L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES SERRES ET DES JARDINS COMPRENANT LA FIGURE, LA DESCRIPTION L'HISTOIRE ET LA CULTURE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES LES INTRODUCTIONS NOUVELLES LA CHRONIQUE HORTICOLE, LES EXPLORATIONS BOTANIQUES LE COMTE-RENDU DES GRANDES EXPOSITIONS ET DES. OUVRAGES NOUVEAUX SUR LA BOTANIQUE ET L'HORTICULTURE, ETC. PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE J. LINDEN ET RÉDIGÉE PAR ÉD. ANDRÉ AVEC LA COLLABORATION DE PLUSIEURS BOTANISTES ET HORTICULTEURS VINGT-SIXIÈME VOLUME À OU DIXIÈME DE LA TROISIÈME SÉRIE GAND Cuez L'éorreur EUGÈNE VANDERHAEGHEN , RUE DES CHAMPS, 66 1879 : | [æs ! CHRONIQUE HORTICOLE. Janvier 1879. Un bois de Wellingtonias en Alsace. — En faisant connaître l’exis- tence du bois de Wellingtonia gigantea planté chez M. Grand, près de Sou- thampton (Angleterre), nous ne soupçonnions pas que les dimensions, déjà grandes, de cette plantation, étaient dépassées par une autre située en Alsace. Voici la lettre que nous venons de recevoir, à ce sujet, de M. F. E. Gay, pépiniériste à Bollwiller (Alsace). « En parcourant la huitième livraison de l'AMustration horticole par 1878, J'ai vu que vous parliez d’une forêt de Wellingtonias en Angleterre, comme devant être probablement la plus importante de l'Europe. Je vous écris ces quelques lignes pour vous informer qu’en Alsace il en existe une encore plus grande. Cette forêt, ou plutôt ce bois, se trouve à Staffelsfelden, et appar- tient à Madame V° Henri Schlumibiéegér: de Guebwiller. Les arbres sont au nombre de 850; ils sont plantés en lignes, à une distance de-quatre à cinq mètres l’un de Fanbrs- dans un terrain très graveleux et humide, et surtout exposé aux vents du Sud. Ces arbres ont été plantés en 1864 et 1865 par M. Henri Schlumberger, et ils ont aujourd’hui une hauteur de huit à onze mètres. Ils sont d’une parfaite venue et d’une végétation pinirente Plu- sieurs d’entre eux ont déjà porté graine. » Nous remercions M. Gay de son intéressante communication, et prions nos lecteurs qui connaîtraient des faits analogues de nous en informer. Nous pouvons, à ce propos, signaler une plantation de ce genre existant au bois de Vincennes. L'administration de la ville de Paris ya fait planter plus de cinq cents Wellingtonias, près de l'avenue Daumesnil, et ces arbres sont maintenant en pleine prospérité. Plantes insectivores. — Depuis que des observations suivies sur ces plantes ont attiré sur elles l'attention du grand nombre, on a découvert de nombreuses espèces pourvues d'organes susceptibles de retenir captifs les insectes qui les touchent. C’est ainsi que dans ces derniers temps on a parlé des Loasa, des Mentzelia, du Gronovia scandens, de plusieurs Plombaginées, etc. Nous avons observé bien souvent, dans l'Amérique du Sud, les pédon- cules des Plumbago cœrulea et les calices hérissés et glanduleux du P. scan- dens couverts de petits insectes arrêtés par la glu qui exsude de la surface des poils. Il est hors de doute qu’une observation attentive ferait ajouter un grand nombre de plantes-pièges à celles que nous connaissons déjà. Nous livrons cette suggestion à la sagacité de nos lecteurs. Destruction ou éloignement des fourmis. — Ces ennuyeux insectes peuvent être facilement éloignés. M. J. Sisley vient de nous apprendre qu’en mélangeant de la sciure de bois avec du goudron, de manière à en faire un corps facilement transportable, et en la répandant dans sa serre sur les en- droits envahis par les fourmis, il se débarrasse facilement de ces insectes. Il TOME XXVI 1879, 1'e LIVR, Re a réussi de même à chasser les criocères qui dévoraient ses lis, en répandant de cette sciure goudronnée autour de ses plantes. Probablement cette sub- stance aurait le même succès pour éloigner d’autres insectes. Le Ye-Goma. — Le bruit qui s’est fait autour de ce produit oléagineux japonais aura servi à démontrer une chose intéressante, à savoir que deux plantes diverses ont pu être confondues sous ce nom, le Perilla ocymoides et le Sesamum orientale. Cette dernière espèce est si connue qu’il semble impos- sible qu’on ait pu la prendre pour une introduction nouvelle, et toutes les particularités de sa culture, si bien décrites dans le Cours d'Agriculture de M. de Gasparin (t. IV, p. 162), ne laissent plus guère de place à de nouvelles observations utiles. Il reste à savoir quel est le véritable Ye-Goma des japo- naix, et si sa culture industrielle est à recommander. École d'Horticulture de Versailles. — Cet utile établissement n’est pas suffisamment encouragé et même connu. Un excellent exemple vient d’être donné par la Société horticole, vigneronne et forestière de Troyes. Sur la pro- position de M. Ch. Baltet, cette association vient de voter une médaille ou une autre récompense honorifique, à décerner à l’instituteur du département de l'Aube qui réussirait à faire admettre un de ses élèves à l’école de Ver- sailles. Nous applaudissons de grand cœur à cette dise initiative et nous espérons qu'elle sera imitée ailleurs. Lyon-horticole. — C’est le titre d’une nouvelle publication dont l’A sso- ciation horticole lyonnaise vient de faire son organe de publicité. On annonce que le caractère de cette revue sera essentiellement pratique. Nous aurons probablement l’occasion d’en pass lorsque les premiers numéros nous auront passé sous les yeux. Les chauffages des serres. — Nous apprenons que l'appareil de chauf- fage tubulaire de MM. Berger et Barillot qui a obtenu le premier prix, mé- daille d'argent, à l'Exposition universelle de 1878, est d’un usage excellent et que la faveur publique a corroboré le jugement du jury. L'adresse des inventeurs et constructeurs est à Moulins (Allier). Produits des fleurs artificielles. — Une statistique relevée à l’occa- sion de la dernière Exposition universelle de Paris a révélé les chiffres sui- vants, très instructifs : 3000 fabricants de fleurs artificielles existent actuellement en France. Ils jettent dans la circulation pour 25 millions de francs de fleurs artificielles et pour 15 millions de francs de plumes d’ornement. Stobæa purpurea. — Le premier n° du Garden pour 1879 contient une très belle planche coloriée représentant ce roi des Chardons sud-africains, avec une panicule de magnifiques fleurs d’un violet léger. Dans son pays natal, au Cap de Bonne Espérance, où Drège le trouva près de Willbergen, croissant en abondance, il couvre de vastes surfaces de terrain. MM. Ben- tham et Hooker ont rapporté ce genre aux Berkheya. La première floraison du Stobæa (ou Berkeya) purpurea a eu lieu l’année dernière chez M. Ware, de Tothenham. Il a été introduit en Angleterre par M. Wilson Saunders, grâce aux soins de M. Mac Owan, de Yale College, Somerset East, Afrique CR LR TS RÉ NÉE ERRR CRE RE ne ce een SE bn ce nuance ne de db « en australe. Cette espèce est vivace, et sans aucun doute, parfaitement rusti- que sous notre climat. Des semis faits sous chassis en février, mis en place en avril, ont donné des panicules de 25 fleurs s'épanouissant en juin, à une hauteur d’un mètre et plus. Les racines, restées en terre, commençaient déjà à émettre des bourgeons il y a quelques semaines. Masdevallia Tovarensis. — Cette charmante orchidée de serre froide est aujourd’hui représentée à Ferrières, dans les serres de M. de Rothschild dirigées par l’habile M. Bergmann, par un exemplaire portant à la fois 137 fleurs blanches admirables. Avis aux amateurs que nos suggestions précé- dentes sur la culture de ces charmantes plantes pourraient intéresser. Conophallus Titanum. — La plus grande fleur connue était jusqu'à présent le Rafflesia Arnoldi, de Java. Elle est dépassée aujourd'hui par l’Aroïdée gigantesque que M. Beccari a rapportée de Sumatra , et qu'il vient de faire connaître au monde savant sous le nom de Conophallus Titanum. Les dimensions de cette plante sont prodigieuses. Le tubercule mesure 10 pieds de tour, le pétiole 10 pieds, la feuille 45 pieds de circonférence, la spathe 3 pieds de diamètre, et le spadice 6 pieds de long. Nous indiquons les mesures d’après M. Beccari, nous promettant de revenir sur le compte de ce merveilleux végétal dans un prochain numéro. Diospyros Lycopersicon. — Nous recommandons d’une manière toute particulière à nos lecteurs l’article contenu dans ce N° (p. 12) et qui appelle l'attention sur une nouvelle forme japonaise de Plaqueminier, constituant un arbre superbe, d’un intérêt double comme arbre fruitier et végétal d'ornement. Les cultures possédaient déjà les D. costata et Mazelii, dont le magnifique feuillage et les beaux fruits dorés, à saveur d’abricot pâteux, constituent pour les jardins du centre et du midi un nouvel élément décoratif, et pour nos tables un dessert tout nouveau au cœur de l'hiver. Nous avons également parlé des curieuses variétés exposées l’année dernière à la ferme japonaise du Champ de Mars. Mais ce nouveau Diospyros, que nous venons de voir à Nice, dépasse toutes les formes qui l'ont précédé par la beauté de ses fruits, qui semblent autant de tomates du plus beau rouge orangé. Nous engageons les horticulteurs à provoquer le plus tôt possible la mise au commerce de cette admirable variété. Ep. ANDRÉ. PL. CCCXXXIIL. MASDEVALLIA IGNEA, rœrcne. r. MASDEVALLIA COULEUR DE FEU. ORCHIDÉES. | ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Iustr. hortie. 1870 , p. 42. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : caules fasciculati; folia longe petiolata elliptica ob- tusa coriacea ; scapi graciles folio longiores; flores FR ; sepala basi in tubum subeylin- . dricum curvum gibbum connata, dorsale inter sinum lateralem deflexum e basi triangu- lari elongato-subulatum , RE maxima elliptica acuta marginibus recurvis; petala parva lineari-oblonga obtusa, basi uno latere producta; labellum unguiculatum linguæ- forme basi subcordatum dntive crenulatum ; columna exalata ; androclinium serrulatum.— Nova Granata. (Hook. fil. Bot. Mag. 5962). Masderallia ignea, Reïchb. fil. Gard. Chron. 1871, p. 1482. — Hook. Bot. Mag. 5962. Cette jolie Orchidée à été importée pour la première fois de la Nouvelle Grenade en 1870, et vendue à divers amateurs en vente publique, chez M. Ste- vens, à Londres. M. Day a fait connaître ces renseignements , en même temps que lui et d'autres amateurs réussissaient à faire fleurir cette nouvelle espèce. Depuis cette époque, plusieurs envois des mêmes régions ont répandu des exemplaires de Masdevallia ignea en Angleterre et sur le continent. Le Masdevallia ignea, dont le brillant coloris a motivé l’épithète de « cou- leur de feu » est d’un ton de cinabre ou écarlate orangé très vif et très pur, relevé par des lignes plus intenses. La surface intérieure des sépales a des chatoïiements brillants, cristallins, qui sont dus au pouvoir réfracteur du fluide renfermé dans les cellules superficielles. Le principal caractère de l'espèce, qui fera reconnaître le Masdevallia ignea à première vue, est l’inflexion remarquable du sépale supérieur, qui vient se placer justeen face de l’'échancrure qui sépare les deux lobes infé- rieurs du calice. La culture de cette charmante plante est la même que celle des autres Mus- devallias que nous avons précédemment décrits , c’est-à-dire la serre froide humide, avec beaucoup de lumière, et autant que possible une atmosphère de buée à demi-glacée comme celle dans laquelle ils prospèrent sur les hauts sommets de la Cordillère des Andes de la Colombie, de l'Equateur et du Pérou. Ep. ANDRé. paie PT re pousse ]461Ado9 OI ae. ? À tete = mm ù = : à 4 am ë | © ; = ee à . h à L'ILLUSTRATION M 0e IGNEA. Ne [à MASDEVALLIA ee # 1) SE codant / L'ILLUSTRATION HORTICOLE peuese. jJuybu O1 % { } J Linden, p! D D. S'éroobant., DRACÆNA BAPTISTI. PI, CCCXXXIV. DRACÆNA (CORDYLINE) BAPTISTI, norr. verren. DRAGONNIER DE MM. BAPTIST. : ASPARAGINÉES. ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Zlustration horticole, 1860, IT, pl. 264 CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Dracæna (Cordyline) Baptisti, Veïtch Catal. 1874. p. 50. Ilustr. hortic. XX, p. 96, 135. — Belg. hort. XXIV, p. 29. — Gard. Chron. 1874, 1, p. 92. — Linden Catal., n° 94, p. 8. — Album Dallière, 1874, II, pl. 37. Parmi les formes multiples des Dracæna où Cordyline qui ont rempli les cultures depuis quelques années, il est absolument impossible de démêler les types spécifiques, même lorsqu'il s’agit des sujets directement importés des îles de l'archipel du Sud, où le plus grand nombre a pris naissance. Le D. Baptisti, reçu par MM. Veitch des horticulteurs de Sydney (Australie). MM. Baptist, dont il porte le nom, a été exposé pour la première fois à Gand, à la grande exhibition aunetnas de 1873. Il fut livré au commerce euro- péen l’année suivante. Sa tige, simple, dressée, est vigoureuse , cylindrique, annelée, d’un gris pâle. Les feuilles, disposées en spirale, sont portées par des pétioles dressés, fins et robustes à la fois, canaliculés depuis leur base dilatée, membranacés aux bords, glauques et poudrés à l'extérieur qui est strié et d’un ton violet mélangé de verdâtre. Le limbe, oblong lancéolé aigu, est étalé-recourbé, acuminé aux deux extrémités mais plus longuement au sommet, de consis- tance parcheminée légère, à bords entiers, pouvant atteindre 60 à 75 centi- mètres de long sur 15 à 20 centimètres de large. La nervure médiane, légère- ment canaliculée à la surface supérieure, est peu saillante en dessous si ce n’est près de la base et à sa décurrence sur le pétiole; les veines secondaires, parallèles, sont un peu proéminentes en dessus et alternes avec de fines stries superficielles. Dans leur jeunesse, ces feuilles sont d’abord d’un vert tendre bordé de rose et obliquement striées vers les bords; en devenant adultes, le ton vert se nu- ance de pourpre et le rose devient d’un rouge vif décidé. L’aspect général est surtout remarquable par le ton glaucescent, le glacis bleuâtre répandu sur toute la surface de la coloration rouge des feuilles et qui lui prête un carac- tère sans rival parmi ses congénères. Le D. Baptisti est une admirable plante, bien digne de la faveur qui l’a accueillie depuis son introduction. Ep. ANDRÉ. PI. CCCXXXWV. BÉGONIA M. CHRÉTIEN. BÉGONTACÉES. ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir ZUustr. hort., 1875, p. 170. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Le Bégonia M. chrétien, qui appar- tient à la section des B. Rex, est un des plus beaux gains nouveaux du genre. Sur le fond vert nuancé de ses larges feuilles obliques, un élégant pointillé de rose annonce la large bande centrale, où les tons les plus frais du rose passant au blanc prêtent à cette variété une grâce toute particu- lière. Des cils également roses, développés principalement sur les jeunes feuilles, et des pétioles d’une nuance légère, comme translucides, complètent ce que nous pourrions appeler l’ornementation de ce joli Béponin a. Le nombre des variétés de cette section, depuis que M. Linden introduisit de l'Inde en Europe le type, le 2. Rex, est devenu innombrable. Il faut donc que le mérite des nouveautés présentées aux amateurs soit bien affirmé pour qu’une place leur soit accordée dans les serres. Les amateurs n’hésite- ront pas à adopter la plante que nous leur présentons aujourd’hui à l’égal des meilleures de leurs cultures. D’ailleurs les Bégonias prennent un regain d'intérêt depuis l’année dernière. La nouvelle race que M. Bruant vient de mettre au commerce, et dont nous avons récemment parlé avec éloges, vient attirer plus spécialement l'attention des semeurs sur le groupe consti- tuant la section Platycentrum. Dès que les horticulteurs sont sûrs d'obtenir des produits féconds par le croisement entre les Bégonias à feuillage coloré de cette tribu et le B. discolor (B. Evansiana, Andr.), produits qui uniront les belles feuilles des premiers au port et à la floraison abondante du second, ils ne doivent pas hésiter à augmenter leurs collections des variétés les plus saillantes qui sont mises au commerce, Avec les Bégonias tubéreux, qui constituent également une source féconde d'observations sur lesquelles nous reviendront prochainement, les plantes qui viennent d’être citées se rangent parmi les plus brillantes spécialités de la culture ornementale. Ep. Anpré. CHRÉTIEN. r BÉGONIA M LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. LE BLANC DES LAITUES. Cette maladie étend actuellement ses ravages sur toute la surface des jar- dins maraîchers de Paris et menace de détruire toutes les cultures de romaines et de laitues. A l'effet de conjurer de fléau, les maraîchers de Paris , constitués en asso- ciation , ont voté une somme de 10,000 francs à décerner à l’auteur d’un pro- cédé pratique de destruction de cette maladie. M. Maxime Cornu, qui s’est livré à de patientes études sur ce fléau, a reconnu qu'il devait être attribué à un cryptogame, le Peronospora ganglii- formis de Berkeley. Dans un mémoire présenté à l’Académie des sciences, M. Cornu a récemment décrit par le menu la plante microscopique qui cause tant de ravages et il termine son travail par des suggestions sur les moyens d'empêcher la propagation du mal, sinon de le détruire. Il conseille d’ar- racher les plantes entièrement envahies, d'enlever, par un temps sec, les feuilles atteintes; de supprimer, dans le voisinage, les herbes, surtout les chicoracées , susceptibles d’être envahies par le Peronospora; de brüler toutes les parties enlevées; de ne semer que des graines prises sur des individus sains ; de changer les cultures de place chaque année. POMME DE TERRE PRIDE OF ONTARIO. Cette nouvelle variété , objet d’une grande faveur dans les concours de l’an- née dernière, est originaire des Etats-Unis d'Amérique. Elle est tenue en très haute estime de l’autre côté de l'Atlantique , par sa fertilité et sa qualité exceptionnelles. Son port est compact, et ses tubercules oblongs, ressemblant un peu à ceux dela Snowflake. Elle va être mise au commerce par MM. H. et F, Sharpe, de Wisbech (Angleterre). NOUVEAUX HARICOTS DE M. PERRIER DE LA BATHIE. Les variétés obtenues par cet amateur distingué sont déjà populaires, et pour ne parler que du Haricot sébré gris, chacun rend hommage à sa fertilité exceptionnelle et à sa saveur. Aussi doit-on accueillir avec intérêt les productions nouvelles de ce semeur heureux. Il vient de recommander trois variétés qui vont être mises au commerce ce printemps. Ce sont les : Haricot de Conflans. — Moins délicat que le Æ. intestin; sans fibres ni parchemin, cosse tendre, goût-parfait. Demi précoce, productif, tiges ra- meuses, colorées de brun, fleurs roses, grains gris nuancé bleu ardoisé. Daricot ivoire Hissione. — Sans obéit. précocité moyenne, très productif, grains blancs à ombilic pourpre. Qualité égale au Æ. beurre ivoire, cosse plus longue et plus volumineuse. Haricot lenticulaire bicolore. — Sans parchemin, excellent; à con- sommer un peu avant complet développement du grain, qui est gros, blanc, à ombilic noir marbré de gris-vigoureux. Un peu tardif et très productif. Les deux premières variétés sont sorties des semis de M. Perrier de la Bathie; la troisième a été rencontrée par lui dans les environs d’Albertville (Batoiet DETECTOR. HORTICULTURE D'ORNEMENT. SOLANUM LYCOPERSICUM. Cette variété nouvelle du Plaqueminier Kaki est originaire du Japon, d’où elle a été rapportée en greffons il y a une dizaine d'années par un officier de santé à M. Geny, alors directeur des jardins de la Ville, à Nice. Vers 1874 eût lieu la première fructification. Depuis cette époque, l'arbre se couvre tous les ans de fruits magnifiques, gros comme des pommes ou des tomates, d’une forme arrondie, déprimée, du plus beau rouge orangé. La chair out également rouge fonc. pulpeuse et sucrée ; elle perd son astrin- gence à la maturité, de déce à février. Cet he. qui à le port rameux, Capité d’un pommier, se couvre de belles feuilles ovales acuminées, tomenteuses surtout en dessous et dans leur jeunesse. Il est aujourd'hui célèbre à Nice ; tous les cochers connaissent « l’arbre aux tomates » de la ville Geny, et le montrent volontiers aux étrangers. Le jardin de Mad. Ve Geny, propriétaire de cette précieuse variété , se trouve à St. Roch, faubourg de Nice. Elle n’a pas encore cédé lédition, dont elle demandait, m'a t-on assuré à Nice, la modeste somme de 10,000 fr. A mon dernier voyage dans cette région, j'ai voulu m'assurer du fait, et J'ai visité le jardin de Madame Geny. J’y ai trouvé le pied mère, âgé d’un peu plus de dix ans, à ce qu’il m'a semblé, un autre plus jeune et plus beau, haut de cinq à six mètres, et mesurant environ 35 centimètres de circon- férence de tronc, et trois ou quatre autres échantillons plus jeunes. Madame Geny et son fils, qui cherchent à tirer parti de ces arbres en vendant les fruits 50 centimes et 1 fr. la pièce aux hôteliers de Nice pour orner leurs desserts, ne veulent réellement pas vendre l'édition. Ils consentiraient à céder un seul exemplaire aux prix de mille francs, en se réservant de disposer des autres à leur guise. J’ai en vain combattu cette étrange prétention ; ils n’en ont pas voulu démordre. Quoiqu'il en soit, sans espérer une solution pro- = chaine aussi satisfaisante que l’on pourrait la souhaiter, je dois dire que le Diospyros Lycopersicum a une grande valeur pour le pépiniériste qui vou- drait l’acquérir et le mettre au commerce, ce qui aura lieu avant longtemps, il faut l’espérer. Cette variété devra être multipliée de greffes ou de cou- chages, aucun des fruits n’ayant montré de graines. D'ailleurs, les semis ne reproduiraient probablement que des formes différentes. A en juger par l'analogie, le D. Lycopersicum présentera un tempérament identique à celui des D. K. costata et Maszeli, et sera rustique dans le midi, le centre et l’ouest de la France, peut être même sous le climat de Paris. Ce sera une acquisition de premier ordre pour nos jardins, par la beauté de son port et de son feuillage, par la couleur, le volume et même la saveur de ses fruits. : M. Carrière a fait connaître cet arbre par une description et une bonne figure dans la Revue horticole, 1878, p. 470. Ep. ANDRé. NOTICE SUR LES CYCLAMEN ET LEUR CULTURE. _ Les Cyclamen sont des plantes très-précieuses pour la confection des bou- quets pendant la saison d'hiver; aussi en élevons-nous annuellement de trois à quatre mille bulbes. | Ces plantes, semées au mois de février en terre de bruyère sableuse, lèvent habituellement dans le courant d’un mois. Le repiquage s'exécute peu après la levée, au fur et à mesure que les jeunes Cyclamens montrent leurs pre- mières feuilles. Placées en serre chaude, près du verre et entretenues de fréquents bassinages, les jeunes plantes attendent le mois d'avril, époque à laquelle seulement la température permet dans notre climat de les transférer sur couche. Les jeunes bulbes y font de rapides progrès et acquièrent bientôt des dimensions qui nécessitent un premier rempotage. Nous le pratiquons d'ordinaire en godets de 5 centimètres , toujours en terre de bruyère sableuse à laquelle on ajoute, pour la rendre plus consistante, ‘/, environ de terreau de feuilles et un peu de poudrette. : En rempotant nos plantes et en les changeant de couche à deux reprises dans le courant de l'été, nous obtenons en moins de huit mois de superbes Cyclamens, richement fleuris et feuillés. Nous arrivons ainsi en fort peu de temps à un résultat égal au moins à celui que, par la culture habituelle, on obtient en trois ans. Dans certains établissements d'Allemagne, chez M" Benary par exemple, où les Cyclamens sont aussi cultivés sur une vaste échelle pour la production de la graine, les jeunes plantes sont livrées dès le printemps à la pleine terre sur couches; elles y passent tout l'été et ne sont rempotées qu’à l'approche des premières gelées seulement. Cette culture, ayant le grand avantage de l'économie, donne d'excellents résultats, inférieurs cependant à ceux obtenus par le mode de traitement indiqué ci-dessus. G. BARDET, Horticulteur, à Varsovie. UNE LES CHRYSANTHÈMES POUR EXPOSITIONS. Plusieurs fois nous avons signalé la faveur dont les Chrysanthèmes du Japon sont l’objet en Angleterre. Des sociétés sont fondées, se composant exclusivement d’horticulteurs dévoués à cette spécialité. Un code a été redigé à l’usage des jurés dans les Expositions de Chrysanthèmes. Il est dû au Rév. H. H. D'Ombrain, et mérite d’être reproduit : DÉFINITION DES FLEURS. Un bon Chrysanthème doit posséder la forme, la dimension, l'éclat, la consistance, et se présenter, au moment du jugement, dans la phase la plus parfaite de la beauté qu'il peut atteindre. Seront considérées comme mauvaises, les fleurs qui présenteraient une forme vicieuse, la confusion dans les pétales, les pétales inférieurs éloignés, une couleur foncée, des dimensions grandes jusqu’à être grossières, ou réduites jusqu’à être chétives, chacune selon sa variété. La belle forme implique des pétales abondants, de bonne consistance. régulièrement et gracieusement disposés suivant une silhouette circulaire et symétrique. L’éclat s'entend de la fraîcheur, de la coulenr, du brillant et de la pureté. JUGEMENT, Le jugement sera fait par points. Trois points seront attribués aux meil- leures fleurs, deux à celles de deuxième mérite, un à celles qui ne seront ni assez bonnes ni assez mauvaises pour être exclues. Un point extra sera accordé à une fleur d’une beauté tout-à-fait supérieure. On retirera un point de l’ensemble pour toute fleur décidément mauvaise. Lorsque deux collections seront égales sous le rapport des fleurs , les jurés considéreront l'égalité dans l’ensemble, la variété , l’arrangement et le mode de présentation, les boîtes étant placées côte-à-côte et sous une lumière égale. Si ces règles étaient adoptées sur le continent comme elles le sont, au moins tacitement et dans la pratique, en Angleterre, nous pourrions espérer de voir les collections de Chrysanthèmes devenir plus belles et plus appréciées qu’elles ne le sont généralement. Voici, à cette occasion, une liste épurée des meilleures variétés à recom- mander pour former des spécimens d’Exposition, et en même temps pour constituer une collection choisie pour les amateurs les plus difficiles. On pourra se procurer ces variétés dans les meilleurs établissements horticoles anglais et certaines maisons du continent pourraient également les fournir avec certitude : Beauty. Duchess of Wellington. Mrs Dixon. arbara. Empress of India, M. G. Glenny. Alfred Salter, Golden Empress of India. Eve. Golden Beverley. Mrs Rundle, Lady Slade. White Beve Golden . de England. enus. White Venus. Isabella Bott. Mrs Halibeaton. Inner Temple. Aurea multiflora. He Jardin des Plantes Bronze Jardin des Plantes. John Salter. Golden John Salter. Prince of Wales Princess of Wales. Mrs Heale. Lady Hardinge. Lady Talfourd. . Brunlee Prince Alfred. Princess Teck. M. Gladstone. ‘herub. Duchess of Wellington. St Patrick. Lord Derby. Rev. J. Dix. Miss Mary Morgam. Princess Beatrice. Sir Stafford Carey. Baron Beust. Novelty. Penipo. Boadicea, Hero of Stoke Newington. DETECTOR. LES ORCHIDÉES DE SERRE FROIDE. Revenons sans crainte sur un sujet trop peu étudié encore, malgré l'intérêt qu’il présente aux amateurs de belles plantes. Nous avons souvent traité la question, et déclaré, avec d’habiles horticulteurs, que les Orchidées de serre froide étaient plus brillantes, plus floribondes, plus faciles à cultiver que leurs sœurs de la serre chaude. Et cependant elles sont encore à peine con- nues. Nous ne cesserons point de plaider leur juste cause, et toutes les fois que nous trouverons un appui dans quelque cultivateur Léiicion : dûment autorisé, nous ne manquerons pas de nous en prévaloir. C’est ce qui nous arrive aujourd'hui en lisant un récent n° du Journal of Horticulture (1879, p. 22), ou un anonyme vient de publier un très bon article dont nous donne- rons ci-après la traduction. Les gens inexpérimentés qui entendent parler des Orchidées les croient très difficiles à cultiver. Cependant un grand nombre d'espèces, au contraire, sont comparativement faciles à traiter, comme l'expérience me l’a prouvé. Je pense que ce fait doit être divulgué aussi largement que possible. Sans aucun doute, les Orchidées constituent la plus intéressante famille de plantes cultivées. Entrez dans une serre à Orchidées à une époque quelconque de l’année, vous y trouverez toujours quelques espèces en fleur. Les sujets sont même intéressants à l’état de repos. Comme plantes produisant des fleurs pour les bouquets, les vases, ou décorations diverses, elles n’ont pas d'égales. Quelques écrivains ont dit que les Orchidées pouvaient supporter l'air et le soleil, et conséquemment que tout possesseur d’une serre. froide pouvait les cultiver. Il faut cependant se rappeler que l’air et le soleil qui conviennent à la santé des Fuchsias et des Pélargoniums n’est pas favorable aux Orchidées ; sous cette influence elles peuvent languir et non prospérer, car , quoiqu'elles soient capable d’endurer une libre circulation de l'air, elles ne peuvent pas supporter la sécheresse. Dans les établissements où les Orchidées forment une spécialité, on a diverses serres ou divisions de serres pour chaque classe. Celles qui réclament M à peu près une température identique sont placées dans des serres séparées, nommées respectivement serres indiennes, serres à Cattleyas, serres à Odontoglossums. C’est de ces dernières que nous nous occuperons ici. Beaucoup de gens croient que pour posséder des Orchidées en excellent état de culture il faut une température élevée. Quelques-unes exigent une grande chaleur, mais celles qui croissent en serre froide sont les plus belles et les plus durables. Un minimum de 5 à 8 degrés, avec une augmentation de 2 à 4 degrés pendant le jour, sont très suffisants. On augmente propor- tionnellement cette chaleur quand les jours grandissent. Les Orchidées culti- vées dans une plus haute température ne m'ont jamais montré cette belle ap- parence fraîche, printanière, de celles qui sont maintenues au froid. Le beau Masdevallia Veitchiana, avec ses fleurs écarlate orangé, qui s’épanouissent souvent pendant l'hiver, embellit beaucoup plus la serre dans les jours som- bres que pendant l'été, époque ordinaire de sa floraison. Toutes les autres espèces de Masdevallias doivent être placées à l'extrémité la plus froide de la serre, car elles se plaisent dans une atmosphère fraiche et humide. On doit les rempoter, si besoin est, après la fin de la floraison d'été, en se servant de pots aussi petits que possible, car les Orchidées détestent les trop grands récipients. Des parties égales de Sphagnum vivant et de terre de bruyère fibreuse, avec toutes des parties fines enlevées par le crible, mélangées de morceaux de charbon de bois et de tessons de pots lavés , forment un compost | convenable. Tenez le sommet quatre ou cinq centimètres plus haut que le bord du pot et donnez d’abondants arrosements pendant la végétation, mais sans mouiller les jeunes pousses , qui autrement pourriraient. Dans la période de repos, on ne doit pas laisser les plantes devenir tout-a-fait sèches, sous “ peine de les voir périr. La meilleure règle pour arroser des Orchidées de serre froide comme les Odontoglossum crispum et les Masdevallia est de ne jamais les arroser jusqu’à ce que le Sphagnum commence à blanchir. Natu- rellement on peut attendre le moment de larrosage, un peu plus longtemps en hiver qu’en été, Si le sphagnum continue à pousser, c’est une signe certain que le sol est en bonne condition, ce qui est nécessaire pour un belle végéta- tion des Orchidées. La majorité des Odontoglossums réussissent bien avec le même traitement que les Masdevallias, en ce qui concerne le sol et l’arrosage, et en les rem- potant au moment où ils commencent à pousser; mais l'O. grande, au repos, exige une sécheresse complète du sol, ou tout au moins juste assez d'arrosage pour empêcher les pseudobulbes de se faner. Les ©. pulchellum, Phalænopsis, citrosmum, Insleayi, se plaisent mieux dans la serre au Cattleya, où l’on traitera l’O. Insleayi comme l'O. grande. Cette orchidée si précieuse, l'O. crispum et sa variété Alexandræ, produiront généralement plusieurs grappes de fleurs. L’O. Rœzlii prospèrera également dans la serre froide pen- dant l'hiver, mais il faut le transporter dans la serre aux Cattleyas pendant l'automne et l'hiver. On ne doit pas mouiller les feuilles de cet Odontoglossum, de peur de les voir se tacher. En général, il faudra se dispenser de mouiller le feuillage de toutes les espèces, à l'exception des mois d'été où le soleil est ardent, et où des bassinages sont profitables comme une ondée passagère, ne fût-ce que pour enlever la poussière des feuilles. Par le beau temps ad- mettez l’air librement, mais avant tout évitez la sécheresse, et ne chauffez que si vous voyez le thermomètre descendre au-dessous de + 6°. Il est dési- rable, si faire se peut, d’avoir des bouches d’air le long du bas de la serre, une tous les 1"30, de manière à obtenir une libre circulation d’air sous les plantes, qui détestent tout ce qui ressemble à une atmosphère stagnante. Pendant les jours les plus chauds de l’été on peut placer un ombrage double sur la serre, si elle est exposée au midi. La culture en pots est la meilleure, si l’on conserve une abondante humi- dité autour de la serre pendant la végétation, seringuant entre les pots deux ou trois fois par jour; mais il faut éviter tout excès de ce genre en hiver. Mouiller une fois pendant un beau jour est suffisant; il faut s’en abstenir pendant les jours sombres. Les Orchidées de serre froide supportent difficilement les fumigations. Le meilleur procédé est d’éponger les plantes avec de l’eau de pluie dans la- quelle on a fait dissoudre un peu de savon noir, dès que les insectes font - mine de se montrer. Elles n’aiment pas davantage la chaleur du feu, et pen- dant les nuits froides il est bon de baisser les claies, de manière à chauffer artificiellement le moins possible. La liste suivante contient quelques unes des plus belles et des plus avan- tageuses espèces d'Orchidées de serre froide : Ada aurantiaca. Cattleya citrina, se plait surtout sur un morceau de bois, avec sa pointe tournée en bas. Cœlogyne cristata. Odontoglossum odoratum. Masdevallia Tovarensis. tchiana. Cypripedium caudatum. — Veitchiana scato — insigne. Sidi CHE crispum. — pulchellum — villosum Alexandræ. — triumphans a grandiflora, Epidendrum vitellinum majus. Lælia autumnalis. — majalis ee soleil). Lycaste Skin Masdevallia Haryans — Linden — — Sp neo — Cervantes — — roseum — Cirrosum, — nebu Sp 2 — Insleayi nn los Lo Oncidium macranthum. Pleione maculata. Sophronites grandiflora. Ep. ANDRé. BIBLIOGRAPHIE. Le Vignoble, par MM. Mas et Pulliat. — La belle publication pomolo- gique poursuivie depuis plus de cinq ans par les deux savants auteurs que nous venons de nommer , a fourni en 1878, une carrière honorable par la publica- tion d'un grand nombre de cépages de leur riche collection. M. Mas n’est plus ms 1 0 là, hélas ! pour ajouter son talent de descripteur à la science considérable dé son collaborateur. Mais son souvenir inspire toujours l’œuvre commune et le Vignoble continuera fidèlement la tradition qui l’a maintenu jusqu'à présent en haute estime par les viticulteurs. Les variétés suivantes , figurées comme toujours avec beaucoup d’art et d’exactitude, ont été décrites pendant l’an- née 1878. N° 193. Pascal blanc. — Raisin blanc. Ancien cépage provençal très fertile, très rustique dans les terrains arrides. Entre dans la confection des vins de Cassis. 194. Verdesse. — Blanc verdâtre, saveur voisine du Sauvignon. Cépage du Grésivaudan, produisant des vins fins. 195. Brun fourca. — Noir rougeâtre. Cépage provençal, de maturité tardive. Vin abondant et coloré. 196. Peloursin noir. — Raisin noir, grain moyen grappe serrée, Ce cépage, en grande estime dans le Grésivaudan est d’un rendement considérable. 197. Furmint. — Raisin blanc, grains moyens, grappe lâche. Cépage national hongrois , usité pour le fabrication des vins fins de Tokay. 198. Pedro Ximénès. — Raisin blanc, grain moyen. Cépage Espagnol cultivé avec succès en Algérie. Entre dans la confection des vins fins de Xérès. 199. Giboudot noir. — Raisin noir, de la Bourgogne. Variété voisine du Pinot noir. Vin abondant et de bonne qualité. 200. Petit Bouschet. — Raisin noir violacé. Cépage colorant obtenu par les semis de M. Bouschet de Bernard. Variété cultivée dans l'Hérault. 201. Grenache noir. — Raisin noir. Cépage originaire espagnol, cultivé en grand dans les provinces du midi de la France. Variété peu rustique, de maturité tardive et demandant un sol sain, riche et profond. 202. Mouvèdre de Nikita. Raisin noir. Cultivé en essai, a donné d’ex- cellentes preuves de qualité. 205. Muscat Ottonel. — Raisin jaune doré. Semis de M. Moreau-Robert, . d'Angers. Variété plutôt dite de table, très-recommandable par sa précocité, sa beauté et sa saveur des plus fines. 204. Forsters White. — Magnifique raisin blanc. Variété anglaise, hâtive, obtenu par les semis de M. Forster. De première qualité comme raisin de table. 205. Rivier (Ardèche). — Raisin noir. Variété peu connue, présentée au Vignoble par M. Loubet, président du comice de Carpentras. Cépage de bonne qualité , à répandre dans les vignobles du midi. 206. Rulander d'Amérique. — (Race des Æstivalis). Petit raisin noir. Variété voisine du Louisiana, constituant comparativement à la rusticité et aux produits un des plus remarquables types de vignes américaines. 207. Loubal blanc. — Raisin blanc, grains ovoïdes. Cépage espagnol, rustique , productif et de bonne qualité. 208. Sauvignon. — Raisin blanc. Cépage très répandu dans le Bordelais, l’Agénois et le Gers. Vin très-distingué, constituant la base des grands vins de Sauterne et Château-Yquem. "+10: 209. Robin noir. — Raisin noir, grain moyen, belle grappe. Cépage de qualité, propagé par les soins de M. Robin de la Drôme, se plaît dans les ter- rains secs et maigres. 210. Clinton Hydride. — Raisin noir, cépage américain voisin du Clinton, préférable comme saveur et précocité. 211. Zekroula Khabistoni. — Raisin blanc verdâtre. Variété du Caucase, particulièrement recommandable par sa rusticité et sa richesse en alcool. Maturité assez facile. 212. Bargine. — Petit raisin jaune doré, ancien cépage jurassien dit d’assortiment. Qualité, rusticité. 215. Servanin. — Raisin noir à petit grain. Ce cépage, confiné dans le petit vignoble d’Avenières (Isère) est le seul qui y prospère; il est précieux par son rendement avantageux et surtout par l'extrême rusticité dont il fait preuve dans les sols granitiques aussi bien que dans les boues glaciaires. 214. Brégin noir. — Magnifique grappe. Cépage jurassien cultivé de longue date dans les environs de Besançon, où il est estimé pour sa rusticité et ses produits abondants. 215. Folle blanche. — Beau raisin doré. Cépage cultivé dans les Charentes et l’Armagnac oùsses produits sont spécialement employés à la confection des eaux-de-vie fines dites de fine Champagne. 216. Jardovan. — Raisin blanc. Cépage Hongrois dit d’abondance, rus- tique et peu sujet à l’Oïdium. 217. Altesse de Savoie. — Raisin blanc. Cépage savoisien. Espèce rus- tique de production moyenne, mais donnant un vin de bonne qualité. 218. Jurançon. Raisin blanc. Cépage répandu dans le Condomois, (Gers) où il est préféré à la folle blanche pour la distillation. Rustique et des plus fertiles. - Pienc. Raisin noïr, grappe serrée. Cépage cultivé en hautains dans le Gers. Rustique, vigoureux et d’une fertilité satisfaisante. Vin caractérisé par un goût particulier très-prononcé. 220. Fadone-Nerano. — Raisin noir, Cépage piémontais cultivé sur bords du Fanaro. Peu fertile, de rendement irrégulier, mais recherché néanmoins pour la plénitude et la belle couleur de son vin. 221. Gris de Salces. — Raisin jaune teinté de rose grisätre. Cultivé dans les Pyrénées-Orientales. Cépage d'une production moyenne mais de première qualité. Maturité de deuxième époque. 2. Beni Salem. — Gros raisin blanc nuancé de rose violet. Cépage cul- tivé dans l’île de Mayorque. Bonne et belle variété de table, exclusive aux pays chauds. 223. Féoulier. — Raisin noir. Cépage des Basses-Alpes, productif et donnant un bon vin. Sols calcaires profonds. 224. Chenin noir. — Raisin noir, de grosseur moyenne. Cépage cultivé dans l’Aunis. Variété rustique, vigoureuse et fertile. Maturité de deuxième époque, se. D 225. Petit Danesy. — Raisin blanc. Cépage cultivé dans l'Allier, estimé pour sa grande fertilité. 226. Mayorquin. — Superbe raisin jaune doré à grappes énormes, cul- tivé spécialement comme raisin de table aux environs de Marseille. 227. Rosa Niedda. — Raisin rose violacé, grappe grosse, rameux, gros grains. Cépage sarde, cultivé pour la table, maturité tardive 228. Dronkane. Gros raisin rose clair, grappe très-lâche. Variété égyp- tienne dite de table, fertile et de bonne qualité, maturité de deuxième époque. 229. Colombana del Piccioli. — Raisin jaune ambré. Cépage italien cultivé surtout dans la province de Pise. Espèce très-fertile et de bonne qualité pouvant convenir aux vignobles du Midi de la France. 230. Vernaccia. — Raisin blanc. Un des meilleurs cépages sardes. Va- riété très-fertile et robuste, donnant un vin doré, stomachique et d’un arôme particulier. Climats chauds. . 251. Paga debito. — Raisin noir pruiné. Cépage italien, robuste, vigou- reux , d’une grande fertilité, mais donnant un vin de dernière qualité. Variété budire 232. Mècle de Bourgoin. — Raisin noir pruiné, très-estimé en raison de sa vigueur, de sa rusticité et de son vin solide et coloré. 233. Blanc Cardon. — Grains moyens, grappe serrée. Espèce cultivée dans le Lot-et-Garonne. Cépage d'abondance , donnant un vin de qualité ordi- naire. Terrains riches et profonds mêlés Fun 234, Panse précoce musquée. — Gros raisin blanc. Superbe variété de table, à cultiver à une exposition chaude. 935. Spiran ou Aspiran. — Raisin noir. Cépage cultivé dans l'Hérault, bonne variété pour la table et pour la cuve. Assez fertile dans les terrains rocailleux substantiels. 236. Picardan noir. — Raisin noir. Lot-et-Garonne et Dordogne. Cépage donnant de beaux et abondants produits, mais de qualité commune. 237. Chenin blanc. — Petit raisin blane. Cépage cultivé dans One 238. Albana bianca. — Raisin blanc, longues grappes, grains serrés. des vo italien ; fertile donnant un vin sucré très-distingué. Paronse à feuilles découpées. — Raisin rouge clair trans- er Cépage piémontain très estimé comme raisin de table. Variété très- vigoureuse, de fertilité moyenne. 240. Saperari. — Raisin noir pruiné. Cépage cultivé dans le Caucase. Variété fertile donnant un vin très foncé de bonne qualité. Maturité de deuxième époque. Nous reprendrons prochainement la suite des livraisons du Vignoble, qui commencent l’année 1879 et qui paraîtront avec leur régularité habituelle. J. LEeBERT. sit à 1 CHRONIQUE HORTICOLE. Février 1879. M. Sadler à Édimbourg. — La situation de jardinier en chef du jardin botanique d'Édimbourg, laissée vacante par la mort de M. Mac Nab, se trouve remplie par la nomination récente de M. John Sadler, qui vient d'entrer en fonctions. M. Sadler, plus connu jusqu'ici comme préparaleur de bota- nique que comme horticulteur praticien, assume vaillamment une grande responsabilité en continuant les travaux par lesquels son savant prédécesseur avait acquis une haute estime dans le monde-horticole. Epiphyllums sur troncs de Fougères. — Un très-bon moyen d'utiliser comme supports pittoresques les troncs de Fougères en arbre importés des régions tropicales ou australiennes et n'ayant pu reprendre vie, est de les garnir de touffes d'Epiphyllum truncatum. Ce procédé est usité avec succès chez MM. Veitch, à Londres. On creuse le sommet du tronc, on y plante un ÆEpiphyllum, et l’on garnit le reste de la tige soit avec des Lycopodes, soit avec des Ficus repens. Bomarea oligantha.— Belle plante grimpante de serre froide, rapportée de l'Équateur par M. Roezl. Nous la recommandons comme une espèce très-rustique, que nous avons souvent rencontrée dans les Andes, et dont les belles fleurs écarlates sont abondantes à l'extrémité des rameaux. Primevères rustiques pour floraison d'hiver. — On ne sait pas assez de quelles faciles jouissances on se prive en négligeant de relever de la pleine terre et de forcer en serre quelques-unes de nos jolies plantes vivaces rustiques. Nous avons déjà dit combien l’Hellébore rose de Noël (Æelleborus niger) devenait beau, ainsi traité, avec ses feuilles intactes, ses grandes fleurs devenant d’un beau blanc et longuement pédonculées, son port régulier et élégant. On obtiendra également un charmant résultat en relevant à l’au- tomne ou pendant l'hiver des touffes de Primevères variées (Primula elatior var.) et les plaçant en pots sur le devant des tablettes. Leur floraison se succédera tout l’hiver et fera un heureux contraste avec celle des Primevères de la Chine, des Cyclamens, et de quelques rares plantes qui sont comme un pâle sourire de la végétation au milieu des frimas. Un nouveau Darlingtonia. — Ce genre était jusqu'à présent mono- type. On vient de découvrir une nouvelle espèce, à Black Hawk Creek, dans le comté de la Sierra, suivant une nouvelle récemment donnée par le journal américain Californian Horticulturist. La hampe florale atteint de 30 centimètres à 1 mètre de hauteur. Les autres caractères de la plante ne nous sont pas encore assez connus pour que nous fassions actuellement autre chose que de mentionner son apparition. Euphorbia corollata. — Puisque nous parlons de la presse horticole TOME XXVI 1879. 2Me LIvR, américaine, signalons encore une note intéressante de l'American À gricul- turist sur une plante à peine connue des horticulteurs et dont nous avons fait remarquer le mérite dans l’Zustration horticole, 1877, p.46. Elle est commune dans les grandes prairies américaines, où ses es fleurs blanches sont du plus agréable aspect. L'espèce est vivace, très-rustique et serait précieuse pour la confection des bouquets, si ile était cultivée comme elle mériterait de l'être. L'article du journal américain signale à son tour cette gentille Euphorbe et en recommande fortement la culture. On dit qu’elle a été introduite en Europe il y a déjà longtemps. Nous ignorons si on la trouve encore dans quelques jardins mais il ne serait pas difficile d’en faire venir des graines des’ États-Unis MM. Rivière et les Pmbos-: — Quelques années avant sa mort, M. Auguste Rivière, l’habile jardinier en chef des jardins du Luxembourg et du Hamma d'Alger, avait entrepris une série d’études sur les Bambous cultivés dans notre grande colonie méditerranéenne. Ces études viennent d'être publiées par son fils, M. Charles Rivière, qui lui a succédé à la direction des cultures du Hamma. Elles ont paru récemment, avec de nom- breuses gravures, dans le Bulletin de la Société d'Acclimatation. La classifi- cation suivie est celle de M.Munro. Cette lecture est très-instructive, surtout pour les cultivateurs des pays chauds et du midi de la France. Nous avons relevé d’intéressantes expériences sur la croissance quotidienne des tiges de Bambous, dont plusieurs espèces peuvent s’allonger de 60 centi- mètres environ en 24 heures. Des applications utiles résulteront , nous n’en doutons pas, du travail dû à MM. Auguste et Charles Rivière. Les fleurs à Menton en janvier. — On ne saurait trop louer le mer- veilleux climat de la côte méditerranéenne, surtout au milieu du rigoureux hiver que nous traversons. Une liste relevée soigneusement par M. Th. Hanbury, dans ce jardin célèbre de la Mortola, à Menton, où il a réuni tant de richesses végétales, donne le total surprenant de cent soixante-trois espèces de plantes fleuries en plein air le premier janvier dernier. Les panicules de Gynérium. — Les inflorescences du Gynerium ar- genteum, où Herbe des Pampas , que l’on utilise parfois en Europe pour la décoration hivernale des vases des salons, sont très estimées pour cet usage dans les États-Unis. D’après l'American Agriculturist, ces élégantes « plu- mes », comme notre confrère les appelle, atteignent en Californie 60 centi- mètres de longueur, et sont plus belles qu’en Europe. M. Joseph Sexton, de Santa Barbara (Californie), en a expédié l’année dernière 40,000 à San- Francisco, pour être de là distribuées principalement dans les villes de l'Est. Le ion sanitaire contre le Phylloxera. — La loi italienne, pro- hibant l'introduction de toute plante, vivante ou sèche, en Italie, vient de s'étendre à l'Espagne et au Portugal, au Luxembourg, et à d’autres pays, portant ainsi un grand préjudice au commerce des horticulteurs. Nous avons déjà fait remarquer que ces lois, excellentes dans leur intention, péchaient par un excès de précautions absolument inutiles , et qu’elles étaient attenta- toires au développement d’une grande industrie sans augmenter en rien la M IR PC sécurité cherchée. Ce n’est pas en prohibant l'envoi de plantes de serre pro- venant de pays non ravagés par le terrible insecte, que l’on empêchera son envahissement, lorsqu'un train de chemin de fer peut l’introduire en tra- versant des vignobles infestés ou qu’un voyageur peut inconsciemment le transporter sur son paletot. Il serait temps qu’une protestation, une pétition générale des intéressés eût lieu, et que l’on demandât l’adjonction de quelques membres compétents aux commissions trop incomplètement éclairées qui sont chargées de préparer la besogne aux législateurs sur ces graves matières. Quelques prix de plantes en Angleterre. — A la vente publique des plantes de l'établissement Rollison, de Tooting (Angleterre), les prix sui- vants ont été atteints par quelques beaux exemplaires : Dendrochilum filiforme, 397 francs; Odontoglossum veæillarium, 305 francs ; Cœlogyne cristata, 300 francs ; Acide Schrüderi, 185 francs; Aerides affine superbum, 185 francs ; ee Scherzerianum, fr. 291-50 ce L'arbre à la vache et la presse A — Les « canards » ne sont pas une spécialité de la presse quotidienne française, comme « un vain peuple pense ». En voici un des bords de la Tamise, qui ne le cède guère aux élucubrations analogues dont se régalent les « badauds » parisiens. M. Boussingault a dernièrement rappelé que l'arbre à la vache, le Galacto- dendron utile, originaire des régions les plus chaudes du Vénézuéla et de la Nouvelle Grenade, et de serre chaude chez nous, produisait un lait ali- mentaire au moyen d'incisions pratiquées sur son écorce. Un malin organe de la Cité s’écrie à ce propos : « pourquoi tant nous préoccuper de l’adultéra- tion du lait dans les grandes villes! Plantons dans tous nos jardins, dans toutes les cours derrière nos maisons, des pieds de l'arbre à lait. Ce sera une magnifique révolution domestique, le jour où nous pourrons envoyer une servante avec sa vrille et son pot, pour traire l'arbre à la vache, florissant dans sa grasse fertilité ! » Voilà un échantillon , malheureusement peu rare, de l'ignorance d’une cer- taine classe de publicistes, surtout dans les applications de leur faconde aux sciences naturelles. Principales Expositions horticoles pour 1879. — Anvers, 6-7 avril. Bruxelles (Soc. de Flore), 20-22 avril. Gand, 27-98 juillet. Strasbourg, 7 juin. Bordeaux, 5-9 juin. Epernay, 12-15 juin. Evreux, 22-25 mai. Limo- ges, 21-26 mai. Nancy, 2-7 août. Paris (Société centrale d'Hortic.), 2° quin- Zaine mai. Rouen, 17-22 mai, Versailles, 18-22 mai. : Ep. ANDRÉ. Pl. CCCXXX VI. CALADIUM IBIS ROSE, à. vec. CAL ADIUM MAD. MARJOLIN-SCHEFFER, a. Bueu. AROÏDÉES. ÉTYMOLOGIE et ae te GÉNÉRIQUES et SPÉCIFIQUES : Voir Uustra- tion horticole, t. CARACTÈRES DES Lu VARIÉTÉS : IBIS ROSE. — Cette variété est une de celles dont nous avons parlé récem- ment, et dans lesquelles la matière verte a été presque entièrement éliminée. M. Bleu, qui nous l'avait montrée au printemps 1878 dans ses serres, l'a obtenue à la suite d'une série d’expériences ayant pour but ce résultat sin- gulier. À la dernière génération, il a réussi à produire, par la fécondation artificielle de la variété nommée Reine Marie de Portugal avec une autre qui n’est pas encore au commerce, ce Caladium Ibis rose, dont le nom est choisi fort judicieusement. « Ce Caladium, dit M. A. Bleu lui-même, est de proportions modestes, ses feuilles sont d’un coloris charmant et étonnant ; elles sont cordiformes ob- tuses, bien posées sur leur pétiole court et proportionné au poids qu'il doit soutenir: le limbe est d’un rose charmant, rappelant l’oiseau dont la plante porte le nom. » MAD. MARJOLIN-SCHEFFER. — Admirable plante, vigoureuse, d’un port compacte ; feuilles bien groupées, fermes, d’une forme très-régulière, hastiforme allongée; sur le limbe, d’un blanc mat, se détachent avec une grande netteté les nervures principales, d’un ton de laque rose pure, avec une bordure verte. Cette variété, l’une des plus belles qu’ait jamais obtenues M. Bleu, est issue des C. A. Bleu et Meyerbeer. Elle a été nommée par le jury de l'Exposition universelle, sur ma proposition, en l’honneur de Madame Marjolin-Scheffer, femme d’un hrurgién dont le nom est justement honoré, et digne fille du célèbre peintre Ary-Scheffer. Nous l'avons dit, ce n’est pas la dernière fois que M. Bleu aura à nous entretenir de ses nouveaux gains, et nous pensons que d’autres variétés sont destinées prochainement à nous procurer d’agréables surprises. Ep. ANDRÉ. 4 4 ? à 4 : É L'ILLUSTRATION HORTICOLE rjolin-Scheffer. ad. Ma M = 22 < sa << O is Rose. . Ib ET dr prens DS ET ART ILLUSTRATION HORTICOLE À L He TRE Das ARALIA REGINÆ. PI. CCCXXX VII ARALIA REGINÆ, norr. 1NDen. ARALIA DE LA REINE. ARALIACÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir ZUustr. hort., 1875, p. 181. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Nous manquons absolument de données qui puissent nous permettre de rapporter sûrement cette plante à un genre déterminé d’Araliacées, et nous ne donnons que provisoirement le nom qui précède. L’Aralia Reginæ ou la plante qui est aujourd’hui sous ce nom dans les serres de M. Linden, est originaire de la Nouvelle Calédonie, et provient des envois faits par M. Pancher, lorsqu'il fut envoyé dans ce pays comme collecteur du Directeur de ce journal. Puisqu’il nous est impossible aujour- d'hui de rapporter cette plante avec quelque certitude à une espèce connue, ni d'affirmer qu’elle n’a pas été décrite, nous nous contenterons d’en donner le portrait. Elle rentre, horticolement Sarlat: dans cette section qui a déjà fourni à nos serres phpSrées les Aralia Veitchi, elegantissima, filifera, gracieuses miniatures devenues en Angleterre et sur le continent les favo- rites de la mode. Mais dans l’A. Reginæ, la tige unie et les pétioles rosés et olivâtres sont ocellés de lentilles plus foncées, et les divisions du limbe palmatifide sont lisses, fines, non ondulées, et d’un vert uniforme. L'en- semble est d’une grâce parfaite, et à l'Exposition universelle de 1878, à Paris, tous les amateurs qui ont vu cette plante dans la serre de M. Linden, l’ont admirée sans réserve. Nous avons lieu de penser que l'A. Reginæ sera mis au commerce par M. Linden dans le courant de l’année prochaine. | Ep. ANDRé. PI CCCXXX VIII. DIEFFENBACHIA BAUSEL, norr. emswie , DIEFFENBACHIA DE M. BAUSE. AROÏDÉES. ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Justr. hort., 1870, p. 57. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : caulescens, robusta; petioli breves, bene canaliculati, pallide virides, basi albidi, vaginis latis ad 3/4 longitudinis abrupte desinentibus; fo/. lamina ovato-lanceolata basi subtruncata, apice longe acuminata acuta obliqua, 40-50 cent. longa, marginibus undulatis, costa subtus prominente, nervis crebris apice incurvis, læte viridis v. lutescens maculis multis inæqualibus, alteris albis, alteris cum margine costaque intense viridibus; fores.….. Cl. Bauseo curante, ex Dief. picta et D. Weirii adulterina fæcundatione in caldar. anglic. nata, cire. anno 1870. Dieffenbachia Bausei, Hort. Chiswick. — Veitch, Catal. 1872, p. 13.— Gard. Chron. 1871, p. 841; 1872, p. 7. — Belg. Hort., XXII, p. 15; XXIII, p. 30. — Gard. Maguz. 1872, p. 424. — Flore des serres, XIX, p. 33. — Gartenflora, 1873, p. 49. — Journ. soc. centr. hort. France, 1873, p. 256. — Album Dullière, 1, pl. XI. Cette belle plante n’est pas une espèce ni une variété spontanée. Elle a été obtenue par un croisement entre les Dieffenbachia picta et D. Weirii, vers 1870, dans les jardins de la Société royale d’'Horticulture de Londres, à Chiswick, par les soins de M. Bause. Elle a été d’abord exposée en 1871 à Nottingham, où elle a fait sensation, et ensuite elle s’est montrée à toutes les grandes exhibitions horticoles. MM. Cogniaux et Marchal en ont publié une bonne description dans l’Album Dallière, Les caractères des parents se retrouvent dans le D. Bausei, rappelant les points blancs du D. picta et le fond vert foncé avec les macules Jaunâtres du D. Weirii. De plus, la plante esttouffue et d’un portrelativement peu élevé. Les trois couleurs des feuilles et son fond vert « omelette » sont des caractères qui la font reconnaître à première vue. Elle est digne d’une place de choix dans toute collection. Ep. ANDRé. 