RATE QK1 “T3 | 864 v {| sé B'BUSARANION HORMIGURE, | JOURNAL SPÉCIAL | DES SERRES ET DES JARDINS, ou % CHOIX RAISONNÉ DES PLANTES LES PLUS INTÉRESSANTES SOUS LE RAPPORT ORNEMENTAL, COMPRENANT LEUR HISTOIRE COMPLÈTE, LEUR DESCRIPTION COMPARÉE) LEUR FIGURE ET LEUR CULTURE: RÉDIGÉ PAR CH. LEMAIRE, Professeur de Botanique ; Membre honoraire et correspondant de diverses Sociétés savantes ; ET PUBLIÉ PAR AMBROISE VERSCHAFFELT, é Horticulteur ; Éditeur de la Nouvelle Iconographie des Camellias, nn # Onjième Uolume (OU PREMIER DE LA DEUXIÈME SÉRIE). GAND, IMPRIMERIE ET LITHOGRAPBIE DE F, ET E. GYSELYNCK, Rue des Peignes, 36. \. nd 1864. L'ILLUSTRATION HORTICOLE. (Te XI DE L'OUVRAGE ENTIER, OU ή DE LA DEUXIÈME SÉRIE.) Æ mm, Planche 387 (). DIEFFENBACHIA BARAQUINIANA, DiFFFENBACHIE DE BARAQUIN. ÉTYM. Disrrenpacn! selon Sweet (Jort. brit.), serait le nom d’un botaniste allemand; Loudon (£ncycl. of PI.) répète la même chose, mais avec doute; cette dédicace est probablement exacte; mal s il semble que ce botaniste n’a publié aucun ouvrage, car Pritzel (Thes. bot.) l’a passé sous silence. ARACEÆ $ SPATHICARPEÆ. __ CHARACT. GENER. Spadix inferne floribus ©, superne J' tectus (parte mas- culina libera terminali, fœminea dorsa- liter spathæ adnata, intervallo brevissimo nudo (2)). Ovaria (geminata rotundala) basi immersa (nec libera ut dicitur) sta- minodiis 2-4 clongatis (clavatis) ovarium subsuperantibus basi connatis (v. liberis D cireumdata plurilocularia (abortu unilo- cularia : ovulis e basi loculi oblique ads- _ cendentibus); stigmale sessili convexo - 4-5-gibbo (v. deplanato subexæcavalo pa- _ pillosulo). Synandria brevia sessilia sub vertice deplanato loculis rimula apicali ‘aperientibus quasi appensis prædita (an- drophori sessiles pentagoni vertice depla- nato in medio sicut rimuloso secus mar- ginem antheras pendulas asportantes!). Baccæ uniloculares monospermæ. Semen subglobosum exalbuminosum, {esta cras- siuscula, kilo basilari lato; radicula su- pera. (Ex Scnorr et Enpuicr. . i. e. sed cha- racteribus revisis et phrasibus intra pa- rentheses [italicis litteris] adhibitis emen- dantibus nostris). : _ Caudices simplices crassi rigidi arun- dinucei annulati virides breves erecti v. de basi procumbenti adscendentes ; foliis amplis ovato-oblongis nervosis necnon sœæpe maculatis; petiolis infra apicem late vaginatis basi ampleæicaulibus; spathis brevibus persistentibus, parte infera in- voluta flores © involventi, parle supera libera flores ' asportante (Nos.). Dieffenbachia Scuorr,in Wien. Zeit- schr. HE. 830 (4829). Linn. V. Litt. 53. Melet. 20. Aroidear, Syn. pars. Îa. 126. Marnus, in Flora, 457 (1851). Exvouicx. Gen. PI. 4692. Kuwra, IL. 55. Charact. vero reformandis. Meisner, Gen. PI. 562 (269). observ. eadem! — Arum caules- cens, etc., Prumier, Descr. PL amer. t. 51. f. h. (facies valde reducta). ibid. t. 61 (Dieffenbachia Plumieri Scnort.) (magn. nalur.). Caladium sequinum Vente. Hort. Cels. 50. Posterius idem est ac Dieffenbachia seguine et typus ge- neris! (Nos.). pas CHARACT. SPECIF. Spatha involuta basi et sub apicem contracta ad medium subdilatata apice ad partem maseculinam dilatato-patula ovata cuspidata recurva, tota lateraliter tessellatim fundo albido viridi striata, lamina viridula exacte tes- sellatim viridiore picta, nervo mediano dorsali maxime carinalo crassissimo churneo; parte involuta maxima car- nosa, pulpa churnea; spadieis parte fœ- minea oblonga antice deplanata arctis sime dorso eum spatha connata; ovariis (floribus Q@ ) geminatis basi immersis dein subcontiguis; stylis sessilibus apice de- (l) La plante figurée ci-contre est réduite aux ticrs de la grandeur natarelle. (2) Spadix... parte fœminea aceretus; Scmort! L. c. verba vero hæc obscura subinexactaque supplere sic voluimus. TOME xI. — JANV. 1864. 1 DIEFFENBACHIA BARAQUINIANA. presso rotundato subexcavato margine apilloso medio rimuloso uniloculari- [a ovulo rotundato solitario funiculo in loculi angulo interno basilari aflixo oblique ascendente ; inter ovaria corpus- culis 5-6 omnibus liberis slipato-clavatis niveis circumdantibus (staminodiis AucT. V. forsan glandulis! succum ad ovaria lubrificanda stillantibus) androphoris (flores &') basi immersis pentagonis cras- sis apice deplanatis subhexaedris medio fissuratis, ad margines antheras plures pendulas asportantibus contiguis arctis- sime ante anthesim contiguis. Caudice robusto metrali et ultra bra- chii humani crassitudine virescente, irregulariter distanterque lapsu foliorum vetustorum annulatim cicatrisato ; petio- lis longe lateque dilatato-amplexicauli- bus vivide churneis, vagina duplici fere usque versus apicem marginante, intus canaliculatis sub lamina cylindraceis, ex- tus basi parcissime ut spathæ pictis; la- mina amplissima ovato-oblonga basi sub- rotundata, latere sinistro angustiore, lætissime lucideque viridi maeulis albis majusculis translucidis paucis sparsa, nervo medio supra planiusculo subtus elevato carnoso sicut et venæ pennatæ approximatæ eburneo; spatharum pe- dunculis cylindricis eburneiïs et spathæ ipsæ, vaginarum peétioli uniuseujusque apicem solum attingentibus; lamina in- fra pallidiore, nervis prominéntibus crassis; margine late undulatato croceo tenuiter cincto. Dieffenbachia Baraquiniana Cr. Leu. et A. Verscu. Tabula nostra 587. PENSAIS Le genre Dieffenbachia à été créé en 1829 par M. Schott (Vide synonymiam), l'auteur qui jusqu'ici s’est occupé avec le plus de succès de cette étrange famille qu'on appèle les Aroïdées, et plus correctement les Aracées : famille dont les genres et les espèces sont encore assez peu connus, vaguement définis, malgré les esti- mables travaux que ce botaniste a publiés à leur sujet. Ainsi, dans le Synopsis Aroidearum, son œuvre la plus récente (du moins que nous sachions (1)}, nous voyons, par exemple, dans le genre Caladium de simples variétés, bien constatées, érigées en espèces; or, n’est-on pas en droit de conelure de là qu'il en est de même dans d’autres genres, tels que l'Alocasia, le Xanthosoma, etc. Parmi les plantes, rapportées au Caladium, personne n’ignore que, quelque diverse qu'en soit la panachure ou la maculature (comme on voudra!), cette panachure ne constitue nullement les espèces: aussi la plupart d'entre elles (telles sont aussi beaucoup de celles que nous avons publiées dans ce recueil) dérivent-elles purement et simplement du Caladium bicolor dé Ventenat. Quoi qu'il en soit, le Dieffenbachia est un des mieux définis entre tous ceux de cet ordre; un caractère curieux a surtout motivé sa création, celui de la présence autour des organes femelles de glan- des ou organes mâles abortifs (staminodes). L'auteur y réunit quinze (1) Et dont il n’a paru, ce semble, que la première partie, com renant les ; DICLINES, en 1856. Cet opuscule peut use une idée de la chbeté des de . niques : c'est une brochure, petit in-8°, de 140 pages, et qui coûtait fr, 11-50 au mo- ment de son émission. Rappelons ici, à ce sujet, ce que nous avons dit plusieurs fois ailleurs : les livres botaniques, illustrés où non, sont vendus à des prix excessifs ridicules : il faut, en vérité, pour posséder même une petite bibliothèque en ce genre, avoir une cerfaine fortune, et s'imposer des sacrifices dans ce but : or comme nous en fesions le yœu, que ces livres se vendent à prix réduits de moitié, dés deux tiers même, alors le grand nombre d'exemplaires vendus, compensera largement les frais de publication ; et auteurs, libraires et botanistes, tout le monde y gagnera, tout . propaeant d’autant plus la connaissance des plantes et de la Science qui les déter- S AR a or DIEFFENBACHIA BARAQUINIANA. espèces; mais dont les diagnoses spécifiques, trop brèves et trop identiques entre elles, permettent difficilement de reconnaitre les plantes de ce genre qu'on chercherait à y rapporter. Tel a été, par exemple, notre cas : l'espèce figurée fidèlement ci-contre (mais réduite au 1/3!) peut être, oui ou non, une de celles adoptées par M. Schott? aussi, en la publiant iei comme nouvelle, fesons-nous toutes nos réserves à ce sujet. Nos savants confrères, et M. Schott, le premier, en décideront ; et à ce sujet, nous réclamerons ea de re toute l'indulgence des ayant-droits. La Dieffenbachia Baraquiniana a été découverte dans la province de Para (Brésil), par M. Baraquin, dont maintes fois dans ce recueil nous avons eu occasion de mentionner le zèle pour l’horticulture et les belles introductions qui lui sont dues; et ne fussent que celles des Caladia (espèces ou variétés), dont l'Alustration horticole a été enrichie par lui, elles suffiraient pour placer leur intro- ducteur, parmi ceux auxquels sont le plus redevables la Botani- que et l'Horticulture. Aussi, d'un commun accord, l'éditeur, à qui il en a envoyé de beaux exemplaires, et nous, avons voulu une fois de plus attacher son nom à une plante qui en fût digne. Comme chez ses congènères, le stipe ou caudex en est simple, présente assez bien l'apparence d'une canne à sucre (Saccharum fficinale L.), atteint en grosseur un diamètre de 0,05-8 et une hau- teur d'un mètre à un mêtre et demi; est d'un beau vert, marqué irrégulièrement de distance en distance par les cicatrices annulaires que laissent après eux la chute des anciens pétioles. Ceux-ci, ainsi que les nervures, et c’est ce qui fait surtout le charme de la plante que nous offrons à nos lecteurs, sont entièrement d'un beau blanc d'ivoire immaculé (ou seulement et à peine striolés de vert le long des gaines), cylindriques au sommet, et se prolongeant sous la lame foliaire en une robuste côte, arrondie en dessous, plane en dessus; ils sont un peu en-deçà du dit sommet (long de 0,02-3-4), bordés d'une double lame, s’élargissant peu à peu de façon à devenir abso- lument amplexicaule à la base; restent fort épais, arrondis et élevés dans la partie dorsale et largement canaliculés en dedans; mais, chose remarquable, coupés dans quelque partie que cesoit de leur longueur, nervure médiane ou pétiole proprement dit, la pulpe interne est aussi blanche que l'épiderme externe. La double lame, ou plutôt les bords supérieurs de la gaine, d'abord dressés, saillants et aigus, se replient bientôt en dedans, en formant le canal que nous signalons. Les lames foliaires, ou feuilles, sont ovées-oblongues, très amples (0,30-45 + 0,12-15), inéquilatérales (le côté gauche plus étroit), subarrondies à la base, brièvement cuspidées au sommet, largement ondulées aux bords (lesquels sont circonscrits par une ligne jaunâtre), d'un beau vert luisant en dessus, plus pâle en dessous; nervures régulièrement pennées, rapprochées; d'assez grandes et irrégulières DIEFFENBACHIA BARAQUINIANA. macules blanches, translucides, ornent la face supérieure. Les pédoneules sont plus courts que les pétioles, y compris méme les spathes, lesquelles sont élégamment et très finement maculées, tes- sellées (en échiquier), de vert clair, sur fond blanc, etc. {De cæteris, spadice, floribus, etc., diagnosi specificæ nostræ, amice lector, consulere veli, sicut et fiquris tabulæ analyticis. En jetant un simple coup-d’œil sur la belle et exacte planche, annexée ci-contre, planche sur laquelle nous avons dû malheureu- sement réduire au tiers de grandeur naturelle le port de la plante qu’elle représente, et pour lequel le format n-folio ne suffirait même pas, l'amateur pourra s’en faire une fort juste idée, et ses mé- rites le décideront certes à l'admettre dans ses collections. Jamais, que nous sachions du moins, une plante n'avait encore présenté un aussi curieux, un aussi élégant coloris : pétioles, nervures, tout est d'un blanc d'ivoire pur! Et nous doutons presque qu’il soit le résultat d'une chlorose, laquelle chez tant de végétaux divers affecte l'épiderme, mais l'épiderme seulement, en blanc jaunâtre; là, et tous les individus que nous en avons observés, nous ont offert cette mème coloration, jusqu'à l'épaisse pulpe interne elle-même, et des pétioles, et des nervures, et des pédoncules! Or, c'est bien certainement là un état chlorosé tout exceptionnel, tout naturel, non dû à un mode quelconque de culture, puisque tous les sujets importés en sont affectés au même dégré; c'est là enfin, et sans contredit, une charmante acquisition pour les serres, où peu d'au- tres végétaux, à feuillage illustré, pourront lui disputer avec avan- tage, la palme de la beauté. 3 Nous n'avons point expérimenté si cette espèce possède, comme la D. Sequine, une causticité âcre et brûlante, si prononcée et si dangereuse dans celle-ci; il sera bon toutefois de s’en défier, en n'en portant aucune partie à la bouche. | Cu. LEm. Explication des Figures analytiques. | (Planche 387). La Dicffenbachia Baraquiniana, réduite AU TIERS de la grandeur naturelle. Fig. 5. La spathe, coupée en deux (N. B. Dans la partie inférieure, le dessinateur, par mégarde, wu pus figuré l'énorme côte dorsale), Fig. 4. Le spadice (Fig. 4 et 5, de grandeur naturelle). fig. 1. Une fleur mâle. Fig 2, Une fleur femelle (géminée, Ovaire et stigmate). Fig. 5. La même, coupée verticalement (ici de _— les deux funicules des ovules, par erreur du dessinateur, paraissent se toucher. FT CULTURE, | (SERRE CHAUDE). Comme les Aroïdées en général, cette plante aime la chaleur, un peu d'ombre et d'humidité. On la tiendra dans un terre riche en humus, avec de fréquents seringages, principalement dirigés sous les feuilles, pour en déroger les insectes suceurs! Multiplica- tions par sections tronciales, traitées chacune comme bouture. À: V.: AN A @ 7 4 de à Le LondÉTIQU GG d JE rEtse PStrcobant dd. ral prix ve Porto l Ersch AT de : - é, Oiauthius CAMCUMUMAX lxuo NOB. | 2F. Japon L'air libre ou chassis froid . ” E 4 Éi Ra TA À Verschaf hit vuté. : " Planche 388. DIANTHUS CINCINNATUS, OEILLET A PÉTALES FRISÉS. ÉTYM. V. ci-dessus, To II, PI. 67. LÉ DIANTHACEZÆ (1) ES SILENEÆ. CHARACT. GENER. Calyx basi brac- teolis 2 v. pluribus imbricatis cinctus (/nvolucrum verum !) rarissime ebrac- teolatus; fubo cylindrico v. interdum obovato turbinato 5-dentato. Corol/æ pe- lala 5 carpophori distinceti stipitiformis v. cupuliformis apice hypogyne inserta, unguibus linearibus elongatis (ca/yce semper involuta et celata), laminis cre- nalis dentatis v. laciniatis rarissime in- tegerrimis basi nudis v. barbatis. Sta- mina 10 cum petalis inserta, flamentis filiformibus, antheris bilocularibus lon- gitudinaliter dehiscentibus. Ovarium uniloculare, ovulis plurimis columellæ centrali crassæ peltatim insertis amphi- tropis. Styli 2 filiformes intus stigmatosi. Capsula chartacea cylindrica v. oblonga unilocularis apice dentibus.v. valvulis 4 usque ad medium dehiscens. Semina plu- rima in columella crassiuscula horizon- talia v. oblique imbricata ovalia v. oblon- ga depressa dorso convexiuscula facie margine incrassata plus minus distincte carinata, wmbilico centrali. Embryo in- tra albumen farinaceum excentricus um- bilico parallelus dorso adnatus; cotyle- donibus plano-convexis; radicula tereti producta vaga. es Herbæ v. suffrutices in Europa et in Asia boreali rarius in America septen- trionali et in Capite Bonæ Spei crescen- tes; caulibus nodoso-articulatis: foliis oppositis basi plerumque connatis sæpe gramineis lincaribus rarius lanceolatis v. oblongis ; floribus terminalibus sohita- ris v. cymoso-paniculalis corymbosis lasciculatis v. glomeralo-congestis. Exmucu. Gen PI. 5244 (Exceptis phras. parenth. italie. nostris). : (Opus hujus b. auctoris sicut et DeCan- dolli [non eædem !] de divisionibus Gene- ris cum characteribus adeundum est. Ete- nim illas hoc in loco adhibere perlongum fuisset.) Dianthus L. Gen. 770 (1737). [Beto- nicæ species, Veter. bot. Fucss, etc. (Icones, 198. 199. 200. [Basilcæ, 1545] 1555) et eliam Caryophyllata, Caryo- phyllum, Caryophylleus, AL10R. (Gei spec.!) Caryophyllus Tour. Morncn, etc. unica, etc.).— DC. Prodr. I. 555. Exel. sp. No 2 f[Acanthophyllum] FI. dan. t. 250. 578. 1694. Engl. Bot. t. 62. 214. Jaco. FL. austr. t. 52. Ic. rar. t. 82. 467. Hort, Schœnbr. t. 271. Tauns. FH jap. t. 25. Venren. Hort. Cels.t. 59. LaBiLL. PI. Syr. Dec. L. t. 5. WazLpsr. et Kir. PI. rar. Hung. t. 58. 172. 181. 191. 222. DC. le. PI. Gall. rar. t. 41. BI6BERST. Cent. PI. ross. t. 59. Hook. FI. lond. t. 154. Sienrn. FI. græc. t 592-405. Srurm. Deutschl. FI. t. 25. 28. 54. 51. Lepes. Le. t. 197. 420. Reicus. Hort, bot. t. 25. 55. 56. Icon. f. 259. 547. 715- 715. 752. 755-757. 759-744. 748. 751. 792. Bot. Mag. t. 25. 39. 297. 795. 1162. 1204. 1205. 1622. 1759. 1749. 1775. 2058. 2059. 2067. 2288. WizLkomm, le. et Deser. PI. Eur. austro-occid. etc. 1. plur. tab. Maisx. Gen. PI. 24 (21). Wap. (?) Repert. I. 266. II. 771. V. 77. Annal. I. 59. IL. 98. IV (Muezrer). 264. ete. — (\ Caryo- phyllum Exvi., Kohlrauschia Kunru, Tunica Scor., Pseudo-Tunica FENZL., Armeriastrum SEenrixce, etc. Vide locos et auclores citalus, etc. CHARACT. SPECIF, D. cæspitosus glaberrimus subhumilis perennis glau- cescens ad nodis atropurpureus; foliis basilaribus et caulinis similibus longe lincari-spathulatis abrupte acuminatis tenuissime imperspicucque ad margines denticulatis virescentibus; floribus ma- ximis solitariis vivide chèrmesinis; pe- talis longissime multifideque laciniato- crispatis patulis longe unguiculatis ; in- volucri squamis v. bracteis-4; 2 externis ovato-acuminatis viridibus recurvis; 2 (9 Nomen familiæ hujus CaryopnyLLaceæ plane et merito rejiciendum, quarc? “Le (2) De specicbus multis, auctoribus, operibus, et figuris diversissimis et recen- tioribus citatis et consultandis hujus b. compilatoris utilissimi opera, amice lector studiose, adire veli. DIANTHUS CINCINNATUS. internis multo latioribus ovato-acutis applicatis scariosis; calycis tubi oblongi tenuiter multi-sulcatuli dentibus del- toideis subelongatis applicatis; filamentis alternatim longioribus v. brevioribus, filiformi-planis in urceolum basi con- vioribus ; ovario ovato-oblongo 5-costa- to; styli brachiis longissimis exsertis to- mentellis, stigmatibus obliquis papillo- sis. Ete. Nos. ex natura viventi. Dianthus cincinnatus Nos. sub tab. nostra præs. 588. nexis hic intus subinflatulis tubo bre- Les auteurs systématiques enregistrent au-delà de deux cents espèces d'Œillets; mais, il faut bien l'avouer, si le genre est un des plus naturels, sans doute, la généralité des espèces admises (ou prétendues espèces!) sont tellement voisines entre elles, et pour ainsi dire si identiques, qu'il en résulte des difficultés extrêmes pour les distinguer les unes des autres, non seulement par des diagnoses spécifiques, mais même en les comparant entre elles de visu; tellement minimes, enfin, sont les différences qui les séparent, que dans notre opinion, le plus grand nombre pourraient n'être considérées que comme des variétés. L'Europe, elle seule, en produit une. centaine; on les observe partout sur les montagnes, dans les prés, dans les clairières et sur la lisière des bois, dans les haies, sur les bords herbeux des rou- tes, etc., et en général dans les endroits secs et bien exposés au soleil. Ce sont des herbes ou des sous-arbrisseaux, très peu élevés, souvent même très humbles et dépassant à peine deux à cinq cen- timètres de hauteur : tels que ceux que l'on observe sur les versants élevés des Pyrénées et des Alpes; et tous, quelle que soit leur taille, offrent de nombreuses, grandes et charmantes fleurs, au coloris vif et varié, brillant avec éclat sur leurs petites toufles gazonnantes, hautes à peine, nous l'avons dit, de deux centimètres et même moins. Il est à peine besoin d'ajouter, que, transportées dans nos cultures, lorsqu'elles peuvent s'y faire, leurs dimensions acquièrent des proportions toutes différentes, grâce à un sol plus généreux, à des arrosements plus copieux et plus fréquents. Qui dans les jardins n’en connait quelques espèces? Dianthus superbus, plumarius (Mignardise), Carthusianorum (Œillet des Chartreux), barbatus (Œiïllet de poète, compagnon, etc.), etc., etc., et surtout le D. caryophyllus, type du fameux (Œillet des fleuristes, aux sen- teurs si suaves, aux coloris si variés, et dont les variétés sont si nombreuses. Ce serait un spectacle bièn intéressant, bien curieux, digne de captiver tous les regards qu'une collection des espèces alpestres de l'Europe, de la Sibérie, du Caucase, etc., cultivée sur le versant est, ou mieux nord, d’une montagne rocheuse artificielle dans un jardin, en les entremêlant, pour en éviter un peu la monotonie, d’au- tres plantes également alpines, comme des Saxifrages, Cortusa, _ Soldanella, Asalea procumbens, Campanula, Phyteuma, Verbascum, DIANTHUS CINCINNATUS. Gentiana, Ornithogalum, Anthericum, Sempervivum, Potentilla, Geum, Aquilegia, Anemone, Ranunculus, Stachys, Ballota, Marrubium, etc., etc., etc. Le lecteur peut consulter au sujet de l'Œillet, proprement dit, l'article publié par nous dans ce recueil (T° II, PI. 67), à l'occasion d'une charmante variété de Mignardise (D. plumarius, albo-nigri- cans, flore-pleno), où il trouvera quelques détails généraux, et deux petites pièces de vers dues à notre Rapin et à la célèbre Mademoi- selle de Scudéry. Au premier rang parmi les Œillets brille, par les dimensions de ses fleurs, son coloris si varié et si éclatant, l'Œillet de la Chine (Dianthus sinensis), qui à fourni à nos jardins de si remarquables variétés (1), et dont la plus belle, la plus curieuse du moins est celle à laquelle on a donné le nom de D. sinensis laciniatus, aux très grands pétales si longuement et si profondément laciniés, et dont on admire tant de charmantes individualités, aux coloris mul- tiples, et d'un éclat si vif, si flamboyant, si nous pouvons nous expri- mer ainsi. Or, si nous rappelons ici cette belle et très belle plante, c'est que celle qui fait le sujet principal de notre article lui ressemble tellement qu'on pourrait les regarder comme identiques, ou comme une variété à peine. Mais à cette similitude d'aspect si notable se borne la comparaison; notre plante en effet est une espèce sufli- samment distincte de la variété citée ci-dessus. Tout d'abord, chez notre plante, les tiges sont simples et non ramifiées, vivaces et non annuelles; les calyces allongés-oblongs, et non courts et renflés; les pétales lisses et non barbus; les fila- ments staminaux sont absolument inclus et plus courts que le tube, et non plus longs et exserts; les deux divisions du style sont extrêmement exsertes et égalent presque les pétales en lon- gueur; ete., ete. (Vide diagnosim specificam). Chez toutes deux, les pétales sont découpés en longues lanières; mais chez la nôtre, dé- tail plus secondaire, ces lanières ou segments sont plus longs, plus fins, plus nombreux et plus frisés; et c'est surtout dans l'alabastre (bouton) que se remarque cette disposition. Jusqu'ici le coloris de cette espèce s’est montré d'un rouge sang cramoisi, extrèmement foncé près de la gorge, qui est blanche; mais il est probable qu'il variera par le semis, comme chez le D. sinen. laciniatus; et que de même aussi, les fleurs, au lieu de rester sim- ples, pourront doubler et pleiner (qu'on nous pardonne cet utile (:) Consulter au sujet des principales variétés de cet OEïillet, le Garten-Flora de - pen janvier et février 1858, PL. 216 et 219; Vimonix, Fleurs de pleine terre, elc., _. P- 5 . » . “e DIANTHUS CINCINNATUS. néologisme, qui exprime parfaitement l'action qu'accomplit une fleur, devenant de semi-double, double; de double, pleine (1)).. Le Dianthus cincinnatus a été tout récemment introduit du J apon dans le bel établissement de MM. Jacob-Makoy et C°, à Liége, qui en ont cédé une partie de l'édition, ou du stock, comme on dit, d'après le langage d'outre-Manche, à notre éditeur. Les deux mai- sons le mettront simultanément dans le commerce dès le printemps prochain. 3 | : : Sa petite taille (0,25 à 0,35), ses tiges colorées de rouge aux articulations, etc., ses énormes fleurs, aux longues franges bou- clées, au riche coloris velouté, lui méritent certes une place dis- tinguée dans toute collection de plantes de choix. Cx. LEM. CULTURE, (Cuâsss FROID Où AIR LIBRE.) Bien que selon toutes probabilités cette jolie espèce puisse passer nos hivers à l'air libre, en raison même de sa pérennité, elle doit en redouter la longue humidité; il sera donc prudent d'en rentrer quel- ques pots sous châssis, en y admettant l'air libre, aussi souvent et aussi longtemps que le permettre l'état de la température externe. Bonne terre franche; multiplication par éclat des rejetons. AV: (*) Nous pensons qu’en horticulture, le verbe pleiner, en raison de sa simplicité ct de son utilité, pourra être adopté comme l’ont été ceux drainage et drainer (to drain, drainage), que le premier nous avons introduits de l'anglais dans le lan- gage horticole: MISCELLANÉES. Il n’est pas un de nos lecteurs qui ne soit maintenant au courant de tout ce qui concerne le Sequoia gigantea (Wellingtonia). On peut au besoin consulter la notice et les figures (doubles) que nous en avons données ci-dessus dans ce recueil (Te Ier, Misc. p. 18-19, etc.). Voici un petit article qui confirme les énormes dimensions _qu’atteint dans son pays originaire ce Leviathan végétal : « Un Wellingtonia gigantea vient, dit-on, d'être récemment abattu en Californie, dont la hauteur était de trois cent vingt-cinq pieds et la circonférence de quatre- vingt-dix. Dans quelques endroits, son écorce avait quatre pieds d'épaisseur. Il contenait deux cent cinquante mille pieds (cubes!) de bois; lequel était sain ét po on estime qu’il était àgé de trois mille cent années. (Gard. Chron. octobre 31. 1 }. » PET f 7 a a em — de mn, ra He. STE fe pp 7 A ie UE 4 Lab + 572 de. Zr, &E T'O00R7 # Ék< ET SE TON) (À eutria crenal flo re plene | : : /ap) 74 {flan er Planche 389. DEUTZIA CRENATA, riore PLENO. DEUTZIE A FEUILLES CRÉNÉLÉES (à fleurs pleines). ÉTYM. Genre dédié ei Thunberg au sénateur Van per Deurz, d'Amsterdam, son protecteur (ou JEAN Deurz, naturaliste hollandais, qui facilita ses voyages et ses recherches ; De Théis). PHILADELPHACEÆ. CHARACT. GENER. Hybridarum varietatumque more nostro hoc in opere non exponimus. CHARACT. SPECIF. Specici jamjam omnibus in hortis cultæ hos hic exprimere plane inutile esset. : Deutzia erenata Zuccar. in Sies. Flora japonica, I. 17. t. 6-8. Cu. Lem. in Hort. univ. 1. 106. PI. 16 (optima). — flore pleno, ex Japon. hortis. Pour l’homme doué d'un esprit sincèrement philosophique, ami et appréciateur des beautés de la création, et nous osons nous dire tel, c'est toujours un spectacle merveilleux, sans cesse renaiïssant et jamais le même que celui de ces milliers de végétaux venus de tous les points du globe, de toute taille, de toutes formes, grandio- ses ou humbles, élancés ou rampants, réguliers ou étranges, im- ossibles, fantastiques, pour ainsi dire, aux fleurs de toute gran- UE presque imperceptibles ou grandes, ou même colossales, aux senteurs délicieuses ou nauséabondes, où même puantes, etc., etc., réunies dans un seul local, où l'œil émerveillé peut les admirer et en suivre l'intéressant développement, l'évolution complète. Heureux, cent fois heureux, celui à qui la Fortune permet un si doux loisir! et combien peu de riches malheureusement compren- nent un tel bonheur : bonheur de tous les jours, de tous les instants même, toujours varié, Le ri nouveau : bonheur attrayant, en- chanteur : bonheur qui allège et dissipe les peines inhérentes à l'humanité, la console et lui rend douce et précieuse l'existence, laquelle pour l'être indifférent, à tant de beautés, s'écoule triste, monotone, ennuyée, souvent pesante ! Et qu'on ne S’imagine pas qu'il faille, pour jouir de ce bonheur ineffable, une grande, une très grande fortune! Cela ne nuirait pas, loin de là, au contraire; mais une aisance relative le permettra facilement : l'awreu mediocritas d'Horace suffit. Mais nous nous en apercevons, l'enthousiasme puissant, irrésis- tible, Divino afflatu tactus, que nous fait ressentir l'aspect d’une col- lection riche et bien variée de plantes, menace de nous entrainer trop loin! nous nous arrêtons! puissent toutefois nos paroles être entendues par ceux à qui l'inconstante et aveugle Déesse a prodigué les biens de ce monde. Ceux-là, un jour, nous adresseront in petto de sincères actions de grâce. Arrivons à notre sujet. Le charmant genre DEuTzrA, fondé par Thunberg en 1781, n'a longtemps offert qu'une espèce, la D. scabra de cet auteur, connue seulement des botanistes et introduite enfin du Japon, sa patrie, en 1833, par John Reeves, qui en enrichit le jardin de la Société TOM. XI, — JANV. 1864. ? DEUTZIA CRENATA, flore pleno. d'Horticulture de Londres, d'où elle se répandit bientôt dans tous ceux de l'Europe continentale. Selon Von Siebold, cette plante, très commune au Japon, croit sur les rochers, sur les versants en pente douce des montagnes, à environ 1200 pieds de hauteur au-dessus du niveau de la mer, et rarement plus haut ; on la trouve associée à diverses espèces d'Evonymus, de Viburnum, d'Eurya, de Ligustrum, de Vitis, de Cissus, ete. Ses feuilles, dit le même auteur, sont tel- lement rudes, que les tablettiers s'en servent pour polir leurs ouvrages, comme en Europe ces industriels font de la prèle. Les Japonais en forment des haies, surtout de la variété à fleurs doubles, qu'ils mêlent à différentes espèces d'Æydrangea, d'Aralia penta- phylla, etc. Peu après 1833, une seconde espèce, la D. crenata, celle dont il s’agit, plus rare, qui se plaît dans les vallées humides et peu élevées, et que les habitants cultivent aussi en haies, avec les plantes citées ci-dessus, envoyée ou apportée de la même con- trée, et vraisemblablement par Von Siebold, vint à son tour orner les jardins; nous en avons le premier, vraisemblablement (après Zuccarini; fig. mediocri!), donné une bonne figure dans notre Æorti- culteur universel, 1. e. Aujourd'hui on connaît environ huit espèces de Deutzia, presque toutes introduites dans les jardins, mais quel- ques-unes y sont encore rares {D. corymbosa, staminea). On doit la possession de la variété, floribus plenis, de la D. cre- nata, aux recherches de M. R. Fortune, le zèlé et infatigable collec- teur chinois et japonais que l’on sait, auquel nos jardins sont rede- vables de tant et de si belles introductions, et qui, dit-on, l'envoya (ou A ss à M. J. Standish, horticulteur anglais distingué, à Ascot ; celui-ci en communiqua un individu en fleurs à M. Th. Moore, lequel, à son tour, le décrivit et le fit figurer dans The Florist and Pomolo- gist, etc. (N° de décembre 1863), et à qui nous empruntons quelques- uns des détails qui précèdent. Il serait oiseux de décrire le type, si connu dans tous les jardins, dont il est un des ornements obligatoires dans les massifs et les bosquets. Il est toutefois extrêmement voisin de la D. scabra. Comme ge, le Deutzia est allié assez étroitement au Philadelphus, dont il ffère nettement par des étamines en nombre défini, à filaments plans, tricuspidés, et des styles libres. La variété en question n'en diffère que par des fleurs pleines dans l’acception du mot, dans lesquelles par conséquent les dix filaments tricuspidés de la plante DR se sont nettement transformés en pétales : transformation facilitée, pour ainsi dire, déjà par leur caractère plan. : Les fleurs de celle-ci sont, comme on sait, d’un blanc pur, mais d'après la figure anglaise (I. c.), que nous reproduisons en partie ci-contre, les fleurs pleines sont relevées de rose en dehors : fait qui en augmente le mérite, en fesant contraster heureusement les deux coloris. C'est désormais, pour les massifs et les bosquets des jardins, un ornement obligé et dont aucun amateur sérieux ne voudra se CELTURE. ont à Comme son type, cclte variété peut braver sans encombres nos plus rigoureux hivers ; toute es toute exposition. Multiplication par boutures, par séparation des rejetons, par greffage, sur le lype ou sur le HE Il sera facile en hiver de la forcer, et ce sera alors un notable supplément à nos bouquets d'hiver. A. Y è MISCELLANÉES. ———— DES PALMIERS DE L'AFRIQUE. La Nature, si prodigue des nobles et admirables végétaux de ce nom dans les parties chaudes de l'Amérique, des Indes orientales, des nombreux archipels de ces féériques contrées, et dans les îles de la Sonde, paraîtrait les avoir semés avec parcimonie en Afrique. Sur ce sujet intéressant, nos lecteurs liront sans doute avec plaisir l'article suivant, compte-rendu par Lindley (Gard. Chron. 26 décem- bre 1863) d'une notice lue dans une séance de la Société linnéenne de Londres, dont il est le vice-président, par M. Gustav Mann, l'heureux voyageur dans cette terrible contrée, si fatale aux intré- pides explorateurs qui veulent en sonder les mystères des parties intérieures : notice rédigée avec la collaboration de M. H. Wendland. « Les auteurs, » dit M. Lindley (except. parenth. nostr.), « éta- blissent que jusqu'aujourd'hui cinq Palmiers de l'Afrique tropicale occidentale étaient seulement connus, savoir : les Phœnix spinosa (ToNNING), Calamus secundiflorus (PAL. BEAUVY.), maintenant Ancis- trophyllum; Raphia (1) vinifera (JACQ.), Borassus Æthiopum (MART.) et Ælaeis quineensis (JACQ). Tous ont été trouvés de nouveau par M. Mann, dans le cours de ses explorations, et il a pu y en ajouter une douzaine de nouveaux. Le groupe des Areceæ, qui avant lui était tout-à-fait inconnu sur le continent africain (voir l'observation qui suit, page 4), s'est enrichi de deux espèces, constituant deux nou- veaux genres : 1° Podococcus, qui se distingue à la première vue par son ovaire pédicellé funde nomen!) et par son fruit, lequel, à l'état de maturité, est presque à angle droit avec le pédicelle ; 2° le Phy- telephantopsis (semblable au Phytelephas), très voisin par ses aflinités des genres Orania et Manicaria, et fort remarquable, par les anthères extrorses et la position des pétales des fleurs flemelles, lesquels sont membranacés et imbriqués seulement à la base. Les groupes des Calameæ ou Lepidocaryeæ y sont largement représentés; car quatre nouveaux genres et dix nouvelles espèces en ont été trouvés par ce (1) Voici encore un de ces mots estropiés dans la nomenclature; d'après l’étymolo- gie (pags, aiguille, poincon, etc ), il doit s’écrire Ruaruia; il en est de même de Rhapis, autre Palmier, même étymologie, qu’il faut écrire Rhaphis; de même encore de Raphe (Voyez pour l'explication de ce mot l’anatomie de la graine dans les traités de Botanique), qu’il faut écrire Rhaphé; et de Raphis (rhaphis), axe d’un racème, ete. ; ne semble-t-il pas que les auteurs, en empruntant ces mots au grec, aient reculé devant la nécessité d’y admettre deux H? eee . ILest regrettable, d’un autre côté, qu’en français aucune de nes lettres simples ne rendait le ÿ (r aspiré); et dès lors, si vous l’empruntez à cet idiôme, soyez conséquent avec lui ! d’un autre côté, au lieu du ch pour rendre le x, on devrait lui substituer notre k, qui y ressemble, et lc remplacerait parfaitement; dans ORGHIDÉE, eæ. gr, lisez et écrivez Orkidée ! Ce TOME XI. — MISC. JANV, 1864. l 2 MISCELLANÉES. botaniste-voyageur. Ainsi les deux tiers des Palmiers qui ont été découverts, appartiennent à ce sous-ordre, deux à celui des Areceæ, un à celui des Cocoineæ et un à celui des Borasseæ, » Les auteurs font remarquer que jusqu'ici, on n’a point observé que dans leur jeune âge plusieurs espèces de Raphia sont dichoto- mes, ou même quelquefois trichotomes : fait dont la conséquence est, qu'on voit toujours ces plantes émettre de leur base à la fois deux et trois tiges. » En tête, parmi les Palmiers utiles de l'Afrique tropicale occi- dentale, se montre l’Zlaeis guineensis ; l'huile contenue dans ses fruits constitue, dans la plupart des contrées où il croît, la nourriture principale des indigènes, qui mangent à peine quelque chose sans l'y mêler d'une manière ou d'autre. Cette huile est nourrissante et d'une saveur agréable, au point même qu’elle devient un mets favori pour les Européens. Outre l'usage qu’ils en font comme nourriture, ils s'en oiïgnent la peau, en partie pour se garer des insectes, en partie en guise de vêtements, dont ils sont entièrement dépourvus. » Les Bougis (Boobees), de l'île de Fernando-Pô, en font un excel- lent cataplasme, qu'ils emploient, selon la coutume, pour envelopper le moignon d'un individu dont la main a'été coupée comme coupable convaincu d'adultère. Chez les nations plus civilisées, ainsi qu'en Angleterre, par exemple, on emploie cette huile dans les manufac- tures de savon, et pour les illuminations, pour lesquelles on préfère celle qu'on exprime des amandes. ; » L'importation des graines de ce Palmier, selon qu'on l'a con- statée, a subi une augmentation rapide, et on en exporte de grandes quantités de Sierra-Leone et de son voisinage. Pendant les trois dernières années, 130,381 tonnes d'huile (1) de ce Palmier, d’une valeur de 5,605,918 livres (sic! soit 140,147,950 francs (2)) ont été im- portées dans la Grande-Bretagne. Il a été établi que le vin d’Ælueis, boisson fort estimée par les naturels, est obtenu de l'amputation de l'épi des fleurs mâles; et les Européens l'emploient en guise de levure pour faire le pain. Les nervures principales des pennules (folioles) et l'extérieur des pétioles sont mis en œuvre pour faire des corbeilles, des balais, etc.; les fibres basilaires des feuilles /pennes!), “ainsi que celles des spathes, sont employées à St-Paul de Loando pour rembourrer des coussins; et la partie centrale molle des pé- tioles non développés est très recherchée comme légume. De l'endo- carpe des graines (noyau) on fabrique des anneaux, des bracelets, des colliers et d’autres ornements. » Les espèces de Raphia se rangent près de l'Ælueis, en raison de leur utilité (R. tædigera, vinifera, Ruffia Marr.). Leurs pétioles four- (*) La tonne anglaise est évaluée à 2,000 tivres en poids (?). () N'y a-t-il pas là erreur de chiffres ? MISCELLANÉES. Es nissent les matériaux avec lesquels sont construits les lits et les huttes, tandis que l’on en couvre les toits de celles-ci avec les pennes (feuilles), et que de l'épiderme on tire des fibres pour en fabriquer de la toile. De plus, là où l'Ælaeis est peu abondant, la substance hui- leuse, qui se trouve entre le corps écailleux du fruit fsic!) et le noyau, quoique amère, se mange avec l’Yam (espèce de Dioscorea) ou la Cas- save {(Manihot utilissimum (1)) ; et l'huile qu'on en exprime est préférée par les femmes pour l’arrangement de leurs cheveux. Plusieurs Raphia donnent aussi du vin; et de fait, le goût agréable, que possède celui qu'on obtient de la R. Hooker, a toujours même sufli pour vaincre la paresse innée des natifs du Vieux Calabar, et les engager à le cul- tiver. Ils se procurent ce vin en amputant l'inflorescence terminale aussitôt qu'elle paraît, et l’obtiennent ainsi en grandes quantités. » Ces mêmes peuples font des toiles, ete., avec l’épiderme des pennules de cette espèce. Une autre, découverte par le D" Wel- witsch, à St: Paul de Loando, et que les auteurs font brièvement connaître sous le nom de R. Welwitschii, est employée aux mêmes fins. Les pétioles de la R. vinifera servent de barres pour porter les palanquins, et de ses pennules on fabrique une toiture qui dure trois ans, tandis que celle faite avec les pennules de l'autre espèce n'en dure qu'un. » Le Phœnix spinosa donne aussi du vin; ses fruits sont fort appré- ciés, et les jeunes pennules, avant le développement des frondes, sont employées à Acora pour tresser des bonnets et des chapeaux. Avec les tiges des Palmiers grimpants, les naturels lient ensemble les matériaux avec lesquels ils construisent leurs cases. « Les naturels de Bafan rassemblent de grandes quantités d'An- cistrophyllum secundiflorum, comme nourriture, lorsqu'ils vont dans les montagnes pour se procurer le Rubber (sic! @)); ils emploient les extrêmités des tiges sans feuilles, les font simplement rôtir et en mangent la partie centrale molle, bien qu'assez amère et coriace. On mange aussi les fruits du Podococcus Baxteri. Les auteurs men- tionnent encore un grand nombre de particularités, distinguant les divers genres de Palmiers qui font l'objet de leur notice, et con- cluent par l'énumération des espèces, dont les nouvelles sont : Podococcus Baxteri. ; Eremospatha macrocarpa. Phytclephantopsis Manni. Oncocalamus Manni. Calamus decretus (?) Baphia Gærtneri, Laccosperma læve. — longiflora. —_ opacum. — Hookeri. Eremospatha Hookeri. — Welwitschii. » _— cuspidata. (*) Manihot étant un nom indéclinable doit prendre grammaticalement le genre neutre. (2) To procure Rubber! Nous ne savons ce que peut signifier ici ce mot, employé comme substantif propre; le mot anglais rubber signifie ordinairement frottoir. 4 MISCELLANÉES. Il est probable que M. Gustav Mann n'aura pas négligé de rap- porter avec lui en Europe des graines de ces intéressants et nou- veaux Palmiers. Aussi est-il permis d'espérer qu'on les verra bientôt figurer dans les collections européennes. SABPPPAPAPIS Outre les Palmiers africains cités ci-dessus, on en connait encore dans d'autres parties de ce continent quelques-uns, que nous allons mentionner rapidement. : Ce sont tout d’abord dans le nord : Le Chamærops humilis L., qui envahit tous les terreins et les cul- tures dans l’Afrique française et les pays circonvoisins. Le Phœnix dactylifera L. ou Dattier, généralement cultivé depuis un temps immémorial et dont les fruits sont un des principaux ali- ments des Arabes, des Bédouins et même des Maures. Au nord-est le curieux Æyphæne thebaica MaRT. (ou Cucifera, ou Douma), le seul Palmier que l’on connaisse jusqu'ici comme ramifié ! Nous ne nous expliquons pas par quelles raisons ce beau Palmier est presque introuvable dans les collections : il croit communément dans l'Égypte supérieure, la Nubie, l'Abyssinie, l'Arabie proprement dite, le Sennaar, etc., pays avec lesquels l'Europe entretient cepen- dant des rapports pour ainsi dire journaliers. Re L’Hyphæne coriacea GÆRTN., de l'Afrique orientale, plus rare, non introduit encore, mais qu'il ne serait pas difficile de se procurer; on le trouve notamment aux environs de Mélinda, côte de Zanguebar. L'Hyphæne Petersiana KL. Mozambique (selon M. Wendland). Au sud, les Phœnix reclinata JACQ., spinosa THoms. (qui se voit aussi en Guinée, en Sénégambie, etc.)." Bien que l’on ne les cite pas comme croissant sur le continent, on remarque plusieurs autres grandes et belles espèces, sponta- nées dans les grandes îles orientales, comme dans l'ile de France, les îles de la Réunion et de Madagascar, et qui vraisemblablement doivent croître également sur les côtes orientales; telles sont : Caryota sobolifera Wall. Areca crinita. Latania Commersonii L. _ — rubra. Bory. — Loddigesii. — alba. Dypsis pennatifrons Marr. Citant de mémoire, peut-être omettons-nous quelques autres es- pèces, dont les noms nous échappent ; mais le nombre en serait bien restreint : deux ou trois à peine. On peut encore citer la Livistona sinensis R. BR. où Latania borbonica LAMARCK, introduit et cultivé à l'île de France, et enfin le Cocos nucifera L. et ses variétés, intro- _ duites et cultivées partout. Nous ne doutons pas, dirons-nous en terminant, que de nouvelles espèces, grâces aux nombreux et in- MISCELLANÉES. 5 trépides explorateurs, qui, avec un zèle si admirable, si digne d'élo- ges, et au mépris de leur vie, sillonnent en divers sens le continent africain, viennent bientôt s'ajouter à celles si remarquables de . M. Gustav Mann. | He — Fractification du Cocotier en Angleterre. Dans les Miscellanées (page 21) du Tome neuvième de ce recueil, nous avons entretenu nos lecteurs d'un fait botanico-horticole d'un intérêt considérable, celui de la floraison du Cocos nucifera L. en . Angleterre, et reproduit la notice par laquelle M. Lindley en ren- dait compte dans son excellent Gardener's Chronicle (28 nov. 1863, p. 1129). Aujourd'hui nous leur annonçons un fait bien plus intéressant et d’une plus grande importance encore, celui de la fructification de ce père nourricier, de ce tailleur général, de cet entrepreneur de bâti- ments du genre humain tropical : car il est littéralement parlant tout cela! mais laissons raconter le fait par M. Lindley lui-même. « Nous avons à enregistrer un succès horticultural très remar- quable. Le Cocotier, qui était resté jusqu'ici, autant que nous ayons pu nous en assurer, stérile en Europe, a pu enfin y donner son fruit. Dans le conservatoire du jardin palatial du Duc de Northum- berland, à Syon, existe un très beau spécimen de ce gracieux Pal- mier, portant solidement une noix, dont la maturité est très pro- chaine. Il résulte d'une fleur qui s’est épanouie en juillet dernier (1863), et mesure déjà dix pouces et demi de circonférence. » L'histoire d'un tel évènement est trop instructive pour être passé sous silence : car il démontre que toute chose, en horticulture, à moins d'une impossibilité absolue, peut être accomplie par un jardinier réellement intelligent, au moyen de la patience et de œuf de pigeon, elles tombèrent. M. Smith pensa, avec raison, que cette chute ne provenait que de la non fécondation des fleurs femelles; aussi dès que celles-ci se montrèrent de nouveau, il s'empressa de porter du pollen sur l'une d'elles, et le succès fut immédiat. Les stigmates se ridèrent ; l'ovaire gonfla, et le résultat est maintenant le rapide développement d'une grosse et belle noix. Malheureusement, il avait attendu trop tard pour pratiquer ladite fécondation ; car il ne restait plus alors que la fleur opérée. Il faut espérer que l'année prochaine un plus grand nombre de fleurs (1) Près de deux ans, même, comme nous l’avons rapporté ci-dessus (J{us/r. hort. Te IX, Misc. p. 25. c. icone), car il s’agit très probablement là du même Palmier. |. | MISCELLANÉES. pourront être ainsi fécondées et avec un pareil succès; et dès lors la fructification du Cocotier sera un fait acquis en Europe, et pos- sible ailleurs par tout jardinier intelligent et capable. Le robuste caudex de l'arbre en question a deux pieds de circon- férence et se couronne de quinze magnifiques frondes, chacune de seize pieds de long. | PLANCES RECOMNANDÉES (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Ada aurantiaca (l). Orchiaceæ (2) S Vandeæ $S Brassie. Cette remarquable plante, comme l’appèle avec raison le grand Orchiologue anglais, est bien décidément ornementale; elle vient tout récemment de fleurir, pour la première fois à Knypersley, en Angleterre, dans la collection de M. Batemann, à qui l'avait envoyée M. Linden, qui l'avait recue de son collecteur, M. Schlim. Ce hbotaniste-voyageur l'avait découverte dans la province de Pam- plona (Nouvelle-Grenade), à 8,500 pieds d'altitude supra-marine; circonstance qui indique que la plante chez nous peut se contenter de l'abri en hiver d’une serre tempérée. … Elle peut avoir fleuri pour la première fois en Angleterre, comme le dit M. Lindley, en décembre 1863 : mais si notre mémoire ne nous fait pas défaut, elle a été présentée, il y a quelques années déjà, en pleine floraison, à l’une des grandes expositions de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, par M. Linden, dans le bel établissement duquel nous savons qu’elle fleurit chaque année. C'est, jusqu'ici, la seule espèce du genre, et le savant auteur place celui-ci à la suite de ses Brassiz S GLuMacEezæ, dont la plante a tout-à-fait le port. Elle est épiphyte, et rappèle en général, par tout son habitus, dit M. Lindley, la Warrea tricolor, ou plutôt, selon nous, la Lælia cinnabarina (sauf l'inflorescence !); la feuille (unique, à ce qu’il semble) en est agréablement mouchetée, étroite, canaliculée, et longue (1) 4. folium canaliculatum. Scapus longior bisquamatus. Bractcæ cucullatæ membranaceæ ovariis subsessilibus multo longiores. Flores apice tantum patuli, sepalis petalisque lineari-lanceolatis acuminatis. Labellum lineari-lanccolatum acu- tissimum convexum columnæ (gynostemati !) elongatæ basi adnatum, lamellus mem- branaceis connatis apice truncatis acutis basi intus puberantibus. Lino. L. i. c. Ada (Generis de charact. V. L. s. c.) aurantiaca Linpe. Fol. Orch. (de Ada), Te I. part. V. Garden. Chron. 26 Det. 1865. ()OrcHinacez, barbarismus, V. supra, llustr, hortic. Te II, Mise p.98. Maissi dans la Nomenclature nous devons écrire ainsi ce mot (nous avons démontré L. ce. l'erreur des premiers botanistes, qui ont confondu ôpyés (+05), plante bulbeuse, avec opacis {rès), olive), nous écrirons en français, pour nous conformer à la routine (hélas invétérée), Orcmpée !!! « NFNENANVIVERDE 3 di de di à Hé riA RE MP 10 D) TLC, A TUE. Li] Sleucqaol € ._. TE Zersrhnkéfe 4 Er SC TE a) CLÉ % COUCHE J.D HOOK . : ASerre chaude./ pe - Stab h deZStrocbant, © (and. Seat OX S Leo lt | fora (? . tn est ru db » MISCELLANÉES. 7 d'environ 0,25. Le scape, plus long du double, sort du milieu des feuilles, et se termine par une grappe de fleurs très serrées, d’une couleur abricotée brillante, et dont les segments ressemblent à ceux de la Brassia cinnabarina LiNDL. (1), mais qui ne s'étalent pas, et qui par conséquent enserrent le petit labelle. Eranthemum tuberculatum (2). Acanthaceæ S Echmatacantheæ $SS Eranthemeæ. On ignore la patrie de l’admirable et trois fois ornementale plante dont le nom précède, ou plutôt on a négligé de s'en informer. Quoi qu'il en soit, les graines en ont été données par sir Daniel Cooper (?) aux Jardins royaux de Kew et à l'établissement Éobéicole de M. Veitch, à Chelsea. M. W. Hooker pense toutefois, en la com- parant à deux autres espèces, dont elle se rapproche beaucoup, qu'elle pourrait bien provenir de l’un des archipels du Pacifique, les îles de la Loyauté, ou l'ile des Pins, par exemple. C'est un petit arbrisseau, qui se couvre littéralement de fleurs axillaires, solitaires, grandes pour le genre (plus de 0,03 de diam.), d’un blanc pur, longuement (au moins 0,04) tubulées, infundibuli- formes, à limbe quinquéfide, oblique, étalé, très imparfaitement (ou plutôt pas) bilabié (deux segments dressés et trois défléchis), à calyce très petit, turbiné, dressé, poilu. Les feuilles sont très pe- tites, opposées, très brièvement pétiolées, entières, obtuses, ou plus généralement échancrées au sommet (fleurs et feuilles portées par de nombreux rameaux, opposés ou subverticillés, grèles et verru- queux); anthères (deux) fort petites, violettes, ne dépassant pas la gorge; stigmate un peu plus long, très grêle, bi-globuleux. C'est là, certes, une plante qui viendra bientôt dans toutes les collections. Aristolochia leuconeura (?). Aristolochiacecæ. Plante fort remarquable, fort curieuse même dans le remarquable et curieux ordre auquel elle appartient, et découverte par M. Triana, (t) Recriricarion : ci-dessus, Misc. p. 6, ligne 29, au lieu de Lœælia, lisez Brassia. Même ligne : après Wurrea tricolor, ajoutez : à tort! . () £. frutex ramosissimus glaberrimus (*), ramis teretibus gracilibus tuberculato- _ asperis; foliis parvis oppositis copiosis lato-ellipticis obovatisve obtusis emargina- tisve; petiolis brevissimis ; floribus copiosissimis solitariis axillaribus fere sessilibus; calyeis lobis lineari-subulatis ercctis æqualibus; tubo subturbinato sparse villoso; corollæ albæ tubo longissimo rectiusculo gracili superne paululum ampliato, limbo obliquo obscure bilabiato, lobis ovatis subæqualibus patentissimis ; EE vix ex- sertis Hook. fil, 1. i c. Eranthemum tuberculatum Hook. fil. Bot. Mag. t. 5405. Otob. 1865. (*) Clarss. auctor Japsu calami seripsit : ramosissima glaberrima! (5) A. subarborescens elongata scandens ramosa, trunco inferne diametro bipolli- cari et ultra suberoso rugoso; foliis longe petiolatis subcarnoso-coriaceis cordatis acute acuminatis 7-nerviis basi profunde bilobis glabris; pedunculis flexuosis fasci- culatis e basi trunci cgredientibus unifloris ; perianthio subinfundibuliformi sub- coriaceo-carnoso curvato inferne valde inflato, limbo amplo oblique unilabiato atro- TOME XI. — MIsC. FÉV, 1864. : 8 MISCELLANÉES. qui la trouva sur les bords du Rio Magdalena, entre Honda et Am- balema (nec Magdalena, ut lapsu calami in Bot. Mag. I. c. scribitur), selon ce que nous apprend M. Linden, qui le premier la fit connaître dans son Catalogue de 1858, et qui probablement l'avait reçue l'an précédent dudit voyageur-botaniste. M. W. Hooker, qui le premier la décrit complètement et en donne L. i. c. une belle figure, déclare que comme espèce elle est entière- ment distincte de l'A. arborescens Lin. (Catal. 1858. Bot. Mag. +. 5295. Febr. 1862; Ilustr. hortie. IX. Misc. p. 43), non seulement par le feuillage, mais par l'organisation et la structure interne des fleurs : ce qui saute tout d'abord aux yeux, en en comparant les figures. Hâtons-nous de dire que toutes deux méritent au plus haut point d'attirer l'attention des amateurs; chez la dernière, les fleurs croissent également à la base du tronc et sont peut-être plus cu- rieuses encore que celles de l'espèce comparée. . La tige de celle qui nous occupe est grimpante, ramifiée et devient très grosse, ligneuse et subéreuse en vieillissant; ainsi dans l'indi- vidu décrit et figuré par le savant anglais, haut d'une douzaine de pieds, le tronc inférieur a déjà plus de deux pouces de diamètre; les feuilles, très grandes, 0,15-20 de longueur sur 0,10-12 de diamètre, sont fortement échancrées-cordiformes à la base (les deux lobes très élevés), puis ovées-acuminées, aiguës, épaisses, coriaces; sur le vert foncé se détachent, en blanc jaunâtre, sept fortes ner- vures rayonnant de la base foliaire. Les pédoncules, fasciculées par 3-6 ou 7, sont flexueux, verts, rayés de brun; les fleurs, globuleuses à la base, se contractent tout-à-coup en un tube infundibuliforme, de couleur orangée, pour s'épanouir bientôt en un limbe unilabié, ové, brun-violacé, très finement et drûment linéolé de jaune au sommet de la gorge au milieu; le reste est criblé de petits points concolores, presque contigus (ex figura). Elles ont de longueur totale 0,04-5; le limbe seul 0,04 1/2 + 0,021). Serre chaude. re — Nomenclature botanique et horticole (un dernier mot!). . N'est-il pas infiniment regrettable, au point de vue étymologique, linguistique et LOGIQUE, de voir que, malgré tous nos avertisse- ments, nos citations et corrections CENT FOIS réitérées, nos efforts continus, les écrivains botanistes continuent à reproduire les BAR- BARISMES que nous leur signalons si souvent. Est-ce donc de leur part une résolution prise de maculer ainsi la nomenclature qui existe dans les sciences naturelles, de la ridiculiser d'une manière insigne, purpureo pulcherrime flavo-lineato punctatoque; stigmat ï gris apire unguiculatis patenti-incurvis W. Hock, LA. re pme ristolochia leuconeura Linpen, Catal. N° 15, p. 2. W. à < t. 5420 (January 1864). à re son sit MISCELLANÉES. 9 aux yeux même d'un écolier. Prècherons-nous toujours dans le désert, et pourquoi une telle persistance? Un dernier exemple : nous avons démontré (Zllustr. hortic. Misc. p. 87. T° IX. 1862), qu'il fallait écrire NephelOphyllum et non NephelAphyllum, et néanmoins nous voyons encore des botanistes écrire ce mot par un O; or, si de telles fautes sont à peine excusa- bles dans des catalogues marchands, comment les qualifier dans les écrits des savants? Criera-t-on encore ici au pédantisme? Eh bien! soit: champion infatigable de la correction linguistique dans la Nomenclature botanique, nous avons la conscience, en rectifiant de tels barbarismes, de remplir un devoir envers une Science, que nous aimons, et surtout... que nous respectons. ne PRYSROLOGIE VÉGÉTARS De l'IGNIGÉNÉITÉ (ou LuminosiTé) chez les Végétaux. “ Quand la fille de Linné approcha un soir une lumière des fleurs du Dictamnus albus (1), une petite flamme s'alluma sans aucunement les injurier. L'expérience plus tard fut fréquemment répétée, sans jamais réussir (?), et tandis que des savants regar- daient cela comme une observation dénuée de fondement ou sim- plement comme une illusion, d’autres cherchèrent à l'expliquer par diverses hypothèses. L'une de celles-ci, par exemple, qui tenta de rendre compte du phénomène en prétendant que la plante dévelop- pait de l'hydrogène, trouva beaucoup d’adhérents. Aujourd'hui cette hypothèse n'étant plus soutenable, l'inflammabilité de la plante est plutôt mentionnée comme curiosité, et on l'explique par la présence d’une huile éthérique dans les fleurs. » Ayant l'habitude de fréquenter un jardin, dans lequel on cultive de robustes et vigoureux pieds dudit Dictamnus albus, j'avais déjà souvent répété l'expérience, mais toujours sans succès ; et dès-lors je doutais de l'exactitude de l'observation faite par la fille de Linné, lorsque, dans le cours du chaud et sec été de 1857, je recommençai la tentative, dans la pensée que cette haute température aurait plus d'influence qu’à l'ordinaire sur la plante. Je tins une bougie (match!) allumée près d'une fleur épanouie, et de nouveau sans succès ; mais, en portant la bougie tout près (close!) d'autres fleurs, elle en approcha une presque fanée, et soudain fut vue une flamme rougeâtre, pétillante, s'élançant par jets vigoureux (séronghly shooting), (:) Ou plutôt ruber, lequel est certainement le type de l'espèce, et l'ulbus, la variété. . (2) Erreur! Voir à ce sujet les autorités que nous avons citées dans les notices ad hoc insérées dans ceux de nos ouvrages que nous mentionnons ci-apres. 10 MISCELLANÉES. laissant après elle une puissante odeur aromatique, sans préjudice pour le pédoncule. » J'ai répété depuis l'expérience en diverses saisons, et même pendant des étés humides et froids; et elle a toujours réussi; d'où il résulte qu'elle ne dépend de l'état atmosphérique. En m'en occu- pant, j'ai fait les remarques suivantes, lesquelles expliquent entiè- rement le phénomène. Les pédoncules et les pédicelles sont couverts de petites glandes, d'un brun rougeâtre, secrétant une huile éthéri- que. Ces glandes sont peu développées, lorsque les fleurs sont sur le point de s'ouvrir, mais acquièrent tout le développement, lorsque celles-ci ont commencé à se faner, et se fanent à leur tour (shrivel- ling up) quand les fruits commencent à se former. Par cette cause, l'expérience ne peut réussir qu'au moment limité de la fanaison des fleurs; et dans ce but, il est préférable d'expérimenter sur des pani- cules dont la floraison est achevée à la base et ont encore des fleurs au sommet. La même panicule ne peut être enflammée deux fois. Le rachis (lisez rhachis), étant trop vert pour prendre feu, ne saurait souffrir de l'expérience, et en outre parce que la flamme court autour d'icelui, absolument comme un éclair et s'éteint au sommet en répandant une forte odeur d'encens (D' HAHN, SEEMANN's Journ. of Botany...? Garden. Chron. nov. 28. 1863. p. 1134). » ; Nous nous sommes aussi occupés ailleurs et avec détails (V. notre Hortic. univers. T° V. 345. 1844, Des plantes lumineuses; Illustr. hortic. T° III. Misc. p. 9. 1856, De la Phorphorescence et de la Lumi- nosité [ou mieux Iqnigénéité] chez les plantes), de ces intéressants phé- nomènes, connus désormais sous les noms que nous citons entre parenthèses (1). Pour ne pas nous répéter, nous devons renvoyer le lecteur, que ces phénomènes doivent certainement intéresser, aux deux articles que nous venons de citer, et surtout au premier, qui en est le plus explicite. | Nous distinguions dès-lors deux ordres de phénomènes lumineux; 1° la Phorphorescence : lumière diuturne plus ou moins vive que dégagent incessamment certains végétaux byssoïdes ou muscoïdes, vivant dans les souterreins et les mines (Rhixomorpha, Schistotega, etc.) et qui semble leur être propre pendant leur vie. 2° La Luminosité, ou mieux, disions-nous alors, l'Zgnigénéité, lumière vive qui se dé- gage spontanément et dans de certaines conditions atmosphériques des fleurs de diverses plantes, soit avec crépitations et étincelles, soit par une vive et courte inflammation (Calendula, Gorteria, Papa- ver, Tagetes, Tropæolum, etc., toutes à fleurs orangées). Aujourd'hui, reconnaissant que ces deux modes d'émission lumi- neuse offrent entre eux quelques différences essentielles, nons en proposons ainsi une nouvelle répartition. 0 Luminosité est un mot que nous avons traduit ainsi du mot anglais Lumino- sily. MISCELLANÉES. 11 1° Za PHORPHORESCENCE. Lumière assez vive que dégagent les corps végétaux en état de décomposition lente, le bois, l'écorce, les détritus amoncelés, etc. 2° L'IGNIGÉNÉITÉ, proprement dite. Lumière qui se dégage spontanément par crépitations et étin- celles de certaines fleurs de couleur orangée (Calendula officinalis, Papaver pilosum et Rhœas, ete., etc.), dans les soirées qui suivent des jours d'été très chauds. Ici, la cause du phénomène est certes l'Electricité de l'atmosphère; M. de Martius cite un fait d'une haute importance, et qui rentre dans cet ordre de phénomènes : des bles- sures qu'on fait à son ÆZuphorbia phosphorea, il sort, dit-il, dé vives étincelles (le jour ou la nuit!). Notre mot Zgnigénéité nous semble bien adapté pour le dénommer. Enfin, 3° La LuMINosITÉ. Lumière qui se dégage de certaines fleurs par une inflammation soudaine et instantanée, mais occasionnée par l'approche d'un corps en ignition. La luminosité n’a été encore observée que chez la Fraxinelle (Dictamnus albus et ruber), mais il est probable que de nouvelles observations, faites sur d’autres fleurs glandulifères, pré- senteront aussi ce phénomène. : Ce dernier mode, qu'on a presque jusqu'ici révoqué en doute, malgré des affirmations d’une certaine notoriété, et dont les causes n'avaient jamais été bien expliquées, nous semble être désormais acquis à la science, et par les observations qu'en a faites le D' Hahn, et surtout par la déduction nette et précise qu'il tire de la présence dans les glandes, ou mieux vésicules, de la plante expérimentée d'une huile essentielle analogue à l'Ether. La phosphorescence est aussi un phénomène propre aux corps animaux privés de vie, mais là elle est moins prononcée et résulte du calorique que dégage les matières azotisées en décomposition. C'est aussi ces flammes mobiles et légères qui s'élèvent des tour- bières et des cimetières, que le vulgaire redoute, tenu sous le nom de feux follets (1). Personne n'ignore que, dans les temps chauds, la mer paraît tout en feu; état phosphorescent dù à la présence de myriades d'animalcules ou zoophytes, qui ne peuvent vivre que là. (1) Dans beaucoup de localités en Europe, la croyance aux feux follets, qui entrai- nent dans l’abime ceux qui les suivent, irrésistiblement attirés par ces lueurs scin- tillantes, est encore fort répandue. En effet, cette superstition a une cause réelle; il arrive trop souvent qu’un feu follet, surgissant tout-à-coup d’une tourbière, par exemple (on sait que les tourbières ne sont que des détritus végétaux), s’est mis en mouvement, agité par l'air que déplace un être humain qui survient, le devance en voltigeant devant lui, pour ainsi dire, et disparait, alors que cclui-ci, effrayé et per- dant toute présence, tombe ou dans l’eau, ou dans quelque précipice ou cavité qu'il n’a pu apercevoir; mais pour ces esprits supcrstitieux, cette flamme est un démon, ou l'âme d’un trépassé qui réclame des prières. Ge 12 MISCELLANÉES. BIBRIOBRAPEES (I, FLORA SICULA EXICCATA. Eoirore AUGUSTINO TODARO. On l'a dit et avec infiniment de raison, nul ne peut devenir bota- niste, dans l'acception de ce mot, s’il ne compulse SANS CESSE et TOUJOURS des herbiers bien déterminés et formés par des personnages compétents ; nous ajouterons, que nul, non plus, ne peut être un bon horticulteur ou jardinier, comme on voudra, s’il ne consulte FORT SOUVENT ét ATTENTIVEMENT les dits herbiers, s’il n'en forme lui-même pour son propræusage, et surtout, quant à lui, des plantes jardiniques et du pays qu'il habite. Disons en passant quelques mots en réponse à certaines personnes, qui prétendent que toute plante ne devrait recevoir qu'un nom vul- gaire; que leurs noms BARBARES (le grec et le latin BARBARES, Ô béotiens) devraient être relégués dans les livres botaniques purs, etc. Nous avons déjà quelque part (2) signalé l’absurdité d'une telle opi- nion. On connaît aujourd'hui, signalées et décrites, au moins 130,000 plantes phanérogames, sans compter les cryptogames, et dont 15-20,000 ont existé ou existent encore dans les collections vivantes ! Dès lors comment nommer vulgairement toutes ces plantes !! Serait-il possible de leur appliquer, füt-il même du crû, dans le pays natal d'icelles, où le vulgaire lui-même ne les connaît pas un nom connu de tous? Prenons même par exemple notre Flore européenne, mieux même, notre Flore française ; sur les 4 ou 5,000 plantes que produit le sol si varié de la France, en est-il la centième partie qui soit connue sous un nom vulgaire? Sous ce rapport, sauf les plantes médicinales ou industrielles, les autres, purement botaniques, sont-elles connues du vulgaire? Non, certes!!! Et d’ailleurs, pour une telle nomencla- ture, qui devrait être nécessairement internationale pour correspon- dre de peuple à peuple, quel idiome adopterait-on, le français, l'alle- mand, le russe, l'italien, l'espagnol? Absurditas absurditatum! N'est-ce pas là la tour de Babel de l'Ecriture? Eh bien! la seule langue à adopter, la seule qui les remplace toutes avantageusement, dans l'intérêt de la science et de l'horti- culture, est la langue adoptée avant et depuis Linné, le latin; chaque plante reçoit deux noms courts, significatifs, et d'une retenue tellement facile, que le moindre jardinier les répète sans ânonner ! Mais nous nous étendrions trop longuement sur un tel sujet, que (1) Ceci n’est sans doute pas un livre proprement dit, un /ivre imprimé, MORT; mais c’est un livre vivanr, et dont on peut compulser les feuillets avec bien plus d'avantages pour l’instruction de lexaminateur que s’il sortait de la typographie. () Voir notamment notre article : De La nécessité de la Philologie botanique et horticulturale, telle qu’elle est aujourd’hui, Izzusrr. uorric. Te IX. Mise. p. 4. MISCELLANÉES. 13 = certes n'ont pas compris les contradicteurs, fesant preuve ici d'une ignorance... que nous ne voulons pas qualifier! Par convenance nous ne nommons personne (voir note 2), et revenons à notre sujet. A l'exception peut-être de la Grèce, nulle contrée en Europe n’est favorisée du ciel comme la Sicile. Voisine de l’Afrique septen- trionale, elle en a le beau ciel et la sereine et chaude température. C'est dire, qu’elle en possède en mème temps à peu près les mêmes productions végétales; en effet, maintes plantes africaines ne se rencontrent qu'en Sicile et nullement sur le continent européen. Aussi, la Flore sicilienne est-elle d’un intérêt tout particulier; et un herbier de cette belle région devient précieux pour tous les amis, les sectateurs de la Rei herbariæ. Il appartenait à un savant aussi distingué, aussi compétent que M. Todaro, professeur de botanique et directeur du Jardin royal botanique de Palerme, d'éditer un herbier des plantes de la grande et belle île qu'il habite; et c'est avec un vif plaisir et en connaissance de cause et de visu que nous mentionnons l'œuvre dont il dote le monde savant. Il est à peine utile de dire que, profitant des travaux de ses de- vanciers, BIvoNA, PARLATORE, BIANCA, TINEO, GUSSONE, GASPAR- RINI, etc., et de ses nombreuses découvertes personnelles, il ne publie que des espèces parfaitement déterminées, et dont un grand nombre sont exclusivement propres à la Sicile. Le savant auteur vient d'en publier deux centuries, dont les espèces sont choisies provisoirement au hasard dans chaque famille végé- tale, et il se propose d'en émettre chaque année autant (1). Bien que l'expérience en matière d'herbier vénal ne nous fasse pas défaut, jamais jusqu'ici nous n’en avons examiné un plus généreusement composé. Chaque plante est représentée par deux. trois (quelquefois même plus) échantillons, choisis à différentes phases de développement, et accompagnée de son étiquette imprimée. Tous ont été recueillis et déterminés par l’auteur lui-même: ce qui donne à chaque plante une incontestable authenticité. Nous tenons ces deux premières centuries, et un assez grand nombre d'autres espèces qui doivent composer les suivantes, à l'examen Libre de toutes les personnes qui voudront nous faire l'honneur de venir les consulter. On s’abopne, pour l'Italie, chez l’auteur à Palerme; à Florence, chez le professeur Funiepo PanLarore; à Naples, chez ALBerTO DELkEN, libraire; à Turin, chez Her- Mann Loescner, idem. Prix pour toute l'Italie, 18 fr. ; pour la France et l'Allemagne, 20 fr. Dans notre prochaine livraison, nous rendrons compte d’un im- portant travail qui vient de paraitre tout récemment, et dû au même (1) A ce sujet, nous avons conseillé à M. Todaro de mities ou au moins de doubler chaque année ce nombre, sans quoi la publication totale de sa belle Flora durerait trop longtemps. 