DO) SÉS RE /899-33 F7 CEE Te Pons sl.. AÉTE D) LÉ ÉVE Re CS Missouri BOTANICAL GARDEN LiBRARY x». BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 5 FÉVRIER 1879. Présidence de M. BAILLON. G. DuTAILLY. — {nflorescences avec ascidies dans Le Pois cultivé. — J'ai, dans le temps, appelé l'attention des membres de la Société Linnéenne sur la production, par monstruosité, d’ascidies a les Fraisiers et les Pivoines. Les feuilles de nos Fraisiers, on appelle, avaient, outre leurs trois folioles normales, deux (ohnloe inférieures supplémentaires supportées par un pétiolule, et dont le limbe, né comme celui d’une feuille peltée, prenait gra- - duellement la forme d’un cornet conique, long de 2 à 3 centi- mètres, et qui n’était ouvert qu'à sa base obliquement tronquée. Dans les Pæonia à feuilles anormales qué j'ai décrits, les faits étaient différents. Deux lobes foliaires opposés se réunissaient par l’un de leurs bords et, en même temps, étaient connés par l’autre bord avec le pétiole commun supportant le lobe terminal. On avait ainsi une sorte de cornet ascidiforme trilobé et souvent même quinquélobé, grâce à des complications que nous n’avons point à _ rappeler ici. L’ascidie, en d’autres termes, était constituée, dans pp les Pivoines, par l’accolement latéral de plusieurs folioles, tandis que, dans le Fraisier, elle était formée par une foliole unique, en réalité peltée. Aujourd'hui, j'ai à décrire un troisième cas tout différent des deux précédents, et qui m'est offert par certaines variétés de Pois cultivés. On sait que les inflorescences unilatérales de ces plantes sont très-fréquemment réduites à deux et même à une seule fleur. Quand il existe deux fleurs, la fleur supérieure parait terminer l'axe principal de l’inflorescence. Mais ce n’est qu'une apparence. En réalité, son pédoncule s’insère latéralement sur cet axe principal qui avorte au niveau même de l'insertion. Souvent, l’avortement du rachis est tel qu’il ne produit même plus de fleur supérieure avant de s'arrêter. Il s’effile et se termine en pointe à la façon des vrilles foliaires des mêmes plantes. Or, à la — 194 — place de la fleur supérieure ou de cet axe principal effilé, j'ai ren- contré fréquemment un cornet de consistance foliacée, fortement évasé et à bord libre assez régulièrement denté. Il pouvait arriver qu’au fond de ce singulier organe on n'observât rien de spécial ; en d’autres termes, que le fond fût parfaitement lisse. Sa nerva- tion, d’ailleurs, ne fournissait aucune indication précise sur la nature réelle de cette espèce d’ascidie. On pouvait done formuler, à propos de cette dernière, toutes les hypothèses imaginables sans savoir à laquelle s'arrêter : admettre, par exemple, que ce cornet n'était que le calice de la fleur supérieure extrêmement développé, tandis que la corolle ct les organes de reproduction avaient com- plétement avorté. Parfois, au fond de cette ascidie, on rencontrait un organe dont la présence venait encore compliquer la question. C'était une sorte de filament grêle, long de 1 centimètre environ, qui se terminait en pointe. On pouvait faire d’autres hypothèses sur sa nature réelle et supposer de nouveau que l'ascidie était le calice de la fleur supérieure, dont l'axe, tout en s’allongeant au- dessus du calice, était néanmoins demeuré stérile. Mais, dans quelques cas, nous avons trouvé ce même filament surmonté d'une fleur uormale qui paraissait ainsi sortir du fond de l’ascidie. Ce nouveau fait prouvait que cette dernière n’était nullement uñe enveloppe florale, mais n’apprenait toutefois rien de positif sur la valeur réelle de ce singulier involuere monophylle. Nous avons alors remarqué que l'ascidie devenait souvent irrégulière et pouvait prendre l'aspect d’une feuille peltée, de forme ovalaire, légèrement concave en dessus, ct dont le pétiole avait une insertion nettement excentrique. Dans certains cas, les bords du limbe de cette feuille offraient deux échancrures latérales qui le divisaient en trois lobes, l’un médian et les deux autres latéraux. Enfin, l'observation d'un grand nombre d'inflorescences biflores normales nous a prouvé que le lobe médian était une feuille et les deux latéraux les stipules de cette feuille. Cette dernière était la feuille ou bractée axillante de la fleur supérieure. Ordinairement séparées et extrè- mement réduites, la bractée et ses stipules s'accolaient, en somme, dans certaines circonstances ct prenaient un développement exa- géré, tandis que leur fleur axillaire disparaissait. Comme, d’ail- leurs, l'axe principal de l'inflorescence ne s’allongeait pas au- dessus de leur insertion, le singulier cornet qu’elles constituaient ! — 195 — par leur réunion semblait être la terminaison mème 81 comme l'épanouissement de cet axe. En résumé, à côté des ascidies du Fraisier formées par une seule foliole, à côté de celles des Pivoines constituées par l'accolement latéral de quelques-unes des folioles d'une même feuille, il faut placer les cornets ascidiformes de cer- tains Pois qui résultent de la réunion latérale d'une bractée avec ses deux stipules et de ces dernières l’une avec l’autre, phénomène qui coïncide avec l’avortement de l'axe qui supporte ces organes, immédiatement au-dessus de leur insertion. M. H. BAILLON. — Sur les affinités du genre Trisciadia. — M. J. Hooker, qui a créé ce genre de Rubiacées (Gen., 11, 66), pour le We- bera truncata WaLL., n'a pu le placer qu'avec doute dans la tribu des Mussændées, parce que le fruit lui en était inconnu, Les inflo- rescences de cette curieuse plante sont, non de vraies ombelles, mais des cymes ombelliformes, et l’organisation de son gynécée est aussi très-particulière. Il est formé en réalité dedeux carpelles, comme lPindique le nombre des branches stylaires. Mais ses deux loges ovariennes sont divisées par une fausse-cloison en quatre logettes uniovulées. Il y a donc deux ovules dans chaque loge; ils sont col- latéraux, ascendants, à micropyle dirigé en dehors et en bas. Ils -S’insèrent donc chacun d’un côté de ce placenta axile qui plus tard s’avance entre eux pour constituer la majeure partie de la fausse- cloison. Cette disposition des ovules se rencontre dans un assez bon nombre de Rubiacées, notamment dans les Cruckshanksia (p. 188); elle rappelle ce qui se passe dans le gynécée des Labiées, Borragi- nées, etc. Nous l'avons aussi observée dans ce singulier genre de la Nouvelle-Calédonie que De Candolle a nommé Olostyla et dont nous avons rétabli les véritables caractères (p. 183). Nous pouvons pré- voir que le Trisciada a un fruit charnu, qu’il n’a point de rapports avec les Coptophyllum à côté desquels on l’a placé, et qu’il appar- tient au genre Olostyla, Mais les Olostyla eux-mêmes ne sont pas des Mussændées, et ils ne constituent qu’une section d’un genre de Morindées, bien plus an- ciennement établi (1826) par Blume (Bijdr., 994). C’est le Cœlos- permum, auquel M. Bentham a justement rapporté les Pogonolobus. Ce genre est mal connu quant à ses espèces sundaïques. Miquel dit encore que c’est pour lui un type mal convu (FL ind. bat, H — 196 — 301): « Cœlospermi genus mihi adhuc dubium ». Le prétendu €. corymbosum de l'herbier de Zollinger (n. 1471) n’est qu'un Psy- chotria. Maïs les n°s 1017 Z et 3490 sont des Cœlospermum. Ts ont tous les deux les fleurs en cymes corymbif , les pétales sé- parés inférieurement dans une étendue variable, en face des éta- mines, par des fentes comme on en observe dans la corolle de cer- tains Cinchona. Leur ovaire est biloculaire; les loges sont parta- gées en logettes uniovulées par une fausse-cloison, et le micropyle est dirigé en bas et en dehors. Leur fruit a donc quatre noyaux monospermes à endocarpe plus ou moins dur. Les Olosiyla sont donc des Cœlospermum, comme les Trisciadia ; c’est encore là une grande simplification dans la famille si compliquée des Rubiacées. Trois genres disséminés dans différentes tribus sont réunis en un seul dans le groupe des Morindées. Tous les Cælospermum sont sar- menteux, ou grimpants ; tous ont une inflorescence particulière : des cymes simulant des corymbes; tous ont une corolle pseudo - polypétale; tous ont des fleurs blanches et généralement odorantes. F4 M. H. BaiLLoN. — Sur l'arille ombilical d'une Légumineuse. — Dans les collections brésiliennes de M. Weddell, il y a un fruit curieux d’une Légumineuse indéterminée dont le péricarpe est dou- blé d’une substance très-charnue, interposée à lui et aux graines. Comme ce fruit est conservé dans l’alcool, la masse charnue n'a rien perdu de sa rigidité et de son élasticité; elle est actuellement blanchâtre. Quoique la gousse soit assez semblable, comme taille et comme forme, à celle de plusieurs Hymenwa brésiliens, je ne crois pas néanmoins qu’il s’agisse d’une espèce de ce genre. Peut- être est-ce plutôt une Mimosée, voisine des Inga (?). Chaque graine est bien, comme dans Îles Hymenæa, entourée de sa portion parti- culière de pulpe charnue, et t celle-ci n’affecte aucun rapport avec Île périearpe qui est glabre intérieurement. Seulement la graine n’est pas toujours en totalité enveloppée sur la pulpe; il y a quelquefois sur les côtés des portions plus ou moins étendues de son tégument noirâtre qui n’en sont pas recouvertes. Là se voient des lobes iné- gaux, plus ou moins déchiquetés en languettes, en lanières appli- -quées les unes sur les autres, comme il arrive souvent dans les arilles, notamment dans le macis des Muscades. C’est qu’en effet cette production est bien nu arille dans la Légumineuse qui nous A: RP occupe; et cet arille nait du pourtour de l'empreinte ombilicale qui ici, comme dans certains Mucuna, a la forme d'un arc ou d’un crois- sant allongé, occupant une grande portion du bord interne de la semence, Partout ailleurs l'organe charnu que nous étudions est li- bre d’adhérence avec la graine. Iei donc un arille ombilical joue le même rôle que la formation intracarpellaire des Courbarils. SÉANCE DU 7 MARS 1879. Présidence de M. BAÏLLON, M. H. BALLON. — Sur une nouvelle Mappiée à corolle gamo- pétale. — En dehors des Leptaulus, les plantes de ce groupe dont la corolle est longuement gamopétale, sont fort rares. Dans les Cas- sinopsis, l’union des pétales ne se fait probablement que par l'inter- médiaire des filets staminaux qu’on peut suivre jusqu’au réceptacle floral : ce n’est pas là, à ce qu'il semble, une véritable gamopétalie. Il en est autrement dans une plante que Chapelier a trouvée à Ma- dagascar, sur la côte orientale, et qu’il rapporte aux Viticées, tandis que M. Tulasne l'a rapprochée des Loganiacées. Elle n’est pas éloi- gnée des Cassinopsis, dont elle a les feuilles opposées et les cymes composées axillaires. Mais sa corolle longuement tubuleuse est et demeure d’une seule pièce dans plus de la moitié de sa hauteur. Son limbe est formé de cinq lobes, imbriqués et finalement libres ; mais pendant longtemps, ils sont si étroitement rapprochés par leurs bords amincis, queM. Tulasne a été jusqu'à croire leur préfloraison valvaire, La base de cette corolle est entourée d’un calice à larges divisions obluses et foliacées. Leur préfloraison est quinconciale, et elles sont d'autant plus longues qu’elles sont plus intérieures dans le bouton. Les sépales 1 et 2 sont donc les plus courts, et le sépale 3 est intermédiaire comme dimensions entre eux et les sépales 4 et 5. Une inégalité analogue s’observe dans les pièces de l'androcée, et C’est à ce fait, ainsi qu’à la dissemblance des sépales, qu'est dû le nom générique de Tridianisia, que nous proposons pour cette plante. Il est à remarquer d’abord que les filets subulés de ces cinq étamines s’insèrent sur le tube de la corolle; puis qu'ils sont très- inégaux : deux courts, un moyen et deux si longs que leur an- thère est exserte, tandis que les autres demeurent incluses, Ils s’in sèrent d’ailleurs sur le tube à des niveaux différents. Les anthères — 108 — sont courtes, elliptiques, subdidymes, dorsifixes, introrses, déhis- centes par deux fentes longitudinales. Le gynécée est aussi très-par- ticulier. Il est formé d’un ovaire tout pareil de forme à celui du Muscadier commun, c’est-à-dire pyriforme, à sommet atténué en cône aigu, sans style proprement dit, En haut, cette sorte de cône présente d’un côté un sillon longitudinal et, de chaque côté de celui-ci, une petite surface oblongue, chargée de papilles stigmati- ques. Dans l'ovaire uniloculaire, à la base duquel est un disque à peine indiqué, se trouve un placenta longitudinal occupant la pa- roi du côté de la fente stigmatique ; sur ce placenta s’insèrent à des hauteurs différentes deux ovules descendants à raphé dorsal. On voit par là quelles particularités remarquables pour le groupe auquel il appartient, présente notre T. Chapelieri, qui paraît être un arbuste sarmenteux (?), dont les jeunes rameaux, les pétioles et la face infé- rieure des feuilles elliptiques, penninerves, sont hérissés de poils bruns. Il en est de même des axes de l’inflorescence. Sur la corolle les poils deviennent plus rares et jaunâtres, ascendants. M. H, BAILLON. — Sur quelques genres de Rubiacées dont la place est douteuse, — I1 y a beaucoup de types de cette famille qui sont mal décrits et mal connus, rares d’ailleurs dans la plupart des collections; si bien qu'on n’a pu se prononcer définitivement sur Ja place à leur donner. 1. Tertrea DC. (Prodr., IV, 481). Ce genre, qui est le Schiedea A. RiGH. et qu’on place avec doute dans la tribu des Chiococcées, est un WMachaonia H. B., de la tribu des Guettardées. Sa corelle est imbriquée, quoique dans une faible étendue: son calice est imbriqué aussi, et son ovaire comprimé, dont chaque loge ren- ferme un ovule descendant à raphé dorsal, est surmonté de deux glandes superposées aux loges, représentant le disque épigyne. 2. Nematostylis Hook. Fr. (Gen., IH, 110). Cette plante était connue d'Ach. Richard, qui l’a décrite sous le nom de Pavetiu anthophylla (Rubiac., 101), en se demandant si elle ne devait pas aire un genre nouveau. Le N. loranthoides doit donc prendre le nom de N. anthophylla. 3. Lachnostoma Konta. (in Ned. Kruidk. Arch., If, 202.). Con- génère des Coffæa, comme l'avait soupçonné M, Hooker, et comme M. Clarke m'a dit à Kew l'avoir confirmé. ts: 4. Cleisocratera KorTn. (Verh. Nat. Geschied., 256, t. 62). Ne présente aucune différence générique avec les Psychotria, quoique le genre ait été rapporté à la famille des Loganiacées. 5. Breonia À, RicH. (Rubiac., 210). Ce genre a été placé à tort parmi les Eunaucleæ, attendu que ses fleurs ne sont pas indépen- dantes les unes des autres dans leur portion ovarienne. L’organi- sation des fleurs est identique au fond à celle des Anthocephalus, qui sont des Sarcocephalus, et le Breonia ne peut tout au plus constituer qu'une section dans le genre Sarcocephalus. Ce qu’on appelle « l'involucre spathiforme » dans le Breonia, existe au-des- sous du faux-capitule, quoique avec un moindre développement, dans un assez grand nombre de Naucléées. 6. Solenandra Hook. r. (Icon., t, 1150). Ce genre, placé entre les Badusa et les Luculia, dans la tribu des Cinchonées, est prin- cipalement caractérisé par des filets staminaux monadelphes dans une grande étendue. Ils sont rapprochés les uns des autres et forment ainsi une sorte de tube autour du style; mais ils ne sont pas soudés, et souvent même ils se séparent spontanément les uns des autres dans toute leur étendue. La plante n’est pas générique- ment distinete des Exostema. 7. Euosmia H. B. (PL. æquin., Il, 165, t. 134), La préfloraison de la corolle n’est pas réellement valvaire dans le type de ce genre, VE, caripensis. Comme dans les Hamelia, etc., les bords des lobes de la corolle s’amincissent supérieurement et se recouvrent entre eux dans la préfloraison, qui est imbriquée. Le fait est d’ailleurs difficile à constater, à cause de la grande délicatesse des parties. Les Euosmia (1809), rangés avec doute parmi les Mussaendées, sont des Hoffmannia (1788), dont on fait des Haméliées. L’E. aggregata SPRENG. nous paraît congénère. Sa corolle est im- briquée. 8. Patima AuBL. (Guian., 1, 196, t. 77). N'est probablement qu'une section, d'ailleurs fort bien caractérisée, du genre Sabicea du même auteur (?). 9. Canephora 3. (Gen., 208). Dans ce genre, qui est rapporté aux Mussaendées, on croit que la préfloraison de la corolle est val- vaire. Elle est, au contraire, très-nettement tordue, et c’est ce qui, entre autres Caractères, rapproche ce genre de la tribu des Gardé- niées, où il devra probablement prendre place à côté des Petunga, — 200 — Fernelia, etc. L'inflorescence est en réalité centrifuge sur le sommet d’un axe commun eladodiforme. 10. Alibertia À. Ricn. (Rubiac., 154). Ne paraît pas différer génériquement des Amaioua AuBL., dont le nom date de 1775. Le nombre des loges ovariennes n’a pas ici de valeur générique. 11. Chapelieria À. Ricn. ( Rubiac., 172), Ce genre est mal connu parce que les botanistes qui sont venus avant ou après Richard dans l'étude des Rubiacées, ont malheureusement ajouté à l’échautillon type récolté par Chapelier une branche d’Apocynée totalement étrangère à la plante elle-même. Quant à l'échantillon de Chapelier, que Richard a certainement eu en vue avant tout autre, comme l'indique le nom générique qu’il lui a donné, c'est un rameau fructifère de la plante que M. Hooker nomme Tamata- via (Gen., Il, 92). C’est avec raison qu’il suppose que le testa a été décrit inexactement : « an testa fibroso-lineata pro sericea incaute sumpla ? » Il est identique à celui du Tamatavia Melleri. | 12. Abbottia F. Muezc. (Fragm., IX, 181). IL est à supposer que les noyaux assez nombreux de cette plante ont été pris pour les graines. La fleur, avec la couche intérieure, plus ou moins libre vers les bords, qui double leurs divisions, est bien celle de certains Timonius océaniens, dont beaucoup sont encore à décrire. 12. Straussia À. Gray (in Proc. Amer. Acad., IV, 43). Ne pré- sente aucune différence générique absolue avec les Psychotria. 14. Hexasepalum BaRTL. (ex DC., Prodr., IV, 561). L’herbier de Berlin possède un échantillon qui est tout à fait dépourvu de fleurs. Mais autant que le permet l’examen des organes de végéta- tion, il ne s’agit vraisemblablement que d’un Spermacoce à feuilles très-longues et étroites, peut-être d’un Ernodea, vu ce qu’on dit de:la situation axillaire des fleurs solitaires et sessiles. 15. Badusa A. Gray (in Proc. Amer. Acad., 1V, 308). Proposé pour le Cinchona corymbifera de Forster, ce genre ne présente aucune différence absolue avec les Exostema qui sont américains et représenterait, par suite, une section océanienne de ce dernier type. L'Oxyanthus versicolor de nos serres a les fruits secs; c’est un Exostema bien connu, l'E. longiflorum Roeu. et Scu. Le Secrétaire : Mussar. D. HUM sr tigsss site oe 1946. — Paris. Imp. Félix Mazreste et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22. €" N° %. BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARK SÉANCE DU 2 AVRIL 1879. Présidence A6: M. BAILLON, M. H. BAILLON. — Sur l'écorce dite de Josse. — Cette écorce, encore nommée au Sénégal Khoss ou Xosse, vient d’une plante que Guibourt a indiquée comme ayant le fruit d’un Cephalanthus. Il n'en est rien : les caractères extérieurs du fruit sont seuls les mêmes; mais les loges renferment souvent plusieurs graines. La corolle étant valvaire ou à peine imbriquée, il s’agit d’un Nauclea de la section Mitragyne. Wilidenow a nommé cette plante en 1793, Uncaria inermis. 11 convient donc de lui donner le nom de Vaucleu (Mitragyne) inermis. C’est elle qui a encore été appelée N. africana, N. platanocarpa, Stephegyne africana, Cephalanthus africanus, Platanocarpum africanum. Elle est riche en matière colorante, et doit renfermer un alcaloïde ; il importe donc qu’on l'envoie de nos possessions africaines en quantité suffisante pour qu’il en soit fait une bonne analyse, Elle est extrêmement voisine d'un autre Nau- clea de la même section, le N. parvifolia dont la réputation, comme fébrifuge, est parfaitement établie dans l'Inde. Peut-être ne sont-ce que deux formes d’une seule.et même espèce ; les différences sont peu considérables et presque aucune d'elles n’est invariable. Le N. inermis a de très-larges stipules membraneuses enveloppant le sommet des rameaux et les inflorescences jeunes; mais elles tom- bent de très-bonne heure et nous ne savons s’il en est de même dans le N. parvifolia. I y a lieu de penser que le NN. inermis pourrait être la plante dont a parlé Mungo-Park, sous le nom de JV. orientalis, comme servant au traitement des fièvres et des douleurs dans l'Afrique tropicale. Là ses branches .s’emploient en fumigations d’une façon toute particulière. M. Hiern, qui relate ces faits, pense que le A. orientalis de Mungo-Park est plutôt le Sarcocephalus esculentus. Rien n'empêche que ce dernier ait les mêmes Propriétés qu'une ++ 202; — plante aussi voisine que le Khoss par son organisation et ses carac- - tères botaniques. Quoi qu'il en soit, la plante qui donne l'Ecorce de Josse est le Nauclea (Mitragyne) inermis. M. H. BaiLLON. — Sur l’Imantina. — Cette curieuse plante, dont M. Hooker (Gen., Il, 120) a bien saisi les affinités avec les Mo- rinda, constitue-t-elle un genre ? On le croirait, à ne considérer que la plupart des échantillons assez pauvres que M. Deplanche a rapportés de la Nouvelle-Calédonie. Les fleurs y sont solitaires, construites d’ailleurs comme celles d’un Morinda, uyant la même préfloraison, la même organisation ovarienne, c’est-à-dire deux loges seulement, et biovulées, avec une fausse-cloison entre les deux ovules d’une même loge. Mais sur d’autres rameaux de la même plante, on voit les fleurs et les jeunes fruits réunis par petits groupes de deux ou trois, c’est-à-dire connés par leurs récepta- cles qui ne formeut plus qu’une masse unique, creusée de huit ou douze cavités ovulifères. Ce n’est donc là qu'une section du genre Morinda où nous en signalerons d’autres caractérisées par l'union de deux fleurs, comme il y en a trois dans le Tribrachya. M. H. BAILLON. — Sur les graines des Diervilla. — Les derniers auteurs qui aient parlé de ces graines les décrivent comme : « mi- nula, oblongata, compressa, angulata, testa crustacea cancellata », et celte description s'applique bien au D. canadensis qui fructifie communément. Mais il n'en est pas de mème de la plupart des espèces asiatiques du genre, décrites sous les noms de Weigela et de Calyptrostigma. Dans deux Weigela que j'ai analysés, les graines étaient bordées d’une aile membraneuse ovale-oblongue, qui rap- pelait tout à fait celle de certaines Cinchonées. Dans le Calyptro- stigma Middendorffiana, que l'on a avec raison rapporté au même genre, le fait est plus prononcé encore, et l’on peut dire que la semence est semblable à celle de certains Quinquinas. Il y a une sorte de noyau séminal, elliptique, comprimé, répondant à l'albu- men charau qui renferme un petit embryon droit, égal environ en longueur à la moitié du périsperme; et l'aile oblongue, membra- neuse, irrégulière, sinueuse, est à chaque extrémité à peu près deux fois aussi Jongue que ce « noyau ». Seulement, les bords de l'aile sont moins profondément déchiquetés que dans la plupart des Cin- chona, Si l'on ajonte à ce fait que la capsule est tout à fait celle — 903 — d'une Cinchonée, avec la déhiscence septicide et le placenta fovéolé abandonnant le reste du péricarpe, on sera forcé d'admettre que les Diervilla ne diffèrent des Rubiacées que par l'absence des stipules. On se rappellera en même temps que les genres de Rubiacées dé- pourvus de stipules sont assez nombreux, et surtout l’on ne sera pas tenté d'attribuer à l'absence on à la présence des ailes sémi- nales une bien grande importance pour la classification, puisque l'un et l’autre cas peuvent se rencontrer dans un groupe générique aussi naturel que le Diervilla. M. H. BALLON. — Sur le Microsplenium et la suppression de la famille des Caprifoliacées. — Le M icrosplenium Coulteri (HooKk. F., Gen., I, 4, n. 4), qui a été rapporté à la tribu des Lonicérées, Comme genre voisin des Triosteum, a les cinq divisions du calice inégales et imbriquées; une corolle imbriquée, à cinq lobes un peu inégaux; cinq étamines à filet court et à anthère subdidyme ; un disque épigyne presque entier ou inégalement bilobé; un style supérieurement partagé en deux lobes divariqués, assez épais à la base, subulés, un peu arqués, et un ovaire comprimé dont les deux loges renferment chacune un ovule allongé, descendant, à raphé dorsal, à micropyle intérieur et supérieur, à funicule assez long. Tous ces caractères indiquent assez qu’il s’agit d’une vraie Rubia- cée du genre Machaonia, genre auquel nous avons déjà rapporté le ertrea. Remarquons que voici une espèce d’un genre certain de Rubiacées dont un auteur très-expérimenté a fait une Caprifoliacée. Nous avons montré jadis combien les Hamelia se rapprochent de ces dernières. Plus tard, nous avons fait voir comment le fruit et les graines de certains Diervilla sont ceux de certaines Cinchonées et Portlandiées. M. Thwaïites avait fait du Dichilanthe une Caprifo- liacée ; on le place aujourd’hui parmi les Rubiacées. La seule dif- férence constante entre les Caprifoliacées et les Rubiacées, consis- tant, dit-on, dans l'absence ou la présence des stipules, on oublie que plusieurs Viburnées ont des stipules, que le Pentapyxis (« Lo- niceræ species stipulatæ ») en a de très-développées, que les Carle- mannia, Sylvianthus et plusieurs autres Hédyotidées en sont dépour- vus. Les Diervilla, dépourvus de stipules, me paraissent d'ailleurs plus voisins des Cinchonées que des autres Lonicérées parmi lesquelles on les place. Je ne sais si le Microsplenium a des stipules; — 204 — elles sont peu développées dans plusieurs Machaonia Ce genre ren- î ferme d’ailleurs plusieurs espèces à petites feuilles, à rameaux trans- - À formés en épines, d'un aspect tout particulier, mais qui, par lès caractères dé la fleur et du frait, sont inséparables des premiers Machaonia connus. Voici l'indication sommaire de quelques-unes, probablement non encore décrites : M. portoricensis ; flore 4,5-mero, corolla valde imbricata; an- theris 5 subsessilibus ; styli lobis brevissimis; disco crenato; foliis suborbiculatis sæpe emarginatis. M. cymosæ GRISEB. proxima, foliis latioribus subgriseis; stipulis vit conspicuis (Plée, ni. Wu: ; Porto-Rico). M. Galeottiana; fiore 4-méro; calyéis l6bis subéqualibus: éotall valide imbricata ; ramis cruciatis Yamulisqué omnibus spinescenti | bus ; foliis paucis sübelliplicis. Planta subaphylla. inflorescentiis térinitialibus mets (Galéotti, in Cordillera mexicana, prope Véra-Cruz absque n° }. M. véracruzéana ; épatle ih#quälibus 4, 5 ; pétalis longiuseulis; ovario oblongo éompresso pubérulo ; foliis (inéfusbutié) ovato-acutis subtus pallidé toméntosis; rämis axillaribus brevibus apice spines- centibus ; cyma lerhinait 3 2:chotoma (Galeotti, fn Cordillera mexicanä, prope Véra-Cruz, n. 7104). Terireæ À. Rici. (que M Chaoniæ Spéc.) proximma. Flores « fulvi ». M. Lindeniana : ; floribus #, 5-meris: ; sepalis majusculisinæqualibus obovato-oblongis ; corollæ Done mar lobis imbricatis; f elliptico-ovatis ; rau ls nunc spiuescentibus ; cymis terminalibes multifloris (Linden, Yucatan, ad Campéché). Flores « albi odorati ». M. Hahniana ; floribus ut in specieb. brasil., calyce autem valde hirsuto ; ;sepalislineari-subulatis, persistentibus. ramis haud spines centibus ; foliis ovato-acutis crebris cum petiolis ramulisque juni®= ribus albido-birsutis; cymis terminalibus densis corymbiformibus (Hahn, ad Acatlane dition. mexicana). Species indumento imprimis insignis nullique similis, Pour nous, les Caprifoliées, Viburnées et Diervillées ne seront que des séries de Ja famille des Rubiacées, Les Adoxées constituer rontloujours un groupe anormal, quelque place qu’on leur donne, mais Îl ne parait guère possible de les éloigner des Viburnées. — 905 —- SÉANCE DU 7 MAI 1879. Présidénce de M. BAILLON. M. H. BaILLON. — Sur l’organisation et Les limites du genre Morinda.— Ce qu’on a dit du nombre binaire des loges ovariennes des Morinda est tellement vrai qu’il y a des espèces où la fausse- cloison de séparation est fort incomplète. D’autré part, quand les loges sont uniovülées, aucune fausse-cloison ne se produit. Un sans fait qui étonnera, ; est que ps das ee tin peut ètre polypétale (Chor osition qui se retrouve dans les Cœlospermum (Olostyla). La gamopétalie perdrait par là beaucoup de son importance comme caractère de classification, car la faille des Rubiacées est une de celles qu'on dit « très- naturelles ». Nous savons déjà que les inflorescences, dans ce genre, peuvent être réduites à une seule fleur, comme il arrive dans les Imantina (qui ont sur le même pied des inflorescences pluriflores), Avec des inflorescences pauciflores, les cymes peuvent être axil- laires, sessiles et simuler des faux-verticilles de Labiées ; c’est ce qui arrive dans ri08 Morindinu. Avec dés inflorescences analogues, mais multiflores, comme dans notre M. Lastelliana, de Madagas- car, l'ovaire est biovulé et non quadriovulé; c’est le caractère d’une section Morindella. Elle nous conduit aux Rennellia et aux Tri- brachya qui, comme on l’a soupçonné, ne sont que des sections du genre Morinda. Le no 2060 de l’herbier de M. Beccari est un Ren- nellia (nous lui donnons le nom de borneensis). Ses deux loges sont aniovulées, et l’ovule est attaché très-haut sur la cloison; le micropyle ne cesse pas d’être eri bas; de façon que l’ovule est très- incomplétement anatrope ; il l'est bien plus dans les espèces où il s’insère très-bas. Dans le Tribrachya morindæformis, les loges sont aussi uniovulées, et le hile se trouve vers le milieu du bord interne de l’ovule, mais le micropyle demeure inférieur. Les divi- sions de la corolle sont longues, aiguës, épaisses, triangulaires sur une coupe transversale, C’est une plante très-voisine, en somme, du Hlia, distincte surtout par ses inflorescences triflores. IL n'y à plus que deax fleurs connées danschaque inflorescence par- tielle du Morinda Beccariana (n. 1994, 2238), type d’une section Dibrachia. Les lobes de sa corolle sont aigus, valvaires : puis leur — 206 — 3 ensemble subit en haut une sorte de torsion. Les feuilles lancéoïées | ont un pétiole très-court. Les deux loges ovariennes renferment un seul ovule ascendant, à micropyle inférieur et extérieur. M. H. BAILLON. — Sur le Canthopsis. — Le savant botaniste | hoilandais Miquel a établi ce genre de Rubiacées pour une plante È de Timor, qu’il n’a peut-être pas vue et qu'en tout cas il n'aurait pu reconnaitre d’après la description qu'en a donnée M. Decaisne, sous le nom de Stylochorina pubiflora (Herb. timor., 91). Il place son genre Canthopsis tout à côté des Canthium, genre à loges unio- … vulées. M. J. Hooker (Gen., 11, 113) range aussi le Canthopsis parmi les Vangueriées. Ces deux botanistes ont été induits en erreur par M. Decaisne dont ils ont accepté sans contrôle les observations 4 inexactes. Le Canthopsis n'est en effet qu'un Randia. Ses ovules sont petits et très-nombreux, et c’est la masse de ces ovules que M. Decaisne décrit comme un tégument séminal subréticulé. Quant à son ovule « attaché en haut de la loge et pendu », c'est tout bon- nement un placenta multiovulé. M. H. BAILLON. — Sur Le Coffea microcarpa DC. — Sous le nom de C.? microcarpa, de Candolle a décrit incomplétement en 1830 (Prodr., IV, 499) une Rubiacée du Sénégal, dont le type à été récolté par Leprieur, à Maloume, au Cap-Rouge, sur la Casamance, et se trouve dans l’herbier du Muséum. La mème plante figure dans l’herbier de Jussieu, envoyée par Vahl et récoltée par Schu- macher en Guinée, avec le nom authentique de Psychotria triflora. Ge dernier étant le Coffea hirsutus de Don (1834), c’est-à-dire le Cremaspora africana BEenru. (Niger [1849], 412), la véritable place du Coffea microcarpa se trouve déterminée. Le nom donné par Thônning date de 1827, il est vrai, mais ne peut être conservé, les fleurs n'étant pas généralement ternées. L'épithète d'hirsutts, due à G. Don, n’est pas bonne non plus, parce que le duvet dont est parfois couverte la plante, peut être fort court où manquer même à peu près complétement, Pour ces raisons, suivant les règles recommandées, il faudra adopter l’épithète de de Candolle et nommer le premier Cremäspora décrit C. microcarpa. Là n'est point l'important, mais seulement de savoir que le prétendu Coffet est un Cremaspora, et surtout que ce Cremaspora a l'embryon — 207 — dressé et la radicule infère, comme un véritable Coffea, ainsi que le dit de Candolle à propos du caractère générique de ces derniers (Prodr., IV, 498). Cependant les Cremaspora ont tous, et celui-ci aussi bien que les autres, les ovules descendants. Toutefois, M. Hooker place les Cremaspora parmi les Rubiacées à radicule supère, et cela vraisemblablement en raison de la direction descen- dante de leurs ovules. Or l’un de ces caractères n’entraîne pas for- cément l’autre, comme nous l'avons dit au sujet du Mitchella (4dansonia, XI, 32). Nous avons aussi fait voir que certains Can- thium ont un embryon à radicule supère, quoique leur ovule fût plus ou moins ascendant. Il en faut conclure que l’ovule de cer- tains Cremaspora est fort incomplétement anatrope et que son micropyle se rapproche beaucoup de son extrémité inférieure. C’est ce qu'on voit bien dans les jeunes graines du C. microcarpa, sur l'échantillon trouvé par Heudelot (n. 654), dans les lieux inondés près de Rio-Nuñez. L’anatropie des ovules se prononçant davantage dans d’autres Cremaspora, leur radicule devient latérale ou plus ou moins supère, notamment dans quelques-uns de ceux de la section Polysphæria. M. H. BAILLON. — Sur le Paragenipa. — Nous donnons le nom de P. cervorum à un petit arbre « de 5 à 6 mètres », d’après Per- villé (n. 31, 78), qui l’a trouvé à l'Ile aux Cerfs « dans les terrains secs à toute hauteur », et qui ressemble beaucoup par tous ses . Caractères extérieurs au Leiochilus de Madagascar, mais qui a des loges ovariennes multiovulées. La fleur est, en effet, en petit celle d'un Gardenia, avec un petit calice à cinq dents, une corolle tor- due (le bord gauche recouvrant), aiguë dans le bouton, cinq éta- mines à anthères lancéolées, dorsifixes et versatiles, un disque orbiculaire déprimé et un style à deux branches glabres et sublan- céolées. Les loges ovariennes sont complètes ou incomplètes, et le fruit obovoïde, indébiscent, mais à péricarpe mince, renferme quelques graines descendantes, imbriquées, comprimées, terminées inférieurement par une courte aile triangulaire. A part ce carac- tère des semences et la petite taille des fleurs, disposées en très- petites cymes pauciflores dans l’aisselle de feuilles Jlancéolées, glabres, coriaces, à stipules courtes, triangulaires, insérées sur les nœuds renflés des rameaux, cette plante présente-t-elle des traits distinetifs assez considérables pour être élevée au rang de genre ? = 408 — Peut-être vandrait-il mieux, malgré les différences extérieures n'en faire qu'une section, quelque peu anormale, du grand genre. Randia, où plutôt Genïpa, ear ces deux derniers sont Mr congénères. M. H. BAILLON. — Sur un nouveau type de Rubiacées à Li biovulées. — Les Rubiacées dont les loges ovariennes renferment. deux ovales sont fort rares, surtout quand ils sont descendants. C'est le Cas d’un végétal ligneux qui fait partie des collections de. Schomburgk (n. 724) et qui croît à la Guyane. Ses feuilles Oppo= sées, subelliptiques, glabres, ne présentent rien de bien remar-« quable. Ses fleurs sont réunies en cymes terminales. Leur calice, gamosépale et tubuleux, se fend d’un côté lors de l’anthèse. corolle est assez grande, rappelle assez celle d’un Chèvrefeuille, el elle est tordne dans le bouton. Les étamines ont des filets aplatis, i subulés, alternant avec les lobes de la corolle, et des anthères. o‘ales-aiguës, introrses, surmOntées d’un apicule du connectif et, réfléchies après l’anthèse. A leur partie inférieure, les 10ges se. prolongent en une lame foliacée. Quant à l'insertion des filets, elle se fait au fond même des sinus de la corolle, L’ovaire infère est quinquéloculaire; il est surmonté d’un long style exsert, dont le sommet $€ dilate en une sorte de tête globuleuse. On y voit des-. sinés cinq petits lobes apicaux qui finissent par se séparer l’un de l’autre, et dont le sommet aigu se réfléchit un peu. Dans chaque 10ge ovarienne, il y a deux ovules analogues à ceux des Guettardi" descendants et exactement collatéraux. Leur sommet commu s épaissit ên une Sorte d’arille ombilical, et c’est cette disposition. particulière qui nous à fait donner à ce nouveau type le nom de isoon. Cette paire d’ovules est supportée par un court funieule dés qui est ascendant. Quoique la corolle soit tordue, | 5: Schomburgkianum parait se rapprocher beaucoup des planté u du groupe des Guettardées, où il est exceptionnel par ses ovules géminés. C'est dans son voyage sur les bords du Roraîma que SChomburgk à récolté cette plante, Ses analogies avec les Retink phyllum ne sont pas douteuses; mais, dans ces derniers, l'info. R rescence st tout à fait différente, et les ovules arqués, Ole È leur concavité ventrale, ont 1e bec micropylaire dirigé en bas € en dehors. Le Secrétaire : MUSSAT. RL) SL NS ESS de » * FTP 9086; — Paris, Imp. Félix Mazrésre et Cie, pue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22: NW%. BULLETIN MENSUEL SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARK SÉANCE DU 2 JUIN 1879. Présidence de M, BAILLON. M. H. BAILLON. — Sur les Gærinera et sur la valeur du groupe des Gærinérées. — Cette tribu de la famille des Loga- niacées ne peut, à notre sens, être conservée. Les Gœærinera eux-mêmes sont à peine génériquement distincts des Uragoga (Psychotria), Il est vrai que dans les premiers types connus du genre Gœærtnera ct dans la plupart de ceux qui ont été étudiés depuis, l’ovaire est libre, tandis que dans les Psychotria, il est complétement ou en grande partie « adhérent. » Outre que dans certains types, comme le Dichapetalum ( Chailletia), on trouve à cet égard tous les degrés d’adhérence ou d'indépendance de l'ovaire en passant d’une espèce à une autre ({ Compte rend. Assoc. franç., I, 475), il y a des espèces des iles Mascareignes et de Madagascar dont on ne saurait dire si elles appartiennent plutôt au genre Gærtnera qu’au genre Psychotria, tant la situation de l'ovaire est intermédiaire à ce qu’on la voit d'ordinaire dans l’un ou l’autre de ces types. Aussi les trouve-t-on, dans diverses collec- tions, nommées tantôt Psychotria, el tantôt Gærinera. Dans les plantes récoltées à Bourbon, par Richard (n. 390), il y a une espèce étiquetée Chazalia psychotrioides, qui a tous les Organes dé végétation d'un Gærtnera et dont l'ovaire a deux loges, avec, dans chacune d’elles, un ovule de Psychotria. Cet ovaire est en partie supère, et sa portion libre est surmontée d’un style à deux branches obtuses. Mais il a aussi une portion infère, car le point d'insertion de sa corolle est placé un peu plus bas que la région chalazique (supérieure) des ovules. Le Sykesia Arnotiii est à cet égard intermédiaire aux autres Gœærtnera et à la plante dont nous venons de parler. D’autres Gærtnera de l'herbier de Dupetit- Thouars sont dans le même cas, notamment l’un d’eux (que je nommerai Gærinera Thouarsi), qui figure dans divers herbiers — 210 — sous les noms, ici de Psychotria, et là de Gœærinera. Vjoutera qu’à un certain âge, les Gærtnera dont l'ovaire est le plus libre, ont. toujours une petite portion basilaire de cet organe, si minime qu’elle soit, inférieure à l'insertion du périanthe. Le Pagamea est inséparable des Gœærtnera; c’est un genre américain, distinet si l'on veut, mais très-voisin en tous cas. Ces plantes ne peuvent de- meurer unies aux autres Loganiacées des auteurs, qui se rap- prochent les unes des Solanées, les autres des Scrofulariées, etc., el“ n'en sont distinguées que par des caractères insuffisants ou même inexacts. Tout nous porte à croire que la famille des Loganiacées n'a point de raison d’être et devra être supprimée. M. H. BaïLLON. — Sur l'Uragoga lycioides. — C'est le nom quê nous avons donné à un petit Psychotria récolté par M. Balansi dans les bois de l’île Nou, près de Nouméa, Son port et ses feuilles sont ceux d’un petit Lycium. Ses fleurs n’ont rien en elles-mêmes d'extraordinaire ; ordinairement tétramères, elles ont tous lé caractères de celles d’un Psychotria quelconque. Un léger pédon- cule les supporte. Tantôt il est axillaire et porte seulement vers S base deux bractées (sans parler d’un faux-calicule qu’il présenté sous son ovaire et qui est formé de six petites folioles : deux brat- tées opposées et leurs stipules). Tantôt, au contraire, il termine ul petit rameau axillaire qui porte au-dessous de lui une ou rarement deux paires de feuilles ordinaires. En somme, et c’est là ce qui fait l'intérêt de cette plante (à laquelle nous donnons le nom de Oligagoga, pris comme celui d’une section), elle est, par l’appau* vrissement de son inflorescence et par la situation de celle-i, intermédiaire aux Psychotria ordinaires et au genre que Blume à nommé Lätosanthes. Il y a, dans la flore si curieuse de la Nou- velle-Calédonie, beaucoup de ces types inattendus qui relient entre eux plusieurs genres jusqu'ici considérés comme bien distincts. M. H. BAILLON. — Structure de l'anthère des Fevillea. — 0 admet encore aujourd’hui parmi les Cucurbitacées, une tribu de Févilléées ou Nhandirobées, caractérisée, dit-on, par cinq étaminé libres dont les anthères seraient biloculaires. Au point de vue de la théorie la plus en faveur aujourd’hui en France, relativement à l’organisation de l’androcée des Cucurbitacées, on comprend l'importance de cette notion : les autres Cucurbitacées dériveraient — 211 — des Fevillea par un amoindrissement de l’androcée. Des cinq an- thères biloculaires de ces derniers, deux demeureraient telles dans les Cucurbitacées ordinaires; deux autres disparaîtraient totale- ment, et la cinquième perdrait seulement une de ses deux loges. Cette hypothèse pourrait à la rigueur être discutée, si elle repo- sait sur les données d’une observation exacte. Mais elle ne vaut guère plus que celle qu’on a tirée du prétendu androcée des Acti- nostemma, à cinq anthères biloculaires, lesquelles perdraient cha- cune une de leurs loges dans les Cucurbitacées que nous appelons ordinaires. On sait aujourd’hui parfaitement que les anthères des Actinostemma ne sont jamais biloculaires, mais bien toujours uni- loculaires. I1 faut ajouter que, primitivement alternes avec les pétales, leurs étamines se dérangent, mais très-peu, de leur'situa- tion primitive, et que celles d’entre elles qui se rapprochent, si peu que ce soit, deux à deux l’une de l’autre, deviennent en même temps légèrement déviées suivant leur plan vertical et se tournent un peu le dos l’une à l’autre; disposition qui ne fait que s’ac- centuer davantage dans les Thladiantha, et plus encore dans célles de nos Cucurbitacées indigènes dont on a dit qu’elles ont une anthère uniloculaire et deux anthères biloculaires. Quant aux Fe- villea, ils ont les anthères extrorses et parfaitement uniloculaires, avec une seule fente de déhiscence, verticale et exactement mé- diane. En face de cette fente, l'intérieur de la loge présente une légère saillie verticale. Ce n’est pas une cloison de séparation entre deux loges, mais ce prétendu organe que M. Adolphe Chatin a désigné sous le nom de placentoïde et sur la « biologie » et la « philosophie » duquel il a imaginé des choses si fantastiques (De l’anthère, p. 47, 49). Outre cette loge de l’anthère, le connectif des Fevilleu présente encore une plaque dorsale assez épaisse; ou plutôt c’est lui qui déborde de chaque côté la loge sous forme d’une plaque dont le plan est vertical. Après la déhiscence de l'anthère, les deux valves de la loge, qui étaient d’abord légèrement incurvées pour enclore la cavité pollinifère, s’étalent, puis se récurvent, de manière à venir recouvrir en dedans toute la plaque du connectif qu’elles débordent à leur tour. Il en résulte de chaque côté, entre la moitié de la lame du connectif et la paroi récurvée de la demi- loge, une cavité qui a probablement été prise pour une loge d’an- thère ; ce qui a fait considérer celle-ci comme biloculaire, On voit 1 — Ÿ12 — cependant, avec quelque attention, que du côté du périanthe, la surface extérieure de ces prétendues loges est encore plus où - moins chargée de grains de pollen, tandis qu’en n’en trouve jamais dans les deux cavités constituées de la façon que nous venons de re. | M. Duchartre qui, bien entendu, soutient encore en 1877 (Élém., 1124) la théorie suivant laquelle les Cucurbitacées ont: « éta- mines 3, dont deux biloculaires et 1 uniloculaire », ajoute aussi que leurs anthères sont constamment « extrorses, linéaires, si nueuses », tandis qu’il conserve une famille distincte des Nhandi- robées, à androcée formé, d’après lui, de : « étamines 5, extrorses, à 1-2 loges adnées, s’ouvrant en long, », et dans laquelle il place les Fevillea et Zanonia. 11 est vraisemblable que les choses étaient telles dans les ouvrages dont la lecture remplace pour lui l’obser- vation, car il ne dit pas dans lequel des deux genres Fevillea où. ÆZanonia on peut voit des anthères biloculaires. Et s’il eût jeté les Yeux sur une étamine de Zanonia,. il eût peut-être vu qu'elle a à peu près la forme d’un T, dont le filet, large et aplati, représente la branche verticale, et l’anthère, à peine arquée, la branche hori- ZOntale. Cest tout le long du bord supérieur de cette dernière que se produit transversalement la ligne de déhiscence de la cavité unique de l’anthère. Serait-ce là ce que M. Duchartre entend paf ses, « 1-2 loges adnées s’ouvrant en long » ? Dans les Zanonia, la fleur mâle a un réceptacle cupuliforme, peu profond, dont les bords portent un calice et une corolle pentamères, puis, plus intérieurement, cinq étamines alternipétales et. équidis “tantes. C'est donc là un androcée type quant à la situation de ses éléments, ceux-ci n'ayant subi aucun entrainement dans le plan horizontal, Dans les Fevillea, il en est à peu près de même, quoi- que çà et là on puisse saisir un indice de déviation dans les éta- mines de quelques espèces de l'Amérique du Sud. Les anthères n’y sont pas toujours dirigées, dans la fleur épanouie, de façon: à ce que leur ligne de déhiscence soit exactement située dans le plan radial; elle peut être légèrement déviée dans le sens latéral. On ne rt affirmer, dans l’état actuel de nos connaissances, que Jes crêtes oppositipétales qu’on observe dans la fleur mâle des Fe- villea, représentent cinq staminodes et que, par FORSÉAERE, le type de l’androcée soit, dans ces plantes, diplostémoné. } — 213 — | M.G, Duraizzy.