10 copyright reserved : L'ILLUSTRATION HORTICOLE RACE Y. De PDannemaeker 24 rat. pirx tn orto ina | DIEFFENBACHIA BAUSEI. dédnnttinsit LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. LES LÉGUMES EN ANGLETERRE. La culture potagère en Angleterre diffère si complétement de celles qui sont usitées chez les diverses nations du continent, que nous avons cru devoir en signaler assez souvent plusieurs spécialités dans ce recueil, soit en décrivant les procédés de culture, soit en recommandant les meilleures espèces et variétés de légumes anglaises à nos confrères de ce côté de la Manche. Il est bon de revenir sur cette question, qui touche de près à des intérêts puissants, l’approvisionnement de nos marchés et l'alimentation de nos tables. C’est ce qui nous induit à donner la traduction d’un article du Gardener, qui vient de résumer les meilleurs préceptes indiqués par une longue pratique dans le choix et le semis des graines de légumes. Dès le mois de février il faut se mettre à l’œuvre pour semer les graines de légumes , et d’abord calculer et acheter les quantités nécessaires de chacune. Cela doit être fait avant même de préparer le terrain, de manière que le sol destiné aux différentes récoltes puisse être convenablement travaillé. En don- nant des indications pour le choix des graines, la règle générale est de dire la proportion de chaque espèce dans la garniture d’un acre, (0 hect. 4046) d'un demi-acre d’un quart d’acre de terrain. De pareils renseignements sont une source de déceptions. La vérité est que les exigences de deux proprié- taires ne peuvent être identiques; de là, il est naturel de penser que ce qui suffirait à l’un ne peut convenir à l’autre. Je propose, comme un conseil plus utile , d'indiquer l’espace nécessaire pour une quantité donnée de graine. De cette manière, chaque personne pourra calculer à sa guise la quantité de graine requise pour les cultures qu’il désire faire. Betteraves. — 30 grammes pour un rang de 16 mètres de long. Fôves. — 500 grammes pour 20 mètres. Haricots. — 700 grammes pour 20 mètres. Carottes. — 30 grammes pour 40 mètres. Cresson. — 30 grammes pour un rang long de 7 mètr., large de 10 centimètr. Poireauæ. — 30 grammes pour un carré long de 2° sur 1" 50. Laitues. — 15 grammes pour 15 mètres. Moutarde. — Comme pour le cresson. Oignons. — 30 grammes pour 12 mètres. Persil. — 30 grammes pour 15 mètres. Pois. — 500 grammes pour 10 mètres, dans un rayon de 12 centimètres de large, pour les petites variétés, et 12 mètres, pour les plus vigoureuses. Panais. — 30 grammes pour 30 mètres. Pommes de terre. —4 litres pour 30 mètres : couper les tubercules par tron- çons en laissant deux yeux. Radis. — 30 grammes pour 6 mètres. Epinards. — 30 grammes pour 20 mètres. Do Les choux, choux-fleurs, choux de Milan, et autres variétés seront achetés par petits paquets, une très petite quantité de graine étant suffisante pour la plupart des jardins d'amateurs. Il vaudrait mieux encore se procurer des plants chez un marchand ou chez un ami. Dans certaines collections complètes de graines offertes par des marchands entreprenants, j'ai quelquefois vu porter 90 grammes de graines de choux pour des jardins d’un quart d’acre (soit 10 ares environ). Cela serait plus que suffisant pour planter toute la sur- face du terrain, Parmi les légumes non compris dans la liste précédente, une pincée de céleri est suffisante. Espèces et variétés à semer. Ce n’est pas assez, pour le jardinier inexpéri- menté, de connaître la quantité de graine requise pour couvrir un espace donné, il est plus important encore de savoir quelles sortes il faut semer. Presque toutes les variétés énumérées ci-dessous ont été essayées, et j'ai soigneusement évité d'y comprendre des nouveautés qui n’ont pas été trou- vées égales ou supérieures aux anciennes variétés. On ne doit pas se laisser prendre aux annonces brillantes des nouvelles introductions ; le plus grand nombre de ces nouveautés est inférieur aux variétés déjà connues , et il arrive souvent que les bonnes ne sont que d’anciennes connaissances revenant sous de nouveaux noms. Cependant, des variétés nouvelles méritantes sont parfois introduites dans les cultures. Dans la liste qui suit, les noms sont rangés suivant l’ordre de précocité des variétés : Betteraves : Dell's dark red, Nutting's selected, Egyptian turnip, pour les sols très pauvres. Fèves : Early Mazagan, Seville longpod, Broad Windsor. Haricots : Negro longpod, Canadian wonder. Choux de Bruxelles : Bien choisir la race. Brocolis : Veitch's autumn, Snow's winter white, Purple sprouting, White sprouting, Leamington, Elleston's Mammoth, Dilcock's Bride. Choux-fleurs : Early London, Dwarf Mammoth, Walcheren, Veitch's autumn. Carottes : Sutton’s Champion short horn, James, Intermediate, Attrin- gham. La Short horn est la plus précoce. Choux : Little Pixie, petit, mais de bonne qualité, très productif ; Dwarf Fork, semé en avril pour consommer l'automne ; semé fin juillet et replanté en septembre, pour consommer en avril et mai. Enfield market et Sugar loaf sont de bonnes grosses variétés. Les variétés de Drumhead ne conviennent pas aux petits jardins, les variétés naines étant meilleures que les grandes. Choux de Milan : Sutton's Tom Thumb, très-petit, mais de qualité supé- rieure. Si on le plante à 30 centimètres d’écartement , il produit presque autant que les variétés vigoureuses. Zarly diwarf Ulm est une bonne variété hâtive, et Drumhead, une autre plus vigoureuse et plus tardive. Céleris : Sandringham et Cole’s Crystal parmi les blancs: Sutton’s Sulham, la meilleure des variétés roses et William's matchless parmi les rouges. Courges moëlle : Moore’s Cream et Hibberd's Prolific. Poireaux : Ayton Castle giant, pour la qualité et les dimensions, et Mus- selburgh pour la robusticité. Laitues : Les variétés de Cos, Zondon white et Paris white, et Champion Brown. Choux : Al the year round et Neapolitan. Oignons : The Queen (très-précoce), Danwer's Yellow, Blood red, James’ Keeping, pour semer au printemps; Globe, flat Tripoli, Giant Rocca pour semer au commencement d'août. Pois : Ringleader, Kentish invicta, William I, Sutton's Emerald gem, pour les premiers semis; Dickson's favourite, Daniel O° Rourke et Fabus market favourite pour seconde saison; Best of all, Mac Clean's Wonderful, Champion of England, (grand) pour troisième saison ; Veitch's Perfection, Nec plus ultra, Lynn's Marrow, William's Emperor of the marrows, Hairs dwarf Mammoth, et Mac Lean’s Premier pour les variétés de dernière saison. Pommes de terre : Veitch's Early ashleaf, Wonderful red, Alpha, Early rose, Snowflake, Dalmahoy, Waïker's Early Regent, Paterson's Victoria, Suttons Magnum bonum. Je recommande aux commençants de se défier de quelques variétés des plus renommées pour les Expositions, car plusieurs sont de qualité inférieure, témoin la Old Handsworth's early, qui à été rebap- tisée sous le nom de Porter's Excelsior. C’est une pomme de terre de mauvaise qualité, malgré sa belle apparence. Radis : prendre les graines en paquets mélangés. Panais : Student, Hollow crowned. : Epinards : la variété round, pour les semis de printemps et de l'été ; la New Zealand, à semer sous cloche et transporter au commencement de juin. Tomates : the Conqueror et Hathaway's excelsior. I] faut les semer sous chassis, et après les gelées printanières, en remplir les places vacantes le long d’un mur bien exposé. Navets : Zarly Dutch white, Eurly white strep Leaf, Robertson’s Golden ball, Chirk Castle, Black stone, en y ajoutant Laing's Swedish, pour garder tout l'hiver. Ces variétés m’ont toujours donné satisfaction. Il m’eût été facile de doubler ou detripler ce catalogue. Mais il est peu d'amateurs qui demandent de longues listes , et les cultivateurs plus expérimentés y ajouteront les variétés qu'ils préfèreront. Quelquefois une variété de légume est meilleure dans un district que dans un autre, surtout parmi les pois et les pommes de terre. Je mettrai les amateurs en garde contre la séduction exercée par de gros légumes , c’est- à-dire par des variétés de forte croissance naturelle; autrement, plus les légumes croissent rapidement, plus ils sont tendres. Tout produit de jardin mal venu n’est ni sain ni savoureux, et généralement les grosses variétés ne le sont pas davantage. La grosseur et la rudesse vont souvent de pair, et de tels légumes ne produisent pas réellement la plus grande somme de produit utile. Par exemple, le sol occupé par un gros choux Drumhead sufñra pour deux ou trois Little Pixie, dont le poids total égalera le premier et qui donneront une satisfaction complète sous le rapport de la qualité. Il en est de même pour les pommes de terre, quoique l’on trouve parmi elles plus d’exceptions que dans les autres légumes. Parmi les carottes, l’Early Horn est meilleure qu’au- cune autre variété, et le produit total, généralement peu différent de celui de plus grosses variétés, est parfois supérieur en poids ('). WANDERER. oo Sr HORTICULTURE D'ORNEMENT. LES ROSES NOUVELLES. Chaque année apporte son contingent de roses nouvelles en nombre va- riable, mais dont la plupart sont aussi éphémères, hélas! que leur prototype chanté par les poètes. Dans la multiplicité des formes et des couleurs que revêtent ces charmantes fantaisies de la nature et de l’art, il est difficile de faire un choix. Nous n’essayerons pas même de l’entreprendre. Une revue rapide à travers les catalogues des obtenteurs et dans les plates-bandes si richement dotées de notre confrère le Journal des Roses, suffira pour donner à nos lecteurs le moyen de compléter leurs collections en s'adressant aux sources mêmes de la production. M. Cocner, à Suisnes, par Brie-Comte-Robert (Seine et Marne). Madame Rochet. — Très-remontant, grandes fleurs, rose vif très-brillant. Madame Bonnin. — Très-vigoureux, fleurs grandes, rose vif saumoné. Reine Marie-Henriette. — Nariété à fleurs rouges de la Gloire de Dijon. Très-renommée, plante de premier ordre. Brigitte, Viollet. — Nigoureux, fleurs grandes, rose vif violacé. . Mad. Étienne Levet. — Vigoureux, fleurs grandes, rouge cerise avec onglet jaune cuivré. Barthélemy Levet. — Vigueur moyenne, fleurs grandes, rose vif. Pierre Carot. — Nigoureux, fleurs moyennes rouges. MM. LÉvÊQuE er rILS, à Ivry-sur-Seine, Gaston Lévéque. — Très-remontant, fleurs très-grandes, cramoisi clair nuancé de vermillon feu. Alexandre Dutitre. — Très-remontant, fleurs grandes, rose clair vif. Héléna Fould. — Très-vigoureux, fleurs grandes, rouge vif ombré de brun carminé, Henri Vilmorin. — Très-remontant et vigoureux, fleurs grandes, rouge pourpre vermillon. Mad. Charles Meurice. — Très-vi oureux , fleurs grandes, rouge pourpre noirätre. (M. C. Meurice, obieniaus) (°) Ceux de nos lecteurs qui voudraient comparer les variétés ci-dessus désignées avec les variétés françaises, devront se souvenir que parmi les noms anglais qui précèdent plu- de D Établissement horticole de M. J. Scæwarrz, à Lyon. Jules Chrétien. — Très-vigoureux, bois très-épineux, dois très-grandes, rouge foncé vif. < ee es — Très-vigoureux, fleurs grandes, rouge lie de vin r'ès-prono Emilia SRE — - (Hybride de Noisette). Feuillage vert pourpré, fleurs moyennes, jaune clair cuivré. Mad. A uguste Penie — Mae, fleurs d'un beau rose nacré. Map. VEUVE Ducer, 23, cheb des Quatre-Maisons, à Lyon. L . Jaillet. — D avureut, fleurs grandes, rose pâle à centre rose vif acé Innocente Pirola. — Très-vigoureux, gros boutons allongés, fleurs très- he blanc pur pe Bernachi. — (Noisette). Très-vigoureux, fleurs très-larges, ‘blanc ss William Allen Richardson. — (Noisette). Très-vigoureux, fleurs grandes, jaune orange. ohn Saul. — (Hybride remontant). Très-vigoureux, fleurs très-larges, rouge Clair. M. F. Brassac, 17, faubourg Bonnefoy, à Toulouse. Duarte de Oliveira. — Dee Sarmenteux, d’une grande vigueur, fleurs * sé ias rose saumon € M. Juzes Morreau, à Mandres. Comtesse de Choiseul. — (Hybride remontant). Fleurs grandes, rose cerise f M. J. Goxon, à Made Lyon Mad. se Chambeyran. — D vont et vigoureux, _— fleurs, rose tendre se EE — Très-remontant, fleurs moyennes, rouge cramo sse fon Dolgorouki. — Très-vigoureux , très-grandes . rose vif res strié de carmin. M. BernÈène, 26, rue de Marseille, à Bordeaux. Alice Morange. Rem tent, ARTE grandes*fleurs cramoisi foncé. Frs cr de-St. Vincent-de-Paul Très-vigoureux, grandes fleurs rose M. EuGÈène mn: rue 4e Clisson , 57, à Paris. A. Geoffroy-Saint-Hilaire. — Très-remontant, fleurs moyennes, rouge cerise vif. Benjamin Drouet. — Très-vigoureux, très-grandes fleurs, rouge pourpre. François Hérincg. — Vigoureux, très-florifère , fleurs moyennes, rouge ponceau. Mad. Alphonse Rss — Très-remontant, rs fleurs, rouge cerise foncé ess de blan : e Baltet. — Grandes fleurs, rose tendre sati Mad. hits Truffaut. — Vigoureux , grandes fleurs , re tendre liseré. Eugène Verdier. — Très- remontant fleurs extra-grandes, rose vif ad%, Victoire Hélye. — Très-remontant, fours moyennes, rose tendre. Souvenir de Laffa «— Très-vigoureux, fleurs moyennes, cramoisi rouge feu. Souvenir de Victor Verdier. Très-remontant; vigoureux, ponceau Cra- moisi violacé. M. ne VerDter, rue Baudricourt, à Paris. Mad. Pie Le Vourous. fleurs moyennes, blancs de crême, ave dessins rose FA Dis, HR M. Lrapaup, montée de la Boucle, à la Croix-Rousse, à es Mad. Lilienthal. — Fleurs grandes, rose vif à reflets sa que _— d. — (Issue de la variété Jules Margitan). and fleurs, rose fon Ext Ms. —— a com fleurs rose carné nuancé de lilas. M. Mobsac-Éont, à Angers. Panachée d'A. ingers. — Très-vigoureux, fleurs moyennes, rose marbré de pourpre et de violet. Graziella. — D ex, fleurs très-grandes, rose carné, très-florifère. Souvenir de Mad. Robert. — Très- vigoureux , très-florifère , grandes fleurs, rose saumoné venir de Victor Emmanuel. — Très-vigoureux et florifère, très-grandes Hours. rouge pourpre Cramoisi. M. NaBonnanp , au golfe Juan, (Alpes-Maritimes). ROSIERS THÉS. Alphonse Karr. — Vigoureux, grandes fleurs, rouge pourpre cramoisi, André Nabonnand. — Sarmenteux , grande sfleurs, rouge clair carmin Général Schlablikine. — tue: bois rougeâtre , grandes fleurs rouge cuivré. — Fleurs globuleuses, pu crè Mari ca ae Besobrasoff. — Vigoureux, Fe moyennes, rose vif veiné, nouveau Fr une Marchais. — Fleur s grandes, coloris jaune EM à cuivré. Jeanne Naudin. — Pr , grandes fleurs , rose virgin . arie Gagnière. — Vu ux, “très-grandes fours , Jaune s Comtesse de Leusse. — rès-vigoureux , grandes fleurs, rose CE. bouton pes ; — Nain, fleurs 1 en forme de tulipes, coloris rose carné. Natrseha Metschersky. — Îrès-vigoureux, très-grandes fleurs , blanc carné sau Papin, — Très-vigoureux , sarmenteux, fleurs nombreuses, rose cuivré. HYBRIDE REMONTANT. Chevalier de Colquhoun. — or gros bois, très-grandes fleurs, rouge éblouissant. Très-remonta M. ur à Lyon. Docteur Bertket. — (Thé), Grandes lue rose tendre, rose vif au centre. Souvenir de Victor Emmanuel. RL den remontant). Grandes fleurs roses. M. MARGOTTIN PÈRE, à Bin. près Paris. Deuil du colonel Denfert. — Vieoubus, grande ac pourpre noir velouté. Docteur Baillon. — ndes fleurs, rouge que vif. Docteur Jenner. — Vigoureux, grandes fleu Re si Has Halphen. — Vigour eux, Ériade leurs, es tndié are inné, — Grande fleur rouge “foncé brillan . FONTAINE, à Vintouties près Paris. Julia Fontaine, — (Me-Boitbon). Vigoureux fleurs rose vif carminé. Édouard Fontaine. — (Hybride A de Grandes fleurs, rose glacé. Louis Doré. — (Hybride remontant) s rouge cerise pou rpré. Mad. Fauvennier. — (Hybride remontant). Vigoureux, grandes fleurs, rouge amararite. MAD. VEUVE et à Villecresnes (Seine et Marne). Léon Renault. — Vigoureux, grandes fleurs, rouge clair, revers des pétales carminé. M. MarGorrin FiLzs, à Bourg-la-Reine, près Paris. Préfet de Limbourg. — Vigoureux, grandes fleurs, rouge vif nuancé. M. H. Jamais, à la Glacière, Paris. Mad. Morane. — NVigoureux, grandes fleurs, rose vif argenté. - Paul Jamain. — Grandes fleurs , rouge foncé brillant. M. CHarzes Turner, à Slough, Angleterre. Le an it Windsor. — Très-vigoureux et florifère, grandes fleurs, ver- millon snsiene Mayo (Davis). — Très-remontant, vigoureux, grandes fleurs, rouge C ; ichard Laxton. — de Maréchal Vaillant. ns honte grandes fleurs, cramoisi rougeâtr ee MM. Paux ET ris, à Cheshunt, nn John Bright. — Fleurs d’un rose cramoisi très-bri Ilan Robert se ock, — Grandes fleurs, cramoisi brun, uen abondante à l’autom Bessie Johnson — Remontant, grimpant, bois tortueux et traçant, grandes fleurs blanc Monsieur TE — Fleurs d'un cramoisi rose très-brillant. M. Wicram PAUL, drdioturre. May Quennell. — Très-remontant et vigoureux, grandes fleurs, carmin cramoisi 1879. M. Crarces Turner, à Slough, Ang'eterre. Harrisson Weir. — Très-vigoureux, grandes fleurs, cramoisi rouge velouté. Docteur Sevrelle. — Très Aorifère, larges et: cramoisi écarlate pourpré. MM. Pauz gr rizs, à Cheshunt, Angleterre. Charles Darwin. — ee par M. Ph. Laxton). Très-florifère, fleurs rondes, cramoisi bru ; Marqu uis de Salisburt. __ Grandes fleurs compactes, rose foncé, abondante paaeun à l’au e. à uard rene — (Remontant, grimpant). Très-robuste, fleurs rouge sé. M. Wirnriam Pauz, Angleterre. Countess of np y. — Grandes fleurs, rose carmin bri illan Duchesse of Bedford. — Très-vigoureux et florifère, Las pa fleurs, d’un rouge cramoisi très-brillant. SR : MM. Sourgrr ær Norrin@ (Grand Duché de Luxembourg). Pomponette. (Tle-Bourbon). Coloris blanc de crême, pétales jaspés extérieure- ment de rose lilacé. - Mad. Grawitz. — Vigoureux , grandes fleurs, rose tendre argenté. Mad. Loeben de Sels. — Nigoureux, fleurs moyennes, pleines, plates, coloris rouge cramoisi violacé. DETECTOR. UNE AVENUE DE GYNÉRIUMS. A Une suggestion intéressante , digne d’être reproduite en ce qu’elle intéresse l'art des jardins, a été faite récemment par un anonyme (A. D.) dans le jour- nal the Garden (p.118). Se rapportant à l'effet produit par une double rangée de Gynériums plantés dans les pépinières de MM. Sutton, horticulteurs, à Reading (Angleterre), l’auteur recommande la disposition suivante : De chaque côté d’une allée, laisser 3" de gazon libre et planter une ligne de Gynerium argenteum. À 10 mètres en arrière de ces touffes, planter ensuite une ligne de belles espèces de Conifères, Abies nobilis, Cedrus Deodora, Wellingtonia gigantea, Abies Nordmanniana, et un peu en avant, pour servir de repoussoir aux Gynériums et combler les vides, une autre ligne de Cu- pressus Lawsoniana. Sans aucun doute cette plantation serait digne de remarque. On peut varier beaucoup ces sortes d’arrangements, qui offrent un aspect grandiose et charmant à la fois s’ils sont bien compris. C’est ce point de vue qui a inspiré à un autre correspondant la variante qui suit, mais en l'appliquant à une avenue curviligne, combinaison que nous ne saurions approuver. Les plantations régulières doivent être réservées aux voies rectilignes. Seuls, le choix et l'agencement des espèces méritent d'être considérées dans cette proposition. « Supposons, dit-il, une très longue avenue. Je planterais à 8 mètres de la bordure, et alternativement à 10 mètres de distance, des Cedrus Deodora et Araucaria imbricata, et à mi-distance entre chacun d’eux, à 3 mètres plus près de l’avenue, une touffe de Gyneriuwm argenteum. À 10 mètres des Gynerium et exactement derrière eux, j'emploierais alternativement des Sequoia gigantea et des Cupressus Larwsoniana. Si j'avais assez d'espace pour un troisième rang de Conifères, je planterais des Cedrus Libani, Abies nobilis, À. lasiocarpa, A. Nordmanniana, A. Douglasiüi, A. Smithiana, et à 13 mètres des Conifères j'aurais un double rang d’arbres à feuilles caduques pour former une promenade ombragée. Ces arbres, plantés à 5 mètres les uns des autres, seraient des Tilleuls et des Châtaigniers. » ‘ En supposant que le terrain soit favorable à la bonne croissance de toutes ces espèces réunies, nous ne pourrions recommander un tel choix, qui pro- duirait la confusion au bout de quelques années. Une plus grande simplicité est désirable pour obtenir un effet grandiose et durable. Moins d'espèces variées et une plus grande distance entre les sujets, sont les éléments d’un effet supérieur à celui qui vient d’être indiqué, bien que le principe soit digne d'attirer l'attention des hommes spéciaux. Ep. ANDRÉ, FLORAISON RETARDÉE DES JACINTHES. Le mode de culture par lequel on parvient à hâter le floraison des Jacinthes étant des plus connus, ce n'est pas à ce sujet que je prends la liberté d'en parler, mais simplement pour indiquer un procédé usité dans l'établissement e MM. Bardet frères, à Varsovie, et qui permet de retarder la floraison printanière de ces plantes bulbeuses. Ce procédé est, du reste, des plus simples. Pour en donner l'explication, je dois prendre les jacinthes à partir du mois d'Octobre, époque à laquelle les oignons sont mis en terre. A cet effet, des pots sont rangés près à près dans un carré du jardin et remplis de terre au ras du bord. On place ensuite un oignon au centre de chaque pot, puis on recouvre le tout d’une couche assez épaisse de terreau (25 à 30%) et d’un lit de feuilles sèches ou fumier pailleux. C'est là notre provision de jacinthes pour la saison d'hiver. Nous en déterrons régulièrement un certain nombre tous les huit jours, à partir d’un mois et demi après la mise en terre. Pendant ces quelques semaines, les jacinthes ont développé des racines, mais les parties aériennes commencent seulement à faire leur apparition, et ce n’est que par des soins entendus que l’on en obtient des fleurs vers la mi-décembre. La mise à fleur devient de plus en plus facile à mesure que la saison d’hiver s’avance, et, à l'approche du printemps, les jacinthes révèlent une facilité à épanouir . beaux épis qu’elles ne montraient pas auparavan Quand , en avril, arrive l’époque de la floraison naturelle des acier. celles que értirenent nous avons laissées encore en terre allongent dé- mesurément leurs feuilles et leurs hampes pour percer l’épaisse couche de terreau qui les recouvre. Mais le mois d'avril est arrivé, les jacinthes se fanent dans nos parterres. C’est une bonne fortune de trouver alors une floraison prolongée au moyen de celles qui sont restées en réserve. On les déterre donc toutes formées, mais blanchies comme des asperges et fragiles à tel point qu’elles rompraient sous leur poids si l’on n’avait som de les tuteurer. Placées immédiatement dans des coffres et rigoureusement ombrées pendant les premiers jours, ces jacinthes ne tardent pas à se colorer et leurs beaux épis constituent une précieuse ressource pour la confection des bouquets, à une époque de l’année où les fleurs à couper sont encore rares GEORGES BARDET. LES NOUVEAUX PERNETTYAS, L'espèce la plus connue de ce genre est le Pernettya mucronata, joli arbus- cule rustique, de terre de bruyère, ornemental à la fois par des nombreuses petites fleurs blanches en grelots et ses baies colorées. Dans l’une des dernières séances de la société royale d'Horticulture de Londres , M. L. T. Davis , horticulteur à Ogles Grove nursery, Down (Angle- terre), a Se hibé une série de nouvelles formes de cette espèce , qui ont excité un très vif intérêt. L’une d'elles, P. mucronata lilacina, a reçu un certificat de première classe. Ces variétés sont le produit d’un choix dans une quantité CURE. de plantes provenant d’un semis de P. mucronata angustifolia, fait il y a plusieurs années. Les plus curieuses se faisaient surtout remarquer par les couleurs de leurs baies, variant depuis le blanc pur jusqu'au rose et au bleuâtre. Ces petits arbustes sont des plus précieux pour la décoration hivernale , soit en bordure des massifs de terre de bruyère, soit employés comme garniture d'appartements. Ils sont d’une grande rusticité, peuvent s’enlever en motte avec facilité et être remis en place après qu'on s’en est servi. Mais jusqu’à présent, dans les variétés connues , on constatait la présence d’un grand nombre de sujets produisant peu de fus et de fruits. Les variétés obtenues par M. Davis, au contraire, en sont couvertes depuis le sol, chaque année, régulièrement, et elles assurent ainsi un précieux élément décoratif, sur la production périodique duquel on peut compter. À ce titre, on doit ‘ remercier M. Davis d’avoir fait connaître ses nouveaux gains, qui seront mis au commerce cette année, au grand profit de nos jardins. J. LEBERT. 2920 —— BIBLIOGRAPHIE. LE MONDE DES PLANTES AVANT L'APPARITION DE L'HOMME, par le C® de Saporta (‘). Sous ce titre, un très savant paléontologiste, M. le comte de Saporta, correspondant de l’Institut, vient de publier chez Masson un beau volume de 416 pages, 13 planches et 118 figures dans le texte. Ce savant a conçu et réalisé le projet de familiariser les gens du monde avec la végé- tation préhistorique, tout en conservant à ses appréciations une valeur rigou- reusement scientifique. Après avoir fait connaître au lecteur l'exposé de sa théorie sur les phéno- mènes de la vie préhistorique, et s'être déclaré un partisan déterminé du transformisme, M. de Saporta examine les conditions biologiques que les anciens climats devaient réaliser. Il nous fait assister, ensuite, à l’évolution successive des végétaux à travers les époques primordiale, carbonifère, se- condaire, crétacée, et aux périodes détaillées de l’époque tertiaire. On remarquera, avec un vif intérêt, que les conquêtes récentes de la science ont beaucoup avancé la connaissance de la paléontologie végétale, et une étude attentive montrera les progrès réalisés depuis la publication du grand ouvrage de Schimper. M. de Saporta, par ses découvertes dans le Midi, principale- ment dans les terrains d’Aix en Provence, a beaucoup contribué à ce résultat. Des gravures nombreuses, où l’auteur a reconstitué par la pensée des pay- sages des époques géologiques, de nombreuses figures de fossiles, servent à éclairer le livre et complètent, par une illustration soignée, le texte savant de ce beau et utile volume. Ep. ANDRÉ. (‘) 1 vol, 80. Paris, G. Masson, Prix : 16 fr, ns 70 dat ne. pds NRC Sr CHRONIQUE HORTICOLE. Mars 1879. L'Arboretum de Cambridge. — Pendant l'automne de 1876, nous parcourions les environs de Boston en compagnie du professeur Ch. Sargent, lorsqu'il nous montra l'emplacement montueux, boisé, pittoresque, où l’université de Harvard se proposait de créer un vaste Arboretum scienti- fique annexé au jardin botanique de Cambridge (États-Unis). Le site était à la hauteur du projet à réaliser. Nous avons appris, avec une vive satis- faction , que M. Sargent s'était assuré l'aide efficace du plus habile architecte- paysagiste des États-Unis, M. L. Olmsted. Aujourd' hui, les plans vont entrer dans là période d'exécution, et tout donne à penser que cette nouvelle fondation sera digne à la fois de l'esprit entreprenant des Américains et du but scientifique élevé qui lui a donné naissance. Dracæna schizantha. — M. Hildebrandt a réussi à introduire vivante cette nouvelle espèce nommée par M. Baker et originaire de l'Afrique orien- tale. C’est un Dragonnier géant, voisin du Dracæna Draco. On peut se le procurer, ainsi que d’autres plantes rapportées par M. Hildebrandt, en écrivant à M. le recteur Rensch, 14, Nostitzstrasse, Berlin, S. Une nouvelle famille de plantes. — Dans la troisième livraison du splendide ouvrage nommé Malesia, où le Dr Beccari expose les résultats de ses fructueux voyages, ce botaniste, dont nous avons appris avec plaisir la nomination comme directeur de l'herbier et du jardin botanique de Flo- rence, décrit un nouveau genre de plantes, sous le nom de Corsia. C'est une espèce parasite, aphylle, petite, à tiges couvertes d’écailles, d'apparence fort bizarre, et qui rétsenihfenat à à première vue à une Orchidée. Le genre est dédié au marquis Corsi Salviati, de Florence, grand amateur d’horticul- ture; il pourrait bien constituer le type d’une nouvelle famille, voisine des Orchidées, et assez naturellement placée entre les Burmanniacées et les Hponidies Elle prendrait le nom de Corsiacées. La plante a été trouvée par M. Beccari sur le mont Morait, près de la côte nord de la Nouvelle Guinée, à une altitude de 400 mètres environ. Fougères nouvelles. — Le collecteur de MM. Veitch, à Bornéo, M. Bur- bidge, a envoyé en Europe une collection d’une cinquantaine d'espèces de Toupères de cette île, parmi lesquelles un certain nombre sont nouvelles pour la science. M. Baker vient de les décrire dans le dernier numéro du Journal of re Les nouveautés sont: Gleichenia circinata v. borneensis, -Aisophaila. Purbidaei %, Davallia Veitchit, Lindsaya Jamesonoides, L. crispa, rachis, A. æyphophyllum, Nephrodium nudum, Polypo- Burbidgei, P. streptophyllum, P. taæoides, P. stenop- Orct ne du Mexique et du centre Amérique. — Sous le titre de : TOME XXVI 1879, 3° LIVR. « Mexican and Central american Orchids,» M. W. B. Hemsley vient de publier, dans le Gardeners Chronicle, une liste énumérative des Orchidées de ces contrées. Ce travail est une condensation de celui qu’il prépare pour le bel ouvrage de MM. Godman et Salvin, intitulé Biologia centro-americana. Nous conseillons aux orchidologues d'examiner de près le travail très inté- ressant de M. Hemsley. Les restes de la Tulipomanie. — Le Deutsche Gürtner-Zeitung vient de nous apprendre qu’en décembre dernier, deux maisons, dans la principale rue de Hoorn, près d'Amsterdam, furent vendues pour être démolies. Ces immeubles nine été achetés de 1634 à 1637 avec le prix de trois oignons de tulipes ! Une pierre gravée sur la maison conservait le souvenir de cette folie mémorable. Le palais des Expositions horticoles à Hambourg. — L'union hor- ticole de Hambourg et Altona a ouvert une souscription pour ériger un palais permanent destiné aux Expositions d’horticulture. La dépense est estimée à 375,000 francs, sur lesquels 200,000 étaient souscrits à la fin de l’année dernière. On espère que la construction sera commencée. cette année. Rhododendrons de la Malaisie. — Dans la troisième partie de son ouvrage intitulé Malesia, le docteur Beccari publie une liste complète des Rhododendrons de l'archipel malais et de la Nouvelle Guinée. Plusieurs espèces sont nouvelles; la plupart sont de très- belles plantes, malheureusement pseudo-parasites et difficiles à cultiver. Voici la liste publiée par M. Beccari : on pourra la comparer avec celle que nous avons donnée dans notre 7raité F5 plantes de terre de bruyère, (p. 107 et suivantes), et se rendre compte ainsi des additions nouvelles faites depuis 1864 ER. javanicum, Benn. Java, Bornéo. R. rugosum, Low. Bornéo. — Brookeanum, Low. Bornéo. — acuminatum, Hook. f. Bornéo. — Lowii, Hook. f. Bornéo. — durionifolium, Becc. Bornéo. — Teijsmanni, Miq. Sumatra. — retusum, Benn. Java, Sumatra. — Konori, Becc. Nouvelle Guin — papuanum, Becc. Nouvelle Guinée. M — buzxifolium, Low. Bornéo. — malayanum, Jack. Malacca, mt Ja 60. a, Lampongum, Miq. Sumatra. — Celebicum, D C. Célèbes. — multicolor, Miq. Sumatra. — Arfahkianum, Becc. Nouvelle Guinée. — gracile, Low. Bornéo. — Hatamense, Becc. Nouvelle Guinée. — subcordatum, Becc. Bornéo. — variolosum, Becc. Bornéo — Citrinum, Hassk. Java, Sumatra. — longifiorum, Low. Bornéo. — ericoides, Low. Bornéo — velutinum, Becc. Bornéo. — salicifolium, Becc. Bornéo. — verticillatum, Low. Bornéo. — album, Blume. Java, Bornéo. L'ArauCaria excelsa dans le Midi. — Cet arbre admirable est acquis à la région méditerranéenne.” Nous venons de le voir, à Monaco, près du Casino de Monte-Carlo, représenté par de beaux en es qui font chaque année des flèches de 1"30 et plus, d’une forme et d’une beauté irréprochables. Un des plus grands spécimens porte aujourd'hui 35 cônes déjà très déve- loppés. On n’a pas encore vu paraître de fleurs mâles. Si l'arbre se montre monoïque, comme on la vu au jardin du Hamma, à Alger, on peut espérer So le voir très promptement se couvrir de graines mûres et l’espèce se répandre comme elle le mérite dans tous les jardins de cette « corniche » célèbre, serre chaude de plein air, région bénie du soleil. L'Anona Cherimolia à Reggio. — Le professeur G A. Pasquale, dans une note récemment communiquée à l’Académie des sciences physiques et mathématiques de Naples, à signalé la fructification abondante de cet arbre des tropiques, à Reggio, en Calabre. Il fait remarquer en même temps que deux sortes de fruits viennent à la fois sur le même pied, les uns pulpeux et savoureux, d'aspect ovale-cordiforme, les autres oblongs, secs et imman- geables. Indépendamment de l'intérêt tératologique qui s'attache à ce fait, faisons remarquer combien il serait désirable de voir cet arbre fruitier ré- pandu sur la côte méditerranéenne, de Toulon à Gênes; il y mürirait sans doute ces excellents fruits que savourent, comme une crème parfumée, les habitants des régions chaudes du globe. Exposition à Florence en 1880. — Le bulletin de la Société royale toscane d’horticulture contient le programme détaillé d’une grande Exposition horticole, qui aura lieu à Florence en mai 1880. Deux cents concours sont ouverts et plusieurs centaines de médailles seront distribuées aux lauréats. Le succès ne peut manquer de récompenser de si séduisantes promesses et tout ferait espérer une de ces fêtes horticoles comme celle de 1874 nous en a offert le modèle inoublié, si la prohibition des plantes en Italie, mesure vexa- toire et inutile, ne mettait obstacle aux apports de l'étranger. Rusticité du Cocos australis. — Suivant une lettre reçue de M Mazel, de Montsauve (Gard), publiée dans le Bulletin de la Société d’horticul- ture de Toscane, le Cocos australis a résisté à 10° de froid, et peut être considéré aujourd’hui comme acquis à la Provence du littoral, aussi bien que le Pritchardia filifera et autres belles espèces de Palmiers. ‘Washingtonia filifera. — Le Palmier que nous venons de nommer (Prit- chardia filifera) est destiné à exercer la patience des taxonomistes. Après l'avoir rapporté aux Brahea, dont il ne fait pas partie, et aux Sabal, les botanistes étaient fort peu d'accord sur le genre dans lequel il devait rentrer. M.J. Linden qui en introduisit les premiers exemplaires, le publia sous le nom de Prit- chardia filifera (Iustr. hort. 1877, 32), mais en le considérant comme devant former le type d'un genre nouveau. M. H. Wendland, après une étude approfondie, vient d'en former un genre nouveau, sous le nom de Washingtonia filifera. 11 a publié cette nouvelle dans un des derniers N° du Botanisehe Zeitung. Nous souhaitons que le nouveau genre ait plus de durée que son aîné, le W'ashingtonia, que des botanistes américains avaient cherché à imposer, mais en vain, au Sequoia gigantea, nommé aussi par les anglais Wellingtonia gigantea. Le Gynérium fécondateur. — Un correspondant du Gardeners” Chronicle recommande d'utiliser les épis de Gynerium argenteum en les passant légère- ment sur les fleurs des arbres fruitiers afin d’en assurer la fécondation. Il dit s'être servi à plusieurs reprises de ce moyen et avoir ainsi augmenté très notablement sa récolte de fruits. Dons au Muséum. — A la suite de l'Exposition universelle, de nom- L] ne D — breux produits végétaux exposés, secs où dans l'alcool, ont été donnés par les exposants à l'administration du Muséum de Paris. MM. Bureau et Pois- son en ont déjà fait le noyau d’une collection scientifique précieuse. Récolte des vins en France en 1878. — D'après le Bulletin de sta- tistique, publié par le ministère des finances , la récolte des vins, en France, pendant l’année 1878, à été de 48,720,553 hectolitres. En 1877, elle avait été de 56,445,563 hectolitres, soit de 7,725,010 hectolitres de plus que cette année. La qualité moyenne est supérieure à celle de l’année 1877. Billbergia Chantini. — Un journal d'horticulture parlant de cette plante, dit qu’elle a été introduite du Brésil, en 1878, par M. Baraquin. M. Bara- quin est mort assassiné ; au Para, en 1872 ! ainsi que l’ont annoncé tous les journaux horticoles de cette époque. Le bruit a couru dernièrement que cette nouvelle était inexacte, et qu'on avait, depuis peu, vu M. Baraquin vivant. Quelqu'un de nos lecteurs pourrait-il nous renseigner exactement sur le sort de cet introducteur des Caladiums à feuilles colorées, portées depuis à un ” si haut degré de perfection par M. Bleu ? L'Eucalyptus Globulus et M. Ramel. — On à relaté dernièrement les expériences faites par M. Bosisto sur l'influence que cet arbre peut exercer sur la salubrité des régions où il est abondamment planté. A cette occasion, le nom de M. Ramel, qui devrait revenir sans cesse sous la plume de ceux qui s'occupent de cette intéressante question , me parait avoir été oublié. Je tiens done à rendre justice une fois de plus à cet homme de bien, et à mentionner un article de la Revue maritime et coloniale daté de décembre 1861, dans lequel M. Ramel émet le premier l’idée que cet arbre peut.« contrebalancer l'influence des émanations du sol qui donnent lieu à la fièvre paludéenne. » L'influence de ces émanations sur la santé n’est plus niée aujourd’hui, et des attestations nombreuses de savants et de colons australiens, parmi lesquelles je relève surtout celle de M. W. Clarson, établissent pour M. Ramel la priorité de cette idée, qui depuis a fait un chemin si rapide. A ce propos, qu’il me soit permis d'attirer une fois de plus l'attention sur les envois de M. Ramel à l'Exposition universelle de 1878, qui ont passé presque inaperçus dans la multiplicité des objets exposés. Ses produits phar- maceutiques à base d'Eucalyptus sont déjà fort appréciés ; ils le seront davantage à mesure que leur usage se répandra, surtout pour les affections des organes respiratoires. Il est inutile d’insister sur les autres qualités de cet arbre dans le midi de la France et en Algérie, pour la valeur de son bois, la rapidité de sa croissance, etc. La cause des Eucalyptes est désormais entendue et leur procès gagné. NécroLocre. — M. Ch. Perrier. — Après la mort de M. le comte L. de Lam- bertye, la présidence de la société d’horticulture d'Epernay avait été dévolue à M. Ch. Perrier, le célèbre marchand de vins de champagne, amateur distingué d'horticulture. Il est mort le 20 décembre dernier. Sa perte a été cruellement ressentie par la jeune Société, qui se trouve ainsi frappée deux fois coup Sur coup, dans la personne de son fondateur et dans celle de son deuxième prési- dent, protecteur éclairé de la culture des jardins. Ep. ANDRÉ. nr HE tre KENTIA) ROBUSTA. ( CYPHOKENTIA De Pannemaeken ad nat. pt. in Hi orto Lna PL CCCXXXIX. CYPHOKENTIA ROBUNTA, an. BRONGNART. CYPHOKENTIA ROBUSTE. PALMIERS. ÉTYMOLOGIE : de «59», bosse, et Kentia, en raison de la protubérance latérale des fruits. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : flores masculi, stamina 6 vel rarius 12 una serie inserta ; fructus non symetricus , globosus vel ellipsoideus , uno latere evolutus , gibbosus , stigmate tridentato persistente laterali vel subbasilari notatus, pericarpio tenui parce carnoso vix fibroso, endocarpio chartaceo. Cyphokentia, Ad. Brongniart, Compte-rendus Acad. Scienc,, t. LXXVIT, 1875. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : spadix patens nec reflexus , basi ramisque prope basim nascentibus crassissimis, divergentibus, ramulis rigidis flexuosis; fructus oblongo-ellip- soideus paulo incurvus prope basim stigmatibus notatus, ‘pericarpio parce carnoso, endocarpio chartaceo. — Habitat in montibus Neo-Caledonicis prope Table Unio, ad 500 metr. altit. Cl. Balansa detexit, decembri 1869; el. J. Linden vivam in caldar. Europæan. introduxit, 1871. Cyphokentia robusta, Ad. Brongniart, loc. cit. Lorsqu'en 1864, MM. Brongniart et Gris firent connaître six nouvelles espèces de Palmiers néo-calédoniens rentrant dans le genre Kentia de Blume, ils basèrent leurs descriptions sur des échantillons assez incomplets qui lais- saient une étude plus approfondie à reprendre, dès que de nouveaux maté- riaux paraîtraient. Ce complément fut fourni en 1868-70 par les envois de M. Balansa, qui venait d'explorer la Nouvelle-Calédonie d'une manière très fructueuse pour la botanique. M. Gris étant mort, M. Brongniart reprit cette étude, dont le résultat fût la publication en 1873 (Compte-rendus, t. Lxxvu), des Palmiers de la Nouvelle- Calédonie, répartis en trois groupes, qu’il nomma respectivement Kentia, Kentiopsis et Cyphokentia. Dans ce dernier genre, caractérisé par la bosse latérale des fruits, prirent place 12 espèces ainsi distribuées : $ 1. Deux spathes contiguës , caduques. A. Dopecanprzæ. — 1. Cyphokentia macrostachya. : B. HexanvrÆ. — Ramules du spadice glabres. — 2..C. Balansæ. — 8. C. Pancheri. — 4. C. robusta. — 5. C. Humholdtiana. — 6. C.bractealis. : Ramules du spadice tomenteux entre les fleurs. — 7. ©. Deplanchei. — 8. C. erios- tachys. — 9. C. Billardieri. — 10. C. sureulosa. — 11. C. gracilis. S 2. Spathes éloignées, persistantes, à Ia base du spadice. 12. C. vaginata. Parmi ces douze espèces, toutes déterminées et nommées par M. Brongniart, le C. robusta, que nous figurons aujourd’hui, est une des plus belles. M. Linden a eu l’heureuse fortune de l'introduire vivant de la Nouvelle-Calédonie, où ses collecteurs l'ont recueilli dans les montagnes, à 500 mètres d'altitude. Quand les jeunes pieds que nous avons observés auront des feuilles mieux caractérisées, nous pourrons compléter la description de l'espèce, que M. Ba- lansa n'avait envoyée qu’en fruits à l’herbier du Muséum. Dans nos serres, le C. robusta est déjà une plante à feuillage de premier ordre, mais son grand intérêt sera dans les jardins de plein air du midi de la France, où il retrouvera une nouvelle patrie. Ep. ANDn£. g # ss PL COCXL. MERYTA SONCHIFOLIA, unoex et anoné, MERYTA À FEUILLES DE LAITRON. ARALIACÉES. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : flores dioici ; Masc : calyæ 3-5 dentatus; petala 5, valvata ; stamina 5, filamentis longiusculis; antheræ ovato-oblongæ; FEM: in capitula densa conferti, subconnati : calycis margo obsoletus ; petala 5-w , sæpius brevia, valvata, persistentia, demum recurva ; séamina quam in flore masc. minora (an heris crassis ?) vel nulla; otarium 5- loculare; styli crassi, distincti, demum recurvi, intus stigmatosi et profunde sulcati; fructus ovoideo-globosus , siccitate sulcatus v. lævis, exocarpio car- sæ, crustaceæ v.induratæ ; sem all e abil 0S0 ; pyrenæ compres: c ! e æq Arbores glabræ; folia simplicia, ampla, inteserrima vel sinuata ; fores sessiles, secus ramos paniculæ in fasciculos sessiles dispositi, masc. parvi, fem. majores ; bracteæ sub fasciculis squamæformes, sub floribus nullæ. Insulis Norlfolk, Novæ Zelandiæ , Novæ Caledoniæ et ins. maris pacifici incolæ. (Benth, 00k, Gen. pl., 1, p. 940). eryta, Forster, Charact. gen. plant., 119, 6. 60, (1776). Botryodendron, Endl. Prodr. fl. Norf., 62. : si : CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : arbor cire. 3 etr. alta, simplicicaulis v. paucira- mosa, glabra , cortice suberula, ramis teretibus striatulis nigro-lenticulatis ; folia juniora petiolata , basi stipulis caducis erectis caule affixis ovato-scutiformibus acutis, petiolo cylindraceo supra depresso, lamina inciso-lobata v. profunde runcinata lobis oppositis a i ssilibus inæqualiter triangulis medianis terminalique majoribus, omnibus grosse dentato-apiculatis, albido v. roseo-maculatis, adulta pinnato-lobata, 50 cent. et ultra longa, 25 cent. lata, lobis 5-7 lanceolatis basi in alam costalem latam decurrentibus; ores masC. in capitula densa (fragmentum tantum vidi) dispositi, fasciculis brevibus sessilibus bracteatis flavescentibus, bracteis membranaceis obtusis. In Nova Caledonia secus maris littus prope Bourail legerunt Balansa (anno 1869) et Pancher (1870). Vivam J. Linden in Europ. introduxit. — E. A. Meryta sonchifolia, Linden et André, nov. spec. Le genre Meryta de Forster, dans lequel rentre l’espèce que nous décrivons aujourd’hui, absorbe, suivant MM. Bentham et Hooker les Botryodendron d’Endlicher. Il se compose d’espèces à feuilles simples et entières, grandes et belles, dans le genre de celles des Clavija, et aussi de quelques formes à feuilles lobées pinnatifides ou roncinées , comme le AZ, sonchifolia. La plante que nous avons décrite sur les échantillons jeunes introduits de la nouvelle Calédonie en 1872 par les soins de M. Linden, présentait les carac- tères suivants, que nous avons pu compléter par les échantillons de l'herbier du Muséum, dus aux récoltes de MM. Balansa et Pancher : tige fine, rugueuse, lenticellée, un peu subéreuse, d’un gris jaunâtre. Raméaux peu renflés à la base, qui est blanche, légèrement transparente , et parcourue par de fines stries longitudinales et des lenticelles noirâtres ainsi que le pétiole, sur un fond vert olive foncé; stipules adnées dressées, ovales scutiformes aiguës, striées de vert foncé sur fond pâle, membranacées, caduques, situées à la base du pétiole cylindracé un peu comprimé en dessus. Limbe profondément ronciné à segments irrégulièrement triangulaires, opposés ou alternes , ses- siles ou décurrents en ailes larges sur la nervure médiane , les deux médians et le supérieur plus grands, tous pourvus de dents courtes , inégales , les prin- cipales et les terminales obtuses, terminées par un fin mucron court et aigu, “ 1 10 cm | copyright reserved MERYTA SONCHIFOLIA. LNDEN ET ANDRÉ. J'Ainden, vubl 4) ()e Da nnemaeÂer 2 Ra. PIX. UL # orto ina | É J'Ainden, publ. L'ILLUSTRATION HORTICOLE INDES. La IMPERATRICE DES zh AZALEA .ptrz. vr orlo De Pa nnemaeker ad rat pouese. 1u6uAdo2 8 De sn D ES cr die SO les parties interlobaïires à bords parallèles à la côte, nervures presque égale- ment saillantes sur les deux faces , nervules plus pâles anastomosées. Couleur du limbe vert gai, bords rosés, mucrons blancs , toute la surface et les bords couverts de larges macules blanches lavées de rose ou toutes rosées, côte et nervures blanc rosé, ou orange terne lenticellé de noir. Cette jolie Araliacée, on le voit, est des plus étranges en même temps par sa forme etsa couleur. Elle continue la série de ces beaux végétaux de serre froide que M. Linden a réussi à faire pénétrer de l'archipel du sud dans les serres de l'Europe. Ep. ANDRÉ. P PI. CCCXLE AZALEA IMPÉRATRICE DES INDES, ÉRICACÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Zlustr. hort., 1870, p. 76. Cette nouvelle Azalée, exposée pour la première fois à l'Exposition inter- nationale de Gand en 1878, sous le nom provisoire de Héros de Flandre, à fait l'admiration de tous les visiteurs. Elle est due aux semis de M. Ed. Van der Cruyssen, de Gand, qui en a cédé l’édition à M. A. Van Geert. Cet habile horticulteur, en la mettant au commerce sous le nom définitif d’Zmpératrice des Indes, Va décrite en ces termes (!) : « La plante possède un port régulier et compacte, uni à un feuillage vert foncé, de moyenne grandeur. Elle se couvre abondamment de boutons très apparents et peut être facilement forcée. Ses fleurs, de forme parfaite, attei- gnent 10 centimètres de diamètre et se tiennent, algré leur puissante dupli- cature, bien érigées au-dessus du feuillage. Les pétales extérieurs, gracieuse- ment ondulés, sont légèrement réfléchis, de manière à faire mieux ressortir l’épais büujhat de papilles qui semble it de leur centre. Les trois couleurs qui ornent les fleurs : le rose saumoné, le blanc et le carmin, tranchent vive- ment l’une sur l’autre et présentent un ensemble de teintes des plus harmo- nieux. Nous ne pensons point trop présumer en disant que bientôt on verra trôner cette splendide variété dans toutes les collections d'élite et qu’elle justifiera le titre sous la protection duquel nous l'avons placée. » Nous n’avons qu'un mot à ajouter à la description très exacte qui précède, c’est que nous avons vu la plante et que nous partageons entièrement l'opinion générale sur la beauté hors ligne, la régularité de son port, l'abondance de ses fleurs, tout ce qui a motivé les distinctions dont elle a été l'objet, depuis l'Exposition de Gand en 1878 jusqu’à la Société royale d’horticulture de Londres, qui lui a décerné un certificat de 1"° classe le 11 mars dernier. En. ANDRÉ. + (*) Revue de l'Horticulture belge et étrangère, 1879, p. 75. LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. CULTURE HATÉE DU HARICOT. La culture forcée proprement dite du Haricot offre certaines difficultés pro- venant de ce que la plante craint l'humidité, tandis qu’elle a impérieusement besoin de chaleur, d'air et surtout de lumière. Toutes ces exigences sont in- compatibles avec le milieu que nous pouvons créer artificiellement pour ce légume tant recherché. En parlant de primeurs , nous n’entendons nullement entretenir nos lecteurs de la culture forcée, mais de la culture ordinaire hâtée. Au commencement d'avril, on met à germer dans de petites caisses plates ou en terrines des grains de Haricot noir de Belgique; il serait mieux encore de les semer trois par trois dans des petits godets ou pots de 7 centimètres de diamètre, remplis de terreau peu tassé, ou de terre ordinaire de jardin mêlée d’un peu de cendre fine de houille. Lorsque les plantules lèvent, on les habitue à l’air sans transition et 8 jours après la levée on les repique en lignes distantes de 25 centimètres ; les plants sont espacés de 10 centimètres sur la ligne et les touffes par 3 de 20 centimètres, sur une plate bande bien exposée au soleil ou sur une planche de jardin élevée en ados. Si le repiquage se fait à racine nue, il importe tout particulièrement de le faire quand le plant est tout jeune; il ne doit guère présenter plus de : 2 centimètres de plumule et 4 centimètres de radicule. Le Haricot noir de Belgique ne se distingue pas des autres variétés hâtives par une plus grande précocité, mais par sa rusticité relative qui permet de le confier plus tôt à la terre, où il se développe sans craindre quelques rigueurs du temps qui suffisent à faire souffrir et souvent succomber ses congénères en précocité , telles que le Æ. flageolet et ses nombreuses sous- variétés, toutes très frileuses. On mange ce légume en, aiguilles vertes, c’est-à-dire en petites pousses encore cylindriques, ne portant extérieurement aucune marque de la pré- sence du grain. F. BuRvVENICH. (Cercle d'arboriculture de Belgique). 2 LES NAVETS EN SALADE. Un honorable membre de la Société d’horticulture de Montdidier (Somme), a dernièrement remis en faveur un procédé déjà connu depuis longtemps et trop rarement usité. Nous voulons parler de l'emploi des feuilles de navets comme salade. Il s’est exprimé en ces termes : les feuilles des navets étant coupées, à l’automne, on a l'habitude de les placer à la cave, où elles repoussent d'autant plus vite qu’elles y trouvent une certaine chaleur ; mais, dans l'obscurité, elles ont poussé blanches ou jaunâtres et sont fort tendres. Coupées et mises en salade avec des mâches et des betteraves rouges, ou même seules, elles fournissent un légume à une époque où il y a peu de chose au jardin; elles ne conservent de la saveur piquante qu'elles ont naturelle- ment qu’un léger goût de radis qui ne déplait pas. En Italie, le navet est cultivé pour cet usage. On enterre dans du sable les racines l’une près de l’autre et dans l'obscurité ; on arrose au besoin. On coupe les feuilles lorsqu'elles se développent, ce qui n’empêche pas l'emploi des racines à la cuisine. On a donc à sa portée un légume facile à obtenir, surtout pendant l'hiver, où la verdure est souvent très rare. WANDERER. HORTICULTURE D'ORNEMENT. ARROSAGES ARTIFICIELS OU COMPOSÉS. Sous ce titre, M. Lambin, professeur d’horticulture à Soissons, vient de publier, dans le Cultivateur de la région lyonnaise, un très bon article que nous ne saurions trop signaler aux méditations de nos lecteurs. Les horti- culteurs praticiens devraient avoir sans cesse présent à la mémoire ces préceptes si sages et si précieux pour la culture des jardins. « Depuis quelques années, on à imaginé une série d’arrosements faits avec des engrais dissous dans de l'eau, qui ont pour avantage d'activer la végétation en lui donnant un coup de fouet à son début et de placer sur- abondamment à la portée des racines, et sous forme rapidement assimilable, les éléments utiles de l'engrais. Ces arrosements présentent, dans leur usage, cet autre avantage, qu’en très peu de temps on peut obtenir d’une plante soumise à ce traitement son dernier maximum de développement, soit qu'on agisse en vue d’avoir des feuilles ou des tiges, soit qu'on veuille obtenir des fleurs ou des fruits. » Cependant, chaque fois qu'on voudra s’en servir, on devra agir avec une extrême prudence, sous peine de brûler les racines et parfois les tiges. Pour faire les premiers arrosements, les doses que nous indiquons plus loin seront plus étendues d’eau; on habituera ainsi et progressivement les plantes à ce traitement, en tenant compte aussi de leur vigueur et du cube de terre dans lequel les racines sont engagées. » Chaque arrosement composé sera suivi d’un ou de deux arrosements naturels. Dans les temps froids et humides, on diminuera la dose d'engrais, qu’on élèvera au contraire dans les temps secs et chauds. » Ces engrais liquides ont pour base : le guano, le purin de cheval ou de vache, la matière fécale, la colle forte, le sang des abattoirs, le sang desséché, la poudrette, la corne de cheval, la fiente de pigeon où de poule, la chaux animalisée, la bouse de vache, et même le crottin de cheval. » Il suffit, pour les obtenir, d'ajouter de l’eau dans de certaines propor- tions à ces matières, quelque temps avant de les employer et de les doser selon les plantes qui recevront l’engrais liquide. Aussi, comme ce n’est que depuis quelques années qu’on s’en sert dans l’horticulture, le dosage de certains d'entre eux est-il peu connu. On sait toutefois que le purin, soit de cheval, soit de vache, étendu dans huit parties d’eau et appliqué sur les Dracénas, Le Azalées et les Caméllias, leur procure une végétation magni- fique. Le purin provenant des vaches, employé dans les mêmes proportions, convient tout particulièrement aux Gesnérias, Gloxinias , Achiménès, Tydéas, ainsi qu'à beaucoup d’autres plantes de serre chaude. » Sur les Cannas , les Géraniums Zonales, les Fuchsias et d’autres plantes à feuillage, il donne d'excellents résultats à la dose de quatre dixièmes dans six parties d’eau. Avec le sang frais des abattoirs, mélangé dans deux parties d’eau, nous avons obtenu des Cinéraires d’une végétation rapide et presque instantanée. » Le guano est peut-être le meilleur des engrais d'arrosage. M. Burel en a obtenu des Fuchsias qui ne connaissaient pas de rivaux, M. Lansezeur, des Héliotropes semblables. En ajoutant 500 grammes de cet engrais si puissant dans deux hectolitres d’eau, M. Malet a fait les plus beaux Pélargoniums de nos Expositions parisiennes. » La colle forte convient aussi très bien aux Pélargoniums, à la dose de 250 grammes par hectolitre. Les Pélargoniums, les Primevères, les Bégonias, les Caladiums, les Gloxinias et d’autres plantes de serre chaude, s’assimilent très bien cet engrais dissous. » Une poignée de sang desséché, déposé sur chaque pot ou dans un bassin qu'on fait au pied de chaque plante, donne des résultats vraiment remar- quables lorsque les arrosements le font peu à peu descendre dans les racines soumises à ce traitement. » La matière fécale, qu’on laisse perdre de tous côtés dans notre pays, assure les plus belles récoltes à celui qui sait l’employer avec discernement. A part son odeur qui répugne à tout le monde, elle n’en est pas moins l'en- grais le plus puissant qu’on puisse employer dans le jardinage. Bien souvent, dans nos Expositions, de bons jardiniers intelligents nous ont dit tout bas que les Poireaux monstrueux, les Choux énormes, les Fraises colorées avec lesquels ils venaient de remporter les premiers prix, avaient été cultivés et arrosés en employant un cinquième de matières par litre d’eau. » Nous connaissons des instituteurs qui s’en servent très avantageusement, soit en l’appliquant sous forme d'engrais en l’enfouissant, ou bien en la répandant sous forme d’arrosements. Du reste, dans les deux cas, les résul- tats sont toujours doubles ou triples de ceux qu'ils eussent obtenus en em- ployant de maigres fumiers. » Imitons donc nos voisins et collègues les jardiniers belges, qui s'enten- dent si bien à faire produire de beaux et bons légumes en employant ce système d’arrosement. » Il y a peu de chose à ajouter à de si utiles renseignements, si ce n’est que des expériences comparatives doivent être faites par chaque cultivateur avant de fixer, pour son propre usage, la dose d'engrais qu’il doit consacrer à chaque PRE |. eu espèce de plantes. En donnant des quantités diverses d'engrais à des végé- taux placées dans des conditions identiques, on verra bientôt le degré à con- server pour obtenir les plus beaux résultats et l’on continuera les arrosements sans craindre de brüler les plantes. Nous pouvons, à cette occasion, recommander l'emploi d’un autre stimu- lant très efficace pour les plantes de serre. L’engrais Jeannel, qui com- mence à se répandre maintenant, donne de magnifiques produits. On se rappelle les superbes Broméliacées exposées par M. Jolibois, jardinier en chef du Luxembourg, à l'Exposition universelle de 1878. Ces plantes étaient le meilleur témoignage à invoquer en faveur de l’engrais Jeannel, par le moyen duquel elles avaient été traitées. Ep. ANDRÉ. FIST ES — REVUE DES PLANTES NOUVELLES DE 1878. “ Malgré l’imposante solennité qui avait réuni, comme de coutume, à l'Exposition internationale d’horticulture de Gand , en avril 1878, un nombre respectable de plantes nouvelles, le total de l’année qui vient de s’'écouler est sensiblement inférieur à celui des précédentes. On trouverait assez facilement, dans les introductions qui ont été le résultat -des expéditions russes en Asie centrale, une bonne série de nouveautés en plantes vivaces et annuelles. Mais la plupart ne présentent qu'un faible intérêt ornemental; elles ne sont guère connues que par les descriptions récentes de M. Regel, par la culture de quelques-unes d’entre elles à Kew ou par leur publication dans les journaux d’horticulture. Elles nous passe- ront successivement sous les yeux, ainsi que d’autres espèces analogues du Maroc et de l'Asie Mineure, si elles deviennent intéressantes pour les jardins. Dans les semis des fleuristes, que,le résumé ci-après ne saurait com- prendre, une äbondante moisson de nouveautés s’est produite. Nous ne ferons qu'y glaner quelques épis. Il en est de même de ces variétés éphé- mères de plantes de serre chaude qui disparaissent d'une année à l’autre, et dont les plus intéressantes seulement seront citées dans cette revue. ARBRES ET ARBUSTES RUSTIQUES. Magnolia stellata (Synonyme : M. Halleana). (Japon). Feuilles caduques, belles fleurs blanches, floraison très hâtive Daphne Blagayana. — (trio. Feuilles persistantes, fleurs d’un blanc de crême, groupées à l’extrémité des rameau Syringa vulgaris Lemoinei. — Variété intéressante ? à fleurs doubles du lilas commun. Acer . columnaris. — Variété à rameaux courts et sinueux, port dressé en colonn Azalea ot Comtesse de Kerchove.— Bouquets de fleurs d’un rouge orangé à reflets de feu Azalea mollis Albicans. — Fleurs d’un blanc reflété et ponctué de jaune doré. Azalea mollis aurea floribunda. — Variété à belles fleurs jaune d’or. Azalea mollis Prince Troubetzkoy. — Variété d’un rouge orangé, veiné de pourpre. Ces quatre variétés sont des arbustes d’une beauté supérieure , que nous recommandons l'admiration de tous les visiteurs à la dernière Exposition internationale d'Horticulture de Gand. PLANTES VIVACES DE PLEINE TERRE. Tri Se IUATOOCANA- — (Maroc). Espèce plus petite et plus ramassée que le T. Uvaria. Friti a armena. — (Arménie). Petite espèce à fleurs pendantes, solitaires, d’un rouge terne. Allium Karataviense. — (Turkestan). Feuilles oblongues elliptiques , grosse ombelle de fleurs blanches. Crocus etruscus. — (Italie). Jolie iridée à fleurs pourpre lilacé. Montbretia Pottsii. mie VAfr ne Iridée à grand effet, s’élevant parfois à 1 mètre, feuilles étroit ormes. Fleurs jaune vif, rougeûtres à l’extérieu Iris cretensis. — CR. Jolie iridée à fleurs auadric olores , pourpre pe bleu et ms avec un peu de jaune à la base des segments ex s Kolpakowskiana, — (Asie centrale). Petite dus Fe intéressante par ses fleurs ee Le pourpré à la Ds Le par une barre jaune d’un pourpré foncé qui colore la partie supérieure des segm ntaurea Fenz! li. — ne. ménie). Très belle plante à grandes feuilles étalées, du milieu Rs sortent des pédoncules érigés portant de gros capitules de fleurs jaunes. ul valis Turkestanica. — (Asie centrale). Épis verticillés de fleurs variant du rose au v pre. Plusieurs Rex plantes de l’Asie centrale pourraient être ajoutées à celles-ci, mais nous attendons qu’elles aient refleuri pour savoir si Pintérêt qu’elles présentent n’est pas plutôt botanique qu’horticole. PLANTES ANNUELLES. Loasa vulcanica. — Feuilles à segments pétiolés, pétales étalés rosacés, “ns anguleux dorés à la base et parcourus vers le milieu par des bandes trans- versales rouges et blanches. Happorté de PEquateur et nommé par M Ed. André. Le Torenia Baïlloni pourrait peut être entrer dans la section des plantes annuelles, en le soumettant à la même culture que le T. Fournieri. ORCHIDÉES. Sobralia suaveolens. — (Andes). Fleurs jaune d’ocre, très parfumées. asde vallia s splendida. — (Andes). Espèce très art e, à fleurs d’un pourpre ie violac Mésdevallis Triglochin. — (Andes). Petite espèce à fleurs brun maculé de rouge, cornes jaunes. : Dendrobium Williamsianum. — (Nouvelle Guinée). Grandes fleurs à labelle violet pourpre vif, pétales roses, sue blanchâtres. Dendrobium Goldiei. —(Inde). Plante très pee à couleur remarquable, même dans un genre si riche en oué siinbement ées Bollea Lawrenceana. — Placé entre le Pare asie et le Pescatorea bella. Jolie espèce, originaire de l’Equateur (?). hecphe de M. Trevor Law escatorea ac ousiana. — (Andes). Divisions florales violet enr Labelle blanc de crème rayé de pour Pescato la. — na Espèce ressemblant d'assez près à la précédente. Laelia anceps alba. — nan e). Très grandes fleurs blanc pur. lia Dominyana. Issu du croisement des Cattleya Dowiana et Lælia elegans. Superbe plante. lia Sedeni. — Hybride obtenu chez MM. Veitch. Fleurs à labelle d’un beau pourpre écarlate, Es Lælia Devoniensis. — Hybride anglais. Fleurs à labelle d’un pourpre écarlate. Calanthe Sedeni. — {(Attribué au croisement des C. vestita rubro- oculata et C. Veitchi). Fleurs d’une couleur des plus attrayantes Odontoglossum Cervantesii majus. — Très belle variété, figurée dans l’Ilust. hort. d’après une plante reçue du Mexique par M. Linden, et remarquable par ses grandes fleurs blanc rosé, zébrées de bandes transversales gouleur cannelle. FOUGÈRES ET SÉLAGINELLES. Davallia Fijiensis.— (Iles Fidji). Rhizomes sinueux. Grandes fpates coriaces finement divisées, sores placées dans des indusies cupuliformes étroites et profondes. hrolepis Pluma. — Frondes caduques, FAR et étroites égun ment pennées, Microlepia hirta — (Semis du M. hirta), variété ornem ee et robuste. “ho cerium Hilli. — (Queensland). Variété ré élégance D Ciboti à CHU at — (Iles Sandwich). Feuilles nullement glauques ct peu coriaces. Adtèntans cyclosorum. — Frondes à indusies cycloïdes, caractère inusité dans le genre. Adiantum tetraphyllum gracile. — (Groupe des Fran ei Frondes très fines, iantum rhomboideum. — Frondes élégantes, menues , rhomboïdales. Adiantum bellum. — (Bermudes). Espèce différant, par ses pinnules persistantes, de l’A. fragile, avec lequel elle a une grande analogie. Lastræa aristata variegata. — (Japon). Serre froide, frondes vigoureuses toujours vertes, de nee rigide, pentagonales dans Ur. ontour, pi Fou serrées , spinescentes sur les bords, à base marquée d’une large bande a n vert jau àle Selaginella Victoriæ. — (Polynésie). Très ce espèce ji par M. Moore, et mise au commerce par M. Williams, de Londre Selaginella Wallichi. — D’u F nofl presque Re ramules pennées. Selaginella bellula. — (Ceylan). Gracieuse et délicate espèce, parmi les plus finement découpées du genre. Voisin de S. inc re salifolia. Adiantum lunulatum Celebicum. — Variété à pennes falciformes, découverte par de M. de la Savinierre à Célèbes, et RÉ par lui chez M. Linden. Asplenium palea — Charmante espèce de la Nouvelle Zélande, à port r régulier, ceum. retombant, à frondes pennées, glabres, gracieusement découpées, dentées. Introduit par M. Linden PALMIERS ET CYCADÉES. Kentia Luciani. — Décrit dans l’Ilustration horticole. Très belle espèce néo-cali- donienne à feuilles rouges en dessous. Kentia We nas na. — Belle espèce, encore peu connu Areca purpurea. — Ancienne espèce, rare dans les coton. Areca ae — Frondes finement pennées; charmant palm Loxococcuson Sd — rupicola. — Palmier antenne dont on vante les qualités ornemental Calyptronom 4 yet — Plectocomia himalayan Bowenia spectabilis ie à ta. — Variété dentée, de la plus curieuse des Cy cadées. Cycas siamensis. — (Cochinchine). Stipe roide et glabrescent, marqué é de sillons circulaires. Feuilles planes, pennées , de 70 centimètres de long, divisées en 60 à 70 segments Zamia amplifolia. — (Nouvelle Grenade). Segments foliaires rares, opposés, longs d’au moins 30 centimètres. — Plante à étudier spécifiquement de plus près, lorsqu’elle aura fructifié PLANTES DE SERRE CHAUDE A FEUILLAGE ORNEMENTAL. Croton Mortii. — Variété à feuilles largement panachées de jaune. MISSOURI BOTANICAL GARDEN. Croton roseo-pictus. — Variété à feuilles délicatement ee de rose. Croton Rex. — Variété à feuilles vert très foncé veiné de rc Croton Williamsi. — Remarquable par la panachure rouge Fa en illes. Croton Katoni. — Feuilles trilcbées, marquetées d’abondantes gouttelettes jau Dieffenbachia Shuttleworthi. — (Colo Tiges droites, grandes feuilles se clair, nervure médiane large duveteuse et argentée. Dieffenbachia Carderi. — (Colombie). ne tachées de jaune et vert foncé. Alocasia ibautiana. — (Bornéo). Feuilles vert très foncé avec des veines blanches. Alocasia Johnstoni. — (Iles Salomon). ie épineuses tachetées de vert foncé et de rouge. ‘Fouilles en fer de flèche , veinées de ro spedesia Bonplandi * Ochiacéés. — us tobtatey Arbre très ornemental. Feuilles linguiformes et oc longues parfois de 90 centimètres. Grandes fléurs jaunes orangé, en panicules. Introduit par M. Linden. Massa Lindeni. — (Colombie). Admirable Broméliacée dont nous avons donné le portrait et la description dans ce recueil. A fait sensation l’année dernière à Par iens. — Grandes feuilles rouge clair He pennées. | Policies avidsoni Lips au nombre de 11 à 13, reliées par une aîle étroite bidenté Dracæna Aurora. — (Iles de l Archipel : Sud). Variété de di fines et des plus Frise Feuilles vertes lignées de rose au morphophallus à — (Ile de Phu-Quoc). Tiges vert sombre zébré de jaune. Feuilles maculées de blan ala rs — Magnifique feuillage vert nervé de rouge. Une des plus belles variétés obtenues par M. A. Bleu, et nommée par le jury de la classe 90 de PExpo- sition universelle de 1878 Caladium Ibis rose. — nr Mon ne hd au même semeur, caractérisée par son port nain, trapu , et ses jolies f ement omme l’oiseau dont elle porte le nom. C m M. “a Linden is — Véritable res dans son genre. Grandes feuilles, ton de nacre veiné de rouge, zébré et doublement bordé de vert. PLANTES FLEURIES DE SERRE CHAUDE. Pavonia Makoyana. — Espèce brésilienne dont l'introduction est due à M. Makoy, de iége. Ruellia acutangula. — Plante molle, vigoureuse , à tiges quadrangulaires, feuilles elliptiqués et fleurs écarlate orangé. Très belle espèce. Eranthemum laxiflorum. — (Nouvelles Hébrides). Sous arbrisseau très florifère à feuilles ovales oblongues et à cymes axillaires de fleurs pourpres. lectus peltatus.