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SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE

DE FRANCE

FONDÉ EN 1885.

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AVEC DEUX PORTRAITS EN PHOTOTYPIE., DOUZE PLANCHES HORS TEXTE ET NOMBREUSES ZINCOGRAVURES DANS LE TEXTE:

ANNÉE 1904

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1904

BULLETIN TRIMESTRIEL

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OCIÉTÉ MYCOLOGIQUE

Tome XX. Fascicule.

RL ETS SOMMMRE

PREMIÈRE PARTIE, :

Liste des membres :.:.:.... # 1

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Bo jrs espèce de ‘M; riangiacées, le nel: sacco- HA - boloides (PL.-F).. ee 19 REX Em. Boudier _-'Note sur une forme stérile du Dryodon oué | y ice "A PRET NE .. Fi Paul rm qe Le Spinalia radians, g et n. sp- et à ; la série des Dispirées (PE. pre

ieux. Sur la déhiscence d li

a Rose nia necatrir. (RHart.) Berioes PL "TL e et Let 1V) Er # Re Miscellanées mycologiq x + B. Souché. _ - Sur le Gentharellus tirs Fr., forme C.

neglectus 3 B. Souché. Enqu He Qhe Lu cos dénpobbahens ar : des Len relevés dans les journaux en on 1. 40 ; DEUXIÈME PARTIE. : AUS A “a PER

Rapport ol session gén snérlé d'Octobre XXX ë

Maison VÉRICK M. STIASSNIE, Successeur

Fournisseur de l'Institut Pasteur, de l'Ecole de Pharmacie, etc.

PARIS, 204, Boulevard Raspail (XIV° arrond')

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BULL, DE LA SOC. MYC. DE FRANCE T. XX, 1904

DESMAZIÈRES (Jean-Baptiste, Henri, Joseph)

Mycologue et Botaniste Français

à Lille, le ro juillet 1786

LLLLICR

re] Det e Barry, imp. Paris

BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE

T. XX. 1904

BARLA (Jean-Baptiste), Mycologue Français

à Nice le 3 Mai 1817

Mort à Nice, le s Novembre 1897

Barry, imp, Paris

BULLETIN

DE LA

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

FONDÉ EN 1885.

TOME XX

AVEC DEUX PORTRAITS EN PHOTOTYPIE, DOUZE PLANCHES HORS TEXTE ET NOMBREUSES ZINCOGRAVURES DANS LE TEXTE,

ANNÉE 1904

PARIS AU SIÈGR DE. LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84.

Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons,

FONDÉE EN 1902.

Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902

Art. 1°. Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons.

Pour les autres articles voir Bull. Soc. myc. de Fr.; &. XVII, 1902, pp. 249-251.

Les Commissaires devront se mettre en relations avec les myco- logues amateurs ou scientifiques de la région qu ‘ils habitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de fournir. Les espèces rares ou iii seront soumises aux ccutietas pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 8%, rue de Grenelle.

Composition de la Commission approuvée par la Société ans sa réunion du 5 février 1908.

MM. Arnould, ppRagIe à Ham (Somme). Bernard, J., pharmacien prince. en Feat 34, es St- L'on La Rochelle.

Champions série er, 27, yer, Paris-XXe. Mucorinées et 7

<aRé _. Dorian, Montbéliard CS jynons supérieur:

1 dier, 2, r. Grétry, Montmorency (S.-e Frans a tr et one

Abbé Bour ere ns Priest- en-Mura t, par. Re (Allier).— Champ. supér.

D‘ Delacroix, 11 bis, r. d'Alésia. Paris-XX°. Pathologie végétale.

Abe Dersus, pres s His me).— Champignons supérieurs.

Si

ign Dumée, pharmacien à Meaux Seine-et-Marne) Hyménomycèles. ES pharmacie, Ée Mothe Su er tr À supérieurs. He Enile, à Vitry-le-Franç arne) es et Champ atra £ SAINTE TR Lave (Saône-et-Loire. Champiquon bles ; r k :

GI ur < _ comestibles Intoxications Se nes à StHilaire, par : Roulans (Doubs). _ (ne. EE . Hariot, P, 63, e Buffon, Pa nav. Champiguons exotiques. nt AS pharmacien à à Charleville (Ardennes). _ Hyménomycètes. Parasites.

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mt ons Atboiét3 ura) Lagarde, }

Champignons supérieurs. = prépar. à la Faculté des Se. a Champ. du Midide a Frans. : 2.

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Leguë, à PCR Foi Cher).— Champignons supérieurs Maire, KR, ||, Baron-Louis, Nancy gras et- Moselle). Champignons : tarot ge der elc ruchot, maitre de co niArrede à nd Normale he rue d'Ulm, prerm de Champignons parasites des an$maux.— Moi

D: Ménier, Ecole des Sciences, 11, rue es fan le msobtie: Merlet, 13, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique Sud-Ouest. er, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble (Isère). Champ. du Dauphiné.

D: ss Hard, 105, avenue du ae Re Seine (Seine). Champignons cotiques el en particulier de la Tunis

per reau, notaire honorai ire à Vonbse (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs el tmeges les Bol

Rolland, 80, r sn Lathts. Neuilly-sur-Seine (Seine Basidiomycèles et Ascomycèle:

Radais, aus 4, av. de l'Observatoire, Paris-Vie. Rapporteur-général de la arseesg

D: Trabut, Mustapha-A Alg Champignons de la ame de l'Algérte.

Bureau de la Commission pour 1903.

Presents: . M. Boupier Rd

Vice-Présidents ..,.. MM. Deracroix (Paris), Ménier (Nantes), Parano (Ven sur-Seine), RoLLAND (Neuilly-sur-$Sei

Rapporteur général... M. Max. Rapais, bee à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrond!).

LA

BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1904.

Président... M. Deracroix, directeur de la Station de

pathologievégétale, 11 bis, rue d’Alésia,

) Paris, ) : Vice-Présidents .... M. Rapais, professeur de Cryptogamie à l'Ecole supérieure de en. 257,

boulevard Raspail, Paris, XI M. le Dr X.Gizcor, faubourg St- di acatés Autun (Saône-et-Loire). Secrétaire général. M. Emile Perror, professeur à l’ sr su-

périeure de Pharmacie, 17, rue Sadi- Carnot, Châtillon-s-Bagneux x (Seine Secrétaires ......... M. Mauniiné, ingénieur agronom

M. Perrrisor, licencié ès-sciences natu- relles

es.

Archiviste.......... M. Guécuen, docteur ès-sciences naturelles.

Membres du Conseil: MM. Boupier, ParouizLarp, présidents honoraires, Ménier (Nantes) et L. Berxand (Montbéliard).

LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES

DE LA Société Mycologique de France re CDS —-

PRÉSIDENT D'HONNEUR

M. Emile Bounier, 22, rue Grétry, Montmorency (Seine- et-Oise), fondateur de la Société.

MEMBRES HONORAIRES M. Boupter, président d'honneur, 22 rue Grétry, Montmorency {(Seine-et-Oise). Docteur M. C. Cooke. rédacteur au Grevillea, Castle 53, Road, Kenbish Town, N. T. (Angleterre). Docteur KarsTEn. P. AÀ., médecin, à Mustiala {Finlande).

. MEMBRES A VIE M. BLancuar», Raphaël, professeur à la Faculté, membre de

l'Ac. de méd.. 226, Boulevard St-Germain, Paris (VII°).

?

M. Bonn, Caslon, membre de l'Institut, professeur de és

que à la Fac. des sciences, 7, rue Amyot, Paris (V®

. M. Bové, SEAT ancien interne, 34, rue du oies Saint-

Lazare, Paris (IF).

M. Corneau, Charles, juge au tribunal de Doullens (Somme).

M. Duwée, pharmacien. place de la Cathédrale, Meaux (Seine- et-Marne).

M. Errera, directeur de l’Institut botanique, 38, rue de la Loi, Bruxelles (Belgique).

M. Gazznx. vétérinaire au chasseurs, Epinal (Vosges).

M. De Laprance, Maurice, château de La Planche, près Luzy (Nièvre).

M. Le Brerox. André, château de Miromesnil, par Offranville (Seine-Inférieure).

M. Lecué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher).

2 SOCIÉTÉ MY COLOGIQUE.

M. Mure, René, préparateur à la Faculté des sciences, 11, rue Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et-Moselle).

M. Marinvau», 8, rue Linné, Paris (V°).

M. Marin, G., 5, rue Pelouze, Paris (VITE).

M. Marçais (abbé), 19, rue Ninau, Toulouse (Haute-Garonne).

M. Niez, Eugène, 28, rue Herbière, Rouen (Seine-[nférieure).

M. Nozr, E., 28, rue Stanislas, St-Dié (Vosges).

M. PeLrerEauU, notaire honoraire, T résorier de la Societé, à Vendôme (Loir-et-Cher).

M. Praxcnox, Louis, professeur à l'Ecole supérieure de Pharma- cie de Montpellier (Hérault).

M. Raourr, Charles, docteur en médecine, Raon-l'Étape (Vosges).

M. Vermorez, directeur de la Station agronomique et viticole de Villefranche (Rhône).

M. Vurrremin, Paul, professeur à la Faculté de médecine de Nancy, 16, rue d'Amance, Malzéville (Meurthe-et-Moselle).

MEMBRES TITULAIRES

Mlle Azsessaro, 1, place Raspail, Lyon (Rhône).

M. Ausrurz, industriel à Meslières, par Hérimoncourt (Doubs).

M. AxciBousr, 104, rue d'Assas, Paris (VI°

M. ArxouL», Eco pharmacien à Ham (Somme).

M. Auserr (D'}, 50, rue de Moscou, Paris (VII).

M. Auris, A., pharmacien de classe, 3, rue de la Mariette, Le Mans (Sarthe).

M. Avexez, G., professeur d'agriculture à Langres (Ht°-Marne).

M. Bainier, Georges, pharmacien, 27, rue Boyer, Paris (XX:°).

M. Bararix, pharmacien, ancien interne, place Dunois, Orléans (Loiret).

M. Barsier, M., préparateur à la Faculté des Sciences, rue Monge, Dijon (Côte-d'Or).

M. Barer, Charles, 23, rue Chateaubriant, Nantes (Loire-Infé- rieure).

M. le Docteur BArTHELAT, 4, avenue de l'Observatoire, Paris EVF

M. Baraice. Fr., professeur au Lycée de Vanves (Seine).

LISTE DES MEMBRES. 3

Mille Berèze, 62, rue de Paris, Montfort-l'Amaury (Seine-et-

ise).

M. Beuuivier, pharmacien, à Parthenay (Deux-Sèvres).

M. Bexoisr, Robert, 8, rue Bouquet, Rouen (Seine-Inférieure).

M. Benvaro, Georges, pharmacien à Montbéliard (Doubs).

M. Benvanp», Léon, vérificateur des poids et mesures en retraite, place Dorian, Montbéliard (Doubs).

M. Benxar», Noel, Maître de Conférences à la Faculté des sciences de Caen (Calvados).

M. Benxarp, O., pharmacien principal en retraite, 31, rue Saint- Louis, à La Rochelle (Charente-Inférieure).

M. Berxix, Aug., pharmacien, villa Faraldo, Monte-Carlo sup".

M. Berraou», pharmacien en chef à l'Hospice des Vieillards, à Bicètre-Gentilly (Seine).

M.Berrix, Amand, pharmacien, 91, rue Chanzy, Reims (Marne).

M. BerrraxD, Emile, ing", 35, boul. des Invalides, Paris {VI®).

M. Berrrax», Gabriel, chef de service à l'Institut Pasteur, 25 rue Dutot, Paris (XV®)

M. Berrran», docteur en médecine, pharmacien de 1'e classe, à Brienne-le-Château (Aube).

M. Bessis, professeur au Lycée Montaigne, Paris (VI).

M. Besson, pharmacien, 6, rue du Pont, Triel (Seine-et-Oise;.

M. Berexcourr, Alfred, 64, rue d’Outreau, Boulogne- RP (Pas-de-Calais).

M. Beucnox, capitaine commandant l'artillerie de la division de cavalerie, à Besançon (Doubs). à

M. Beznek, Jean, instituteur, Politz-sur-Mettau (Bohème).

M. Bicranp, instituteur en retraite à Nolay (Côte-d'Or).

M. Bocca, professeur au collège Stanislas, 3, rue du Regard, Paris (VI.

M. Bons, F. (D'), professeur à l'Ecole de médecine de Rennes (Ille-et-Vilaine).

M. Boxari, pharmacien à Conflans-sur-Lanterne (Haute-Saône).

M. Bonnet, membre de l'Inst., 27, quai de la Tournelle, Paris (Ve).

M. Boucner, pharmacien de 1" classe, à Poitiers (Vienne).

M. Boucaurr, pharmacien en chef de l'hôpital Hérold, Paris (XIX®).

LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE

M. Bouc, pharmacien de 1" classe, à St-Florent-sur-Cher (Cher).

M. Bouraxcer, Emile, 19, quai Bourbon, Paris (EV°).

M. Bouraxcer, Edouard, 21, quai Bourbon, Paris (1V:).

M. l'Abbé Bourpor, à St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).

M. Bourqueror, Emile, professeur à l'Ecole de pharmacie, membre de l'Académie de médecine, ancien président de la Société, 42, rue de Sèvres, Paris (VIL:.)

M. Bouver,A., pharmacien de 1'e classe, Autun (Saône-et-Loire)

M. Boyer, conseiller à la Cour d'appel, à Besançon (Doubs).

M. Bracarp, commis principal des télégraphes, 15, montée Saint-Laurent, Lyon (Rhône).

M. Brésineaub, pharmacien, place du marché Notre-Dame, à Poitiers (Vienne).

M. Bresanoza (Abate G.), Piazetta dietro il Duomo, 12, Trento (Tyrol!.

M. Bricarn, pharmacien, 27, boulevard de Reuilly, Paris (XII°).

M. Briosi, Giovanni, direzione del R. Istituto botanico della Università di Pavià (Italie).

M. Brossier, 36, rue Falguière, Paris (XV:).

M. Brucey-Mosie, à Estissac (Aube).

M. Bruxeaux, chef de musique à l'Ecole d'artillerie de La Fère (Aisne).

-M. Buriexor (D'), à Délémont (Suisse).

M. Burcer (D'), botaniste LE Lt du gouvernement de l'Thde, Dehra Dun U. P. /ndia

M. Caxparcy. P., Docteur ès-sciences, attaché adjoint à l'Uni- versité nationale d'Athènes, 62, rue du Stade, à Athènes.

M. Carpeviza fils, à Avignon (Vaucluse).

M. CarveLLer, agent de forges, 3, rue Dubois Crancé, à Char- leville (Ardennes).

M. CanrEau, vétérinaire, directeur de l’Abattoir, à Dijon (Côte-

r).

M. l'Abbé Carrer, curé de Flangebouche,par Avoudrey (Doubs).

M. Caucuerier, droguiste,8, rue de Roye, Montdidier (Somme).

M. Ceccarnr. ingénieur agronome, 16, rue Claude-Bernard, Paris (V°).

LISTE DES MEMBRES. 9

M. Cuaxpora, E.; 20, rue Boccador., Paris (VII).

Madame E. Cnanpora, 20, rue Boccador, Paris (VII),

M. CHarerox-CnauMEiLr, avoué, à Langres (Haute-Marne).

M. CnarPenrier, Ch.. chirurgien-dentiste, 62, rue de Clichy, Paris (IX°\.

M. Cuareau, A., chirurgien-dentiste, 62, rue de l'Orangerie, Versailles (Seine-et-Oise).

M. Cuauveaun, chef des travaux botaniques à la Faculté des sciences (P. C. N.), rue Rateau, Paris (V®). . Cuexaxrais (D'), 2, rue Cambronne, Nantes (Loire- Inférieure).

M. Cnevazier, docteur en médecine, 16, rue Boulay, à Alfort-

. Cnevreuz, Théodule, pharmacien, 4, boulevard Agrault, Angers (Maine-et-Loire).

M. Crirrcor, Jules, chef des travaux botaniques à la Faculté des sciences, Lyon (Rhône).

M. Craupez, Victor, industriel à Docelles (Vosges).

M. CLÉmENT, propriétaire, grande-rue Chauchier, à Autun (Saône-et-Loire).

M. Crerc, J., à Péronnas, près Bourg (Ain).

M. CLozier, abbé, curé d'Apremont, par Chantilly (Oise).

M. Maurice pu Cocomsier, 55, rue des Murlins, Orléans.

M. Comar, 20, rue de l'Estrapade. Paris (V°).

M. le docteur P. Corxer, médecin à Ligueil (Indre-et-Loire).

M. le Docteur Corptrer, 22, rue de Turenne, Belfort.

M. Cosranrin, Julien, ancien président de la Société, profes- seur au Museum d'histoire naturelle, rue Cuvier, Paris (NE

M. Couperc, ingénieur civil à Aubenas (Ardèche).

M. Courrer, professeur au Lycée de Besancon (Doubs).

M. Cousrox, Emile. pharmacien, 5, rue de l'Éperon, Vienne

(Isère).

M. »E Courouix, trés.-payeur général du Loir-et-Cher, Blois.

M. Cnerix (abbé Denys), missionnaire apostolique à Le Fayel, par Canly (Oise).

M. Dacuizcox, chargé de cours à la Sorbonne, 15, rue Singer, Paris (XVIe

6 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

M. Damiexs, pharm. de 1"° ct rue de Calais, 27, Dunkerque (Nord).

M. Dancgano, professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers (Vienne).

M. Dassonvize, Ch., vétérinaire, Service d'inspection et de con- trôle des conserves alimentaires, {Institut Pasteur, Paris (XV®).

M. Daurpuix, professeur à l'Ecole Alsacienne, 211, boulevard Raspail, Paris (XIVe).

M. Daupuix, pharmacien à Carcès (Var)

M. Decruue, imprimeur, Lons-le-Saunier (Jura)

M. Dezacour, 94, rue de la Faisanderie, Paris (XVI).

M. Decvariexy, 11, rue Blaise Pascal. Rouen.

M. Decacroix (D'}, Georges, maître de conférences à l'Institut agronomique, directeur de la Station de pathologie végétale, président de la Société, rue du Lunain, 6, Paris (XIV).

M. Dewawce, Vict., industriel,61, rue du Papier à Hanoï (Tonkin).

M. l'Abbé DennueL, A., curé de Peyrus (Drôme).

M. l'Abbé Descuamps, curé de Longechaux, par Vercel (Doubs).

M. le D' Dezanweau, rue Hoche, 13, Angers (Maine-et-Loire).

M. Dozrrus, À., directeur du Jeune naturaliste, 35, rue Pierre- Charron, Paris (VITe).

M. Doureau, pharmacien à Chantonnay (Vendée).

M. Ducnaurrour, Conservateur des Forêts à Nice (Alpes-Mar...

M. Ducuèxe, L., président du Tribunal civil, à Sarlat (Dordogne).

M. Durovr, Jean. directeur de la station viticole de Lausanne (Suisse).

M. Durour. Léon. chef-adjoint du Laboratoire de Biologie végé- tale, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).

M. Dupaix, Victor, pharmacien de 1"° classe, à la Mothe-Saint- Héray (Deux-Sèvres).

M. Dupormœux, propriétaire, 5, Square Lamartine, Paris (XVIe).

M. Durowr, G., 16, boulevard Ornano, Paris (XVIII

M. Duran», E.. professeur honoraire à l'Ecole nationale d'Agri- culture. 6, rue du Cheval-Blane, Montpellier (Hérault).

M. Durenree, rue de l'Abondance, à Vitry-le-François (Marne).

M. Euery, pharmacien, rue Ernest-Renan, à Issy-s-Seine (Seine).

M. Emonp, sous-préfet de Clamecy (Nievre).

es

LISTE DES MEMBRES. 7

M. Exriau», pharmacien à Châteauroux (Indre).

M. Faurix, professeur à l'Ecole normale de Blois Ce et-Cher).

M. Fauquerr, pharmacien à Auvers (Seine-et-Oise

M. Favier, 12. rue de Grammont, Paris {[[°).

M. Ferrier, pharmacien à Vitré (Ille-et-Vilaine.

M. Ferry, René, docteuren droit, docteur en médecine, directeur de la Revue Mycologique, à Saint-Dié (Vosges).

M. Fracrozer (l'abbé), curé de Rigny-sur- Arroux, (Saône-et- Loire).

M. Franauzr, Ch., direct. de l’Institut botan. de Montpellier.

mn Fiicue, professeur d'histoire naturelle à l'Ecole forestière,

,rue Saint-Dizier, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. es de Foxscocouse, château de la Mole, à Cogolin (Var). M. Fournier, Henri, D' 41, rue de Lisbonne, Paris (VIT°).

M. Fournier, docteur en médecine à Rambervillers (Vosges). res).

M. Frémowr, ingénieur agricole, à Thouars (Deux-Sèv

M. Frox, Goorges, chef des travaux botaniques à l'Institut agro- nomique, 16, rue Claude-Bernard, Paris (V°):

M. Fusy, inspecteur de lenseigneme PRRA à Meaux (Seine- et-Marne).

M. Gapeau pe Kervizze, Henri, homme de sciences, 7, rue Dupont, Rouen (Seine-Inférieure).

M. GaizLan», instituteur à Vieux-Mareuil (Dordogne).

M. Gazzin, vétérinaire au chasseurs, à Epinal (Vosges).

M. GaurrreTEAU, ancien notaire, Ancenis (Loire-Inférieure).

Mme Gay-Gaviexor, 514, avenue Henri Martin Paris (XVI°).

M. Genevoix, 16, place de l'Hôtel-de-Ville, Langres (Haute- Marne).

M. Genry, directeur du jardin botanique de Dijon (Côte-d'Or).

M. Gérarv, CL.-A., conservateur des hypothèques à Rennes (Ille-et-Vilaine).

M. Gérannix, 6. rue Ventenat, à Limoges (Haute-Vienne).

M. Gruserr, caissier de la Banque de France, à Chaumont (Haute-Marne).

M. Gisraro, chir.-dentiste, 4, carref. de lOdéon, Paris (VF.

M. Giior, F.-X., docteur en médecine, 5, rue du Faubourg Saint-Andoche, Autun (Saône-et-Loire).

5 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

M. Ginauv, Aug., attaché au Laboratoire de Bactériologie de la ville, 46, rue Albouy, Paris (X°).

M. GLEYRosE, ancien inspecteur du service intérieur, au Minis- tère des Finänces, 4, château du Broutet, à Pont- Chrétien, par Argenton-sur-Creuse {Indre).

M. GosizLor, L., docteur en médecine, à la Trimouille (Vienne).

M. Goprrix, directeur de l'Ecole supérieure de Pharmacie de l’Université de Nancy (Meurthe-et-M.).

M. Gomoxr, 27, rue Notre-Dame-des-Champs, Paris (VI).

M. Gousox, chef des cultures au Parc de la Tète-d'Or, Lyon.

M. GRANDPIERRE, pharmacien, 11, rue Maqua, Sedan (Ardennes).

M. Grazrani, pharmacien, 63, rue Rambuteau. Paris (IV°).

M. Grirron, professeur à l'Ecole nationale d'apres de Grignon (S.-et-0.).

M Gromier, docteur en médecine à Delle (territoire de Belfort).

M. Grosseax, instituteur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs).

M. Guécuex, doct. ès-sc., chef de travaux à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI).

Mile GuEN»E, pharm., 80, boulevard St-Germain, Paris (VI°.

M. Guérix, Paul, chargé d’agrégation à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris (VI)

M. Gurrroy, ingénieur agronome, 108, rue Legendre, Paris (XVII°).

M. Guiarr (D), professeur agrégé à la Faculté de médecine, 51, boulevard St-Michel, Paris (V®).

M. Guiéxar», Léon, membre de l’Institut, prof. de botanique à l'Ecole de Pharmacie, 1, rue des Feuillantines, Paris {V®). M. Guiczrermonp», docteur ès-sciences, 1, place Raspail, Lyon.

M. Guizuox, J., pharmacien à Frévent (Pas-de-Calais).

M. Guru, L., pharmacien à Neuville-aux-Bois (Loiret).

M. Guyérax», pharmacien à Morez (Jura).

M. Hanior, P., conservateur de l'Herbiér cryptogamique au Museum, 63, rue de Buffon, Paris (V°).

M. Harzay, Victor, docteur en pharmacie, 41, place Daculs. à Charleville (Ardennes).

M. Hem, professeur agrégé à la Faculté de médecine, 34, rue

Hamelin, Paris (XVI°).

M. Hexnior, 5, rue Brézin, Paris (XIV®).

LISTE DES MEMBRES. 9

M. Hexniquer, inspecteur des forêts, Médéa (Algérie).

M. Héxissey, préparateur à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VIS).

M. nana, libraire, 8, rue de la Sorbonne, Paris (VI°).

M. Herrera, À. L., président dela « Comision de Parasito- logia », 8, Betlemitas, Mexico (Mexique).

M. Hérier, François, industriel, hôtel de Grozon, à Arbois (Jura).

M. Howanp, À., South Eastern Agricultural Collège, Wye. Kent. (Angleterre).

M. Huyor, propriétaire, 2, rue Macheret, Lagny-sur-Marne ‘Seine-et-Marne

M. Hy (l'abbé), AS 5 à la Facülté libre d’ Anges. 87, rue La Fontaine (Maine-et-

M. Gy »E Isrwäinert, Dot à l'Université, direct. de l'Inst. am- pélologique royal hongrois, membre de l'Acad. des sciences bongroise, 1, Pauler utca, Budapest {Autriche-Hongrie).

M. PR À., ancien pharmacien, 8, rue Fructidor, à Chalon- sur-Saône adue et-Loire!.

M. Jaczewski (Arthur de), chef du Laboratoire central de patho- logie végétale, 5, Champ de Mars, Saint-Pétersbourg : asie.

M. Javiccier, prof. suppléant à l'Ecole de Médec. et de Pharm.. 51, rue Nationale, à Tours (Indre-et-Loire).

M. Jeaxwaire, pasteur, au Magny-d’Anigou, par Ronchamp (Haute-Saône).

M. Dr Joanix, 2, rue du Ponceau. Chatillon-sous-Bagneux (Seine).

M. Jorrrix, ingénieur agronome, à Brétigny-sur-Orge (Seine-et- Oise).

M. Juxiex, professeur à l'Ecole nationale d'Agriculture de Rennes, 22, rue de la Bletterie (Ille-et-Vilaine).

M. Juizrar», ingénieur-électricien à Valentigney (Doubs).

M. Kama, stagiaire au Laboratoire de botanique de l'Institut agronomique, 16, rue Claude-Bernard, Paris (V°).

M. Kzex, docteur, professeur à la « technische Hochschule », Karlsruhe (Allemagne).

M. Kucksigex, libraire, 3, rue Corneille, Paris (VI°}.

10 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

M. Kouzer, professeur départemental d'agriculture à Besançon (Doubs).

M. Kôvessr, Institut ampélologique austro-hongrois, 10, Attila utca, Budapest (Hongrie

M. Küss, pharmacien à Dont Sandier (Jura).

M. LaseLe, pharmacien, rue des Fontaines, Lorient (Morbihan).

M. Lasesse, Paul, professeur suppléant à l'Ecole de Médecine et de Pline, rue des Lices, 38, à Angers (Maine-et-Loire).

M. Profr D' Larar, F., Technische Hochschule, 13, Karlplatz, Wien (Autriche .

M. LaGanpe, préparateur à la Faculté des Sciences de Montpellier (Hérault).

M. LanG, Emile, industriel à Epinal (Vosges).

M. Laricoue, Louis, maître de conférences à la Faculté des sciences, 6, rue Dante, Paris (V®).

M. le Docteur Larcner, 97, rue de Passy, Paris (XVI°).

M. LauGerox, vétérinaire à Niort (Deux-Sèvres).

M. Lescoxp, A., pharmacien de 1" classe, Pouilly-en-Auxois (Côte-d'Or).

M. Lesoucer, pharmacien, Alençon (Orne).

M. Lesrun, professeur à l'Ecole d'agriculture, à Mesves-sur- Loire (Nièvre).

M. LECLÈRE, à Mareuil-sur-Belle (Dordogne.

mme). M.Lemée, horticulteur paysagiste, 5,rue Ruelle Taillis, Alençon \

(Orne). M. Lemoixe, Louis, ingénieur, place de la Nation, Givors (Rhône).

M. LemoxniEr, ancien avoué, 21, rue Bonaparte, Paris (VI®).

M. Le Monnier, professeur à la F aculté des sciences, 3, rue de Serre à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

M. Docteur LE Rewan». 48, boulevard de Port-Royal, Paris (Ve).

M. LepaGe, ingénieur agronome, 4, rue Broca, Paris {XII1°).

M. Lesparre (duc de), La Gidonière, par La Chartre-sur-Loir (Sarthe) et 62 rue de Ponthieu, Paris (VIIT:).

. le Docteur G. Lixpau, Grünewaldstr., 6/7, Botanisches

Museum, Berlin (Allemagne).

M. Lionwer, Jean, 22, rue dame Bourg-la-Reine (Seine).

LISTE DES MEMBRES. Il

M. Lousanp, Alb., 3, rue Bradfer, Bar-le-Duc (Meuse).

M. le D' Lousrieu, G., 10 et 12, rue de Savoie, Paris (VI°).

M. Lucar, pharm., 82, boulevard Heurteloup, Tours (Indre-et- Loire).

M. Lurox, pharmacien à Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise).

M. Lurz, L., Chef de laboratoire à l'Ecole des Hautes Etudes, 72, Boulevard du Port-Royal, à Paris (V°).

M. Macxix, doyen de la Faculté des sciences de Besançon (Doubs).

M. Macxin, vétérinaire en 1%, au régiment d'artillerie, à Dijon {Côte-d'Or). ;

M. Macxus, professeur extraordinaire de botanique à l'Uni- versité de Berlin, Blumer-Hoff. 15, Berlin (Allemagne).

M: Maueu, préparateur à l'Ecole de pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VIe).

M. MainGau», Ed., pharmacien à Mussidan (Dordogne).

M. Maxarx, professeur au lycée Louis-le-Grand, 2, rue de la Sorbonne, Paris {(V®).

M. Manuez DE Pauz, Plaza de Senderico, 1. Sevilla (Espagne).

M.Mancnaxp, professeur honoraire de botanique cryptoga- mique à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, à Thiais (Seine).

M. Marie, Président du Tribunal de commerce, rue Chaperon- Rouge, à Avignon (Vaucluse).

M. Marsaucr, pharmacien, à Blois (Loir-et-Cher).

M. Manraun, pharmacien-major en retraite, à Lavelanet Brive (Corrèze).

M. Masse, Léon, pharmacien à Vendôme (Loir-et-Cher).

M. Marmreu. pharmacien, ancien interne des hôpitaux, à Jarnac (Charente). - Marrucuor, Maître de conférences à l'Ecole normale supé- rieure, 45, rue d'Ulm. Paris EN

M. MarrimoLo, Oreste, directeur du Jardin bot. de Turin (Italie).

M. Mausiaxc. ingénieur agronome, préparateur de la Station de Pathologie végétale, 11 Bis, rue d’Alésia, Paris (XIVe).

M: Mavsoussix, 51, rue des Arts, Levallois-Perret (Seine).

M. Maucerer, Inspecteur des Télégraphes en retraité, 102, rue

du Cherche-Midi, Paris (VI°).

12 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

M. Mazimax, professeur à l'Ecole decavalerie, 22, Faubourg St- Andoche, à Autun (Saône-et-Loire).

M. E. de Mecouexe, colonel d'artillerie en retraite, 16, rue du Pré aux Clercs, Paris (VI®)..

M. Merxrero, 18, rue des Capucines, Paris (Te).

M. Ménécaux, Em., à Valentigney (Doubs).

M. Méxrer, directeur de l'Ecole supérieure des sciences, 12, rue Voltaire, Nantes (Loire Inférieure).

M. Menuær Nelson, préparateur à la Fac. de Méd. et Ph. de Bor- deaux, 13, cité Bavard (Gironde).

M. Mesrrey, pharmacien, place de la Chalonère, Angers (M.-et-L.).

M. Mesxer, pharmacien à Thouars (Deux-Sèvres).

M. Micuez, Auguste, villa Félix, à Carrières-sous-Bois, par Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise).

M. Miccexoeau, pharmacien de 1"° classe à la Ferté-Alais (S-0.).

M. Morriarn, Marin, maître de conférences à la Sorbonne, 16, rue Vauquelin, Paris (V*).

M. Moreau, pharmacien, 5, rond point de Longchamps, Paris (XVI).

M. Moreau, docteur en médecine, à Lusignan (Deux-Sèvres).

M. Moror, docteur ès-sciences, directeur du Journal de bota- nique, 9, rue du Regard, Paris (Ve).

M. Monor. Marcel, 71, rue Lafayette, Paris.

M. MouLzane, pharmacien principal, Réserve de médicaments, 137, avenue du Prado, Marseille (Bouches-du-Rhône).

M. Mousxier, pharmacien à Sceaux (Seine).

M. Mona, à Ronchamp ([Hte-Saône).

M. Mussow, vérificateur des cultures de tabac à Gourdon (Lot).

M. Murezer. vétérinaire à Nouillompont, par Spincourt (Meuse).

M. Nwece Sr-Vicror, Grande-Rue, 58, St-Mandé (Seine).

M. Orrxer, préparateur à la Faculté des sciences, Grenoble Isère).

M. OnGesin, pharmacien, 2, place Delorme, à Nantes (L.-Inf.). M. Ozaxox, Charles, St-Emiland, par Couches-les-Mines (Saône-et-Loire). M. Pawau, Ch., fabricant de lingerie à Verdun (Meuse).

M. Parenr, à Barlin (Pas-de-Calais). |

LISTE DES MEMBRES. 13

M. Parouircarn, N., pharmacien de l'e classe, ancien président de la Société, 105, avenue du Roule, à Neuilly-sur- Seine (Seine).

M. Pavirar», chargé des conférences à la Faculté des sciences, Montpellier (Hérault).

M. le D' Pazscnke, Heinreichstrasse, 20, Leipzig (Allemagne).

M. Pecrrisor, préparateur à l'Ecole supérieure de pharmacie. Paris (VI).

M. Péquix, pharmacien de 1" classe, 50, rue Victor Hugo, Niort Deux-Sèvres).

M. Percnery, O., 35, place du Grand-Marché, Tours (Indre-et- Loire).

M. Penror, Emile, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, Secrétaire général de la Société Mycologique, 17, rue Sadi-Carnot, Chatillon-sous-Bagneux (Seine).

M. PrerrauGues (Barthélemy), pharmacien, 30, rue Vieille-du- Temple, Paris (1V°).

M. le Docteur Prerraueues (Clément), 30, rue Vieille-du-Tem- ple, Paris (V®;.

M. le Docteur PierrauGuess | (Marius), 28, rue Alphonse-Denis, à Hyères (Var).

. Docteur Pixoy, 30, rue de Versailles, Ville-d'Avraÿ (Séinesat. Oise). .

M. Prassar», professeur à l'Ecole militaire d'Autun (S.-et-L.).

M. PLoussarp, pharmacien, 2, rue de Marne, Châlons-s.-Marne (Marne).

M. Prowricur (Ch. B.), 7, King-Street, King's Lynn (An- gleterre).

M. Poixsarp, Adhémar, à Bourron (Seine- ét-Marne).

M. Porrauzr, Georges, docteur ès-sciences naturelles, directeur de la villa Thuret, par Antibes (Alpes-Maritimes)

M. FE professeur à l’Université d’'Iassy, en Alba, 25 (Roumani

M. Porxix, 162, boulevard Magenta, Paris (Xe). :

M. le Docteur Porrox, à Monthermé (Ardennes).

M. D: Poucaer, professeur à la Faculté de médecine, membre de l'Académie de médecine, Ker-Nonik en Milon-la- Chapelle, par Chevreuse (Seine-et-Oise).

14 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

M. Pricreux, sénateur, membre de l'Institut, ancien président de la Société, 14, rue Cambacérès, Paris (VIIL,.

M. Pruner, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Toulouse (Haute-Garonne).

M.Pyar, Félix, capitaine au 6e génie, rue St-Eutrope, Angers (Maine-et-Loire)

M. Queuicee, pharmacien à Niort (Deux-Sèvres). M. Rapais, Maxime, professeur de cryptogamie à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, 253, boulevard Raspail, Paris (XIV®). M. Rauer, membre de l'Académie de médecine, professeur à l'Ecole d'Alfort (Seine).

M. Ray, maitre de conférences à la Faculté des sciences, Lyon (Rhône).

M. Rea Carzerox, Secretary of the British Mycological Society, 34, Foregate St., Worcester (Angleterre)...

M. Recoura. ancien juge au Tribunal de commerce, à Froges (Isère).

M. le D' Recurs, professeur d'agriculture de Villeneuve-lès- Avignon (Gard).

M. Docteur Rem, Neufriedenheim, München (Bavière).

M. Reimsourc, ancien pharmacien, Mondoubleau (Loir-et-

er).

M..Rewaux, pharmacien, 38, rue Ramey, Paris (XVI).

M. Riszaer, notaire à Rémalard (Orne).

M. Ricnarp, pharmacien à Ervy (Aube).

M. Ricné, pharmacien, 23, rue Drisseau, Tours (Indre-et-Loire).

M. Russo, Antoine, avocat, place Garibaldi, 4, Nice (Alpes- Maritimes).

M. Rirousr, pharmacien à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe).

M. Rocca, Léon, ancien président de la Société, 80, rue Charles-Laffitte, Neuilly-s-Seine (Seine).

M. Rossiéxoz, pharmacien à Mézières (Ardennes).

M. Rousse, prof. spécial d'agriculture à Pontarlier ( Doubs).

M. Russezz, William, chef de laboratoire à la Faculté des sciences, 19, boulevard St-Marcel, Paris (XII°).

M. D: Sasourau», 62, rue Caumartin, Paris (IX°).

M. Saccarno, P.-A., docteur, professeur de botanique à l'Uni-

versité de Padova (Italie).

se

nr.

is

LISTE DES MEMBRES. 15

M. Sacué, pharmacien, à Melle (Deux-Sèvres).

M. L'abbé C. Sainror, curé de Neuville-lès-Voisey, par Voisey (Haute-Marne)

- M. L'abbé Sarrazix, curé de Montmort (Marne).

M. Sauvaceau, Camille, professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux (Gironde).

M. ScnaurrLen, directeur de la Compagnie du gaz, à Niort (Deux-Sèvres).

M. Sercexr, Louis, 29, rue Descartes, Paris (V°).

M. De Seyxes, profes. agrégé à la Faculté de médecine, ancien président de la Société, rue de Chanaleilles, 15, Paris (VI°).

M. Sicre, pharmacien, 8, quai de Gesvres, Paris IV°).

M. Simox, 16, villa Saïd, Paris (XVI°).

M. Soucxé, président de la Soc. bot. des Deux-Sèvres, à Pamproux (Deux-Sèvres).

M. Souza va Camara (Manuel de),répétiteur de pathologie végé- tale à l'institut agronomique, villa Freire, estrada de Damaia (Bemfica), Lisboa, Portugal.

M. N. de Srescanew, conseiller d'Etat, directeur de la station de Pathologie végétale, à Tiflis (Caucase).

M. D: Srixeux, 32, rue St-Louis, Amiens (Somme).

M. Taupix, pharmacien à Châteauneuf-sur-Cher (Cher).

M. Michel ne Terras, ingénieur des arts et manufactures, château de Grand-Bouchot, par Mondoubleau (Loir-et-Cher).

M. Teurquery, L.-E., Caudebec-les-Elbeuf, 6, rue dela Porte- Verte (Seine-Inférieure).

M. Tugrer, notaire, 24, boulevard St-Denis, Paris (X°).

M. Tnévenarn, pharmacien, lab. de mat. médicale, Ecole supérieure de pharm., 4, av. de l'Observatoire, Paris (VI*).

M. Tuézée, professeur suppléant d'histoire naturelle à l'Ecole de médee. et de pharm., 70, rue de Paris à Angers (M.-et-L.)

M. Turozzier, J., ingénieur, 48, rue de Lourmel, Paris (XV°).

M. Tomas, Ernest, professeur viticulteur à Auxerre (Yonne).

M. Topix, pharmacien à St-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).

M. Torrexn, Camille, professeur au Collège de Saint-Fiel, Soulheira, Beira-Beixa (Portugal).

M. Trasur, professeur de botanique à l'Université, 7, rue des Fontaines, Alger-mustapha (Algérie).

16 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

M. le Docteur Traverso, G, B., assistant à l’Institut botanique de Padova (Italie).

M. Trépanr, A., 72, rue d’'Assas, Paris (VI).

M. Trourrre, Ed.. 15, rue des Immeubles Industriels, Paris (XI°).

Mme la baronne Turco-Lazzari, à Trente (Tyrol).

M. Vazuy. Général commandant la 1" brigade de cavalerie, Médéa (Algérie).

M. Vas Bauexe, 7, rue Haute, Gand (Belgique).

M. le Dr Vasr, licencié ès-sciences, Vitry-le-F rançois (Marne).

M. Verissimo p'ALuæirA, professeur de pathologie végétale à l'Institut agronomique, Lisbonne (Portugal).

M. Viara, professeur à l’Institut agronomique, 16, rue Claude- Bernard, Paris (V°).

M. og Vicmorix (Philippe), 4, quai de la Mégisserie, Paris (1°.

M. l'Abbé Vouaux, professeur au Collège de Malgrange, à Jarville, près Nancy (Meurthe-et-Mosellè).

M. Vurzermoz, pharmacien à Lons-le-Saunier (Jura).

M. le Docteur WawnLicm, professeur à l’Institut botanique de l'Académie militaire de Médecine, St-Pétersbourg (Russie).

M. ZaucsruckNer, professeur attaché au Naturhistorisches Hofmuseum, Vienne (Autriche).

MEMBRES CORRESPONDANTS

Mme Cnevazier, 16, rue Boulay, Alfortville (Seine).

