00 À FC 4 (Te Fit ide 7 7e +, 0 à. Pah Petg nr 1 RTS + ô me D | LE : 7 #9 "sp “se TL és 7 IL STL,) A f] F 9 La LT 4 P d CA LS … , pl ÿ” A “7 274 ge LA LS #4 j CO ‘1 TAG { | PO ‘ / VIA A ANA Ÿ NI LE 4 4 > à à 2 VICTORIA REGIA a CuerkLey Court mit L'ILLUSTRATION x 1928 HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES SERRES & DES JARDINS COMPRENANT LA FIGURE, LA DESCRIPTION, L'HISTOIRE LA CULTURE EN SERRES, EN PLEINE TERRE ET EN APPARTEMENTS DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES LES INTRODUCTIONS NOUVELLES L'INDUSTRIE HORTICOLE LES EXPLORATIONS BOTANIQUES, L’ARCHITECTURE DES JARDINS L'ARBORICULTURE, LA CULTURE MARAICHÈRE LE COMPTE RENDU DES GRANDES EXPOSITIONS Ouvrages nouveaux sur la Botanique et l’Horticulture, ete. PUPLIÉE SOUS LA DIRECTION DE J:LINDEN Administrateur délégué de la Compagnie Continentale d'Horticulture ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes & Horticulteurs éminents TRENTE TROISIÈME VOLUME OU SIXIÈME DE LA QUATRIÈME SÉRIE : _ ete : en ——; — —— — 7m. * ) GAND s y | # AU SIÈGE SOCIAL DE LA ER | L à COMPAGNIE CONTINENTALE D'HORTICULTURE (SOCIÉTÉ ANONYME) Li | Le RUE DU CHAUME, 82 fe 1 Re re DS AT pe 4 CHRONIQUE HORTICOLE 25 Janvier 1886. Orchidées nouvelles. — L'année qui vient de finir a vu fleurir dans les serres de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, quelques Orchidées nouvelles, introduites dans le courant de l’année par elle et des plus méritantes. On a eu d’abord la gracieuse miniature que nous avons publiée dans la dernière livraison du précédent volume : le Microstylis bella; puis une Orchidée semi-terrestre qui a charmé le savant Orchidographe ReicHENBACH et que publie la septième livraison de la Lindenia : /e Spathoglottis Augustorum. Le Catasetum tigrinum qui figure dans le 7"° numéro de la même Iconographie est également une Orchidée des plus méritante Plusieurs espèces nouvelles de Caitléya, Odontoglossum, Dendrobium, des Coelogyne, une espèce voisine du genre Angraecum sont en boutons ou fleurissent en ce moment; elles seront successivement publiées par l’Zllustration Horticole ou par la Lindenia dont le succès s’affirme chaque jour davantage et qui est devenue aujourd’hui un ouvrage indispensable à tous ceux qui s’adonnent à la reposante culture des Orchidées. + * * Anthurium hybrides. — Les serres de la Compagnie Continentale d'Anthurium hybrides d’Andreanum et de Lindeni en fleurs. On y admirait tous les tons du carmin, depuis le plus tendre jusqu’au plus foncé, et parmi eux l’admirable Anthurium Archiduc Joseph figuré dans une des précédentes livraisons de ce recueil. Nous avons choisi parmi ces nouveautés une variété particulièrement attrayante pour le dédier à S. M. la Reine des Belges. Elle paraîtra dans la prochaine livraison de l’Z/{ustration Horticole. La fleur est très grande et du rose le plus tendre. | * 2 * Encore un utile exemple. — Nous le cueillons dans le journal néerlandais Sempervirens, rédigé avec talent et science par M. W1iTTE, de Leyde. Il annonce que l’administration communale de Oudshoorn, a fait remettre à chacun des élèves de l’École communale, au nombre de 225, deux potées de jacinthes. En outre les plus zélés ont reçu une plante fleurie. Des plantes données à titre de récompense, rien ne saurait mieux stimuler chez les enfants le goût de l’horticulture. * *X *:e romx xXxXIII 1886, 1re LIvVR. d’Horticulture, à Gand, présentaient, ces jours ci, une jolie exposition TC paix aux ? là QD NAT RE os Ale 25: À 3 PES L’Osmanthus ilicifolius, arbuste très vigoureux et très ramifié, croissant en buissons compacts, à feuilles persistantes, ondulées, épineuses sur les bords, rappelant celles du Houx et à fleurs presque semblables à celles des Oliviers, a été signalé récemment par M. CARRIÈRE, dans la Revue horticole, comme étant d’une rusticité à toute épreuve. Au château de Ferrières, des pieds « plantés près du château dans une partie tellement froide que peu de végétaux y résistent, ont non seulement supporté sans souffrir aucunement l’hiver de 1879-1880, mais ont acquis des dimensions dont il est difficile de se faire une idée. Ces plantes, qui forment des masses compactes arrondies, mesurent près de 3 mètres de hauteur sur un diamètre de presque cette même dimension. » *k + .* Bizarre dénomination de fruits. — Un Journal américain, le Gardeners’ Monthly, signale parmi les nouveaux noms de fruits celui de Big Bob’s Baby et il demande d’allonger ce nom, une prochaine fois, en disant par exemple Pig Bob's Baby's Boot. Il ne faut pas aller jusqu’en Amérique pour trouver des dénominations étranges. La dernière exposition fruitière d'Anvers en montrait de jolis exemples. Il y avait là les poires Caporal, Has et Loz, les pommes Aigrelte de Maltefosse, Aigrette de Bouhmont et bien d’autres. Nous trouvons aujourd’hui dans un journal allemand le nom d’une cerise nouvelle s’appelant du nom très sonore de * . * Le blanc miellé pour lequel on a cru devoir inventer un nom anglais, comme si ce mal n’était pas connu depuis longtemps, et qui ravage les vignobles autant que les rosiers, peut être combattu de la facon la plus efficace par l’emploi du sulfate de cuivre à très petite dose. Ce point a été discuté le 9 novembre dernier à l’Académie des sciences à Paris. On ÿ à signalé le traitement du Mildew ou blanc miellé au moyen d’échalas sulfatés, application nouvelle et heureuse trouvée par M. DELAFITTE. M. PASTEUR a fait connaître que l’honneur de la découverte de l’action du sulfate de cuivre sur le Mildew revient à M. MILLARDET, de la Faculté de Bordeaux. La solution dont M. MiLarper à déterminé le dosage, est la suivante : un millième de chaux, un cent millième de sulfate de fer et un dix millionnième de sulfate de cuivre. % * * L'Orchidophile a subi cette année de notables améliorations : petit poisson devient grand. L'Orchidophile est aujourd’hui un ouvrage presque indispensable aux cultivatenrs d’Orchidées et un excellent guide de culture. Nous le recommandons Spécialement aux praticiens. + + * | | | | | | | | 4 : | Lu: DE is Les algues marines viennent de trouver une nouvelle application. Nous trouvons dans le Journal of Horticulture qu’un Japonais a découvert un procédé permettant de fabriquer avec les algues un papier très consistant et d’une transparence extrême. Ces papiers pourraient, dit-on, remplacer parfaitement les carreaux de vitre des couches. * ; * À La plantation des arbres fruitiers sur les talus des routes et dont nous avons eu plus d’une fois l’occasion de proclamer toute l'utilité, est entrée dans une voie pratique chez nos voisins de Néerlande. Sous le nom de Z'en nationaat belang (Un intérêt national) il s’est constitué une société disposant de capitaux déterminés, dans le but de garnir de plan- tations fruitières et autres les talus de chemin de fer. Jusques à quand soutiendra-t-on que ces plantations sont impossibles chez nous? + Un Oncidium luridum a présenté au Jardin de Kew plusieurs phases de duplicature. La plante portait cinq pédoncules floraux; l’un de ces pédoncules avait 20 fleurs dont un tiers montraient des traces de duplicature : chez les unes il y avait deux labelles, chez les autres quatre sépales, une autre montrait trois labelles rudimentaires différents. Ce phénomène est certainement fort curieux. s"* Un concours international d’appareils usités ou proposés pour l'application des remèdes contre les cryptogames et les insectes aura lieu à Conegliano, en vertu d’une décision de M. le Ministre de l'Agriculture, de l’Industrie et du Commerce d'Italie. Le grand développement pris par la viticulture, la lutte incessante des viticulteurs contre les maladies de la vigne causées par les cryptogames et les insectes, ont nécessité l’emploi d'appareils d’une application certaine et efficace pour combaître ces ennemis. Cela explique l’utilité de ce concours international. Le Gouver- nement italien a confié à MM. les professeurs de l’École royale de viticulture et d’œnologie de Conegliano le soin d’organiser cette exposition. Le concours comprendra les pompes et instruments d’arrosement, d’irroration et de pulvérisation. Les prix consistent en médailles d’or, et primes en argent (500, 150 et 100 francs). Les expériences comparatives seront faites le 2 mars 1886 et jours suivants. Le gouvernement italien fera l’acquisition des appareils primés par le Jury. * : * Une exposition de Primula sera ouverte à South Kensington par la Société royale d’horticulture de Londres, le 23 avril 1886. Cette SN exposition sera accompagnée d’un Congrès qui aura lieu le 24 avril et auquel ont été conviés spécialement les principaux amateurs de Primevères _du Continent et même d'Amérique. x Le Phoenix canariensis cultivé aussi sous le nom de Phoenix lenuis est sans contredit le plus beau et le plus imposant des palmiers introduits dans la région méditerranéenne de l’Europe. M. CH. NAUDIN consacre à ce palmier un article dans un des derniers numéros de la Revue Horticole, et notre savant confrère s’y occupe surtout de la question d’origine de ce superbe palmier. « Aujourd’hui, dit-il, grâce aux explo- rations de M. BozLe et du D' Cxrisr, la lumière est faite sur ce point, et il est hors de doute que ce beau palmier est bien réellement un membre de l’antique flore des Canaries. On le cultive en quelques endroits, non pour ses fruits qui ne sont pas comestibles, mais comme simple arbre d'ornement. MM. BoLLe et CHrisr ont constaté sa présence dans la région rocheuse et inculte de la Caldera de Palma, où il croît en compagnie du Pinus canariensis, qui est aussi un arbre fort remarquable dans son genre. Un point est à noter : c’est qu’il appartient exclusivement aux Canaries, et qu’on ne le trouve ni à Madère, ni aux îles du Cap Vert. » Deux excellentes plantes sont signalées par M. WiTTE, dans Sempervirens. Ce sont : le Woodwardia radicans et le Lavatera arborea fol. var. Le Lavatera type dont la tige rameuse atteint 2 à 3 mètres de hauteur, a des feuilles tomenteuses, plissées, à sépt lobes arrondis, et des fleurs violacées, disposées en glomérules. Cette Malvacée qui croit spontanément dans l’Europe méridionale, peut-être même en Angleterre, est si peu nouvelle qu’elle a eu le temps d’être parfaitement oubliée et qu'on ne la rencontre que dans les Jardins botaniques. La variété à feuilles panachées mérite certainement de fixer l'attention et le- journal prérappelé cite ce fait qu’elle se reproduit exactement de graines, bien que la panachure ne se traduise le plus souvent que la seconde année sur les semis. L'autre plante est le 2/ecknum ou Woodwardia radicans. M. WiTTE en à vu des exemplaires magnifiques chez M. le Baron L. J. QUARLES VON UrFoRD, à La Haye. Cette fougère, comme l'indique d’ n'appartient pas à l ailleurs sa patrie, as à la serre chaude; cultivée dans un grand vase, même dans une cuvelle, elle acquiert de vastes proportions et ses feuilles atteignent au delà de deux mètres de longueur. [l n’existe pas, dit notre confrère, de plante plus belle, plus ornementale pour les grands vestibules. %k * _* TV OROAT AM TSNRE RNT JTE r SE —— 9 ——— Le plus grand verger de Pêchers du monde est celui de M. Joux H. PARNELL dans la Géorgie, États-Unis d'Amérique. Ses plantations s’étendent sur 840 hectares comprenant environ 150.000 arbres plantés à 4 mètres de distance l’un de l’autre et conduits en buissons et à basses tiges de façon à permettre la cueillette des fruits sans devoir recourir à l’emploi d’échelles. Près de 70 ,000 de ces arbres appartiennent à une seule variété, la pêche Parnell, un produit de hasard. Le terrain a coûté la somme relatitéet modique de 12,000 dollars (60,000 francs) ; actuellement le revenu annuel dépasse les deux tiers de cette somme. Jamais M. PARNELL n’a éprouvé la moindre difficulté à écouler ses produits; il lui est arrivé d’en envoyer neuf cents caisses en un seul jour au marché de New-York. “+ La coïncidence des expositions horticoles, surtout quand celles-ci ont quelque importance, est préjudiciable aux intérêts de l’horticulture : elle empêche les concurrents de montrer leurs produits en plus d’un endroit; elle empêche aussi les visiteurs de se rendre à ces fêtes et oblige les juges, souvent les mêmes, à opter plutôt pour l’une que pour l’autre exposition. Depuis longtemps nous aurions voulu qu’une entente pût être établie sous ce rapport. La Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique a décidé, dans sa réunion du 6 décembre dernier, d’arrêter dès le commencement de l’année la série des expositions qui auraient lieu en 1886. Aussitôt que les sociétés auront fait connaître à M. Ép. MoRREN, secrétaire de la Fédération, les dates des expositions projetées, ces dates seront indiquées dans un tableau communiqué à à toutes les sociétés et celles-ci pourront envoyer leurs délégués à la prochaine assemblée. Cette mesure aura une incontestable utilité. * : * Les fruits secs et les graines, grâce aux caprices de la mode toujours ingénieuse, sont en train d’être utilisés pour une application assez curieuse. M. JuLESs Porsson, aide naturaliste au Museum d'Histoire naturelle, raconte dans la Æevue Æorticole, comment un fabricant a fait entrer dans la passementerie et dans l’ameublement, des strobiles d’aulnes ou de Casuarina, des réceptacles de Composées ou de Dypsacées, des involucres de hêtre, des noyaux rugueux d’ÆZaeocarpus, de Jujubier, de Melia, des fruits agréges d’Ombellifères du genre Oenanthe, des fruits en spire de Yedicago, des Chataîignes d’eau, ete. Ces produits sont soumis à un trempage qui leur donne les teintes en vogue et en rapport avec les étoffes que ces passementeries accompagnent. * *k * CAE RECU, PE EM ©: à Aero Les prix considérables de certaines plantes étonnent quelquefois les profanes; nous connaissons des amateurs qui ne reculeraient devant aucun sacrifice, dût-il paraître extravagant, pour enrichir leurs collections. Aujourd’hui pourtant l'engouement pour certaines spécialités n’a pas atteint la manie véritable à laquelle donnerent lieu les tulipes au XVII" siècle. Un bulbe de la variété Semper Auguslus se vendit 4,200 francs; un bulbe de l’ Amiral Enkhuyzen, 6,000 francs; celui de l’Amiral Liefhkens atteignit 9,400 francs. En l'an 1637 on vendit aux enchères, au profit des Orphelins d’Alkmar, 120 tulipes qui rapporterent, suivant un document de l’époque, la somme de 18,000 francs. Aujourd’hui la tulipe n’est plus l’objet de pareilles extravagances; un peu raide sur sa hampe, elle n’en est pas moins une de nos plus belles fleurs printanières et bien difficile serait celui qui ne trouverait pas à choisir un petit lot de fleurs admirables de coloris parmi les 2000 variétés connues actuellement. “+ M. le Baron F. von Mueller, le savant collaborateur de G. BENTHAM dans la X/ora australiensis et dont les travaux ont contribué de la facon la plus large à répandre la culture des Eucalyptus, vient d’obtenir la médaille d’or de la Société d’acclimatation de Paris en reconnaissance des efforts qu’il a faits durant 30 années pour répandre les Zucalyptus dans le sud de la France et en Algérie. * * Edmond Boissier, dont l’Z//ustration Horticole (1) a annoncé la mort survenue à Valleyres le 26 septembre dernier, a été universellement regretté. M. ALPHONSE DE CANDOLLE, qui fut son ami, vient de lui consacrer une notice biographique (2) dans laquelle il fait ressortir la connaissance profonde que BoissiEr possédait des plantes d'Orient et d’Espagne. Il énumère les titres du défunt à la gratitude de la science botanique et la longue liste des publications d’EpMonD BoïssiEr. . Fécondation des Orchidées. — Les phénomènes qui suivent la fécondation des Orchidées ont été étudiés par M. ALFRED BLEU dans un très grand nombre de cas. Ses observations ont fait l’objet d’une note qu'il a communiquée naguère à la Société nationale d’horticulture de France et qui renferme l’indication de faits dignes de remarque. Ainsi le simple enlèvement des masses de pollen produit sur la fleur un effet analogue à celui de la fécondation : quelques jours après, cette fleur se referme et se fane. Aïnsi encore la fleur fécondée des Cypripedium se maintient épanouie longtemps après la fécondation. LUCIEN LiINDEN et Ém. RoprcAs. (1) Z{Zustration Horticole, 1885, p. 160. | (2) Archives des sciences physiques et naturelles, n° d’octobre 1885. mn a "AIYIVWUIUUD TX 9 d *WMO04UYE) “Jqnd UIPUIT “f { d £a 1 AO # 'ANIT 1 VNVIOUHIOYVN VHONV'IAHaV 1109/140H NOILVY1S8N771,7 | nt Se PL. DLXXXIII APHELANDRA MACEDOIANA à uno « non APHELANDRA DE M. DE MACEDO COSTA ACANTHACÉES “Horse ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Uustration Horticole, tome XXI, pe SPÉCIFIQUES. — Voir Z{ustration Horticole, tome XXXI, p. 102. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ. — Aphelandra foliis elliptico-ovatis, subobtusis, infra violaceo-purpureis, supra secus nervos pulchre albido-viridi pictis. Varietas brasiliensis cl. dom. pe Macepo Cosra inventori dicata Nous voici encore en présence d’une charmante plante que nous considérons comme une variété du nouvel Aphelandra qui fut décrit par notre collaborateur M. N. E. Browx dans l’Z//ustration Horticole de 1885. Nos lecteurs ont pu se rendre compte alors, en jetant un coup d’œil sur la planche, de l’effet produit par le sombre feuillage de cette espèce et du contraste auquel donne lieu le coloris noirâtre des feuilles à côté du jaune buffle de l’épi floral. L’Aphelandra Macedoiana est plus remarquable encore. La variété a, comme l'espèce, un port trapu et sans raideur; mais elle se distingue, en outre, par cette gracieuse panachure centrale que l’on retrouve dans plusieurs genres de la famille des Acanthacées et qui donne dès l’abord à ces plantes une valeur ornementale hautement appréciée par ceux qui admettent le beau dans le feuillage au même titre que dans les fleurs. Cette panachure vert blanchàtre qui règne tout le long de la nervure médiane et se projette irréguliérement suivant la base des nervures secondaires, quelquefois assez loin dans le limbe, se traduit en même temps à la page inférieure purpurine de la feuille par une teinte légèrement verdoyante. Elle fournit la preuve que les panachures blanches ne sont pas toutes un indice de maladie. Si parfois elles sont chlorotiques ou le résultat de la débilitation des grains de fécule qui président à la formation de la chlorophylle, elles sont plus souvent — et tel est le cas pour celle qui nous occupe — le résultat de l’interposition d’une minime quantité d’air sous l’épiderme de la feuille. D'ailleurs les vraies panachures sont une coloration en plus. Comme la plupart des Aphelandra, la plante qui fait l’objet de cet article est originaire du Brésil d’où elle a été introduite à la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand par M. pe Maceno Costa à qui elle a été dédiée. L’Aphelandra Macedoiana sera un ornement de plus pour la serre chaude. Ém. Ronicas. nn 12 BIBLIOGRAPHIE EE Mikroskopie der Nahrungs- und Genussmittel aus dem Pflanzenreiche, von Dr. med. Jos. Moeller. — Sous le titre qu précède (Xéudes miscroscopiques des substances alimentaires et condi- mentaires du règne végétal) le Dr. J. MorLLer, professeur à l’Uni- versité de Vienne, auteur d’un remarquable ouvrage sur l’anatomie de l’écorce des arbres (1), a publié un beau volume in-8° de près de 400 pages accompagné de 308 figures intercalées dans le texte. Il indique d’une manière nette et complète l’aspect que doivent avoir sous le microscope les substances alimentaires végétales non falsifiées. Il passe en revue les feuilles de thé, maté, coca, tabac; les fleurs de safran et de girofle, les fruits des céréales, les gousses de fèves et de pois, les fécules de toute nature, pommes de terre, arrowroot, froment, riz, maïs, palme, etc.; les arômes, vanille, poivre, piment, moutarde, les cafés, le cacao, le chocolat, le gingembre, etc. L'auteur signale ensuite les nombreuses falsifications de toute nature ayant cours dans le commerce de ces substances qui fort souvent ne conservent pas un atome du principe indiqué par leur nom. A ce double point de vue, on comprend toute l’utilité de l’œuvre nouvelle du Dr. J. Morzzer (2). *% * _* _ Arboretum Segrezianum. — De même que la veuve du celebre pomologue de Bourg-en-Bresse a continué l’œuvre que la mort d’ALPHONSE MAS était venue interrompre, de même la veuve du non moins regretté dendrologue de Segrez, ALPHONSE LAVALLÉE, continue de faire paraître la remarquable publication du recueil commencé il y a quelques années par l’ancien secrétaire et président de la Société centrale d’horticulture de France. Le 6" fascicule renferme les Æibes multiflorum de Hongrie, Pinus Bungeana de Chine, Chataïîgniers à feuilles retombantes; Cerasus capuli, espèce mexicaine à fleurs blanches réunies en longues grappes, et Cerasus Herincqiana, espèce à branches pendantes et à fleurs roses. * * _* Note sur les Eucalyptus géants de l'Australie, per Ch. Joly (3). ’ Cette note, comme 1 auteur l'appelle, ne compte qu’une quinzaine de pages, ÿ Compris une demi douzaine de vignettes, mais ces pages sont si condensées et renferment des renseignements si utiles et si variés, que nous n’hésitons pas à en recommander la lecture à ceux qui s'occupent, par position Où par goût, de plantations arborescentes. | (1) Anatomie der Baumrinden. (2) Berlin, Juzivs SPRINGER, 1886. (3) Paris, imprimerie G, Roueter, rue Cassette, 1. | | | TON ME k # F. ne a, L'ILLUSTRATION HORTICOLE RCHB. F, LAELIA ANCEPS VAR. HILLIANA J. Linden publ. inemaeker. P. De Pa: hrom. € - L : Fe ; 3 : ' à ms TS PL. DLXXXIV LABLIA ANCEPS uv. VAR. HILLIANA row. r. LAELIA DE C. J. HILL Oxotipées PRES ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Z/ustration Horticole, t.], p CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Laelia foliis binis aut solitariis lanceolatis, scapo ancipiti bi-trifloro squamis carinatis vestito, ovario viscos0, labelli disco lineari elevato apice trilobo, pseudobulbis ovatis distantibus tetraquetris Laelia hé Iaxoz. Bot. Reg. tab. 1751. Hooker, Bot. Mag 67, pl. 3804. — Blelia anceps Rous. Fr. Wazr. Ann. Bot. Syst., t. VI, p. 418. LavEchuÉs DE LA VARIÉTÉ. — Zaelia anceps Hilliana sepalis atque petalis niveis, Jabello roseo, disco aurantiaco instructo, Jabelli lacinia anteriori biloba- emarginata. La charmante Orchidée mexicaine connue sous le nom de Zaelia anceps est depuis longtemps cultivée dans les serres européennes. Son rhizome rampant porte des pseudobulbes ovales, comprimés, à quatre angles longitudinaux, espacés entre eux, le plus souvent monophylles. Les feuilles épaisses, lancéolées, acuminées et coriaces, sont unies et luisantes. Le scape ancipité, muni d’écailles carénées engaînantes, porte deux ou trois grandes et belles fleurs dont le périanthe est du plus beau rose-violacé. Le labelle est grand et trilobé, la base est jaune veiné de rouge; les lobes latéraux sont rose foncé, tandis que le lobe médian, aigu, est d’un pourpre foncé. L'espèce qui vient d’être décrite, a donné lieu dans sa patrie, à des variétés fort jolies qui fleurirent à leur tour dans les cultures. Une des premières en date fut la variété Barkeriana publiée par LiNDLEY dans le Botanical Register et se distinguant par son labelle plus aigu, ses pétales plus étroits et le coloris plus päle de toutes les parties de la fleur. Puis vint la variété Damwsoniana à fleurs blanches, différant fort peu du Zaelia anceps alba. Citons encore les Z. vestalis, L. Percivaliana et le Z. a. rosez BuLx. dont le labelle a un disque soufre strié de pourpre. La variété dont l’Z/lustration présente le portrait a été dédiée par M. le prof. ReicHENBACH à M. C. J. Hi, grand amateur d’Orchidées a Nottingham. Aujourd’hui que la palme semble appartenir aux fleurs blanches, cette variété est d’autant plus précieuse que le Zaelia Domsoniana est devenu extrêmement rare. Elle est d’ailleurs complètement distincte de la variété dd {8 de À tt 19" 2 ARE Veitchiana laquelle par le développement inférieur du lobe médian du labelle se rapproche plutôt du Z. anceps Barkeriana, comme le fait remarquer M. REICHENBACH dans le Gardeners’ Chronicle (1). De même que le type, dont nous ne saurions assez admirer la délicate inflorescence, le Zaelia anceps Hilliana donne ses fleurs durant l'hiver. Elles sont disposées par deux ou trois au sommet du scape. Les sépales et les pétales sont du blanc le plus pur, ces derniers ayant près du double de la largeur des sépales dont l’un, le dorsal, est un peu plus allongé que les autres. Le labelle est à trois divisions, les lobes latéraux recouvrent la colonne; ils sont rose foncé sur les bords et teintes de jaune pile à la base; le disque est marqué de rayons oranges très proéminents. La lacinie antérieure du labelle est bilobée et élargie. La culture des Zaelia anceps n’est pas difficile. La nature même de leur système radiculaire indique suffisamment que ce sont des épiphytes et que par conséquent ces Orchidées doivent être placées au dessus d’un très bon drainage sur un sol spongieux, tourbe ou terre de bruyère. Ce n’est pas une différence générique assez spécieuse par laquelle elles sont séparées des Cattleya (ces derniers n’ont que quatre masses polli- niques tandis que les Laelia en ont huit) qui les empêchera de croître et de prospérer dans les mêmes conditions de température et d'humidité. Em. Roprcas. La floriculture américaine. — On dit souvent que tout est grand en Amérique. Si ce dicton n’est pas vrai toujours, il semble l'être au moins pour la floriculture. Le président de la Société des American Jlorisis a constaté, dans une récente réunion, que 8000 florists s’occupent de culture de plantes ou de fleurs. Le vitrage employé couvre une surface de 3,200,000 pieds carrés, ce qui permet de porter à 40,000,000 le nombre des plantes en pots cultivées chaque année sur la moitié de cet espace, tandis que l’autre moitié est réservée à la culture de la fleur coupée. Durant la saison, de novembre au mois d’avril dernier, neuf rosiéristes importants ont fourni aux marchés de New-York près de 4,000,000 de roses. New-York seul consomme plus de 8,000,000 de ces fleurs. L'article reproduit dans le Gardeners’ Chronicle du 14 novembre de cette année, d’après le rapport précité, évalue à 24,000,000 le nombre des roses coupées et à 125,000,000 celui des fleurs d’œillets. (1) Nov. Ser. Vol. XIX, 1883, p. 342. | | | L'ILLUSTRATION HORTICOLE DRACAENA DON PEDRO PASTOR L. LIND. & ROD. Chrom. P. De Pannemaeker. J. Linden publ. PL. DLXXXV DRACAENA DON PEDRO PASTOR 1. 0. & non. CORDYLINE DE DON PEDRO PASTOR LILIACÉES — ASPARAGINEES ÉTYMOLOGIE ge CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Z/ustration Horticole, tome VII, 1860, pl. CARACTÈRES Dé L' HYBRIDE. — D. foliis latis strictis lanceolatis mucronatis revolutis albido striatis, maculatis vel marginatis La remarquable plante dont l’Z/Zustration Æorticole présente le portrait très exact mais considérablement réduit, a sa place marquée d’avance parmi les végétaux à feuillage décoratif. Est-ce un hybride ou une simple variété au point de vue botanique? c’est ce que nous saurons quand la lumière se fera dans le dédale de ce groupe charmant des Asparaginées où la même plante s’appelle tour à tour Cordyline, Dracaena, Charlwoodia. En attendant nous dirons que le produit qui nous occupe a été obtenu à l’établissement de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, par la fécondation du Dracaena Robinsoniana HorT. au moyen du pollen du Dracaena stricta Bot. Ma Si l’on considère le majestueux Pracaena otinaokiane aux feuilles richement panachées de rouge, de vert et de blanc jaunâtre, comme provenant du Dracaena stricta, la nouvelle venue doit être tenue pour une variété, le caractère originel de l’hybride étant la fécondation croisée de deux espèces différentes et mieux encore de deux genres plus ou moins éloignés. Ce qui est certain, c’est que de prime abord notre plante rappelle les deux parents. Elle a le port superbe et les allures du 2. stricta, et sa panachure, malgré l’absence des couleurs cyaniques, fait songer à celle du D. Robinsoniana. Ses feuilles sont larges, d’un beau vert, striées suivant les nervations secondaires de blanc jaunâtre diversement nuancé; les feuilles sont généralement bordées de même et la panachure est tellement irrégulière que pas une feuille n’est sous ce rapport pareille à une autre. Cette irrégularité est due à la nature même de cette panachure. Dans le cas présent, nous nous trouvons devant une simple modification des grains de fécule qui président à la formation de la chlorophylle; or cette modification dépend beaucoup plus des conditions du milieu extérieur que de la nature de la plante elle-même : dès lors la variabilité doit grandir. Ce nouveau Dracaena a éle dédié à un amateur madrilène DoN PEDRO PasTor Y LANDERO, grand promoteur de l’horticulture. Ém. RopiGas. Sr É. DÉCORATION FLORALE D'UNE FENÊTRE. Quelles sont les règles indiquées par l'esthétique quant à la déco- ration végétale des salons et des fenêtres? Cette question toujours opportune devient cependant plus pressante durant la morte saison, alors que les jardins sont dépouillés de verdure et que la moindre fleur suffit à égayer les plantes à feuillage dont nous aimons à garnir nos demeures. Comme toutes les questions qui touchent à l’art, celle- ci est bien difficile à résoudre et l’on ne saurait prescrire des règles fixes à une pratique artistique dont les conditions sont essentiellement variables suivant les circonstances spéciales des lieux, suivant la fortune, nous dirons même la position et le caractère des personnes. Or, ces conditions sont d’une élasticité extrême. Quelles sont les plantes et les fleurs dont on dispose? S’agit-il d’une décoration de quelque durée ou d’une ornementation passagère qui dispa- raîtra après la fête ou le banquet? On ne saurait définir en termes precis ce qu'il convient d'admettre comme règles pour le sujet qui nous occupe : la seule chose absolument certaine, c’est que celui qui est chargé de l’orne- mentation florale d’un salon de fête ou d’une demeure, doit posséder le sentiment du beau. Celui qui est inspiré par ce sentiment, fera de peu de chose une œuvre hors ligne. De la mousse verte ou des Sélaginelles sur le sol, quelques beaux exemplaires de plantes à feuillage d’où émergeront des fleurs variées, le tout librement espacé à l’ombre des frondes d’un Phœnix ou d’un Kentia, ou couvert des gracieuses feuilles d’une fougère arborescente, cela suffira bien des fois à composer un groupe ravissant. D’un autre côté, les plantes les plus riches, les plus brillantes, quand elles sont entassées pêle mêle ou mal disposées, produiront un pitoyable effet. C’est le bon goût seul qui peut et doit présider aux arrangements de cette nature. Où faudra-t-il prendre les exemples à suivre en cette matière, car le bon goût, le sentiment délicat du beau n’existe point partout et n’est certes pas le fait de tout le monde. A la fin de juin 1882 nous eumes l’occasion de voir en détail l'exposition horticole ouverte à Richmond, en Angleterre. Un des concours les plus importants était celui des décorations florales destinées à une table de banquet. Il y avait là des compositions réellement _ Charmantes; mais à côté de celles-ci se montrait un bouquet assez original dont l’étrangeté nous frappa. C’étaient quelques fleurs de nénuphars dont l’éclatante blancheur était relevée par le feuillage mordoré du noisetier pourpre et celui du hêtre noir. Méconnaissant le mérite des autres milieux de table, le jury séduit par la nouveauté, décerna la palme à cette ‘exjque} eun,p e[RIOIJ UO181099( 4 "1 0 1 SE Liry € vi % 1 on à S sp ES È 4 Enr « *. Po. 1 pr À DEN FT 4 sf APS ve SE s | UT ON) op: *e al ns composition dont la simplicité ne suffisait pas à racheter le goût douteux. Il nous fut impossible de partager l’avis du jury. En mettant sous les yeux des lecteurs de l’ZZZustration Horticole la reproduction d’une décoration florale qui fut arrangée pour une fête chez Sir S. WiLson, à Londres, et dont le Gardeners’ Chronicle donna le dessin d’après une photographie, nous ne prétendons pas non plus leur offrir un modèle irréprochable d’un décor de fenêtre. L’architecte avait tiré parti d’une facon heureuse de la combinaison spéciale des lieux, pour l’arrangement floral d’un portique temporaire dressé devant l’entrée principale. Le fond était garni d’un tapis de SeZaginella apoda parsemé de jeunes palmiers et de plantes à feuillage coloré; ce gazon était émaillé de splendides fleurs d’Odontoglossum, Cattleya et autres Orchidées. Mais ce qui dominait, à côté d’un bassin improvisé garni de de fleurs de plantes aquatiques, c’étaient les plantes à ascidies, les Nepenthes et les Sarracenia, et de grands bouquets d’ÆZydrangea paniculata étonnés de se voir parmi des frondes de palmiers et de jouer un rôle dans une scène de la vie des régions tropicales. A notre avis, ce devait être une trop grande profusion de masses florales. Le vrai mérite des déco- rations végétales réside moins dans le nombre et dans l’éclat des fleurs que dans le choix de celles-e1 et dans la disposition harmonieuse de l’ensemble. Em. RoprGas. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER Pommes de terre nouvelles. — Il y a eu à Chiswick une expo- sition internationale de pommes de terre. Parmi les variétés envoyées au concours il y avait 42 semis qu’il a fallu naturellement soumettre à l’essai, puis cultiver et déguster dans les meilleures conditions iden- tiques. Quatre de ces variétés cultivées par les soins de M. À. F. BARRON, l'excellent chef du jardin de Chiswick, ont été choisies comme ayant réuni le plus de points tant pour l'abondance du produit que pour leurs qualités exquises pour la table; ce sont : Faith (FENNE), tubercule blanc, arrondi, uniforme, de maturité hative, l’une des meilleures de toutes. New Fluke (IRoNsuiIDE), tubercule blanc dans le genre de O/4 Fluke mais la pelure plus fine et d’un volume plus considérable; la plupart des tubereules ont la grandeur voulue des types aux expositions, Récolte abondante et excellente qualité. General Gordon (Fiprer), tubercule blanc, rond, dans le genre de Schoolmaster, abondante production et tubercules de belle apparence. _ The Colonel (Jounson), variété blanche, supérieure, dans le genre de O4 Fuke; récolte quelque peu tardive mais de première classe sous tous les rapports. LE LISTE DES ORCHIDÉES ayant fleuri dans les serres de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand pendant le a aurantiaca. Aerides Fieldingi. Houlleti. » sn SNS » War ” . rÉNER eburneum superbum. » llucidum n or ne ss st LÉ GE cardinale. set à Bolbophyllu n\ vernix Brassia caudata iron Calanthe Turn ob Cine bien. Fee aurea. rat var. alba. bili Coelia Rte Coelogyne Massangeana. Cypripedium Arthurianum. » Box S. calur re Dominianum. Fairieanum. Harrisianum. insigne. » ntini, longifolium, marmorophyllum. Roezli. Spicerianum. selligerum majus. tessellatum porphyreum. venustum. 1% VYV%M IS 3 SSI NN 9 villosum. re chrysanthum. formosum. ” ce a kermesin Grnmemonhviles Fons Laelia anceps. mois de décembre 1885. Laelia anceps var, virginalis, : ” n var. Marianae. » xanthina. Leptotes bicolor. Miltonia cuneata. Masdevallia Armini. » tovarensis. # Estradae. » Veitchi. n ” grandiflora. Microstylis bella. Odontoglossum Alexandrae (en variétés). Anderson. ÿ ÿ 588 2,8 à S SE. h 38 5 3 S:3 "y a o ® a N mn E. à © La} © pd cens, n var. Eckarti. n re grandis. species-nOva. Phalaenopnis amabilis Sa deriins 7. variétés). ” Schillerian us var. punctata. cts illustre pe morsum. Bois Ste Spathoglottis nee Trichocentrum Pfa Uropedium Lindeni. Vanda coerulea. Denisoniana. gigantea. lamellata Boxalli. Sanderiana. tricolor (en variétés). Vanilla planifolia. # S 3 ÿ * : \ Th " ; . Ml s Ltu Fe ps RS LL ES 0, + VE ve d'A 4 Di L'HABITAT DES ORCHIDÉES (Suite, voir tome XXXI, 18385, p. 147). Un trait caractéristique de la végétation des tropiques, c’est le grand nombre d’espèces différentes que l’on trouve sur une aire relativement peu étendue. Tandis que, en Europe, nous avons de vastes forêts d’une ou deux espèces d’arbres et des milliers d’hectares de terres marécageuses couverts d’un petit nombre d’espèces de plantes naines, comme la bruyère commune, dans les tropiques, au contraire, chaque petit carré de quelques mètres est un jardin botanique en miniature. La preuve c’est que une douzaine de différentes espèces d’Orchidées ont été trouvées sur un seul arbre et on calcule à plus de 300 le nombre des espèces introduites de Java seulement. M. F. W. BURBIDGE a décrit cette région dans sa publication Gardens of the Sun (Les jardins du Soleil) et on y trouve plusieurs passages char- mants concernant les Orchidées et d’autres plantes. Quant à la température de cette contrée, et Java peut être comparée à plusieurs autres, on rapporte que les côtes septentrionales sont excessivement chaudes, mais qu'ailleurs et surtout dans les régions plus élevées, il fait plus PAT et même froid. Durant la saison sèche, d'avril en octobre, la température moyenne est d'environ 86 degrés (1), tandis que dans la saison des pluies, de novembre à mars, elle varie de 83° à 90°. Sur le continent indien, dans la Birmanie et les régions voisines, où les Orchidées sont en nombre considérable, les saisons sont similaires : la saison sèche se produit durant le repos, la saison humide durant la croissance; mais plus on s’avance à l’intérieur, plus les extrêmes de température sont considérables et dans quelques endroits les pluies sont excessives, mesurant des cen- taines de pouces par année. Sous les tropiques du Nouveau Monde, nous trouvons généralement les conditions analogues au Sud du Mexique, dans le Guatémala, au Pérou et au Brésil, et là on rencontre également les Orchidées dans leur luxuriante végétation et leur plus abondante profusion; mais eu égard à la vaste étendue du continent de l’Amérique du Sud et à ses hautes montagnes, l’échelle des températures est plus considé- rable; souvent on recoit de la même région des plantes qui réclament des températures extrêmes, un traitement froid d’une part et d’autre part la chaleur des tropiques. Aïnsi, l’Orchidée des nuages, Oncidium nubigenum, a été trouvée sur les montagnes du Pérou à une altitude supramarine de 14,000 pieds et en partant de cette Orchidée qui croît à de telles hauteurs, on descend par toutes les gradations à celles (1) 11 s’agit de l’échelle Fahrenheït, donc 30° centigrades, op ‘des basses régions. Toutefois on en trouve un grand nombre dans les situations froides et humides, entre 6 et 8,000 pieds d’altitude : tel est l’élégant et pur Odontoglossum Alexandrae. C’est à ces régions et aux contrées similaires du Mexique que nous devons en effet la plupart des Orchidées froides dont la faveur augmente chaque jour auprès de nos amateurs. Le Brésil produit une végétation dense et à la lisière de ses forêts presque impénétrables on trouve les splendides Cattleya, les plus nobles de la noble famille, et d'innombrables autres espèces d’une beauté imposante et d’une structure étrange, comme les Catasetum. Les Indes occiden- tales produisent un grand nombre d’espèces, quelques-unes des intro- ductions les plus récentes parmi les Orchidées épiphytes proviennent de ‘ces régions. Certaines Orchidées de cette contrée y ont des stations particulières, comme c’est le cas pour le charmant Z'yidendrum bicor- nutum, décrit par un de ses collecteirs comme vivant sur les rochers de la Trinité, entièrement exposé à la mer, souvent lavé par les vagues et pourtant croissant avec une vigueur que l’on voit rare- ment dans les cultures. L’Amérique septentrionale produit plusieurs Orchidées terrestres dont le beau Cypripedium spectabile offre un exemple ; l’Europe possède des représentants du même groupe, la Grande Bretagne seule en compte environ une trentaine d’espèces. On les trouve dans les bas fonds découverts et les lieux humides de toute la contrée, mais surtout dans le sud; même dans quelques districts, l’'Orchis maculata et l’Orchis mascula sont d'importantes caractéristiques de la flore locale. Quant aux limites extrêmes de la distribution, on peut dire que le Calipso borealis a été trouvé dans le nord jusqu’au 68° degré; dans le sud lÆarina mucronata croît à la Nouvelle Zélande jusqu’au 39"° degré, le Gunnia australis jusqu’au 41" degré; le Dendrobium monoliforme à été observé au Japon entre 37 et 38 degrés de latitude septentrionale, ce qui correspond avec le sud de l'Espagne. L’une des Orchidées dont l’aire est la plus étendue est le Spiranthes australis qui embrasse plus de 100 degrés de latitude, depuis les monts Altai au Nord jusqu’à la Nouvelle Zélande au Sud. (Sera continué.) PCR TS mme on co PA ot in gt enre ne -sint 2" Meme Er EP ETS RE ET PTT CLR NNIOUE HORTICOLE 28 Février 1886. Les feuilles d’automne ont donné naissance dans l'Amérique septentrionale, à une curieuse industrie. Beaucoup de feuilles, on le sait, prennent, à la fin de la saison, les teintes les plus vives ou les plus foncées ; les unes sont rouges ou jaunes, les autres dorées, les autres veinées et panachées. On choisit les plus belles, on les presse comme on fait pour les exemplaires d’herbiers, puis elles sont recouvertes d’une mince couche de cire. Ainsi préparées elles se conservent assez longtemps et sont utilisées dans les bouquets Mackart, à la confection de cadres, etc. Le journal Sempervirens mous apprend que depuis longtemps déjà les feuilles d'automne sont utilisées ainsi dans les Pays-Bas. 3% * *# La 149"° exposition florale organisée par la Société royale d’Agri- culture et de Botanique de Gand aura lieu au Casino de cette ville le 11 et le 12 avril 1886. Le programme annonce 151 concours. Les exposants, membres de la Société, devront se faire inscrire au plus tard le 5 avril. x" + Convention vlloseique de Berne. — En exécution de l’art. 9 de la Convention du 3 novembre 1881, le Gouvernement belge vient de publier la liste des personnes dont les établissements horticoles ont été visités par les experts officiels et déclarés en règle, au point de vue de la Convention phylloxérique internationale, pour les expéditions à l'étranger. Cette liste comprend pour tout le pays 530 horticulteurs et pépiniéristes n’ayant aucune vigne dans leur établissement ni à proximité de celui-ci. Sur ce nombre 150 établissements appartiennent à Gand et aux environs immédiats de cette ville. * * * A propos des fruits exposés à la dernière Peur Conference en Angleterre, il n’est pas sans intérêt de faire connaître l’opinion d’un pomo- logue américain M. C. M. Hovey, de Boston, sur divers points concernant l’arboriculture européenne. M. Hovey s’étonne, dans le Garden, de voir un seul fruit américain, notamment la poire C{app's Favourite apparaître sur trois listes. La poire Seckel n’est pas mentionnée du lout, pas plus que le Bon Chrétien William. Parmi les 36 meilleures poires commencant par le Beurré Diel et la Baronne de Mello qui ont réuni le plus grand nombre de suffrages, la plupart sont populaires, en Amérique. Le TO pomologue américain rejette plusieurs variétés qu’il considère comme défectueuses : Passe Colmar, Beurré rance, Bési de Chaumontel, demandant des soins extraordinaires; Beurré Capiaumont, Comte de Lamy, Nec plus Meuris, étant trop petits; Ænights Monarch, ne müûrissant jamais bien; Wan Mons (Léon Leclerc) se fendillant. La remarque la plus importante faite par M. Barron de Chiswick et confirmée par le pomologue américain, c’est que les bonnes variétés réussissent partout dans toutes les situations, pourvu qu’on leur donne les soins nécessaires. Cela est vrai pour les pommes comme pour les poires. # * * Lindenia. — Cette nouvelle publication nous touche de trop près pour que nous puissions en parler beaucoup; aussi nous sommes nous tenus à une grande réserve. Nous pourrons cependant constater son très grand succes : l’appréciation si courtoise et si bienveillante de la presse en général nous y autorise. Voici la liste des Orchidées figurées dans les huit premieres livraisons : 1° Zivraison : Aerides Reichenbachi, Trichopilia suavis alba, Odonto- glossum nevadense, Dendrobium Falconeri. 2 Livraison : Cattleya nobilior Hugueneyi, Cypripedium Druryi, Epidendrum paniculatum, Phalaenopsis Stuartiana punctulata. 3 Livraison : Cleisostoma Guiberti, Selenipedium reticulatum, Aerides maculosum formosum, Cattleya maxima Hrubyana. 4 Livraison : Odontoglossum vexillarium purpüreum, Aerides odoratum Demidoffi, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanceanum superbum D° Livraïsés : Désbéionn ramosissimum, Cypripedium tessellatum porphyreum, Cattleya guttata leopardina, Oncidium Limminghei. 6° Livraison : Vanda Denisoniana, Cypripedium selligerum majus, Phalaenopsis Sanderiana, Trichocentrum tigrinum splendens. 7° Livraison : Spathoglottis Augustorum, Odontoglossum rubescens, Catasetum tigrinum, Cattleya aurea. & Livraison : Vanda Boxalli, Paphinia cristata Randi, Cattleya Trianae alba, Cattleya Trianae Annae. * Spathoglottis Augustorum. — Voici en quels termes notre savant … collaborateur M. R&ICHENBACH a décrit cette Orchidée nouvelle dans la Lindenia : « Ce Spathoglottis est une très belle nouveauté. La plante à des pseudobulbes très grands, brillants, en forme d’œuf; ils sont d'un coloris variant du brun rougeâtre au brun verdâtre. Les feuilles sont oblongues, cunéiformes aiguës, plissées, très larges eu égard au genre: Le pédoncule solide est couronné par une inflorescence presque en tête. Les bractées sont vert pâle, très larges, très solides, n’ayant pas la _ moitié de la longueur des ovaires. Les sépales et les pétales sont lilas LL UMTE PART TP Es er ne pr: de Ml A re re EE ns pâle, plus foncé à la basé. Le labelle a trois divisions de couleur lilas et blanc à la base; les divisions latérales sont oblonguement carrées, rétuses ; la division médiane est longue, onguiculée, oblongue, bilobée au sommet. Le callus est stipité, presque tétragone au sommet, jaune, avec des taches pourpres et des poils blancs. C’est une espèce tout à fait charmante. Ce Spathoglottis a été découvert dans l’Archipel de la Sonde par deux voyageurs de la Compagnie Continentale d’Horticulture qui explorent la Papouasie, MM. AuGusrE LINDEN et AUGUSTE DE RONNE. C’est avec un réel plaisir que nous dédions la plante aux deux collecteurs, tout en exprimant l’ardent espoir qu’ils feront de nombreuses découvertes aussi marquantes que celles avec lesquelles nous avons pu déjà faire connaissance. » # * *# Un Calla cramoisi. — Hélas! il n’existe encore qu’en perspective, comme le Dahlia bleu. Et pourtant l'American Florist annonce que M. PETER HENDERSON eut la bonne fortune d’en faire l’acquisition à une vente publique à New-York, il y a quelques années, pour la somme modique de deux livres. Il s’agit tout bonnement de l’Aruwm palestinum et il faut croire que nos confrères d'Amérique sont atteints de daltonisme, défaut qui leur fait prendre le noir pour le rouge. En effet, cet Arum a été figuré dans le Potanical Magazine avec des inflorescences noir velouté et décrit par M. BrowN, du Jardin de Kew. %k * _* Les bulbes du Cap ont fait l’objet d’une intéressante conférence donnée par M. J. G. Baker à l’Horticultural Club de Londres. Un fait extrêmement curieux de la flore du Cap de Bonne Espérance, c’est que les familles des Iridées, des Amaryllidées et des Liliacées s’y trouvent représentées d’une manière si complète et si compacte. On compte dans le monde entier 57 genres et 700 espèces d’Iridées. De ces genres 39 appartiennent au Cap et ils comptent à eux seuls 374 espèces. Les principaux genres sont les suivants : Gladiolus, Moraea, Geissorrhiza, Tritonia, Babiana, Hesperantha, Ixia, Romulea et Lapeyrousea. Les Amaryllidées comptent dans le monde entier 64 genres représentés par 650 espèces; un quart de ces dernières, soit 154, appartiennent au Cap et sont comprises en 21 genres. Les genres les plus importants sont : Hypoxis, Haemanthus et Cyrtanthus. Les Liliacées du monde entier se chiffrent par 2100 espèces réparties en 187 genres. Sur ce nombre 49 genres et 620 espèces appartiennent au Cap. Les plus importants de ces genres sont : Haworthia, Aloe, Gasteria, Asparagus, Ornithogalum, Scilla, Anthericum, Lachenalia, Eriospermum, Bulbine et Kniphoñfia. Aujourd’hui que les climats sont généralement mieux connus, les ns DE * ie plantes du Cap de Bonne Espérance, bulbeuses et autres, ne sont plus comme autrefois condamnées à vivre dans les serres chaudes. On sait que les températures extrêmes n’y dépassent guère 25° centigrades en été et 2° ou 3° en hiver, et que par conséquent il suffit de procurer aux plantes du Cap des conditions qui les protègent contre nos hivers, comme aussi contre la température parfois trop élevée de nos étés. # Les fleurs des Hydrangea, doivent-elles être conservées sur les plantes ou enlevées avant l’hiver? — Un journal anglais recommande de laisser aux plantes cette couverture qui les dépare pourtant d’une façon si désagréable, sous prétexte que ces masses garantissent les futurs bourgeons contre les rigueurs de l’hiver. Nous aimons mieux enlever les inflorescences desséchées, afin d’avoir les parterres propres à l’automne comme au printemps et jeter en hiver quelques brins de paille au-dessus des tiges pour les garantir contre les gelées. # * Orchid Society. — M. BURBIDGE a proposé avec raison l'institution d’une Société d’Orchidophiles pouvant être une section de la Société royale d’Horticulture de Londres ou même une association entièrement indépen- dante de cette dernière. Cette idée rencontre de nombreux adeptes. On comprend aujourd’hui en Angleterre comme ailleurs l'importance que la culture des Orchidées a prise et en même temps les encouragements auxquels celle-ci a droit. Partout en Angleterre il existe des sociétés spéciales pour certains genres : Crysanthèmes, Auricules, Rosiers, etc. Pourquoi les Orchidées n’auraient-elles pas leurs expositions? *# à *# Engrais spéciaux. — Depuis longtemps la chimie s'occupe de la détermination des engrais convenant le mieux à diverses plantes, que celles-ci soient cultivées en pleine terre ou en pots. Par suite on a établi que les plantes herbacées demandent moins de substances minérales que les plantes ligneuses et que les plantes bulbeuses se trouvent bien d'engrais azotés. Le Bulletin de la Société d’Horticulture du Doubs a publié à cet égard les renseignements suivants auxquels nous nous rallions. Plantes herbacées. Le mélange ou composé suivant : azote 11 p. ° acide phosphorique 10 p.°/, potasse 3 p. ‘. On emploiera 80 à 100 grammes par mètre carré ; aux plantes en pots on donnera 2 à 3 grammes par pot et par mois durant la période de végétation active. Plantes ligneuses. Azote 10 p. °/,, acide phosphorique 7,5 p. °/,, potasse 11 p. °/,. On emploiera en pleine terre 100 à 150 grammes par mètre carré; on pourra saupoudrer chaque pot de 2 à 3 grammes par mois. Plantes bulbeuses. Azote 15 p. ‘; acide phosphorique 2,5 p. /09 potasse 1,5 p. °,. En pleine terre 60 à 80 grammes par mètre carré ET an EC: ù ct ee sp res — shoes nan s ee FN PTE 7 Su RES suffiront amplement; pour les plantes en pot il suffira d’une quantité de 2 à 3 grammes par mois. On comprend que ces engrais peuvent être donnés utilement en disso- lution. Pour en faire usage on fera dissoudre le mélange dans de l’eau à raison de 5 grammes par litre. ns Comment faut-il relever les arbres renversés? — L’abonne qui nous adresse cette demande, a oublié de nous renseigner s’il s’agit d'arbres entièrement déracinés ou simplement renversés. Nous supposons qu’il a voulu désigner ces derniers seulement. En ce cas, le plus sage est de creuser un puits du côté opposé à celui vers lequel l’arbre est couché. Cela fait, on rafraîchira les racines endommagées du côté du puits, ensuite au moyen d’un ou deux cables sur lesquels on tire en les entourant autour d’un treuil, on redressera l’arbre. Mais alors tout n’est pas dit. En effet, le plus souvent les racines sont autant endommagées d’un côté que de l’autre et surtout vers l'endroit où elles ont été comprimées. 11 faudra donc faire de ce côté une seconde tranchée et y rafraîchir également les racines à peu près comme si l’arbre était planté à nouveau. Il convient enfin d’assujettir solidement le tronc suivant la grandeur de l’arbre. On ne touchera pas aux branches l’année même de cette opération. s'4 Fruits d'Australie. — Le Secrétaire de la Societe d’Horticulture de Victoria a envoyé à un de ses amis à Édimbourg des renseignements con- cernant les variétés fruitières les plus répandues en Australie. En fait de pommes, ce sont : Buna, dans le genre de Adam’s pearmain; Prince Bismarck, une des pommes les plus volumineuses, plus grande et plus belle encore que Z'mpereur Alexandre; Shepherd’s perfection, beau et bon fruit de table, très facile au transport, puisque des échantillons exposés à Paris ont pu encore figurer parfaitement à l’exposition de Londres ; Princes pippin, une des plus jolies pommes de dessert et d cle qualité. Quant aux poires, les plus recommandées par M. Nerzson ont été obtenues de semis par M. CoLe à qui elles ont valu de nombreux prix : Bewrré Cole, April Bergamotte, Beymont, Cole’s Seedling, Calebasse Cole (croisement entre Welis d'hiver et Cale- basse Bosc), Jessie bonne (semis de Louise Bonne), Madame Cole, et une série d’autres. * * _*X La direction du Jardin de Kew. — Sir Josepx D. HooKkERr, l’éminent collaborateur de BENTHAM dans la publication du grand ouvrage de botanique systématique, Genera Plantarum, a quitté la direction générale des jardins de Kew pour rentrer dans la vie privée. Son gendre M. THisELTON DYER qui remplissait les fonctions de directeur or TT LS A PRE + Lan 12 é _— em ie, ME pt SE D St ge NS I ed PE De suis né ia taie Lie 13 SET A en TE, Fy er DR adjoint, depuis plusieurs années, a été désigné pour succéder à Sir Hooker. M. DYER est remplace à son tour dans ses anciennes fonctions par M. D. Morris, directeur du Jardin botanique de la Jamaïque. TS X + Le Hêtre pleureur. — Les arbres franchement pleureurs, nous avons eu déjà l’occasion de le dire, ont une valeur considérable dans les jardins paysagers. En voici un qui n’est guère répandu. Ii existe dans le jardin du Jard, promenade publique de la ville de Chälons sur Marne. Il y fut amené à grands frais en 1861 de la forêt de Verzy près de Reims, dit le Bulletin de la Société d'Horticulture d’Épernay, par les soins de M. MARTIN, conservateur des eaux et forêts. L’arbre mesure 2"50 de circonférence et doit avoir environ deux siècles. Les branches de cet arbre retombent gracieusement en forme de parapluie et l’on affirme que ses graines reproduisent parfaitement le type. La forêt de Verzy en contient un certain nombre d’exemplaires de toutes grandeurs, aux abords d’un couvent détruit portant le nom de Saint- Basle. | “+ Les bouquets à la boutonniëre sont toujours à la mode en Angleterre, peut-être même plus que partout ailleurs. Généralement aux grands dîners chaque convive trouve à sa serviette ou dans un vase mignon, le tout petit bouquet qu’il placera à sa boutonnière; chaque dame y trouve de même le bouquet qu’elle attachera à son corsage. Le plus souvent les bouquets destinés à la boutonnière sont fort petits, comme il convient d’ailleurs et se composent d’un bouton de rose, choisi parmi les plus belles variétés, comme MWiphetos, Maréchal Niel, Sunset, une feuille de rosier, une petite fronde d’Adiantum, surtout de la Capillaire de Vénus, avec l'addition d’une petite branche de Myosotis. Quelquefois, nous l’avons vu, le bouton de rose est remplacé par une fleur d’Oncidium ou d’une autre Orchidée qui ne soit pas trop grande. On peut d’ailleurs marier ces compositions à l'infini, sans dédaigner un bouton d’'Œillet ni la fleur parfumée de la Violette double. PE Beaucoup de Coniféres supportent parfaitement la taille et de- viennent par suite de cette opération extrêmement touffus. De ee nombre sont les Biota, la plupart des Abies, les Thuya, les Thuyopsis, Juniperus, Cypressus, Retinospora, etc. Lorsque ces Conifères sont plantés isolément, ils gagnent en vigueur au bout de chaque taille. Il importe que cette opération se fasse à la serpette et nullement au sécateur et moins encore à la cisaille. Il faut éviter avec soin d’en- lever à ces arbres leur aspect naturel. LucrEN LiNDEN et ÉM. RopiGAs. set sé nt Déc ns Lina # h rar bent ? 3 L'ILLUSTRATION HORTICOLE port + L' | [LULU | " f ASE x sf lp \ NS = / NAXOS N \W 122249) L dt Ch - LL DSP OP! Go NZ | 4 pi La L e * er À PA Vé L 1 » A TE Wii ro e er VIII SEEERUXE A LA à, LADA NA (A < (4 TX] ADR RTICERPOERRPITE AA) AOL AANONEOEEET ut Ne | LR à Dee LR NY KO ll | EU à * | LET— an NU A1 \ | CYCAS BELLEFONTI L. LIND. & EM. ROD. 1. Linden publ. ä »n. P. De Pannemacker Ms" SR PL. DLXXX VI CYCAS BELLEFONTI L rm. «& ro. CYCAS DU MARQUIS DE BELLEFONT CYCADÉES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Z{!ustration Hor licole, tom. xxvi, 1879, p. 186. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Truncus adhuc brevis, cylindraceus, erectus, squamis fusco-cinereis vestitus. Folia 1"50 longa, recurvata, glabra, elliptica, Tiniee tisecta. Petioli breves basi spinulosi, spinulis parvis, sparsis, rectis, segmentorum inferiorum mutatione productis. Foliola glabriuscula, sessilia, lineari-lanceolata, 0m18 ad Om22 ne 0m015 lata, apice acuminata, marginibus planis glaucescentibus. Inflo- rescentia.… Ad viv., in caldareis horti ve SR Gandavensis, descripta. Em. Ron. Ex Tonkin a dom. CARRON introduc Comme le Cycas tonkinensis, : sous Je nom accidentel de Zamia, page 27, pl. 547 du tome xxx1r de l’Z//ustration Horticole, le Cycas Bellefonti rappelle le port majestueux du Cycas circinalis. C’est une plante d’une réelle élégance. Pour autant que nous puissions en juger par l’examen des exemplaires relativement jeunes que nous avons sous les yeux et qui ont été envoyés directement de leur patrie, le Tonkin, à la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, le trone est mince et élancé. Il est vêtu entièrement de grandes écailles laineuses, d’un brun grisätre. Les feuilles sont nombreuses, longues de plus de 1"50, gracieuse- ment recourbées, elliptiques, glabres; les pétioles sont munis d’épines dressées jusqu’à 0"40 environ de la base; ces piquants assez courts et presque triangulaires sont le produit de la transformation des folioles basilaires. Les folioles sont presque glabres, sessiles, linéaires, lancéolées, longues de 0"18 à 0"22, larges d’environ 1 centimètre et demi, acuminées au sommet; elles sont planes dans toute leur étendue, tandis que les limbes des segments du Cycas tonkinensis sont ondulés. Quant aux autres caractères, il faudra attendre jusqu’à ce que l’un ou l’autre exemplaire se décide à fleurir. La plante a été dédiée à M. le marquis pe BELLEroNT. La planche, dessinée d’après nature, donnera une idée suffisante du port de cette gracieuse Gycadée. Ém. Ronicas. Rosier Madame Raoul Chandon (CHARLES VERDIER). — C’est une fleur remarquablement belle, grande, pleine, imbriquée, aux pétales arrondis, d’un rose vif au centre, paälissant vers la périphérie de la fleur. L’arbuste est vigoureux, à rameaux érigés, bien droits; les feuilles sont glabres, glanduleuses, glaucescentes. C’est un hybride franchement remontant. te NM LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER Arbres fruitiers stériles. — Il arrive souvent que nonobstant bien des soins de culture, peut-être même un peu à cause de soins excessifs, des arbres fruitiers demeurent rebelles à la fructification. On conseille en ce cas de les déplanter sinon tout-à-fait, tout au moins en partie, en ce sens qu’il suffit de les soulever avec leurs mottes de terre de manière à déranger une part du système radiculaire. On recommande également de faire des incisions aux grosses racines et de tordre les rameaux. Ces derniers moyens réussissent quelquefois. Un quatrième remède plus simple et non moins sûr de vaincre la stérilité de certains arbres, c’est d’y greffer en temps utile des boutons à fruit. | + Un nouveau légume. — Il ne date pas d’hier cependant, puisque nous l'avons recommandé nous-même il y a des années (1). Il s’agit d’une Cucurbitacée cultivée depuis des siècles en Amérique et introduite aux Açores, d’où ses fruits sont expédiés en Angleterre. C’est le Sechium edule dont les fleurs rappellent celles de la Bryone commune; on l’appelle Chayotte. C’est une plante vivace à tiges sarmenteuses acquérant plus de dix mètres de longueur et s’accrochant par leurs vrilles aux tuteurs qu’elles rencontrent. Dans nos contrées la plante est de serre et appartient naturellement à la région de l’Oranger. M. Naupin la recommande comme une plante extrêmement fertile dont chaque exemplaire peut donner plus de cent fruits à maturité échelonnée depuis septembre à fin janvier. Ces fruits se conservent et se transportent facilement. *# % *X L’élagage des arbres est une opération violente à laquelle il convient de recourir le plus rarement possible, surtout quand il s’agit d’arbres isolés, faisant l’ovnement ou devant faire l’ornement des jardins. Rien n'est affreux comme cette suppression de grosses branches qui convertit les arbres en porte-manteaux. Quand il faut en arriver à ce point-là, il vaut mieux les sacrifier complètement. Lorsque cependant la nécessité amène un élagage, il faudra y procéder avec modération et successivement, échelonner l’opération par des racourcissements proportionnels et de manière à ne pas rendre les mutilations visibles du dehors; les sections devront être faites en biseau et le plus nettement possible. De cette manière l’arbre formé ne sera pas sensiblement déprécié. Ém. R. mor ntm 0 (1) Traité de Culture maraîchère, par Êx. RopiGAs, 3me édition, 1865, p. 412. ON RC SR dan de 12 tue se deg à a free L : TERRE LR Perdre rs me à nt php ttes + rm tm NE een MA De en RP A x. 2 DR EN ne er L'ILLUSTRATION HORTICOLE TRICHOCENTRUM PFAVII RCHB. F. Chrom. P. De Pannemaeker J. Linden publ. PL. DLXXX VII TRICHOCENTRUM PFAVII rous. r TRICHOCENTRUM DE PFAU ORCHIDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Zustration Horticole, tome XXIV, tab. 282. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Foliis cuneato-ligulatis, acutis; pedunculo breviori vulgo bifloro; sepalis tepalisque spatulatis obtusis, labello cuneato flabellato bilobo crispo, Carinis dentiformibus acutis geminis in ungue ante basin (et supra maculam deg” calcare conico brevissimo ; columnae alis semioblongis ascendentibus. Am. Centr. det. dom. Prau. Rcs. +. Nous avons dit en décrivant le 7richocentrum tigrinum var. splendens, dans la 6" livraison de la Zindenia, que le genre 7richocentrum n’était pas riche en brillants représentants et que deux ou trois espèces offraient seules quelque intérêt aux amateurs. Sans être particulièrement remar- quable, le Zrichocentrum Pfavii est une gentille petite Orchidée, à fleurs ayant à peu près la taille de celles de l’Oncidium Gardneri, ainsi que le fait judicieusement remarquer le savant professeur REICHENBACH en décrivant cette gracieuse miniature. Cette Orchidée a été découverte dans l’Amérique ééntralé par un col- lecteur suisse M. Prau, à qui l’horticulture est également redevable du fabuleux Sobralia Pfavii et de quelques autres bonnes plantes. ous reproduirons ici la culture indiquée dans la Zindenia pour les Trichocentrum : « Tenus en petits paniers, remplis de sphagnum vivant, de terre fibreuse et de charbon de bois, ils forment chaque printemps de nombreuses racines, pourvu que les arrosements soient prodigués avec modération d’abord, en abondance ensuite pendant la période de la végétation. Ils poussent également très bien, fixés sur de petites branches de poirier munies de leur écorce et recouverts en partie de mousse vivante. « Nous avons remarqué que de légers bassinages sur les feuilles leur sont favorables pendant les chaleurs de l’été qui correspondent presque toujours avec l’époque de la végétation. Une fois celle-ci terminée, l’humi- dité diminue graduellement, de sorte que l’on n’entretient, pendant la période de repos, qu’une légère moiteur aux racines. » C’est le traitement qui réussit parfaitement dans les serres de la Com- pagnie Continentale d’Horticulture où nous nous efforcons de rendre la culture des Orchidées simple, avec le moins de mise en scène possible. Nous l’avons dit maintes fois, la culture des Orchidées est particulièrement facile — nous dirions presque la plus aisée de toutes — | spite on veut ms bien se rappeler ce que nous avons souvent écrit : chaleur appropriée à l’espèce, plutôt tempérée que chaude, beaucoup d'àr, arrosements même copieux pendant la végétation, et très modérés, parfois nuls, pendant les deux mois qui suivent la floraison. En traitant quelque peu les Orchidées on a vite acquis le Hair sans lequel il.n’y à pas de bons jardiniers ; ceux-ci sentent et voient ce que désirent leurs plantes. Maïs qu’on nous ne parle pas de toutes ces innovations, appareils perfectionnés, automatiques ou autres pour le bassinage, la réglementation de l’humidité dans les serres, etc. Toutes ces machines ne sont bonnes qu’à dérouter ou effrayer les jardiniers : restons aux simples cultures de nos pères et rappelons nous qu'ils étaient avec des moyens très simples aussi bons cultiva- teurs d’Orchidées que nous. LUCIEN LINDEN. CULTURE DU VICTORIA REGIA EN PLEIN AIR. Dans la livraison du mois de décembre de l’Z/lustration Horticole de 1885, nous avons parlé de cette reine des plantes aquatiques qui n’est pas aussi difficile qu’on pourrait bien le croire quant aux conditions de culture. Le Bulletin de la Société d'horticulture du Wisconsin de 1885, que M. J. C. Puzs a eu l’amabilité de nous communiquer, renferme quelques souvenirs historiques se rattachant à cette plante et aux essais de culture dont elle fut l’objet à Gand il y a une trentaine d’années. L'auteur rappelle que la première fleur se montra en Angleterre au mois de novembre 1849. Cet évènement réunit une société de visiteurs distingués « appartenant à la noblesse et à la littérature » et ce fut un autre évènement lorsque, à cette occasion, Miss ANNIE PaxTon, la fille du célèbre architecte du palais de cristal, habillée en fée, fit son apparition sur une des feuilles de la grande Nymphéacée « comme une naïade au milieu des eaux. » Nous relevons dans l’article du Pulletin du Wisconsin un fait qui inté- ressera sans doute les horticulteurs européens : M. E. D. STURTEVANT, de Bordentown, N. J., a fait fleurir le Victoria regia dans un bassin en plein air, au mois d’août de l’année dernière en ayant soin seulement de tenir l’eau à la température voulue au moyen des tuyaux d’un thermo- siphon. Les feuilles avaient 6 pieds de diamètre avec un rebord de deux pouces, lorsqu’on aperçut un bouton à peine visible. Ce bouton s’eleva avec une extrême rapidité et s’épanouit d’abord sous l’eau, puis remplit l'air d’un délicieux parfum d’ananas; ensuite la fleur s’éleva au-dessus de là surface liquide en passant du blanc pur au rose päle; tout parfum avait disparu. La plante avait parcouru en 4 mois toutes les phases de la vie Yégétale. Le même procédé a été essayé à Gand il y a deux ans; nou y reviendrons. Éin. R. ia ésions v— dé des oo dite ét + à en 4, TS nm ad ; rime MT SAT à RTS y Qu aie Es du Rd RE 7. PERS CT ESA si +7 A À fe PAL E ; : : e UNE à SA NMNMIUE LUN DAY EI CL EL LIN 110NIIUNU NOIIVUIQONTITILI PL. DLXXX VIII ANTAURIUM REINE DES BELGES 1. uno. « non. AROIDÉES ÉTYMOLOGIE A CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Z{ustration Horticole 1862, vol. 1x, pl. CARACTÈRES ro. — Voir ibid. 1885, vol. xxxu, p. 175. CARACTÈRES DE L'HYBRIDE. — Spatha late-cordata, 0m12 ad Om14 longa, 010 inter À. Andreanum et À. Lindeni, ad viv. in horto Societatis Continentalis Horticul- turae Gandavensis descriptum. Ceux qui ont visité l'établissement de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, durant le mois de janvier 1886, auront sans doute remarqué l'effet produit, dans le pavillon d’attente, par les splendides inflorescences de quelques Anthurium groupés au milieu des plantes à feuillage d’ornement qui garnissent cette jolie serre. C’étaient pour la plupart des hybrides obtenus à l’établissement même par le croisement opéré entre des types distincts. Parmi ces produits curieux se trouvait la nouveauté qui fait l’objet de cet article et qui a été dédiée à notre Souveraine. L’Anthurium Reine des Belges est remarquable à la fois par la grandeur de la spathe florale, son charmant coloris rose tendre, son spadice rose chair, d’une teinte un peu plus vive à son sommet. La spathe a d’ailleurs aussi des reflets nuancés, mais elle n’a pas la forme bullée qui caracté- rise si franchement l’A. Andreanum, indiqué comme ascendant maternel de notre hybride; le limbe en est, au contraire, tout à fait plan, sauf les quelques nervations parfaitement rendues sur = planche ci-contre. Le port de la plante est à peu près celui de l’Anthurium Archiduc Joseph, décrit et figuré dans le précédent volume de l’Z/Z/ustration Horti- cole, p. 175. Cependant elle nous à paru être plus touffue et avoir les pétioles moins allongés. Elle n’a rien de commun avec un Anthwrium roseum, Signalé comme obtenu en France il y a déjà quelque temps et qui a disparu ; la coloration rose de la spathe n’a été que passagère et a fait place bientôt à un vif coloris magenta. Nous avons constaté par nous même que la nuance délicate rose tendre est invariable et identique dans toutes les fleurs de l’hybride qui nous occupe. | Ém. RopiGas. RSS BIBLIOGRAPHIE Botanique populaire illustrée (‘). — Voici un bel ouvrage pour les horticulteurs, les amateurs de plantes et pour les jardiniers. Il man- quait à la Bibliographie horticole une Flore ornée de chromolitho- graphies; l’éditeur M. J. RorascxiLp a eu l’heureuse idée de combler cette lacune et nous ne pouvons mieux faire que d'emprunter à l’Avant-Propos qui précède cette publication, les idées principales qui ont guidé les auteurs dans la conception du livre. En dédiant cette publication à M. Decaisne, le savant botaniste, ils ont voulu rendre un dernier hommage à l’éminent membre de l’Institut, qui à été, pendant plus de quarante ans, l’un des plus vaillants vulgarisateurs de la Botanique et de l’Horticulture. ous n'avons pas à faire ici l’éloge de la Botanique, cette science au développement de laquelle l'esprit si méthodique des savants français, tels que les Jussieu, les BRONGNIART, les DECAISNE, etc., a tant contribué. Chacun sait qu'elle est la plus utile de toutes les branches de l’histoire naturelle. N'est-ce pas elle, en effet, qui dirige l’horticulteur dans la recherche de ses acquisitions les plus précieuses; qui apprend à l’agriculteur à connaître non seulement les végétaux utiles, mais aussi ceux que leurs propriétés nuisibles doivent faire soigneusement extirper ? N'est-ce pas au règne végétal que la médecine emprunte le plus grand nombre de ses médicaments ? Le commerce et l’industrie ne lui doivent-ils pas d'innombrables produits ? t quand ce ne serait que l'attrait qu’inspire par lui-même ce règne si gracieux, où tout est beau et plein d’harmonie, où la variété le dispute à la profusion, ne serait-ce pas assez pour inviter nn Re en à de in ( 1) Flore Pitloresque de la France. Botanique populaire illustrée, contenant : Anatomie, physiologie, classification et la description de toutes les plantes françaises, indigènes et cultivées. Suivi de quatre études spéciales sur la Flore fossile et sur les Plantes au point de vue de l’utilité agricole, horticole et forestière. Ouvrage grand in-4o, 500 pages de texte imprimées sur papier teinté, illustrées de 1,000 gravures, dont beaucoup de pages entières, accompagnées d’une Carte agricole de la France et d’un Atlas de 82 planches en chromo retouchées à le faite sous la direction de J. Rorascxizp et avec le concours de MM. Gusrave HeuzÉ, Znspecteur général de l'Agri- Culture; BOTQUET DE LA GRYE, Conservateur des Foréls; SranisLas MEvuxtIER, du Muséum ; J. Pizzerra, Lauréat de l'Institut, et R. VeRLoT, Chef de l'Ecole de Botanique du Muséum. x, 36 Fr. ; relié demi-maroquin, tranches dorées, 40 fr. — J. Rothschild, éditeur, rue des Saints-Pères Paris. Envoi franco contre mandat-poste, Le la Belgi ue et les autres Pays, s'adresser aux Libraires, ou directement'à l'Editeur, DES Il SORT TT TE ee NE OP, gs Ve VS CS SN SE mn Vis at te bn ON TR «y: SUR D DS “es l'observateur à porter particulièrement son attention vers cette branche aussi utile qu’agréable des connaissances humaines ? Il n’est pas d’étude plus attrayante pour l’homme, quelle que soit sa condition ou sa fortune ; il n’en est pas de plus convenable à tous les âges, ni de plus propre à charmer nos loisirs ou à calmer nos douleurs. Elle fait les délices de notre séjour à la campagne; elle fortifie notre corps par l'exercice salutaire de l’herborisation, et notre esprit par l’observation et l’analyse; enfin elle nous inspire des goûts simples bien préférables aux amusements frivoles des villes. La Botanique est la science de tous les temps et de tous les lieux. Partout on trouve des plantes et dans toutes les saisons. Le Botaniste ne peut faire un pas dans la campagne sans se voir entouré d’objets qui le charment, qui sollicitent ses regards et réclament son attention. L’hiver même il en jouit encore, lorsqu’assis au coin du feu, il revoit dans son herbier les plantes qu’il a cueillies pendant la belle saison. Elles sont, il est vrai, desséchées et sans vie; mais elles lui rappellent ses promenades champêtres et les doux instants qu’il: a passés à les observer lorsqu'elles étaient brillantes de fraîcheur. Depuis bientôt quinze ans, l'excellent ouvrage sur les Familles végétales, du docteur LE MaouT, est complètement épuisé; on a publié, il est vrai, beaucoup de Flores et de Traités illustrés, mais aucune de ces publications ne répond aux désirs des lecteurs qui veulent trouver dans un même ouvrage un Traité de Botanique et une Flore, illustrés de planches en couleurs, de nombreuses vignettes de détail et du port des plantes dans le texte. L'éditeur M. RorascxiLD a été assez heureux pour trouver un botaniste ayant bien voulu suivre ces idées, et en offrant aujourd’hui cette nouvelle ZZore au public, il croit devoir expliquer en quoi elle diffère de celles qui l’ont précédée. Tous ces livres recommandables à beaucoup de titres, sont toujours écrits dans un langage tout technique, et présentent par cela même de grandes difficultés à ceux qui ne sont pas déjà familiers avec la science. La Botanique est ainsi rendue inaccessible à un grand nombre de personnes qui, . par le goût des fleurs, sont rebutées par l’aridité de leur étu On s’est proposé d'éviter ces inconvénients et d'offrir aux institu- teurs, à la jeunesse, aux gens du monde, aux cultivateurs, aux jardiniers et aux forestiers, une Flore iMuétrd accessible à ceux qui ne savent pas encore, mais qui ont le désir d'apprendre. Ceux-là trouveront dans le nouvel ouvrage une introduction à des études plus complètes, en même temps qu’un résumé de ce que l’observation et la science nous ont appris sur les propriétés et sur l'utilité des plantes de notre pays. — 34 — On a restreint, autant que possible, le nombre des termes tech- niques, et évité ce néologisme sans frein, que déjà LINNE appelait une calamité, et qui a pris de nos jours une extension bien faite pour effrayer la mémoire la plus robuste; on a suivi la classification de DE CANDOLLE, en la mettant dans toutes ses parties à la portée du publie, qui sera à même, au moyen de nos tableaux, d'apprendre rapidement la classification. | On a fait précéder dans cette Flore les noms scientifiques latins des noms français, tels qu’ils sont adoptés généralement par les botanistes. L'un des principaux mérites de l'ouvrage est l'exactitude et le nombre des figures. L'Atlas, qui est en même temps un charmant Album de salon, forme un Genera complet de 500 plants en couleurs, dans lequel toutes les espèces typiques ont été figurées avec soin; les vignettes en noir, intercalées dans le texte, en sont le complément. (Il y a environ 2,700 dessins.) La Flore descriptive est précédée de notions élémentaires de Botanique, d’un vocabulaire des mots techniques, d'instructions sur les herborisations d’après les données de la Commission du ministère de l'instruction publique ; on y indique les meilleurs procédés pour la conservation des végétaux et pour la préparation microscopique de leurs organes; et des tableaux dichotomiques permettent d’arriver sans difliculté à reconnaître la famille à laquelle appartient une plante quelconque. Enfin, l'ouvrage se termine par plusieurs chapitres consacrés l’histoire végétale de la France (qui au point de vue de la Flore est presque la même pour tout le Centre de l’Europe). Ils sont divisés en parties agricole, horticole, sylvicole et paléontologique. Ces monographies, accompagnées de nombreuses illustrations, sont dues aux plumes savantes de MM. HEuzÉ, BOUQUET DE LA GRYE, STANISLAS MEUNIER et VERLOT. E L'ART DES JARDINS. Traité pratique et didactique de l'Architecture des Jardins. — Nous nous empressons de consigner ici la publication de ce livre. Nous avouons que, lorsqu'il y a une quinzaine d'années nous vîimes volumes, déjà bien intéressants et très pratiques de M. le nous ne nous doutions limposant développement les deux petits baron ERNOUF; Pas que ces opuscules atteindraient un jour que nous avons aujourd’hui sous les yeux. POP NE imite té M. le baron ERNOUr, publiciste horticole de grand talent, et M. ALpHanp, le célèbre directeur des travaux de la ville de Paris depuis 1854, ont réuni en un gros volume in 4°, illustré de 512 superbes gravures, tout ce qu'il y avait à dire sur l’art difficile des jardins. Partageant leur œuvre en deux parties, ils ont, dans la première, raconté par le menu l’histoire intéressante et peu connue des formes diverses par lesquelles a passé l’Architecture des Jardins depuis les temps les plus reculés. C’est ainsi qu’ils nous conduisent dans les jardins de l’antiquité égyp- tienne, grecque et romaine, dans les Z'dens de l’Inde et les jardins chinois. Puis viennent. dans leur ordre chronologique, les plus belles créations de la renaissance francaise et italienne, et surtout les géniales conceptions de LE NôTRe au X VII° siècle. Enfin la révolution horticole du siècle dernier, la substitution du style paysager au style réqulier. Dans la deuxième partie, on-trouve l’expose de la méthode et des opérations diverses au moyen desquelles on arrive à la fusion, dans un ensemble harmonieux, des formes les plus agréables de la nature et de l’art, fusion sans laquelle il n’existera jamais de jardin. Le deuxième chapitre de cette partie didactique donne les règles du tracé des jardins réguliers ; ensuite les préceptes spéciaux pour l’établisse- ment des jardins de villes, illustrés par de nombreux exemples. Enfin un dernier chapitre est consacré aux squares et promenades, le tout illustré de nombreux dessins, plans de parcs et de jardins anciens et modernes de tous les pays du monde, de plantes et d’arbres d'ornement. L'ouvrage se termine par un tableau sommaire des travaux de la transformation de Paris, et par l’indication des prix principaux des travaux de jardinage dans cette ville, documents d’un sérieux intérêt pratique. Les auteurs et l’éditeur se sont imposé la tâche de faire un livre irréprochable et complet, un livre tenant les promesses multiples de son titre étendu, et ils ont réussi; ils ont parlé de l'Art des Jardins en poètes enthousiastes et en habiles praticiens; ils ont voulu prouver que notre art utile ne le cède en rien en grandeur, en beauté et en agrément à n'importe quel autre, et ils l’ont prouvé. Ce traité est indispensable à tous ceux qui s'occupent, à des titres divers, de l’architecture des jardins; ils y trouveront d’utiles enseigne- ments, d'excellents préceptes et des exemples distingués. Le prix en est des plus modestes, eu égard aux nombreuses illustrations qui en font en même temps qu’un traité éminemment utile, un album de la plus grande valeur. LL. Faut-il tailler les arbres lors de la plantation? — Autrefois la réponse à cette question était affirmative et n’admettait même pas d'exception. La réponse était faite au nom des lois de l’équilibre supposé rompu entre la partie souterraine et la partie aérienne des arbres. On s’imaginait que l’arbre ayant perdu du chevelu ou même l’une ou l’autre grosse racine par suite de lParrachage ou du rele- vement, il fallait nécessairement lui enlever autant de rameaux ou même de grosses branches sous prétexte que les racines n’auraient pu nourrir ceux-ci. Aujourd’hui la science a fait litière de ces étranges théories inventées à plaisir par les praticiens. On sait maintenant que les ramifications portent des feuilles et que les feuilles contri- buent à la nourriture de l'arbre autant que les racines elles-mêmes. Il est donc reconnu qu’il ne faut point tailler les arbres qu’on transplante. TE + _*% Les pommiers en cordons horizontaux produisent de nom- breux et beaux fruits, s’il sont traités convenablement et si on a eu soin de choisir des sujets greffés sur paradis pour les sols fertiles. et des sujets greffés sur doucin pour les terrains peu fertiles. Il convient aussi de faire un bon choix des variétés, les unes se prêtant mieux que les autres à cette forme spéciale. Un conférencier de Klosterneubourg, M. JaBLANCzY conseille de laisser un bourgeon qui deviendra ainsi un canal de dériv de sève. Ce bourgeon développé peut donner aux disgracieux. se développer ation de l’excès cordons un aspect DISTINCTION A M. P. J. DE PANNEMAEKER. Nous annoncons avec un vif plaisir que le Gouvernement français vient de décerner la croix de chevalier de l'Ordre du Mérite agricole à MP De PANNEMAEKER, l'excellent peintre des planches de l’///ws- tration Horticole et de la Lindenia. C’est un hommage rendu au talent incontesté de l’artiste modeste dont les œuvres ont contribué dans une large mesure à répandre les connaissances et le goût de la botanique et de l’horticulture. Nous félicitons vivement M. De PA NNEMAEKER de la distinction qu’il vient de recevoir. ; ae CHRONIQUE HORTICOLE —————————— 25 Mars 1886. Les plantes comestibles du Japon. — La Société pour l'avan- cement du jardinage dans le royaume de Prusse vient de faire chose utile en publiant une liste des plantes comestibles du Japon dressée par M. Muezzer-Breck, aspirant consulaire à Yokohama. Cette liste, établie dans un ordre systématique des familles botaniques, renferme un très grand nombre d’espèces, non seulement de plantes que les Japonais emploient directement comme légumes et condiments, mais encore dont ils extrayent des préparations condimentaires et médicinales. En face du nom scientifique se trouve le nom japonais avec l'indication de la partie des plantes usitée et de l’usage que l’on en fait. L'auteur recom- mande d’une façon spéciale les variétés de pois et de haricots en usage au Japon. Il suffit de jeter un coup d'œil sur cette liste pour constater _que les plantes cultivées dans nos régions le sont toutes au Japon, tandis que, d’autre part, les Japonais en possèdent un nombre assez considérable que nous ne cultivons pas. Reste à savoir si certains de ces derniers produits seraient de notre goût. Ainsi nous ne Savons jusqu’à quel point les fruits du Gingko biloba, ceux du Quercus cuspidata, du Pirus japonica et d’une foule d’autres seraient les bien-venus chez nous. Nous ferons la même observation quant aux bulbes d'une série de Liliacées servant à l’usage culinaire des Japonais et que nous aimons jusqu’ici uniquement pour leurs fleurs. x # La culture des morilles est-elle possible? — Pour les uns la réponse est négative ; d’autres, se basant sur des faits incontestables, répon- dent affirmativement à la question. L’an dernier, à la séance d’avril de la Société centrale d’horticulture de la Seine inférieure, un des membres a montré une plante d’Aspidistra sur les rhizômes de laquelle des morilles s'étaient développées. Il avait enterré un certain nombre de pots d’Aspi- distra dans la tannée; il dut les retirer parce que la terre des pots se recouvrait d’un mycelium analogue au blanc des champignons. Ces mêmes plantes se couvrirent de morilles. En outre, des morilles plantées en janvier dans un mélange de terre de bruyère et de tannée se sont parfaite- ment reproduites. La culture artificielle de ce végétal est donc possible. Il est probable que celui-ci sollicite un sol contenant du tannin : en effet on le trouve assez souvent à l’état naturel au pied des ormes. * + La saison hivernale a été plus froide qu’à l’ordinaire. L'hiver, ainsi que nous l’avions prévu, a été long et rigoureux, plus long même qu’on Dee aurait pu s’y attendre. C’est à peine si dans le courant du mois de février, le thermomètre s’est élevé une seule fois à 7° centigrades, tandis qu'il a gelé sans interruption depuis le 4 jusqu’à la fin du mois; de plus, les gelées nocturnes ont continué en mars pour s’accentuer davantage depuis le 1° mars jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes (18 mars). Dans les derniers jours, le ciel a été généralement serein, tandis qu’il y a eu presque constamment du brouillard ou de la brume durant le mois de février. Ce n’est pas seulement dans nos provinces relativement septentrionales que l'hiver s’est prolongé. Rarement le froid a été aussi sensible dans le midi de l’Europe. La neige a été abondante dans les contrées où l’on n’a guère l'habitude de la voir. Nice et Cannes, l'Espagne et même l’Algérie ont eu leur large part de ces intempéries. + * Plantes carnivores. — Une des études favorites de notre regretté confrère M. Én. Morren, était celle des plantes carnivores. Plusieurs Sarracenia sont de ce nombre. Voici comment M“ M. TREAT indique dans le journal 7%e Vature un résultat des expériences qu’elle a faites sur le Sarracenia variolaris. « Un grand cancrelat était occupé à se nourrir des produits de secrétion d’une feuille fraîche qui n’avait attrapé que peu de victimes encore. Après s'être nourri quelques instants, il descendit dans l’urne si profondément que je ne pus l’en déloger, même en renversant la feuille eten frappant fortement sur le fond de l’urne. C’était à une heure assez avancée de la soirée que je le vis entrer ; le lendemain matin j'ouvris l'urne, en la coupant; le cancrelat était encore en vie, mais il était couvert d une secrétion produite par la surface interne de l’urne, et ses pattes se détachèrent pendant que je l’extrayais de sa prison. Selon toutes les apparences, le terrible Sarracenia mangeait sa victime vivante. Peut-être pourtant ne devrais-je pas dire « terrible », Car la plante semble fournir à de un de les dévorer, une sorte de breuvage rappelant les % Épilogue du Congrès de b sion de M. Carr HANSEN, professeur à l’Académie royale d’agriculture de C PL due Fer un Comité international s’est constitué à Anvers à l'effét et Ep F. 2 GONSTANTIN BERNARD, (x. DE BosscHErE, FR. CRÉPIN témoign Re PPRCIpaUX organisateurs où promoteurs du Congrès, un an 2 u . estime et de cordiale sympathie. Le projet du Comité mbélres de un. ve album renfermant les portraits de tous les : ‘ souvenir bn à | sort En. MoRREN sera remis à sa famille De in reraif tee * La flore 4 + * grande ns DOUS avons eu l’occasion de le dire, est d’une _‘e Srande variété, Notre estimé collaborateur” AE | otanique d'Anvers. — Sous l'impul- ee _— ba oui tic U né PP SENIOR NOR STE EN NT Pr Te PTIT 7 inens ns PPT re IP P er : ; ; | L ' LE - . SH D M. N. E. te s’est livré à une étude spéciale des intéressantes Orchidées terrestres qui caractérisent la région sud-africaine. Ce n’est pas ici le lieu de le suivre dans le remarquable travail qu’il a publié sur ce sujet; toutefois nous énumérerons les seules espèces du genre Disa qu’il passe en revue et dont, à part le Disa grandiflora Lin. ( unifiora BERG), un fort petit nombre sont connues dans nos cultures. Les voici par ordre alphabétique : Disa atricapilla Bolus. Disa — barbata Sw. — — Charpentieriana Rchb. f. —- — cornuta Swartz. — — crassicornis Lindl. — — draconis Sw. Le — — fasciata Lindl — — ferruginea Sw. — — filicornis Thunb. — — graminifolia Ker. — — grandiflora L.. — — longicornis Linn. —— — lugens Bolus. — — melaleuca Sw. patens Thunb. polygonoïides Lindl. pulchra Sond. racemosa L. f. Richardiana Lehm. rosea Lind]. spathulata Sw. tabularis Sond. tenella Sw. uniflora Berg. venosa SW. venusta Bolus. Zeyheri Sond. Cette simple énumération des espèces d’un genre peut donner une idée de la richesse de toute la famille. * * Les Pêchers de Montreuil couvrent une surface de murs évaluée approximativement à plus de 500,000 mètres carres. * * * Ascension de la sève. — M. Leo ERRERA, professeur à l’Univer- sité de Bruxelles, a institué au laboratoire de celle-ci une série d’expériences sur le chemin suivi par l'eau de végétation sous l’influence de la trans- piration des feuilles. Il s’est servi de gélatine dans laquelle il a ajouté une quantité assez forte d’encre de Chine finement délayée dans un peu d’eau. Des expériences antérieures avaient démontré au jeune savant la parfaite inocuité de cette substance pour les cellules végétales. L’expérimentateur a opéré sur le Vifis vulpina qui possède de larges vaisseaux et convient par conséquent très bien pour ce genre de recherches. Tous les faits con- statés par M. ERRERA prouvent que l’eau de transpiration s’élève par la cavité des éléments lignifiés. Aïnsi s'explique cette remarque importante en sylviculture que le courant ascensionnel monte, en général, dans chaque couche annuelle, par le bois du printemps à larges vaisseaux plutôt que par le bois d'automne à vaisseaux étroits et à membrane ordinairement plus épaisse. Les expositions horticoles en Belgique auront lieu en 1886 aux ARE 1 dates suivantes : ANVERS : Société royale d’horticulture 8 août. —— Cercle floral . 8 août. — Cercle des Rosiéristes . . . . 27-28 juin. BRUGES : Société provinciale d’horticulture. 18 avril. BRUXELLES : Societé royale de Flore 25 avril. — Société royale Linnéenne . 29 août, 3 octobre. GAND : Société royale d’agriculture 11-12 avril. — Cercle horticole . + 12 septembre. Huy : Société agricole et horticole 15 août. LIEGE : Société royale d’horticulture . 2 mai. LOUVAIN : Société ) 20 juin. 5 septembre. Mons : Société » » . 20 juin. — Société horticole du Hainaut . 3 octobre. St NicoLas: Société du Pays de Waes . 29 avril, 10 octobre. SCHAERBEEK : Société d’horticulture . 13 juin. TourNay : Société royale d’horticulture . 12 septembre. On voit que plusieurs dates de ces expositions coïncident. Il ne serait pourtant pas difficile de s’entendre sous ce rapport et il n’y a franchement aucune utilité à ouvrir le même jour des expositions à la fois sur plusieurs points de notre pays. # *__*% Les lois restrictives contre le Phylloxera, nous l’avons dit bien des fois déjà, sont absolument inutiles au but qu’elles poursuivent ; elles ne sont que vexatoires et contraires aux intérêts de l’horticulture générale. De crainte de voir introduire l’ennemi dans les vignobles du Cap de Bonne Espérance, on avait édicté des défenses sevè d'une amende élevée jusqu’à deux années de pri introduit des plantes quelconques au Cap. La douane et la police ont eu beau veiller; le Phylloxera, doucement bercé sur les ailes du vent, a fait son apparition et aujourd’hui deux ou trois vignobles du Cap in four- millent littéralement. A quoi donc servent les mesures prohibitives auxquelles nous faisons allusion? La vigne seule peut efficacement trans- Mr à RÉ le existe, elle possède en elle le germe de ennemi, Sans qu il soit nécessaire de le lui porter. * res et des pénalités variant son contre ceux qui auraient L’expositi | CRT ture-de F on générale 0rSanisée par la Société nationale d’horticul- Re nu et annoncée comme devant s'ouvrir le À mai prochain, sera U 11 au 16 de ce même mois. L'hiver qui s’est prolongé avec une rigueur inusitée dans l’Europe occidentale, iusti ) | ustifi | l'ouverture de cette exposition. NT pement le retard. Mt | Re La Société royale de botanique de Belgique célèbrera dans le courant de l’année 1887, le 25"%° anniversaire de son existence. À cette occasion divers membres de la Société ont organisé un concours destiné à perpétuer le souvenir de cette fête. Voici les questions du concours. Question proposée par M. Ép. MarTENSs. Réunir les éléments d’un Zdio- ticon raisonné des noms populaires néerlandais de plantes qui sont actuel- lement usités en Belgique dans les provinces limitrophes du royaume des Pays-Bas et dans le département du Nord. — 1* prix : 300 fr. 2% prix : 200 fr. Question proposée par M. DE KERCHOVE DE DENTERGHEM. Descrip- tion d’une famille de plantes de pleine terre, envisagée au point de vue historique, botanique et horticole. — Prix : 300 fr. Question proposée par M. ÉD. MoRREN. Exposer la structure anatomique de l’appareil végétatif dans la famille des Broméliacées. — Prix : 300 fr. Question proposée par M. J. J. Kiokx. Faire connaître par des obser- vations nouvelles le développement et les modes de reproduction d’un champignon du groupe des Ustilaginées. -— Prix : 300 fr. : Question proposée par M. Lro ERRERA. Répéter les expériences de BôHM en discutant soigneusement toutes les causes d’erreurs et étendre ces expé- riences en s’assurant si l’amidon se produit quand on fournit à la plante d’autres matières sucrées (maltose, lactose, mannite, etc.), ou même des substances plus simples (érythrite, glycérine, acide tartrique, acide malique, etc.). — Prix : 300 fr. Question proposée par M. Ém. Ronicas. Dresser une liste systématique et raisonnée des plantes vivaces et des arbres et arbustes introduits en Belgique depuis 1830 dans les cultures de plein air. — Prix 100 fr. Question proposée par M. FR. CRÉPIN. Faire l’étude monographique détaillée des Rubus indigènes en Belgique. —- Prix : 300 fr. Les réponses aux diverses questions doivent être remises au Secrétariat de la Société, à Bruxelles, avant la fin du mois d’avril 1887. * * * Le Bulletin météorologique publié par l'Observatoire royal de Bruxelles devrait être entre les mains de tous ceux qui s’occupent d’horti- culture en Belgique. Leurs travaux se règlent forcément d’après l’état de l'atmosphère. Aujourd’hui les phénomènes dont l’air est le théâtre sont parfaitement compris, et la science a montré qu’il existe pour ces phéno- mènes comme dans tout le reste de la nature, de l’ordre, des lois et de la régularité. Aujourd’hui la prévision du temps est devenue possible. Le Bulletin météorologique renseigne chaque jour la répartition des vents, la pression de l’air, les températures de toutes les régions qui nous entourent. Ses indications journalières permettent de prévoir des périodes de jours chauds ou froids, secs où humides, les ouragans et les tempêtes. 3% * + id. La vente des produits horticoles, maraîchers et autres, d’après le dépôt de simples’ échantillons, à été inaugurée depuis quelque temps et semble fonctionner à la perfection au marché de Berlin. On conçoit tout l'avantage qui doit résulter de ce procédé aussi bien pour le marchand que pour l’acheteur. Celui-ci est assuré de recevoir, moyennant un prix stipulé d'avance, les produits conformes à l’échantillon. Le marchand de son côté ne court pas le risque de devoir céder à vil prix tel article qui serait à un moment donné trop abondant ou peu demandé. 1l existe au marché susdit une Commission chargée de représenter le producteur ou importateur. Elle affiche les échantillons, prix-courants, prospectus, que le public est invité à voir. Elle se charge des ventes de toute nature. Le producteur paye un abonnement de 20 marks par année plus un tantième fixe par l’autorite. Cet exemple sera certainement imité ailleurs. * * _* Le Gardeners Chronicle, dans le but d'encourager l'esprit scientifique chez les jeunes jardiniers anglais, vient de mettre au concours la question des racines et de leur action. La réponse devra comprendre une discussion de leurs formes, de leur structure, de leurs fonctions, de la manière d’après laquelle elles accomplissent celles-ci et de l'influence de ces faits sur les méthodes de culture et de multiplication des plantes. Les prix sont de 10, 5 et 2 livres. Nous aimons à citer cet encouragement donné à la jeunesse horticole. * ML Encore un reméde contre le ver blanc. simplicité. On prend un mélange d’eau et d’acide la proportion de 1 gramme d’ cette solution est délivré Co abondent certaines années. — Le voici dans toute sa phénique cristallisé, dans acide par litre d’eau. Le terrain arrosé avec mme par enchantement de ces larves qui 3 Un ennemi du moineau At ons * — Dans une réunion d’une Société de Jardinage à Victoria, un des m embres a appelé l'attention sur le Pésonid | grandis, plante indigène d’Australie appartenant à la famille des Nyc- taginées et dont les graines, semblables à un grain d’avoine allongé, sont couvertes d’une substance très gluante qui s’attache facilement aux plumes . de l’oiseau qui s’y laisse prendre. Le membre en question a déclaré que sa plante a pris plus d’une centaine de moineaux. Elle n’en prendra guére Chez nous, Puisque cet arbuste appartient à nos serres tempérées. L. LiNDEN et Ém. Roprcas. i : ' | | L'ILLUSTRATION HORTICOLE DIANTHERA BULLATA NE. BROWN Chrom. P. De Pannemaezer. J. Linden publ pes ; us 5 É SE AE PL. DLXXXIX DIANTHERA BULLATA x. 8. Row DIANTHERA À FEUILLES BULLÉES ACANTHACÉES ÉTYMOLOGIE : Du grec de, indiquant deux parties et æüno, anthère; parce que dans la plupar rt des espèces, les loges des anthères sont plus ou moins séparées entre elles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Calyx alte divisus, segmentis 5-4 angustis subulatis vel acutis, æqualibus vel postico minore vel deficiente. Corollae tubus tenuis rectus vel incurvus, nunc elongatus superne vix ampliatus, nunc in flore parvo brevior superne ampliatus; limbus bilabiatus, labio postico interiore erecto vel incurvo angusto concavo integro vel 2-dentato, antico patente subæqualiter trifido, lobo intermedio extimo. Stamina 2, fauci af labio postico breviora vel subæquilonga, filamentis fliformibus vel basi crasiuiDat- antherae 2-loculares, loculis ovatis vel oblongis muticis parum inaequalibus sed ousstivo varie evoluto Re: altero uns affixo vel utroque plus minus obliquo rarius transverso; staminodia nulla(1 el cupularis. Stylus filiformis, apice obtusus vel vix minute 2-lobus ; Fu in quoque Poor. 2. Capsula oblonga vel ovoidea, basi in stipitem solidum longe SOnéraote. Semina 4 vel abortu pauciora, suborbiculata, plano compressa, laevia vel tuberculato-rugosa, retinaculis saepius aculis fulta ; embryo normalis. — Herbae erectae adscendentes diffusae vel prostratae rarius frutescentes, glabrae vel pilosae. Folia integerrima vel rarius dentata. Flores longi, mediocres vel parvi, nunc minimi, in axillis solitarii vel fasciculati, saepissime subsessiles, dense vel interrupte spicati vel in Ab rs terminalem dispositi vel varie paniculati, foliis floralibus bracteiformibus (vel bracteos fasciculos subtendentibus) nunc latis imbricatis, nunc foliaceis vel angustis minimisve. Bracteae interiores et bracteolae parvae angustae vel minutae. — BenTx. & Hook. Ge”. Plant. II, p. 1 CARACTÈRES, SPÉCIFIQUES : Caulis teres, in lineas duas pubescens, sr rascens. Folia opposita breviter petiolata, Petiolus validus 2 lin. longus. Lamin 3-45 poil. longa 21-2? poll. lata, elliptica, apice obtuse acuminata, basi re cordata, intra venas valde bullata, supra g labra atrovirens, subtus purpurea, glabra oblongo, leviter CORCAVO, integro vel minute bidentato, ae antico tripartito; lobis angus- tis paten tibus, Stamina 2, exserta ecurva, fila me entis pubescentibus antherae loculis subaequalibus, contiguis, parallelis, nie: Staminodia 2 fauci affixa. Habitat Borneo. Le Dianthera bullata est une plante à feuillage ornemental d’un cachet tout particulier et ayant bien plus l’apparence d’une Rubiacée que d’une Acanthacée. On ne peut invoquer en sa faveur la beauté des fleurs qui caractérisent tant d’espèces de cette famille, mais ses feuilles remarqua- blement bullées, vert foncé en dessus et de couleur pourpre à la face infe- rieure, lui donnent le droit de réclamer une place parmi les autres végétaux à beau feuillage. L'espèce qui nous occupe est indigène de Bornéo d’oùelle a été récemment introduite par la Compagnie Continentale d’Horticulture de Gand. (1) Staminodia 2 in D, bullata, PB À première vue, elle diffère des autres espèces du genre Dianthera par son port; en outre, elle a des staminodes; il est possible que la connaissance de la fructification vienne déterminer la nécessité d'établir pour elle un genre nouveau; mais, en attendant, il nous a paru convenable de la joindre au groupe des Dianthera, parce que, au point de vue de la physiologie, la présence des staminodes est le seul caractère qui la distingue de ce genre, et que l’on a peut-être accordé trop d'importance à ces organes en tant que caractère générique. | | La plante a un port assez trapu ; la tige est garnie de feuilles bien formées, portées par des pétioles très courts, éloignées, disposées par paires, ellip- tiques, terminées en pointe obtuse et quelque peu contractées en cœur vers la base; elles sont fortement bullées entre les veinures. Les fleurs sont petites, blanchâtres et peu apparentes : elles sont disposées par fascicules opposés le long d’un racême terminal en forme d’épi. N. E. BRowN. LE ROSIER THÉ AMERICAN BANNER Pourquoi donc certains horticulteurs s'imaginent-ils toujours qu’une plante nouvelle obtenue de semis aurait une valeur plu même nouveauté obtenue accidentellement par voie d Pourquoi prétendre que telle variété de rose ou d’azalée est obtenue de graine, alors qu’elle est en réalité un accident dichroïque ou peut-être même un premier retour vers le type originel? Le semis et l'accident fixé se valent absolument, l” durable que l’autre, surtout lorsqu'on a soin d’i produit. Le rosier thé American Banner a nouveauté obtenue de semis s grande que la un peut être aussi ndiquer la source réelle du été prôné comme étant une > tandis qu’il provient en réalité d’un rameau accidentel qui s’est produit sur le rosier thé Goubault: la preuve en à été fournie d’ailleurs par un rosiériste d'Orléans. En effet, comme il le décrit dans le Puyletin de la Société horticole du Loiret, un exemplaire du rosier thé American Banner à rendu un lameau tout à fait identique au rosier Goubault, donnant ainsi le certificat de son origine. 4 AO , ré 1 Tr "w’ f ES Lx 4 ru L'ILLUSTRATION HORTICOLE PHILODENDRON SQUAMIFERUM PorPr. Le Pannemaeker. ss > à D a S + LS > ns "4 PF; Chrom. OU 0 ORGUE - È | L . loculamentis 1-3-spermis. Semina oblongo-ellipsoidea, R KC PL. DEXC PHILODENDRON SQUAMIFERUM rar. PHILODENDRON ÉCAILLEUX = AROÏDÉES ÉTYMOLOGIE : Voir l’Z/lustration Horticole, vol. XX, p. 193. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Flores in spadice inappendiculato monoici, masculi et feminei remoti, masculis imperfectis compactis interjectis. Perianthium nullum. F1 masC. : stamina 2-6, in corpus sessile obpyramidatum tetragonum vel 4-sulcatum vertice dilatato deplanatum connata ; antherarum loculi oblongi vel lineares, connectivo crasso breviores, contigui, poris rimulisve apicalibus dehiscentes ; pollen vermiforme. F1. feminei inodiis clavatis interdum immixti. Ovarium ovoideum oblongum vel obovoideum, + stami 2-10 loculare ; stigma sessile, pulvinare vel hemisphaericum, integrum vel lobatum ; ovula in loculis pauca vel numeïosa, orthotropa. Baccae in tubo spathae involutae, dense confertae, 1-10-loculares, 1-10 spermae. Semina ovoidea oblonga vel ellipsoidea, erecta, funiculo erecto vel curvo, testa crassa levi vel costata integumento succulento induta, albumine copioso; embryo axilis. — Frutices et arbusculi scandentes, rarius herbae acaules, caudicibus foliosis ad nodos radices aereas emittentibus. Folia coriacea, oblonga ovata cordata vel sagittato-hastata, integra lobata pinnatifida vel 1-2-pinnatisecta, nervis et nervulis parallelis; petiolus teres vel antice concavus vel canaliculatus, apice rarissime tumidus vel geniculatus, vagine persistente. Peduneuli terminales vel axillares, saepius dejecta. — Benra. & Hook. Gen. Plant. III, p. 978. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Caulis levis, Petiolus 6-12 pol. longus, 3-4 lin, crassus, teres, rubescens, setis crispis simplicibus vel ramosis dense vestitus. Lamina adultae 6-12 poll. longa, 5-10 poll. lata; pinnatifida 5-lobata (juvenculæ intregra vel 3 lobata), lobis infimis divergentibus, lanceolatis, falcato-oblongis vel oblique elliptico-oblongis, integris vel sinuato lobatis, obtusis, pennivenïis; mediis longioribus, falcatis vel falcato- oblongis, obtuse-acutatis, 3-4 veniis primariis; lobo terminali rhomboideo-elliptico omnium latissimo, acuminato, venis primariis 8-11 pennivenio. Pedunculi gemini 3 poll. longi setis brevibus subulatis dense-obtecti, rubicundi. Spatha 3-4 poll. longa, tubo paullo ventricoso utrinque rubro-purpureo, extus levi, lamina cucullata cuspidulata, ex albo-flavo-virente et dorso rubro-purpureo picta, intus pallide albo-flava. Spadix oblique sessilis 3 poll. longus, parte feminea 1 poil. longa cylindrica, parte neutra ! poll. longa tumida, parte mascula subclavato-cylindrica. Ovaria 6-9-locularia. loculamentis 2-4-ovu- latis. Fructus cylindrico-clavatus e baccis minutis roseo purpurascentibus, 6-9-locularibus, apice contractiuscula, obtusula, primum levigata tandem sulcato-striata, rubro-purpurea. Habitat : Brazil, Guiana. Philodendron squamiferum Poxre. Nov. Gen. et Sp. IT, p. 87; Scxorr. Prod. Aroid. p. 284; ExGzer in [)E CANDOLLE Monog. Phanerog. XI, p. 416. et in Marrivs, Â. Bras. IT, pars II, p. 164, t.34f, 2. P. crinipes Kocx in Znd. Sem. Hort. Berol. 1853 Append, p. 4, et 1885, Append. p. 4, etin Ann. sciences Nat. Sér. 4, vol. I, p. 342. Nous voici en présence d’une des plantes les plus ornementales parmi les espèces grimpantes du genre Philodendron. Elle se distingue par la forme des feuilles et par ses pétioles rouges couverts de soies vertes (PR "Y + S L ST ET, RO TT _ : : l ste rene ee a me 1 Jr — 46 — frisées qui lui donnent un aspect tout particulier. Sa croissance semble : être un peu plus lente que plusieurs des autres espèces grimpantes. Le bourgeon terminal est long et rouge clair. Les pétioles ont de Om15 à 0"30; ils sont raides, unis, de coloris rouge et ornés de soies frisées vertes subulées, pareilles à celles dont sont revêtus les pétioles du Philodendron verrucosum (mieux connu sous les noms de PA. Lin- deni, Phil. Carderi, etc.) mais produisant bien plus d’effet. Dans les jeunes plantes, le limbe des feuilles est trilobé; il est pinnati-quinquelobé chez les plantes adultes et coloré de vert brillant. Les spathes sont produites par paires; elles ont un tube pourpre rougeñtre et un limbe de couleur crême à l’intérieur, tandis que la surface extérieure est colorée de pourpre rougeâtre comme le tuhe. L'espèce est indigène au Brésil et à la Guyane; à diverses reprises ele a été introduite dans les cultures européennes, néanmoins il semble qu’elle n’est pas connue aussi bien qu’elle le mérite. = N. E. BRowN. BIBLIOGRAPHIE Atlas des champignons comestibl s et vénéneux de la France et des pays circonvoisins, par MM. C. Ricuon et E. Roze (1). — La publication de cet atlas comble une réelle lacune signalée depuis bien long- temps. C’est un ouvrage remarquable par sa conception et par son exécu- tion. La partie historique et descriptive est très complète. Dansles planches, qui sont fort belles, les auteurs ont mis en regard des champignons comes- tibles les espèces vénéneuses qui ressemblent le plus à ceux-ci. Cela seul suffit à faire comprendre toute l’utilité de cet atlas. % + % La sensibilité et la motilité des végétaux, par Ép. MoRREN (2). _ Cette étude est la dernière qui soit tombée de la plume de l’éminent professeur de botanique de l’Université de Liège. MoRREN a voulu prouver que les plantes ne se distinguent pas des animaux parce qu’elles n’auraient ni sensibilité ni mouvements. Il a démontré que les plantes sensibles à l’in- fluence des milieux ambiants savent coordonner leurs mouvements et prendre les attitudes qui leur conviennent et il a expliqué les divers phéno- ménes de la motilité végétale. Le mouvement végétal est, d’après l’auteur, le fait du protoplasme et de ses propriétés fondamentales dont l’activité constitue la vie. (1) Paris, Octave Doin, 1885, (2) Bruxelles. Hayez, 1884, | | | er re [ In ODONTOGLOSSUM EXCELLENS RCHB. F. Éd à N D % CI PL. DLXCI ODONTOGLOSSUM EXCELLENS ons.» ODONTOGLOSSUM DISTINGUÉ La 9 livraison de la Zéndenia publie une très belle forme d’Odonto- glossum, la variété : Wilckeanum albens. Celle qui nous occupe, est tout aussi belle et est supposée un hybride naturel qui proviendrait des Odontoglossum Pescatorei et triumphans ou tripudians. Cette perle appartient à Sir TREVOR LAWRENCE dont le nom se retrouvera souvent sous notre plume quand nous parlerons de belles collections d’Orchidées. Le Gardeners’ Chronicle à qui nous empruntons la gravure représentée ci-contre, dit avec raison que c’est un des plus beaux Odontoglossum. Les sépales et les pétales sont jaune clair sur fond blanc; le labelle est blanc avec le centre jaune; les macules sur la fleur entière sont brun rougeñtre. La plante a été introduite par MM. Huax Low et Cie, En parlant de l’Odontoglossum Wilchkeanum albens, la Lindenia dit que rien n’est attrayant comme la culture des Orchidées et elle ajoute que l’effet produit par une serre fleurie des variétés d’Odontoglossum Alexandrae et Pescatorei, en mélange avec des Masdevallia, est féérique. Les Odontoglossum des régions froides sont de culture très simple : serre aérée, très humide, température pouvant tomber parfois jusqu’à zéro. Nous avons vu les pots des Odontoglossum Pescatorei, Alexandrae et triumphans geles sans que les plantes en aient souffert le moins du monde. Il est évident que si cette température basse devait être continuée pendant longtemps, cela ne leur conviendrait guère; mais les Odontoglossum peuvent être cultivés avec RYARIAGE à une température moe de 4 à 8 degrés centigrades au-dessus de zéro. L. L. Les semis de pois sont souvent attaqués par les mulots et les oiseaux. Pour les préserver de ces déprédations, il suffit de saupoudrer les grains au moment des semailles, avec un peu de minium en poudre. Pour cela on mouille légèrement les pois, puis on y ajoute le minium, environ une petite pincée prise entre deux doigts, pour un litre de pois. Il suffit que ceux-ci soient légèrement rougis par cette substance pour empêcher les mulots et les oiseaux d’y toucher. ‘x, hi A LA MÉMOIRE D'ÉDOUARD MORREN Le 28 février 1886 a été un jour de deuil pour la science botanique et pour l’horticulture belge. La Faculté des sciences de l’Université de Liège venait de perdre un de ses professeurs les plus distingués, l’Académie royale des sciences de Belgique un de ses membres les plus actifs et les plus brillants, la Fédération des sociétés d’horticulture de Belgique son infati- gable secrétaire, l’horticulture une de ses gloires : ÉpouarD MOoRREN succombait, dans la force de l’âge, à la douloureuse maladie qui le minait depuis longtemps (1). ; CHARLES JACQUES ÉbouarD MOoRREN naquit à Gand, le 2 décembre 1833. Son père CHARLES MoRRENx fut appelé en 1835 à la chaire de botanique de l’Université de Liége. C’est dans cette Jolie et pittoresque ville, dont il deviendrait plus tard un des citoyens les plus sympathiques etles plus aimés, que s’écoula l’enfance d’Épouarn, sous l’œil d’une mère aimante et dévouée que son fils adorait. A peine adolescent, à sa sortie du collége St Servais où il termina ses humanités d’une facon brillante, cédant au désir de son père qui rêvait pour lui une position plus élevée, il commença l’étude du droit. L’ambition paternelle voulait le diriger vers la diplomatie; l’amour filial en fit un botaniste. | Ce n’est pas que les aptitudes spéciales fissent défaut au jeune homme. Sa puissante intelligence et sa nature souple et primesautière auraient pu le conduire à remplir un rôle distingué dans plus d’une carrière et en tous cas, il serait devenu un homme utile à la société. Sa plume déjà facile à cette époque servait admirablement son esprit vif et observateur ; nous nous rap- pelons avoir vu le Jeune MorREN soutenir une thèse dans une feuille publique et, comme passe temps littéraire, écrire de suite la controverse de son propre travail et finement sourire aux hésitations qu’il avait provoquées. Mais il avait, tout enfant, accompagné son père dans ses herborisations, il l’avait vu créer le Jardin botanique, il l'avait suivi presque chaque jour dans la vaste serre attenant à sa demeure, où il apprit à sonder les mystères de la vie des Végétaux. Nous l'avons connu d’assez près pour oser affirmer que l’amour des plantes et des fleurs était inné chez lui : il était occupé à opérer la fécondation artificielle de fleurs du Vanillier, lorsque introduit par CHARLES MoRREX nous le rencontrimes pour la première fois; nous nous souvenons encore de son cordial accueil et de l'enthousiasme avec lequel il nous guida ensuite dans les serres nouvelles alors du Jardin botanique; nous nous “oUVenons aussi du plaisir qu’il avait à visiter les plantes vivaces que nous cultivions nous même, étant étudiant à Liège, dans notre charmant petit Jardin du n° 21 de la rue des Clarisses, où nous avions construit une RL à (1) Une perforation du pylore détermina la mort, = née mme md PEN CN PPS ST * PR EMIEN Peu CC NN CUP . rocaille avec jet d’eau pour nos Saxifrages et nos espèces alpines. Pourtant, ce n’est pas l'attrait réel des sciences naturelles qui détermina le jeune MorREN à quitter pour elles les études juridiques. Il y fut amené par l’im- pulsion de son cœur. En effet, à ce moment de sa vie, en 1853, CHARLES MOoRREN éprouva les premières atteintes du mal terrible qui devait l’éloigner de la vie publique. Épouarp, prévoyant le rôle que les circon- stances douloureuses lui réservaient, s’adonna avec ardeur à l’étude des sciences naturelles ; bientôt il étonna ses maîtres par ses succès mêmes et il se trouva prêt, au moment voulu, à suppléer son père dans la chaire qu’il laissa vide et à reprendre avec un incontestable talent la plume échappée de sa main. Il ne saurait nous convenir de soulever ici le voile discret qu’il jeta toujours sur cette première période de sa laborieuse vie; mais nous devons à la vérité historique de dire qu’il se sacrifia tout entier à sa famille, montrant un dévouement fraternel aussi étendu que son affection filiale. On : dirait volontiers que cette qualité de son cœur domina toute son existence : nous la retrouvons en effet dans le soin jaloux avec lequel il maintient, développe ou achève l’œuvre paternelle, et désormais ceux qui s’occuperont de notre horticulture, devront citer ensemble les deux MoRREN, parce que l’on saura difficilement séparer les travaux du père de ceux de son fils, bien que les œuvres de ce dernier soient beaucoup plus importantes au point de vue de la botanique générale. Ses débuts dans le domaine de la science furent des plus heureux. Le 16 décembre 1852 l’Académie des sciences décernait au Jeune étudiant un prix pour sa réponse à la question du concours sur la coloration des végétaux. Trois ans plus tard, le 8 mars 1855, muni seulement de son diplôme de candidat en sciences obtenu avec grande distinction, il reçut du Gouverne- ment la faveur de remplacer CHARLES MoRREN à l’Université de Liége. Il justifia cette confiance en méritant un mois après, le 7 avril 1855, le diplôme de docteur en sciences avec grande distinction. Dès le premier jour de sa carrière professorale, ÉpouarD More fut un bon maitre : il eélectrisait ses élèves par la chaleur de sa parole, son éloquence persuasive, l’extrême clarté de son exposition. Il les guidait avec ardeur dans cette nature végé- tale toujours animée, variant sans cesse dans son unité, et leur faisait aimer ce livre dont il expliquait les pittoresques pages. Tel il était dans sa chaire et dans ses conférences, tel il était aussi dans ses herborisations : il se faisait le Compagnon de ses élèves, il était toujours bon, toujours affable, toujours prêt à leur ouvrir les vastes horizons de cette science où il mettait son âme. Dans ses écrits, dont l'importance lui valut une juste renommée, il embrasse avec une rare facilité toutes les branches de la botanique, comme si une seule d’entre elles n'aurait pas suffi à son esprit. Dans tous, on trouve un style élégant et imagé, rappelant celui de sa mère qui maniait fort bien la plume ; dans tous aussi on rencontre une vaste érudition, une connaissance GARDEN. _ profonde des sujets traités, un rare talent d’observateur et l'immense désir d’unir les conceptions de la théorie pure aux applications de l’expérience. Ces caractères sont déjà saillants dans la dissertation inaugurale sur les feuilles vertes et colorées qu’il présenta à la Faculté des sciences de l’Uni- versité de Gand, le 8 mai 1858, et qui lui valut le titre de docteur spécial en sciences botaniques. Ces mêmes qualités subsistent dans les nombreux volumes de sa Belgique Horticole et jusque dans les Bulletins annuels de la Fédération des Sociétés d’horticulture. L’écrit auquel il vient d’être fait allusion décida l’Académie à décerner à MorrEx le titre de membre corres- pondant, le 15 décembre 1861 ; quinze jours plus tard, le 31 décembre, il fut nommé professeur extraordinaire à la chaire qu’il occupait avec tant de distinction depuis plusieurs années. Son passage à l’Université de Liège laissera une trace profonde, non _ seulement par la valeur de son enseignement pratique, mais par l'érection du nouvel Institut de botanique cité aujourd’hui comme un brillant modèle. Cet Institut inauguré le 24 novembre 1883 donne la mesure de la persévé- rance avec laquelle il travailla à maintenir et à perfectionner l’œuvre conçue par son père. En même temps ÉpouarD Morren fit subir au Jardin botanique les transformations les plus heureuses, réunissant dans ses serres une admirable collection de Broméliacées et établissant dans le jardin une section pour les spécimens de la gracieuse flore des Alpes, L'étude des Broméliacées était sa spécialité favorite ; il les connaissait en maître et s’en occupait constamment. Les belles serres reliées à son hospi- talière demeure de la Boverie, son riche musée, sa vaste bibliothèque, son bel herbier en fournissaient de nombreuses preuves. La Belgique Horticole est, sous ce rapport, un monument impérissable élevé à son insu à sa mé- moire. La longue série des volumes de cette œuvre magistrale témoignent à chaque page de l’ampleur de son jugement, de l’infatigable ardeur avec laquelle il se dévouait à la science. Ceux qui viendront après nous et qui jugeront Épouarp MoRREN dans ses écrits, ne nous démentiront pas et rendront hommage au profond savoir du naturaliste, au progrès qu’il à fait faire à la botanique et à l’horticulture. Nous, son contemporain, nous aimons à trouver dans ses écrits autre chose encore : le reflet de toutes les qualités de son noble caractère. Laissant l’envie aux âmes viles, il ne ne même la partialité, et jamais sa plume ne se trempa dans le fiel ; Se pouvait compter sur lui à toutes les heures. Il reconnaissait volon- | SL. 222 9» A , , . . hn! a le mérite d’où qu’il vint, il était plein de déférence en face des roits CUS, trop bien élevé d’ailleurs pour vouloir jamais se mettre à une place qui n’eût pas été la sienne. Ces traits saillants de son heureux caractère se retrouvent non moins Hg. ss tous les procédés du secrétaire de la Fédération des Sociétés orticulture. Au debut de sa brilla 1é f nte | ARD Fire AE : e carrière, le 3 mai 1859, EDOU ppele à remplir les fonctions de secrétaire de cette association 5 PTE = Me destinée à unir toutes les forces vives de l’horticulture nationale. Grâce à son extrême bienveillance, plus encore qu’à sa puissante activité, cette Fédération dont il était l’âme, fut bientôt une institution utile et enviée, reliant entre eux tous les éléments épars de l’horticulture belge et établissant entre la botanique et l’horticulture cette union intime que rêva CHARLES Morrex et que son fils eut le bonheur de réaliser. Dans les BwZletins de la Fédération, les questions d'intérêt général et materiel de l’horticulture, le commerce des plantes, leur transport, côtoient les problèmes philosophiques les plus élevés de la science botanique; ce qui perce partout, c’est le soin jaloux avec lequel Épouarp MorrEN cherche à élever l'horticulture nationale, à faire connaître à l’etranger l’importance qu’elle a acquise, les plantes qu’elle répand, les nouveautés auxquelles elle donne le jour. Comme il salue avec orgueil tous les faits intéressants qui marquent dans l’histoire de cette branche de notre industrie : les écoles, les cours publics, les publi- cations, les introductions nouvelles, les distinctions accordées aux travail- leurs ! L'œuvre des Bulletins, marchant pour ainsi dire de pair avec sa Belgique Horticole, donne au complet l’historique de l’horticulture belge, des grandes expositions, des congrès, des écoles, des principales sociétés, des efforts généreux tentés par les hommes qui se sont succédé au pouvoir depuis un demi-siècle. Membre titulaire de l’Académie des sciences depuis le 15 décembre 1871, MoRREN prit une part active aux travaux de ce corps savant ; ses mémoires sur les stomates, sur les phénomènes de la panachure, sur les plantes carnivores, et sa dernière dissertation sur la sensibilité des végétaux reste- ront comme les œuvres maîtresses d’un observateur consciencieux et exact. EpouarD MorRex fut honoré de distinctions nombreuses et méritées. Il était chevalier de la Légion d'honneur, de l’Ordre d’Isabelle la Catholique, du Lion Néerlandais, du Christ de Portugal et de la Couronne d’Italie avant d'obtenir la croix de l’Ordre de Léopold qui lui fut décernée en 1875. Il était commandeur de la Couronne de Roumanie et chevalier de l'Ordre de Ste-Anne de Russie. L’année dernière enfin, le Gouvernement belge le promut au grade d’officier de notre Ordre national. Depuis plus de vingt-cinq ans il remplissait les fonctions de secrétaire de la Société d’Horticulture de Liége qui sous son impulsion jeta un vif éclat Ms IS cultures liégeoises. Cette année même l’Université se préparait à fêter le PRE anniversaire de son professorat. C'était un travailleur infatigable, Depuis quelques années il souffrait d’une maladie d'estomac contre laquelle il Inttait avec énergie. Le 25 février dans la matinée, il donna son cours comme d'habitude; l’après midi, 1l prit part a Une séance du jury d’examen, la figure déjà contractée par d’atroces douleurs ; dès ce moment jusqu’au 28 il subit un cruel martyre que la mort termina à 1 h. du matin. Ses funérailles eurent lieu à Liége au milieu d’un concours immense de personnes appartenant à toutes les classes de la société. À la salle académique convertie en chapelle ardente, plusieurs discours furent prononcés en présence des étudiants et du corps professoral au complet, de tout ce que Liége compte d'hommes éminents, et des délégations de l’horticulture belge tout entière. C’est que MoRREN était universellement aimé et estimé comme il est universellement regretté. Depuis près de trente ans, le nom d’Épouarp MorREN est uni à un très grand nombre de plantes qu’il décrivit. Plus puissantes dans leur faiblesse que l’homme dans son orgueil éphémère, les fleurs se chargeront du soin d’incruster ce nom, pour les siècles à venir, à côté de ceux des DoDoEns, des LiNNE, des DARWIN, des DE CaNDOLLE. Et si, comme il le disait tristement lui-même dans la dernière œuvre de sa féconde pensée, il put avec le poète Dans chaque feuille qui tombe Voir un présage de mort, il sut aussi comprendre, avec la science moderne, que son cœur avait fixé un rayon de soleil pour éclairer une vie future. LES CYRTANTHUS À propos du Cyrtanthus Macowani publié dans le dernier numéro de la Belgique Horticole, qui vient de paraître, le professeur ÉD. MORREN passe en revue les 17 espèces composant actuellement le genre Cyrlanthus institué il y a un siècle par Arron sur deux espèces classées auparavant parmi les Crinwm et les Amaryllis. Ces espèces sont : Cyrtanthus obliquus AT., C. angustifolius Arr, C. collinus LINDL., C. spiralis BURCHELL,; C. odorus Linpr., C. pallidus SIMS., ©. striatus HErB., (©. carneus LiNDL., ©. lutescens Hers., C. Mackeni C. Kocx, C. Macomani BAKER; C. Tuchi BaAKer, C. Welwitschi BAKER, C. wniflorus Linz, C. helictus LEHM., C. sanguineus Hook., C. vittatus Desr. | Toutes ces espèces, connues les unes sous le nom de Crinum, les autres sous le nom d’Amaryllis, de Monella, de Gastronema, sont remar- quables par l'élégance de leurs fleurs. Toutes appartiennent à l'Afrique australe où elles vivent à une assez grande altitude dans les prairies : herbeuses ou dans les marécages,. Les Cyrtanthus breviflorus et luteus ont été détachés de ce groupe pa” BAKER qui les a fait passer dans le nouveau genre Anoiganthus. 