— (Costa Rica). Sous arbrisseau à feuilles opposées, très inégales, fleurs axillaires jaune pâle à calice rouge vi Chevalliera Veitchii. — Broméliacée de k Nouvelle Grenade, à feuilles roides, dentées, à long épi cylindrique, dressé, à bractées rouges , à floraison trés prolongée Crossandra guineensis. — (Guinée). naine , à feuilles réticulées de veines dorées à la manière des Fittonia , fleurs en épi rose lilacé. Hæmanthus rupestris, Kalbreyeri . Manni. — Amaryllidées de l’Afrique occiden- tale, à fleurs en capitules ou ombelles écarlates. Crinum Mac Owani. — Grande ombelle de fleurs lilacées et rouges. Originaire du No- Man, au Sud-Ouest du Natal. Ixora ne — are de M. Cole, de Manchester. Gros capitules de très belles arlat Plante admirable sa Duffii. — es ent des îles Carolines. Autre très belle espèce. PLANTES DE SERRE TEMPÉRÉE. Agapanthus umbellatus flore pleno. — Variété à fleurs doubles, d’un bleu foncé. Agapanthus excelsus. — us mpes florales de plus d’un mètre di demi, portant de grandes ombelles de fleurs bleu pâle. Clausen ia corymbiflora. (Butacéeel. — (Iles de la Loyauté). Fleurs blanches en co- rymbe , fruits odoriférants, blanc jaunâtre, ds. RE Cuphea Roezli. — (Mexique) Abondantes fleurs jaunes et rouge écarlate. Gynandropsis coccinea. (Colombie). — Capparidée très florifère, à épis de fleurs rouges coccinées. Introduite par André Delarbrea spectabilis (Aralincéenf: — Plante très gracieuse, feuilles bipennées à pétioles renflés aux articulations, sablés de lenticelles noires sur fond vert olive clair. Coutarea Scherffiana. — (Nouvelle-Grenade). Rubiacée à beau feuillage, port élégant, charmantes fleurs blanches. Introduit par M. Ed. André orenia Bailloni. — (Cochinchine). Fleurs Ésnité: différant de toutes celles du genre. À employer comme le T. Fournieri Tillandsia Van Volxemi. — Broméliacée de la Nouvelle Grenade, à beaux épis de fleurs jaunes avec des bractées rouge orangé striées. Une des plantes récoltées par M. Ed. André. eronema Moorei. — Belle Liliacée introduite de la Nouvelle Calédonie par les soins de M. en. À fleuri en 1878 en Angleterre. Beaux épis penchés, fleurs cramoisi éclatant. (Voir figure et description dans l’ZUustr. hort. 1877, p. 184). PLANTES DE SERRE FROIDE. Lapageria rosea superba. — (Chili). Variété obtenue en Angleterre Pa une pro- fusion d’admirables fleurs roses. La plus belle de toutes les variétés MT Camellia Madame Linden. — Fleur de forme irréprochable, pétales DEAR EE irabr riqués , rose tendre strié de rose vif et bordés de blanc. A conquis tous les suffrages à l'Exposition Sins de Gand. . enus macrocarpus. — (Andes de la Nouvelle Grenade). Figuré dans “rs Me ticole, 1878, p. # M. Ed. André a rapporté de la Cordillère orientale ce superbe arbuste fruitier, à fours ouge foncé, à baies grosses comme des fraises anglaises, d’un rouge cerise très brillant, émet: Rustique au moins dans l’Ouest et le Midi. DerTecror. BIBLIOGRAPHIE. LE MATÉRIEL HORTICOLE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878 (!). — Le comité d'installation de la classe 85 vient de publier un petit volume intéressant sur les produits faisant partie des arts et industries annexées à lhorticulture, dans l'Exposition universelle. Des notices détaillées sur les principaux exposants et les objets envoyés, dues à la collaboration de M. J. À. Barral, président, et de M. Ch. Joly, secrétaire de cette classe, résument d’une manière utile, pratique, le contingent de chacun dans cette classe de l’horticulture. On y a parlé. du directeur et du rédacteur de cette Revue dans des termes élogieux qu'il ne saurait nous convenir de reproduire ici, mais dont nous tenons à remercier les auteurs du volume. L'ÉGYPTE AGRICOLE , INDUSTRIELLE, COMMERCIALE ET ARTISTIQUE, par M. Delchevalerie (?). Ce mémoire est un résumé intéressant sur les différents sujets AT par son titre. Il contient d’utile renseignements sur les plantes cultivées. Bien qu'il soit plutôt le résultat d’une compilation éten- due que des travaux personnels de l’auteur sur ces questions, il n’en est pas (°) 1 vol. in-8°. — Paris, 1878, chez Rothschild. () Broch. in-8°. — Paris, 1878, chez Lacroix. moins destiné à faire mieux connaître un pays qui intéresse l'Europe à tant de titres. AMPÉLOGRAPHIE UNIVERSELLE (1). — Nous avons déjà mis en lumière les services rendus par le journal mensuel le Vignoble, fondé par MM. Mas et Pulliat, et qui entre dans sa 6° année, illustrant et décrivant les cépages des vastes collections de ces deux habiles ampélographes. Nous apprenons qu'un autre collectionneur très savant, M. le comte Joseph de Rovasenda, vient de voir son Essai d'Ampélographie universelle traduit en français par une com- pagnie de viticulteurs, sous la direction de M. F. Cazalis. Le prix de l'ouvrage traduit est de 6 francs pour les souscripteurs et de 8 fr. pour les autres personnes. Nous recommandons ce beau livre à tout amateur de viticulture. LES BONNES PRUNES A CULTIVER, par M. E. Glady (2). — M. Eug. Glady s’est occupé avec succès de pomologie depuis de longues années. Ayant vécu longtemps au milieu du pays où les bonnes prunes d’Agen et autres variétés acquièrent toute leur qualité, il était à même de publier, en véritable pra- ticien, l'opuscule qu'il vient de nous envoyer. Il donne donc une liste des meilleures prunes à cultiver dans le Bordelais, en les classant par ordre de maturité. Nous croyons utile de reproduire sa liste et de la livrer aux méditations des pomologues compétents : PRUNES DE TABLE. - St. Jean. Montmorency. Des Béjonnières. St. Pierre. Dame Aubert. Prince of Wales. Petite rouge précoce (Bor- De Montgeron. Kirsch. eaux). Mac Laughlin. Pond’s seedling. Petite jaune précoce (Bor- Reine Claude. Coe’s golden drop. deaux). — — hâtive. — — violette. Verdanne. — — diaphane. Reine Victoria. Mirobolan. — comte de Herland. Anna Lawson. Abricotée. — violette. Merveille de septembre. Violette hâtive. — tardive de Bavay. Mirabelle hâtive. Monsieur à fruit vert. Washington. — de Metz. Bleue de Belgique. Jefferson. — grosse. Monsieur. Monsieur jaune. — double. Reine Claude hâtive de Impériale ottomane. ardive. Bavay. d’Ambre. Petit Damas blanc. PRUNES A SÉCHER. d’Ente, Agen ou Robe de del Faouré. Royale de Tours. sergent. de St. Antonin. Quetsche de Hongrie. Double robe ou impériale. Damas violet. aris. d’Ente robe noire. Ste Catherine. Quelques variétés de cette liste pourraient étonner certains cultivateurs du Nord. N'oublions pas que M. Glady parle pour le climat de Bordeaux et doit avoir mis à l'essai toutes les variétés qu’il recommande. J. LEBERT. () 1 vol. chez Hamelin, à Montpellier (Hérault). (?) Broch. in-8., chez Adrien Boussin, rue Gouvion, 20, Bordeaux. ls cûle. bee sutfsd be RS EE DS, Cd ES 1 ERP OIE HE CHRONIQUE HORTICOLE. Avril 1879. Les obtenteurs de Roses nouvelles. — Nous recevons de M. Sisley, de Lyon, le semeur qui a enrichi de tant de bonnes variétés nos collections de Cannas et de Pélargoniums, la lettre suivante, instructive pour l’horti- culture en général et en particulier pour les horticulteurs marchands. « Le Journal des Roses de ce mois publie vs de la culture du Rosier dans le ; Re , que léditeur m'avait prié d'écrire et qui m’a coûté assez de peine pour arriver à savoir la vérité sur l’origine des roses Et aRe dans notre région. Souvent, ce ne sont pas les semeurs qui mettent les roses nouvelles au commerce. Ceux qui en ont fait ENen et les exploitent, cachent souvent le nom de l’obtenteur ou vont même jusqu’à s’en attribuer le mérite. » Indépendant vis-à-vis de tous, j'ai été obligé de faire le juge d'instruction et : menacer de la vindicte publique pour arriver à la quasi vérité. Je crois avoir à peu réussi pour la région que j'habite; mais, vous le savez sans doute, les Anglais schétent beaucoup de semis de pue diverses et les vendent sous d’autres noms. Là, j’ai éprouvé beaucoup de difficultés et jai appris peu de chose. Jai cependant dit quelques mots pour appeler la discussion sur ce terrain » Vous avez sans doute lu dans le « Garden », l’article signé Delta, dans lequel l’auteur dénigre les roses françaises et exalte les soi- ilanl anglaises. J’ai soi en avoir le cœur net et j'ai écrit à deux des ee rosiéristes anglais pour avoir leur opinion. Le premier m’a répondu: They are good for nothing (elles ne valent rien); le seco nd: They are nearly all worthless (elles . presque toutes sans valeur). Un fait certain, c’est que nos rosiéristes qui vendent leurs semis ne se séparent que des médiocres. » Ne faudrait-il pas, dans l'intérêt de l’horticulture en général, chercher à mettre un terme à ce scandale? Car, comme je l'ai écrit à Delta, vous avez bien le droit de faire l'acquisition d’un semis , de l’exploiter, d’en tirer profit, mais vous ne pouvez pas acquérir le droit de dire un mensonge. Jai bien le droit d'acheter un cheval de course en Angleterre, de le faire courir à Paris, se gagner le prix, mais non de dire ou d'écrire que ce Lrseu est français. » 11 me semble que la morale n’a pas deux poids et deux mesures. » Ne pourriez-vous pas et ne voudriez-vous pas, à propos de mon historique des roses lyonnaises, dire votre avis sur ce sujet dans l’Zlustration horticole? » J'espère que le Journal des Roses publiera aussi prochainement l’histoire de toutes les roses obtenues en France depuis le commencement de ce siècle. Car ce n’est réelle- ment que depuis une ne d'années que l’on a semé pour obtenir des variétés nouvelles, témoins les tableaux des peintres de fleurs Van Huysum, Van Spaendonck et Jean Van Dael, où l’on ne voit figurer que la cent-feuilles et l’alba. Depuis Redouté seulement on a vu dans les tableaux des fleurs de roses variées. » Paris, par Laffay, Vibert et Desprez, a donné l'impulsion, mais Lyon les a bientôt distancés, car les plus belles roses existant encore dans toutes les collections, sont sorties é Lyon. Lyon est véritablement la terre des roses. Son climat, par des étés bien clairs, sert admirablement la . et la maturité des graines, ce qui, comme vous le savez, est un point très importan » Je vous livre ces idées pour en fie. ce que vous jugerez convenable. » Le meilleur emploi que nous puissions faire des notes qui précèdent, est de les publier ir extenso dans la forme excellente que l’auteur leur a donnée. Mais, ce qu'il ne peut dire et ce qu'il nous est agréable de faire valoir, c’est TOME XXVI 1879, 4m LIvR, ne le travail considérable auquel il s'est livré pour réunir les éléments de l'his- toire des roses lyonnaises, qui vient de paraître dans le Journal des Roses. Nous prions nos lecteurs qui posséderaient des documents sur la provenance des roses nées en d’autres régions, de les adresser à M. J. Sisley, 1, rue St Maurice, à Lyon. Ils placeraient en d'excellentes mains les matériaux qui serviront à écrire avec exactitude une histoire des roses françaises. Le Phylloxera à Panama.— Il résulte d’une communication faite récem- ment par M. J. E. Planchon à l’Académie des sciences, que le redoutable insecte existe dans l’isthme de Panama, où L. Collot l’a découvert sur des feuilles d’une vigne sauvage. M. Planchon à cru reconnaître, dans les feuilles qui lui ont été envoyées, le Vitis Caribæa, DC., forme du Vitis indica. Il y a dans la constatation de l'existence du Phylloxera vastatriæ dans des locali- tés si éloignées les unes des autres, de quoi exercer les investigations des savants et des viticulteurs, et peut être cette découverte contribuera-t-elle à faire préciser l’origine si controversée de l’insecte. Le verglas du 23 janvier. — Nous citons pour mémoire le terrible météore qui a ravagé le 23 janvier dernier une partie de la France. L'Orléa- nais , le Blésois, la Touraine, la Brie, principalement la forêt de Fontaine- bleau ont souffert des désastres qui se chiffrent par millions de francs. Une couche de glace, causée par la surfusion de l’eau tombant à plusieurs degrés de température au-dessous de zéro, a chargé d’un tel poids les arbres qu’ils se sont brisés d’une manière effrayante. Nous engageons nos lecteurs à lire, dans la Revue des deux Mondes, un excellent article de M. le D' Jamin sur ce sujet. Préservation des semis de pois. — Nous rapportons un moyen efficace que M. Mariette, jardinier au château des Charmilles (Seine et Oise), emploie pour préserver ses semis de pois contre les attaques des rongeurs. Ce procédé consiste simplement à recouvrir les pois semés en rayons d’une couche de cendre de charbon passée au crible. L'emploi de cette cendre, ajoute M. Mariette , est en outre des plus favorables à ces semis en facilitant la germination des graines. A défaut de cendre de houille, on pourrait probablement employer celle de bois, seule ou mélangée avec de la suie. Tout en préservant les plantes, ces cendres donnent aux pois une nourriture qui leur est très convenable. Le Nord-Est. — Ce journal cesse de paraître depuis la mort de l’un de ses fondateurs, M. Jules Benoit, chargé de la partie agricole. M. Charles Baltet s’occupait d’horticulture dans cet utile recueil, que nous avons cité avantageusement à plusieurs reprises, et dont nous regrettons vivement la disparition prématurée. Le Cyperus textilis. — M. A. Caille, jardinier-chef au jardin botanique de Bordeaux, a fait connaître récemment une plante originaire du Japon, d’une culture des plus simples et dont les feuilles constituent une excellente ligature. Cette plante, découverte par Thunberg, botaniste suédois, figure depuis vingt ans dans les jardins botaniques, sous le nom de Cyperus textilis. Elle est essentiellement aquatique, et d’une si grande rusticité que, au jardin botanique de Bordeaux , où elle est plantée dans un terrain médiocre, elle atteint une hauteur de plus d’un mètre et demi. A l'approche des grands froids, il est cependant prudent de recouvrir les plantes d’une couche de feuilles sèches. Les tiges du Cyperus textilis coupées en novembre, sont conservées dans un endroit sec jusqu'au moment où l’on veut s’en servir; trempées alors dans l’eau pendant une heure, on peut les employer entières ou fendues dans leur lon- cueur. La souplesse de ces feuilles est telle que l’on peut s’en servir en les nouant comme de la ficelle. Le Cyperus textilis se multiplie au moyen de graines semées en terre fine. tenue humide, d’éclats de souches ou de jeunes pousses qui apparaissent à la base des feuilles au mois d’août. Les vignes asiatiques et le Phylloxéra. — Dans une des dernières séances de la Société nationale d'agriculture, M. A. Lavallée a conseillé d’es- sayer la greffe des cépages européens sur les vignes asiatiques, dont il a surtout recommandé les’ espèces suivantes : Vitis biternata, amurensis, fleæuosa, heterophylla, filicifolia, et quelques espèces de Cissus et d’A mpelopsis qui ne nous paraissent pas toutes convenir pour ces essais. Il n’y a là qu'une suggestion, mais à voir la vigueur de ces espèces dans la collection de M. La- vallée, on se plait à espérer que la fiction pourrait devenir réalité. NécroLoce — M. C. E. Fournier, ancien jardinier de Mad. Furtardo , à Rocquencourt (Seine et Oise), est mort le 14 février dernier, à l’âge de 53 ans. M. Fournier était cité parmi les jardiniers les plus habiles de France. M. Masson, ancien jardinier de la Société d’horticulture de Paris, bien connu par ses voyages en Russie, et surtout par le concours qu'il donna à l'industrie des légumes secs avec M. Morel-Fatio, est également décédé, le8 février, à Paris, à l’âge de 60 ans. - Ep. ANDRE. PL CCCXLIL DRACÆNA (CORDYLINE) ROBINSONIANA, nour. DRAGONNIER DE ROBINSON. ASPARAGINÉES. Re et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Illustration horticole, 1860, t. VII, pl. 264. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Cette forme est plutôt une variété qu’une espèce, de même qu’un grand nombre des Dracæna que nous avons décrits, même quand ils proviennent directement des régions lointaines de l'archipel des mers du sud, où ils paraissent varier considérablement à l’état spontané. Le D. Robinsoniana, qui a été introduit des îles Salomon par M. Linden, est une variété vigoureuse, d’un beau port, et dont les jeunes feuilles sont d’une couleur blanche crémeuse nuancée et rayée de rose. Quand elles deviennent adultes , ces feuilles, d’un vert vif et brillant, sont parcourues par des zônes ou bandes longitudinales, d’un vert foncé, bros. ou d’un rouge brun plus ou moins intense. Les feuilles sont one arquées comme la plupart des formes élargies de cette section, et la plante est d’une haute valeur horticole. Depuis plusieurs années que nous passons en revue les plus belles formes de Dracénas à feuillage coloré qui paraissent dans les cultures, soit après leur introduction directe des îles de l'Océanie où elles croissent à l’état sauvage, soit en décrivant les plantes sorties des hybridations d’habiles horticulteurs, on a pu remarquer la difficulté croissante que nous éprouvons à démêler les types spécifiques dans cet aimable chaos de belles choses. De même pour les Crotons du commerce, qui rentrent anne le genre Codiœum et font pres- que tous partie du C. pictum. Il serait temps que les botanistes prissent à tâche d’éclaircir le côté scienti- fique de la question. On ne le pourra qu’en recourant aux sources et en chargeant les collecteurs dans les archipels océaniens de recueillir des types fleuris et fructifiés, accompagnés des notes circonstanciées. Nous prions n0S confrères de la presse horticole et botanique de signaler à l’occasion ce desi- deratum et nous avons la conviction qu’ils rendront ainsi un grand service aux monographes de l'avenir. Ep. ANDRÉ. L'ILLUSTRATION HORTICOLE L'ILLUSTRATION HORTICOLE J'Anden, rubl P. De Pannemaeker ad nat. pivx. in Horto Line CLIVIA MINIATA, Var. LINDENI Pl. CCCXLIIL. CLIVIA MINIATA, van LINDENT CLIVIA ÉCLATANTE VAR. DE LINDEN. AMARYLLIDÉES. ÉTYMOLOGIE : de lady Clive, duchesse de Northamberland, à qui Lindley dédia le genre. : ” CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Perigonium superum, corollaceum , tubuloso-infun- dibulare, 6-partitum, irregulare, deciduum, tubo brevi, tereti, laciniis imbricatis, exterioribus lineari-lanceolatis , interioribus paulo longioribus, spathulatis, ex his in- feriore magis producta, apice leviter recurvata, ex illis superiore breviore, convexo- curvata, cœteris rectiusculis; stamina Sex, Summo tubo inserta, decurrentia erecta tecta Herb.), petalina paulo longiora, parum exserta; filamenta filiformia ; antherae oblongæ, dorso supra basim bifidam affixæ, erectæ (versatiles, Lindl.); ovarium in- ferum, subobovatum, obsolete trigonum, triloculare; ovula 6-7 in quolibet loculo, angulo interno affixa, biseriata, hemianatropa; columna stylina filiformis, teretiuscula, erecta (stricta Herb.), stamina superans ; stigma trifidum, laciniis patulo-recurvatis ; bacca abortu monosperma (sub-6-sperma Hook.); semen adscendens subgloboso-compressum ; testa carnosa, areolata, hilo et chalaza lateralibus, raphe brevi elevata conjunctis; em- bryo axilis, albumine carnoso dimidio brevior, extremitate radiculari hilo parallele conti- gua, infera. (Descr. fructus ex Endl.) Herba acaulis, capensis. Bulbus imperfectus (Herb.); fibris fasciculatis, carnosis, tuberoso-incrassatis. Folia crebra, disticha, lorata, rigida, persistentia. Scapus plano-convexus (teres Hook.), solidus, apice umbellato-mul- tiflorus. Spatha polyphylla (plurivalvis Herb.), marcescens. Flores pedicellati, bracteolis linearibus distincti, nutantes, luteo-crocei, apice virescentes. Semina sæpe in fructu germinantia. (Herb.) Affinis Hæmantho. Cyrtantho nonnisi ob habitum similis. (Lindl.) Herbert inter Lycoridem et Hæmanthum posuit. (Kunth., Enum. pl. V. p. 584). Clivia, Lindley in Bot. Reg. t. 1182. Imantophyllum, Hook. Bot. Mag. 2856. . CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Perianthium superum, corollaceum, 6-partitum, patenti-campanulatum, tubo brevissimo, laciniis late obovato-lanceolatis subæqualibus, ssis, subulatis, patentibus, antheris versatilibus brevi- ula circiter 6 3 interioribus paulo majoribus; stamina 6, filamentis cra summo tubo insertis, perianthii laciniüs subbrevioribus, oblongis; ovarium iuferum, trigonum, triloculare, loculis oligospermis ; 0® in quolibet loculo biseriata, angulo interno aflixa ; stylus crassus, decurvato-adscendens , perianthio longior ; stigma trifidum ; capsula carnosa , indehiscens ; semina (abortione) in singulo loculo solitaria, balbiformia, rugosa, subpulposa , magnitudine seminis Fabæ vulgaris. — Herba acauWs; radiæ e fibris numerosis fasciculatis, carnosis, crassis; folia radicalia ampla, lorata, disticha, basi latissima amplexante; scapus plano-convexus, latus, apice umbellato-multiflorus ; spatha polyphylla, marcescens, colorata ; ffores ampli, 6 miniati, pedicellati, bracteolati, bracteolis linearibus, longitudine fere pedicellorum. — Crescit in Africa australi, prope Port Natal (W. Hook.). Clivia miniata, Lind. et And. Imantophyllum miniatum, W.Hook, Bot. Mag., t. 4783. — Planch. in Flor. des ser., t. IX, p. 237 Vallota (?) miniata, Lindl. in Gard. Chron., 1854, p. 119. — Backhouse, ibid., p. 149. Cette admirable plante, reçue par MM. Backhouse, horticulteurs à York (Angleterre), d’un M. Andrew Steedman, négociant au Cap de Bonne Espé- rance, fleurit pour la première fois en 1854 et fût exposée dans la séance du 21 février de la même année sur le bureau de la Société royale d’horti- culture de Londres, où elle causa une vive sensation et fût récompensée de la médaille de Banks. Cet exemplaire provenait des cultures de MM. Lee, . d'Hammersmith, qui l'avaient acheté à MM. Backhouse. Le D" Lindley ne reconnut pas tout de suite le genre et la nomma dubitativement Vallota (?) miniata (Gard. Chron. 1854, p. 119). Mais, après plusieurs FSC et fructifications successives, on scout que l'espèce n'appartenait pas aux Amaryllis, mais bien aux Clivia de Lindley ou Zmanthophyllum d'Hooker, genres fondés simultanément par ces deux botanistes pour la plante qui est restée connue sous les noms de Clivia nobilis ou Imantophyllum Aîtoni. Le genre Clivia ayant prévalu dans l'usage sur son contemporain, et l’espèce dont nous parlons ne s’en séparant pas, quoi qu’en ait pu penser sir W. Hooker en créant l’Zm. miniatum (Bot. Mag., t.4783), nous donnerons à la plante le nom de Clivia miniata, déjà répandu parmi plusieurs horticulteurs dans leur nomenclature usuelle. Les variétés du Clivia miniata sont devenues nombreuses, surtout dans ces dix dernières années. Tous les visiteurs des deux Expositions de Gand, en 1873 et en 1878, se souviennent encore des magnifiques spécimens qui ont passé sous leurs yeux , et qui témoignaient des progrès réalisés dans l'ampleur des ombelles , la largeur et le brillant coloris des fleurs. Cependant , aucune de ces formes n’approchait de la beauté de celle que nous publions aujourd’hui sous le nom de Clivia miniata Lindeni, Ed. And. Cette variété obtenue par M. Th. Reimers et figurée ici avec exactitude, n’a pas besoin de description. Mais ce qu’une planche forcément restreinte dans son format ne saurait reproduire, c’est la vigueur remarquable des hampes, la belle disposition des périanthes écla- tants de couleur et rappelant les fleurs des Vailota, enfin le feuillage per- sistant qui accompagne si noblement les inflorescences. Ajoutons que la floraison se renouvelle à plusieurs reprises dans le cours de l’année, et que la culture est aussi facile que celle du type, connu dans toutes les serres tempérées ou froides pour sa précieuse floraison hivernale Nous n’hésitons pas à prédire au C. miniata Lindeni le plus brillant avenir. Ep. AnDRé. | \ ue TITI La d LL! 7z ° 4 [84 , ol TT 4 p LL me F. 7 rem CUUUL FFT. LÉLL NVVYIYOIoWWOWOW,WçW,W,…WÇwÇç NO NS pousse. j1u6u1Ad0o9 0 0 8 à PI. CCOXLIV. PLAN D'UN JARDIN FLEURISTE, Le plan représenté par la figure ci-contre s'applique à un terrain qui con- tient à la fois des cultures disposées symétriquement, des massifs paysagers, des rocailles, des talus plantés et des serres. Ce jardin a été créé en 1877, chez M. A. Pellier, à Montertreau (Sarthe), sur mes dessins et sous ma direction. La légende suivante en expliquera la composition : A. Escalier sur le parc. U. Carrés de plantes vivaces variées. B. Entrée principale. Grand escalier. V. — de Bégonias. : C. Sentier creusé entre les rochers. X. Plate-bande de plantes de serre va- D. Massifs d’arbustes d'ornement. riées. E. Volière dans la serre Y. Bassin entouré de plantes aquatiques, F. Corbeille de fleurs dans la serre. d'espèces délicates des tourbières, G. Table et sièges sur une plate-forme etc. élevée. Z. Plate-bande de plantes variées, mur Escalier de rocaïlles. garni entièrement de rosiers Gloire Bassin, rocailles et plantes d’eau. de Dijon. Gué en rocailles. a. Rocailles au midi pour les plantes à . Serre chaude. Sièges rustiques. feuilles charnues, Sedum, Semper- H Ai K LM N. Fenêtre sur le parc. rivium, Opuntia, etc. (0) P Q RS 1 Petits bassins et rocailles. b. Vases de fleurs. Grotte des fougères. ce. Banc couvert de plantes grimpantes. . Plates-bandes des Pentstémons. d. Escalier de rocailles. . Plates-bandes des plantes tropicales. e. Talus de plantes alpines, à l’exposi- Rosiers tiges entourés de fleurs en tion du nord. tapis. S Le plan des trois serres, la situation de ce jardin entouré de murs et de talus garnis de rocailles et caché de l'extérieur du parc par d'épais massifs d'arbres et d’arbustes , son appropriation à la culture d’un très grand nombre de plantes, constituent un ensemble recommandable pour la concentration des cultures dans un petit espace. Je recommande principalement la dispo- sition des serres en motifs pittoresques. Elle permet de donner aux plantes des situations qui les rapprochent de leurs stations naturelles , et de procurer à l'amateur des jouissances plus parfaites par leur disposition paysagère que si elles étaient maintenues en rangées symétriques. L'encadrement de rocailles qui entoure le jardin rentre dans le mêm d'idées, et il permet de varier à l'infini l'agrément d’un jardin fleuriste en cul- tivant une infinité d'espèces qui ne prospéreraient pas autrement. | Ep. ANDRé. (Extrait du Traité de la Composition des Parcs et Jardins, Paris, Masson , éditeur.) e ordre (0 + LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. LES POIRES JAPONAISES. Le célèbre voyageur botaniste Von Siebold avait apporté du Japon en Europe une collection de poiriers, dont les types furent plantés dans son jardin de Leide (Hollande) et de là répandus sur plusieurs points de l’Europe. Deux de ces variétés ont fructifié l’année dernière dans le jardin Von S1e- “bold et viennent d'être figurés et décrites par M. F. Burvenich dans le Bulle- tin du Cercle d'arboriculture de Belgique (1879, p. 65). « Ce sont des arbres très vigoureux, dit M. Burvenich , -avec des feuilles très amples, très longues et repliées en gouttière, munies d’un abondant duvet soyeux à la page inférieure du limbe. . Les yeux sont allongés, d’un aspect particulier, tenant un peu de ceux du Sorbier des oiseleurs. Le bois est brun clair, piqueté de lenticelles serrées, très grandes et allongées. Le fruit de la variété Madume Von Siebold est arrondi, à épicarpe brun fauve à reflet cuivré , le pédoncule est allongé , l'œil peu enfoncé. La chair est un peu vitreuse, tassée, à consistance de la succade (?), jaunâtre comme dans les poires Fortunée et Doyenné Goubault; la saveur de la chair est bonne, aigre-douce avec cet arôme particulier du fruit de coignassier et du Chæno- meles japonica. Le fruit n’est pas bon crû , mais il doit être excellent en com- pote, comme nous l’assure M. Bertrand, un des élèves néerlandais de notre école d’horticulture, qui a été employé à l'établissement d'introduction de Von Siebold. La variété Sieboldi a une forme allongée et se conserve un peu plus long- temps que la première (jusqu’en décembre), mais elle partage tous les autres caractères de la variété que nous avons décrite. » J’ignore si les poiriers du Japon ont fructifié en Europe ailleurs qu'à Leide, mais cette fructification a lieu régulièrement depuis plusieurs années aux * Etats-Unis, où ces arbres paraissent introduits depuis un certain nombre d'années. J'ai vu, à l’automme 1876, dans le jardin du D' Thurber, à Passaïc (New Jersey) un poirier du Japon, âgé en apparence de huit ou dix aus et couvert des mêmes fruits que vient de décrire M. Burvenich. Von Siebold, emporté par son ardeur à louer tous les produits végétaux du Japon, attribuait à ces variétés de poires des qualités de chair et de volume qu’elles n’ont point montré jusqu'ici. Il parle même des « grandes poires exposées dans les magasins de la cour de Yeddo et parfaitement con- servées encore au mois de juillet, et que les envoyés de l’ancienne compagnie néerlandaise n’ont cessé d'admirer. » Le célèbre voyageur insiste sur la gros- seur de ces fruits; elle n’a pu être constatée jusqu'ici sur les variétés dont nous venons de parler. Peut être faut-il espérer que les deux autres variétés, nommées Mikado et Daimyo, donneront des produits plus volumineux et surtout plus savoureux que les deux premières. Quoi qu’il en soit, ne fût-ce qu'au point de vue de l'intérêt scientifique qu’elles présentent, et dans l'espoir qu’elles pourront servir à infuser des qualités nouvelles à nos poires par la fécondation artificielle; ces variétés japonaises sont dignes de l'attention de tous les amateurs. Ep. Axpné. LA CENDRE POUR LES POMMES DE TERRE. M. Gagnaire, agriculteur, a planté dans la première quinzaine du mois de février, deux carrés d'une superficie de 20 mètres chacune en pommes de terre Æarly rose. Le premier carré fut amendé à l’aide d’une bonne fumure de fumier de cheval. Dans le second, un ouvrier répandit avant le labour une forte couche de cendre de foyer mélangée d’un quart de plâtre. Le carré amendé ne donna que 7 kilogr. 125 gr. pour un kil. mis en terre, tandis que le second produisit 12 kilogr. 300 gr. pour un kil. de pommes de terre Early rose. Et, d'une part, tandis que les pommes de terre cultivées avec le fumier devenaient, au cellier, plus aqueuses et moins féculentes en vieillissant, celles cultivées avec les cendres devenaient plus fines, plus consistantes et leur saveur était tout autrement supérieure. Dans les deux cas, il n'y a pas eu à constater la pourriture des tubercules, ce qui tenait sans doute à la variété, mais cependant les tubercules récoltés dans le carré amendé au fumier sont toujours restés plus rugueux que les autres et infé- rieurs à ceux-Ci. Nous engageons les agriculteurs à expérimenter ce procédé très simple et à en faire connaître les résultats. (Société d'horticulture d'Orléans et du Loiret). PE HORTICULTURE D'ORNEMENT. PLANTES NOUVELLES. PIPTOSPATHA INSIGNIS, N.E. Brown. Une Aroïdée nouvelle, originaire de Bornéo, vient d’être décrite sous ce nom par M. N. E. Brown, de Kew. Elle a été découverte par M. Burbidge, qui a réussi à introduire vivante dans l'établissement de MM. Veitch, à Londres. C’est une petite plante, croissant en touffes, entièrement glabre ;-portant des feuilles linéaires-lancéolées entières, des hampes longues de 7 à 10 centi- mètres, un peu plus courtes que les feuilles et des spathes d’abord dressées, puis penchées, fusiformes, longues de 2 à 4 centimètres, blanches teintées d’un rose délicat. Les organes de la fécondation, inclus, ont paru à M. Brown motiver la formation d’un nouveau genre (Piptospatha). L'avenir dira si cette opinion est fondée. Nous voulions simplement aujourd'hui appeler l'attention sur le caractère saillant de cette petite espèce au point de vue horticole , à savoir des fleurs blanches et roses. Après avoir épuisé pourrait-on dire, la série des beatfx feuillages dans les Aroïdées, le moment est venu où les espèces à belles fleurs prendront la tête, depuis le magnifique Anthurium Scherze- rianum, en passant par le Piptospatha insignis, jusqu’à l’Anthurium Andrea- num, qui ne tardera pas, nous pouvons l'affirmer aujourd’hui, à faire son apparition sur la scène horticole. GESNERIA DUVALIT. Cette plante est issue d’un croisement opéré entre le Gesneria Meckii et le Dircœæa macrantha. Plus élevée et plus gracieuse que cette dernière espèce, elle lui est supérieure par sa floraison. Au lieu de produire de 4 à 7 maigres fleurs , elle en donne, dès la première année, de 16 à 18, et l’année suivante, 50 ou plus. Les longues fleurs rouge vermillon velouté ressemblent à de su- perbes et énormes fleurs de sauge écarlate, et forment une inflorescence d’un grand effet. Le feuillage est d’un vert d’émeraude, compacte, bien étalé, et l'ensemble de la plante est très beau. Cette superbe plante a valu à son obten- teur, M. Duval, une prime de 1" classe à la Société d’horticulture de Ver- sailles. Elle est mise au commerce à partir du printemps 1879. SYRINGA LEMOINEI. Cette variété à fleurs doubles, obtenue par M. Lemoine, de Nancy, dans un semis de Lilas ordinaires, produit des thyrses très amples, couverts de fleurs d’une forme et d’une couleur inusitées. Le thyrse est long de 20 centimètres au moins, large de 25, pyramidal, bien fourni ; les fleurs sont pleines, fermes, à nombreux fpétales disposés en rosace, d’une couleur lilas bleuâtre très tendre. Les boutons et le dessous de la corolle sont roses. Cette nouveauté, qui a gagné à son obtenteur une médaille d'argent à Paris en mai 1877, est mise cette année au commerce par M. Lemoine, en jeunes plantes qui pourront porter fleur pour la plupart dès l’année prochaine. Ep. AnDré. CONSERVATION DES CALADIUM ESCULENTUM. Pour conserver économiquement les tubercules de Caladium esculentum , on les arrache de la pleine terre dès l’arrivée des grands froids et l’on coupe les feuilles jusqu’au pétiole. Il faut conserver le plus de motte possible aux plantes, qu’on laisse se ressuyer {quelques heures. Pendant ce temps, dans un terrain sec et perméable, à bonne exposition le long d’un mur, au midi, on creuse une tranchée de 75 à 80 centimètres de profondeur dans laquelle on place debout et isolément ces végétaux que l’on entoure de terre depuis la racine jusqu’au sommet. Il faut ensuite recouvrir les plantes de terre sur laquelle on rassemble des feuilles ou du fumier jusqu'à 50 centimètres d’épais- al A PE de seur. Au mois de mars ou retire les tubercules pour les mettre en végétation, sur une couche avec chassis qui produise 20 degrés de chaleur. R. GATINEAU. BOUTURAGE DE ROSIERS PAR RACINES, On coupe les racines par tronçons de 0"03 à 0"05 de long, on les pose un peu obliquement soit dans des pots, soit dans des bacs, soit sur une tablette de la serre froide, dans du terreau bien consommé, et on les recouvre d'un demi-centimètre de la même terre bien tamisée. Ce bouturage réussit aussi bien en pleine terre. A cet effet, on prépare une planche de terrain à exposi- tion mi-ombragée, de laquelle on enlève la terre à une vingtaine de centi- mètres de profondeur pour la remplacer par du terreau. Les boutures y sont placées comme précédemment, seulement ici on les recouvre de deux centi- mètres de terreau. (Journal des Roses). COOL” MÉLANCGES. DESTRUCTION DES LOMBRICS OU VERS DE TERRE. M. Adam, jardinier à Villeneuve sur Yonne, cultivait, dans une caisse, un Palmier dont la terre contenait beaucoup de vers. Il eût l'idée, pour les détruire, d’arroser avec de leau blanchie à la chaux. Son étonnement fût grand lorsqu'il vit les vers monter instantanément à la surface du sol, s’y tordre avec des mouvements précipités et mourir rapidement. M. Adam appliqua ensuite le même procédé à des semis de Cinéraires, Calcéolaires, Primevères, etc., que les vers tiraient aussitôt après leur levée. Après quel- ques bassinages à l’eau blanchie les vers furent éloignés. L’eau salée donne également de bons résultats, mais son emploi n’est pas sans inconvénient pour la santé des plantes. On peut encore préserver les semis en terrines, en mettant au fond du vase une légère couche de chaux que les vers n’essaieront pas de traverser. J. LEBERT. DESTRUCTION DES RATS ET DES SOURIS. Ces ravageurs causent de grands dégats lorsqu'ils sont parvenus à élire domicile dans nos habitations. Il y à moins d’inconvénients pendant l’hiver que pendant l'été à se débarrasser de voisins aussi incommodes, par des moyens violents, si l’innocente souricière ne suffit pas. Voici un « souricide » infaillible : Prenez 125 grammes de mie de pain, 60 grammes de beurre et 30 grammes de nitrate de mercure cristallisé, (cette dernière substance chez votre phar- macien). Mélangez bien le tout et divisez-le en petites pilules, que vous répandrez dans les lieux infestés : rats et souris ne tarderont pas à vous faire leurs derniers adieux. (Journal des Campagnes). ue. Gé DESTRUCTION DES LIMACES. Un amateur d’horticulture du département de la Somme ayant remarqué que des bordures d’œillets, de Tunica Saxifraga et d’Alsine verna, dépéris- saient à vue d'œil, détorces par la petite limace grise, rapporte un moyen de destruction efficace dont il fait la communication au Journal de la Société d'horticulture d'Orléans et du Loiret. Ayant d’abord employé sans grand succès le procédé de destruction par le son, puis par la chaux vive, cet ama- teur imagina de recouvrir les plate-bandes, bordures et sentiers d’une légère couche de sciure de bois ou de cendres fines tamisées, procédé par lequel la destruction des limaces fut complète et les plantes purent continuer à croître et à fleurir brillamment. P. ErCEAU. PRODUCTION DES FRUITS AUX ÉTATS-UNIS, L'extension récente des cultures fruitières dans l'Amérique du Nord est . prodigieuse. Nous trouvons, dans un rapport lu à la seizième session de la Société pomologique américaine, des données que nos cultivateurs de fruits ne sauraient trop prendre en considération, et qui éclairent d’un jour parti- culier cette question si intéressante pour les intérêts européens. La situation géographique des États-Unis donne à ce grand pays les cli- mats les plus variés, où les arbres fruitiers du monde entier peuvent être a chacun sous la latitude qui lui convient. Il y à vingt ans, les mar- c 6 l'Union n'étaient alimentés en fruits que par quelques États, dans se és comprise entre la rivière Mohawk au Nord et la James’ River au Sud. Les pommes, quelques pêches et les fraises en faisaient tous les frais. Aujourd’hui, chaque hiver les vapeurs se dirigeant sur Londres et Liver- pool prennent des cargaisons de pommes de 500 à 3000 tonneaux. En mai 1878, Philadelphie en expédia 1500 tonnes pour divers ports de l'Angleterre. En décembre 1876, Liverpool a reçu 90,000 tonnes de pommes venant d'Amé- rique. On a réussi, par des moyens d'emballages perfectionnés, à empêcher l’échauffement des fruits, qui arrivent maintenant en bon état. Aux pommes, poires et raisins on pourra sans doute ajouter prochainement les pêches amé- ricaines pour la vente sur le marché de Londres. Dans les Expositions de Richmond, Boston, Chicago et Philadelphie, on a été agréablement surpris de voir des Etats autrefois dépourvus de fruits, comme le Canada, l’Iowa , le Visconsin, le Kansas, le Nébraska, la Californie, l'Orégon , etc., témoigner de progrès immenses. Les Etats du Nord cultivent aujourd’hui une énorme quantité de fruits, aussi la statistique commence à en donner le compte. La société de la Nouvelle-Ecosse à reçu à Londres quatre médailles pour ses fruits exposés; la Wilder medal a été gagnée en 1878, à Boston, par la Société d’Ontario. Le gouvernement a récemment publié le tableau suivant sur la production fruitière en Amérique en 1877 : * . AR Ce di OU — Gi 1,186,575 hectares sont consacrés à la culture de la vigne et des arbres à fruits, ainsi répartis : Pommiers 112,000,000 produisant 40,300,000 dollars. Poiriers 28,260,000 — 14,130,000 — Pêchers 112,270,000 — 56,135,000 — Vignes 141,260,000 — 9.118.900 — Fraisiers re ou 5,000,000 — Frais dite, : :. à : 10,290 Total. . . . 128,215,000 dollars qui équivaut à une valeur voisine de la moitié de celle du blé en Amérique. La Californie, qui seule occupe plus du tiers des vignobles, et qui produit, outre le raisin, beaucoup de figues, amandes, oranges et olives, est couverte de 43,000,000 pieds de vignes répartis sur 60,000 acres (24,276 hectares). Indépendamment de la vente des raisins, son rendement en vin est annuelle- ment de 454,000 hectolitres ; en y ajoutant le produit des états de l'Ohio et du Missouri, on atteint 682,000 hectolitres. Les fraises ont été d’une abondance telle cette année à New-York qu'on en a vu arriver jusqu'à 40,000 litres par jour. Les pêches sont également ap- portées en quantités immenses ; en 1875, on en à récolté de 7 à 8 millions de paniers dans le Maryland et la péninsule Delaware. Dans l'Est de la Californie, au dire du D' Hoopes, les pommes de terre ont centuplé leur produit. Dans une seule localité on en a recueilli jusqu'à 334 charretées par jour; un seul propriétaire en à récolté 700 tonnes. À San José, les fraises ont donné jusqu'à 40 tonnes de fruits en un seul jour. Avant peu, la Californie pourra alimenter tout le continent avec son excédant de fruits. “6 Aux environs de Norfolk (Virginie) la cueillette des fraises a occupé Jour- nellement plus de 10,000 personnes, On en à expédié jusqu'à 6 millions de litres par jour. Un cultivateur à consacré 34 hectares à cette spécialité. Bos- ton a reçu cette année une énorme quantité de fraises. M. Flagg constate que l'Illinois possède actuellement 320,000 vergers. On y à fait cette année une très bonne récolte et les fruits se sont exportés en grande abondance. er En Géorgie, les progrès ne sont pas moins rapides. La Société d'Horticul- ture de cet État, au dire de M. Berckmans, a fait une Exposition de pêches admirable, comprenant un grand nombre de variétés de premier choix. Plu- sieurs de ces fruits mesuraient 32 centimètres de circonférence. Les autres fruits variés étaient à l'avenant. Dans les États de l'Ouest, de New-York et du Michigan, la production des pommes à beaucoup augmenté récemment. Indépendamment de la consom- mation locale, l'État de New-York en exporte jusqu'à 1,500,000 tonnes par an; une seule maison de Boston en reçoit jusqu’à 3000 et 4000 tonnes. ae régions de Monroe, Niagara et New-Orléans produisent souvent plus d’un million de tonnes. Enfin, M. Lyon a évalué la récolte des fruits de l'État de Michigan à 4 mil- Ne a lions de dollars, soit 2 millions de dollars pour les pommes, 1 million pour les pêches, et 1 million pour les autres fruits. On le voit, ces chiffres doivent nous donner à penser. Si l'Amérique du Nord nous menace par la concurrence de ses blés, elle n’est pas moins redoutable par le trop plein du produit de ses arbres fruitiers et nos vergers vont peut- être avoir avant peu à soutenir une terrible lutte. Ep. ANDRÉ. L'ARBRE A LA VACHE. M. Boussingault à fait, dans une des dernières séances de l'Académie des sciences, une communication des plus intéressantes au sujet du Galacto- dendron utile (Brosimum Galactodendron). Cet arbre, originaire du Véné- zuéla et de la Nouvelle Grenade, rappelle par son port le Chrysophyllum Caimito; il atteint une hauteur de 15 à 20 mètres; ses feuilles sont alternes, oblongues aiguës. Au moyen d'incisions faites sur son écorce, les indigènes en retirent un liquide blanc, visqueux, d’une saveur agréable, qui par sa grande ressemblance avec le lait normal, a valu au Galactodendron le surnom de « palo de leche » où « palo de vaca », ce qui signifie arbre à lait ou arbre à la vache. C’est aux environs de Maracay, petite ville située entre le versant de la chaîne cotière de Vénézuéla et le grand lac de Tacarigua, que le savant chimiste eut d’abord l’occasion de voir l'arbre à lait. Son existence dans le voisinage lui fut signalée par des Indiens qui venaient chaque jour à Maracay vendre du lait de Galactodendron. Pendant les guerres de l'indépendance colombienne, M. Boussingault, se trouvant aux environs de la ville de Puerto-Cabello, bloquée par une armée, eut de nouveau et dans une circonstance singulière , l’occasion d'examiner le Palo de Vaca. Voyant un jour des soldats chargés de bidons se diriger vers le torrent de Naguanagua et le traverser sans prendre de l’eau, il les interrogea sur le but de leur excursion. « Nous allons traire l'arbre, » répondit l’un d'eux. Poussé par la curiosité, M. Boussingault les suivit et se trouva en peu de temps dans une forêt où abondaient de magnifiques Gaactodendron dont les racines couvraient la surface du sol. Les soldats pratiquant à coups de sabre des entailles dans l'écorce de ces arbres, eurent en peu de temps rempli leurs bidons du suc blanc qui en découlait. Ceci se passait non loin de la ferme de Barbula, à l'endroit même où, d’après le récit de Humboldt, qui le pre- mier fit connaître cet arbre précieux, les esclaves nègres recueillaient du lait végétal pour y tremper leur pain de Cassave. Cet arbre est assez répandu dans la région intertropicale. On l'a signalé près de Cumana, il y a plus d’un siècle. Pendant son voyage d’explora- tion dans le Vénézuéla et les États-Unis de Colombie, de 1841 à 1844, M. Linden fit la première rencontre de l'arbre à lait dans les bois de Campa- nero entre Puerto Cabello et Valencia ; il y était assez abondant mais de dimension moyenne. Le fruit est rond, de la grosseur d’une noix. Quelques mois plus tard, en campant dans les épaisses forêts d’Aroa, il s’y trouva en présence d'arbres gigantesques mesurant au-delà de 25 mètres de hauteur sur une circonférence de tronc de plus de 3 mètres, qui lui fournirent un lait abondant pendant toute la durée de son séjour dans les montagnes d’Aroa. Le Galactodendron a été rencontré également par M. Linden dans les forêts situées au pied de la Sierra Nevada de Santa Martha, et par MM. Funck et Schlim à Minca. Déjà vers 1850 M. Linden introduisit l'arbre à lait dans nos cultures. - M. Boussingault a constaté, dans le suc du Galactodendron utile, les élé- ments chimiques suivants : Eee Une substance grasse, formée probablement de plusieurs principes , et qui, après avoir été fondue et refroidie, acquiert la consistance de la cire vierge ; Une substance azotée, analogue au caséum, rappelant par sa structure fibreuse la fibrine végétale que Vauquelin venait de reconnaître dans le suc du Carica Papaya; Des matières sucrées non caractérisées ; Et des sels de potasse, de chaux, de magnésie, en partie à l'état de phosphates. Le lait du Galactodendron utile ayant été exposé l’année dernière au Champ de Mars au nombre des objets intéressants présentés par le gouvernement de Vénézuéla , M. Boussingault en fit une analyse soignée. C’est ainsi que, dans 100 parties de ce suc laiteux, étudié dans des conditions où il n'y a pas eu de fermentation, il a pu doser : ire, matières saponifiables. . . . . . . . . . . . 35,2 Substances sucrées et analogues . . . . . . . . . . 2,8 Caséum, albumine RO sue +. A5 Terre, alcalis, phôsphates - "©. , . . . . . . 0,5 Sibilinces mdébmineess — 0 à , à ... , : . .. .. 15 à |... 2..." 589 Total. - . 1099 Toutefois, ainsi que l’a prouvé l'expérience, ces diverses substances se trou- vent en plus fortes proportions que dans le lait normal . et c’est plutôt à de la crême qu’il convient de comparer le lait de l'arbre à la vache. GEORGE BARDET. LES EUPHORBIACÉES, PAR M. BENTHAM- Le dernier cahier publié du Journal of the Linnean Society renferme un travail important de M. G. Bentham sur une famille de plantes qui à été déjà l'objet des études de nombreux savants et qui a entraîné des divergences d'opinion considérables. M. Bentham expose rapidement l’histoire de cette famille. Entrant dans la discussion des classifications proposées par M. Mueller et par M. Baillon, il donne la préférence pour l'arrangement général à M. Mueller, qui a d’ailleurs été chargé par M. De Candolle de monogra- phier la famille des Euphorbiacées dans le Prodromus. Il établit six tribus et des sous-tribus nombreuses. La famille contient environ 3000 espèces , rangées es dans 200 genres. Nous recommandons spécialement la lecture de cette inté- ressante étude de M. G. Bentham. VÉGÉTAUX PALÉONTOLOGIQUES DU MIDI DE LA FRANCE (!). M. Ch. Martins, professeur à la faculté de médecine de Montpellier, poursuit des recherches sur l’origine paléontologique des arbres, arbustes et arbrisseaux indigènes du midi de la France, sensibles au froid dans les hivers rigoureux. Les études de M. Martins, continuées depuis 25 ans sur la climatologie de Montpellier et du Midi de la France en général, ont servi de base à ce remarquable mémoire, qui sera lu de tout le monde savant avec grand intérêt. La thèse soutenue avec beaucoup de talent par l’auteur, consiste à démontrer que les espèces frileuses du Midi de la France ont une origine paléontologique et auraient persisté dans le pays depuis l’époque tertiaire, mais dans des conditions moins favorables qu'à cette époque. Les espèces citées sont peu nombreuses. Toutes souffrent presque périodi- quement du froid, et repoussent ensuite du pied. En voici la liste : Caroubier (Ceratonia siliqua), Euphorbe en arbre (Euphorbia dendroides), Charme d'Italie (Ostrya carpinifolia), Laurier rose (Nerium Oleander) , Pal- mier nain (Chamærops humilis), Myrte commun (Myrtus communis), Anthyl- lis barbe de Jupiter (Anthyllis Barba-Jovis), Laurier d’Apollon (Laurus nobilis), Anagyre fétide (Anagyris fœtida), Grenadier (Punica Granatum), Olivier cultivé (Olea europæa), Figuier commun (Ficus carica) Redoul (Co- riaria myrtifolia), Salsepareille d'Europe (Smnilax aspera), Pistachier lentisque (Pistacia Lentiscus) Laurier tin ( Viburnum Tinus), Chêne vert (Quercus Ileæ), Ciste de Montpellier (Cistus Monspeliensis), Vigne cultivée (Vitis vinifera). Cette énumération est particulièrement intéressante pour les horticulteurs en ce qu’elle range les espèces suivant l’ordre de leur impressionabilité rela- tive, de leur sensibilité au froid. Elle a une grande importance au point de vue des savants qui se rangent dans le camp des transformistes ou évolu- tionistes. Pour ceux qui restent fidèles à la théorie de la limitation des espèces, elle ouvre un champ nouveau de dissertations où peut s'exercer leur sagacité. Personne mieux que M. Martins ne pouvait s'appliquer fruc- tueusement à de telles recherches. Au savoir le plus étendu en botanique, il joint ane méthode excellente comme physicien. Ses expériences prolongées avec M. Bravais sur la chaleur dans les montagnes, ses travaux au sommet du Mont-Blanc, ses longs voyages du Nord au Sud, qui lui ont permis d'intituler un de ses ouvrages « du Spitzberg au Sahara,» sont de sûres garanties de l’intérêt qui s'attache au travail présenté aujourd’ui à nos lec- teurs. Si l’on rapproche les résultats qu'il indique de ceux obtenus par M. le comte de Saporta dans l'étude des végétaux de l’époque tertiaire, on trouvera matière à de graves réflexions sur les points de contact entre les plantes de l’époque tertiaire et celles de l’époque contemporaine. En. ANDRÉ. (‘) Broch. in-4° — Montpellier, chez Bæhm et fils, ER CHRONIQUE HORTICOLE. Mai 1879. Le Phylloxera et la Convention de Berne. — « On risque de tout perdre en voulant trop gagner. » Cette morale, tirée de la fable de la Poule aux œufs d'or, pourrait s'appliquer à cette fameuse Convention de Berne, qui avait promis d'assurer aux pays signataires une complète immu- nité contre le Phylloxera, et qui ne réussit jusqu’à présent qu'à compromettre le commerce horticole. Déjà, une croisade est prêchée sur plusieurs points contre cet excès de précautions, qui ne peut conduire qu'à de déplorables résultats, sans réussir à empêcher l'invasion redoutée. Nous l'avons dit et répété, après bien d'autres, ce n'est pas en prohibant l'entrée de plantes de serre chaude que l'on évitera le redoutable insecte, alors qu’un voyageur peut l'importer inconsciemment sur son paletot, ou qu'un train de chemin de fer peut l’introduire sur des wagons de paille ou de foin. Pour qu'un pétitionnement efficace puisse s'organiser, et provoquer pro- chainement la révision d’un document rédigé sans le concours de lumières spéciales, il est bon d'appeler le concours de tous les horticulteurs, en repro- duisant les passages de la Convention qui sont passibles des plus sérieuses critiques. L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, l'Espagne, le Portugal, l'Italie ont fait adhésion à la convention de Berne, le 9 septembre 1878. Suivant l'Article 2, le vin, les raisins de table, les pépins de raisins, les fleurs coupées, les produits maraïichers, les graines de toute nature et les fruits sont admis à la libre circulation internationale. Dans l'Article 3, il est spécifié que : « les plants, arbustes et produits divers des pépinières, jardins, serres et orangeries seront solidement emballés, /es racines seront complètement dégarnies de terre ; elles pourront être entourées de mousse et seront, en tout cas, recouvertes de toile d'emballage, de manière à ne laisser échapper aucun débris et à permettre les constatations nécessaires. » « Les plants, arbustes et produits divers des pépinières, jardins, serres et orangeries ne pourront être introduits d’un État dans un autre que par les bureaux de douane qui seront désignés à cet effet par les États contractants limitrophes et dans les conditions définies précédemment. » Nous devons ajouter que ces conditions vraiment draconniennes sont exa- gérées encore d’une manière arbitraire, et qu’à la frontière italienne, sur la côte méditerranéenne, par exemple, un voyageur qui porte un bouton de rose à sa boutonnière, se le voit souvent arracher grossièrement par quelque douanier trop zélé. Mais c’est surtout contre la prohibition de l'entrée des plantes de serre TOME XXVI 1879, 5° LIVR, rt rs que nous voulons nous élever. Il suffit d'énoncer l'article cité pour en démon- trer le ridicule et demander aux horticulteurs une protestation générale contre cet état de choses. Nous n'insisterons pas. Autant nous sommes partisan d'une sage pro- tection quand il s’agit d'intérêts aussi graves que le salut des vignobles d’un pays, autant nous blâmerons les gouvernements qui négligent de s'éclairer suffisamment avant d'édicter des mesures, illusoires dans le fond, vexatoires dans la forme et nuisibles au développement de l’industrie internationale. Nous conseillons donc aux intéressés, surtout aux horticulteurs marchands, de s'occuper le plus tôt possible de la rédaction d’une pétition au gouver- nement français, de la faire circuler pour recueillir de nombreuses adhésions et d'en recommander la présentation aux délégués des puissances qui ont adhéré à la convention de Berne. Il est difhcile de croire que la vérité reste longtemps sans se faire jour, et que de pareilles absurdités puissent conserver force de loi sans exciter les plus vives protestations qui amène- ront une réforme indispensable. Cnicus altissimus. — On a pu voir l’année dernière et l'on verra cette année encore, pendant tout l'été, dans les jardins de Kew, un chardon gigan- tesque, haut de 3 à 4 mètres, large de 2, de forme conique et réellement très ornemental : c'est le nicus altissimus, EIl. (Carduus altissimus, L. ou Cirsium altissimum , Spreng.), espèce très répandue dans les États-Unis, où elle joue le rôle de notre Onopordum Acanthium, par son effet décoratif dans le paysage. Ce simple chardon est digne d’une situation réservée, comme ornement isolé, et il peut tenir une bonne place au milieu des végétaux à feuillage ornemental dans les grands pares et jardins publics. M. A. Dickson, à Édimbourg. — Nous apprenons que le D' Balfour a cessé de remplir les fonctions de Professeur de botanique à l’Université d'Édimbourg et a été remplacé par M. AL. Dickson, précédemment professeur à l’Université de Glasgow. Exposition d'horticulture à Londres en 1880. -- Nous avions appris avec joie à nos lecteurs que les préparatifs de cette Exposition allaient bientôt commencer; mais une information plus récente nous apprend que cette grande fête n'aura pas lieu, faute d'entente parmi les membres du comité prépara- toire. Malgré les efforts faits par M. Wills pour les faire revenir sur leur décision, ces messieurs maintiennent cette opinion, que l'état actuel des affaires dans la Grande Bretagne ne permet pas d'espérer le succès de l’en- treprise, et que, en conséquence, il vaut mieux l’ajourner. Chionodoxa Forbesii et Luciliæ. — Sous le nom de Chionodoæa Luci- liæ, une charmante Liliacée rustique a fait son apparition dernièrement dans les jardins de l'Angleterre, où ses belles fleurs bleues à centre blanc ont causé une véritable sensation parmi les amateurs de plantes bulbeuses. La plante ne peut manquer de se répandre assez rapidement et nous la recommandons à nos lecteurs. Mais nous devons aussi les prévenir qu'elle ne serait autre chose, suivant M. Max Leichtlin, de Baden- Baden, que le Ck. Forbesü, de Lycie, tandis que le véritable Ch. Luciliæ, d'Anatolie, ne serait pas encore introduit vivant, selon lui. Qui sait même si ces deux plantes ne seraient pas de simples formes d’une seule et même espèce? D'autre part, M. Maw, qui a découvert et introduit les deux plantes, affirme qu'elles sont distinctes et toutes deux fort belles. Nous saurons bientôt, sans doute, où est la vérité dans cet innocent conflit. Fruits du Ficus Parcellii. — Ce figuier à feuilles panachées de blanc, déjà répandu dans les serres depuis plusieurs années, s'est couvert de fruits cette année dans les jardins de $. A. $. le prince régnant de Monaco, où nous l’avons remarqué dernièrement. Les baies sont sphéri- ques, un peu plus grosses qu'une cerise, d’un jaune pâle teinté et élégam- ment ponctué de rose. Leur saveur est douceâtre, sans être très agréable. Les échantillons cultivés mesuraient de 1m50 à 2m50 de hauteur. Il fructifient depuis deux ans. On nous apprend qu’une fructification analogue s’est produite cette année également chez M. Ellam, dans les jardins de Bodorgan, île d’Anglesey (Angleterre). Concours pour dessins de jardins potagers. — La « Scottish Hor- ticultural Association » a eu l’idée d'ouvrir un concours entre les jardiniers écossais pour le meilleur plan de jardin potager. Le premier prix vient d’être décerné à M. Ch. Warwick, de Dalkeith Gardens, et le second prix à M. Ch. Webster, de la même lacalité. Leurs deux plans, fort méritants, comprennent la distribution du terrain pour les légumes, les serres à forcer, les chassis, abris, cours, caves à fruits et à légumes, maison du jardinier, ete. — Il serait désirable que de pareils concours fussent ouverts sur le continent pour la formation de divers jardins, afin d’exciter l'émulation parmi les jeunes gens qui se destinent à cette profession. La Légion d'honneur en Angleterre. — Nous reproduisons les lignes suivantes que nous avons traduites du Gardeners’ Chronicle (26 avril dernier): « Le Goüvernement français, par son Ambassadeur à la Cour d'Angleterre, vient de se plaindre de l'usage fait de cet ordre par nos compatriotes dans un but de réclame commerciale. Naturellement il a été stupide, pour ne pas dire dégoütant, de la part du gouvernement français, de prostituer ainsi un ordre supposé « de mérite », mais les marchands à l'esprit entreprenant qui ont été assez heureux ou « malheureux » pour être honorës ou « déshonorés » de la sorte ne sont certainement pas blâmables. Ils ont regardé la chose, comme ils avaient raison de le faire, au point de vue de leur commerce. Un de nos spirituels amis nous disait à ce propos: « Où est l'honneur pour moi ? Je n'ai pas besoin de cet honneur; je ne puis pas le manger. » Mais le négo- ciant.où l’homme d’affaires peut faire tourner cette distinction à son profit, et pourquoi s’en priverait-il ? » Pour être conséquent, ce très spirituel ami, qui n'honore que ce qui est mangeable, doit éprouver le même dédain pour les ordres du Bain, de la Jarretière et de V'Étoilé de l'Inde, qui ne sont pas plus faciles à digérer que la Légion d'honneur. Ce spirituel ami s'imagine-t-1l par hasard que les distinctions honorifiques ne peuvent être que l'apanage de la noblesse ou de ceux qui rognent au budget de l'État, dont le mérite est souvent moins grand que celui de ces modestes marchands, auxquels l'Angleterre doit en grande partie sa puissance et sa prospérité ? Le Brownea grandiceps. — Cet arbre admirable épanouit actuelle- ment ses énormes bouquets de fleurs rouges, au nombre de plus de cinquante, dans les serres du jardin botanique de Glasnevin, près Dublin. Ce spectacle motiverait un voyage spécial pour un amateur de belles plantes. Le Ye-Goma. — En parlant dernièrement de l'introduction de cette plante oléagineuse, nous disions que deux espèces distinctes avaient été introduites sous ce nom, que l’une n'était autre chose que le Sesamum orientale, et l'autre paraissait le Perilla ocimoides. M. de Lunaret nous écrit pour nous dire que c'est de cette dernière plante seulement qu'il s’est occupé. Elle constitue une plante oléagineuse dont le produit entre dans la fabrication de la laque du Japon. Son huile est siccative comme l'huile de lin, de plus elle est imperméabilisante et légèrement toxique; elle n’est donc pas comestible. . de Lunaret a introduit dans les cultures le Ye-Goma cultivé et le Fe- Goma sauvage. La plante cultivée a donné des graines qui ont été analysées par M. Cloetz, chimiste au Muséum, et ont donné une huile analogue à l'huile de lin, dans la proportion de 34,5 pour 100, ou 30 pour cent par simple pression. En attendant que la question de nomenclature soit résolue, et que l’on soit bien certain de l'identité du Ye-Goma avec le Perilla ocimoides, nous engageons les agriculteurs à essayer cette plante, qui peut fournir un pro- duit industriel des plus utiles à notre pays. M. de Lunaret a reçu cette année du ministre de France au Japon des graines de Shiro-Goma et de Kwro-Goma (Goma blane et Goma noir). Ce sont bien 1à des Sésames. Le mot Goma, dit notre correspondant, est un terme générique qui s'emploie au Japon pour désigner les plantes oléagineuses. Ces Gomas ou Sésames donnent une huile qui sert au Japon à tous les usages culinaires. Le Goma blanc est inconnu à Marseille, mais la graine de Goma noir a paru à plusieurs négociants identique à celle du Sesamum orientale. On va essayer la culture des deux variétés. Aïnsi donc, il est entendu que le Yé-Goma est un Perilla, que son huile sert à la fabrication de la laque du Japon et que la plante n’a rien de commun avec un Sesamum. Alternanthera atropurpurea. — Cette variété, à feuilles pourpre noir livide, a été décrite et figurée par notre confrère M. Ed. Pynaert dans la Revue de l'Horticulture Belge, et mérite d'attirer l'attention des amateurs de plantes à feuillage coloré, pour les bordures de parterres ou de petits jardins. La maladie des Cafés. — Le Café (Coffea arabica) est envahi sous les tropiques par une maladie dont M. Max. Cornu vient de trouver l'équivalent sur des Zxora et Hamiltonia cultivés au Muséum de Paris. La cause réside dans des vibrions ou anguillules qui provoquent des nodosités sur les racines, en assez grande abondance pour faire rapidement dépérir la plante, Aucun remède n’a été signalé jusqu’à présent, Gloneria jasminiflora. — À première vue, cette belle plante nouvelle pourrait être prise pour un jasmin. Son port est dressé, buissonneux; elle a des feuilles ovales, longues de 7 à 8 centimètres, disposées par paires opposées. Les bouquets de fleurs terminent les rameaux, et consistent en une douzaine de fleurs à tube étroit, long de 3 centimètres, et une corolle à quatre divisions, large de i8 millimètres. L'ensemble de la fleur est d’un blanc de neige, et l'extérieur des pétales est couvert d’un duvet blanc. Quel- ques catalogues du commerce classent le Gloneria parmi les’ plantes de serre chaude, mais probablement une serre tempérée lui conviendra mieux. Il pro- duit ses fleurs pendant les mois d'hiver et de printemps (!). Loasa vulcanica. — Ceux de nos lecteurs qui lisent le Gartenflora vou- dront bien remarquer que M. Regel a publié sous le nom de ZLoasa Wallisir, Hort., une figure et une description de la plante que j'ai découverte, intro- duite en Europe et le premier nommée, figurée et décrite sous le nom de Loasa vulcanica. V'espèce d’ailleurs n’est pas originaire de Colombie, comme le dit M. Regel, mais de la République de l'Equateur. Cocos flexuosa. — Ce beau Palmier de Brésil a été introduit depuis long- temps en Europe, où on le voit de temps en temps représenté par de beaux exemplaires dans les serres. Il commence à se répandre dans le midi de la France, où il supportera parfaitement les hivers méditerranéens, de Toulon à Nice et à Gênes. Le plus bel exemplaire connu dans cette région a été planté, il y a une trentaine d'années, par M. Courant, à Cannes, dans la villa si connue depuis sous le nom de Villa Grandval et appar tenant aujourd’hui à M. le duc de la Rochefoucault-Doudeauville. Sa tige d'un gris cendré strié, mesure 8 mètres de hauteur sur 75 centimètres environ de circonférence : les frondes, longues de 4 mètres, sont à leur base ciliées de laine rousse, C’est un arbre à répandre à profusion dans ces belles contrées. NÉCROLOGIE. M. Reichenbach, de Dresde, vient de mourir dans sa 87e année. C'était un botaniste distingué, dont le nom est principalement connu par ses publications iconographiques sur la Flore d'Allemagne et de Suisse. Son fils est M. H. G. Reichenbach, de Hambourg, dont nos lecteurs connaissent les travaux étendus sur la famille des Orchidées. M. W. Mudd, conservateur du jardin botanique de Cambridge, est mort à l’âge de 49 ans. Il avait étudié avec succès la botanique du Royaume-Uni, et son Manual of British Lichens donne une preuve de son savoir étendu dans une classe de végétaux encore si difficiles à décrire. k Ep. ANDRé. (:) Ce charmant arbrisseau introduit par M. Linden du Brésil austral, et que nous avons décrit et figuré dans lIustration horticole, en 1871 (p. 76), est apprécié comme on le voit, en Angleterre, où il se distingue par son abondante et charmante floraison. li: mérite sans contredit d’être plus abondamment répandu. : Red PI. CCCXLV. CYPRIPEDIUM BOXALLIT, rein. ri. CYPRIPÈDE DE BOXALL. ORCHIDÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Zustr. hort., Il, pl. 64. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : cœulis obseurus marmoratus, pilis pellucidis nigro annulatis ; bracteæ ampla lata, summi sepali quartam inferiorem tegens ; sepal. utrumque bene obtusum, utrumque basi latiusculum ; petala basi vix cuneata; labelli cornua late- ralia abbreviata; séwminodium basi angustum. Asia tropica. Cypripedium Boxallii, Reich. fil. in Gard. Chron., 1877, p. 367 (new ser. vol. VIT). Le Cypripedium Boæallii est une espèce assez voisine du C. villosum, Lindl., dont il diffère par plusieurs points. La bractée est beaucoup plus grande; elle couvre le quart de la base du sépale supérieur, elle est aussi beaucoup plus large. Le pédoncule est couvert de taches foncées, que l’on ne voit jamais sur le C. villosum, et les poils ont des cellules alternativement trans- lucides et un peu noirâtres. Les deux sépales sont beaucoup plus larges à leur base, tout à fait obtus, tandis que le sépale inférieur du C. villosum est très aigu. Les pétales sont beaucoup moins cunéiformes. Le labelle ne pré- sente pas les longues cornes latérales du villosum, et le staminode est plus étroit à la base. Telles sont les différences que M. Reichenbach a fait valoir récemment en décrivant la plante. Nous ignorons s’il s’agit bien là d’une espèce très distincte, le polymorphisme des orchidées de ce genre offrant parfois des différences dans les variétés d’une même espèce qui semblent même plus accusées que celles que nous venons de constater. Mais, espèce distincte ou variété du €. villosum, la plante que nous figurons n’est pas moins recommandable au point de vue horticole. L'introduction du C. Boæallii en Angleterre, d'où il a passé sur le conti- nent, est due à M. Boxall, habile collecteur anglais: il a découvert la plante dans une localité de l’Asie tropicale qu’il n’a pas fait connaître, mais que nous pensons être quelqu’une des possessions anglaises dans l'Inde. Ep. ANDRé. SERRE Ses esse . 