M. Duraxp, publiciste, pharmacien-lauréat à Eysines (Gironde).

M. Gaurmer, Charles, avoué à Lons-le-Saunier (Jura).

M. le comte de Marre. ancien conservateur des forêts, 38, rue Napoléon, les Sables-d'Olonne (Vendée).

M. Pernix, conservateur des forêts, à Vesoul (Haute-Saône).

ABONNEMEMENTS OU ÉCHANGES DU BULLETIN

* Annales mycologici (Dr Prof, Sxpow), 6, Goltrstr, Berlin W. (Allemagne). : +*Association internationale des botanistes (D' Lorsy), rédacteur en chef du Bot. Centralblatt, maison E, J. Brill, Leyden _ (Pays-Bas).

RP NUE TA ST

LISTE DES MEMBRES. 17

*BiBLIOTHEK D. SCHWEIZ, NATURFORSCH. GESELLSCHAFT, Bern (Suisse).

Breciornkque pe L'Uxivensirré pe Porriers.

Bisciorakque De L'Uxivensrré pe SrrassourG (Allemagne).

BIBLIOTHÈQUE DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE DE PARIS,

EcoLe SUPÉRIEURE Des SCIENCES p'ALGER, (M. Maice, professeur de botanique). k, avenue de l'Observatoire (VI*).

Facuuré pe Mépecine, laboratoire de parasitologie, Paris (VI®).

Facuuré pes Scenes pe Bonpeaux, laboratoire de botanique (Gironde).

Facurré pes Serexces De Lxon, laboratoire de botanique (Rhône).

Facuiré Des Screxces, Marseille BR SAR

“Herbier Boissier, Chambézy, Genève (Suiss

*Ixsrrrur poraniQue pe Rome (Dir. Profs. Po, 89, Panis- perma (Îtalie).

*Jourxaz or Mycococy (Prof' Kellermann), Ohio Stato Univer- sity, Columbus Ohio. U. S

“Revue mrcoLocique (Dir. M. René Ferry), Saint-Dié (Vosges).

#*Revisra AGroxomIcA, Largo de Andaluz, 16, [o, Lisboa (Por- tugal)

“SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE Lyon (Rhône).

Soctéré »'Hisroire NATURELLE de Loir-et-Cher, Blois.

INSTITUT CENTRAL AMPÉLOLOGIQUE ROYAL-HONGROIS, 10, Attila utca, Budapest [ (Hongrie).

* SOCIÉTÉ IMPÉRIALE ZOOLOGICO-BOTANIQUE DE VIENNE, Wollzeile, 12 (Autriche).

*SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE L'OUEST DE LA FRANCE, Nantes (Loire-Inférieure).

*Soctéré ROYALE BOTANIQUE DE BELGIQUE, Bruxelles.

*SoctÉTÉ BOTANIQUE DE France, 84, rue de Grenelle, Paris (VIe).

*SociËTÉ BoTANIQUuE pes DeEux-SÈvres, Niort.

Tue Lioyo museum axp Lisrary, 224, West Court Str. Cin- cinnati Oh. U,

M. 1e Direcreur de l'Institut national agronomique, rue Claude Bernard, Paris (V*

M. ue Dirgcreur de l'Ecole forestière de Nancy (Meurthe-et-M.).

18 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

M. ze Direcreur de l'Ecole de sylviculture des Barres, par Nogent-sur-Vernisson (Loiret).

M. 1x Dimecreur de l'Ecole nationale d'agriculture de Grignon, par Plaisir (Seine-et-Oise). 1

M. ce Dirgcreur de l'Ecole nationale d'agriculture de Rennes (Ille-et-Vilaine).

M. 1x Dmecreur de l'Ecole nationale d'agriculture de Mont- pellier (Hérault).

M. ce Dirgcrgur de l'Ecole vétérinaire d’Alfort (Seine).

M. 1e Dinecreur de l'Ecole vétérinaire de Toulouse (Haute Garonne).

LABORATOIRE D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALES (Prof Van Tieghem), 63, rue de Buffon, Paris (Ve).

LABORATOIRE DE BOTANIQUE CRYPTOGAMIQUE, à l'Ecole de Phar- macie de Paris, 4, avenue de l'Observatoire (VI*).

LABORATOIRE de BOTANIQUE DE LA FACULTÉ DES SCIENCES de Rennes (Ille-et-Vilaine).

LABORATOIRE DE BOTANIQUE DE L'UNIVERSITÉ D'IASSY, Strada Muzelor (Roumanie).

*Missourr BoranicaL GARDEN Sainr-Louis, M. O. (Prof. Tre- lease), U. S. A

*Nuovo GIORNALO BoTANICO rracrANO (Dir. Doct. Baroni), 19, rue Romaine, Florence (Italie

*Tokyo BOTANICAL MAGAZINE, Tokio (Japon).

*Tne Boraxicaz Gazerre (The University of Chicago Press) Chicago ([llinois). U. S. À.

Sur un nouveau genre et une nouvelle espèce de Myriangiacées, /e Guilliermondia saccoboloides,

Par M. Em. BOUDIER.

EL]

Depuis plusieurs mois déjà, notre distingué collègue, M. Guiriermoxp, m'avait communiqué un petit Champignon ascosporé qui m'avait semblé intéressant et qu'il avait trouvé sur des cultures de crottins dans son laboratoire de la Faculté des sciences de Lyon. Mais vu le petit nombre d'exemplaires reçus et que je n'étais pas parvenu à faire reproduire, je lui en ai redemandé, et avec la plus grande obligeance notre confrère m'a réexpédié en mai de cette année du substratum en question sur lequel j'ai pu trouver, et à tous les âges, nombre de ces petits Champignons qui dépassent rarement 1/2 millimètre de diamètre. J’ai pu l’étudier alors plus complètement et de cet examen il est résulté pour moi que cette espèce m'a paru non seulement nouvelle, mais devoir même former un nouveau genre dans la famille des Myriangiacées Nyl. Yai donc pensé en donner les descriptions et figures.

Guilliermondia nov. gen. e

Receptaculum minutissimum, rotundatum, nitens, 0"%,25 ad O0", 60 latum, fimicolum, è pallidè-ochraceo atrum, ; À no circumdatum, tntus

tuberculo basali carnoso crasse hymenifero et gelatinä spissä immerso instructum. Paraphyses filiformes,thecas superantes et gelino immixtæ. Thecæ, numerosissimæ, primo piriformes, dein rotundatæ, pediculatæ octosporæ, crasse stipitatæ, inde- hiscentes, sed facile diffluentes, et globulos sporarum liberos

20 E. BOUDIER.

relinquentes. Sporæ ellipticæ, juniores hyalinæ, dein fulvæ denique maturæ brunneo-purpureæ, episporio ceraceo irre- gulariter verruculosæ et mutud pressione angulosæ, semper in globulum rotundatum conglutinatæ, sed non sacculo in- clusæ.Gelatina spissa lutea, thecis avulsis cellulosa apparens.

petit genre très curieux a au premier aspect l'apparence d’un petit Saccobolus {mais ilest plus brillant et l’examen anato- mique dénote qu'il n'y a pas de rapports. Sa coupe montre une base charnue tuberculiforme sur laquelle se développe une très grande quantité de thèques pédiculées, placées sans ordre apparent, mais formant une zone hyméniale épaisse plongée dans un gelin de couleur jaune qui les dépasse et est assez consistant pour que les thèques qui en ont été retirées y laissent une empreinte celluleuse. Ces thèques sont mélangées de para- physes grèles et allongées qui les dépassent et traversent la couche gélatineuse supérieure qui sépare la zone hyméniale de la membrane externe qui entoure tout le Champignon.

Bien qu'il n’y ait aucun rapport anatomiq t parlant,entre ce genre et les Saccobolus, ilen a l'aspect extérieur et ses spores par leur couleur, leur agglomération et leur épispore céracé, ne sont pas sans rappeler quelques espèces de ce genre. Je le dédie à notre savant confrère dont les travaux récents sur les levures et l’épiplasme sont bien connus. Il me semble devoir se

lacer dans la famille des Myriangiacées, non loin du genre Phillipsiella dans la classification de Saccarpo, dont il doit former une section phæosporée.

Guilliermondia saccoboloides Boud.

Receptacula minuta, rotundata. sparsa rarius cæspitosa, Qum 95 ad 0». 60 lata, prèmo pallida aut lutea, dein fusca posteaque brunneo-nigra aut badia, nitentia, granuloso- punctata, vix undulata : intus tuberculo carnoso pallido, zond thecarum crassé et gelatiné lute& membrand pellucidä non cellulosé exteriore tecto, ineluso. Thecæ octosporæ, primo piriformes dein rotundatæ ?5-28u latæ plus minusve longe pedicellatæ, pcdiculo 5-84 crasso, inordinatæ, numerosissinæ,

à |

“ns

SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Myrianglacées. 21

indehiscentes, sed facile evanescentes et globulos sporarum relinquentes. Paraphyses graciles, filiformes, simplices aut

: l'amosæ, intus granulosæ, aut vix septalæ, thecas superantes et zonam sterilem gelatinæ penetrantes, 1-2 y sprssæ. Sporæ ellipticæ, conglomeratæ, primo hyalinæ, læves, dein fulvæ, posteaque brunneo-purpurascentes aut badix, episporio ceraceo longitudinaliter subimpresso, verruculoso, mutu« pressione angulosæ, 14-17 w longæ, 8-9 latæ, in £globu- lum rotundatum 22-95 # crassum, semper conglobatæ.

Ad stercus equinum sub vitro servatum reperit Cl. D. Guil- liermond, annis 1902 et 1903.

Cette petite espèce se présente comme des points noirs sail- lants quand ils sont mûrs, jaunâtres ou fauves au début, épars à la surface des fragments végétaux dont se compose le subs- tratum. Ces petits granules ont, comme je l'ai dit plus haut, l'aspect de Saccobolus, maisils sont plus brillants et tout à fait différents à l'examen microscopique. Ils sont en effet entourés complètement par une membrane pellucide et à la coupe on distingue neltement dans leur intérieur, un tubercule basilaire sur lequel s’implantent les thèques formant une zône fructifère épaisse, et plus ou moins longuement pédiculées suivant la hauteur à laquelle elles parviennent. Ces thèques, bien visibles dans les jeunes exemplaires, sont à parois épaisses et jamais symétriquement rangées, elles rappellent celles de certaines Périsporiacées mème de Tubéracées, ne sont pas déhiscen- tes, et se résorbent très promptement, de sorte qu'on ne trouve souvent sur un réceptacle mûr, que de très nombreux glomé- rules d’un brun pourpré plongés dans le gelin, et formés de pores agglomérées au nombre de huit comme elles se trou- vaient dans les thèques.

Ces glomérules ne se dissocient que très difficilement et présentent leurs spores toujours plus ou moins verruqueuses ou anguleuses, par suite de l’inégale répartition de l'épispore céracé qui les recouvre.

On aperçoit même nettement sur celles qui sont détachées les points de contact comme je l'ai déjà indiqué sur le Saccobolus globulifer, V'épispore y étant toujours moins épais. Jamais ces glomérules ne sont entourés d’une enveloppe comme on le voit

22 E. BOUDIER,

chez les Saccoboles. Les paraphyses qui sont très grêles, ne sont jamais en massue, elles dépassent longuement les thèques et pénètrent toute la couche du gélin qui recouvre ces dernières comme un epithecium. Ce gelin, très épais et de couleur jaune, laisse apercevoir des logettes dans lesquelles les thèques se trouvaient. Ce ne sont donc que des empreintes et non de véri- tables loges, le gélin, comme la membrane externe, ne présen- tant pas d'organisation visible. Le tubercule basilaire qui supporte tout l'appareil fructifère seul est organisé et formé de filaments fins et enchevêtrés, J'ai donné à cette petite espèce, un des rares représentants de la famille des Myriangiacées en Europe,le nom de saccoboloides pour rappeler son aspect.

EXPLICATION DE LA PLANCHE LI.

a. Guilliermondia saccoboloides Boud. Aspect à la vue simple. b. Un périthèce moyen grossi 70 fois. c. Autre plus âgé vu de dos, se dans l’eau pour montrer la zone gélatineuse. Grossi 70 f d. Coupe d’un autre D: une petite déchirure de la membrane externe. Même grossissement. e..— Groupe de thèques et paraphyses surmonté de glomérules de spores. Vu à 475 diamètres. f. g. h. Thèques à différents âges, grossies 475 fois. i. j. Paraphyses, extrémités supérieures grossies 820 fois. KE êtres.

(8) n. Spores jeunes dissociées du glomérule, Grossies 820 fois.

Note sur une forme stérile du Dryodon erinaceum,

par M. BOUDIER.

PauLer, dans son Traité des Champignors, décrit à la page 427, tom. Il, et reproduit dans la planche 195, fig. 3 et 4, sous le nom de Houppe des Arbres (Clavaria multicoma), un cham- : pignon que Léverzcé, dans son Iconographie du même auteur, pag. 114, regarde avec raison, comme un champignon qui n’a pas atteint son complet développement. J'ai été à même d’étu- dier, il y a deux ans, cette production, grâce à un bel échan- tillon trouvé sur un orme, près de Poitiers, et que m'avait gra- cieusement envoyé M. Porraurr, professeur à l'Ecole de Méde- cine de cette ville. Dans l'examen que j'ai pu en faire, j'ai conslaté que le spécimen en question qui ne mesurait pas moins de 12 centimètres de hauteur sur autant de largeur, se présentait sous forme d'une masse charnue, turbinée, couverte dans sa partie supérieure, d’une multitude d’aiguillons, enche- vêtrés les uns dans les autres et formant une apparence de chapeau arrondi, hispide, mamelonné, d’une couleur ochracée pâle, devenant ensuite plus moins rougeàtre et ayant assez l'aspect d'un choux-fleur. La partie basilaire qui ne porte pas d’aiguillons est épaisse, pâle ou blanchâtre et formée de fais- ceaux ramifiés supérieurement, soudés ensemble, ce qui donne

ied une apparence sillonnée. La coupe montre une chair pleine, fibrillo-charnue, dans laquelle se voient très distincte- ment les faisceaux filamenteux dont elle est formée, et qui, bien visibles déjà extérieurement, se ramifient davantage à l'extrême sommet, tout en restant soudés dans toute leur étendue, et formant ainsi la partie piléiforme. Les ramifications de ces faisceaux se terminent par un bouquet d'aiguillons divariqués, d'environ 5 millimètres de longueur, simulant les

24 E. BOUDIER.

aiguillons des Hydnes, mais qui ne présentent pas à l'examen microscopique, traces de basides. et seulement, on trouve des sporules de 5 à 7 » de diamètre arrondies, avec une goutte- lette centrale. Ces sporules me semblent donc plutôt devoir être rapportées à des conidies, quoique je ne sois pas arrivé à voir exactement comment elles sont fixées sur les filaments.

Leur similitude avec de vraies spores, pourrait peut-être les faire considérer comme s'étant développées sur des basides normales, mais, comme malgré mes recherches. je n’ai pu en voir aucune, je suis forcé de regarder ce champignon comme une forme stérile ou conidifère que j'ai pensé, tout d’abord, à rapprocher de l'Hydnum erinaceum. Je dois dire pourtant que Ricnox, dans le Bulletin de la Société botanique de France, tom. XVIII, pag. 181 et pl. 4, a décrit et figuré des conidies intracellulaires dans cette espèce, qui diffèrent de celles que j'indique, par leur forme moins arrondie et leur situation,

J'ai dit plus haut que les aiguillons n'avaient pas de partie hyméhnifère, ils sont en effet formés par des hyphes PER plus ou moins cloisonnées, quelquefois toruleuses, de 3 à de diamètre. Elles ne sont donc que les divisions ultimes 4

rameaux qui tous se terminent à une hauteur uniforme, formant une tête arrondie, couverte par les fimbriations plus ou moins raides ou flexueuses, simulant des aiguillons peu colorés, mais qui donnent principalement la teinte que l'on remarque.

Cette intéressante végétation ressemble assez bien à une clavaire à gros tronc épais dont les rameaux très courts et très nombreux, seraient très divisés au sommet, comme l'avait pensé PauLer, mais elle se rapproche encore mieux d’un #/ydne resté stérile et que cet état aurait modifié. C’est cette opinion que j'ai cru devoir donner à notre excellent collègue en lui indiquant que je ne serais pas étonné d'y voir une forme de l'Hydnum (Dryodon) érinaceum.

Quelques semaines après, je recevais une lettre de lui, con- firmant mon appréciation et m'annonçant qu'on venait de retrouver sur le même arbre, des exemplaires normaux de cette dernière espèce, dont les spores sont en effet semblables aux sporules rencontrées, Le doute n'était donc plus possible

PR

Supplément au fascicule. Décembre 1904.

SOCIETÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

(Pour la propagation de l’Étude des Champignons) 84, rue de Grenelle, PARIS-VII

&-—

MONSIEUR ET CHER CONFRÈRE,

Conformément à l’article 10 des nouveaux Statuts, le Bureau de la Société a l'honneur de vous adresser ses propositions relativement aux élections annuelles qu se feront le Jeudi 2 Février 1905.

Le Secrétaire général et le Trésorier ne sont rééligibles que pour l'année 1906.

Les Secrétaires et PArchiviste sont nommés par les membres présents à la séance.

Le vote par correspondance est admis dorénavant pour Pélection des Vice-Présidents et du Président.

Nous vous prions done de vouloir bien retourner le bulletin de vote ci-contre, et nous vous rappelons que le Président doit étre choisi parmi les Vice-Présidents sortants.

Veuillez agréer, Monsieur et cher Confrère, l'expres-

sion de nos sentiments les plus confraternels.

Le Président sortant, Le Secrétaire général, D' DEracroix. E. PErRor.

TE vTr,

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE É

TABLEAU INDICATIF DES JOURS DE SÉANCE Année 1905

enelle, le 1°" Jeudi de chaque mois 2

Les séances se tiennent à Paris, 84, rue de Gr à 1 heure 1] Janvier Février Mars Avril Kai Juia Septembre! Octobre | Novembre! Décembre à | Remis au | | | | EU Re DE On Seau

oi 2.2.6) 4: | | |

j

Les champignons envoyés à chaque séance seront nommés par une commission spéciale

SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

à

Élections du Jeudi 2 février 1905

=

Vore PAR CORRESPONDANCE

—— #08

PROPOSITIONS DU BUREAU SORTANT

Président : M. Max. RADAIS. professeur de crypto- gamie à l'Ecole supérieure de Phar-

macie de Paris.

Vice-Présidents : M. MATRUCHOT, professeur-adjoint

à la Sorbonne ;

M. DUPAIN, de îïa Mothe-St-Héray

Deux-Sèvres).

ces Détacher cette np et l'envoyer sous enveloppe fermée, portant la mention « ns », à M. le Président de la Société ique ne France, 84, rue es Grenelle, PARIS-vrr.

DU Drydon erinaceum, 25

et j'ai pensé intéressant de faire connaître cette particularité, d'autant plus que récemment, le regretté D' Quéer, dans son XII supplément, paru en 1902, dans les mémoires de l'Asso- Ciation française pour l'avancement des sciences (Congrès d’Ajaceio, 1901), décrit et figure sous le nom de Dryodon jura- num, une production qui me semble devoir se rapprocher beaucoup de celle que je décris, à moins que ce ne soit une production similaire du Dryodon coralloides, ou peut-être l'Hydnum alpestre, Pers. que je ne connais pas ; le bois sur lequel il a été rencontré n'étant pas le même. Toutefois, la couleur semble devoir les rapprocher, :

À propos de ce 22° supplément de Quéer, je crois devoir indiquer aussi que le Collybia que notre regretté ami y décrit sous le nom de badia est certainement le mème que celui que j'avais décrit en 1900, dans le fascicule du Bulletin de la Société mycologique de France, sous le nom de Collybia Benoïstit, nom qui est par conséquent antérieur et doit être adopté.

Le Spinalia radians 2. et sp. nov. et la série des Dispirées,

Par M. Paul VUILLEMIN.

En étudiant d'anciennes préparations de Mucor fragilis Bainier, attaqué par le Piptocephalis Le Monnieriana Vuill., j'ai observé un petit Champignon qui paraissait vivre aussi aux dépens du Mucor, et j'y ai reconnu le type d’un genre nouveau. Je propose de le nommer Spinalia, du nom de la localité dont il provient et en souvenir du berceau de la Société mycologi- que de France, qui tint sa première réunion à Epinal.

D'un thalle peu apparent part un long stolon rampant sans cloison, se dilatant progressivement et se redressant en un tube fructifère renflé en boule au sommet. Le protoplasme, jaunâtre. grossièrement granuleux, est étroitement appliqué à la mem- brane, qui est indistincte aux plus forts grossissements, tant que le tube est plein. Le stolon se vide à mesure que les spores se développent et devient alors très difficile à suivre. Un stolon jeune, aboutissant à un pédicelle de 1204 de haut, cou- ronné par une tète naissante de 12x de diamètre, mesurait 2192. de long, sans compter la portion ascendante qui fonc- tionne comme pédicelle sans être d'ailleurs séparée de la portion rampante par une ligne de démarcation tranchée."

Le calibre du stolon s'élevait peu à peu de 1y5 à l’origine à Au à l'extrémité fructifère.

Sur tout ce long trajet, le tube ne présente primitivement, ni cloison, ni ramification, pas plus dans sa portion couchée que dans sa portion redressée.

Ces dimensions répondent à la er On trouve des fruc- tifications beaucoup plus chétives (Fig. 2 et 12); ce sont des avortons.

1 À Ë

LE Spinalia radians. 27

Quand la tête a atteint son diamètre maximum, qui ne dépasse pas 15 à 30y, elle émet sur toute sa surface, sauf à la base, des bourgeons serrés.

D'abord hémisphériques (Fig. 2} ces excroissances s'allongent (Fig. 3) et deviennent ovales (Fig. 4’. Elles mesurent 4,35 à 5u 66 de haut sur 1,75 à 2x 75 de large. À ce moment, la fructifica- tion ressemble à s'y méprendre à un Œdocephalum dont le pédicelle serait dilaté de bas en haut et dépourvu de cloisons.

Cette apparence est passagère. L’excroissance ovale est à peine constituée que son sommet devient conique et donne par bourgeonnement une nouvelle vésicule. Le bourgeonnement est d'ordinaire simultané sur toutes les vésicules primaires (Fig. 5) ; quelquefois il est successif, et l’on voit côte à côte tous les stades de la formation des vésicul ires (Fig. 6). Celles-ci s'allongent, prennent sensiblement la forme et les dimensions de leur support (Fig. 7) et tombent aussitôt (Fig. 8). Les vésicules primaires remplies d'un protoplasme dense se détachent à leur tour et laissent sur la surface chauve de la tête de faibles saillies disposées en quinconce. Ces traces d’in- sertion sont très pâles et très dificiles à distinguer (Fig. 9).

La tête dépouillée se flétrit (Fig. 10); les restes du proto- plasme s’isolent des portions vides par des cloisons rarement renflées au milieu. Le cloisonnement, comme chez les Muco- rinées, est secondaire et cicatricial. Des rameaux se forment en divers points du stolon et du pédicelle et jusque sur la tête (Fig. 13 et 14). Si la vitalité est suffisante, ils peuvent même s’allonger en pédicelles adventifs terminés par une tête fertile (Fig. 14).

Les organes cadues ont l'aspect et la structure des spores. Ils en ont évidemment la fonction, bien que la germination n'ait pas été observée. Une fois isolées, les vésicules primaires et les vésicules secondaires ne se distinguent plus lesunes des autres; leur membrane s’est également épaissie.

Nous ne connaissons pas d'Hyphomycète caractérisé, comme le Spinalia, par une tête chargée d'éléments sporogènes réduits chacun à deux spores nées en direction basifuge. A peine pourrait-on invoquer une lointaine analogie avec le Sta- chybotrys Corda ; mais dans ce genre de Dématiées, la tête est rudimentaire et les deux articles des ramuscules qui en partent

28 P, :VUILLEMIN.

sont hautement différenciés en stérigmate et en spore. D'ailleurs par sa structure générale le nouveau genre est non pas un Hyphomycète, mais un Siphomycète, c’est-à-dire un Phyco- mycète connu seulement à l’état conidien.

Parmi les Phycomycètes, les Mucorinées sont le groupe dont le Spinalia se rapproche le plus par son facies et par son mode de végétation. Le genre Choanephora notamment possède, outre des zygospores et des sporocystes, des appareils conidiens dont la tête est couverte de ramuscules sporogènes. Le segment inférieur du ramuscule est lui-même renflé au sommet et porte des spores nombreuses au lieu de la spore unique du Spénalia. L'appareil conidien tend à prendre une place prépondérante dans le développement des Choanephora et, d'après M. Roland Tuaxrer, le Rhopalomyces cucurbitarum est un Choanephora poussant uniquement sous cette forme. Cette espèce concorde avec les Choanephora authentiques non seulement par la dis- position générale de la tête fructifère, mais encore par la forme des spores, leur membrane sombre non incrustée d'oxalate de calcium. On remarquera que la tête fructiière est portée sur un poste Faple chez le À. cucurbitarum, au lieu du pédicelle dichotome des phora ; de plus, le segment capité qui

orte de spores est caduc comme lis. Sans démentir les affinités que Tuaxrer a judicieusement établies entre le Rhopa- _lomyces cucurbitarum et les Choanephora, ces deux différences dans le seul appareil reproducteur connu nous font penser qu'il est prématuré de les confondre dans un même genre. Nous préférons laisser le À. cucurbitarum parmi les Siphomycètes à côté des Rhopalomyces et le désigner sous le nom de Choa- nephorella cucurbitarum. Ce nom, tout en rappelant sa parenté probable, ne préjugera pps les caractères des fructifications

encore inconnues.

Le genre Cunninghamella Matruchot, qui ut parmi les Siphomycètes les allures des Œdocephalum parmi les Hyphomycètes, est plus éloigné des Choanephora. Dans l'espèce type, probablement identique à l'ŒÆdocephalum echi- nulatum Thaxter, la fructification possède une ramification nettement latérale et non dichotomique ; les spores sont inco- lores et hérissées d’aiguilles d’oxalate de calcium,

LE Spinalia radians, 29

e Spinalia ressemble au Cunninghamella plutôt qu'aux Choanephorella et aux appareils conidiens des Choanephora, puisque les spores sont incolores et que la ramification, rare d’ailleurs, se produit suivant le type monopodique. L'absence de cristaux calcaires, comme le port de la plante, nous engage à chercher plutôt ses affinités du côté des Céphalidées.

Eliminant les Péptocephalis et les Syncephalis, qui ont pour Caractère habituel la dichotomie des filaments fructifères (pédi- celles, crampons et stolons), nous retiendrons comme termes de comparaison les genres Syncephalastrum et Dispira.

Dans ces deux genres, les spores, au lieu d’être rassemblées dans un sporocyte compact comme chez les Mucor, sont dissé- minées sur un vaste espace, grâce à la ramification aérienne des pédicelles dont les dernières branches, renflées en tête, portent de nombreuses baguettes oligosporées (mérisporocys- tes). Chez les Syncephalastrum, les baguettes fertiles sont directement insérées sur la tête; chez le Dispira americana dont les affinités mucoréennes ont été mises hors de doute par M. Tuaxrer, les baguettes disporées y sont rattachées par l'intermédiaire d'articles stériles, mais caducs à la manière des spores.

M. Vax Trecnen ne s'est pas expliqué sur le développement des spores chez le Dispira cornuta ; il est à présumer qu'à cet égard l'espèce française concorde avec sa congénère amé- ricaine,

Dans le Dimargaris cristalligena au contraire, dont les fructifications reproduisent les caractères essentiels des Dispira avec leurs chapelets de spores reliés à la tête par des articles stériles, M. Van Trecnem dit expressément que les spores nais- sent en direction basifuge, comme leurs supports stériles, mais caducs, naissent sur la tête

En passant du Dispira americana aux Dimargaris, nous assistons ainsi à la transformation directe des spores engaînées à développement simultané aux spores nues à développement basifuge, des cystospores aux conidies. Cette transformation est une conséquence très simple du progrès des adaptations anémophiles. Le sporocyste a bourgeonné pour transmettre son plasma sporogène à des rameaux plus nombreux, plus petits,

30 P. VUILLEMIN.

dispersés dans un espace plus vaste et plus facilement dissé- minés par les agents extérieurs; les premiers bourgeons ont bourgeonné à leur tour jusqu'à ce que les produits du morcelle- ment du sporocyste primitif soient tombés aux dimensions d'une spore. Alors la double membrane qui protège encore les spores du Dispira était un vestige superfluet l'accélération évolutive qui transforme les bourgeons de Dimargaris en spores fertiles est une économie toute pure.

Le Spinalia présente un phénomène de mème ordre. Si nous jetons les yeux sur les figures que M. Tuaxrer a consacrées à l'illustration du développement des fructifications du Dispira americana, nous constaterons que les figures 3, 4et 5, qui représentent la formation des deux étages d'articles stériles sur la tête du Dispira, reproduisent, abstraction faite du nom- bre et de la dimension des éléments, les figures 2, 3 et 7 du Spinalia.

Au cours du développement, les 2 articles issus de la tête des Spinalia se comportent vis-à-vis l'un de l’autre comme un stérigmate et une spore; mais comme ils gardent l’un et l'autre une abondante provision de matière vivante au lieu de la transmettre à de nouveaux bourgeons, ils restent aptes à jouer le rôle initial de spore qui, chez les Dimargaris et les Dispira, n’est plus attesté, dans les rameaux stériles, que par leur caducité.

Les affinités du genre nouveau restent donc circonscrites entre les genres Dispira, Dimargaris et Syncephalastrum.

Les quatre genres ont des membranes très délicates, sans trace d'incrustation calcaire, un protoplasme pâle ou jaunâtre ; la fructification a pour réceptacle une tête relativement volumi- neuse dans laquelle la substance vivante s'atcumule comme dans le renflement qui doit contenir les spores d’un Mucor d'un Mortierella. Mais cette accumulation est transitoire et le protoplasme passe dans des rameaux auxquels est transmise la fonction sporogène.

Dans les genres Syncephalastrum et Dispira, le développe- ment des spores est simultané d haque baguette sporogène; dans les genres Dimargaris et Spinalia, il est successif et basifuge.

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LE Spinalia radians, R +:

Chez les Syncephalastrum et Spinalia, les cellules fertiles fonctionnant comme spores sont insérées directement sur la tête ; chez les Dispira et Dimargaris, elles y sont rattachées par l'intermédiaire de cellules stériles.

Les cellules stériles qui portent les chapelets nus de spores basifuges de Dimargaris ou les files engaïînées de spores simultanées de Dispira ont la même fonction que les stérigma- tes des Hyphomycètes, mais leur caducité démontre leur homologie avec les éléments fertiles.

Chez le Spinalia, les deux cellules qui composent chaque rameau fertile présentent un certain degré de différenciation physiologique : l’inférieure manifeste déjà son caractère de support en formant la seconde cellule par bourgeonnement de son sommet et en restant en place, mème après la chute de la spore née après elle. Elle garde néanmoins la structure et la fonction des spores.

Les Dispira et Dimargaris s opposent encore aux deux autres genres par les cloisons qui apparaissent de bonne heure et s'échelonnent régulièrement le long des divers axes; mais on ne doit y voir que des produits d'adaptation, des membranes de consolidation comme on en rencontre chez les Mucorinées richement ramifiées, telles que les Piptocephalis. Une telle adaptation n’a pas eu l’occasion de se produire chez le Spinalia, dont l'axe très grêle rampe sur le sol ou prend un point d'appui sur les moisissures qui l’enlèvent comme une liane ; il est d’ailleurs le plus souvent simple. Les cloisons sont aussi rares et aussi irrégulières chez les Syncephalastrum pour un motif inverse : les trones et les branches solidement implantés s’atté- nuent de la base au sommet ; la solidité des parois, jointe à la turgescence du contenu, maintient l’équilibre du système.

Les quatre genres Dispira, Dimargaris, Syncephalastrum et Pal présentent entre eux des différences moins essen- telles qu'à l'égard des autres Champignons. Ils s’enchaînent assez naturellement pour constituer une série, dont la place dans l'ordre des Mucorinées ainsi que l'importance systémati- que (famille, tribu, etc.) reste à déterminer. Nous lui donne- rons le nom du genre le plus complètement connu : ce sera la Série des Dispirées, à laquelle se rattachent sans doute les genres Martensella, Coemansia et Coemansiella.

32 P. VUILLEMIN.

Les caractères de la série sont les suivants: filaments con- tinus ou munis de cloisons dans les parties qui ont besoin d’un soutien mécanique. Protoplasme pâle entremêlé de gouttelettes réfringentes. Appareil fructifère souvent traçant à l'origine, muni de ramifications latérales, parfois restreintes, parfois compliquées. Rameaux fertiles naissant sur la plus grande partie d'une tête persistante, continue avec le pédicelle. Elé- ments sporogènes donnant des spores, tantôt engaînées à déve- loppement simultané, tantôt nues à développement basifuge.

Tendance à la différenciation de la base des rameaux sporo- gènes en supports stériles.

Voici maintenant la diagnose du genre et de l’espèce que nous nommerons radians pour exprimer l'aspect des têtes fertiles.

Spinalia gen. nov.

Filaments continus; cloisons cicatricielles dans les tubes épuisés. Axe fructifère très long, rampant ou. grimpant, redressé en pédicelle.

Ramification latérale, rare et tardive, donnant parfois des pédicelles secondaires.

Tête chargée de rameaux rayonnants, réduits à deux arti- cles nés en direction basifuge ; le premier formé, tout en gar- dant le protuplasme dense et la caducité des spores, révèle un début de différenciation en stérigmate en persistant plus longtemps sur la tête que l'article terminal.

Spinalia radians sp. nov.

Caractères du genre. Tête sphérique de 4 à 30u de diamètre, présentant à la base une dilatation en entonnoir dépourvue d’appendice, couverte de rameaux serrés sur le reste de sa surface. Les deux articles de chaque rameau sont subégaux et mesurent de 4,35 à 6,75, sur 1,75 à 3y. Toute la plante est jaunâtre.

Trouvé à Epinal le 17 avril 1900, sur la sève s'écoulant de la souche d'un Bouleau récemment abattu, en compagnie du Mucor fragilis et du Piptocephalis Le Monnieriana.

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LE Spinalia radians, 33

EXPLICATION DE LA PLANCHE I.

NOTA. Toutes les figures ont été dessinées à la chambre claire avec l'objectif Zeiss 2 mm. et les oculaires 12 et 4. Elles sont réduites par la photographie : fig. 4 à 12, de 2.300 à 1.300 diam., 13 et 14, de 800 à 452 diam.

Fig. 1. AE avant la RAA des Re fertiles. Une légère rétrac- tion du p P pp ténuité de la membrane, chiflonnée sur les côtés.

Fig. 2. Apparition des rameaux fertiles sur une petite Oui Le contenu dense n’a pas été ombré dans cette figure ni dans les figure

, 9, 6. Fig. 3 et 4. Deux stades du développement des articles basilaires (Coupe pee méridienne). Fig. 5. Apparition de CHR LES (Coupe optique Rrrarion Fi Cas exceptionnel dans lequel le bourgeonnement n’est pas simul- tané sur tous les articles basilaires (Coupe optique méridienne, ainsi que be les fig. 7 et 8). Fig. 7. Développement complet des deux articles de chaque rameau. Fig. 8. Chute de l'article terminal. La tête est vidée Fig. 9. Tête dépouillée avec quelques cépéstitéé d'insertion des rameaux, Fig. 10. Tête flétrie entourée d'articles sporiformes, Fig. 41. Un article basilaire bifide (par concrescence). PA 12. Fructféation coAuse ne A LS que deux rameaux. On nsidérable du col en nié Fig. 48. Rameau rm naissant eme sur la tête, après la chute ores. Fig. 14. Rameaux dont l'un a donné un pédicelle et une tête secondaires,

"EU : | Er 76 # + # 1 TA |

Sur la déhiscence des périthèces du Rosellinia necatrix (R. Iart.) Berlèse,

Par M. PRILLIEUX, de l'Institut.

L'un des champignons parasites les plus dangereux et les plus communs qui attaquent les racines des plantes vivaces, arbres fruitiers, vignes, etc., est celui que R. Harrie a très bien étudié sous le nom de Dematophora necatrix. C'est lui qui cause le plus souvent la maladie que les vignerons du Midi appellent le Pourridié, lui encore qui, aux environs de Paris, dévaste les espaliers de pêchers dans les jardins de Montreuil, etc.

Comme beaucoup d'autres champignons parasites ayant une vie souterraine, le Dematophora ne se montre, le plus souvent, que sous sa forme végétative ; sur les Souches dépérissantes que le pourridié a envahies, on trouve le mycélium que l'on peut distinguer à certaines particularités de structure aujourd’hui bien connues, mais il est toujours stérile. C'est seulement à la surface des parties souterraines de souches mortes depuis long- : temps et sur lesquelles le Dematophora continue de vivre en saprophyte, qu'il produit les fructifications conidiennes découvertes et très bien étudiées par R. Harrie, et c'est pour cette forme conidienne bien caractérisée qu'a été créé le nom de Dematophora {|1).

Jusqu’en 1891, on ne connaissait de ce champignon aucune autre forme de fructification. R. HarriG avait vainement cherché sur le mycélium du Dematophora des fruits ascopho- res ; il en soupçonnait cependant l'existence et avait mème fait cette remarque profonde que le Dematophora necatrix a, tant

(A) Ro8, HarriG. Untersuchungen aus dem forstbotanischen Institut, IF, 1883. Ibid., p. 1%.

DES PÉRITHECES pu Rosillinia necatrix. 35

par ses conidies et leur mode de développement sur les fila- ments fructifères que par l'organisation de ses cordons mycé- liens, une ressemblance si grande avec le AÆosellinia quercina étudié par lui dans un mémoire précédent, qu'il y avait lieu de supposer qu'il est la forme conidienne d'un champignon appartenant au genre AÆosellinia à un genre voisin.

Ce n'est que plusieurs années après le beau mémoire de R. HartiG que M. Viara vit pour la première fois, sur un pied de vigne tué par le pourridié, conservé depuis long- temps en observation dans son laboratoire de l'Ecole d’agri- culture de Montpellier, apparaître des périthèces au milieu des fructifications conidiennes du Dematophora necatrix. M fit du pourridié et de l'histoire complète du Dematophora neca- trix le sujet d’un important travail qui fit connaître ces péri- thèces que nul n'avait encore vus.

Leur structure ne lui parut pas justifier la supposition faite par R. Hanric. Il vit dans les fruits ascophores du Demato- phora des conceptables indéhiscents comparables à ceux des Tubéracées et contenant à leur intérieur des asques au milieu d’un tissu filamenteux qu'il désignait sous le nom de gleba.

Sans avoir pu observer ces conceptacles et ne les connais- sant que par les figures et les descriptions de M. Vrara, Bsnièse a donné des faits exposés par M. Vrara une inter- prétation toute différente (1). Etudiant la structure des périthèces du Rosellinia aquila, il avait été frappé de la grande analogie qu'ils présentent avec ceux du Dematophora figurés par M. VraLa et il établit avec la plus grande vraisemblance que les pré- tendus filaments de gleba devaient être des paraphyses filifor- mes très longues, et qu'une particularité singulière d'organisa- tion de l'extrémité des asques décrite sous le nom de chambre à air n’était sans doute rien autre chose que le bouchon solide figuré déjà par Harric dans le Æosellinia quercina et observé par lui-même dans le Rosellinia aquila.

L'observation directe des périthèces du Hoeellinis {(Demato- phora) necatrix m'a permis de confirmer entièrement les vues de Berlèse.

(1) BERLÈSE, Rapporti tra Dematophora e Rosellinia. Rivista di Pato- logia vegetale. Vol. I, 1892,

36 M. PRILLIEUX,

Depuis plusieurs années, j'avais tenu dans des conditions d'humidité convenables dans le jardin de la Station de Patho- logie végétale des tronçons de racines de divers arbres fruitiers tués par le mycélium de Dematophora necatrix. Is se sont à maintes reprises couverts d'un gazon de fructifications conidien- nes et enfin elles ont produit des périthèces que j'ai pu étudier.

Comme l'a observé M. Vraza. les périthèces sortent de la croûte stromatique qui a déjà porté des conidiophores. [ls se forment dans le feutrage des filaments mycéliens bruns qui cou- vrent les racines mortes depuis longtemps.

Ils se montrent nombreux, pressés les uns contre les autres, entourés des débris des arbres conidiophores ou au milieu d'arbres encore chargés de conidies. Ils sont assez gros, mesu- rant environ un millimètre et demi de diamètre, globuleux, un peu déprimés à leur sommet, au centre duquel se montre une papille ostiolaire, saillante. Ils sont d'un gris brunâtre ; la papille est noire et entourée d’une auréole noirâtre.

Ces périthèces ont une paroi double : l'extérieure est carbo- nacée, dure et friable ; l’intérieure, tendre et souple, forme une sorte de sac blanchâtre qui contient les paraphyses et les asques dirigés en rayonnant de la périphérie vers le centre.

Les paraphyses sont filiformes et très longues; les asques pédicellés et filiformes, allongés, ne se distinguent pas aisément à l’état jeune des nombreuses paraphyses au milieu desquelles ils se développent. A leur intérieur se for- ment les spores, au nombre de 8 par asque, qui sont disposées en une file longitudinale. Elles sont en forme de navette un peu arquée, plus bombée sur une des faces et d’un brun noir quand elles sont müres. pi

De très bonne heure, avant la formation des spores, il se produit dans la paroi de l'extrémité de l’asque un point colo- rable en bleu par l’iode; puis il se forme latéralement un épais- sissement annulaire, de même colorable en bleu par l’iode, et ainsi se constitue cette sorte de bouchon déjà figuré dans le Rosellinia quercina et le Rosellinia aquila par R. Hanri et

‘par Bercëse.Cette coloration en bleu par l’iode de l'extrémité des asques permet de les distinguer quand, encore très jeunes, ils se confondent facilement avec les paraphyses qui les entourent.

DES PÉRITHÈCES DU Rosellinia necatrix. are

À la maturité, les paraphyses et les parois des asques se gélifient. La file noire des spores, entourée de l’asque gélifié et ayant à son extrémité le bouchon bleuissant par l'iode qui résiste à la gélification, glisse entre les paraphyses gélifiées vers le centre du périthèce. Si on le brise alors,on voit tout son contenu formant une masse mucilagineuse, au centre de laquelle sont amassées des lignes noires formées par les files de spores mûres.

Comment se fait l'expulsion de ces spores hors des péri- thèces ?