2 Em. KR. | PT PP à re ind NT PO TORRES ET RL et PTT b ! BL CHRONIOUER HOKTICOLE 10 Mai 1856. Le Gaura Lindheimeriana ENGELM. est une espèce vivace de la famille des Onagrariées, originaire du Texas et parfaitement rustique sous nos climats. C’est une plante à tige rameuse dont la hauteur dépasse souvent un mètre. Les fleurs nombreuses, disposées en un long épi sur des ramifications grêles, ont le calice d’un blanc rosé et les pétales d’un blanc pur. Nous avons connu, il y a de longues années, cette belle plante dans nos cultures et nous n’hésitons pas à appeler sur elle l’attention des amateurs de plantes vivaces. La floraison dure depuis le printemps jusqu'aux gelées et ses fleurs légères et gracienses, rappelant de petits papillons, ne sont pas à dédaigner dans les bouquets. Elle se reproduit facilement de graines semées en toute saison. x" x Les produits du Congo, pour ce qui touche au règne végétal, ont déjà une importance commerciale considérable. Dans la région du bas Congo, qui est loin d’être la plus riche, l’huile de palme (extraite des noix de Palmiers), l’arachide, le sésame, le caoutchouc exploite de la facon la plus barbare, et le copal donnent lieu actuellement a un total de dix-huit millions d’affaires. A ces produits il conviendra d'ajouter le coton et le tabac d’excellente qualité qui croissent partout au Congo, le ricin, le riz répandu par les Arabes, le maïs qui réussit admirablement, la canne à sucre cultivée autour des villages, les bois de teinture très nombreux, une abondante profusion d’ananas et de bananes appelées le pain du sage, le café dont les essais de plantation ont donné d’ex- cellents résultats, sans compter une série de plantes empruntées aux cultures européennes. | + ; Les gelées tardives survenues le 1 mai, sur toute l’étendue de la Belgique, des Pays-Bas, de l’Allemagne et du nord de la France, ont été fatales à bien des cultures. La première pousse des pommes de terre a été généralement détruite, les arbres fruitiers ont beaucoup souffert, surtout ceux dont les fleurs étaient épanouies à la date précitée. Le 2 mai, les dégâts ont été encore plus considérables : les cerisiers, les noyers, les poiriers ont subi de grandes pertes dans n0S contrées. La récolte des pruniers est gravement compromise dans la vallée de la Meuse. Dans les plaines étendues et sablonneuses des provinces d'Anvers et de Limbourg, le rendement des blés sera réduit. La glace avait le 2 mai près de 9mm d'épaisseur: en Belgique une pareille gelée, à a époque de l’année, est sans précédent dans les observations de ce siècle, M» dt AD [ 1 S tete tre 142 > 2 Cl LA et # ne Prid à sh, | 4 » n'. ic 2 Aux environs de Berlin les premières nuits de mai n’ont pas été moins fatales. La sérénité du ciel était complète et le 1 du mois le thermomètre est descendu à — 5° R. Toutes les jeunes pousses, toutes les fleurs ont ete détruites. Cette fois encore, les cultures situées dans le voisinage des lacs ou marais ont été moins éprouvées que celles des terres autrement con- ditionnées. On s'attend, néanmoins, à une bonne récolte fruitière. * : * Le Caraguata Osyana Morr. est une admirable Broméliacée issue de graines récoltées en 1875 par Gusrave WaLzLis dans l’Ecuador, où il voyageait pour compte de M. J. LiNpen. Nous avons vu la plante en fleur à l'Exposition internationale d’horticulture d'Anvers. C’est une des der- nières Broméliacées, peut-être la dernière de toutes que décrivit le savant broméliographe ÉpouaArD MOoRREN, trop tôt enlevé à ses utiles travaux. La plante est d’un grand effet ornemental, le feuillage est largement déployé. Du centre de la rosace s’élève l’inflorescence en un gros capitule de bractées couleur de feu. Ces bractées sont étroitement imbriquées et arquées en dehors. La plante a été dédiée à M. le Baron Os DE WYCHEN, l'honorable président de la Société royale d’horticulture d'Anvers. * * Qu'est ce donc que la petite fleur du Maiwein? -— Cette question nous est adressée par un lecteur de l’Z//ustration. C’est une charmante plante vivace de la famille des Rubiacées, aux feuilles lancéolées-ovalaires, disposées en verticilles sur des tiges quadrangulaires à la base atteignant une vingtaine de centimètres de hauteur. La souche est rhizomateuse. Les fleurettes, qui se montrent en mai, sont quadrilobées, du blanc le plus pur; elles sont réunies en corymbes et répandent un parfum exquis. Toute la plante d’ailleurs est aromatique. C’est /’Aspe- rula odorata LiNN. nommée Waldmeister par les Allemands et Reine des bois par les Français. Cette plante n’a rien de commun avec le Muguet. C’est surtout dans les contrées voisines du Rhin qu’elle sert en infusion dans le vin. Cette boisson prend le nom de Maitrank. L’Aspérule convient parfaitement à faire de charmantes bordures autour de parterres ou de massifs d’arbustes. LS Importantes plantations frui tations d’arbres fruitiers ét *k tières. -— Parmi les grandes plan- te de ablies pour retirer du sol un revenu plus tble, ie ce revenu à diminué partout, il convient de citer celles qui couvrent une partie du domaine de lord SupELEY dans le Glouces- tershire. Ces plantations dépassent actuellement 200 hectares en plein AS ÉPERRS seront étendues à 300 hectares. Un grand fabricant de confitures S est engagé à en acquérir le produit pour dix ans. La mise en culture TES PRE. PEN TEST PR Pt PTT * remonte seulement à 1880. Le sol profondément labouré et bien fumé est de qualité assez bonne. Les arbres sont plantés en lignes espacées de o mètres. Les pommiers, au nombre de 3000, appartiennent aux variètes Lord Sufield, Cox’ Orange yippin, Cellini, Warner’s King, ete. Les poiriers au nombre de 812, sont des Peurré Capiaumont, Louise bonne d’Avranches, Beurrè d'Amanls. Doyenné d'été, ete. Les pruniers au nombre de 32000 appartiennent à 44 variétés, parmi lesquelles la Æeine Claude dorée, Pond’s seedling, Orléans précoce, Victoria, ete. Le groupe des prunes Damas est représenté à lui seul par 9009 sujets. En fait de cerisiers, on en compte 522 seulement, la plupart Bigarreaux. Entre les lignes d’arbres, en guise de sous-bois, il y a des groseilliers, des fram- boisiers et des fraisiers indépendamment de 20 hectares entièrement con- sacrés à ces dernières espèces. k % XX Les baies du Lierre ne sont pas sans offrir un certain danger. Quelques cas d'intoxication avaient été remarqué: chez des enfants qui avalent mangé des baies de cette plante dans les environs de Prague. Ces cas déterminèrent un chimiste de cette ville à analyser ces fruits. Les baies renferment GO °/, de pulpe et 40 °/, de graines. Dans la pulpe, on trouve : un principe colorant d’un rouge sombre qui devient vert par l’ammoniaque et rouge par J’acide chlorhydrique; du suere de raisin; de la gomme; de la résine qui forme une pouilre amorphe d’un jaune vert et possédant un goût d’abord doux, puis tres irritant ; de l’albumine; de la cellulose; des matières minérales; 70 °/, d’eau. Dans la graine, on trouve : une huile grasse, des matières albuminoïdes, une substance particulière d’un goût irritant et repoussant; séparée par l'alcool, elle forme une poudre jaunâtre, difficilement soluble dans l’eau et précipitée de ses solutions par le chlorure de fer et l’acétate de plomb, en vert par le premier; de la cellulose; des matières minérales, 59 °/, d’eau. L'action toxique des fruits de Lierre est attribuée à la matière résineuse charnue et au tannin renfermés dans les graines. kT x Un bel exemplaire de Musa Ensete a orné l’été dernier le pit- toresque jardin attenant aux bâtiments grandioses occupés au Parkring par la Société impériale d’horticulture de Vienne. La plante est reproduite par photographie dans le numéro de mars de l’Zustrirte Garten-Zeitung et elle mérite bien cet honneur. Obtenue de graines en 1882,elle a été mise en pleine terre au mois de mai 1885 dans un endroit abrité du jardin et a été copieusement arrosée durant l’été. À la fin de septembre elle mesurait, à partir du sol, une hauteur de 6"72 et une largeur de 4 ("14. La feuille centrale avait 3"35 de long sur 075 de large. À la base — 56 — la plante mesurait 1"70 de circonférence. Il est clair qu’à chaque automne l’exemplaire relevé avec sa motte de terre passe l’hiver hors de l’atteinte du froid. *# : * Les microbes en pleine voie de réhabilitation. -— Certaines révélations de la science dans la question des microbes ont eu le don d’effrayer outre mesure beaucoup de profanes, qui se sont mis À SOUp- conner partout l'existence de microbes malfaisants. Qu'ils se rassurent : il y a de ces infiniment petits dont l’utilité est incontestable, indispensable même dans la nature. Le célèbre savant français, M. PASTEUR, qui s’est particulièrement occupé de l’étude de ces organismes microscopiques, à présenté à l’Académie des sciences une note de M. Ducraux dans laquelle celui-ci démontre que la présence des microbes est nécessaire à la germination des graines. Dans un sol artificiellement stérilisé, les graines sont demeurées inertes. *# S * Les Andes chiliennes ont été explorées en partie durant l’été de 1885 par le professeur FREDERIC Puizippr, fils du Dr R. A. Puizippl. Durant un voyage de 110 jours, il s’est rendu de Copiapo à la rivière Camarones, limite actuelle entre le Chili et le Pérou. Il alla d’abord de Copiapo à Antofagasto de la Sierra où vivent une centaine de personnes. De là en suivant toujours le haut plateau désert, il se rendit à Huasco de Tarapaca, d’une altitude de 3500 à 4200 mètres, d’où il descendit vers la rivière. Ce voyage embrasse une étendue de & de latitude. Ce haut plateau est presque complétement formé d’une seule couche de laves trachytiques; il porte un certain nombre de volcans éteints dont trois sont plus élevés que le Chimborazo. La végétation dans la partie orientale est moins chétive que sur le versant occidental. Le nombre des plantes trouvées par M. FR. Prrirppr dépasse 400 dont la moitié est probablement encore inconnue. D’après le Dr R. A. PHiztppr 9 ou 10 de ces plantes formeront de nouveaux genres. E La chaire de botanique à l’ confiée à M. le D' Gravis qui Nul mieux que lui ne pouvait plusieurs années les travaux donner au cours dont qu’il comporte. Nous apprenons également que la bibliothèque et les collections bota- niques délaissées par M. Ep. MorRex seront acquises par le Gouvernement et déposées a l’Institut botanique de Liéve qui rec complément. j Eh Université de Liége vient d’être était l'assistant d’Épouarn MoRREN. succéder au maître dont il partagea depuis à au Jardin botanique de Liége; il saura il est chargé l'importance pratique et scientifique evra ainsi un utile FA * "1". PR RQ ee CS UN TS TT Ra! 5 D PP 0. NS CII CT CSS Pt SD PE AT “a + — . à. 2: Les meilleures pommes américaines proviennent de la province d’Ontario ; elles sont très belles et supérieures en goût à celles des États-Unis. Elles appartiennent surtout à la variété Æibston Pippin qui est la pomme classique des vergers d'Angleterre. Fait digne de remarque, c'est que ces pommes de provenance canadienne arrivent en cargaisons sur le marché ce Covent Garden en même temps que les Grey Smwayzies, autre pomme canadienne, cultivée surtout dans le district de Niagara et dont l’hectolitre s’est vendu à 5 livres (125 fr.) au marché de Londres. # * * Un remède contre les cloportes, d’après le jardinier-chef de M. le baron ALPH. DE RoTHsCxiLp, est un balai de bouleau. Ces insectes préfèrent cet abri à beaucoup d’autres. De temps en temps on secoue le balai dans un seau d’eau pour détruire cet ennemi des belles cultures. %k + *X La saison froide que nous avons traversée semble s'être étendue sur tout l’hémisphère septentrional. La Floride a également éprouvé une tem- pérature extrêmement rigoureuse. Il paraît que les nombreuses plantations d’orangers de cet état américain ont été gravement éprouvées; les arbres àgés ont perdu leur feuillage et les jeunes arbres sont totalement détruits. La perte causée de ce chef est évaluée à cinq millions de francs. Himantophyllum et non Hnentophyifier — Il y a dans toutes les langues des mots dont l’orthographe a bien du mal à se fixer; ces mots sont nombreux dans le langage botanique, le nom ÆZimantophyllum en est un exemple. Généralement ce nom est écrit /Zmantophyllum, sans 4, parfois même Z#atophyllum, ce qui est plus fautif encore. Cette ortho- graphe provient d’une prononciation défectueuse; en effet l’etymologie du nom est is (gén. iuävros, qu’il faut prononcer Aimantos), lanière, et #w, feuille. À Gand, où cette brillante Amaryllidée est fort répan- due, on lui donne de préférence le nom de Clivia qui fut octroyé à ce genre par LINDLEY, en l'honneur de la duchesse de Northumberland. % Le Disa atropurpurea, espèce très rare, a fleuri en avril dernier, chez un de nos correspondants, M. WiLLria E. GUMBLETON, à Belgrove près de Queenstown, en Irlande. Cette belle Orchidée lui était parvenue sous le nom erroné de D. cornuta Sw. dont elle diffère notablement. Dans notre Chronique du 25 mars dernier, nous citions, page 39, à propos de la flore du Cap de Bonne Espérance, une série d’ espèces du genre Disa passées en revue par notre collaborateur M. N. E. Brown. Le Disa atropurpurea vient allonger la de . * feront un régal. Da D re L'échenillage devra être fait avec le plus grand soin et avec persévé- rance cette année, parce que le printemps a été exceptionnellement sec et que le temps sec est favorable à l’éclosion des larves. Un des meilleurs procédés pour détruire les chenilles consiste à tremper des loques dans du soufre fondu et à faire brûler lentement celles-ci. Les chenilles tombent asphyxiées sur les toiles ou grands papiers qu’on aura soin d’étendre sous les arbres. Les chenilles ainsi recueillies sont portées aux poules qui s’en # NE Les vignobles en France, d’après le Rapport officiel de M. Tisse- RAND, directeur de l’Agriculture, se reconstituent avec régularité. Avant l'invasion phylloxérique, la France comptait 2.503.000 hectares de vignobles; aujourd’hui il n’en reste pas moins de 1.990.786 hectares. Dans le département de l'Hérault, la surface plantée en cépages américains atteint près de 45.000 hectares. Après vingt ans de lutte, ce département possède encore à lui seul autant de vignes que les États-Unis en totalité, la Californie comprise, et produit le double de vin. L'industrie viticole n'est pas encore prête à déserter la France et celle-ci n’a pas encore à reduuter la concurrence des vins d'Amérique. s Arrosements dans les jardins. — Comment, quand et dans quelle mesure faut-il arroser? Tous les moyens sont bons : rigoles, pompes, arrosoirs. L’eau doit être distribuée : au pied, pour les fleurs ou arbustes isolés; en pluie, pour les semis, Sazons, massifs, feuillages, etc. Selon la Saison, on arrose : le matin, aux températures basses ou moyennes; le soir da préférence, pendant les fortes chaleurs. Les arrose- ments au soleil peuvent être nuisibles, en raison d’une évaporation trop acüve, — à moins qu’ils ne soient continués de manière à empêcher le dessèchement de la terre. Ni trop, ni trop peu. Tenir compte du temps, des influences extérieures, de la nature du sol. Ne PaS noyer la terre — Ja « mouiller ». Quand l’atmosphère est très sèche, il faut de 12 à 15 litres d’eau par mètre carré. L'état de la végétation, pour qui sait observer, est un guide sûr. LUCIEN LINDEN et ÉmM. RopiGas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE,. CRE. RS Se & Ÿ a È = nQ ane ANGRAECUM CITRATUM PET. TH. Chrom. P. De Pannemaeker. PRE PP PERMIS I TT OU NT CAP EST UT ANGRAECUM CITR À TUM PETIT THOUARS ANGRAECUM JAUNATRE ORCHIDEES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Mustration Horticole, vol. XIII, pl. 4 CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Subacaulis, foliis contes oblongo- ne acu- minatis convexiusculis, scapo gracili pendulo, bracteis appressis obtusis nigris, floribus inter minores racemosis breviter pedicellatis pallide stramineo-albis, pedicellis scioyal culis, sepalis lateralibus obovato-spathulatis obtusis, dorsali multo minore arcuato . porrecto, petalis sepalis majoribus breviter unguiculatis obovato-rotundatis, labello late unguiculato, lamina orbiculari emarginato-2-lobo, calcare labello duplo ee flexuoso. Bot. May. v. 22, pl. 5624. — Perir THouars in Hise. part. Plant. Orchid. t. 61. _ Que ceux qui aiment exclusivement les grandes fleurs chez les Orchi- dées, les fleurs à sensation, et qui dédaignent les fleurettes gracieuses et mignonnes, nous jettent aujourd’hui la pierre: elle ne nous blessera guere et nous leur répondrons, dans toute la tranquillité de notre con- science : à chacun son goût! Il en est des chefs-d’œuvre de la nature comme de ceux de l’art; chacun les comprend à sa manière. La beaute du majestueux Sobralia macrantha est toute différente de celle d’un gentil Anaectochilus, et, dans le même sens, l’Angraecum citratum a pour nous autant de charme que l’Angraecum sesquipedale dont les fleurs sont des colosses à côte de celles de son congénère, l'A. citralum, que nous avons sous les yeux. C’est en réalité un petit bijou parmi les Orchidées naines et une des espèces les plus élégantes du genre Angraecum qui compte aujourd’hui une trentaine d'espèces connues, appartenant les unes à l’Afrique tropicale, les autres à Madagascar et à l’Ile Maurice; l’une même, notamment l’A#- graecum falcalum, est indigène au Japon. L'Angraecum citralum présenté, en février 1874, à l’une des séances de la Société royale d’Horticulture à Londres, y obtint un certificat de première classe et fut signalé dès lors par le Gardeners’ Chronicle comme « une perle de la plus pure eau. » Que l’on jette un regard sur la planche accompagnant ces lignes, et l’on sera convaincu que cette appréciation n’est pas exagérée. Cette Orchidée épiphyte a ses feuilles portées sur une tige fort courte; elles sont elliptiques, acuminées, canaliculées, épaisses, coriaces et d’un beau vert. De leur base part un épi floral qui atteint 0®32 dans l’exemplaire que nous avons devant nous; les fleurs blanc de crême ont 0"015 de long sur O"O1 de large et se distinguent par un éperon blanc ayant jusque 0"02 de oidietie Les fleurs sont disposées le long de l’épi avec une admirable régularité et répandent un parfum suave. La planche qui accompagne cet article a été dessinée d’après un exem- MMS Naf ne à dre Ê CO EEE HN =. D NES AOF TER. su”, ER ER + Ru a Re te LR RE + VE is D plaire de force moyenne. Le moindre pied fleurit souvent avec abondance; il n’est pas rare d’y compter une demi douzaine d’épis. Nous nous rappelons avoir vu citer un spécimen ayant même douze beaux racèmes en pleine floraison, l’un des épis ayant 0"60 de longueur, c’est à dire plus du double du développement indiqué sur notre planche. Cette jolie espèce est originaire de Madagascar. Suspendue en petite corbeille à la faîture d’une bonne serre chaude, elle fleurira sans peine en février-mars et continuera sa floraison durant une série de semaines. Em. NÉCROLOGIE M. Charles Francois Keteleer est mort à Sceaux, le 10 novembre dernier, à l’âge de 65 ans. Après avoir séjourné pendant plusieurs années en Angleterre, il était devenu chef multiplicateur et plus tard associé de la maison Thibaut. C’était un praticien d’une habileté reconnue. M. Joseph Schwartz, le rosiériste lyonnais qui donna à nos jardins un grand nombre de belles variétés de roses, est mort à Lyon, le 11 octobre dernier, à l’âge de 39 ans. C’est une véritable perte pour l’horticulture française. # * M. Edmond Louis Tulasne est mort à Hyères le 22 décembre 1885. C'était un botaniste fort distingué. Parmi les ouvrages qui Ont valu à TuLASNE une réputation universelle, il convient de citer la Selecta Fungorum Carpologia et les Fungi Hypogaei. Ce sont de véritables chefs d’œuvres dont l'autorité et la valeur n’ont pas diminué depuis leur publication et qui placent leur auteur au rang des écri- vains les plus éminents du siècle. | * M. Theodor Schlote, un des meilleurs architectes de jardins en Allemagne, est mort à Kônigsberg en Prusse, le 11 février 1886. Par son génie réel et son goût exquis, il contribua durant un quart de siècle à la création et au développement des meilleurs parcs et jardins et l’Allemagne centrale. M. Jean-Etienne Duby, auteur bien connu du Pofanicon galli- Cum, la meilleure des flores françaises avant celle de DE CANDOLLE, est mort récemment à Genève, à un âge avancé. Ses mémoires sur les Primulacées, sur les Algues et les Mousses, ont été très appréciés dans leur temps. | Ém. R. Ads ne Ë ob wie En s À g L Re k F à 43 { ”: # ri af he We L FA 1 de / “5; M$ En % ù é Led es æ sie D EM re A Pa es + A NO a Pons LS pe, JUNE La re + sr à Fe RE Pen PT 2 ROSE Sr E f Br ur F À mu a E gain Ji" LLUSTRATION HORTICOLE, Pannemaeker. ALOCASIA AUGUSTIANA L. LIND. & ROD. Of ee pYe PL. DEXCII ALOCASIA AUGUSTIANA à uv er nor. ALOCASIA AUGUSTE LINDEN AROÏDÉES FRS ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Zustration Horticole, vol. VIII, CARACAS SPÉCIFIQUES. —- Alocasiae zebrinae affinis? Petiolus O0m30 — Om45 longus, basi Om02 — Om03 crassus, teres, roseus maculis brunneis hieroglyphice sparsis pulcherrime pictus ; lamina peltata, r repanda, supra laete virens, nervis primariis pallide vividibus notata, subtus pallide virens; lobus anticus triangularis valde acuminatus, elongatus ; lobi postici deltoidei obédgisnim}, lobo antico qu is breviores. Nervi primarii 5-6 a costa patentes, subtus producti. Flores adhuc ignoti Es. Ron. Le nouvel Alocasia dont l’ZZ/ustration présente ci-contre le portrait, conquerra d'emblée tous les suffrages, parce qu’il Pot avec lui le cachet d’une rare distinction et d’une réelle élégance. S’il n’a pas le feuillage coloré de quelques uns de ses congénères, il n’a pas moins une haute valeur ornementale que lui donnent son noble port, ses feuilles peltées et luisantes, nuancées de vert, et ses pétioles rosés, panachés d’hiéroglyphes lie de vin répandus sur toute leur surface. Par son mode de végétation, cet Alocasia rappelle l’A. zebrina: mais il suffit de les comparer un instant pour en saisir toute la différence. 5 Bien que nous n’ayons pas encore vu l’inflorescence de cette Aroïdée, il nous semble probable qu’elle donnera des caractères différentiels suffi- sants pour déterminer sa valeur spécifique. La plante est dédiée à M. AuGusre LINDEN qui a déjà exploré les PE Iles de la Papouasie et dont les débuts comme botaniste voyageur ont été ACER des plus fructueux. Ém. Ron. : ON 4 À. LS REA À a a 0 Le. «À # *X *# Le Prunus Mume décrit par SIEBoLD et ZuccariNi dans la Æ/ora Japonica est mis en relief par M. E. A. CaRRiëRE dans le dernier fascicule de la Æevue Horticole de 1885, en même temps qu’une variété _de cet arbrisseau décrite sous le nom de Armeniaca Mume var. Alphandi. Qu'il s’agisse d’un Prunus, d’un Armeniaca ou d’un Amygdalopsis, il est certain que la fleur, semi-pleine et d’un beau rose, est remar- quablement jolie et que l’arbuste dont le port rappelle celui de l’Abri- cotier, sera une bonne acquisition pour le jardin d’agrément. Oo OXCIV | PL. PEKEIV % BEAUFORTIA SPLENDENS sur BEAUFORTIE REMARQUABLE MYRTACEES ÉTYMOLOGIE. Genre créé par Ror. Browx et dédié à la duchesse pe BEAUFORT, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calycis tubus ovoideus vel campanulatus, basi ovario adnatus parte libera aequali vel contracta rarius latiore, limbi segmenta 5, herbacea vel margine scariosa, decidua vel subpersistentia. Petala 9, patentia, decidua. Stamina ura — in phalanges 5 petalis oppositas breviter vel alte coalita, filamentis apice liberis ; antherae minimae, erectae, loculis parallelis vertice 2-valvibus, valva exteriore cujusve loculi saepius majore et decidua. Ovarium inferum vel semi superum, vertice villoso convexum et medio circa stylum impressum, 3-loculare: stylus filiformis, stigmate parvo, ovulum in quoque loculo 1 perfectum, peltatum, mediae placentae insertum, addilis nonnunquam in quoque locuio 2 sterilibus ad apicem placentae erectis et sub ovulo perfecto plus minus absconditis. Capsula calycis tubo persistente inclusa, vertice loculicide dehiscens. Semina (ubi nota) in locülis solitaria ovoidea vel oblonga, saepe dorso depressa, facie interiore affixa, testa tenui; embryo rectus, coty- ledonibus ovatis planis vel plano convexis radicula multo longioribus. Frutices rigidi, saepe ericoidei, glabri vel pubescentes. Folia opposita vel (in : sp.) SPATSA, parva, rigida, 1 —+ nervia, Flores arcte sessiles, in axillis bractearum solitarn, in Capitula globosa vel oblonga terminalia vel ramo excurrente mox infra terminalia | ÿ : dense conterti. Bracteae membranaceae, caducae vel rarius subpersistentes ; bracteolae | re n pluribus speciebus flores ut in Melaleuca polygami, maseulorum capituli, globosis, hermaphroditorum magis Oblongis, Stamina nunc longa cocvinea vel purpurea, nunc breviora rosea vel albida. Beaurorria R. Br. in Arr. Hort. Ke. ed. 2, ic. 418. — BenrHam et HookER Gen. | Plant. v. 1 ann. 1862-67 p. 705. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. ferta, Ovato-elliptica vel lanccola Ccarinata, OmQ1-Cm015 longa. rhachis et calyx glabri ve] Glabra, inflorescentia excepta. Folia sparsa vel con- ta, obtusa, erecta vel recurvata, plura nervata, + Florum spicae densissimae, oblongae,axi ante flores produc % mn me seiculi coccinei, OmO4-Cm05 longi; stamina filiformia, ; CmOI longis. Antherarum valvae parvae, orbiculares. Staminum disci glabri, Ovula perfecta solitaria in quoque loculo. Semen subovroideum. Beaufortia splendens Paxron F1. Gard. XII, 145. — B. sparsa R. Br.in Ar. Hort. Ke. ed, 2, ic. 419, — DC. Prodr. II, 211. La famille des Myrtacées, dont le Myrte est le type, se compose d’un grand nombre de tribus formées d’arbres et d’arbrisseaux dont plusieurs | * . . s é . rs constüitueraient depuis longtemps l’ornement des serres et des jardins, s'ils étaient mieux connus. Le genre Beaufortia fait partie de l’une de ces tribus, celle des Leptospermées qui comprend également les Eucalyptus dont il a été si souvent question dans ces derniers temps. Les Beaufortia sont de très jolis arbrisseaux à feuilles sessiles, opposées ou éparses, à tiges plus où moins rameuses et dont l’inflorescence est fort remarquable. Plusieurs espèces sont plus où moins répandues dans quelques cultures ; elles ne le sont pas assez. ? PORT PSP ee 0 L'ILLUSTRATION HORTICOLE. BEAUFORTIA SPLENDENS PaxT. Chrom. L. Stroobant 7. Linden publ. ns “AP La plante qui nous occupe n’est certes pas une nouveauté, dans le sens de ce mot, bien que la plupart des jardiniers en ignorent même l’existence. On dit qu’elle a été cultivée au Jardin royal de Kew il y a près d’un siècle: sur le continent elle a été introduite en 1830. C’est une de ces étranges plantes australiennes dont les fleurs affectent des dispositions peu communes. La planche ci-contre peut en donner une idée. Sur les gracieux rameaux des tiges bien garnies de petites feuilles tantôt éparses tantôt massées en verticilles, naissent des épis de fleurs dont la corolle est relativement petite, mais dont les étamines filiformes, réunies en épais faisceaux, constituent comme de larges brosses colorées. En Australie, la patrie de l’espèce, on les appelle brosses à bouteilles. Avouons que ce sont de belles brosses, au coloris éclatant, à l’effet étrange, la fleur contrastant admirablement avec le feuillage. | La culture de cette plante est facile sous tous les rapports; on peut la tenir en orangerie ou en serre froide et la tailler comme un vulgaire Buis. Il convient de la mettre en plein air l’été, afin que le bois puisse s’aoûter parfaitement. Em. R BIBLIOGRAPHIE Phyto-iconographie der Bromeliaceen, par FRANZ ANTOINE (1). — La publication grandiose de M. FR. ANTOINE, tirée seulement a D0 exemplaires, avance régulièrement. Sept livraisons ont vu le jour donnant le portrait de vingt cinq espèces de Broméliacées, savoir les Vriesea Wawraeana, conferta, paraibica, psittacina, psittacina decolor, carinata, heliconioides, Regina. Rodigasiana, speciosa, Barilleti, viminalis, gladio- liflora, Jonghei, corallina, inflata, scalaris; le Bromelia antiacantha ; les Karatas Plumieri, humilis, fulgens, purpurea, Innocenti, Scheremetiewi, Laurentii, acanthocrater, coriacea, Carolinae; les Meyendorfia specta- bilis, Binoti et Morreniana. Toutes ces Broméliacées sont dessinées par l’auteur en grandeur naturelle, d’après des exemplaires cultivés dans les jardins impériaux de Vienne. Les planches coloriées sont l’œuvre de M. CH. HOLLER. - 23 PU NS SL D PTT TRE EE RE © ETS (1) Avec atlas in-folio, Gerold et Cie, Vienne. EU OL EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE FLORE A BRUXELLES La Société royale de Flore de Bruxelles a tenu pendant les journées du 25 au 27 avril dernier sa 106%" exposition, dans les magnifiques salles du palais des Beaux-Arts. Comme les années antérieures, nous avons eu la satisfaction de visiter en détail les apports des nombreux exposants. Dans la première salle réservée aux grandes plantes décoratives, les Azalées fleuries de M. PErters de Bruxelles égayaient le fond, tandis que de grandes Fougères arborescentes et les Palmiers de MM. HALKIN, Tasson et Van Rier de Bruxelles encadraient et tapissaient les côtes de la salle. Par ci par là dans l’arrangement des Fougères, des Palmiers, des Cycadées au pourtour de la salle, M. Fuous, l'architecte de l'Exposition, avait eu le bon goût de former des berceaux où les collections de roses fleuries se détachaient admirablement sur un fond de verdure. Parmi les apports de ce genre nous devons citer ceux de MM. P£ereRs et HALKIN. Les Rhododendron bien fleuris des mêmes exposants méritent égale- ment d'être mentionnés. La collection de Clivia de M. WALLAERT, amateur à St-Josse-ten-Noode, était fort admirée par les connaisseurs ; On ÿ remarquait une plante bien fleurie aux bouquets fournis et aux fleurs très grandes de la belle variété Zindeni. Les Gardenia de M. Van Rigr attiraient surtout l'attention des dames et il faut l’avouer ils le méritaient : leur culture, la richesse de leur floraison étaient sans reproche, 6 Dans la seconde salle, adjacente à la premiere, se pressait la foule de visiteurs devant un groupe immense de plantes à feuillage ornemental, de Palmiers, de Fougères, d'Orchidées, etc., exposé par M. LINDEN, directeur de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand. Disons tout d’abord que ce groupe qui a obtenu par acclamation le prix ofert par M. le Ministre de l’Agriculture, de l'Industrie et des Travaux Publics (consistant en une médaille d’or de 300 francs ou un objet d’art), offrait à première vue un arrangement du meilleur goût. Un grand A'entia rupicola aux frondes lécères dominait élégamment le groupe et couvrait de son feuillage, des pieds énormes d'Anthurium Veitchi. Warocqueanum, crys- LL” des Colocasia gigantesques aux feuilles de plus d’un mètre e di amètre, des Croton multicolores de très grande taille, des Maranta superbes, des Pandanus et des plantes diverses de toute beauté. | Par ci par là de belles Fougères en arbre, parmi lesquelles nous avons lemarqueé un exemplaire énorme de Cyalhea dealbata, au revers du feuillage blanc argenté, couvraient les côtés de la salle et formaient un encadrement d’où ressortait une brillante collection d’Orchidées en fleur | | | SET ET ie OT mes MTS — 65 — disséminées dans le groupe et ajoutant à la légèreté, à la grâce et à la fraîcheur de cet ensemble très varié. Parmi les nombreuses espèces exposées, la riche floraison et la beauté des variétés de quelques unes ont surtout attiré l'attention générale. Des touffes énormes de Vanda fleuris et bien cultivés embaumaient la salle du parfum suave que dégageaient leurs nombreux bouquets. Un pied de Dendrobium fimbriatum var. aculeatum était remarquable par sa floraison, nous y avons compté quarante quatre grappes de fleurs: des Odontoglos- sum Andersoni, Halli, triumphans, Alexandrae, Pescatorei offraient une floraison réellement splendide. Une variété d'Odontoglossum vexilla- rium aux fleurs très grandes, très rosées, fascinait les amateurs. Pour la première fois nous avons eu l’occasion de pouvoir admirer le fameux Spathoglottis Augustorum introduit dans ces derniers temps par M. A. LINDEN d’une des Iles de la Papouasie; l’éloge qu’on en a fait, lors de sa première floraison en Europe, n’a pas été exagéré : que l’on se figure une tige florale d’un Putomus umbellatus (Jonc fleuri) aux fleurs de Phalaenopsis, blanc rosé, se succédant pendant deux mois, et on aura une idée de l’inflorescence de la belle nouveauté que vient de mettre au commerce l'établissement de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand. Nous admirons également, dans ce groupe, quelques pieds de Nepen- thes aux urnes très nombreuses complétant avec de splendides Cephalotus Jollicularis, des Dionaea muscipula, Drosera dichotoma, Darlingtonia californica et des Sarracenia divers, la collection des plantes carnivores. Les nombreux apports de M. Bourmaxs, directeur du Jardin Botanique de Lille, lui valurent plusieurs premiers prix. Citons sa belle collection de 25 plantes de serre à feuillage panaché, sa collection de Cactées, le beau pied de Phoenicophorium Sechellarum, etc. Parmi les lots d’Orchidées nous remarquons celui de M. PEETERS et celui de MM. Vervagr & Ci. Un lot de Cypripedium parmi les- quels nous voyons des variétés rares encore, telles que les Cypripedium Michrockylum, politum, vexillarium, est exposé par M. JuLes HYE, . Jeune amateur gantois. Plus loin le groupe de Miscellanées exposé par la Société S'-Dorothée de Gand, contenant quelques belles plantes de culture, emportait le second Prix. Enfin nous arrivons aux plantes nouvelles. Dans le lot de six plantes nouvellement introduites et ne se trouvant Pas au commerce, exposé par M. LINDEN, on remarque surtout l’A/ocasia Lindeni introduit il y a six mois de la Papouasie, aux pédoncules blancs, au limbe des feuilles vert et aux nervures également blanches; ce sera Certainement une plante de grand avenir. L’Alocasia Augustiana est réellement remarquable, ses pétioles sont rouges, bariolés de gris foncé ; il est très intéressant comme plante nouvelle par son port; son très srand feuillage en fera une plante décorative au plus haut degre. Le ee = # x? Ü = Se + x per Of a Cupania denticulata, également venu de la Papouasie, ne le cède en rien pour la légèreté du feuillage aux espèces déjà connues. L’Aphelandra Macedoana est une gentille miniature brésilienne au feuillage noir foncé sur le fond duquel tranche parfaitement la couleur blanc argenté des nervures principales. Le Sagenia mamillosa est une Fougère curieuse arrivée de la Nouvelle Guinée; elle a les frondes pennées, les pennules larges, recouvertes de mamillosités, d’où lui vient son nom. Enfin l’Æeliconia atbo-striata, venu récemment du Tonkin, est une ajoute certainement supérieure à bien des espèces déjà connues dans ce genre. | Mais voici une seconde compétition de plantes nouvelles du même exposant. À première vue saute aux yeux le magnifique A/ocasia imperialis dont les feuilles sagittées, d’un noir foncé intens», rappellent l’A/ocasia reginae, mais dont la différence est bien sensible par les pétioles plus noirs et le limbe des feuilles plus allongé. L’A/ocasia gigas atteindra certainement des proportions colossales, car la plante exposée, quoique jeune encore, portait déjà des feuilles immenses, d’un vert clair, portées sur des pédon- cules noirs réticulés de vert foncé. Le Pandanus Kerchovei avec ses feuilles linéaires vert clair et ses épines blanches, le Colocasia Grusonian& aù feuillage vert et aux pétioles noir tres foncé, enfin le Lilobrochia robusta sont dignes de figurer à côté des plus belles plantes du lot. Les premiers prix sont décernés à l’unanimité à ces deux groupes. Arrivent ensuite les concours spéciaux de Palmiers, de Fougères, d’Aroïdées, de Cycadées, d’Orchidées nouvelles. Le Ciphokentia Dhaenei de M. D'HAENE de Ledeberg emporte le premier prix contre un Areca Baueri à feuillage panaché de M. Desmer. Le Cycas tonkinensis de M. LiNDEN est primé comme Cycadée nouvelle. Le (ycas Bellefonti exposé par le même ne le cède guère à la beauté et à la légereté de feuillage du premier. Le Cattleya Malouana, dédie à notre éminent homme d’État, également exposé par la Compagnie Continentale d’Horti- culture, est de toute beauté. Rarement nous avons pu admirer une Orchidée aux fleurs aussi grandes, aux teintes si délicates et produisant un aussi bel efet. Aussi le jury lui a-t-il décerné le premier prix. Vient ensuite le Cypripedium Hyeanum, une originale variation de couleur du Cypripedium Lamrenceanum ordinaire, au vert clair jaunatre du sabot et au blanc pur ligné de vert de l’étendard. Enfin l’Odontoglossum P escalores var. Vervaetianum, variété mouchetée de pourpre foncé exposée par MM. Vervarr et C', est magnifique et emporte également un OR prix. L'Oncidium Jonesianum de M. PEETERS est aussi tres meritant. | À propos du concours d’une Aroïdée nouvelle, nous ne pouvons nous empêcher de manifester notre étonnement sur la singulière facon de juger RP AU ITS à ms DE que l’on rencontre chez certains membres du jury. Il y aurait beaucoup à dire sur la composition des jurys horticoles ;: ce n’est pas lei le lieu d’insister sur cet objet. Mais pourquoi n’engagerait-on pas les sociétés à appeler dans les jurys des connaisseurs et des hommes impartiaux, et à éliminer ceux qui ne sont désignés que par... habitude et qui se laissent notoirement guider par: un étroit esprit de clocher ou de con- currence ? Ici on décerne le premier prix à une variété à longue fleur du vieil Anthurium Schertzerianum ordinaire exposée contre un A/ocasia AUQUS- liana, espèce inédite encore, exposée par M. LINDEN. Sans doute MM. les membres du jury ignoraient que la variété de l'Anthurium Schertzerianum appelée grandiflorum est répandue dans le commerce depuis des années. Plus loin nous remarquons une plante admirablement fleurie de Masdevallia ignea exposée pour sa brillante floraison par M. Jures HYE; les superbes Anaectochilus de M. VAN DEN DRIESCHE, à Gand; les Bertolonia et les Sonerilla à M. BouTuaxs, les Jacinthes et les Tulipes de MM. Vax Locnem, Van CEzs et HALkIN, les Ananas énormes de M. le Baron DE Vincx et les bouquets et les couronnes de M Bonnegts. Enfin en terminant notre parcours, nous sommes heureux d'apprendre que sur la proposition de la Commission organisatrice, le jury a décerné une médaille d’or à M. Fucns en témoignage de la satisfaction pour le talent qu’il avait déployé dans l’arrangement général de l'Exposition. M. Jose. LE CARYA OLIVAEFORMIS UN ARBRE D'ORNEMENT M. J. Marou, ministre d’État, président de la Compagnie Continentale d'Horticulture à Gand, s’occupe, depuis plusieurs années, d’études ayant pour objet spécial l'introduction en Belgique, surtout au point de vue de la grande culture, de certaines essences forestières inconnues ou non encore cultivées jusqu'ici dans notre pays. L'amélioration de certaines cultures par l'emploi de graines fraîches introduites des meilleures pro- Yenances, fait aussi l’objet d'essais hautement intéressants, et les cultures de M. Marou à Woluwe St-Lambert, présentent sous ce rapport de curieux spécimens obtenus de ses propres semis. | D’après des instructions recues de son président, la Compagnie Con- tinentale d’Horticulture cultive aujourd’hui un arbre d'ornement admi- rable, qu’elle signale à l'attention de tous les pépiniéristes et cultiva- teurs forestiers, en leur en recommandant vivement l'essai. C’est un Noyer d'Amérique, le Carya olivaeformis. Le groupe des Noyers pD d'Amérique (en botanique Carya et vulgairement Ikories) se compose d’une dizaines d’espèces, ayant chacune leur habitat depuis le Canada jusqu’à la Louisiane et la Floride. Ce sont des arbres de première grandeur, d’un port majestueux et d’une croissance rapide ; leur bois est le plus estimé de tous pour le charronnage, la carrosserie, l’ébénisterie, etc. La noix de plusieurs espèces est très goûtée et se vend cher. L'expérience a prouvé que, sauf une exception (Carya aquatica), tous supportent, sans aucunement soufirir, les hivers les plus rigoureux de notre climat. M. SANFORD, ancien ministre des États-Unis à Bruxelles, a bien voulu à la demande de M. Marou lui envoyer une barrique de graines de l’espèce la plus renommée sous le triple rapport de la beauté du feuillage, de l'excellente qualité du bois, du fruit et de la vigueur de la croissance, C’est le Carya Olivaeformis, appelé vulgairement Pecan aux Etats-Unis, et nommé Pacanier en France, où il est connu depuis longtemps, mais où on ne le trouve ni dans les cultures, ni même dans les catalogues des pépiniéristes ou des grainetiers. Il est originaire de l'Illinois; le fruit allongé a la forme d’une grosse olive; il est au moins aussi bon que nos grosses noix, mais on ne sait si le fruit mürira sous notre climat. On peut présenter le Pecan américain comme une introduction nouvelle et une acquisition précieuse, au double titre d’arbre d’ornement pour nos jardins paysagers et d’arbre forestier de premier mérite, à raison de l'excellente qualité de son bois. Les personnes, s'intéressant à l’arboriculture à un point de vue utile, et qui désireraient contribuer à la propagation de cet arbre, soit par des essais personnels, soit en le recommandant à des amis spécialistes, peuvent s’en procurer des graines chez le Directeur de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, qui en met gratuilement quelques- unes à leur disposition. Comme malheureusement elles sont arrivées fort tard, il est à conseiller de Zder cette fois la germination par la chaleur combinée avec une humidité modérée. Après la première ou la deuxième année. le Jeune plant devra être repiqué pour supprimer l'extrémité du pivot, sans que l’arbre en soufire beaucoup. Fe ta CHRONIQUE HORTICORLE + ne 81 Mai 1886. Encore une jolie plante de parterre. — Il s’agit du Xedia cornucopite DC. amélioré par la culture et devenu une petite plante très florifère à fleurs pleines, rouge pourpre. Cette Valérianée, connue dans le midi de l’Europe comme annuelle croissant à l’état sauvage, peut être semée à demeure au premier printemps. La tige s’élève à une trentaine de centimètres et porte au sommet de chaque rameau ses jolies fleurs rosées qui se succèdent durant tout l’éte. La duplicature de la forme nouvelle est une garantie de plus de la durée de la floraison. M. le D' E. R£GEeL recommande cette jolie annuelle dans la Gartenflora. à * _*# Les cendres de charbon peuvent être très utilement employées dans les cultures. En Amérique, ces cendres tamisées et débarrassées des scories sont utilisées dans les vergers et dans d’autres cultures fruitières, pour les plantations de groseilliers, etc., autour üesquelles on dépose des couches assez épaisses de ces matières. La frucufication en est d’autant plus abondante. Souvent les plantes de serre qui doivent passer en plein air une partie de la belle saison sont posées avec leurs pots sur des cendres de charbon. Si par hasard quelque racine vient à passer par un fou du pot dans la couche de cendres, il se produit immédiatement un surcroît de végétation d’autant plus vigoureuse que les arrosements sont mieux soignés. Ce fait seul aurait dù plaider depuis longtemps en faveur de l’emploi de ces matières dans les cultures. Une autre expérience bien connue des horticulteurs : lorsqu'ils recoivent telle ou telle nouveauté plantée en pot, ils se bornent à briser le fond de celui-ci et à mettre la plante ainsi à demi dépotée dans une couche de cendres de charbon dans la serre à multiplication. Un développement extraordinaire en est la conséquence. * * Lindenia. — Cette nouvelle publication continue à paraitre avec régularité. Les Orchidées figurées dans les livraisons 9 et 10 sont : 9% livraison : Cypripedium œænanthum superbum ; Masdevallia Lindeni var. grandiflorum ; Odontoglossum Wilckeanum albens; Restrepia anten- nifera. 10m livraison : Aeranthus leonis; Catasetum discolor; Cattleya Per- Civaliana var. Reichenbach; Vanda Sanderiana var. labello viridi. # * * — 10 — Le Mimulus mohavensis Len. est signalé par M. B. Sreix comme devant faire bientôt une concurrence marquée aux Achyranthes, lresine, Alternanthera, etc., qui servent maintenant aux PArICRE mosaïques. Ce Mimulus se distingue par son feuillage rouge vif. Il a ete trouvé en mai 1884 dans des lieux sablonneux près de la rivière Mohave en Californie. La plante est annuelle et a en outre l’avantage d'être S naine, I] paraît que, au point de vue botanique, la nouvelle espece n’est Pas moins remarquable. | * * * L’ornementation des gares. — Il s’agit évidemment de l'ornemen- tation florale. Il y aurait 4 écrire plusieurs pages sur l'utilité de cette OMnementation, aussi bien dans les grandes gares que dans les petites. Elle serait dans l’intérêt de toutes les branches de l’horticulture. Pourquoi les gares couvertes n’auraient-elles pas, durant toute la saison d’ete, un sroupe de Palmiers et de Fougères choisis parmi les plus rustiques, disposés sur le promenoir près de l’embarcadère ? Pourquoi les gares non couvertes, celles surtout où tous les trains s'arrêtent, n’auraient-elles Pas un petit jardin bien établi avec quelques parterres de fleurs et quelques massifs d’arbustes ? Le regard du voyageur se repose avec tant de plaisir sur un groupe de plantes quelque peu soigné, sur quelques bouquets de fleurs épanouies L'administration des chemins de fer ne pourrait-elle recommander aux chefs de station de ne pas perdre de vue l’ornementation végétale des gares? Les sociétés d’horticulture de leur côté ne devraient-elles pas y , . . . . : te accorder une récompense aux employés Qui auraient le mieux soigne cette. Ornementation ? * + * Un remède contre les chenilles. — L’ZUustrirte Gartenzeitung de Vienne indique, dans le n° de mars dernier, un remède que nous croyons + Un jardinier ayant ses groseilliers emploi du salpêtre de Chili ou suHA ès ce. Il à fait dissoudre dans de l’eau (0 grammes de cette substance et il à versé la solution dans | gés deux fois avec ce liquide ont ete e même procédé employé contre les pucerons à ment avantageux. complètement délivrés. L donné des résultats égale %k * *% dmorphisme ou dichroisme est plus fréquent chez les survenue dans l’un ou |’ Re Es at TT PP VE Or PPT UT 4 S Ne e pe CT " PTT TRES TES re NT PNR ETS CE ” Pre Te TP pe ne MA ] PTT PE CE A NT ensuite au moyen du greffage et les plantes obtenues par cette voie artificielle ont évidemment une grande tendance à retourner au type dont elles sont issues. Il faut souvent des efforts persévérants de la part des jardiniers pour arriver à combattre efficacement cette tendance, et telle variété de Camellia blanc donne des fleurs panachées de blanc et de rouge ou même, des fleurs entièrement rouges. Le cas est analogue pour les Azalées de l’Inde. Sans un pincement soigneusement répété les spécimens appartenant aux meilleures variétés seraient bientôt mé- connaissables et auraient perdu le caractère de la variation. * Le Richardia albo-maculata est une plante d’une valeur orne- mentale considérable que l’on peut employer non seulement à l’intérieur des appartements et des jardins d'hiver, mais qui produit un fort bel effet lorsqu'elle est groupée en parterre isolé dans une pelouse. On la considere comme une variété du Æichardia africana KuNTH; mais la constance avec laquelle elle se reproduit avec son feuillage étroit, son limbe en flèche aiguë et sa panachure de taches blanches, permet de supposer a priori que c’est bien une race caractérisée et distincte. Il n’y a pas lieu de la confondre avec la variété à feuilles mouchetées de blanc jaunatre que l’on rencontre dans quelques serres. Il n’est pas indispensable de planter le Æichardia allo maculata dans l’eau. Mis en bonne terre de feuilles ou en riche terreau mêle à du sable, il se développe parfaitement, si l’on a soin de l’arroser durant la végétation. Nous sommes convaincus que simplement couvert de feuilles ou de litière. pendant l’hiver, il pourra demeurer en terre. Cependant la déplantation est si facile et la conservation si aisée que le jardinier peut sans peine relever les souches en automne et les placer dans un endroit à l’abri de la gelée. x + L'Impatiens Sultani dont l’éloge n’est plus à faire, a conquis à juste titre une place parmi les fleurs de nos parterres. L’expérience semble avoir démontré que la multiplication par voie de semis est préférable au bouturage. L'Zmpatiens Sullani, obtenu de semis en février ou mars commence à fleurir deux mois plus tard et cette floraison ne s’arrête qu’aux gelées. Les plantes de semis sont plus vigoureuses, si l’on a soin de les repiquer et de les rempoter à plusieurs reprises en bon terreau. A la fin de la saison, on peut rabattre les plantes et les rentrer en serre tempérée où elles se remettent à fleurir dès le mois de mars. % + *# Le riz aquatique (Rizania aqguatica) commence à se répandre dans les cultures américaines et y est traité de la même manière que ME A nous cultivons nos céréales d’hiver. On peut le semer dans les étangs et marais ayant de l’eau peu profonde ou bien encore planter sur les bords, à une distance de 060, du jeune plant ayant 5 à 6 feuilles. La plante sert particulièrement à la pisciculture et l’on sait que cette dernière est considérée en Amérique comme ayant une importance réelle qu’on a le tort de ne pas lui reconnaître partout. Comment faut-il garnir les murailles? -- Cette question suppose que l’on ne tienne aucun compte du préjugé d’après lequel on aurait | tort de laisser des végétaux croître sur les murs, parce que ceux-ci deviendraient forcément humides. L'expérience a suffisamment démontré le contraire et si l’humidité se manifeste dans les murs, les végétaux n'en sont nullement la cause et celle-ci doit se trouver ailleurs, dans des infiltrations, l'accès de l’eau de pluie, un mauvais entretien, etc. Nombreuses sont les plantes pouvant servir à garnir des murailles : les plus ordinaires sont les Clématites, le Lierre, le Chèvre-feuille, la Vigne-vierge, le Wisteria, les Rosiers. Mais que de variété dans chacun de ces groupes. Le lierre de Madère aux feuilles panachées blanc de crême, celui aux feuilles maculées de jaune, celui à grandes feuilles, celui à feuilles toutes petites et profondément découpées offrent des effets entièrement différents. A côté de la Vigne-vierge ordinaire dont le feuillage est si beau lorsqu'il se revêt à l’automne de teintes multicolores, se trouve l’Ampelopsis Veitchi aux feuilles mignonnes si étroitement appliquées au mur. Les rosiers grimpants sont fort nom- JreuX : On à à leur égard que l'embarras du choix. Quant aux Clématites, elles aussi possèdent depuis quelques années toutes les nuances depuis le pourpre et le bleu foncé jusqu’au blanc le plus pur. Les plantes à choisir dépendent de l'exposition même du mur et de l'élévation de celui-ci. En Angleterre un très grand nombre de cottages ont leurs pignons littéralement perdus sous les feuilles qui encadrent toutes les fenêtres. Cette decoration produit les effets les plus pitto- resques. *k * _% Un Odontoglossum Pescatorei, petit exemplaire de deux bulbes et portant une demi douzaine de fleurs, a été vendu récemment chez STEVENS à Londres pour la somme de £ 165 (4125 fr). 4 PE PT Kew Gardens. — M. J. Smirm qui était cwrator des jardins royaux de Kew depuis 22 ans a‘résigné ses fonctions pour cause de sante. * de" Les migrations des oiseaux vers les régions septentrionales ont eu lieu cette année entre le 15 et le 26 mars, époque d’un relèvement de la température dans nos contrées. Le retour de nos oiseaux d'été s’est manifesté avec un retard général d’une dizaine de Jours sur la date moyenne des autres années. Nous avons vu les premières hirondelles à Gand le 23 avril. % + *% Les graminées ornementales, lorsqu'elles sont bien choisies, con- tribuent largement à l’ornement des Jardins. Chez quelques-unes l’inflo- rescence seule est déjà un véritable décor, tel est le cas pour le Gynerium rgenteum et ses variétés, l’Arwndo conspicua et l'Arundo donaz dont il existe une splendide variété à feuilles rubanées de blanc. Les Erianthus Ravennae, Hordeum jubatum, Elymus glaucophyllus, Elymus cana- densis, quelques Polypogon, peuvent être utilisés avec le plus grand effet sur les pelouses. On peut citer encore les Panicum, entre autres le P. virgatum qui est une excellente plante de parterre, le Panicum allissimum et bien d’autres dont le mérite n’est guëre moindre. Les Priza, Slipa pennata, Aira Caespilosa forment de bien belles touffes de graminées moins élevées. k * %* Le Mildew, Blanc miellé ou Peronospora viticola a été combattu avec un succes complet par l'emploi d’une solution de sulfate de cuivre et de chaux, dans la proportion de 15 kilog. de chaux, 25 kilog. de sulfate de cuivre sur 500 litres d’eau. Au moyen de cette solution on arrose les plants de vignes et le Peronospora est détruit sans retour. C’est le hasard qui a fait découvrir l'efficacité de ce remède. On sait que les raisins attirent aisément les maraudeurs. Un vigneron du Médoc, pour préserver ses raisins, les aspergeait avec une solution de sulfate de cuivre dont l’absorption en même temps que les raisins occa- sionnait des coliques chez les maraudeurs. Il remarqua que les vignes ainsi arrosées demeuraient libres de tout blanc et le remède était découvert. La même solution détruit les spores de la Carie sur les grains de blé. Il est plus que probable que son emploi déterminerait également de bons effets contre le Peronospora infestans qui cause la maladie de la pomme de terre et qui diffère d’ailleurs fort peu du Mildew. % X *X Nu ES Un grand Camellia. — Dans le jardin du palais de Caserte en Jialie, on peut voir un exemplaire de Camellia japonica ayant environ 10 mètres de hauteur. Il passe pour être le plus ancien Camellia de toute l’Europe ; c’est à coup sûr un des plus grands. Nous avons connu en 1850 les grands spécimens de l’établissement géographique Van DER MAELEN, à Bruxelles, c’étaient des colosses. Nous ignorons ce qu’ils sont devenus. «+ Un nouveau piège à taupes nous a été communiqué récemment par son inventeur M. S. Van BocksTAELE à Gand. L’appareil se compose de deux parties, l’une fixe, l’autre mobile. La partie fixe est formée d’une plaque rectangulaire en fonte de 0"10 sur 0"06. Le long des petits côtes de la plaque sont venues de fonte avec celle-ci des dents formant comme une tête de boucharde de tailleur de pierres. Aux deux extrémités de la plaque sont fixés à la surface deux fers forts en U, rivés par les parties rectilignes et distants de 0"07. La partie mobile est faite de deux U en cuivre se juxtaposant aux deux U en fer. L’une des branches est fixe, l’autre traverse la plaque et va se fixer à une tige parallèle à celle-ci et communiquant directement avec les extrémités d’un ressort à boudins agissant par torsion. Au centre de la plaque est un trou où passe une corde attachée à cette tige et maintenue tendue par un morceau de racine passant par friction dans le trou. On place l’appareil dans la galerie sur le passage de la taupe; la plaque est posée vers le haut. La taupe rencontre la racine et en touchant à celle-ci lâche la corde qui devenue libre ramène le ressort ét l’ennemi est serré contre les dents de la plaque. Ce piège a l’avantage d’être fort petit et facile à manier. Sera-t-il plus pratique que les autres? *$ 4 *# Les Champignons de couches acquièrent parfois un développement énorme. Un jardinier de Paris a déposé, à la séance du 8 avril de la Société centrale d’horticulture de France, trois exemplaires pesant ensemble mille cent et cinquante grammes. Malgré ce développement, ces cham- pignons étaient en parfait état. Tous les produits de la même meule (couche) sans être tous aussi développés, ont été fort beaux sans aucune exception. D’après le producteur il y aurait, toutes autres conditions étant égales, du Mycelium prédisposé à ne développer que des champignons dépassant la moyenne ordinaire. LUCIEN LiNDEN et KEmize RopiGas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE. Chrom. Stroobant. LILIUM PARRYI Warson 3. Linden publ. NT PP PURE LIEN PER CLP 1" DXCN PL. DEXCV LILIUM PARRYI warson LIS DE PARRY LILIACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Z/ustration Horticole, vol. XY, pl. 540. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Lilium bulbo parvo subrhizomatico, squamis nume- rosis crassis circiter 0m025 longis junctis extructo; caule tenui glabro 0m60-1m50 alto, 2-10 floro; foliis pleramque repandis, inferis nunnunquam verticillatis, lineari-oblanceolatis, #10-0m15 longis, 0M025 latis plerumque acuminatis ; flore flavo maculis brunneis sparsis et minutis notato, pedicello crasso Om095 longo producto; corollae laminis 0m07-0m10 longis, 5-6 lin. latis apice expansis, tandem revoluto-reflexis, staminibus styloque paullo brevioribus, antheris oblongis brunneis 3 lin. longis ; capsula elongata subacuta fere Om03 longa, 6 lin. lata. Eu. R. Lilium Parryi Warsox in Proc. Davsenport Acad., 1, 188, t 5-6; — Revision of the Nord-American Liliacees, p. 256. Patria California in paludibus prope San Gorgonio Pass (San Bernardino County). J, D. Wuimey, Geog. Survey of California, v. Il, p. 165. Le genre Lilium, un des plus riches de la nombreuse famille des Liliacées, est un de ceux dont l’aire géographique a le plus d'extension; en même temps il a donné à nos jardins un nombre considérable d’espèces et de variétés d’une valeur ornementale incontestée. La nouvelle espèce dont l’ZUustration présente le portrait, appartient au groupe des Zulirion dans lequel on trouve les Z. Prowni. L. longiflorum, L. neilquerrense. De prime abord elle rappelle même quelque peu l’aspect du Z. canadense Jlavum dont elle diffère cependant par la grandeur des fleurs et surtout par la grandeur du tube de la corolle et la largeur des divisions de celle-ci, sans tenir compte des différences botaniques. : Le bulbe du Zilium Parryi est petit, quelque peu rhizomateux et formé par de nombreuses écailles assez épaisses et jointes entre elles. La tige est relativement mince, glabre et attsint une hauteur qui varie de 0"60 à 1"50, Les feuilles étroites, linéaires et lancéolées, sont éparses le long de la tige, quelquefois cependant les feuilles inférieures près de la base sont disposées en verticilles. La fleur, d’un beau jaune maculé de points bruns, en forme d’entonnoir, se produit en bouquet au nombre de deux à dix. Elles sont grandes et infléchies sur leur pédicelle. Les segments de la corolle sont roulés en arrière comme chez les Z. Martagon. Les étamines, un peu plus longues que le style, portent des anthères d’un brun rougeatre contrastant: d’une manière agréable avec le coloris du périanthe. Le dessin ci-joint en donne une idée. Seulement le lecteur voudra bien rendre à l’une des deux fleurs l’étamine absente que le peintre a trop adroitement escamotée. Les fleurs exhalent un parfum exquis, — on à le Be D Le Zilium Parryi à été découvert par le D' Parry à qui la plante a été dédiée par Warson, dans le sud de la Californie, non loin de San Bernardino. Ce Lis y croît dans des endroits marécageux à une altitude Supramarine d'environ 1500 m. Cette station indique d’avance le mode de culture où en pot ou en pleine terre. Le sol sera un mélange de terreau, de terre franche et de sable ; l’exposition ne devra pas être choisie en plein soleil. Les bulbes seront plantés à une profondeur de 0"10 environ et maniés avec prudence pour que les écailles ne se détachent pas. im. R. NÉCROLOGIE M. Franz Antoine. — Dix jours à peine après le décès de MoRREN, s’éteignit à Vienne cet autre bromeliographe bien connu, F. ANTOINE, directeur des jardins impériaux de Vienne. Son ouvrage sur les Coniferes et un écrit sur le jardin d’hiver de la Cour impériale de Vienne auraient suffi à le signaler à l’attention du monde horticole; son grand œuvre Plyylo-iconographie der Bromeliaceen a achevé sa réputation. F. ANTOINE est mort le 11 mars dernier à l’âge de 72 ans. Dans le précédent numéro de l’Z//ustration Horticole il a été question de l’œuvre qu’il laisse inachevée. Nous sommes heureux d'apprendre qu’elle sera Continuée par M. WawRA DE FERNZEE. +. M. Ambroise Verschaffelt. —— La Socige royale d'Agriculture et de Botanique de Gand à fait une grande perte en la personne de son vice-président M. AMBROISE VERSCHAFFELT qui a succombé le 16 mai dernier à la terrible maladie qui le minait depuis longtemps. Né à Gand, le 11 décembre 1825, il fut, jeune encôre, appelé à diriger l'établissement que son père, ALEXANDRE VERSCHAFFELT, avait fondé en 1825 rue du Chaume, à Gand. C’est ce même établissement qui devint plus tard la propriété de M. J. LINDEN et qui, après avoir subi de notables améliora- tions, est actuellement le siège de la Compagnie Continentale d’Horti- culture. AMBROISE VERSCHAFFELT était officier de l'Ordre ce Léopold, décoré de la Croix civique, Officier de l'Ordre des St Maurice et Lazare, chevalier de la Légion d’honneur et de plusieurs autres ordres. Il fut le fondateur de l’ZUustration Horticote dont il confia la rédaction à CHARLES LEMAIRE et qui fit connaître au loin les spécialités de notre centre horticole. | Avec AMBROISE VERSCHAFFELT S’éteint un des noms les plus connus de l’horticulture gantoise. L. LINDEN et Ém. RopiGas. rt ss AN MU: Jan? uopuiT *L "MWMAASOËL ‘AVA ‘a PR NET SAIT RES " PR 7 0 SUÉÉ bit F ++ à dre pe ae ts a ga mm te À re ‘3100/1Y0H NOILVY18N7 VE. Sn. °2490U97110 1 2(I L = ; br” 4 4 Ed AU & ES 7 48} ss Tr Le n - MA PTE NET TR ET CP IN 2" # MST ET Ar se LE bXC VI UE PL. BEXCVI SELENIPEDIUM CAUDATUM rw. VAR. ROSEUM SÉLÉNIPÉDE ROSE ORCHIDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Zustration Horticole, vol. XXIIL, pl. 238. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Radices adventitiae crassae, filiformes, paucae, papillis densis velutinae. Vaginae infimae, triangulae, paucae. Folia disticha, lori- formia, apice oblique acutiuscula pedalia nunc longiora, duos prope poliices lata, Pedunculus pedalis, bipedalis vel aitior, dense et pallide cinnamomeo-velutinus, apice 1-4 florus. Bracteae complicatae, ancipites, oblongae, margine et carina dorsali carti- l iuscu ili nunc grossis nunc parvis atropurpureis. Stamen sterile hastato-trilobum, lobi trianguli. Stigmatis lamina oblonga dense velutina. Roue. r., Bonplandia IL, 116. La coloration beaucoup plus vive fait du S. caudatum roseum une variété supérieure à l’ancien type. Nous disons avec intention ancien type, car elle fut primitivement découverte dans la seconde moitié du siècle dernier par Ruiz et Pavon, auteurs de la Z/ore du Pérou, et c'est d’après une fleur de leur herbier que le D' LINDLEY put la décrire d'abord. Il y a quelque quarante ans, elle fut apportée à l’état vivant en Europe par le collecteur WizLram LoBB, qui le premier eut ainsi l'honneur de l’introduire. | De son côté, le voyageur Von WarscewIe7 importait en Europe la même plante de la Nouvelle Grenade et en observait deux espèces très voisines : Je Selenipedium Warscewiczi RouB. dans les mon- tagnes de Chiriqui, et le Selenipedium Czernwiahkowianum RcuB. dans les Andes du Pérou. Mentionnons encore parmi les formes analogues le Selenipedium Boissierianum Rous. récolté au Pérou par Ruiz et PAVON, mais qui n’était connu en Europe que par l'échantillon de l’herbier de M. BolssiER; cette belle espèce a été introduite récemment à l’état vivant et existe dans plusieurs collections. C’est vers 1849 que le Selenipedium caudatum fleurit pour la pre- mière fois en Europe dans la célèbre collection de Madame LAWRENCE en Angleterre, puis chez M. R. Wanxer et sur le continent chez M. PEscATORE au château de la Celle St Cloud. En jetant un coup d'œil sur la planche ci-contre, qui en dit plus 8 que ne pourrait le faire la description la plus détaillée, on peut se lo Le “ de ap E 4 ' Cho ; # A 4 De x LA 0, 7 M ERET Re " 4 Een à EN RE Eat Me Et TE de rs *'OE sr > : =» Pur eu Le dr ME TE ARE £ r ut A do AU 1 ‘ M 4 RE LES AU Et ARLES Le Lie “: 2h LS ER ie de Le 2 au PI Nr Or D Le.” . = , DR, OMR LS ete EE OR RE PPT Ver IR DER CU PRE 6 SRE YCONIORT. TER RIT LR ON NE SE TES 7 à e- convaincre facilement de l’effet produit par cette plante étonnante, lorsqu'elle fit sa première apparition fleurie dans les expositions. Quoique répandue aujourd’hui, elle est toujours une des favorites du groupe des Cypripèdes si à la mode maintenant. On en compte d’autres variétés que le roseum : le S. caudatum var. splendens est une forme très gracieuse et le S. caudatum var. longissimum est une variété dont les pédoncules atteignent jusqu’à quatre vingts centimètres de longueur. La culture est la même que celle de la plupart des Cypripedium ou Selenipedium de serre chaude. LL BIBLIOGRAPHIE Guide de l’amateur de fleurs, par P. E. De Puypr (1). —- L'auteur de cet excellent guide, M. DE Puypr, qui n’est pas un étranger pour les lecteurs de l’ZZustration horticole, vient de rendre à l’horticulture générale un nouveau service en publiant cette troisième édition d’un livre. traitant de la conservation, de la multiplication et du choix des plantes de serre froide, d’orangerie, d'appartements et de jardins d’été. La nouvelle édition est à la hauteur des progrès accomplis dans le domaine de cette partie de l’horticulture et la revue des plantes à cultiver a recu les modifi- cations qu’elle comportait. Le Guide de l'amateur de fleurs est surtout destiné à ceux qui commencent, ou qui doivent forcément limiter leurs occupations culturales, mais en même temps, il sera consulté avec plaisir par ceux qui possèdent déjà des notions plus étendues en horticulture tant pratique que théorique. Il contient, en outre, les principes de physique hurticole que le jardinier a besoin de connaître et des conseils pour la construction des serres dont chacun pourra tirer avantage. # * * Note sur l’enseignement agricole en France et à l'étranger, par Cu. JoLy (2). — C’est le titre modeste d’une étude complète faite par M. Cu. Jozy, vice-président de la Société Centrale d’Horticulture de France, sur une matière d’une importance primordiale, à l’heure même où la révolution agricole se dessine partout, où chacun doit s’efforcer de produire au plus bas prix et au mieux. L'auteur expose en 70 pages tout ce qui a été fait en France, en Allemagne, en Autriche, en Belgique, Danemark, Espagne, aux États Unis, en Grande Bretagne, Hollande, Italie, Portugal, Russie, Suède, Norwège et Suisse, au point e vue de l'instruction agricole et horticole. É (1) H. Maxcæaux, Grand’rue, Mons. (2) G. Roucrer et Cie, rue Cassette 1, Paris, he ah 0 r "1 M? L'ILLUSTRATION HORTICOLE. DRACAENA Mme LUCIEN LINDEN. Chrom. P. De Pannemaeker. : Linden publ. LÉ ES ES PL. BLXCVH DRACAENA Mre LUCIEN LINDEN CORDYLINE Mme LUCIEN LINDEN LILIACÉES ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Zlustration Horticole, vol. VII, 1860, pl. 264. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : vol. XX VII, p. 85. Voir ZUustration Horticole, vol. XXVI, p. 56 et Dracaena hybrida Dracaenae Robinsonianae cum Dracaena stricta Bor. Mac. Au point de vue scientifique, l’hybride était considéré Jusque dans ces derniers temps comme le produit d’une fécondation croisée entre deux plantes appartenant à des espèces distinctes du même genre où de genres différents; mais aujourd’hui que l’espèce est moins que jamais définie, que les types considérés comme absolument immuables n’existent pas dans la nature, que l’expérience a démontré la fixité au moins temporaire de certaines races et la variation soudaine et indéfinie de certaines autres, l’hésitation du botaniste va grandissant et il se trouve forcément débordé par les produits, nous allions dire par les inventions de l’hortieulture. La superbe plante qui nous occupe est une de ces inventions que le botaniste aurait volontiers dénommée en un seul mot en l'appelant Dracaena mutabilis, s’il n’en avait connu l'origine artificielle. En effet, c'est le produit d’un croisement opéré à l’Établissement de la Compagnie Continentale d’'Horticulture à Gand entre le Dracaena (Cordyline) Robin- soniana fécondé par le pollen du Dracaena (Cordyline) stricta. Le Dracaena Robinsoniana Hort. d’où procède la nouveauté, n’est probablement lui-même qu’une forme heureuse d’une espèce croissant naturellement aux îles Salomon. Introduite de ces parages par M. LINDEN, cette variété est des plus vigoureuses et se distingue par son port élégant et son beau feuillage marqué de bandelettes longitudinales multicolores. Le Dracaena stricta (Cordyline stricta ENpr..) avec ses feuilles serrées, linéaires-lancéolées, recourbées, vert foncé, sa grappe de fleurs lilas portées sur un pédoncule rouge pourpre, a fourni le pollen pour le croisement. Les deux parens se retrouvent assez visiblement dans l’hybride obtenu, dans la forme des feuilles, leur coloris et le port de la plante. Ce qui, à nos yeux, en constitue le plus grand mérite, c’est l’extrême variété de la panachure répandue dans les diverses feuilles : aucune de celles-ci n'est pareille à une autre, La couleur rouge magenta y produit un grand effet à côté du vert très foncé du fond. Ici la feuille est entièrement Mmarginée de rouge, là elle est striée de cette couleur; ailleurs elle ne montre que quelques parties vertes. En somme, ce Dracaena dédié à M Lucrex LINDEN sera une charmante addition à nos collections de plantes à beau feuillage. _ Eu KR ur bat c- fé E bb é £ Le cu D été DR RS og, Sd bé tri: AOL" it asie Ua de, SE d'in de dé à pc Pons ns def ÉMEERÉE de re n + a 2 De Z 0e Hegel LISTE DES ORCHIDÉES qui ont fleuri pendant les mois d’ avril et mai dans les serres de la Compagnie Continentale d'Horticulture à Gand. Acineta Humboldti. ” arscewiczi. Aerides crassifolium. cylindricu ” ulleti. » japonicum. » rubrum. » Thibautianum. ” Narneri. ieldingi. id ic. Anguloa Clo ” ” ue » soress niflora. rpo Go yh cardinale, Barkeria spectabili elegans. néant Beali. ” ne ida. Bolle Bravo rt ceboletta. thés Gireoudiana. verrucosa. Burlington En eagri Bolbophy an le a Pa can Catas “to nie ns Acklandiae, ethy stina. ” OSa, ” elegans var. prasiata. » Turneri, ” labiata Warner ” Malouïan » Luddemauiana. » Men con (en variétés). » Mossiae ” » Hardyana. Schilleriana (en variétés). Cymibidiun albuciflo orum. 00k erianum. ich So MN = shburtoniae, n Boxalli. Cypripedium esricinum. ” caudatum. var. roseum. ciloroneurahe ayanum. ande. Godefroyae. javanicum majus. laevigatum Leeanum. awrenceanum L'OSLS S USINE DS US SU SU STUSEN US re” Gide E" = SHEE H œ e bd © HS SNS SCS Le S = SES à 9 + 5 © + S 5 ” 3 Œ re © © 3 Robe vagrogatu majus. worthi. awianum. nobile var. nobilius- ” uavissimum. Epidendrum aurantiacum. dic Ce DONS SNS SOLS OMS NS SO SUES É + 2 +9 +. ide [en] , HSE = S ré @ S = » panic » Rae RS = LR FER ET ARE - 7 D 4 , è « È .. 14 € Ur SERRES Epidendrum vitellinum. Odontoglossum naevium. ” » majus. ” Oërstedti. Grammatophyllum Fenzlianum. ” polyxanthum Laelia cinnabarina. » Sanderianum. » harpophylla. ” Uro-Skinneri. » superbiens » Wilckeanum. » _ purpurala Oncidium Gardnerianum. ” Schrôderi. “ nesianum ” ” Russelliana. : Krameri Masdevallia amabilis. ” Marshall. ” helsoni. n papilio. ” Roezli. ” n Eb. ” Trochilus. 5 zebrinum. n Harryana. Paphinia rugosa. ” ” cœrulescens. Phajus tuberculosa. ” ignea. Phalaenopsis grandiflora. » ” aurantiaca. ” Luddemaniana. ” Lindeni. ” sumatrana. ” macrura, ” tetraspis. ” peristeria. Renanthera matutina ” Veitchi. Schomburgkia tibicinis. ” ” grandiflora. Scuticaria Steeli. Miltonia Moreliana. Spathoglottis Augustorum. ” arscewiczi. Uropedium Lindeni. Odontoglossum Alexandræ (en variétés). Vanda Parishi. ” Andersonianum. » tricolor (en variétés). ” blandum, » SUAVIS ” ” citromum. n Sanderiana. n cristatum Zygopetalum rostratum. ” hastilabium » macranthum. ” hystrix. EXPOSITION DE LA SOCIÈTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. Du 11 au 16 mai dernier, la Société nationale d’horticulture de France donnait à Paris son exposition annuelle dans les vastes locaux du Pavillon de la Ville, derrière le Palais de l'Industrie, aux Champs-Elysées. L'aspect général de l'exposition est tout autre que celui des grandes expositions en Belgique ; et les profanes mêmes voient immédiatement qu’une dissemblance considérable existe entre les expositions horticoles belges et les expositions françaises. En France les organisateurs semblent surtout avoir pour but de placer dans les meilleures conditions de vue possible les groupes de chaque exposant, sans se préoccuper de l'agencement général ou de l’eftet d'ensemble que doit produire l’exposition; de là une imperfection qui n’est malheureusement pas corrigée après le passage du jury et qui est certaine- ment constatée par une foule de visiteurs. Au contraire dans les expositions belges, après que le jury à termine ses opérations, un architecte cherche par un nouveau groupement des ESF TU. OPTION E- D Tr US EN TT LU x" 127 rue RE A SON UT . N'YA DT ET ET 2 0 7 M: RAP: 2 ET e UT CN ep “1 ss : À CPC de race 4 ds de cé msi: mg local ee ? r Pare ee L'ef F4 r ; j #, = je “ v- sn : où - 2 2 AÉMBR EE FINS ra + EC PT PP PT = VONT 2 7 + à ; ï LS PE 7 de mt é F1 z TT RTE T Hat à 2 0Ù — collections à obtenir de l'exposition un aspect d’ensemble aussi artistique que possible, de facon cependant à mettre les plantes principales en évidence sans disperser ni mélanger les lots des exposants. L’impression première sur les visiteurs est donc des plus heureuses et l’étude des plantes en particulier n’en est que plus facile. C’est donc, pensons-nous, un perfectionnement dont nous devons féliciter les organisateurs des exposi- tions horticoles belges. Cela dit, arrivons à un compte-rendu très sommaire de l’exposition. À tout seigneur, tout honneur! Aux plantes nouvelles d’abord. Sous ce rapport la France n’a pas encore fait de sensibles progres ; l’introduction | des plantes nouvelles y est quasi nulle. Quelques essais ont cependant été faits pendant ces dernières années, mais sans résultat bien appréciable. Pour pouvoir diriger avec fruit des voyages d’exploration, il faut avoir voyagé soi-même et connaître en réalité les pays pouvant procurer encore des plantes intéressantes. | Les plantes nouvelles ne sont représentées ici par les apports de M. LiNDEN, directeur de la Compagnie Continentale d’horticulture. Son groupe de vingt plantes nouvelles, inédites et provenant de ses introduction, est très remarquable et très admiré par les connaisseurs. Les plantes nouvelles, vraiment belles, deviennent excessivement rares ; les Anglais ne produisent même plus rien sous ce rapport et une chose digne de remarque c’est qu’ils semblent avoir abandonné la lutte : le grand introducteur d’Orchidées aujourd’hui en Angleterre est un Allemand (M. Sanper) et tous ses collecteurs sont de la même nation, Parmi les plantes nouvelles les plus remarquées de la collection LINDEN nous notons spécialement : les A/ocasia Lindeni et Auqustiana, deux plantes de tout premier ordre, les A/ocasia migrescens et Marmorata, le Colocasia Devansayana, trois espèces de Zabisia et notamment le Walouiana, le Sagenia mamillosa, une fougère très belle, le Cupania denticulata, le Litobrochia robusta et trois espèces hors ligne de Pandanuüs, les Kerchovei, Liaisianus et Augustorum. Toutes ces plantes sont très bien cultivées. | Nous constatons avec plaisir que le goût des Orchidées commence à prendre réellement de l’extension en France. Bien des horticulteurs, il y à quelques années, se prenaient de sourire quand on leur parlait d’Orchidées et nous les voyons aujourd’hui arriver avec des groupes tant soit peu considérables de ces charmantes espèces. C’est ainsi que M. CHANTIN avait envoye un lot de plantes assez bien fleuries parmi lesquelles nous remar- quons un beau Cymbidium Lomi, une très belle variété d’Odontoglossut Alexandrae, un Aerides Fieldingi avec un thyrse de plus de 50 centimètres de longueur. M. TRUFFAUT, horticulteur à Versailles, avait envoyé un groupe assez considérable de petites plantes fleuries où un beau pied d’Odonio- NT glossum vexillarium, aux fleurs très larges de couleur mauve, était le plus admiré. M. MAssANGE DE LOoUvREx, un amateur belge très distingué, avait un lot considérable de plantes en forts exemplaires de Cattleya, Cypripedium, Masdevallia dont la culture et l’abondante floraison étaient remarquables et qui lui valurent un prix d'honneur. M. BLeu, horticulteur à Paris, exposait un lot d’Orchidées où les Cattleya se trouvaient le mieux représentés. Le beau Cattleya Roezli au labelle bien ouvert, à fond blanc réticulé de rouge-violacé et bordé de blane, était surtout remarqué des connaisseurs. Une variété de C. Schilleriana étiquetée Amaliana était fort observée. Dans le groupe de Palmiers exposés par M. DALLÉ, horticulteur à Paris, un pied de l’Oncidium Krameri élevait une tige florale portant la curieuse forme de fleur simulant un papillon et où on peut parfaitement reconnaître la tête de la petite bête qui n’est que le gynostème de la fleur, les antennes et les ailes qui sont les pétales et les sépales. Enfin nous pouvons aflirmer que cette petite plante à elle seule était une des principales attractions du public parisien, et nous avons constaté avec plaisir que les Orchidées jouissent actuellement de la faveur générale. Parmi les lots de Palmiers nous avons rémarqué ceux de M. CHANTIN qui obtinrent un prix d'honneur, ceux de M. DALLÉ remarquables par leur culture et parmi lesquels le beau et rare Calamus Lindeni, de culture irréprochable, le Pritchardia (Licuala) grandis également très beau. Les Caladium de M. BLeu sont toujours remarquables; les nouveautés de cette année valent les anciennes, c’est assez en faire l'éloge. De plus, les nouveautés de Bertolonia exposées et obtenues de semis par le même, sont réellement de toute beauté. Nous devons avouer que le Z. Van Æouttei est aujourd’hui mis loin en arrière, quoique sa beauté soit incontestable. Les Begonia tubéreux de M. Rogerr sont magnifiques. Les fleurs sont grandes aux couleurs diverses très délicates, aux pétales très arrondis. Les Gloxinia de M. VALERAND sont superbes, l’arrangement de son exposition est remarquable. Les Croton de MM. CHANTRIER frères sont assez connus des amateurs de ce beau genre; les exemplaires exposés sont comme à l’ordinaire, dignes de tous les éloges. Les variétés nouvelles mêmes sont dignes de s’ajouter à la liste déjà longue des variétés obtenues jusqu’à ce jour. Le genre Anthurium, tant :à la mode aujourd’hui, est représenté par les hybrides obtenus par les mêmes exposants. L’A. Mortfontanense sera certainement une plante curieuse si le pédoncule de la fleur s’allonge un peu, l'A. Æoul- lelianum est très beau. Enfin ces hybrides font honneur aux exposants. La collection de Broméliacées de M. Trurraur est par le nombre très intéressante. M. TERRIER, jardinier chez M. le docteur FOURNIER, expose un lot d’Aroïdées bien cultivées. MM. Savoie, JoLiBoIS, SAISON-LIERVAL, DuvaL, ete, exposent de beaux exemplaires de plantes de serre chaude. DE Les Rhododendrum et les Azalées de pleine terre de MM. Moser, Croux et DEFRESNE sont splendides de floraison et la force des pieds exceptionnelle; ces Azalées se font remarquer par la quantité des bouquets et le choix des varietés. Comme plantes fleuries, les Rosiers prennent une large place et MM. LEVÈQUE, CH. VERDIER et MARGOTTIN ont ici des apports de toute beauté. La culture des exemplaires exposés est portée à la perfection et la quantité de fleurs ne laisse rien à désirer. Dans les nouveautés exposées par MM. LEvÈQUE et fils, nous remarquons comme variétés les plus. méritantes : Ana Ollivier, fleurs jaune clair, très grandes, Marie Lavallée, rose pâle, semi-doubles, Wadame Cusin, rose-clair, fleurs très grandes, Paul Jamain, à fleurs violettes doubles. — Enfin les plantes annuelles et bisannuelles fleuries de MM. VizmoriIN-ANDRIEux et Ci, Pauz ToLLarn et FoRGEorT excitent l’admiration des visiteurs par la fraîcheur du feuillage, le coloris et la délicatesse des teintes dont sont revêtues les milliers de petites fleurs toutes épanouies à la fois au moment de l’exposition. Certainement la culture de ces charmantes miniatures est très intéres- sante et il est regrettable pour l’horticulture belge de ne pas avoir quelques spécialistes s’adonnant à la culture de ces divers genres au point de vue de la vente sur les marchés. Dans la section des arbres fruitiers, M. MARGoTTIN père a apporté un lot splendide de Cerisiers cultivés en pots et portant leurs fruits mürs. La vigueur des sujets, la couleur vert foncé du feuillage et la quantité de fruits dénotent une culture entendue et parfaitement comprise. Mais là ne se bornent pas les progrès réalisés par ce cultivateur renommé. Les Pruniers, Pêchers, Figuiers exposés et portant leurs fruits, prouvent une fois de plus combien la culture des arbres fruitiers en pot est en retard en Belgique à part les quelques essais faits sur la vigne dans certaines exploitations. M. SALOMON, le viticulteur de Thomery, nous fait admirer de beaux chasselas forcés et des grappes conservées de la récolte de 1885. MM. ViLMorIN-ANDRIEUX et Ci° et la Société de Secours mutuels des maraichers de la Seine nous font voir des produits remarquables de la culture potagère. Les asperges de M. LHÉRAULT sont non pas grosses, mais énormes ; quelques touffes entières arrachées de la pleine terre avec leurs racines, montrent la quantité de turions que peut donner un pied pendant une coupe annuelle. | Enfin les cultures de Gennevilliers font également voir de quelle utilité sont les eaux d’égoûts de la ville de Paris : les produits de culture maraichère exposés et provenant de l’utilisation de ces eaux sont des preuves évidentes des grandes qualités fertilisantes de ces dépôts. Jos. MONAIN. dE TE a nt! { EE Sa 1 CHRONIQUE MOREL 1er Juin 1886. Les roses à St. Pétersbourg. — M. le D' E. ReGEL, directeur du Jardin botanique de St. Pétersbourg, donne, dans la Gartenflora du mois de janvier dernier, un excellent article sur le forcage du rosier dans la capitale de la Russie. Cet article renferme des détails extrêmement curieux. Ainsi, depuis l’automne jusqu’au mois de mai, les rosiers forcés abondent à St. Pétersbourg. Les fleurs diminuent naturellement d'octobre en janvier, mais depuis le milieu de ce mois jusque mai, elles augmentent en abondance. C’est pourquoi les fleurs de Camellia n’y ont de la valeur que de novembre en janvier. Le prix des roses n’y est pas élevé, la concurrence étant très considérable. À St. Pétersbourg et dans la Russie centrale, les rosiers cent feuilles, les variétés doubles du Zosa gallica, Rosa alba avec ses variétés comme Maidenblush et Unica, Rosa lutea, Persian ellow, Rosa rugosa flore pleno et Souvenir de Feddo, les variétés à fleurs doubles des Æosa pimpinellifolia, Rosa cinnamomea, Rosa alpina, etc., peuvent seuls être cultivés avec succès en pleine terre dehors. Et encore les X. gallica et centifolia sont parfois détruits par la rigueur des hivers. Le Æosa rugosa à fleurs doubles n’est pas seulement un des plus rustiques parmi les rosiers de plein air, mais c’est aussi l’un de ceux qui se multiplient le plus rapidement. * * Un grand cep de vigne existe à la Varenne S' Hilaire. Plante seulement en 1867, il a été gelé jusqu’à la base lors du rigoureux hiver de 1879-1880 qui fut fatal à tant d’arbres fruitiers. Rabattu alors à 040 au dessus du sol, il donna 7 mètres de sarments qui en 1881 produisirent 86 grappes de raisin. En 1882 cette vigne donna 227 grappes; en 1883, 271 grappes; en 1884, 308 grappes et en 1885, 527 grappes. Ce cep développe aujourd’hui 38 mètres de sarments et sa végétation est extraor- dinaire. Il appartient à la variété Madeleine. * ÿ * Lindenia. -— Les Orchidées figurées dans les livraisons 11 et 12 sont : 11% Zvoraison : Odontoglossum Ruckerianum ; Cypripedium Hyeanum ; Dendrobium stratiotes ; Cattleya Lawrenceana. 12% Zivraison : Dendrobium thyrsiflorum; Aganisia tricolor; Odonto- glossum Alexandræ ; Cattleya Malouana. : Nous avons déjà dit que le succès de cette publication a depasse toutes les prévisions. Il est dû, en grande partie, à la perfection des planches qui sont les véritables portraits des plantes reproduites. Le 2° volume commencera le 1 Août prochain avec de notables améliorations. Comme noblesse, succès oblige. + * — 86 — Scabiosa caucasica elegans SPRENGI. -— Cette jolie plante vivace à tige velue, rameuse et aux fleurs d’un beau bleu violacé, a été l’objet d’un article élogieux dû à la plume savante de M. B. STrEIN, inspecteur du Jardin botanique de Breslau. La Gartenflora lui consacre la première planche de la présente année. La variété et l’espèce fleurissent de juillet en septembre. Les fleurs portées sur de longs pédoncules sont très grandes et d’un beau port. Chaque capitule mesure de 0"05 à 0"06 de diamètre. Les fleurons intérieurs sont petits en comparaison de ceux du pourtour. La plante se multiplie fort bien par division des souches. Nous avons possédé une variété à fleurs entièrement blanches obtenue par voie de semis. + Évaporation des végétaux. — La quantité d’eau expulsée sous forme de vapeur à la surface du parenchyme des feuilles est plus considérable qu’on ne le croit généralement. La quantité évaporée par exemple par une culture de maïs peut être évaluée à raison de 3 litres d’eau par 10 heures pour 30 plantes de maïs. Ces trente plantes donnent environ 242 grammes de poids. Or, 30 pieds couvrent 1" carré; un hectare de maïs envoie done dans l’air 30,000 litres d’eau à l’état de vapeur. Par un ciel couvert. la même surface n’évapore que le tiers de cette quantité, ce qui est encore très considérable. Dans la plupart des cas, l’eau des pluies est insuffisante à fournir cette masse de vapeur. La terre doit donc recevoir par capillarité des eaux de l’intérieur. Parfois la rosée supplée partiellement au déficit, sinon le cultivateur doit y pourvoir lui-même par voie d’arrosement. % *X _* Une plante tubéreuse alimentaire, appelée Matambala par les indigènes du Transvaal, a été signalée à la Société d’Acclimatation de France, par M. Parzureux. La plante est usuelle au Transvaal, à Mada- gascar et même à Maurice. C’est une Labiée du genre Coleus, peut-être seulement une variété du Coleus tuberosus. D’après les indications fournies à M. PAILLIEUX, la saveur des tubercules, qui naissent près de terre à droite et à gauche des feuilles, en groupe serré, immédiatement au-dessous du collet, auraient une saveur fade où même un petit goût particulier qui peut- être ne conviendra pas au premier abord à des palais européens. La plante introduite seulement au mois de juillet 1884 a été soumise à des essais de culture qui n’ont pas encore donné de résultats définitifs. La disposition des tubercules semble indiquer qu’un buttage aurait pour effet d’augmenter la production et sans doute aussi l’accroissement des tubercules. La multipli- cation a été faite de boutures chez M. ParLLrEux et M. CHARGUERAUD. Le pied mère a également fleuri chez ce dernier. + + *% SR La Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique vient d’être imitée en Allemagne. Il s’est formé en Silésie une fédération composée des onze principales sociétés d’horticulture de cette province. Breslau, Brieg, Cosel, Freiburg, Jauer, Leobschütz. Liegnitz, Ohlau, Oppeln et Sprottau y sont représentés à des titres divers. La fédération s’occupera activement de tous les intérêts de l’horticulture, elle organisera des excursions et des conférences. * ® * Le Coryanthes maculata dont la floraison est assez rare, a fleuri dernièrement chez M. FINeT, à Argenteuil. La plante présentée à la Sociéte centrale d’horticulture à Paris était une variété ponctuée. Cette belle Orchidée croît naturellement à la Guyane sur les Inga qui viennent aux bords des fleuves. Elle développe une grande quantité de racines qui s’enchevêtrent en un lacis au milieu duquel s’établissent des tribus de fourmis. Chaque pied de Coryanthes abrite ainsi une colonie de fourmis, comme c’est le cas d’ailleurs pour d’autres espèces d’Orchidées, Epidendrum, Catasetum, ete. Dans son pays natal, le Coryanthes fleurit régulièrement et abondamment. M. GoperrRoy-LEBŒUrF pense, avec raison, qu’il faut tâcher de laisser les plantes fixées sur leur support naturel et ne pas chercher à maintenir aux racines une fraîcheur qu'elle n’ont pas dans leur station naturelle, où elles sont hantées par les fourmis qui, par leurs galeries, facilitent l’accès de l’air. Aussitôt la pousse terminée, il faut tenir les plantes sèches jusqu’à l’apparition de nouvelles racines, soit de 6 à 7 semaines, puis les arrosements seront répris jusqu’à la formation des nouveaux pseudobulbes. A cette formation devra succéder une seconde période de repos. Par ce système, cette jolie Orchidée sera aisément conduite à floraison. % *% _* Pontederia crassipes. — Le Gardeners’ Chronicle signalait dernie- rement la rareté de la floraison de cette plante. M. J. MonxrerRo lui écrit que cette absence de fleurs est due uniquement à ce que la plante est traitée comme flottante ; que si elle est plantée dans la terre argileuse, elle formera ses tiges allongées et fleurira abondamment. Il la traite comme une plante à cultiver dans un pot. Les tiges se montrent en automne; elles sont arrosées chaque jour et de l’eau est conservée tout autour à la surface et le long des parois du pot. La floraison a lieu en juin et juillet. Au Portugal la plante ne requiert pas l’abri d’une serre, cependant les fleurs sont plus grandes et plus belles sur les plantes abritées. * + _* Deux chênes gigantesques. — Un constructeur de navires sur l’Elbe acquit récemment dans une forêt près de Hildesheim un chêne qu’il paya 560 mks. L'âge de cet arbre est évalué à un demi siècle. Depuis la base + -h .— jusqu'aux premières branches il mesure 12 mètres et c’est à peine si, à hauteur d'homme, six personnes suffisent pour en embrasser le pourtour; à cette hauteur, le diamètre est de 4 mètres. | Un spécimen non moins remarquable, dit la Gartenflora, existe à une lieue à l’est de Holzminden. Il faut au moins six hommes pour en em- brasser le pourtour inférieur. * XX _*% Un procédé de bouturage est recommandé par l'American Agricul- turist. Il consiste à casser le rameau bouture de manière à ne pas le détacher entièrement et à le laisser pendre à la plante mère retenu seule- ment par un bout d’écorce. Cette écorce suffit pour empêcher la bouture de se dessécher jusqu’au moment où il se forme un bourrelet sur la surface coupée, ce qui a lieu 8 ou 10 jours après que la bouture a été cassée ; alors on la détache pour la traiter comme une bouture ordinaire. Les racines se développent en 8 ou 12 jours et pas une seule bouture ne manque. Cette méthode s’applique avec succès à toutes les plantes molles et mieux encore à toutes les espèces sous ligneuses. Ce procédé est parfaitement connu dans les cultures européennes et beaucoup d’horticulteurs n’y voient pas grand avantage sur le bouturage direct ou ordinaire. # kK % La chair dans le fruit des bananiers alimentaires est-elle le résultat d’une hypertrophie de l'axe central de l'ovaire, ou des placentas, ou des funicules qui ont porté les ovules? C’est ce que cherche à déterminer une lettre de M. le D' Sacor adressée à la Société centrale d’horticulture de France. M. SAcor est le botaniste bien connu, qu’un séjour de plusieurs années À la Guyane a familiarisé avec la végétation des tropiques. Il signale ce fait remarquable que le J/wsa Fehi, grand bananier spontané dans l’île de Taïti et qui produit des rejetons, donne des fruits charnus, ne renfermant pas de graines sur les pieds qui croissent dans les parties basses du pays, en contenant au contraire de petites et imparfaites sur des individus qui végètent à une altitude un peu considérable. PANCHER a fait une observation analogue en constatant que dans la Nouvelle Calédonie les fruits des bananiers sont dépourvus de graines quand ces végétaux se ir ouvent (lans le bas des montagnes, surtout dans les ravins où le sol est riche et la température élevée, tandis qu’ils en contiennent souvent à l'altitude de 800 à 1200 mètres, leur limite supérieure, le sol étant là beaucoup plus pauvre et le climat plus frais. D’après M. P. DucHARTRE (Journal de la Socièté d'horticutture de France, 1886, p. 137), la chair des bananiers est due uniquement au développement considérable des parois °variennes, comme c’est le cas évident pour la généralité des fruits charnus. *k * * EN RE Le nombre des plantes nouvelles introduites chaque année augmente toujours. Le plus souvent ceux qui les cultivent ou les admirent dans leurs jardins ou leurs serres, ignorent au prix de quels dangers et de quels sacrifices ces nouveautés sont parfois conquises. Iei ce sont des naufrages auxquels les explorateurs échappent comme par miracle — ç’a été le cas, entre autres, pour M. AuG. LINDEN aux îles de la Sonde ; — là ce sont les fievres pernicieuses auxquelles ils succombent ou dont ils gardent les traces toute leur vie; ailleurs, les indigènes et les animaux feroces les traquent et ils ont bien de la chance, s’ils échappent à tant d’ennemis. Les fauves et les reptiles sont encore fort nombreux dans quelques contrées, dans l’Inde par exemple. D’après les documents officiels 22,905 personnes ont été tuées dans l’Inde en 1885 par les fauves et les serpents. a = Composition de la sève. — On sait que la sève est le liquide _ nourricier des végétaux. Elle est formée à la fois par les liquides absorbés par les racines et par ceux qui ont pénétré dans le végétal par l’action absorbante des feuilles. Sa composition varie d’une espèce à l’autre et même d’une partie de la plante à une autre partie. En outre, la densité de la sève varie avec la hauteur de la plante. L’eau forme la presque totalité de la sève et les matières dissoutes dans l’eau sont toujours en proportion très faible. L’analyse de la sève du Bananier (Musa sapientum) a donné de l’acide gallique, de l’acide acétique, du chlorure de sodium, des sels de chaux, de la potasse et de la silice. La sève des palmiers donne du sucre par évaporation; soumise à la fermentation, elle donne du vin de palme et ce vin distillé donne l’arack. La nature des substances dissoutes est très variable d’une plante à une autre. La sève de la vigne contient, d’après LanGLroys, de l’acide _ carbonique libre, du phosphate de chaux, du tartrate de chaux, de l’azotate et du sulfate de potasse, des lactates alcalins, du chlorhydrate d’ammo- niaque et de l’alumine. La sève du noyer renferme les substances suivantes : Acide carbonique libre, albumide végétale, matière gommeuse, substance grasse, lactates de chaux, d’ammoniaque et de potasse, azotate de chaux et de potasse, chlorhydrate d’ammoniaque, sulfate de potasse et phosphate de chaux. * È 7 Le Jardin botanique de Breslau, gräce au chef des cultures de la station de Vivi, aura été un des premiers à recevoir des graines et des plantes sèches du Congo. Parmi ces dernières se trouvent le Spathodea campanulata et une Asclépiadée nouvelle. Suivant l’appréciation de M. le prof. ENGLER, l’inflorescence à filaments allongés de cette dernière semble indiquer un genre nouveau. * _* MS à de - 00 — Engrais pour arbres fruitiers. — On ne saurait répéter trop souvent que les arbres fruitiers ont besoin d’engrais en raison même de leur fertilité; ils ne continuent de produire que si l’on a soin de les nourrir à l’égal des autres végétaux en culture. Il convient d’écarter les fumiers non fermentés, parce que ceux-ci attirent les insectes, donnent lieu à des chancres ou au blanc des racines. Les engrais liquides sont le plus recommandables. On obtiendra d’excellents résultats en arrosant les racines à une certaine distance des arbres avec du purin étendu d’eau ou mieux encore avec de la gadoue délayée dans 30 à 40 fois son volume d’eau. On peut employer également les chiffons de laine, les os concassés ou en poudre, ajoutés à de la colombine. + * *X Cattleya Lawrenceana. — D’après une note lue par M. E. F. IM THURN, communiquée à la Société Linnéenne de Londres, ce Cattleya croît en abondance le long de la base du Mont-Roraima dont l'ascension à été faite par ce voyageur en décembre dernier. Le sommet de la montagne est un grand plateau entouré de toutes parts de colonnes fantastiques et de crevasses enveloppées de végétation. Ce sommet est toujours couvert de nuages et l’humidité superflue s’échappe des étangs qui entourent le plateau. Ces eaux forment de grandes chutes passant cà et là par dessus les rochers et vont se jeter dans l’Orénoque, l’Essequibo et l’Amazone. % * * Le prix de 300,000 francs offert par le Gouvernement francais pour le mode le plus efficace de destruction du Phylloxera n’a pas été décerné. Il s’est présenté 161 compétiteurs. La submersion, l'irrigation, le bisulphide de carbone et le sulfocarbonate de potasse sont les meilleurs moyens de combattre l’insecte. Mais l’emploi des vignes américaines comme sujets a donné des résultats tels que ces moyens seront bientôt inutiles et l’on dirait volontiers que le grand prix revient à celui qui le premier à recommandé l’usage des vignes américaines. LUCIEN LiINDEN et ÉMizE RoprcaAs. ER yat | ER < TEE eee NN ss à dé Le. a s de RES PET _ ‘110911Y0H NOILVYILSNTTLT sn TS DxCevI PL. BEXCVTII SAGENIA MAMILLOSA > uso SAGÉNIE MAMELONNÉE POLYPODIACEES ASPIDIÉES ÉTYMOLOGIE : Nomen a verbo cayivr, rete, venas reticulatus indicans derivatum est. CARACIÈRES GÉNÉRIQUES : Sori indusiati, rotundati, superficiarii vel immersi ; receptacula -terminata in venulis liberis, vel media vel compitalia in venulis anasto- a costà centrali, prominentes; venwlae arcuatim vel subquadratim anastomosantes, in duabus vel tribus seriebus areolarum irregularum inæqualum multiformum, a lateribus quarum ssepe proveniunt venulae secundariae liberae inclusae divaricatae, interdum fertiles. Frondes simpliciter vel saepe pedatim-pinnatae, vel bi-tri-pinnatae, herbaceae, usitate amplae. Caudeæ brevis, crassus, erectus vel decumbens vel aliquanto repens. — Moore, Zndex Filicum, 1xxxY. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Valde affinis Sageniae decurrenti (Pteropo), sed omnibus segmentis frondis (pinnis) indivisis, et soris mersis in Cava profunda qua tubera in superâ superficie mammas apparent. Habitat in insulis Moluccanis. Cette Fougère remarquable nous a été communiquée par la Compagnie Continentale d’Horticulture, qui l’a importée, il y a un an, d’une des Iles Moluques. Elle constituera une addition heureuse au nombre des fougères les plus robustes de serre chaude, qui se trouvent déjà à la disposition des amateurs; et, bien que la réussite de sa culture exige la température élevée de la serre chaude, cette réussite est néanmoins certaine, parce que sa croissance est d’une vigueur remarquable. Les notes descriptives suivantes donneront une idée de ses caractères principaux. Le caudex est robuste, et, jusqu'ici, dans les plantes relativement jeunes, il est court et dressé, et porte quelques écailles grisâtres. Le stipe de la fronde est d’une épaisseur modérée: il est dressé et muni d’écailles semblables à celles du caudex par leur forme et par leur couleur. | Les jeunes frondes sont simples, oblongues-lancéolées, terminées en pointe étroite allongée; et ce ne sont pas les plus hâtives, mais les plus tardives qui possèdent quelques mamillosités disposées sur deux rangs longitudinaux. Subséquemment se développent des frondes qui possèdent une paire de segments ou pennes. Les frondes complètement développées — nous avons vu seulement les frondes fertiles — atteignent la hauteur d'environ 60 centimètres; elles sont glabres, largement oblon- gues, profondément pennatifides, divisées en environ six paires de lobes Su DR étendus qui s'unissent par une aîle distincte feuillue, ondulée, semblable à celle du stipe, ayant environ les cinq huitièmes d’un centimètre en lar- geur, et presque continuée jusqu’à la base du stipe. Les lobes (segments ou pennes confluentes) du limbe ont une longueur d’environ douze centimètres et demi, et une largeur de trois centimètres et un huitième: ils sont oblongs, acuminés, entiers, mais leur marge est sinuée ou irrégulière, le lobe terminal a un ou deux segments moindres, et au-dessus de ceux-ci il y à un petit nombre de dents grossières, émoussées, tandis que le sommet est terminé en une pointe un peu allongée aiguë, et que la base est décurrente avec l’aîle du rachis. La texture des frondes est ferme, membraneuse, et leur couleur est vert foncé; leur nervure médiane est proëminente sur la surface inférieure. Les nervures qui s'unissent en réseau sont nombreuses et visibles ; les primaires sont distantes, parallèles, légèrement courbées, à peine tortueuses, et un peu saillantes sur les deux surfaces; les secon- daires se croisent entre les primaires et Y produisent des aréoles un peu carrées, divisées suivant la ligne du centre par des veinules irrégulière- ment tortueuses en sorte qu’elles forment une série double de plus petites aréoles carrées, dont chacune contient un sore lequel s’attache à l’extré- mité d’une petite veinule libre, et qui renferme d’autres petites veinules diversement dirigées, libres et unies. C'est ainsi que les nombreux sores forment une ligne transversale également éloignée de chaque côté des nervures primaires, de manière à être distribuées uniformément sur la surface des frondes, et à s’étendre de la nervure médiane jusqu’à la marge, excepté sur les plus bas segments où ils ne se développent pas; ils sont très sail- lants sur la surface supérieure, où ils forment une série serrée et régulière d’élévations pointues et mammiformes qui rendent cette sur- face rude, et qui donnent un aspect tres singulier aux fraîches frondes vertes. Chacun des sores est situé dans une cavité de la surface inférieure, et couvert d’une indusie réniforme; néanmoins les frondes stériles présentent de petites taches blanchâtres aux points où les sores sont situés dans les frondes fertiles. C'est avec une variété du S. decurrens (pteropus) que la nouvelle plante — S. mamillosa — a le plus d’affinité. Cependant les sores de beaucoup d'exemplaires de cette espèce ne sont pas distribués aussi également ni aussi régulièrement que ceux de S. mamillosa, parce qu'ils s’assemblent en lignes transversales sur chaque côté des nervures primaires, et qu’ils y sont si rapprochés que l'intervalle entre les deux lignes qui existent dans les espaces indiqués par les nervures pri- maires, est bien plus large. Ce caractère diffère tellement de celui que présente l’espèce de S. mamillosa que l’on peut le considérer comme établissant une distinction bien définie entre les deux plantes; et c’est ci + # AT ET LR DURE se ES FA Si: M {f : NE et " 107 nm CR LS FU Le ARR SN ” 1 à > Ur ssh avec certitude que la nouvelle espèce fait son entrée dans le monde “horticole. Un autre caractère très distinctif consiste en ce que les segments inférieurs ne sont pas bipartites. Ensuite les protubérances mammiformes qui couvrent la surface, et qui sont formées par la saillie des cavités où les sporanges sont situés, ont tant de particularité qu'il n’est pas possible de les passer inapercues. Quelques-uns des échan- tillons de #. decurrens envoyés d’Assam que nous avons vus, présentent des indices de la même particularité; mais, pour autant que l’on puisse juger d’après les échantillons secs, la set supérieure produit un effet plutôt bullé que mammiforme en ee que les bosses sont déprimées. Cette nouvelle Fougère constitue une belle introduction pour la serre chaude; elle produit des frondes fort caractéristiques, dont l’aîle large du rachis, et celle du stipe, aussi bien que les segments indivis, forment des traits bien marqués. Les segments latéraux, qui seraient des pennes si l’aîle du rachis ne les accouplait pas, sont un peu distants et assez grands pour que les frondes aient un certain degré de vigueur, sans qu’elles paraissent être lourdes ni raides. La surface mamelonnée, comme il a été dit plus haut, est très étrange, et, comme le fait voir la planche qui accompagne ces lignes, elle donne à la plante un cachet de nouveauté et en même temps un aspect agréable et décoratif. Tomas Moore. * * * Le Sagenia Mamillosa, exposé en avril dernier à Bruxelles, en exemplaire de culture parfaite, comme Fougère nouvelle, n’a obtenu qu’un second priæ : le jury n’a pas su ou n’a pas voulu y reconnaître une nouveauté. La description qui précède et qui émane du célèbre spécialiste . M. Tu. Moore est une réponse fort nette à cette décision. Les visiteurs qui s'intéressent aux plantes nouvelles ont dû commenter ce singulier Jugement sans pouvoir s'expliquer pourquoi, si la plante, aux yeux du jury, n’était pas nouvelle, on lui avait cependant attribué un second prix. Le mérite de la Fougère n’avait pas été discuté. La composition d’un jury aussi peu compétent devrait être publiée, ne fût-ce que pour mettre fin à des influences locales. LE. PRE DXCIX PL. DEXCIX UN ANTHURIUM COLOSSAL ANTHURIUM ANDREANUM GRANDIFLORUM L'an dernier, à pareille époque, fleurissait à Gand, à l’établissement de la Compagnie Continentale d’Horticulture, un exemplaire de l’Anthwriwm Andreanum qui fit sensation parmi tout le personnel habitué cependant aux merveilles florales. C’est que la spathe avait acquis un développement colossal, En effet, comme nous l’avons constaté alors, elle mesurait en diamètre une largeur de 14 centimètres et une longueur dépassant 21 centimètres. Le spadice lui-même était long de 10 centimètres. Ce phénomène floral ne fut accueilli d’abord que comme un accident. M. LiNpeN en fit faire un dessin afin d’en conserver le souvenir. Aujourd’hui la même plante fleurit exactement dans les mêmes proportions; la variété est donc constante. La gravure ci-jointe donne une idée de cette gigantesque inflorescence. Em. R. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER CORDONS DE VIGNE A LA THOMERY Le cordon de vigne à la Thomery est tout simplement le cordon conduit horizontalement et composé d’un ou deux bras parallèles et symétriques. L'espace vertical entre les cordons est environ d’un demi mètre. Chaque bras à une longueur de 1"50. Le premier est situé à 030 au-dessus du sol. Le cordon horizontal s'obtient d’une manière facile. La première année, le sarment est taillé sur deux yeux, puis les pousses sont attachées ver- ticalement et pincées à une hauteur de 1" à 130. Les faux bourgeons sont pincés à une seule feuille. La seconde année, on supprime le sarment le plus élevé ;"on taille le second sur cinq yeux. Le dernier œil situé devant donne le prolongement; les autres, les rameaux fruitiers. Le prolongement est traité comme le sarment de 1 année; les rameaux sont pincés à 2-3 feuilles au-dessus de la grappe. La troisième année, on supprime les rameaux et on taille le prolon- sement et ainsi de suite jusqu’à ce que la tige ait atteint le fil de fer sur lequel elle sera dirigée. Là on taille sur deux yeux ; ceux-ci donnent les deux bras ou rameaux à palisser horizontalement et à tailler chaque année Sur deux yeux, l’un en avant, l’autre en dessus, le premier devant continuer le cordon. Celui-ci est pincé s’il dépasse 1"50; l’autre cour- sonne, issue de l'œil de devant, est pincée à 0"70 à 1 mètre. Et ainsi de suite chaque année. RS tn hs. eh. nt à ll ne à e” ne D et | D É "I 4 4 o ANTHURIUM ANDREANUM GRANDIFLORUM 4 LM Per vf p Le “ à Mr M hr (UC ENS EL ver Fr, de ae iv 2. %* #A Ni “ Re A PE Sel; EE CA ve ES Je vi 7 eL ALT NME ( LES *J2P JUVQ004S “TI UV $8 ANT TT IHAOHOHHMH SANVONVd CRE - = + LENTRET TILL 1109/180H NOILVY18N771,7 PL. DC PANDANUS (BARROTIA) KERCHOVET 1. uvo. « ron PANDANUS DU COMTE DE KERCHOVE PANDANÉES ÉTYMOI ee ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l’Zustration Horticole, vol. XXIV, AE SPÉCIFIQUES : Caulis brevis attenuatus; folia angustissima fere Om0I8 lata, 0m80 ad 1m30 longa, a basi usque ad apicem densissime dentata, apice dentibus tenuibus instructa, nervo medio infra carinato, nervis lateralibus plurum uno vel duobus primaris supra Carinatis, nervo medio infra nervis lateralibus supra tenuisseme denticu- latis, versus apicem confinentibôs : folia in apice valde attenuata acuta, dentibus albo cinereis. Flores nondum vidimus Es. R. rescit in insulis Amirantis, Cette nouvelle Pandanée, originaire des Iles Amirantes dans l'Océan indien, excita l’attention des connaisseurs aux expositions qui eurent lieu ce printemps à Bruxelles, à Gand et à Paris; elle faisait partie du contin- gent de nouveautés exposé par M. LINDEN, directeur de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand. Cette espèce se distingue par son extrême élégance. Ses feuilles très étroites et nombreuses, disposées en rosette autour d’une tige courte et mince, ont à peine 0"02 de largeur sur une longueur qui atteint jusqu’à 1%30. Elles sont vert brillant, engainantes à la base, gracieusement arquées et munies sur les bords, depuis le pédoncule vigoureux et court jusqu’au sommet, de dents aiguës très rapprochées, d’un blanc grisâtre; ces dents sont plus petites à mesure qu’elles se rapprochent du sommet où la feuille se rétrécit sensiblement pour se terminer en pointe. La côte médiane est canaliculée en-dessus et garnie en-dessous de fines dentelures qui, à l’encontre de ce qui existe pour les bords du limbe, sont d’autant plus sensibles qu’on arrive vers le sommet. Deux autres côtes situées par le milieu des deux parties du limbe et parallèles à la nervure médiane, sont canaliculées en-dessous et quelquefois denticulée: au-dessus sur presque toute leur longueur. En attendant que les caractères floraux nous permettent de nous prononcer d’une façon définitive sur la valeur spécifique de la plante, nous estimons que les indications qui précèdent justifient suffisamment notre détermination. La plante a, d’ailleurs, un cachet ornemental hors ligne. Elle a été dédiée à M. le Comte DE KERCHOVE DE DENTERGHEM, président de la Société royale d'agriculture et de botanique | Gand. iM. KR. Ri — BIBLIOGRAPHIE The Report on the Orchid Conference (1). — Nous avons sous les yeux le rapport sur le Congrès réuni à Londres le 12 mai 1885 et ayant pour objet l'étude des Orchidées. Indépendamment du compte rendu des deux séances, cet opuscule renferme des notices du profes- seur REICHENBACH, un mémoire de M. H. Verrcx sur l’hybridation des Orchidées, un autre fort intéressant aussi de M. JAMES O’BRIEN sur la culture des Orchidées, un rapport cultural de M. F. W. BuRBIDGE sur les plantes présentées à l’Exposition et un rapport de M. H. N. RiDLEY sur le même objet mais au point de vue spécial de la botanique. Le même ouvrage contient enfin une liste alphabétique des 334 genres comprenant les espèces d’Orchidées connues jusqu’à ce jour. # * _*% Reichenbachia. Orchids Illustrated and described (2). — Nous souhaitons la bienvenue à cette nouvelle publication sur les Orchidées. Elle démontre une fois de plus que cette riche famille de plantes jouit _ d’une vogue croissante. À en juger d’après le premier numéro que nous avons sous les yeux, la ÆReichenbachia, dédiée par son éditeur, M. SANDER à son compatriote allemand le savant professeur REICHEN- BACH, Sera un bel ouvrage, dont les planches se distinguent de prime abord par une exécution artistique qui ne sera peut-être pas très appréciée des botanistes ni des connaisseurs d’Orchidées proprement dits, mais qui serà certainement goûtée par les gens du monde. Chaque planche est en elle-même un vrai tableau, seulement l'artiste, préoccupé des exigences de l’art, y néglige quelque peu la réalité du modèle, Cette nouvelle illustration des Orchidées paraît en un très grand format in plano et en trois langues. Le texte francais, écrit dans un style assez pittoresque, trahit un peu trop la traduction. Néanmoins nous sommes convaincus que la Æeichenbachia aidera à former des amateurs d’Orchidées et, à ce titre, nous sommes heureux de saluer son entrée dans le monde horticole. L. LiINDEN et Ém. Ropicas. D ET 0 ue À (1) Extrait du Journal of the Royal Horticultural Society. Londres 1886. (2) By J. Saxper en Ce, St Albans. England. hË F rit _ re non cher L'ILLUSTRATION HORTICOLE. F, Stroobant del. : ! ubl. COLOCASIA DEVANSAYANA L. Lin. & Ron. 7. Linden Pi latere infra productae, brunneae. Flores adhue nobis ignoti. a. PL. DCI COLOCASIA DEVANSAYANA 2 uv. rr non COLOCASIA DE M. DELA DEVANSAYE AROÏDEÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES: Voir ZUustration Horticole, vol. XXVII, p. 68. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Caudex brevis, crassus. Petiolus elongatus, teres, basi vaginatus, cupreo-brunneus. Folii lamina ampla, erecta, peltata, ovata, apice acuta, basi cordato-sagittata, glaberrima, viridis, lobis posticis ovato-rotundatis obtusis lobo antico duplo brevioribus, sinu magno triangulari aperto. Venae primariae 3-4 in utroque atria Papouasi Eu. R. La nouveauté dont l’Z//wstration donne ci-contre le portrait a été importée l’hiver dernier, de la Papouasie, dans les serres de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, par M. AuG. LINDEN qui a exploré une partie de cette belle région. La plante a été dédiée à M. À. DELA DEVANSAYE, grand amateur d’Aroïdées. président de la Société d’hor- ticulture de Maine et Loire. Elle faisait partie du lot de plantes nouvelles montrées par M. LINDEN aux dernières expositions florales de Gand, Bruxelles et Paris, et y fut l’objet de l’attention des connaisseurs. Elle est, en effet, une plante aussi distinguée par son port que par son feuillage. D'un rhizôme court et tubéreux s'élève un faisceau de pétioles allongés, arrondis, entourés à la base d’une membrane engainante grisâtre; ces pétioles légèrement arqués, d’un coloris métallique brun cuivré, vont se prolongeant dans l’ample feuille et en constituent la nervure médiane. La feuille est érigée, dressée, plane, en forme de bouclier, à limbe deux fois plus long que large. Les veines primaires partant de la nervure centrale sont disposées 3 ou 4 de chaque côté et saillantes en dessous, leur colo- ration est brunätre comme celle du pétiole, du moins dans le voisinage de la nervure médiane. Les deux lobes latéraux sont grands ayant environ le tiers du limbe principal; ils sont obcordés obtus, séparés par un large sinus triangulaire et portent vers leur extrémité une petite échancrure. Cette Aroïdée sera, nous en sommes persuadé, une excellente addition à ce beau groupe de plantes ornementales. Ém. R, eu 06 = LE RÈGNE VÉGÉTAL ET LES BEAUX-ARTS Le goût vif pour les beautés du règne végétal, pour les plantes d’orne- ment, qui domine aujourd’hui, est de bon augure pour le relèvement des arts. La fleur a été une royauté de tout temps. Maïs aujourd’hui elle partage ses triomphes avec les beaux feuillages sculpturaux, dont les grâces plus sévères, les élégances plus sombres adressent précisément leurs lecons de beau aux trois arts qui ont le plus besoin de relèvement, les arts de la ligne et de la forme : la peinture, la sculpture, l’architecture. Les fleurs ont eu trop de poètes ; les feuilles pas assez d’admirateurs. Les artistes ont négligé ces modèles, produits de l’inépuisable richesse artis- tique de la nature. * . * La variété dans l’uniformité est déjà une merveille. Car voici des centaines de mille formes, assez semblables entre elles pour s’appeler toutes du même nom, assez variées pour donner aux innombrables espèces de végétaux du globe leur port, leur caractère, leur aspect particuhers. Il y a dans les feuilles une opulence d'idées artistiques inouïe, inexpri- mable. On les a trop longtemps négligées. On commence à les regarder, a les admirer. Quand on se mettra à exploiter cette riche mine, à étudier avec amour la beauté des feuilles, leur originalité, leur élégance, leur caractère, le port des plantes, et quand on aura appris à appliquer les idées que cette étude inspire, nous assisterons à un renouvellement des arts, de l'architecture principalement. Il y a un lien mystérieux entre l'architecture et les végétaux. Voyez le chalet suisse : sa forme ne copie-t-elle pas la gracieuse pyramide du sapin — tous les deux également propres à porter sans faiblir les poids des neiges? La nature a été ici la première maîtresse d’architecture. Et dans les climats brûlants, regardez ces constructions massives, eubiques, gardant la fraîcheur en dedans — comme les tiges épaisses des plantes grasses ! Ne sont-ce pas des feuilles d’acanthe qui ont donné naissance à cette ravissante colonne corinthienne, la grâce des trois ordres? % X *% Sans doute, si les architectes allaient visiter Flore dans ces palais où sont ouvertes les expositions spéciales, ils y feraient leur profit des lecons merveilleuses que la nature donne à l'artiste. L'artiste à U° œil qui voit. Lui seul a ce regard profond qui saisit les rapports secrets de l'image et de l’idée, et le regard fécond qui, avec l’image vue, crée qe idées. Mais quand les architectes étudieront-ils les beaux et riches feuillages le port des végétaux superbes pour régénérer leur art que la MOC6 Fe CPE PS QU 7 © CP PE TS OU SONT DO TT PE TU TT EN DRE TE. l’industrie et le métier dégradent à l’envi? Ils vont avec empressement regarder les plans et les devis, les maquettes et les dessins de vieux monuments, mais pas un d’entre eux peut-être ne songe qu’il y a chez les horticulteurs des études architecturales à faire. Et pourtant, cela est ainsi ! + + * Dans quelle œuvre humaine l’architecte-artiste trouvera-t-il cette soli- dité, cette élégance, cette originalité, cette beauté si parfaitement appropriée au caractère, ce rapport exquis et irréprochable des différentes parties, ces combinaisons admirables de formes si variées et relevant du même type pourtant, cet emploi merveilleux de matériaux toujours les mêmes, ce fini suave des lignes, cette harmonie caressante de la perspec- tive, qu’il trouve dans les splendeurs du royaume des plantes? Vatura arlis magistra. Oui, vraiment, la nature est la grande maîtresse de tous les arts. Regardez seulement, pour prendre l’idée des richesses à exploiter, quelques plantes de serre et d’ornement. Mettez l’ornemaniste, le sculpteur, le peintre, l’architecte devant ce beau Caladium porté sur une hampe d’ébène poli, devant l’étrange Coccoloba, superbe de hardiesse, attachant ses feuilles immenses, sessiles, à sa tige droite, comme des ombrelles superposées ; ou devant le Potos celatocaulis. à larges feuilles sans tige, imbriquées en tresse sur un tronc d'arbre; quel motif pour fresque ou bas-relief! Quel sujet d’étude encore que le Sphaerogyne imperialis dont les grandes feuilles étranges, au velouté profond, se renflent en manière d’écaille de tortue, sillonnées par des nervures géométriques! Iei, le massif Tillandsia hieroglyphica, majestueux sans lourdeur, rappelle vaguement les sphinx et les pyramides; là, les Maranta imitent avec leurs belles feuilles larges et rondes tous les caprices des velours frappés. Ici, le Nepenthes suspend ses buires marbrées; là, des plantes grasses s’arron- dissent en sphères, en dômes, en coupoles, s’allongent en faisceaux, en colonnettes, en ogives. Tout est merveille, tout est enseignement pour l’œil qui boit la forme et qui cherche l’idée! O majesté triomphante des feuillages, beaute inimitable, profusion de richesses, caprices de l’Idée, lueur de l’Inépuisable entrevu ! que nous avons bien raison de vous introduire chez nous, dans nos serres, dans nos appartements, dans nos palais, dans nos églises, à une époque où la peinture renie la forme et la dégrade ! Le * _* Voyez-vous la perspective profonde qui s’ouvre à ce point? Sentez- vous la réaction heureuse contre le Zaid dans les arts? La Nature elle-même nous console des impressionnistes, et c’est elle encore, chose étrange, qui nous offre un refuge contre les naturalistes. — 100 — La grande soif des plantes d'ornement est une vengeance de l'œil martyrisé par les tableaux laids. Les écoles n’y peuvent rien, le laid ne sera jamais à la mode dans l’âme humaine. Elie a besoin de la Beauté. Les artistes désertent la Beauté, eh bien! la Nature en est toujours l'expression, et à la place des toiles déliquescentes nous mettons de beaux feuillages. Ils envahissent les salons non seulement, mais les boutiques. Ils sont devenus le cadre obligé de certains étalages. Quel boucher n’a pas ses Aspidistra aux feuilles touffues? Quel restaurant sans feuillages à la vitrine? Les cafés transforment leur terrasse en vérandah verdoyante, et jusqu’à l’humble estaminet du coin, tout ce qui offre à boire ou à manger au public, le lui offre dans un cadre de verdure. + La fleur, elle, a encore affirmé, étendu son règne. Elle est entrée partout. Elle couvre le berceau du nouveau-né et le lit rigide où le sommeil ne cesse plus. Elle/conduit la jeune fille au bal et à la tombe, toujours à sa place, n’est-il pas vrai? Là, emblême de la grâce, de la beauté fugitive, ici image de la jeunesse fauchée dans son éclosion. Aujourd’hui les thyrses fragrants du lilas blanc s’épanouissent dans la main. de la fiancée radieuse, demain ils s’amoncellent sur les pieds glaces de la jeune mère, elle-même enlevée dans sa fleur. Ainsi la fleur est associée à nos joies, à nos deuils, à notre culte, à nos plaisirs. C'est le goût du beau dans sa pure simplicité; c’est une protestation du sentiment public contre le naturalisme, qui a inventé la négation du beau dans l’art : l’absurde. Même notre époque, un peu maladive, et de sang appauvri, se révèle dans la vogue de certaines plantes : les fleurs aux formes familières et opulentes, au vif incarnat, sont détrônées par des espèces graciles, aux teintes effacées, produits de serre chaude, palottes comme l’anémie du jour. Mais n’est-il pas curieux et significatif de voir ce siècle industriel et naturaliste couronner ses cheveux blancs d’élégants feuillages et s’en aller vers sa tombe une gerbe fleurie à la main? R. & F- NN ” NN es re . rt on F3 MT LE Pen - Pers : NT , 2 C4 08 he M. JULES MALOU 1810-1886. SES SS + LR Fa CUT : Sc — 101 — NÉCROLOGIE M. JULES MALOU Président de la Compagnie continentale d'Horticulture La Belgique vient de perdre un de ses citoyens les plus distin- gués, la patrie un homme d’État clairvoyant, la couronne un conseiller prudent et dévoué, l’horticulture un des ses plus zélés protecteurs : M. Juzes Marou, ministre d’État, ancien ministre, membre du Sénat, est mort le 11 juillet 1886, à sa campagne de Woluwe S'-Lambert. Il naquit à Ypres le 19 octobre 1810, commença ses études humanitaires à l’âge de 10 ans à S'-Acheul en France, les termina au collège de Fribourg (Suisse) et en 1833 obtint le grade de docteur en droit à l’Université de Liége où il fut l’émule de M. Frère-Orban dont il resta l’ami intime tout en étant son adver- saire politique. Entré en 1836 au ministère de la Justice, il fut promu en 1840 au grade de directeur de la législation. Représen- tant de l’arrondissement d’Ypres dès 1841, gouverneur de la province d’Anvers en 1844, ministre des finances en 1845, sénateur de l’arrondissement de St-Nicolas en 1862, il fut de bonne heure un des chefs les plus autorisés du parti conservateur national et comme tel rendit des services hautement appréciés de ses amis comme de ses adversaires ; il jouissait de l’estime de tous. — 102 — Au milieu des préoccupations du pouvoir, quand il lui était donné de se distraire des charges auxquelles il consacra la meil- leure part d’une active et belle carrière publique d’un demi siècle, il aimait à reposer son esprit dans les travaux du jardinage, cultivant lui-même ses arbres et ses fleurs, dans sa propriété située à Woluwe où l’on pleure aujourd’hui l’homme simple, jovial, aimable et bon, que les vieillards et les enfants saluaient comme un père justement vénéré. Les journaux politiques rendront hommage aux talents de M. Jues MaLou, à son bon sens, à la droiture de son esprit, à l’inébranlable fixité de ses convictions; nous aimons à faire res- sortir Sa grande modestie, la souplesse de son intelligence, sa prédilection pour l’horticulture. Dès avant sa rentrée au pouvoir, il s’était retiré des sociétés financières et industrielles dans lesquelles on était heureux de recourir à sa profonde connaissance des affaires ; il n’avait conservé que son mandat d'administrateur de la Compagnie Continentale d’Horticulture qu’il remplit avec le plus grand dévouement. À la mort de M. le baron DE VRIÈRE, il accepta la présidence du conseil d’administration et n’abandonna pas même cette charge lorsqu'il devînt chef du cabinet actuel. C'est sous sa présidence éclairée que les voyages d'exploration auxquels la Compagnie avait renoncé depuis quelques années, ont été réorganisés avec une nouvelle vigueur. Il s’intéressait à toutes les branches de l’horticulture, mais sa sollicitude se portait spécia- lement sur l'introduction et la vulgarisation de végétaux d’une utilité générale pour la Belgique, les plantes alimentaires et les arbres pouvant être acclimatés dans le pays. Son nom restera attaché à l’horticulture par deux plantes de réelle valeur qui lui ont été dédiées, notamment les Catileya Malouana Lino. et Labisig Malouana L. Lino. et Ron. La mort de son Président est pour la Compagnie Continentale d'Horticulture une perte douloureuse et à jamais regrettable. J. LINDEN et Em. RopiGaAs. — 103 — CHRONIQUE HORTICOLE 6 juillet 1886. Les Primula d'Europe. — A l’occasion du Congrès de botanique tenu à Londres, M. J. G. BAKER a publié une liste complète des Primula d’ Europe et de re distribution. Le genre comprend vingt espèces, la plupart répandues dans les montagnes du Sud et du centre de l’Europe et dans la région méditerranéenne. Elles sont réparties dans quatre groupes. Premier groupe. PRIMULASTRA : Primula vulgaris Hups.; 2. elatior JACQ. ; P. officinalis Scor. e% groupe. ÂALEURITIA : 2. pros LiNn.; 2. stricta Horx.; P. sibirica JacQ.; P. frondosa JANKE; P. longiflora Aix. 3"° groupe. AURICULASTRA : P. auricula Linn.; P. palinuri PET. : P. marginata Curr.; P. carniolica JAcQ.; P. viscosa Vizx.; P. daonen- sis LEYB. 4% groupe. ARTHRITICA : P. calycina DuBy; P. spectabilis TRAT. ; P. integrifolia Lanw.; P. Allioni Loiss.; P. minima Linn.; P, gluti- nosa WULF. On sait que les ?. auricula, P. oficinalis, P. vulgaris et P. elatior comptent dans les collections de très AR ReRNRe variétés. La rose William Francis Bennett: connue aux États-Unis sous le - nom de Rose de cinq mille dollars, est un hybride de Rosier thé à feuillage vert foncé et à fleur d’un cramoisi vif, très odorante, grande et double, succédant à un bouton rouge foncé, allongé, rappelant le beau coloris de la Rose Général Jacqueminot. Cette rose a été obtenue en Angleterre par M. W. F. BENNETT qui en a cédé conditionnellement la propriété au prix de 5,000 dollars à M. Evans, à New-York. Il paraît que cette rose, excellente pour la fleur coupée, serait sans égale pour le forcage hivernal. On la caractérise en disant qu’elle possède le parfum de Za France, le coloris du Général Jacqueminot, la forme de la rose Wiphetos et la grandeur du Haréchal Niel. C’est beaucoup de qualités pour une seule fleur : quoiqu'il en soit, elle a déjà ses partisans et ses détracteurs. + + % Plantations tardives. — La construction d’un nouvel enrochement au Jardin Zoologiqne de Gand a donné lieu à la déplantation d’un certain nombre d’arbres et d’arbustes d’essences très différentes, alors que la saison était déjà très avancée. Cette déplantation a été commencée au mois de mai, apres plusieurs semaines d’un temps exceptionnel- lement aride. Il va sans dire que chaque sujet fut arrosé avec soin lors du transfert. Les dernières déplantations furent terminées le 8 juin. Quelques jours de pluie survinrent à partir du 9 et pas un arbre, pas un arbuste n’a souffert de l’opération. En règle générale, si l’on a soin d’arroser en temps utile, on peut transplanter à toute saison. OR RE TN — 104 — Pots en papier. — Les pots en terre cuite entrent pour une par- tie assez notable dans les frais généraux des grands établissements d’horti- culture. Tout n’est pas perte cependant dans la casse des pots, puisque les tessons sont généralement utilisés pour le drainage des plantes. Notre confrère Sempervirens signale un fabricant d’Erfurt qui fait des pots en papier ciment très recommandables pour les expéditions; puis il se demande pourquoi on ne ferait pas des pots en papier, puisque on fait bien des roues, des maisons et même des bateaux en papier. Évidemment rien ne s’opposerait à ce genre de fabrication. La solidité de pareils pots serait à toute épreuve. La seule chose que l’on puisse demander, c’est à savoir s’ils auront la porosité voulue. AS Le rosier Banks de Fortune est recommandé comme un des meilleurs sujets pour le greffage des variétés du rosier thé. D’après M. BoïsseLor, qui est très compétent en la matière, la GZoire de Dijon, le Maréchal Niel et la Belle Lyonnaise, greffés en écusson sur le rosier Banks ont donné d'excellents résultats au point de vue de la vigueur et de l'abondance de la floraison. *k * * Sequoia gigantea. — L’exemplaire du Conifère géant de Californie | qui fut abattu il y a quelques années et dont une partie de tronc figura à l'Exposition universelle de Londres, mesurait 118 mètres de hauteur. La circonférence, à hauteur d'homme, avait 25 mètres. On signale actuelle- ment un autre exemplaire ayant 118 mètres de hauteur et dont le tronc, à 3 m. au dessus du sol, mesure 15 m de circuit. Trois autres exemplaires existent aux États-Unis d'Amérique et dépassent une hauteur de cent mètres. Il serait téméraire de vouloir établir l’âge même approximatif de ces végétaux géants. Il est plus que probable que cet âge dépasse dix siècles. Cependant, d’après ce que nous avons pu constater nous-même sur des exemplaires détruits par le rigoureux hiver 1879-1880, une fois que ces arbres sont en pleine possession du sol, au bout d’une vingtaine d’années par exemple, leur développement en hauteur accroît d’une manière sensible et en proportion ascendante. , * +. * Les Eucalyptus. — Ces arbres que M. CHaRLes Jouy appelle arbres de la colonisation par excellence, jouent un rôle remarquable au point de vue de l’assainissement du sol. La Revue horticole citait dernièrement une plaine des environs de Rome connue sous le nom de Tombeau, tant étaient grands les ravages causés par la fièvre paludéenne parmi ceux qui S risquaient dans Ces parages. Aujourd’hui, grâce aux plantations d’Euca- lyptus établies par une communauté de trappistes, ce lieu malsain est devenu parfaitement salubre et ne présente plus aucun danger. * *% EST CENT TOY CONTOUR TES UT CON VON NN CPE SE ONE RE — 105 — Le dernier épisode du Congrès de botanique d'Anvers a été joué à Bruxelles le dimanche 13 juin dernier. Nous avons fait connaître naguère qu'un Comité s’était constitué à Anvers pour offrir aux principaux organisateurs du Congrès un souvenir de cordiale sympathie. La souscrip- tion publique a dû recueillir en peu de temps de nombreuses signatures et les albums auront sans doute réuni les portraits d’un grand nombre d’adhérents. Ceux-ci s’attendaient à être informés, selon l’usage, du résultat final de leur participation; plusieurs mêmes comptaient pouvoir par leur présence témoigner toute leur estime à MM. BERNARD, CRÉPIN et DE BosscHERE; d’ailleurs ils en avaient le droit. La remise des albums a eu lieu 2x petto, à l'insu des souscripteurs et en présence seulement de- quelques privilégiés, et non pas so/ennellement comme on l’a fait dire à la Garten-Zeitung de Berlin. * %* Les produits agricoles de la Grande Bretagne en 1885 sont évalués à la somme de cent trente six millions de livres sterling. Les céréales et farines importées s'élèvent en outre à la somme de 67 millions de livres. Chaque habitant de la Grande Bretagne consomme donc pour six livres de ces substances (150 francs). Les produits végétaux, en majeure partie céréales, se sont élevés pour l'exportation des États-Unis à la somme de 740 millions de dollars, soit près de 150 millions de livres sterling. Les produits exportés de l’Inde la même année sont évalués à 131 millions de livres dont 100 millions appartenant directement au règne végétal. *k * * Encore une belle rose. — Les rosiéristes orléanais ont accueilli avec faveur en 1878 la rose William Alex. Richardson, un des meilleurs semis de M° veuve Ducer. Cette faveur s’est complètement justifiée et aujourd’hui cette rose à laquelle le Journal des roses a consacré sa planche du mois de mars, est en voie de devenir populaire. Ses boutons à demi. épanouis sont ravissants et font un splendide effet dans les bouquets. La fleur varie du beau jaune orange teinté de safran au jaune nankin. C’est un rosier Sarmenteux par excellence et d’une grande rusticité. L'influence de l’eau chauffée sul le rapide développement des végétaux ne saurait être mise en doute. M. NIEPRATSCH, directeur des jardins de Flora à Cologne, en a fourni une preuve évidente au précédent Congrès horticole de Paris. Deux Musa Ensete plantés dans le jardin d'hiver avaient d’abord bien poussé, puis ralenti leur croissance. Ils furent arrosés chaque jour avec de l’eau chauffée à 40 degrés, mais se refroidis- sant à 35° ou même 30° avant d’arriver aux racines. En peu de temps, le développement s’accentua d’une manière sensible. Il suffit que l’eau soit chauffée à 30 ou 35 degrés. *k * *X — 106 — Antiquité des arbres forestiers. — L’age millénaire donné à quelques arbres de l’Europe centrale est traité de fable par un correspondant de l’Zndian Agriculturist. D’après lui, l’âge des soi-disant arbres historiques de sept à huit siècles ne serait pas prouvé. Les arbres les plus vieux sont des Conifères parmi lesquels on cite les Pins rouges des forêts de Bohème et les Pins de Finlande et de Suède dont l’âge approximatif est de 500 à 570 ans. Les Pins argentés de la forêt de Bohème ont 429 ans; le Mélèse (Larix) a atteint en Bavière 274 ans. Le Chêne semble atteindre le plus grand âge parmi les arbres à feuilles caduques. On peut voir à Asschaffenbourg un exemplaire dépassant quatre siècles d’existence et dans la même localité nous avons vu des hêtres rouges ayant le bel âge de 245 ans. * * _* La rose Lusiadas vient de réveiller la verve d’ALPHONSE KARR qui semble mettre en doute l’existence de cette rose. Il offre à son obtenteur la somme de 25,000 frs. s’il lui présente son rosier portant des fleurs bien semblables à la description qu'il a publiée ainsi : « Fleur grande, pleine, globuleuse, forme parfaite, port superbe, jaune foncé, centre cuivre, ponctuée de rouge carmin passant au rouge violacé. » Nous avons déjà fait connaître notre opinion sur cette rose. Wisteria sinensis flore pleno. —— Cette gracieuse liane à fleurs pleines a été introduite d'Amérique par MM. Transow, en 1875. Elle fut reçue plusieurs années auparavant du Japon à Boston par M. FRANCIS PARKMAN, vice-président de la Société d’horticulture du Massachusetts. Voici comment M. ParKMAN en faisait l’historique dans le Journal 0f horticulture de Boston : « Il y a quelques années, nous avons reçu du Japon une petite plante dans un pot. Elle était sans nom, mais c’était évidemment une espèce de RE Elle poussa avec une grande vigueur et ses sarments atteignirent jusqu’à une longueur de trente pieds. L'année dernière, elle a fleuri pour la première fois. D’après le feuillage, nous avions supposé que c'était la variété blanche de la Glycine de Chine et nous avons été agréable- ment surpris en la voyant porter de longues grappes pendantes avec des fleurs parfaitement doubles, d’un coloris plus foncé que la Glycine ordinaire. Nous étions donc en possession d’une nouveauté de premier ordre qui n’était renseignée nulle part. La couleur foncée de la fleur, l’é épaisseur et la longueur de la grappe, la vigueur et la rusticité de la plante qui a résisté à trois hivers sans aucun abri en font une nouveauté digne de figurer parmi nos meilleures lianes de plein air. » Cet articulet date de 1869. La variété n’a pas démérité depuis lors; mais elle est loin d’être répandue comme elle devrait l’être. k *X * — 107 — Les Congrès d’horticulture et de botanique se succèdent de nos jours trop rapidement pour qu’on puisse même songer à suivre ces assises de l’aimable science: après le congrès d'Anvers, celui de Londres; après celui de Londres, celui de Paris. Tandis que dans nos congrès on s’occupe d’un grand nombre de questions donnant aux spécialistes une marge considérable pour exposer leurs idées, les congrès anglais ne s’occupent que d’une question unique ou tout au moins d’un seul groupe de végétaux. C’est ainsi que l’an dernier le congrès de Londres s’est occupé exclusive- ment des Orchidées, fournissant ainsi aux orchidophiles les documents les plus précieux. C’est ainsi encore que cette année le groupe des Primula a été l’objet particulier d’une session accompagnée d’une exposition. Le système suivi sur le continent réunit peut-être à un moment donné un plus grand nombre d’horticulteurs, de botanistes ou de simples amateurs, mais ces réunions ne donnent guère lieu à des résultats de quelque impor- tance ni au point de vue scientifique ni au point de vue pratique. Le système suivi en Angleterre a pour conséquence de réunir les spécia- listes seulement et de donner un résultat immédiat fort appréciable, en ce sens qu’il donne la mesure des connaissances que l’on possède actuellement concernant un groupe détermine. Ne serait-ce pas le cas de rappeler pour les congrès du continent ce dicton: qui trop embrasse mal étreint ? k * * A quel moment convient-il de soufrer? -— Cette question a été discutée dans une des dernières réunions de la Société horticole du Loiret. D’après les uns, la fleur de soufre doit être appliquée le matin, à la rosée, et il suffit de deux soufrages pratiqués dans cette condition, à quelques jours d'intervalle, pour débarrasser du blanc le pêcher et le rosier. D’après les autres, le soufrage en pleine chaleur du jour,au soleil, donne de meilleurs résultats, parce que l’action du soufre se produit immédiatement au contact de la chaleur. Cependant le soufrage à la rosée du matin est plus écono- mique et moins dangereux pour l’opérateur. x" x L’Abies Douglasi, un des plus beaux Conifères de plein air, atteint des proportions considérables lorsqu'il est convenablement cultivé. Le plus bel exemplaire que nous en ayons vu, existe au domaine de Dropmore, en Angleterre. Il mesure aujourd’hui 124 pieds de hauteur et a une circonfé- rence de 15 pieds. Cet arbre fut planté en 1830, mais le sol autour du tronc fut fréquemment renouvelé et remplacé par du terreau. Rarement nous avons vu un arbre plus régulier et plus beau. Un autre exemplaire dont la plantation ne remonte qu’à 20 ans mesure actuellement 90 pieds de hauteur et a un œrcuit de plus de dix pieds à 1 m. au dessus du sol. * * _*X FE PRE NT Re — 108 — Les boissons falsifiées. — Dernièrement un horticulteur de nos con- naissances, ennemi de la sophistication des engrais, disait à une dame, grand amateur de plantes : Madame, pour avoir de bon fumier de pigeons, vous devez le faire vous-même. — Aujourd’hui on pourrait en dire autant de toutes les boissons : pour avoir du vin pur, du cognac pur, etc., vous devez le faire vous-même. Le journal Vature a releve, dans un prix courant français, une série de produits vendus effrontément pour falsifier tous les vins : de l’ambréine, pour donner au vin jeune la couleur d’ambre des vins vieux, le bouquet œnanthique du midi pour donner à des vins quelconques le bouquet des vins vieux, à raison de la bagatelle de 2 francs par fût de 230 litres; pour trois francs, votre vin aura le bouquet du Pom- mard, pour 7 francs un hectolitre de genièvre deviendra du cognac. Pour O fr. vous préparez avec le vin le plus commun, 25 litres de Muscat, de Porto, de Tokay ou de Lacryma Christi. Bref, toutes les liqueurs depuis l’Anisette jusqu’au Marasquin, peuvent être préparées au moyen d’essences chimiques, Dieu sait de quelle nature! et dire qu’il existe des commissions de salubrité publique et des tribunaux pour poursuivre les meurtriers. + Nouveaux poteaux télégraphiques. — Il est curieux de voir avec quelle désinvolture les journaux politiques accueillent les canards qui ont cours régulièrement dans les publications américaines. Nous avons eu l’occasion ici-même de signaler déjà le merveilleux PAylolacca electrica de comique mémoire. Que l’on juge de notre stupéfaction en voyant reproduire dans l’ Année scientifique de Louis FiGu1ER la description impos- sible de cette plante imaginaire. Aujourd’hui le grave Cosmos accueille sans sourciller l’affirmation d’un journal du Texas qui prétend que le chaume d’une sorte de graminée acquiert dans ce pays des dimensions telles que la Compagnie des chemins de fer de Baltimore et de l’Ohio l’emploie comme poteaux télégraphiques. Il faut croire que ces nouveaux poteaux sont bien petits et qu’on les double de bambous pour en augmenter la solidité. Cela nous met en mémoire la facétie du propriétaire anglais qui voulait absolument remplacer par des exemplaires de Cereus giganteus les poteaux du télégraphe dont la vue enlaidissait trop sa propriété. “+ Un Cattleya Mossiae, en exemplaire unique et d’un seul venant, a fleuri dernièrement chez M. E. LEATHAM, membre du Parlement, à Misarden Park. La plante portait plus de quatre vingt dix fleurs mesurant chacune 8 pouces de diamètre et offrant ses grands labelles admirablement marqués et frangés. LUCIEN LiNDEN et ÉMiLe RoDIGAS. £ 4. à ré 1 e . N. CE on bEx ay RE se RÉEITAE me Te 2 " … Fr. "Te 2 ve fi. 0 ; ddr EN ELU "is RS DCE e À: . F n YA … "+ Ya DR Art Al : RL" Di EU TN « CRT ‘ 4 Ta Fa RP 1; ? k « L'ORR". ! fe Fe Ve TION ERRE DRE TR LE. | 3 Le x <> HN Fe re OR © Ù RP EL OL RE PL RE, D 4, MERE i * ADE-XTT 0 > + ET | r à 1 Pré d SR NS "+ FE) i : DER : ea : LEA LU TEST PANNE à HR 41 14 1 AA ee (N10r. AP ni LCL EL IO (L'ILLUSTRATION HORTICOLE. RCE Un. L * ne Peer NT ’ AE Fr ; F ? +. Re. Z 7 à > W Se RS s : Évescdes 4 = >. 6 à £ 4 / L 1 N 3 , BE - à : , z V / #8 2 = 4 14 AP) - - Dr . - € > —= : 5 ) . ) | RL, 7 7 INC Z PL / 5 ss: © = ; = S 3 3 à LA) WP k ss 4 LL, L À - 2 : = = À GE / : si SE ; | | > CL A A NE 4 c d SE = À A TZ 2 x L | RU )à E. É 4 D LS À 4 T4 ; Æ ï ER = | € = LE LEE SN LA N° MA 11 #) Un ’ / 1 7 HET, | LS LE Leg dl f EX = = s 2 = - . 5 Ÿ ie : 1) 1 * F LL LA WU = Q à ï : 4 Y//// 7 6 LD > A 1/1 v = : e . + que A 1 / / 1 4 ; DAC é + hr s af 4 «ie = 4 s , : “of F / /, A > = CL, > 5 . F à = == s ; # p . SA TN 4 # 4, / W % > r / 15 Fee - n = 2 * LYS "7 ; Le”, È 70 AN LE PRET 2 sait ee —— : SN : : ? © ER } EE Ë Ses 4 ! | 159494 2 È > = PE de > FR : À > PP 4 + 7 N ; BAM jé U = | | | À 5 f F “| ‘ ‘ , AN 4 \ p 0 À 4 À ) es Q è Li" à À À = n mn, Er LTL/ UT EU ; È Y WW U 7, 1 << LÉ II S 72 L Pa = ru | Ha | il ; or! S Cl | | ll 1 | rl Tr ET TS, a — DENDROBIUM STRATIOTES Rens. F. 7 2 D LA CL PR ere demesheene me UT EC TS OP U T Te NE DS SONT eu Ie = CIE LL — 109 — - PL. DCH DENDROBIUM STRATIOTES RCHB. F, se DENDROBIUM SOLDAT * ORCHIDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir {ustration Horticole, vol. 1, tab. XV CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Antennatum : floribus majoribus; se ; sepalo impari ligulato acuto torto : sepalis lateralibus latioribus tortis; mento extinctoriiformi ; tepalis linearibus acutis tortis longioribus ; labello trifido, laciniis lateralibus rhombeis obtusis nervis asperis, carinis ternis per discum; lateralibus ante basin laciniae anticae sessilis ellipticae acutae anoulatis. Fr. in Gard. Chron., n. S. p. 266. | Ex insulis Sondaicis miserunt domini Au. Line et AuG. DE Roxxe. | La gravure ci-contre peut donner une idée assez nette de l’inflorescence étrange et du port de cette curieuse nouveauté. Quant à l’historique et à la description de l’espèce, nous ne saurions mieux faire que de répéter ce qui en est dit dans la Zindenia (Iconographie des Orchidées), p. 91 du premier volume qui vient d’être terminé. Vers le commencement du mois de mai de cette année, fleurissaient dans les serres de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, plusieurs Orchidées bizarres reçues peu de semaines auparavant dans un important envoi de plantes récoltées par MM. AuG. LINDEN et AuG. DE RONNE, dans les îles de la Papouasie qu’ils avaient mission d'explorer. L'une de ces Orchidées était le Dendrobium Stratiotes que le savant orchidographe M. H. G. REICHENBAOH s’empressa de décrire comme une espèce nouvelle des plus atirayantes. Ce Dendrobium hautement curieux et merveilleux, dit-il, porte un racème de fleurs assez grandes, surpassant celles du Dendrobium taurinum. Le sépale dorsal est ligulé, aigu et tordu de même que les sépales latéraux qui ont un rebord en forme d’éteignoir. Les sépales linéaires acuminés sont également tordus et surpassent en grandeur les sepales. Le labelle est trifide ayant les lacinies latérales arrondies avec veinures latérales en partie rudes au toucher et trois carènes sur la ligne médiane du disque; les lacinies latérales sont angulaires en face de la base de la lacinie centrale qui est elliptique, aiguë et sans isthme, c’est-à-dire sessile. La colonne se termine de chaque côté en angle droit. re M. AuG. LINDEN rapporte que ce Dendrobium, qui est l’Orchidée la plus remarquable qu’il ait rencontrée pendant son voyage, est d’une floribondité excessive; la moyenne des fleurs portées par un bulbe dépassait la cinquantaine, ce qui faisait pour une plante d’une dizaine de bulbes plus de deux cent cinquante fleurs épanouies à la fois! Le spectacle présenté par Cette abondance de fleurs blanches, à labelle ligné de carmin vif, était unique et restera vivace dans ses souvenirs. L. L. et Em. KR. ee" CAE 't La s A. 11 ner 0 : L ns RE nt re EeEt 4 Ne L'ANA "AT ae CA CAE A RE UT Che cs 5 Se sk + Fe us L PRE Re — ]10 — BIBLIOGRAPHIE Contributions to the History of certain species of Conifers, by D° MaxweLz T. Masters (1) — Si chaque botaniste pouvait se t borner à s'occuper exclusivement d’une spécialité, que de questions dubitatives seraient résolues, que d’erreurs on verrait redressées, que de points obscurs élucidés et que d’utiles travaux un siècle lèguerait au siècle qui le suit! À l’un les Orchidées, à l’autre les Palmiers, à un autre les Aroïdées. Notre savant confrère, le D' MAsTERs, en dehors du temps qu’il consacre à conduire l’œuvre magistrale appelée Gardeners’ Chronicle, trouve encore le moyen de se livrer spécialement à l’étude des Conifères. Le titre qui précède est celui d’un mémoire qu’il a publié dans le journal de la Société Linnéenne de Londres et dans lequel il fait l’examen critique de plusieurs Abies (A. amabilis, A. grandis, A. nobilis, A. religiosa), du Cephalotazus pedunculata sphaeralis, àu Picea Omorika et du Pseudo- lariz Kaempferi. Dix jolies planches et de nombreuses gravures élucident le texte. Nous aurons l’occasion de revenir à cette étude qui renferme de précieuses observations. *k * * Führer durch den K. Botanischen Garten zu Breslau (2). — Le jardin botanique de Breslau nous est particulièrement cher par le souvenir sympathique que nous gardons de l’excellent D' GoFPPERT qui fut durant de longues années l’âme de cet établissement scientifique. Le guide que vient de publier le Directeur actuel de ce jardin, D° ADOLPHE ENGLER, professeur ordinaire de botanique à l’Université de Breslau, fait ressortir les excellentes dispositions de ce jardin modèle. Indépendamment des serres et des parties arrangées en style paysager, le jardin renferme une ecole de botanique systématique très complète, des sections de pharma cologie, d'économie, de géographie botanique, de paléontologie, de dendro logie et de morphologie. La section de géographie botanique à permis d'établir des groupes fort pittoresques de plantes alpestres et alpines, des flores les plus saillantes du monde. Un plan fort net accompagne le volume: Ém. R. cr re peer el Lo Dee SN NS EE 7 (1) London, TayLor and Francis, Red Lion Court, Fleet street. 1886. (2) Breslau, J. U. Kerxs Verlag (Max Muzcer). 1886. 1e me AUX +: PA *AIYIDULIIUD,.] C1 "Ci "LUOLA 7 ONF CUPPNUTTI “EE "OX INYHIONTI VISVIIO IV o “ol (rs RON de nn “ LA RNA Lys ANS pe : ti te A \ 310911Y0H NES 7 jet EM OUI AE ?- — 111 — PL. DCHI ALOCASIA’? LINDENTI roD. ALOCASIA DE LINDEN AROÏDÉES CARACTÈRES D voir Zlustration Horticole, vol. VIIL, tab. 305, ainsi que vol. XXXITI CAR CTRCEE PÉCU . 0m25-0m30 longus, 0m01-0m02 crassus, albus vel albo-virescens, erectus, teres, infra compressus, canaliculatus, ad apicem tenuior. basi vaginatus, vagina usque in medio petiol decurrens, infra amplexicaulis, in apice ala albida 0m005 producta. Lamina maxima, 0w20 longa, 0m12-0»15 lata, glabra, supra | viridis, infra pallidior, cordato-ovata, apice longissime acuminata; lobis valde expla- 1% natis, rotundatis vel subangularibus, sinu triangulari magno sejunctis. Costa mediana lata albo-lutescens supra depressa, infra producta; venae primariae, numero 7-9, albo- ' luteolae, marginem attingentes, arcuatae; venae secundariae numerosae, minutae, ++ parallelae. Inflorescentia nobis adhuc igno a. 4e x Papouasia a D. AuGusro LiDE introducta. ee La série des nouveautés dans la riche famille des Aroïdées semble + réellement inépuisable; la plante que nous avons sous les yeux est 4 destinée d’emblée à un brillant avenir. Bien que présentée en spécimen trop petit et non développé, elle fit sensation au meeting du 27 mai dernier à la Société royale d’Horticulture de Londres, et notre savant confrère M. le Dr M. T. Masters lui consacre, dans son compte rendu, a une description très élogieuse : « la plante, dit-il, a un cachet particulier dia 4 et elle aura une réelle valeur décorative lorsqu'elle aura acquis un grand développement, » Sommes-nous en présence d’un A/ocasia vrai? Nous ne serions pas surpris de voir plus tard l’inflorescence nous obliger à ranger l’espèce rar CERTES re : } AS / dans le genre ÆZomalomena. Quoiqu'il en soit, c’est une des plus belles ES | introductions faites par M. AuGustTE LiNDeN; elle provient de la es | Papouasie. En lui donnant le nom de Zindeni, on a voulu reconnaître +4 | les services rendus par l’explorateur et en même temps rendre hommage à 4 É la persévérance de M. J. LINDEN, l’organisateur et le guide de l’exploration. “a L’Alocasia Lindeni dont la planche représente un exemplaire réduit, 2 | acquiert, suivant l’introducteur, des proportions très considérables à Be l’état de nature; les soins de culture ne feront sans aucun doute qu’accentuer encore ces proportions qui, grâce à un port majestueux, lui assurent une première place parmi les végétaux d’ornement de nos serres chaudes. La plante se distingue de loin par la blancheur remarquable de ses | pétioles et la teinte jaunâtre des veines tranchant sur le vert sombre des feuilles. Les pétioles sont longs et dressés et portent à leur sommet un limbe très grand, gracieusement infléchi; ces pétioles arrondis, larges à la base, s’amincissent à mesure qu’ils s’élèvent et sont enveloppés PE EU TE TN — 112 — jusqu’à la moitié, même aux deux tiers de la hauteur d’une gaîne égale- ment blanche, sauf sur le bord qui est panaché de vert et le sommet qui a l’aspect d’un aîleron. Le limbe glabre, ovale-cordiforme, vert sombre au dessus, vert pâle à la page inférieure, est traversé par une large veine médiane blanc jaunâtre se prolongeant jusqu’auprès du sommet de l’apex qui est longuement acuminé. Les veines secondaires, de même coloris que la ligne primaire, sont gracieusement recourbées et atteignent jusqu'aux bords du limbe. Les lobes basilaires sont larges et séparés par un sinus triangulaire presque aigu. Les exemplaires en culture à la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand se développent avec la plus grande régularité et leur croissance est vigoureuse. Em. RopiGas. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER NOUVEAU MODE DE CULTURE DES ASPERGES Il s’agit de la culture des aiguilles d’asperges et de leur utilisation à l’instar des jets de houblon. Le procédé a été décrit par M. P. DEGaND dans la Aevue Æorticole de la Suisse romande. Ce sont, dit-il, les jets de houblon qui m'ont suggéré l’idée de faire préparer sous la même forme les turions que l’on doit détacher des plants d’asperges dont l’expédition et la plantation se font tardivement, souvent encore au commencement de mai, alors que ces plants sont déjà en pleine végétation. Ces asperges minuscules ont au plus 2 à 3 centimètres de long. Voilà ce qui dépasse de cent coudées les soi-disant pointes d’asperges des cartes de restaurants. En désirez-vous la recette? Soyez satisfait. On les cuit dans l’eau salée un quart d'heure, vingt minutes : apres les avoir fait égoutter, on les met dans une sauce Béchamelle un peu épaisse, préalablement liée avec deux où trois jaunes d’œufs et la quantité de beurre nécessaire. Observation importante (pour les cordons bleus) : le légume une fois dans la sauce, il faut le tenir chaud sans le faire bouillir, parce que l’ébullition donnant trop d’eau, rendrait la sauce plus claire qu’elle ne doit l’être. Ainsi préparées, ces vraies pointes d’asperges sont servies avec une garniture d'œufs .brouillés. Mais comment se procure-t-on ces pointes d’asperges? Voici: On fait comme les maréhands de plants d’asperges; on les sème sur planches, en plein potager, à la volée ou en lignes (il vaut mieux en lignes, cela facilite les sarclages et les éclaircissages). La terre la plus fertile est à préférer, mais si on a dû se servir d’un sol qui laisse un peu à désirer sous ce rapport, on y suppléera pendant l’été au moyen de quelques arrosements à l’engrais liquide. ho, b * « Lt | : er Sd: à ! ù Fr vw M: 22 L rAnresT G + LA" 7 M PL? É ‘Pi St a” . He Tac LEA K 1109/1UY0H NOIIVYISNT717 ; . | | | es RE TR TRE PC EP EE NERO" as en ——— tm qe PD. DCIV GYMNOGRAMMA FARINIFERUM L. LINDEN & RODIGAS GYMNOGRAMMA POUDRÉ DE BLANC FOUGÈRES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Z/ustration Horticole, vol. XV, tab. 576. CARACTEÈRES SPECIFIQUES : Voir Zustration Horticole, vol. XXXI, p. 77. CARACTERES DE LA VARIÉTÉ : Caudex brevis. Petiolus quadrangularis, canali- culatus, nigricans, albo punctulatus. Folia infra omnino alba, supra farinosa. Le très gracieux et remarquable Gymnogramme dont l’Z/{{ustration donne ci-contre la figure, n’est pas une espèce dans le sens étroit de ce mot; c’est ce que, dans le langage scientifique, on peut appeler une forme. Mais c’est une forme caractéristique. En effet, elle provient du Gymno- gramma schizophyllum, à la description duquel nous renvoyons ci-dessus : un semis de ce dernier fait à l’établissement de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand avait donné deux plantes remarquables par la prui- nosité blanche de leurs frondes. Ces deux plantes furent soigneusement conservées; devenues adultes à leur tour, elles donnèrent des graines dont tous les plants ont reproduit identiquement les mêmes caractères de prui- nosité, de manière à constituer par le fait une race remarquable. Nous n'avons pas hésité à lui donner le nom inscrit en tête de cet article, la plante entière étant couverte comme d’une poudre blanche. Les spécimens d’une certaine grandeur sont fort Jolis. D’un caudex courtement ramassé s’élancent des pétioles quadrangulaires, la plupart canaliculés, brun noirâtre métallique, couverts de pruinosité blanchâtre qui se détache quand on la froisse et que l’on prendrait pour de la fleur de farine. Les feuilles gracieusement arquées et imparipennées ont les folioles entièrement blanches en dessous, avec la page supérieure vert pâle saupoudrée de fine fleur de farine, régulièrement éparpillée. Les frondes encore enroulées en crosse sont entièrement blanches. D’après un simple examen on pourrait croire que notre plante a quelque affinité. avec le Gymnogramma argenteur, où que ce serait même une variété du Gymnogramma sulfureum; tel était même l'avis de P. Morris, sous-directeur des Jardins royaux de Kew. Toutefois l'origine que nous indiquons ne permet guère de maintenir cette affinité. Quant à la nature même de la pulvérulence ou pruinosité qui revêt les frondes de certains Gymnogrammes, les botanistes sont loin d’être d'accord. Nous faisons suivre l’étude faite à cet égard par notre collègue M. L. DE NOBELE, professeur à l’École d’Horticulture de Gand. Eu. Ropicas. — 114 — NOTE SUR LES ENDUITS DES GYMNOGRAMMA Les opinions au sujet des enduits qui s’observent chez ces plantes sont assez divergentes. ENDLICHER les considère comme constitués par des poils et il dit que les Gymnogrammes sont souvent recouvertes d’une poussière pileuse dont la couleur peut varier. En effet, cette poussière a tantôt un aspect de rouille, tantôt celui du soufre, de la farine, etc. VAN TIEGHEM () rapporte que les cellules sphériques qui terminent les poils, dits pu/véru- lents, de certaines fougères se montrent recouvertes d’une fine farine blanche ; il cite certains Gymnogramma comme étant du nombre. D’autres auteurs considèrent l’enduit de ces végétaux comme dû à des écailles. Enfin DE Bary, qui s’est beaucoup occupé de la question, les envisage comme des résines. s Nousavonstenu à nous renseigner sur la nature véritable de cesexcrétions d'apparence pulvérulente. Nos observations ont porté sur le Gymnogramma sulfureum Desv. et le G. fariniferum L. Lip. et Ron. Détachée et examinée au microscope, cette poussière se montre composée de bâtonnets tantôt droits et courts, tantôt allongés et diversement infléchis ou recourbés. Leur aspect présente une grande analogie avec les excrétions cireuses qu’on trouve, principalement aux nœuds, sur le chaume du Saccharum Oficinarum et les feuilles de l’Zwcalyptus globulus. Ces bâtonnets sont solubles à froid dans l’alcool, l’éther et le chloroforme. Ces trois corps en s’évaporant abandonnent un résidu cristallin. Nos recherches ne sont pas encore assez avancées pour nous permettre de nous prononcer avec certitude sur la nature chimique de ce produit, mais nous pouvons affirmer dès maintenant, que ce n’est ni une fécule, ni une résine, mais une matière cireuse, probablement la céroxyline, ou tout au moins un composé très analogue. Quelques détails sur la constitution anatomique des Gymnogramma ne seront pas 1c1 hors de propos. Les pétioles ont un épiderme constitué par de grandes cellules scléreuses allongées, à parois fortement teintées en jaune brunâtre; les sections transversales montrent que ce sont des prismes hexagonaux atténués à leurs extrémités. Cet épiderme limite un tissu à cellules arrondies, làche- ment réunies entre elles, et traversées par les faisceaux fibro-vasculaires qui affectent une disposition remarquable. Leur section transversale rappelle des bésicles. C'est-à-dire qu’il y a quatre faisceaux réunis deux à deux par une bande mince et arquée de cellules étroites. Quant aux faisceaux eux-mêmes, leur centre est occupé par des trachées à spire simple et la périphérie par des vaisseaux ponctués. (1) Traité de botanique, 1885. ET INT MTS — 115 — Cette disposition se maintient dans le limbe de la fronde dont les nervures gardent la même structure. Le mésophylle, composé d’un très petit nombre d’assises, possède des cellules irrégulièrement arrondies ou obscurément polygonales. L’épiderme tant supérieur qu’inférieur, est constitué par de longues cellules sinueuses, avec cette différence pourtant, que celles de la page supérieure sont plus petites, à sinuosités très simples, alternativement constituées par une courbe rentrante et une autre sortante, tandis qu’à la face inférieure les cellules sont énormes et, tout en restant allongées, sont très irrégulières, à contours festonnés, de facon à rappeler une carte géographique représentant un pays à provinces multiples. Les cellules épidermiques ont une paroi épaisse mais non injectée, les grains de chlorophylle y sont clairsemés. De plus, à la face inférieure il y a de nombreux stomates. Comme on peut le voir par notre on il n’y à pas ici d'organes glandulaires spécialement chargés de la production et de l’excrétion des bâtonnets. L. DE NoBELe. LE CLIMAT DE L'ORÉGON. M. Louis LEGRAND, directeur des parcs publics de Los Angeles, Californie méridionale, nous adresse une notice sur une excursion qu’il a faite dans l’Orégon, l’année dernière. Nous en extrayons les passages suivants et nous remercions notre correspondant de sa communication. ++ Le climat de l’Orégon est, sous presque tous les rapports, comparable a celui de la Belgique. Exceptionnellement le printemps de a été marqué par une température fort douce. Depuis le 12 mars, le soleil n’a cessé de luire jusqu’au milieu de mai et durant tout ce temps, il a fait aussi chaud que pendant l’été en Belgique. Au 1° mai, les cerises müûres abondaient à Portland. Pourtant en mars et dans la première quinzaine d’avril, les nuits furent relativement froides et bien des fois, en nous réveillant, nous avons revu la terre blanchie de givre et quelque peu durcie par la gelée. Pendant la dernière quinzaine de mai et le mois de juin presque tout entier, les averses furent fréquentes et alternèrent avec de rares heures ensoleillées. Alors succéda une époque de grande sécheresse qui dura jusque vers la fin d’octobre. Durant ces quatre mois, le soleil fut très ardent, à tel point que dans les prairies et sur les montaznes toutes les herbes étaient grillées. En à — 116 — même temps les incendies dans les forêts allaient leur train, obscurcissant le ciel, nous soustrayant aux rayons directs du soleil et nous empêchant de voir clair durant une série de longues journées. Nous ne saurions dire ce qui était le plus gênant, ou le rayons ardents du soleil ou bien cette fumée épaisse portée par une atmosphère chaude et provenant de l’incendie des broussailles et des bois détruits en vue des défrichements ou des feux accidentels qui dévorent si souvent des forêts entières en Amérique. | Le mois de novembre a été généralement pluvieux; vers le 15 la glace ‘ eut 0"025 d'épaisseur, mais elle ne persista que deux jours. Fait digne de remarque, les rosiers, les violettes et beaucoup d’autres plantes n’en continuèrent pas moins à pousser et à fleurir en plein air jusques aux premiers jours de janvier. Depuis lors il a gelé quelque peu chaque jour et sur les eaux tranquilles la glace est assez épaisse pour supporter les patineurs. A la date du 21 janvier, la neige avait 0"30 d’épaisseur et rien n’annonçait un prompt dégel. L'année 1885 a été considérée comme une des plus sèches que l’on ait vues de longtemps; il paraît que généralement d’octobre jusque fin d'avril, il pleut presque tous les jours dans l’Orégon. Aussi les Orégonais sont-ils désignés par le sobriquet de webfooted (palmipèdes) et les habitants de Californie ont l’habitude de dire qu’en Orégon il pleut treize mois par ans! C’est là évidemment une exagération et il nous a semblé que le climat de la Belgique est plus froid et beaucoup plus humide. D'autre part, les grands déboisements qui ne discontinuent jamais, sont une cause évidente de la modification du climat de l’Orégon; d’année en année les pluies sont plus rares et il est probable que les hivers devien- dront de plus en plus rigoureux. Ce résultat est déjà sensible pour le’ nord-ouest de l’État qui était très boisé. | Les essences les plus répandues sont l’ Abies psitlacina et ce qu'on appelle Oregon-Pine. Sur les côtes abondent les Chênes, des Acer pseudo-platanus et autres, des Alnus, Ulmus et Populus, ainsi que le Dog- Wood, probablement un Cornus à grandes fleurs blanches : c’est un des plus beaux arbres que nous ayons jamais vus. Parmi les arbustes, les plus abondants sont les Philadelphus coronarius, Ribes sanguineum, Rubus ceruleus, Spiraen Billardi, Spiraea Fortunei, etc. L’est de l’Orégon, au-delà des Blue-Mountains, est beaucoup plus élevé; en certains endroits les terrains sont très sablonneux; le climat y est, dit-on, plus salubre et plus froid. Le Sud de cet État est plus chaud en hiver et plus frais en été. Nous avons parcouru ce territoire sur une longueur de plus de cent milles; le pays est fort pittoresque et le paysage caractérisé par de grands Conifères et des Fougères très variées. Le Chêne est l’arbre qui domine dans le Sud. Louis LEGRAND. — 117 — CÆRONTOUE-HORTICOIE | 7 10 août 1886. La Fédération des Sociétés d’Horticulture de Belgique s’est réunie en assemblée générale au palais des Académies à Bruxelles, le 7 juillet dernier, sous la présidence de M. J. LINDEN et en présence de M. À. RONNBERG, directeur général de l'Agriculture, délégué du Gouver- nement. L’assemblée a nommé membres du Comité directeur MM. le comte DE KERCHOVE DE DENTERGHEM, délégué de la Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, et M. L. LuBBeRrs, délégué de la Société Royale d’Horticulture de Liége. Le Comité a constitué son bureau : il a nommé M. L. LupBers secrétaire en remplacement de feu M. Ép. MoRREN, et vice-président M. le comte ne KERCHOVE en remplacement de feu M. Am. VEr- SCHAFFELT. Le Comité de Rédaction se compose de MM. J. LINDEN, L. LUBBERS et Em. Roprcas. *k * Cacao... de glands de chêne. — Voici encore un produit con- sidéré jusqu’à ce jour comme inutile, les glands de chêne, qui recoivent une destination privilégiée. En Allemagne et aussi en Néerlande, le gland est converti en un fabricat passant admirablement bien pour du cacao. La valeur nutritive de ce fabricat est regardée comme sérieuse et la substance elle-même n’est pas nuisible à la santé. Eu égard à la question d’origine, beaucoup de personnes préféreront sans doute le chocolat de glands de chêne à celui provenant... du guano. k * % Un lis exceptionnel a été signalé par nos confrères d'Allemagne. Il s’agit d’un lis Martagon planté à Eisenach, au milieu d’une pelouse abritée. La plante portait 48 tiges florales, hautes d’un mètre. Sur chacune de ces tiges on a compté de 14 à 18 fleurs. Si l’on prend pour moyenne 16 fleurs par tige, le lis a donné le nombre extraordinaire de 768 fleurs. k *X * Deux nouveaux Rhododendrons. — La Gartenfora décrit deux nouvelles espèces de Rhododendron du Caucase, le 24. Smiznomwi TRAUTV, et le À. Ungerni. Le premier qui n’est pas sans affinité avec le 24. Caucasicum Linn., a les fleurs de coloris variant du rouge au rose et même au blanc jaunâtre ; le second est à fleurs blanches. Les deux espèces ont été trouvées près de Artwin, dans le district de Batum, croissant à l’ombre du Picea orientalis. — 118 — La Société Royale Linnéenne de Bruxelles donne actuellement un exemple que les autres sociétés horticoles feront bien d’imiter. Elle rembourse aux exposants les frais de transport par chemin de fer de l’État de toutes les collections de plantes envoyées à l'exposition. La participation aux expositions, en dehors des pertes, des mécomptes et des déceptions, donne lieu à des dépenses devant lesquelles l’horticulteur recule. Le remboursement intégral des frais de transport est une excel- lente mesure destinée à alléger d’autant ces dépenses, et pue suite c’est un réel An à l’horticulture. Sr Fleurs comestibles. — Bhrquel les feuillages seuls seraient-ils considérés comme pouvant faire partie de notre nourriture? Nous sommes persuadés que beaucoup de fleurs seraient au moins aussi bonnes, peut- être meilleures que bien des feuilles qu’on nous met aujourd’hui sous la dent. Peut-être trouverait-on qu’il serait regrettable d'enlever à un moment donne les fleurs qui auraient été admises au potager. Nous nous rappelons fort bien avoir vu mêler des fleurs de Capucines et surtout des fleurs de Phlox aux laitues et endives préparées en salade. Aujourd’hui le tour est aux violettes et aux roses et ces violettes et ces roses comestibles nous viennent de New-York : les violettes confites reviennent à 30 fr. la livre; les feuilles de roses également confites coûtent la livre jusque 50 frs. | 0 | %k + Les Pelargonium zonale résistent assez bien à quelques degrés de froid. On a constaté à l’Observatoire météorologique de Saint Maur que cette espèce résiste à — 5°. Le point de congélation de la plante avait été fixé d’abord à —- 4° 3. La résistance que la plante a montrée en dernier lieu est due probablement à ce que la tige et les rameaux ont eu le temps favorable à un go#tement, à une maturation plus complète. D’après nous, ce fait ne saurait être attribué aux jours de pluie survenus à l’arrière saison. s *# ” *# Le Phylloxera, en dépit de toutes les lois édictées à Berne, con- tinue à s'étendre. Plusieurs taches ont été constatées près de Philippeville en Algérie, dans l’arrondissement de Montlucon dans l'Allier, et plus récemment dans un vignoble de Lutterbach en Alsace. Quand donc com- prendra-t-on que les conventions dites phylloxériques ne sont qu’une mauvaise plaisanterie dont quelques intrigants ont seuls su tirer profit. RE Robinia pseudo acacia. — Le premier Robinier introduit en Europe fut apporté en 1601 des États-Unis par JEAN RoBin, au Muséum d on naturelle à Paris, où il existe encore. # +* * PP IT TI More Flore du Congo. — Le Congrès de Botanique et d’Horticulture, réuni à Anvers, à l’occasion de l'Exposition universelle de 1885, avait émis le _ vœu qu’une exploration scientifique fût organisée au Congo, afin de nous faire connaître les richesses végétales de cette région inexplorée. Il est résulté des pourparlers engagés avec l'administration de l’État indépen- dant du Congo, que le moment n’était pas venu pour commencer cette exploration, les moyens de communication du pays africain n’étant pas encore suffisants. Ces considérations n’ont pas empêché la réalisation, par MM. LINDEN et OTLET, d’un projet concu depuis que la haute et généreuse initiative de notre Roi a ouvert ce pays aux aspirations scientifiques et commerciales du monde. M. AUGUSTE LINDEN, chef de l’expédition organisée par M. Ep. OTLET et la Compagnie continentale d’Horticulture, parti le 15 avril dernier, a déjà expédié le premier transport de plantes du Congo dans notre pays. Cet envoi, parvenu en parfait état, se compose entre autres de quelques brillantes espèces nouvelles d’Orchidées, dont divers exemplaires présen- tent déjà des boutons et seront exposés prochainement en fleurs dans le pavillon d’entrée de l’établissement de la Compagnie continentale d’Horti- culture à Gand. Parmi ces Orchidées figure le fameux Zéssochitus giganteus que JOHNSTON déclare être la plus belle Orchidée connue et dont le dessin figure sur la couverture de son ouvrage sur le Congo. Indépendamment de cet envoi du Congo, MM. LINDEN ont recu de nombreuses importations des collecteurs qui explorent, pour compte de la Compagnie continentale d’Horticulture, diverses contrées, inexplorées Jusqu'ici, de l’Ancien et du Nouveau Monde. | # *X * Une Vigne épineuse signalée dans l’A/zum der Natuur (1) existe aux environs de Ningpo en Chine. Les tiges et les branches en sont entièrement armées d’épines. Cette espèce, dont les exemplaires portent les uns des raisins blancs, les autres des raisins noirs, est tellement conforme à l’espèce commune, que W. B. HENSLEY la considère comme le type sauvage de notre vigne cultivée. La Chine est d’ailleurs la patrie de vingt cinq espèces de Vitis parfaitement distinctes. % *x *X Le Jardin royal de Kew n’est pas dans la situation faite à beaucoup d’autres jardins botaniques : le Gouvernement anglais ne lui tient pas le dragée haute. Ce Jardin peut non seulement nouer fort bien les deux (1) Wefenschappelijhe Bijblad van het Album der Watuur, 1886, bd. 9, — 120 — bouts, mais encore s’enrichir à toute occasion. Les collections de Bromé- liacées vivantes réunies avec tant de soins, depuis de longues années, par le professeur MorRen, ont été enlevées à Liége et à la Belgique et sont allées augmenter notablement la collection déjà riche du Jardin de Kew. Il est regrettable que ces plantes n’aient pas été conservées à notre pays. *k * L'Odontoglossum vexillarium est suffisamment connu et il serait superflu d’en faire ici l’éloge. Se figure-t-on bien l'effet merveilleux que ‘doit produire un exemplaire de cette brillante Orchidée compose d’un seul pied et non pas de plusieurs plantes réunies dans une même potée, ayant quarante-sept racèmes floraux et offrant épanouies à la fois deux cent quatre-vingt dix fleurs? Cet exemplaire unique a fleuri dernièrement chez M. P. WHiTBOURNE et il méritait bien d’être reproduit par la photographie et d’être cité dans les journaux anglais. + *% *% Distinctions à MM. H. Witte et Ch. De Bosschere. — Nous enregistrons avec plaisir que le Gouvernement espagnol, voulant reconnaître les services rendus à l’horticulture par notre confrère M. H. Wire, de Leide, rédacteur du Sempervirens, l'a nommé chevalier de l’Ordre royal d’Isabelle-la-Catholique. Deux écrivains hollandais se sont depuis long- temps distingués au service de l’horticultnre et de l’agriculture en Néerlande, l’un est M. H. Wirte, l’autre est M. le, Dr. L. MULDER, de La Haye. Nous apprenons avec une égale satisfaction que M. CH. DE BossCHERE, l'actif promoteur et secrétaire du Congrès de botanique d'Anvers, a recu du Gouvernement francais les palmes d’Officier d’Académie. Cette distinc- tion est parfaitement méritée. * . *# Lindenia. — La première livraison du 2" volume de cette Icono- graphie des Orchidées vient de paraître et permet de constater que l'éditeur tient dans une large mesure les promesses faites dans la préface du 1° volume. La Zindenia n’est pas seulement une publication luxueuse, mais elle brille également par l’exactitude et la fidèle représentation des plantes figurées. Cette première livraison contient les planches et les descriptions des plantes suivantes : Epidendrum atropurpureum var. Randi; Cypripedium microchilum ; Stanhopea tigrina ; Phalaenopsis sumatrana. — 121 — La résistance au froid varie d’après la nature des plantes et souvent certaines parties d’une même plante résistent beaucoup mieux que d’autres. On a cité déjà des rameaux de Rhododendron qui ont parfaite- ment repris lors du greffage, tandis que les pieds mères avaient succombé au rigoureux hiver de 1879-1880. M. C. RENAULT cite dans les Annales de la Société nantaise d’'horticulture deux autres faits. Un frêne pleureur arraché de terre resta de décembre à fin mars, les racines découvertes, exposé à toutes les intempéries. Il fut replanté à la fin de mars 1883 puis après de copieux arrosages, les bourgeons se développèrent et actuellement il ne laisse rien à désirer. Second fait. En février 1885, les rameaux enlevés d’une Glycine restèrent deux mois oubliés dans une cour, puis ils furent mis en fagots. À la fin d’avril, ces branches furent coupées en tronçons d’environ 0"30 et piquées en terre pour marquer des Glayeuls. Ces branches se sont mises à reprendre vie et ont fort bien végeté. *k Les chaleurs de l’été 1886 seront marquées dans les faits extraordi- naires des annales de la météorologie. Le 21 juillet le thermomètre, placé à l'ombre mais sans abri, a marqué à Gand 84°5 c. Cette température n’a plus été atteinte en Belgique depuis cinquante ans. Il est assez remarquable que cette température a diminué graduellement sans aucun orage. En effet, le lendemain, 22 juillet. le thermomètre maximum non abrité ne marquait plus que 25°. Il y a eu cependant des orages assez violents, à partir du 19, sur les provinces situées à l’Est du pays; il y en a eu également d’une violence extrême en Angleterre. Nous avons constaté à Gand, que dans la journée du 21 juillet, beaucoup de plantes et d’arbustes étaient littéralement fanés malgré le voisinage des eaux et les arrosements ordinaires les plus réguliers. # *+* * Une mosaique comestible. — Les Zoïles de la mosaïculture ont tant de fois comparé les parterres actuels à des châles de l’Inde et à des pièces de confiserie, qu’il nous sera permis, à nous qui aimons toutes les cultures, les corbeilles de fleurs aussi bien que celles composées au moyen de jolies plantes à feuillage, de comparer un excellent plat à un joli parterre. Dernièrement à une table, aussi distinguée par le caractère aimable des hôtes que par l’excellence des mets, nous vimes servir du hareng fraîchement arrivé de Hollande. Ceci n’a aucun caractère horti- cultural, nous dira-t-on. Mais écoutez. Le poisson était accompagné d’une jardinière ou plutôt d’une très jolie mosaïque étoilée dont nous n’hésitons pas à indiquer la composition. C’étaient des branches rouges, Jaunes, vertes, blanches, alternant successivement entr’elles et méconnais- sables au premier abord. Ces couleurs étaient obtenues par des betteraves — 122 — rouges, des pommes, du persil, de Poignon, du jaune d’œufs durs, du blanc d'œuf, tout cela disposé séparément avec un vrai talent. Le tout était assaisonné d’une excellente mayonnaise. Tous ceux qui aiment le caviar seraient enchantés de cette mosaïque comestible. * * Le Xanthoceras sorbifolia, arbrisseau de la famille des Sapindacées, originaire du Nord de la Chine et de la Mongolie, est un des plus jolis qu'on ait introduits dans ces dernières années. Il est rustique pour nos climats. Son port est des plus élégants, son feuillage composé de 7 à 9 paires de folioles ovales, lancéolées et dentées, rappelle celui du Sorbier, de là son nom spécifique. Les fleurs nombreuses, disposées en grappes érigées, de 020, ont 5 pétales: elles sont blanches ayant à la base de chaque pétale une macule qui du jaune passe au rouge brunâtre. * * _X L'École d'Horticulture de l’État à Gand a vu récemment plusieurs de ses anciens élèves se distinguer à l’étranger. L’un d’eux, M. Louis LEGRAND a été nommé directeur des parcs publics de Los Angeles, Californie, et chargé de la création d’un parc de 23 hectares d’après les plans qu’il a fournis et qui ont été approuvés par la Muni- cipalite. Un autre, M. FEurx VERBAEYS, chef des cultures chez don PEDRO DE PAGAN, a obtenu à la dernière Exposition de Madrid, le grand prix pour ses belles collections de Cycadées parfaitement cultivées. Un troisième, M. J. JACKMAN, fils de l’heureux semeur de Clématites, qui n’a suivi les cours de l’École que pendant une année, a remporté le prix pour un projet de parc public de 100 acres, à la Grande Exposition d’horticulture à Liverpool. I] y avait huit concurrents. k + * Le Collodion. — L'emploi horticole de cette substance, qui fut inventée à Boston, en 1848, par MaGNarD, et qui constitue après l’éva- poration de l’éther une excellente et fine membrane imperméable à l'humidité, ne date pas d'hier. Déjà, il y a un quart de siècle, on se servait du collodion pour enduire les boutures lentes 4 reprendre, afin d'éviter leur complet dessèchement. Aujourd’hui il est recommandé pour remplacer les mastics à greffer et il les remplace parfaitement. Au moyen d'un pinceau ou d’une petite bourre on enduit très légèrement les plaies ou parties des végétaux mises à nu et celles-ci sont tout à fait à l’abri de l’air, chose essentielle à obtenir. Pour le greffage des plantes de serre, des plantes délicates surtout, le collodion est hautement recom- mandable. Cette substance a, en outre, l’avantage d’être à vil prix, LUCIEN LINDEN et ÉMiLe RopicAs. 4 ñ LE FETE b FA TR TRE eo Lau À RE AE F : : : Ÿ À W He ea "st EUR L'ILLUSTRATION HORTICOLE. LABISIA ALATA N. E. BRowN. Chrom. P. De Pannemaesber. ; L d — 1235 — PL. DCV LABISIA ALATA à. 2. own LABISIA AILÉE MYRSINEÉES Re jé CARAGEÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir PIustration Horticole, tome XXXII, CARACTÈRES SÉUTQU — Sufirutex simplex humilis, pedalis. Folia alterna sessilia, 6-12 poll. longa, 2-4 poll. lata, lanceolata, apice obtuse acuminata, basi longe attenuata, marginibus leviter crenulatis, supra calcareo-viridia, subtus viridia, Thyrsi speciformi axillares, 4-6 poll. longi, pedunculis validis minute ferrugineo-furfuraceis. Flores parvi, intus albidi, extus carnei. Hab. Borneo, Sumatra, Malacca. Syn. Z. pothoina, CLARKE in Hook. #7. Brit. Ind. III, p. 518 A Linptr.). Ardisia pumila var. alata Souerr. Comment. Myrsin, Arch. p. 93. Le Zabisia alata est un gracieux petit arbuste d’ornement, à bois mou, qui a été introduit de Bornéo par la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, en même temps que le Zabisia pothoina dont le portrait et la description ont été donnés par l’Z/{ustration ÆHorticole, vol. XX XII, p. 95, tab. 561 Le Labisia alata se distingue facilement de l’espèce prénommée en ce que les feuilles sont sessiles chez le Z. pothoina, bien que quelques auteurs aient décrit comme un pétiole ailé la partie basale rétrécie de la feuille. La plante a environ un pied de hauteur, son port est élégant; elle a une tige simple bien garnie de jolies feuilles étalées, lancéolées, acu- minées obtuses, très rétrécies à la partie basale; elles ont de 15 à 30 centimètres de long sur 8 à 10 centimètres de largeur. Le coloris de ces feuilles est d’un vert-calcaire ou d’un vert cendré tout particulier à la face supérieure, et vert sombre à la face de dessous. Les fleurs sont petites, blanches en dedans, rouge vif en dehors; elles sont disposées en petits groupes serrés, en guise d’épis, le long de pédoncules solides et brunâtres. Les pédoncules sont axillaires, dressés et longs d’environ 10 à 15 centimètres. Comme les pédoncules floraux sont assez abondants, ils produisent un agréable et frappant contraste avec l’ample et beau feuillage. L'espèce qui nous occupe, Zabisia alata, est celle à laquelle il a été fait allusion dans notre notice sur le Z. pothoina (Illustr. Hort. vol. XXXII, p. 96) et comme ayant été confondue avec cette dernière plante dans la Æora of British India de Hooker. N. E. BRowN. ee sf Lee — 124 — BIBLIOGRAPHIE Les mois aux champs, far G. DE CHERVILLE (1). — Ce livre dû à la plume pittoresque et élégante d’un écrivain bien connu fait passer devant le lecteur chaque mois de l’année avec ses couleurs propres, ses cultures, les récoltes et les distractions qu’il peut offrir aux travailleurs vrais comme à ceux qui se soustrayant pour quelque temps aux bruits de la ville viennent chercher dans la vie des champs la santé et le repos. Le livre fourmille de conseils pratiques tracés de main de maître et de tableaux champêtres visiblement dépeints d’après nature; à tout cela se mêlent des historiettes et des légendes populaires pleines de bonne grâce et d’esprit, faisant aimer la vie à la campagne. Le nom de l’auteur est du reste une bonne recommandation. k + * Handbuch der Pflanzenkrankheiten (Manuel de pathologie végé- tale), par PAUL SoRAUER (2). — Ceci est une nouvelle édition de l'excellent livre du Dr SoRAUER, dont la première édition qui parût en 1874 en un volume de 406 pages. On aura une idée du développement pris par cet ouvrage quand on saura que le premier volume de la nouvelle édition, consacré aux maladies non parasites, compte à lui seul 920 pages. Ce premier volume comprend huit chapitres concernant l'influence du sol sur la végétation, les influences nuisibles de l’atmosphère, les dégâts causés par les gaz délétères, les blessures faites aux plantes, aux feuilles, aux fruits, la cause des nodosités, les galles, la gomme, les résines et enfin les mauvaises herbes. Cet ouvrage est sans contredit le plus remar- quable et le plus complet qui ait paru sur la pathologie végétale. Il place son auteur au premier rang des hommes de science de notre époque. ke Iconographie de la Flore française, par le D° BAILLON (3). — Ce travail d’un botaniste consciencieux, dont plusieurs fascicules ont déjà vu le jour, est destiné à reproduire en images toutes les plantes de la flore française qui, à part quelques spécialités, sont aussi les plantes indigènes de la Belgique. Chaque plante est tirée sur un carton séparé portant sur le verso une description complète et d’utiles renseignements. Cette iconogra- phie deviendra certainement Populaire, elle devrait se trouver dans tous les cas entre les mains des instituteurs. à ds: Em. KR. (1) Libraire Marpox et FLAMMARION, rue Racine, 26, Paris. (2) Paul Parey, Berlin. (8) Ocr. Dorx, place de l’Odéon, Paris. qu2n SENTE à it LAS PPT 0 Pre fo BROWN. *“ « “. ] ATUM CG 2 n « “ PHRYNIUM VARII ler publ. £ T7 er se * d,psrsr-evrace cz Ty L" Lismenrs 3 — 125 — PL. DCVI PHRYNIUM VARIEGATUM x. #. BROWN PHRYNIUM A FEUILLES PANACHÉES SCITAMINÉES ÉTYMOLOGIE. — On suppose que ce nom vient de Ppivos, crapaud; il dérive plus probablement de ?püwoy, sorte d’arbuste utile. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Sepala 3 angusta. Corollae tubus calyce brevior vel vix longior, lobi 3, anguste oblongi, subaequales. Androecii tubus e corolla breviter exsertus; lobus petaloideus lateralis integer vel 3-fidus (rarius laterales 2 ?) ; labellum latum intustransverse cristatum; cucullatus 1 vel interdum 2, altero hinc lobulo reflexo acuto; staminifer linearis, uno latere interdum petaloideo-appendiculatus , anthera l-loculari a latere adnata. Ovarium 3-loculare, loculis l-ovulatis, vel in speciebus caeterum similibus loculis 2 parvis vacuis 1-ovulatum evadit; stylus basi tubo stamineo adnatus, inclusus, superne involutus, stigmate incrassato a latere 2-valvi. Fructus ovoideus, globosus, vel 2-8-dymus, pericarpio crassiusculo demum tenuiore interdum dehiscente. Semina 1-3, ovoidea vel oblonga, erecta, angulata vel compressiuscula, arillo carnosO brevi reflexo. — Caules foliati in rhizomate repente brevissimi, foliis subra- dicalibus, petioïis longis erectis caulem simulantibus; floriferi erecti, 1-foliati vel rarius 8-foliati, inflorescentia laterali capitata vel spicata ad basin vel specie in medio petiolo sessili. Bracteae primariae serie simplici imbricatae vel approximatae, Flores sub quaque braäctea saepius numerosi, perparia bracteola complicata stipati, bracteolis etiam saepe pluribus vacuis praesertim in speciebus globoso-capitatis. Folium caulis floriferi interdum in vaginam absque lamina reductum. — Bexrram et Hooker Genera Plantarum, vol. 3, p. 652, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Petioli 6-7-poll. longi, albi viridi-striati. Geniculum 3-4-lin. longum. Lamina 5-7-poll. longa, 1 !}-8-poll. lata, oblonga, basi rotundato- obtusata, apice subacuminata, alba, pulchre et inaequaliter viridi-fasciata, fasciis latis nervis parallelis. Flores non vidi — Ë Horto botanico singaporense in caldareis Societatis Continentalis Horticulturae introductum. Parmi les nombreuses plantes à feuillage panaché de blanc qui décorent aujourd’hui nos serres, bien peu possèdent autant de charme que la nouveauté faisant l’objet de ces lignes. Elle se distingue en effet par la délicate et ravissante panachure de ses feuilles qui est absolument unique en son genre et qui diffère entièrement par son caractère de tout ce que nous avons vu jusqu'ici dans la famille des Scitaminées. La plante s’élève à 0"30-0"35 de hauteur: elle a des pétioles dressés dont les gaînes s’embrassent les unes les autres de manière à former une sorte de tige; ces pétioles sont d’un coloris délicat, blanc verdätre trés pâle, strié de lignes vertes surtout par derriere. Le limbe de la feuille est allongé, quelque peu acuminé au sommet et brusquement arrondi à la base; son coloris est d’un blanc de crême des plus délicats sur les deux faces, splendidement et irrégulièrement panaché de larges bandes vert clair, qui courent parallèlement aux nervures et s’arrêtent — 126 — quelquefois à la moitié de la feuille, ou apparaissent le long des deux côtés de la nervure médiane, ou d’autres fois encore forment un large ruban sur le milieu du limbe. Souvent la moitié ou les deux tiers de la feuille sont blancs: il en résulte un effet saisissant : placée parmi des feuillages moins clairs, la plante devra de prime abord attirer tous les regards. Sans aucun doute, le Phrynium variegatum sera d’une multiplication facile et deviendra probablement populaire parmi les plantes à feuillage de nos serres : ce qui est certain c’est que cette nouveauté est remar- quablement jolie. N. E. BRow\. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER Encore les aiguilles d’asperges. — Nous avons parlé, page 112 ci-dessus, de ce nouveau mode de culture des asperges. Voici à ce sujet quelques notes complémentaires. On fait le semis en mars, avril, mai, le plus tôt est le mieux. On peut même semer à l’arrière saison, lorsque les graines sont mûres. Un plant d’asperges bien entretenu, bien éclairci, c’est-à-dire suffisamment espacé, sera assez fort au bout d’un an pour donner une première récolte. Pour faire celle-ci, est-il nécessaire de le dire? il ne faudra pas arracher les plants; on cassera avec soin les turions près de la souche et ainsi la cueillette se succédera jusqu’à la mi-juin. Il est bon, la première annee, de ménager l’aspergerie ; elle pourra alors prolonger sa production pendant plusieurs années, si on a soin de l’entretenir au moyen d’engrais liquides ou de fumiers courts donnes en couverture. %k % * | Nouvel ennemi de la vigne. — En France on signale l'apparition du PAytoptus vitis attaquant le feuillage des vignes. La présence du même insecte a été constatée en même temps en Belgique, comme le démontre un article écrit par M. J. C. Puzs dans le Pulletin d'arboriculture. Ce Phytoptus est un acarien microscopique, il produit l’altération foliaire connue sous le nom d’Érinose. Dès que les vignes sont atteintes, il convient d’enlever les feuilles hantées par le parasite, en laissant les pétioles au sarmant afin de ne pas nuire à la formation du bourgeon. Il faut détuire par le feu les feuilles enlevées et agir de même du bois lors de la taille d'hiver. Le Phytoptus n’est redoutable que lorsque sa multiplication devient exagérée. Cela n’est pas malheureux, sinon gare A une nouvelle conven- tion de Berne qu’on appellerait cette fois p#ytoptique ou érinosique. E 2 cr NE V  a = se 2 "4 Re: 5% Aa de | her ge Ge L'ILLUSTRATION HORTICOLE. ANTHURIUM ALBUM MAXIMUM FLAVESCENS pz LA DEVANSAYE: Chrom. P. De Pannemacker. % Linden rs | —. 127 — PL. DCVII ANTHURIUM ALBUM MAXIMUM FLAVESCENS o 14 peser ANTHURIUM SCHERTZERIANUM var. LACTEUM ANTHURIUM A SPATHE BLANC DE CRÊME AROÏDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Uustration Horticole, vol. IX, tab 314. CARACTERES SPEÉCIFIQUES. — Voir Z/Zustration Horticole, vol. XIII, tab. 484. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ. — Anthurii Schertzeriani varietas spatha maxima lactea distincta. Bien souvent l’historique des perfectionnements subis par une seule espèce de plante donnerait la mesure des progrès réalisés par l’horticulture durant le même espace de temps; tel serait assurément le cas pour les Anthurium. Rapprochez un moment les variations actuelles de l’Antaurium Schertzerianum du type primitif, considéré comme une merveille lors de son apparition dans les serres européennes, et vous serez étonnés et charmés à la fois de la distance parcourue en moins de vingt-cinq années; mais en même temps vous éprouverez un vif sentiment de gratitude pour ceux dont la patiente et intelligente persévérance parvient à enrichir vos collections de tant de précieux joyaux que vous ne vous lassez pas d'admirer. Parmi ces semeurs, un des plus heureux est M. A. DE LA DEVANSAYE, le digne président de la Société d’horticulture de Maine-et- Loire; c’est dans ses cultures que se sont produites les variations les plus remarquables de l’Aroïdée guatémalienne. Les amateurs qui visitèrent l'Exposition quinquennale du Casino de Gand en 1883 se rappellent sans doute les quatre variétés que M. DE LA DEVANSAYE ÿ présenta et qui furent signalées dans les publications d’alors. C’étaient les suivantes : | Anthurium Schertzerianum album, dénomination modifiée avec raison par l’obtenteur en A. S. favescens, parce que la spathe de cette variété est blanchâtre tirant sur le jaune paille; elle est même lavée de légères ombres de rose en divers points. A. S. andegavense dont la spathe se distingue par la vivacité du coloris de la page extérieure qui est vermillon vif sablé de points blancs, tandis que la page intérieure est à fond blanc avec des macules les unes rouge cerise, les autres roses; le spadice est jaune d’or. A. S. Devansayanum aux spathes blanches parsemées de macules rouge sang ; variété des plus distinguées. A. S. Rothschildianum obtenu probablement du Schertzerianum type fécondé par le 4. S. album, car cette forme tient des deux. Chose digne de 234 :— 128 — remarque, la même variété s’est produite simultanément sur trois points à la fois, chez M. DE LA DEVANSAYE, chez M. BERGMAN, à Ferrieres, et chez M. BERTRAND, à La Queue-en-Brie. Ce fait prouve une fois de plus que les semis répétés donnent lieu dans une même mesure à l’ébranlement qui détermine les variations. Les quatre variétés qui viennent d’être mentionnées disent assez que les débuts de M. DE LA DEVANSAYE furent heureux. C’est en 1877 qu’il sema les graines obtenues de l’Anthurium Schertzerianum fécondé artificielle- ment par la variété à spathe blanche de celui-ci, et n’eût-il eu pour seul résultat que la production de l’4. S. andegavense qui remporta la médaille d’or à l'Exposition de Tours en 1881, c’eût été un vrai triomphe. Aussi M. DE LA DEVANSAYE, sachant que succès oblige, a continué tous ses soins à ses plantes de prédilection en ajoutant aux éléments dont il disposait déjà une autre variété d’un blanc plus pur, à spathe grande et régulière, l'A. S. Vervaeneanum. La plante figurée par l’Zlustration Horticole est un produit de cette nouvelle fécondation. C’est un des gains dont M. DE LA DEVANSAYE montrait des fleurs coupées à ses collègues du jury de l’Exposition ouverte à Paris, il y a quelques semaines, par la Société Centrale d'Hor- ticulture. La spathe aurait pu rappeler celle de l'A. #9. flavescens, mais elle est perfectionnée sous tous les rapports, dans les dimensions beaucoup plus grandes, dans la forme infiniment plus régulière et dans le coloris qui est de crême absolument pur de toute ombre rose. Nous avons appris que des semis issus directement de l’A. #. Ver- vaeneanum ont donné récemment chez le même amateur des coloris nouveaux, entre autres des spathes entièrement roses. D'autre part, de jeunes semis de l’A. S. Devansayanum fleurissant pour la première fois, ont exactement reproduit cette variété, ce qui est un indice de fixité ; on sait que jusqu’à ce jour les semis de variétés blanches et de formes panachées n’ont cessé de montrer une tendance prépondérante à retourner au type. D'ailleurs la série des variations est loin d’être épuisée; nous espérons que M. DE LA DEVANSAYE ménagera encore plus d’une surprise aux amateurs de ce genre d’Aroïdées. Em. RoODIGAS. Le Campanula turbinata est une jolie petite plante alpine, mr re moins élevée que le C. carpathica et comme celui-ci extrêmement florifere- Le pédoncule est uniflore et les fleurs varient du lilas pâle au violet foncé. La nature du terrain lui est à peu près indifférente et la plante résiste à la sécheresse comme à l’humidité. — 129 — SPATAOGLOTTIS AUGUSTORUM nom, r La Zindenia a publié (1) la planche et la description de cette Orchidée nouvelle, introduite de l’Archipel de la Sonde par MM. AUGUSTE LINDEN et AUGUSTE DE RoNNE, deux voyageurs de la Compagnie continentale d’Horticulture. « Ce Spathoglottis, dit la Zindenia, est une très belle » nouveauté. La plante a des pseudobulbes très grands, brillants, en forme » d'œuf; ils sont d’un coloris variant du brun rougeâtre au brun verdâtre. » Les feuilles sont oblongues, cunéiformes aiguës, plissées, très larges » eu égard au genre. Le pédoncule solide est couronné par une inflores- » cence presque en tête. Les bractées sont vert pâle, très larges, très » solides, n’ayant pas la moitié de la longueur des ovaires. Les sépales et » les pétales sont lilas pâle, plus foncé à la base. Le labelle a trois » divisions de couleur lilas et blanc à la base; les divisions latérales sont » oblonguement carrées, rétuses; la division médiane est longue ongui- » culée, oblongue, bilobée au sommet. Le callus est stipité, presque » tétragone au sommet, jaune, avec des taches pourpres et des poils » blancs. C’est une espèce tout à fait charmante. » Cette description vient d’être complétée par M. le D' MaxWELL T. Masters dans le Gardeners’ Chronicle au 24 juillet 1886 (2). « Nous » avons reçu, dit-il, de la Compagnie Continentale d’Horticulture de Gand, » le racème de l'étrange et belle plante décrite par le professeur » REICHENBACH dans le Gardeners’ Chronicle, vol XXV, p. 334 et » figurée dans la Zindenia, pl. XXV. Les fleurs naissent sur des racèmes > terminaux compacts et multiflores; chaque fleur sort d’une bractée » blanche en forme de bateau, quelquefois réfléchie. Les pédicelles minces, » érigés, ont environ un pouce de longueur et passent imperceptiblement » à l'ovaire qui est linéaire, non tordu et a à peu près la même longueur » que le pédicelle. » Les fleurs ont environ 1 1 [2 pouces de diamètre, leur coloris est blanc » lavé de lilas; les trois sépales sont larges à la base, oblongs aigus, » concaves; les pétales latéraux sont de la même couleur, mais plus » larges et effilés à la base; le labelle est plus court que les pétales et » de structure singulière : la partie basale a de chaque côté un lobe » falciforme oblong obtus, de couleur brun pourpré, finement pointillé, » allant recouvrir comme d’une voûte le callus central, lequel est sillonné » dans son milieu et se termine de chaque côté par un appendice épais en » forme de coin, aplati au sommet et muni de quelques poils ; à la base mm mms ras (1) Zindenia, vol. 1, p. 55. (2) Gardeners’ Chronicle, N.S. vol. XXVI, p. 104, — 130 — » de ce callus, de chaque côté, sont deux petits appendices en oreillettes » tandis que au devant de ceux-ci le labelle s’avance à une longue tigelle » ou onglet, pointu au milieu et se dilatant en un limbe pétaloïde trans- » versalement oblong, bilobé, de couleur violette. La colonne a environ » la moitié de la lougueur des pétales, elle a la forme d’une massue, » elle est blanche, se courbant en voûte au-dessus des lohes latéraux » du labelle. Les pollinies, au nombre de huit, ont de longs filaments. » Nous ne savons avec certitude par quels moyens les fleurs sont » fécondées, mais l'hypothèse à laquelle peut donner lieu leur structure est » extrêmement curieuse. De ce qui précède, on comprend en effet que au » devant de la base de la colonne il existe un tunnel bien défini, formé par » les lobes latéraux du labelle qui en forment les parois latérales et la » voûte tandis que le fond est produit par le callus avec sa profonde » rainure. En avant de celui-ci se trouve le labelle avec son long support » uni au milieu et terminé par un limbe pétaloïde prolongé. | » Cette structure nous fait supposer qu’un insecte descendu sur le » devant du labelle, rampe le long du tunnel jusqu’à la base de celui-ci » à l'effet d’y rechercher du miel. Ayant franchi la porte du tunnel » gracieusement ouverte, il voit celle-ci se refermer sur lui comme mue » par les charnières dont tient lieu le pied du labelle. En réalité, le labelle » d’abord disposé en ligne droite, cède aux incitations que lui causent » les mouvements de l’insecte, et s'incline de facon à former un angle droit » et à fermer plus où moins l'ouverture par laquelle il a pénétré dans » cette prison qui maintenant le garde et où ses efforts pour s’échapper » de la trappe, font infailliblement jaillir les masses polliniques. » Ainsi que le démontrent les lignes que précèdent, le Spathoglottis Augustorum est non seulement une jolie plante, mais encore il sert à ouvrir une page des plus attrayantes du livre de la nature toujours plein de mysteres. k *k _* La plus grande fleur du monde est propablement celle du Godmwinia gigas qui a fleuri l’année dernière à Londres. La plante appartient à la famille des Aroïdées. Sa feuille très divisée est portée par un pétiole qui acquiert une longueur de 2 à 3 mètres. La fleur, fleur immense, naît à la base du pétiole et mesure 60 cent. de long sur un demi mètre de large. Sa couleur est brun velouté. Malheureusement l’odeur que cette fleur énorme dégage, est absolument celle de cette autre belle et grande Aroïdée, l’Arum dracunculus qui n’est que trop connu. — 131 — L'HABITAT DES ORCHIDÉES (Voir Lustration Horticole, vol. XXXII, p. 147.) Le Grand Continent d'Australie, bien qu’il abonde en types très distincts de végétaux et qu’il possède un climat tropical dans une grande partie de son étendue, ne renferme pas de nombreux représentants de cette belle famille qui est si nombreuse à quelques degrés plus au nord, dans les îles de l’Archipel malais. Ceci est dû sans aucun doute à la sécheresse relative du climat et à la conformation particulière de la surface qui est un peu évasée, les parties élevées se trouvant près des côtes, tandis que la région centrale présente un territoire plat, généralement aride et comme désert, entrecoupé dans quelques endroits par des collines. On ne saurait s’attendre à trouver dans une telle région une croissance vigoureuse de végétaux épiphytes comme ceux des forêts humides du Brésil, et on rencontre à leur place une multitude de ces types particuliers au climat sec, comme ceux de la famille des Ruta, Eucalyptus, Protea et autres qui se distinguent par leur feuil- lage ferme ou coriace, doué fréquemment de fortes senteurs aromatiques. Dans quelques districts cependant on trouve aussi des Orchidées et parmi celles-ci plusieurs belles espèces. Presque toutes sont indigènes de quelques parties de la côte orientale entre Moreton Bay jusqu’au détroit de Torrès; seulement les espèces terrestres dépas- sent de beaucoup le nombre des espèces épiphytes; et bien que, en dehors des genres Dendrobium, Cymbidium et Sarcochilus, il y en ait peu de ce dernier groupe, les autres sont représentés par des genres tels que Zhelymitra, Cadadenia et Pterostylis, à peine connus dans les jardins en Angleterre. Cependant on y a observé deux Orchidées terrestres plus répandues, notamment Pajus grandifolius et Calanthe veratrifolia; toutefois celles-ci ne peuvent être regardées que comme des échappées des latitudes plus septentrionales. À ces exceptions près, les Orchidées terrestres de l’Australie n’offrent pas grande valeur au point de vue de l’horticulture. | Le joli Dendrobium superbiens est une des meilleures parmi les vingt espèces du genre trouvées en Australie; d’autres, comme le D. linguaeforme et D. cucumerinum sont d’intéressantes curiosités ; quelques-unes ont des stations étranges : ainsi le D. gemulum a été boservé sur le tronc d'un Eucalyptus dans les forêts sèches près de Port Jackson. Le D. wndulatum croît en touffes sur des collines arides et les rochers exposés au plein soleil et le D. linquaeforme se ren- contre sur des rocs couverts de mousse près de Port Jackson et de Moreton Bay. Comme on peut s’y attendre, l'échelle thermométrique est grande sur un territoire aussi étendu, et la température moyenne de l’année — 132 — varie entre 60° au sud et 80° dans le nord. La somme des pluies varie d'une manière non moins considérable; tandis qu'elle est de 80 pouces dans certaines parties de la côte orientale, elle tombe à 12 pouces et probablement à moins encore dans des régions plus sèches, de sorte qu’il importe beaucoup de connaître exactement les lieux d’origine des plantes. Quelques Orchidées terrestres appartiennent à l’Afrique du Sud et plus spécialement au Cap de Bonne Espérance, d’où nous est venu le brillant Disa grandiflora dont la beauté n’est guère surpassée par aucune espèce de ce groupe; là aussi on rencontre l’Orchidée à fleurs bleues, Æerschelia coerulea. Sur la côte occidentale de l’Afrique, à Madagascar, à Bourbon, à l'ile Maurice, sont-les principaux quartiers des Angraecum qui aiment la chaleur et l'humidité et c’est là, à Madagascar, que le Rév. W. Ezus passa un temps considérable pour nous donner la publication si remarquable qui intéressa tant de lecteurs et pour introduire l'étrange Angraecum sesquipedale aujourd’hui connu partout. Quelques genres principaux peuvent être cités comme exemples dans la distribution géographique des Orchidées. Les Aerides appartiennent surtout aux Indes orientales, à Java, aux Philippines; Îles Angraecum à l'Afrique occidentale, Madagascar, ainsi que quelque peu à l'Amérique du Sud et au Japon ; les Cattleya au Brésil, au Guatemala, au Mexique; les Cypripedium aux Indes orientales, à l’Archipel indien, à l’Europe, aux deux Amériques; les Dendrobium aux Indes orientales, à l’Archipel, aux Philippines, au Japon et à l'Australie; les Epiden- drum et les Laelia au Brésil, au Pérou, au Guatémala, au Mexique; les Masdevallia à la Nouvelle Grenade et au Pérou ; les Odontoglossu au Guatémala, au Pérou et au Mexique; les Oncidium au Bresil, au Guatémala et au Mexique; les Phalaenopsis à Java, Manille et Philip- pines; les Vanda aux Indes orientales, Java, Bornéo, la Chine et les Iles Philippines. Il est digne de remarque qu’en tàchant d’imiter les conditions naturelles dans lesquelles croissent les Orchidées on a pensé que les gaz émanant de végétaux en décomposition toujours plus où moins abondants dans les régions tropicales, sont favorables aux plantes. Cela peut être vrai jusqu’à un certain degré, mais les vOy# geurs nous assurent que les Orchidées évitent tous les districts pesti- lentiels et montrent leur préférence pour les situations Îles plus salubres: On a retiré de l’avantage cependant d’épaisses couches de feuilles placées sous les plantes, bien qu’il soit probable que cet avantage esi dù bien plus à l’humidité constante qu’à autre chose. Un cultivateur a préconisé cependant l’emploi de carbonate d’ammoniaque en peti quantité afin de produire un dégagement d’ammoniaque. L. CASTLE+ — 133 — CÉRONTOLE HORTICOLE 15 Septembre 1886. Les Ananas et les Bananes considérés depuis trop longtemps comme des fruits exclusivement réservés aux tables luxueuses deviennent de plus en plus commercables et accessibles à la grande masse du public. Les conserves d’Ananas préparées avec les fruits de choix parfaitement mûrs ont une saveur et un parfum que peut seul leur donner le soleil de la patrie; il est évident que les ananas obtenus dans nos serres ne sont pas tous également bien venus, et pourtant, quels que soient leurs défauts, tous sont utilisés. Les bananes nous arrivaient fraîches et constituaient en friture un dessert fort agréable. Nous avons recu dernièrement de Medellin (Colombie) des bananes simplement séchées et pressées l’une contre l’autre comme on fait pour les figues : ce produit est délicieux et rencontrera certainement beaucoup d'amateurs. Aujourd’hui, d’après un rapport adressé par M. ParzLIEUx à la Societé d’acclimatation de Paris, un des membres de la mission de l'Ouest- Africain a installé à Franceville une distillerie d’eau de vie d’ananas qui fournit, paraît-il, un alcool délicieux, rappelant le goût de la chartreuse verte. e * "+ Les panaches de Gynerium. — Une de nos lectrices nous informe que l’an dernier les pistils et même les épillets de ses panicules de Gynerium sont tombés et qu’il lui a été impossible de conserver un seul panache. Probablement la cueillette aura été faite tardivement et la dessiccation aura été trop lente. Voici comment M. H. ViLMorin conseille de procéder : Couper les tiges avant que les panicules soient à moitié sorties des gaînes; les enfermer dans un lieu aéré et les laisser ainsi sécher complètement. Enlever alors la gaîne qui enveloppe en partie les pauicules qui paraîtront brillantes et soyeuses et les soumettre à une assez forte température, soit dans un four chaud ou mieux devant un feu ardent. Chaque épillet se développera instantanément et donnera aux panicules cette forme plumeuse si appréciée. Ainsi préparées, elles ne perdront pas leurs pistils lustrés et dureront très longtemps si on ne les laisse pas ternir par la poussière. + À l’École d’Horticulture de l’État à Gand, les examens se sont terminés le 14 août. Neuf candidats ont obtenu le diplôme de capacité. Un d'eux a subi les diverses épreuves avec distinction. Dix PRES E) élèves ont été admis à la deuxième année d’études et dix à la troisième année, division supérieure. Sept élèves ont été ajournés. Les examens d'admission des nouveaux élèves auront lieu le 4 octobre. s + Un Chène géant. — Ce colosse fut découvert en 1874 dans le hit du Rhône, en amont du village d’Yenne, à la Balme, département de l'Ain. Son tronc mesure 31 m. de long; la circonférence au niveau du sol mesure 6 m. Dix ans plus tard, le 25 mars 1884, on a pu le hisser sur la berge et maintenant un bateau couvert, le Drysphore (porte-chêne), va montrer ce superbe végétal dans tous les ports du monde. On le dit antédiluvien, il sera difficile d’établir cette antiquité. Quant à son àge, il a été évalué à environ quatre siècles et demi. N'est-ce pas le même arbre qui a été vu à l'Exposition Universelle d’Anvers en 1885 ? % *X * Peut-on cultiver les Orchidées dans nos appartements? — Nous ne saurions donner aucune réponse succincte à une question posée en termes aussi généraux par un de nos lecteurs. On peut cultiver certaines Orchidées, toutes celles notamment qui sont déjà connues comme étant de serre froide, telles que par exemple le Zycaste Shinneri, dans les appartements, pourvu que ceux-ci jouissent d’une température normale de 16° c. le jour et que durant la nuit la chaleur n’y tombe pas au-dessous 2 de 5° ou 6° c. Il faut aussi que dans les chambres les plantes soient exposées à une vive lumière et qu’on les garantisse contre cette grande aridité de l’air qui détruit souvent les végétaux les plus robustes et à laquelle ne résisteraient certainement pas les Orchidées en pleine végé- tation. Nous ajouterons qu'avec des soins attentifs on parviendrait à cultiver dans nos demeures un plus grand nombre d’Orchidées qu "on ne pense. Le La température naturelle propre aux plantes esi constante pour chaque espèce et indépendante des climats ou de la latitude. D'après les récentes expériences constituées par M. le professeur H. HoFFMANN; sur un même nombre de plantes observées à la fois à Upsal et à Giessen, la température est la même durant la végétation. % : * Les Chrysanthèmes. — Nous annonçons avec un réel plaisir. que la Société royale d’agriculture et de botanique de Gand tiendra au mois de novembre prochain au Casino une grande exposition de Chrysal, thèmes. C’est la première de ce genre qui aura lieu en Belgique. ke + * Léa at nn. SR ., = D oué PORC TR RAT : 07 PURES ON PET + OT TEST TT CT SM OC IE ET TT TS ST EUR CO UT LPO NP TNT NT . . Fe ORNE — 135 — Fruits nouveaux. — Un fruit du PAilodendron pertusum a été présenté par M. Max. Cornu, directeur du Jardin des Plantes de Paris, à l’une des dernières séances de la Société nationale d’horticulture de France. Ce fruit tient à la fois de la saveur de l’Ananas et de celle du Melon. M. Cornu a fait remarquer que cette plante appelée aussi Monstera deliviosa et Tornelia fragrans est la seule Aroïdée dont le fruit soit comestible. | M. M. CorNu a montré également deux rameaux de Prunus Pissardi portant des fruits mürs. Les caractères de ces fruits ont confirmé l'opinion que ce Prunus est une forme du 2. mirobolana. #7 x Un splendide rockwork, richement tapissé de plantes alpines, existe aux portes de Gand, à la campagne de M. PH. VANDE VELDE à Gendbrugge. Nous avons eu la bonne fortune de visiter dernièrement cette jolie propriété dont les cultures florales et autres méritent d’être signalées. Le parc avec ses élégants parterres en mosaïque, le gracieux jardin français avec ses nombreuses fontaines, le jardin fruitier et le potager, le tout parfaitement tenu, sont dignes de la réputation horticole de Gand et pourraient servir de modèles sous bien des rapports. Mais ce qui frappe le plus, c’est le vaste rockwork avec ses grottes, ses cascades, ses méandres, ses surprises, ses points de vue charmants, ses détails que l’on dirait produits par la nature; un goût exquis a présidé à la composition de l’ensemble qui laisse le plus agréable souvenir. Le rocher, nous l’avons dit, est garni de toutes parts de Jolies plantes alpines qui s’y trouvent comme dans les sites de leur patrie. % + _* L'Exposition de la Société royale Linnéenne de Bruxelles a eu lieu cette année dans l’un des grands pavillons de l’Exposition nationale de 1880. Elle a été ouverte le 15 août et a eu un très grand succès. Trois apports ont attiré surtout l’attention des visiteurs : les arbres fruitiers cultivés en pots et chargés de fruits exposés par le directeur de l’École d’horticulture de Vilvorde, de ravissantes Orchidées, et les plantes nouvelles exposées par la Compagnie Continentale d’Horti- culture de Gand. Parmi celles-ci on remarquait de beaux exemplaires d’Alocasia Lindeni, à’ Alocasia Augustiana, de Labisia Malouana, de Cycas Bellefonti, de Pandanus Kerchovei et d’une série d’autres qui excitèrent l’admiration des connaisseurs. * FE Le Phylloxéra vengeur. — Un confrère angl ais prétendait l’autre jour que les moineaux, ceux de Londres au moins, lisent les journaux. * 1 le “RL = > "Re Cu, Ti LES 7, PTT Fr” D PU CS 7 RTS EMP ans nn M T3 Aie" gi = FOR CE PUR", APP 2 RUN SUV GORE CR 2 ne - : aff any mue CAS “ PT ., 1 F PEN LE L +2 Ti : A Æ ARS tr dE - d . ) ere , 2 Ü o ‘ , 14 ET RE ce En . S — 136 — Comme preuve, il suffit, disait-il, de signaler quelque part un produit fruitier appétissant pour que les moineaux l’attaquent aussitôt. Il paraît aujourd’hui que le moineau n’est pas seul à jouer au malin et que le Phylloxéra est en train de se venger des mesures prises contre lui … sur le dos de l’horticulture : il se dirige bravement sur Berne et sans respect pour la célèbre Convention, source de tant de gloires et grandeurs, il vient de contaminer plusieurs localités aux environs de Zurich, dans le canton de Vaud, à la frontière génevoise et à Founet près de Coppet. Ne serait-il pas temps de prendre quelques dispositions plus énergiques? *+ + * Le houblon d’Alost. —. À la demande de la Chambre syndicale des marchands de houblon, l’administration communale vient de prendre une excellente mesure. Des certificats spéciaux et même des primes seront délivrés en faveur du houblon irréprochable au point de vue de la cueillette. Cette mesure relèvera la réputation du houblon d’Alost et corrobore les efforts du Gouvernement en vue d’améliorer la culture de cette précieuse plante. k + * Le Stachys affinis est une Labiée, originaire du nord de la Chine et répandue au Japon, où ses tubercules, dont la production est énorme, sont confits dans du vinaigre de prunes. C’est le Choro-Gi des Japonais. La Société d’acclimatation de France en a distribué des tubercules l’an dernier en les recommandant avec raison comme plante rustique. Ces tubercules d’un blanc nacré, de petit volume et d’une Jolie forme, ont une saveur qui rappelle celle du salsifis; ils sont légèrement féculents et fort tendres et se prêtent à diverses préparations + LS r $ k “ D a culinaires. s “ Æ Encore l'été de 1886. -- Ja fin du mois d’août et les premiers ù jours de septembre ont été signalés par une chaleur accablante. Le 31 août à Gand le thermomètre placé au nord et à l’ombre a marqué à 326 ce. La même chaleur s’est reproduite le 2 septembre et, fait : digne de remarque, la température de la nuit ne s’abaissait guère °a à plus de 17; dès 8 heures du matin, la chaleur était insupportable. à De violents orages sont survenus le 2 septembre; ils ont amené quelque cr fraîcheur et auraient été salués avec joie, s’ils n’avaient été accompagne de grêlons énormes qui ont occasionné d’incalculables dégâts. À L'été de 1886 peut également être noté parmi les plus secs que nous ayons eus en Belgique. * ce TURC CNT OS POUR (PPT MES +, TT CPU NS PSS CORP CUT . — 157 — Remède contre le ver gris. — Ce ver est la larve d’une espèce d’Agrotis d'autant plus nuisible qu’elle s'attaque aux jeunes racines des plantes et qu’elle coupe celles-ci au collet. Les moyens de destruction de ce Lépidoptère n'étaient guère efficaces, la chenille passant l’hiver dans une cellule ovoïde cachée sous terre à quelques centimètres de profondeur. M. Max. Cornu, directeur du Jardin des Plantes de Paris, a signalé récemment à la Société nationale d’horticulture de France, les bons résultats qu’il obtient contre cet insecte par l’emploi de la naphtaline. Au moment de planter, on met une pincée de cette substance au fond du trou dans lequel on va repiquer. Le ver gris ne s’y montre plus. Est-il détruit ou a-t-il simplement disparu? Ce qui semble certain, c’est que la jeune plante est conservée. La naphtaline est un carbure d'hydrogène qui est produit en abondance dans la distillation de la houille. k k *k La naphtaline dont il est question dans l’artieulet précédent peut être employée également comme insecticide en mixture liquide. Pour cela on fait dissoudre 1 kilog. de naphtaline dans un demi litre d'huile de houille lourde, puis on verse cette’ solution sur 2 kilog. de chaux vive préalablement humectée d’eau et on ajoute au tout 15 litres d’eau pour bien mélanger. Ce mélange est appliqué au moyen d’une brosse et d’un pinceau et détruit les pucerons sans nuire au tissu des écorces. On obtient encore le même résultat au moyen du mélange aux proportions suivantes indiquées par M. le professeur BALBIANI : naphta- line lourde, 30 parties; huile lourde de houille, 30 parties; chaux vive, 100 parties; eau 300 parties. *% * _* Deux arbres fruitiers remarquables sont signalés dans le rapport de M. Cu. Jorx sur la vingtième session de la Société pomologique américaine. L'un est l’Ændicott Pegr tree situe dans la ferme du gouverneur ENnicorr, à Danvers, dans le Massachusetts. Ce poirier y est connu depuis 1632. IL a 6 m. de hauteur et ses branches couvrent un circuit de 18 m. L’autre arbre est un pommier situe dans le comté de Chester sur la propriété de M. DELros Horcaxiss. Cet arbre aurait 175 ans, sa hauteur est de 20 m.; le tronc, à 050 du sol, mesure 4"15 de tour. Il a huit grosses branches dont cinq donnent des fruits une année, alternant ainsi avec les trois autres branches qui ne produisent que l’année suivante. La récolte sur la moitié de l’arbre a été plus d’une fois de quatorze à quinze hectolitres. # *X + — 138 — Un tilleul remarquable. — Les grands et beaux exemplaires d’arbres et de végétaux quelconques ont toujours eu le privilège de fixer l’attention même des profanes, qui eux aussi sont disposés à admirer ce que le temps a voulu respecter. Le Gardeners’ Chronicle signale un beau tilleul qui se trouve dans la cour du New Bath Hotel à Matlock Bath, dans la riante vallée du Derwent (Derbyshire). L'arbre est, dit-on, pour le moins trois fois séculaire. Ses branches couvrent un espace ayant un circuit de 300 pieds; elles reposent partout sur de solides supports et leurs extrémités touchent le sol. Bien souvent il a donné de l’ombre à deux cents et même trois cents convives à la fois. Quel dommage que cet arbre ne puisse lui-même raconter son histoire! * Les jardins de Segrez. — La mort prématurée de M. ALPHONSE LAVALLÉE avait arrêté, aux grands regrets des botanistes et des horti- culteurs, la publication de l’iconographie des végétaux réunis et cultivés au beau domaine de Segrez. Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que les études comparatives des arbres et arbustes des jardins de Segrez n’ont pas discontinué et que la publication des Zcones selectae arborumn el frutlicum in hortis Segrezianis collectorum vient d’être reprise et sera continuée par M. LAvALL£E fils avec le concours de M. HÉRINCQ qui fut le savant collaborateur de son regretté père. * * _* L’Eleagnus edulis ou Chalef du Japon, arbuste rustique sous n0$ climats tempérés, a été recommandé déjà pour ses fruits comestibles. À l’une des dernières séances de la Société d’acclimatation de Paris, il a été présenté des confitures et de l’eau de vie faites avec ces fruits et qui ont été trouvées très agréables au goût. %k Fi CE Monument élevé à C. von Effner. — Ce monument dû à la munificence de l'administration de la ville de Munich a été inaugure sans bruit le 22 mai dernier. Le buste de von Errner est très ressemblant. Il est placé ou sein de belles plantations qu'il a créées dans la capitale de la Bavière. LUCIEN LINDEN et KÉMILE RODIGAS. # Fe NET Es F ‘ "as NÉE EN 3 Le 2” ‘ ne M ue CE A 2 — Ÿ_ L# Re L'ILLUSTRATION HORTICOLE. CIRRHOPETALUM PULCHRUM N. FE. BROWX Ly > : TL ; , Chrom. P. De Pannemacker. + D — 139 — PL. DCVIII CIRRHOPETALUM PULCHRUM x. #. srowN CIRRHOPETALUM REMARQUABLE ORCHIDÉES ÉTYMOLOGIE. — Du grec Kippôs, basané et Ilétahov, pétale; par allusion au coloris dominant des fleurs. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Sepalum postieum liberum breve, lateralia multo longiora angusta vel acuminata, interdum longe caudata, basi parum dilatata, columnæ pedi adnata, parallele patentia vel dependentia, interdum alte cohaerentia. Petala sepalis * lateralibus multo breviora, saepius postico subsimilia, ovata vel lanceolata, integra vel ciliata vel fimbriata. Labellum basi contractum, cum pede columnae articulatum vel mobile, in pedem incumbens, superne recurvum, integrum vel ad basin laminae utrinque auriculatum. Columna erecta, brevis, basi in pedem producta, superne bialata, alis utrinque in dentem vel brachium erectum productis; clinandiium postice truncatum v«l in dentem breve productum. Anthera terminalis, opercularis, incumbens, depresso- hemisphaerica, inappendiculata, PS pollinia cerea, ad normam 4, per paria in loculos segregata, saepius tamen cujusve paris plus minus connata ita ut dus es in anthera appareant, Capsula Ses vel oblonga, nunc fere fusifor Herbas caule seu rhizomate repente radicante, habitu Bulbophylli. Peeudobulbi ad axilla vaginarum scariosum apice 1-foliati. Scapi floriferi ad latera pseudobulborum aphylli, pluri-vaginati. Flores saepe speciosi, racemo in umbellam contracto, circa apicem scapi penduli, rarius pedicellis abbreviatis subcapitati vel ER dissitis laxius race- mosi. — BENTHAM & Hooker, Genera Plantarum, vol. 3, p. 504 oo SPÉCIFIQUES. — Pseudobulbi brevi, noué Folia oblonga, bas angustata apice obtusa emarginata, crassa. Scapi 4-5 poll. longi, erecti. Umbellae circiter 7-florae. Pedicelli+ poll. longi. Sepalum postieum orbiculatum, concavum, apice setaceo- cuspidatum, purpureum ner punctatum. Sepali laterales in lamina lineari- oblonga obtusa 1! poll. longa flavida purpureo-maculosa connatum. Petali falcati, pur- purei. Labellum es recurvum, purpureum. Habitat Halmaher La pere et élégante espèce nouvelle de Cirrhopetalum dont l’ZUustration Horticole présente le portrait est une des plus belles de ce genre quelque peu étrange. La forme des fleurs rappelle celle du sabot dans certains Cypripèdes; les sépales latéraux sont unis, sauf à . la base, en un limbe convexe allongé, d’un coloris jaune pâle pointillé de pourpre; les pétales et le labelle pourpre foncé se montrent à l’aperture de la base du limbe, tandis que le sépale dorsal arrondi, de couleur pourpre foncé, est muni d’une longue pointe semblable à une soie, de sorte que chaque fleur en particulier a un aspect des plus coquets. Chaque ombelle porte environ sept fleurs qui sont épanouies en même temps. La tige rampante est revêtue d’écailles brunes et porte de distance en distance des bulbes courts, tétragones, qui sont à peu près aussi longs que larges. — 140 — Cette jolie et intéressante nouveauté a été introduite de Halmahera | par la Compagnie Continentale d’'Horticulture à Gand. | Elle semble avoir de l’affinité avec le Cérrhopetalum elegans S. et B. e qui nous est connu seulement par sa description; toutefois, nous la considérons comme différente de cette espèce et de toutes les autres qui ont été décrites. Sa beauté et son aspect curieux lui assurent la faveur de tous les amateurs d’Orchidées. N. E. Brown. a Exposition internationale à Dresde. — Le comité exécutif de l'exposition internationale d’horticulture à Dresde vient de nous informer, que cette exposition aura lieu sous le haut protectorat de Sa Majesté le Roi de Saxe, du 7 au 1£ mai de l’année prochaine. Le conseiller d'État M. von BINSIEDEL, directeur du III"° département du ministère de l'Intérieur de la Saxe, a été nommé commissaire du Gouvernement et le premier bourgmestre de la ville s’est chargé de la présidence Fe d'honneur. Ki L’esplanade, où l’exposition aura lieu, est située dans l’admirable Fe et vaste parc confinant à la ville. Cette esplanade est une des plus Ro Jolies et plus ombreuses parties de ce jardin public, promenade favorite de la haute société. Du terrain total de 10 hectares environ, 6000 mètres carrés seront Sous abri. Le programme, qui contient 392 concours et qui offre plus d’un millier de prix dont la valeur dépasse 25000 fr. a paru et sera envoyé par le « Geschäftsamt der Internationalen Gartenbau-Ausstellung, Dresden » à tous ceux qui en feront la demande. Le comité prendra des mesures pour offrir toutes les facilités possibles aux exposants. Il est évident qu’une telle entreprise est destinée à relever le goût des amateurs de plantes et à étendre en même temps le commerce horticole. La consommation des fleurs est tres considérable en Allemagne et l'exportation des plantes de la Hollande et de la Belgique, et surtout des fleurs coupées venant du Sud de la France a beaucoup gagné en importance dans les dernières années. Dresde étant le principal centre du commerce et de la culture de cette spécialité, nos horticulteurs auront tout intérêt à visiter cette exposition et à y participer. . Pour autant que nous puissions en juger, le comité exécutif a Suivi comme modèle les expositions quinquennales de Gand, si favorablement connues dans le monde horticole. On peut féliciter les promoteurs de l’entreprise de cette resolution; elle est garante du caractère international de l’exposition. CR” PT” “and ‘1 «9pli1 ee om “1 s<” ét te mme *AIYODUIUUD ‘1109/140H NOILYY18N771,7 2 1 2CI ‘«l *MOMY * = 7 Pa PANPT PANNE OU l ” — 141 — PL. DCIX DIMORPHANTAUS MANDSHURICUS ww. VAR: FOLIIS VARIEG. ARALIA DE MANDCHOURIE A FEUILLES PANACHÉES ARALIACÉES. ÉTYMOLOGIE. — Du grec dis deux, uopn forme et 40oç fleur. Fleur à deux formes. Allusion au dimorphisme des fleurs, les unes parfaites, les autres stériles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Dimorphanthus Mie. Flores dimorphi, alii perfecti, ali germine abortivo imperiecti. Perfect. Calyx tubo campanulato-cylindraceo vel ovato pentagono, cum germine connato, litubo supero, quinquedentato, dentibus primum patentibus, demum clausis. Corollae petala quinque, disci germen coronantis angulis inserta, libera aut 1arius apice cohaerentia, demum reflexa. Stamina quinque, cum petali inserta, iisdem alterna; filamenta subulata elongata, antherae incumbentes, biloculares. Germen inferum, quinqueloculare; gemmulae in loculis solitariae, pendulae. Styli quinque e disco prodeuntes, plus minus divergentes. persistentes; stigmatibus simplicil Drupa baccata, costata, calycis limbo elauso stylisque coronata, pentapyrena. Semina inversa. Embryo in apice albuminis carnosi brevis, orthotropus, radicula supera. For. imperfect. Calyx tubo brevissimo. hemisphaerico, limbo quinquedentato. Corolla et stamina utin floribus perfectis. Germen abortivum, stylis quinque conniventibus. Frutices et herbae in Japonia et China indigeni, inermes vel aculeati. Folia alterna, pennata, vel bipennata, foliolis petiolatis basi incrassata vaginantibus. Inflorescentia racemosa, bracteata, racemorum terminalium ramis umbelligeris, umbellis globosis. Flores in pedicellis articulatis terminales, praecociores majores perfecti, reliqui serius evoluti, minores, steriles. Dimorphanthus Miquez Comment. bot. 95, t. 12. Aralia sinensis et A. edulis s. 1. Flor. Japon t. 25. — Exp. Gen. Plant. Suppl. If, p. 70, ord. 4558/1. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Arboreus subsimplex aculeis validis tomentosis horridus, trunco tolioso;, foliis (junioribus aculeatis) apicem versus magnitudine sensim accrescentibus, apicalibus approximatis maximis longe petiolatis, omnibus decomposite- bi- trijugo-bipinnatis, pinnis infimis 4-5jugis superioribus diminuentibus, jugo infimo rachi nroximo ad folium unicum reducto, foliolis ovato-ellipticis acuminatis serratis glabris; racemis terminalibus {oliis multo brevioribus subumbellatis erectis, pedicellis umbellularum terminalium flore duplo longioribus; tubo calycino suborbiculato fauce non constricto. Habitat Amur, Mandshuria. Dimorphanthus mandshuricus Maxtmowicz, Primitiae Florae amurensis, p. 133. — Aralia mandshurica Æuprech! in Bull. Académ. St-Pétersbourg, 1856 vol. XV, p. 134. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ. — D. m. foliis medio viridi margine albo pul- cherrime variegatis. Il serait difficile de se faire une idée exacte de l’incomparable beauté de cette plante lorsqu’elle est parvenue à un développement assez con- sidérable pour montrer tout le caractère de son port noble et élancé, de l’aspect gracieux de son feuillage si richement barriolé, marbre de vert au centre avec le bord panaché diversement de blanc pur, dans la variété dont l’Z//ustration donne la planche. Le type, à feuilles non Panachées, est déjà un arbuste d’une valeur ornementale réelle, avec son port majestueux, son feuillage bipenné et large, gracieusement porté sur PSN ENS PE Li AN EN RE Le 2 US — 142 — ses longs pétioles. Il acquiert même presque la hauteur d’un arbre. L'année dernière, un pied âgé d’une douzaine d’années et haut de sept mètres a fleuri chez un amateur à Troyes. Sa tête couronnée de nom- breuses branches portait plusieurs bouquets de fleurs blanches disposées en larges racèmes mesurant jusqu’à un mètre de diamètre. Il est probable que la variété à feuilles panachées demeurera plus trapue de sa nature; l’exemplaire qui a servi de modèle à notre artiste peintre et qui se trouve planté au jardin de la Compagnie Continentale d’Horticulture, non loin de la grande entrée, côté de la Coupure, s’élève actuellement à près de 3 mètres et constitue un véritable attrait pour les visiteurs. La planche ci-contre ne représente done qu’un portrait réduit à la miniature. La panachure, comme le montre d’ailleurs la planche, est extrêmement variée. Chaque foliole est pour ainsi dire autrement marquée dans sa coloration centrale verte qui rappelle celle du Funkia undulata. Tantôt le vert du milieu est foncé à côté de bandes vert gai ou vert pale et sur ce fond vert se détachent les dispositions les plus diverses de la panachure marginale blanche qui contraste agréablement avec la teinte violacée des pétioles. Qu’à cette panachure si brillante viennent s’ajouter les gracieuses et larges inflorescences du type, et l’on se trouvera en présence d’un de ces végétaux hors ligne que chacun voudra posséder et dont l’architecte de jardin saura tirer un excellent parti pour caractériser un coin de paysage: Le type fut découvert par Maxrmowrcz dans les régions du cours inférieur du fleuve Amour dans la Mandchourie ; sa rusticité n’est donc pas douteuse. La plante panachée sera hivernée en orangerie ou serre froide. Em. R. + * _* GLAIEULS SUR CARAFES. On connaissait depuis longtemps la culture des jacinthes sur carafes. Voici venir celle des Gladiolus. Un amateur de plantes bulbeuses la fait connaître dans les Annales de la Société horticole de l'Aube. Par suite de leur nature un peu frileuse, ces charmantes Jridees, à moins d’être plantées profondément et bien couvertes d’un lit de feuilles, ne peuvent être confiées à la pleine terre avant la première quinzaine d'avril et dès lors leur floraison est tardive. En les cultivant SUP carafes à partir du mois de janvier et en échelonnant la culture, 0? obtiendrait une succession de fleurs plus où moins hâtives. D’après M. Vrarp, qui indique le procédé, les glaïeuls cultivés SUP carafes se développent très rapidement, les hampes croissant deux fois plus vite qu'à l'ordinaire, Cependant toutes les variétés ne prospèren pas au même degré : celles dont le coloris est à fond rouge ont UP système radiculaire plus faible que celles à fond blanc. Les hampes doivent évidemment être garanties contre toute culbute. L'ILLUSTRATION HORTICOLE, KAEMPFERIA ATROVIRENS N. E. BROWN Chrom. P. De Pannemacker. — 143 — PL. DCX KAEMPFERIA ATROVIRENS x. €. sRowN KAEMPFERIE VERT FONCÉ ZINGIBERACEES ÉTYMOLOGIE & CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : voir Zustration Horticole 1866, XIII tab. 497. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Petiolus 4-5 poil. longus, canaliculatus, basi vagi- natus. Lamina 2-5 poll. longa. 1 1-2 poll. lata, oblique elliptico-oblonga, acuta, supra atrovirens ad marginem paullo pallidiora, subtus plus minus purpureo suffusa. Spica pauciflora, ex vagina breviter exserta. Flores 1 1/, poll. diam., cyanei, labello basi flavido-maculato. Anthera crista, oblonga, revoluta. PATRIA : Borneo. Bien que cette espèce ne puisse prétendre à surpasser la beauté du feuillage ou des fleurs de plusieurs membres de ce groupe, néanmoins ses feuilles d’un vert sombre avec leur reflet velouté et ses fleurs bleu violacé foncé produisent le plus heureux contraste; cela seul suffirait à lui assigner une place méritée parmi les autres plantes à feuillage de cette catégorie. La plante est d’un port gracieux et peu élevé; elle a les feuilles obliquement elliptiques oblongues, aiguës, d’un coloris vert noirâtre à reflet velouté, avec un bord irrégulier d’une teinte un peu plus pâle le long de la marge. La surface inférieure des feuilles est plus ou moins maculée de pourpre. L’épi floral sort brièvement de la gaîne de la feuille et est néanmoins parfaitement en vue; il porte un petit nombre de fleurs bleu violacé foncé ayant à peu près 3 centimètres de diamètre; elles sont marquées d’une tache jaunâtre à la base du labelle. Cette espèce a été introduite de Bornéo par la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand. Sa culture ne présentera aucune difficulté. N. E. BROWN. * * *X ANSELLIA CONGOENSIS. Cette superbe Orchidée est actuellement en pleine floraison dans les serres de la Compagnie Continentale d’Horticulture. Elle est originaire du Congo, d'où elle a été expédiée par M. AuG. LINDEN, dès son arrivée en Afrique. Son introduction date du commencement du mois d’août. La plante forme de fortes touffes garnies de grands racèmes de fleurs. Elle à de l’affinité avec l’Ansellia africana dont elle sera peut-être une variété plus florifère et à pseudobulbes plus petits. — l44 — LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER Un nouveau fraisier perpétuel. — Il s’agit du fraisier Joseph Schwartz. Un amateur lyonnais, M. Masson, qui depuis plusieurs années se livre avec succès à la culture et au semis des fraisiers, avait remarqué naguère dans les bois du val d’Ajol, dans les Vosges, un fraisier sauvage qui se distinguait des autres par la grandeur et la beauté de son feuillage. Il constata également que la vigueur des racines était plus considérable. Il résolut d’en opérer le croisement avec la variété Marquise de Mortemart et eut la bonne fortune d'obtenir de ce semis une variété d'élite, à racines extrèmement vigoureuses, très fertile et franchement remontante. Voici la description qui en est donnée dans le Bulletin de la Société d’Horticulture d’Épernay : « Les feuilles sont grandes, abondantes, légèrement velues à leur face inférieure, folioles obovales arrondies. La hampe est très ramifiée, mais légèrement retombante; fleurs assez grandes, pétales blancs régulièrement obovales ; fruits gros, plus arrondis que la fraise Æarquise de Mortemart, de couleur rouge orangé, brillant, vernissé, grains en dehors; en fin de saison, les fruits se modifient un peu; ils sont plus gros, moins colorés, de forme allongée, se rapprochant un peu de la fraise Ananas. Chair de fermeté moyenne, rosée, très sucrée et très parfumée. » La maturité commence en mai et se prolonge jusqu'aux premiers froids. Alin d’assurer cette fructification prolongée, il faudra ne pas oublier que les stolons sont des Sourmands qu’il importe de supprimer lorsqu'il ne s’agit pas de reproduire ou de multiplier la variété. ue Incision annulaire de la vigne. — Nous avons fait déjà ressortir l’utilité de ce procédé. Le Giornale vinicola italiano résume de la manière suivante les expériences instituées par le savant agronome italien, M. le professeur OTTavi, sur la valeur de cette pratique arboricole. _ Au moment de l’opération on comptait, sur des vignes placées dans des conditions absolument identiques, & sur des vignes vieilles non incisées 110 grappes; b j » > jeunes » » C » » vieilles incisées 125 » d » ] » jeunes » 125 » Quarante jours après l’opération, on comptait sur @ 51 grappes, sur 6 80, sur c 122 et sur d 115. Sur les vignes non incisées la perte était donc de 92 grappes, tandis qu’on n’a perdu que 8 grappes sur les plantes incisées. | | TE ET TS — 145 — PLANTATION DU FRAISIER (1). La meilleure époque pour la plantation du Fraisier est la seconde quinzaine de septembre: à cette époque les plants sont suffisamment forts pour être mis définitivement en place; la terre est déjà rafraîchie et le soleil n’est plus aussi brûlant. Un bon arrosage aussitôt la plantation assure la reprise immédiate du plant qui continue à pousser et prend suffisamment de force pour résister aux intempéries d’hiver. La seconde quinzaine de septembre est la meilleure époque pour la plantation, mais ce n’est pas la seule bonne, car à moins de temps de gelées, neiges et pluies, pendant lesquels le travail est impossible, il n’y a pas de jour dans l’année où une plantation bien faite ne puisse réussir; seulement, il faudra à ces diverses époques, accorder aux plantations des soins relatifs à la saison dans laquelle on opère; ainsi, pendant l’hiver on aura soin de ne pas tasser la terre autour du pied; pendant l’été au contraire, il faudra la tasser fortement et donner aussitôt une bonne mouillure, c’est à dire un fort arrosage. Le printemps et l’automne sont les deux époques où la reprise est la plus assurée; mais avec cette différence qu’une plantation d’automne bien faite assure déjà une passable production dès l’année suivante ; ajoutez qu’à l’automne les terres sont généralement libres de toutes Cultures et que les travaux ne sont pas tres pressants; tandis qu’une plantation du printemps occupe la terre durant tout l'été et ne produit rien. Il est vrai que pendant ce premier été on peut utiliser les espaces vides entre les plantes par une culture de légumes, mais le produit en est bien précaire. e que je viens de dire concerne les fraisiers à gros fruits, car Pour ceux de la section des quatre-saisons, une plantation faite au Printemps commencera à produire dès les mois de juillet et août. La distance à observer entre les plantes ou touffes variera selon qu'on aura affaire aux fraises des quatre-saisons, aux fraises caprons Où à des variétés plus ou moins vigoureuses des grosses fraises. Pour les guatre-saisons, on plantera toujours en planches de 1740 de large sur une longueur facultative; chaque planche sera entourée d’un sentier de 0"35; si le sol est humide on creusera les sentiers Pour en jeter la terre sur la planche et l’exhausser d’autant: si au contraire le sol est très sec, on attirera avec le rateau un peu de terre, a plus grosse, sur les sentiers, afin de les tenir plus élevés que la planche et permettre ainsi aux eaux d'arrosage et de pluie de mieux Pénétrer la terre autour des plantes. à | (1) Voir Bibliographie, p. 148. — 146 — Sur cette planche on plantera quatre lignes de fraisiers distantes de 035 et de facon que les lignes extérieures se trouvent à 0"17 des bords; les plantes seront également espacées de 0"35 sur la se et disposées en quinconce. Les fraisiers caprons pourront se planter en planche ou en carré; en carré on observera une distance de 0"75 entre les lignes et 0"50 entre les plantes. Si on les met en planche on la fera de 2 m. de large et y plantera 3 lignes espacées de’ Quant aux fraisiers à gros un il sera plus avantageux de les planter en plein carré à moins que le sol ne soit très humide, auquel cas on fera une petite rigole toutes les quatre lignes et on en jettera la terre sur les côtés, de cette facon le sol se tiendra plus sec. Par rapport à la distance à observer entre les plantes, on divisera les fraisiers à gros fruits en trois séries : la première comprenant les variétés naines telles que : Æélène Mulié, Duncan, Abondance. Ces variétés seront plantées à 0"80 entre les lignes et 0"60 entre les plantes. La seconde série, comprenant les variétés de vigueur moyenne telles que : D' Hogg, P"* Valette, Abel Carriére. Ces variétés seront plan- tées à O"80 entre les lignes et 0"70 entre les plantes. La troisième série enfin, comprenant les variétés très vigoureuses, telles que : Marguerite, Ellon, Lucie Flament, ete. Ces variétés seront plantéés de 0"90 à 1 m. entre les lignes et 080 entre les plantes. La plantation faite, on veillera à en assurer la reprise par des binages et des arrosements si la température l'exige. En binant, on a soin de chausser un peu le plant afin de le garantir contre les grands froids d’hiver. Dès le printemps suivant, sitôt que les gelées ne sont plus à craindre et lorsque le temps le permet, on passe toutes les plantes en revue pour remplacer toutes les manquantes et tasser celles que la gelée aurait pu soulever ou déchausser. Dans le courant d'avril on retranchera avec soin toutes les vieilles feuilles mortes ou jaunies; ensuite, avec la fourche à dents plates, jamais avec la bêche qui couperait les racines et nuirait ainsi considérablement à la plante, on pratiquera un labour de trois à quatre centimètres de profondeur seulement, puis on donnera aussitôt une fumure copieuse d'engrais humain (fumier de fosses d’aisances, gadoue). J’insiste pour donner à cette époque de l’engrais liquide humain, parce que c’est cette fumure, appliquée en ce moment, qui donnera les meilleurs résultats. Si l’on n’avait pas d’engrais humain à sa disposition et que l'on voulüt employer du guano, tourteau ou autre, il faudrait appliquer ces différents engrais de facon à ce que leur principal effet se produise au moment de la fructification. | L’engrais humain étant d’un effet presqu'immédiat s'applique dès Lan de — à di el hr ina ns 0 ne PR — 147 — le début de la végétation et comme sa plus forte action se manifeste pendant la fructification, il fait grossir considérablement les fruits ; aussi je le considère comme l’engrais type pour le fraisier. Il en serait à peu près de même pour le guano dissous dans l’eau, mais une fois dissous son action est plus courte que celle de l’engrais humain et il pourrait être appliqué quelques jours plus tard: il serait même préférable de l’employer en deux fois, la première au début de la végétation, la seconde lorsque les fruits commencent à grossir. Quant au tourteau, de colza par exemple, même délayé dans l’eau il ne produirait d’effet sur la plante que deux ou trois semaines après son application; il faudrait donc employer quinze jours à trois semaines avant la végétation, à moins qu’on ne l'ait fait tremper dans une citerne où il serait entré en fermentation, auquel cas il serait aussi actif que l’engrais humain et s’emploierait comme tel. (Le Fraisier.) TH. Mu. A LA MÉMOIRE DE MOISE QUINBY. Si le philosophe a pu dire que celui qui a fait croître deux brins d’herbe là où il n’en poussait qu’un seul doit être compté parmi les bienfaiteurs de l'humanité, nous demandons quel titre de gloire il conviendrait de décerner à celui qui a doté une région immense des moyens les plus simples, les plus faciles, pour recueillir deux livres de miel là où on n’en produisait qu’une seule auparavant, les moyens en somme de doubler un des plus riches produits de l’inépuisable nature. Cet homme a des droits à la reconnaissance publique, et nous, horticulteurs, qui ne pouvons un seul jour nous passer de