— Sur la préfeuille des (raminées.— Les recher- ches organogéniques de Payer, sur les Graminées, ont démontré que la paillette parinerviée de l’épillet était constituée par la réunion de deux feuilles ou écailles qui naissent isolées, puis bientôt se sou- lèvent ensemble de manière à paraitre soudées l’une avec l’autre, comme s'expriment encore un certain nombre de botanistes. Payer n’a point étendu ses recherches organogéniques à la préfeuille des mes plantes, préfeuille dont chacun connaît les deux nervures caractéristiques. On pouvait de prime abord supposer qu'elle nais- sait, comme la paillette parinerviée, par deux mamelons isolés, puis connés. Mais on ne l’avait pas encore observé, et deux opi- nions bien tranchées existaient sur la nature de ce singulier or- gane. Plusieurs botanistes pensaient que si la préfeuille est pâle, mince et binerviée, elle doit ces divers caractères à la ee _ ui fait éprouver l’axe contre lequel elle s’appuie, pression permet pas à la nervure médiane de se former. Natur ns pour ces savants, la préfeuille était une feuille unique. D’autres admettaient, sans preuves d’ailleurs, que la préfeuille est cons- tituée par deux feuilles réunies, comme la paillette parinerviée. Ce sont ces derniers qui étaient dans le vrai. Nous avons, pour nous en assurer, étudié le développement des bourgeons axillaires du Maïs et du Dactylis. L'observation n’est point aussi commode qu’on pourrait se l'imaginer, et lon ne rencontre qu’assez diffici- lement des bourgeons qui soient précisément à la période d’évolu- lion que l’on cherche. Au début, dans le Maïs, le bourgeon axil- laire est aplati d'avant en arrière et a presque la forme d’un disque coupé par son milieu. Il présente par conséquent deux faces, l’une qui regarde la feuille et l’autre qui est tournée du côté de l’axe principal. De très-bonne heure, on voit apparaitre sur cette dernière, presque au niveau du bord libre du mamelon aplati, d'abord une petite éminence, puis une autre à l'opposé sur la même face, La segmentation cellulaire à laquelle sont dus ces deux bourrelets s'étend au bord libre lui-même, le dépasse et gagne la face opposée de l’axe du bourgeon. Nous avons donc, à ce mo- ment, deux bourrelets foliaires nés successivement sur la face postérieure et qui, graduellement, se sont prolongés jusqu’à la face antérieure du bourgeon. À ce moment, mais alors seulement, le tissu interposé entre les deux bourrelets sur la face postérieure % "A se soulève, et les deux bourrelets deviennent connés, tandis que sur la face antérieure ils ne se rejoignent pas. La préfeuille est donc = 914 — formée par deux feuilles dont l’une apparaît avant l’autre et qui deviennent coalescentes. Il arrive fréquemment que les deux pointes de la préfeuille du Maïs demeurent inégales et traduisent par con- séquent, à l’état adulte, l'inégalité du début. Nos observations sur le Dactylis glomerata confirment de tous points celles que nous avons faites sur le Maïs et que nous venons de résumer. SÉANCE DU 2 JUILLET 1879. Présid ce de M. BAILLON. M. H. BAILLON. — Sur les rapports des Hamiltonia. — Lis Leptodermis ne nous paraissent pas génériquement distincts de ces plantes. Quelques différences dans le mode de déhiscence des fruits en font une section assez bien caractérisée. Mais l'or- ganisation de ces types n’est pas complétement connue. On apr pelle dans les uns « couche extérieure dutesta » ce qu'on con sidère dans les autres comme une sorte de « noyau réticulé ». La corolle n’est pas valvaire, mais indupliquée, et la portion de ses lobes qui proémine à l” itériou du bouton est notablement amineie, comme dans les Saprosma qui ont beaucoup d’affinités avec les Hamilionia. Ceux-ci ont les feuilles fétides et la fleur des Serissa; seulement, leur gynécée est isomère aux autres Ver” ticilles de la fleur. L’inflorescence du Leptodermis lanceolala. parfois décrite comme un capitule, est une vraie cyme à fleurs sessiles. Mais, fait singulier, plusieurs fleurs sont superposées suivant un seul plan et s’épanouissent dans l’ordre centrifuge. Ainsi, avec cinq fleurs, par exemple, il y en a une centrale, de première génération, puis, de chaque côté d’elle, une fleur de seconde génération, et encore en dehors de celles-ci une fleur de troisième génération, au - dessous de laquelle se voit une grande bractée, formant moitié de l’involucre. Chacune des cinq fleurs est en outre accompagnée de deux bractéoles latérales, don! le plan est perpendiculaire à celui des deux grandes bractées dont il vient d’être question. Les loges ovariennes des Hamiltonia. en — 215 — mème nombre que leurs pétales, sont superposées à ces derniers. Le funicule peut former un tout petit obturateur au-dessous du micropyle. La tribu de Pæderiées peut facilement être supprimée et rattachée à celle des Anthospermées. M. G. DUTAILLY.— Sur la nature réelle des «soies» des Setaria.— On sait que l’un des caractères les plus saillants des Setaria con- siste dans la présence, à la base des fleurs, de soies raides qui leur forment une sorte d’involucre, Quelle est la nature de ces soies? Il ne semble pas que les botanistes descripteurs se le soient de- mandé. Les expressions vagues de « soies », « d’arêtes », de « poils rigides » qu'ils emploient presque constamment suffiraient pour le prouver. L’anatomiste qui ferait des sections longitudinales à tra- vers ces soies y rencontrerait des faisceaux libéro-ligneux plus ou moins rudimentaires. Il verrait, de plus, que leur symétrie est bilatérale. S'il admettait que les appendices possèdent seuls une telle symétrie, il en conclurait naturellement que les soies sont des appendices modifiés, des feuilles, des écailles nées sur les pédoncules qui portent les fleurs. Mais nous avons prouvé, dans le temps, que les ramifications de l’inflorescence des Gra- minées, qui sont naturellement de nature axile, n’ont que rarement néanmoins la symétrie dite axile, et que, par conséquent, leurs faisceaux sont distribués comme ils peuvent l’être dans un pé- tiole quelconque. L’anatomie ne peut donc rien nous apprendre touchant la nature réelle des soies des Setaria. Ici encore, comme en tant d’autres circonstances, c’est à l’organogénie qu’il faut s'adresser, et à elle seule que l’on peut se fier cette fois. Elle nous apprend que les longues soies qui persistent après la chute des fleurs des Setaria ne sont que des pédoncules floraux dont les fleurs terminales ont avorté. À l’état adulte, les soiès paraissent se terminer toutes en pointe; mais, si l’on étudie leur développe- ment, onreconnaît que ce mode de terminaison est très-rare dans le jeune âge. À ce moment, au contraire, leur extrémité porte des appendices, des écailles rudimentaires dont le nombre varie comme la grandeur, et qui affectent des formes très-diverses. Tantôt le sommet végétatif arrondi de la soie supporte une ou deux de ces écailles __— . il y L deux ” trois écailles stériles, puis une autre à L q PP t de fleur; puis, — 9216 — plus haut encore, un autre rudiment d'épillet. Parfois, l’épillet est presque normalement constitué à l'extrémité de la soie. Mais, ‘ presque toujours, à mesure que l’épi se développe, tous ces rudi= ments de fleurs sèchent, se flétrissent et tombent, et plus tard lès soies se terminent uniformément par une pointe mousse. L'étude de l'épi adulte prouve que ces pédoncules allongés, mais stériles, sont bien plus nombreux que ceux qui supportent les épillets nor maux. Très-souvent, à la base de chacun de ces derniers, on observe | quatre pédoncules stériles. M. H. BALLON. — Sur le Triosteum triflorum. — Le T. trifo | rum VAL est un type fort rare, à ce qu’il semble, dans les hers. biers, La plante qui, dans l’herbier de Jussieu et celui du Muséum, passe pour être celle-là, n’a été récoltée à Madagascar que par Commerson. C’est une de celles qui relient, avec tant d’autres; les Caprifoliées aux Rubiacées. Ses feuilles sont accompagnées de ste pules subulées, dont la base dilatée est connée avec les pétioles qu’elles dépassent deux ou trois fois en longueur. Les fleurs sont subsessiles et groupées dans l’aisselle des feuilles, sans ordre apparent au premier abord, comme il arrive dans beaucoup de. Labiées. En y regardant de près, on voit qu’il s’agit de cymes. fertiles, et ainsi de suite, car il y en a souvent plus de trois dans chaque inflorescence, Les cinq divisions du calice ressemblent aus stipules. Les lobes de la corolle sont tordus. Comme d’ailleurs. le fruit, couronné du calice persistant, paraît être charnu, si ce der: nier caractère est confirmé par les observateurs qui pourront voir. la plante dans un état plus avancé, il est probable qu’elle devra être rangée dans le groupe des Rub iacées-Gardéniées , où elle constituera un genre distinct, sous le nom de F lagenium. 1 deux loges de l'ovaire renferment des ovules peu nombreux; 1 sont dirigés dans tous les sens, à partir des bords d’un petit pla- centa ellipsoïde qui est placé parallèlement à la cloison de sépara tion des loges. Mais de bonne heure l’un d'eux prend plus de développement que les autres ; dans les fleurs que j'ai analysées, il était inférieur et descendant. æ Le Secrétaire : MussaT. “HT — Paris. Imp. Félix Mir _ la Aie Di OS © 99 SUCIÈTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉRNEE DU 1 OCTOBRE 1878. Présidence de M. BAILLON. M. H. BAILLON. — Sur les Patréiepiin — Ce genre de Bon- Fe pland et Humboldt, incomplètement connu, est placé aujourd'hu dans la tribu des Henriquezieæ, de la famille des Rubiacées. en est, de toute façon, un tyve exceptionnel, ant sa corolle qui est celle de plusieurs Scrofulariées, Gesnéri etc., etc., Mais il a cinq étamines fertiles, inégales. Ges sont celles à peu près des Capirona qui peuvent aussi avoir | corolle irrégulière, C’est à côté de ces derniers que nous placerons les Platycarpum, comme genre anormak, à graine exalbuminée, dit-on, à divisions calicinales réduites au nombre de Sent cinq dééiani: à la corolle et à l’androcée ; car la fleur P. orino- cense, type que j’ai sous les yeux, a lecalicetét Ernie Jene. point les ÂMenriquezia génériquement distincts du Plat carpum ; ils en ont le calice caduc, la corolle, l’androcée et l'ovaire in … car si le fruil de ce dernier devient libre, son ovaire ne l dans la portion qui comprend les loges ovariennes. Dans sections Euplatycarpum et Henriquesia äu même < ment. Le nombre des ovules dé chaque (es varie, en l'en ble du genre, de deux à quatre, et toujours ils sont verticaux, “ orbiculaires, très comprimés. Le disque est supère et il varie # uns espèce à l’autre. Toujours cependant ses lobes peu saillants. nd le Plat, Jeu pairs. leur nombre sé ve jusq . : — 218 — : Rubiacées. — M. Bentham a admis dans son Flora australiensis (ILE, 399-447), 29 genres de Rubiacées. Leur nombre devra être réduit. Le genre Dentella doit, à notre avis, être réuni aux Olden- landia. Les genres Gardenia et ARandia n’en {ont qu'un. Le Webèra est ua Zrora pluriovulé. Les Timonius, Antirrhœa et Guettardella sont réunis comme sections aux Guertarda (dont l'Hodgkinsonia est peut-être aussi une section ?). Le Pomazest uue Section des Opercularia. Voilà done, suivant nous, six genres de moins à distinguer dans cette flore. M. F..Mueller, dont FAh- batlia n'est pas admis par nous comme genre de la tribu des Mus- saendées, a fait du Coprosma acutifolia BENTH. un Morinda, de Vlxora triflora R. Br. un Diplospora, et des Nertera reptans el setulosa dés Coprosma. Mais il fait aussi un Coprosma du Mertera depressa, ce qu'il n’est pas facile d'admettre. L’une des plus Curieuses plantes du Pays est le Morinda reticulata BENTH., qui à le, réceptacle ou libres à sa surface, C'est cette dernière alterns- ive qui est la vraie. Ce n’est donc pas un Morinda, mais bien un Cælospermum, à quatre logettes ovariennes incomplètes. Ses feuilles sont à peu près celles du GC, reticulatum. Nous ne pouvons donc Conserver ce dernier nom spécifique, et nous nommerons notre . espèce €, decipiens. | M.H, Bartion. — Sur le Géphælis ixoræfolia des jardins. — Le commerce 4 mis en circuiation sous ce nom auquel ii ne faut atta- cher aucune valeur, une Rubiacée américaine, dont l'étude suggère quelques remarques particulières. €’ , èpposées, elliptiques-lancévlées, grappes de cymes terminales. “se Partage en deux lobes stigmatifères. Tous ora Ou d’un Pavetta. et l’on sait Su endron. Quant à celle SE Ps ! de _ Sous calicinales. Les placentas multiovulés sont pariétaux, comme g — 219 — » est d’origine brésilienne, car nous la trouvons dans les riches col- lections d'A. Saint-Hilaire (n. 1017), récoltée dans la province de Saint-Paul. Nous ne voulons donc pas lui donner de nom, présu- mant, qu’elle se trouvera décrite parmi les Rubiacées du Flora bra- siliensis. Ce que nous voulons faire remarquer, c’est la direction des ovules dans cette plante. Insérés vers la partie supérieure dé la cloison interloculaire, ils sont certainement descendants, avec 1€ raphé dorsal et le microphyle tourné en haut et en dedans. La plante est-elle, pour cette raison, génériquement distincte des Ixora asiatiques et africains qui ont bien l’ovule ascendant, avec le raphé ventral et le microphyle dirigé en bas et en dehors? Non, évidemment. Mais iéi nous voyons une nouvelle preuve de la valeur de cette observation faite par Payer, qu’un ovule descendant à raphé dorsal -répond absolument à un ovule ascendant à raphé interne, et que cette considération eët plus valable que celle de la simple direction ascendante ou descendante de l’ovule. Dans les Jxora américains nommés Siderodendron, la direction descendante de l’ovule est assez. fréquente ; mais il y a des espèces à ovules lmparfaitement descendants et qui servent d’intermédiaires entre une plante telle que celle que nous étudions et Les Zxora à ovule nettement ascendants. Cependant, ce serait méconnaitre les véri- : tables caractères d’une classificatien naturelle des Rubiacées, que de placer une partie de ces /æora dans une tribu à ovules ascen- daats, et les autres dans une tribu à ovules descendants. M. H, Barton. — Sur les limites dn genre Amaioua. — Les Amaioua d'Aublet (4775) peuvent être définis d’une façon abrépée :” les Genipa à fleurs unisexuées. Ils ne diffèrent pas génériquement, ® Notre avis, des Alibertia, Duroia et Cordiera. Mais leur organisa- lion n’est pas complètement connue. Dans l'A. quianensis AUBL., les fleurs 1e sont pas toujours dioiques, mais parfois polygames. J’y al Vu des fleurs hermaphrodites, hexamères, avec six étamines fer- iles, réduites à une anthère subsessile, incluse, allongée, aiguë aux deux extrémités, introrse, logée dans une sorte de niche placée en dessous de l'insertion des lobes de la corolle. Celle-ci était tordue. Le calice avait, comme dans la fleur mâle, la forme d’une coupe, à bord Presque entier, et auquel s’ajoutaient, en dehors et en dessous c bord, cinq ou six languettes subulées, représentant les divi- dans les Gardenia proprement dits, et le style, fusiforme et can- si “2 = … ! incluses, avec un st Séparer cetie plante des Amaiïoua qu’o PURE _ M4, Randia, etc, Le _ 990 — nelé, peut se séparer en deux lobes. Les anthères s’appliquent “exactement par leurs saillies sur ces cannelures du style. Le disque épigyne est circulaire et déprimé. Comme le fruit est une baie cor- _tiquée, polysperme, il n’y a pasde caractère autre que la sépara- tion des sexes, qui éloigne génériquement ces plantes des Gardenia, et nous ne pouvons conserver le genre Amaioua que par des procé- _ dés artificiels. Les fleurs qu'on dit « corymbosi v. fasciculati, » quandelles ne sônt pas solitaires, sont en réalité du sposées en Cymes à la même organisation florale, avec un calice dentéet une corolle un peu arquée dans le bouton. Le fruit est biloculaire, avec des graines descendantes. L’Akbertiaedulis À. Rio. est un Amaioua. Ses fleurs mâles sont disposées en faux-capitules. Leur calice est court ; leurs étamines yle central rudimentaire. Dans la fleur femelle, contractées. L’A. fagifolia Desr. solitaire et terminale J versale triangulaire, qui arrivent à se entre eux. Le calice est gamosépale, d jo wni rh toucher, mais n’adhèrent pas enticulé, On ne peut pas plus n ne distingue génériquement es Gardenia à gynécée dicarpellé, cinq carpelles. Ce sera pour nous l' . Les Cordiera sont, d'après M. Dans la fleur mâle du C. 4 et il y a vers la base un autre renfle- ment peu marqué. Rien ne di Mais il y a des go —"9294: — re * aussi des cymes contractées. . Ce n’est qu'avec doute que nous con- serverons comme génériquement distincts des Amaioua, les Schachtia et Rhyssocarpus que nous ne connaissons que par les descriptions qui en ont été données ; et, nous le répétons, tous ces types ne sont peut-être pas suffisamment distincts des Genipa, dont ils pourraient constituer des sections à fleurs non hermaphrodites. M. H. BaïzioN. — Sur l'organisation florale du Menyanthes. — ÎLest assez étonnant que les principaux caractères de la fleur d’une plante si vulgaire soient méconnus par la plupart des auteurs qui sont considérés comme classiques. Je n’ai pas besoin de dire que celui dont les descriptions réunissent le plus d'erreurs est, comme toujours, M. Decaisne. Il distingue non seulement le genre Ményan- the, mais encore une sous-famille des Ményanthées, par la « préflo® raison induplicative » de la corolte (Tr. gén. bot., 169). Dans notre Trèfle d’eau, les divisions de la corolle sont netiement valvaires, et peut-être a-t-on pris comme bords indupliqués des pétales les grandes papilles qui font saillie sur la face inférieure de la corolle. M. Decaisne dit aussi que la préfloraison du calice est « valvaire ou tordue » dans toutes les plantes de la famille à laquelle appartient le Ményanthe, et les divisions calicinales decelui-ci sont imbriquées pour quiconque les regarde avant l’époque où elles ont même cessé de se toucher. Ce qu'il y a de plus singulier, c’est que M. De- caisne considère la corolle du Ményanthe comme « hypogyne » ; Car souvent le tiers inférieur environ de la cavité ovarienne se trouve, placé en dessous de l'insertion du périanthe. Il y a là un cas de péri-. - &ynie commencante, comparable à celle de certains Apocynum, indi- quée par nous, il y a longtemps (Adansonia; HE, 8), et qui prouve qu’il peut y avoir, dans un seul et même groupe naturel, un passage de lhypogynie franche vers la périgynie complète. < SÉANCE DU 3 NOVEMBRE 1879. Pr Présidence de M: BAIL LEON: M. H. Baron. — Sur une Poire. monstrueuse. — J'ai reçu, de Rouen une Poire monstrueuse qui pourrait inspirer des volumes de considérations très variées aux personnes qui croient à la va-. leur des anomalies pour l'explication de l’organisation végétale. Je. a — 2922 — me bornerai à dire ce qu'on y remarque. La coupe réceptaculaire y est réduite à d’assez faibles dimensions ;'elle a la forme campa- nulée et n’est qu’une dilatation du pédoneule. Ses bords coupés _ droits et largement béants portent quelques feuilles, plus petites que celles des branches, mais semblables à elles pour la forme, inégalement espacées, et aussi quelques appendices bractéiformes, entiers, disposés également sans régularité. Par l’orificé béant du sn) “réceptacle sort un corps charnu qu'on ne peut mieux comparer pour là forme qu’à une pomme de terre longue. Ce corps exsert, libre d’ailleurs de toute adhérence avec les bords de la coupe, pré- sente en divers points de sa surface, des rides saillantes, presque … transversales, et plusieurs d’entre elles portent uné petite feuille _ peuninerve et dentée, pareille à celles qui s’insèrent sur le bord du … réceptacle. Ce corps, irrégulièrement cylindrique, charnu, qui porte des appendices, est donc de nature axile. Mais comme c’est à sa base ‘ét tout autour de son axe que sont creusées dans sa masse les loges “oVariennes, renfermant chac . ° » u + IL vaut mieux, ce nous semble, n’er risquer aucune. Cette P _ être ättribué une impor Le lectious dé l’herbier du Muséum : M. H: BAILLON. = Sur le retour à Pétat complet des étamines 375) : « anthères biloculaires, ex- que pour lui les anthères des Zerberi- plètes et pourvues OùS avons di us Jes âges, et que dans les Berberis, le psnneau F R | } ù | +. 223 — ; qui se relève ne représente que la paroi d’une demi-loge. » L'autre demi-loge, avons-nous dit, la plus interne, dont le développement s'est arrêté de bonne heure, ne doit pas être toutefois négligée. Le sillon intérieur qui la sépare de la demi-loge voisine est situé en dehors d'elle, et c’est par son ouverture béante qu’elle se vide du peu de pollen’ qu’elle peut contenir. » Nous avons. observé cette année un grand nombre d'étamines deBerberis dans lesquelles cet * » arrêt de développement d’une moitié de chacune des loges de l’an- thère ne s’était pas produit. Ghaque loge d’anthère était, par con- _séquent, formée de deux moitiés égales, portant sur le milieu de sa face tournée en dedans un sillon vertical de déhiscence. L'anthère | était donc parfaitement introrse et s’ouvrait d’abord en dedans, $e Partageant ensuite en quatre demi-loges égales ; ce qui n’empéêchait pas les fentes de déhiscence de se continuer ensuite en dehors et de bas en haut, tout Le long du dos connectif. M. H. BAïTLON. — Sur l’Anemonopsis. — En 1867, nous avons - établi l’affinité de l'A. macrophylla avec les Actæa ( Adansomia, VI, 14). « Nous pensons, disions-nous alors, que les Anemo- nopsis doivent être placés tout près des Antinophora et des Cimi- cifuga qui sont pour nous des Actæa ; il ne reste qu’à se prononcer sur celte question : doivent-ils être conservés comme genre dis- tinct, ou simplement comme une section caractérisée par le volume | de ses fleurs et le nombre des pièces calicinales ? » Aujourd'hui =. que l'on possède en Europe de bons échantillons frais et secs de à l’Anemonopsis, on peut répondre plus affirmativement à cette ques- tion, M.J. Hooker, qui ne connaissait sans doute pas notre opinion, de Puisqu’il n’en parle pas en traitant de l’Anemonopsis (Bot. Mag., t. 6413), la confirme cependant en déclarant cette plante « a near allied to Cimicifuga », et l'en distingue par la largeur des fleurs, là forme des pétales, etc. Les fruits secs et les graines rugueuses, \ 3 Sont bien, en effet, d’un Cimicifuga. La base de quelques « pé- ue tales » est bien un peu épaissie, mais nous n’y voyons pas, à l'état sec, {a fossette nectarifère dont on a parlé. Le périanthe est im- briqué, et ses folioles extérieures sont plus courtes, plus larges, Plus colorées que les extérieures. Le même fait se produit dans les P Ylirosperma dont l’organisation florale est celle de l'Anemonopsis. Ce dernier à souvént trois carpelles : ils deviennent des follicules ét s'ouvrent du côté placentaire. Les anthères sont basifixes, In. “A F “Héoées et légèrement apiculées. Il n’y a plus, ce nous pe - hésiter: lAnemonopsis ne peut constituer qu’une section du ge Actæa, à grandes fleurs ; ce sera donc notre A. macrophylla. & : _ M. H. Baicion. — Sur l'Akania. — Cette Sapindacée remar- . quable a fleuri au Jardin algérien du Hamma, et M. Decaisne pie ‘päs manqué de la déterminer comme « Térébinthacée ». J pe D à présent elle n'existait en fleurs dans aucune collection françai à Nous avons pu confirmer cette opinion, autrefois émise par a que les fleurs présentent un cas remarquable de périgynie da unie famille classée par tous parmi lesgroupes hypogynes. Le Li tacle, dont la paroi est mince, a la forme d’un cornet M “au fon@ duquel s’incère le gynécée. Sur ses bords sont PE _ | calice et la corolle. Le premier est imbriqué, et je vois la secon AE toujours tordue dans le bouton ; les pétalés ne portent aucun à _ pendice, et ils sont sessiles. Ce qu'il y a de plus remarquable, se . que l'insertion des étamines ne se fait pas au méme niveau Le celle des pétales, mais bien plus bas, c’est-à-dire très'peu au-dessu dé la base même du gynécée. L'androcée est donc presque hypo- Er 4 VEN gine, tandis que le périanthe est très nettement périgyrne. pe Sradation dans la périgynie, en allant des étamines aux pétales € aux sépales, est remarquable au point de vue de la philosophie faxinomique ; elle existe dans un certain nombre d’autres types el _ prouve, une fois de plus, qu’on ‘a exagéré la valeur absolue du | caractère de l'insertion pour le classification, M. F. Mueller a rangé PAkania parmi les Staphyléacées, Pour nous, par ses feuilles pen nées, son inflorescence, sa corolle, le régularité de sa fleur, il nous parait un type très analogue aux Xanthoceras, lesquels, avons” ee noûs dit, il est vrai, ra autre à gauche du bord interné, bord plus où moins nettement le dos. ATNUERS Le Secrétaire : MussaT. Tours. — liop. Paur Bousrez. 29, BULLETIN MENSUEL DE LA YOCIÈTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 3 DÉCEMBRE 1879. Présidence de M. BAILLON. M. AsCHERSON. — Note sur Le genre Anosmia BERNH. — On re- garde l'Anosmia idæa, décrit assez complétement par Bernhardi ; bad Linnæa [1832], 608), comme synonyme du Smyrnium apüfo- lium W. (Spec., 1, 1468), espèce sous le nom de laquelle la plu- part des auteurs (SPRENG., Syst., 1, 891. — Boiss., F1. or., II, 927) ont décrit la plante récoltée par Sieber, près de Lassité, en _ Crète. Les types de Willdenow et Bernhardi, qui se trouvent dans Vhérbier de Berlin, m'ont permis de constater qu'il y a là une double erreur, reconnue, il est vrai, il y a un demi-siècle par | Schlechtendal. L'espèce de Willdenow, décrite très-incompléte- “ment d’après un médiocre échantitlon récolté par Gundelsheimer, Compagnon de voyage de Tournefort, qui appelle eette plante (Coroli., 32) Smyrnium creticum Paludapii folio, n'est autre {chose qu” une forme peu remarquable du S. Olusatrum, à feuilles florales trifides, non ternées. Les feuilles caulinaires inférieures sont normales et j'en ai vu de semblables (feuilles trifides) sur des chantiltons normaux du midi de la France, de Sicile et d'Algérie. Je n'ai vu dans la plante de Bernhardi aücune ressemblance avec | Un Smyrnium quelconque. C’est tout bonnement un Conium, à PERS PPT As Eric 1 TN VILLES 4 Da * ETS . Rpprocher du C. divaricattim Boss. et ORPHAN., plante des mon | tagnes de Grèce, qui diffère du €. maculatum de l'Europe cen- Par des segments foliaires plus larges et plus obtus, les folioles de l'ivolucre et des involucelles plus étroites et moins nombreuses, pédicules plus longs, ‘les fruits moins allongés et à côtes moins F ul ées; différences légères et peu constantes. Or, M. Boissier me me (1 L. or, II, 922) regarde son espèce comme variété du bé: Opinion vraisemblablement bien fondée. 2 I ést vrai que Bérnhardt et avant lui Treviranus (Symb. phy- “ 1 [1831], 72) ont décrit le fruit de J'Anosmia comme pourvu ules univittées ét à commissure très-étroite. Aucune de ces — 92926 — assertions n’est exacte ; mais l'erreur s'explique par le fait singulier de la déhiscence précoce du fruit des Conium. En effet, les bords des méricarpes se séparent et la commissure est entrebâillée sur des fruits encore complétement verts. M. H. BAILLON. — Sur l’involucelle des Dipsacées. — On sait, par les observations toujours exactes de Payer (Organog., 629, t. 131) que le « calicule » des Dipsacées naît le plus souvent par quatre ou par huit mamelons qui se montrent sur le réceptacle floral avant la corolle, Ces organes qui s'unissent ensuite dans.une étendue variable, représentent des bractées réunies en verticilles, comme le sont parfois les feuilles ; et nous présentons des échan- tillons qui prouvent que ces bractées peuvent çà et là devenir ferti- les. Dans ce cas, un petit groupe floral, qui est une cyme ou plutôt un glomérule (bi- ou pluriflore), se substitue à une fleur isolée dans l’aisselle d’une bractée de l’inflorescence; et alors celle-ci rappelle tout à fait celle de plusieurs Synanthérées telles que le Gundelia, dont l'inflorescence est un capitule de cymes (Voy. Bull. Soc. Linn. Par., 85). L'état normal de l'inflorescence des Dipsacées répond donc assez exactement à ce qui s’observe dans les Echinops, sinon que ceux-ci ont les bractées sous-florales alternes et non connées. Cette interprétation est encore confirmée Par ce qui s'observe dans les Calycérées (Boopidées), extrèmement Voisines de toute manière des Dipsacées, soit qu’on les place dans une même famille comme simple série, ainsi que nous comptons le faire dans notre Histoife des Plantes (vol. VII); soit qu’on les ” ces plantes, chaque bractée de fleurs ; et les fleurs sou- use a des glomérules pauciflores subs- elle devient tout à fait analogue comme — 297 — d'une fleur. À cette donnée nous ajoutons que les fleurs surajou- lées sont plus jeunes que la fleur normale. M. Duchartre ignorait sans doute ces faits publiés dès 1823, car il a écrit, près de vingt ans plus tard, les choses les plus obscures et les plus illogiques sur linvolucelle des Dipsacus dont il va jusqu’à trouver l’analogue dans la fleur des Helianthus. Il est vrai que M. Duchartre s’est ici, comme toujours dans ses rares travaux originaux, basé sur des ob- servations inexactes. Et comme il s’est trompé sur l’ordre d’appari- tion des parties, il ne peut tirer de ce qu'il croyait être vrai que des conclusions erronées. D'ailleurs il considère la couche superficielle de l'ovaire des Composées, Dipsacées, etc., comme représentant la base du calice adhérente au gynécée, et il résulte de tant d’erreurs accumulées cette appréciation plus que singulière, qu'il y a « deux sortes d’aigrettes chez les Composées : l’une que l’on peut nommer calicinale, formée par le limbe du calice le plus souvent décomposé én poils simples où rameux ; l'autre, que sa nature peut faire nom- Mer bractéale, résultant de petites bractées soudées d'abord à l'ovaire dans foute sa longueur et libres ensuite au-dessus de lui. » M. Ducharire croit même prouvé, « par l'exemple de l’Helianthus fnnuus, qu’il est possible que ces deux parties existent simultané- Meént », et parlant du véritable calice des Composées, il croit que ; l'aigrette des Bidens doit être de cette nature; aussi, dans le B. Iripartita par exemple, la couleur verte du fond du tube de la co- rolle paraît indiquer le calice adhérent dans son entier. » M. H, BAILLON. — Sur quelques Ourouparia. — La première es- péce de ce genre dont nous ayons à parler est le Sabicea Perrottetii À Ricn., des Philippines, plante décrite jusqu'ici comme ayant des fleurs en corymbe, et dont De Candolle s’est demandé S'il ne fallait Pês faire un Uncaria, Le doute n’est plus possible en présence des beaux! échantillons de celte plante rapportés de Manille par ns Barthe en 1857. Plusieurs inflorescences y sont avortées, et leur pédoncule remplacé par le croc axillaire caractéristique. Ce ue cette plante présente dé plus remarquable, c’est l’inflorescence : ‘le né ressemble plus-en rien à un capitule dans l'Ourouparia Per- olleti, Toutes les fleurs ÿ sont en effet pédicellées, de même que 2 uits, el leurs pédicelles sont eux-mêmes disposés en cyÿmes Sur des akes secondaires qui tous divergent du sommet du pédon- — 228 — cule commun, Les Cymules partielles deviennent même unilatéra- les par épuisement ; et c’est l’ensemble de cette ombelle de ou que Richard a considéré comme un corymbe. Les fruits sont L capsules septicides, et renferment des graines prolongées en RO ous à chaque extrémité ; le prolongement inférieur souvent dédoub ê; ils sont surmontés des divisions linéaires et involutées du calice; ce qui leur donne un aspect tout particulier, Cette plante devient le type d’une remarquable section du genre (Poduncaria). ; l'yaun Ourouparia à Madagascar; ce qui ne paraît pas avoir été signalé. Dupetit-Thouars l'y avait déjà observé; mais les très- jeunes rameaux qu'il a rapportés de cette plante, sans fleurs et sans feuilles adultes, ont été passés sous silence. Boivin (n. 2068°) Fa retrouvé à Nossi Cumba, à Djabal et dans la forêt de Loucoubé. Pervillé l'avait vu aussi à Nossibé, et M. Lastelle l'a aussi rapporté de Madagascar. Nous le nommerons. O. madagascariensis, Are Sans pouvoir affirmer que ce n’est pas une simple forme de l'O. africana (Uncaria africana. Don). Un duvet abondant couvre ses pousses dans le jeune nier, et dans Ja plante de Madagascar Elles y sont d'ailleurs moin cru pour le genre t Comme dans l'O. africana, et les crocs axillaires sont très-oblique- ent involutés. est la même plante est cette même espèce que. De Cinchonæ (Prodr., IV, 345, n. 15). ferc aurait être conservée dans ce genre OÙ Partout. les inflorese sont globuleuses. Mais le. travail de Richard est antérieur à celuide De Candolle, gomme l'établit lui- même ce dernier, en le citant. L’épithète de polycephala doit donc être préférée, Dans cette espèce, les fleurs sont sessiles, mais — 229 — libres, et. la corolle est étroitement imbriquée. Il y a dans cette plante une tendance très-marquée à l’aplatissement et à l’induration des pédoncules floraux, et c’est ce qni la rapproche extrêmement des Nauclea qu'on a déjà bien souvent réunis aux Uncaria dans ua seul et même genre. Le fruit par lequel diffèrent seulement les deux types, n’est pas connu de nous; il'est probable que son étude nous forcera de faire du Cinchona globifera une espèce du genre Ourouparia. L'avenir nous fera vraisemblablement connaître que les fruits de cette plante sont ceux de l'Ourouparia quianensis, Celui-ci a souvent les crocs axillaires très-prononcés, tandis qu’ail- leurs ils sont remplacés par des pédoncules florifères comprimés, (out comme ceux du Cinchona globifera. Si, comme il est possible, les variations relatives à la pubescence ou au velouté des feuilles et des fleurs n’ont pas ici une valeur spécifique, et qu'il n’y ait en Amérique qu’un seul Ourouparia, dont l'Uncaria tomentosa DC. (Nauclea aculata H. B. K.) ne soit qu'une forme, il.en serait de même de notre Ourouparia polycephala. SÉANCE DU 7 JANVIER 1880. Présidence de M. BAILLON: M. H. BAILLON. — Sur l'Hachettea, nouveau genre de Balano- Phoracées, — C’est M. Balansa qui a trouvé à la Nouvelle-Calédonie ce 'emarquable type qui n’a. de comparable, parmi les genres connus, que le Ductylanthus de la Nouvelle-Zélande. Il a en effet de commun avec lui qué les fleurs n’oceupent pas l’aisselle des écailles colorées Portées par les axes aériens, mais sont disposées sur des axes secon- daires eux-mêmes nés dans l’aisselle de ces écailles. Seulement, les iflorescences mâles sont des grappes et ne se disposent pas en Sorte de corymbe terminal, comme dans les Dactylanthus. Les pe- lites grappes sont échelonnées de bas en haut dans les aisselles, à Partir, d’une certaine hauteur. Chacune a son petit axe principal Cannelé, Chargé de bractées alternes, courtes, avec un pédicelle floral dans leur aisselle. Tandis que le Daciylanthus est un type ‘element réduit qu'il ne possède même pas de périanthe mâle, celui-ci existe dans l’Hachettea, formé dé trois folioles concaves en dedans, valvaires dans le bouton, légèrement charnues. Elles sont ue Co: plé tlibres.I base: f dè lég pät "ent du réceptacle au niveau duquel s’insèrent les deux étamines, — 930 — formées d’un filet court, épais; dressé, et d’une anthère terminale, à loge finalement unique, arquée, dont la ligne de déhiscence Occupe La convexité et regarde en haut et un peu en mé Les fleurs femelles sont disposées en épis axillaires sessiles à l’aisselle d'une courte bractée, et formées d’un ovaire infère que surmonte un petit périanthe gamophylle, épais, tubuleux, trilobé, valves, disciforme. De son centre sort un long style claviforme et papil- leux. Nous n'avons point vu d'ovules libres dans l'ovaire, et le fruit nous est inconnu. Seulement, en coupant en travers la Passe ova- rienne, on y aperçoit l'orificé béant de deux à quatre cavités inégales, Sont-ce des sacs embryonnaires ? Toutes les parties aériennes de l'H austro-caledonica sont d’un rouge plus ou moins vif et noiréis" sent par la dessiccation, M. Balansa n'a pu se rappeler sur les raci- nes de quels arbres cette plante était parasite. Elle est nettement divique, et les pieds femelles ont été récoltés en abondance, tandis que nous n'avons sous les yeux qu'un seul pied mâle, Elle a été dé- couverte par M. Balansa, vers 4,000 6ù 1,200 mètres d'altitude, sur le versant occidental Gu Mont Mi (n. 1329), dans les forêts situées au sud de Canala(n. 1805) et sur le Mont Humboldt (n. 3556), couverte de fleurs en novembre, en février et en mars, Ses rameaux aériens Sont hauts de 2 ou 3 décimètres. ess M. H. BAILLON. — Sur quelques plantes à Curare. — On étudie de mieux en mieux chaque jour les propriétés des Strychnos qui servent aux Indiens de Amérique du Sud à préparer des Curares, et l’on arrive constamment, à ce qu'il semble, à ce résultat : que ment à ne plus se servir pour extrait pur et préparé suivant toutes les règles de l'art moderne, de tel. ou tel S , C'est le Strychnos Castelnæana WEpp, qui est espèce la plus employée pour la fabrication) du Curare dans la région de la Haute-Amazone, et c’est prébablemént aussi Celle dont la zone d'extension est Ja Plus considérable dans ces régions. Nous devons à cet égard: des renseignements: exets: et cireonstanciés à M. Cré: — 231 — vaux, médecin de la marine, qui a visité cette année les tribus des Pebas et des Ticunas, et qui a trouvé le S. Castelnæana depuis ‘Teffé et Caldéron sur l’Amazone, du côté du sud-est, jusqu’à une faible distance au nord de:la rive droite du Rio-Negro, et, dans la Colom- bie à l’ouest, jusqu’à une centaine de lieues à l’est de la chaine des Andes. Nous sayons par. le.même explorateur que dans le Soli- moens, le Javari, l'Ica et le Yapura, c’est toujours cette même es- pèce dont l'écorce sert à préparer le poison; et c’est bien aussi la même plante que le professeur Jobert a employée sur place pour l'extraction du Curare. Nous avons. donc à notre disposition de nombreux. échantillons de cette espèce; mais les meilleurs pour l'étude de la fleur sont encore ceux que M. de Castelnau a rappor- tés du pays des Pebas. Quant au fruit mûr, nous ne l'avons pas en- core vu; il doit être de petites dimensions. L'inflorescence est décrite comme corymbiforme; c’est une grappe très-ramifiée de cymes, dont toutes les ramifications sont courtes, {rapurts, très- serrées les unes contre les autres. Chaque fleur a un calice formé ordinairement de cinq sépales, épais, ovales-aigus, libres dans pres- que toute leur étendue, et qui possèdent cette propriété, si fré- quente dans certains groupes de gamopétales, de se rapprocher étroitement les uns des autres et de se porter vers le gynécée, en exagérant encore l'imbrication de leur préfloraison quinconciale, à l'époque de l'épanouissement da la corolle. 11 en résulte que celle-ci est chassée de la fleur et que, pour cette raison, il est presque impossible de rencontrer une corolle adulte. Alors elle est à peine plus longue que le calice. Ses lobes sont valvaires et conCca- “es en dedans ; ce qui les fait paraître indupliqués. Quant aux éta- mines, elles ont un filet assez court, inséré sur la corolle; et les anthères introrses, plus courtes que celle-ci, sont garnies vers leur base d’un bouquet d’assez longs poils inégaux et descendants. Le sommet stigmatifère du style est renflé en une petite tête obtusé- ment bilobée, et la cloison de séparation des deux loges ovariennes Peut, dans certains cas, se résorber dans sa portion supérieure+ D'après M. Crevaux, cette liane atteint une vingtaine de mètres de haut, Certaines des feuilles qu’il a rapportées mesurent 22 centi- mètres de long sur 19 de large, et les €rocs stériles que la plante Porte assez souvent, sont de la grosseur d’une plume de corbeau. Cest done probablement l'espèce du genre dans laquelle ces diver- ae 96ù — ses parties sont le plus développées. On sait que son nom vulgaire est Ramon. Bien différente de cette espèce est celle que M. Crevaux indique : comme faisant la base du Curare des Indiens Trios, lesquels habi- tent le haut Parou, l’un des affluents de l'Amazone du côté de l'Océan Atlantique, au sud de la Guyane française, et à une ving- taine de degrés à l’est du centre de production du S. Castelnæana. Ce Strychnos, que les indigènes nomment Urari et dont ils emploient principalement l'écorce de la racine, paraît différent des espèces étudiées par Schomburgk. 11 nous à semblé équitable de lui donner le nom du voyageur qui nous l’a fait connaître; ce sera donc notré S. Crevauxiana. 1 s’agit ici d’une espèce d’une section toute diffé: rente, à pelites feuilles elliptiques-lancéolées, qui n’ont que de 5 à 9 centimètres de long et sont généralement aiguës aux deux extré- mités et penninerves; les deux bervures secondaires qui se déta- chent à un même niveau de la base du limbe et longent ses bords demeurent très-fines et souvent à peine visibles, La nervation carac- » €t M. Crevaux estime qu’ arbres à plus de 40 mètres, L'i simple, à bractées décussées. elle s'élève sur les grands nflorescence est une grappe axillaire Le pédicelle floral, un peu plus long lice quinconcial et une corolle en en: € bouton, à cinq divisions profondes, Presque toute sa surface intérieure enveloppent en partie les anthères. blongues , dorsifixes , introrses, plus ne plus longues que le filet. Le gynécée queson long style exsert, à petite tête stig- matifère à peine bilobée, Cette espèce à parfois des crocs fortement enroulés et longuement atténués à Ja base; mais elle présente . Pa une transformation Singülière de certains rameaux que er rss s êt fréquente. Ces rameaux deviennent gré- >" 0"mes même, et plus où: mins ramifiés ; ils portent un grand sées qui représentent, à l'échelle 8 au plus, tous les caractères réduits de ; ces petits rameaux sont Stéries. ab ré e Secrétaire - MussarT. » rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22. 