J'ai vainement cherché à m'assurer de l'existence d’une ostiole régulière dans la papille qui marque le sommet du péri- thèce, et cependant dès le milieu de juillet, j'ai constaté à main- tes reprises la présence à l'extrémité de cette papille d'une petite masse noire arrondie que le microscope montrait formée par l’agglomération de spores mûres, expulsées de l'intérieur du périthèce à l'état de matière molle et pâteuse.

D'autre part, j'ai observé sur des périthèces mürs placés dans un milieu extrêmement humide, tantôt au sommet, tantôt sur le côté ou à la base, une grosse goutte globuleuse de ma- tière mucilagineuse transparente et laissant voir en son milieu de nombreuses files noires de spores que l'on distingue bien à la loupe.

Parmi les périthèces mürs on en trouvait de vides, ouverts par de grandes crevasses. En faisant passer d'un milieu très humide dans un milieu sec des périthèces mûrs, j'en ai vu quelques-uns portant au sommet de leur papille un bouton de spores noires se briser spontanément en se desséchant.

La paroi des périthèces se fendille très aisément. {1 semble que le plus souvent, dans les conditions ordinaires, c'est dans le tissu de la papille que se forment de petites crevasses par sont expulsées les spores entourées de mucilage à l'état de matière pâteuse, mais on voit aussi de ces petites fentes se produire en bien d’autres points de la paroi; souvent alors ces fentes s'étendent et forment de grandes crevasses qui par- tagent la coque en valves irrégulières.

À l'arrière saison, on trouve tous les périthèces vides et sou- vent brisés.

38 M. PRILLIEUX.

J'ai pensé qu'il était bon de faire bien connaitre par des dessins faits d'après nature, ce procédé singulier d'ouverture par crevasses et rupture de la paroi des périthèces que l’on a pu considérer comme indéhiscents.

Je n'ai rien à dire des pycnides du Dematophora figurées et décrites par M. Vraua. Je n’en ai pas observé sur les bois qui ont produit en abondance à plusieurs reprises des conidiopho- res et des périthèces à la Station de pathologie végétale.

EXPLICATION DES FIGURES DES PLANCHES II1 ET IV.

1.— st morte d’abricotier couverte de perithèces de Rosellinia neca-

2.— hr de re et conidiophores (Dematophora) à un faible grossissemen

3.— Conidiophores & Dematophora plus grossis.

&.— Périthèce de Rosellinia necatriæ vu de côté.

5.— Périthèce vu en dessus avec un amas aplati de spores noires à son

sommet. 6.— Deux Heraus vus de côté portant au sommet de leur papille des boutons noirs, formés de spor 7:89. Ses du périthèce par sont expulsées les spores entourées de mucilage à l’état pâteux 10.— Papille du sommet d’un périihèeé plus grossie montrant sur une coupe les crevasses à travers lesquelles sont expulsées les spores 41.— Armas de spores expulsées par les crevasses du sommet de la papille. 2.— Spores müres à un plus fort grossissement, 43, 14, 15, 16.— Masses globuleuses de mucilage contenant à l’intérieur des et noires de spores sortant par des crevasses de la paroi des péri-

ces. 47.— Les vide ouvert par de grandes crevasses, vu en dessus 48.— Périthèce dont la paroi est coupée par une grande fente,vu de côté.

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MISCELLANÉES MYCOLOGIQUES,.

Sur le Cantharellus cibarius Fr., forme C. neglectus,

Par M. SOUCHÉ.

M. B. Soucné a observé dans la commune de Pamproux (Deux-Sèvres), le long des fossés des routes, ou dans les che- mins, un Cantharellus qui, à première vue, ne peut être confondu avec le type.

La couleur est uniformément plus pâle, d'un jaune citron : l'odeur est nulle ou peu s'en faut, même à l'état adulte. Le chapeau est plus mince, étalé ou rabattu, très rarement un peu en coupe ; les lames sont moins décurrentes, et, à l’état adulte, elles sont d’un gris violacé pâle. Le pied, en elou, est bien plus

rêle.

Est négligé ou considéré comme suspect par les nombreux amateurs de Chanterelles. 11 est cependant comestible, mais sans parfum.

Ce champignon existe aussi dans quelques communes du sud des Deux-Sèvres et toujours sur les talus, il est récolté pour la table dans cette région.

M. le D' X. Gizcor l'a découvert à nouveau dans la forêt de Vouvant, dans le fossé de la route, lors de l’excursion du 13 octobre 1903.

Des échantillons de Fun provenances ont figuré à l'Expo- sition de Niort le 14 octobre, à celle de Lusignan le 15 et à celle de Poitiers le 18.

M. Boupter ne croit pas à une espèce nouvelle mais seule- ment à une forme nouvelle.

Enquête sur les cas d’empoisonnements par des champi- gnons, relevés dans les journaux en 1903,

Par M. B. SOUCHÉ.

Pessac (Gironde).— M. Jean Dicxaw, de Pessac, son fils Georges, 10 ans, et sa fille Georgette, 7 ans. mangent des champignons. Ils se sentent empoisonnés. sont Et « éner- giquement » par le D' Sayous.

Le 19 août, mort du père et du fils.

(Les journaux du 20 août).

Ecrit à la mairie de Pessac, le 23 août. La réponse ne m'est pas parvenue.

Bru (Vosges\.— La famille Hexreaux, de Bru, composée du père, cultivateur, de la mère, d’une fille et d'un jeune garçon, a été empoisonnée par des champignons. Le père et la fille sont morts deux jours après, le fils quatre jours après l’ingestion. La mère vient de succomber.

(Les journaux du 21 août).

Écrit au Maire de Bru, le 23 août.

Le Secrétaire de la mairie, le 30 août, annonce l'envoi non parvenu de six des champignons qui ont occasionné l'empoisonnement, et conseille de s'adresser au D’ Lardier, de Rambervillers, qui a soigné les victimes.

Le Lanpter a bien voulu donner les renseignements sui- vants : Jeudi, 13 août, dans la soirée, cueillette des champi- gnons par la fillette, onze ans. La mère les prépara pour le repas du soir, sans savoir s'ils étaient bons ou mauvais.

Le père, la mère et la fillette en mangirent. Le père, âgé d'une cinquantaine d’années, eut le soir même des vomisse- ments et de la diarrhée, Mais le lendemain, il s’en fut fauciller

DES CAS D EMPOISONNEMENTS. Al

son avoine Comme s’il n'avait pas été malade. La mère, qui n'avait pas élé incommodée, s'en fut à Raon où, prise de vomis- sements, elle alla consulter un pharmacien. Elle put cependant revenir à pied à Bru, et faire ainsi 15 kilomètres.— Mais, dans l'après-midi du vendredi, les symptômes de l’'empoisonne- ment saccentuèrent chez toutes les personnes qui avaient mangé de ces champignons. Malgré les soins prodigués, la petite fille mourut dans la matinée du samedi 15 août. Un enfant de trois ans, qui avait mangé une grenouille cuite au milieu des champignons, présentait lui aussi, des symptômes d’em- poisonnement. Le père, la mère et ce dernier enfant, ont suc- cessivement succombé, malgré tous les soins, et les injections sous-cutanées d’atropine.

e D' Larpier, dit que le champignon qui a occasionné ce quadruple empoisonnement est l'Amanite phalloïde /Amanita Phalloides. |

Blainville-sur-l'Eau (Meurthe- et -Moselle). La famille Munrer, de Blainville-sur-l'Eau, composée du père, de la mère et de cinq enfants, mangeait à son souper, le vendredi 21 août, des champignons cueillis dans les prés. Dans la nuit, la mère fut prise de coliques. Elle absorba une quantité de lait ; c'est ce qui la sauva. Le mari, malade à son tour, prit, lui, du café et du rhum. [1 expirait le 23 août, dans d’atroces souffrances. Un des enfants, âgé de trois ans, mourut quelques heures plus tard. Les autres sont en danger.

(Journaux du 26 août.

Ecrit au Président de la Société des Sciences de Nancy et au Maire de Blainville-sur-l Eau.

Le 4 septembre, M. le Maire répond que la veuve Muxrer, entre en convalescence et ne se rappelle pas les espèces de champignons qui avaient été eueillis en forêt par l'aîné de ses enfants, lequel connaissait cependant assez les espèces ordi- naires comestibles. Elle croit plutôt que ce serait un, ou quel- ques-uns de ces cryptogames trop mûrs, trop passés qui aura

(1) Les symptômes, la lenteur de Vintoxication, et la terminaison fatales sont autant de raisons en faveur de ce diagnostic.

42 B. SOUCHÉ.

occasionné le malheur. 11 y avait surtout des Jaunirés parmi les champignons cueillis.

M. le Président de la Société des Sciences de Nancy, a prié un de ses amis, M. Martin, doyen de la Faculté des Sciences, en villégiature à Blainville même, de vouloir bien faire une enquête.

Sur la demande de M. Martin, M. le D' Spranel de Rosières- aux-Salines, fournit les renseignements suivants :

Le 21 août, à 10 heures du matin, il a été appelé à Blainville, pour l’ouvrier Munier, qui devait être ‘atteint d'une 'cholérine depuis 2 heures du matin.

Arrivé près du lit du malade, le médecin pensa tout de suite à un empoisonnement.

Il interrogea la femme Munier qui lui apprit que son mari

et ses cinq enfants, le 20 août, avaient déjeüné à midi, d’un plat de champignons dont elle mangea sa part. À souper, la famille entière mangea de bon appétit, des pommes de terre et du fromage blanc. Après souper, le mari assista à une répéti- tion de musique il se fit remarquer par sa gaieté. Toute la famille se mit au lit et s’endormit.

À 2 heures du matin, le mari se réveilla brusquement et fut pris de vomissements et d’une diarrhée intense. Toute la famille éprouva les mêmes symptômes, mais à des degrés moindres. La sœur infirmière fit administrer du re au rhum, pensant à une cholérine telle qu'il en existe fréquemment à Blainville en été, dans la classe ouvrière surtout.

À 1 heure de l'après-midi, le 22 août, c'est-à-dire 23 heures après l'absorption des champignons, le docteur trouva Munier la face grippée, les yeux excaves, le corps couvert d’une sueur

froide et le pouls très faible, à 140. [1 n'y avait plus de diarrhée,

mais des vomissements incessants. Au bout de trois heures de frictions, d'enveloppements chauds et d’injections de caféine, le praticien parvint à réchauffer le malade et à relever le pouls. fl le quitta à 5 heures du soir. Il fut rappelé à minuit, et cette fois il essaya en vain de ranimerle moribond qui expira à deux heures du matin après avoir expulsé, par le rectum et la bou- che, un liquide noirâtre. Les injections d’éther, n'ont donné aucun résultat. Seuls des injections de caféine et les cataplas-

DES CAS D'EMPOISONNEMENTS,. 43

mes sinapisés sur le corps, firent un moment espérer une gué- rison. Les sérums naturels auraient peut-être augmenté la force de résistance du malade.

Pendant que le médecin donnait ses soins au père, un enfant de cinq ans se promenait dans la chambre et au dehors, tout en se plaignant. Le 23 août, cet enfant mourait après avoir, dit la mère, éprouvé du délire. Le 24 août, un enfant de deux ans mourut également de... « méningite », dirent la mère et la sœur à M. Spranel. Pour lui, il y à eu empoisonnement à une absorption moindre de champignons. Une chose à noter, c'est qu'aucune des victimes n’accusa jamais les champignons des symptômes éprouvés. C'est le médecin le premier, quoique arrivé onze heures après le début des accidents, qui pensa à un empoisonnement par les champignons. A ce moment, il n'était plus question d'employer les injections d’atropine.

Quels sont les champignons à ineriminer ? Ce sont des champignons de bois, et d'espèces multiples. Il y avait surtout des Jaunirets (cantharellus cibarius), a dit la fillette qui les a cueillis.

Les trois autres enfants et la mère, le jour de l'enterrement du père, se livrèrent avec la famille à un repas de saucisson et de pommes de terre, auquel prit encore part le petit enfant de deux ans qui, la nuit suivante, mourait dans le délire.

Sur la demande de M. Souché, le Spranel a fait recher- cher des champignons identiques à ceux qui avaient été si imprudemment consommés. C'est la veuve Munier même qui est allée, sans succès, pour en faire la cueillette.

Quelque temps après, un flacon a été envoyé à Pamproux, de Rosières-aux-Salines, de la part du Spranel. Ouvert en présence de MM. le D' Moreau, cap. Bocar» et B. Soucné, il contenait le Cantharellus cibarius, et un autre champignon que l'alcool du flacon avait par trop décomposé.

Remiremont (Vosges). Le jeune Emile Essexwex. âgé de 9 ans, et sa sœur Marcelle, âgée de 12 ans. sont morts à la suite d’un empoisonnement par les champignons. Leur

mère et leur oncle sont à toute extrémité. (Les journaux du 28 août).

44% B. SOUCHÉ.

Le 30 août, écrit au Président de la Société d'Emulation des Vosges, à Epinal. La réponse ne m'est pas parvenue,

Saint-Agnant (Charente-lnférieure). Le nommé

Denis, habitant le village de Villeneuve, près Saint-Agnant,

vient de mourir, après deux jours d’atroces souffrances, em- poisonné par les champignons. Sa femme et son domestique, qui avaient ingéré des mêmes champignons, mais en quantité moindre, ont ressenti aussi tous les symptômes de l’'empoison- nement. Aujourd’hui, tous les deux paraissent hors de danger.

(Les journaux du 30 août).

Ecrit au Maire de Saint-Agnant, le 31 août. Il a répondu aussitôt.

Denis Vacher a manger les champignons le mardi 18 ou le mercredi 19 août ; il a ressenti les premiers symptômes de l'empoisonnement, ainsi que sa femme et son domestique, le jeudi : il est mort le vendredi. La femme et le domestique, qui en avaient mangé moins que lui, ont bu du lait. Denis buvait de l'eau additionnée d'alcool ; il avait de fortes coliques qui le faisaient se tordre sur le shudhée de sa chambre et sur son lit : il ressentait des brûlures à l’intérieur et il n’a absorbé du lait (breuvage qui lui inspirait du dégoût et qu'il n’aimait pas à prendre habituellement) qu’au dernier moment et en petite quantité.

M. Ricnar», retraité de la marine, et demeurant au village de Villeneuve, avait vu les champignons au moment où‘ on allait les préparer pour le repas. Il a même donné le conseil de les jeter, parce qu'ils étaient de mauvaise nature.

En examinant les deux planches de champignons du nouveau Larousse illustré que lui montrait M.le maire, M. Ricuanp a

indiqué J'Amanite panthère ou Fausse Golmotte, qu'il nomme

en patois « Faux Claunas », comme étant le champignon mangé par la famille Denis Vacher.

Le D' Cuevauer, de St-Agnant, n'a vu le malade que quel- ques heures avant sa mort, quatre jours après l'ingestion des champignons.

LE lae ER t à O Dan ie Ne SOS TE

DES CAS D'EMPOISONNEMENTS. A5

Le Taïillan (Gironde). - Une famille entière, le père, la mère et deux enfants, est gravement malade depuis deux jours, à la suite de l'absorption de champignons vénéneux. Le docteur Brun, qui les soigne admirablement, ne répond pas de les sauver.

(Les journaux du 30 août).

Ecrit au Maire, le 30 août, au D' Brun, le 5 septembre. La réponse de ce dernier n’est pas parvenue.

Le secrétaire de la mairie a été dans l'impossibilité de four- nir des renseignements exacts. Les victimes n’ont avoué que trois jours après, avoir mangé des champignons ; elles croyaient que la cause de leur malaise provenait de moules qu'elles avaient mangées au repas de midi, et non des cham- pignons mangés le soir. Quant à ces champignons ils étaient de plusieurs sortes.

(Des spécimens ont été demandés immédiatement, mais sans

\

succès).

Saint-Mars-la-Réorthe (Vendée), Mme Huvezin de la Fillardière, de Saint-Mars-la-Réorthe, trouvait mardi, 1°" septembre, un champignon appelé ici « potiron », gris en dessus, très blanc en dessous, avec collet : c'était un Phalloïde (Amanita phalloïdes), très dangereux. Elle le prépara pour ses quatre petits enfants : Marie, 13 ans ; Cécile, 10 ans ; Mélina, 7 ans ; Pierre 4 ans.

Dans la nuit, les enfants ressentirent des coliques atroces. Le médecin, mandé en toute hâte, ne put porter secours qu’à l’aînée qui n'avait, heureusement, que trempé son pain dans le beurre. Les trois plus jeunes expirèrent dans des souffrances terribles.

(Les journaux du 5 septembre).

Ecrit à M. Chaux, inspecteur primaire à la Roche-sur-Yon, qui a bien voulu me faire parvenir les renseignements suivants fournis par l'instituteur de St-Mars-la-Réorthe, qui les tenait du père des petites victimes, M. Huvelin.

L'après-midi du samedi 27 août, la grand-mère Huvelin, revenant de l'Ourière, ferme de St-Michel-Mont-Mercure, com- mune limitrophe de St-Mars-la-Réorthe, vit et rapporta un

AG B. SOUCHÉ.

champignon qu'elle crut être ce qu'on appelle dans le pays le

« Potiron roux » (Lépiote élevée), espèce très recherchée dans

la contrée, et qui se rencontre assez abondamment dans les

terrains accidentés et rocailleux croissent surtout les nèts.

Ce champignon devait avoir une grande ressemblance avec le « Potiron roux » : car la grand-mère Huvelin, qui est âgée, a recueilli des milliers de ceux-ci, et elle a fait une confusion qui a eu des conséquences terribles.

Un des enfants était couché à l'arrivée de la grand-mère, et les trois autres sur le point d'en faire autant, insistèrent pour que celle-ci et leur mère fassent cuire le champignon, qui

n’était même pas entier, une portion du chapeau étant tombée en route.

La cuisson terminée, les quatre enfants se régalèrent de cètte Amanite Phalloïde. Pendant le repas fatal, le père, occupé à soigner son bétail, vint à la maison, et, sur l’insis- tance de son petit garçon, goûta à ce mets qui n'avait ni odeur, ni saveur désagréables. Il en prit gros comme une noisette. La fille aînée n’en mangea pas, mais passa quelques bouchées de pain dans la poële.

Pour tous, la nuit du samedi au dimanche s'écoula sans aucune indisposition. Dans la matinée du dimanche, vers huit heures, les premiers symptômes de l’'empoisonnement se mani- festèrent chez Cécile (11 ans), par des vomissements ; puis ce fut le tour du petit garçon (4 ans). Mélina {8 ans), qui assistait à la messe, eut des vomissements pendant l'office, vers 10 h. 1/2.

Le docteur Br. de la Flocellière, appelé, vint l'après-midi du dimanche et fit prendre aux quatre enfants des médicaments et du lait, Il revint le lundi et donna bon espoir pour la guérison, disant que c'était une affaire de 48 heures.

Pendant la matinée du mardi, les petits malades ne donnerent pas d'inquiétude ; leurs parents les croyaient hors de danger. Ce n’est que l’après-midi que le mal s’'aggrava.

_. Les alla chercher de nouveau le D’ Br., qui se trouva

On déphoha immédiatement quelqu'un à Pouzanges, auprès

ÿ ; : ; 4

_ DES CAS D'EMPOISONNEMENTS. 47

du D'Br., qui arriva aussitôt et jugea les enfants perdus. Il leur fit prendre des médicaments, mais en vain. Le mercredi, 2 septembre, Cécile succomba à 4 heures du matin, son petit frère une heure après, et Mélina à 8 heures. Le père ne se sentit indisposé que le 2 septembre. 11 eut, ce jour-là et le lendemain, des coliques et des selles verdâtres. L'agonie des trois pauvres enfants fut épouvantable.

Saint-Pourçain (Allier). M. Fieury, âgé de trente- et-un ans, chapelier à St-Pourçain, et sa femme, ont été em- poisonnés par des champignons vénéneux. Le mari est mort, l'état de sa femme est grave. L’individu qui a vendu les cham- pignons a été arrêté.

(Les journaux du 1°" octobre).

Le 2 octobre, écrit au Procureur de la République, à Moulins, et à M. E. Olivier, directeur de la Revue Scientifique du Bour- bonnais

M. le Procureur de la République de Moulins, a transmis la demande à son collègue de Gannat, dans le ressort duquel avait eu lieu l'empoisonnement. Le Maire de St-Pourçain a répondu que l'échantillon des champignons n'avait pas été conservé et que les récits des journaux n'étaient que des contes fantas- tiques.

. De son côté, M. E. Olivier n’a rien pu recueillir de précis, et il n’en sait pas plus que ce que les journaux ont publié. Il ne restait plus trace des champignons, et M. E. Olivier n'a pu en savoir l'espèce ou les espèces. Il croit cependant ‘ue c'est le Lepiota excoriata qu'on voulait cueillir, et qu'on avait récolté avec lui Amanita pantherina.

% Montgaillard (Hautes-Pyrénées). Le jeudi, octo- bre, M. Adolphe Daure, âgé de 29 ans, ouvrier boulanger, allait cueillir des champignons dont il est très friand. II les faisait préparer vendredi matin, mais ses parents refusant d'en manger, il acheva le plat à lui seul. Le malheureux s'était trompé et avait cueilli de fausses Oronges. Comme il s'était rendu à l'auberge Pène, pour prendre son café après ce repas copieux, il en sortit subitement indisposé et on lui fit absorber

48 B. SOUCHÉ.

une deuxième tasse de café, largement additionné de rhum. Le mal empirant, il fallut le transporter chez lui, et l’on appela M. Courrèges, médecin à Arcizac-Adour, qui accourut en toute hâte, mais ne put que constater le décès. La mort avait eu raison de tous les soins en une demi-heure à peine. Il a fallu procéder d'urgence, le vendredi, à 4 heures du soir, à l'inhu- mation de ce pauvre garçon.

(Les journaux du 5 octobre).

Le8 octobre, écrit au Maire de Montgaillard, qui a eu l'extrême obligeance de donner les renseignements précis suivants:

Daure (Adolphe), âgé de 29 ans, diabétique depuis longtemps, et parconséquent débilité, a mangé de fausses Oronges, de 8 à 9 heures du matin, le jeudi octobre. 11 avait pris ces cham- pignons pour l’Oronge vraie, et leur avait trouvé un goût excellent. Vers 10 heures, il va à l'auberge commander un café qu'il ne put d’ailleurs pas boire ; alors que la bonne de l’au- berge allait lui servir ce café Daure fut pris de frissons et sortit s'asseoir Sous un arbre de la cour et fit signe qu’on le conduisit chez lui (il ne pouvait plus parler).

Le médecin fut appelé et arriva vers midi. Il constata, d'après ce qu’il a déclaré à M. le Maire le jour même celui- ci nous écrivait, un trismus des machoires, constriction du pharynx, et probablement du cardia ; les sens abolis, la suéur tombant à grosses gouttes ; la respiration pénible, les batte- ments du cœur très forts et très précipités.

Le Docteur, après avoir vu les fausses Oronges qui étaient

stées, reconnut avoir affaire à un empoisonnement, et put introduire par la place d’une dent manquante depuis quelque temps, un liquide vomitif ; peine perdue, rien n'y fit, et le pauvre Daure mourait vers trois heures de l'après-midi. - Le lendemain, 2 octobre, on l’enterrait vers 4 heures du soir, le corps dégageait déjà une odeur cadavérique repoussante.

n résumé, l’empoisonnement a été marqué principalement par une stupéfaction générale, tétanos des machoires, du cou et des côtes ; abolition des sens, perte de connaissance et sueur, en un mot asphyxie progressive. Il est fort possible que l'orgai nisation de ce malheureux, ruinée par le diabète, n’a pas offert de résistance sérieuse au poison de la fausse Oronge.

DES CAS D'EMPOISONNEMENTS. LA)

La mère de ce jeune homme, en préparant les champignons, engageait son fils à ne pas en manger : ils ne lui disaient rien de bon. Le fils, croyant toujours manger l'Oronge vraie, ne voulut rien entendre. Il a été impossible au père Daure de trouver des champignons semblables à ceux qui ont empoi- sonné son fils.

10° Pau (Basses-P yrénées). Le dimanche, 18 octobre, un des concierges de l'asile St-Luc, nommé Purs, rentrait chez lui porteur d’un paquet de champignons dont il avait fait la cueil- lette au cours d'une promenade dans les environs. Le soir venu, sa femme les fit cuire sans songer à les faire préalable- ment examiner, et toute la famille en mangea. Dans la nuit, les effets du poison ne tardèrent pas à se faire sentir, et le len- demain matin, l'enfant des époux Puts, un bébé de trois ans. était à toute extrémité. Il est mort dans la journée du 22 octo- bre, malgré tous les soins dont il a été entouré par le per- sonnel de l'asile. Quant aux époux Puts, ils sont dans un état très grave et ne peuvent pas être encore considérés comme hors de danger.

(Les journaux du 24 octobre).

Ecrit le 28 octobre, au Directeur de l'asile de St-Lue.

M. le D' GErma a répondu aussitôt en disant que ses recher- ches pour retrouver des échantillons des champignons qui ont occasionné la mort de son concierge et de son fils, recherches faites dès les premiers signes d’intoxications, n'ont pas encore abouti (30 octobre) et il est à craindre qu'elles n'aboutissent

as cette année, la saison étant peut-être trop avancée. Mais à défaut, M. le Directeur a promis d'adresser la description faite par la survivante qui les a préparés, et en même temps les Symptômes observés. |

NOTA. Nous adressons nos plus sincères remerciements à toutes les personnes qui ont bien voulu nous fournir les indi- cations qu’elles s'étaient procurées et principalement à celles d'entre elles qui ont précisé les symptômes successifs des empoisonnements.

B. Soucné.

rs dr

Mo. Bot, Garder 1905

Supplément au Bulletin de la Société m2 gcolog oique de France (Tome XX, 1904, Fascicule

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

PROJET DE STATUTS |.

L Constitution de la Société.

ARTICLE PREMIER. La Société mycologique de France, fondée le 5 octobre 1884. à Epinal (Vosges), et ayant actuelle- ment son siège social à Paris, 84, rue de Grenelle-Saint- Germain, a pour but d'encourager et de propager les études relatives aux champignons, tant au point de vue scientifique qu'à celui de l'hygiène et des usages économiques.

Arr. 2. Elle poursuit ce résultat :

Par la publication d'un bulletin trimestriel et de mémoires scientifiques ayant la mycologie pour obyet.

Par des sessions mycologiques locales et générales.

3% Par l'organisation de conférences et d'expositions ou d'herborisations publiques faites sur la. eme des munici- palités ou des départements.

Et enfin par la constitution de Commissions de dry: nation spéciales ou nationales dont il sera question sous l’article 23.

(1) Les articles en italique sont ceux qui feraient partie du Règlement.

M'A se

11, Des membres de la Société, Admission et exclusion.

Arr. 3.— Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les étrangers peuvent également et au même titre en faire partie et, sauf le paiement de la cotisation dont il va être parlé, tous les membres reçoivent gratuitement les publications de la Société.

ART. 4. La Société comprend :

Des membres titulaires dont la cotisation annuelle est de 10 francs, si les publications leur sont adressées en France ou aux colonies françaises, et de 12 francs si elles leur sont adressées à l'étranger

Tout membre Hulaire peut racheter ses cotisations futures et devenir #7embre à vie, en versant, une fois pour toutes, la somme de 150 francs.

Les frais de recouvrement des cotisations, s’il y a lieu, peu- vent toujours être mis à la charge des sociétaires.

La cotisation annuelle ne se fractionne pas ; elle est due pour l’année courante par les membres nouvellement admis et par les membres qui ont donné leur démission par écrit comme il est indiqué à l’article 6

Des membres unies qui sont Fans du paiement de la cotisation.

Le titre de membre honoraire est réservé aux savants fran- çais ou étrangers dont les travaux auront contribué, d'une façon exceptionnellement importante, au progrès des études mycologiques

ART. 5. Pour faire partie de la Société. il faut avoir été présenté. dans une de ses séances, par deux membres qui ont signé la présentation, et avoir été proclamé dans la séance suivante par le Président.

Par exception, dans les séances tenues pendant les sessions extraordinaires, l'admission pourra être prononcée de suite, après avis favorable du bureau et le vote des membres présents.

AnTt.6.— Les membres nouvellement admis prennent rang dans la Société à compter du jour ils ont formulé leur demande.

RE RU PE Sd OU DOVE

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Les membres honoraires ne peuvent recevoir ce titre que sur la présentation du bureau de la Société et à la majorité absolue des suffrages exprimés.

Tout membre qui veut cesser de faire partie de la Société doit en donner avis au président ou au secrétaire général ; faute de quoi, sa cotisation continue à courir.

out membre qui a négligé de payer ses cotisations pendant deux années consécutives recoit du trésorier une lettre de rappel. Si cet avertissement demeure sans résultat, il peut étre rayé de la liste des sociétaires, après avis du Conseil.

Les membres qui cessent de faire partie de la Société ne peuvent réclamer aucune part dans ses propriétés et les coti- sations versées restent toujours acquises.

Anr. 7.—- La Société se réserve le droit de prononcer, pour cause d’indignité, l'exclusion de l'un quelconque de ses mem- bres. Toute proposition d'exclusion doit être signée par 10 membres au moins ; elle est examinée d’abord par le bureau

ui, après avoir entendu le membre incriminé, s'il le désire, et après avoir délibéré, présente à la Société réunie en séance générale, un rapport sommaire. L'exclusion ne peut être pro- noncée que par un vote au scrutin secret, et par une majorité au moins égale aux deux tiers des suffrages exprimés.

II, Administration de la Société.

RT. 8. L'administration de la Société est confiée à un

Conseil d'administration dont le bureau fait partie.

Le bureau se compose de :

Un Président ;

Deux Vice-Présidents :

Un Secrétaire général ;

Deux Secrétaires des séances :

Un Archiviste ;

Un Trésorier.

Tous doivent être de nationalité française.

Le Président et les Vice-Présidents sont élus pour un an et ne sont rééligibles qu'après deux années ;

Les Secrétaires des séances et l’Archiviste sont aussi élus pour un an, mais ils sont indéfiniment rééligibles.

Le Secrétaire général et le Trésorier sont élus pour trois ans et toujours rééligibles.

Font aussi partie du Conseil d'administration, les anciens Présidents de la Société, pendant les deux années qui suivent leur présidence.

ART. 9. Les membres du bureau sont élus dans la dernière séance de l'année, à Paris.

Le vote par correspondance n’est admis que pour le Prési- dent et les deux Vice-Présiden

Le bureau sortant Doébénibre, comme candidat à la prési- dence, l’un des deux Vice-Présidents sortants, et en avisera les membres de la Société par une circulaire.

Toute autre candidature à la présidence devra être présentée par 10 membres au moins, un mois avant l'élection, et annon- cée aussi par une circulaire.

Les élections des membres du bureau sont faites au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si un second tour de scrutin est nécessaire, l'élection a lieu, non plus à la majorité absolue, mais alors à la pluralité des suffrages.

Arr. 10. Le Président dirige les travaux de la Société ; il préside toutes les réunions auxquelles il assiste et représente la Société en toutes circonstances,

Les Vice-Présidents ont les mêmes attributions que le Pré- sident et le remplacent, s’il y a lieu.

Arr. 11. Le Secrétaire général est chargé de diriger l'impression du Bulletin, et en général de toutes les publica- tions administratives ou scientifiques de la Société; de corres- pondre, sous la direction du Président, avec toutes personnes en France ou à l'étranger, pour ce qui concerne les travaux et affaires de la Société ; de faire les convocations et de pré-

rer les ordres du jour ; de veiller, avec le Président, à l'exécution du règlement.

Il peut se faire aider par les Secrétaires, dont l'un sera spécialement chargé des procès-verbaux, et l'autre mis à la disposition de la Commission de détermination (Voir Art. 23)

Re COS Mie EE, M, utéèus #7

Me Be

ART: 12, L'Archiviste a la garde des collections et des

archives de la Société.

Arr. 13. Le Trésorier est chargé de la gestion financière sous la surveillance du Conseil d'administration. [1 exécute les encaissements et solde les dépenses, sur factures visées par le Président, il centralise, en un mot, tous les comptes financiers de la Société.

Arr. 14. La Société établit chaque année son budget pour l'année suivante.

Aussi, chaque année, le Trésorier présente au Conseil d'administration le compte général des recettes et dépenses, avec pièces à l'appui. L'approbation de ce compte est soumise à la Société dans une des séances du semestre.

Arr. 15. Les ressources financières de la Société com- prennent les recettes annuelles et le fonds de réserve.

Sont considérées comme recettes annuelles :

Le montant des cotisations ; Les subventions que la Société recevrait de l'Etat, des départements ou des commu- nes : Les revenus des valeurs qui figurent au fonds de réserve ; Les subventions fournies par les auteurs pour aider à la publication de leurs travaux ; Les bénéfices que la Société réaliserait sur la vente de ses publications.

Le fonds de réserve est constitué : Par le montant des rachats des cotisations ; Par les dons et legs que la Société aurait été autorisée à accepter ; Et par l'excédent éventuel des recettes annuelles sur les dépenses correspondantes.

Les sommes versées au fonds de réserve par l'application du Paragraphe précédent, ne peuvent être placées qu’en rentes sur l'Etat français ou en valeurs garanties par l'Etat.

Aucun prélèvement ne peut être opéré sur le fonds de réserve que par décision du Conseil d'administration.

IV, Publications de la Société,

Ant. 16, Au moyen des recettes annuelles, il est pourvu : Aux frais généraux ; ® À la publication du Bulletin et des travaux dont l'impression a été décidée par le Conseil

D

d'administration. Aucun mémoire ne pourra dépasser, dans chaque fascicule, 10 pages d'impression in-8, à moins d'une délibération spéciale du Conseil.

En vue de la publication de mémoires d'une certaine éten- due, ou accompagnés de planches, la Société pourra traiter de gré à gré avec les auteurs et recevoir d'eux, pour cet objet, une subvention spéciale.

Ant. 17. L'auteur d'un mémoire publié soit dans le Bulletin, soit isolément, aura le droit de réclamer gratuite- ment un tirage de 25 exemplaires. Il lui sera fourni sur sa demande, et au prix de revient, un nombre quelconque au- dessus de 25. Chaque exemplaire tiré à part portera la men- tion : « Extrait du Bulletin de la Société mycologique de France.» La Société ne pourra donner suite aux demandes de tirage à part que si elles sont adressées. en temps utile, au Secrétaire général.

V, Séances et sessions générales.

Arr. 18. Il est tenu, au siège social à Paris, sauf aux mois de Janvier, Juillet, Août et pendant les sessions extraor- dinaires, une séance par mois, sont admis tous les membres de la Société et même les étrangers à la Société, sur la présen= tation d’un membre.

Chaque séance publique est précédée ou suivie d'une réunion du Conseil d'administration.

Arr. 19. En cas d'urgence, le Président peut toujours convoquer soit les membres du Conseil d'administration, soit tous les sociétaires pour une réunion générale,

Art. 20. La Société pourra tenir des sessions extraordi- naires sur les points de la France ou des pays voisins qui auraient été préalablement déterminés dans la session précé- dente.

Un bureau sera spécialement organisé par les membres présents à ces réunions ; par exception, les personnes de nationalité étrangère ou ne faisant pas partie de la Société. pourront entrer dans la composition de ce bureau.

RER,

Anr, 21. Les sessions générales comprennent, autant que possible : Des herborisations ; ® Des séances ou confé- rences publiques ; 3 Des séances réservées aux membres de la Société seront discutées Les questions d'ordre intérieur ; Etenfin des expositions publiques.

ART. 22. (Quoique toutes les fonctions de la Société soient gratuites, le Secrétaire général sera remboursé de ses frais de voyage pour chaque session générale, et recevra, en outre, à l'occasion de chaque session en province. une somme de cent francs pour tous autres frais.

En cas d'impossibilité au Secrétaire général d'assister à l'une des sessions générales, il devra déléguer l'un des deux Secrétaires ou toute autre personne dont La désignation sera approuvée par le Conseil d'administration. L'indemnité, dont il vient d'étre question, sera acquise au suppléant du Secré- taire spécial ainsi désigné.

VI Commissions.

Anr. 23. J! est institué à la Société :

Une commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent d la connaïs- sance des champignons, et dont le règlement a été voté pen- dant la session: générale à Paris, le 10 octobre 1902, et est inséré au Bulletin, 7. XVIIL, PP. 249 à 251.

2 Une commission de détermination des champignons, composée de cinq membres. Elle sera spécialement chargée de déterminer les espèces envoyées au siège social pour les séances ; son Secrétaire, choisi parmi les Secrétaires du bureau, devra, à l'issue de la séance, envoyer aux expédi- teurs, les résultats de ces déterminations.

VII, Dispositions générales. Art. 24. La Société s'interdit toute discussion et toute

publication étrangères à l’objet de ses études, tel qu'il est spécifié par l'art. 1°.

Dies

Arr. 25. La Société est représentée dans les actions judi- ciaires qu'elle aurait à exercer ou à soutenir, et dans tous les actes passés en vertu de ses délibérations, par le Président ou

par l’un des membres du Conseil qu’elle aurait désigné à cet

effet.

Arr. 26. En cas de dissolution volontaire, prononcée en justice ou par décret, tous les membres de la Société sont appelés à décider sur la destination qui sera donnée à ses biens, sauf approbation du Gouvernement.

Arr. 27. Les statuts ne peuvent être modifiés que sur la pro- position de 20 membres, présentée aux bureau. Dans l’un et l'autre cas, la proposition doit être faite un mois au moins avant la séance dans laquelle elle est soumise au vote de la Société. Elle sera portée à la connaissance de ses membres par une circulaire spéciale, ou un avis inséré au Bulletin en temps utile

L' assemblée extraordinaire, spécialement convoquée à cet effet, ne peut modifier les statuts qu'à la majorité des deux tiers des membres présents ou ayant voté par correspondance.

Arr. 28. Dans le cas la Société serait appelée à béné- ficier de la déclaration d'utilité publique dont la reconnaissance sera poursuivie sur l'initiative du bureau, tous changements survenus dans l'administration ou la direction seront portés dans les trois mois, à la connaissance de la Préfecture. Les registres et pièces de comptabilité devront, en outre, être pré- sentés, sans déplacement, sur toute réquisition du Préfet, à lui-même ou à son délégué, le tout conformément à l’art. 11 $ 4 du décret du 16 août 1901.

Imprimerie Lucien DECLUME, Lons-le-Saunier.

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BULL. DE LA SOC. MYC. bE FRANCE PA, PL TE

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Rosellinia necatrix (R. Hart.) Berlèse,

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AVIS

La Société Mycologique de France est convoquée en Assem- blée générale pour le Jeudi 5 mai 1904 à l'effet d'approuver les nouveaux Statuts, dont un projet est annexé à ce Fascicule.

ous les membres actifs de la Société sont priés de fair co nisitre par lettre les modifications qu'ils croient devoir être aux articles de ce proje

s discussion dans la séance du 5 mai. les statuts seront

définitiv, ement établis :

our le Bureau : Le Secrétaire général, E. PError.

AVIS IMPORTANT

Cotisation des Membres actifs résidant à l'Étranger

Par suite de l'importance Fo du Her qui aug-

mente sensiblement les frais d'envoi, la Société Mycologique de France a pris la résolution d' jouer à la cd 10 annuelle la somme de deux francs pour tout membre actif qui recevra

les publications de la Société à l'Etranger.

La cotisation annuelle des membres actifs résidant à l'Etranger sera dorénavant, à partir de 1904, portée à 12 francs.

N. B. La même somme UE et ns de deux francs sera prélevée sur les abonnements parvenant à la Socièté par onlre des Libraires résidant à l'Etenpér.

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Livres de Mycologie dont Madame Daurxoyx voudrait se fair

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Ecrire à Madame Dauzxoy, 44, rue Blanche, Paris.

SOCIÊTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, à 1 heure 1/2, le Jeudi du mois.

Jours des Séances pendant l’année 1904.

Janvier | Pévrier |. Mars | Avril | Mai | Juin Septenbre| Octobre | Novembre | Décembre

VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ

: Année 1885. fasc. Prix : 10 fr. fasc. (épuisé).

Année 1886. Un fascicule, t. II (très rarels....Pnk Loir. x Années 1887 - 1888. Trois sr M À EE orme ve pr $ ve volumes de 10 fr.

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rase 1889 à 1903 hote Farm com-) prennent chacun quatre fasci icules. dt iét Re: Table décennale d: ères 46 0) à HORRE E Ae, Pile: NF | Année, 0 Chaque f scicule (T. Ér et ut PTE fr: es

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:s pour les. ne à qui le ?

É = BULLETIN TRIMESTRIEL

| DE LA À | | 1 DE FRANCE | | j s08—) | } U | Tome XX. -_ Fascicule. ! | SOMMAIRE | LE VAI | me s Travaux originaux : N. Patouillard. Champignons algéro-tunisiens (suite). SACRÉ De 1 nevree. : 5 M. Molliard. Forme conidienne da Daldinia concen- trica. Planche 6... 5 Hariot et Patouillard. Champignons nouveaux de | FHerbier du Muséum... A. Vast. À propos de la culture d’ 'Ondpers destructor.. 66 Maublanc. Espèces nouvelles de Apr dope = res {Planche}... 0. E. nca 2 La culture artificielle de la truffe... 75. | E. Faupin. Les champignons comestibles et vénéneux. . LL ; | Bulletin Bibliographique : : eCee $ . he 2 5 1% D: X. Gillo E —. Notice iographique. . Covjard | æ Re: Avis divers.

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Fournisseur de l'Institut Pasteur, de l'Ecole de Pharmacie, etc.

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Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons,

FONDÉE EN 1902.

Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 :

Art. 1%. Ilest institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons.

Pour les autres articles voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XVII, 1902, pp. 249-251, :

Les Commissaires devront se mettre en relations avec les myco- logues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se ihars eront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de fournir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle.

Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1908. MM. Arnould, pee à Ham (Somme).— Champignons supérieurs Bern , pharmacien princ. en ret traite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. TR supérieu Baïinier, 27, rue Boyer, bas s-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs) C! Boudier, 22, r. Grétry, Montmorency (S.-et-0) Basi die jomycètes et amies our Cham

D: Delacroix, 11 bis, r. d'Alés ee s"AX Pat mt s répétae. s (Dr Am

eyrus Dumée, pharmacien à Me D RE ee bia Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray Last vres). Champ. supérieurs. rs mile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. X. Gillot, faubourg Saint-Andoche, de (Saône-et-Loirel. Champignons comestibles et vénéneux. Intoxications. ean, instituteur à me Hilaire, par Roulans (Doubs}. Champ. supérieurs. Hariot, P, 63, rue de Buffon, Paris s-Ve. C iguons exotiques. yen V., pharmacien à Charleville (Ardennes). Hyménomycètes. Parasiles. es végélaux usuels. Pres Fr., à Arbois (Jura)

ou CEE Champigno supérieurs | Lagarde, prépar. à la Faculté des Sc. enaitétiée.- champ. du me de la France.

Leguë, à Mondoubleau (Loir-et-Cher). Champignons supérieurs

FR : rue Li Nancy (Meurthe-et- Mosélie). Champignons o ypodernés, aitre de con ns à ces sépare supérieure, rue d'Ulm. Dane Va Champignons parasiles des Moisissures re cole des Sciences, 11, rue Voltaire, nue Hyménomgeètes. Merlet, 13, cité Bassard, à Bor dent x.— Flore Offner, Son à la Faculté des Sc. de Gre n6b} le (E # re). ss # Dauphin D: Patoullla avenue du Roue, Neulr sur-Seine (Seine). rie

rd, 105 exotiques el en sortent rdelaT tereau, notaire hono y e à eee (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs et sr les Bol Rolland, 80, r pe, Neuilly-sur-Seine Ascomycèt dais, tre 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. Rapporteur-général de la Commissio: D: Trabut, Mustapha- Aer: Champignons de la flore de l'Algérie.

Seine}. Basidiomycètes et

pa

Bureau de la Commission pour 1903.

Président .. M. Bounier (Montmorency).

Vice-Présidents ..... MM. Deracrox (Paris), MéNiER (Nantes), ParouiLLarp (Neuilly-sur-Seine), Rozrann (Neuilly-sur-Seine

Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrond!).

De

BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1904.

Président... ... M. Deracroix, directeur de la Station de pathologie végétale, 11 bis rue d'Alésia, Paris, XIVe.

aris, Vice-Présidents.... M. Rapais, professeur de Cryptogamie à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 257, boulevard Raspail, Épss XIVe, M. le D: X. Guzuor, Lt g St-Andoche,

Secrétaire général. M. Emile Pernor, ke ri à l'Ecolesu-

périeure de Pharmacie, 17, rue Sadi- Carnot, Châtillon-ss-Bagneux (Seine) eur à

MauBLaxc, igrono M: Peurusor, licencié ès-sciences natu- relles.

tou M. Guéçuex, docteur ès-sci F 1i

Archiviste Membres de Conseil: MM. Boum, Paroui LARD, présidents No do cr Ménier (Nantes) et L. Berxarn (Montbéli lard).

-

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Champignons algéro-tunisiens nouveaux ou peu Connus,

Par N. PATOUILLARD.

(Suite) (1).

XIV.— Xanrnocnrous TaAMmaArtcis.

(ya: Polyporus Rheades Bres. Fung. Trid. I, p. 30, tab. 136 (non Pers.).

Le Champignon que nous avons signalé dans le Bulletin de la Société, vol. XIII, p. 20, sous le nom de X. Rheades sur la foi de la figure de Bresapora, est une plante différente du véritable Polyporus Rheades, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par l'étude des spécimens originaux de PERSOON, conservés dans l’herbier de Leyde. Son habitat sur les troncs et sur les rameaux de Tamarix paraissant très constant, nous lui donnons la dénomination de Xanthochrous Tamaricis.

Le Polyporus Rheades Pers. a un port sensiblement ana- logue ; cependant ses dimensions sont un peu plus petites, il est moins épais, sa trame est plus dure, plus rigide, d'une couleur uniforme brune rouillée et non zonée. La face supérieure du chapeau est couverte d’une villosité rousse, émanant d'une très mince pellicule superficielle, qui s’enlève facilement et laisse à nu une surface glabre, lisse, marquée de quelques sillons concentriques peu accentués. Ses spores sont petites (5-6%<4p), arrondies, lisses et jaunes très pâäles. Il est très voisin du X. radiatus et peu distinct de X. vulpinus.

Le X. Tamaricis, au contraire, est plus épais, moins dur et porte une villosité plus courte ; il devient glabrescent avec l’âge et souvent blanchâtre en avant; Sa surface n’est jamais

(1) Voir Bull, de la Soc. Myc. Fr, XNIE, p: 58.

52 N. PATOUILLARD.

sillonnée. La trame est d'un jaune vif et présente des bandes alternatives jaunes et brunâtres ; dans les vieux spécimens, elle est entièrement brune. Ses spores ovales et lisses sont plus longues et plus larges (8-9< 64) que celles de X. Rheades et d’unc coloration beaucoup plus intense.

Les deux espèces ont des affinités différentes : tandis que X. Rheades touche à X. radiatus, X. Tamaricis se rattache aux formes analogues à X. hispidus.

La diagnose donnée par M. BresapoLA, ainsi que la figure publiée par le même auteur, étant très exactes, nous croyons inutile de les reproduire ici.

Nous avons recueilli ce champignon sur divers points de l'Algérie et tout récemment encore nous l'avons reçu de l'oasis : de Laghouat il a été récolté par M. le Capitaine SEM, auquel nous sommes redevable de nombreuses espèces intéressantes de la région désertique.

XV. XANTHOCHROUS PLORANS n. sp.

Sessile, dimidié, convexe, semi orbiculaire, large de 10 à 50 centim., arrondi et obtus sur les bords mais non incurvé en dessous, spongieux-mou, tomenteux-rude en arrière, pubes- cent velouté puis glabrescent en avant, lisse, onduleux ou ruguleux, ferrugineux roux puis uniformément brunâtre avec ia marge plus ou moins jaune. Tubes de 2-8 centimètres de long, jaunes, citrins puis ferrugineux-roux ; pores médiocres arrondis puis oblongs, fimbriés-lacérés, jaunes roux puis fer- rugineux. Trame épaisse de 5 à 8 centim. en arrière, légère, très friable, fibreuse-rayonnante, entièrement brune-roussâtre, non zonée ou montrant quelques couches concentriques conco- lores peu marquées. Spores elliptiques, lisses, 8-10%< 6-7 Be d’un jaune citrin très pâle.

Abondant à Laghouat sur les troncs du Populus pyramida- lis ; trouvé une seule fois sur un Salix (Cap. Se).

O8Bs.— Cette espèce est affine à la précédente, comme aussi à X. hispidus ; elle se distingue de l’une et de l’autre par la grande légèreté et la friabilité de sa trame, par la longueur des tubes, la couleur du tissu, la villosité et

CHAMPIGNONS ALGÉRO-TUNISIENS. 53 surtout par les spores de coloration infiniment moins intense et de forme un peu différente.

Dans la période de pleine végétation, ce champignon laisse exuder de nombreuses gouttelettes d’un liquide incolore ou jaunâtre, qui en s'évaporant dépose sur la marge du chapeau une incrustation blanchâtre on jaune, de saveur styptique qui se moule sur les aspérités de la surface. Cette émission de liquide ne se produit que par un temps clair, généralement à partir de 10 : h u matin ; elle cesse pendant la nuit et n'a jamais lieu par un ciel couvert ou en temps de pluie (Cap. SE).

XVI. Coprivus SEMIANUS n. sp.

Solitaire ou en touffes; chapeau charnu, ovoïde ou cylin- dracé avec le sommet arrondi obtus, blanchâtre, couvert à la partie supérieure par des écailles épaisses, couchées et jaunà- tres ocracées. Lames larges, inégales, blanches puis noires. Spores brunes-jaunâtres en tas, jaunes fuligineuses au micros- cope, ovoïdes arrondies, 8-10 X6-8. Stipe charnu vers le haut, induré et presque ligneux vers la base, blanchâtre, cylin-

drique, lisse, portant quelqnes écailles petites, appliquées,

principalement à la partie inférieure qui se renfle peu à peu en un bulbe radicant non marginé. Anneau et volve nuls.

Plante haute de 7-12 centim. à stipe épais de 2 centim. à la base et de 10 millim. vers le sommet; d'un port analogue à celui de €. opatus, elle se rapproche de C. imbricatus et dif- fère de l’une et de l’autre par la couleur des spores ainsi que par la forme plus arrondie de ces organes.

Île a été recueillie plusieurs fois en décembre à Laghouat, dans le lit de l'oued Mi, par M. le capitaine Sem, auquel je me fais un plaisir de la dédier.

XVIL.— Popaxon ALGERIcUS n. sp.

Plante haute de 8-12 centimètres. Peridium globuleux de 3-4 centim. d'épaisseur, charnu-mou, puis rigide-membraneux, blanchâtre, couvert d’écailles larges, minces et chartacées, livides; déhiscence basilaire, s’opérant par simple écart ement

54 N. PATOUILLARD.

de la paroi du péridium ou par laciniures irrégulières. Stipe rigide, grèle (diam. 5-8 millim.), cylindrique, parfois renflé vers la partie inférieure, blanc plus ou moins taché de verdâtre ou de brunâtre, lisse ou strié-plissé, avec des côtes longitudi- nales plus ou moins marquées, portant des débris blancs _ d’écailles appliquées ; l'intérieur est creusé d’un canal étroit et le tissu est blanc dans toute la longueur avec de légères ma- cules verdâtres, brunes ou rougeâtres dans les parties froissées. Gleba floconneuse, d'abord blanche puis olivacée ou orange. Capillitium de filaments incolores, simples, de 6x de diam., portant des touffes rayonnantes de 60 de diam. environ, dis- posées en chapelets et formées de basides incolores (15% 20 p), bi-tétraspores. Spores sessiles, ovoïdes presque globuleuses, 10-125%< 9-10%, d’abord incolores, puis olivacées, rousses ou orangées,

Croitde novembre à mars dans le sable sur différents points du Sahara Algérien : Laghouat (Cap. Sem), El Goleah (Drpowski), Aïn et Hadjadj, ete. Fa

Cette espèce varie quant à la couleur de la gleba : on trouve des spécimens elle est entièrement olive (2. axatus var. 6, Bull. Soc. Myc, Fr. [1890], p. 164; et ap. Dysowskt in Arch. des Miss. [1892], tab. 4, f. 2), d'autres elle est purement orangée et d’autres enfin dans lesquels les portions voisines de la columelle sont verdâtres alors que les périphériques sont orangées plus ou moins foncées.

Elle est caractérisée par la forme arrondie de son péridium et se sépare en outre de P. axatus par ses dimensions réduites et la couleur de la gleba.

EXPLICATION DE LA PLANCHE V

Podaxon Algericus.— a, port gr. nat. de la variété à gleba orangée, b, coupe longitudinale d’un très jeune spécimen dans lequel la gleba encore lanche sur sa plus grande étendue, prend une couleur olive, puis orangée dans les portions les plus müres. c, Coupe longitudinale d’un petit individu à gleba entièrement orangée. , aspect de la gleba à un faible grossissement e, Capillitium et touffes de basides ; f, basides ; g, Spores.

Forme conidienne de Daldinia concentrica

Par Marin MOLLIARD

(PLANCHE 6)

L'appareil conidien de Daldinia concentrica à été décrit et figuré par TuLasxe (1); mais en outre qu’il n'était pas inutile d'apporter le contrôle de la méthode des cultures pures pour ‘être assuré que la Mucédinée étudiée fait bien partie du cycle de développement de cet Ascomycète, j'ai été amené à préciser quelques points relatifs à sa morphologie et à lui assigner une place bien définie dans la classification des Hyphomycètes.

Les ascospores de Daldinia concentrica germent avec la plus 8 grande facilité et très rapidement sur les 1 Eu les plus variés ; trois jours après le semis, à une température d'environ 15°, on observe de nombreuses spores en voie de développe- ment ; c'est à cette période qu'ont été dessinées les ascospores de la figure 1 ; on voit que l'enveloppe noire cutinisée est écar- tée par un renflement hyalin qui donne naissance à un tube se ramifiant d'une manière très précoce ; on observe bientôt une sorte de petit buisson intriqué, formé ainsi aux dépens de cette première ébauche du mycélium:

Le substratum ne tarde pas à être recouvert par une masse peu épaisse, rampante, d’abord uniformément blanche ; elle est formée de filaments cloisonnés de taille très différente, les plus gros (fig. 2) mesurant 8 x de diamètre, les plus fins (fig. 3) en- vieu 32. Lorsque la culture vieillit, le mycélium prend une teinte grisâtre, très légèrement violacée : dans les cultures en tube, les régions qui sont en contact avec le verre deviennent bientôt absolument noires ; dans la zône grise, la membrane

(1) Selecta fungorum carpologia, T. 1 (PI. xiu, fig. 14-16).

56 MARIN MOLLIARD.

des filaments, qui était d’abord absolument lisse, prend une très fine échinulation (partie inférieure de la figure 5) en mème temps qu’elle se colore légèrement ; au contact du verre. les filaments sont richement arborisés (fig. 12 et 13), fortement cutinisés, et leur teinte foncée est due à un pigment qui appa- raît d'une manière homogène dans la membrane (fig. 12) ou se concentre d’une manière plus intense en certains points de celle-ci (fig. 13).

Lorsque la culture est faite sur tranches de carotte, que le mycélium s’est étendu à tout le substratum, y a pris une teinte foncée et paraît s'être arrêté dans son développement, on ob- serve souvent, en certaines régions bien limitées, une reprise de l'activité de la moisissure ; de nouveaux filaments partent de chacune de ces régions et divergent à partir d’elle de manière à constituer, au-dessus du premier tapis mycélien, une masse filamenteuse hémisphérique et nettement radiée ; on ne peut s'empêcher de voir dans cette disposition une analogie avec ce qui se passe pour la forme parfaite.

En même temps que se produisent ces diverses modifications dans l'aspect du mycélium, il se constitue des conidies ; faisons remarquer que dans nos premières cultures à partir de l'asco- spore, il n’est apparu de conidies qu’au bout de deux mois en- viron (ces premières cultures ont été effectuées sur carotte) ; dans les reports ultérieurs, sur le même milieu, et ceux-ci avaient lieu à partir des conidies, l'obtention des nouvelles spores était beaucoup plus rapide (2 à 3 semaines environ).

Les conidies {c, fig. 5) sont ovoïdes et mesurent 7 à 8x sur 4,5 à 5,4p; elles sont presque incolores, à peine grisâtres, un peu plus pointues vers l'extrémité par laquelle elles s'inséraient sur les filaments qui les produisent. Quant à la façon dont elles prennent naissance aux dépens des filaments superficiels de la culture, on observe des degrés très variés de différenciation ; certains filaments conidifères se distinguent à peine des fila- ments stériles, d’autres se ramifient de manière à constituer des appareils conidiens bien différenciés.

Dans le cas le plus simple, un filament forme à son extrémité une première conidie qui ne tarde pas à se détacher ; il sub- siste sur le filament une région cutinisée correspondant à la

FORME CONIDIENNE DE Daldinia concentrica. 57

base du stérigmate de cette Éd conidie ; sur les côtés de cette région cutinisée naît une seconde, puis une troisième spore, et ainsi de suite ; ds de celles-ci laisse également après sa chute une trace de son insertion, reconnaissable à une petite aspérité réfringente de la membrane ; en examinant l'ex-

pondant à l'insertion des différentes spores. Quand il s’estainsi développé un certain nombre de conidies, le filament cesse pour un instant d'en produire de nouvelles et reprend une croissance normale, rejetant sur le côté la région d’abord terminale les conidies viennent de se former ; il peut alors se cloisonner et reprendre l'allure d’un filament ordinaire stérile (fig. 6) ou bien il ne s’allonge que très peu, ne prend pas de nouvelle cloison transversale et ne tarde pas à redonner une seconde série de conidies dans sa nouvelle région terminale (fig. 9 et 15); ce phénomène pouvant se reproduire un certain nombre de fois, on observe souvent vers l'extrémité d’un tel filament plusieurs régions conidifères mamelonnées, la dernière seule étant ter- _ minale, toutes les autres apparaissant au contraire comme laté- térales.

Si nous passons de suite aux appareils conidifères les mieux différenciés (fig. 5), on constate qu'ils sont dressés et rendent pulvérulente la surface dela culture ; chacun d'eux est constitué es je pps se DRE, de manière à former une série de tternaires ; les cellules ter- minales qui donnent naissance aux conidies, ont une forme bien définie d'S très allongé; on peut les appeler des basides ; l'exa- men des figures 7, 8 et 10 suffit, sans qu'il soit nécessaire d'en- trer dans de plus longues explications, pour montrer les tran- sitions existant entre les filaments sporifères les plus simples et ceux les basides prennent leur disposition et leur forme les plus typiques. Ce qui se passait pour les filaments spori- fères non différenciés en basides, c'est-à-dire une reprise de développement après formation d'une série de conidies, peut s'observer, mais beaucoup plus rarement, pour les basides ; ce sont des cas de cette nature qui ont été représentés dans la figure 10 et dans la figure 16 (a).

58 MARIN MOLLIARD.

Les caractères de la Mucédinée que nous avons cultivée cor- respondent bien à ceux qui ont été donnés par Tucasxe pour la forme conidienne de Daldinia concentrica observée dans la nature à côté de la forme ascosporée : mème ramification, mêmes forme et dimensions des conidies ; mais nous avons vu en plus comment s'effectue l'insertion des spores à l'extrémité de filaments plus ou moins différenciés ; l'ensemble de ces ca- ractères permet de ranger cette forme dans le genre Nodu- lisporium Preuss, qui n'est autre chose, pour certains auteurs, qu'une section du genre Botrytis ; toutes les espèces de Nodu- lisporium présentent en particulier les petits spicules que nous avons décrits comme traces des stérigmates; nous ne pouvons rapporter notre espèce avec certitude à aucune des espèces décrites, quelquefois d’ailleurs d’une manière trop peu pré- cise; il peut, d'autre part, se faire que cette impossibilité tienne aux conditions différentes de végétation pour les formes observées dans la nature et pour celle que nous avons étudiée en cultures artificielles; ces conditions variées peuvent entrai- ner, par exemple, des différences dans la coloration du mycé- lium. Je propose d'appeler l'espèce que je viens de décrire Nodulisporium Tulasnei. Toutes les espèces connues de Vodu- lisporium vivent sur du bois mort, et il est très vraisemblable qu'elles se rattachent comme celle-ci à des Ascomycètes voi- sins des Daldinia.

En observant la forme conidienne qui fait l'objet de cette note, j'ai été frappé des nombreux caractères qui la rappro- chent d’une Mucédinée étudiée par Marrucnor (1), et qu'il a désignée sous le nom de Costantinella cristata : mème cutini- sation et fine granulation de la membrane des filaments, qui sont également de diamètre très différent, suivant leur ordre dans la ramification ; même constitution de l'appareil conidien (les verticilles de basides sont seulement formés . d'éléments plus nombreux chez le Costantinella),; mème forme arquée de la baside ; mêmes denticulations correspondant aux divers stérigmates, mais, dans Costantinella, ces denticulations sont

(1) Recherches sur le développement de quelques Mucédinées. Paris, 4892 (p. 92, PI. vin).

FORME CONIDIENNE DE Daldinia concentrica. 59 étroitement localisées suivant une ligne formant une crête régu- lière ; c'est surtout par ce dernier caractère et par la forme des conidies, qui sont sphériques dans Costantinella, que les deux formes diffèrent ; la forme des spores ne constitue pas un carac- tère très important ; quant à la disposition des stérigmates, on observe souvent chez Nodulisporium Tulasnei une localisation des stérigmates suivant une bande assez étroite, par consé- quent une tendance à la disposition réalisée chez Costantinella.

Les deux Mucédinées présentent d'autre part une distinction d'ordre biologique ; Marrucmor n'a pu réussir à cultiver artifi- ciellement le Costantinella, et je n'ai pas été plus heureux dans mes nombreuses tentatives, bien que j'aie eu à ma disposition des matériaux très abondants, récoltés les uns à Saint-Cast (Côtes-du-Nord), les autres à Samois, sur le bord de la forêt de Fontainebleau ; dans les deux localités, j'ai observé Costan- tinella cristata plusieurs années de suite au même endroit : il se développait, à partir de la terre humide, à la surface des tiges et des feuilles des plantes les plus diverses, qui ne lui servaient que de support, le mycélium ne pénétrant jamais dans les tissus de celles-ci. Les affinités morphologiques que j'ai signalées entre les deux espèces n'en sont pas moins frappan- tes, et elles se poursuivent jusque dans certains détails pré- sentés par la baside: il suffira à cet égard de comparer les figures 16 (a et à), relatives à Nodulisporium Tulasnei, et les figures 17 et b), qui concernent Costantinella cristata; dans les deux figures a, on observe la naissance d’une conidie, qui s'effectue latéralement par rapport à la bande ou à la crête cutinisée; dans les figures b, on est en présence d'une même interruption dans la formation des conidies, à laquelle corres- pond un allongement de la baside. 11 n'est done pas invrai- semblable que Costantinella cristata, rapproché déjà par Marrucnor des Créstularia, qui sont affines aux Nodulispo- rium, Soit, comme Vodulisporium Tulasnei, la forme coni- _dienne d’un Ascomycète, celui-ci appartenant peut-être au groupe des Xylariées. (1)

(1) Note ajoutée pendant l'impression. Depuis la rédaction de cet arti-

cle j'ai eu l’occasion de montrer que Morchella esculenta à pour forme conidienne un véritable Costantinella, si bien que le rapprochement que je

60 MARIN MOLLIARD.

Toutes les figures de la Planche 6, sauf ‘la figure 17, con- cernent la forme conidienne de Daldinia concentrica : la figure 17 est relative à Costantinella cristata (Grossissement com- mun de 800 diam.).

fais ici entre les Nodulisporium et les Costantinella, basé sur des ressem- blances morphologiques, ne se poursuit pas dans les formes parfaites corres- ndantes,.

Description de Champignons nouveaux de l'Herbier du Muséum,

Par P. HARIOT et N. PATOUILLARD.

1. Cladochytrium Brevierei sp. n.

C. sporis perdurantibus hemisphæricis, planis, vel concavis, episporio crasso, lœvi, brunneo, 27-40 x >< 24u in tuberculis vix 1/2 mill. diam., subglobosis, sparsis vel dense gregariis nidulantibus.

Hab. in caulibus et foliis Euphrasiæ pr. Arlanc Arvernia, ubi detexit cl. Brévière, cui libenter dicatum.

Cladochytrio Kriegeriano (Magnus; valde affine, sed sporis angustioribus primo obtutà distinctum.

2. Tilletia Menieri sp. n.

T. soris brunneo-ferrugineis, ovaria complentibus ; sporis pallide-ferrugineis, globosis, 20-244 diam., areolatis, episporio 4 x circiter crasso, tuberculis prædito.

Hab. in ovariis Phalaridis arundinaceæ L. pr. St-Philibert- de-Grand-Lieu, Galliæ occidentalis. Detexit el. Menier cui grato animo dicata.

3. Entyloma hieroense sp. n.

E,. soris maculas utrinque conspicuas, longitudinaliter seriatas, irregularis, paululum prominulas, atro-cinereas, emarginatas, 1/4-1/2 mill. latas, efformantibus ; sporis nume- rosis totam parenchymaticam folii partem foventibus, crebre et dense aggregatis, pallide (sub lente) brunneis, valde diffor- mibus et varie angulatis, episporio crassiusculo subfusco et obscuriori præditis, plerumque 8-10» crassis.

mm. Le)

2 P. HARIOT ET N. PATOUILLARD.

Hab. in foliis basilaribus Poæ bulbosæ L., in arena mobili

circa Hieroem (Noirmoutier Galliæ occidentalis, ubi legit cl. Ménier.

FiG. 1. (A droite) Polyporus helopus

(figure un peu réduite), (A gauche) Cordyceps Lacroixii (2/3 4

e grandeur naturelle).

CHAMPIGNONS NOUVEAUX. 63

4. Polyporus helopus sp. n.

P. dense cœspitosus, e basi carnoso-sclerotioidea, magnitu- dine pugni, extus fusco-atra, intus alba, inverse conoiïdea, enatus ; pileo carnoso, tenui, excentrico vel sublaterali, orbicu- lari, profunde umbilicato, margine incurvo, rufo-brunneo, nonnullis squamis latis, prostratis, obscurioribus consperso, 3-4 cent. lato, 2 mill. crasso ; stipite cylindrico, inferne atte- nuato, simplici, 3-5 cent. alto, 5-10 mill. crasso, albido, basi fuscidulo, glabriusculo ; hymenio albido, partem pilei inferio- rem et totam stipitis usque ad basin superficiem obtegenti ; poris magnis, nr ne tubxlis brevioribus, disse- pimentis carnosis, inte

ab. in Ambulacris Viridarti Horti Musei Parisiensis, Oct.

Specie perpulchra cum Polyporo umbellato Fr.comparanda.

Nidularia Heribaudii sp. n.

N. peridio 5-6 mill. lato, globoso, albido, villoso, membra- naceo, crassiusculo, superne sæpe depresso et rimose-dehis- Ve intus plumbeo ; sporangiis parum numerosis. majuseulis,

3 mill., orbite aut lentiformibus, glabris. cinereis, aie tunica crassiuscula præditis ; trama alba, linea hymenifera obscuriori centro percursa ; sporis ovoideis, ad basim attenuatis, 10-11 u>X<

ab. gregaria in ramis abiegnis pr. Durtol Arvernia ubi legit cl. Héribaud, cui libenter et grato animo dicata.

Le péridium est formé d'une trame homogène, lâche, à fila- ments grèles, lisse à l'intérieur elle est tapissée par une mince pellicule amorphe, luisante, provenant de la dessication de la matière mucilagineuse qui primitivement enveloppait les sporanges ; extérieurement, elle est rendue euse par les terminaisons des hyphes tbe, grèles, lancéolées, obtuses au sommet, à paroi épaisse, hyalines, continues ou. septées, longues de 60 à 100 x sur 8-12 y de largeur.

. nelinng

Cette espèce est bien caractérisée par les grand ranges qui sont toujours peu nombreux, par leur couleur gris-plombé et la nature du revêtement externe qui ne permet de la confondre avec aucune

64 P. HARIOT ET N. PATOUILLARD.

autre. Elle doit prendre place dans la section Scutula, à cause de son péridium persistant et se déchirant au sommet quoiqu’elle ne présente jamais l'aspect cupulé des formes typiques de ce groupe (N. confluens Fr., granulifera Holmsk., etc.). Elle présente quelque ressemblance avec le Nidularia farcta Fr., mais elle est bien distincte par ses très gros sporanges et ses spores de dimensions doubles.

Nidularia australis Tul. s'éloigne considérablement des Nidulaires vraies par son péridium membraneux à marge droite et tronquée qui lui donne l'aspect d’un Crucibulum ; il doit être rattaché au genre Nidula miss White, qui ne comprend jusqu’à ce jour que des espèces nord-américaines,

6. Calvatia Digueti sp. n.

C. 4-6 cent. lata, superne depressa, inferne subapplanata, circiter 2 cent. alta, brevissime radicata ; velo ochraceo, tenui, sub lente furfuraceo ; peridio glabro, ochraceo-fulvo, vix 1 mill. crasso, rigido, irregulariter parte superiori frustulatim dehis- centi ; basi sterili nulla ; gleba gossipina, ochracea ; capillitio fragili ex hyphis ochraceis 3-6x latis. ramosis composito ; sporis subglobosis, lævibus, 3-4 a latis, hilo brevissimo,

#:

Hab. ad terram arenosam in California littorali ubi detexit am. Diguet. Basi sterili nulla, velo et colore distinguenda.

7. Helvella maroccana Sp. n.

H. ascomate lobato, deflexo, adnato, 3-4 lobis, subrenifor- mibus, lævibus, ad 6-7 cent. diam. lato : lobis obscure castaneis subtus flavo-melleis, glabris ; stipite lævi, subtereti, glabrius- culo croceo-luteo, ad basim plus minus plicato sed non sulcato, 2-2,5 cent. crasso ; ascis cylindraceis, 20u crassis, octosporis, monostichis: sporis ovatis, hyalinis, lævibus, uniguttulatis, 20-228X 14-154; paraphysibus linearibus, apice clavatis, brunneis.

Hab. ad terram in [mperio Maroccano ubi detexit cl. Buchet.

L’H. maroccana à de 8-40 cent. de hauteur ; il ressemble à l'H. Mona- chella Fr., mais il est très nettement caractérisé par la couleur de son stipe et de la face inférieure du chapeau.

CHAMPIGNONS NOUVEAUX. 65

8. Cordyceps Eacroixii sp. n.

C. stromate erecto, simplici, usque ad 20 cent. oi 4 mil. crasso, rigido, glabro, subtereti, sordide fusco, superne obscu riori, in partem peritheciigeram apice obtuse attenuatam, 2-5 cent. longam, in sicco atram, lævissimam, regulariter linguiformi-dilatato (6 mill.) ; peritheciis omnino immersis, confertis ; ascis sporisque generis.

Hab. in larvis Lepidopteri cujusdam, in Japonia. Nobis communicavit el. Lacroix, Musei Parisiensis professor.

Cordycipiti Hugelit Corda affinis sed clavula atra omnino lævis.

9. Zignoella cubensis sp. n.

ZL. peritheciis solitariis, sparsis, superficialibus, vix inseulp- tis, facillime dilabentibus, atris, ovoideis, coriaceis, non carbo- naceis, glabris, majusculis, 800u x 500 pe ; apice poro (100 lato) pertusis ; ascis diffluentibus ; sporis 12 septatis, obtusius- culis, utrumque attenuatis, 240 u-250 p X 10 p-16 pe.

ab. in thallo Stypocaulonis scoparii (Kütz.) pr. Havanam Cubæ ; ex herb. Lenormandiano comm. am. Sauvageau. Zignoella enormi nob. valde affinis.

10. Aschersonia Napoleonææ sp. n.

À. hypophylla, sparsa, superficialis, orbicularis, subeylin- dracea, applanata, centro depressa, margine lobato-crenata, primo citrina, dein obscure aurantiaca, mycelio EE tenui, pallide-citrino, sericeo, evanescenti, basi cincta ; loc 6-8 circulariter dispositis, ovoideis, flavidis, sparsphyaati contextu flavido, carnoso ; sporulis fusoideis, utrinque ti- ssimis, De rene hyalinis, eseptatis, jetre ste.

H n fol. vivis Napoleonæ cujusdam, Dahomey, Déc. 1900.

Species 1/2-1 mill. circiter lata, Aschersonia crenulata nob. affinis.

A propos de la culture d'Oospora destructor,

par M. le D: A. VAST.

A l'occasion de recherches générales sur les champignons parasites des Insectes, nous avons été amené à cultiver Oospora destructor, cette mucédinée qui produit sur les insectes la muscardine verte.

Ce champignon, décrit pour la première fois par Mercaxi- Korr sous le nom d’/saria destructor, a été étudié à nouveau très complètement en 1893 par M. le D' Decacroix (Bull. Soc. Myc., tome IX). Ce ne sont que quelques points particuliers de sa culture, qui ne nous ont pas paru signalés dans l'important travail de M. Decacroix, que nous voulons soumettre aujour- d’hui à la Société mycologique.

Nos cultures ont porté sur les milieux habituels : carottes, pommes de terre, gélose, ainsi que sur des milieux un peu spéciaux, sabot de cheval, plumes d'oiseaux de basse-cour (1).

Dans les cultures d'Oospora destructor sur carottes, pommes de terre et gélose, le mycélium se montre très rapidement en colonies touffues, blanches, qui se rapprochent les unes des autres et bientôt se confondent.Au bout de 5 à 7 jours de séjour à l'étuve apparaissent quelques petites taches vert clair, d'abord au centre de ces colonies, puis elles gagnent la périphérie.

(t) Nous avions eu l’idée d'essayer d’une façon, générale ces derniers milieux qui sont très peu sucrés et se rapprochent davantage comme composition de la chitine, cette substance qui forme un revêtement continu sur tout le corps des Arthropodes. Nous voulions voir comment s’y comporteraient les cham- ARE parasites des Insectes au point de vue sporifère et en particulier le

richum minutulum qui, sur l’araignée, donne une infinité de conidies très sie et ovalaires, alors que sur carotte et pomme de terre le mycélium se développe abondamment, tandis que les conidies sont extrêmement rares, très volumineuses et cylindriques

DE LA CULTURE D'Oospora destructor 65

Elles augmentent de dimension, se réunissent les unes aux autres, enserrant dans leurs mailles des filaments blancs mycé- liens, la coloration verte se fonce, tire sur le bleu, devient glau- que et on ne voit bientôt plus à la surface du milieu de culture -qu'une teinte verte uniforme.

Celle-ci est formée par des chapelets de conidies, réunis en faisceaux de 1 à 2 millimètres de hauteur. À la loupe, ces fais- ceaux juxtaposés présentent une forme prismatique assez régu- lière et vus par leur extrémité, ils ressemblent à des sortes de colonnades.

Tel est l'aspect habituel. Nous avons vu aussi, ce qui a été bien observé d'ailleurs, que la pomme de terre était le meilleur milieu de culture pour cette mucédinée. Sa surface entière est vite recouverte de conidies. Sur carotte et gélose les colonies restent beaucoup plus longtemps isolées et la formation des chapelets conidiens y est en général plus lente et moins com-

Ayant répété un grand nombre de fois nos cultures sur pomme de terre dans le but de contaminer des larves de Coléo- ptères, nous avons été frappé de trouver de place en place dans un certain nombre de cultures récentes, au milieu d’un tapis mycélien uniformément blanc ou avec par ci par un com- mencement de formation de conidies vert-glauque, des espaces assez étendus, recouverts de filaments de couleur jaune-soufre. De plus, le liquide rassemblé au fond des tubes, au-dessous de l’étranglement, qui était resté incolore dans les autres cultures, présentait dans celles-ci une teinte jaune manifeste.Nous avons cru d'abord à quelque impureté, mais le mycélium blanc d'alen- tour ne tardait pas à se recouvrir de ses conidies et les larges taches jaunes demeuraient telles. Plusieurs semaines après, aucun changement ne s'y était produit. Ayant examiné, à divers intervalles au microscope, ces filaments jaune-soufre développés dans nos cultures, il nous a toujours été impossible d'y rencontrer, sauf le pigment spécial, d’autres caractères que ceux que nous trouvions dans le mycélium blanc habituel. On n'y voyait pas la moindre conidie. Ces larges colonies jaune- soufre étaient donc aussi formées de mycélium d'Oospora, mais de mycélium stérile.

66 p' A. vAST.

Nous avons vainement essayé jusqu'ici, en ensemençant sur pomme de terre un petit fragment de ces filaments jaunes, de ne produire dans nos tubes que du mycélium stérile. Ce résultat eût été intéressant : on sait, en effet, que dans certaines espèces, le développement du mycélium stérile n’est pas très éloigné de la formation des périthèces.

Sur plumes d'oiseaux, milieu très pauvre, les filaments mycé- liens rampants sont peu développés et les chapelets conidiens semblent appliqués directement sur les barbes de la plume.

sur sabot de cheval, le mycélium prend de bonne heure une teinte blanc-sale, jaunâtre, brunâtre même, et les chapelets conidiens se développent avec assez de facilité ; mais ce qui nous a paru assez curieux, c’est la présence sur des cultures déjà un peu vieilles, au milieu du champignon, d'une certaine quantité de cristaux incolores, assez volumineux, de forme irrégulière et disposés sans ordre, les uns presque parallèles, les autres partant d’un point commun et affectant la forme ‘une gerbe. De nouvelles cultures faites sur le mème milieu nous donnèrent encore une abondante production des mêmes cristaux. Nous avons cru d'abord qu'il s'agissait d’oxalate de chaux, En effet, après avoir fait fondre sur une lame une petite quan- tité de cette matière dans une goutte d’eau distillée et laissé évaporer, il semblait bien que l'on était en présence de la forme cristalline en aiguilles de ce sel de chaux, mais l'examen chimique auquel nous avons pute ne permit pas de con- server cette opinion.

I s’agit d'une substance cristalline soluble dans l'eau. Après dissolution et évaporation, on obtient des cristaux disposés en longues aiguilles convergentes.

La solution donne avec l’azotate d'argent un précipité blanc abondant, insoluble dans l'acide azotique, soluble dans l'am- moniaque (présence de Cl).

a liqueur précipite légèrement par le chlorure de baryum (présence de SO‘H?).

La matière chauffée dans une capsule fond d’abord, puis noircit légèrement (présence de C

En continuant l'action de la chaleur jusqu'à calcination, le

= .

F

DE LA CULTURE D'Oospora destructor. 67

carbone disparaît et il ne reste aucun résidu (pas de matière fixe).

Chauffé avec de la potasse, le produit donne un dégagement assez abondant d’AzH#.

10 centigr. de produit, traités dans un uréomètre par l'hypo- bromite de soude, fournissent 22 cent. cubes d'Az (volume ramené à et à la pression de 760"), ce qui donne en poids 0 gr.,0276 d'azote, soit 0 gr.,276 milligr. par gramme, ou 27,6 0/0.

Or, on sait que le chlorure d'ammonium AzH“CI contient

Az = 14 H1= 4 C1= 35

b8

soit 26,4 0/0 d'azote, quantité peu différente de celle de 27,6 trouvée.

En somme, au point de vue chimique, la substance exami- née esttrès voisine du chlorure d’'ammonium ou chlorhydrate d’ammoniaque et a sensiblement la même composition, la petite quantité de C et de SO‘H? pouvant provenir d’une matière organique contenue dans les cristaux qui, vu la faible proportion de substance utilisée pour l’expérience,n'ont pu être purifiés par plusieurs cristallisations successives. Ce n’est tou- tefois pas du chlorure d'ammonium, qui cristallise en octaèdres réguliers, groupés en longues aiguilles réunies de manière à présenter l'aspect des feuilles de fougèr

Ainsi donc, le sabot de cheval atilsé: comme milieu de cul- ture et ensemencé dans de bonnes conditions (c’est-à-dire bai- gnant largement dans l’eau) avec Oospora destructor et mis à l’étuve, donne quelque temps après unè abondante formation de cristaux dont nous venons de donner la composition chi- mique et qui débute au bout de deux mois environ. C’est dans les tubes et aux endroits la mucédinée s’est le mieux déve- loppée que les cristaux sont les plus volumineux et les plus nombreux. Dans des tubes témoins, mis à l’étuve avec les pré- cédents, on ne constate pas la présence de cristaux semblables.

Nous pensions bien que. pour obtenir ceux-ci, le choix du

68 D' A. VAST.

champignon était indifférent et qu'il suffisait d’en prendre un vivace ou auquel convint ce milieu-de culture un peu spécial. En effet, des ensemencements avec d'autres champignons para- sites des insectes, avec /saria densa, Verticillium Oksanæ, Sporotrichum sp. ne tardaient pas à faire apparaître à nouveau les mêmes cristaux dans nos cultures. Nous ignorons si le fait a déjà été signalé. Il intéresse évidemment plutôt les chimistes que les mycologues. Il est probable qu'il se produirait avec toutes les mucédinées et non pas seulement avec un seul groupe d'entre elles.

Nous avons donné les dimensions des faisceaux de chapelets conidiens développés dans nos cultures sur pomme de terre. On voit qu'il ne saurait être question d'indiquer, même d’une façon approximative, le nombre des conidies de chacun de ces cha- pelets. Les filaments stériles rampants sont ramifiés ; leurs cloisons, assez difficiles à distinguer, nous ont paru distantes de 15 y environ.

Les conidies sont cylindriques et arrondies à leurs extrémi- tés. Dans les chapelets, elles sont réunies entre elles par des étranglements. Prélevées dans nos cultures sur pomme de terre et montées dans le lacto-phénol, elles nous ont donné comme dimensions 6 » de long, sur 2u, 3 de large.

Les cultures en cellules se font très facilement, vu la dimen- sion des spores et leur coloration. Nous avons pu suivre tout le développement du champignon jusqu'à la formation des conidies, tel que l’a fort bien décrit M. Deracroix. Le nombre des conidies nous a paru plus grand que celui signalé par lui ; il n’est pas rare de trouver des chapelets de 8, 10 et 11 articles. . C’est tout ce que peut donner la petite gouttelette d'eau pep- tonée ou sucrée.

Il y a loin de là, on le voit, au nombre de conidies qui se développent sur la pomme de terre.

Nous avons enfin, à diverses reprises, contaminé des larves de Coléoptères avec Üospora destructor et constaté la facilité relative de cette opération.

Ne nous occupant que de l'étude botanique et non de la ques- tion agricole, nous n'avons pas fait de pourcentage de nos con- taminations, mais nous avons remarqué que c'est un mauvais

DE LA CULTURE D'Oospora destructor. 69

procédé que de faire des ensemencements par piqüre avec une aiguille imprégnée de conidies. Les larves piquées perdent quelques gouttes de leur lymphe incolore et résistent difficile- ment à ce traumatisme.

Nous obtenions de bien meilleurs résultats en plongeant les larves dans de l’eau stérilisée contenant une grande proportion de conidies ou en faisant des frottis avec un pinceau un peu rude imprégné de spores. Nous les abandonnions ensuite avec du terreau à la cave dans des pots à fleurs contenant un plant de fraisier.

Au bout de quelques semaines, nous trouvions l’insecte momifié comme par /saria densa (Botrytis tenella DxLa- croix) et recouvert des conidies vertes caractéristiques.

Espèces nouvelles de Champignons inférieurs, Par M. MAUBLANC,

Ingénieur agronome, Préparateur de la Station de Pathologie végétale.

Phoma Unedonis nov. sp.

Conceptaculis globosis, minimis, atris, immersis, epidermide hinc albifactà tectis ; ostiolo leniter prominulo. Sporulis ovoi- deis vel ellipticis, hyalinis, 2-guttatis, 4-5 x 2,5-3 p.

In ramulis pedunculisque emortuis Arbuti Unedonis, Pornic Galliæ.

Phoma cytosporoides nov. sp.