la coopération des abeilles, nous avons le devoir d'inscrire son nom dans nos fastes. Moïse QuiNBy naquit le 15 avril 1810 à North Castle, Comté de West- chester, dans l’État de New-York. L’abeille fut son occupation, sa fortune et sa vie. À 18 ans il acheta son premier essaim avec l’argent qu’il avait gagné en travaillant dans une scierie. En 1853, il publia son opuscule : Mysteries on Apiculture, résumé des expériences acquises et des connaissances profondes de son auteur qui, sans autre aide que son esprit observateur, avait découvert alors.tout ce que d’autres ont connu un quart de siècle plus tard dans le domaine de l’apiculture. Moïse QuinBy n’est pas seulement le père de l’apiculture pratique en Amérique; l'invention de ses nouvelles ruches aujourd’hui considérées comme les meilleures de toutes, l’invention d’un nouvel extracteur à soufflet vertical, ses investigations dans l’étude de l’histoire naturelle des abeilles qu'aucun entomologiste n’a dépassées, le mettent au premier rang des apiculteurs du monde. — 148 — MoisE QuinBy alla établir en 1853 à Montgomery ses ruchers que son activite ne fit qu’étendre tous les ans et qui acquirent bientôt une renom- _mée immense. C’est à Montgomery qu’il mourut en mai 1875 en véritable philanthrope, laissant, comme le dit 7%e American Apiculturist, l'exemple d’une vie réellement noble dans sa simplicité et répandant sa grande for- tune en œuvres charitables du plus haut mérite. Em. R BIBLIOGRAPHIE Le Fraisier, par Tu. MuziE (1). — Voici un petit livre qui donne en une centaine de pages un traité complet sur la culture commerciale et la culture bourgeoise du Fraisier. L'auteur, un fraisiériste consommé parle d'expérience et tous ses conseils peuvent être acceptés et suivis à la lettre comme s’appuyant sur une pratique longue et sérieuse. La préparation du sol, le choix de celui-ci, les modes de multiplication, l’époque de la plantation, son renouvellement et son entretien, les engrais, les insectes nuisibles, le choix des variétés, la récolte des fruits, tout cela est passé au crible d’un examen rationel et écrit sans aucune prétention dans un langage simple et toujours clair. Ceux qui consulteront ce petit livre, reconnaîtront avec nous qu’il est l’œuvre d’un excellent praticien. Nous donnons ci-dessus, page 145, un extrait du livre de M. MuLié. L'auteur nous promet un autre ouvrage qui s’occupera de la description des variétés. Nous espérons qu'il ne se fera pas attendre. * * Sixième Congrès international pharmaceutique; compte- rendu par E. VAN DE VyveRrE (2). — Indépendamment de son caractère scientifique, ce volume de 1250 pages in 8°, nous allions dire ce monument, se distingue par un cachet d’utilité générale que l'on ne saurait lui-contester. En effet, à côté de certaines questions spéciales concernant la pharmacie et la chimie proprement dites, cel ouvrage comprend l’examen approfondi de points nombreux touchant à l'hygiène publique, comme la falsification des denrées alimentaires, les conditions des eaux alimentaires, etc. L'adoption d’une pharmacopée internationale, l’enseignement de la pharmacie, la limitation du nombre de Dharméciens: etc., sont autant de propositions qui ont été soumises aux discussions du Congrès et que tous ceux qui s'intéressent au bien- être général ont le devoir d’étudier. Ils consulteront ce volume avec une satisfaction réelle et pourront se convaincre que dans le domaine pharmaceutique il a été réalisé des progrès considérables sous tous les rapports. Év. R. RE (1) Cambrai, Hazrurx-Carion et Cie, Prix fr. 1.50. (2) Bruxelles, librairie médicale HxNR1 ,AMERTIN. LL. un ner — 149 — CHRONIQUE HORTICOLE 15 Octobre 1886. Les Ormes de la Place d’Armes à Gand plantés à grands frais, il y à peu d’années, sont attaqués par le scolyte destructeur. Le cri d’alarme a été jeté dans is Bulletin d’arboriculture par M. J. PuLs, l’entomo- logiste bien connu. Les journaux de Gand s’en sont occupés et l’opinion publique est vivement excitée. Ce qui est certain, c’est que les arbres sont compromis, mais nullement perdus. Grâce à des soins curatifs et hygiéniques intelligents, les ormes pourraient être préservés encore. Toutefois le milieu dans lequel doivent se développer la couronne et le feuillage est déjà pernicieux par lui-même et vient aggraver les condi- tions défavorables dans lesquelles vivent les racines. A part la dépense, la disparition des ormes de la Place d’Armes serait vite oubliée et il ne serait pas difficile de les remplacer avec avantage par une autre essence bien plus vigoureuse et donnant beaucoup plus d’ombre : le platane ou le marronnier. *# * * Plantes pour les appartements. — Les beaux jours de l'été font souvent négliger les plantes qui ne demandent qu’à égayer nos demeures; en présence des parterres fleuris qui se succèdent sans inter- ruption de les jardins, on les oublie aisément. Mais octobre nous avertit que la froide saison revient à grands pas et il s’agit de s "occuper des pauvres délaissées. Les encognures du salon, les jardinières, les vases vont être regarnis de plantes et de fleurs. C’est ici que la maîtresse de maison pourra le mieux déployer ses talents et son goût. Quelques beaux palmiers, un joli Corypha australis, un Phoenix tenuis ou reetinata, un exemplaire parfait de Zatania borbonica, constitueront un excellent fond auquel se joindront les gracieuses Fougères d’orangerie ou de serre tempérée, des Dracaena rustiques, les Ficus elastica, radicans et stipulata, les Aspidistra, les Himantophyllum et une série d’autres. De ci, de là une plante fleurie, quelque jolie Orchidée, même des fleurs coupées disposées gracieusement seront l’indispensable complément de cet heureux ensemble qui devra se distinguer toujours par une excessive propreté. % *%X _%X Les Nepenthes sont une des belles spécialités de la Compagnie Continentale d’Horticulture. Dans ces derniers temps, les visiteurs ont été unanimes à s’extasier devant les innombrables urnes des plantes remplissant exclusivement une des vastes serres de l’établissement. Les espèces et variétés les plus méritantes étaient là réunies en exemplaires de toutes grandeurs chargés d’ascidies parfaitement développées. Ceux — 150 — qui avaient vu jusqu'à ce jour les Nepenthes emprisonnés sous les doubles chàssis d’une serre hermétiquement close, s’étonnaient avec raison devant le résultat brillant d’une culture soigneuse, mais dégagée de ces conditions excessives dont les plantes n’ont que faire le plus souvent. ET + L'ouragan du 23 aoùt en France. —- Les ravages causés par ce terrible ouragan qui a sévi sur le département de la Seine ont été plus considérables que l’on avait cru d’abord. D’après les évaluations d'une commission spéciale, les pertes s’élèvent à cinq millions cinq cent mille francs qui se répartissent comme suit : horticulture d’ornement 2,500,000 fr.; culture maraîchère 1,500,000 fr.; arboriculture fruitière et ornementale 1,500,000 fr. Le Conseil d'administration de la Société Nationale d’Horticulture de France a décidé qu’une souscription serait ouverte pour venir en aide aux plus éprouvés et que les sociétés affiliées seraient invitées à y prendre part. Nous engageons vivement nos confrères en horticulture à fournir promptement leur obole à cette œuvre de charité. Les dons quels qu’ils soient seront reçus au siége de la Société Nationale d’Horticulture, rue de Grenelle 84, à Paris. Ils peuvent être me au Président M. LEON SAY Où au Sacrétaire genéral, M. A. BLEU. S * * L’écorce de Doundaké ou bois de Njimo est un produit très important de la Guinée et d’une partie de l’État du Congo. D’après le professeur FLUCkIGER, c’est le produit du Sarcocephalus esculentus SAB. du groupe des Gardéniacées, famille des Rubiacées. C’est un arbrisseau grimpant s’élevant à 5 ou 6 m. Les feuilles sont ovales, arrondies, aiguës; les stipules sont triangulaires, entières; les fleurs en capitules terminaux sont roses ; le fruit charnu, polysperme, est comestible. Il n’est pas de hutte aux Camerons dans laquelle on ne trouve l’écorce de Doun- daké ou des rondelles de racines. C’est un excellent fébrifuge et en même temps un remède contre les maux d’estomac. Le nègre mâche le Njimo pour mieux résister à la marche par les ardeurs du soleil. Cette substance peut être ràpée aisément et dégage alors une odeur rappelant le musc; elle est considérée aussi comme un bon stimulant pour l’estomac. % * *% M. Chevreul, le savant agronome dont la France s’honore, à vt célébrer son céhébtne anniversaire le 31 août dernier. Séance à la Société nationale d’agriculture, séance solennelle à l’Académie des sciences, inaugu- ration de sa statue au Muséum d'Histoire naturelle dont il fut directeur, soirée de gala à l'Opéra, banquet à l'Hôtel de ville réunissant tout ce que 1 4 Pen Les, rl" NOT 7e it Mur ET DELL. fe it le CON ZX " CORRECTE CRE CONTE PT RE TN RE LR TNT Cie, VÉPR TS CP EP D'UN CRETE x“ ee FE Je TEL ENT. are. à 1 LR OT P.n PR } ns v AA ER RES, A ne ge dal LE me À RE 4 EE à : r 1 k + Wr È on We Ge ‘rés dre ' et, _— 151 — Paris compte d'illustrations scientifiques, retraite aux flambeaux par les boulevards, rien n’a manqué à la célébration de cette fête aux diverses phases de laquelle le vénérable centenaire a su assister sans trop de fatigue. Ce jour là, pour la première fois de sa vie, M. CHEVREUL à bu du vin de Champagne. * : *# Le mois de septembre 1886 à présenté en Belgique et ailleurs plusieurs anomalies avec le même mois des autres années : il a été excessivement sec et a eu des températures fort élevées. Cependant l’histoire a inscrit des anomalies plus grandes encore pour d’autres années. Ainsi en septembre 1871, on constata à l'ombre Jusque 40° C. Le 5 septem- bre 1865 le thermomètre marqua 43° 3 C. et le 29 du même mois il monta jusqu’à 33° C. En septembre 1793 la chaleur fut telle que les fruits séchèrent aux arbres. En septembre 1699, les animaux tombaient morts d’insolation, les murailles se crevassaient et l’eau des rivières était tellement tiède qu’on ne pouvait la boire. Enfin en septembre 995 les arbres des fôrets prenaient feu sous l’effet de la radiation solaire. Pour qu’un tel résultat soit amené, il suffit que l’atmosphère qui enveloppe le soleil vienne à s’amincir tempo- rairement d’une quantité relativement minime; dès lors la chaleur croît en intensité et elle devient d’autant plus forte que l’on avance vers l’automne, parce que la terre a eu le temps d’emmagasiner du calorique. k + * Conserves de légumes. — Le bureau sanitaire de Brooklyn (États- Unis) vient de défendre la vente des conserves alimentaires rendues vertes au moyen de sels de cuivre et contenues dans des boîtes de fer blanc. *# : * Nouveaux produits végétaux. —— Grâce aux progrès de la chimie, È l’industrie trouve chaque année des ressources nouvelles. A St Louis . (Amérique septentrionale) on extrait depuis quelque temps l’huile du maïs. Un hectolitre de maïs donne environ 12 litres d’une huile de couleur d’ambre et d’un bon goût. Le résidu est réduit en tourteaux pour le bétail. Dans le Wurtemberg près de Colmar, on fabrique du beurre avec l’huile des noix de coco. Ce beurre est moins cher et moins aqueux que le beurre ordinaire. On le recommande pour l’usage culinaire. Le bois lui-même semble destiné à devenir substance textile. En Autriche on fabrique des cordes et de la ficelle au moyen de la cellulose extraite du bois. Bien que ce fabricat soit tout nouveau, il est bien difficile de le distinguer de la ficelle de chanvre. Qui sait si l’été prochain ne nous réserve pas des vêtements de bois tissé? 52 Fr K * — 152 — M. Franz Maly, conservateur des herbiers de la flore autrichienne ? au Belvédère, à Vienne, a succédé à FR. ANTOINE dans la direction des jardins impériaux de Vienne. M. Fr. Abel a été nommé secrétaire de la Société impériale d’Horti- culture de Vienne en remplacement de feu M. J. BERMANN. Il a également succédé à celui-ci dans la rédaction de l’ZZZustrirte Garten-Zeitung. k + * Un jubilé horticole. — M. ÉpouaArD PyNAERT fêtera le 24 octobre courant le vingt-cinquième anniversaire de sa nomination de professeur à l’École d’Horticulture de l’État à Gand. A cette occasion le jubilaire sera l'objet d’une manifestation des plus sympathiques. Un banquet lui sera | offert à la date précitée dans la salle des redoutes au Casino. * * % Plantations fruitières. — La routine veut en Belgique comme dans quelques autres contrées que la plantation des arbres fruitiers soit considérée comme chose impossible et l’on continue à ne planter que des ormes, des peupliers du Canada ou d’autres essences moins bonnes encore. Telle est la règle; voici pourtant une exception. Récemment notre confrère Semper- virens relatait l’exemple donné par la ville d’Ypres (Flandre Occidentale) qui, à l'instar de ce qui existe dans plusieurs villes d'Allemagne, a planté des arbres fruitiers le long de ses promenades. D’après des renseignements que nous avons pris à bonne source, l'administration communale d’Ypres a planté, en effet, il y a déjà une dizaine d'années, environ six cents noyers, le long des boulevards du côté de l’abattoir et de la porte de Dixmude. Non seulement ces arbres ont prospéré et donnent déjà une ombre bienfaisante, mais ils fournissent un bon revenu : il y a deux ans, ils ont produit 400 fr. ; en 1885, 600 fr., et cette année la récolte a donné au-delà de 900 fr. C’est là un très beau revenu d’un capital dont la valeur augmente annuellement. Pourquoi donc les administrations publiques ne s’inspirent-elles pas de l'exemple donné par la ville d’Ypres? Où donc serait le mal si les enfants maraudaient même quelques fruits ? * : * Un poirier d'ornement, — M. Carrière signale dans la Æevue Horticole une nouvelle variété de poirier à feuilles panachées, très élégamment bordées de blanc. Leurs obtenteurs lui ont donné le nom un peu trop long de Poirier Bergamotte Esperen Souvenir de Plantières et qui nous met en mémoire l’excellente poire Souvenir de la rue Mare aw trou (SANNIER père)! C’est donc un poirier Bergamotte Esperen aux feuilles panachées de blanc; il a été trouvé par hasard dans les pépinières de MM. Simox-Louis. On ignore encore ce que sera le fruit : répondra-t-il — 153 — à la bonne réputation dont jouit le type? Quoiqu'il en soit, la panachure, dit M. CARRIÈRE, est très constante et s’étend parfois plus ou moins dans l’intérieur du limbe, de sorte que l’ensemble produit un effet comparable à celui du Negundo à feuilles panachées. C’est donc une variété éminemment ornementale. *k * * Distinctions à l’horticulture. — Nous annonçons avec plaisir que MM. BERNARD, CREPIN et CH. DE BossoHERE ont été nommés comman- deurs de l'Ordre de Saint Sava de Serbie. C’est une juste récompense des services qu’ils ont rendus à l’horticulture par l’organisation du Congrès de botanique d'Anvers. M. Cx. DE BosscxEeRE, secrétaire général du Congrès, a été en outre nommé chevalier de l’Ordre de la Couronne de Roumanie. * 5 *# Anomalies du temps. — Nous nous plaignons de la sécheresse relative que nous venons de traverser et qui n’est rien en comparaison de celle qui règne au Texas. C’est à peine si dans plusieurs parties de cette région il y a eu de la pluie depuis quinze mois. Les cultivateurs vendent leurs terres à un prix dérisoire et retournent dans les états de l’est. Cette sécheresse est attribuable en grande partie au déboisement inconsidéré des contrées occidentales de l’Amérique. D'autre part, en Australie et au Cap de Bonne Espérance, il est tombé des quantités d’eau très considérables. "à Un poirier franchement pleureur est le Pyrus salicifolia Linx. var. pendula. I] en existe un fort bel exemplaire isolé au Jardin Zoologique de Gand. C’est un arbre originaire de la Russie. Il n’a guère plus de 3 mètres de hauteur et ses branches disposées gracieusement en parasol viennent jusqu’à terre tout autour de la tige. Les bourgeons sont blancs, tomenteux ; les feuilles linéaires, lancéolées, aiguës, entières, rappellent bien celles du Saule; elles sont vert grisätre au dessus, blanches à la page inférieure et portées sur un pétiole court. Les fleurs sont peu appa- rentes, blanchâtres, peu nombreuses et disposées en corymbes. C’est la première fois depuis dix ans que nous voyons l'arbre chargé de petits fruits; ceux-ci sont isolés ou réunis par trochets; ces petites poires sont excessivement dures. C’est un bel arbre. * * * Le Phylloxéra continue sa marche envahissante, cela a été constaté au dernier Congrès viticole de Bordeaux. La Vigne peut cependant être défendue au moyen d’insecticides tels que le sulfure de carbone et le sulfo-carbonate de potassium accompagnés d’engrais énergiques. La sub- PLEINS — 154 — mersion a donné les résultats les plus incontestables avec l’apport d’engrais complémentaires, suivant la nature du sol. Aucun dépérissement n’a été remarqué jusqu’à ce jour sur des vignes cultivées dans certains sables. Le Congrès n’a-t-il rien dit de l’effet négatif de la célèbre convention 4 phylloxérique de Berne? + * * L'été sec et chaud de 1886 s’est continué sans relâche jusqu’en octobre. À part quelques journées trop chaudes, le temps a été splendide : parents et enfants ont pu jouir jusqu’au bout d’une saison de vacances exceptionnelle. Jamais nous n’avons eu à constater autant de journées ayant le ciel d’une sérénité absolue qu’au mois de septembre dernier, et durant tout le mois c’est à peine s’il est tombé à Gand un quart de centimètre d’eau. Nous l’avons déjà dit, ce beau temps a été funeste à bien des végétaux et, malgré quelques rosées assez abondantes, une série d’arbustes souffrent visiblement. Bien des arbres dont le repos avait commencé prématurément ont, de leur côté, repris une végétation active. Nous avons vu des poiriers chargés à la fois de fruits mûrs et de fleurs nouvelles, non pas isolées ni disséminées sur la couronne, mais franchement abondantes. Près de l’ancien béguinage, à Gand, plusieurs marronniers offrent leur seconde floraison de l’année complètement épanouie. %k + * Le miel au Texas. — L’apiculture a pris une telle extension dans le comte d’Uvalde au Texas que cette région est désignée sous le nom de honey-county. On cite un fermier qui a déjà livré cette année 5000 M ça de miel et qui en a encore tout autant en réserve dans ses ruchers. Le * * La pêche Amsden est décidément la plus précoce des pêches; elle est en même temps une des meilleures. Son nom anabaptiste de péche de juin, s’il était nécessaire, serait amplement justifié. On ne se figure pas la rapidité avec laquelle cette bonne variété américaine fait son chemin dans le monde; c’est un bon fruit pour le commerce. La Revue Horticole citait récemment deux établissements à Hyères (Var) qui ont expédié, cette année, jusqu'à 2000 kilogrammes de ces pêches par jour. % + * La première Exposition de Chrysanthèmes qui ait eu lieu à Gand et dont il a été question dans une précédente chronique, s'ouvrira aû local du Casino le lundi 8 novembre prochain. LUCIEN LINDEN et EMILE RODIGAS. | | L A DE pee dÿ ui ST ee ke € Cu É LE ke À ù ANS à à Ta A A dE. eve ANA RTS de AR + re + À + : ue v # *"APHOMIMOURP,T C1 "ci "14044 ©} "TO À ‘ONLT TT AVLIAVOAVMN VISVIO'IV Le — nr | 2” CS. 4 = ui PET et Cr a RS SE CRE ONE SP Tree EE ER ne DAT. NRA EUR e re : PL. DCXI ALOCASIA MARGARITAE 21, LIND. et ROD. ALOCASIA DE MARGUERITE AROÏDÉES * CARACTÈRES SPECIFIQUES. — Foliorum petiolus teres, puberulus, brunneo- purpureus, basi vaginatus; vagina brevis pubescens, msrgine rosea. Lamina obcordata peltata, maxima, repanda, subcrassa, bullata, supra glaberrima, costa venisque primariis uae sunt nigrescentes exceptis, laete viridis; lobo antico longiore quam lato apice acutiusculo vel mucronato: lobis posticis quam anticus triplo brevioribus, sinu trian- gulari ad apicem petioli sejunctis. Costa superne rotundata, inferne prominula; nervi primarii numero fere septem pallidiori, divergentes. Inflorescentiam nundum vidimus. Patria Java. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir l'///ustration Horticole, vol. VIII, p. 283. oru eti Parmi les plantes composant le lot des nouveautés exposées par la Compagnie Continentale d’Horticulture aux dernières floralies de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, les connaisseurs ont dû remarquer la superbe espèce dont le dessin ci-contre reproduit l’image sensiblement réduite. Son port à la fois gracieux et imposant, la beauté de son brillant feuillage, tout en elle commande de prime abord l’attention. Ses pétioles solides, que l’on dirait de métal bronzé, sortent de gaînes légèrement duveteuses qui les embrassent à la base, sont du même coloris brun pourpré et ont les marges comme bordées de pourpre rosé; ils porteut de larges feuilles obcordées peltées, légèrement inclinées, assez épaisses, très luisantes et richement bullées entre les veinures primaires qui partent de la côte médiane. Cette disposition particulière du limbe donne aux feuilles des reflets d’un fort bel effet et à la couleur verte des ondulations presque veloutées. La ligne médiane se prolonge saillante et brunâtre jusqu’au sommet aigu du lobe antérieur. Les veinures primaires sont pâles au dessus et brunâtres à la page inférieure, où elles ressortent davantage. Les deux lobes postérieurs, séparés par un sinus triangulaire, sont trois fois plus petits que l’autre lobe. Nous ne disons rien de la grandeur des proportions de la plante et pour cause : chaque fois que nous l’avons vue, nous l’avons trouvée sensiblement développée et nous ne pouvons prévoir ou s’arrêtera ce développement. -La plante est originaire de Java d’où elle à été introduite à l’établis- sement de la Compagnie Continentale d’Horticulture. Elle a été nommée en l’honneur de M LucreN LINDEN. | Em. Ropicas. — 156 — DEUX NOUVEAUX MELONS Le Melon de Maron fut présenté à une séance de la Société d’horti- # culture de Blois. Il mesurait 1"30 de circonférence et pesait le poids énorme de 22 kilogrammes et demi. C’est ce qu’on peut appeler un melon de famille! Ce melon, de forme sphérique, à côtes très prononcées, ressemble beaucoup au Gros Cantaloup. D’après le présentateur, dont il porte le nom, cette variété proviendrait de Mongolie d’où elle aurait été reçue il y a une cinquantaine d’années, restant depuis lors le monopole exclusif de la même famille. Il est assez étrange qu’un produit aussi considérable soit demeuré inconnu si longtemps. Le Melon Pagot est signalé par la Revue Horticole comme étant de plein air. Cette variété est tellement rustique que, dans le département des Vosges où elle à été trouvée, « elle vient parfaitement en pleine terre sans aucune autre peine que de l’arroser au besoin. Jamais non plus on ne taille ce melon; on se borne à couper les extrémités lorsqu'elles dépassent les limites qu’on lui a assignées. Sa production est prodigieuse. On pourra s’en faire une idée par ces chiffres : 12 pieds ont donné, l’année dernière, 97 fruits pesant de 4 à 11 livres, et de qualité exquise. » Le Melon Pagot à donc des mérites sérieux qui le recommandent à nos jardiniers. CONSERVATION DES FRUITS Si les poiriers ont relativement peu donné cette année, en revanche la récolte des pommes est très abondante dans certains districts. Il ne sera pas superflu de dire un mot de la conservation de ces fruits. Les grandes masses se conservent fort bien en silos; c’est ainsi que l’on emmagasine à Looz et à Saint-Trond, centres principaux du commerce d'exportation des pommes de Belgique. On peut aussi les remiser dans des caves sèches et même des hangars à l’abri de la gelée. Au Canada où l’on se connaît en culture, les caves sont parfaitement établies en vue de la conservation des pommes. Généralement elles sont situées sous les hangars à foin et ont le sol et les murs enduits de ciment; on y entre par des portes doubles; aux deux extrémités, nord et sud, sont des fenêtres garnies de volets. Il convient de n’y admettre que peu de jour, d’entretenir un air très pur et de maintenir une température basse et constante. Il ne faut pas que les tas aient une trop grande épaisseur, parce qu’alors la surveillance devient difficile : un jardinier habile reconnaît souvent à l’odeur l'endroit des tas où se trouve- raient quelques fruits en décomposition : ces fruits doivent être écartés avec soin. Les pommes de dessert sont déposées sur des claies ou des rayons en bois, jamais sur de la paille, encore moins sur du foin. Les fruits contracteraient un mauvais goût et deviendraient impropres à la vente. L "49/9DWIUUDT 9] * ‘UMO4YT qui uapurz L ‘dOY # ‘ANIT ‘TT SANVILSNNONV SANVOANVA 1709/140H NOI1YY18N771,7 RAR — 157 — PL. DOXII PANDANUS AUGUSTIANUS 1. mn. & ro». : PANDANUS D’AUGUSTE É PANDANÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir l’Zlustration Horticole, vol. XXIV; p. 138. CARACTÈRES PARTICULIERS. — Pandano Kerchovei affinis, Caulis latior; folia | ampliora so Rires nervis viridi denticulatis. s Patria Papouasi Cet élégant Pandanus a été découvert dans la Papouasie par M. AUGUSTE LINDEN à qui la plante a été dédiée comme un juste hommage rendu au zèle du courageux explorateur. Il conviendra d’attendre le développement complet et la floraison de la plante pour en déterminer avec certitude les caractères spécifiques formels. Pour le moment nous la considérons corime ayant quelque affinité avec le Pandanus Kerchovei décrit à la rage 95 du yprésant volume. Elle en diffère toutefois de prime abord yar ses feuilles bien plus larges et la fine serrature verte de celles-ci. Le port de ce Pandanus est des plus gracieux ; ce sera, nous en : avons la conviction, une excellente addition à rotre contingent de végétaux d’ornement. Ém. RoniGas. DERNIERS BEAUX JOURS La première quinzaine d’octobre a singulièrement accentué la physiono- mie automnale; il n’a fallu que quelques jours pour que le pourpre et le jaune s’accusassent nettement sur les feuilles des peupliers, des sumacs et de quelques arbrisseaux ; en même temps, la tonalité des massifs forestiers passait du vert à la couleur du bronze, qui, lorsque le soleil en illumine les variations, leur donne un aspect à la fois si puissant et si charmant. Ces admirables perspectives d'automne sont le bénéfice du coureur de buis que le soin de suivre les manœuvres de son chien dans la bruyère n’absorbe pas complètement ; il en est quelquefois assez profondément impressionné pour oublier dans sa contemplation et ce qui l'amène dans cette solitude et son compagnon. Il va d’enchantements en enchantements; tout est séduction dans les perspectives as pour lui, se déroulent depuis ces dessous de bruyères qui, flétries, à bidon those conservent quelque chose de cette teinte rose qui donnait tant d’attraits à leur humilité, depuis ces fougères alanguies, brisées, dont les palmes verdoyantes ont pris la nuance — 158 — du cuir de Cordoue, jusqu'aux grands chênes dont les frondaisons vigoureuses se relèvent maintenant par quelques filets métalliques miroitant à 1 a des rayons, jusqu'aux bouleaux, dont la parure léoère et HAUTS pi s’émaille de disques d’or de jour en jour plus nombreux, jusqu'à è e plaine que, par une éclaircie, on entrevoit ruisselante ” ut _ le sombre cadre des forêts du lointain. La chasse n une | . re avantage que de vous ménager le recueillement DRE à l’admiration de ce coucher de la nature, qu’il faudrait encore 1 apprécier. Ce seront les derniers beaux jours; ils DCR ces amours à maturité de l’âge qui terminent par un rayonnement ] églogue de que 4 ivilécié si 1 qu’il soit, un été, fût-il resplen privilégiés. Et puis, un printemps, si fleuri qu’i ‘ os A dissant, ne sont qu’agréables : un bel automne charme et ébloui : por. temps; c’est par lui que le paysage charmant devient SAN e e 0 premières de ces saisons ont chacune leur livrée spéciale, dont MR répétition atténue l’effet : le vert pour l’une, le jaune doré pour : Dans son dernier effort, sa suprême pulsation, la végétation jette s les feuilles toutes les couleurs de sa palette, avec la prodigalité de ceux qui sentent que la fin est prochaine. C’est une orgie de tous les Vus du il du roux, du rouge, du brun, qui transforme les feuillages en * les reflets sont à la fois harmonieux et d’un incomparable cars . moment, sous les feux du soleil au zénith, le petit bois d’à 2e Li représente un de ces palais des fées dont l’imagination du poète a ne les murailles et recouvert la toiture avec des pierres précieuses de : les couleurs. 20 La décoloration des feuillages marque l’agonie de la régies : beau être triomphale, elle n’en est pas moins une agonie; la plaine ph vous dit qu’il faut que de longs mois s’écoulent avant qu'elle ait | *. Parure; tout dans ce pittoresque auquel vous avez cédé vous a l'évanouissement prochain. On a beau se raisonner, il est alors bien il Le au Cœur de ne pas s’assombrir comme font les nuages ; sait-on Jarnais . cs leVeIT& CE Qui Va vous quitter? On envie la philosophie ee a laboureur qui, sous sa limousine transpercée, pousse, impassible, sa cha a dans le sillon, sans se soucier de la résurrection prochaine, mais se à blé, si celui qui l'a semé n’est plus là, n’en profitera pas moin l'humanité, (Les Mois aux Champs). GS CRETE * PIS À N v ax Pre A 5 RNA É NA à st “4 W D L # ke, F ts Se Pi L'ILLUSTRATION HORTICOLE CATTLEYA GASKELIANA WiLL. Chrom. P. De Pannemaeker. 3. Linden publ Mid Dhs. se LE : it - — 159 — PL. DCXII CATTLEYA GASKELIANA 8.5. wi. CATTLEYA DE GASKEL ORCHIDÉES ne SNA — Voir l’Zustration Rorbionle, tome VI, pl. 193, vol. de 1870, CARA GI IE PR Omnia Catleyae Mossiae Hook., sed tempore florendi, coloribus vulgo pallidis, labelli lobis confluentibus antice valde cris pis, lineis asperulis interrupt s violaceis paucis radiantibus in medio disco antico, areis pallide flaveolis utrinque superpositis. H. G. Res. f. in litt. Quousque tandem... ! Jusques à quand nous heurterons-nous aux diffi- cultés actuelles de la nomenclature que nous rencontrons constamment dans le domaine des Orchidées? Nous savons bien que l’importance de cette question ardue est moindre pour l’amateur à qui la beauté de la plante suffit; mais le botaniste a le devoir de se préoccuper sans cesse des exigences de la science et il ne lui est point permis d’oublier un seul jour qu'il écrit aussi en vue de guider ceux qui viendront après lui. Le baptême du Cattleya Gaskeliana a été attribué à notre savant confrère M. H. G. ReicHENBACH dans /’Orchid Manual de WiLrrAMs, éd. 5, 182. Ayant vainement cherché l’origine de cette assertion, nous nous sommes adressé à l’orchidographe lui-même qui s’est empressé de nous dire que cette espèce n’a pas été publiée par lui; il a bien voulu ajouter la courte diagnose que nous reproduisons en tête de ces lignes et que nous considérons comme amplement justifiée. C’est en somme une forme réellement magnifique du Cattleya Mossiae Hook. La dénomina- tion de Gaskeliana date de l’époque de la guerre faite au Cattleya Percivaliana. | ans le Cattleya Gaskeliana, à part l’époque de floraison qui diffère avec celle du C. AMossiae, le coloris est généralement plus pâle, les lobes du labelle qui se joignent sont. nettement crispés et marqués de stries violacées, interrompues, quelques-unes rayonnant jusqu’au milieu du disque; il y a aussi quelques taches jaunâtres. Les pseudobulbes ne nous ont présenté aucun caractère particulier constant. Quoiqu'il en soit, c’est une fleur hors ligne qu’il est impossible de ne pas admirer. Ses dimensions, l’harmonie si douce de ses nuances délicates et pures, tout cela réuni constitue un ensemble ravissant dont la planete reproduite d’après nature offre l’image. La culture n’en présente aucune difficulté Év. Ropicas. — 160 — LA COCA ET LA COCAÏÎNE Dans la médecine, comme dans d’autres sphères, il n’y a malheureu- sement aucun progrès, aucune conquête, qui à son apparition soit reconnue par tous les médecins à la fois. Il s’en trouve toujours parmi eux qui critiquent toutes les innovations ou les révoquent en doute, et ne se laissent convaincre que très tard, parfois jamais. Que l’on signale aujourd’hui un nouveau remède, un nouveau traitement à l'humanité souffrante, demain un détracteur se lève et prétend que l’in- venteur se trompe, et que la réalité est tout à fait le contraire de ce qu'il avance. Ce n’est pas précisément un spectacle édifiant pour le public, qui ne sait pas à qui donner raison, et qui se sent sérieusement ébranlé dans la confiance qu’il est convenu d’avoir en l’art médical. Il serait pénible de voir cette lutte des opinions se perpétuer à l'infini, mais heureusement elles s’éclaircissent dans la suite, et de la fermentation des idées naissent enfin les résultats positifs qui affermissent la base de notre savoir. Pour donner un exemple pris dans le passé, il en fut naguère ainsi pour le quinquina, que le médecin du comte CINCHON, JUAN DEL VEGO apporta en Europe en 1640 et qui fut appelé Cinchona ou écorce de la comtesse, en l’honneur de la femme du comte. Au dix-huitième siècle, les opinions de la Faculté étaient encore très divisées sur la vertu curative de la quinine et se contredisaient avec entétement. Et aujourd’hui pourtant, il serait inutile de vouloir s’étendre sur la grande importance de ce remède. C’est de la même facon actuelle- ment que s’agite la lutte des opinions sur les remèdes contre l'obésité. Les uns disent pas de graisse, pas de sucre et pas de féculents; les autres : beaucoup de graisse, etc. Il y a quelque temps, il en était de même quant à la Coca. Il faudrait louer Dieu d’avoir doté notre pauvre bagage médical d’un remède aussi excel- lent ! Mais non, immédiatement les mauvaises langues viennent efrayer le public, déjà trop ombrageux sans qu’il lui faille leur concours. Et pourquoi? Parce que quelques ignorants ont absorbé le remède sans mesure, Sans rime ni raison, et accusent ensuite de leurs excès le remède lui-même. Pour y voir clair, il faut distinguer entre -la drogue, c’est à dire les feuilles de l’arbrisseau, et la cocaïne ou l’alcaloïde qui en est extrait. C’est ici le même cas que pour le quinquina ou Cinchona et la quinine, le tabac et la nicotine, le café et le thé et la caféine et la théine, et même un peu comme pour le vin et l’eau-de-vie. Tous ces alcaloïdes sont vénéneux comme le genièvre, et comme lui à défaut d’un contrôle médical délabreraient la santé et abrégeraient la vie. — 161 — La plante est connue en Europe depuis plus de trois siècles; elle date de la conquête du Pérou par les Espagnols. Là elle était considérée comme un arbrisseau sacré, qui ne pouvait manquer ni aux fêtes ni aux sacrifices. L'usage existait au Pérou depuis des temps reculés de mâcher les feuilles enroulées en pelotte, ce qui devait « relever le moral, soutenir les forces, dispenser pour longtemps de toute nourriture et servir en même temps de stimulant. » Comme la plante jouait un rôle sacré dans le culte des Incas, le clergé espagnol essaya en 1567 d’en prohiber l'emploi, mais la défense fut vaine. Son importation en Europe n’eut lieu qu’en 1749, mais elle avait été décrite depuis longtemps par les botanistes et classée parmi les arbres à Bois rouge (Zrythrozylon coca Lamarox). L’arbrisseau cultivé dans le sud du Pérou, en Bolivie et dans d’autres contrées, a quelque analogie avec notre Prunellier ou Épine noire, et atteint une hauteur de 1 à 2 mètres. La récolte des feuilles se fait plusieurs fois par an, celles ci étant con- sidérées comme mûres quand une légère pression du doigt les fait tomber. Elles ont un parfum légèrement aromatisé, et, mâchées, leur goût est astringent et d’une amertume plutôt agréable comme les feuilles de thé. La décoction des feuilles est claire et d’un beau jaune, répand un parfum aromatisé et délectable et avec une addition de lait et de sucre forme une boisson très savoureuse. Employées à l'excès, les feuilles deviennent plus nuisibles que l’opium, mais utilisées avec modération, elles ne sont pas seulement inoffensives, mais stimulantes, et elles peuvent relever les fonctions du système nerveux aussi bien que le café et le thé. L’alcaloïde extrait des feuilles pour la première fois en 1880 par NIEMANN, c’est à dire la cocaïne ou simplement coca, fut d’abord essayé par ANREP sur des animaux, et ce n’est que depuis trois ans que KoLLER en a introduit l'emploi dans la médecine. Quelques gouttes d’une solution (même faible) de cocaïne répandues sur l’épiderne, produisent après quelques minutes, une anesthésie complète de la peau à l'endroit humecté, et surtout des membranes muqueuses, de facon qu’on peut faire des opérations très importantes aux yeux, dans le nez, dans la bouche et le larynx, sans devoir comme autrefois chloroformer entièrement le malade. Cette vertu seule assure à la cocaïne une valeur durable parmi nos meilleures sub- stances pharmaceutiques. Je vais plus loin et je pense que l'emploi que les indigènes font des feuilles de coca mêmes, pourra se vulgariser parmi nous comme le café, le thé et le tabac. La mastication des feuilles n’est pas appétissante ; une préparation quelconque, comme le vin de Coca, sera de beaucoup préfé- rable pour notre usage. Seulement il ne faut pas du tout confondre avec ce produit, les liqueurs de cocaïne et autres préparations qui sont tout à fait à rejeter et dont on devrait même prohiber judiciairement la vente et l’emploi dans les — 162 — pâtisseries et ailleurs. Mais il en est autrement du vin de Coca, préparé consciencieusement par la médecine, comme par exemple celui qui est mis au commerce par STEPHAN à Treuen, de même le célèbre vin de quinine de Burk. La Coca a été souvent employée sous cette forme : dans les excursions fatigantes, les marches lors des manœuvres, les ascensions de montagnes, ete. Comme calmant, pour adoucir les douleurs, elle est appliquée souvent et très louée. Je connais un vélocipédiste qui entreprit un voyage et dévora 172 kilomètres le premier jour, et 150 le second, trempant seulement de temps en temps ses lèvres au vin de Coca contenu dans sa gourde. Quand on pense d’ailleurs que souvent un malade dépense ses forces pendant deux à trois semaines en fièvres, sans pouvoir prendre aucune nourriture, et n’en guérit pas moins enfin, on ne s’étonnera plus autant à l’idée, qu’au moyen de la Coca, on peut apaiser les nerfs stomacaux, c’est à dire, assoupir les grondements de la faim et cela justement à de certains jours où il s’agit de vivre sans le secours du restaurant, de vivre de notre propre graisse comme on brûle les combustibles qu’on a approvisionnés. Dans cet ordre de choses, il y aurait peut-être même moyen de faire des cures contre l’obésité ! Cet état de tempérance et de jeûne a du reste encore un autre côté intéressant au point de vue esthétique, car la Coca nous permet, en de tels jours, de nous émanciper du plus profane de nos instincts, la faim, et nous pourrons répéter alors, avec une légère variante, la parole de Goethe : Derrière nous s’évanouit comme une chimère ce qui nous dompte tous, l’instinct. Il ne faut donc pas s'étonner de ce que les Péruviens considérassent la plante comme un don des Dieux. La légende raconte que Mango Capac, le fils divin du soleil, descendit un jour des rochers du lac Titicaca (ou Chucuyto) et versant sur les pauvres habitants du pays la lumière de son père, leur apporta les instructions des Dieux et leur enseigna des arts utiles ainsi que l’agriculture. En même temps il leur fit don de la Coca, qui apaise les affamés, donne des forces nouvelles à ceux qui sont fatigués et épuisés et aux malheureux l’oubli de leurs peines. Je me résume par cette observation que comme médicament puissant, relativement comme poison, on ne devrait employer ni délivrer la cocaine que sous contrôle médical, mais que les feuilles de Coca et les prépa- rations qui en dérivent, comme par exemple le vin de Coca, peuvent être employées sans danger ni crainte. Qu’on en permette tranquillement l'emploi à celui qui en a besoin pour ses nerfs, car notre époque impose aux nerfs une grande tension, et malheureusement ceux-ci ne se fortifient pas en raison de ces exigences: bien au contraire, on a déjà soin, des l’école, de les surexciter et de les irriter à l'excès. Lorsqu'il s’est agi d'utiliser le plus possible les dernières semaines avant l'examen, et de passer une nuit à étudier, combien de nos confrères ont été forcés de — 163 — recourir au thé, au café ou au tabac forts! Eh bien, s’agit-il d’autre chose? Aucune défense officielle n’a vu bannir le tabac de nos pays civilisés. Il en sera de même de la Coca qui à prouvé par un siecle d'expériences sa complète innocuité sur le système nerveux et sur les sens, et qui peut, pour garantir le succès de son emploi, mettre en avant des noms comme ceux de HUMBOLDT, Iscaupt et BIBRA. D' NacaTIGaL. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER QUELQUES NOUVEAUX LÉGUMES Nos voisins d’Outre Manche n’ont pas attendu les avis de l’illustre DARWIN pour donner tous leurs soins au perfectionnement des races par la voie d’une sélection persévérante et raisonnée. Leurs animaux domes- tiques profondément modifiés en vue d’une production plus abondante ou d’un autre but spécial à atteindre en fournissent une preuve évidente; nous en trouvons une autre non moins frappante dans certaines de leurs variétés légumières, comme par exemple les pommes de terre, les choux et les pois : sous ce dernier rapport, nous avons vu aux expositions anglaises et plus spécialement à celles de la Société royale d’Horticulture de Londres, des produits dont on ne se ferait pas une idée sur le continent. Citons les variétés suivantes : Pois Autocrat (Verrca). — Pois ridé vert, hauteur 1 m. Cosses vertes, recourbées, contenant de 8 à 10 gros grains vert foncé d’excellente qualité. Variété de demi-saison. Pois Empress (Eckrorp). — Pois ridé blanc, cosse grande et large, bien fournie. hauteur 1"60, Pois Fame (EckrorD). — Pois ridé vert, grande cosse bien pleine, hauteur 1"50 à 1"60. Pois Président Garfeld (Verron). — Pois ridé blanc, grande cosse bien pleine, hauteur 120, | Pois Prodigy (Veircn). — Pois ridé vert, hauteur 2 m.; grande cosse verte, contenant 8 ou 9 gros grains. D’un bon rapport, saison moyenne. Pois Sensation (LAXTON). — Le nom du producteur est déjà une excellente recommandation. Pois ridé vert de 2 m. de hauteur, à cosse tres grande, courbée en serpette; gros grains de première qualité. Pois 1he Ameer (LAXTON). — Variété ridée très précoce, rappelant William the First. Hauteur 1"50, cosses longues, courbes, vert foncé, remarquablement pleines, de toute première qualité, de grand rapport, en première saison. — 164 — Un autre bon produit qui mérite d’être signalé est le Céleri nain pomme (ForGeor) qui fut récompensé l’an dernier d’une prime de première classe à la Soci té nationale d’Horticulture de France. Ce Céleri a absolument l'aspect d’une scarole. Comme celle-ci, il a le cœur plein; son feuillage diffère de celui des autres céleris en ce que les côtes extérieures partant toutes de la base se ramifient inmédiatement et s’étalent en palmes irré- gulières. Ues ramifications sont si nombreuses qu’en s’étageant de la base au sommet, elles ne laissent entre elles aucun intervalle : les feuilles du cœur sont bouelées comme celles de la Scarole. Dans son complet développement la plante atteint une quinzaine de centimètres de hauteur et un diamètre de 030 à 040. Ce Céleri convient parfaitement à la culture sous châssis et pour blanchir n’a pas besoin de buttage : il suffit de le lier comme les endives. La côte est tendre, bien pleine et d’excellent goût. "+ La Tomate Comtesse de Boisgelin qui par ses caractères généraux et les dimensions des fruits rappelle la variété colossale Président Garfield, à été obtenue par M. H. Descamps, chef des cultures chez M. le comte DE BolSGELIN à Beaumont-le-Roger (Eure), de la fécondation de la variété Grosse Lâtive avec la Grosse lisse. M. CARRIÈRE la décrit, dans la Æevue Horticole, comme une « plante très vigoureuse et productive, atteignant 2 mètres et plus de hauteur. Tige raide, tres forte, à feuillage large et long, robuste comme toutes les autres parties de la plante. Fruit énorme, d’un rouge foncé, atteignant jusque 0"20 de diamètre et pesant 1 kilog. et plus, lors de son complet développement. Chair pulpeuse-aqueuse, rose vif, de saveur agréable, légèrement acidulée et sans âcreté. Graines plutôt petites que fortes, relativement peu nombreuses, disséminées dans la chair. « La Zomate Comtesse de Boisgelin est très robuste et paraît rebelle à la maladie qui sévit parfois si cruellement sur ce genre de plantes. Le seul reproche qu’on pourrait peut-être lui faire, c’est d’être un peu tardive, surtout là où le climat est déjà peu favorable à cette culture. » Dans nos régions presque toutes les variétés encourent plus ou moins ce reproche et nous les eultivons toujours dans les endroits les plus privi- légiés du Jardin, bien abrités et bien exposés au soleil ou mieux encore SOUS un abri vitré et dans les serres À vignes. M. CARRIÈRE observe aussi qu’on peut corriger aisément la tardiveté en semant plus tôt; c’est ce que font nos bons jardiniers : ils repiquent en pots avant de planter à demeure. — 165 — CHRONIQUE HORTICOLE 15 Novembre 1886. L'Horticulture française, si cruellement éprouvée par le terrible ouragan du mois d’août dernier, a recu de l’Horticulture belge un témoi- gnage de cordiale sympathie. À la suite de l’appel adressé par la Société nationale et centrale d’Horticulture de France, appel dont il a été question dans notre précédente Chronique, les horticulteurs belges ont déversé leurs dons entre les mains de la jeune et active Société gantoise, la Chambre syndicale des horticulteurs. Des plantes de toute nature, destinées à la tombola, ont été réunies en gare à Gand le A9 octobre dernier et l'envoi, évalué à environ 10,000 francs, est arrivé à destination le 23. Dans sa reconnaissance, la Société parisienne a sollicité, dit-on, de la part du Gouvernement français une récompense nationale pour les prin- cipaux donateurs. _. Sorbus aucuparia fol. aureis Bscu. — Les panachures jaunes ne sont réellement belles qu’à la condition d’être franchement accentuées, et alors elles sont d’un grand effet dans les plantations. Voici un Sorbier à folioles coriaces, finement tomenteuses, régulièrement crénelées- dentées, nettement marquées de jaune d’or. Au lieu de souffrir sous les rayons du soleil, cette panachure augmente d’intensité à mesure que la saison avance. La variété est d’origine allemande. * * _* es d'honneur à l’horticulture. —- Indépendamment des récompenses prévues par un arrêté pris en 1880, le Ministre de l’agri- culture en France a décidé qu’à partir de 1887, il sera décerné, dans chaque département où se tiendront des concours régionaux, des primes d'honneur à la petite culture agricole, à l’horticulture, à l’arboriculture, ainsi que des prix aux journaliers ruraux et aux serviteurs à gages. Comme prime d'honneur à l’horticulture, un objet d’art de 300 fr. et une somme de 2000 fr. seront mis à la disposition du jury pour être décernés aux jardiniers établis pour la vente et dont les établissements sont le mieux tenus, Comme prime d'honneur à Parboriculture, un objet d’art de 300 fr. et une somme de 1000 fr. seront mis à la disposition du jury pour être décernés aux horticulteurs et aux pépiniéristes présentant les jardins et les pépinières les mieux cultivés et du meilleur rapport. Aux journaliers se distinguant par leur travail, leur conduite et la bonne tenue de leur ménage, aux serviteurs jugés les plus méritants PR PR ER PTS ONU TR, SORT À # RM A nn et ue ” - A u MA 2! <Æ _ — 166 — pour leurs longs services, leur capacité et leur moralité, il sera réservé, dans chaque département, des prix d’une valeur totale de 3000 fr. accom- pagnés de 30 médailles dont 2 en or. C’est ainsi que le Gouvernement francais honore et récompense l’hor- ticulture dans ses diverses branches et l’encourage d’une facon directe et efficace. + Les conditions climatériques d’une région peuvent différer sen- siblement d’un point à un autre même relativement rapproché; elles dépendent d’une foule de circonstances locales que l’horticulteur devrait chercher à connaître et dont il doit tenir compte dans ses cultures. L’altitude ou hauteur absolue des lieux, la direction des montagnes, le voisinage ou l’éloignement des mers sont autant de circonstances pré- dominantes. Les plantes récoltées à une certaine hauteur dans les Andes équatoriales périssent immédiatement quand elles sont transportées dans la vallée. Le Jardin des plantes de Paris vient de recevoir d’un généreux donateur un bel herbier de plantes recueillies au Tonkin. On avait cru que le climat du Tonkin était en tout semblable à celui de l’Inde : l’examen de l’herbier a prouvé que cela n’est vrai que pour les provinces méridionales, tandis que la partie septentrionale de cette région présente une grande similitude avec le climat et par suite avec la flore de la Chine. * * * Greffage du Rosier sur Rosa polyantha. — Les praticiens ont tellement l’habitude de greffer les rosiers sur l’Églantier que la plupart ignorent la possibilité de greffer avec réussite sur d’autres sujets. L'emploi du Æosa polyantha à cet usage mérite cependant d’être spécialement recommandé. Le Æosa polyantha a sur l’Églantier un double avantage. D'abord ses graines lèvent mieux et plus promptement, à telle enseigne que semées sur couche en mars elles donnent du plant à repiquer fin avril et propre à recevoir les écussons en août. Ensuite le système radiculaire est tout autre. Tandis que l’Églantier donne des racines longues et peu ramifiées et produit souvent des drageons gourmands au détriment de la floraison, le Æosa canina à des racines courtes et très ramifiées, ce qui permet de relever aisément les plantes avec la terre adhérant à leur abondant chevelu. %k %X *# Greffage du Rosier sur racines. — On se sert de souches d’églantiers sans tige ou à tige très courte munies de quelques racines de 0"15 à 0"20 de longueur. Ces souches sont plantées, au plantoir où \ à la bêche, dans un sol de bonne qualité, en terre franche par exemple. sé Lit 5 1 at ia Sant ++ —. 167 — Cette plantation peut se faire au printemps, mais si elle a été faite avant l'hiver, les souches auront parfaitement pris possession du terrain pour l'été. En juin ou juillet on grelle un écusson sur chaque racine et lorsque celui-ci a repris, on détache nettement la racine de la souche et on sera en possession de pieds valant au moins les basses tiges. Ce procédé à l’avantage d’être fort simple et d’avoir une réussite assurée. % k *% , L’Erythroxylon Coca. — L'inocuité de l'emploi des feuilles de Coca, lorsque cet emploi n’est pas abusif, a été constatée par le Dr Nacu- TIGAL dans un article qu’on a pu lire page 160 de ce recueil. La plante croit naturellement dans les parties humides du vaste plateau des Andes jusqu’à 6000 pieds d’altitude, depuis l’Écuador jusqu’à la République Argentine ; le Pérou fournit chaque année environ 15 millions de livres de ces feuilles et la Bolivie 8 millions. New-York seul en a recu en 1885, 285,000 livres. La cueillette se fait trois fois par an, en janvier, mai et octobre. Les feuilles provenant du Pérou sont plus minces et plus étroites que celles de la Bolivie; ces dernières sont plus épaisses, plus solides, plus larges et plus foncées et montrent nettement à la face inférieure l’ellipse carac- téristique à droite et à gauche de la nervure médiane. Ce caractère est très apparent surtout sur les feuilles de cette provenance, lorsqu’on présente les feuilles devant une lumière. Les feuilles de Coca de Bolivie valent en Europe de 3,75 fr. à 5 fr. le kilog. Celles de Pérou et de Truxillo ont moins de valeur. Les prix toutefois ne diminueront proba- blement pas, attendu que les divers états sud-américains ne tarderont guère à imposer l’exportation de ce précieux produit, + Le Fuchsia gracilis est une des plus mignonnes espèces du genre. Au Jardin Zoologique de Gand, les encognures des deux perrons du musée sont masquées par des massifs de ce Fuchsia. Les plantes y ont passé les trois hivers précédents, en pleine terre, sans aucune couverture ni abri autre que le bâtiment, et elles Y épanouissent leurs gentilles clochettes de corail dès le: 15 mai: leur floraison n’est arrêtée que par les gelées. On se borne à leur donner chaque printemps une fumure de riche terreau de feuilles. * %X * Les vins de France. — Chaque année, à l’époque des vendanges, nous sommes condamnés à entendre de longues doléances sur la quantité naturellement insuffisante des vins, la qualité étant toujours indépen- dante de cette insuffisance. Tout cela est, dit-on, la faute du Phylloxera. C'est en 1868 que la première tache noire fut signalée près d’Arles ; — 168 — en 1885 cinquante départements étaient contaminés et le mal ne fait que s'étendre. Les ombres des grands noms de l’Ermitage, du Chambertin, du Clos Vougeot, sont sur le point de disparaître et ce ne seront pas les cépages américains, répandus déjà sur 33 départements, qui rendront à la M France ces vins délicats dont la saveur et la finesse étaient sans rivales. En 1885 la France a reçu par importation 8 millions 115 mille hectolitres M de vin étranger et n’a exporté que 2 millions 400 mille hectolitres. Cette année l’été a été exceptionnellement sec et chaud ; espérons done que la qualité suppléera à la quantité. «x La fête offerte à M. le professeur Pynaert, le 24 octobre, a été réellement charmante, digne du jubilaire et des organisateurs. Ceux-ci lui ont offert une œuvre d’art en bronze, la candeur abreuvant l'amour. Parmi les nombreux bouquets, le plus remarqué a été celui de là Société Royale Linnéenne. Le gouvernement s’est associé à la manis festation en décernant à M. Pynagrr la médaille civique de première classe qui lui a été remise par M. le Recteur Kickx, directeur de l'École d’Horticulture de Gand. Nous ajoutons nos cordiales félicita- \ tions à celles des amis du jubilaire. LT Acer pseudo-platanus luteo-virescens (Simox-Louis). — Cette variété aux feuilles rapprochées, fortement lobées, à lobes irréguliers, se distingue par sa panachure de taches et de flammes jaune-citron déterminant de charmants contrastes avec le vert foncé du fond. La page inférieure des feuilles est glauque. La Revue Horticole relate l’origine de cette variété qui est née spontanément, par dimorphisme, sur un pied de l’Acer pseudo-platanus ordinaire qui avait recu un greffon de la variété eurochloa lequel n'avait pas repris. M. Carrière demande si le fait de la spontanéité de la panachure est attribuable à une modification déterminée par l’action du greffon sur le sujet. Nous rappellerons à ce Propos que nous avons signalé au Congrès d’Horticulture de 1864 un fait de greffage demeuré également inexpliqué. Il s’agissait d’un bour- geon de Crataequs oxyacantha développé sur la tige d’un Sorbus aucu- paria à une distance assez notable au dessous du point d’insertion du greffon. % * * Comment faut-il orner les tables? — Pour répondre à cette question, nous aurions besoin de plusieurs pages, parce nous devrions distinguer les conditions fort multiples qui peuvent se présenter suivant les circonstances spéciales du diner ou du banquet et suivant les éléments dont on dispose. Le plus souvent le goût de la maitresse de maison — 169 — devra présider aux arrangements floraux de la table: tout au plus nous permettrons-nous de lui donner quelques timides conseils. Dans un dîner de fête ordinaire, le milieu et les bouts de table seront simplement ornés de quelques gracieuses fleurs piquées dans les plus légers feuillages, le tout ne pouvant jamais cacher les convives les uns aux autres. Dans un banquet le luxe pourra se donner pleine carrière : les pièces et plats de dessert pourront être reliés entre eux au moyen d’un cordon de Sélaginelles ou de mousse garni de boutons de roses ou autres fleurs, formant sur la nappe un dessin harmonieux encadrant toutes les pièces du service. Quelques fleurs d’Orchidées éparpillées dans cette bordure donneront à l’ensemble une grâce et une richesse indicibles. Fleurs et verdure dépendent évidemment de la saison où l’on est et des matériaux dont on dispose. Nous avons vu un jour un cordon d’Adiantum pâle et de feuilles de houx vert foncé garni de boutons roses, rouges et blancs Re produire l'effet le plus ravissant. Un tel décor peut varier à l'infini ose” Le Jardin botanique de Gand. — Le 18 octobre 1886, à la séance de rentrée de l’Université de Gand, M. le Recteur J. J. KicKkx, professeur de botanique, avait pris pour sujet de son discours la Patrie des plantes et leurs migrations. Après ce discours dont les éléments exposés d’une facon magistrale ont vivement intéressé le nombreux auditoire qui assistait à la cérémonie, M. Kicxx a parlé de la situation de l’Université et du parachèvement prochain de l’Institut des sciences dû à la générosité des pouvoirs publics; puis il a ajouté cette tirade se rapportant au Jardin botanique : « Je manquerais toutefois de franchise si, à ce propos, je n’exprimais un regret. Tandis que les diverses . des sciences naturelles auront, dans deux ans, de nouveaux laboratoires et un outillage convenable, pour la botanique seule rien n’a été fait jusqu'ici. Et cepen- dant, dans l’éloquent discours qu’il a prononcé à l’occasion de la pose de la première pierre des nouveaux bâtiments académiques, mon honorable prédécesseur a signalé la nécessité « de créer un institut botanique « sérieux en remplacement de celui que nous possédons et qui se trouve « dans des conditions détestables. » Les installations actuelles du Jardin botanique, établies dans une situation topographique déplorable, sont d’ailleurs absolument insuffisantes et ne répondent nullement aux exigences de l’École d’Horticulture qui s’y trouve annexée. "à Qu'est-ce que la ligature de Raphia? —— L’honorable corres- pondant qui nous adresse cette demande écrit Raffia, ce qui est une erreur. La ligature de Raphia, employée depuis peu d’années en horticul- ture, est la fibre extérieure des feuilles extrêmement longues d’un Palmier, “+ A ve) > PR F + RAT CT Re pe > © ss TOR OP ET TON SES NE I LR Lg NE ET ART PURE - FC " er Ir se om si “ a VE A 1" er . - ses. R ; S = . ‘ : #0 À "4 le Raphia taedigera Marr. (non Hort.), qui croît abondamment dans les 2 lieux inondés des forêts bordant les grands fleuves brésiliens surtout … vers leur embouchure. Le tronc souvent très court ne dépasse jamais 4 mètres de hauteur; mais les feuilles portées sur un pétiole de 4 à 5 m. sont réellement gigantesques ; d’après WarLace elles atteignent jusqu’à 15 m. de long sur une largeur d’une douzaine de mètres. n.. nom de éaedigera, porte flambeau, vient de ce que le tissu intérieur É subéreux du pétiole et du rachis est employé au Para pour faire des 4 flambeaux. Ce Palmier que les Indiens emploient à divers usages et 3 dont ils mangent les fruits, a été implanté en Afrique. La fibre ne sert #4 pas seulement de ligature au Madagascar, les indigènes en font des étoffes E = à A pour se vêtir. “TI PA *Æ * _* Le Phylloxera continue, en dépit de toutes les mesures, à s'étendre 4 aux vignobles sur les deux rives du Rhin. Sa présence a été signalée “1 dans les districts de Leubsdorf, Linz, Ockenfels et Lohrsdorf, à Lutter- bach (Alsace-Lorraine) et sur les frontières de la Suisse. # + * _ L'Impatiens Hawkeri a été découvert aux îles de la Mer du Sud 2 par le lieutenant Hawker, de la marine britannique. Cette Balsamine 4 qui à de l’afiinité avec l’Z. Sw/tani, a des proportions considérablement plus grandes. Ses feuilles sont finement dentées, elliptiques acuminées. Le coloris des fleurs est du plus beau rouge ponceau relevé par un disque violacé entourant le centre blanc. Le sépale dorsal est arrondi; les deux + divisions latérales sont oblongues et bilobées. La plante se propage par semis et par boutures. .S k *k _*X L'Exposition de Chrysanthèmes ouverte au Casino de Gand, É. le lundi 8 novembre, a été plus brillante que ne permettait de l’espérer 4 l’époque si hâtive. Les collections exposées ont été nombreuses et variées et les races diverses de ces fleurs souvent bizarres étaient bien repré à sentées, surtout si l’on tient compte’ de ce que le Casino inaugurait pou elles le système peu attrayant de la suppression des médailles et du : remplacement de celles-ci par un simple certificat. Les fleurs japonaises ont eu le plus d’admirateurs. Si l'Exposition avait eu lieu un dimanche, il est certain qu’elle aurait eu un franc succès auprès du public gantois ; pour qui ces fleurs si belles, si variées de coloris et de formes, auraient été une véritable révélation. 