8e — Paris, Lmp, Félix Maure a vw 39. BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 4 FÉVRIER 1880, Présidence de M. BAILLON. M. H. BAILLON. — Sur deux cas de monstruosités, — Jai dit qu'à mon avis, les cas de tératologie végétale n’expliquaient sou- vent rien, parce qu’ils pouvaient servir à expliquer les opinions les plus opposées, et que les monstruosités ne sont utiles que lors- qu'elles exagèrent ou reproduisent même simplement un état qui à existé à une certaine époque de l’évolution normale ; état qu’on connaît d’ailleurs par d’autres procédés d'investigation. Un bota- nisle contemporain a répondu, il est vrai, à cela que ce n’est pas l'usage de la tératologie qui est nuisible, mais bien l'abus. Il aurait dù nous faire savoir en même temps où l'usage finit et où l'abus commence. Pour le moment, bornons-nous à Pexposé des faits suivants. Dans un Jasminum cultivé sous le nom de J. grandiflorum, je vois, au lieu d’un gynécée normal, un ovaire membraneux et vert Sur les parois duquel il y a deux étamines. Tantôt elles sont por- tées vers le milieu de la hauteur de sa surface intérieure ; tantôt us bas, et parfois aussi tout à fait en bas, sans affecter de relation àvec la paroi ovarienne, Ces étamines anormales ont, en un mot, lantôt une insertion foliaire, et tantôt une insertion axile. Dira- ton qu’elles remplacent les ovules qui font iei défaut, que l'insertion ‘$ unes éxplique celle des autres, comme on l’a dit pour certaines tacées qui possédaient des étamines intra-ovariennés ? Alors, et suivant les cas, on pourra éonclure que l'insertion des ovüles se fait à Volonté dans une même plante, ou sur le réceptacle, où sur les filles carpellaires. | STE Dans un Delphinium Consolida, à féurs en partie virescentes, il nya ordinairement qu'un seul carpelle, comme dans l'état normal — 234 — (c'est cette espèce qui a été par mégarde nommée D. Staphisagria, dans les fig. 51, 52 de l’Histoire des plantes). Ce carpelle est or- dinairement béant. Sur ses bords plus ou moins étalés, il y a sou- vent des ovules plus ou moins foliacés, imparfaits. Ailleurs, ces bords sont entiers et ne portent aucun moignon d’ovules. Ceux-ci se trouvent placés sur une languette plus ou moins proéminente, dres- sée de la base de l’ovaire en face de la fente que forment les bords non réunis. Ce placenta ovulifère simule un bourgeon axillaire de la feuille carpellaire plus ou moins étalée, Ici l'on peut, si l'on veut, dire que le placenta est un rameau axillaire ; ailleurs on peut dire que la placentation foliaire, sans l'intervention d'aucun axe, est parfaitement démontrée. Aujourd’hui que nous avons déclare que lovule n’est, à notre avis, l’analogue, ni d’un rameau, ni d'un bourgeon, ni d’une feuille, mais un organe sui generis, comme le réceptacle des organes reproducteurs femelles d’un grand nombre Cryptogames, il nous importe. fort peu qu’on admette que tous les placentas soient d’origine foliaire, ou tous de nature axile, M. H. BAILLON, — Sur un parasite qui détruit les Melons. — Dans plusieurs provinces de la Perse, les Melons ont été cette année en grande partie détruits par un parasite qui affaiblit les tiges, les empèche de produire leurs fleurs, puis les tue, C’est une sorte de gros bourgeon qui est souvent accompagné de plusieurs au” tres, moins volumineux, et qui sort de terre au niveau du collet de la plante. Cette année, ces productions se sont multipliées dans certains champs au point d’envahir tous les pieds de Melons et d'a- néantir totalement la récolte. Consulté sur la nature de ces produc- lions et sur les moyens préventifs à employer pour s’en défaire, ROUS aVOnS supposé qu'il s'agissait d’une D] érogame de là famille des Orbanchées, es Rs RECRUE se sortent à une certaine époque de ces gros bourgeons. C'étaient es inflorescences, à corolles bleuâtres, d’une Orbanchée observét le Phelipæa ægyptiaca WaLp., à tot nommé par M. Decaisne Orbanche Delilis. Cette plante qui rappelle cine i ns, notre P. ramosa, a ” È : Jrie, en Arménie, dans le Kurdistan, etc. El Re Poe, non-Seulement sur les Cucurbitacées, mais aussi Auberginè, le Cotonnier, les Choux et autres Crucifères ; elle — 235 — n'est pas rare aux environs de Bagdad, d’Ispahan, de Singara, à Silena où elle détruit les Concombres. On a malheureusement né- gligé pendant de longues années d'empêcher les graines nombreu- ses et ténues de se répandre dans la terre, et aujourd’hui la plante germe quelquefois en quantités effrayantes. Comme la tige fleurie, haute d’un ou deux pieds, est très-facile à apercevoir, le meilleur remède à employer paraît être l’arrachage, à l’époque où les fruits ne sont pas encore formés. Si ceux-ci étaient mûrs, il conviendrait de les enlever avec soin avant la déhiscence et de les brüler. | M. H. BALLON. — Sur un Gærtnera de l'Afrique tropicale occi- dentale,. — Les Gœrtnera ont passé jusqu'ici pour n’appartenir qu'aux iles Mascareignes et à l’Inde. Nous avons dit cependant qu'ils se trouvaient aussi dans l'Afrique tropicale occidentale (Hist. des plant, VIE, 412). Nous nous fondions sur l'examen d’une es- pète récoltée au Gabon par MM. Duparquet et Griffon de Bellay (n. 239) et qui appartient certainement à ce genre; nos la nom- mons G. occidentalis. Nous avons retrouvé la même plante parmi celles que Heudelot (n. 888) a récoltées, il y à plus de quarante ans, sur le Rio-Pongos, en Sénégambie. Ses notes nous apprennent que c’est un arbuste multicaule, élevé de 3 mètres, à rameaux droits effilés et qui fleurit en mai, près des eaux vives de Kissy. bois est mou, ses rameaux en partie creux, tous ses organes Slabres, ses feuilles opposées, pétiolées, lancéolées, acuminées, et mes slipules réunies en une longue gaine cylindrique qui atteint le milieu de la hauteur des entre-nœuds. Les inflorescences sont ter- Minales ; ce sont de grandes grappes, plusieurs fois ramifiées, de tYmes dans lesquelles les divisions des axes sont toutes opposées, les fleurs petites (1 cent.) et très-nombreuses- Chacune d'elles a Un calice cupuliforme, entier ou denté, une corolle tubuleuse, val- ‘aire, cinq étamines incluses, à anthères dorsifixes, mais insérées Sur le sommet du filet près de leur base. Au-dessous des étlamints, le lube de la corolle est garni de longs poils SOYeUX et blanchätres-. ovaire est libre, surmonté d’un style à deux branches stigmati- Rres aiguës et récurvées, et chacune des deux loges ovariennes ren- ferme un étroit ovule à micropyle extérieur et inférieur. Les fruits, Presque sessiles dans les dichotomies de l'inflorescence, Sont Br du calice à peine accru, ovoides-oblongs, souvent Un peu pue -— 236 — | sommet, glabres et monospermes. Nous n'avons pas vu de graines müres. L'apparence de toute la plante est celle de certains Uragoga, sauf l'indépendance du fruit, et confirme pleinement ce qu’on a dit des étroites affinités de ce dernier genre avec les Goœærinera. M, H, BALLON, — Sur les styles des fleurs mâles des Begonia. — Depuis que les horticulteurs ont obtenu un grand nombre de fleurs doubles de Begonia, on observe dans beaucoup d’entre elles des styles plus ou moins développés, tout chargés de papilles stig- matiques. La première idée qui vienne à l'esprit, c’est que de telles fleurs sont femelles. En les étudiant aussi jeunes que possible, On voit cependant qu’elles ne possèdent jamais ce réceptacle en forme de bourse dans lequel se développe l'ovaire, et que ce sont des éta- mines, ordinairement très-nombreuses, qui peu à peu s’y transfor- ment en pétales. Il s’agit donc ici de branches stylaires dévelop- pées dans des fleurs mâles. Le fait n’est pas absolument nouveau: Nous avons vu dans les fleurs mâles du Ricin, qui ne renferment normalement aueun élément de gynécée, des branches stylaires chargées de papilles stigmatiques ct fort développées (Et. gén. Eu- phorbiae., 205, t. 11, fig. 5). Souvent les fleurs mâles de Begonia dits tubéreux qui renferment les styles dont nous parlons sont très- pleines ; leurs nombreux pétales répondent aux étamines translor- mées.. Dans ces mêmes plantes, si les fleurs doubles sont femelles, comme il arrive dans la Gloire de Nancy et dans des variétés ana- logues, le nombre des pétales est jusqu'ici beaucoup moins consi- dérable. On sait d’ailleurs qu'il y a des Bégoniacées dont les fleurs femelles possèdent un androcée rudimentaire, et l’on comprend quê celui-ci puisse subir la transformation pétaloïde; mais les pétales actidentels sont généralement peu nombreux quand le nombre des organes mâles est lui-même peu considérable. M. H. BALLON. — Sur un nouvel usage du Redoul. — Les oPi- nions ont beaucoup varié sur les affinités des Coriaria. MM. Ben- tham et Hooker les ont placés entre les Anacardiées et les Morin- gées avec lesquelles nousne leur voyons aucune affinité, M. Adol- phe Chatin, qui à publié une organogénie des Limnanthées et des Coriariées, très-analogue à celle de Payer, établit pour l’ensemble, une « famille nouvelle » qu'il appelle Cori LGoriarincæ, au VOUS VW LS = DD — sujel-de laquelle il a écrit des choses telles (nous y reviendrons) qu'on se prend à douter qu’il en ait bien observé l’évolution florale. [nous à promis que « plus tard, dans un autre travail », il recher- chera « quels peuvent être leurs alliés ». Peut-être ce travail fera- til partie du grand ouvrage sur les familles qu’il annonçait, il y a bien des. années, parmi ses titres académiques. En attendant, comme il fallait classer les Coriaria dans un tout autre groupe que celui où on les place ordinairement et surtout les bien séparer des Limnanthes, contrairement à l'opinion de M. Chatin, nous les avons rangés avec doute parmi les Rutacées (Hist, des pl., IV, 1). Ils se trouvent là dans le voisinage des Ailantes et des Clave- liers, et c’est ainsi qu’on les a disposés dans la plantation de l’E- cole de la Faculté de médecine, Or il s’est trouvé que les Bombyx de l'Ailante ont abandonné cet arbre pour se porter en quantité sur le Zanthoxylum fraxineum et surtout sur le Coriaria myrtifo- lia_ qui a été cette année en grande partie dévoré. On peut tirer de ce fait quelques conséquences favorables aux affinités des Rutacées ‘ du Redoul, en mème temps qu’à une époque où les procédés exploitation de la soie du Bombyx Cynthia deviennent l'objet d'un certain nombre de perfectionnements, il ne sera peut-être Pa inutile de savoir qu’on peut employer en grand le Redoul à l'alimentation du Ver-à-soie de l’Ailante. M, H. BaizLon, — Sur le Baume de Guatémala. — Sôus ce nn le commerce recoit depuis quelque temps un baume destiné Se. falsifier le Baume du Pérou. » Son odeur est plus résineuse, beaucoup moios agréable, et sa valeur, par suite, peu considérable. Des fruits de l'arbre qui donne cette substance ayant été envoyés de Cuantla Morelos à MM. Rousseau et Olivier, j'ai pu les examiner se Y reconnaitre les gousses d’un véritable Toluifera où Myroxylon. Comme d’ailleurs la graine n'était pas adhérente au péricarpe et 1e Son enveloppe n’avait point abandonné l'embryon; comme en méme temps la surface de celui-ci était légèrement sillonnée de rides qui pénétraient dans la profondeur des colytédons, j'ai conclu, Autant que je le pouvais faire en l'absence de feuilles, de fleurs et de gousses entières, que j'avais sous les yeux une forme du Tolui- ‘Ta peruifera. Or on croyait jusqu'ici que cette espèce ne fournis- Sait qu'une résine brûlée dans les temples en guise d'encens et n'en: 1 {rait pas dans la composition d’un médicament quelconque importé en Europe. Nous avons été amené par nos recherches sur les To- luifera (Voy. Compt.-rend. Assoc. franc. av, sc., 11, 510, t. 10) à n’admettre que deux espèces de ce genre, et nous avons fait remar- quer qu'entre autres caractères, elles sont séparées par celui-ci : que les colytédons sont entiers et lisses dans le T. Balsamum, tandis qu'ils sont ruminés dans le T. peruifera. Nous devons ajouter que dans la plante au Faux-Baume de Guatémala qui nous occupe ici, les divisions des cotylédons sont beaucoup moins profondes et moins nombreuses que dans l’espèce type. M. H, BALLON. — Sur la tribu des Labordiées. — On a désigné sous ce nom un groupe de Loganiacées, formé du seul genre La- bordia. Dans la tribu voisine (Euloganiées) on place, entre autres, les Geniostoma, et l'on distingue cette dernière tribu par une c0- rolle imbriquée, un fruit capsulaire et des fleurs unisexuées. Aux rdia, au contraire, on accorde ou on a accordé, à une certain® époque, des fleurs hermaphrodites, une corolle valvaire et une baie sèche pour fruit. Plusieurs de ces Caractères ont été réformés par MM. Bentham et Hooker(Gen., II, 792)qui ont conservé comme par faitement distinets les deux genres Geniostoma et Labordia. Cette Opinion ne peut se soutenir quand on analyse toutes les espèces de ces deux genres. Les Labordia n'ont pas tous les fleurs herma- phrodites, et beaucoup d’entre elles sont unisexuées, assez souvent même polygames-dioiques, Leur corolle est imbriquée ou plus sOu- vent tordue. En pareil cas, elle rappelle tout à fait celle des Apo- cynées, et nous pensons que c’est à cette dernière famille que doi- vent se rapporter les Labordia. L'existence de stipules entre leurs pourrait les en séparer, s’il n'était € valeur trop absolue à la présence : rté avec doute aux Geniostoma pa | il en a {ous les caractères essentiels. Par la longueur ss corolle, il est, en même temps, semblable aux vrais Labordia. es ! ont le fruit capsulaire, 2 ou 3-mère ; et, les valves une & détachées, les placentas apparaissent, comme ceux des Genios- toma, plus ou moins Proéminents autour des graines, Seulement, = de — tandis que le style des autres Labordia est supérieurement partagé en deux lobes, celui du L. tinifolia est presque entier. Assez sou— vent cependant il y a un tout petit sillon indiqué au sommet; mais comme, dans plusieurs Labordia vrais, l'extrémité du style n’est partagée que dans un tiers ou un quart de sa portion supérieure, le L. tinifolia est, à cet égard, intermédiaire aux L. vrais et aux autres Geniostoma. Quant aux inflorescences des Labordia, elles ne sont pas toujours, comme on l’a cru, « cymæ confertæ paucifloræ » ; elles peuvent être des cymes làches, multiflores. En somme, tous les Labordia doivent, à notre avis, rentrer dans le genre Genios- toma, et la tribu des Labordiées doit complétement disparaître. Le L. tinifolia étant pris pour type d’une section (Darbolia) du genre iostoma, cette section sera caractérisée, et par la longueur du tube de la corolle, et par l'intégrité presque complète du sommet du style, et aussi par la nature de l’inflorescence en Cymes termi- males, non contractées, ramifées et multiflores. Cette dernière dis- position se retrouve dans d’autres Labordia exceptionnels dont nous ferons aussi une section du genre Geniostoma, sous le nom de ia. À considérer ceux-ci, avec l’inflorescence dont nous parlons, leurs grandes fleurs à corolle très-aiguë et très-fortement lordue dans le bouton, et leurs feuilles pâles, glabres, lancéolées, ue longuement pétiolées, il est bien difficile de ne point recon- haïtre une étroite affinité de ces plantes avec les Apocynées. L'es- Pèce qui représente surtout ce groupe, c’est-à-dire notre L. Echitis, figurait jadis parmi les Apocynées indéterminées des Sandwich de l'hetbier du Muséum ; puis, elle en avait été écartée pour être rangée dans les Rubiacées incertaines, évidemment parce que ses é les sont réunies par de courtes stipules interpétiolaires et vagi- aiformes, Les seules fleurs de cette plante que nous puissions étu- dier sont mâles. Elle a été trouvée à Hawaï par M. J. Remy us 363 bis), il y a une trentaine d'années. Bien voisine de cette es” Pèce en est une autre, récoltée par le même botaniste (n° 358 bis), dans les montagnes d'Oahu. Ses feuilles elliptiques-aiguës, plus Srandes, plus molles, entières ou subdentées, sont tout à fait celles cérlaines Cyrtandracées (d'où le nom de G. Cyrtandræ). Les leurs sont mâles aussi, avec une corolle fortement tordue et pointue dans le bouton, des anthères subsessiles et le sommet stylaire bi- lobé, Les inflorescences sont plus contraclées que dans 1 — 240 — précédente. Par son port et son feuillage, le G. (Labordia) Remyana relie les deux espèces précédentes à celles qu'a décrites M. A. Gray, C’est aussi une plante glabre d’Hawaïi, à rameaux élancés, à entre- nœuds très-allongés, à feuilles pétiolées, elliptiques-obovales, avec e limbe membraneux, atténué à la base et courtement acuminé au sommet. Les cymes terminales sont courtes, lâches, pauciflores, avec les sépales triangulaires, imbriqués, les corolles aiguës et tor« dues et un ovaire à 2, 3 loges. Un autre Labordia du même collec- teur (n° 362), trouvé à Hawaïi, relie Je précédent au L. fagræoidea de Gaudichaud (et peut-être en sera-t-il considéré comme une forme). Nous le nommerons L. hedyosmifolia, ce qui indique assez l'apparence ds ses feuilles lancéolées, à pétioles courts, à nervures très-prononcées, à gaine interpétiolaire courte, béante, échanerée dechaque côté, à fleurs nombreuses, réunies en cyme corymbiforme courte, mais lâche. Les divisions de la corolle sont très-aigües, ré- fléchies. Les deux loges ovariennes sont incomplètes, comme dans plusieurs autres Geniostoma et Labordia; ce qui rapproche encore davantage ces plantes des Willughbéiées. C’est peut-être encore une forme du L, fagræoidea que notre L. Molokaiana, récolté à Molokai par M. J. Rémy (ne 363), et qui a les feuilles bien plus étroitement lancéolées, plus longuement pétiolées, avec des entre-nœuds bien moi hés. Ses inflore sont contractées et pauciflores, c’est que les fleurs de l'échantillon à peu près complétement inconnues Je ne connais point le L. sessilis de M. Gray ; mais aucun de ceux que j'ai sous les yeux n'a les feuilles subsessiles, que le L. fagræoïdes. Le Secrétaire : MussarT. % ur | 6, Re 5 L ve _ Paris, Jmp. Félix MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-Saiut-Sauveur, 22. vs. BULLETIN MENSUEL SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 3 MARS 1880: Présidence de M. BAIZLLON. M, H. BaiëzON, + Sur une forme particulière de fleurs irrégu- lières chez les Composées. — Cette forme s’observe notamment dans les Séhiechtendahlia, dont lès auteurs les plus récents (B. H., Gen, II, 484) décrivent la fleur comme régulière, en ces termes : « Corollæ regulares, tubulosæ, tenues, extus villosæ,;intus glabræ, limbo haul ampliato 5-partito ». I y à plusieurs points à réformer dans celte définition. La corolle n’est pas régulière ct n’est pas oldlement glabre en dedans. Comme les uMfinités non douteuses de ce genre soat avec les Mutisiées, la prétenduc régularité de la torolle en faisait dans cette série un type anormal. Mais s’il est vrai que le bouton est régulier et que les cinq divisions de là corolle ar- rivent au mème niveau par leur sommet, il est certain que ces cinq lobes né sont pas égaux. Et d'abord, les cinq fentes qui. les séparent. les-uns des autres sont inégales. Deux d’entre elles sont les plus longues; elles limitent un lobe qui, pareil par son soinmet ‘WA quatre autres, est plus large qu'eux vers su base. Fntérieure- eut il est garni d’un duvet velouté brun, plus abondant, surtout vers rds;qu'ilne l’est dans les quatre autres où il peut même man- we Presque totalement, Une semblable corolle ne saurait être con- idérie comme régulière, mais on voit à quelle cause toute fiarti- culière tst due-son irrégularité, et comment celle-ci peut échapper à l'observateur quand la fleur n'est :pas bien épamouie. Vers son “met, le style du Schlechtendahlia est creux et découpé de deux Petites denis: obtuscs. L'aigretie n'est pas formée de languettes ee puisse définir comme « sétacées. » Ce sont des lames äpla- S brolongées supérieurement en une très-longue pointe atténuée, ais non cylindrique : it yen a souvent une dizaine, ét elles sont don Quées. Le récepiaele du capitule a la forme d’un vône rénversé, lbèse sûpéricure, à peu près plane, porte entré les fleurs Ouppes d'assez lotigs poils duveteux et bruns. Les feuilles op — 242 — posées que portent les axes florifères sont largement unies à leur base et connées en forme de gaîne. Tous ces caractères, méconnus en partie jusqu'ici, nous portent à faire du Schlechtendahlia unt sous-tribu distincte dans le groupe des Mutisiées, dont il a, en somme, la corolle bilabiée, mais avec une lèvre formée d’un des cinq lobes de la corolle, et l’autre, de quatre lobes, eux-mêmes iné- galement élevés deux à deux, M. H. BaïLLoN. — Sur /e Vacacoua de Madagascar. — Bernier a observé l'arbre de ce nom dans le nord de Madagascar, à Diego- Suarès, sur les montagnes Antsingui (2e env., n. 260), et il en avait remis un petit échantillon à Boivin (n. 2,452). Il soupçonne que c'est un Strychnes, et cette opinion étant pour nous confirmés, nous en ferons le S. Vacacoua. C’est « un arbre droit, à écorce lisse et verdâtre, dont le tronc a de 30 à 40 pieds de hauteur et 2 pieds de diamètre. » Toutes ses parties sont glabres, et ses feuilles épaisses, coriaces, rappellent assez celles d’un grand Buis, plis aiguës, attéauées aux deux extrémités, souvent brièvement acumi- nées avec l’extrême sommet obus. En dessous elles sont térnies et l'on a quelque peine à y reconnaître la nervation caractéristique des Sirychnos; mais il n’en est pas de même en dessus, où, lissés, affectent déjà la disposition peltée de celles des Strychnos en géné- ral. Il y a plusieurs espèces (le ce genre à Madagascar. M. H. Ballon. j'étudiai les Rubia le singulier type q porté qu'avec quel — Sur le nouveau genre Solenixora, — Lorsque cées de Madagascar, je n’ai pas eu sous les ÿeU* ue je décris maintenant et qui ne peut être rap” que doute à cette famille parce que nous ne CON” — 243 —- naissous point son périanthe, mais qui néanmoins nesaurait actuelle: ment être atlribuée à aucune autre. L’ovaire est infère et son sommet porte une aréole qui entoure le point d'insertion du style. Mais ce qu'il y a de plus singulier, c’est que le pied de cet ovaire &illaire sort d'un petit sac ou mamelon à bords dentés, comme le fait eelui des Euphorbes. Cette gaîne d’une part et de l'autre, l’or- ganisation du gynécée qui est celui d'un Exora, ont donné lieu au nom générique que nous adoptons; comme si l'on disait Axora à gaine, L'origine de cette sorte d’involuere est double. Sa portion in- lérieure représente un petit sac cylindro-obconique, découpé de quaire dents sur les bords. Elle est emboîtée dans un sue plus ex— trieur qui est manifestement formé de deux petites feuiHles réduites où bractées, strictement opposées, et de leurs deux stigules inter- loliaires. Dans l'intérieur de ce sac, c'est-à-dire entre Sa paroi et le pédoneule floral, il y a un nombre variable de petits Corps glandu- leux, subeoniques, comme on en observe souvent à l’aisselle des bractées des Rubiacées. L’ovaire est à deux loges, et dans chacune d'elles, il y a nn seul ovule adhérent dans une certaine étendue à à cloison, avec le micropyle en bas et en dehors. Les bords de la Jeune semence sont involutés, comme dans les Cafés. C'est Pervillé qui a découvert à Nossibé le S. Pérvilleana, arbuste glabre, de mètres de haut, à feuilles opposées, elliptiques-lancéolées, atté- Se à la base, acuminées vers le sommet, légèrement obtuses à rème sommet, avec de très-courts pétioles et des stipules in— lerpétiolaires acuminées. Ji l’a communiquée à Boivin (n. 458). ss BAILLON. — Sur le Lepipogon. — Ge genre demeure jus- Hein à fait incertain ; représenté d’une façon peu complète par * Bertoloni (in Hem. Ac. Bologn., AV, t. 21), il est rapporté avec di aux Rubiacées, aux Borraginées, aux Cordiées, elc. Aujour- eati Ï que je dois à l'obligeance de M. Ant. Bertoloni la communi- ‘0n d'une fleur de l'échantillon du L. obovatum récolté par For- : Inhambane, je puis affirmer que la plante est bien une Pre Son ovaire est réellement infère, avec deux cal ist et multiovulées. 1 est surmonté d’un calice gamosépa tube porte supérieurement cinq lobes subspathulés et obtus au re ét d’une corolle gamopétale, épaisse, charnué, tordue : chargée d'un fin duvet soyeux. Vers sa 8078 © insèrent cinq — 244 — anthères dorsifixes et à peu près sessiles; et ce qui a été décrit somme cinq écailles, n'est qu'un anneau de poils dressés, très nombreux, inséré à quelque distance au-dessous des étamines. Le disque épigyne est annulaire, et le stile, assez rèle à sa base, se dilate brusquement au sommet en deux épais lobes stigmatifères, À tous ces caractères il est impossible de ne pas reconnaitre quele Lepipogon n'est autre ehose qu’un (enipa; et ses loges ovariennes étant edmplètes, il doit être rapporté aux Randia. Ses fouilles doi- vent être exactement opposées et accompagnées de stipules. M. H, BaLLoN. — Sur le nouveau genre Leioclusia. — Nous "aPportons sous ce nom, avec quelque doute, aux Clusiaedes, une plante de Madagasear que Boivin a trouvée à Sainte-Marie, en 185, et qu'il nous dit lui-même être dioïque. Nous n'avons sous les yeux que des individus femelles, glabres, à feuilles opposérs, coriares, laneéolées, presque sessiles, pâles, lisses, à nervures peu visibles, à côte très-proéminente en dessous, concave en dessus, et à bords légèrement révolutés. Les infloreseences terminales sont des eymts composées, bipares, assez Jâches. et pauciflores, Les fleurs sont petites. pâles, avec un calice de cinq sépales étroitement imbriqu's en quinconce, et un _ovaire Jibre. ovoïde, aiténué supérieurement en un style assez grêle, dont Boivin dit qu’il est simple, avec un Stigmale punctiforme. 11 y a dans cet ovaire deux loges, incom- plètes dans la portion supérieure; et là où les demi-cloisons se rt ans Chaque loge, deux ovules collatéraux et peltés. Notre L. Boivin; ne s être jamais ouverts. Le fruit est une petite baie slobulense, accompagnée du calice non accru, et les graines no mûres sont peltées comme les ovules, M. H. Bailcox, — Remarques sur quelques Mostuea africains. 7 0a peut considérer, je pense, les Mostuea comme des Gelsemiutt à loges ovariennes biovulées. Les deux ovules d’une même loge sont ascendants, presque dressés, et anatropes avec le micropyle ‘ourné,en bas et en dehors. Heudelot à trouré en Sénégambie uné des espèces de ce genre, le Coinochlamys hirsuta ANDERS ; rois” — 9245 — sant « parmi les roches de Kerkandy » (n. 880), et nous apprend que c'est « un arbuste de 3 déeimètres, qui donne des fleurs blan— ches en mai. » Le P. Duparquet en à rérolté au Gabon une espèce tellement distinete, que-le créateur du genre Coinochlamys à douté, à voir seulement ses caractères extérieurs, qu’elle pût être rapportée aux Loganiacées. C’est une plante à rameaux grêles, très-divisés, avec l'écorce noirâtre et des petites feuilles ovales-aiguës, presque sessiles, fauves en dessous et hérissfes sur la eôte de soies courtes assez rigides. Des stipules intrapétiolaires courtes, inciséez, ci- liées, unissent les feuilles. Au sommet des rameaux, souvent laté- Faux et courts, qui doivent porter les fleurs, on voit une dernière Paire de petites feuilles suborbiculaires, plus membraneuses, plus hérissées sur la côte, qui jouent le rôle d'involuere par rapport à une pelite cyme florale (ordinairement 4, 5-flore), à pédicelles irès-courts, à fleurs cachées par ces deux feuilles ultimes. Le calice (st formé. de cinq sépales très-inégaux, très-aigus, plus longs que l corolle dans le bouton, presque libres et portant les mêmes poils dorsaux que les. feuilles. La corolle a ses cinq lobes générale- Ment imbriqués, avee une saillie interlobaire au niveau des sinus een dellans. Les cinq étamines, un peu inégales, ont les loges d'anthères libres en haut et en bas, saillantes aux deux extrémités “a Un cône court etohtus. Le disque est à peine visible sous l'ovaire tonique et atténué en un style qui bientôt se partage en quatre : branches égales, à peine renflées, quoiqu'il n'y ait, nous le savons, lue deux loges à l'ovaire. Tels sont les caractères de notre M. ga- ; dont le fruit ne nous est pas connu. c : scar, nous connaissons déjà deux Mostuea, égarés, à Cause de leurs stipules, parmi les Rubiacées incertaines. L'un deux Sra notre M, madagascarica. Bernier qui l'a découvert (2° env., 1%: 106) à Diego-Suarès, et qui l'avait communiqué à Boivin (n. 24, ne bis), dit que c’est un arbrisseau grêle et peu touffu, qui croît dans les forêts des bautes montagnes. Ses feuilles lancéolées ont MSqu’à 7 centimètres de long; elles sont membraneuses, brunes en S. Leur pétiole est court et leurs stipules unies forment une courte gaine cylindrique qui enveloppe la base de l'entrenœud. Les lunes rameaux sont chargés de ces petites gaînes superposées, Coriaces, qui persistent alors que les feuilles sont tombées. Les cymes qui-terminent de courts rameaux son! pauciflores, ete | -— 246 — péloncule fructifère atteint jusqu’à 4 centimètres. Je n’ai pu pes ni les corolles, ni l’androcée. L'ovaire à deux loges est entouré d'un disque déprimé et du calice à divisions aiguës qui persiste autour du fruit. Chacune de ces loges renferme deux ovules collatéraux, as- cendants, presque basilaires ; leur micropyle est tourné en baset en dehors. Le fruit est le même que dans toutes les espèces du genre qui nous sont connues. L'autre M. de Madagascar vient d'Ambongo, « dans les sables arides », où l’a trouvé Pervillé, it ya re (n. 621). Ses fleurs nous sont inconnues, mais le fruit ne laisse au- cun doute sur l'identité du genre, Supporté par un pédicelle fili- forme, ce fruit renferme quatre graines, appliquées deux à deux l'une contre l’autre dans chaque loge, comme deux lentilles planes-convexes. Leurs faces sont couvertes de soies flavescentes, dirigées dans le sens radial. Dans leur albumen dur se trouve un embryon basilaire, à radicule macropode, à cotylédons ovales- aigus. Dans cette espèce, que nous avons nommée M. Pervilleana, es et grêles, les feuilles petites (1, 2 cent.), minces, grisâtres en dessous, M. H. BAILLON, — Syr un Strychnos anormal de Delagoa. — J'ai vu partout cette plante, placée parmi es Randia do courts rameaux à peu près perpendi- Culaires, disposés en croix et e feuilles. Celles-ci se presse arrondies au sommet et uniformément chargées en dessous d’un duvet velouté brunäire, Les pétioles sont très-courts, presque nuls es. Mais, malgré la ressemblance de lains Randia, le caractère ordinaire se dévoile à la base du limbe qui est là 5-7-plinerve. C’ tées les j €ymes contractées. Quant aux fleurs, longues d'un demi-centimètre au Plus, elles rappellent beau- Canthium du même pays, sinon que leur — 947 — gynécée est libre et supère. C’est celui d’un Strychnos, avec un ovaire à deux loges multiovulées. Les autres verlicilles floraux sont tétramères. Ses quatre sépales sont à peu près libres et imbriqués. Les quatre lobes courts de sa corolle sont valvaires et assez épais, et les quatre anthères sont sessiles. A comparer cette plante avec lesStrychnos américains, on ne se douterait guère qu’elle appartient au même genre. C’est probablement un humble arbuste dressé, car 0n n'y voit pas trace de crocs axillaires. M. H. BALLON. — Sur quelques nouveaux Geniostoma. — La Nouvelle-Calédonie semble être le pays par excellence de ce genre; ie espèces et formes y abondent. Quatre d’entre elles. récoltées par M, Balansa, doivent nous occuper dans cette note. Elles ont ceci de tommun que leur corolle est constamment étroitement tordue dans le bouton, et le sommet de celui-ci est pointu. C’est tout à fait la corolle d’une Apocynée, et c’est là, plus que jamais, à ce qu'ilsemble, qu'est la véritable place des Geniostoma. Quant aux courtes stipules qui accompagnent leurs feuilles opposées, elles ne suffisent pas Pour les écarter de cette famille. Pourquoi, en effet, avoir admis d'une façon absolue que les Apocynées ne doivent pas avoir de sti- pules ? C’est comme si un botaniste de Paris, n’ayant étudié que les Tithymales de nos environs. établissait que les Euphorbes ne peu ‘ent avoir des stipules. Les fleurs de nos Geniostoma sont blanches tn général; çà et là elles paraissent maculées de pourpre noirâtre. Le no 2169 de Ja collection Balansa est un petit arbuste de Lifu, %bservé à Chénepelé, sur les falaises: il n’a pas plus d'un mètre de haut, Ses fleurs ont « une odeur cadavérique » ; d’où le nom de G. fatens, 1 a d'assez grandes feuilles de Lauracée, elliptiques” luocéolées, assez longuement pétiolées, très-glabres. Les teurs ont en cymes axillaires, courtes, mais très-composées ; Îles mäles iès- petites. Les fruits sont ovoïdes-oblongs, capsulaires. Dans le G. ‘elastrineum (n. 2173), les feuilles, avec un plus court pétiole, sont bien plus étroites et membraneuses, véritablement tancéolées- best aussi un arbuste de Chénepelé, mais qui croît dans les"bois, élabre, à rameaux grêles, cendrés. Il a 3, 4 mètres de haut. Nous 1avons sous les yeux qu’un individu mâle. Les fleurs y sont assez longues, noïrâtres sur le sec, solitaires ou en cymes pauciflores dans l'aisselle des feuilles. La corolle.est aussi aiguë et tordue gr — 948 — le bouton. Les anthères ont une base stérile et finement velue en dedans. Le style se termine par une boule exserte, quelquefois un peu ovoïde. On y voit des sillons verticaux contre lesquels se col: lent d’abord les anthères apiculées. C’est encore là un trait de res- semblauce avec les Apocynées. Les stipules sont réduites à PE ricn et disparaissent à la base des feuilles adultes, Le G. aum (n. 168) a des branches trapues, un peu noueuses et des feuilles subsessiles, petites, elliptiques-aiguës, épaisses, charnues, glabres d’ailleurs, analogues à celles de certains Vaccinium. La corolle esl très-aiguë dans le bouton, à lobes étroits, lancéolés, for- tement tordus. La plante est polygame-dioique, ear il y à des fleurs hermaphrodites, c’est-à-dire avec un ovaire fertile et du pollen dans les anthères. Le style a son sommet obius et entier, finement pi pileux. Les fleurs sont presque sessiles, subverticillées; en réalité les pédicelles existent, courts, grèles, décussés ; les inflorescentes sont des cymes composées, uniflores quelquefois: Cette espèce eroit en Nouvelle-Calédonie, sur le sommet du Kougui, à 1050 riètres environ d'altitude. L'arbuste n'a qu’un mètre de hauteurs il est. très-ramifié et glabre. Dans le G. vestitum, au contraire, toutes les parties jeunes, notamment les feuilles, sont tomenteuses, grisâtreés _Les feuilles, re: el courlement pétivlées, sont celles les de cer” taines Samydées, verticilles re x corolles sont aussi très-aiguës dans le bouton, fortement tordues, et le style a son extrémité allongée renflée en une sorte de massue veloutée, avec traces de l'impression des anthères. Sans produire aucune déchirure on peut séparer lon- gitudinalement en deux moiliés égales toute cette portion dilatéé du style. C’est là le caractère des Labordia, génériquement insépai Sont ext of des; Le toutes, PER de rÉORIEt pro ondes ; re sont com autour des ovules. Pour nous, le groupe & générique qui pa e ; la fois les Geniostoma et les Labordia, ap ppartient à une section _ Apoeynées; par |’ pra des Pagamea et Garinera; relie ces ane qu Rubiacées, # _ Le Secrétaire : : MUSSAT. *#% BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÈTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 7 AVRIL 4880. Présidence de M. BAILLON. MH. Biron. — Sur un cas d'insectivorisme apparent. — Le Peperomia arifolia Mio., dont on cultive la variété argyrèia dans Un grand nombre de serres, a les feuilles plus ou moins profondé- Ment peltées. J’en ai vu des pieds dans lesquels la peltation s’exa- ère sur certaines feuilles, au poiñt que la coupe qu’elles représen- ke à jusqu’à Quatre centimètres de profondeur. Quand ces limbes “caves prennent une direction convenable, l'eau, principalement alle des arrosages, s’accumule et séjourne dans ces récipients Si pee préparés pour la conserver. Beaucoup de petits insectes 10m à dans cette eau et s'y noient. L'an dernier, quand la saison A cp et qu’on ouyrit souvent les fenêtres de la serre où l ss ces Peperomia, le nombre des insectes devint beaucoup 1 considérable. Leur masse, séjournant dans l’eau, s’y détruisait sn 2 et, fait remarquable, on n’y constata jamais la me trine d lon Putréfaction. Les personnes qui professent la ré | à hs plantes insectivores, seraient peut-être portées à trouver te Sument favorable à cette théorie ; elles pourraient aJou- un Te les panachures assez éclatantes des feuilles constituent ici *gent d'attraction pour les insectes dévorés. Je ferai, à cette he rois réflexions d'ordres différents : ; ee Pace 8t-il pas remarquable que la peltation exagérée des è ; | D cm dans le cas présent d'un insectivorisme PU 4 | in. euilles des plantes reconnues aujourd'hui par tant < . | à rie carnivores, ne doivent la forme de sac, de corne ,ete., A Peltation excessive de leur limbe, comme nous l’a démon- 1 su des plant. HI, 91)? HE é ré l'évolution foliaire des Sarracena (Comp. rend, LXXT, 630; . | b — 950 — + | i "insectivo- 20 Comment peut-on considérer comme preuve de da risme ce fait que les plantes telles que les Ufriculaires s ; É . ? 1 ê tout, que que linfluence d’un même liquide (qui esehnat bien des comme engrais) se montre également favorable Sage PA : & plantes submergées que personne ne voudrait cons A4". tarñivores ? QE ' 3° Comment les pontifes de la science peuvent-ils a Brie ces deux notions, que la surface des feuilles des plantes ei absorber l’eau pure mise en contact avec ekes, el que à es tree surface absorbe journellement de l’eau chargée de princip Aer mentaires slbuminoïdes et dissous ? Ê LA M. P. ASGHERSON. — Sur Les Helianthemum ARE k l'ancien monde. — En fait d’Helianthemum PRE MER # Zoi _ cite guère que des espèces américaines (H. Mour, Us ae l'obser 6e (4863), 343). Pour celles de l'ancien monde, he Mere Helior- vation de Linné (Amæn., IF, 396) qui, cultivant à pare sens M A themum salicifolium et guttalum venus de semences d Rs jy Yit les graines mürir sans que lés fleurs se fussent RACE he sa “cependant une autre espèce, d'origine égyptienne, l'A. lile (Des. dans laquelle la cleistogamie est frappante, et . sé ] isse rie … Egype.,U, 237) a signalée avec une précision qui ne mere à désirer. Il caractérise ainsi la capsule: « Corollam its qu extinctoriiformem expellente. « Et plus loin : «La HG déu- je nai point vue parfaite, ra’a paru être blanchätre ; elle Che en capuchon à cinq br …_ J'ai récolté, au mois de * seul échantillon de cette ‘tons fermés. Plus tard, ls ù né en parcourant mes récoltes, j'ai a calices épanouis pendant le dessèchement, et om Sules à peu près müres, dont une coiftée par la corolle, é pel- : daos la plante de Delile {t: 34, fig. 2), avec cing pétales, Fe és bi _ tement convolutés, divergents à la base, mais solidement co for : leurs sommets, Dans une autre fleur, cette corolle, LUE pe était tombée ; mais on observait quelques étamines, détach ext” leur base, mais collées par les anthères au stigmate. En ein Jüinant les autr échantillons de mon herbier, dus à M. Schw vo es se Gi, furth (qui les a récoltés en 4875, à la fin d'avril, à Ouadi-el # (à f À ‘Hélouan), : je n’y vis que des fleurs épanouies, Mr, tua F ues à Delile, mais bien figurées par M. -Willkhom (Je. et descr. ur. austro-occ., Il, t. 127 A). D’autres échantillons de M. Schwein.. urt (n. 69), pris à Ouadi-el- Ouarag, le 28 mars 1877, avaient ka plupart des fleurs cleistogames, faciles à ASE À Ve Pe è forme plus aiguë de quelques : sions auxquelles elles étaient mélées. J'ai trouvé entre ne deux w sortes de fleurs les différences suivantes : Fleurs cleistogames : pétales ; , Fleurs chasmogames: pétales. ransparents, rapprochés et col- | colorés, libres, ere ne lésles uns aux autres en ün | grands. Etamines 40-12. St: | mpuchon aigu. Etamines 5, 6. | au moins ‘en en Pa Styletrès court. l Quant aux anthères,, on ne les trouve pas ioijonts fixées : Puis 1 stigmates par les tubes polliniques qui ont percé leurs J re on s'observe ordinairement dans les fleurs ! © t le sommet de la cape les étamines sont cok Aa En. srLe Viola mirabilis A les mêmes cence des anthères, d’après le mémoire de H. man pauvre en rs qui | pourraient trans} … d'une fleur à l’autre, Je m'étonne qu'on nait constaté | d'exemples de cette particularité biologique parmi . Je ne puis ajouter, aux deux Helianthemum cités, | Sabvia lanigera Porn. dont M. Schweinfurth a trouvé, dans le déser égyptien oriental, une forme à fleurs cleistogames- On rencontt 6 de vrai, en Egypte, le Lamium amplezxicaule, le le Junc nu, l'Aÿuga va et le Campanulu dimorphantha, \ nt cosmopolites ; Ju: dater à db mais aueune de onvient, d’ailleurs, de remarque fleurs cleistogames dé 4j juga ‘Jva L., espèce très répand bassin rene ont été ru en ue IE que celles de la à _ 932 — | : Forskhal, qui en a donné une assez bonne description. (FL, æg.- arab., 158), sous le nom de Moscharia asperifolia. SÉANCE DU 5 MAI 1880. ‘Présidence de M. BAILLON. . M. H. Bacon. — Sur deux Artocarpées anormaes et mécun- nues. — [l y a un demi-siècle au moins qu'on cultive dans plu- _ sieurs jardins botaniques de l’Europe et notamment au Muséum de Paris, une plante iliciforme, à suc non laiteux, qu'on a baptisée du nom de Sapium ilicifolium. Ce n'est pas le S. ilici foie W.; qui est l'Hippomane spinosa L. M. Mueller d’Argovie dit na- voir pu observer ce dernier dans aucun herbier ; il se trouve dans celui du Muséum, sans fleurs ni fruits. Le S, ilicifoliun des ja dins a des feuilles bien plus allongées, dont la nervation est diffé- rente. J'en ai déjà dit quelques mots (Adansonia, 1, 213} au sujet du S: ilicifolium ? (Benru., nec W.) qui fait partie des collections de Spruce et qui a les fleurs femelles dur Sorocea. Aujourd’hui, Je suis porté à penser que Le S. iicifolium des jardins est 5 Artocarpée comme les Sorocea et même qu’elle est congénère d’une autre plante dont je vais parler maintenant. M. de Cesati, le sävant directeur du jardin de Naples, a eu la complaisance de m'envoyer des échantillons fleuris et des inflores- cences mâles d’ s les fleurs mâles et auxquelles sont interposés des corps glanduleux jaunes, inégaux, ou quelquefois des. bractées ver- dâtres, obtuses au sommet. Ces petites inflorescences sont elles- mêmes disposées en Srappes axillaires, et les feuilles dont elles occupent l'aisselle, ont la même consistance et la même nervatio® plante précédente, et aussi deux très petites glandes Sessiles et cupuliformes à la base du limbe; mais elles sont plus courtes, plus épaisses, moins profondément découpées, car elles sont çà et là Presque entières, arrondics à la base, tandis que celles SRE + Ge A ante du Muséum sont atténuées à la base et ont de profondes Ires spinescentes. : Paner Les deux plantes dont je viens de parler me paraissent être des … Ariocarpées américaines. Elles ont les fleurs mâles des Pseudol- : À donnerai Le nom d’O. ilicifolia, e le nom d’O. Cesatiana. MH Baision. — Sur Ja monadelphie de certaines Carduacées. Les auteurs les plu récents établissent parmi les.Carduacées un … Pélit groupe à part, caractérisé par des filets staminaux glabres èt ass nés en gaîne, monadelphes, Ils y rangent ies yrimnus. et les S Hybum qui, d’après cæ caractère différentiel, seraient des Chardons, et ls Galactites, qui, ayant les soies de l’aigrette plumeuses, seraient plutôt des Cnicus monadelphes, Y a-t-il réellement monadelphie et lets Staminaux connés dans ces genres ? Notre réponse doit être _ Mégative, Dans la monadelphie vraieet quand les filets sont connés, . “Mme il arrive dans les Méliacées, par exemple, le tube staminal “a x soulève d’une seule pièce à partir du réceptacle, et on peut dire MY a vraiment union congénitale. Dans le. Tyrimnus leucogra- 4. 8U contraire, les filets staminaux sont librés dans leur jeune, 96 et à l’âge adulte ils peuvent même l'être dans une très courte flendue, tout à fait contre la corolle. Il en est de même des plantes Fe 4 sin Cultivait cette année à l’école botanique du Muséum bre les | et qui ici, beaucoup plus courts, deviennent des là l'adhérence. Dans certaines Carduées, Centaurées, etc., jà ces poils, bien plus développés, s’enchevêtrer nn 1i plus ou moins intimement les filets staminaux mer | — 954 — chés l’un à l’autre. Commeiln’y a pas là de véritable monadelphie, * nous ne pouvons accorder à ce fait une valeur générique ; pas plus que nous pe pourrions placer dans deux genres distincts ceux des Oxalis qui conservent leurs pétales indépendants et ceux dans les- _ quels ces organes s’acérochent les uns aux autres dans une étendue . variable de leurs bords. Les Tyrimnus ne sont pour nous que des . Carduus. On sait que des filetsstaminaux des Si/ybum peuvent être … libres en haut et même en bas dans une étendue très variable, sou- vent même considérable relativement à la longueur de la totalité . des organes. En faisant lentement ramollir dans l’eau chaude des fleurs préalablement desséchées, on peut même obtenir, sans _ déchirure aucune, la disjonetion complète de tous les filets. Il n’y à donc pas ici monadelphie réelle, et les Silybum, pas plus, que les Galactites et les Tyrimnus, ne peuvent, à cause de ce caractère, être considérés comme des types génériques séparés. 2" MH. Bauuon. — Monstruosités des Richardia. — Il s’agit ici du genre d'Aroïdées qui a recu à tort, en A815, ‘ce nom attribué pa . Houston (avant1731)àung de Rubiacées, ultéri tnommé Richardsonia par Kunth, M. Engler-a noté, comme beaucoup d'au- tres observateurs, que la spathe de l’espèce commune (R. african K.) est souvent d’un jaune verdâtre. Assez souvent même elle est toute verte, foliacée, et parfois il y en a deux ou trois, inégales; les supérieures plus petites. La spathe, unique et blanche, peut être bilobée, et dans un À. a/bo-maculata des Champs-Elysées, elle était, er 1878, blanche d’un côté, verte et foliacée de l’autre. L’axe des spadices est fréquemment bifurqué, et j'ai vu, dans le nord de la France, une grosse touffe, cultivée depuis plus de dix ans, dans laquelle ce phénomène était habituel. Comme les deux divisions de l’axe étaient fort inégales, si jeunes qu’on les obser- vât, il y avait là un fait de ramification plutôt que de partition. Le Calla æthiopica L., que Kunth nommait Richardia africana; doit prendre le nom de Zantedeschia æthiopica qui lui a été donné | par Sprengel en 1826. Le nom générique de Æichardia doit dispé* raitre de la monocotylédonie ; et le nom spécifique d'africana est . postérieur à celui d'ærhiopica qui est de Linné. Le A. albo-matW _ data sera donc le Zantedeschia albo -maculata, ete. ae AC EE ES PR, à ER LT RASE PEU Re ne Re RÉ E 5 # ‘ LA < : ; . à M.H. BaizLon. — Sur le Däcryodes. — M. Engler qui a vu à ii Kew le type dece genre, me fait savoirqu'il y a identitéentreluiet + *:. dk plante que j'ai décrite sous le nom de Pistacia occidentalis … -}: : (Adansonia, XI, 181). I! ajoute qu’il a vu le gynécée à un âge assez HE peu avancé pour qu’on y puisse distinguer deux rudiments de :..:: loges stériles (lesquelles se voient mal dans le fruit mûr). Comme -,* à d'autre part, nous savons, par la description de M. Grisebach, que 4 es Neurs mâles sont hexandres et ont une corvlletrimère, ce genre _:.:! De peut être confondu avec les Pistachia dont la fleur mâle est nue. #4 pi : Mais par l'organisation du gynécée, qui est, à part les deux loges : ? DE . Tüdimentaires, celle d’un Pistachier, nous arrivons à savoir à peu LA DS : près quelles sont les véritables affinités de ce genre. Nous devons …. -; | lerelirer du groupe des Bursérées auquel on le rapporte générale- Rent, et le faire rentrer dans celui des Anacardiées. De plus, nous ; ‘. * 2e pouvons conserver cette notion que l'ovaire y est adhérent: _“Calyx ovaris adhærens »,au moins dans la plus grandeportion de : "4: Won étendue ; car le fruit apparait total tlibre ème temps," _ la grande analogie de structure que présente l'organe femelle dans : :: es" lype avec ce qui s'observe dans les Pistachiers nous empêche de | … oire qu'il soit possible de reléguer ceux-ci dans une famille spé- “ Comme cela a.été proposé dans ces derniers temps. M. H, Barz1on. — Sur les Pittosporum à ovules définis. — Deux ne 20Hons principales relatives à l’organisation du gynécée des Pittos- : ::;. Prum sont à réformer. La première a trait à leurs cloisons ova- | “ru généralement décrites comme complètes ; et nous avons F° 1 fait voir, dans l'Histoire des plantes (I, 363, 443), qu'elles © Sent être nussi incomplètes que celles d'un grand nombre dé ifragacées et de Bixacées. La deuxième notion est relative au D indéfini des ovules que renterment les loges ovariennes, et très généralement admise par les auteurs classiques. Seul, . STOi8, M. Tulasne, a, parmi les Pittosporum de Madagascar. . 