Conceptaculis longitudinaliter seriatis, epidermide immutatà tectis, atrofuscis, depressis vel subconicis, interdum obscure locellatis, in collum crassum, poro pertusum desinentibus ; contextu celluloso. Sporulis fusoideis vel subclavatis, sæpe leniter inæquilateralibus, utrinque obtusiusculis, hyalinis, biguttatis, 5-7><2-2,5 a ; basidiis simplicibus, rectis vel cur- vulis, acicularibus, usque 12-15 » longis.

In caulibus siccis Eryngii campestris, in Gallià.

Cette espèce est bien distincte des autres Phoma signalés sur Eryngium par l'irrégularité de ses conceptacles qui, sou- vent divisés incomplètement en loges, rappellent un Cytospora.

Macrophoma ulmicola nov. sp.

Foliicola ; maculis indeterminatis, ochraceis : conceptaculis immersis, giobosis vel globoso-depressis, 120-150 x diam. ; ostiolo minuto, non prominulo; nucleo albo. Sporulis hya-

CHAMPIGNONS INFÉRIEURS. 71

linis, ovato cylindraceis, rectis, granulatis guttulatisque, 19-22 x 6-9 x ; basidiis hyalinis, rectis, usque 25 longis.

In foliis adhuc vivis Ulmi campestris, le Croisic (Loire- Inférieure), Galliæ.

Cytospora Unedonis nov. sp.

Foliicola ; stromatibus epiphyllis, minutis, sparsis, atro- olivaceis, plurilocularibus, centro papilla conico-cylindrica, poro pertusa donatis ; sporulis cylindraceis, curvulis, 4,5-5 X 1u; sterigmatibus dia otome ramosis, septatise, 15 longis.

In apice exsiccata foliorum Arbuti Unedonis. Pornic (Loire- Inférieure), Galliæ.

Glæosporium hedericolum nov. sp.

Maculis amphigenis, magnis, irregularibus, arescendo subo- chraceis, fuscocinctis ; acervulis epiphyllis, numerosis, mini- mis, atrofuscis, epidermide initio velatis : . pseudo-perithecio nigricante ; conidiis cylindro-ovoideis, utrinque obtusis, rectis, granulats, chlorino-hyalinis, 14-17><3,5-4,5u: basidiis bre- vibus, rectis.

In foliis vivis Hederæ Helicis, Montfort-l'Amaury prope Parisios (BELëze).

Cette espèce se distingue de Glæosporium Helicis (Desm.) Oud. par ses spores plus petites, de forme bien plus régulière. Elle est souvent mélangée au Glæosporium paradoxum (de Not.) Fuck. qui se reconnait facilement à ses spores courtes, portées sur des stérigmates allongés, cloisonnés.

Vizella Hieronymi Wint., var. Coffeæ nov. var.

Peritheciis superficialibus, epiphyllis, greges minutos forman- tibus, depresse conoïdeis, atris, ostiolo minuto pertusis: ascis oblongis, octosporis, paraphysatis, 65-70 x 12-14 a ; sporidiis in ascis inordinatis, oblongis, basi parum attenuatis, fuscis supra medium linea alba notatis, ad basim appendicula brevi, sub-hyalina ornatis, 13-15 X 5-6 u.

In folüis Coffeæ, in Mexico (Herrera).

Le Vizella Hieronymi Wint., qui croit sur les feuilles d’un Trichilia, se distingue très nettement des autres espèces du

72 M. MAUBLANC.

genre Vizella par ses spores; celles-ci présentent une ligne blanche transversale vers leur tiers supérieur et sont terminées à la base par une petite pointe presque hyaline ; ces caractères permettraient peut-être de séparer génériquement cette espèce du genre Vizella. Is se retrouvent dans l'espèce du caféier, et comme les dimensions sont identiques, je ne crois pas devoir créer une espèce nouvelle pour le champignon du caféier et le rattache au Vizella Hieronymi.

Phyllachora Maydis nov. sp.

Stromatibus carbonaceis, amphigenis, subrotundatis vel oblongis, intus conceptacula monosticha, globulosa vel angu- lata foventibus. Ascis cylindricis, breviter pedicellatis, 80-100 %< 7-8 p ; paraphysibus numerosis, filiformibus, guttu- latis, ascis longioribus, 2-3 x crassis; sporidiis monostichis, ovalibus, basi leniter attenuatis, chlorino-hyalinis, dein crasse -guttatis granulatisque, 10-14X5,5-6,5. Spermatiis in loculis junioribus evolutis, filiformibus, 10-15X0,2 w.

In foliis Maydis in Mexico (D' Boxxaxsea).

Cette espèce était accompagnée d’un champignon qui cau- serait au Mexique d'assez grands dégâts sur les jeunes plants de Maïs, et qui ne me semble pas différer de l’Æelminthosporium tureicum Pass., déjà signalé comme parasite du Maïs.

Coniothyrium Phyllachoræ nov. sp.

Conceptaculis globosis, minimis, fuscis, in stromatibus vetustis Phyllachoræ Maydis evolutis ; sporulis ra utrinque rotundatis, Haas continuis, brunneis, 6-8><4-4,5 basidiis brevibus, vix conspic

In stromatibus Phyllachoræ Maydis + in Mexico.

Ce champignon, que je considère comme parasite sur les stromas âgés de Phyllachora, se développe tantôt sur les bords de ce stroma, tantôt dans les périthèces vides ; dans ce dernier cas, il s'établit près de l'ostiole et est relié par un mycélium ténu presque hyalin à la paroi du périthèce.

Schizoxylon Yuccæ nov. sp.

Minutum, amphigenum, sparsum vel 2-gregarium, immer- sum, dein erumpens et epidermide tumefactà, 2-4 fissà cinctum ;

CHAMPIGNONS INFÉRIEURS à

margine leniter prominulo, albo; disco plano, obscuro. Ascis cylindricis, demum apice attenuatis, 80-100 X6-8y, octospo- ris, jodo non cœrulescentibus ; paraphysibus filiformibus, simplicibus, ascis vix Jongiori us; sporidiis filiformibus, plu- riseptatis, mox in ipso asco in articulos secedentibus ; articulis elongatis vel subcuboïdeis, utrinque truncatis, 1,5-3X 1,5u.

n foliis emortuis Yuccæ gloriosæ, Pornic (Loire-Inférieure) Galliæ, vere 19

Æcidium mexicanum nov. sp.

Maculis parvis, angulatis, flavis vel melleis. Spermogoniis epiphyllis, brunneis, circiter 200-260 y longis, 115-130 pu latis. Æcidiis hypophyllis, gregariis ; pseudo-peridiis elongatis, longe cylindraceis, 1,2-2 mm. longis, aurantiacis ; cellulis ss angulatis, difformibus, hyalinis, intus aurantia-

, 14-28u diam. Æcidiosporis subglobosis, rarius oblongis, en 13-20 X 11-15; episporio hyalino, læve ; endo- plasmate Era Robe nes

In foliis Mahoniæ sp. in Mexico.

Parmi les /Ecidium Hs sur les feuilles de Berbéridées, 2 espèces présentent déjà ce caractère d’être allongées en forme de tube; ce sont l’_Æ. Haussknechtianum P. Henn et lÆ. tubiforme Diet. et Neg., mais ces espèces ne présentent pas de spermogonies, et la forme écidienne se développe à la face supérieure des feuilles ou sur les deux faces, tandis qu'elle se rencontre toujours à la face inférieure dans l'Æ. mexica- num. La forme écidienne de Puccinia mirabilissima Peck., dont les macules se rapprochent par leur aspect de celles de lÆ. mexicanum, s'en distingue nettement par ses spores tuberculeuses.

74. M. MAUBLANC.

EXPLICATION DE LA PLANCHE VII.

1 Phoma Unedonis.— &, ee d'un conceptacle ; b, spore IL. Phoma cytosporoides. a, coupe d’un conceptacle cnrs des débuts de cloisons ; b, | térigmatés et spores ; €, Spores. IL. Macrophoma ulmicola.— Coupe d’un conceptacle et spore

crop IV. Cytospora Unedonis. a, coupe d'un couceptacle ; b, tes ramifiés et spores ; c, spores isolées. V; pra VA ium hedericolum.-- Coupe d'une fructification et spores

VE. vi er Wint., var. Coffeæ. «, coupe d'un périthèce ; ues ; €, spores, VE (Ads Jde Maydis.— a, coupe schématique d’un stroma ; b, asques; ce, spores ; d, coupe d’un périthèce âgé occupé par un conceptacle de Coniothyrium Phyllachoræ et spores iso olées

VIIL. Schizoæylon Yuccæ.— a, aspect ont b, coupe schématique d’une fructification ; c, asques ; d, spores ivisées en articles. IX. Æcidi icanum. à, schéma + la coupe d'une feuille passant

par des spermogonies et des écidies ; b, coupe Jongitudinale d’une portion d’un Æcidium; €, écidiospores.

“is liés UE LS

La culture artificielle de la Truffe,

Par M. Em. BOULANGER.

La récolte de la truffe vient de se terminer, les botanistes ont donc pu s’occuper de contrôler tout ce qui a été dit à ce sujet depuis un an ; je vais exposer à la Société les résultats que j'ai obtenus cet hiver, tant au point de vue agricole qu'au point de vue scientifique.

J'ai déjà dit (1) que, pendant l'hiver 1902-1903, j'avais récolté à Etampes sur un grand nombre de places différentes (5.000 environ) de très petites truffes : celles-ci avaient une membrane extérieure lisse ou très peu chagrinée, de coloration jaune, brune ou noire. Leur chair, au lieu d’être ferme et savoureuse, comme dans la truffe mélanospore, était spongieuse et coriace: le parfum était quelque peu différent de celui de la truffe comes- tible.

Je me suis rendu compte, par la suite, que ces truffes étaient des Nez-de-Chien ou Museaux-de-Chien, ainsi qu'on les appelle communément dans les centres truffiers : on les dési- gne en botanique sous les noms de Tuber nitidum es T. rufum.

Cet hiver, j'ai récolté à Etampes de véritables truffes, abso- lument semblables à la truffe noire du Périgord (T. melanos- porum) ; leur grosseur était normale, avec un poids de 30 à 100 gr. : la chair, le parfum rappelaient, au dire des Érufliers à qui je les ai montrées, les meilleures espèces du Périgord.

Ma récolte s’est chiffrée, cette année, par une cinquantaine de kilogrammes, ce qui semble peu considérable par rapport

(1) Bulletin de la Société Mycologique, 3 fascicule, tom. XIX, page ge Germination de l'Ascospore de la truffe, Em. BOULANGER, juin 1903. Mycélium truffiers blancs, Em. BOULANGER, août 1

76 E. BOULANGER.

au nombre des truffières que j'avais obtenues l'année précé- dente ; mais, il faut observer qu'à chaque place il ne s’est pro- duit en général qu'une seule truffe. De plus, un grand nombre des truffières, qui avaient donné l’année précédente des Nez-de- Chien, n'ont rien rapporté cette année ; j'ai appris d’ailleurs, par quelques truffiers, que la recherche des Nez-de-Chien dérangeait la truffière et pouvait retarder l'apparition de la vraie truffe. Quoi qu'il en soit, j'ai récolté cette année, à Etampes. la truffe adulte et comestible sur un millier de places res réparties sur une surface approximative de 4 hec-

de récolte de cet hiver, ainsi que les conditions dans les- quelles les semis avaient été faits, m'amènent à faire cette conclusion : les Nez-de-Chien, c'est-à-dire le 7’. nitidum et le T. rufum, ne sont, selon toute vraisemblance, que des formes d'évolution de la vraie truffe. Je me borne aujourd'hui à signa- ler ce fait, qui me semble évident : tous ceux, qui sèmeront artificiellement la truffe, pourront s’en convaincre facilement.

emarques sur la formation des truffières. Chacun sait qu'une truffière ne se développe guère avant dix ou douze ans, lorsque, pour l'obtenir, on a planté des chènes, improprement appelés truffiers. Si l'on sème, dans des conditions favorables, le mycélium de la truffe ou ses formes conidiennes, le sol com- mence à brûler quelques mois après le semis : l’herbe, qui s'était développée près des mises, à cause de l’engrais répandu sur le sol, se flétrit puis disparaît complètement ; la terre devient pulvérulente, en un mot l'arbre a marqué et le sol est brûlé. suivant les termes usités en trufficulture.

Les semis, que je fais à Etampes au mois d'avril, donnent en novembre des Museaux-de-Chien ; l’année suivante, au mois de décembre, apparait la vraie truffe. J'ai pu ainsi, en perfec- tionnant le mode des semis, avancer d’une année la récolte de la truffe ; celle-ci s’était HER deux ans et demi après mes premiers essais.

Il n’est pas indispensable, pour réussir, que le sol soit très calcaire, car j'ai récolté de très belles truffes dans les sables blancs de Fontainebleau, mélangés, il est vrai, de terreau et de débris calcaires. Mais une condition essentielle à la formation

LA CULTURE ARTIFICIELLE DE LA TRUFFE. sir)

des truffières, c’est la perméabilité du sol : les truffes, que j'ai obtenues dans les terres argileuses, sont restées très petites et cependant elles proviennent de semis datant de quatre ans. Elles se trouvent à la surface du sol, elles végètent péniblement au milieu des racines de l'herbe, qui n’a pas été détruite; on s'explique très bien que l’argile, formant une masse compacte, s'oppose à la dispersion du mycélium à l’intérieur de la terre,

Néanmoins, dans les pays truffiers, on établit souvent des truffières artificielles dans ces terres lourdes ; le trufficulteur s'étonne alors que ses efforts ne soient pas couronnés de succès, et quand il voit que sa truffière marque depuis plusieurs années, même qu'elle donne pendant longtemps des Nez-de- Chien, sans arriver à produire la truffe, il se figure qu’en y semant artificiellement le mycélium truffier, il obtiendrait de plus beaux résultats. C’est une erreur et il serait inutile dans ce cas, d'introduire dans le sol de nouveau mycélium truffier, puisque celui-ci s'y trouve déjà ; ce n’est que par l'amende- ment et l'ameublissement du sol, que l’on peut arriver à amé- liorer une telle truftière.

On ne saurait trop répéter aux trufficulteurs que la réussite dépend du choix judicieux du terrain ; suivant que le sol d’une truffière sera plus ou moins meuble et perméable pour le mycé: lium, l'arbre marquera à une époque plus moins rapprochée, de même qu'il donnera plus ou moins longtemps des Nez-de- Chien, avant l'apparition de la vraie truffe.

Les truf ères, qui sont arrivées à leur complet développe- ment à Etampes, sont situées sur un coteau exposé en plein Midi et très bien abrité ; celles qui se trouvent sur le plateau, qui est exposé aux vents du Nord, n’ont encore donné que des Nez-de-Chien, bien que les semis aient été faits à la même époque. Ce retard, à l'exposition, est probablement aussi la conséquence du dernier été, qui n’a pas été suffisamment chaud sous notre climat.

L'eau a aussi une influence sur l'apparition des truffières : celles qui se sont formées dans la pente en question, se trou- vent groupées sur les points l’on a pratiqué des arrosages : il yen a aussi en grand nombre dans les thalwegs, par s’écoulent les eaux de la pluie.

78 E. BOULANGER.

La récolte, que j'ai faite à Etampes, me permet d'affirmer la possibilité de créer des truffières aux environs de Paris ; la truffe qu'on y récoltera, pourvu que ce soit une bonne espèce, sera aussi parfumée que celles qui viennent en Périgord ; c’est le point essentiel. Mais il faut craindre les gelées, lorsque le thermomètre descend à et 10° ; si la température ne s'abaisse pas davantage, il n'y a que demi-mal, car seules les truffes qui se trouvent près de la surface du sol, sont atteintes ; pourtant lorsque la terre est détrempée au moment du gel, son action se fait sentir plus avant dans le sol. Heureusement qu'il n'y a que la truffe mûre qui soit atteinte par la gelée, les autres poursuivent leur développement et peuvent se récolter après les périodes de froid. La meilleure défense consistera donc à faire pousser la truffe plus profondément en terre, et l'on atteindra ce résultat par les façons à donner au sol, avant et après les semis, aux époques favorables.

Le mycélium truffier blanc. On comprendra que j'aie cherché, cette année, à multiplier les preuves d'authenticité du mycélium truffier blanc : j'ai semé dans des tubes d’eau un grand nombre de truffes et j'ai pu établir à nouveau, comme chaque année d’ailleurs, la preuve en question.

En effet, cet hiver j'ai obtenu, avec une quarantaine de truffes, d'origines différentes, le même mycélium blanc, tou- jours identique à celui que j'ai déjà décrit. Je possède ainsi le mycélium stérile de truffes mélanospores récoltées en Vau- cluse, dans la Drôme, le Lot, la Dordogne et à Etampes.

J'ai pu obtenir aussi ce mycelium par un procédé différent de celui qui consiste à faire germer l'ascospore dans l’eau sté- rilisée.

La spore germe difficilement, parce qu'elle doit subir plu- sieurs transformations avant de pousser son mycelium : mais son développement est entravé aussi par l'essence qu'elle con- tient et qui parfume la truffe ; il nous semble que cette essence joue le rôle d’un antiseptique et entrave la germination. Telle est probablement la raison pour laquelle il faut semer un si grand nombre de truffes, avant d'en trouver quelques-unes, qui soient susceptibles de germer.

es truffes, que l'on trouve dans le commerce, sont en effet

Ts ae 1 er

LA CULTURE ARTIFICIELLE DE LA TRUFFE. 79

récoltées au fur et à mesure qu’elles dégagent l’odeur qui les décèle dans le sol ; les spores qu’elles contiennent ne sont pas encore complètement formées. Une truffe, en pleine maturité au sens botanique, n'a presque plus d'odeur, et doit germer plus facilement ; c’est d’ailleurs à la fin de la récolte que j'ob- tiens chaque année le plus grand nombre de germinations d’ascospores.

Afin de vérifier ces suppositions, j'ai fait germer la spore privée artificiellement de son essence ; en transportant sur des tranches de carotte stérilisées les excréments des vers qui se trouvent à l'intérieur des truffes, j'ai pu obtenir assez facile- ment le mycelium truffier blanc.

Structure microscopique du mycelium truffier blanc. La structure du filament stérile, que j'ai figurée dans la planche II de ma dernière brochure « Les Mycelium truffiers blancs », a été très discutée : je puis même dire qu'elle n'a été admise par aucun des nombreux botanistes, à qui j'avais fait parvenir du mycelium, afin d'en contrôler la structure ; tous m'ont répondu qu'il s'agissait probablement de condensations produites dans le protoplasma par les réactifs employés.

J'avoue, très franchement, que si l’on traite ce mycelium par le sulfure de carbone, l'essence de térébenthine ou l’éther, les cloisons en question disparaissent complètement et que le fila- ment n'offre plus trace de cloisonnement quelconque.

Mais si l’on traite le champignon, exclusivement par l’hypo- chlorite de soude, la membrane extérieure est dissoute et il ne reste plus du mycelium primiuif que de courts tronçons très réduits. Si les cellules en question étaient simulées par une condensation du protoplasma, chaque tronçon mycélien, n'étant plus emprisonné par la membrane, devrait se déformer et s'épanouir ; or, ils gardent tous leur forme et leur diamètre primitifs.

D'ailleurs, en prolongeant l’action de l'hypochlorite, en em- ployant celui-ci en solutions de plus en plus concentrées, le protoplasma devrait se désagréger finalement ; au contraire, les cellules en question finissent par devenir très visibles, avec un contour net et défini, car on arrive ainsi à les débarrasser complètement du liquide qu’elles contenaient.

80 E. BOULANGER.

Je reconnais qu'il ne s’agit peut-être pas ici de véritables formations cellulaires, au point de vue botanique ; je dirai alors que le filament truffier contient un squelette cellulaire interne, qui figure absolument un tissu cellulaire ; c'est ce sque- lette qui donne au mycelium sa ténacité remarquable, J'ignore la nature de ce tissu, mais ce que je puis dire, c’est que si le sulfure de carbone le désagrège, il ne le dissout pas.

On arrive forcément à isoler ce squelette cellulaire interne, à le mettre en valeur, en traitant le filament par la méthode de déplacement, au moyen de solutions d'hypochlorite de soude à 36° B€ étendues de 30 à 60 parties d’eau : après 15 jours ou trois semaines de lixiviation, l'apparence histologique très ca- ractéristique que j'ai décrite apparaît très visiblement ; elle est alors indéniable.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

Les Champignons comestibles et vénéneux

par M. E. FAUPIN.

L Professeur à l'Ecole normale de Blois.

Ces dernières années se sont fait remarquer entre toutes par le grand nombre d'accidents causés par les Champignons, et c’est sans Ra à cela qu'un plus grand nombre d'ouvrages sur les moyens d’empêche acci- dents, ont vu le jour. L'auteur de celui-ci, pénétré de l’idée que l'stituteur

s

pour les faire connaître aux instituteurs et autres personnes que leur posi- tion met à même de donner quelques pme aux habitants des campagnes, et comme tel, il est appelé à rendre des services. Dans sa PAS M. FAuPIN commence, ce qu’on ne répétera jamais assez, ées

plète par des descriptions plus détaillées l’amateur trouvera, n le- ment la description exacte de l’espèce, mais encore ses qualités, s ones dont il pourra distinguer les vénéneuses de leurs voisines qui ne le sont pas, et enfin les endroits dans lesquels on pourra les rencontrer. 11 donne,de plus, un certain nombre de figures coloriées qui aideront beau- coup à la reconnaissance des espèces, qu’il est le plus important de connaitre, 6

+82 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 3oit comme alimentaires, soit au contraire pour les éliminer comme poison. Il termine enfin par des conseils pratiques et des mesures générales qu’il y aurait à prendre pour propager l’étude pratique des Champignons, tant dans le st 2e dans les Ecoles Normales, en donnant un aperçu des leçons qu'ilya à y faire, puis “a des soins à donner en cas d'accident, en lat Féirée du médec

Tel qu'il est, ce petit kr ‘ae principalement pour répandre dans les

Rovmet

H, et P. Sypow. bn a PERS Syd. Annales Mycologici, 1, 6, 1903, pp. 5 Le champignon, se développant sur Bowlesia tenera et décrit en 1881 par SPEGAZZINI, sous le nom d’Uromyces hemisphæricus, n’est pas une Urédinée,

i MAG SPEGAZZINI étant le ses San cette espèce devra É C: ke hemisphærica (Speg.) Sy Mau D' H. Reum. Die Discomyceten-Gattung Aleurina Sacc. Annales Mycologici, 1, 6. 1903, pp. 514-516. L'auteur subdivise ce genre de la façon suivante :

Î [ & A. marchica (Rehm.) Sacc. et Ribirine Syd. Fast ER et Holw.)

lisses Cuptles | sessiles | Sacc. et Syd., glabres Le À. tasmanica Mass. (Aleurina) | retiderma (Cooke) Sacc. e 3 verruqueuses et Sy p subspitata P. Henn et E. PT no de Tu séasen (Pat.) Sacc. et Syd., etc. Cupules k pe tahitensis (Pat.) Sacc. et Syd. érissées À 2 blonde (PR Race oi Syd. (Trichoaleurina)

Spores verruqueuses : À. crinila (Bull.) Sacc. et Syd. AUBLANC.

F.-W. NeGer. Über die geographische Vi erbr. eitung der Meliola nidulans (Schw.) Cooke. {Sur la distribution géo- graphique du Meliola nidulans). Annales Mycologici, 1, 6, 1903, p. 513.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 83

L'auteur a rencontré en Allemagne et en Suède, le Meliola nidulans, espèce déjà signalée en France, au Tyrol, en Amérique, etc. . ; il remarque que toujours il a trouvé ce Champignon dans une atmosphère très hum ide

sur les portions des Vaccinium entourées de mousses. 9 A. M.

Sypow. Myc otheca germanica Fasce. I {n° 1-50). Annales Mycologici, 156; 1903, pp- 519-521.

PAGES nouvelles : nturia Cralægi Aderh. (iles a, RENE Ha if ta la forme Fra e est RENE Cratæ aubert, ; Septoria Galeobdoli Died. Énee Graten Aderh. (fruits = Cratæ- gus Oxyacantha) : Fans tin Vogehi P. Hen

Mycotheca germanica Fase. I (n° 51-100). Annales Mycolo-

gici, 1, 6, 1903, pp. 536-539.

Espèces nouvelles

RE ES Blechni (frondes de Blechnum Spicant) ; M. Dieteliana (frondes de Polypodium vulgare) ; Aposphæria Salicum (rameaux décor- tiqués de salt rent os Cytospora pulchella (rameaux de Fraxinus Ramularia Cardamines (feuilles de Cardamine amara) ;

B. conspicua (feuilles d’Hieracium murorum A. MAUBLANC.

P. Dierec. Eine neue Puccinia auf Senecio. (Une nouvelle Puccinie sur Séneçon). Annales Mycologici, [, 6, 1903, p. 935.

Puccinia tasmanica, sur les tiges et les feuilles de Senecio vulgaris, Tas-

A. M.

Geo. F. Arkiwsonx. The Genus Harpochytrium in the United States. (Le genre Harpochytrium aux Etats-Unis). Annales Mycologici, 1, 6, 1903, pp. 479-500. Avec une plan- CE e.

. L'auteur décrit une Chytridiacée qu'il a rencontrée sur des filaments de

Spirogyra. et la rapporte au genre Harpoehytrium, créé é par LAGERHEIM pour

A: hyalothecæ qui se développe sur l'Hyalotheca dissiliens. La plante est

t par l’une de ses extrémités qui se dilate

en un petit disque dans l'épaisseur de la membrane de l'hôte. Le protoplas-

ma: d'abord granuleux, se divise en zoospores, sauf la partie inférieure qui,

S4 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

après en des spores, se développe en donnant un 2e sporange emboité : ns le 4+r. Les zoospores, qui sortent en rampant par l'extrémité supérieure sporange, nagent dans le liquide, se fixent sur un filament d’Algue et s sliongent en reproduisant un nouveau sporange. Cette plante est identique bdi

c’est l'organisme décrit par Got sous le nom de Fulminaria mucophila et considéré par lui non comme une Chytridiacée, mais comme proche parent des Flagellates ontr siveiené aux idées de LAGERHEIM et de ges auteur, avec DAN- GEARD, considère ces organismes comme parasi Ainsi compris, le genre TE St se ranger à côté des Rhyzi- diacées, et se compose de 3 espèces hyalothecæ Lagerh. (Fulminaria a H. hedenii Wille, (Rhabdium acutum) Dang. ; et 4. intermedium Atkin A MAUBLANC.

L. Marrucuor et M. Morssanp. Sur le Phytophthora infes- tans.— Annales Mycologici, [, 6, 1903, pp. 540-543.

Les auteurs sont parvenus à cultiver le Phylophthora de la pomme de terre sur des milieux vivants et artificiels ; le Champignon se développe rapi- ment sur des morceaux vivants de tubercule de pomme de terre découpés

pagne ; les mèmes milieux après rer à l’autoclave, permettent éga- rep le développement, sauf la Pomme de terre, ce que les auteurs

ribuent à une simple action phys 1e du milieu. Enfin, on peut encore mie des cultures de Phyto phthoræ sur bouillon de potiron et dans une solution aqueuse de glucose à 3 0/0.

Dans ces essais de culture, les conidies ne se forment normalement que sur milieux vivants ; dans la vie saprophytique leur nombre diminue au fur et à mesure des reports et elles Ms par disparaitre. Il ne se forme jamais d'autres organes de reproducti

Les auteurs ont pu s'assurer que le Phythopthora ne désorganise pas les tissus du tubercule de pomme de terre, mais qu’il ne fait que Fi un pas- sage à d’autres organismes qui amènent la gangrène des tubercules

À. MaueL

C.-L.-I. vax Haus. Das Absterben der Stôcke der Johannis. und Stachelbeeren, verursacht von Cytosporina Ribrs P.Magn.(n. sp.) La mort des rameaux de Groseiller à grappe et à maquereau, produite par Cytosporina Ribis, nov. sp.).— Annales Mycologici, 1, 6, 1903, pp. 503-512. Avec une plan- che.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 85

En Hollande, les groseillers sont atteints d’une maladie caractérisée par le

jaunissement des feuilles ; e emps, l'écorce devient souvent spon- gieuse, et peut faire hernie à travers le périderme déchiré. Le bois prend au-desso e la partie atteinte, une coloration grise ou brunâtre, que l’on peut suivre jusq ns le a maladie gagne peu à peu toute la

plante et peut envahir les arbustes voisins, de même que ceux qui ont rem- placé les plantes malades arrachées.

La cause en est la présence dans le bois d’un mycélium fin, hyalin ; l’au- teur a réussi à la cultiver, en plaçant un petit morceau de bois atteint dans divers milieux, notamment sur une décoction de bois de groseiller additionnée

ou deux orifices ; les spores sont allongées, plus ou moins courbes et sortent à maturité agglutinées en un long filament jaune Comme remèdes, l’auteur conseille d’arracher tes pieds atteints, et de rem- placer : terresur une profondeur de 2 pieds avant la plantation de nouveaux oseillers.

A. MAUBLANC.

D' Fr. v. Hôuxez. Mycologische Fragmente. (Fragments .mycologiques).— Annales Mycologici, 1, 6, 1903, pp.522-534.

Cette publication se compose de notes sur un certain nombre de Champi- gnons inférieurs, parmi lesquels : Crotonocarpia moriformis Fück. que l’auteur identifie avec Cucurbitaria Berberidis ; Septoglæum Fragariæ (Br. et Har.) v. Hôhn. S. Comari Bres. et Allesch. et S. pondre Allesch. Séagonospora Fragariæ Br. et Har. Excipulina or Septoria pinea Karst. ; ercospora parasites des Ombellifères ; mbly pop Botrytis Fres., dont l'auteur décrit le mode de formation des Re - : celles-ci apparaissent en courts chapelets à l’extrémité des filaments ramifiés et sont séparées par des articles qui disparaissent à matu- rité. Plus tard, le mycélium forme des sclérotes jaunes qui, très vraisembla- blement SERRE Ro à un Sclerotinia. Formes nouvelles : BRESADOLELLA nov. gen. (Nectrincées) : Peritheci issuperficialibus, sessili- vasce

ostiolo stars : paraphysibus parcis ; ascis clavatis, octosporis ; sporidiis Ress e cellulis binis, oblongis, facile jam in ipso asco se separantibus, for

1 se : B. aurea (sur bois pourri de hêtre), dont la forme conidienne est Dendryphium ras nov. Sp.

MYXOLIBERTELLA nov. gen. : Diflère du genre Libertella par le mélange de spores filiformes et de spores oblongues

86 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

3 espèces : Myæolibertella pallida (Fuck) v. Hühn. (Libertella pallida Fuck.), M. Aceris (sur rameaux $ secs d’Acer obtusatum), M. scobina (sur # è

septatæ, steriles les: fertiles erectæ, petite dichotome ramosæ

mis à subhyalinis, pa continuis, in capitulum aggregatis, muco conglutinatis .

2 espèces : S. dichotomus (sur excréments humains) et S. Ficariæ (Mor- tierelia Ficariæ Th.'et Thy.)

CiRRHOMYCES nov. gen. (Dématiées) : Cæspitulis effusis. Hyphis PR sr obsoletis, fertilibus re simplicibus, brunneis, membrana externa apice dehiscente ; sporu globosis vel oblongis, hyalinis, continuis, ex mem- brana interna apicale ger and et 5-6 fariam in cirrhum Jongum, con- glutinatum congestis

espèce : C.c dudigerus (sur bois pourrissant de hêtre et de charme).

Æcerrrorsis nov, gen. (Tuberculariées) : Sporodoc chia subglobosa, ha,

tenuissima, farinacea, ner ex hyphis radiantibus, brevibus, toruloris,

corailoideo-ramosis formata. Conidiis pallidis, valde irregularibus, varie breveque ramosis vel bete e cellulis compluribus uniseriatis formatis. * 4 espèce : Æ. nulliporioides (sur bois d’Abies DEFASS

Mycosphærella Silenis (feuilles et calices de Silene inflat Physospora albida (sur tronc d’Abies pectinata) ; Glioetadinn luteolum (sur bois pourri), Strumella griseola (sur bois de Fagus silvatica).

NOTICE BIOGRAPHIQUE.

M. Maurice Cousanp pe LAPLANCHE, qui vient de mourir à Autun, le 18 mars dernier, dans sa 61° année, avait toujours manifesté beaucoup d’aptitudes pour les sciences naturelles. Habitant, pendant toute l'année, la campagne, soit au château de Laplanche, près de Luzy (Nièvre) soit dans une importante propriété qu'il avait acquise à Souk-el-Khemis (Tunisie), il s’y occupait d'agriculture et d'élevage, mais s'adonnait en même temps, avec intelligence et avec goût, à l'étude de la nature au milieu de laquelle il vivait. Il s'était d'abord occupé avec ar- deur d’entomologie. Membre de la Société entomologique de France, en relation avec de nombreux spécialistes, il avait réuni, soit par ses chasses personnelles, soit par voie d'échan- ges, une belle collection d'insectes Coléoptères. Puis, attiré par les Re te pratiques de l'étude des champignons supé- rieurs, il s’y appliqua avec d'autant plus de succès que sa situa- tion de fortune lui permit d'acquérir rapidement une bibliothè- que riche en iconographies, et de se livrer à de nombreux déplacements pour compléter ses connaissances bibliographi- ques. La longueur des recherches nécessitées par le contrôle des figures et les difficultés de la concordance des auteurs an- ciens avec la synonymie moderne, lui firent entreprendre, pour son usage personnel, à l’aide de fiches, un classement des espèces représentées. C’est ce travail, dirigé et amélioré par les conseils éclairés de savants correspondants, MM. Quécer, Lucarn, Baïnza, Durour, Boupier, Parouizcarp, Rorraxp, SaccarDo, etc., dont M. pe LaAPLANCHE a fait profiter le public en éditant son Dictionnaire iconographique des Champignons supérieurs (Hyménomycètes). qui croissent en Europe. Algé- rie et Tunisie, suivi des tableaux de concordance (pour les Hyménomycètes) de Barrelier, Batsch, Battara, Bauhin,

88 NOTICE BIOGRAPHIQUE.

Bolton, Bulliard, Krombholtz, Letellier, Paulet, Persoon et Sowerby. Paris, P. Klincksieck, 1894, in-12, 542 p. Cet ou- vrage rend journellement les plus grands services aux myco- logistes, malgré ses lacunes et malgré des erreurs nombreuses et inévitables, que l’auteur avait l'intention de rectifier dans une deuxième édition. Plus tard, ému par le dépenplement de nos rivières et de nos ruisseaux, M. ne LapLaxcHEe s’occupa de pisciculture, notamment de la reproduction des Ecrevisses, et il s'était mis à rédiger des notes sur les Poissons de l'Est de la France, quand la mort l’a surpris, à la suite d’une conges- tion pulmonaire. M. pe LapLancHe était membre à vie de la Société mycologique de France depuis 1886, et membre fonda- teur de la Société d'histoire naturelle d'Autun, aux travaux de laquelle il a pris une part active en enrichissant ses collections et en publiant des articles variés dans ses Bulletins. Homme

monde accompli, d'un abord facile, d’un caractère affable et émettent M. pe LarLancue jouissait dans son pays d'une juste considération, et sa mort sera sincèrement regrettée de tous ceux qui ont été à même de le connaître et de l’apprécier.

D' X. Gisror,

NOTE IMPORTANTE.

Voir plus loin sur la page de garde et la couverture les avis concernant les excursions printanières de la Société et la publication des /cones mycologicæ de M. Bovnien, fondateur et président d'honneur de la Société Mycoïogique de France.

Le Gérant, L. Decrumes.

+

TIR PL D:

BULL: DE LA SOC. MYC. DE FRANCE

Podaxon Algericus.

BULL. DE La SOC. MYC. DE FRANCE CSA EU

#

mn 10 30 10 50"

M. Morriaro del. Daldinia concentrica, fig. 146. Costantinella costata, fig. 17.

BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE FÉR A, PE CIE

AVIS

La Société Mycologique de France est convoquée en Assem- blée générale pour le Jeudi 5 mai 1904 à l'effet d'approuver les nouveaux Statuts, dont un projet a été distribué avec le précédent Fascicule.

Tous les membres actifs de la Société sont priés de faire connaître par lettre les modifications qu'ils croient devoir être . introduites aux articles de ce projet.

Après discussion dans la séance du 5 mai, les statuts seront

définitivement établis. Pour le Bureau :

Le Secrétaire général, E. Perrot.

AVIS IMPORTANT

Cotisation des Membres actifs résidant à l'Étranger

Par suite de l'importance grandissante du Bulletin qui aug- mente sensiblement les frais d'envoi, la Société Mycologique de France a pris la résolution d'ajouter à la cotisation annuelle la somme de deux francs pour tout membre actif qui recevra les publications de la Société à l'Etranger.

La cotisation annuelle des membres actifs UE à ÉRREIRT sera dorénavant, à partir de 1904, portée à 12 franc

N. B. La même somme supplémentaire de deux francs sera prélevée sur les abonnements parvenant à la Société par l'intermédiaire des Libraires résidant à l'Etranger.

T:S2V..P,

EXCURSIONS

DE LA’

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

Au Printemps 1904.

AVIS

La Société Mycologique a décidé d'organiser, pour ses mem- bres actifs, quelques excursions dans la région parisienne, au printemps et à l'automne.

En conséquence, et comme excursions d'essai, il sera fait cette année deux promenades mycologiques printanières.

Le dimanche 15 mai. dans la forêt de Carnelle, sous la direction de M. Bounier, président d'honneur de la S0- ciété.

Départ : gare du Nord à 8 h. 45 du matin pour la station de Viarmes ; retour par la station de Presles. Prendre un billet aller et retour : Paris- Montsoult. Emporter son déjeuner.

Le dimanche 5 juin, dans la forêt de Marly, sous la direction de M. le D' ParouiiLar», président honoraire de la Société.

S'inscrire directement chez M. le Dr PaTOUILLARD, 105, avenue du Rou

ae qui donnera l'endroit du rendez-vous et les een dues de d

Nota. Ces excursions sont réservées aux seuls membres _ actifs de la Société. Toutefois on admettra toute personne présentée par deux membres actifs.

La session générale annuelle aura lieu cette année à Paris, dans le courant du mois d'Octobre.

EN SOUSCRIPTION :

ICONES MYCOLOGICÆ

ICONOGRAPHIE DES CHAMPIGNONS

DE FRANCE.

EPrincipalement Discomyceètes

PAR

Émile BOUDIER,

Président d'honneur de la Société Mycologique de France.

Cet ouvrage, édité avec les soins les ‘plus minutieux, contiendra 600 planches in-4° de Champignons dont environ 200 d'Hyménomycètes et 400 de Discomycètes, toutes d’une ce exécution irréprochable

lsera publié en G séries annuelles de 100 planches chacune. <a Dre de 5 livraisons de 20 planches.

e prix de chaque série est de 200 francs, soit 4200 er pour l'ouvrage complet.

J'accepte des souscriptions à 960 francs net, payables par séries à 160 francs en une fois el au comptant, ai condition expresse que la demande m'en soit faite avant le 15 mai 1904. À cette date, ce prix de faveur sera supprimé, et remplacé par celui de 480 francs applicable jusqu'à achèvement de chacune des séries à paraître. Le prix de chaque série achevée sera de 200 francs. 5

Le premier fascicule paraitra. fin. mai 1904 ; : fin avril, onze planches étaient achevées. ke

Un prospectus détaillé avec une planche spécimen sera

*

“envoyé à titre lire aux Lire qui m'enx feront Ja

demande. É. Paul KLINCKSIECK. “ÉDITEUR. : : Paris 6°, 3, rue Csméile Nota. N rappelons aux. hu Ta Société qu'un ne : RD de one + absolument nécessaire pour r établir et qu er

1 est ndis Ses et envoyer de suite leur. ience fi française à cet ouvi e puisse paraître

(t Cet

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

“LES séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, 1 heure 2, le Jeudi du mois.

Jours des Héaneon pendant l'année 1904.

|

Janvier | Février | Mars Avril | Mai Juin. | Septembre! Octobre | Norembre | Décembre

[ 4 2 1 6 |

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VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ A 1885. fasc. Prix: 10 fr. fasc. (épuisé). à Année 1886. Un fascicule, t. II (très rare})..... Prix. 15 fr.

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BULLETIN TRIMESTRIEL

DE LE

SOCIÉTÉ M YCOLOGIQUE

DE FRANCE

ES Sos EI

: nee Tome XX. -- Fascicule. 5 | SOMMAIRE

PREMIÈRE PARTIE,

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Barbier. Agaricinées de Ja Côte-d'Or (pl. 8),......., 89 |: |

N. Patouillar eee nouveaux de iles Cdt }

re LP mt: TES à Se vit sde 5 1

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G. ne "NS Re SR sur les Caféiers (pl. 9)... 142 s

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Jndex bibliographique des trav. Ru parus en La steve 179

DECXIÈME PARTIE.

Copterente k de MR nn Etudier) SR

84, Rue de Grenelle, PARIS-VII arr

1904

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| Commission nationale pour la propagation’ de l'Etude pratique des Champignons,

FONDÉE EN 1902.

Extrait du Règlement voté par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Parts, le 10 octobre 1902 :

Art. 1°". Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons."

Pour les autres articles voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XVII, 1902, pp. 249-251. \

Les Commissaires devront se mettre en relations avec les myco- logues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils Seront en mesure de fou tPnir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu ‘ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris,

84, rue de Grenelle

ne de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1908.

