en suit que l’époque du soulève- ment des roches secondaires a dû avoir lieu antérieurement à ces dépôts et postérieurement aux couches les plus superf- cielles des terrains tertiaires. Par l’effet de ces soulèvements, qui paraissent s’être exer- cès sur les formations secondaires avec violence, à en juger par le désordre qui en a été la suite soit dans leur position , soit dans leur direction , soit dans leur inelinaison , de grandes fentes ou du moins des fissures se sont opérées dans les mas- ses calcaires et dolomitiques. Ces fentes ont èté ensuite rem- plies par le haut , postérieurement à leur formation. (364) On n’y avait reconnu jusqu'à présent , que des brèches osseuses; mais les travaux récents faits dans la carrière del Rey, ont prouvé qu’il n’en était pas toujours ainsi. En effet, la plus grande fente qui se trouve sur le revers méridional de cette carrière , au lieu d’avoir été comblée, comme la plupart des dépôts diluviens, l’a été au contraire par le calcaire supérieur. Ce calcaire secondaire a coulé évidem- ment par le haut de la fente et en a rempli tous les vides de la manière la plus complète. Il fallait donc, que lors du soulèvement de cette masse, les roches qui en occupaient la partie la plus élevée, fussent dans un état de mollesse, à peu-près analogue à celui d’un mortier que l’on vient de fabriquer, pour pouvoir couler dans la fente où elles se sont déversées , et qu’elles ont remplie entiérement. : Ainsi, à l’époque du soulèvement des masses secondaires, les roches qui en fesaient partie, devaient être dans une sorte de liquidité pâteuse; car s’il en avait èté autrement, au lieu de couler dans la fente par l’écartement des masses soulevées, ces roches se seraient brisées par l'effet de leur chute. Elles n’auraient pas pu alors remplir exactement les espaces vides qui y existaient, à moins que les infiltrations ne fussent venues les combler plus tard. Mais, comme il n’existe aucune-trace de ces infiltrations dans la fissure dont nous nous occupons, les choses doivent, ce semble, s'être passées , ainsi que nous venons de le faire observer. Il a fallu, que ces couches calcaires fussent dans un état de mollesse assez grande, puisque les effets de leur soulève- mont ont détruit, non-seulement en grande partie, la strati- fication qu’elles avaient antérieurement; mais les a fait dever- ser comme du mortier dans la fente qui venait de s’opérer , ( 365 ) daus les masses inférieures déjà plus solides, que les supé- rieures plus récemment déposées. ; Quant à la destruction de la Paaipn 2e penche Le r composaient les elle est évidente, d’ nul les Piste qui en restent dans ue points les plus élevés de cette couche, c’est-à-dire, dans ceux qui étaient les plus éloignés de l’action soulevante. Il-est également d’autres fentes de cette carrière del Rey , dans les- quelles: a coulé le même calcaire jaunâtre supérieur qui a rempli la grande fissure du revers méridional. Parfois cette roche n’a pas été assez abondante ni assez molle, pour rem- plir-la totalité d’une fente ; alors la partie supérieure a été comblée par les dépôts diluviens. Ce fait comme le précédent, semble indiquer l’état particulier, dans lequel se trouvaient les couches calcaires au moment de leur soulèvement. Enfin ce qui est arrivé aux couches supérieures du système jurassique dans la carrière del Rey, a eu lieu également, dans celles qui composent l’élage moyen du même système à la carrière del Souras. L'effet qui a été produit ici, ne s’est pas opéré de la même manière, quoiqu'il fasse supposer dans les calcaires des couches moyennes, un état de mollesse à peu près semblable, à celui que nous avons fait remarquer dans les couches supérieures du système de la carrière del Rey. Les masses dolomitiques étant iciles couches connues les plus inférieures, c’est par elles que l’action du soulèvement a dù commencer. On doit done les considérer comme les masses soulevantes, et les couches qui les surmontent, comme les soulevées. Or, il semble, pour ainsi dire, impossible, de supposer que les premières puissent avoir été placées , par l'effet d’un soulèvement quelconque, au-dessus de celles qui les recouvraient primitivement. C’est cependant ce qui est arrivé à une portion, peu considérable à la vérité, des roches ( 366 ) dolomitiques, maïs qui offre cependant une hauteur de 8 à 9 mètres sur une largeur de 6 à 7 mètres. Voici, comment ce fait singulier pourrait s’expliquer , du moins , d'après ce qu’indique l’état des lieux. Les dolomi- tes qui ont soulevé les masses calcaires encore molles et dont la force d'impulsion paraît avoir été considérable, trouvant moins de résistance , sur un point que sur un autre, ont été portées aussi à un niveau plus élevé vers les parties qui ont cèdé le plus facilement. Là, où la résistance a été la plus grande, les roches calcaires s’étant éboulées, il s’est opéré un vide qui a élé rempli par les roches dolomitiques, les- quelles ont été rejetées un peu par côté. Par suite de ce mouvement, les roches dolomitiques se trouvent aujour- d’hui enclavées entre les masses calcaires, de manière à tromper l’observateur qui ne voudrait examiner que ce point de la coupe. : Cette coupe ferait supposer un âge plus récent aux dolo- mites qu’aux roches calcaires, puisque dans ce point, ces dernières roches sont au-dessous des premières. Mais évi- demment cette snperposition est ici tout-à-fait accidentelle et tient à la cause fortuite que nous venons de lui assigner. Cette explication semble d’autant plus admissible , que près de la petite masse dolomitique enveloppée au Sud, par des roches calcaires, existent deux grandes fissures, remplies par ces dernières roches qui s’y sont prolongées bien au-dessous des dolomites. Les couches calcaires devaient donc être , au moment de leur soulèvement, dans un état de mollesse com- plet, pour pouvoir couler dans les fentes qui les ont reçues jusqu’au-dessous des masses dolomitiques qui les supportaient précédemment. On dirait, en quelque sorte, que les calcaires formaient une sorte de bouche dans laquelle se sont éfondrées les dolomies , qui ont conservé néanmoins le plan de leur stralification. ( 367 ) D’autres faits prouvent encore Félal de mollesse de la plus grande partie des calcaires supérieurs, lors de leur soulève- ment opéré par les inférieurs d’une texture compacte. Ainsi, par exemple , celles de ces roches qui se sont éfondrées dans une grande fente produite par l’effet même de ce soulèye- ment, ne devaient pas être toutes dans un êlat pâteux. En effet, on voit au milieu des masses , assez molles pour couler comme du morlier , des portions äe couches brisées et rom- pues , conservant toutefois une sorte de rapport les unes avec les autres. Ainsi le grand nombre de strates sans continuité, que l’on observe au milieu de ce magma confus, se borne à deux. Ces couches offrent encore cette particularité de n’être point unies l’une avec l’autre , d’une manière intime , ainsi que cela devait être pourtant dans le principe de leurs dépôts. Cette liquidité de la masse est encore plus évidente, lors- qu’on considère la partie supérieure de la face méridionale de la carrière del Rey, et que l’on porte son attention, ainsi que nous venons de le faire, sur la partie inférieure de la même carrière. Quant à ces matériaux, ils ont si évidem- ment coulé dans la fente , qu’on les voit s’incliner et se cour- ber, comme pour en suivre la direction; relativement à ceux- ci, on n’y voit au cunetrace de ces portions de couches, brisées ou fracturée, semblable à celles que l’on observe dans le mas- sif supérieur. ; C’est ce qu’on voit peut-être, plus clairement encore, à la gauche de cette carrière, un peu au-dessous d’une muraille, qui se trouve tout-à-fait vers le sommet. Il s’est opéré éga- lement dans cette partie, une fente produite par le soulève- ment d’un grand rocher calcaire, angulaire et vertical. Ce soulèvement a trouvé le calcaire supérieur dans un état de mollesse assez complet, pour le faire couler comme du mor- tier, dans la fente où il s’est solidifié. ( 368 } | La coupe de la carrière del Rey n’est pas , du reste, la seule propre à nous démontrer l’état dans lequel étaient les roches au moment de leur soulèvement. La grande coupe de la carrière del Souras est encore plus décisive et plus im- portante sous ce rapport. Une des choses qui frappent le plus , en contemplant cette coupe faite pour les travaux du port et du brise-lame placé à son entrée, est l'inégalité d’action des masses soulevantes et dolomitiques. Ces roches qui à quelques pas vers le Nord, c'est-à-dire , dans la carriére del Rey , ne se montrent nulle part à découvert , se voient au contraire seules, en couches bien distinctes. Ces couches ont conservé à peu prés leur horizontalitè et leur parallèlisme, à une légère inclinaison près _ers le Nord et au Sud-Ouest. Aussi, en entrant dans la carriére del Souras , on se de- mande , ce que sont devenus ces calcaires si abondants dans la carrière del Rey, qui n’en est qu’à quelques pas ; car dans la premiére, non-seulement les roches dolomitiques s’y mon- tent. au jour, mais elles s'élèvent tout-à-fait jusqu’à la cime de la coupe. En avançant un peu vers la mer, le niveau des masses dolomiliques s’abaisse singulièrement et n’atteint qu'aux deux tiers de la hauteur totale de la coupe, le reste étant occupè en grande partie par le calcaire jurassique moyen et supè- rieur. En suivant la même direction, ces roches dolomiti- ques dont la masse est parvenue, à quelques pas plus haut, à un niveau très-élevé, ne se montrent pas même au jour. Elles reviennent pourtant bientôt au niveau, qu’on leur avait vu d’abord, et on les voit s’élever de nouveau, jusqu'aux deux fiers de la hauteur de la coupe. Bientôt après, le dérangement éprouvé par les couches calcaires violemment soulevées, a été tel, que celles-ci se mor(rent au-dessous des dolomites, quoique ces roches ( 369 ) soient beaucoup plus anciennes que les premières. Comme nous avons déjà expliqué un pareil effet ; nous n’y revien- drons pas. Seulement , nous ferons observer que les couches calcaires qui se trouvent au-dessous des masses dolomiliques, devaient être nécessairement dans un ëètat pâteux, puis- qu’elles ont fléchi sous le poids de ces masses sans se rom- pre, mais en se pliant très-sensiblement. II fallait donc, que ces calcaires fussent dans le même état que les premiers ; car sans cela; leurs couches si minces, se seraient nécessairement brisées ou rompues. Cet état pâteux des roches calcaires ne sois pas avoir ètè aussi marqué pour les roches dolomitiques, du moins, celles-ci où les masses soulevantes se montrent fracturées, mais par grandes portions , qui offrent toutes des angles vifs extrêmement prononcés et souvent même des coupes tout-à- fait verticales. Enfin ce qui prouve , que quelques parties de leurs masses offraient aussi le même caractère si prononce chez les roches calcaires , c’est que par suite du bouleverse- ment produit lors du soulèvement, il s’est opéré de légères fissures, entre les masses dolomitiques , qui ont été remplies par des brèches composées de carbonate de chaux et de dolo- mie. Ces brèches ont évidemment coulé dans ces fentes, et en ont rempli tous les vides. Un remplissage de cette nature, n’aurait pas pu avoir lieu, si les dolomies avaient été solides, et, d’un autre côté , elles n’auraiept pas pu saisir des fragments calcaires. Du reste, la chaleur plus considérable, à laquelle ont étè exposées les roches dolomitiques , semble assez bien expli- quer celle circonstance, ce qu’indiquent encore les nom- breuses bulles, dont leurs masses sont traversées et la texture frisèe qu'ont prises les portions qui se sont {rouvées au con- {act de l'air ou auprés de pelites cavités communiquant avec l'extérieur. ( 370 ) Aprés les faits que nous venons de rapporter, et dont l’évidence est plus frappante , lorsqu’on les étudie sur les lieux , en présence des deux coupes del Rey et del Souras, serait-il possible de supposer , que les calcaires tout en des- cendant du haut et coulant dans les fentes, au-dessous des roches dolomitiques , se trouvaient pour lors à l’état solide. Voyons ce qu’il peut en être de cette supposition? + On se demande d’abord, comment des roches dans un pareil état, auraient pu remplir une fente d’une manière aussi exacte que l’ont fait les calcaires de la carrière del Rey. Ces - roches l’auraient pu, seulement, si postérieurement au moment où elles se sont éfondrées dans ces fissures, des infil- trations étaient venues remplir les vides qu’elles auraient laissés dans leur chute. Or, d’après l’observation de cette masse ainsi éfondrée , les infiltrations sont {rop peu abondantes , pour leur supposer une pareille action. D’ailleurs, si les couches calcaires avaient êté solides , elles n'auraient pu conserver entr’elles , leurs premiers rapports, et encore moins se fléchir sans se rompre. D'un autre côté, on ne pourrait pas suivre facilement le contournement que ces roches ont adopté, pour arriver jus- qu’à la fente qui devait les recevoir, à peu près, comme lors- qu’on fait couler du mortier, sur une fissure ou sur une ou- verture quelconque. Enfin, si la totalité des roches souleyantes ou dolomitiques avait êlé dans un èlat solide , elles n'auraient pu saisir des fragments de calcaire et composer ainsi des brèches qui ont également rempli les étroites et profondes fissures dans les- quelles elles se sont éfondrées. D’après ces faits, il n’est guère possible d'admettre , que les fentes de la carrière del Rey, comme les pelites fissures de la carrière del Souras , ont été remplies par des roches fragmentaires et solides. Cette supposition est inadmissible , pour les dernières, dont (5344 ) le remplissage a eu lieu par une roche cimentée et par consé- quent , dont la pâte devait être nécessairement molle , puis- qu’en coulant , elle a réuni les fragments calcaires qui com- posent en partie ces brèches. Pour expliquer ces faits , il faut supposer avec nous, que tandis que les roches soulevées jouissaient d’un état qui les rendait flexibles, les roches soulevantes, comme étaient, rela- tivement à la montagne de Sète, les dolomites compactes, n'étaient pâteuses qu’en partie. C’est aussi, ce qui explique les inégalitès de soulèvement , qu’on observe par suite de la différence de solidité des masses dolomitiques , qui du niveau de la meront porté les calcaires à l’élévation où on les observe dans la montagne de Cette. D'autres faits annoncent encore l’état de mollesse , dans lequel se trouvaient les roches au moment de leur soulève- ment , et en même temps le désordre qui en est résulté. Parmi ces faits , il en est un de bien remarquable. Il vient d'être découvert tout récemment. M. Rougère, ayant à faire bâtir une maison auprès du bureau du port, s’enquit de Vingénieur , s’il pourrait espérer de trouver des pierres de taille dans l'emplacement même de sa maison. Celui-ci ré- pondit, que comme toute la partie connue de cet emplace- ment était composée de roches dolomitiques, on ne pouvait guère espérer de rencontrer au-dessous de leurs masses, des bancs de calcaire jurassique régulièrement stratifiés, ana- logues à ceux de la carrière del Rey. J'aurais partagé cette opinion , si les roches dolomitiques à découvert avaient été en bancs réguliers; mais comme elles étaient disposées en blocs isolés , la plupart brisés , il me parut n’être pas impos- sible, quoique les dolomites fussent d’une date antérieure à celle des calcaires, de découvrir au-dessous des premières ; des couches de cette dernière nature plus ou moins puis- santes. ( 52 } Après avoir déblayé les blocs éboulés des dolomites , M. Rougère a rencontré ce qu'il cherchait, c’est-à-dire, des banes calcaires stratifiés semblables à ceux de la carrière del Rey. Ces bancs ont été eux-mêmes soulevés, ce que prouve assez leur inclinaison d'environ 25 degrès de l'Est à l'Ouest, ainsi que le dôme calcaire qui lessurmonte. Certaines couches calcaires au nombre de douze à quinze , ont été exhaussées , de manière à former une surte de dôme ou de voûte à plein cintre , composée d’assises parallèles parfaitement régulières; celles-ci ont toutes été ployées en demi-cercele , sans se rom- pre : elles ont éprouvé sans doute, un soulèvement plus vio- lent, que les assises légèrement inclinées qu’elles recouvrent. Quoique ployées en arcs de cercle, ces couches n’ont pas perdu cependant , leurs rapports ni leur parallèlisme. Elles étaient done alors dans un état favorable à un pareil contournement. Mais comment se fait-il, que les roches dolomitiques , plus anciennes évidemment que les couches calcaires qui compo- sent, à Cette, l'étage moyen jurassique, se trouvent cependant au-dessus de ces roches. L’explication en est facile , surtout après les observations dans lesquelles nous sommes entrés. Le second des soulèvements dont l’action a eu lieu du Sud- Ouest au Nord-Est, en partant du sein de la Méditerranée, n’a pas eu assez de violence pour mettre les roches soule- vantes on dolomitiques à découvert, à partir du bureau du port jusqu’à la maison Lauriol, La résistance des massifs cal- caires puissans, qui composent dans celle partie la base de la montagne , a été telle, que la force d’impulsion n'a pas pu en triompher. La maison Rougère, se trouvant dans le point, où celle résistance n’a pas pu être vaincue , les blocs dolomitiques projetès au dehors par la même force impul- sive , qui ailleurs avait brisé la croûte caleaire qui leur rèsis- tait, sont retombés par leur propre poids, sur les couches ( 373 ) calcaires , en blocs isolés et irréguliers. Dès-lors, il est tout simple , que quoique ces blocs soient d’une date plus antien- ne que:les rochers calcaires qu’ils recouvrent , ils leur soient maintenant supérieurs. Un autre fait vient à l'appui de cette supposition. À côté du dôme caleaire dont nous avons parlé, on découvre des masses dolomitiques tout-à-fait verticales. Elles sont recou- vertes par des blocs isolés, analogues à ceux que l’on voit également superposès aux assises calcaires. Ces masses verti- cales sont dans cette partie les dernières de celles qui se sont fait jour , et ce sont elles qui ont poussé , au dehors les blocs dolomitiques ; que lon voit épars , aussi bien sur les roches de dolomie que sur les assises calcaires dont les portions . supérieures ont été le plus complètement exhaussées. Nous nous sommes empressés de faire une coupe de la carrière Rougère, découverte dans les premiers jours du mois d'Avril 1839 ; car bientôt une maison va être construite dans cet emplacement , et les fails intéressants qu’elle pré- sente , auront disparu complètement. Ces faits sont d’autant plus précieux, qu’ils nous font con- naître l’état particulier et la position des roches sédimentai- res, au moment, où des srdinngeent leur ont fait perdre leur horizonfalité , un des caractères les plus frappans de ce genre de dépôt. Si la plupart des formations de sèdiment, ne conservent plus leur direction primitive , celte circonstance essentielle dans leur histoire , ne peut être, ce semble, que l’effét de causes perturbatrices survenues depuis leur précipi- tation. Les soulèvements qui ont fait surgir , du sein de la Médi- terranèe, la montagne de Cette , ont dù agir d’une manière bien irrégulière , à en juger du moins, par les nombreuses variations des inclinaisons des couches calcaires et dolomiti- ques qui Ja composent, Ainsi, par exemple, fandis que dans { 474 ) la coupe pratiquée à la carrière del Souras, les couches plou- gent pour la plupart vers la Méditerranée, c’est-à-dire, vers le Sud , celles de la carriére del Rey s’inclinent au contraire vers le Nord-Est. En outre, des roches, quoique très-rap- prochées les unes des autres, ont souvent des directions et des inclinaisons les plus diverses. À en jager par cet état de désordre surtout très-évident à l'Est et au Sud de la mon- tagne, le soulèvement qui a porté les masses calcaires et dolomitiques au poiut auquel on les observe, doit avoir été aussi violent que varié. L'irrégularité de ces soulèvements est encore démontrée par l'inégalité de hauteur des roches dolomitiques , même dans des points extrêmement rapprochés. Ainsi, {andis qu’elles ont èté portées à une élévation supérieure à la Mè- _ diterranèe vers la face orientale de la montagne dont elles composent le sommet, elles ne se montrent point ailleurs à découvert. Ces faits ainsi déterminés, examinons d’une maniére géné- rale, quelle pouvait être la forme que prèsentait le sol , sur lequel la montagne a été exhaussée ayant les soulèvements qui l'ont produite. Ces soulèvements agissant d’abord sur les dolomies ont, en effet, porté les calcaires jurassiques , qui constituaient le sol primitif, à une hauteur bien supérieure à celle qu’elle occupait primitivement , et ont ainsi donné à la montagne son relief actuel. Avant les soulèvements des roches dolomitiques , il n’exis- tait au-dessus de la mer qu’un massif plus considérable de roches calcaires jurassiques , sur lequel s’appuyaient du Nord au Sud, en passant par l'Ouest, des dépôts tertiaires. Ces calcaires formaient ainsi une île peu élevée au-dessus de la Méditerranée ; on pourrait facilement en déterminer l’éten- due, si l’on représentait sur une carte {ous les points de la montagne où l’on découvre ces mèmes roches. À en juger ( 375 par le peu d’espace qu’occupent aujourd’hui ces masses jufas- siques, cette île devait être peu considérable ; du moins la plupart des matériaux qui la composent maintenant, appar- tiennent aux dolomites qui ont porté les calcaires jurassiques à la hauteur qu'ils ont atteint par suite du mouvement à eux imprimé. En effet , les dolomies composant essentiellement la mon- Lane n Ataient daierrompnes dans leur continuité que par les de parler. Ces lambeaux n’atteignent pas le sommet qui est marqué par un bâtiment particulier où est placé un phare du troisième ordre. Ils n’ont aussi aucune connexion entr'eux, ayant ètè disjoints par les masses dolomitiques : celles - ci ont celle de la continuité. Par suite de leur force impulsive , elles ont déjeté et séparé les roches calcaires qui formaient seules l’île dont l’exhausse- ment a produit la montagne et le cap de Cette. La position de ces lambeaux si bien déterminée relativement aux dolo- mies, dans lesquelles ils sont comme enclayès, est du reste, visible à une certaine distance. On la distingue assez bien en mer par la teinte blanchâtre des calcaires qui les compo- sent : les dolomies se couvrant généralement à l'air d’ une couche d’un brun-rougeûtre plus ou moins foncé. Le centre de l’action qui a porté les dolomies et les eal- caires dont elles sont accompagnées à leur élévation actuelle, semble avoir correspondu au sommet de la montagne compo- sée essentiellement des premières roches. La plus grande violence de cette action a si bien correspondu au point cul- minant , que c’est uniquement sur ce point que l’on voit les dolomies les plus boursoufflées et les plus analogues à des scories , montrant le plus évidemment des traces d’une semi- fusion. Peut-être la température élevée, dont ces roches paraissent avoir subi les effets, a-t-elle détruit les corps or- ganisés dont ellesrécélaient les débris ; du moins jusqu’à pré- -( 376 } sent , on n’a découvert qu’une seule ammonite dans la masse de ces roches , ainsi que nous l’avons déjà fait observer. C’est également sar les flancs de ces sommets que se mon- trent les calcaires et les marnes les plus altérées par suite de la violence de la chaleur, que les roches soulevantes ont exercées sur leur composition. Cette action a étè si vive, que les calcaires sont devenus semblables à de la craie chauffée fortement dans un tube de verre , et les marnes ont pris l’as- pect et les caractères des briques. Ces dernières roches que l'on découvre principalement au Nord et que lon retrouve du reste, à toutes les extrémités des caleaïres rapprochées des dolomies, ont peu de continuité et d'importance à raison de leur faible épaisseur. Ainsi les traces de l’action ignée étant très-apparentes vers le sommet de la montagne, il s’en suit que la projection a dù y être la plus forte et produire les effets les plus sensi- bles et les plus manifestes. C’est aussi ce que prouvent les fails que nous venons de rapporter. Quant aux dépressions ou aux petites vallées que l’on re- marque sur les flancs de cette montagne, ainsi qu’auprès de son sommet , elles correspondent à la fois aux endroits où la résistance a étè la moindre et aux lignes de la plus grande pente. Il en est résulté des angles plus ou moins rentrants, qui sont devenus des espèces de réservoirs. Les eaux, en remplissant ces cavités, en ont attaquè les parois avec d’au- tant plus de facilité, que les roches avaient déjà été fendillées par l'effet des soulèvements. Aussi, par suite de cette cause, ces vallées se sont peu à peu agrandies ; et leur position cons- tante, aux endroits où les dolomies ont percé les couches cal- caires ou du moins à leur rencontre, indique assez leur origine. Ces petites dépressions sont donc un résultat naturel de la moindre résistance , que sur certains points, les roches cal- ( 377 } caires ont opposée à l’action impulsive dés dolomies qui ten- daient à les soulever. Par suite de l'inégalité de leur résis- tance, ces roches ont été plus ou moins exhaussées et plus ou moins brisées, ce qui a produit toutes les dépressions et les differences de niveau que leurs masses présentent. Enfin , au sommet de la montagne , vers l'extrémité Sud- Ouest de la ligne de faîte , lorsqu'elle prend une inclinaison rapide vers les salines , on découvre sur le calcaire jurassi- que brisé par fragments , et à couches très-inclinées, de peti- les masses de fer peroxidé en grenaille, réuni par un ciment ferrugineux de la même nature. Ce même fer en grains, se rencontre dans Les couches tertiaires, des environs de Bala- ruc, Ce qui indique que celui de Cette doit avoir eu la même origine. On voit bien aussi des fers en grenaille , dans les roches quaternaires des environs ; mais ceux-ci se rapportent au fer hydraté et non au peroxide de fer. Il n’est donc pas à présumer, que le minerai du sommet du mont Sigius, appar- tienne à cette dernière formation. On se demande donc comment des fers de la période ter- taire peuvent se trouver sur le haut d’une montagne , où il n'existe aucun autre genre de dèpôt de cette période. Il sem- ble , que ces fragments ferrugineux en assez grand nombre, ne s’y rencontrent que parce qu’ils ont été portés à cette hau- teur par le soulèvement des roches , sur lesquelles ils repo- sent. Ces fers plus durs et beaucoup moins altérables , que les autres roches tertiaires, sont seuls restés sur le sommet, tandis que celles-ci sont descendues dans le bas de la vallée, où on les voit confondues avec les formations du même sobre qui s’y trouvent en place. Nous pourrions encore attirer l’attention des géologues, sur certains dépôts, qui quoique se formant sous nos yeux, ac- quièren( bientôt une grande solidité. Ainsi, par exemple, on relire du fond des étangs, où l’on évapore les eaux des mers, (378) de grandes masses de sulfate de chaux cristallisée et de sables agglutinés d’une solidité et d’une dureté assez considérables. Celle-ci est du moins assez grande pour faire scintiller ces derniers sous le choc du briquet. Ces sables offrent dans leurs masses, des coquilles de mer , ou des étangs, avec des mor- ceaux de bois ou de roseau peu altérés. Ces fragments de vègètaux et les coquilles qui les accompagnent, sont évidem- ment de l’époque actuelle, ce qu’annoncent encore leur faible altération et leur similitude avec les espèces vivantes. Ces dépôts de sulfate de chaux qui sont aussi accompagnés de quelques portions de sulfate de soude, nous indiquent, comment les sels gemmes sont constamment associés à des masses plus ou moins considérables de gypse et à des nids de sel de Glauber. De pareilles associations ont donc eu lieu aussi bien dans les temps géologiques que dans les temps actuels : ce qui annonce que les dépôts des corps bruts ont été toujours soumis aux mêmes lois. Enfn, parfois, ces sables ou grès sont transformés en silex , particulièrement le long de la plage, point où l’on a creusé le canal de la Peyrade , ainsi que dans plusieurs par- ties du canal des étangs. Ces formations modernes sont d’au- {ant plus intéressantes à observer , qu’elles peuvent en quel- que sorte nous donner la clef de celles qui ont été opérées dans les temps géologiques : c’est ce qui nous a porté à les mentionner ici, quoique ces détails aient peu de Dpporis avec l’objet de ce Mémoire. Du reste , une partie des faits que nous venons de décrire, disparaîtront bientôt; car on a, depuis nos observations, à peu près comblé la coupe qui avait mis à nu la fente de la car- rière del Rey, dans laquelle a coulé le calcaire schistoïde supérieur. Ainsi, bientôt , il ne sera plus possible de recon- naître ce fait important dont les traces vont être anéanties. (379 ) Nous espérons du moins , que la coupe de la carrière del Souras sera conservée encore long-temps et que l’on pourra la comparer avec la description que nous venons d’en donner. Nous sommes heureux d’avoir pu faire ces descriptions à temps et de ne pas avoir laissé perdre des faits aussi intéres- sants , que ceux que nous a fournis la carrière del Rey. Les détails dans lesquels nous sommes entrés , auront cer- tainement suffi, pour faire sentir toute l'importance des for- mations dolomitiques dans la composition de la montagne de Cette , et pour faire saisir, qu’avec quelques observations de détail , il serait facile de tracer, sur une carte , leur étendue comparativement à celles des masses calcaires. Si ce travail, qui nous donnerait peut-être la clef des soulévements de cette montagne liés à ceux qui ont produit nos pelites chaînes volcaniques et déterminé le relief de cette partie des contrées méridionales , pouvait intéresser les géologues, nous nous empresserions de le publier avec les détails et les coupes qu'il exige pour être utile à la science. Nous observerons , toutefois , que l’époque du soulèvement qui a produit la montagne de Cette, semble coïncider avec celle de l’exhaussement des roches calcaires , qui forment le Mont Saint-Loup de Saint-Martin et ses annexes ; car celles- ci ont également soulevé les formations tertiaires qui se trou- vent à leur base. Il y a donc ici une coïncidence remarquable entre les époques de soulèvement des roches calcaires, qui composent. ces deux montagnes; coïncidence qui semble favorable à ce que nous ayons dit de leur âge. - Nous sommes heureux , en terminant ces observations, de pouvoir’ remercier M. Mangeot, ingénieur des ponts : et chaussées, qui a bien voulu nous aider dans le tracé des trois coupes, jointes à ce travail, qui lui donneront probablement quelque intérêt. Nous ne saurions d’ailleurs laisser ignorer qu’elles ont étè faites de concert avec cet ingénieur, dont nous nous félicitons de pouvoir invoquer le témoignage. —— 3 “ ( 380 ) EXPLICATION DES PLANCHES. PLancne [."° Coupe de la face méridionale de la carrière del Rey. Cette coupe offre deux formations principales : les dépôts diluviens et les terrains jurassiques , composés de trois sys tèmes de couches. Les dépôts diluviens marqués par une teinte rosée , sont formés par un limon argilo-calcaire rougeâtre , dans lequel sont disséminés de nombreux cailloux roulés calcaires et des roches fragmentaires de la même nature. Le système jurassique , inférieur aux dépôts diluviens, se montre composé de trois systèmes de couches. Le supérieur est formé 1.° par un calcaire schistoïde jaunâtre , à couches très-inclinées et généralement peu épaisses. Cette roche a coulé dans l’intérieur d’une grande fente , opérée par l’écar- tement du calcaire massif inférieur, lorsque cette roche a été soulevée. C’est ce qui est indiqué à la gauche de la coupe où l’on voit les coupes rompues et noyées dans une pâte ou masse calcaire qui a coulé elle-même dans la principale fente de la carrière del Rey. 2° L’étage moyen se compose d’un -caleaire à couches parallèles, d’autant plus puissantes, qu’elles se rapprochent du calcaire massif inférieur. Cette roche , dont les couches sont également très-inclinées , se montre en stratification discor- dante avec le calcaire schistoïde supérieur. 3.0 L’étage inférieur offre un calcaire sans stratification apparente, d’un gris plus sombre et d’une compacité plus ( 381 ) grande que celui qui compose l'étage moyen. Cette roche violemment soulevée, paraît avoir déplacé les couches qui la surmontent , mais non les dépôts diluviens qui ne parais- sent pas avoir été dérangés dans leur position , depuis l’épo- que de leur dispersion. Ces trois systèmes de couches calcaires appartiennent à l'étage jurassique moyen et se rattachent au système du cal- taire gris à bélemnites de M. Dufrenoy. - Puanene IL. Coupe de la face occidentale de la carrière Rougère. Cette coupe comprend un seul étage de la formation du calcaire jurassique , l'étage moyen , et de plus, les brèches dolomitiques et les dolomites compactes sans trace de strati- fication: L'étage moyen jurassique , se compose de deux systèmes de couches; le supérieur , formé par des couches concentri- ques, ont pris cette disposition, lorsqu'elles ont été soule- yées, mais sans se briser, ni perdre leur continuité et leur parallélisme. L’inférieur est Ts par r des couches RTE inclinées, plongeant vers l'Ouest , parallèles. Par l’effet de teur exhaussement, ces couches pa- raissen( avoir fait prendre , à celles qui les surmontent , cette singulière disposition. Les formations dolomitiques sont composées dans cette carrière de deux ordres de dépôts Celui qui parait le plus récent est formé par un grand nombre de blocs dolomitiques noyés dans une pâte ou masse pulvérulente plus ou moins désagrégée de la même nature. Ces blocs paraissent avoir été lancés en l’air par la violence des soulèvements qui ont aussi projeté le grand rocher dolo- mitique que l’on voit à la gauche de la coupe. (382) ; C'est ce rocher et les masses de dolomié qui en sont Ha continuation, dont l’exhaussement a brisé d’une manière vio- lente, les roches dolomitiques supérieures et les a dispersées en blocs isolés. Les dolomites compactes non stratifiées, pro- jetées, au-dehors en masses verticales , sont nécessairement plus anciennes que celles qu’elles ont bouleversées. | Prancne III. Coupe du milieu de la carrière del Souras. Cette coupe comprend deux ordres de formations * 10-les formations calcaires jurassiques , et 2.0 les dolomites com- pactes qui se rattachent au même système jurassique. Ces formations se composent de deux ordres de couches, 1.° du même calcaire schistoïde jaunâtre, que nous avons déjà signalé comme composant la couche la plus supérieure du système jurassique dans la coupe de la carrière del Rey. 2.9 D'un calcaire gris à couches parallèles mais fortement inclinées. Cette roche violemment soulevée, a aussi coulé au-dessous des dolomies , lors de l’exhaussement de ces der- nières, et leur stratification a été complètement dérangée. Les formations dolomitiques se composent de masses sans apparence de stratification , et qui montrent des indices évi- dents d’un soulèvement violent. Elles offrent généralement une teinte rougeâtre assez prononcée , nuance qui leur a été conservée en partie dans le dessin. “ A pu 5 » # 4 L EST Diluciusr. ELA lCatraire séistoide jurassi | FER z ; É + : dent. ae que EL Cadcaire stratifie urassique WU : ; : à an eur. ds der ë —— Calcaire masrif jurassique ED Muraille 4 £. F ré LL. S cÉ CT 9 f° F4 inférieur. k Mer 11 “£ ns * SET ns ; Culcaire strallié jurassique moyen : at f° Cudeuire schistoide Jurassique Supérlau. RSR M es F | Coupe de Pa face cccidentale de fx Grritre Rougive Planche 3. ( 383 ) BOTANIQUE. he XVI. OsservATIONS sur le Genre Circæa. L., Memoire lu à la séance publique de la Société Linnéenne , le h Novembre 1840, par M. Cu. LATERRADE, ancien secrétaire-général de la Société. : À Messieurs . = Au Nord-Est de la commune de Lormont et non loin de la belle église de ce petit village, au bord d’un ruisseau agréablement bordé de magnifiques chênes, souvent j'ai re- cueilli, dans les premiers jours du mois de Juillet, une élé- gante phanérogame appartenant au genre Circæa. C’est du moins ce qu’il est facile de reconnaitre quand on a examiné cette charmante fleur dont tous les organes se monirent deux à deux : un calice à deux sépales, une corolle à deux pétales ; chacun des pétales ayant deux divisions, puis deux élamines, une capsule à deux loges et à deux graines. S'il est facile à l'inspection des caractères que je viens d’énumérer de reconnaître le genre de cette phanérogame, il n’est pas aussi aisé d’en déterminer l'espèce ; c’est cepen- dant ce que j'ai essayé de faire, et je vais vous entretenir quel- ques instants des observations auxquelles je me suis livré pour celte détermination et des conséquences qui me pa- raissent devoir être déduites de ces observations. Linné a décrit dans ses ouvrages deux espèces de Cir- cæa (1); l’une, le Circæa lutetiana à tige droite, à plu- sieurs grappes, à feuilles ovales. L'autre , le Circœa alpina à tige couchée, à une seule grappe à feuilles en cœur. re Me (1) Système des Plantes, d'après Linné, par Vicq d’Azyr; Tome 1, page 24. > (384) Les caractères du Circæa alpinæ, L., indiqués dans le Linné français que je possède , me paraissant convenir tous $ excepté le premier au Circæa, que j'avais recueilli à Lor- mont, je n'aurais pas beaucoup hésité à regarder celui-ci comme étant réellement le C. alpina de Linné: néanmoins le désir de consulter d’autres auteurs, peut-être aussi le laconisme de la description que j'avais sous les yeux, me portèrent à faire d’autres recherches. Un botaniste dont j'aime à consulter les écrits, bien qu'ils soient déjà d’une époque assez éloignée , Gilibert dont les Démonstrations Botaniques valent bien la peine d’être ho- norablement citées, Gilibert après avoir donné la description du Circæa lutetiana, s'exprime ainsi : « Ajoutons à cette espèce ,.la Circée des Alpes, Circæa alpina de Linné, qui diffère de la précédente par sa tige un peu couchée, haute de quatre à cinq pouces (1), par ses feuilles véritablement en cœur, plus profondément dentées, diaphanes lorsqu’elles sont desséchées; par son calice coloré en rouge (2). Cepen- dant il faut avouer que toutes ces différences peuvent dépen- _ dre du climat; ce qui me le ferait croire , C’est que j’ai trouvé très ê t dans les forêts de la Lithuanie , des Circées d’un pied (3) , à tige un peu couchée ; à feuilles ovales et en cœur, dentées ou peu dentées; à calice très-rouge, à une ou plusieurs grappes (4). Si cette Circée lithuanienne ne réunit pas le lutetiana et l’alpina , alors il faudrait constituer trois espèces , ce qui ne me paraît pas possible, Ces trois espèces seraient : 1.0 la Circée parisienne, 2.0 la Circée des Alpes, 3.