3 loges , Une ou deux espèces ayant, accidentellement au moins, les, ‘:, nn bi ou triovulées, Le fait est assez fréquent parmi les espèces de | Dore et australe, Ainsi, le P. viridiflorum 2 . Qu, de Drège (n. 3470 a), plante du Cap, n'a jamais que 0er “rules dans “vale de d, ah (complètes ou incomplètes) ; ils l'vers le bas des placentas, et sont ascendauls, avec le dite dun 8 RSS ee PES RE LS TA ee. CR ie LR RS Le OL UE où 4 Le + di este Qt | Li Cf eipe, à OR We g: , nr. 4 ; - micropyle inférieur et extérieur. Dans les fleurs de P. abyssinicum — 256 — ocasT. de l’herbier Schimper (n. 286), chaque placenta porle ordinairement deux ovules, semblablement dirigés. Mais l’un deux pouvant disparaitre totalement sur un ou deux des placentas, les loges peuvent, par suite, devenir uniovulées. Il y a donc encore quelque chose à modifier dans la caractéristique classique du genre . Pittosporum. M. H. BAILLON. — Sur un nouveau Strychnos de la Guyane fran- . gaise. — (Cette intéressante espèce a été envoyée en France par EE À Mélinon dont je lui donne le‘nom (Str. Melinoniana). Elle paraît dressée et non grimpante ; ses rameaux opposés sont courls et rigides, et la plante ne porte pas trace de crocs. Les feuilles oppo- sées sont analogues À celles de plusieurs Ménispermacées de l’Amé- . rique tropicale, lancéolées, glabres et très coriaces. Sous ce rapport | ‘ elles ressemblent beaucoup à celles du ÆRouhamon glabrum Sas. ; s - ‘ . - mais celles-ci sont simplement penninerves, tandis que dant .. l'espèce actuelle il y a deux grandes nervures basilaires égales à 18 côte, qui montent parallèlement aux bords dans toute l'étendue di limbe, ainsi qu'il arrive dans la plupart des espèces du genre. Let -Pétioler sont courts (1 cent.), épais , et les cimes axillaires, un pel … plus longues qu'eux, sont très ramifiées, quoique contractées, à 8x6 dichotomes courts, épais et rigides. Les fleurs ont cinq parties, €! les sépales aigus sont fortement imbriqués, mais aucune corolle 08 subsiste sur leséchantillons de M. Mélinon. L'ovairea deux loges com” plètes et multiovulées. Le fruit surtout est bien celui qui caractéritt le genre. C'est une baie cortiquée, un peu plus longue que large, de, la grosseur d'une olive et apiculée. Il est ordinairement mont". sperme, et la graine est à peu près celle du Vomiquier, un peu plus elliptique, peltée, avec le hile central et ventral. Mais elle n’est p'f assez mûre pour que l’on puisse constater les caractères de l'en”. bryon. C’est encore là probablement une plante à Curare. | Le Secrétaire : MussarT. te nca, Tours, — 1mp. PauL Bousaxz DE LA QIEVÉ LINNÉENNE DE PARIS tige est une des parties les plus intéressantes de la bota- 2 _ Sans entrer ici dans les détails que nous exposerons on peut. dire sans conteste que, pour définir chacune des espères de tiges admises par les auteurs, on ne tient te de la consistance, de la forme, de la couleur, et encore menu des cellules. Ainsi le tubercule de la Pomme de l'inuline. De même, les tiges souterraines du Sceau de et du Chiendent sont regardées toutes deux comme des bien qu’on ne rencontre jamais dans le premier l'amidon lit le tissu cellulaire du second. Malgré la définition si obscure, M. Duchartre a jugé utile d'y introduire ‘atégorie à laquelle il a donné le nom de Tubéroïdes. ne éments de botanique, on se convaincra que, POUF cet cs ations fubéroïdes sont surtout caractérisées par . ablement épaissis, dont le tissu cellulaire s est JS “ Tubéroïdes l fs es Faite de latige du chui, les _ clamen, les Carottes, les Raves, les Betteraves, les Radis ec les Na-- vets. Or, l'observation nous apprend que la masse charnue des Cyclamen a ses cellules gorgées de grains d’amidon. On en trouve également dansle Chou-Rave, dans les Navets, etc., en moins grande quantité, il est vrai; mais on sait combien la proportion de cette - substance est sujette à variation dans les diverses phases de la végé- tation. Les Tubéroïdes doivent donc disparaitre de la science, puis- ‘qu ils ne possèdent même pas le caractère essentiel que leur assigne _ leur inventeur. IlS suivront en cela le sort d’autrés prétendus orga- nés en oëdes dont l'existence a été tout aussi éphémère. Un point qu ’il n’est pas inutile de signaler en terminant, c'est que, dans Vintervalle des deux éditions des Æléments de botanique, M. G. Planchon a dit, dans son Traité pratique de la détermination des ‘drogues d'origine végétale (Y, 600), que le tubercule du Cyclamen que, par archaïsme pharmaceutique, il appelle encore une racine, ntient de l’amidon, Il est donc probable que M. Duchartre, dont + l'érudition passe pour si profonde, ne daigne pas s’abaisser jus- qu'aux classiques de l'École de Pharmacie. E M.H. BaïLioN. — Sur le Didierea. — Je donne ce nom à une curieuse plante de Madagascar, observée par M. A. Grandidier, non pi de Tuléar. Le nom de Grandidiera a été appliqué à une Bixa- e qui ne peul, à mon sers, constituer qu'une section dans le Lo Oncoba (voy. Hist. des plantes, IV, 32). Quarit au Didierea, . il sera, je pense, le type d’une famille dlinètes car il ne se ratla- che déétéinent à aucundes groupes naturels que nous connaissOnf, ainsi qu’on va en juger par les indications sommaires qui suivent. -Qw on se représente une plante qui-a le port et la consistance de rate Euphorbes cactiformes, avec une tige sim ple ou peu ratmi- fise, These vit En u has dans Serare po sh : dû fruit. car le D. MN tbe est dioïque, et ses es mâles nous sont inconnus. Le périanthe (?) est formé de trois paires altel | de folioles (roses) inégales, décussées, membraneuses. Les folio sintérieures sont les plus petites. Comme les moyennes, alter- nant avec elles, elles s’insèrent en travers sur le réceptacle, tandis … queles deux extérieures sont longuement décurrentes par leurs deux ni bords sur le réceptacle et y laissent, quand on les enlève, de lon- * gues cicatrices verticales. L’androcée n’est ici représenté que par huit étamines stériles : quatre superposées aux quatre folioles inté- _ rieures du périanthe, et quatre, plus petites, alternes, pourvues … loules d’an rudiment d’anthère surmontant un filet grêle. Le gyné- _cée est libre, formé d'un ovaire à trois loges, comme celui des Anacardiées, deux d’entre elles demeurant stériles et vides ; sur- monté d’un style columniforme, à très grosse tête stigmatifère di- latée, dont les trois lobes sont étalés, corrugués, fimbriés. Darsla … logeovarienne fertile, il n°y a qu'un ovule ascendant, à micropyle _ xlérieur et inférieur. Le fruit trigône rappelle celui des Polygonées, | Se, peu épais, surmonté des restes du style, et la graine ascendante quil renferme contient un embryon charnu dont la radicule des : tndante, à sommet inférieur, est repliée sur les deux cotylédons. charnus, Nous ne savons rien encore de la place que ce végétal frange’ pourra occuper dans la classification ; mais il est certai 1 à AUil représente une des formes les plus inattendues et les plus ca- Rléristiques de la flore déjà si particulière de Madagascar, et c'e L. @ qui nous rend heureux d’attacher à ce type extrèmement “marquable le nom de M. A. Grandidier. RER CE hes qui sont jniivement appliquées l’une contre l'autre dans presque toute S flendue, et ne sont alors libres que vers le Fe récurvés, Un peu plus bas se trouve Un cop pe nee + DOils, Quant à l'aigr ; :t œu'elle est formée de dix S01S : ette dont on a dit qu elle es oser : . able et rarement. “Re Soies, En bas, elles peuvent se recouvrir plus bas se is 2268 les autres par leur base dilatée en deux lames latérales AYANT à des, et P ase dila } et ».; % ; ‘ , Mer Cest la portion su périeure des mêmes SOI6S qui, a » Se couvre sur ses bords de dentelures barbelées. Pour $ el Hoehstettera ne peut constituer qu’une section dans le genre de Cassini, et la plante type de Schimper prendra le nom à Schimperi. * il CH, Barton. — Sur les stipules des Onagrariées, — Dansla rt des ouvrages classiques, cette famille est signalée comme SE M. Decaisne qui dit (7r. gén., 289) « non stipulées », ni de Duchartre ( $; sinon ils n’eussent pas échappé à l’ob- nistes. Ce sont, le plus ordinairement, de les deux feuilles d’une même paire qu’un pet "nu, où portant dans l'intervalle des insertions : 1, loutes les feuilles ont deux stipules bien distinctes * + signalées dans plusieurs ouvrages, notamment dans . - des plantes (VI, 472), sous le nom de « petites écailles D >, ctil en esi dé méme des Haloragis (p. 476), El: ‘ham et Hooker disent des Haloragées (Gen, Ul, 679): | Y: In Gunnera petiolo adnatæ », Il va sans dire qué (3 bucharire, qui attribue à ces plantes, en 1877, des loges ova- ee Hiennes « pluriovulées », il n’y parle point des stipules. SRE MH. Banuuon. — Sur Les gynécées monstrueux d'un Kalmialati- . folia — Normalement le gynécée des Æalmia se compose de cinq _ tarpelles oppositipétales, et au-dessus des loges de l'ovaire, ceux-ci _Sunissent en un tube que parcourent les prolongements des cinq _ cloisons, Stigmatifères à leur sommet, tandis que les sommets des Ë kuilles carpellaires entourent cette zone stigmatique d’un bourrelet @nlinu. Dans les fleurs monstrueuses qne nous observons, les cinq _ Grpelles normaux existent : il existe plus extérieurement des car- telles surnuméraires, au nombre deunàcinq,etces carpellessurajou- ‘ 18, qui demeurent appliqués contre les carpelles normaux ou qui das séparent dans une étendue variable, même jusqu’à la base de l'ovaire, sont, comme eux, superposés aux pétales. Presque toujours | 11 «ont moins longs que les carpelles normaux, et leur sommet | tronqué s'arrête en dessous du bourrelet périphérique du stigmate. ‘cs gynécées à dix carpelles il n’y a cependant que cinq pla- nas raultiovulés. Mais ces placentas présentent assez souvent ce Phénomène que leur sommet est libre et proéruine plus où moins ve adhérence dans les cavités ovariennes. La plus curieuse des _“malies que présentent les placentas est la suivante, dont je n’ai lu qu'un seul exemple. De la ligne médiane du dos de la loge ova- "lènne fermée et à Ja surface de l'ovaire, on voit naître un placenta Ÿ ne qui vient faire saillie dans l'atmosphère et qui porte ee “Mme un petit groupe de cinq ovules ascendants, analropes, | Taux, à ce qu’il semble, comme structure. Je ne pense pas Pr rs % Patlisans des théories tératologiques en vigueur veuillent tirer dk a Fe anomalie cette conséquence que c'est la ligne médiane | 8 carpelles qui porte les ovules dans les Ericacées. SÉANCE DU 7 JUILLET 1880. Présidence de M. BAILLON. Fe H: BaLion, — Sur Les prétendues corolles régulières des Car- Ble “ef sur La corolle hémiligulée. — Dans le bouton, la corolle du “Ut nest pas rectiligne au sommet, mais bien arquée et convexe _ du côté antérieur, concave du côté du centre du capitule, De Là une légère inégalité des lobes; les deux postérieurs sont un peu pl courts que les autres. De plus, les fentes de séparation des cinq bes n’ont pas la même profondeur. Les deux antérieures sont ls plus longues. La postérieure est plus courte que les deux latérils, ou presque égale, ou un peu plus longue, suivant l’âge et les leur observées. On décrit cependant les corolles des Centaurées et del plupart des Carduées comme absolument régulières. Ce fait e! très rare dans la tribu, et il y a beaucoup de monopétales dontol : donne la corolle comme irrégulière et qui l’ont beaucoup plus régi _ lière que celle d’un grand nombre de Carduées. De plus, dans ul même capitule de Chardon, par exemple, on peut dire qu'en gén Tal les corolles ont le limbe d'autant plus irrégulier qu'elles appi iennent à des fleurs plus extérieures. Dans le Bleuet, cell ya des fleurs où certaines d’entre : : + arrivent inférieurement jusque tout 17 d'ordinaire parfaitement régulière 8! . distingué cette corolle ligulée de celle = dans laquelle il est si fréquent qu’on trouve moins de fe " eat du limbe. L’organogénie démontre que, Cr 7" 688, les dents qui font défant manquent dès le début 4° ostérieur de la fleur, ou bien, si elles existent, s'arrêtent de bonne ieure dans leur développement et disparaissent ou ne demeurent présentées que par de petites saillies sur les côtés de la ase du limbe ligulé. Pour plus de clarté nous nommerons de smblables corolles hémiligulées, indiquant par là qu’elles ne pose à {lent que la moitié environ du limbe complet dans les C'ichoriées. 2e MH. Baton. — Sur quelques Loganiacées néo-calédoniennes. à — Les Geniostoma de ce pays, de nous connus, appartiennent au Même groupe que le G. Vovæ Caledoniæ Vieizc. M. Balansa a lrouvé cette espèce dans les forêts de Nékou (n. 1213) et dans celles ds terrains schisteux de Kanala. Ses fruits mürs sont toujours, dans ces échantillons, solitaires, longuement pédonculés et septi- ‘iles avec l'épaississement placentaire qui appartient à tout le _Beure; ik tpl JA va | gl CRUE | x,et] gt F surmontés düstyle, Tout différent comme aspect est notre G. thymeleacea dont : Kteuillage rappelle en effet celui de certaines Daphnacées. C’est un buste « débile », à rameaux grêles, flexibles, tout chargés de peii- à 1° feuilles aiguës (longues de 2 à 3 centimètres), glabres, : suis dessous, à pétioles très courts. Les fleurs sont portées par ds pédicel] Fa à # 0 F ÿ - esp rts encore ({ à 2 milliwo.); elles sont : 1 Sulitaires, où réunies en cymes 2, 3-flores. Ces fleurs presque Méroscopiques sont construites comme celles d'une Apocynée: : is imbriqué, court bouton conique, à corolle tordue ; ovaire SN deux loges pluriovulées. Le fruit pisiforme est capsulaire, “ptitide, M. Balansa (n.175) a trouvé cette singulière espèce « sur : 2 lines ferrugineuses situées au-dessous de la Ferme-modèle, : cette espèce à feuilles elliptiques-lancéolées, memnbraneuses, à jee Brandes (6-8 centim.), a des fruits capsulaires en cymes axil- eat eux que ceux de de la es autres l'organisation carpique du genre. Les deux ss . ‘apSule septicide s’écartent l’une de l’autre de haut en bas, / se sur leurs bords blanchâtres qui répondent à des moitiés F | “paisseur) de cloisons, et la double colonne rougeâtre que forme > Fe : graines et des placentas se dresse au centre sous _. ‘as Courtes, mais assez lâches, qui montrent mi loùtes LS _ forme d'un cône à sommet obtus. Avec des feuilles analogues à x | celles de l'espèce précédente, plus lancéolées, acuminées et égale + = y ra _ ment atténuées aux deux extrémités, le G. densiflora doit son nom _à l'extrême richesse de ses inflorescences axillaires, cymes cour- _ tes, mais très composées. Trouvé par M. Balansa (n. 2170) dansles _ plaines incultes, de la Baie de Couaoua et (n. 2171) à Messioncoué, près du Port-Bouquet, sur le bord des torrents, cet arbuste, haut _ de 1à2 métres, a les rameaux noueux, les feuilles rapprochées, _ des sépales aigus ct des corolles femelles campanulées, velues en dedans, portant des étamines stériles acuminées, insérées dans les sinus. Les fruits sont plus allongée que ceux des espèces précé- dentes, obovés-subclaviformes, capsulaires avec le placenta caracté- ristique. Notre G. Vieillardi, récolté à Wagap par M. Vieillard (0. 301), se rapproche à la fois du prézédent etde l'espèce prototype de Forster ; mais, avec des branches cendrées et des feuilles plus - courtes, il ÿ a des fruits très différents de forme, obovoïdes où A Mormes, obus au sommet, à peu près aussi larges que longs. … velouté, et dont les cymes courtes grèles, pluriflores, sont formées 3 de petites fleurs à corolle tubaleuse à la base, subclaviforme au << Om, très velue à la gorge, et surmontée du sommet subglobu- % leux et exsert d’un style grêle, Cette espèce, qui croit sur __ Côleaux à Kanala, a, dit Pancher, les fleurs vertes. Notre G. phyl- Er lanthoides a, au contraire, toutes ses parties glabres, ses pelilé feuilles subcoriaces sont légèrement aiguës aux deux extrémités. S6s Le décussés portent, dans leurs portions dénudées, des cymé _axillaires,paucifl des petits fruitsobovoïdes.M. Balansa(n.2174) 1e . 4 trouvé ce petit arbrisseau à l'embouchure de la rivière d'Ouaitou: r Couthovia cor Yynocarpa est abondant en Nouvelle-Calédoui : ve Pancher l'avait nommé Caina erratica. On peut dire que c'esl us Sirychnos, sauf la consistance du péricarpe. à Le Secrétaire : MusSAT- Tours. — liap, Pauz Bousrez. ULLETIN MENSUEL QUÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 3 NOVEMBRE 1880. Présidence de M, BAILLON. … MH,-BuLLon. — Sur le Cremixora, nouveau type de Rubia- = Jahtrouvé, parmi les Verbénacées de l'herbier du Mu- | ps. un Siphonanthus (?). de Madagascar, « à corolles roses » Wim tout d’abord paru distinct de ce genre par ses feuilles Ë ‘hposées, mais accompagnées de stipules. De .plus, son ovaire . Siinfre et son réceptacle concave, surmonté. d'un calice rudi- … Müiaire, annulaire, tronqué et entier. La corolle gamopétale _Slelle d'un Oxyanthus, tordue dans la préfloraison et norma- : “lement létramère. Le calice supère est tronqué, court, entier. 0 qualre élamines s’insèrent sur la corolle, et l'ovaire est sur- Éts d'un épais disque épigyne, déprimé, au centre duquel s’in- | pe le style. Celui-ci, long et gréle, a son sommet stigmatifère | ts claviforme et apiculé. Chacune des deux loges ova- "renferme un seul ovule, inséré vers le haut de Ja cloison, dei sndant et anatrope, avec le raphé nettement dorsal etle micro- ; PE dirigé en haut et en dedans. Si les principes de classification : “#inis dans ces derniers temps étaient d’une rigueur absolue, le re Placé dans une tribu différente de celle qui comprend les” Pr Cependant, nous n’en pouvons faire qu’une ne de | Fee T genre, attendu qu'il est certain, comme nous l'avons dit, qu'il y a un assez bon nombre d’Ixora américains, asla- » Comme dans les Ixora typiques. Cette plante a été ré- don Diégo-Suarès par Bernier (2e envoi, n. 363) ç4. DO lui ques le 00m d'Axora (Cremixora) Bernieriana. C6; + bel arbre des forêts des montagnes Anbouitch ». ing PaILLON. — Sur le genre _Amphoricarpos. — Pau dau: M Sisemblent avoir eu l'occasion - d'analyser l'Amphorieerpes i Nis..Je dois à M, Franehet d’avoir pu en étudier ya recueilli au Montenegro par M. Pichler, «17% 155! ‘ra, avec son ovule semblable à celui des Chiococca, devrait rupium calcareum Montis Loveen supra Cattaro, alt. 5000 plante a le port et le feuillage d’un Xeranthemum ; elleen a _ Presque tous les caractères. L’involucre est le même ; les fleuri ont cinq lobes valvaires avec un pelit sommet calleux, des 4 _ thèresà cinq appendices étroits et allongés, et un ovaire sem blable à celui des Xeranthemum. L’aigrette diffère un peu À celle du ZX. annuum en ceci que ses soies sont plus nombreusé, plus étroites et très finement denticulées sur les bords. Par là l'An © Phoricarpos se rapproche davantage de certains Chardinia, Si _ Carpos devra rentrer dans ce genre à titre de simple section, Ja plante de Cattaro sera notre X, Neumayeri. MH. BALLON. — Sur fes Crupina, — Ce genre ne nous para Pas pouvoir être maintenu. On ne saurait le fonder sur la formeun, Peu allongée de l’involucre et celle lancéolée-aiguë de ses braclées. Onconsidè , Dis do d dices qui prennentun 2. Ilyen a cependant souvent une trace vers le sommet qui 8!) légèr | et ceux qui lui sont extérieurs, ne Sa" nérique. On a décrit les corolles des Crupi” L ‘dans son jeune âge, une forme qui peut nous édifier sur cation des prétendues enveloppes ovulaires. La région opylaire du nucelle, d’abord proéminente, devient graduelle- située au fond d’une véritable cupule presque hémisphérique, tncavité tournée en bas et dont le bord s’est peu à peu élevé au-” du sommet organique primitif de l’ovule. On sait qu'au-. dessus des fruits mûrs et noirâtres persistent avec leurs caractères ntiels, les éléments de l’aigrette. Nous considérons les Cru- comme une section un peu anormale du genre Centaurea. : He: BALLON. — Sur l'insertion de La fleur des Eupatorium. — disposition dont je vais parler s’observe chez certains Eupa-: un proprement dits; elle est très prononcée dans plusieurs — Spèces de la section Brickellia, et elle n’est pas rare dans, un : 1 nombre de types de la famille des Composées. Les fleurons, Au premier abord, semblent sessiles sur le réceptacle, et ont ours été considérés comme tels, ont leur ovaire supporté par un “telle très court, très grêle, presque filiforme, produit par un “““ssement subit de la base de l'ovaire. D'autre part, la surface ‘eue du réceptacle, ordinairement décrite comme plane, pré Dre de très petits mamelons coniques, saillants, égal De ia re des fleurs, Ces mamelons sont creusés, suivant toute la + “leur de leur axe, d’un fin canal dans lequel s'engage le court Hlelle dont nous venons de parler, sans contracter la moindre ice avec ses parois, pour aller s'insérer tout au fond de cet Puits, IL se produit là, en somme, quelque chose de compar À c qu'on observe au voisinage de certaines articulations, ét au-dessus desquelles il y a une dilatation subite des S. Maïs on voit qu’en réalité les fleurs, très mobiles, de ces Mum ne so! face de leur récep= e #m ne sont pas sessiles, et que la sur est pas plane et lisse. SU el ."H-BAILLON, — Sur l'Eupatorium spicatum LAMR. pe. 3 D. où classer cette espèce, que Lamarck (Dict., IL, mg. Originaire de Montevideo, et on, ne la FRE _nnée dans la plupart des énumé Elle ne lui appartient point, en erson, en maj 1767 .(n. 111); etil €, avec la détermination de La — 268 — c'était peut être une Vernoniée. Mais c’est à n’en pas douter le Baccharis platensis SpReNG. Elle a été retrouvée à Montevideo même par Gandichaud, M. Courbon, etc. Elle croît aussi dans ls provinces méridionales du Brésil. Le nom spécifique de Lamarck date de 1786, et celui de Sprengel, de 1826, et je ne vois pas qu'on ait encore fait un Baccharis spicata. M. H. BAILLON. — Sur Le véritable Piptocoma. — Le seul vri Piplocoma est une plante des Antilles, le P. rufescens. MM. Ben tham et Hooker qui (Gen. I, 235) l'ont vu dans l’herbier d& Schultz-des-Deux-Ponts, en‘ont avec raison distingué le P. lychno- oroides LESS, comme espèce du genre Lychnophora. Ils fonte | même temps remarquer que le P. rufescens est voisin des Oligan- _ thes. Cette plante existe aussi dans l'herbier Jussieu; elle parait ; d’ailleurs fort rare dans les collections. Ses capitules renferment de 8 à 12 fleurs. Le réceptacle, d’ailleurs nu, porte pour l'insertion =. 06 chaque fleur une petite dépression polygonale, encadrée d né Petit rebord saïllant et légèrement ondulé. L'involuere est formé d’un nombre variable de bractées extérieures, plus courtes, tomel ss à a lin dE à om CS LA LE SERRES avons BALLON. — Sur Le Podophanié, — La plante que n°0 née) dans l'herbier du Muséum, P. Ghiesbreghtiant * Fe — 269 — récollée par Ghiesbreght (n. 315), en octobre 1844, « dans les halités humides et ombragées des terres chaudes » au Mexique. | Son port est des plus singuliers et son feuillage rappelle celui de É “re Ses feuilles alternes ont un long pétiole grèle | membraneux, 2 ou 3 fois décomposé-penné, avec des É “es inégalement dentées, analogues à celles de plusieurs | e Sue à ses capitules, semblable à ceux d'un Sclerolepis " es un pédoncule grêle et indivis, qui peut atteindre Mi #. de long, ils sont solitaires au sommet des En ien partent en petit nombre dueôté des branches au cs insertion des rameaux. Leur petit involuere subhémi- ; ras ss est formé de plusieurs séries de bractées imbriquées, ie D plus courtes qu'elles sont plus extérieures. Le Le sis ne porte que des fleurs homomorphes, très nom. | appen , dont la corolle est tubuleuse, les anthères tronquées, non : +5 le style à 2 branches claviformes; obtuses et | dune 7. re a cinq côtes saillantes, ciliées, et il est surmonté 5 _ d’un nombre indéfini de soies grèles et scabres. Cette É donc aux Eupatoriées. Elle se rapproche des - ot ee anthères, mais ceux-ci n'ont que 5 paillettes F cles: à aigrette; des Ophriosporus, mais ceux-ci Ont des” te es et « paniculés » ; des Decachæla, mais ceux | pdt 10 soies ou paillettes aristées. Il s'agit donc ici d'un _ “sünct. Reste à savoir si l'on doit lui accor .. _ änthère feuilles alternes et les. 768 tronquées au sommet. IL nous est d’ailleurs impossible CE. : “res RER caractère générique de valeur absolue K L . l'absence d’un prolongement apical dans les nthère pe observer certaines Eupatoriées, les deux dispositions Server sur une seule et même plante: iii" M. H, _ alternes- — Que les — 270 — SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1880. - Présidence de M. Prose 4 M. H. BAILLON. — Sur le Pleurocoffea. — Les tee corolle irrégulière ne sont pas communes, et encore leur irrégu Re n'est-elle pas très prononcée, On cite surtout les Eee les Capirona, parmi les genres américains. Mais onn'’en pere point encore: de Madagascar, lacune que vient combler la co Es. sance du P/eurocoffea, genre dont le nom indique de gra Le analogies avec les Caféiers. Dans notre C. Boiviniana, ours : en effet, celui des Coffea ; et dans chacune de ses deux loges, 1 : un ovule de joffea, avec le micropyle en bas et en PE calice supère est très court et presque entier. Mais la coro L due, dont le tube est très étroit, a un limbe oblique, re : avec 5-7 lobes obtus et un. même nombre d’étamines 1. me L’obliquité du limbe est surtout manifeste dans le bouton Re ns partie de la corolle rappelle tout à fait en petit ce qui s’obs _ dans les Posoqueria. Cette irrégularité a un retentissement RE Style, car ses deux branches sont inégales, épaisses toutes les 7 obtuses et comprimées. L’inflorescence présente aussi un Si à qui sépare cette plante des Caféiers; elle est terminale et form : d’une à trois fleurs. Sous l'ovaire, il y à un petit involuere Re de bractées imbriquées en nombre variable. Le P, Boiviniana Le un arbuste de la baie de Kigny, glabre, avec des feuilles très cour inlé Û . . bril- tement pétiolées, assez petites, obovales, coriaces, lisses et lantes en dessus, laires.. Le port de “äthium., Dans l * et se rapprochent pa sujet (voy. p. 260). dans le même cas? port, une espèce de F uchsia telle que celle dont nous Parlons, rappelle parmi les Rubiacées, les Mitchella, Cunina, etc. — 9271 — M, H'BAILLON. — Les genres de Cassini Glycideras et Henricia. — M. Bentham ne s’est pas trouvé dans des conditions favorables à l'étude de ces deux genres pour lesquels il avait malheureuse- ment eu recours, comme il nous l’apprend, à l'assistance de M. Decaisne, Celui-ci n’a pas même su voir que l'échantillon de Flacourt désigné par lui comme le Microglossa sessilifolia DC., est précisément le Glycideras ou Glyphia lucida de Cassini, récolté par Commerson à Madagascar et faisant partie à la fois de lherbier de Jussieu et de celui du Muséum. Par conséquent, M. Bentham a placé à plus de 50 genres de distance (Gen., I, 259, 283, n. 101 154), l’un dans le groupe des Homochromées et l’autre dans celui des Conyzées, deux types absolument identiques. Toute la responsabilité de ce fait doit retomber sur M. Decaisne. Le nom de Microglossa doit disparaître, comme étant postérieur à celui de Glyphia. Les divers échantillons de ce dernier que possède l'hérbier de Paris, notamment ceux de l’herbier de Jussieu, sont en on état et l'herbier du Muséum, en particulier, comprend des fleurs fort bien développées. Leur ressemblance avec celles des Psiadia est manifeste, Le Glyphia lucida a un involucre de nom- breuses bractées, inégales, aiguës et subscarieuses, des demi- fleurons à limbe ligulé court, concave, entier et un style dont les branches sont aplaties dans les fleurs du rayon et plus épaisses, longuement coniques, papilleuses dans celles du disque. Le récep- Rele porte des fimbrilles dans l'intervalle des fleurs. Celles du ayon sont peu nombreuses. Tous ces caractères se retrouvent dans ‘érlaines espèces du genre M icroglossa. Toutes les fleurs sont en énéral, fertiles et pourvues d’un ovule bien développé. Le fruit plus ou moins comprimé et ses côtes sont peu saillantes, tou JurS comme dans certains Microglossa. Cest encore M. Decaisne qui a communiqué à M: Bentham des leurs de « l'exemplar mancum » de l'Henricia agathwoïdes CASS-, de lherbier de Jussieu. Récoltée à Madagascar par Commerson, ‘lle plante abonde au Muséum, soit dans l’herbier mème de l'éta- blissement, soit dans celui de Pourret où M. Decaisne aurait pu “0 peine l'observer en bon état. Ses capitules sont moins nomMm- breux et plus lächement disposés que Ceux “dia, mais les caractères de ses fleurs ne perm Parer de ce dernier genre dont il à d'ailleurs le feuillage. Les —.972 — | feuilles desjPsiadia proprement dits sont, en effet, presque aussi souvent dentées qu’entières,. et cela dans les diverses formes d'une même espèce. On sait d’ailleurs que M. Bentham a réuni a Psiadia les Frappiera de M. 3. de Cordemoy, dont les feuilles sont généralement dentées ou crénelées et dont les inflorescences sont à peu près disposées comme, celles de l’Henricia. Ce dernier nom est postérieur à celui des Psiadia qui date. de Jacquin, et c'est à ceux-ci que doivent être, comme les Frappiera, génériquement _ rapportés les Henricia dont le nom est aussi plus récent (1817 M: Bentham range (Gen., II, 277,284, n. 143, 148) à 15 genres de istance et dans les deux tribus différentes des Heterochromeæ tt des Conyzeæ, les Henricia et les Psiadia, toujours par la faute de M. Decaisne. Les capitules de l’H. agathæoides, un peu plus largts que ceux de la plupart des Psiadia, ont un involucre formé d'un petit nombre de rangées de bractées un peu inégales. Plus elle _Sont.exlérieures, et plus elles sont épaisses, subherbacées, chargëts de poils blanchâtres, tandis que les intérieures sont membraneust, . Blabres, obluses, finement déchiquetées au sommet. Le réceptacle Plan est chargé de petites fossettes, entourées de fimbrilles-courtés. — | è es, Ceux du disque, plus ténus, sont parfois vides . Ou stériles, comme dans les vrais Psiadia; et il est impossible de … De pas reconnaitre l’analogie étroite du Glyphia avec les Psiadia de que l'étude des Composées se n comme genres des Hicr0” > €t que lorsque les botanistes ue ne : 8neéments exacts et sérieux s type de nos cbr lections, i : Sur un typ - ES, ils feront bien de ne pas consulter M. Decaisne. Le Secrétaire : MUSssAT. = 5 À dnutiet on ®% Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22: "BULLETIN MENSUEL a DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 5 JANVIER 1881. À Présidence de M, BAILLON, ; - MH, BaiLLoN, — Sur un nouveau type de la flore de Mada- Jascar, à ovules orthotropes. — La flore de Madagascar est pleine _ desurprises pour les botanistes les plus exercés. Rien n’est rare : parmi les familles dicotylédones comme les ovaires pluriovalés à Ovules orthotropes, ainsi qu’on en observe un certain nombre dans € _ les Aroïdées, par exemple. Ajoutons à cela qu'il s’agit ici d'une _ Plante à ovaire libre et à cinq placentas pariétaux sur chacun … desquels s’insère de chaque côté, un peu au-dessus de la base, un : funicule grêle qui remonte vers le haut de la loge et supporte _ lovule à micropyle supère dont nous parlons. Autour de l'ovaire Gt un petit disque cupuliforme qui subsiste autour du fruit. Le Périanthe et l'androcée sont hypogynes. Le dernier se compose de … deux verticilles de cinq étamines libres, dont cinq grandes el cinq _ Pélites, avec des anthères introrses et une sorte de manchon à la ase du filet, formé par des expansions dont la signification nous . Slinconnue. Le calice est formé de cinq sépales concaves, imbri- és en quinconce, et les pétales sont cinq languettes lancéolées, ällernes, enveloppant légèrement dans leur concavité, quoique bien étroites, l’'étamine correspondante. Il n’y a qu'un petit style _ “ékirémité stigmatifère capitellée. Le fruit, oblong et glabre, estune _ Pile drupe à cinq noyaux incomplets ; c’est-à-dire qu'ils sont : Déants en haut de leur angle interne, et quelquefois aussi tout à _Miten bas. Ces noyaux, étroits et allongés, ne sont pas tous fer-! “Uk: il y en a ordinairement de deux à quatre qui sont vides. Les: - Autres renferment ou une graine dressée, ou deux graines super _ POSes, ascendantes; et comme leur micropyle est eu haut, c’est là “2 Î que se trouve la radicule de l'embryon qui est charnu, ver-- Le ét qui a des cotylédons elliptiques ou oblongs et infé- Heure, | à Nous ne Saurions pour le moment attribuer une place définitive: Wpe. Par ses ovules orthotropes et son ovaire supère il nous : _ analogues à ceux de la plante de l'herbier de Lisbonne, mais Lt _ diffère un peu par les caractères suivants : des feuilles plus T0 paraît se rapprocher à la fois etdes Loranthées et des Olacinées qui sont certainement des plantes d’un seul et même groupe naturel, Mais la placentation nettement pariétale en fait un type à part; peut-être devra-t-il constituer une nouvelle famille. Le port n'est pas moins singulier; il est celui des Ephedract aussi de quelques Loranthées. Qu'on se figuré un arbuste noueux, rabougri, à rameaux cylindriques opposés, articulés au niveau des nœuds et sé disloquant facilémiént par la dessiccation. A n’ÿ a pas ‘de feuilles, au moment de la floraison du moins. Lés fleurs for ment dé pêtites grappes rigides et Jäches. C’est encore M. Gra- didier qui a découvert cette planite. | © %e trois juste de la dédier à M. Pierre qui soccupé avec tant d'ârdeur de l'étude dés plantes de l'Asie tropicale et qui réve avé tant de patriotisme pour la botanique française une ère de relève: ent dont j'ose à peine espérer le rétour. 11 y a bien déjà un gen asiatique d'Homaliées qui a reçu le nom de Pierren, mais il nt 1e paraît guère possible de le conserver. Je nommerai la plante de Madagascar Petrusia madagascariensis. LM. H. BariLow. — Sur le Dimerostemmu. — Ce type dé Cassini est à peu près méconnaissable dans l'herbier de Jussieu où il es sans fleuts, avec quelques feuilles seulement, dont une adule Cassini avait vu les fleurs dans l’herbier Desfontaines qui n'eslpé | à notre disposition. Mais les deux échantillons avaient été extra de cet herbier portugais rapporté de Lisbonne par Geoffroy-Saii” Hilaire, et il était bien probable que quelque autre spécimeñ devait exister dans l’herbier même du Muséum. Nous avons fini par ss vér parmi les incertædes collections brésiliennes la plante que gt | croyons être le D. brasilianum Cass., portant cette fois un eapilul presqüé adulte et des fragments d'inflorescences plus jeunes ° : éstiindiquée comme provenant du Rio-Maderia. Plus tard A. St” Hilaire a récolté dans la province des Mines (Cat. B, n- 9304 DP/: _ üne plante dént le port, les pédoncules et les capitales sont LE pdes, Se moins nettement trinerves à la base, plus épaisses, des pr + Plus larges à l'involucre, et, dans celui-ci, quelques fleërs je vas” à petitesligules jaunes. Quant à ce dermiercaractère, je ne V0 | mn .pés afirmer que la plante de Lisbonne soit absolument dépourvue - de Meurs ligulées; mais les échantillons sont en si mauvais état que -pérsonne n’a pu les voir et que Cassini a décrit lescapitules comme homogames. … La plante dont les échantillons d’A. Saint-Hilaire se rapprochent leplus est un des Serpæa de Gardner qui sont certainement les wongénères du Dimerostemma brasilianum de Cassini, et l'on sait Que Les Serpæa sont des Oyedæa DG.. genre qui date de 1836. Il : Vrai que quelques-uns de ces Serpæa et notamment ceux qui se approchent le plus du Dimerostemmu sont des espèces à achaines Pourvus d'ailes marginales très-étroites et qui, pour celte raison, ontété indiqués comme très-aflines aux Viguiera. Mais l'étude d'ua. 5 grand nombre de Composées nous a prouvé qu'il ne pouvait Fire accordé à ce caractère des ailes peu ou fort développées Aucune valeur absolue dans le sectionnement des genres. Le groupe : Serpæg demeure entier et, en somme, fort uaturel, dans le genre Uedæa, Le genre Viguiera est inséparable des [lelianthus, et entre _% derniers et les Dimerostemma, on sait qu'il existe les plus “rites afinités, 11 n'en est pas moins vrai que le genre Oyedæ est. Teadu eXtrèmement voisin des Helian(hus par l'intermédiaire du Dineros emma ; mais que le nom de ce dernier, qui date de 1817;. doi Primer et faire disparaître celui de Oyedæa; ce qui estençore 2esimplification dans la nomenclature si compliquée de la faunille ‘es Composées. L'analyse attentive de toutes les espèces doit avai pour résultat une condensation considérable dans ce groupe où tant "Eenres ont été ctablis comme au hasard par 1ine foule d'auteurs a ” tonnaissaient point l'ensemble et qui ont accordé souvent, d'après l'étude d'une seule espèce, une imppriance absolue à cer- . NS Caractères qui sont Join de posséder une sembluble valeur. r, AVONS ici en vue, en première ligne, les caracteres UTCS de digrette, qui doivent forcément induire ca erreur toutes les fois D äccordera une importance de premier ordre sl _. at Pas tout d’abord analysé à fond des £cures dsl com wnte ment nafurels et dans lesquels precisément l'aigrette Fa nn US SCs éléments toutes les variations possibles de taille, le _n « forme, de consistance, et peut même aller jusqu'à man- fait. us Érsss "Vi Yosins des Verbesima (par les Aspilia) que des Helianthus, LE a TN RE LE Er L | ; — 1276 — les Oyedæa comprennent, comme simples sections, les Zexmenia et les Lipochæta des iles Sandwich et Galapagos. Cassini a décrit les Dimerostemma comme pourvus de feuilles alternes, tandis que les Oyedæa et les Serpæa sont décrits comme ayant des feuilles opposées. Mais la plupart des échantillons du Dimerostemma de Lisbonne ont aussi des feuilles opposées, ou de celles qu'on à nommées « obliquement opposées » dans quelques | types voisins. En haut des branches, et là où naissent les grands. pédoncules axillaires qui supportent les capitules, il se produit dans leurs feuilles axillantes des phénomènes remarquables d'en- | trainement qui masquent la véritable disposition fondamentale des | appendices foliaires, À Comme beaucoup de genres voisins du même groupe, les Dime- rostemma ont l'anthère articulée sur le filet stanimal. Quant à l'aigrelte, c’est à tort que Cassini l’a décrite comme constamment formée de deux paléoles ; il y en a souvent trois ou quatre, iné- gales, loutes unies entre elles à la base, et dont les deux plus grandes répondent, romme dans tous les types voisins, aux deux bords plus ou moins proéminents de l'ovaire. Quant à affirmer que le fruit du Dimerostemma brasilianum est dépourvu d'ail marginales, nous ne pouvons le faire, n'ayant à notre disposition - que des fleurs peu avancées en âge et dans la plupart desquelles les anthères sont plus longues que la corolle. La base des anthères 6 : sagittée et mucronée, $ è 1 4 +1 j ] | : SÉANCE DU 2 FÉVRIER 1881. Présidence de M. BAILLON.. M. TE, BAILLON, — Suy un Polycardia nouveau. — M. J.-M. Hit debrandt dont le voyage promet tant de résultats précieux pour 13 flore de Maduzasear, vient de découvrir un nouveau Polycardif Beravi (n. 3082). Le P, Hilde nndtii parait sarmenteux, et 2 feuilles alternes, très rapprochévs les unes des autres, sont ptit. lées, ovales- acuminées ou elliptiques - lancéotées, coriaces el 8° bres, comme les autres parties de la plante, Leur base est souvent atlénuée et se continue avec un ussez long pétiole au 50m". duquel peut se trouver çà et là l'inflorescence qui est une C}' pauciflore, Bien plus souvent c’est sur le côté de la ervure Pr” cipale, un Peu au-dessus -de Ja base du limbe, que g'insère ele x : sn = inforescence, et là le parenchyme fait défaut, de sorte que les fleurs partent du fond d’une échancrure assez profonde. Il en résulle que dans les trois Polycardia connus, tous originaires de Madagäsear, l’inflorescence, soulevée et entraînée avec la feuille, _ affecte avec celle-ci des rapports différents. Dans le P. phyllan- _ thoides, elle occupe une échancrure qui répond au sommet de la tôle. Dans le P. Aquifolium, elle est, comme dans l’Helwingia … Jionica, située à peu près au milieu de la face supérieure du . Jimbe; et ici, elle est latérale par rapport à la côte, et placée plus . quelle milieu de sa hauteur. Comme dans l'espèce prototype, … JS stpales sont imbriqués ;: les pétales sessiles du P. Hildebrandtii sont imbriqués ou tordus, et l'ovaire occupe le fond d’une fosse > Puionde qui répond au centre du disque. Mais l'étude de boutons _ “amment jeunes permet de confirmer ce que nous avons dit ; : deux ou trois; c’est donc à tort que M. Tulasne, puis MM. Ben- ne “am et Hooker, décrivent les ovules comme géminés. Le nombre bal: des oyules est le plus souvent de vingt dans le P: Hilde- si ndtii, 1 n’est pas exact non plus de décrire l’arille comme a “@püliorme. » Dans le P. phyllanthoides, ses divisions sont k lngues, étroites et très profondes, un peu rigides. L’embryon est Pr Nine, verdâtre, avec des cotylédons elliptiques-oblongs et une . Wurte radicule infère. Ce genre est, en somme, fort peu différent … Ûes Celnstrns, Léa SRE Fr PTE + pe Et ÿ PRE : î ; Eu BAILLON. — Sur des Composées à gynécée complet, — Les HE Eupatoriées qui, malgré dés différences, d’ailleurs non Aolues, dans la forme des branches stylaires, appartiennent pour : es la même divison des Composées, sont les plantes parut 2 2 On observe le plus souvent plus de deux parties augyné Un Brickellia cultivé, j'ai vu souvent quatre branches au Plante à l'Ayapana, j'ai observé des inflorescence complètes = : dans toutes les fleurs trois, quatre et nisne a Stylaires. IL s'agissait, il est vrai, d’un pied cultivé ; quand | — 278 — les branches du style étaient en même nombre que les divisions de a corolle, elles leur étaient superposées. Ainsi se trouvait rétablig la symétrie complète de la fleur des Composées, tous les yerticilles étant pentamères. L’ovule demeurait cependant unique dans un oyaire uniloculaire. On sait que parmi les Solanées, le Nicandra présente souvent un gynécée complet, c'est-à-dire à cinq carpelles, | cela À'ane façon parfaitement normale; ce qui fait bien voir | l'erreur de M. Decaisne, attribuant aux plantes de cette famille un ovaire. constamment biloculaire. Il n’a probablement jamais observé le gynécée des Tomates, Le Gundelia est aussi une plante dont les fleurs ont assez souvent plus de deux styles; © genre n ’est d’ailleurs pas sans analogie avec les. Vernoniées. “2e M. H. BaILLON, — Sur le Taloha an hombé de Madagascar. — Sous ce nom, probablement altéré, Bernier à rapport UE Madagascar des. échantillons d’un grand arbre qui est une . ée et dont le bois dur et très-résistant, est emploi pour les constructions. Très analogue par ses feuilles et 55 inflorescences, notamment par la structure de ses involucrés et de ses Rigraltés, à certains Vernonia américains, RER he aigrofe, La corolle a un tube assez large, sie cinq dents al limbeet des anthères à longues cornes inférieures. Mais dans k à Taloha an hombé de Bernier (1e envoi, no 119), les fleurs sont toutes femelles, dépourvues d’étamines, et leur corolle est étroite, atténuée en un cône étroit vers le sommet, avec cinq très-pet | lohes, en même temps que sa base s’élargit et s'épaissit pen Somme il arrive dans plusieurs genres du groupe des Plac bi Vavaire est fertile, et tout chargé extérieurement de . he Deux, tandis que dans l'espèce de De Candolle, on le dit « subvil- - nn En même temps, la plante de Bernier a des feuilles aiguës êt | atténuées à la base ; leur duvet n’est pas blant, mais inc use, et les inflorcecances ne sont pas « subses” ; LL 279 = és, mais elles ont un pédonculé plus où moins long, Suppôr. … Hit mi-même des pédicelles qui sè términent chacun par un capi= _ lülè. De làle nom de S. Bernieri, éspèce distincte ou péut-être _ simple forme du S. ramiflorum Bos. Chapelier a aussi dbsérvé tétteplante à Madagastar : il lui attribue un nom indigène tout difré- rent, Dans nos fleurs femelles, lé style exsert. ést moins épais qué _ telüi des fleurs mâles du S. ramiflorum. Ses deux divisions apicales | Sonttrès-courtés et sa base est renflée, comme celle de la corolle. … Chapelier ét Bernier ont trouvé le S. Bernieri dans le nord dé l'île, landis que la plante de Bojer vient des vallées voisines d’Ernirna, mais elle y est, dit-on, cultivée. ; MH, BALLON. — Emendanda, — Sous ce titre, j'indiquerai Smmairement quelques corrections ou additions à apporter dans l caractéristique de certains genres, notamment de ceux qui ont dé, par lapsus, ou plus ordinairement faute de matériaux suffisants, “éxacement caractérisés dans l'Histoire des plantes ou dans les uvrages des auteurs les plus récents. Berardia, Nom conservé par MM. Bentham et Hooker à deux Stares distincts; l’un de la famille des Bruniaeées (Gen., 1, 672) 4 l'autre de celle des Composées (11, 474). Pour nous, ce ne sont 1e des sections d'autres genres. Mais si l'on conserve les Berardia me génériquement distincts, celui de Villars à l’antériorité sur ‘elui_ d'Ad. Brongniart, et ce dernier doit changer de nom (Diberara). " | Pliotavis Sregrz. Cette plante, très-rare,et quin'existe, je crois, 18 dans l'herbier de Berlin, a été inexactement analysée. Le "eplacle de son capitule n’est pas nu. Mais il porté des alvéoles dans lesquelles s’insèrent les fleurs, et le bord de ces alvéoles se "ère en une saillie inégalement dentée où sinuée, qui rappelle ! caen observe dans beaucoup d'Aster. C'est une des rares | Fos dont les étamines s’insèrent sur le limbe mener : . de la corolle et non sur le tube. Si voisin qu'on le croie des _ yy. #Phalum, ce genre peut être conservé comme distinct. “Partient aux Mutisiées, il y est, en tout cas, bien anormal. - Chresta (ARRaB., ex VELLOZ., FL. flum., VIN, t. 150, 151). Ce _ faérique date de 1827; il est synonyme de Ærem CADIT . 