14 MISCELLANÉES. = auteur, sur les diverses espèces de Cotonnier (Gossypium), question palpitante à l'ordre du jour. | Mr —sé— Floraison du CEREUS CHILOENSIS CoOLLA (— chilensis ALIOR.). C'est la première fois, que nous sachions du moins, que cette belle et remarquable plante, très répandue du reste dans les collections, ait fleuri en Europe, et l'heureuse circonstance de cette floraison, résolvant une question importante et fort douteuse, génériquement parlant, devait être le lot de l'heureux climat sicilien, si propice d'ailleurs à la culture des Cactées, comme en témoignent les inté- ressantes et précieuses communications que veut bien à ce sujet nous communiquer notre excellent correspondant, M. Mrcuet.- ANGELO CONSOLE, sous-directeur du Jardin royal botanique de Palerme. Comme nous le pressentions, et l'établissions d’instinct dans notre grand ouvrage sur cette famille de plantes (Cactac. Monogr. Ten- tam. etc. inédit. V. ILLUST.#orT. T° VIIL. Misc. p.18. IX. Misc. p. 9), si mal connue, si négligée par les botanistes, sinon par les amateurs, sans toutefois pouvoir alors en alléguer une raison même spécieuse, cette espèce, comme le prouve le fait dont nous allons rendre compte, devait être éloignée des vrais CEREI, ou au moins y con- _ Stituer une section fort distincte. Le prince de Salm-Dyck (et les auteurs qui l'ont suivi... sans examen!), par une singulière méprise d'optique, a cru en voir l'épiderme duveteux, et dès-lors en fesait le type de sa section des Cerei velutini. Il nous a été facile, et il est facile à chacun, de s’en assurer, à l’aide d'une loupe, que rien n’est plus glabre que ledit épiderme, chez lequel les stomates blanchà- tres et très rapprochés prêtent assez bien à cette illusion. Quant à nous, qui, pour établir les genres que nous adoptons ou avons créés dans cette famille, nous sommes servi, surtout pour les baser, du système staminal: il ny à de Cerei vrais, que ceux dont la plupart des étamines sont fasciculées-décombantes, tandis qu'un ou deux rangs externes en sont soudés dans une grande partie de leur longueur avec le tube floral. Ex. gr. le Cereus speciosissimus ! Cette manière de voir nous semble fort rationnelle. Mais, chez tous les autres Cerei des auteurs, lorsque les étamines sont libres, ou à peine engagées à leur base, puis insérées par gradins, puis dres- sées, fasciculées ou étalées, comme chez les Echinocacti, ce sont pour nous des Æchinocerei, tels que les avait d'abord établis et sé- parés M. Engelmann, dans ses remarquables ouvrages (Cact. synops.; Cactac. of Boundary, ete.); et ce genre Echinocereus dès lors nous semble avoir toute raison d'être, autant et mieux que plusieurs autres de cet ordre. L'excellente description suivante, que nous traduisons fidèlement -# «te . e chat Jerr nr ra Sid . # 2 À Bre / tie andæ À re En € he, XC (ke C7 « à Planche 390. STENOGASTRA CONCINNA, STÉNOGASTRE ÉLÉGANTE. ÉTYM. Zreuos, étroit (petit!); yasrip, ventre (ici ovuire). (CYRTANDRACEX) GESNERIACEZ S$ GESNERIÆ $S LicERIæ. CHARACT. GENER. Calyx parvus oblique subcampanulatus. Corolla cam- panulata infundibularis hypocraterimor- pha ({ubo calyce quadruplo longiore), limbo patente; ovario basi adnato; glun- dulis 5, subulatis distinctis; stigmate pel- tato-stomatomorpho (v.rectius Ex NATURA hiante bilabiato !). Ex HansreIN, Gesner. 1. i. c. 198. 204 (parenth. nostris). Calyx 5-fldus basi ovario adnatus obli- quus. Corolla infundibuliformi-campa- pulata v. hypocraterimorpha, limbo obli- quo patente; stamina 4 (reapse 5, uno aborliente, ut mos!); antheris per paria connatis. Glandulæ 5 distinctæ. Ovarium vix semi-inferum ovoideum, stigmate bilobo. Ex J. D. Hook. 1. i. c. (Parenth. nostris). Osserv. Istos Generis hujus unius- cujusque diagnosis characteres esse nec- non mancos inexactosque fatendum est et plane reformandos! Nobis vero ad banc revisionem efliciendam documenta nunc desunt ! quin imo, ex generibus fa- miliæ hujus alia aliis multo affiniora nec- non multa reformanda v. etiam reji- cienda. Stenogastra Hansrein, Gesner, Linn. XXVI Band; 2s Heft. 198. 204. f. 25. Taf. 1. (1855). — J. D. Hooker (sphal- male STENOGASTER !), Bot. Mag. 1. i. e. Herbæ stolonibus squamato-amentaceis perennes humiles cæspitosæ pilosæ, foliis petiolalis crenatis ; pedunculis numerosis solitariis axillaribus elongatis, floribus ur Ce dre ct A Ur limbo obliquo campanulato subbilabiato. Etc. Nos. CHARACT. SPECIF. S. Quosquidem à cirss. auct. J. D. Hooker, jam expres- sos et quam Hansreinni exactiores con- sultare veli, amice lector, in {lustr. hor- tic. Mise. p. 44. 1861. Hoc in opere nos- trosimul errata pauca quæ illum fugerunt sunt designata. St. Pusilia, caulibus brevissimis sicut et petioli pcdunculique pilosis; foliis basi cordatis ovato-rotundatis grandi- crenalis supra pubescentibus intense vi- ridibus infra pilosis rubris; petiolis latis supra plano-canaliculatis robustis limbo paulo longioribus (0,018-20), nervatione parca alte immersa; peduneulis petiolo quadruplo longioribus et ultra axillaribus numerosissimis amitiformibus (nec sca- piformibus : suntaphylli!); calycislaciniis 5 elliptico-obtusis patulis fere usque ad basim fissis; corollæ arcuato-erectæ pu- berulæ tubo dorsaliter acuto ventre tri- costato (bisulcato!) flavicante violaceo punctulato; limbi obliqui segmentorum duobus erectis paulo minoribus mox coa- litis, omnibus rotundatis albis lilacino marginatis (sieut et non raro tubi dor- sum); staminibus fertilibus 4 didynamis tubo multo brevivribus, quinto nullo; filamentis glaberrimis; antheris rotun- dato-saccatis; stylo robusto piloso, stig- mate crasso bilabiato; ovario subsupero oblongo 5 squamis munito. Nos. Charac- teribus e natura viventi locupletatis. Stenogastra concinna J. D. Hook. (lapsu calami Stenogaster) Bot. Mag. t. 5253. June 1861. — Nos. Illustr. hort. 1. s. ec. Tabula nostra 390, figura dextra! RPPPP SPP PRES PT Nous avons déjà dans ce recueil entretenu sommairement nos lecteurs de cette gracieuse petite plante, dont l'honorable horticul- teur, M. Veitch, qui l'a mise dans le commerce, n’a pu citer ni la patrie, ni le découvreur; nous soupconnons toutefois qu'en raison de ses affinités génériques et spécifiques avec la Stenogastra hirsuta d'Hanstein (Gloxinia hirsuta Linpz. Bot. Reg. t. 1004), elle est, comme celle-ci, une espèce brésilienne. TOME XI. — FÉVR. 1864. STENOGASTRA CONCINNA. L'individu que nous en avons observé dans l'établissement A. Ver- schaffelt et d’après lequel a été exécutée la planche ci-contre, nous a offert dans son facies d'assez notables dissimilitudes avec celui décrit et figuré dans le journal anglais. Le nôtre était beaucoup plus vigoureux, plus élevé; avait des fleurs plus grandes et d'un coloris tout différent. Ainsi, par exemple, les deux segments supé- rieurs du limbe étaient d'un riche violet; les trois inférieurs large- ment bordés de la même couleur, seulement un peu plus pâle: tandis que la figure anglaise représente le limbe d’un blanc uniforme, à peine légèrement lavé de lilas, sauf la gorge teintée au bord su- périeur du même un peu plus foncé. Chez la nôtre encore, le tube de la corolle est piqueté de pourpre; la gorge, d'un jaune-orangé, ponctué-ligné de la même teinte plus prononcée; souvent encore, _une belle ligne violette le parcourt dorsalément. A ce frais et joli coloris se joint encore, avantage non moins précieux, celui double des feuilles, lesquelles en dessus sont d’un vert foncé, en dessous d'un pourpre vineux assez vif, ainsi que les pétioles et les hampes. C'est, en somme, et nous le répétons volontiers, une fort gracieuse petite plante, une jolie miniature, bien digne de figurer dans la col- lection d'un amateur de bon goût, en compagnie de la suivante, sa digne rivale. | . En ayant donné ci-dessus une phrase spécifique suffisamment explicite, nous nous dispenserons de la décrire ici de nouveau: et le lecteur peut se fier à l'exactitude de notre description (Voir la figure, côté droit de la planche 390). » Stenogastra multiflora (l) (hybrida). C'est également dans l'établissement A. Verschaffelt que nous avons examiné cet autre charmant pygmée végétal, lequel se trou- . vait en fleurs en même temps que le précédent (octobre et novem- _ bre 1863). Selon M. Veitch, il serait le produit d’un croisement entre la belle, très belle Mandirola lanata PLANCH. et LINDEN (dont nous avons donné dans notre Tome III, PI. 80, une élégante et exacte figure) et la plante qui précède. Nous voulons l'en croire; mais il faut bien l'avouer, la progéniture n'a rien absolument ni du port, ni des fleurs de la première, si ce n'est le coloris, tandis qu'elle présente entièrement le facies de la dernière : elle est, comme celle-ci, gazonnante, mais plus robuste, plus élevée, un peu plus (1) Paulo major quam præcedens in omni parte; foliis basi plus minus cuneatis apice acutioribus; calycis segmentis elliptico-acutis ultra medium basi fissis annulo quodam colorato super ovarium sulcatim circumseriptis; limbo obliquo patente lilacino. Etc. Nos. ad nat. viv. (Inter Mandirolam lanatam et Stenogastram de qua supra agimus hybrida dicitur. Stenogastra multifiora Honr. Verrcu. Tab. nostra 390, figura sinistra! STENOGASTRA CONCINNA. grande dans toutes ses parties; même coloris foliaire; mais fleurs lilas. Toutes deux groupées dans une même et large vase en coupe, y feraient, certes, un effet charmant. Avis aux amateurs. CH. LEM. Explication des Figures analytiques. (SrenoçasrrA concinna). Fig. 1. Le style, l'ovaire, les glandes. Fig. 2. Le stig- mate, vu derrière. Fig. 3. L’ovaire, coupé transversalement. Fig. 4. Le calyce, et l'anneau indiqué. CULTURE. (SERRE CH. OU SERRE TEMP.). Une terre riche en humus et bien meuble ; vase fortement drainé; seringages fréquents pendant la période de végétation; exposition à mi-ombre dans une bonne serre tempérée, au besoin dans la serre chaude. Multiplication par la séparation des rhizomes écailleux. A. V. . MISCELLANÉES. EC Un mot sur le PayLLocacTus GRANDis (l). (Cactaceæ). Bien qu'il y ait déjà plus de seize ans que nous ayons fait connaître et décrit le premier cette admirable plante (lépithète admirable n’est que juste), elle n'existe encore que dans peu, bien peu de collections, malgré son port grandiose, ses super- bissimes et odorantes fleurs d’un blanc de neige. Qu'on se l’imagine à l’état adulte, ainsi que nous l'avons observée récemment ! C’est un buisson touffu, haut de plus de six mètres; ses nombreuses branches sub- cylindriques, allongées, grêles, très fermes, portent de nombreux rameaux, plans, minces, ramifiés-pennés, largement ondulés, aigus aux bords et au sommet, à ty- léoles très distantes, et longs de 0,35-40 sur 0,06-12 de diamètre. Nous avons compté sur l'individu observé trente fleurs épanouies à la fois, sans compter les boutons; et quelles fleurs ! quelle odeur suave! malheureusement éphémères, c'est-à-dire s’ouvrant vers les cinq-six heures de la soirée pour se refermer le matin suivant; leur tube long de 0,18-21 et plus, coudé absolument comme celui d’une Aristoloche ou comme certaines pipes (caractère unique dans le genre); leur limbe de plus de 0,12 de diamètre, d’un blanc de neige, etc. Voulant seulement rappeler cette belle plante aux souvenirs des amateurs et en conseiller l’adoption dans toute serre un peu chaude (la plante est de l’île de Cuba et de la Guyane), nous nous abstenons ici de toute description botanique, ou même complète. 1) Phyllocactus Nos. Flore des Serres et des Jardins de l’Europe, r< Mi, post tabul. 255 (août 1847). Sazm-Dyck, Cact. in Hort. . etc. adn. 244. Lasour. Monogr. 405. — qguianensis An. BRONGN. Hort. par. et Vélins du Mus. etc. — acutifrons Horruz. (Cu. Leu. Essai d’une Monoyraphie générale des Cactées, ete.; inédite, sollicitant et attendant toujours, pour la mettre à fin, les documents ecrits ou en nature qu’on voudrait bien lui confier). ee Planche 394. ms === 2 Le en a = BRUGNON VICTORIA, (Persica lævis DC. varietas). ÉTYM. Ex Persia, nomen patriæ harum arborum! AMYGDALACEÆ. L'AMANDIER (Amygdalus THeopxr. et Tour.) doit-il être séparé génériquement du PÊCHER (Persica Tourn.)? Cette question a été fort longtemps, et est encore, controversée entre les Botanistes. Partisan convaincu d’une division générique étendue, mais raison- née et basée sur des caractères marquants, nous penchons pour l'affirmative. Dans une autre occasion nous nous proposons de dis- cuter à fond cette question, qui n’est pas sans importance scientifi- que. En attendant, nous distinguerons donc les deux genres. Quelque peu gourmet ou gourmand que l'on soit, parler péche c'est en faire venir, comme on dit vulgairement, l’eau à la bouche. Et en effet, ce fruit concentre en lui seul (nécessairement nous par- lons des meilleures variétés, choisies dans les centaines qu’enregis- trent les catalogues des Pépiniéristes) tous les mérites de plusieurs autres : couleurs, forme, parfum, pulpe épaisse et fondante, suc abondant, sucré, rafraichissant, etc., etc. De tous les fruits cultivés en Europe, c’est le meilleur, sans contredit; nous ne mettons les raisins qu'au second rang. Certainement, sous les chauds rayons des Tropiques mûrissent aussi de bons fruits; mais à l'exception de l’Ananas, un palais européen a tout d'abord quelque peine à s’y habituer; et nul n’est comparable à la Péche. On n'attendra pas de nous ici, ce serait oiseux, une description du Pêcher, ni surtout des innombrables variétés que l'on en cultive; nous renvoyons donc pour ce dernier cas aux nombreux catalogues publiés chaque année par les Pomiculteurs, et arrivons sur-le-champ à notre sujet. ses | _Seringe, le premier, croyons-nous, dans la Flore française de De Candolle (IV. 487), a nettement séparé l'Amandier et le Pêcher: exemple suivi par l'illustre Botaniste franco-génevois dans son Prodromus (IL. 551), par Loiseleur-Deslonchamps dans sa Flora gal- lica (L. 351), par E. Spach, Phanérog. I. 385. etc. Voici, en supposant (oui ou non!) le genre Persica adopté, la divi- sion la plus rationnelle d’icelui : Persica vulgaris (Pêcher proprement dit). æ. Fruit velu, chair molle non adhérente au noyau . , . Pécnr. 8. — — chair ferme adhérente au noyau. :. Pavie (ou ALBERGE). 7 Fruit lisse, chair molle non adhérente au noyau . VIioLeTTE. + — — chair ferme adhérente au noyau, . Baucxox. La 4 ; a: 4 "RS 7  ess SooGarél à. re Feux LE LA FrCt. (er M ALI TU MOI ich Ne di Le : ÿ } + . Fe ‘ ; e + CITE ES. / 4 FZ V4 let Hé 40 pPéet EST Ta BRUGNON VICTORIA. De Candolle, 1. c. (et Arton, Hort. Kew. et NoisETTE, Jard. fruit. etc.), a adopté comme espèce distincte les S y et à, sous le nom de Persica lœvis : espèce dont le caractère principal ne consis- terait guère que dans la glabrité (epidermis lœvis!) du fruit, lequel est duveteux ou tomenteux dans les S$ « et 4. FR Les Pêches VioLeTTes et BRUGNON prennent chez nos voisins d'Outre-Manche le nom de Nectarine; et pour conclure cet article, nous ne pouvons faire mieux que de reproduire ici l’article de The Florist and Pomologist, ete. (rédigé par RoBertT Hoca), du numéro de septembre 1863. « THE VICTORIA NECTARINE * L'origine de cette distincte et belle variété est comme il suit: En 1857, M. Rivers, de Sawbridgeworth, remarquant que diverses variétés, issues de la Nectarine Slanwick, déviaient, mais légèrement, de la mère, et lui ressemblaient par l’habitus d’une façon particulièrement tenace, et surtout ne mürissaient nulle- ment à une époque plus précoce, résolut d'essayer de les croiser, lorsque la florai- son s’en représenterait. En conséquence, au printemps de 1858, il féconda quelques fleurs de la Mectarine violette hâtive avec le pollen du Stanwick. Les noyaux des six fruits que donnèrent ces fleurs fertilisées furent mis de côté avec soin et semés. En 1859, le jeune plant se montra, et fut soigneusement cultivé. En 1860, deux ou trois individus développèrent jusqu'à un certain point le caractère faleiforme des feuilles du Stanwick. Malheureusement quatre des jeunes arbres, dont les pots placés dans une serre arboricole, n'étaient pas suflisamment protégés, perdirent leurs racines par les sévères gelées de l'hiver de cette année. » Des deux derniers, l’un montra le caractère foliaire du Stanwick; l'autre ne différa point sous ce rapport de sa mère (female parent), la Violelte hâtive, se com- porta de même encore, et donna des fruits semblables aux siens. En 1861, le pre- mier produisit ses premiers fruits, dont trois furent soumis au Comité pomologique, lors de sa réunion, le 10 septembre de la même année; et de son rapport, inséré dans le Journal d’Horticulture du 17 septembre suivant, nous extrayons ce qui suit: «« Le plus grand triomphe de M. Rivers est une Vectarine qui a tous les »» mérites du Stanwick, et aucun de ses défauts, Elle a été obtenue de la Violette »s hätive, fécondée par cett dernière. Le fruit a tout l'aspect et la riche saveur (fla- »» vour) de son parent mâle, mais avec ce coloris rouge foncé (deep strain of red) »» qui entoure les noyaux du parent femelle. Elle est d’un mois plus précoce que »» le Stanwick et d’une quinzaine plus tardive que la Violette hâtive. Peut-être ce »» qu'il y à de plus remarquable en ce fruit, c’est qu'étant absolument semblable »» à celui du S'anwick, le noyau est amer et montre comment a été réellement »» opéré le croisement. »» Le Comité lui a donné le nom de Necrarine Vicronia, et lui a accordé un certificat de premier mérite. » À ce qui précède nous devons ajouter, que par une erreur de clerc (clerical error), les fleurs en ont été décrites comme grandes (!), telles que le sont celles du Stanwick, tandis qu’elles sont petites et exactement semblables à celles de la Necta- rine violette Hâtive. Quant aux fruits, ils sont gros, ct se sont développés sur des arbres, en pots, la saison dernière et mesuraient neuf pouces de circonférenee. Leur forme est plus plate que chez ceux du Stanwick, et leur coloris, quand ils sont exposés au soleil, est à peu près aussi rouge que celui de ce dernier. Leur saison de maturité et du 40 au 20 septembre, selon le sol, l’exposition et la température... » (1) On sait que le diamètre floral est dans les péchers un caractère assez bon de classification ! BRUGNON VICTORIA. Il nous semble résulter de ces rapports authentiques, que ce Brugnon mérite toute l'attention des amateurs, qui, possédant des jardins un peu complets, fleuriste, verger et potager, savent mêler l'utile dulci! M. À. Verschaffelt est en mesure de leur en procurer de jeunes et grands individus, dès ce printemps (1864), de ce nou- veau et délicieux Pêcher-Brugnon. CH. LEM. N. B. Notre PI. 391 représente ce brugnon d'après le journal anglais cité. 2 k is MISCELLANÉES. DIBDALIOBRAPELIE, CULTURE DE LA VIGNE SOUS VERRE, À L'USAGE DES AMATEURS, DES PROPRIÉTAIRES DE MAISONS DE CAMPAGNE, ETC.; par H. VAN HULLE, Jardinier en chef au Jardin Rues de Gand UE RAR Il a paru deux éditions de ce petit travail, l’une en flamand, l'autre en français (celle-ci révisée et corrigée). La dernière (celle qui est sous nos yeux) est une brochure in-18, de seize pages seule- ment, avec une planche explicative; cet opuscule, au premier abord, peut paraître beaucoup trop court : mais nous pouvons assurer qu'il est rempli de faits, malgré son peu d'étendue, et qu'en outre il est dû à un praticien exercé, dont l'expérience dans les divers genres de cultures et de taille d'arbres fruitiers, etc., peut être un guide sûr, comme le prouvent ses divers ouvrages et les cours qu'il fait à Gand, à Audenarde et à Renaix. L'importance de la culture de la Vigne, dont on possède aujourd'hui tant d'excellentes variétés, à peu près et tout-à-fait impossible dans le nord de l'Europe à l'air libre, est, par ce petit travail, mis à la portée de tous, moyennant un simple abri vitré mobile. (:) A Gand, chez l’auteur, et tous les libraires; prix 50 centimes. ——s58— Fa Le. Ce: e/ Or Planche 392. CAMELLIA NINFA DEL TEBRO. (CAMELLIA NYMPHE DU TIBRE.) ÉTYM. V. ci-dessus, Te VIII, PL. 306, et surtout Te X, PI. 549. . TERNSTRŒMIACEÆ $ CAMELLIÆ. CHARACT. GENER. } Sub tabulis supra citatis observationes expositas consul- CHARACT. SPECIF. tare velit bencvolus Lector. Camellia Ninfa del Tebro, tab. nostra 392. Comme son nom l'indique, cette nouvelle variété, née à Rome, et gagnée par M. Del Grande, amateur, n'est certes pas indigne par ses mérites de la jolie dénomination que lui a assignée l’hono- rable obtenteur. C'est, sous tous les rapports, un Camellia de premier ordre, par la grandeur, la parfaite imbrication, en six rayons réguliers, de ses nombreux pétales arrondis, rapprochés et serrés, d'un cerise vif, avec une large bandelette blanche, qui sépare longitudinalement chacun d'eux. Reçu dans l'automne de 1860, il a depuis, en 1861-1863, fleuri dans l'établissement A. Verschaffelt, avec une luxuriance et une constance à l'abri de toute critique. Sous le triple rapport de l'ha- bitus, du feuillage et de la facilité d'épanouissement, il ne laisse rien à désirer. ; CH. LEM. MISCELLANÉES, es Le parasitisme n'existe pas dans les CACTÉES. Dans une note écrite par M. Jaeger, dans le Gartenflora (p. 45, 1863), traduite en extrait commenté dans le Journal de la Société impériale et centrale d'Horticulture (août 1863, p. 551), et traitant de la greffe de certaines Cactées sur des espèces de genres voisins, dans le but soit d'obtenir des pieds plus hauts et plus développés.…., soit de varier ou de rehausser l'effet de’ diverses espèces..., nous lisons cette phrase : “ On sait que les Epiphyllum croissent sur des arbres; mais il faudrait savoir s'ils s’y attachent superficiellement comme de sim- MISCELLANÉES. les épiphytes, ou s'ils s’y implantent en pénétrant à travers Féoise. comme le font le Gui et les vrais parasites en général. » Il nous appartient à nous, témoin souvent d'introductions direc- tes, non seulement d'Epiphyllum (E. truncatum, Bridgesii [Rucke- rianum], Russellianum [Schlumbergera epiphylloides Nos. Voir T® V, Misc. p. 24]), mais du Disisocactus biformis, d'Hariotæ, de Rhip- salides et de Lepismia, de répondre à cette question : non, aucune de ces nombreuses espèces n’est parasite; elles croissent le plus généralement sur les arbres (quelquefois dans les anfractuosités des roches et très souvent même sur le sol), et s'y cramponnent dans leurs enfourchures, ou encore sur les branches inclinées, au moyen de leurs longues et multiples racines, formant d’inextricables entre- lacis à la façon des Orchidées. Tout récemment encore, dans un bel et nombreux envoi de plantes, directement introduites du Brésil dans l'établissement A. Verschaffelt, nous avons vu une nouvelle preuve de ce fait : un Æpiphyllum, des Rhipsalides, des Lepismia, etc., qui en fesaient partie, portaient encore les masses radiculaires dont nous parlons. | Que la greffe de certaines espèces de Cactées, comme les Æpi- phylla et les Phyllocacti réussisse sur des Opuntiæ ou des Cerei, rien de plus naturel: les systèmes utriculaires, très pulpeux, rem- plis de sucs, n’offrant entreux aucune différence bien sensible, et mis en contact, doivent naturellement s'identifier. Ici toutefois, M. Jaeger déclare que dans la greffe de l'Epiphyllum sur l'Opuntia, le premier avait développé de nombreuses petites racines (rudiments de radicelles, oui! racines, non!) qui remplissaient la fente dans laquelle il avait été inséré! Nous ne saurions nier le fait, puisque nous ne l'avons pas vu; mais nous pouvons assurer de visu et tactu, que toujours nous avons remarqué une soudure complète entre la grefle et le sujet, dans le cas indiqué, comme entre l’une et l’autre, chez des Echinocactes greffés sur des Cierges ou des Opuntiæ, etc. Vers à ce sujet : Nouveau mode de culture des Cactées, T° X, Misc. p- /0.) Echeveria farinulenta Nos. (Rectification) Par une regrettable méprise, nous avons décrit (ci-dessus, T° X, Misc. p. 83), sous le nom d’Z. farinosa SALm-Dycx? une fort belle et nouvelle espèce de cet intéressant genre, oubliant qu'il en exis- tait une autre du même nom, décrite ou mieux mentionnée égale- ment par nous (id. p. 79). Le lecteur bienveillant est prié de cor- riger ainsi cette bévue, indiquée déjà dans la Table générale, p. 28, aux erraia du T° X : et qu'a bien voulu nous signaler M. J. Ver- schaffelt, chez qui nous avons observé ladite plante, la 35° espèce du genre, et dont nous modifions légèrement le nom spécifique pour ne pas le changer entièrement. Echeveria farinulenta Cu. Leu. Echeveria farinosa Horr. nec Lino. 6 — Planche 393. JACARANDA DIGITALIFLORA, JACARANDA A FLEURS DE DIGITALE. ÉTYM. Jacaranpa, nom vernaculaire au Brésil de quelques espèces du genre. BIGNONIACEZ S$ BIGNONIEZ $$ CATALPEZ. CHARACT. GENER. Calyx 5-denta- {us v. 5-partitus. Corolla basi tubulosa fauce dilatato-campanulata, limbo 5-lobo inæquali. Stamina 4 fertilia cum filamento quinto sterili longiore barbato. Antheræ nunc biloculares nunc loculi alterius abortu dimidiatæ seu uniloculares. Sti- gma bilamellatum. Capsula compressa ovata aut suborbicularis bivalvis, septo valvis planiusculis contrario subcarnoso, Semina ala membranacea cincta, DC. 1. ïi. ©. — Radicula septo angustissimo cen- tripeta. Cofyledones planæ orbiculares emarginatæ. Ar. DC. L. i. c. Arbores ex America calidiore ortæ, foliis oppositis abruple v. imparibipin- natis, pinnis imparipinnatis; floribus pañniculatis, corollis violaceis purpureis aut cœruleis; calyce sæpe cyathiforimi, dentibus interdum obsoletis. DC. Jacaranda Juss. Gen. PI. 138. HB. et B. PI. æquin. I. 61. HB. et Kunru, Nov. Gen. IH. 145. Syn. IT.246. Expucn. Gen. PI. 4115. Meisx. Gen. PI. 500 (209) (1). DC. et Ace. DC. Prodr. 1X. 228. War. Rep. VI. 515. 743. Annal. HI. 92. Cu. L. Flore des Serr. et d. Jard. de l'Eur. HI. No 185 (janv. 1847). Linoc. Bot. Reg. t. 651. 110%. R. Br. Bot. Mag. t. 1516 2527. Cuamiss. Linn. VIL 542. D Don, Edinb. Phil. Journ. IX. 264. Rercus. F1. ex. t. 445. 214. WezLozo, FI. flum. Bignoniæ sp. VI. 1. 45. 44. 45. 55. sicut et AuBLeT, Guian. t. 262. 265. — /ca- randa Pers. Ench. 1516. Kordelestris Arnupa, ex Kost. Voy. Bras. ed. Gall. II. 508. Bignoniæ spee. L. Cartes». ete. — Etc. Ex nostr. investig.! (De Genceris divisionum ( 1. Monolo- bus (et Copaia Enpt.), 2. Dilobus Env. 1. ©. characteribus adcundum est opus Amborum clrss. DC. (CHarAcT. verum tamen hucusque necnon incerteexpositi.) CHARACT. SPECIF. J. (S Diloba (2). Foliis amplissimis sexies septiesve pin- pato-jugatis cum impari terminali, pin- nis 7-8 jugis, basilaribus foliolis sæpe alternantibus, cæteris oppositis; omnibus basi attenuato-sessilibus valde inæquila- teris (latere supcriore majore, dentibus bujus numerosioribus) de medio ad api- cem grosse pauci-dentatis, terminali ma- xima sicut cuspidata, junioribus pilosulis mox glabrescentibus dein utraque facie glaberrimis supra intense viridibus infra allidis ; nervis paucis alternantibus sub cnte elevato-punctatis subtus lævibus; petiolis petiolulisque gracilibus ad inser- tionem inflatis supra canaliculatis subtus angulatis ; panicula amplissima multoties divisa lata brunneo-tomentosula ; brac- teis bractcolisque minutissimis lineari- bus cito caducis; Calyce breviter tubuloso-campanulato brevissime 5-dentato brunneo ; ad angu- lum rectum cum pedicello articulato id- circo horizontali; corolla maxima læte lilacina basi contricta ultra calycem dorso paulo gibbosa sensim arcuato-ascendente dilatato-campanulata digitaliformi sul- cata brevissime fereque imperspicue to- mentosula supra compressa infra ven- tricosa ; limbi obliqui lobis 5 æqualibus rotundatis margine undulato subdenta- tim laccratis concoloribus; staminibus dorso basi valde glanduloso-barbatis cæ- terum glabris; antheris unilocularibus opposito-divaricatis; quinto multo lon- _ giore et robustiore faucem superante toto valde ventre glanduloso-piloso auran- tiaco (basi sola glabra) ad apicem biloba- tim dilatato emarginato sulcato dorso convexo puberulo ; stylo stamina æquan- te subplano glaberrimo, stigmate bila- mellato; ovario glabro in discum crassum imposito. Capsula..…. non obscrvata! Nos. ad nat. viv. Jacaranda digitalifiora Nos. jam- dudum in Horr. Venscn. Jacaranda Caroba, gloxiniæflora, ete. Honr. (1) Addit CI. Auct. et merito : Cal. campanulatus v. cyathiformis, rarius tubulo- sus. Corollæ lobi obtusi subinæquales. Stamen quintum sæpe longiusculum… (2) In Prodr. scribitur Monolobos, Dilobos!! bæc desinentia vero græca nec latina rejicienda est; exactior enim —/obus et potius —luba, ex gencre grammatico Jaca- rande ! - TOME XI — Mars 1864. 5 JACARANDA DIGITALIFLORA. Nulle contrée dans notre Monde n'a été favorisée de la Nature, autant que le Brésil, sous le rapport végétal; nulle autre ne présente aux yeux émerveillés et jamais rassasiés de l’'Européen nouvellement arrivé semblable foule de végétaux, aussi variés de formes et de gran- deurs, tels qu’en offre ses grandes forêts vierges aux arbres gigantes- ques, et ses riantes catingas, forêts moins grandioses, mais aux plantes innombrables de toutes espèces et de toutes tailles : des Lau- riers, des Mélastomacées, des Mimosées, des Zngæ, des Fougères ar- borescentes, des Aracées, des Palmiers, des Begoniæ, des Goyaviers, des Myrtacées, des Jatrophæ, des Ficus, des Bignoniées, des Eugeniæ, des Carolineæ, Bauhiniæ, Hippeastra, Banisteriæ, des Passiflorées et autres lianes de tout genre, Serjaniæ, Paulliniæ, d'innombrables Légumineuses, des Euphorbiacées, des Asclépiadacées, des Apocy- nacées, etc., etc. : plantes dont les noms génériques seuls rempli- raient plusieurs pages de ce recueil. Là, à chaque pas, pour ainsi dire, apparaît une espèce nouvelle; là, au lieu de mousses et de li- chens, comme dans notre Europe, les arbres, les arbrisseaux (les Pal- miers, eux-mêmes) sont couverts, et sur le tronc et sur les branches, de Broméliacées, d'Orchidées, d’Aracées, et entourés par une foule de lianes de toutes espèces, serpents souvent énormes qui, les enlaçant dans leurs mille replis, finissent par étouffer leurs supports, et n'en continuent pas moins de végéter vigoureusement, immenses four- reaux ou gaines végétales vivantes. Imaginez maintenant l'indescrip- tible multiplicité, la diversité extrème de tous ces feuillages, de toutes ces fleurs; animez ce vaste ensemble par les vols saccadés, les cris, les chants d’une foule d'oiseaux divers, aux plumages étincelants de riches couleurs; de coléoptères aux élytres métalliques, de papillons colossaux aux ailes diaprées de vives et brillantes couleurs, etc., etc. Il faudrait un bien gros volume pour décrire, et bien sommairement encore, les merveilles végétales de cette heureuse et belle région, et même pour les nommer génériquement. C’est là que trône véri- tablement dans toute sa splendeur florale, sur un trône de verdure et de fleurs éternelles, la gracieuse épouse de Zéphyre. Là sont vraiment Tantus Veris honos et odoræ gratia FLorÆ! M. La déesse FLoORE des Latins, la déesse CHLoris des Grecs. OVIDE nous dit pourquoi ce double nom. CuLonis eram quæ FLora vocer; corrupta latino _Nominis nostri littera græca sono (Fast. lib. v). CHLoRis (1. c.) raconte elle-même de quelle manière elle devint, malgré elle, l'épouse de Zéphyre, qui lui apporta en dot l'empire des Fleurs. Ce que rappèle Claudien : Stat redimita rosis et gestat mille colores CuLoms, cui Zephyrus dotales tradidit hortos. A cette peinture un peu enthousiaste, peut-être, mais vraie des JACARANDA DIGITALIFLORA. Catingas, il est une ombre qui ne laisse pas d'en diminuer quelque peu les charmes, c'est La saison sèche ! Alors un assez grand nombre de petits arbres, d'arbrisseaux et d’arbustes se dépouillent de leurs feuilles, les Jacarandæ par exemple; par compensation sans doute la grande majorité les conservent plus ou moins longtemps, mais l'aspect de la forêt naine en est plus aride, l'animation animale en a disparu partiellement ; la scène n'est plus la même. Bientôt cependant arrive la saison pluvieuse ; alors des pluies abondantes alternent avec un soleil généreux, et tout resplendit de nouveau; les feuilles, les fleurs reparaissent; oiseaux, insectes, crient, chantent, bruissent, voltigent de rechef de toutes parts; mais il est temps d'arriver à notre sujet... Heureux celui à qui il est donné d'habiter ou au moins de parcourir ces terres bénies du ciel! C'est dans les Catingas de la province de St*-Catherine (Brésil) qu'a été découverte, il y a quelques années déjà, la superbe espèce que nous présentons à nos lecteurs, par M. Francois Devos, jardi- nier-chef de la Maison A. VERSCHAFFELT, à laquelle il en envoya des individus vivants; et c’est dans les serres de cet établissement que nous avons eu le plaisir plusieurs années de suite de la voir fleurir dans toute sa luxuriance. Là, aussi elle perd ses feuilles vers la fin de l'automne, pour fleurir et reverdir dès les mois de janvier, de février et de mars (fleurs paraissant avant les feuilles, comme cela se voit aussi chez beaucoup d’arbrisseaux desdits Catingas). Pour donner une figure à peu près convenable d'un tel végétal, une planche in-folio suffirait à grand'peine; ainsi, par exemple, la panicule florale n’a pas moins de 0,50 de hauteur sur autant de diamètre ; les feuilles, avec le pétiole, 0,60 sur 0,40 de diamètre. Notre planche 393, quoique du plus grand format in-8, n'a pu con- tenir que le sommet de l’une et de l'autre. Toutefois le lecteur peut, en l'examinant, se faire une assez juste idée de la beauté de notre Jacaranda, que nous recommandons à toute son attention. Botaniquement examinée, nous n'avons pu l'assimiler à aucune des trente-deux espèces admises, décrites (malheureusement d’une facon trop sommaire) dans le valuable Prodrome de De Candolle (L. c.), et revues par son digne et savant fils (1). Elle est très voisine toutefois de la J. semiserrata CHaM., dont elle diffère suffisamment par des folioles non longuement acuminées, ni mucronées; par des corolles non velues en dedans et glabres en dehors; des styles non très hérissés de poils; une étamine stérile non égalant les fer- tiles, ete., ete. Nous pensons donc, sauf erreur, qu'elle est inédite, et la publions comme telle. Selon M. Fr. Devos, la J. digitaliflora s'élève à environ deux mètres (t) La section IV, NewaropoGox, ne nous semble pas devoir être conservée. D’au- tres espèces en effet, celle par exemple dont il s’agit, et appartenant à Ja seconde, ayant aussi des étamnines barbues. + JACARANDA DIGITALIFLORA. et demi de hauteur, sur un tronc dressé, se couronnant au sommet d'une cime ample et touffue, que dominent, de la façon la plus gran- diose, de hautes panicules terminales, formées de très nombreu- ses et très grandes fieurs d'un beau lilas, à gorge blanche. A la diagnose spécifique que nous en avons donnée, aux quelques détails relatés ci-dessus, nous avons bien peu de choses à ajouter, ou plutôt à répéter. Le pétiole commun porte six-sept pétiolules (1), avec un im- pair terminal, ayant chacun sept-huit paires de folioles, également avec impaire au sommet. Il va sans dire, que le nombre des folioles sur les pétiolules décroît, et à la base et au sommet du pétiole com- mun, de sorte que la feuille affecte dans sa circonscription générale une forme ovée-lancéolée. Les pétiolellules sont nuls; chaque foliole, fortement inéquilatérale (V. diagnosim), est attachée sur le rhachis par sa base atténuée en coin. Toutes, sauf lors de la première jeu- nesse, sont entièrement glabres, d'un vert foncé. Les fleurs, plus grandes mêmes que ne les représente la figure ci-contre, ont 0,08 1} de longueur sur 0,05 de diamètre limbaire, Nous en avons dit le coloris général; en outre, le dessinateur à négligé d’imiter la fine denticulature ou frange qui en borde les lobes (on ne s’avise jamais de tout! mais ici nous sommes plus coupable que lui, puisque le contrôle _des planches est de notre devoir). Sur ce double coloris lilas et blanc tranche vivement le jaune d’or de l'étamine stérile, qui dépasse la gorge de la corolle, etc., etc. < re , Somme totale, les amateurs les plus difficiles en conviendront avec nous, c'est là une belle et très belle plante; ajoutons qu’elle est encore RARISSIME !! CH. LEM. () Petiolus, peliolulus, petiolellus, petiolellinus, divisiones petioli communis jam- dudum a nobis propositæ, pro peliolus communis v. Primarius et secundarius, terliarius, clc.; sic quoque, pedunculus, pedicellus, pedicellulus, pedicellulinus, codem modo pro pedunculus primarius, secundarius, etc. LA JACARANDA DIGITALIFLORA. Explication des Figures analytiques (ci-contre). Fig. 1. Une étamine fertile. Fig. 2. L’étamine stérile. a. Vue en dessus ; b. Vue en dessous. Fig. 5. Le style, l'ovaire et son disque. Fig. 4. L’ovaire coupé transversa- lement. CULTURE. (Ca. Fr, et S, Tr.) De mai jusqu’en octobre, on tiendra cette plante dans une bonne serre tempérée, la laissant sous l'influence d’un air abondant et des rayons solaires, pour aoûter ses rameaux et ses bourgeons foliaires. Vers la fin d'octobre, on la rentrera en serre chaude, pour en faci- liter la floraison et la foliation; terre généreuse, drainage soigné. Bouturage (difficile) par la section des ramules, peu avant la foliation. A. V. _ MISCELLANÉES. 6 — Floraison de l'ECHEVERIA LINGUÆFOLIA No. (V. ci-dessus, {llust. hortic., Te X, Misc. p. 81.) Nous avons en ce moment sous les yeux (15 février) l'inflores- cence entièrement développée de cette belle espèce : malheureuse- ment l'élégance de ses fleurs n’a point répondu à notre attente. Aussi l'eussions nous passée sous silence, si nous ne nous fussions pas engagé à en parler. La dite inflorescence est curieuse (1}, mais les fleurs en sont petites, et d’un blanc sulfurin indécis; peut-être dans une meilleure saison et sous l'influence solaire, ces fleurs se montre- raient-elles et plus grandes et plus vivement colorées. Ici, hélas! au-delà du 51° parallèle boréal, nous sommes souvent, pendant nos six ou sept mois d'hiver, sans jouir, pour ainsi dire, de la vue de l'astre fécondateur. a £. Scapis, ut mos, lateralibus robustis foliatis; foliis caulis iis consimilibus sensim versus apicem decrescentibus ; racemo circinato valde flexuoso glauces- centi-subpulverulento; floribns mediocribus (0,014) approximatis; pedicellis brevis- simis adscendentibus sicut super arculum quemdam crassiorem insertis, ultra basim bractea foliiformi, et duabus aliis minoribus ultra mediam 4 de munitis. Calycis segmentis oblongis crassis applicatis angustis obtusis usque ad basim extre- mam fissis virentibus; corollæ segmentis Le reed apice subattenuatis apice brevissime emarginatis versus basim inflatulis dorso carinulatis calycina paulo superantibus et erectis palidissime sulfurinis. Stam. fil. duplici numero (10) gracili- bus planiusculis, 5 (ut in genere!) petalis oppositis cum eis ad basim coadunatis et super glandulam sicut insertis ; 5 liberis alternantibus, omnibus translucido-albidis, Ovariis, ut in genere, sed valde dorsaliter gibboso-inflatis. Floribus solitariis rarius binis, pedicello tunc pedicellato. Planche 394. SCHIZOSTYLIS COCCINEA. SCHIZOSTYLE A FLEURS COCCINÉES. ÉTYM. De cxibeu, fendre; rruis, colonnette; sfylus, style, en Botanique. IRIDACEZÆ $ ELEUTHEROSTEMONEÆ? Nob. (1). CHARACT. GENER. Flores spicati bibracteati, bracteis herbaceis integris apice vix sphacelatis. Perigonium coral- linum superne hypocraterimorphum (2), tubo gracili, limbi laciniis æqualibus pa- tentibus. Stamina 3 fauce perigonii in- serta, filamentis subulatis (liberis ? tacet auctor.); antheris versatilibus basi bilo- bis. Ovurium oblongum 3-loculare, ovu- lis plurimis biseriatis. Stylus filiformis profunde trifidus, stigmatibus subulatis erecto-patentibus apice incurvis integer- minibus (immaturis plurimis obtuse an- gulatis immarginatis. W. H. Harvey, insc. 1. i. (Parenth. priore nostra). Adumbratio adhuc nulla ! Schizostylis W, H. Harvey, msc. ex W. Hoo. Bot. Mag. sub tabula 5422. CHARACT. SPECIF. Speciei hucus- que unicæ (?) sunt supra infraque ex- pressi. Schizostylis coccinen Backu. et Harv. in Bot. Mag. 1. s. c. January 1864. rimis. Capsula oblonga teretiuscula, se- La belle et brillante plante dont il s’agit, offre à la fois le port d'un Tritoma et les fleurs d’un Tritonia; toutefois ne la connaissant que par l'article qu'a écrit à son sujet M. W. Hooker, dans son very distinguished and valuable Botanical Magazine (L. s. c.), nous croyons devoir reproduire purement et simplement cette notice, en reproduisant aussi la figure qui en a été donnée dans ce recueil, par le pinceau si distingué de M. W. Frrcu. « Le spécimen de la belle Iridacée, représentée ci-contre, nous a été envoyé par MM.Backhouse et fils, horticulteurs à York, en novem- bre 1863 (date remarquable, en faveur d'une floraison tardive, bien précieuse pour les jardins en cette saison avancée), nous informant en même temps qu'elle habite les (bordsdes) rivières orientales de l'Afrique méridionale, connues sous les noms de Kabousie et de Keir-Kamma, dans le Kaffirland {Terre des Caffres). Plus tard, le docteur Harvey m'a informé qu'il possède des échantillons de la même plante, re- cueillis par Cooper (N° 1197 de la distribution de sa collection), (1) Divisio primaria InioacearuM jamdudum à nobis proposita : Stamina libera v. vic basi cum stylo connata. $ 1. ELEUTHEROSTEMONE. Stamina in tubum distinctum stylum involventem plus minusque ad apicem solum libera. $ 2. COLLETOSTEMONEZ. (2?) Scriptum fuit sphalmate hypocrateriforme, verbum hybridum ex duabus lin- guis errore compositum ! Û ARV > Re pol à ses Fe * Ÿ L “ Ÿ A + « N ES, fSer ve lerpe Lt9 COCCLILERX . BA 7 y € e 1l des ( { pe, 0 las ; La He A: SCHIZOSTYLIS COCCINEA. près du mont Drackenberg; ainsi que par M. d'Urban (N° 110), qui la trouva près de la rivière Kabousie, dans la Caffrerie anglaise, et dans les deux occurrences croissant près des cours d'eau. En outre, le Docteur Harvey la reconnut dans les collections recueillies dans le Natal; dans celles de M. Hutton, faites sur le Katberg (Montagne du Chat), à 3,000 pieds d'altitude, et qui en parle comme d'une belle Hesperantha rose (pink!), démontrant à ses yeux son affinité à ce genre, auquel M. Backhouse trouva aussi une ressemblance. En outre, ces spécimens ont des fleurs plus pâles que celles représen- tées dans notre planche et ont aussi parfois les lobes du périanthe plus obtus. » « Descriprion. Le rhizome, que je n'ai point vu, est décrit par M. Backhouse «« comme formant vraisemblablement un cormus ou tubercule à la base de la tige et à l'extrêmité des stolons (comme chez le Tritonia rosea), bien que jusqu'à présent rien de tel ne se soit formé. »» La plante atteint la hauteur de trois pieds, avec de longues feuilles engaïnantes, ensiformes, carènées, les plus longues s'élevant de la base. Vers le sommet, elles passent graduellement à l'état de bractées, et constituent un épi distique, hors duquel émer- gent graduellement les fleurs (au nombre de dix à quatorze), s'ou- vrant successivement de la base au sommet. Le tube du périanthe est plus court que les bractées ; le limbe, mesurant deux pouces en diamètre, est formé de six lobes étalés, uniformes, ovés-oblongs, très aigus, d'un vif cramoisi. Étamines trois, insérées au sommet du tube. Anthères sagittées, jaunes. Ovaire infère, subtriangulaire. Style filiforme, divisé, presque jusqu’à la moitié inférieure, en trois seg- ments grêles; stigmates obtus. » Il n'est pas un amateur qui ne convienne que ce soit là une belle et bonne plante, et par son port et par ses grandes fleurs au coloris éclatant. Ce sera sans contredit un des plus beaux ornements de la serre froide ou tempérée. L'établissement A. Verschaffelt en mettra de beaux exemplaires à la disposition de ses clients dès le mois de Î hain. mai prochain a Explication des Figures analytiques. Fig. es Une étamine. Fig. 2. Le pistil. Fig. 5. L’ovaire coupé transversalement. où CULTURE. (S. FR. ou T.). Mêmes soins que ceux qu'on applique aux Tritoma ou Uvaria; vases larges, sinon profonds; terre substantielle; arrosements co- pieux pendant la végétation, et sortie à l'air libre pendant toute la belle saison; mais réintégration dans la serre ou la bâche dès les premières gelées. Multiplication par les stolons. . es À — Planche 395. Nouvelles variétés de FUCHSIAS (nyBRIDES). ÉTYM. Léonuanr Fucus, médecin et botaniste du scizième siècle. ŒNOTHERACEZ $ FUCHSIEZ. CHARACT. GENER. } More nostro, quando de Hybridis varietatibusque agitur CHARACT. SPECIF, ÿŸ non exponimus. FUCHSIÆ, varictates hortenses hybridæ ; 1° Marquis de Bellefont. 5° Madame Wagner 90 Monsieur d'Ofoy. - __ 4 Grandis. Tabula nostra, 395. Déjà dans ce recueil nous avons offert à nos lecteurs quelques belles variétés hybrides de cet intéressant genre (1), devenu, en raison de son port élégant, de sa floraison copieuse, aisée et diuturne, aux coloris variés et brillants, l’un des plus populaires que l'on con- naisse aujourd'hui dans les jardins. : Les quatre variétés, figurées exactement ci-contre, sont loin d'être inférieures en mérites à leurs ainées, soit à celles que nous rappelons aux souvenirs de nos lecteurs, soït à quelques autres va- riétés que ce soit, citées et répandues dans le commerce horticole. Elles ont été gagnées de semis par M. CLÉMENT, horticulteur à Ixelles, lez-Bruxelles, et ont remporté un prix spécial à l'Exposition de la Société royale linnéenne de Bruxelles, en septembre dernier (1863). M. Ambroise Verschaffelt en a acquis l'édition entière, et se propose de mettre les quatre variétés en question dans le com- merce dès le mois de mai prochain (1864). (Voir son Catalogue N° 74), Les N°° 1 et 4, bien qu'assez voisins l’un de l’autre par le coloris, offrent des fleurs littéralement pleines, de première grandeur (nous n'en connaissons pas de plus grandes jusqu'ici en ce genre!) ; chez 4, _les sépales sont plus grands, avec lignes longitudinales élevées; le bleu des pétales en occupe presque toute la surface, en laissant à la base une portion blanche, striée du même cramoisi que les sépa- les; chez 2, sépales lancéolés aussi, mais plus étroits; le bleu n'occu- pant que le tiers de l’espace ; le reste rose et maculé, ligné du cra- moisi des sépales ; chez L fleurs très pleines également, plus petites que chez les deux précédentes; sépales renversés, roses, bordés de bleu; chez 3, fleurs blanches, pétales blanchâtres, maculés-lignés de pourpre vers le sommet. Du reste, la planche ci-contre sera encore plus éloquente aux yeux des amateurs que toutes nos pa- roles; et l'on peut se fier à son exactitude. Ce Liv CULTURE, (SERRE FROIDE.) Consulter à ce sujet le texte de la PI. 42, Te II, et la notice après le texte de la PI. 93, Te III. À y () Te HI, PI. 42; Te II, PI. 95; Te JV, PI. 419; Te VII, PI. 951. # 9 . “ Juc LÔLAD ( nouvelles SOA Abe }- Marquis 0e SR D A Gi in fhoi; on © ee, Lx AC nie x que ee 4 . G LAX tt # 19 : en rs mn Serre froid £: x BL. MISCELLANÉES. 15 du musical idiome de notre bienveillant correspondant, justifie ce qui précède et prouve que le Cereus chiloensis doit être désormais un : Ecmmxeceretrs chiloensis (1) ConsoLe et Nos. « Fleur blanche infundibuliforme, au limbe de huit centimètres de diamètre, s’ouvrant l'après-midi pour se refermer le lendemain à la même heure. | » Ovaire de 0,012-15, avec de nombreuses tyléoles inermes, gar- nies de laine grisâtre, noirâtre, et d'une squame ovale-aiguë, d’un vert brun; tube de 0,07 de hauteur sur 0,010-12 de diamètre à la base et de 0,03 au sommet, un peu renflé au centre et garni de nombreuses squames décurrentes (ce qui rend le tube sillonné), lavées de brun à l’extrêmité; et dont les aisselles sont garnies de la même laine que l'ovaire; les inférieures atteignent 0,002; les supérieures arrivent à 0,012. Les divisions externes du périanthe sont récurves, inégales, longues de 0,02-4, à la fois obscurément blanches et ver- tes (couleur de lin brut); les plus internes oblongues-aiguës, dor- salement couleur gris de lin; pétales oblongs, subbisériés, longs de 0,06; les externes mucronés, les internes subspathulés, cuspidés et frangés au sommet. » Étamines nombreuses, insérées par gradins; filaments blancs; anthères jaunâtres; leur insertion commence à 0,012-15 au-dessus du réceptacle, en laissant (au-dessous) une logette ou chambrette, et les plus longues d’entre elles forment une série (libre) au som- met du tube; toutes se terminent à 0,025 plus bas que le limbe. Style blanc-verdâtre, à seize longues divisions blanchâtres, digitées, et au niveau des étamines. BAIE....? ” Comme il appert de cette description, les Cerei qui offrent cette même disposition staminale, doivent devenir des Echinocerei, parmi lesquels les espèces arborescentes ont, chose remarquable, des fleurs éphémères, et forment ainsi une transition fort naturelle du Cereus à l'Echinocereus, comme les espèces de celui-ci à l'Zchinocactus. — 20 MISCELLANÉES. QUESTION COTONNIÈRE. (BIBLIOGRAPBIE.) Osservazioni sopra talune specie di Cotone coltivate nel real orto botanico di Palermo, Redatte da Acosrino Toparo (!). (Observations sur quelques espèces de Cotonniers, cultivés dans le jardin royal bo- tanique de Palerme, rédigées par AcGosrino Topano, avec cette épitaphe (en rancçais) : ; ; f + ) Comme on l’a souvent remarqué, il faudrait une bonne Monographie du genre Gossypium; mais ce ne serait pas l’œuvre de quelques an- nées ni d’un botaniste ordinaire. Aupu. DC, Géogr. bot. 974. En raison de la guerre civile, si acharnée, si désastreuse, qui décime et désole les États-Unis d'Amérique depuis bientôt trois années, et dont le contre-coup en Europe a été la pénurie ou le manque total. de cette précieuse production végétale, le coton, dont l'exploitation fesait vivre des centaines de milliers d'ouvriers, tombés depuis dans une misère affreuse, divers gouvernements européens, chez lesquels l'industrie cotonnière était surtout en œuvre, tout en venant au secours de ces intéressants régnicoles, ont cherché à remplacer cette denrée, ont proposé des primes considérables pour lui trouver une succédanée…., mais en vain. On a répondu à ces tentatives par la proposition plus ou moins absurde de telle ou telle plante, dont le plus simple examen démontrait l'impossibilité textile plus ou moins absolue, mais ne pouvant en rien remplacer le coton. Éclairées par ces insuccès, l'Angleterre, la France, l'Italie, la Hollande, la Turquie et l'Égypte (laquelle déjà depuis longtemps s'occupait de cette culture), les deux premières surtout, ont fait essayer en grand la culture des Cotonniers dans leurs principales colonies, la première dans l'Inde, la seconde dans l'Algérie, à Cayenne, à St-Louis (Sénégal), etc., et partout avec un succès qui a justifié en général toutes les espérances; et bientôt, grâce à ces heureuses tentatives, l'Europe va, dans très peu de temps, se voir affranchir des énormes tributs qu’elle payait de ce chef aux Etats Sud de l'Union américaine, et pourra de nouveau fournir à ses innombra- bles fabriques la matière nécessaire pour les faire reflorir, et nourrir l'intéressante et si nombreuse population ouvrière en coton. Dans ce but, et par l'initiative du gouvernement anglais, avaient été réunies dans l'Exposition internationale des produits de l'indus- trie à Londres, en 1862, deux cent dix espèces ou variétés de Cotonniers, (t) Estratto dal Giornale del real Istituto d'Incorragiamento in Sicilia. MISCELLANÉES. 21 arrivées là de toutes les contrées chaudes du globe, ou même de quelques jardins botaniques. Il n'est pas inutile de citer ici, d'après M. Todaro, en quelles proportions les pays cotonifères avaient contribué à former la riche collection de ces 210 espèces ou variétés, réunies depuis au Jardin botanique de Palerme, et dont les graines ont été immédiatement semées dans un terrein entièrement approprié ad hoc. Les Indes orientales seules en ont fourni septante-neuf; la Sibé- rie (!) une; la Nouvelle-Galle du sud, dix; l'ile de Malte, deux; la Virginie, une; Queen Island, une; la Guiane anglaise, six; le-Portu- gal, quatorze; la Jamaïque, treize; l'Algérie, cinquante-cinq; le Brésil, une; la Nouvelle-Orléans, une; la Turquie, trois; l'Italie, qua- torxe; le Sea-Island (?), une; la Caroline du Nord, quatre; l'Égypte, une, etc. Nous ne pouvons suivre M. Todaro dans le développement des nombreux doèuments que contient son livre, mais nous sommes heureux de déclarer, qu'au lieu du titre modeste qu'il lui a donné, il eût pu sans vergogne lui imposer celui de Aonographie. Le savant auteur, après avoir récapitulé les travaux de ses devanciers, établit nettement les caractères génériques du Gossypium, qu'il divise, ainsi qu'on va le voir, en deux sous-genres, distingue trente-quatre espè- ces (et sept douteuses), dont il donne la synonymie complète, avec cita- tion des auteurs, des ouvrages et des planches, les descriptions com- plètes, minutieuses, et fait suivre chacune de celles-ci d'observations et de commentaires critiques, qui justifient et corroborent chaque description. Il s'appuie surtout, pour la constitution de ces espèces, sur les caractères botaniques des semences et des feuilles; et de là il les a réparties en quatre sections. Après un examen impartial de ce beau travail, nous pensons que le vœu de M. Alph. De Candolle, cité en épigraphe par l'auteur, nous semble rempli, sauf les quel- ques additions et changements qu'une étude postérieure et une expé- rience plus étendue pourront y apporter. Le lecteur lira sans doute avec plaisir la liste des espèces, que nous copions avec leur principale synonymie : GOSSYPIUM (!). L. Gen. PI. 556. Gænrn. IL. 246. t. 134. Cavan. Diss. VI. 509. DC. Prodr. I. 456. Env. Gen. PI. 5286. Benrs. et Hook. Gen. PI. 1. 209, etc. — Sturtia R. Br. I. i. c. SUBGENUS I. STURTIA R. Br. apud Srurr’s Exped. 5. War. Ann. II. 149. Semina angulata fere calva. Folia trinervia integerrima obovata. 1) Toutes les espèces jugées nouvelles par M. Todaro sont accompagnées, outre Le description en italien et les sr *épope af de l’auteur en la même langue, d'une diagnose spécifique latine tout-à-fait explicite. 2 - MISCELLANÉES. 1. Gossypium australiense Ton. — Sturtia gossypioides R. Br. Sturt’s Exped. centr. austr. II. app. 68. Nouvelle- Hollande tropicale centrale. SUBGENUS Il. EUGOSSYPIUM To». loco præsenti. Gossypium AUCT. Semina subglobosa v. subovata dense lanata libera v. inter se arcte adhærentia. Folia integra v. lobata v. lobato-partita. i _ Secmto L integrifolia. Semina libera, folia omnia integra. 2. Gossypium Klotzschianum ANDERS. Om Galapagos-Oarnes Veget. 228. Wazr. Ann. IV (MuezL.). 509. Iles Chatam et Charles. à Secrio Il. Aindica. Semina libera. Folia ultra secund. tert. partim. laminæ palmato-partita, segmentis anguste lanceolatis. 3. — arboreum L. Sp. PI. 975. Lamancr, Dict. II. 134. Cavan. Diss. VI. 511. t. CLXV. Wap. Spec. IE. 1. 804. DC. Prodr. I. 456. RoyLe. IL. himal. 98. t. 25. Waicar, le. PI. ind. or. t. 10 (1). Indes orientales, po Arabie, Iles Célèbes. 4. — roseum Ton. Indes orientales. 5 ; 3. — albiflorum Ton, (et deux variétés : glabratum ct floribundum Top.) Indes orientales. 6. — cernuum Top. (et var. macranthum et mulliflorum Top.). Indes orientales. 7. — meglectum Ton, Indes orientales. 8. — intermedium Top, — Gossypium herbaceum Royce, 1. c. 99. t. 25. Wicur, ÉOGLiIE Dndes orientales. 9. — moxburghii Ton. — Gossypium herbaceum var. Dacca Roxs. F1. ind. Hi. 184. Royce, Cotton in India, 140 et 141, ex parte, t. HI. f, 5. Indes orientales. 40. — pubescens SPziTrGBr. Msc. ex De Vriese, Nederl. Kruidk. Arch. I. 554. War. Ann. bot. N. 149. à En cullure à Surinam. SecrTio ft. " Breviloba. Folia infra tertiam partens inferiorem inciso-lobata, lobis brevibus ac ralione generum partiusculis. 11. — indieum Lamanck, 1, €. I. 134. Cavan. Le. 514. t. CLXIX. DC. L. c. 456. Indes orientales. 42. — Wightianum Top. — Gossypium herbaceum Waenr, L. e. 1; t. 9, nec. L. — — oblusilobum Eesusn. 1. c. in expl. t, 9. 10. 11. non — obtusilobum Roxs. et var. humilis Ton. Indes orientales. 13. — eglandulosum Cavan. |. €. I. IS. DC. L. c. ibid. Indes orientales. (:) Comme nous l’avons dit, nous sommes obligés d’abréger les synonymies, en en élaguant par exemple les citations supplémentaires ou celles d'anciens auteurs. td qu + FOR + ‘À SP) [a TUE. JO Hit A FA (AUX 1 THWAITES. # chaude). Cjardue n qua / Ce ylar { SJerré Cexo pe Planche 396. CEROPEGIA GARDNERL, CÉROPÉGIE DE GARDNER. ÉTYM. Kyporyser, chandelier (Candelabrum dixit juste L. in sua Philos. bot. - De Gener. etym.) : allusion sans doute à la forme et à la disposition des fleurs; nous ne savons pourquoi De Théis (Gloss. bot.), imité ensuite par Loupox et Sweer (Hort. brit.), à cette étymologie toute vraisemblable a substitué celle-ci : Kypôs, Cire; ryy#, fontaine : à cause, disent ces derniers, des masses polliniques de la nature de la cire. Le premier, plus conséquent, avait dit : fontaine de cire, lustre! Mais pourquoi ici avoir voulu corriger le maître ? ASCLEPIADACEÆ $S STAPELIEÆ $S CEROPEGLE. PI. asiat. rarior. t. 75.187. 195. Bot. Reg. CHARACT. CHARACT. Ca/yæ 5-par- t. 626. 1706. Bot. Mag. t. 5015. 3 titus. Corolla tubulosa basi magis mi- nusve ventricosa subinfundibuliformis, limbi laciniis compressis ligulatis erectis sæpe arcualis apiceque cohærentibus (re- vera polymorphis et sœæpe paltulis liberis sed basi conniventibus) haud raro ciliola- tis. f’rœæfloratione valvata. Corona stami- nea (1) duplici serie campanulata v. ro- tata 5-10-15-lobata, lobis antheris ante positis sæpius longioribus ligulatis apice sæpissime approximatis conniventibus. Antheræ apice simplices membrana des- titutæ. Massæ pollinis (2?) crectæ rotun- datæ margine interiore pellucidæ. Stig- ina muticum. Folliculi cylindracei læves pergamacci. Semina comosa. Suffrutices v. potius herbæ perennes indicæ v. Le ga (v. etiam Indiæ tro- picalis), radice bulbosa (v. sœæpius rhizo- male fibroso) erectæ carnosæ aphyllæ (5) v. sœæpius volubiles foliosæ, foliis haud raro curnosulis; floribus paucis aggre- gatis v. subcorymbosis virentibus v. pur- pureo v. violucro maculatis v. rarius con- coloribus lutescentibus. Decusxe, in DC. Prodr. VIII. p. 641, (Phras. parenth. nostris.) Ceropegia L. Gen. 299. R. Br. Wern. Soc. I. Juss, Gen. PI. 146. Exouicu. Gen. PI. 5519 et *. Meisn. Gen. PI. 271 (178. 366). — Roxs. Corom. t. 7-10. WaLL. 3501. 5350. 5567. 5740. 4549. 4758. 5306. 5407. Lin et Orro, Ic. rar. 45. t. 18. Wicar, in Hook. Bot. Mise. app. t. 2. Contr. 50. Ilustr. Ind. bot. t. 2. Rove, Himal. t. 66. E. Mev. Comm. PI. afr. 195. DecaIsne, in Annal. Sc. nat. (1838). 262. t. IX. f.a.b. Cu. Les. Flore d. Serr. et d. Jard. de l’Eur. IL. PI. 1v. juin 1846. Wazr. Repert. VI. 494. Annal, I. 510. HE. 67 (Mue.). IV. 506. Hook. Ie. PI. IX. t. 867. Ete., etc. — Triplosperma G. Don, Gen. Syst. IV. 134. (Nos.). CHARACT. SPECIF. Volubilis gla- bra; foliis lanceolatis acuminatis; pedun- culis petiolo subæquilongis paucifloris ; calycis lobis linearibus; corolla ad tubi basi parum inflata (hic intus barbata) supra medium subito valde ampliata apice aperte 5-crumenata margine cilia- ta, coronæ stramineæ (androzonæ) lobis exterioribus lincaribus acutis, interiori- bus multo longioribus latioribus et apice reflexis (+), folliculis longiusculis tereti- bus. Tawaires, 1. i.c. (except. phr. itulic.) Ceropegia Gardneri Tawaires, Enum. PI. zeyl. 199. W. Hook. Bot. Mag. t. 5306. april 1862. — Nostra tabula ine- dita 596. (:) V. multo rectius ut tamdiu proposuimus Androzona ! (?) Et sie quoque multo rectius pro ista periphrasi triviali : Pollinia. (5) Revera nulla species est aphylla, sed quando laminæ primo adspectu decsse videntur has squamæ distinctæ foliaccæ semper exprimunt. + (+) Res non eodem modo ex vivo vidimus. Tubus ad contractionem intus est valde albo-barbatus; androzonæ carnosæ lobi exteriores late cornuto-emarginati ciliati ; interiores ex medio priorum orti crassissime subulati mox in laminulam linearem attenuati stylum stipantes et longiores! TOME XI. — AVRIL 1864. 4 CEROPEGIA GARDNERI. Découverte dans l'ile de Ceylan, près de Rambaddo fsic!), à une altitude de 4-5,000 pieds au-dessus de l'Océan, par M. Gardner, botaniste-voyageur, célèbre surtout par ses belles et fructueuses explorations botanico-horticoles au Brésil, l'élégante espèce dont il s'agit a été récemment introduite dans l'établissement Veitch, de graines (?), envoyées probablement par M. Thwaites (le Botanical Magazine passe sous silence les particularités historiques qui Sy rapportent). Nous avons eu le plaisir de l'observer en fleurs en no- vembre-décembre 1863, dans une des serres chaudes de l'éditeur de ce recueil, qui, avec raison, à voulu en donner une figure spéciale. Elle mérite, certes, une place dans toutes les collections d'amateurs, comme le fait remarquer avec raison M. W. Hooker. Elle est voisine de la Ceropegia elegans WaLz. (Bot. Mag. t. 3015), des monts Nilgherries, à laquelle la compare justement, dit M. Hoo- ker, M. Thwaites : mais elle est infiniment plus ornementale, a des feuilles plus grandes, et les fleurs ont des dimensions doubles de celles de cette dernière, outre les différences considérables que présentent chez toutes deux les lobes de la corolle. Dans celle qui nous occupe, ces lobes sont autant de bourses ou de poches largement ouvertes, cohérentes seulement au sommet et laissant un libre accès à l'air dans l'intérieur du tube. De plus, les poils en sont moins nom- breux, mais plus longs. M ie ce C'est, comme presque toutes ses nombreuses congénères, une plante volubile, mais entièrement glabre, grêle; à feuilles opposées, assez longuement pétiolées, subcordiformes à la base, lancéolées- acuminées, paucinervées, d'un vert foncé en dessus, obscurément violacées en dessous; à pédoncules aussi longs ou plus longs que les pétioles, partagés au sommet en cinq ou six pédicelles. Les seg- ments calycinaux, fendus presque jusqu'à la base, sont linéaires, aigus et renflés dorsalement. Le tube de la corolle, renflé-ovoïde à la base, se contracte tout-à-coup, pour se dilater bientôt en un très large limbe; à l'intérieur, au point de la partie contractée, il est fortement barbu. Nous avons dit ci-dessus la forme curieuse des cinq lobes; ils sont bordés d’une ligne d'un noir pourpre et finement ciliés ; entre ces courts poils s'en élèvent d'autres épars, d’un rouge brun, qui n’ont pas moins de 0,008-9 de longueur. Le sommet cohé- rent en pointe de ces lobes est vert, ceint largement de brun noirâtre autour du cercle supérieur; le fond de la corolle est blanchâtre, finement ligné-ponctué de pourpre dans le bas, avec de larges ma- cules irrégulières, rapprochées et concolores (brun-noir) du milieu jusqu'aux bords des lobes. Nous avons signalé ci-dessus, dans notre note (4), les quelques différences essentielles que nous avons remarquées dans la struc- ture de l'appareil sexuel, comparé à celui décrit et figuré dans le CEROPEGIA GARDNERI. Botanical Magazine ; et de même nous avons dù suppléer à quelques omissions importantes, laissées dans la diagnose générique. è CH. LE». Explication des Figures analytiques. Fig. 1. L'appareil sexuel. Fig. 2. Le pistil (d’après M. Hooker). Fig. 3. Coupe de la partie contractée, pour en faire voir les poils. CULTURE. (S. Cu.) Rien de spécial à faire ressortir ici dans la culture de cette belle espèce, qu'on tiendra dans un sol bien perméable et riche en humus, et qu'on palissera avec soin sur un treillage, disposé en pyramide, ou en boule, ou mieux même en parasol, au-dessous duquel pen- dront en liberté ses élégantes fleurs. se MISCELLANÉES. AARRAI Fleurs de 1a SaxiFRAGA FORTUNEI. (Voir ci-après le texte de la PI. 598.) Nous avons pu, avant l'apparition de cette livraison, observer, à temps, pour les décrire, les petites, mais nombreuses et charmantes fleurs de cette plante : fleurs fort semblables aussi à celles de la S. sarmentosa, dont la première, nous le disons plus loin, est extrémement voisine : les trois pétales supérieurs sont roses, fasciés de larges bandelettes eramoisies, avec macule d’un jaune d’or à la base; les deux infé- rieurs, pendants, sont très longs, blanc de neige, ou légèrement lavés de rose tendre. Nous y avons remarqué un caractère fort important qu'ont passé sous silence Endlicher (Gen. PI. 4654 et DC. Prodr. 1V. I. 17 [nié même par ce dernier] (1), tant dans Re. générale de la famille, que dans celle du genre, bien qu'in- diqué déjà par Seringe (DC. Prodr. ibid. 45) chez la S. sarmentosa, mais signalé par M. Lindley, comme appartenant à quelques Saxifragacées (Veget. Kingd. Saxirr. 567), la présence d’un disque (an nomen proprium ?) ; ce savant dit : « disque soit hypogyne ou périgyne, quelquefois presque obsolète, quelquefois annulaire et entailié (notched!). » Seringe, dans la S. sarmentosa, lui donne le nom de Glan- dule (Glandula lunulata, rien de plus! ce qui semblerait indiquer quelques diffé- rences avec la nôtre : différences que nous ne pouvons apprécier, n’ayant pas sous les yeux, en ce moment [10 avril}, des fleurs de cette dernière). Dans notre plante, cette glande est un corps charnu, très apparent, pluridenté et même bisérié au sommet, d’un jaune miel brut. Voici la description sommaire de la fleur : Panicula elata distanter multique ramosa, ramis 1-2-raro plus divisis horizonta- libus apice revolutis; bracteis bracteolisque ciliato-pilosis. Calyx brevissimus turbi- natus, sepalis 5 lanceolatis quorum inferis 2 majoribus ; petalis 5 superis erectis par- vis lanciformibus et vix etiam basi subcordatis brevissime unguiculatis; inferis 2 lanceolato-ellipticis multo majoribus pendentibus; staminum filamentis 10 hypogynis valde inæqualibus clavatis applanatis; antherarum locellis oblique lateraliterque insertis versus basim connectivo subdilatato disjunctis subextrorsis; ovarium recte superum mox in stylos duos brachiiformes erectos divisum, stigmatibus capitellatis papillosis supra glandula cum eo connexa carnosa pluri-biseriato-dentata semicir- culari amplexum, etc.; dissepimento sieut bifido, centro excavato, lobis intraflexis ; ovulis numerosissimis ; cte. (Vobis ad viv.). (1) Ad Crassulas..…… à quibus differt.