MM. Arnould, pharmacien à Ham Séntel: Champignons supérieurs ard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, ee Rochelle. Champignons mare

, 27, rue or: Fe X°.— Mucorinées et Mucédinées Sears. L., place Dorian, RE (Doubs).— Chobiipiais: supérieur Boudier, 22, r. Grétry, Montmorency (S.-et-0) Basèd iomycètes come Abbé Bourdot, aan t, par 1 def Fi S supér., D: Delacroix, {1 bis,r. d'Alésia, Paris-XXe. Pat es végétal Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieu Dumée, pharmacien à Meaux (Seine-et-Marne) atigeiie Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). Cha on supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. D: X. Gillot, fa ns md Saint- : Autun (Saône-et-Loôiré). Champignons comestibles el vénéneux. Intoxicati Grosjean, instituteur à = Hlhire par Roulans (Doubs). Champ. supérieurs. à + 63, rue de Buffon, Paris-Ve. Cham exotiques. lay, V., pharmacien à Chslevilte ant Hyménomycètes. Parasites des spélaé- usuels. , Fr., à Arbois (Jura).— Champignon Lagarde, prépar. à la Faculté des SC: a Champ. da Midi de la France.

ne : Da rare et-Cher). pig ouis, Nancy (Meurthe-et- Moselle). Champignons see pets, ie Matruchot, e de conférences à er Rae “rh HE rue d'Ulm, Pare Ve ignons parasiles des anim Moi

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, Ecole an . Merlet, 13, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore menée Sud- Offner, prépar. à la Faculté des Se. de Grenoble (Isère). Ch res #4 Dauphiné. D: Patouillard, 105, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). Champignons exotiques el en Meboubtr er de la Tunisie. tereau, notaire None à Vendôme (Loir-et-Cher).— Champignons supérieurs et RU à « Bolétés d,80,r e Charles-Laffite, Neuilly-sur-Seine (Seine), Basidiomycètes et Ascomycétes. k , professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. Rapporteur-général de la Com k D' Trabut, Mustapha-Alger.— Champignons de la flore de l'Algérie.

Bureau de la Commission pour 1903.

Président. .......... M. Bounier (Montmorency). ice-Présidents..,., MM. Dezacroix (Paris), Ménier (Nantes), ParouiLLarp (Neuilly- -sur-Seine), RozzanD (Neuilly-sur-Seine). Rapporteur général... M. Max. Rapaïs, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrond!).

BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1904.

Président: M. Deracroix, directeur de la Station de Er 11 bis, rue d'Alésia, Pari pe

Vice-Présidents .... M. NS professeur de Cryptogamie à l'Ecole supérieure de sante 257, boulevard Raspail, Paris

M. le Dr En Be PEU

Secrétaire général. M. se PerrorT, professeur,17, rue Sadi-

Carnot, Châtillon-ss-Bagneux (Seine). FIOOOrISE M. nr Fe honoraire, à Ven dôme (Loir-et-Cher Secrétaires ......... M. MauBzaxe, i ne agronome. M. Perrrisor, docteur ès-sciences: Archiviste.......... M. Guéçuen, docteur RE naturelles. Membres du Conseil: MM. Boupænr, Par ARD, présidents

honoraires, MÉéNIER (N anne) et L. ME (Montbéliard).

a

Agaricinées rares, critiques ou nouvelles de la Côte-d'Or (Supplément à la liste annotée d'Hyrnénomuycètes des environs de Dijon),

Par M. BARBIER,

Préparateur à la Faculté des Sciences de Dion.

BOLÉTACÉES

! Boletus piperatus B. Bois communaux de Viévigne, 20km. N. de Dijon ; 3 août 1901. Une vingtaine d'individus parmi les Calluna, dans les tailles déjà anciennes. Le chapeau, hémisphérique, ne dépasse guère 2 cm. en diamètre.

Boletus aff. pruinatus Fr.; (cupreus Sch., le. F., pl. 133). Qu.. F. M., p. 420. Bois ariloé -sableux du Chétonos: sur Bèze, 11 Detytiré 1902.

Chapeau {4 cm.) convexe, pruineux-velouté, bistre jaunâtre ; stipe (6-7 X 1-1,5 cm.) subfusiforme, recouvert de ponctuations denses rouge-groseille, citrin au sommet, avec la base tomen- teuse et jaune sale. Chair blanc-citrin, écarlate ou rouge sang sous la cuticule piléique, jamais bleu. Tubes adnés ou adnés- sinués, citrin; pores labyrintés dentés, créme sulfurin.

Ces caractères de l'unique échantillon jeune et vigoureux per- mettent de dire qu’il forme un passage de chrysenteron à prui- natus, avec des affinités plus marquées pour celui-ci (chair, hyménium et surface dustipe).

! Boletus torosus Fr., Hym. Eur., p. 507. J'ai rencontré à plusieurs reprises, autour de Lux, dans les bois de Chênes (Août 1902 et 1903), des spécimens nouveaux de cette forme indiquée avec un léger doute dans la 1" partie de ce travail. Le réseau est rarement visible ‘comme ee un

90 M. BARBIER.

échantillon de la forêt de Velours, 5 Août 1902), mais les carac- tères de taille, couleur, chair, etc., conviennent évidemment à cette espèce.

Voici encore deux Bolets très peu différents du précédent, et, par suite, aussi de luridus ; ce ne sont guère que des variétés de couleur de ce dernier {Cfr. Quécer, F1. Myc., p. 422).

Boletus erythropus P.—Chapeau bai jaunâtre, à reflet rouge. Ouges, bois mêlé avec grands sapins, 25 Août 1901.

! Boletus purpureus Fr. (déjà nommé). Communaux de Lux, 10 août 1902 et 21 sept. 1898 ; Forêt de Velours, 8 août 1899. Le réseau est ordinairement oblitéré; la couleur du chapeau varie de l’orangé pâle au rouge brique ; les pores sont constamment purpurin orangé.

Boletus subtomentosus Paulet, pl. 183, fig. 4 et5; Fr.? Hym. Eur., p. 503. Quelques individus isolés ; communaux de Lux, été; bois d'Ouges, 25 Août 1901.

Petit, 3 cm. de diamètre. Stipe à peine côtelé, paille fuli- gineux. Cuticule piléique brune, déchirée en petites plaques. Chair très molle, citrin pâle, à peine verdissante à la longue, acidule. Tubes larges et pores anguleux, jaunes. Par ces carac- tères, répond bien à ja description friesienne et, d'autre part, à la figure citée de PauLer ; cependant, Fries ne renvoie pas à cet auteur.

! Boletus olivaceus Fr., H. E., p.506; Qu., FI, M., p. 424.

Forèt de Velours et bois communaux de Lux ; 4 Octobre 1901 ‘envoyé et vérifié à la session extraordinaire de Besançon, 9-10 Août 1902).

Chair sensiblement amère, marbrée de bleu clairun peulivide, de bleu verdâtre et de citrin paille à la cassure. Pores fins, assez longtemps fermés, très päles dans les jeunes, puis citrins. Stipe rouge vif, mêlé d'olive, finement poudré, tacheté, citrin au sommet, avec un réseau net mais très re et presque

AGARICINÉES RARES. 91

hyalin, qu'on peut suivre à la loupe assez bas sur le stipe. Spores brun olive, oblongues, de 12 X 4u.

! Boletus castaneus B.

Très rarement apporté sur le marché de Dijon; déterminé sur un de ces échantillons, obligeamment communiqué par M. Canreau, vétérinaire, inspecteur du marché, le 29 Juillet 1902.

Boletus luteoporus Bouchinot, in Costantin, suppl. à la FI. des Ch.

Fossé de la Sommière de la forèt de Mirebeau, dans une partie argileuse à Pteris aquilina. 14 Août 1903 (PI. VIIL.).

Chapeau de 6 à 12 cm., sec, gercé-tessellé, tomenteux et bistre ; chair molle, cotonneuse, sèche, acidule, marbrée de groseille, de violacé plus ou moins sombre. Tubes longs, fins, profondément sinués, jaune sale; pores sulfurins, tachés de livide au froissement. Stipe radicant, subfusiforme, finement gercé ; floconneux sur toute la longueur.

! Boletus nigrescens Roze et Richon, d’après M. Bounier. Lux: forêt de Velours, portion de la Sommière bordée de sapins. 5 Août 1902. Un seul échantillon. {PL VII.

Se distingue nettement de ses congénères par la couleur jaune clair (tournant à l’orangé sur le chapeau; de toute la sur- face ; mais il leur est étroitement allié par les caractères bien plus constants de l’épiderme, de la nature de la chair et des tubes. Nous devons ajouter qu'il existe un rudiment de réseau, concolore, à la partie supérieure du stipe.

! Boletus scaber, var.niveus Fr., H. E., p. 516.

Bois à Châtaigniers, sur Bèze, le 3 Août 1902,

C’est un individu en très bon état d'un scaber (pores blancs) jaune olive clair, d’abord très pâle ; Frres (/. c.) signale cette forme « vert de gris » qu'il assimile au scaber.

Nous pourrions presque aussi bien la considérer comme un nigrescens à pores blancs, car si la teinte des pores est plus

92 M. BARBIER.

constante spécifiquement que celle de la surface piléique, elle ne laisse cependant pas de varier assez considérablement en des formes très affines, et le B. torosus, dans la série des rubri- pores, est particulièrement embarrassant et instructif à cet égard, car ce n’est qu'à un àge avancé que ses pores prennent une faible teinte rouge.

En définitive, il semble que ces espèces dela série du scaber: scaber, aurantiacus, tessellatus, niveus, nigrescens, luteo- porus, pour ne citer que celles observées par nous, sont fondées à peu près uniquement sur des différences de coloration, leur parenté est des plus intimes, et il semble que la clarté des des- criptions y gagnerait en les rattachant au même type (scaber, par exemple) à titre de variétés plus ou moins fixées. Il n'y a d’ailleurs qu'à consulter une flore mycologique quelconque pour se convaincre de la confusion due à la trop grande multiplicité des spécifications dans le cas particulier. Exemple : M. F. Ber- TRAND, dans une « clef des Bolets » des Vosges {B. S. M.,t. VI, 1890), regarde nigrescens comme synonyme de duriusculus et fait de ce dernier une variété de scaber ; au contraire, QuéLer (Z.e., p. 426) fait du même nigrescens un synonyme descaberB., alors qu'il distingue duriusculus Kalchb. comme variété de aurantiacus B. rufus Sch. ; enfin, M. Bounier regarde ni- grescens comme une espèce bien distincte de scaber. Et on pourrait signaler des divergences analogues pour la plupartdes autres formes, de sorte que les observations comparatives pré- cises deviennent souvent impossibles entre mycologues de localités éloignées ne pouvant prendre simultanément connais- sance des mêmes spécimens.

AGARICACÉES.

Amanita ? porphyria (A. et S.) ; Qu., F1. M., p. 308; Boudier, “es sur qq. AÂm., B. S. Myc., année 1902, p. 259 ; Gillet, Atla

Un jeune ti des communaux de Lux, 28 Octobre 1900.

nd

AGARICINÉES RARES. 93

Le chapeau est bien conforme, mais l'anneau est blanc, peut- être à cause de la jeunesse de l'individu ?

Amanita spissa (Fr.); Boudier, loc. cit.,p. 265 ; Gillet, Atlas.=—Bois siliceux vers Quemigny, près Gevrey Chambertin, 12 et 26 Juillet 1903.

Correspond bien à la figure de Gizcer (Am. æampla) attribuée à spissa par M. Bounier ; toutefois, l'anneau et les lames sont blancs dans cette figure, alors qu'ils brunissent dans les échan- tillons récoltés. Spores 8-9 X 6 p. :

! Amanita aspera Qu., loc. cit., p. 303 : Boudier, loc. cit., p.266.— Bois communaux de Lux, portion argilo-calcaire,4 Août 1903. Spore ellipsoïde sphérique, 8 X 7.

! Amanita rubens, forme à collet citrin pâle ainsi que le sommet du stipe. Mème station que la précédente.

!Amanita vaginata,f. badia Sch.le. Fung.. pl. 245. Bois du Châtenois-sur-Bèze, Octobre 1900. Communaux de Lux, 8 septembre 1903. Forme assez rare.

! Lepiota hæmatosperma B.

Un individu bien caractérisé, sous un jeune Pin d’une plan- tation au voisinage de la ferme du Cras, près Plombières-les- Dijon, 6 novembre 1898. La note si explicite de M. Bounier sur cette espèce (B. S. M., 1901, p. 175)a levé tous mes doutes au sujet de cet unique exemplaire, que j'avais nommé en 1901 avec la plus grande réserve, faute de documents suffisants.

! Lepiota Badhami {Bk.) Fr. H. E., p. 31.

Belles touffes sur la tannée, dans une serre à Dijon, 22 Août 1901.

Chapeau pruineux tomenteux, puis déchiré squameux, cho- colat päle, puis brun orangé, 6-8 cm. de diamètre. Lames ventrues, libres, blanches, tachées au froissement de rouge safrané.

Stüpe fibrilleux, fistuleux, blanchätre-violeté, entièrement

94 : M. BARBIER.

brun-orangé au froissement. Odeur assez vive, saveur un peu acide et âcre, persistante.

L'alcool teigt rapidement la chair en une belle teinte rouge- safran et dissout le principe colorant,

! Lepiota (Leucocoprinus) cepæstipes Sow. Même station que la précédente. ! var. lutea With. Communiqué par M. Gexry, directeur du Jardin Botanique de Dijon. Récolté dans une serre de l’éta- blissement en Juillet 1902.

Lepiota granulosa! var. carcharias Pers.—Lux, bou-

quet de Sapins, Août 1902 et probablement aussi 1897 et 1899.

Cette variété s'ajoute au type granulosa, fréquent dans cer-

taines sapinières, par exemple, à la Chassagne (20 kilom. N.-O.

de Dijon}, Octobre 1901 ; et à la variété amianthina, commune et déjà citée.

lArmillaria luteovirens A.et Sch.; Qu.,F1. M., p.291.

Communiqué par M. Carreau, de la sapinière de Chenôve, S. de Dijon (25 Octobre 1903), cette espèce a déjà été ren- contrée antérieurement.

Armillaria bulbigera A. et S. ; Qu., loc. cit., p. 290.

N'ayant rencontré qu'un adulte de cette espèce, sous un Sapin (bois d’Ouges, 25 Octobre 1901), je n'ose me permettre une assimilation absolue, malgré la concordance des caractères avec ceux décrits par QuéLer.

! Armillaria cingulata Fr. H. E., p. 42. Sous de jeunes Pins, près Dijon, Octobre 1902 ; détermina- tion faite à la Société Mycologique. Quéer (loc. cit., p. 286) met cette espèce en synonymie avec Arm. ramentacea et la considère, fort légitimement semble-t- il, comme une simple variété annulée de Tricholoma terreum.

AGARICINÉES RARES. 95

! Armillaria mellea, var. gymnopodia (B.) Qu.,loc.cit. p. 281 (g. Omphalia) = Clitccybe tabescens (Scop.), Bresad. Fungi Tridentini, pl. 97.; Fr., loc. cit. (Col{ybia), p. 111. Assez fréquent autour de Dijon : Forêt de Velours, Bois de St-Julien, etc.

Tricholoma terreum ! var. chrysites Cost. Suppl. à la Flore des Ch.

Dans une jeune plantation de Pins, près Thil-Châtel, Octobre 1906 ; même habitat, à Longecourt, 23 Octobre 1902, etc. Les lames surtout prennent une teinte jaune-serin au froissement dans les adultes.

! Tricholoma inodermea Fr. H.E. p.57; Qu., loc. cit. p. 284. Sapinière de Chenêve, deux individus seulement, 9 Novembre 1903.

Aspect d'/nocybe, ainsi que le remarque Quécer ; cet auteur en fait une variété de Trich. vaccinum dont il diffère par la petite taille, le chapeau assez clair, d’un orangé un peu fuligi- neux, plus fibrilleux que mècheux, et surtout par les lames très larges et presque libres.

Les spores sont hyalines, fabacées, lisses, guttulées, de 5XA.

! Tricholoma psammopus (Kalchb.) Qu., loc. cit., p. 283

Pelouses maigres, N. de Lux, Oct. 1902; détermination de la Société Mycologique. Sapinière de Chenôve, Oct. 1903.

! Tricholoma carnea B., pl. 553, fig. 1 ; Qu.. loc. cit.,

. 280. Lux.entrée de la forêt de Velours, chemin gazonné, au

voisinage de Conifères, 27 Août 1903. Semble fort rare dans la région.

! Tricholoma elytroïdes F., H. E., p. 62 ; Qu., F.M.

96 M. BARBIER.

p. 278.= Agaric drapé plume brilée [myomyces olidus) Secré tan, WMycographie Suisse, 718.

Sur les côteaux calcaires de Velars-sur-Ouche ; bois rabou- gris, non loin de la ligne P.-L.-M., 29 Octobre 1902. Souvent fasciculés dans le gazon. Seule station reconnue jusqu'à aujour-

hui.

Les caractères si singuliers des feuillets sont très exactement rapportés par SECRÉTAN : « feuillets épais, fragiles, crénelés, rentrant après retour brusque, décurrents par la pointe, de quatre lignes de large ». [ls sont espacés de ! à 2 mm. entre deux arêtes consécutives de grandes lames et de. couleur ardoisée longtemps persistante.

La chair est fragile, gris clair, concolore au stipe (Quélet la dit blanche) et d’ailleurs à odeur et saveur de farine fraiche. Spores lisses, incolores, ovoïdes oblongues, 6 X 34.

! Tricholoma sordida Fr., H. E., p. 77: Qu., F. M. p. 271.— Jeune plantation de Pins, S. de Lux, Octobre 1898.

: Tricholoma amethystina Qu. Enchirid., p. 17 et F.M.,p. 270 =! Trichol. sœvum Gillet, Ch. de la France, texte et planche.

Rare au voisinage de la forêt de Velours (N.-E. de Dijon) : bien plus fréquent sur les pelouses des côteaux calcaires de la Côte-d'Or. Bien représenté par Gillet, il est plus massif que nudum et en diffère plus nettement encore par ses lames b/an- ches légèrement bistrées. Son chapeau non visqueux, seule- ment humide, sa chair très ferme font de ce champignon un comestible bien supérieur à rudum ; aussi, est-il particulière- ment recherché à Dijon, on l’apporte en assez grande quan- tité sur le marché en automne.

Tricholoma leucocephala Fr., H. E., p. 71, non Bul- liard ; Quélet, F. M. p. 270. Jeunes échant. de Bèze, bois du Châtenois. 11 Septembre 1902. Quelques discordances avec les auteurs : la chair est blan- che et non hyaline [Quérer) ; le stipe est plein et assez épais,

AGARICINÉES RARES. 97

1 à 1 em.5 de diamètre et non farci et grèle, ce qui peut tenir à l'âge ; enfin, le chapeau est glabre, Quécer le dit villeux soyeux, mais l’épithète paraît au moins exagérée, Car Friss, ayant en vue la même espèce de l'Epicriseis. lui donne ce caractère de « velo sericea secedente glabro ». Les spores, à cet âge du champignon, sont ovoïdes courtes, aplaties sur un côté et aculéolées. Les autres caractères : saveur douce, odeur de farine, surface piléique humide, subvisqueuse, blanc chd- toyant au sec, mamelonnée ; lames liôres, blanches, minces et serrées, ete., sont parfaitement concordants.

! Tricholoma oreina Fr.,H.E., p. 70; Qu.,eit., p.269. En troupes sur le gazon d'un pré entouré de Sapins, près Spoix (20 kilom. N. de Dijon), 23 Septembre 1899 et 24 Août 1903. Je le considère comme un #1elaleuca peu hygrophane et non mamelonné, dont il possède la spore ellipsoïde sablée.

Tricholoma cnista (Fr.?) Qu., cit., p. 268; Bresad., Fungi Trid., pl. 48, p. 44.

Bois déjà indiqué, vers Quemigny, 26 juillet 1905. Stature, port et section conformes aux dessins de Bresapoza ; chapeau satiné-glacé, légèrement fuligineux ; lames serrées, minces et blanches, s'enfumant un peu après froissement; spores sablées, de 8% 4u, done un peu plus étroites que ne l'indiquent les figures citées de BresanoLa. Mais nous observons ici, ce que cet auteur si soigneux n'aurait pas manqué d'indiquer s'il avait eu affaire à la même forme, les belles et nombreuses cystides du type melaleuca, caractère qui, ajouté aux autres, me porta à voir dans les individus que j'ai récoltés des Trich. oreina blancs, cette dernière espèce étant, comme je viens de le dire, très affine à melaleuca.

J'ai rencontré, d’autre part, à Lux, dans une station diffé- rente, sous des Pins (habitat normal de cnésta) des spécimens analogues en Octobre 1899, mais à chapeau faiblement jaunà- tre, de la teinte représentée dans les Fungi Tridentini : mal- heureusement, je n'ai pas examiné les lames et les spores de cette forme au microscope.

98 M. BARBIER.

Il semble, en conséquence de ces remarques, que Trich. cnista demande de nouvelles observations pour être délimité nettement.

Tricholoma nov. sp. ?

Je ne peux identifier cet Agaric à aucune des espèces décrites et figurées dans les auteurs que je possède ; voici ses carac- tères et sa station :

Chapeau (1-2 cm.) convexe, puis aplani ; marge du jeune involute-pruineuse et finement crénelée - festonnée ; surface piléïique blanc-glacé, lisse, lubrifiée en temps de pluie. Ce caractère, ainsi que la consistance molle de la chair, rappelle tout à fait Clitopilus orcellu et éloigne nos échantillons de Collybia inolens Fr., dont ils se rapprochent d'autre part.

Lames serrées : 40 grands feuillets au moins avec trois demi- feuillets, grés-päle, parfois à reflet olivacé ; nettement sinuées. Stipe subcylindrique, finement fistuleux médullé, vétu de fines fibrilles apprimées blanc de neige, bistre sous ce voile. Chair molle, même dans le stipe, bistrée, blanchissant au sec, à odeur de farine rance, à saveur un peu amère à la fin, Spores ellipsovoïdes, hyalines, de 4-4,5X3 x, probablement pourvues d’aiguillons lâches

Station : Terre Disounée ke pars de Dijon, sous de grands Sapins, fin de Novembre 1903.

Collybia plexipes Fr., H. E., p.126; Qu., F.M., p. 234.

Groupés au pied des souches, parmi les Mousses, bois du Châtenois, sur Bèze, 11 Octobre 1902

Par son port de Mycène rigidipède ‘efr. Fries, cité) cette forme ne paraît pas pouvoir être assimilée à Collybia retigera Bres., F. Trid., pl. IV, comme le fait Quéuer.

C’est d’ ailleurs cet aspect tout particulier ainsi que les stries du disque qui nous font rapporter ces Agarics à plexipes plutôt qu'à coracina Fr.

Nous croyons utile de donner à nouveau les principaux carac- tères de cette espèce critique :

Chapeau ovoïde, campanulé, brun-bistré, à marge infléchie, blanche et enroulée dans le jeune : cuticule luisante, striée-

AGARICINÉES RARES. 99

plissée ; consistance élastique-molle : chair concolore. Lames gris-pâle, moyennement serrées, typiquement adnées, mais souvent aussi siruées et, quelquefois même, libres. Stipe vorlé- aranéeux, souvent tordu et à fines stries hélicoïdales; tubuleux, élastique, et se déchirant en lanières à un âge avancé. eur de rance {caractère de coracina).

- Spore ellipsoïde globuleuse, hyaline, pointillée, de 7x dans

sa plus grande dimension.

! Collybia (Marasmius Qu.\ingrata (Schum.) Fr.,H.E., p. CXVII ; Qu. loc. cit., p. 320.

Près d’un vieux mur de clos boisé, Lux, dans l'herbe, 7 Octo- bre 1902. Lames libres et finement dentelées sur l’arête, violà- tres ; stipe finement tomenteux. Au sec, devient entièrement lilas sale.

! Collybia esculenta Wulf.—C.clavus (Sch.)Bres., loc. cit., pl. LILVIIT, fig. 4, 2.

Lux, bouquet de Conifères, 14 Avril 1903. Ne se différencie de conigena que par ses cystides en massue, selon cet auteur ; dans la planche qui représente ces deux formes, on aperçoit une différence de couleur entre elles, mais justement les indi- vidus qui nous ont montré les cystides caractéristiques d'escu- lenta possédaient la teinte foncée des conigena de cette plan- che !

*

! Collybia extuberans (Batt.) Fr., H. E.. p. 125 ; Qu., loc. cit, p. 226.

Sous des Pins isolés dans des bois maigres du plateau de la Côte-d'Or : Château Renard, près Gevrey, # Nov. 1903. Affine à dryophila, en diffère par la teinté gris-indigo à l'humidité, les lames moins serrées, assez larges (4-5 mm.), la spore allon- gée, sublarmiforme, de 7-8 xX< 3-4 p.

Collybia affinis crassifoliæ (Berk.) Bresadola, loc. cit., pl. CLVI, p. 51.

Deux individus seulement dans le gazon d'une jeune pine-

100 M. BARBIER.

raie, sur les coteaux calcaires du plateau de Langres, domi- nant le bourg de Selongey {40 kilom. N. de Dijon), 27 Août 1903. PI. VIII.

Ces individus, de parfaite conservation, ont beaucoup de ressemblance avec crassifolia ; en particulier, par le froisse- ment, les lames prennent une remarquable teinte bleue, inter- médiaire entre le bleu azuré et le bleu de Prusse, pour virer bientôt à l'enfumé. Le stipe est plein, cortiqué, spongieux et atténué radicant. La couleur du chapeau, chamois clair, les spores et les basides sont bien conformes. (Spore ellipsoïde, globuleuse, à grosse guttule dans l'eau, de 7x de longueur).

Par contre, les lames minces et assez serrées, les fbrilles apprimées de la cuticule séparable du chapeau, l'odeur et la saveur faibles de farine ne conviennent pas à l'espèce crassi- folia et répondent mieux à Clitocybe ectypa, var. infumata Bres., cité, pl. 154, dont les lames bleuissent pareillement, mais la spore et le stipe sont tout différents de ceux de?l'autre espèce et de nos spécimens.

! Clitocybe rivulosa, variétés :

! candicans Fr. Pelouses maigres, sur Velars, 15 Oct. 1903. etc. N'est, à mon sens, qu'un révulosa très blanc et rela- tivement grêle, à chair mince. ;

2°! phyllophila Fr. ! Gillet, Icon. Sapins clairsemés, vers Spoix et Lux, Septembre 1899, et plusieurs autres stations. Assez mince, mais plus grand que candicans et à stipe fibril- leux. Commun et déjà signalé.

Le champignon désigné en langage pittoresque ! blanchi bossu par Secréran (Myc. Suisse, IL. 666) et grand mame- lonné par Paucer (PI. CXHH, fig. 1,2); c’est une variété forte, largement mamelonnée et festonnée, à stipe long et tortu, de rivulosa ; nous l'avons rencontré, répondant points pour points à la description de Secrérax, dans des Sapinières très calcai- res, au N. de Lux, le 16 Août 1903. On constate toujours

AGARICINÉES RARES. 101

l'odeur de pain d'épices si fréquente dans les nombreuses for- mes de ripulosa. C'est une forme un peu spéciale de cerus- sata Fr., déjà relevé.

4 Enfin, une variété présentant les colorations de Clit. Queletii (Fr.) Qu., Jura et Vosges. 1, pl. XXII. fig. 1, mais sans squames au chapeau et sans bourrelet au stipe. D'ailleurs à chair assez épaisse, à chapeau glacé pruineux, à odeur forte de farine et à saveur amère, avec spores ellipsoïdes globuleuses et pointillées, de 6X5u. Les lames sont irrégulièrement décur- rentes, grises et atténuées aux deux extrémités. Malgré ces caractères, nous pensons que la différence tirée de la consis- tance charnue et du stipe plein (d'ailleurs lisse) doit l'emporter sur la ressemblance de couleur à CL. cyathiformis, var. Que- letii, et nous rapprochons nos échantillons de rivulosa, soit à titre de variété, soit à titre d'espèce affine.

! Clitocybe vermicularis Fr. ; Qu., FL M. p. 245; Bres., cité, pl. ILIX !

Sapinières, N. d'Ahuy, près Dijon et N. de Lux, 3 et 5 Mai 1901. J'ai eu déjà l'occasion de nommer cette espèce dans les Miscellanées de ce Bulletin (année 1902, p. 301) ; elle possède la plus grande ressemblance avec Cl. inversa ; toutefois, la spore est beaucoup plus allongée, rappelant même par son contour, les spores ellipsoïdes cylindriques de certaines Cla- vaires (formosa, etc.)

Clitocybe parilis Fr. ; Qu., cité, par 244 ; Pers., Myc. Eur., pl. XXVI, fig. 7 (cémicarius).

Pelouses maigres déjà nommées de Château-Renard et Velars-sur-Ouche, Novembre 1903.

Stature et forme des fig. attribuées à cette espèce dans Mycologia europæa, mais couleur plus grise et chapeau fine- ment tomenteux à la loupe.

Clitocybe trullæformis Fr., H.E.,p. 94 ; Qu., cité, p.

Cespiteux dans les buissons gazonnés sur Selongey (station nommée plus haut), 27 Août 1903.

102 à M. BARBIER.

Ne paraît guère différer du précédent que par une taille plus forte (3-5 " au chapeau) et des lames espacées ; nous n'y - avons pas remarqué les veines d'union dont parlent les auteurs. Comme dans ? parilis, la spore est ovoïde pruniforme, allon - gée, de 6-5»x<3-2, 5u.

! Clitocybe obsoleta Batsch., EL. F., f. 103 : Qu., cité, p. 241.

En troupes parmi les aiguilles des bois de Conifères ; assez commun. Jeune Sapinière, près Thil-Châtel, 13 Octobre 1902 ; ferme du Cras, sur Plombières-les-Dijon, 17 Novembre 1902 : Sapinière de Chenôve, Oct.-Nov. 1903. ete.

Spore ellipsoïde allongée, picotée, 7X4 2.

À peu près impossible à distinguer, lorsqu'il a pâli par perte d'eau, de C. suaveolens, du moins par la vue, car son absence . d’odeur permiet facilement la séparation. Excessivement voisin aussi de €. metachroa, dont il diffère surtout et même unique- ment par ses lames blanches lorsqu'il est sec, alors qu'elles restent indéfiniment grises dans metachroa.

Clitocybe isabella Qu., cité, p. 241.

Un groupe dans le gazon maigre d'un jeune bois de Sapins très clairsemés, par un temps orageux et humide, dans un lieu bien abrité, au N. de Lux, le 16 Août 1903.

Bien qu'orbiforme et grêle (2-4 °" de diam.\, ressemble beau- coup à énversa, entre autres caractères, par la surface lisse et glabre du chapeau, la couleur à l'humidité, et la spore sub- globuleuse ; toutefois, celle-ci serait plus petite, 4x ; en outre, nos spécimens deviennent blancs en séchant ; enfin, les lames . sont assez espacées, sans être cependant épaisses (Quérer). Le stipe est fistuleux ; la chair #2ince et inodore.

! Clitocybe diatreta Fr. : Qu., cité, p. 241. Dans un jeune bois de Conifères, près Thil-Châtel, 4 Octobre 1900

Ressemble beaucoup aux variétés incarnadines de C. ripu- losa ; le port est plus grèle, le pied long, la chair plus mince

AGARICINÉES RARES. 103

et la couleur d’un incarnat ocré moins franc que le rose léger de ces variétés. ;

! Clitocybe orbiformis Fr. H. E., p.103 ! Qu.,F. M. p. 2 . Bois du Châtenois, sur Bèze, 11 Oct. 1902.

Bases des stipes empâtées dans un coussinet mycélien villeux adhérent aux feuilles mortes. Bien caractérisé par ses lames étroites et peu serrées, sa chair mince et hygrophane, conco- lore, son chapeau plan, gris bistré, tournant au chamoïis pâle, etc. Spore ellipsoïde allongée, hyaline et ponctuée, de 7XAy.

Mycena elegans Fr., H.E.,p. 131; Qu., F. M., p. 224 ; Gillet (fig. très pâle).

Dans la Mousse, sous des Conifères, près Lux, Août 1902. On pourrait, semble-t-il, faire de cette espèce, une variété grèle de Mycena aurantiomarginata Fr., s’en différenciant par une teinte plus sombre, gris orangé ou brun olive, les lames plus étroites, à arête moins nettement colorée (en Jaune citrin), parfois mème sans coloration distincte ou seulement lisérées de jaune sur la moitié marginale. La spore est du même type ovoïde-larmiforme, finement grénelée, mais de forme plus allongée et peut être de dimensions un peu plus faibles (7-8 ) que celle d'aurantiomarginata.

! Mycena chelidonia Fr. (détermination vérifiée par M. Bounrer). Fasciculés dans la mousse recouvrant des troncs de Peuplier ; parc de Lux, sur la rivière Tille, 15 Octobre 1902, seule station reconnue jusqu’à ce jour, ayant déjà fourni la même espèce un an auparavant.

Mycena coccinea (Sow) Qu. (déterminé par M. Bou- DIER).

104 M. BARBIER.

Sur cône de Pin, bois de la Chassagne près Mälain, Novembre 1903. Sur tige de Calluna vulgaris, bois commu- naux de Viévigne, 7 Octobre 1902.

! Mycena sanguinolenta À. et S.: Qu., F.M., p. 214.

Assez commun sur les aiguilles et brindilles de Sapin : Lux. forêt de Velours, Octobre 1900 ; 13 Septembre 1901, ete. Un échantillon sur la terre du bois feuillé de Longecourt, sans trace de Conifère, 19 Juin 1902.

Les spécimens qu'en 1900 j'avais attribué à rosella Pers. doivent rentrer, sinon tous, du moins pour le plus grand nom- bre, dans l'espèce sanguinolenta, différant de sa congénère uniquement par le latex rouge de son stipe.

! Mycena setosa {Sow.) Qu.. cité, p. 206; Fr., je p. 153: ? Léveillé (Ag. discopus), Ann. S. Nat. Bot. 841, (PI. XIV, fig. 4.)

Forêt de Velours, sur cônes et brindilles de Sapin, 2 Août 1901 et 27 Août 1902.

Cet Agaric très délicat, d'un blanc de neige, se développe facilement en chambre sur cône de Sapin humide et naturelle- ment ensemencé ; nous avons pu ainsi l'observer attentivement et c’est bien l'espèce friesienne, reprise par Quézer : chapeau globuleux hémisphérique, poudré-farineux ; lames libres, espa- cées, pulvérulentes sur la tranche ; stipe diaphane portant des poils horizontaux ou inclinés vers le bas, espacés, terminés par des conidies ; disque basipède convexe et poilu. Spore ellip- soïde pointillée de 8,5X5,5

D'autre part, les fig. de Févarsté (loc. cit.) auxquelles ren- voie QuéLET sont assez peu en rapport avec la description pré- cédente ; le chapeau est digitiforme, nettement strié, et sur- tout les lames sont franchement adnées ; on doit donc mainte- nir, à l'exemple de Fries, les deux noms de setosa Sow. et discopus Lex.

Ajoutons que, par les cellules en brosse de la cuticule et la

spore, Mycena setosa doit être rapproché des Androsaceus Patouillard.

AGARICINÉES RARES. 105

! Mycena stylobates Pers. Des échantillons recueillis dans la forêt de Velours, près Lux, le 27 Août 1902, présentaient le disque nettement strié, et

l'existence régionale de cette espèce, déjà indiquée avec un léger doute, est maintenant certaine.

Omphalia (Omphalina Qu.) ! hadrogramma B.

Sapinière de Chenôve, 26 Oct. 1900 et forêt de Velours, hivers 1898 (Décembre) et 1901 (fin Janvier).

! Omphalia pyxidata B., pl. DLXVIIT, fig. 2; Qu., F. M.,p. 203 (pour la spore) ; Fr., H. E., p. 157.

Pelouses arides, N. de Lux, Sept.-Oct. 1901-1902 ; Epagny, 7 Novembre 1902.

! var. muralis (Sow.) Fr.,cit., p. 160.—Bois communaux de Lux, sur vieille souche, 13 Octobre 1899. Ne semble différer du type que par sa teinte plus sombre et ses lames blanches ou très pâles. D'après Fries, cette forme est intermédiaire entre hepatica (variété de pyxidata, selon Quéer) et umbellifera Li sans doute à cause de l’espacement des lames et de la couleur du chapeau ; nous remarquerons à ce sujet que les échantillons d'Epagny, évidemment de mème espèce par leurs caractères et les conditions de la récolte, ont les lames d’aspect plus ou moins serré selon le nombre des bifurcations vers le stipe : tantôt non fourchues, et alors elles sont espacées. tantôt divi- sées et parfois au nombre de cinq ou six ; dans ce dernier cas, les lames peuvent être qualifiées de serrées. Ce caractère diffé- rentiel écarté, la largeur du feuillet au pied est la seule distinc- tion importante entre pyridata et umbellifera ; ceci explique aisément pourquoi j'avais attribué, avec doute ailleurs, à umbellifera mes échantillons d'Octobre 1899, qui doivent être réunis à muralis d'après l'allure des lames et la couleur.

_ 106 M. BARBIER. ! Omphalia scyphiformis Fr. ; Qu., cité, p. 202. Sur la terre, près Lux, lisière de la forêt de Velours, 5 Sep- tembre 1901. Un demi-centim. de diamètre au chapeau cyathiforme ombi- liqué, blanc et membraneux; lames espacées, très décurrentes ; spore ovoiïde.

! Omphalia atropuncta Pers. ; Qu., cité, p. 200.

Sous un Sapin, bois d'Ouges, 26 Octobre 1902. Un seul adulte, d’ailleurs très bien caractérisé.

! Omphalia rustica Fr.; Qu., cité, p. 200. Pelouses rocailleuses, près Velars-sur-Ouche, 29 Octobre 902. Les lames décurrentes, espacées et assez épaisses, sont concolores, mais avec l'arête souvent plus foncé. Spore ellipsoïde cylindrique, aculéolée, 7-8X3-4 p. ! Omphalia setipes Fr.; Qu., cité, p. 197. Sur la terre, parmi les mousses, bois près Flacey (15 kil. N. de Dijon), 19 Août 1902. Se distingue de fibula surtout par sa couleur grisâtre. ! Omphalia grisea Fr., H.E., p.164 ; Qu. cité (pour la spore), p. 197. Avenue à l'entrée de la forêt de Velours, Lux, 23 Août 1903.

Spore ovoïde fusiforme, lisse, hyaline, à grosse guttule cen- trale, de 8-9 x de long.

! Hygrophorus (Limacium) hypothejus Fr. ; Qu., Jura et Vosges (cité dans F1. Myc., p. 263) ; Gillet, desc. et fig. En troupe sur le bord de la route de Lux à Bourberain, forêt de Velours, 9 Décembre 1900. Diffère un peu du type par la présence d'un petit mamelon sur le chapeau ; la surface est aussi d’une teinte plus accentuée,

AGARICINÉES RARES. 107

chamois orangé sur le disque, bistré sur le mamelon, intermé- diaire entre celles d’hypothejus (fig. in Gillet) et de Larondei Bourdot in Sacc., V. p.39. Spore ellipsoïde, blanche, 9 X< 4,5u.

Hygrophorus arbustivus Fr.— Provenant d'une Sapi- nière, m'a été signalé en Novembre 1899 par M. Gewry, direc- teur du Jardin Botanique de Dijon.

! Hygrophorus lucorum Kalchb. ; Qu., FIL Myc., p-. 261.

Assez fréquent et en troupes serrées parmi les aiguilles des bois de Mélèzes et Sapins; environs de Lux, Octobre-Novembre 1898-1899 : Chenôve, Oct. 1900, etc. Vérifié en Novembre 1903 par M. Bounier.

La viscosité se transforme rapidement par les temps secs en un voile lisse et brillant : l'anneau lui-mème est peu visqueux et forme une gaine soyeuse sur le stipe.

! Hygrophorus melizeus F.; Gillet, texte ! et planche; Qu., cité. p. 260 (eburneus, var. melizeus).

Gemeaux, Sept. 1901 ; bois de Vesvrottes, près Beire le Châtel, 6 Sept. 1902 ; en troupe sous un hêtre, dans la partie centrale de la forèt de Velours, 5 Septembre 1903.

Ces divers lots montrent peu de variations dans les indi- vidus : teinte légère roux orangé pâle de la marge et du stipe, celui-ci fusiforme allongé radicant ; fine pubescence sur la marge du chapeau; odeur nette de présure; exsudation de gouttelettes jaune-ambré à la surface farineuse du sommet du stipe ainsi qu'à la marge des jeunes ; lames un peu veinées à la base, etc. Spore ellipsovoïde, blanche, granulée, de 8x au grand axe.

! rophorus discoïdeus Pers.— Déjà signalé sans certitude, existe en assez grande àbondance dans la région; des spécimens récoltés le 3 Oct. 1901 ont figuré sous ce nom à la session mycologique extraordinaire de Besancon.

! Hygrophorus glyocyclus Fr., in Qu., F1. M., p. 260.

108 M. BARBIER.

Une seule station. mais très riche, de plusieurs centaines de carpophores, dans le bois gramineux mêlé (Charmilles, Coni- fères) de Vantoux (10 kil. N. de Dijon), 13 Novembre 1902.

Cette espèce, qui se distingue aisément d’eburneus et de ses variétés par le manque de ponctuations au sommet du stype, est, malgré sa flaccidité et sa viscosité, un excellent comesti- ble, comme Quécer l’a indiqué jadis dans les Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux (t. LE, série, cahier, p. 1 et suiv.).

! Hygrophorus obrusseus Fr., H. E., p. 419; Qu., cité, p. 254.

Belles touffes dans le bois Saint-Père (forêt de Velours) et dans un bois isolé vers Lux, Octobre 1901. Peu fréquent.— Les lames ont une couleur abricot ou jaune-chair bien spéciale et de forts plis transverses. Spore ellipsoïde allongée, un peu étranglée au milieu, finement granulée, de 8X< 4.

! Hygrophorus puniceus Fr.—Récolté par M.Genry, dans les bois de Saulon, 26 Octobre 1900.

Comme l'espèce précédente, et contrairement à Æ. conicus, celle-ci ne noircit pas avec l’âge ni par le dessèchement.

! Pleurotus /Calathinus) algidus Fr., H. E., p. 180 ; Qu., cité, p. 193.

Des échantillons récoltés à Lux, sur troncs dechènes abattus, 16 Octobre 1898 et automnes 1902-1903, doivent être rapportés à cette espèce pour leur minceur et leur forme aplatie réni- forme, alors que le nom de geogenius et mieux encore de peta- loïdes B., convient exactement à des spécimens présentant les mêmes particularités essentielles. mais à forme de cornet assez charnu : Lux, Octobre 1896 et Août 1897 ; Fleurey-sur-Ouche, 5 Novembre 1900.

Je me suis d’ailleurs convaincu, par un examen attentif et une discussion approfondie des auteurs, que ces formes ne sont

.

ee eo.

AGARICINÉES RARES. 109

pas spécifiquement distinctes, ou tout au moins que les carac- tères ont été enchevèêtrés et confondus dans les descriptions.