1g n'a Air À? re q $ 1829. Le groupe générique, Le comprenant, enoutre, les Sta hus, Prestelia, Pycnocephalun | ere: le Suherophora SCH: BP, À doit done prendre le nom ele î deChresta. : : -: roi _- Rodgersia À. Gray (Bise pl., HI, 332). Les fleurs ont ad à 28 sépales dans le R. podophylla. Is sont valvaires par leurs bords, -mais très-jeunes, ils s’imbriquent par leurs sommets. Les anthères € ites subdidymes) sont basifixes et ont presque la forme d’une | _ pyramide à quatre faces; elles s’ouvrent latéralement. La “e porte les graines sur les bordé de ses valves. … MNeviusa A. Gray (Hist. pl., I, 471), nec Neviusia. Les sépals &u N. alabamensis sont au nombre de 4-8. L’ovule descendant est incomplètement anatrope. Son nucelle est petit, au fond dust gumentaire épais. L'inflorescence est une grappe courte, et le urs inférieures sont à l’aisselle ou d’une feuille, ou d'une brag compagnée de deux stipules. énus (Hist. des pl., IN, 334). Les grandes étamines à anthères ne allongées sont, bien entendu, les alternipétales, et celles qu sont superposées aux pièces de la corolle sont les plus petites, celles | Lu sont pourvues d’anthères relativement courtes. | _ Anisomallon (Hist. des PL, V, 280). Dans la composition, _ figure du fruit de cette plante (329) a été par mégarde renverse; | - … Je pédicelle doit en occuper la portion inférieure. is à a. Moscharia R. et Pav. Plusieurs ouvrages récents disent de us | ; - plantes qu ‘elles ont les fleurs blanches et que leurs ligules florales _sont entières, Nous voyons les corolles d'un rose tendre et ll! “ligule lesommet découpé de deux ou trois dents plus où moins É SC) ES ES à CS LE ie À “ondes. La lèvre intérieure ou supérieure de la corolle peut ëirè ere, Mais en ce cas On voit sur sa ligne médiane un petit! Lis per + trait fait suite au sinus apical q quand il 7 Fu inégaux, développés surtout à 500 Le Secrétaire : MUSSAT- 9e — Paris Imp. Félix Macenora et Cie, rue des Donx-Portes-Saint-Sauvonr, + va. BULLETIN MENSUEL À SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 2 MARS 1881. Présidence de M. BAILLON. M. H. BALLON. — Du choix d'un sol artificiel homogène pour les expériences physiologiques. — Toutes les fois qu'il s'agit d'étudier les échanges gazeux qui se produisent entre les végétaux et l'atmosphère, nous avons employé comme sol artificiel très Simple, de l’eau distillée et soumise préalablement à une ébullition prolongée. Un flacon, de taille variable, mais généralement peu volumineux, étant rempli de cette eau, nous y plongeons la plante _ doit être mise en expérience, et nous lutons exactement le hi sortir du flacon autrement que par le fait de la plante. Mais celle-ci doit être choisie telle que plongée pendant un certain temps dans le liquide, elle ne subisse aucune altération appré- | Cable, En traitant de la sorte des tiges de Menthe aquatique, de Beccabunga, de Myosotis, d'Eupatoire, et d’un grand nombre d’au- tres espèces aquatiques à végétation très-vigoureuse et très-rusti- és, il arrive que bientôt ces tiges développent dans l’eau du “'acon des racines adventives, et qu’on à une plante pouvant vivre Solément dans des conditions sensiblement normales et n'y sem- blant Point souffrir. À ce moment, le flacon est porté dans la cloche Où le récipient quelconque dans lequel doit se faire l'expérience ; 2 de la sorte, la plante ne peut emprunter au sol artificiel qui li est _ rien à craindre de son action dialytique si puissante ; et surtout, sl ne Peut lui fournir aucune trace d’acide carbonique. Ce … Procédé m'a été ulile, dans une série d'expériences sur les échanges É des Plantes avec l'atmosphère et c’est lui qu'a employé récemment %, otre M. G, André, dans ses essais sur la respiration uchon que la tige traverse, afin que rien ne puisse s’introduire fourni autre chose que de l’eau ou ses éléments. On n'a ” M. H. BaILLON. — Sur le genre Pseudoseris. — Ce nouveau gen est formé de plantes de Madagascar, dont les capitules sont à pa près ceux des Cichoriées, et qui en ont dans la plupart de lus. parties les caractères essentiels, mais dans lesquelles la corolle et bilabiée, avec une petite lèvre postérieure, formée, dans les fleur du rayon, de deux languettes libres, linéaires ou filiformes, très . courtes et étroites par rapport à la lèvre antérieure, qui, elle, ê . semblable à la ligule tridentée d’un grand nombre de Cichoriées Dans les fleurs du disque, au contraire, l'inégalité entre les deux lèvres est bien moindre, et cela parce que la lèvre antérieure de- _-ientrelativement plus courte, et la postérieure, plus large et plus longue. Par là ce genre relie les Cichoriées aux Mutisiées, mb il appartient forcément à ces dernières. Les anthères ont à lei base deux soies linéaires, et le style n’est pas le même dans les fleurs du disque et dans celles du rayon. Dans les premières, Ù est indivis et capitellé; dans les dernières, il est partagé en deu lobes courts et obtus. Le fruit, oblong et étranglé au sommé, le P. Grandidieri, qui a les hampes À. : et les fleurs d’un rouge euivreux US moné, nous ne pouyons voir Jes feuilles, et M. Grandidier nous sl” | ‘ue la plante n’en portait pas quand il l'a récoltée, dans un term" | absolument sec et rocailleux. — 9283 — F0 avoir uni deux types d’ailleurs semblables en tout, mais dont l’un it des anthères à base obtuse et entière, tandis qne l'autre aurait les anthères pourvues d’une queue acuminée plus ou moins développée, et l'on a désigné cette réunion sous le nom de « per- lurbation: » On voit par là sur quels caractères de valeur infime et : Peu naturéls reposent les classifications généralement admises jus- ; qu à ce jour por la famille des Composées. Il est, à notre sens, ex- trèmement peu naturel de placer dans deux tribus différentes de cette : famille (Astéroïdées et Inuloïdées) les Conyza et les Pluchea à cause ee. 3j dl absence ou de la présence de ces petits appendices des anthères, 3 que l'on a d’ailleurs souvént décrits comme absents parce qu'on ne . sa pas aperçus, dans une analyse superficielle, alors qu'ils étaient F. Peu développés ou collés contre le sommet du filet staminal. Ileurait à fu, pour être conséquent, ne pas séparer des Conyza les Laggera, . É. {On ne peut cependant écarter des Blumea et Pluchea, et qui sont … Suvent complétement dépourvus de semblables appendices. Quant L. “x Conysa de Lessing, ce ne sont que des Erigeron auxquels nous Ari de lesréunir à titre d ion ; etsi nous maintenonsencore . ls Blumea et Pluchea comme genre distinct, ce que nous ne devrions . Peut-être pas faire, c’est sous le nom de Placus que nous les con- ÿ &rvérons pour être fidèle aux lois fondamentales de la nomenela- le, et nous ne placerons pas les Placus dans une autre série que 8 Conysa Less., c'est-à-dire les Erigeron. Outre les appendices | corolle dans les fleurs femelles de la périphérie des capitules ; rl nous le répétons, ce ne sont pas là des caractères différentiels 5 “ Pas plus que ceux, souvent erronés, que l'on à tirés "+ nature de l’aigrette, de la surface du réceptacle, ete. AuSsi ” Nomenclature des genres de Composées peut-elle sans inconvé- _ être considérablement réduite ;il suffit, pour arriver à ce but, es” en visière à la routine et de comparer les genres par de. 0" Peu mieux qu'on ne l’a fait jusqu'ici. H y a beaucoup 8er établis par des auteurs qui n'avaient étudié qu'une frac- emploi "éduite de la famille; ces genres font certainement double 0° AU grand détriment de la science. à de je thères dont nous savons la véritable valeur, nous avons, à - - lriguéur, pour distinguer les deux types la forme du fruit, celle de — 284 — - SÉANCE DU 6 AVRIL 1881. Présidence de M. BATLLON: ; M. H. BaiLLON, — La gamopétalie et les fleurs doubles .— s | vois encore citée, même par les auteurs les plus récents, cet : formule que «les fleurs polypétales doublent plus a es fleurs gamopétales ». Un Convolvulus a été récemment me (Heckel) comme formant une «exception à cette généralisation». Mais les exceptio Es confirmer la ce On peut bien dire qu'elles l'infirment. ns l’une des fleurs les plus doubles que l’on connaisse depuis mi temps est précisément celle d’une Convolvulacée bien ee Liseron, c’est-à-dire le Calystegia pubescens ou chinensis, ee ne connaît guère, je crois, à l’état simple dans nos cultures. es nombre des pièces qui constituent ses fleurs peut être si considéra : u’elles ne parviennent pas à s’étaler et à se développer me “blement dans un Srand nombre d'individus. On peut en ps autant des Datura et des Petunia à fleurs doubles qui se ven . € marchés, et qu’on reproduit de eurs aussi doubles que celles du Sam ' > n0n plus d'individus à fleurs simples = 28% — _rälité, les Malvacées de nos contrées ne sont pas dialypétales; _ el œæpendant les fleurs doubles des Hibiscus syriacus et Althæa _roea comptent parmi les plus anciennement connues. Il n’y a pas oh de Gamopétales polyandres, et c’est peut-être là une des causes de la rareté des fleurs doubles qu’on a cru y observer. » Dans les types irréguliers, à 2-4 étamines, la duplicature est réelle- Met rare; ainsi dans les Labiées, Scrofulariées, Bignoniacées, Aunthacées. Mais les fleurs doubles sont aussi relativement plus | larés parmi les Dialypétales à étamines peu nombreuses ; ainsi, tan- ds que les Rosacées doublent constamment, les Papilionacées, si lines d’ailleurs, le font très-rarement. L'irrégularité de ces É ‘mières ne peut être invoquée comme argument, les Pelargo- “um doublant bien plus souvent que les Lins, les Oxalis et les ‘um; et les Violettes doublant bien, tandis qu’on ne connaît _ Psde fleurs doubles parmi les Violacées à corolle régulière. ML Banson. — Sur um Wunderlichia du Brésil. — Je dois | *übligeance de M. Glaziou une superbe Composée du Brésil, qui ‘artient au genre Wunderlichia, quoique je ne puisse affir- Me qu'elle soit identique à celui sur lequel Riedel a fondé RS Se. En effet, ses feuilles ne sont chargées de duvet qu’à la face frieure et ne sont pas en dessus « dense longeque lanata ». Je “mmerai donc cette plante W. insignis. Ses gros capitules, Soupés {au nombre de 3-5) en cyme terminale, ne se rencontrent el des tiges sans feuilles, au dire de M. Glaziou qui a trouvé ni "emarquable plante « confinée sur une haute roche de Novo- | ï LP ( | à . | 8 "80, à 1400 mètres d'altitude ». Les feuilles sont petites | “ntimêtres) et suborbiculaires. Les capitules, larges de 6, 7 cen- a ee ex “un involucre d’un beau rose pourpré, des sa |: Nguliè ‘s d'un blanc jaunâtre ». Les corolles sont réellemen | vint "8, Valvaires, et leurs divisions étroites se révolutent en M de l'anthèse, Les anthères sont à peu près celles ce # “ss Styleexsert a son sommet terminé par deux lobes cours ent es S. Les soïes de l’aigrette sont nombreuses, mais es Fe | “ll nn on les a décrites dans l'espèce {pe de Ri _ | ftement aplaties, comprimées, assez larges inférieurement “ll barbelées sur les bords. Le rameau qui porte les capitules Méevois, en effet, complètement dénudé dans toute sa portion — 286 — inférieure, est mou, glabre, presque herbacé, de la gent til _ près du petit doigt: Le genre parait unir le Mutisiées vraies a | Schlechtendahlia et aussi (?) aux Gundelia. M. H: BAILLON, — Sur une Balsamine de Madagascar, — Ji velle, ne la trouvant nulle part décrite d'une ‘cette plante qu’a trouvée M. Humblot et dont je li | donne le nom ({mpatiens Humblotiana). Ce sera une charmant Acquisition pour nos serres chaudes. Ses tiges, grèles et fragiles, à È d'apparence Vitreuse, sont glabres, ainsi que ses feuilles lancéolées, | À “dit-on, du pourpre le plus éclatant, prése! | forme qui n'est pas habituelle, même dans le ge, | attendu que le limbe de la plus grande partie du périanthe, ob | _2rrondi, pen étalé, prend un faible développement relativement à | Celui de l'éperon. Celui-ci a tout à fait la forme d'un ongle Brand félin, tel qu'un tigre ou une panthère. Il est arqué en corê es comprimés latéralement, mais au lieu de s’atténuer me alsamines, nectar que * ice A ire, sert, dit-on, de nourriture habituelle à 0° | | ui glisse dans Ja fleur, sans se poser, SO". de particuli üilles, membraneuses et paucinerviées, “> rS bords portent chacun quatre ou cinq del” | antes les unes des autres, très fines et | , non rigides, et qui se détachent facilement de la feuille SÉANCE DU 3 MAI 1881. Présidence de M. MH. BaLLon. BAILLON-. + — Sur l'Hecubæa. — C’est avec raison, je po & rapporté à ce genre le n° 833 de la collecti ce type est inexactement connu à plusieurs er À , le récepiaele du capitule florifère n’est pas plus é « 1 est qua lé 'éeau que dans celle de De Comoise 4 | Fe époque de la fructification qu'il devient un peu F — 9287 — : convexe, mais sans mériter l’épithète de « valde elevatum ». Ce qu’en _nedoit pas confondre avec lui, c’est le renflement obconique considé- table du sommet du pédoncule après la floraison, tout à fait comme . ælui qui existe déjà de meilleure heure dans les Tagetes dont | lecubæa est d’ailleurs certainement très-voisin, malgré les dis- à semblances du port, en différant surtout par l'absence d’aigrette | danse dernier; caractère qui n’a pas, en somme, il est facile de _ le démontrer, une valeur générique dans la famille des Com- _ posées, Les fleurs sont toutes fertiles; et celles du rayon n’ont pas toujours une corolle bien irrégulière. Souvent elle a le limbe cam- | Panuké, à 4, 5 lobes profonds, et finalement son limbe s'étale en Ë dehors parce qu’il est fendu verticalement dans toute sa hauteur. Cest alors ici la véritable corolle ligulée, qu’il faut. bien distinguer celle que nous avons nommée hémiligulée (p. 263). Ailleurs on … Mlle limbe trifide. Les rameaux du style dans la fleur hermaphro- Platissant à l'extrémité; puis ils sont plus ou moins nettement . lronqués au sommet, ou tout droit, ou avec de très-obtuses sinuosités % de fines papilles à peine proéminentes. L'involuere n'est pas Ë mé d'une rangée de bractées, mais à peu près de deux, etdis- #nblbles. Les extérieures sont plus larges, ovales-aiguës, finement ; hérissées d’un revêtement brunâtre, et les intérieures sont beaucoup Ps étroites et plus aiguës. L'inflorescence est décrite eomme … °mée d'un capitule solitaire ; dans l'échantillon de Bourgeau qui D a Muséum, il y a un axe terminal portant un capitule _ “ire, et, sur son côté, un axe plus jeune, terminé paroi Le en fleurs. C’est donc une véritable cyme de deux capitules. _Mtense rapprochant beaucoup des Tagetes et des Lasthenia, cette È as rappelle d’une façon évidente plusieurs Sénécionidées et "aussi les Tragopogon parmi les Cichoriées. Ë 3 H. Ballon. — Emendanda (Suite). — Phyllobotryun! no (ist. des pl., V, 153.) Nous avons rapporté, a & à rer aux Bixacées, M. Bentham (ca re n'a 4 Pté notre mani voir, Cependant, le du même sé : pre ele au Gabon (n. 32), ne exploration qui sera des plus roftables aux progrès $ botanique , M. Soyaux dont nous lui donnons le nom Aile sont dits « subpenicillati ». En réalité ils se dilatent, en s'a À (P. Soyauxianum), les fleurs sont polygames et ont assez souvl un Ovaire dont l'examen confirme notre opinion. Ces feu Ont trois ou quatre sépales, autant de pétales; des étaminé | assez souvent au nombre d’une trentaine et, dans l'ovaire que. Surmontent trois branches stylaires, une seule loge, a _ trois placentas pariélaux, alternes avec les styles. Chaque ph- centa porte un nombre indéfini d’ovules anatropes et aster- dants. Ce qui caractérise surtout cette espèce, c’est que ses longues feuilles subspatulées et moins coriaces que celles de l’espèce-type, portent des cymes alternes dans la plus grande partie de la lot gueur de la côte (face supérieure). M. Soyaux dit que c’est un pell | arbre haut de trois mètres environ. I] y a là un phénomène remaær , quable d'entrainement des inflorescences, comparable, quoi qu'en : dise M. Bentham, avec ce qui s’observe dans les Phyllonoma, € aussi dans les Polycardia, les Erythrochiton, ete. Le Phyllonom l'ovaire infère, mais il est placé dans un groupe très-naturel, pe | “net, en somme, de celui des Bixacées, et dans lequel se trouve! | aussi des types à ovaire en grande partie supère. A "rage. Le diagramme du S. tridactylites, tel qu'il est dont | dans | Histoire des plantes (II, 325), ne peut se rapporter, quatt … l'ovaire, qu'à l'état jeune de la fleur. A l'état complètement adilé, | les deux Placentas se sont rejoints de façon à constituer dei ie a placentation seplale. On sait que ce rapprochement D produit pas dans un grand nombre d’autres Saxifrages. Le Secrétaire : MUSSAT-. à Fe mp. Félix Marresre et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveu" 2 DE LA SUBTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 6 JUILLET 1881. Présidence de M. BAILLON. | ro E. PtnRe, — Sur deux espèces d'Epicharis produisant les Chen , entières et glabres. Sa baie est Ova | … Mafient qu’une graine. I n’en a pas vu les fleurs et lui donne les” M0MS annamites de huinhk dan et bach dan. Il place cette espèce _ Basse-Cochinchine, dans la région du fleuve Dougnai, dans la Fovince de Bien-hoa et ajoute: « Vidi autem sœpe virentes arbo= SE 8» Il ne la distingue pas du Santalum album timorense, Ce. Mtpar Rumphius (Am. I, c. 16, t. 11) et dit: «Bona est een … driptio et figura. » Or, si la description de Rumphius peut don- une 0 lien à interprétation, sa figure est manifestement celle d à k “ee à feuilles imparipennées et portant six paires de foll _ "#00, du moins comme genre, ne s'est pas trompé en rappèr lits plante à celle figurée par Rumphius sous le nom de —. timorense. : ÎLest évident qu'il ne s'agit pas du genre Santalum, qui 1e Fe Pèque des espèces à feuilles simples et opposées, MAP Hs genre, ayant un bois à peu près semblable à celui des Sanfa “". Néanmoins, les auteurs (entre autres M LP 1b776:777, — À. DC., Prodr., XIV, 683) citent figure Rumpbius comme celle du Santalum album. ue cette espèce. Cependant, aucun éc Provenant d’un arbre spontané, + #0) région. Il est permis de supposer que le prétendu S. album + de Mason n'a été déterminé tel, que d’après les propriétés d’un bois de senteur produit par un genre différent du Santalum. C'est pro- _ bablement aussi la cause de l’erreur commise par Rumphiuset _ Loureiro. _ J'ai exploré très soigneusement la région de la province de Bien- …_. hoa, indiquée par Loureiro comme habitat de son prétendu San- _talum album ou huinh dan. Cette esjèce s’y trouve, mais y est : . devenue très rare; fait commun quand il s’agit d'arbres dont les __ produits ont un débouché commercial important, qui croissenl spontanément et qu’on exploite avec imprévoyance, sans s’oCéuper de leur reproduction. Le Auink dan est devenu également rare dans les autres pärties de la Cochinchine et du Cambodge. Les Ann? mites n’y connaissent pas cet arbre sous le nom indiqué par Lou- reiro, mais bien sous celui de Auink duong qui serait son appel tion forestière ; celle de Auinh dan, désignant sou produit inédicinal et cell de bach dan, son produit marchand. Ce nom de in d'éongest appliqué, au nord de l’Annam, au Zuxus sempervivens ÆE(ex Lour., F4. coch., 554). Le Tonkin étant le berceau de la race annamite, en s'étendant par la conquête vers le sud, elle a souvent, par analogie, donné à une espèce distincte le nom d'une autre voisine par la similitude des propriétés. Le bois du Bus, appelé Auirk diong, doit avoir, comme coloration et composili® ex da bois, des rapports avec le Auink dan. C'est ce dernier 10” qui doit être préféré pour désigner l'espèce qui nous occupé, re que l’autre fait double emploi parmi les noms indigènes d'arbres de l'Annam. J'ai fait abattre sous mes yeux un Auink dan, âgé envirol de 80 ans. Son diamètre mesurait A0 centimètres. Son écorc£, Dee ‘châtre où grise, a une épaisseur de 4 millim. Son aubier €! jé _ Dâtre et mesure 14 millim, Son cœur est jaune bruu et quelqu ” È rougeâtre. Ses rayÿons médullaires sont très rapprochés ei ondu* _ Onen compte quatre dans l'intervalle d’un millimètre. LS sobt séparés par de larges ponctuations ou vaisseaux el des fibres F nes très longues, Ce bois a besoin de vieillir aprè* L'abatiag®: et on ne peut le travailler que deux ans après, parce qu'il me Ceptible de se refendre. Sa densité est assez élevée. Il est très fe + ble. On l'emploie pour inerustations, cercueils, meubles, és RE ne les conditions les plus défavorables. 11 émet, par le frottement, ou forte que celle du Santalum album. Cette odeur est beaucoup plus accusée dans les arbres où le cœur est d’une nuance.plus foncée : elle est presque nulle sans l’action du frottement et du feu. laisie, sous forme d’éclats d’une épaisseur variable et longs de 45 éspèce appartenant au même genre, connue sous le nom de sdau Pnhm et dont le bois rouge brun a les mêmes propriétés. Après avoir du Santalum album et du S. rubrum, il n’est pas possib uent les espèces austro-cochinchinoises dont nous venons de parler tlque nous allons décrire. Les variétés de bois connues depuis done produites par un genre différent du Santalum. Nous connais- Sons, il est vrai, depuis longtemps, plusieurs Méliacées dont le bois t odorant, mais elles appartiennent à d’autres genres. Blume et Miquel disent que certains Disozylum ont un bois alliacé ou fé- e, Mais aucun auteur ne leur accorde les propriétés de bois de Senteur. ne J'ai suivi M, Baillon, en adoptant le genre Æpicharis de Blume de Prélérence au genre Disoxzyllum du mêane auteur. La loi de prio- FE s'établit mieux et plus strictement, en suivant l'ordre déter- “né par un auteur dans son ouvrage. De cette façon, il n’y a plus Matière à interprétation, et l'adoption d’un nom, quand plusieurs Etnres portent la même date, ne dépend plus de la fantaisie. Ericnas (Disoxyiuw) Lounemr, sp. nov. — Santalum album Loun.. +. 86, 87. Ann. :Auink dan; huinh düong ; bach dan, Arbor 30-33 metr., paululo lactosa, cortice albido, ligno favido, vel pallide rubello duro odoratissimo. Folia alterna, 28- “ longa, abrupte pinnata ; foliolis 14-20 oppositis vel … “Ms, petiolulatis, cblongis, acuminatis vel cuspidatis, apice huile essentielle qu’il contient, est utilisée dans la médecine indi- gène. Sa durée est très longue, même quand il est employé dans quand on le brûle, une odeur de santal très douce, mais moins On le trouve dans tous les bazars de l’Indo-Chine et de la Ma- lu ce que Loureiro dit du Auinh dan et ce que Rumphius raconte de ne pas rapporter ces bois au genre £picharis, auquel appartien- des siècles sous les noms de Sandal blanc, citrin et rouge sont à 30 centim. En cet état, il est brûlé dans les temples ou les céré- -monies religieuses, domestiques, ou est employé à des préparations | pharmaceutiques. J'ai aussi, dans ma collection de bois, une autre abrupte di mi sine Lucas, superne valde D : inferne acutis vel obtusis, utrinque PR a ram . Flores in ale Lutte) bracteati ; nil “3 millim. ui erassis. Calycis sepala 4, imbricata, oblonga, concava, obtusa, extus villosa, intus éiobtas Petala 4, valvala, aga, ad apicem inCur Va, breviter acuminata, obtusa, As ubum cylindricum utrinque glabrum apice 8-lobum, lobis hu à bifidis, insertis, Disci tubus in alabastro brevissimus, cylindricus, À , 34-costetus, in juventute globosus, 3- Locale | permis. Semina sphærica carnosa ; cotyledunues superpor ose | Crassæ plano-convexæ. Radicula brevis, inter cotyledones om — In montibus Duih ad monte 200 4 IGHARIS (DISOXYLUM) BaïLLoNt Pierre. Kmer : ne phnône… on. : : Sadäu. — Abor 35-40 metr. ; ; cortice crasso lactoso rub; | anceol® À ab ranaceis, glabris, subtus pun ma trs Plat #xillares, folio breviores ve 8®, Sæpe 20-25 centim, longæ. Pedicellus 1-3 millim Calycis sepala 5, imbricata, rotundata, ad apicem ciliat ve Fructus i in prima juventute 4- Mniltié: calyce cinctus, pu glat A op sæpissime solitaria, juniora descendent " + — Crescitin montibus Caur chay ad Kamput P (Herb. eme n. 1470; Coll. end 68) — 293 SÉANCE DU 3 AOÛT 1881. | “nésidonce 46 M BAIBSOUN EU 1 hote — Le fruit des Osteospermum. — Ce fruit est D. ie un achaine (B. H.; Gen., Il, 455). Et cependant {ou on le voit frais et mûr sur la plante, dans le midi de l’Eu- ss où elle est cultivée en abondance pour Pornement des È 2-0) reconnaît que ce fruit est une véritable drupe, qui hi ed en somme, à une sorte de petite merise. La “riens ongtemps grisâtre, nest pas très épaisse, sans ti ii, existence n'est pas contestable. D'ailleurs, la nn, euse du fruit, sa surface extérieure parfaitement lisse re 7 cr petite drupe des fruits normaux des Composées, à : point qu'aucun botaniste qui n’a pas eu précédemment ce fruit / 1 Pt tte g rt reconnaitre qu’il appartienne à une plante : Pa ês + faut ajouter que le noyau est extrémement dur — mille, % x one aussi une consistance, rare dans celte fa | dal que € it de l'Osteospermum ; il ne nous parait pouvoir être omme une drupe à sarcocarpe peu épais. Li u. — J'ai écrit à M. le Loire, une lettre De les er-. : M Decai ndant à ; à de la flore de leur pays. Les ré- + à à : ie BAILLON. — Sur une Rose de l’Anÿo . ent de la Société Linnéenne de Maine-et- À as uilone, et qu'il a fait figurer P | Side, 11 a ées au frontispice des Aunales de la _ &oi À nn en trouvant pas la description ca eut regrett vint une inspiration qu’il doit aujourd'hui nine Ii s'adressa à M. Decaisne, « qu’on est sûrs, di loujours de ; àouily a un bon conseil à donner, et Qui$ . Dauteurs ee la main à ceux qui veulent gravir le Dis a régiou scientifique dont il occupe le e dans Ph 1e n’hésita pas longtemps (il n'hésite jamais à se fans ee NA Ypothèse et l'erreur), et il écrivit à M. de Soland que n ayant fie se + Ne ets LS Ml ti. nc. 294 dr 157 SEA ps = + pas trouvé la plante dans les herbiers, il avait eu recours aux livre et que « en ouvrant, dit-il, la Flore de Grenier, je tombe juste Sur une espèce dont les caractères s'appliquent merveilleusement À | vos échantillons ». Il transcrit alors la caractéristique du Aosa ma- crantha de laFlore de la Sarthe et de la Mayenne de Desports | _ etilconclut: « Comme le département de la Sarthe est limitrophe - du vôtre, je n'hésite pas à considérer votre espèce commeidentiqu avec celle que Desportes a décrite dans la Flore ». da 0 place n espèce près du À. canina. La Rose de M. de Solande - blanche ou à peine carnée au début; M. Decaisne na même luce que dit Desportes des pétales de sa Rose: « d’un rose vif | J'ai trouvé que la Rose de M. de Soland est identique au À | _Boreana BéRAUD. publié dans les Mémoires de la Société d'agrieut _ture. d'Angers (V, 343) et décrit de nouveau, en 1857, dass là “ .der xième édition de la Flore du centre de la France (ur, 216) 0 | à tous les spécialistes, et en première ligne M. Déséglise, rangent + Macrantha DEsp. très près des Æ. alba, collina, etc., dans k Sroupe des Collinæ, c'est-à-dire dans la section des Carine, nd . quele Æ. Boreana est par lui classé, à sept sections de distants dat cells des Gulhcanæ, c’est-à-dire des Provins, tout à côté a La : Arvina, austriaca et gallica. D'autres hotanistes n'ont mené considéré le 22. Macrantha que comme une forme ou un6 variété | du canine. Quelle confiance pourrait-on raisonnablement at" | à Un auteur qui confondrait un Eglantier avec un Provins? + Je n'ai pas besoin de dire que le Xosa macrantha type de ds E bier Desportes, ne m’a offert aucun des caractères qui appartienné? | au X. Boreana, et que l'erreur de M. Decaisne est absolumett jé | | compréhensible, même de la part de l'observateur le plus super . confiance trop absolue, et à admettre 4 Le Sest élevé jusques aux sommets dont parle M. de Soland, (| ‘vertu seulement de sa très grande légèreté. Ge à M. 0. Comes. — Sur les rapports entre l’évaporation et la wir : … Ponde l'acide carbonique. — M. de Lanessan ayant ré? àce sujet, dans le Dictionnaire de Botanique, les opinions de _ M. Dehérain, professeur de Physiologie végétale au Muséum, M. Comes nous a adressé la protestation suivante : IS _ «Avendo letto l’articolo C'hlorophylle nel fasc. XI della sua im- _ Porante opera Dictionnaire de Botanique, trovai scritto nella 1:# _ {#colonna della pag. 20, che secundo gli studii di M. Dehérain, da 5e ébaporazione dell acqua nella pianta siegue la legge della de- me tomposizione dell” aceto carbonico. » Cio mi fa supposse che il Le. redattore di tale articolo non abbia avuto presente le publicazioni 1 # _ lcenti, nelle quali à provata ampiamente la inefattezza della tesi _ Sostenuta da M. Dehérain, et delle relative deduzioni. » M. H. Baïccon. — Sur une nouvelle plante fébrifuge. — d'a . Rçu d’un pharmacien distingué de Paris, une herbe de provenance américaine dont l’habitatexact est tenu secret et qui constitue, assure- et puissant FPT EURE planteappartient “ à la famille des Comoosées ; sa saveur est peu prononcée, légèrement ton unr 2? naludéennes I Le amère, et ses fleurs ont une odeur faible : de sorte qu'on s'explique ”) difficilement au premier abord qu'elle puisse avoir les vertus qu'onlui na | aribue, Je l'ai confiée à un chimiste habile pour qu'il y recherche fe. quelque alcaloïde ou autre principe actif, et je l'ai déterminée comme Fi | Mant le Calea (Culeacte) glabra DC. (Prodr., V. 674, n. 49), espèce At éstarrivéeen France pour la première fois àl’époquedu voyageen Amérique de Dumont-d'Urville : il l'avait récoltée au Brésil, dans là province de Sainte-Catherine. Il paraît qu’on emploie en infusion les sommités fleuries. a M. H, Baron. — Sur la direction des étamines de l’Hemero- ‘allis fulva, — Dans le jardin où j'observais ces plantes en grand 2ombre, leur périanthe ouvert regardait presque constamment le Midi, l'axe de la fleur formant avec l'horizon un angle de 45° en- “ton. Dans le bouton, quelques jours avant l’anthèse, les fi- #8 Staminaux se coudaient légèrement vers le milieu de leur lon- Bleur et le style tendait à se porter au-dessous d’eux tous, les üthères se relevant en même temps plus ou moins. Lors de l’épa- _ Puissement, le sommet des filets s'était, en une demi-journée, _ lédressé jusqu'à la verticale. Telle était à peu près aussi la direc- o des anthères. En mêrue temps, celles-ci portaient leur face (pri- … Mtivement introrse) du côté du nord; de sorte que tous les con- A FFT CR “si TE ue LES à Ÿ LÉ ‘e SRE Sr Re MEME pr te 12 006: | nectifs régardaient le midi. De ce côté se dirigeait aussi le style 2 . Y'autre avec une 8 facilité d'autant plus grande qu’ils sont moins vo- . e lumineux. Avec plus de vivacité, c’est un mouvement comparable _ … à celui de certaines plasmodies. Et pour quiconque voudra observer . attentivement ces mouvements, il semblera que ces bras provisoires cherchent à s'orienter d’une façon utile à la vie du phytoblaste, que la force qui les dirige réside bien en eux-mêmes et non dans _ des causes extérieures; et que c’est là un argument de plus en fa- = veur de l’animalité de cette substances phyloblastique qui n'a rien, d’ailleurs, des réactions microchimiques du di ou élément - végétal de l'individu. re - M.A.Francuer.— SurleClematis Savatieri DecNe. — Espèce éla- lie sur la moitié d’une plante. La chose pourra paraitre bizarre, mais elle n'en est pas moins réeile. En 4877, je séparai en deux par- ties la souche d’un C. stans. Sigs. et Zucc., élevé de graines que ‘de D' Savatier m'avait envoyées du Japon. Une partie de la plante a _ resta à Cheverny; j'envoyai l’autre au Muséum où elle fut placée de dans l'école de Botanique; on peut l'y voir encore aujourd'hui. _ C'est sur cette portion cultivée à Paris que M. Decaisne à cru {rou- _ Ver des caractères suffisants pour distinguer son C. Savatieri. 7 Voici les diagnoses comparatives du CL. stans et du Cl. Savatieri, Ne qu’il les donne . stans Ses. et Zucc. — Erecta, gracilis, 2-metralis, folio” « lis lateralibus subsessilibus basi cuneatis, grosse irregular- « terque dentatis ; peiuneulis elongatis incano-velutinis, foia _ «superautibus; floribus pedicellatis; antheris mucronatis ; OVaTis ee - fructibusque glabris, — CL. stans Sres. et Zucc. F1. Jap. 18 | « nat., sect. I, 69, » à «Ce. Done à — Sarmentosa ; foliis cordatis, Lee es vis, albidis ; antheris obtusis ; ovariis atroviolaceis, ou Japonia. — C. stans Fa. et SAv., Enum., I, 2 (no n SIEB.). ? . D’après le texte cité, les caractères différentiels carsll être 0 C. stans sol! (2 . fruits sont glabres dans la plante de Siebold ; celle du D' Savatier; 3 cette dernière a les pédo s courts que les feuilles, tandis que dans le C. sant F* — 299 — sont plus allongés. La vérité est que dans le €. stans, les tiges flo- rilères, naissant du collet de la racine, sont droites et assez courtes durant les premières années; mais, avec l'âge, le développement de la plante se modifie un peu; elle devient frutescente à la base sur une longueur variable et produit chaque année de longs rameaux sarmenteux qui, sous notre climat, ne résistent pas à la gelée. Cest dans cet état que j'ai envoyé le C. stans au Muséum et sous cette forme seulement que M. Decaisne a donc pu la juger, Il igno- rait que dans les deux années qui suivirent le semis, en 4873et 1874, le même individu n’avait produit que des tiges florifères droites, raides et assez courtes pour que toute la plante, y compris la racine, puisse tenir dans une feville d’herbier. L'état glabre ou villeux des ovaires et des fruits ne saurait avoir la moindre valeur spécifique, puisqu'il n’est pas rare de voir, dans une même pani- Cule, tous les passages entre les deux états ; au besoin, les exem- plaires de mon herbier en feraient foi. Durant l’anthèse, les ovaires Sont foujours couverts d’une pubescence soyeuse qui disparaît en —lotalité ou en partie dès que le fruit commence à se développer. Il le reste donc plus, pour caractériser le C. Savatieri, que la briè- velé des pédoncules, Je reconnais que la plaute cultivée au Muséum | st remarquable sous ce rapport et bien propre à égarer le descrip- ae leur, surtout lorsque, ne jugeant que d'après un seul individu, il Es ne veut pas tenir compte des observations de ceux qui ont pu voir la plante sous toutes ses formes et dans sa patrie d’origine, Et c’est out à fait le cas du C. Savatieri. Car tandis que {a mnoïtié d'indi- vidu cultivée au Muséum se présente avec une panicule réduite aux Plus petites proportions, l’autre moitié, demeurée vrai s/ans, dans ce jardin de Cheverny où elle était née, développait, à la fin es de 1880, des panicules atteignant jusqu’à 20 et 23 centi- êtres, Que conclure de ce fait, sinon que le C. stans, comme ses con- &énères, est très variable et probablement fort sensible à Fin- fluence du climat? A Cheverny (Loir-et-Cher), où la température St d'environ 2 plus élevée qu’à Paris et où la plante est placée à ‘abri d’un mur et à l'exposition sud, la floraison est plus précoce (du 8 au 13 octobre) et peut atteindre son complet développement. Au Muséum, la plante n’a aucun abri; ses fleurs, ne s'épanouis- “ant pas avant la fin d'octobre ou le commencement de novembre, Ont souvent contrariées par les gelées, et la panicule demeure comme atrophiée, C'est pour n'avoir pas tenu compte de ce faitque M. Decaisne a été conduit à considérer comme différence spécifique ce qui n’était qu’une modification due au climat, _ Le C, Savatieri a été signalé dans le Bulletin de la Société bot | nique (XXVIT, Revue bibl., 81), comme étant décrit dans les Mis _ cellanea botanica extraits de la Flore des Serres et des Jardins de TEvrope (XXII, 4% fasc., 31 mars 4819). Mais on chetcheräit _ Yainement la description de la plante dans l’ouvrage cité ; on n'y _ trouve que celle des €, tubulosa, Davidiana et stans, c’est seu- lement. dans le tiré à part que l’auteur a donné la diagnose dés ©, Hookeri et Savatieri, ternipétales Je ces plantes, quatre sont entraînées deux à del : 7 une Vers l'autre de manière à former des paires oppositipételes, tandis que la cinquième conserve sa situation oppositipétale pri tive. Or, nous avons découvert ce fait très intéressant que certallé fleurs de Cucurbitacées qu genre Gurania, présentent ce même phé- nomène, non pas dans leur androcée, mais dans leur corolle. Ouai que ces plantes ont cinq pétales, épais et courts, souvent triangu- laires, Dans les fleurs auxquelles nous faisons allusion, un seul d ces pélales est alterne avec deux sépales. Les quatre autres, €lr trainés deux à deux l’un vers l’autre, se trouvent étroitement rap” -brochés de façon à se toucher en face de la ligne médiane d'u sépale auquel cette paire de pélales est superposée. Et, tandis 1! ces pétales sont ainsi rapprochés ou même unis dans une Kégÿ” Si de leur base, le cinquième pétale est distant d’eux PO RS Er Duchartre, etc. Les autres reconnaissent que des cinq étaminé : Points de la fleur, on trouve superposés l’un à l’autre : Un sépales À n déuble pétale ‘et une étamine, ceHe-ci probablement égale. ment double. : j RS M. H. Baron. — Sur l’Hoûna-hoûna de Madagascar. — Si éloigné qu'il en puisse paraitre par lés caractères extérieurs, le gure de Passifloracées que je propose ici est, je pense, celui ui devra être le plus rapproché des Paropsia. On a quelque peine à figurer, prenant rang dans cette famille où l’on ne connait que s À des arbustes buissonnants, des herbes peu élevées ou surtout des lanes pourvues de vriiles, un arbre qui peut atteindre plus de huit très de‘haut et dont le tronc droit, absolument indivis dans une grande étendue, ne se ramifie que tout au sommet. C'est pourtant | R le caractère de notre Hounea madagascariensis, récolté à Winte-Marie par Bernier (coll. 1, n. 94) qui le rapportait avec Me au Solanacées, et cela sans doute, à cause des caractères du fruit qui, dit-il, « globu'eux, devient de la grosseur d'une noix 5° . fruit est une baie à péricarpe péu épais, toute chargée de | Dolls brüns ét rudes qui se retrouvent sur tous les jeunes ra- ve aux, les pétioles et les jeunes feuilles plus tard dénudées. + n'ont rien de celles de la plupart des Passifloracées HSE # sont alternes, distantes, longues de 1 à à décimètres, oblon- | 4 Inégalement cunéiformes à la base et un peu insymétriques is "au sommet, obtus mais pourvu d’un acumen qui tombe à une — époque. Les fleurs sont disposées en une grappe lâche et ce mile de cymes, et les feuilles, dont les divisions latérales de “le inflorescence occupent l’aisselle, présentent ce phénomène “ae Sont entreînées jusqu’à la hauteur d’un centimètre envi- Lu Sur ces ramifications, de façon à paraitre nées sur elles. “Parfaitement connues de nous, ces fleurs assez volumineuses È “bre de filaments gréles, fortement hérissés de poils. Du centre de re sphérique, unilo- ing étamines à filets M voir les anthères. L'ovaire eat . de cinq styles semblables on alternent avec un nombre égal de placentas multiovulés. Avec — faraclères particuliers de son trone, de s68 feuilles et de ses D . qe rise serres chaudes une précieuse acquisition. SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 18841. Présidence de M. BAILLON. , à 5, 6 divisions côtes toruleuses qui recouvrent sa ds longues © jeunes branches, l'Hounea scrait pour l'ornementation de n “ M: H. Baïcion. — Sur la valeur du genre Rhyssocarpus ENDL. — Berlin et dans celui de Mackoy. Elle était d’origine américaine, = mais incertaine quant à la patrie exacte de cette plante qu. … Kloizsch décrivait en 1839 sous le nom de Pleurocarpus. M. Hooker, | Qui a vu l'échantillon type conservé dans l'herbier de Berlin, considère (Gen., Il, 81, n. 148 a) comme représentant « forma Alibertiæ quidem affinem at distinctissimam. » On ne con que ses fleurs femelles, solitaires, terminales, et ses fruits à cols té, puis se détacher quelquelois complètement ; quand je vois _ l'ovaire du Billiottia finement pubescent et sa corolle à tube large . ttcourt, chargée de poils en dedans, comm2 on dit qu'est celle du yssocarpux, je ne puis m'empêcher d2 penser que ce dernier, s’il nest pas identique comme espèce au B. psychotrioides DC., ce qui ftioutefois extrêmement probable, la plante du jardin de Cels et celle du jardin de Berlin ayant peut-être une origine commune, est trlainement du moins congénère, et que le genre Rhyssocarpus doit être rayé de la liste des Rubiacées; ce qui constitue une sim- Plification toujours fort avantageuse. J'ai déjà supprimé le genre Alibertia comme congénère de l’Amaioua, et je fais aussi remar- er, en passant, Je peu de différences importantes qu'il y a entre _ les Billiottia et les Amaioua. À Re à F … lnt d'une transformation du connectif. — J'ai examiné quelques leurs de Perunia violacea qui commençaient à doubler. Ces fleurs, | de certaines de leurs étamines, un appendice assez développé, cor- _ “Phéadiculées sunt parfaitement constituées, à cela près que leur filet Si plus court, plus grêle et plus violet, tandis qu’il est blanc dans Yes de pollen sont largement ouvertes après la déhiscence et ont : brme de deux demi-sphères creuses réunies par un court connec- UE Cest à la base de ce connectif que s'insère le filet et c’est de “sommet que part cet appendice pétaluïi le, ébauche de la trans- ». anthères, ilen est d’autres où c’est le convectif qui commence à $€ Modifier ainsi. M. H, BAILLON. — Sur La constitution du genre Paropsia. — Tous les auteurs ont fait remarquer les étroites affinités des genres Sneathmannia et Paropsia, en constatant que ces deraiers sont , tandis que les premiers ont une vingtaine d Era ve Duparquet a trouvé au Gabon une plante qui relie l'un à Autre les deux types. Avec les feuilles des Smeathmannia et des D en en LE 2 à ouf RTE de SG fn nuli lié dE PE li M tr r Rs DE QE 1222 x des stipules unies en une gaine qui finit par se rompre d'un UE A Duran. — Sur des nétal éraires de Petunia, résul- dont tous les autres crganes sont normaux, présentent, au sommet diforme, involuté et de même couleur que la corolle. Ces étamines telles qui sont demeurées normales. Les anthères abondamment pour- lrmation des étamines. Cette observation permet d'affirmer = ; l'est des cas où cette transformation débute par le filet ou les 3 > 1% TA, | ’ ee 304 Fe . ë = pe de “fleurs semblables aux leurs quant au périanthe, elle a deux vert cilles de cinq étamines chacun, superposés cinq aux sépales ét _ cinq aux pétales. Son gynécée, son style sont aussi ceux du = Paropsia ou d’un Smeathmannia, avec trois ou quatre branchs Le Por par un large renflement réniforme, papilleux. Tout en nommant celte plante S. decandra, je ne saurais affirmer qu'elk __ constitue une espèce distincte, n’ayant sous les yeux qu'une feuille isolée, ovale-lancéolée, tomenteuse en dessous et finement den- … telée ; mais son périanthe est celui du S. lævigata qui a des feuille glabres et dont les fleurs sont décrites comme 20-andres quoi- qu'elles aient des boutons qui ne renferment certainement quehuit . tamines. Voilà donc des plantes qui relient très bien et par degré les Paropsia 5-andres aux Smenthmannia à riche androtée, _ Comme le S. pubescens, et je crois que dans ces espèces mêméol rencontre des fleurs dont l’androcée possède moins d’étamines que le nombre normal. Nous comprenons donc déjà dans le gent Paropsia trois sections : Euparopsia, à cinq étamines ; P de à dix étamines, et Smeathmannia, à étamines en nombre supérieur à dix. sn M. H. BAILLON. — Sur les Githopsis. — Outre les échantillons de ne Githopsis specularioides récoltés à l’état sauvage, l’herbier di Muséum possède des échantiilons cultivés, de graines du Tex, dans le jardin de Camt idge (Massachussets) et qui portent des Deus re de lruits à tous les états, Les fruits mûrs sont déhiscenls # = Ils souvrent par trois panneaux triangulaires placés au-dessous dl taie e. Leur sommet est supérieur e: s'abaisse lors de la sortie dés nm Nous ne voyons donc pas si les échantillons du jardin & e Cambridge sont authentiques, en quoi ce genre, qu'on dit . risé par un fruit ouvert au-dessus du calice par un opercule, difère nés Specularia, c’est-à-dire d’une simple section du 82 Fi Campanula, à ovaire plus étroit et plus allongé que celui des Can _ Panules proprement dites. Le Secrétaire : MussaT: Tours, — Imp. Pauz Bousrez MR he éd 5970 Dotiropie TE he à EE LE LS 2 ec ef ESS LS Nr D A Re ed oulee RUN d LR ET Ed ut, en, à Gr. SAR ES SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 4 JANVIER 1882. Présidence de-M, BAILLON. M, H, BALLON. — De l'influence de la température sur la ger- Mination de certaines graines. — En voyant les graines de nos wbres de pleine terre se semer à l'automne et ne point germer avant ke retour du printemps, on est forcé d'admettre qu'aucune autre condition n'ayant varié, la cause qui détermine la germination au mmencement de la belle saison, est un accroissement de la tem- Pérature ; et l'on est également porté à penser que plus la tempé- tependant pas loujours ainsi, et voici ce qui s’observe à cet égard dns les graines du Noyer et de l'Amandier. Ayant voulu faire ger- Mer ces graines en hiver, j'avais cru obtenir un developpement plus _ lepide dans une serre chaude dont la température varie dans les # heures, de 15 à 250, que daus une serre tempérée où elle oscille thus le même temps de 5 à 15°. Mon attente fut déçue. Dans la Serre la moins chaude, j'ai pu obtenir en six semaines des Noyers font la tige avait deux décimètres, tandis que les plus avancés de tu Qui germaient dans la serre chaude n'avaient que deux ou trois Ænimètres de tige, sans feuilles bien développées. L'expérience à répétée plusieurs fois, dans le même sable et avec la même Tantité d'eau ; elle a donné des résultats concurdants. Après deux “aient des racines seulement, parfois très développées, mais peu “1 Point de tigelle hors du fruit, D'ailleurs la plupart des Noyers qui ent dans une serre où il y a beaucoup de chaleur de fond ont tes derniers r, avant toute prend un beav développement en longueur, lue de la pp gemmule; tandis que daus les noix plus chaullées, le | 305 Alure s'élèvera, sans dépasser, bien entendu, celle qui tue les se- , . L Mences, plus la germination sera favorisée et activée. Il n'en est Mois et demi, la plupart des noix semées dans la serre chaude Loue qui ne se comportent pas comme celles des Noyers ger- : ant dans la serre plus froide et sans chaleur de fond : le pivot de "#. BULLETIN PÉRIODIQUE IPN TE OU TR a0ÉE. 5 TT pivot s'arrête de bonne heure dans son développement, alors qu'il 2 n'y a aucun obstacle à son élonbation et même quand on le plante dans un sol très meuble, formé seulement de sciure humide, bien moins résistante que le sable ou la terre de la serre froide dans la- quelle le pivot se développe si bien. Pour les amandes, c'est à peu près la mème chose. J'en ai sous les yeux qui commencent déjà àger- mer quoiqu'elles soient dans la serre tempérée, tandis qu'elles sont seulement peu gonflées dans la serre très chaude où elles ont été semées et traitées d'ailleurs absolument de même, 11 y a beaucoup de semences qui ne germent qu’à leur heure et alors que la tem- péralure est basse, relativement à celle des serres dans lesquelles on a voulu les faire lever. 11 ÿ a donc bien des graines que l'on n'a aucun avantage à vouloir forcer, J'ai déjà parlé de celles qui, à quelque époque qu’on les sème en plein air, se développent tou- jours à leur heure, el notamment de celles de l’Eranthis hyemalis qui, à quelque moment de l’année qu'on les plante dans nos jar- Sins, ne lèvent jamais qu’en janvier, c'est-à-dire au moment même où les rameanx aériens sortent de la souche. M, H. BaILLON. — Un Ateleia brésilien. — On a décrit deux où trois espèces de ce singulier genre de Légumineuses, observées aut Antilles et dans l'Amérique centrale. M. Glaziou, auquel la bots- nique américaine devra tant de précieuses indications, en a décoi* vert une espèce au Brésil (A. G/azioveana). 