10 copyright reserved “ à 7 È ee Æ. . : 1 LU < S LU [A 0 _ . sn < | O = | = D Q Lu a Œ Q >= © À À 5 s 7. + P.De Da #nemaeker 24 naë. pr 6 7 8 » 10 copyright reserved > MO L'ILLUSTRATION HORTICOLE | cs nn ARTOCARPUS CANNONI, norr, P.De Pannemacker sd nai pr 1m Jlorto na | PI. CCCXLVI. ARTOCARPUS CANNONI, nonr. ARTOCARPE DE CANNON. ARTOCARPÉES. ÉTYMOLOGIE : de sps:, pain et xagros, fruit, allusion aux qualités comestibles du fruit, qui a motivé le nom d'arbre à pain. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : flores monoici. Masc : supra receptaculum clavatum amentiforme dense congesti, ebracteolati; perigonium 2-3 phyllum, foliolis erectis, subinæqualibus, basi plus minus cohærentibus; stamen unicum; filamentum lineare, complanatum; anthera terminalis, bilocularis, loculis oppositis. Feu : supra recepta- culum globosum dense capitato-congesti, conerescentes ; perigonium tubuloso-cylindricum, limbo pyramidato, indiviso, ore pro styli exsertione pervio; ovarium liberum, uniloculare; ovulum unicum, parieti styligeræ affixum, amphitropum, micropylo supero, intror- sum sublaterali; stylus lateralis, elongato filiformis, exsertus, stigmate terminali, indiviso ifido ; syncarpium baccatum, ex utriculis inter perigonia carnoso-incrassata, steri- libus plurimis intermixtis, dense conferruminata, perigoniorum apicibus pyramidatis liberis muricatum ; diquit membranacei, styli vestigio laterali notati, longitudinaliter rupti; semen ovatum, parietale, umbilico ventrali affixum ; embryo HR NETRENS res- pectu umbilici transversus, cotyledonibus maximis crassis, valde inæqualibus , radicula brevissima supera , cotyledonum dorso incumbente. — Arbores lactescentes, in Asia et Oceania tropica indigenæ , in Americam introductæ, et in annonam etiam in patria cultæ ; foliis alternis, breve petiolatis, obovatis, integerrimis, v. cuneato-obovatis, pinnatifido- lobatis, subtus scabriusculis, stipulis maximis, coriaceis, convolutis, gemmas velantibus, m deciduis, peduneulis axillaribus, primum stipulis spathæformibus, mox deciduis Let. foliorum lapsu lateralibus. (Endl. Gen. pl., 1868. Fe Linn. Syst. veg., ed. 14, p. 838, n. 1426. — Conf. bibliogr. a cl. Bureau in DC. Prodr, expositam, t. XVII, p. 284. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES (?) : arborescens, heterophylla; foliz ampla , membra- nacea, pubescentia, breviter petiolata, petiolo nervisque hirsutis; juniorum lamina subintegra v. basi cordata apice lobata, sæpissime ovata-lobata, 3-5 lobis (et ultra) grosse dentato-sinuatis, utrinque violaceo-purpureis... — Habitat in insulis de la Société. — An Art. incisæ varietas ? Artocarpus Cannoni, W. Bull, Catal., 1877, p. 16. Cet arbre à feuillage ornemental, à feuilles entièrement revêtues d’un ton pourpre vineux brillant, fit sensation il y a deux ans lorsqu'il parut pour la première fois en Angleterre. Il avait été signalé d’abord à M. W. Bull par M. Walter Hill, de Brisbane (Australie), puis il fut importé par les soins de M. Henderson, de Sydney. Dès son apparition, l'Arfocarpus Cannoni se plaça au premier rang des DS plantes de serre chaude à feuillage ornemental. $Ses feuilles sont alternes comme dans toutes les espèces du genre, brièvement pétiolées et munies, sur la côte rouge vif, les nervures et le pétiole, d’une pubescence longue et forte, moins prononcée sur le limbe même. Leur forme varie beaucoup. Par- fois, les unes sont presque entières et cordiformes à la base, à sommet irré- gulièrement lobé; le plus souvent elles sont ovales, lobées, pinnatifides, à segments grossièrement dentés. Toute leur surface, en dessus et en dessous, est revêtue d’une couleur intense, brillante, rouge vineux foncé bronzé, d’un eftet splendide, surtout quand la plante est jeune et bien cultivée. Nous ne pouvons encore rien prononcer sur la valeur spécifique de l'A. Can- nont, les sujets que nous avons vus n'étant guère caractérisés et aucun organe de fructification n'ayant été envoyé jusqu'ici du pays natal. Il se pourrait même que la plante ne fût qu'une simple forme de l'Artocarpus incisa, ou « arbre à pain, » indigène, on le sait, de l'Océanie tropicale. Quoi qu'il en soit, nous pouvons nous contenter aujourd'hui de faire valoir les mérites décoratifs de cette belle plante au point de vue horticole, sans craindre de voir les amateurs déçus lorsqu'ils la cultiveront. Bien que l'A. Cannoni puisse être cultivé en serre tempérée, nous con- seillons de le maintenir en serre chaude. La plante est de celles qui ne pro- duisent le maximum de leur effet ornemental que sous l'influence d’une riche culture. Il faudra donc la renouveler souvent et ne conserver que de jeunes pieds à tige unique. Les feuilles deviendront plus grandes et mieux colorées. Si, au contraire, ou laisse les pieds se ramifier, la végétation devient inégale et chétive, la couleur, d’un si beau pourpre vineux, passe à un rouge sale, sans éclat, le limbe se déjette et l'effet se perd complètement. Il en est de même, d’ailleurs, d’autres Artocarpées à beau feuillage, le Ficus Parcellii, par exemple. Dans les pieds qui fructifient, comme ceux dont nous avons parlé précédemment (p. 71), tout le mérite ornemental des feuilles à disparu. Les panachures blanches, si élégantes, qui parcouraient le limbe, ont fait place à des taches ternes et les dimensions sont réduites à des proportions -qui ôtent tout intérêt à cette espèce ainsi cultivée. Il faut donc conseiller de renouveler ces plantes par le bouturage dès qu’elles paraissent se ramifier et les soumettre à une culture soignée, dans une température élevée, Ep. ANDRÉ. L'ILLUSTRATION HORTICOLE nt 2 s" 0 < à CROTON (CODIÆUM) MASSANGEANUM, :. uno. À De Pannemaeker ad nat nr cr orto ina J'Uinden, publ PI. CCCXLVIL. -CROTON (CODIÆUM) MASSANGEANUM, 1. uno. . CROTON DE M. MASSANGE. EUPHORBIACÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES et SPÉCIFIQUES : Voir Zustra- tion horticole, 1867, pl. 534. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Feuilles de 25 centimètres de longueur, de 3 à 4 de largeur, richement panachées de rose léger, blanc crémeux et de jaune d'or. Telle est, en quel- ques mots, la description de cette variété charmante, obtenue à Liége par M. Strühmer, l'intelligent chef des cultures de M. Massange de Louvrex, à St. Gilles, un des principaux amateurs d’horticulture en Belgique. Ce succès ajoute une superbe plante de plus à un genre déjà si fécond en végétaux à feuillage ornemental. Au lieu de disserter à nouveau sur la valeur plus ou moins spécifique des formes introduites directement des mers du Sud, comparativement à celles que les fécondations artificielles ont récemment produit en Europe, nous croyons préférable de donner quelques mots des descriptions des autres variétés nouvelles les plus recherchées aujourd'hui : Codiœum (Croton) nobile, feuilles étroites, vert foncé, strié de rouge et jaune; C. Mortii, feuilles grandes, panachées richement de jaune d’or; C. Andreanum, très grandes feuilles, grande vigueur, panachure rouge et jaune sur fond vert foncé ; < “se feuilles tordues en he d'une plus riche couleur que le spiralis ; Truffautianum, voisin du nobilis par la iene Lt et du Foungii par le port, belle plante ; Mac-Arthuri, grandes feuilles étroites, panachées de jaune soufre ; roseo-pictum , larges feuilles, tachées et veinées de rose foncé ; bonne variété; majesticum, bonne variété de commerce ; Harwoodianum, feuilles longues, vert foncé, richement veinées de rose léger ; Challenger, très longues feuilles, vert léger, taché de blanc de crème, sur une côte médiane rose brillant; . Coopert, grandes feuilles arquées, vert foncé, tachées et veinées de blanc crémeux ; belle plante. (5 ee 398989 (æ A Nous ne citons que pour mémoire les variétés plus curieuses par leur forme que vraiment belles, et les formes trilobées dont nous avons parlé précédemment dans ce recueil. : Ep. AxDné, de TR LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. LES POMMES DE TERRE POUR EXPOSITION. Nous avons dit l’année dernière combien les visiteurs de l'Exposition universelle avaient été agréablement surpris par la beauté des pommes de terre anglaises exposées au Champ de Mars. Nos voisins d'Outre-Manche font l'objet d'une culture spéciale des pommes de terre à exposer, et un choix spé- cial de variétés est nécessaire à ceux qui veulent prendre rang ie les vainqueurs des concours. Aussi nous paraît-il intéressant de reproduire, pour les horticulteurs-mar- chands et les jardiniers de maison bourgeoise qui voudraient s'adonner à cette spécialité, les listes suivantes , que M. P. Muc Kinlay vient de publier dans le Gardeners Magazine. Il est bon de faire remarquer que M. M. Kinlay a gagné ‘le premier prix l’année dernière, à Sydenham, dans le grand concours des 24 plus belles variétés, et qu'il a par conséquent qualité pour recommander les moyens qui lui ont assuré le succès. Voici les choix qu’il propose aux com- mençants dans la culture des pommes de terre pour Exposition : 24 variétés à cultiver pour en choisir 18 à exposer. KIDNEYS BLANCHES. Woodstock Kidney, Lapstone, Early King, Snowflake. Avalanche, Inter- national Kidney. À KIDNEYS COLORÉES. Trophy, Early Rose, Purple Ashleaf. RONDES BLANCHES, Rector of Woodstock, Schoolmaster, Model, Porter's Excelsior. RONDES COLORÉES. Radstock Beauty, Scotch Blue, Vicar of Lateham, Red Emperor, Blan- chard, Grampian, Triumph. 14 variétés pour en choisir 12 à exposer. Trophy, International Kidney, Snowflake, Lapstone Kidner y, Red Emperor, Blanchard, Schoolmaster, Grampian, Porter's Excelsior, Radstock Beauty, Early Rose, Early King, Triumph. 10 variétés pour en choisir 6 à exposer. Woodstock Kidney, International Kidney, Lapstone Kidney, Snowflake, Schoolmaster, Trophy, Radstock Beauty, Blanchard, Porters Excelsior, Grampian. Nous conseillons aux cultivateurs de s'adresser directement aux produc- teurs, en Angleterre, pour obtenir ces variétés bien pures. HORTICULTURE D'ORNEMENT. LES HÉLLÉBORES. Ces plantes vivaces deviennent de plus en plus recherchées des amateurs, auxquels elles donnent des satisfactions précieuses par leur rusticité et leur floraison tardive. Il y a deux ans, M. Baker, le savant botaniste de Kew, avait publié une monographie du genre Æelleborus (), dans laquelle il rédui- sait considérablement le nombre des espèces. Nous même avons indiqué l'année dernière (?) la nombreuse collection d'Héllébores de M. Hooke, de Bratfield (Angleterre), et signalé particulièrement l'intérêt que présentent ces végétaux pour nos jardins de plein air et nos appartements. M. T. Moore, de Glasnevin près Dublin, revient aujourd'hui sur la question dans une monographie plus horticole que botanique (5).. Sans oser se poser en adversaire du grand démolisseur d'espèces, M. Baker, M. Moore laisse le lecteur considérer à sa fantaisie, comme espèces ou comme variétés, les plantes qu'il décrit dans son travail, dont nous voulons indiquer ici les principaux traits. La division adoptée par M. Moore est de deux groupes, l'un ayant pour type l'A. orientalis, l'autre l'A. viridis. Les formes qu'il décrit sont ainsi distribuées : : GROUPE ORIENTALIS. Feuilles plus grandes que dans le type du viridis, plus coriaces et per- sistantes, à segments plus grands et plus fortement dentés; inflorescence plus développée, à tiges fortes, en panicule dichotome; fleurs plus grandes, à larges sépales très imbriquées. Dans ce groupe on trouve les trois séries suivantes : . SÉRIE A FLEURS POURPRES. H. orientatis. — Très belle plante, fleurs purprines. H. or. Inspector Hartweg. — Pourpre terne. veiné à l'intérieur. H.or. T. C. Heinemann. — Fleurs très ouvertes, pourpre bigarré terne, veinées à l’intérieur. H. or. Irène Heinemann. — Fleurs pâles, bordées de pourpre foncé, intérieur blanc verdâtre ponctué de pourpre. H. abchasicus. — Forme grêle, rouge de prune sur les deux faces. H. atroroseus. — Forme pâle de l’atrorubens. Sépales rose pâle assez brillant, très jolis. (:) Gard. Chron., n. 8. VII, 432, 464 (1877). E) IH: hortic., 1878, p. 32. (°) Gard, Chron., 1879, 1, p. 431, Les VO I. atrorubens. — Vigoureuse plante, fleurs pourpre foncé, ornementales, imbriquées, plus pâles en dedans. II. colchicus. — Forme plus ténue, fleurs arrondies, très imbriquées, en cloche, pourpres et veinées à l’extérieur; jeunes feuilles pourprées. H. colchicus punctatus. — Diffère du précédent par des fleurs plus foncées, -glaucescentes, ponctuées abondamment à l'intérieur. Charmante plante. H. fulvus. — Bon semis de l'atrorubens, vigoureux, grandes fleurs ouvertes, rouge pourpré ou cuivré à l'extérieur, pourpre foncé en dedans et marron aux extrémités. FH. lividescens. — Belle plante, vigoureuse, flearissant abondamment, fleurs moyennes, pourpre pâle lHivide, glauques à l'intérieur et striées. H. orientalis D' Moore. — Plante très floribonde, très belle, grandes fleurs imbriquées, campanulées, beau rose en dehors, bordées plus pâle, blane bleuâtre en dedans. H. rubellus, — Semis à fleurs moyennes, rose pâle, ou rouges au soleil, glaucescentes, pâles en dedans. IL. rubidus. — Semis de M. M. Leitchlin, de Bade; méritant, voisin de l’orien- talis; fleurs moyennes, ouvertes, rouge prune, plus pâles dedans, ponctués de pourpre, pétales brun-rouge et non verts. 1. ruber. — Vigoureuse et belle plante, fleurs moyennes, à sépales un peu aigus, pourpre-rouge, glaucescents, se rapproche de l'abchasieus. Æ, rubro-purpureus. — Semis de l’atrorubens, très beau, fleurs ouvertes, moyennes, d’un pourpre riche ou couleur prune. SÉRIE A FLEURS BLANCHES. I. añtiquorum. — Grandes fleurs à sépales verts en dehors, blancs en de- dans, imbriqués, en cloche. I. guttatus. — Plante robustel, fleurs vertes en dehors, blanches et ponc- tuées de rouge en dedans, très jolies, 1. or. Benary. — Forme gracieuse, fleurs moyennes, blanches, élégamment ponctuées de pourpre. Un des semis de M. Heinemann. I. olympicus. — Plante grêle, fleurs abondantes, petites, ouvertes, sépales verts en dehors, blancs en dedans. Æ. ol. major. — Belle forme, vigoureuse, floribonde, grande fleurs vertes dehors, blanches dedans. I. pallidus. — Plante floribonde, moyenne, fleurs à sépales oblongs, mu- cronés, vert blanchâtre. SÉRIE A FLEURS VERTES. 1. caucasicus, — Fleurs moyennes, paniculées, vert pâle, sépales arrondis imbriqués. H. cyclophyllus. — Du type orientalis, feuilles pubescentes dessous; fleurs moyennes, vert pâle, teintées de jaune, sépales ovales-oblongs. H. odorus. — Fleurs moyennes, à sépales ovales, imbriqués,; mucronés, vert glauque, à odeur douce de foin nouveau quand elles viennent d’être cueillies. A: a GROUPE VIRIDIS. Plantes distinctes par leur feuillage annuel, léger, tombant après l'hiver, à segments plus étroits et plus uniformes. Elles se partagent également en trois subdivisions. SÉRIE À FLEURS VERTES. « I. viridis. — Vigueur moyenne, feuilles pédatiformes, à segments étroits incisés, dentés; fleurs demi-épanouies, à sépales oblongs aigus, courbés, non imbriqués, vert de mer. Bocconi, — Fleurs vertes, sépales arrondis ou obovales, feuilles à ner- vures pubescentes en dessous. dumetorum. — Fleurs petites, ouvertes, sépales obovales, d’un vert de mer brillant. gracilis. — Semis de vigueur moyenne, hampes élégantes biflores, fleurs petites, penchées, demi-ouvertes; sépales lancéolés, obovales, verts. laœus. — Très floribond, sépales élargis, à demi-étalés, fleur campanulée, beau vert. : SÉRIE A FLEURS TEINTÉES DE POURPRE. ùù » graveolens. — Vigoureuse plante, à fleurs nombreuses, bien ouvertes, à sépales ovales, vert léger en dedans, teinté de pourpre brun à l'extérieur. erubescens. — Fleurs abondantes, sépales vert pâle jaunâtre suffusé de rose à l'extérieur, blanchâtre dedans. = SÉRIE A FLEURS POURPRES. H. cupreus, — Nom assez inexact, car les fleurs sont d’un pourpre verdâtre, gorge pigeon, vert glauque en dedans, sépales ovales, séparés, formant une élégante fleur étalée. H. intermedius. — Sépales obovales oblongs, ressemblant au purpurascens, mais avec l'extérieur de couleur verte. H. purpurascens. — Plante la plus belle et la mieux colorée de ce groupe; fleurs nombreuses, mioyennes, pourpre foncé à l'extérieur, glacé de verdâtre à l’intérieur, sépales arrondis, imbriqués, modérément étalés:; belle forme. Les plantes qui ont servi à ces descriptions provenaient des remarquables collections de M. Ellacombe, à Bitton, et de M. Barr, horticulteur à Tooting (Augleterre), chez qui les amateurs pourront se les procurer facilement. LES PLANTES ALPINES EN MAI. La liste suivante des plantes alpines fleuries le 17 mai dernier dans un Jardin du nord de l'Angleterre, nous permet de continuer les citations que nous faisons de temps à autre, de l’apparition des meilleures espèces de cette tribu si attachante. Anemone ranunculoides. — vernalis. — apennina. — — blanda. pulsatilla. Aubrietia græca superba. Caltha leptosepala. Draba glacialis. — Maweana. — ciliata. Daphne rupestris. Dondia Epipactis. Erythronium giganteum. Gentiana acaulis. elleborus colchicus. Muscari Heldreichii. adoxa. Orobus vernus. Primula pubescens. — nivalis. — ciliata purpurea. — pulcherrima. — Balbisiana. Ranunculus anemonoides. Rhododendron lapponicum. Scilla (divers). Soldanella alpina. — minima, — montana. Saxitraga flagellaris. caryophylla. Sanguinaria canadensis. REMPOTAGE DE L'ANTHURIUM SCHERZERIANUM. Ceux qui ne parviennent pas comme ils le désirent à faire fleurir abondam- ment cette belle plante, dit le Gardeners’ Chronicle, feront bien de méditer le fait suivant : M. Douglas ne réussissait que médiocrement avec ses plantes quand il les rempotait, selon l'usage, au printemps. Maintenant qu'il les rempote en août, ils produisent une énorme profusion de leurs brillantes spathes. M. Douglas les rempote comme ses Cattleyas, dans un mélange de terre de bruyère, sphagnum et charbon de bois. Il emplit les pots à moitié de tessons et enlève absolument toute l’ancienne terre des racines avant de les transférer dans le nouveau compost. — 83 — MÉLANCES. LE SULFURE DE CALCIUM. J’ai lu, dans le 1er fascicule de l'Æustration horticole pour 1879, un article sur le blanc des laitues, dont les ravages inquiètent les maraîchers de Paris. Étant convainca que le procédé que j’emploie depuis bien des années pour faire disparaître radicalement le blanc des verveines, des rosiers, l’oïdium de la vigne sur mes treilles et celui du pêcher, que cet arbre contracte toujours à la suite de la cloque, doit également agir sur les laitues, tomates, etc., Je me hâte de vous envoyer cet article. Le traitement que je vais indiquer n'est pas nouveau, je l'ai lu il ya au moins 15 ans dans un journal. C’est l'emploi du sulfure de calcium. Mais il faut préparer convenablement cette substance et surtout l'employer à propos. Je ne connais pas de végétation cryptogamique qui puisse lui résister. Peut-être l'a t'on déjà essayée sans succès, alors c’est qu'on l'avait mal préparée, ou employée mal à propos. PRÉPARATION DU SULFURE DE CALCIUM. Prenez un kilogramme de soufre sublimé et la même quantité en volume de chaux vive fraîchement fusée (‘) que vous placez dans une chaudière en fonte. Vous versez peu à peu, en remuant avec un bâton, 10 à 12 litres d’eau et vous placez la chaudière sur un feu vif pour mettre le tout en ébullition. Vous laissez bouillir, en remuant constamment, jusqu’à ce que le soufre, en suspension dans le liquide, soit fondu, ce que l’on reconnaît à la teinte oran gée que prend le mélange. On enlève du feu et on laisse déposer jusqu’au lende- main. La liqueur clarifiée a pris la couleur de teinture de safran: on la met en bouteilles, et placée à la cave, elle se conserve indéfiniment. EMPLOI. Pour se servir de cette dissolution, on en verse un litre dans 50 litres d’eau, et on remue pour mélanger. L'eau devient d'abord jaune verdâtre , puis blanche. Alors avec une pompe à main de serre, à disque percé de trous très fins, on seringue les plantes infectées ou que l’on veut soustraire à l'invasion. (*) La chaux fusée s'obtient en prenant avec la main une pierre de chaux que l’on plonge dans l’eau jusqu’à ce qu’elle ne dégage plus de bulles d’air ; après quoi on la dépose dans un vase où elle se réduit immédiatement en poudre, DE — Pour que le remède agisse avec efficacité, il faut : 1° Opérer le matin d’une journée qui s’annonce sèche et lumineuse. 20 Que les plantes soient parfaitement mouillées par le liquide. C’est pour- quoi les pompes et les seringues à gros jets ne valent rien; elles consomment trop de liquide et ne mouillent pas uniformément. Si la maladie n'est pas déclarée, un seul seringage suffit; si elle à fait invasion, il en faut trois à deux jours de distance, si c’est possible; car c'est l'état du temps qui doit servir de règle. Comte F. pu Buyssox. BIBLIOGRAPHIE. DICTIONNAIRE DE POMOLOGIE, par André Leroy. Vol. VI et dernier. (Paris, Goin, éditeur.) — Cette grande œuvre est enfin achevée. Elle aura duré 17 ans, sans parler de la longue préparation nécessaire avant d'en commen- cer la rédaction. Des collections immenses, le concours des plus habiles pra- ticiens pomologues, notamment de M. Henri Desportes, des échanges inces- sants avec les collectionneurs de fruits du monde entier, la création, à prix d'argent et après de patientes recherches, d'une bibliothèque spéciale aussi complète que possible, enfin, par dessus tout, le travail acharné (/bor im- probus) de M. Bonneserre de St. Denis, qui a tout rédigé, tels ont été les éléments mis en œuvre, pour arriver à élever ce monument, de 1862 à 1879, sous la haute direction de M. André Leroy. La mort du célèbre pépiniériste, arrivée en 1875, n’en à point enrayé la publication, et le dernier volume, consacré au Pêcher, est à la hauteur de ses frères aînés. Il n'y a pas à faire l'analyse de ce travail, qu'il faut lire avec attention. Mais nous devons sur- _tout signaler les 32 premières pages qui traitent de l’histoire et de Ia culture du Pêcher, et qui révélent chez leur auteur une rare érudition. Nous applaudissons en même temps à la justice rendue par les enfants d'André Leroy à la part considérable prise par M. Bonneserre de St. Denis à la publication du Dictionnaire de pomologie. CHRONIQUE HORTICOLE. Juin 1879. Portrait offert à M. Marnock. — Le plus habile architecte-paysagiste de l'Angleterre, M. R. Marnock, vient de se retirer de la vie profession- nelle active. Ses amis se sont cotisés pour lui offrir son portrait, peint avec beaucoup de talent par M. Wirgmann, et qui vient d'obtenir un grand succès à l'exposition de la « Royal Academy » à Londres. Nous sommes heureux de cet hommage rendu à un homme de beaucoup de talent, dont nous avons souvent admiré et cité les œuvres. Ranunculus Lyallii. —- Cette belle Renonculacée, connue par les habi- tants de la Nouvelle-Zélande sous les noms de « Nénuphar des bergers » ou de « Lis des bois rocheux, » a été rapportée vivante par M. Peter Veitch, et exposée en fleurs par les horticulteurs de ce nom le 13 mai dernier, à la séance de la Société royale d’horticulture de Londres. C’est une plante remarquable par ses feuilles peltées, de texture solide, ses tiges dres- sées et ses grandes fleurs blanches ou couleur de crème. Elles ressemblent à des Nelumbium speciosum en miniature, mais avec des divisions blanches et une touffe centrale d’étamines jaunes. On la trouve dans les Alpes du sud de la Nouvelle-Zélande, à une altitude de 1000-1200 rnètres. Il paraît que les feuilles peuvent atteindre 0"35 de diamètre, les fleurs 0"10, et l’on dit que l'espèce sera rustique sous notre climat. Culture des plantes bulbeuses en Hollande, — On lit dans une des dernières statistiques commerciales publiées par le gouvernement hollandais , que lPexportation des bulbes à fleurs, de 1861 à 1876, aurait atteint une valeur de 19,640,000 florins de Hollande (40,851,200 francs), soit plus de 2,500,000 francs de moyenne annuelle. La surface de terrain cultivée en Jacinthes, Tulipes, etc., dépasse 240 hectares, dont la plus grande partie se . aux environs de Haarlem. s Azollas. — Les voyageurs-botanistes qui ‘ont parcouru les hauts tes de. . Cordillère des Andes, ont remarqué une petite plante qui envahit la surface des eaux stagnantes, comme nos Lemma en Europe. Elle se distingue par des tiges pinnées ou bipinnées , formant des touffes analogues à celles des Sphagnum de nos tourbières. Leur teinte d'un vert léger, un peu argenté, parfois rosé, leur texture d’une extrême délicatesse, comme cristal- line, font désirer l'introduction de cette charmante miniature à l’état vivant. … Jusqu'à présent nous ne l'avons vue dans aucune serre d'Europe. C’est l'A zolla Magellanica, Willd., de Ja famille des Salviniées. La plante est répandue dans l'Amérique méridionale, depuis les plateaux tempérés froids de la Nouvelle-Grenade jusqu’au cap Horn. La première fois que je la vis, C'était dans les fossés qui bordent le chemin de Facatativa à Bogota, TOME XXVI 1879, Gme LIvR, PR à une altitude supra-marine de 2640 mètres. Je l'ai retrouvée souvent depuis, en regrettant toujours de ne pouvoir l'importer vivante. Or, il existe en ce moment dans les serres de Kew, paraît-il, une espèce de ce genre appartenant à l'Australie, lAzolla pinnata, de Robert Brown. On l’ap- pelle « la Sélaginelle flottante, » nom assez expressif. Chose étrange, cette espèce, qui croît sous une latitude australe très élevée, se plait aussi bien dans la serre à Victoria que dans une cloche renversée placée en serre froide. Elle formera done une addition charmante aux hôtes des petits aguaria d'apparte- ments et j'appelle de mes vœux le jour où elle aura pour compagne l'A. Magel- tanica. On cultive à Paris l'A. Caroliniana, Willd., de l'Amérique du Nord. Les Héllébores en pots. — Nous avons la satisfaction d'annoncer que les horticulteurs anglais se rangent au conseil que nous avons donné plusieurs fois dans ces colonnes, c’est-à-dire s’adonnent à la culture des Héllébores en pots, pour la floraison hivernale et l'ornement du feuillage. Un récent article du Garden (17 mai 1879, p. 291), fait valoir les mérites exceptionnels de ces plantes comme décoration des appartements ou des serres froides. Il sera bon d’adopter surtout la variété vigoureuse de la Rose de Noël (Æelleborus niger maæimus), et de la multiplier abondamment par division des touftes. Nombre de formes que nous avons récemment décrites (p. 79) auront aussi beaucoup de succès si elles sont cultivées en pots. Retour de M. Goldie à Sydney. — Cet habile collecteur naturaliste vient d'arriver de la Nouvelle Guinée avec d’abondantes collections de plantes vivantes, et un nombre considérable d'animaux et collections diverses, parmi lesquels se trouveront sans doute d’intéressantes nouveautés. M. Goldie a vu des Papous porteurs d'une queue artificielle, ornement qui a pu induire en erreur quelques voyageurs des temps passés. « Peut-être, » dit le journal l'A ustralasian, qui rapporte ce fait, « les descendants actuels des ancêtres cau- digères qui ont tant occupé Darwin, ont-ils remplacé, par cet appendice de leur fabrication, l’ancien prolongement naturel de leur colonne vertébrale? » L'Anona Cherimolia à Nice. — En relatant la fructification récente de cet arbre fruitier des tropiques à Reggio (Calabre), nous ne soupçonnions pas qu'un arbre de la même espèce, planté depuis quelque vingt ans à Villefranche, près de Nice, portait tous les ans des fruits mûrs, parfaite- ment comestibles. S'ils n’ont pas leur saveur normale, ils prouvent que la production du Chirimoya en fruits n’est pas une chimère, même sur les bords septentrionaux de la Méditerranée. Les dernières plantes fleuries du globe. — La dernière expédition arctique à rencontré un pavot (Papaver nudicaule) sous le 83° degré de lati- tude. En altitude, la dernière plante frutescente est le RAododendron nivale, trouvé par M. J. D. Hooker, dans l'Himalaya, à la cote de 6488 mètres. Un botaniste-cardinal. — Mgr. Haynald, archevêque de Kalocza (Hon- grie), a reçu tout récemment la pourpre romaine. C’est le premier botaniste qui ait été fait cardinal. Mgr. Haynald est un savant éminent in re herbaria. Nous avons eu l'honneur d'être avec lui membre du jury à l'Exposition inter- nationale d’horticulture à Florence, en 1874. Tous ceux qui l'ont approché ie ARE à cette occasion se souviennent de son affabilité. L'honneur qui vient de lui être fait ne peut manquer d’être bien accueilli par tous les botanistes. Odontoglossum vexillarium. — (Comme témoignage de la beauté extraordinaire de cette Orchidée et de sa floraison abondante, on peut citer le spécimen actuellement en fleurs dans la collection du baron Lionel de Rothschild, à Gunnersbury Park (Angleterre). Cet exemplaire porte vingt-six hampes, sur lesquelles on attend l'épanouissement de 160 admirables fleurs. M. George Bentham. — La reine d'Angleterre a nommé M. G. Bentham chevalier de St. Michel et St. George. On trouvera généralement cette récom- pense maigre pour une vie entière de dévouement à la science. Aucun natu- raliste actuellement vivant ne possède une plus profonde connaissance des plantes que M. Bentham; il est à la tête des botanistes descripteurs de notre temps par l'importance et la qualité de son œuvre, et l'admiration de ses contemporains est une satisfaction qui heureusement ne lui fait pas défaut. NÉCROLOGIE. Le docteur Karl Koch, professeur de botanique à l’Université de Berlin, est mort le mois dernier, à l’âge de 70 ans. C'était une des figures les plus en relief de la botanique et de l’horticulture contemporaines. Tous ceux qui l'ont connu, principalement dans les concours internationaux d’horticulture dont-il était l'hôte assidu depuis plus de vingt ans, rendent pleine justice à sa profonde connaissance des plantes cultivées dans lu serres, dont il a nommé et décrit un grand nombre. Dans sa jeunesse, le docteur Koch avait parcouru fructueusement une partie de l'Orient. Indépendamment de son enseignement , il rédigea longtemps un important organe horticole, le Wochenschrift für Gärtnerei und Pflansenkunde , révisa les familles des Aroï- dées, Broméliacées , ete., et couronna son œuvre par un grand travail sur l'arboriculture, intitulé Dendrologie. Avec le docteur Koch, disparaît l’un des réprésentants les plus complets de la botanique horticole de ce temps-ci M. William Tillery, de Welbeck, l’un des plus habiles jardiniers de lAn- gleterre, est mort le 25 mai dernier, à l'âge de 73 ans. Il était universellement aimé et vénéré, et les publications horticoles anglaises ont emprunté beaucoup à son savoir et à son expérience , dans des articles publiés soit sous son propre nom , soit sous le pseudonyme de Zoth. Il eût été difficile de trouver, pen- dant la période des dernières quarante années, un homme d’un jugement plus sûr et un praticien horticole plus accompli que William Tillery, dont la mémoire restera longtemps honorée en Angleterre. Le professeur A. Grisebach, l'éminent botaniste et professeur de l'Univer- sité de Güttingen, a succombé le 13 mai dernier, à l’âge de 65 ans. Ses travaux sont considérables. Parmi les principaux on compte sa flore des Antilles (Flora of the West Indian Islands) et surtout son grand travail sur la géographie bota- nique (die Vegetation der Erde), dont M. le comte de Tchihatcheff a publié une traduction française, à laquelle j'ai eu l'honneur de collaborer par une étude résumée sur la végétation de la Cordillère des Andes. Le docteur Grisebach était originaire de Hanovre; il occupait à Gôttingen la chaire de botanique et il était directeur du jardin botanique depuis 1541. Én. Anpré. PI CCCXLVIIL SUCCURSALE DE LA MAISON J. LINDEN À PARIS. Si vous avez voyagé en Belgique, vous avez dû être frappé des efiets vraiment charmants que des mains ingénieuses obtiennent de quelques fleurs, mariées à des masses de verdure dans Jangle d’un salon, sous la vérandah d’un vestibule, ou dans la fenêtrè, aisément agrandie jusqu'aux proportions d’une petite serre, de quelque salle à manger tendue de chaudes tapisseries ou de vieux cuirs aux gaufrures étincelantes. On a vu cela; on l’a certainement remarqué, admiré, envié peut-être... Mais on n'est pas tenté de l’imiter. quand ce serait si facile! C’est que nous sommes, hélas! une race routinière, un troupeau de moutons, dont Panurge est le berger. Voici pourtant que le fils d’un des maîtres de ces merveilleuses serres dont la Belgique est fière à si bon droit, M. Lucien Linden, directeur du principal établissement de Gand, cette capitale des fleurs, fonde chez nous une suc- cursale de la maison mère. Au beau milieu de Paris, en pleine rue de la Paix, il étale avec la pompe grandiose que n’ont plus, hélas! nos maigres jardins d'hiver, les plus merveilleux spécimens de la Flore des deux mondes, les verdures les plus intenses, les plus éblouissantes corolles, les panaches les plus triomphants, les calices les plus embaumés. Je ne vois pas trop, en ce moment, où nos lecteurs pourraient passer plus agréable- ment une heure ou deux. | Je n'apprendrai à personne que M. J. Linden est un des premiers horticul- teurs du monde. Son vaste établissement couvre une superficie immense, et, dans une soixantaine de serres aux températures diverses, parfaitement amépagées , 1l a rassemblé les plus belles productions de tons les climats. Là, suivant le caprice des saisons, l’œil ravi des visiteurs voit s'épanouir la splendeur incomparable des azalées blanches et roses, et l’opulente moisson des camélias, tantôt d'une pâleur mate, et tantôt d’un pourpre éclatant, et les orchidées, créatures étranges, aux formes bizarres, aux couleurs indécises, aux senteurs capiteuses, monstres séduisants du monde végétal, qui défient la description et qui échappent à l'analyse. Parmi ces belles étrangères qui, grâce à M. Linden, vont s'acclimater chez nous, il faut citer en première ligne les plantes carnivores , habituées se nourrir des insectes trop confiants qui s'en approchent imprudemment : telle est, par exemple, la Dionée attrappe-mouche, tels sont encore les è °X0; SÈ À 1 FLY “ à ÊS . x & AE ALAN ration. 1 st l’'Illu de ‘e € ür E R 3RAVU D © > mars ra) a O ei E D = > Q Q copyright reserved À La by M lu Le “in n ERANTHEMUM SCHOMBURGKIT, Hor Népenthès, les Sarracénias et le Darlingtonia aux urnes singulières, de Californie. Les plantes à beau feuillage, les Pandanus et les Kentias, importés par M. Linden de la Nouvelle-Calédonie, la nombreuse tribu des Dracénas et des Fougères, ces Broméliacées si rustiques dans les appar- tements, et tant de nouveautés introduites de l'Inde, de l'Océanie, et sur- tout des forêts vierges de l'Amérique ‘méridionale, se dressent dans toute leur beauté. Grâce à M. Linden, il ne tiendra plus qu'à nous de pouvoir, tout comme nos voisins de Belgique, nous donner le luxe de cette chose intime et char- mante, joie de tous les instants, qui égaye et nos yeux et notre esprit, et qui nous console de la campagne absente — une serre d'appartement, — un jardin en chambre ! Louis ExauLr. (Revue des Arts et du Sport). Pl. CCCXHIX. ERANTHEMUN SCHOMBURGKIT, norr. ERANTHÈME DE SCHOMBURGK. ACANTHACÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Æustr. hort., 1876, p. 42. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Cette espèce remarquable nous est parvenue sous ce nom de l'Australie. Elle provient selon toutes les apparences des îles Mélanésiennes. Les exem- plaires que nous en possédons ne sont pas encore suffisamment développés pour pouvoir en faire la diagnose et nous devons nous borner à une description sommaire du port et du feuillage. C'est une plante à croissance rapide et à port élancé. Ses feuilles opposées , alternes , ovales lancéolées obtuses, d’un vert tendre et luisant, sont réticulées de jaune paille du plus bel effet. Cette réti- eulation assure à cette nouvellé introduction une place distinguée parmi les plantes à feuilles ornées ou panachées. Nous espérons pouvoir en donner pro- chainement une description plus complète. PI. COCL. AZALEA HENRI HEINE («caur. ÉRICACÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Ilustr. hortic., 1870, p. 76. Il y à une couple d'années, à peine, on annonçait d'Allemagne la mise au commerce d’une nouveauté d'Azalée qui devait, disait-on, surpasser toutes les autres variétés. L'Azalea Henri Heine parut bientôt en fleurs à Gand et plut énormément. C'était une fleur bien nouvelle, sortant des couleurs connues, semi-double, de forme bien ronde, d’un . rouge violacé foncé à reflets satinés. Si l’Uustration horticole n'ouvre pas souvent ses colonnes et ne prête guère ses pinceaux aux nouveautés d’Azalées, c'est que, réellement, les vraies nou- veautés Sont excessivement rares. Parmi les nombreuses variétés oftertes, chaque année, à l’appétit des amateurs, il en est bien peu qui méritent : d'attirer leur attention. Il n’en est pas de même de la plante qui nous occupe, son principal mérite étant d'être très distincte. Nous n’en avons pas encore vu de grands spécimens, mais nous pouvons prédire que l'A zalea Henri Heine sera certainement un des plus beaux joyaux des collections qui figureront aux prochaines grandes expositions internationales de Gand, notre vieille « cité des fleurs. » JULES HYE. IMPORTATION DE « BALANTIUM ANTARCTICUM. » L'établissement d'introduction et d’horticulture de J. Linden, à Gand, vient de recevoir de ses collecteurs dans la Tasmanie les plus monstrueux troncs de Fougères qui existent aujourd’hui en Europe. Nous en avons mesuré dernièrement qui avaient huit mètres de hauteur sur une circonférence de près de deux mètres ! P. De Punnemaeker, ad nat. pinæ. in Horto Lind. AZALEA HENRI HEINE (SCHULZ). mi BIBLIOGRAPHIE. L'ART DES JARDINS ('. Tout change de figure avec le temps, tout se modifie en bien ou en mal, : et chaque siècle apporte son contingent de nouveautés. Pour les uns c’est le progrès, mot fatidique qui pousse les peuples vers un avenir inconnu; pour les autres c'est la décadence, par l'oubli de mœurs et d'usages longtemps regardés comme le palladium des sociétés. N'essayons pas de décider entre ces adversaires irréconciliables, ni de préjuger si l’âge d'or est en arrière ou en avant; constatons seulement que, de gré ou de force, nous subissons la loi inexorable du changement, et laissons aux optimistes où aux pessimistes le souci de leur éternelle dispute. Que la science ait fait d'immenses progrès dans les deux derniers siècles et surtout depuis le commencement de celui-ci, c'est ce que personne ne songe à contester; mais en a-t-il été de même de l'art? Ouiet non, suivant qu'il s'agit de tel ou tel art. Il en est un, au moins, la sculpture, qui à atteint son apogée il y a plus de deux mille ans, mais d’autres, restés longtemps station- naires, n’ont pris tout leur développement qu'aux époques modernes. Tel est par exemple l’ART JARDINIQUE, que les Grecs et les Romains ont connu et dont ils ont laissé quelques souvenirs, mais qui n’a vraiment fleuri que dans la civilisation des races plus septentrionales qui leur ont succédé. L'Italie, pénétrée de sang celtique et de sang germanique, et conservant longtemps après la chute de l'empire romain des restes de son antique civilisation, a été l'initiatrice de l'Europe dans la culture des jardins comme dans les lettres, les sciences et les industries artistiques. Les commencements en ont été modestes, et c'est vraisemblablement dans les jardins des premières Écoles de médecine et de pharmacie, quand les simples tenaient une si large place dans la thérapeutique, que sont nés simultanément le goût de l'histoire naturelle et celui de l’horticulture telle que nous l'entendons aujourd’hui (?). Les grandes découvertes géographiques du XVe et du XVIme siècles, la (:) Traité général de la composition des Parcs et Jardins, par M. Ep. ANDRÉ, archi- tecte paysagiste. (1 vol. gr. in-8° de 886 pages, 11 chromolithographies, 520 gravures oi Î i ) (?) Le premier jardin botanique dont il soit fait mention fut fondé à Padoue en 1545, par le Sénat de Venise, à l'instigation de Francisco Bonafede, professeur à l’Université de cette ville. Bientôt Pise et Bologne suivirent exemple de Padoue, et, quelques années après, Leide, Leipzig et Montpellier. Le goût des études , très vif alors, donna une rapide impulsion à ces premiers jardins publics, bientôt imités par de simples parti- culiers. Ce fut là véritablement le berceau de la botaniqne et aussi celui de l’horticulture d'agrément. La science et l’art ont marché ensemble, et se sont prêté un mutuel appui. curiosité qu'excitait chez les voyageurs l'aspect de végétaux jusque-là inconnus, le désir. d'apprendre, le bien-être des classes moyennes accru par le commerce et procurant les loisirs nécessaires à l'étude et aux travaux de l'esprit, les mœurs qui s'adoucissaient, tout conspirait à faire naître des besoins de luxe dont l'Europe était depuis longtemps déshabituée. C'était, comme on l'a dit, la Renaissance, c’est-à-dire le réveil de l'esprit humain après les ténèbres et les luttes du moyen-âge. De là datent les premières lueurs de sciences entièrement nouvelles, dont les étonnantes découvertes transforment le monde moderne ; de là aussi la culture des végétaux étran- gers, d'abord comme simples objets de curiosité, puis comme matériaux de recherches scientifiques, et enfin l'horticulture proprement dite, bientôt élevée à la hauteur d’un art. Cet art, qui touche de si près à la science, à grandi avec elle, et il semble avoir atteint aujourd’hui ses derniers per- fectionnements. Remarquons toutefois qu'il reste confiné chez les nations savantes, car, aussi bien que pour les lettres et les sciences, il y a pour l'art des jardins des races privilégiées, et c’est là seulement où l'intelligence se prête à la culture que se développe à un degré suffisant le sentiment du beau dans la nature et le désir de le reproduire artificiellement. Cet art a eu ses maîtres, qui ont fait école; il à eu ses phases diverses, sa période classique et sa période romantique; il s'est divisé et multiplié en nombreuses variétés d'expression, suivant les goûts et les idées du temps, suivant le caprice individuel ou le sens esthétique de chaque peuple. Il se plie à toutes les circonstances de lieux où de climats, sachant encadrer dans les scènes variées de la nature ses propres conceptions gracieuses Où grandioses, gaies ou empreintes de tristesse. Néanmoins, sous ces aspects diversifiés à l'infini, il a ses règles qui se compliquent et se modifent à mesure que s'ouvrent pour lui de nouveaux théâtres et que son répertoire de plantes s'agrandit. Il en est une qui est souveraine et on peut dire univer- selle, mais qu'il n’est donné qu'aux vrais artistes, toujours rares, de saisir : c’est la loi d'harmonie, la consonnance entre le dehors et le dedans, entre l'œuvre de la nature et celle de l'homme, entre le sentiment et la manière dont il doit être exprimé. rs Beaucoup d'auteurs, depuis deux siècles, en France, en Angleterre, en Allemagne et ailleurs, ont traité du jardinage d'agrément, y compris le Jar- dinage paysager; mais si admirés qu’ils ont été à l’époque où ils ont paru, leurs ouvrages, devenus tout à fait insuffisants, n'auront bientôt plus d'autre valeur que comme documents pour servir à l’histoire de l'art des jardins. Cependant cet art, toujours en avant de sa littérature, a grandi rapidement dans ces trente dernières années, et les jardins d'agrément, fleuristes et paysagers, les parcs, les villas et les habitations de plaisance se sont multi- pliées chez toutes les nations de l’ancien et du nouveau monde qui marchent à la tête de la civilisation. Ce progrès voulait être dirigé, et le besoin se faisait chaque jour mieux sentir d'un traité nouveau qui fut à sa hauteur. Ce qu'il fallait, c'était une Re ME TC M Dh encyclopédie embrassant toutes les ramifications de l’art des jardins, et posant toutes les règles, générales et inflexibles, ou particulières et variables suivant les exigences des lieux, des sols, des climats, des convenances individuelles, et offrant au public et aux artistes eux-mêmes, une abondante source d’infor- mations en ce qui concerne le choix et l'emploi des plantes, cet élément capital de l’horticulture moderne si prodigieusement enrichie par les em- prunts incessants qu’elle fait aux flores exotiques. Pour aborder une pareille tâche il fallait non seulement une profonde connaissance du sujet, mais aussi une hardiesse dont peu d'hommes étaient capables, même parmi ceux qui se sont fait un nom dans l'architecture pay- sagère, car autre chose est de dresser des plans de parcs et de jardins et autre chose d'en formuler les règles. C’est que cette architecture est de tous les arts sans exception, celui qui demande le plus de secours à la science, et le maître qui entreprend de l’enseigner doit être à la fois géomètre, physi- cien, météorologiste, géologue et surtout botaniste. Les sciences elles-mêmes ne suffisent pas; il y faut encore ce je ne sais quoi, ce mens divina, qui fait qu’on est artiste, et qui est d'autant plus précieux ici qu'ordinairement il est antipathique à l'esprit de la science. Un homme cependant, un de nos compa- patriotes, s’est rencontré qui a osé attaquer de front ce vaste et difficile sujet; c’est M. Edouard André, que vingt ans d’études, de voyages dans l'ancien et le nouveau monde, de pratique en architecture paysagère, des connaissances aussi variées qu'approfondies, une grande habitude d'écrire et une remar- quable facilité de style y avaient préparé de longue main. Exegit monu- mentum, et l'on peut dire de son livre qu'il est le fruit de la maturité du talent, qu'il est vraiment à sa place dans notre époque et qu'il restera dans la littérature française comme l’expression la plus complète et la plus parfaite de l’art des jardins au XIXe siècle. J'ose à peine essayer d'en donner un aperçu, tant sont nombreux les sujets qu’il embrasse. Le volume, grand in-8°, contient près de 900 pages. Il est orné de onze planches en chromolithographie, représentant un pareil nombre de jardins modèles, et de 520 figures noires intercalées dans le texte. Il se divise en deux parties : la première consacrée à l’art jardinique considéré en lui- même et comme expression du beau dans la nature; la seconde embrassant la pratique étudiée jusque dans ses moindres détails. Jetons un coup d'œil rapide sur ces deux parties. L'art des jardins, ainsi que nous l'avons dit plus haut, remonte aux pre- miers âges de la civilisation, mais nous ne pouvons nous faire qu'une idée très incomplète de ses commencements, les documents historiques étant presque tous perdus, et ceux qui nous restent, disséminés dans les vieux auteurs, se bornant à de vagues indications. Elles suffisent cependant pour nous apprendre que, même dans ces temps si reculés, les hommes n'étaient point insensibles au charme des scènes de la nature, et que leurs demeures, au moins chez les grands et les riches, étaient égayées par la culture des fleurs et embellies par des arbres d'agrément. A quel degré l'art des jardins s’était-il élevé chez ces puissantes nations de ne — l'Asie, les Chaldéens, les Perses, les Mèdes, les Indiens, ou dans l’industrieuse Egypte, c'est ce que nous ne saurions dire, mais si nous considérons les monuments qu'ils nous ont laissés, les chefs-d'œuvre de leur sculpture et de leur architecture, leur richesse et leur luxe attestés par l’histoire, nous ne pouvons douter que l’art des jardins n’y ait jeté aussi un vif éclat. Nous n’en . savons pas beaucoup plus des jardins de la Grèce et de Rome, cependant moins enveloppés de ténèbres. Quoi qu'il en soit, c’est avec ces débris dissé- minés et clair-semés que M. Ed. André a entrepris de nous retracer le tableau de l’horticulture de ces peuples célèbres, tableau bien effacé et où l’imagina- tion doit suppléer à de larges vides. Mais on n’en lira pas moins avec un grand intérêt les pages qu’il consacre à cette restauration de l’histoire des jardins dans l'antiquité, histoire qui, après tout, peut ne pas différer essen- tiellement de la réalité. Ce n’est toutefois qu’à partir des temps modernes que l’on peut suivre avec certitude le développement de l’horticulture dans l’Europe occidentale; ici, les documents ne font point défaut et M. Ed. André en a largement usé pour nous faire assister à ses progrès. Son récit, où l’érudition abonde, nous montre que malgré les tâtonnements inévitables d’un art en voie de se former ou de renaître, il y a encore quelques enseignements à y puiser. Insensible- ment le goût se forme; des hommes de génie apparaissent qui créent des genres nouveaux; à une période classique succède une période romantique, qui aboutit à l’art paysager de nos jours. Cet art a-t-il dit son dernier mot? Peut-il s’accroître encore et nous présenter de nouvelles vues de la nature ? On peut hésiter à répondre, mais notre ingénieux auteur croit qu'il y à encore des sommets à atteindre, et nous ne sommes pas loin de partager son espérance quand nous considérons combien la terre est vaste, combien il y a encore de pays à conquérir à la civilisation, à la science, à l'art. Toute notre horticulture est encore enfermée dans les climats tempérés. Qui sait ce qu’elle sera en mesure de produire quand elle aura sérieusement pris possession de ces immenses contrées tropicales où tout est si différent de l'Europe par les aspects du ciel et de la terre, par les populations animales et surtout par la’ végétation grandiose, gracieuse, souvent étrange, presque toujours exubérante ? Ne nous attardons pas trop à l'examen des commencements du livre; signalons cependant au lecteur de cette note le IVe chapitre consacré à l'Esthétique. Ici l'auteur entre de plainpied dans le domaine de la philoso- phie. « L'âme humaine, nous dit-il, a soif du beau; c’est un appétit de notre nature morale; » mais tous les hommes ne le voient pas dans les mêmes objets, et tous ne le goûtent pas au même degré ni de la même manière. Au fond, selon-nous, le sentiment du beau a une même origine; il tient à la race avant tout, il est ensuite développé par l'éducation. C’est un don de la nature, comme le goût des arts ou l'aptitude aux travaux de l'esprit, comme tous nos penchants et toutes nos capacités; don précieux qu'on ne pourrait laïsser dépérir sans dommage pour la société. Chez toute nation civilisée le sentiment du beau et l'Esrnfrique qui en découle, exercent he, une influence prépondérante sur les mœurs, et là où ils déclinent, les mœurs déclinent avec eux. Mais qu'est ce que le beau? Les plus grands penseurs, depuis Socrate et Platon jusqu'aux philosophes contemporains, en ont donné des définitions différentes ; tous cependant s'accordent à y reconnaître une part plus ou moins grande de subjectivité. Pour nous, pour M. André, le beau est à la fois objectif et subjectif; objectivement, c’est l’ordre dans les choses extérieures, c’est l’arrangement harmonieux des parties du tout, c'est le Cosmos, comme disaient les anciens; subjectivement c’est la réponse, le mouvement réflexe de l’âme qui perçoit cette harmonie. Le beau est multiple dans ses manifestations ; s'il est dans les œuvres de la nature, il est aussi dans celles de l’homme, qui l’exprime par la poésie, la musique, l'architec- ture, les arts plastiques et enfin l’art des jardins, traduction des sentiments de l’âme agitée par le spectacle de la création. Le sens du beau est en quelque sorte une face du sens divin. Ces considérations, quoique un peu abstraites, nous mènent cependant à la pratique de l’art, qu’elles dominent dans toutes ses expressions et qui y trouve ses premières règles. C’est ce que nous montre sous le titre de PrIN- CIPES GÉNÉRAUX le VIe chapitre du livre dont nous essayons de douner une idée. L'auteur nous y explique les genres principaux des jardins paysagers , qu’il réduit à trois : les genres noble ou grandiose, gai. ou riant , pittoresque ou sauvage; ils répondent à trois modes principaux du sentiment, mais ils se subdivisent en genres secondaires nombreux et variés comme les paysages naturels eux-mêmes. Le style n'est point le genre; c’est le jüire particulier, l'empreinte donnée à la composition d’un jardin par le goût individuel, et il peut aussi se ramener à trois formes dominantes, le style géométrique , dans lequel s’est illustré le grand compositeur Le Nôtre, et qu'à tort ou à raison on appelle encore le style français; le style paysager, en grande vogue aujour- d'hui; et le style composite, formé des deux précédents, mais qui, bien conçu et bien exécuté, produit d'excellents résultats. C’est à lui, selon notre auteur, qu'appartient l'avenir des jardins d'agrément. Ce style fait tourner à son profit tout ce que la nature offre gratuitement, le climat, le ciel, la lumière, les accidents du terrain, les rochers, les eaux ; la nature du sol, les forêts, les habitations rurales, les prairies, etc., éléments auxquels il associe ses propres conceptions. C'est là, plus que dans les autres styles, que le créateur de jar- dins doit faire preuve d'imagination , et si cette faculté peut s'acquérir, ou se développer quand on en porte le germe, il ne saurait trouver un meilleur guide que celui que nous lui présentons. La deuxième partie du livre embrasse la PRATIQUE. C'est, à proprement parler, le code de l’architecte-paysagiste, le compendium où il trouvera la réponse à toutes les questions et à toutes les situations. On comprend d'avance que cette partie doit être fort étendue, et, en effet, elle occupe à elle seule plus de 700 pages. Le lecteur m'excusera si je me borne à une énumération sommaire des sujets qui y sont traités. C’est d’abord, dans le chapitre VIIT, l'examen du terrain et le lever des plans, opérations expliquées par le menu et rendues claires à l'esprit par de nombreuses figures; puis les devis, question CE — de première importance, mais souvent bien compliquée et remplie d'imprévu. Le chapitre IX comprend les travaux d'exécution, c'est-à-dire le tracé des jardins, les vues et percées, les avenues, les allées et promenades, les en- trées, les terrassements, l'emploi des eaux courantes et des eaux dormantes, les lacs artificiels, les bassins, les ponts, les digues, l'hydroplasie, les irriga- tions, l’arrosage, les constructions de rochers et de grottes, et enfin les plan- tations. Sur ce dernier point l’art ne suffit plus; il faut faire appel à la science et à beaucoup de science. Le compositeur de jardins doit non seulement pos- séder à fond les procédés de l'horticulture, il faut encore qu'il soit botaniste, et surtout familiarisé avec le degré de rusticité, le port, l'aspect, la taille, la durée, les modes variés de végétation, les teintes du feuillage, le coloris des fleurs, les époques de floraison, etc., des milliers de plantes entre lesquelles il aura à choisir pour remplir le cadre qu'il a tracé sur le terrain, pour en faire des associations harmonieuses, les grouper en massifs qui répondent à un but déterminé, et enfin pour les approprier au sol et au climat. C’est là, incontestablement, la partie la plus difficile de sa tâche, celle qui exige les plus longues études et qui charge le plus la mémoire; aussi très peu de prati- ciens, même parmi les plus exercés, sont-ils à la hauteur de leur mission. M. Édouard André y a pourvu en donnant des listes très détaillées des plantes qui, dans tel lieu, tel climat, telle circonstance, répondent à l'effet voulu. Toutes les formes de la végétation indigène et exotique y sont passées en revue et décrites, et leur emploi indiqué. Ce chapitre à lui seul, est un véri- table traité de botanique horticole, et l’auteur l’a tellement développé qu'on en pourrait faire un volume à part s’il était détaché du livre. Le chapitre XI sera un des plus intéressants pour l'amateur. Il y trouvera les plans et les descriptions des jardins modernes les mieux réussis, èt qu'on peut regarder comme autant de chefs-d’œuvre dans leur genre, tels que parcs paysagers, forestiers, agricoles, funéraires; jardins publics, jardins de ville dans le nord et dans le midi, jardins botaniques, d'expériences et d’acclimata- tion, jardins fruitiers, etc. L'auteur ne laisse échapper aucune de ces nom- breuses applications de l’art horticole, et il en fait un tableau bien propre à gagner des adeptes à cet art charmant. La lecture de ce chapitre est une véri- table récréation pour l'esprit, un délassement après le labeur que lui ont im- posé quelques-uns des chapitres plus techniques qui précèdent. Le vaste travail de M. Ed. André ne serait cependant pas complet s’il avait oublié ce qu’il appelle les accessoires des parcs et des jardins, accessoires qui y occupent encore une place importante. Ce n’est pas tout, en effet, de planter des arbres et des arbustes, de composer des massifs fleuris, de créer des gazons verdoyants, des lacs, des rochers, des eaux jaillissantes, etc.; il faut encore que ces beautés artificielles soient animées par la présence de l'homme, qui veut y trouver avec le plaisir des yeux, les agréments plus matériels qu’on est convenu d'appeler le confort de l'existence. En d'autres termes, il y faut des constructions diverses proportionnées à l'entourage des maisons d'habitation, des kiosques, des pavillons, des belvédères, des pergolas, des promenades cou- vertes pour les temps de pluie, des lieux de repos, etc.; dans d’autres cas encore, des parcs d'animaux, des viviers, des faisanderies, des volières et autres menues installations qui répondent aux goûts du propriétaire et de ses invités. C’est le XIIe et dernier chapitre qui nous initie à ces détails, dont il serait superflu de faire ressortir l'utilité. Enfin, le livre se termine par la liste des jardins actuels les plus célèbres, tant en France qu'à l'étranger. Un excellent livre peut se présenter sous des dehors modestes, mais il ne perd rien à être mieux vêtu. Disons donc que le TRAITÉ GÉNÉRAL DE LA COM- POSITION DES PARCS ET JARDINS nous est présenté par son éditeur sous la forme d’un volume de grand luxe, et que s'il doit être le complément de la biblio- thèque du riche amateur de jardins, il sera aussi l’ornement de la table de son salon. Il convenait, en effet, que dans un traité consacré à l’art le plus aimable, le dehors répondit par la beauté des figures et de l'impression au sujet lui-même et à l'agrément du style, et l’auteur a été bien inspiré en veil- lant à ce que la forme ne fût point indigne du fond. Aussi résumerons-nous notre jugement de son œuvre en répétant ce vers d'Horace, devenu banal mais toujours expressif: Omne tulit punctum qui miscuit utile dulci. CHARLES NAUDIN, Membre del Institut de France (Académie des Sciences). LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. RÉSUMÉ DE LA CULTURE DU PÉCHER. Dans les sols calcaires, pierreux , secs ou siliceux, le Pêcher se greffe sur Amandier ou sur Franc; en terres fortes et humides, le Prunier lui con- vient mieux. L'espalier au midi, jamais au nord, le moins possible au couchant, voilà la forme et l'exposition que cet arbre préfère. Pour qu’il réussisse en plein vent, il devra provenir d’un semis, ou bien être greffé sur lui-même, et c’est en ce cas qu'on le dit Pêcher de vigne ou sauvageon. Élevé de la sorte, il fructifie abondamment, et ses fruits sont très bons, surtout dans nos départements du Midi. Cependant il ne saurait vivre ainsi de longs jours; abandonnant la base des branches, sa végéta- tion afflue à leurs extrémités, de telle façon même, qu’en six ou sept ans, il se dégarnit et bientôt demeure stérile. C’est le moment à choisir pour le rabattre, afin de le renouveler. Mais cette opération, pour le plein-vent comme pour l'espalier, ne se fait presque plus au printemps; on la pra- tique, avec succès, au début de juin, époque où les variations subites de température ne sauraient atteindre les jeunes bourgeons. lesquels peuvent alors s'aoûter avant l'hiver et résister ensuite assez facilement aux grands froids. Ce qui n'aurait pas lieu, la chose est à noter, si l'arbre était rabattu en juillet. | Il est sage encore de se rappeler qu'il devient indispensable, pour dé- planter le Pêcher, d'attendre qu’une forte gelée en ait entièrement arrêté Ja sève, sans quoi sa reprise sera très incertaine. ANDRÉ LEROY. (Vol. VI et dernier, qui vient de paraître, du Dictionnaire de Pomologie, p. 28.) HORTICULTURE D'ORNEMENT. LES NOUVEAUX RHODODENDRONS ODORANTS. Le 29 avril dernier, à la séance de la Société royale de botanique et d'horti- culture de Manchester, un magnifique groupe de Rhododendrons à été exposé par M. S. Barlow, de Stake Hill House, à Slattocks, près Manchester. Tous provenaient des semis de M. J. Davies, de Brook Lane Nursery, à Ormskirk. Ils vont se répandre bientôt dans le commerce, et il est utile de dire , dès à présent, quelques mots de leur apparition et de leurs mérites. Ces arbustes sont tous à odeur suave; leur port est buissonneux, leur floraison d’une extrême profusion, leurs fleurs, très grandes, d’une belle forme, sont pour la plupart blanches, çà et là teintées de fines bandes lila- cées ; elles se maintiennent longtemps fraîches. De plus elles s'épanouissent au premier printemps et sont d’une valeur inestimable pour le forçage. Les principales variétés sont : Countess of Derby, fleurs blanc pur, campanulées, très abondantes ; Lady Skelmersdale, grandes fleurs blanches , d'aspect très régulier; Countess of Sefton, buisson compacte, grandes fleurs en coupe, blanches, frangées, striées de rose; Mad. Jane Shawe, charmantes fleurs blanches ; Duchess of Sutherland , fleurs blanches frangées ; Miss Davies, fleurs également blanches , de forme différente. Ces charmantes acquisitions seraient rustiques , à l'exception peut être des hivers rigoureux, comme les RAod. A zaleoides et espèces analogues ; mais comme plantes de serre froide, à forcer, en les soumettant au traitement des Azalées de Chine, elles rendront les plus grands services aux cultivateurs. Nous les verrons bientôt attirer tous les regards aux expositions printanières d’horticulture, où leur beauté et leur délicieux parfum emporteront le suf- frage de tous les véritables amateurs. — 99 — NOUVELLES VARIÉTÉS D'ANTHURIUM SCHERZERIANUM. Aucun des horticulteurs qui ont visité l'été dernier les serres placées dans les jardins de l'Exposition universelle, sur les pentes du Trocadéro, n'aura oublié la splendide collection d'Anthurium Scherserianum, qu'un amateur de la Queue-en-Brie, M. Bertrand, y avait envoyée. Parmi les nombreux semis qui s'y trouvaient, on pouvait remarquer un certain nombre de variétés qui donnaient l'espoir de prochaines obtentions remarquables, car un ébranlement notable s'était déjà produit dans la fixité de l'espèce, et pour ceux qui suivent la marche des modifications dans les plantes, il n’était pas douteux que de nouvelles formes allaient bientôt paraître , si l'habile semeur continuait ses travaux. En effet, nous avons eu l’occasion de voir de nouveau, cet hiver, M. Ber- trand , qui nous a montré plusieurs curieuses nouveautés appartenant à cette espèce, notamment une à fond blanc pointillé de rose, avec un spadice jaune, du plus agréable effet. Ajoutée à 14. Sch. Williamsii, à fleurs blanches, cette variété ne peut manquer d'obtenir beaucoup de succès. Elle à été nommée Map. EmizEe BERTRAND. D'autres formes, très bizarres , l’une à deux spathes superposées, l’autre à feuilles rappelant la coloration écarlate des spathes ordinaires, indiquent une continuation dans la série des déviations qu'a déjà obtenue M. Bertrand. Avec un tel semeur, nous ne doutons pas que des hybridations faites sur l'Anthurium Andreanum, dès qu'il sera mis au commerce, n’amènent des résultats dont les amis de l'horticulture auront à se féliciter. NOUVEAUX PÉLARGONIUMS-LIERRES A FLEURS DOUBLES. Il y a quelques années, lorsque M. Liebmann fit connaître son Pélargonium- lierre à fleurs doubles, nommé Æünig Albert, on accueillit cette nouveauté comme un excellent point de départ pour les hybridations. En effet, M. Le- moine, de Nancy, se mit bientôt à semer et c'est à lui que nous sommes redevables des meilleures variétés. Parmi celles-ci, nous pouvons recom- mander les suivantes, classées par couleurs : FLEURS BLANCHES OU LILAS TRÈS PALE. Lucie Lemoine, Madame Emile Gallé, Sarah Bernhardt, Renoncule, Vicom- tesse Cranbrook. FLEURS LILAS PALE- La Fiancée, A. F. Barron, Adrienne Barat. FLEURS LILAS FONCÉ. Eïfride, Madame Perle, Künig Albert. Les formes suivantes ont toutes reçu des certificats de première classe à la société royale d’horticulture de Londres : Vicomtesse Cranbrook (Lemoine). — Fleurs grandes et pleines, blanches, ombrées de rose lilacé. Jolie variété, à floraison abondante. — 100 — Elfrida (Ebert). — Grandes fleurs lilas foncé ombre de pourpre, belle forme. Ombelles de grosseur moyenne. Floraison abondante. A. F, Barron (Lemoine). — Fleurs grandes, très doubles, d’une couleur rose lilacé pâle, pétales supérieurs veinés plus foncé, fortes ombelles. Très belle variété, à fleurs bien formées. Adrienne Barat (Lemoine). — Fleurs grandes, très doubles , lilas pâle, très abondantes et d’un beau port. Lucie Lemoine (Lemoine). — Fleurs grandes, peu serrées, lilas très pâle, veinées plus foncé , très abondantes. Sarah Bernhardt (Lemoine). — Fleurs presque blanches, pétales supérieurs veinés et teintés de lilas. Floraison abondante, végétation vigoureuse. Dans le Midi, ces plantes sont du plus bel effet, soit employées en bor- dure, soit pour couvrir les rochers. Elles résistent aux plus grandes séche- resses , et ne sauraient être trop recommandées. Dans les climats de l'Europe moyenne, elles produisent encore un très bel effet, en été, au plein soleil. PE Er MÉLANCES. UN FOURNEAU ÉCONOMIQUE. J'ai vu dernièrement, chez un ami, un des fourneaux les plus simples et les plus pratiques qu’il soit possible d'imaginer pour une petite serre économique. Il se composait de trois pots à fleurs ordinaires de 1 10 à 12 pouces (25 à 30 centimètres). Le trou du | fond du pot inférieur était couvert par un autre petit pot renversé, dans lequel on avait percé de nombreux petits trous. Le grand pot était alors rempli aux trois quarts de charbon de bois, et al- lumé par le sommet. Le croquis ci-joint explique le mécanisme de cet appareil. Le fourneau est couvert par les pots n° 2 et 3, et un mince tuyau de fer blanc enlève la famée ou la vapeur. Le courant d'air est obtenu en plaçant l'appareil sur une couple de briques, et il se règle en fermant un des côtés par une poignée de boue, laissant simplement l’espace nécessaire pour entre- tenir le feu. Ce fourneau improvisé brûlera pendant 24 heures sans que l’on s’en occupe, et il est prodigieux de constater la somme de chaleur que l'on obtient sur une pareille surface de chauffe. (Extrait du Gardeners Chronicle.) ÉNRMNR ) en es “ 3 $ : a ; ges: pre Li ex à Re RE je 0 ji SA NS US is PCM SU US D RE ne Rd D — 101 — CHRONIQUE HORTICOLE. E Juillet 1879. Les forêts du « Central Nevada. » — M. Charles Sargent, directeur adjoint du jardin botanique de Cambridge (États-Unis), vient de publier une intéressante notice sur les forêts du far-west américain, notamment du centre des montagnes de l'État de Névada , à la suite d’un voyage effectué par lui vers la fin de l’année dernière dans ces régions. Parmi les faits intéressants observés par M. Sargent, on doit noter prin- cipalement les suivants : Sept espèces arborescentes seulement composent ces forêts. Ce sont les Juniperus virginiana, L., Populus tremuloides, Michx., Pinus Balfou- riana, Murr., Pinus monophylla, Torr., Juniperus californica, Carr. var. Dibhensts, EÉbgéh.: Cercocarpus ledifotius, Nutt., Pinus flexilis, James. L’espäce nous manque pour indiquer à nos teciétité les détails nouveaux et les renseignements utiles publiés par M. Sargent , sur chacune des espèces végétales précitées, mais une reproduction de cette brochure, au moins un extrait suffisant, a été donné récemment par le Gardeners’ Chronicle (1879, I, p. 782), et nous y renvoyons volontiers nos lecteurs amateurs d’arbori- ciiteee. Société botanique de Munich. — Une nouvelle société de botanique vient de se fonder dans la capitale de la Bavière, avec M. Rob. Hartig pour président. Son vice-président est M. F. Arnold, savant lichénologue. Vente des Orchidées de M. ©. Wrigley. — [La vente de cette col- lection, célèbre en Angleterre, a eu lieu dernièrement à Londres et a produit une très forte somme. Quelques chiffres des prix atteints par certaines plantes pourront intéresser nos lecteurs : Lycaste Skinneri alba (une petite plante avec cinq pseudo bulbes), fr. 945; Masdevallia Harryana sanguinea, fr. 656-25 ; Cypripedium Stonet, fr. 525; Vanda tricolor, fr. 420 ; Odontoglossum céisitta rium, fr. 380 ; Masdevallia Lohehiant fr. 380; Trichopilia lepida, fr. 420 ; Cypripedium Veitchianum, fr. 393-75; Vanda suavis, fr. 406-25; Lycaste Shinneri alba, fr. 446-25; Musicale Tovarensis, fr. 212-50, ce Le domaine agricole de Linné. — Le gouvernement suédois a consacré une somme de 80,000 couronnes à l'achat du domaine de Hammarby, près d'Upsal, propriété appartenant autrefois à Linné. Des meubles qui ont servi au grand naturaliste faisaient partie de la vente. Le nouveau « Musée Lin- néen » sera placé sous la direction du recteur de l’université d'Upsal. M. F. Moore à Glasnevin. — Le poste de curateur du Jardin bota- nique de Glasnevin, près Dublin, occupé par M. D. Moore jusqu'à sa mort, que nous avons annoncée récemment, vient d'être confié à son fils, M. F. Moore. : TOME XXVI 1879. 