….. glandalis ad latus externum carpellorum nullis! DC. ibid. 2 Planche 397. CAMELLIA PETAZZE, ÉTYM. V. ci-dessus, Te VII, PL 506, et surtout Te X, PII 349. TERNSTRŒMIACEÆ $ CAMELLIÆ. CHARACT. GENER. } Sub tabulis supra citatis observationes expositas consul- CHARACT. SPECIF. | tare velit benevolus Lector. Camellia Petazzi, nostra tabula 597. Nous ne doutons pas que les nombreux amateurs de ce beau genre de plantes ne conviennent avec nous que le Camellia, qui fait le sujet de cet article, est une des variétés des plus méritantes, et que l'on peut placer au premier rang de la catégorie à laquelle elle appartient par son organisation pétalaire, les Perfections, comme on les appèle dans la pratique jardinique. Obtenue en Italie, elle orne depuis deux ou trois ans seulement l'une des serres à Camellias de l'établissement A. Verschaffelt, où elle fleurit chaque printemps depuis avec toute l'abondance et la facilité désirables. L'imbrication des pétales en est parfaite: ceux-ci sont larges, arrondis, faiblement échancrés; le coloris, d'un fond rose cerise en général, est curieusement disposé; il est immaculé à la circonférence; puis quelques pétales sont traversés par une large bandelette blanche; chez ceux de la partie moyenne ces ban- delettes s'élargissent, de telle sorte que le blanc y domine; tandis qu'au centre ou au cœur, comme on voudra, le rose reste plein et sans taches, comme à la périphérie. Du reste, la figure ci-contre est sous ce rapport tout-à-fait parlante. | Ce beau Camellia a désormais sa place marquée dans toute col- _ lection bien choisie. | : ee CH. LEm. PStroobant Fls, act. nat pur Lorto Verschaffelt | Étall. Lith . À LL Stronbant ct Carte. à TO . a (P LX ” 4 el AK XL Sertis -ltale( Serre Horde À À Virschaffele publ EE > : ; 3 ESC 5 AXATTA 4 a Lüico loi re Japon (Chassis froids). Planche 398. SAXIFRAGA FORTUNEI, van. mricoron. SAXIFRAGE DE FORTUNE, Variété à feuilles tricolores. ETYM. Saxifragum est dans Pline (Lib. XXI. cap. xxI.) une sorte de Fougère, qui, selon les empiriques de son temps, avait la propriété de briser la pierre dans la vessie (sazum frango!); et, dit le crédule auteur : qua de causa potius quam quod in saxis nasceretur, a nostris Saxifragum appellatum crediderim. Lon ps après lui, celte croyance a subsisté parmi les médecins et jusque dans le siècle der- nier. De là encore le nom vulgaire de brise-pierre donné aux Aspidium trichomanes et Adiantum nigrum. Linné, enfin, a appliqué cette dénomination à son Saxifraga, parce qu’en général les plantes de ce genre croissent sur les rochers. SAXIFRAGACEÆ. CHARACT. GENER. Calyæ liber v. inferne cum ovarii basi connatus 3-fidus v. 5-partitus. Corollæ petala 5 perigyna unguiculata æqualia v. interdum inæ- qualia. Stamina 10 perigyna, filamentis subulatis, antheris bilocularibus longi- tudinaliter dehiscentibus. Ovarium libe- rum v. semi-inferum biloculare, placen- lis dissepimento adnatis multiovulatis. Styli 2 distincti v. rarius basi connati, stigmatibus subtruncatis v. capitatis. Capsula semi-supera v. tandem libera bilocularis birostris inter rostra loculi- cide dehiscens septo utrinque placenti- fero. Seminu plurima ovoidea, {esta lævi v. rugosa adnata. £mbryo in axi albu- minis carnosi brevis subcylindrieus or- thotropus. | Le Herbæ perennes (v. rarissimie annuæ) habitu multiformi in hemi bo- realis (Europe, Americæ, Asiæ) tempe- | ralis et frigidis, imprimis alpinis (Eu- ropæ, Asiæ) magno specierum numero luxuriantes, in summis Americe tropicæ Jugis raræ, in America australi extra- tropica rarissimæ (sicut et in Africa septentrionali) ; foliis radicalibus sæpis- sime rosulatis caulinis alternis Y. inter- dum oppositis, petiolorum basi plerum- que dilatata ; floribus paniculatis v. co- rymbosis aul abortu solitariis (albis roseis rubris, violaceis luteis v, pictis parvulis v. mediocribus), Ex Esoucn. Gen. PI. 4634, (Except. parenth.). Saxifraga L. Gen. PI. 764. Juss. Gen. 309. GærTN. Fruct. 1.177. Srerws. Rev. Saxifr. Ratisb. fol. 1810. Haw. Enum. Saxifr. 1821. Don, in Linn. Trans. XIII. 341. Morerri, Biblioth. ital. 1829 Gau- DIN, FI. helv. HE. 85. Serince, in DC, Prodr. IV. 47. Mersn. Gen. PI. 136 (100). Wazp. Rep. II. 562. 956. V. 824. Annal. L. 536. IL. 687. V (Muezcer). 24. Etc. etc. Genus valde polymorphum inde ma- xime inter botanistas controversum, in novem decemve sectiones hucusque di- visum, quarum characteres, auctores, opera figurasque innumerabiles per- longum esset hic exponere :i deirco lecto- rem studiosum ad Decandollianos, End- licherianos, Walpersianos que libros om- nia illa citantes explanantesque remittere debemus. CHARACT. SPECIF. S. (j Hydatica Neck.) Perennis stolonifera tota pilis hor- rida (foliorum in utramque faciem pancis brevibus sparsis; in peliolos longioribus inæqualibus innumerabilibus); petiolis rosulatis longissimis basi plano-dilatato- semi-amplexicaulibus carnosis apice le- viter _ inflato-palmato-bifurcatis (venis flabellatis); foliis reniformi-rotundatis basi cordatim alte emarginatis convexis subcarnosulis margine multilobatis, lo- bis subquadratis grosse dentatis ciliatis; supra obseure viridibus infra pallidissi- mis maculis roseis fere contiguis roseis subelevatis discoloribus. Scapus centralis…., (Plantæ hujus præ- senti momento [20 mars] sese evolvit flo- ritiu; proxime ergo describemus) (1), Saxifragæ sarmentosæ proxima, sed | illa a nostra differt : lobis foliorum multo nimis altis vixque distinctis; dentibus majusculis mucronatis; petiolis multo magis pilosis minusque longis, ete.; flo- rum.... (m0 sequemur !) (1). Na Saxifraga Fortunei Honr. axe. (...? var. fricolor. — japonica ALIORUM (...?) var. fricolor. Tabula nostra 398. (#) (1) Voir à ce sujet le recto précédent Miscezz., Fleurs de la Saxifraga Fortunei. SAXIFRAGA FORTUNEI, Var. tricolor. Le type et sa charmante variété tricolore, laquelle fait surtout le sujet de notre article, ont été récemment. introduits du Japon dans l'établissement Standish (à Bagshot, Angleterre), par M. For- tune. Nous ne devons nous occuper spécialement que de la der- nière. Par le port, l'inflorescence et les fleurs (?) (et le type surtout, cela va sans dire), elle est extrêmement voisine de la S. sarmentosa L. (Bot. Mag. t. 92), originaire des mêmes contrées (Chine et Japon), et que l'on prendrait volontiers pour elle, si éminemment populaire dans les collections, que l'on voit partout en vases suspendus, d'où pen- dillent ses longs stolons, aux feuilles fasciées d'argent le long des nervures; mais si on l'examine attentivement, on s'aperçoit bientôt qu'elle en diffère suffisamment, comme nous l'avons expliqué cei- dessus dans notre diagnose spécifique comparée. Nous ne pensons pas que nous devions en donner une seconde description; et l'ama- teur en admirera le triple coloris foliaire, qui varie beaucoup d'in- tensité et de nuances dans le même individu, selon les phases du développement des feuilles, passant du rouge au rose, au carné, au blanchâtre: le tout disputant la place au fond d'un vert sombre ; mais toujours roses en dessous, en raison d'innombrables macules un peu saillantes, presque contiguës, et affectant cette couleur sur un fond très pâle. Les pétioles sont d'un rouge sang (et non ver- dâtre, comme dans la figure ci-contre, ce qui est l'exception), et héris- sés de longs et innombrables poils concolores. Au moment où nous écrivons (20 mars), cette gracieuse plante, dont le riche et vif coloris foliaire rivalise avec celui des Pelargo- nium dits Mistriss Pollock ou quadricolor, se dispose à fleurir dans l'établissement A. Verschaffelt, où nous avons étudié l'individu ici décrit. Nous comptons donc en décrire les fleurs dans une de nos _ prochaines Miscellanées, et nous croyons qu'elles ressembleront beaucoup également à celles de l'espèce comparée, aux délicieuses petites fleurs piquetés de pourpre sur fond blanc (le désespoir des peintres, comme on dit vulgairement), aux deux grands pétales pendants, blancs de neige, et qu'on supposerait certains insectes au ‘repos (1). 20 On connaît environ deux cent cinquante espèces de Saxifrages. Ce sont toutes plantes herbacées, vivaces, rarement annuelles, se plaisant en général sur les sommets et sur les déclivités des hautes montagnes, surtout dans l’ancien monde, dans les endroits frais et ombrés, sur les rochers, près des glaciers et des torrents; les Py- (t) On a vu ci-dessus, au 2e recto du texte de la Planche 396, que l'apparition de ces fleurs (10 avril) a devancé l'émission de la présente livraison. SAXIFRAGA FORTUNEI, Var. fricolor. rénées, les Alpes, les Vosges, les monts Altaïs, Caucases, ete., les Carpathes, les Crapacks, etc., en offrent un grand nombre aux yeux des observateurs; très rarement elles s'avancent du pied des montagnes dans les plaines ; et en Europe, parmi celles de cette catégorie, nous n'en voyons guère que deux, la S. granulata L. (1), qu'on trouve dans les prés, les bois, etc., dont on cultive dans les jardins la variété à fleurs pleines ; la S. tr idactylites L., que l'on trouve partout dans les lieux pierreux, et qui s’avance, jusque dans les villes, sur les murs, les décombres et les ruines. Les Saxifrages européennes ne sont le plus souvent que de véri- tables miniatures végétales, hautes de deux à dix centimètres, et forment comme des plaques gazonnantes. En général, les espèces exotiques, en s'avançant vers le Tropique, dans les monts Himalaya, par exemple, affectent des dimensions bien supérieures et offrent des fleurs plus vivement colorées. Mais les premières, cultivées avec sagacité, sur le versant nord et est d’une montagne factice (telle que nous l'avons proposé déjà dans ce recueil), dans du terreau de feuilles, entre des pierres de roche, offrent à l'œil un coup-d'œil charmant, par la multiplicité incroyable des formes foliaires et leurs jolies fleurs. Qui ne connaît dans les jardins, par exemple, les admi- rables Saxifraga pyramidalis et cotyledon L., aux belles et amples rosettes foliaires vertes et bordées de cartilages d'argent, aux vastes panicules de fleurs blanches, souvent de 0,35 à 0,50 et 0,80 de hau- teur sur 0,20 de diamètre ; la S. umbrosa, dont on fait de si jolies bordures, aux nombreuses petites fleurs délicatement pointillées de rose et de jaune sur fond blanc, dites aussi : désespoir des peintres; ete. Comme on le fait de la S. sarmentosa, on fera de celle-ci de même de jolies suspensions, ou de belles bordures autour des massifs de terre de bruyère. CH. LE. CULTURE. (Cn. FR. ou PL. AIR.) Pleine terre, dans les massifs de terre de bruyère, ou dans les vases dits suspensions; en rentrer par précaution quelques pieds sous châssis froids. Av. (!) Ce nom granulata fait allusion aux petits tubercules que produisent les racines de cette espèce ; n'est-il pas singulier que Scringe (1. c. 55}, dans la LE sm de l'es- pèce, ait omis cette intéressante circonstance ? MISCELLANÉES. PLANTES RECOMRMANMDÉARS. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Mimulus repens (1). Scrophulariaceæ $ Antirrhineæ S$ Gratiolæ — Eugratiolæ. C’est une charmante petite plante étalée sur le sol, aux grandes fleurs d’un frais coloris Lis plus ou moins vif, avec une jolie ma- cule orangée, finement piquetée de rouge à la gorge. Nous empruntons les documents qui suivent, ainsi que la descrip- tion à la notice de M. W. Hooker {l. i. c.). On connaît environ une trentaine de Mimulus, dont la plus grande artie habite l'Amérique du Nord, principalement du côté de l'Océan acifique, et dont bon nombre sont cultivées dans les jardins. Trois ont été découvertes dans l'Inde, une à Madagascar, une au Cap, et deux dans l'Australie tropicale et extratropicale. De cette dermère, rampante ou couchée, se rapproche celle dont il s'agit, découverte originairement par M. R. Brown, aux environs de Port-Jackson, mais qui savance jusque près de Victoria, d'où M. Mueller en a envoyé des graines aux Jardins royaux de Kew, en 1862. Elle est probablement fréquente dans les régions les plus tempérées de l'Australie, se montre même dans la Tasmanie; et M. Hooker, fils, en parle comme commune « dans la Nouvelle-Zélande, dans des situations salines, et sur les bords vaseux des rivières, etc. » M. W. Hooker pense que c'est la première fois qu'on la cultive en Europe, et se dit bien aise de pouvoir donner la figure « d'une aussi jolie espèce. » « Descr. Plante herbacée, vivace, émettant d'une racine centrale {rhixôme) de nombreuses branches, entièrement couchées et radican- tes, très glabres et subsucculentes, quadrangulaires; feuilles oppo- sées, sessiles, variant de la forme orbiculaire à la forme oblongue, très entières, uninerves (nervures latérales non visibles). Pédoncules plus longs que les feuilles, opposés, axillaires, solitaires, uniflores. Calyce assez petit, en proportion des dimensions de la corolle, sub- campanulé, quinquangulaire, quinquédenté; dents courtes, dressées, munies entre elles d'un court lobe crénelé. Corolle d’un lilas vif, plus pâle sur la lèvre inférieure, avec une macule jaune foncé à la gorge, et là bigibbeuse et pubescente; tube infundibuliforme, plus long que le calyce; limbe très grand et étalé, bilabié; lèvre supérieure bilobée, l'inférieure trilobée; obes larges, obtus ou rétus. Ætamines et style inclus. Ovaire ové, Style filiforme; stigmate bilobé. » Châssis froids. (1) M. repens (perennis radicans glabra humillima pusilla subsucculentu, ramis tetragonis); foliis (minimis!) sessilibus v. amplexicaulibus oblongisve obtusis (inte- gerrimis) peduneulis folio parum longioribus; calycibus ovatis truncatis brevissime dentalis (corollæ tubo brevissimo, limbo compurative amplo hiantis, lobis supe- rioribus erectis mullo minoribus de medio connalis, aliis emarginalis; omni rotundatis integerrimis). Beta. |. i. c. parenthes. vero nostris, ex icone et descrip- tione Hookeriana redactis. Etenim clrss. auctoris diagnosis specifica multo nimis præ tempore ct specierum numero manca. . Mimulus repens R. Br. FI. Nov.-Holl. 459. in DC. Prodr. 575. X. 575. Hook. . 1. 188. ejusd. FI. Tasm. 1. 290. W. Hook. Bot. Mag. t. 5425. any. : Planche 399. AUCUBA JAPONICA ( FRUCTIGERA), AUCUBA DU JAPON (® en fruits). ÉTYM. Nom vernaculaire de cette plante chez les indigènes. CORNACEZ. * CHARACT. GENER. Flores dioici. o" : calyx parvus 4-dentatus. Corollæ pe- tala 4 sub margine disci centro excavati inserta ovato-lanceolata æstivatione val- vato-involuta (!) sub anthesi patentia. Stamina 4 cum petalis inserta iisdem al- terna ; filamentis brevibus liberis, an- theris subrotundo-didymis dorso supra basim affixis bilocularibus longitudina- liter dehiscentibus. Ovarii rudimentum nullum. © (?) : Calycis tubo cum ovario connato, limbo supero brevissimo 4-den- tato. Corollæ petala sub disco epigyno inserta, ut in masculis. Stamina 0. Ova- rium inferum uniloculare, disco epigyno carnoso. Ovulum unicum apici cavitatis appensum anatropum (5). Sfylus bre- vis (#), stigmate orbiculato (5). Bacca stylo persistente coronata monosperma. Semen inversam. Embryo in axi albu- minis carnoso orthotropus, radicula su- pera. Exouicn, Gen. PI. 4575. Ossenvario. Adumbrationem generi- cam Endlicherianam necnon inexactam | hic omittimus; infraque plantæ descrip- tionem magis accuratam exponimus. Aucuba Tauns. FI. jap. 64. t. 12-13. Lamck. Illustr. d. Genres, t. 759 (mala). Juss. Gen. PI. 382. Porrer, Dict. Encycl. Suppl. L. 537. DC. Prodr. IV. 274. Don, in Edinb. New. Phil. Journ. VIII. 167. Brume, F1. Jav. Loranth. 5. in not. Meisx. Gen. PI. 153 (110). Sims, Bot. Mag. t. 1197. — Aukuba Kæmpr. Amœn. Exot. V.775. Eubasis Sauiss. Prodr. 68. CHARACT. SPECIF. Unicæ speciei adsunt supra infraque expressi. Auecuba japonica (°) Tauns. 1. s. c. Porrer, idem. Banxs, in Kzæwer. L. c. t. 6. Sims, in B. M. I.s. c. Eubasis di- chotoma Sais, |. c. RRRRRRRRPPI PSP PISTE n C'était une bonne fortune réservée à l’/lustration horticole, de donner enfin, et la première (celles des anciennes publications sont aussi fautives que mal exécutées, faute de documents ad Naturam), une bonne figure de l'individu femelle chargé de ses charmants fruits, de cet admirable végétal, que tous les parcs, les jardins, les par- terres, et même les plus exigus, bien loin de s'en priver, ont adopté à l'envi. Et en effet, de tous les arbrisseaux à feuilles persistantes, et les plus rustiques, n'est-il pas le plus élégant, par son port (!) Fœminæ simpliciter valvata sese applicato-opposita semper observavimus. (2) Inflorescentia tota pilosa, pilis longiusculis sparsis erecto-applicatis sericeis ! (5) Testa carnosula venis paucis robustis distantibus sicut costæ dispositis sim- plicibus v. 1-2-ramosis Jongitudinaliter percursa. (*) Exsertus robustus metuliformis (en forme de quille). (5) Papillosulo, medio depresso. 7 (6) Il devrait bien être désormais de règle absolue, à moins de cas exceptionnels, de n’appliquer plus aux plantes des noms tirés de ceux de leur patrie! Qu’on énu- mère, par exemple, combien de plantes ont été nommées japonica, brasiliensis, etc. C’est ridicule; ne semblerait-il pas que les dénominateurs aient été incapables d'en distinguer les caractères distinctifs principaux pour leur appliquer des noms qui fissent allusion à ceux-ci? LA TOME XI. — MAI 1864. 5 AUCUBA JAPONICA. buissonnant, large, touffu, ramifié dès la base; par ses grandes feuil- les élégamment mouchetées de jaune pâle ; par ses nombreuses pani- cules corymbeuses de petites fleurs d'un pourpre sombre, paraissant dès les premiers jours du printemps. Nous parlons ici de la variété femelle et à feuilles panachées, introduite, à ce qu'il paraît, d'après Arron (Hort. Kew. ed. 1. IIT. p. 335. 1789), pour la première fois en Angleterre, par un M. J obn Græfer (...?), en 1783, date que confirment les catalogues de Loudon __et de Sweet, et tous les auteurs subséquents; et pendant octante ans, environ, fait remarquable, nos jardins n'ont possédé que cette plante, devenue, dès son arrivée en Europe, si éminemment populaire. Le Westphalien Engelbert Kæmpfer, qui put, en 1690-1692, par- courir quelques parties du Japon, en qualité de médecin attaché à l'ambassade que la Compagnie hollandaise des Indes envoyait dans cette contrée, fut le premier naturaliste qui découvrit et signala cette plante. Plus tard Thunberg, Suédois, à la suite d'une ambassade semblable, de 1776-1780 (?), la retrouva, et en donna à son retour en Europe (1784), une description et deux figures passables pour le temps. Nous avons dit à qui les Anglais en attribuent l'introduction ; et malgré le prénom tout britannique, le nom patronymique nous paraît être celui d'un allemand, attaché à l'expédition hollandaise. Ainsi, pendant plus de trois quarts de siècle, l'Europe n’a connu que la variété (et la femelle! ()) à feuilles mouchetées, malgré les excursions assez fréquentes qu'avaient pu faire, à différentes épo- ques, les botanistes dans ce pays, si rigoureusement fermé aux Européens, et où aujourd'hui encore, malgré le canon des Français et des Anglais, on peut à peine pénétrer un peu avant, sans risque d'être assassiné par quelques fanatiques ou sauvages indigènes. Dans ces dernières années, M. Siebold, pensons-nous, à son retour de son récent et dernier voyage au Japon, en rapporta plusieurs autres variétés, à feuilles diversement tachetées ou panachées de jaune, mais toujours femelles. Enfin, à son tour, M. Fortune, à qui nos jardins sont redevables de tant de richesses végétales, arrachées à grand peine à ce pays, si jaloux et si infatué de son isolement (?), ainsi qu'on le verra par ses propres notes, reproduites plus loin, introduisit tout récemment la variété à feuilles immaculées, et sur- tout, gloire à lui, le fameux individu mâle, le seul qu'il eût pu ren- contrer (V. ses notes, aux Miscellanées), et qu'aujourd'hui possède La (1) I est au moins singulier que quelques écrivains horticoles aient pris le change, et dit que c’est l'individu femelle dont on attendait depuis tant d'années l’introduction! (2) Il est plus juste de dire que cette haine pour les étrangers est plutôt le fait de ses gouvernants : car en toute occasion les Européens ont trouvé le peuple aussi bon que sociable; et le souverain temporel, dit Taëcoun, et surtout le souverain spirituel, ou Duairi, les grands vassaux, dits Daïmos ou Daïmirios, se montrent énergique- ment hostiles à tous les étrangers. AUCUBA JAPONICA. ARÉD DE EIEAR Le CRIER | pr M. Standish, d'Ascot, qui a commencé à le propager. M. A. Ver- schaffelt est peut-être jusqu'ici le premier horticulteur du continent qui en ait acquis un pied; et c'est aussi dans l’une de ses serres que nous avons eu le plaisir d'admirer à notre aise le fameux individu femelle fertilisé par le même M. Standish, au moyen dudit individu mâle (l’original!), et couvert à la fois, et de ses fleurs et de ses ma- gnifiques baies du rouge corail le plus vif; nous disons rouge corail, d'après les auteurs anglais; mais, selon nous, le corail proprement dit, et sa variété même le plus brillamment colorée, n'offre qu'une teinte assez terne, à côté du riche coloris à la fois écarlate et cocciné desdits fruits. Le tout formait un ample sphéroïde, où les fleurs, les nombreux fruits disputaient la place aux feuilles, et du plus admira- ble effet ; et quels immenses avantages résulteront bientôt pour tous les jardins, de l'introduction du mâle, par lequel toutes les variétés, à feuilles ornées ou immaculées (toutes femelles), pourront se trou- ver fécondées et produire à l'envi lesdits fruits, ornement incompa- rable, étincelant, parmi un superbe feuillage persistant, comme des milliers de gros rubis spinelles, au milieu des frimas des hivers. Jamais encore nos jardins n'auront rien vu de pareil! L L'individu en fleurs et en fruits, dont nous parlons, est le seul qui existe tel encore en ce moment en Europe; il a été acquis par la maison A. Verschaffelt, comme on l’a vu, à très grands frais, et le même qui a excité tant d’admiration à la dernière exposition de la Société royale d'Horticulture de Londres, à South Kensington; il n’en a pas moins suscité de la part de toutes les personnes qui ont pu le voir dans l'établissement gantois en question (1). Formant la boule, ainsi que nous l'avons dit, et comparativement nain, il nous a semblé être une de ces plantes tenues presque naines, par un art particulier aux Chinois et aux Japonais, qui, dans les jardinets de leurs villes s'entourent avec délices, au dire des voyageurs, de telles productions végétales; et on dirait au premier abord, si l'on ne connaissait toutes les variations foliaires marginales de l’Aucuba, avoir affaire en elle à une espèce différente. Le mâle ne difiérant en rien de la femelle, nous nous serions abstenu d'en donner la description, si nous n’eussions dû rectifier les diagnoses spécifiques assez inexactes et incomplètes qu'on en a données. Dans son pays natal, l'Aucuba s'élève à deux mètres et plus, se ramifie dichotoméairement dès la base, et forme ainsi un buisson compact et touffu. Il brave aisément nos hivers, et supporte jusqu'à 17°-18°—0R. A l'exception des divisions de l'inflorescence et des (1) De même, placé dans un dés lots de plantes rares (Concours N° 6) à la grande Exposition universelle d'Horticulture, qui vient d’avoir lieu à Bruxelles (V. Compte- Rendu, plus loin aux Miscellanées), il à attiré et captivé l'attention géuérale, bien . que ses fruits fussent déjà en grande partie Lombés. AUCUBA JAPONICA. calyces, il est entièrement glabre, à feuilles persistantes ; les ra- meaux en sont subcylindriques, légèrement charnus, verts, et por- tent les cicatrices laissées par la chûte des anciennes feuilles. Celles-ci, portées par d'assez longs pétioles canaliculés en dessus, sont oblongues-lancéolées, acuminées-obtuses au sommet; elles ne sont pas dentées en scie, comme l'ont dit plusieurs auteurs, mais portent quelques dents distantes, plus ou moins prononcées, et terminées par un assez gros mucron; ces dents sont quelquefois tellement saillantes, que les feuilles en sont réellement lobées. Elles sont épaisses, coriaces, d’un beau vert luisant en dessus ; et varient considérablement de grandeur, atteignant souvent de 0,10 à 0,20 de longueur sur un diamètre de 0,04 à 0,07-8. | Ainsi qu'on l'a vu ci-dessus, l'espèce type (soit 9°, soit 9, rares mêmes toutes deux au Japon) porte des feuilles entièrement imma- culées ; mais dans les jardins de cette contrée, on ne rencontre que les variétés à feuilles ponctuées ou tachetées plus ou moins large- ment de jaune (et non blanc, comme on l'a dit); dans quelques-unes même, cette teinte occupe plus de la moitié du limbe, mais toujours irrégulièrement. Comme toutes ces variétés ornent à l'envi les jar- dins des indigènes, il est donc tout-à-fait inexact de supposer, comme vient de le faire un auteur, que ces maculatures soient adve- nues par chlorose dans nos propres jardins, sous l'influence clima- térique du Nord de l'Europe. ’ jee Ayant donné dans nos diagnoses ci-dessus une description assez complète des fleurs des deux sexes, nous pouvons nous dispenser de la reproduire ici, fesant seulement remarquer, qu'aucun auteur avant nous n’avait fait remarquer, que l'inflorescence et les calyces étaient recouverts d'assez longs poils, blancs, distants et dressés- appliqués. Elles composent de petites panicules pluridichotomes, dépassent à peine les feuilles et alternent avec les très nombreuses et brillantes baies, mûres à leur tour, au moment de l'épanouisse- ment des premières, dont le grand nombre et le coloris d'un pour- laissent ‘pas de faire un joli contraste avec celui des feuilles. RE à CULTURE. : © (PLEIN am.) Comme cet arbrisseau est généralement et abondamment répandu dans tous les jardins, il serait superflu d'en indiquer ici le mode de culture; je me bornerai à dire que l’Aucuba aime de préfé- rence les terrains un peu frais, riche en humus, et qu'il souffre dans un sol calcaire. Dans peu de temps, grâce à l’introduction de l'indi- vidu mâle, DRE jouiront du riche ornement des fruits des individus femelles; et je compte être en mesure de le fournir à mes honorables clients, qui dans ce but, si longtemps désiré, pourront se le procurer dans mon établissement. ; : où LE, RAC OITTX « raolex - ventriceso | MAR T..) . Planche 400. IRIARTEA VENTRICOSA 0, IRIARTE À STIPE RENFLÉ. ÉTYM. Don ….. Iniante ….? dédicace peut-être espagnol et botaniste, nomm que nous ne sommes mentionné. # par les auteurs du genre à un personnage niste e probablement dans leur bel vuvrage, pas à même de consulter, et qu'aucun écrivain n’a depuis L À PHŒNICACEÆ (PALMACEZÆ Auct.) $ ARECEÆ. CHARACT. GENER. Flores —Q in eodem spadice sessiles ebracteati (?), multo frequentiores; Q illis interspersi præsertim in ramis interioribus. Spathæ exter. incompletæ, apice oblique trun- cato ; inter. completæ tandem seend. lon- gitudinem apertæ. o' : calyæ uterque 3- sepalus ; sepalis ovatis, exter. concavis ; inter. erectis; præfloratione valvata. Stam. 12-50, rarissime 6, basi confluen- tia, fundo calycis inserta (EnpL.); filam. brevissimis teretibus, antheris tetrago- nis. Ovarii rudimentum. Q: Calyx uterque 5-sepalus, sepalis conformibus, orbiculatis imbricato-con- volutis. Stam. rudimenta nulla. Ova- ‘rium 3-loculare, loculis 2 effætis. Stig- mata 3 sessilia. Bacca 1-sperma parce €arnosa, endocarpio fibroso-gelatinoso ; albumine æquabili subosseo. £mbryo ba- _ silaris. Palmæ in udis depressis sylvarum s0-. litarie degentes (*). Caudex plerumque radicibus e terra emersis el in conum conniventibus sustentus elalus annulatus inermis cylindricus v. medio tumidus. Frondes omnes terminales pinnalæ, pin- nis subtrapezoideis oblique adnatis pli- catis sæpe profunde fissis in lacinias den- tatas v. truncalas ; petiolis basi cylindra- ceo-convolutis, tandem uno latere send. longit. apertis et defluentibus. Spadices intra frondes sessiles simpliciter ramosi tomento detergibili adspersi primum erecli v. patentes demum dejectis spathis penduli. Spathæ plerumque deiduæ. Flo- res dense conferti ochroleuci v. flaves- centes, Fructus (baccæ) viridi-v. flaves- cenli-fusci rari antes, nucleo non oleoso. Konra, Enum. II. 194 (ex Mant. et Envoi.) Iriartea R. et P. Prodr. FI, chil. 139. t. 52. Manrt. Palm. bras. 55. t. 35.57. Palmet. Orbign. 12. L. Gen. PI. ed. SPRxG. 449. Poir. Encycl. suppl. HI. 181. Enozicu. Gen. PI. 17335. Meisn. Gen. PI. 3356 (266). — Ceroxylon HB. et B. PI. æquin. L. 4. t. 1-2. N. G. et Sp. L. 307. et plurim. auct. : CHAR ACT. SPECIF. Z. caudice medio ventricoso; pinnis antice repando-sinua- tis subplicatis; spathis 10-12 deciduis; calycibus masculis villosis; baccis sub- globosis..… Marr. 1. c. Xriartea ventricosa Man. Palm. 37. t. 55. 56. Kuwra, 1. c. 195. Tabula nostra maxime reducta, ex. MarT. Op. 400. SARA ALI PPI PIS = Nous avons eu souvent l’occasion d'entretenir nos lecteurs de ces Princes des végétaux (4), comme on les a appelés avec justesse, de cette famille de plantes que nous appèlerons à notre tour l’Aristo- cratie du Règne végétal, les PALMIERS. Nous disions récemment (V. note (‘)) : « Nous n'avons plus à faire l'éloge des Palmiers, à (!) Erratum important : La planche ci-contre porte à l'inscription : Nicer (Afrique); au lieu de : Rio Necro (Amér. mérid.; Brésil). (?) Bracteæ bracteolæque obsoletæ. Enr. (5) Pulcherrimæ parvo numero per vastissimum Americæ æquinoctialis interioris tractum, inter 60 L. &. et 3° L. b. effusæ. Enoz. I. c. (4) Voir pour les noms des espèces déjà figurées et décrites, la note (!) au verso du texte de notre Planche 385 (Te X), Areca alba Boy. Soit quinze espèces, jus- qu'ici, non comprise celle dont il s’agit. IRIARTEA VENTRICOSA. + proclamer l'élégance de leurs facies, leur utilité industrielle et économique, indispensable. Dans les contrées chaudes, si favori- » sées de la Nature, on sait que ces nobles végétaux donnent à la > fois aux indigènes le couvert, le vêtement, la nourriture. Sous ce » dernier point de vue, ils sont pour ces peuples ce que les céréales - et la pomme de terre sont pour les habitants des contrées septen- » trionales du globe. » Nous ne reviendrons donc plus en général sur les innombrables mérites en tous genres de ces plantes, bienfait immense de la Pro- vidence en faveur de ces peuplades, la plupart encore dans l'enfance de l'humanité, et que la civilisation ke s'efforce d'émanciper trop souvent en vain, et hélas trop souvent aussi aux dépens de la _ vie de ses courageux apôtres. _La majesté, l'élégance, la beauté supérieure, les qualités enfin, au point de vue utilitaire, de l'espèce dont il s’agit, justifient plei- nement tout ce.qu'on à dit des Palmiers, pris dans leur ensemble. Toutefois, co le sont ceux de tant d'autres espèces, son fruit petit, bien qu'à tendre, n’est pas recherché comme nourriture | _par les aborigè Il croit dans les forêts vierges humides, sur les rives du fleuve Solimoës, à l'ouest du mont Noutoum-Coara, et dans ce vaste espace boisé qu’arrosent divers cours d'eau, entre les fleuves Negro (Wi- grum, sic) et Iça. De Martius et Spix l'ont trouvé assez commun sur les rives du Japoura, près des cataractes de Coupati et d'Araro- Coara, dans les villages des Miranhas (pagis Miranharum!) et vers les frontières de la Nouvelle-Grenade. Il fleurit en janvier et fruc- tifie en octobre. Dans la jeunesse, son caudex subglobuleux ou conique s'élève peu à peu de terre, au moyen de longues et robustes racines, sou- vent hautes d'un mètre ou plus, qui le soutiennent comme suspendu : au-dessus du sol, et haut dès-lors de deux à trois mètres et au-delà. Bientôt, et toujours ainsi soulevé, il atteint et dépasse 25 à 30 mètres, droit, élancé, annelé, inerme, renflé singulièrement et seulement vers sa partie moyenne; et se couronne d'une superbe touffe de frondes, dont chacune égale trois et quatre mètres de longueur. Les frondules, pennées et insérées obliquement sur un rhachis anguleux , sont distantes ou rapprochées, allongées-trapézoïdes, sinuées-lacérées ou tronquées au sommét, plissées, rigides. Les spadices n'ont pas moins d'un mètre à un mètre et demi de lon- gueur; les divisions en sont rapprochées et se chargent d'innom- brables fleurs, très serrées, les mâles et les femelles entremèlées, sessiles, blanchâtres ou jaunâtres. Il leur succède des baies de la grosseur et de la forme d’une cerise ordinaire, d'un jaune roussâtre, à amande tendre et comestible {Voir pour plus de détails la diagnose générique et spécifique). IRIARTEA VENTRICOSA. Les Portugais, dit M. de Martius, donnent à ce almier le nom de Baxioüva-Barrigouda. Les indigènes, di vant bota- niste, l'emploient à des usages très variés. De son bois, d'une dureté telle que celle de l'ébène, il font des ustensiles domestiques, des massues pour le combat, des flèches ou zagaies, qu'ils trempent dans ce terrible poison, connu sous le nom d'ourari (1), des fuseaux (fusos!), ete. De la partie médiane renflée, en en retirant lamoelle et en en dilatant les parois à l’aide du feu, ils construisent des pirogues d'une seule pièce. Du tronc, fendu longitudinalement, ils tirent des solives pour construire leurs cabanes ou cases, qu'ils couvrent en- suite, ainsi que la poupe de leurs barques, avec les frondes super- posées. Dans leurs excursions guerrières, passant la nuit dans les ilôts sablonneux des fleuves, ils posent des camps mobiles, en abritant chaque homme, au moyen de trois ou quatre frondes, enfoncées dans le sable par la base, de manière à protéger leur respiration contre la rosée pestifère des nuits. x Li Avons-nous besoin de dire au lecteur qu'un er sera l'un ‘des plus beaux ornements d'une serre chaude linaire, où, sans développer nécessairement les proportions grandioses qu'il atteint dans son pays natal, il les émettra, en peu d'années, telles, qu'elles constitueront encore l’un des plus grands et des plus beaux orne- ments des collections européennes. CH. LE. Explication des Figures analytiques (ci-contre). Fig. 1. Partie terminale d’une frondule. Fig. 2. Portion d’un pédoncule spadici- fère, avec ses pédicellules (bases). Fig. 3. Un ramule florifère. Fig. 4. Baie revêtue de son calyce. Fig. 5. Nucleus. Fig. 6. Faisceau staminal (Fig. 1, 2, 5, 4, 5, de grd. nat. CULTURE. (S. Cu.) Voyez les notices écrites au sujet des espèces citées (note (1). texte de la Planches 385, T° X). +. (t) L'ourari ou wourali est tiré de plusieurs espèces de Strychnos, spécialement du $. toæifera Scnoms.; c’est une plante tomenteuse, de la famille des Loganiacées (S Strychnées), à feuilles {et cirres) velues, opposées, sessiles, ovales-oblongues; eurs.….., fruits bacciens, de la grosseur et de la forme d’une pomme bleuâtre et lisse; graines contenues dans une pulpe très amère (V. Hooker’s /cones Plantarum, Te IV. PI. 364-5). Omer oner ne er en em Planche 401. | POIRE BEURRÉ-SPAE, PIRUS COMMUNIS (?) var. hortensis. ÉTYM. Pirus et non Pyrus. V. l'Érymooate du texte de la Planche 539, Beurné DE GRéLIN, Te IX, article où est discutée et prouvée l'orthographe réelle de ce nom. MESPILACEZ (PoMACEz alior.) (V. notre PI. 191, Te V). CHARACT. GENER. CHARACT. SPECIF. Poire beurré-Spae VEenscH. HonT. 6anpav. Nostra tabula 401. Adi, benevole lector, notulas de his expositas, l.c., ToIXe. DAT ASS Dans deux précédents articles, à l'occasion d’une Pomme dite GariBaALDI (T° IX. PI. 335) et d’une Poire dite BEURRÉ DE GHÉLIN (ibid. Pl. 339), nous avons non seulement discuté l'orthographe réelle du mot Pirus, mais encore le non-sens du mot PoMAcEz (de Pomum, nom général des fruits chez les anciens), et démontré, nous l'espérons du moins, que les botanistes, d'accord en cela avec les praticiens de tous les temps, doivent scientifiquement différencier le Malus (Pommier) du Pirus (Poirier). Dans ces deux articles, quelques généralités‘botaniques ou littéraires ont été citées, que nos bienveillants lecteurs liraient ou reliraient peut-être avec inté- rêt; nous prenons la liberté de les inviter à les consulter, annuentes vel improbantes ! La nouvelle Poire, dont il s’agit, appartient à la catégorie, très nombreuse déjà, des Poires dites BEURRÉ (singulière dénomination, appliquée sans doute à ces Poires, parce que, comme le beurre, elles fondent dans la bouche). Nous pouvons en parler de visu, et surtout de gustu, l'ayant examinée et goûtée expressément, vers la fin d'octo- bre, en 1862 et en 1863; et voici ce que nous avons écrit comme résultat de cette double opération : Fruit très gros (la planche ci-contre ne figure qu'un fruit moyen, au plus!), turbiné-arrondi et souvent côtelé assez fortement vers la base (1), autour de l'œil (lequel est très enfoncé), allongé-rétréci vers le sommet, sur lequel s’insère obliquement le pédoncule, et creusé quelquefois d'un double sillon latéral du milieu à la base. (!) Ces côtes et le double sillon, dont il est parlé plus bas, manquent dans quel- ge spécimens ; et malheureusement l’un de ceux qui est représenté dans notre lanche est tel. POIRE BEURRÉ-SPAE. Épiderme jaunâtre, assez pâle, ponctué et irrégulièrement maculé de brun du côté du soleil. Chair très juteuse, fine, sucrée, fon- dante, sensiblement parfumée. Poire de première qualité, mûrissant de la fin d'octobre en no- vembre. L'arbre est très robuste et très productif, cultivé même en plein vent; c'est, plantés ainsi, que nous en avons observé un grand nombre d'individus, CHARGÉS (15 mai) de bouquets de fruits, bien que hauts à peine d'un mètre à un mètre et demi (1), en pyra- mides; et d'autres à hautes tiges. Il est évident qu’on peut le tenir en espalier où contre-espalier aux expositions ordinaires. M. Fr. Spae, horticulteur, à Gand, en est lobtenteur. Il l’a trouvé, il y a une dixaine d'années, dans un semis de pépins pro-, venant de bonnes espèces; l'arbre à commencé à produire ily à quatre ou cinq ans; et l’'obtenteur a voulu, avec raison, ne le livrer au commerce, qu'après s'être parfaitement assuré des bonnes quali- tés de ses fruits. M. Fr. Spae le greffe de préférence sur franc; parce qu'alors la végétation en est plus vigoureuse, plus belle, et que la production du fruit est tout aussi abondante que sur coignas- sier. Au reste, ce point est à décider, selon les climats et les ter- reins où l'arbre sera postérieurement cultivé. Nous en avons vu quelques exemplaires à fleurs semi-doubles, ce qui n'avait nullement nui au développement des fruits. Notre éditeur, M. Ambr. Verschaffelt, en a acquis une partie de l'édition, et l’a dédié avec raison à l'obtenteur. Dès l'automne pro- chain (1864), cet excellent Poirier sera livré aux amateurs, en jolies pyramides, ou en hautes tiges, au choix. Cu. LE. CULTURE. (PLEIN AIR.) Traitement ordinaire des Poiriers, trop connu désormais pour exiger ici une définition spéciale. de Rd Malgré lexiguité de cette taille, on à vu ces petites pyramides se charger de 50 à 60 fruits murs ! MISCELLANÉES. 23 14. Gossypium Nanking Mevyen, Reise... 11. 523. Verhandi. z. Berfôrd. d. Gartenb. in d. Preuss. Staat. XI. 258. t. 3. — Gossypium religiosum G. War. in Meynen Observ. bot. 303. nec L. Chine, Macao. < 15. — herbaceum L. Sp. PI. ed. 1. 1. etc. ete. Hort. Cliff. 550. Hort. Upsal. 205. etc. Lamarok, L. c. 433. Cavan. L. ce. VI, 310. t. CLXIV. f. 2. etc. etc. etc. Cultivé en Sicile et îles voisines, et dans l’Italie méridionale. 16. — mieranthum Cavan. 1. c. 311. t. CXCIIL, Poire. Dict. Encyel. Suppl. IF, 569. DC. 1. c. 456. | Perse. 17. — Cavanillesianum Ton. — Gossypium hirsutum Cavan. 1. €. 512. t. CLXVII. nec Mir. nec L. Contrées chaudes du Nouveau-Monde. 18. — obtusifolium Roxe, F1. ind. III. 185. Ceylan. Secrio IV. Magnibracteolata. Bractcolæ magnæ profunde laciniatæ; folia ampla lobatsa, lobis plerumque latis. Stirpes lana præstantiores totius orbis incolæ, præsertim Americæ. 19. — cæspitosum Top. Indes orientales, Colonies portugaises tropicales. 20. — prostratum Tüonx. et Scuzum. Guin. PI. II. 85. Guinée. 21..— glabratum Ton. Jamaique. 22. — hirsutum L. — Gossypium hirsutum Mn. Dict. 4. L: Spec. PI. ed. 2. 975. SwarTz, Act. holm. 20. Roxs. 1. c. 187. — siamense Tenore, Mem. sui Cot. Cult. nel regn. di Nap. etc. VI. 159. t. 2. de Vincewz. della Cuit, del. Cot. in Italia 41. t. L. etc. — herbaceum Ton. Ind. Sem. h. b. panorm. 1858. — album Hamicr. Linn, Trans. XIIL. 482. Ton. ibid. 1860. 1862. etc. — indicum Panzarore. Ind. Sem. h. b. Mus. F1. 1860. 1861. 1862. nec Lamck. — herbaceum Deraux. Herb. amat. {re sér. L. t. 57. nec L. etc. etc. etc. . La synonymie de cette espèce est extrêmement compliquée et n'occupe pas moins de deux pages. Voir à ce sujet l'ouvrage lui- même, p. 73, etc. me Originaire vraisemblablement de la Nouvelle-Espagne, répandue et cultivée dans les régions chaudes et tempérées de tout le globe. L'auteur en distingue cinq variétés principales : album, macrocar- pum, ? Hardyanum (1), rufum, ?intermedium. 25. — maritimum Top. — Gossypium barbadense var. Sea island. Royze, Cott. in Ind. 147. T. I. fig. 5. Wiçar. L. c. 84. pl. 28 8. Miquez, Ind. Sem. H. Rotterd. 1862. — vitifolium Torx. Rapp. sui Cott. all’ Ort. di Cat. 9. non Lawance, et exel. Syn. Rompx. Amb. IV. 57. t. 15. Deux variétés, Jumeliarum et degencratum Ton. Île de l’Anguille (Antilles); cultivé en Géorgie. 24. — vitifolium Lamcr. Dict. Encyel. 1. e. 153. Cavan. L. c. IN. Dissert, 311. t. 166. DC. L. c. ibid. — Gossypium latifolium Rumpu. Amb. IV. 57. t. 15. Îles Célèbes ; île de France; Amérique méridionale. (1) C’est le coton de Géorgie à longues soies de M, Hardy, Cat. des Végét. du Jard. d’Acclim. de Hamm. f. 124. TOME XI. MISC. — AvnRiIL 4864. | 4 24 MISCELLANÉES. 25. Gossypium religiosum L. Sp. PI. ed. 2. 975. DC..I. c. exel. plur. syn. Roxs.l.c. 185? Wicur and Ann. I. 55. Swarrz, 1. c. 21 (1790), et Obs. bot. I. — croceum Hamir. 1. c. XIII. 492. — arboreum MeriaN, Surin. t. 10. et PI. Surin. 94. Indes orientales (L.), Surinam (Mér.). 26. — latifolium Mure. Gœtt. 52 (1776), t. I. DC. L. e. — fricuspidatum Lamarck, 1. c. 135. Spacu, Végét. phanérog. III. 394, t, 23? Tussac, FI. des Ant. Il. _ Poirer, Dict. Sc. Nat. VIII, 405, t, 1362? Amérique tropicale. 27. — harhadense L. ]. c. DC. 1. c. 457 (— — fol. tril. integerr. L. Here Upsal. 204). La Barbade (L ). * 28. — suffruticosum Bert. Diss. PI. nov. et Byss. antiq. 6. t. a. et in Comm. bonon. IL. 9. Indes orientales; cultivé en Egypte. 29. — Samaicense Macr, F1. jam. 1. 72. War. Rep. I. 312. Jamaïque. 30. — oligospermum Macr. ibid. 75. War. Rep. ibid. Jamaïque. : 51. — peruvianum Cavan. Diss. bot. II. Diss, VI, 313. t. 168, Lamck. Illustr. des Genres, t. 586. f. 1. Pérou; cultivé près de Valence, Espagne. SEecrio V,. Synsperma, Semina inter sc adhærentia. — Frutices foliis amplis, bracteolis magnis inter Tropicos utriusque Hemisphæri præsertim Americæ inhabitantes. 32. — acuminatum Roxs. !. c. 186. Wisur, L. c. t. 27. Royce, 1, c. 100, — peruvianum RoyLe, Cott. Ind. or. 149. ic. IV. nec Cavan. Indes orientales. 35. — brasiliense Macr. 1, c. 1. 77. Ware. Rep. 1. c. — arboreum VELLozo, F1. flum. VII. t. 49. etc. etc. Cotonnier de Fernambouc ou du Brésil, Haroy, Man. du Cult. de Cot. 19. etc. 8 Cerrutianum Ton. Brésil. 34 — racemosum Poirer, Dict. Encycl bot. Suppl. IT. 370. — arboreum PARLAT. Ind. Sem. h. Mus. Flor. II. 1861. — Coton de Porto-Rico, Ruor, Observ. sur le Cot. trad. fr. 64? Porto-Rico; cultivé dans le Jardin botanique du Muséum de Florence et dans le Jardin botanique de Palerme (comme tous ceux qui précèdent). Espèces douteuses, non observées par l'auteur. 55. — puniceum JAco. Ecl. PI. 134. 56. — rubrum Forsx. Ægypt. 88. 57. — purpurascens Poirer, 1. c. 569 58. — javanieum DEcaisne, Annal. du Mus. III. 435. Îles moluques, Espèces dont le seul nom lui est connu. 59. — javanieum BLuME (non Decsne). Gossypium barbadense, selon Sreuper. 40. — chinense Fiscn. und Orro. Gossypium siamense, selon STEUDEL. 41. — macedonieum Mure, Gossypium indicum Lamarck, selon Sreun. à 42. — xylon leoninum et xylon strictum Menic. Gossypium album, selon TEUD. Toutes ces espèces et leurs variétés, cultivées dans le but d'expé- MISCELLANÉES. 23: sr rimenter les qualités propres à chacune d'elle, culture qui réussira parfaitement sous l'influence heureuse du climat sicilien, devant être successivement examinées avec le soin qu'exigent des végétaux d'une telle importance industrielle, pourront non seulement donner une grande impulsion à d'autres essais comparatifs, mais surtout fort avancer, sinon décider entièrement, la question. L'honneur de ces grandes tentatives revient, et au Gouvernement libéral et éclairé de Victor-Emmanuel, et à la commission royale qu'il en a chargé, et surtout à M. Todaro, qui, dans cette affaire, a apporté son infati- gable zèle et ses talents scientifiques. Des rapports éclairés et sérieux, qui ne manqueront pas d'être faits sur chacune des espèces ou variétés que nous venons d'énu- mérer, résultera certainement la certitude de pouvoir en entre- prendre en grand la culture dans le midi de la France, dans l'Italie méridionale, l'Espagne, la Grèce, la Turquie, les royaumes de Tunis et de Maroc, l'Égypte, l'Arabie, Madère, les îles Canaries, etc. On a vu plus haut que déjà dans plusieurs de ces pays, on a cultivé ou on à essayé de cultiver telle ou telle espèce ou variété avec plus ou moins de succès. Les cultures siciliennes comparatives devront donc jeter un grand jour sur la question. Ainsi, tout le prouve, la culture des cotonniers est possible dans toutes les parties méridionales de l'Europe; nous n'avons pas ici à nous préoccuper des contrées exotiques, où elle serait également possible, sinon méme plus fructueuse. a RACPLPLICABLON. mr De l'identité spécifique de la DiEFFENBACHIA Baraqui- NIANA, etc. : Dans le numéro du 5 mars dernier (1864) du Gardener’s Chronicle, dans un compte-rendu sommaire qu'a bien voulu faire M. Lindley de notre première livraison de l’Æustration horticole (T° 1* de la nouvelle série, ou T° XI de l'ouvrage entier), nous lisons (page 223, colonne c), à l'occasion du magnifique Dieffenbachia Baraquiniana Cu. Leu. et A. Verscu. (PI. 387), que cetie plante, d'après l'avis de M. Schott, ne serait autre chose que la Dieffenbachia humilis de Pœppig! | Nous ne pouvons accepter cette rectification synonymique, dont il nous est facile de démontrer là non-raison d'être. Il nous sufhira pour cela de faire ressortir clairement les différences notables que présente la description de la dernière, comparée à celle que nous avons rédigée avec tout le soin et l'exactitude minutieuse que 26 MISCELLANÉES. nous mettons à tous nos travaux descriptifs. Ainsi Pœppig (PœpPr. und ENpLicx. Nov. Gener. ac spec. Plant. Chil. peruv. et amaz. etc. T° IT, p. 90), dit expressément que chez sa plante, la tige, d'un demi-pied de hauteur, est décombante et radicante; que les pétioles sont ancipités, gréles, longs d’un demi-pied, et égalent la lame foliaire en longueur; que celle-ci, d'un vert sombre (atroviridis), a sept pouces de long sur un pouce et demi de large; que la côte médiane en est des deux côtés un peu convexe; etc. etc. Est-il utile de pousser plus loin le parallèle, pour prouver que les deux plantes n’ont rien de commun que le genre auquel elles appartiennent? Ajoutons de plus que le voyageur-botaniste, ici en question, a vu sa plante spontanée, vi- vante, et n’a pas dit un mot de son coloris extraordinaire, coloris qui paraît lui être normal, ainsi que nous l'avons remarqué chez tous les individus que nous en avons observés. Il est dit en outre, toujours dans le même article, et d'après M. Schott, que : la D. grandis Cu. LEM. et Verso. est la D. cognata SCHOTT; que la D. Verschaffeltii HorT. est la D. irrorata de Martius. Tout d'abord, quant à cette dernière espèce, la méprise est ..…. étrange; car ce nest rien autre chose que notre D. Baraquiniana, synonymie, que, par mégarde, nous avons omis de citer! Et quant àla D. grandis, dite cognata SCHOTT, aussitôt que nous l’aurons vuefleurir, nous nous proposons de vérifier, ou de rejeter, s’il y a lieu, l’asser- tion synonymique dont elle est le sujet; mais fesons observer dès maintenant, que petiolus versus apicem usque vaginatus (SCHOTT de D. cognata, sÿn. p. 130), n’est rien moins qu'exact dans notre plante. D'après tout cela, seräit-ce que Aristarchus noster vero operis sui judi- ciis nostris (V. locum Illustr. hortic. supra citat.) amore sui nimio forsan læsus censura ista nec non injusta sua vice respondere voluerit ? Mais alors : Semper ct infirmi est animi exiguique voluptas UN nr it eu sd, à le + ne Nous l'avons dit maintes fois, nous le répétons volontiers, et nous l'avons prouvé, nous appelons, nous sollicitons la critique de nos pairs, quelque acerbe qu'elle puisse nous être, et l'accüeillerons quand même, si elle est juste, en fesant bon marché de notre amour- propre. La critique est aisée, mais l’art est difficile! D me Quelques mots sur l’'Aucusa 3aPoNICA THUNB. (9 et Q). Devant, dans notre prochaine livraison (mai), nous occuper bota- niquement et jardiniquement (pardon du mot!) de l'Aucuba japonica et 9, et donner de cette dernière une belle et exacte figure, avec ses charmantes et brillantes baies, nous commencerons dès aujour- MISCELLANÉES. : 21 d'hui par la notice suivante, écrite à ce sujet par notre savant con- frère M. Lindley (Gard. Chron. March, 12, 1864). « Après avoir connu, pendant plus de 3/4 de siècle (1), la forme de l’Aucuba japonica à feuilles maculées (la 9 !), les horticulteurs anglais ont enfin, grâce à M. Fortune, trouvé l'opportunité de se former une idée des vrais mérites de cet excellent arbrisseau rustique, et à feuilles persistantes. Il n'y a aucune exagération à dire que la plante, exhibée pâr M. Standish, à l'Exposition de South-Kensington, mer- credi dernier (9 mars), était à elle seule digne d’un pélerinage dans l'impitoyable tempête de neige de cette malencontreuse journée. » C'est un glorieux arbrisseau, considéré, ainsi qu'il le fut en cette occasion, chargé de bouquets de ses grosses baies oblongues, d'un rouge corail très vif. Rien, dans la catégorie des arbrisseaux tou- jours verts et rustiques qui nous soient jusqu'ici familiers, ne peut lui être comparé; et avoir pu le présenter à la communauté jardi- dinique, est un honneur dont l'introducteur et le cultivateur à la fois peuvent être fiers. La recommandation, que nous avons vue appen- due à la plante, de lui décerner quelque marque spéciale d'approba- tion en forme de médaille, était noblement méritée. » Comment il se fait, qu'on n’eût pas vu encore jusque-là l'Aucuba en fruits, cela peut s'expliquer ainsi : la plante est dioïque, c'est-à- dire que les individus produisent séparément, soit des fleurs femelles, soit des fleurs mâles; ceux à feuilles tachetées, qui nous sont si connus, et sortant sans doute d'un seul original, sont tous femelles ; et comme aucuns mâles ne se trouvaient près d'eux, ils ne pouvaient produire de baies, pas même de fruits isolés complètement dévelop- pés, et bien moins encore une moisson de ces baies, d’une venue par- faite, brillamment colorées, et resplendissant sur le buisson entier. » Pendant son exploration dans l'Est, M. Fortune envoya en An- gleterre la forme normale de la femelle à feuilles immaculées, et un petit individu du mâle fut aussi envoyé vivant en Angleterre, où il a fleuri ce printemps dernier (1863), pour la première fois, pensons- nous, en Europe, chez M. Standish. Les matériaux étant ainsi à portée, la plante-mère fut fécondée, et il en résulta l'importante et fort belle exhibition que nous avons mentionnée, exhibition qui place l'Aucuba au premier rang de nos plantes cultivées à feuilles persistantes. Comme le mâle commence à se répandre, nous verrons donc prochainement des Aucubas, chargés de baies, figurer commu- nément parmi nos arbrisseaux de prédilection, dont ceux à feuilles tout-à-fait vertes, non panachées, et fesant le plus agréable con- traste avec leurs fruits couleur de corail. » Linz. Gard. Chron. 243. Mars 1864. (1) Le dit Aucuba (Q!), selon Arron (Hort. Kew, ed. 4), et les auteurs qui l'ont suivi, Lounon, Sweer (Hort. brit. 1850. 1859), a été introduit en Europe en 1785 (Voir plus loin, I. c.). 28 MISCELLANÉES. BIBRIDERAPEHIS Albums Vilmorin. Dans nos Miscellanées, T° Ier, p. 59, et T° IV, p. 63, nous avons donné un compte-rendu sommaire de cet ouvrage, dont le succès est devenu éminemment populaire, tant parmi les amateurs de plantes, les horticulteurs, les botanistes mêmes, et qu'on voit aujourd'hui dans toutes les bibliothèques, tant publiques que par- ticulières. C’est qu’aussi l'exécution matérielle des planches, litho- graphiées et coloriées au pinceau, sur format très grand in-folio (0,62 de longueur sur 0,44 de diamètre), fort papier vélin, mérite les éloges des artistes eux-mêmes les plus expérimentés. Commencé en 1851, continué chaque année, et objet toujours des soins les plus scrupuleux de la part des éditeurs (VizmoriN & Cie), l'ouvrage, divisé en trois parties (1° Plantes d'ornement annuelles, bisannuelles et vivaces ; 2 Plantes bulbeuses; 3° Plantes fourragères ou légumières), contient aujourd’hui : Planches de la l'° catégorie, qua- torze; de la 2, six; de la %, quinze. Chaque planche, avec texte correspondant, est une livraison, et coûte 4 fr., sauf celles de la 3° catégorie, qui n'en coûtent que trois. Il serait impossible de grouper avec plus d'art et de goût toutes ces plantes véritablement ornementales, de les colorier plus magis- tralement et d'en harmoniser mieux les multipleset diverses cou- leurs, que l'a fait Madame Elisa Champin, qui, par cette œuvre, s’est placée sans contredit au premier rang des peintres de fleurs de nos jours. Chaque planche représente douze à quinze sujets, et plus, de gran- deur naturelle, sans pêle-mêle, sans embarras, tous choisis parmi les plantes les plus méritantes, les plus recherchées dans ces gen- res, tant types que principales variétés. Les plantes légumières ou fourragères (carottes, navets, betteraves, oignons, raves, radis, tomates, concombres, courges, etc., etc.), sont toutes de grandeur naturelle, avec leur coloris propre. Les sujets ici ne pouvaient être disposés en bouquets; ils sont placés en ordre sur chaque planche, représentant six à huit sujets, peints également par M Champin ou par M°1e Coutance. Il n’y avait guère qu'une puissante maison d'horticulture, telle que la maison Vilmorin, qui pût éditer une telle œuvre; et nous ne pouvons mieux la caractériser et l’apprécier, qu'en disant que les planches de plantes ornementales sont dignes d’orner les plus beaux salons; les plantes fourragères, les salles à manger; que toutes conviennent aux gens du monde, aux amateurs, aux horticulteurs fleuristes et maraîchers. N'oublions pas de dire que chaque planche est accompagnée de brèves et excellentes descriptions, sur une feuille séparée. MISCELLANÉES. 29 Nous tenons ces beaux ouvrages à l'inspection libre de toutes les personnes, qui désireraient les examiner dans notre bibliothèque. PLANTES RACOMMANDÉÈRS. (ESPÈCES RARES ou NOUVELLES.) RARE Pelargonium Bowkeri (l). Geraniaceæ. Si un examen plus approfondi démontre à quelle famille, à quel genre appartient la plante en question, il est certain qu'au premier coup-d'œil on ne saurait trop à quoi on a affaire, tant l'aspect en est insolite, singulier. C’est qu'aussi le genre Pelargonium, auquel elle doit être réunie, est remarquable par l'irrégularité générale de ses fleurs, toujours si diverses et le plus ordinairement très belles. Cette disposition florale est telle que, parmi les botanistes, qui se sont le plus occupés des plantes qu'on y renferme, trois prin- cipalement, MM. SweerT, DE CANDOLLE et LINDLEY s’en sont surtout étayés pour en répartir les nombreuses espèces en douxe sous-gen- res, dont deux ou trois même sont encore sous-divisés (V. Expzicx. Gen. PI. 6048. DC. Prodr. I. 649. SWEET, Geran..). Le nouveau Pelargonium, par l'étrangeté de son habitus : étran- geté qui n’en exclut nullement l'élégance, et de son feuillage et de ses fleurs, a été découvert, nous dit M. W. Hooker, par M. H. Bow- ker, qui, avec le concours de son épouse, contribue éminemment à la connaissance complète de la Flore africaine méridionale (are eminent contributors towards the perfection of.…….). Il croît dans la con- trée dite TRANS-KEI, où il est rare: et fut trouvé presqu'à la même époque par M. Cooper, collecteur alors de M. W. Wilson, qui com- muniqua aux jardins de Kew.le spécimen figuré dans le Botanical Magazine. Le D' Harwey en parle comme d'une très belle espèce, ayant des fleurs semblables à celles des 2. schixopetalum, amatymbicum et caffrum, mais différant de tous trois par son feuillage, lequel est aussi finement découpé-multifide que celui de diverses Ombelli- fères (ApracÉes). Voici la brève et bonne description qu’en donne M. W. Hooker : (1) 2. (S ni Mai radice (rhizomate) nodoso-tuberosa ; caule brevi carnoso foliis subradicalibus petiolatis bi-tripinnatis, pinnis in rhachide valde elongata À oppositis alternisve numerosis, pinnulis lineari-filiformibus integerrimis tenuiter adpresse pubescentibus; stipulis lanceolatis acuminatis ; scapo foliis longiore paten- tim puberulo; umbella multiflora, pedicellis bracteas oblongas villosas parum supe- rantibus; petalis profunde bilobis, lobis fimbriato-multifidis. W. Hook. L. i. c. Pelargonium Bowkeri Harv. FI. Cap. Suppl. II. 592. and ejusd. Thes, Cap. II. 14, t. 121. W. Hook. Bot. Mag. t, 5421. january 1864, 30 MISCELLANÉES. « Tubercules gros, oblongs ou oviformes, ou presque arrondis, solitaires ou disposés par deux ou trois, l’un au-dessus de l’autre (celui figuré est obnapiforme, haut de 0,11 sur 0,06 dans son plus grand diamètre : base). Tige très courte. Feuilles subradicales, composées- pennées, couvertes d’une fine pubescence étalée, assez soyeuse; à segments ou pennules linéaires-aiguës (filiformes, dit avec raison la diagnose). Pétioles et rhachis principaux cylindriques, étalés- poilus. Squames ou stipules lancéolées. Scape cylindrique, étalé-poilu, haut d’un pied et plus. Fleurs : réunies en une assez large ombelle terminale, étalée, d’un coloris jaunâtre, lavé de pourpre; pédicelles bractéés à la base. Sépales calycinaux réfléchis. Les deux pétales supérieurs oblongs, laciniés ou frangés, surtout au sommet; les trois inférieurs cunéiformes, à lacinies plus profondes et plus nom- breuses. » Serre froide ou châssis froids. Gladiolus sericeo-villosus (1). 7ridaceæ (S Eleutherostemones NoB.). Si cette très distincte espèce n'offre pas le splendide et éclatant coloris floral de ses belles congénères, elle n’en est pas moins d'un haut intérêt, tout d’abord botanique, mais surtout horticole, comme va le prouver la notice qui suit et dont nous puisons les éléments dans celle que lui a consacrée M. W. Hooker. Elle a été communiquée aux jardins royaux de Kew, par M. W. Wilson Saunders, à qui l'avait envoyée son collecteur : M. Cooper, et est due aux recherches de ce voyageur-botaniste dans l'intérieur de l’ex-colonie hollandaise du Cap de Bonne-Espérance. Elle diffère, dit avec raison le savant anglais, de toutes les nom- breuses espèces de Glayeul figurées dans les ouvrages botaniques ou horticoles, et de toutes celles du Cap que possède l’auteur dan son herbier. C’est une plante fort remarquable par sa taille, qui atteint quatre pieds; ses feuilles linéaires-ensiformes (0,01 14; de diam.), longues de deux à trois pieds et plus ; son épi floral long d’un pied au moins; si ses feuilles sont entièrement glabres, il n’en est pas de même du scape (nous en avons dit la hauteur), lequel, ainsi que les spathes (et mieux, selon nous, les bractées), sont couverts de poils très nom- breux, très serrés, très longs, blanchâtres. Ces spathes, ou brac- tées, sont vertes, ovées-lancéolées, convexes, acuminées (ex figura, L T (1) G. elatus, caule spathisque (*) sericeo-villosissimis ; foliis A Pom phs etultra, elongatis lineari-ensiformibus striatis; spica pedali et ultra, multiflora; tubo corollæ spatham æquante; limbo campanulato subringente luteo-virescente rubro tineto, laciniis ovatis subuniformibus concavis, supera majore; staminibus exsertis; styli ramis elongatis curvatis, W. Hoox. 1. i. €, Gladiolus sericeo-villosus W. Hook. Bot. Mag. t. 5427, february 1864. (*) Exactius forsan esset has adhibere ut veræ bracteæ! Observatio ad characteres revisendos referenda! ÎT | | PStreobarté ni rer pins in Loréo. Kersck + Mina: c aporunca É: Japon {Plein air / Etat. Lith. de. ($ ver). nr _ = / SÉTVIGANE Eu p MISCELLANÉES. ee 31 auctor tacuit), longues d'environ 0,03: les fleurs, de médiocre gran- deur (limbe de 0,021} en diam.), sont d'un jaune pâle, relevé d'une. teinte indécise de rougeâtre et de brunâtre. Certes, en raison de la manie d'hybridation artificielle, laquelle en est à son apogée en ce moment parmi nos horticulteurs, voici de quoi exercer leur adresse et leur perspicacité. Probablement cette plante, à l'instar de ses congénères, ne demandera pour ses tuber- cules que l'abri en hiver dans un lieu sec. —G0e—- Notes sur les Aucusas du Japon. Par M. R. Fortune (Gardener’s Chronicle, 292. Mars 26, 1864). « Les lecteurs de ce journal (Gard. Chron.!) auront remarqué par l'article rapporté ci-dessus (p. 26), que les premiers résultats (first fruits!) de l'introduction de l’Aucuba mâle ont été exhibés au publie à la dernière exposition de la Société royale d'Horticulture. M. Stan- dish, à ce meeting, avait un pied chargé de ses baies d’un rouge corail très vif, qui fut admiré par tout le monde. C'est la nouvelle variété à feuilles vertes, connue sous le nom d’A. japonica (Q) vera, qui fut exposée dans cette occasion; mais comme l'individu mâle devient assez commun pour être planté à l'air libre dans les jardins, on peut s'attendre à voir l’ancienne variété (à feuilles panachées!) produire des fruits à son tour et être aussi ornementale. _» Maintenant que le mérite de l'introduction du mâle de l'Aucuba a éte suffisamment démontrée, il peut être convenable aussi de présenter quelques remarques sur cet arbrisseau favori de nos jar- dins. La généralité des plantes à fleurs du règne végétal produisent leurs étamines et leurs ‘pistils, c'est-à-dire leurs organes mâles et femelles dans une seule et même fleur (Plantes hermaphrodites) (1). Quelques-unes, néanmoins, les produisent dans des fleurs séparées, bien que sur le même pied, comme chez le Melon par exemple {Plantes monoïques); tandis qu'une troisième classe a toujours les fleurs mâles sur un individu, et les femelles sur un autre {Plantes dioïques). L'Aucuba appartient à cette dernière : tel pied produisant seulement des étamines, tel autre seulément des pistils. » L'Aucuba de nos jardins (ressemblant au Laurier-Cerise, Cerasus lauro-cerasus), à feuilles panachées, si commun dans nos squares de Londres (?), et fleurissant sous la fumée de nos grandes villes, mieux que presque tous les arbrisseaux toujours verts que nous possédons, (!) Traduisant purement et simplement l’article de l’auteur sur les Aucuba, nous ne fesons pas au lecteur l’injure de penser qu’il ignore ces faits et les suivants, dont certes M. Fortune eût pu ne pas gratifier ses lecteurs. | (?) L'auteur eût pu ajouter : dans tous les jardins de l'Europe entière. Cr TOME XI. MISC. — Mal 1864. 32 MISCELLANÉES. paraît avoir été introduit en Europe en 1783. Thunberg, dans sa Flora japonica, publiée en 1784, en donna deux figures, dont l’une montre une branche avec des fleurs mâles, et dont l’autre prétend, je suppose, représenter les fruits. Les fleurs mâles sont bien exactes ; mais si l'artiste a voulu réellement représenter la plante avec ses fruits, il n’a pas dû la voir en nature, ou n’en a observé qu’un indi- vidu femelle avorté. Kæmpfer le décrit avec plus d’exactitude, quand il nous dit que «« le fruit est une drupe oblongue, rouge, semblable à la baie du Laurier, avec une pulpe blanche, douceitre, et un noyau avec une saveur amère. »» » La plante femelle seulement de l'Aucuba avait été introduite en Europe avant ma visite au Japon en 1860. Les individus qui végétaient dans nos jardins ne produisaient que des fleurs femelles ; et par cette cause, nous n'avions jamais eu l'opportunité d'en ob- server les riches bouquets de baies, d’un vif rouge corail, qui ont été tant admirés à South Kensington, à l’occasion citée ci-dessus. Je me suis souvent étonné de voir que toutes nos plantes étaient de cette catégorie, et je ne puis expliquer cette circonstance que d’une seule manière. Il est probable que la première plante, et peut-être la seule qui arriva jamais en Europe de 1783 à 1861, était femelle, et que c'est d'elle que sont issues toutes celles de nos jardins. L'ac- quéreur d'un Aucuba dans un jardin japonais reçoit beaucoup plutôt une femelle qu'un mâle, et cela par une raison bien simple : c’est que les Japonais prisent beaucoup la beauté des baies de celle-ci, et qu'en conséquence, ils la cultivent plus volontiers que le mâle qui n'en porte pas. » Souvent ils arrachent les plantes sauvages dans les bois ou sur les versants des collines, pour les transplanter dans leurs jardins, où ils les ont sous la main pour jouir de la beauté des fruits pen- dant la maturité. Ceci explique l'introduction de la plante femelle dans nos jardins sans son compagnon, et la première qui le fut, nous le supposons, aura été enlevée dans quelque jardin (japonais!), où elle était cultivée pour l'amour de ses fruits. Comme il n'y avait pas de plante mâle dans le pays où elle arriva, elle cessa nécessaire- ment de produire des fruits; et c’est donc d'elle qu'ont été tirées toutes celles qui ont orné nos jardins depuis 80 ans, et élevées non par reproduction, mais par division. Telle est ma théorie (pensée !); je puis être dans l'erreur, mais le sujet n’est pas de grande im- portance. » Je présenterai maintenant quelques observations sur la décou- verte et l'introduction du mâle de l'Aucuba. Parfaitement au courant de toutes les circonstances que j'ai relatées ci-dessus, avant ma visite au Japon, je ne perdis point de temps lors de mon arrivée dans cette contrée, pour chercher la plante dont nos Jardins avaient été privés si longtemps. Je la trouvai enfin dans un jardin près MISCELLANÉES. : 33 d'Yédo. À l'apparence extérieure, en ce qui concerne la tige, la taille, les feuilles, la plante mâle ne diffère point de la femelle; et ce n'est que par les fleurs ou les fruits que l’on peut les distinguer. La première fois que je les vis, les boutons se formaient seulement: et il était impossible de dire si mon individu était mâle ou femelle : mais longtemps avant leur développement complet, jy découvris, à l’aide du canif et de la loupe, les petites anthères; et c'est tout ce dont j'avais besoin. La plante fut immédiatement mise de côté, em- ballée dans une caisse à la Ward et portée au navire pour l’Angle- terre. Elle y arriva dans les premiers mois de 1861, et y fleurit l'an dernier (1863!); le pollen de ses fleurs fut utilisé pour fertiliser la plante femelle que M. Standish présenta à la dernière exposition de la Société royale d'Horticulture. » La raison pour laquelle l'Aucuba de nos jardins n'avait jamais donné de fruits, ou à peine quelques-uns avortés, paraîtra désormais évidente. Je me suis quelque peu amusé de la version historique, qu'a donnée une excellente Revue de mon récent livre sur le Japon. On y a gravement établi que «« la femelle de l'Aucuba est naturelle- ment infertile, »» et «« que le mâle est couvert d'une profusion de grosses baies cramoisies. »» C'était certes renverser l'ordre des choses, mais heureusement l'écrivain était dans l'erreur. Ce n’est pas que la plante femelle, cultivée dans nos jardins, ne puisse pro- duire des fruits, mais son infertilité était simplement due à l'absence du pollen, fourni naturellement par les fleurs mâles. _» Je terminerai en signalant une erreur, qui a fait penser à quel- ques personnes, que l'Aucuba à feuilles non panachées est la véri- table sorte qui porte fruits. Ceci n’est point correct. Toutes les va-. riétés à feuilles vertes ou panachées donnent des fruits, lorsque l'individu mâle est présent. Les baies, au Japon, ajoutent grande- ment à la beauté de la plante dans les bois et les haies, où elle croît spontanément; et quand les nôtres se couvriront de leurs fruits cou- leur du corail, leur valeur au point de vue ornemental sera gran- dement augmentée. » Il existe au Japon une grande variété d'Aucuba. Celle à feuilles vertes paraîtrait être l'espèce originale. On trouve dans les bois un grand nombre de formes diverses de panachures, de telle sorte qu'à peine deux plantes sont semblables sous ce rapport, et j'ai regardé celle à feuilles immaculées comme la plus méritante. Elle forme d'excellentes haies naines, et son feuillage persistant, luisant, est: fort ornemental, particulièrement pendant les mois du printemps, alors que leurs baïes, d'une couleur corail si riche, se montrent parmi les feuilles. Je suis content d'apprendre que cette plante, ainsi que beaucoup d'autres importations japonaises, ont passé sans abri et sans dommage les derniers grands froids. » ne 94 MISCELLANÉES. EXPOSITION UNIVERSELLE D’HORTICULTURE, Ouverte à Bruxelles par la SOCIÉTÉ ROYALE DE FLORE, SOUS LES AUSPICES (ef avec le concours) DU GOUVERNEMENT BELGE. & (Du 24 avril au 1er mai 1864.) Nous l’avouons volontiers, notre pauvre plume se reconnait impuissante pour décrire dignement les magnificences féeriques d’une telle exhibition; jamais dans notre carrière botanique et horticole, déjà longue, jamais nos yeux n’ont contemplé, éblouis, charmés, autant de merveilles jardiniques, autant de rares, de splendides, d’admirables végétaux réunis en un étroit espace : ceux-ci gains obtenus par l’habi- leté des horticulteurs, ceux-là arrachés par le courage et l’abnégation sublimes et trop méconnus de quelques hommes, aux solitudes lointaines, mystérieuses et si pleines de dangers des quatre continents (!). ; Toutefois la grande barraque provisoire, construite sur la Place du Trône (?), et ses annexes en toile ne répondaient guère, malgré leur étendue, par leur simpli- cité trop primitive, à la majesté, au grandiose d’une telle exhibition; et puisque l'Horricuzrure (6! avec quel bonheur nous aimons à le constater!) est désormais entrée dans nos habitudes, dans nos mœurs intimes, cette Horticulture, source inta- rissable, incessante de douces, perpétuelles et sans cesse renaissantes jouissances, pourquoi ne pas lui consacrer un palais spécial? Quoi de plus facile, à des villes telles que Paris (hélas! chère ville natale, si tendrement aimée, combien es-tu arriérée sous ce rapport, toi, qui aurais dû donner la loi au monde horticole!), BruxeLLes (nous n’avons pas à parler ici de Lonpres), Ganv, surtout, ville qui la première a donné l’exemple de telles grandes expositions florales, et telles ou telles autres du continent (Amsrerpam, BerLin, Vienne, St-PérerspourG, Munica, Turin, NapLes, etc.). 