11 m'apprend que cé | «un petit arbre à branches flasques, peu touffu et à écorce list et glabre; son bois est blanc et mou ; on n'en fait aucun usage. C? végélal m'a paru commun dans les bois primitifs et secondaires d0 Novo-Friburgo où il fleurit en janvier et février ; il n’est point bal: samique; au contraire, son jeune bois, surtout quand on Îe froisst, ainsi que ses feuilles, exhale une odeur nauséabonde, qui est Co mune au Pierogyne. » L'A. Glasioveana a des feuilles alternes, rapprochées vers le per met des branches, Nues à la base, elles ont une douzaine de paire de folioles, opposées ou subalternes, à court pétiolule, à 1m Ovale-lancéolé, très insymétrique à la base, aigu ou acufi 4 sommet. Elles sont glabres en dessus, pâles et glaucescentes €" dessous, Sur le sec, leur nervure principale se dessine 62 oœracé. Les inflorescences occupent, tout près du se DUT es rameau, l'aisselle des feuilles supérieures; ce sont des grappes simples ou peu ramifiées dont les petites fleurs sont très rappro- chées les unes des autres. Elles ont un calice membraneux, en larme de coupe évasée et dont les bords sont presque entiers ou \rès courlement dentés. Tout près de son fond s’insèrent des éla- mines exsertes, au nombre de dix. Leur filet est grèle, et leur an- lhère courte. Le calice est finement veiné; il est finalement presque élalé, comme un petit parachute renversé. Le gynécée est tout à lait sessile. Son ovaire comprimé montre déjà une étroile aile dor- &le, séparée du reste de l'ovaire par Ja saillie placentaire; et les otules descendants sont au nombre de deux, avec le micropyle en laut et en dehors. Le fruit que je n'ai pas vu totalement mûr, est. bien celui du genre Afeleia, c'est-à-dire supporté par un pied grêle ë court, subsamaroïde, membraneux, obtus au sommet en dedans de l'aile étroite qui occupe son bord placentaire. J'ai vu des restes d'un petit étendard, je n'ai point aperçu de stipules et j'ai surtout élé frappé du développement et de la forme du stigmate, épais également hémisphérique et coiffant directement le sommet de lavaire, et de l'avortement fréquent des folioles terminales des failles. (Dimensions : feuille, 30 cent; folioles, 4 cent. sur 1 i; iforescence, 4 cent.; fleurs, { cent.; gousse non mûre, 2 cent. 1. MH. BaiLLON. — Sur Les organes sexuels d'un Chrysopia. — Nous devons à M. Humblot d'avoir pu étudier sur des boutons en- '0yés de Madagascur dans l'alcoul, les organes des deux 8exe8 d'une de ces plantes, le C, fuseiculata (?). Qu'elles soient congé” 1eres des véritables Symphonia américains, c'est ce dont il n'est &uère permis de douter, Mais dans ce cas, la caractéristique du lg Symphonia, Lelle qu'elle est donnée par les monographes, quelque peu à modifier, On décrit les branches de L androcée “me portant chacune trois ou quatre anthères, et ici rm Winairement cinq. Autour de la base du tube androcéen, il y 8 A1 disque en forme de plateau à bords relevés et pentagonaux. Ce su € rappelle donc beaucoup ce qui existe dans certaines _ . "S- Quant au gynécée, l'ovaire a, comme nous l'avons déjà dit, L99 loges qui à un moment donné ne communiquent pas en haut *s unes avec les autres, M, planchon dit que chaque loge renferme ou 10 graines ; mais ici nous comptons de quinze à vingt ovules, — 308 — | et leur direction est sensiblement horizontale; ils sont anatropes, L'organisation du style est surtout à signaler. Ses cinq branches, encore jeunes, ont la forme d'un cône charnu et parcouru dans 84 longueur par un canal étroit. Or, l'ouverture de ce canal se trouve juste au sommet du cône; c’est une sorte de pore circulaire au ni- veau duquel commence le tissu stigmatique. En bas, le canal se perd peu à peu vers la base du cône stylaire. SÉANCE DU 1er FÉVRIER 1882. M. L. DURAND. — Sur une fleur monstrueuse de Cheiranthus Cheiri, — J'ai sous les yeux une fleur de Cheiranthus Cheiri qui, au lieu de six élamines, en présente huit, dont six normales, c'est: à-dire semblables comme position et comme grandeur relativeà celles des Crucifères, Les deux supplémentaires sont situées en dedans du verticille précédent et superposées aux petites étamnints latérales, en dedans du disque qui entoure à sa base le filet de ces organes, Elles sont remarquables par leur déhiscence qui & extrorse, tandis qu'elle est introrse dans les autres ; par leur lume : elles sont en effet plus courtes que les étamines latérales; par leur situation enfin, car elles forment comme un deuxième verticille en dedans du verticille normal. Le reste de la fleur 9€ présente rien de particulier, à l'exception pourtant de L'avaire dont les placentas ne sont pas unis par une fausse cloison, bien quel fleur soit complétement développée. Je relate cette anomalie tl raison de la singularité, et non pour en tirer des conclusions # point de vue de la morphologie ou de la symétrie florales ; je pet”? en effet que les monstruosités n'ont jamais rien prouvé et ne raient rieu prouver. M. H. DAILLON. — Sur des fleurs hermaphrodites de Tricho- santhes, — On a souvent parlé des fleurs hermaphrodites des lothria, et j'ai cité des pieds de M. pendula cultivés où les ur mines étaient constamment fertiles, Le fait semble peu éronssst quand il s’agit de types dans lesquels les teurs femelles sont 7 | malement pourvues de slaminodes. Mais les Trichosanthes n6 7. pas dans ce cas et leur fleur femelle normale ne renfermé P* ordinairement d'étamines stériles. 1 n'en est pas de même ” 25, Bio PCT Res À LOT ES Eee PET f ee MR LR à ie "A AL Lan ne a ARE à à, Ÿ , + ” PL CS NE " + iR., 5 ER Pa + ” + tee À À ER A AET 2 > . & 3 F” ‘ , k 3 . L ù : espèce Que nous n'avons encore pu assimiler avec certitude à celles qui ont été décrites et qui fait partie des plantes de Lahaie réobl- . : (es aux îles Bourou dans le célèbre voyage de d'Entrecasteaux à ‘ : recherche de Lapeyrouse. M. Pierre a aussi trouvé celte plante : : & Cochinchine. Elle est dioïque, et nous n’en possédons que des : pieds femelles ; mais certaines fleurs de ceux-ci présentent, même dans la configuration extérieure, des modifications qui les fontre- connaitre comme pourvues d’étamines. Le tube réceptaculaire est _ long et grêle, et l'ovaire devient plus court, subglobuleux; il est du reste rempli d'ovules bien conformés. Vers le milieu du tübe du réceptacle s'insèrent des étamines à filet court, à anthère dressée, | 0blongue, très grosse relativement. Le connectif étroit porte deux ‘: loges marginales, linéaires, ici rectilignes et déhiscentes par une : lente longitudinale. Certaines de ces loges renferment des grains pollen. Voici donc un Trichosanthes dioïque qui, en l’absence de pieds mâles, doit pouvoir donner des fruits fertiles. Plus de Cu- . ; urhitacées qu'on ne pense doivent être dans le même cas. M, H. BALLON, — Sur un type imiermédiaïre aux Momordiea # aux Raphanocarpus. — Boivin a récolté à Mombeza ce type que À nommerai Raphanistrocarpus et dont M. Cogniaux a indiqué dans les herbiers les rapports avec le genre Raphanocarpus. Mais ndis que ce dernier a des fruits à deux graines, dont l'unéest *: descendante et l'autre ascendante, et toutes deux comprimées, la Pante de Mombaza a quatre ou cinq semences non comprimées, " ‘ilindriques, dans un fruit de Cleome, lisse et un peu rétréci dans F linterralle des graines, De plus, celles-ci ont des enveloppes dures si opaques, et deurs deux extrémités offrent des rugosités qui Bt mme un rudiment des découpures qu'on voit sur celles des Mo- Mordica, Dans le Raphanistrocarpus le péricarpe n'est pas subé- PU, comme dans les Raphanocarpus, mais à le fois mince et _ Mâle Que M, Cogniaux n'a pu analyser est d'ailleurs tout à fait a d'un re Elle a kes pétales un peu inégaux, tachés en de pourpre noirâtre à la base, et trois d'entre eux sont ac- PTPagnés de ves écailles qu'on a attribuées à tort au calice et qui ‘ai en partie l’orifice réceptaculaire. D'ailleurs les graines des ’ rss CL LR 2'4A PT CPS >; Le RTE De OS .., IA a BTE y. Top ti SUN pe eg NAS VAT LS DU SU ET SA NAN, * ME Lg De. Pre M ef a Te, e . à tes Rs RE 1 2” ré re 4% -Ù .. etat La AE, - nd er ele, EE. A CT NE LE _ probable que c’est la plante voisine des Zsotoma dont par Momordica ne sont pas toujours horizontales. Beaucoup d’anteün déjà anciens ont remarqué que certaines d’entre elles sont'tru * nettement descenduntes. Pour toutes ces raisons nous ne poñrons fuire du Raphanistrorarpus que le type d'une section des Momor- dica, reliont étroitement à ceux-ci les vrais Raphanocarpus, Ce qu'il y a d'assez remarquable encore, c’est que les inflorescences mâles, longuement pédonculées et plurifiores, de la plante de Mom- baza, n'affectent aucune adhérence avec les pélioles et qu'elles se détachent de la branche au niveau même de l'insertion de la feuille, comme dans les Eumomordica. Les étamines ‘sont fort inegales; il y en a quatre petites (stériles ?), irrégulières et une grande, ré- niforme, aplatie, Les pélales sont imbriqués, et les sépales val- vaires. Les feuilles sont simples, cordées et peu profondément lo- bées-dentées. M. H. BAILLON. — Sur l'Apetahi de Raiatea. — M. Nadeaul parlé de l'Apetahi dans son Enumération des plantes indigémi de l'ile de Tahiti (p. 50). Les indigènes lui ont dit qu'elle exislol dans les montages de cette Île; mais M. Vesco, explorateur des plus habiles, non seulement de Madagascar, mais encore de Tahiti, don les colleetions sont pleines d'indications précieuses, et qui écrit nom de cette plante Tiare-apetai, nous apprend qu'elle habité exclusivement les hautes montagnes de l'ile Raiatea, et qué ls insulaires de Tahiti n'ont « jamais pu la faire croltre » dans celte dernière « c'est-à-dire à quarante lieues de Raiates et dif les mêmes conditions ». fl ajoute ce fait curieux que Les fleurs ne pouvaient être cueillies que pour les chefs et la reine. M.N croit que c'est un Monopsis, « à cause de la fente longitudinal de la corolle qui la fait regarder d'un seul côté. » Mais i tbam (Gen., I, 549), quand il dit : « Vix etiam generice SP randa videtur species adhoc inedita ex insul, Societetis, subcoriaceis majusculis crenatis ad apices ramorum ES confertis, inflorcscentia et calyce Z, longiflori, corollæ ww pollicari, limbo crasiusculo patentissimo, lobis 1 1/4 Pol us gis ? » Ajoutons à ces caractères que la fleur ressemble Les coup à celle des Brighamia, et surtout que l'ovaire 6%! pes ulaire, avec deux plécentas pariétoux multiovulés. Dans les Je M. Be folis — 311 — que j'ai observées, ces placentas étaient fort peu proéminents dans l'intérieur de la loge. Le fruit est sec; mais ne l'ayant pas Vu mûr, je ne sais s'il est déhiscent. Si ces caractères, joints à l fénte unilatérale de la corolle, sont jugés suffisants pour cons- Uluer un genre, nous donnerons à celui-ci le nom d'Apetahia. M, Vesco nous apprend que l'A. raiateensis est un arbuste « de un à deux mètres au plus, » que sa tige est très épaisse, spongieuse, et ses Îleurs, d'un très beau blanc, inodores. Les fleurs sont auillaires et leur pédoneule porte deux bractéoles. M. Nadeaud ajoute : « le slyle s'élève au-dessus des anthères ; le stigmate es indivis et eulouré d'un anneau de poils. » MH, BaiLon, — Développement et structure des feuilles du Copoifera oficinalis, — Ces feuilles s'annoucent d'abord comme devant être imparipennées. Elles out, en effet, une foliole termi- We; mis celle-ci conserve la forme d'une languette subulée, el de bonne heure clle se désarticule à sa base et tombe, Alors la luille devient paripennée et souvent composée de deux ou trois Qüires de folioles, Dans certains pieds, l'une de ces folioles äorle à peu près constamment : c'est une des supérieures ; auquel 4s l'autre foliole supérieure devient symétrique ou à peu près el Kmble terminale, C'est cette disposition qui existait dans un pied ullivé dans les serres du Jardin de la Faculté de médecine, et qui été représentée dans l'Histoire des pluntes (U, 140). Mais elle est epliounelle dans les individus de nos herbiers où la chute pré- c0ce du véritable sommet de la feuille rend celle-ci paripennée. Les stipules latérales ont deux façons de se conduire. Tantôt elles demeurent membraneuses el délicates, et tombent de bonne heure ; “ lantèt l'une d'elles ou toutes deux durcissent et persistent à la se de Ja feuille, Les folioles s’articulent de bonne heure à leur *, Au moment ou le réseau: des nervures des folioles commencé dessiner, on voit apparaître les réservoirs glanduleux dont ee Sont parsemées. Dans chaque ilôt de parenchyme limité par le eu des nervures il se forme généralement de un à ID réser- 408 dont les parois sont tapissées de cellules déprimées et sécre- les, Quant aux divisions ultimes des nervures, au lieu de s'épuir 7 en s'allénuant avant d'arriver aux bords des folioles, elles vont ‘astomoser largement avec une nervure absolument marginale Tenpies tr LR de AP NN ALL Ou Te PA ATTEND Pate RE AE PR 2 TA gs Co AT UPS EE PNR ER CRC Ar CE Le Ni. © ++ ’ a, #] Se, 14 CRE ET Le 0 æ D SR EE Pt me A pie 2 SN RENE DR he Tarte US, DL. 2, É: TAN La TEE ER 7 RS RE RES ya * : L : | CAT : "= of, en vertu d’une structure assez rare, Mmite exactement M ._ ‘ bords de la foliole et est riche en éléments libériens et spiralés. Quoique finalement ces folioles soient tout à fait glabres, leurs bords sont dans le jeune âge pourvus de poils coniques qui viennent se courber tout le long de ces bords. Dans nos serres, c'est cont- tamment au mois de novembre que se développent les jeunes bour geons du Copaifera offcinalis ; mais il peut y avoir aussi en une autre période de développement. | Le Secrétaire : MUSsAT. permet BIBLIOGRAPHIE + PUBLICATIONS BÉGEUTES DS MEMBRES DE LA SOBIÉTÉ. M, DE LANESSAN. — Manuel d'histoire naturelle médicale (ft de l'ouvrage). me M. L. DURAND, — Étude sur Le Zingiber officinale (thèse). “M. H. BaiLLon, — Histoire des plantes, fin du vol. Vil (W biacées, Valérianacéss, Dipsacacées ) à vol. VIIL, première partie (Compo##) (Librairie Hachette). Ne Notions élémentaires de Botanique, pour 1 classe de Huitième, rédigées conform aux programmes officiels du 2 août 1890 (Librairie Hachette). : — Anatomie et physiologie végétales, pour es seignement dans la classe de Phil (Librairie Hachette). M4, — Paris. lp. Félix ,% : (nasere Péls Maurasrs et ch En Dons vo. BULLETIN PÉRIODIQUE \OCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 1er MARS 1882. Présidence de M, BAILLON, M, H, BaILLON — Le phytoblaste est un phytozoaire. — I y a Pour tout végétal ou pour tout organisme végétal, une période de début où il est représenté par un paytoblaste. Nous avons établi aussi qu'il ne faut pas confondre cette dénomination avec celle de | Proloblaste végétal, si souvent employée dans un pays voisin, et qui ne désigne qu'une petile masse limitée de protoplasma végétal. De celte simplicité, le phytoblaste, dont la vie peut comporter tant de périodes successives et que nous avons décriles, s'élève, aussi bien anatomiquement qne physiologiquement, à des degrés de complication divers ; il parcourt des étapes successives et s’arrète flnalement à l'une d'elles, n'ayant plus, à partir de là, qu'à dé- Colire et à mourir, Alors qu'il nous apparail encore homogène, il ‘sl de substance albuminoïde, comme les animaux les plus bas Placés dans l'échelle. Les réactions de sa substance sont purement Proéiques. Elle est, comme les matières vraiment animales, alta- uée par l'ammoniaque et d'autres réactifs spéciaux des substances ünimales. Dès qu'elle sort, sous des influences données, de la pé- riode de la vie latente, elle se comporte en se déformant passagè- lement comme les sarcodes animaux. Ses mouvements peuvent être absolument les mêmes, €t des Meudopodes, tantot intérieurs, tantôt et plus rarement extérieurs, ® produisent aux dépens de su masse, absolument comme dans un ris nombre d'animaux inférieurs, Ces pseudopod?s dont les Placements et jes déformations sont ordinairement lents, peuvent me, nous l'avons vu (p. 297), devenir le siège de mouvements t se diriger dans but, qu'ils por- essives de la LEE | fred ET realisée. En mème temps, grâce à l'afflux des liqnides dans la masse protoplasmique de l'individu, nn fluide nourricier s'organise qui se réunit dans des réservoirs intérieurs, el qui de là se crée dans les pseudopodes des cavités passagères, comparables à celles d'un grand nombre d'animaux inférieurs, cavités dans lesquelles if cir- cule d'une façon très manifeste elsouvent rapide. On ne peut douter que J’être emprunte à ce liquide les matériaux nécessaires à se travaux, puisqu'avant l'afflux et la circulation de ce fluide nourri: cier, il ne produisait pas les substances qu'on va lui voir désormais élaborer. L'une de ces sulistances peut bien être le pigment chl- rophyllien qu'on a considéré comme caractéristique de l'être végé- tal, et qui seul jusqu'ici est connu comme ponvant décomposer l'acide carbonique de l'atmosphère ; mais l'on sait bien aussi, qui ÿ 8 un grand nombre de phytoblastes qui ne possèdent jamais au cune trace de ce pigment. Un autre produit, fréquent également, du phytoblaste, est le phylocyste, 'est-à-dire une enveloppe extérieur de cellulose, forcément mélangée d’une certaine proportion de la substance protcique de la surface. Mais cette enveloppe peut n'êtré considérée que comme la carapace : d'une sorte de monère que tt- présente le phytoblaste, Ce que nous venous d'expliquer en peu de mots, exigerait de longs développements, et demande à être alt Par Un grand nombre d'urgumeuts de détail, I n'en manque péi Mais nous voulons seulement aujourd'hui, énoncer une sorle théorème qui sert de titre à cette uote : « Le phstoblusta est Ul phylozoaire », et son étude a bien une autre importance au poil! de vue biologique que celle des carapaces ou coquilles de vrs él auxquelles les botanistes ont souvent jadis borué Jeur atteniio. M. EL. Dunaxn. — Sur /a possibilité de la ramificalion des réceptacles Jloranc, — J'ai trouvé à l'analyse d'une fleur po” male de Cardamine impatiens, à la place d'une des étamines Jat rales, une petite fleur dont voici la description: Pédicelle cour inséré sur le réceptacle au lieu et place d’une étarnine, au-Jess” et par conséquent à l'aisselle d'un sépale latéral, et entouré, à “ base, par la glande correspondante; périanthe à quatre divisio!" égales, une libre (l'antéricure), les autres connées; deux éamin® latérales, introrses, biloculaires; deux carpelles, l'un antérieur l'autre postérieur, libres, non fermés : le premier stérile, 16 derni — 3195 — adhérent au sépale correspondant et portant, sur l’un des côtés de son placenta , trois ovules, à des degrés différents de développe- ment et remarquables à ce titre, car ils permeitaient de suivre , l'évolution des ovules campylotropes. Des cas analogues à celui que je signale ont été observés dans une famille très voisine de celle des Crucifères, les Papavéracées. On en a donné une explication Qui, pour paraître très naturelle, n’en est pas moins erronée : on a dit que l'étamine s’était transformée en une fleur, Admettre pareille hypothèse c'est méconnaitre les principes les plus élémentaires et en même lemps les plus essentiels de la morphogénie. Il faut pour se rendre compte de cette anomalie ne pas perdre de vue les notions suivantes que semblent ignorer maints botanistes ofMiciels : 1° que ke réceptacle floral n'est pas autre chose qu'un axe raccourci et ue, comme tel, il peut donner naissance soit à de nouveaux axes, wit à des organes appendiculaires ; 2 qu'un organe appendicu- laire ne donne jamais naissance même à un seul et à plus forte rai- #0n à plusieurs organes similaires, et qu'une feuille en se modi- ant, par exemple, ne formers jamais qu’une seule étamine, Ceux Qui, ont considéré, chez les Papaveracées, les fleurs developpées à l place des étamines comine un de cvs organes transformés se sont rompés, car ils ont adinis par là que l'appendice pourrait produire d'autres appendices et qu'une seule feuille pourrait en se modiflant, donner naissance à plusieurs organes, dont un seul exige toujours loute une feuille pour sa formation. En appliquant les principes énoncés plus haut, nous sommes amenés à considérer le pédicelle de notre petite fleur comme une ramifeation du réceptacle de la leur qui la supporte, ayant développé à son sommet Une fleur de deuxième génération et nous ne voyons qu'une seule coincidence de situation entre celle-ci et l'étamine dont elle a pris Ja place. 'ijouterai d'ailleurs qu j'ai vu souvent dans la plante qne j'ai étu- dite l'une des petites étarnines faire défaut. M.Duchartrequi areme : p li presque un demi-volume de la description de monstruosilés In gnillantes de Crucif ères, tirerait certainement de celle-ci des - “lusions tout aussi intéressantes que celles qu'il & cru devoir tirer des faits observés par lui. Je ne verrais rien d'étonnant, par exem- de Fe qu'il adinit en s'appuyant sure cas actuel, _ a _. ee cifère est une inforescence, une cyme unlpare © me fleur, toujours incluse dans celle de première génération, — 316 — avorte constamment. Cette conclusion serait pour Je moins singu- lière; mais elle est, il faut bien l'avouer, plus originale et tout aussi légitime que celles qu’il a cru pouvoir déduire de son long mémoire. M, H. BalLLON. — Emendenda (suite). — Exochorda Lino. (Hist. des pl.. 1, 399,473), Dans les fleurs vivantes, nous voyons de trois à cinq étamines devant chaque pétale, mais il n'y en 1 pas devant les sépales. Les carpelles sont alternipétales. S'agit-il ici réellement d'un ovaire à cinq loges? Nous ne le pensons pas; car chacune des cavités ovariennes est limitée sur les côtés par une paroi qui lui est propre, et non par une paroi commune à deu cavités voisines. Si l'on considère la portion des carpelles qui sin sère sur la surface convexe du réceptacle conique et très éleré, comme la base de ces mêmes carpelles, et non comme leur borl interne, on rentre en somme dans la loi commune des Rosacées à taf: pelles indépendants. Peut-ttre y a-t-il là quelque chose d'analogut au mode d'insertion du gynécée dans certaines Nigelles. Il y au? obturaleur commun aux deux ovules de chaque carpelle. Les rop- ports de ce genre avec les Nuttallia sont en somme très étroits. Tolmiæa Tonn. (Hist. des pl., M1, 334.) La plante a fleuri crll année à Paris, Les portions de la fleur considérées comme le réce?" tacle et le calice, ont la même consistance à peu près et Ja mème coloration. Les organes indiqués par des points dans le diagramme (Ag. 373) sont bien des pétales, de forme particulière. Les del autérieurs, ceux qui regardent la bractée axillante, peuvent manquei totalement, Analomie et physiologie végétales, pour la classe de phil sophie, : Faire avant toute lecture les corrections-suivantes : P. 12,1. 4, au lieu de : pimordiale, lisez : primordiale. P. 37, 1. 14, au lieu de : certein, lisez : certain. P. 41,1. 16, lisez : Un certain nombre de phytocystes sont gés en gomme très fluide; il en résulte une sorte de cavité; ou D dans l’aubier, une lacune analogue commence par la modi js, de quelques vaisseaux. On voit parfois, au pourtour de ces cal s masses incolores, souvent mamelonnées, dues au état de transformation de la cellulose, “ME P, 43, 1. 8, lisez : Miis souvent aussi on détermine leur manifes- lation rapide par l'action de l’eau sur les phytocystes superficiels de certaines graines. Celles des Lins, etc. P.279, 1. 3, au lieu de: Ces spores, Lisez : Les oospores. P. 280, |. 8, au lieu de : sporifère<, lisez : oosporifères; p. 281, |, 19, à prothalle, ajoutez : frondifère. .P. 287,1, 11, au Lieu de : empérature, lisez : température. M. H. BalLLoN. — Un nouveau Cinnamodendron. — Cette Plante fait depuis longtemps partie des collections du Muséum ; elle à été récoltée par Plée à Porto-Rico et porte dans son herbier le ne 225. Son nom spécifique de C. macranthum lui vient des frandes dimensions de ses fleurs, quatre ou cinq fois aussi larges que celles du C. corticosum, aujourd'hui cultivé dans plusieurs &rres en Angleterre où il a bien fleuri. Les feuilles alternes de 10tre espèce paraissent être distiques ; elles sont relativement plus Œurles, plus larges et plus rigides que celles du C. corticosum, eliptiques-lancéolées, un peu insymétriques à leur base qui s'at- . lénue en un court pétiole. Elles sont aussi finement ponctuées, et leurs nervures secondaires sont plus nombreuses, parallèles, for- Want avec la côte un angle plus aigu. Leur sommet n'est jamais Wuminé, mais un peu obtus tout au bout. Les fleurs qui dans le «L: corticosum, n'atteignent que quelques millimètres, ont ici, quand elles sont épanouies, deux centimètres dans tous les sens; mais elles sont le plus souvent solitaires. Cependant l’inflorescence est au fond: la même que dans l'espèce connue, car celte première Teur est parfois accompagnée d'une seconde, plus jeune, DE We elle une petite cyme. Les pédicelles atteignent plus d un cen- limètre de longueur et sont claviformes. Ils peuvent exceptionnel- ment se montrer terminaux. Le calice est court, étalé en cupule € formé de trois folioles obtuses et coriaces qui sont unies par " base, jusqu'à la moitié environ de leur hauteur. La corolle qui dans le bouton est ovoïde-conique, se compose d'un nombre fl Table de folioles, et assez souvent de onze On douze qui sont Toitement imbriquées et d'autant plus mincts, plus glanduleuses À Ps étroites qu'elles sont plus intérieures. Elle forment ains! ‘8 faux -verticilles de trois pièces qui rappellent beaucoup ce L observe dans les fleurs des Magnolia. Ici, la transition entre Péloles extérieurs et ceux plus intérieurs qu'on à considérés -— 918 — dans les C. axillare et corlicosum comme des écailles intérieure : à la corolle, est tellement ménagée que cette disposition doit mo- difier nos opinions sur l'interprétation donnée dans ce genre aux divers appendices floraux, comme l'a déjà fait, du reste, la con- naissance de la gamopétalie du Cinnamosma. Les étamines, unies en un tube conique, comme dans toutes les espèces du genre, sont plus nombreuses que dans celles qu'ont . écriles jusqu'ici, car on compte jusqu’à trente ou quarante et plus _de loges linéaires et déhiscentes dans toute leur longueur, L'osaire s’atténue en un goulot styluire dont le sommet béant est entouré de six crénelures stigmalifères à peine saillantes, et ses parois porienl Six placentas pariétaux en forme de bandelettes saillantes et char- gées sur les bords d’un nombre considérable d'ovules, Ceux-d éont supportés par un funicule ascendant, assez long, et ils son! intomplètement anatropes, légèrement arqués et subcampylotropes, Toutes les parties de cette espèce sont extrémement aromatiques! - #on bois et son écorce présentent, avec de légères différences, les _äraelères histologiques du C. corticosume, et je ne sais #4 l'on ire de Porto-Rico une fausse Écorce de Winter quelconque, mais}? sûis cerlain qu'il ÿ a Jà une source d'exploitation utile et qu'i fu récommander aux explorateurs de ce pays. Sloane connaissait probablement le C. corticosum. 11 me sernble | que l'échantillon qui, dans son herbier (collection du Brit | Museum), fait suite à ceux de Canella alba, appartiennent bien œelle plante, quoiqueM, Trimen ne Je dise point et quoiqu'en de toute analyse {1 soit prudent de ne rien affirmer. M. Trime2 constaté l'inexactitude de la figure du Botanical Magazine (t.6130 en C8 qui concerne la coupe transversale du gynécée. Dans l'échen Je suis heureux de voir que M. J.-D, Hooker tend à renonc#f! l'opinion du Genera Plantarum qui attribue une fleur apétale ” Ganella et une corolle de 4, 5 pétales au Cinnamodendron, 8 ue-dans ces deux genres l'organe que nous regardons commet calice gamosépale était considéré comme représentant « trois téoles situérs sous la fleur ? Mais je ne puis admettre avec Jui qu les lames immédiatement extérieures aux élamines goient “-appendices stamiuaux ». Ce sont, à mon sens, les plus intéri®”" des pétales, ainsi que je l'ai dit plus haut, et je crois qu'ils LE © Gillon de l'herbier Haobury, l'ovairea 3, 4 ou 5 placentas parie" | — 319 — liennent au même organe que les folioles extérieures à l'androcée qui dans le Cinnamosma font partie de la corolle gamopétale, Pour moi, les Cinnamodendron sont aux autres Magnoliacées ce que . sont les Monvdora aux Anones, MH, BALLON. — Les ovules des Oléacées, — Si les règles rela- lives à la direction dans un groupe naturel de plantes, des diverses neions ovulaires ne présentaient pas çà el là quelques exceptions,on peut bien dire qu’elles seraient les seules dans ce cas parmi tous les chapitres de l’histoire naturelle. Mais encore que ces quelques aceplions existent récliement ou demeurent jusqu'ici inexpliquées, ilfaut bien reconnaitre que la plupart d'entre elles sont imaginai- 78 où reposent sur des observations inexectes et incomplètes. Les réflexions qui précèdent sont applicables à l'ovule des Olés- æes (en prenant ce nom dans son arception la plus large). C'est pendant un de ceux qui ont été le plus récemment étudiés au point de vue organographique. Mais feu J. Decaisne qui s'en est wcupé le dernier et qui a cru tronver dans son étude des arguments Quissants eontre l'homogénéité ovulaire dans les groupes naturels, N'a pu se livrer à un examen assez attentif, ni assez exact de ces dules pour arriver à comprendre le fonds même de leur orga- tation ; et par là se trouvent frappées de stérilité les consc- füences qu'il pouvait tirer d'une observation trop imparfaile. Les ovules des Lilas, qu'il a principalement décrits et fisurés, sont Précisément jes premiers qui montrent bien l'insuffisance des Moyens d'étude par lui mis en œuvre. 1 admet que les deux ovules collatéraux d'une loge ovarienne le Lilas sont descendants, avec le micropyle dirigé en haut et en ébors; et cela est exact d'une manière générale. Mais. il figure Le Coupe longitudinale passant par le milieu des deux loges de lovaire, et sur cette coupe, un ovule dont le micropyle se voit en atet en dehors ; et c'est cette situation des parties qui est ‘bsolument inexacte et qu'il est impossible d'observer dans les con- “ons où il se suppose placé: nous verrons bientôt pourquoi - Dans le Lilas commun ou le L. de Perse, il y a un moment, au sud de mars, où les deux ovules collatéraux d'une même loge lent cu deux petites demi-sphères appliquées contre la cr aration des deux loges, chacune d’un côté de la lign PE À re . S ù . mier plan, mais non son micropyle, placé de l'autre côté de Port _ respecté et tourné vers l'angle que forment en se _ changer de situation par rapport à lui ; le hile et le micropyle co! : .. “ pe . a, m3 -est complète, sur la coupe longitudinale qu'a figurée Decaisne, le ‘ —30— ee “liune et exactement à la même hauteur. Leur surface cireulairs ! d'insertion est verticale, et leur direction absolument hotigontak, | : ‘A partir de ce moment commence l’anatropie qui a pour censé quences : la production d’un rudiment d'enveloppe ovulaire sur ls coté extérieur de chaque ovule, en face de la paroi latérale de h loge; et la formation d'un court raphé du côté où les ovuless | regardent. Mais encore alors la direction des ovules est parfaitement transversal: le raphé et le micropyle sont situés sur un mime plan horizontal, | Dans une troisième période, chacun des deux ovules g'accroh. dans toute l'étendue de celle de ses portions qui est située 8u- | dessous de ce plan horizontal, et les phénomènes suivants &° produisent : les ovules deviennent descendants et leur région Led | lazique descend elle-même davantage chaque jour ; le raphé #al- ; Jonge et descend parallèlement à celui de l'ovule collatéral, #0 servent leur place primitive. Si bien que quand l'évolution ovuli : de “| 4 #1 , antée nê , ; vale laissé dans la moiti oges 0 dé à l'observateur d'apercevoir que son raphé, vertical, situé au pr”. ge interloculaire et la région voisine de la paroi latéralé de . 1 4 à " à ‘ | , L | 4 n v Le Secrétaire : MUSSAT: 4983. — Paris, Jp, Félix Mauresrs et Cle, rue Dusonbs (Anrienge rue des Dour-Purtes-Saint-Sauveur.) l BULLETIN MENSUEL DE LA RUE Le MCIETÉ LINNÉENNE DE PARIS Fn Ë SÉANCE DU 3 MAI 1882. Présidence de M. BAILLON. k M H. BaïLioN. — Zes Orchidées à colonne tordue. — Q Tappareil polinique, et qui sert à le fixer en certains points dela. fur, appartient primitivement à une portion du gynécée et lui est fmpruntée à une époque peu variable, pour compléter les organes Wondateurs et rendre leur action plus facile. C’est au mode de, ration de ce rétinacle que les Aæmaria doivent cette particularité. déleur organisation florale, indiquée par Lindley, puis reproduite Ft Endlicher (Gen., n. 1560): « clinandrio carnoso, cucullato, à : Xactement De se { quement à partir d'un "Ur, alors que dans son jeune âge il était parfaitemen rs &ulièrement symétrique? C’est que, dans la majeure pe 62 | Urchidées, la portion de tissu ramollie qui deviendra le rétinacle, Louve exactement et symétriquement placée sur le ligne mé "le du gynostème. Lei, le ramollissement limité ne se produit que dus. des bords du rostellum, et d’un seul côté du voisinage de Le Jar son S. Aussi, quand la queue des masses polliniques LL e extrémité collée au tissu rétinaculaire, la traction Le nt pollen encore retenu dans sa loge, entraine d’un côté seu Fi “at Le rostellum et force un bord rétinaculaire à se rapprocher ë la ligne médiane. Aucune action semblable ne s'exerce sur l'autre | bord qui, dans le mouvement de torsion, se porte au contraire vers | l’autre côté de la fleur. La torsion est donc due à la situation insy- … métrique et unilatérale du tissu ramolli du rétinacle. - L'Aæmaria discolor présente encore d’autres particularités: - l’une d’elles est normale ; elle consiste dans l'existence à la base du _ labelle d’une sorte de glande, largement et irrégulièrement obco- nique, dont le bord supérieur porte, à un certain moment, plusieurs gouttelettes huileuses. L'autre est tout à fait accidentelle: il s'agit de l'existence dans certaines fleurs d’un deuxième labelle. Celui-cies intérieur au labelle normal auquel il est exactement superposé. Son mode de formation est des plus curieux : il dépend des deux éta- mines qui, avec l’'étamine fertile, complèteraient un verticill or égard dans les deux familles cette partie de Peur, qui a cependant reçu un seul nom, quoique de signification si diverse, | , y ( > % + Le Le TS IS p dans toute leur étendue. Elles s’écartent peu à peu et. ycces vement, de haut en bas, de telle façon qu’au début l’an- lière semble être porricide. Les deux bords s’écartent ensuite sur ne plüs grande étendue; le pore est alors plus grand el semblable à celui de certaines Ericacées ; enfin les deux valves deviennent D. Kichardiana, spec. nov. Frutientus 5-6-pedalis, ramis £r revissimis (ad 1 cent.) genunifornibus cn 1 v. pancissima inflorescentiasque 1, 2 ‘inde spurie uxillares; érentib i nd 9 4 cent. petiolata: pinnarum JU£Ié T8; tan pee Gi 1, 2 mill.) à g rcbris, gis au. 1 linearibus ; glandula petiolari cylindrien. spicæ simplices subca- Pilatæ (ad 1 cent. longi :; pedunculo filiformi {ad 2 eent. longo). Flores inferiores steriles ; filamentis longe exsertis fliformibus Mnantheris ; superiorum autem fertilium stamina 2-seriata; alternis — Joivin, n. 2760, ad iseo-fuscatis ; ramulis alternis distiche squamigctis o- LE en ANS SC Se Sun NO SES ù COURSES À Re ee NE 5 multo brevioribus ; antheris subsagittatis acutatis eglandulosis.— Species cum præcedentibus sequenteque optime genus cum De- ‘ mantho arctius conncctit. Richard, n. 160, Diégo-Suarès et sinus de Rigny. — Boivin, n. 2761, e siiu Diézo-Suarès a Bernier communicatum. 4. D. Grandidieri, spec. nov. Omuia fere præcedentis (cujus forte var?), at folia cum floribus haud coetanea. Flores inde solum noti e gemmiis squamigeris vix prominulis (1, 2 millim.) erumpentes; spicis capitatis brevibus (ad 1 cent), breviter (1 4 cent.) stipitatis: inferiorum sterilium staminodiis longis /1 cent.) in sicco rubentibus ; supcriorum ferti- lin staminibus 2-seriatis ; antheris breviusculis, apice emargina- lis: connectivo fuscato eglanduloso, Cætera ignota. Grandidier, n. 51, in reg. Antanossorum migralorum et in sylva Lavanala, octobre florif. 5. D.? brachypus, spec. nov. Frutescens ; ramis lignosis griseis haud v. parce spinescentibus v. Sub axillis singulis eæpius aculeu sotitario brevi subarcualo ar: malis. Folia parva (ad 3 ernt.): pinnis 9-4-jugis : fojiolis æl 10 jugis lineari-oblongis {ad 2 cent, longis)utrinque ohlusis glabratis, subtus pallidioribus. Capitu}a spurie axillaria sajitaria y. 9-18 voidea (ad 1 ; cent. Jonga): peduneulo brevi (ad 4 pen.) refrac Flores creberrimi ; inferiores | auci sterilos; LL gamaphall brevi; superiores antem fers: slaminibus 10, longe epserts; flamentis sterilibus subulatis; antheris brevislmis gbtusis. Sper cierum præcedentiumn inflorescentiæ ; fuliolis quoad |ongitudinen lalioribus. An Desmanthi species ? Commerson, Madag. bor. {herb, Mus. par, el Juss.). NEPTUXIA. 1. N. prostrata, — N, olerncen Loun., F4. cochinch., 654. — BENTR,, Mimos., 353, — N, sloloniferu GUILL. et PERR: T0 plena LANDL, —- Desmanthus urustris WW, — D. stolonifer DE: D. nat:ns W. — Mimosa prosfrata Lawn, (1748). — M. daomiri H, DB. — M. aquutica PERS. — Acacia lacustris DESF. Bernier, 2° env., n. 241, Lingvatou in paludosis. — n. 2758, Baie de Rigny. — Grandidier, Mouroundava, i9 paludo” sis, — Rulenberg, n, 45 (ex Varg, Rel. Rutenb., 250). a RS 1, es MIMOSA. 1. M. asperala L., Sper., 1507.— BENTH., Mimos., 437. — M. pigra L. — M. Hallas Dr. — M. pellita H.B. — M. pro- cumbens ScH. et THüNN. — JL. ciliata W.— M. polyacantha W. — M. canescens W, — M. hispida NW. — M. sicaria MrFM. — M. bellatrixz Mer. Commerson — Chapelier — Bojer, in prov. Bé-tani-mena. — Boivin, n. 2247, Nosibé, Djabal. — Bernier. 1° env., n. 219, Senerif. — Grandidier (vernac. Roui). — Hildebrandt, n. 3126, Nosibé, 2. M. Psoralea BENTH., Mimos., 421. — Acacia? Psoralea DC., Prodr., il. 464. « Commerson, Madagasearia (herb. DC.) » (h. v.). 3. M. Grandidieri, spec, nov. si Frutex ramossimus : ramis ramulisque tenuissimis ; spinis Pulvinaribus 2-uis brevibus rectis, Folia parva, 2-pinnata ; pinnis 2. paucis ; foliolis plurijugis lineari-oblougis {ad cent.) acatius- Culis, Flores minute capitati; capitulis axillaribus, solitariis ; 2-nis Y. fasciculatis : peduneulo filiformi (ad 2 et 3 cent. longoi. Calyx amophyllus brevis, Stamina 10, demum vallée exserta, corolla Multo iongiora. Grandidier, n. 7, Tulésr. + M. cmirnen:is BExru., in Houk, Journ. Bot., IV, 396 ; Minos., 419. Chapelier, — Bernier, > euv..n. 254, Diégo-Suarès..— Bojer, Manou-arivore, grov, Emirna, , M. latispinosu Lank, Dirt., 1, 23. — Boy, JE. maur., 113. BENIN, Mémos., 419.— V. musrarensis SPRENG., Syst, M, 207? = M. phyllacantha Vens., Syn., M, 267. — Aruciu latispinos Desr., (Ca. 1. par., ed, 2, 299, — Rouimeme scnsiliva FLAC, Flacourt . — Commerson. — Dupetit-Thouars. — Chapelier.— Bojer. — Lyall. — Boivin. — Vesco. — Bernier. — Pervillé, 1,635, Ambongo. 6. M, nissobiensis BENTH., Mimos., 420. De, Nosihé. {+ M, helvilleana, spec. nov. Lo N Scandens ramosa sauts retrorsum spinescens. Folia bipinnala ; MS arr Pare tie ee eee du 0 de A7 ét CESSE ke, RE PL RS é ° te y ke EEE LT ÿ *: ' ee . À — 358 — pinnis sæpius 3-jugis ; foliolis plerumque 6G-jugis inæqui-ovatis v. : obovatis (ad 1 cent. logis), utrinque obtusis v. apice retusis. Flo- res {hand visi) globoso-capitati. Legumen oblongum subrectum, valde compressum, longiuscule (1, 2 cent.) stipitatum (ad 10 cent. . Jongum, 3 cent. latum), giaberrimum fuscescens ; valvis, ut vide tur, continuis a replo persistente fliformi minuteque aculeato solu- tis; semine glabro obovoideo (ad 3 cent. longo). Fructus fere ut in M. platycarpa et acantholoba. Boivin, n. 1831, Nosi-cumba; n. 2246, Nosibé; n. 2249, Hel- ville, ad littora maris. 8. M. decurrens Bos., Hort. maur., 113. - BENTA., Mimos, 20. Bojer, Madag. occ., ad sinum Bombetok AURA 92 M. procumbens Bos., loc. cit., 113 (nec Scuum. et THÔNN). Bojer, Madag. occ.. sin. Bombetok, circa pagum Majuguay (b.v.) M. L. PIERRE. — De quelques produits du yenre Garcinia el du mode d'extraction de la gomme-quite au Cambodge (suite). Le G. Morella est assez commun à une altitude de 2,000 pieds anglais. D'après l'analyse de Christison, sa gomme-gutte est excel lente. Si elle n'a jamais paru sur les marchés, il faut supposer d'après le peu qu’en raconte Mw Walker, que les indigènes ne savent pas l'extraire, On peut faire la même observation pour la plupatt des espèces que je viens d'énumérer. II est donc utile de faire co0- naître les procédés qui sont en usage au Cambodge, de lemp immémorial, pour l'extraction de la gomme-gotte du G. Hanbur)t Cet arbre est connu des Cambodgiens sous le nom de dm rond, et des Siamois sous celui de roèng, qui n'est que la corruption du Premier. Nous avons dit plus haut, dans quelles provinces on TE. contrait le G. Hanburyi, H n’est pas inutile d'ajouter que la 80mM# Butte qui actuellement prend le chemin du marché de Bangkok, provient presque exclusivement des provinces de compougrôn, À Chantabung, de Tpong et de Pusath, provinces ravies par les 5 mois au royaume de Cambodge. 11 est vrai d'ajouter qu'après ® assumé, depuis 1868, la protection du royaume de Camboig comme successeurs de l’Annam, nous avons, alors qu'aucune o Sonslance politique ne nous en faisait l'obligation, inconsciemm®" — 359 — livré au royaume de Siam la plus belle et la plus riche partie dy? royaume que nous avions pris l'engagement de protéger, c'est-à- dire les provinces d’Angkor et de Rattambang, avec le droit de pêche sur la moitié du Grand-Lae, et une parlie des provinces de Pusath, de Tpong et de Compougson, pays produisant la gomimne- Butte et le Cardamome, enfin le plus clair du revenu du Cambodge. . Depuis peu, ce qui reste de l'empire Kmer vient d’être enfin orga- nisé, ainsi que la plus simple prévoyance nous Je commandait depuis longtemps. Car là où nous devions nous faire aimer en pre- nant en main la justice, la levée de l'impôt et la direction de l'ins- truction publique, nous avons laissé, pendant vingtans, commettre impunément en notre nom, toutes les exactions par la rapacité du gouvernement indigène. Ce partage du territoire où se recueille la gomme-eutte, a jeté, il n’y a pas de doute. du désarroi dans l’ex- ploitation de cette substance; car la population qui s'en occupe * depuis des siècles, a subi aussi un démembrement au profit de Siam. 11 a rendu aussi plus difficile tonte évaluation sur l'impor- lance de la production annuelle de cette denrée, On prut pourtant éstimer approximativement à 1000 piculs ou à 62,000 kilog. la production annuelle de gomme-gutte «ans le territoire actuel du Cambodge. D'après la moyenne des prix des dernivres années, la somme qu’elle représente est de 300.000 fr, soit 5 fr. le kilogr. On m'a assuré qu'il fallait compter une somme égale pour les pro- Vinces devenues complètement ou en partie siamoises. La produc- tion totale sélèverait dune à 600,000 fr. En 1867, d'après l'estima- tion des marchands chinuis établis au Cambodge, cette gomme-résine rapportait près d’un million de francs au roi du Cambodge. D'après les relevés de la douane de Saïgon, en 1880, on avait expédié de ce port 405 piculs de gomme-gutte provenant du Cambodge, dont la . », Valeur déclarée était de 19,378 piastres, OU 96,890 fr., en complant la piastre à 5 fr. En 1881, on n'y avait constaté que 142 piculs, représentant une valeur de 40,440 piastres, soit 52,200 fr. L'écurt, comme on voit, est considérable. Il s'explique par le peu de moyens de contrôle qu'a notre douane, et surtout parce que les produits du ambodge ne passent pas tous par Saigon: les uns prenant directe- ment les embouchures du Mé-Kong, les autres étant embarqués sur la côte depuis Hatien jusqu'à Chantabung. 11 est notoire aussi qu'une grande partie de gomme-gutle s'exporte sous le nom de ee 008 — médecines chinoises, dont la valeur déclarée à Saïgon en 1881, dépasse 300,000 fr., ou bien sous le nom de marchandises diverses, dont la valeur en 1881, est de plus de 700,000 fr. Cet état durera encore longtemps, car il n’est pas possible du jour au lendemain, surtout quand l'exportation est libre, de connaitre exactement lou tes les ressources d'une contrée aussi vaste, et dont les produits, de longue date, prennent la route de la Chine. Quoi qu'il en soit, les arbres à gomme-gutte ou dém rond, sont considérés comme réserve royale. Ils sont respectés dans les défrichements ; et celte mesure, à défaut de toute autre, a permis que cette espèce soit assez COM- mune dans certains districts des provinces dont nous avons parlé, Ils ne sont l’objet d'aucun soin de culture. 11 ne faudrait pas, lOu: tefois, supposer que ces arbres soient en majorité, comparalivé ment aux individus de certaines espves telles que par exemple, Shorea obtusa (dom chlsœu Phchoc), arbre qui fournit la plis grande partie de la gomme-résine du Cambodge. Je suis même porté à penser que, à la faveur des guerres ou des troubles dans lesquels vit le Cambodge depuis tant d'années, les peuplades char- gées de son exploitation pour le roi, ont cherché plutôt à les faire disparaître qu'à les propager. Ces penplades, connues SOUS les noms de Pnones, Rdé, Kouys, ete. sont tributaires du Cambodge. Quant à la taille des (arrinia exploités, il n'est pas rare de rencolr trer des arbres dont le dianieire du tronc n’est que de 12 centimé- vres et dont l’âge est pourtant d'une trentaine d'années. Crla 06 doit pas surprendre. I en est de même pour tous Îles végétaux croissant spontanément, dont la jeunesse s'écoule à l'ombre (0 forèt, privés d'air et de lumière, et ne trouvant dans ui sol déjà epuisé par des végétaux plns grands,qu'une nourriture insuflisantée Quelques expériences faites, an jardin botanique de Saigon, Pro vent, que les jeunes individus du G. Hanburyi. cultivés bounes conditions, avaient, à âge ésal, un développement; pe ans de plantation, triple de celui d'individus eroissan s È CM Le Secrétaire : MUSSAT: | 11383, — Paris. Imp. Félix Mauresre ct Cio, rue Dosoubs, 2 edel #4. BULLETIN MENSUEL | SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1883. Présidence de M. BAILLON, n : M. H. BALLON. — Liste des plantes de Madagastar, (Suite de là page 358.) Est À DESMANTHUS. 