7me LIVR, — 102 — Loasa vulcanica. — Nous venons de voir dans plusieurs jardins cette jolie plante abondamment fleurie et se couvrant de graines. Toutes les fleurs en sont fertiles. C'est une raison pour en essayer le croisement avec d’autres espèces à fleurs rouges, notamment le Loasa lateritia, en attendant que les formes à fleurs écarlates que nous avons recommandées soient introduites. A cette occasion nous avons deux légères erreurs à rectifier. M. P. Duchartre, dans la Revue bibliographique étrangère du Bulletin de la Société centrale d'Horticulture de France, a écrit Pitaton au lieu de Pilaton pour le nom de la rivière sur les bords de laquelle j'ai trouvé le ZLoasa vulcanica, et il lui a assigné pour habitat une altitude de 5000 mètres, ce qui serait bien au-dessus de la région des neiges éternelles sous l'équateur. Cette petite rec- tification eût été évitée si M. Duchartre eût bien voulu signaler la plante quand je l'ai fait connaître au public, mais depuis longtemps les pages de sa Revue sont fermées aux nouveautés publiées par l’IUustration horticole. La pierre aux trois Tulipes. — Nous recevons de M. Krelage, de Haar- lem, une lettre dont nous extrayons le passage suivant : « La pierre aux trois tulipes, des maisons de Hoorn, que vous mentionnez à la page 38 de l’Zlustra- tion horticole pour 1879, est devenue récemment ma propriété et pourra être dorénavant examinée dans ma collection. » Ressources forestières de l'Australie. — À ceux que cette matière intéresse, nous conseillons la lecture d’un beau livre sur les arbres forestiers australiens , récemment publié par M. von Müller, de Melbourne (Australie). De belles lithographies, dues à l’habile crayon de Fitch, illustrent ce pré- cieux volume. Dix-sept espèces d’Eucalyptus, des Frenela, Acacia, Casua- rina, Banksia, Melaleuca, etc., y sont décrits et figurés, et des détails très intéressants y sont ajoutés, qui augmentent d’une manière très utile la somme des connaissances acquises sur les arbres forestiers de la Nouvelle Hollande. Nous reviendrons prochainement sur cet utile sujet. Livistona Mariæ. — Ce beau palmier australien, découvert par Giles dans l’Australie Ouest-centrale, a été récolté en fruits par M. J. Forrest dans les montagnes d'Hamersby, où M. Gregory l'avait déjà trouvé. M. Müller, dans la dernière (79°) livraison de ses Fragmenta phytographiæ australie , signale les affinités de ce palmier, à feuillage pâle, assez voisin du L. australis, et qui sera bientôt vu vivant en Europe. Les Thismia. — Parmi les nombreuses curiosités rapportées par M. Bec- cari de son fructueux voyage dans l'archipel indien, on doit compter deux très étranges plantes de la famille des Burmanniacées , nommées respective- ment Thismia Neptuni et Th. Ophiuris. Ce sont des parasites, de l’orga- nisation la plus bizarre par les appendices qui accompagnent les divisions florales. Dans la première espèce, trois de ces appendices filiformes sont dressés, surmontant l’urne de la fleur comme les trois branches d’une suspen- sion de lampe ; les trois autres sont réfléchis. La seconde espèce est nommée « queue de serpent » à cause de la forme des six appendices retombants. Encore une singularité botanique à ajouter à l’actif du naturaliste qui a su rapporter vivante, de Sumatra, la plus grande fleür connue, le Conophallus (Amorphophallus) Titanum ! SN EE Sp ENS NN TAN Én iS — 103 — Revue mycologique de M. Roumeguère. — Le n° 3 de cette excellente publication vient de paraître; nous y avons remarqué de très bons articles sur la cinquième centurie des Fungi gallici exæsiccati, par M. C. Roumeguère; un article nécrologique du même auteur sur une cryptogamiste de renom, la comtesse Fiorini-Mazzanti; la conférence faite par M. L. Marchand à l’école de pharmacie de Paris sur les herborisations cryptogamiques ; un tra- vail de M. Nylander, traduit du Flora, sur les Lichens, qui seront désormais ajoutés à la Revue mycologique, et des articles bibliographiques très bien faits. Nous engageons nos lecteurs à suivre M. Roumeguère dans ces études, et à s'abonner à sa Revue, dont le siége est 37, rue Riquet, à Toulouse. Les Bégonias tubéreux. — Nous engageons vivement nos lecteurs à étudier un travail remarquable publié par le docteur Eug. Fournier dans les récents Bulletins de la Société centrale d’'Horticulture de France. Ils y trouve- ront une histoire très intéressante de ces beaux Bégonias bulbeux qui pas- sionnent aujourd'hui les amateurs à juste titre, et qui ont fait de si rapides progrès dans ces dernières années. M. Burbidge à Dublin. — M. Burbidge est un très habile cultivateur d’Orchidées, et un horticulteur consommé. Nous apprenons avec plaisir que le Collège Botanic Garden de Dublin vient de se l’attacher comme Curateur, en remplacement de M. Moore, appelé à succéder à feu son . père à Glasnevin. NÉCROLOGIE. M. Noel Humphreys, artiste peintre de fleurs d’un grand talent, vient de mourir à Londres, à l’âge de 71 ans. Il était fort connu par ses illustrations des papillons d'Angleterre , de divers sujets d'histoire naturelle, et, dans ces temps derniers il avait contribué largement à la préparation dei frire coloriées du journal {he Garden. Rectification. — Nous avons, par similitude de nom, attribué dernière- ment à M. D. Moore, de Giasnbtin près Dublin, l’article sur les Hellébores dû à la plume de M. F. Moore, de Botanic Gardens, Chelsea, à Londres. Nous devons ajouter que M. B. Hoké de Bradfield, a donné sa belle collection d'Hellébores aux jardins de Kew, où les amateurs pourront la consulter. Ep. ANDRÉ. — 104 — . PI. CCCLI. ANTHURIUM SCHERZERIANUM, scnorr, van. ADRIANT, ANTHURIUM DE SCHERZER VAR. D'ADRIEN. AROIDÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Iustr. hort., IX, pl. 314. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : 1bid. 1878, p. 40. Cette admirable espèce est trop connue de nos lecteurs pour que nous ” refassions ici son histoire. Chacun sait qu’elle a été découverte par Scherzer au Guatemala, puis introduite vivante par M. H. Wendland, qui ne se dou- tait guère de succès prodigieux que son importation allait obtenir sur le marché horticole européen. Nous nous rappelons fort bien avoir vu les pre- miers exemplaires fleuris, dont la spathe était à peine de la grosseur du pouce, et la figure du Botanical Magazine qui en fut donnée à cette époque : ne laissait pas soupçonner ce que la plante deviendrait entre les mains d’ha- biles cultivateurs. Après un nombre d'années déjà fort respectable, malgré une multiplication abondante, facile, au moyen du semis, en dépit des milliers d'exemplaires que des spécialistes comme M. Htrans ont jeté dans les serres, les beaux exemplaires atteignent encore des prix très élevés, pourvu qu'ils soient forts, bien cultivés, A es fleuris et porteurs de grandes et belles Hide bien colorées. _ La variété que nous offrons aujourd’hui à nos lecteurs surpasse encore toutes celles que nous avions vues jusqu’à ce jour. Toute description : serait superflue, en présence de ces grandes spathes défléchies, elliptiques, épaisses comme du cuir, et d’une couleur que la hromohthographié est impuissante à reproduire, malgré l’incontestable talent de M. P. De Panne- maeker. D'ailleurs les dimensions de notre planche ne nous permettent pas de reproduire la plante avec toute la splendeur de ses hampes robustes! Nous avons dédié cette splendide variété à l’un des plus grands promoteurs de l'horticulture en France : M. le comte Adrien de Germiny qui a bien voulu en accepter la dédicace. LucreN LiINDEN. ADRIAN ANTHURIUM SCHERZERIANUM scHorr, var, reserved ht _ er > CY } O L'ILLUSTRATION HORTICOLE — 105 — PI CCCLIT. PRITCHARDIA MACROCARPA, zanoex. PRITCHARDIA A GROS FRUITS. PALMIERS. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir ZUustr. hort., 1874, p. 27. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : arbor excelsa, P. Martianæ habitu subsimilis, sed vegetatione robustiore, frondibus majoribus, baccis magnitudine nucis Juglandis regiæ distincta. Cætera desiderantur. — Ex insulis Sandwich introduxit J. Linden. Pritchardia macrocarpa , Linden, mss. Nous présentons avec une grande réserve cette nouvelle espèce de Palmier au public, les notes que nous possédons sur son compte étant des plus incomplètes. C’est de cet arbre, reçu des îles Sandwich par M. J. Linden il y a quelques années, sous la forme de graines de la grosseur d’une noix, qu'il s'agissait lorsque nous parlions, en 1874, « d’un cinquième Pritchardia » récemment importé des îles Sandwich et dont les jeunes pieds vivants » n'étaient pas encore assez caractérisés pour qu'on püt les étudier. » Nous ajoutions : « S'il se confirme que le nouveau Palmier introduit chez » M. Linden soit en effet un Pritchardiau, ce genre sera désormais large- » ment représenté dans les serres de l’Europe. » Cette espérance est devenue une réalité. Nous possédons désormais six espèces appartenant à ce genre. Ce sont les P. pacifica, Seemann, P. Marti, Wendland, P. Gaudichaudii, NWendl., P. fiifera, Lind., P. grandis, Hort. Bull, P. macrocarpa, Land. En attendant qu’un développement plus complet nous permette de donner sur le P. macrocarpa des détails complémentaires , nous pouvons saisir cette occasion pour annoncer à nos lecteurs que l’une des plus remarquables introductions de M. Linden, le P. flifera, prend décidément droit de cité dans le Midi. Chez M. d'Eprémesnil à Cannes, M. Mazel, M. le duc de Vallombrosa, M. le vicomte Vigier à Nice, $S. A. $S. le prince de Monaco, à Monaco, les spécimens de cet arbre se caractérisent de plus en plus. Leurs belles palmes couvertes de longs filaments blancs s'élargissent chaque année davantage , la base des pétioles se couvre d’aiguillons robustes et dorés , l’en- semble de la plante indique une essence acquise définitivement à la région méditerranéenne. Avec les ÆXentia, nous pensons qu'aucune autre tribu de la famille des Palmiers ne surpassera en beauté, dans le midi, les espèces du genre Pritchardia. Ep. Axpré. Me JUS: PI. CCCLIIT. MARANTA (CALATIHEA) KERCHOVEANA, 10. noreex. MARANTA DE KERCHOVE. MARANTACÉES. ÉTYMOLOGIE et Sr es GÉNÉRIQUES : Voir Ilustr. hortic., 1870, p. 34. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Species nova brasiliensis, Marantæ bicolori affinis ; differt foliis ue velutinis, nervis secundis albidis, lacinia petaloidea superiore revoluta non truncata, laciniis jnfériétibus macula purpurascente non lineola notatis. Brasilia (Ed. Morr Maranta ras ban Ed. Morr., Belg. hort., 1874, p. 323, cum ic. xylogr. — Ibid. 1875, p. 172 M. l. var. ondes Ed. Morr., folüs amplioribus, fusco- maculatis. Ibid. 187, p. 178, cum tabul. Maranta (Calathea) leuconeura, Morr. var. Kerchoveana. Forma minor, fol. pardino- maculatis, Belg. hort., 1879, p. 77. Très jolie variété, plus petite dans toutes ses parties que le A. 1. Massan- geana, et dédiée par M. Morren à M. de Kerchove de Denterghem , auteur d’un beau livre sur les Palmiers, et actuellement gouverneur de la province du Haïnaut (Belgique). Nous ne saurions mieux faire que de reproduire ici la substance de Ja des- cription de notre savant confrère de Liége : feuillage abondant, touffu ; plante de 12 à 15 centimètres de hauteur, à tiges courtes, divariquées , horizontales, radicantes ; feuilles hétéromorphes, d'abord roulées, puis horizontales ou réfléchies ; Re long de 4 à 5 centimètres, tout engaînant, canaliculé, à bords nb à genou dressé, velouté; limbe ovoïde, cordiforme à la base, brusquement lancéolé, à sommet légèrement ondulé, long de 4 à 12 centimètres, hétéromère ; surface satinée, fond vert clair, portant cinq macules larges et courtes, rhomboïdales, entre les nervures secondaires de couleur brun foncé d’abord, passant au vert foncé; revers du limbe gris rosé. Inflorescence dépassant peu le feuillage; panicule assez compacte, hampe grêle, triangulaire, lisse, nue, longue de 9 centimètres, portant à l’aisselle un petit bouquet de 5- 6 noue allongés, grêles et biflores; calice à 3 sépales longs de 4 millimètres, 2 divariqués et le 3° dressé; tube de la corolle gibbeux à la base , long re 7 millimètres, s'étalant en 3 divisions lan- céolées; 2 grands staminodes obovales un peu échancrés ; staminode calleux plus petit: staminode cucullé très échancré ; une étamine fertile; fleur blanche, un peu striée et maculée de fauve. Culture en terre légère, sablonneuse et terreau de feuilles ; ombre, lumière, humidité et chaleur, telle est la culture qui convient à cette jolie miniature. & En. ANDRÉ. # De Pa nnemaeker 2 ral. pin ur Horto Ârra! MARANTA (CALATHEA ) KERCHOVEANA, 0. MoRREn. L'ILLUSTRATION HORTICOLE J'£nden, vub. ht reserved copvrio cm AT — LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. LES CORDONS HORIZONTAUX-SPIRAUX. La forme en cordon horizontal est populaire dans les jardins potagers- fruitiers, surtout pour le Pommier sur paradis, qui donne ainsi un produit cohed as sur un petit espace. Ces arbres sont faciles à conduire ; cepen- dant nombre de jardinters ne réussissent, par une mauvaise plantation et une plus mauvaise taille, qu’à en faire de têtes de saules, laides et impro- ductives. Aussi, pour obvier à cet inconvénient, un habile cultivateur, M. F. Chap- pelier, 968, avenue Daumesnil, à Paris, a imaginé le système représenté par la figure ci-contre. Il conserve les prolongements de l’arbre en cordon, lors de la taille annuelle, et les traite de façon à augmenter le produit au lieu d'apporter une grave perturbation dans la végétation. M. Chappelier plante six jeunes arbres à une distance de 150. A chaque 0°75, il choisit un scion vigoureux} et le” tord ‘en spirale sur une {légère armature en fer, donnant un but utile aux rameaux gourmands qui se couvrent ainsi de nombreux et beaux fruits. Il obtient une plus grande surface productive, sans diminuer l'air et la lumière des cultures voisines, et cette disposition permet l'emploi des abris pour préserver la floraison printanière. D’excellents résultats sont également produits, grâce à l'emploi de ce procédé, sur les cordons déjà vieux, dont les branches gourmandes trouvent ainsi une utilisation immé- _diate et productive On peut d'ailleurs appliquer le système de M. Chappelier à la culture en pleine terre et à la culture en pots. Nous avons vu l’année dernière , à l'Expo- sition universelle, des arbres fruitiers traités par ce procédé, d’une forme parfaite et couverts de fruits très appétissants. J. LEBERT. — 106 — HORTICULTURE D'ORNEMENT. LES CYPÉRACÉES ORNEMENTALES. Les jardins se sont enrichis successivement de graminées ornementales qui brillent au premier rang par l'élégance de leur feuillage et souvent de leurs fleurs. Tout le monde connait les Bambusacées, dont nous avons fréquemment parlé dans ce recueil ; les Arundo Donaæ, Gynerium argenteum, Gymnothrix latifolia, Erianthus, Sorghum, Eulalia, Andropogon, etc. Mais il est une classe de plantes voisine de celle-ci, celle des Cypéracées, représentée dans nos prairies, nos bois et nos ruisseaux d'Europe par des espèces d’un aspect généralement peu décoratif, les Carex ou Laiches, les Cyperus, les Schænus, et qui contient cependant de belles plantes exotiques ou indigènes dignes d’entrer dans les jardins d'agrément. Y'est sur quelques uns de ces types que M. Bouché vient d'appeler l’atten- tion publique, dans l’un des derniers numéros du Monatsschrift des Vereines zur Befürderung des Gartenbaues. | recommande les espèces suivantes : Cyperus dives. — Espèce d’un effet très décoratif, à feuilles longues d’un à deux mètres, sur des tiges de plus de trois mètres de hauteur. Rapportée d’Abyssinie par le D' Schimper. Cyperus lucidus. — Plante élégante, beaucoup plus petite dans toutes ses par- ties, originaire d'Australie. Cyperus vegetus. Atteint environ un mètre de hauteur, vivace, fleurit dans l'année et peut être traitée comme plante annuelle. De l'Amérique du Sud , dans la région tropicale. Cyperus notes. — Des mêmes contrées. À peu près de la même taille; élégantes ombelles de fleurs. Cyperus flabellaris. — Espèce voisine de la plante si connue sous le nom de C. alternifolius, convient pour faire des bordures, par sa petite taille. Cap de Bonne Espérance. Cyperus textilis. — Du même pays ; plante beaucoup plus grande dans toutes ses parties, dont nous avons récemment recommandé la culture pour la confection des liens de tuteurs. Cyperus albo-striatus. — De l'Afrique Australe, présente également des qua- lités décoratives. Scirpus natalensis. — Plante d’un port gracieux , rappelant celui d’un Panda- nus, et portant des feuilles de 75 centimètres de longueur. Care pendula. — Espèce européenne, qui devrait être généralement em- ployée pour la décoration du bord des pièces d’eau. Careæ Grayi. — Jolie plante, ornementale par ses baies d’une belle couleur; originaire des États-Unis d'Amérique et dédiée au docteur Asa Gray. SR RS RE dé DE So ES À : x = 100 — Il suffit de signaler les espèces qui précèdent et dont la culture en plein air noffre aucune difficulté. On peut se les procurer facilement dans plusieurs jardins botaniques, Ep. ANDRÉ. LES JARDINS-TOURBIÈRES. Sous le titre de bog-gardens, les publications périodiques anglaises, et sur- tout M. W. Robinson dans plusieurs de ses ouvrages, ont appuyé sur l'intérêt décoratif que présentent certaines plantes aquatiques. Nous voulons parler des plantes des tourbières, ou des marais de montagnes, soit européennes , soit nord-américaines , qui offriraient aux amateurs des jardins une nouvelle source de jouissances délicates. Déjà, dans le livre que je viens de publier sur l’art des jardins, j'ai donné (!) les moyens de créer ces sortes de jardins et signalé les principales espèces de plantes qui peuvent les orner. Mais le sujet est loin d'être épuisé, et nous en trouvons la preuve dans un excellent article publié le 12 avril dernier dans le journal anglais he Garden, et signé tout simplement W. Nous serions fort surpris que cette modeste initiale ne cachât pas le nom du rédacteur en chef, M. William Robinson, qui à consacré aux bog plants de sérieuses études dans ses courses d’explorateur à travers les montagnes de l'Europe et de l'Amérique du Nord. Le défaut de place nous interdit la reproduction in extenso de ce tra- vail, mais nous pouvons en traduire la substance pour nos lecteurs. Les plantes aquatiques peuvent être divisées en deux classes principales, les espèces submergées et les espèces émergées ou requérant un sol plus ou moins constamment saturé d’eau. Examinons les plantes de cette seconde section. Une difficulté de leur culture est la rareté des situations qui leur convien- nent dans nos jardins, mais il est facile de préparer une place qui s'adapte parfaitement à leurs exigences. Partout où l’eau est assez profonde pour les plantes submergées, on doit pouvoir leur adjoindre des plantes émergées, soit plantées sur les bords , soit sur un radeau grossier. Les personnes qui pos- sèdent le moindre ruisselet peuvent former un charmant jardin-tourbière , en détachant un filet et le faisant courir parmi des pierres qui retiendront les terres, surtout si le flot arrive obliquement. Si l’on ne possède pas un tel afflux, on y supplée en enlevant le sol sur 50 centimètres de profondeur, en garnissant le fond d’une couche d'argile de 15 centimètres d'épaisseur et y plaçant un compost formé de trois parties de terre de bruyère fibreuse, une partie de sable grossier et une partie de terreau de feuilles. La surface doit être ondulée, de manière à ce que les plantes exigeant une moindre humidité soient placées sur les monticules. Même l'été, une très petite quantité d’eau suffit pour conserver ce sol marécageux. Quelques espèces se (‘) Traité général des Parcs et Jardins, Paris , G. Masson, éditeur (pp. 700 et suiv.). — 110 — trouvent bien de terrines de terre cuite, surtout pour quelques spécimens de grande valeur. En plantant, il faut veiller à ce que les espèces voraces ne détruisent pas les plus faibles dans leur plein développement; il est done nécessaire de pré- voir des endroits spéciaux pour les espèces rares ou délicates. La gent ailée, en quête de vers et d'insectes, est une source de grandes dépré- dations pour les jardins-tourbières, surtout au printemps. Il est parfois néces- saire de protéger les plantes de choix par un réseau de fil de fer galvanisé, Cette charmante tribu de plantes a été empruntée à de nombreux pays; cependant aucune région n’en fournit davantage ni de plus belles espèces que les États-Unis d'Amérique. Parmi les meilleures à recommander, on peut noter les suivantes : RHEXTA VIRGINICA. — De la Virginie. La seule Mélastomacée rustique que nous possédions. Tiges quadrangulaires, dressées , de 30 à 50 centimètres de haut, se couvrant tout l’été de charmants bouquets de fleurs rose pourpré à étamines jaunes. Réputée difficile, vient très bien en terre de bruyère tourbeuse et humide, à mi-ombre, Division des racines. SPIGELIA MARYLANDICA. — Maryland. Épis pauciflores de fleurs rouge brique et jaunes, tiges dressées. Jolie espèce, à cultiver aussi dans un terrain frais, léger et riche. CoREoPsIs NUpATA. — Floride. Composée à grandes fleurs rose pourpré, centre jaune. Terre de jardin, fraîche, exposition ombragée. Dans la collec- tion de Kew, à Londres. " POLYGALA PAUCIFOLIA. — Petite plante touffue, couvrant le sol, comme le P. Chamæbuæus, fleurs rose pourpré brillant. Rare et Jolie espèce nord-amé- ricaine ; se plait dans les marais tourbeux, avec les Sphagnum. - LUTEA. — New Jersey. Presque aussi agréable que la précédente, même port, fleurs rouge orangé en têtes globuleuses. Même situation, plus facile à cultiver. HELONIAS BULLATA. — New Jersey et Virginie, Plante dressée, de 30 à 60 centimètres de hauteur, feuilles lancéolées, grands épis compactes de belles fleurs rose pourpré, Situation au plein soleil, terre de bruyère fraîche, pas trop humide. _PARNASSIA. — Au type du genre, le P. Palustris de nos tourbières, on peut ajouter deux espèces américaines, les P. caroliniana et P. asarifolia, toutes deux à fleurs plus grandes que la précédente et également jolies. Réussissent bien dans la terre de bruyère sableuse et fraîche ou humide. SOLEROLEPIS VERTICILLATA. — New J ersey. Composée voisine des Æupato- rium, à fleurs rose chair, durables, très jolies. Rampe sur les parties les plus humides du sol. LAX APHYLLA. — États-Unis. Ressemble à une petite bruyère toujours verte ; feuilles arrondies, nombreux épis de petites fleurs blanches, tout l'été, du plus agréable aspect. Terre de bruyère profonde , pas trop humide. LINNÆA BOREALIS. — Europe et Amérique boréales. Rampante, grêle, mais ornée de Jolies fleurs rose pâle, pendantes , Campanulées. Délicate miniature, peu répandue. it — ORCHIDÉES. — Les espèces nord-américaines de ce groupe sont souvent d’une grande beauté, par exemple le Cypripedium spectabile, que l'on recon- naît comme le plus beau du genre. Le C. acaule, des bois tourbeux, est également une belle espèce, de même que le C. arietinum, à fleurs plus petites. Le C. candidum, à fleurs blanches, le C. pubescens, à fleurs jaunes plus grandes et fort belles, avec leurs divisions brunes, sont aussi à cultiver, à mi-ombre , dans une terre de bruyère profonde et fraîche. - Parmi les autres Orchidées de ces régions, on peut encore recommander le Calopogon puichellus, à tiges de 30 centimètres, à fleurs assez grandes, beau rose avec des poils blancs, jaunes et pourpres; le Pogonia ophioglossoides, belle espèce à large feuille embrassante, à fleur solitaire rose pâle au labelle cristé et frangé; l’Arethusa bulbosa, des marais de la Virginie, qui a les bulbes globuleux, et des tiges portant chacune une fleur unique d’un charmant rose pourpré et odorante. Enfin, d’autres espèces moins brillantes, telles que le Calypso borealis, à belle fleur pourpre et jaune; le Platanthera blephariglottis, à jolies fleurs blanches dont le labelle est fimbrié; le P. Æmbriata, autre espèce à fleurs rouges et le P. psychodes, à fleurs pourprées, petite plante, sont encore très dignes de la culture. Toutes les plantes dont nous venons de parler prospèrent dans une terre de bruyère tourbeuse, profonde, à l’exception du Calypso borealis, qui exige le sphagnum vivant. Le seul représentant du feuillage si richement peint des Anæctochilus tropicaux est le Goodyera pubescens, dont les jolies feuilles vertes maculées d'argent se développent principalement dans une situation ombragée. Les plantes insectivores sont largement représentées dans les terrains tour- beux et les marais de l'Amérique du Nord, et parmi elles plusieurs peuvent être cultivées en plein air dans nos contrées. L'espèce la plus connue et la plus rustique est le Sarracenia purpurea, dont les urnes singulières, mar- quées de rouge, sont rehaussées par de belles fleurs couleur de sang. Une plante plus remarquable encore, le Darlingtonia californica, peut être ajoutée à la liste, avec plusieurs autres Sarracenia. Le Dionæa muscipula (Attrape-mouche) passerait l'hiver avec la couverture d’une cloche et de quelque abri bien choisi. On cultive les plantes insectivores dans un sol composé d’une partie de terre de bruyère fibreuse grossièrement concassée, une partie de Sphagnum vivant, un peu de sable blanc, et des morceaux de charbon. On étend une couche de mousse à la surface du sol, cette mousse croîtra et maintiendra les plantes vigoureuses. Elles seront plantées dans la partie la plus humide de la tourbière, les pieds sur de petits monticules, pour que la surface soit un peu plus sèche que les racines. DroserA. — Deux beaux Droséras des États-Unis, le D. linearis, du Lac Supérieur, à feuilles fines, et le D. fliformis, plus délicat encore par son feuillage et à belles fleurs roses, réussissent bien dans le même sol que les précédents, mais avec une addition de sable blanc. SAMOLUS LITTORALIS. — Primulacée de la Nouvelle-Zélande, à rameaux grêles, feuilles oblongues , fleurs rosées, abondantes; produit un charmant effet dans un sol riche maintenu constamment frais. La CeysoBacrroN Hooker. — Même patrie, plante d’un haut ornement, habitante du bord des eaux et des marais, où elle forme de grosses touffes de belles fleurs jaunes, en mai-juin. Terre de bruyère sableuse, fraîche, mais non trop humide. CrINUM caPEnsE. — Belle Amaryllidée du sud de l'Afrique; feuilles lon- gues, glauques, fleurs en ombelles, blanches, passant au rose. Variétés nom- mées : C. c. riparium, rose foncé ; C. c. fortuitum, plus pâle; C. c. striatum, à bandes foncées. Planter les bulbes dans la partie ferme, riche et un peu sèche du terrain, mais de manière à ce que les racines seules rencontrent l’ humidité. ESPÈCES INDIGÈNES. — Quelques espèces ornementales peuvent être em- pruntées à la flore indigène de nos marais tourbeux. Comme elles sont assez généralement connues, il est à peine nécessaire d’en indiquer la culture. Une brève énumération des principales suffira : Gentiana Pneumonanthe, fleurs bleues, prés humides; Marthecium ossifragum, épis de fleurs jaune pâle, marais spongieux; Parnassia palustris, fleurs blanches, sur le sphagnum ; Caltha palustris, vient partout dans les lieux humides, C. radicans, plus petit; Drosera rotundifolia, anglica, intermedia, bien connus, sur le sphag- num; Tofieldia palustris, sorte d'Tris en miniature, fleurs jaunes ; Leucojum œæstivum, clochettes blanches; Orchis laæiflora, épis violets; ©. latifohia, plus grands, beaux épis rouge violacé ; Epipactis palustris, fleurs pendantes, vertes et rosées; Pinguicula vulgaris d P. lusitanica, et beaucoup d’autres espèces que eur saura découvrir et cultiver à son gré. À ces plantes fleuries on peut ajouter de grands spécimens de végétaux à beau feuillage que ce traitement amène à leur summum de beauté : Gunnera scabra, Ligularia Kæmpferi, Senecio japonicus et une quantité d’autres espèces. Les trois listes suivantes peuvent servir aux amateurs désireux de tenter la culture des plantes de tourbières. Nous indiquerons volontiers à nos lecteurs, sur leur demande, où et comment ils pourrons se procurer les espèces qu’ils ne trouveraient pas chez les horticulteurs avec lesquels ils sont en relations habituelles : 1° Espèces naines pour terre de bruyère tourbeuse. Coptis trifoliata. Poygale En Lastrea Novoboracensis. Helonias bullata. lut — thelypteris. Gentiana bib lincaré ris. Goodyera pubescens. Galax aphy — intermedia. Narthecium ossifragum. Spigelia Maries. — rotundifolia. Struthiopteris germanica. Anagallis tenella, — anglica. Cypripedium spectabile. Linnæa Fshent Cornus canadensis. — arietinum Sarracenia purpur Rhexia virginica. — guttatum SC dlerolepis ee. Chrysobactron Hookeri. — acaule. axifraga Hirculus. . | Darlingtonia californica. — candidum. — aquatica. Onoclea sensibilis 2° Espèces exigeant un sol riche, fibreux, tenu constamment très humide. Crinum capense et var. Caltha radicans. Orchis laxiflora. Caltha palustris et v. fl. leptosepala. — foliosa. pleno best _— is. — Jatifolia,. Orchis palustris. Symplocarpus fœtidus Chrysosplenium nt ium. — pers ri Drosera filifo Gratiola off. diese Campanula hederacea. — 113 — Coreopsis ont Leucojum æstivu Pi el bonne — niti pee schat mo ; tb syhilitics. P rimula Sikkimensis. — Munroi. Sagittaria sag. flore pleno. Pancratium rotatum. Pinguicula grandiflora. Pinguicula vallisneriæfolia. — vulgaris. Swertia perennis. Viola palustris. Parnassia palustris. asarifolia Villarsia ovata. — reniformis. alpina. — lJusitanica. 3° Les espèces suivantes ont une végétation vigoureuse, et prospèrent dans un sol riche, excepté celles qui sont marquées * et exigent la terre de bruyère : Butomus Hibiscus palust — Mhentéé — militaris. Gunnera scabra. Lythrum Salicaria. ed m. Iris vari Senecio j oo us. DS ques à Cyperus lon. ve is bia Rasex ee *Eriophorum polystachyum.| *Phormium tenax Epilobium ru: Lysimachia moe — vulgaris Tradescantia ET a Scirpus lacustris. Equisetum Telmateia. Carex pendula. — riparia Arundo Phragmite 8. *Justicia pedunculosa. Saururus cernuus. — Lonieri. Epilobium angustifolium. 1bum va Typha var Pyrethrum serotinum. Leucanthemum lacustre. | RES Robinsoni Ép. ADR. PLANTES A RECOMMANDER : PEPEROMIA PROSTRATA. Sous ce nom, nous venons de voir une charmante petite Piperacée qui se répand actuellement en Angleterre et que nous avons fréquemment rencontrée dans les forêts vierges de la Nouvelle-Grenade. C’est une petite plante touffue , rampante et parfois grimpante le long du tronc des arbres, et couvert de feuilles minuscules pour le genre, c’est-à-dire ne dépassant guère un centi- mètre de diamètre. Ces feuilles sont charnues et tout à fait orbiculaires, atta- chées le long de tiges très grêles , filiformes , nervées et bordées de blanc sur fond vert foncé. Des inflorescences en queue de rat, légèrement claviformes, dressées, vertes, accompagnent ce gentil fcnitiage et l’ensemble produit le meilleur effet cultivé comme plante de suspension en serre Chaude ou tempérée. LES ABUTILONS. Ces beaux arbustes de serre tempérée ont conquis depuis quelques an nées la faveur de certains amateurs, principalement dans les régions méridionales, — 114 — où le soleil détermine leur floraison plus abondante. Dans le choix des variétés qui forment les collections des horticulteurs, il est difhcile de se fixer , les couleurs de chacune étant rarement bien définies. La liste suivante pourra obvier à cet inconvénient : FLEURS BLANCHES. *Boule de neige. FLEURS JAUNES. * Lemoinei, * Perle d'or, Reine d’or. FLEURS LILAS. *Anna Crozy, Liliaceum album, * Louis Marignac, Contessa de Medici Spada, Souvenir de Maximilien. FLEURS ROSES. | “Alphonse Karr, * Darwini robustum, *le Grelot, le Progrès, Rosæflorum, Roseum floribundum, Simon Delaux. FLEURS ORANGÉES. Darwini, Darwini compactum, Darwini majus, * Darwini grandiflorum, * Darwini tessellatum, la Lorraine, Prince d'Orange. FLEURS POURPRES. * Insigne, * Louis Van Houtte, Souvenir de St-Maurice. FLEURS PANACHÉES JAUNES. Béranger, Montgolfier, * Niveum Mmarmoratum , Striatum, Striatum varie- gatum, Thompsoni. FLEURS JAUNES, CALICE COLORÉ. * Megapotamicum, * Megapotamicum variegatum, Megapotamicum venosum. VARIÉTÉS A FEUILLES PANACHÉES. * Darwini tessellatum , * Niveum Marmoratum, Megapotamicum variegatum, Sellowianum marmoratum , Striatum marmoratum. Nous avons marqué d’un * les meilleures variétés , Et nous conseillons à nos lecteurs non collectionneurs de s’en tenir à ce choix restreint, plus que suffi- sant pour un jardin bien tenu. La culture des Abutilons n'offre aucune difficulté particulière et s’identifie avec celle des plantes de serre tempérée, qui ornent nos jardins de plein air pendant l'été. WANDERER. LE GENRE ARISÆMA. Ce genre est l’un des plus choisis de la famille des Aroïdées ; il unit à un beau feuillage l'attrait de ses spathes curieuses, souvent d’une belle couleur agréablement maculée. Un choix d’espèces intéressantes du Sikkim a été der- nièrement en fleurs à Kew. Il comprend surtout les plantes suivantes : Arisæma concinnum, plante mâle, reçue dernièrement pour la première fois. ses lieu de la spathe vert pâle de la femelle, cette spathe est d’un pourpre Plus où moins foncé, ornée, cependant, d’une manière analogue avec des 115 — raies blanches. On ne trouve pas d'autre différence que dans les organes sexuels, et le contraste sous ce rapport est curieux. . speciosum, l'un des plus beaux, porte un appendice caudiforme remar- quable sur le spadice et une large spathe ornementale d’un pourpre clair. On peut le distinguer des autres espèces introduites par une ligne rouge marginale sur les feuilles, laquelle contribue à la beauté de la plante. . præcoæ , l’un des plus curieux par la forme de sa spathe, vient de la même source que l'A. Sieboldi, avec lequel il est étroitement allié. . helleborifolium, le moins ornemental de la collection; porte une spathe verte, dépassée par un curieux appendice dressé sur le spadice . nepenthoïdes, espèce reçue tout récemment de M. H. J. Elwes, a la seule qui n’ait pas encore fleuri. pe LS > à Les Arisæma du Sikkim sont à peu près rustiques, et depuis plusieurs années l’A. speciosum a parfaitement supporté les hivers en pleine terre à Kew. Cependant, ils font mieux dans une serre froide, et même la chaleur leur est favorable, et les fait fleurir plus hâtivement. Le sol qui leur con- vient le mieux est une terre franche fibreuse, avec une proportion con- venable de terreau. (Gardeners Chronicle.) RD LR CRIS IS — BIBLIOGRAPHIE. Le GENRE /ÆCHMEA. — M. J. G. Baker, de Kew, vient de nous adresser une intéressante brochure, qui contient un oh du genre Æchmea, de la famille des Bromelincées: C’est en revisant les espèces de ce genre colis dans les serres de Kew, que le savant botaniste fut conduit à étudier un cer- tain nombre de types non encore étudiés dans les herbiers de Londres, et put ajouter aux espèces déjà connues un bon nombre de nouveautés inédites. M. Baker comprend d’une manière très large le genre Æchmea, fondé en 1794, par Ruiz et Pavon sur l°Æ. paniculata, du Pérou, et il y fait entrer plusieurs autres genres considérés jusqu’à présent comme distincts par beaucoup d’au- teurs. Ces genres sont : HonengerGrA , Schultes fil., Syst. veg., VIT, n° 1402. POTHUAVA, PIRONNEAVA, CHEVALLIERA, Gaudichaud, Atlas Voy. Bonite. (Icones tantum.) Hopropayrum, Beer, Brom., 129. Édiograonts . Ad. ROBE: Planch. Hort. Donat., 25. ORTGIESIA , er Gartenft., XVI, 193, t. 547. CaniSTRUuM, Ed. Morren, Belg. Hort., 1873, t. 15. Il serait trop long de discuter ici les raisons qui ont conduit M. Baker, suivant un système de concentration que certains botanistes trouvent excessif, à immerger tous ces genres dans un seul , et nous pourrons examiner la ques- sd — 116 — tion en publiant les Broméliacées de mon voyage dans l'Amérique équinoxiale, mais il est bon de signaler dès aujourd’hui aux botanistes la manière de voir de l’auteur, en faisant des réserves sur l'adoption de son mode de classifica- tion. Il divise le genre Æchmea en neuf sections, nommées respectivement Amphilepsis, Platyæchmea, Chevalliera, Pironneava, Euœchmea, Hohenbergia, Pothuava, Canistrum et Ortgiesia, et le nombre total des types qu'il décrit s'élève à 58. Les espèces nouvelles, au nombre de 14, sont les suivantes : Æ. martinicensis (Martinique); Æ. dichlamydea (Tobago); Æ. Glaziovii (Rio de Janeiro); Æ. excavata (Paraguay); Æ. vrieseoides (Amérique cen- trale) ; Æ. pubescens (Amérique centrale) ; Æ. dactylina (Panama) ; Æ. mexi- cana (Mexique) ; Æ. cymoso-paniculata (Venezuela) ; Æ. Cumingii (Colombie) ; Æ. subinermis (Rio de Janeiro) ; Æ. regularis (Brésil méridional); Æ. Bur- chellii (Brésil méridional); Æ. pectinata (Brésil méridional), sans parler d’un n nombre d’autres espèces décrites sous d'autres appellations génériques et auxquelles M. Baker applique naturellement le nobis en les faisant rentrer dans le genre Æchmea. Dans cette énumération ne sont compris que les matériaux anglais, c'est-à- dire existant dans les collections vivantes de Kew et les herbiers de cet éta- blissement et du British Museum. Il est fâcheux que d’autres espèces, qui dorment encore dans l’herbier de M. Ed. Morren et ailleurs, n'aient pu être étudiées par M. Baker et former un Synopsis plus complet, qui devient de plus en plus désirable. J'aurais vu avec plaisir, par exemple, l’auteur mentionner une des plus belles espèces du genre, que j'ai découverte en Colombie en 1876 et publiée l’année dernière dans ce recueil sous le nom d’Æchmea columnaris , Ed. And. Dans l’état présent des connaissances sur la famille des Broméliacées, et sous les réserves présentées plus haut, nous pouvons féliciter M. Baker d’avoir publié son étude et d’avoir eu la bonne fortune de mettre à profit les quatorze espèces nouvelles qui gisaient jusqu'à présent ignorées dans les her- biers où il a eu le bon esprit d'exercer ses fructueuses investigations. DIAGNOSES PLANTARUM NOVARUM MEXICANARUM, etc., par W. B. Hemsley. — La seconde partie des diagnoses de plantes nouvelles du Mexique et de l'Amérique centrale, étudiées par M. W. B. Hemsley pour la Biologia centrali- americana de MM. Salvin et Godman, vient de paraître. Cent espèces nou- velles ou peu connues sont comprises dans cette brochure. M. Hemsley nous apprend que 29 espèces de ces nouveautés ont été dessinées pour le grand ouvrage dont nous parlons et que, sur ce nombre, 13 auront des planches coloriées. Nous félicitons M. Hemsley pour le résultat de ses laborieuses recherches, qui lui ont fourni tant d'espèces nouvelles, inédites, dont un certain nombre font partie des découvertes faites par M. J. Linden de 1858 à 1841. Il est regrettable cependant, que l’auteur n'ait pas cru devoir adopter les capitales en tête des noms propres de ses espèces, et qu'il écrive, par exemple, Ruellia bourgæi au lieu de R. Bourgeæi, suivant l'usage adopté avec raison par tous les botanistes. Ep. ANDRÉ. : à 5 ARTOME — 117 — CHRONIQUE HORTICOLE. Août 1879. M. J. Linden. — Le numéro du 28 juin du journal le Garden contient un portrait et une biographie de M. J. Linden, où nous avons eu la satisfaction de voir appréciés en toute exactitude et en toute justice, les travaux consi- dérables de notre directeur en faveur de la botanique et de l’horticulture. Genera plantarum, par MM. Bentham et Hooker. — Une nouvelle partie de ce livre, comprenant tout le reste des Dicotylédones, est sous presse. Nous attendons son apparition avec le plus vif intérêt, comme celle d’une œuvre d'ensemble dont le bénéfice pour les botanistes descripteurs ne sera complet qu'après l'achèvement de toutes les phanérogames. Passiflora chelidonea. —— Le numéro du 12 juillet du Gardeners’ Chro- nicle contient la description d’une nouvelle espèce de Passiflore , nommée che- tidonea par M. Masters, en raison de la forme en queue d’hirondelle présentée par ses feuilles, et qui vient de fleurir chez M. Anderson Henry. Cette espèce équatorienne, envoyée par le R. P. Sodiro des versants occidentaux du mont Corazon (et non Corazin, comme notre collègue l'écrit par erreur), a été retrouvée par moi en 1876 à Niebli, près de Quito, non loin du petit volcan nommé Pululagua. Le spécimen de mon herbier porte le n° 4110. Les feuilles ont en effet la forme fourchue, elles sont teintées d’un joli ton violet en dessous ; les fleurs sont peu ornementales. C’est surtout pour son feuillage que cette nouveauté sera cultivée. Elle sera de serre tempérée, l'altitude où on la trouve variant entre 1800 et 2100 mètres. Iris Kæmpferi. — Cette belle espèce, à floraison estivale, est actuelle- ment l’objet d’une grande faveur en Angleterre. MM. Barr et Sudgen, le 15 juillet dernier, possédaient plus de 300 pieds des différentes variétés por- tant plusieurs milliers de fleurs. Plusieurs de ces fleurs mesuraient jusqu’à 18 centimètres de diamètre. Les variétés de cette charmante espèce sont déjà nombreuses ; une terre légère, à mi-ombre , leur convient particulièrement. Le genre Sempervivum. — M. J. G. Baker- publie actuellement dans le Gardeners Chronicle une monographie du genre Sempervivum, avec des descriptions soignées que nous recommandons à l'attention de tous les ama- teurs de ce genre difficile à étudier. L'Eucalyptus et le rhume de cerveau. — M. O. Fenzi, président de la Société royale d'horticulture de Toscane, recommande, comme spécifique contre le rhume de cerveau ou coryza, de mâcher une ou deux feuilles d'Eucalyptus Globulus. L'expérience est facile à faire et nous la recomman- dons à l’attention de nos lecteurs. La plus petite Aroïdée connue. — M. Beccari, qui a eu la bonne for- tune de découvrir la plus grande des Aroïdées, le Conophallus Titanum, TOME XXVI 1879, 8° LIVR. — 118 — paraît aussi avoir mis en lumière le pygmée de la famille, qu'il vient de décrire sous le nom de Microcasia pygmæa, Becc. La plante a été découverte par lui à Bornéo, sur les roches humides de l'Entabei, torrent qui se jette dans le Sakaran, un des affluents principaux de Batan-Lupar dans le district de Sarawak. Cette plantule a des feuilles d’un centimètre et des spathes de 10-13 millimètres de longueur. Elle rentre dans le groupe des Schismatoglot- tidées et se rapproche du nouveau genre Piptospatha sans se confondre avec lui (!). Les plantes à parfums. — Une récente statistique fait connaître la su- perficie cultivée de chacune des plantes suivantes pour la parfumerie : Roses, en Bulgarie, 2000 hectares; Lavande et Menthe, à Mitcham, 100 hectares ; Violettes, à Nice et Menton, 120 hectares; Iris de Florence, en Italie, 160 hectares; Géranium, à Valence, 100 hectares ; Herbe-citron, à Ceylan, 240 hectares; Citronnelle et Patchouli, à Singapoore,110 hectares ; Jasmin, Cassie, Tubéreuse, à Cannes, 160 hectares; Orangers et Citronniers, en Sicile ei à usine. 600 Débits. sans parler d’autres cultures variées de ce genre dans les îles de la Malaisie. Exposition horticole dans le Palais Rameau, à Lille. — Un ama- teur d’horticulture du département du Nord, M. Rameau, a fait don à la ville de Lille d’une somme de 400,000 francs pour la construction d’un local avec jardin destiné aux expositions horticoles. La municipalité lilloise a inauguré cette construction, connue maintenant sous le nom de Palais Rameau, le 22 juin dernier. La salle, longue de 80 mètres sur 36 de large, est parfaitement éclairée et chauffée et une galerie intérieure, large de trois mètres, en fait le tour. C’est là que l'Exposition d'horticulture a eu lieu, avec le plus grand succès, pour l'inauguration du monument. Nous avons eu le regret de ne pouvoir y assister, malgré une courtoise invitation à faire partie du Jury, mais nous avons appris avec plaisir que la fête a été complète, et les plantes superbes. Les habitants de Lille, de même que leurs hôtes étrangers, ont applaudi chaleureusement à Plate généreuse du donateur, si bien secondé par la municipalité dans la réalisation de son projet. La Victoria regia à Gand. — Cette reine des eaux est chaque année cultivée en perfection dans l’Aquarium du Jardin botanique de Gand, où notre savant collègue, M. Van Hulle, réunit les Nymphéacées avec une pré- () La diagnose du genre, suivant M. Beccari, est (Bu. Soc. Hort. Tose., 1879, p. 180) : Spathæ tubus convolutus persistens; lamina vix hians, circumecisse dc idua. Spadi androgynus inferne fœmineus, spathæ brevissime adnatus, ima basi pistillodiis minimis præditus, medio et infra apicem (antheris paucis interpositis) staminodiüifer, parte termi- nali sterili, clavato-globosus. Antheræ globoso-didymæ, loculis apice aristatis. Ovaria pauce globosa, Re stigma sessilis, stylo nullo; ovula cire. 12 in fundo ovarii afixa, funiculo brevi suffulta, erecta, Fructus spathæ tubo persistenti, margine patulo, Bac Herba pusilla Me brevi repenti, foliis no dans vaginatis. Pedunculi perpauci vel solitarii foliis longiores vel subæquales. Borr — 119 — dilection marquée. On se rappelle les expériences qu'il a faites il ÿ à quelques années sur le poids que peut supporter une feuille de Victoria regia, poids qui a dépassé 230 kilogrammes. Cette année encore la Victoria est de toute beauté à Gand et nous engageons ceux de nos lecteurs qui ont des loisirs à aller l’admirer couverte de ses immenses feuilles et de ses larges fleurs roses. A propos de Phylloxéra. — Le gouvernement français vient de pro- hiber l'entrée en Algérie, sous prétexte de phylloxéra, non-seulement des plants et sarments de vignes, mais encore de tous plants d'arbres fruitiers ou autres, quelle qu'en soit la provenance, ainsi que de fruits et légumes de toute nature provenant des pays phylloxérés. Nous avons déjà dit notre sentiment, — et nous ne sommes pas le seul, — sur l’inanité de ces mesures vexatoires, absurdes, édictées sans aucune connaissance de la matière et n'ayant pour résultat que de tuer le commerce horticole dans les contrées ainsi fermées à l'introduction de végétaux qui sont absolument inoffensifs. NÉCROLOGIE. On annonce la mort de M. A. Wiringer, horticulteur-arboriculteur distingué, à Ixelles-Bruxelles. M. Wiringer, né à St-Rémy-Chaussée (Nord), a passé sa vie en Belgique, où il a beaucoup contribué à l'avancement de l’arboriculture par son exemple et son professorat, surtout à Bruges, où il a donné depuis sept ans des conférences qui ont transformé la culture des arbres fruitiers dans cette région. Il est mort à 67 ans, après avoir rempli une carrière des plus utiles, traversée par de pénibles épreuves. M. Em. Rodembourg, jardinier en chef du jardin botanique de Liége, dont M. Morren est le directeur, est décédé dans cette ville après une longue maladie. Il cultivait ce jardin scientifique avec des ressoures pécuniaires fort limitées. On lui saura gré d’avoir aidé aux travaux de M. Ed. Morren en conservant une très belle collection de Broméliacées, la spécialité par excel- lence du jardin botanique de Liége. Ep. ANDRÉ. — 120 — PI CCCLIV. ILÆMANTHUS KALBREYERT, maxi HÉMANTHE DE KALBREYER. AMARYLLIDÉES. ÉTYMOLOGIE : Du gréc &ux, sang, et ads, fleur, par allusion à la belle couleur rouge des ombelles de la plupart des espèces du genre. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Perigonium corollinum superum, tubo brevi, limbi rs sexfidi laciniis erectis vel patentibus. Stamina 6, summo tubo inserta, erecta, serta; filamenta filiformia , antheræ ovato-oblongæ, dorso supra basim affixæ. Ovarium RE triloculare. Ovula in loculis pauca, e loculorum angulo centrali adscendentia glabræ v. pubescentes, bulbo tunicato, sæpius bifariam squamoso, foliis _— sæpius binis, coriaceis, crassiusculis ; HR planis, orbiculatis, erectis v. humistratis, rarius angustis elongatis, on ite rarissimé petiolatis, petiolia vaginan ui ibus, lamina oblonga, scapo brevi basi sæpius bracteis 2-radicalibus, interdum coloratis stipato, umbella terminali, multiflora, spatha ut plurimum er foliolis erectis coloratis, umbella longioribus, rarius diphyils v. reflexa. (Endl. Gen. pl. 1 Hæmanthus, Tourn. Inst. t. 433. — Lin. Gen. n. 400. — Gærtn. I, 31, Jacq. Hort. Selhèes t. 57-61, 407-412. — Bot. Mag. t. 961, dos sn a 1705, 1995. — Bot. Reg. t. 187, 382, 509, 984. — Kunth. En. pl. Y, p. 586. — Herb. Amar. 232. — Etc. Ù CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Caulis foliferus specialis post scapum productus ; folia 2-3 breviter petiolata oblonga acuta, venulis transversalibus creberrimis; scapus lateralis 1-3 pedalis; pedicelli elongati; perianthiwum 15-16 lin. longum, segmentis anguste linearibus, tubo cylindrico 3-4-plo longioribus ; flamenta perianthii segmentis æquilonga. — Guines. Hæmanthus Kalbreyeri, J.G. Baker, Gard. Chron. 1878, II, p. 202. Parmi les nombreuses plantes bulbeuses de l'Afique: appartenant à la famille des Amaryllidées, les Hæmanthus brillent au premier rang. Tout le monde connaît l’ancien et toujours beau Æ. muttiflorus, de Sierra Leone. On le voit, de temps à autre, apparaître aux expositions horticoles, dans tout l'éclat de ses ombelles écarlate. Chacun l'admire, beaucoup mquitront de son nom, et passent, Quelques amateurs demandent comment on le cultive; on leur répond qu’une terre sableuse suffit, avec une période de repos, au 1: He $ s F $ à | 4 | 4 2 : [a , ; > 4 L è Gel Li "4 < (aa) œ Li >- Li] se en PE | Le x . on) | _ : 9 + os - = ki pa à D. De Pannemaeker ad rat. pÜx. un florto Le — 11 — sec, après la floraison, que la serre froide ou le châssis lui conviennent par-. faitement, ainsi qu'à la plupart des autres espèces du genre, etc. Malgré ces indications si simples, dont la mise en pratique est toujours couronnée de succès, les Hæmanthus restent cependant très rares dans les collections. C'est un grand tort que nous voudrions contribuer à faire disparaître, en décrivant aujourd’hui une espèce nouvelle qui vient s'ajouter à celles que nous possédions précédemment. L’Hæmanthus Kalbreyeri, dont nous donnons la figure, est originaire de la Guinée, sur la côte occidentale d'Afrique, où il a été découvert par M. Kalbreyer, collecteur de MM. Veitch. La localité exacte où il a été ren- contré est mentionnée sous le nom de « Ile de Los, » sur l’exemplaire sec envoyé à l’herbier du « British Museum, » à Londres. La première flo- raison en Europe des exemplaires expédiés par M. Kalbreyer, a eu lieu en mars 1878 soit à Kew, soit dans les serres de MM. Veitch, qui en présen- tèrent un pied fleuri à la séance du 24 avril de la Société d'horticulture de Londres. M. J. G Baker, qui décrivit la plante et la dédia fort justement au collec- teur qui l'avait trouvée, dit qu’elle appartient au groupe caractérisé par l'ancien Æ. multiflorus, et qu’elle vient se placer entre cette espèce et VA. Manni. En voici d’ailleurs la description détaillée, d’après le savant botaniste dont nous venons de parler : Bulbe globuleux, portant des racines fibreuses, cylindriques et charnues. Feuillage se développant après les fleurs, porté sur une sorte de tige longue de 15 centimètres et semée de nombreuses taches roses sur un fond vert. Feuilles au nombre de deux à trois, oblongues, brièvement pétiolées , longues de 20 à 25 centimètres, larges de 5 à 7, d'un vert brillant sur les deux faces, avec une base deltoïde et une nervure médiane canaliculée; nervures principales distantes de 6 millimètres , reliées par des-nérvules obliques fines et croisées. Hampe latérale, pouvant atteindre, selon M. Kalbreyer, 60 à 90 centimètres de hauteur. Ombelles à 30 ou 40 fleurs, d’un diamètre total de 12-15 centimètres; bractées oblongues, réfléchies ; pédicelles de 2 à 3 centimètres, tube cylindrique de 6 à 8 milli- mètres de longueur. Périanthe cramoisi brillant; segments étroits, linéaires, longues de 25 millimètres, étalés ou réfléchis à l'épanouissement. Filets des étamines forts, d’un rouge éclatant, érigés-étalés, de la largeur des segments du périanthe; anthères linéaires-oblongues, longues de 2 millimètres. Style simple, un peu plus long que les étamines. La culture de l’Æ. Kalbreyeri se confondra avec celle des autres espèces du genre, que nous venons d'indiquer précédemment en quelques mots. Enr. Axpré. — 122 — PI. CCCLY. ODONTOGLOSSUM CORDATUM, uwouer. ODONTOGLOSSE À LABELLE EN CŒUR, ORCHIDÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Illustration horticole ; 1870, p. 114. : CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Pseudobulbi oblongi compressi diphylli ; folia late- oblonga plana acuta scapo squamis carinatis vaginata breviora; racemus strictus disti- chus; bracteæ naviculares acuminatæ membranaceæ ovario multo breviores; sepala petalaque Yineari-lanceolata acuminatissima ; labellum cordatum acuminatissimum inte- gerrimum appendice unguis carnosa apice biloba basi utrinque dente unico aucta; columna pubescens clavata subaptera. Crescit in Mexico. Odontoglossum cordatum , Lindley, in Bot. Reg. 1888, mise. 90. — Knowles et Wescott, Floral Cabinet, t. 100. L. T. n° 12. — Pescatorea, t. 26. — Hook. Bot. Mag. t. 4878 (sub O. maculato). — Walp. Ann. VI. Cette belle espèce ne date pas d'hier, bien qu’elle ne soit pas aussi ré- . pandue dans les collections qu’elle mériterait de l'être. Découverte en 1838 au Mexique par Barker, puis au Guatémala par Hartweg, sur la Cumbre de Choacas, elle fut retrouvée dans la Nouvelle Grenade par Funck et Schlim, à une altitude de 2300 mètres. L’O. cordatum, dont le nom spécifique vient de son labelle cordiforme, est une plante vigoureuse, à pseudobulbes comprimés, portant deux feuilles largement oblongues, planes et aiguës, plus courtes que les fleurs. La hampe florale est couverte de gaînes écailleuses, carénées ; elle est dressée, distique, de 0"75 à 1 mètre de hauteur. Les fleurs sônt accompagnées de bractées naviculaires acuminées, membranacées , beaucoup plus courtes que l'ovaire ; la forme des sépales et des pétales est linéaire lancéolée, très aiguë; la labelle est cordiforme, allongé en pointe, très entier, accompagné d’un appendice unguiculé charnu bilobé au sommet et unidenté de chaque côté ; la colonne est pubescente, claviforme et presque dépourvue d’appendices ailés. La plante est de serre froide et de culture facile. Ep. ANDRé. FRE PE pou9s91 j1u61AdO9 ODONTOGLOSSUM CORDATUM, uinocer. 2) De Pa nnemaeker 24 ral. PU. ur Porto ina Fe 7 4 Linden, publ ie a ben ‘ Mn. —— 1 D —< : | à 2 = Le : 1 = = E3 F à E A EE h . E3 4 1 TT W /, / 7 / #1 / 14/11/11 V0) 117 / 1, , / CN) 11) ATTITTIT. és # AT; / j / / / " } / 4 / 1/11) AEE £ 4 {111 / /, 1 ) WU / / I, 1 / 4 1/1 C4 / / ’ V) II) f / F4 1 é 7 | / EU 0 099, 7 f 4 L/ LL, 7 V0 / 9, W / M ” 7 0, V7 1. 