° la Circée moyenne, Circæa media ; Mais ceux qui re tente mm nm mm or ( 385 ) seraient tentés d'admettre ces trois espèces, sont invités à vérifier les Caille-lait , les Campanules des plaines du Nord qui, quoique très-modifiées dans ces plaines , n’en sont pas moins les Galium et les Campanules de nos Alpes. La Cam- pauule thyrse, Campanula thyrsoides, qui en Lithuanie , offre une tige élevée , à feuilles séparées , et qui sur les Al- pes , la présente courte , à feuilles resserrées , est une preuve bien claire de notre proposition ».....,.. « Ce genre ne pré- sente que ces deux espèces qui même, suivant Linné Hort. Cliff., paraissent différer par la seule influence du nn Ces observations du savant Gilibert me d'autant plus, que quelques minutes avant d’en prendre connaissance dans son ouvrage , je venais de les faire moi-mêre; car plu- sieurs échantillons de la plante recueillie à Lormont présen- taient exactement les mêmes caractères que la plante remar- quée par Gilibert dans les forêts lithuaniennes. La Circée dont je vous parle, avait à peu près 33 centimètres d’élévalion ; des rene véritablement en cœur et des calices aux sépales lor colo RES comme l’auteur que je viens de citer , je re- jetai loin de moi l’idée de la regarder comme une espèce nouvelle , et, par les mêmes motifs que lui , j’aurais à peine osé en faire une variété de l’a/pina. J'ouvris alors la Flore Française de MM. De Lamarck et De Candolle et je vis figurer dans cette Flore comme variété b. du Circæa alpina la plante qui faisait le sujet de mes re- cherches. Les auteurs de la Flore Française après avoir assez péniblement séparé le Circæa alpina, du Circæa lutetiana, se contentent de dire que « la varièté à. se reconnaît à sa grandeur et à sa tige droite qui lui donnent le port de la précédente (2) ». (1) Gilibert, Démonstr. botan., T. 2; p. 353. (2) FE. Fr., 5. p. 417 ( 386 ) Dès ce moment ; j’eus lieu de penser que les ouvrages plus modernes auraient abandonné une distinction si faible , si chancelante, si fugilive ; j’appris bientôt le contraire. - Je vis en effet , que de Candolle et Duby dans leur Bota- nicon gallicum (1) avaient précieusement conservé la variété b. admise par la Flore Française. Ne partageant pas entièrement l'opinion de ces illustres Botanistes ; j’eus recours à l’excellente Flore de la Germanie récemment publiée par le docteur Koch. Mais quel fut mon étonnement quand je vis dans cette Flore le Circæa interme- dia considéré comme belle et bonne espèce! (Bhrzeco Je l’'avouerai ; la confiance que j'ai dans les lamiéres de Koch est si grande, tant de fois j'ai été satisfait des modi- fications heureuses qu’il a fait subir à la nomenclature sou- “vent embarrassante du Botanicon de Duby , tant de fois j’ai admiré la précision et l'habiletè avec lesquelles ce savant botaniste distingue les espèces qu’il décrit , que EE un moment , je crus n'être trompé. Mais , lorsque débarrasse de l'influence de ce nouvel épse dixit, j'eus pris connaissance des distinctions sévères en ap- parènce, mais légères en réalité, à l’aide desquelles Koch sépare les trois sortes de Circæa, quand j’eus confronté à diverses reprises les échantillons vivants de ma Circée, ainsi que ceux de mon herbier avec les descriptions de Koch, je fus pleinement convaincu du tort que ce grand botaniste avait eu d’étabilr {rois espèces, à où l'on peut à peine en Liz tinguer deux. C'est en vain que le Synopsis germanica me dira en effet Bracteolis setaceis pour le Circæ& intermedia et Bracteolis nullis pour le lutetiana , les bractéoles (3) da premier sont mm pr pe (1) Bots gallic., t. t; (2) Koch, Synopsis germanica , t. à: (3) Uractéote, pelite feuille qui est sur le péicl ou à sa base. ( 387 ) si peu de chose (il n’en existe qu’à la base des pédicelles inférieurs j, que ce caractère-là ne peut être considéré comme un caractère spécifique, et plusieurs fois , d’ailleurs, j'ai cher- ché en vain des bractéoles sur des échantillons possédant tous les autres caractères du Circœa intermedia. Je ne parlerai pas de la prétendue distinction tirée des capsules ; car il est facile de trouver sur un même individu des capsules dé for- me nn et aussi de forme on ri ou à peu près. Koch ajoute que le Circœa intermedia possède à peu près la grandeur , les feuilles et les fleurs du lutetiana et aussi l'habitat, les dents des feuilles et les bractèoles de l’a/pina. Chose singulière , parce qu’une plante a duü rapport avec l’une et avec l’autre de ses congëénéres, on voudrait la séparer entièrement et de l’une et de l’autre? Il résulte, Messieurs , de ces courtes observations : 1.0 Que le Circœa qui se trouve à Lormont et qui avait été confondu jusqu’à ce jour dans la Flore de la Gironde avec le Circæa lutetiana L., doit être considéré comme le Circæa alpina variëté b. de la Flore Française. 2,0 Que le Circæa intermedia ( Hof. Ta ne ee) dire © con- sidéré à juste titre comme une espèce entièrement distincte de ses deux autres congénères; qu’il rentre dans l’alpina et qu'il s’en distingue tout au plus assez par sa hauteur plus considérable, par ses feuilles moins cordiformes , par ses den- telures moins saïllantes , pour constituer une variété. Mais, Messieurs, le court exposé que je viens de vous faire , a pu vous donner une nouvelle preuve des écarts dans lesquels des savants, même des savants illustres tombent souvent en histoire naturelle, excités qu'ils sont , je ne sais par quel mauvais génie , à créëér des variélés et des espèces nouvelles. ( 388 ) Si l’on voulait prouver la tendance générale des esprits à créer ou à adopter de semblables innovations, on n'aurait qu'à considèrer ce que je viens de vous dire relativement à la marche du Circœa intermedia dans les ouvrages de Bota- nique. Non-seulement Linné n’en reconnaît pas l’existence À mais il ne se décide qu'avec peine à séparer le Circæa alpina du lutetiana , Gilibert vient après : il sépare plus facilement que Linné ces deux espèces, et tout en disant qu’elle est i impos- sible , commence à rendre très-possible la création de l’inter- media. Hoffman donne la vie à l'intermedia que De Lamarck et De Candolle acceptent comme variété; la varièté naissante est accueillie avec faveur par Duby, et Koch enfin lui dé- cerne le titre d'espèce ; encore quelques années et le Circæa intermedia deviendra un genre nouveau. Ces innovations , qui surgissent d’une manière effrayante dans les nomenclatures des sciences naturelles ( et je ne parle plus ici de celle que je viens de signaler parce qu’elle a pour auteurs des hommes à l'abri de toute atteinte ) , ces innova- tions nombreuses que nous déplorons tous, sont-elles bien la conséquence d'observations rigoureuses et multipliées ; ou ne proviendraient-elles pas d’une toute autre source? C’est ce que je crains et j’ai plus d’une raison pour le croire. Lorsque le célèbre Professeur d’Upsal disait dans sa Phi- losophie botanique : « La plupart des noms anciens sont ex- cellents, les nouveaux sont moins bons », lorsqu'il disait surtout : « Il appartient aux botanistes orthodoxes seuls d’im- poser de vrais noms aux plantes (1) », il était loin de s’atten- dre que long-temps après lui, les erreurs qu’il sig gnalait , se reproduiraient plus nombreuses , Plus accablantes que jamais. C'est pourtant ce qui arrive aujourd’hui ; je le dis à regret. nn ne in (1) Linné, Philos. bot., page 200. ( 389 ) On se fait un honneur de publier de nouveaux noms et on sacrifie tout à cette fausse gloire ; étrange et funeste gloire que celle d’embarrasser et d’obscurcir ce magnifique champ de la science qui est déjà par lui-même si difficile à explorer, si vaste et si mystérieux ! XVIT. Mémoire pescripTiF sur plusieurs espèces de coquilles nouvelles ou peu connues de Mollusques exotiques vivants, terrestres , fluviatiles ef marins ; par M. le D Graterour, avee figures. INTRODUCTION. APERÇU SUR LES PROGRÈS DE LA MALACOLOGIE. Si les différentes branches de la Zoologie en général se sont considérablement enrichies, | par suite des investigations et des découvertes dues aux célèbres voyageurs naturalistes , qui, grâces à la munificence des gouvernements, sont allés explorer les régions les plus lointaines, la Malacologie, ou la science des Mollusques, en particulier, a fait aussi de prodigieux progrès. Combien en effet, cette portion de l’histoire naturelle n'est-elle pas redevable aux magnifiques travaux qui sont sortis des mains de MM. Peron (1); Olivier (2); Quoy et (1) Voyage ae aux terres australes, 1807, (2) Vorage au Levan ( 390 ) Gaimard (1): Lesson et Garnot (2); Bélanger (3) ; Eidoux, Laurent , Gervais et Guérin (#4); Alcide D’Orbigny (5) ; Cuming (6) et de tant d’autres qui ont fait connaître une multitude d’objets si nouveaux , si curieux , si intéressants ; qui ont donné des détails si précieux sur l’organisation et sur l'hisloire des animaux mollusques ! Que d’admirables décou- vertes n’ont point fait ces illustres savants , les uns dans les mers du Sud, la Nouvelle-Hollande, la Cafrérie, la Californie, la Colombie , etc.; les autres dans les Indes orientales , les iles Philippines , celles des Moluques , des Mariannes , de la Sonde ; d’autres dans les Amériques méridionale et septen- trionale, dans le Chili, le Brésil, le Mexique, le Pérou. Que ne doit-on pas non plus aux généreux efforts d’un grand nombre de naturalistes, non moins célèbres, qui se sont appli- qués à décrire et à représenter , avec un soin digne des plus grands éloges , les produits de leurs recherches dans les contrées qu’ils ont le mieux étudiées! C’est ainsi que MM. Say , Isaac Lea , Rafinesque ont publié, chacun séparément , les richesses des États-Unis d'Amérique; que M. Rang, qui a visité les côtes de Madagascar, en a fait connaître les mollusques nouveaux ; que MM.‘ Wagner , Spix et Moricand, ont décrit et figuré admirablement ceux qui habitent le Brésil; MM. Webb et Berthelot, ceux des îles Canaries ; (1) Voyage de circumnavigation de l Astrolabe et l'Uranie. (2) Auteurs de la Zoologie du Voyage de la Coquille, autour du monde.— 1836 à 1838. (3) Voyage aux Indes orientales Par le nord de l'Europe. 1825-1829. M. Deshayes a traité la partie des Mollusques. (4) Auteurs de la Zoologie du Voyage autour du monde , exéculé sur la corvette la Favorite. — 1839. (5) Voyage scientifique dans L Amérique méridionale. (6) Voyage au Chili, au Pérou , aux Philippines , etc. ( 3H ) M. Lowe , ceux de Madère. Une reconnaissance tout aussi bien méritée est certainement due à une multitude d’autres conchyliologistes distingués , car ils ont laissé d’excellents ouvrages sur les mollusques de leurs propres pays. Fabricius a publié ceux du Groënland ; Nilson ceux de la Suède; Kickx ceux du Brabant; Kleeb ceux de la Prusse ; Pfeiffer ceux de l’Allemagne ; Mublfield ceux de l’Autriche ; Alten ceux des environs d’Augsbourg ; Gærtner ceux de la Wété- ravie ;: Muller ceux du Danemarck ; Schroter ceux de Thu- ringe, de Weimar et de nus ner pompe ceux de la Suisse ; de la Bêche ceux ; Bow dich ceux de Porto-Santo; Poli, Philippi ceux de ie Sicile ; Montagu, Da Costa, Pennant , Dorset, Dillwyn , Matton et Racket , Donovan, ceux de la Grande-Bretagne ; Terver et Michaud ceux de l’Algérie; Deshayes ceux de Morée ; Dra- parnaud ceux de la France ; Geoffroy , Brard ceux des en- virons de Paris; Pouret ceux de l’Aïsne ; Hécart ceux de Valenciennes ; Goupil ceux de la Sarthe; Bouillet ceux de l’Auvergne ; Payraudeau ceux de la Corse ; Charles Des Mou- lins ceux de la dgronde : moi ceux des Landes ; Noulet ceux des Basses-P Chères ceux du Finistère ; Millet ceux s Mainccelchoire. FRS Il est résulté de cette vive impulsion scientifique, que la Malacologie , en prenant un accroissement rapide , a revêtu, depuis environ trente ans, une face toute nouvelle. Assujètie à des lois et à des principes fondés sur les rapports anatomi- ques et conchyliens, cette branche de l'histoire naturelle s’est élevée à la hauteur des autres parties de la Zoologie Dès-lors , le rapprochement des espèces, comme l’établisse- ment des genres et des familles ont pu s’opérer selon de bonnes méthodes. Aussi l’échelle zoologique a-t-elle vu cha- que jour disparaître quelques-unes de ces imperfections , grâces aux savantes recherches des Cuvier, des Duméril, des ( 392 ) : Blainville, des Leach, des Quoy et Gaimard , des Van Bene- den; etc., etc., qui nous ont laissé les-connaissances les plus exactes sur la structure de la plupart des genres. Philosophes privilégiés , comme les désignaient l’immortel Linné , ces architectes de la sciencé ont pu élever l'édifice dans (oute sa perfection. Des classifications anatomiques viennent présider à une heureuse distribution des familles naturelles. Des traités généraux , des ouvrages spéciaux , des monographies apparaissent comme étant le frait de progrès aussi universels. Lamarck , ce chef illustre de l’école mo- derne ; glorifie son pays en publiant son Histoire: naturelle des animaux sans vertèbres, et dont Deshayes et Milne Edwards viennent de donner une seconde édition enrichie des nouvelles découvertes; Dillwyn donne à l'Angleterre son excellent Catalogue universel des coquilles d’après la métho- de: Einnéenne ; Turion perféctionne et publie une nouvelle édition du système dé là nature de Gmelin ; Muller et Bru- guière donnent des modèles de descriptions ; Wood fait paraître sa Conchyliologie générale et ses riches catalogues ornés d’un nombre prodigieux de figures d'ané grande fidé- lité; Gray son excellente Monographie des Hélicines ; Sowerby celles des Bulimes exotiques dans ses illustrations conchylien- nes ; Isaac Lea publie son célèbre ouvrage sur la grande famille de Nayades; Guerin son Iconographie du règne animal ; ler celle des coquilles terrestres et fluviatiles de perce de Férussac élève à l’histoire des Mollusques ter- restres le monument le plus magnifique ; Kiener exécute son superbe species général des coquilles marines vivantes ; qui existent dans les musées et les collections les plus splendides de Paris ; de Blainville fixe la Malacologie sur des bases philosophiques et en régularise les principes et le langage ; enfin Terver de Lyon et Michaud , se concertent pour accom- plir les Monographies de tous les genres des Mollusques ter- ( 393 ) restres connus , immense entreprise qui arrêtera définitive ment cette grande portion de la science. L'aperçu général que je viens d’esquisser rapidement, dé- montre surabondamment , je crois , la marche progressive de la Malacologie. Travailler sans relâche à son perfectionne- ment futur , tel doit être le but de tous les zoologistes et des conchyliologues. Dans le siècle que l’on peut appeler à juste titre le siècle des sciences naturelles, il n’est plus permis de laisser en- fouies , dans les collections et les Musées , les richesses ou objets nouveaux que chaque amateur peut posséder. Or , ne serait-il pas à souhaiter que les naturalistes voulussent adop- ter cette louable pratique ? L’exemple que le Musée de Douai vient d’en donner, en publiant sa Galerie des Mollusques ornée de bonnes figures , est bien recommandable et justifie l'utilité de ces sortes de publications. Guidé par un motif pareil, M. Guérin a offert aux savants, dans son Magasin de conchyliologie , toutes les facilités désirables , tant pour l’exé- cution des planches que pour la propagation des découvertes. Déjà en Prusse, le célèbre Pallas avait senti la même impor- tance, en créant ses Miscellanea et ses Spicilegia zoologica. Le D.r Luck e en Angleterre , puis les MM. Sowerby dans le Zoological journal , ont puissamment contribué aussi à répan- dre les mêmes services dans leur patrie. Les recueils périodi- ques des Sociètés savantes de toutes les nations , maïs spécia- lement les Annales du Museum d’histoire naturelle de Paris, celles des Sciences naturelles du Jardin du Roï, comme les Mémoires de la Société géologique de France et de Londres; les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux ; les transac- tions Linnéennes et les Mémoires de la Société Zoologique de Londres ; ceux de PAcadémie des Sciences natureiles de Philadelphie ; les recueils scientifiques de New-York et de Calcutta ; les Mémoires de la Société des amis de Fhistoire ( 394 ) naturelle , et des Académies des Sciences de Bruxelles et de Turin, elc., accueillent avec la même bienveillance les ou- vrages remarquables des observateurs et s’empressent de publier les faits nouveaux. - C’est ainsi qu'avec des voies si faciles, si généreuses, si variées , la science a pu être jusqu'ici heureusement fécondée; qu’elle continuera à se répandre de toutes parts et deviendra une source inépuisable d'instruction. -Si-les Académies et les corps savants déploient à l’envi autant de ressources d'activité ; pour encourager le noble élan des naturalistes , il ne saurait être trop protégé de la part des gouvernements ; car c’est surtout cet appui, qui , en les honorant , nourrit leur zèle , excite leurs efforts , et pré- pare à la postérité reconnaissante toutes sortes de bienfaits. RÉ G———— DESCRIPTION De plusieurs Coquilles nouvelles vw peu connues de Mollusques exotiques vivants. Je me propose de décrire dans ce Mémoire un certain nombre de. coquilles vivantes terrestres , fluviatiles et ma- rines , exotiques , la plupart nouvelles, quelques-unes insuf- fisamment connues, et pour lesquelles , j'ai déjà publiè, il y a un certain temps, une notice touchant leur patrie, leur synonymie et quelques autres détails. Afin de compléter mon:-travail et lui donner tout l'intérêt possible, j'ai fait figurer, sous mes yeux , avec un soin parti- culier , et de grandeur naturelle, toutes ces ‘espèces de coquilles en mettant à contribution les talents de deux de ( 395 ) mes bons amis ï MM. Victor et Jules Philippe frères, habi- les dessinateurs lithographes de Bordeaux, qui réunissent à un rare mérite dans leur art, une scrupuleuse exactitude pour bien rendre tous les détails, si nécessaires, pour les représentalions des objets d'histoire naturelle. Je saisis avec empressement celte occasion pour leur ex- primer ma reconnaissance, ainsi qu’à mes excellents amis de Maurice , M. le docteur Duisabo et M. Truquez, négociant ; l’honorable et savant Professeur Laterrade de Bordeaux , qui ont eu l’extrème obligeance de me procurer un grand nombre des coquilles qui font partie de ce Mémoire. L'ordre que j’ai cru devoir adopter à l'égard des descrip- tions , sera le même que celui que j’ai suivi dans ma ‘notice insérée dans les Actes de la Société Linnéenne (1 ). Ce Mé- moire sera donc partagé en quatre sections. La première ren- fermera les Genres Hélice, Carocolle, Hélicine ; la seconde, les Genres Agathine, Bulime, Mégaspire, Clausilie, Méla- nie , Mélanopside et un genre nouveau que je nomme WMou- linsie ; la troisième section , sera consacrée au Genre Cyclos- tome ; enfin, dans la quatrième section, je mentionnerai quelques coquilles marines intéressantes. En publiant les descriptions de ob Merosquis étrangers , je cède à un désir, celui de contribuer aux progrès de la science. (1 ) Tome XI, p. 161. ( 396 : PREMIÈRE SECTION. HÉLICES , CAROCOLLES , HÉLICINES. HELIX, 3.me Sous-Genre.— HéLicocëne, Helicogena. 1 HELICE OVIFORME, H. OVIFORMIS. Nob. (PI. 2, fig. 2). H. Testé ovoided, ventricost, imperforaté, fulvo-virente, rugostusculé ; spiré brevi obtusd ; ultimo anfractu maximo, Zons duabus vix perspicuis cincto ; aperturä amplé, obli- què oblongä; labro sub-acuto, sub-reflexo; labio supernè di- latato. Helix oviformis, Grateloup, Notice, n.° 1, Non Helix Goudotiana, Fér. pl. 104, f. 3,4. Je ne pense pas que cette Hélice soit celle de Goudot. La comparaison que j'en ai faite avec la figure de Férussac me permet de la regarder comme espèce distincte. Elle est beau- coup plus grande , moins globuleuse , plus allongée , par con- sèquent, d’une forme bulimoïde. L'ouverture est très-ample , oblongue , inclinée, lisse à l’intérieur , un peu translucide, laissant apercevoir, malgré sa couleur fauve-verdâtre , les traces de deux zônes tranversales dans le dernier tour de spire, qui est fort grand , élevé, ventru, dépassant au moins quatre fois la spire , qui au contraire est courte et obtuse. Hauteur : 45 à 48 millim. Grand diamètre : 35 à 38 millim. Hamite. — Madagascar ( mon cabinet }. ( 397 ) 2. HELICE LEVRE-NOIRE , 4. MELANOCHEILOS. Valenc. Var. Lineolata. Nob. (PL 4, fig. 12). H. testé orbiculato-sub-globosd, imperforatä, luteolà vel castaned ; anfractu majore utrinquè seriatim ac eleganter multifasciato; fasciis transversis, approæimatis, interruptis, fusco-violaceis ; aperturé intüs candidä ; labro reflexo, nitido , VOrPE NÉE croiser . columellà extüs alb4; spird obtusissimd. Helix melanocheilos. Grat. Notice, n.° 19 p. 163 . — Valenc. in Mus. Paris ( monente C1. Michaud ). Helix Roissiana? Férus. pl. 104, f. 2, La magnifique coquille que je vais décrire a une telle analogie, d’après M. Michaud , avec une espèce désignée dans le Musée de Paris, sous le nom d’Helix melanocheilos, Valenc., que j'ai dù lui maintenir cette dénomination , et la : regarder comme variété, à raison de certains caractères. La coquille est grande , subglobuleuse, imperforée, à spire très-obtuse. Elle est d’une couleur fauve tirant sur le jaunà- tre. La surface est ornée d’une multitude de fascies brunes transversales, violettes , très-élégantes ; très-rapprochées, et surtout plus prononcées dessus et dessous le grand tour de spire. L'ouverture est ample , semi-lunaire, d’un blanc mât à l’intérieur. Le bord droit pes ; d’un noir-violet foncé. lleest réfléchi t. La place om- d’une large zône d’un brun violet intense: Cinq tours de spire à sommet | érésioblus teint de violet clair. Hauteur : 30 millim. Grand diamètre transversal : 45 millim. Cette espèce a quelque ressemblance aussi avee l’Hélice de Roïissi, rapportée par Cuming, de Pile Mindoro. Cependant L°'E ES AE S- 4. ( 398 ) elle en diffère en ce qu’elle est plus grande , plus déprimée et qu’au lieu d’être unicolore, elle est agréablement diversifiée , ainsi que je l’ai dit, par des bandes sériales, confluentes et multipliées , et qu’enfin son bord droit est noir au lieu d’être blanc. Has. Les environs de Manille. 3. HELICE LÈVRE LARGE, Z. PLATYCHELA. Menke. Var. Sub-globosa. Nob. (PL 1, fig. 10). H. testà sub-globosä , imperforaté , albidä, subtilissimé striatä , maculis fuscis variegatà ; anfractu ultimo, und facie eleganter depictà , ornato; aperturd perobliquè rotun- datà; peristomate latè expanso sub-reflexo ; margine colu- mellari basi sub-unidentato vel gibbo, sub-fusco. Helix platychela. Menk. Synops. Mollusc. p. 125. — Rossmassler , iconogr. T. 32, fig. 443-445. — Grat. Notice, n.° 10, p. 162. Helix prætexta? Jan, Mantiss., n.° 6, — Philippi, Mollusc., Sicil. p. 120, pl. 8. f. 12. An variet. 7. globularis ? Liegl. Affinis Æ. circumornatæ. Wood , suppl. pl. 7. f. 44. Cette coquille me paraît être une jolie variété globuleuse de l’Helix platychela de Menke ; peut-être n’est-elle aussi qu'une modification de l’Helix globularis de Ziéglér : mais elle est moins aplatie que cette dernière et moins conique que la première. Elle à de l’analogie encore avec l'H. eir- cumornala de Wood; et je ne sais si on ne pourrait pas la confondre avec l'H. prætexta de Jan. Quoiqu'il en soit, celte espèce se fait remarquer surtout par sa forme presque globuleuse et ensuite par les taches irrégulières d’an brun foncé qui sont à sa surface , lesquelles forment sur un fond ( 399 ) blanc, des fascies transversales élégamment déchiquetées. L'une de ses fascies est très-prononcée en-dessous et sur le bord du dernier tour de _ Celle-ci se compose de cinq tours convexes. Hauteur : 15 millim.— Grand diamètre : 20 millim. Has. La Sicile; les champs, les bois, les lieux sauvages. à. HELICE MONODONTE, A4. MONODONTA. Nob. (PL. 1, fig. 11). H. testi conoïded subtüs convexé , imperforatà, cornet , multispiratä, subpellucidaä , subtiliter obliqué striatä; an- fractu majore unifasciato; apertur& semilunari; labro acu- to ; columellä haud unidentatà. Grat. Notice, n.° 11 , p. 162. Il ne faut pas confondre cette coquille avec l’Helix mono- donta de Férussac. Cette dernière est ombiliquée et a le bord droit épaissi en dedans et muni d’une dent , ce qui n’a point lieu dans notre espèce. La coquille est couverte d’un épider- me d’un brun cornèé sale. Son bord droit est fort mince et tranchant. On dirait que le test n’a pas acquis son entier développement. Une dent blanche, très-saillante sur le bord columellaire. Le grand tour de spire est orné dans son milieu d’une bande brune , tandis que le dessous est d’an fauve plus clair. La place ombilicale est blanchâtre. 6 à 7 tours de spire. Hauteur : 6 millim.— Grand diamètre : 18 millim. Has. L'Ile Maurice ; les bois , les lieux montueux. 5, HELICE PEINTE, H, DEPICTA. Nob. (PL. 1, fig. 12 x H. testé sub-globosä, conoided , imperforatà , tenui, albä, subtilissimé striatd , fasciis ac lineis variis luteis, fustisque interruptis depicté ; labro simplici auto. Grat, Notice , n.° 12, p. 162: ( 400 ) Cette jolie coquille a certains rapports avec l’Helix pisana, de Muller ; mais elle est d’une plus petite taille et nullement ombiliquée. Le limbe interne du bord droit est blanc au lieu d’être rose. La surface est couverte en dessus d’une multitude de fascies transversales d’un jaune-brun, plus ou moins foncé, coupées par des lignes obliques de mêmes nuances, Cinq tours de spire convexes. Hauteur, 11 mill. — Diamètre, 15 mill. Has. L'île Saint-Thomas , la Nouvelle-Orléans. 6. HELICE ECAILLEUSE, H. SQUAMOSA. Fér. Var. Depressa. Nob. ( PL. 1 , fig. 13-14 ). H. test& sub-conoïdea, depressiusculd, carinatä, imperfo- ratà, transversim atque longitudinaliters triatulà, decussatä, mnaculis fulvis sparsis depictä ; striis granulosis ; carinä obliquë squamosd ; labro expanso, reflexo , albido ; colu- mellà sub-plicat. . Helix squamosa. Fér. tab. n.° 69. Hist. des Moll., p. 43,f. 3. — Grat. Notice , n.°.43, pl. 163. — Desh. in edit. Lam. n.° 214, p. 130. Très-jolie varièté de l’Hélice écailleuse, remarquable sur- lout par une large cicatrice transverse au dos du grand tour de spire ; la surface est parsemée de petites taches brunes , irrégulières sur un fond :blanc-jaunâtre : elle est recouverte aussi de stries longitudinales sinueuses’et de stries concentri- ques régulières , ce qui lui donne l’aspect d’un treillissage granuleux , trés-élégant. La carêne offre des plis obliques , blancs, ressemblants 4 de pêtites écailles. Le bord droit est réfléchi ; le bord columellaire , large et comme plissé à lin- térieur. Cinq tours de spire, à sommet obtus. Hauteur, 10 mill. — Diamètre lransyersal , 16 mill. Has. L'ile Saint-Thomas. { 404 ) at . HELICE MACROSTOME, H, VITTATA. Mull. Var. Albina. Nob. (PL 1, fig. 19). H. testä sub-globosé , perforatä , candidissimd , tenuiter striatd} spirä brevi ad verticem cœruleo-nigré ; aperturd nitidä , nigricante-violacet ; labro expanso, margine albo, reflexo. Helix vittata: Mull. n.° 271 , p. 76. — Chemn. 9; t. 132, fig. 1190 — 1192. — Férus. Tabl. n.° 35. _—Hist. des Mol. pl. 26, f. 4-6. Desh. Dict. Enc. n.0 60. — Desh. in ed. Lam. n.° 54, p. 50. — Grat. Notice, n.° 17, p. 163. Cette coquille, décrite par Muller, et figurée par Chemnitz el Férussac, était assez rare, lorsqu'il y a peu d’années il en arriva un grand nombre à Bordeaux, venant de Ceylan et de Malabar. Une des jolies variétés que je distinguai, est celle que j'ai figuré pl. 1, fig. 19, et dont je vais donner les carac- tères. Elle est d’un blanc parfait à l’extérieur , et d’un noir foncè, tirant sur le violet à l’intérieur ; sa forme est orbicu- laire et globuleuse. Le bord droit est large , réfléchi , bordé, et tranchant. Ii existe un très-petit ombilic que cache le bord columellaire. Cinq à six tours de spire, convexes, finement striés , à sommet obtus et violet. Hauteur: 15 à 16 mill. — Diamètre transv. : 22 à 23 mill. Has. L'ile de Ceylan , la côte de Malabar. 4.me Sous-Genre.— Héricononre, HeZicodonta. 8. HELICE TRIZONALE, H. TRIZONALIS. Nob. ( PL 1. fig. 8 ). À. Testa crassiusculé , orbiculato-convexà , sub-globosà, perforatà, eleganter suleato-plicatul& ; suprà fulvo-zonat&, ( 402 infrà candidä; plicis longitudinalibus, obliquis, symetricè dispositis; anfractu majore trizonato posticè cicatroso ; apertur& obliquè ovatä, intüus bidentatä; peristomate sub- continuo , margine albo, sub-reflexo ; columelld incrassaté. Grat. Notice, n.° 8, p. 162. Aflinis Æ, Pouchet. Adans. Affinis À. Gilvi. Fér. Tab. n.,° 36.— List. t. 74? Je dois cette remarquable espèce à la générosité de mon respectable ami, M. le Professeur Laterrade, et je n’hésite pas à la regarder comme nouvelle, bien qu’elle avoisine l'Helix Pouchet d'Adanson et qu’elle ait quelque rapport avec l’Helix Gilvus de Férussac. La coquille est subglobuleuse, crassiuscule, glabre, ombi- liquée, blanche en desscus, couverte de zônes fauves en dessus. Sa surface est élégamment plissée ayant des sillons profonds. Les plis sont très-prononcés longitudinaux, obli- ques, sinueux , très-rapprochés et symétriques. Trois fascies transversales brunes ornent le grand tour , lune plus étroite se joignant à la suture; celle du milieu un peu plus large et la dernière plus évasèe encore. L'ouverture est ovale , incli- née , presque entière , sensiblement bidentée. Une dent vers la base columellaire ; la seconde dent plus grosse dans l’in- térieur de la bouche et d’une forme tuberculeuse , donnant lieu à une dépression qui ressemble à une cicatrice transverse derrière le bord droit. Celui-ci est marginé, subcontiau, épais, réfléchi, blanc. Un petit ombilic à demi recouvert par la columelle. Spire déprimée à sommet obtus et blanc, 4 à 5 tours convexes. Hauteur : 14 à 15 millim.— Diam. transy. : 20 mill. Has. L'Ile de Cuba, où elle à été trouvée par M. Théo- phile Laterrade. ( Mon cabinet ), ( 403) 9. HELICE FULIGINEUSE, H. FULIGINEA. Fér. Var. Fusco-viridis. Nob. ( PL. 1. fig. 15 ). H. Testä orbiculato-globulosé , imperforalä , crassius- cul&, fusco-virente; nitid&, tenuissimè striaté ; aperturà semi-lunari,.intus valdè bidentaté; peristomate continuo.. incrassato , pallidè violaceo. Helix fuliginea. Féruss. n.° 120. Grat. Notice , n.° 14, p. 163. Coquille orbiculaire, presque BG ET non n ombiliquée, à spire très-obtuse , d’une couleur d’un brun-verdâtre sale ; la surface offre des stries longitudinales extrêmement fines ct quelques zônes (rès-peu apparentes et fort minces sur le grand tour de spire. L'ouverture est oblique, déprimée, semi-ronde, ayant deux grands plis dentiformes en dedans, lun plus prononcé que l’autre. Le péristome est continu, bordè, très-lisse, et d’une teinte violacée. On remarque une dépression transversale en forme de cicatrice derrière le bord droit. 4 à 5 tours de spire. Hauteur : 10 à 12 millim.— Diam. transv: 315 mill. Has. La Guadeloupe. 10. HELICE NON-PAREILLE , 4. PSEUDO-PARILIS. N. ( PL 1 fig. 17,18). H. Testà orbiculato-convexd, sub-depressä, imperforatà , virescente-nitidä, maculis fuscis, luteolisque adspersä ; aper- turd obliqud , subtrigond , simplici; labro incrassato , sub- _ reflexo, cærulescente-albo; spirä obtusissimä. Affinis A. parilis. Féruss. Tabl. n.° 92. Helix parilis. var, edentula. Grat. Notice, n.° 16, p. 163. — ( 404 ) Cette Hélice a la plus grande analogie avec l'Helix pari- lis : même taille, même forme, même couleur, mêmes ma- culations. Les différences sont néanmoins assez caractérisli- ques pour ne point les confondre, ni même la considérer comme variétè : 1.01’ Helix pseudo-parilis est plus déprimée que l’Helix parilis ; celle-ci est subglobuleuse. 2.° Son ou- verture ne présente aucune trace de dent. L’Helix parilis, au contraire en offre deux ; l’une a la jonction du bord droit, très-saillante , en forme de bourrelét arrondi; l’autre beau- coup moins sensible , en forme de sinus , placée en avant du bord columellaire. 3.0 L'ouverture est un peu trigone dans la première espèce : elle est grimaçante dans la seconde. Du reste, la teinte de l'Helix pseudo-parilis, comme dans lV'Helix parilis est d’un vert jaunâtre, pareil à celui de l’Helix Josephina. Les maculations sont exprimées par des nuances pius claires tirant sur le jaune. Il n’en existe que sur le re- vers dorsal des deux coquilles. % tours de spire , le sommet très-mousse et arrondi; la suture est à peine marquée. : Hauteur : 40 millim.— Diamètre : 18 millim. Has. Le Brésil , parmi les mousses sur les lieux montueux. L’Helix parilis habite les pelouses des mornes aux Antilles , principalement dans les forèts de la Montagne pelée. ( Fér..). _ CAROCOLLES- 5.me Sous-Genre.— Hézicicoxe, Helicigona. 11. CAROCOLLE DE TERVER , C. TERVERIANA. Nob. ( PI. 1, fig. 16). C. Testà orbiculaté, sub-depressé, utrinquè convexd, ca- rinal&, umbilicatà, subtilissimè striaté, glabré, pallidè ( 405 ) viridi vel flavescente; aperturd sub-ovatä, paululüm angust; labro margine reflexo intüs albo ; columelli supernè viola- ced ; umbilico parvulo. Affinis 4. Lanculæ. Fer. Tab.n.° 157, pl. 65. Helix lancula. Grat. Notice n.° 15, pl. 163. Cette coquille rentre dans les Carocolles. Malgré son ana- logie avec l’Helix lancula de Férussac, elle m’a paru en différer et devoir constituer une espèce dont je fais hommage à mon sayant et honorable ami M. Teryer de Lyon, l’un des conchyliologues le plus distingués de notre époque. Sa forme est orbiculaire, convexe en dessus et en dessous ; le pourtour est anguleux et tranchant. Sa couleur est d’un jaune-verdâtre. La spire est surbaissée , très-obtuse et blan- châtre au sommet. L’ombilic est bien marqué, quoique de médiocre grandeur ; il est coloré en violet à l’intérieur ; l’ouverture est très-oblique, ovalaire , légèrement anguleuse ; le bord droit est dilaté , blanc et réfléchi ; la columelle vio- lette. 4 tours de spire. Hauteur, 15 mill. — Grand diamètre, 27 mill. Has, Dadagsscar. Léon. par M. Duisabo ). 49. CAROCOLLE SMARAGDINE , LeÀ SMARAGDINA. Nob. (P13, fig. 26, 27 ). C. testa orbiculari-perforatä , amænè viridi, acutè cari- natä, tenui, splendente, sub-diaphandä, subtilissimé longitu- dinaliter striatä, suprà explanatà , infrà turgido-elevatà ; aperturd trigond ; labro simplici, acutissimo. Helix [ Carocolla ] Smaragdina. Grat. Notice n.° 18, . 163. Cette ut Coquille a un peu Ia forme de la caro- colle albelle , maïs elle est beaucoup plus renflée en dessous. Sa couleur est d’un vert tendre d’éméraude : elle est forte- ment carènée, lisse, brillante, fort mince, très-fragile, trans- ( 406 ) lucide, plane en dessus , convexe et turgide en dessous. L'ouverture est trigone ; le bord droit simple, tranchant et papyracè : sa jonclion vers la base avec la columelle forme une prolongation terminée en pointe. Les stries longitudi- nales dont la surface est couverte , sont extrêmement fines et déliées. Le dessus de la coquille est remarquable d’abord par son aplatissement , ensuite par la suture sensiblement mar- ginée et treillissée. Hauteur , 15 mill.— Diamètre transversal , 25 mill. Has. Manille , les îles Philippines. ( Mon cabinet ). 6.me Sous-Genre.— Héuiceuxe, Helicella. 15. HELICE DE BOMBAY, H. BOMBAYANA. Nob. (PE 1, fig. 1). H. Testà sub-globosä, paululum depresst, sub-diaphandä, nitidä ; palidè rosed ; striis longitudinalibus subtilissimis ; umbilico pape: ré semi-rotundatà ; labro acuto extüs albo. Helix Bombayana. Grat. Notice, n.° 3, p. 161. An varietas. H. Belangeri? Desh. voy. aux Ind. Or. p. Belanger ; Mollusq. pl. 1 , f. 1, 2. — Desh. in ed. Lam. T. 8, p. 101, n.° 158. Affinis H. Tranquebaricæ. Valence. J'hésite à croire que cette espèce soit la véritable Hélice de Belanger. Peut-être en est-ce une varièté? Dabord elle est constamment plus petite de près de la moilié ; elle est aussi plus globuleuse. Le treillissage de sa surface est si peu apparent, qu’à peine on l’apercoit, même avec le secours de la loupe ; et c’est pourtant là un des caractères de l'Helix Belangeri , exprimé par M, Deshayes. ( 407 ) Quoique des mêmes dimensions que l’Hélice de Tranque- bar , elle s'éloigne de cette espèce , en ce qu’elle n’est ni si mince, ni si fragile et que son ouverture est plus évasée. La couleur de l’Hélice de Bombay est d’un fauve très- clair, légèrement rosé, plus foncée en dessus qu’en dessous. Elle est couverte de très-fines stries obliques , très-rappro- chées. Le bord droit est tranchant et blanc à l’intérieur ; l’ombilie , petit et profond. Cinq tours de spire convexes. Hauteur : 20 mill. — Diamètre : 26 mill. ; Has. Les forêts de Bombay. 14. HELICE DE DUFOUR, 4. DUFOURII. Nob. ( PI. 1. fig. 2). H. Test4 solidà, nitidä, orbiculato-depressä, umbili- catä, lutescente, subtus candidä ; ultimo anfractu zonû fulvo-violaced cincto; umbilico parvulo areolà violace4 or- nato; labro acuto, extus ac intus roseo. Helix citrinoides. Grat. Notice , n.° 2, p. 161. Affinis À. monozonalis. Lam. Affinis Æ. cidaris. Lam. _ Je fais hommage de cette belle espèce à mon célèbre ami, M. le D.r Léon Dufour, membre de l’Institut de France. Quoiqu’elle ait de l’analogie avec l’Helix monozonalis et l'Helix cidaris, on la distingue de l’une et de l'autre en ce qu’elle est sensiblement plus déprimée. En outre , son om- bilic, loujours moins grand que celui de l’'Helix monozo- nalis, ne s’efface pas dans l’âge adulte, comme cela arrive dans l'Helix cidaris. D'ailleurs cette coquille est très-bien caractérisée par sa forme orbiculaire , ayant la spire fort surbaissée, tandis que le dernier tour est très-convexe à sa base. Sa couleur est généralement d’an jaune citrin clair, quelquefois blanc ou rosè en dessous. La surface est iuisante et couverte de stries ; ( 408 ) très-distinctes, serrées, obliques et sinueuses. 11 y à cinq tours de spire. Il régne un fascie transversale d’un brun lie de vin, au milieu du grand tour, et une plus étroite tout autour de la suture qui offre une sorte de canal peu marqué. L’ombilic est petit et entouré d’une large zône violette foncée. L'’ou- verture est légèrement anguleuse. Le périslore est simple , rosé à l’intérieur et à l'extérieur. | Hauteur : 20 mill.— Grand diam. : 40 millim. Has. Les Grandes Indes. Ceylan. 