1. D. arborescens Bos. — BENTH., Mimos., 387. Bojer, « Bombatok Bay » (h. v.). — Hildebrandt, n. 8043 b, Baly (ex Vrke, P/. Hild., 110 (h. v.). | 2. D. Commersonianus, spec. nov. | Frutex dense comosus ( 8-10-pedalis }, cortice pallide fuscato Y. griseo inermi. Folia (Dichrostachyum pler.) 2-pinnata ; pinhis à 15-jngis ; glandulis petiolaribus £ubglobosis concavis; foliolis ad 30-jugis minimis (ad 3 millim.) oblongis, basi rotunda inæqualibus, breviter acuminatis ; éapitulis breviter stipitatis ovoideis, aut ail- Rribus, aut in sumnis ramulis racemosis. Flores inferiores pauci Steriles ; filamentis anantheris ; superiores autem hermaphroditi, 10-äniri : antheris linearibus: connectivo #landula obloige conica Superatis. Fructus oblongi (3, 4 cent. longi) valde compressi, üfinque acutati glabri anguste marginati ; seminibus ovoideis Compressis descendentibus. Commerson, Malag. bor. ( n. 1, Pori-Leven. — Boivin, Port-Leven, in ins. Howe. 3. D. Pervilleanus, spec. nov. 4 Frütex 3-metralis subinermis ; foliis 9-pinnatis; jugis ad 6; foliolis ad 17-jugis oblongis (ad 1 cent. longis) ovato-6blongis, basi inæqui-rotundatis, apice breviter acuminatis ; gléwviiils peu? kribus eupuliformibus. Flores mivute eapitati ; éapitulis ré (ad 1 cent.) in summis ramulis racemosis ; inferiores steriles; . Périores autem herinaphroditi 10-andri ; añtheris valde elongatis ; Cunectivo lineari (fuscato) glandulaque nb. Mus. par. et Juss.).— Vesc, : n, 2171, Baie de Rigny; n. 2759, à conica decidua superalo. = 9369 -— Cætera ut in præcedente, speciesque utraque Dicrostachidi, ob glandulam apicalem proxima, genus a Desmantho sejungere pro- hibet. Alspretus Desmanthorum nonnullorum neogenorum. Pervillé, n. 685, Ambongo, ad rivulos. ACACIA. & Vachellia. 1. À. Farnesiana W., Spec., IV. 1083. — BENTH., Mimos., 502. — 4. edulis H. B — À. acicularis W. — À. leptophylla D. — 4. lenticellata F. MUELL. — Vachellia Farnesiana W. et ARN,, odr., 272, — Farnesia odora GASP. — Mimosa Farnesiana L. — M. pedunculuta PIN. — M. scorpioides Forsk., Æg.-arab., 77. Hildebranut, n. 2888, Nos-ibé (culi ?). 2. À Pervillei BENTH Mimos., 521. Pervillé, Ambungo, — Bernier, Madag. bor, A A? lingratouana, Spec, nov. € Arbor puichra (25-40-pedalis), ramis parce aculeatis; foliis Majusculis (15-20 &nl.); pinnis 2-6-jusis; foliolis 6-10-jugis oblongi-: (ail 1 cent.) utrinque obtusis. Flores, ut videtur, capi a'i. Fructus inæqui-oblonsi, longiuseule (3 cent.) stipitati. valde com- pressi (nigresceutes), apiculo arcuato (ad 4 cent. longi, 1* ue lati) inermes (immaturi indehiscentes). Planta quoad genus dubia, fructu immaturo indeque forte dehiscente. An Mimosæ species ? Bernier, 2 env. n, 161, Lingvatou. 4. À. pennata W., Spec., IV, 1090. — À. Arrophula DON. — À. pentayona Hook. F. — À. Philippinarum BENTH. — Mimosa Pennata L. — M. ferruginea Rotrz. — M. torta RoxB. — À. Pentagona Scuum. et THÔNN. — Afbizzia tenerrima DE VR. Commerson. Mauagasc. (bb. Mus, par, et Juss.). — Humbloi, D. 55. — Bernier, 9e env., n, 163, Madag. bor. 5 ? À. hirta Boy., Hort. maur., 115. « Madag, cost. or. » (Bog.) Spec. a el. Bentham (Mimos., 638) inter « nomina delenda » enumerala (h. v.). 6? À, :ens Boy , loc. cit., 116, Æ sinu i omb.10k (Bos.); pariter (BENTH.) « delenda. » (h. v.). 774. labbasioides Bos., loc. cil., 116. Madag.? (Bos.); pariter (BENTH.) « delenda » (h. v.). “0 8 ALBIZZIA. 8. À. Jaubertiana. — Albizzia Jaubertiana FoURN., in Ann. se. nat., sér. XIV, 382. — BENTH., Mimos., 561. — ? Pithe- colobium Pervilleanum BENTH., Mimos., 586 (specim. florif.). Pervillé, n. 611, Ambon:o. — Bernier. — Boivin. — Specim. florif, : Pervillé, n. 327, No:sibé. — Boivin, n. 2252, Nossibé.— Hildebrandt, n. 3221, Nossibé (cult.). 9. A. Roivini. — Albizzia Brivini FOURN., in Ann. sc. nat., sér. 4, XIV, 378. — BENTH., Mimos., 586. — A, lalifolia Boiv., herb. {nec alias), Boivin, n. 2767, Diégo-Suarès. 10. A. Lebbek W., Spec., IV, 1066. — Mimosa Lebbek L. — Albizzia Lebbek BENTH., Mimos., 562. Hildebrandt, n. 32022, Nossibé (eult.). A 11. À comoren:is. — Albizzia purpurea BOtv. — BENTH., Mi- mos., 566 (nec BoLLE). Boivin, « Nos-ibé ». 19, À. viridis. — Albiszia viridis FouRN. — BENTH., Mimos., Dupetit-Thouars, Madagascaria? (h. v.). 13. À. suaresensis. — Albizzia polyphylla FOuRN. — BENTK., Himos., 566. rnier, 2 env., n. 191, Diégo-Suarès. — Boivin, n. 2769 (folia et fructus fere À pennatæ). 14. À Bernieri, — Albiazia Bernieri FOURN., in Ann. sc. naf., sér. 4, XIV, 372. d Bernier, 2e env., n. 162, Lingvatou. — Boivin, n. 2768, Baie de Rigny. 19. 4, zygioides, spec. nov. À Arborea ? ramis ramulisque eum petiolis peduneulisque ferrugi- ne0-velutinis. Folia in summis ramulis conferta : pinnis 2-3-jugis; fol:olis ad 8 -jugis mæqui-ovalis v. ovato-oblongi: (1-2 cent. longis), asi valde inæqualibus, supra dense viridibus, subtus pallidis opa- tis, Flores capitati ; capitulis ad folia suprema axillaribus v. term nalibus, longe (6-7 cent.) peduneulatis; calyce gamophyllo Pre lalo ; coroila gamopetala valvata. Stamina longe (ad 2 cent.) exser!a; lameutis in siceo rubentibus ; antheris brevibus sub-4-gonis. ’ Germen subglabrum, c-ovulatum ; stylo staminibus æquilongo. 2 dé Grandidier, n. 8, Madag. costa austro-or. 16, À. subrhombea, spec. nov. | LH _Lignosa glabra ; foliis 2-pinnatis (ad 15 cent. longis); pinnis 4-5- jugis; foliolis 12-14-jusis, oblongo-subrhombeis (ad 1 cent. lungis, 1/2 cent, latis), basi valde obliqua venulisque hine flabellatis, apice inæqui-rotundatis subglabris ; capitulis ad folia summa axillaribus longe pedunculatis ; floribus breviter (ad 1/2 cent.) pedicellatis subglubris (in sieco nigrescentibus). Calyx gamophyllus anguste campanulatus, 5-dentatus. Corolla gamopetala. Stamina numerosa; filamentis basi inter se et cum corolla adnatis (ad 3 cent, longis); antheris brevibus : germine œ-ovulato, Species præcedenti affiuis imprimis foliolorum numero difiert. Boivin, Madagascaria bor. 17. À. Greveana, spec. nov. .Arborea? caule glabro; foliis alterne remotis, junioribus cum ramulis ferrugineo-velutisis. Folia 2-pinnata; pinnis 1-jusis; foliolis 3-jugis inæqui-ovatis subrhombeis (ad 5 cent. long.; à cent, lalis), basi euneatis, apice breviter acuminatis, junioribus valde ferrugineo-puberulis. Flores capitati axillares : peduneulo 2-8 cent. longo ; capitulo globoso (3 cent, lato); floribus subsessili- bus ; calyce campanulato : staminibus rubris longe exsertis. _ Greve, n. 40, Mouroundava, Madag. cost. occ. 1027, — 7. : fastigiata STEUD., Nom. — Zygia fastigiata E. MEY Comm. pl. afr. austr., 165, — Ajbi:zia fastigiata OU. F trop. Afr., IL, 361.— Benru., Mimos., 570. — VarkE, Ple Hi debr., 111. Zygia Brownei WaLp., Rep., I, 998. — Afbizzia Brownei OLIV:» Fl:trop. Afr., IL, 362, — BENTH., Mimos., 569. an ci NOT, D. 193, Prom. St Sebastiant. mer . CALLIANDRA. XI (HD) Boivin, No:sibé, in sylv. Loucoubé, supra Passandava. — Hilde- brandt, n. 2353, Nossibé. : © C. aliernans BENTH., Mimos., 548. — Mimosa allernans VauL, in hb. mus, par. Flacourt (vernac. Hazon-singhendre). — Commerson. — « Per- villé. — Gerard, » Madag. bor. 3, GC. Thouarsiana, spec. nov. Fruiex_ ramosissimus (8-pedalis) glaber; foliis breviuseulis (ad 5.cent.); petiolo brevissimo; pinnis sæpius 2-jngis; foliolis ad . 8-jugis inæqui-oblongo-obovatis, basi oblique cuneatis, apice ro- tundatis coriaceis nigrescentibus, supra lævibus, sub'us pallidi ori- bus opacis {1 cent, 1/2 lougis, ad 1/2 rent. latis). F.ores capitati longiuscule (ad 2 cent.) stipitati; capitulis axillarbus globosis (2 cent. 1/2 cum staminibus exsertis longis). Legumen ad 15 cent. longum, 1 cent. 1/2 latum, e‘astice dehiscens, basi longe angusla- um ; marginibus iuerassatis, Cætera ut in genere. Dupetit-Thouars, — Pervillé, n. 454, Nossibé, ad riv. Andra- drole. — Bernier, — Boivin, n. 2250, No:sibé. 4? C,? Rutenbergiana NTKE, Rel. Rutenb., 230: Rulenberg., Menatanam (h. v.). SÉANCE DU 7 MARS 1883. présidénce de M. BAILLON. M. H. BaiLuon. — La plus longue fleur de la famille des Lé- Jumineuses. — Je n'emploie pas l'expression de la plus: grande fleur, car cette qual ficatien appurtiendrait plutôt au Gamoensia ; Mais le Baukinia Humblotiana , dont je m'occupe ici, à un limbe floral relativement peu développé et un réceptacle tubuleux, de section Gigasiphon genre. Son réceptacle de la grosseur d’une bien un réceptacle, Extrèmement étroit et long. D'où le nom Qu'on peut peut donner à cette fraction du floral a la forme d'un pédicelle cylindrique, Plume d’oie; mais ce cylindre est creux; c'est 1 _ (xlrèmement concave, tapissé d’une couche mi ‘& C. Hildebrandtii VrkE, Pl. Hildebr., 110 (in Linnæa, l | nce de tissu glandu- . \ — 366 — leux. La longueur totale de la fleur est de 30 à 32 centimètres. Le limbe en entier n’a que 7 à 8 centim. de longueur. Il se compose d'un calice et d’une corolle imbriquée, peu irrégulière, mais vec un pétale plus large que les quatre autres. Le calice est fusiforme dans le bouton, noircissant, comme le tube r‘ceptaculaire, par la dessicca ion. Il y a dix étamines insérées sur l'orifice réceptacu- Jaire, à filets libres, à anthères biloculaires et introrses, en partie rudimentaires et stériles. Quant au gynécée, qui est celui d’une Légumineuse ordinaire, il est aussi inséré excentriquement, sur le bord de l'orifice réceptaculaire, par un pied grêle et obliquement attaché. Au-dessous de lui commence une de ces longues cavités qu'on a considérées à lort, comme des « éperons adhérents ». M. H:mb'ot, qui a trouvé cette plante à Madagascar et qui croyait se rappeler que sa corolle est de couleur jaunâtre, m'a dit aussi que Sa gousse élait énorme; mais je ne l'ai pas observée. Les fleurs sont disposées en grappes de plus d’un demi-mètre de long, Ce qui auginente les ressemblances de cette plante avre les Griffonia (Bandereia), c'est que les feuilles sont simples, entières, pétiolécs, ovales ou elliptiques, courtement acuminées et sepiu- plinerves à la base, Celles que j'ai sous les yeux n’ont que 2 déci- mètres de lonsueur, et sont arrondies ou un peu échancrées à là base, entières, glabres, subcoriaces. C’est encore là un de ces types si curieux qu'on rencontre dans Ja flore de Madagascar, et il n’est pas douteux que, cultivée dans nos serres, cette liane n'y produisit le plus grand effet. Présidence de M. BAILLON: SÉANCE DU 4 AVRIL 1883. ME. PIERRE. — De quelques produits du genre Garcinia el du mode d'extraction de la gomme-quite au Cambodge (Suite). Les meusSurations, quant au diamètre du tronc, donnérs plus haut et prises sur des arbres venus spontanément, sont douc tout à fait relatives. L'écorce des arbres de cette condition, âgés d'une trentaine d'années, est épaisse de 4 à 5 millim. Quand arrivé le Moment de l'exploitation, ele est incisée depuis les première branches jusque près du sol. L'incision est profonde de 3, 4 milli- &t n'atleint pas le jeune bois. Elle circule en forme d'hélice autour | Et du tronc. Elle forme un canal collecteur dont l'ouverture est de 10 à 15 millim. et dans lequel descendent jusqu'à un récipient quelconque, placé sur le sol et au pied de l'arbre. ks produits des canaux sécré eurs de gomme-gutte, Ces sécrétions ont lieu depuis la fin de la saison des plui-s, en novembre-décembre, jus- qu'en avril-mai, c’est-à-dire pendant toute la sai-on sèche Quand les pluies recommencer, et quand la végétation se réveille, elles deviennent presque nulles. Elles servent a ors à la nutrition des orgines cellulaires. C’est en ce moment que cesse l'exploitation. Elle ne recommencera qu'après dix-huit ou vingt-quatre mois, ce repos étant reconnu nécessaire jour permettre à l'arbre de renou- veler sou éorce. L'incision hélicoïdale se fera alors dans une direction opposée à la précédente. Les secrétions conservent long- temps leur flui lité, Elles sont d’abord recueillies dans un nœud de bambou, long de 20 centim. sur 3 centim. de diamètre. Une fvis en lrois jours ou dix fois par mois, elles sont versées dans un nœuil de bambou plus grand dont la longueur est ortinairement de 76 centim. et le diamrtre de 4 centim. (espèce du genre Melo- tauna), Ou estime qu'il faut pour le remplir les sécrétions, pendant (rois Jours, de cinquante arbres. C’est dans ce nœud de bambou que la gomiie-vutte se solidifie. Elle ne serait complètement rési- nifiée ou débarrassée par l’évaporation de ses parties Dee. que Quatre à cinq mois après. Ce nœud de bambou, quand il est Plein, est bouché avec quelques feuilles et abandonné à lui-même. ILest ordinairement pendu dans la case du colleeteur de gore Sulle, ou livré immédiaiement au mandarin chargé de percevoir &timpôt pour le roi. La gomme-gutte, en séchant, se prend en Masse ou lapisse les parois du bambou, laissant mn Vide plus ou moins large au centre de la cavité. Elle forme à l'état Sc, un cylindre strié longitudinalement. Ces stries sont les impres- Sions des faisceaux fibreux de la paroi intérieure du nœud de Dem bou, Ce nœud de bambou est ordinairement feudu quand Ja roue fication est achevée. et on a alors la gomme-guite dite rer se l'on trouve sur les marchés en Europe. Sa valeur, d'après ne tison (1837), serait, sans les droits de douane, de 9 à 12 # & kilog. Celle de la gomme-gutte en cylindre serail ” Li É 40 cent. le kilog. Une autre sorte, de qualité rs 2 seen _ laut environ 9 fr. le kilog. Ces trois sortes doivent provenir égale- ‘LE: bt de LE — 368 — ment de Siam et du Camboñge, car on les trouve souvent mélin- gévs. Ce mélange est-il fait par les Chinois, à Singapour, où se centralise encore le commerce de l’Indo-Chine et de la Malaisie? Est-il fait au Cambodge ôu à Siam ? Je n'ai aucun renseignement à ce sujet, Le récipient ou nœud de bambou dont nous avons - donné les dimensions, contient 750 grammes de gomme-gutte soli- difiée, représentant, dan: le pays, 4 à 6 f'ancs, et en Europe, 10 à 12 francs. Nous savons aussi que ces 750 grammes sont le produit des sécrétions. de cinquante arbres pendant trois jours d’exploi- tation. Les Kiners, tout en reconnaissant que la quantité de gomme- gutte sécrétée par un arbre, n’est pas également abondnte pendant les cinq mois que dure l'exploitation, admettent pourtant que C6 Cinquante arbres fournissent pendant ce tempx, 37 kilogrammes 500 grammes. Cela donne un rendement par arbre de 750 graines valant de 4 à 6 francs. Nous savons par expérience, que 16 mètres carrés suffisent, pour permettre à un arbre d'atteindre tout S0n développement. En ne calculant que sur 600 arbres, nous äu'0n$ 1600 X 750 gr.] 450 kiligrammes de gomme-gutte, cornime produit brut de la plantation d’un hectare, tous les des x ans, soit [450 kil. X 4 où 6 franc] une valeur de 1800 à 2700 francs. De 8 à 19 as trois récoltes de 90 kilogrammes chacune peuvent étre obtenue d'incisions l'aites avec prudence. De 15 à 70 ans, durée probable de l'existence de l'arbre, on en aurait 27. Nous ne parlons que Pour mémoire du produit de la dévortication des rameaux qui seraient élagués, de celui du bois, quand la plantation serait détruite ; et Cependant, on en doit tenir compte. 11 suffit de dire que le poils de l'écorce sèche d’un trone de Hanburyi, n'ayant qu'un mètre dE hauteur et 5 centim. 1/2 de diamètre, est de 588 grammes, € qué celui d'un arbre entier, d’après cette expérience, ne pourrait être inférieur à 1 kilogramme. Or nous avons dit plus haut que l'écor” donne une teinture très recherchée et qui mérite d’être connue €l Europe. 11 est probable que la façon du sol, le semis, S0n entretien pendant trois aus, la plantation et les soins qu'elle demanderaib n exIgent pus une dépense supérieure à mille francs. Le Secrétaire : MUSSAT: 826. — Paris. Imp. £. Dunuy et Co (anc. maison F. Malteste et Ce), rué Dussoël" +. BULLETIN MENSUEL argument absolu, De ce point peut, En € ë de DFA PEAR # = RATE F # RME au OR FA PCM DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 2 MAI 1883. Présidence de M, BAILLON. M. H, BAILLON. — Le fruit du Durian.— Je dois à l'obligeance de M. Fischer d'avoir pu étudier à l’état frais un de ces fruits.ve- nant de Singapour. 11 avait sept loges, mais on sait qu’il n’y en a souvent que cinq. Elles s’ouvraient de haut en bas et dans toute la hauteur du fruit, suivant des lignes bien nettes, répondant au dos des loges. Cependant, le péricarpe n'est pas sec, mais bien charnu, de la consistance à peu près des couches extérieures d’un melon. Ce qui est plus dur dans ce péricarpe, c’est l'ensemble des aiguillons dont sa surface extérieure est hérissée ; ils sont coniques et un peu inégaux. Par tous les caractères qui précèdent, le fruit du Durio zibethinus est parfaitement comparable à un fruit vul- gaire de notre pays, celui du Marronnier d'Inde. Chaque loge renferme un petit nombre de masses à peu près égales, blanches, crémeuses. Ce sont autant de graines enveloppées chacune de ce qu’on a appelé leur arille, et qui est la seule por- tion comestible du Durian. La graine elle-même, par ses Carac- tères extérieurs, rappelle beaucoup celles de certaines Sapotacées : même surface lisse et luisante; même large cicatrice ombilicale, Plus terne et un peu rugueuse. Un peu plus sphérique, la graine des Calvaria, dont la place a été tant discutée et qui ont été dans ces derniers temps rapportés au genre Sideroxæylon, ressemble ex- trêmement par les apparences extérieures à celles du Durio. L'embryon de celui-ci rappelle celui d'un assez grand nombre de Sterculiées, 11 a deux cotylédons épais, d’un brun pâle, un peu violacé, inégaux, un peu sinueux, et une très-épaisse FHHEn le 0bconique. On considère généralement comme un arille l'enve- loppe blanche pulpeuse de la graine. I est vrai qu’elle part du Pourtour de la large cicatrice ombilicale. Mais ce n'est pas là un ffet, partir une produc- tion du péricarpe, comparable au sac charnu qui entoure chacune : des graines du Cacao, comparable aux poils des Eriodendron, émanés, dit-on, de la substance du péricarpe: Ce qui milite ici en gare de some opinion, € “est que la pulpe blanche et comestible vasculaires, contenant des phytocystes étroits, à paroi molle et des vaisseaux spiralés. Ou bien ces vaisseaux sont des émanations des placentas; ou bien, s'il s’agit d’un arille, on a ici affaire à une de ces graines dans lesquelles les téguments plus profonds que l’arille présentent la même transformation que lui, comme dans les Oæalis, les Ma- gnolia, ete.; et si c’est un arille, c’est encore un arille excep- tionnel. M. H. BAILLON. — Un nouveau remède contre la gravelle. — Ce médicament nous a été rapporté de Madagascar par M. de Cambourg. Il porte dans le pays le nom de Fandramana, et l'on fait le plus grand éloge de ses vertus contre un certain nombre d'affections des voies urinaires. La partie employée est la feuille. Nous avons pu en examiner un certain nombre, et nous avons réconuu ces feuilles comme celles d’une Célastracée, le Catha fas- ciculata, qui sk être une plante commune dans le nord de Madagascar, SÉANCE DU 6 JUIN 1883. Présidence de M. BAILLON. M. H. BAILLON. — Liste des plantes de Madagascar. (ui « là page 365.) Cæsalpinieæ. CaDia. 1. C. pubescens Bos. — Bak., in Oliv, FI. trop. Afr., Bojer, n. 14, in mont. Antoungoum (hb. Mus. par., vindo kew.). 2. C. Commersoniana, spec. nov. ? Arborea? ramis glbratis griscis. Folia imparipinnala ; foliolis ad 21-95, aliernis v. rarius suboppositis oblongo-obovatis (ad 2 cent. lobgis, 1/2 cent. latis), basi inæqui-cuneatis, apice retusis v. emarginalis, Coriaceis, supra glabris viridibus, subtus albentibus ; costula valde prominula, Flores axillares solitarii; peduneulo É 4 cent, demum longo) recurvo: receptaculo breviter obconico ; disco 4 256. p. el #4 — 371 — ad margines breviter 10-Jobo. Calyx membranaceus accrescens. . Legumen longiuscule (1, 2 cent.) stipitatum, lineari-oblongum _ (ad 8 cent. long, 1 cent. latum) utrinque acutatum; valvis demum {ut in Bauhinia) inæqui-contortis. Semina breviter elliptica com- pressa glabra. — An præced. forma demum glabrata v. specimina fructifera glabrata ? : D « Commerson, Madag. bor. (hb. Mus. par. et Juss. — Bojer, n. 15, Madag. (hb. Mus. par. et vindob.) | CÆSALPINIA. | 1. C. sepiaria Roxs., FI. beny., 32.—C. Crista THUNS. (nec. L.). — C. ferox Hassk. — C. japonica S. el ZUCC. Grandidier, n. 52, in terris graniticis inter Antrahalante et Tan3- _ narivo, ad alt. 660-680" (introd.). C. Hildebrandtii, spec. nov. ? Lignosa « volubilis, » ramis hine inde retrorsum alculealis (ni- grescentibus). Folia decomposita ; jugis ad 8-10; petiolo basi nu- dato ; costaque altius ad juga singula aculeata; foliolis 8-10-jugis inæquali-obovatis (ad 1 cent. 1/2). Flores longe racemosi ; pedicellis gracilibus (ad 1 cent.); receptaculo late cupulari. Sepala valde inæqualia ; antico longiore eymbiformi. Petala 5, inæquali-0bo- vata ; vexillari omnium breviore obtuso, intus squama Crassa ci- liata aucto. Stamina 10, declinata ; antheris subellipticis. Germen stipitatum valde oblique insertum; stylo areuato, apice stigmatoso eupulari. Ovula descendentia 2. Legumen (inadultum) stipitatum; utrinque acutatum. — Planta C. Nugæ, Sappan, mimosoidei nis, ab omnibus tamen diversa, an in insula inquilina ? Hildebrandt, n. 3399, Nossibé. GUILANDINA. 3. C. Bonducella FLE. in As. Res., XI, 1 Bonducella L. — G. Bonduc W. et ARN. — B Boivin, n. 2741, Port. Leven, in lit. maris vulgatis blot, n. 185, Nossibé. #0, — Guilandina o3., H. maur., 117. s. — Hum- PARKINSONIA. 1. P. aculeata L. — Bos., m. Maur., 19. Humblot, Foulepointe (1881) (introd.). + | POINCIANA. 1. P, regia Bos., H. maur., 19. Richard, n. 395, Nossibé, — Bojer « circa Fo D— Pervillé, n. 353, Nossibé. — Bernier, 2e env., n. 242, HT — Boivin, n. 2744, Diego-Suarès. — Grandidier, n. 17,. rDUndavE, — Hildebrandt, n. 3222, Nossibé (vernac. Vault. . Zara). 2, P. Boiviniana, spec. nov. Glaberrima ; foliis 2-pinnatis ; pinnis 3, 4-jugis ; nervis basi re- pente incrassatis; foliolis brevissime (2-4 mill.) petiolulatis vix inæqui-ovatis, apice obtusiuseulis v. emarginatis integris subco- riaceis (2, 3 cent. longis, ad 2 cent. latis). Flores majusculi ; recep- taculo cupulari brevissimo ; calyce coriaceo valvato. Petala obovata, basi longe angustata (lutea ?). Germen pauciovulatum, cum stami- nibus corolla 2, 3-plo longius ; filamentis staminum basi valde incrassatis puberulis; antheris dorsifixis subrectangularibus. Boivin, n. 2743, ad sinum de Rigny. COLVILLEA. 1e C: sommes Boy. — Hook., in Bot. Mag. 1. 3325. — Ann. _ sc. nat., sér. 9, IV, 294. Bojer, « in sinub. S. Agostini et Bogana, Bombatok. » — Ber- _ üer, 2 env,, n. 178, 242, Diego-Suarès, — Boivin, Madag. Dr: TAMARINDUS. EF. indieo Li T. officinalis Hook., in Bot. Mag. t. 4563. Bojer, « Madag., « vernac. Voda-Météirt: » — Grandidier, n. Tulléar.— Grevé, n. 46, Mouroundava. — Hildebrandt, n. 3303 |, car AFZELIA. 1. À. bijuga À. Gray. — Outea bijuga DC. — Macrolobiut! bijugum COLEBR. — Jntsia madagascariensis DuP.-TH. — DC, Prodr., WE, 509, n. 1. — 1. elata Dur.-Tu. DupetitThouars, — Chapelier. — Bojer, « Madag. »— Bréoi n. 56, Madag. sept. — Bernier, 2° env., n. 203, 272, 8. Maria, in Sylvis. — Boivin, n. 1925, S. Matin, Tafondrou, ad litt, maris. — Humblot, n. 156, Nossibé (terne. Gaïac, Fany-Gaiae, Intsi). HYMENÆA. 1. M. verrucosa Lamk, IIL., t. 330, fig. + —T rachylobiul" . | eruennum GÆRTN. — T, Grinérianum HAY Ta : Dupelit-Thouurs. — Bojer, « Madag. rs Copalier, Le — 373 — rook-rouri) ».— Richard, n. 308. — Bernier, 2°env., n. 213, Ling- vatou. — Bréon. — Boivin, n. 1751, Baie de Rigny. — Hilde- brandt, n. 3125, 3398, Nossibé. — Humblot, n. 147, Nossibé, in sabulosis. BAUHINIA. 1. B. madagascariensis DEsvx, in Journ. Bot., 1, 74. — DC., Prodr., U, 514. — Bos., H. maur., 123. Commerson, Madag. bor. — « Boj., Madag. » —? Grandidier, n. 98, Mouroundava. 9. B. aurantiaca Bos., H. maur., 124. — ? B. Hildebrandlii VTkE, PI. Hildebr., 107 (pl. valde variab.). à Flacourt, Madag. (vernac. Tanhetanbe anhala). — Bernier, 2e env., n. 186, Diego-Suarès (« fl. roseis »). — Richard, n. 300, ad fret. Mosambic. — Pervillé, n. 631, Ambongo (« fl. rubris »); n. 776, Nossibé (vernac. Otrou a ombé). — Boivin, n. 2245, Nos- sibé ; n. 2753. — Hildebrandt, n. 2954, Nossibé ; n. 3333, Va- vatobé. — « Rutenberg, Vohémar ». 3. B. porosa BN, herb. Scandens glabrata ; foliis orbicularibus v. breviter ovatis, basi rotundata 9-11-nerviis, apice obtusis, emarginatis v. plus minus profande (nunc ad medium) 2-lobis, cæterum integris (ad 10 cent. longis); petiolo gracili, apice subglanduloso incrassato (4, 5 long.). Flores breviter racemosi pauci majusculi (3 cent.); petalis leviter inæqualibus, basi longe angustatis ; calyee subspathaceo hine fisso. Legumen (ad 20 cent. longum) inæqui-tortum, extus glabrum, intus breviter sericeum interque semina parva suborbicularia compressa leviter incompleteque septatum, apice nunc longiuscule euspida- tum, hinc ad basin marginis seminiferæ poro quodam notatum ; seminum funiculo apice inæqui-fornicato. Spec. B. acuminalæ in. Bernier, 9° env., n. 187. — Boivin, n. 2463, ad sin. Rigny et Diego-Suarès; n. 2752, Lingvatou. Ve Fruticosa erecta ex omni parte gra à (1 cent. 1/2) 2-folialata; foliolis inæqui-obovatis, breviter ( _ petiolatis, Flores terminales pauci litarii; alabastro conico; cæteris ut in g Stipitatus inæqui-oblongus v. ellipsoideus, utrinque angustatus, < — 374 — basi receptaculo exsiccato staminumque filamentis persistentibus _ stipato; seminibus 1, 2. Spec. B. parvifoliæ HocusT. affinis. - Grandidier, n. 9, Tulléar (1868-69). 4. B. Pervilleana, spec. nov. In frulicibus scandens, glabriuseula ; ramulis gracilibus subdis- tichis. Folia crebra, graciliter petiolata ; foliolis 2, inæqui-oblongis _ subrhombeis, basi obtusiusculis, ad apicem longiuscule acutatis ni . Summoque apice obtusatis, 2-nerviis ; nervo altero tenuiori valde no obliquo. Flores parvi subsolitarii tenuiter stipitati (vix noti). ess Pervillé, n. 538, Ambongo, in sabulosis maritimis, 4 Gigasiphon (H. BN.) 5. B. Humblotiana H. Bx, in Bull. Soc. Linn. Par. (1883). Humblot, Madag. bor.-or. absque loco (1880). “ CASsIA. 1. C. occidentalis L., Spec., 539. — BenrTH., Cass. Revis, 992. — C. fælida PERS. — C. planisiliqua L. — C. falcata L. — _ Senna occidentalis RoxB. à Dupetit-Thouars. — Commerson.— Bojer. — Bernier, 1°*€nVs _ n.214,S. Maria. — Boivin, n. 1924, S. Maria ; n. 2242, Nossibé. — Aildebrandt, n. 2994, Nossibé. — Humblot, n. 31. 2. C. Tora L., Spec., 538. — Bentu., Cass. Revis., 535. — C. Tagera LAMx. — C, toroides Roxs. Le fe Commerson. — Bernier, 1° env., n. 215, S. Maria. — Boïvi, = S. Maria. 8. C. Petersiana BOLLE, in Pet. Moss., Bot., 13. — BENTH” Cass. Revis., 528. : Chapelier, Madag. bor, — Richard, n. 72. circa Vohemar ; n. 351, Nossibé. — Bernier, n. 116, ad riv. Anponhi, Diego Su Fès. — Pervillé, n. 240, 427, Nossibé (vernac. Bindiciudi). — nn De Lastelle, Madag. bor. — Boivin, n. 2240, Helleville, Li _ Coubé; n. 2747, ad sin. Rigny et Diego-Suarès. 4. C. Pistula L. — Benrn., Cass. Rev., 514. Commerson. Madag. bor. (cult.). 5. C. lactea Vrxr. Richard, n. 230, 374, Nossibé, — Pervillé, n. 330, NoSsibé: — Bernier, 2 env., n. 168, Diego-Suarès. — Boivin, n. 2241; se ESS O2 SN OR ee OP ne ne pe PS MP de pe 62119 JÉESS à UNIV ETT Pe Re NT US _sibé; n. 2748, Diego-Suarès. — Hildebrandt, n. 2889, Nossibé (An C. siameæ LAMK var.?). 5. GC. Absus L., Spec., 537. — BENTH., Cass. Rev., 548. Commerson. — Bernier, 2° env., n. 253, Diego-Suarès. — Boi- vin, n, 2419, Diego-Suarès. 6. C. capensis THUNB., F1. cap., 318. — BENTH., Cass. Rev., 281. « Madagascaria » (ex BENTH.). 7. C. mimosoides L., Spec., 543.— BENTH., Cass. Rev., 579. Commerson. —Chapelier. — Bernier, 1° env., n. 216; 2° env., n. 167, Lingvatou, — Bojer, in prov. Emirna. — Boivin, n. 1925, :$, Maria; n. 2243, Nossibé; n. 2750, Port-Leven. — Grandidier, n. 10, Mouroundava, cost. occid. 8. C. brevifolia Lam, Dict., 1, 651.— BENTH., Cass. Rev., 577. Commerson. — Bojer, in gramin. prov. Emirna. — Lantz, n. 9, Menanare, ad litt. maris (vernac. « Mandri-arivou »). 9 ? C. magadascariensis Bos., H. maur., 120 (h. v.). 10 ? C. filipendula Bos., H. maur., 122. « Bojer, in prov. Emirna (vernac. Indriena manitra Keli) » (h. v.). BAUDOUINIA. 1. B. sollyæformis H. BN, in Adansonia, NI, 193, 230, t. 5; Hist, des pl., M, 532. Boivin, a. 2556, S. Maria, Port Leven, in litt. maris. 2. B, fluggeiformis H. B\, in Adansonia, VIE, 201. Pervillé, n. 644, Ambongo, in sabulosis. CYNOMETRA. 1. C. madagascariensis, Spec. NOV. #4 Fruticosa (ad 5- metralis), « adspectu Pisfaciæ Lentisci » gla- bra; foliis simpliciter pinnatis ; foliolis 12-15-jugis, basi obliques sessilibus, inæqui-oblongis , apice marginatis Coriaceis. Flores äxillares breviter racemosi (lutescentes) ; pedicello plus minus Petala calyce longiora, Germen stipitatum inæqui-ovatum ; Stylo longiusculo “de Ovula sæpius descendentia. Fructus inæqui-ovoidei v. subglobosi (1-14 cent.) stipitati, valde rugosi, sæpius 1-Spermts cotyledonibus .— 3/6 — plano-convexis orbiculari-ellipticis. Stirps admodum variabilis ; foliolis 1-3 cent. longis; inflorescentiis 2-3 cent. ; stipulis variis nunc setaceo-longisimis, petit-Thouars. — Chapelier. — Bernier. — Pervillé, n. 061, Nossibé. — Boivin, n. 2244, Nossibé. — Humblot, Foul- pointe (1381). 2. C. Commersoniana, spec. nov. Glabra excelsa ; foliis 2-foliolatis: petiolo brevissimo (: cent.) foliolis inæqui-obovatis (3-6 cent, longis, 2, 3cent. latis), basi longe cuneatis, apice rotundatis v. emarginatis, integris coriaceis glabris, subtus pallidioribus opacis. Flores axillares crebri; racemis brevibus 1, 2 cent.) subglobosis; petalis lineari-obovatis (albidis). Fructus limmaturi) valde rugosi. Cætera ut in genere., Species C. caulifloræ aflinis. Commerson, Madag. bor. (herb. Mus. et Juss.). — Dupetit- Thouars. — Humblot, n. 65, Andatoul (vernac. Laka). 3. C. Pervilleana, spec. nov. Frutex (8-10- edalis) glaber ; ramulis nodosis. Folia 2-foliolata ix petiolata; foliolis inæqui-falciformibus utri que acutatis ( 12 cent. longis, 3-5 cent. latis) integris coriaceis, subtus pallidis. Flores haud noti. Fructus (Amygdali forma moleque) inæqui-0voi- deus, rectiusculus rugosus. Semen margine insertum ; cotyledonibus | crassis amygdalinis ; radicula brevissima crassa laterali, Præcedenti | affinis. | Pervillé, n. 388,422, Nossibé, ad rivulos. — Boivin, in sylv. Loucoubé, propre rivulum rupis albæ (1851). + ERYTHROPHLOEUM. « 1. E. CoumingaH. Bx, in Adansonia, X, 105. _ Pervillé, u. 654, Ambongo. — Grandidier, n. 6, Madagascar (vernac. Couminga, Coumenja). BRANDZEIA. 1. B. filicifolia H. BN, in Adansonia, IX, 215, t. 63 Hist. des Pl., IL, 151, 196, fig. 135-137. Richard, n.78, 156, Diego-Suares, — Boivin, n. 2772. — Per- _ villé, n. 666, Ambongo. ; DS Le Secrétaire : MUSSAT-: haie avis, mp. E. Donur et Co (anc, maison F. Malteste et Co), rue Dussoubs, vs. BULLETIN MENSUEL Ve | | DE LA : SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 4 JUILLET 1883. Présidence de M. BAILLON. M. H. BaiLLon. — De la valeur de la configuration des éla- mines pour la classification des Anonacées. —-Les anthères que, dans l'étude de cette famille, on connaît sous le nom d’anthères d'Uvariée et de Miliusée, ont-elles une valeur réelle pour la clas- sification ? Il est commode de l'admettre ; mais aussi l'observation attentive nous apprend que cette notion n'est pas conforme à toutes les affinités naturelles. 11 n’en pouvait guère être autre ment; ce qui se comprend quand on observe les variabilités de forme que présente l’anthère dans un grand nombre d'autres groupes considérés comme essentieilement naturels. Il y a des Anona à connectif de Miliusée : et parmi les Unonées, les Popowiées ont aussi le plus ordinairement des anthères de Miliusée, tandis que les autres genres composant le groupe ont des étamines dites d'Uvariée, Aussi les Popowia, dont l'anthère est très variable de forme, et peut même, dans certain cas, étre bien plus différente Par sa configuration de celle des Uvaria que celle-ci ne l’est de : l'étamine des Miliusa, ont-ils été forcément laissés dans la même série que les Unona. Aujourd’hui que nous avons étudié de nou- veau et de près les divers Popowia africains, nous arrivons forcé- ment à cetie conséquence que le genre Popowia ne peut être maintenu comme distinet ; il ne peut plus pour nous constituer qu'une section du genre Unona. Certaines de ses espèces ont les Carpelles pluriovulés, et d’autres les ont biovulés, comme les Po- lyalthia, autre section pour nous du genre Unona. On sait que . NOUS avons également rapporté à ce genre, à titre de section, les Cananga Hook. F. et THoms. auxquels ROUS devons rapporter les Fitzgeraldia de M. F. v. Mueller; de sorte que les limites du _Senre Unona doivent être, comme on le voit, en vertu de ces — 378 — 5 = vues nouvelles, considérablement élargies. Il serait d’ailleurs bien = difficile, par les seuls caractères extérieurs, de séparer l’une de l’autre deux plantes telles que notre Unona ambongoensis (Adanso- - ia, NII, 350) et un queiconque des Popowia proprement dits que à nous avons décrits parmi les plantes de Madagascar. M. H. BAILLON. — Les ovules des Oléacées. — Les ovules de l'Olea europæa se comportent comme ceux des Lilas. Fait assez remarquable, ils sont verts à l’époque de l’anthèse; et géminés Le dans chacune des deux loges de l'ovaire, ils descendent parallèle ment, se touchent par leurs raphés, tandis que leur micropyle re Ée garde en haut, en dehors et latéralement du côté de l'angle que fait la cloison avec la paroi convexe des loges. Leur tégument est des plus incomplets, et leur micropyle est cependant assez bien dessiné sur la paroi. Les ovules sont les mêmes dans les Ligustrum, quant _ à la direction de leurs diverses régions. Comme il y a des Olea à noyau mince et à inflorescence terminale, je ne vois pas quelle différence générique il y a entre ces plantes et les Ligustrum. C'est ce qu'a déjà dit M.F.v. Mueller. Lesfleursde l'O, europæa sont polygames; il y en a qui n’ont qu'un gynécée rudimentaire ou sans trace d’ovules. Dans l'O. Jaurifolia, les ovules se comportent exat- tement comme ceux de l'O. europæa. Quant à l’inflorescence de ce oh dernier, c’est une grappe à courts pédicelles, articulés à leur base. 1e Dans l’aisselle des bractées inférieures il y a une petite cyme, SOU” ent triflore. Une fleur termine l’inflorescence générale. C'est à ML. Soubeiran que je dois d'avoir pu analyser des fleurs jeunts et fraiches de l'O, europæa. _ SÉANCE DU 1 AOÛT 1883. Présidence de M, BAILLON: ie ABRUS. ee M. H, BAILLON. — Lise des plantes de Madagascar. (Suilé cd la page 376), = 1. 4. precatorius L.— DC., Prodr., 1, 381.— À. minor DES _ — À. pauciflorus DEsvx. — Voamene FLAC. . Flacourt. — Bernier, % env., n. 206, S. Maria. — Bot … Madag. (vernac. Voua meinti-lani) ». — Boivin, n. 3460. — Grandidier, n. 18, Mouroundava. — se n. ds Nos- sibé, — Lantz (1871), n. 7, — Humblot, n. 199 (introd.). 4 PHASEOLUS. 1. P. Mungo L. — DC., Prodr., HE, 305. — P. aureus WaLL.— P, Mas RoxB. — P. hirtus RETZ. Boivin, n. 1921, R. Marea ; n. 2230, Nossibé, Loucoubé.— Hil- debrandt, n. 3401, Nossibé (cult.). 9. P. adenanthus G.-F. MEx., Prim. FI. esseq., 239. —P. ros- tratus WALL. Boivin, Nossibé (cult?). 3. P. lunatus L. — DC., Prodr., H, 393. Commerson, Madag. (cult.). 4. P. (Strophostyles) trilobatus. — P. trilobus Air., H. Kew., HI, 30. — Dolichos trilobatus É: Boivin, Nossibé (cult?). 2 Siphophaseolus. 5. P. Grandidieri, spec. nov. Lignosus ; caule crasso (ad 1 cent.) lignoso corticeque rugoso Fine fuscato donato. ivre cu: foliis (inde non visis) Dre coe- longiuseule (4,2 tal “pedicellati. Calycis lobi 5, inæquales. Petala (2 cent. longa) in tubum valde arcuatum cum androcæi basi con- niventia ;vexillo superne vix amplialo obtuso v. emarginato (viola- ceo); carina basi longe recta apiceque tantum antheras includente arcte circinato truncato. Germen basi longe attenuatum; cinato apice acutato rigido. Ovula pauca distantia Grandidier, n. 64, Mouroundava, Madag. Re aprili maioque : florifer. : VIGNaA. 1. V. angivensis Bag., PI. cenir. cr * sis Bos., herb. — Tephrosia angivensts « Par ker, a Madag. — Bojer, Madag. (vernac. Avoñom biby) » (h. v.) D HF. de Bax., doc. oil, 13. « Parker, Gentr. Madag. » (h. v.) 23. — Lotus pngéven: stylo cir- * : V. vexillala L. — VTKkE, Rel. Rutenb., 248. « Rulenberg, Antananarivo » (h. v.). DoricHos. 1. D. axillaris E. MEY., Comin. pl. afr, austr., 144. — Clitoria ce viridiflora BENTH, in Hook. Icon., t. 122. — Bos., H. maur., 92. :Commerson, Madag. bor. — Bernier, n. 213, S. Maria, in pale Goo, Djabal, in dumetis; n. 1918, S. Maria. ir debrandt, n. 3023, 3132, Nossibé. — Lantz, n. 1, Madag. or. in _sylvis humidissimis, — « Rutenberg, Ambatondrazaka ». 2. D. Lablab L. — Roxe., F1. ind., I, 305. — D, lignosusL. — Lablab vulgaris Savr. … Commerson, Madag. bor. — Boivin, n, 2231, 2232, Nossibé. — _Grandidier, Mouroundava sr — « Rutenberg, Madjunga » 3 D? Lotononis, spec. n Planta basi frutescens; ramisgracilibus rigidulis; foliis lineari- bus (ad 4 cent. longis, : -! cent. latis), 3-foliolatis. Flores termi- nales breviter subspicati, valde manci (fere Dolichi). Legumen li- ne neari oblongam (2 cent, longum, ? cent. latum) valde compressum, utrinque obtusiusculum rectum oligospermum (an huj. gen ?). à ren Nn. 2699, ad sin. Rigny. \ " 1 VOANDZEIA, ch V. sublerranea Dur.-Tn., Gen. nov. mad., n. ae — DC, . Prodr., 1, 474, — Glycine subterranea L., Dec., 37, L 17: — Athis dome BurM. : Flacourt, Madag. (vernac. Voandrou), — De TRE Ma- dagascaria _ ?). PSOPHOGARPUS. 1 P. comorensis. — ? Mucuna comorensis VTkE, PI. Hik debr., 403. _ Scandens; foliis Phaseoli, 3-foliolatis; foliolis inæquirhombeis reviter acuminatis glabratis, siccitate nigrescentibus. Flores utin genere dense racemosi bracteacti (cœrulei). Ovula 3 v. ultra. _—. (immatnri) ut in genere longitudinaliter 4-alati glabri. % villé, + — Boivin, n. 2233, Nossibé, Nossi-Cumba ru n. 2958, Nossibé, — Lantz, Ambakobé, Me 4 ERYTHRINA. 1. E. indica Laux. — VrKe, PI, Hildebr., 103. Commerson, Madag. (hb. Mus. et Juss.). — Hildebrandt, n 3127, Nossibé. — Grandidier, n. 39, inter Madronga et Ant- sahalanbe, 2. E. versicolor Bos., H. maur., 110. « Bojer, Madag. (vernac. Hazou-Bozi) » (h. v.). STRONGYLODON. 1. S, Lastellianum, spec. nov. Lignosa, ut videtur, glaberrimä; foliis breviter (2 cent.) petiolatis ; foliolis brevissime petiolulatis ovato-acutis (ad 4 cent. longis), basi breviter inæqui-cuneatis, apice acuminatis, integris coriaceis, Supra lucidis. Flores sammo peduneulo elongato (15 cent.) racemosi; pedi- cellis gracilibus (ad ? cent.). Calyx tubulosus coriaceus obtusissime 5-crenatus. Corolla in alabastro acutata ; cæteris ut in genere. Ger- men 2-ovulatum. De Lastelle, Madag. bor. or. 2? S, madagascariensis BAK., Pl. Kitch., 267. « Kitching, betw. Tamatave and Antananarivo » (h. v.). MuUCUNA. 1. M. pruriens DC., Prodr., H, 405. — M. prurila HOOK. — Dolichos pruriens L. — Garpopogon pruriens ROXB. Poivre, Madag. (hb. Juss.) —- Boivin, Madag. Nossibé » (ex Vrke). — « Bojer, Madag. ». 2. M. horrida, spec. nov. Alle scandens ; foliis lon Yalde inæqui-ovatis, basi hine rotun Balis (ad 6-8 cent. longis), breviter petiolatis. Stipitati, cum ramulis e summis arboribus bedicellis rigidis (2 cent.) eum summo peduneulo incrassato grise0- lomentosis. Flores ut in genere ; calÿce inæqui-cupulari, hine acuie Producto, dense tomentoso, diu persistente. Corolla generis (in sic _ GO atrata) ampla (ad 4, 5 cent. longa). Fructus (iwmatur):QP/00E cent, longi, 3 cent. lati) ut ger- gissime petiolatis ; foliolis Jateralibus data latissimis, breviter acumi= elegantissime pendulis ;. LV lüSCato-villosi rugulosique. bor.— Rutenberg, Racemi longe (ad; metr.) Uirinque acutati compressi (ad 15 A, a éantoicaque horridi, undique dense Boivin, n. 2229, eg Le rivulos. 3. M. Bernicriana, spec. Scandens, hispidula ; foliis To (15 cent.) petiolatis ; folk À mhabrinieers (ad 8 cent. longis), apice plerumque minute cuspi- _datis; lateralibus basi valde inæquali hinc late rotundatis, Flores _(cœruleï) axillares racemosi; racemis densis (ad 8 cent. longis) : griseo-sericeis ; petiolo longisiho (ad 20 cent.) gracili nudato. Calyx … dense sericeus arete imbricatus. Antheræ 5 alternæ breviores. Stylus (in flore juniore) apice dilatato subtruncatus. Ovula 6-8. … Bernier, 2 env., n. 114, Diego-Suares, ad marg. sylvarum. GLYCINE. : un G. aol BENTH., in Journ. Linn. Soc., VII, 266. — VIRE, e Rel. Rulenb., 248. € cut Madag. » — Pen: vor bor. — Bas in prov. Emi és ramis tenuibus fulvo- hispidulie: foliis longiuscule 6, 4 cent.) petiolatis, 5- foliolatis ; foliolis 9-morphis, aut ovato- it _oblongis (4-6 cent. longis), aut dote obovatis, utrinque rolun- _ datis v. obtusatis molliter tomentosis. Flores parvi (: cent.) in raceros axillares folio breviores s basique nudatos dispositi, brevis- Sime (2, 3 mill.) pedicellati sæpiusque 2-nati; calyce campanulato -obtuse lobato villosulo ; corolla (lutescente) calyée haud 2-plo lon- _ giore; germine rmnblouulato. Lantz, n. 4, in dumetosis argillosis. “ Ter 1. T. labialis Spexç., Syst. rs “230. — Giycine labialis L.— G: parviflora Lamk. — Galactia sericea Pers.— Bos., H. maur., 92 - G, diversifolia Bos. … Commerson. — Dupetit-Thouars, — Boivin, n. 2226, Nossibé; | n. 2226 b, Nossibé, in collibus herbosis (var. sericea); n. 2725 D, . ad sin, Diego-Suarès (var. angustifolia); n. 2226, Nossibé (var. latifolia). — Hildebrandt, n. 2887, Nossibé, in cultis. he obcordatus. — Galactia obcordata BVX, her nueus debilis: floribus cæterisque præcedentis (eujus forte ar); foliolis parvis (ad 2 cent.) profunde obcordato” basi sculis v. obtusiuisculis. | __ | Boivin). Ÿ BAUKEA. B. maxima. — B. insignis VrKE, PL. Hildebr., in Linnæa, XLUE, p. I, 104; Rel. Rutenb., 248. — Rhynchosia maxima Boy., H. maur., 105. | Bojer, n. 7, prope Mazangay, « ad sin. Bombetok ». — Grandi- dès, n. 9, in siccis inter Madsanga et Antsahalanbé.— Hildebrandt, - n. 3036, Mojanga, Madag. bor.-occ.— « Rutenberg, Nähe v. Beravi » (Dunbariæ (B. 4.) et Mucunæ (euj. pot. sect. ?) affinis). CLITORIA. 1. C. ternatea 1. — D C., Prodr. I, 233. Pervillé. — Boivin, n. 2224, Nossibé (cult. ?). 2, C. lasciva Bos., Hort. maur., 92. — BENTH., in Ann. Wien. Mus., 1, 114. Commerson. — Bojer, n. 27, in prov. Benati-mena (vernac. Vahé Embouritsika).— Bernier, 1° env., n. 212, in cult, freq. —. Boivin, n. 1917, S. Maria, in paludosis prope Ankarena. — Hilde- brandt, n. 3198, Nossibé, Loucoubé, — Humblot, n. 51, Foul- pointe. — « Rutenberg, Nossibé ».— Kitching, « betw. Tamatave and Antananarivo » (BAk.). 3? C. heterophylla Lam, Dict., M, 51. — D C., Prodr., H, 223. — Bak., FI. maur., 81. Commerson, Madag.? — « Bojer, Madag. » (4. maur., 91.) DIOCLEA. 1. D. reflexa Hook. r., Niger Fl., 306. — D. Fergusonii THW. — D. javanica Benta. — Dolichos coriaceus GraH., in Cat. Wall., n. 5562. Li Pervillé, Madag. N.-0, — Boivin, n. 1920, S. Maria, in palu- dosis, — De Lastelle, Madag. bor.-0r. — Hildebrandi, n. 3343, Nossibé, — ZLantz, n. 23, Madag. int., ad rival. — Humblot, n. 142, ad lacum Nossibé. CANAVALL. 1. C. obtusifoliaD C., Prodr., , 404.—B01., I. Pr 108.— C. rosea DC. — C. dineata DC. —C. rutilans DC.— sir sad obcor- datus RoxB. — D. rotundifolius Roxs. — Rhynchosia rosea D C., … Prodr., 11, 387. Commerson (hb. Juss.).— Dupetit-Thouars.— Boivin, n. 1919, S. Maria, « ilôt Madame »; n. 2727, Port-Leven, in sabul. marit. D _— 384 — a frequentiss ; n. 27272, Nossibé. — Grandidier, n. 11, costa oc. - . ÆLantz, n. 71, Farafangana, cost. austro-orient. 2, LOST ensiformis D C., Prodr., W, 404. — C. gladiata DC. — : e _ C.inceurva DC. — €, Loureirii Don. — Dolichos gladiatus Ja. . — D. ensiformis L. (post.). Bernier, 2 env., n. 935, Diego-Suarès (vernac. Famitavaree). _ —? Hildebrandt, n. 3395, Nossibé. se Var. mucunoides ; fructu subrecto quam in typo heviore; longiore _ autem et angustiore quam in C, ensala ; seminibus subellipticis sordide purpurascentibus. Boivin, n. 2227, 2298, Nossibé, cirea sylvas et in dumetis. CAJANUS. 1. C: indicus SPRENG., Syst. III, 248, — C. flavus D C. —C. bicolor DC. — Cystisus Cajan L. | 1 : _ Boivin, n.2234, Nossibé, Nossi-Cumba, — Pervillé, n. 263, 778, | art T Hildebrandt, n. 3303%, Nossibé (eult.). — « Bar, +) Sata | FAGELI. | 1. F. bituminosa D C., Prodr., 11, 389. — Harv. et SonD., FL cap. MMA 7 sp flezuosa Meissx. — Glycine bituminosa L. — | … Crotalaria bituminosa Spr. | ; Chapelier. — Bojer, Madag. (introd.). | CANTHAROSPERMUM. 1. C. scarabeoideum.