1 / / f) DIN 1, 107 11) I, 777777] 77777 1) W " ; / / /) 1) //, 1/// W IN poueso j46u1Ado Or 5 8 VA 9 G / ESEY) (GUERN Parc DE MELROSE-ROSAIRE # , Al VU ANDRI x | D, 4 Jardins, par E el s Parcs de l » , généra lé e rat r du 4 tral xt " — 123 — Pl. CCCLVI. PARC DE MELROSE-ROSAIRE. (ILE DE GUERNESEY). Le plan de la propriété de M. Mac Gregor, à Melrose-Rosaire (Guernesey), publié dans mon Traité général des Parcs et Jardins (‘), donne un exemple de la simplicité du tracé dans les pares où la multiplicité des allées serait nuisible aux grands effets paysagers. La propriété est située au sommet d’un côteau, au-dessus de la ville de St-Pierre. Des vues admirables sur la mer partent de la terrasse M et de l’un des bancs placés autour du château A, et, à l’entrée J, des massifs de chênes verts et d’arbustes à feuilles per- sistantes encadrent le petit jardin qui donne sur la rue. Les écuries et remises et la maison du jardinier sont hors de la vue, à l’extrémité du jardin fleuriste, séparé par un mur du grand parterre. Ce fleuriste rectangulaire, dont la forme serait déplaisante dans le paysage, est entièrement caché de l'extérieur par d'épais massifs. Sur le côté gauche de ce parterre, un rosa- rium semi-circulaire est dessiné devant les serres E. A partir de la terrasse M, entourée de massifs d’arbustes, la seconde partie du parc offre un caractère tout différent. L’allée courbe qui passe auprès du kiosque F reste d'abord engagée entre des massifs toujours verts, où un ravin parsemé de roches a permis de grouper un grand nombre de jolies rocailles croissant à l'ombre. La ferme, bâtie près de ce chemin, est cachée de l'extérieur. Un sentier étroit conduit en G, sous un groupe de hôtres séculaires; à leur pied, un rocher pittoresque livre passage à une source naturelle qui se répand en cascatelles , et forme un ruisseau qui va s'épanouir en un bassin assez étendu. Un kiosque de pêche est indiqué sur le bord du bassin. À l'extrémité de ce bassin, l’ancienne maison 1, pourvue d’un petit jardin, sert de résidence à un ami; de toutes parts des massifs environnent cette habitation. Si l’on contourne ce jardin par un sen- tier sous bois, on arrive à un pavillon de repos L, d'où se dirige un point de vue sur le fond de la vallée N. Le tracé de cette propriété , sur une surface déclive, pittoresque, est d’une grande simplicité. J’ai cherché à conserver le caractère naturel des pentes et à mettre à exécution les moyens d’encadrer les vues, que j'ai développés page 327 et suivantes. Ep. AnpRé. () Un volume in 8°, 886 pages, 520 grav. 11 chromol., chez Masson , éditeur, 120, bou- levard St-Germain, Paris. se ji 2. LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. LES MEILLEURES POMMES A CULTIVER. Sous ce titre, M. C. Baltet vient de publier une brochure où il consigne, pour le plus grand profit des arboriculteurs, le résultat de ses observations. Il classe ainsi les meilleures variétés de pommes à cultiver, en les inscrivant par ordre de maturité. Pommes d'été (JuILzer, AoUT , SEPTEMBRE). Astrakhan rouge, Rose de Bohéme, Borowitzhi, Transparente de Croncels, Rambour d'été, Gravenstein. Pommes d'automne (OcroBre, NovemBre, DÉCEMBRE). Ananas, Reinette Burchardt, Grand Alexandre, Grosse reinette grise, Belle fleur, Reine des reinettes. Pommes d'hiver (Janvier À Mai). Doux d'argent, Belle fleur jaune, Royale d'Angleterre, Pépin Ribston, Reinette Baumann, Reinette d'Anthézieux, Reinette de Cuzy, Bedfordshire foundling, Pépin de Parker, Reinette du Canada, Reïnette grise, Reinette dorée, Fenouillet, Calville du roi, Reinette franche, Calville blanc, A pi rose, Reinette de Caux, Wagener, Pépin de Newton, Pépin de Sturmer, Jacquin. M. Baltet ajoute à cette liste une énumération de « fruits locaux » dont plusieurs sont très recherchés dans certaines provinces, mais dont la renom- mée n'est pas générale. WANDERER. DESTRUCTION DU TIGRE (TINGIS PIRD, DU PUCERON LANIGÈRE, DU KERMÈS, ETC., DES ARBRES FRUITIERS. APPLICATION DU MOYEN POUR COMBATTRE LA PONTE DU PHYLLOXÉRA. Le tigre est un insecte hémiptère du genre Tingis, qui vit sur l'écorce des arbres, qui la ronge et la perfore, et qui pullule si vite que la circulation de la sève se trouve bientôt entravée, ce qui amène la perte des arbres fruitiers auxquels il s'attache. Il ÿ a cinq ans, j'avais un poirier de 6 mètres d'envergure, formant double palmette, auquel je tenais, cela se conçoit. Depuis plusieurs années, ce poi- rier était assailli par le tigre, que je n’éloignais que momentanément par un lait de chaux dont je faisais badigeonner l’arbre. Le lait de chaux n'agissait pas avec assez d'efficacité; l’insecte destructeur reparaissait, et mon arbre dépérissait, Il me vint alors à l’idée de badigeonner ce poirier avec du vernis métallique qui m'avait été vendu à cette époque sous le nom de vernis anglais, et dont la principale propriété paraissait être celle d'empêcher l'oxydation des métaux (j'avais acheté moi-même ce vernis avec l'intention d’en enduire mes abris en toile, pour les rendre imperméables), La première année, l'arbre montra de plus belles pousses ; la deuxième année, il reprenait une végéta- tion luxuriante. Comme le succès oblige, j'ai fait badigeonner 200 mètres d’espaliers garnis de poiriers, de pommiers et de pêchers qui étaient égale- ment menacés, et depuis trois ans non seulement je ne vois plus de tigre, mais les pucerons lanigères et autres insectes du même genre ont disparu. Aujourd’hui mes arbres sont en bon état de vigueur et de production. J'ai toujours conservé le souvenir qu’il y a trente ans environ, il était vendu à Thomery chaque année pour plus de 100,000 francs de poires. Les poiriers étaient plantés en espalier le long des murs, exposition du couchant et du nord, où l’on ne peut pas cultiver le chasselas. Aujourd’hui très peu de cultivateurs récoltent des poires : les arbres, après avoir médiocrement végété pendant quelques années , dépérissent et meurent accablés par les insectes, et surtout par le tigre. Il reste à faire l'application du moyen que j'ai employé moi- même pour détruire cet insecte, et chacun pourra planter des poiriers avec le plus grand espoir de succès. En employant ce vernis, il faudra éviter d'en mettre sur les lambourdes et les boutons à fruits. J'ai songé à la ponte du phylloxéra, et j'ai envoyé à un grand propriétaire de vignes de Montpellier un pot de vernis métallique dit vernis anglais , afin qu’il en fasse l'expérience en procédant de la manière suivante : enlever la vieille écorce de la souche , déchausser la vigne jusqu'aux premières racines, enduire de vernis tout le vieux bois au moyen d’un pinceau, en ayant soin de ne pas en mettre sur les yeux de la vigne. Ce procédé, j'en aï la conviction, donnera au bout d’un temps les résultats les plus satisfaisants; il détruira les œufs, par conséquent les petits et les pères et mères. J’ai déjà donné ce pro- cédé à plusieurs de mes amis, et je me suis proposé de lui donner la plus grande publicité, dans l'intérêt des arboriculteurs et des viticulteurs. Le vernis métallique se trouve chez tous les marchands en gros de peinture à Paris , au prix de 60 fr. les 100 kilogrammes, Acheté en plus grande quar- tité, le prix serait moins élevé. Avec un kilogramme de vernis on pourrait enduire en moyenne soixante souches, et la dépense occasionnée serait au plus deux centimes par souche, vernis et main-d'œuvre compris. Ce qu'il y a encore d’avantageux, c’est que cette opération n'a besoin d'être renouvelée que tous les quatre ou cinq ans, dans le cas ou les traces d'insectes , tigres, kermès, phylloxéras ou autres viendraient à reparaître. On ne saurait taxer mon procédé d’une recherche d'intérêt personnel, attendu que je ne suis pas marchand de vernis et que je déclare que l’on peut s’en procurer chez n'importe quel marchand ou fabricant. Mon seul but est de me rendre utile aux horticulteurs mes collègues, en leur livrant un procédé qui à très bien réussi dans mon établissement, Rose CHARMEUX. — 126 — HORTICULTURE D'ORNEMENT. NYMPHÆA ALBA VAR, ROSEA, Sous le nom de N. alba sphærocarpa rubra et de N. Caspary, on a fait con- naître dernièrement un charmant Nénufar à fleurs roses, trouvé dans un lac de la Suède, et qu’il faut tout simplement rapporter à une variété rose de notre Nymphæa alba (var. rosea). I nous paraît utile, comme cette plante rustique nous paraît appelée à un certain avenir pour la décoration de nos pièces d’eau, de traduire un article publié le 28 juin dernier dans le Garden sur ce sujet : : Ce « lis d'eau » est sans aucun doute la plus intéressante et la plus belle addition qui ait été récemment faite à notre flore aquatique. Mais qu'est ce qui empêcherait que cette flore soit encore plus enrichie par les couleurs variées des espèces subtropicales? Ne serait il pas possible, par exemple, d'obtenir des hybrides entre le N. alba et le brillant N. stellata, en employant le premier comme porte-graines ? Si l’expérience n’a pas été faite, elle mérite de l'être. Mettons pour le moment de côté les conjectures sur ce qui est possible dans le sens de l'acquisition de nouveaux Nénufars rustiques, et conténtons- nous de nous féliciter de la présente acquisition, car il semble hors de doute que la variété rose conservera sa couleur d’une manière permanente. On avait d’abord supposé que cette couleur pouvait être due à des causes locales et qu'elle se perdrait éventuellement par la culture. Quelle que soit l’origine de cette couleur, huit ou neuf ans de culture prouvent aujourd'hui qu’elle est bien fixée. ; Ce beau Nénufar est originaire de Suède ; on ne le connaît que dans un lac éloigné, le lac Fagertärn, dans la paroisse de Kammar. Il a été découvert en 1356 par un M. Kjellmark, et, autant que nous pouvons l'affirmer, il fut d’abord publié comme variété rosea du Nymphæa alba dans la Scandinavian Flora de Hartman, 10° édition, 1870, p. 86. Depuis lors, cette variété, venant de la même localité, a reçu deux nouveaux noms, fait que l’on doit garder en mémoire pour éviter tout désappointement. On doit ajouter que ces noms furent donnés par inadvertance par différents botanistes dont l’un ignorait le travail de l’autre, et non avec l'intention de tromper le public sur l'identité de la plante. Le Professeur Caspary, directeur du jardin botanique de Kænigs- berg, qui a fait une étude spéciale des Nymphéacées depuis de longues années, se procura des plantes vivantes de ce Nénufar, les multiplia, et en 1871 les mit en vente à 6 shellings (7 fr. 50) la pièce. En faisant cette annonce , il publia la variété dans le Botanische Zeitung (1871, p. 874), comme nouvelle, sous le nom de Nymphæa alba var. rosea, expliquant qu’elle différait simple- ment du type à fleurs blanches par la couleur des fleurs. Le professeur Caspary — 127 — ajoutait, concernant la bonne culture de cette plante et d’autres Nymphéacées, quelques conseils que nous pouvons reproduire ici : « Pour bien cultiver ce Nymphæa, dit-il, toutes choses égales d’ailleurs, il ne faut pas trop ménager l’espace. Comme minimum, on doit lui donner une surface de 12 pieds carrés d’eau sur une profondeur de un à deux pieds; une bonne moyenne est de 18 pouces. » Le troisième nom fût donné à notre Nénufar par Fries dans son excellent Herbarium normale, où il l'appelle N. alba var. purpurea. Les échantillons secs de cette collection sont très beaux, et les fleurs, qui atteignent 15 cen- timètres de diamètre, ont conservé leur couleur rose foncé originelle. Fries lui-même doit avoir été vivement impressionné par leur beauté, car les éti- quettes accompagnant les spécimens en question portent cette légende signi- ficative : Maximus et speciosissimus in Europa flos, Victoriam æmulans, c'est-à-dire, la plus grande et la plus belle fleur européenne, rivale de la Victoria regia. La première figure coloriée du Nénufar rose rustique a été publiée dans le supplément de la Flora Danica, t. 141; elle représente les fleurs d’un rose plus pâle que celles que nous avons vues cultivées en Angleterre. On a traité la plante avec succès à Kew, où elle à très bien fleuri l’année dernière, mais comme nous l'avons déjà fait connaitre, elle est cultivée sur le continent depuis plusieurs années. La première notion qu’on en ait eu dans la littérature périodique anglaise se trouve dans le Journal of Botany de Trimen (1872, p. 329). Le D' H. Trimen nous y apprend qu'ayant vu la plante dans le jardin botanique de Lund, il apprit son origine par le D' Areschong. Tous les cultivateurs de plantes aquatiques seront jaloux de posséder cette belle nouveauté, et comme la multiplication de cette classe de végétaux n’est pas difficile, nous pouvons espérer que leurs vœux seront bientôt exaucés. W. B. HEmsLey. EREMURUS ROBUSTUS. M. A. Lavallée a présenté, à la séance du 12 juin de la Société centrale d’horticulture de France, une inflorescence de l'£remurus robustus, Regel, plante de la famille des Liliacées qu'il avait reçue du colonel Korolkow il y a quelques années. Elle est originaire du Turkestan, et fait partie des décou- vertes faites par les botanistes qui dernièrement ont exploré ces régions à la suite de l’armée expéditionnaire russe. L'Eremurus robustus est de haute taille; il peut dépasser trois mètres de hauteur. Son port, ainsi que nous avons pu le constater chez M. Lavallée, rappelle celui d'une Asphodèle ou d’un Tritoma, et ses feuilles gladiées et recourbées, fortement carénées, sont longues d’un mètre et plus. Du centre de la touffe sort une hampe qui atteint deux ou trois mètres et se termine par un long et gros épi de fleurs pédonculées à six pétales étalés-recourbés d’un rose pâle nervé de rose foncé au centre , à étamines saillantes , à anthères orangées. Cette belle plante est une des plus intéressantes introductions de ces der- — 128 — nières années. Elle est rustique et se multipliera probablement par graines ; en attendant on la propagera par division de ses racines charnues, analogues à celles des Tritomas. Avant peu, nous verrons cette belle espèce occuper dans les jardins le rang distingué auquel elle a droit parmi les espèces ornemen- tales de plein air. Ep. ANDRÉ. CULTURE DE L'ODONTOGLOSSUM CIRRHOSUM. Cette belle plante, aujourd’hui si répandue dans les serres européennes et d’un abord rendu facile, par son bon marché, à tous les amateurs d’orchidées, est l'objet d’une culture très étendue à l'établissement J. Linden, à Gand, où on la cultive déjà en grand nombre pour les fleurs coupées. Nous recomman- dons les procédés suivants pour l’obtenir en toute sa beauté : Rempoter dans deux parties égales de terre de bruyère et de sphagnum, dans des pots dont le drainage occupe les deux tiers. Placer les plantes dans une serre froide, à une exposition bien éclairée, où elles reçoivent une bonne quantité d'air frais. Elles réussissent admirablement lorsqu'on les place sus- pendues près de l'ouverture d’un ventilateur. Pendant l'époque de la végéta- tion, donner aux plantes de fréquents et abondants arrosages. Depuis le temps où le bulbe est complétement développé jusqu’à celui où l’épi a atteint quelques pouces de longueur, on doit peu arroser ; cependant à aucun moment on ne doit laisser la plante complètement sèche, si l’on ne veut pas qu’elle perde ses feuilles et ses racines. J. LEBERT. LE CYPRIPEDIUM IRAPEANUM. Cette admirable orchidée mexicaine, introduite si souvent à l’état vivant en Europe, d’abord et à plusieurs reprises par M. Linden, puis par d’autres établissements, vient de faire une nouvelle apparition dans les serres de M. Linden à Gand. On sait que ses grandes fleurs d’un jaune brillant, parfois au nombre de six ou sept sur chaque hampe, sont de la plus grande beauté, mais que la culture de cette espèce, comme celle de plusieurs autres orchidées terrestres, présente de grandes difficultés. Nous avons, à diverses occasions, parlé ici même de la culture du C. Zrapeanum. Cette fois , nous apprenons avec plaisir que l'établissement précité, profitant de l’arrivée en bon état du lot de plantes dont nous parlons, fait les plus grands efforts pour arriver à les bien cultiver et à les faire fleurir. Ep. ANDRÉ. LES OUVIRANDRAS. Ces plantes singulières, dont l'espèce la plus connue est l'O. fenestralis ou plante-dentelle, sont rarement vues en bon état de culture, Elle paraissent capricieuses, et souvent il est arrivé, après plusieurs années de succès, de les voir dépérir sans qu'il soit Lodible d’enrayer le mal. La délicate Vertes de leurs feuilles oblongues, réduites à un tissu réticulé, fenestré ou à jour comme une dentelle à larges mailles, leur donne une attraction telle qu’il peut intéresser nos lecteurs de connaître quelques particularités sur leur culture dans les endroits réputés pour cette spécialité. A Kingston-on-Thames (An- gleterre} MM. Jackson et fils cultivent les Ouvirandras avec le plus grand succès. Leurs plantes sont vues tout à leur avantage dans de vastes cloches de verre renversées, et bien exposées à la lumière. Le compost dans lequel elles sont plantées est une terre de bruyère cassée en gros morceaux. Aucun autre soin que le nettoyage des verres n’est requis et la culture est la plus simple du monde, pourvu qu'on place les sujets dans une bonne serre à Vandas, assez près du vitrage. L’Ouvirandra Bernieriana est plus vigoureux que l'O. fenestralis ; il donne abondamment des fleurs, auxquelles succèdent des graines qui germent facilement et fournissent des quantités de jeunes plantes. On a employé indistinctement l’eau de la Tamise ou l’eau de pluie, mais il est à croire que l’eau de source ou l’eau de pluie est préférable à toute autre. Nous avons dit que To. Bernieriana était d’un tempérament plus robuste que le fenestralis, mais le réseau de ses feuilles n’égale pas en beauté celui de cette dernière espèce, dont le gracieux et délicat aspect obtient toujours le plus légitime succès chez les amateurs quand la plante croît avec luxuriance. DETECTOR. 0h LZ% CRI ETS — BIBLIOGRAPHIE. ENUMERATIO PLANTARUM J'APoNICARUM , par MM. Franchet et Savatier. — La première partie de cet utile ouvrage a été publiée en 1875; la troisième et dernière vient de paraître. Le livre entier contient 1274 pages. Il offre le plus grand intérêt, non seulement pour les botanistes, mais encore pour les horti- culteurs, puisqu'il traite des productions végétales d’un climat semblable au nôtre. Le catalogue de MM. Franchet et Savatier comprend 2750 espèces, parmi lesquelles un certain nombre de nouveautés. L'horticulture aura cer- tainement un grand bien à retirer de la publication de cet ouvrage, fixant aussi exactement que possible l’état de la botanique systématique dans ses rapports actuels avec la riche flore du Japon (!). FLorA orrenratsS, par M. Boissier (?). — La deuxième partie du quatrième volume de cet important ouvrage vient de paraître. Elle contient le reste de (1) Paris, chez Savy , éditeur, à Paris, boulevard St.-Germain. (2) Paris , même librairie, — 130 — l'ordre des corolliflores, et toutes les incomplètes, à l'exception des gyn- nospermes. Les Béconras ruséreux. — Nous voudrions que l’espace nous permit de reproduire ën eætenso le remarquable rapport de M. Eug. Fournier sur ces plantes aujourd’hui devenues les favorites des amateurs et qui luttent avec les Pélargoniums à ombelles pour la beauté de leurs fleurs dans la décoration estivale des jardins. Au moins pouvons-nous donner un rapide conspectus des matières si bien traitées par notre savant confrère. Les Bégonias tubéreux cultivés sont sortis de onze espèces, les B. octope- tala, gerantüfolia, cinnabarina, rosacea, Pearcei, boliviensis, Veitchii, rosæ- flora, Clarkei, Frœbelii, Davisii, racemiflora. Tous appartiennent à un groupe naturel, réparti dans les trois genres Æussia, Eupetalum et Barya de Klotzsch, conservés à l’état de sections seulement dans la monographie de M. De Candolle (Prodromus). Ces trois sous-genres devraient former une section unique des plus naturelles, le sous-genre LEMOINEA, que M. Fournier propose en l'honneur de l’horticulteur qui a le plus travaillé ces belles plantes. Ce sous-genre est caractérisé ainsi : Fleur mâle à 4-8 pétales, femelle à 5 pétales; placentas fendus; styles persistants ; bandes de tissu stigmatique entourant en fer à cheval le côté externe de la bifurcation stylaire, et montant en spirale le long de ses branches pour en couronner le sommet, sans descendre vers la base du style, le long de son côté interne; souche tubéreuse ; plante monoique Les espèces qui constituent le sous-genre Lemoinea se classent ainsi, d’après M. Fournier : Re B. octopetala. 7-8 (Huszia, K1.) | Din Leo ss AJ. D'OSCEU: obovées | enaigrette Hv szrA, DC. .{glabre. B. Veitchii. pétales rouges penis; | : . de la fleur * u roses ; OVAITS (velu. . B. rosæflora. androcée mâle PRE plante caulescente . . . B. Clarhei. Anthères Ju ne, B. Pearcei en pompon (Eupetalum, K1. non Lindl.) . . . .. B. gerantiifolia. en pauuone (Darge, Ki} +. Se so B. boliviensis. CRONCOMR . L s ., . B. Davisii. linéaires; plante crénelées . . . . . ... B. cinnabarina. acaule; feuilles Enter 2. B. Frœbelii. Cet intéressant tableau permettra aux horticulteurs de se rendre compte de l’espèce dans laquelle rentrent les plantes obtenues de leurs semis, ou de celles déjà existantes dans les cultures. « Après cet exposé, M. Fournier fait en détail l'histoire de l’hybridation de — 131 — ces espèces entre elles, et c'est à la fois un travail d'érudition et de jugement délicat qu’il présente au lecteur. Il fallait une rare aptitude pour trouver le fil d'Ariane capable de guider le botaniste dans ce chaos. Ce guide existe aujourd’hui et nous devons joindre nos félicitations à celles de nos confrères de la presse horticole anglaise, pour louer comme il le mérite M. Fournier d'avoir fourni, à la Société centrale d'horticulture de France (!), un excellent specimen de botanique horticole, en exprimant le désir que de semblables rapports se multiplient pour d’autres genres difficiles et embrouillés. Ep. ANDRÉ. EXPOSITION NATIONALE D'HORTICULTURE A BRUXELLES, en Juillet 1880. RÈGLEMENT. 1. Tous les amateurs et horticulteurs du royaume, les Sociétés d’Horticulture, ainsi que les établissements publics de botanique et d’horticulture de Belgique sont admis à exposer. 2. Les produits exposés par les établissements publics, de même que les envois collec- tifs formés par des Sociétés, ne concourent pas avec les envois particuliers. Toutefois, il leur est attribué des récompenses spéciales, équivalentes aux prix offerts. 3. Les ile doivent être la propriété ou le produit de la culture des exposants. 4. Chaque plante porte une étiquette indiquant son nom scientifique. L’étiquette des plantes nouvellement introduites, doit mentionner en outre la date de l'introduction, le lieu d’origine et le nom de l’introducteur ou celui de l’explorateur ge. — Cette disposition est applicable aux concours 1 à 5. Aucune plante ne peut prendre part à plus d’un concours. 6. Dans le concours où le nombre des plantes est limité, il n’est présenté que le nombre fixé par le program 7. Il est loisible de présenter plusieurs envois pour un même concours, mais les expo- sants ne peuvent obtenir plus d’un prix dans ce concours sauf pour les concours 19 à 47. Les exposants peuvent réclamer en espèces la valeur des médailles en ucun envoi n’est admis s’il n’a pas été préalablement inscrit et s ” n at présenté ts les délais fixés. . Les demandes d'inscription doivent être adressées avant le 1° février au ns _ la commission de l'Exposition nationale de 18 Elles mentionnent les numéros des concours Lunel les envois sont destinés, ainsi que la superficie qu’ils occuperont. Les listes complètes et détaillées des envois doivent être remises avant le 15 juin. (!) Voir son Bulletin, 3° série, t. I, mars-avril 1879, — 132 — 10. Les plantes non fleuries en grands exemplaires, les arbustes ligneux et les végétaux rustiques sont reçus jusqu’au 17 juillet à huit heures du soir. Les plantes délicates de serre et les plantes en fleurs sont reçues jusqu’au 19 juillet, à la même heure. Les bouquets et les fleurs cueillies sont admis jusqu’au 20 juillet à 9 heures du matin. Tout envoi arrivant après les dates fixées ci-dessus est rigoureusement refusé. Les bouquets et les fleurs cueillies qui seraient fanés peuvent être remplacés pendant la durée de l'Exposition. 11. La commission directrice est chargée de la réception et du placement des envois. Les exposants sont tenus de se conformer à ses instructions. Elle peut refuser d'admettre les envois qui ne lui paraissent pas en état d’être exposés 12. À dater du 98 juillet, les exposants peuvent retirer leurs plantes; mais ils sont autorisés à laisser leurs collections exposées jusqu’au 15 du mois de septembre et même à les renouveler et à y ajouter de nouveaux envois jusqu’à cette date. Ils doivent faire connaître à la commission leur intention de profiter de cette faculté. Des récompenses consistant en médailles, dont la valeur est proportionnée au mérite des envois sont accordées par le bureau exécutif, aux exposants qui ont contribué à l’em- bellissement permanent de l’exposition. Les dispositions qui précèdent sont applicables aux envois de fleurs cueillies. 13. Le jury chargé de juger les envois et de décerner les récompenses se réunit le 20 juillet, à 9 heures du matin. I1 peut être divisé en sections, dont chacune désigne son président et son secrétaire. 14. Les décisions du jury sont prises au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages. ; 15. Le nombre et la valeur des médailles ne peuvent être augmentés, si le jury le demande, qu'avec l’assentiment du bureau exécutif de l'Exposition nationale. Il ne peut être décerné de prix ex æquo. Les envois pour lesquels aucun concours n’est prévu au programme, peuvent, d’après leur mérite, recevoir des récompenses hors concours. 16. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour assurer la conservation des plantes, mais la commission directrice ne répond d’aucune perte, ni d'aucun dégât ne provenant pas de son fait. Les exposants peuvent donner à leurs envois les soins nécessaires par des personnes de leur choix avant les heures d'ouverture et après les heures de fermeture de l'Exposition. 17. A dater du 15 juin, un terrain est mis à la disposition des exposants qui désirent former en plein-air des corbeilles-parterres (concours 243 à 250). Les exposants peuvent aussi disposer à dater du 15 février, du terrain nécessaire pour y former des massifs de Conifères, d’Aucuba , d’flex, de Rosiers ou d’autres plantes d’agré- ment de pleine terre. Ils doivent adresser leur demande avant le 1° septembre 1879. 18. L’Exposition est ouverte à dater du 21 juillet. 19. Les exposants et les gens de service reçoivent des cartes d’entrée personnelles. L'entrée de l'Exposition d’Horticulture est soumise aux conditions déterminées pour l'Exposition générale et permanente. 20. bureau exécutif décide de tous les cas non prévus dans le présent réglement. Bruxelles, le 25 juin 1879. Le Commissaire, membre du bureau exécutif, | M. A. RonNBERG. Nota. Nous donnerons le programme des concours dans nos prochains numéros. — 133 — CHRONIQUE HORTICOLE. Septembre 1879. Inauguration du monument Van Houtte. — Le 17 août dernier a eu lieu à Gendbrugge l'inauguration du monument élévé à la mémoire de Louis Van Houtte. À trois heures, le cortège se forma à la gare du chemin de fer de l’État, où de nombreux délégués de sociétés et les visiteurs étrangers furent reçus par les membres du comité exécutif, MM. Burvenich, Rodigas, Van Geert fils et Van Hulle. C’est sur la « place de l’Horticulture, » en face de la maison communale, que s'élève le monument, couvert de draperies, devant lequel le cortège arriva vers quatre heures. Sur une tribune avaient pris place les membres du comité, la famille Van Houtte, leurs parents et invités. M. Éd. Pynaert, Nebtuirestrésories du comité txécubi , prit alors la parole et retraça, dans un excellent discours, l’histoire de la souscription qui venait de produire un si remarquable résultat. Il fit valoir éloquemment les titres de Van Houtte à l'admiration universelle comme promoteur de l’horticulture en Belgique, et il sut rendre un juste hommage à tous ceux qui s'étaient associés, comme souscripteurs, au nombre de 891, à l’idée de perpétuer son souvenir par une image durable. Après M. Éd. Pynaert, le bourgmestre de Gand, M. le comte de Kerchove de Denterghem, fit remise du monument à la commune de Gendbrugge; le bourgmestre de cette commune répondit en flamand ; le procès-verbal fut signé par les membres du comité et de l'administration municipale, et les ouvriers de l'établissement exécutèrent une cantate qui fut bissée avec enthousiasme. La cérémonie se termina par un discours de M. Éd. Morren, au nom de la Fédération des sociétés d’horticulture, et de M. Van Halle, représentant les anciens élèves de l’École d’horticulture de l'État, fondée et jadis dirigée par Van Houtte. Le soir des illuminations eurent lieu à Gendbrugge, et un d'harouel réunit les membres de la Commission et un grand nombre d'amis de Van Houtte à l'Hôtel royal, à Gand. Le monument, qui représente le buste du célèbre horticulteur placé sur un piédestal un peu grêle, où sont gravées les dates de sa naissance et de sa mort (1810-1876) et une statue de Flore le couronnant de lauriers, est dû à un sculpteur gantois de talent, M. Paul De Vigne. Cet artiste, au lieu de tracer le portrait de Van Houtte au déclin de sa vie, nous a donné son image dans la maturité et la vigueur de l’âge, au moment où il _ toute l’ac- tivité de sa grande intelligence. TOME XXVI 1879, 9 Liv, — 134 — M. Van Tieghem. — La chaire de botanique (anatomie et physiologie) du Muséum de Paris, vacante depuis le décès de M. Brongniart, vient d’être donnée à M. Van Tieghem, membre de l’Institut. : M. Dickson. — M. Dickson, professeur de botanique à Glasgow, vient d’être promu à la chaire de l’université d'Édimbourg, vacante par la démis- sion de M. Balfour. © M. Bornet. — Le savant collaborateur de M. Thuret dans ses études algologiques, M. le d' Bornet, qui vient d’être nommé associé étranger de la société linnéenne de Londres, a fait don à l'établissement de la « Villa Thuret, » à Antibes, de ses magnifiques collections de livres et de son herbier. Nous ne saurions trop applaudir à cet acte de générosité. Falsification de la gelée de Groseilles. — M. Ch. Ménier, professeur à l'école de médecine de Nantes, à qui on avait confié des confitures livrées comme gelée de groseilles par une fabrique de Paris, a reconnu que pas un atome de groseille n’était entré dans ce produit, et que sa consistance gélatineuse était dûe à des Algues, fait constaté par la présence d’une Dia- tomée, l'Arachnoidiscus .Taponicus, venue du Japon dans une substance connue dan$ l'industrie sous le nom de colle de Chine. La coloration était produite par la cochenille et la rose trémière et le sucre par du glucose, dans la proportion de 30 °/,. On y avait ajouté de l'acide tartrique. Les fraudeurs ne s’attendaient pas aux expériences ingénieuses qui les ont démasqués. Le Hérisson. — Généralement classé parmi les animaux utiles, le hé- risson, paraît-il, jouirait d’une réputation usurpée, si lon en croit une notice publiée récemment par M. Joigneaux dans la Gazette du village. Selon lui, le hérisson serait coupable de s’introduire la nuit dans les pou- laillers et d'y dévorer les volailles, lapins, etc. Cette assertion résulterait de plusieurs expériences, qui sont venues corroborer des déclarations ana- logues de plusieurs autres personnes. Nous signalons le fait à nos lecteurs en les priant de nous faire connaître, à l’occasion, ce qui est à leur connais- sance sur ce sujet. Congrès pomologique à Porto. — Nous apprenons que la pomologie se popularise chaque jour davantage et qu’un congrès pomologique, dont l'idée a été mise en avant par M. Oliveira junior, rédacteur en chef du Jornal de Horticoltura pratica, s'ouvre à Porto (Portugal), du 10 au 12 octobre. Cette réunion coïncidera avec l'exposition de fruits tenue dans le Palais de cristal de Porto. Exposition nationale à Bruxelles en 1880. — Nous avons donné, dans notre précédente livraison, le règlement de l'Exposition d'horticulture qui aura lieu à l’occasion de la grande solénnité par laquelle la Belgique fêtera, l'année prochaine, le cinquantième anniversaire de son indépendance poli- tique. L'horticulture aura une Exposition permanente et une Exposition tem- poraire ; celle-ci est fixée au 21 juillet. L'ensemble de l'agriculture et de l'hor- ticulture est placé sous la direction de M. A. Ronnberg, administrateur général de l’agriculture en Belgique. Un comité a été nommé pour l’assister ; ‘il a pour président : M. de Cannart d’Hamale; vice-président : M. J. Linden, secrétaire, M. C. Bernard. — 135 — Dans les comités des groupes, M. Doucet est président de l’Exposition permanente, et des plantes et fleurs. M. Gillekens dirigera le comité des fruits et légumes. On nous annonce qu'un parc de deux hectares sera réservé aux horticul- teurs qui veulent planter des spécimens de leurs cultures et qu’ils pourront s'y installer dès le 15 février 1880. La mosaïculture pourra s'établir sur un vaste parterre. La superficie de la grande serre destinée à abriter les plantes délicates aura une superficie de 4136 mètres carrés. Tout se prépare pour donner le plus grand éclat à cette fête nationale. M. Todaro. — On annonce la nomination de M. le comm. Todaro, pro- fesseur et directeur du jardin botanique de Palerme, aux fonctions de séna- teur du royaume d'Italie. Concours à l'Académie de Belgique. — Cette savante compagnie met la question suivante au concours pour 1880: « On demande de nouvelles observations sur les rapports du tube pollinique avec l’ovule chez un ou plu- sieurs phanérogames. » Le prix sera une médaille de la valeur de 800 francs. Les mémoires , rédigés en français, en flamand ou en latin, seront adressés à M. J. Liagre, secrétaire perpétuel, avant le 1‘ août 1880. Une autre question constituera le concours pour 1881. Elle est ainsi libellée : « On demande de nouvelles recherches sur la germination des graines, spécialement sur l’assimilation des dépôts nutritifs par l'embryon. » NÉCROLOGIE. M. E. Faivre, professeur de botanique et doyen de la Faculté des sciences de Lyon, vient de périr, à l’âge de cinquante-deux ans, d’une manière tra- gique. Il allait prendre le train qui conduit aux Échets, lorsqu'il fut renversé par une voiture. Malgré les soins de son médecin et de sa famille, il succomba au bout de deux jours aux suites de cette chute. Les hotanistes et les horti- culteurs perdent en M. Faivre un savant aussi distingué que modeste, qui avait su se faire aimer de tous. | M. Édouard Spach, un des vétérans de la botanique contemporaine , est décédé le 18 mai dernier, à l’âge de soixante-dix-huit ans. Ancien prépara- teur du cours de M. De Mirbel, M. Spach avait acquis une vaste connaissance des plantes, et nul n'avait contribué plus que lui au classement des immenses herbiers du Muséum, où il remplissait les fonctions de conservateur depuis de longues années. De ses nombreuses publications , une des plus connues est intitulée Suites à Buffon, et embrasse l’histoire des végétaux phanérogames. . Lyé-Savinien Baltet, fondateur de l'établissement d’horticulture de MM. Baltet frères, à Troyes, est mort dans cette ville, au milieu de sa famille, après avoir atteint l’âge avancé de quatre-vingts ans et vu la prospérité de sa maison s’accroître sous la direction de ses deux fils. En. ANDRé. — 136 — Pl. CCCLVIL. MASDEVALLIA IGNEA, var BODDAERTT, nonr. LD. MASDEVALLIA DE BODDAERT, ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Illustration horticole, 1870, p. 226. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Caules fasciculati; folia longe petiolata elliptica obtusa coriacea ; scapi graciles folio longiores; flores decurvi; sepala basi in tubum sub- cylindrieum curvum gibbum connata, dorsale inter sinum lateralium deflexum e basi triangulari elongato-subulatum , Jateralia maxima elliptica acuta marginibus recurvis; petala parva lineari oblonga obtusa, basi uno latere producto; labellum unguiculatum linguæforme basi subcordatum antice crenulatum; columna exalata, androclinium serru- latum. (Hook. f. Bot. Mag. 5962.) Masdevallia ignea , Reichb. f. in Gardeners’ Chronicle , nov. 1871, p. 1482. — Hook. f. Bot. Mag. 5962. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Folia lanceolata obovata, coriacea, basi squamis vaginatis membranaceis truncatis; scapus 0m30 longus, erectus, apice geniculo brevi violaceo; sepala lateralia ovato-acuta heteromera patenti-deflexa 3 nervia, læte kerme- gina flavo maculata fauce lutea, dorsale filiforme deflexum luteum , omnia pagina inferiore flava; petala genitaliaque Masd. igneæ. E. A. M. ignea var. Boddaerti, Hort. Lind. Le Masdevallia ignea, une des plus jolies espèces du genre et des mieux caractérisées par son sépale supérieur défléchi, a été importé en 1870 de la Nouvelle Grenade et vendu aux enchères dans les salles de Stevens à Lon- dres, sans désignation spéciale. Sa couleur d’un beau rouge orangé le fit bientôt remarquer de tous les collectionneurs et la plante obtint rapide- ment un grand succès. , La variété que nous figurons aujourd’hui, et où la nuance rosée a remplacé le ton minium ou rouge orangé du type, a été dédiée par M. Linden au docteur Boddaert (1), de Gand ; nous ne doutons pas qu'elle soit avantageuse- ment accueillie par les amateurs de ce genre charmant entre toutes les orchi- dées de serre froide. En. ANDRÉ. SN Re MR UE Rene (‘) Nous donnerons dans un prochain numéro une description de sa riche collection d’orchidées et nous dirons de quelle façon intelligente les représentants de cette belle famille y sont cultivés. kb. 7 10 yright reserved ; L] ; à É S = Q 2 « à S ; NJ z L] = À «ee - : = - | ee ! 1 = rs pue = : to x 24 be as Lu] < ! (2 3 | O | M = << ue La Lu Z. eee O ue SO Le nn jee = a È © ee RQ < = > Lu] & Eu "2 un) bi re D © Q P. De Pannema £ copyright reserved cm — 137 — PI. CCCLVIII. BEGONIA TEUSCHERI, nor. uno. BÉGONIA DE TEUSCHER. BEGONTACÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir dans l’Austration horticole, les pl. 212, 223, ete., et DC., Prodromus, XV, s. I, 278 CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Species mihi incerta, Rens. floriferis v. fruc- tiferis haud communicatis. — E. A. Le Begonia Teuscheri, introduit par M. Linden il y a deux ans des Indes néerlandaises, est une preuve de plus à ajouter à celles qui démontrent le poly- morphisme des espèces de ce genre et leur facilité à varier dans les cultures : Aussitôt après son importation, la plante s’est mise à fleurir et à fructifier et les premiers sujets qui en sont issus ont montré de notables différences avec le pied-mère, dans le port, la forme et la coloration du feuillage. La feuille qui est au bas de notre planche se rapproche du type; elle est inégalement _ cordiforme aiguë ou hétéromère, et sur sa surface vert sombre se détachent de nombreux points blancs arrondis presque équidistants. La texture de cette feuille est épaisse, charnue, cassante; une bordure pourpre, inégale- ment dentée en scie, l’entoure oiiplétement, La page inférieure est unifor- mément rouge sanguin violacé. _ L'une des deux variétés que nous figurons est déjà sensiblement modifiée dans les maculatures de la page supérieure, qui sont continues et élargies dans les entre-nervures, et les dents marginales ont une tendance à devenir des lobes, tendance qui s’est accentuée dans la variété nettement lobée que l’on voit à droite. Ici, la bordure serratiforme a pris une plus grande impor- tance, et sur le fond vert noir de la surface, des taches blanches peu déve- loppées sont relevées par un sablé grisâtre qui remplace les points typiques observés dans l’espèce. Maintenant que les Bégonias à feuillage sont entrés dans une voie nouvelle par l’hybridation des variétés du B. Rex avec le discolor, nous ne doutons pas que le B. Teuscheri ne contribue à améliorer ces races nouvelles si belles, si rustiques, si précieuses pour la floriculture. Ep. ANDRÉ. Ko PES ‘16 — PI. CCCLIX. GRAVESIA GUTTATA, mana, var SUPERBA. GRAVÉSIE SUPERBE. Horace, sel : genre dédié par M. Ch. Naudin à M. Graves, botaniste collecteur à Madagasc CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : ses glabri pla vel bipidul ja ES dos ta ultra ovarium productus; limbus dilat , 5-den , deciduu obovata. Stamina 10, æqualia; ie ex neari- — obtusæ, l-porosæ, conpectivo basi non producto antice i oredibriate postice appendice Gbtast instructo. Ova toto ambitu calycis basi adhærens, 5-loculare, vertice glabrum late exsculptum trun- catum v. lobis lamellisve 5 cbronsi ins stylus filiformis , stigmate obtuso. Capsula ultra tubum calycis exserta, vertice 5-valvi late et profunde exsculpta. Semina lineari-oblonga, hilo basilari, ra sata in appendicem nucleum superantens p a. He phe incras P subaçaules, v. . hispidæ, pubescentes. Folia petiolata, subradicalia v. cau- lina, ovato-oblonga, membranacea, subserrata, 5-nervia. Scapi solitarii, erecti. Flores in cymas umbellatas paucifloras dispositi. — Madagascaria (Benth. et Hook. Gen. p., * p- 755, charact. ne. Gravesia, Naudin, Ann. sc. nat., ser. 3, XV, 88, et XII, t. 1 — Lans: Melast., p. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voy. Hook, Bot. mag., t. 5524; Lem. Jard. F1, t. 1695 (sub Bertolonia). _ CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : tige courte, dressée, velue, pourprée, sur r laquelle se développent de très belles feuilles opposées, pétolses: ovales timètres, légèrement ondulées sur les bords, et marquées très nettement par cinq ner- rs © =] [nel [= [eo] a en Le) bi [el FL pet Qt [e] ® F lequel, entre les nervures , se trouvent trois rangées de ponctuations d’une couleur rose pourprée charmante; la surface entre les macules est sablée de points minuscules de la même couleur, et ces marques sont relevées par le ton vert émeraude, qui suit les ner- vures. Sur la bordure se trouve une rangée de points plus gros. La surface inférieure est d’un rose pourpre délicat. se au . en 1875 par M. Will. Bull, à Londres Gravesia guttata, var. superba. Hor Bertolonia superbissima, sr ee | Catal. ; 1875, p. 4. Le Bertolonia guttata a été nommé dans le Botanical Magazine (t. 5524) par M. J. D. Hooker sur une plante de Madagascar, reçue par MM. Veitch et de laquelle il n'avait vu que le joli feuillage ponctué. A la floraison, on reconnût que la plante avait un ovaire à cinq loges et appartenait au genre Gravesia, de Madagascar, tandis que les Bertolonia, de l'Amérique méridionale, ont des capsules triquêtres. D'ailleurs des échantillons récoltés depuis par M. Meller, entre Tamatave et Antenanarivo, à 60 milles à l’intérieur de Madagascar , ont été reçus à Kew et ont permis de reconnaître l'erreur primitivement commise. Toutes les plantes issues du Bertolonia guttata dans les cultures doivent donc être rapportées au genre Gravesia, y compris la très belle variété que nous venons de décrire et qui surpasse toutes les autres par l'éclat de ses couleurs et la noblesse de ses formes, Ep, Anpré. L'ILLUSTRATION HORTICOLE LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. CONGRÈS POMOLOGIQUE DE FRANCE, La 21° session du congrès a eu lieu à Nancy, en même temps que l'expo- sition d'horticulture, du 4 au 6 août. Les fruits suivants ont été admis : Framboise de: Herrenhausen, fruit rouge, ferme, de bonne qualité. Cette variété, très vigoureuse, n'est pas remontante. : Péche baron Dufour. Variété mise au commerce par MM. Simon-Louis, de Metz. C’est un fruit gros, de belle couleur, de première qualité, mû- rissant à la fin d'août. | Péche tardive de Gros. Cultivée à Trévoux et à Écully, cette variété porte un fruit gros ou moyen, d’une agréable couleur, à chair fine et juteuse, allant jusqu’à fin octobre. Poire Doyenné Perrau. Aspect d’un Doyenné d'hiver bronzé, chair ferme, fondante, relevée, mürit en hiver. Obtenu à Angers. Poire Favorite Morel. Fruit oblong, coloré, de première qualité, maturité en septembre-octobre. Obtenu par M. Morel, de Lyon. Poire Fondante Thirriot. Fruit de bonne grosseur, à chair ferme, fon- dante, juteuse, mürit en octobre et novembre. Obtenu à Charleville. Raisin Blauer Portugieser. Raisin d’un beau noir bleuâtre, à maturité précoce. Cépage à vin et fruit de table. Ont été maintenues à l'étude avec recommandation les variétés suivantes : Nectarine Lord Napier (Rivers). Poire Beurré Gambier (Gambier), maturité en février. Poire Doyenné Bizet (Bizet), maturité en avril. Poire professeur Villermoz (Joanon), maturité fin août. Prune Reine Claude d'Althœu, fruit violet, mûrissant en septembre. Ont été mises à l'étude, les: Pêches Baltet et Lady Palmerston. Poires Charles Cognée, Charles Ernest, Bergamote Groslier, Bergamote Hertrich, Passe Cobnar de Lannos, Souvenir de Leroux Durand. La médaille d'honneur du congrès, destinée à la personne qui à rendu les _ plus grands services à la pomologie, à été décernée à M. Octave Thomas, auteur du Guide de l'amateur de fruits et autres écrits pomologiques , ancien directeur des pépinières de Plantières. WANDERER. — 140 — HORTICULTURE D'ORNEMENT. ÉPOQUES DE LA TAILLE DES ARBUSTES D'ORNEMENT. Nous avons été fréquemment interrogé sur les époques où il convient de tailler tel ou tel arbuste d'ornement. Bien qu’on ait, à plusieurs reprises, donné les listes des espèces classées en deux chiites catégories, taille d'automne et taille de printemps, il est bon de revenir souvent sur cet utile sujet. Doivent être taillés immédiatement après la floraison, les: Pêchers de Chine, P. à fleurs doubles, Amandiers à fleurs doubles, Lilas, Pommiers et Prunelliers à fleurs doubles, Pruniers du Japon, Cognassiers du Japon, Amandiers nains, Nuttallia, Azalées pontiques et nudiflores, Berberis, Chèvrefeuilles, Genets, Cytises, Glycines, Weigélas, Forsythias, Chaméce- risiers , Rosiers grimpants, Rosier Persian Yellow, Jasmin nudiflore, tous les Groseillers à fleurs, les Cerisiers et Merisiers, les Alisiers, Sorbiers, Aubé- pines variées, Deutzias, Seringas, Boules de neige, Exochorda grandiflora , Calycanthes précoces et Pompadour, Corète du Japon, Rhodotypus, Cara- ganas, Kerria, Daphnés, Spirées (la plupart des espèces), Pivoines en arbre, Staphyliers, Tamaris à 4 étamines, Xanthocéras, etc Seront taillés à la fin de l'hiver, un peu avant la montée de la sève, les : Amorphas, Séneçon en arbre, Baguenaudiers, Buddleyas, Calycanthe à grandes feuilles, Campylotropis, Céanothes, Cornouillers, Cotoneasters (grands), odiun. Hydrangéas, Indigoféra, Leycestéria, Millepertuis, Noisetiers, Ronces, Hosress non grimpants, Saules, Spirées de Lindley, de Fortune. à fouilles d’orme, à feuilles d’obier, de TR Sumacs, Su- reaux, Symphorines , Tamarix de l'Inde, d'Allemagne, etc. Les Indigoféras, Amorphas, Baguenaudiers, Seneçon en arbre, Tamarix à 4 étamines, Spirée de Lindley, Desmodium, seront chaque année récépés au pied, pour éviter de voir des tiges et branches dénudées, le vieux bois ne donnant plus de ramifications. On se contentera de supprimer les grosses branches des arbustes à feuilles persistantes qui ane trop de développement. Cette opération se fait à la fin de l’hive En aucun cas, on ne doit Abrnër aux arbustes taillés la forme arrondie ou en boule. Fe suppressions des grosses branches suffisent ; les petites doivent rester intactes. La formule est : Supprimer toute mauvaise forme et tout bois superflu, mais ne laisser voir nulle part le passage de l'opé- rateur. Il en est de même pour l’élagage des arbres. On doit supprimer en entier les grosses branches qui chargent trop la tête de l'arbre, et respecter les — Mt petites qui entretiennent le bon aspect et l'harmonie de toutes les parties du végétal. Il y aurait bien à dire encore sur cette question; nous la reprendrons prochainement. Ep. ANDRé. LES BÉGONIAS TUBÉREUX. Tous les amateurs d’horticulture ont été frappés des progrès étonnants qui ont été réalisés dans cette tribu de plantes depuis quelques années. Le règne exclusif des Pélargoniums dans les jardins de plein air, comme plantes décoratives , est passé; les Bégonias leur disputent aujourd'hui la palme par l'éclat et l'abondance des fleurs et la facilité de leur culture. On croit géné- ralement qu'il faut au moins une serre pour cultiver ces belles plantes. C’est une erreur que M. A. Malet, le très habile semeur de Pélargoniums, de Phlox et de Bégonias, vient de rectifier dans une note donnée à la Société cen- trale d’horticulture de France, et qu’il peut être avantageux à nos lecteurs de connaître. M. Malet s’est exprimé ainsi : « J'ai cru utile de montrer qu'il est facile de semer et cultiver les Bégonias tubéreux sans serre ni couches; quelques châssis suffisent. « Au lieu de semer les Bégonias, comme beaucoup l'ont fait jusqu’à ce jour, en janvier ou en février, en serre chauffée, pour les voir fleurir en juillet ou août, je conseille de semer en terrines , sous châssis à froid, fin de juin ou première quinzaine de juillet, dans un compost de terre de bruyère et de terreau de feuilles ; de ne pas donner d’air, mais d’ombrer fortement dès que les graines lèvent ; donner de l’air le jour. Le plant sera bon à repiquer également en terrines, au commencement d’août, et on pourra le mettre en septembre dans des godets de 007, où on laissera les jeunes pieds achever leur végétation, toujours sous châssis à froid, avec grand air le jour et la nuit. On doit cesser les arrosages quand on s'aperçoit que les tiges meurent. Quand la terre est sèche dans les pots, il faut secouer les mottes et serrer les tubercules dans un endroit sec et à l'abri des gelées. En semant à cette époque, vous n’en pouvez jouir la même année, bien que > ni pieds fleu- rissent; mais en semant tous les ans à la même époque, vous n’avez nulle- ment besoin de serre ni de combustibles. J’indique ce mode de culture comme plus assuré et économique. « L'année suivante, plantez vos tubercules fin d'avril, sous châssis à froid; vous pouvez en unter 200 par panneau de 1"30. On les met sur un léger lit de terreau ou de terre légère, ou même de sable, en ayant soin de les placer l'œil en dessus: ensuite vous les recouvrez de cinq à six centi- mètres de terreau ou de sable; puis vous mouillez fortement. On ne doit ni ombrer ni donner d’air avant de les voir percer, ce qui arrive une quin- zaine de jours après leur mise en végétation, mais quand les tubercules poussent, il faut ombrer et donner de l'air dans la journée ; huit jours après on en donne même la nuit, et vers la fin de mai, on dépanneaute entièrement, — 2 — « Quelque temps après, par un temps sombre, s’il est possible, on les lève à la main ou avec une petite houlette, en conservant une petite motte, ce qui est facile vu l’abondance du chevelu, et on les met en pleine terre. Les Bégonias ainsi traités ne souffrent pas de la transplantation et fleurissent depuis la fin de juin jusqu'aux gelées. « J'ai pensé être utile à quelques-uns de mes collègues en donnant cette petite note, quoique je sois persuadé que déjà quelques jardiniers ont dû, ainsi que moi, s’apercevoir de la facilité qu'offre la culture de ces plantes et du peu de frais qu’elle entraîne. » A. MALET. PLANTES NOUVELLES. TRADESCANTIA MULTICOLOR MAD. LEQUESNE. Variété issue de l’ancien Tradescantia zebrina, si répandu dans toutes les cultures ; elle se distingue par la charmante coloration de ses feuilles striées de blanc, de rose, de violet et de vert. La plante a été obtenue par M. Stanislas Lequesne, horticulteur à Rouen, qui l'a mise au commerce. Elle commence déjà à se répandre depuis l’année dernière et bientôt elle remplacera le type aux zébrures moins nettes et moins séduisantes. Sa culture est si élé- mentaire qu’il est à peine nécessaire de la signaler en quatre mots : serre tempérée, mi-ombre, arrosements très modérés l'hiver. CONANDRON RAMONDIOIDES. Cette Gesnériacée anomale, originaire du Japon, si rare qu’elle n'était connue que par la description de Siebold et Zuccarini et que les herbiers ne possédaient pas, vient d'être introduite à l'état vivant chez MM. Veitch, de Londres. Son port ressemble beaucoup à celui du Ramondia pyrenaica. La corolle rotacée est rosée et le tube est ponctué de jaune. C’est une cu- riosité plutôt qu’une beauté, mais le fait doit être rapporté parce qu'il in- téresse à la fois la botanique et l’horticulture. GESNÉRIACÉES HYBRIDES. A la dernière Exposition de Versailles, on a constaté, dans un lot exposé par M. Duval, la présence de très jolies Gesnériacées en fleur, issues du Tydæa Ceciliæ fécondé par d’autres espèces du genre. Grâce aux hybridations intelligentes de M. Duval, les plantes dont il s’agit constituaient un progrès considérable sur le type que j'ai découvert en 1876 dans la Nouvelle Grenade et importé en Europe. Les formes exposées par M. Duval étaient presque toutes plus vigoureuses que le type, et la coloration des feuilles et des fleurs avait aussi considérablement varié, Chose étrange ! les nuances violettes et argentées que j'avais vu, dans la Cordillère, se peindre si vigoureusement en — 143 — zônes anguleuses sur ce beau feuillage et qui ne s'étaient pas reproduites sur les pieds obtenus par M. Linden des graines que je lui avais envoyées, se sont retrouvées, à cette seconde génération, dans les semis de M. Duval. J'ai aussi remarqué que les pétales de plusieurs de ces jolies variétés étaient frangés, ce que je n'ai constaté sur aucune des plantes à l'état sauvage. M. Duval avait également obtenu et exposé une autre belle Gesnériacée provenant d’un croisement entre le Dircæa refulgens et le Gesneria Meckii. En. ANDRé. PARCS ET JARDINS PAYSAGERS. Le dessin des allées d'arrivée dans les parcs est une partie très importante de l’art paysager. J'ai donné en détail les divers moyens les plus avantageux à employer dans mon Traité des parcs et jardins, auquel j'emprunte la gravure ci-jointe (p. 366). Tracé correct d'une allée d'arrivée, dans un parc paysager. Elle peut fournir un assez bon exemple d’un tracé recommandable, en mon- trant l'aspect varié que les arbres bien disposés peuvent imprimer au par- cours d’une allée d'arrivée. Dès l’entrée B, quatre platanes ombragent la grille du parc. D'épais massifs boisés D, bordés d’arbustes à fleurs, entourent la maison du garde, dont les pignons se voient seuls du château. Des pins noirs d'Autriche se rencontrent en E, avant la déclivité qui conduit au milieu des peupliers du groupe FF. Du pont qu’ils accompagnent se voit, pour la première fois, la silhouette du château A. Le terrain se relève en G, où il est couvert d'énormes chênes aux branches pendantes. Une végétation saxatile a revêtu les rochers T, de chaque — 44 — côté de l'allée qui à été taillée au milieu d’eux et d’où l’on voit en H la butte aux cédres. Enfin de vieux hêtres JK appuient vigoureusement, de leur ver- dure intense et luisante, la masse architecturale du château. Ep. ANDRÉ. RECETTES UTILES. Emploi du sel marin. M. le comte de Buysson, le zélé amateur à qui nous devons un beau livre sur les Orchidées, et qui nous à fait connaître dernièrement (ZZustr. hort., 1879, p. 83) l'emploi de sulfure de calcium pour détruire les végétations cryptogamiques nuisibles, vient de nous recommander un autre procédé que nous nous hâtons de signaler à nos lecteurs. C’est l’utilisation de l’eau salée pour la destruction du meunier ou blanc du rosier et autres plantes. La quan- tité qu'il emploie est de 2 à 3 grammes par litre, soit 30 grammes pour un arrosoir de maraicher, I] à guéri, par des seringages répétés avec cette dissolution, les feuilles de rosiers attaqués depuis longtemps par le blanc, et la maladie à disparu le quatrième jour. Ce procédé n'offre aucune espèce d’inconvénient; il peut être employé partout avec la plus grande facilité et nous en conseillons l'essai à la pre- mière occasion. On doit se rappeler aussi que le sel marin répandu à la main sur la tannée des serres, fait disparaître presque instantanément les’ crypto- games qui l’envahissent. DeTEcTor. Encre pour écrire sur les étiquettes en zinc, Que de fois n’est-on pas revenu sur cette question! Cela n'empêche pas que sans cesse ou nous demande de nouveau une recette, et que nous croyions utile de donner une fois de plus celle qui suit : Prenez 30 grammes de sel ammoniac, 30 grammes de vert de gris, 120 grammes d’eau distillée (eau de pluie); placez le flacon à chaud, secouez pour opérer le mélange, filtrez à travers un linge et employez après avoir frotté le zinc avec un peu de sable blanc très sec. P. ErcEAU. NH EE r— BIBLIOGRAPHIE. Norte su LE GENRE Corrga. — Dans le 3° volume du Flora of tropical Africa, du D' Oliver, qui vient de paraître, nous trouvons, concernant le genre Café et notamment le Café de Libéria, des notes qu’il est bon de faire connaitre, re ac epii ls ne. DOME PR RAT Le Café de Libéria (Coffea liberica, Hort. Bull), qui se trouve sur la côte occidentale d'Afrique à Sierra Leone, Monrovia, Angola, etc., est d’une qualité supérieure au Coffea arabica; ses fruits sont plus gros et son arôme est plus fin. Cette espèce avait été prise par Bentham , dans la Niger Flora de Hooker, pour une simple forme du Coffea arabica, L., bien qu'elle s’en distingue fort nettement. Il est bon, cependant, de tenir compte d’une note publiée le 22 mars 1879 dans le Gardeners’ Chronicle et dans laquelle M. A. Lietze, de Rio de Ja- neiro, se plaint que l'épaisseur de l’épicarpe charnu du Café de Libéria en rend la préparation difficile. Il dit que l’'amande, qui forme la moitié du poids du fruit dans le C. arabica, n’en a que le quart chez le C. liberica. Cependant, cette critique ne semble pas d’une grande importance, car de vastes plantations de ce nouveau café se font depuis plusieurs années au Brésil, et, à Libéria même, M. Morris en à couvert de grandes surfacesede terrain. M. Hiern, qui s'est occupé d’une manière spéciale du genre Coffea, en a décrit 15 espèces dans un mémoire intitulé: On the African species of the genus Coffea, et parmi ces espèces, les nouveautés suivantes : C. liberica, Hort. Bull.; C. brevipes, Hiern, des monts Cameroon; C. melanocarpa et C. hypoglauca, Wehr., d'Angola; C. À fzelii, Hiern , de Sierra-Leone ; C. sub- cordata, Hiern, du Vieux-Calabar; C. rupestris, Hiern, et C. jasminoides, Wehr., d'Angola et du Vieux-Calabar. Il serait intéressant de provoquer l'introduction à l’état vivant de celles de ces espèces que les cultures ne possèdent pas encore, et dont l’industrie pourrait éventuellement tirer bon parti. Révisron pes Hépéracées Américaines, par M. E. Marchal. — M. Mar- chal, conservateur de l’herbier du Jardin botanique de l'État, à Bruxelles, vient de publier, dans les Bulletins de l'Académie royale de Belgique, une étude sur les Araliacées, dont il m'a adressé un tirage à part, et qui est comme le frontispice d'un grand travail d'ensemble sur les Hédéracées américaines. Le présent mémoire contient la description d'un genre inédit et de 18 espèces nouvelles. Le genre se nomme Coemansia; il diffère des Aralia par ses fleurs 8-mères, à anthères oblongues linéaires, recourbées, à disque concave, à bord adné. Les 18 espèces nouvelles de M. Marchal sont les suivantes : Aralia Regeliana, du Mexique (Kaminski); À. brevifolia; du Mexique (Liebmann); A. Soratensis, de Sorata (Mandon); Gilibertia populifolia, du Mexique (Liebmann); G. Langeana, du Mexique (Liebmann); Oreopanax Seeman- nianum, de l'Équateur- (Seemann); ©. ilicifolium , de la Bolivie (Mandon); O. Œrstedianum, de Costa-Rica (Œrsted); 0. flaccidum, du Mexique (Liebmann); 0. platyphyllum, du Mexique (Liebmann); ©. costaricense, du Volcan Fraser (Œrsted); 0. divulsum, du Pérou (Mathews); 0. geminatum , du — 146 — Nicaragua (Œrsted); Sciadophyllum Belangeri, de la Martinique (Bélanger) ; S. Karstenianum, du Verezuéla (Karsten). M. Marchal, qui s'est chargé de déterminer les Araliacées que j'ai rappor- tées de l'Amérique du sud, les incorporera dans l'œuvre d'ensemble qu’il prépare en ce moment. D Le MÉLANGES. PROGRAMME DE L'EXPOSITION NATIONALE D'HORTICULTURE A BRUXELLES, en Juillet 1880. PLANTES FLEURIES ET NON FLEURIES. Premier Concours. — Collection de plantes de serre chaude et de serre tempérée, introduites directement en Belgique depuis 1830, par l’exposant ou ses ascendants. 1 iplôme d'honneur de 1'e classe. 7 Diplôme d'honneur de 2e classe. 2e Concours. — Collection de plantes de serre chaude et de serre tempérée, intro- duites directement en Belgique depuis 1830. Prix : Médaille en or de 300 francs. “es » Médaille en or de 200 francs. 3° Concours. — Collection de plantes de serre froide ou d’orangerie, introduites ictmnte en SRE depuis 1830. : Médaille en or de 200 francs. en Médaille en or de 100 fran 4 Concours. — Collection de ass vivaces de pleine terre, introduites directement en . depuis 1830. Prix : Médaille en or de 100 francs. . » Médaille en vermeil. 5° Concours. — Collection d'arbres et d’arbustes ie. introduites directement en aus er 1830. : Médaille en or de 100 francs, + » Médaille en vermeil. MISCELLANÉES. 6° Concours. — Groupe de 100 espèces et variétés de Plantes choisies de serre, fleuries et non fleuries. 1 Prix : Médaille en or de 500 francs. vs: Médaille en or de 200 francs, — 147 — PLANTES FLEURIES. me Concours. — Lot de 50 plantes variées, en beaux exemplaires. 1 Prix : Médaille en or de 500 francs. 96.» édaille en or de 200 francs. ge Concours. — Lot de 30 plantes variées, en beaux exemplaires (entre amateurs). 1e Prix : Médaille en or de 200 francs M %æ » édaille en or de 100 francs. 9° Concours. — Lot de 30 plantes variées Hess horticulteurs). 1er Prix : Médaille en or de 200 fran 2e Médaille en or de 100 RE 10° Concours. — Lot de 15 plantes variées en grands exemplaires. 1e Prix : Médaille en or de 200 francs. 2e.» Médaille en or de 100 francs. 11e Concours. — Lot de 10 plantes variées, en RER exemplaires (spécimens), entre amateurs (!). PLANTES NON FLEURIES. 12° Concours. — Collection de 30 plantes utiles ou offcinales exotiques. 1er Prix : Médaille en or de 100 francs. » Médaille en vermeil. 13° Concours. — Collection de 20 arbres fruitiers des tropiques. 1er Prix : Médaille en or de 100 francs. 2% » Médaille en verm 14° Concours. — Collection de si utiles et officinales indigènes. 15° Concours. — Collection de 20 espèces de Protéacées. 16° Concours. — Collection de 20 espèces de Scitamin ées. 17 Concours. — Collection de 25 arbres et arbustes d’Orangerie (Orangers, Lauriers, Myrtes, — etc.). 1er : Médaille en or de 100 francs. VER. Médaille en vermeil. urs. — Collection de 10 arbres et arbustes d’orangerie (Orangers, Lauriers, Pas Een etc.), entre amateurs (?). PLANTES NOUVELLES. INTRODUCTIONS (*). 19° Concours. — Collection de 25 plantes introduites en Belgique depuis l’année 1877. 1er Prix : Médaille en or de 100 francs æ: Médaille en vermeil. (:) Les exposants des concours 7 à 10 ne bare point rase au onzième concours et et A tous les concours auxquels les prix ne sont pas indiqués, il est affecté des médailles de vermeil et d’argent. (2) Les me du 17° concours ne peuvent point participer au 18° concours et D oo +) La disposition de l’article 7 du règlement, qui ne permet d’accorder qu’une seule récompense à un exposant dans un même Concours, n est pas applicable aux concours 19 à 47 20° Concours. — Collection de 12 plantes introduites en Belgique depuis l’année 1876. ler Prix : ue en or de 100 francs. » édaille en verm | 21° Concours. — Ca de 6 A introduites en Belgique par l’exposant et ne se Fac re dans le commerce ne exceptés). : Médaille en or de 200 franc .. » Médaille en or de 100 ire 22° Concours. — Lot de 6 espèces de Palmiers ne se trouvant pas encore dans le com- merce et dar par l’exposant. 1er : Médaille en or de 100 francs. . » Médaille en vermeil. 23° Concours. — Trois plantes en fleurs (Orchidées et Broméliacées exceptées). 24° Concours. — Trois plantes à feuillage ornemental. 25° Concours. — Une plante en fleurs (Orchidées et Broméliacées exceptées). 26° Concours. — Une plante à feuillage ornemental. 27° Concours. — Un Palmier. 28° Concours. — Une Cycadée. 29° Concours. — Une Pandanée. 30° Concours. — Une Aroïdée. 81° Concours. — Un Croton (Codiœum). 32° Concours. — Un Dracæna (Cordyline) 33° Concours. — Une Fougère arborescente. 34° Concours. — Une Fougère herbacée. 352 Concours. — Une Broméliacée fleurie ou non fleurie. 36° Concours. — Une Orchidée en fleurs. . 37° Concours. — Une Comifère. SEMIS. 38° Concours. — Plante vivace ou ligneuse de serre, en fleurs. 39° Concours. — Plante vivace ou ligneuse de serre, à feuillage ornemental. 40° Concours. — Plante vivace ou ligneuse de pleine terre, en fleurs. 41° Concours. — Plante vivace ou ligneuse de pleine terre, à feuillage ornemental. 42° Concours. — Plante herbacée de serre, en fleurs. 43° Concours. — Plante herbacée de pleine terre, en fleurs. 44° Concours. — Un Bégonia tubéreux (entre amateurs). 45° Concours. — Un Bégonia tubéreux (entre horticulteurs). 46° Concours. — Un Pelargonium zonale (entre amateurs). 47° Concours. — Un Pelargonium zonale (entre horticulteurs). PLANTES DÉCORATIVES. 48° Concours. — Collection de 40 espèces de plantes , telles que : Palmiers, Cycadées, Aroïdées, Cyclanthées, Pandanées, Musacées, Fougères arborescentes, etc., en grands exemplaires. 13 * Prix : Médaille en or de 500 francs. 2e » Médaille en or de 200 francs, (À continuer.) ao nn na en SR — 149 — CHRONIQUE HORTICOLE. Octobre 1879. Annexion de l'horticulture aux concours régionaux. — La plupart de nos lecteurs ignorent que l’horticulture, autrefois exclue des concours régionaux, peut prendre part aux grands concours régionaux de l’agriculture française. Il est bon de le rappeler. Mais nous devons faire connaître la géné- reuse initiative prise dernièrement par la Société d'horticulture du Loiret pour étendre cette mesure et obtenir du ministre de l'Agriculture et du Com- merce des avantages plus directs. Cette Société, dans une pétition qui a été appuyée par de nombreuses associations du même genre, demande : 1o L'annexion du mot Horticulture à la nomenclature des médailles de spécialité (art. 2 de l'arrêté); 9 L'admission de l'horticulture à concourir au même titre et dans les mêmes conditions que les autres spécialités pour les prix culturaux; 3 L'adjonction, au jury des exploitations agricoles, d'un ou de plusieurs membres pris parmi les horticulteurs de la région. Nous faisons connaître ces dispositions à nos confrères en horticulture , que cette mesure peut intéresser, car il s’agit d'obtenir que la science à laquelle nous nous sommes consacrés, prenne un rôle de plus en plus accentué dans la production agricole et industrielle. Le Rosa polyantha. — Nous avons reçu de M. J. Sisley la lettre sui- vante, qui est de nature à provoquer l'attention de nos lecteurs et le désir d’expérimenter comme notre correspondant sur ce remarquable sujet : « Vous connaissez le Rosa polyantha. Je le possède depuis son introduc- tion du Japon par Von Siebold, il y a environ quinze ans. C’est une espèce excessivement remarquable par ses fleurs en panicules comme les lilas. Il est très rustique et a résisté chez moi aux plus rudes hivers, témoin celui de 1870. Il ne fleurit qu'une fois l'an, et graine abondamment ici. Je l'ai semé à plusieurs reprises et pas une seule fois il ne s’est reproduit, ni avec son port, ni avec ses fleurs en panicules. Le plus grand nombre de ses semis res- semblent à nos Rosiers multiflores, et la plupart ont des fleurs doubles, blanches, plus ou moins rosées; ils sont aussi plus sarmenteux. Dans le nombre j'ai trouvé des églantiers purs. « Quand j'ai signalé ce fait à une autorité horticole, on m'a répondu qu'il fallait l'attribuer à la disposition naturelle de ce rosier à varier. Mais au Japon, où il croit en abondance sur les collines qui dominent Ikouno, où sont les mines d'or dont mon gendre, M. Coignet, a été le directeur pendant dix ans, ilne varie pas. Il n’y a point d’autres rosiers dans leur voisinage ; d'où je me croyais autorisé à supposer que les variations provenaient ici de l'intervention des insectes, mon R. polyantha étant, au moment de la flo- TOME xxVI 1879, 10m LIVR. # — 150 — raison, couvert d'abeilles qui, naturellement, butinent aussi sur les fleurs des autres rosiers. Je ne puis cependant éclaircir mes doutes, un ami consulté m’ayant répondu que croire à la fécondation par les insectes était folie. « Mais un fait plus surprenant est, que des graines récoltées sur les semis de la première génération ont produit des rosiers nains à fleurs doubles et remontants, dans la proportion d'environ 10 pour cent. Parmi ceux-ci se trouvent Päâquerette, dont vous connaissez la description. Voilà donc une seconde génération différant considérablement du type sous tous les rap- ports. De plus, l'an passé, j'ai obtenu, dans cette seconde génération, deux semis à grandes fleurs (six à sept centimètres de diamètre) blanches, simples, le port des deux plantes identiques, et de taille moyenne. Quelles différences avec le type, dont les fleurs ressemblent à celles des ronces! « Je ne connais aucune plante qui ait si vite et autant varié. Le Bengale varie, mais peu. Le Bengale croisé de Quatre-saisons a produit l'Zle Bourbon. Les Portland ont donné les hybrides remontants. Mais la variation, le pro- grès, ont été lents et moins accentués... » La communication de M. J. Sisley est des plus attachantes. Elle va provo- quer de nouveaux essais, d’après les résultats desquels nous tiendrons nos lecteurs au courant de la question. Cereus grandiflorus. — Dans le dernier numéro de la Revue de l'horti- culture belge, M. Ém. Rodigas, revenant sur le compte de cette vieille, mais toujours admirable plante, s'exprime ainsi : ..