15. HELICE ROUSSEATRE, H. RUFESCENS. Nob. (PL 1, fig.3) H. Testà orbiculato-conict , sub-umbilicatä, tenui, sub- diaphan , nitid&, rufescente, subtilissimè striaté; striis granulosis ; ultimo anfractu aliquandd fascià albescente cincto ; labro simplici acuto; spiré turgidé, apice obtusä. Affinis J. Javanicæ. Fer. Cette SLR venue abondamment de Madsgacs a pe essentiellement en ce que le test est bentreenp plus mince , plus fragile, de forme plus conique , et au lieu de deux ban- des brunes que prèsente l’Helix javanica, elle n'en offre quelquefois qu’une seule , blanchâtre et. transparente. Du reste, la coquille est légèrement ombiliquée , au lieu d’être imperforée. Sa couleur est cornée , rousseâtre , souvent plus foncée en dessous, à partir du. milieu du deruier tour ; et c’est en ce point que certains individus sont ornés d’une fas- cie transparente, fort étroite tirant sur le blanc. La surface est couverte de stries obliques d’une-extrême finesse , et ob- servées à une forte loupe ; elles offrent d'innombrables gra- aulations d’une grande Pepe + qui donnent à cette coquille l'aspect chagriné. Hauteur : 16 millim,— Grand diam. : 27 millim, Has. Les forêts de Madagascar. { 409 ) 16. HELICE CHLOROZONE, Æ. CHLOROZONA. Nob. (PI. 1, fig. 4). H. Testä orbiculato-sub-conoided , subtüs convexæd , laté umbilieatà , nitidè sub-diaphanä , rufo-castaneà , obliquè te- nuiter striaté ; umbilico pervio ; aperturd ovati ; labro sub-reflexo, marginatim luteo-albescente. Affinis A. Nuttallianæ. Lea, Descript. of freshwater and Land Shélls, in T. 2, p. 88, pl. 23. Affinis A. Zodiacæ. Fér. Tab. n.° 184, pl. 75; f. ds fig: 74. M. Isaac Lea, célèbre naturaliste de Philadelphie, a dé- crit et figuré dans le tom. 2 de son magnifique ouvrage sur la famille des Unio, plusieurs coquilles terrestres, parmi les- quelles on remarque une hélice à peu près de même taille, de même forme , et ayant presque les mêmes nuances que la nôtre, et qu'il a nommé Helix Nuttalliana. Malgré l’ana- logie que je signale , je ne pense pas que ce soit la même espèce. Voici les différences : 1.° Les zônes transversales de l'Helix chlorozona sont bien tranchées et d’un jaune-citron , au lieu d’être brunes; elles règnent soit au bord sufural de la coquille , soit au milieu du grand four auprès de l’ombilie. Cette dernière pénètre dans l'intérieur de l’ouverture, vers le sommet columellaire ; 2.° l’ouverture , au lieu d’être arrondie, est régulièrement ovale ; 3.° la spire et conoïde, composée de #4 à 5 tours au lieu de sept. La columelle et le bord droit, qui est légèrement réfléchi, sont d’un jaune-pâle. Hauteur : 18 mill. — Grand diamètre : 30 mill. Has. Les forêts de Madagascar. ‘ Communiquée par mon arni on le docteur Duisabo, ( Mon cabinet ). (MO) 17. HELICE PORCELAINE, _ZÆ. PORCELLANA. Nob. (PI. 1, fig. 5,6). H. Testä orbiculato-depressä , umbilicatä , nitidissimé , diaphanä, suprà flavicante, subtüs candidä ; spiré retusà ; umbilico excavato ; apertura sub-ovatà , bidentaià ; labro margine refleæo, albo. Grat. Notice, n.° 5, p. 152. Charmante petite espèce caractérisée par sa forme orbicu- laire comprimée , presque aplatie , ayant le dessous convexe, d’un blanc de porcelaine , très-lisse et brillant , tandis que la spire est très-dèprimée et fort obtuse. Le grand tour for- mant les deux tiers de la hauteur de la coquille , se fait re- marquer par deux bandes transversales d’un jaune fauye- clair, vers le sommet. La suture est légèrement canaliculée. L'’ombilic est étroit , profond et renfermé dans une large excayation infundibuliforme. L'ouverture offre en avant et vers la base une grande saillie dentiforme , donnant lieu à une dépression “extérieure , ressemblant à une cicatrice. Une dent plus petite se présente à la base du bord columellaire. Le péristome est réfléchi, arrondi et d’un beau blanc ; cinq tours de spire convexes, couverts de fines stries , obliques très-rapprochées, Hauteur : 9 mill. — Diamètre : 15 mill. Has. Ile de Cuba. ( Mon cabinet). 18. HELICE BRUNATRE, Æ. FUSCO-LUTEA. Nob. (PL 1, fig. 9 ) H. Testà orbiculato-conoided vix perforatà, tenui, nitidä, pellucidä, subtilissimè striatä, suprà corneo-fuscä , infrà flavescente ; anfractu majore duabus fascis , pallidè luteolis eincto ; labro simplici, acuto ; spirä obtusà. ({ #11 ) H. fusco-lutea. Grat. Notice , n.° 9, p. 162. Charmante coquille de forme subdiscoïde , brillante , très- mince, fragile , d’une teinte cornée , un peu foncée en dessus, d’un jaune blanchâtre en dessous , autour de l’ombilic ; celui- ci est trés-pelit. La surface est couverte de stries longitudi- nales excessivement déliées. Le grand tour de spire est orné de deux bandes d’un jaune pâle . la principale au milieu , et l’autre, à la jonction de la suture. Ouverture semi-lunaire , laissant distinctement apercevoir la bande centrale. Le bord droit simple et tranchant. 5 à 6 tours de spire ; le sommet obtus, d’un jaune clair. Hauteur : 10 mill. — Diamètre : 16 mili. Has. Madagascar. ( Communiqué par mon ami le docteur Duisabo , de Maurice). 7.e Sous-Genre.— HéLicosTyLE, Helicostyla. 49. HELICE MULTICOLORE, H. POLYCHROA. Sow. ( PI. 1, fig. 20 ). H. Testé turbinato-conoided, apice obtusä, lævissimd, ni- tidä, ex albo, viridique amænè ac longitudinaliter picturatä, transversim fusco-nigricante latè fasciatä ; anfractibus con- vexis, ultimo basi convexo imperforato , aliquandù bi vel trifasciato ; aperturä subovatä intüs candidä ; labro sim- plici, sub-reflexo. Helix mirabilis. Var. picturata. Grat. Notice, n.° 20. 163. Affinis. Æ. galactites. Lam. Var. b. n.° 15. Dans ma Notice sur les coquilles exotiques , j'avais consi- déré cette coquille comme une magnifique variété de l’Æelix mirabilis de Férussac. En effet , elle est de la S forme , ( #12) des mèmes dimensions, l’ouverture offre les mêmes carac- tères; mais M. Cuming l’ayant rapportée de l'ile de Gemple, l’a regardée comme espèce distincte et l’a désignée sous le nom d’ÆHelix polychroa. Tout en lui maintenant, cette nou- velle dénomination , je vais en exposer la description. La coquille est ovale , conoïde , imperforée ; surface lisse , brillante , ornée des plus belles fascies longitudinales, obli- ques, sinueuses, flamboyantes , d’un vert agréable dont les nuances sont si diversifiées qu’on les dirait peintes et adou- cies au pinceau. Ces fascies s’arrêtent exactement sur le bord d’une large bande d’un blanc mat qui règne tout autour de la suture. Cette bande blanche a près de 3 millim. de hau- teur dans les individus adultes. Quelquefois la coquille pré- sente des zùnes transverses d’un brun foncé, une ou deux aux deux derniers tours, et une autre vers la base columel- laire. L'ouverture est ovale, très-lisse, d’un blanc parfait , de même que la lèvre droite qui est arrondie et en dehors légèrement rèfléchie. 5 à 6 tours convexes ; le sommet très- obtus et coloré en brun clair. Hauteur : 48 mill. — Grand diamètre : 35 mill. Has. Les environs de Syngapoor; l'ile de Gemple. 20. HELICE RAYEE, H. ALAUDA. Fer. Var. bizonalis. Nob. { PI. 1, fig. 7). IT. Testä orbiculato-conoide , solidà, imperforatä, gla- br&, nitida, albé vel lutescente, oblique striatà ; anfractu ultimo violaceo, bi-fasciato ; apertur@ semi-rotund@ : peris- tomate reflexo , roseo ; columellé callosd , Rrtsshit:: Grat. Notice , n.° 7, p. 162. Heliæ alauda. Fer, Moll. pl. 184. f. 4, 5. Lam. n.055. ( 413 ) On sait combien l’Hélice rayèe est modifiée dans sa colora- tion et ses fascies. Je signale ici une de ses élégantes variétés rubanées ,; commune dans l’île de Cuba ; elle se fait princi- palement remarquer par ses deux zônes élargies , d’un brun violet foncé , qui ornent le dernier tour de spire. Le fond de la coquille est blanc ou d’un jaune pâle. 5 tours convexes. Hauteur : 13 mill. — Grand diamètre : 22 mill. Has. L'ile de Cuba. ( Communiquée par M. le professeur Laterrade ). 8.e Sous-genre.— Héricixe, #elicina. 21. HELICINE CITRINE, H. CITRINA. Nob, (PL 3., fig. 15). H. Testä orbiculato-depressä, subcarinatä , aurantid, splendente, lævigatä, pellucidä, subtiliter striatä; apertur à subtriangulari ; labro reflexo, acuto. Helicina citrina. Grat. Not. 21, p. 163. An Helicina aurantia? Gray. — Desh. in ed, Lam. n.° 12. Coquille orbiculaire, jaune de chrème ; déprimée, convexe dessus et dessous, brillante , presque transparente , fragile, couverte de très-fines stries longitudinales. Le dernier tour de spire légèrement caréné. Ouverture ovale, un peu trian- gulaire , le bord droit réfléchi. 5 tours de spire ; le sommet subaigu. Hauteur : 10 mill. — Diamètre : 16 mill. Has. Manille ; Syngapoor. s ( 414 } SECONDE SECTION. 1.7 sous-DivISI0N. AGATHINES, BULIMES, PARTULES. 9%. Sous-genre. — AcatTmine, ÆAchatina. Lam. 22. AGATHINE DE KERCADO, 4. KERCADONIS. Nob. ( PL 9, fig. 1 ). À Testé oblongo-conict , tenui, substriaté. lutescente- roseû, flammulis rufo-violaceis obliquis ornatä; anfractibus convexiusculis ad suturam granulosis ; aperturd obovaté ; labro acutissimo. Grat. Notice , n.0 22, p. 164. — List. tabl. 9, fig. 4? An varielas AÂch. flammigeræ ? Fer. Affinis Bulimi Richü. Lam. 6. Je dédie cette jolie Agathine à mon honorable ami et col- lègue M. le comte de Kercado. Considérée sous le rapport de la forme , elle présente l’as- pect du Bulime de Riche , mais elle en diffère assez , puisque ce n’est point un Bulime. On pourrait la regarder plutôt comme une varièté de l’Ach. flammigera. Cependant cette dernière espèce est plus fusiforme et a l'ouverture plus oblongue. * La coquille est conoïde, allongée, mince, fragile, finement striée ; sa surface est jaunâtre , un peu rosée : elle est flam- bée de taches longitudinales obliques , frangèes, inégales, d’une couleur brune » irant sur le violet. Le bord droit est très-mince et tranchant. 7 tours de spire légèrement con- vexes ; les deux derniers sont agréablement granuleux au sommet , le long de la suture. Hauteur : 45 à 50 mill. — Grand diamètre : 25 à 28 mill. Has. Le Brésil; le Pérou. ( Mon cabinet ). (415) 25. AGATHINE FLAMMIGÈRE, 4. FLAMMIGERA. Var. Carneola. Nob. (PL 9, fig. 3). À. Test subfusiformi , pellucidé , subumbilicaté , pallide rosed , flammulis lineolisque remotis, luteolis. longitudina- libus variegatä ; anfractibus convexiusculis, ad suturam granosis; aperturd oblongé , rectà; labro tenu, aculo ; co- lumelli subintortà eætüs es de. Grat. Notice, n.° 23, p. 164. : An Helix flammiger “à Féruss. 6 1 18, f 6. Cette espèce diffère de la précédente en ce qu’elle est allongée , presque fusiforme. Légèrement perforée ; sa cou- leur est d’un rose pâle. La surface est luisante, parsemée de flammules longitudinales , étroites, d’un fauve clair, assez éloignées. L'ouverture est petite, oblongue, verticale. Le bord droit mince et tranchant , tandis que le bord columel- laire est épais , arqué à l’intérieur et réfléchi extérieurement. 9 à 10 tours de spire convexes, à sommet obtus. La suture granuleuse dans les deux tours. Hauteur : 60 à 65 mil. — Diam. : 95 à 97 mill. Has. Le Pérou. ( Mon cabinet 2e 24. AGATHINE MAURBTIENNE , 4. MAURITIANA. Var. Sinistrorsa. Nob. ( PI. 9, fig. 6). A. Testé sinistrorsä, tenui, subpellucidä, ovato-oblongä sub-ventricosä, longitudinaliter striaté, albido-lutescente ; flammis longitudinalibus confertis, rufo-fuscis : labro acuto; columellà obliquè intorta. Achatina mauritiana. Lam, n.° 7. Grat. Notice, n.° 24, p, 164. ( 416 ) Belle variété sinistrale et fort rare de lAgathine Mauri- tienne. Elle se fait remarquer par son test très-mince , pres- que transparent , imperforè, ventru. Sa surface est panachée de flammes longitudinales, larges , frangées d’un brun chà- tain , mêlé de jaune. 6 à 7 tours de spire convexes. Hauteur : 55 mill.— Diam. 32 mill. Has. Madagascar ({ M. Duisabo ). Nous devons à MM. Quoy et Gaimard la connaissance ana- tomique de l’animal de l’Achatina mauritiana.( Voyez Voy. de l’Astrol., Mollusq. T. I, p. 152 , pl. 10 à 15 }. 25. AGATHINE DE LEA, A. LEAIANA. Nob. ( PI. 2, fig. 7 ). A. Testà solid, conico-elongatà, nitid&, subpellucidä , alb, basi rubente ; rugis longitudinalibus, obliquis, undosis, obscurè bifurcatis ; anfractibus subplanulatis; aperturd& obo- vatà, intùs candidä; labro reflexo ; columellä callosä. Grat. Notice, n.° 25, p. 164 J'ai dédié cette belle espèce à mon honorable et savant ami M. Isaac Lea , de Philadelphie, auteur d’un grand nom- bre d’ouvrages importants en histoire naturelle. Coquille de forme conique, allongée , blanche, luisante, couverte de rides obliques , ondulées, certaines comme bi- furquées. L'ouverture est très-lisse et blanche à l’intérieur ; le bord droit arrondi et réfléchi. Columelle calleuse’, colorée d’un brun châtain tout autour. 8 tours de spire presque apla- tis, exceptés ceux du sommet, qui sont convexes, lisses et rougeâtres Hauteur : 70 à 75 mill.— Diam. : 30 à 33. Has. Le Pérou. ( Mon cabinet ). ( 17 ) BULIMOS. 26. BULIME ALBIN, B. ALBINUS. Nob. ( PI. 3, fig. % ). B. Testä, alb&, ovato-oblongé, lævi , tenuissimä, nitidè pellucidä, undiquè obtusd ; anfractubus convexiusculis; sutu- ris line candid@, marginatis ; aperturä ovatä; labro sim- plici subacuto ; columellé candidä subtorta. Grat. Notice m5, péri uns ds Bulimus Bullula. Sow. ex Cuming. Cette élégante espèce que j'ai mentionnée dans ma notice sous la dénomination de bulimus albinus, est le Bulimus bullula, de Sowerby , que M. Cuming a rapporté des îles Philippines. La coquille est imperforée , ovale-oblonge , mince, lisse, elabre , brillante , transparente, d’un blanc uniforme , tirant sur le bleuâtre. L’ouverture est inclinée , simple, ovale ; le bord droit comme la columelle , bordé d’un péristome peu saillant ; un pli columellaire. Cinq tours de spire légèrement convexes, réunis à la suture par un cordon très-blane et étroit. Hauteur : 35 mill. — Diamètre : 25 mill. Has. Manille ; les iles Philippines. 27. BULIME ROSÉ, B. CARNEOLUS. Nob. ( PL. 3, fig. 25 ). B. Testà oblongo-conoidet , albido-carne, fragili, pel- lucidé, nitidissimd subtilissimè longitudinaliter striaté ; aperturd semi-ovatà , basi rotundatä ; columellä subintortà. Grat. Notice, n.° 36, p. 166. ( A8 ) Cette coquille ressemble beaucoup à la précédente ; maïs sa forme est légèrement conique. Elle est d’un blanc rosé , luisante, très-mince , fragile, transparente , ayant des stries longitudinales extrêmement déliées et peu apparentes ; l’ou- verture est demi-ovale. Six tours de spire un peu convexes et à sommet obtus , n’offrant pas à la suture le petit cordon blanc qui existe dans le Bulime albin. Hauteur : 35 mill. — Diamètre : 25 milt. Has. Manille ; les îles Philippines. 28. B. LEVRE-POURPRE, LABRO-PURPUREUS. Nob. ( PL d, fig 4) B. Testä ohlongé, conica, apice obtusài , imperforaté , lœvigatä ; aperturé obovaté, intus candidé : labro sim- plici, ad marginem purpureo , subreflexo ; columellä sub- tort. Grat. Notice , n.° 33, pag. 165. : — Bulimus pictor. Sow. ex CI. Cuming. Coquille oblongue , conoïde » épidermée , non ombiliquée, lisse, d’un jaune fauve-clair , quelquefois blanchâtre, sur la surface de laquelle on distingue des fascies obliques et si- nueuses. L'ouverture est ovalaire, très-blanche à l’intérieur: le bord droit arrondi, brillant, un peu réfléchi , et coloré en violet foncé, de même que la base du dernier tour vers le sommet columellaire. Spire obtuse, composée de 5 à 6 tours à peine convexes , les deux derniers ayant une bande rousse à la base. J’ai figuré une variété blanchâtre. M. Cuming a rapporté cette espèce de l'Île des Nègres. ( Philippines) et lui a donné le nom de Bulimus pictor. Haut. : 40 mill. — Diamètre : 23 mil. Has. Manille ; les iles Philippines. (419) 29. B. COLUMELLE-ZONÉE, B. LABIO-ZONALIS. Nob. (PI. 4, fig. 13 ). B. Testé conoide&, basi ventricosé , imperforatä, albà aut carne&, nitidä, subpellucidä , subtilissimè striatä ; aperturd ovatd ; labro subacuto ; labio valdè contorto extüs zonulé violaceo-fulvä ornato. Grat. Notice, n.° 24, p. 165. Buti imus cincinnus. Sow. ex Cuming. re désigné cette espèce . dans ma Notice , sous le nom de B. labio-zonalis, à raison de la zône brune-violacée qui règne autour de la columelle, j’ai cru devoir le lui main- tenir, quoique j'aie appris depuis que M. Sowerby lui avait donné une autre dénomination. La coquille est conique, assez mince, translucide, brillante, blanche, quelquefois rosée ; on distingue à la surface, des stries longitudinales obliques, très -rapprochées et d’une extrême finesse ; l’ouverture est ovale ; la columelle tordue, offrant une zône assez large, d'un brun foncé. 6 tours de spire convexes à sommet obtus. Hauteur : 40 à 45 mill. — Diamètre : 30 à 32 mill. Has. Manille ; Syngapour ; l’île de Gemple ( Cuming ). 30. BULIME MAGNIFIQUE, B. MAGNIFICUS. Nob. ( PL 4, fig. 1 ). B. Testi elongato-oblongä, fusco-bruned , nitidä, imper- foratä. longitudinaliter striatà ; stris tenuissimis confluen- tibus ; anfractu majore zonà pallidé circumdato; apertura ovatà intus nitente subviolaced; labro simplici, albo, sub- acuto ; columellà rectä , alba. Grat. Notice, n.° 32, p. 165. ( 420 ) Affinis Bul. Taunaysi, Fér. Tabl. n.° 331 , pl. 113. fig. 4-6. Affinis B. Pardalis. Fér. pl. 112, f. 7, 8. Superbe coquille , oblongue , allongée , imperforée , qui se rapproche un peu des Bulimes de Taunay et de Pardal, pour la taille , la forme et le ton de couleur ; mais qui en diffère, en ce que les (ours de spire ne sont pas si convexes , que la surface est moins rugueuse, qu’elle est couverte de très- fines stries fort rapprochées ; que la suture est simple, nulle- ment bordée d’un bourrelet plissé. L'ouverture est ovale, d’un violet clair miroitant à l’intérieur. Le bord droit est blanchâtre , la columelle simple , presque verticale , sans pli, comme cela a lieu dans le Bulime de Taunay. 7 à 8 tours de spire à sommet obtus et très-lisse. Le dernier tour se fait remarquer par une bande pâle à peine sensible. Hauteur : 80 mill. — Diamètre : 35 Mill _ Has. Le Pérou. ( Won cabinet ). 31. BULIME OVOIDE n B. OVOIDEUS. Brug. Var. unifasciata. ( PL 2, fig. 11). B. Testà ovato-oblongä, imperforatd, crasst, nitid@, can-' did& , unifasciat. Brug. Dict. n.0 64,— Lam. n.0 11. Helix ovoidea. Fér. Tabl. n.0 398. pl. 112, f. 5,6. Bulimus Luzonicus. Sow. HN. Conch.—List. t. 13, f. 8. Je donne la figure de cette charmante coquille parce qu’elle doit constituer une variété du Bulime ovoïde. Sa forme est plutôt oblongue qu’ovale. La surface semble lisse, maïs elle est sensiblement striée. La couleur d’un blanc parfait contraste avec une bande noirâtre circulant autour de la spire. Ouverture ovale, simple; le bord droit arrondi et réfléchi. 6 Tours convexes à sommet obtus. (421) Hauteur : 35 mill.— Diamètre : 20 mill. Has, Manille; l’île de Masbaste ( C'uming ). 52. BULIME FLAMBÉ. B. ASPERSUS. Nob. (PL. 4, fig. 3). B. Testé ovato-oblongä, crassä, subperforatä , tenuiter striat&, viridi brune maculis floccosis, longitudinalibus, irregularibus, virentibus, adspers ; aperturi ovatü , intàs candidä ; nent RÉ ame rat cæruleo- nigrescente. Bulinus aspersus. Ge notice , n.° 26, p. 164. Bulimus mindorensis. Sow. ex Cuming. Var. 4. Testé unicolore, castaneo-rubente. fig. 8. Bulimus Wagneri. Nob. Not. n.° 27, pl. 2." fig, 8. Var. 8. Testi corneo-bruned, longitudinaliter valdè maculatä ; labro albo. Nob. pl. 3, fig. 16. Var. c. Testä magis elongatä, omnind picturata. Bulimus chrysalidiformis. Sow. ex Cuming. Cette belle espèce est désignée, dans ma Notice, sous le nom de Bulimus aspersus, à raison des taches dont il est parsemé. | Depuis, j'ai appris que M. Cuming l’ayant rapporté de l’Île Mindore, le nommait Bulimus mindorensis. La coquille est ovale allongée, presque fusiforme , compo- sée de six tours de spire convexes. La couleur est d’un vert sale, glauque, tachetée de bandes longitudinales et de macu- lations diversifiées , interrompues, d’un brun-violacé au der- nier tour et à la base, tandis que le tour moyen est rougeâtre mélangé de quelques taches verdâtres, et les autres tours jusqu’au sommet , d’un violet unicolore foncé. L'ouverture ‘ est ovale lisse et blanche à l’intérieur, bordée d’un large péristome marginè , violet, très-brillant et miroitant. ( 422 ) Hauteur : 45 à 50 mill. — Diamètre : 25 à 27 mill. La variètlé a. a le test presque unicolore, d’an brun rougeà- tre , sans taches. La variètè b. a les laches très-marquées ; le bord droit est blanc au lieu d’être violet. La variété c. est beaucoup plus allongée , mais elle offre les mêmes maculations. Has. Manille; les iles Philippines. 35. BULIME BURINE. B. SIGNATUS. Desh. (PI 3, 68.18} B. Testä ovaio-oblongä, umbilicatä, longitudinaliter striati , albidä, flammulis longitudinalilus luteis, fasciisque tribus transversis, ornatd; spird exertiuscul@, apice nigro ; aperturé magné, coarctato-ringente; labro latè expanso, candido, intus suprä dentato, extüs reflexo ; columellä valdè uniplicatäà. Bulimus signata. Wagner. Ù Auris signata. Spix, lab. 12, f. 13. Auricula signata. Grat. Notice, n.° 37 ,p. 166. Helix signata. Moric. n.° 27. Bulimus signatus. Desh. in ed. Lam. n.° 71. Il est aisé de confondre cette coquille avec les Auricules : elle en offre tous les caractères ; mais la connaissance de l’a- nimal a appris que c’est un Bulime. Wagner qui l’a décou- verte au Brèsil, est le.seul qui lait représentée dans l'ouvrage de Spix. La rareté de cet ouvrage m’a déterminé à repro- duire la figure de cette belle espèce de Bulime. La coquille est ombiliquée, ventrue, de forme ovale, un peu allongée et longitudinalement striée . La spire assez courte est obtuse et noire au sommet. Le dernier est très-considé- rable, renflé, blanchâtre, flambée de taches jaunes et orné de deux à trois bandes transversales, plus marquées sur le dos. ( 493 }) L'ouverture est auriforme, étroite et sinueuse. La lèvre droite comme la columelle, sont très-élargies , étalées, marginées , lisses, blanches et réfléchies en dehors. Un énorme pli existe sur le bord interne de la columelle, et une petite saillie den- tiforme se trouve sur celui de la lèvre droite. L’ombilic est caché derrière le bord columellaire où il s'enfonce dans l’excavation même du pli de la columelle. Six tours de spire. Hauteur : 40 mill.— Diamètre : 23 mill. Has. le Brésil ; aux Ilhéos. ( Wagner }. PARTULA. 54 PARTULE GROSSE-LEVRE . P. LABRELLA. Nob. ( PI. 4, fig. 6). P. testà fusiformi, crassd, nitidä, lœvigaté , imper- foratä, castaneo-bruned, sæpè longitudinaliter flammulaté , aliquandd transversim fasciatä: anfractibus semi conveæius- culis; apice obtuso, violaceo ; aperturé ovatä, albä ; labro repando, incrassalo, marginato, acuto, latè reflexo ; columelld callos , subtortä. Partula labrella. Grat. , Notice , n.° 31 , p. 165. — Lister , t. 24, fig. 22. és Bulimus sylvanus, Sow. ex Cuming. Cette espèce que j'ai fait connaitre sous le nom de Partula labrella , à raison de l’ampleur du bord droit, est le Buli- mus sylvanus , de Sowerby , rapporté des îles Philippines , par Cuming. Lister paraît l’avoir connue. La coquille est fusiforme , imperforée , lisse , de couleur variable ; tantôt elle est blanche , tantôt d’un jaune fauve ou brune, tantôt ornée de bandes transversales d’un brun foncé, sur un fond blanc, tantôt couverte de maculations diversi- fiées. L'ouverture est ovale, blanche , le bord droit large- ( 424 ) ment marginé, réfléchi en dehors, tranchant d’un brun- rougeâtre extérieurement. Six tours de spire. On distingue plusieurs variétés : 1.9 Celle à test fauve, unicolore. 2.0 Celle dont la coquille est toute blanche. 3.0 Celle qui est ornée de larges bandes transversales, brunes. = Hauteur : 50 mill. — Diamètre : 20 mill. Cette espèce a une frappante analogie avec un autre Balime que M. Sowerby appelle B. Dujas , qui se trouve, ainsi que le Bul. sylvanus, dans l’île Mindoro. Has. Environs de Manille. ( Mon cabinet ). Les îles Philippines (Cuming. ) 55 PARTULE AUSTRALE, P. AUSTRALIS. Fer. Var. Unicolor. Nob. ( PI. 2, fig. 5). P. Testà ovato-oblongä , lœvigat&, bruneä, subumbili- caté, nitidä ; apertur à ovato-elongaté ; labiis incrassatis, latè marginatis, albis reflexis. Partula australis. Fèr. Tabl. , n.° 2. Bulimus crassilabris. Grat., Notice s n.° 29, p. 164. Bulimus faba. Desh. in ed. Lam. n.° 134. Bulimus australis. Brug. Dict., n.° 83. Helix faba, Gmel., n.° 252, p. 3623. H. faba. Mart. Conch. 2, t. 67.— Chemn., t. 9, p. 121, f. 1041. Helix faba. Dillw. cat. 2, n.° 46. Dans ma Notice , j'avais regardé cette coquille comme nouvelle ; je me suis convaincu depuis qu’elle n’est qu’une varièté sans zônes, ni fascies , de la Partule australe , de Férussac. M. Deshayes , dans l’édition de Lamarck , en a 425 ) parfaitement établi les caractères. On la reconnaîtra facile- ment à sa couleur marron foncé, à son ouverture ovyale- allongée, rètrécie el verticale, et dont les bords épaissis en dedans sont largement marginés , très-lisses, blancs et réflé- chis en dehors. 5 tours de spire convexes, le dernier est ventru et le plus considérable. Hauteur : 25 mill. — Diamètre : 15 mill. Has. Les environs de Calcutta. 36. PARTULE DE BATAVIA, P. BATAVIÆ. Nob. (PL 2, fig. 12 }. P. Testä pervers, ovato-ventricost , imperforatà, lævi, nitidâ, castaned, obliquè fasciaté ; aperturä subovati ; labro albido, reflexo ; columellä intorté. Grat. Notice, n.° 30, p. 165.— Chemn. 9. t. 112, f. 930? Affinis Bulimi Otaheitani. Brug. Je ne pense pas que ce mit ici le véritable Bulime d’Ota- hiti, bien que la coquille soit sénestre et qu’elle offre quel- ques autres analogies. Ses dimensions sont d’abord plus gran- des , la forme plutôt oblongue-ventrue qu’ovale. Elle est im- perforée et sa couleur d’un châtain beaucoup plus clair. Elle n’est jamais non plus transversalement fasciée de blanc, mais bien longitudinalement ornèe de flammules fauves un peu obliques. L'ouverture est ovale et inclinée à droite. La lèvre externe est semi-circulaire, blanche et réfléchie; la columelle presque droite et courte. 6 Tours de spire convexes à sommet subaigu. Hauteur : 30 mill. — Diamètre : 18 mil. Has, Batavia; Java. ( Mon cabinet ). ( 496 ) 57. PARTULE D’OTAHITI, P. OTAHEITANA, Fér. Var. Minor. Nob. ( PL. 2, fig. 4). A. Testà sinistrorsi, ovato-oblongä, lœvigaté, casta- neû, basi perforatä, apice obtusä ; aperturd ovatà, albà ; labiis incrassatis, marginatis, extüs reflexis. Bulimus Otaheitanus. Brug. Dict. n.° 84. Bulimus Otaheitanus. Desh. in ed. Lam. n.° 129. Helix perversa. Chemn. t. 9. pl. 112. f. 950, 951. Helix perversa. var. E. Gmel. n.° 94. Helix Otaheitana. Dillw. Cat. n.° 111. Partula Otaheitana. Fèr. Tabl. n.° 5. Partula Otaheitana. Lesson, Voy. de la Coq. pl. 7, 6, Jolie petite Partule d’Otahiti, aisée à reconnaître à sa taille qui n’excède pas 20 millimètres. La coquille est sènes- tre, ombiliquée , d’un brun marron interrompu de quelques fascies longitudinales jaunâtres. L'ouverture est ovale, ré- trécie , allongée. La lèvre externe ainsi que la columelle sont à bords larges , épais, blancs et réfléchis. 5 à 6 tours de spire convexes. Hauteur : 17 mill.— Diamètre : 10 mill. Has. Otahiti. États-Unis d'Amérique. { 427 ) 2.® SOUS-DIVISION. MÉGASPIRE, MOULINSIE, CLAUSILIE, MÉLANIE, OPSIDE. MEGASPIRA. Lea. L2 MEL AQDTP TE 33. MÉ DE ; M. RUSCHEN- BERGIANA. Lea. (PL 3, fig. 9). M. Test elongato-cylindricd, turrité , perforat4, valdè striaté, lutescente albidâ , flammulis longitudinalibus rufis ornaté , apice consolidato-obtusd. Megaspira Ruschenbergiana. Lea, Deser. of new Freshw. and land Schel., p. 21, pl. 23, f, 101. Grat., notice, n.° 40, p. 166 Helix elatior. Spix, Test. Bras. n.0 5, pl. 15. Pupa elatior. Desh. in ed. Lam. n.° 33. Le genre Mègaspire établi par M. Lea , Pour une coquille fort remarquable , découverte au Brésil, a été regardée comme un Maillot par plusieurs naturalistes. Je lui ai con- servé sa première dénomination , cette coquille m’ayant paru en effet offrir certains caractères singuliers qui l’éloignent du genre Pupa, entre autres , l’existence d’une lame en forme de pli , située près de l’ouverture , circulant dans l'intérieur de la coquille. Les trois plis columellaires sont encore un autre caractère qui doivent faire prèsumer que le mollusque doit différer de celui des Maillots. Longueur : 60 mill. — Grand dlunètee, 10 mi Has. le Brésil. 6 “4 ( 428 } MOULINSIA, GRarT,. Genre nouveau. CARACTÈRES, Testa cylindracew, subturrica , imperforata, non epi- dermata. Apertura subintegra , rotundata. Canalis vel fis- sura obliqüa àd marginein columellarem. Operculum ? Molluscum terrestre. Coquille cylindracée , subturriculée , non ombiliquée, non épidermée. Ouverture presque entière , arrondie. Un petit canal en forme de fente oblique sur le bord columellaire. Opercule ? Mollusque terrestre. Je fais hommage de ce joli genre à mon digne et respec- table ami M. Charles Des Moulins, auteur d’un grand nombre de travaux célèbres sur l’histoire naturelle. | Observations. La coquille qui m'a servi à créer le genre Moulinsie , a quelques rapports de structure avec les genres Maillot, Cyclostome et Héliciné ; mais ce qui l’éloigne essentiellement de ces trois genres, et qui le caractérise suffisamment , c’est la présence de la fente oblique et transversale , en forme de canal étroit ; dont j'ai parlé, qui divise le bord interne de la columélle vers son milieu. Ce petit canal n’est ni un sinus ni une échancrure, comme on en observe dans un grand uombre de Maillots et d’Hélices , mais bien une véritable gouttière, qui paraît suivre latéralement l'axe de la coquille. A l’extérieur il se dilate un peu et forme un pertuis arrondi, vers la marge ombilicale de la columelle, { 429 ) L'animal de la Moulinsie n’ayant point été observé sous le rapport anatomique , il est impossible de se former une idée exacte de l’usage de cette gouttière. Par le même motif, il est difficile aussi d’assigner à ce genre le rang véritable qu’il doit occuper dans la méthode naturelle ; mais son rap- prochement des Hélicines , son habitation exotique dans les climats chauds et sur les arbres, comme ces dernières, per- metltraient de: le placer provisoirement après elles, comme servant de. passage au genre Cyclostome , avec lequel il ne saurait être confondu , puisque la coquille n’est nullement épidermée , et puisque son péristome n'est pas continu. ESPÈCE. 39. MOULINSIE DE NUNEZ , MOULINSIA NUNEZIT. Nob. (PL 3, fig. 22-93). M. Testé vitellino-aurantia , ovato-cylindrica , subtur- rit&, imperforatä, apice obtusä, nitidissimd, lævissimé, subhyalind ; anfractibus convexiusculis, incæqualibus , ad suturam subcontinuis; aperturd simplici, sub-orbiculatä ; istomate subintegro, undiquë et laté reflexo ; fissurä an- qusté ad marginem internum columellæ. Pupa aurantia. Grat. Notice citée , n.° 41, p. 166. Je ne connais qu’une seule espèce de Moulinsie ; je la dédie à M. Nunez, jeune naturaliste distingué , qui me l’a généreusement communiquée il y a long-temps, et qui en avait reçu plusieurs individus provenant de Manille. Ayant regardé primitivement cette admirable coquille comme une espèce de Maillot , je la désignai dans ma notice, insérée dans les Actes de la Société Linnéenne, sous le nom de Pupa aurantia. Sa couleur générale est d’un jaune orangé variable, passant au jaune de succin, de chrôme ou de soufre ; sa surface est extrèmement lisse, brillante , comme ( 430 ) vitrée et légèrement lransparente : elle est composée de cinq tours de spire convexes, à sommet obtus, et dont la jonction à peine exprimée et presque continue, rappelle un des carac- tères propres aux Hélicines. Le dernier tour et le pénultième sont les plus grands : celui-ci est renflé et déborde les trois premiers, qui, par leur petitesse, constituent ensemble à peine le quart de la longueur totale du test. L'ouverture est simple, arrondie, presque entière : le bord droit épais, évasè, réfléchi en dehors. La columelle élargie vers le haut, offrant sur le limbe interne une division oblique , transverse, en forme de petit canal retréci , qui paraît suivre l'axe de la columelle sous la forme d’une gouttière. Hauteur : 10 à 12 mill. — Diamètre : 6 à 7 mill. Has. Les environs de l'ile Manille, de Syngapoor, sur les arbres , les arbrisseaux exposès aux ardeurs du soleil. CLAUSILIA. 40. CLAUSILIE DE LATERRADE, C. LATERRADII. N. (PL 2, fig. 10). C. Testd nan NTI. subventricosé, umbilicatd, apice truncatd , tenui, obliqué ac symetricè plicatd ; anfrac- tibus conveæiusculis ; collo basi angulato subarcuato ; aper- turd simplici, subquadratd. Grat. Notice, n.° 42, p. 166. Affinis. CT. subulæ. Fér. Tabl. n.° 508. Affinis C2. perplicatæ. Fér. Tabl. n.0 506. Je dédie cette élégante coquille à mon respectable ami et savant collègue M. le Professeur Laterrade ; directeur de la Société Linnéenne de Bordeaux, auteur de la Flore de La Gironde et d’un grand nombre d'ouvrages remarquables sur les différentes branches de l’histoire naturelle. Cette espèce a de l’analogie avec les Clausilies subulée et à gros plis de Férussac; mais’elle en diffère en ce qu’elle est ( 431 ) ombiliquée , tandis que ces espèces ne le sont pas. La co- quille est allongée, tronqnée au sommet. L’ombilic évasé. Elle est couverte de plis obliques saillans , rapprochés et dis- posés avec régularité; l’ouverture est subquadrangulaire , simple , détachée en forme de col oblique arqué et anguleux à la base, comme dans la Clausilia torticollis. 9 tours de spire un peu convexes, turgides vers le milieu de la coquille. -Longueur : 14 à 15 millim. Diamètre , vers le milieu, 5 mill. Has. L'Ile de Cuba. ( Com, cl. Prof. Laterrade ). MELANTIA. . 44. MËLANIE DE MADAGASCAR, M. MADAGASCA- IENSIS. Nob. (PI. 4, fig. 7 ). M. Testé epidermaté turrito-subulatd, crassd, nigré, apice truncaté , obsoletè longitudinaliter striat4, basi transver- sim sub-sulcaté; anfractibus convexis; aperturd ovaté , intüs rufà vel aurantid, lœvissimd, nitidä ; labro. aeuto, supernè sinu disfnclos 0 | _ Grat. Notice, n.° 43, p. 167. Cette Mélanie est fort remarquable; elle a de l’analogie avec la Pyrène lér.brale, mais elle en est bien distincte par l’absence d’un sinus à la base de l’ouverture, tandis qu’elle en offre un très-marqué à son sommet. La coquille est allon- gée, turriculée, à spire rongée au sommet. La surface est obscurèment strièe dans le sens longitudinal. Au-dessous de l’épiderme, on observe de très-fines stries transverses ondu- lées. Vers la base, ce sont quatre ou cinq sillons peu pro- fonds qui tournent autour de l’ouverture. Celle-ci est ovale , très-lisse , brillante , tantôt fauve, tantôt orangée, quelque- fois nuancée de blanc. 8 à 9 {ours de spire convexes. (432) Longueur : 50 millim.— Grand diamètre : 20 millim. Has. Madagascar ; les eaux douces ( HW. Duisabo ). 42, MÉLANIE DE DUISABO, M. DUISA4BONIS. Nob. ( PI. 4, fig. 8). M. Testä, epidermatd, elongato-conoided, apice acutd, nigrd , turritd , sublævi , nitidd ; stris eæiguissimis , longi- tudinalibus ; anfractibus planulatis ; aperturd oblongé , n- tüs violaced ; labro acutissimo. Grat. Not. n.° 44, p. 167. Je dédie cette jolie espèce à mon digne et excellent ami M. le docteur Duisabo, médecin très-distingué à l’Ile Mau- rice. Il a tant contribué par ses soins et sa générosité a enri- chir mes collections, que je suis heureux de lui offrir ici un témoignage public de ma reconnaissance. La Mélanie de Duisabo est moins grande que la prècé- . dente. Elle est de forme subulée à sommet aigu , presque nes inimnie; on + be pe oser de très-fines stries L'ouverture est vio- lette intérieurement ; le bord droit tranchant. La columelle est arquée; quatre sillons peu marqués tout autour de la base. 12 tours de spire aplatis. Longueur : 40 à 50 mill.— Diamètre : 16 mil. Har. Madagascar. / M. Duisabo |. 45. MÉLANIE BI-CARËNÉE, M. BICARINATA. Nob. (PL 4,fig. 9). M. Testd subulaté , turritd, nigrd, apice acutd , obsoletè longitudinaliter striat4, basi transversim subsulcaté ; an- fractibus majoribus ad suturam canaliculatis carinatisve ; aperturd ovato-angusté , intus violaced : labro acutissimo Grat. Not. n.° 45, p. 167. ( 433 ) Cette espèce est bien caractérisée par les deux derniers tours de spire qui sont carénés à la jonction de la suture. L'ouverture est ovale, anguleuse, pointue à la base , très- lisse et violette à l’intérieur. Le bord droit tranchant et fra- gile. 12 tours de spire aplatis. Longueur : 40 à 45 mill.— Diamètre : 16 mill. Has. Madagascar. Les eaux douces. ( M. Duisabo ). 44. MÉLANIE DE RIQUET, M. RIQUETII. Nob. CPLS, fig 28} M. Testä ovato-oblongä , glabrd, pellucidé , fusco-cor- ne, sæpiüs apice truncatd, longitudinaliter costellatd, transversim basi sulcaté ; aperturä oblongo-elongatä; labro acuto, supernè sinu separ ato. Je fais hommage de cette charmante Mélanie à M. le Capitaine Riquet , naturaliste de la plus haute espérance. Cette coquille qui a quelques rapports avec le genre Méla- nopside, est mince, cornée, longitudinalement côtelée , transversalement sillonnée à la base , le plus souvent tron- quée au sommet. Sa surface offre des points bruns dispersés cà et là; les côtes sont sinueuses et blanches vers la jonction suturale. Ouverture ovale allongée, oblique. Le bord droit tranchant , pourvu d’un sinus au sommet. 6 tours de spire. Hauteur : 13 mill.— Diamètre : 7 mill. Has. Bombay.— Je la soupçonne marine. MELANOPSIS. 43. MÉLANOPSIDE DE SÉVILLE , M. SBVILLENSIS. Nob. (PL. 4, fig. 10, 11 ). M. Test ovato-oblongé, rugosd, longitudinaliter cos- tatd, fusco-violacet , ætate albida ; costis valdé crassissimis ( 434 ) inæqualiter distantibus, ad suturam tuberculosis vel monili- formibus; ultimo anfractü turgido; aperturä ovali, intüs nitidà sæpè candidä; columellé callosä, lœvigatä; labro acuto. * Grat. Not. n.° 46 , p. 167. Var. b. Testa minor. pl. 4, fig. 41. Affinis Melanopsis costatæ. Fér. Cette belle Mélanopside m'a paru nouvelle. Il ne faut point la confondre avec la M. costata, qui est bien figurée dans le Voyage au Levant d'Olivier, pl. 31, fig. 3, et dans la Monographie de Férussac, pl. 7 , fig. 14 et 15. Non seu- lement elle est plus grande, beaucoup plus ventrue , mais ses côtes sont aussi bien plus épaisses et plus sèparèes entre elles. La coquille dans sa jeunesse est d’un brun violacé, mais elle acquiert dans un âge avancé une teinte d’un jaune blanchâtre, corné. À cette époque de son plus grand dève- loppement , elle est ovale-oblongue , rugueuse , bosselée , quel- quefois difforme. Les côtes qui couvrent sa surface sont forte- ment prononcées, arrondies, tuberculeuses et moniliformes à leur sommet , de manière à donner lieu à une spire bien étagèe. L'ouverture est ovale, oblique , lisse et blanche à l’intérieur. La columelle est calleuse; le bord droit tranchant quoique épais. 