1 Ouï, disons le hautement, à FLore, à ses produits charmants, il faudrait, il faut un palais spécial (5) dans toutes les grandes villes européennes; et là, à des inter- valles déterminés, provoquer la réunion internationale de ses merveilles. Gand, par exemple, où notre amour pour les plantes nous a fait nous fixer, et qui, nous som- mes heureux de le proclamer, la première a organisé de telles expositions (quinquen- nales), et où tout se passe, dans de telles occasions, d’une facon si grande et si noble, Gand doit donner l'initiative d’une telle construction, à laquelle les sectateurs sans nombre de la Déesse s’empresséraient de souscrire, sans nul doute (1). Nous venons de caractériser en quelques mots l’ensemble de cette grande Expo- sition universelle, et d’en constater les merveilles; mais on en n’attendra pas de nous, en raison de notre cadre, un compte-rendu développé. Hâtons-nous de pro- clamer bien haut et bien vite, que là Gand a noblement soutenu, par les nombreux et magnifiques lots envoyés, son antique et glorieuse réputation, que ses principaux Amateurs et Horticulteurs en ont tenu entre toutes d’une main ferme leur glorieuse bannière florale, ainsi que le prouvent les faits que nous allons citer, regrettant encore une fois, en raison d’une concision indispensable, de passer sous silence une foule de choses. intéressantes, des noms honorables, d’exposants étrangers ou régni- coles, des plantes superbes, grandioses par le port et le développement, fort rares ou nouvelles encore, ete., etc. : Nous avons, dans notre numéro de mars dernier, donné un aperçu de l’organisa- tion de cette grande Exposition, indiqué le nombre des concours, celui des récom- penses, ete. Sur les 460 lots divers présentés, les Amateurs et Horticulteurs gantois (1) Nous regardons la Nouvelle-Hollande comme un quatrième continent. () Cette grande barraque avait été construite à la hâte. et temporairement, pour une exposition internationale industrielle, et lorsque la célèbre Société royale d’hor- ticulture de Flore eût recu pour sa propre exhibition les adhésions des horticulteurs étrangers et régnicoles, elle dut angmenter considérablement par des annexes, également provisoires et légèrement construits (en toile), l’espace trop restreint dès- lors destiné à une si grande Exposition internationale. (5) Est-il besoin d’ajouter qu’un tel palais pourrait servir à de toutes autres exhi- bitions PRoDUCTIVES ? (4) Gand, la première aussi, ne l’oublions pas, a depuis longtemps déjà élevé un tel palais ; mais quelque soit l'étendue de ses salles, trop petit aujourd’hui pour de telles exhibitions ; or, un petit oiseau nous murmure à l’oréille qu’il va être considé- rablement agrandi, en convertissant le vaste hémicyele, situé derrière, en un grand jardin d'hiver ! Nul comme nous ne saurait souhaiter cela plus sincèrement. MISCELLANÉES. 39 en ont envoyé 159; et sur les 224 médailles de tout genre décernées (or, vermeil et argent, toutes grand module, encadrées ou non), ils en ont obtenu 64 ; presque le tiers! Est-ce concluant en faveur de l’Horticulture gantoise ? Et qu’eût-ce été donc, si, dans cette grande bataille confraternelle, notre armée entière eût donnée? Quelle victoire ? . 150 jurés étrangers ou belges avaient été désignés par la Société, sous l’approba- tion ministérielle, pour juger les concours. La plupart ont accepté cet honorable mandat, et ne pouvant les mentionner tous, nous avons remarqué principalement : Parmi les étrangers : " MM. James Verrcu, horticulteur, à Londres; * THELEMANY, directeur des jardins du Duc de Nassau ; Vox SiesoLn, le célèbre voyageur au Japon, à Leide; WENpLann, directeur des jardins du Roi de Hanovre ; Barrar, rédacteur en chef de plusieurs journaux scientifiques, à Paris; F. Anoré, l’un des secrétaires de la Société impériale et centrale d’Horticul- . ture, idem; en An. BronGxiarr, membre de l’Institut, prof. de botanique au Muséum, idem ; Coure pe LAMBERTYE, écrivain horticole et amateur, au château de Chaltrait ; CourE De Gomer, amateur amiénois ; Fée, professeur de botanique, à Strasbourg, l’illustre filicographe ; Houzzer, chef des serres au Muséum ; Lecoo, directeur du Jardin des Plantes de Clermont, auteur de tant d’excel- lents ouvrages ; Prancuon, professeur de botanique, à Montpellier ; De Jones Van Ercemger, amateur distingué, à Oostkapelle (Hollande); KkrerAGe, horticulteur, à Haarlem (idem) ; SANTO GAROVAGLIO, professeur de botanique, à Pavie (Italie); K. Kocn, professeur de botanique, à Berlin ; < Recez, directeur des jardins impériaux à St-Pétersbourg, etc. Parmi les régnicoles : MM. Core De Kercaove-pe Limon, bourgmestre de Gand; V. Van pen Hecke De Lempexe, président de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand; De CannarT-n'HAMaLE, sénateur, à Malines ; ” B. Dumorrier, représentant, président de la Société royale de Tournai; Vicror Ligrmans, bourgmestre ‘et président de la Société d’Horticulture d’Audenaerde; | _ Beaucarwe, notaire, à Eenaeme; H. DeLmoTrE, secrétaire de la Société d’Horticulture de Tournai; Baron Osy, vice-président de la Société royale d’Agriculture et d’Horticul- ture d'Anvers; : Van Huize, jardinier en chef du Jardin botanique de Gand; É Van Geerr, Van Hourre, Ampr. et Jean VerscmarreLr, horticulteurs, à Gand ; Le rédacteur de l’Alustration horticole; ete. Tout le monde a regretté, et nous tout le premier, l'absence de M. E. Morren, rofesseur de botanique à Liége, retenu dans cette ville par une maladie, qui, nous Pespéroris bien, n’aura pas eu de suites. Sas Plusieurs membres éminents étrangers ont reçu l’ordre de Léopold : MM. Anoz- PHE BRONGNiarT, Garovagzio, ReGez, etc. Entre les Belges, -MM. Morrin, secré- taire de la Société royale de Flore; Van DEN OuweLanr, président de la Société d’Horticulture de Laeken ; ete. Parmi les Gantois, MM. Van pen Hecke DE LEMBEKE et Augroise Verscarrecr, le premier, comme Président de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, et l’un des principaux amateurs du pays; l’autre, comme un des principaux horticulteurs du pays, dont les collections de plantes en tout genre, aussi vastes que bien tenues, ont désormais une réputation européenne. Tout le monde horticole a applaudi ces dernières nominations. Après le jugement des 154 concours institués, le 155e et dernier, à le osant belge qui aura le plus contribué à la splendeur de l’ Exposition, restait à résoudre. L admi- nistration de la Société a cru devoir décider que les six présidents des six sections, entre lesquelles avaient été répartis les concours, seraient appelés à décerner la grande médaille d'honneur en or, accordée par le Roi; et que NEUF membres de l’administration se joindraient à eux pour décerner ce grand prix d'honneur. Tous les jurés ont vu avec regret une telle résolution; et en effet, n'eût-il pas été plus simple, pour éviter même l'ombre de la partialité, pour un jugement si im- portant, d’adjoindre aux six présidents deux ou trois membres de chacune des sections ? Aussi, des divergences d'opinion assez vives se sont-elles élevées, et, mal- . 36 MISCELLANÉES. ge ga ne RUE RUE eee lunes hpe pa PTE L gré l’adjonetion, les voix des 15 votants, après de longues discussions, se sont également partagés entre les trois exposants, qui seuls pouvaient rétendre à cette haute récompense. Ainsi, 5 voix pour Madame Lecrezce-D'Hanis, d'Anvers; M. Lane, de Bruxelles, et M. Awpr. VErscHArFELT, de Gand (!). En présence d un tel vote et après diverses propositions plus ou moins inacceptables, Sa Majesté, instruite du conflit, a bien voulu dans sa munificence, pour terminer le litige, donner peux AUTRES médailles, d’égale valeur. Par les motifs impérieux, que nous avons mentionnés ci-dessus, nous ne pouvons mentionner ou décrire aucune des plantes citées; jamais, pour terminer ce chapitre, nous n'avons vu autant et de si beaux spécimens. Quant aux nombreux exposants et leurs beaux produits nous renvoyons pour cela au compte-rendu de l'exposition, publié par la Société royale de Flore elle-même (?); nous ne devons nous occuper que des Principaux amateurs et horticulteurs belges, et en particulier, de nos con- citoyens. Cote amateurs, citons donc : Madame Lecrezce-Dp'Hanis, d'Anvers; 21 con- cours : 18 médailles, vermeil, argent et or (1rs ou 2es prix). M. Braucarne, d'Eenaeme; 8 concours : 7 médailles en vermeil, encadrées ou non. M. De Grazr-Braco, de Gand; concours pour 75 Rhododendrum arborescents (admirable collection), médaille en or. ù M. Camizze Van DEN Bosscue, idem ; 2 conc. : 1 méd. en argent (100 Amaryllis). M. Van 0e Hecke DE LEMBEKE, idem ; 7 concours : 6 médailles, vermeil et argent (grand module.). M. Van pen Ouwecanr, de Laeken ; 25 concours : 3 médailles d’or; 12 médailles, ir et argent (1rs et 2es prix). te. Comme horticulteurs : M. LiNpew, de Bruxelles ; 21 concours : 18 médailles, dont quatre (trois royales) en or, les autres vermeil et argent. M. Ausr. VerscuarreLt, de Gand; 25 concours : 14 médailles, dont cinq en or (trois royales), les autres vermeil et argent. M. J. VerscnarreLr, idem; 14 concours : 7 médailles, vermeil et argent. M. J. Van Gserr (pére), idem; un seul concours (grandes Conifères) : À médaille de vermeil (2e prix). M. A. Van GEert, idem; 11 concours : 6 médailles, vermeil et argent. M. Louis DE Smer, idem; 7 concours : 5 médailles, vermeil et argent. M. Narcisse GauJaRD, idem; 3 concours : 1 médallle d’argent,. M. Azexis DALLIÈRE, idem; 4 concours : 5 médailles de vermeil. MM. Srezzner et Meyer, idem; 1 concours (Fougères) : une médaille en vermeil. Etc., etc., etc. Nous cactophile et cactographe au 4er chef, nous ne pouvons ne pas citer une belle collection de 60 Cactées, en 7 ou 8 genres, exposés par M. Dedeyn, bourgmestre à Ninove (Concours N° 65), qui a obtenu le 4er prix (médaille de vermeil) : c'était, HÉLAS, LA SEULE } Au total, l'Exposition universelle contenait environ 15 à 18,000 plantes de toutes catégories, de serres et de plein air. Il faut consulter le compte-rendu général (V. note ?), pour se faire une idée d’un tel ensemble, et il faudrait un volume entier de l’Allustration horticole pour rendre un stricte juste à tous et à toutes. Or, il n’est pas souvent donné à un botaniste, à un amateur, à un horticulteur, dans toute sa vie, de jouir de l'aspect grandiose, féerique de tant de milliers de plantes en complète floraison, ou dans un aussi parfait développement. Un artiste photographe distingué de Bruxelles (5), ayant eu l'excellente idée de prendre À ro grandes vues de l’ensemble, nous nous proposons d’en reproduire deux (réduites) dans notre prochain numéro; et tout en appréciant l’œuvre de l’ar- tiste, nous ajouterons, à cette occasion, à notre tour, quelques détails complémen- taires sur les dispositions et l’arrangement de toutes ces vastes et nombreuses collec- tions, et sur les principales plantes exposées. (1) Que n’avons-nous assez de place pour citer ici les admirables lots de plantes rares ou nouvelles, exposées par ces deux horticulteurs éminents et par Mwe Legrelle, laquelle, à notre avis, avec M. Van den Hecke de Lembeke et M. Beaucarne, sont les plus notables amateurs de la Belgique. PA sr in-8° de 150 pages; Bruxelles, imprimerie de A. Merrens et fils, rue (5) MM. FrenLanDrs et Ce, à Ixelles, lez Bruxelles. ss — me & prre LAN. 74 SC CAx eo #3 LA LP Séroc Z CH. MORREK. / EST 10 : e es Catileya SE Catherine (Br À Planche 402. CATTLEYA ELEGANS, CATTLEYE ÉLÉGANTE, ÿ ÉTYM. Voir notre Jardin fleuriste, Te II. PI. 161. ORCHIACEZ (1) $ EPIDENDREÆ SS LzæLrz. CHARACT, GENER. V. ibidem. CHARACT. SPECIF. Pseudobulbis valde elongatis articulatis subfusiformi- bus fasciculatis de basi ad medium cylin- draceis dein usque ad summum paulo la- tioribus et sulcatis de rhizomate repente crectis; foliis terminalibus binis (wno W. Hook.) ovali-oblongis crassissimis valde coriaceis apice obtuso integro mu- cronulato ; spatha lata magna compresso- acuta ; pedunculo brevi robustissimo cy- lindrico spatham superante viridulo v. obscure brunneo colorato sub 7-floro ; bracteis brevissimis late deltoideis. Flores maximi suavissime fragrantes ltissime rosei (aliquando pallidi) : seg- mentis 3 externis angustioribus pallidio- ribus, quorum 2 posticis falcato-deflexis subtortis margine leviter revolutis, sum- mo erecto, tribus patulo-subincurvis ad apicem grosso mucrone viridulo auctis basi quadratis; 2 internis multo latiori- bus lanceolatis basi breviter unguiculatis margine late crispato-undulatis apice ob- apice liberis rotundatis, macula cherme- sina albo-marginata notatis rosello-albi- dis; mediano latissimo ad basim subauri- culato dein subquadratim rotundato mar- gine undulatimcrispatulo apicevix emar- see tenuiter crebreque sulcatulo viri- issime chermesino alboque cincto usque ad basim intus rubro lineato; appendici- bus nullis; gynostemate brevi dorso valde elevato carinato, ventre late sulcatim aperto... etc. Nos. ; ad vivam plantam (nov. 1863). Cattleya elegans Cr. Morr. Annal. Soc. d’Agric. et de Bot. de Gand, IV. 95. PI. 185 (pessima). W. Hook. Bot. Mag. t. 4700 (bona). Linp. in Paxr. Flow. Gard. 1. p. 6 (sub Cattleya Walkeriana) et Pescatorea t. 23 (non vidimus !). Lœlia elegans Reicus. f. in Orr. u. Dierr. Allg. Gart, Zeit. 242 (1855). Bletia elegans Esusv. in War. (MueL- LER !) Annal. VI. 427. Nostra tabula 402. tusis ; labelli lobis lateralibus convolutis Sans doute, si la charmante espèce de Cattleya dont il s'agit n'est pas nouvelle dans nos collections, elle y est du moins très rare en- core; et il nous a semblé opportun de la rappeler au souvenir des amateurs, afin d'engager ceux d’entre eux qui ne la possèderaient pas à se la procurer, pour jouir de l'aspect de ses grandes et belles fleurs roses, au labelle carmin vif, aux senteurs suaves. Elle a été découverte dans l'ile de S*-Catherine en 1847, par François Devos, collecteur de la maison Verschaffelt (et aujourd'hui chef des cultures de la même maison), qui l'envoya au fondateur d'icelle (à M. Alexandre Verschaffelt, père de notre éditeur, et son successeur immédiat), dans les serres de laquelle elle a fleuri pour la première fois en 1848. Ch. Morren la détermina alors, en donna la même année la figure et la description (V. L. s. cit.), et, tout en la comparant, quant aux fleurs, avec les C. superba, Skinneri, Walkeriana, maxima, labiata, indiqua les caractères, qui, selon lui, devaient différencier son espèce de celles-ci. Le principal d’en- (1) Orchidaceæ Aucr. barbarismus insignis! quare? V. {lustr, hortic. Te 11, note, Mise. p. 98. Te VIIT, note 1, PI. 277, Scribendum fuisset Oncriaceæ, OncmiÆx; et gallicè Orchiacées, Orchiées ! TOME XI. — JUIN 1864. 6 CATTLEYA ELEGANS. tre ces caractères est l'absence de lignes rugueuses et de callosités sur le labelle, sur sa partie postérieure du moins! car le lobe médian, comme nous l'avons observé, est parcouru par des sillons très fins, mais très distincts. Nous n'avons non plus remarqué aucunes callo- sités sur cette base; quoique M. Backhouse en aït vu deux (Back. in litter. ad Wizz. Hoox. 1. s. c.). Il s’agit toutefois bien de la même plante, ainsi qu'on peut eñ juger par la belle figure donnée dans le Botanical Magazine (1. c.) et par celle ci-contre, sans parler de celle des Annales de la Société royale d'Agriculture et de Botanique, citée ci-dessus. | ; Du reste, il faut bien le dire, la distinction spécifique des Cattleya, comme celle des ZLeælia, est extrêmement difficile, en raison tout d'abord de la similitude presque identique des formes florales et de la grande variabilité du coloris, même dans une seule espèce. Après la diagnose spécifique suffisamment détaillée, que nous avons rapportée ci-dessus, il serait superflu de donner ici une nou- velle description de la plante dont il s’agit. Nous devons nous con- tenter d'y ajouter seulement quelques détails complémentaires. Aiïnsi, les pseudobulbes atteignent de 0,40 à 0,55 et plus de hauteur, sur un diamètre à la partie dilatée de 0,02 14-3; les feuilles 0,25-30 de longueur sur une largeur de 0,07-8, avec un large canal en dessus. Les fleurs, d’an rose vif ou tendre, selon la saison et l'épo- que où elles se montrent, n’ont pas moins de 0,13 et plus de dia- mètre. Le tube, que forment les deux lobes latéraux du labelle, est d'un blanc rosé, avec deux grandes macules en dessus, d'un violet semblable à celui dont nous allons parler; le médian ou terminal est d’un violet foncé, velouté; et tous les trois sont bordés de blanc pur : gracieuse disposition, qui manque dans les plantes figurées par MM. Ch. Morren et W. Hooker. On doit féliciter hautement l'établissement Verschaffelt de l'in- troduction en Europe de trois magnifiques plantes de ce genre : Cattleya Leopoldü, purpurata (Lælia QuoRuM».) et celle dont nous parlons, toutes trois découvertes et introduites, en 1847, comme nous l'avons dit, par son intelligent collecteur, M. Fr. Devos. Une révolution, ou tout au moins une perturbation étrange, me- nace en ce moment, hélas! l'empire orchidéal, si paisible jusqu'ici ; le brandon de la discorde vient d’être jeté parmi la haute aristo- cratie de sa très nombreuse population! Un terrible réformateur, novateur, voulons-nous dire, vient de surgir, qui remet en doute et sabre une grande partie de la nomenclature, établie si justement, si nettement par M. Lindley, principalement; et laquelle jusqu'ici a été adoptée généralement, et à peu près sans conteste, par tous ceux qui s'occupent des charmantes plantes de cette famille, soit en botanistes, soit en amateurs. Déjà, dans ces dernières années, dans ses divers ouvrages, l'au- CATTLEYA ELEGANS. teur, qu'il n'est pas besoin de désigner nominalement, avait placé cà et là des jalons, qui indiquaient à l'avance cette réformation ou - plutôt cette perturbation profonde, des bases de laquelle nous ne pouvons juger, car tous les faits sont indiqués simplement et sans commentaires dans le sixième volume des Annales de Walpers, con- tinuées par M. Mueller (en indiquant cet ouvrage, c’est désigner suffisamment le hardi novateur), auteur qui, nous le séthaitons sincèrement, reviendra sur ses opinions avancées. Voici quelques-uns de ces... changements : Un grand nombre de CATTLEYA (Aucklandiæ, Skinneri, luteola, labiata [et Mossiæ, etc.], Pumila, citrina, Forbesü, Perrinii, etc.) de- viennent, de par l’auteur, des... EPIDENDRUM ! Les noms spécifiques sont à peu près tous conservés; et... c'est heureux! Les LæÆLrA (superbiens, Purpurata, Brysiana, grandis, lobata, zanthina, rubescens, peduncularis, autumnalis, etc.) deviennent... des BLeria! Sont aussi des BLETIA, les BRASSAVOLA (cuspidata, Martiana, amaxonica, angustata, tuberculata, Perrint, cordata, nodosa, venosa, Dygbyana (1), glauca, ete.). Toujours des BLETIA , les Schomburgkia Lyonsii, marginata, crispa, rosea, undulata, tibicinis, etc. etc. etc. Ah! n'oublions pas les BARKERIA feleqans, Lindleyana, melanocaulon, spectabilis), qui deviennent aussi des : EPIDENDRUM. Etc. etc. de | Nous espérons bien que des réformes si étranges, si renversantes, auront le sort de celles qu'a opérées M. KLorzca, parmi les Vac- ciniacées et les Bégoniacées. Toutefois, il ne nous appartient pas de blâmer de telles révolutions, et nous attendons qu'une autorité plus compétente que la nôtre, en fait d'Orchidées, élève à son tour la voix, et prononce sur la validité de telles opinions, selon nous, à peu près insoutenables au point de vue scientifique. Nous avions dès longtemps (Jardin fleur. et Illustr. hortic. ) demandé la réunion en un seul des deux genres Cattleya et Lælia, qui ne diffèrent absolument entre eux que par le nombre des pollinies, au nombre de quatre dans le premier, de huit dans le second; encore arrive-t-il souvent que sur ces huit, quatre sont dans certaines espèces plus ou moins abortives (deux paires sur les quatre)! En fait de Cattleya, rappelons pour conclure l’admirable Cattleya Leopoldii, qu'on peut sans exagération appeler le roi du genre (V. Zllustr. hortic. T° II. PI. 69); et de même en fait de Lælia, notre magnifique Lælia (1) Dans les fleurs de cette espèce, le labelle affecte une des formes les plus extras ordinaires qu'on puisse voir parmi les fleurs toujours extraordinaires des plante de cette anomale famille (Voir la figure et la description que nous en avons donnée dans la Flore des Serres et des Jardins de l Europe, Te HU. PI. V. Juin 1857. p.257); forme telle que nous l’avons nommée delphyoide! Un helléniste nous comprendra aussitôt; eussions-nous pu, chaste lecteur, et surtout pudique lectrice, lui appliquer un nom français vulgaire ? CATTLEYA ELEGANS. Brysiana (antea Cattleya No8.); ibidem, IV. PI. 83, qui certes, n'a rien de commun que le genre, malgré l'opinion de M. Reichenbach, fils, avec la Lælia purpurata LanpL. (ibid. III. PI. 8), autre mer- veille de ce genre. On a vu dans la liste ci-dessus, que ces deux plantes pour l'orchidologue allemand sont maintenant des Bletia (ne riez pas!); tandis que la première, que nous ne trouvons pas men- tionnée dans cette récapitulation, serait peut-être pour l’auteur un Epidendrum? CH. LEM. CULTURE. (S. Cu.) Rien de spécial à indiquer ici à ce sujet; le traitement est le même que celui qu'on applique aux autres Orchidées de serre chaude : traitement maintes fois indiqué dans ce recueil. A: V. MISCELLANÉES. PLANTES RAGCOMMANDÉES. (PLANTES RARES OU NOUVELLES }) Miltonta Regnelli RercHs. f. (1). Orchidaceæ $ Vandeæ $S Brassiæ. Fort jolie plante, découverte en premier lieu dans la province brésilienne de Minas-Geraës, à ce qu'il semble résulter de ce qui suit, par Regnell, qui l'aurait envoyée de là au Jardin royal botani- que £ Berlin, et nommée et décrite par M. Reichenbach, fils, en 1849, dans la Linnæa. L'espèce dont elle est la plus voisine, selon M. Lindley, est la M. Russelliana, Oncidium Russellianum EJusp. Bot. Reg. t. 1830. S'il s’agit des fleurs, nous ne pouvons comprendre cette assimilation ; elles diffèrent, les unes des autres, à toto cœlo; mais celles de la première sont fort semblables aux fleurs de la 4. spectabilis, bien que suffisamment distinctes, et de plus, pseudobulbes et feuilles rap- pèlent tout-à-fait aussi ceux de cette dernière plante. Toutefois le scape de la A7. Regnelli porte de 4 à 6 fleurs, grandes également : 0,07 1} de diamètre; elles sont blanches, légèrement teintées de rose au centre; le labelle ovale-subpanduriforme, est d'un rose tendre, vergeté de plus foncé et bordé de blanc; 3 cals élevés, petits, le médian plus petit, à la base cunéiforme du labelle (2); lobes latéraux petits, étroits, arrondis; le médian très grand, carré, échancré au sommet (ovale-aigu, ex eadem figura!). (Serre chaude.) (:) M. peduneulo paucifloro; bracteis lanceolatis nervosis pedicellis longioribus. (Correctius : Bracteis… brevibus ovariorum pedicellos subæquantibus.. Reicus. |. c.) Sepalis lanceolatis ; petalis oblongis nunc obovatis acutis ; labello subpandurato apice quadrato emarginato basi cuneato; callis tribus elevatis parvis intermedio minore; alis columnæ (gynostematis!) integris falcatis. Lip. 1. i. e. Miltonia RBegnelli Reicup. f. Linn. XXII 851. Esusp. Xenia I. 153. t. 42. Laos. Fol. Orchid. Milt. Monogr. 2. W. Hook. Bot. Mag. t. 5456. April 1864. (2) In 3 floribus tabulæ anglicæ callo mediano lineari elevato; cum utroque latere 3 aliis adstantibus multo angustioribus flabellatim patulis. Nos. à PENSE, art ë LE So L1 Etaë L'ith. de arr | Fr à pet CPE # ete SzÈ - à r Te; ad noac vins or Bar, TCr'O0 } 1 Planche 403. AQUILEGIA SPECTABILIS, ANCOLIE REMARQUABLE, ÉTYM. V. notre Jardin fleuriste, Te IV. PI. 566. RANUNCULACEÆ S HELLEBOREZ. CHARACT. GENER. Calyæ coloratus pentaphyllusæqualis, foliolis æstivatione imbricatis deciduis. Corollæ petala 5 hy- pogyna bilabiatim hiantia, labio exteriore Maximo plano, interiore minimo, deor- sum in calcar cavum (corniforme !) apice (revolutum) callosum inter calycis foliola exsertum producta. Stamina plurima hy- pogyna in phalanges 5-10 disposita, in- timis abortivis membranaceo-squamifor- mibus. Ovaria 5 libera unilocularia (1). Ovulis ad suturam ventralem plurimis biseriatis. Capsulæ membranaceæ conni- ventes stylis rostratæ intus longitudina- liter dehiscentes polyspermæ. Semina oblique ovata nitida, Herbæ (perennes) in montibus Europæ et Asiæ obviæ, in America boreali raræ ereclæ ut plurimum ramosæ; foliis bi- ternalis radicalibus v. caulinis inferiori- bus longe petiolatis; floribus terminalibus solilariis (plerumque paniculatis, et tunc geminatis ternisve in pedicellorumramis!) cœruleis roseis purpureis albis v. inter- dum sordide flavis. Expuicn. Gen. PI. 4795 (exceptis paren- thesibus nostris et not (1)). Aquilegia (Tragus, 1560) Tourxer. Inst. 420. L. Gen. 684. Juss. Gen. 234. GÆRTN. 11.175. t. 118. Lamanck, Encycl. Bot. I. 149. Porrer, ibid. suppl. I. 347. DC. Syst. I. 555. Prodr. I. 50. Mersw. Gen. PI. 1 (4). Bot. Mag. t. 246. 1221. 1266. 3919. 4407. 4695. Bot. Reg. t. 922. t. 46 (1840). t. 19. 1847. Sweer, Brit, Flow. Gard. [. t. 55. 90. t. 111. 218. sér. 2. t. 105. Deress. Ie. Sel. I, t. 47. 48. 49. Engl. bot. t, 207. BarnreL. Ic. 615. 615. 608. 619. 620. etc. Jaco. Ie. I. 102. Trew. Delph. t. 2. Gouan. HE. €. 19. Guez. Sib. t. 47. Rercu. Le. F1. germ. 1V. t. CXIV, CXV. CXVII. CXVIIL CXIX. Flor. Cab. I. t. 10. The Botan. V. t. 219. Annal, Soc. d’Agric. et de Bot. de Gand. HI. t. 150. Sres. et Zucc. Abhandi. d. Math. phys Akad. d. Wissench. IV. 182. Cu. Leu. in Flore d. S. et d. J. de l’Eur. I. 34. c. ic. III. PI. 296. Jard. fleur. IV. t. 566. Illustr. hortic. IV, PI. 146. Cs. Monnen, Belg. hortic, Te IV. fase. 1. Monogr. Aquileg. Puancn. F1. d. S. etc. V. 555. VII. 195, ec. ic. War. Rep. I. 50, V.6. Annal. I. 13. I. 12. IV (Muez- LER). 25. etc. etc. (ex nostr. investiq.), CHARACT. SPECIF. Humilis valde cæspitosa; /foliis præcipue radicalibus bi-tri-ternatis, petiolis elongatis petio- lulisque breviter sericco-villosis; foliolis irregularitor ovato-v. rotundato-cuneatis bi-tri-fidis, segmentis irregulariter quo- que 2-3-fissis, segmentulis rotundatis vio- Jaceo-marginatis ciliolulatis supra læte viridibus pallidissimeque luteolo-venu- latis infra glaucescenti-albidis; scupis et divisionibus cylindraceo-sulcatis glabris. Floribus magnis conspicuis violaceis ; sepalis rhomboideo-ovatis patulis late ad apicem virescentibus; petalis coronatim campanulato-conniventibus late spathu- latis intus alte cucullatis, marginibus conniventibus (apice excepto!) albis stel- lam regularem in imo floris centro efti- cientibus, de medio ad apicem læte flavi- cantibus, reliqua parte quam sepalis in- tensius coloratis; calcuribus maximis erecto-patulis apice valde revoluto-cir- cinatis; staminibus gradatim insertis, nec in phalanges, ut dictum fuit, dispo- sitis ea de re valde inæqualibus (de extus ad intus!), petalis dimidio brevioribus; filamentis applanato-subulatis albis ; an- theris oblongis elongatis luteolis; stylis subulatis paulo longioribus conniventi- bus. Squamis 5 tenuissimis scariosis ve- natis de basi ad medium arctissime con- niventibus corollam falsam eflingentibus, dein liberis lanceolato-subacuminatis ob- volutis.…. etc. Capsula inobservata! Nos. ad nat. viv. Aquilegia spectabilis Nopis. Tabula Ifostra 405. (1) Squamis productis tenuissimis arctissime cincta! quasi corolla alia, de quibus tacent recentiores auctores, exceptis Sremnn. ct DEcaisNe, in Atlas élément. de Bot. 105c! AQUILEGIA SPECTABILIS. Dans ce genre, un fait fort important, au sujet duquel les auteurs systématiques en général se sont montrés muets, et notamment Endlicher et Meisner (5 c‘), qu'avaient cependant indiqué tout d'abord Barrelier (1 c‘), et, après lui, notre immortel Jussieu (1. c.), celui de la présence de squames conniventes et formant une sorte de corolle enveloppant Les ovaires dans le jeune âge, doit être tout d’abord à noter ici, tel que nous l'avons observé dans l'espèce dont il s’agit, et qui se retrouve également, à ce qu'il semble, dans tous les indi- vidus qui composent le genre. Aïnsi, de Jussieu avait dit (Gen. PI. 234) : Germina 5 paleis 10 cincta! L’illustre botaniste génevois, plus explicite encore, écrivait (Syst. PL I. 333) : Squamæ ..…. ex antherarum interiorum abortu et filamentorum ampliatione ortæ sæpe bractearum instar ovaria post florem cingunt!.….. Enfin, MM. Steinheil et Decaisne les ont parfaitement représentées dans leur analyse de la fleur d’une Ancolie (A. vulgaris L.), L. in nota supra cit. Serait-ce bien, comme le pensait De Candolle, une seconde série d'étamines, mais abortives, ceignant immédiatement les ovaires? Ne serait-ce pas plutôt un second périanthe, un périanthe interne enve- loppant la fleur femelle et l’isolant de la fleur mâle? Dans la plante qui nous occupe, ces squa- mes sont au nombre de cinq, et tellement conniventes en une sorte de corolle tubu- elée, très ténue, veinée, blanchâtre, qu'elles semblent ne former qu'un seul corps, pro- fondément quinquéfide au sommet (fig. ci- contre) et ceignant étroitement les carpelles. Certes, un tel appendice, étamines avortées ou deuxième corolle féminine, mérite à un haut degré l'attention d'un physiologiste, pour en expliquer convenablement la nature et le rôle qu’il est destiné à remplir. Notre Ancolie est née dans l'établissement À. Verschaffelt, de graines recueillies dans la vaste contrée, si peu connue encore, qu'ar- . rose le fleuve Amour (Amur),ou Saghalien (1), et envoyées de là directement. Nous l'avons re, examinée en fleurs au printemps de cette ee. pad amies nl année même, dans le dit établissement; et Re nous devons l'avouer, notre embarras pour la déterminer spécifiquemment a été très grand. On sait à quel point toutes les espèces du genre sont voisines entre elles, et combien est difficile leur distinction spécifique. Aussi n'est-ce qu'avec doute et . {‘) L'Amour, ou Amoor, ou Saghalien, grand fleuve de la Tatarie chinoise, passe à Nertchinsk, dans la Sibérie, et se jette dans l'Océan Pacifique. : AQUILEGIA SPECTABILIS. sous toutes réserves que nous la proposons ici comme espèce. Peut- être même a-t-elle été déjà déterminée dans la Flora amurensis de notre savant confrère M. Regel, directeur du jardin impérial. bota- nique de St-Pétersbourg, ouvrage que nous n'avons pas en ce moment encore à notre disposition, mais qu'il a bien voulu promettre de nous envoyer, lors de notre amicale entrevue à l'Exposition universelle d'Horticulture, à Bruxelles; et aussitôt qu'il nous sera parvenu, nous nous empresserons de lever tous nos doutes à ce sujet. D'un autre côté, l'espèce dont elle nous semble se rapprocher le plus est l'A. jucunda Fiscx. et LALLEM. (Index Sem. Hort. petrop. 1840. Linz. Bot. Reg. t. 19. 1847), telle qu'elle est figurée dans la Flore des S. et des J., etc. V. N° 535. déc. 1849 (1), et originaire, dit-on, également des montagnes de la Sibérie, et dont peut-être elle n'est qu’une forme modifiée. Dans notre plante, toutefois, les sépales sont rhomboïdes-ovés, et non ovales-oblongs, et comme acu- minés; sous le premier rapport, elle se rapproche beaucoup plus encore de l'A. jucunda, telle qu’elle est représentée dans le Botanical Register (t. 19, 1847), et qui, au premier abord, ne ressemble guère à la plante de la Flore. Nous ne parlerons pas du coloris, essentielle- ment différent dans les trois plantes comparées, et que le lecteur est prié, au besoin, de comparer et d'examiner lui-même. Dans notre Ancolie les sépales sont d’un riche violet, largement maculé de vert au sommet; les pétales, formant la couronne, ou mieux le go- belet, sont de la base au milieu de la même teinte, puis de là jusqu'au sommet brusquement d'un jaune assez vif. Les feuilles, c'est-à-dire les divisions qui les composent, sont obscurément teintées de rouge sombre et nettement bordées de cette dernière couleur. Comme notre phrase diagnostique est suffisamment explicite, quant aux caractères botaniques de l'espèce, nous ne devrons pas répéter ici notre description. L'Aquilegia est un des genres les plus naturels du système; on pourrait même dire quil est trop naturel, tant les espèces qui le composent sont semblables entre elles, et, par cette raison, comme nous l'avons dit, d'une détermination spécifique fort difficile. Ces L) Aquilegia jucunda, & macroceras Cn. Morn. et Decse, Annal. Soc. d'Agr. et d’Hortic. de Gand, Te III, 527. t. 150. Cette dernière figure, dessinée par feu Ch. Morren, est, il faut le dire, fort différente, quant aux fleurs, de celle de la Flore, où elle n’est pas indiquée, bien que l’œuvre du botaniste gantois ait paru en 1847; celui de M. Planchon seulement en décembre 1849. Dans la figure donnée par Ch. Morren et dessinée par lui-même, la projection des étamines hors de la corolle est considérable; elles paraissent fasciculées et égales ; et si ces choses étaient exactes, les deux plantes seraient certes fort différentes. M. Planchon lui rapporte comme sy- nonymes les À. glandulosa (Sweer, Brit. Flow. Gard. 2e sér. t. 55) et l’A. alpina DC. (Dezcss. lc. sel. [. t. 48) : synonymie non adoptée par Ch. Morren, qui en fait res- sortir la non raison d’être (V. 2. c.), en discutant les différences que présentent entre elles ces diverses plantes ; et l’on devra remarquer que les auteurs de l'espèce (ju- cunda) ont soutenu la même thèse avant lui! AQUILEGIA SPECTABILIS. espèces ne sont pas nombreuses, une trentaine environ, croissent en général sur les versants des hautes montagnes de l'Europe; et surtout des deux Sibéries, européenne et asiatique; quelques-unes se trouvent dans l'Amérique du Nord; une dans l'Amérique centrale; l'une de ces dernières et des plus jolies, l'A. formosa, s'avance jus- que dans le Kamtchatka. Toutes se font remarquer par l'extrême variabilité du coloris de leurs fleurs : coloris tel qu'il a peut-être, en l'absence de caractères plus sérieux, porté quelques botanistes à augmenter le nombre des espèces; aussi la synonymie en est-elle fort controversée et embrouillée. La plus commune de toutes, et non la moins belle, l'A. vulgaris, se montre dans toute l'Europe, où elle se plait dans les bois un peu humides; introduite depuis longtemps dans les jardins, où elle se ressème d'elle même, ses fleurs, originairement bleues, passent au pourpre, au rose et au blanc; elles se panachent aussi et doublent facilement; c'est-à-dire, qu’alors les pétales se doublent et même se triplent; maïs en ce cas, telles d’entre elles perdent beaucoup de leur beauté; elles sont plus petites et n'ont plus rien de leurs gracieuses formes primitives. La plus élégante de toutes est l'A. Skinneri W. Hook. (1), qui a été découverte dans le Guatimala par Skinner, et qui, malgré cet habitat chaud, passe parfaitement nos hivers en pleine terre. CH. LEM. CULTURE. -On plantera cette espèce dans un massif de terre de bruyère, terre légèrement frais humide, à l'exposition du Nord, ou de l'Est, où l'air puisse circuler en abondance; elle s’y montrera parfaitement rustique. On la multipliera facilement par le semis de ses graines ou par les rejetons qu'elle donne assez volontiers du collet de son rhizôme. Je la tiens à la disposition des amateurs. ce (1) V. Bot. Mag. t. 5919. Par un véritable lapsu calami, en tête de la diagnose est inscrit le faux nom d'A. mexicana ; tandis qu’au titre, et dans le texte est adopté celui d'A. Skinneri : sortes d'erreurs répétées fréquemment dans le recucil anglais. Ce A (Sem Italie.) Serre froide. Aer Planche 404. è re a CAMELLTA ALBA ORNATISSIMA. ÉTYM. V. ci-dessus, Te X, PL. 549. TERNSTRŒMIACEÆ S$ CAMELLIEZ. Sub tabulis CAMELLIÆ varietatum jam in hoc opere efficta- CHARACT. GENER. rum satque pt rs de his characteribus adnota- tiones nostras consultare velit benevolus lector; varieta- CHARACT. SPECIF. tum enim et hybridarum nostro more hos nunquam \ ; exponimus. Camellia alba ornatissima. Hort. belg. tabula nostra 404. Dans les trop nombreuses variétés de Camellias qui, chaque année, ainsi que celles de l'Axalea indica et du Rhododendrum, surgissent de tous les côtés dans les jardins, par les soins de grands et habiles praticiens, tant en Europe, et notamment en Italie et en Belgique, que dans l'Amérique du Nord, il faut avouer que le choix est pour les amateurs une difficulté sérieuse : et nous n'avons la prétention de leur servir de guide dans cette importante affaire. Toutefois, les plus difficiles, ou comme on voudra et mieux, les plus éclairés et les plus connaisseurs, rendent hommage d'un accord unanime à la. valeur et au mérite de celles que leur offre l’{Uustration horticole, grâce aux grandes relations qu'entretient la maison Verschaffelt avec les principaux producteurs en ce genre (1). Et certes, la variété que nous présentons en ce moment au lec- teur, et dont la figure ci-contre est une fidèle représentation, ne démentira pas notre assertion au sujet de la prééminence de celles que nous avons admises dans notre recueil. N'est-ce pas, en effet, un des plus beaux, sinon le plus beau des Camellias blancs connus jusqu’aujourd'hui? Une perfection parmi les Perfections? Voyez l'heu- reux effet de ses multiples petits pétales, arrondis, bilobés au som- met, et imbriqués avec une précision toute géométrique et comme tracée au compas! Elle est d'origine italienne et est disponible dès ce moment dans l'établissement A. Verschaffelt; et, ami lecteur, nous vous la sou- haïtons au plus vite. Cu. LE. (!) Nous ne pouvons pas ne pas recommander également la Nouvelle Iconographie des Camellias, publié par la même maison, grand ouvrage entièrement terminé (42 vol. petit in-4°, et 576 planches, magnifiquement coloriées, avec texte corres- pondant). TOME 1X. — auIN 1864. 4 MISCELLANÉES. Arr PLANTES RECOMMANDÉS (espèces RARES OU NOUVELLES.) Trichinium Manglesii LINDL. (1). Amarantaceæ (?) S Achyrantheæ ms, : S$S Erve. Curieuse et quelque peu bizarre plante, mais chez elle la bizar- rerie n'exclut nullement l'élégance, originaire de Swan-River Colony (colonie de la Rivière des Cygnes), Nouvelle-Hollande, le pays par excellence des végétaux et des animaux aux formes étranges! Elle est annuelle; s'élève à environ 0,30-35 de hauteur; a des feuilles radicales longuement pétiolées, oblongues-spathulées; émet plusieurs tiges ou scapes, simples ou 1-2 ramifiés, portant quelques feuilles caulinaires, beaucoup plus petites, et se terminant par un gros épi, composé de très nombreuses fleurs, serrées-contiguës, ses- siles, bractéées; bractées petites, lancéolées, imbriquées, scarieuses, jaunâtres, tachées de brun au sommet; calyce à cinq segments lan- céolés, très velus, surtout aux bords; corolles à cinq pétales, d’un beau rose violacé, dépassant de beaucoup les segments calycinaux, très longuement onguiculés et également très-ciliés-velus, sauf au sommet, où ils sont spathulés et érosés. Cinq étamines inégales, incluses, connées à la base; un ovaire globuleux, obliquement ter- miné par un style grêle, allongé, à stigmate capitellé. Culture ordinaire des plantes annuelles. (1) T. caulibus herbaceis adscendentibus simplicibus sulcatis striatis glabriuseulis virescentibus; foliis radicalibus longe petiolatis oblongo-spathulatis muecronulatis margine sinuatis glabris viridibus, caulinis lanceolato-linearibus aut linearibus ro- seis (plura radic. v. caul. sunt in ic. ciliata et viridia!); calyce bracteis fere duplo longiore; sepalis uninerviis apicem versus nitidulis, pilis calyce brevioribus sat nu- merosis rigidis albis (floribus dense spicatis corollis læte roseo-violaceis.) W. Hook. Li. c. (except. parenth.) Trichinium Manglesii Lips. Bot. Reg. 4859. in not. n° 28, Fiezp, and Garon. Sert. PI. t. 52. MoQ. — Tan». in DC. Prodr. XII. p. 2. 289. Trichinium macrocephalum Ness. in PI. Preiss. L. 627. nec R. Ba. (2) Quand donc rous les botanistes voudront-ils écrire ad regulam Awaranrus et AMARANTACEÆ, Comme nous l’avons démontré tant de fois! MISCELLANÉES. 31 re ë CONCOURS RÉGIONAL, Ouvert à EVREUX (Chef-lieu du département de l'Eure [Normandie], France). Quand s'arrêtera l'essor prodigieux que prennent en Europe dans ce merveilleux XIX°c siècle, qui laisse bien loin dans l'ombre ses devanciers, les Sciences, les Arts, l'Agriculture (et sa coquette et pimpante sœur, l’Horticulture) et l'Industrie? Jamais! et comme le proverbe, vires acquirit eundo, elle progressera sans cesse, et chaque jour enfantera des merveilles, dont l'idée même était inconnue à nos pères et le sera peut-être aux générations contemporaines. Oh! si l’espace ne nous manquait, que de sublimes découvertes, que d’admirables perfectionnements, que de grandes, de nobles choses nous aurions à citer! mais la justification de notre format est ici pour notre plume le lit de Procuste (*). H nous faudrait trancher la tête et les pieds de toutes ces merveilles, et que serait le corps ? C’est une grande et noble idée, dont l'initiative appartient au gouvernement fran- çais, idée vaste et féconde, dont les développements seront immenses pour l’Agri- culture, cette nourrice suprême du genré humain, que d’ouvrir à certaines époques, dans une des villes d’une région (comprenant plusieurs départements, mais encore où sont conviés tous les autres départements de l'Empire, et même les étrangers), des concours pour les plus beaux et les meilleurs béstiaux, les instruments aratoi- res, machines à vapeur, etc. : concours auxquels on en a ajouté plus récemment d’autres destinés à Horticulture, et dont tous les lauréats sont récompensés d’une façon toute princière, ainsi qu'on l’a vu il y a deux ans à Lille (région du Nord). Notre cadre ne doit nécessairement comprendre que l’Horticulture, telle qu’elle a été représentée dans ce mémorable concours RÉGIONAL ; et encore, tout en félicitant bien cordialement les horticulteurs et les maraîchers français qui l’ont orné de leurs produits, devons-nous nous borner à ne mentionner ici que ceux de nos con- citoyens qui y ont pris une large part, comme on peut le voir d’après la liste officielle ci-jointe. Disons tout de suite combien tous les exposants, et les nôtres en particulier, sont reconnaissants des peines que s’est données M. Janvier, le Préfet de l'Eure, homme que recommandent hautement ses hautes qualités administratives et ses mérites sociaux, pour faire réussir cette exposition spéciale, et le remercient par notre plume de son accueil aussi empressé qu’aimable ; que Leurs Majestés Impériales, l'Empereur et l’Impératrice, toujours présents, quand il s’agit de grandes choses, ont visité et examiné avec soin tous les lots exposés, en ont complimenté les ama- teurs et les horticulteurs, en s’entretenant gracieusement avec eux; que l'Empereur lui-même, à l'hôtel de la Préfecture, leur a renouvelé ses compliments et distribué de sa main les principales récompenses, dont la plus haute et la plus noble est celle de la Légion d'Honneur, accordée entr’autres à notre éditeur, Nous ne pouvons mentionner ici les magnifiques plantes en tout genre présentées par les amateurs et les horticulteurs gantois, et par M. Van den Ouwelandt, de Laeken, le seul amateur belge qui ait concouru avec eux; mais nous pouvons dire qu’elles ont été admirées même par leurs concurrents français. Un immense espace, le Pré de Bel-Ebat, plaîne dés manœuvres militaires, avait été disposé en un vaste jardin anglais, avec les constructions nécessaires pour abriter les animaux, les plantes et les instruments et machines, et même les objets d’art. Nous regrettons de ne pouvoir être plus explicite, mais somme toute, cette exposi- tion régionale a été splendide, admirable, digne du grand pays où elle a été organi- (1) Malgré l'opinion de BescuereLses (Dict.), on écrit Procruste ou Procuste; Ovide a dit : Vidit et immitem Crphisias ora Procusten / TOME XI. MISC. — JUIN 1864, 6 38 MISCELLANÉES. sée, et laissera de charmants souvenirs dans l'esprit de ceux qui ont eu l’heureuse chance d’y assister. (EXPOSANTS ÉTRANGERS.) 4er Concours. — Pour la plus belle collection de Plantes fleuries. — Conifères et. arbres en tous genres. 4er Prix. Une somme de 1,500 fr. et une médaille d’or : M. AmBR. VERSCHAFFELT, , horticulteur à Gand, 2e Prix (ex equo). Une médaille d’or et 500 fr. : M. Van DEN OuweLanpr, à Laeken- lès-Bruxelles; M. Jean Venscnarrecr, horticulteur à Gand. 2e Concours. — Azalées de l’Inde. 4er Prix. Médaille d'or et 300 fr. : M. De Gnarr-Braco, à Gand. 2e Prix. Médaille d'argent et 100 fr. : M. Jean VERSCHAFFELT. 3e Concours. — Collection de Plantes de Serre chaude. Prix, Médaille d'or : M. van Dex Hecke De LEMBEKE, à Gand, Ge Concours. — Fougères de pleine terre. Prix. Médaille d'argent et 100 fr. : M. JEAN VERSCHAFFELT. Concours IMPRÉVU. — Yuccas et Bonaparteas. Prix. Médaille d'or : M. JEAN VenscHarreLr. Conifères. Prix. Médaille d'argent, grand module : MM. Jean Venscuarrer et Auc. Van Gserr, à Gand (ex equo). Azalées nouvelles. Prix. Médaille d'argent, grand module : M. VERvAëNE, père, à Gand. Rhododendrums. Prix, Médaille d'argent, grand module : M. DE Graer-Braco, à Gand. Plantes ornementales. Prix. Médaille d’or : M. van DEN HeckE DE LEMBEKE, à Gand. Plantes nouvellement introduites. # Prix. Médaille d'or : M. Amen. VerscuarreLr, à Gand, Publications horticoles. Choix de Planches et les dix premiers volumes de l’{llustration horticole. Prix, Médaille d'argent, grand module : M. Ampr. VerscnarreLr, à Gand, BIBRIOGRAPMER. A TOUS SEIGNEURS TOUS HONNEURS! Prodromus systematis naturalis Regni vegetabilis, ete. (De CANDOLLE). a us La première partie du Tome XV de cet important et classique ouvrage vient récemment de paraître, par les soins de M, Alph. De Candolle, digne fils de son MISCELLANÉES. 39 père et continuateur de la grande œuvre qu'avait commencée cet illustre et Loujours regretté botaniste. : Cette partie de volume contient les Lawracées (1), par M. C. E. Meissner, profes- seur de Botanique à Bâle (rédaction ardue, compliquée, du mérite de laquelle nous ne doutons nullement); les Hernandiacces , par le même; les Bégoniacées, par M. Alph. De Candolle, ouvrage attendu depuis longtemps, et dont nous avons déjà eu l’occasion de louer le mérite; les Datiscacées, par le même ; les Papayacées, idem ; les Aristolochiacées, par notre savant confrère M. Duchartre ; et les Stackousiacées, par M. Bentham. IL n’est pas un botaniste, ni même un amateur sérieux qui ne possède le Prodrome tout enter. (Paris, Fortin-Masson, Place de l'Ecole de Médecine). Nous avons eu à apprécier dans un précédent numéro de ce recueil, en rendant compte d’un excellent travail sur les Cotonniers par M. Todaro, professeur de botanique et directeur du Jardin botanique de Palerme, la protection éclairée qu’accorde le gouvernement du Roi d'Italie aux Sciences, aux Arts et à l'Agriculture ; . €t nous sommes heureux de constater les immenses progrès que sous ces rapports fait chaque jour ce noble pays, si longtemps opprimé sous un joug avilissant et ennemi des lumières de notre siècle. L'Italie, désormais une, indivisible et forte sous le sceptre d’un roi, qu'on a proclamé à l'unanimité, et avec autant de justice que d’apropos, 2? Re galantuomo, n'aura bientôt rien à envier aux nations les plus. civilisées et les plus avancées du globe, grâce à l'initiative puissante qu’il a su appliquer à tout ce qui ennoblit et grandit une nation. Nous ne prétendons certes pas faire ici de la politique! Mais, en fait de Sciences et de Littérature, nous croyons avoir quelque droit d'élever la voix, et voici un petit extrait bibliographique qui n’infirmera certes pas nos assertions. a ———— Tentamen dispositionis methodicæ Lichenum in Longobardia nascen- tium, additis iconibus partium internarum cujusque speciei. Autore SANCTO-GAROVAGLIO, Professeur de Botanique, etc. etc. ete. Papiæ, 1864. (Essai sur une distribution méthodique des Lichens qui croissent dans la Lombardie, avec figures des parties internes de chaque espèce.) La rédaction d’un ouvrage aussi difficile fait un grand honneur au savant italien. Il est en voie d’entier achèvement, et n’en ayant qu’une épreuve incomplète sous les yeux; nous reviendrons plus tard sur ce chapitre; nous pouvons dès mainte- nant louer sans réserve la parfaite exécution des plantes qui y sont jointes, et qui prouvent l’habileté microscopique de M. Joseph Gibelli, docteur et professeur de botanique, qui les a composées (très grand in-4°; Pavie, 1864). L'auteur avait fait précéder son grand ouvrage par un synopsis des mêmes Lichens, sous le nom de : Della distribuzione geographica dei Licheni di Lombardia, et di un nuovo ordinamento del Genre Verrucaria, etc. # Petite brochure de 54 pages, petit in-8e, utile à consulter avant le précédent, (1) Cette famille aurait dû faire partie du XIVe volume, entre les Polygonacées et les Myristicacées ; mais la mort de De Vriese, à qui M. A. De Candolle l'avait confiée, en avait empêché jusqu'ici la publi- cation. 40 MISCELLANÉES. Giornale delle Alpi, degli Apennini et dei Wulcani. Avv. G. T. CIMINO, Direttore-Proprietario. Torino. Tipografia Cavour, via dell’ Ospedale, Ne 10 (1864). (Journal des Alpes, des Apennins et des Vulcans; Turin.) Le titre seul démontre en deux mots l'utilité de ce nouveau Journal et l'intérêt qu’il présente aux savants de cabinet, aux gens du monde, comme aux voyageurs, pour les comptes-rendus sur les divers sujets cités au titre, les voyages, les excur- sions scientifiques ou de plaisir; et le tout sans en exclure les Sciences, chaque fois qu'il est nécessaire de citer les productions ânimales, végétales et surtout miné- rales, contenues dans les contrées décrites. 11 ne faudrait pas conclure du titre, néanmoins, que le directeur borne la rédaction telle qu’elle est indiquée : les ma- tières sont plus générales et s'étendent au globe entier. : Des annonces et avis séparés, pour faciliter les voyages et les simples excursions, sont joints au journal. Nous en avons sous les yeux les deux 1r° fasciculés (96 pages grd in-8°). Nous y remarquons surtout un intéressant article sur Z! Sahara ai nostri giorni (le Sahara de nos jours). Nous avons encore sous les yeux deux opuscules, dus à la plume savante de M. Santo-Garovaglio, professeur de botanique et directeur du jardin botanique de Pavie. Ce sont : : 1° Aleuni discorsi sulla Botanica (Quelques discours sur la Botanique), petite brochure de 74 pages, remplis d’érudition et d’aperçus ingénieux, malgré son peu d’étendue (Pavie, 1862). 2° Sulle attuali condizioni d’ell Orto botanico della Universita di Pavia (Sur l’état actuel du Jardin botanique de l’Université de Pavie), in-4o de 24-xvr pag.). Il serait superflu de discuter ici l'intérêt que présente aux botanistes, et même aux horticulteurs, cette excellente brochure, à laquelle est joint l’£/enco (catalogue) des plantes cultivées dans ce Jardin, plus riche qu’on ne pourrait le supposer. Plantes de Terre dé Bruyère. Description, Histoire et Culture des Rhododendrum, des Azalées, Camellias, Bruyères, Epacris, elc., etc.; par En. ANDRÉ, Jardinier principal de la ville de Paris, secrétaire de la Société impériale et centrale d’Horticulture de la même ville. Un vol. in-12 de 588 pages et un grand nombre de jolies vignettes, représentant diverses plantes. A la librairie agricole, rue Jacob, 26. Destiné aux amateurs et aux horticulteurs, ce petit livre nous semble parfaitement remplir son but. Bien qu’écrit sans prétention scientifique, mais en un style clair, précis, et qui ne manque pas d'élégance, il contient néanmoins une foule de rensei- gnements et de faits utiles à connaître pour la culture et la multiplication, dont les uns et les autres pourront faire leur profit. Nous ponvons en toute connaissance de cause le recommander chaudement à qui de droit. Ge MISCELLANÉES. 41 PRANCES RECOMMANDÉS, (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES,) Calpicarpum albiflorum TEysM. et Bin». (1). Apocynaceæ ÊS S Plumierieæ. Dans une petite brochure que nous devons à la gracieuseté de l'illustre botaniste hollandais, M. W. Miquel, nous trouvons l’his- toire, la description et une belle figure de la plante ci-dessus dé- nommée, et une notice complète, quoique brève, et telle que de- vraient toujours les écrire désormais les botanistes descripteurs. C'est une espèce d’un haut intérêt ornemental par son port, sur- tout par la beauté de ses fleurs, et qui dès lors ne saurait tarder à se répandre dans les collections. Elle a été découverte dans l'ile Céram, une des Moluques, par M. Teysmann, aujourd'hui jardinier en chef du riche jardin botanique de Buitenzorg (ile de Java), où il l'a cultivée et envoyée depuis en Hollande. Nous regrettons fort d'ignorer l'idiome néerlandais, sans quoi nous nous fussions em- pressé de reproduire le texte même du savant auteur de tant de beaux et grands ouvrages botaniques. D'après la figure, c’est un arbrisseau robuste, à écorce verru- queuse, à branches opposées-dichotomes; à feuilles (opposées, néces- sairement comme dans toute la famille) largement oblongues-ellip- tiques ou lancéolées, apiculées-obtuses au sommet, ou brièvement acuminées ; à nervures parallèles, rapprochées, d’un vert foncé. Les fleurs sont axillaires, subterminales en une cyme ombelloïde; les unes solitaires, les autres géminées /semper ex figura!), toutes très brièvement pédicellées. Calyce campanulé, très brièvement bibractéé à la base, très petit, très court; tube de la corolle grêle, long de 0,04-4 14, blanc ver- dâtre; corolle d'au moins 0,07 de diamètre, d’un blanc de neige, avec gorge cramoisie (formant étoile). Segments elliptiques, étalés en étoile, mais un peu irrégulièrement; étamines sessiles, insérées un peu au-dessous de l'orifice de la corolle, lequel est velu. Le style et surtout son stigmate ont cette forme si curieusement spéciale et variée, propre aux intéressantes plantes de cette famille; nous ne saurions décrire, d'après la figure analytique donnée. Le fruit, dont (1) €. foliis oblongo-ellipticis oblongisve brevi apiculatis aut subacuminatis coria- ceis glabris; corollæ lobis anguste lanccolatis obtusiusculis tubo gracili parum bre- vioribus albis, fauce sanguinea. F. A. W. Miquez. L. i. c. Calpicarpum albiflorum Teysm. et Binxen. Natuurk. Tijdschr. v. Nederl. Indie, 25ste deel.... F. A. W. Miquez. Mededeel. Kruidk. en Tuinb….. c. ie. col. (ETYM. x@7y, ys, Urne; et non xæaris, même signification; mais qu’à cause du génitif de ce dernier mot, il aurait fallu écrire Ca/pidocarpum ! (ce qui eût été plus cuphonique). 42 MISCELLANÉES. la forme singulière a donné le nom au genre, est géminé (ut in familia), rarement simple; a assez bien l'apparence d’une oublie, qui serait comprimée latéralement, et close au sommet. {Serre chaude.) Nous ne pouvons apprécier les raisons qui ont engagé l’auteur à préférer ici le genre Calpicarpum de G. Don, à celui de Xopsia, créé par feu Blume; le premier ne datant que de 1838, le second de 1830, et à qui la priorité semblerait devoir être acquise : règle qui devrait être absolue pour tous les botanistes, et qu'avaient suivie ici Endlicher, Alph. De Candolle et Lindley, etc. (Gener. PL.; Prodr.; Veget. Kingd.). Æchmea Hookerii NoB. (l). Bromeliaceæ S Ananasseæ. Malgré toute notre bonne volonté, il nous est impossible de re- connaître, dans la plante dont il s'agit, notre Æchmea distichantha Lem., nom sous lequel vient de la publier M. W. Hooker, dans son excellent Botanical Magazine (?); les différences entre les dessins que M. Lindley (1. c.) et nous en avons donnés (V. ad synonymiam op. cit.!) sont trop considérables. Les nôtres, bien que médiocrement coloriés, : sont fort exacts, exécutés d’après une même aquarelle, aussi bien dessinée que fidèle, ainsi que nous l'avons scrupuleusement vérifiée nous-même, et dont nous avons encore sous les yeux un échantillon authentique, recueilli en 1847, comme nous l'avons dit (1. c.), crois- sant sur les arbres d'un plateau boisé de la Serra d'Ypanema, etc., dans la province de St-Paul, au Brésil, où elle paraissait fort rare, par le pauvre et courageux Libon. : Aïnsi dans notre espèce, les fleurs forment un épi composé, plan, pyramidal, dont les épillets très multiflores sont serrés, contigus, tous verticalement dressés, érigés-distiques dans ce sens, et non distants, étalés, horizontalement distiques et formant un épi com- posé, oblong, comme dans la plante anglaise. Dans nos épillets encore, les fleurs, bien que contiguës, se détachent nettement et ne (1) Æ. foliis e basi dilatata amplexantibus bipedalibus lineari-oblongis elongatis glaucescentibus acuminatis canaliculatis; aculeis uncinatis atris remotis spinescen- tibus; scapo foliis breviore colorato folioso apice paniculato-spicato, ramis spicatis copiose bracteatis distichis; bracteis rubris copiosis ; floribus etiam distichis; sepalis erectis imbricatis roseis ; petalis purpureis, singulo intus bisquamuloso ; staminibus 6, filamentis sursum clavatis.. W. Hook. L. i. c. Æehmen Hookerii Nop., loco præsenti. — distichantha W. Hook. (non Cn. Lew.) Bot. Mag. t. 4447. June 1864 (nimis neglisenter delineata). Billbergia? polystachya Lixos. in Paxr. Flow. Gard. III. PI, 80 (mediocris sed exacta). Hoplophytum distichanthum Beer, Bromel. 136. (Confer Æchmea distichantha Nos. Jard. fleur. II. PI. 269) (male colorata!). (?) Il est bien regrettable, pour l'avantage de la botanique descriptive, et la facilité des déterminations spécifiques, de voir désormais le savant auteur s'abstenir en général de décrire les plantes dont il publie les figures ; tel est encore le cas de celle-ci. ‘+ Q VMLADS JAALULALAALA" HORT.MOSC. ( | rlrppoir es- ( Senre chart cle /. Planche 405. CYCAS RUMINIANA. CYCAS DE RUMIN. ÉTYM. On lit dans Pline (Lib. XHI. Cap. 1v) que les Anciens donnaient le nom de Cyca aux fruits d'un ou de plusieurs Palmiers croissant dans l'Ethiopie, la Thébaïde, etc. Gignitur autem in frutice ramis cubitalibus, fotio majore, pomo roltundo sed majore quam mali amplitudine : Cycas vocant …. triennio matures- cunt, etc. Ainsi, il est clair que Pline écrivait au singulier, Cyca, Cycæ, Cycam ! Linné, en ressuscitant ce mot, a done évidemment mal lu le texte du naturaliste latin et a fait de ce mot Cycas, Géx. Cycadis; ayant sans doute pris le premier pour un singulier : erreur qui ne peut plus être corrigée, puisque tous les auteurs sui- vants l'ont consacrée, en écrivant à leur tour: Cycadis, Cycadcæ, Cycadacræ. Théophraste (Hist. PI. IL. c. 8) donne le nom de Cycas à l'arbre lui-même, mais ce mot est omis par les lexicographes modernes; toutefois, nous lisons dans le Dic- tionnaire grec de Planche que, xéxæs pour xéxas (Tné£opnr. etc.) est l'accusatif pluriel de x4£ (xos), et cela nous semble fort plausible. On sait que Linné encore a donné ce nom de Coix à un genre d'Agrostacées. Le Palmier plinien est sans nul doute le xoux: des Grecs modernes, dénomination à peine altérée de celle admise par leurs ancêtres (Tnéormr. 1. c. et PLine, L. c. ibid. Cap. 9 et 18), et le Cucifera thebaica de Delille, ou Douma thebaica Porer, ou Hyphæne cucifera Pers. etc. CYcADACEZ. CHARACT. GENER. Spadices anthe- riferi in strobilum terminalem ovoideum subsessilem plerumque unicum uni-bipe- dalem (et etiam ultra) dense imbricatim- … superaxem centralem collecti contigui acie infera tota antheris rotundatis uni- locellatis occupati (!) cuneiformiter elon- gati subtetragoni apice rhomboïdei quasi truncatisubexcavati, medio protuberante sursum flexo colorato (brunneo). Spadi- ces fæminei numerosissimi liberi primum erecti in cephalium quoddam globosum densum collecti inflexis apicibus, ad ma- turationem deflexi carnosi plani foliacei fulvi dense pubescentes basi contracti irregulariter late distanterque serrati, in axillis serrationum ovariferi, apice longe acuminati in laminam denticulatam v, longissime densissimeque fimbriatam dilatati, (C. revoluta). Ovaria sphærica sessilia plus minus basi margine spadi- cis cupuliformi obducta apice in stylum minimum perforatum terminata; ovu- lum unicum. Drupa carnosula colorata tomentosula v. glabra; putamine osseo ; albumine magno carnoso; embryonibus pluribus, uno tamen persistente clavato; Cotyledones duæ inæquales.…. etc. Arbores proceræ v. humiliores lon- gœvæ habitu toto Palmas æmulantes, Asiam australem, et ejus archipelagos, Oceaniam et Novam-Hollandiam cali- dam, Madagascariam habitantes, in im- Periüs japonico el sinensi rariores; cau- dice erecto simplici v. apice ætale pauci- ramoso; cicatricibus foliorum delapso- rum squamarum que vesliqiis persisten- libus exasperato; medulla copiosa indus- tria hominum eduli; frondibus amplis et longis caudicem coronantibus basi sti- pulis magnis squamiformibus plus mi- nus persistentibus stipatis vernatione in- star filicum circinatis mox erectis et pa- tulis juventute subpilosis mox F4 va impari-pinnalis, pinnis primum opposi- lis dein alternantibus late lineari-elon- gatis acuminalis oblique insertis falcatis, margine plano v. subrevoluto, coriaceis patulo-recurvis aveniis, nervo mediano solo utraque facie prominente; rhachi plus minus utroque latere ex foliolis ad basim aculeifera v. nuda. Nos. ex aucron. et investig. nostr.! Cycas L. Gen. 1222. Prælect. 55. Juss. Gen. PI. 46. Suite, in Trans. linn. Soc. (‘) Antheræ sunt binatæ ternatæ v. g pilis rigidulis circumdatis; in centro aternatæ raro plures et in fossulis collecte ossulæ verrucula elatior cernitur v. cicatrix insertionis antherarum, quasi filamentum commune. Odor spadieum horum fœti dus. Mio. TOME XI. — JUILLET 1864, 7 CYCAS RUMINIANA. VI. 312. t. 29. Durer.-Tuouars, Végét. Les austr. d'Afr. I. t. 1. R. Br. Prodr. 547. Ferv. Bauer, Illustr. PI. Nov. Holl. t. 382-586 (inéd.?). CL. Ricm. Conif. et Cycad. 197. t. 24-26. Gaunicu. Freyc. . 432-441. Lamarcx, Encycl. bot. Il. 31. Enpz. Gen. PI. 704. et Suppl. *. Meisx. Gen. PI. 353 (264). Mio. Com- ment, phyt. II. 11. Monogr. Cycad. 21. t. I (fig. a-n). I (fig. a-e). HI (fig. analyt. plur.). Linnæa, XIX. 411. 680. t. 4. Syn. 6. Wazp. Annal. I. 747. III. 453. Kingd. etc. — O!us Calappoides RumPn, Am- boin. I. 86. t. 20-24. Todda-Panna Ragepe, Malab. IL. 9. t. 15-21. CHARACT. SPEC. C. Procera, caudex versus basim denudatus irregulariter ap- proximatissime annulatus, versus apicem cicatricibus foliorum delapsorum squa- marum vestigiisque (stipularum !) per- sistentibus densissime imbricatim vesti- tus; cicatricibus magnis depresso-rhom- boïdeis supra planis nudis lateribus elon- gatis; stipularum vestigiis intermixtis apicali parte erectis applicatis; frondes cireumscriptione late oblanceolatæ maxi- mæ eleganter patulo-recurvatæ; rhachs basi valde dorsaliter gibboso-inflata ro- tundata tomentosa et etiam villosissima (mox nuda) statim in petiolum contracta dorso subrotundata supra subplana utro- que latere in costam elevatam aculeos breves rigidissimos basi dilatatos appro- ximatos valide pungentes asportante; frondulæ longissimæ (0,25-30+0,01;-2) pumerosissimæ, basilaribus oppositis basi inæquali in petiolum brevissimum abrup- te angustatis, de medio superis alternis insertis sessilibus latere infero decurren- tibus omnibus falcatis patulis late linea- ribüs longissime acuminatis coriaceis belle lucideque virescentibus glaberrimis aveniis, nervo medio solum utraque facie prominente, marginibus subrecurvis; stipulis squamiformibus magnis late basi deltoideis dein elongatis plicatis acumi- natis diu persistentibus atro-brunneo pannoso-tomentosis. Nos. ex nat. viv. Cycas Ruminiana Hort. Mosc.! Tabula nostra maxime reducta 405. AIT Une question préjudicielle se présente tout d'abord sous notre plume : l'espèce dont il est question est-elle inédite? doute impor- tant et qu'il ne nous est pas donné de résoudre, ni à nous, ni à beaucoup d'autres certainement, faute pour tous de documents authenti- ques en nature (surtout des inflorescences mâles et femelles, des fruits, etc.), et d'autant plus encore que certaines prétendues espè- ces, admises, ou controversées, ou rejetées par les auteurs, sont fort peu connues et très incomplètement décrites. Et cependant ce sont là de nobles végétaux, dignes rivaux des Palmiers, qu'ils égalent par l'élégance et le grandiose de leurs formes. STEUDEL (Nom. bot.) énumère dix espèces de Cycas : Cycas angulata R. Br. Nouv.-Holl. Cycas revoluta Tauns. Japon. — ceircinalis L. Molucc. — Biedlei Fiscu. Nouv.-Holl. — glauea Link. Hort. angl. — squarrosa Lopnic. Ind. orien- — inermis Lour. Chine. tales (squamosa ? potius). — media R. Br. Nouv.-Holl. — Thouarsii R. Br. Madag. Cycas undulata Gaun. Hort. par. Une onzième est indiquée avec ? dans les Annales Botanices Syste- maticæ (T® I. p. 453) sous le nom de Cycas hypoleuen PResi, (Epim. botan. 