Pleurotus /Calathinus) dictyorhizus (De Cand.) Qu., cité, p. 191

Sur tronc moussu de conifère ; Ouges, 13 Octobre 1900. Spathulé (1 cm.x1/2 cm.) blanc de neige, finement tomenteux. Stipe latéral, blanc poudré. Lames espacées, étroites, blanches, puis paille. Spores blanches, pruniformes, de 8X5 u.

Nous noterons à cette place les espèces de Craterellus : nos récoltes ; la position systématique de ce genre, autrefoi incertaine, est décidément dans la tribu des Cantharellés (1 1}; cette incertitude nous a fait omettre par inadvertance :

! Craterellus cornucopioïdes L.

Très abondante en automne dans les bois de Chênes et Charmes et que nous avons reconnue dès Octobre 1897.

! Craterellus tubæformis Fr.

! Craterellus lutescens P.

J'ai eu la bonne chance de rencontrer ces deux espèces en abondance, la première surtout, dans le bois du Châtenois- sur-Bèze, le même jour (11 Sept. 1902), d’ailleurs en compagnie des Crat. cornucopioïdes et crispus.

C'est ainsi que j'ai pu préciser quelques caractères distinctifs pour les deux espèces si voisines tubæformis et lutescens P., auxquelles il faut ajouter infundibuliformis (Scop.) Fr. qu'on peut décidément considérer comme une variété de tubæformis, tirant vers /utescens (P.) par la couleur du chapeau.

Il reste alors les deux types extrêmes distingués surtout par le nombre et l'allure des plis ou côtes hyméniales, comme 1l

(4) Ch. PATOUILLARD : Essai taxonomique sur les genres et familles des Hyménomycètes. R. Maire : Recherches cytologiques et taxonomiques sur les Bniidiomycëtss (1902).

110 M. BARBIER.

parait légitime. À ce point de vue, Crat. tubæformis, variété lutescens Bull. non Pers. in Fries, Hym. Eur., p. 457, qu'il ne faut pas confondre avec /utescens (Pers.); Fr., L. e., p. 630, offre les lamelles les plus écartées ; il se place à jade des extrémités de la série que ferme l'espèce de Persoon, retenue par les auteurs.

Quant à l'individu, désigné provisoirement éinfundibulifor- mis dans ma note de 1900, il possède, en effet, la couleur de cette variété ; mais, par ses plis fins et nombreux, il est plutôt une variété de lutescens P.

“nfin, en suivant toujours le même guide, la planche de ScHœrrer |Elvella tubæformis) représente, à ce qu’il semble, des échantillons plus voisins de cette forme que de /utescens P., bien que Fries et QuéLer soient d’un avis contraire.

Voici les divergences que nous avons constamment observées dans les deux lots examinés dans des conditions identiques :

Craterellus tubæformis Fr. Crat. lutescens (Pers.) Fr., H. E., p. 457 et var. lutescens B., | H.E., p. 630; Qu., F. M pl. rue 3; Qu. ({ubæformis),

à

“à Sch, (Elvella tubæformis), L. c. pl. 157.

E:.

s | Brun foncé. Paille ou jaune päle enfum

d 2 Aplani, ou An dé- | 2infundibuliformeouen a,

2 primé, avec une petite cavité le creux du chapeau se continuant

o en à ce au centre. graduellement dans le stipe creux. ! 1e Jaune d’ocre ou jaune-olive, | lo Saumon dans les mêmes condi-

# avant la sporulation. tions.

3 20 re mellaires, très mar- | 2% Peu marqués, simples costules,

à ués.

È 3 Ed ainsi que leurs | Irrégulièrement Ad es à

‘# f bifurcations, qui sont régu- bifurcations compliqué

& ères et sans anastom

Peu nombreux, peu serrés. 4 Caractères opposés.

Stipe.— Subconcolore à jaune foncé. Spore ellipsovoide courte, 10-11 x 8, grénelée,

BF;

Subconcolore, pâle.

ellipsoide 8-9><6-7 x (plus pee et

moins ramassée), grénelée

AGARICINÉES RARES. 111

! Craterellus sinuosus Fr., H. E., p. 631.

Lux, forèt de Velours, Oct. 1896.— Stipe plein ; chapeau brun, écailleux-fibrilleux, fuligineux au bord. Odeur de pomme. Un individu atteint 8°" dans le grand axe de la coupe formant le chapeau.

! var. crispus Fr., cité, p. 631; Qu., F. M., p. 35.

Sur la terre des bois de Chênes : Corcelles-les-Citeaux (1899) ; forêt domaniale de Longchamps, près Etevaux, Août 1902 ; communaux de Lux, étés 1902-1903.

! var. pusillus Fr., cité, p. 632 ; Qu., cit., p. 36!

Selon ce dernier auteur, pusillus serait une forme de sinuo- sus des années sèches. Nous l'avons rencontré, en effet, dans ces conditions, en troupe sur la terre des bois communaux de Lux et Viévigne, le 7 Septembre 1901.

! Dictyolus muscigenus Bull. ; Qu., cité, p. 34. Sur les mousses des gazons maigres : bordant la route de Lantenay à Fleurey-sur-Ouche, 5 Novembre 1903 ; du parc de Lux, 12 Avril 1901 et Avril 1902, etc., assez fréquent.

! Lactarius theiogalus B., pl. DLXVII, fig. 2. Forêt de Mirabeau, abondant sur la terre, 18 Août 1902.

! Lactarius chrysorheus Fr. Stations plus nom- breuses: entre autres, bois de Saint-Julien, 23 Octobre 1899; ce sont les spécimens de ce bois que j'ai signalés sous le nom de theiogalus en 1900 ; à vrai dire, Quécer (ouvrage cité, p. 356) ne distingue pas les deux formes. qui sont tout au plus deux va- riétés de la même espèces : toutefois, Guzuer les séparant dans

112 M, BARBIER.

deux planches auxquelles nos échantillons sont respectivement bien conformes, nous avons cru devoir les rappeler ici : theio- galus est d'une teinte plus sale, plus obscure que chryshoreus.

Lactarius aff, quietus Fr., H. E., p. 431; Qu., F. M. p. 357.

Bois du Châtenois, sur Bèze : 2 individus adultes récoltés le 17 Septembre 1903 par un temps froid et sec,

Ces individus ont la taille. la saveur douce, le lait blanc, la couleur et l'épiderme de quietus, sa chair molle et rosâtre ; mais ils sont complètement inodores, avec des lames atténuées- adnées, étroites et assez épaisses et un stipe pruineux farineux. La spore est blanche, ellipsoïde, densément mucronée, de

6. Lactarius tabidus Fr., cité, p. 438; Qu., cité, p. 360.

Les petits Lactaires (1,5-3 cm. de diamètre) que nous rappor- tons à cette espèce, sont à peine distincts de subdulcis. Le cha- peau, lubrifié, est roux incarnat, pélissant chez l'adulte ; le lait est doux et peu abondant. Sur le chapeau, nous n’apercevons aucune trace de mamelon:;

! Lactarius helvus Fr., cité, p. 423.

Communaux Fr et forêt de Velours, 31 Août- tn Le var. ous Lasch, in Bres., Fungi Trid., 1, p. 37, pl. en et ÎE, p. 22. En troupe d'assez nombreux individus sur la terre du bois d’Ouges, 21 Oct. 1903 : Charmille, non loin de Sapins.

Lactarius glyciosmus Fr., H. E., p. 434.

Je n'ai récolté que deux échantillons avancés de cette espèce dans les bois communaux de Lux, le 20 Juillet 1901. Le chapeau n'est pas mamelonné ; mais l'odeur vive et agréable {alcool ? bergamote ?), la couleur gris perle du chapeau, l’âcreté très supportable d'un latex un peu verdâtre lorsqu'il se concrète, _me font penser que j'ai bien affaire à cette espèce.

AGARICINÉES RARES. 113

! Russula rosea (Sch.?) Qu., FI. M., p. 349.

Bois du Chesnois, S. de Lux, Juillet 1903 ; forêt de Mirabeau, 14 Août 1903 et quelques autres stations.

Se caractérise assez bien par sa cuticule mince et séparable, un peu visqueuse, brièvementsillonnée à la marge dans l'adulte, avec la chairlilas en dessous. On peut dire que c’est une Aetero- phylla rose mêlé de roussâtre.

Cette dernière espèce est, du reste, vantiosthée ainsi, nous avons trouvé en Août 1902 (forêt de Velours) et avec rosea, au bois du Chesnois, des Aeterophylla évidents, d'un blanc de lait presque pur tournant très lentement en séchant au vert et à l'incarnat très pâles. :

! Russula vesca Fr.,H.E., p. 446 ; Bres., F.Trid., p.86, pl. XCV!

Convient à l'échantillon luxuriant que nous avons décrit pré- cédemment sous la désignation a/f. fusca?; sa teinte est inter- médiaire entre le chamois que donne BresapoLa et le rose rous- sâtre de À. rosea à laquelle Quécer la réunit; les lames ne méritent pas l'épithète de ténues que leur applique Fries.

! Russula depallens Fr., cité, p. 432 (inclus. lilacea

Qu., cité, p. 348).

Forêt de Velours (bois St-Père), 6 Août 1903; forèt de Mire- beau, 14 Août

La cuticule unie ou à stries brèves et obsolètes dans les vieux individus, l'insertion des lames fortement atténuées au stipe, mais non libres, sont des caractères convenant à l'espèce frie- sienne ; au contraire, la persistance de la teinte violacée du chapeau, la blancheur des lames et du stipe conviennent bien à lilacea. La spore a des dimensions de 5>X< 84, conformes à celles que leur trouve QuéLer.

! Russula citrina Gillet, Ch. dela France, description et planche.

Rencontrée une seule fois dans une coupe récente du bois du Châtenois sur Bèze, 27 Septembre 1899.

114 M. BARBIER.

Cuticule unie, séparable, jaune serin ; le reste du Champi- gnon, ainsi que la chair d’un blanc pur et immuable. Stipe strié-ridulé ; lames serrées, étroites, légèrement sinuées, peu fourchues. Spore subglobuleuse, aculéolée, blancüe, Doc 7 pe Saveur douce.

Russula livescens” Batsch—R. consobrina, var. sororia Fr., ouv. cité, p. 447.

Forèt de Velours, sommière bordée de Sapins, 4 Septembre 1900.

Je ne puis identifier absolument mes échantillons à cette variété, ayant négligé de noter leur saveur. Toutefois, par la couleur bistre (foncé au centre) de la cuticule visqueuse, par les forts sillons de la marge, par les lames adnées, épaisses, serrées, blanches puis paille, fourchues seulement vers le bord: par le stipe épais, blanc, ensuite taché d'ocre grisâtre; enfin, par les spores blanches, il n'est guère possible d’hésiter dans l’attribu- tion qu'entre cette variété et À. pectinata Fr.

! Russula serotina Quélet, cité, p. 344! Forêt de Velours, dans un taillis très humide, 20 Août 1903. Apparence de certains individus petits et très pâles d'Aetero- hylla; s'en distingue facilement par la consistance tenace élastique, la saveur poivrée et enfin la sécheresse et la Prui- nosité de la cuticule.

! Russula olivaceo-violascens Gillet, cité (planche sans descript.). Bois de Grangeneuve, près Citeaux, 29 Juillet 1902. N'est, à mon sens, que À. violacea Qu., à chapeau un peu différemment coloré et n’a pas de rapport avec xerampelina (Cfr. Cosraxrix, Flore et Suppl.) dont les spores sont ocracées, la saveur douce et la taille bien plus forte, plus massive.

! Russula Queletii Fr. ? nov. var. Dans un groupe de À. Queletit bien typiques de la Sommière de la forêt de Velourset sous des Sapins, le 5 Septembre 1903, - j'ai récolté une Russule à cuticule jaune soufre clair, très pur, à stipe &lanc brillant. Une comparaison minutieuse de cet in-

AGARICINÉES RARES. 115

dividu avec les Queletii francs recueillis en même temps, m'a convaincu que la seule différence, d’ailleurs bien tranchée,, entre ces deux formes, était celle de la couleur. Si, comme je le crois, cette variété n'a pas été signalée jusqu'ici, on pourrait en faire une forme albocitrina de ARussula Queletii.

! Russula rosacea Pers., in Qu., F. M., p.343!

Communaux de Lux, 7 Oct. 1902 et Forêt de Velours, 20 Août 1903.

C'est une variété rose très pâle à taches paille, et à stipe blanc pruineux de R. emetica.

Russula fusca Qu., Ass. fr., 1886, pl. IX, fig. 5 et loc. cit., p. 340.

Futaie de Chênes à Corcelles-les-Citeaux, 20 Juillet 1902 ; bois communaux de Lux, 4 Août 1903.

Comme l'habitat diffère de celui assigné par l'auteur de la variété, en l'absence de caractères séparatifs bien nets, nous n'osons affirmer l'identité complète des échantillons signalés avec cette variété fusca; ils en sont tout au moins fort voisins: chapeau humide, brun purpuracé, parfois tacheté de paille ; marge unie; chair blanche, compacte-grenue: saveur douce rappelant la noisette; lames élargies graduellement vers la

ées, sinuées, veinées à la base, blanches puis créme, bars glaucescentes, finalement créme abricot; stipe dur, plein, glabre, mat, blanc de lait ou lavé de rose ; spore ellipsoï- de-sphérique, mucronée, ocellée, de 8-9 y.

! Russula veternosa Fr., cité, p. 450.

Forèt de Velours, 6 Août 1902: bois du Chesnois, près de Lux, 14 Septembre 1899.

Ainsi que je l'ai remarqué déjà, ily a dans ce groupe une série de formes à peine distinctes; par rapport à ses congénères, nous distinguons veternosa à sa marge lisse ou à peine striée tuberculeuse, à la décoloration rapide de la cuticule, à l'écreté et à la mollesse de la chair, enfin aux lames créme ocracé.

116 M. BARBIER.

- ! Russula maculata Qu., Soc. Bot., 1877 et F. M. p. 338

Forèt de Velours, fossé de la route de Lux à Bèze, 15 Août 1902 ; bois communaux de Lux, 22 Août et bois d'Occey, 23 Août de la même année.

Encore très rapprochée des précédentes, s'en sépare assez nettement par l’immutabilité de sa couleur rouge groseille ou jaune abricot, sa marge à peu près lisse, sa chair brélante après un instant de mastication, dure et cassante, ses lames d'une jolie teinte claire abricot. Nous n'avons pas constaté: l'odeur vive de rose ou de pomme dont parle l’auteur de cette espèce.

Russula mollis Qu., Ass. fr., 1882 et FI. M., p. 337. Bois de Corcelles-les-Citeaux, 20 Juillet 1902.

Café au lait mélé d'olive, mince et molle; diam. du cha- peau 4°"

L ne roseipes Secrétan, Myc. Suisse, 438; Qu., F.M,, p.5

Forêt de Velours, 19 Juillet et 14 Août 1903.

Bien qu'à stipe blanc, les spécimens rencontrés sont, à cela près, parfaitement assimilables au type. C'est un chamæleon- tina assez fort, rose groseille persistant.

ns aff, lateritia Se Ass. Fr. (1885), pl. XII, fig. 1

Un . individu à peine adulte des bois communaux de Lux- Viévigne, 3 Août 1901.

Assez différent du type (les caractères soulignés sont discor- dants): chapeau convexe (6‘"}, rouge-brique, pulvérulent, marge unie; (cuticule séparable avec la chair concolore en dessous). Cha peu épaisse, grenue-cassante, douce ou à peine àcre, blanche, inodore. Lames étroites, serrées, bien égales, atténuées adnées à arèête droite, citrin glauque pdle avec l'aréte jaune ; stipe spongieux médullé, un peu et graduelle-

AGARICINÉES RARES. 117

ment atténué de la baseau sommet (7 °" >x<1), légèrement striolé, blanc mat, très finement farineux à la loupe.

! Russula puellaris Fr., cit., p. 452 ; Qu., cité, p. 336; Bres., cité, p. 58, pl. LXIV! Forêt de Velours, dans l'herbe, 8 Septembre 1902; bois du Chesnois, 5 Juillet 1903. Spore ovoïde globuleuse, à aiguillons espacés, 8-9 X 7u.

! Marasmius prasiosmus Fr.; Qu., cité, p. 322; Pers. (archyropus), Myc. Eur., pl. XXV, fig. kinodore). etc.

Bois de Longecourt, en troupes nombreuses d'individus nais- sant d'un tapis mycélien membraneux sur les feuilles mortes de Chène ; 23 Octobre 1902.

Spore ovoïde larmiforme, 8><5 u.

Marasmius globularis {Weinm-Ross. ?) Qu., Jura et Vosges, 1, pl. XXII, fig. 6 et F1. Myc., p. 319.

Les nombreux carpophores en troupes, rencontrés en 1901 et 1902, fin Octobre, sous les Sapins du bois mêlé d'Ouges près Dijon, ont la couleur blanc de lait passant au bistre violacé de globularis, son hygrophanéité bien franche, mais la forme plano-convexe de Mar. oreades. La synonymie de cette espèce est d’ailleurs fort confuse, ainsi qu'on peut s’en assurer en com- parant les espèces inscrites sous les n°* 10 (g/obularis Qu.), 17 (terginus Fr = Stephensäü Bk. et Br.) et 19 ({carpathicus Kalchb.) des Aymenom. Europæi, ces diverses espèces étant, pour Quécer, synonymes de son globularis. Nous pensons que toutes ces formes sont des variétés d’oreades.

Vaillanti (Pers.) Qu.,

si

Marasmius (Androsaceus Pat. FI. Myc., p. 316. Sur feuille sèche tombée de Chêne, bois vers Château- Renard, près Gevrey-Chambertin, 4 Novembre 1903.

118 M. BARBIER.

Très frèle (2-4%*), ruguleux par des cellules en brosse, convexe-conique, lilas péle, vaguement strié au-dessus des attaches des feuillets ; ceux-ci très espacés, en tout 6 ou 7, assez marqués, régulièrement adnés sans collarium. Stipe fin (2-30% << 1/4-1/3%%), blanchâtre, un peu enfumé vers la base, glabre ?, s’aplatissant et s’affaissant rapidement. Spores larmiformes, un peu en virgule, 10-11 X 4m.

! Marasmius epiphyllus Fr., H. E., p. 419 ; Qu... cité, p: 315 ; Pat., Tab. Anal., 219.

Commun sur les feuilles tombées, Lux, 3 Janvier 1902 ; sur celle de Lierre, 2 Janvier 1963 ; bois d'Ouges, 21 Octobre 1903 ; dans ce dernier lot, la couleur jaune citrin clair, indiquée par Quéer chez les jeunes, persiste jusqu'à l’âge adulte.

! Marasmius scorteus Cooke, selon M. Bouprer.— En troupe dans le gazon, sur brindille et feuilles de Chène tombées dans l’arboretum du Jardin Botanique de Dijon, 17 Juillet 1899 ; autre poussée au mème point le 22 Juin 1902. Bois du Châte- nois sur Bèze, Août 1903.

Spore fusoïde, larmiforme, 10-12 >< 4-4,5 p, Hide fine- ment ponctuée.

! Lentinus cochleatus (Pers.) Qu., FI. a p: 327: Détertinition due à l’obligeance de M. Bouprer. Forêt de Velours, sur vieille souche de en 1°" Septem- bre 1902. Pas d’autres stations observées.

! Volvaria eus _. pl. CCEXII; Qu., F. M. p- 190; Pat., Tab. An.,

Fe

pu examiner moi-même cette espèce, qui m'avait été antérieurement signalée par M. Genry, sur un échantillon récolté par mon père à Lux {entrée de la forêt de Velours).

AGARICINÉES RARES. 119

La spore mûre, lisse, rose, ovoïde tronc-conique, guttulée, n'a que 7 & dans la plus grande longueur. La tranche des lames est formée de cystides de tailles et formes passablement variées ; massues plus ou moins épaisses, arrondies ou prolongées par une alène, une verrue, parfois étranglées légèrement vers le milieu de la longueur.

! Pluteus salicinus Pers. ; Qu., F. M., p. 187.

Ecorce moussue de Saule et gazon, bord de la Tille, à Lux, 25-30 Septembre 1901. Chapeau hérissé de fines mèches, brun bistre, faiblement mamelonné (2°); stipe plein, fibrilleux, gris violet clair. Lamelles libres-écartées, päles, puis roses. Spore ellipsoïde-courte, lisse, 8X6 x

! Pluteus chrysophæus var. phlebophorus Dittm. ; Qu., F. M., p. 185. Parmi les mousses, bouquet de bois, Lux, 7 Août 1902.

! var. marginatus Qu., Ass. fr., 1882, pl. VIIL, fig. 4 et F.M., p.185.— Lux : pré vers station chemin de fer,17 Août 1902. La fine bordure crénelée bistre des arêtes des lames est formée de cellules en massue à contenu brun.

! Pluteus leoninus Sch. Un seul échantillon de la forèt de Velours, 7 Août 1896, omis dans ma précédente note.

! Entoloma prunuloides Fr. ; Qu., F.M., p. 179.

J'ai rencontré à nouveau cette espèce à Lux, 20 Mai 1903, et à Selongey (chapeau orangé et taché de bistre, lubrifié), le 27 Août de la même année, et ai pu en faire une détermination certaine.

120 M. BARBIER. Entoloma costatum Fr.; Qu., cit., p. 182. Echantillons très adultes à lames crispées, très fortement

côtelées transversalement ; ne semblent que des sericeum dé- veloppés dans des conditions un peu spéciales.

Entoloma jubatum Fr., Hym. Eur., p.193; Qu... cit. p. 183. Gazon bordé de Sapins, près Spoy, 8 Octobre 1902. Concorde bien aux descriptions macroscopiques ; mais la spore est iso- diamétrique, de 8 x, et non « oblongue ».

! Leptonia euchlora Lasch. ; Qu., cité, p.176. Pelouses maigres près la station de Velars sur-Ouche, 29 Octobre 1902. Plateau sur Selongey, 27 Août 1903, très com- mun. Spore anguleuse, 12 X 8 x, identique dans les deux lots.

! Leptonia asprella Fr., H. E., p. 205 ; Qu., F. M., p. 178, ! Jura et Vosges I, pl. VI, fig. 4.

Dans l’herbe à la lisière et au sommet du Chesnois {Lux), 8 Octobre 1902.

La description de la Flore mycologique est particulièrement concordante pour les diverses teintes, les lames « parfois bor- dées de bistre » et la spore ; toutefois, le chapeau est brillant et ne montre guère qu'en séchant de fines mèches scabres et des stries radiales par éclatement de la cuticule ; c’est peut être ce que Frtes veut exprimer par l'expression « tantôt glabre, tantôt fibrilleux » ? Ajoutons que la consistance du chapeau est élastique et que les lames sont assez espacées.

Eccilia polita Pers. ; Fr., cit., p. 211; Qu., F. M., p.

Bois communaux de Lux, dans la mousse au pied d'un Chène, 8 Septembre 1903.

AGARICINÉES RARES. 121

Cet échantillon s'éloigne quelque peu des descriptions des auteurs, ainsi qu'il résulte des caractères suivants :

Consistance raide, cartilagino-'ibreuse, fragile.

Chapeau hygrophane {3%} convexe déprimé à marge inflé- chie ; lisse, gris bistré, satiné-luisant et paille au sec. Lames espacées. crispées, arquées décurrentes, blanches, puis rose- flave päle et farineuses {cette farine est sans doute accidentelle ; au microscope, on voit de nombreuses conidies bacillaires hya- lines de 8x 10 X 1 # qui paraissent en provenir).

Stipe long (89 x 6m), listuleux-cortiqué, subeylindrique, blanc pruineux striolé, paille au froissement, tomenteux à la base. Spore anguleuse isodiamétrique de 7-8 y.

Nolanea incarnata Qu., Jura et Vosges, pl. XXI, fig.8; F.M., p. 169. Pelouses de Velars-Fleurey ; température douce après séche- resse prolongée, 15 Octobre 1903. Echantillons rabougris, le chapeau atteignant à peine 2°" de diamètre, ce qui s'explique par l’état hygrométrique défavora- le, de nombreuses espèces communes en cette saison étant toutes naines. Par suite, malgré ce caractère et l'absence de stries, à cause de la forme campanulée convexe du chapeau, à marge festonnée infléchie mais non involute, à couleur virant à l'incarnat grisâtre, et surtout à cause du stipe plein et cassant nous devons rapporter ces spécimens à V. incarnata et non à Leptonia sericella avec laquelle nous étions tenté de les con- fondre d'abord. La spore est anguleuse ovoïde, de 12 x 8 .

! Nolanea mammosa Fr. : Qu., F. M. p. 168 ; B. (seri- ceus), pl. DXXVEI, fig. Q, R, S, U, X ; Batsch, EL F. fig. 5. Bois d'Ouges, mousse sous de grands Sapins, 26 Octobre 1902. La spore est polyédrale oblongue, de 10-9 x 6 z, comme comme celle de Leptonia sericella et autres espèces du même genre. à

Lo [Es [ou

M. BARBIER.

! Nolanea pascua Pers. ; Qu., loc. cit., p. 167.— Com- munaux de Lux, lieu dit la Roncière, deux adultes dans l'herbe du chemin, 7 Octobre 1902. Bois de Longecourt, 24 Juin 1903.

La spore polyédrale, à éminences verruqueuses, ne dépasse pas 12 « et n’en a guère que 10 en moyenne.

? Nolanea mammosa-pascua.— Je ne peux nommer autrement des VNolanea récoltées le6 Novembre 1902 dans le bois e Crimoloy. La spore, polyédrale oblongue, de 14X<8 y, rappelle celle de mammosa de mème que le petit mamelon noirâtre, très fin, placé au sommet du chapeau. Mais la tailles l'allure du chapeau et des lames sont celles de pascua.

! Pholiota unicolor F1. D.; B., pl. DXXX, fig.2; Fr., H.E., p. 225 ; (selon l’avis de M. Bouprer qui a bien voulu exa- miner des échantillons provenant du bois d'Ouges, Octobre 1903).

Je dois avouer que je ne suis pas en mesure de séparer cette forme de mustelina, sinon par sa taille grèle ; plus mes récol- tes deviennent nombreuses {et ces formes sont communes), plus il me semble difficile de les séparer. En tenant compte de la gracilité et de l'habitat, les individus provenant de Lux, sur Saule moussu, signalés déjà, devraient être rapportés à unicolor.

lPholiota radicosa B. Déjà nommé, mérite d’être signalé à nouveau pour ses lames variant beaucoup dans leur largeur et leur insertion sur le int ser des se de même diamètre, la largeur e huit à dix-sept millimètres ; dans le chapeau à à lames étroites, celles-ci peuvent être qüalifiées de libres ; dans l’autre, elles sont, au contraire, sinuées et largement adnées, la courbure de raccordement du stipe et du chapeau ne se prononçant qu'à un centimètre au-

AGARICINÉES RARES. 123

dessus du sinus. Ce cas, constaté sur radicosa des communaux de Lux, 8 Septembre 1903, a déjà été observé dans une station très voisine, le 7 Octobre 1902. Les autres caractères de l'espèce sont d'ailleurs conservés, spécialement l'odeur de laurier- cerise et la spore constamment amygdaloïde et de 7-7,5 x 4-h,5u. Par suite, l'insertion libre des lames. que soulignent Fries et QuéLer, n'est ici qu'un caractère individuel,

holiota præcox var. n B., pl. 540, Hg hs ne (Hylophila), FL M.

Pineraie de la Chassagne, res les mousses, 12° Novembre 1903. Sous des Pins rabougris, coteaux calcaires au N.-0. de Lux, 24 Mai 1904 (chair sensiblement amère).

Hygrophane, humide, gris, strié, tournant au crème ocré et lisse au sec, etc. Anneau distant de 1°" 5. Des cordonnets my- céliens blancs à la base subbulbeuse du stipe. Spore pruni- forme oblongue, ocracée, de 8 10 X< 4-5 x. Cystides claviformes atténuées au sommet, de 60-65 & de long.

! Cortinarius oréllanus Fr. (Dermocybe} ; Qu. (/n0- loma), F.M., p. 149; ! Gillet, Icon.; B., pl. DICVII (phœæ-

niceus)

En troupes sur la terre des bois communaux de Lux, 13 Octobre 1899.

Cortinarius concinnus Karst.; Sacc.. Sylloge, V, P- 943. Forêt de Mirebeau, 18 Août 1902 : 2 échantillons sur la terre.

Les dimensions de ces individus (ch., 3 ®" ; stipe, 5 x 1/2) et de la spore {7-7,5 ») sont un peu faibles pour concinus ; mais la teinte d'abord jaune de la chair, le revêtement soyeuxr fibril- leux du chapeau et du stipe, la forme sphéroïdale de la spore conviennent bien à l’espèce de Karsrex. Elle est intermédiaire aux espèces affines bolaris et orellanus ; elle possède la cortine rouge vif de la première et la chair jaune de la seconde.

124 M. BARBIER.

! Cortinarius hinnuleus Sow. : Qu., F. M.. p. 140 ; Secrétan, Mycog. Suisse (Cort. kelvolus Se o lon), + a NT

Mes derniers doutes sur l'attribution à cette espèce des spécimens précédemment désignés ont été dissipés sur de nouvelles récoltes, entre autres celle du 29 Août 1902, forêt domaniale de Longchamps, près Etevaux.

Cortinarius brunneus Fr., H. E., p.381; Qu., cité p. 138.

Un individu à stipe fortement bulbeux, des communaux de Lux (non sous les Conifères), 13 Octobre 1899.

Bien conforme, mais trop âgé pour être catalogué avec une certitude absolue. La consistance de la chair, humide, molle, brun enfumé sale, etc., est bien celle qu'indique Secrérax, loc. cit., n°125, pour son AR mal en pied que Fries synonymise à brunneus.

Cortinarius bivelus Fr., cit., p- 375 ; Qu., cit., p. 136 et Grevillea, pl. CXI, fig. 7

Forêt de Velours, près la AR de chemin de fer, 23 Sep- ut 1896.

À l'époque déjà lointaine j'ai recueilli ce Cortinaire, mon défaut d'expérience m'a empêché de noter certains détails pré- cieux pour la détermination, comme l’espacement des lames et le revètement du stipe ; toutefois, la concordance avec bivelus est si parfaite quant à la taille, l'aspect, la couleur, la chair et sa teinte, etc., que je ne peux guère douter de l'exactitude de l'assimilation.

! Cortinarius acutus var. a Fr.; Qu., Gre- villea, pk CXIV, fig. 5 et F. M. p. 1 . Forêt de Velours, bord de la route de Lux à Bourberain, 6 Octobre 1899. C'est un germanus à lames cannelle pâle ou un acutus non _ mamelonné et à stipe foncé.

7

AGARICINÉES RARES. 129

! Cortinarius germanus Fr.: Qu., Grev., pl. CXIV, NY: OPEL DS

Espèce commune : Bèze, bois du Châtenois, 21 Septembre 1901 ; Lux, bois communaux {la Roncière), 8 Octobre 1902 : bois de Vantoux, près et au N. de Dijon, 13 dr 1902 ; pineraie de la Chassagne, Novembre 1903,

Passablement multiforme et versicolore : rs variant du simple au triple, mamelon absent ou plus ou moins apparent, parfois très aigu... ; couleur de gris livide à brun rosé péle, ete. Des échantillons de cette espèce ainsi que de acutus ont été vérifiés à la séance de la Société, en Novembre 1902

! Cortinarius vibratilis Fr., IL. E., p.358; Qu., F. M.,

p. 127 (mais habitat différent) et Grevillea, pl. CVHE, fig. 3 !; Gillet, le

Trois individus, bois du Chesnois, près Lux, 10 Octobre 1901.

Cortinarius fulmineus Fr.. cit., p. 347. Pelouses maigres, sur Velars, 15 Octobre 1903. Je considère ces spé- cimens comme une simple variété à lames jaune vif tournant directement au brun, à chapeau brun roux et marge pâle, de Cort. orichalceus Batsch.

Cortinarius en Fr.; Qu., Grev., pl. CH, fig. 1 et EF. M., p. 114 ; ? Gillet,

Unique échantillon de Bèze, bois du Châtenois, 11 Octobre

2

! Inocybe (Flammula auct. ; Paxillus Qu). Tricho-

ii (A et 5) Kalchb., in Pat., T. An., 552 ; Qu. cité, 110. En FR sous les sapins du bois d'Ouges, près Dijon, 26 Octobre 1902.

! Inocybe geophila, var. : geophila-fulva {cfr. Pat., FT. An., 541 à 546). Teinte

126 M. BARBIER.

blond aurore ; soyeux : stipe blanc; port, lames, cystides et spore de fulea.

geophila-obscura. C'est un passage du type vers obscura et cincinnata ; caractères de ces espèces, mais à cha- peau et stipe simplement fibrilleux.

La 1"° variété, du bois d'Occey, près Selongey, 23 Août 1902 et de la forêt de Velours (même époque et un an auparavant) : la seconde variété, des bois communaux de Lux, du 19 Août 2008: 2

Nous ne distinguons d’ailleurs que les formes les plus diver- gentes, car elles se relient en réalité très graduellement les unes aux autres ef ne sont évidemment que de simples variétés de couleur et d'aspect superficiel de l'/nocybe geophila, pris comme espèce majeure.

? Inocybe scabella (Fr.) ; ! Quél., F. M. p. 101, non Bre-

sadola, F. Trid., pl. LXXX VI.

Communaux de Lux, à terre ; 5 août 1903.

Les spores sont verruqueuses-épineuses,subpolyédriques, de 8-10 <X6.,7# rappelant, par la forme, les goniospores des Rhodophyllus ; échantillon paraît bien convenir à l'espèce de

UÉLET, mais ce n’est pas celle de Bresanoca, dont les spores sont lisses et en amande. L’allure et la couleur sont, à très peu près, celles de calospora Qu., in Bres. cit. ,pl.X XI ; la taille est petite : 1 de diam. au chapeau, 1°" 5 au plus, le pied grèle naissant d’un disque fibrillo-membraneux, surmontant un bubille. En somme, les deux types scabella et calospora décrits par Quécer sont très peu distincts ; seule, la spore permet de les séparer et peut-être même y a-t-il, ici encore, des transi- tions au point de vue du développement et du nombre des mucrons et aiguillons.

! Hebeloma versipellis Fr. Très commun en Automne dans les Sapinières, comme nous l'avons remarqué dans notre note, est à peu près indifférent

: ï ÿ à

AGARICINÉES RARES. 127 au point de vue saisonnier ; les dates extrêmes de nos récoltes sont en effet, pour 1903, le 14 Avril et le 13 Décembre; le 14 Avril, date la plus imprévue, les individus, d'un bouquet de

jeunes Pins clairsemés, à l'abri du vent, sont nombreux et parfaitement caractérisés.

! Hebeloma hiemale Bres., F. Trid., p. 52, pl. CLX, fig. 1.

Du 13 Décembre 1903, gazon très maigre, Lux. lisière de la forèt de Velours; plusieurs individus à demi-gelés. Répond bien aux figures et description de l'auteur, sauf que nous ne voyons

as les mêmes ponctuations ou granules sur le chapeau; mais les échantillons sont déjà vieux et un peu fanés, et ce délail a pu

‘effacer : ils représentent un crustuliniforme grêle et de cou- leur sombre, variations dues peut-être à l'influence de la basse température.

Flammula (qummosa Lasch.-lubrica Pers.): cfr.Fr., Hym. Eur., 912 et 916: Qu, cit., p. 155et Pat., Tab. An., 113 (carbonaria).

Nous avons pu recueillir successivement les jeunes et les adultes d’une même poussée, le 31 Mars et le 4 Avril 1903, autour d'une souche pourrie de Sapin, parmi les graminées d'un bois éclairci, près Lux. Les jeunes ont été étiquetés gummosa par la Société Mycologique, à laquelle nous avions adressé quelques spécimens. Î.es petites mèches du jeune chapeau, le stipe, les lames et la spore ellipsoïde de 7x4; conviennent, en effet, à cette espèce : mais la teinte brun can- nelle du disque avec la chair humide, couleur de corne par la pluie, blanche au sec, parfois nettement amère, sont des carac- tères de lubrica.

Flammula graminis Qu., Ass.Fr.,XVI, pl. XXL, fig. 3 F, muüricella Fr. H..E., p. 245 ? ; Qu., F. M, p. 156.

128 M. BARBIER.

Sur branche pourrie, dans le grand bois de Chénes de Corcelles-les-Citeaux, 20 Juillet 1902.

Jolis petits échantillons convexes, un peu châtoyants, jaune d'or, de au plus de diamètre au chapeau, celui-ci faible- ment soyeux-radié avec un bourrelet crénelé brun fauve à la marge. Lames jaune-vif, puis jaune-carné et enfin ochracées, adnées-uncinées, un peu élargies en arrière (2"* au plus), peu serrées, finement crénelées sur l'arête. Stipe courbé, tenace, à

peine fistuleux. fibrilleux mècheux, jaune doré, se tachant de.

brun rouge au froissement, surtout à la base; les lames se tachent de même. Chair blane jaunâtre, jaune dans le stipe, amère. Spore ellipsoïde, 8x5 p, guttulée, jaune-ochracé.

On voit, par cette description, que ces spécimens sont assez affines à Flammula dispersa Fr. ; toutefois, les lames, la spore et l'habitat ne permettent pas de les rattacher à cette espece. I faut bien avouer, du reste, que leur habitat n’est pas celui de graminis Qu. {souches de graminées et cypéracées) qui, d'autre part, a une saveur douce. Mais l'ensemble des autres carac- tères est si concordant que nous ne pouvons hésiter à donner ce nom spécifique à nos échantillons, en faisant remarquer, au surplus, qu'ils sont beaucoup plus affines à graminis Qu. qu'à muricella Fr., cependant synonymisés par QuéLer.

! Naucoria autochtona (Ju.,F. M., p. 92 et Grevillea, pl. LXXIT, fig. 4.

En troupe, sur la terre gramineuse d’une petite plantation de Sapins et de Robiniers, près Lux, 3 Octobre 1902.

Ces individus, de 1 à 2°” de diamètre au chapeau régulière- ment convexe, pellucide, à marge infléchie dans le jeune, ont bien l'aspect figuré dans Grevillea ;. toutefois, ils passent par un stade brun-olive pâle pour tourner à l’ocracé pâle de ces figures ; les lames. adnées et légèrement arquées-décurrentes, ont l'allure représentée, la mème teinte claire, crème tournant au safrané, mais nous semblent un peu plus larges ; elles sont

AGARICINÉES RARES, 129

peu serrées et à fin liséré floconneux blane ; le stipe est con- cordant, crème ; la spore, pruniforme, ponctuée, ne dépasse pas 6Gyen longueur ; enfin, il y a de nombreuses cystides clavi- formes sur la tranche. J'allais oublier d'indiquer une cortine fugace très nette sur le jeune.

! Naucoria ES Un Fung.,pl.CCXX VI; Fr., cité, p. 264; Qu., F. M., p. 9

Aus rencontrés sur terrain nas inculte, près du bois du Chesnois, Lux, 11 Août 1903.

Le chapeau est lisse à cet âge ; les autres caractères : cha- peau crème ocre ; lames larges. molles, adnées-sinuées, assez espacées; et surtout spore lenticulaire elliptique (en ménisque) de forte dimension, 15>%< 11><6 z au sec, conviennent à escha- roides.

! Naucoria conspersa (Pers.) Qu., cité, p. 91.

Des échantillons en troupes serrées, recueillis dans un champ cultivé à la lisière du bois aiguillé de la Chassagne-Mälain, Novembre 1903, m'ont permis de déterminer sûrement cette forme, déjà nommée, si voisine de Tubaria furfuracea ; elle en diffère surtout par la constance de sa couleur foncée, can- nelle, à la dessication ; la différence générique. fondée sur l'allule des lames, est, en l'espèce, peu importante, car on trouve des furfuracea à lames excessivement variables en lar- geur et en décurrence. Ce N. conspersa doit être assez fré- quent, et j'ai le prendre plus d'une fois pour son proche parent.

! Naucoria crobulus Fr.{Tubaria), H. E., p.274; Qu.. cité, p. 90.

Sur tiges herbacées et desséchées, à chapeau tantôt soyeux- pelucheux, montrant huit ou dix élégants secteurs alternant avec des bandes nues (Forêt de Velours, 8 Septembre 1902). tantôt un peu visqueux, mais à marge toujours crénelée flocon- neuse (station voisine de la précédente, 13 Sept. 1901 et bois de Longecourt, 24 Juin 1903). Dans ces trois lots, les spores sont

130 M. BARBIER,

identiques et re : lenticulaires et brièvement ovales apiculées 6X5 X<2z, de forme analogue à la spore de Coprinus semistriatus:; en oi l'arête floconneuse des lames présente des paquets de cellules digitiformes étroites.

! Naucoria semiorbicularis B. ; Fr., cité, n°° 974 et 973 (pediades) ; Qu., F. M.,p Déjà nommé sans certitude : soumis depuis à l'examen de M. Bounier. En troupes dans les prairies, après les pluies, bords de la Tille, Lux, ete. ne de Recueilli depuis 1899.

Si l’on veut, à l'exemple de Fnies, distinguer pediades, nos spécimens devraient leur être rapportés de préférence, d’après les caractères de : stipe bulbilleux, à moëlle peu distincte, quoique cortiqués ; lames larges : par contre, le chapeau humide, jaune-clair à ochracé conviendrait mieux à semiorbi- cularis s. str. Remarquons enfin que la spore mûre, examinée sur plusieurs lots, ne dépasse jamais 9 & de longueur ; elle est brun-rougeâtre en masse, ellipsoïde pruniforme, en moyenne de 8-8,5 x6-6,5 p. Ce sont les spores de vervacti,selon Quérer, et, ce caractère écarté, cette dernière forme est bien difficile à distinguer des deux précédentes.

Naucoria badipes Fr., cité, p. 253 ; Qu., cité, p. 87.

Dans le bois mêlé d'Ouges. sous la Charmille, en troupes et sur la terre, 21 Octobre 1903.

Malgré leurs affinités à badipes (marge infléchie, mais non roulée dans l'adulte, lames subespacées), ces échantillons tien- nent aussi à tabacina par la couleur brun-bistre du chapeau et des lames.