6 tours de spire. Hauteur : 30 à 35 mill.— Diamètre : 15 à 16 mill. La variété b est petite, à côtes régulières et plus rappro- chèées, La columelle blanche est très-lisse, Spire courte, pointue au sommet. Hauteur : 12 à 15 mill. Has. Séville ; les bords de la petite rivière de Guadaira, qui se jette dans le Guadalquivir ; dans les fissures des rochers ou des vieux murs. { Comm. par mes frères MM. de Grateloup |. ( 435 ) 3.00 SECTION. CYCLOSTOMES. CYCLOSTOMA. A6. CYCLOSTOME TROCHIFORME, C. VOLVULUS. Eam. Var. b. Spira prælonga. Nob. (PL. 3, fig. 1 ). C. testd trochiformi, latè ac profundè umbilicatà, longi- tudinaliter striatulé, transversim fasciatà, supernè albo et rufo variegatä ; aperturd maxima , rotundatä , alb4, læ- vissimé ; labro extüs reflexæo ; spir4 exserté, acuminaté. Grat. Notice, n.0 47, p. 167, Lam. n.0 2. Helix volvulus. Mull., n.° 280. List. Conch., t. 50, fig. 48. Cette coquille, d’ailleurs bien connue, n’a pas besoin d’être décrite. La vagièté que j'ai figurée offre à peine des stries transverses, tandis qu’elles sont très-prononcées dans l’espèce primitive. Cette belle variété se distingue encore par son ample ouverture, tout-à-fait ronde et blanche. La surface est ornée d’un grand nombre de fascies brunes fort rapprochées. Haut. : 35 mill. — Grand diamètre transversal : 42 mill. Has. Madagascar. 47. CYCLOSTOME DE DUISABO, C. DUISABONIS. Nob. (PL 3, fig. 2). C. testé trochiformi latè ac profundè umbilicaté , trans- versim superné striatä, infernè sulcatä, fusco-rubente mul- tifasciaté ; aperturd valdëé rotundé intüs violaced, nitidis- sim ; peristomate ad marginem explanato , rubro aut au- rantiaco. Grat. Notice, n.° 48, p. 167. ( 436 ) Superbe coquille que je dédie à M. Duisabo. Elle se fait remarquer par son large et profond ombilic , circulairement sillonné , et par la surface ornée d’une multitude de fascies d'un rouge brun, fort régulières et très-rapprochées. La spire très-acuminée est composée de 7 à 8 tours arrondis ; le plus grand est carèné vers son milieu , c’est-à-dire pourvu d’une sorte d’arête blanche, saillante. Ouverture parfaitement ronde très-lisse et violacée à l’intérieur ; le péristome large , aplati de toutes parts et coloré en rouge orangé. Haut. : 25 à 28 mill. — Grand diamètre : 30 à 35 mill. Has. Madagascar, ( M. Duisabo). 48. CYCLOSTOME MULTIFASCIE C. MULTIFASCIATA. 09. (PL 3, fig. 3). C. test turbinato-conicà, multifasciaté , subumbilicatä, transversim striatä ; umbilico tecto; spirâ exsertiusculd acutissimä ; anfractibus rotundatis; ultimo anfractu ventri- coso ; aperturd patulä, subrotundä, intüs fasciatä ; labro extüs reflexo margine candido ; columella callosä , croced. Grat. Notice , n.° 49, p. 167. Cette espèce a des rapports de forme et de coloration avec la précèdente, mais elle est plus élancée , moins trochoide, à spire plus allongée : elle se présente ordinairement avec son operculé et n'est point carènèée. La surface est couverte d’un grand nombre de bandes régulières, d’un brun rougeûtre , bien dessinées , sur un fond jaune ou blanc ; l'ouverture est arrondie , évasée, montrant intérieurement les fascies plus prononcées qu’à l'extérieur de la coquille ; le péristome est blanc, arrondi et réfléchi extérieurement. L'ombilic est en- tiérement couvert par une callosité columellaire d’un rouge de safran. Sept tours de spire arrondis, le dernier très- ( 437 ) véntru , les premiers presque lisses et les intermédiaires offrant un treillissage élégant, provenant de l’entre-croisement de très-fines stries longitudinales et transverses. Hauteur : 30 à 35 mill. — Diamètre : 30 à 35 mil: Has. Madagascar. ( M. Duisabo ). 49. CYCLOSTOME BOUCHE DE SANG, C. HOEMAS- TOMA. Nob. ( PL 3, fig. 5). C. Tesiä turbinato-conica , “latè umbilicata , transver- sim striatâ, vix sub-carinatà ; umbilico. pervio ; -spiré , exsertliusculi, acuminatà; aperturd rotundä ; peristomate rubro, lævigato, extüs subrefleæo. Grat. Not. n.° 50, p. 168. Affinis, Cyclostomæ asperi. Pot. Mich. Mus. de Douai, "A-DE 23, 1. 15, 16. Ce Su a quelque analogie de forme avec le C. ycl. asperum de Potiez et Michaud ; cependant il ne saurait être confondu avec cette espèce, qui est blanchâtre , fasciée de brun et transversalement sillonnée , tandis que notre coquille est rosée , ou jaunâtre, circulairement striée et n’offrant au- cune fascie bien apparente : de plus, l'ouverture est parfaite- ment ronde , très-lisse à l’intérieur, et d’un rouge vif de sang autour du péristome. 5 tours de spire convexes , bien étagés, à sommet très-aigu. Le dernier tour est très-grand , offrant au milieu une ligne carénée à l’état rudimentaire. Hauteur : 20 millim.— Diamètre : 25 millim, Has. Madagascar. ( M. Duisabo ). 30. CYCLOSTOME D’ABEILLÉ, C. ABEILLEI. Nob. ( PL. 3, fig. 6 ). C. Test orbiculato-subtrochiformi umbilicaté , quinque carinatd , transversim suleatà, albidä, fasciis obscuris ma- ( 438 ) culisve luteolis depictä; umbilico profundo; spir4 brevi, acut4; aperturé subrotundà ; labiis acutis subreflexis. Grat. Not. n.0 51, p. 168. Affinis C'yclost. carinatæ. Lam. n.° 3. J'ai dédié cette espèce à mon digne ami et savant collé- gue, M. le docteur Abeillé, ornithologiste distingué de notre cité. Le test est mince, fragile, d’un blanc jaunâtre orné de quelques fascies transverses peu apparentes, coupées par des flammules jaunes longitudinales, obscures aussi; de plus, il est remarquable par cinq carènes dont trois plus saillantes au grand tour de spire et par les nombreux sillons dont la sur- face est couverte , ce qui lui donne un aspect très-rude au tact. L’ombilic est large , profond. La spire étagée composée de 5 tours. L'ouverture arrondie, à bords tranchants légè- rement réfléchis. Hauteur : 16 à 17 mill.-— Diamètre : 20 mill. Has. Madagascar. 51. CYCLOSTOME D’ARTHUR, ©. ARTHURII. Nob._ ( PL. 3, fig. 7 et 12 ). C. testä ventricoso-conicé, umbilicatä, tenui, asperä multicarinati, transversim sulcatä, albo-rubente ; fasciis fuscis; spird acutà ; apertur4 obovatä ; labro acuto tantisper reflexo. Grat. Notice, n.0 52, p. 168. Cyclostoma perdix ? Collect. Dupont. Varietas b., festà albidä, magis ventricosä. Nob., pl. 3, fig. 12. Charmante espèce , couverte de lamelles saillantes , semblables à des carènes; elles sont associées à des sillons transverses qui donnent à la surface un aspect rude au tou- ( 439 ) cher. Le test est cependant mince, fragile, subtransparent , agréablement ornè de bandes étroites, d’un rouge brun, coupées à petites distances de flammules blanches, longitu- dinales obliques. La spire est composée de cinq à six tours convexes. Haut. : 13 à 14 mill. — Diamètre : 13 à 14 mill. J'ai dédié cette espèce à mon cher fils ARTHUR ; mais de- puis la publication de ma notice, j'ai reçu une coquille de M. Dupont , sous le nom de Cycl. perdix, sans désignation d'auteur , qui a de l’analogie avec elle. Has. Ceylan. 52. CYCLOSTOME DE TERVER, C. TERVERIANA. Nob. (PL 3, fig. 8 ) C. testé orbiculato-subtrochiformi, depressé, crassiusculd, albidä, latè ac profundè umbilicatä, haud transversim sulcatä, tri-carinaté ; fasciis cœæruleo-fuscis, velut punctatis ad marginem carinarum ; spird brevi, acutä ; aperturä rotundatà, intüs lævigaté ad marginem acutd. Grat. Notice, n.° 53, pl. 168. J'ai offert cette grande et belle espèce à mon savant ami M. Terver de Lyon, comme un hommage de ma haute estime. Ce Cyclostome , l’un des plus remarquables du genre , se distingue par son large et profond ombilic , qui s’enfonce jusqu’au sommet de la spire ; sa surface est blanche et cou- verte de sillons transverses , rapprochés, profonds La spire est courte, déprimée et composée de cinq tours convexes , sillonnés d’arêtes , le dernier , le plus grand de tous , sensi- blement tricaréné ; les carènes sont maculées de points rouges-bruns, interrompus de lignes blanches. Hauteur : 23 à 24 mill.— Diamètre de la base : 30 mill. Has, Madagascar. ( M. Duisabo ). ( 440 ) 33. CYCLOSTOME PONCTUÉ, _ C. PUNCTATA. Nob. (PI. 3, fig. 10 ). C. testâ trochiformi, umbilicatä, luteolé, transversim fasciatä , seriatim lineolalo-punctiferd; fasciis lineolisque fusco-violaceis ; aperturé rotundatä intüs albidä ; peristo- mate candido , subreflexo ; spirä acutà. Grat. Notice, n.° 54, p. 168. Coquille trochiforme , épidermée , ombiliquée , d’un jaune pâle, ornée de fascies transverses et de linéoles déchiquetèes et ponctiformes , mais régulièrement disposées par séries, de couleur brune-violacée. Le dessus de la coquille est principa- lement recouvert de petites maculations ou flammules en zig-zag , trés-rapprochées. Cinq tours de spire arrondis : le sommet acuminé , lisse et violet. Ouverture ronde ; blanche à l’intérieur. Le péristome blanc , brillant , arrondi et réflé- chi sur les bords. Haut.: 18 à 20 mire Diamètre de la base, 22 à 23 mill. Has. Ceylan. 54. CYCLOSTOME DE MICHAUD, C. MICHAUDII. Nob. CPL 3, fig. 11). C. testd conico-subventricosd crassä, cinered , vel pallidé violaced, vix perforatà , transversim costati : umbilico obtecto ; spira acutä ; aperturd valdè rotundd ; peristomate albido, subreflexo ; columellé callosé. Grat. Notice , n.° 55, p. 168. J'ai dédié ce beau Cyclostome à mon honorable collègue , M. le capitaine Michaud, savant conchyliologue, auteur d'un grand nombre d’ ouvrages fort remarquables, ( 441 ) . Coquille épaisse , conique un peu ventrue , d’un gris cen- drè , tirant sur le violet ; la surface couverte de côtes et de sillons transverses , {rès-prononcés ; ombilic presque fermé par une Callosité columellaire. Ouverture ronde ; le péristome entier, lisse , blanc, légèrement réfléchi. Six (ours de spire convexes ; le sommet aigu , lisse et de couleur ; jaune orangé. Haut. : 25 mill. — Diamètre de la base : 25. mill. Has. Ps rm ( de Fan 88. CYCLOSTOME 2EBRE , r C. ZEBRA. Nob. CPL 3, fig. 9). C. Testä conic4, crassd, perforatà, luteo-rubente ex atbo variegaté , transversim Costato-sulcatä; flammis lon- gitudinalibus angulato-flexœuosis, albidis ; aperturä rotun- datä, intus candidä ; ss albo', crassissimo extüs marginato. Grat. Not. n.° 56, p. 169. Affinis Cyclostomæ Tigrinæ. Cuming. Ce superbe Cyclostome a de la ressemblance avec le Cy- clostome tigré, rapporté par Cuming de l'Ile Panay. Il est à peu près de la même taille, de la même configuration, cha- marré comme lui de taches blanches , onduleuses et en zig-zag sûr un fond brun châtain. La coquille est solide, ombiliquée, finement striée à la base et sillonnée en dessus. Son ouverture est entière, munie d’un péristome épais blanc et marginé en dehors. Elle diffère du Cyclostome tigré, en ce qu’elle n'est ni carénée , ni canali- culée. 6 tours de spire convexes , le sommet acuminé. Hauteur : près de 20 mill. — Diamètre a Ha base , 4. Has. Les Grandes Indes. ( 442 ) 36. CYCLOSTOME TRANSPARENT, C. PERLUCIDA. Nob. (PL 3, fig. 13). C. Testä ventricoso-conicé, albd, vitreo-pellucidä, fra- gili, longitudinaliter ac tenuisssimè striaté ; spird exsertà, supernè acut ; anfractibus rotundatis ; aperturd circulari ; labro acuto, marginato, reflexo. Grat. Not. n.° 57, p. 169. Affinis Cyclostomæ luteæ. Quoy et Gaim. Ati. zool. de l'Astrol. pl. 12, f. 11 à 14. Cyclostoma vitrea ? Lesson , Voy. de la Coq. pl. 13, fig. 6. Coquille blanche , très-fragile, glabre , transparente , fine- ment striée. Stries longitudinales, confluentes. Spire bien êétagée à sommet aigu, composée de cinq tours arrondis. L'ouverture est ronde, munie d'un péristome marginé ; le bord droit tranchant. Cette espèce se rapproche, par la forme et la taille, du Cyclostoma lutea, figuré dans l'Atlas de l’Astrolabe, pl. 12, fig. 11 à 14; mais il en différe en ce qu’elle est blanche au lieu d’être jaune et qu’elle n’offre pas de stries transverses. Hauteur : 18 à 20 millim. Diamètre de la base : 16 à 17 mill. Has. Manille ; les Iles Malaises. #7 CYCLOSTOME HÉLICIN, C. HELICOIDES. Nob. (PI. 3, fig. 14). C. Testä trochiformi, vix perforatà , albà, vitred, te- nui, fragilissimé, nitidä, pellucidä, lineolis luteolis raris dépict@ ; spird acutd ; anfractu majore ad periphæriam for- titer angulato vel carinato ; aperturé circulari ; peristomate marginato, subreflexo. Grat. Not. n.° 58, p. 169. (443) Au premier abord , on prendrait celte coquille pour une Hélice. Elle est orbiculaire , trochoïde , blanche . très-mince, très-fragile , vitrée , brillante ; translucide , ornée de quelques pelites linéoles anguleuses d’un jaune pâle, dispersées çà et là. La spire est composée de cinq tours bien détachès , les quatre premiers convexes et finement cerclés; le dernier, très-grand el ventru, est fortement caréné au milieu, cerclé en dessus et lisse en dessous. Un petit ombilic. L'ouverture est ronde, bordée d’un péristome réfléchi. Hauteur : 15 à 20 millim.— Diamètre : 15 à 20 mill. Has. Les îles Philippines ; Manille. 58. CYCLOSTOME OBSOLÈTE : C. OBSOLETA. La Var. marmorea. Nob. (PI. 3, fig. 17). C. testé crassä subtrochiformi, umbilicatä, epidermat , lœvigatà ; spir4 brevi, acutä ; anfractibus convexis ; ultimo anfractu majore subtus fasciato, suprà punctis maculisve variegalo ; aperturd cireulari ; diem crassissimo , albo , reflexo. | Grat. Notice, n.° 59, p. 169. Je signale ici une belle variété du Cyclostome obsolète , qui se fait remarquer par l’épaisseur de son test , l'ampleur de son ouverture, les picturations agréables de sa surface , qui sont exprimées davantage sur le sommet et la portion dorsale de la coquille, et qui consistent en des taches inégales et des marbrures variées , d’un jaune brun , mêlé de blanc. L'ouverture est ronde , blanche en dedans, bordée d’un pè- ristome fort épais, calleux, blanc et réfléchi. Hauteur : 20 mill, — Diamètre de la base : 30 mill. Has Madagascar. 7 { 444 ) 89. CYCLOSTOME SALI, GC. SPURCA. Nob. (PL, fig. 18). C. testé orbiculato-turbinatà, obconicé , spurco-albidà ‘ latè umbilicatä, longitudinaliter striatä ; spird brevi, acutâ; anfractibus convexis ; aperturd patulé, rotundaté ; labro simplici acuto. Grat. Notice, n.° 60, .16 Quoique cette coquille ressemble à une Hélice, c’est un véritable Cyclostome, puisque son péristome est continu; sa couleur est d’un blanc sale : sa surface parait lisse , mais examinée attentivement on y découvre des stries longitudi- nales , très-fines , très-serrées , et très-régulières. L’ombilic est assez large et profond. L'ouverture est grande, arrondie, dilatée et relevée; les bords sont simples et tranchants. La spire est courte el acuminée, à révolutions convexes. Hauteur : 15 mill. — Diamètre : 20 mill. no patrie ignorée ; je le crois de Bombay. 60, CYCLOSTOME DE DES MOULINS, C. MOULINSII. Nob. (PI. 3, fig. 19). C. testà majore, orbiculato-subturbinatä valdè depressd, latè ac profundè umbilicatà, transversim sulcatä vel lamel- latä , luteo et rufo variegaté, flammulis Dalle pallidè flavis ornatä; spird brevi, acutä, ad verticem ni aperturd obrotundii operculo instructä; labro ssstimieut Grat. Notice, n.° 64, p. 169. Grande et magnifique espèce que j'ai offert à mon ami M. Charles Des Moulins. On reconnait ce Cyclositome à son ombilic tellement large et profond, qu’il permet de voir jus- qu’au fond du premier tour de spire. La coquille a un aspect (445 ) glabre ; elle est rude au toucher, à raison des nombreuses côtes ou lamelles saillantes et {ransverses qui sont coupées à angles droits, par de fines stries longitudinales, de manière à donner lieu à un treillissage élégant à la surface ; celle-ci est d’une couleur fauve, variée de faisceaux obliques de jaune clair , en forme de flammules , qui sont fortement exprimées sur le grand tour de spire ; une bande brune règne au centre de ce dernier tour : l'ouverture est presque ronde, rougeâtre à l'intérieur et fermée d’un opercule calcaire. Le péristome est à bords minces et tranchants. Spire très-courte, dépri- mée , à sommet aigu et lisse. Haut. : 23 à 24 mill. — Diamètre de la base : 34 mill. Has. Madagascar. | M. Duisabo ). 6GL CYCLOSTOME LIGATULE , C. LIGATULA. Nob. ( PL 3, fig. 20 ). C'. testä oblongä-conoideé, tenui, umbilicaté, subturritd , multifasciaté, transversim tenuiter striaté ; spiré acutd ; aperturd obovatd ; labro acuto vix reflexo. Grat. Notice, n.° 62 , p. 169. Affinis Cyclostome ligatæ. Lam. _ Affinis Cyclostomæ multilabris. Quoy et Gaim. Astrol. pl. 12, fig. 20 à 22. Cette jolie espèce de Cyclostome a des rapports avec le Cyelostome cerclé : en le prendrait pour une variété; mais , certains caractères particuliers l'en distinguent nettement : par exemple , il est constamment beaucoup moins grand , beaucoup plus mince , plus fragile et n’est nullement sillonné en travers, mais recouvert d’une grande multitude de fascies brunes, transverses. Il à également de l’analogie avec le Cyclostome multilabre de Quoy et Gaimard ; il en diffère ( 446 ) cependant : son ouverture èst plus arrondie ; les linéoles de la surface moins marquées ; il est ombiliqué , tandis que le C. multilabre ne l’est pas. 5 à 6 {ours de spire arrondis, à sommet oblus. Hauteur : 14 à 15 mill. -- Diamètre : 10 mill. Has. Madagascar. ( M. Duisabo ). 62. CYCLOSTOME DE PHILIPPE, C. PHILIPPI. Nob. (PL 3, fig. 21 ). C: testd oblongo-conoide4, crassiusculé , subperforaté , transversim sulcaté, unifasciaté ; spird sub-canaliculaté , supernè acuté ; aperturd ovaté , intus cœæruld ; labro acuto ad marginem albido. Grat. Notice, n.° 73, p. 169. Ce Cyclostome est d’une teinte rosée, à l’état frais ; il ressemble assez pour la forme au précédent et au Cyclost. elegans de nos élimats; cependant il est moins grand et ne saurait être confondu ni avec l’un ni avec l’autre. La coquille est solide , crassiuscule ; l’ombilic peu prononcé , la surface est couverte de sillons transverses : ceux-ci sont plus profonds vers la base ombilicale et au sommet du second et du dernier tour de spire. On remarque aussi une bande rouge sur ce grand (our ; la suture est légèrement canaliculée. L'ouverture ést violacée à l’intérieur. Cinq tours de spire convexes. Hauteur : 11 mill. — Diamètre : 10 mill. J'ai dédié cette jolie coquille à M. Victor Philippe, babile dessinateur-lithographe, à Bordeaux. Has. Madagascar. ( W. Duisabo.). ( 447 ) 4,.me SECTION. Coquilles Marines, SCALARTA. 63. SCALAIRE DE CLÉMENTINE, SC. CLEMENTINA. N ( PI. 3, fig. 4 ). Sc. Testä turrit, ovato-oblongä, apice acutä, umbili- caté , duabus , vel tribus fasciis transversis subvoiolaceis cinctà ; costis lamellosis, obliquis, albis ; aperiuré ovaté ; labro incrassato. Grat. Notice, n.° 64, p. 170. J'ai dédie cette élégante Scalaire à ma chère Fille CLé- MENTINE. La coquille est caractérisée par sa forme oblongue, turri- culèe, à sommet aigu : deux ou trois larges bandes trans- versales d’un beau violet, règnent au grand tour de spire. Les lamelles sont blanches , obliques, régulièrement sèparées entr’elles à la distance de deux millimètres. Cette disposition des lames blanches avec les fascies violacées, donnent à cette espèce un aspect cancellé très-agréable. 7 tours de spire arrondis. L'ouverture est ovale, à bords épais et blancs. Hauteur : 22 millim.— Diamètre : 25 mill. Has. Syngapoor ; Manille. PYRULA. 64. PYRULE BENGALINE, P. BENGALINA. Nob. ( PI. 4, fig. 5 ). P. Testé subpyriformi, caudatà, tenui, fragili, supernè dilatatä , transversim striaté, albd, maculis fulvo-luteolis ( 448 ) variegatd ; spird planulat , retusissimé , apice acuté , su- prà cancellaté; ultimo anfractu ad marginem tuberoso ; aperturd angustd intus candidà , subviolaceé, nitidissimé ; labro tenui, acutissimo. Grat. Not. n.° 65 , 170. Affinis Pyrulæ candelabrum. Lam. Cette rare coquille rappelle la structure singulière de la Pyrule candelabre ou celle de la Pyrule trompette : mais elle diffère essentiellement de l’une et de l’autre. Son test est très-mince , d’une grande fragilité; peut-être cela tient-il à ce que l'individu que je possède est fort jeune. La spire est tellement aplatie que la coquille se soutient droite sur cette partie. Le fond de la surface est d’un beau blanc, et comme il est parsemé de grandes taches irrégulières , d’un roux jau- nâtre ;, surtout au dos de la coquille et le long de la queue, on le dirait marbré. Le bord du grand tour de spire est renflé et comme garni de tubérosités arrondies. Celui qui précède est plus anguleux et sensiblement crénelé. Le sommet, en entier avec ses révolutions spirales, offre un léger treillissage dû à l’entre-croisement des stries circulaires et verticales. L'ouverture est d’un blanc tirant sur le violet tendre. Longueur : 50 millim. Diamètre transv. de l’aplatissement de la spire : 15 mill. Has. L'Océan Indien , au Bengale. Je dois cette rarissime coquille à mon excellent ami M. le docteur Duisabo. RANELLA. 68. RANELLE HISPIDE,, R. SCABRA. Nob. (PL 4, fig. 14). R. Testé crassd, ovato-oblongd , ventricosd, [ scabro- hirsuté ), longitudinaliter plicato-nodosd , transversim sul- RES ENS RSS CESR ( 449 \ eato-striatd, decussatd; spird acutd : aperturd ovatd ; albd , basi canaliculatd , subeaudaté , intüs lævigato-nitidd; labro crasso, margine interiore dentato ; columellé verru- cosd. Grat. Notice, n.° 66, p. 170. Affinis. Ranellæ argi. Lam. Triton scaber. King. Triton scaber. D'Orbigny. Voy. dans l’'Amérig. Mérid. Cette superbe coquille est plutôt une Ranelle qu’un vérita- ble Triton ; elle est surtout remarquable par l’escharre noi- râtre , très-velue et très-rude, dont la surface est recouverte, commé l’est le Triton bouche de sang mâle , si bien figuré dans l’Atlas des Mollüsques de MM. Quoy ét Gaimard, LE dE P : “is La coquille est ovale-oblongue, ventrae, fort épaisse longitudinaléement plissée à gros plis, que des sillons et des stries transyerses coupent à angle droit, et donnent lieu à un aspect noduleux et cancellé. L'ouverture est presque ovale, canaliculée à la base et comme caudée, très-blanche, lisse et brillante intérieurement. La lèvre droiis offre sur son bord interne une ‘rangée den dents a , La colü- melle est aplatie, ridée et ai Spire _—_— de 8 tours convexes , à sommet aigu. Hauteur : 60 mill. — Diamètre : 40 mill. Has. Les Mers du Chili ; du Pérou. (King et D’Orbigny). Je dois cette espèce à M. Goethals. Il m’a assuré qu’elle provenait du golfe de _— du côté de La Teste. GRATELOUP. Bordeaux, le 1.e Janvier 1838. ( 450 ) EXPLICATION DES PLANCHES, a nt ann PLANCHE 1I. Figures. pages- 1. Héuice De Bompay , Helix Bombayana. Grat. 406, 2. H. ne Durour, H. Dufouri. Grat.. . . . 407, 3. H. RoUSsATRE, À. rufescens. Grat.. . . . 408, 4. H. cucorozône , 11. chlorozona. Grat. . . 409, 5, 6. H. PORCELAINE, AH. porcellana. Grat. . . 410, H. RaAYÉE, À. alauda. Fer. Var. bizsonalis. Re . 412, 8. H. TRiZONALE , H. trizonalis. Grat. . . . 401, 9. H. BRUNATRE , À. fusco-lutea. Grat. . . . 410, 10. H. LÈvVRE LARGE , À. platychela. Menke, Var. subglobosa. Grat. . . 398, 11. H. mononowre, }. monodonta. ni is 39 12. H. PeInte, À. depicta. Grat. . . . . . . 399, 13, 14 H. écaceuse, À. squamosa. Fer. Var. Pen .: sie 400, 15. H. ruciGineuse , A. fuliginea. Var. fusco- péri. Des 403, 16. H./Carocolle) ne Tenver , C. Terveriana. ÉURn : .. 08, 17,18. H. noN-ParwiLe, À. pseudo-parilis. Grat. 403, 19. H. macrosromMe, H. vittata. Mull. Var. albina. Grat. . . . . 401, PLANCHE II. 1. AGarmine DE Kercapo, Achatina Kerca- dons. Grat: 2 114, #1. ne ‘4 ( 451) Figures. & S pl I de = _ [ol ps [=] _ co 14 Qt 6. . Héuice ovirorme, Helix oviformis. Grat. . AGATHINE FLAMMIGÈRE, Fér. À. flammigera. + PaRTULE D'Oramim, Partula Otaheitana. Var. minor. Grat. . . PART. AUSTRALE, P. Australis. Var. uni- + AGATHINE MAURITIENNE , Ag. FT Var. sinistrorsa. Grat. . . . . AGaT. De LÉA, À. Leaiana. Grat.. . - BuLiME FLAMBÉ, Bulimus aspersus. Var. MÉGasPire DE RUSCHENBERGER , Megaspira Ruschenbergiana. Léa. . . . . CLausiciE DE LaTERRADE , Clausilia Later- + PARTULE DE UE Partula Batavie. Bu tte Gris 5 + . BuzimE BuRINÉ, Puis signatus. Wagner. PLANCHE III. . CYcLosToME TROCHiIFORME, C'yclostoma vol- vulus. Var. elongata. C. pe Duisaso, C. Duisabonis. Grat. . . C. murrirascié , C. multifasciata, Grat. . - SCALAIRE DE CLÉMENTINE, Scalaria Cle- . CYCLOSTOME BOUCHE pe san, Cyclostoma hœmastoma. Grat. . . . . . C. AS C. Abeillei, Grat.. - . .. 28. 1. &. 3. (452) . C. D'ArrauR, €. Arthurii, Grat:. . . . , . C. pe TEnvER , C. Terveriana, Grat.. . rhbne, C. z0bra, Gratis" f. . . , PONCGTUÉ , C. punctata, Grat. . . . . . DE Micuaun, C. Michaud, Grat.. . . D’ARTHUR , C. _— Grat. . C. TRANSPARENT, C. pellucida, Grat. . . 3 . HÉLIGIN, €. helicoïdes, Grat. . Héucine crrRine , Helicina citrina, Grat. BuzimE FLAMBÉ, Bulimus aspersus. Var. . Cycrosrome oBsoère , Cyclostoma obso- leta, Lam. Var. marmorea. Gr. : C. ne Des Mouuns , C. Moulinsii, Grat. . C. uicaruse , C. ligatula, Grat. . . . . . C. ne Paire, C. Philippi, Grat.. . . 23. MouLinstE DE NuNez, Moulinsia Nu- ment, Gral. 554 . 23 : BuzimE aLBIN, Bulimus albinus, Grat. .- B. rosé, B. carneolusus , Grat.. 27. (CAROCOLLE SMARAGDINE , smaragdina , Grat.... Mésanie DE Riquer, Melania Riqueti, Gr. PLANCHE IV. BOLIME MAGNIFIQUE, Bulimus magnificus. Hèuice LÈVRE-NOIRE, Helix melanocheilos. Var. lineolata. Grat. BULIME FLAMBÉE, Bulimus aspersus. Grati . Pages, mm Phélioye del. 1 11. Es FT Philippe de. : Eve Lit. de Lége Border. T Phil Hilppe del, Lith. de Layé. Bordesus FL.1F. FPhikyve de. : Lith de légé Berdeaue noi ans li fibtitité (453) Figures. 4. BULIME LÈVRE - POURPRE , Bulimus labro- A 6. 7, 8. ES Le _ = PYRULE BENGALINE, Pyrula Bengalina. Grat. PARTULE LABRELLE, Paitülà Labrella. ua Mécanie pe Manacascar , Melania Mada- gascariensis. Gral, . . . .., Méc. De Duisaso, Melania Duisabonis. te Mëéz. Érti : Me. nds Méranorsine DE SÉVILLE, Melanopsis se- villensis. Grat. . . :.., Mér. pe SÉviize, Melanopsis sevillensis Var: Minor. Gr TT Hésice murricoore, Helix polychroa. a : - + BuLimME coLUMELLE-z0NéE, Bulimus Labio- xolanis. Grat. + Raneze mispine , Ranella Su dot Nos (454) TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES. Achatina flammigera , varietas carneola. es Achatina Kercadonis. Grat. Achatina Mauritiana , var. sinistrorsa, Grat. . . . UE Ge ESTIMER es Bulimus aspersus. Grat... , , . ; Bulimüs carneolus. .Grat. , , . . . 150? Jo - Bulimus labro-purpureus. Grat. . . . . . . . . .. Bulimus magnificus. Grat, .. ..:.,...... Bulimus signatus. Wagner. .. . . . . . . . ... Carocolla Terveriana. Grat, .. . . . . Carocolla smaragdina. Grat. . . .. Crausinia LEOTFON GE 2, Cyclostoma Moulinsii. Gnit. k Cyclostoma Philippi. Grat. . . ., ,., . . .. .. Gyclostoma punctata. Grat. . . .. ... . . .. Cyclostoma Terveriana. Grat. 7 Cyclostoma RS var. on. Gt. ns 55 Cyelosloma zebra Grat. © en fusco-Tutea. Grat DÉBIT NUnr 6 ed Helix squamosa, var. depressa Grat.. . . . . . .. Hobs icons O5 0 .. es Helix viltata, var. albina. Gral.:. ... : . + .. Megaspira Ruschenbergiana. Lea. , . . . . . . .. Delania biearinala, M Partula labrella, Gra Partula Otaheiï dE var. minor, Grat. ( 456 ) GÉOLOGIE. 2 — XVEIT. Examen de la Question relative à la reprise des Travaux de Recherche des Eaux Artésiennes de Bordeaux , adressé à l Autorité administrative. PRÉSENTÉ PAR UNE COMMISSION COMPOSÉE DE MM. GrareLour , Cn. Des Mouixs , MicuAuD , A .te Perir-LAFITEE , LeGranp , l'Abbé Brararmov ; L. LAmoTHE, rapporteur, La ville de Bordeaux , d’une population de 120,000 ames, est alimentée par des fontaines , dont le produit s’élève à 20 pouces fontainiers ; ce qui donne 3 litres et demi d’eau par tête pour 24 heures (1). Si on met à côté de ce chiffre celui de la quantité d’eau dont les villes convenablement alimen- tées peuvent disposer , il ressort {out de suite dans quel état d’infériorité se trouve, sous ce rapport , notre cité. Autrefois en effet, on croyait 20 litres d’eau suffisants par 24 heures pour un individu; mais aujourd’hui on pose des chiffres bien différents. Ainsi chaque tête peut disposer : à Londres de 80 litres d’eau. à Manchester de 44 id. à Liverpool de 27, 50 id. à Glascow de 100 id. à Grenvuble de 56, 50 id. à Édimbourg de 61 id. (1) Projet de construction de fontaines publiques, présenté par MM. Balguerie et Comp. , 1835. ( 457 ) Ce qui donne une moyenne de 61, 50, et qui, pour 120,000 ames , demanderail une alimentation de 369 pou- ces fontainiers. Un ètat de choses aussi déplorable occupe depuis bien des années la sollicitude de l'administration municipale. Aucun des magistrals, qui se sont succèdés pendant une longue pé- riode, n’a cependant prononcé une solution , n’a doté la ville de Bordeaux d’un service hydraulique satisfaisant. Cette absence de résultat trouve presque toujours son explication dans l’élévation de la dépense, quelquefois aussi dans l’in- certitude des moyens de réussite, attachée aux divers projets présentés. En 1830 , l’on songea à chercher des eaux jail- lissantes, et un sondage fut opéré sur la Place Dauphine. Parvenu sans succès à une profondeur de 200 ® 63 c, l’opé- ration fut abandonnée. On en revint alors aux ancienpes idées. Après plusieurs concours qui n'ont pu amener un résultat définitif, un Ingénieur en chef des ponts et chaussées, homme du premier mérite , déjà connu par des travaux de cette nature (1), M. Mary, est venu étudier la question et a posé les bases pour la rédaction d’un projet qu’il a confié aux soins éclairés de M. le directeur des travaux publics, M. Deyanne. Mais déjà l’on parle d’une somme de 3,000,000 pour montant de la dépense présumée. Ce ne pourrait être qu’à l’aide d’un emprunt et de contributions nouvelles que ce projet serait susceptible d’exéculion ; et l’on se demande si ce nouvel accroissement d'impôt ne lui ferait pas dépasser cette limite qu’il ne peut franchir sans gêner la production, sans augmenter le malaise de la Société plutôt que de con- tribuer à son bien-être. Des doutes s’élèvent sur la solution de celte question, et {1 ) Travaux hydrauliques à Paris. ( 458 ) portent une seconde fois les esprits qui se préoccupent du bien de la cité, à chercher ailleurs la solution du problème. Les succès obtenus par suite du forage fait à Grenelle , con- duisert à se demander si, poursuivi au-delà des 200" 63 ©, le sondage de la Place Dauphine n’eûùt pas été bientôt cou- ronné de succès , et s’il n’y aurait pas lieu de reprendre ce travail. Cette idée a en effet un côté séduisant. Elle a même en sa faveur un principe géognostique : c’est que plus on descend , et plus la probabilité du succès augmente (1 }. Mais , à côté de cette raison favorable , ne s’en présente-t-il pas de contraires. Tel est le point qu’il faut examiner pour savoir s’il convient de rouvrir le trou foré de la Place Dauphine. La Société Linnéenne a cru qu’il était de son devoir, dans celte circonstance, de prendre la parole, afin de jeter quel- que jour , s’il lui est possible, sur cette grave question et aussi afin d'éclairer l'Administration et de la mettre en mesure de prononcer en pleine connaissance de cause sur cette matière , si elle venait à s’en occuper. Une Commission a éte nommée pour rédiger un précis des faits et des données scientifiques qui auraient toujours dù être le point du départ. C’est ce travail qu’elle vient présenter. Il se divise en trois chapitres : dans le premier, nous exposons, avec le plus de clarté et de concision possible, les principes théoriques des puits artésiens ; dans le second, nous décrivons l’état géognostique du bassin dont le département de la Gironde fait partie ; dans le troisième , nous discutons les chances de probabilité de succès ou d’insuccès que peut présenter le forage d’un puits artésien à Bordeaux, et notam- ment à la Place Dauphine. ( 1 ) Héricart de Thury. ( 459 ) Æ 0 Théorie des Puits Artésiens L'eau des puits artésiens, comme celle des sources, des puits ordinaires , n’est autre chose que de l’eau de pluie qui a coulé au trayers des pores ou des fissures du sol jusqu’à la rencontre de quelque couche de terre imperméable. Ce prin- cipe, sur lequel bien des discussions ont eu lieu , est aujour= d’hui admis et reconnu vrai par ous les savants, Une partis des couches qui , dans des positions diverses, tantôt horizon- tales, tantôt redressées , par suite de dérangements, comme les feuillets d’un livre pliés en dos d’âne, composent l’écorce du globe , sont perméables. Lorsqu'une de ces couches per- méables, inclinées, se trouve entre deux couches imperméa- bles suivant la même pente , les eaux qu’elle absorbe par sa crête à découvert s’introduisent par infiltration dans le sein de la terre, et sont conduites par les lois de la pesanteur aux mêmes profondeurs que la couche conductrice : là , elles se réunissent en veines , filets, ruisseaux ou en nappes. : Le nombre de ces couches perméables entre deux souche imperméables, dont l’ensemble se montrant à la surface du sol vient y pomper les eaux , est très-grand ; done il peut y avoir plusieurs étages de nappes d’eau superposées à de cer- taines distances. Ces données élèmentaires de Géologie élant admises, sup- posons une ouverture pratiquée dans un de ces bassins sou- terrains, qui le mette en communication avec l’air atmosphé- rique. Il arrivera ce qui se passe, lorsqu'on ouvre le robinet d’un réservoir destiné à alimenter un jet d’eau : le poids de la colonne la plus élevée force le jet d’eau de s’élever à la hauteur du réservoir d’alimentation , abstraction sé de tout ( 460 ) obstacle. Les choses ont lieu de même dans le cas de la communication établie entre l’air atmosphérique et le bassin souterrain, c’est-à-dire, dans le cas de forage d’un puits artésien : l’eau tend à s'élever dans le tube foré à la hauteur de la source ; et si la nappe liquide qu’on a atteint provient d’une source plus élevée que le sol où l’on opère , si elle se trouve en outre retenue entre deux lits imperméables , elle bondit au jet , une fontaine jaillissante est crèée. Lors-même que le liquide ne dépasserait pas le niveau du sol, il ne fau- drait point considérer l’opération comme manquée si l’eau à élé atteinte; car alors une pompe pourrait facilement l’élever à la hauteur voulue (1). C’est ainsi que les choses se passent dans les cas les plus favorables de la recherche des eaux artésiennes; mais que de bouleversements ont eu lieu dans la structure de notre globe! Tantôt une fente ! faille) est venue interrompre la solution de continuité des couches, de telle sorte que les deux parties violemment Sopartes se trouvent à des niveaux très-différents; ôt c’est un courant d’eau qui est venu creuser un bassin profond. Ces circonstances, si elles se présentent entre le point de départ du bassin supérieur et le point du forage ren- dent infructueuse toute recherche, car les eaux prennent une autre direction par la faille, ou s’écoulent par la vallée. En résumé, un puits artésien n’est autre chose que l’une des branches verticales d’un siphon renversé {dans la position d’un U), dont l’autre branche peut avoir son ouverture à une distance fort éloignée; et nous pouvons établir avec M. D’Archiac : « Que pour obtenir une eau jaillissante par 16 forage …n peu artésien , il — sis la sonde arrive à une qui, sur quelques Le hs cc - sinbis plus ou moins éloignés, se ER un niveau plus (1) Voyez planche Lre ( 561 ) élevé que l’orifice du puits. Il faut en outre que cette couche aquifère ne soit pas interrompue dans cet espace, ou, en d’au- tres termes, qu’il y ait continuité entre le point de départ du liquide et le trou de la sonde : une vallée profonde qui cou- perait la couche, ou une faille, qui rompraïil la correspondance exacle de ses parties, rendraient nulles toutes les tentatives qu'on pourrait faire, les eaux s’écoulant alors par la vallée ou prenant une autre direction ». Tous les lerrains conviennent-ils pour le creusement des puits artésiens ? Trouye -t-on dans tous les lieux une couche perméable entre deux PRE NES ou c’est-il seu- lement dans quelques terrains privilégiés ? Toutes les recher- ches, toutes les expériences faites jusqu’à ce jour démontrent qu’on a été obligé de poursuivre l’approfondissement jusqu’au calcaire crayeux , et que ce n’est qu'aux approches de ce terrain qu’on a trouvé des eaux jaillissantes. Ce calcaire est traversé dans toales sortes de sens par des fissures qui per- mettent à l’eau de s’y répandre et d'y circuler avec une grande facilité (1). Il repose , d’après l’échelle géognostique , sur le terrain jurassique , plus ou moins. imperméable , et supporte une couche d’argile plastique possédant la même qualité : or, tellessont les conditions géologiques indispensa- bles pour que l'opération d’un forage artésien soit couronnée de succès. Le sol de Paris est un des plus convenablement disposé sous ce rapport : il y existe plusieurs grandes nappes d’eau souterraines, situées principalement dans la partie su- périeure du calcaire marin, ou dans les sables qui recouvrent les argiles, ou enfin dans ceux qui sont au-dessous de la craie. Pour juger si le bassin de la Gironde est dans des condi- tions aussi favorables , il faut auparavant examiner sa consti- tution géognostique. (1) Garnier, Ingénicur des mines, de l’art du Fontainier- Sondeur. Description du bassin géognostique dont le département de la Gironde fait partie, Malgré les travaux de MM. Jouannet, Grateloup, Des Moulins, Billaudel, Dufrenoy, Drouot et Pigeon , sur la géologie du département de la Gironde, on ne peut dire que la constitution géognostique du département de la Gironde soit bien connue. Tout au plus, la surface a-t-elle été explo- rée ; mais là se sont à peu près bornées les éludes. Cet état d’imperfection du point de départ dans les recherches que ce travail a pour objet, jettent évidemment un fort grand doute sur les arguments qui peuvent être mis en avant. Après avoir fait cette réserve , nous allons essayer de donner une idée du bassin du midi de la France , d’après les travaux de ces géologues , el nolamment de M. Dufrénoy. Les terrains crayeux du bassin du midi de la France for- ment deux bandes sensiblement parallèles , qui courent de VEst à l'Ouest, l’une s’appuyant sur la pente Sud des mon- lagnes anciennes da centre de la France, l’autre formant les contreforts des Pyrénées, sur toute la longueur de cette chaîne. La première , après s’être montrée à Cordouan, dont la tour est assise sur une roche de cette nature, part du côté de FOcéan , au Nord de Rochefort, et s’étend jusqu’auprès de Cahors sans interruption : là , elle disparaît sous des ter- rains tertiaires pour reparaîlre sur le versant Sud de la mon- tagne noire, et plus tard sur les bords du Rhône. Ces deux bandes présentent les mêmes caractères de com- posilion minéralogique et zvologique, et ont fait penser qu’el- les étaient les deux extrémités opposées du même bassin, dans la cavité duquel des dépôts de terrains sont venus cons- 563 }) tituer le sol de la Gironde (1). Les différences qu'on remar- que dans les terrains crayeux de ces deux parties extrêmes, proviennent sans doute des modifications qu’a dû faire éprou- ver la formation de la chaîne des Pyrénées : non-seulement les couches de craie qui s’appuient sur cette chaîne sont très- inclinées, mais leur stratification présente des changements brusques. L’inspection de cet état conduit M. Dufrenoy à admettre que ce terrain asubi deux révolutions, l'une gèné- rale, qui a donné naissance à la chaîne des Pyrénées , et a relevé toutes les couches d’une manière régulière; l'autre partielle qui, dans certaines localités, a bouleversé de nou- veau les dépôts. Jusqu'à ce moment on n’a trouvé de craie que sur deux points dans l’intèrieur du bassin , savoir à Blanquefort et à Villagrain. Dans la première de ces localités, ce fut en 1836 que des ouvriers occupés à défricher une ancienne vigue de la pro- prièté connue sous le nom de la Moulinasse, et appartenant à M.ne V.e Janesse, ayant rencontré le rocher presque au niveau du terrain cultivé, furent forcés de faire jouer la mine. Un des éclats détacha deux Oursins qui pouvaient être placés à 1" environ de profondeur. Ces fossiles furent recueillis par M. Laporte, et se trouvent aujourd’hui dans la collection de M, Ch. Des Moulins. D’après ces naturalistes, ils appartiennent à l'espèce Echinus Milleri, (Desmarest, inéd. ; Ch. Des Moul. "Tableaux Synonymiques des Échinides , n.