258), _ originaire de l'ile de Lucon, et laquelle, d'après la description, serait bien distincte. M. Miquel, toutefois, en juge tout autrement (Voir plus loin). Le savant botaniste néerlandais, qui s'est beaucoup occupé { CYCAS RUMINIANA. des Cycadées, sur lesquelles il a publié de nombreux travaux, n'en adopte,’ dans son excellent Synopsis Cycadearum (paru en 1861), et après quelques hésitations, que neuf, et pense que l'espèce de Presl doit appartenir à un genre de Palmiers /Calamus, Dæmonorops, Kor- thalsia?). Sur les treize qu’il énumérait auparavant dans son Æpicrisis Systematis Cycadearum (p. 284), ce sont les C. revoluta, angulata, media, circinalis, Rumphii MiQ. (C. Wallichii EJsusD.), Thouarsii (ma- dagascariensis EJUSD.), glauca, undulata et celebica Mia. ; les trois der- nières regardées par lui comme incertaines; nous en donnons plus bas, d’après l’auteur, une liste raisonnée, sommaire et synonymique. Ainsi donc, que notre plante soit nouvelle pour la Science, nous sommes disposé à le penser, ou qu'elle ne soit peut-être autre que le C. Rumphii Mio. (V. plus loin), ce qui est bien certain, c'est qu’elle est absolument et incontestablement nouvelle pour les collections de plantes vivantes. Très voisine du Cycas circinalis, elle en diffère notamment par ses frondes oblancéolées, beaucoup plus larges, et formant par leur grand nombre une couronne bien plus étoffée; par . ses aiguillons beaucoup plus nombreux et plus rapprochés, etc. Ce sont, avec cette dernière, les deux plus belles du genre. Elle à été trouvée dans les îles Philippines (1), par M. Marius Porte, très zêlé et très courageux voyageur botaniste, auquel on en doit aussi l'introduction en Europe (au jardin botanique de Mos- cou), il y a deux ou trois ans, ainsi qu'une foule d’autres fort belles et fort intéressantes plantes, également découvertes par lui /Calamus Imperatricis Mariæ, Nicolai; Ficus Grellii, Porteana; Pinanga macu- lata. V. Illustr. hortic. X. PI. 361, etc.). La phrase spécifique que nous en avons rédigée d’après de beaux individus appartenant à l'établissement A. Verschafñfelt, est assez explicite pour nous éviter ici une nouvelle description. Disons seule- ment que dans ces individus, encore jeunes évidemment, dont le caudex atteint déjà de 0,30 à 0,60 de hauteur, les frondes dépassent 1®,25 et 1",30 sur 0,50-0,60 et plus de diamètre. On peut juger par là des dimensions grandioses d’une telle Cycadée, lorsqu'elle aura vécu quelques années de plus dans une bonne serre chaude, sous l'influence de soins perspicacement appliqués. II faut juger soi-même de l'effet superbe que déploient ses longues et largissimes frondes étalées et recourbées avec grâce, tant dans le sens de la longueur que dans celui de la largeur, le tout d'un vert gai et luisant. Voici, pour l'édification de nos amés lecteurs et leur satisfaction, nous l’espérons bien, la liste des espèces dont nous avons parlé ci-dessus : {t) Avons-nous besoin d’ajouter que de son abondante et épaisse partie médullaire on tire certainement, comme de celle de ses congénères (le circinalis, le revoluta), cette substance si recherchée pour ses qualités nutritives, le Sagou? CYCAS RUMINIANA. Espèces du genre CYCAS. 1. Orens revoluta Tuuns. FI. Jap. 229. Mig. Mon. 23. Ruwru. Herb. Amb: I. t. 24. Bot. Mag. t. 2963-4. Jaco. Act. Helv. t. 2. fig. 6. p. 248. etc. etc. Frondules linéaires, épineuses-piquantes, pétioles épineux ; bords révolutés. — — inermis, forme tropicale, pétioles inermes; feuilles plus larges, à peine ou point piquantes (C. inermis [oun. Cochinch. 11. 776. exel. syn.). Japon, Chine, Cochinchine; introduit et cultivé dans l'ile de Cuba, les Antilles, le Brésil, les Guianes, Madère. Tenue en serre froide, les frondes de la variété tendent à revenir au type. 2. — angulata R. Br. Prodr. Nov.-Holl. 348. Mio. Mon. 98. t. IL. fig. a. e. Epic. 213. F. Bauer, L. c. et Mus. Vindob. t. 284 (ined ). Pétioles tétragones, épineux ; frondules lancéolées-linéaires, mutiques; les squames des mâles assez longuement euspidées; les femelles (spadices !) 3-5-ovulées, dont la lame stérile deltoïde, dentées en scie, très entière au sommet et longuement acu- minéf. Nouvelle-Hollande tropicale-boréale (sic /). 5. — media R. Br. 1. e. Mio. L. c. t. L. fig. a-p. t. Il. F. Bauer. L. c. t. 183. 286. Pétioles planiuscules en dessus, épineux; frondules lancéolées-linéaires, dilatées à la base, acuminées-épineuses; squames femelles au-dessus du milieu 1-4-5-ovulées de chaque côté; lame stérile à grosses dents dépassant le sommet aigu (acumen !) — — à pétioles inermes. Nouvelle-Hollande tropicale-boréale. 4. — circinalis L. Spec. PI... Rueeoe, Hort. Malab. I. t. m1. xx. Bot. Mag. t. 2826-7. Mio. Mon. 27. t. I. Il. etc. etc. (Voir nbtre planche analytique ci-après). Cycas sphærica Roxs. FL. ind. III. 747. Mio. Epicr. 287. Cycas pectinatu Hot. AxGr. Pétioles anguleux, épineux ; frondules étroitement lancéolées, subfaleiformes ; squa- mes mâles longuement, étroitement et rigidement acuminées; les femelles longue- ment pétiolées, de chaque côté 1-4-ovulées; lame stérile deltoïde allongée et profon- dément épineuse-dentée jusqu’au sommet. Péninsule de l'Inde, Ceylan, archipels de la Malaisie, des Moluques, de la Poly- nésie, etc. & 5. — RBumphii Mio. Bull. Neerl. 45. 1839. Mon. 59. excl. var. Timor. Epicr. 986. Prodr. 7. 47. — Wallichii Mig. Mon. 32. — circinalis Roxs. FI. ind. 1. c. (Cf. Anal. I. 32. t. V. f. a. b. Linnæa, XXV. 589. t. IL. non L. — Rumrx. Herb. Amb. I. t. xx11. XXUII). | Pétioles cylindracés, épineux ; frondes semblables à celles du précédent, mais assez souvent un peu plus larges, les plus vigoureuses plus évidemment ondulées ; squames mâles brièvement aiguës ou tronquées-apiculées; les femelles de chaque côté 1-3-ovulées ; lame stérile allongée profondément pennatiséquée. Îles Molaques et de la Malaisie? Espèces douteuses. 6. — Thouarsii R. Be. Prodr. 1. c. 748. in adn, Mio. Epicr. 287. Gaunic. It. Freyc. 435. — circinalis Aus. Durer.-Ta. L. c. p. 1. c. ic. (nec L. nec Roxs.) Rica. Conif. et Cyc. 487. t. 1. 1. excel. syn. — madagascariensis Mig. Mon. 32. Comm. phyt. 127. Pétioles sémicylindriques, épineux ; frondules linéaires-lancéolées, subfalciformes ; squames mâles, dont le sommet aigu, ascendant, quatre fois plus court que la partie anthérifère; les femelles 2-3-ovulées de chaque côté; lame stérile, largement Jancéolée, acuminée, crénelée. Madagascar. CYCAS RUMINIANA. (Au sujet de cette espèce, l'auteur, n’en ayant vu aucun individu, ni sec ni vivant, émet quelques doutes sur sa distinction; il la ren- voie pour comparaison aux C. glauca et undulata..) 7. — glauca Mio. Monogr. 80. Epicr. 287. Prodr. 7. 17. Pétioles obtusément trigones, subépineux ; frondules de chaque côté 50-60 linéai- res-lancéolées, droites ou falciformes, ondulées, les adultes même glauques. On confond assez souvent, dit l’auteur, cette plante avec de jeunes individus du C. circinalis; le Jardin botanique d'Amsterdam en pos- . sède un individu; on la trouve suffisamment différente des C. circi- nalis et Rumphit. 8. — undulata Gaupicu. (!) Desronr. Catal. Hort. r. par. 4829; nomine tanto! Gaunica. |. c. 471. No 8, admissa ut bona species! Pétioles entièrement épineux ; frondules linéaires, ondulées, très aiguës, membra- nacées, herbacées, à comparer avec les C. glauca et Rumphii. 9. — celebica Mio. Comm. phyt. 126. Mon. 51. Epicr. 288. ad Rumphii relat. L. 87. t. xx. xxI. proposita, cum C. media aliisque conferenda, hastenus plane incerta. Pétioles inermes ; frondules étroitement lancéolées;, squames femelles pauci-ovulées. Partie septentrionale de l’île Célèbes. ARARRPPP PPT Il nous semble résulter de l'énumération qui précède, que la plu- part des espèces qu'elle renferme sont encore incertaines. Or, le grand intérêt qui s'attache à de tels végétaux, et leur valeur pécu- niaire, devraient stimuler le zêle des botanistes-voyageurs pour les rechercher et les introduire en Europe, en aussi grands individus ‘que possible. Nous pensons être agréable à nos lecteurs en leur donnant ci-contre, comme modèle de comparaison, le dessin extrêmement réduit d'un Cycas circinalis femelle, pour faire voir le mode d'inflo- rescence de fructification chez ces sortes de plantes; le mâle n'en diffère absolument que par un.cône anthérifère (fig. 2), placé au sommet du caudex, au milieu des frondes. Nous ne jugeons pas devoir décrire la plante botaniquement ici; elle est assez répandue dans les jardins, où son introduction ne date pas moins que de 1700. Explication des Figures analytiques. Fig. 1. Cycas cincinauis L. ©. Fig. 2. Cône mâle (il atteint jusqu'à 0,40 de longueur sur un diamètre proportionné). Fig. 3. Le même, coupé longitudinale- ment. Fig. 4-5. Squames anthérifères, vues dessous et dessus. Fig. 6. Un spadice femelle avec fruits. Fig. 7. Un ovaire (ou fruit). Fig. 8. Le même, coupé verticale- ‘ ment : a. Style, b. Canal stigmatique. c. Ovule. Fig. 9. Embryon. CH. LEM. (1) Sic in Catal. citato signavit 8. DesFonTaine; sphalmate ergo CI. Miquez, signat Desr,! ge —— CYCAS CIRCINALIS ©, et figures analytiques de la fleur et du fruit des individus a et ©. MISCELLANÉES. DAC) De la fécondation dans le genre CYCAS. M. Miquel a défini et classé ainsi les genres de la famille des Cycadées : Trisus |. Cydadeæ (—inæ!). Genre Cycas L. — Il. Stangeriæ. Genre unique Stangeria Moore (Voir pour cette remar- quable et singulière plante : Bot. Mag. t. 5121. et notre notice, Ilustr. hortic. VI. Misc. p. 57). — III: Encephalarteæ. Genres Macrozamia Mio., Encephalartos Leum., Lepidozamia ReceL (douteux !). — ]V. Zzamieæ. Genres Dioon Linpr., Ceratozamia BRonGn., Zamia L. Dans les genres des deux premières tribus, l'ovaire a un style évident, nu, à ciel ouvert pour ainsi dire (V. ci-contre, nos fig. anal. 6. 7.8). Dans ceux des deux dernières, le style manque absolu- ment; les ovaires, multiforés au sommet, sont couverts par ce que M. Miquel appèle des carpophylles (fig. 1. A. B. ©. D.: c'est ce que nous avons regardé comme de véritables fleurs dans un état d’avor- tement plus ou moins défini. V. Illustr. hortic. X. Misc. p. 39. 42. c. fig. anal. (1). Chez les Cycadées et les Stangériées, la fécondébion s'opère donc tout simplement et solito modo, par l'introduction de la liqueur fécon- datrice dans le canal d'un véritable style (..….. a. b. fig. 8). Ici point de difficultés, ni de contestations possibles; mais chez les Encépha- lartées et les Zamiées, il en est tout autrement : par où le pollen ou plutôt le liquide fécondateur parvient-il à l'ovule? C'est ce que nous avons cherché à déterminer, en produisant à ce sujet une théorie nouvelle, probable, laquelle, que nous sachions du moins, n’a été encore ni combattue, ni réfutée. Nous renvoyons, pour l'intelligence des faits, le lecteur à nos deux articles cités (Jllustr. hortic. et Rev. hortic.), fort désireux et absolument prêt que nous sommes à faire droit à toute critique impartiale et raisonnée, à une interprétation plus naturelle et plus plausible que la nôtre. (*) Et pour plus de détails, consulter notre grand article : genre Encephalartus (Rev. hortic. 46 mai 1864. p. 191. cum fig. fructus et analyt. multis). : Planche 406. LAPAGERIA ROSEA, var. ALBIFLORA. LAPAGÉRIE ROSE, var. à fleurs blanches. ÉTYNM. Josépnine TAScuER DE LA PaGerie, première épouse de Napoléon Ier: femme d’impérissable mémoire! Ruiz et Pavon, auteurs du genre, lui avaient aussi dédiée le genre Beauharnaïsia; on sait que l’Impératrice Joséphine avait épousé, en premières noces, un M. de Beauharnais, et que l’un de ses moindres mérites a été une protection constante et éclairée pour la Botanique et l'Horticulture en parti- lier. SMILACEÆ (Philesiaceæ LiND1..). CHARACT. GENER. Flores herma- phroditi. Perigonium corollinum hexa- phyllum campanulato-connivens. foliolis eclerior, basi concavo-carinatis (Revera, ut apparent viva, basi extrema cxtus in- flato-gibbosa), éuterior. latioribus subun- guiculatis. Sfamina 6 imis perigonii fo- liolis inserta, alternis paulo majoribus ; filumentis subulatis liberis, antheris ba- Sifixis. Ovarium uniloculare, placentis arietalibus 3 ad suturas longitudinali- us; ovulis plurimis muco involutis or- thotropis. S'ylus cylindricus, stigmate clavato. Bacca ovato-oblonga 1-locularis polysperma. Semina obovata truncata cornea luteo-fulvescentia in pulpa (dulci) nidulantia. : Suffrutex chilensis volubilis, radice fasciculata elongata ; caule terctiusculo ; foliis alternis ovato-lanceolatis cuspidatis nervosis reliculalo-venosis; pedunculis aæillaribus solitariis unifloris squamoso- bracteatis. Exouicu. Gen. PI, 1199 (Parenth. exceptis nostris). Lapageria R. et P. FI. peruv. III. 63. t. 297. Poirer, Encycl. bot. Suppl. HI. 299. Linoc. Veget. Kingd. 217. Scaurr. Syst. VII. xxvi. 514. Kunrn, Enum. V. 284. Meisn. Gen. PI. 402 (305). War. Annal. III. 646. CHARACT. SPECIF. Unicæ speciei sunt supra infraque expressi. . Lapageria rosea AuCT. supra citat. Bot. Mag. t. 4447. — — albiflora Hort, paris. Bot. Mag. t. 4892. Nos. Illustr. hortic. I. Mise. 14. et tab. nostra 406, ex Flor. Mag. t. 199. June, 1864, hic mutuata. APR Nous avons déjà dans ce recueil entretenu nos chers lecteurs et du type et de la variété de cette plante admirable. Nous revenons aujourd'hui à son sujet pour en donner une description plus com- plète et la figure de sa variété, e leur seront agréables. spérant bien que l'une et l'autre Ruiz et PAvoN, botanistes espagnols, en compagnie de J. DoMBEY, médecin et botaniste français, lors de leur longue et fructueuse pérégrination commune dans le Chili et le Pérou (1778-1788 (1)), découvrirent le type, croissant, grimpant sur les arbres dans les forêts des provinces de Rere et d'Jtata. Les deux premiers le décri- as . leur grand et bel ouvrage sur la Flore du Chili et du érou, 1. c. Ce n'est cependant, à ce qu'il paraît, comme nous l'avons rap- . {1} Dombey revint en Europe en 1784. On sait quels regrettables accidents attris- térent cette triple exploration, naufrage et incendie des herbiers, des manuscrits, etc. tale. À Fritz. ae. À do LÀ ii . Aapageria rose R. er. Var fe He M Le || Chélr (Ferme ha : LAPAGERIA ROSEA, var. albiflora. porté (Il. hort. 1. c.), qu'en 1847 qu'il fut introduit pour la première fois à l’état vivant en Angleterre, par le Révérend Wheelwright, qui en envoya un individu aux Jardins royaux botaniques de Kew; et peu de temps après, le célèbre botaniste-collecteur Thomas Lobb put de son côté en adresser de pieds également vivants à ses hono- rables patrons, MM. Veitch, père et fils. C’est un arbrisseau grimpant, longuement et abondamment rami- fié, extrêmement florifère, dépassant quatre ou cinq mètres de hauteur, à rhisôme dont les racines sont fasciculées, filiformes, très longues, semblables à celles de la Salsepareille (Smilax salsapa- rilla L.). La tige et les branches en sont subcylindriques, verrucu- leuses (granulis minimis exasperatus), nues dans le bas et squamifères cà et là (1). Les feuilles en sont alternes, distantes, ovées-lancéolées, cuspidées ou acuminées, coriaces, luisantes, à cinq nervures longitu- dinales, reliées entre elles par une nervation réticulée; elles sont longues de 0,9-10 sur 0,04-5 de diamètre. Les pétioles, très courts, sont tors, canaliculés en dessus, striés en dessous, dilatés à la base et semi-amplexicaules; s’élargissent après la chute des lames, deviennent marcescents et plus profondément striés. Les pédoncu- les, plus longs que les pétioles, sont axillaires, solitaires, géminés ou ternés, uniflores, plurisquameux à la base (squames colorées); ils portent d'admirables et grandes fleurs nutantes, comparables, pour la forme et les dimensions, à celles du Lis blanc (ZLilium can- didum L.), d'un rouge cramoisi éclatant, ou d’un rose vif, dans l'es- pèce type, et ornées de points blancs en dedans et sur les côtés extérieurs des segments internes; d’un blanc de crême, avec une teinte sulfurine, dans la variété (celle dont il s’agit ici). Dans les premières, la base externe est maculée de violet sombre; dans les secondes, de rose : sauf cela, entièrement immaculées; elles ont 0,08-9 de long sur près de 0,06 au limbe (V. la diagnose spécifique pour les caractères de la fleur). Ainsi que nous l'avons dit plus haut (L c.), cette belle variété a été introduite du Chili directement, en premier lieu, au Muséum impérial d'Histoire naturelle (2), où elle a splendidement fleuri, et (:) Selon les auteurs espagnols, ces squames seraient des vestiges des pétioles tombés; mais selon M. W. Hooker, et d’après la belle figure qu’en donne le Botani- cal Magazine, elles seraient éparses, sur les rameaux, comme des stipules supra- axillaires, ou groupées-imbriquées à la base des pédoneules (bractées, alors !). (2) Naguère encore nous déplorions lincurie du gouvernement impérial (est-ce bien sa faute?) à l'égard de ce magnifique établissement, élevé à la majesté de la NATURE entière. Depuis trente ans, on le laisse dans le triste s/atu quo ante ! alors que toutes les parties de Paris se transforment et s'embellissent! Et cependant des richesses animales, minérales, surtout végétales y affluent sans cesse chaque année . de tous les points du globe! mais hélas! les galeries et les serres, vingt, cent fois trop étroites, ne peuvent les contenir, et elles y passent inapercues! Et veut-on savoir un résultat de ce regrettable fait? Nombre de caisses, remplies d'animaux de toutes les classes, d'herbiers, de graines. de minéraux, ete., etc., pourrissent, dit-on, . dans les caveaux depuis plus de trente ans aussi, et n’ont pas même encore ele ouver- LA LAPAGERIA ROSEA, var. albiflora. d'où elle s'est bientôt échappée pour enrichir quelques jardins pri- vilégiés (notamment celui de Kew). CH. LE». CULTURE. (ST) Palisser en pyramide et planter dans une terre très légère (terreau de feuilles bien consommées, ou à son défaut terreau de bruyère, avec un tiers de terreau de fumier également bien consommé); seringages fréquents; vases très larges et très profonds, à cause de la nature des racines; drainage complet. Multiplication difficile par le bouturage des jeunes rameaux, coupés au point d'insertion avec un scalpel bien uffilé, pour éviter d’éroser la plaie. A V MISCELLANÉES. ARRARARAN PLANPES RECOMMANDÉS (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Reïdia glaucescens MiQ. (l). Euphorbiaceæ S Phyllantheæ. Cette plante n'a sans doute pas un port et un feuillage grandioses, des fleurs grandes et brillamment colorées; mais telle qu'elle est, elle est encore véritablement attrayante et gracieuse : et comme le dit avec raison M. W. Hooker, it 1s very attractive! c'est le port en pes ne et l'inflorescence de quelques Miruri (Phyllanthus Niruri, et ali). Elle a été envoyée du royaume de Siam aux Jardins royaux de Kew, par M. Thomas Christy (assez récemment, à ce qu'il paraît), et découverte vraisemblablement en premier lieu par Zollinger (en 18...?). Elle existe aussi dans les îles de la Sonde, et M. Miquel la cite entr'autres comme spontanée à Java. C'est un arbuste (ramifié ..?), à feuilles simplici-pennées (pennes solitaires!), à folioles petites, très rapprochées, alternes, presque tes!!! HonRENDuM REFERO! Et cependant nut établissement dans le Monde entier, nous pouvons le dire avec un juste orgueil, aNIMo Nosrro PARISIENSI, ne renferme autant de richesses naturelles, accumulées là en nombre incommensurable depuis cent ans peut-être, et ne possède us grand nombre de professeurs (et des plus distingués parmi leurs collègues) et d’aides-naturalistes! A qui doit done incomber le reproche d’un tel état de choses ? Comment les professeurs, pour le faire cesser, n’ont-ils pas recours à l'Empereur, si généreux, si grand, à qui l’on doit la splendide rénovation de la capitale? Sur un seul signe de sa main, serres, galeries, etc., seraient en un clin d'œil réformées, agrandies, etc.! Pour uoi, enfin, depuis plus de trente ans encore, n'a-t-il point paru de temps à autre de Catalogues raisonnés des plantes du Jardin, avec des suppléments, au besoin, comme avait soin d'en éditer le regrelté et zêlé R. Desfontaine ? Or, ces catalogues étaient épuisés aussitôt que mis en vente, et devaient certes Ctre pécuniairement fructueux et à l'éditeur et à l'auteur. Eh bien! pas un seul depuis ce laps de temps n’a vu le jour! Qui doit-on accuser aussi de celle coupable négligence, dont on ne voit d'exemple “qu'à Paris? Faut-il citer des noms propres? Puisse notre faible voix être entendue ! et à bon entendeur salut! (*) À. ramulis puberulis (attamen in textu : dicitur glabrous shrub in pub (attar L : et leaves gla- brou); foliis brevissime petiolatis oblique oblongis apieületis subtus glaucis ; pe ci MISCELLANÉES. sessiles, largement oblongues (ou mieux ovales) et obliquement insérées au nombre de 13-15 de chaque côté, d'un vert clair en dessus et glaucescents en dessous; à fleurs très petites, axillaires, pendantes sous les feuilles; à cinq segments profondément décou- pés-frangés (dents comme spinescentes), étalés-récurves, jaunâtres, avec une macule pourpre sur chacun à la base centrale; ce double coloris et celui rouge aussi des pédoncules ne laissent pas d'ajouter, avec l'élégante serrature des pétales, à l'effet tout agréable de la plante (long. des feuilles 0,12-17 : d'une foliole, 0,022-24 + 0,010-12; * d’une fleur, 0,010 diam. !). {Serre chaude.). Bomarea Caldasiana HERg. (1). Amaryllidaceæ S Alstræmericæ. Cette grande et belle espèce d’un beau genre a été découverte originairement (1799-1804), près d'Alangasi, de Pifo et de Chillo, dans le district de Quito, par Humboldt et Bonpland, qui la décri- virent dans leur grand ouvrage, 1. c., sur les plantes de l'Améri- qe (1815-1820), et introduite (en tubercules vivants) récemment es Andes de Quito, dit M. Hooker, par M. Pearce, collecteur de MM. Veitch, horticulteurs, à Chelsea, qui la communiquèrent au savant botaniste anglais. Selon lui, les tubercules, comme ceux de beaucoup d’Alstrœæmè- res (ou de Bomarées), s'ils sont profondément plantés dans le sol pour les protéger contre la gelée, se montrent suffisamment rusti- ques! En Angleterre, fort bien! dont la température est adoucie ar l'Océan qui l'isole de toutes parts, mais sur le continent, non! à elles exigent au moins l'abri d’un coffre pendant l'hiver. La tige en est glabre, flexueuse-volubile; les feuilles très gran- des (0,10-12 + 0,05-5 1/2), ovées-lancéolées, longuement acuminées, aiguës (tenui-?-acuminatis!), d'un beau vert, obscurément veinées, légèrement charnues, et tordues sur elles-mêmes comme à l'ordi- naire chez ces plantes, de telle sorte que la face inférieure devient la supérieure, et portées par un très court pétiole plan, d'un rouge foncé. Les nombreuses fleurs (quinxe dans la figure), longuement édicellées et disposées en ombelle, sortent d'une jolie colerette de uit folioles environ, sont d’un beau jaune, faiblement orangé; lestrois segment externes, plus courts et plus étroits, sont teintés de vert au sommet; les internes, plus longs et plus larges, sont très élégam- ment piquetés de cramoisi, à l'exception de la partie centrale, qui reste jaune d'or; tous sont oblongs-spathulés; de la gorge saillent légèrement les six anthères noirâtres, contrastant agréablement avec l’autre coloris. Fort jolie nouveauté pour serre froide ou châssis froids. culis masculis solitariis v. paucis; fæmineis solitariis longioribus; sepalis basi rubris fimbriato-laceris ; antheris sessilibus ; ovario glaberrimo. W. Hoox. L. ji. c. Reidia glaucescens Mio. Flor. ned. Ind. I. 574. W. Hoox. Bot. Mag. t. 5437. April 1864. Eriococcus glaucescens Zorz. Herb. 2701. Rewanque. Comme cela arrive quelquefois dans le Botanical Magazine, le titre du texte Reidia est changé en Epistylium (....?), à la phrase spécifique. (:) B. Caule flexuoso glabro; foliis ovato-lanceolatis tenui-acuminatis obscure striatis subcarnosis ; petiolis rubris; umbella multiflora ; floribus sesqui-uncialibus Planche 407. ROSIER crus) JAUNE D'OR. L'Illustration horticole paie un large tribut à la Reine des Fleurs : Histoiré, Philologie, Poésies diverses, belles planches représentant les plus belles espèces, rien n’a été épargné pour célébrer et illus- trer la fleur née du sang vermeil de la Déesse de Paphos (1), et voici une nouvelle variété qui ne déparera certes pas la brillante pleiade déjà publiée. C'est une Rose appartenant à la section des Thés, et remarquable par l'ampleur insolite de ses fleurs, d'un beau jaune doré, à pétales innombrables, révolutés en général, et émettant abondamment cet arôme si fin, si suave, propre aux Roses de ce charmant groupe. Elle a été gagnée de semis par M. Oger, horticulteur, à Caen (Cal- vados, France), et dès cet automne, notre éditeur, qui a acquis une forte partie de stock, en délivrera de jolis individus à ses zêlés et honorables clients. La vigueur de l’arbrisseau est remarquable; son feuillage ample et lustré; ses aiguillons rares (ce qui n’est point à regretter!) et d'un rouge vif, etc.). La planche ci-contre a été exécutée d’après nature dans l'établissement A. Verschaffelt, où nous l'examinons en pleine floraison, en écrivant ces lignes (15 juillet 1864). : CH. LEM. L MISCELLANÉES. PAPAS Utilité industrielle du bois des DIiEFFENRACHIA. Nous avons sous les ie des caudex dessèchés des Dieffenbachia Verschaffeltii Ca. Leu. (Ill. hort. XI. PI. 387), grandis CH. LEM., etc, hauts d'un mètre à un mètre et demi, d’une dureté et d'une pesanteur remarquables. La surface en est élégamment annelée-ondulée, et pi- ges de petites cavités (vestiges des pétioles et de leurs nervures). n industriel, ce nous semble, pourrait tirer un bon parti de ces bois pour pieds de tables, par exemple, manches d'outils, ete. Le vernis et le polissage en feraient ressortir avantageusement le dou- ble et beau coloris brun-fauve. aurantiacis: petalis lato-s thulatis cal ce multo longiorib b is; i strioque pobesentibes W, HOUR PEU Rues; over Bomarea Caldasiana W. Herr. Amar. 118. K i scripsit sph Bomaria ()), Enum. PI, V. 815. Ÿ A DReu Hp ent: : M perl Alstræmeria Caldasii HB. et Bonrz. N. G. Am. I. 285. Scuur. Syst. Veg. VII. 750. W. Hook. Bot. Mag. t. 5442. May, 1864. 4 ; Fe (*) Valmont de Bomare, naturaliste de la fin du siècle dernier, auteur d’un Dictionnaire d'histoire na- turelle (Bomarea Mins.). et F (1) Te 1V. PI. 118. 455. VI. PI. 212. 219. VII. PI. 256. 259. eV 1::975. 505. IX. PI. 554. 341. Eee eat ve a rs s Émis, MISCELLANÉES. 43 forment pas un tout confus et indistinct, avec leurs bractées agglo- mérées, comme dans le dessin anglais, etc., ete. M. W. Hooker, en outre, ne dit pas un mot de la vestiture des feuilles et du scape ; les premières, dans notre plante, sont d'un vert cendxé, et non glaucescentes ; elles doivent leur coloris aux myriades de squamules blanchâtres, tomenteuses et très fines, qui les couvrent entièrement sur les deux faces; le second est coloré et légèrement laineux. Nayant analysé la fleur que sèche, nous n'y avons pas remarqué, à la base des segments, les deux squamules, qu'accuse dans les sien- nes le savant anglais, et qui au reste doivent probablement aussi se retrouver dans les nôtres. Somme toute, nous sommes porté à considérer les deux plantes comme bien distinctes, et nous dédions avec empressement more botanico, la seconde à M. W. Hooker. ie Magnificence florale de In CATTLEYA MossiE (C. labiata!). (VARIÉTÉS ET CULTURE.) Cattleya Mossiæ W. Hook. Bot. Mag. t. 5669. — labiata ravsp. ibid. t. 3998, — labiata Lino. Collect. bot. t. 33. in Paxr. FI. Gard. I. t. 24 (2 var.). II. 48. — Lemoniana Lis. Bot. Reg. t. 35 (1846) Bot. Reg. t. 58 (1840). -- Wageneri Reicas. f. Bonpl. III. 21. — Warscewiczii esusp. ibid. IL. 122. — Trinaei Esusn. (C. labiata Linoicu (?) Karsr.) Lüdemanniana sus. Xenia. 1. 29. _ Epidendrum labiatum Rgicus.f. Msc. (sic in War. [MuezL.] Annal. VI. 515 (!)). « Quatre cent fleurs de la Cattleya (labiata! var.) Mossiæ d'un seul aspect! C'est un spectacle vraiment digne d'un voyage du bout de la terre pour en être témoin, et dont on a pu jouir, il y a peu de jours (sinon encore en ce moment, 11 juin 1864), dans la serre à Orchidées de M. Varner, à Broomfield, près de Chelmsford (comté de Derby); et quelles fleurs! Non de celles dont les coloris lavés ou pâles résultent d'une chaleur excessive et étouffante, mais de celles placées dans une serre ventilée, et parfaitement appropriée, présen- tant des couleurs richement marquées et merveilleusement pana- chées, dans toute la vigueur d’une robuste santé : fleurs mesurant individuellement environ 0,189-0,216 (7-8 pouces!) de diamètre, dont les pétales dans quelques cas n'ont pas moins de 0,081 de largeur. M. Varner a certainement trouvé le secret de cultiver la Cattleya Mossiæ dans toute sa perfection; aussi, l'aspect que présentait sa serre d'exhibition au moment de notre visite n'a pas, nous osons le dire, de rivale en Angleterre, ni en Europe, ni dans le monde!!! (!) Nous avons cru utile d’ajouter la synonymie complète d’une plante aussi im- portante à l’article ci-dessous, lequel nous a paru mériter d’être traduit dans notre recueil, malgré sa longueur, pour l'édification des amateurs d’Orchidées, qui, cer- tes, nous en sauront gré. TOME XI. MISC. — JUILLET 1864, 7 44 MISCELLANÉES. » Qui n’a pas vu un large groupe de ces charmantes Cattleyes en fleurs dans un même endroit et au même moment, ne peut se faire une idée de la variété infinie qui règne parmi elles. Deux individus sont à peine semblables, et quelques-uns sont tellement distincts l'un de l’autre, que bientôt il ne suffira plus à l'orchidophile de placer la C. Mossiæ dans sa collection, mais il devra supputer combien de formes il voudra en admettre, et aller à la recherche de celles qui lui plairont le mieux. La Catileya Mossiæ est reconnue chez les amateurs, à son habitude de floraison estivale, et par le riche pourpre ou le rose violacé de la vénulation de son labelle maculé d'orange. L’intensité de la colo- ration de cette vénulation est variable dans la largeur de l'espace qu’elle occupe dans divers individus, et la tache orangée prend plus de jaune ou de fauve (buff), selon qu'elle est plus vive ou plus foncée en ton, se termine dans la partie tubulaire de la base du labelle, ou s'étale jusqu’au bord de celle où le labelle s'étale; mais les veines pourpres et ces macules orangées ne manquent jamais. C'est prinei- palement par les modifications que subissent ces linéaments ou taches, que se remarquent les différences entre les variétés, quoique les nuances de couleur, du blanc pur au rose rougeâtre foncé, qu'affectent les pétales, fournissent encore d’autres marques de distinction. En effet, la variation qui existe parmi ces plantes est si grande, que, pour faciliter le choix de celles qui méritent le plus d'être cultivées, on a jugé à propos de les distinguer par un nom; et les variétés qui suivent fesaient partie de celles que nous avons examinées à la hâte pendant notre excursion dans les serres de Broomfield, il y a peu de jours. Il faut se rappeler que toutes sont des formes de la C. Mossiæ, différant entre elles en dimensions, en couleurs et en panachures : 1. Cattleya Mossiæ var. venosa : très belle variété, remarquable par l’étroitesse de la macule orangée et par légale répartition des stries (markings) d’un rose violacé foncé ; sépales et pétales d’un rose foncé (blush !), les derniers pâlissant vers les bords; labelle marqué de lignes rose-violacé, s'étendant jusques près des bords, élégamment frangé à la base très faiblement maculée d’orangée. 2. — — aureo-marginata: grandes fleurs ; sépales et pétales d’un rose foncé ; labelle rose violacé foncé au centre, et jaune à la base; la macule jaune s’étendant de façon à former un large bord jusque sur la partie supérieure étalée. 5. — — Napoleonis : très notable variété, en raison de la nuance rosée et de l’habitus dressé de ses très grandes fleurs; sépales et pétales rose foncé; labelle am- ple, bigarré de pourpre en devant, d’un orangé foncé à la base, avec bord large d’un rose pâle. . 4. — — purpurata : grandes fleurs; sépales et pétales d’un rose foncé; labelle ample, d’un rose violet très dense et presque uniforme, orangé à la base, avec frange au bord pâle. : 5. — — Blakeï: sépales et pétales rosc foncé; les derniers erèpés (!) aux poin- tes; labelle fauve orangé à la base et bigarré de rose violet en devant, dont les (!} Frilled, frilliness, crèpe, crépure, autrement : ondulés-crispés. MISCELLANÉES, 45 stries s'étendent presque jusqu'aux bords, de sorte qu’il »’y a pas là une frange pâle nettement définie. 6. — — superha : sépales ct pétales rose sombre; les derniers étroits et très légèrement frangés ; labelle ample, largement maculé d’orangé foncé à la base, plus clair devant, et au centre veiné et un peu panaché de rose violet, laissant un assez large bord, irrégulièrement pâle. 7. — — striata : variété curieusement marquée; sépales et pétales d’un rose foncé, à veines plus pâles, produisant une apparence striée et bigarrée; labelle pa- naché de rose ct strié de plus foncé; bords plus päles, striés-veinés; teinte orangée confinée à la base. 8. — — MHelenæ : remarquable par son coloris floral prononcé ; sépales et pétales: rose foncé, panaché de rose pourpré sombre; labelle richement bigarré de pourpre, orangé à la base, et en partie coloré au bord (parti-coloured !). 9. — — elegans : fleurs assez petites, mais vivement et remarquablement colo- rées ; sépales et pétales d’un rose foncé; labelle petit, à base jaune orangé brillant, marqué au centre de quelques veines de rose violacé, entouré d’un large bord päle. 10. — — flnmmea : fleurs assez petites, mais richement colorées; sépales et pétales moins étalés que dans d’autres formes, les derniers frangés vers le sommet ; labelle petit, d’un riche orangé foncé à l'ouverture, d’un rose violet dense au centre, l’orangé s’y mélant et produisant un eramoisi vif (fiery), interrompu par du blanc en devant ct irrégulièrement bordé de rose. : 11. — — complanata : grandes fleurs, mais remarquables par l'absence de crèpures sur les-pétales et surtout sur le labelle; sépales et pétales d’un rose assez foncé; labelle large et étalé en dehors au sommet, bien maculé d’orangé à la base, mais faiblement panaché et veiné de pourpre au centre, laissant un large bord pâle, teinté de rose. 12. — — Vietoriæ : très grande et très belle variété; sépales et pétales amples, d’une teinte rose; labelle rose-pourpre foncé, vivement marqué d’orangé à la base et marginé étroitement de rose. 15. — — conspicua : grandes fleurs : sépales et pétales roses; labelle richement marqué de rose violet, maculé d'orangé à la base, ct ayant une bordure assez large, irrégulière; fleurit avec profusion. 14. — — splendens : grandes fleurs; sépales et pétales roses; labelle entière- ment d’un riche pourpré rose, avec base orangéc; bords roses et fortement crépés. 15. — — Laurenceana : grandes fleurs à pédoncules dressés ; sépales et pétales roses; ceux-ci très larges et considérablement crispés; labelle ample, légèrement maculé d’orangé dans l’intérieur, d'un riche violet rose foncé, légèrement veiné et bigarré en avant, avec crépure assez étroite et.presque plane, rose, 16. — — grandiflora : grandes fleurs : sépales et pétales roses; ceux-ci moins crispés que chez quelques autres formes; labelle d’un riche pourpre rose foncé, légèrement maculé d'orangé à la base, et ayant un bord étroit, uniforme, d’un rose pâle. 17. — — aurea : fleurs petites; sépales et pétales roses, moins étalés que dans la plupart des autres formes; labelle petit, fortement marqué d’orangé fauve à la base, et s'étendant jusque près du bord, ayant au centre des lignes rose-violet interrompues, entouré d’un très large bord pâle, presque blanc en dedans, et nuancé de rose à l'extrémité. 18. — — aurea grandiflora : sépales et pétales roses; labelle marqué d’une barre et de quelques lignes interrompues de violet-rose, fortement maculé d’orangé à la base, ainsi qu’à l’extrémité du bord ; forme à grandes fleurs. 19. — — Rotschildiana : une des formes aux plus grandes fleurs; sépales et pétales roses; labelle d’un orangé très vif à la base, ligné et moucheté de rose pourpré au centre, avec un large bord irrégulier, blanc; pétales très finement denticulés. A6 MISCELLANÉES. 20. — — grandis : la plus grande de toutes les formes, sous le rapport des dimensions de son labelle; sépales et pétales rose pâle; labelle bariolé de violet rose, avec bords irréguliers, rose; base maculé d'orangé fauve. : 21. — — marmorata : l’une des plus belles sortes, pour la vivacité du coloris et la grandeur de ses fleurs; sépales et pétales rose pâle, ces derniers trés larges ; labelle ample, d’un rose tendre, interrompu par des lignes marmorées, qui en cou- vrent toute la surface, à l'exception de l’étroite frange du bord; il est bien maculé d’orangé foncé à la base, et le bord en est non seulement fortement crépu, mais fort remarquablement denticulé-frangé. ms 22. — — fimbriata : l’une des sortes à plus grandes fleurs de toute la série, gentiment quoique non fortement marquées ; sépales et pétales d’un rose assez pâle ; les derniers larges et bien crépus tout autour; labelle fortement crépu, maculé à la base d’orangé vif, et décoré en avant de veines interrompues violet rose sur fond blanc, bord extrême rose; le labelle bordé aussi de rose. 25. — — Mooreana : belle variété, bien marquée par la bordure blanche, étroite et nettement définie de son labelle; sépales et pétales d’un rose pâle; labelle d’un rose violet dense, modérément maculé d’orangé à la base, et ayant une étroite frange blanche, uniforme. 24. — — wWilliamsii : grandes fleurs; sépales et pétales blanc rosé; labelle ‘finement bariolé de rose, maculé d’orangé à la base, avec une large bordure pâle; fleurs très belles, à placer parmi les plus pâles de la série. 25. — — Marianæ : petites fleurs, mais très distinctes et chastes (chaste, sic! allusion au coloris!) ; sépales et pétales blancs; labelle d’un jaune brillant à la base, agréablement bariolé de violet rose au centre, largement et uniformément bordé de blanc. ; « La Cattleya Wageneri, espèce à petites fleurs, à sépales, pétales et labelles blancs, marqués seulement de jaune et non de pourpre, s'accorde entièrement avec la C. Mossiæ, par sa floraison à la même époque, et en tout autre chose, mais est dénuée de marques pourpres sur le labelle. » Si l’attention d’un spectateur ne pouvait qu'être arrêtée par la magnificence du spectacle que nous venons de citer, et il eût été impossible d'y assister sans étre frappé d’admiration et d’éton- nement, il y avait encore pour l'horticulteur une égale jouissance (treat!) à considérer la remarquable santé, la bonne, l’heureuse mine, pour ainsi dire, de toutes les plantes de la collection. Aucun signe de langueur, mais une végétation vigoureuse, poussant, pro- gressant, mûrissant de toutes parts. Parmi les Cattleya, un spéci- men particulier, que nous avons cité sous le nom de C. M. conspicua, formait une masse de plus de deux pieds de diamètre, et portait à! la fois trente de ses nobles fleurs (1). Un autre spécimen remarquable (1) Dans le No suivant du même journal, un correspondant écrit à ce sujet à M. Lindley : « Votre article sur les Orchidées de Broomfield m'engage à vous donner uelques détails sur une Cattleya Mossiæ, que nous avons maintenant en fleurs. tre plus fort individu a trois pieds de diamètre, deux de profondeur (depth ! sic), et par sa forme ressemble à une moitié de ballon. Il a nonante-neuf fleurs à la fois, dont nonante-six sont en ce moment en pleine beauté, deux autres sont fanées et une encore en bouton, outre plusieurs autres qui ont été retranchées (F. Har- rISON, Osmaston Manor Derby. Gard. Chron. 580 June 18. 1864). » Si cela est exact, et pourquoi en douterions-nous, le spectacle vanté, et certes non sans raison, par le savant rédacteur anglais, est de beaucoup dépassé, eu égard à un individu unique ! a “a Fix a ee à SR ere 3 ss” k S ANS je É get wx À È Ê Planche 408. HIPPEASTRUM PROCERUN. (AMARYLLIS |[( Hipprasrrum)] PROCERA). Amaryilis Impératriee du Brésil. ÉTYM. Awaryiuis, V. notre Jardin fleuriste, To III, sub PI. 254. — HiPPEASTRAUM, ; V. ibidem, Te IV, sub PI. 358. AMARYLLIDACEÆ $ AMARYLLIDEÆ. CHARACT. GENER. V. etiam de his locos supra citatos. CHARACT. SPECIF. V. {Uustr. hortic. Te X. Misc. p. 88. Hippeastrum procerum Nos. Amaryllis & Hippeastrum) procera DucnartRe, Journ. Soc. impér. et centr. d’Hort. Paris, Te IX, Juillet 1863, p. 425-438, c. icone eximia, hic mutuata minor- que facta.. — gigantea EJUSD. P — Impératrice du Brésil Binor (l’introducteur). Nous avons déjà dans ce recueil mentionné et décrit cette superbe et grandiose plante, et nous maintenons de tout point la double épithète louangeuse que nous lui accolons; jamais plante en effet ne la mérita mieux, et la notice que nous avons. écrite à son sujet : notice puisée dans les documents détaillés dont notre savant con- frère M. Duchartre a accompagné la belle figure qu’il en a donnée (L. c.), est tellement explicite, que nous pourrions ici nous contenter d'y renvoyer tout simplement nos lecteurs. Toutefois, l'établissement A. Verschaffelt, venant d’en recevoir du pays natal une belle série d'individus, nous ne croyons pas inop- portun de revenir sur son compte et de rappeler les principaux faits de son histoire, M. Binot, horticulteur français, fixé à Pétro- polis, non loin de Rio de Janeiro (endroit où est situé le palais d'été de l'Empereur), la découvrit sur une montagne des environs, encore vierge, assure-t-il : montagne en toute apparence appartenant à la Serra dos Orgaôs (montagne des Orgues), et en envoya deux bulbes, sous le nom d'Amaryllis Impératrice du Brésil, à la Société impériale et centrale d'Horticulture de Paris, qui les confia pour les cultiver à l'habile jardinier en chef du Luxembourg, M. Aug. Rivière. A peu près à la même époque, Madame Furtado en recevait égale- ment du même expéditeur deux autres, dont l’un fleurit dès la fin de janvier dans ses serres de Rocquencourt (près Paris), et montra quatre fleurs (1). C'est d’après cet individu que fut exécuté le dessin (‘) En outre, M. Duchartre, dans son excellent article (1. e. 427), rapporte qu'à la TOME XI. MISC. — AOÛT 1864. 8 HIPPEASTRUM PROCERUM. qui en fut donné dans le prédit journal. Le mois suivant, les deux individus, élevés par M. Rivière, fleurirent à leur tour ; l'un donna six fleurs et l’autre quatre, comme l'individu de Rocquencourt. Mais ce n’est pas à ce petit nombre de fleurs que se borne, paraît-il, l'inflorescence totale, selon M. Binot, non plus qu'à la hauteur des quatre individus observés jusqu'ici de cet admirable végétal : le découvreur lui attribue une hauteur triple, c'est-à-dire trois mètres (en y comprenant la hampe sans doute), et une ombelle de dix-douze fleurs. Les feuilles nécessairement participent de cette grandiosité; les plus grandes qu’ait observées M. Duchartre, au nombre de douze, dans l’un des individus cultivés, mesuraient environ 0,70 de lon- gueur dans leur partie engaînante ou dressée, et 0,73 dans leur partie recourbée-pendante, sur un diamètre de 0,063 dans leur plus grande largeur : donc longueur totale 1"43. Or, il est probable que ce n'est pas le dernier mot des dimensions foliaires dudit Hippeas- trum; ces feuilles sont d'un beau vert, distiques-superposées, fine- ment nervées-striées, comme dans les plantes de ce groupe, falci- formes au sommet, avec un bord membranacé, pâle, translucide; et creusées en gouttière longitudinalement, avec une forte nervure carènante dorsale, d'un jaune pâle, comme les bords. Le bulbe, toujours d'après notre confrère, qui n’a pu en observer que la partie épigée, paraît devoir être fort gros; ainsi, au-dessus du sol, il mesurait encore 0,11 de diamètre et semblait ovoïde; il s’allongeait bientôt en un col, ou fausse tige, longue de 0,65 jus- qu'au point où les feuilles deviennent libres; là, son diamètre était encore de 0,05-6. Les tuniques enroulées, qui le composent, sont brunâtres, très ténues, sèches, et résultent évidemment des ves- tiges persistants et engaînants des feuilles qui se sont succédé de la base au dit sommet. ? _ La hampe est centrale, robuste, solide (pleine), fortement com- _ primée-aiguë, haute de 0,35 (toujours d'après les observations con- signées) sur 0,03 de diamètre et 0,01 d'épaisseur; elle est d’un vert clair (olivâtre dans la figure!), plus ou moins striolé de pourpre, selon les individus. Fe : Comme à l'ordinaire, les fleurs (ombellées) sortent d'une double bractée spathiforme (1), dressée avant son épanouissement, inégale (l'une embrassant l’autre, more solito!), longue d'environ 0,15, d'un vert rayé et lavé de rouge brunâtre pendant la jeunesse, bientôt séparée, défléchie, scarieuse. Chaque pédoncule est en outre accom- _ date du 10 juillet 1865, M.Van Geert, horticulteur à Gand, s a bien voulu lui écrire : «a qu’il attend un certain nombre d’oignons de cette plante, qui lui sont envoyés par l’horticulteur de Pétropolis. »» (t) Nous ne savons trop pourquoi les auteurs donnent à ces deux bractées prinei- pales ou externes le nom de spathe, ici assez impropre. HIPPEASTRUM PROCERUM. pagné à la base d'une bractée conforme, plus petite. Les fleurs, portées par d'assez courts et robustes pédicelles, concolores, sont très grandes (0,12-17, sur 0,13-14 et plus de diamètre lim- baire), d'un lilas violacé à l'intérieur, très pâle à l'extérieur, et là finement maculé-pointillé de plus foncé, et plus apparent vers la base (ex figura!). Comme chez tous les Hippeastra, le périanthe en est infundibuliforme, largement campanulé et légèrement ringent. La forme et la disposition des segments n'offrent rien qui nécessite ici une description spéciale; elles sont celles du genre. M. Duchartre a pu observer que les étamines à leur base, insé- rées au sommet du tube (extrèmement court), sont dépourvues de ces squames ou franges, et de cette sorte de calyptre, qui ferment la gorge des vrais Hippéastres; « disposition, dit-il, qu'on remarque aussi dans les Amaryllis (Hippeastrum !) rutila KER, reticulata LHÉRIT, solandriflora Linz, etc. Les six filets sont déjetés vers le bas de la fleur, et se recourbent pour se relever dans leur portion supé- rieure. » Quoi qu'il en soit, les dits filaments, assez fortement dila- tés à la base (Voir la figure analytique 3), ferment entièrement par leur connivence la gorge contractée ou ouverture du tube, carac- tère du genre Æippeastrum, tandis que chez l'Amaryllis proprement dit la gorge, ou sommet du tube, est non contractée et tout-à-fait libre. Si le lecteur était curieux de connaître des détails plus complets, et même plus techniques, nous le renverrions à la description donnée par M. Duchartre; mais d’un autre côté, nous avons été assez explicite, présentement et dans notre précédente notice, pour donner aux amateurs une suffisante idée d'un tel végétal, qu'illustre en plus la belle planche ci-contre, empruntée au journal que rédige magistralement notre confrère. Nous avons dans plusieurs articles précédents (5 c‘) plaidé la séparation de l'Hippeastrum de l'Amaryllis et son adoption défini- tive, en en apportant des raisons, selon nous convaincantes, après Herbert, Kunth et M. Lindley (Veget. Kingd. 158). M. Duchartre (dans une note, 1. c. 427), rejète bien loin cette façon de voir, en disant que W. Herbert, proposant la division du genre, s’appuyait sur un caractère évidemment trop faible, une hampe creuse ou pleine, et sur diverses considérations de la graine ; il passe sous silence par mégarde dans sa dissertation, le caractère vrai (que d’ailleurs il cite autre part), sur lequel s’appuya Herbert pour distinguer l'Æip- peastrum de l'Amaryllis : la contraction apicale interne du tube, l'occlusion de la gorge, par la dilatation connivente des filaments staminaux, et surtout par les squames frangées, ete., qui la recou- vrent le plus ordinairement. Nous avons dit et nous répétons encore HIPPEASTRUM PROCERUM. qu'un tel caractère, selon nous, au point de vue de la Science mo- derne, a une importance suffisante pour la distinction des deux genres. _ Et que si l'on passait par dessus, non seulement l'Æippeastrum, l’'Habranthus et le Zephyranthes, devraient être réunis comme sec- tions ou sous-genres, comme on voudra, à l'Amaryllis : mais encore, comme l'a fait Endlicher, leur joindre le Vallota Hers., le Belladonna SWEET, le Lycoris HERB., le Nerine HeRg., le Sprekelia HERB., et enfin le Phædranassa Herg. Ceci fait, à quoi serviraient ensuite les genres Griffinia KEr., Brunswigia KER. (Anmocharis et Buphone (1)), Cooperiw HERB., Pentlandia HEerB., Phycella LinDL., Pyrolirion HERB., Cyrtanthus, etc. etc. etc.; et enfin le Crinum lui-même? En effet, si, par une rigoureuse synthèse, on examine tous ces genres, en apparence assez spécieusement divers, tous devraient être ras- semblés en un seul, lequel ? Nous en laissons le choix à un Attila futur des Amaryllidées, si, ce qu'à Dieu ne plaise, il en surgissait jamais un. Toutefois, il faut le dire, plusieurs des genres du savant et révérend anglais sont fondés sur des bases faibles, très faibles même, nous l’avouons : mais qui ont bien leur raison d'être, et si bien! qu'au premier coup-d'œil, on distingue les espèces qui appartiennent à tel ou tel d’entre eux. Nous avons dit ailleurs ({° c‘) que le genre Amaryllis, considéré isolément par nous (comme bon genre), renfermait seulement jus- qu'ici, que nous sachions du moins, deux espèces, les A. Bella- donna L. (V. Zlustr. hortic. VI. PL. 228) et blanda (Jard. fleur. III. PI. 254). Ajoutons ici un petit détail, qui ne laisse pas d’avoir aussi son importance : tous les plantes des genres ci-dessus (d'Herbert) sont austro-américaines ; les deux AMARYLLIS sont austro-africaines. Cu. LEM. Explications des Figures analytiques, Fig. 1. Individu très réduit, Fig. 2. Fleurs de grandeur naturelle. Fig. 5. Coupe longitudinale d’une fleur. Fig. 4. Coupe transversale de l'ovaire. CULTURE, La végétation de cette belle plante étant continuelle, on devra la placer dans une serre chaude ordinaire, ou mieux dans une bonne serre tempérée, près des vitres, sur une tablette. On plantera le bulbe dans un vase grand et profond, bien drainé, dans un compost riche et meuble. Multiplication facile par graines, si l’on a la chance d'en obtenir sous notre climat; mais que d'années avant d'en voir les fleurs par ce-moyen ! iv (!) Et non Buphane, comme on l'écrit trop généralement avec un barbarisme ! hd Lo boves enecat; V. notre note, flore d. S. et d. Jard, IL. PI. 1-1. ré 1 -1 . e ; ne —© TT orle ZErschas el. à ; f 4 ne ee Planche 409. ACHYRANTHES ??? VERSCHAFFELTIL, ETYMOLOGIAM, Characteresque genericos per hoc momentum omittere debemus, poRes summum ad quod genus planta de qua agitur referenda erit incertum, flori- us fructibusque vivis v. siccis nondum a nobis observatis, AMARANTACEZÆ (?). CHARACT. SPECIF. ? herbacea erecta elata robusta basi suffruticosa sub- succulenta ; caule, ramis, petiolis, nervis foliorumque facie que infera lætissime violaceis brevissime distanterque parce pilosulis ; caule ad nodos inflatulo ramis- ue cylindraceis; junioribus sulcatulis ichotomis oppositis elongatis basi utro- que latere ad nodos pilorum deflexorum albidorum serie densa ornatis, imo dense tomentosis mox glabrescentibus; petiolis oppositis longis late supra canaliculatis, minæ elevatis membranaceis; lamina foliacea subrotundata basi sæpius inæ- quali lateribus decurrenti v. elongato- cuneiformi apice alte lateque obliquiter emarginata intense refulgenterque ru- bro-nigricante ; venis inferaque facie læ- tissime violaceis; supra punctis sparsis subelevatis pilo nnoquoque terminatis… floribus... fructibusque vivis nec siccis hucusque observatis.….. Achyranthes Verschaffeltii ??? Honr. Vsnsou. marginibus crassiusculis decursione la- Des considérations commerciales et surtout les exigences d'une multiplication rapide, faits que nécessitent, trop souvent au point de vue scientifique, mais non au point de vue horticole, la vulga- _risation d'une belle plante, ont empêché l’heureux possesseur de la présente de la laisser fleurir dans son établissement, avant de la lancer dans le commerce. Il a voulu, non sans raison, avertir par cette sorte de précipitation le public horticole de l'apparition dans les cultures d'une plante aussi ornementale. C’est qu'aussi son principal mérite, quelque soit celui de ses fleurs, consiste et consis- tera probablement dans la beauté de son feuillage, dont les nuances d'un cuivré brun sombre ou d’un noir pourpré-sang, à reflets cha- toyants en dessus, d'un cramoisi vif en dessous, largement veiné en dessus de cette dernière couleur, rivalisera par cette admirable panachure naturelle avec tout ce que nous possédons de plus remar- quable en ce genre. Ce n’est sans doute pas un Achyranthes; mais en l'absence d'échan- tillons vivants ou desséchés, avec fleurs ou fruits, il nous est impos- sible en ce moment de déterminer à quel genre elle doit appartenir; il n'en est pas de même toutefois quant à la famille dont elle doit faire partie : nous la regardons comme une Amarantacée. C'est une des belles conquêtes végétales, déjà nombreuses, de M. Baraquin, le zêlé et sagace collecteur de l'établissement Ver- schaffelt, dans la province de Para, au Brésil. Elle nous paraît être une plante touffue, robuste, suffrutiqueuse à la base, subsucculente, ACHYRANTHES??? VERSCHAFFELTII. dont la tige principale, les branches, les rameaux, les pétioles sont d'un rouge violacé vif, ainsi que la face inférieure des feuilles et les larges nervures de la supérieure; nous avons dit ci-dessus le coloris de la face supérieure, mais nous devons insister sur la forme de celle-ci, forme très caractéristique, d'où devra dériver le nom spécifique à donner à la plante, dès que le genre de celle-ci pourra être connu (.....? emarginata?). Telle que nous l'avons examinée (tenue basse, par les raisons émises ci-dessus), elle était haute de 0,35-40, bien ramifiée; les entrenœuds légèrement renflés, distants de 0,8-10; les pétioles longs de 0,07; les lames foliaires de 0,07-8 sur autant de diamètre, décurrentes inégalement à la base, ou souvent simplement cunéiformes, se ter- minent au sommet par un profonde et large échancrure oblique. Dès que nous aurons pu en observer les fleurs, nous nous empres- serons de faire part au lecteur de cet examen, et de déterminer le genre auquel elle devra être réunie. Plantée pendant la belle saison à l'air libre, dans un sol profond, riche et bien exposé aux influences atmosphériques, comme on le fait maintenant à l'égard d'une foule de ses compatriotes, cette plante, livrée à elle-même, sans craindre les ongles ou la serpette de l’horticulteur, acquerra toutes ses belles proportions, offrira un magnifique aspect par le coloris à la fois sombre et brillant, à reflets chatoyants, métalliques de ses feuilles, et rivalisera sous ce rapport avec tout ce quon possède de plus riche en. feuillage illustré. Tenue naïne, de la facon que nous avons dite, on pourra en faire de jolies bordures, soit isolément, soit alternant avec les divers Coleus, cultivés ad hoc aujourd'hui dans les jardins, ou mieux en massifs dans ue corbeilles. CH. LEM. CULTURE, Bonne serre tempérée en hiver; plein air et ou terre en été ; ; sol riche en humus, ete. Voir le texte ci-dessus. }, "4e, À 4 + + : 7 : Ë si de + * K-f- 3 13 7 € 4 its pe res æ _ Ro L - ? 3 À Pr DS EPA f PLPS. PStrooba HÉCA, ROC PIE Le ALCT UE Lersche J,. SOC CATLT A AATLO. + . O + 6 , « : re07 uellia AA D?) LULO (Serre froide) | . : : AVE schaffeit pipi. ; + Planche 410. CAMELLIA GIARDINO SCHWITZ. ÉTYM, V. ci-dessus, Te X, PI, 549. TERNSTRŒMIACEÆ $ CAMELLIEÆ. CHARACT. GENER. CHARACT. SPECIF. Camellia Giardino Sehmitz, Hort. ital. nostra tabula 410. | V. de his Adnotationem, sub t. 404. AIT Qui pourrait à l'aspect du charmant Camellia, dont nous donnons ci-contre une portraiture fidèle, contredire les assertions que nous avons émises tout récemment au sujet de ceux qu'admet notre Illustration horticole? Ampleur florale suffisante, disposition pétalaire irréprochable, fraicheur et délicatesse extrêmes de coloris, tout en lui nous signalent une perfection dans toute l'acception du mot! Il est d’origine italienne et fleurit avec autant de luxuriance que de constance, chaque année dans l'établissement A. Verschaffelt, où son port élégant, son feuillage étroit et allongé, le font aisément distinguer, alors même qu'il n’est pas en fleurs. Celles-ci, fort réguliè- rement imbriquées et composées de pétales arrondis, échancrés au sommet, sont d’un rose tendre; teinté du même, un peu plus marqué, au centre et à la circonférence. ; CH. LE. MISCELLANÉES. Rectification importante. Dans notre dernière livraison, en traitant d’une belle et nouvelle espèce de Creas, nous fiant aux étiquettes de jardin, nous avons écrit €. Buminiana, et n'avons rien cité à la synonymie de l'espèce. Il y a là une double erreur qu’il nous importe de rectifier. Feuilletant en ce moment l'excellent recueil Garten-Flora, nous trouvons dans le Ne de janvier 1863, p. 16, une notice sur cette plante de notre savant confrère, M. E. Regel (directeur des Jardins PRE de St-Pétersbourg), laquelle nous était échappée de la mémoire tout d’abord. M. Regel écrit Riuminiana et non Au- miniana ; il nous nie que M. Marius Porte a dédié la plante à M. Riumin, prési- dent de la Société d’Horticulture de Moscou; et enfin, en donne la phrase spécifique suivante : qui n’a que le défaut d’être trop abrégée. La plante a été découverte par M. Porte, dans l’ile Manille ou Lucon, la plus grande des Philippines. « €. Biuminiana Porte : Truncis 6-8-pedalibus apicem versus cieatricibus foliorum delapsorum vestitis basin versus sublævibus ; foliis pennatisectis; petiolis ad basin utrinque aculeatis; foliolis lineari-lanceolatis, inferioribus ad basin inferio- rem paullo tantum decurrentibus. » —“ge— MISCELLANÉES. RAR PLANDPES RBCOMMANDÉRS. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) ?Desmodium Skinneri BENTH. var. albo-lineata W. Hook. (et inferius ad synonymiam var. albo-nitens EJUSD. Bot. Mag. t. 5452. June 1864). Rhynchosia? albo-nitens Nos. Illustr. hortic. T° VIII. PI. 290. La plante figurée dans le Botanical Magazine sous le premier nom est bien celle que nous avons déterminée, figurée et décrite dans l’Zllustration horticole; mais Bone Deus! quantum mutata ab illa. L'ar- tiste anglais, M. Fitch, si habile et si exact d'ordinaire, a représenté toutes les parties de sa plante absolument vertes (nous omettons la bande discolore qui traverse longitudinalement les folioles), la tige, les ramules, les pédoncules, les feuilles, absolument nues et glabres! les fleurs violettes et non rouge-coccinées, etc., etc. En vérité, ces différences sont extraordinaires. Est-ce notre artiste qui est ici en faute? Nous garantissons le contraire, car nous avons contrôlé son dessin maintes fois, la nature vivante sous les yeux. Dans notre plante, toutes les jeunes feuilles sont. d'un fauve- olivâtre et d'autant plus foncé et brunâtre même, qu’elles sont plus jeunes; et sont couvertes de poils très drus, rudes, ainsi que toutes es parties de l'inflorescence, sauf les corolles. Dans les parties adultes des rameaux et des branches, ces poils, sans cesser d’être aussi serrés, s’allongent et deviennent de véritables crochets onci- nés, aigus (V. 1. c. fig. analyt. 1. 2), au moyen desquels la plante, sarmenteuse et non-volubile, s'accroche aux plantes voisines et s'allonge avec elles, etc., etc. Nous avions eu soin de mettre un point de doute après notre nom générique, dans le but de le rectifier si, en cette occasion, une erreur nous était démontrée. M. W. Hooker, sans point de doute ?, et tout en hésitant à son tour, rapporte notre plante au genre Desmodium et au D. Skinneri BENTH., ainsi dénommé dans son propre herbier. Mais, si elle n'est pas un ÆRhynchosia, est-elle bien un Desmodium, à la diagnose générique duquel elle ne répond pas? Ainsi chez elle les calyces sont ébractéolés (et non bibractéolés !); les ovaires (ou légumes) seulement dispermes et non polyspermes (RHYNCHOSIA : Ovarium mono- di-spermum ! DESMODIUM : Ovarium polyspermum :) etc.), ete., etc. Encore une fois, si la plante anglaise est bien la même que la nôtre, et ceci est hors de doute, puisque le jardin royal de Kew la tient de notre éditeur, elle a dû terriblement changer sous l'influence de la culture (ce qui est improbable); il est regrettable aussi que dans le texte du Botanical Magazine, celui de l'Ilustration horticole, ni sa planche n'aient pas été citées. Sic scribitur Historia! Le lecteur impar- tial et Scientiæ avidus, voudra consulter les deux ouvrages pour donner raison à qui de droit : nous l'y renvoyons. —te— MISCELLANÉES. 47 était un Dendrobium chrysotoxzum, avec dix-huit grappes de fleurs, masse d'un riche jaune d’or; un Dendrobium Devonianum, capitale- ment fleuri et d’une grande vigueur, était chargé de ses charmantes fleurs aux teintes délicates. Nous avons remarqué encore : Lælia purpurata, Schilleriana et grandis; Aerides Fieldingü; Saccolabium præmorsum; Dendrobium clavatum; Vanda suavis et tricolor; Chysis bractescens; Anguloa Ruckeri; Odontoglossum citrosmum, et quelques gracieux Oncidium, dont le coloris formait un heureux contraste avec le reste. » Toutes les serres sont petites, basses, à toit à deux pentes; jamais surchauffées, mais chauflées par le calorique plus que sufi- sant d'une chaudière et de ses tuyaux combinés {pipe surface), et de cette manière chauffées avec bénéfice, et pour les plantes et pour la poche (sic!). La règle que se prescrit M. Warner, pour prévenir la débilité parmi ses plantes, est l'admission d'un air chaud frais; pas d'air stagnant ou d'humidité; et ses plantes témoignent qu'il est pour elle un bon médecin. » Dans une division des serres étaient rassemblées, ce que M. War- ner appèle plus spécialement, ses Orchidées froides de vigneraie (vi- nery!). C’est une serre basse à deux pentes, comme les autres, cou- vertes de vignes, donnant une récolte capitale de raisins, et dont les feuilles sont palissées, de manière à ombrager les plantes et à éviter l'emploi de nattes ou de toute autre matière (1). Le toit en est fixe, avec quelques ventilateurs latéraux, et la règle (calorifique) adoptée, est, ainsi qu'il nous a été dit, —40° minimum en hiver (Fahrenheit?), et en été autant de chaleur naturelle que peut en donner la saison. Dans cette serre, la Lycaste Skinneri se montrait luxuriante {revel- ling!) : ses feuilles avaient environ un mètre de long (yard!); les Odontoglossum formaient des pseudobulbes de moitié plus volumineux que ceux des individus importés; les Arpophyllum étaient très vigou- reux; les Pleione, en fleurs depuis, présentaient l'image parfaite d'un feuillage plein de santé. MERVEILLEUX, TRÈS MERVEILLEUX :!! » (LINDLEY, Gard. Chron. p. 553. June, 1864). Nous ne doutons pas que tous les amateurs d'Orchidées ne tirent quelque profit de l’article qui précède. —s0— Quels sont la Base et le sommer d’un fruit? A l’occasion d'une légère polémique, engagée dans la Revue horti- cole, sur ce qui est le sommet ou la base d'un fruit, notre honorable (1) Telle est aussi la recommandation que nous avons faite depuis bien des années dans tous nos écrits, d'ombrager à l’intérieur les plantes par des espèces volubiles ou grimpantes, à belles et odorantes fleurs. Voir notamment /Uustr. hortic. Te VII. Misc. p. 12. X. Mise. p. 91. TOME XI, MISC. — AOUT 1864. 8 48 MISCELLANÉES. et zôlé collaborateur à ce recueil, M. Ch. Baltet, horticulteur à Troyes, a bien voulu citer notre nom comme autorité sur ce sujet (1), qui paraît controversé, et se range toutefois à notre avis. Cependant à nos yeux le fait est fort simple. Iei la Terminologie botanique n’a rien à voir, car elle est en ce cas tout-à-fait incompé- tente. Expliquons-nous : posez une poire, une pomme, etc., sur une table : eh bien, selon nous, la partie assise est LA BASE du fruit et le pédoncule en est LE SOMMET. Ainsi, pensons-nous, parleront la plupart des Pomologistes, si ce ne sont tous. Il est bien entendu que botani- quement les faits sont renversés; le pédoncule, selon la science, est la base, et l'œil (vestiges floraux) le sommet. Nous n'ignorions pas cela, nécessairement, en décrivant les quelques beaux fruits que contient déjà l’Alustration horticole. Mais c'est surtout la forme pyra- midale des Poires, qui nous a suggéré ce crime de lèxe-Terminologie botanique. Du reste, nous fesons bon marché de notre opinion, qu'adoptera ou rejètera chaque pomiculteur ou pomophile ! Seulement il nous semblait bizarre d'appeler BASE le sommet d'une pyramide, et SOMMET la large assise sur lequel le fruit porte d'aplomb. Culture des MARANTA et PHRYNIUM (2). Les Maranta ou Phrynium ont acquis, au moment où nous écrivons ces lignes, un grand et légitime succès de vogue : vogue que ces plantes méritent, sinon par la beauté de leurs fleurs, assez insigni- fiantes du reste, mais par celle de leur feuillage, toujours ample, satiné, ondé, chatoyant, le plus souvent discolore et tricolore, admi- rablement orné de stries ou de bandes, ou de fascies, vivement colo- rées ou argentées. Leur culture, sans présenter de difficultés réelles, demande tou- tefois des soins particuliers et une vigilance assidue. Voici comment nous avons vu pleinement réussir cette belle culture: originaires des contrées chaudes de l'Asie (ainsi que de ses archipels!) et de l'Amé- rique centrale, ces plantes, trop peu nombreuses encore dans les collections, exigent, en Europe, l'abri d’une serre chaude, ombragée et un peu humide pendant la belle saison, mais en y ménageant une ventilation presque constante, du moins pendant les chaleurs du jour : ventilation, au reste, d'une nécessité rigoureuse, et reconnue comme telle aujourd'hui, par les meilleurs praticiens, tant pour la conservation des plantes que pour en faciliter, en forcer même, la vigoureuse végétation, et en même temps pour la santé des hommes chargés des soins à donner aux serres. (1) Voir la lettre de M. Barer à M. Banraz, Rev. hortic. 1 juillet 1864, p. 242. () Note demandée. MISCELLANÉES. . 