« Une espèce très remarquable est le Cierge à grandes fleurs (Cereus gran- diflorus) qu'on pourrait appeler « l'ami de la nuit. » En effet, ses fleurs très grandes, comme l'indique son nom, s'ouvrent le soir, exhalent pendant la nuit une délicieuse odeur de vanille et se ferment le matin. Elles sont Jaunes en dehors et blanches en dedans. Pour faire fleurir pendant le jour cette curieuse plante, il faut recourir au procédé indiqué dès 1838 par M. Cyrus. Dès qu’on s'aperçoit que les fleurs sont prêtes à s'ouvrir, on fait placer la plante dans une glacière. Le froid empêche les fleurs de s'épanouir la nuit. Le lendemain la plante est mise en serre et ses fleurs s'ouvrent et fleurissent avec leur éclat ordinaire. » Il ne faudrait pas soumettre longtemps la plante à ce traitement, car elle est originaire des Antilles et souffrirait d’un froid tant soit peu prolongé. L'Eucalyptus Globulus. — Le plus grand échantillon de cet arbre “existant actuellement en Italie, se trouve à Gaëte, dans le jardin du palais royal, au dire du Bulletin de la Société royale d'horticulture de Toscane. I] mesure 50 mètres de hauteur; son tronc à 330 de circonférence à la base et 2m18 à un mètre du sol. Le terrain où il se nourrit est argilo-calcaire. L'arbre a été planté en 1854 par Ferdinand IT de Bourbon, roi des Deux Siciles. Le gros spécimen. que l’on admire dans le jardin de MM. Hüber et Ci°, à Hyères, doit être le contemporain de celui de Gaëte, et si mes souvenirs sont exacts, l’un des associés de la maison, M. Knoderer, m’a dit en 1862, quand je le vis pour la première fois, que sa plantation datait de huit à dix ans, ce qui coïnciderait à peu près avec la date ci-dessus. Nous avions déjà dit d’ailleurs que cet — 151 — arbre était introduit depuis longtemps en Europe alors que M. Ramel se consacra à le répandre, mais le mérite de cet « apôtre des Eucalyptes » n’en est pas diminué, et il reste à son actif de grands services rendus par la diffusion rapide de ces utiles végétaux. Adultération du café. — Le nombre des substances adultérantes des produits alimentaires vendus par des négociants sans pudeur est inimense. Voici qu'on vient de découvrir, à Liverpool, un industriel qui faisait rôtir et pulvériser des noyaux de dattes et les mélangeait avec le café en poudre sans que personne pût deviner la falsification. Nul doute qu'on eût cherché ‘ longtemps avant de soupçonner une pareille fraude, plus extraordinaire encore que la tourbe des Ardennes mélangée à la chicorée, que M. Kickx avait si habilement déterminée à Gand, il y a quelques années, à la confusion de l'inventeur. La bière de Ptéléa. — Au moment où les ravages causés par le Phyl- loxéra préoccupent tous les amis de la vigne, — et ils sont nombreux, — il n'est pas inutile de citer la présentation faite par M. Ponsard, au concours agricole de Châlons-sur-Marne, d’une bière faite avec les fruits de l’orme de Samarie (Ptelea trifoliata). M. Ch. Baltet a fait valon, cette découverte dernièrement, en disant qu'il avait dégusté ce nouveau breuvage, qu'il trouve identique à la meilleure bière de houblon, d'une belle couleur d'ambre et d’une remarquable limpidité. Rose de Chine à fleur laciniée. — Cette splendide variété de l'Hibiscus Rosa sinensis est une des attractions de l’année horticole. Elle a été exposée. par MM. Veitch, sous le nom de ZZ. R. schisopetalus. Ses pétales, au lieu d’être entiers, sont frangés comme ceux d’un Clarkia ou d'un Réséda et retroussés de la manière la plus élégante. La plante a d’abord été connue par des échantillons secs recueillis par le Dr Kirk, de Zanzibar, sur lesquels le pro- fesseur Oliver a publié une note dans le Journal of the Linnean Society, XV, p. 478. M. T. Dyer prétend que l'espèce type pourrait bien être originaire de l'Afrique tropicale, où elle est très répandue, tandis que, sur la foi de Roxburgh, on la croyait originaire de l'Inde, où ni le D' Hooker ni aucun autre voyageur ne l'ont rencontrée véritablement spontanée. Quoi qu'il en soit, voilà nos jar- dins de plein air dotés, pour la saison d'été, d’une charmante et curieuse plante d'ornement, différente de toutes ses congénères. Anémone Honorine Jobert. — Tout le monde croyait, d’après l'auto- rité de plusieurs horticulteurs compétents, notamment de M. Otto Frœbel, qui en à écrit l'histoire, que cette belle Anémone blanche était un accident fixé de l'Anemone japonica. M. Carrière a dernièrement déclaré dans la Revue hor- ticole qu'Honorine Jobert était issue de l'A. hybrida obtenue par M. Gordon en 1844 d'un croisement entre les À. japonica et A. vitifolia. La plante aurait été trouvée dans le jardin de M. Jobert, à Verdun. M. Carrière affirme également avoir vu plusieurs fois la varièté blanche retourner au type de l'A. hybrida, qu'il considère comme identique avec l'A. elegans, Dene. Darlingtonia californica. — Actuellement, au jardin botanique de Glasnevin, près Dublin (Irlande), on peut voir un superbe spécimen de cette — 152 — plante, que nous avons figurée dans ce recueil (1871, p. 156). Il porte des urnes de trois pieds de hauteur, mesurant vingt centimètres de diamètre au sommet, d'une extrémité des ailes à l’autre, et le tout est d’une coloration superbe. Aucun échantillon de cette taille n’a été vu vivant jusqu'ici en Europe. Prix excentriques dans une Exposition anglaise. — À Northorpe, Mirfield (Angleterre), la Société des « Jardiniers libres unis » offre les prix suivants, dans une Exposition d’horticulture : : Un boucher offre, pour le plus beau Potiron : 1er prix : une épaule de mouton. 2 prix : 2 shillings. Un charron, pour les six meilleures poires : 1er prix : une brouette d’enfant. Le Comité offre comme 2e prix : une bouteille de rhum. N. T. S. donnera pour les meilleurs concombres : 2 prix: une bouteille de vin. Pratiques au superlatif, nos confrères de Mirfeld! Le comité de l’Exposi- tion de Northorpe aurait pu prendre pour devise : Jardinage et Goinfrerie. NÉCROLOGIE. nn : ‘ M. W. Wilson Saunders, l'un des amateurs botanistes et horticulteurs les plus distingués de la Grande-Bretagne, est mort le 13 septembre, dans sa propriété de Worthing. C’est une grande perte pour l’horticulture anglaise, . dont il était l’un des représentants les plus érudits et les plus populaires. Les botanistes ont retiré de grands avantages de la publication de son Refugium botanicum, où 1l avait pris à tâche de figurer et de décrire une foule de plantes d’un aspect trop peu ornemental pour la reproduction dans les journaux hor- ticoles illustrés, et dont il conservait ainsi les caractères pour la science, aussitôt qu'elles fleurissaient dans ses riches collections. M. W. Wilson Saunders avait d’abord été ingénieur dans l'Inde, et c’est là que s'était développé son goût pour l’histoire naturelle. Son jardin de Reigate était une véritable cu- riosité, ses cultures comprenaient des milliers d'espèces intéressantes. Après avoir quitté cette résidence, il dispersa ses collections, puis refit à Worthing des plantations, spécialement de plantes bulbeuses, qui devinrent bientôt célèbres, et dont il distribuait les sujets avec une grande libéralité. La perte d'un tel homme doit être vivement sentie par tous les adeptes de la science des plantes. Ep. ANDRÉ. 2 —— | | dé L'ILLUSTRATION HORTICOLE pe) O 4 O [) O Le Ji ms O due > ©. e) O DRACÆNA (CORDYLINE) REGIS, cHanTRier, J. Linden, publ. P. De Pannemaeker, ad nat. pinæ. in Horto Lind. — 153 — PI. CCCEX. DRACÆNA (CORDYLINE) REGIS, cHanrren. DRAGONNIER ROYAL, ASPARAGINÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Zlustration horticole, 1860, t. VII, pl. 264, etc. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Parmi les plus belles variétés de Dracæna qui frappaient les regards des visi- teurs à l'exposition horticole de cette année au Palais de l'Industrie, à Paris, on remarquait un groupe de plantes nouvelles, dues aux semis de MM. Chan- trier frères, de Mortefontaine. Au milieu d'elles brillait le D. regis, que représente la planche ci-contre. C'est une variété vigoureuse, au port trapu, au feuillage nerveux et d’une texture très solide. Voici la description qu’en a donné M. B. Verlot (Bull. soc. centr. Hort. France, 1876, p. 790): « Variété très robuste et très belle. Sa tige atteint environ 45 centimètres de hauteur. Ses feuilles sont amples, largement ovales-elliptiques, à pétiole rouge cerise tendre, long de 16 à 18 centimètres, à limbe atteignant jusqu'à 55 centi- mètres de longueur, sur 15 ou 16 de largeur, purpurin rosé uniforme dans les feuilles les plus âgées, à l'exception, toutefois, de la nervure médiane dont la teinte est toujours plus éclatante. Les feuilles de la partie moyenne sont largement bordées de rose écarlate; dans les feuilles suivantes, cette coloration occupe une place plus grande encore, et celle des feuilles termi- nales passe successivement du vert clair au purpurin par le rose tendre ou carné. » Le D. regis est le produit d’un croisement entre le D. Mooreana, comme père, et du D. Regina comme mère. Il a été obtenu en 1877 et n’est mis que cette année au commerce. C’est une admirable plante, que nulle ne surpasse dans le genre par la beauté de son port et la richesse de sa coloration. Nous prions nos lecteurs de remarquer que notre planche, très réduite, sur laquelle la teinte noire au milieu des feuilles est un peu exagérée, ne saurait donner une idée exacte de la beauté de cette variété nouvelle. Ep. ANDRÉ. — 1% — PI CCCEXI. DROSERA BINATA, capisiarpière. ROSSOLIS A FEUILLES BIFURQUÉES. DROSÉRACÉES. ÉTYMOLOGIE : De 399505, rosée; les feuilles sont munies de glandes qui font paraitre ces Faye couvertes de rosée en Fe in midi. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Calycis tubus brevis v. een ab ovario liber; 4,5 5 vs, ne imbricati. Petala 4, 5, puhulets. hypo- a, marcescentia. ne ot quot petala, cum iis inserta, ris tis ri rat v. Éiformibs es breves, SR dehiscentes. Ovari 1 m, ane Le globosum, 1-loculare ; styli 2-5, SEE 8, liberi v. basi D abat: ed v isi, St igmatibus chpitelltis v. fimbria ovula numerosissima (rarissime . placentis 2-5 sæpius 3 cum stylis dd sets affixa. Capsula calyce stipata, oblonga, loculicide 2-5 valvis, © sperma. Semina minuta, oblonga, testa sæpissime laxa reticulata ; embryo minutus v. pee in axe haie cylindraceus , v. ad basin minutus. — Date radice v. rhizomate perenni, nunc basi bulbosæ, acaules et scapigeræ v. caulescentes, glanduloso-pilosæ, rarissime glaberrimæ, inte res ope glandularum scandentes. Folia alterna v. rosulata, sessilia v. petiolata, rotundata spathu- lata lunata v. peltata, vernatione circinata v. in una specie recta. Stipulæ O v. scariosæ, petiolo basi dilatato adnatæ. Flores solitarii racemosi cymosi v. corymbosi, parvi v. majus- culi et speciosi, albi v. rosei. — Species ad 100, per totum orbem insulis Pacificis exceptis dispersæ, in ne extratropica frequentissimæ. (Benth. et Hook. Gen. pl. I, p. 662.) Drosera, Lin. Gen.,n. 391.— DC. Prod. I, 317. — Walp. Ann. II, 69.— Benth. Fe austr. II, 453. — Harv. et Sond. Fl. cap. I. 75. — Planchon, Ann. sc. nat. ser. 3, IX, 79, 185. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : acaulis; folie longe petiolata proltnde ou Y. pedatim dichotoma, lobis linearibus petiolo compresso duplo brevioribus ; scapus com- pressiusculus sesquipodilis foliis triplo longior 10-20 florus; ffores racemosi filiformes pedicellati. — In Nova Hollandia et N. Zelandia. D. binata, per PL. Nov. Holl., I, t. 105. — DC. Prod. I, 319. — Planch. 1. c. p- 93. — Bog. Mag. t. 3082, D. dichotoma. Banks et Solander. — Sm. in Rees Cycl. n. 6. . pedata, Pers. Ench. 1, p. 357, intermedia , Rich. Cunn., Ann. ee ae IV, 210 (nec Hayne). à Cunninghami, Walp. Rep. I, 229, n Le Drosera binata, plus connu sous le nom de D. dichotoma, qui doit dis- paraître de par la loi de priorité, a été découvert par Labillardière dans la terre de Van Diemen et nommé par lui. C’est par conséquent une plante de serre froide, très jolie et très curieuse par ses longues feuilles grêles, à divi- sions géminées, bordées de leurs cils glanduleux qui paraissent couverts de rosée, Cette plante singulière, dont les fleurs mêmes ne sont pas sans grâce, rentre dans la section Phycopsis du beau travail que M. J. A. Planchon a publié sur les Drosera dans les Annales des sciences naturelles. Associé comme culture aux Leptopteris et plantes analogues, le D. est une précieuse acquisi- tion pour les serres froides. L'établissement Linden en possède de nombreux exemplaires. Ep. ANDRÉ. 10 copyright reserved L4 Lu se Lu Pa (8 2 < — ol [sa] < 1 DROSERA BINATA. EL] 9° P. De Pannemaez (XX = : Pr Rs — ENS LES FER ÆCHMEA VEITCHI, — 155 — PI. CCCEXIT. CHEVALLIERA VEIT CHE, ep. morren. CHEVALLIERA DE VEITCH, BROMÉLIACÉES. ÉTYMOLOGIE : genre dédié par Gaudichaud à François Fulgis Chevallier , auteur d’une Flore des environs de Paris. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : sepala acuta, inæquilateralia, convoluta, persistentia. Petala epigyna, ligulata, brevia, basi squamigera, ungui post anthesim indurato, marces- centia. Stamina 3 epigyna, epipetala, inserta, filamentis complanatis, antheris connectivo roducto. Stigmata erecta, undulata. Ovula ab apice loculorum pendula, ad chalazam appendiculata.… Folia spinescentia. Flores in spica strobiliformi congesti, bractea spi- nescenti, laxa, longiore instructi (Ed. Morren, Belg. hort. 1878, p. 177). Chevalliera, Gaudichaud. Voy. Bonite, Atlas, 1838, t. 61 et 62. — Beer, Bromel. 1857, 2, 83. — C. Koch, Wochensch. 1860, p. 84, et Belg. hortic., 1861, p. 315. — Grisebach, Flor. West. Ind. 1864, p. 591 et Fendler Bromel. in Gütt. Nachricht. n° E 2. — Ch. Lemaire, Ilust. hortic. XIV; 1867, mise. p. 55. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : acaulis, cæspitosa; folia erecta, rigida, lorata, spinis minusculis prætexta, supra marmorata subtus cinerea, tripedalia; Scapus æquilongus, erectus, rigidus, bracteis lanceolatis imbricatis spinescentibus foliaceis vestitus ; inflores- centia spicata, densissima, cylindrico-elongata, unum pedem et plus longa, binos pollices lata, perennis ; bracteæ patulo reflexæ, spinescentes, rigidæ, flores vix superantes, sangui- neæ ; flores sessiles ; sepala convoluta, acuta, albida ; petala vix longiora, ligulata, obtusa, candida; stamina inserta; stylus subæqualis. Ovarium globosum, nitidum. — Nova Gra- nata (Ed. Morr. 1. c.) Chevalliera Veitchi, Ed. Morren, mss. — Id. in Belg. hort. 1878, p. 177. Æchmea Veitchi, Baker in Bot. Mag. 1877, t. 6329. Cette belle Broméliacée, découverte par Wallis dans la Nouvelle Grenade, a été d'abord introduite chez MM. Veitch à Londres où elle a fleuri en juin 1877. Nommée d’abord Æehmea Veitchi par M. Baker, de Kew, cette appella- tion ne fut pas conservée par M. Morren qui rapporta l’année suivante, dans la Belgique horticole, cette plante au genre Chevalliera, créé par Gau- dichaud (sans description) sur les CA. ornata et sphærocephala. Indépendam- ment de la brillante couleur rouge de ses bractées et de la beauté de son port, le Ch. Veitchi restera comme une espèce des plus remarquables par la durée presque indéfinie de sa floraison, qui peut se prolonger, par l'élongation de son axe, pendant toute une année et même davantage. Ep. ANDRÉ. — 156 — LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. FRUITS NOUVEAUX. POIRES. Charles Cognée. — Arbre vigoureux et robuste, sur franc et sur coignassier, pour toutes formes de plein air ou d’espalier, très fertile. Fruit assez gros ou gros, turbiné, arrondi, d’un coloris jaune blond passant au citron safrané ponctué de roux, répandant à la maturité un parfum prononcé; chair légè- rement teintée, fine, fondante, très juteuse; eau abondante, sucrée, vineuse, relevée d’un arôme délicieux. La maturité se succède pendant les mois de mars et d'avril. Variété obtenue par M. Cognée, professeur d’arboriculture à Troyes, et supérieure sous tous les rapport. Charles Ernest. — Arbre vigoureux, trapu, ramifié; se dressant naturelle- ment en belle pyramide-fuseau , se plaisant à toute exposition, très fertile sur franc et sur coignassier. Fruit gros ou très gros, pyriforme ventru, sou- vent tronqué aux extrémités, bossué à la surface et légérement côtelé; coloris jaune soufre sur fond vert tendre, moucheté fauve doré, marbré de rose rüabis; chair blanche, fine, fondante, juteuse, eau douce, sucrée, saveur agréable. La maturité arrive lentement, du commencement de novembre à la fin de décembre. Superbe et excellent fruit obtenu par l'établissement Baltet frères, de Troyes, qui met ces deux variétés au commerce cet hiver. VIGNES. Buchetet. — Variété vigoureuse et fertile. Beau raisin, de bonne qualité, grappe ailée, à gros grains arrondis, peau épaisse jaune-ambré transparent, pulpe juteuse. Bonne qualité. Maturité : première quinzaine de septembre. Hardy. — Variété très vigoureuse et très fertile, grosse grappe, gros grains ronds rouges ou violet foncé, serrés, pulpe charnue, juteuse, sucrée. Très bon raisin, préférable au F ohne Maturité : fin san. Chasselas Michelin. — Variété assez vigoureuse, très fertile, jolie. Raisin en grappe ailée à grains ronds moyens, jaune rosé transparent, pulpe juteuse, bien sucrée, exquise. Maturité : août. Ces trois variétés de vignes sont dues aux semis de M. Besson, de Marseille, qui les livre au commerce cette année. Elles continuent la série d'excellents fruits qui nous avait valu déjà, l’année dernière, les raisins Chasselas Besson, Comte de Kerchove, Muscat Talabot, Clairette Mazel et Noir tardif. Sans nul doute M. Besson, qui continue activement ses semis d’arbres fruitiers, nous réserve de prochaines surprises. WANDERER. 197 — HORTICULTURE D'ORNEMENT. LES TRANSFORMATIONS DE L'ANTHURIUM SCHERZERIANUM. De toutes les plantes de serre tempérée-chaude dont le commerce peut sérieusement tirer parti, bien peu sont préférables à l'Anthurium Scherze- rianum. Aujourd'hui cette jolie Aroïdée est cultivée pour l’ornementation des serres, où multipliée en grand nombre pour la vente des fleurs coupées. Cette charmante plante, un peu méconnue lors de son apparition, semble maintenant appréciée à sa juste valeur; les procédés qui lui sont propres sont assez bien connus et assez généralement répandus. Je ne m'arrêterai donc pas sur les moyens de la culture pratique. Je vais seulement essayer de faire bien connaître les différentes phases par lesquelles a passé l'Anéhurium Scherzerianum, avant d'arriver aux formes nouvelles qui paraissent aujourd’hui définitivement fixées. *Anthurium Scherzerianum type fut dédié par le botaniste Schott à M. Scherzer, botaniste collecteur, qui, le premier, le découvrit au Guatémala. Cette belle Aroïdée ne fut introduite que plus tard par M. H. Wendland, qu l'apporta de Costa-Rica, dans les jardins royaux de la ville de Hanovre. Envoyée de là aux jardins de Kew, elle y fleurit pour la première fois en 1862. A cette époque, la floraison de cet Anthurium était loin d’avoir la magnifi- cence des sujets fleuris que nous pouvons admirer aujourd'hui parmi les échantillons bien cultivés. Comme le dit très bien M. Édouard André dans l'IUustration horticole : « Les résultats de la culture ont été même au-delà des espérances, car personne ne reconnaîtra aujourd'hui dans les splendides variétés à larges spathes que possèdent certains amateurs, les premiers pieds fleuris qui servirent de modèle à l'aquarelle de Fitch, publiée en 1862, dans le Botanical Magazine (pl. 5319). Aussi la plante est-elle restée et restera-t-elle longtemps en faveur dans toutes les collections. » Depuis quelques années, malgré une culture généralement répandue et malgré les multiplications par semis faites en grand nombre, cette Aroïdée a relativement peu varié. Cependant, depuis quelques mois, les essais tentés pour obtenir des formes nouvelles ont été couronnés de succès sérieux, et la plante paraît entrer dans une phase d'évolution dont le dernier mot n'est pas dit. Nous voyons tout d'abord un amateur passionné d'horticulture de Paris, M. Bertrand, obtenir une forme intéressante, publiée et décrite sous le nom d'Anthurium Scherserianum Marie-Eugénie (voy. Revue horticole, 1878, n° 8). Cette forme se distingue par la couleur de ses spathes, qui, au lieu d'être de la couleur d'un rouge écarlate vif, ne présente ce coloris que lors du développement complet de la spathe et du spadice, plus tard, la cou- leur s'accentue et va jusqu’au violacé, ton qui persiste pendant tout le temps — 158 — de la floraison. Dans les quelques plantes que nous avons pu examiner à l'Expo- sition universelle de Paris, en 1878, nous avons constaté que le spadice était d'un ton beaucoup plus accentué que dans la forme type, ou nous trouvons un spadice d’une couleur à peu près semblable à celle de la spathe. Cette particularité nous a semblé d'autant plus importante à noter, que nous la retrouvons à peu près identique dans la forme de VA. Scherzerianum Wil- liamsi, dont la spathe est blanche et le spadice jaune Avant d'étudier les phases qui marquent la dtiou des plantes à spathes rouges transformées, ou se transforniant en plantes à spathes blanches, il me semble intéressant de noter un fait qui s’est produit chez M. Vallerand et chez M. Bertrand; c ‘est la floraison de l'Anthurium Scherzerianum à deux spathes, l’une opposée à l’autre sur la même hampe. Depuis, nous avons vu se produire deux plantes également à deux spathes, mais disposées d’une manière inverse, c'est-à-dire du même côté. Toutes deux étaient à peu près semblables comme forme. Quant à la couleur des fleurs, elles ne présentaient rien de particulier; elles étaient rouges comme celles du type. Jusqu'à présent, il y a tout lieu de croire qu'il sera possible de fixer ces accidents des spathes doubles ou superposées, au moyen de la division des toutes. Les expériences faites au moyen des semis sont encore trop récentes pour avoir pu donner des résultats positifs, mais on peut espérer dès maintenant que ces anomalies bizarres se reproduiront soit exactement, soit sous une autre forme; car nous voyons déjà la variété de l'Anthurium Scherzerianum Wardii produire chez M. Veitch des spathes dont les bords sont renversés en haut et en bas, au lieu de présenter une surface horizontale (Voy. The Gardeners’ Chronicle, 17 mai 1879). Un Anth. Scherzerianum à spathes fond blanc qui vient de fleurir chez M. Bertrand est peut-être un dérivé par fécondation artificielle d’un Ant. Scherzerianum Williamsi à spathes complètement blanches; autrement si cette forme n'est qu'un accident de transformation, le fait est encore plus intéressant, car il prouve que nous avons raison de penser que l'Anth. Scher- serianum Williamsi à spathes complètement blanches provient, soit d’un semis, soit d’un accident fixé, et non d’une introduction. Un article publié par Éd. André dans la troisième livraison de l'Uustration horticole de 1878 sur l’Anthurium Scherzerianum var. Williamsi, n'indique pas le lieu de provenance de cette plante; c’est ce qui nous fait supposer que nous nous trouvons en face d’une plante transformée. Ce fait pourrait paraître extraordinaire et pourrait même être nié si des exemples nouveaux n'étaient venus depuis lors confirmer les doutes qui étaient dans la pensée de ceux qui virent pour la première fois apparaître l’Anth. Scherzerianum Williamsi à spathes blanches. Il est difficile de soutenir que les genres d’une même famille ne peuvent pas être croisés entr'eux. Nous avons déjà publié quelques notes sur ce sujet dans la Flore des serres et des jardins de l'Europe. Nous disions que, contrairement — 159 — aux conclusions tirées des expériences de M. Kellermann, a fécondation par une espèce d'un genre différent était possible. Dans le cas qui nous occupe, on trouve une nouvelle preuve de notre argument. N’avons-nous pas dans les serres plusieurs espèces d’Aroïdées à spathes blanches ? Pourquoi voudrait-on soutenir que ces espèces sont tout à fait étrangères à l'accident qui à fait passer l’'Anth. Scherzerianum du rouge au blanc. Mais, dira-t-on, une telle fécondation est impossible! Il faudrait le démontrer. Quoiqu'il en soit, nous croyons, dès aujourd’hui et en prévision de l'avenir, devoir citer un fait particulier de fécondation artificielle qui, par ses consé- quences, pourrait peut-être produire des résultats intéressants pour la science et la pratique; c'est ce qui nous engage à le constater. Il à été pratiqué au Fleuriste de la ville de Paris et porte sur un Ant. Scherzerianum fécondé par le Richardia Æthiopica. Cette opération a-t-elle réussi? L'avenir le dira; mais ce que nous pouvons affirmer, c'est que, abandonnée à elle-même, cette espèce ne fructifie jamais dans les serres de la Muette, tandis que les deux spadices qui sont fécondées par le Richardia, se chargent tellement de fruits qu'ils en sont monstrueux. Que résultera-t-il du fait que nous venons de rapporter ? Nous l’ignorons; néanmoins, nous avons cru devoir l'enregistrer, d'abord pour engager à faire de nouveaux essais, tout en les étendant et en les variant de manière à augmenter les chances; ensuite pour bien établir le point de départ de l'expérience en question, de manière que si l'expérience est suivie de succès, l’on puisse en tirer des déductions certaines dont la science et l’horticulture pourraient profiter. Depuis la rédaction de la note ayant trait à la fécondation pratiquée dans les serres de la Muette, j'ai tenu à aller constater moi-même l'exactitude des faits énoncés; il résulte de cette enquête que : 1° Un Anthurium Scher- serianum à été fécondé par du pollen provenant d’un Richardia Æthiopica; 90 la fécondation s'est effectuée dans de bonnes conditions; 3° les graines provenant de cette hybridation artificielle ont été semées, et aujourd'hui germent dans de très bonnes conditions. Il nous reste à savoir si l'influence du pollen étranger fera varier les sujets sortis des graines fécondées par le pollen du Richardia Æthiopica. Des différents faits que nous venons de citer il faut conclure que : 1° Les changements qui se produisent dans une Aroïdée peuvent quelquefois être le résultat d’un accident, mais presque toujours ils résultent de la fécon- dation artificielle ou naturelle; 20 Dans les Aroïdées, des genres différents peuvent être fécondés entre eux, soit directement, c'est-à-dire sans le secours de la ‘main de l’homme, soit indirectement, c’est-à-dire par des croisements artificiels pratiqués par la main de l’homme ou par les insectes; 30 Les sujets provenant d’un semis de graines hybridées sont toujours plus délicats que ceux sortis des graines fécondées par du pollen de la même espèce ; 4 L'avenir nous dira si l'Anthurium Scherserianum à fleurs rouges est en voie d'évolution vers un type nouveau, se produisant sous la forme des — 160 — spathes blanches ou variées de couleur, ou si au contraire nous ne remon- tons pas vers l'origine d’un type primordial qui ne se trouve pas encore introduit dans les cultures. A. DE LA DEVANSAYE. (Société d'horticulture de Maine et Loire.) LES NOUVEAUX COLEUS. Les Coleus de la série dite anglaise, connus sous les noms d’Awrora, Firefly, Henderson, Sunbeam, Admiration, Fascination, Kentish fire, Empress of India, ete., ont eu le privilège de fasciner les amateurs de ce beau genre depuis une couple d’années. Ils sont aujourd’hui dépassés de beaucoup par l'apport vraiment extraordinaire de M. G. Morlet à la dernière Exposition de Paris. Ces plantes, au feuillage énorme, aux coloris les plus éclatants et les plus variés, sont destinées à un grand avenir et nous ne pouvons manquer de donner à nos lecteurs la description des plus remarquables. : Camille Bernardin (n° 51). — Plante naine; très grand feuillage arrondi, couleur crême, pointé, nervé et bordé vert émeraude et Magenta. Ch. Avril (54). — Plante moyenne; grand feuillage transparent, laque carminée, pointillé, carmin extra fin, largement bordé de jaune de Naples. Président Hardy (44). — Plante naine; très large feuillage jaune d’or irrégu- lièrement marbré de garance, de Solférino et de vert tendre. Comte Henri Greffulhe. — Plante admirable, très vigoureuse, très grand feuillage, fortement denté, gaufré, rouge caroubier éclairé de feu, bordé et pointillé jaune d’or et vert émeraude. Baronne de Sparre (46). — Plante vigoureuse; très grand feuillage allongé, fortement denté, gaufré, contourné, velouté, marbré de laque brûlée, vert végétal et jaune. A. Carrière (18). — Plante moyenne très remarquable, à grand feuillage allongé, fortement denté, ondulé, marbré de rouge pourpre, de carmin, de vert émeraude et de jaune d’or. Ch. Joly (31). — Plante moyenne; larges feuilles diaphanes , laque carminée claire, pointillées et largement bordées de laque safranée. Hip. Jamain (29). — Plante vigoureuse; feuillage énorme, laque safranée, maculé, réticulé rouge écarlate, pointillé carmin et jaune de chrôme. M. Thibaut (50). — Plante moyenne; très grand feuillage arrondi, marbré de pourpre, de grenat, de jaune d’or et de vert émeraude. Mad. Guichard (42). — Plante naine; larges feuilles carmin garance, marbré de vert tendre et de carmin foncé sur jaune de Naples. Président Burelle (41). — Plante naine; feuilles arrondies, ondulées, Solférino passant à la laque capucine. — 161 — M. Laforcade (57). — Plante moyenne; très grandes feuilles laque carminée, marbrées de laque brûlée passant au carmin garance, bordé, perlé vert tendre et jaune d’or. Ces douze variétés sont celles qui ont obtenu le plus grand succès. Viennent ensuite les : Lucie Thomas, Ami Constant, Camille Paris, Maurice Vilmorin, Claire de Chandeneux, Comtesse Aguado, Puteaux-Chaimbault et Mad. Abel Laurent, qui forment une série presque aussi belle que la première. L'’ensem- ble de ces variétés a fait sensation et, sans aucun doute, quand on aura choisi celles qui conviennent le mieux aux plantes d’Exposition et de plein air, ces nouvelles venues détrôneront d’un seul coup les anciennes. = Ep. Axpré. ROSIERS NOUVEAUX. L'une des plus belles roses nouvelles de l’année, peut-être même la plus belle, est mise au commerce cet hiver par son heureux obtenteur, le « père des roses, » M. Margottin père. Elle est nommée GLOIRE DE Povne ti fine Cette admirable plante, qui a obtenu par açclamation un premier prix à l'Exposition universelle de 1878, est très vigoureuse; sa fleur est grande, pleine, d’un rouge écarlate splen- dide, certainement le coloris le plus brillant qui soit connu jusqu’à présent. Elle surpasse même par l'éclat les variétés Louis Van Houtte et Xavier Olibo, et sa végétation est bien supérieure, surtout si l'on prend soin de la greffer sur églantier. Cette rose est une des nouveautés à sensation de l’année 1879. ANDRÉ. ARBUSTES RARES OÙ PEU CONNUS. M. Alphonse Lavallée, secrétaire général de la Société centrale d’horticul- ture de France, a offert à la société des échantillons fleuris des espèces ligneuses qu'il cultive dans son Arboretum à Segrez (Seine et Oise) : Berberis elegans Desf., bel arbuste de l'Asie septentrionale; il atteint 2n30 de hauteur, est rustique et s’accommode de toutes les natures de sol. Son élégance et son abondante floraison devraient le faire cultiver partout. — Cornus paniculata L'Hérit., arbuste de l'Amérique du sud, qui s'élève à la hauteur d’un homme, qui est très robuste et qui, après une floraison assez abondante pour le tue fort beau, donne de petits fruits blancs d’un joli effet. — Spiræa canescens Don. (Spiræa Pikoviensis de quelques horticul- teurs), espèce du Népaul, qui est d’une rare élégance et très rustique. — Spiræa luæuriosa À. Lav. (non Sp. canescens var. pruinosa), d'origine incer- taine, peut-être de l'Asie septentrionale, constituant une espèce bien distincte. C’est la plus belle des Spirées à fleurs en corymbe, et probablement aussi la plus grande de toutes: elle est, en outre, fort vigoureuse et parfaitement rus- — 162 — tique. — Veronica elliptica Forst. (V. decussata Ait.), charmant arbuste du sud de la Nouvelle Zélande, qui a 080 à 1 mètre de haut. Dans sa note d'envoi, M. Alph. Lavallée dit que cette Véronique n’est pas la seule espèce ligneuse de son genre qui soit rustique sous notre climat; le V. Cotensoi D. Hook. et le V. Hulkeana K. Mull. supportent également le plein air à Segrez. Il ajoute que deux autres arbustes de la Nouvelle Zélande se sont montrés tout aussi rustiques ; ce sont l’Olearia Haastii D. Hook., de la famille des Composées et le Plagianthus divaricatus Forst., de celle des Malvacées. Il regarde comme probable que d’autres espèces, ayant la même origine, pourraient être égale- ment cultivées en pleine terre, sous le climat de Paris. — Viburnum den- tatum L., superbe arbuste de l'Amérique septentrionale, qui a été introduit sous les noms erronnés et contradictoires de V. nepalense et V. mexicanum. Il est fort élégant, non seulement pendant sa floraison, mais encore plus tard, quand il est couvert de fruits. Il a de plus un beau feuillage. Il prospère dans tous les terrains. Enfin M. Alph. Lavallée a joint à ces espèces ligneuses des échantillons fleuris de plusieurs variétés d’Zris æiphioides Ehrh., fort Jolie catégorie d'Iris qui a une vogue méritée sous le nom d'Iris anglais, mais qui est aujourd’hui beaucoup trop négligée. Ces plantes fleurissent en été et leurs fleurs sont très belles. L'espèce est originaire des Pyrénées. in (Société centrale d'horticulture de France, juillet 1879.) (SE CH OC An EE MÉLANGES. ORCHIDÉES EN FLEURS CHEZ M. LE D' BODDAERT, À GAND, pendant le mois de novembre 1879. Suivant une coutume très répandue depuis quelques années dans les publi- cations horticoles du continent et de l'Angleterre, nous avons déjà donné dans ce recueil des listes de floraisons mensuelles d'Orchidées, relevées dans les serres de l'établissement Linden. Ces publications sont des plus intéres- santes pour les amateurs, qui peuvent y faire d’utiles comparaisons. Nous avons le plaisir de signaler aujourd'hui les collections d’un amateur des plus distingués, dont les efforts persévérants sont récompensés par une très remar- quable végétation et une floraison abondante. erides ? Comparettia coccinea. Brassavola cuspidata. Cypripedium insigne. » : species » » Taulei. Burlingtonia candida. Dendrobium chrysanthum. Calanthe Masuca. Dendrochilum glumaceum. Cattleya guttata. Epidendrum ornatum. » Harrisoniana. Goodyera discolor. » maxima. Lælia Perrini. — 1097 es Ses Oncidium Karwinskii. stans. Ù ramerianum asderalia amabilis. » Papilio. Harryana. » » major. » infracta. » pubes. » ochthodes. » tigrinum. » Tovarensis. » varicosum. + euh vulcanicum. » » Rogersi. Miltonia Clowes Pescatorea Dayana. » » ne Phalænopsis amabilis. Moreliana. » Odetogossum Fée nse. Pleione lagenaria. osum Klabochorum. Restrepia antennifera. « » mt Rodriguezia crispa. » Lindleyanum » . planifolia. » PR à Selenipedium Roezli. » Phalænopsis | » edeni. » Roezli. Stanhopea eburnea. » » album. : Trichopilia tortilis. » Rossii majus. æœr » Uro-Skinneri. ” vexillarium. Warscewiczella on Otidiom cœsium. Mine crini cullatum. Gentieri. k » Fra um. PROGRAMME DE L'EXPOSITION NATIONALE D'HORTICULTURE A BRUXELLES, ‘en Juillet 1880. (Suite.) — 49° Concours. — Collection de 25 espèces des plantes spécifiées au 48 concours (entre amateurs. 1% Prix : Médaille en or de 200 francs. 2e » Médaille en or de 100 francs 50° Concours. — Collection de 25 espèces des plantes spécifiées au 48° concours (entre horticulteurs). æ Prix : Médaille en or de 200 francs. 2e » Médaille en or de 100 francs. 51° Concours. — Collection de 15 espèces des plantes spécifiées au 48 concours (entre amateurs). 1 Prix : Médaille en or de 100 francs. 2e » Médaille en vermeil. 52° Concours. — Collection de 15 espèces des plantes spécifiées au 48° concours (entre horticulteurs). % Prix : Médaille en or de 100 francs. 2 » Médaille en vermeil. 53° Concours. — Collection de 15 espèces de plantes ornementales ligneuses, de serre chaude, — 16€ — $4° Concours. — Collection de 15 espèces de plantes ornementales de serre, nat servir à la décoration des jardins pendant l'été. 55e Concours. — Collection de 30 espèces ou variétés de plantes de serre à feuillage coloré, drné ou panaché. 1 Prix : Médaille en or de 100 francs. 2e » Médaille en vermeil. 56° Concours. — Collection de 20 espèces des plantes specifiées au 55° concours. 57° Concours. — Collection de 25 Marantacées. 1% Prix : Médaille en or de 100 francs. 2° » Médaille en vermeil. 58° Concours. — Collection de 15 Mérantacées. 59° Concours. — Collection de 25 espèces ou variétés de Dracæna ou Cordyline. 60° Concours. — Collection de 15 espèces ou variétés de Dracæna ou Cordyline, en grands exemplaires. 61° Concours. — Collection de 10 espèces ou variétés , rares ou nouvelles, de Dracæna ou Cordyline. 62° Concours. — Collection de 20 Croton (Codiœum). 1# Prix : Médaille en or de 100 francs. » Médaille en vermeil. 63° Concours. — Collection de 12 Croton (Codiæum) en grands exemplaires. 64° Concours. — Collection de 6 Croton (Codiæum) rares ou nouveaux. 65° Concours. — Collection de Bertolonia et de Sonerila.. 662 Concours. — Collection de 6 espèces de Res 67 Concours. — Collection de 25 Begonia à feuillag tal (entre amateurs). 68° Concours. — Collection de 25 Begonia à feuillage enter (entre horticulteurs). 69° Concours. — Collection de 20 espèces d’Araliacées. 70° Concours. — Collection de 12 espèces et variétés de Rhopala. 71e Concours. — Collection de 20 Coleus variés (entre amateurs). 72e Concours. — Collection de 20 Coleus variés (entre horticulteurs). PALMIERS, CYCADÉES , CYCLANTHÉES ET PANDANÉES, 73° Concours. — Collection de 35 espèces de Palmiers, en grands exemplaires. ler Prix : Médaille en or de 500 francs. 2% » Médaille en or de 200 francs. 74: Concours. — Collection de 25 espèces de Palmiers, en grands exemplaires (entre amateurs). 1 Prix : Médaille en or de 300 francs. 2e » Médaille en or de 100 francs. 75° Concours. — Collection de 25 espèces de Palmiers, en grands exemplaires (entre horticulteurs). 1 Prix : Médaille en or de 300 francs. 2e » Médaille en or de 100 francs. 76° Concours. -— Collection de 15 espèces de Palmiers, en grands exemplaires (entre amateurs). 1er Prix : Médaille en or de 100 francs. Médaille en vermeil. TT: Concours. — Collection de 15 espèces de Palmiers, en grands exemplaires —— horticulteurs). 1 Prix : Médaille en or de 100 francs. 2° » Médaille en vermeil. “ (À continuer.) — 165 — CHRONIQUE HORTICOLE. Novembre 1879. Les variétés du Rosa polyantha. — Ce type nouveau, obtenu de graines envoyées du Japon il y a quelques années, est digne de tout point des éloges que nous lui avons décernés à son apparition. En très peu d'années, c'est-à-dire en deux ou trois générations seulement, M. J. Sisley, notre excel- lent correspondant de Lyon, nous l’a montré produisant des variétés nom- breuses , dont aucune ne reproduisait la plante originelle. De plus la dupli- cature des premières obtentions s'est affirmée, ou plutôt transformée en une plénitude complète. La plupart de ces gains sont parfaitement remontants. Parmi ceux-ci, nous en pouvons recommander un qui nous paraît une addi- tion hors ligne à nos collections de roses. C’est une variété que l'établissement Rambaux et Dubreuil, de Lyon, met au commerce le 1er du présent mois, sous le nom de Anne-Marie de Montravel. L'arbuste est vigoureux, d'un port robuste, tout à fait particulier, rigide, bien tenu, à feuillage d'un beau vert. Aux qualités que nous venons d'énumérer et que la description ci-dessous complète, il faut en ajouter une qui a son mérite, celle de présenter un type tout nouveau, un aspect encore inconnu dans le genre Rosier, et qui constitue un attrait spécial pour les amateurs. C'est ce qui explique le succès que cette rose a obtenu à Lyon, à l'Exposition de l'Association horticole lvonnaise tenue du 11 au 15 septembre. Cette variété, que M veuve Ram- baux, de Lyon, doit aux semis de feu son mari, est naine; elle s'élève de 35 à 45 centimètres au-dessus du sol et est très ramifiée. La plupart des rameaux portent des bouquets de fleurs, et ce qui la distingue, c’est qu'elle émet des hampes florales s'élevant de 25 à 30 centimètres au-dessus du feuillage et qui ont un très grand nombre de fleurs. M. Sisley en a compté jusqu’à 65 sur la même tige. Ses fleurs sont d’un blanc très pur et se main- tiennent longtemps. Elles sont très pleines et bombées, de 3 à 4 centimètres de diamètre, et exhalent une agréable odeur de rose et de muguet. Les plantes ne cessent pas de fleurir toute l'année. Ce sera une superbe acquisition pour la fleur coupée, car une seule hampe florale fait un bouquet. Par son port et l'abondance de sa floraison ce sera aussi une excellente variété pour la culture en pot, surtout pour le forçage, pour les jardinières de salon et les décors de table. Elle formera un digne pendant de la Paquerette de Guillot fils, auprès de laquelle elle pourra briller sans cependant la détrôner. On voit que les R. polyantha peuvent être recommandés chaudement, car ils constituent de toutes pièces une tribu nouvelle qui ouvre des horizons inattendus aux amateurs de roses. Une fraise monstre. — MM. Ellwanger et Barry, les grands pépinié- ristes de Rochester (États-Unis d'Amérique) viennent d'annoncer au Ccom- TOME XXVI 1879, 11e L1vR. — 166 — merce une nouvelle fraise due aux semis de M. J. K. Sharpless, de Cata- wissa. Ils la déclarent « la plus grosse fraise connue. » Un fruit exposé à Rochester, le 20 juin 1878, pesait 45 grammes et mesurait 17 centimètres et demi de circonférence; un autre, cette année, avait atteint 19 centi- mètres et quart. Avis à MM. Riffaud et Munié, les habiles semeurs français et belge! Les oranges d'Australie. — La saison de la maturité des oranges commence en Europe avec l'hiver. Dans l'État d'Adélaïde (Australie) ces fruits murissent au commencement de l'été, de sorte qu’un marchand de ce pays en a envoyé à Londres une cargaison qui est arrivée en fort bon état, au commencement d'octobre, dans un emballage de sciure de bois, et qui s’est vendue à Covent Garden à des prix très rémunérateurs. Trois mois de traversée ne les avaient nullement endommagés. Voilà une noüvelle source de richesse commerciale, dont les premiers colons australiens ne se seraient guère doutés. Pour peu que d’autres régions aussi tempérées et situées dans la zône intertropicale australe produisent des oranges à maturité printan- nière, on pourra manger frais ce délicieux fruit d’un bout de l’année à l’autre (all the year round, comme on dit Outre-Manche). Deux dames botanistes. — Nous apprenons que mesdames E. Bommer et Rousseau, de Bruxelles, occupent avec une grande activité leurs loisirs à la botanique cryptogamique et ont fait des récoltes aux environs de la capi- tale de la Belgique, à rendre jaloux le Woo!hope club lui-même. Le résultat de leurs investigations a donné lieu à la rédaction d'un catalogue de près de neuf cents espèces, publié dans l’un des derniers bulletins de la Société royale de botanique de Belgique. C’est un exemple que nous voudrions voir suivi plus fréquemment par nos gracieuses lectrices. Dyckia frigida. — Il y a quelques années, M. Linden envoya au jardin royal de Kew une Broméliacée introduite du Brésil méridional (n’est-ce pas plutôt des Andes ?) sous le nom de Pourretia frigida. La plante vient enfin de fleurir et a prouvé qu’elle appartenait au genre Dyckia. C’est le Dychia frigida, espèce acaule, assez semblable à certains Aloès, portant une forte touffe de feuilles linéaires recourbées, fortement épineuses, et de larges pani- cules de fleurs à sépales verts et à pétales d’un jaune orange foncé. Les Dychia sont de jolies plantes dont plusieurs, comme le D. remotiflora, peuvent même être employés à la décoration des jardins pendant l'été. Transplantation d'un grand Palmier. — $. M. le Roi des Belges ayant acquis la collection de Palmiers des serres du feu duc d’Aremberg, à Enghien, il se trouva un énorme exemplaire de Sabal umbraculifera, haut de 15 mètres environ, et dont la couronne mesurait 9 mètres de diamètre. La transplantation de ce spécimen gigantesque s'est effectuée d'Enghien à Laeken sur un chariot capable de supporter les 26 tonnes que pesait la plante avec sa motte, et traîné par 21 chevaux C’est évidemment la plus grande plante de serre qui ait été transplantée jusqu'ici. L'Anthurium Lindigii est l'A. Lindenianum. — Cette belle plante, qui avait été introduite il y a une quinzaine d'années par M. Lindig, de la — 167 — Nouvelle Grenade, et mise au commerce par M. Lierval, de Paris, n’est autre, à ce qu'il paraît, que l'A. Lindenianum, de C. Koch (C. Koch et Aug. in Alg. Berl. Gart. 1857, p. 234). Elle à aussi pour synonymes À. fra- ternum, Schott. et À. Quindiuense du même auteur. Cette espèce a été successivement trouvée dans la Nouvelle Grenade par Holton, puis par Purdie, et je l’ai également rencontrée sur la pente occidentale de l’Alto del Sargento, entre Honda et Bogota, en Décembre 1875. Nous sommes heureux que cette belle plante, trop peu cultivée, porte définitivement le nom de notre savant directeur, M. J. Linden. Les animaux-plantes. — Un correspondant du Gardeners' Chronicle (1879, IT, p. 435) a rapporté une vieille histoire concernant une communi- cation faite par M. Mackay, consul d'Angleterre à Maracaïbo (Vénézuéla) sur la plante-insecte nommée Projojoy dans ce pays. Cet insecte, disait-on, avait déjà des pattes transformées en « racines. » Dans cet état il ressemblait à une grosse guêpe. C’est alors qu'il s’enfonçait dans le sol, mourait, et que ses pattes commençaient à végéter, celles du haut devenant des tiges qui atteignaient six pouces de longueur, rappelaient celles du trèfle et portaient des boutons contenant un insecte semblable au premier. Le journal demandait à ses lecteurs une explication du fait. Je crus devoir lui adresser la réponse suivante, qui a paru dans le même recueil, p. 501 : « Le Projojoy de Maracaïbo est cousin-germain d’un insecte que j'ai ren- contré dans la Nouvelle Grenade sous le nom de Cuso, et dans l’Équateur « sous celui de Pigua. C’est l'animal-plante des indigènes, qui débitent sur « son compte les histoires les plus extraordinaires. Quand j'explorais les « Andes occidentales de Colombie, en mai 1876, j'arrivai un jour à un « village nommé San Pablo, situé dans une région où les pluies sont conti- « nuelles d’un bout de l’année à l’autre, et où la végétation cryptogamique « est particulièrement luxuriante. L’altitude, suivant mes observations, était « de 1276 mètres au-dessus du niveau de la mer. « En causant avec mon hôte, Gaspardo Roséro, sur le plancher de bambou « de sa hutte bâtie sur pilotis comme les anciennes habitations lacustres, «il me parla d’un insecte bizarre qui se changeait en plante. Il m'assura « avoir vu cet insecte dans ses diverses périodes de métamorphose. « Lors- « qu’il doit se transformer en plante, — me dit-il, — il s'enfonce dans le sol, « de six pouces à un pied de profondeur, et là ses pattes deviennent des « racines, tandis que sa tête porte une tige, des feuilles et des fleurs. » « Ce conte excita vivement ma curiosité. « — Pourrais-je obtenir un échantillon de ce remarquable insecte, de- « mandai-je à Roséro? « — Rien de plus facile, me répondit-il, et il expédia sans tarder un Indien à la découverte. « Au bout de deux heures celui-ci revint, comme je m'y Mendes. sans l’insecte, mais tenant à la main la branche d’une Rubiacée commune en Colombie, Mon hôte ne manqua pas de se plaindre de la male chance et il « ajouta que le lendemain les recherches recommenceraient, 2 Æ. 2 = — 168 — « — Très bien, lui dis-je; j'offre 100 piastres fortes (500 francs) à qui « m'apportera le Cuso avec des racines aux pattes et des pousses feuillues « sur la tête! « Tout le village fut bientôt sur pied. Les fourrés voisins furent fouillés « sans succès, mais on trouva un insecte qui me permet aujourd’hui d'éclaircir « le mystère, ainsi qu'il suit : « Le Cuso est la larve d’un insecte dont la larve ressemble assez à celle de « notre hanneton. À sa mort, il arrive souvent que, sous l'influence de l’hu- « midité, le mycelium d’un champignon voisin du genre Clavaria l'envahit et « se développe ultérieurement sur ses pattes en expansions claviformes qui, « à première vue, peuvent être prises pour des racines. Comme ces larves « sont généralement enfouies au pied de la Rubiacée ci-dessus mentionnée, « les Indiens ont supposé que la plante était le produit de l'insecte trans- « formé, superstition dont un examen plus approfondi leur aurait démontré « l’inanité, » Il est curieux de voir que de telles fables se perpétuent dans ces contrées, sous des formes diverses, et que le Projojoy de Maracaïbo devienne le Cuso et la Pigua à dix ou douze degrés de latitude de différence. Les jardins miniatures. — À la dernière exposition d’horticulture de Nancy, nous avons remarqué une heureuse innovation qu'il est bon de faire connaître. Les concurrents dans le dessin des jardins, au lieu d'exposer des plans sur le papier ou des modèles en relief de petites dimensions, avaient eu la pensée de créer de véritables jardins miniatures variant entre vingt et soixante mètres carrés, et donnant au jury et au public, sur une échelle restreinte mais suffisante, l’idée claire des allées, rochers, eaux, plantations, potagers, pelouses, constructions, etc., répandus sur ces petites bandes de terre. Le jury a été heureux de récompenser ce procédé à peu près inédit et qui trouvera certainememt des imitateurs, Fructification du Cocos Weddelliana. — Ce charmant petit Palmier de l'Amazone va se répandre de plus en plus, au grand profit des cultures, car 1l commence à fructifier dans les serres. Les visiteurs de l'exposition uni- verselle de 1878 se souviennent du lot de ces plantes appartenant à M. Héri- vaux, et couvertes de fruits qui ont atteint leur maturité. Nous citons ce fait en réponse à quelques personnes qui ont cru à tort que la fructification de cette espèce s'était présentée pour la première fois en France dans les serres de M. Lemoine, à Angers, en 1879, NÉCROLOGIE. M. Ch. F. Willermoz est mort à Lyon le 6 octobre à l'âge de 75 ans. Il était depuis de longues années compté comme l’un des plus érudits pomolo- gues de ce temps et le Congrès pomologique de France était, pour ainsi parler, personnifié en lui. Sa perte sera vivement ressentie par tous les horticulteurs, qui estimaient en lui une existence consacrée tout entière au travail, et un esprit plein de bons conseils. Ep. ANDRÉ. 9 8 6 Le) O ‘a © 0) O Le ds N me O de « ©. e) O MASDEVALLIA TOVARENSIS, P. De Pannemaeker. ad nat. pinr. in Horto Lind. ILS. J. Linden JubL. — 169 — PI. CCCEXIIL. MASDEVALLTA TOVARENSIS, reicn. ris. MASDEVALLIA DE TOVAR. ORCHIDÉES. ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Zlustration horticole, 1870, p. 226. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Folia oblonga spathulata, apice rotundata (obsolete tridentata); pedunculi ancipites foliis subæquales biflori; bracteæ membranaceæ cucul- latæ margine suberenulatæ ; perigonium phyllis externis connatis, supremo anguste Jan- ceolato in aristam longam producto, lateralibus ovatis multo ultra medium connatis, dein liberis obtusis, arista brevi in apice, phyllis interioribus oblongis subacutis incurvis; labellum oblongum, medio margine utrinque emarginatum, acutum , nervis tribus promi- nulis, lateralibus elevatis cristatis; androclinium margine dentatum. — Columbia. (Reich. fil.) Masdevallia Tovarensis, Reichb. f. in Linnæa, XXII, 818. — Bonplandia, IX, 225. — Walp. Ann. IN, 523. — Mull. Repert. VI, 192. — Bot. Mag. t. 5505. — Gard. Chron. 1865, p. 915; 1871, p. 1421; 1874, p. 715 (cum ic. æyl.). M. candida, K1. Flor. et Pom. 1873, 169, t. 5. M. candida, Lind. Herb. Cette délicieuse Orchidée, lorsqu'elle est couverte de ses nombreuses et charmantes fleurs blanches, est de celles qui expliquent la passion de toute une classe d'amateurs pour le genre Masdevallia. Sur un feuillage vert, bien tenu, gai, dressé, robuste, se détachent des pédoncules filiformes et rigides à la fois, qui supportent les fleurs du plus beau blanc, bien ouvertes et dis- posées deux par deux. Dans les serres de M. Linden, on est arrivé à cul- tiver la plante avec une telle perfection, qu’il n’est pas rare d'en rencontrer des potées couvertes de très nombreuses fleurs toutes épanouies à la fois. Ces spécimens atteignent des prix très élevés, et les amateurs se les disputent avec raison. Le M. Tovarensis a reçu son nom de la colonie Tovar, près de Caracas, au Vénézuéla, où Linden le découvrit en 1842 à une altitude de 2000 mètres au-dessus du niveau de la mer et lui donna le nom de #. candida. Moritz le retrouva en 1846, puis Wagener le rencontra plusieurs années après dans les mêmes localités et introduisit les premiers exemplaires vivants en Europe. Il fleurissait aux mois de novembre et décembre, et c'est aussi pendant l'hiver qu'il épanouit plus volontiers ses fleurs dans nos régions, sans que cependant cette saison soit unique pour sa floraison. En. ANDRE: — 170 — PI. CCCELXIV. CODIÆUM (CROTON) ROSEO-PICTUM, norr. pui. CROTON PEINT EN ROSE, EUPHORBIACÉES. ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir Illustration horticole, 1867, pl. 534. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : frutex erecto- compactus, dense foliosus; folia obovato-acuminata, plana, vivide colorata, ad costam, nervos arcuatos, marginesque lutea v. rosea, colore viridi intermixto. — Forma hybrida e speciebus varietatibusque insula- rum Oceani Pacifici meridionalis orta. — E. A. Codiœum pictum, Hook. var. roseo-pictum, Hort. Bull. Croton roseo-pictus, Bull. Catal. 1879, p. 21. Cette belle variété, obtenue par la fécondation artificielle, en Angleterre, de croisements entre des variétés dont le nom ne nous a pas été conservé, est très belle et très distincte, Son port est compact, et ses feuilles nombreuses, bien portées sur des pédoncules dressés ‘vivement et élégamment colorées, lui assurent une excellente place parmi les plantes à feuillage décoratif. Les feuilles sont obovales accuminées, planes, et se colorent toutes admirable- ment. Sur le fond vert du limbe se détachent la nervure médiane et sa bor- dure d’un jaune pâle, ainsi que les nervures principales et le bord de la feuille qui sont brillamment marquées et réticulées de la même manière. Cette nuance passe au rose et s'étend principalement sur les bords. Si l’on recherche avec raison, dans les Crotons nouveaux, des formes bien décidées, un port régulier, une bonne tenue et une coloration nette, on ne peut mieux trouver que la variété dont nous donnons ici le description et la figure noire, Nous regrettons qu'il nous ait été impossible de représenter cette nouveauté par une planche coloriée, mais le fragment de rameau figuré suffit pour donner une idée exacte de sa valeur comme plante à feuillage ornemental dans les serres et les appartements. Ep. ANDRÉ. ENS RER gp mn dre om = es, pi sui deg 2 dt 2e 2 le is re PICTU M. CROTON ROSEO Re” D copyright reserved CODIÆUM L'ILLUSTRATION HORTICOLE (CROTON) BARONNE JAMES DE ROTHSCHILD, cHanrrien, as PI. CCCEXV. CODIÆUM (CROTON) BARONNE JAMES DE ROTHSCHILD, cmanrrier. EUPHORBIACÉES. ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir Jus tration horticole, 1867, pl. 534. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : frutex erectus, pauciramosus, robustus; folia permulta, ovato-lanceolata superne latiora utrinque acuminata, plana, coriaceo-nervosa, juniora viridi-luteoque reticulata, adulta rubro-chermesino-luteo-viridique eleganter inter- mixta reticulata. — E Codiœis Veitchi (fem.) et maximo (mase.) fecundatione adulterina in caldariis fratrum Chantrier hortul. gallic. natum, anno 1875. Codiœum pictum, Hook. var. Baronne J, de Rothschild, Catal. Chantrier frères. — Rev. Hortic. 1879, p. 450, cum icone. ; Cette admirable variété a fait sensation l’année dernière, à l'Exposition universelle de Paris, où MM. Chantrier frères, les habiles et heureux semeurs de Dracénas et de Crotons , l'exhibaient pour la première fois. La plante, issue d’une fécondation artificielle opérée entre le C. Veitchii comme porte-graines et le C. maæimum comme porte-pollen, est née en 1875. Elle se montra immé- diatement d’une vigueur peu commune, et dressa ses robustes rameaux cou- verts de nombreuses feuilles dressées, peintes des plus brillantes couleurs. Il est fort difficile de décrire cet assemblage unique de tons vert tendre, vert foncé, de jaune de chrôme ou de jaune d’or, de carmin, de cramoisi, d’aurore et de saumon, nuancés de cent manières , formant des bandes, des caissons, des bordures , des réseaux éclatants sur le limbe ovale acuminé des feuilles. Notre planche en donne une idée assez exacte; mais ce qu'elle ne saurait ren- dre avec fidélité, c’est la variété des combinaisons que peuvent revêtir ces tons inaccoutumés dans les plantes à beau feuillage. Le Croton Baronne James de Rothschild n’est pas le dernier mot des indus- trieux semeurs qui l'ont obtenu, et qui tiennent en réserve d’autres congé- nères, mais il tient aujourd'hui le premier rang dans les collections et fait les délices des amateurs de belles plantes de serre chaude et tempérée. Ep. ANDRÉ. ME" NO ES er FR — 172 — LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. LES ARTICHAUTS RAFFINÉS. Un horticulteur de Bourg-la-Reine, M. Jules Rouby, à eu l'heureuse idée d'augmenter la finesse de saveur des artichauts par le moyen suivant, qu'il vient de faire connaître au publie : L'artichaut, tel qu'il arrrive sur nos tables, est un produit très peu raffiné par la culture. Indépendamment du goût un peu âpre qu’il laisse à la bouche, ses parties comestibles ne représentent pas en poids le quart des parties im- mangeables. L'idée m'est venue de développer les premières aux dépens des secondes , et je suis heureux d'annoncer que j”y ai pleinement réussi. Le moyen d'arriver à ce résultat est d’ailleurs à la portée de tout le monde. Dès que l’artichaut en bouton émerge du fond de la plante, on le coiffe d'une bourse de gros linge que l’on recouvre ensuite de paille en ayant soin de fixer cette double enveloppe autour de la tige avec un lien quelconque. Ce qui se passe alors n'est pas diflicile à deviner. Au lieu de verdir, l’artichaut, poussant à l’abri de la lumière, se décolore peu à peu, en sorte qu’au moment de la cueillette on le trouve blond comme la barbe de capucin ou l’intérieur des salades attachées. Il est, en outre, si tendre, que ses parties comestibles sont plus que doublées, ce qui, naturelle- ment, diminue d'autant les autres. Quant à la qualité, elle est à ce point améliorée que quiconque n’a pas mangé d’artichaut ainsi traité, ne saurait soupçonner l'exquise finesse de goût dont ce produit potager est susceptible. Voilà les heureux résultats de mon expérience horticole de Bourg-la-Reine, résultats que chacun peut obtenir, comme vous voyez, avec un bien léger sur- croit de soins. La dépense à faire est peut être encore de moindre importance, Car les bourses dont on coiffe les artichauts, se trouvant protégées par la paille qui les recouvre, doivent servir pendant plusieurs campagnes. Que les maraichers et les jardiniers amateurs appliquent donc ma méthode, et je leur prédis qu’ils en seront pleinement satisfaits. Après avoir goûté des artichaux raffinés par ce procédé, les consommateurs ne voudront certainement plus entendre parler des chardons à demi sauvages qu’on leur a servis jusqu’à ce jour. Jus RouBY. cidiis ds Er Se n-. dR — 173 — LES FRUITS BELGES. Pour fixer dans la science pomologique la contribution de chaque pays à la production des variétés de fruits, des travaux sérieux de statistique comme celui qui va suivre seraient indispensables. Un membre de la commission de l'Exposition nationale qui aura lieu à Bruxelles en 1880, M. Ch. Gilbert, président de la Société de Pomologie d’An- vers, vient de faire ce travail pour la Belgique. II l'a publié dans une intéres- sante brochure intitulée Les Fruits belges, où il a dressé le catalogue des fruits obtenus sur le sol belge avant et depuis 1830. Il a même eu soin de classer les variétés par provinces. On reste surpris, en parcourant ces listes consciencieusement élaborées, de la quantité considérable de fruits nés en Belgique, surtout dans les poires et les pommes. On comprendra que ce climat septentrional ait été moins favo- rable à certains autres fruits, les raisins, par exemple. Avant 1830. Après 1830. Les poires sont au nombre de 47 488 Libé. DOM 1 ne Sen e 29 30 Les cerises 3 10 Les prunes . - + : :- 8 11 Les pêches et brugnons. 3 20 Les raisins . : 0 6 Le chiffre total, qui atteint le nombre fort respectable de 1088, est ainsi réparti : # ei Province. ARE. 0 nee man ? 95 fruits. » Re eu is his ts 803 » » Flandre :000idaie. 