° 68). Cette espèce est, comme on sait, exclusivement originaire des terrains crayeux, el sa situation indique probablement un relève- ment de ce terrain , à moins qu’un bloc erratique n'ait été déposé, sur ce point , dans une révolution posterieure à Ja formation du bassin. (1) Voyez planche 2,me fig. {ère ( 464 ) Le second gisement est à Villagrain. C'est en 1840 que M Pigeon , ingénieur des mines, chargé de l'achèvement de la carte géologique du département, commencée par son dévancier , M. Drouot, ingénieur au même corps , révéla Fexistence de ce banc de craie dans les landes. Il l’a suivi sur une étendue de demi-lieue environ , entre Villagrain et Saint-Magne. L’inspection des fossiles soumis à l’examen des conchyliologistes ne laisse aucun doute sur l’âge de ce terrain, qui appartient bien au calcaire crayeux , placé à la jonction des terrains secondaires et tertiaires (1 ). (1) M. Pigeon, ingénieur des mines , a donné au Musée de Bordeaux, vers le mois de Décembre 1840, vingt-sept échantitlons de la craie qu’il a décanrpnte au bord du ruisseau du moulin de Lannère , commune de Villagra Cette craie est très-variable ses caractères physiques ; à grain grossier où à grain fin, blanche et tachante , c’est-à-dire assez tendre, ou annaire 0 et tés dure contient en des rognons de silex brun rire : tie tout-à-fait noir} de formes irrégulières, et plus rarement des rognons de silex blond ( variété plus rare dans la craie de nos provinces , et qui existe en abondance dans une des couches de craie de la Maladrerie de Périgueux , au bord de Pile Elle contient aussi quelques rognons sphéroïdaux , de petite taille, comme ceux qui abondent dans la craie marneuse de la Dordogne, à la Linde. Les fossiles, dont ces 27 morceaux offrént des fragments ou de bons échantillons , sont : _ Tiges rameuses de Polypiers. Polypiers feuilletés à étui cylindrique strié. Polypiers nummuliformes , voisins des Orbitolites. Moules de tubes de Serpules ou de Clavagelles. 1 rase de Pecten..…..….( lisse, à oreilles égales, d’un pouce e diamètre }). 2 en de Tragos pisiforme , Goldf. 1 échantillon ( osselet ) d’Asterias stratifera. Ch. des M. 465 ) Une recherche fort intéressante à faire serait celle qui au- rait pour but de s'assurer si ces deux gisemen{s ne dépen- draient pas d’un même banc. Le relief du sol semble donner du fondement à cette hypothèse ; car le plateau des Landes s'incline doucement du S.-S-E au N.-N.0., el va en s’éle- * vant vers le département des Landes : or, il est naturel de penser qu’une circonstance extraordinaire a présidé à la for- malion d’un terrain qui n’est pas dans les mêmes conditions que ceux environnants , et il ne serait pas dès-lors étonnant que le sol qui constitue cette crête des Late ». n sphere pas aux formations tertiaires. Mesurè du Nord au Sud , de és à l’Adour ( Bayonne), ce bassin a pour diamètre 240 kilom.; de la tour de Coar- douan à Bergerac ( O.-E.), 153 kilom.; de Barbezieux à Aire ( N.-S. ), 202 kilom. Depuis long-temps , on a l'habitude de rapporter tous les bassins tertiaires au bassin de Paris : établissons donc d’abord les formations que présente celui-ci, en allant de haut en bas. Ce sont : 1.° l’argile plastique, 2.° le calcaire grossier, 3.0 3 pierre à pate pile grès marin de Fontainebleau , 4 £ PF pere D ñ, “ mations sont divisées par MM. Dutreuier le et Elie Beaumont en deux étages, dont le premier embrasse l’argile plastique, le calcaire grossier , et la pierre à plâtre; le second, se com- Plusieurs échantillons dénanchries geaia. Lam. t à la craie » et le genre Ananchyte tout entier lui appartient exclusivement. On trouve, en outre, dans cette craie, quelques infiltrations ferrugineuses , à coloration concentrique, avec un vide au milieu, comme serait une OEtite imparfaite , privée de son noyau mobile, 5 Avril 1841. Cu, Des M. ( 466 ) pose du grès de Fontainebleau et des meulières associées au , calcaire d’eau douce. Passons actuellement au terrain de la Gironde, et considé- rons successivement les trois étages que l’on a établis dans l'échelle géognostique des terrains tertiaires, séparés entreux, dans cetle localité, par des stratifications discordantes. 1.° Etage inférieur .— Cet étage caractérise à Paris , ainsi que nous venons de le dire, par l'argile plastique , le calcaire grossier et la pierre à plâtre, l’est ici seulement par le calcaire grossier , alternant soit avec des marnes calcaires, soit avec des argiles. Ce calcaire affleure à Pauillac, à Blaye, dans le Fronsadais, à Terre-Nègre , à la Réole, etc. , etc. Il est même à remarquer que la plaine comprise entre l’Adour et la Garonne est la seule partie du bassin du Midi où ce calcaire se trouve. Entre Saint-Macaire et la Réole , on trouve une couche d’argile blanche très-pure, exploitée pour la poterié et située au-dessus du calcaire tendre. Quoiqu’on lui ait donné le nom d'argile plastique , on ne saurait voir dans ce dépôt , l’iden- tique de l'argile plastique de Paris , qui est la couche Ja plus inférieure de ce bassin; du reste ; dit M. Dufrenoy , l’argile plastique fait évidemment partie du calcaire grossier , ef il est naturel de voir plusieurs assises de cette argile alterner avec le calcaire grossier proprement dit. M. Grateloup pousse plus loin ses assertions relativement à l'existence de l'argile plastique au-dessous du calcaire grossier. Dans un travail lu à la Société Linnéenne, il y a déjà plusieurs années , voici comment il s’exprimait. « L’ar- gile plastique apparaît en diverses localités du Département , : et principalement le long des vallées de la Dordogne, de Ja Garonne , des rivières de l'Ile et du Drot; elle se montre encore dans les escarpements de Bieujac , Caudrot, d’Arvey- res, de Saillans, de Blaye, de Fronsac, de Lormont , etc. Ainsi, c’est surtout dans ces localités, et au-dessons de ce ( 467 ) banc d’argile bleue, dont la puissance n’est pas bien connue, faute de documents, qu’on doit espérer de rencontrer les sommets de la formation crétacée ». Le calcaire grossier commence à se montrer dans le Pt tement, au-dessous de Blaye , entre Calmont et Montagne ; toute la côte de la Dordogne jusqu’au de-là de Libourne, celle de la Garonne jusqu’à Marmande en sont formées : les carrières de S.t Émilion appartiennent à la limite inférieure de cette roche. Bientôt elle cède la place à la craie qui con- tourne à peu de distance la Dordogne, et que recouvre en plusieurs points les terrains tertiaires moyens. La vallée de la Garonne ne coupe pas le terrain de craie, dans la partie supérieure de son cours ; à Marmande, le calcaire grossier disparaît sous l’étage moyen des terrains tertiaires. Si l’on considère la rive gauche de cette dernière rivière, on arrive sur un terrain plat, et qui n’est plus élevé que de quelques mètres au-dessus des eaux. Sur la rive droite, les hauteurs de plusieurs points dépassent 100 ; sur la rive gauche, Bordeaux n’est éleyé que de 8m 76°; Léognan et Captieux , placés sur des côteaux , sont le premier, à 43 ». 67 c, et le second, à 41m 94°; la hauteur moyenne des landes est de 45® (1). Une petite chaîne de collines, que M. Dufrenoy assure appartenir au terrain tertiaire supérieur et d’une hauteur moyenne de 70", traverse les landes. L’ob- servation de cette différence considérable de niveau sur les - deux rives de la Garonne fait penser au géologue que nous venons de nommer , qu’un soulèvement pourrait avoir èlevé ces escarpements de côteaux de calcaire grossier que nous avons remarquè sur la rive droite , et que le lit de la Ga- (1) M. Dufrenoy qui rapporte ces chiffres, les a extraits les uns de l’ouvrage de M. Puissant sur la triangulation de la France, les autres d’un mémoire de M. Deschamps, sur la canalisation des landes ( 468 ) ronne serait alors élabli dans une vaste faille (1). Néan- moins , quoique à des hauteurs différentes , le calcaire repa- raît sur la rive gauche , entre Langon et Castets : on le trouve aussi à Bazas , Preignac, Barsac, Cerons , Podensac, Virelade, Arbanats, Portets et Beautiran. Près de Bordeaux , le calcaire grossier est reprèsenté par des sables qui ont quelque ressemblance avec ceux de l'argile plastique. Ce sont les sables de Terre-Nègre ct les dépôts madréporiques de la Pépinière départementale et du Jardin Botanique. Dans les landes, le même calcaire se trouve sous le sable qui forme la surface du sol. Il s'élève sur quelques points, notamment à Dax et à Saint-Séver. 2.0 Étage moyen.— Nous avons été oblige de décrire avec quelques détails l’étage inférieur de nos terrains, parce que c’esi celui qui doit reposer sur la craie. Nous ferons connaître, sous une forme beaucoup plus succincte, l’étage moyen et l'étage supérieur, qui, pour n'être pas sans intérêt dans la question qui RG n’ont pas cependant le même degré d'importance. Les couches de l'étage moyen, qui, dans le bassin de Paris, ne sont représentés que par le grès de Fontainebleau et des meulières , acquièrent un immense développement dans le midi de la France. Ce sont les calcaires d’eau douce dé l’Agenais et de la Provence. À Blaye, à la Réole » à Nérac, M. Dufrenoy observe ce caleaire supérieur au calcaire gros= sier. Tous les géologues ne partagent pas cependant cette manière de voir. Ainsi, M. Drouot est ici en opposition avec M. Dufrenoy : il place celte formation si importante du cal- caire d’eau douce à la partie inférieure des terrains tertiaires, immédiatement au-dessous du calcaire grossier marin. - (1) Voyez planche Ilwe, fig. 9 et 3. La ( 469 ) La silice se mêle quelquefois au calcaire d’eau douce, et alors se forme le calcaire siliceux , qui constitue les collines de la Dordogne , entre Montpasier et Beaumont , et principa- lement aux environs de cetie dernière localité et de Bergerac: On trouve aussi dans le calcaire supérieur d’eau-douce:, des silex calcédonieux qui constituent quelquefois. des masses assez puissantes pour être exploitées pour meules, comme à Beaumont , à Cunial, etc., et surtout à Bergerac. Souvent la mollasse ou grès grossier argileux est jntercalée dans le calcaire grossier; quelquefois elle s’y.montre acc. dentellement; quelquefois aussi elle prédomine, au : Point que le calcaire ne forme plus que des couches minces , ou seulement même, des rognons disséminès au milieu d’une épaisseur considérable de grès ou d’argile, comme dans le bassin de Toulouse et celui de Pau. La mollasse d’eau douce constitue ; à l’état de sables et de galets quartzeux , les landes de la Saintonge. Elle forme les collines qui bordent l'Ile et le Larry. Ainsi on la trouve aux localités de la Grave , Saillant , Sayignac., Blaye, Eyrans , Castelnau-de-Mèmes. Ces sables sont très-argileux à Chep- niers , à une demi lieue au Sud-Ouest. de Montlieu et au Gibaut. Les argiles renferment quelquefois des lignites que l’on a-considéré à tort comme appartenant à l'argile plasti- que : on en remarque au Gibaut, à Béliet, dans la Saintonge. Ce n’est pas seulement à la mollasse que le calcaire d’eau douce se trouve associé ; il l’est. aussi fréquemment au grès siliceux et aux argiles avec minerai de fer. C’est.ce grès-qui est exploité à Bergerac pour les travaux de pavage. La mollasse coquillière marine et les faluns peuvent être considérés comme le 2.®e étage du terrain tertiaire moyen, dont le calcaire lacustre avec les roches qui lui sont subor- données , serait le 1.7 étage. ( 470 }) Cette seconde formation se compose de calcaire, de mar- nes et de sables argileux ; les collines de la rive droite de Ja Garonne, qui déjà nous ont montré le calcaire grossier pari- sien, peuvent nous présenter le calcaire coquillier séparé de celai-1à par le calcaire d’eau douce » cbmbéaine au {.°r étage du terrain tertiaire moyen. Dans les landes, ce sont des sables siliceux associés parfois avec des couches de sables calcaires qui représentent la for- mation marine ; on y rencontre des minerais de fer. Des coquilles marines avec leur têt y sont dans certaines localités répandues avec assez de profusion pour remplacer la marne dans l’amendement des terres. À Saucats , à Salles , près de Dax , ces amas coquilliers sont intimément liés à la mollasse. 3.0 Étage Supérieur. — Nous ne rapporterons pas les preuves données par M. Élie de Baumont, dans son Mémoire sur les révolutions du globe, de la séparation de cet étage de l'élage moyen. Il nous suffit, pour le but que nous nous pro- posons , de dire que ce dépôt caractérisé dans le bassin de Paris par des sables et des galets que l’on trouve sur certains plateaux de basse Normandie , présentent dans le midi de la France , et dans notre département , une couche assez mince qui présente la forme d’alluvion. À Saucats, on observe un calcaire d’eau douce superposé aux sables coquilliers à faluns qui appartient à cette formation. Dans la planche 3.me, nous présentons l’ordre de Super- position des divers étages du terrain tertiaire, tel que nous venons de le décrire. d ; (471) 8." Examen des probabilités qui se lient an fora- ge d'un Puits Artésien à Bordeaux, sur la Place Dauphine. Nous sommes maintenant en mesure de discuter cette question , qui est le but de notre travail, nous disons dis- cuter ; qu’on ne s’attende pas en effet à y trouver une solu- tion tranchée? non-seulement la nature des données sur les- quelles on opère en géologie, mais aussi , nous l’avons déjà dit, l’état d’imperfection dans lequel se trouve la géognosie d’une partie du bassin, dont le département de la Gironde fait partie, ne permettent pas de porter un jugement de cette nature. Tout ce que nous pouvons faire, c’est d’exa- miner les causes probables, de les faire ressortir, et de les soumettre à l’autorité, afin que, si elle est appelée à prendre une décision, ce soit ayec toute la maturitè qu’exige une question aussi importante et d’une solution si difücile. C’est à la jonction de la craie avec l’étage tertiaire que l'on doit chercher, avons-nous dit, l’eau artésienne. Nous devons donc examiner si, sur les bords du bassin crayeux du Midi de la France, il existe quelques couches de sable qui permette à l’eau d’être absorbée et conduite sous le sol que nous foulons. Aucun des géologues qui ont visité et décrit ces localités ne mentionne, en ce point, de couche de celte nature ; cette circonstance est cependant assez importante pour qu'il ne soit pas permis de penser que, si elle se fùt prèsentée , elle eût pu être omise. Nous sommes donc con- duits à penser qu’il n’existe pas de terrain de cette nature sur les bords de ce bassin. A Creysse, près Bergerac , localité visitée par M. Charles Des Moulins, la falaise crayeuse, qui . (WA) bordait la Dordogne des deux côtés, cesse tout-à-coup et est remplacée par une berge d’égale hauteur, composée d’argile verte , semblable à celle qui contient les plâtres de Sainte- Sabine en Périgord , et qui appartient au {errain d’eau douce moyen. Si donc il existait une couche de sable entre la craie et celle argile , le lit de la Dordogne ne retiendrait plus ses eaux, Cependant, malgré ces présomptlions , nous ne saurions affirmer que quelque banc aquifère ne se trouve pas sur quelque point de jonction de la craie avec l’élage moyen. En supposant qu’il en existe et que la sonde artésienne puisse parvenir jusqu’à celte couche, nous devons examiner si aucuné circonsfance ne peut se présen{er , qui vienne met- tre obstacle à son ascension à la surface du sol. Si l’opinion de M. Dafrenoy est exacte , si la vallée de la Garonne est formée par une faille de profondeur inconnue, dont le côté bas est la rive gauche , on devrait craindre évi- demment qu’à une distance de cette rive mesurée par la longueur du Chapeau-Rouge et de l'Intendance, sur la Place Dauphine, la nappe d’eau, s si elle existe, ne fût pas retenue ou resserrée au point de donner de l’eau jaillissante. Le même motif de découragement existerait, à fortiori, pour les nappes d’eau qui arriveraient des points de jonction de l’Angoumois et du Périgord, lors-même qu’on percerait le puits en Quey- ries. Que serait-ce donc, si on le creusait sur la rive borde- laise, qui se trouve ainsi placée au-delà de la faille ? Nous devons cependant faire remarquer ici, d’abord, que l’opinion de M. Dufrenoy, relativement à la formation de la vallée de la Garonne, n’est pas admise par tous les géologues ; et en second lieu, que celte opinion füt-elle juste , la profondeur de la faille étant une inconnue du problème , il se pourrait qu’elle n’atteignit pas la couche aquifère , et que le cours de celle-ci ne fût pas dès-lors interrompu. ( 473 ) M. D’Archiac, dasé nous avons emprunté plus haut les paroles , a fait ressortir une deuxième hypothèse, où le forage, bien qu’il atteignit le terrain qui doit réceler le cou- rant d’eau souterrain, ne conduirait pas au résultat cherche, C’est lorsque le creusement d’ane vallée vient mettre à dé- couvert la couche conductrice, position qui permet l’épan- chement des eaux. Il est évident que la même circonstance doit se présenter si la couche aquifère est relevée et se mon- tre à la surface; l’eau s’épanche comme dans le cas précé- dent. Or, l’on sait que la craie a èté trouvée sur deux points, entre la Garonne et les Pyrénées, et qu ‘elle se montre pres- que à la surface. Ne se pourrait-il pas que l’épanchement eût lieu en cet endroit ? Cependant , pour asseoir une opinion sur ce point, une exploration serait nécessaire : plusieurs membres de la Société Linnéenne se proposent de l’opérer prochainement ; du résul{at de leurs recherches pourra jaillir un nouveau jour sur la question qui nous occupe. Admeltons encore l’absence de ces hypothèses défavora- bles, admettons l’existence d’une vaste nappe d’eau qu’au- cune faille, aucun affleurement n'empêche de s'élever dans le puits artésien. IL nous reste aussi à examiner quelle peut être la profondeur à laquelle se rencontrera la craie. Le forage qui a été opéré sur la Place Dauphine a été con- duit jusqu’à 200 63€. Les roches amenées par la sonde ont èté interrogées avec le plus grand soin par M. Jouannet; et voici ce que cet habile observateur déduit de ses remar- ques ( 1 ) : « La série des couches que la sonde 2 traversées à Bordeaux , depuis la reprise des travaux , nous révèle seu- lement , sans nous la montrer encore dans toute sa hauteur à l'énorme épaisseur de ces alternats où l’argile, le sable , le mica blanc et la chaux carbonatée se mêlent dans des pro- ( 1) Actes de la Société Linnéenne, T. IV, p. 342. ( 474) portions si variables. Nous voilà tout-à-l’heure à plus de 400 pieds au-dessous : du fond marilime de Royan ; et nous n'avons point encore touché à la formation sur laquelle reposent les terrains tertiaires de la vallée de la. Garonne ». Tout ce qu’il est permis de conjecturer d’après l'examen des roches mises au jour par ce sondage , c’est que les cou- ches de marnes et d’ argiles percées au-dessous du sondage n.° 31 jusqu’à celui 161, indiquent qu’on a traversé une grande portion du banc d’ argile situé au-dessous du calcaire inférieur , et qu’on n’est pas loin du sol crayeux. M. Jouannet fait aussi une observation importante en examinant les sables traversés du n.° 95 à 100 , du n.° 104 à 106 , et surtout du n.° 142 à 144, qui mérite de ne pas être passée sous silence ; c’est que ces sables pourraient être ame- nés par des cours d’eau souterrains que le jeu d’une pompe permettrait d'utiliser , ainsi que cela a eu lieu à Beychevelle. Mais il y aurait loin de ce résultat , lors même qu'il serait certain , aux avantages d’une eau jaillissante. C’est celle-ci que l'on a en vue d'obtenir , et les tentatives failes ne don- nent, on le voit, aucun indice précurseur de sa prochaine apparition. Cependant, si l’ordre de superposition des couches dans le bassin du midi est le même que dans le bassin parisien , le sol crayeux ne doit pas se trouver éloigné du calcaire grossier que nous avons rencontré sur les deux rives du fleuve , mais beaucoup plus puissant sur la rive droite que sur la gauche , formation dont il n’est séparé à Paris que par l’argile plastique que M. Grateloup a observé aussi en plu- sieurs points dans le bassin du midi : deux localités ont d’ailleurs déjà indiqué des relèvements du terrain crétacé. Voilà des faits de nature à ne pas faire perdre tout espoir d'atteindre ce terrain dans un forage. ( 475 ) Tous les sondages pratiqués dans le département ne do- hent pas d’ailleurs des résultats aussi décourageants que celui de la Place Dauphine , quoique aucun n'ait donné l’eau arté- sienne. Celui de Beychevelle, déjà mentionné, conduit à 97" 702 , et qui a traversé le calcaire grossier , a donné une eau fort abondante, qui n’a pas jailli, il est vrai, jusqu’à la surface, mais qui s’est èlevée jusqu’à 4." environ en contre- bas du sol. À Margaux, dans la propriété de M. la Colonilla , le creusement d’un puits de dimension ordinaire avait èté conduit à plus de 30." , lorsque l’eau jaillit avec une telle impètuosité qu’il faillit à en coûler la vie aux ouvriers. L'eau dèborda , et se soutint ÉD à son premier niveau. Si depuis elle a baissé, M. Jo que celle circonstance ne doit être attribuée qu’à d'éeljié faite à travers les joints de la maçonnerie. « Nul doute , dit ce géologue, que, si, au lieu d'avoir à remplir le vaste cylindre d’un puits praliquè suivant la méthode ordinaire, cette eau eût èté captivée dans un puits artésien bien tubé , elle n’eût jailli au-dessus de la surface ». __ Un fait de même nature s’est aussi produit à St-Estèphe, au N.-0. de Beychelle , dans la propriété de M. Merman. Si les sondages qui ont donné ces résultats eussent pénètre dans la craie , les chances d’obtenir une eau jaillissante se- raient bien affaiblies ; mais puisqu'on n’a pas encore atteint cette formation, personne ne peut dire que, conduite plus ayant , la sonde ne l’eùt pas révèlée ; personne ne peut dire que l'eau n’eût pas jailli, à moins que le calcaire grossier n'existe de nouveau au-dessous de l’argile plastique qui a été observée, et qu’il n’y ait ainsi de nouvelles alternances de couches marines et lacustres, ainsi que tendrait à le faire supposer l'opinion de M. Drouot. Tout espoir de réussite ne devrait pas être encore perdu, si parvenus à la craie, les efforts n'étaient pas couronnés de ’ ( 476 } succès. À Paris, en effet, au puits de Grenelle , ce n’est qu'après avoir {rayersé le {errain crayeux gn’'on a rencop{ré l’eau. Examinons quelles probabilités de succès on aurait à Bordeaux, si on voulait percer cette formation , et altein- dre le terrain jurassique. La profondeur du percement augmente d’abord de toute l'épaisseur du banc calcaire, et si l’on voulait juger par ana- logie avec le puits de Grenelle, ce serait une puissance de 453.® (?) qu'il faudrait traverser. Il faudrait s'attendre à une dépense d’autant plus grande que les points de contact du calcaire crayeux et du terrain jurassique , se trouyent de 30 à 60 lieues de Bordeaux, savoir : entre Angoulème et Poitiers, entre Périgueux et Brives, entre Tournon. et Fumel , entre Tarbes et Bagnères, entre Dax et les basses Pyrènées , et en contre-bas , entre Rochefort et la Rochelle. L'aspect d’un point décrit par M. Dufrenoy (2), aux environs de Rochefort, pourrait cependant donner lieu à un épanchement. Sur la droite de la route de la Rochelle à Rochefort , à la montée près Margou , se trouve un grès incohérent qui est exploité comme sable. « Sur le bord de la mer, ce grès est recouvert par des argiles schisteuses d’un noir bleuâtre , passant à un schiste argileux , légèrement micacè à la manière des grès des houïillères. Ces argiles et ces marnes paraissent par leurs caractères extérieurs, appartenir à un terrain beaucoup plus ancien que la craie ; mais leur position sur des sables conte- nant des coquilles caractéristiques du terrain de craie , ne Me aucun doute sur leur âge ». (1) Le séjiitke d'observation tenu avec la plus grande exactitude par M. Mulot, ss des travaux du puits de Grenelle, les chiffres suiya De 42 à 140= Craie blanche a “ii pyromaques noires. De 141 2165 Craie grise et sil De 166 à 505 Craies Fr re a dures alternant avec des bancs d'argile micacée. s1(2) Description des montagnes du centre de 14 France. FE Ne URLS TIRER PES ET ee ag PETER { #77 ) Hi pourrait donc exister un épanchement en ce point : la nature dû terrain qui se découvre comporte cette hypothèse. Maïs une séconde question à examiner ést celle de savoir si celte infiltration pourrait donner lieu 4 un jaillissément à deaux. Le réservoir qui älimente la nappe d’eau de Grenelle est situé sur les frontières de la Champagne, à 137 dwhau- teur. Grenélle est à 30w environ, Il y a donc 100 de diffé- rence qui n’ont produit, avec un forage de 547%, qu’un jail- HE #12 sl ip est “a8s-1or œsmiénerdé « croire qu’ex- A ag à. 8 550: if niveat id’ After) mass?! éteve: FÆ du se rédiratent donc les chances de jaillissement ? Passons au second côté ; éxamiinons les bords du bassin de. l’Adour. Sur quelques points, là craté n’a pas perdu son horizontalité ; maïs, en général, ée bassin a été dislôqué et bosselé par les ophites. Les roches cräyeuses de Tercis sont redressées comme les couches d'’ardoisé, appartenant à Ia même formation, que Fon rencontré à Escaladieou, et toutes lés roclies dés contre-forts des Pyrénées, depuis Aire jusqu’à Bagnères. Il y a donc probabilité d’une dislocation qui inter- romprait , partout où elle à eu liea , la nappe d’eau arrivant sous Bordeaux , par le coté de Masse de PAdour:" ol crête des landes, qui s'étend sans i la Pointe-de Grave jusqu'aux sources mérhe de 1a Caréiee, crété dont la charpente osseuse doit être réputée encore inconnue , peut former contre cette infiltration une digue bien plus forte que cellé qui paraît SRE: Asa M. Pigeon, depuis Villa- grain jusqu’à Reste le double tirée dd: la vaio de: la Garonne elle- même , dépuñs ia Maladétta. Mais s'il y'a une faîlle dans la partie infériewre du bassin, les probabilités d'écoulement inférieur et de non-succès se multiplient, puisque la profon- déur de la faille est inconnwe, Le même obstacle s'oppose à l'ascension dans le tube forè des eaux venant de lAngoumois ét du Périgord. ( #78 ) Eufn, le point de la Place Dauphine a-t-il été convenable- ment choisi? — S'il ne s'agissait que de déterminer le lieu le plus convenable dans l'intérêt de la cité, le centre de la Place Dauphine, point d’intersection de plusieurs beaux cours, réupirait sans doute bien des suffrages. Mais on ne peut s'empêcher de remarquer que les données géologiques ont èté complètement mises de côté dans ce choix. L’élévation du sol n’indiquait, en effet, la présence d'aucun dôme de craie, et la nature du terrain ne faisait pas pressentir le niveau inférieur des formations tertiaires ; tandis que le calcaire grossier se montre à découvert en bien des localités, là, on ne le connaissait pas. Enfin la hauteur de ce point. à 182 44°, au-dessus de l’étiage de la Garonne , ne pouyait être qu’une chance défavorable qui devait exiger , pour être vain- cue, un plus grand déploiement d’efforts. Résumant les considérations diverses que nous avons prè- sentées daus ce dernier chapitre, nous croyons pouvoir poser les conclusions suivantes : 1.° Par suite de l'incertitude qui résulte de l’état actuel de la science et surtout de la connaissance incomplète que l’on possède des bassins de la Gironde, on ne peut assurer qu’on ne rencontrera pas l’eau Men uelle dans le forage d’an puits artèsien à Bordeaux. 2.0 Mais la nature des roches traversées ne fait pas pres- sentir, d’une manière certaine, le voisinage prochain de celle qui renferme l’eau artésienne supérieure au terrain crayeux. 3.0 On peut dire, en thèse générale , qu’il y a plus de probabilité que l’on rencontrera l’eau jaillissante en perforant la masse crayeuse ; mais ici , à l'incertitude de rencontrer pro- chainement cette roche , vient se joindre encore l’ignorance complète de son épaisseur qui pourrait être considérable, 4.9 Les chances favorables sont dans tous les cas, mais principalement dans l'hypothèse où l’eau se rencontrerait à l'intersection du terrain crayeux avec le terrain tertiaire, moins grandes que les chances défavorables ; et pour prendre une décision , on doit procéder auparavant à des: études ( 479 ) approfondies des points de jonction du terrain crayeux avec les formations suprà et infrà crétacées. Bordeaux, 9 Avril 1841. Les Membres de ia Commission : Le Président fe le oriéis Linnéenne, Grarezove, D.-M Cu. ns; Én. LEGRAND ; Du. A. poor Liv ; L’ABBÉ BLaTaiROU; L. LAMOTRE , rapporteu La Société des » après avoir entendu le présent Rapport , l’a ist en son entier et en adopte les conclu- sions. als < le 12 Avril 1841 , en séance étérale. Hôtel Mon- tai J. F. LATERRADE , Directeur. GrareLoup, Président, D.-M. L. Lamorue, Secrétaire-Général. -—_—=+498— - EXPLICATION DES PLANCHES. + PLANCHE 1 ."° . Bol) B, C, sont des réservoirs déve Slacbé sur élesi points très-élevés. Des fissures partent du niveau inférieur de ces bassins et permettent à l’eau de s’épancher sous le sol, où elles forment des ruisseaux , des nappes, Si au point de la surface de la terre a’, on perce le sol ; la sonde arrivée en a”, aura atteint le liquide , qui abstraction faite des lois du frottement , s’élévera au point a, placè sur une ligne de niveau menée du point À. Il en est de même des sondages que nous supposons être effectués en Pb”, c’, qui donnent lieu à des jets, s’élevant en b, c, placés à la même hauteur que les bassins d’alimenta- tion B, C.; toutefois, le jet b n’atteint pas le niveau du sol. C’est dans un cas semblable qu’une pompe est nécessaire pour l’élever à la surface du sol. | { 480 ) PLANCHE 9,7 Nous présentons trois coupes prises dans différens sens, exprimant le relief du sol, et le mode de superposition des différens étages du terrain tertiaire, Le figure première représénile une coupe N:-S: prise près le littoral : elle a la forme générale du bassin ; les bandes de terrain crétacé sont relevées à ses deux extrémifés , et s'ap- puient sur. des terrains antérieurs. Les terrains tertiaires se sont deposès dans la cavité formée par les relèyemens des couches de craie. La figure 2."e montre le massif du caleaire grossier, qui constitue le terrain de l’Entre-deux-Mers , les trois élages des terrains tertiaires ; et la: différence de niveau des deux rives de la Garonne, dont le lit, d’après M. Dufrenoy, est établi dans une faille, La figure 3 est ane » ‘ébtbe du même bassin , prise suivant une ligne qui tomberait sur Captieux , Bazas , Langon , Saint- Macaire. PLANCHE 3.%° A — fran crétacé inconnu dans le département de la Gironde jusqu’à la décéuvérté du banc de Villagrain, reg dans'les landes par M. l'ingénieur des mines, B, — | Fr inférieur des. terrains tertiaires, calcaire gros- sier, coquillier, marin, analogue à celui de Paris, abondant en miliolites, contenant quelquefois des galets quartzeux; calcaire tendre, et au-dessus, bancs d'argile, de marnes , sables de Terre-Nègre , dépôts madrépo- riques de la Pépinière départementale et du Jardin Botanique. C.— Étage moyen des terrains tertiaires. c' calcaire et mol- lasse d’eau douce ; grès de Bergerac; argiles avec mi- nerai de fer. €” * mollasse coquillière ; faluns de Saucats. pr Étage supérieur des terrains tertiaires. Sables des landes, avec miverai de fer. mn Ü = = = S S SSS TS A) L eZ HE ie ee CLSC LEZ HA L — = ; SZ LL HA : LLORL LL CLLLLOLOTORRE PE. CO 2 Re à Lith:de Caulem, Bert” eu è CR, eee Ke Fr OF LE AIDIiT . + ds $ Fr * 3 L— Sucranté , nom turc , ou CouroroGo, nom grec. Le nom turc est le plus employé dans l’usage habituel. C’est le seul qui le soit dans le commerce. Le fruit est à petits grains , d’une belle couleur jaune-d’or, de forme à peu-près ronde , légèrement ovoïde. Il n’a point de pepins, et c’est ce qui lui a fait donner par les Grecs le nom de Couforogo, dont la signification est grain vuide. De tous les raisins de ces pays-ci, c’est le meilleur à manger, soit frais, soit sec. On n’en fait pas de vin, non peut-être, qu'il y soit impropre, mais plutôt parce qu'il y a plus d'avantages à le consommer dans son état naturel, taf IL. Même sorte, prise à Carabournou , à. l'entrée du golfe de Smyrne, où elle est cultivée en grand et où le fruit est d’une qualité supérieure au Sultanié des environs de Smyrne. Dans le territoire de Carabournou ; où en fait sécher tousiles ans des quantités considérables que le commerce expédie dans le Nord de l’Europe et aux États-Unis « d'Amérique. Le haut prix de ce raisin sec, qui est à peu près triple du prix des autres sortes , (émoigne assez de sa supériorité. I.— Moscuaro. C’est notre raisin muscat, ou du moins , S'il en diffère, il y ressemble beaucoup. On en fait dans le pays un vin muscat assez bon, quoiqu'il ne puisse entrer en comparaison avec les vins muscats fins qui se font en France. Se Roms: ASPRO. jaune. one. il est tres Don 7. manger, on ne l’emploie pas pour faire du vin, mais il serait susceptible d’en faire. V. Même sorte, prise à Carabournou. Le fruit. en est, plus estimé que celui du Rosahi aspro de Smyrne. IL est princi- palement employé à faire des raisins secs. » VI. — BEGLER ASPRo. : L fruit est à grains moins gros-que le précédent. de forme un peu allongée, de couleur jaune plus ou moins foncée. Il est très-bon à manger, On ne l’ ‘emploie pas, peur: cette raison, à faire du via. (7 } VIE. — Becser coHINO. Variété de la même sorte à fruit rouge. Il est moins bon que le Begler aspro. Gependant on ne l’emploie que pour la table et on n’en fait pas de vin. : NHIL:-— CaDiN BARMAC ASPRO. | Nom ture qui signifie doigt de Dame ou AcronturA AsPRA , nom qui signifie serres d’aigle. Le nom turc est -pris de la forme du grain, qui est très- allongé et un peu courbé. Il est assez estimé et ne s'emploie que pour la table. IX.— CADIN BARMAC MAYRO. - Variété de la même sorte à fruit noir, qui est moins estimé que le blanc, mais qui cependant ne s ‘emploie aussi que pour la table. Il est plus rare, ce qui vient sans doule de ce qu’étant moins bon, on »’en plante-que peu. X.— ŒURFANTO MAVRO. Ce nom signifie hdtif, et c’est en effet le raisin qui mürit le premier. il est assez bon E manger , eton1 emploie pour Ia table jusqu’à la maturité des des autres sortes. Mais c'est sur- tout pour | aire du vin que Ton s’en sert. Les vignes des en- virons de Smyrne ne contiennent guëres d’autres sortes. XE. — Cririco Mavro. Cette sorte est originaire de l’isle de Crète, et de là vient le nom qu’on lui donne à Smyrne. Le grain est allongé, de grosseur médiocre. On le mange frais. XII. Huuisman aspro.— XIII. HicismaN MAavRO.— XIV.— Hicisman comiNo. Ces trois variétés de la même sorte tirent le nom qu’elles portent, du village de Hilisman où elles sont principalement (8) cultivées. On les emploie pour fairé du vin. À manger, elles sont de qualité médiocre. XV.— Ïnr Cara. Ce nom composé de deux, adjectifs tures , signifie gros noir et est tiré de la couleur du fruit et de la grosseur du grain, ou peut-être du volume des grappes, dont une seule pèse quel- quefois jusqu’à cinq livres. Ce raisin est bon à manger frais et sec, et est aussi employé à faire du vin, XVI.— SIDERITIS MAVRO. La saveur âpre et rude qui distingue le fruit de cette sorte est peut-être ce qui lui a fait donner le nom qu’elle porte et qui signifie de fer. Il est superflu de dire qu’il est peu estimé. On en fait un vin qui ne l’est pas non plus. XVIL— Epramiro MAvRro. Ce nom grec signifie qui donne sept fois du fruit. Cette dènomination , qu SAS RE SR ndre à la rigueur , est donnée à cette sorte parce EROrRson en est successive , et que par conséquent la Lars et la maturation des fruits l’est aussi. Ces fruits, qui sont à gros grains un peu allongés, sont généralement employés ayant la maturité comme verjus. Pour cette raison, et aussi pour se procurer de l’ombrage , on plante assez communément de cette vigne XVIII. — Acri0 MAvRo. On donne ie nom d’agrio ( sauvage } à cette sorte, parce qu’elle croît quelquefois sans culture parmi les buissons. : La qualité en est fort médiocre. BORDEAUX, IMPRIMERIE DE TH, LAFARGUE. VINGT-DEUXIÈME FÊTE LINNÉENNE. LA + FRS VINGT-DEUXIÈME FÊTE LINNÉENNE. C’est Ie 25 Juin 1818, dans la plaine d’Arlac (Gironde), sous un saule qui déjà n’existe plus que fut fondée la fête Linnéenne , et c’est là que fut pris l’arrêté portant fixation de cette solennité au premier Jeudi qui suivrait la fête de Saint Jean-Baptiste. Cet arrêté devint dans la même année, l’objet de l’art. VI des statuts de la Société Linnéenne, et ces statuts ont été approuvés le 15 Juin 1828, par une ordonnance royale ren- due au Château de Saint-Cloud. En conséquence , le Jeudi 27 Juin 1839, la Société Lin- rs a célébré à RRÈT Eee. où elle a pu réunir re ants , pour cet effet , le viipt-eE vins anniversaire Da sa fondation. A BorpEaux , la salle des expositions agricoles de M.r Hallié, membre titulaire et l’un des commissaires nommés dans la séance générale du 21 , a été ouverte à la Sosièlhe à 5 heures du matin. A 5 heures un quart, le Directeur, M. Laterrade, a an- noncé qu’une section à la tête de laquelle était M. Charles Des Moulins , s’'embarquait pour explorer la rive et les par- ties basses de la commune de Bassens. Le départ a eu lieu à 5 heures et demie. La distance qui sépare La Bastide d’Ambarès , a été parcourue avee rapidité. (4) A sept heures et un quart, on est descendu de voiture dans ce dernier bourg où l’on a fait une courte halte. Ensuite , la Société s’est dirigée vers le but de sa course ; elle à traversé le domaine de M. Olivier-Durand dont elle a visité les plantations de müriers et la magnanerie, puis elle est arrivée sur la propriété de la Rose, chez M. Petit, où devait se tenir la séance et où elle a été reçue par les soins de M. Hallié Après quelques instants de repos, le directeur a établi quatre divisions principales : la {,re pour s'occuper d’obser- valions agricoles, sous la direction de M. Petit-Lafitte, trésorier de la société; Ja 2. » d’entomologie, sous la con- duite de M. Laporte, Pre er la 3.