49 Comme la généralité des végétaux, elles demandent annuellement une époque de repos. On reconnaît facilement celle-ci à la fanaison des scapes floraux, à la cessation des pousses, au jaunissement des parties inférieures. Il sera sage alors de modérer, de cesser presque entièrement les mouillages et de placer les plantes dans une bonne serre tempérée, où l'air, la lumière, la lumière solaire même, légè- rement mitigée, puissent circuler librement autour des vases. On les y laissera jusqu’à ce que se montrent de jeunes pousses nou- velles. À ce moment, les mottes des individus seront légèrement secouées pour en enlever la terre, nettoyées des parties mortes ou languissantes, qu'on tranchera nettement à l’aide d’un greffoir bien affilé. On séparera, dans un but de multiplication, les groupes qui se seront formés, en ayant grand soin de ne point intéresser par des déchirures le rhizome principal. Puis on empotera et on rentrera les individus dans la serre chaude. Là, ces plantes se plaisent surtout en compagnie des Orchidées, des Fougères et des Aroïdées. La terre qui leur convient uniquement est la terre dite de bruyère, passée au crible, ou mieux le terreau de feuilles bien consommées, auquel on joindra comme humus un tiers de bon terreau de fumier (de cheval et de vache mêlés) également bien consommé; en évitant toute autre terre compacte (loam, terre franche, et surtout terre glai- seuse où d'a alluvion). Les pots où elles seront plantées, seront très larges (proportionnellement, cela va sans dire, à la grosseur des mottes), très peu profonds, bien draînés au moyen d’une couche de 0,02 de gros gravier, ou de tessons de pots, tuiles ou briques, finement con- cassés. Ce genre de vases est de rigueur; ces plantes ayant de lon- gues racines fibreuses, légèrement chevelues, et s'étendant plus ou moins horizontalement, sans pivoter en aucune manière. Il résulte de cette sorte de radification, le besoin pour les Maranta et les Phrynium, d'allonger librement leurs racines et les stolons qu'elles produisent facilement de leur rhizome central. Parler de leur mode de végétation souterreine, c'est indiquer celui de leur multiplication, tel que nous l'avons mentionné ci-dessus. On ne doit pas compter en cela pour la production de leurs graines : fait extrêmement rare, sinon impossible chez nous, et dont le semis d’ailleurs n'aurait que des résultats trop lents, comparés à ceux qu'on obtient de la séparation des stolons et des touffes. La manière d'administrer les arrosements n'est pas non plus in- différente. Le seringage, opéré par une pomme à trous très fins, sur et sous les feuilles, devra être préféré au bec d’arrosoir, distribuant l'eau au pied des plantes. Cette eau devra être pure, provenir des eaux de pluie (citerne), et être toujours à la température de la serre. Nous omettons peut-être quelques détails insignifiants, auxquels suppléeront grandement la sagacité et la bonne volonté de l'horti- culteur. 0 — MISSOURI BOTANICAL GARDEN. 50 : : MISCELLANÉES. PLANTES RECOMMANDÉS. (&SPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Meconopsis acaleata (1). Papaveraceæ. Nos amés et bienveillants lecteurs n'ont pu oublier les deux belles espèces de ce genre, que nous avons déjà décrites et figurées dans ce recueil, les Meconopsis nepalensis et simplicifolia (T° III. PI. 95 et 114). Celle dont nous allons les entretenir aujourd'hui leur est certes supérieure encore en beauté, comme il sera facile d'en juger par la description suivante, et nous avons le plaisir de leur en annoncer l'introduction récente en Angleterre, d'où elle se répandra rapide- ment dans les jardins. M. W. Hooker s'estime heureux, dit-il, de posséder cette rare et charmante plante en fleurs en plein air, dans le mois de juin de cette année même. Des graines lui en furent envoyées, l'année pré- cédente, du nord-ouest de l'Inde, par son ami, le D' Cleghorn: Elle est indigène dans les montagnes du Kumaon, où l'a découvrit Wallich (1820-1827), à une altitude de 11,000 pieds; du Sirmur, de Kunawar, Zanshar et Kishtwar, dans le Cachemire, où la trouvèrent successivement Royle, Munro et Winterbottom, de 10 à 14,000 pieds d'altitude superocéanique. S De ce superbe genre, ajoute M. W. Hooker, une espèce habite l'Europe occidentale, la M. cambrica (?), s’avançant vers le nord jus- qu'en Angleterre; deux l'Amérique nord-ouest ; six autres les monts Himalaya, dont la M. Wallichii W. Hook (Bot. Mag. t. 4668) et le deux ci-dessus nommées ({llustr. hortic., | c‘), figurées aussi dans le magnifique recueil des D'° Hooker et Thompson, Zllustration of Hi- malayan Plants. Voici la description de celle dont il s’agit, traduite littéralement : « Rhixome, selon le D’ Royle, allongé, conique, et à cause de cela probablement vivace. Tige herbacée, d’une à deux pieds de hauteur, à peine ramifiée, revêtue, ainsi que toute la plante (sauf les pétales), de poils rigides et piquants. Feuilles très variables; les plus exté- rieures (outermost!) et surtout les radicales, dans notre plante, sont cordiformes, légèrement 5-lobées, et plus ou moins incisées ; celles (1) M. Sparse hispido-aculeata; foliis radicalibus cordatis ovatisve varie lobatis, caulinis oblongis pinnatifidis, omnibus varie lobulatis; floribus racemosis bracteatis purpureo-cœruleis ; capsulis brevibus setoso-echinatis. Wiz. Hook. I. i. c. Meconopsis aculeata Royce, Ilustr. PI. Himal. p. 67, t. 15 (fleurs représentées ROUGES, dit M. W. Hooker, en raison sans doule de ce que le coloris en a été pris d’après des échantillons secs) WaL. Catal. No 8122. Hook. et Taoms. F1. ind. 255. W. Hook. Bot. Mag. 1. 5456. July 1864. (?) La M. cambrica Vic., ou Papaver cambricum L., ou Argemone lutea cambrico- britannica Monis., croît dans les Pyrénées, l'Auvergne, ete. C’est une belle espèce, à grandes fleurs jaunes ; on la trouve souvent cultivée dans les jardins. MISCELLANÉES. 51 qui les suivent sont ovées-oblongues dans leur circonscription, avec des lobes plus profonds, tandis que les feuilles caulinaires sont étroitement oblongues, profondément pennatifides, dont les seg- ments diversement lobés et incisés, et passant ensuite graduellement à l'état de bractées, qui ne diffèrent des feuilles caulinaires que par leurs plus petites dimensions; toutes sont pétiolées, les radicales surtout. ; » Les fleurs mesurent plus de deux pouces de largeur et forment un long racème, au sommet duquel les supérieures s’épanouissent d'abord. Elles sont solitaires et axillaires. Les pétales en sont d’un riche bleu pourpré (d’un rose violacé, ex figura!); les étamines nom- breuses, formant au centre des fleurs un œil d'or brillant, par le riche coloris de leurs anthères compactes. Ovaire ovale, hérissé d'aiguillons dressés. Style colomnaire; stigmate capité. » (Serre tempérée en hiver; plein air à bonne exposition en été). Hohenbergia erythrostachys (1). Bromeliaceæ S Sarcocarpeæ (?) A. BRONGN. Ananasseæ No8.! Découverte aux environs de Bahia (Brésil), en 185.., par M. Marius Porte, qui l'introduisit lui-même vivante en Europe, cette remar- quable plante, malgré cette date déjà reculée (les événements et les (:) Æ. foliis lingulatis patentibus apice abrupte contractis et breve acuminatis lævissimis læte virentibus margine inferius acute serratis superius denticulatis; scapo subtomentoso cylindrico. squamis lanceolatis remotis aridis semivestito su- perne nudo; spicis 5-4-agglomeratis sessilibus capitula lateralia alterna remota et terminale majus efformantibus ; bracteis ovatis acuminatis spicis multo brevioribus suffultis; spicarum bracteis flores sessiles stipantibus ovatis acuminatis carinatis semipatentibus calycem æquantibus v. paulo superantibus puniceis (floribus in phrasi hac specifica non descripsit clrss. auctor). Species Æohenbergiæ capitatæ Scauur. affinis : hæc vero differt spicis in capitulo unico terminali agglomeratis et bracteis primariis (ad basim spicarum) spicas longi- tudine superantibus. An. Bronen..…...! et Journ. de la Soc. impér. et centr. d’Horti- cult. Te X. Juill. 4864, cum pulchra icone colorata. (2) M. Ad. Brongniart répartit les Broméliacées dans deux groupes, suhdivisés ensuite: les B. sarcocarPe et les B. scLeRocARPEÆ;, c’est absolument la même division que nous avons dès longtemps proposées, sous les noms de B. ANANASSEÆ (à fruits bacciens) et Prrcarnniez (à fruits capsulaires). Voici, au reste, ce que nous avions établi : Bromeliaceæ. Tribus 1. Ovarium inferum, fructus baccatus . . . . ANANASSEÆ. — IL — semisuperum, fructus capsularis. . PircaiRNI&. — IL — liberum, fructus capsuluris. . . . TIiLLANDSIEZ. V. notre Jardin fleuriste, sub PI. 127, in nota. Or, la répartition des Bromélia- cées, basée sur la situation de l'ovaire et la nature du fruit, nous semble la plus logique qu’un botaniste systématique puisse adopter. Nous appelons sur ce sujet l'attention de M. Ad. Brongniart, à qui, dans plusieurs de nos articles sur les Bro- méliacées, et au sujet des genres que nous avons cru devoir fonder, nous recomman- dions la révision de cette belle famille, en raison des riches documents de toute nature en ce genre dont il doit être entouré, et qui lui-même, en diverses occasions, s'en est occupé avantageusement. Espérons que ce vœu et cette note tomberont sous ses yeux. ; ds 52 MISCELLANÉES. choses vont si vite dans notre société moderne !), est fort peu con- nue encore dans les jardins. Elle a fleuri, à plusieurs reprises, dans les serres chaudes du Muséum impérial d'Histoire naturelle à Paris, où elle a été introduite en premier lieu, à ce qu'il parait : et y serait peut-être restée inconnue aux amateurs, COmme tant d'autres intéressantes nouveautés (V. la note ci-dessus, sub Lapageria rosea, . albiflora), si elle n’eût fleuri en premier lieu, en 1855, chez MM. Thibaut et Keteleer, horticulteurs à Paris. En l'absence des fleurs, cette plante a le port d'un Billbergia, ou mieux encore d'un Widularium. Ses feuilles, toutes radicales, forment une large rosette étalée. Elles sont dilatées à la base et concaves; puis égales dans leur longueur totale (0,60-70 —- 0,06-7), lingulées, canaliculées, minces, comme transparentes, parfaitement lisses, d'un vert tendre, et bordées de fines dents noires, distantes, aiguës, plus rapprochées à l'extrémité, laquelle est rétrécie en une pointe courte, subulée. Du milieu de la touffe des feuilles s'élève le scape, haut d'environ 0,50-60, verdâtre vers le bas, rougeâtre vers le sommet et couvert d'un duvet tomenteux, caduc, et engainé dans sa moitié inférieure par des squames ou bractées, lancéolées, membranacées, colorées en rose. L'autre moitié porte des agglomérations distantes, d'épis capitulés, sessiles, compacts, plus nombreux à l'extrèmité. Chaque épi se compose de larges bractées (bractéoles!) ovales, rigides, sou- vent carénées, acuminées-piquantes, à bords tomenteux, et du rouge le plus vif. Les fleurs sont solitaires et sessiles dans l’aisselle des bractées; le calyce en est jaunâtre, puis rouge, et souvent bleuâtre au sommet: son tube adhère à l'ovaire et le dépasse; les deux segments latéraux sont comprimés-carénés; le troisième extérieur plus petit, plat; tous trois aigus et mucronés. La corolle, d'un beau bleu, est deux fois plus longue; chaque pétale, à son onglet, présente deux squames libres, seulement denticulées et frangées au sommet. Les six étamines sont plus courtes que les pétales; et comme à l'or- dinaire, les trois stigmates sont contournés en une spirale terminale- capitulée au sommet, exserte; et l'ovaire est infère, triloculaire; chaque loge renferme 25 à 30 ovules, suspendus à un placentaire fixé au sommet de l'angle interne. L'espace resté libre entre les cloisons, est occupé par de larges glandes confluentes, et secrétant un liquide abondant, qui entoure la base du style... Le fruit n'a pas été observé par le savant auteur, qui ne doute pas, d’après toutes les probabilités, qu'il soit une baie colorée, et en partie recouverte par les bractées, comme dans le genre. Nous espérons bien que, d’après cette notice, et surtout d'après l'article de M. A. Brongniart, que “nous reproduisons en partie, et le beau dessin qu'il en donne (V. I. c.), les amateurs de belles plan- tes, ne cherchent bien vite à se procurer celle-ci. (Serre chaude.) MISCELLANÉES. 53 Cymbhidium tigrinum (1). Orchiaceæ (?) S Vandeæ S$ Brassiæ. M. W. Hooker nous apprend (que ce savant ne nous écrit-il tou- jours ainsi l'histoire des plantes, qu'il décrit et figure : point d’une importance si grande pour la Géographie botanique et l'histoire géné- rale de la REI HERBARIÆ!) que ‘cette espèce a été découverte par le Révérend Parish, en 1853, sur des rochers, dans les montagnes du Tenasserim (royaume de Siam, dans la péninsule malayenne), à 6000 pieds au-dessus du niveau de la mer; qu'il l'envoya à MM. Low (et non LowE, comme l'écrit l’auteur), horticulteurs renommés, à Claptôn, en l'accompagnant d’un fidèle dessin dû à son propre pin- ceau, et le même sans doute qui a servi à exécuter celui donné dans le Botanical Magazine. Elle fesait en outre partie d'un lot nombreux de nouvelles Orchidées, adressées par le même à ces Messieurs. C'est une jolie petite espèce, à pseudobulbes fasciculés, subarron- dis ou ovales, de la grosseur d’une petite noix, entourés au sommet, pendant la vieillesse des vestiges foliaires persistants. Ses feuilles, au nombre de trois ou quatre au sommet des dits pseudobulbes, sont oblongues-lancéolées, aiguës, légèrement torses, subcoriaces, lon- gues d'environ 0,12 sur 0,02 de diamètre et d'un beau vert. Les scapes radicaux dépassent une fois en hauteur la longueur des feuil- les (0,20-22), sont subtriflores et portent quatre-six squames ou brac- tées, lancéolées, engainantes. Les fleurs sont très grandes, comme planes-étalées, et portées par un pédoncule ovairien, long d'un pouce et demi. Les cinq segments en sont très inégaux; trois sont dressés et disposés comme un trident, les deux latéraux légèrement courbés en dehors; deux inférieurs, défléchis, très divariqués, beau- coup plus longs et falciformes (en dedans), tous largement oblongs, aigus, d'un vert olivâtre, très finement pointillés, ainsi que le gym- nostème concolore, de pourpre, du milieu à la base. Le labelle, cu- rieusement conformé en une sorte d’écusson (les deux lobes infé- rieurs, longuement corniformes, dressés; le médian largement oblong, mucroné), est d’un blanc pur, élégamment tigré de pourpre, dont une large ligne borde le côté interne des dites cornes (an sem- per? ex figura!); à la base, deux cals élevés forment une sorte de selle. Très désirable espèce {Serre chaude). (1) C. pseudobulbis aggregatis subrotundis ovatisve striatis, vetustis foliorum delapsorum basibus quasi operculatis; foliis subsolitariis oblongo-lanceolatis parum tortuosis aculis; scapo radicali bractcato subtrifloro; sepalis re a conformibus linearibus patenti-incurvis; labello longe unguiculato trilobo purpureo-maculato (punctato !), lobis lateralibus erectis, intermedio lato-oblongo apiculato; basi callis “arte columna (gynostemate) elongata semiterete. W. Hook. L. i. c. Cymbidium tigrinum Parisa, Mse. W. Hook. Bot. Mag. t. 5457. July 1864. (2) Nous avons dit plusieurs fois ailleurs, qu’il était enfin urgent de répudier le barbarisme Orcminaceæ! du moins dans la langue botanique commune, bien que l’on se croie encore obligé de dire en français Orchidacées et Orchidées ; et +8 uoi pas dorénavant Orchiacees, et Orchiées? O Rourins! (Voir Hustr. hortic. IL. Misc. note, p. 98. VII. Mise. note 1. PI. 227.) 54 MISCELLANÉES. Micranthella Candollei (!). Melastomaceæ S Melastomeæ ns SS Lasiandræ (2). Nous nous sommes maintes fois demandé comment il pouvait se faire qu’une famille, telle que celle des Mélastomacées, si nombreuse en superbes et admirables plantes, fût si pauvrement, si rarement même représentée dans les collections de plantes vivantes; et toutes, à bien peu d’exceptions près, offrent, à un dégré éminent, tous les attraits qu’on recherche dans celles qu'on admet dans les serres : port élégant, feuillage magnifique, souvent ample et naturellement orné, toujours très varié; fleurs très nombreuses, le plus ordinaire- ment grandes et de coloris divers, toujours vifs, ete., etc. Nulles plantes enfin n’ont été plus libéralement douées qu'elles par la NATURE; et cependant, malgré toutes leurs beautés incontestables, supérieures, dirons-nous même, cherchez les das les serres : elles y brillent, comme on dit vulgairement, par leur absence. Celle qui nous suggère le court préambule ci-dessus est jolie, très jolie, digne de figurer dans les collections, et n'est néanmoins, il faut le dire, qu'une médiocrité parmi ses brillantes congénères. Elle - a été découverte en premier lieu par Ruiz et Pavon (Herb.!), puis par Bonpland (3), dans les Andes du Pérou, près de la ville de Loxa. M. Linden l'a recueillie plus tard sur le mont Quindiu, entre Para- millo et Roquia, Nouvelle-Grenade. Le professeur Jamieson, de Quito, en envoya très récemment en Angleterre des graines, re- cueillies sur des individus trouvés à 9-10,000 pieds d'altitude supra- marine. C’est un petit arbrisseau, très ramifié, à grandes feuilles (exception dans le genre, 0,06-10-+0,04-6), entièrement d’un roux ferrugineux (poils entièrement, verts sur les deux faces foliaires, contrairement à la description de MM. Naudin et Hooker, dans la figure an- glaise (4); branches opposées (et feuilles IDEM, ut in familia), bru- nâtres, cylindriques. Pétioles courts, ……. rouges (ex figura!); feuilles ovées-acuminées, denticulées aux bords ou presque entières, quin- quénervées ; à fleurs (0,02 1/2 diam.) en petites panicules terminales, {:) 41. (CHæroGasTRÆ) Fruticosa ferrugineo-villosa pro genere macrophylla; ramis teretibus; foliis petiolatis acuminatis obsolete serrulatis v. subintegerrimis 5-nerviis utraque ont rufescenti-villosis ; paniculis terminalibus brevibus conferti- et multi- floris; floribus rubris aut violaceis, Nauo. Lie, Micranthella Candollei Nav. Annal. de Sc. natur. sér, 5 XIII. 352. Melastom. Monogr. Descr. excerpt. ex opere illo; 175. W. Hook. Bot. Mag. t. 5455. July 1864. Chætogastra mollis DC. Prodr. IH. 134. Rhexia mollis Bonrz. Rhex. t. 19. (?) Lasiandrales et Chætogastroideæ NauD. nomina ad regulam rectiorem unicam et normalem reducimus (Voir {Uust. hortic. VU. Misc. 41, note 1). (5) M. Naudin, L. c. accole à ce nom célèbre celui de Rivero..…? ... (t) La plante tout entière, sauf les pétales, est couverte d’une masse épaisse de poils serrés, d’un roux ferrugineux, quand elle est sèche. W. Hook. 1. c.! Là 6OO L . + à; Æ a La und. Var. LEOPOLDII. ARR PR sisi k (A Ce TC pée AE _ Planche 411. ACER PSEUDO-PIATANUS van. LEOPOLDII, SYCOMORE DE LÉOPOLD. ÉTYM. Les Latins donnaient le nom d’Acer à des arbres que l’on ar avec raison, à nos Erables. Pline, entr'autres auteurs, parle ainsi de l'Érable : « Acer ejusdem (Tiiræ) amplitudinis, operum elegantia ac subtilitate Cevro secun- dum; Plura ejus genera…» ete. (Liv. XVI. cap. xvi). Les Grecs lui donnaient le nom de cpéduuyes, et par l’extension de l'adjectif r@edamvvos, fait d'Erable, ils enten- daient dur, compact. On voit là aussi qu’il ne s’agit nullement de pointe (!). ACERACEÆ. CHARACT. GENER. Flores polygami. Calyx 5-interdum 4-9 partitus, lacinits æstivatione imbricatis. Corollæ petala calycis laciniis numero æqualia et alterna disci hypogyni lobati margini inserta. Stamina 8, rarius 5-12 cum petalis in- serta, filamentis liberis filiformi-subula- tis; antheris introrsis bilocularibus ver- satilibus longitudinaliter debiscentibus. Ovariumsessile biloculare bilobum disse- imento contrarie compressum. Ovula in oculis gemina angulo centrali superpo- site inserta amphitrope pendula. Stylus fido. Fructus dicoccus (Samara duplex) hoatpess coccis dorso in alam margine inferiore incrassatam productis indehi- scentibus mono-v.rariusdi-spermis; Colu- mella centrali persistente integra v. bi- fida. Semen adscendens, testa membrana- cea, endopleura carnosa. Embryonis exal- buminosi conduplicati cotyledones irregu- lariter plicatæ ; radicula descendens. Arbores in temperatis Hemisphæræ bo- realis obviæ, plurimæ liquore limpido saccharato rarius sublacteo scatentes ; fo- liis oppositis simplicibus palmati-lobatis inter ovarii lobos centralis, stigmate bi- ! et — nerviis estipulatis; floribus racemo- (‘) L'étymologie de ce nom est fort controversée (Acer (*), érable). De Théis, qui vit partout dans les noms latins et même grecs des radicaux celtes (qu'a ici à faire le jargon de ces peuplades barbares, inconnues, quand florissait depuis des siècles déjà la langue harmonieuse des Grecs et après eux des Latins?), le fait dériver du celtique Ac, pointe, « en raison, » dit-il, « de l'extrême dureté de son bois, qui était recherché pour la fabrication des piques, lances, etc. » Swger (Hort. brit.) se con- tenta de copier de Théis; Loupon (Hort. brit.) veut que ce mot fasse allusion au PRE ge mr du suc de l'arbre. L'explication de ce dernier botaniste nous pa- raît plus admissible, en ce que l'écorce de l’Acer est astringente, fournit aux tein- turiers des couleurs jaunes ou d’un brun rougeûtre ; et que sa sève, d’abord un peu sucrée, devient plus tard âcre ou acide. Toutefois, les précédents auteurs, selon pous, ne sont pas dans le vrai : l’adjectif acer (eris) n’a, en effet, rien de commun avec Acer (eris), nom générique, chez les Latins, des Erables. Que la racine de ce mot, dans les deux cas, soit ac (du grec, #x-#, #x-is, pointe), soit ; qu'il soit celtique, nous ne l’admettons pas. Ce n’est là qu’une ressemblance de son, comme toutes les langues en présentent d’analogues. Les Latins ont encore, acus, eris, enveloppes florales des céréales; acus, us, aiguille; acus, t, sorte de poisson de mer; même racine, ainsi qu'acies, acuo; acrus, a, um, comme acer; etc. (voir les lexiques). Mais les Erables n’ont rien de pointu ; leur bois ne serait guère convenable pour faire des lances ou des piques, à moins que le tourneur ne s’en mélât; et encore serait- il cassant et manquerait-il de la souplesse nécessaire. Il faut donc en ce cas chercher ailleurs Ja signification propre d’Acer. Ne serait-ce pas un nom de fantaisie, un nom insignifiant, comme tant d’autres ? Certes, Pline, si bavard, si ge lui qui parle çà et là dé l’Acer, n’eût sh manqué d’en citer l'emploi pour la fabrication de hampes guerrières : lui qui, fidèle à son habitude de bonne commère, en recommande les racines, comme guérissant les maladies du foie (Aceris radiæ contusa jocineris dolo- ‘ribus efficacissime imponitur, lib. XXHIH, cap. vu). Or, nulle part, un seul mot au sujet de cette fabrication ! il devait en savoir quelque chose lui, puisque la pique était en général l'arme offensive des armées de son temps. (*) Acer, acris : dur, pointu, aigu, d’après le radical grec ac, puis : âcre, piquant, subtil, fin, pénétrant, etc. TOME XI. — SETEMBRE 1864. 9 ACER PSEUDO-PLATANUS Var. LEOPOLDII. sis corymbosis aæillaribus terminalibus- que. Exoucu. Gen. PI, 5558. Acer (Pzinius, et lat. script. !), Tour- ner. Instit..…. L. Gen. 1115 excl. spec. Moenca, Meth.534.Gærrn. Il. 166. t. 116. Juss. Gen. PI. 251, Scakusr, t. 351. 552. 553. Laérir. ue t.98. Pazzas, F1. ross. t. 5. Dunam. Arb.t. 2. 10. 56. (ed. 1. PL. 9-15). Sipru. FI. græca, t. 361. La- mMarck, Encyel. bot. II. 578 (Erable!). Ibid. Porr. Suppl. IL. 572. Ilust. d. Gen- nes, PI. 844. 1. 2. 3. Micux, Arbr. forest. IL. t. 14-17. Desronr. Annal. Mus. VII. t. 25. TrarTi. Arch. I. c. ic. DC. Prodr. 1. 593. Wa. PI. asiat. rar. t. 104. 105. 432. Hook. Fi. bor.-Amer. t. 58-59. Wars. Dendr.t. 160, 169.170. 174. an Bot. 303. 304. Spacn. Végét. phan. III. 84. PI. XVIII. No 2. Mais. Gen. PI. 56 (40). Torr. and Gray, F1. of N. Amer. I. 246. Wazr. Rep. I. 408. Annal. I. 151. IL. 307. — Etc., etc. (ex nostr. investig.). CHARACT. SPECIF. Phrasis specifica plantæ describendæ præ tempore et nu- meris jam speciebus comparandis omnino deest bona, nobisque ad constituendam per hoc momentum viva siccaque non sup- petunt specimina. Cæteroquin species de qua versatur est satis superque cognita, in sylvis, in locis publicis. urbium et hortis ubique culta. Confer etiam, studiose lec- tor, si necesse sit, auctores figurasque su- pra relatas, et præcipue descriptionem sequentem gallicam. Acer pseudo-Platanus L. — Sp. 1495. Dunaw. L.c. Trarr.t. 2. Engl. Bot. t. 305. Guime. et Hay. Holz. t. 210 F1. dan. t. 1575. Scuminr, Arb. t. 12. Porr. Ill. d. Genr. 1. e. Etc., etc. Acer montanum candidum Baux. Pin. 430. Tourn. 615. — major (lisez majus ! uia neutrum). Don. Pempt. 840. — lati- Polium Czus. Hist. 10. LoseL. Ic. 2. p.199. Etc., etc. Vulgairement Sycomore (!), Erable blanc des Montagnes, Faux Platane. Acer pseudo-Platanus, var. Leopol- dii, Honr. BeLG. tab. nostra 411. Il suffirait de feuilleter Dioscoride, Théophraste, Pline, etc., pour être persuadé que les anciens ont très bien connu l’Érable, et pour voir qu'ils ont su en distinguer les diverses espèces. Leurs poètes même (les latins, du moins) les ont cités dans leurs poèmes; ils en vantent la noblesse, la beauté, l'utilité. Claudianus (CLAUDIEN) dit : Est Acer in sylvis, Equus acer Olympia vincit. Ovide : . . . . . Acerque coloribus impar! Rapin: . . . . . ligno bicolore notatum, Ce même poète le décrit encore ainsi : Ipse etiam in sylvis non aspernandus acernæ Frondis honos, Tiliæ forma, foliique colore Non rmultum absimilis, rigidi sed corticis arbor, Informemque truncum erebis arat horrida rugis. (Lib. IL.) Mais il le dépeint assez infidèlement; le tronc n’en est pas informe, ni aussi crévassé, comme nous le prouverons plus loin. Rapin, sans doute, en écrivant cela, n'avait examiné de cet arbre (le faux Pla- tane) que quelqu’individu rabougri (ou toute autre espèce); car c'est l'un des plus beaux abres forestiers de l'Europe, et son écorce est lisse. On connaît aujourd’hui environ une cinquantaine d'Érables, crois- LA - (1) Bien que maintenant vulgaire, ce nom a une étymologie très ancienne : cvx#, figuier; #epéx, mürier; et fait allusion à la forme de ses feuilles, qui rappèle assez bien celles du müricr. Personne n'ignore que la Morée (anciennement le Peloponnèse) est ainsi nommée du grand nombre de müûriers qu’on y cultive. ACER PSEUDO-PLATANUS Var. LEOPOLDIT. sant dans les parties tempérées de l’ancien monde et dans les parties boréales du nouveau; on les rencontre donc dans toute l'Europe, dans l’Asie septentrionale et occidentale (Perse, Syrie, etc.), Sibérie, Caucase, Chine, Népaul, Himalaya, etc.; dans toute l'Amérique bo- réale, où une espèce entr’autres constitue souvent à elle seule d'im- menses forêts (Acer saccharinum L..), hélas, bien éclaircies aujourd'hui, et disparaissant peu à peu sous la hache inintelligente des colons. L'Afrique et la Nouvelle-Hollande en sont dépourvues ; Blume en à signalé deux ou trois espèces dans les îles de la Sonde, dans Java, entr'autres. res Ce sont en général de grands et beaux arbres, à la cime touffue, qu'on a enlevés aux forêts pour en orner les parcs, pour les planter le long des routes ou en avenues, etc., où ils procurent beaucoup d'ombre et de fraicheur. Leur bois, dur et compact, est l'un des plus recherchés pour le chauffage; on le préfère même pour cela au Chêne, au Hêtre et au Charme. En outre, sa compacité, sa dureté: et son tissu marbré et veiné le font rechercher par tous les indus- triels qui travaillent le bois, sculpteurs, luthiers, ébénistes, menui- siers, tourneurs, parquetiers, tabletiers, armuriers. L’Acer pseudo-platanus est l'un des plus beaux et des plus grands du genre, et celui qui renferme à la fois tous les avantages des autres à un haut dégré. Il croît dans toute l'Europe, dans les gran- _ des forêts, s'avance très loin dans le nord, et aime les sols profonds et frais. Nous en extrayons la description suivante, de celle qu'en a donnée M. Spach (1. c. p. 189). « Arbre haut de 60 à 100 pieds. Zronc de 2-4 pieds de diamètre, à écorce lisse, grisâtre. Feuilles ordinairement longues de 3-4 pouces sur 3 1-6 de large, fermes, d'un vert foncé en dessus, glauques en dessous, cordiformes-arrondies, inégalement 5-7-lobées (rarement trilobées), incisées-dentées; dents ou crénelures obtuses ou pointues ; lobes ovales, ou ovales-oblongs, ou ovales-triangulaires, pointus ou acuminés, séparés par des sinus pointus ou obtus; les jeunes plus où moins floconneuses en dessous; les adultes là glabres, sauf sur les nervures. Pétioles aussi longs ou plus longs, ou plus courts que la lame, souvent rougeâtres. » Thyrses longs de 2 à 5 pouces, dont l'axe pubescent; les pédi- celles glabres, filiformes. Fleurs verdâtres, en panicules racémifor- mes, pendantes. Sépales et pétales oblongs, obtus, presque égaux. Ovaires poilus. Samares presque glabres, subglobuleuses-comprimées; ailes presque dressées, ou plus ou moins divergentes, de grandeur variable. » (V. les figures analytiques ci-contre.) Mérat (Nouvelle Flore des environs de Paris, éd. 2, T° I°', p. 329} dit, que chez ces arbres « quelques feuilles se retournent quand il doit pleuvoir. » Quelques feuilles seulement? il serait intéressant de vé- rifier le fait. ACER PSEUDO-PLATANUS Var. LEOPOLDII. Par l'influence de la culture, et surtout, voulons-nous dire, des semis, cet arbre a beaucoup varié sous le rapport du coloris foliaire: ainsi, le feuillage par chlorose en est panaché d'or ou d'argent (style horticole), ou est pourpre, ou de couleurs variées. Nous nous éton- nons d'en voir les espèces, quoiqu’assez nombreuses dans les pépi- nières, et malgré le mérite de toutes celles, non seulement propres à l'Europe, mais des espèces exotiques qui peuvent supporter notre climat à l'air libre, et celles-ci sont en assez grand nombre, si peu répandues encore dans les parcs, les jardins, et même les plantations publiques. Parmi les trois variétés de l’Acer pseudo-Platanus, que cite M. Spach, il en est une que nous nous garderons bien de passer sous silence; voici ce qu'il en dit : « 8 Grappes fructifères, longues d'environ un demi-pied. Ailes divergentes presque horizontalement, longues de 15-28 pouces, for- tement élargies vers le sommet. Fruit mesurant près de æ pouces entre les deux ailes. » I est regrettable que l'auteur n'ait pas été plus explicite au sujet d'une telle variété; qu'il n’ait pas dit où il l'avait observée ou qui la lui avait communiquée (en France, probablement!), car des samares de quinze à dix-huit pouces de long doivent faire sur l'arbre un effet admirablement ornemental. Il est singulier et regrettable, encore une fois, que la connaissance d’un tel arbre, que nous sachions du moins, se borne à cette trop brève mention. Une espèce, qu'il faut citer entre toutes, pour en désirer une très grande propagation dans les pépinières, afin d’en enrichir les parcs et les jardins publics, est l’Acer macrophyllum, introduit depuis longtemps déjà, dit-on, par feu le très regretté Douglas, de la côte nord-ouest de l'Amérique, où il abonde dans les forêts, entre les 40° et 50° dégré de latitude, et manquant dans l'intérieur. C’est un arbre d’un aspect magnifique, dont la sève abonde en principes sac- charins (1); le bois en est richement marbré, et cependant les habi- tants n'en savent tirer aucun parti. Selon M. Spach (1. c. p. 90), cet Érable occuperait sans doute le premier rang parmi les arbres d'or- nement. Il atteint 90 pieds de hauteur sur une circonférence de 6 à 16 pieds. Ses feuilles n’ont pas moins d'un pied de large; ses fleurs sont très odorantes; etc., etc. Si quelques lecteurs veulent acquérir des notions plus étendues sur les diverses espèces d’Acer, leurs mérites, leurs qualités, les (1) Toutes les espèces, à ce qu’il semble, possèdent, au printemps, une sève plus ou moins abondante en principes saccharins! Deux d’entre elles exeellent sous ce rapport : les À. saccharinum et macrophyllum ; serait-il done impossible d'utiliser plus ou moins, en Europe, une propriété si avantageuse, et comme succédanée, jus- qu’à un certain point, de la Betterave ? ACER PSEUDO-PLATANUS V@r. LEOPOLDII. ACER PSEUDO-PLATANUS Var. LEOPOLDII. nombreuses et intéressantes variétés qu'on en a obtenues, nous les renverrons à l'excellent article descriptif de M. Spach (1. c. III. pag. 84—118; une trentaine d'espèces y sont décrites), que nous regrettons de ne pouvoir même analyser, en raison de son étendue, et des bornes que nous prescrit le cadre de notre recueil. Ajoutons pour conclure que nos habiles pépiniéristes ne sauraient trop, dans leur intérét propre, dans l'intérêt général forestier et horticole, s'occuper, principalement pour le reboisement des montagnes, et de l'introduc- tion des espèces qui nous manqueraient encore, et de la multiplica- tion en grand des arbres de ce magnifique genre. Avons-nous besoin de dire que tous prospéreraient greffés sur une vigoureuse espèce in- digène? Il y a là des trésors à exploiter !!! À BON ENTENDEUR, SALUT!!! La charmante variété dont il s’agit particulièrement ici, et qui vaut à nos aimés et féaux lecteurs tout ce qui précède (puissions-nous ne pas les avoir ennuyés!), a été trouvée dans un semis du type, par M. Vervaene, horticulteur, à Ledeberg-lez-Gand, qui en a cédé le stock à M. À. Van Geert; notre honorable et zèlé éditeur en a acquis de lui une partie de l'édition et est en mesure de la fournir à ses nombreux clients dés ce jour. Son riche coloris foliaire, mar- moré de pourpre, d'incarnat et de vert, rappèle, mais la fait oublier, la variété dite versicolor. La’belle et exacte figure ci-contre en donne une juste idée aux amateurs ; et maintenant, que ceux-ci se figurent un tel arbre, planté dans de bonnes conditions, dans leurs parcs ou leurs jardins, et l'effet qu'il y produira, au bout de quelques années! Assurons-les bien vite de la constance de sa belle panachure. Cu. LEM. Explications des Figures analytiques (ci-contre). Fig. 1. Panicule ou grappe florale de grandeur naturelle. Fig. 2. Diagramme d'une fleur; a, feuilles calycinales ; b, feuilles pétalaires; c, étamines; d, ovaires. Fig. 5. Une fleur séparée. Fig. 4. Coupe verticale d’icelle. Fig. 5. Le pistil; a, a, l'ovaire géminé, couvert par les poils. Fig. 6. Le fruit, ou samare, grd. nat. Fig. 7. La graine. Fig. 8. La méme; a, la plumule, Fig. 9. Plantule, avec ses cotylédons pliés (fig. 2-5 légèrement grossies); toutes empruntées à l'Atlas élémen- laire de M. E. Lemaout (Sreinneiz et Decaisn£). HO è CLÉ , (@ O-0 € Nouvelle Hollande r1er14. 9 (Serre HORT. ANGL, # , / } rte 7744 É CHPEr Ce 4 RAT T pété Planche 412. IBISCUS (? COOPERIT, KETMIE DE COOPER. ÉTYM. V. ci-dessus, Tome II, PI. 82. MaLvAcEÆ S HiBiscEz. CHARACT. GENER. F. ibidem. CHARACT. SPECIF. 7. frutex ramo- sissimus patulus, ramis ramulisque par- cissime pilosis purpureis; petiolis elon- gatis cylindraceis supra valde barbato- villosis ; stipulis elongatis lineari-angus- tissimis recurvis purpureis ; foliis magni- tudine valde variis lanceolatis basi cu- neatis apice acuminatis glaberrimis mar- gine valde undulatis nonnunquam irre- gulariter distanterque grosse dentatis mirifice roseo albo viridique varie mar- moratis; pedunculis longissimis cylin- dricis gracilibus ad verticem longius inflatulo-articulatis axillaribus minute parceque villosulis purpureis. Flores maximi splendidi tricolores. Alabastra imbricatim convolutiva intus in apice alte replicata. Involucelli Doliolis 6-7-8, aliquando ultra, et 2-3 duplicatis v. connato-fur- catis viridibus seu coloratis anguste li- nearibus; calyeis tubus ad medium con- tractus viridis costatus pilosulus, laci- niis 3 lineari-lanceolatis 3-costatis ver- sus apicem obliquis tubo triplo longio- ribus. Petalis 5 rotatim obliquiterque pa- tulis basi obliqua unguiculatis imbricatis in lainam latissimam obliquam oblon- qu acutato-obtusam mox dilatatis vivi- issime miniato-purpureis ultra medium versus basim intus albescentibus basi ex- -trema macula intense kermesina apice sicut fimbriata ornatis, extus tomento- sulis supra glaberrimis late albo-venatis (venulis anostomosantibus) profunde sul- catis margine crispatulisrecur vis. Gynan- drophorus valde exsertus purpurascens basi intense purpurea macula 5-fida or- natus cylindricus ad basim solam pilo- sulus; staminum necnon parcorum fila- mentis cos glaberrimis horizon- talibus elongatis, antheris areuatis medi- fixis; styli 5 elongati patulo-recurvi valide pilosi purpurei infra sulcato-decurrentes; stigmatibus grosse capitellatis velutino- papillosis.…. Capsula.….. Nos. ad natur. vivent. ! Xbiscus Cooperii HorT. ANGL. CAR ul ,; Flore d. S. et d. J. de l’Eur. o Ibiscus tricoler HOoRT. BELG. Tout dernièrement, en décrivant dans une de nos Miscellanées (Te XI. Misc. p. 54. août 1864) une jolie espèce de Mélastomacée, nous exprimions notre étonnement et nos regrets de voir la rareté des espèces de cette belle famille dans les collections de plantes vivantes, malgré la beauté aussi incontestable que transcendante de la généralité des nombreuses espèces qui en composent les gen- res; et cet étonnement, ce regret, quil nous soit permis de les (:) En prouvant et en écrivant ici, d’après l’étymologie, iGlœnos (ou écirxos Diosc.) et non $6/rxos (Voir notre Horticulteur universel, Te II, p. 133), qu'il faut écrire Ibiscus et non Hibiscus, on va crier au pédantisme! Sera-ce juste? C’est encore là une des trop nombreuses fautes philologiques de Linné. On sait au reste que l’illus- tre naturaliste (le maître de tous! hâtons-nous de le dire) n'avait appris que tard le grec et le latin. /nde errores ejus tales! Et notre tort a été antécédemment de ne pas rectifier plutôt cetie faute, répétée par tous les auteurs après lui. ’ IBISCUS COOPERII. renouveler ici, à l'occasion des plantes que contient la noble famille des Malvacées, très riche en espèces, et dont pas une ne mériterait, aux yeux consciencieusement appréciateurs des vrais mérites des végétaux, d’être exclue de nos jardins : espèces soit indigènes, soit exotiques! Personne n'ignore qu'en général ces plantes, par infu- sion de leurs racines, fournissent un mucilage abondant, fort usité en médecine, pour adoucir les douleurs causées par des plaies ou des tumeurs; et qu’en outre leurs fleurs, leurs graines sont employées dans divers buts thérapeutiques ou industriels; que l'on fabrique de bons cordages avec l'écorce de plusieurs espèces, etc., ete. (1). Enfin, que le Coton, cette précieuse denrée textile, laquelle fait aujourd'hui tant faute par sa pénurie en Europe, est fournie par toutes les espèces du genre Gossypium (CoTONNIER), appartenant à cette famille (Voir l'excellent article de M. Toparo, Zllustr. hortic. Te XI. Misc. p. 20). à De tous les genres de la famille, l’Zbiscus est celui qui offre les fleurs les plus grandes et le plus splendidement, le plus diversement colorées. Les citations pourraient être très nombreuses et occupe- raient trop d'espace dans ce recueil si forcément restreint. Cepen- dant, nous allons mentionner quelques espèces, qui aujourd’hui sont à peu près introuvables, et chez les marchands et chez les amateurs; ET POURQUOI? 6 ridicules de la Mone! 6 absurdités de la NouvEAUTÉ!!! Amateurs inconstants et versatiles! Horticulteurs imprévoyants, ne courant qu'après le neuf et l'inconnu, tous, vous rejetez mille et mille bonnes et belles plantes pour leur substituer, quoi? des foufes, comme dit un célèbre horticulteur de notre con- naissance; des riens, des... pourquoi ne pas le dire, des... drogues! car cela est trop souvent exact. Ovide a dit : Illi more $uo, nam ‘morem fecerat usus! Mais dans cet état de choses, à qui incombe le blâme que nous exprimons ici? Nous n'hésitons pas à le dire : aux praticiens, qui chaque année (consultez les catalogues des princes de l'ordre) élimi- nent telles ou telles bonnes plantes, pour faire place à telles ou telles nouveautés, qui, à beaucoup près, LE PLUS SOUVENT ne valent pas leurs devancières. Nous remplirions un volume entier de citations, si nous voulions mentionner même simplement les milliers et les milliers de belles, d'admirables plantes, disparues depuis trente années seulement des collections; est-ce la faute des amateurs d'aujourd'hui? non, certes! ILS NE LES CONNAISSENT Pas! Mais en ceci, comme en tout, n’y aurait-il pas un terme moyen, qui devrait être une règle absolue? conserver dans les cultures marchandes, (? Pour connaître, d’une manière sommaire, mais générale, les qualités indus- trie les ou Lena des Malvacées, consulter l’£nchiridion botanicon d’Endlicher, et le Vegetable Kingdom de M. Lindley. IBISCUS COOPERII. dans les collections d'amateurs, et toujours, un, deux, trois individus de chacune de ces belles plantes, qui ont fait jadis l'admiration, trop passagère, hélas! de tous les anthophiles. Mais laissons ce sujet, dont l'examen et la discussion nous entraineraient trop loin, et termi- nons par cette seule réflexion, qui devient un axiome horticultural : en diminuant le nombre des plantes cultivées, l'horticulteur diminue ses revenus ! Nous avons efleuré les mérites des Zbiscus; nous n'y reviendrons pas : mais nous insistons près des amateurs pour les collecter et les cultiver. Nous leur mentionnons spécialement ci-dessous quelques espèces, remarquables surtout par la beauté, la grandeur et le riche coloris de leurs fleurs. On a divisé, réparti les espèces d’Zbiscus en plusieurs sous-genres, fondés sur les divers caractères de l'involucelle, du calyce, du nombre des ovules dans les loges, de la vestiture des semences, etc. (1), mais en négligeant en général la forme de la corolle. Or, les dix sections proposées par De Candolle, par exemple, nous semblent assez arbi- traires, et d'une application incertaine, en ce que les caractères, sur lesquels elles sont basées, sont souvent communs à plusieurs d'entrelles. Ne serait-il pas plus simple, et d'un usage plus com- mode, en Horticulture surtout, de répartir en deux sections les espèces, en ayant égard tout d’abord à la disposition des corolles? Or, dans la classification citée des dites sections, cette disposition n’est indiquée que dans deux W’entr’elles. Il nous semble qu'une division normalement et suffisamment scientifique des Ketmies est entièrement à refaire; et l'un des bons caractères à adopter pour cela et moins artificiel qu'on pourrait le croire aù premier abord, serait done celui des corolles : Igiscus, étc. S 1. Corollæ convolutæ. $S 2. Corollæ rotatæ. Citons quelques exemples, pris dans les espèces les plus orne- mentales par la grandeur des fleurs (nous notons l’année d'introduc- tion et le signe de la durée). S 1. Fleurs très grandes (corolles convolutées). Xbiscus militaris Punsx. Amér. sept.; fleurs blanches; centre cramoisi. Bot. Mag. t. 2285. 1804. 2]. — Manihot L. Chine, Japon; fleurs jaune d’or ; œil cramoisi. Bot. Mag. t. 1702. 1715. D. — Rosa sinensis L. Fleurs cramoisies; œil noir. fnde, Chine. Bot. Mag. t. 158. 1731. D. — palustris L. Fleurs roses; œil cramoisi. Amér. sept. Bot. Mag. t. 882. 1759. 2!. 4) V. DC. Prodr. I. 446. Enpuicn, Gen. PI. 5277. TOME x1. — serr, 1864. 10 IBISCUS COOPERII. — eannabinus L. Fleurs citrines; grand œil eramoisi. Indes orient. Bot. Mag. t. 1911. 1759. œ. : — Trionum L. Fleurs d’un citron pâle; œil cramoisi-noir. Midi de l'Europe. Bot. Mag. t. 209. 1596. ©: _ : — Syriaeus L. Fleurs roses, veinées de cramoisi; œil d’un cramoisi vif. Syrie; cultivé assez généralement dans les bosquets sous le nom d'Althæœa fruteæ. 1596. D. — multifidus Paxr. Fleurs d’un blanc azuré; centre rose foncé et cramoisi. Nou- velle-Hollande (Swan-River). CH. Len. Hort. univ. II. 135. c. ic. 1837. D. Etc., etc. S 2. Fleurs beaucoup plus grandes encore et plus vivement colorées que dans le $ 1, étalées en roue. Xbiscus Cameronis Paxr. Fleurs jaune d’or, veiné de cramoisi; macules cramoi- sies. Madagascar, Hort. univ. IL, 42. c. ic. 1837. D. — — 8 fulgens Linz. Hybride; fleurs d’un rose cramoisi vif ; macules noires. Bot. Reg.t. 28. 1844. — Wrayæ Lino. Fleurs d’un lilas violacé, Nouvelle- Hollande (Swan-River). Bot. Reg. t. 69. 1840. D. ; - — splendens Frazer. Fleurs énormes, d’un beau rose; petit œil rouge et jaune. Nouvelle-Hollande. Bot. Mag. 5025. 1828. D. — Genevei Boyer. Fleurs énormes, rose tendre, veiné de plus foncé; macules * d’un pourpre noirâtre. Ile-de-France. 1850. D. — #peciosus L. Fleurs d’un rouge cinabre; petit œil blanc. Caroline, Amér. sept. Bot. Mag. t. 560. 1778. 2!. ces ; — liliiflorus Cavax. Fleurs énormes, d’un rose vif; centre eramoisi. Ile-de- France. 1822. D. : Ete., etc. Il faut joindre aux espèces de la première section le charmant _ Jbiseus marmoratus No8., oublié déjà probablement de nos lecteurs, décrit et figuré dans ce recueil, T° III, PI. 82. Nous en passons et des meilleures!!! Et parmi les plus belles, appartenant à la seconde section, en raison des dimensions considérables de ses fleurs, de leur charmant et vif coloris, de la magnificence de la panachure tricolore marmo- rée de ses feuilles, se place au premier rang celle dont nous devons traiter particulièrement dans cet article, l'I. Cooper. Nous ne Savons à peu près rien de son histoire. On lit seulement à ce sujet, dans un catalogue marchand anglais (James Veitch), qu'il a été décou- vert dans le midi de la Nouvelle-Hollande, par sir Daniel Cooper, qui l'en aurait rapporté et introduit en Angleterre chez cet horticul- teur, lequel le lui aurait dédié. Mais cet habitat est bien vaste! Est-il même bien celui de la plante en question? Nous ne savons, et de plus, jusqu'ici du moins, nous ne sachons pas qu'aucun botaniste s’en soit occupé, et nous croyons être le premier qui le fasse connaître scientifiquement, sinon même horticulturalement; l'éditeur de Flore des Serres et des Jardins de l'Europe, qui en a dit quelques mots dans ce dernier recueil, n'ayant pas eu l’heureuse chance de l’examiner IBISCUS COOPERII. en fleurs, en écrivant sa notice. Du reste, nous sommes disposé à croire avec ce célèbre horticulteur, qu’elle provient, comme semble le prouver son dégré de rusticité à Londres (Voir la fin de cet article), d'une contrée mieux favorisée encore du ciel que la Nouvelle-Hol- lande, de la Nouvelle-Calédonie (1), aujourd’hui colonie française, qu'a explorée également ce M" Daniel Cooper, qui en a récemment importé d'autres fort intéressantes plantes, comme nous le dirons dans un prochain numéro. Après la diagnose spécifique à peu près complète que nous en avons donnée, et la très belle et très exacte planche qui en est annexée ci-contre, nous avons peu de choses à ajouter pour com- pléter la description de ce beau végétal. La nature est plus belle encore dans les fleurs et les feuilles que n’a pu le faire notre artiste; - les couleurs en sont plus vives et plus brillantes. Nous n'avons à ajouter que quelques mesures. L’individu que nous en avons examiné, et qui avait été commu- niqué à notre éditeur par M. Dallière, horticulteur, à Ledeberg-lez- Gand, près Melle, était extrêmement touffu, à peine élevé de 0,40; les pétioles avaient 0,031/,-4 de longueur; les feuilles moyennes atteignaient 0,08-12 de longueur sur 0,03-5 de diamètre; les pédon- cules, 0,06-7 jusqu’au renflement; celui-ci 0,02 et au-delà. Les folioles de l'involucre, 0,025 sur 0,001 12 de diamètre. Les fleurs n'ont pas moins de 0,15 de largeur. Etc., etc. Nous le disons avec confiance, aujourd'hui nos serres tempérées ne possèdent rien d'aussi brillant que cet arbrisseau. Une circon- stance prouve qu'il demande sinon la serre chaude, du moins une bonne serre tempérée; ainsi, lisons-nous, dans une Revue des plan- tations (Parks) subtropicales de Londres, par un personnage compé- tent (M. W. Roginson), que là il est : very doleful-looking indeed (très languissant!). Serait-il plus favorisé dans nos squares parisiens? C’est probable! en raison de notre température estivale plus élevée. Cu. LE. CULTURE. Voir le texte ci-dessus. AV: (!) Groupe d'iles de la Polynésie, voisines des Nouvelles-Hébrèdes, et dont la principale est la Nouvelle-Calédonie proprement dite, grande et superbe île de 200 milles de longueur sur 25-50 de diamètre dans presque toute sa largeur. Planche 413. CHRYSANTHÈMES NOUVEAUX «xs D'AUTOMNE, (Pyrethrum sinense Sanix. et indicum Cass., varietates hybridæ! Chrysanthemi spec. L. et plur. auct. ÉTYM. Voir ci-dessus, Te VIII, PI. 272. ASTERACEÆ $ SENECIONEÆ $SS CHRYSANTHEMÆ. CHARACT. GENER. More solito nostro, quando de hybridis agitur non CHARACT. SPECIF. | explanamus, ut lectori benevolo dilectoque haud semel diximus (Conferat, tamen J{lustr. hortic. Tum VIIlIum, tab. 272 et 298; Xum, tab. 370, quarum in textubus adnotationes et typorum historia reperiendæ sunt. ne A AU IT À trois reprises déjà dans ce recueil, nous avons traité d’un choix de variétés naines de ce genre, et nous revenons une fois de plus à la charge, pour en faire connaître quelques autres plus nouvelles, et qui peuvent non sans avantages disputer la palme de l'intérêt horticole à leurs jolies devancières. Comme les précédentes, elles ont été gagnées de semis par Madame Lebois, à Toulouse, qui, comme on sait, s’est attachée avec zèle et discernement à la culture et à l'amélioration de ce beau genre. Ellles ont été choisies avec soin parmi une foule d’autres semis, et en sont pour ainsi dire la quintessence. La description en. serait vraiment oiseuse, et sous ce rapport la planche ci-contre sera plus éloquente que nos paroles. Notre éditeur a fait l'acquisition du stock entier, et en met dès ce jour les individus à la disposition de ses nombreux et honorables clients. : CH. LEM. L'OÉrOUlaRE ad nat. pènx. in Hero Pers ehofte let. FL DR ve à LAN EPA Ta. LG. cer D SCro0ëæs 2; & ares. Li CP vo pauthemes MUOUVEARAIX d'u loriuire: : 4 oi nes "ei TARA À (he PRE à. . arnoëis - 4 + & He tac ou PL OUVeEULTC d'inir (CETTE 6.8 de A? eouive 2. Serres France_ (Plein air), . A Versrchaffelé, publ. MISCELLANÉES. La et dont les cinq pétales obliquement obovés, pourpres ou violacés; à calyce turbiné (10-costé, Naup.!), hérissé de poils hispides, rudes; aux dix étamines saillantes, presque égales, dont les filaments rouges, les anthères jaunes... etc. (Serre tempérée.) RORVICUALURS. ARRARAAN Dépouillement précoce des arbres dans les plantations publiques. Souvent, dès le mois d'août, l'œil est attristé à la vue des feuilles qui jonchent le sol dans les avenues et les places publiques des gran- des villes; des cimes, qui naguère si touffues, si vertes, dont l'ombre épaisse répandait la fraîcheur et la santé, jaunissent tout-à-coup pour ainsi dire et se dépouillent à l'envi. Les Erables, les Platanes, les Ailantes, etc., et surtout les Tilleuls offrent bientôt ce triste spectacle. Quel est le remède à ce mal, dont souffrent toutes les classes de la Société? un seul, l'irrigation et par contre le seringage. Si on examine, avec une loupe, quelques-unes des feuilles tombées, on verra que la face inférieure est presque toujours couverte d'une sorte d’Acarus, qui en ronge les pétioles et le parenchyme (chez le Tilleul surtout). Mais, que la présence de cette peste soit ou non manifeste, la chute précoce des feuilles a pour cause unique la SÈCHERESSE, funeste surtoût dans les terreins des villes, formés généralement de remblais, opérés à peu près sans terres végétales proprement dites, où dominent les débris des constructions, l'argile et la glaise, les platras, ete. Là, où ont été faits des remblais de bonne terre, - le périmètre et la profondeur en sont si étroits, que bientôt les racines de l'arbre qu'on y a planté en ont traversé la masse et se trouvent en contact avec les couches infertiles; de là, allanguisse- ment, dépérissement et mort! Souvent nous avons vu de ces sortes de plantations, opérées pour le compte des villes; elles avaient à peine un mètre et demi.de lar- geur sur un de profondeur! Plantez done là de grands arbres fores- tiers! Au bout de cinq ou six ans la fosse est remplie de leurs raci- nes ; et n'y trouvant plus la nourriture nécessaire, ils languissent et meurent! Ont-ils été plantés dans un sol naturel (toujours dans les villes!) ! ils souffrent et se dépouillent précocement dans les années sèches, privés, comme dans leurs forêts natales, de l'ombrage frais et protecteur qu'ils se dispensent entr'eux. Le Dans le premier cas, ce n’est pas une fosse d'un mètre cubique environ, qu'il faut creuser et remplir de bonne terre végétale, c'est une fosse de deux mètres de diamètre et d'à peu près autant de pro- fondeur, qu'il faut creuser et remplir d'une bonne terre végétale, TOME XI. MISC. — SEPTEMBRE 1864. 9 56 MISCELLANÉES. pour y planter les grands arbres forestiers, dont on veut orner les avenues et les promenades publiques. Dans ce premier cas, comme dans le second, l'irrigation est abso- lument nécessaire pendant les sècheresses. N'arrose-t-on pas dans les serres, comme en plein air, les plantes d’un jardin? Et pourquoi un arbre. dont la soif, en raison de ses dimensions, est cent fois, mille fois plus grande, ne serait-il pas arrosé, quand lui manquent les pluies bienfesantes? L'arbre isolé, quand il est jeune surtout et . nouvellement planté, a donc besoin d'humidité, c'est-à-dire d’arrose- ments ; ses énormes racines, tenues ainsi humides, procureront à sa cime une longue durée de fraîche verdure, que les prochaines gelées seules viendront détruire. Et le moyen en est aussi simple que facile, peu dispendieux même dans les grandes villes. Quelques tonneaux d'arrosements, attelés d'un cheval, et conduit par un homme, verseront au pied de chaque arbre, dans une cavité circulaire, pratiquée ad hoc, une quantité d'eau suffisante, tous les deux ou trois jours. Un moyen plus simple encore, serait une rigole commune, ouverte dans la ligne d'arbres, et bien mieux encore une suite de tuyaux en fonte de fer, débouchant dans chaque fosse circulaire, où coulerait, pendant un temps suffisant (une 1/, heure, 3/4 d'heure), une eau limpide et abon- dante, fournie par une fontaine, un ruisseau, une rivière, et élevée dans les deux derniers cas par une pompe. Il serait encore avanta- geux de protéger la base de l'arbre et la fosse contre un piétinement incessant dans les grands centres de population, en plaçant au-dessus un appareil orbiculaire (en deux moitiés étroitement rapportées), com- posé de cercles concentriques, reliés entre eux par des rayons par- tant du cercle central, le tout en fonte de fer, et d'entourer le tronc de la base à deux mètres de hauteur, de fortes lattes en bois de châtaignier, reliées entre elles par des cercles de fer, objets qu'on observe maintenant à Paris dans toutes les grandes plantations publiques (V. fig. 1-4). a En outre, les seringages seraient nécessaires, principalement pen- dant quelques années après la plantation des jeunes arbres. Cela est encore aussi simple que facile. Au moyen de tonneaux, de pompes portatives et d’une lance, un homme, en peu d'heures, peut seringuer tous les arbres d’une avenue (1), et sous les feuilles principalement. Est-il nécessaire d'ajouter que c'est surtout après le soleil couché et le soir, la nuit même, que ces arrosements et ces seringages doi- vent être opérés? Un autre avantage immense, qui résulterait d’une mouillure générale des arbres des grandes plantations, serait d’e pêcher la ponte dans les écorces des œufs des insectes destructeurs (1) Nous avons vu opérer maintes fois de tels scringages à Paris, sur les arbres des nouveaux boulevards; là toutefois ils étaient facilités par les nombreuses bornes- - fontaines, d’où l’eau jaillissait avec force dans des tuyaux (en cuir ou en caoutchouc) sans avoir recours à une pompe! ee : à MISCELLANÉES. 57 diarn. 0.40. dram.o0.360. Lil ill 7 à L'ER dy: Fig. Explication des Figures. ; Appareils pour protéger les jeunes arbres dans les plantations publiques. Fig. 1. Cercle multiple et à rayons, placé à la base de l'arbre, vu de face. Fig. 2. Le même, vu de profil. Fig. 3. Corps cylindrique formé de lattes pour pro- téger le tronc. Fig. 4. L'un des cercles (du haut et du bas!) reliant celles-ci et le tronc. 58 MISCELLANÉES. du bois, comme ceux des scolytes, par exemple, lesquels, chaque année, causent tant de déplorables ravages. Et maintenant, qu'on veuille en convenir avec nous, les premiers embellissements d’une ville ne sont-ils pas des avenues et des quin- conces, plantés de grands et beaux arbres? embellissements qui ont encore et surtout pour effets l'hygiène publique et la neutralisation efficace des miasmes, qui s’exhalent d’une grande agglomération de population, et des déjections de toutes sortes qui en sont le résultat! Autorités civiles, gouverneurs, préfets, maires, échevins, adjoints, que ces lignes vous tombent sous les yeux! suivez nos conseils; le bien-être et la santé de tous, pour vous comme pour vos adminis- trés dépendent de leur exécution. Plantez, plantez beaucoup au centre et autour de vos villes, et surtout à l’intérieur dans les places publiques, et... faites arroser suffisamment. Créez même des squa- res, des parcs, à l'instar de Paris, admirables récréations des yeux, source abondante de la santé publique. La plantation d'arbres, la création de squares ou de parcs dans les villes sont plus utiles, plus nécessaires pour le bien-être de tous, que la construction de palais, l'érection de statues, etc. Non pas, à Dieu plaise, que nous _prétendions critiquer ces monuments : non! il s’en faut du tout, mais il s’agit de concilier les uns et les autres; et le premier cas, il faut bien l'avouer, est plus utile que le second. Nous avons indiqué grosso modo la manière de conserver longtemps verts et florissants les arbres des avenues et des plantations publi- ques; sans doute l'intelligence et la bonne volonté feront mieux; mais s'il en était besoin, nous poserions les points sur les i d’une facon plus pratique et plus commode, et s’il y avait lieu, en nous conformant aux localités. Nos avis sont donc acquis à ceux qui vou- dront bien les demander. Es ss t— On nous écrit de Paris (18 sept.) qu’en ce moment les Marronniers des grandes plantations de cette ville, notamment sur le Boulevard de Sébastopol, sont à la fois couverts de jeunes feuilles et de fleurs : circonstance qui n’est pas rare chez ces arbres en automne, et qui cette fois est due certainement aux grandes pluics qui ont succédé à la sècheresse si persistante de cet été. , ‘Cette note nous fournit naturellement l’occasion de dire enfin à notre tour un mot au sujet du fameux Marronnier du 20 mars, dont chaque année les journaux parisiens, le Constitutionnel en tête, chantent à l’envi la précocité. Or, l’individua- lité dudit Marronnier n'existe que dans leur imagination; nous avons vu, de nos yeux vu, de 1817 à 1820, remuer et défoncer, par Dessaint, père et fils, jardiniers en chef alors des Tuileries, à plusieurs reprises, le carré de terrein, où il était planté, en arracher les Marronniers, puis en replanter d’autres. De plus, cette précocité n'était pas particulière à cet individu seulement; d’autres, épars tant dans le pare des Tuileries que dans d’autres plantations de la ville ou des jardins particuliers, la montraient également, comme cela arrive chaque année partout, chez tels ou tels individus de cette espèce. SRE etape ont dns etais © ackinart ( £ HORT. ANGL, somee Ÿ Ang leterre — (Plein acr. ) Planche 414. CLEMATIS JACKMANT (vera). CLÉMATITE DE JACKMAN. ÉTYM. Voir notre Jardin fleuriste, Te 11, PI. 198. RANUNOULACEA $ CLEMATIDEZ. CHARACT. GENER. V. ibidem. Hendersoni et atro-rubentem !), confer, t t CHARACT. SPECIF. V. ibidem, et DU Wasee “ets M bDe FAT notulam hoc in loco expositam, in Jard. fleur, IV, t. 563, et de Ilustr. hortic. . ner re io (et non Jack- To Ie, PI. 44, quoad matrem (C. lanu- | "anni! ()) Horr. AnGz.. Icon. nostra 414, lica alia mutuata! Moore, in For. ginosam !) hybridæ de qua agitur; sicutet | * 1 ? Quoad patres (C1. viticellam : varietates | 474 Pomol. sept. 1864. cum icone! SARPPA PRIS PS PRINT L'Illustration horticole, que le double et juste orgueil du Rédacteur et de l'Éditeur peut proclamer hautement un véritable Répertoire moderne des beautés végétales spontanées ou obtenues artificiellement par l'habileté de nos horticulteurs, ne pouvait pas ne pas ouvrir ses colonnes aux plantes de ce beau genre. Aussi, s’en est-elle déjà occupée avec prédilection, ainsi qu'il suit : T° Ie", PI. 14, 21; T° II, PI. 78; T° IV, P1. 117; Te V, PI. 184; Te VII, PI. 254; où sont re- présentées de jolies ou grandioses espèces, types ou variétés hybri- des, dont la plupart, il faut l'espérer, ne seront pas de sitôt bannies des collections, comme tant de milliers et de milliers d'EXCELLENTES, de CHARMANTES plantes disparues des jardins depuis une trentaine d'années (Voir, au sujet de cet absurde ostracisme, notre sérieuse et humoristique boutade, ci-dessus, Texte : Hibiscus Cooperiü, PI. 412, 1 verso; nous écririons là-dessus tout un volume apologétique et “critique !). … C’est qu'aussi ces plantes, dont nous recommandons avec instance le choix et la culture aux amateurs, méritent d'attirer, fût-ce, la plus vulgaire d’'entr’elles (2), l'attention de tout homme, de toute femme, qui veut se parer du beau titre d’amateur où d'AMATEUSE ! (Vous le voyez, à Littérateurs méticuleux, nous attachons courageusement le grelot, et ce n’est pas la première fois) (3). (1) MM. Jackman ne mettent qu'un # à leur nom patronymique. () Exempli gratia, la CI. vitalba, si commune dans les bois, les haies, en Europe, ue les Anglais ont surnommée si poétiquement : Traveller’s Joy, la Joie du yageur! (Engl. Bot. t. 612), dont l’arôme puissant parfume au loin l'atmosphère au premier printemps. (5) Absurdités de la langue française, que l’orgueil national proclame le premier de tous les idiomes modernes ; et qui n’ose dire : Amateur, amateuse; Peintre, peintresse ; Professeur, professeuse ; Auteur, autrice; ete., etc., etc; aussi l'étranger, quelque peu PRHONENEs qui lit nos auteurs, doit-il TOME XI. — OCT. 1864. 11 CLEMATIS JACKMANI (hybrida). L'éclatante plante dont il s’agit est le résultat, ainsi que deux autres non moins ou à peine moins méritantes, à ce qu'il semble, d'un semis de graines obtenues de la magnifique Clematis lanugi- nosa LiNDL. (/llustr. hortic., Te Ie, PI. 14), fécondées avec les Cl. viticella var. Hendersoni et Cl. viticella var. atrorubens, par M. Jackman, fils (MM. G. Jackman and Son, Nurserymen, Wooking.) On reconnaît dès le premier coup-d'œil qu’elle a les dimensions florales de sa mère, et le coloris des fleurs de l’un de ses pères, la CL. viticella atrorubens, assez fortement modifié par celui de la mère. Le feuillage participe à la fois, pour les dimensions et la forme, de ceux de ses parents, pères et mère. « Les folioles, dit M. Moore, L. c., qui nous fournit ces détails, ont des folioles ovées de grandeur moyenne et légèrement velues. Les fleurs, qui s'étalent horizontalement, ont quatre, quelquefois cinq pouces de diamètre (0®,108-0,135). Les pétales varient en nombre de quatre à six, sont d’une forme obovée-arrondie, termi- née par une petite pointe; tomenteux eh dessous, et d'un violet- : pourpre intense en dessus : coloris remarquable par son riche aspect velouté. Le centre est marqué de trois côtes, formant de front trois légers sillons; le reste de la surface est veiné et un peu rugueux. » Les côtes et les sillons, dont il vient d’être parlé, proviennent sur- tout des fleurs de la Cl. viticella, chez lesquelles ils sont profondé- ment marqués. à | Des plantes issues des mariages susdits, toutes à peu près fort intéressantes par la beauté des fleurs, et qui ont fleuri pour la première fois en 1862, deux surtout ont été remarquées, celle dont il vient d'être question et la CI. rubro-violacea (var. HoRT. ANGL.), à fleurs, au moment de l'épanouissement, presque marron, et bientôt d'un riche violet rougeâtre. Toutes deux, présentées à l'Exposition de la Société d'Horticulture de Londres, en août 1863, ont été jugées l’une et l’autre dignes par le Comité floral d’un certificat de mérite de première classe; toutes deux aussi sont, dit-on, d’une rus- ticité parfaite et fleurissent abondamment pendant tout l'été. CH. LE. CULTURE. (PLEIN AR). Tout sol, tout terrein, toute exposition. AV. hausser les épaules, quand il lit: Madame ou Mademoiselle …., auteur, professeur, peintre, etc.! absurdissimum !!! O Académie française! ls sont là dedans quarante, qui ont de l’esprit comme quatre! s’est un jour écrié Piron, en montrant à un ami le palais, dit aujourd’hui de l’Institut. Aussi ladite Acanéme, non à cause de sa fameuse Ode à Priape, mais à cause de ce sarcasme, n’a-t-elle jamais voulu en admettre l’auteur dans son sein. De plus, les divers gouvernements qui se sont succédé en France en ont payé et Po De chèrement une commission de la docte assemblée, pour la confection d’un Dictionnaire français, dont l'achèvement définitif paraît plus amais impossible ; il faut noter que dans diverses éditions préalables se voient à ue ds autes philologiques aussi incroyables que nombreuses, des omissions fort regret- tables, etc. CRIE ne . Po ou Pre ue 22 Axalea_poutica Var Houquet de Flore (VERS C H.) Le . PStroobaré al rat pins in Hart Pesch. S'emis. Gand Plein cr: Di 705 ER). LA À TT = À Perschoffelé pra. : © Planche 415. © ATALÉE BOUQUET DE FLORE (avenue) ÉTYM. V. notre Jardin fleuriste, Te III, PI. 257. EricAcEÆ S$ RHODODENDREZ. CHARACT. GENERICI et SPECIFICI hybridarum plantarum semper omittimus. Azalée Bouquet de Flore Horr. Verscn. (hybride). Tab. nostra 415. a a L’Zllustration horticole, fidèle à sa mission d'illustrer les bonnes plantes, qu’elles soient spontanées (croissant naturellement) ou hor- ticoles (obtenues artificiellement par fécondation), a dû s'occuper maintes fois déjà d’Azalées, et leur a consacré environ une vingtaine de planches, figurant les variétés les plus nouvelles et les plus belles obtenues dans ces derniers temps. L'une entr'autres (T° II, PI. 75) représente seize variétés d'Axalées de plein air, dites vulgairement pontiques (les Azalées de serre sont dites de même Axalées de l'Inde). Ces deux catégories forment au reste deux races distinctes, en raison surtout des formes et des caractères des fleurs, de la caducité ou de la persistance des feuilles chez l’une et l’autre. Nous avons dit ailleurs {L. c.) que les botanistes en général réunissaient le genre Azalea comme simple section au Rhododendrum proprement dit; chez les Axalées à feuilles décidues (ou de plein air), le nombre d'étamines est de cinq, régulièrement; chez l'Asalée de serre (ou de l’Znde), leur nombre varie de cinq, six, huit, et assez rarement neuf et dix; chez le Rhododendrum, les étamines sont au nombre de dix, douze, rarement plus; le feuillage diffère beaucoup de celui des Azalées proprement dites, il est sur- tout persistant, grand, ellipsoïde et coriace, tandis que chez l'Azalée il est petit, lancéolé, mou et décidu. M. Planchon, qui avait commencé une excellente étude botanico- horticole sur les Axalées, dites de l’Inde (Revue horticole, N° de février 1854), laquelle malheureusement ne paraît pas avoir été mi dit du groupe entier (disons en hâte, que pour lui, comme nistes, l'Axalea est, comme nous l'avons dit, une section «“ Sous le nom d'Azalea, dit l’auteur, se trouvent confondus quatre types différents : » 1° L’Azalea procumbens, petite plante alpine (de l'Europe!), bien différente des suivantes, et pour laquelle nous retiendrons avec De Candolle le nom générique de Loiseleuria (L. procumbens DC.). » 20 Les plantes dites Azalées de pleine terre, arbustes à feuilles AZALÉE BOUQUET DE FLORE. caduques, à fleurs munies de cinq étamines (A. pontica, sinensis, viscosa [calendulacea], etc.). Ce sont pour nous, comme pour Tour- nefort, Don (G.), Endlicher (et Sweet!), une simple nuance du type Rhododendrum, un sous-genre auquel nous réservons le nom sous- générique d’Azalea. » 3° Les soi-disant Azalées de l'Inde, encore plus clairement un sous-genre du type Rhododendrum, pour lequel nous proposerons le nom de Tsutsia, par contraction de Tsu-Tsusi, emprunté par Kæmpfer, De Candolle et Don (G.) à la langue japonaise. » 4° Enfin les Axalea ovata LiNDL. et myrtifolia W. Hook., troi- sième sous-type du genre Rhododendrum, que nous décrirons plus tard sous le nom d’Azaleastrum. » Il résulte de ceci que le groupe Azalea, section du Rhododendrum, est divisé ainsi : ATALEA. $ 1. AZALEA, vera (Azalées de plein air ou pontiques). $ 2. Tsusra (Axalées de l'Inde. $ 3. AZALEASTRUM. Nous ne pouvons point passer sous silence les réflexions ou obser- vations si sages, dont l’auteur a fait précéder son travail, et dont le lecteur peut tirer un excellent parti. C'est en d’autres termes ce que nous-même avons dit çà et là dans nos ouvrages. «“ Aussitôt qu'un groupe devient spécialité horticole, il échappe au contrôle salutaire de la Science. Dès lors, plus de nomenclature rationnelle, plus de notions nettes de la variété et de l'espèce; tout se brouille dans un riche désordre de formes, où le botaniste déses- père de retrouver les types originels. Trop souvent, en effet, sur la foi des praticiens, on croit aux transformations radicales, aux en- chevêtrements inextricables des espèces cultivées, et partout on regarde comme indignes de baptème, de généalogie et d'histoire, ces produits en partie artificiels » C'est là fort heureusement une erreur. La Nature n'abdique jamais sans réserve; elle imprime encore son cachet sur les êtres, dont l'art a modifié les formes: elle détermine elle-même par des lois invariables et le genre et l'étendue de ces modifications. Aussi, l'étude judicieuse de ces formes dérivées peut-elle enduire à la découverte des espèces primitives: c'est une question de temps, de .