4 LUCIEN LINDEN et Émice RoDIGAS: " st 4 ie U + UN | A Fa ex 4 eu L'ILLUSTRATION HORTICOLE PINANGA DECORA Roprcas | Chrom. P. De Pannemaeker. J. Linden publ. — 171 — PL. DCXIV PIN ANGA DECORA 2 zinr. & Rop. PINANGA ORNÉ PALMIERS CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir l’Z/ustration Horticole, tome X, pl. 861. CARACTÈRES PARTICULIERS. — Pinanga (Areca ) inermis, caudice elato, vagiuis petiolorum margine nervisque initio brunneis; pinnis RU late lanceolatis longe acuminatis, RSR apice bifidis et apicibus rotundat Patria Born Pas plus pour les Palmiers que pour les Orchidées, les botanistes n’ont réussi jusqu’à ce jour à s’entendre d’une manière complète sur la nomen- clature. Entre les 47 genres admis par l’illustre Marrius et les 119 genres adoptés par WENDLAND, la marge est considérable. Comme le remarque avec raison dans {es Palmiers (1), M. Oswazp DE KERCHOYE DE DENTERGHEM, « on a souvent reproché à M. H. WENDLAND et à ses collaborateurs MM. Mann et DRUDE, d’avoir énormément augmente le nombre des genres ; mais, comme le dit M. SCHEFFER, après un examen exact des espèces archipélagiques et australiennes, on doit ou réunir toutes les Arécinées à pétales imbriqués dans deux ou trois genres renfermant un grand nombre de formas qui sont fort éloignées les unes des autres, ou bien admettre un grand nombre de genres très nettement distincts. En présence de ce dilemme, personne ne peut hésiter à adopter la manière de voir du savant allemand. » Cet avis est aussi le nôtre, et rien ne justifie, ce nous semble, l’élimination d’un genre aussi nettement caractérisé que le genre Pinanga créé par RumPx et placé par WEND- LAND au second rang de la grande section des Euarécinées, l’une des plus nombreuses, sinon la plus importante de la famille des Palmiers. Des vingt cinq espèces attribuées par ce dernier auteur au genre qui nous occupe, les unes ont été rejetées dans le genre Areca, d’autres sont devenues des Seaforthia, d’autres des Ptychosperma, quand elles ne sont pas ballottées d’un groupe à l’autre, comme c’est le cas pour le gracieux Pinanga disticha Br. qui est l’Areca humilis ou biida de RoxBURGH, le Seaforthia disticha de Marrius et le Ptychosperma disticha de MiQuEL.. Se rend-on bien compte des hésitations qui arrêtent le simple amateur ou le jardinier quand il aura recu une et la même espèce sous des appellations aussi variées ? Le Pinanga decora a été recu et introduit de Bornéo par la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand. Les exemplaires qui ont servi de modèle à l’artiste pour dessiner la planche de l’Z/Zustration Horticole et que nous avons sous les yeux pour notre description, sans avoir n TER : Re qu : : De nr LUN Cod es. 7 — 172 — atteint le quart de leur développement naturel, sont cependant assez caractérisés pour justifier notre appellation et pour faire ressortir la différence qui sépare la plante des espèces voisines. Elle se distingue par l'élégance de son port et ses feuilles bipennées, aux segments large- ment lancéolés, tantôt acuminés, tantôt bifides au sommet et alors ces lobes sont arrondis. Tant que les feuilles sont jeunes, la couleur verte prend une teinte brunâtre, plus sensible encore sur les pétioles. Les traces de maculatures qui percent parmi les nervures du limbe des feuilles rappellent vaguement la panachure du Pinanga maculata Porte, tout en différant absolument par son habitus, la division des feuilles et l'épaisseur de ses nervures bien saillantes. Dès son jeune âge, le Pinanga decora sera classé parmi les espèces les plus ornementales et contrairement à ce qui a lieu pour certains Palmiers qui se déforment plus ou moins avec l’âge, celui-ci gagnera longtemps en grandissant. Ém. RoprGas. BIBLIOGRAPHIE Manuel pratique d’arboriculture fruitiére, par E. VERHILLE (1). — Le Cercle d’Arboriculture de Belgique ouvrit en 1882-1883, à Gand, un concours international pour la composition d’un traité élémentaire d’arboriculture fruitière destiné aux écoles primaires. M. E. VERHILLE, instituteur honoraire et auteur de plusieurs opuscules agricoles d’un réel mérite, fut un des concurrents et le jury décerna une médaille d’or à son travail. C’est ce travail que l’auteur vient de publier et dont il serait superflu de faire un éloge autre que l'indication du prix obtenu. Ce manuel classique résume en une centaine de pages tout ce que l’amateur a besoin de connaître en pratique pour savoir bien cultiver les diverses essences fruitières. De nombreuses figures et des plans en élucident le texte. % * * La Culture potagère, par Frép. Burvenicn (2). — Nous sommes convaincu que nous rendons un réel service à ceux de nos lecteurs qui s'occupent de culture maraîchère, en leur signalant la nouvelle édition du manuel de M. le professeur BurvEenicu. Cette édition comprend la culture naturelle et la culture forcée du maraîcher de commerce, du jardin de l’amateur et du petit potager bourgeois. C’est dire que tout le monde y trouve ce qu’il à besoin de savoir : les conditions de sol, les semis et plantations, le choix des variétés, la cueillette et la conservation de toutes les espèces légumières. C’est un volume de 360 pages enrichi de 245 figures. Év. (1) Chez l’auteur, à Neuve-Église (Flandre Occidentale). Prix 1 fr. (2) Chez l’auteur, à Gentbrugge-lez-Gand. Prix fr. 3.50. ms. 178 = PL. DCXV CRINUM HILDEBRANDTI varre CRINOLE DE HILDEBRANDT AMARYLLIDÉES ÉTYMOLOGIE. Du nom de zp.voy donné par les Grecs à certain Lis. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Perianthium infundibuliforme vel hypocrateri- forme, tubo longo, cylindraceo vel in faucem ampliato; lobi lineares, lanceolati vel anguste oblongi, recurvi patentes vel conniventes, stamina fauci affixa, lobis saepius parum breviora vel longiora, filamentis distinctis filiformibus declinatis vel divergen- tibus ; antherae lineares vel Oblongo-lineares, medio dorso affixae demum sacpius curvae. Ovarium 3-loculare; stylus filiformis, stigmate minimo subeapitato; ovula in loculis pauca vel numerosa, rarius 2 tantum, cum placenta axili crassinodula continua, adnata, saepe parum prominula. Capsula irregulariter subglobosa, pericarpio mem- a solidus. Folia saepius numerosa, longa, angusta vel latiuscula. Flores umbellati, magni, speciosi, sessiles vel breviter pedicellati. Bracteae involucrantes 2, membranaceae, latae vel angustae, interiores æ, lineares, interdum perpaucae. — BentTxam & Hooker Genera Plantarum, vol 3 26 » Vol 3, p. 726. CARACTÈRES SPECIFIQUES. — Bulbus valde elongato-ovoideus, in collo atte- nuatus. Folia 8-10 ligulata, glabra, bipedalia, 2-3 poli. lata. Scapus lateralis, pedalis, Compressus, rubescens. Umbella multiflora. Bracteae reflexae, lanceolatae. Bracteolae lineares, 3-4 poll. longae. Flores breviter pedicellati, hypocrateriformi; tubo cylindrico 7-8 1 poll. longo, parte inferiori rubescente ; laciniis albis, demum horizontaliter stellato-patentibus, anguste lanceolatis acutis apiculatis, 2 1/, 2 1}, poll. longis, subae- qualibus. Stamina apice tubo inserta, filamentis purpureis basi albidis, perianthii seg- mentis brevioribus. Antherae lineares, 5}, poll. longae. Ovarium obscure trigonum, 5}, poll. longum, virens. Stylus 10-11 poll. longus, parte exserta, 2 1-3 poll. longa, rpurea. Habitat : Insulae comorenses et Zanzibar. Crinum Hildebrandti VATKE, in Monatsbericht Acud. Wissenchaflen zu Berlin 1876, P. 863. — Bof. Mag. t. 6709. Cette remarquable et belle espèce de Crinum fut découverte en premier lieu en 1875, aux îles Comores par le D' HizpeBRanpr. Plus tard Sir JOHN Kirk la trouva à Zanzibar et en envoya un bulbe aux Jardins de Kew; récemment elle a été introduite de ces parages en exemplaires bien constitués, par la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand. La planche qui accompagne ces lignes peut donner une bonne idée de la beauté de l’inflorescence de ce Crinum; cependant elle ne lui rend pas complètement justice, parce que, faute d'espace, l’ombelle florale n’a pu être reproduite qu’aux deux tiers de sa grandeur naturelle. Le bulbe est grand et très allongé, se rétrécissant vers le sommet en un collet. Les feuilles sont longues d’environ 060, larges de 005 à 0"075, très recourbées et d’un coloris vert brillant. La hampe florale — 174 — rougeâtre et très aplatie a environ 030 de longueur et surgit du côté du collet du bulbe en dessous des feuilles. Elle porte une ombelle de nombreuses et jolies fleurs blanches, étoilées, ayant environ 0"12 de diamètre. Le tube de la fleur est long de 017 à 020, assez étroit et non dilaté au sommet, il est de couleur rougeâtre dans sa partie inférieure; la partie supérieure, l’ovaire et le pédicelle fort court sont tous verts. Les divisions du périanthe sont blanc pur, érigées quelque peu dans le principe, puis étalées en étoile horizontalement, étroites, lancéolées aiguës, longues de 0"06 à 0"07 et larges de O"O1. Les étamines ont des filaments pourpre vif, plus courts que les segments du périanthe et des anthères de couleur foncée, longues de 0"018 ; le pollen est jaunâtre. La partie dégagée du style, longue de 0065 à 0"075, est d’un coloris pourpre brillant, Comme la plupart de ses congénères, le Crinum Hildebrandti demande à être cultivé en serre ; la base seule du bulbe devra être plantée en terre. N. E. BROWN. REPRODUCTION DES RACES VÉGÉTALES Les variations qui se font jour dans les végétaux prennent le nom de variétés dès qu’elles sont fixées par voie de culture. Ces variations, quelles qu’elles soient, du moment qu’elles ont été conservées ou pro- pagées, par un procédé artificiel, peuvent être fixées et former ainsi des variétés plus ou moins constantes. Mais il ne faut pas absolument l'intervention d’un procédé artificiel, bouturage, marcottage ou greffage, pour obtenir ce résultat et un grand nombre de variétés se reproduisent exactement et identiquement par voie naturelle, par graines. Ces variétés qui se reproduisent ainsi de semis constituent ce qu’on est convenu d'appeler des races. Nous pourrions énumérer des listes bien longues de plantes de toute nature formant des races qui se perpétuent depuis longtemps ; elles existent en floriculture et en culture maraïchère. Beaucoup de praticiens s’imaginent qu’il n’en serait pas de même des variétés fruitières. comme le dit avec raison M. Carriëre, dans la Revue Horticole, rien ne justifie cette opinion, et il cite une série de variétés de pruniers dont les Sem ont montré les caractères généraux de leurs ascendants. Nous y aJou” terons, comme autres preuves, le Brugnon de Féligny, la Péche de S° Marie d'Oignies et V'Abricot Avocat Collignon dont les noyaux repro duisent constamment, sans variation actuellement appréciable, des sujets possédant les qualités de l’arbre dont ils émanent. ER : x SE VE RU A Fe "UOPUIT L *ANTT | YVNVISVOIUONH VAHAUGOO0PD NES) "1OYIDWOUUDT 90 ‘I ‘WOW! 1100114 0H NOILYY1SN771,7 PL. DCXVI GOO DYERA RODIGASIANA cine GOODYERA DE RODIGAS ORCHIDÉES DR GÉNÉRIQUES. — Voir l’ustration Horticole, vol. XXII, tab. 233, p: 27: CARACTÈRES PARTICULIERS. — G. humilis, robusta, vaginis foliorum in petiolos brevissimos attenuatis, foliis crassis, Ovato-lanceolatis acuminatis, velutinis, pallide viridibus medio argenteo pictis. Flores nondum vidimus. a Patria Papouasia. Les Goodyera appartiennent à ce merveilleux groupe d’Orchidées terrestres qui avec les Anaectochilus, ces autres joyaux du règne végétal, n'ont pas besoin de fleurir pour attirer sur elles tous les regards. Si quelques unes de ces brillantes espèces joignent à leur beauté une délicatesse désespérante, il en est d’autres qui payent parfaitement les soins qu’on veut bien leur donner et ne sont pas du tout exigentes. Le Goodyera Rodigasiana fera partie de cette dernière catégorie. Il se distingue par son feuillage peu élevé, robuste, vert tendre au portour du limbe, les gaînes des feuilles allant en se rétrécissant sur un pétiole fort court, ses feuilles ovales lancéolées acuminées ayant le limbe marqué d’une large ellipse argentée dont le blanc est plus net le long de la nervure médiane. Nous avons dédié la plante à notre savant collaborateur M. le professeur RoniGas. Elle provient de l’exploration faite dans la Papouasie par les col- lecteurs de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand. Nous la culti- vons avec succès, comme ses congénères, dans un mélange de parties égales de tourbe, de sphagnum et de charbon de bois, en pots bien drainés qui sont fréquemment mouillés, mais jamais à l’eau froide. Durant la période végétative, la plante tenue constamment à l’ombre, pourra se trouver sous cloche durant les premiers jours; celle-ci sera enlevée la nuit et dès que la floraison s’annonce. Les arrosements seront suspendus où à peu près durant toute la période du repos. Le plus souvent on ne tient pas assez compte des conditions naturelles qui entourent les plantes dans leur patrie et on oublie qu’un excès de chaleur ou d’humidite, s’il est produit à contre-temps, les fait dépérir. : ; LUCIEN LINDEN. — 176 — LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER CULTURE DES CHAMPIGNONS (1). L'opération la plus importante dans la culture des champignons est la préparation du fumier destiné à la construction des meules. Presque tous les insuccès dépendent de l’imperfection de cette première manipu- lation. La formation et la conduite des couches sont très faciles. Les autres conditions pour obtenir un bon résultat consistent à faire la culture dans une terre artificielle et dans une température à peu près constante. C’est pour satisfaire à cette dernière exigence que les caves et les carrières sont souvent choisies; mais tout autre local peut également bien convenir, pourvu que naturellement, ou par suite de l'emploi d’abris, la température n’y monte pas au delà de 30 degrés et descende le moins possible en dessous de 10°. On peut commencer la culture en toute saison, mais la réussite est plus certaine au printemps et à l’approche de l’automne (juillet-août). On choisit du fumier de chevaux nourris au sec, peu pailleux, imprégné d'urine et bien piétiné. D’après les instructions que donne sur cette culture la maison VILMORIN ANDRIEUX et Cie, tous les fumiers chauds sont propres à cet emploi, ceux des lapins, des moutons, des chèvres, des volailles aussi bien que ceux des chevaux et des mulets. Feu le baron d’HooGHvoRsT a obtenu des résultats très remarquables avec l’engrais pur de bétail, séché, concassé en petits fragments, puis rendu moite au moyen d’eau salpétrée. Les essais faits avec la tourbe qui a séjourné longtemps sous les chevaux, ont été couronnés de succès. Sur un terrain damé, uni et conique de 1"20 de hauteur. En montant le tas, on extrait soigneusementles pailles sèches, le foin, en un mot tous les corps étrangers, on le secoue fort, pour que l’ensemble soit bien homogène, on piétine au fur et à mesure et, par nn temps Sec; ou quand le fumier n'est pas très frais, on donne un arrosé ment à la pomme. Lorsque ce As À RUES travail est terminé, on ni É Le Cha pieno de coché dits edulis). cône contre le soleil et la piul Re ds (1) Culture potagère par FRép. BurvenicH. Un volume in 12° de 364 pages avec 245 fig. dans le texte. Gand, 1 Re es en l’entourant d’une chemise de paille placée en longueur. Au bout de six a sept jours, lorsque le bas s’est bien chauffé par la fermentation et que le fumier commence à blanchir, on le démonte et le reconstruit à côté en divisant le tout et en mêlant intimement les différentes parties. On donne un arrosement à la pomme à plusieurs reprises, à mesure que le tas s’élève; on lui conserve la même forme que lors du premier placement. On laisse de nouveau la fermentation se produire, et au bout de cinq à six jours, on examine le fumier. Souvent il est devenu assez court, assez gras et assez onctueux pour servir à la construction de la meule. S’il présentait encore des parties trop peu décomposées, on pourrait remanier encore une fois le tas et le laisser se chauffer à nouveau pendant quatre ou cinq jours. La grande difficulté pour celui qui n’a pas la pratique de cette culture, c’est de reconnaître si le fumier a le degré de décomposition voulu. Il n’est pas facile même de décrire dans quel état il doit se trouver. Il doit être court, de couleur brun foncé; lorsqu'on le presse dans la main de toute la force de la poignée, aucun liquide ne peut en découler ; enfin, il doit avoir perdu l’odeur ammoniacale caractéristique du fumier d’écurie. S’il est trop sec, on peut le ramener en l’aspergeant légère- ment; s’il est boueux, il ne faut en espérer rien de bon : c’est À recommencer. Nous ne conseillons pas d’élever les couches en plein air, d’autant plus qu’il est possible à chacun de trouver un réduit quelconque, dans une Cave, un hangar, une remise, une serre, une étable, ete. Si l'endroit est clos et obscur, il n’en sera que meilleur, parce que la température y sera plus stable, | Fe fre On donne à la meule au FRS D > L D.— moins 70 c. de largeur à la Me LCR FAT base et à peu près autant de ; hauteur; on l’adosse au mur, on l’établit en étages superposés sur des tablettes contre un mur, Ou on la monte au milieu de la pièce en double pente en lui donnant un peu plus de largeur et un peu plus d’épais- seur. On tasse bien le fumier, non en le foulant avec les pieds, mais en le battant lécèrement avec les mains qui doivent faire tout le travail du mon- tage, c’est à dire, qu’en le mettant en place, on doit écra- Couches de champignons. ser les parties qui formeraient 4" Ki | y f él! : Fi US = 178 == motte, mélanger les portions compactes avec les parties pailleuses et bien brasser le tout ensemble, puis on peigne avec la main les brins qui pourraient dépasser, afin de rendre la surface de la meule bien ferme et bien unie, et on en raffermit les flancs. Si l'emplacement où on établit les meules ne peut être soustrait à la clarté du jour, on doit, pour les tenir dans une obscurité complète, les couvrir de litière longue et parfaitement sèche. Au lieu de monter ces meules sur place, on peut les établir sur des tablettes ou sur de simples planchettes. On leur donne alors la forme d’un cône ou bien celles des tas de cailloux qu’on voit sur les routes. De cette facon il devient possible de les introduire dans les caves ou des parties d'habitation où l’on n’aimerait pas à faire entrer du fumier en nature et à faire le travail du montage des couches. Après quatre ou cinq jours la meule devient tiéde et quand sa tem- pérature intérieure est aux environs de 25°, le moment est venu de la garnir de blanc : c’est ce que les champignonnistes appellent Zarder la meule. *% % « Le meilleur blanc est celui provenant des couches à champignons épuisées, qu'on a séché et conservé en plaques ou galettes. Généralement il est expédié en boîtes de 1 kilo et plus à l’état sec; dans cet état il | peut rester bon pendant plusieurs années. Les meilleures parties de fumier sont celles qui sont les plus incrustées de ces filaments blancs, qui constituent en quelque sorte le plant du champignon et qui parais- sent comme moisies et feutrées. Le blanc, ainsi que les champignons mêmes, se produisent parfois spontanément dans des couches à melons ou autres. Pour larder la meule, on y pratique de petites ouvertures ee dirigées de bas en haut, larges de 10 c., profondes de 5 c. et tantes de 25 c. entr’elles. On ajuste dans For trou un fragment d blanc, de 7 à 10 c. de long et d’autant de large et de 12 c. d'épaisseur, puis on referme bien l’ouverture de manière que les bouts du blanc affleurent la surface de la meule, et que le fumier soit en contact avec ces morceaux de blanc. Une recommandation qu’il importe de ne pas perdre de vue, c’est que, avant l'opération, il faut faire revenir le blanc, le faire passer de l’état sec à l’état moite; à cet effet on le pose dès l'avant veille au fond de la cave et on le couvre même au besoin d’un linge humide; cette précaution rend la reprise plus certaine et plus prompte. | Quelques jours (5 ou 6) après la mise du blanc, celui-ci commence à se développer, les filaments s’allongent. Si, à l'inspection on remar- quait qu’il a bruni et qu’il se fond, il faut faire de nouvelles ouvertures 1 à côté des premières et recommencer la mise du blanc. "1179 — Lorsque le blanc s’est étendu dans tous les sens (15 Jours après la mise) on doit gobeler la meule, c’est à dire la couvrir d’un lit de bon terreau, bien tamisé, d’une épaisseur de 2 à 3 c. Peu de temps après on voit apparaître à la surface des quantités de champignons de toute grandeur, qui donnent à la meule l’apparence de la figure ci-dessus. Nous avons acquis l'expérience qu’il est très utile de prendre pour le char- gement, du terreau très sec, poudreux même, et de le porter au préalable au degré de moiteur voulu par un arrosage d’eau, tenant en dissolution du salpêtre, à raison d’un gramme par litre. La nitrification de la terre est d’un grand secours dans la culture de cette précieuse plante alimentaire. *% * * Pour cueillir les champignons, on les saisit entre le pouce, l’index et l’annulaire, on appuie sur le chapeau ou partie supérieure et on imprime un mouvement de torsion pour les détacher. Si on les tirait à soi, on souleverait le plateau de blanc et souvent à cette place on n'en verrait plus paraître. En tout cas en opérant mal, on détache prématurément les petits champignons qui naissent dans le voisinage des grands. Il n’est pas recommandable de laisser grossir les champignons au point que le chapeau se détache du stipe, mais quand cela arrive, On ne doit pas rejeter comme mauvais ceux qui sont parvenus à ce degré de croissance. Il n’y a que ceux dont le chapeau se relève horizon- talement et dont les lamelles ou cloisons inférieures sont devenues noires, qui ont réellement perdu beaucoup de leur qualité et qu’on pourrait même rejeter. + Après chaque récolte, on sème assez de terreau tamisé pour remplir les cavités produites. Si la meule est humide au point de transpirer, ce terreau devra être poudreux. On arrose très légèrement si la terre de la meule est tellement sèche qu’elle destend. Cet arrosement se fera avec de l’eau salpétrée, chaque fois qu’on croit remarquer que la récolte diminue ou qui les champignons viennent à stipe effilé et à chapeau mince et étroit. Quelquefois, à la suite d’un abaissement notable du degré de tem- pérature ou par suite de l’humidite, la couche boude et peut rester pendant plusieurs semaines sans produire. Après quelque temps la Production reprend, si on a soin de suspendre les arrosements et de semer de la terre tout à fait sèche à la surface de la meule. F * * — 180 — En Angleterre il est d’usage d’élever des serres à champignons (Mushroom houses) qui sont des hangars clos adossés à la face nord où sont établies les forceries. L’intér'eur est divisé en dressoirs en bois qui supportent les meules. | CA \\ æ AN KI N NN du N K el IRKK | > Ë \ N ; 2 OI LL > | LÉO ANT CZ ZA N NW Ce — £ me 33 LL C _———= = — “ Serre à champignons. On peut aussi cultiver des champignons sur une très petite quantité de fumier quand il est bien préparé. Mais il est difficile d’obtenir une bonne préparation, si l’on n’opère pas sur une certaine quantité à la fois; on ne peut guère traiter convenablement un tas de moins d’un mètre cube; c’est là une cause fréquente d’insuccès dans les petites cultures. Si les meules à monter en demandent moins, il faut quand même en préparer un mètre cube; ce qui ne servira pas aux cham- pignons peut être utilisé comme engrais pour les autres cultures. D’après les procédés indiqués, et en montant à couvert trois ou quatre couches par an, on peut s’assurer une production continue. En outre, pendant toute la belle saison, on peut monter des couches au dehors, dans un lieu ombragé et obtenir une production abondante. Les couches qui servent aux autres cultures forcées, peuvent aussi être lardées sur leurs côtés de blanc de champignon et elles donneront parfois de bons produits, pourvu que la température soit favorable et qu’on ait soin de protéger les jeunes champignons, par une légère couverture de terre au moment où ils commencent à se développer. — 181 — CHRONIQUE HORTICOLE 15 Décembre 1886. La mousse qui couvre les tiges des arbres enlaidit singulière - ment ceux-ci et finit par les détériorer; c’est le moment de combattre cette engeance. On sait que le grattage est impuissant à détruire les lichens et les mousses qui s'emparent des écorces dans les sols humides et le long des murailles. On sait aussi que plusieurs moyens préconisés sont inefficaces ou quelquefois pires que le mal. Le meilleur remède consiste à nettoyer les tiges à grande eau, puis à les enduire avec une brosse, d’une sorte de chaulage ou onguent composé d'argile, de suie, de chaux et de soufre, le tout délayé dans une quantité d’eau suffisante pour obtenir un mélange juste assez épais pour permettre de l’étendre facilement sur les écorces. L’addition d’une minime quantité d’acide phénique aide à produire un effet immédiat. 7» L'automne de 1886, exceptionnellement beau dans nos régions jusqu’à la fin d’octobre, a continué d’être d’une douceur extrême jusqu’à la date du 2 décembre. Ce jour là nous avons eu la première gelée succédant à un peu de neige. Le 4, neige abondante. Le mois de novembre a été caractérisé par un temps brumeux presque continuel : c'est à peine si le soleil a été visible à de rares intervalles. On a signalé partout dans nos contrées des floraisons intempestives; marronniers et arbres fruitiers ont partiellement refleuri, au détriment des fleurs du _ Printemps prochain. Le genêt n’a pas cessé de fleurir dans nos Ardennes. Beaucoup de rosiers fleurissent encore. Les arbres et arbustes se sont dépouillés fort tard de leurs feuilles : ce serait l'indice d’un hiver rigoureux. *"s Un violent ouragan a sévi sur nos contrées le 8 et le 9 décembre. À la station météorologique. du Jardin Zoologique de Gand, nous avons constaté que le baromètre est descendu à 7246, ce qui n’est plus arrivé en Belgique depuis la fameuse tourmente du 12 mars 1876. La tempête a duré 24 heures. Le * _*# La Société royale d’horticulture de Malines à fêté, le 8 novembre dernier, le 25"° anniversaire de l’entrée de M. HiPPoLYTE D'AVOINE au Conseil d'administration de la Société. Elle à offert à son zélé secrétaire un bronze d’art : le Printemps, œuvre de MoREAu, x k * ST M DE URL ES OU Re OT ES ES nt EST AR PRE Te Revenu d’un arbre fruitier. — Connaissez-vous le Peurré Dilly? C’est une des meilleures poires du Tournaisis, ce pays si riche en fruits délicieux. Les Pulletins d’arboriculture ont publié ce beurré en 1872 et M. DELRUE-SCHREVENS, en le décrivant, signala cette particularité que, l’année précédente, le pied mère avait produit 75 fr. non compris les 600 fruits que le propriétaire garda pour lui. L’estimé président de la Société Royale d’horticulture de Tournai, M. DELRUE- SCHREVENS, est allé le 20 septembre dernier revoir l’arbre du Beurré Dilly, au village de Jollain, à 2 lieues de Tournai. L’arbre était pavoisé et méritait bien cet honneur : son produit venait d’être vendu au prix de 143 francs, à raison de 22 fr. les cent kilog., la provision du propriétaire réservée. N'est-ce pas le revenu de cinquante sept obligations du nouvel emprunt de la ville de Bruxelles? *# è *# Les expositions de Chrysanthèmes ont été sans conteste l’évène- ment principal qui a occupé notre monde horticole en novembre. Après celle de Gand, dont il a éte question dans notre précedente Chronique, est venue celle organisée, le 14 novembre, par l’Union horticole de mn suivie le 21 par celle de la Société royale d’horticulture de Tourn Lrepéni liégeoise a été la plus riche et la plus brillante. Il y avait là 3000 plantes groupées avec art et remplissant tout un étage du marché couvert. Les prix des concours furent vivemeut disputés et l’Union horticole peut être fière de son initiative et de son réel succès. L’exposition organisée à Tournai dans la cour vitrée de la Halle reconstruite et convertie en jardin par les apports floraux, offrait l'aspect le plus ravissant. A côté des meilleurs Chrysanthèmes déjà anciens, On pouvait y admirer les plus récentes nouveautés dans les diverses races, indienne, japonaise et chinoise. Nous avons vu les visiteurs en très grand nombre s’émerveiller à la vue de ces fleurs d’automne dont ils étaient loin de soupconner la richesse et la variété. * + _*# Le boisement des dunes. — Une commission présidée par M. le recteur Kickx, directeur de l’École d’horticulture de l’État à Gand, s’est occupée de la question de la possibilité du boisement des dunes qui s’étendent à proximité de nos côtes. La commission après l'examen des terrains et les sondages qui ont permis de déterminer la nature du sous-sol, a conclu à l’affirmative. L'Association commerciale d’Ostende, qui à pris l’initiative de ces recherches, prenant en considération le rapport favorable de la commission, a résolu de procéder au boisement immédiat de 350 hectares de dunes actuellement stériles à Breedene “ . pi Lars "1 DANS) ONE e L » : LT - A al ra MAT SL LL SI AC, LORS ci SA, doré 9 RENE SES CCS A SR ed int à in ls hs. An RÉ Ed dé 1h LL 2. à a die Tri Le * Re RUES Le M e'SeRVOUINATIUN MUNMIIUULE Me nor Dr a 14 - « > Ex A Z « ss M A A n en À æ) 5 PA Q A Pe cf de TU EU JR 1 te — 183 — et Clemskerke. Les arbres qui réussiront le mieux dans ces parages sont les aulnes et les peupliers, surtout le peuplier blanc et le peuplier tremble. | % * _* La Lindenia a donné les portraits des belles Orchidées suivantes dans les 2%, 3me et 4m fascicules de la deuxième année 2%° livr. — Anguloa Ruckeri var. media, Spathoglottis disss. Cattleya Mendeli, Vanda Lindeni. ivr. — Catasetum Bungerothi, Odontoglossum DPRAPIEUN, Pilumna nobilis, Vanda suavis Lindeni. 4% livr. — Bollea pulvinaris, Miltonia spectabilis lineata, Cattleya gigas, Ansellia congoensis. ‘ + "+ La prune Coë’s Golden Drop, dont l’origine est peu connue, a été obtenue, à la fin du siècle dernier, par JERvoise Co, jardinier marchand à Bury St. Edmunds. Elle provient du croisement de la prune Magnum Bonum avec la Reine Claude; ce croisement à produit l'excellent et beau fruit que tout le monde apprécie. Ce fruit est admirable surtout lorqu’il est cultivé en espalier à l’exposition de l’ouest ou même du nord, où il mürit avec lenteur mais à la perfection. k + %*% L'exposition universelle de 1889 à Paris, au point de vue de la partie horticole, est en pleine voie d’organisation. M. ALPHAND, dont les travaux sont bien connus, a déjà déposé ses plans concernant les jardins. MM. BARTET et RArARIN ont été chargés de leur exécution. Ce sera, à coup sûr, un des grands attraits de l’exposition. # * *% Le Musa Ensete à été plus d’une fois, dans l’ZZ/wstration, l’objet d’éloges mérités. Un joli exemplaire ornait, l’été dernier, l’entrée du. Jardin de la Compagnie. Continentale d’Horticulture à Gand. Dans notre Chronique du mois de mai(l), nous avons parlé du spécimen cultivé au jardin de la Société impériale d’horticulture de Vienne au Parkring. Un autre exemplaire nous a été signalé dernièrement par M. L. SPALLA, chef de culture chez M. le comte Burnay, à Lisbonne, exemplaire qui à été remarqué d’ailleurs par M. AuGusTE LiNDEN lors de son passage en cette ville. Dans la première quinzaine du mois de juin, la plante mesurait 8"25 de hauteur à partir du sol. La circonférence à la base était de 2"70. La feuille centrale était alors longue de 5"50 et large de 1"10. Le diamètre total mesurait 880, (1) Voir Z{ustration Horticole 1886, p. 55. ee EE — Depuis lors cette plante n’a plus gagné en hauteur, mais la circon- férence à la base a encore augmenté sensiblement. Elle à été semée en automne de 1882 et mise en pleine terre, à l’automne de l’année suivante, au milieu d’un grand pavillon couvert en verre mais constamment ouvert. d'u La tombola en faveur des jardiniers des environs de Paris éprouvés par l'ouragan du 23 août dernier avait recu de nombreux apports, œuvres d’art, poteries, vins, gravures, photographies, livres, fruits, plantes, graines, etc. La vente de tous ces articles, y compris le millier de plantes envoyées par les horticulteurs belges et les dons de la Compagnie Continentale d'Horticulture, a produit environ 8000 francs. Il a été délivré 12000 numéros de la tombola ; tous les objets avaient été divisés ou groupés en un millier de lots. * * _% Sô makou Zoussetz /7raité de botanique illustré), par YNnuma FSIODJOUN (1). — La bibliothèque du Jardin botanique de l’État à Bruxelles vient de s’enrichir d'un ouvrage très remarquable, en une vingtaine de volumes. C’est une flore du Japon comprenant les plantes herbacées de cette contrée, à l’exception des Glumacées, représentées par plus de 1200 planches, et contenant un index des noms Japonais, un index des noms latins et une liste alphabétique des noms systematiques. D’après les savants auteurs de l’£numeratio plantarum in Japonia sponte » Cet ouvrage de botanique est le plus remarquable qui ait été fait au Japon. M. Mique,, Preludio Jtorae édition du même ouvrage. Celui que nous avons vu au Jardin botanique de Bruxelles, est la seconde édition, qui date de 1875. # * % La Gartenflora et la Garten-Zeitung de Berlin vont devenir un seul journal ayant pour rédacteur en chef M. le professeur Wirrmack qui à dirigé ce dernier recueil depuis plusieurs années. M. le Dr. von REGEL, fondateur de Ja Garlenflora. et le professeur ENGLER, rédacteur actuel de cette publication, continueront de prêter leur plume au nouvel organe. Nous lui Souhaitons succès et longue vie. LUCIEN LINDEN et ÉMILE RoprGas. NT en uvrage : Z!numa Yokusars Somaku Dusets. (Ilu- g an index of the Japanese names in the katakana sylla- bary, a second index of the same rO.nanized, and an alphabetical index of the systematical memes, published by Tanaka Yosxio and Oxo Moroxosxr. Takei : Printed by order of the Hakubuts-Kuwan (Museum) in the year 2534 of the japanese era. + id — Lg Ent di LAS NEC LÉ NEEEeS RER TR D SEUR Lo RTE RL É 0 TT Er 4 bigc. À *MIIM WNAHOGO'TIINVA MANIAO k , to Gares PH RA LPC 2 ee pa RUE Serre ns À 170N1IUNU NNOIIVUIQON1117- re à | » jt COR RNA on Vus - |} SP LOT AU ES D LPS LS, ee SP TA Pre. OCR à CPR eme En nt NRC FRA TRE EE, a” pres 7 CAP OS TANT LE LERTE DT DR NE ie OU PR TRES TT RES PEN EP EVE DAIRIQAN à VERTE 10 4 ES < ee VO NO. Pr K — 185 — PL. DCXVII CRINUM VANILLODORUM wewrsen CRINOLE A ODEUR DE VANILLE AMARYLLIDEÉES re & CARRE GÉNÉRIQUES. — Voir l’Zwstration Horticole 1886, vol. 33, p. s DE CARACTÈRES pr — Bulbus ovoideus in collum longe elongatus, folia erecto-patentia, lanceolata, acuta, 4. 5-5 d. m. longa, 6- : c. m. lata. Scapus lateralis, erectus, compressus, viridis 4-4, 5 d. m. altus, 4-6 florus. Bractea lanceolato-oblonga, c. m. longa, 2 c. m. lata. — angustissime Rs 4 c. m. longae. Flores subsessiles ; ne tube ! 2 ©. m. longo, apice curvato; limbo horizontali, subirre- gulari, candido, 10-11 c. m. expanso, segmentis lanceolatis acutis, 6-7 ©. m. longis, m. latis. REA declinata, filamenta alba; antherae virides, 1 c. m. longae, curvatae. Stylus am cum staminibus aequilongus. Habitat : Congo, An Crinum vanillodorum Va ne ex BAKER in Journal of Botany 1878, p. 196. Ce joli Crinum fut décrit en premier lieu par mon collègue M. BAKER comme une espèce distincte, mais ensuite il fut considéré par lui comme n'étant autre que le Crinum giganteum déjà connu : cependant la plante diffère absolument de ce dernier et peut aisément être caractérisée par le long collet du bulbe, lequel n’existe pas chez le Crinum giganteum. Elle a quelque ressemblance avec le Crinum podophyllum, mais celui-ci semble être constamment biflore et ses feuilles se rétrécissent d’une facon bien plus caractéristique en une sorte de pétiole que dans la nouveauté qui nous occupe et qui vient d'être introduite pour la première fois dans les cultures européennes, grâce à l'initiative de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand qui a récemment importé la plante du Congo. Le bulbe est grand et terminé en un long collet. Les feuilles sont lancéolées, aiguës, d’un vert brillant et d’une texture molle et flexible. La hampe florale sort du côté du collet du bulbe et a environ la même longueur que les feuilles, elle est comprimée et verte. L’ombelle porte de quatre à six fleurs avec des bractées extérieures largement lanceolées oblongues et des bractées internes très étroitement linéaires. Les fleurs sont pour ainsi dire sessiles, avec un tube vert, grêle, long de 0“12 et un limbe irrégulier, one quelque peu en forme d’en- tonnoir, ayant de O"10 à O"11 de diamètre, les segments largement légale sont d’un coloris blanc pur légèrement lavé d’une teinte vert Jaunâtre du côté extérieur vers la gorge; les deux segments inférieurs sont un peu séparés du reste et font paraître la fleur comme si elle était bilabiée. Les étamines sont toutes inclinées vers le côté inférieur — 186 — de la fleur, elles ont les filaments blancs et les anthères vertes. Le style également vert n’est pas plus long que les étamines. Le nom spécifique provient de ce que les fleurs auraient le parfum de la vanille ; je n’ai pu contrôler cette assertion parce que le spécimen qui m'a été communiqué commençait à défleurir. N. E. Broww. BIBLIOGRAPHIE Cours d’arboriculture par Ér. Grirron (1). — Sollicité par les auditeurs de ses conférences sur l’arboriculture fruitière, M. GRIFFON, professeur à l’École d’arboriculture de Tournai, s’est décidé à publier ses leçons qui forment un beau volume de 220 pages orné de 82 gravures intercalées dans le texte. Le livre est écrit sans aucune prétention, avec la simplicité qui caractérise son auteur. Celui-ci, on s’en rend compie aisément, possède à fond la matière qu’il traite en véritable praticien n’ayant pas à se préoccuper de questions de science pure. Ceux qui désirent des conseils basés sur l'expérience en fait de culture, taille et choix des arbres fruitiers, les trouveront amplement dans ce livre que nous leur signalons. * "+ santhemums and their culture. E. MoziNeux (2). — La culture des Chrysanthèmes semble vouloir décidément rencontrer chez nous, comme en Angleterre et en France, des amateurs sérieux. À ceux de nos lecteurs à qui la langue anglaise est familière, nous conseillons de lire un petit livre qui vient de voir le Jour à Londres et qui émane d’un des meilleurs praticiens anglais. La multiplication, l’obten- tion des spécimens destinés aux expositions, la culture ordinaire pour sans façon dont les Anglais ont le secret. + * Die Bekämpfung der Pilzkrankheiten unserer Culturge- 3). — Sous ce titre, l’auteur expose parasites sont décrits clairement et Pour chaque espèce, on a soin d’i te qui vaut mieux encore, utile et fort pratique. il est facile de les reconnaître. ndiquer les moyens destructifs et, les moyens préventifs. C’est un livre Es. R (1) A Tournai, chez l’auteur. Prix : fr. 3,50. (2) London, 171 Fleet Street. (3) A Vienne, librairie de G. P. Parey. Prix : flor. 1,80. |. Sd 2 Fa 117% AwTrI S CERN - ET Ar 5 «! APN fon ‘ILLUSTRATION HORTICOLE L NEPENTHES MASTERSIANA hrom. P. De Pannemaeler. — 187 — PL. DCXVII NEPENTHES MASTERSIANA ar. ra NEPENTHES DE MASTERS NEÉPENTHÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, — Æunepenthes. Semina nucleo ovoideo testa utrinque in caudam elongatam saepe longissimam capillarem producta. Flor. foemin. Sepala 4, rarissime 3, patentia. Ovarium oblongum vel fusiforme, apice integro, stigmate dis- coideo latiore coronato. Operculum intus nudum. Ascidia magna; perisiomium latum vel angustum crebre transverse sulcatum, costalum vel carinatum, rarissime laeve. Folia petiolata, petiolo anguste alato. INN. Gen. 1019.— Dc. Prodr. XNII, 92. | CARACTIÈRES PARTICULIERS. — Nepenthes hybrida AW. sanguineae Laxp. et N. Khasianae Laxpr. (N. distillatoriae GRaAHAM) forma, magnitudine atque colore intermedia. Depuis quelques années la vogue est venue à ces jolies plantes dont la structure est extrêmement curieuse et qui ont eu longtemps, évidemment à tort, la réputation d’être rebelles à la culture ou pour le moins très exigentes. Si les amateurs qui hésitent encore à admettre dans leurs collections ces étranges végétaux, pouvaient voir une de ces serres pleines de Nepenthes variés tous garnis d’urnes de toutes les dimensions et presque aussi nombreuses que les feuilles, tels qu’on peut les voir à l’établissement de la Compagnie Continentale d'Horticulture à Gand, ils reconnaîtraient bien vite avec nous que, si ces espèces demandent certains soins particuliers, comme c’est le cas d’ailleurs pour la plupart des plantes originaires des régions chaudes, les Nepenthes payent avec usure les quelques peines qu’on veut bien se donner en leur faveur. La plante qui nous occupe a été dédiée au D° MaxwELLz T. MASTERS, le sympathique rédacteur du Gardeners’ Chronicle; c’est un hybride horticole obtenu à l’établissement Veitch de Chelsea par la fécondation du Wepenthes sanquinea LiNpL. avec le Vepenthes Khasiana, le premier trouvé par GRIFFITH au Malacca, le second originaire des monts Jyntea dans le Bengale oriental. Le produit de ce croisement tient des deux ascendants dont il est pour ainsi dire un intermédiaire. Il a la grandeur des ascidies du W. sanguinea et le péristome du #. Æhasiana entouré d’un bourrelet annulaire; l’opercule ou couvercle membraneux tient également de l’un et l’autre parents. Aucune espèce n’a les ascidies plus grandes, elles sont de couleur rouge vineux lavé de pourpre et légèrement poilues; aucune ne produit ses urnes plus aisément. Év. R. — 188 — PL. DCXIX CATASETUM MACROCARPUM ricHarD CATASETUM A TROIS DENTS LÉ ORCHIDÉES CARAUTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Zlustration Horticole, vol. XXIV, 1877, | CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Catasetum foliis oblongo-lanceolatis acuminatis, perianthiis compressis conniventibus, sepalis petalisque acuminatis, labello cucullato apice tridentato. Laxpz. sub Cafaseto tridentato, Bot. Mag. 2329. — Catusetum macrocarpum Ricw. in 1, 331. — Catasetum tridentatum Hook. Æxot. FI. t. 90, 91. Sims. Bot. Mag. t. 155. SPRENG. Sys/. Veget. v. 3 p. 726. Lan. Gen. et Sp. Orchid. p. 155. — Cataselum Claveringi Lonn. Bot. Cab. t. 364. Patria : America aequinoxialis. Le polymorphisme des fleurs semble arriver à ses extrêmes limites dans la riche famille des Orchidées et le summum est sans doute atteint dans le genre Catasetum fondé par Ricnarp. Ce genre compte aujourd’hui une cinquantaine d’espèces les unes plus curieuses que les autres. Leur aire de dispersion couvre une grande partie de l'Amérique équatoriale depuis le Mexique jusqu’au Brésil. Pourquoi la mode, cette déité capricieuse, leur a-t-elle préféré depuis quelque temps des fleurs géantes et des coloris éclatants? on serait bien embarrassé s’il fallait en trouver le motif. Leur aspect singulier, leurs formes bizarres qui les font ressembler à des insectes étranges aux aîles déployées, devraient leur assurer une place dans les collections À côté des espèces plus régulières dans leur ensemble ou plus simples dans leur inflorescence. La Zindenia, icono- graphie des Orchidées, a publié déjà quatre espèces de ce beau genre, deux dans le 1° volume, les Catasetum tigrinum Roms. et discolor LinDL., et deux dans le second volume, le C. Bungerothi Brown et le C. gale- ritum Rcus., offrant entre eux la plus grande diversité; cette publication aura rendu un service réel aux amateurs d’Orchidées en leur signalant ces singulières et belles espèces. Le Catasetum macrocarpum dont l’ZZustration Horticole publie le portrait, d’après un exemplaire fleuri à l’établissement de la Compagnie Continentale d’Horticulture à Gand, est un type connu depuis des années, mais dont on a aujourd’hui pour ainsi dire perdu le souvenir. Il à les feuilles oblongues-lancéolées, acuminées, formant touffe, retrécies partiellement et dilatées à la base comme pour engaîner la tige Sur laquelle elles laissent après leur chute des vestiges annulaires. La hampe sort de la base, elle est longue, grêle et retombante, portant de grandes fleurs pendantes d’une texture charnue et rappelant par leur aspect la L'ILLUSTRATION HORTICOLE CATASETUM MACROCARPUM LT OTamden bhubl. AT s er ER Pa 2 1, Leo Por Er Ke —. 109 = fleur d’un Paphinia. Les sépales lancéolés acuminés sont jaune verdâtre presque entièrement couverts de taches brunes disposées en lignes trans- versales ; les pétales sont allongés et plus larges que les sépales, vert pâle; le périanthe est comprimé. Le labelle est profondément concave trilobé, à lobes triangulaires, jaune d’or à l’intérieur à ponctuations cramoisies, jaune foncé au dehors. La colonne est ligulée et porte deux cirrhes dans la direction du labelle. É; CE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER FORME OBLIQUE DOUBLE DU PoïIRIER Nous avons eu plus d’une fois l’occasion de constater da ns les beaux jardins de l’École d’arboriculture établie à Tournai par la Societé royale d’horticulture de cette ville, les excellents résultats obtenus par la culture des poiriers sous diverses formes, entre autres la forme appliquée aux contre espaliers par M. GRirroN, professeur de culture. Nous avons la bonne fortune de pouvoir mettre sous les yeux de nos lecteurs une gravure de cette forme et nous extrayons du récent ouvrage de celui-ci le passage qui la concerne (1). Ém. R. Les cordons obliques, bien dirigés, peuvent présenter des avantages réels; mais comme d’aucuns leur reprochent des inconvénients assez sérieux, l’auteur a voulu profiter de ces avantages tout en écartant les inconvénients, de là la forme oblique double, dite forme Griffon. Contre espalier forme Grifion. (1) Voir ci-dessus, p. 186 Bibliographie: DaÉbL de de er — 190 — Pour faire cette forme, il faut planter les arbres à 1"30 de distance. La première année de la plantation, on ne taille pas; la deuxième, on taille sur deux yeux combinés à 0"25 du sol. On place alors deux piquets à 035 de chaque côté de l’arbre, un à droite et l’autre à gauche. Durant la végétation, on incline les deux bourgeons de l’extrémité sur une baguette placée à l’intérieur sur le pied de l’arbre, et qui va rejoindre les deux piquets. À Les bourgeons sont inclinés presque horizontalement, puis on les palisse obliquement sur les deux baguettes conductrices placées, comme tantôt, à un angle de quarante cinq degrés, de manière à former un U oblique avec écartement de 070. Quand les deux premières branches de la base ont atteint une longueur de 1"50 à 2 mètres, on prend, sur le coude À de ces deux dernières, deux bourgeons que l’on palisse verticalement. Arrivés à 0®60 des premières branches, on incline les deux bourgeons à 0"40 de ces dernières branches en leur donnant une inclinaison de 45 degres. Les tailles des branches de la charpente sont, en moyenne, de 0"60 à 070 chaque année. Quant à la taille des productions fruitières, elle se fait exactement comme pour la palmette Verrier. Cette forme donne de magnifiques résultats et il faut remarquer que les arbres ne sont pas plantés trop rapprochés, comme pour les autres formes obliques, et que la distance des branches sur l’obliquite est de 030 avec un écartement de O"70 à l’intérieur. Done, plus de confusion, et de cette manière l’air et la lumière peuvent cireuler librement, ce qui assure des récoltes abondantes. A la quatrième ou à la cinquième année, on monte le contre espalier. NÉCROLOGIE M. Constantin Bernard. — La Belgique horticole vient de faire une perte sensible en la personne de M. C. BERNARD, décédé inopinément à Ixelles, le 13 novembre 1886, à l’âge de 45 ans. Il était directeur au Ministère de l’agriculture et président de la Société royale Linnéenne de Bruxelles dont il fut secrétaire pendant plus de 20 ans. M. BERNARD semblait avoir pris à cœur de favoriser l’horticulture autant que possible et il ne cessa de rendre à cette industrie d’éminents services. Il en donna des preuves éclatantes lors de l'exposition nationale de 1880, de l’expo- sition d'Amsterdam en 1883 et de l'exposition d'Anvers en 1885. 1 était officier des ordres de Léopold et de la Légion d’honneur, chevalier des ordres du Lion Néerlandais, de la Couronne de Chêne, de da Couronne d'Italie, commandeur de l’ordre de St Sava de Serbie, etc. La distinction de son caractère, son extrême obligeance et son affabilité, toutes ee qualités qui font l’homme de cœur, lui valurent les plus vives sympathie : il est regretté de tous ceux qui l’ont connu. | . b93. Alocasia Augustiana S . 605. Alocasia ? Lindeni , . 592. Angraecum citratum . rum PI. 583. Aphelandra rs ; PI. 597. Dracaena Mme L. Lin TABLE DES MATIÈRES CONTENUES L'ILLUSTRATION HORTICOLE PI. 588. Éric “Rôibe ne Belges f + Pages. 61 s LEE L . 607. ose album maximum fa- PI. 599. Lathortn Andieaon grandi 155 59 Textes et planches coloriées et noires PI. 616. Goodyera Rodigasian PI. 604. Gymnogramma Rate , PI. 610. Kaempferia atrovirens. P1. 605. Labisia alata PI. 584. Laelia anceps Hit PI. 595. Lilium Parryi. PI. 618. Nepenthes iana PI. 591. Odontoglossum excellens. P1. 612. Pandanus Augustianus . 600. Pandanus Kerchovei P1. 590. Philodendron pires PI. 606. Phrynium here PI. 614. Pinanga deco Portrait de M. J. Mal PI. 598. Sagenia mam nilios sa Pi. 596. Selenipedium caudatum . PI. 587. Trichocentrum Pfavi . Figures. Champignon de couche : Contre espalier forme Griffon Couches de champignon Serre à champignons . DANS LE XXZAIILI" VOLUME . 176 . 177 . 180 a Table alphabétique des Matières. A. Abel (M. Fr.). Abies Douglasi (L’). Acer pseu SR - luteo-virescens A la su e d’'Édoua n. A la mé e de Moïse ‘quin b et les Hananes (Les) : me Andes hilitunes (Les). Re 3 RP (Plantes Mons les) . : ropos des qu bé a vient- il de ‘soufr rer r? \ralia de Man chourie à à feuilles panachées re d’ornemen \r Le es fruitier er À À À i 4 À À Ar , ers (E vai Arbres fruitiers la Da des) : Arbres re Us ils Arbres (L’élagage Arbres renversés (Coiees faut-il relever es) 1 ments dans les jardins D des jardins fie. CE , Encore de aiguilles d) 1 u mode de : cultures s des) y d Latostie (Feuilles d’). B Baies du Lierre ces ° Bananes (Les Ana les) Bananiers ali alimentaires (Le Chair dans jes) arr Beaucoup de Conifères Beaufortia s lendens Beaux-arts (La règne végétal et les). Bibliographie : Arboretum segre re de des cham mpi gno estibles et not EA à ne. des pays circonvois rm ang a Pilzen- Botanique lire illus- Chrysantheruins and their Char to the Hi sto- certain 1 of 5 o. e + © C2 ® m à ® co e + e nm Ë 2 x & mn =: ns © = a pond : . . . . -. bé pond — OO ONE bd © 09 “er sr F wo ? DL BR D Qt D D I © Jr . 12 112 . 181 ea ep) + 110 Cours d’arboriculture par Et. Grifion . . 186 Culture potagère par Fr. h CE urvenic Führer durch den Æ: nischen Garten zu Bree. QU cc ESS Guide de Lens de né Handbuch F kran 78 4 Icon raphie de oO Flore aie D Le Fra 148 Les mois aux champs . 124 Linden 69, 85, 120, 183 Manuel + pie vé- ML e d’arbori- culture fe nière par E. Verhi Mikroskopicher N ahrungs- und Genussmittel aus dem Pas reiche . Note sur l’enseignement agricole en l’étranger Note sur les Eucalyptus ants d'Australie Phyto-iconographie des roméliac sr s + Sensibilité À la * mobilité (La) Sixième congrès SA ter aie mt 1 63 de a tional pharmaceutique . 148 The ep à pe the Orchid confer ne à pris 6 ot didacti- se Architecture _ arre dat A fruits ; 78 Bla miellé (Le Mildew) . +. : pe: Boisement des dunes . . + : et Boissier (Emond) . . ‘ + TS TS falsifiées (Les) . 96 Bouquets à la boutounière (Les) : ss Hoeti tes e (Un p Bulves du Cap 'Le s) Bulletin météorologique . © Cacao de ere er ) alla cramoisi ( Camellia (Un amp Caraïes (Glaieuls sur) . Caraguata Osyana (Le). Carya olivaeiormis . . Catasetum macrocarpum Sté Gaskeliana. . Cattleya Lawrenceana . . — F. | Pages, | Cattleyn Mossiae.… .: ,:7 SSSR __ Cendre ie Pers s- AN CELL SEE _ Cep “a e (Un nd). 85 Chair dqui de fruit des bananiers alimen- _ Chaire de botanique FR l'Université de Liége a ser Chaleurs de l’été ‘1836 (Les) DIRE 0 18 Es Champignons (Culture de:) . LU Le EN Champignons de couches (Les). “5 eu UT _ Chêne géant (Un) : . 134 Chenilles (Un remède contre les) TE MORE Chevreul (M. En et) Chrysanthèmes 134 Chrysanthèmes (La première exposition do) se Cirrhopetalum Fe \ Cloportes (Un ie contre o les). éS _ Climat de l'Onein (Le) . 77 Jr * 118 _ Coca et la Cocaïne La) . Coïncidence des expositions horticoles (La) 9 olocasia Devansa 97 e). 2h : a omment faut-il garnir les murailles? . . 72 Comment faut-il orner les tables? . . . 168 25 on tion de la sève RER EST __ Concours intern sonat (Un n) se UT _ Conditions ce M (Les) - te. Lt Y-308 nu (Flore 4 qe MT _ Congo (Les p du) - % pores de pélanique d ohms 38 ongrès de pure DE Ve tes PO __ Congrès d’ hortieulture (Les) HNtie as TÔT . Conïfères (Beaucoup de) . FH .. 2% Conservation des PUMA en nues 108 nserves 151 ” Mersation ph oxeique de Berne. . . 91 : Culture _ Asperges (Nouveau mode de) . _ Culture champignons. _ Culture de Morilles est-elle possible e (La). 37 _ Culture des Victoria re egi ia en 30 _ Cycas Bellefonti . CRÉENT + D anthus (Les): 1... 0 à 68 Ve PA I) 1e _ De Bosschere (Distinction à M. Ch.) . . 120 Décoration florale d’une fenêtre . . . . 16 ._ Dendrobium ntoies ; . 109 Dénomination des fruits (Bizar re). _ Vernier épisode du Congrès de > botanique Êe “d'Anvers (Le) | Derniers beaux jours Rose 1 _ La ux arbres fruitiers remarquables MERS _ Deux chênes 9 panne es Re ordons de vigne à la __ Cordons horizontaux (Les pommiers en) 36 __ Cordyline Lucien Li __ Coryanthes maculata ( : …. Crinum Hil 173 __ Crinum vanillodorum ch al 1 ‘ ta Deux excellentes plan ntes . nan cost nez nouveaux melon LÉ STE Fu 3 pres Khododendrons 6e ET Se bulla ROLE. ichroïsme ou TA (Le). Re TU 193 — Dimorphanthus tr var. foliis ie re EE Li du Jardin de Kew (La), NUE sc atropurpuren Le 57 Distinction e M. . De Pannemaeker : 36 istinctions à lhorticultu Distinction AS MM. H. Witto et Ch. De sschere rue . 120 re don Pedro Pas SURESNES Dracaena Mme Lucien HE PUR si LD E Eau chauffée ere De LT Rio Héhenillge e (L) Ecole d’horticulture de l'Etat à Gand (L) 122 Ecor orce de Doundaké ou ge “ dertné : 150 piogsge des arbres (L’) . . 28 Eleagnu edulis . LEA r88 NT TR | 1e ai uilles es d'asperges. Tr TES Encore l'été ni JR ce: IDR Encore ] 105 Encore une Jolie p'anèe de parterre ne 69 core un remède co le ver banc. 0 Encore un utile e De 8, 0 Engrais pou e arbres fruitiers RAA Es ceT D0 nel dans 24 Rue pen u m u (Un n). 42 e du À Dos botanique d'Anvers 38 Ery in lon Coca . , . 167 Été de 1886 (Les chaleurs) : es. + Été sec et _— de nrj (L) - NU: 106 Eucalyptus (Le DR CN de, JU vaporatio s végéta Exposition de Chrysant Exposition de ae m Li gen 154 Exposition de a Per roy de de Flore à Exposition de tél Societé n Q Linnéenne w ) PE Exposition de Primula Exposition florale (La 19e TRENCI RER 21 ) - . - L . . . Expositions de Chrysanthèmes, . “is 188 Expositions horticoles en Belgique (Les) . re Expositions horticoles (La one des s) Exposition internationale à : Kio universelle de 1 1889 à Pacs: . 183 FF T1 L'EDELCES 1 4 1 1 1 1 Eu RLe [y 36 a des Orchidée n des Sociétés & horticulture de elgique 7, 117 Fête offerte à NM le professeur Pynaert : 168 Feuilles d'automne Les) . 21 Fleur du mo As plus grande) Fleurs Sorel É SO ER Fleurs des dragon (Les). Ms uv AR Flore du Cap (La ne ie Flore du Con ne * RE à | | Floriculture am è Forme oblique Frinee du Poirier, , : . 189 ANR MI Fraisier É pétuet Ve panne ae RS Fraisier (Plantation he Froid (LA ne aû ds D Pepe 12 RAA Fruits (A propos :- 24 Fruits ta d'Australie dénomination des) ’Aust a 464 graines (Les) ui pr Le) G Gares (L’ornementation dans les). Gardeners’ Chronicle ess Gartenfiora et Garten-Zeitung Gaura Lindheimer ( Gelées tardives ( Glaieuls sur cara Glands de chêne (Cacao de) . ; Goodyera Rodigasia Graines (Les fruits secs et les). Graminées Ro s (Les) . os1 Gymnogramma farinite eru Gymnogramma (Note sur che enduits de) . EH Habitat des Orchidées. . . 19, Hêtre her A es : Hymantophyll & non “mentophyitumn à Horticulture (Distinctions à l”). . 153 Horticulture nn Horticulture (Pri oublon d’Alost (Le Hydranÿes (Fleurs des) 4 (L” Lo d'honneur à 1) Impatiens s Hawkeri Impatiens S TL | Im ma ob lantations fruitières. Incision annulaire de la vigne. PET een de l’eau chauffée (L’) . . . 7 Jardin botanique de Breslau ten : Jardin botanique de Gand era Jardin de | ewW ae du) . US Jardin ro ë ee Légumes (Conserves de) . 1553 Légumes (Quelques noUvERUX) - bis oe À Lésume (Un nouveau Re TER Lierre (Le baies du) . . + : : M sou a M ST ve Linden : 2, 69, 85, 120, 18 Lis cidoptäinnel (Un) . , . Liste des Orchidées. ee RE 19, 80 Lois restrictives (Les) . . - + + : 40 NM É Mai (Q’est a inna la nolito flonr Sa LT g Mal M Franz). 15 LT pommes américaines (Les) ad ) ve LAN Miel au Tex "CR . Migrations Fe oiseaux (Les) SNA . n Éfine Morilles (La culture male pen es ar . 181 Murailles (Comment faut-il garnir les) - 128 Musa Ensete (Un bel exemplaire). : 55, 183 IN Naphtaline (La) IF 137. ologte Coins (Fra anz 2). 380 76. | Bernard or der 2 ; Dub s Ue ean Etienne) . ; Lt Just (Charles Fr ançois) k a Malou (Julie RE A la de Édouard) 48. à Qui s {A la mémoire de Mo Mrs Schlote (Theodor) En a (Jo hé e (Edmond Lo sp 76 Nepenthes (Le se . * 187 epenthes astersiana ‘14 Note sur les enduits de érinègrniné © 1 wi Nouveau fraisier LA (Un) : Nouveun légume ( * 122. Nouveau mode de euitare des "Asperges 10 ds Noivauts poteaux RE . Nouveaux produits vê Cris D - ne Nouvel ennemi de la Le ca 9 SES È | ins rrosements d dans les) ES _ Jardins de En ie Les) . O FE s- Jubilé horticole (Un) , ra | É Es 4 | Odontoglossum excellen CARTES à I Odontoglossum am Pescatoret ‘a LS 14 Dion sum ve +292 FC res fra at Re GE OS BEN n Dans (Migr ationa des). + SERRE Re +71 Oncidium luridum (Un Feui-où AE Orchidées dans n0S appartements { “1 | à ES IL | cultiver les) . . E | Orchidées bite des) des). : Labisia alata . - Fe ét ce Orchidées (Habitat des) + + * * ” Laelia anceps var. OR Te 5: 1d0 Orchidées (Liste des) + + * * * © BA rt © À > à AT CU ON ARR CE A API NN RE DT TC) L'ORDRE 0 2 DOS DER L'an: à 2 Pol te "a be 1 LÉ 9 PE UE OR fi t LE til 1 à rÈ 4 41 x J'ai NUE RTE CU Eee ; | a LR tir + \ | ‘ F. 4 Pages. Hbfbhidées nouvelles. :. . 0, 0+ D op (D). re 6 _Orchid Soc . 24 _Orégon (Le “hit t de l’). . 115 es. de 2 ee d’Armes à Gand (Les). 149 Ornemen ns les gares (L”) 70 | Osmanthus icifoius (Dre F _ Ouraga ût en Fran Hoi, 150 | Ouragan viois da 8 désonies PR a Il FE | Pansches de CIRE Fes) ee % s Au ugus en . 157 | Pandanus se SE de GO Di 4 _. 154 _ Pêchers sr ie reuil (Les + ] | Béchers du monde (Le: se in verger de) argonium zonale (Les). 2 _ Peronospora viticola 73 _ Peut-on c ltiver les Orchidées dans nos apparte net st ER Philodendron Lo ‘ RE A _ Phylloxera è 170 Phylloxera vengeur . 135 Ronix canariensis is (19 ; Fur e _ Phyto-icon DEEE _ Bromeliaceen . . 63 _Phrynium vari HTC RS he ; " pes 4 ja rt L nan docos : SE Pantéos des arbres fruitiers (La) . 7 _ Plant ation du Fraisi ; Plantation (Faut-il tailler les arbres lors de la) 36 - Plantations fruitièr + St UD > Pla ntA0ns fruitières (importantes) . Plantations Lo "+ 108 | Plante de erre Thnonse une jolie) : Plantes en voi res » : Plantes comestibles du Japon (Les) ; | Plantes dans les sppartons ments. . 149 Plantes (Deux excellen 3 Plantes (La tem PME naturelle propre j . 154 Plantes nouvelles (Le nombre des) des Plant te tubéreuse alimentaire (Une) . . . 86 oirier d’ornement (Un ‘ franchement pleureur (Un) Poirier 153 > Pois (Quelques nouveaux : 163 Pois (Les semis de). en : omm. ce américaines (Les meilleures) . . 07 Pommes de terre nouvelles . Te durs en cordons horizontaux (Les). . 36 _Pontederia crassipes . < EN Pots en papier Se . Primes ‘honneur à l’hortieulture 165 Primula nu 103 rimula e exposition de) RSR ONCE ne nn iférabies (Le ÊTRE EC Prix 3 francs AL : EEE _£ de bouturage (Un). 88 Produits agricoles (Les) . . 105 Froduits du Congo Een: . 53 Æroduits horticoles (La vente des) . 42 . en Dr ce ve Prunus Mume (Le) . Lynaert (Fôte offerte à M. le professeur) . 168 SÉRIE RTE 75 0 VONT SNS 5 ARE LR € ‘ : @ Pages. Qu'est-ce qu e la Re de Raphia? . 169 Qu'est-ce ca Be la a Hs ” es I Raphia (Qu’ re ÊLE 2 ns de) . + 169 Rétabiieeion (L (Les ice os en ne voie 65 mède contre es chenilles (Un). 0 Remède nes n). ÿ de a us ( ncore un) : ède contre gris A 197 Reproduct re races végétales ds: 27 Résistance a ra froid (La et à. NE Revenu arbre ruitier , . 181 Richa rie à 71 ons (Deux nouveaux) 117 Riz PE 71 Rob APE 118 Roue or (Un du de). pe Rosa pipe: (Greffage du Rosier sur) - Rose re le) . 105 Rose Lusi rs a). . 106 Roses à St Pétersbourg (Les) . 85 Kosier Banks (Le : 104 Rosier Madame Raoul (Chaudon : . 27 Rosier the American Banne 44 ose William Francis Bénnét (La) 103 s Sagenia mamillosa . 91 Saison froide (La) . , 57 Saison hivernale 37 Scabiosa caucasica elegans 86 Selenipedium ca 77 Semis des pois (Les 47 Sequoia gigantea. 104 sève (Composté de 1 39 Sève (Composition de la ÿ « 89 Société royale de botanique ‘de Be ique «6 Société royale de Flore ” Bruxelles (Ex- osition de et re tot d'horboultate de Malines . 181 Société royale Linnéenne ns . 118 SÔ AO oussetz . 4 Sorbus aucuparia fol. 165 oufrer (A quel mo set “convient de), . 107 Spathoglottis Augustoru 129 lendide rockwork (Un) ? 135 Stachys affinis (Le). . . Ex Tables (Comment faut-il orner les Tailler les arbres lors de Fau : Less upes (Un nouve u piége . 136 las . 168 la P antation Tau à) . 74 Température naturelle pr pr: aux : plantes jo Tilleul remarquable (Un n). Tomate Comtesse de Boisgelin. . 138 . 164 — 196 — Pages Tomboia _ Hess des jardiniers, . . .1 Victoria regia en plein air Ve du} 4 Trichocentrum pfavii se en Vigne épineuse (Une) . CCR Tubéreuse a Ementure (Une plante) : s+-5 480 Vigne (Incision annulaire de la) . RU su U ouvel e i de la) . | igne (Un grand Lo CR UÙU Vignobles en eee (Les) : 53, Vins de France (Les) . GE Un bel exemplaire de Musa Ens 55 von Fffner (Mon ument élevé à C.) LR Université de Liége (La Le de botanique : von Mueller (M. le Baron PF]... à . 5 Utile exemple (Encore un) : DPF MES WW V Wisteria sinensis flore pleno . . . . . Witte (Distinction à M. H.). . . . . . Végétaux (Évaporation du = ns, + 66 Végétaux (Nouveaux produits) . As " X Vente des produits horticoles (La: ; 42 Ver blanc (Encore un remède le) : 42 Verger dé Pêchers du monde Ge: du grand) 9 Xanthoceras sorbifolia (Le) . . . . + .