° de diverses branches de zoologie, dirigée par Mle D.r Burguet, secrétaire du conseil ; la 4° de botanique , celle-ci à la tête de laquelle était resté le directeur, a visité une grande partie de la côte. Elle y a recueilli beaucoup de plantes dont quelques-unes assez rares. Elle se loue du bienveillant accueil et des ren- seignements qu’elle a reçus de M. le Curé de Bassens.… M. Delcher fils, pharmacien ,. à Castillon, et M. l'abbé Carros, curè de Talence , tous les deux correspondants de la Société , étaient venus se réunir à leurs collègues de Bor- rest fois, une belle aurore a salué la solennité Linnéen- ne, et la séance qui , à cause du mauvais temps , n’avait pu être tenue en plein air , depuis 1836, a eu lieu dans le do- maine de M. Petit, sous un ormeau dont les branches nom- breuses , soutenues par des colonnes élègantes, couvraient de leur ombre, un vaste carré. Le portrait de Linné, suspendu - au-dessus du fauteuil, était couronné de fleurs , et surmonté de deux immenses Typha latifolia, en floraison ; qui se croi- saient dans la partie supérieure. Vis-à-vis, un superbe Melia azedarach, étendait ses rameaux fleuris. Des vases de fleurs et des modèles d'instruments aratoires couvraient le bureau. (5) À midi , le thermomètre , suspendu à l'ombre , marquait 23 degrès 3/10 de Réaumur , le baromètre 28 pouces ; une ligne, le vent soufflait du Sud-Ouest et le ciel était beau. Après l’arrivée de toutes les divisions, les membres ont formé un grand cercle dont l'arc opposé au buréau était occupè par plusieurs dames. Le Directeur, ayant à sa droite, M. Ch. Des Moulins ex-président, et à sa gauche, lé secré- laire-général, M. le a ouvert la séance par le discours séitautt F 2 Voyez page 6}. les regrets qu’il éprouve de ne PV Br” se s rendié à à la fête, ainsi qu’il l’avait annoncé dans sa lettre du 4, adressée à M. le Directeur. — M. Ch. Des Moulins propose comme correspondants, M. labbé Lévêque , préfet des études à l'institution de M. l'abbé Poiloup, à Vaugirard , et M. Pou- chet, directeur du Jardin botanique de Rouen : renvoi au conseil , de la demande et des piéces à l’appui. M. l’abbé de Langalerie, membre titulaire, a lu les dé- tails d’une excursion faite dans la vallée d’Ossan, du 12 au 14 Juillet dernier, par M. di dabarrère, correspondant. - le] uet, ire du Conseil, a traité de la nécessilé de l'étude des plantes officinales indigènes. M. Boyer , titulaire, a fait part de ses réflexions sur un phénomène végétal, et il a parlé des plantes les plus rares qui ont été exposées cette année sur le marché aux fleurs. M. l'abbé Papetaud a entretenu la Société de l’albinisme chez les oiseaux. M. le comte de Kercado, l'un des vice-présidents, a lu un Rapport sur les envois faits cette année pour le champ d’études de la synonymie de la vigne, par M. Bouchereaw jeune, président de la Commission. M. le D. Moure , titulaire, a parlé des avantages qu'offre au médecin , l'étude des sciences naturelles. PRE 7 Fi TCrC, (6) M. l'abbé Labrousse, titulaire, a fait part de l’introduc- tion à son Essai de Géognésie et de Géogénie.. M. Charles Laterrade , titulaire, a traité de la Botanique fossile, M. Dumoulin aïné, archiviste, a présenté un précis de l’histoire des principaux botanistes modernes. Les rapports relatifs aux excursions de la matinée ont été faits : sur la Botanique, par MM. Ch. Des Moulins et La- terrade ; sur la Paléontologie, par M. l'abbé Labrousse ; sur la Conchyliologie, par M. le comte de Kercado ; sur l’Ichtyo- logie, par M. le D. Moure; sur l'Erpétologie, par M. le D." Henry Burguet ; sur les observations agricoles, par M. Ch. Laterrade, et sur l'Entomologie , par M. Laporte. Après le banquet qui a eu lieu chez M. Petit, deux exCur- sions ont été commencées, mais le jour baissait, et la Société s’est dirigée sur Bordeaux où elle est rentrée à neuf heures et demie du soir. DISCOURS prononcé à Bassens ( Gironde ), de 27 Juin 1839, jour de la 22.me Fête Linnéenne, par M. J. F. LATERRADE , membre de l’Acadèmie Royale des Sciences, Directeur de la Société Linnéenne , etc. , etc. , Dans le moment où la France du Nord est en opposition d'intérêts avec la France du Midi : l’une demandant la conti- nuation des privilèges dont elle jouit pour son industrie et son commerce ; l’autre réclamant contre les droits énormes qui frappent et détruisent l’une des branches principales de son négoce et de sa navigation extérieure : la première n6- (7) cessairement industrielle et par conséquent amie des lois qui prohibent les provenances étrangères; la seconde naturelle- ment agricole et appelant de ses vœux la réduction de l'impôt multiforme qui frappe ses vignobles depuis la terre qui les porte jusqu’à ce que la dernière goutte de leur produit arrive dans la coupe du consommateur; dans le moment où nos colonies jettent un cri de détresse vers la métropole, toutes ces parties d’an grand empire s'adressant simultanément au centre de la centralisation, puissance inhabile à remédier à tant de maux parce qu’elle ne s’attache pas aux localités ; dans ce moment , il est remarquable de voir, dans lun des départements du Midi, de eeux que certain publiciste avait séparés des autres par une ligne noire , de voir, disons-nous, célébrer le vingt-et-unième anniversaire de la fête Linnéenne, de cette fête tout à la fois scientifique et champètre qui réunit le même jour, mais sur des points différents , des observa- teurs qui ont tous un même but. Combien il serait à désirer que cette unité et cette variété des travaux de la Société Linnéenne pussent se retrouver dans un autre ordre de choses ! l’hanvra n°21 not , 4 ü 4 £. à A FI re qu'il Re st pas ; Mais Lise. PRE MN Mn pe US PRET . PE ee dpi de la ôtre , ou quelques-uns de nos STRESS réunis, que s'ouvre la séance à laquelle nous assistons, et, ce matin pendant que nous examinions avec nos collègues du Nord et du Sud de l'Est et de l'Ouest de notre belle patrie , les plantes de la vieille Europe , ne vous semblait-il pas , Messieurs, voir deux bota- nistes qui ont siégé parmi nous, cueillir auprès de Julia Cesarœa, les plantes de l’Algérie, pendant que votre pensée se reportait au de-là des mers sur ceux qui faisaient pour nous une ample moisson sur les terres du nouveau continent ? Mais je m'arrête devant la vaste étendue du champ d'observation qui se présente à la Société, devant ce riche (8) tableau que je me complairais à dérouler à vos yeux, parce que c’est bien moins des travaux de ce jour dont un compte exact vous sera rendu dans pores mois , »e je Joe vous entretenir, que des principales d’entre nous se sont livrés depuis La fête FE nous siéhitunes l'année dernière , sur la rive droite de la Dordogne, chez notre honorable et zélé collègue, M. le Comte de Kercado. M. l'abbé Mitraud , président de la Société Linnéenne de la Haute-Vienne , m'écrit que cette Socièté va réparer les pertes qu’elle a faites dans le personnel de ses membres , et reprendre ses travaux avec une nouvelle ardeur , et c’est sans doute en ce jour que se réalise ce projet. Nous avons l’espoir que notre respectable vice-président, M. l’abbé Blatairou, momentanément à Paris , y célébrera la fête. M. le Baron de Vallier que nous avons délégué pour présider à la réunion qui a lieu dans son château de Coslédaà , ( Basses-Pyrèn- nées), continue ses expériences agricoles, et va enrichir notre champ d’éetude de la synonymie de la vigne, d’une variété rare qui nou: quart. M md à Narbonne , qui seul fut favorisé par le beau temps, lors de notre fête de 1838, se livre avec zèle aux observations météorologi- ques et agricoles qu’il nous envoie avec exactitude et célé- rité. M. Chantelat , à la Teste, visite aujourd’hui une locali- té riche mais peu connue sous le rapport de la botanique. Vous apprendrez avec hante vient d'enrichir notre Flore , d’une belle phané ille des légumineu ses, de lAdenocarpus arviflorue dont je dépose ici quel- ques échantillons qu’il vient de m'envoyer. Notre collègue doit lui-même cette plante, à son fils Charles qui la lui a rapportée de l’une ses promenades. Cette plante croît dans un bois de pins, près d’un ruisseau , au milieu des bruyères. MM. Grenier et Picard ont continué leurs recherches : l'un sur les Thalictrum , les Aira, et Y'autre sur les gèra- (9) nièes, et M. Ch. Des Moulins sur les plantes de la Dordogne. Pendant le séjour que ce dernier a fait à Floirac, il s’est livré à l'étude des glayeuls. H a pensé d’après le travail de Koch, dans sa Flora Germanica que les individus qu’il a trouvés dans les terres à bles de Floirac, appartiennent au Gladiolus Segetum de Gawler , etses prévisions ont été confir- mées par l’examen comparatif que nous avons fait ensemble de ce Gladiolus et au gen ommunis ee j ‘ai “2.28 des prai- ries du B! i sister midif d’une nouvelle Tridées keys Hess RE rs M. l’abbé Papetaud a ne 4 D Done { oder mers), et M. Montaud, de Royan, le Catananche cærulea que n’avions trouvé qu’à Plassac. Deux excursions ont été faites sous la Direction de M. De la Colonge , correspondant de l'institut: la première, à Loupès avec MM. le Comte de Kercado, l’abbé Labrousse, notre vice-président, M. l’abbé Blatairou et le directeur de la Société; la seconde , à Bonnetans , avec M. Ch. Des Moulins. Elles ont été fertiles en observations sur diverses espèces de notre Flore et sur la Fonshalehais fe 4... 4Q A4 æ. : S 3. nr, . Santermes-et de Baumes. aidetobiiee m'a offert de nouveau , mais en bien plus grande quantité qu’autrefois, le Cotytedon umbilicus. Les vignobles de Baumes et de Sau- ternes sont trop bien cultivés pour que le botaniste y trouve cette variété de plantes agrestes qu’il rencontre ailleurs. Ce- pendant aux environs d’Yquen, dans quelques sillons où la charrue n’avait pas encore passé de nouveau, j'observai une très-grande quantité d'individus d’une Valerianelle rabougrie, aux tiges nombreuses courtes ou nulles, à feuilles entassées en rosettes, mais dont les fleurs étaient à l’état normal. Est-ce une aberration accidentelle ou une variété? Je croirais plu- tôt que c’est une variété, puisque je lai retrouvée dans (40) l'après-midi et le lendemain dans d’autres vignobles, puis- qu’elle est très commune à toutes les expositions, que je me suis assuré que ce n’était pas l'effet de la grêle qui était tombée une quinzaine auparavant , puisque d’après les infor- mations que j’ai prises, on voit chaque année cette plante, dans l’état où je l'ai observée. — Au château de Fillau, toujours dans les domaines de la famille de Lur-Saluces, j'ai vu un lierre Hedera helix venu sur un pilastre qu’il entou- rait en partie, et qui, arrivé au-dessus, se divise, comme un arbre en branches nombreuses dont quelques-unes ont d’un à deux pouces de diamètre. Parmi les plantes qui ont fleuri chez les amateurs d’horti- culture, nous citerons: le Tillandsia brumoïdes, chez M. Raymond Vignes, qui, par son voyage en Belgique, vient d’ajouter encore à sa riche collection, l'Erythrina crista galli, les Passiflora pedata et alba, le Liparia sphærica , et de superbes Dahlias, chez MM. Gressier et Crespy ; le Glicyne tue, sis és tue et h Fe cent chez M. G bec ; ee chez MM. idee et ET à Mérignac, a crû un chou monstrueux; le troncavait six pieds de hauteur, et la surface circulaire et applatie formée par son épanouis- sement, surface couverte de petites feuilles et de fleurs à l’état normal, était d’un diamètre proportionné à la hauteur du Il ne me reste plus, Messieurs, qu’à proclamer , au nom de la Société, les amis de la science, que vous avez admis cette année , à partager vos travaux , ce sont: MM. l'abbé Labrousse, V'abbé Papetaud, Lamothe, et Charles Laterrade , membres titulaires. M. Eugène Dupuch, auditeur. MM. Rauzan, à Tonneins; Potier, à Douay ; Ph Hony en Italie , correspondants, (11; À la vue de l’abondante moisson que nous avons faite dans les excursions du matin, à la pensée de celle que font plusieurs de nos correspondants sur dés terres lointaines, à la vue de ces collègues accourus de différents points de la France pour assister à notre séance champêtre, à la vue de cette solennité qui se célèbre pour la vingt-deuxième fois dans les champs de la Gironde, qui ne sentirait son zèle s’en- gens = Let ne Pyondrait Doux à re pr ses recherches ses que l’astre radieux, qui descontf déjà es Vécliptique , remonterR Ef sd son ‘apogée pour annoncer de nouveau la fête des fleurs ! RAPPORT SUR LES EXCURSIONS. BASSENS. Îre SECTION, RIVERAINE. Sedum album. ( Aux Douxe-Apôtres, sur les murs ). PALUS DE BASSENS , ris (en n fruits). 2 Phet- iosum, var. glabrius- cula ( fossès).— Rosa sempervirens (remplit les haïés}. BLÉS AU BAS DE LA CÔTE, TERRAIN SEC ET LÉGER, Ammi majus, visnaga Gensrasable dans un terrain aussi sec et aussi léger). : VIGNES CAILLOUTEUSES DE LA CÔTE. Lolium arvense, Withering Koch.— Anthemis arvensis, L. Koch.— Antirrhinum orontium.— Fumaria officinalis ( forma parviflora et glauca).— Festuca myuros, L.(F. Ci- liata. DC. J. L. fr.).— Myosofis intermedia. Link.— Typhs (12) batifolia (petite mare au milieu des vignes ).— Nasturtium sylvestre , DC. Prod. (Chemin ou sentier de la côte et de la palus où l’eau séjourne l’hiver , même dans les vignobles ).— Vicia eracca, L. Koch. ( Dans les haies).— Chelidonium majus, variation très-remarquable par la petitesse de ses fleurs. (Sur un mur frès-sec au bas de la côte), — Lithosper- mum officinale. (Bords des chemins.— Helleborus fætidus. ( Trouvé un seul pied vers le bas de la côte au bord du che- min dans une haie ). 28 juin 1839. CnarLes DES MOULINS; rapporteur. Fo dd: +. à 2. SECTION , PARTIES HAUTES DE BASSENS. Equisetum hyemale. L. (Les bords des bois. C’est la vé- . ritable prêle de tourneur , dont les tiges fortes et rudes servent à polir divers ouvrages. Elle est assez rare dans le départe- ment ).— Agrostis alba et vulgaris festuca uniglumis (non rubra), Cynosurus cristatus, carexæ carex sylvatica, allium ampe- dloprasum.— Sisymbrium “sylvestre, Euphorbia exigua et sotohallee. valeriana rubra, crassula rubens ; sium nodi- florum et angustifolium. (Dans les fossés à demi-desséchés). — Lisymachia nummularia, Lythum hissopifolia, Veronica anagallis, Rubia peregrina, Apium graveolens, Verbascum per Anthemis cotula, Gnaphalium germanicum ’ La Socièté a appris, dès le 13 juillet, par sa correspondance, que la fête Linnéenne a été célébrée le 27 juin dernier, à La Tesre, à Bazas, à Hvpra, près d'ALcer , et à Rochechouart, par la sx Se Linnéenne de la Haute-Vienne. BORDEAUX, — LUPRIMERIE DE TH, LAFARGUE, SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. SÉANCE PUBLIQUE D'HIVER, L + Cette séance a eu lieu le Lundi 4 Novembre: jour de saint Charles, en mémoire de CHarLes LINNÉ, dans la grande salle de l'Académie, hôtel du Musée. L'intérieur de l’hémi- cycle formé par le bureau avait été changé pour ainsi dire en un bosquet, et le bureau lui-même était couvert de modèles d'instruments aratoires, provenant des ateliers de M. Hallié, mécanicien , titulaire de la Société. Un auditoire DOMDEERS et choisi remplissait Fencanis etes ienrs étaient aux Dames par MM. les NÉ Dites et le fleurs étaient dues au zèle de M. Boy sens des PURE niers, membre titulaire. A 7 heures du soir, M. le Professeur Laterrade, directeur de la Société, a ouvert la séance par un discours suivi du tableau de la 22.ne fête Linnéenne. M. le docteur Henry Burguet, V'un des secrétaires a prè- senté l'analyse des travaux. annuels, qu'il a fait précéder d'observations sur l'ensemble et-le résultat des recherches et des publications de la Société. M. le Professeur Charles Laterrade, titulaire s’est ivre à à de hautes considérations sur les progrès de l'enseignement et (2) s’est attaché à démontrer que l’étude de la botanique con- vient surtout aux dames. M. l'abbé de Langalerie, titulaire , Secrétaire-Général de l’Archevêché, a lu le programme des Prix. Après celte lecture , le Président a mentionné hovorsble: ment le mémoire de M. Archu , instituteur à la Réole , et il a proclamé le prix ( une médaille d’argent }, accordé à M. Gerand aîné, pépinièriste, pour la culture en grand et la vente sur nos marchés, des tubercules de l'Oxalis crenata. M. Auguste Petit-Lafitte, trésorier, professeur d’Agri- culture, a lu un . intéressant mémoire, sur la légalité des moyens qu’emploie le G t s'opposer au déboi- sement, et sur le but des pépinières désartemuntales. . M. Dumoulin aîné, archiviste, chef d'institution , a traité de l’utilité et des avantages qu'offre l'étude de l’histoire natu- relle en général, et spécialement celle de la Botanique. © Une élégante narration de l’excursion faite au Pic du Midi de: Bigorre par M. l'abbé es Re es chef d’ins- Déer! à Ja préfecture, a terminé la à tance, à 9 Faure. Discours D'OUVERTURE de la Séance du A Novembre, e Notice sur la 22.me Kéte Linnéenne, célébree le 27 ts 1839; par M. J.+. LATERRADE , Directeur de la Société 1 , etc. RES «Au milieu des tableaux que présentent à l'esprit de. l'homme les sciences et les beaux-arts, il en est peu, disons mieux , il n’en est point, qui lui montrent avec évidence plus de grandeur , plus de beautés, plus de variétés! que ‘ceux qué lui offre l’histoire naturelle, puisqu'ils parlent tout à la fois aux sens et à l'intelligence. (3) » En effet, si nous parcourons rapidement la surface du globe, nous la verrons couverte dla brillante verdure des végétaux qui font la parure du printemps, les délices de l’êté, la richesse de l’automne et la ressource de l'hiver; nous y observerons ces nombreuses générations d'animaux qui parcourent les champs, fendent les ondes et se jouent dans le feuillage ; et si, armés du microscope ou simplement de la loupe, nous examinons ces petits êtres, ces animalcules . que la nature a multipliés pr de Baous comme Les grains de sable sur le rivage des mers, n ur ainsi dire un nouveau monde sur TR Tussité de Pêsores : , Sur la feuille mobile que le moindre vent agite ou dans ces gout- telettes qui, suspendues aux extrémités d’un brin d'herbe, sont pour le poète les larmes de l’aurore. Nous verrons l’im- perceptible mais redoutable puceron laniger qui détruit les plus beaux arbres de nos vergers ; la pyrrhocoris , suivie de ses petits, exemple presque unique chez les insecies, comme la poule de ses poussins, et le myrmica, bâtir sur un tronc des parcs pour y renfermer et y élever ces pucerons, espè- ces de cochenilles appelées les chèvres des fourmis > qui lui un suc Ds RS il est avide pe nourrir ses rs » Si ensuite nous suivons ces vapeurs Tégéres qui s’élévent dans l’atmosphère, nous les verrons selon qu'elles seront plus ou moins saturées de calorique , former successivement le serein et la rosée, les pluies salutaires et les brouillards , la neige qui produit les redoutables avalanches, la grêle qui détruit quelquetois nos moissons , et ces nuages d’où partent la foudre et les tempêtes. » Si, au contraire nous portons nos investigations dans l'intérieur de notre globe et que nous essayions d'en sonder les profondeurs, nous admirerons avec le géologue , la forma- lion des diverses espèces de terrains : des primitifs que (4) r’offrent aucun vestige d'êtres organiques, des secondaires et des tertiaires qui noëstprésentent successivement, en re- montant vers la surface, ces bancs immenses de houille, reste de ces fougères arborescentes qui furent sans doute desti- nées à rendre l’atmosphère propre à l’habitation des animaux; et ces débris fossiles de poissons, d'oiseaux, de-reptiles et de quadrupèdes, débris précieux, monuments irrécusables de ces époques qui précédèrent les temps historiques, preu- ves physiques et matérielles de l’ordre suivi dans la création, telle que Moïse nous l’a donnée depuis tant de siècles, dans Ja première page de la Genèse. | » C’est ainsi, comme nous l’ayons annoncé, que la nature “parle aux sens et à l'intelligence, et c’est ainsi que la Société Linnéenne , cherchant à imiter cette nature qu’elle étudie, essaie de répandre le goût des sciences physiques, non-seu- lement par ses méditations et les AcTes qu’elle publie, mais encore par une fête qu’elle célèbre chaque année, le mème jour, sur différents points du globe. C’est de celle qu’elle a solennisé le 27 Juin « que je dois vous entretenir au— jourd’hui, et par ce moyen, je anirai en quelque sorte la solen- nité champêtre à celle de la cité, devant cette nombreuse assemblée qui vient encourager de sa présence nos modestes travaux. » À BorpEeaux, on se réunit dès les 5 heures du matin dans la salle des expositions agricoles de M. Hallié, et de là, la Socièté , divisée en deux sections, se rendit à Bassens. La première de ces sections, à la tête de laquelle se trouvait notre savant collègue M. Ch. Des Moulins, débarqua au port de la commune dont elle visita les parties basses ; la seconde arriva par Ambarès et se divisa en plusieurs branches qui formèrent autant de sections , de sorte qu’en quelques heures, Bassens fut exploré sous le triple rapport de la Géo- logie, de la Botanique et de la Zoologie. (5) » Cette fois une belle aurore avait salué la solennité Lin- néenne , et selon l’usage , la séance fut tenue en plein air. Elle eut lieu sous un bel ormeau dont les branches étendues couvraient un large espace orné de fleurs + décoré de modèles d'instruments aratoires et du portrait de Charles Linné. Des _ ectures et des rapports faits par MM. l'abbé de Langalerie ; le D." Henry Burguet, Boyer, l'abbé Papetaud , le comte Le Kereado le LE Mure : l'abbè Les. A Loipanis : Pr Label Île Directeur 2 remplirent la sante: » Les excursions furent abondantes, riches d'hdetien et produisirent une plante nouvelle pour la Flore de la Gironde, le Lolium arvense, ivraie annuelle , mentionnée dans le Flora gallica de Loïseleur , mais qui n’est citée , ni dans la Flore Française de MM. de Lamarck et de Candolle, ni dans le Botanicon gallicum de Duby. » À Bazas, de nombreux amateurs, sous la direction de _ M. le D.r Ardusset fils , correspondant , ont visité les riantes collines des environs où ils ont revu les plantes rares de arrondissement pertes n’a rien produit de nou- | uparavant ils avaient été plus heureux dans leurs de , puisque le Scilla lilio-hya- cinthus, nouveau pour notre Flore , a êté découvert à Birac. » À La Tesre, l’excursion était dirigée par notre laborieux collègue , M. Chantelat qui a si bien exploré, sous le rapport des hydrophytes , l’intéressante localité dont il nous envoie si souvent des produits. On s’est embarqué à 6 heures du matin sur le bâteau de la douane où M. Déjean lieutenant principal a bien voulu donner passage aux amateurs, et on est arrivé à 9 au Cap-Ferret. Des fucus remarquables par leur beauté, le Serratus, rare dans l’arrrondissement ; l’Afha- nasia maritima ou Diotis candidissima , immortelle marine, recouverte d’un duvet cotonneux et d’un blanc argenté , du L (6) milieu duquel s’épanouissent des fleurs jaunes et odorantes, le liseron maritime aux élégantes corolles , et une foule, d’au- tres espèces qu’il serait trop long d’énumérer , se présentaient successivement aux botanistes qui se sont aussi occupés d’en- tomologie et d'observations météorologiques. » Cette excursion quoique riche, n’a cependant rien offert qui n’eût été trouvé jusques-là dans le département; mais _ au moment elle se faisait , à l'instant où les vagues écumantes se brisaient au pied de nos collègues, je vous montrais sur les hauteurs de Bassens, les échantillons vivaats et fleuris que venait de m’envoyer M. Chantelat, de lAdenocarpus parviflorus, belle papilionacée nouvelle pour notre Flore. » A NaRBONNE , notre honorable collègue , M. Viramond , s’est livré spécialement à des observations agricoles et mé- téorologiques qu’il fait toujours ayvee un soin et une exacti- tude dignes de remarque. En voici le sommaire : « L’hiver a èté constamment froid et sec ; le printemps caractérisé aussi \eresse , à paru et. s’est sronls sans offrir les agré- Faq cette belle s is Les céréales et les plantes des prairies n’ont pu parvenir à leur maturité ; les sainfoins ont manquë , et la luzerne, si vivace et si reproductive , n'a rien donné. » Un éte brülant pendant lequel le vent du Nord-Ouest était dominant, a dessèché le pampre qui ne pouvait plus abriter le raisin. Le manque d’eau s’est fait sentir. Au mois d’Août , PAude ne coulait presque plus , et la navigation sur le canal du Midi a été , chose inouïe , suspendue avant l’épo- que du chaumage. » Cet état de l'atmosphère n’a changé que dans la soirée du 26 Août, au moment où notre correspondant nous écri- vait ces lignes. La température s’est presque toujours main- tenue pendant l'été à 23 et à 25 degrès de Réaumur. Cepén- dant le jour de la fête elle n’était que de dix-neuf. FR (7) $ «A Rocmecæouagr, la Société Linnéenne de la Haute- Vienne, sous la direction de M. l'abbé Mitraud, son digne prèsident, a commencé à quatre heures du matin, une ex- cursion riche en plantes phanèrogames et pendant laquelle la cryptogamie n’a pas été négligée, puisque M. Edouard Lamy, de Limoges , s’était spécialement chargé de cette partie diffi- cile de la Botanique. On s’est d’abord rendu sur le domaine de Villeneuve, appartenant à M. Barthelot. Là, mais après avoir fait une excursion dans la forêt, on a pris quelques instants de repos, sur, sen: bancs gone de mousse et à l'ombre de branches q des guirlandes de fleurs; puis on est revenu, au chef-lieu. en continuant les recher- ches auxquelles on se livrait depuis le matin. » M. Henry Bourdon , connu par le travail qu’il a adressé à M. le Ministre de l’intérieur, sur l’industrie séricole , {ra- vail honorablement mentionné par M. De Matha, vice-pré- sident du Comice Agricole Central de Bordeaux, et M. l'abbé Larrivière qui cultive les sciences avec autant de zèle que de succès , assistaient à la séance. » M. l'abbé Mitraud notre zélé correspondant, ouvrit par - ces :parobhéss xls. se AE, 20 20H solenaisons aujourd’hui n’a naissance ne se perd pas dans » la nuit des temps; - un voile - mystérieux. n’est. pas venu » entourer son berceau d’une aurèole de gloire; mais n’a-t- » elle pas suppléé à ce genre d'illustration, par la rapidité » de ces pacifiques conquêtes, par l'accord et l’harmonie » qu’elle a établis entre de nombreux amateurs sur les cinq . » parties du monde »? — Un savant mémoire sur le châtai- gnier ; sa culture et les diverses variétés de son fruit, a été lu par M. Lamy que vous venez d'admettre au nombre de vos correspondants. » À Hypra , près d’ALGER, notre zélè collègue , M. Clavé qui a laissé parmi nous de si honorables souvenirs , qui à (8) souvent célébré cette fête aux environs de Paris et de Ver- sailles , à vu eette fois se dérouler devant Jui toutes les riches- ses de la térré africaine. Au moment du départ, c’était l’im- mense chaîne de l'Atlas , à la teinte bleuâtre qui lui rappe- lait le sol de la patrie, ces Pyrénées qu’il a visitées avec le célèbre Ramond, maïs il cherchait en vain les neiges éternelles , et l'illusion était détraite: » Plus tard, et au moment où nous étions au milieu des plantés européennes, une végétation bien différente frappait les régards. On voyait les cactus et les agavés dont les tiges s'élevaient comme des candelabres, sur le penchant des col- lines; des orangers, des lauriers-roses, et des lauriers francs aussi gros que nos chênes; les lentisques aux gousses longues et contournées, une grande quantité d’oliviers sauvages et de grenadiers, le genêt d’Espagne et tant d’autres espèces que nous ne pouvons même les énumérer. » Cependant la culture ajoute encore à cette rise végé- tation, M. Clavé à porté à Hydra des graines et des plantes précieuses qu’il doit. n@hontebles colles MM de “Mirbel et M ssé , ét présque ir ses domaines. |» Ainsi, Messieuts; la Fête Limméstine qui fut connue peu après son origine , à Maurice, à Madagascar, à Bourbon ét au Sénégal, vient de se montrer de nouveau sur le sol de l'Afrique , dans l'Algérie , sur cette terre acquise par la va- leur et au prix du sang de nos frères ; sur celte terre naguère encore l’affreux répaire de l'ignorance , de la barbarie, de Vesclavage, ét sur laquelle se montrent en ce moment le Christianisme et ses heureuses conséquences : les lumières, la civilisation et la liberté; sur cette terre où un Apôtre sorti de l’Aquitaine fait revivre aujourd’hui toutes les vertus Fer maux véritablement nuisibles du département de la Giron- Did ceux dont la mn — serait un service rendu à la » contrée : ». ; Prix : Une médaille + Le $ IX à Programme de 1839, était . ainsi conçu : _» La Société désirant encourager Phorticnlines et ajouter de: or » plus en plus à l’aspect gracieux du Marché aux Fleurs dont » elle a provoqué la création, promet Une médaille d'Argent : « A la personne qui aura introduit et cultivé en grand, » dans le département de la Gironde, une où plusieurs » plantes potagères nouvelles, ou qui aura fait subir quelques » améliorations importantes à celles déjà connues ». Même rompu ‘ “Exit int ie ire tiss et es qui se sera fait » remarquer , durant le cours s de l'année , » par la rareté, la » beauté et la variété des plantes exposées par lui sur le » Marché aux Fleurs ; et aussi par l’ordre , la bonne tenue de » son étalage , la fidélité de ses étiquettes ». La Société est heureuse de proclamer ici, que la première de ces récompenses a été méritée par M. Gérand aîné , pépi- niériste distingué de Bordeaux , à cause de l'extension qu'il a donné dans son établissement à la culture de l'Oxalis cre- natta et de la grande quantité de Ibaresieg de cette plante exotique qu’il a livrés à la consommation er dre sur nos marchés. Le SIX, reste néanmoins malateu en on entier dans le Programme de 1840. sh — —. +. Ç . 1.° Les Mémoires envoyés au concours doivent porter une épigraphe et un billet cacheté renfermant cette même épi- graphe , le nom du concurrent et son adresse ( Les concur- FRS PRES, III et IX, sont dispensès de cette formalité ). — 8 — + 2.0 Les billets ne seront ouverts que lorsque les Mémoires auront èté jugés dignes du prix, ou de toute autre récom- pense. 3.0 Toutes les personnes, hors les Membres isidahte de la Société , seront admises à concourir. 4.9 Les Mémoires couronnés par la Société , devenant sa propriété, ne pourront être publiés sans son autorisation. 5.9 Ils devront être écrits en français ou en latin et remis au Secrétariat-Général de la Société, avant le 15 Août 1840. 6.° Pour la distribution des médailles promises par le $S IX, la Société attendra que les personnes qui eroiront avoir des droits à la première, la mettent en mesure de juger la légitimité de cette prétention , en l’invitant à venir exami- ner leurs cultures , au plus tard avant le 1.* Septembre 1840. Les informations qu’elle pourra se procurer et Vavis de M. le Syndic des jardiniers, la guideront pour la distribu- DCR tion de la 2N “0e médaille, F & : à . ù de Si a ; Fee a Mes ï +. +. 1". LR. - sd. F : Michel- Montaigne, le 29 Octobre 1839. J.-F. LarTerRane, directeur. — B.4 Teurère , D.-M. P., président. — J. L. Laporte, secrélaire-général.— ee Hey Burçuer , secrétaire du Fil 2 . . nn ©, DE L’IMPRIMERIE DE TH. LAFARGUE ; À BORDEAUX: DES TRAVAUX DB LA SOGIÈTÉ LINNÉBNNE, Par le M. Docteur Henry BURGUET , us SECRÉTAIRE DU CONSEIL. DISCOURS D'INTRODUCTION. MESSIEURS , Connaître ; est un-besoin.de l'espèce:hn ai i Ë t déve loppé ches Thossé. qiis secoié his les. Jinites de:Phiss toire naturelle, et en a fait une science qui, j’ose le dire, aujourd’hui , domine toutes les autres. Qui de vous ne voudrait avoir visité avec les Humboldt, les d'Orbigny > les Dumont D'Urville , les parties inconnues, de l'Amérique , ou les îles de l'Océanie nouvellement dé- couvertes ? Qui de vous ne voudrait avoir approfondi l'étude de la nature dans ces règions lointaines ? Mais il est, une étude PM signe encore > d'intéres pes le naturaliste : c’est celle q le l’Europe, de sa patrie, de son canton, de son RE village. (2) Ces êtres, en effet, vivent au milieu de nous; nous les rencontrons à chaque pas ; ils répandent le mouvement , la vie et un indicible charme au sein de nos campagnes. La connaissance des animaux et des végétaux qui nous entourent n’est pas seulement plus agréable pour nous que celle des pays étrangers : elle est aussi plus utile. N'est-ce pas elle qui vivifie notre agriculture, donne à nos arts et à nos manufactures , une foule de produits; à notre santé, de précieux médicaments? De tous ces faits, Messieurs , je conclus à la haute importance d’une statistique de l’histoire naturelle dans le département de la Gironde. L'an dernigr , à pareille époque, je. vous faisais l’'énumé- ration de nos richesses zoologiques; sans doute elles sont grandes , sans doute elles constatent de nos efforts pour les obtenir toutes, mais est-ce à dire que nous ayons atteint le but que nous nous sommes proposés ? Non, Messieurs, n’ayons pas cette croyance , elle serait une illusion , uue illusion fu- neste aux progrès de l’avenir. La science que vous cultivez e à l'horizon ss le cercle s ’agrandit à mesure nee vers lui : malgré tous nos efforts, il fuit tou- jours loin de nous. Jettez avec moi un coup-d’œil sur l’ensemble de nos connaissances en histoire naturelle, et vous serez bientôt convaincus de la vérité de mes asserlions, Nous pes une excellente Flore de la Gironde, pour la Ph le ques espèces que les botanistes privilégiés auront le Bonheur de rencontrer , mais la Cryplogamie, cette partie où les individus sont innombrables et si intéressants pour la philosophie de la nature, la. phanérogamie de nos environs est encore assez imparfaitement étudiée. En voulez-vous une preuve , Mes- sieurs? Dans un rayon de 4 à 5 lieues, M. Mérat, auteur de la Flore Parisienne, a enrègistré 334 espèces du genre (3) Agaricus ;— 50 seulement ont été signalées dans le dépar- tement de la Gironde. Nous ne saurions arguer plus long- temps de la difficulté de l’étude de ces plantes , aujourd’hui que l'esprit humain ne connaît plus de barrières et que le microscope nous révèle tous les mystères de la cryptogamie ? Mais il ne faut pas nous décourager par l’insuccès de nos premiers efforts , il ne faut pas surtout que nous regardions comme peu Daueaiss les Leseherches que je signale à votre es Lé- pidoptères de nos environs mt des 12 = de l'Entomo- logie, vous en possèdez un seul , un seul , le plus brillant il est vrai, mais aussi l’un des moins nombreux. — S'il est vrai, Messieurs, Que le nombre des insectes soit en rapport avec celui des fleurs, qui aux diverses saisons de l’année s’épanouissent dans les champs, quelle abondante moisson vous est promise dans la recherche de ces animaux ?— Les côteaux de Cenon , de Bouliac et tant d’autres jolies commu- nes ; les lisières des bois , les bords des ruisseaux, sont vivi- fiës de myriades Pers é jose précis pour pue liste.— C’est à la de la végétation , à la cha soleil, à la Fu a terrains de ce département , à ses nombreux sites pittoresques, que nous devons la fécon- | dité des classes entomologiques. La famille des Diptères, aux formes si varices , aux cou- leurs si brillantes, celle des Hyménoptéres aux instincts à la fois si ne si rca op des la re aux abondamment répandus auiour de nos campagnes et nous sont cependant presque tous inconnus. Je ne doute pas qu'il attacherait son nom à la science par une foule de déeou- vertes , celui qui étudierait avec persévérance ces divers ordres d’insectes observés jusqu’à présent par un petit nom- bre d’entre vous. (4) - L’Erpétologie, que l’un de vos membres a étudiée avee succès, vous a révélé la plus grande partie des individus qui la composent. Il vous sera sans doute permis de découvrir quelques espèces nouvelles. L'Ichtyologie , offre de grands vides à remplir dans la statistique de l’histoire naturelle de la Gironde. Le Catalogue ornithologique est dépourvu de sa partie la plus essentielle , des observations sur les mœurs , les habitu- des, le régime , l’époque de l’arrivée et du départ des oiseaux de nos contrées. Ce Catalogue est moins complet que celui du département des Basses-Pyrénées , et cependant, nos côtes, les falaises des bords de la mer, les rives de notre fleuve , voient s’abat- tre chaque année, des légions de la brillante famille des Palmipèdes. Il existe aussi une multitude d’oiseaux de tous genres , qui, attirés par la douceur du climat habitent nos champs et nos bosquets, puis les quittent pour revenir à cer- taines donnee. bien loin cs être aussi nornbeense et aussi intéressante que plusieurs autres du département. C’est elle aussi dont les individus deviennent de jour en jour plus rares , et bientôt quelques races auront cessé d'exister. gas ns: Messieurs; ce de pe de l’histoire naturelle er votre attention, au Fe- nouvélelE F vos travaux ; car ce sont elles qui font le plus défaut à la HR des êtres vivants sur le bassin de la Gironde. Votre tâche n’est donc pas finie ; le ss de la science vous offre encore à recueillir des moissons aussi abondantes que celles qui sont en vos mains. Mais il est une circonstance qui doit surtout stimuler votre zèle et qe l’ardeur de vos recherches. (5) Cest, Messieurs , le fait si remarquable de la dimination des individus dans les séries animales. La civilisation envahit la retraite des animaux , elle les expulse ; les détruit , ou leur enlève un à un tout moyen d’existence. L'Afrique , l’Asie , ont fait des pertes sensibles, dans les grandes races d’ani- _ maux, jadis très-communés. Il y aurait un livre très-intéres- sant à faire sur les changements opérés par les travaux dé l’homme sur Je plan primitif de la nature. - Mais c’est ‘dans le. e ns le de la-Gironde que le mal se fait sentir. M agé nb sance vraiment extraordinaire dans le nombre des : tères ; la culture de la vigne , les nombreux défrichements , qui s’opèrent partout , auront bientôt changé la physionomie du sol; lorsque l’agriculture étendra son empire ; sur toute la surface dé notre département , nos richesses territoriales se seront sans doute augmentées , mais que seront devenus les intérêts du naturaliste ? Hàtons-nous , Messieurs, de dresser le catalogue des êtres qui vivent dans l’époque actuelle, pour le léguer à nos descendants , comme un témoignage de notre splits joe j comme jes mass des pen l é Ra ls lonschne roi naturelle: — Nous les diviserons dans l'ordre suivant : AGRICULTURE.