… travail, de sagacité, une tâche ingrate au début, mais que rend bien vite agréable l'intérêt des résultats; car dans une œuvre de ce genre, même restreinte en des limites étroites, on peut admirer cette merveilleuse loi de la Nature : unité dans la diversité, fixité dans le changement perpétuel (1). É _(*) Ce double axiome paraîtra à la première lecture, tout-à-fait paradoxal; mais la réflexion en démontre Le vrai. AZALÉE BOUQUET DE FLORE. » Voilà pour la satisfaction des auteurs. Quant aux résultats pra- tiques de pareils travaux, ils seront appréciés par les esprits amis de la précision, de la méthode, de la rigueur scientifique : ce qui n'équivaut en rien à pédantisme, quoiqu'en disent les esprits légers ou routiniers. Sans doute, pour aimer les fleurs en sybarite, il est inutile d'en savoir la nomenclature; mais pour tenter des expé- riences, et pour faire des plantes l'objet d'un commerce où doit régner la probité, il importe de distinguer nettement les types, de les identifier correctement avec leurs noms, deux choses parfaite- ment impossibles, sans le secours de cette science tant décriée. C'est donc aux horticulteurs sérieux (nous ne disons pas aux bota- nistes) que s'adressent les pages suivantes... » (1). L'Azalée hybride dont il s’agit est tout simplement une magnifique plante, qui trônera en reine parmi ses congénères, et dont aucune jusqu'ici connue ne saurait lui disputer la prééminence; ses nombreu- ses et brillantes fleurs tricolores, où le blanc, le rose vif et le jaune d'or contrastent par leur disposition opposée, mais harmonieuse, en gros bouquets terminaux, son bel et ample feuillage, relevé-réticulé de rouge-brun, feront un charmant effet dans les massifs, soit isolé- ment, soit en groupe avec d'autres Azalées de plein air. Elle est parfaitement rustique. L'Azalée (vraie!) Bouquet de Flore, et jamais plante n'a mieux justifié son nom, a été trouvée dans un des nombreux semis de notre éditeur, qui, après en avoir vérifié les mérites et la constance, s'est empressé de la mettre à la disposition de ses clients, et d'en donner une belle figure dans l'AUlustration horticole. Cu. LEM. 2 (!) Suit le commencement du beau travail annoncé, lequel, que nous sachions du moins, n’a pas été continué. MISCELLANÉES. PLANDES RECOMMANDABS. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Dendrobium marginatum BATEM. (1). Orchidaceæ S Malaxeæ SS Dendrobiæ. Jolie espèce, même dans ce genre si nombreux en belles plantes, aux fleurs grandes et splendides, de coloris si variés et si vifs, ou si délicats. Elle a été découverte dans le Moulmein (Inde orientale), par le Rév. C. S. P. Parish, et envoyée par lui à MM. Hugh Low et Cie. Les tiges, car à peine peut-on, dit avec raison M. W. Hooker, les appeler des pseudobulbes, croissent en touffes, sont longues de 0,30 à 0,40, et de la grosseur environ d’une plume de cygne, articulées, anguleuses, et engaînées par des courtes squames à chaque articu- lation ; le long des angles, une raie jaunâtre fait ressortir chaque angle. Elles portent vers le sommet, pendant la jeunesse, plusieurs feuilles éparses, linéaires-lancéolées, inégalement bifides à l'extrè- mité (caractère important, omis par l’auteur, ainsi que plusieurs détails, V. phras. diagn.!). Les fleurs (0,06 1/, de diam.) sortent des articulations apicales des vieux pseudobulbes, et sont géminées sur un court pédoncule commun. Les segments en sont d’un blanc pur, les premiers lancéolés, les seconds presque ovés, tous étalés. Le la- belle, assez grand, prolongé à la base en un onglet aussi long que : l'éperon, est trilobé (panduriforme!}, à lobes latéraux larges, dressés (le contraire dans la figure!), maculés d'orangé foncé; disque mar- qué de trois côtes élevées; lobe médian subarrondi, obtus, ondulé, d'un orangé-cinnabre, et marginé de blanc... etc. (Serre chaude). (1) D. caulibus erectis pedalibus et ultra articulatis angulatis (gracilibus rectis scilicet non inflatis secus angulos discoloribus) apice præcipue foliosis; foliis lineari- lanceolatis (ex icone apice inæqualiter bifidis); Mloribus lateralibus geminatis albis, sepalis lanceolatis, petalis paulo latioribus brevioribus ; labello unguiculato subpan- duriformi trilobo, lobis lateralibus ercctis intus cinnabarinis (ex figura aurantiacis et purpureo punctatis), lobo medio suborbiculari undulato, disco cinnabarino albo- marginato. W. Hook. 1. i. c. (Phras. ilal. nostris). pis ee marginatum Batem, Msc. W. Hook. Bot. Mag. t. 5454 (mediocri !). Y , D. (9 e PO. CAL T CC AL À Jens Gand. - (PT Ü € peer LU Ü JEAN VAN GEERT LA Pa Planche 416. POIRE BEURRÉ JEAN VAN GHERT, ÉTYM. Nous avons démontré, par l’étymologie du nom latin du Poirier, qu’il était absurde de l'écrire par un y (Voir Illustr. hortic., V, note 5, texte de notre Planche 555; et l'Ervm. PI. 539); et en ceci nous avons le plaisir de nous rencontrer avec le savant rédacteur du Wochenschrift, qui affirme de son côté la rationalité de l'orthographe Pirus. Or, nous n’avons eu connaissance de ce fait que par une note insérée dans sa Votice sur les espèces du genre Pirus, et fesant partie dudit Wochenschrift (1861!), traduite par M. A. De Borre, et parue dans la Belgique hor- ticole (juin-juillet 4864). Pirus, en eflet, écrit par un y devient un mot grec, et nous avons dit que, dans cette langue, il aurait pour radicaux æÙp, feu; FUpa, bucher; ævupés, grain de blé; écrivons donc désormais Pirus (1)! et corrigeons les fautes philologiques de Linné; mais la routine est aveugle! Or, agir ainsi, est-ce diminuer sa gloire, aussi grande qu'impérissable comme naturaliste ? Non, et mille fois non ! le Maître n’était pas helléniste, et ne fut même que très médiocre latiniste (non omnia possumus omnes !). MEsPiLACEZÆ (Pomaceæ ALIOR., hâc de mutatione confer, amice lector, notulam (1), textus nostri, T° V, PI. 191). CHARACT. GENER. More solito, cum de hybridis et varietatibus spuriis CHARACT. SPECIF, } tractamus, non dantur ; legendæ vero sunt observatio- nes de Pyri varietatibus quæ in textu nostro tab. 359 (Te IX) expositæ et ejus arboris descriptio. ae Poire Beurré Jean Van Geert; tab. nostra 416. ar Trois fois déjà l’Allustration horticole s'est occupée de Poires (T° V, PI. 191; Te IX, PI. 339; T° XI, PI. 401), et, trois fois, nous sommes heureux de le dire, elle a eu la main heureuse, en ce que surtout elle a illustré des Beurrés, lesquels, très vraisemblablement, con- stituent la plus exquise catégorie de Poires : mais qu'il s'agit pour les déguster telles, de saisir le moment de leur maturité parfaite! ni avant, ni après; point de milieu ! Or, ici, ce n'est pas de la science, c'est du tact, de l'instinct, pour ainsi dire : le flair est tout! et alors, mangés au point voulu, quels délicieux fruits que les Beurrés (bons!!! )! En voici un quatrième que nous venons offrir à nos lecteurs, (:) Du reste, le premier peut-être des auteurs modernes, et dès 1842, dans notre Horticulteur universel (HE, p. 505, Porter De Doux, Pirus Douxiana), nous diseu- tions cette étymologie, et fesions remarquer que VirGiLe, Horace, PLINE, cte., ont - écrit Pirus, Pirum, Piraster; plus tard, en 1856 (ZUustr. hortie., note (1), HI. sub PI. 107); et disions qu’elle devait être l'orthographe réelle de ce mot. Nous réclamons donc la priorité de cette correction devenue aujourd’hui exigible; on voit que M. Karl Koch n’est venu s'accorder avec nous que plus de vingt ans après ! West regrettable que les lexiques écrivent pyrus seul, ou ad dibitum, pyrus ct pirus ! POIRE BEURRÉ JEAN VAN GEERT. et lequel, pour la saveur, le jus abondant et sucré, l'arôme, ne le cède pas à ses devanciers, Nous ne doutons pas que, comme cenx-ci, il n’occupe bientôt dans la nombreuse série carpologique aux yeux des gourmets un rang des plus distingués. Les amateurs verront peu de différences extérieures entre les quatre Beurrés dont nous parlons ({lustr. hort. : Beurré Général Totleben, V, PI. 191; — de Ghélin, IX, PI. 339: — Spae, X, PI. 401, et celui dont il s’agit en ce moment); ils se ressemblent enfin beau- coup entre eux par la forme, le coloris du fruit, mais diffèrent, sans amoindrissement de mérites, et se distinguent, quand on en com- pare les arbres qui les produisent, par le bois, les bourgeons et les feuilles. Bref, c'est un Beurré, dans la meilleure appellation du mot, et nous pouvons, de gustu, le recommander de confiance aux ama- teurs de bons fruits. D'une belle forme renflée, globuleuse, atténuée au sommet (1), où le pédoncule s’insère très obliquement, à base large, à œil enfoncé, sa peau, à l'époque de la maturité, est d’un beau jaune orangé, relevé de rouge du côté du soleil, piqueté finement et irrégulière- ment de brun. La chair en est fondante, très juteuse, sucrée et parfumée : c'est un fruit de première qualité. Les Beurrés, comme toutes les autres Poires en général, n'ont, pour être bons à la dégustation, comme nous venons de le dire, qu'un moment assez court, qu'il faut se hâter de saisir. On le re- connaît à la coloration jaune de l'épiderme, à la souplesse de la chair . €t au parfum qu'ils exhalent. Un peu plus tard, ils blettissent et ne valent plus grand chose. Le Beurré JEAN VAN GEERT müûrit en novembre. L'arbre, greffé, selon les exigences de l'amateur ou du terrein, sur franc ou sur. coignassier, soit pour pyramide, quenouilles, espalier, ou contre- espalier, est très vigoureux et très fertile. Il à été obtenu de semis par M. Jean Van Geert, père, horticul- teur, à Gand; et notre éditeur, après en avoir dégusté, ainsi que nous, le fruit, en a acquis, sous notre double appréciation, une partie de l'édition. D’après cela, dès ce moment (20 octob. 1864), en tient-il des greffes, ou des individus entiers, à la disposition de ses clients. : Cu. LE. (?) Voyez ci-dessus, Mise. p. 47 : Quels sont la base et le sommet d'un fruit ? f TH MISCELLANÉES. 59 _ Observations sur le genre AGAVE et description de quelques espèces nouvelles. Déjà dans ce recueil, à l’occasion d'une espèce favorite de ce beau genre, l'Agave filifera (T° VII, PI. 243), nous avons présenté au lecteur quelques observations générales; et, si nous y revenons, c'est qu'une visite faite tout récemment à la collection d'un amateur très distingué, nous a permis ou de les confirmer, ou de les com- pléter, ou enfin d'y apporter quelques modifications. Le sujet méri- tait toute notre attention : car plus que jamais ces sortes de plantes jouissent près des amateurs d’une vogue toujours croissante. Tout d’abord, comme rectification, nous avons dit que M. Karl Koch, qui a récapitulé (1) les espèces connues jusqu’en 1860, environ, était d'avis de réunir comme sections à l'Agave proprement dit, les genres Fourcroya (?) et Beschorneria; il n’en est rien; l’auteur, au contraire, avec Endlicher, Lindley et Kunth, les regarde comme distincts, mais avec doute quant au Fourcroya. Nous sommes seul, à ce qu'il semble, de notre opinion, et cependant plus encore qu'au- paravant notre opinion, après examen plus approfondi, nous semble logique et rationnelle; peut-être devons-nous y ajouter comme une section de plus, le ZLittwa (nous en reparlerons plus tard). Les deux Schultes (Syst. Veg.) en comptent 21, dont trois douteu- ses. Kunth, dans son Enumeratio (T° V. 818-838), n'enregistra que 49 espèces, dont onze douteuses et non décrites. M. K. Koch, L. c. (3), en décrit, d'après ses prédécesseurs et le prince de Salm, 63. II a dû ensuite en ajouter plusieurs autres, depuis la grande Exposition internationale de Bruxelles, où il a pu, tant là que chez plusieurs horticulteurs belges, examiner bon nombre d'espèces introduites du Mexique tout récemment, et notamment les superbes Agave Ver- schaffeltii.et Ghiesbreghtii NoB. (A. VERsCH.), envoyés à l'établisse- ment Ambr. Verschaffelt par zon zêlé collecteur M. Ghiesbreght. Bon nombre d'espèces, non comprises dans les récapitulations de Kunth et de Koch, ont été examinées et nommées par nous dans les collections de MM. Tonel, Ambroise Verschaffelt et Jean Verschaffelt, à Gand, puis présentées, ainsi dénommées, à diverses expositions d'horticulture en Belgique, notamment à Gand. Malheureusement, nous avons négligé de les décrire; et disséminées depuis par les -ventes ou les échanges, elles ont dû voir plus ou moins altérer leurs + (:) Wochenschrift, etc., p. 3 et seq. (2) Furcræa Venr., Juss., Furcroea DC., Furcroya Enouicu., etc., enfin et avec raison les Schultes, Fourcroya (le célèbre chimiste du siècle dernier (1755-1809) : étrange abus de l’altération des noms patronymiques, dont maintes fois nous avons constaté l’absurdité. (5) Et traduction de M. de Bore, Belgique horticole, août-sept. 1861, et ibid. 1862, diversis in numeris ! : TOME XI, MISC. — OCTOBRE 1864. 10 60 : MISCELLANÉES. dénominations. Quand un heureux hasard nous les remettra sous les yeux, nous reviendrons sur leur compte. On a dit l'effet pittoresque et singulier que présentaient les gran- des espèces d'Agaves dans leurs plaines natales, brûlées du soleil tropical pendant six mois de l’année, en compagnie des Dasylirium, des Beaucarnea, des Opuntia, et de quelques grands Cierges; parmi eux, à leur pied, les Mamillaria, les Echinocactus, quelques Æchino- cereus, etc., et quelques arbrisseaux, à demi dénudés, interrompent la monotonie de leurs formes. C’est là qu'on voit encore ces Echi- nocactes gigantesques, qui, de loin, ressemblent à des dunes ou à de petites collines (Z. pycnoxæyphus, aulacogonus, platyceras, helophorus, Nos., etc.) : ressources précieuses contre la soif et la faim pour les bêtes de somme, chevaux, mulets, et même Fhomme, égaré dans ces déserts brûlants et dépourvus d’eau. L'industrie a su tirer parti de plusieurs Agaves à grandes feuilles. De leurs fibres on tisse des étoffes, des nattes, des chapeaux, des cordages solides, etc.; et on fabrique même de bon papier. Personne n'ignore que des Agaves, dits : americana, Milleri (et probablement de quelques autres), on tire une liqueur abondante, d'abord sucrée, puis aigrelette, assez agréable au goût, et qui, par la fermentation, devient alcoolique (en raison du sucre qu’elle contient), enivrante : mais qui bientôt acquiert une odeur désagréable de viande gâtée, en raison peut-être de la grossière facon dont elle est fabriquée. Le pa- lais des européens nouvellement arrivés ne s'accoutume qu’à la lon- gue à une telle boisson, qu'ils considèrent alors comme fortifiante, stomachique, particulièrement nutritive, et la recommandent sur- tout aux personnes très maigres. Les indigènes donnent aux plantes qui fournissent ladite liqueur le nom de Maguei, de Pitte, de Mexcal, à la liqueur elle-même celui de Pulque. Des champs immenses sont destinés exclusivement à la culture . des Magueis, dit M. de Humboldt, à qui nous empruntons ici quel- ques détails (Æssai polit. sur le royaume de la N'%-Espagne); chaque plante, en moyenne, donne annuellement cent-cinquante bouteilles de pulque; et si grande est la valeur d’une telle culture, que l’on sait tel père ayant laissé à ses héritiers une plantation de Magueis, évaluée de septante à octante mille piastres (1). Le Maguei (ou Metlz des Aztéques!) ne commence guère à produire que vers la hui- tième année (dès la cinquième dans de bons terrains), époque la plus ordinaire de sa floraison. C’est ce moment précis qu'il faut savoir saisir, pour en tirer le produit désiré. On le reconnaît d’ailleurs à des signes certains : l'allongement des feuilles centrales et leur coloris plus vif; aussi chaque jour le cultivateur examine HEAR se étant estimée à raison de 5 francs, c’est donc environ un total de » r. MISCELLANÉES. 61 avec le plus grand soin, sous ce rapport, tous les individus de sa plantation. Dès que ces signes sont reconnus, on coupe net le cœur fcoraxon) de la plante, en élargissant la plaie; puis on relève toutes les feuilles latérales, qu’on lie fortement par leur sommet; et de la sorte, la sève qui s'était amassée pour nourrir le gigantesque scape floral, coule abondamment, véritable source végétale, pendant deux ou trois mois, et peut être recueillie trois fois par jour ; nous en avons dit la quantité moyenne (1), et on peut juger de l'énorme quantité de liqueur que donne chaque individu. On en sera d'autant plus surpris, qu’en général on choisit pour cette culture les sols les plus stériles, et même les déclivités des rochers, à peine couverts d'une couche de terre végétale. L’Agave americana (vera), celui que l’on cultive généralement dans . le but que nous avons dit, en raison surtout du volume énorme qu'il acquiert et qui, en conséquence, doit fournir une plus grande quan- tité de liqueur, est une plante colossale : acaule, ses feuilles sont nombreuses, coriaces, épaisses; les inférieures étalées; les suivantes successivement dressées, atteignent un mètre et demi ou deux mètres de longueur, sur une épaisseur basilaire de 0,30-40, ui diamètre médian d'autant, et bordées d’aiguillons, droits, acérés. Du centre s'élève un scape, haut de huit à douze mètres et plus, garni dans son tiers supérieur de gros et magnifiques bouquets, disposés en une sorte d'immense candélabre. Les fleurs sont très nombreuses (?), à périanthe sexfide, d’un jaune verdâtre et exhalent une odeur agréable. Avec l'ovaire (infère), qui compte pour moitié, sans les étamines, elles ont 0,10 de longueur; les étamines elles-mêmes, très exsertes, ont cette dernière longueur, et de grandes anthères, d'un beau jaune d'or. (Voir quelques autres détails, Bot. Mag. t. 3654, et même Agave filifera, Ilustr. hortic. T° VIT. PI. 242.) A l'exception des Fourcroya, c’est la plus grande espèce du genre. La place de l’Agave dans le système a été et est encore controver- sée; tantôt on le range parmi les Broméliacées, tantôt parmi les Ama- ryllidacées. On le propose même comme type d’un nouvel ordre, les Agavacées. Le D' Karl Koch, l'auteur qui se soit le plus récemment occupé des Agaves, les repousse des secondes, à cause de l'habitus (prétexte au moins singulier!), et les trouve très voisines des Bro- méliacées ou des Aloïnées (S des Liliacées !); mais chez ces dernières, (:) En général, un Magucy fournit en vingt-quatre heures 200 pouces cubes de liqueur; très vigoureux, il peut en donner 375 dans le même laps de temps. La manière de la recucillir, dont ne parle pour ainsi dire aucun auteur (nous l'avons cherchée en vain dans les livres; et c’est sur la foi d’un seul dessin, fait sur les lieux, que nous pouvons en parler), n’est guère appétissante ; l'opérateur la pompe au moyen d’un tube, et quand sa bouche en est pleine, il la vide dans des vases placés dans ce but près de lui (Voyage pittoresque dans les deux Amériques, page 426, PI. LIV, fig. 4 et 5). (2) On en a constaté jusqu'à 16,000 sur un seul scape. F-" d 62 MISCELLANÉES. l'ovaire est toujours supère, et elles ne peuvent être rapprochées des premières que par l'habitus. D'un autre côté, leur ovaire, leur insertion staminale, etc., la fabrication de la fleur enfin, est absolu- ment celle des Amaryllidacées. Aussi, avec Endlicher, Kunth et Lindley, les joignons-nous à cette dernière famille, dont ‘elles for- ment une quatrième section, sous le nom d’Agaveæ, comprenant le seul genre Agave, formé lui-même des quatre sous-genres que nous avons dits. s Il s’agit maintenant de la répartition nomenclaturale des espèces de l'Agave proprement dit ; les autres sous-genres ne paraissant pas susceptibles d'être divisés. Tout naturellement, on peut les distinguer en espèces caulescentes ou acaules, à fleurs paniculées (fasciculées- corymbeuses), ou en épis ; à feuilles planes ou canaliculées, simples aux bords ou marginées, etc. (1). Ces dernières sont assez bien ca- ractérisées par des bords membranacés, isolés pour ainsi dire du limbe foliaire. Tous ces caractères, bien observés, d’après une col- lection riche en plantes de ce genre, pourront fournir d'excellentes sections; mais où en examiner une telle? Malheureusement les es- pèces en sont trop disséminées, et les plus nombreuses collections en ce genre sont loin jusqu'ici, que nous sachions, d'en présenter un ensemble complet. Il faudrait les visiter toutes en détail; et c’est Be, une affaire de temps et... surtout D'ARGENT. Eheu ! : A Non opis est nostræ! V. Et semper : LA Nostra per adversas agitur fortuna procellas. O. Et cependant ce serait une œuvre urgente, utile; et pour une telle œuvre il faudrait un botaniste à la fois compétent et... un peu praticien, qui ne dédaignât pas les conseils et les avis des amateurs et des horticulteurs agavicoles ! Nous avons dit ailleurs, et plusieurs fois, quelles étaient les exi- gences de cette culture; nous n’y reviendrons pas ; récapitulons les simplement : de larges et profonds vases fortement drainés, renouvelés tous les deux ou trois ans au plus; une terre forte et compacte, riche: des arrosements fréquents pendant la belle saison, nuls à peu près dans la mauvaise; l'abri l'hiver d'une orangerie. Quant aux grandes espèces, americana, Milleri, Vandervinneni (Nos. v. plus bas), lurida, etc., susceptibles seulement, en raison de leurs grandes dimensions, d’être tenues dans un conservatoire ou grand jardin d'hiver, on se trouve bien de les planter en pleine v (1) M. K. Koch a proposé en outre deux sections pour les Agaves à stipe plus ou moins apparent ; les Aloïdées, les Yuccoïdées, maïs qui rentreraient probablement dans les À. caulescentes; les Bromélioïdées (une seule espèce, l'A. Rumphii Hssk., ou Cantula de Roxburgh : ce dernier nom doit avoir la priorité); les oncifoliées; c’est le genre Liltæa ; les Canaliculées; les Herbacées. MISCELLANÉES. 63 terre à l'air libre; et là, pour les protéger du froid, on construit autour d’elles une cabane en planches, fermée en haut par un châssis vitré, qu'on ôte, remet ou entr'ouvre, selon l’état de l'atmosphère. Le tout doit être protégé contre la gelée, par des feuilles sèches, dont on établit une couche circulaire, jusque près de la hauteur de l'abri; et dès que la température est devenue plus douce (fin d'avril), on enlève le tout! Et puis quel admirable, pittoresque, grandiose effet font de telles plantes au milieu d’une pelouse (tenue à l'an- glaise, c'est-à-dire tondue rez terre et bien mouillée), On cite de telles constructions en France, en Allemagne, en Russie! Pourquoi en Belgique n'imiterait-on de tels exemples, d'une réussite assurée? Tenues dans les serres (froides!) ou les orangeries, il est bien d’en placer les vases sur des piliers ad hoc. De la sorte, leur effet sera tout d’abord aussi ornemental, aussi pittoresque; et leur large envergure ne nuira en rien au placement des autres plantes. L’Agave americana L., proprement dit, est désormais naturalisé, acclimaté dans tout le sud de l'Europe et le nord de l'Afrique (France, Italie, Sicile, Espagne, Portugal, Grèce, etc.; Algérie, Tunisie, etc.); là, partout il se reproduit spontanément sur les rochers, dans les endroits les plus sauvages, en compagnie des Opuntia Ficus indica, Amyclæa, etc., tous introduits peu après la conquête du Mexique. Partisans ou contradicteurs de l’Acclimation, de la Naturalisation (1), que dites-vous de ce fait, et de tant d’autres, l'Erigeron canadense, par exemple; et puis de tant de nos plantes européennes, fesant désormais spontanément partie de la Flore américaine, etc. (2)? Donc, tout végétal exotique, transporté par les hommes, les vents ou les animaux, S'ACCLIMATE, 04 SE NATURALISE, comme on voudra, quand il rencontre dans un sol étranger les influences climatériques, de toute espèce, qui protégent dans sa patrie et sa naissance et son développe- ment : axiome désormais BANAL | ESPÈCES NOUVELLES (?) D'AGAVE. Il y a quelques jours, en compagnie d'un horticulteur, connais- seur distingué en fait d'Agaves, M. François Cels, de Paris, nous sommes allé visiter la très riche et très nombreuse collection des plantes de ce genre, formée par l’un des principaux amateurs belges, (1) Que de vocuwess ont été écrits pour et contre ces deux mots, lesquels, quoi- qu’on en dise, sont FORCÉMENT syNONYMEs! Bone Deus! que de papier et d’encre perdus ! () Terminons ce préambule en regrettant de lire dans quelques auteurs des barbarismes, tels que À. æylonacantha pour æylinacantha; macroacantha pour macracantha, etc., ete. O botanistes! faites-vous donc un peu linguistes avant de nommer des plantes! Nous nous fesons fort de trouver PLUS DE 10,000 BARBARISMES, ou SoLÉCISMES plus on moins absurdes, dans la Nomenclature générique et spéei- fique de notre chère et bien aimée Botanique ! : 64 MISCELJLANÉES. M. Gustave de Kerchove, à Vosselaere, non loin de Gand. Nous avons été émerveillé du grand nombre et de la belle santé des indi- vidus (déjà passablement nombreux en espèces) qu'il possède, et des magnifiques serres qu’il leur consacre. Souhaitons que tous ses efforts aient pour but prochain de rassembler toutes les espèces qui lui manquent encore. Voici, parmi les plantes que nous avons examinées, celles que, d accord avec M. Cels, nous avons cru devoir regarder comme nou- velles : ; 1° AGAVE KERCHOVEL Non, (S Marginatæ). Acaulis (adhuc junior) ; foliis e basi crassissima (0,25) maxime dilatata sensim usque ad apicem attenuatis et acuminatis strictis glaucescenti-viridibus (basi ex- trema lat. 0,17; long. 0,50; 0,08 crassis; ultra basim, lat. 0,09). Firmissimis alte canaliculatis late albo-membranaceo-marginatis ; aculeis maximis planis valde unci- natis rarius subrectis cum margine 0,01-2 longis; valde distantibus (0,05-5); aculeo terminali marginibus limbi approximatis efformato pollicari brunneo (sicut et per juventutem margines et aculci). Très belle, très intéressante et très distincte espèce, que nous . avons cru devoir dédier à l'honorable amateur, auquel le genre Agave sera bientôt fort redevable par les soins zêlés et intelligents qu’il porte à les collectionner en grand nombre, et pour l'encourager à poursuivre cette belle culture. L'espèce a été cette année intro- duite directement du Mexique, ainsi que quelques autres, par l'ini- tiative de M. Jean Verschaffelt, ainsi que les variétés suivantes. Les plus forts individus que nous en ayons examinés étaient hauts de 0",50 sur autant de diamètre. £ — — macrodonta Nos. Aculeis multo majoribus (0,02 et ultra sine margine) magis acuminatis sursum de medio ad apicem valde curvatis (in typo rectis v: vix curvatis). Y — — diplacantha Nos. Foliis elongatis, multo magis acuminatis; aculeis distantissimis (vix 2-5 secus margines) brevioribus omnibus bidentatis, scilicet uno dente fere consimili sed multo breviore ex margine supero aculei uniuscujusque exoriente (rarissime et vix semel dispositio in speciminibus aliis). À — __ aistans Non. Marginibus cito brunneis; aculeis see maxime dis- tantibus (0,08-9) diverse curvatis, 2 AGAVE VANDERVINNENL Nos. (S Grandes !). # ‘Acaulis; robustissima maxima (non prolifera) basi dilatata tot 0,52 pallide viridi- cœrulescenti; foliis basis 0,06 crassis patule horizontalibus, sequentibus mox erectis subfasciculatis; omnibus suboblongis basi 0,15 latis, vix contractis ultra supra con- : tractionem 0,12 latis rigidissimis ultra versus apicem attenuato-acuminatis ; margine angusto primum brunneo mox albido ; aculeis parvis basi valde angustissime dila- tatis vix 0,012-14 latis deltoideo-rectis rarius uncinatis et tunc retro paulo distan- tibus ; aculeo terminali 0,05. — Alt. totius plantæ unicæ ! 0,75 ; diam. 1m,95. Cette grande et belle espèce provient de la riche collection de feu M. Vandervinnen, où elle était unique et restée innommée. Nous la croyons inédite, et avons cru devoir la dédier à son pre- MISCELLANÉES. ; 65 mier possesseur pour en honorer la mémoire. Nous ne connaissons aucune des particularités historiques qui la concernent. 3° AGAVE QUADRATA Non. ({ Caulescentes). Caulescens ; stipite robustissimo (nunc solum 0,12 + 0,15); foliis parum numerosis brevissimis (0,09-10 + 0,07) absolute oblongo-quadratis apice breviter apiculatis læte albido-glaucescentibus; aculeo terminali plano canaliculato torto (0,03 long.) ; marginum crenis magnis plus minus distantibus, sinubus subacutis v. irregulariter undulatis ; aculeis brunneis gracilibus hinc inde curvatis. Cette charmante espèce est fort distincte de toutes ses congé- nères, et affecte un habitus tout particulier. Unique jusqu'ici, et introduite en même temps et par la même voie que l'A. Kerchovei et les deux suivantes. 4 AGAVE BEAUCARNEL Horr. J. Verscn. (($ Marginatæ). Acaulis; foliis numerosis dense erectis basi latissimis 0,04-5 crassis nec supra contractis mox sensim ovali-attenuatis virescenti-glaucis, 0,12 longis (sine aculeo !); marginibus angustis albidis v. brunnescentibus; aculeis minimis e lata basi deltoi- deis rectis (0,005-6 long.); terminali robustissimo marginibus limbi conniventibus efformato brunneo parum torto, 0,04 £ longo. Altitudo totius plantæ evidenter ju- nioris, 0,20, diam. fere 0,50. Espèce encore unique, voisine de l'A. Xerchovei. 5o AGAVE LEMAIREX Honr. J. Verscn. ((S Marginatæ). Acaulis ; foliis basi comparative crassissimis (0,02) oblongo-lanceolatis, 0,09-15 longis ultra basim et jam alte vix contractis viridibus; aculis approximatione varia comparative magnis uncinatis cum margine lata confluentibus brunneis ; sinubus crenatis ; aculeo terminali marginibus limbi confluentibus efformato. Totius plantæ altitudo (3 specim. observ.) 0,08-12. Cette jolie espèce, dont nous n'avons examiné que deux ou trois individus, évidemment encore très jeunes, semble au premier aspect une forme naine de l'A. Kerchovei. 6° AGAVE FOURCROYDES Nos. Acaulis; basi parum dilatata sicut constricta sordide glaucescens ; foliis sat nume- rosis patule recurvis ultra basim parum contractis anguste oblongo-lanceolatis sub- planis immarginatis (long. 0,60; diam. 0,07); aculeo terminali distincto brunneo, 0,05 longo; aculeis distantibus (0,014-2-3) parvis deltoideis rectis v. sursum et deorsum versis rubescentibus. À Espèce voisine de l'A. Zxtly, mais celle-ci est beaucoup plus ro- buste; ses feuilles, plus nombreuses, dressées et non étalées, plus fortement contractées au-dessus de la base, et à aiguillons plus épais. Plante unique, évidemment très jeune encore, provenant de la collection de feu Vandervinnen, et fesant aujourd’hui partie de celle de M. G. de Kerchove. Au premier aspect on pourrait la regarder comme une espèce de Fourcroya, unde nomen. 7° AGAVE FUNIFERA Nos. ({ /nermes). Acaulis; foliis basi vaginato-imbricatis subdistichis paucis erecto-patulis recurvis neecnon sæpe super se tortis late loricatis altissime canaliculatis dorso crassissimis intus 66 MISCELLANÉES. extusque erebre striato-venatis subasperulis (præcipue ad apicem) virescenti-glauces- centibus longissimis (bi-tri-metralibus et ultra); marginibus attenuato-membranaceis rubescentibus hine et inde in fila sat numerosa longissima tenacissima distantia exeuntibus in apicem sulco continuo longissime acuminatissimeque cylindraceo fili- formiterque fere productis; latit. fere 0,08-10 ; junioribus de margine uno ad alium (canaliculi altitudine omissa) 0,02. Plante extrêmement rare encore, observée par nous, il y a quel- ques années déjà, et introduite du Mexique par MM. Jean et Con- stant Tonel, et très distincte de toutes ses congénères, dont aucune ne peut lui être comparée par l'habitus. Elle nous semble bien appar- tenir à l'Agave, et faire de ce dernier genre au Fourcroya un passage naturel. Des fibres, extraites de ses longissimes et robustes feuilles, on a tressé des cordelettes, qui ont porté, sans se rompre, des poids de 50 à 80 kil. et plus. : Quel parti ne pourrait-on tirer de la culture d’une telle plante, dans le midi de l'Europe, et surtout dans la France africaine (Algérie, et dans les royaumes de Tunis, de Maroc, etc.). Dans une prochaine livraison, nous décrirons avec soin les A. Ghies- breghtii et Verschaffeltü; et leurs variétés, assez nombreuses déjà, introduites directement par notre éditeur, comme nous l'avons dit plus haut; toutes charmantes plantes, commençant à se répandre dans les jardins, là même où l’on n'est pas amateur d'Agaves; ces plantes, du reste, ont un mérite fort prisé par eux; elles restent comparativement naines, et ne laissent pas d'offrir, en petit, tout le pittoresque et bel effet des grandes espèces. | Modèles articulés pour l’enseignement de Ia taille ct de la condaîte des arbres fruitiers. , En France, en Belgique, en Allemagne et en Angleterre, l’arbo- riculture fruitière prend un essor extraordinaire. Dans chaque ville de quelque importance, on crée ad hoc des jardins modèles; on insti- tue des chaires, dont les titulaires, avec ou sans la protection des gouvernements, enseignent la taille et la conduite du poirier, du pommier, du pêcher, de l’abricotier, du cerisier, du prunier, ete., depuis la première année jusqu’à la quatrième ou cinquième; époque où l'arbre est tout-à-fait formé, et n’a plus besoin, pour donner abondamment ses succulents produits, que des soins annuels, que peuvent dès lors donner une intelligence et une habilité ordinaires. En France surtout, cette importante branche de l’horticulture, où se marie si bien l'utile dulci, se répand d'autant plus dans les com- munes les plus reculées de l'empire, que les instituteurs primaires se chargent de cet utile enseignement, en démontrant de visu à leurs RON RER ERA ë “ l'ind Tiéh œei. Strouburé à CRT “férechant, ad ratpinx in Horto Terschajfelé e PBorneo Se wi (LINDE | | € re Chatule) Planche 41 1. YANDA LOWIL. VANDA DE LOW. Ù . ÉTYM. V. ci-dessus, /ustration horticole, Te VII, PI. 246 (Vanda cœrulea). ORCHIDACEÆ S VANDEÆ $SS$S SARCANTHEÆ. CHARACT. GENER. V. ibidem, Te V, PI. 487 (Vanda Cathcarthi). CHARACT. SPECIF. V. racemo pen- dulo longissimo bimetrali et ultra den- sissime brevissimeque muscoso-hispidulo obscure striis minimis purpureis colo- rato; floribus maximis valde distantibus solitariis, rarius subapproximatis et ge- minatis coriaceo-crassis; pedicellis bre- vissimis (vix 0,02) de basi ad apicem sensim inflatis præcipue densissime lon- giusque muscoso-pilosis; bracteis subæ- Le vaginantibus ovatis versus me- ium abrupte contractis acuminatis gla- bris subtus asperiusculis; segmenta 3 externa subæqualia conformia e basi lata lanceolata obtusa, supremo erecto, aliis horizontalibus vix paulo majoribus, om- nibus undulatis extus dorsaliter carina- tis, pilis brevissimis sparsis submuscoi- deis; lateralia dua interna paulo minora conformia, margine revoluto crispato; inter. et extern. crassis rigidis intus canaliculatis, apicibus extus inflatis obli- quis; labellum minimum basi auricula- tum eucullatum crassum intus ad dis- cum 5-lamellatum dorso subsiccatum apiee marginibus confluentibus in rôs- trum exeunte cum sulculo dorsali, ob unguem latum membranaccum gynoste- mati appensum super quod articulatum valde mobile; antice lamella crassa com pressa elevata fronte unidentata setula que terminata cum rostro confluente corpus apicale crassissimum efliciente; gynostema brevissimum crassissimum tomentosulum.... etc. Species robusta erecta metralis et ul- tra, et diametro foliaceo, 1,25 et ultra; fo- liis crassis longissimis latis ligulatis disti- chis erecto-recurvatis coriaceis numerosis apice truncatis cum mucrone intermedio canaliculatis extus acute carinatis; race- mis pluribus (V. supra) 25-50-floro et etiam ultra; floribus maximis (0,07-8 in diam.) lætissime vividissimeque purpu- reo super flavum fundum pictis, etc. Vanda Lowii Linpz.(sphalmale cirss, auctor scripsit Lowet!), Garden. Chron. . 959. 1847. Foliu Orchid. Vaxbarum Mo- nogr. p. 2, april 1853. Nostra tabula 417, ARR PPRPPI III Si nous ne nous trompons, c'est la première fois que cette splen- didissime Orchidée, malgré la date déjà ancienne de son introduc- tion, est figurée dans un recueil iconographique, et l'/lustration horticole est heureuse de cette initiative, dont elle est redevable, hâtons-nous de le dire, à M. le Comte de Gomer, d'Amiens, l’un des trop rares amateurs français, mais certainement l’un des plus zêlés, les plus instruits, les plus experts d'entre eux. Que ceci, au moins, ne soit pas regardé, par d'autres, comme un blâme, loin de là est notre pensée! mais nous voudrions, pour notre cher pays natal, compter beaucoup plus de Comres DE GoMEr, pour l'honneur et la prospérité de son horticulture (1). Malheureusement, ils sont en France bien (!) A côté de M. le Comte de Gomer, et aussi, comme amateurs hors ligne, nous avons la satisfaction de pouvoir citer M. le vicomte de Forceville, à Amiens; M. d'Offoy, maire de Mérelessart (Somme), près d'Amiens, rivalisant tous trois entre eux avec autant de zêle que de discernement par de superbes collections en tous genres : Camellias, Rhododendrums, Azalées, Palmiers, Orchidées, Conifères, TOME XI. — NOV: 1864. . 42 VANDA LOWII. : disséminés! Quand donc les classes riches et aisées comprendront- elles que le luxe le mieux entendu, les jouissances les plus douces, les plus certaines, les plus durables, sont celles qu'elles peuvent goûter, et à peu de frais, dans la culture dés plantes, dont l'inépui- sable et féconde Nature a couvert le globe, surtout, quant au gran- diose des formes, à la splendeur sans rivales des fleurs, dans ses parties tropicales, et dont nos grands établissements horticoles leur offrent à bas prix tant de magnifiques spécimens? Nous l'avons dit plusieurs fois, et le répétons volontiers, souvent le prix d’un bal, d'un diner, etc., ne dépasserait pas celui de la construction d'une serre et d'une collection de plantes à y admettre, soit chaude, soit tempérée : plaisirs ruineux souvent, éphémères toujours, et dont sont les premiers à se moquer les invités qui en jouissent aux dépens de l'amphitryon. tn os pme C'est dans une récente visite, rendue à M. le Comte de Gomer, que notre éditeur a vu, dans sa belle collection d'Orchidées, en splen- dide floraison, la noble plante dont il s’agit, et dont le possesseur lui en à gracieusement octroyé un racème, afin de la faire figurer et de permettre au rédacteur d'en donner une bonne et exacte description; ce que n'a pu faire complètement le grand Orchidologue anglais, qui n'en avait pu observer qu'un échantillon spontané, mais d’herbier. Selon le savant anglais, cette magnifique Orchidée a été décou- verte par M. Hugh Low, fils, croissant sur de grands arbres, dans des endroits très humides de l'ile. de Bornéo. Décrite en 1847 (L. c.) par lui, elle a dû être importée soit cette année là même, soit la précédente; et chose singulière, malgré ses mérites essentiellement ornementaux, elle ne paraît pas, comme nous l'avons dit, avoir encore été figurée : circonstance qu'expliquerait la remarque faite alors par M. Lindley, que pas un des échantillons introduits par M. Low ne paraît avoir survécu! Elle a dû toutefois être réin- troduite, comme le prouve la plante de M. le Corñte de Gomer. Nous ne savons rien de plus à ce sujet. Le pied remarqué par M. A. Verschaffelt n'avait encore que 0,70 de hauteur, et portait quatre racèmes de fleurs, dont l’un sous nos yeux, au moment où nous écrivons (15 octobre 1864), n'avait pas moins de deux mètres quarante centimètres de longueur (exacr!), porte trente-sept fleurs, toutes épanouies à la fois, sauf les deux ou trois terminales: Qu'on s'imagine quel admirable effet doit faire ce Vanda, avec ses cent cin- quante fleurs (au minimum !) épanouies à la fois (un plus fort échantil- lon, comme nous on l’assure, peut s'élever à près de deux mètres et Agaves, Yuccas, Cactées, ete,, ete. L'espace nous manque pour être plus explicite; mais notre éditeur, qui les a tous visités, nous prie de les remercier par notre plume du charmant accueil qu’il en a reçu. 11 est rare de rencontrer dans un rayon aussi étroit, trois amateurs aussi distingués. Mentionnons encore en hâte, et sur la même ligne que les précédents, comme un de nos meilleurs amateurs, M. Fr. Schlumber- ger, aux Authieux, près de Rouen, : SR VANDA LOWII. produire simultanément cinq, six scapes floraux et plus!), quand on saura que chaque fleur, de 0,07-8 de diamètre, est, sur un fond jaune, largement, richement bariolée, et mouchetée de rouge-marron vif, et telle que la représente l’exacte figure ci-contre. Voyez-le plutôt encore dans sa patrie, où les individus de l'espèce, crampon- nés en nombre par leurs longues et robustes racines sur les bran- ches des arbres, couvrant la nudité des troncs par leurs tiges dressées, aux feuilles allongées, rapprochées, alternes-distiques, arquées, recourbées, laissent pendre dans le vide leurs nombreux et longissimes racèmes aux splendides fleurs, que fait onduler gracieu- sement la plus légère brise, et autour desquelles voltigent les brillants oiseaux-mouches et les insectes aprés mellisuges sans nombre de ces heureuses contrées! Une circonstance remarquable, mais qui ne peut étonner ceux qui. suivent avec discernement l'évolution florale chez les Orchidées, si fréquemment sujettes à de curieuses métamorphoses, c'est que, chez ladite espèce, M. le Comte de Gomer a toujours remarqué que les deux fleurs basilaires étaient quelque peu différentes et d'un autre coloris que les suivantes : fait que M. A. Verschaffelt et nous avons pu parfaitement constaté sur le vivant. Ainsi, ces deux fleurs étaient un peu plus petites, à segments plus larges et plus courts, d’un beau jaune d’or, avec quelques petites macules rondes, éparses, d'un rouge marron : cette disposition est-elle seulement limitée à l'individu examiné, ou propre à tous ceux de l'espèce? nous ne SAVONS ; mais il importait de la constater, comme un fait curieux pour Thistoire générale et morphologique de cette admirable famille de plantes. « Sous quelques rapports, » dit M. Lindley, « et surtout par son labelle petit, simple, onguiculé, sacciforme près de sa pointe, et là bicornu, cette espèce ressemble au genre Arachnanthe (1). » Nous, qui avons l'avantage d'étudier la plante ex vivo, nous décrivons le labelle ainsi (V. etiam supra!) : un large onglet strié, membranaceé, articulé avec la base extrême du gynostème, porte le labelle, articulé lui- mêmé sur le sommet dudit onglet, qui semble indépendant des deux autres organes; et par cette disposition le labelle, mû par une cause extérieure, est aussi mobile que le menton des poussahs ou mandarins chinois, si communs dans les cabinets de curiosités, ou de ceux en plâtre qu'on donne aux enfants pour les amuser. Ce labelle est auriculé à la buse, largement (par comparaison!) excavé, 5-lamellé sur le disque en dedans, sacciforme en dehors; bientôt ses bords se rapprochent pour for- mer une pointe rostriforme discolore, et au centre apical de laquelle est une lamelle comprimée latéralement, élevée, et munie par devant d'une petite dent que termine une assez longue sétule (V. fig. analyt.). (*) Arachnanthe Bus, synonyme du Renanthera de Loureiro. VANDA LOWII. Ces détails peuvent peut-être sembler minutieux, vétilleux même : mais ils ne paraîtront pas superflus aux esprits sérieux, à ces esprits qui s'intéressent à l'Histoire générale, exacte, vraie du règne végétal (vieux style !): ouvrage précieux immense, dont certainement seront dotés nos arrière-neveux; Car, IL FAUT BIEN L'AVOUER, longtemps, bien longtemps encore, la Botanique sera l'ouvrage de Pénélope (1)! Et encore, quel nouveau Linné surgira dans tel siècle futur, qui critiquera, coordonnera, limitera, établira ad Naturam, sur des bases solides, inébranlables, VRAIES, les 150,000 à 200,000 plantes qui com- posent aujourd’hui la FLORE GÉNÉRALE du globe, jusqu'ici connue ? Il faut le dire! encore une fois, quelque soit le mérite des beaux travaux des Botanistes contemporains et de leurs prédécesseurs modernes, les Cavanilles, les Auguste S'-Hilaire, les Endlicher, les R. Brown, les Bentham, les Lindley, les Martius, les Fée, les Hooker, père et fils, les Brongniart, etc., etc., etc., CES TRAVAUX NE SONT QUE PROVISOIRES! Que tous, nous en passons et des meil- leurs, nous pardonnent une assertion, qui paraîtra outrecuidante à tels ou tels, mais vraie à ceux dont la perfection de la Science est le seul but! Du reste, lector optime : Experto crede Roberto! Et du reste, comme preuve de cette opinion, qu'on compulse, les ouvrages des Botanistes, les flores générales et locales, les Sertum, les Chloris, les Florula, etc., et, surtout... les INNOMBRABLES ÉCRITS sur les Flores : française, germanique, anglaise, belge, néerlandaise, etc., etc., etc., et essayez de mettre d'accord les auteurs d'iceux! Tâche morale, ardue, et pour ainsi dire impossible ! La belle et exacte planche ci-contre, où une partie du racème est figurée, la vignette qui y est jointe et en représente le port très réduit, la phrase spécifique détaillée ci-dessus, etc., nous dispen- () Ouvrage de Pénélope! ceci se trouve fort souvent répété et écrit! il n’est peut-être pas inutile d'expliquer le sens de cette sorte d’adage : Pénélope, poursuivie, ndant la longue absence de son époux, par les nombreux courtisans qui voulaient ’épouscr, leur avait promis d’accepter l’un d’eux pour mari, dès qu'elle aurait achevé une pièce de tissu qu’elle avait commencé. « Pendant le jour done, dit-elle à Ulysse, déguisé en mendiant, et qu’elle ne reconnait pas, je tissais sur un grand métier; et la nuit aux flambeaux allumés je défesais mon ouvrage. » »” La » , + , # : [2 EvËœ XEY mHUTIN (LE UPaivExOY LeEy/æv ic TOv, VUXTUS danAvETLOY, ir yy duides mapabeigeey. (Onvyss. liv. XIX.: Trad. liltér.) : ee met à peu près les mêmes paroles dans la bouche de sa Pénélope; il lui ait dire : Conjugium falsa potui differre minerva, Nocturno solvens texta diurna dolo. VANDA LOWII. EE sent de donner de la plante une seconde description; les deux pre- mières parleront suffisamment aux yeux. CH. LEM. Explications des Figures analytiques, Fig. 1. Gynostème ct labelle; «, opercule anthéral en place; b, cavité stigmati- ue; c, corps du gynostème; d, lamelle onguiculiforme ; e, labelle; f, appendice. ‘ig. 2. a, pollinies; b, caudicule. Fig. 5. L’appendice lamellaire séparé ; Partiste a _omis la fine sétule qui termine la dent, CULTURE. (SERRE CHAUDE.) Mêmes recommandations pour la culture de cette plante que celles qui ont été prescrites notamment au sujet des Dendrobium et autres Orchidées des Indes orientales (Dendrobium fimbriatum LiNpL. [ustr. hortic. T. PI. 15. — densiflorum Linpr.. III. 101. — chryso- toxum Lip. V. 164. etc. Vanda Cathcarthi LinDz. 1. supra cit. — cœrulea GRIFF. VII. 246. — gigantea Laxpr.. VIII. 277. Aerides roseum LinpL. IT. 88. — crispum Linpz. IV. 128. etc. À. V. VANDA LOWIE LINDL. Notre article au sujet de cette plante était composé depuis long- temps déjà lorsque le numéro de novembre du Botanical Magazine nous est parvenu. Vous n'avons rien à retoucher ni à réformer dans la description exacte et complète que nous avons donnée; et la figure qui y est jointe est également sans reproche; elle est même PLUS VRAIE, quant aux formes et au coloris des fleurs, que celle (double) de ce recueil. On lit dans le journal anglais, sous la signature J. B. (JAMES BATEMANN, très probablement!), au sujet dudit Vanda, la notice suivante, que nous croyons devoir reproduire traduite littérale- ment : “ Renanthera Lowii REICHB. (f.), Xenia, p. 89. Vanda Lowii LiNpz. Garden. Chron. 239 (1847), etc. (Vide supra, nostram tabu- lam 417) (1). » On ne saurait trouver dans la vaste et variée tribu à laquelle elle appartient, une plante plus remarquable que celle qui fait le sujet de la présente planche (Bot. Mag. t. 5475). Tandis que par le grandiose du port et la longueur de ses épis (lisez racèmes ()) elle (!) L'auteur de la notice suivante omet, involontairement sans doute, de citer ici : Vanda Lowii Lino. Forra OrcHipacea (Wandarum Monogr.), p. 2. April 1853. @) L'épi proprement dit porte des fleurs sessiles; le racème ou grappes des fleurs pedicellées. ë VANDA LOWII. est tout-à-fait sans rivale parmi les Orchidées du Monde oriental, sa plus grande particularité consiste dans la présence constante de deux formes florales entièrement distinctes sur le même épi. Cette extraordinaire circonstance a été pour la première fois remarquée par le professeur Reickenbach, qui put s'assurer, après un examen approfondi d'échantillons frais dans le. jardin de M. Reichenheim, que l'étrange phénomène n'avait rien de commun avec la produc- tion séparée de fleurs mâles ou femelles, puisque les organes dans l’une et l’autre forme étaient également parfaits. Cet étrange dimor- phisme ne doit pas non plus être classé avec ces changements fan- tastiques que l’on a observés dans le Cycnoches, le Catasetum, et autres, dont divers exemples ont été donnés dans le Botanical Register et les Orchidaceæ of Mexico and Guatemala. Dans ces exem- ples, certaines formes hétérogènes (alien!) se sont associées aux fleurs du type normal, mais se montrent copieusement et peuvent être considérées comme une sorte de génération monstrueuse. Dans le cas présent, toutefois, rien ne peut être considéré comme un caprice, puisque la singulière paire de fleurs couleur de buffle, ainsi que les figure la planche, se trouvent à la base de chaque épi. » Cette merveilleuse Orchidée est native de Bornéo, d'où elle a été envoyée à feu M. Low, de Clapton-Nursery, par son fils, tré- sorier colonial, en l'honneur de qui le docteur Lindley la nommée. Elle a aussi été importée par MM. Veiïtch, dans l'établissement horticole desquels j'ai eu pour la première fois le plaisir de la voir en fleurs. Ce n’est cependant que dans l'automne de 1862, lors de sa floraison dans la collection de M. Rucker (où a été exécuté notre dessin), que j'ai pu me former une juste idée de sa beauté. Un compte-rendu détaillé en fut à cette époque publié dans le Garde- ner's Chronicle... » Je mentionne d'après une note, reçue de M. Pilcher, jardinier de M. Rucker, que la plante de Wandsworth (résidence de ce der- nier) est déjà haute de neuf pieds, qu’elle a produit six épis, portant chacun de 40 à 50 fleurs, lesquelles restèrent en parfait état pendant un mois. Les épis atteignirent une telle longueur, que l’on dut les poser sur des tuteurs, en en formant ainsi de gracieuses guirlandes, sous lesquelles on pouvait se promener. » La plante requiert la chaleur d’une serre de l'Inde orientale, et croit si rapidement qu'elle semble presque devoir se briser avant d'atteindre l'espace comparativement étroit que lui laisse le toit d'une serre à Orchidées moderne. » Le D Lindley, qui n'en avait observé que des échantillons en- voyés dans l'origine de Bornéo, rapporta notre plante au genre Vanda; mais Reichenbach, qui eut plus tard l'avantage d’en exa- miner les fleurs vivantes, est décidément d'opinion qu'elle doit plutôt appartenir au Renanthera ; et en ceci je partage absolument “ VANDA LOWII. les vues du professeur allemand, et n'ai point hésité à substituer le nom de Renanthera à celui de Vanda (— Lowii). J.B. » Nous devons, dans l'intérêt de la justice, faire observer que, dès 1853 (V. supra note (!), 2° verso et texto), M. Lindley soupçonnait que sa plante devait appartenir au Renanthera, puisqu'il la disait semblable en quelques points essentiels au genre Arachnanthe de . Blume, regardé aujourd'hui comme un simple synonyme du pre- mier (V. supra in textu nostro!). La plante dont nous venons de traiter doublement et complète- ment doit donc désormais porter le nom définitif de Renanihera Lowii REICH. f. ILn'est pas inutile de terminer ce qui se rapporte à l'illustration d'une telle plante par la description très sommaire qu'en donne le savant rédacteur du Botanical Magazine, laquelle complète ou con- trôle la nôtre : - aS « DEsCR. Tiges caulescentes, d’un pouce d'épaisseur, grimpant (clim- bing) à une grande hauteur, et portant de nombreuses feuilles coria- ces, loriformes, obliquement obtuses, de dix-huit pouces à trois pieds de long. Æpis floraux, pendants, sortant des parties supérieures _des tiges, légèrement velus (1), atteignant une longueur de six à douze pieds et portant de 80 à 50 fleurs. Flewrs de deux sortes sur le même épi : la paire inférieure étant toujours d’un jaune de buffle ({awny, de tan!), embelli de macules cramoisies, tandis que les autres sont d'un vert pâle (), presque caché en dessus par de larges et irrégulières taches d’un brun rougeâtre. Dans les fleurs ordinai- res, les sépales et les pétales sont ondulés, lancéolés, aigus; mais, dans la paire inférieure, ils sont plus courts, plus obtus et plus épais (circonstances que nous avons signalées!). Labelle de moitié plus court que les sépales, très charnu, ové (!), terminé en bec [beaked!) par une petite corne par devant, et cinq élévations parallèles le long du disque de l'intérieur. Colonne (gynostème) très courte et obtuse. + W. Hook. FEES Est-il un amateur d'Orchidées qui ne veuille au plus tôt posséder une telle plante? L'établissement A. Verschaffelt en a de jeunes individus disponibles. À (*) Il est évident que l’auteur ne les a pas suffisamment examinés (Voir notre . description). ë (2) Nous n’avons rien vu de semblable sur le beau racème que nous avons eu sous les yeux ; le fond floral est d’un beau jaune; de plus, le racème lui-même, vert dans la figure anglaise, était brun et très finement striolé de pourpre dans notre échan- tillon. +: Sore ES s Planche 418. CAMELLIA ISABELLA ORSINE, | ÉTYN. V. ci-dessus, To X, PI. 349. TERNSTRŒMIACÉES $ CAMELLIÉÉES. : CHARACT. GENER. CHARACT. SPECIF, Camellia Isabella Orsini (Francnerri). Nostra tabula 418. } V. dehis adnotationem, supra, sub t. 404. Une élégance, une perfection, un coloris aussi frais que délicat, qualités florales incontestables, au point de vue des Camelliphiles les plus difficiles, distinguent ce beau Camellia que l'Æustration horticole offre à ses bienveillants, féaux et amés lecteurs. Il a été gagné par un zêlé correspondant de l'établissement A.Ver- schaffelt, M. César Franchetti, de Florence, si connu du monde horticole par de nombreux succès en ce genre. Il est dès ce moment disponible en faveur des amateurs; mais avant de le mettre dans le commerce, notre éditeur a voulu s'assurer pendant deux ou trois ans de ses mérites réels, et surtout de sa constance florale. CH. LEM. MISCELLANÉES, ARPARARAI RAGLLIPFICGATEIEON Nous lisons dans divers journaux horticoles anglais une annonce ainsi conçue : “ IRESINE HERBSTIX (Hookx). « Coloris des feuilles d’un marron sombre; côtes et tiges d’un brillant carmin; » digne rival du Coleus Verschaffeltii….. sous le rapport du coloris et de la rusticité, » introduit directement du River-Plate (sic ! lege Plate- River!) (2). » Il s’agit ici du superbe Achyranthes? Verschaffeltit, que nous avons décrit et figuré ci-dessus, Planche 409, en fesant suivre avec raison le nom générique de trois ???, et prévenant nos bienveillants lecteurs, que, n’ayant pas encore eu l’occa- sion d'observer en nature, ni sèches, ni vivantes, les fleurs de la plante en question, nous ne pouvions, bien que nous indiquions exactement la famille, nous prononcer sur le genre auquel elle devait appartenir. = Plus heureux que nous sous ce rapport, M. Hooker (paler v. filius ?) a pu les exa- miner et en indiquer le genre. Toutelois, il nous semble qu’en raison de la priorité de publication, priorité qu'aucun auteur, quel qu’il soit, ne peut violer, le nom spécifique aurait dû être conservé. Par cette raison péremptoire, telle doit être en bonne justice la synonymie de cette belle Amarantacée : 5 Iresine Verschaffeltii (Nos. ex Hook.). — Herbstii Hook. (?). Achyranthes??? Verschaffeltii Cu. Leu. (1) H existe dans l'Amérique septentrionale deux rivières considérables de ce nom, toutes deux connues: tes avec le Mississipi. Laquelle est sur ses bords la patrie de la plante eu question? Toutes deux peut-être! \# : . PoCO AC À Are O ), j Li : \ œi el 4 Jo abe La (9: JUL (| FRANCHETTT tale _ ( J'erre ee | | 7 6 Le D + re, +. » 66€ JG: de rvesnomlaiile uichec)oe ( . Sernis_ Parts { P ler LR | Le, 7 + A de u e dima her #4 Air) MARES'T.& FILS), Planche 419. ROSE DUCHESSE DE MÉDINA-CÉLL. (Hybride-Remontante.) ÉTYM. V. ci-dessus, Te VIII, PI. 275, 305, etc., etc., les observations présen-- tées au sujet du genre Rosa, en renvoyant le bienveillant lecteur, pour l’élymologie, l’histoire mythologique, poétique et littéraire de la Rose, aux articles déjà nombreux dans lesquels nous en avons explicitement traité. Rosacez (S Rose veræ!). CHARACT. GENER. Nondum expositi fuerunt, quia hucusque de hybridis actum fuit. CHARACT. SPECIF. Eadem ratione non exponendi. Bose Duchesse de Médina-Céli (/Z/ybride-Remontante). Nostra tabula 419. nn Nous disions, il n’y a pas longtemps, dans un article analogue, que l’Alustration horticole avait déjà payé à la Reine des Fleurs un ample et consciencieux tribut! En effet, quatorze fois déjà (1) en onze années à peine, notre recueil s’en est occupé, et occupé sous tous les points de vue scientifiques, littéraires et horticoles! Et revenir sur ces mêmes sujets serait donc oiseux et peut-être... ennuyeux? Aussi renvoyons-nous le lecteur studieux, mythologue, philologue et ama- teur à ceux de ces articles, où nous avons largement traité ces divers sujets. La belle Rose dont il s’agit cette fois a été obtenue de semis, il y a trois ans, par MM. Marest, père et fils, horticulteurs, à Paris, et coutumiers de succès en ce genre. Depuis ce laps de temps, ces honorables horticulteurs l'ont étudiée, puis multipliée dans le but de s'assurer de sa constance, et ne l'ont mise dans le commerce qu'après s'être convaincus qu’elle était franchement remontante et réunissait toutes les qualités qu’exigent les Rosimanes dans ce genre de plantes. : Nous en ignorons la filiation, et c'est chose regrettable, mais dont les producteurs ne tiennent en général jamais compte. Or, nous l'avons dit, et de bons esprits avec nous, il importe beaucoup à l'Histoire des Plantes, pour qu'on puisse se reconnaître au milieu du vastissime capharnaûm des Hybrides et des Variétés -plus ou moins authentiques, qui, chaque année, pleuvent en proportions toujours croissantes dans les cultures, sur tout le continent : dé- dale immense et bientôt inextricable, il importerait, disons-nous, (1). Te If, PI. 77; LUE, PI. 445; IV, PL. 118, 153; VI, PL. 219; 219; VII, PI. 256, 259, 265; VIII, 275, 303; IX, PI. 554, 541; XI, PI. 407. Avis rmponTanr. Nous devons faire remarquer que, dans notre Table générale du Te X, les Planches (Roses!) 77 et 113, par une transposition du typographe, n'ont pas été citées; prière au lecteur de réparer cet oubli. ROSE DUCHESSE DE MÉDINA-CÉLI. que les jardiniers prissent la précaution de consigner exactement sur un registre ad hoc les noms des pères et mères des plantes qu'ils fécondent artificiellement. Tout d'abord, en agissant ainsi, ils obéiraient aux exigences de la bonne foi, tout en se rendant utile à la Science. Quel botaniste, quelque fût l'étendue de son savoir, ose- rait aujourd’hui se charger de ramener aux types ce déluge inces- sant de productions plus ou moins hétérogènes, plus ou moins aba- tardies, ou légitimes, vantées, prônées par les vendeurs, chaque année, et que l’année d'ensuite voit le plus souvent disparaitre à jamais! | Certes, la Rose Duchesse de Médina-Céli ne fera pas partie de ces dernières catégories. La figure ci-contre n’a rien d'exagéré; elle en exprime bien la robusticité, le bel et vigoureux feuillage, l'ampleur et le vif coloris cramoisi sombre des fleurs. Notre éditeur a acquis des producteurs une partie de l'édition, et en met dès-à-présent à la disposition de ses clients des beaux indi- vidus, dans les trois catégories ordinaires, francs-de-pied, à haute ou basse tige. CH. LE. MISCELLANÉES. REGTLFIGATIONS EU OMNSSIONS. Agave funifera. En décrivant sommairement celte remarquable plante (Te XI, Misc. p. 65), une erreur typographique nous a fait omettre à la suite du double nom : An potius Kueca (funifera)? Elle a en effet plutôt l’apparence ct la texture foliaire des Yuccas que celle des Agaves. Agave Fourcroydes. (V. ci-dessus, ibidem.) Dans une gracieuse lettre que nous a adressée, depuis l’impression de notre numéro d’octore, le général de division et inspecteur de l'artillerie, au service de la Prusse, M. Jacobi, en garnison à Breslau, cet honorable personnage nous apprend qu'il s'occupe depuis plusieurs années d’un ouvrage général, aujourd’hui presque achevé, sur le genre Agave et les espèces qui le composent. Cette lettre nous notifie que de son côté il en avait nommé une À. Fourcroydes; et que dès-lors l’une ou l'autre des deux plantes doit recevoir une nouvelle dénomination, La nôtre, par un retard, qui n’est pas notre fait, devrait conserver le sien; mais après une lecture attentive de la phrase diagnostique de l'A. Fourcroydes JacoBr, nous doutons à peine de l'identité spécifique des deux plantes. Aussi, pour tourner la difficulté, en attendant que cette identité soit oui ou non scientifiquement admise, nous avons proposé à M. Jacobi la solution suivante, toute provisoire : Agave Fourcroydes JAcoB1; an A. Fourecroydes Cr, Leu. ? Si les deux plantes sont identiques, le nom spécifique de la nôtre devient syno- nyme de celui du savant allemand. Dans le cas négatif, pour éviter la confusion, nous donnerons à notre Agave celui de : Agave ixtlioides Cu, Lex, a MISCELLANÉES. 67 élèves campagnards la formation successive de ces arbres, en leur expliquant les causes et les effets d’une taille raisonnée. Aussi les nombreuses sociétés d’horticulture de ce grand pays, pour encoura- ger ces excellents pionniers horticoles, leur décernent-elles des primes en argent, des médailles, des livres, etc., avec mentions honorables dans leurs bulletins respectifs. D'un enseignement si amplement généralisé, et inculqué dans de jeunes têtes, que n'a pas encore gangrenées la routine, on est en droit d'espérer, dans un temps prochain, voir disparaître des vergers, des champs, des jar- dins enfin, tous ces arbres rabougris, estropiés, contrefaits, aux fruits mauvais ou acides, apportés encore en si grand nombre sur les marchés des villes. Mais l’enseignement arboricole ne peut avoir lieu toute l’année. Ce n'est qu’au printemps et à l'automne que les leçons sur nature peuvent en être données; et encore faut il que maître et élèves se transportent dans les pépinières ou dans les jardins les plus voisins. De là souvent difficultés, sinon même empêchements. Il y avait là un problème fort difficile à résoudre, cet enseignement rendu praticable en tout temps et dans l’école même. Et certes le problème méritait de fixer l'attention de tous les professeurs d'arboriculture fruitière, de tous les amateurs de beaux et bons fruits, produits au meilleur marché possible. . Eh bien! ce problème vient d’être résolu de la manière la plus sim- ple et la pius satisfesante par un simple instituteur, M. Brémond, à Gardagne (Départt de Vaucluse, France). Voici ce que nous lisons à ce sujet dans l'excellente Revue horticole (N° du 1° oct. 1864) (1). anse Pour rendre ses démonstrations plus frappantes et en même temps praticables en toutes circonstances, sans déplacement et sans pertes de temps pour les jeunes élèves, le professeur a eu l'ingé- nieuse pensée de préparer des arbres modèles avec des sujets de divers âges et de différents formes pris dans les pépinières. Il met ainsi sous les yeux de ses auditeurs des Poiriers en pyramide, en palmettes, en cordons obliques ou verticaux, des Pommiers en cor- dons ou en gobelets, des Vignes à la Thomery (?), la série complète des organes de la fructification et celle des greffes; le tout dessèché, scié aux endroits où chaque année la serpette doit opérer la sec- tion ; puis emboîté au moyen de petites broches en fer bien ajustées et invisibles à l'œil. | » Ces arbres, squelettes articulés, étant démontés, la collection devient portative; puis le tout. ayant été remonté, les sujets repa- raissent dans leur entier, tels qu'ils sont à la fin de la végétation. L'illusion est complète : on voit le scion, dernière pousse de l'été; (t) Deux Nos par mois, avec figures; LIBRAIRIE AGRICOLE, rue Jacob, 26, à Paris. Et certainement des autres formes de ces arbres, et en outre celles du Pécher, de l’Abricotier, du Prunier, etc. ! Note du rédact. TOME XI. MISC. — NOVEMBRE 1864. 11 68 MISCELLANÉES. on observe la taille des années précédentes, le résultat du pincement, etc. Le sujet se dépouille; on le voit alors après la taille d'hiver. » Ce système est simple, ingénieux; il parle à l'intelligence des enfants; et en développant devant eux la série des faits qui sont la conséquence de la conduite et de la taille des arbres, il grave dans leur mémoire les principes dont l'application a produit ce résultat. » M. Brémond a été admis à exposer son procédé au sein de la Société impériale et centrale d'Horticulture (Paris), dans une réu- nion d’arboriculteurs des plus compétents; et il a été encouragé par l'approbation la plus unanime et la plus flatteuse (HENRI MicHE- LIN) (1). » ün hoit conclure de ce simple exposé que, pour l'application de ce procédé (l'auteur aurait pu prendre un brevet d'invention, qui fat devenu productif entre ses mains), l’arboriculture fruitière a fait un pas immense, et se trouve désormais à la portée de tous ceux qui s'intéressent à cette belle et surtout excellente partie de l'Hor- ticulture. Ne se pourliche-t-on pas les babines, pardon de la tri vialité de l'expression, quand on parle d'une bonne Pêche, d'une bonne Poire, d'une grappe de bon Raïsin, etc., etc. Vivent les collections de belles plantes! mais vivent aussi les collections de bons fruits! PSS Exposition universelle d'Horticulture, Qui s'ouvrira, sous le patronage de Sa Majesté la Reine des Pays-Bas, et sous la présidenee d’honneur de S. A. R. le Prince d'Orange, au Palais de l’industrie, * à AMSTERDAM, au printemps de 1865. La mode d'organiser de temps à autre de grandes Expositions internationales d'Horticulture, outre les Expositions annuelles, paraît désormais devoir se fixer à l'ordre du jour des sociétés de ce genre; et cette mode aurait pour résultat d'incalculables progrès dans cette belle branche des connaissances humaines, en même temps qu'elle romprait les barrières absurdes qui séparent les natio- nalités, mettrait toutes les notabilités horticoles en communauté fraternelle, les ferait s’apprécier et s'aimer même entre elles! En un seul mot, ces assemblées seront un bienfait immense, européen, et en même temps essentiellement patriotique. i Honneur ici encore à Gand! C’est cette ville qui la première, -_(t) Approbation simple, compliments creux ! C'était une des plus hautes récom- penses que puisse décerner cette Société, qui eût dû rémunérer, encourager ce digne instituteur. C’est tout ce que nous apprend l’auteur de l’article reproduit ! Nous avons peine à nous figurer que se soit purement et simplement bornée à un stérile éloge cette importante Société, ayant institué un Comité d’arboriculture ! (Ceci était déjà composé et imprimé, lorsque nous est parvenu le numéro de septembre 1864 de la Société impériale ct centrale d’Horticulture, où il est de nou- veau question dudit procédé; nous y reviendrons dans notre prochaine livraison.) MISCELLANÉES. 