— €. Pauciflorum WiGur et ARN., Prodr, 255. — Rhynchosia scarabeoides D C., Prodr., M, 387. — Rd … flora DC. — Atylosia scarabeoides BENTH., PI. Jungh., 243. | so. Je, n. 2235, Nossibé, — Hildebrandt, n. 2885, in locis ste- - rilibu RHYNCHOSIA. | LR minima D C., Prodr., , 385. — R. nuda DC. —R 0iea D C. — R. rhombifolia D C. — R, microphylla Wau W … — Dolichos minimus L. — D, Mmedicagineus LAMK. se … Pervillé, Nossibé. Le Secrétaire : MUSSAT: BREL à Nr à } = RSR Par is. Imp. E, Dunuy et Co (anc. maison F. Malteste et Go), ne v È #e BULLETIN MENSUEL | SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 5 SEPTEMBRE 1883. Présidence de M: BAILLON. ‘M. H, Baizcon. — Un nouvel Ipomæa, remède de la rage. — M. Sescosse a envoyé en France une singulière plante qui passe au Mexique pour un remède assuré de la rage, les environs de Charcas, dans l'État de San-Luis de Potosi; elle y est connue sous les noms de Quicbra-plato et de Espanta-vaqueros. Nous avons reconnu en elle un Zpomæa tout à fait exceptionnel par ses organes de végétation, et le croyant nouveau, NOUS proposons de le nommer /. Sescossiana. Ses fleurs, longues de 4, à centi- mètres, sont tout à fait celles du genre, avec des sépales inégaux, fortement imbriqués, une corolle qui doit être rose ou violacée et qui se rétrécit beaucoup à sa base obconique. Les étamines, un peu inégales, sont aussi celles d’un /ponæa, el les de même que les graines, Ja forme et la taille de ceux de notre I. purpurea. Mais la plante adulte, haute de 5, 6 décimètres, à un aspect spartioïde, et ses rameaux, très divisés, paraissent au pré mier abord complètement aphylles. ji n'en est rien cependant; mais les feuilles sont peu visibles de loin, VU leurs petites dimen- sions. Sur les rameaux encore jeunes el herbacés de la plante VI Yante, elles ont 2, 3 centimètres de long et sont linéaires, pianatrs partites, avec 2-4 lobes latéraux, également linéaires, inégaux, dissemblables et très irrégulièrement insérés SU feuille, soit près de la base, soit à une hauteur très variable. dr tard, les feuilles sont relativement bien moins développées- Queï- ques graines de cette plante Ont pu germer, el c'est ainsi que nous ävons pu constater les caractères des feuilles portées par les jeunes liges. La souche principale de 1. Sescossian® est épaisse, ITrÉSU- … lièrement cylindrique, riche en matière résineuse, Comme € e de # tant d’autres Convolvulacées purgatives; et c’est cette portion qui Semploie comme médicament. et qui se trouve dans à Re LE Es fruits ont tout à fait, - :sérés sur le corps de la M. H. cu — Divisions du genre Aube — Noné avons fait voir, dans la Revue horticole (1882, p. 464), comment _ Je genre Amphitecna de Miers a été passé sous silence et méconnu _ par les auteurs les plus récents. On ne doit point le confondre avec les Crescentia, qui ont des placentas pariétaux dans un ovaire : “uniloeulaire; tandis que les C. macrophylla See. et nigripes PL. de nos serres ont un ovaire à deux loges, comme les véritables … Bignoniacées. Nous n'avons pas vu fleurir le C. regalis et ne sa- _vons s’il appartient aussi au genre Amphitecna. Mais dans les _ deux espèces dont nous avons observé la floraison, le périanthe _ offre des variations importantes qui justifient l’établissement dans le genre d'une section Anchyloteena pour l'A. nigripes H. Bx. | Tandis, en effet, que dans un Amphitecna proprement dit, comme l'A macrophylla Miers, la corolle est presque régulière, avec le tube à peu près droit, et un limbe cylindrique également, mais ampli à à partir de l'insertion des étamines, avec une portion mar- ginale qui se dilate et s'étale, l'A. nigripes a le sommet du tube fortement coudé sur la base du limbe, à peu près au niveau de … l'insertion de l’androcée, de façon à présenter d’un côté un angle Ë saillant, une sorte de genou, et de l’autre côté un profond repli rentrant. Les bords du limbe sont irrégulièrement découpés, mais _ non étalés, comme dans l'A. macrophylla. Quant au calice, il est . tonne dans ce dernier et se déchire d’une façon variable lors ' de l'anthèse. Souvent même il ne se fend que d’un côté et dans toute sa longueur pour laisser sortir la corolle. Ailleurs, il demeurë # intact dans sa portion inférieure et se divise supérieurement en la- _nières fort inégales. Celui de l'A. nigripes se partage ordinaire- ment en deux lobes latéraux, c’est-à-dire qu’il se produit jusqu'à Sa base deux fentes profondes, antérieure et postérieure. Les _ ovules de l'A. nigripes sont à peu près horizontaux à l’âge adulte; dans l'A. macrophylla, ils sont certainement ascendants. M. H. BAILLON. — Lis{e des plantes de Madagascar. (Suite de _ la page 384.) re RHYNGHOSIA (suite). | me Lablab, spec. nov. # s, est videtur, glabra ; foliolis 3, ovato-rhomboideis, basi viler cuneatis, apice acutatis (ad 4 cent. longis) St stipellatis. . ï in ramulis tenuibus nina: floribus ravatiteté - #S ; calyce gamophyllo inæqui-5-dentato ; carina acutata. Ger- Fe men 9-ovulatum: stylo basi attenuato, ad apicem sensim dilatato . obtuse capitato, superne intus barbato. Adspeclus nonnihil olichi Lablab, partes autem omnes minores. Fructus or genus unde incertum. Bojer, Madagascaria. 2 Counter 3. R. tomentos. — R. cyanosperma BENTH., in Oliv. F1. trop. | Afr., IL, 218. — Cylista tomentosa Roxs., PL. corom., HE, 1.221. et albifbra Bot. Mag., t. 1859. — Cyanospermum tomentosum W. et ARN., Prodr., 260 Berñier, Di SRE Boivin, n, 2733, 2336, in collibus her 5 bosis Loucoubé (1849). Æ 4. R. Chapelieri, spec. nov. Scandens, ramis gr bratis. Folia longe (8- 10 cent.) petiolata ; foliolis 3, natis latioribus (ad 8 cent.) dense viridibus, subtus pallidioribus opatis. axillares, simplices v. ramosi, longe (10-12 cent.) peduneulati; fl0- ribus interrupte spurie verticillatis (ad 1 cent. longis); bracteis ovato-acuminatis calyceque sericeis; corolla (lutea) fere Eriose- matis; germine dense setoso, 2-ovulato ; stylo apice capitellato. Legumen inæqui-ovatum oblongum (2, 3 cent. longum) imma- lurum compressum submembranaceum brevissime puberulum; seminibus 1, 2, longiuscule funiculatis. Chapelier, Madag. bor. — Bernier, 2e env:, n. 247, he -Suarès, in dumetis. — Boivin, n. 2236 bis, Nossibé. ERIOSEMA. cajanoïides HOOK: F:, x. — E. floribundum KL. — E. inca- breviter acumi- 1. E. psoraloides. — E. x RE MAS E. ME L. — E.m acrophyllum KL., ie psoraloides Lam, Dict., 1E,::201. + Rhynchosia pso- raleoides DC., Prodr., M, 389. — À. sis Gui. et PERR.; Fl, Seneg, Tent.. À, 215: Commerson. 2 Dupetit-Thouars Fi Er u, 116, Vohémar. : — Peroillé p. 408, Nossibé, in aridis; D. 1 hornlie mox cla- He LA Le, Ÿ quam longioribus, basi 3-5-veniis, Supra Racemi folio longiores : Niger Fl., 314.— in Pet. Moss. Bot. 88: SÉCRTE © 788, interr. volcanicis. = — Bernier, ® env., n. 186, in pratis circa Lingvaton. — Boivin, _n. 2236, Nossibé, in herbosis ; n. 2728, Port-Leven.— Hildebrandi, É. . 3088, Beravi inter., in hiobtbes. — « Rutenberg », Nossibé tre VTKE). 2. E. glomeratum Hook r., Niger F., 313.— BaK., in Oliv. FI, E trop. Afr., II, 228. _ Bojer, Madagascaria. — « Rutenberg, Abeloma » (VTKE). 8. E. BaKk., in Oliv. Ft. trop. Afr., I, 225, var. Bojer, Madagasca - 4. E. Boj en nes nov. … Glabrav. innovationibus breviter puberulis; foliis breviter (ad 2 c.) _ petiolatis; foliolis 3 ovatis parvis (ad 2 cent.), basi rotundatis sub- * coriaceis, subtus brevissime puberulis. Spicæ longiuscule (6-8 cent.) … pedunculatæ, fructiferæ subcapitatæ latiores (3 cent.) quam lon- giores; legumine inæqui-ovato fuscato-sericeo; seminibus 2 nigres- “ centibus albido-arillatis, Flores ignoti (species unde nonnihil dubia). Bojer, Madagascaria. TEPHROSIA. 1. T. purpurea Pers., Syn., 11, 329. — DC., Prodr., IH, 251. — TT, pumila Pers. — T, diffusa W. et ARN. __ T. lanceæfolia ROSS. de — T. leptostachya DC. — T. indigofera Bert. — T. crassa Bol. © — Galega purpurea 1. — G. diffusa Roxs Commerson. — Dupetit-Thouars. — Pervillé. — Bojer. — Grandidier, — Humblot. — Lantz (typ. et var.). 2. T. linearis PERs., Syn., I, 330. — Galega linearis W. .… Bojer, Madagascaria. ne 3. T. Barclayi.— Dalbergia Barclayi Hook., Exot. Fl., t. 188. — Bos., H. maur., 111. = Bojer, Prov. ire. — « Barclay. — Lyall 4. T. seminuda Bos., ex Bak., Contrib. FI. Cuir Mad., 12: « Bojer, Madagasearia » (h. vA. 5. T. Rutenbergiana Vrxe, Rel. Rutenb., 246. … « Rufenberg, Efilva » (h. v.). _ 6. T. Boiviniana, spec. nov. : ; _ Perennis glabrescens {ad 30 cent. alta); radice conico lignos0s ramis brevibus rugosis ; ramulis crebris gracilibus.Folia nm foliolis inæqualibus ; terminali lineari {ad 8 cent. longo, 2 mill. 3-3 cent. latis), breviter apiculatis . _ rgidulo: lateralibus ant conformibus brevioribus, aut minimis _ stipelliformibus. Flores (ut in genere) in racemos graciles termi- _ males dispositi parvi ( cent.). Legumen lineare (2, 3 cent. longum, 3 mill. latum) utrinque acutatum valde compressum glabrum. Boivin, n.2707,ad sinum Rigny; Port-Leven, in sabulosis insulæ Howe et littoris. 7. T, Lyallii Bak., Contr. F1. centr. Mad., 11. Bojer. — « Lyall, — Parker, Centr. Madag. » 8. T. Bojeri, spec. nov. PRami graciles flexuosi hirtelli. Folia oblongo-obovata (3, 4 cent. longa, ad 1 cent. lata) ad basin vix petiolatam longe attenuata, apice rotundata, prominule venosa, demum glabrata. Racemi graciles flexuosi (ad 10 cent. longi), basi longe nudati. Flores ad À cent. longi; pedicellis paulo brevioribus fuscato-hirtellis. Præcedenti, ut videtur, affinis. Bojer, Madagascaria. 9. T. nervosa PERs., Syn., Il, 328. Poivre, Madagascaria (herb. Juss.). MUNDULEA. 1. M. Telfairii Bar., Contr. Fi. centr. Mad, 12. — Dalbergia Telfairii Bos., H. maur., 111. Bojer, Madag. int. (vernac. Hara-heitra). Species hæcce v. sequens videtur Witletia Bojeri Vrke, Rel. Rutenb. 9. M. striata BAK., loc. cit.— ? M. suberosa BENTH. (EX Ban.) — Dalbergia striata Bos., loc. cit. Bojer, Madagascaria occ. 3. M.? Hookeri (Dalbergia Hookerii Bos., loc. cit.). Bojer, circa Tananarivo (vernac. Lara-heitra-lava) » (h. v.) 4. M. pauciflora Bak., Contr. centr. Mad., 12. « Baron, n. 67, Centr. Mad. » (h- v.)- 5. M. Richardiana, spec. no. Arbuscula, ramis glabratis ; cortice rug0s0 nigrescente; ramulis junioribus dense fuscato-villosis. Folia ad SUPMOS ramulos Con ferla, juniora dense albido-sericea ; foliolis SE Rés ! + i : put tis (ub1i visi . BIS, Subalternis petiolulatis, elipticoanceele 2 it à axillas ramorum defoliatorum fasciculati; pedicellis (1, 2 cent.) — 390 — 2-callosis ibique bracteolis deciduis 2 instructis. Calycis cupularis ar fuscato - sericei lobi 5 inæquales, acuti ; longioribus 3. Corolla (15 cent. long.) petalis obtusis. Præcedenti, ut videtur, affinis. Richard, n. 158, Diego-Suarès prope sinum dictum.Amicorum. — Boivin, n. 2712, 2713, and sin. Rigny, Madag. bor. 6. M.? Antanossarum, spec. nov. Lignosa glabrata; innovationibus tenuiter fascato-puberulis. Folia 4-7-foliolata; junioribus oblongo-obovatis (2, 3 cent. latis}, basi sensim attenuatis; petiolulo brevissimo, apice emarginatis, coriaceis Yenosis tomentellis. Inflorescentia terminalis (6-8 cent. longa); flo- ribus in racemo communi dense cymosis; calyee brevi velutino; Carina obtusa vexillo paulo longiore. An Milletiæ species? __ Grandidier, n. 59, in reg. Antanossarum migratorum et in sylva :. Lavanala. cu 7. M.? tullearensis, spec. nov. ; s à =. Lignosa; ramis glabris: innovationibus ferrugineo-tomentosis. Folia confertiuscula ; foliolis ad 12 oblongo-ellipticis, basi inæqui- Le rotundatis, apice retusis v. brevissime apiculatis {ad 2 cent. longis) _ Coriaceis, lutescenti -viridibus; costula pallide ferruginea subtus . Prominula, Racemi terminales graciles (4, 5 cent. longi) ; bracteis Subulatis; floribus (junioribus) ut in gencre. Grandidier, n. 58, Tulléar. 8. M.? Grandidieri, spec. nov. : … Lignosa; ramis glabratis nigrescentibus; innovationibus pallide ferr ugineo-tomentosis; foliis (ad 10 cent. longis)ad 12-20-foliolatis; foliolis ellipticis (ad 2, 3 cent. longis) brevissime petiolulatis, supra Parce, subtus ditius lutescenti-tomentellis. Flores in racemos 0$ se terminales (ad 10 cent. longos) dispositi ; bracteis subulatis alabastre æqualibus; pedicellis flori subæqualibus (2 cent.). Calycis Jobi subulati; vexillo ellipsoideo carina alisque angustis (rubris) paul breviore. Grandidier, n. 60, Ambato-mena-loha. 9. M.2 ambatoana, spec. nov. A … Precedenti affinis; indumento ferrugineo ditiore; foliolis minoribu (1,2 cent, longis, ; cent. latis) crebrioribusque (ad 30) oblongo-€ LA _ticis, apice obtusis v. minute apiculatis. Flores in racemos ue (ad 4 cent. longos latosque) dispositi, fere ut in præcedente (r ubri}? olla, ut vid is war? … Corolla, ut videtur, speciosa (ad 24 cent. longa).An præcedentis Var: | _Grandidier, n. 61, en _ 10. M.? ambongoensis, pec. ; on scandens? (ad à -pedalis: foliis 7-9-oioatis an oblongo-ellipticis (1-3 cent. longis), ab infimis ad ultima m Flores ignoti. Tegumen lineare (ad 12 cent. longum, 1 ras rare" valde compressum, basi sensim, apice acuminatum puberulum. An potius Glycines v. Clitoriæ spec.? Pervillé, n. 598, Ambongo, in sabulosis. — Bernier, 2° env., n. 233, Andravine, in litt. — Boivin, n. 2710. 11. M. densicoma, spec. nov. ? Lignosa ramosa ; foliis sisi : foliolis paucis (sæpius 5) lineari- oblongis (ad 2 cent. longis, ; cent. latis), basi angustatis, apice obtusatis v. retusis coriaceis crassis; margine arcte reflexo. Flore in racemos densos terminales breves (4, 5 cent.) conicos dispositi ; (30 cent. longis) 9-foliolatis; foliolis lan corolla (1 ‘ cent. longa) extus sericea ; cæteris ut in genere. Bojer, in monte Antoungoun. CHADSIA. 1. C. Lantziana, spec. n0 Scandens ; caule lobrs pennæ corvinæ crassitudine. Folia 3-foliolata (ad 10 cent. longa); foliolis petiolulatis ovato-acuminatis (6, 7 cent. longis, 3 cent. latis), basi rotundatis ; summo apice obtu- siusculo; membranaceis glabris, subtus pallidioribus, dite reticulato- venosis. Flores e ligno orti racemosi, longiuscule (3 cent.) pedicel- lati; corolla rubescente (3, 4 cent. longa); cæteris ut in genere. Lantk, n. 21, Madag. centr., ad pagum Ambotilay, in sylvis fer- rugineis. 2. C. Grandidieri, spec. nov. Re Lignosa et, ut videtur, erecta; foliis ad summos ramulos insertis ceolatis (8-10 cent. longis, apice longe acuminatis, Coriaceis ad 4 cent. longi) e ligno orti, apice acurminato valde 2, 3 cent. latis), utrinque acutalis, glaberrimis, pallide viridibus. Flores ( longiuseule (2, 3 cent.) pedicellati; earina arcuala. Grandidier, n. 15, inter Madsanga et Antsahalanbé. — Lantz, n, 22, Ambakoubé, in sylvis sets 3. C. andravinensis, spec _ Fruticosa glabra; ramis pendu … liolis ad 9 anguste lanceolatis ; de (3 cent. longis, ! cent. latis); floribus (roseis) in axilla foliorum 2-nis (ad 3 cent. longis); pedicellis gracilibus (ad 2 cent. longis); cæteris ut in præecedentibus. 4 Bernier, 2e env., n. 313, Andravine. — Boivin, n. 2711, Andra- Hé giue ae 4. C. salicina, spec. nov. _Lignosa erecta ; foliis (ad 20 cent. longis) plurifoliolatis; foliolis lineari-lanceolatis {ad 8 cent. longis, 1 cent. latis) vix petiolulatis, apice longe acutatis glabris subcoriaceis, supra albido-maculatis, Subtus lutescenti-glaucescentibus. Flores ( rosei } ut in generee . ramis lignosis orti, solitarii v, fasciculati pauci (2, 3 cent. longi). Richard, n. 174, Diego-Suarès. é à 5. C. Flammea Bo. in Ann, sc. nal., sér, 2, XX, 104.— WALP., : à Rep., \, 545. « Bojer, in collib. arid. ad pagum Majungay » (h. v.). An inter præecedentes enumerata ? 6. C. granilica, spec. nov. Fruticosa erecta ; foliis 5-foliolatis; foliolis 1:-3 cent. longis, ab = infimis ad suprema majoribus inæquiobovatis, membranaceis, à . demum glabratis, junioribus ferrugineo-sericeis.Flores ut in genere, _in ligno sub foliis orli, tenuiter (2 cent.) pedicellati; carina valde arcuala acuminata, vexillo acutato 2-plo longiore, : Grandidier, n. 16, inter Antsahalanbé et Tananarivo, in grani- ticis, ad alt. 660-680". Fe 7. C. colutei folia, spec. nov. | à Præcedenti, ut videtur, affinis, lignosa; innovationibus fulvido- « Sericeis. Folia 6-12-foliolata ; foliolis obovatis (junioribus 1 cent Jongis), apice emarginalis. Flores ut in genere (ad 3 cent. longi) qu = foliis junioribus orti; Carina valde arcuata vexillo multo longiore. Boivin, n. 2711, ad sin. Rigny. 8. C. versicolor Bos., loc, cit. , « Bojer, ad Majungay » (h. v.). An una e præcedentibus duobus? _ — Chadsia et Mundulea sunt forte Tephrosiæ sectiones meræ. Le Secrétaire : MussAT. ie Paris. Imp. E. Durux et Co (anc. maison F, Malteste et Co), rue Dussoubs, ’ Ne 50. BULLETIN | MENSUEL SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 3 OCTOBRE 1883. Présidence de M. BAILLON. M. H. Bacon. — Les Ropalocarpées, à propos d'un nouveau Ropalocarpus. — Ce groupe de plantes a été rapporté avec doute aux Ternstrœæmiacées, puis par nous (Hist. des pl., HIT, 161) aux Capparidacées dont il constituerait une série anormale. Aujour- d’hui, la position des Ropalocarpus devient de plus en plus incer- taine, grâce à une plante qui faisait depuis très longtemps partie de l'herbier du Muséum, car elle date du voyage de du Petit-Thouars, mais que l'on ne savait à quel groupe rapporter. Du Petit-Thouars l'avait déterminée comme Endrachnium, mais elle ne paraît avoir rien de commun avec ce singulier genre de Convolvulacées. Je la nommerai R. Thouarsianus, mais je ne puis en donner de descrip- tion complète, car jamais, que je sache, ses fleurs n'ont fait partie de nos collections. C’est un arbre, probablement élevé, à bois assez dur, à belles feuilles alternes, pétiolées, rappelant celles de cer- taines Tiliacées, elliptiques-ovales, coriaces, glabres, penninerves, réticulées. 11 y a bien aussi deux nervures secondaires qui naissent obliquement de la base du limbe, mais elles sont moins pronon- cées que dans le À. triplinervis, intermédiaire à tous égards à la plante qui nous occupe actuellement et à l'espèce prototype du genre, le À. lucidus. L’inflorescence est une grappe terminale plus ou moins composée (de eymes ?), qui est peut-être riche en fleurs, mais qui ne porte qu'un nombre peu élevé de fruits. Ceux-ci ont de 1 à 4 loges, et le plus souvent une seule d’entre elles est fertile. Deux d’entre elles cependant, ou 5, 4, peuvent former une graine ascendante qui, quant à la forme, la structure et les caractères de l'embryon, est bien celle du A. lucidus. J'ai, d'ailleurs, pu voir des fruits jeunes dans lesquels une seule loge renfermait jusqu à quatre graines ascendantes ou presque dressées. 11 est à désirer que les explorateurs de Madagascar nous adressent des échantillons com- — 394 — plets de cette plante. Dans l’herbier de Chapelier, elle est accom- pagnée d’une description manuscrite des fleurs, mais qui ne semble pas se rapporter à cette espèce. M. Humblot l'a aussi récoltée à Foulepointe, en 1883. M. H. BaiLoN. — Le Dilobeia femelle. — Comme plusieurs explorateurs récents, M. Humblot a retrouvé à Madagascar le Di- beia Thouarsii; mais ce qu’il y a d’intéressant dans ses recher- ches, c’est qu’il a pu observer l'individu femelle, L'étude de celui- - €i prouve que nous ne nous étions pas trompé en plaçant ce genre parmi les Protéacées, à une époque où nous ne connaissions que l'individu mâle ; et les doutes qui ont été exprimés sur la place de la plante « dans le système », se trouveront aujourd’hui levés. . L'inflorescence femelle du Dilobeia est analogue à celle des pieds . mâles, mais moins ramifiée. Le réceptacle et le périanthe sont les ’ mêmes, sinon que la forme tubuleuse est un peu plus prononcée. Ses quatre folioles allongées sont, d'ailleurs, indépendantes et val- vairés. L’androcée est représentée par quatre élamines ; mais leurs _anthères introrses sont stériles et ont des loges peu dessinées. Quant au gynécée, il est supère, avec un ovaire uniloculaire et un style court et épais, bientôt partagé en deux lobes stigmatiques dressés, comprimés, ovales ou réniformes - allongés. L'ovule unique est inséré tout près du sommet de la loge ovarienne, orthotrope et pendant, le micropyle inférieur. Peut-être cet ovule est-il accom- pagné du rudiment fort peu visible d’un ovule avorté. Le fruit est une drupe à exocarpe peu épais, analogue à celle d’un grand nombre de Proteacées australiennes. La graine pendue renferme un gros embryon à cotylédons un peu inégaux, plan-convexes, charnus, et à radicule infère, conique, peu volumineuse. Ce qu’on sait déjà des feuilles adultes prouve que le nom de Dilobeia n’est pas irrépro- chable. Tant qu'on n'a connu que celles qui sont voisines des fleurs et qui sont réellement bilobées, avec un bouton glanduleux au fond du sinus qui les sépare, ce num pouvait être considéré comme par- fait. Mais dans les feuilles plus grandes, longues d’un pied ou plus qui s’observent sur le corps de l'arbre, chaque lobe est lui-même bilobé, et il y a aussi une glande au sommet de la nervure prin- | Er des john, c’est-à-dire au fond des sinus d'ordre secon- — 395 — Le mode de nervation des lobes principaux et des deux autres est extrêmement curieux. Quant aux individus de petite taille ,à feuilles plus minces, plus étroites et un peu différemment découpées et nervées, qui ont été récoltés par quelques voyageurs, notamment par Boivin, ils appartiennent, non à une espèce différente, mais à des pieds jeunes de la même. C’est ce qui se voit bien aussi dans les échantillons de M. Humblot qui a obtenu des plantes de semis dans ses pépinières de Madagascar, aujourd’hui si malheureusement saccagées par nos compatriotes. M. H. BaILLON. — Liste des plantes de Madagascar. (Suite de la page 392.) MiLLETIA. 1. M.? antsahalanbensis, spec. nov, Lignosa; foliis paucifolialatis ; foliolis subellipticis (ad 3, 4 cent. longis, 2, 2! cent. latis) coriaceis glabris ; innovationibus puberulis. Flores in racemum terminalem (?)breverm (ad 4 cent.) densum con- gesti; calyce cupulari; corolla obtusata (ad 1 ; cent. longa). Cætera ignota. Grandidier, n. 79, inter Antsahalanbé et Tananarivo, in grani- ticis, ad alt. 660-680, 2. M.? Chapelieri, spec. nov. Lignosa ; ramulis tenuibus cæterisque glabris. Folia longiuscula (15-20 cent.); foliolis ad 9, alternis ellipsoideo-oblongis v. breviter lanceolatis (ad 5 cent. longis, 2 cent. latis) subsessilibus, basi atte- nuatis, summo apice obtusiuseulis v. acutiusculis, Racemi axillares folio dimidio breviores, basi nudati, puaciflori.Flores breviter(1 cent.) pedicellati, ut in genere (1 ! cent. longi). An Munduleæ spec. ? Chapelier, Madag. bor. or. (vern. Saugque-hamore). Ad piscem inebriandam utuntur incolæ dicti Betanimeni. 3. M, ? madagascariensis VTKE, PI. Hildebr., 101. | Bernier. — Pervillé, n. 431, 527, Nossibé. — Boivin, n. 2238, Nossibé, Helville. — Hildebrandt, n. 2955, 3295, Nossibé (spec. Pierocarpos nonnullos referens). 4. M. Grandidieri, spec. nov. ignosa; foliis ad summos ramu oblongo-ellipticis (2, 3 cent. longis, _ Sais, breviter(2, 3 mill.) pedicellatis, los confertis; foliolis ad 25, 1 cent. latis), utrinque obtu- oppositis v. subalternis ; COS— s | Hildebrandt, subtus prominula cum petiolulis petioloque fuscato-puberulis, nn. terminales folio paulo longiores graciles tomentelli ; fori- bus creberrimis (ad. 2 cent. longis), cæterum ut in genere. — An Lonchocarpi spec. ? Grandidier, n. 80 , Ambato - mena - Loha (1876). Arborea ; foliis plurifoliolatis, foliolis oblongo- obovatis (ad 5 cent. longis, 2 © cent. latis), basi angustatis, apice emarginatis (Pterocarporum nonnull.); costa venulisque primariis valde obli- quis conspicuis, supra cavis, subtus prominulis, quam pagina palli- dula pallidioribus. Flores (an jure ?) dicuntur staminibus 1-adel- phis donati. Fructus oblique ovati compressiusculi, basi breviter angustati, apice valde acutati; margine altero magis gibboso; al- tero autem placentario longitudinaliter sulcato medioque breviter carinato ; paginis inæqui-remote rugosis. Semina 1, 2, compressius- cula inæqui-elliptica; tegumento coriaceo fuscato glabro. — . Planta forte genus cum Pterocarpis conjungens, ob flores ignotos _sedis valde incertæ. Fructus forte tarde dehiscens ? Boivin, n. 2714, ad sin. Rigny Madag. bor. 6. M. lenneoides VKE, in Linnæa (1881), ex ips., Rel. Rutenb. 247, n. 12. « Hildebrandt. — Rutenberg, Efitra » (h. v.). SESBANIA. 1, 8. grandiflora Pers., Syn., 11, 316. — Æsehynomene gran- diflora L, — Coronilla grandiflora W. — Agati grandiflora DEsvx Di Thoses: — Bréon. — Hildebrandt, n. 2951. 1. S. aculeata Pers. — DCG., Prodr., 11, 264. — S, piela PERS. Boivin. — Bréon, —- Grandidier. — Hildebrandt, n. 2880, | Nossihé, 3. S. ægyptiaca Pers. — DC., Prodr., 11, 264, — Æschyn0* _ mene Sesban L. — Coronilla Sesban W. Dupetit-Thouars. — Boivin, Mad. bor, 4. 5. punctata Ge » Prodr Il, 265, — S, fliformis HOGHST- n, 3134, à Nossibé. Toi, BL LUN EAN TU M 2e open RD TE VE ES ’ L , INDIGOFERA. 1. I. hirsuta L. — DC., Prodr., H, 228. — I, fusea G. DON.— TI. ferruginea Scu. et THÔNN., Beskr, Guin. pl., 370. Chapelier. — Bojer. — Pervillé, n. 300, in aridis. — Boivin, n. 2215, Nossibé, in herbosis. — Hildebrandt, n. 2883, Nossibé. — Humblot, n. 204, Manahar. 2. I. tinctoria L.— I. indica Lamk. — TI. sumalrana GÆRTN. Commerson. — Dupetit-Thouars. — Bojer. — Bernier. — Boivin. — Grandidier. — Hildebrandt. 3. 1, Anil L. — DC., Prodr., H, 225. Dupetit-Thouars. — Richard. — « Rutenberg, Loucoubé. » — Boivin, Madag. bor. (inquil.). 4. I. compressa Lamk, Dict., HI, 248, n. 11. Commerson, Madag. (hb. Mus. par. et Juss.).—? Boivin, n. 754, Nossibé, in sabul. marit. — « Bojer, Madag. » à. I. Grandidieri, spec. nov. # Annua, parce ramosa ; ramis patentibus. Folia 3-foliolata, pilis malpighiaceis conspersa ; petiolo longiuseulo (ad 2 cen!.); petiolulis basi incrassatis; foliolis oblongis (ad 2 cent. longis ); ‘stipulis lineari-subulatis. Racemi breves (ad 2 cent.), bracteis sepalisque basi tantum connatis stipulis conformibus; corolla calyce 2-plo longiore. Grandidier, n. 12, inter Manoumba et Mouroundava, Madag. cost, occ. (1869). 6. I. madagascariensis VTKE, Rel. Rutenb., 245, n. 7. Bojer, « Von Antananarivo nach d. Itari-Sec. » 7. I. mouroundavensis, spec. nov. Humilis (20-30 cent.) fruticosa; Tamis 7 ps cinerascentibus. Folia 8-10-foliolata; foliolis pepe lanceolatis parvis (ad 3 millim.); petiolo cum r iuscul . 2 < if . canaliculato, Racemi folio 2, 3-plo breviores; peduneulo fliformt; floribus paucis brevissime pedicellatis (ad 2 mill, longis) congestis ; 5 de . calyce corolla 2-midio breviore cinerascen Grandidier, n. 13, inter Manoumba et Mouroundava. 8. I. leucoclada Baw., doc. cit.; 267: « Ankaratra mountains » (b. v.). re 9, Z. strobilifera Hocust.— BAK.; in Oliv. FL. trop. Afr., M, 75, mis ramulisque striatis dense = + HIS + où k CAE TE VHS ; NE NS Buste 35e 8 : A — 398 — — VrkE, Rel. Rulenb., 245, n. 4. « Rutenberg, in sabul. marit. » (h. v.). 10. J. secundiflora PorR. — DC., Prodr., I, 227. — VE, Rel, Rutenb., 245, n. 5. « Rutenberg, Antananarivo » (h. v.). 11. L. pedunculata HiLsENS. et Bos., herb. — Bak., F1. centr. Mad., 11. — ? I. Bojeri Vrre, Rel. Rutenb., , 245 (ex Bax.). Bojer. — Parker. — Lyall, Madag. centr., in mont. prov. Emirnæ, etc, 12. I. onobrychioides BvX, herb. Præcedenti quoad inflorescentiam longe pedunculatam affnis. Folia sæpius 7-9-foliolata; foliolis vix petiolulatis oblongis (ad 2 cent. longis, ; cent. latis), basi attenuatis, apice obtusis, subtus parce sericeis. Flores « quoad colorem et dispositionem eos Ono- brychis sativæ referentes (Bvn) vix pedicellati ; sepalis lineari-seta- ceis longiusculis. Fructus dense racemosi brevissime (ad 1 millim.) pedicellati reflexi lineares, 4-goni, apice acutati (ad 3 millim. longi) grisei. Boivin, n. 1910. Ilot Madame ; Lanaonbo, ad litt, maris. 15. L Boiviniana, spec. nov. — I. punctata BYN, mss. (nec THUNs.). Herbacea, ramis diffusis elongatis glabratis. Folia cum innova- tionibus brevissime cinerascenti-puberula, 8-10-foliolata; foliolis (1, 2 cent. longis) oblongo-obovatis, subtus dite glanduloso-punc- * ta'is. Flores racemosi brevissime pedicellati ; racemis ut in spec. præced. ; fructu majore reflexo. Boivin, n. 2439, ad sin. Rigny. 14. I. Richardiana, spec. nov. Herbacea (?); foliis cum innovationibus griseo-puberulis, sublus _ punctulatis; foliolis pinnatis oblongis (ad 2 cent.). Inflorescentiæ folio breviores (2-4 cent.) basique haud v. vix nudatæ ; rachi cras- siore; bracteis alabastrisque albido-sericeis. Fructus brevis (ad 1 cent.) crassiusculi arcuati apiculati obtuse 4-goni. Species præ- _ cedentibus affinis, differt imprimis fructu breviore haud recto; racemo crassiore, basi haud v. vix nudato. Richard, n. 139, ad sin. Rigny, in planitiebus. 15. L. stenosepala Bak… F1, centr. Madag., 11. «Parker, centr. Madag, » (h. v.). 16. I. thymoides Bar, Contrib. Fl, Madag., in Journ. Linn. Soc., XX (1883), 126. Baron, n. 1812, 2047, Centr. Madag. (h. v.). 17. I. Parkeri BAK., loc. cit., 126. Parker, Centr. Madag. (h. v.). 18. Z. pinifolia BaK., loc. cit., 127. Baron, n. 2136, Centr. Madag. (h. v.). 19. I. pectinata BAK., loc. cit., 127. Baron, n. 746, Centr. Madag. (h. v.). 20. I. Bojeri BAk., PI, Kitch.-Mad., 266 (nec VTRE). « Kilch., Ankaratra mountains » (h. v.). 91. I. longeracemosa Box, herb. Adspectus nonnihil Z. tinctoriæ. Folia pinnatim œ-foliolata; foliolis ellipticis (1:-2 cent. longis) petiolulatis. Racemi graciles (8-10 cent. longi). Fructus in racemo crebri lineares subrecti glabri subcylindracei acuti (ad 15 cent. longi). ad tingendum, ex incolis, planta anteponenda. Boivin, n. 2214 bis, Nossibé, in collibus herbosis inter Djabal et Hellville, ad Amponbilavi. 22. I. Bernieri, spec. nov. À Fruticosa (3-4-pedalis) glabrescens; foliis pinnalis ; foliolis bre- viter petiolulatis, ellipticis v. subrhombeis (ad 1 cent. longis), basi subeuneatis, apice rotundatis et minule apiculatis. Flores baud noti (rosei, ex BERN.). Bernier, 2 env., n. 180, Madag. bor. 93. I. retroflexa, spec. nov. nr Herbacea, er té scabrellis. Folia ge Eu Re : :tiéi t. longis nt. lati said see -ialis ce lares longi {ad 1 decim.) basi denudati; floribus crebris G ms brevissime pedicellatis; bracteis parvis Cum fructibus juniori retroflexis. Grandidier, n. 14, Tulléar (1868-69). 24. I. tephrosiopsis, Spec. DOV- ot “Es me ol tuse angulalis albido-prui rase sg es ramulis junioribus undiqüe setaceo-hispidulis Rs Le a 8-foliolata; foliolis oblongis (1-13 cent. longs, te ss nn obtusis, retusis v. leviter emarginalis. Racemi axillares — Sect. L. tinctoriæ, cui * — 400 — giores (ad 3, 4 cent.). Flores in racemo haud crebri, breviter pedi- cellati (ad : cent. longi). 2 Grandidier, n. 20, inter Manoumba et Mouroundava, cost. occ. 25. I. pusilla Lamk, Dict., 11, 248.— DC., Prodr., I, 229, n. 81. — 1. tenella VAgL (ex DC.) Commerson, Madag. (hb. Juss.) — « Bojer, Madag. » 26. I. vohemarensis, spec. nov. Fruticosa, ramis glabratis fuscescentibus; ramulis junioribus cum foliis fructibusque pilis brevibus albidis conspersis. Folia gra- ciliter petiolata, pinnatim 5-feliolata ; foliolis oblongis parvis (5-1 cent.) canentibus; stipulis lineari-subulatis. Racemi graciles folio paulo longiores (2, 3 cent.), apice pauciflori. Legumina in racemis singulispauca , sæpius 122, linearia recta (2,3 cent. longa); Sutura utraque lutescente pallidiore. Semina compressiuscula punc- tulata. Fichard, n. 92, Vohémar. — Pervillé, Nossibé; Ambongo. — Boivin, Nossibé, in herbosis prope Ampombilava. 27. 1? Mimosella, spec. nov. Fruticosa humilis ramosa ; ramulis tenuibus obtuse striatis pube- rulis. Folia(ea Mimosearum multarum referentia) pinnata, 11-folio- _lata; foliolis parvis (ad = cent.) elliptico-ovatis, minute acuminatis, crassiusculis, pilis albidis brevibus conspersis. Stipulæ subulatæ. Racemi axillares quam folio paulo longiores (2, 3 sent.); floribus crebris breviter pedicellatis : receptaculo late cupulari ; sepalis subæ- qualibus acutatis, Petala inæqui-oblonga (ad cent. longa). Antheræ ovatæ connectivo apiculatæ, Stylus apice demum recurvo capitellato. Bojer, Madagascaria. 28. 1.2 micropus, spec. nov. Fruticosa; ramis crassiuseulis angulatis; cortice inæquisoluto. Ramuli laterales breves {ad 3 cent.) alterni, basi paucifoliati inflo- rescentiaque brevi racemosa subeapitata terminati. Folia ut in spec. præc. ; foliolis sæpius paucioribus, Flores quoque iidem paulo longiores ; antherarum apiculo paulo crassiore, — An præcedentis Bojer, Madagascaria, 29? L. hirta Bos., H. maur., 91, n. 7 0 « Bojer, Madagascaria » (h. v.). Le Secrétaire : MuSSAT- À ke vemasnne- Lorna me 918, — Paris. Imp. E. Dunux et Co (ane. maison F. Malteste et Co), rue Dussoubs, 2 DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1883. Présidence de M. BAILLON. M. L. Duran. — Description d'une nouvelle espèce de Lingi- ber. — Je dois à l’obligeance de M. Raillet, professeur d'Histoire naturelle à Alfort, d’avoir pu analyser, sur le vivant, un Zingiber ui a fleuri, vers la fin du mois d'octobre dernier, dans les serres de l’École. La plante était étiquetée Z. oficinale, et elle avait élé en- voyée de Londres comme échantillon de cette espèce, à l'Ecole d’Alfort. Je n’ai pas pu l’assimiler à l’une des espèces décrites ; et, bien qu’elle soit voisine du Z. Nimmonii de Dalzell, j'ai tout lieu de la croire nouvelle et je la décrirai comme telle sous le nom de Z. Railleti. Fleurs de Zingiber, jaune de chrome clair et uni- forme, le labelle cependant un peu plus foncé. Calice membraneux, e inférieure, égal en longueur à la moitié du tube velu à sa parti tant sur son bord libre de la corolle, ligulé ; la partie étalée présen trois divisions ou dents à chacune desquelles correspond une ner- vure bien visible par transparence. Corolle tubuleuse, allongée, à divisions imbriquées dans la préfloraison, inégales, la postérieure concave, en capuchon , les antérieures plus étroites, aiguës aussi, réfléchies. Labelle trilobé, à peine un peu plus long que les pé- tales, à division médiane COnCave, corruguée sur les bords, ova- laire, non émarginée au somme, à lobes latéraux dressés ou même infléchis en dedans, subaigus, ayant environ le quart de la amine incurvée, penchée sur le la- dents basilaires latérales ; connectif belle ; filet large et court Sans laté t jaune-orangé clair; pollen jaune— épais en arrière, à prolongemen — 402 — brun donnant aux loges de l’anthère la même coloration. Ovaire d'Amaryllidacée pour l’organisation générale, trigone, velu au soramet, les poils formant avec ceux de la partie inférieure du ca- lice une sorte d’anneau qui entoure cette région. Ovules sur deux rangées, contigus par le raphé, transversaux, cependant légèrement ascendants, à épaississement arillaire (hilo-micropylaire) très mar- qué. Le bourrelet s'étend sur le tiers environ de l’ovule, au moment de l’anthèse. Du sommet de l’ovaire naissent : 1° Un style fili- forme, infundibuliforme dans la région stigmatique, ne dépassant guère en hauteur le prolongement du connectif, de telle sorte que son extrémité serait cachée dans celui-ci si elle ne s’incurvait en crochet de façon à se dégager du canal. Dans le bouton, la région stigmatique est droite et l’infundibulum a son axe rectiligne ; de plus les papilles qui s’insèrent sur son bord libre sont égales ; mais au moment de l’anthèse, l'infundibulum est incurvé et irrégulier, la partie postérieure et les papilles qu’elle supporte ayant continué de s’accroître, tandis que la partie antérieure demeurait station- naire; 2° Deux languettes (staminodes des auteurs, disque de M. Baillon) de longueur à peu près double de celle de l’ovaire, jaune-orangé clair, bifurquées au sommet, à division interne plus courte. Les fleurs, ainsi constituées, sont réunies en épis, longs d’un pouce à un pouce et demi environ, ovales, allongés, com- primés, à bractées sub-distiques au nombre de deux pour chaque fleur : l’une, externe, allongée, aiguë, d'autant plus étroite et aiguë qu'elle est située plus haut sur l’épi, finement striée de rouge brun dans sa partie supérieure, blanc jaunâtre dans sä moitié inférieure ; l’autre , interne, moins large et moins longue que l’externe, sub-membraneuse, à peine colorée en rouge- brun au sommet et dans les plus inférieures seulement, aigüé, entière dans le bouton, bifide à l'anthèse. Les bractées et fleurs sont en petit nombre sur l’épi. Celui-ci est supporté par un pédon- cule muni d’écailles, long de 4-5 pouces ; néanmoins, il n’y a guère que sa moitié supérieure qui dépasse le sol, la hampe n'étant pas droite, mais plus ou moins courbe et oblique et allant porter l'épi à une certaine distance de la base des rameaux aériens. Ces der- niers ne présentent rien de particulier et je ne m’attarderai pas à les décrire. Les feuilles sont de même longueur, à peu près, que dans le Z. oficinale, mais plus larges. Les organes souterrains, au et contraire, méritent une description détaillée. Le rhizome est de couleur brune à l’état frais, assez analogue comme aspect au Gin- gembre commun, mais bien moins charnu, plutôt ligneux, à peine un peu plus gros qu’un crayon ordinaire, détruit à sa partie posté- rieure, muni dans la région végétative de jeunes pousses simples ou ramifiées, creusé à sa partie supérieure de dépressions hémisphé- riques, cicatrices des rameaux aériens de la précédente année. Dans la plupart des Gingembres, le rhizome est charnu et gorgé de sues nutritifs et les racines sont relativement peu volumineuses. Ici, au contraire, où le rhizome est ligneux, elles sont épaisses, longues et renflées, à leur extrémité, en tubercules volumineux ; elles figurent assez bien, ainsi, des massues à manche très long. Elles sont nombreuses, charnues, de couleur blanchätre. Celles de la partie postérieure sont flétries. Ces racines tubériformes portent des radicelles en petit nombre et, au milieu d’elles, on aperçoit des racines simples, non charnues, non renflées, mais peu nombreuses. Fruit ???... Origine ???... Les Gingembres connu tions, selon que l'épi flo mier de ces groupes ne comporte pas deuxième, on peut établir deux sous-sections fondées sur la lon- gueur relative du pédoncule de l’épi. Les Gingembres apparte- nant au même groupe que le Z. officinale ont un épi longuement pédonculé et longuement exsert ; au contraire, les Z- roseum, chrysanthum et les espèces voisines, Ont un épi sessile ou sub- sessile et ne dépassant pas le sol. Le Z. Railleti sert pour ainsi dire d’intermédiaire à ces deux sous-sections; Car, d'une part, son épi est longuement pédonculé et, d'autre part, il dépasse ve le sol. En se fondant sur ces diverses manières d’être del épi floral, on pourrait établir comme il suit le groupement des diverses espèces de Gingembre. n : Euzingiber, épi radical. pédonculé, longuement exser!. corallinum, Parishii, etc.) caché dans ZiNGIBER. — Première sectio tre $.-section : épi longuement (Z. officinale, Zerumbet, Cassumunar, 9 s.-section : épi longuement pédoneulé, en partie le sol (Z. Raïlleti). — 404 —- 3° s.-scction : épi sessile, dépassant à peine le sol {Z. roseum, rubens, chrysanthum, ete.). Deuxième section : Zingiber, épi terminal. (Z. elatum, capita- tum, marginatum). SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1883. Présidence de M. BAILLON. M. H. BAILLON, — Sur la valeur de genre Merminiera. — Ce n'est pas un genre distinct, mais une section du genre Smithia, caractérisée par la direction cireinée que prend son ovaire après la floraison, À peu près comme sont les Prosopis à fruits arqués ou enroulés, relativement à ceux dont la gousse demeure droite. Le calice, le corolle et l’androcée sont d'ailleurs ceux des S. Chamæ- crisla et autres espèces analogues; et ces dernières sont elles- mêmes reliées à l’Herminiera par une nouvelle espèce de la côte occidentale de Madagascar, que nous nommerons S. Grandidieri et qui a les tiges et les rachis chargés d’aiguillons comme l’Aer- miniera Elaphroxylon. Ce dernier n’a pas toujours, comme on le dit, des feuilles imparipennées, Elles sont souvent paripinnées, avec le sommet du rachis stérile et subulé, comme il arrive dans les Smithia dont nous avons parlé. Le S. Grandidieri a d’ailleurs le même duvet roux que le S. Elaphrozylon; mais ses folioles sont acuminées au lieu d’être émarginées. Les fleurs sont plus petites et disposées en inflores- cences plus courtes dans le S, Grandidieri; maïs elles sont, par leur taille et leur forme, intermédiaires à celles de l'Herminiera et à celle du S. Chamamæcrista. Reste à savoir si les Smithia sont en réalité génériquement distincts des Æschynomene; le cé est au moins douteux. PR Er SÉANCE DU 9 JANVIER 1884. Présidence de M. BAILLON, M. H. BaiLLoN. — Les ovules des Kniphoñia. — On dit seule- ment de ces ovules qu'ils sont en nombre indéfini dans l’angle interne de chacune des loges ovariennes. Il convient d'ajouter que, disposés sur deux rangées verticales, incomplètement anatropes, ils ont le micropyle inférieur et extérieur, et que leur direction, dans chaque rangée, est plus ou moins oblique de haut en bas et de dedans en dehors. De plus, une production placentaire, en forme de capuchon, vient coiffer leur région chalazique, comme il arrive dans les Asphodelus, Eremurus, Aloe. De là une analogie de plus avec ces derniers dont les Kniphofia ont très souvent la fleur : même périanthe, même androcée, mème gynécée ; on peut ajouler : même inflorescence. Aussi, l'on peut se demander si les Hémero- callées parmi lesquelles se rangent les Kniphofia (Tritoma), doivent bien être distinguées comme tribu des Aloïinées, à cause principa- lement de la consistance des feuilles de ces dernières. Il y aura lieu également de voir si, comme dans les Asphodèles, le capuchon placentaire des ovules des Kniphofia devient un tégument séminal surnuméraire. M. H. Baizcon. — Les fleurs solitaires scorpioïdales, — C'est ainsi que nous nommerons les fleurs solitaires, jusqu'ici décrites comme latérales ou axillaires et qui sont en réalité terminales, mais qui sont disposées sur l’ensemble d'une plante comme elles le seraient sur l’axe composite d’une cyme scorpioïde. G est ce que nous ferons comprendre par quelques exemples ; ils sont bien plus nombveux qu’on ne pense dans le règne végétal. Les espèces herbacées de Loasa vrais que l'on cultive pres nos jardins, comme les L. hispida et gulcanica, appartiennent à m4 catégorie. On dit de l’inflorescence du genre Loasa : « Flores axit- lares solitarii v. racemosi v. subpaniculati » (B. H., Gen. I, 805), comme on dit de ses feuilles : « Alterna v. opposita. » ns les espèces dont nous parlons, les axes folifères sont sympodiques, et les fleurs sont faussement distiques. La premiere fleur produite se — 406 — | dégage de l’axe au niveau d’une feuille ; elle est latérale par rap- port à elle, mais non pas axillaire. Un axe secondaire se dégage du point où sort le pédoncule floral et porte bientôt une deuxième feuille au niveau de laquelle semble naître aussi une deuxième fleur; puis un axe tertiaire se porte du côté où se trouvait la pre- mière feuille et se conduit de même. Par suite, dans l’ensemble du système, les feuilles 1, 3, 5, 7, etc., sont superposées les unes aux autres, et de même, de l’autre côté se superposent les feuilles 2, 4, 6, 8, etc. De même, les fleurs sont superposées les unes aux . autres suivant deux séries verticales, d’un même côté ; elles sont disposées comme dans une cyme unipare scorpioïde, comme dans une Jusquiame, par exemple. Dans la Belladone, quand les fleurs sont solitaires (elles ne le sont pas toujours), elles peuvent de loin paraître occuper l’aisselle d’une feuille. En réalité, elles lui sont latérales, comme celles des Loasa. Ce sont des fleurs terminales, comme celles des Solanacées en général; et elles sont, au fond, disposées comme celles des Jus- quiames; mais elles se dégagent au niveau, non d’une bractée, mais d’une feuille ordinaire. Je laisse de côté pour le moment les autres productions qui peuvent, au niveau d’une feuille, se dégager comme la fleur de la Belladone. Les Nolana ont, au fond, le même mode d’inflorescence que les Belladones. Leurs fleurs sont en réalité terminales, quoiqu'on les définisse : « in aæillis breviter pedunculati. » (B. H , Gen., 11,879), et elles sont latérales par rapport à la feuille au niveau de laquelle elles se dégagent. L’organogénie avait démontré à Payer (Orga- 20g., 599) leur mode d’agencement, car elles forment, d’après lui, « une sorte de cyme scorpioïde. » Mais comme la fleur peut être, ici comme dans l’Afropa, accompagnée d'autres organes, les Loust dont nous avons parlé représentent une sorte de passage de l'inflo- rescence de ces plantes vers la cyme scorpioïde ordinaire ; de là le nom de scorpioïdales que nous avons proposé. — 407 —. M. H. BAILLON. — Emendanda (Suite). Myogalum Link. — Dans le M. nutans, on voit les étamines décrites comme pourvues de filets tricuspidés au sommet. Il n’en est ainsi, dans les pieds cultivés que nous avons sous les yeux, que dans les étamines oppositipétales, de beaucoup les plus grandes. Les étamines oppositisépales ont le filet entier et fortement atténué au sommet. Plus simples de forme, ces filets sont en même temps bien plus petits que ceux des étamines superposées aux pétales, comme il arrive dans un si grand nombre de Monocotylédones. Ici les sé- pales sont imbriqués dans une assez grande étendue ; fait qui n’est pas commun parmi les Liliacées. Kalmia (L., Gen., n. 545). Le calice est quinconcial dans ce genre ; et la corolle, indiquée comme valvaire-indupliquée dans les ouvrages récents, est imbriquée, cochléaire le plus souvent. Les éta- mines peuvent être tout à fait indépendantes de la corolle, malgré la gamopétalie évidente de celle-ci, et s’insérer directement sur le réceptacle, contre le disque. Chrysosplenium L. (Hist. des pl., WI, 329). Ligne 7, au lieu de ovaire uniovulé, lisez pluriovulé. Ge genre devrait peut-être se rap- porter comme section aux Saxifraga. (Voir aussi : MaxIM., Adumbr. Chrysosplenü, in Bull. Pét., IX, 757). _ Brexia Dur.-Ta. (Hist. des pl., de Venana Lawk (1793). Vancouveria (Hist. des pl., WI, 56). — La fleur est d’abord en- _tourée de 15 folioles bractéiformes, imbriquées, disposées sur 5 ver- ticilles. Plus intérieurement se trouvent 6 sépales 2-sériés, orbieu- laires d’abord, et en dedans d'eux, 6 pétales plus us également 2-sériés. Les 6 étamines, superposées aux pétales, gs d'abord un peu plus introrses qu'extrorses, les sillons latéraux de leurs anthères à 4 logettes étant primitivement un peu plus inté- rieurs qu’extérieurs. En haut et en dedans de l'anthère se aa de très bonne heure une dépression ovale à bords saillants, à sg diamètre vertical. On voit de même de bonne heure 381 = déhiscence du panneau sur le dos du jeune ovaire. Les ovules, IL, 358). Préférer à ce nom celui — 408 — nombre souvent de 6-8, sont ascendants, à double enveloppe, à micropyle dirigé en bas et en dehors. Le style est d’abord renflé, creux, à paroi épaisse, surmonté d’une fossette dont les bords sont découpés de papilles. Le Secrétaire : MUSSAT. BIBLIOGRAPHIE PUBLICATION DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ M. H. BAILLON. — (Cours élémentaire de Botanique (Organo- graphie), pour la classe de quatrième. (Librairie Hachette). — Traité de Botanique médicale phanérogamique, à l'usage des élèves en médecine, des médecins, pharmaciens, ete. Un volume in-8° de 1,500 pages, et 2,688 figures gravées sur bois. (Librairie Hachette.) cameras 2447 — Paris. Imp. E, Dunux et Co (ane, maison F. Malteste et Co), rus Dussoubs, 22.