— Z00LOGIE:— BOTANIQUE. GÉOLOGIE. MD nTTeE . votre teur à Fonte. r Lea duide de Ja synonymie de la vigne prospère de jour en jour. Cette année, grâces à la munificence de M. le duc Decazes et à celle de M. le comte Odart,: habile viticole de la Touraine , il vient de s'aceroitre: d’un envoi le plus riche qu’il ait jamais reçu , (6) riche plus encore par la qualité que par le nombre des RE ces nouvelles. 467 Cépages nouveaux le composent. M. Bouchereau vous a assuré que les précautions prises pour conserver ces [ lantes, et les soins qui leur ont été prodiguës dès leur arrivée, Fes rs la certitude d’une complète réussite dans leur plantation. Ainsi, Messieurs , à une époque peu éloignée de nous, les vignes du territoire de. Smyrne et de Corinthe dont les raisins sont un mets si délicat, müriront à côté de nos cépages de la Gironde.— Peut-être un jour, naturalisés dans ce département, donne- ront-ils des produits assez abondants pour fonder une nou- velle branche de commerce? : Pépinière départementale. — Cet établissement public, d’une si haute importance pour l’agriculture de ce pays, a . été constamment l’objet de votre sollicitude. Une commission spéciale, s’est rendue plusieurs fois sur les lieux, et a constaté les notables eee se a subi du- rant le got blancs, a ae tes des fruits re donné les es heureux résultals. « Consultés par l'autorité. sur l'avantage de certaines cultu- res et sur Ro trnsA d'un cnepent de local, vous lui avez for t gn ats qui étaient en votre pou- ce et la stérilité dn local, seules causes ut aient empêché la culture de nee essen- ces d'arbres ou de végétaux é pour le dép tement de la Gironde. £ = M. Lamothe, l'an de vos collègues s'est vivement préve- cupè des intérèts agricoles du département de la Gironde. H vous a adressé un excellent Mémoire intitulé : Çonsidéra- nn —. l'Agriculture, dont je vous présente ici les conelu- (7) 1.0 Création d’une école normale d'agriculture , par les soins et aux frais du gouvernement ; et, en attendant , créa- tion , à l’école centrale des arts et manufactures, d’une bran- che d’enseignement destinée à former des Ru divils- agricoles. 2.9 Placement d’un RER dans chaque dépar- tement. 3 - Etblissement grue. prnspmodèle pr RE chef-lieu de chaque départenient: ; ZOOLOGIE.. ; Ornithologie.— M. Darracq, pharmacien , à Saint-Esprit, a rencontré deux espèces nouvelles pour l’ornithologie du département des Pyrénées-Occidentales. — La description du trapu ou Pallot ( Anas obesa ) , et du Pipit du littoral ( Anthus littoralis ) , tel est le sujet d’un Mémoire que vous avez inséré dans la {.'e livraison du Tome X de vos Acres. sida ce jour; il appartient à la britlante famille dés LE mellirostres si riche ef si variée par la couleur du plumage. M. Darracq donne sa description et s’attache surtout à faire contiaitre ses mœurs, son rêgime , l’époque de son arrivée et à fait bien, nl; qui pour ES n'a s les à du même ge rs rt. que %e sb des mâles parait: tout-à-fait dispropor avec celui des femelles; car M Darracq a observé seule- ment un mâle et une infinité de femelles. Le Pipit du littoral, Anfhus ttoralis, appartient à Por- dre des Insectivores de Temminck. (8) Get; aiseau est. seulement de passage au printemps et en automne, sur les falaises de la mer et les joncs situés à l’em- bouchure :de l’Adour. C’est là-que M. Darracq l'a observé long-temps, et la description qu’il donne de ses caractères zoologiques et de ses mœurs , est tracée avec le _. grand soin. ENTOMOLOGIE. M. Th. ST qui a fait der Asie des insectes l'occupation de toute sa vie , vous a donné un Mémoire sur cette branche de l’histoire naturelle que vous avez inséré dans vos ACTES. Fruit de plus de trente années d’excursions dans nos loca- lités', il vous fait regretter encore plus la perte d’un collè- _gue si prématurément enlevé à une science qui faisait les délices et le charme de tous ses loisirs. Des observations sur la chenille et l'insecte parfait , les localités qu'ils préférent , la saison où ils. apparaissent , sont sans. Je catalogue composé de. 68 genres et. so? Les insectes de tous les ordres étaient autrefois si abon- damment répandus dans les environs de , Bordeaux, que les entomologistes avaient peine à emporter ce qu’ils avaient recueillis , fente: de boîtes pour. les contenir.— — Aujourd’hui ñ la. chasse dégotit de Fa attribuer la ecrolssance de "este série ET LE progrès incessants de la culture de la vigne, selon M. Roger... Ne pourrions-nous pas y joindre aussi, le grand essor donné à le soma , par les travaux de notre savant collègue. - : . Il est une observation que nous SEE consigner ici, © us Messieurs, la présence dans nos localités d'espèces du Las (9) guedoc, de la Provence et même de l’Italie.— Nous vous rappellerons à ce sujet que M. Léon Dufour et Charles Des Moulins , ont observé des faits analogues sur la Flore de nos envyirons.— Il découle de ces faits une conséquence bien intéressante à noter, c’est que le département de la Gironde, est plus méridional relativement à ses produits d'histoire naturelle , que plusieurs autres situés. sous une latitude plus avancée vers le midi. L’éloignement d’une chaîne de mon- tagnes.élevées; est selon. nous la nine mRsrie. Iustrée pat le génie des écumu Ë lPhistoire des Tarves des insectes , est une source FRÉRuRAREe d'observations pour le naturaliste. M. Édouard Perris, membre correspondant à Dax, vous a envoyé un Mémoire qüi vient en offrir une nouvelle preuve. Il est intitulé : Que ques mots sur les larves et le nid du Buprestis manca. La famille des Buprestides est bien nombreuse et bien répandu ; “maïs les larves de ces insectes ont été peu étudiées jusqu’à ce jour. M. Perris, en cherchant des insectes sous Vécorce d’un pieu de robinier, a découvert la h 3 Là du Bu- prestis manca. ans s'est Ris à l'étude Lreur cfa do ee $ Pr: plir pour elle le Ra SES de la métamorphose. e La forme de son corps, si bien approprié au but qu elle se propose d'atteindre , les instruments de travail qu’elle possède , l'instinct qui préside à tous ses mouvements, ses précautions en faveur de sa race future, tel est le sujet des. recherches de ce jeune savant. Malgré toutes les RS que coliolarte s nt nos er, M. Perris nous apprend que l'Eulophe, ou le malfaisant Igneumon , fait pénêtrer jusqu’à elle sa mortelle tarrière et la force à échanger son existence contre celle de leur pre. er ( 140 & coxcHy LIOLOGIE. __— vous rappellerez sans doute, Élu le Méinoité de M. Brécy, naturaliste à Agen, sur l'Ancylus spina rosæ , de Draparnaun. Cette coquille vient de fournir à M. Mi- chaud, votre membre correspondant une note longuement pen en réponse au Mémoire de M. Brécy. otre collègue s’est fait envoyer du Muséum impérial Fe Monte. où existe intégralement la collection du célèbre Draparnaud , l’espèce qui fait le sujet de cette discussion. — Il l’a examinée avec un soin tout. particulier , et croit plus que jamais à la vérité de ses premières assertions. Toutefois, l'étude approfondie de l'animal. vivant: de cette. coquille, pourra seule faire cesser les incertitudes des naturalistes, Nous invitons fortement M. Brécy à chercher de nouveaux individus et à faire connaître leurs caractères anatomiques. Description des genres des espèces de coquilles fossiles cppars tenant à cette famille ( de Freohtépodses, qu ’on genre mme des t ax ( La TDR Ce ne est ji des qu intéressants que vous ait encore donné votre collègue , M. le docteur Grateloup; il contient la description de 5 genrés, 39 espèces dont 22 nouvelles, et 5 ayant leurs vante, — ve. > Pnche avec 82 figures , traitées au burin, et dessin, ture; lui sert de e complément. k Le mur ten En rem En RL es rrtioue de à coquille univalves , fossiles trouvées dans les couches tertiaires du bassin de l'Adour (environs de Dax }. 22 espèces de coquilles fossiles terrestres. 48 espèces de Mollusques fluviatiles fossiles. ji 636 espèces de Mollusques univalyes marins fossiles, Hdi est la conchyliologie fossile de ce bassin. cs Car) Ce tableau inséré dans vos Actes, doit être considéré comme le résumé numérique des découvertes de votre savant collègue dans la conchyliologie du département des Landes : il vient terminer la série des nombreux Mémoires qui ont déjà paru dans les Actes de la Société Linnéenne. C’est avec bien des regrets, Messieurs, que nous passons sous silence , les résultats de ce tableau si intéressant pour la statistique du Due des nd: et pour la science en général. HART BREASS 3 | À l'aide des rapOr mens 28 es omparaison des coquilles fossiles du bassin de l’Adour , avec ceux de tous 16 autres bassins connus , le docteur Grateloup, est arrivé à la détermination des espèces caractéristiques de chacun de ces bassins , à leur âge relatif ; enfin, il a pu préciser toutes les révolutions qu’ils ont subie dans la période ante-diluvienne. Ainsi faite, Messieurs , l’étude de la Conchyliologie est d’un haut intérêt pour le naturaliste et le philosophe ; elle agrandit le domaine de la science; elle nous fait connaître les lois qui ont présidé à la formation du at , et fournit d’utiles ren Enge ÆRPRÉS = 79 EE EE us Flore de la Gironde.— Publiée seulement comme un essai, la cryptogamie de la Flore Bordelaise laissait encore à découvrir un grand nombre d'espèces nouvelles.— Les - Lichens , les Mousses, les Algues, Ja famille des Champi- gnons, si nombreuses dans nos bois , étaient bien loin de nous être toutes connues. Mais l'honorable M. Laterrade savait qu’il. était réservé au temps , à une étude approfondie, aux progrès incessants de la microcraphie , de nous révéler l’exis- tence de ces myriades d’ètres si difficiles à classer. Grâces à ses actives recherches, le nombre des espèces connues depuis (12) l'apparition de la Flore s’accroit sensiblement ; il a publié celte.année ; dans vos Acr£s, un Supplément au Synopsis de la Flore de la Gironde ; où sont décrites 36 espèces nou velles de mousses. Jointes à celles qui étaient déjà connues, elles élèvent. à 161 espèces, le nombre des mousses obser- yées jusqu’à ce jour dans le département de la Gironde. Al doit publier pe er: aux Alques et aux Champignons. Ainsi, Messieurs, es: un espace de temps qui n'est pas très-éloigné de nous , la cryptogamie de nos ee 44 toute imparfaite qu’elle sera encore, suffira, nous l’espérons , pour répandre parmi la jeunesse Bordelaise , le goût de cette étude et la lui rendre aussi. familière que celle des plantes pranicee games, : : ions aussi , Ro. >: que parmi les: 36 espèces n " plusieurs sont dues aux recherches de votre collè- gue M. Legrand, et à celles de MM. Testas. et Durieu de Mai nt montré des échantillons du aies agrostis à fleurs roses , variété qui se reproduit par graines dans le Jardin des Plantes. |Misoe s sur La à BOTANIQUE. à ete HAUTS r TE 3 Te mere £ PEN Sin, += Dm “attse _AÇ POLLE D. dir ue Te GS bed à l'utili Po 1411714 de Feuilles, es a - ei les services nombreux qu’elles rendent à l’économie te à l'agriculture et aux arts industriels. Oblige d’assigner des be différentiels à chacun des êtres ‘de Ja création, le naturaliste a recours à des divisions que la nature aussi variée qu’elle est infinie , ne reconnait pas toujours; c’est surtout pour la classification des: espèces Le (13) végétales que les difficultés sont grandes, — M. l'abbé Lar- rieu, votre nouveau collègue , vous a présenté un Mémoire où il apprècie et discute avec une rare sagacité la valeur des principes sur lesquels __—— la détermination des espèces en botanique. EXCURSIONS. Vos Fr ont été bien fréquentes durant le cours de cette année. Elles n’ont } pas eu seulement puni but la pober- che des espèces nouvelles, mais bien , des 0 ar. l'influence exercée par la nature des terrains set les an atmosphériques sur l’état de la végétation. Ce rapport du développement des plantes, avec la météréologie de nos contrées , fournira un jour d’utiles ‘renseignements à l’agri- culture et à la physiologie végétale. Des faits nouveaux, des découvertes importantes ont été faites; je signalerai ici celles qui intéressent plus spécialement le botaniste. Une espèce nouvelle, en même temps pour la Flore Bor- delaise et pour la Flore Française (le Gladiolus segetum , de Koch ), a été trouvée > par M. Ch. Des Re a Ce naturaliste a également rec: n stp Labastide sur la use: FRERE de la Souys, le Fumaria capreolata , LE nouvelle et l’une des plus jolies de nos environs, : : M. Petit- Lafitte a signalé l’existence aux environs de Royan, de la Cupidone bleue ( Catananche cærulæa ). M. eut) eur localité bien plus rapprochée de nous. tuée récent FOSSILE. M. l'abbé Labrousse , a visité le lieu dit le Copillaré.; dans la commune de Gradignan et vous a fait part du résultat (14) de son excursion. Il vous a également annoncé la découverte toute récente qu’il vient de faire à Bonnetan , d'un banc de calcaire à polypiers , où se trouvent des fragments de Madre- pora gyrosa, et du Caryophilla arbuscula. ENTOMOLOGIE. - M. le docteur Henry Burguet, a trouvé à Bassens, une des plus belles et des plus rares espèces de Coléoptères de nos environs , Je Rupuricena Kelheri. CONFÉRENCES. Il vous a été permis cette année de reprendre le cours de vos conférences, et vous appréciez de plus en plus ces cause- ries scientifiques qui peuvent devenir si utiles aux progrès de l’histoire naturelle , et de l’agriculture de nos contrées. La culture des landes , la constitution géologique du sol, dans le bassin de la Gironde , la présence de la craie sur les limites de ce même bassin, telles sont les questions qui ont ss le san. de « ces ponte. re © PUBLICATIONS. Votre honorable Président , M. le docteur Teulère, dirige vos publications avec sa sollicitude accoutumée. M. Péry, a dressé la table analytique des matières contenues dans ja 19 x0lamhes de V08- Aa et M. le docteur Moure, vous né volume, F résumé analytique de tous vos travaux. RAPPORT AVEC LES AUTORITÉS. EE SRE UN RE Qué de sorte pour JS les bienfaits des sciences naturelles, an couragès par les autorités de ce département. re LA (15) M. le baron Sers, préfet de la Gironde, a accepté le titre de membre honoraire. Les députés de la Gironde et entr’autres M. Billaudel, Yun de vos collègues , vous ont donné des preuves de la sollicitude qu'ils portent à vos travaux. Cette année , vous avez reçu de M. le Ministre de lagriculture et du commerce, une allocation de 500 fr. È Le gouvernement vous a fait don de deux ouvrages d’un prix inestimable , le premier est le Voyage de M. À. d'Orbi- gny sat des. dus unes. Je second gt le ns. M. Pumont D'Urville. _ M. le Baron Sers , préfet de la Gironde , a demandé votre avis sur un Mémoire présenté par M. le D.' Pereyra , sur l'utilité, pour les landes, de la recherche des fontaines jaillis - santes. MM. le D." Grateloup, l’abbé Labrousse et Auguste Petit-Lafitte vous soumettront bientôt la réponse à cette let- tre , à laquelle se rattache une question de la plus haute i im- portance pour l'avenir de ces contrées. CORRESPONDANCE. MRES do vous: NE toutes les lettres que vous avez reçues , je vous citerai seule- ment les noms de vos correspondants les plus zélès. Ce sont : MM. le baron D’Hombres-Firmas, à Alais; Michaud à Bressuire; Picard, archiviste de la Societé d'Émulation d’Abbeville; Grenier à Besancon ; Billaudel, député de la Gironde; Chantelat, pharmacien à Ja Teste ; Clavé, à Hydra; Gay, à Paris; Labarrère, naturaliste à Pau ; le baron de Vallier, à Coslédaà, dans les Basses-Pyrè- nées ; et enfin, M. Durieu de Maisonneuve qui mérite une mention toute particulière pour l'importance des communica- tions qu’il vous a faites. (416) MEMBRES ADMIS PENDANT L'ANNÉE, Titulaires.— Pendant le cours de cette année , la Societé a reçu au nombre de ses membres titulaires, M. l'abbé La- brousse, vicaire de la paroisse Saint-Éloi ; l’abbè Papetaud, vicaire de la paroisse de Saint-Michel; M. Lamothe , chef de Bureau à la Préfecture; M. Ch. Laterrade , professeur de Botanique; M. G. Larrieu, professeur de Botanique au Grand-Séminaire. Membres correspondants. — Vous êtes heureux , Mes- sieurs, d’ajouter à vos nombreux correspondants; les noms e MM. Rauzan, botaniste à Tonneins ; Michelotti, profes- seur d’histoire naturelle à Nice ; l'abbé Lévéque, géologue à Vaugirard; Pouchet, directeur du jardin botanique de Rouen; le comte Odart, œnologue distingué à Tours ; Saint-Cyr Hautessier, naturaliste voyageur ; Eugène Lami, à Limoges; Édouart Combes, directeur d’une mission scientifique en Abyssinie. Cet empressement de tant d’hommes honorables $ artager vos re une dance mishtion pen la etes , vous serez initié à ue ei de la science dans les contrées les plus reculées. NÉCROLÔGIE. M. Brard, Chevalier de lpion d’honneur , membre de 1 » in : civil, né à | l'Orne, c EN Normes 1738. M. Brard a été l’un de vos membres correspondants ; sa vie toute entière a été consacrée aux progrès de la science que vous cultivez, et plusieurs d’entre vous tenaient à lui par des liens d’une étroite amitié. © Dès sa plus tendre enfance, M. Brard fut entraîné vers l'étude des sciences naturelles. Il était bien jeune encore PROGRAMME PRIX PROPOSÉS PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX, POUR L'ANNÉE 1841 er susqu’aA 1845. pe Mg à SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE: BORDEAUX. PROGRAMME UN PAIX. PROPONÉS POUR To Mrs sé DE L'ANNÉE 1841 Fr süsqu'À j CL DONS TOUS L2 161632 FE : HISTOIRE NATURELLE. $ LE — La Socièté, n'ayant. point.reçu de communications pour la question suivante , proposée pour. 1840, la maintient au concours jusqu’en 1845. A EM “PR : : Une dater Frs — Se $ IL —. La Societé agit de même se l'égard 4 la ques- tion: qui figure:dans son précédent Programme sous le S IV, et qu’elle rétablit ici dans les mêmes termes ; en la mainte- nant jusqu’à l'année 1845... .« Quelle. past-vnt-00 Jus: Deranté pe pe 1èté soie - » blissements scientifiques du Midi de Ja France , aux progrès » de — naturelle en général ». : Une médaille d'argent grand module. + $ mn. res on lisait dans le Programme de 4839: « La Société promet une médaille d'argent à celui qui lui DARGHOG ‘An CS » enverra le Catalogue d’une partie des animaux vivants qui » existent dans l’un des départements du Midi de la France, » dont les productions n’ont pas encore été publiées ». Un seul Mémoire est parvenu à la Socièté sur celte ques- ion. Il a pour titre.: ee d’une ee du départe- _ coloriées. . ah Ce Mémoire, at. Fe. dl et rm de l’un de vos correspondants : d’un homme dont le nom est ayantageu- sement connu dans les sciences naturelles , a été l’objet d’un examen et d’an rapport étenda de la part des commissaires à qui la Société l'avait renyoyé. Il résulte de cet examen et de ce rapport que l’auteur, M. Lesson, naturaliste à Rochefort, a rempli en tous points les conditions imposées , Par Ja partie . du Programme à laquelle # a xouR répondre ; et que dès-Lors il est digne de la Médaille CG. issue ce Dai: ES Shannmrd’'hh: dr »: cet ex 5 AT Cr LES annees ere rédigée ainsi qu ‘il suit : « La Socièté promet une Médaille d'argent à celui qui lui » enverra le catalogue d’une partie des animaux vivants qui » existent dans Pan Ce ‘départements siré Midi & li France, » ut nessaneue F #4 sat chti SEE trs ot onnt 25 1IF + : » les habitudes des animaux décrits: sur huis ‘aridtéres » z0olôgiques ; l'habitation ; 14 nourriture: l'époque du rut ; » la dürée de la gestation; le nombre: des petits: enfin les » qualités bonnes ou matvaises de chaque espèce ». | , $ IV.— La Societé avait promis, én 4839 , qu’éllé décer- nerait aujourd’hui « des médailles d'encouragement à ceux » qui lui auraient communiqué le plus de faits /ou de miaté- , en joi (3) » riaux qui résulteraient de récheréhes propres à éclaiter la » Géologie , ‘üu autres bränches de rt Nätürélté _ » département ‘de la “Gironde Fe eco * Cette disposition de son Se la Société est heu- reuse de pouvoir P'apphiquer à M. Lagarde, instituteur pri- maire à Illac, qui lui a fait, durant le cours de’ la dernière année scolaire, des communicafions intéressantes sur les produits naturels Fe Landes et lui a aûpedss RE échan- tillons de ces Ex ie 259 En Ghséssiee BE détepee à He E seu primaire à Hllac, une médaille de bronze. Le paragraphe sus-mentionné, en vertu duquel la récom- pense. vient. d’être accordée, demeure en. outre. maintenu dans le Programme pour 1844. $ V-.— Les Géologues ne sont pas d'accord, sur le rang qu ’occupent le calcaire grossier et le calcaire Jacustre dans les. étages inférieurs du bassin géologique de la Gironde. ». La Société Linnéenne , dans le but d'éclairer : cette Pr ECO Re pe une médaille ME gran gt » GS à.FB. im des. pe délits, et » pourra contribuer à la solution du problème auquel donnent » lieu les différentes manières de voir à cet égard , de MM. » Ami Bouë, Dufrénoy , Drouot , etc. Désireuse de prévenir des accidents qui se re trop de r Fee ÊL _—— de LS) PE met au concours les deux questions. suivantes : : % né o Quels » sont les Champignons comestibles de la Gironde ? Leurs » Roms scientifiques et vulgaires , leur descriplion botanique ; » lès caractères qui les font distinguer < des $ spèces vénéncuses.. » qui s’en rapprochent le plus. (4) » Les Mémoires.sur. cette. question devront comprendre , » non-seulement les champignons reconnus comestibles dans » le département, mais encore ceux qui croissant, dans la » Gironde , servent d’aliments er les autres pute de la » France ». Prix : Une Médaille, d'argent. » 2,0 Enfin , la Societé Linnéenne FES une médaille » d'argent; à l’auteur du meilleur Mémoire sur la structure » et la reproduction des champignons ». II, Agriculture, Économie rurale et Horticul- . ture. $ a — sé a enr le > Programme pour l’année 1840 ; « La Socié concours , pour cette année, la ges Rev . que » domine la culture des bétéaeë 6 on demande de signaler lès » causes dé cette différence et les moyens d’y remèdier ». € Un seul Mèmoire sur ce sujet important est parvenu à la Société. » ÉROR ER examiné avec soin , ne laisse rien à désirer, quant à P ation des c: ‘qui ren- dent la CR TR du valeur de vignes inférieure à celle du cultivateur de céréales, et, s’il ne s'agissait de le juger que Sous ce rapport seulement, la Société n’hésiterait pas un seul instant à accorder le prix à son auteur. A » Mais les circonstances morales au milieu desquelles vit L vigneron ; Yaction plus ou moins directe qu'éxpréent, ces (5) circonstances sur son bien-être , n’ont point èté appréciées ; ‘bien qu’elles méritassent Ro de l’être avec soin , sous peine de laisser le sujet incomplet. » Persuadé que l’auteur du Mémoire , MT. B. Archu , = tiendra à honneur de compléter son œuvre et qu’ainsi elle pourra l’année prochaine lui décerner le prix, la Société maintient la question au concours en même temps qu’elle accorde à M. J. B. et et À md la seconde fois, une men- tion honorable = 2#l080t 016 à Cette attente, 5 Société et honte És pouvoir procla mer qu’elle n’a pas été trompée; et, plus heureuse encore , de pouvoir offrir , aujourd’hui , à M. J. B. Archu , institu-. teur à La Réole , qui lui a fait parvenir un second Mémoire sur la question, la médaille dti promise par le ; V de son Programme pour 1840. S VII.— Une autre question du même era a donné lieu à une décision analogue ; la voici : : « Déterminer parmi les plantes qui croissent spontané- » ment dans le département de la ns celles qui pour- » et-éttx-48 IPInStedinp x - his Un travail étendu sur cette question est parvenu à la Société. Ce travail riche de recherches et de méthode, passe en revue toutes les plantes de la Flore du département , sus- ceptibles d'oûce. ya. pes sous l’un des tapes Ê indiquês. sgh À . La Société ebt désiré Écehauit à que d'abus eut bien voulu y joindre quelques indications ; sur les moyens à em- ployer pour enrichir la petite ou la grande culture de quelque acquisition nouvelle, parmi le {grand nombre de celles que . signale l'auteur. (6) Malgré l’absenee de: ce genre d'indication ; qui ne ressor- tait peut-être-pas bien des termes de la question ;, la Société n’accorde pas moins et avec une vive satisfaction, à l’auteur , M. le V.t*,de Lacolonge, propriétaire, membre de la Société Royale. et Centrale d'Agriculture de Paris, ete..…,.résidant à Loupes, canton de 5580 la médaille d'argent, prete par le S.VIL de son. Prog e pour 1840. uPééesnstde-malatenir dan 100. nine une ss a genre de celle qui vient d’être résolue , la Socièté.y subs- _ titue la suivante : . Faire la récapitulation et l’histoire des. plantes. intro- _»-duites, dans ‘la grande ‘culture ‘de. la. Gironde , depuis le ».commencement-du. XEX:ne sièele et indiquer les avantages » Es de chacune de ces introductions ». : : Une Médaille d'argent. : SNL Emi na por ans A8 , la question suivante : jnio 1 + sms 20 2, Présenter l'histoire des vins dei Baron, sx l'épo- ee signe à d'à RAP » es des améliorations , des sait ‘qu ‘ont . » subies les diverses qualités de ces-vins :». Prix : ne Médaille d'argent grani.u module, à Fr 1 d'attirer Fatt J {i >.sur. les ques iians, au rtlachent l'agricullare, de. jésnasnère Ps concours Yes sat de Dix suivan ts, qu ‘elle maintiendra ranf ses Programmes jusqu’à l’année 1845. - 24 1.8 Rochereher les mlleurs moyens de ‘procurer. à ‘: dont. l'absence ne = - 4 HE, na hauda dla Tanrcis A. 0 É PCR » D nat rio: Présenter ce sujet:16-tablonu-desnyatt (7) » mes proposés el des lentatives déjà faites par les » et les compagnies a: se sn£ senpés de cette importante » question » Prix : Ene Médaile d'argent grœd modi, Lo: sit re lieu, Une Médaille dori » 2.0 Indiquer d'une manière ds ee pre aa rénbe » yant sur les faits historiques , la relation directe qui rique » »_ Jours re pote le isn-éice des pos : une juste » Æ ces s recherches à Fr » moyens qu'il conviendrait. de”mettré en n usage craie » à l’agriculture , envisagée comme l’une ‘des conditions d » bonheur’ social , le rang qui lui EM et e » qui assurera dé nouveau sôn hiéureuse influent png cs ns : Une Médailté Ba droit gran@ Module" D IS LA + SX: Ta mé maintient dang son Pro- gramme pour 1841, les dispositions soivanees réproduites déjà dans ceux pour 1839 et pour 1840 0-08 Safi À L2 Société Fes encourager Yhorticulture et BTE de * cités È a ; De Fe 0! éa R dv te hr usieurs » plantes pobeires PRET ou sjreusss fait subir quélques » améliorati à jà connues ». Méme récompense : dr, DCE « À celui de:MM; lés-Jardiñiers-fleuristes qui se sera fait » remarquer. durant le. cours. de. Fannée , par la rareté, la » beauté et la. variété des plantes exposées par lui sur le » Marché aux Fleurs ; et aussi par l’ordre, la bonne tenue de » SOI étalage, la delits ae eme R et (8) 1.° Les Mérnoires envoyés au concours doivent porter une épigraphe. et un billet cacheté renfermant cette mere graphe , le nom du concurrent et son adresse: . 2.° Les billets ne seront ouverts que, Sa ke Mémoires auront été jugès dignes du prix, ou de toute autre rêcom- pense... À Le mL : 3.° Toutes les personnes , hors les Membres résidants de la Société, sont admises à concourir. 4.° Les Mémoires couronnès par Ja. Société; devenant sa propriété, ne pourront être publiès sans son autorisati ion. . 5,2 Ils devront être écrits en français on en latin, et remis au Secrétariat -Général de la Socièté, avant le 15 Août 1841. 6.° Pour. la distribution des médailles. promises par le SX, la Socièté attendra que les personnes qui croiront avoir des’ droits à la première , la mettent en mesure . de juger la légitimité de cette pren En en l'invitant à venir examiner Ed aup a Syndic des ENT EE la a guderont pour la distribution de la seconde médaille. À Deélibéré et arrêté, en séance générale, à Bordeaux, Hôtel Michel Montaigne. le Vendredi 30 Octobre 18. up Tassèns, Di. Président de de la Société.—3.F. = Henry rasta, DM: Secrétaire-Général. 81 pige 08 ap 891275 à 20 Deus sieit afin à, À Dors 8 * | Le Serétaire des tl 4 L RGUE LIBRAIRE, ‘ Rue du Puits Pane-Cop,K 8, à Bonpeaux. RAPPORT SUR LES TRAVAUX PR RRANBDEAUX, Pendant l'Année 1840. OC INTRODUCTION. Messieurs , Depuis quelques années, nous voyons se produire autour de nous un fait des plus dignes de fixer notre attention. Cou FIpporta pee 0 Sciences Naturelles , c'est le traînner 'SISt] e vers « cette étude des plus bte et | des pis nobles intelligences. Ce n’est plus seulement la Capitale qui enrichit l'humanité de ses belles découvertes dont elle sembla long-temps avoir le privilège ; aujourd'hui la province rivalise avec elle d'émulation et ses succès concourent à étendre le cercle . des bienfaits qu’elle n’a cessé de prodiguer à tous ceux qui lo ont interrogée. Il n’est peut-être pas en ce jour, de département en France , où l’on ne voie fleurir des Sociétés d'Histoire Naturelle. Toutes les parties de la science sont cultivées , avec un zèle, et une indicible persévérance. Un nombre infini de publications parais- (2) sent dans le monde savant, et grâce à cette harmonie, à cet ensemble de travaux , la génération actuelle fait plus de progrès dans une période de vingt ans , qu'elle n’en faisait jadis dans un siècle tout entier. La Société Linnéenne de Bordeaux, fondée en 1818, a toujours suivi cette impulsion. Pénétrée des devoirs qu’elle avait à remplir elle a successivement agrandi le cercle de ses travaux, et a concouru à la propagation de toutes les belles découvertes dont s’honorent les scien- ces naturelles. Les travaux de la Société embrassent : l'Agrituillare, la Zoologie, la Botanique, la Géologie et la Minéralogie. mt — AGRICULTURE. LAS As Rte DE LA L LA NE: - C’est sur b de i a Uar- bonnieux, que vous avez fondé en 1825, le champ d'étude de la synonymie de la vigne. Depuis cette époque, chaque année des envois de cépages les plus précieux sont venus enrichir cette belle collection, aujourd’hui la plus considérable de l'Europe. Elle se compose de 700 espèces ou variétés de vi- Mais ce qui est surtout remarquable et a mérité des éloges de votre Commission c’est, nn: l’ordre admirable qui règne dans ce champ d’étude, e’ choix du sol, c’est la persévérance , l'habileté des soins qui ont été prodigués à ces végétaux délicats et difficiles à acclimater dans nos con- trèes. — Sur ce champ d'étude, sont cultivés les cépages qui. fournissent les vins les plus vantés , non-seulement de FEu- rope , mais même de toutes les parties du monde. C'est dans le mois d’Août , époque de la maturité du raisin, que vous vous êtes transportés à Carbonnieux.— Vous avez eu la satisfaction de trouver la vigne chargée de belles grap- pes et donnant les plus brillantes espérances dans un avenir prochain. ; Vous avez visité avec un soin fout particulier les espèces de tous les départements de la France , celles de Porto, de Madère ; Rare penis du Bhin., ui donnent le célèbre vin du at; di ‘à enr les javes du Most Vases: cites de Malaga $ l'ile de Corse, de la Syrie, de Corynthe, de l'Afrique, de l'Amérique. Les influences du sol , du climat , sur ses innombrables variétés , ont produit des faits importants à noter. Dans un examen rapide , nous avons pu nous assurer que les espèces méridionales , celles, par exemple , du Portugal et de la Corse, ne pouvaient mèrir assez tôt pour donner une liqueur semblable à celles qu’elles produisent dans leur pays natal. Il est des sie qui ER à Carbonnieux, nie. sauvage qui Tete est prôpré, d'btreé enfin, les espèces septen- trionales, par exemple, qui s’améliorent et acquièrent une liqueur plus sucrée. Mais, Messieurs, nous ne voulons pas ici anticiper sur les travaux de MM. Bouchereau, ces agri- callguss inellianme se » Jivrent à jhétude conperail ie des et publieront es résultats ‘26 reûré Aérieist) recherdlien , Certains cépages sont cultivés dans ce champ d'étude en assez grande quantité pour avoir pu être récoltés à part et donner du vin sur lequel on expérimentera les qualités que le sol et le changement de climat ont dù lui assigner. Lors- que par la suite du temps , de pareilles expériences pourront ce être tentées surdes différents cépages qui prospèrent si bien à Carbonnieux , vous aurez alors obtenu des résultats dont les avantages seront immenses pour les progrès de l’art vinicole de notre patrie. Certes, Messieurs , cette époque est loin de nous; mais vous le savez, c’est le temps et l’expérience qui font les grandes choses. C'est à eux que l’on doit les grands résultats dont s’étonne notre génération. Vous publierez bientôt un catalogue des varièlés cullivées à Carbonnieux et vous pourrez ainsi satisfaire aux nombreuses demandes qui vous sont adressées par les propriétaires de vignobles de ce département.— C’est en les propageant dans nos contrées , que vous aurez donné à cette création, toute l'importance, toute l'utilité qu’elle doit avoir dans un avenir prochain. CARTE GÉOLOGICO-AGRICOLE. Les avantages qui peuvent résulter ROUE sagpcinre d'un amendement de terres sagement diri, nt pas en: compris ‘de tous Tes habitants des mps , TE Leu c versés en connaissances ne et géologiques. : La Société a cru qu’il y avait utilité d'appeler sur ce point l'attention des agriculteurs d’une manière sérieuse , et après avoir indiqué, toutes les fois que les circonstances le lui ont permis | De spplsalinss, qu pouyaisal dériver des connais- logiques, non contente de prè- enter dans Ÿ'Annuaire Rrieole qu’elle prépare pour l'année 1841 , un précis sur l’art d’amender les terres appliqué au département de la Gironde, la Société Linnéenne a décide qu’elle se livrerait à la rédaction d’une carte géologico-agri- cole, dont le nom explique déjà clairement le but. Ce sera en apprenant aux agriculteurs quelle est la nature des terres dans les contrées qu'ils habitent , de leur enseigner, lorsque (5) les moyens en seront à leur disposition , comment ils peu- _vent les améliorer. Le moment ëtait venu de se livrer à ce travail, aujour- d’hui que les recherches des géologues ont à peu près défini- tivement fixé la nature des diverses roches qui se rencontrent dans les terrains de l'étage moyen qui constituent le bassin de la Gironde; aussi la Socièté va-t-elle donner ses soins à cet Dporant MTS | ebeiminr RARE Ce fut M. de Lacoste, qui et en 1834 la Préfecture de la Gironde , et qui a laissé tant de souvenirs dans ce département , qui plaça la Pépinière sous la direction de la Société Linnéenne. Depuis ce moment, elle n’a cessé de donner ses soins à cet établissement , et de faire parvenir à l’autorité des rapports où sont consignés ses conseils et ses vues d'amélioration. Mes devanciers et moi-même, ont retracé dans leurs rapports Fret le précis des travaux sur cette branche des occupa- _tions de la Société, et je n’ai à parler, en ; que rap ont général qifatr remis à M. le sis Rvant la session du Conseil-Général. La Commission a vu avec intérêt les plantations de mürier, Voici ce qu'elle disait à cet égard : » Les plantations de mürier sont celles qui occupent la plus grande surface de la pépinière. Ce plan a paru digne d’éloges à la Commission.