69 dès 1844, a ouvert une série d'expositions quinquennales et inter- nationales des produits de l'horticulture. Dans ces derniers temps seulement son généreux exemple a été suivi! On a vu les magnifi- ques expositions de Biebrich (Nassau), de Mayence, de Bruxelles, d'Evreux (France), protégées et en partie subsidiées par les gouver- nements de ces pays. ra : La Hollande, cette antique mère de l'Horticulture, en honneur elle, depuis des siècles, n'a pas voulu rester spectatrice inactive de ces grandes réunions des merveilles végétales et des produits horti- coles. Les principaux horticulteurs de ce pays, formant la SOCIÉTÉ ROYALE NÉERLANDAISE pour l'encouragement de l'Horticulture (Voir le titre!}, vont ouvrir au printemps une grande exposition interna- _ tionale, qui paraît devoir dépasser, par le nombre et la magnificence des récompenses, tout ce qu'on & vu jusqu'à ce jour. On va juger tout-à- l'heure si nous exagérons. Tous les Amateurs, les Horticulteurs, les Marchands, les Artistes” et les Industriels, toutes les Sociétés d'Agriculture et d'Horticulture des Pays-Bas et de l'étranger sont invités à envoyer leurs produits à l'exposition et à prendre part aux concours (art. 1°* du Règle- ment ()). Tous les concours sont semblables, mais doubles : c'est-à- dire ouverts séparément, entre Amateurs et Horticulteurs. Cent soixante-quinze concours sont établis et répartis en sept divisions : 1° de 1 à 23 : Plantes de toutes catégories : serre chaude, serre froide, plein air. — 2° de 24 à %5. Plantes spéciales : Orchi- dées, Palmiers, Fougères, Caladium, Broméliacées, Euphorbiacées, Cactées, Azalées, Rhododendrum, Camellias, etc., ete. — 3° de 96 ‘à 129. Plantes bulbeuses de tous genres. — 4° de 130 à 143. Milieux de tables, bouquets, jardinières, ornées de plantes, de tout genre. __ 5e de 144 à 156. Fruits de toutes espèces, légumes, arbres frui- tiers formés. — 6° de 157 à 170. Publications iconographiques de plantes, fruits, etc.; fruits imités, plans de jardins, statues, vases, appareils de chauffages, meubles, ornements, ustensiles de jar- dins, ete. — 7° de 171 à 175. Prix extraordinaires. Quatre cent vingt médailles et trois cent dix florins, récompenseront les lauréats, et sont ainsi divisés : 30 médailles en or, grand module. 91 » ” petit module. 127 » en VOrmB, : - 4. + gE= » en argent, grand module. ci. ER ” petit module. Les sommes en florins, par séries de 50, 25 et de 10, sont en outre : attribuées aux principaux prix. (1) Pour se procurer ce Programme et ce Règlement, s'adresser par écrit franco à M. Krelage, horticulteur, à Haarlem (Hollande), premier secrétaire de la So- ciété ; à Gand, à M. Ambr. Verschaffelt, qui se charge en outre de donner tous les renseignements nécessaires. 70 MISCELLANÉES. C'est-à-dire, en moyenne, une somme d'environ 17,250 fr. et trois cents dix florins (650 fr. environ), outre les autres frais généraux, que nous ne saurions évaluer. N'est-ce pas faire royalement les choses? Nous n’attendions pas moins de la généreuse Nation Hollan- daise, si avancée dans les Sciences et les Arts. Aussi espérons-nous que de tous les points du continent, où l'Horticulture est en honneur où Amateurs et Horticulteurs sont jaloux de la réputation de leur pays en ce genre, et de la leur en particulier, on répondra à l’envi à un appel si grandiosement fait! Qu'on se LE pise! et que toute la presse étrangère répète ce court exposé, dans l'intérêt général et particulier. DISRIOGRAPRIS DOTANMIOUE 2e aongreon. Hortus europæanus universalis. ou CATALOGUE RAISONNÉ de toutes les plantes phanérogames, indi- gènes et exotiques, introduites et vivantes dans les jardins de l'Europe depuis Linné jusqu’à nos jours, etc., etc., etc. Nous disions dans le Tome IV du présent recueil (Mise. p. 8) : «“ Sous ce titre principal (1), l'auteur de l'Æorticulteur universel, de l'Æerbier général de l'Amateur (2° série), de l’Zconographie des Cactées, d'une Monographie des Cactées (sous presse), d’une partie de la Bota- nique des Dictionnaires : pittoresque d'Histoire naturelle de GUÉRIN- MÉNÉVILLE, Universel d'Histoire naturelle (de À à G) de Cn. D'Or- BIGNY); de la Flore des Serres et des Jardins de l'Europe 5 premiers vol.), du Jardin fleuriste, de l'Ilustration horticole, ete. etc., etc. (2), prépare depuis longtemps déjà un ouvrage immense et de longue ha- leine, concu sur le plan des Æortus britannicus de Loudon et de Sweet, mais rédigé dans un double ordre alphabétique, ramené à l'état de la science actuelle, métamorphosée, pour ainsi dire, tout le monde le sait, depuis l'apparition de ces recueils (1830-1839) : où sont rectifiées leurs erreurs sans nombre, leurs omissions forcées (1) : Hortus europæanus universalis seu Plantarum indigenarum exoticarumque omnium in hortis Europæ totius à Linnei tempore usque ad hanc diem introductarum et vigentium phanerogamarum Elenchus rationalis, accedunt : Tum Generum, tum Specierum Familiarumque nominum Orthographia, Etymo- logia, Synonymiaque ad prioritatem criticæ ac restitutæ, Auctorum, Operum, Figu- rarumque et Citatio, etc., etc. rs (?) Ensemble quarante-quatre volumes, in-fo, in-£e et in-8, avec plus de deux mille planches magnifiquement coloriées (Pams et Gaxp, 1839-1864). MISCELLANÉES. ré: a nom mm ee ou involontaires; où sont expliquées, rectifiées, rétablies exacte- ment, etc., les étymologies, l'orthographe des genres et des espèces, si généralement estropiée, la citation de tous les ouvrages, où les genres et les espèces ont été établis, décrits et figurés, etc., etc. (C'est, on le voit, malgré sa forme concise, un véritable magasin botanico-horticole de renseignements universels.) » Nous appelions sur ce livre, ainsi conçu, l'attention des botanistes, des bibliothécaires, des amateurs, des horticulteurs et même des gens du monde; nous sollicitions des Professeurs et des Directeurs de jardins botaniques tous les renseignements en leur possession et se rapportant à notre vaste sujet; enfin, la protection d'un Mécène, pour la publication de ce livre, véritable monument élevé à la Science!!! et jamais personne, nous l'avouons à regret, ne nous a adressé un mot à ce sujet. Aussi avons-nous dû en suspendre la rédaction. Z y a là cependant pour un éditeur un J OLI GAIN à faire; car un tel ouvrage devrait aller dans toutes les mains, et dans tous les pays. | Voici quelques SPÉCIMENS, pris au hasard dans la lettre A, qui mettront à même le lecteur de juger de l'œuvre projetée, que nous serions heureux de continuer, si nous y étions encouragé ; Car, nous aussi, nous pourrions dire : Et ego quoque : Scientiæ exegi MONU- MENTUM! Acanthephippium 7. BLume, Bijdr. 253. f. 47. Linz. Orch. 177. Enor. Gen. Pl. 1454. Waze. Annal. III. 539 (axæyS«, épine; éqiæmio, selle). Scribendum ergo non Acanthophippium ! OncnipAcEæ $ Vanneæ $ Cryprocniræ (1). — bicolor Linpz. à fl. bicol. psb. j.etr. Ceylan. 1833. s. c. Bot. Reg. t. 1750. — javanicum BLume, de Java. psb. j. etr. Java. 1843. s. c. Bot. Reg. t. 47 (1846). Bot. Mag. t. 4492. — striatum Lio. àfl. striées. psb. ble. str. r. Népaul. 1836. s. c. Bot. R. Misc. 68 (1858). — silhetense Lixoc. du Silhet. psb. ble. ros. Silhet. s. ce. G. et Sp. Or. n°2. B.R. sub t. 47 (1846). N. B. On ne connait encore que ces quatre espèces, toutes terrestres et curicures par la conformation ct l’agréable coloris de leurs fleurs. ’ Acantholimon ». Bois. Diagn. PI. or. 69. in DC. Proûr. XII. 622. Statices sp. Aucr. V. subgenus Armerias- trum Jau. et S. Ann. Se. nat. 2 s. XX. 1845. et Ill. PI. or. 161 (äxav$æ, épine; Acer [ovos, 4], gazon). PLUMBAGINACEÆ $ STATICEÆ. — Androsaceus Bouss. à port d'Androsace. LES à Grèce, Asie m. 1813. a. l. FI. græec. t. 500. — — y cretieus Boss. Statice Echinus Sisrn. et L. |. c. — Statice pauciflora J. et S. |" c. — Androsacea J. et S. t. 89 (Var.'). — caryophyllaceus Boss. OEillet. We. Kourdistan. 1829. a. 1. J.etS. Ill. t. 94. Buxs. Cent. 2. 18. t. 10. __ acerosum Borss. Diagn. Satice caryophyllacea Bois. et How. cr a ie — éni . a. 1. Gard.Mag ofBot.Il.161. rs Fa RER nn ps “. c. ead. dard. eur. I. PI. 66. Statice glumacea 3. et S. Il. t. 91. Limonium sp. Toun\. N. B. Sur les 42 espèces que réunit M. Boissier (l.c.) dans ce genre, ce sont jusqu'ici les trois seules qui aient été introduites quoique les autres soient communes dans le Sud de l'Europe et l'Asie mineure; ce sont en général de très petites et très jolies plantes gazonnantes, à belles fleurs rouges ; elles font d'excellentes bordures, comme les Armerta. . em lemme (*) Il n’est pas utile d'expliquer ici les abréviations. Le 78 MISCELLANÉES. Aeanthus m». Tour. L. Juss. Gen. 603. Ness ab Es. in Wa. PI. as. rar. III. 76. 98. Enpc. Gen. PI. 4071. N. ab E, in DC. Prodr. XI. 269. Waze. Annal. III. 225 (1 sp.) (#xæ»9s, acanthe). Acanrnacez $ EcnmarTacanTnez \ Acanrux. — Dioscoridis L. de Dioscoride. 2! blch. Liban. … à. N.abE.DC.Pr. XI.270. — longifolius Host. à long. fl. ‘2 bich. Dalmatie. …… à. 1. /bid.et H.PI. aust. Il. 217. — mollis Grar, Noé, non aLior. ! — mollis L. à fl. molles. 2 bich. Eur. mér. 1548. a. 1. Supra. Fi. gr.t. 610. Sans. — niger WizLp. noirâtre. 2 bilch. Algér. Corse. 1759. a. 1. (Hort. rom. 3. t. 13. Law. Il, t. 550. f. 2). — spinulosus Host. — sativus v. mollis Virgilii H. Scuren, — spinosus L. à fIl. épin. 2 bilch. Eur. mér. 1629. a. 1. Bot. Mag. t. 4808. — 8 minor — hirsutus Borss. — spinosissimus Desr. àfll.tr. épin. 2 bich. Eur. mér. 16929. a. 1. N. ab E. I. c. 271. — spinosus Bérozr. — — 8 smollior — mollis Riever. N. B. L'auteur n’admet dans ce genre que six espèces; toutes ont un port et une inflorescence fort curieux, et méritent d’être cultivées dans les jardins, Personne n'ignore que l’Acanthe branc-ursine (4. mollis) à donné, dit-on, l’idée da chapi- teau corinthien. Acanthodium n. Dezie, F1. ægypt. 97. N. ab Es. in DC. Prodr. XI. 275. Ennz. Gen. PI. 4072 (a@xaySe, acanthe ; 4905, forme), ACANTRACEÆ $ ECHMATACANTHEZ ($ AcaNTuz. — carduifolium N.abE. àfll. dechardon. 2} blch. Cap. 1816. s. t. N. ab Es. I. c. 278. Acanthus carduifolius L. f. Wizzo. N. B. Dix-neuf espèces ; petits arbrisseaux ou plantes vivaces ; mêmes observations qu'au sujet de l'Acanthus. V. ce mot. Adromischus m. Cu. Len. Jard. fleur. I. Misc. 58. c. fig. anal. Cofyledonis spcc. aucr. (#dÿos, trapu; mir os, pédicelle). CRrassuLACEÆ $ CRAssuLEx. — clavifolius Cn.Lem. à fil. en massue. 2} ble. var. p. Cap. 1825. s. t. Jard. fleur. L. c: 60. Cotyledon clavæfolia Haw. Phil. Mag. ..…. Sazm-Dycr, Hort. Dyck (1854). — cristatus Cu. Lew. à fil. crétées. 2l ble. var.p. Cap. 1825. s. t. Jard. fleur. tbid. Cotyledon cristata Haw. ibid. Sazm-Dyck, ibid. — hemisphæricus Cu. Lex. à fil. arrond. D bilc.var.p. Cap. 1751. s. t, Jard. fleur. ibid. Cotyledon hemisphærica L. DC. PI. grass. t, 87. Sazm-Dvck, ibid. — jasminiflorus Cn. Lex. à fl. de Jamin. D ble. var.p. Cap. 1818. s.t. Jard. fleur. ibid. Cotyledon jasminiflora Sarm-Dvcr, L. c. — maculatus Cu. Lew. à fll.-macul. D bic. var.p. Cap. 1818. s. t. Jard. fleur. ibid. Cotyledon maculata Saim-Dyc, I. c. — robustus Cu. Lex. à tige robuste. D ble. var.p. Cap. 1821. s.t. Jard, fleur. &b. fig. anal. Cotyledon triflora Tauns. sec. DC. — — Sazm-DycK, #b. sed cum? C. elata Haw. N. B. On peut admettre dans ce genre, très naturel ct trés distinct, une dixaine d'espèces, environ, retirées avec raison d'entre les Cotyledones; toutes sont assez peu connues; les six que nous citons existent dans les jardins, où elles sont rares, et, il faut le dire, d'assez peu d'effet ornemental, sauf peut-être les A. jasminiflorus, robustus et maculatus: Ce dernier est remarquable par la belle maculature de ses feuilles, ponctuées de brun. —Ht— QUATRE CACTACÉES NOUVELLES. ARAAAA Lepismium ramosissimum. Caulis gracillimus elatus ramosissimus, ramis numcerosissimis ipsis ramosis quasi fasciculatis longissimis triangularibus erectis læte viridibus (0,20-30-40 long. diam. 0,012-20) ; cyrtomis valde elongatis (0,02 7-4) leviter undulato-sinuatis. v. potius rectis v. etiam media longitudine subinflextis apice rotundatis; squamis elongatis deltoideis ; tomento minime abondanti v. nullo ; setulis brevissimis v. nullis. Flores numerosissimi paulo majores quam congenerum per totum annum secus rs ch. Ma: Diras, tr Horto RE. r VObAPEG =” 49 Planche 420. HIPPEASTRUN PYRROCHROUX, HIPPÉASTRE À FLEURS COULEUR FEU. (AMARYLLIS DES FLEURISTES.) ÉTYM. De AmaryzLine, Voir notre Jardin fleuriste, To LI, sub PI. 254; de Hippeasrno, ibidem, To IV, sub PI. 558. - AMARYLLIDACEÆ $ AMARYLLIDEÆ. CHARACT. GENER. V. ibidem, de his locos citatos: de Hippeastro genuino, textum in {{lustr. hortic. Tabulæ nostræ, Te VI, PI. 298 ; et Te XI supra, textum Tabulæ 408. CHARACT. SPECIF, Bulbo rotun- dato, tunicis sordide brupneis in collum nee non longum assurgentibus amites et foliorum basim involventibus; folis coætaneis (4-6) late lincari-oblongis cras- siusculis manifeste longitudinaliter ve- nosis læte nitideque viridibus, apice ob- tusiusculo; amite (1) laterali fistuloso tenuiter sulcatulo glaucescenti-viride di- giti indicis crassitudine 0,50 alto Spatha (bracteis geminis!) bifida erec- ta, segmentis late basi deltoideis longis- sime acuminatis cito scariosis costato- venatis, nervo medio dorso prominente; bracteis (bracteolis !) conformibus angus- tioribus. Flores quaterni (sic in plur. specim. observ.); pedicellis 2 primum evolutis brevioribus (0,05); 2 sequent. 0,081, ompnibus trigono-cylindraceis. Ovarium trigonum, vix 0,010, viride; {ubo angus- _ tissimo elongato (0,005 + 0,005) sursum ‘alte sulcato subtus in angulum promi- nente nutante rubescenti. Limbo bilabia- tim campanulato latissimo de basi obli- que ad apicem recurvo (0,12 diam.) vi- vide carnco-miniato de medio ad fundum macula latissima albida secus apicem la- cerata ornato. Segmentorum G supremo lanccolato omnium latissimo, sequenti- bus 2 paulo angustioribus obliquis; in- ternorum lateralibus elliptico-lanceolatis late unguiculatis, 5 aliis solum basi an- gustatis, sicut et tertius angustissimus (0,022) ; omnibus recurvis margine sub- undulatis ad basim intus linea crassa elevata duplici pilis crassiusculis crispa- tis fancem suboccludentibus munilis ex- tus manifeste venato-sulcalis; externis sub apice plicato-mucronatis (mucrone viridi); internis simpliciter obtusis, in- fero tamen deflexo fere recto acutato. Filamentis Staminum primo congestis mox declinatis versus apicem sensim assurgenti-incurvatis robustis ad basin albidis (ut macula!) mox ut secgmenta coloratis perianthio brevioribus; anthe- ris parvulis medifixis versatilibus, pol- line aureo. S!ylus vix robustior concolor paulo superans, stigmute rotundato tri- gono papilloso.…. Nos. ex nat. viv. Hippeastrum pyrrochroum Nos. V.si mavis ? Amaryllis pyrrochroa Nos. Affinis A. minratæ Sims. Bot. Mag. t. 1945 (Hipp. bulbulosum Hens. € Sim- sianum Here.) nec R. et P. nec Marr. Tabula nostra 420. RAS PPPPPPL PLIS STEEL Lorsque, par une heureuse chance, il nous est donné d'écrire la description d'une plante nouvelle, ou de devoir, mendis v. omissis (t) Nec scapus, ut scribunt incaute fere omnes auctores! Ames (gallice Azmpe) de basi ad inflorescentiam usque est nudus; scapus contra de basi ad inflorescentiam est foliis bracteiformibus plus minus vestitus. Ames in Liliaceis et Amaryllidaceis fcre gencralis ; scapus semper in Bromeliaceis, ete. Déjà à plusieurs reprises dans ce recucil même nous avons démontré l'impor- tance botanique de cette distinction entre la hampe et le scape, ainsi qu'entre l'ÉPr, spica, et le RACÈME OU GRAPPE, racemus ! TOME x1. — DÉC. 1864. 42 HIPPEASTRUM PYRROCHROUM. aliorum nimis manifestis (1), refaire celle d'une plante déjà connue, nous nous sommes toujours demandé si nos descriptions devaient être complètes, ou plus ou moins abrégées, à l'instar de celles qu'on lit dans les Synopsis ou les Prodromus; et chaque fois l’affirmative dans le premier cas s’est offerte à notre esprit. Et, en effet, quel que soit le talent descriptif de l'auteur, quelque savante et habile que soit sa synthèse spécifique, il est excessivement difficile, pour ne _ pas dire impossible, quand les espèces d'un genre sont nombreuses et voisines entre elles, quand on n'a pas à sa disposition un riche herbier, de distinguer précisément dans le nombre celle que l'on a sous les yeux; et telle est notre position particulière; aussi dans de semblables occurrences appelons-nous à la fois la critique et l'indulgence des botanistes mieux privilégiés que nous sous ces rapports. Ce sont des considérations de cette nature qui nous ont engagé à donner ici une description très détaillée (sinon complète) de la gra- cieuse Amaryllidacée dont il s’agit, et que la planche ci-contre reproduit exactement. Elle appartient, bien, par sa gorge périan- thienne fermée par des lignes élevées, frangées, au genre Hippeas- trum d'HERBERT, dont nous pensons avoir définitivement démontré la raison d'être, dans deux articles de ce recueil (V. Amaryllis Belladonna L., Ilustr. hortic. T° IV, PI. 228; et surtout Hippeas- trum procerum, où Amar. procera DUCHRT., ibidem, XI, PI. 408), où la question est explicitement posée... et résolue, nous l'espérons bien. Kunth, dans son ÆZnumeratio Plantarum (T° V, 514-529), n'admet que dix-sept espèces d'Æippeastrum, décrites avec soin (d'après les auteurs!}, mais avec une synonymie compliquée, immense, pour ainsi dire inextricable, où se trouvent confondues indubitablement quel- ques espèces distinctes, une foule de variétés, des genres et sous- genres, des citations nombreuses d'auteurs, d'ouvrages et de figu- res! Ajoutez ses infidélités aux textes de ses devanciers, alors c’est: la mer à boire, pour un pauvre botaniste studieux! Toutefois, parmi les espèces qu'il cite et que nous avons avec soin étudiées, nous | en trouvons deux ou trois très voisines de la nôtre : 1° Hippeastrum subbarbatum Haw. Bot. Mag. t. 2475. Amaryllis subbarbata ScuuzT. Syst. VII. 819. (Confer, amice lector!). Mais le tube de notre plante n’est pas maculé; la gorge est (1) Nous avons déjà dans ce recueil répondu à une attaque bien injuste à ce sujet. On nous accusait de refaire des phrases spécifiques déjà faites et bien faites avant nous. Nous avons répondu qu’en faisant ainsi nous usions tout d’abord d’un droit dont à tort ou raison {out botaniste fait usage; mais que néanmoins nous n’en usions, nous, seulement dans l'intérêt de la Science, sans aucune intention de péda- ogisme, et que lorsque des erreurs où des omissions étaient trop manifestes dans lesdites phrases; nous terminions en disant : que l’on compate nos phrases incri- minées avec celles de nos prédécesseurs... et QUE L’ON 3uGE !!! | Là HIPPEASTRUM PYRROCHROUM. - toujours barbue; le stigmate n'est point trifide; les feuilles sont plus étroites; etc. 20 Hippeastrum bulbulosum var. & Simsianum. Amaryllis miniata Sims, Bot. Mag. t. 1943. nec R. et P. _ Mais les fleurs de notre plante sont d'un rouge carné vif, tour- nant au minium; la gorge n'est pas glabre, le tube plus long et plus étroit; etc. ë f. 7. Amaryllis miniata R. et P. res : Chez nos fleurs, les étamines et le style sont plus courts que le périanthe ; etc. ds ”., Notre Hippeastrum pyrrochroum, ou, si l'on veut, Amaryllis pyr- 3 Hippeastrum miniatum HerB. et EJUSD. Amar. 138. 419. t. 47. # La rochroa, a été découvert dans les parages du fleuve des Amazones (Para, Brésil) et envoyé récemment, par son zèlé collecteur M. Bara- quin, à l'établissement Ambr. Verschaffelt, dans lequel nous en avons observé plusieurs individus en pleine floraison, au mois de juillet de cette année (1864). C'est un bel ornement pour la serre tempérée,; il pourra aussi être avantageusement employé pour fécon- der artificiellement d'autres espèces, ou plutôt ces magnifiques hy- brides qu'on voit briller dans les expositions, et notoirement à celles de Gand. On en obtiendrait probablement ainsi des coloris nouveaux. CH. LE. a CULTURE. (S. TEMPÉR.) =” Culture bien connue. > _ “ATV, MISCELLANÉES. PRIS Des animalcuiles spermatiques chez les végétaux. Un ouvrage important, qui vient de paraitre à Berlin (!), sur les Animulcules sper- matiques (ou Spermatozoaires, Ou Spermatozoïdes (vert-jus, et jusvert!), dû au doc- teur Hermann Scnacur, dont la science déplore la perte récente, vient de raviver la uestion importante, et qui peut-être restera longtemps encore sans solution satis- ésante ou même plausible, celle de la aénérarioN. Natura non facit saltus, a dit le re de ln Botanique moderne! et rien n’est plus vrai, plus exact que cette axiome en cette oceurence. N'est-il pas intéressant d'observer que le mode de génération soit eœactement le même chez les végétaux et les animaux ? Le fluide spermatique dans les deux règnes (vieux style) contient ces infiniment petits animaux, dont les noms précèdent, et qui sont chez tous deux encore absolument conformes. Nageant au moment de l'émission dans le dit fluide, ils viennent baigner les œu/s; mais y énètrent-ils? et dès-lors, est-ce à l’un d’eux, se métamorphosant à l'instar des larves d'insectes, et se développant dans l’œuf sous une nouvelle forme, qu’est dû le nouvel être qui va voir la lumière? C’est bien possible! c’est bien probable! Question im- mense et bien digne des méditations et des recherches des naturalistes physiologistes. Nous reviendrons prochainement sur ce grave sujet, en traitant de nouveau des fameux boyaux polliniques. (:) Die Spermatozoiden im Planzenreich, ein Beitrag zur Kenntniss derselben, von Hermann Senacnr (Berlin, 1864; 54 p. in-8; 8 Tab. lith.). a. a: ++ + ÉTYM. éamadys, roulé en lé * + Planche 421. - HELICODEA BARAQUINIANA. # HÉLICODE DE BARAQUIN. - (BILLBERGIA? BARAQUINIANA). L | n é #4 « "FR Le = BROMELIACEZ £ 7 £ CHARACT. GENER. Ovarium sessile v. subsessile inferum triloculare subtri- LR Ne valde 9-costato-gibbosum ensissime brevissimcquetomentoso-pan- nosum niveum sub calyce contractum ri- mis lateralibus dehiscens. Ovuulis nume- rosis placentæ simplici axi centrali affixæ funiculo rotundato brevissimo insertis anatropis lateraliter compressis muricato- sulcatulis in pulpa abundanti pelleque carnosa (endocarpio), unoquoque involu- to, nidulantibus. Calycis tubus brevissi- mus subsegmentis sicut annulatus, seg- mentis brevissimis ovato-oblongis obtusis carnosulis inæqualibus subimbricatis. Co- rollæ pelala linearia de 1/, long. ad apicem paulo latiora obtusa primo crecto-invo- lutiva sed cito arctissime usque ad extre- mam basim fere spiraliter compluries convoluto-recurvatis viridibus glaberri- mis intus basi squamula gemina minima denticulata munitis. Stamina longiora longissime producta gracilia æqualia con- niventi-fasciceulata nunquam patula, an- therislongissimis filiformibus stylum cir- cumdantibus; sfylus æqualis robustus 3-costatus, sfigmatibus 3 lineari-lancco- latis planis margine fimbriotissubpatulis. Plantæ acaules furionibus e caudice brevissimo duro exorientibus perennes epiphylæ v. rarius saxicolæ Americæ meridionalis; caudice nullo, foliis lon- gissimis paucis ereclo-convolulis caudi- cem mentientibus rarius plus minus ee fusis (in una specie); scapus centralis primum crectus mox valde cernuus brac- teis coloratis magnis ornalus ; spica ter- minali pluriflora densissime puberula, sed ovaria et calyces, ut supra-dicitur, vestita ; flores valde elongati virides, v. eliam apice cæœrulescentes. lice : allusion à la disposition inusitée des pétales dans ce genre. S ANANASSEÆ. HericopEs Nos. loc. præs. Billbergiæ Auct. species. CHARACT. SPECIF. A. Foliis lon- gissimis, superis 0,60-75 et ultra + 0,57, infer. dimidio minoribus, ligulatis cana- liculatis recurvato-patulis sensim acu- tatis coriaceis margine late longeque un- dulatis tenuiter aculeatis, aculeis brevis- simis rectis rubris (long. vix, 0,00 E, dist. varia 0,002-5) ; læte viridibus supra par- cissime albido-furfuraceis infra sic latis- sime pallideque fasciato-vittatis; venis numerosissimis subelevatis ; scapo recur- vo pendulo (ut in genere) foliis superis dimidio breviore squamis longissimis al- bescentibus amplexicaulibus 4-5 toto in- voluto vix intervallis perspicue (sic bre- vissimo) et inter eas pube viridi et alba furfuracea vestito; spicæ veræ bracteis maximis ovato-lanceolatis acuminatis concavis jucundissime tenero-roscis et tenuissime albido-furfuraceis densissime venosis (long. 0,13 + 041). Floribus 22-25, an ultra approximatis absolute chracteatis sessilibus (v. potius imperspicue pedicellatis, ob calycum bases in rhachim decurrentes), cum ova- rio ante anthesim 0,09 longis viridibus ; rhachi valde albido-furfuracea (pube tac- tu evanida digitos maculanti, nec ut in congencribus solida); calycis laciniarum apice extremo cœrulescenti; ovario del- toideo-globoso gibbosulo-costato ; etc., ut in gencre. Helicodea Baraquiniana Nos, in loco præsenti. Billbergia? Baraquiniana Nos. quo- que, tabula nostra 421 : sed nomen gene- ricem hocce delendum. Maintes fois déjà dans ce recueil, ainsi que dans notre Jardin fleuriste, nous avons pu, à l'occasion de la description et de l'icono- graphie de plusieurs plantes de cette charmante famille, qu'on appèle Caps HR Re T F Le æ mi je ie _è S à N > 3 eue vus KE Se Si à. Le + mr NS ns) à Le : NE Ÿ [e re SS Die à & Ÿ re 1 chant: dt < SÉ7C 6| [ee 2 * à De TAU 7? 3 . » HELICODEA BARAQUINIANA. les Broméliacées, faire observer quel chaos informe présentaient et les genres et les espèces qu'on y réunit jusqu’aujourd'hui, et en par- ticulier les espèces du beau genre Billbergia; et, nous l'avons dit aussi, la question, bien que difficile, mais non scientifiquement inso- luble, a été terriblement embrouillée dans un assez récent ouvrage sur cette famille, où on trouve créés inutilement une foule de genres, de doubles emplois, de changements injustifiables de noms, enfin des erreurs de toutes espèces. Nous l'avons dit aussi et le répétons vo- lontiers, il est bien désirable, il est bien temps, qu'un botaniste com- pétent, s'entourant de tous les documents écrits, des figures qui ont été données de ces plantes, et surtout des spécimens vivants ou secs qui en existent, enrichisse la science d’un ouvrage définitif sur les Broméliacées; et un tel botaniste, certes, peut être M. Ad. Bron- gniart, dont on espérait une telle œuvre depuis longtemps déjà! Mais dans cette foule de genres, plus ou moins hétéroclites, n'ayant aucune raison d'être (1), comme fondés sur des caractères pour ainsi dire imaginaires ou comme doubles emplois, etc., lesquels, après examen sérieux, pour la plupart seront indubitablement reje- tés, nous nous étonnons fort de n’en point trouver un, analogue de fait, sinon de dénomination, à celui qui fait le sujet de cet article; et qui présente même au premier aspect des différences caracté- ristiques essentielles : Zxempli gratia : un calyce plus ou moins globu- leux, à peine succulent, fortement costé-gibbeux, avec des fissures laté- _rales sur chaque côte (déhiscence du fruit (2)) des ovules ou semences, fixées à un placentaire simple, nidulantes dans une pulpe assex abondante, et enveloppées chacune dans un test pulpeux (endocarpe), séparable, etc.; des pétales connés vers la base et enroulés, sitôt l’anthèse, en une volute récurve et multi-spire; des étamines, d'une projection insolite, énorme, longissime, fasciculées-conniventes autour du style; celui-ci trigone, un peu plus long, etc., etc. Ne sont-ce pas là, parmi les Broméliacées, des caractères vraiment distinctifs et à nuls autres pareils? Caractè- res qui nous ont paru tels, et nous ont enfin décidé à former ici un genre inédit, avec les plantes qui les possèdent; nous omettons, on le verra bien, maints caractères secondaires! Nous ne connaissons encore que trois plantes que nous puissions légitimement admettre dans le genre; ce sont les Billbergia xebrina Linoz. (Bot. Cab. t. 1912; Bot. Mag. t. 2686), — Leopoldii Hot. VERSCH. — Baraquiniana No. (antea!). (1) Citons en quelques-uns : Hoplophytum, Anoplophytum, Pityrophyllum, Pla- tystachys, PNotottéehit: bi ocrels: Agallostachys, Orthopetalum, Pholido- phyllum, Streptocalyx, Diaphoranthema, Cochliopetalum, etc., etc., ete., etc. Tout est à revoir et à remanter ! Hâtons-nous de déclarer, et nous l’avons déjà fait, que nous fesons nous-même bon marché de tous nos travaux sur ces plantes! (V. Hort. univ; Flore des S. et d. J. d. lEur.; Jardin fleuriste; IUustration horticole, etc.). (2) Qu'on nous pardonne cette comparaison peut-être triviale : ce fruit rappèle exactement ces hauts de manches que portaient les troubadours du moyen-äge et qu'admettaient aussi les anciens costumes espagnols (on disait : des crévés espagnols). HELICODEA BARAQUINIANA. Toutes sont originaires du Brésil; la première, introduite en 1820, est devenue d'une rareté extrême dans les collections ; la seconde, introduite dans l'établissement A. Verschaffelt en 1847, par son collecteur François Devos, qui l’a trouvée dans l’île Ste-Catherine, est une admirable et grandiose espèce, qui malheureusement n'a en- core été ni décrite (1), ni figurée (sauf la vignette ci-contre, qui en représente les fruits. La troisième, celle dont nous nous occupons, et nous le regrettons fort, à laquelle ne rend guère justice la planche ci-contre (PEU réussie!}), à été introduite, seulement en 1861, dans ledit établissement, grâce aux envois de M. Baraquin, auteur de si belles découvertes en faits de plantes, dans la province de Para, le long du fameux fleuve dit des Amazones. Toutes trois sont fort voi- sines entre elles, mais néanmoins suffisamment distinctes. D’autres espèces de Broméliacées peuvent sans doute les égaler, mais non les surpasser en beauté; leur long scape, récurve-pendant, orné de larges bractées d’un rose éclatant, et comme saupoudré d’une neige légère; leur rhachis d'un blanc éclatant, leurs longues fleurs fusi- formes, aux calyces boursouflés, etc., en font réellement des plantes fort attrayantes. . CH. LEM. CULTURE, (SERRE CHAUDE.) Voyez ci-dessus, MNidularium Meyendorfii Noë., Te VII, PI. 245, et surtout Billbergia (Genus LrBoNrA !) marmorata Nog., etc. Explications des Figures analytiques, La vignette ci-contre représente un épi de fruits mérs de l’Helicodea Lcopoldii. a, a, rimulcs de la déhiscence. Fig. 1. Un ovaire dudit, coupé transversalement. Fig. 2. Une loge du même, coupée verticalement. Fig. 3. Une semence fertile, séparée de son endocarpe. On en voit le périsperme multi-sillonné et légèrement muriqué; a, funicule. Fig. 4. Ovaire de l'A. Baraquiniana, non mûr, coupé transversalement. OBSERVATION. Dans le démembrement déjà considérable qui a été fait de l’ancien genre Billbergia, dont peu d'espèces genuinæ devront subsister, nous rappèlerons nos genres Jonghea, Libonia, Lamproconus, Disteganthus, Nidularium, etc., lesquels ont tout autant de titres à l'adoption que d'autres, non mieux caractérisés peut-être; et celui dont il s'agit et qui nous semble un de ceux dont les bases sont le mieux botani- quement assises. (V. Joxcnes, Jard. fleur, NH, sub PI. 180-181, note (?) au verso et texte; Libonia, Ilustr. hortic. 11, sub PI. 48, in notis et textu. Disteganthus, Flore d. S. et d. J. de. l'Eur. I, PI. 227. Lamproconus Jard. fleur. note (!) verso, PI. 127, MNidularium. Jard. fleur. IV. Misc. p. 60. PI. 411.) (1) Nec certe Billb. Leopoldi K. Kocu? Append. PI. H. r. berol. 1856. Cir. auctor enim dicit : Sepala roseo-cinnabarina…. germen sulcato-striatum pallide virens glaberrimum.... Nil tale in planta nostra AUTHENTICA . HELICODEA BARAQUINIANA. Vÿl Ÿ Planche 422. LILIUM FULGENS var. sramiosu. LIS BRILLANT, var. à €lamines dilatées. ÉTYM. V. ci-dessus, JUustr. hortic., T° IX, PI. 558. LiLIACEÆ $ EULILIEZ. CHARACT. GENER. V. ibidem, Auc- torum, operum, figurarum, et carminum Poetarum, étc., prolationes expositas; sicut et ibidem, Tum X, sub P1.553. CHARACT. SPECIF. Z. Caule 5-an- ilato glaberrimo asperiusculo sulcatu- o, angulis alatis (decursione foliorum laterallis sub tactu et lente membra- nacco-denticulatis et saturatius colora- tis) sat-gracili; foliis subapproximatis ternatis inferis sparsis mox anguste el- liptico-lanceolatis obliquis (latere uno angustiore) sessilibus glaberrimis sub- acurhinatis 5-veniis (media infra elevata, aliis immersis) subcoriaceis crassiuseu- lis; segmentis corollinis patulo-campa- nulatis internis latioribus basi angustio- ribus longiusque unguiculatis, omnibus anguste lanccolatis subacuminatis basi . succulentis hie intus usque {/;-part. lon- git. linea crassa (neclarium quord. auct.) valde tomentosa ad apicém in 2 aliis bre- vioribus acutis tunc glaberrimis sulcum- que segmentum unumqq percurrentem usque ad summum extusque nervum medianum elevatum efficientibus. Stamina (in varietate!) omnia petaloi- dea anguste longeque unguiculata seg- menta fere longit. æquantia inter se latit. varia, sensim valde dilafata apice alte inæqualiterque emarginata in sinu an- theram abortivam ferente basi intus ut segmenta linea papillosa sed minore do- nata, üt ea colorata et maculata; s{ylus normalis subtrigonus subapice inflatulus; stigmalg capitatim subtrilobo papilloso. Etc. Nos. ex viv. _Lilium fuigens Cu. More. Notice sur les Lis di Japon (V. Encycel. végét. de Drapiez, Lis No 10, cum icone). SPAE, Mémoire sur les espèces du genre Lis, p. 21 (Typus). Gand, 1847. — atrosanguineum Honr. quorund. — Thunbergianum Batrosanguineum SteBozn, Annuaire, etc. 52. 8 macula- tum HonT. (non Roem. et ScuuLr. con- fer hos ab. auct. et Kunthianum I. c). — atrosanguineum Ê maculatum Honr. Synonymia, ex b. Spa, |. 8. c. Liliam fulgens, var. staminosum Nos. Nostra tabula 422. PPS APP PNR Nous avons la presque certitude de ne point nous tromper, en rapportant la plante, dont il s’agit, comme variété, à,étamines large- ment pétaloïdes, au L. fulgens de feu Ch. Morren {V. locos supra allatos), plante que nous regardons comme distincte; et nous devons faire remarquer dès-lors, combien la récapitulation des espèces et de leurs variétés est incomplète et inexacte dans l’'Enumeratio Plantarum de Kunth (T° IV, p. 256-268); aussi, abstraction faite des formes scien- tifiques, le Mémoire sur les espèces du genre Lis, de feu Spae, lui est de beaucoup préférable, sauf bon nombre d'erreurs qu'il n'a pu éviter, malgré ses soins et ses recherches. Du reste, tout amateur ou cultivateur de Lis ne saurait l'ignorer : du Lilium croceum au Lilium atrosanguineum, les espèces ou variétés intermédiaires sont, par des nuances peu sensibles, d’une fort diffi- _eile détermination, à cause surtout d’une synonymie presque inextri- M 77 ST RES Rares ol. Far 2 L Cr L ci æT » ® oounm N0B. 11? Lam À 6 CH. MORR.Var. Arr. libre se en 2 ul 3 LILIUM FULGENS, Var. sfaminosum. cable. Or, pour une classification scientifique, normalé, définitive, impossible, pour ainsi dire, des espèces, des variétés, des hybrides, innombrables aujourd'hui, il en faudrait une collection complète, générale dans un jardin donné, soumise à une culture raisonnée, sous la surveillance d’un botaniste compétent et à la fois praticien; c'est là le seul moyen d'élucider cette partie de la science, aujourd'hui si obscure. Nous ignorons si cette généreuse tentative, qui, du reste, porterait en elle sa récompense, en raison de la beauté des plantes cultivées et des produits pécuniaires méme qu'on en pourrait tirer, à été déjà tentée? Et alors quels résultats en aurait-on obtenus? Nous ne savons! Le L. fulgens, type, dont nous donnons ci-dessus une description détaillée, a été introduit, en compagnie d'autres intéressantes espèces du Japon, en Europe, et dans le Jardin botanique de Gand en premier lieu, par M. Von Siebold, lors de ses premières pérégri- nations dans cette contrée (1825-1830) ; et c'est dans ce jardin qu'on le vit. pour la première fois fleurir, en 1833, selon la version de M. Spae. La tige, dans des bulbes de moyenne grosseur, s'élève de 0,50, 60 et 80 de hauteur, rigide, dressée, pentangulaire-ailée, glabre, noirâtre de la base au tiers de la hauteur, et maculée {sub lente) de strioles verdâtres, garnie de feuilles dans toute la longueur, le reste en est vert pâle. Les feuilles, rapprochées, d'abord éparses, puis ternées, et même quaternées ou quinées vers le sommet dans de vigoureux individus, sont en général étroitement elliptiques- lancéolées (V. supra), inéquilatérales, très glabres, ou à peine et rarement ciliolées-tomenteuses, et très entières aux bords, quinqué- nervées, assez épaisses, longues d'environ 0,09 1} sur 0,022 de diamètre. Les fleurs, très grandes, très belles, campanulées, subétalées, d'un rouge mélangé d'orangé et de brunâtre, sont disposées par trois, six et même huit (ou plus) chez de forts individus; en om- belles ou verticilles, si le nombre est de quatre; en thyrse, au-delà. Le nombre des feuilles en colerette, placée en dessous, coïncide avec celui des fleurs; et malgré leur nature herbacée, conforme à celle- des caulinaires (plus grandes!), il faut reconnaitre en elles de véri- tables bractées, chaque pédoncule étant en outre muni d'une brac- téole de grandeur variable. Il est inutile de reproduire la descrip- tion exacte, que nous avons donnée plus haut. Chez l'intéressante et belle variété qui nous occupe, toutes les étamines se sont transformées chacune en une lame longuement et étroitement onguiculée, caronculée (comme les segments !) bientôt plus ou moins largement dilatée-spathulée, presque aussi haute que ceux-ci, mouchetée comme eux, profondément et inégalement échan- crée au sommet, dans le sinus duquel est une anthère avortée, fili- forme. Nous ne sachons pas qu'il existe jusqu'ici une transformation rome xt. — DÉC. 1864. 45 LILIUM FULGENS, var. staminosum. plus complète d’étamines en pétales; et comme leur coloration et leur moucheture sont identiques, ce sont là pour ainsi dire des fleurs doubles, et d'autant plus attrayantes pour l'ornement d'un parterre. Nous devons aussi, comme détail botanique, qui a bien son impor- tance, ne pas passer sous silence, que les petites macules noires qui ornent les segments floraux, sont élevées, comme charnues, et qu'au fur et à mesure qu’elles descendent vers la base de l'onglet, elles deviennent peu à peu pédiculées, en perdant de leur coloris. Ce beau Lis a été introduit tout récemment et directement du Japon, par l'initiative de la maison d'horticulture JacoB-Maxoy, de Liége, de laquelle l'établissement A. Verschaffelt en a acquis une partie de l'édition. CH. LEM. CULTURE. Plein air; mêmes soins que ceux qu’on donne à tous les autres Lis de cette catégorie. A. V. MISCELLANÉES. Modèles articulés pour l’enseignement de la taille et de la conduite des arbres fruitiers. Nous avons, dans notre dernier No, Mise. p. 66, consacré un article qui n’est que justement apologétique, de cette invention aussi simple qu’excellente et fertile en admirables résultats très prochains. Nous devons, d'après la note de la page 68, y revenir en quelques mots. M. F. Jamain, au nom d’une commission spéciale (Société impériale et centrale d’Horticulture), présente, dans la séance du 25 septembre (1864), un rapport sur la méthode de M. Brémond. Ce rapport, tout approbatif (pouvait-il en étre antrement ?), est renvoyé par vote au Ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics... Fort bien.…, mais avec quelles conclusions et dans quel but? C’est ce que ne dit pas la rédaction du Journal de la Société. Un des Vices-Présidents de la Société, M, Lucy, fait, dans cette même séance, un grand éloge et de M. Brémond et de son procédé. Il lui a conseillé de faire confec- tionner, par moulage, ses arbres-squelettes, comme il les nomme; et il y a lieu d'espérer, dit-il, qu’on puisse oblenir par ce procédé des sujets d’enseignement. d’autant plus avantageux, QU'ILS SERONT DURABLES, FACILES A TRANSPORTER ET D'UN PRIX PEU ÉLEVÉ. Ceci appèle de notre part quelques observations critiques. En quelle matière mouler ces arbres? On ne le dit pas. En plétre? Tbonsiile - à cause de la fragilité. £n carton-pierre : très bien, à condition de les revêtir d’une peinture solide et reproduisant fidèlement la couleur de l'écorce et des bourgeons! D'un prix peu élevé? mais ce prix serait toujours de beaucoup supérieur à celui d'un arbre squelette-articulé; et le fac-simile, quelque bien exécuté qu’il fût, ne vaudrait jamais celui-ci, dont on peut fabriquer de nombreux individus, et à bas prix, pour les besoins de l’enseignement de la taille et de la conduite des arbres fruitiers. Nous espérons bien voir l'excellente méthode du digne instituteur adoptée par tous les professeurs d’arboriculture, cette branche de l’art horticole, sinon née d'hier, du moins améliorée et perfectionnée dans ces derniers temps, et qui occupe désor- mais forcément une si grande place dans les jardins. en << — Le PDP Sents- Dani Se Te LÉ I * 2. br dodendrum (H £ Planche 423. RHODODENDRUN GRAND DUC DE BADE, ÉTYM. Voir notre Jardin fleuriste, Te ler, PI. 41. ErICACEÆ $ RHODODENDREÆ. CHARACT. GENER. V. ibidem. CHARACT. SPECIF, De Hybridis tamen speciminibus in hocce opere tractatis eorum nobis mos est prætermittendorum. Rhododendrum Grand Due de Bade Hort. A. Verser. Tabula nostra 425. Si l’hybridisme, en Botanique, doit consister dans l'imperfection organique d’un produit obtenu par une fécondation adultérine soit artificielle, soit même naturelle (1), on ne saurait contester à la plante dont il s’agit la qualité d'hybride. Ainsi, née par une fécon- dation artificielle d'espèces ou variétés, spécifiquement très éloi- gnées, dont l'une est même connue comme une hybride, notre plante, bien qu'ayant tous ses filaments staminaux parfaitement et nor- malement développés, est néanmoins entièrement dépourvue d'anthères. Jusqu'ici dans l’histoire des métamorphoses et des monstruosités végétales, ce fait sans doute doit être assez rare; car nous ne sachons pas qu'il était signalé avant nous, qui déjà une fois l'avions constaté, comme nous allons le dire tout-à-l’heure; mais une telle castration naturelle n’en est pas moins un fait important, et nou- veau, peut-être, pour la partie morphologique de la Science. L'hybride en question donc, puisqu'hybride il y a, a été obtenue par M. Ambr. Verschaffelt, d’une fécondation artificielle opérée par lui-même entre le Rhod. cinnamomeum (arboreum SMITH, var. cinnamomeum Wazz. Bot. Reg. t. 1982), à fleurs blanches, finement mouchetées de noir, et le Rhod. omni-guttatum Hort. À. VERSCH. (Zllustr. hortic. VII. PI. 244), à fleurs roses, et finement mouchetées de même. En examinant les figures (fort exactes) de ces deux plan- tes, on s'aperçoit immédiatement que la descendance de celle dont il s’agit est incontestable; la première lui à donné son feuillage elliptique, ferrugineux en dessous, et gauffré, la couleur de ses fleurs; . la seconde, la forme, et en aussi grand nombre ses fleurs colorées et ponctuées de même, mais léguant au nouveau-né la castration anthé- rale complète, qu'elle présentait très nettement; et chose bizarre, (t) Nous n'ignorons pas que des auteurs n’admettent comme hybrides que des pro- duits obtenus par fécondation naturelle ou artificielle entre des plantes appartenant à des genres plus ou moins éloignés entre eux ; et toujours de la même famille ; mais en langage horticole, la coutume, par une tolérance et une extension généralement reçues, permet de donner ce nom à des plantes provenant d’une fécondation ma- nuelle entre espèces appartenant à un même genre. RHODODENDRUM GRAND DUC DE BADE. dans un autre individu, provenant du même semis, et dont nous nous occuperons plus tard, les filaments sont pourvus de leurs anthères parfaitement développées. Ainsi, dès 1860 (2. omniguttatum, 1. s. e.), nous aurions pu, sur la foi du dessin (1) (nous n’en avons pas vu les fleurs, non plus que celles de la plante dont il s'agit!), constater l'avortement complet des an- thères : circonstance, certes, d’une haute importance, et qu'une préoccupation, indépendante de notre volonté, nous a fait, à notre grand regret, passer sous silence. Ce sont donc deux exemples d’avortement anthéral complet à enregistrer pour l'histoire de la Morphologie des plantes. : Fesons remarquer en terminant que chez les deux Rosages hy- bridés le style seul est parfaitement conformé, et en conséquence essentiellement fécondable, ainsi que le prouve celui du R. omni- guttatum. ; On signale aussi chez les nombreuses Azalées pontiques, obtenues de mème par fécondation artificielle, des avortements anthéraux plus ou moins évidents, mais jamais aussi complets que dans les deux circonstances signalées. M. À. Verschaffelt a dédié ce nouveau gain à Son Altesse Royale le GRAND Duc DE BADE, et nous nous associons de tout cœur à une dédicace aussi bien méritée; ce prince n'est pas seulement un pro- tecteur éclairé des Sciences et Arts, mais un zèlé promoteur de l'Horticulture. Ses jardins, dans sa résidence de Carlsruhe, ses ser- res, très riches en plantes ornementales de toutes espèces, et habi- lement dirigées par son chef-jardinier, M. Mayer, font l'admiration de tous les visiteurs. : Cx. LE. CULTURE. (SERRE FROIDE.) Soins ordinaires, tels que ceux réclamés pour les Rhododendrum de cette section. A. V. MISCELLANÉES. Les Expositions d'Automne de la Société royale d'Agriculture et d’Horticulture de Tournai (91e; les 11, 12, 13 sept.) et de la Société d’Horticulture d’Audenarde . (16°; les 4-5 sept.) ont été extrémement brillantes; plantes rares, fleurs choisies, et fruits surtout, et légumes, rien n’y manquait, el tout satisfesait à la fois, les yeux et le goût. La première, à laquelle son infatigable et dévoué secrétaire, M. H. Del- motte, donne une impulsion digne de louanges, marche désormais légale des plus notables sociétés de ce genre; la seconde, sous l’habile direction de son zêlé prési- dent, M. Victor Liefmans, bourgmestre de la ville, fait chaque année de nouveaux et rapides progrès. Nous regrettons que l’étroitesse de notre cadre ne nous permette pas d’être plus explicite. à A+ rs pouvons garantir la fidélité des planches données dans l'Austration MISCELLANÉES. 73 ramos juniores v. vestutiores sese evolventes; alabastris ovato-acutis coccincis ; segmentis 8-10; quorum 5-6 apicilaribus comparative majusculis lineari-oblongis _ recurvis roseis submucronatis apice coccineis extus linea concolore notatis ; sfami- num filamentis quam apud congeneres numerosioribus inæqualibus, externis lon- gioribus albis ; antheris albidis; stylo superante subexserto robusto, stigmatis radiis 4 (v. 5?) patulis papillosis albis (flor. dim. 0,012 + 0,015). Bacca vero similiter congenerum. : , Cette espèce forme un joli buisson, d’un mètre et plus de hau- teur, bien ramifié et toujours couvert de fleurs; elle à été intro- duite directement du Brésil, en mème temps (1863) que la curieuse Hariota prismatica NoB., que nous avons décrite précédemment (Voir Illustr. hortic. T° X, Misc. p. 84), dans l'établissement de M. A. Ver- schaffelt, qui a bien voulu également nous octroyer le seul individu envoyé. Lepismium ramosissimum Nos. loco præs. Comme genre, le Lepismium est très voisin de l’Hariota et du Rhipsalis principalement. IL ne se compose encore que de cinq espèces (que nous sachions!), que nous classons ici d'après leurs plus étroites affinités (L’astérisque désigne celles que nous con- naissons de visu). 4e *Lepismium commune Preirr. Allg.-Gartz. 514 (1835). Enum. 158. etc. etc. Bot. Mag. t. 5765. etc. ete. C’est le colosse du genre, par les dimensions de ses rameaux ! 2e *— puprei .….? sie in Hort. bot. paris. (Jardin des Plantes). 5o — Knightii Prerr. ibid. 1. c. 580. — 8 myosurus (sic solecismo : lege : um) Sazu-Dyck, Cact. in Hort. Dyck. cult. 62. etc. etc. Lo *— ramosissimum Nos. 1. præs. ea de qua supra actum est. $o *_— myosurum Prerr. (myosurus, V. supra), 1. c. 159. Bot. Mag. t.5755. ete. On trouvera la synonymie complète et assez compliquée de ces plantes dans notre travail général sur les Cactées. | Toutes cinq sont extrêmement voisines entre elles par les formes, les fleurs et les fruits; mais réunies et comparées les unes aux autres, on les distingue facilement. Elles méritent bien un petit coin de la serre chaude, avec les Fougères, les Aroïdées, les Orchi- dées: au besoin elles se contentent assez volontiers d'une bonne serre tempérée. m Phyllocactus macropierus, . En compagnie de l'Hariota prismatica et du Lepismium ramosissi- mum, l'établissement A. Verschaffelt avait reçu plusieurs rameaux d'un Phyllocactus, qu'au premier coup- d'œil nous regardâmes comme nouveau, et qu’il nous donna avec la même courtoisie. Malheureu- sement arrivés moribonds, ils ne tardèrent pas à périr. Nous déses- périons d'en recevoir d'autres de longtemps peut-être, lorsque tout récemment un amateur zêlé de Cactées, M. Gaillard (de Josselin, MorgixAN, France), nous adressa un rameau de Phyllocacte, avec TOME XI. MISC. — DÉCEMBRE 1864. 12 74 MISCELLANÉES. id invitation de lui donner le nom de l'espèce, si elle n'était pas notre Ph. caulorrhius, comme il le présumait. Ce n'était pas ce dernier, qui en diffère a toto cælo; mais nous eûmes la satisfaction de recon- naître en lui, la même que celle dont nous déplorions la perte. - M. Gaillard tenait sa plante, nous écrit-il, d'un amateur qui la possédait depuis plusieurs années déjà sans dénomination. A notre grand regret, nous ne saurions en donner une description complète, par cette raison surtout que nous n’en connaissons pas les fleurs, et que nous ne possédons encore aucuns renseignements certains à leur sujet. C'est en apparence, sinon la plus grande (Phyll. grandis Nob.), du moins la plus robuste du genre, celle qui a les rameaux les plus larges (unde nomen!). Aïnsi, ceux que nous avons mesurés n'avaient pas moins de 0,50-60 de longueur sur 0,10-12-14 de largeur, étaient très épais, atténués à la base, et peu à peu dilatés vers le sommet. Les cyrtomes en sont plus grands (0,06-7), sémi-orbiculaires. Squames.….? Epiderme d’un vert gai, légèrement glaucescent. Très facilement reconnaissable, cette belle espèce se montre abondamment florifère et fructifère, nous dit notre zèlé correspon- dant. Ses fleurs sont très grandes, ressemblent à celles du Ph. cre- tus, et se maintiennent épanouies pendant deux ou trois jours. | Phyllocnctus macropterus Nos. 1. præs. Cereus irradians. (S repentes). Caulis repens radicans valde ramosus cylindraceus 6-7-costatus (an amplius?) læte virens (in indiv. observ. diam. 0,02); ramis junioribus gracilibus inter costas altius canaliculatis; costis crenatis parum elevatis; fyleolis minimis rotundatis approximatis (0,007 dist.) subconvexis super cyrtomos paullo prominentes insertis ; tomento vix per primam ctiam ætatem præsenti et mox deciduo ; aculeis numerosis irradiantibus : externis 12-15 setaceis valde inæqualibus, aliis albidis aliis fulvidis, patulis applicatis rectis v. sæpe subundulatis; internis 4-7 brevioribus valde basi nodulosis; non semel in prima ætate fasciculi solummodo 1-2 ; omnibus illis læte aurantiacis (exter. long. 0,002-4; int. vix 0,001). Flores. Fructus..….? Cereus irradians Nos. |. præs. Jolie espèce, que nous considérons comme nouvelle, voisine mais suffisamment distincte du C. grandiflorus et de ses alliés, les C. Bœck- manni, nycticalus, Uranos, ete. Nous en devons la communication à M. Robin, collecteur de plantes, qui l'a rapportée de l'ile de Cuba, en 1863, en même temps que la plante suivante. Le rameau, fort court, mais bien ramifié, en notre possession, est probablement le seul qui ait survécu depuis le transport; mais ses rameaux en assurent désormais la présence dans nos jardins. Pilocerens Robini. . Costis 10-12 clevatis lateraliter compressis crenatis obtusis circa tyleolas parum inflatis; sinubus fere rectis, 0,010-12 altis; cyrtomis paullo prominentibus ; tyleolis subimmersis lato-rotundatis, 0,010-12 inter se distantibus ; fomento..…. aculeis nu- ‘4 ee ur MISCELLANÉES. 75 merosis biformibus fasciculato-patulis; externis 12-15, omnibus hinc inde longitu- dine valde variantibus subgracilibus, horum longissimis 0,008-11, brevissimis 0,005-7; centralibus 4-5-6, robustioribus vix longioribus valde basi nodulosis..…. Description exacte, mais forcément incomplète, faite d'après un petit tronçon (sans tête!), haut à peine de 0,08 sur 0,04 de diamètre, seul débris de plusieurs branches importées, comme nous venons de le dire, par M. Robin, qui dit l'espèce commune dans les lagunes, sur le bord de l'Océan, non loin de la Havane. Là, dit-il, elle constitue un petit arbre de quatre à cinq mètres de hauteur et bien ramifié ; les fleurs, nombreuses, situées à l'extrêmité des rameaux, sont assez petites, de couleurs indécises, livides, et exhalent une fort mauvaise odeur. Elles donnent naissance à des fruits, de la forme et de la couleur d’une orange et qui sont bons à manger. On voit qu'il s’agit bien là d’une espèce de Pilocereus; le chétif et unique fragment qui en subsiste est en notre possession; et si nous décrivons ici la plante," c'est pour la signaler aux botanistes-voya- geurs, dans l'espoir d'én voir réintroduire bientôt des individus plus vigoureux et bien viables. Exposition universelle d'Horticulture d'Amsterdam. (AVRIL 1865.) (Voir ci-dessus, Miscellanées, p. 68, novembre 1864). _ En insistant sur l'intérêt immense que présente cette Exposition internationale et universelle aux amateurs, et surtout aux horticul- teurs, pour les progrès de l'Horticulture dans toutes ses branches, nous devons ici rectifier quelques erreurs qui nous ont échappées précé- demment. | : Tout d'abord, ce n’est pas 17,250 francs, prix moyen des médailles offertes, comme on nous l’a fait écrire par une erreur typographi- que, mais 27,500 fr. environ (vingt-sept mille cinq cent francs; plus de treise mille florins des Pays-Bas, en quatre cent dix médailles, non comprise la somme en florins, plus de 650 fr., ni les médailles spécia- les pour jardiniers; soit en réalité une trentaine de mille francs). Les matrices des nombreuses médailles ne serviront que pour . cette occasion et seront brisées ensuite. Toutes les Sociétés néerlandaises d'Horticulture s’'abstiendront d'ouvrir des Expositions partielles à cette époque, afin de concourir par là, toutes ensemble, à la plus grande splendeur de celle en question, qu'organise la Société royale néerlandaise pour l'encourage- ment de l'Horticulture. : Nous avions dit: Tous les concours sont semblables, mais dou- bles, c’est-à-dire ouverts séparément entre Amateurs et Horticulteurs. Voir pour quelques distinctions le prospectus distribué libéralement sur lettre affranchie. 7 MISCELLANÉES. + Redisons-le, à haute voix, que FLORE, VERTUMNE et POMONE, FLore surtout, inspirent tous les Amateurs, les Horticulteurs du continent (et des trois Royaumes unis) à répondre à la NOBLE et GÉNÉ- REUSE invitation des Amateurs et Horticulteurs hollandais (jamais encore ne leur a été offerte une plus large et plus rémunératrice invi- tation!). (S'adresser du reste, pour plus amples renseignements, à M. J. H. KRELAGE, pré- sident de la Société générale pour la culture des plantes bulbeuses, à Haarlem, premier secrétaire pour cette exposition.) mg (FRANCE) CONCOURS RÉGIONAL DE 1865. Exposition universelle d'Horticultare et d'Industrie horticole à Nice (Alpes maritimes, FRANCE), es Du 25 Avril au 4er Mai, Sous le patronage spécial de l'Empereur et de l’Impératrice. C'est, comme nous l'avons fait précédemment remarquer, une heu- reuse inspiration, et du gouvernement français et des autorités des chefs-lieux des départements qui ressortissent de chaque concours régional, dy admettre les produits de l'Horticulture et des indus- tries qui s’y rapportent. Ainsi, dans l’ancien comté de Nice (aujourd'hui, par la grâce de Dieu, l'heureuse initiative de l'Empereur et de la Politique [qui a quelquefois du bon], département des Alpes maritimes), Soixante-quinze concours sont ouverts entre amateurs et horti- culteurs, dont les lauréats seront récompensés par plus de 160 mé- dailles (celles en or, 1" classe, valeur 300 fr.; 2° classe, 200; 3° classe, 100; vermeil, 40 fr.; argent, 25 fr.). Ces concours sont répartis en catégories. 1° Plantes de serre chaude et de serre tempérée, concours n° 1 à 45. — 2° Fruits, n° 46 à 52. — 3° Culture maraîchère, n°° 53 à 56. — 4° Arts horticoles, n°5 57 à 73 (n° 74, le plus bel herbier du midi de la France ; n° 75, la plus belle collection d'Algues de la Méditerranée). Outre des médailles exceptionnelles données par l'Empereur et l'Impératrice, les Dames de Nice, etc., le jury en aura à sa disposi- tion un certain nombre pour des cas imprévus. En un mot, la com- mission directrice a organisé cette fête florale dans le sens le plus large et le plus généreux, et prend à sa charge tous les frais de transport aller et retour. FIN DU PREMIER VOLUME DE LA 2° SÉRIE, OU ONZIÈME DE L'OUVRAGE ENTIER. SE e— TABLE DES MATIÈRES CONTENUES Æ Dans le XIe Volume de l'ÉLLUSTRATION HORTICOLE. PLANCHES OCOLORIÉES. , (Étymologies, Synonymies, Caractères génériques et spécifiques, Descriptions, Histoires, Rectifications, Cultures, elc., etc.) Acer pseudo-Platanus L., var. Leopoldii Horr. nELe. . FE Achyranthes (???) Verschaffeltii Cu. LE. nee Herbstii W. “Hoox.) . » Aquilegia spectabilis BR LE. in Us » Aucuba japonica Tauns. Q en fruits . ... . . . . . . + . . » Azalée Bouquet de Flore Hort. VERSCH. . . + . + + . . . . , Billbergia Baraquiniana (Foir _— + Brugnon Victoria . ; . » Camellia alba ornatissima Hour. su se SN » — Giardino Schmitz Horr. 1TAL. . . . . » — Isabella Orsini (FRANCHETTI) . » — Ninfa del Tebro (Dec Gnañor) » — Petazzi HoRT. ITAL. . . + St » Cattleya elegans Cu. Morr. . . …. . » Ceropegia Gardncri THWAITES . . . . . + . . . . . , . . . » Chrysanthèmes nains (nouveaux) d'Automne) . . + + . . + : . . » Clematis Jackmani (Aybrida) Hot. ANGL. . . . . . . . . . . » Cycas Ruminiana Honrr. mosc. (lege Riuminiana) APTE PU » Déutata crondti- 2000. Hofe DIONU. »; «à. + 4e. , à. » Dianthus cincinnatus CH. LEM. . . . . . . » Dieffenbachia Baraquiniana Cu. Len. » Fuchsia (nouvelles variétés de). . . » Helicodea Baraquiniana Cn. Leu. . . . à » Hibiscus (et mieux Ibiscus) Cooperi Honr. ANG. ? : » Hippeastrum (A4maryllis !) procerum Ducarr. . . » — — pyrrochroum Cu. Le. ï » Ifiurten véntriose Man, 15555740 65 em us » Jacaranda digitaliflora Cn. Lem. . . . . . . » Lapageria rosea R. et P. var. albiflora. . . . . . . . : . . » Lilium fulgens Cu. Mon. var. staminosum » a se" Spot. 6 . » — Jean Van Géert. : 4 à Le » Rhododendrum Grand Duc de Bade ‘(Hour A. Venscu.). + SE : Rose Duchesse de Médina-Céli. . . . . «vs Me RE » Rosier (Thé) Jaune d’or. . . . LCR à cu Saxifraga Fortunei Honr. ANGL. vur. “tricolor.. » Schizostylis coccinea W. H. Harvey. . . . + + + + + + . : » Stenogastra concinna J. D. Hook, . . . #: ' » — multiflora (Horr. Hybrida). . . . TT + Vanda Lowii LinpL, (et mieux Benanthera Lowii Reicue. L j. LIRE" PT TRE een Total 38 Planches. a — 78 . TABLE DES MATIÈRES. PLANCHES NOIRES ET VIGNETTES, Figures analytiques de la Jacaranda digitaliflora . . . . . de l’/riartea ventricosæ . . . .:. .-. de l’Aquilegia spectabilis . . . de l’Acer pseudo-Platanus . ie de l’Helicodea Baraquiniana . . . . Port du Cycas circinalis Q et figures pue de la fleur et du fruit des individus g et © . Appareils pour la te ne arbres dans les plantations publiques. . . . rs À — — _— — — — — . . . . MISCELLANÉES. 2e verso, PI. 2% » » 9% » » 5e recto, » 2e + » 3e verso, » 405 Miscell. page 57 PLANTES RECOMMANDÉES (nouvelles ou peu connues). Ada aurantiaca Linpz, Aristolochia leuconeura (Honr. Lip) : Æchmea Hookerii Cn. Lem. Bomarea Caldasiana Hers. : : Calpicarpum albiflorum Teysw. et Bin. Cymbidium tigrinum Pariss. . . , . . Dendrobium marginatum Batem. à ? Desmodium Skinneri Bern. ; .; Rhyncosia Eranthemum tuberculatum Hook. f. . . . . . . . striceo-villosus W. Hook. ... . . . . . Hohenbergia erythrostachys A. BronGn. Meconopsis aculeata Royce. Micranthella Candollei Naun. . Miltonia Regnelli Rercas. f, Mimulus repens R. Br. Pelargonium Bowkeri Harvey. Reidia glaucescens Mio. . Trichinium Manglesii Lin. . Len, Miscell. page 6G » » 7 » » 4 2e recto, PI. 406 Miscell. page 41 » » 53 2e verso, PI. 415 Verso, PI. 410 Miscell. page 7 _» » 530 » ».:51 » » 50 » » D4 2e verso, PI. 402 2% » » 398 Miscell. page 29 2° verso, PI. 406 Verso, » 404 PHRYSIOLOGIE ET MORPHOLOGIE VÉGÉTALES, De l’Ignigénéité (ou Luminosité) chez les végétaux De la fécondation dans le genre Cycus. pres - ie Singularité morphologique chez le“Renanthera Lowii. . . Des Animalcules spermatiques (SPanmarozqaIREs, Sesnuarozoibé s) chez les végétaux. . Transformation totale d’étamines en pétales chez un Lis : de Rhododendrum. NOMENCLATURE BOTANIQUE, Avortement complet des anthères dans deux » files jardiniques . . . 2e verso, PI. 420 PI. Miscell. page 9. 4e recto, PI. 405 2h: 0 A7 422 PI. 423 (Philologie, Poésies, Synonymies, Organographie, Genres nouveaux, ar Discussions, Critiques, etc.). Caractères génériques du Dieffenbachia (RÉVISION) . . , La dénomination DiantTHaceÆ nn lares celle (Canrorur- LACER . on, Un mot encore sur le Sequoia gigantea ( Des Palmiers de l'Afrique (genres et ses utilité industrielle. , ,. . Raphia, Raphis, lisez Ruapmia, Rnxpiris us Fructification du Cocotier en Angleterre . . . . . . or a Sans et de leur . . Sub PI, 387 Note (!) PI. 388 2° verso, » ib. Misc. p. 1 . Note (1) Mise. p. 4 5 TABLE DES MATIÈRES. 79 Orchidaceæ, Orchideæ, barbarismes . . Note (t) PI. 402. Note (1) Misc. 6. et (2) 55 Un mot sur le Phyllocactus grandis Noë. . . . . . 2e recto, PI, 5390 Classification. des Péchers (Persica) . … . . . . . . . ,. Texte, + 591 Le parasitisme n'existe pas chez les Cactées . . és Sub » 392 Nomenclature botanique (un dernier mot au pue du Nephela- phyllum ; lege NephelOphyllum). . . as Mise. p. 8 Floraison du Cereus chiloensis CoLLa (EcuiNOCEREUS D. Pr » » 14 Quelques mots sur la végétation du Brésil . . . a Texte, Pl'995 — — sur la Flora des Latins et la Chloris des Grecs. -Ibidem. Du pétiole et du Done, noms DRSPEUSS Fans pa divisions successives . . . . |. Note (1) 2e vso, ib. Floraison de l’Echeveria ‘Jinguæfolia Non. s- 1 SRE D 3° recto, ib. Sections proposées des Iridacées . . . ,s . Note (!) PI. 394 Enumération des sous- ere et des espèces du genre Cotonnier Gossypium . . ‘ Mise. p. 21 Quelques observations au sujet du genre {Ceropegia (C. Gon neri) . . . Notes fs, (2), (5), (#), PL. 596 Fleurs de la Saxifraga Fortunei . ire “7 So recto, sb. De l'identité spésiique, de la Dieffenbachia Baraquiniana (ré- ponse à M. Schott) . . Mise. p. 25 Quelques mots sur l’Aucuba janoniea Fan » » 26 Additions ou corrections au _. des caractères génériques de l'Aucuba . . . . . Notes (1), (?), (5), (9), (), PI. 399 Observation sur les noms spécifiques tirés de la patrie des plantes. Note (5), » ib. Le poison ourari onu wourali! Quelle plante le produit. Note (!), 2e goes PI. 400 Notes sur les Aucubas du Japon. : . * + Misc. p. 51 RÉVOLUTION GÉNÉRIQUE dans le royaume à Orchidéal (Observations ”, criliques sur une). . sis" #Nerso, Pl, 402 . “Espèces ‘du genre Cycas (Liste raisonnée des)” 2 +» 405 _ Magnificence florale de la Cattleya Mossiæ (labiata). mu = Misc. p. 45 bservation nouvelle sur D nortanité d'adopter définitivement le genre Hippeastrum, comme distinct de l'Amaryllis . 2° recto, PI. 408 Écrire Buphone et non Buphane. . . . . . . . Note (!),2° verso, » ib. Divisions subgénériques des BROMÉLIACÉES . . . ' Misc. p. di Discussion spécifique au sujet du GR ? albo-nitens, Desmo- dium? Skinneri BENTH. . . . Verso, PI. 40 Pourquoi on doit écrire Jbiscus et non Hibiscus in . Note (!), PI. 412 Liste des plus belles espèces du genre Jbiscus (y joindre Ibiscus radiatus CAVAN. flore purpureo, Bot. Mag. t. 5098) . . 2erecto, » ib. Absurdités de la langue française à l’écard de certains mots . Note (5), » 414 Division en un genre particulier (Loiseleuria) et trois sections ou sous-genres du genre Azalea. . : . RS TRS Tr" Discussion sur l'orthographe des mots Pirus et Pyrus Ro LT €18 Nécessité de l’uniformité des terminaisons here !) quant SAaux familles, tribus, etc. . . . HOT Note (t) Misc. P- 54 O0 tions*sur le genre Agave, et descriptions de _.. es- pêces nouvelles. :.. :. . . 7.7. *. ”. - Mise. p. so -— sur leur culture .: :. set | (Texte) » » 62° Description exacte du Labelle chez le ReNANTUERA (Panda) Lown. 2e verso, PI. 417 Explication de l’adage : Ouvrage de Si + ib. De quatre Cactacées nouvelles. . . se Misc. p. 72 Du Scape et de la Hampe (Scapus et Amel mot encore au * ue du) (idem ! de la Grappe et dTEP). - : 2. Note (!), PI. 420 Réponse justificative de l’auteur au a" de ses __—. Te ” fiques . . . Note (!), yerso, » ib. D'un genre nouveau de Broméliacées etc. (Helie Disserta- io à ce sujet) . . se : - Texte, PI. 421 Un mot sur les Hybrides, en langage hortico! . Note(!}, » 425 # 80 TABLE DES MATIÈRES. HORTICULTURE. Le mot pleiner peut être commodément em loyé dans la sa ts en FES des fleurs . . . ; Es Note (1), verso, PI. 388 Un mot sur l’état du Muséum impérial d'Histoire naturelle de Paris (regrets de l’auteur). . . . . Note (!), recto, » 406 Utilité industrielle du bois du Diefenbachia . RU ne Sub » 407 Quels sont la base et le sommet d’un fruit?. . . pee Mise. p. 47 Culture des Maranta et Phrynium (note demandée) à » + 48 Dépouillement précoce des arbres dans les plantations publiques. » » 55 Le fameux Marronnier du 20 mars est un conte , . » » D8 Modèles articulés pour l’enseignement se la taille et de la con- 7 duite des arbres fruitiers . . . . . Misc. p. 66, et 2 verso, PI. 425 SOCIÈTÉS D'HORTICULTURE. Société royale de Flore de Bruxelles; Exposition universelle s d’Horticulture sous les auspices du Gouvernement belge. Misc. p. 15. 34 Fédération des Sociétés d'Hortieulture de Belgique Set sv 17 : Concours régional d’Evreux (Exposition horticole à l’occasion du) “+ 177 Exposition universelle d’Horticulture, etc., à Amsterdam . . » » 68. 75 Société d'Horticulture d’Audenarde. ; 1. 425 se ee ts | Expositions autumnales Verso, PI. 423 + OMISSIONS, A la Table générale des dix premiers volumes ont été omises par faute lypogra- De. PER ET MEOTIFICATIONS: Echeveria farinulenta Nos. (£. farinosa Horrt. nec Linz.) . . Verso, PI. 592 Iriartea Fer au lieu de + de lisez Aer Ne gro DORE. re + os = “ss + HOle (4 PR 40 Cycas Ruminiana ! on doit écrire C. Ro Re Ce Sub PI. 410 Iresine Herbstii : telle doit être la dénomination de Émis FIRE ... . et PI. 418 Agave funifera et Fourcroydes (? L Ixtlioides) “ done 2e T0 he €18 BIBLIOGRAPHIE, De la cherté excessive des livres botaniques. . . . . Note (1), verso, PI. 387 Culture de la Vigne sous verre, par H. Van Huzze . . . . 2e verso, PI. 591 Florula sicula exsiccata, editore AuGusriso Toparo . . . . Misc. p. 12 (Quesrion COTONNIÈRE) Osservazioni sopra talune di Cotone col- ” tivate nel real orto botanico di Palermo, redatte da AuGus- > à € D Albums Vizmorin . . . . Ron ces es eh de de | . Prodromus syStematis Sudrals Regni Vayetabilis , ete. (auet. Aux. De CANDOLLE) . . , » » 38 Tentamen dispositionis methodicæ Lichenum in Longobardia, ete. autore SANCTO-GAROVAGLIO . , . CR ae NE. | Giornale delle Alpi, Apennini, etc., avv. G. Tr. Cinso : » » 40 Plantes de Terre de Bruyère, etc.; par En. ANDRÉ RTL » » jib. Hortus europæanus Universalis, ete, ce ee os » » 70 Specimens dudit . . . . . . .. don » » 71 Die Spermatozoiden im reich, ein , Dany, zur Kennt- _ niss derselben, von Scn acaT .,. - . Note (!), 2° recto, PI, 420 + 3 à :