7 + + "+ ns » » SO nn de Anne + MR » Hainaut 194 » iége . - 20: » Limbourg pics » Luxembourg d » amur : D x Lé travail de M. Gilbert est des plus utiles: il n’a pas été entrepris dans un but stérile d’amour-propre national; il servira à fixer les concours des fruits belges à l'Exposition de 1880, et il aura de plus l'avantage de fixer un point intéressant concernant la situation de la Pomologie belge com- parée à celle de tous les pays. ù DETECTOR. — 174 — HORTICULTURE D'ORNEMENT. CULTURE DES NÉPENTHES. Depuis quelques années ces belles plantes, qui ont si fort exercé la sagacité des botanistes physiologistes par leurs urnes (ascidies) insectivores, n’ont pas eu moins de succès auprès des amateurs pour leurs formes étranges et la beauté de coloration de ces étranges appendices qui leur ont valu le surnom de « plantes à urnes » (pitcher plants des Anglais). Leur culture n’est cependant pas répandue comme elle mériterait de l'être. A peine, dans quelques serres privilégiées, — je parle surtout des collections du continent, — rencontre-t-on çà et là une petite installation spéciale pour les Népenthès dans la serre chaude à Orchidées, où elles prospèrent volontiers. Ailleurs, les rares échantillons qui sont achetés à titre d’essai n’ont qu’une existence éphémère, parce qu'ils manquent des soins appropriés qu'il serait si facile de leur appliquer. Nous pensons qu’une brève notice sur ce sujet, dont une partie est empruntée au Gardeners’ Chronicle, ne sera pas inutile à ceux de nos lecteurs qui désireraient se familiariser avec cette culture. On a généralement répandu cette fausse idée qu'une serre spéciale est nécessaire aux Népenthès. Sans doute ils croîtront avec plus de vigueur si on rassemble les espèces des mêmes régions dans une serre humide, au-dessus d’un bassin chauffé qui sature l'atmosphère de la vapeur favorable à leur grand développement. Mais on peut obtenir aussi de très bons résultats sans ce luxe de précautions. Dans une bonne serre chaude ordinaire, par exemple celle que l’on consacre aux Crotons, Dracæna, Aroïdées des régions chaudes et Orchidées de l'Inde, on peut cultiver avec succès les Népenthès. Qu'on leur accorde une lumière vive sans laisser le soleil les brûler et que d’abondants seringages leur soient prodigués, ils n’en demanderont pas davantage. La meilleure température qui leur convienne ne doit pas être inférieure à —+ 20° dans la période de végétation, c’est-à-dire du printemps à l'automne, mais elle peut sans inconvénient descendre à + 18° pendant l'hiver, d'octobre à février, période de repos. Les courants d'air doivent être soigneusement évités, mais, d’un autre côté, si l'atmosphère restait stagnante, les feuilles se marbreraient de-taches brunes et les plantes dépériraient. Il est donc nécessaire que les prises d’air du dehors soient disposées de telle sorte que les courants venant de l’extérieur soient réchauffés avant d'être admis dans la serre. Pen- dant la saison d'été, on augmente avantageusement l'humidité en donnant d'abondants seringages sur les tuyaux, surtout le matin et le soir. Ces bassi- nages, si l’eau est additionnée d’un insecticide en dissolution, n’ont pas seule- ment pour but d'activer la végétation; ils détruisent les poux, kermès et thrips qui ne manquent jamais d'envahir les plantes dans une atmosphère sèche. Le meilleur moyen de former une collection est sans contredit d'acquérir de Jeunes plantes vigoureuses, bien enracinées, dans un établissement d’horticul- À | | J ; — 175 — ture recommandable pour cette spécialité. Mais ce noyau étant obtenu, on peut multiplier facilement les Népenthès par boutures. A ce propos, quelques recommandations spéciales sont nécessaires. Les bou- tures faites avec les extrémités des tiges en pleine végétation ne reprennent pas si bien et forment de moins belles plantes que des tronçons de bois dur pris à la base des sujets adultes. On doit empoter ces morceaux, portant trois ou quatre yeux, dans un mélange de deux parts de Sphagnum vivant et de deux parts de terre de bruyère bien fibreuse et substantielle, et on les place sous un chassis vitré, hermétiquement fermé, situé dans la partie la plus chaude de la serre. Quelques semaines suffisent pour l’enracinement, après quoi on aère graduellement avant de soumettre les jeunes sujets au traitement des pieds mères. Ces nouvelles multiplications, faites dans la première quin- zaine de janvier, produiront de bons exemplaires pour l’année, et fourniront une brillante carrière pendant la belle saison. C’est également à cette époque , qui suit le repos hivernal, qu'il faut rabattre les vieilles plantes étiolées; elles repartent rapidement sur le vieux bois et produisent des urnes en abondance. Lorsque les plantes s'allongent beaucoup et que les feuilles du milieu commen- cent à montrer leurs urnes, on conseille de pincer l'extrémité de la tige, ce qui donnera de l'ampleur à ces ascidies. : Le rémpotage ne doit pas se faire pendant le repos hivernal, mais il est préférable, soit au premier printemps et même fin janvier, soit avant septem- bre. On emploie à cet effet des paniers à Orchidées, en bois dur, à jour, et le compost est formé de la même manière que pour les boutures, en ajoutant une bonne quantité de Sphagnum vivant à la surface du panier. Avec ces soins peu compliqués, on pourra cultiver en perfection toutes les espèces, parmi lesquelles nous recommanderons les suivantes. Pour de plus amples détails, nous renvoyons nos lecteurs aux notices spéciales que nous avons publiées à plusieurs reprises dans l'AUustration horticole (XVI, p. 45, 48, XIX, p. 271, XXII, p. 192, XXIV, p. 45). N. albo-marginata. — Malaisie. | N. hybrida maculata. — Id. N. ampullaria. — Malaisie. N. intermedia. — Hybr. hort. N. » vittata major var. hort. N. lœvis. — Singapore. N. Chelsoni. — Hybr. hort. N. Veitchi. — Bornéo. . N. distillatoria. — Ceylan. N. phyllamphora. — Malaisie. N. Dominiana. — Hybr. hort. N. Rafflesiana. — Sumatra. Bornéo. N. gracilis major. — Malacca. - N. rubra. — Malacca. N. Hookeri (var. de Rafflesiana). N. Sedeni. — Hybr. hort. N. hybrida. — Hybr. hort. © Cette énumération comprend déjà un grand nombre de belles espèces et quelques variétés ou hybrides obtenus par des croisements judicieux. Mais des formes beaucoup plus belles encore restent encore cachées dans les forêts marécageuses des îles de la Malaisie. Quand donc apparaîtront à nos regards charmés les gigantesques urnes colorées des Nepenthes Lowii, Rajah et Boschiana, qui croissent sur les flancs des monts Kina-Balou et Sakoem- — 176 — bang, à Bornéo ? Les urnes de ces deux derniers atteignent de 45 à 60 centi- mètres de longueur ! Ce sont les géants de ce genre extraordinaire. Nous espérons que le moment n’est pas éloigné où ils feront leur entrée en Europe et raviront nos regards aux grandes Expositions d’horticulture, en attendant qu'ils procurent de nouvelles et charmantes surprises aux amateurs. Ep. ANDRÉ. LES PLUS BELLES ROSES. Un organe de publicité exclusivement consacré aux Roses, et qui s’est fait avantageusement connaître depuis deux ans sous le nom de Journal des Roses, a eu l’heureuse idée d'organiser une sorte de plébiscite destiné à faire connaître et à résumer un très grand nombre d'opinions éclairées sur les cinquante meilleures roses à cultiver. Cette liste a été publiée depuis quelque temps, mais il est bon de la reproduire, parce qu’elle facilitera aux ama- teurs non spéciaux un choix hors ligne de variétés, classées par le nombre de voix qu’elles ont obtenues dans cette élection intelligente. Quatre-vingt-cinq amateurs ayant répondu à l'invitation du Journal, le dépouillement du seru- tin a donné les chiffres suivants pour les roses qui ont obtenu le plus de voix: Nos Voix Nos Voix 1.8 Prmhoee 2: +, 79 26. Madame Lacharme . . : : -+ 94 2. Baronne Adolphe de Rothschild 76 97. Cécile de Chabrillant . . -+ + 39 à Pan Neo 0e à + 7 < . 00 Loume Odile à © : à + + | 0 4. Gloire de Dijon . . . . . 72 29. Marquise de Castellane. . + 33 5. Souvenir de la Malmaison . . 72 30. Céline Forestier . . : + + . 92 6. Jules Margottin 70 31. Elisabeth Vigneron . . + :+ :+ 92 7. Maréchal Niel. . . . 70 32, Boule de neige . . - + -+ *+ 31 8. Baronne Prévost. . . . . . 57 33. Mad. Victor Verdier. . . . + 30 9. Général Jacqueminot . . . . 52 M4 Thérèse Leyet : + + + -: 2100 10. Captain Christy . . . . . + 50 35. Géant des batailles . . . +: + 29 11. Belle lyonnaise + <, 0: à 2 Rod. : . :-. 12. Eugène-Appert ... : .. . + #7 37. Triomphe de l'Exposition . + : 28 13. Louis Van Houtte . , . . . 47 38. Elise Boëlle Poe 27 14. Anna de Diesbach . . . . . 47 90, Fond Raglan . : + … +. 2 15: Am Viol. im. 40. Camille Bernardin . . . . + 26 16. Souvenir de la reine d'Angleterre 43 41. Duchesse de Cambacérès . . : 26 17. Charles Margottin . 42. Lamarque (Thé maréchal). . : 26 18: Le Re. ne. 0 dou, +, 42 43;: Marie Van Houtte: . ... - 25 19. Vistos Fair. : ©... "40 44: Mr Boneenne : :; 6: + 20 20. Charles Lefèvre . . . . . . 41 45. Open Let en 25 21. Comtesse d'Oxford . … : . : 9 A AUS Con à 92.. Madame Bof. ..:.- . . 0 47. Empereur du Maroc . + - : 23 28. Gloire de Dacher. , æ . . . 96 48, Jean Permet : -. . . « + : 2 dk: Madame Faleok à 49. Mad. Scipion Cochet . . . - 22 05..J0RS MODE. 0 : +. 50. Chromatella ‘, + . . : De son côté la Société d'Horticulture du Loiret, appliquant au climat particulier de la région orléanaise des observations qui devaient naturelle- mn IT ment différer de celles de la Brie, a prié ses membres de rédiger à leur tour une liste épurée de cinquante variétés. On y trouve un certain nombre des noms déjà cités; mais en ajoutant à la liste précédente les variétés spéciales à cette nouvelle énumération, on aura un choix qui ne peut manquer de satis- faire les amateurs les plus difficiles. Ces variétés sont : Madame Georges Schwartz, Pierre Notting, Duchesse de Sutherland, Maxime de la Rochetterie, Marguerite Jamain, Madame Crapelet, Marguerite de St. Amand, Madame Boutin, Eugénie Wilhelm , Triomphe de Rennes, Madame de Rougemont, Madame Falcot, Président Porcher, Sombreuil, Président Mas, Madame Edouard Ory. . LEBERT. SEMIS DES GAZONS. Les recettes pour semer les pelouses des jardins sont nombreuses, et tout le monde connaît les excellentes « Instructions » publiées à ce sujet par la maison Vilmorin-Andrieux et Cie. J'ai moi-même donné, dans mon Traité de Part des Jardins, des conseils dictés par ma propre expérience et celle de plusieurs spécialistes. Mais j'estime qu’on ne saurait trop chercher la lumière dans les sujets où l'expérimentation est le seul guide certain. Aussi je crois utile de publier une note de M. À. Lecaron, successeur de la maison Tollard, sur les semis de gazons ou tapis de pelouses d'agrément. Ces indications dif- férent de celles qui sont généralement répandues; elles valent la peine qu'on les mette à l'essai, en conservant bien exactement les proportions des diverses espèces recommandées pour les mélanges. LAWN GRASS POUR GAZON VERT. TERRAINS FRAIS; CONDITIONS ORDINAIRES- Quantité à semer Prix à l’hectare. de revient. 26 il y pra dé Pape ns + et Fr. 67-50 2 » Crételle des prés . . + + : » 5-00 D dl D 5 « à » 4-50 3 D bo D + ne 4-80 6» Pong dre. - + ei » 4-80 6. » ovine PRNe » 4-80 . D » Agroëts COMMUNS + 70e or 4-50 00 Ed. Fr. 95-90 GAZONS FLEURIS. Ces gazons s'obtiennent en mélangeant au Lawn grass Où au Rye grass (*) pur: du Trèfle blanc ou T. rampant, des Pâquerettes, du Lotier corniculé, des Violettes, des Primevères, etc. On y plante aussi des bulbes de Col- chiques et de Safrans qui fleurissent à l'automne et des Crocus qui fleurissent au printemps. (‘) Nous ne saurions trop répéter que l’on doit écrire Rye grass (et non Ray grass) le nom anglais du Lolium perenne, et qu’il doit se prononcer comme « Raïe grasse. » 18 — MÉLANGE DE GRAMINÉES POUR LES TERRAINS SECS, DE PEU DE PROFONDEUR. Quantité à semer Prix de revient. à l’hectare. $ 20 kil. Rye grass anglais de Pacey. . . . . . . . Fr. ON D ia ie à ee #00 D D COM on 6 6e 4-50 D OO CO OS, à -e : 7-20 HR IOBVO OO PME Rd au ere 7-60 RCE HÉRIBURS 0 dus ee 5-50 DR CROIS UE D Nu + 4. . 9e 7-50 Be TO D sn uw. 7-00 60 kil. Fr 62-60 Nota, — Lorsque la quantité de graines à semer est très petite, on peut semer le tout à la fois; dans ce cas on aura le soin de bien mélanger les graines, pour que les plus lourdes ne restent pas au fond du sac; on hersera légèrement ensuite avec un râteau , et l’on remplacera le rouleau par un léger piétinement, qui sera suivi par un autre coup de râteau pour égaliser le terrain ; on couvrira ensuite le tout d’une légère couche de terreau. Nous prions nos lecteurs qui auront essayé les mélanges de M. Lecaron de vouloir bien nous faire savoir si les résultats ont été satisfaisants pour la formation et la durée de leurs pelouses. WANDERER. LES PALMIERS DANS LA RÉGION MÉDITERRANÉENNE. Un travail d'ensemble sur les Palmiers cultivés à l'air libre dans les diverses stations du littoral méditerranéen serait de la plus grande utilité, et nous avons recueilli sur cette intéressante matière des notes qui sont destinées à l’Iustration horticole. En attendant qu’elles puissent être coordonnées, il est bon de publier de temps en temps des observations détæchées, dont la réunion pourra présenter ultérieurement un grand intérêt. Dans la villa Vallombrosa, à Cannes, dont la situation est moins abritée que le jardin de M. Mazel et qui par conséquent offre des conditions moyen- nes d’une valeur très pratique, de nature à faire surgir de nouveaux ama- teurs, on cultive avec succès les Palmiers suivants : Phœnix dactylifera. — Plusieurs fortes plantes, de 5 à 10 mètres de haut, et plus de cent exemplaires de taille et de force diverses. Phœnix tenuis (la même plante qui fait l'admiration des visiteurs de la villa Vigier, à Nice, sous les noms de PA. tenuis, Canariensis, ete.). — Plusieurs pieds de 1 à 2 mètres. Ph. pumila. — Fortes touffes. Ph. sylvestris. — Fortes touffes. Ph. reclinata. — Beaux exemplaires. Chamærops Fortunei. — Plusieurs exemplaires de 4 à 6 mêtres de hauteur, et un grand nombre de 1 à 3 mètres, — 179 — Ch. humilis. — Fortes touffes avec troncs de 2 mètres. Ch. tomentosa. — Fortes têtes. Plusieurs autres variétés horticoles. Sabal Havanensis. — Très fort pied, en touffe, de 3 mètres. Autres plantes moins fortes. S, princeps. — Plusieurs touffes fortes. S. Adansoni. — Plusieurs touffes fortes. Acanthorhiza aculeata (Chamcær. stauracantha). — Plusieurs fortes touffes. Brahea dulcis. — Très beau pied; plante vendue aussi sous les noms de B. egregia et Roezlii. Caryota. — Plusieurs espèces, à mi-ombre, qui perdent leurs feuilles l'hiver et repoussent bien au printemps. Chamædorea elatior. — Forme de belles touffes à l'ombre des oliviers. Cocos australis. — Deux variétés en 20 exemplaires d’une rare beauté; fortes touffes portant des feuilles de plus de 2 mètres. À pour synonyme C. cam- pestris. Fructifie et a donné des sujets provenant de ses graines. Une de ses” formes glauques est le €. Bonneti. . Romanzoffiana. — Nombreux exemplaires de 2 à 4 mètres, C, fleæuosa. — Nombreux exemplaires de 2 à 4 mètres. C. plumosa. — Plusieurs exemplaires de 2 mètres. Areca sapida. — Superbes exemplaires de 2 à 3 mètres. Corypha australis. — Plusieurs troncs de 2 mètres. — Gebanga (Saribus olivæformis). — Touffes superbes de 2 mètres de diamètre. “Latania Borbonica (Livistona sinensis). — Environ 150 pieds en touffes de 2 mètres de diamètre, plus ou moins. Jubæa spectabilis. — Fortes touffes. Cocos Weddelliana. — Jolis exemplaires, qui ne peuvent résister qu'à mi- ombre. Kentia Balmoreana. — Canterburyana. — _ Forsteriana. Rhapis flabelliformis. — Très rustique, forme de belles touffes à mi-ombre. Seaforthia elegans. — robusta (Areca Baueri). — Ces deux espèces sont demi rustiques; on les conserve à mi-ombre; la neige détruit leurs feuilles. Trithrinaæ Mauritiwformis. — Difficile; passe cependant à mi-ombre depuis plusieurs hivers. Se maintiennent très bien à mi-ombre depuis quatre années. Tels sont les renseignements que nous possédons jusqu'à présent sur les Palmiers de la villa Vallombrosa. Nous les complèterons en indiquant d'autres observations faites dans les propriétés les mieux dotées sous ce rapport parmi les villas du littoral, et nous pouvons affirmer dès à press À Lo plusieurs faits inattendus se manifesteront dans la culture des espèces répu- tées délicates de cette admirable famille. En. ANDRÉ, — 180 — BIBLIOGRAPHIE. Les Conrrères, par M. G. Morlet (1). — Sous le titre de : Les Conifères de petites et grandes dimensions: classification, description, culture orne- mentale et forestière, M. Morlet, horticulteur pépiniériste au Monceau, près Fontainebleau, vient de publier un volume destiné aux amateurs qui ne possèdent pas le Traité des Conifères de M. Carrière et qui trouveront ainsi, à leur portée, un ouvrage de vulgarisation et de pratique intelligente. Éclairé par de nombreuses années d'expériences, possesseur de vastes pépi- nières voisines de la forêt de Fontainebleau, M. Morlet était bien placé pour entreprendre un pareil ouvrage, fruit de notes prises par lui sur le vif de- puis longtemps. Nous ne lui feront qu'une critique, c’est d’avoir un peu négligé la correction des épreuves, et nous avons eu le regret de constater dans son livre un trop grand nombre de coquilles et fautes d'impression, pour ne pas les lui signaler afin qu’elles puissent disparaître d'une nouvelle édition. ï Ep. ANDRÉ. LES LICHENS NÉO-GRENADINS ET ÉCUADORIENS, récoltés par M. Ed. André (?). __ La notice de M. Müller sur les Lichens rapportés par M. Ed. André de son exploration de la Nouvelle Grenade et de l'Équateur est la première qui paraisse sur les résultats botaniques de ce voyage. Le travail de M. Müller comprend 55 espèces et 20 variétés de Lichens (en tout 75 formes distinctes). Ces types appartiennent à trois tribus, celles des Cladoniés, des Ramalodés et des Parméliés. Les types nouveaux atteignent le chifire relativement consi- dérable de 14, y compris les deux belles espèces qui rappelleront à l'avenir leur heureux découvreur, le Stictina Andreana et le Parmelia Andreana,Müll. M. Roumeguère a fait précéder le mémoire de M. Müller d’un exposé sym- pathique du voyage de M. André. Les Passiflorées de l'importante collection recueillie par cet explorateur ont déjà été étudiées par M. M. Masters, les Broméliacées avec le concours de M. Morren. Les Fougères recueillies par M. André, et dont la détermination est achevée, s'élèvent au chiffre considérable de 367 espèces, non compris un certain nombre d'échantillons stériles d'attribution encore douteuse. En attendant la publication spéciale qu'il prépare, M. André a fait paraître peu de temps après son retour, le rapport qu'il avait adressé à M. le ministre de l'Instruction publique (Archives des missions scientifiques et littéraires), 3e série, t. V, 1878, 38 pages in-8°, avec 3 planches). Dr Eva. FOURNIER, (Bulletin de la Soc. Botanique de France, 1879, t. XXVI, p. 170). tata armes (‘) Un vol. in-12. Paris, Goin, 1879. (2) Par le Dr J. Müller (Argov.). Rene mycologique , oct. 1879, tirage à part, broch. in-8°. GE nt à aime dE NN “TE — 181 — CHRONIQUE HORTICOLE. Décembre 1879. L'hiver 1879-1880. — Nous terminons l’année 1879, si triste dans les annales agricoles et horticoles, au milieu d’un froid dont la rigueur excep- tionnelle causera bien des désastres aux jardins. Surpris par des abaissements inusités de la température, le bois des arbres et arbustes qui n'avait pu müûrir faute de chaleurs estivales suffisantes, aura énormément à souffrir. Dieu veuille que le désastre ne soit pas général et que la production fruitière, qui est la fortune de la France et de la Belgique, ne soit pas compromise pour longtemps ! Nous attendrons, pour préciser les pertes, que des renseignements exacts nous parviennent après la période terrible que nous traversons. Variations de l'Anthurium Scherzerianum. — Dans le dernier article de M. dela Devansaye, où il nous a montré cette belle Aroïdée variant sur des points très divers dans les serres de l'Europe, nous voyons que cette espèce est ébranlée à ce point pas les semis faits dans ces dernières années, qu'il n’est pas rare de la rencontrer maintenant à spathe double. Des faits nou- veaux sont venus corroborer cette nouvelle. Nous en profitons pour appeler de nos vœux, le moment où l’Anthurium Andreanum sera mis au commerce, (ce qui ne peut tarder maintenant) et où les horticulteurs essaieront de l'hybrider avec l'A. Scherserianum (°). M. Sisley et les Roses. — Dans nos derniers numéros, nous avons publié des lettres de ce chercheur infatigable, qui s’est dévoué aux Roses depuis quelques années comme il l'avait fait précédemment pour les Cannas et les Pélargoniums et qu'il faut suivre avec intérêt, quand même on ne parta- geait pas complètement ses théories. Voici une nouvelle lettre de lui : « Dans un récent article sur les Rosiers, M. Petit Coq conteste l’assertion de certains rosiéristes, que les yeux du hant d’un rameau près des ombelles florifères peuvent produire par la greffe des plantes plus naines et que les yeux du bois d’un rameau vigoureux peuvent produire des sujets plus sar- menteux, « Je suis d'avis que le sujet mérite d'être étudié et surtout expérimenté. À ce propos , j'ai entendu dire qu'il y avait à Paris un fleuriste qui apportait depuis longtemps au marché des Noisette Aimé Vibert très nains et couverts de fleurs, quand parmi les rosiéristes cette variété était considérée comme peu propre à la culture en pot. Au bout de quelque temps l'on apprit que pour ses multi- plications il se servait des yeux du haut des tiges florales. # À () Dans sa récente monographie des Aroïdées, M. Engler, adoptant l'Anthurtum 4 = £ j 4 pa dreanum, à classé cette espèce dans la section (XIV) Cardiophyllum. (Voy. Wonogr, phanerog., (suites au Prodromus), vol. II, Araceæ , p. 160). TOME XxXvI 1879, 12° LIVR. — 182 — « Le fait est il vrai ? En tout cas, il est constant que nous avons maintenant plusieurs variétés de Rosiers qui sont sarmenteuses et qui ne l'étaient pas à leur naissance. Il y a une cause à cela; il faudrait la chercher. Poussons nos horticulteurs à l'étude, à l’observation, ils sont trop routiniers. Pour faire faire des progrès à un art , à une science, il faut, comme le disait l’autre jour Alégatière, avoir la fièvre, et mieux, ajoutait Viviand-Morel, avoir le diable au Corps. » J'approuve de tout point M. J. Sisley en ce qui précède, et je ne puis ajouter qu'un mot à ses observations , c'est que dans ma jeunesse , j’ai remarqué, soit à Angers, soit ailleurs, que les rosiéristes employaient de préférence pour l'écussonnage les yeux les plus proches des fleurs, dans les variétés peu remon- tantes. Ce procédé était toujours couronné de succès. Si aujourd’hui l’on voit quelques horticulteurs vendant des roses qui poussent beaucoup et fleurissent peu , c'est qu’ils écussonnent avec des yeux pris sur des rameaux gourmands non florifères. La musique et les fleurs à Vienne. — Les Viennois sont renommés pour leur amour de la musique. L'administration municipale de la capitale autrichienne vient de décider que dorénavant elle fera garnir de plantes fleuries, à ses frais et à perpétuité, les tombes de ces grands géniés de l’art musical : Mozart, Beethoven, Haydn et Gluck. La Papaïne. — Ce nom bizarre vient du Papayer ou arbre à melons (Carica Papaya) qui fournit cette substance sous la forme d’un suc laiteux que tous les voyageurs dans les pays chaux connaïssent, et qui agit, paraît-il, à la manière de la pepsine comme agent digestif. Les faits qui résultent de la communication faite récemment à l’Académie des sciences de Paris, par MM. Wurtz et Bouchut, sur cette intéressante matière, ont présenté des par- ticularités singulières. Le suc laiteux obtenu du Papayer par des incisions sur l'écorce se coagule promptement, et se divise en deux parties, l’une de pulpe presque insoluble, et l'autre de sérum incolore. Si l’on met ce suc en contact avec de la viande, de la fibrine, du blanc d'œuf cuit, du gluten, il les dissout complètement à la température de + 40°. Il précipite la caséine du lait et la dissout, de même que les fausses membranes du croup. Ces observations paraissent de nature à modifier très heureusement la thérapeutique dans le traitement de la dyspepsie et autres affections graves de l'estomac. Le prix de Candolle à M. Cogniaux. — Nous apprenons avec grand plaisir que M. A. Cogniaux, conservateur des herbiers au jardin botanique de l'État, à Bruxelles, vient de recevoir de la Société de physique et d'his- toire naturelle de Genève le prix quinquennal fondé par A. P. De Candolle pour la meilleure monographie botanique. C’est la famille des Cucurbitacées qui à fait l'objet des études de M. Cogniaux, et lui a valu une distinction qui n’avait pas encore été obtenue par un botaniste belge. Trianæa Bogotensis. — On a parlé dernièrement de cette curieuse Hydrocharidée originaire de la plaine de Bogota, et qui a reçu ce nom du — 183 — D' Ed. Karsten. Elle a été récemment introduite vivante dans les cultures et nous en sommes personnellement heureux, car elle nous rappelle les moments où nous l'avons rencontrée, entre Facatativa et Bogota (Nouvelle Grenade) remplissant les fossés du De Notre excellent confrère M. H. J. Van Hulle a dit à ce propos dans la Revue de l'horticulture belge que cette espèce, qu’il cultivait dans une cloche, flottait toujours malgré toutes les précautions, et qu’il avait été obligé de la maintenir au fond de l’eau avec des crochets. Il aurait pu s'épargner ce soin s'il avait vu que la plante est indifféremment flottante ou fixe. Cette légèreté est produite par ses feuilles adultes épaissies, convexes en dessous, spongieuses et réticulées par un amas de cellules aériféres, comme celles de ce Jussieua repens qui a donné lieu aux beaux travaux de M. F. Parlatore. Broméliacées carnivores et Broméliacées hybrides. — Tous les voyageurs dans l'Amérique du Sud ont été frappés de voir les Broméliacées, principalement celles des hautes régions, contenir entre les gaînes imbriquées de leurs feuilles, une quantité relativement considérable d'eau qui résiste longtemps à l’évaporation environnante. Le fond de ces rosettes est occupé par une quantité d'insectes noyés. Nous avons nous même, après M. Linden et bien d’autres voyageurs, fait la soupe, dans la Nouvelle Grenade, avec l’eau de ces Broméliacées, devenue parfois couleur de tabac, et que nous passions sur un linge au dessus de la marmite. Ce n’ést pas en vain que cette disposition des feuilles a été donnée par la nature. Les insectes qui trouvent la mort et se décomposent dans ces réser- voirs d’eau servent à la nutrition de la plante, qui atteint un développement parfois considérable, et qui vit très peu par ses racines, comme l’on sait. . Morren vient même de classer les Broméliacées parmi les plantes nette- ment carnivores. Il reviendra certainement sur cette question après avoir fait des expériences, et nous le suivrons avec intérêt. Le même savant Broméliographe, dans un récent numéro de la Belgique horticole, fait connaître pour la première fois des Broméliacées hybrides. La première est un produit des Vriesea psittacina et brachystachis; les deux autres sortent des Billbergia amæna et Leopoldi, et des Büllbergia vittata et le B. pallescens. Mais sont-ce bien là des hybrides, ou seulement de simples variétés croisées ? En. AnDré. VE — PI. CCCLX VI. BOWENTA SPECTABILIS, 3». nooker, var. SERRULATA, BOWÉNIA REMARQUABLE, A FEUILLES DENTÉES. CYCADÉES. ÉTYMOLOGIE : genre dédié par M. J. D. Hooker à M. Bowen. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : squamæ strobili masculi axi perpendiculares, con- fertæ, obovato-cuneatæ, subtus medium usque loculigeræ, apice latiore truncato et diametro transverso longiore hexagono. Sguamæ strobili feminei (ex F. Muell.) deltoideo- rhombeæ, peltatæ, crassæ, angulis peltæ..., stipite longo. Semina ovato-globosa. — Arbuseula humilis, Novæ Hollandiæ; foliis bipinnatisectis, segmentis primariis paucis, inferioribus ternatis quinatisve, aliis oppositis, secundariis parallele multinerviis. Bowenia, Hook. fil. Bot. mag. t. 5398 (plant. mase.). — Seem. Journ. of bot. I, p. 197; F. Muell. Frag. phyt. aust. 5. p. 171. — A. DC. Prodr. XVI, 2, p. 534. — Dracontii sp. All. Cunningh. olim in herb CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : truncus sive caudex humilis, pro parte hypogæus, carnulosus, subeylindricus , torulosus. Perulæ ovatæ, breves. Petiolus ima basi lanugi- nosus, teretiusculus. Limbus cireumscriptus suborbicularis ; segmentis primariis paucis , petiolulatis , inferioribus ternis quinatisve, superioribus onitie: secundariis oppositis alternisve, utrinque 6-11, plus minus sessilibus, dimidiato-ovato vel lanceolato acumina- tis, 8-16 cent. longis, 3 cent. latis, minime articulatis, latere superiore convexo, altero rectiusculo et interdum 1-dentato, nervis (ex ic.) circiter 12-15, basi apiceque curvatis. Strobili stipitati, ovoideo-cylindrici; mas 2 cent. longus, 1 ‘/, cent. latus, obtusus, squa- mis obovato cuneatis, subtus usque ad medium linea centrali excepta loculigeris, peltis tomentosis. Strobilus femineus (ex Muell.) squamis deltoideo-rhombeis, peltis pæne polli- m latis vel paulo latioribus, stipitibus longis. Semina pollicem longa. — Crescit in Nova Hollandia, ad Endeavour River sub 15 lat. austr. (A: Cunn.), Buckingham’s bay (Hill) ; Dracontium polyphyllum, À. Cunn. olim exsic CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : nee foliorum profunde et inæqualiter den- tata, nec integra v. unidentata. — Australia. B. spect. serrulata, Hort. Le type de cette curieuse espèce, découvert en 1819 dans la Nouvelle Hol- lande par Allan Cunningham et pris par lui pour une sorte d’Aroïdée, a fourni au Dr J. D. Hooker la matière du nouveau genre Bowenia, caractérisé surtout pas ses feuilles décomposées, à pinnules décurrentes et ne s’articu- lant pas avec le rachis. C’est une très curieuse plante, dont l'introduction dans les serres de Kew en 1863 est due à M. Walter Hill, qui l'avait retrouvée dans la baïe de Rockingham; en Australie. La variété que nous figurons, originaire des mêmes contrées, se distingue de l'espèce par les segments de ses feuilles profondément dentés en scie. Ep. ANDRÉ. CE DE 0 + WW copyright reserved L2 RS Rs Enpan ACANTHORHIZA ACULEATA, PI. CCCLX VII. ACANTHORHIZA ACULEATA, n. weworann. ACANTHORHIZE ÉPINEUX. : PALMIERS. ÉTYMOLOGIE : de Azz0»:, épine, et mëx, racine, d’après le prolongement épineux des racines adventives qui garnissent le tronc. ; CARACTÈRES GÉNÉRIQUES et SPÉCIFIQUES (1). Ce superbe Palmier, qui est encore peu répandu dans les serres de l'Europe, a été découvert par MM. Linden et Funck, en 1840, dans les forêts des environs de Tehapa, État de Tabasco , au Mexique. Il s'élevait sur les montagnes à une altitude de 700 mètres au-dessus du niveau de la mer. Introduit en Europe quelques années plus tard par les soins du même M. Linden, qui le nomma provisoirement Chamærops stauracantha, nom sous lequel il a été distribué dans les collections, il fut considéré plus tard par Liebman comme un Trithrinaæ, jusqu’à ce que Wendland en fit le type du genre Acanthorhiza. De monotype qu’il était d’abord, ce genre fut bientôt doté d’une seconde espèce, l'A. Warszcewicsi, rencontré près du volcan de Chiriqui. J'ai eu la satisfaction de retrouver cette dernière forme dans l'isthme de Panama, non loin du lieu où elle avait été primitivement découverte , et de constater l'élégance de son tronc gracieux, élancé, couronné d'un beat panache de feuilles flabelliformes rayonnantes , argentées en dessous comme le Thrinax argentea. L'Acanthorhiza aculeata est un Palmier d’un port tout particulier, de croissance vigoureuse et trapue à la fois, couvert de belles feuilles à six larges segments rayonnants, vertes sur les deux faces. Ce qui le caractérise tout spécialement, c'est la garniture d’épines ramifiées qui entoure le tronc, la base des pétioles et jusqu'aux racines, et qui imprime à cet arbre un aspect unique. On le cultive en serre froide, et M. Linden en a montré sou- vent, dans les grandes Expositions d’horticulture, de magnifiques exem- plaires qui attiraient tous les regards par leurs formes aussi élégantes que curieuses. Ru Ep. ANDRé. (} L’éloignement où nous sommes actuellement des bibliothèques scientifiques, ne nous permet pas de donner aujourd’hui la description latine du genre et de l'espèce, et nous devons en remettre la publication à une prochaine livraison. NE PI. CCCLX VIII. CYCAS MEDIA, noë Browx. CYCAS MOYEN. CYCADÉES. ÉTYMOLOGIE : Nom donné par les anciens à un petit Palmier d’'Éthiopie. CARACTÈRES SR Strobili masculi squamæ imbricatæ, cuneatæ, subtus crebre loculigeræ, a pius acuminatæ. Æeminei spadices imbricati, ab axis basi gradatim patentes, RP stipite lineari, inde oblongo-obovati, mb versus in margine stipitis dou latere ovula 2-5, dune v. opposita, plus minus immersa, distantia, suberecta gerentes, limbo sterili pinnatilobo. — Arbores asiaticæ, australasicæ, et insularum Afrieæ orientalis, Zigno stratis paucis distinctis, foliis pinnatisectis, seg- mentis 1-nerviis, sæpe secus petiolum in spinas mutatis; vernatione rhachidis recta, segmentorum circinata ; Frs masculo in gemma laterali ; femineo post flores in centro vegetante. (A. DC. in Prodrom., XNI, IT, p. 525.) Cycas, L. Hort. Cliff. p. 482, et Gen. plant. n. 1122. Conf. synonym. in DC. Prod. XVT, I, p. 525. CA tACTÈRES SPÉCIFIQUES : Petiolus-brevis et rhachis supra et planiusculi subtus ; fol. segmenta numerosissima linearia acuminata margine vix revoluta, ima REA ad spinas transeuntia ; infforescentia masc.… ; spadices feminei pilosuli lineari- lanceolati basi angustati ultra medium 2-6 flori; ne inde brevis ovato-acuminata SontR obata; fructus glabri. — Truncus 3-4 metr. altus, cylindricus, annulatus, nterdum apice ramosus. Folia metr. et ultra longa, elliptico-lanceolata, petiolo solum : dec. longo, segmentis plerisque (mediis) 20 cent. longis, 1 cent. latis, inferioribus spinosis paucis. Spadices fem. reflexi, 22-23 cent. longi, lamina solum 4-5 cent. longa. Fructus maturi ovoidei, fere magnitudine ovi gallinacei (DC. 1. c.). Crescit in Novæ Hollandiæ intratropicæ regioni mari proxima. Cycas media R. Br. Prodr. Nov. Holl. p. 348. —. Bauer ic. ined. in Mus. bot. Vindob.; Miq. Monogr. p. 26, t. 1, f. a. p. (fem.), t. 3 (tota planta) icon. Baueri mutuatæ. Ejusd. Prodr. Cycad. p. 7, 16. Le Cycas media est un petit arbre qui peut acquérir trois ou quatre mètres de hauteur. On le trouve à l’état spontané dans l'Australie intertropicale, non loin de la mer. Il y croît en société, assez fréquent sur les rochers et dans le sable des plages étendues. Son tronc cylindrique est annelé, et se couronne au sommet d’une belle tête compacte de feuilles dont la longueur ne dépasse guère un mètre mais qui sont disposées d’une manière régulière et élégante. La forme générale de ces feuilles (frondes) est elliptique lancéolée. Le pétiole aplati en dessus atteint environ 30 centimètres; il porte à la base des divisions raccourcies et aiguës qui passent bientôt à des pennes ou segments longs de 20 centimètres, larges d’un centimètre, linéaires acuminées, légèrement révo- lutées au bord. — nitro RE op TS tot L'ILLUSTRATION HORTICOLE © O Le < us. Q | + ann ui ‘ O > O Q. CYCAS MEDIA, ro8. erown P. De Pannemaecker, ad nat. pinæ. in Horto Lind. J. Linden, publ. — 187 — L’'inflorescence mâle n’a pas été étudiée jusqu'à présent, mais les fleurs femelles sont connues; elles sont portées sur des spadices retombant du milieu des rosettes de feuilles et qui atteignent jusqu'à 22 centimètres de longueur. A leur maturité les fruits sont très beaux, et ils atteignent la gros- seur d’un œuf de poule. Cette belle espèce, qui croît dans la région tempérée de la côte orientale de l'Australie, à la manière des Palmiers robustes, comme le Ptychosperma Alexandræ et autres types rustiques, sera une précieuse acquisition à la fois pour les serres froides, les jardins d'hiver peu chauftés, et les jardins de plein air dans la région méditerranéenne. Nous ne doutons pas que sur le littoral, depuis Hyères, Cannes et Nice jusqu'à Monaco et Menton, on puisse bientôt voir des exemplaires bien venants de Cycas media. Déjà M. J. Linden en a expédié de forts troncs qui ont été plantés par nos soins dans les jardins de Monte Carlo, et tout fait espérer qu'ils y prospéreront parfaitement. Nous devons, à cette occasion, rappeler à nos lecteurs, que peu de plantes peuvent rivaliser avec les Cycadées pour l’ornementation des jardins du midi, dans la région méditerranéenne. Il n’est pas rare d'y voir des échan- tillons du plus beau développement, et tout dernièrement nous admirions, dans le petit jardin public situé à Gênes, en face l’embarcadère du chemin de fer, un très fort exemplaire de Cycas revoluta orné d’une magnifique cou- ronne de feuilles et mûrissant ses fruits rassemblés en un robuste cône roux et laineux. Mais ce n’est pas à cette un espèce Japonaise, et plus rustique que la plu- part de ses congénères, que se réduisent les Cycadées cultivables dans ces régions. Les Zamia des parties chaudes de l'Amérique du Nord, le Dioon edule dont on mange les graines au Mexique ainsi que les Ceratozamia, les Encephalartos de l'Afrique australe, les Macrozamia de la Nouvelle Hollande, le Cycas media que nous figurons aujourd'hui et plusieurs autres espèces de cette belle famille sont destinés à fournir des ornements de premier ordre, aussi élégants qu'étranges, à cette contrée où les grandes chaleurs de l'été rappellent leurs conditions climatériques natales, et d'où les hivers sont absents. Il faudra seulement, à ces plantes, une préparation intelligente avant de les exposer tout à fait aux intempéries : atmosphériques, et les essais que nous faisons actuellement ne seront pas sans intérêt, nous l’espérons, pour l'avenir de cette culture encore nouvelle. Nous conseillons surtout aux ama- teurs de se maintenir dans les espèces dures et de ne point risquer, par exemple, celles de l'Amérique du Sud, comme les Zamia du sous-genre Aulacophyllum (Z. Lindeni, Z. Roezlii et autres) qui appartiennent à la terre chaude et ne résisteraient ja é Ep. ANDRé. — 188 — LE JARDIN POTAGER ET FRUITIER. CHOIX DE POMMES DE TERRE. Nous avons, à plusieurs reprises, rappelé ici la supériorité des variétés de pommes de terre anglaises, au point de vue de la beauté surtout. Mais toutes ne sont pas également propres à la culture belge ou française, et les observations faites sur le continent ont bien aussi leur valeur. C’est pourquoi nous donnons aujourd'hui le résumé des notes publiées par une commission nommée cette année par la Société centrale d'Horticulture de France pour étudier les nombreuses variétés de pommes de terre qui lui étaient présen- tées. Le choix des variétés recommandées se réduit à un très petit nombre, mais elles sont de toute première qualité et nos lecteurs peuvent y avoir d'autant plus de confiance, qu'on peut se les procurer très pures chez la plupart des marchands de graines. 1° Variétés hâtives. Manson (Synonymes : Æidney hâtive, Quarantaine très hâtive). — Tuber- cule jaune, moyen, oblong ou cylindrique; maladie ordinaire; rendement de 6 à 10 fois la semence; pourrit peu ; germe souvent unique, ne repousse pas; variété très hâtive; nnalité bonne; consommer aussitôt après la récolte. ROYAL ASH LEAVED KIDNEY (Syn. Anglaise). — Très hâtive ; tuberc. Jaune, “ra aplati; yeux superficiels ; grosseur ordinaire ; maladie rare ; rendement à 10 fois; pourrit rarement; germes hâtifs; chair jaune; qualité très Se se récolte huit jours après la Maxjolin. À FEUILLE D'ORTIE.— Très hâtive; jaune, oblongue, aplatie ou des drique ; yeux superficiels; grosseur moyenne; belle variété ; maladie très rare. Rendement 7 à 12 fois; germes très hâtifs ; chair jaune; dudité ordinaire. REINE DE MAI. — Hâtive; jaune pâle, om: plate; très belle variété, assez grosse ; maladie rare ; sen deDuat 8 à 14 fois; pourrit quelquefois l'hiver ; germes hâtifs ; chair jaune pâle; qualité ordinaire. 20 Variétés de hâtiveté moyenne. BLANCHARD. — Jaune, ronde, plate, peau gercée ; yeux enfoncés; assez belle; moyenne ; maladie très rare; rendement 10 à 14 fois; pourrit souvent l'hiver ; germe de bonne heure ; chair très jaune; qualité assez bonne. CHAvE (Syn. Shaw, de juillet, Hâtive de juin)s — HÂtiveté moyenne; jaune, oblongue; peau gercée ; yeux profonds; assez belle, moyenne; maladie fré- quente ; rendement 8 à 17 fois; pourrit souvent; germe tôt; chair jaune, qualité très bonne. (La Sé. Jean ct une var. très ) 8° Variétés tardives. SAUCISSE (Syn. Picarde). — Tardive ; rouge, oblongue , plate ; yeux super- ficiels ; belle; bonne grosseur; maladie rare; rendement 8 à 10 fois; pourrit ua 5 2h age cn tn hi ji Led Déc EE — 189 — peu ; germe tard ; chair jaune foncé ; bonne qualité; variété de grande culture. ViveLorTE. — Tardive; rose violet; longue; yeux nombreux, profonds ; moyenne grosseur; maladie rare; rendement 8 à 15 fois; pourrit souvent, germe très tard ; chair jaune pâle ; très bonne surtout pour ragouts et salade; difficile pour certains terrains ; très recherchée à la halle. Caron (Syn. de Saxe, Patraque jaune). — Très tardive; jaune pâle, grosse, ronde, bosselée; yeux profonds; forme laide; forte végétation ; maladie très rare; rendement 10 à 20 fois et plus; pourrit rarement; germe tard ; chair jaune clair; qualité médiocre; pour la grande culture; admise à cause de sa grande production et de sa résistance à la maladie. ERCEAU. REED HORTICULTURE D'ORNEMENT. ROSE NOUVELLE, MADAME OSWALD DE KERCHOVE. Cette variété, obtenue de semis par M. J. Schwartz, de Lyon, qui vient de la mettre au commerce, nous paraît la plus belle rose nouvelle de l'année. Voici la description que l’habile semeur lyonnais nous à donnée de son beau gain : Rosier vigoureux, à rameaux dressés un peu divergents; feuillage d’un vert clair ; fleur moyenne, pleine, bien faite, d’un coloris blanc à fond jaune cuivré ; pétales imbriqués, ondulés, les extérieurs restant blancs, ceux du centre d’un beau rose saumoné; fleur tres odorante. Cette variété, dont la florison est continuelle pendant toute la belle saison, est d’une couleur unique et entièrement nouvelle dans le groupe des roses hybrides ; elle est jusqu'ici la seule de cette section qui possède un coloris nuancé de.jaune. ETECTOR. LES BACTRIS DE L’'AMAZONE. Dans un récent ouvrage (!) publié au Brésil, M. J. Barbosa Rodriguez à fourni aux palmographes un nouveau travail des plus intéressants sur les Palmiers de l’Amazone, et il y a décrit un bon nombre d'espèces nouvelles découvertes par lui dans ses nombreux voyages à travers le bassin si vaste et si merveilleusement riche de ce roi des fleuves. Cette œuvre, ajoutée à celle de M. Trail, qui avait déjà prouvé, il ya quelques années , que les grands voya- geurs, Spix et Martius, Wallace, Spruce et autres, avaient laissé beaucoup à glaner sur leurs traces , avance considérablement l’état de la science, en ce qui concerne les Palmiers de cette admirable région. Pour qui connaît les diffi- cultés rencontrées par le botaniste dans la récolte des spécimens de Palmiers (‘) Enumeratio Palmarum novarum, seguido de um proteste e de novas palmeras. — Rio de Janeiro, Typographia nacional, 1870, par J, Barbosa Rodriguez. æ—. 190 — dans la nature, en échantillons fleuris ou fructifiés, et propres, à assurer la détermination des espèces , l'ouvrage de M. Barbosa Rodriguez sera digne des plus grands éloges , et nous sommes heureux de payer ici à l’auteur un tribut d'estime et de sympathie. Le genre Bactris seul, fondé par l’illustre botaniste Jacquin, comprend 31 espèces que M. Barbosa Rodriguez groupe ainsi dans une clef analytique : À. ericetina. spathe inerme . . . . tige inerme. 2. microspatha. Feuilles entières. | stipe aiguillonné, acaule . 3. Trailiana. ——— ee Loraciiis. stipe aiguillonné, caulescent l D. armata. 7. umbrosa. stipe inerme, pétiole épi- : neux , spadice 1-5 partite. 8. arenaria. | 6. oligocarpa. | 9. Marajay. lexacantha, spathe inerme, Palmiers de petite taille. \ 40. sifvatica. stipe inerme, er as inerme, . 4 menthocarpa: spa adice 2-par 12. inermis, acaule , fruit aiguillonné . 13. exscapa. fruit fruit inerme . . 14. linearifolia. INerMe | fruit nues . 15. septipennata. Feuilles pennées. stipe aiguillonné , ie : se 16. nemorosa. pinnatifide 4-partite, fruit ine 17. exaltata. fruit inerme. 18. syagroides. stipe aiguillonné ; : 19. turbinocarpa. holacarena nulipastiée do ciguillonné | = L LA iris ; | 20. acanthocarpoides. e Palmiers stipe inerme . . . . . 21. monticola. | de taille | Qu Vars ou 22. umnbraticola. 23. paucijuga. 24. elegans. ; : stipe aïiguillonné, fruit : Re à |: inepmeé re de 25. palustris. 26. rivularis. 27. littoralis. 28. Marajä-açu. 29. granariuscarpa. stipe et fruit aiguillonnés . { 30. Constanciæ. 31. interrupte-pinnata. ME En peu d’instants on aura la faculté de découvrir, avec le tableau ci-dessus, l'espèce à laquelle on à affaire parmi les Bactris de l'Amazone. Que ne pos- sède-t-on un travail analogue, comprenant la totalité des Bactris et autres Palmiers de l'Amérique méridionale ? En. ANDRé. LES PLUS BELLES ROSES. Dans notre dernière livraison, nous avons donnée les deux listes du Journal des Roses et de la Société d'Horticulture du Loiret pour les cinquante plus belles roses. Nous reproduisons aujourd’hui les résultats d’un appel semblable au plébiscite que nous avons signalé, mais applicable cette fois à la culture des Roses dans des régions plus septentrionales. C’est la Société d’horticul- ture de Wittstock qui a pris l'initiative de classer ainsi qu'il suit les roses sur lesquelles ses membres ont manifesté leur opinion : 1° Rose la plus remarquable par son port, sa forme, la largeur, la couleur, l'abondance des fleurs, et l'aptitude à remonter. A. Blanc pur: Boule de neige. 8. Blanc carné : Souvenir de la Malmaison. . Jaune : Maréchal Niel. Saumon : Gloire de Dijon. . Rose pâle : La France. Rose franc : Paul Neyron. . Rouge écarlate : Marie Baumann. . Rouge brun : Louis Van Houtte Violet : Reine des violettes. . Striée : Panachée d'Orléans. 2° La plus belle rose mousseuse : Soupert et Notting. 3° Rose la plus estimée et la plus répandue : Gioire de Dijon. 4 Cinq roses remarquables par leur riche floraison : La France, Gloire de Dijon, Souvenir de la Malmaison, Aimé Vibert, Louise Odier. 5° Cinq roses les plus remontantes : Gloire de Dijon, La France, Souvenir dela Malmaison, Jules Margottin, Général Jacqueminot. G Cinq roses remarquables par leur parfum: Maréchal Nil, Gloire de Dijon, La France, Cent feuilles, Pierre Notting. Te Cinq roses résistant le mieux au froid : Général Jacqueminot, Jules Mar- gottin, Persian Yellow, La Reine, Triomphe de l'Exposition. 8o Dix roses nouvelles les plus belles : Captain Christy, Perle de Lyon, Perle des jardins, Marie Finger, Abel Carrière, Duchesse de Vallombrosa, Eugène Fürst, Sultan de Zanzibar, Triomphe de France, Jean Liabaud. Nous continuerons de temps en temps à indiquer à ceux de nos lecteurs — et ils sont nombreux — qui ont une passion particulière pour les roses, les résultats de ces investigations éclairées, propres à former leur opinion sur les choix à faire dans l’inextricable dédale que présentent les catalogues publiés chaque année par les rosiéristes marchands. mn © “+HH 9?" DETECTOR, — 192 — LES ERYNGIUM D’ORNEMENT. Un petit groupe de ces Ombellifères se recommande par l'élégance ou même la majesté du port, et par les feuilles simples à nervures parallèles : ce sont les E. platyphyllum, aux feuilles planes, courtes , appliquées en rosette sur le sol: Æ. Lasseauxi, aux feuilles glauques, longues aussi, mais rubanées et retombantes comme celles des Typha ou Massettes; E. eburneum, distinct du précédent, par ses feuilles arquées canaliculées, à dents sétiformes moins étendues: Æ. aquaticum et quelques autres. Le Panicaut de Lasseaux , mis en pleine terre dans l'école de botanique de Toulouse, y a parfaitement passé l'hiver sans la moindre couverture, et j'ai pu, au mois de septembre 1878, comparer et admirer cette espèce et les autres signalées au jardin de plantes de Paris. C’est seulement en 1871 que M. Decaisne décrivit dans l’Æorticulteur français les E. eburneum, Lasseauæi, platyphyllum ; les deux derniers, origi- naires de Montevideo, le premier du Mexique, patrie aussi de l'E. bromeliæ- folium. Les graines de ces espèces avaient été adressées au Muséum d'histoire naturelle de Paris, par M. Lasseaux. : Ce sont des plantes éminemment ornementales , qu’on les cultive en pots où elles forment de belles touffes , ou en pleine terre comme plantes isolées, ou pour la décoration des appartements : elles se recommandent dans ces divers états et par la hauteur de leurs tiges florales, qui peut atteindre 2 mètres, et par la longueur de leurs feuilles mesurant, chez les Æ. eburneum el Lasseauæi 1 mètre ou davantage. La panicule de l'E. platyphyllum, espèce inférieure aux autres par son feuillage peu abondant, à ses rameaux, étalés couverts de capitules globuleux et blanchâtres, tandis que les capitules sont d’un blanc verdâtre chez l'E. Lasseauæi, où ils ne dépassent pas la grosseur d’un pois, et entièrement blancs et gros comme une cerise chez l’Æ. eburneum. Un des plus beaux est sans contredit l'E. pandanifolium de Chamisso , dont un pied, âgé de trois ans, présentait à Brest, dit M. B. Verlot, des tiges flo- rales de 5 mètres. Cette espèce se distingue de l’Æ. Lasseauæi par ses feuilles étalées et non glauques en dessous, ainsi que par ses fleurs d’un rouge violacé. La ressemblance des feuilles de plusieurs de ces plantes avec celles de cer- taines Pandanées et Broméliacées, est un fait bien curieux; M. Decaisne signale notamment l’identité d’aspect de l’'Æ. Lasseauxæi et du Bromelia Karatas. Faut-il citer enfin, car il appartient à ce même groupe, le Panicaut sans bractées (E. ebracteatum) aux feuilles étroites et dont l’inflorescence ressemble à celles de quelques plantes de la famille des Rosacées, en particulier des Sanguisorbées ? Ces Ombellifères se multiplient par semis et par éclats; elles veulent pour acquérir toute leur ampleur, un sol léger et frais, une bonne exposition. A Paris , elles réclament au moins une couverture pendant la mauvaise saison ; plusieurs d’entre elles , sinon toutes, supporteront sans abris nos hivers quand ils ne seront pas trop rigoureux ; elles n’ont pas jusqu'ici suffisamment fixé mn 198 l'attention des amateurs dans nos contrées, et c’est croyons-nous, faire acte de justice que de signaler les mérites de ce beau groupe de Panicauts presque tous Américains. Puissions-nous les voir figurer avec honneur dans une de nos prochaines Expositions. D’ D. CLos. DH E LC MÉLANGES. PROGRAMME DE L'EXPOSITION NATIONALE D'HORTICULTURE A BRUXELLES , en Juillet 1880. (Suite.) 78e Concours. — Collection de 12 espèces, nouvelles et rares, de Palmiers (entre amateurs). 1 Prix : Médaille en or de 100 francs. 2e » Médaille en vermeil. 79 Concours. — Collection de 12 espèces, nouvelles et rares, de Palmiers (entre horticulteurs). 1 Prix : Médaille en or de 100 francs. 2e » Médaille en vermeil. 80° Concours. — Collection de 12 espèces de Palmiers de serre froide. 81e Concours. — Collection de 15 espèces de Cycadées, en grands exemplaires (entre amateurs). 1e Prix : Médaille en or de 200 francs. » édaille en or de 100 francs. 82° Concours. — Collection de 15 espèces de Cycadées en grands exemplaires (entre horticulteurs). 1 Prix : Médaille en or de 200 francs. 2e » Médaille en or de 100 francs. 83° Concours. — Collection de 10 espèces de Cycadées , en grands exemplaires. 1% Prix : Médaille en or de 100 francs. 2e » Médaille en vermeil. 84t Concours. — Lot de 3 Cycadées, rares ou nouvelles. 85e Concours, — Collection de 10 Pandanées variées , en beaux exemplaires. 1e Prix : Médaille en or de 100 francs. 2e » Médaille en vermeil. 86° Concours. — Collection de 6 Pandanées variées, en beaux exemplaires. a7e Concours. — Lot de 3 Pandanées nouvelles ou rares, variées. 88° Concours. — Lot de 6 Carludovica ou d’autres Cyclanthées, variées. AROÏDÉES. 89° Concours. — Collection de 25 espèces d’Anthurium, de Philodendron et d’autres genres voisins , en beaux exemplaires. Prix : Médaille en or de 200 francs. 2e » Médaille en or de 100 francs. ; ÈS | = 1986 90" Concours. — Collection de 15 espèces d’Anthurium, de Philodendron et d’autres signe voisins , en beaux exemplaires. ‘1e Prix : Médaille en or de 100 francs. 2e » Médaille en vermeil. 21° Concours. — Collection de 12 espèces nouvelles et rares d’Aroïdées. 1e Prix : Médaille en or de 100 francs. mis Médaille en vermeil. oz Concours. — Collection de 15 espèces d'Asie et de Colocasia. 1% Prix : Médaille en or de 100 francs. ee » Médaille en vermeil. Fe 68" Concours. — Collection de 10 Dieffenbachia , variés. ag Concours. — Collection de 30 espèces et variétés de Caladium , à feuilles ornées. 1er Prie +) édaille en or de 100 francs. 4 LE du . k, 9e » Médaille en vermeil. ose Concours. — Collection de 20 espèces et variétés de Caladium , à feuilles ornées. FOUGÈRES ET LYCOPODIACÉES. 96° Concours. — Collection de 10 Fougères arborescentes variées, en grands exemplaires. 1% Prix : Médaille en or de 500 francs 2 » Médaille en or de 200 us. a em Concours. — Collection de 6 Fougères arborescentes variées, en grands exemplaires. er Prix : Médaille en or de 200 francs + 2% » Médaille en or de 100 francs.. 98° Concours. — Lot de 3 Fougères arborescentes variées, en grands exemplaires. 1e Prix : Médaille en or de 100 francs. 2 » Médaille en vermeil. 99e Concours. — Collection de 6 espèces de Marattia et d’Angiopteris, en grands exemplaires, 1% Prix : Médaille en or de 100 francs. 2e » Médaille en vermeil. 100° Concours. — Lot de 3 espèces de Marattia et d’Angiopteris, en beau plaires 101° Concours. — Lot de 6 Gleichenia. 102° Concours. — Collection de 50 espèces de Fougères herbacées exotiques de serre. 1% Prix : Médaille en or de 200 francs 9e » Médaille en or de 100 francs. 103° Concours. — Collection de 25 espèces de Fougères herbacées exotiques de serre. 1* Prix : Médaille en or de 100 francs 2 » Médaille en vermeil. 104° Concours. — Collection de 12 espèces, rares ou nouvelles, de Fougères herbacées exotiques de serre. 1 Prix : Médaille en or de 100 francs. 2° » Médaille en vermeil. 105° Concours, — Collection de 12 espèces et variétés de Fougères à feuilles translucides. 1% Prix : Médaille en or de 100 francs 2e Médaille en vermeil, 106° Concours. — Collection de 12 espèces de Fougères herbacées exotiques, remar- quables par leur développement. 107° Concours. — Collection de 30 espèces et variétés de Fougères de pleine terre. 108° Concours. — Collection la plus complète de Fougères indigènes. 109° Concours. — Collection de 25 Selaginella. (Sera continué.) TABLE DES MATIÈRES (CONTENUES | DANS LE XXVI VOLUME DE L'ILLUSTRATION HORTICOLE. RE er Textes et Planches coloriées et noires. Pages. Pages. PI. 367. Acanthorhiza aculeata 185 | PI. 338. Diffenbachia Bause :.: 26 PI. 361. . Scherzerianum, var. P1. 334. Dracæna Re 1. : 9 Adria : 104 PI. 360. Dracæna (Cordyline) re . 153 PI. 337. Aralia as 25 PI. 342. Dracema(Condétine) Robtriiteis 56 PI. 346. Artocarpus Cannoni 75 PI. 361. Drosera binata. . 154 PI. 350. Azalea Henri Hein 90 PI. 349. Eranthemum Schonbergiés 89 PI. 341. Azalée Impératrice des de 43 PI. 359. Gravesia guttata, var. superba 130 PI. 335. Begonia Louise Chrétien 10 PI. 354. Hæmanthus Kalbreyeri 128 PI. 358. Begonia Teuscheri 137 PI. 353. Maranta CNE Kahoriote, 106 PI. 366. Bowenia spectabilis ons. 154 PI. 333. Masdevallia ignea 8 PI. 336. Caladium Ibis Rose et Madame PI. 357. Masdevallia ignea, var. Hoddserti. 136 Marjolin-Scheffer 24 PI. 363. Masdevallia Tovarensis. - 169 PI. 362. Chevalliera Veitchi . . 155 PI. 340. Meryta sonchifolia RE 42 PI. 343. Clivia miniata, var. Lindeni 57 PI. 355. Odontoglossum cordatum . 122 PI. 347. Croton (Codiæum) LL rnsEE 77 PI. 356. Pare de Melrose-Rosaire, par PI. 364. Croton roseo-pictu 70 M: Ed. André. 1 2.4 en 1 PI. 365. See Baronne lues 4e Roth- PI. 344. Plan d’un jardin mn. par 171 M. Ed. André . 59 PI. 368. . media 186 PI. 352. Pritchardia macropar 05 PI. 339. Cyphokentia una al PI. 348. Suceursale de la ns. Len PI. 345. Cypripedium Boxallii er Paris. 88 Table Alphabétique des Matières. A. Pages. : me | Éd. André (Lichens Néo-grenadins et écua- Abutilo | doriens récoltés par). : 180 ARS de Belgique Concours an ne | Ed. André (Art des jardins) . 91 Æchmea (le genre 115 | Anémone Honorine Jobert . . 151 Adultération du ca 151 ie ass (les légumes en). 97 de atropurpur 72 maux-plantes . 167 A hallus dates Tarte Ames. Phorticiitare aux concours Éétarhie universelle. région ' 149 André Leroy (Dictionnaire de Domotogi, , * |. Anona Métis ü ) Nice) . 86 Pages. Anona cherimolia à Reggio (l) 39 Anthurium Lindenianum.. (A. Lindigit). 166 — Scherzerianum(rempotage de l’) . 82 _ uvelles variétés d’) . 99 — — (tr SAR e de P) 157 — — (variations del ï 181 Araucaria excelsa ds £ md à : 38 Arboretum de Cambrid 87 Arbre à la vache 23, 66 Arbustes rares ou à peu connus 611 Arisæma (le genr re 114 Aroïdée connue du ni pétite) « 117 Arrosages artificiels ou composés 45 Art des jardins, par M. André ” "91 Artichaux raffiné 172 Avenue 34 Australie ess nie FA ÿ 102 Australie ets Oranges d’) . - 166 Azollas (les). * 85 B. Bactris de l’Amazone {les) . . . 189 Bambous (les), par MM. Rivière . 22 Bégonias tubéreux FU 103, 130, 141 Bentham (M. Georges) . 87 Bibliographie : Le Vignoble, pui MM. Mas et Pullia 17 Lu aan Dhs à ire ver, par M. 4 52 Le mobil des plantes dont Vapparition de l’ho ; par le Cte de Saporta . . 36 Matériel horticole à l’expo- sition universelle de 1878, par M. J. A. Barral, GE L'Egypte agricole, indus- trielle, commerciale et ar- Has: par M. Delche- vale 51 neue universel, par M. de Rovasenda 52 Les leche , pa M. G. Bentham 67 Végétaux paléontologiques du midi de la France, par M, Marins ©. 68 Traité général de la com- position des Pares et jar- dins, par M. Ed. André 91 Dictionnaire de Pomologie, r M. André Leroy . 84 Le genre Æchmea, par M,B : 115 nie plantarum nova- um mexicanarum, par M. Hemsle Enumeratio ou Ja a- ponicarum, me: Fran- chet et Sava Floria sr par "M. ier Note sur ke genre Coftesl par le Dr Olive Révision des américaines , Marchal . Les Dee. . M. G. Morlet Les Tab Rd et écuadoriens, récoltés par M. Ed. André Bière de Ptéléa (la) Billbergia Chantini Blanc des Laitues (le) : Bois de res en : dirce e Bomarea oligan Bornet (M.). Botaniste- etrdint ia. Burbidge à Dublin (M.) . Bouturage des rosiers par racin Broméliacées carnivores et Broméliéiéhi hybrides ; Brosimum gutacidenäro ‘on . Brownea grandiceps à rs par M C. Caladium esculentum (conservation des) Calcium (le sulfure de) . . Cafés (maladie des) , Cambridge (Arboretum da. endre pour les sais de Libre. Cereus grandiflor ; Central Nevada (forêts du}. Centre Amérique et Mexique (Orchidées à Charmeux (destruction des insectes, par Chauffage des serres (Berger et PS Chionodoæa Forbesii et Luciliæ Choix de pommes de t Chrysanthèmes pour ic citon les) Cnicus altissimus (le). Cocos. australis «(rusticité du) — fleru ee — Weddellians fructfcation du) . Coffea (note sur le) Cogniaux (prix de Candolle à à \. ) Coleus nouveaux Conandron roles Pages. 116 Concours à l’Académie de Belgique — pour dessins de jardins potagers . — ee {annexion de l’horticul- ux). Er ponclogiue à Pestis rance ; Cobohates eue Conservation des Caladium on ; er ce de Berne (le Phylloxéra et la) . 69 e contre le Phylloxéra 22 Sons a cris _— : 107 Culture des Népent 174 Culture des plantes ns en “Hollande 85 u Pêcher (résumé de la per ee 97 — de a cirrhos 128 — hâtée du Harico ; A4 Cuso (animal-plante) . 167 Cyclamens et leur sieurs noi « sur 1e) 13 Cypéracées pes , 108 Cyperus textili 54 Cypripedium se 128 D. Dames botanistes . . . . 166 Donne Californica 151 nouveau (un) . 21 Dernières plantes dis dn diobe do 86 Destruction des lombrics ou vers de terre. 63 des limaces. 64 — des rats et dr souris . 63 — des ere , tigres, sr De M. Charm : 124 ou Een de forinis : 5 Dickson (M.) à Edimbou Fr T0, 152 Diagnoses plantarum nov. mexicanarum 116 Dictionnaire de Pomologie, . A. Leroy y Diospyros lycopersicum . Domaine agricole de Linné. Dons au Muséum . . Dracæna schizantha . . Dychia frigida. . voa E. École D. de Versailles Édimb urg (M. Dickson à). — M. Sadler à) . Égypte agricole, acnipepésalte industrielle Enumeratio plantarum Japonicaram Epiphyllum sur troncs de fougère LAS de la taille des dites Porse- ent és sou Eremurus robus Eryngium aus fins > États-Unis (production des fruits mes Eucalyptus et le rhume de cerveau à eee globulus . . ” _ _ «phorbia c D oh M. Be ntham) js AE Rage (Prix exentriques dans à rene. en 1880 . — horticoles à Hambobre (le palais de 16 —- hntiocles pour 1879 horticole à Lille — nationale iiditure à x 1 31, 135, 146, 163, — oi & 1878 —. hor- ticole à l’ Exposition). F. Falsification de la gelée de groseilles Fleurs à Menton en Janvier (les) — Dee (produit des) — et la musique à Vienne (les) Floraison retardée des Jacinthes . Flora orientalis Florence en 1880 Écpotition à. orêts du central Névada : Fougères nouvelles Fourmis (destruction ou L étoirnement dés Fourneau économique + _—. ) Notesur es roi tubé- reu “eee os — du pes Weddellia Fruits aux État-Unis action de) belges (anciens et nouveaux — du es Parcelii — nouveaux G. Galactodendrum utile Gand (la Victoria Sa à. Gazons (semis des Gelée de rap (laification ds 0. Genera re (de MM. Bentham et Hooker Genre mp rein le) Gesneria Duvalii Gesnériacées hybrides Glasnevin (nomination ds M. F. Mobre à Gioneria jasminiflora Goldie à Sydney (retour de M.) . Gynérium (les panicules de) . (une avenue de) . IX. ne Le palais des pren hor- coles ver nie hâtée du. — nouveaux Lee Hédéracées ériaies (révon des). rene en pot Le ) ve + Deer ( 1e) Hibiscus Rosa Sinensle shicopetale Hiver 1879-1880 . . . , I. inc péahs du monument Van Houtte Iris Koœmpferi. . J. Jacinthes (floraison retardée des). Japonaises (les poires) Jardin fleuriste Re par M. Ed. André) Jardins miniatur agers es pour bite a — Loubière (les) . — K. Kermès (destruction des) L. PRES (le blanc des) Légion d'honneur (la) en Angietere. Légumes en Angleterre {les Le Gynérium fécondateur Le palais des expositions Koftidoles à Hire bour. Les jette dé hi Pibiiimhfie Ra Lille (exposition dans le Palais Hat ». Limaces (destruction dés) Linden (biographie de M. J.) . Linné (domaine agricole ” Livistona Mariæ . Loasa vulcanica 153 114 38 38 118 64 ir 101 ‘ 73-102 Lombrics ou vers de térre (traction des 63 Lyon horticole. . . 6 M. Maladie des cafés . 72 Malaisie Rbbdodehtse ds la) : 38 Marnock (portrait offert à M.). 85 Masdevallia Tovarensis . 7 Matériel horticole à l’ Exposition » 1878 51 pages. Menton en janvier (les fleurs à) . . 2 Monument à Van Houtte (inauguration dv) 133 Moore à Glasnevin (nomination de M.). + se PSE de). 101 m (don 39 Mine (la) " re fours ) à Vienos 182 N. Naudin (M.) sur l’Art des a 91 Navets en salade 44 Nécrologie : M. Ch. nor. 40 M. C.E. Fournier 55 M. Masson . : 55 M. Reichenbach . 73 M. W. Mu : 73 M. Carl Koch . . 87 M. William Tillery 87 M. À. Grisebach . 87 M. Noël Humphreys. 103 M. A. Wiringer … . 119 M. Em . 119 . M. E. Faivre . 135 M. S. Spach . 135 M. Sites Baltot 135 M. Wilson Sau 152 M. Ch. F. Willermoz 186 Népenthès (culture des) . 174 Nice (Anona cherimolia à) . 86 Nord-Est (Journal le) . 54 Note sur le genre Coffea 144 Nouveaux Coleus . . 160 — Pélargoniums-lierre à fc le. 99 ee ‘ 11 ododentrons adrants ; 98 Nouvelles Fougère 37 — variétésd” AREA tion 99 Nymphæa alba var. rosea 126 0. Obtenteurs de Roses nouvelles 53 sphere cirrhosum lcaleué de l 128 illarium_ . 87 Orchidées de M. 0. Wigiey rente des) 101 Oranges d'Australie 166 — du Mexique et FT Conte Disons. 37 — de serre froide (les). 15 n fleurs chez le Dr Boddsert 162 Ouvirandras (les) . 128 PF. Palmier (transplantation d’un grand). . 166 Palmiers dans la région Méditerranéenne . 178 Panama (le Phylloxéra à) . 54 Panicules de Gynérium . 22 Papaiïne (la). Parc de Melrose-rosaire et jardins bre Parfums (plantes à) . Passiflora chelidonea. Pêcher (résumé de la caltaie di vi) Pélargoniums lierre à fl. doubles + (houreaux) Peperomia prostrata Pernettyas nouveaux a. : Phylloxéra à Panama (le) (à propos du) È (cordon sanitaire “cc 1e) : et “e convention de Berne (le) es vignes asiatiques = - Pigua (animal-plant e) Pierre Plantarum mexicanarum (diaguoses) Plantes à pa se ms alpine (famille nouvelle fleuries du ue del. insectivore nouvelles ï 1878 Révie dei nouvelle Poires japonaises . les '. Pois (préservation ie semis re Pommes à cultiver (les are Pommes de terre (cendre pour les). — (choix de). Pride of Ontario ur Exposition — Pomologie oisnire .. : 2; SRE Porto (congrès no : : Portrait de M. Mar si Préservation des semis de pots ” RE Primevères rustiques pour lhiv Prix = agit en Angleterre eu sr dans une ns anglais de nn dctie 1 à M. “Cogsitus ma oise en Hollande tuthisé ds) en Angleterre ri es prix de — . 61, 62, 113, 142, 160, Production des fruits aux États-Unis . Produit des fleurs artificielles Prunes à cultiver (les bonnes) Projojoy Ro Ptéléa (la bi Puceron Rare (destruction du) Ramel Fr et . Ranunculus Lyallii . 199 — à Pages Rats et souris (destruction des) . . 63 Récolte des vins en France en 1878 . 40 Rectification . 103 Reggio (l'Anona cher dipl à). : 39 Rempotage de l'Anthuriu m Séherseriantn) 82 Ressources forestières de l’Aus 02 Résumé de la culture du ne. 97 Révision des Hédéracées américaines 145 Revue des Las nouvelles de 1878. 47 ogique . 103 aan de la Malte 38 orants (les nouveaux). 98 FER de cerveau et nette ne bulus (le) . 117 Rosa polyant 149, 165 Rose de Chine à à fleur ie CP Roses nouvelles pour 1879 . . 30, 189 — — (les obtenteurs A er DS — (les plus belles) . 176 , 191 — (les) et M. se . ARE di | ét nouveau 161 — r racines se atse Fr 63 Rasticité du Cocos australis 39 S. 1 Land. d’an) 166 dadier à à Edimbourg (M. ) 21 Semis de pois (préservation de) : 54 — des gazons . 177 Sempervivum (le genre) . 117 Société botanique ge 101 Souris et rats a des). 63 Stobæa purpur 6 Sulfure de an (empi &) 83 Syringa Lemoinei. + 62 T. e Tigre traction du) k Thismia (les) \ Todaro (M.). 1 Traité de l’art dé sardita; var M. Ed. Ars Tradescantia Mad. Lequesne * Taille _ arbustes d'ornement (époque nn. de l'Anthurium ACTES Danlartetion d'in es Philo. Trianœa Bogotensis Mais ect Tulipes (la pierre aux trois). Tulipomanie (les restes de la) . TU. Une nouvelle famille de plantes . — 9200 — V. Pages. M 2: Ke et le Phylloxéra Van H tion d t de) 133 Re Van res (M. Se RS Vins A en us 1878) Variétés du Rosa pépites Rs aie: + VEN Vente des Orchidées de M. 0. in 2401 LÉ Verglas du 23 janvier . Sa D Washingtonia filifera Vers de terre (destruction “rs HE 45 Wellingtonias en Ace tt béts de) Versailles (Ecole d’horticulture ds): Hobas 0 Y. Victoria regia à Gand (la) . . . . . . 118 Ye-Goma ERRATA. Page 5, ligne 9, au lieu de par, lisez pour. » : » e Lycopersicon, lisez Lycopersicum. Re CARS de Solanum Lycopersicum , lisez Diospyros Lycopersicum. » 17, » 33, (milieu) au lieu de cirnosum, lisez cirrhosum. 0, » 9, au lieu de del, lisez dei. ND, D Ti » de genre, lisez nom. » Al, » 15, supprimez Habitat. » 43, » 34, au lieu de /a beauté, lisez sa beaute. D “HR M 1, » rognent, lisez émargent. » 118, » -6, (de la note) au lieu de pauce, lisez pauca. 36 14, ajoutez JU. hort., 1879, p. 8. 37, au lieu de Kaminski, lisez Karwinski. ÿ md E ca 5 bd + ot 2 >