— Le problème du succès de cette culture et de l’élève des vers à soie dans les départements du Sud- Ouest semble, en effet , avoir eu. une solution favorable. Les résultats obtenus par M. Bresson jeune , dans la commune du Bouscat, prouvent que les avantages de cette industrie contrebalanceront , peut-être un jour ; dans certaines localités (6) ceux que l’on a tirés uniquement jusqu'à ce jour du produit de la vigne , et que chaque minute voit décroître par des causes que ce n’est pas ici la place d'analyser. Après avoir exprimé le désir de voir opérer la diminution des arbres fruitiers qui occupent une grande partie du terrain de la Pépinière , la Commission demandait que-ce terrain fut consacré à élever des arbres forestiers , afin d'encourager des plantations , qui contrebalancent le déboisement toujours croissant du sol. La Société Linnéenne n’a cessé d’adresser des exhortations dans ce sens aux agriculteurs : que l’on jette les yeux sur les nombreux mémoires qu’elle a publiés. Voici ce qu’écrivait M. Ch. Des Moulins en 1826 au nom de la Commission des Landes : « Ce que la Société Linnéenne en- » seigne dans le cercle de ses études et de son influence , la » Commission croit de son devoir de le redire ici. Il n’y à » plus de prévoyance, plus de véritable philanthropie dans » les travaux. On ne fait rien pour l’ayenir , rien pour ses » héritiers, rien même pour sa propre vieillesse. Il semble nee Mers Éle o e SI » suite pour réparer des forces productives de la terre. On » arrache beaucoup , et on ne plante presque pas, parce » qu’arracher, c’est recueillir immédiatement , et planter, » c’est confier des fonds à la terre pour en recueillir l'intérêt » au Rs d'un Re er ve ». he: à S M: Si LS trouve, en “pirton rent ts rapports de la Société ; Ja bouche de MM. Catros , Grateloup , de Kercado, Petit-Laffite : plusieurs mémoires sur cette question du déboisement ont êté insérés dans l’Ami des Champs. N serait trop long de rappe- ler ici tout ce qui a été dit sur ce sujet. Constatons seulement que le but commun de tous ces efforts, c’est de porter les propriétaires à Ja plantation des grands arbres, non-seule- (7) nid: pour arrêter les funestes conséquences climatologiques qui semblent liées au déboisement , mais pour créer des sour- ‘ces abondantes de richesse , non pas il est vrai , de celles dont on jouit dès le lendemain , mais de celles qui font la prospé- rité des états, en leur donnant les moyens de puiser à peu de frais dans leur sol, les produits qu’ils seraient obligés d’aller emprunter à grands frais chez l’étranger. Css dans le même rapport que se trouve traitée une nr ab. agricole 1 Mais d'intérêt et d’uti- pen, (Re PT 2. à a ville de Bordeaux en partialien, Cet colis PA la translation. de la Pépinière et du Jardin Botanique qui lui est contigu. Elle a appelé de nouveau toute la sollicitude de nos magis- trats sur cette importante mesure, et elle espère que ses efforts n’auront pas èté sans influence sur les améliorations futures de cet établissement. ZOOLOGIE. ORNITHOLOGIE. se: ON te v oyag geur , l’un de vos membres au vous a teiss une Notice histori- que sur l'existence du Guacharo, qui a étè découvert dans les cavernes des Bouches à la Trinitad. M. de Humbold est le _. à cs ait observé cet oiseau, dont les mœurset les habit trestées long-temps igno- rées des ornithologistes. Il régnait bien des doutes sur son ‘existence, et le Musœum de Paris ne possédait aucun exem- plaire sur cette espèce, lorsque M. Saint-Cyr Hautessier , voyageant dans l'Amérique méridionale , n’hésila pas d’affron- ter les plus grands périls pour s’emparer de quelques-uns de ces animaux, et surtout, pour recueillir tous les faits qui se rattachent à leur histoire. (8) Il est parvenu à en prendre deux vivants, et c'est la des- cription de ces individus accompagnée des circonstances qui ont présidé à cette chasse, que vous avez publiée dans le Tome XI."e des Acres. CONCHYLIOLOGIE. Une réforme de la plus haute importance en histoire natu- relle, celle qui consiste dans la détermination précise des espèces, a inspiré à notre collègue, à M. Charles Des Mou- lins , des considérations empreintes de la plus haute philoso- phie. Il s’empare ‘du célèbre aphorisme de Linné : Natura non facit saltum, l'analyse suit l’enchaînement admirable qui règne dans toutes les œuvres du Créateur, depuis la mo- nade jusqu’à l’homme, l’être le plus parfait, et sans transi- tion dans les séries animales. M. Des Moulins définit ce qu’il faut entendre par espèces en Zoologie; c’est assez vous faire sentir, Messieurs , toute la hauteur, toute la sagesse des considérations auxquelles il s’est élevé dans ce Mémoire. Passant ensuite à l’application so ci Le: ee Si Lea, de Philadelphie , sur le genre Unio, et vous fait connai- tre le beau travail de ce savant naturaliste. GEO-ZOOLOGIE. us le Prcgen Gsnteloun- a fait, insérer dans vos ACTEs, | inti ions sur la Géologie et la Z hs de Léognan. Cette nolice sur une commune célèbre par les coquilles fossiles , débris de ces révolutions qui ont changé la surface du globe et que l’on y trouve répandus sur le sol en si grande quantité, contient des observations de la plus haute impor- tance sur les pps que ces lieux ont subi, ainsi qu'un g d de faits et da 4 découvertes nouvelles pour la Géologie. (+) M: le D." Grateloup décrit d’abord la zône des terrains qu’il faut traverser pour arriver à Léognan ; il suit pas à pas les ondulations du sol et les variations de la couche géologi- que , il assigne à ces terrains la place qu'ils doivent occuper, et s'attache ensuite à décrire les dépôts de fossiles si multi- pliés à Léognan, dépôts qu'il juge être la continuation d’une zône fort large qui commence des portes de Bordeaux, au Jardin botanique , à Terre-Nègre, à l’Hôpital-Richelieu, en suiva une ligne parallèle au littoral , laissant A El sûr son trajet ‘des affléareinents dans uir graïid-nombye de communes telles que Mérignac , Pessac, Gradignan, Cestas , Léognan, La Brède, Saucats, Salles, enfin, allant se perdre à Biarritz sur les bords de l’Océan après avoir laissé des dépôts non moins nombreux , dans le département des Landes. Le D.r Grateloup dresse le catalogue des espèces qu’il a recueillies au Castaing, au Coquillard et dans les carrières.— La position, la nature des terrains mis à découvert dans ses carrières si nombreuses à Lèognan, sont aussi examinées par lui. Une découverte des CRT jaléressanles, jénpine son Mé- t celle d’un g L de la molasse bleue, ésphces de Calisoinbes où sont enseve- lies tant d'espèces de reptiles antédiluviens ; il lui-donne le nom de Squalodon. Cet animal à en juger par la longueur et la puissance de sa mâchoire , devrait avoir selon les calculs du D." Grateloup, une longueur d’environ 80 pieds. Nul doute que de nouvelles recherches dans ces lieux : si riches en débris fossiles, ne nous fassent connaître espèces antè diluviennes qui sont de toutes les créations, celles qui ont le plus servi à la philosophie de l’histoire naturelle, M. Michaud a tout récemment portè ses investigations sur les fossiles de RE _. vous ER 2 il vous __ EUCUVEURILS Se (10) M. le baron D'Hombres-Firmas , correspondant à Alais, vous a adressé des Mémoires sur plusieurs coquilles remar- quables qu’il a trouvées dans ses excursions. Vous avez publié dans nos Actes ; la description de la Nèrinée Toupie, espèce nouvelle trouvée à Guatigues, arron- dissement d’Uzés , et celle aussi du Sphérulites Requient , -espèce également inédite. Enfin , le même savant vous a en- voyè la description de l'Hippurites Moulinsi ; cette coquille -comme son nom l'indique, est dédiée à l’un de”vos collègues, M. Charles Des Moulins, dont les écrits sur la famille des Rudistes ont éclairé l’histoire de ces singulières productions de la nature. M. Marcel de Serres , dans une lettre adressée à M. le D." Grateloup, sur la coloration en rouge des sels gemmes ou sels de mine, a démontré que cette coloration était due à la présence d’un grand nombre d’animalcules infusoires , et qu’elle est identique à celle que présente les marais salants. Les détails intéressants de ce Mémoire serviront à fixer l’at- sata _ ee: sur d'autres animalcules infusoires importance que celui de savoir que plus d’un quart du volume des sels gemmes, colorés en rouge, n’est autre chose que des êtres qui ont joui comme nous, du bienfait de la vie. Grâces à ses nombreuses correspondances avec les savants étrangers , as le D." Mere a pu observer, à Bordeaux, cm mhitate A1bhioftsss naturelle et de Ane coquilles": rares, provenant soit de l'Océanie . toi des Indes Orientales ; il a cru rendre un service à la science, en pu- -bliant les espèces nouvelles ou peu connues , soumises à son observation. Son travail, imprimé dans yos ACTes, fait con- maître, 66 RER RE dant HS maman it encore -èté décrites ; une planche où sont d s dans leur grandeur hinilr, accompagne ce s Mines. Le D.° (11) Grateloup est encore l’auteur d’un Mémoire sur les Coquilles fossiles de la famille des Néritacés observés dans les terrains tertiaires du bassin de l’ Adour ; aux environs de Dax. M fait connaître 3 genres, 17 espèces dont 6 nouvelles; 6 ayant leurs analogues vivants et 4 sans analogues connus. GEOLOGIE. ; js Eos de PNTAER rècemment admis au nombre de cor spondant xplorë les environs de Sainte-Foy : Tr encore peu connû des géologues ; et bien digne cepen- dant de leurs études. Il a trouvé à Brèjou dans des carrières de silex meulier, la Chalcédoine, Cacholong en nid, substance qui n’avait pas encore été reconnue dans le département de la Gironde. Les travaux relatifs à la Géologie des villes qui nous en- vironnent , sont du plus haut intérêt pour votre Société. Aussi, vous désirez ardemment que M. Pellis continue ses recherches et qu’il vous adresse le Mémoire auquel il tra- vaille avec M. am sur la nature des terrains des MM. Charles Des Moulins et Durieu de Maisonneuve , tous deux membres correspondants , ont publié dans vos Acres un Mémoire du plus haut intérêt pour vos contrées. C’est le Catalogue des plantes qui croissent spontanément dans le département de la Dordogne. Avant ces deux honorables botanistes aucun travail n'avait èté entrepris à ce sujet. Il a fallu tout faire, et si ce Catalogue où sont inscrits 950 espèces de Phanérogames, n’est pas encore complet , il n’en est pas moins un des plus intéressants Mémoires que vous ayez reçus depuis long-temps.— La clarté , la simplicité, une méthode (12) parfaite président à ce catalogue, que nous n’hésitons pas à signaler comme un modèle à suivre dans les ouvrages de ce genre. Il ne contient pas seulement des noms de plantes et une stérile synonymie , il est enrichi de notes et de discus- sions savantes , des noms des lieux où elles croissent , de la nature des terrains où elles se retrouvent , indication si utile pour les auteurs qui s'occupent de Ia distribution géographi- que des-plantes. M. Durieu de Maisonneuve s’est chargé de la partie eryp- togamique. Ce travail devait vous être adressé , lorsque subi- bitement appelé à faire partie de la Commission scientifique de l'Algérie, M. Darieu a dû nécessairement renvoyer à d’au- tres temps, la publication de la Flore de la Dordogne. Votre Directeur, M. Laterrade, continue avec une rare persévèrance, ses travaux sur la partie cryptogamique de la Flore Bordelaise. Le Synopsis du Supplément à cette Flore, contient 65 espèces ainsi réparties : — 4 appartiennent à la file des rte 6 à celle des Algues , 26 à celle des le one de la Gironde. Ainsi s’accroit tous les jours le Catalogue de nos produc- tions végétales. Les côtes de l'Océan , si riches en plantes maritimes , ces côtes naguères peu explorées des naturalistes, vous seront en per | ess aux recherches de votre dant , à là ss MINÉRALOGIE » Les AcTes contiennent encore un travail de M. Marcel de Serres, correspondant , sur le soufre et son origine.— Les gisements de cette substance; les différentes formes sous les- quelles elle se présente ; ses combinaisons avec divers corps (13) de la nature , son origine , question si intéressante à débattre, le rôle qu’il joue dans la nature organique et inorganique, tels sont les différents points examinés et approfondis par le savant Doyen de la Faculté des Sciences de Montpellier. EXCURSIONS. En accomplissant régulièrement , chaque mois , des excur- sions , nous pouvons apprécier l'influence des vicissitudes du climat sur la végétation , {et cette connaissance nous a servi bien des fois à éclairér les agriculteurs sur les soins à donner aux plantes qu’ils ont confiées à la terre. Votre Directeur , M. Laterrade, vous a fait part des ob- servations intéressantes pour l’agriculture qu’il a faites durant le cours de cet hiver ; il s'occupe toujours avec le plus grand zèle à recueillir les observations météorologiques qu’il publie dans l'Ami des Champs, journal où sont aussi consignés vos travaux sur l’agriculture-pratique. M. Chantelat, à la Teste, et M. Charles Des Moulins, se sont fait remarquer , entre tous vos correspondants , par l’ac- de l'Océan encore peu connues, il vous a envoyé un grand nombre de plantes marines et, entr’autres , les Medicago ma- rina, belle plante, nouvelle pour le département. M. Des Moulins a également enrichi cette Flore du Cardamine syl- vatica , du Ranunculus Lenormandi, du Malaxis Loiselii. Le Dianthus armeria bicolor , nouvelle variété , a été trouvée dans la commune de Floirac. CONFÉRENCES.-— MÉMOIRES LUS DANS LE SEIN DE LA SOCIÉTÉ. Des questions d’un haut intérêt pour les progrès de l’his- toire naturelle et de l’agriculture , ont fait le sujet des confe- rences qui ont été établies dans le sein de la Société. (14) Votre Re _— bien des années , étend sa sollici- tude , sur les progr tséricicole. Elle se souvient qu’elle a naturalisé ce précieux végétal dans ce département , soit en faisant connaître les bons résultats de la culture que l’un de vos collègues, M. Laporte, a publiés à ce sujet, soit en encou- ange les cultivateurs qui tentèrent les premiers essais. M. Régère fils, nouvellement admis au nombre de vos Titulaires, vous a présenté un Mémoire dans lequel il a traité la question des prairies artificielles et a développé les nom- breux avantages de cette culture dans le département de la Gironde. Il vous a également lu un Mémoire sur l’épizootie aptheuse qui a rêgné en 1839 , sur les bestiaux du départe- ment de la Gironde. M. Laterrade fils , s’est occupé de la distinction des espèces du genre Circæa de la Flore Bordelaise. Il a consigné dans un Mémoire que vous publierez prochainement dans vos Acres, les observations qu’il a faites sur ce sujet. M. Sr re vous à fait lecture d’un Fo PUBLICATIONS. Votre honorable Président, M. le D.r Teulére , dirige tou- jours avec le même zèle, la publication de vos travaux.— Grâces à ses soins, ” Re vos Actes paraît à des épo- j gl .me volume ést arrivé à sa 6.me livrai- son. La Société avait pendant plusieurs années , publié un Annuaire pour servir de guide aux travaux des agriculteurs dans le département de la Gironde. Cette année une Commis- sion a été chargée de composer cet ouvrage. Elle a fait tous ses efforts pour le rendre digne de votre Société et pour l’ap- proprier aux nouveaux besoins de l’agriculture, Sans doute ; (15) ce sont de nouveaux sacrifices que vous vous êles imposés. Mais, Messieurs , vous vous croirez dignement récompensés si, en propageant les bienfaits de la science, vous ayez con- tribuë à améliorer le sort de la classe si intéressante des cultivateurs et des propriétaires de la Gironde. RAPPORTS AVEC LES AUTORITÉS» tx ÉÉbi rs Serre DS bo or tS à bus». 1... Æ grande bienveillance énèts une (Société , dont les travaux sont si étroitement liés aux progrès de la science et de l’agri- culture. M. le baron Sers, Préfet de la Gironde, a reçu avec bien- veillance votre Commission de la Pépinière départementale, et a approuvé toutes les améliorations que vous avez appor- tées à cet établissement qu'il a placé sous votre surveillance. M. De Mirbel au nom du Ministre du Commerce et de VAgriculture , vous a envoyé des graines du Peganum arma- la, avec une g DOUCE sur cette plante ve Samia une it distri é des graines à ceux d’entre vos pt ns + , qui peuvent avec le plus de succès, natura- liser dans vos contrées ce précieux végétal. Vous avez demandé à M. le Ministre de l'Agriculture, l'important ouvrage de M. Audoin, sur la Pyrale de la Si jamais la pyrale, ce fléau dévastateur qui a parcouru les départements de l'Est et du Midi de la France , s’avançait vers celui de la Gironde , vous vous trouveriez en mesure de lui opposer les moyens indiqués par M. Audoin, et vous aurez ainsi préservé les vignobles de ce département des dé- gâts incalculables que causent ces insectes nuisibles. (16) CORRESPONDANCE. Dans l'impossibilité de vous énumérer ici, {toutes les lettres, tous les envois qui vous ont été faits, je me bornerai à signa- ler ceux qui méritent le plus de fixer l’attention. M. Liénard , correspondant à l’Ile-Maurice , vous a adressé par la voie de M. Laporte, un poisson très-remarquable , espèce inédite et appartenant à la famille des Gyrêles. M. Lagarde , instituteur à Illas , s’est fait remarquer par le zèle qu’il a mis à vous adresser des ossements fossiles, des coquilles, des plantes, de la Tourbe, des pierres marneuses , enfin, tout ce qu’il a cru es | de remarquable dans la commune qu'il habite. Les Landes, quoiqu’elles aient été souvent exploitées par vous , offrent encore bien des découvertes à faire aux natura- listes, et vous avez encouragé M. Lagarde dans les recherches auxquelles il se livre avec une persévérance qui lui merite vos éloge se Veuve d HT intéressante notice sur la + ”. ee de M. Aymen de Castillon , savant naturaliste, dont les titres à la reconnaissance de ses concitoyens étaient jusqu’à ce jour restés dans l'oubli. Vous avez reçu de M. Louis Bellardi , naturaliste à Turin, un Mémoire sur sh Gaslérapédis du Piémont ; de M. Ram- sur l’histoire naturelle de l'Italie; de M. Billaudel, sparr honoraire , une notice sur la vie et les travaux de M. Balguerie Stuttemberg. Enfin, MM. le Baron de Vallier , à Coslédäa , Pécoul et Ar- thaud , l'an président , l’autre secrétaire de la Société Royale d'Agriculture de la Martinique, Piétry, correspondant à Paris, le D.r Moine, à Libourne , Boullet , à Montferrand , Brauwn, de Wurtemberg, le marquis de Fayolle, le baron d’Hombres- (17 ) Firmas, à Alais , Boisse, secrétaire perpétuel de la Société d'Agriculture de Loir-et-Cher , Charles Des Moulins , à Lan- quais , vous ont signalé des faits intéressants pour la science que vous cultivez. Voire correspondance avec les Sociétés savantes, a pris aussi une plus grande extension, et votre Compagnie se trouve ainsi enrichie de toutes les découvertes qui ont lieu dans le étgrasocr Ge és. gré ADMIS PENDANT L'ANNÉE. Titulaires. — Durant le cours de cette année, votre Com- pagnie a reçu au nombre de ses membres titulaires, M. Bazin, professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Bordeaux ; M. Régére fils, médecin vétérinaire de cette ville. Ces nouveaux collègues, que vous avez vu entrer dans yos rangs avec la plus vive satisfaction , yous ont apporté le tribut de leurs lumières et concourent avec nous aux progrès des diverses branches de l’histoire naturelle. Membres à partager les bienfaits de la ir den nouveaux prosé- it chaque j lytes, Des hommes a de toutes les parties du monde ambitionnent le titre de membre correspondant et veulent s'associer à vos travaux. Vous avez reçu celte année, comme membres correspon- dants, M. Saint-Cyr Hautessier, naturaliste voyageur.— M. Pécoul , président de la Société d’Agriculture de la Martini- que.— M. Pellis, chef d'institution à Sainte-Foy, naturaliste distingué.— M. Chevalier , d'Amiens , auteur de plusieurs ouvrages sur Vart pharmaceutique.— M. le vicomte de La Colonge , à Loupes ( Gironde }.— M. Van Bénéden , profes- seur d'anatomie à Louvain, et enfin, M. le comte de _—. berg , naturaliste voyageur. A Dons FAITS À La SOCIÉTÉ. M. Ivoy, président du Comice agricole de Bordeaux, a fait hommage à la Société d’une collection defeuilles de 24 chênes de l'Amérique et de divers échantillons d’autres plantes cultivées sur son domaine de Geneste , commune du Pian , parmi lesquelles on remarque une série de 130 feuilles de l’espèce du mèrier , arbre dont la culture est appelée à pro- duire de si beaux résultats dans le département de la Gironde. M. Bazin vous a fait don de la collection complète des Comptes-Rendus de l’Académie Royale des Sciences de Paris. HERBIER DE LA SOCIÉTÉ. Notre herbier s’est enrichi d’un grand nombre de plantes nouvelles , et grâce à la surveillance de M. Damoulin notre se, ce Les een ER es ANNE D en de ce | Telle est, Messieurs, _—_—. pes de vos travaux pen- dant l’année qui vient de s’écouler ; j’ai dù seulement yous entretenir de quelques-uns de nos actes : le temps ne me permettant pas de les consigner tous ici. Vous avez porté votre ns sur toutes les branches de l’histoire naturelle ; la Minéralogie, la. Géologie, la Bota- nique et la Zoologie. Vous avez étendu le cercle de vos relations , favorisé tous les progrès, encouragé toutes les découvertes utiles, mais € est surtout cavers l’agriculture que vous avezdéployé la plus vive sollicitude ; vous avez senti que cette belle science devait régénérer notre époque et l'appeler à de bril- lantes destinée s. (19) LISTE DES OUVRAGES REÇUS PENDANT L'ANNÉE. Histoire Naturelle, Recherches sur le système lymphatique des animaux; par M. Bazin. Éléments de la Faune Française, { part. Re ); par M. Braguier. Mémoires de la Société Royale de Géologie Mémoires de la Société d'Histoire Natsretle % Gender. Avant de placer ces livres dans votre bibliothèque , vous avez nommé des rapporteurs qui les ont analysés et Vous ont fait part des faits nouveaux pour la science qu'ils pouvaient contenir. Agriculture. Annales de la Société centrale d'Agriculture. Le Propagateur de la Soie. Mémoires de la Société d'A cu tique de la Martinique. | Mémoires de la Société à des es à et | Arte de Limoges . Annales de la Société Royale d’ Horticulture de Paris. Mémorial Encyclopédique. Journal des progrès agricoles du Midi ds la France. ne CREER ee Piémont ; Qu MM. Bellardi et Mich Come RE À dr sé du Combe dre % Mois- Bulletin du Journal d'Agriculture de Toulouse. Tableau indiquant la culture du mürier; par M. de Ram- sac. Mémoire de la Société d'histoire nuturelle de Strasbourg. Li ( 20 ) Mémoire de la Socièté Royale des Sciences et Arts de Rapport sur l'École auxiliaire et progressive de Méde- cine, dirigée par M. À. Janson. Flore du Piémont. Bulletin du Museum d'Histoire Naturelle de. Paris; donné par M. Bazin. Mémoire de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. Journal d'Agriculture du Midi de la France. Mémoire de la Société Royale d'Agriculture. Mémorial Encyclopédique des connaissances humaines. Annales des Sciences PRES et naturelles de Lyon. Le Cultivateur: Tablettes historiques de l'Auvergne ; par M. Bouillet. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de oges. Bulletin de la Société Géologique de France. Annales à Hous Re Dre de sEne Le Bron » Médeone sr14 de ordoaut Mémoire de la Société d'Agriculture et d'économie pra- par de la Martinique. Lu Pvojayater de Dinar de da ske à France. | Société Centrale d'Agriculture. £ Annales du Musée d'histoire naturelle à New-Yorck. Henry Burauer, D.-M. Secrétaire-Général. ef an BORDEAUX, IMPRIMERIE DE TH. LAFARGUE. SÉANCE PUBLIQUE D'HIVER DE LA SOCIÈTÉ LINNÉENNE. Sade D mo Mémoire de la Snecite ss ra _. DE LA SOCIÉTÉ LANNERANE ‘Le Mardi 3: Novembre ; Eu de saint-CHares t'en LT moire de CnarLes LinNé , la Société Linnéeñne à tenu a séance publique d'Hiver, dans la _—. —— dé PAcadéniié, hôtel de ad 508 PES nbcicinn- dE modèles . qu PT HP ENT SE DS ue Hallié,. “Vice-Président de, Société, plie.par: un nombreux auditoire dans lequel on. sr Ar lerespectable curé de Notre-Dame, plusieurs ecclésiastiques , des. officiers du are en — à Bordeaux el an grand nombre de Général ‘de la Préfecture , M. By, bn épi da Coibice” Aie sem Mor: aŸ, Monÿ de vôyé par Mid: Ministre A8 'Apriiaturd/ pbue pate ts éabie: sements agricoles, étaiéntoaisbureagri207 ©0! 2280 2usisvi Li Le Président, M. le D." Teulère a ouvert la Séance à 7 heures du soir, par un discours où il a rappelé à grands traits la nature et l’objet des travaux de la Société Linnéenne. M. . D. 7 robes RGO, a présenté , géologiques, ete de la Spciété pendant l FRA seur endu compte b : "ÉMRRE ns divésses locali tés. M. Petit-Lafitte, trésorier a décrit l'excursion qu’il a faite en Octobre dernier dans les forêts de Chênes-Lièges , de M. le Vicomte de Métivier, Correspondant à Nérac { Lot-et- Garonne ). M. Charles Laterrade, membre du conseil , a traité de la distinction des espèces du genre Circœa ; il s’est élevé contre les dénominations, nouvelles et inutiles qui embarrassent la science ; au lieu d’en faciliter l'étude..( Ce. mémoire . sera impciné. del. ne plates (en nie Lo Le ms m4 _ lu un ae onbe _—. aux iéthitles qu'il à faites sur les fossiles des: Sen one: de Bordeaux. M: Vabbé de Langalerie , ‘titulaire | Secrèt: re-Générat de l'Archévécne, alu Rp ec 5.85 TRE 3 15° Ait” +3 : :3 te 8 45 (3) A M. le Vicomte de Lacolonge, résidant à Loupès ;:une Médaille d'argent, pour son Mémoire relatif aux plantes utiles de la Flore de la Gironde. A M. Lagarde, Instituteer sois à Mactignss;: du Médaille de bronze, pour les communications qu'il a faites à la Société , sur plusieurs produits naturels des landes. M. Cazenavette, titulaire, a lu l’éloge du D.r J.-B. Aymen de Castillon , mu M Je. Vicomte de, dacplonce ».COrres- pondant. M. Guilhe, ÉRSLUE honoraire , a terminé la séance par la lecture de son Epitre à la Société Linnéenne. Cette pièce intitulée Encore un Souvenir, a été couverte d’applaudisse- ments. : NOTICE SUR LA 23.ne FÊTE LINNÉENNE, res es sémpthes par 7 + LATERRADE . DRE ARE a 2 DbSne een parler Y e plaisir de ce que Fon aime. Ainsi dans ce jour _… au commencement des mauvais jours, nous apparaît comme la fleur tardive qui brille encore dans un parterre de tout l'éclat et de toute la richesse du Mere ; au Lien des gli gurivre, ss ces plantes qui ceinte où l'inmortel mice: de Esprit des. lois a ait qu’une fleur faisait la richesse d’un phil t cette séance consacrée à Charles Linné, ins alé as prirent nom et un auditoire qui a bien voula venir honorer sa fête , nous avons pensé que l’objet de nos discours devait être de répandre le goùt de ta Botanique et les Seiences naturelles, en ‘racontant aujourd’hui dans cette séance académique , au milieu de la cité, devant ces généraux, ces.magistrats, cet auditoire honorable , ce que font chaque année , ce qu’ont fait naguëres les disciples d’un grand maître pour célébrer sa fête au milieu des champs. es. ne rappellerons pas, ils sont trop nombreux et trop pour être énumérés ici, tous les titres qui méritent au ofessaue d’Upsal la reconnaissance publique. Nous ne le représenterons pas encore enfant , cultivant avec délices les fleurs qui devaient un jour faire sa gloire ; nous ne le suivrons pas dans ses laborieuses , pénibles et savantes excursions , sur les montagnes de la Laponie où au milieu des privalions, des neiges, des frimats et des périls, il allait de conquête en conquête, non à ces conquêtes qui font verser les larmes et le sang des hommes , mais à celles qui fournissent des ali- ments au génie, des remèdes à nos maux. Nous ne vous cépopdoons pas les plantes des deux mondes, passant devant ses yeux pou per yoir chacune s9n nom DE CEneE une, non science , l’aménité , la douce ve DORE la | piété envers FE Créateur immortel des êtres de ce nouyeau Newton qui s’écria avec le Psalmiste, au commencement de son ingénieux système de Ja Nature, œuvre bien différente de celle qui RE ë, Re ot et dont personhe n’a voulu s’avouer is ou gneur » sont grands et magni- - \ SAINS Que Fi D ; ar 4e | fques l Re: = y sunt opera tua, Domune! - Nous n’essaierons pas non plus de présenter: l'esquisseé ra- pide des avantages qu'offre l’étude des sciences naturelles. Non, nons ne suivrons pas le Géologue dans Fexamen des diverses couches qui forment l'écorce de notre globe; nous ne chercherons pas à pénétrer les secrets etiles mystères, de ape et de la vie du végétal ; nous me" (37 : pas les degrés de l’échelle zoologique, depuis ces animalcules microscopiques dans lesquels on°ne voit que les derniers degrés de l’animalité jusqu’au léger volatile qui fend l'air comme la flêche le divise, jusqu’au superbe coursier qui franchit les espaces comme l'éclair divise les nues. : Nous nous bornerons, comme nous venons de le dire, à yous. présenter le tableau de la vingt-troisième Fête Lin- #3 :-G néenne , célébrée le 25 Juin dernier. - __S À Borpeaux, on se réunit à cinq heures du matin pour se porter sur la commune de Léognan, intéressante à visiter sous le double rapport de la Botanique, de la Géologie en géuéral et de la Conchyliologie fossile en particulier dont elle renferme de si riches dépôts qui ne pouvaient être visités qu'avec succès, puisque nous avions avec nous MM. le docteur Grateloup , le capitaine Michaud et l'abbé Labrousse. Aussi plusieurs coquilles non mentionnées dans l’ouvrage de M. De Basterot, et deux genres probablement nouveaux ont été le rèsultat des fouilles de 29 vraie: La raie ne sisi ; “été si pr Far nous avons revu avec jaie plusieurs belles espèces de notre Flore, et le bois de Baret nous a présenté dans sa partie occidentale une nouyelle loca- lité pour deux plantes rares aux environs de Bordeaux : la fougère royale, Osmunda regalis, recherchée aujourd’hui comme oflicinale et à le beau us. sanguin , Geranium Sr eiiert ÿi qui cc : terres. Daus la séance champêtre tenue sous les arbres du Cas- taing , on a entendu après le discours d'ouverture, les lectu- tures de MM. Grateloup , Michaud , eur Burguet , __— fils, Bazin et le Comte de Kercado. + LE Une longue et productive excursion dans laquelle on a visité ce que Léognan offre de plus remarquable , a terminé la journée. A LiBouRnE , notre honorable ami, A M. le D.r Moyne au quel nous devons les plus belles plantes de son arrondisse- ment qui figurent dans la Flore de la Gironde, était accom— pagné de M. Ce : ; pharmacien, et ces deux zélès € e sont princ ent livrés à la recherche des Plantes qui semblaient leur avoir échappé depuis quelques années. Plus heureux, celle-ci, ils ont retrouvé le jour même de la Fête : sur la route de Condat , le Medicago falcata, et à l’entrée. d’un petit village, le Xaxthium spinosum. Cette belle espèce si différente de ses congénères qui avait disparu long-temps après quelques remuements de terre, s’est rencontrée en grande quantité, Ils n’ont pas eu le même bonheur pour le Lindernia pyxidariæ, ni pour le Limosella aquatica dont ils n’ont revu que le site. Æ Me Lie on pat ri de mi avec ‘1 ir rpr pren celui-ci visita la Société Hiéiébinfià de Libourne. Nous ne pouvons , Messieurs , reproduire ici ce ‘ rapport, mais vous nous permettrez d’en exprimer toute notre reconnaissance envers le laborieux président de notre ancien- ne section de Libourne. À La Tesre, l était dirigée par notre infatiga- ble collègue, M. ne auquel nous devons presque entiè- ment les 63 espèces d’hydrophy tes dont onze nouvelles pour la Flore Française qui figurent dans le dernier supplément que nous avons publié dans. vos Actes. Comme l’année der- nière, M. Déjean, Lieutenant principal des Douanes, a bien voulu recevoir sur son embarcation, les amateurs qui ont été transportés au Cap-Ferret , comme l’année dernière , l’excur- (7) sion a été belle et ses produits ont été abondants. Nous ne citerons pas les plantes remarquables de cette localité, mais nous mentionnerons la Luzerne marine ; Medicago marina , trouvée pour la première fois dans le département , nous disons dans le département , car nous ne layôns mentionnée dans notre Flore page 586 , qu'a Royan, parmi les plantes de l'arrondissement subsidiaire. Ajoatons à cette légumineuse une See nouvelle pour la Flore de la Giron- de, se cueillie par jeune Charles , fils. fils: de... Chantelat, dans une laite, ne consacré ; à LE Loiseleur, Malazis Loëseli. Avant de quitter le annénaais je citerai un nouvel œillet que j'ai publié sous le nom dé Déanfhus ‘armeria bico= lor ( Ami. des champs 1840, page 264:).et L'Hydrogäsrum granulatum ( ibidem), nouveaux pour la Flore ; reeueillis & Floirac au t.de Juillet : l’un par mon: — le jeune Rocsomes et l’autre par monfils Louis. Dans les Bassns-PYRËNÉES ; malgré la distance , de me les uns . ss nos pee a collègues , M. le à “E Vallier d nt le zèle vous est: si cor _…… dé léguë po pré ider à Ta fêt st parvenu à avoir à à sôn chà- # de C ER et ions: Bou amis a 8" mA ee Ne bn #ez marquait M. le Dr Bergetet, ne Ré Bet, autéur d6 se ke nas ee sis € nous n'avons ji indiquer ‘dans dotre re qu'aux environ, de Libourne; et Ta johie gentiane d'Automne, Gentiana pneu “Er t nomanthe, commune à Arlac, mrtrii dns parte raison qu’en Octobre!!!" (8) 11 serait difficile, disons mieux impossible, que l'agricul- ture n’entrât-pour quelque chose dans une solennité présidée par M..le Baron de Vallfer ; aussi notre honorable collègue , ajoute aux détails qu’il nous dopne.sur la Fête du 25 Juin qu'il a fait sur un froment de Mars auquel il croit que les ter- rains secs et élevés conviennent mieux que les humides , des essais dont. il.s PR de nous: copmnuniquer- le résultat. Le : le savant agronorie' avait semé sur Jés aber" espèces de \rcini précitées lui à donné un grain égal à celui du pays pour la forme , mais très-petit ; les épis sont longs , bien garnis et la rafle mince. Les feuilles sont plus longues que celle du maïs ordinaire cultivé dans le midi ; ce qui pourrait faire préférer le maïs d’Afrique comme fourrage. A Nar5one, notre honorable collègue; M. Viramond n’a pas borné,ses observations météorologiques et agricoles , au jour de la Fête ; il les a: suivies pendant toute l’année , avec | cette exactitûde qu'il y-met toujours, et'il nous en à transmis la détails dont, nous, ne ;xous présenterons ici. SE le som- Le als FRS NLES d u «2 orages me qe __—_—_. 2 27 sr au 9 Octobre 1839, "défrmieipent dans shnsbure itie toute la - vendance:et Te par contre , äces. tempêtes. succédèrent des jours de prin- temps jusqu’au. mois de Février. Le ciel; était. pur et serein, ina 1e0t-né plaie s:hib YeRbn pi: gelée, pas même de gelées blanches. Aussi les a ss, les azéroliers et les sureaux blanchissaient 1 ïes haies ae “Noël, et Janvier vit fleurir les , les saïnfoins et plusieurs. autres Jégumineuses. Il n'était p pas rare de. voir L le thermomètre à Yingt degrés. = OL _ _ L'Hiver s'est réellement montré.en Février ». mais il. a ‘été doux, € et, le Printemps, orageux ; 5 Juin. a été. caractérisé, par une forte chaleur, trente degrés ; mais le. 25, un rs orage (9) qui éclata à trois lieues de Narbonne et dont la vigne et l'oli- vier auront beaucoup à souffrir, changea la température. Dans les heures les plus chaudes de la journée du 25, le thermomètre ne marquait que 20 degrés. Les observations faites à Pauillac ( Gironde }) par notre cor- respondant, M. Périer , nous indiquent la même température qui est aussi celle que nous avions à Léognan, à Bordeaux et à la Teste. Elle était beaucoup plus basse à la même heure en deçä-des Pyrénées, A Rocuscnovarr, malgré le zèle du président de la Socièté Linnéenne de la Haute-Vienne , M. l’abbé Mitraud que nous avons eu le plaisir de voir sièger parmi nous le 17 Juillet dernier, l’excursion n’a produit aucune plante qui n’eût -été déjà observée dans la localité. Les détails de la fête célébrée dans l'Algérie , à la Marti- nique et peut-être dans des localités encore plus éloignées, ne nous sont pas encore parvenus; mais leur publication ne sera qu'ajournée, car nous devons nous empresser de faire connai- tre au moins le sommaire des observations de ceux de nos : collègues si mnt ainsi, non an on RnEr le plus rationnel à bé PR > aux rie Dattiés dan tout, à lanité des travaux aujourd’hui si répandus de la Société Linnéenne. | DE L'IMPRIMERIF DE TH. LAFARGUE , À BORDEAUX, D “RE a eme PA ga rio ë rh T À marins > er SÉMUD mail dss it tete PT C7 ) lorsqu'il fit paraître le ne minéralogique du Hole voyageur. Ce savant laborieux a produié de nombreux ouvrages, qui tous, jouissent d’une haute réputation.— 1 a publié entr'autres : La Minéralogie appliquée aux arts ; L'Histoire naturelle des coquilles terrestres et rent des environs de Laris ; La Minéralogie ogie populaire . et enfin; Maitre ire, ou le Savant du village. Ces derniers ouvrages feront bénir à jamais la mémoire de M. Brard. Ils sont dans les mains de toutes les classes ou- vrières : c’est le meilleur éloge que je puisse en faire. . M. Brard , s’occupait de la Statistique du département de la Dordogne, conjointement avec M. Ch. Des Moulins et Durieu de Maisopneuve, lorsque la maladie ct bientôt la mort est venue le ravir à la science et à ses nombreux amis. — Il est décédé à Terrasson , le 28 Novembre dernier. Vous avez encore à regretter la mort de l’un de vos cor- respondaniss M. ( lon, membre je das-heian- ces de Rouen et de la Société res % Pate Ce savant estimable s’est fait un nom , dans la science illustrée par les Spallanzani, et les Muller. — Le Gallion- nella vibrans, nom qui a été donné aux infusoires qui habi- tent les tranchées , respiratoires des huîtres, annonce qu'il avait fait plus d’une découverte dans l’histoire de ces ani- a ; : DONS FAITS À LA SOCIÉTÉ. Notre honorable collègue, M. Hallié, toujours dévoué aux intérêts de l’agriculture, vous a distribué des capsules du roucou, et des pommes de terre appartenant à la variété nommée Ananas." 2 L (18) | M: Durieu de Maisonneuve vous a envoyé des graines d’ une carduacée gigantesque désormais célèbre dans les an- nales militaires de l Algérie. - L’herbier de la Société s’est enrichi de quelques plantes nouvelles, et sa bibliothèque a reçu de M. Billaudel une notice, sur la vie de Bremontier, accompagnée de deux portraits de cet homme célèbre , et un ouvrage sur Fes culture, de votre collègue, M. Lamothe. Telle est, Messieurs, l’analyse rapide de : vos 8 travaux pen- dant l’année qui vient de s’écouler.— En résumé, la Société Linnéenne , a embrassé avec chaleur la cause de tous les progrès ; les intérêts agricoles, ces intérêts destinés à vivifier le département de la Gironde , ont été constamment l’objet de sa sollicitude. Ses diverses publications ont fait faire un grand pas à la statistique de l’histoire naturelle dans le dépar- tement de la Gironde. À Bientôt, Messieurs , vous allez couronner un candidat ; combien d’autres Prix vous eussiez décernés , si les questions mises au concours avaient porte Sr “Signes Poe Moccianre Enfin L dé gues qui vous aideront à parvenir au but que vous voulez atteindre , celui de répandre parmi vos concitoyens le goût de l’une des sciences les plus utiles et les plus aimables qu'il soit permis à l’homme de cultiver. OUVRAGES REÇUS PENDANT L'ANNÉB. L'Ami des Champs. Mémoire de la Sociétè Royale et centrale d'Agriculture. Balletin de la Société Géologique de France. Mémoires de la Société d’Émulation d’Abbeville. — de la Socièté Royale des Sciences de Lille. — des Sciences Physique et Naturelle de Lyon. — de la Société Géologique de France. — de la Sociétè Linnéenne de Normandie. (19) Mémoires de l’Académie de Metz. — de la Société d’Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. | — de l’Académie des Sciences et Arts de Bordeaux. — de la Société Royale d’Agriculture de Caen. — dela Société de Physique et d'Histoire natu- relle de Genève. Opuscule sur M. Bremontier , donné par M. Billaudel. Le Cultivateur.... ” Journal de cie Mie, __—_— Le Propagateur de l’Industrie-et de la Soie. Journal d'Agriculture pratique pour le Midi de la France. Notice sur les marais de Bordeaux. De l’Agricülture et du Défrichement des Landes; par M. le V.te de Métivier. Annales de la Société Royale d’Horticulture de Paris. Compagnie agricole d'Arcachon. Mémorial Encyclopédique. Mémoires et Observations de Physique, par M. d’Hom- a ? Maænchia et Ma > par M. Grenier, D. -M. Mémoire sur l’organisation de l’École Navale des Mousses , par M. Laporte aîné. Nouvelles observations sur les Abeilles , par M. de Mirbeck. Specimen Z né diluvianæ ; auctore Joanne Mi- chelotti. Diptères exotiques par M. Macquart. Histoire naturelle et médicale de la famille des Solanées ; par M. Pouchet. Travaux du Comice horticole de Maine-et-Loire. Mémoires de la Societé re de l’arrondissement de Falaise. (20) Soéiété d'Agriculture et d’Économie rurale de la Marti- nique. Notice historique sur M. Brard; par M. Jouannet. MÉMOIRES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ. Considérations générales sur la réforme qu’il conviendrait d'introduire dans la délimitation des espèces des genres Unio et Anodonta, présentées à la Société Linnéenne de Bor- deaux, dans la séance du 5 Juillet 1839, à l’occasion de la publication du 2.e volume des Observations conchyliologi- ‘ ques de M. Isaac Lea ( Philadelphie, 1838 ); par M. Charles Des Moulins, titulaire. De l'Importance des Sciences naturelles , et des reproches mal fondés qu’on a faits à l’étude de ces sciences ; par M. Charles Laterrade. Mémoire sur l'importance des Plantes offcinales indi- gènes et la nécessité de leur étude; par M. nat Burguet , D.-M., secrétaire du conseil. Mémoire sur l’albinisme des ee js l'abbé Babe | taud.. ï L'IMPRIMERIE DE TH. LAFARGUE, LISRAIRE, RE M Cap, N. 8, à Bonnraux.