! Naucoria cucumis Pers. ; Qu.. cité, p. 85—! Nola- nea pisclodora (Ces.\ Fr., in Gillet, descript. et fig. Bouquets de Sapins et Mélèzes, dans la mousse, N. de Lux, 30 Octobre 1898 ; unique échantillon. Odeur repoussante de marée. Spore ellipsoïde allongée, en grain de blé, 10% de long.

AGARACINÉES RARES. 131

Ce genre, ainsi que ses voisins Galera et Tubaria deman- derait une revision approfondie ; aussi, avons-nous été forcé de rester dans une certaine indécision, on vient de le voir pour plusieurs des espèces citées, même après des examens soigneux et répétés sur des spécimens récoltés. en diverses conditions (d'âge ou d'hygroscopicité) ; nous n’insisterons donc pas sur des formes affines que nous avons rencontrées rarement, sou- vent même une seule fois, et qui nous ont paru pouvoir se répartir entre les espèces Vaucoria siparia, melinoïdes et Galera mycenopsis

! Psalliota comtula Fr.; Qu., cit., p. 71 et Jura et Vosges, I, pl. XXIV, fig. 2.

En troupe dans la pelouse maigre d'un terrain en jachère, butte du Chesnois, près Lux, 29 Septembre 1899. Nous avons omis cette espèce par inadvertance dans notre note de 1902.

Odeur suave et très fine comparable à celle de la vanille ; aspect de Psalliota acicola grèle.

! Stropharia inuncta Fr. ; Qu.,F. M., p. 68. Parc de Dijon, 9 29 Novembre 1903, dans l'herbe. Spore subovoïde allongée, fortement déprimée d'un côté, 8-9 XX 4.

! Psilocybe atrorufaSch., pl. DDXXXIV; ! Fr.,H.E.. p:300 ; Qu., cit., p. 65. Dans la paille pourrissante, près Lux, 14 Août 1902 ; id., station à quelq. kilom. de la 1", 14 Octobre de la même année. La description des Hymenom. Europai est particulièrement

152 M. BARBIER,

concordante ; la spore est conforme de longueur (10) et d’as- pect au signalement de QuéLerT, mais exactement brun-orange en masse (O Flore Dufour), teinte finale des lames après pas- sages successifs au blanc-orisâtre, puis au violet. La tranche est formée de belles cystides en massue renflée et prolongée en doigt de gant, qui la font paraître finement floconneuse et blan- che, comme c’est fréquemment le cas dans ce genre et les genres voisins.

! Psilocybe fænisecii P.— Déjà nommé des prés de Clénay (Juin 1898); a été retrouvée en abondance parmi les gazons du Jardin Botanique de Dijon, vers le milieu de Juin 1902. Aux caractères macroscopiques très concordants décrits par Quécer (loc, cit., p. 59, Psathyra), nous ajouterons l'odeur assez forte rappelant celle de Psalliota campestris.

Nous signalerons encore la présence d'individus luxuriants dont le chapeau conico-campanulé atteint 3°" de diamètre.

Enfin, la spore, ue a un aspect une et une longueur de 15-16u

! Psilocybe bullacea B., pl. DLXVI, fig. 2; Fr., cité,

p. 299 ; Qu., cité, p. 6

Sur bouse de AS bords de la Tille, en amont de Lux. 29 Octobre 1902 ; pelouses maigres, entre Velars et Darrois, 2 Octobre 1902; habitat analogue, bord d'un chemin, près Epagny. 7 Novembre 1902

Très voisin de physaloïdes B., s'en distingue par ses lames à arèête droite, sa cuticule séparable, caoutchouteuse, sa marge souvent pourvue d'une frange floconneuse. Les spores lenticu- laires pruniformes ont 10-115 3,9-4u.

2

: Psathyra cernua Fr., cit. (Psiocybe), p. 302 ; Qu., it. p. 58. En troupes d'individus séparés. sur la terre d'une coupe de bois, forèt de Velours, 20 Août 1903.

AGARICINÉES RARES. 133

Voisin de P. spadicea dont il possède les spores et les cys- tides, mais peu charnu et à lames espacées.

\

! Coprinus micaceus var. truncorum Sch.; Qu.cité, p. 48 : Pat., Tab. An., 438.

Sur écorces pourries ; bouquet de bois à 2 kil. O. de Lux, sous des Sapins, 7 Août 1902.

Coprinus domesticus Fr. ! Qu., cité, p. 44.

Sur planches pourries et moussues bordant -des couches à semis, Jardin Botanique de Dijon, 7 Juillet 1899.

Campanulé (4), longtemps recouvert de flocons bruns, ver- ruqueux pyramidaux au sommet du chapeau ; gris fuligi- neux et à sillons serrés sous ce voile (2 à 4 au millimètre). Stipe blanc, pruineux, tubuleux, très mince et long (80-100 %< 4m), subbulbeux. Spore pruniforme, environ 20 & de long (?)

Coprinus ephemerus B., pl. CXXVIIT! ; Fr., cité, p: 291: Qu. cite, D.

Un individu sur fragment d’écorce dans la mousse d’une Sapinière pierreuse ; Nord de Lux, 16 Août 1903.

Ressemble tout à fait à hemerobius, mais les lames sont adnées. Les spores, fabacées, de 8X5X Au, conviendraient mieux à rycthemerus, très analogue aussi, mais à chapeau simplement strié (non plissé) et à flocons plus apparents.

armes

N.-B. Les figures qui accompagnent ce travail sont dues à l'amabilité de mon collègue et ami M. Paris, préparateur de Physiologie à l'Université de Dijon, qui a bien voulu mettre son talent de dessinateur à ma disposition et reproduire, avec une scrupuleuse exactitude, l'aspect des espèces dont je lui fournissais les croquis et les caractères ; je tiens à lui exprimer publiquement toute ma gratitude.

134 M. BARBIER.

Observations sur l'exécution de la planche 8.

4 Les teintes sont sensiblement plus sombres que nature, surtout la teinte du chapeau de Co/lybia et de B. nigrescens ; celui-ci est d’un joli citrin clair à la cueillette et ne prend l'aspect enfumé qu’au froissement.

2e Les tailles sont un peu réduites : la réduction atteint près du 1/4 de la grandeur réelle pour B. nigrescens, reproduit en demi-grandeur.

On doit se figurer le stipe du même vêtu de flocons jaune pâle, serrés, non espacés comme les difficultés d'exécution ont obligé de les représenter ; de mème, le réseau du sommet n'a pu être reproduit en raison de sa ténuité.

Enfin, les lames du Collybia, frappantes de vérité dans la couleur et l'allure, sont un peu trop détachées du stipe, surtout à droite.

Description de quelques Champignons nouveaux des Iles Gambier,

Par le D' N. PATOUILLARD.

M. L. SeuraT nous a fait parvenir à plusieurs reprises de petits lots de Champignons recueillis par lui dans l'archipel des Gambier, principalement dans l'île de Mangareva; nous en extrayons les espèces suivantes qui nous ont semblé plus particulièrement intéressantes :

Lycoperpon AcuMINATUM Berk., var. SEuRrATI. Minutissi- mum, 4-6 millim. altum, ovoideo-acuminatur ; peridio albido dein ochraceo, verrucis conicis, longitudinaliter striatis tecto ; gleba olivacea, pulverulenta ; basi sterili nulla ; capillitio raro, er hyphis pallide olivaceis, longissimis, parce ramosis, 3-6 p crassis composito; sporis globosis, lævibus, 3% latis, conco- loribus.

Hab.— Ad truncos Artocarpi, inter muscos.

Diffère de la forme typique par ses dimensions moitié plus petites, ses verrues plus volumineuses et par ses spores ne dépassant pas de diamètre. On observe souvent des cordons mycéliens blancs, partant de la base du péridium et rampant sur l'écorce du support.

Capxonium Axoxx.— Epiphyllum, effusum, nigrum, crus- taceo-pelliculosum, sæpe totam foliorum superficiem occupans, facillime dilabens ; mycelio brunneo, ramoso, toruloso, ex arti- culis, subglobosis vel cylindraceis, 10-15 X 6-10 y, formato ; conidiis 3-4 stellato-locularibus, Triposporio similibus, pallide brunneis ; peritheciis stylosporiferis erectis usque ad 400 x altis, cylindraceis, gracilibus, circiter 25 2 crassis, ramosis, membra- naceis, sursum obtuse attenuatis,poro pertusis, longe stipitatis : peritheciis ascigeris coriacellis, ovoideo-inflatis, apice obtusis pertusisque 150 X100 y, longe ramoso-stipitatis ; ascis ovoideis,

136 “© N. PATOUILLARD.

60 >< 25 w, 4-6 sporis; sporidiis ellipsoideo-elongatis, primo hyalinis, medio uniseptatis constrictisque, dein fuscis, 5-6- septatis, septis 1-2, longitudinaliter percursis.

Hab.— In foliis vivis Anonæ squamosæ.

SruraTta nov. gen.— Biogena. Subiculum nullum. Perithecia sicea rigida, humida gelatinoso-mollia, sessilia, varie ramosa, ex hy phis Sbhalitte moniliformibus composita, rima laterali dehiscentia ; asci suboctospori ; sporidia uniseptata, hyalina.

S. corrricoca. Epiphylla; peritheciis sparsis, minutis. sessilibus, tremelloso-gelatinosis, brunneolis, pellucidis, appla- natis, —-1 millim. latis, 3-8 corniculatis, ramis patentibus. simplicibus aut furcatis, teretibus vel inflato nodosis ; trama laxa gelatinosa, filamentoso-torulosa, articulis hyalinis, ovoi- deis i pyriformibus, 6-10 longis, ultimis fuliginosis, mino- ribus (5-6p), subglobosis ; ascis numerosis, ovoideis, subsessi- libus, apice incrassatis, 35><22 y, 8-sporis, aparaphysatis, a iodi non cærulescentibus ; sporidiis hyalinis, ovoideis, me uniseptatis, constrictisque, 14-17>x<7-10 u, loculis nue

Hab.— In foliis languidis Coffeæ arabicæ

Genre de la famille des Capnodiacés, se séparant des similaires par l'absence de mycélium superficiel, par la con- sistance gélatineuse et par sa déhiscence toute particulière. À la face supérieure de chaque rameau du périthèce et non à l'extrémité, se forme une crevasse longitudinale, dont les bords se relèvent, laissant une large ouverture hystéroïde béante. La trame du périthèce est composée d'articles séparés,

pyriformes ou ovoïdes, gélatineux, incolores dans les parties profondes et brunätres au voisinage de la surface...

Ce champignon ne parait pas causer à la plante de dommages appréciables, il attaque principalement les pieds parasités par des coccides.

Sricmarea Paxpanr, Maculis amphigenis. orbicularibus, fuscis, 2-4 cent. latis : : peritheciis precipue epiphyllis, erumpen- tibus, minutis, atris, conicis; contextu celluloso, olivaceo, molli; ascis, subsessilibus, late ovoideis, crasse tunicatis, 8-sporis, 60-70><20-30 y ; paraphysibus numerosis, linearibus,

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CHAMPIGNONS NOUVEAUX, 137

ramosis ; sporidiis hyalinis, elongatis, medio uniseptatis, vix constrictis, 27-30 x 10-12 p.

Hab.- In foliis vivis Pandani odoratissimi.

GrapnroLa Cocoixa. Peridiis precipue poesie, sparsis, atris, corneis. eiongato-ellipticis, convexis, ES E = millim. lon- es, rarius solitariis, sæpius 3-5 aggregatis confluentibusque, ex hyphis brunneis, gracilibus, 2-34 crassis, erectis, ramosis, apice, incrassatis subtorulosis compositis ; ostiolis linearibus, rectis vel flexuosis ; gleba flavidula, ex hyphis erectis, parallele stipatis, pellucidis ; sporas superpositas includentibus consti- tuta ; sporis ellipticis, lævibus, 3-5 2 longis, flavidulis.

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d’une des nus rÈn esta au microscope. \ prises dans les parties profondes. f, hyphes nerisiolles à articles termi- spores.

naux colorés. g, une thèque isolée.— A, s à

138 N. PATOUILLARD. Hab.— In foliis vivis Cocos nuciferæ. Etroitement allie à G. congesta et à G. compressa, touche à G. disticha par ses réceptacles confluents en une masse stromatique à plusieurs ostioles.

STILBUM SUBICULOSUM. Stiptibus erectis, roseo-carneis,

brevissimis (54 millim. altis), glabris, ex hyphis filiformibus. septatis, fasciculatis, compositis, sursum in capitulum globo- sum desinentibus, e subiculo A minuto (2-3 millim. lato), concolori, subcarnosulo, oriundis ; basidiis bacillaribus, 15-20 x longis, apice attenuatis, Peer ; conidiis acroge- nis, hyalinis, ovoideis, 3-4><2p.

Hab.— In cortice putrido Citri aurantit.

Cuærosrroma Bamsusxæ.— Sporodochiis minutis, 70-100 w latis, orbicularibus, bruneolis, gregariis, setulis erectis atro-

runneis, numerosis, inæqualibus, 30-50 X 4-5 y, simplicibus, non septatis, apice obtusis, dense vestitis ; basidiis brevissi- mis (5x altis) monosporis; conidiis acrogenis, ovoideis, lævi- bus, brunneis, 10-12 >< 8-9 x

Hab.— In ramis et foliis due cujusdam, Varismililes Sehisostachgi : Ha at

PONS He ME an |

DRE RAT NÉS A OR

Forme conidienne de Sarcoscypha coccinea (Jacq.) Cooke.

Par Marin MOLLIARD.

Brerezp (1) a obtenu un mycélium blanc en semant, sur des milieux dont il ne donne pas la composition, des ascospores de Sarcoscypha coccinea, mais cet auteur n'a pu observer pour

- ce Discomycète aucune formation conidienne. Les résultats négatifs ne doivent pas nous décourager et ce n’est évidemment que par de longs tâtonnements qu’on pourra réussir à réaliser expérimentalement les conditions favorables au développement des formes imparfaites que peuvent présenter les différentes espè- ces de Discomyéètes, pour ne parler que de ces Champignons.

Z

F1G. 1. Appareils conidiens de és di coccinea.

(1) BREFELD. Untersuch. aus dem (resammtgebiete der F5 X, 189:

140 MARIN MOLLIARD.

J'ai pu obtenir à nouveau, très aisément, la germination des ascospores de $. coccinea en les plaçant à la surface de papier trempant dans de l’eau ordinaire glucosée ou dans du bouillon de carotte. À la température du laboratoire, le mycélium est devenu très apparent au bout de 15 jours environ. Les tubes mycéliens issus des ascospores rampent d’abord à la surface du papier ; les plus gros présentent un diamètre d'environ 104 et sont régulièrement cloisonnés ; souvent entre deux cloisons transversales successives on n’observe. au lieu d’un contenu réfringent, qu'un liquide aqueux ; il se constitue ainsi de place en place des cellules hyalines, vides de protoplasma.

Les premiers gros filaments se ramifient abondamment pour en donner de nouveaux dont le diamètre va des en décroissant ; les plus fins ne mesurent plus que 2-2,5 4 ; ce sont ceux-ci qui se dressent normalement à la surface du papier ou gagnent les parois du tube de culture, formant une masse peu épaisse, duvetée et d’un blanc pur.

Au bout de 50 jours environ, les cultures du mycélium sur papier présentent, surtout contre le verre et à peu de distance du papier, c'est-à-dire dans une région qui est encore suffisam- ment nutritive, mais qui est relativement peu riche en eau, des petits buissons correspondant à une ramification plus dense du mycélium et aboutissant à la formation de conidies.

Les dessins de la figure 1 me dispenseront d’une longue des- cription de ces appareils, dont je n’ai d'ailleurs représenté que des éléments relativement simples, les appareils plus com- plexes n'en différant que par une ramification plus RAGE Chaque cellule terminale donne naissance successivement à certain nombre de conidies ; j'en ai observé 5 au maximum adhérant en même temps à la baside qui les a constituées. Il n'est pas rare d'observer une croissance ultérieure des basides qui, après avoir formé un certain nombre de conidies, redon- nent une nouvelle cellule à l'extrémité de laquelle apparaissent de nouvelles conidies. Celles-ci sont longuement ovoïdes, quel- quefois légèrement arquées ; elles mesurent 2-2,5 X< 5-6 x et sont absolument incolores.

Les appareils conidiens de $S. coccinea nous apparaissent ainsi très comparables à ceux que Brerezp a décrits pour diffé-

FORME CONIDIENNE DE Sarcoscypha coccinea. 141

rentes espèces de Coryne, en particulier pour C. urnalis, et

pour Chlorosplenium :#ruginosum : ils sont par contre très 3 différents de ceux qu'on connait pour le groupe des Pézizées, Ke au sens l'entend Brerezo. Il serait évidemment prématuré de tenir compte actuellement de la nature des appareils coni- LES diens dans la classification, mais on peut cependant dès main- ‘de tenant prévoir qu'il ne faut pas placer les Sarcoseypha; comme le fait Brerezv, dans les Pézizées, qu'ils trouvent au contraire une place plus naturelle parmi les Hélotiées, viennent déjà se ranger les CAlorosplenium et les Coryne.

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ni LS Me 4

TRAVAUX DE LA STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE

Sur quelques Champignons parasites sur les Caféiefs,

Par le D' Georges DELACROIX.

Capnodium Coîffeæ Pat. (A. Planche 9.)

Le Capnodium Coffeæ Pat. paraît être le plus répandu parmi les Champignons de ce groupe, capables de donner naissance . à la fumagine sur le Caféier d'Arabie, car j'ai constaté sa pré- sence, après M. ParouiLLarp, sur des échantillons de prove- nance fort diverse, Tonkin. Martinique, Vénézuéla, Ecuador.

J'ai reçu récemment, quelques feuilles atteintes provenant d'Oaxaca (Mexique), qui m'ont permis d'apporter un léger appoint à l'étude mycologique de cette espèce.

Le Capnodium Coffeæ m'a montré jusqu'ici comme formes . conidiennes un Torula que je ne crois pas différent de Torula Sphærella Cooke et une forme Brachysporium (1). J'ai retrouvé une forme Brachysporium sur le Caféier d'Oaxaca, toujours assez rare. Les spores ont, dans les deux cas, la même forme, allongées, un peu arquées, terminées en pointe mousse à la partie supérieure, un peu arrondies à la base et portées sur un pédicelle court. Mais je dois observer que la forme Brachys- porium observée jadis était notablement plus petite comme

(1) D: G. DELAcRoOIx.— Les Maladies et les E nnemis des Caféiers, Paris, 1900, p. 171 et suivantes.

TRAVAUX DE LA STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE, 143

dimensions de conidies (50 y X 5 y), tandis que celle du Caféier d'Oaxaca montre des conidies de 85-90x X 15u. La seconde, celle du Caféier d'Oaxaca, est à conidies olive-clair, à paroi mince, tandis que, dans la première, elles sont brun-foncé, assez épaisses de parois. Pour les deux cas, les conidies ont 5 cloisons transversales.

Je n'avais observé sur le Capnodium Coffee, en dehors de ces deux formes conidiennes, qu'une seule autre forme de fruc- tifications très allongées, presque cylindriques, également sté- riles comme les avait vues M. ParouiLLarD

J'ai trouvé, sur le Caféier d'Oaxaca, une forme spermogonie fructifiée, des pycnides stériles, et enfin la forme décrite en premier lieu qu'on avait considérée comme le périthèce, bien qu'elle fût également stérile.

La forme spermogonie, la -seule dont, pour cette espèce, l'authenticité soit certaine, puisque c'est la seule que j'ai vue fructifiée, possède des conceptacles d'environ 350% de haut. Le pied renflé à la base représente en longueur environ 230. Le pied a dans sa partie la plus étroite 13 x de large seu- lement et environ 40 x à sa base élargie. La spermogonie est renflée à sa partie moyenne avec une largeur maxima d’envi- ron 352: son bord est fimbrié et la coloration générale est d'un vert-brunâtre foncé. Les spermaties sont cylindriques, un peu arrondies aux deux extrémités, petites, mesurant 4 à 5 w de long sur 2 à 24 25 de large.

La forme cylindrique un peu arquée, stérile. atteint presque 600 X 30u et pourrait bien n'être qu'une forme spermogonie non évoluée.

Des conceptacles arrondis ou faiblement ovales, de 37 X32y environ, quelques-uns un pen plus volumineux, tous évidem- ment au début de leur développement. accompagnent les pré- cédents. Ils sont également stériles.

On voit encore d’autres conceptacles qui se montrent diver- sement ramifiés, stériles aussi, qui dépassent 200 x. Il est impossible de dire quels sont parmi eux les futurs pycuides ou périthèces. :

144 G. DELACROIX.

Dessiccation des rameaux floraux du Caféier au Mexique.

(B. Planche 9.)

J'ai reçu de M. Errera, de Mexico, des rameaux de Caféier d'Arabie défeuillés, en partie desséchés, avec de nombreux fruits immatures mais arrêtés dans leur développement et por- tant des graines atrophiées. Ces fruits étaient d’ailleurs en grand nombre détachés de leur support.

Sur les rameaux, dont les extrémités brunies, desséchées, souvent incurvées, parfois même enroulées en crosse étaient déjà desséchées au moment de la récolte, la partie située un peu plus bas montrait une coloration d’un blanc nacré. À la surface, on voyait une certaine quantité de fines ponctuations noires qui, ainsi que j'ai pu le reconnaître, ne sont autre chose que les fructifications de divers Champignons. C’est à ces espèces que l'expéditeur attribue la cause du mal.

J'ai rencontré trois formes différentes non encore décrites : une forme ascospore, Anthostomella Coffeæ, et deux formes imparfaites, /endersonia Coffeæ et Rhabdospora coffeicola.

L'analyse microscopique de ceséchantillons me parait démon- trer que les deux formes Anthostomella et Hendersonia appar- tiennent à la même espèce, tandis que Rhabdospora ne semble être qu'un saprophyte, dont l'intervention est secondaire. En effet, cette dernière forme ne se voit guère que dans les parties anciennement attaquées le parasite présumé est déjà fort avancé en évolution. Cependant on n’en rencontre point sur la portion extrême du rameau qui s’est simplement desséchée.

Les formes Anthostomella et Hendersonia sont en connexion toutes deux avec un mycélium hyalin, assez grêle, qui s'insinue entre les cellules et peut aussi les pénétrer. Les cellules du parenchyme cortical ainsi envahies périssent rapidement. La membrane prend une coloration brun-jaune : le contenu brunit aussi : mais il ne persiste pas longtemps, et quand le Champi- gnon est en voie de fructification, ce contenu a disparu. 11 est remplacé par de l’air qui donne cette coloration blanche à la

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TRAVAUX DE LA STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 145

surface du rameau attaqué. On ne rencontre aucune trace de Rhabdospora dans les régions assez récemment atteintes, on ne voit dans la profondeur du parenchyme cortical que des éléments à contenu brun.

Le tissu réagit à l’action du mycélium, ce qui montre bien que ce dernier est parasite ; car, dans les parties profondes du parenchyme cortical il n’a pas pénétré, une couche de cellu- les encore bien vivantes prolifère et devient génératrice d’un tissu subéreux à direction centripète qui isole les régions superficielles envahies. Mais ce liège de protection est souvent absent vers le haut dans le voisinage de la partie qui s’est spontanément desséchée, et là, la pénétration du mycélium s’ac- complit sans encombre jusque dans le cylindre central de la tige. Les vaisseaux et autres éléments ligneux s’imprègnent de gomme de blessure et brunissent comme le parenchyme corti- cal au début.

Les spores des différents Champignons qui existaient sur les rameaux atteints n'ont pas germé, de telle sorte qu'en l'absence d'infections, le parasitisme de l'Anthostomella, bien que pro- bable, ne peut être affirmé.

Voici la diagnose de ces espèces :

Anthostomella Coffeæ nov. sp.

Perithecia nigra, singularia, primo immersa, dein superficia- lia, ostiolo non prominente, structurà subtiliter parenchyma- ticä. Asci latam clavam figurantes, pedicello brevissimo, 50- 57% 15-17», cùm paraphysibus tenuibus, granulosis, dilaben- tibus, asco paultm longioribus : sporidiis plis minus distichis, continuis, dilutè virido-olivaceis, strato gelatinoso circumda- tis, ovoideis, æquilateralibus vel tevisfinè subpiriformibus vel uno lato paululüm applanatis, eùm duobus latis guttulis ambi- tu sæpè indeterminatis, 12,5-13,5 X 6-7

In ramis floriferis Coffeæ arabicæ, verisimiliter parasitans, Mexico, 1903.

Hendersonia Coffeæ nov. sp.

Conceptacula nigra, subconica, immersa, structurà vix

parenchymaticà ; sporulis initio ovoideis, continuis. subtiliter -

*

146 G. DELACROIX.

guttulatis, brunneolis, dein brunneis, cylindraceis, extremita- tibus rotundatis, triseptatis, loculis uni-vel biguttatis, 11-14 X 4-5 x, sterigmatibus brevibus; Anthostomellæ Coffæ verisi- militer status pycnidicus.

In ramis floriferis Coffeæ arabicæ, Mexico, 1903.

Rhabdospora coffeicola nov. sp.

Conceptacula subeuticularia, primo clausa, applanata, 90- 120 X 65-75 2, dein cuticulà ruptà, latè aperta ; sporulis hyali- nis, filiformibus, paulüm arcuatis, granulosis, aseptatis, 25-28

,7p. Mycelio hyalino, gracili, inter-et intracellulari, in parenchymate corticali superficiali.

In ramis floriferis exsiccatis Cofeæ arabicæ, Mexico, 1903.

Phyllosticta coffeicola nov. sp. . (EC. PI. 9., fig. 1-5).

Des feuilles de Caféier d'Arabie, envoyées aussi par M. Errera, de Huatusco (province de la Vera-Cruz), montraient des macules blanches, à bords nettement arrêtés avec une marge étroite et faiblement brunâtre. Sur ces macules à la face supérieure de la feuille, on voyait des fructifigations de Sti- bum (?) flavidum Cooke et une forme Phyllostieta que je crois être identique à celle vue par SPecazziNt dans des cir- constances analogues (1). SPEGazziNT cependant, n'est pas cer- tain de l'identité de l'espèce qu’il a rencontrée, car il ne l'a trouvée qu'en mauvais état.

Sur les échantillons de M. Enrera, la forme Phyllosticta que j'ai étudiée était bien développée. Les taches ne m'ont montré ni le Sphærella coffeicola Cooke, ni le Læstadia coffeicola SpE- GAZZiNI (1) peut-être identique au précédent, dont il ne serait alors qu'un état immature, avec les ascospores non encore cloi- sonnées.

(1) Dr CarLos SpeGazzint. Las enfermedades del cafeto en Costa-Rica, in « Revista de la Facultad de Agronomica y Veterinaria », 22, octobre 1896, La Plata,

TRAVAUX DE LA STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 147

Quant à la question de savoir s’il y a quelque relation entre le Stilbum (?) flavidum et ce Phyllosticta. il est prématuré de se prononcer à ce sujet. Le fait que le mycélium de ces deux espèces dans le tissu même de la feuille, grèle, hyalin, sobre- ment cloisonné, semble absolument identique est un caractère insuffisant ; car, malgré de très nombreuses coupes, il m'a été impossible de voir avec parfaite certitude la connexion des deux mycéliums. On doit ajouter que toutes les macules, bien que semblables, ne montrent pas nécessairement et ensemble les deux formes dont je parle. Assez souvent. le Stilbum (2j ou le Phyllosticta sont seuls. On peut arguer, dans ce dernier cas, que le Stilbum n'a pas fructifié, mais rien ne prouve qu'il y existe.

D'ailleurs, il ne semble pas prouvé non plus que le Stilbum (?) flavidum soit un Hyphomycète. SPEcazzint le regarde comme un Basidiomycèteet l'appelle Prstillaria flavida (Cooke) Speg.

Sa structure étudiée avec une grande précision à la station

e Pathologie végétale, par M. A. Purremaxs, sur des échantillons rapportés par lui-même du Brésil, récoltés et con- servés avec beaucoup de sn montre qu'on n’a point affaire à un Pistillaria. Ce n'est non plus un Stélbum vrai, un Basidiomycète, d'après la définition du genre établie par Lixpau. Cependant, comme on ny a pas rencontré avec évi- dence des basidiospores et qu'on n'a vu que des organes (basides ?) retournant à l’état végétatif, on ne peut de mème a ffirmer qu'il y ait un vrai Basidiomycète.

Au sujet du PAyllosticta, je ferai observer que dans le voi- sinage de l'ostiole, la fructification montre un certain nombre de poils simples, bruns. continus, droits ou légèrement incur- vés, de 2 x de diamètre, pouvant atteindre jusqu'à 35 - de long, quoique généralement plus courts.

Les stylospores germent dans l’eau en un filament terminal grèle, quelquefois par les deux extrémités de la stylospore.

: : à - Ja germina- Dans une solution de sulfate de .cuivre à 10 000 * ©

tion s'accomplit aussi ; mais le filament, trapu, ne subit qu'un allongement très réduit.

148 G. DELACROIX.

Voici la diagnose de cette espèce :

Phyllosticta coffeicola nov: sp.

Conceptacula epiphylla, nigra, subeuticularia, mox erumpen- lia, rotundata, cùm 65-70 2 diametro, vel interdûm parte supe- riori applanata, 90 x 60z, ostiolo circulari, non vel vix promi- nente, frequenter in vicinitate ostioli pilis brunneis, simplici- bus, rigidulis vel paulüm arcuatis prædita ; sporulis ovoideis, hyalinis, eguttulatis, 2-2,8 X 1,25-1,50 a ; basidiis non visibi- libus.

In foliis Coffeæ arabicæ, sæpè socio Stilbo 1?) [lavido Cooke, Mexico, Brasil, etc., ad maculas albidas.

Phyllosticta comoensis, parasite sur les feuilles de Coffea Comoensis (PI. C, fig. 6-9).

Des feuilles de Cofféa comoensis envoyées par M. Dysowskt à la Station de Pathologie végétale et provenant du Gabon, montraient des macules blanches portant de nombreux conceptables ponctiformes, noirs, sous-épidermiques, qui s’enfoncent profondément dans l'épaisseur de la feuille. Les cellules, dans le voisinage de la fructification, sont rapidement détruites, membrane et contenu. On y trouve de nombreux filaments mycéliens, hyalins, à cloisons nombreuses et rappro- chées, de 4 à 5 u de diamètre, baignant dans l'air, ce qui com- munique à la macule sa coloration blanche. -

La pycnide est accompagnée d’une forme conidienne du genre Cladosporium, à filaments conidiophores très cloisonnés comme le mycélium, à peu près du mème diamètre, colorés en brun assez pâle, sortant par touffes, légèrement stromatiques à la base, d'où ils divergent, ramifiés, un peu arqués vers leur sommet, à conidies peu colorées, droites, aiguës au sommet

uni, bi ou triseptées de 15-20 » sur 4 à6.

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BULL. DE La SOC. MYC. DE FRANCE

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C. Phyllosticta coffeicola. Phyllosticta comoensis.

Podium Cofleæ. B. Anthostomella Coffeæ. Hendersonia Coffeæ. Rhabdospora coffeicola.

TRAVAUX DE LA STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 151 Diagnose :

Phyllosticta comoensis nov. sp.

Conceptacula epiphylla, nigra, sat numerosa, es appla- nata, initio subepidermica, dein prominentis, ostiolo non pro- minente, 75-115 X 55-90 », in maculis albis insidentia ; aie hyalinis, cylindraceis, 3-4 X 2 «, sessilibus ; mycelio copioso, hyalino, septato, hyphis 4-5x latis. Status conidicus e genere Cladosporium.

In foliis Coffeæ comoensis parasitica. Gabon, 1903.

LÉGENDE DE LA PLANCHE IX.

Capnodium Coffeæ Pat. 1. Spermogonie (gross.145).— 2, L'extrémité de la même (gross. 400). Spermaties, obj. 9. -— F1, f, 5, fructifica- tions one sers 150). F‘id. (grosst 600). B, forme Brachyspo-

iu nidie sur feuille de Caféier du Mexique (gross! 400).— Br., forme

B. Dessication des rameaux floraux du Caféier. 1. Coupe transver- sale dans un rameau floral atteint : Pe, périthèce d’Anthostomella Coffeæ ; Py, pycnide de Hendersonia Coffeæ ; Pa. c, parenchyme cortical du

—lium dans le tissu du parenchymé cortical (gross. 165), 2. Asques et paraphyses d’Anthostomella Coffeæ (gross. 480). 3, Spores du même (gross. 860). 4. Portion d’une pycnide de Hendersonia Coffeæ avec sty- lospores (gross. 660). 5. Stylospores du même (grosst 760).— 6. Concep- tacle de Rhabdospora cofteicola jeune (gross. 200). 7. Le même, plus âgé (grosst 200). 8. Spores du même (gr.

C. 1. Conceptacle de Phyllosticta (gross! 290).— 2. Le même en coupe (gr. 290). 3. Spores (gr. 1750). 4 Spores germant dans l’eau

è 1 (gr. 900). 5. Spores germant dans le sulfate de cuivre à 10: a (gr. 900).

6. Conceptacle de Phyllosticta ni. (gr. 230). es spores (grosst 1750). 8. Forme Cladosporium 9, Ses RE rod 460).

à

Contribution à l'étude de la fumagine des Caféiers,

par M. A. PUTTEMANS.

La fumagine des Caféiers comme toutes les autres fumagines, est produite par des champignons généralement richesen formes nombreuses, lesquelles sont, elles-mêmes, très polymorphes. Pourtant, jusqu'à présent, seules certaines formes imparfaites avaient pu être observées sur le caféier. DeLacrorx (1), dans son très important travail sur les maladies des caféiers, sont relatées toutes les formes de fumagine connues jusqu'à cette époque, formes dont le nombre n'a pas, à ma connaissance, augmenté depuis, indique les suivantes : Triposporium Gard- neriBerk., Capnodium Coffex Patouill., avec les formes Torula Sphærella Cooke ? et une forme Brachysporium non décrite, Capnodium trichostomum Speg. et Capnodium lanosum Wait, que Deracror considère comme étant probablement semblable à l'espèce de ParouiLLarp.

Nous voyons donc que, à part les formes Conidiennes, aucune spermatie n'avait été signalée et que seul SPrcazzint (2), en 1894, découvrit une forme pycnidienne fructifiée.

J'ai pu rencontrer les différentes formes parfaites et impar- faites d’une fumagine sur les feuilles de jeunes Caféiers, culti- vés dans le jardin botaniqne de Saô Paulo (Brésil). Les feuilles atteintes étaient surtout celles de la base, les plus rapprochées du sol et par conséquent celles se trouvant dans les conditions d'humidité et d’ombrage les plus propices au développement de la maladie.

(1) DeracRoix. Les Maladies et les Ennemis des Caféiers, Paris, 1900, p. 158 et suivantes.

(2) SPEGAZZINI. Revista de la Facultad de Agronomia y Veterinaria de la Plata, no 29, octobre 1896.

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DE LA FUMAGINE DES CAFÉIERS. 153 Voici la diagnose de cette espèce : Capnodium brasiliense Puttemans, n. sp.

Effusum, atrum, totam superficiem paginæ superioristegens. Mycelio cum hyphis polymorphis, olivaceo- rer cellulis inæqualibus, septo constrictis, 6-10 : is, vel cylin- draceis, regularibus, 3 x diametro cireiter. abaunlie 250-300 y longis, rectis vel parte superiori paulum inelina- tis, parte inferiori inflatà, 50 # latà, dein cirea medium subito coarctatis, et usque ad summum cylindricis vel paululüm atte- nuatis, 11-13 diametro superiori ; spermatiis rectis, cylindricis, hyalinis, 4-5 X 1,5-2 p. Peritheciis gregariis, varià ma- gnitudine, 35-60 &# diametro, nunc solis, nune sed rarius spermogonio connexis, hujusque parte inflatà productis, plus minusve sphæricis, sed pedicello cylindrico plus minus longo, 30-40 x lato sustentis, sammo aperto, vix prominente, 4-5 dentato : : ascis forma valde dissimili, sed semper ad basim at- tenuatis, modo obovalibus, modo in parte media fortiter in- crassatis, 30-35 x 11-26 y ; sporidiis 4-8, in asco diversé aggregatis, primo hyalinis, dein olivaceo-fuligineis, 3-septatis, obovalibus, cum loculo penultimo incrassato, 13 16% 5 p.

Status coniidicus e generibus, Coniothecium, Cladosporium, Brachysporium, Torula (T. Sphærella ?). Triposporium. Bra- chysporium conidiis pallidioribus, 5 6 septatis, parte inferiori latiori, superiori attenuatà, 40-60 XX 3-4 w.

Je n'ai rencontré dans les préparations que j’ai faites aucune pycnide ou plutôt aucune fructification mûre donnant des coni- dies pycnidiennes. Je crois toutefois probable que la forme représentée par la lettre À de la fig. 7, se rapporte à une pycnide, bien que, malgré de nombreuses et soigneuses disso- ciations, je n'y ai trouvé aucune spore. C’est la raison pour la- quelle je me suis abstenu d’en parler dans ma diagnose.

Limacinia coffeicola Puttemans, n. sp.

Peritheciis fuligineis, astomis, conoïdeis, collo subtruncato, setis atro-fuligineis, simplicibus, continuis, usque 100 >< se #

154 ._ A. PUTTEMANS.

rumque elongatis, 50-75 > 15-20 x ; sporidiis hyalinis, subfusoideis, initio continuis, 3-guttulatis, dein 2-septatis, 15-18 X 5-6 y in asco inordinatis.

In foliis Coffeæ arabicæ, Sao Paulo, horto botanico 1902.

Cette espèce se trouvait être la forme la plus répandue sur les échantillons examinés et sur bien des feuilles elle était la

toutefois impossible de reconnaitre si cette dernière espèce est bien autonome ou si elle a une relation quelconque avec la forme Capnodium.

Paris, 1e" mai 1904.

LÉGENDE DE LA PLANCHE 10.

Capnodium brasiliense Puttemans, n. sp.

1.2. Divers aspects du mycélium >< 500.

3, 4,5, 6, Diverses conidies x 500.

4: Périthèces et spermogonies x 200.

8. Extrémités d’une spermogonie avec Spermaties x 1.000, 9. Asques x 500.

10. Spores x 1.000

Limacinia coffeicola Puttemans, n. sp. FE. Périthèce >< 200.

13. Spores x 500.

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BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE,

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Capnodium brasilense, Limacinia coffeicola.

Sur la maladie du Caféier produite par le Stilbella flavida,

Par M. À. PUTTEMANS.

Le champignon parasite des feuilles, des fruits et des jeunes rameaux des Pas désigné ordinairement sous le nom de Stilbum flav Cooke, plus récemment sous celui de Stilbella avide (Cooke) Lindau, a donné lieu, de la part de mycologues qui en ont fait l'étude, à des opinions assez diver- ses. La position qu'il doit occuper dans la classification est encore discutée. Cooke {1}, qui le décrivaiten 1880, en faisait une Stilbée ; von Taver (2, en 1894, le considérait comme un Hyménomycète voisin des Physalacria ; deux ans plus tard, cette opinion était précisée davantage encore par SPEGAZZINI (3) qui, après l'étude de très nombreux exemplaires, en faisait un Pistillaria ; enfin en 1903 Kour. publiait le résultat de ses très nombreuses observations faites sur des milliers d'échantillons reçus par lui de l'Amérique centrale, et concluait qu'il ne pou- vait s'agir d'un Basidiomycète, mais bien d’un Hyphomycète auquel il rendait son nom primitif modifié par Laxpau, de Stilbella flavida {Cooke).

Ceci prouve assez les difficultés rencontrées par les mycolo- gues dans l'étude de ce champignon, difficultés considérable- ment augmentées par la rareté ou l'absence de spores quelcon- ques.

Aussi, est-ce avec le plus grand intérêt qu'au cours d'un travail de détermination d'espèces rapportées du Brésil, que je

(4) Cooke.— Grevillea, 1880, p

(2) Von TAVEL. D’après Lai ARR 1. c., n°3,

(3) SPEGAzzINI. Revista de la Facultad de rLENerres y Veterinaria de Ja Plata, 29, oct.

(4) Kour,. Beihefte z zum « Tropenpflanzer », IV, 2, Mai 1905.

158 A. PUTTEMANS.

poursuivais à la Station de pathologie végétale de Paris, j'exa- minai très minutieusement de beaux exemplaires de ce cham- pignon que j'avais pu récolter à Piassagueira, localité de la zone tropicale et maritime de l'Etat de Säo Paulo (Brésil).

En poursuivant cette étude, j'ai pu constater certaines particu- larités intéressantes et non encore signalées, de sorte que, sans prétendre, quant à présent, résoudre la question au point de vue de la classification, je crois utile d'exposer dès maintenant le résultat de mes observations.

Je tiens à déclarer également que la plupart de ces obser- vations ont été vérifiées par M. le Dr Decacroix, l’éminent directeur de la Station de pathologie végétale de Paris, lequel non seulement a mis à mon entière disposition les labo- ratoires de cet établissement, mais encore m'a gracieusement aidé de ses conseils. Je le prie d'accepter ici l'expression, de ma gratitude et mes plus vifs remerciments

Voici, d'après Cooke (1) qui l’a créé, la description du Stélbum flavidum :

Pallido-flavidum, gracile ; capitulis globosis ; stipitibus flexuosis, tenuibus : conidiis minimis, subglobosis, 1,52.

Quant à la forme extérieure de ce champignon, il me semble qu'elle n’a été, depuis, l’objet d'aucune description, et Kour lui- même n’ajoute rien à ce que l’on savait sur ce sujet.

Cette description est pourtant des plus incomplètes et même inexacte. Déjà en examinant attentivement l'appareil fructifère au moyen d’une loupe montée, on reconnaît parfaitement que la petite tête jaune qui surmonte le pédicelle de même couleur, n'est pas globuleuse comme l'indique la description et comme le montrent les gravures de Cooke (2) et de Kouz (3), mais qu’elle se présente sous la forme d’une gourde fortement aplatie dans le sens de son axe longitudinal, légèrement arrondie ou même un peu déprimée vers le centre, à son sommet Fig. 1 et 2).

La partie la plus large de cette petite tête en forme de (1) CookE. L. c.

(2) Cooke. Linn. Soc. Journ, Bot, vol. XVILL., PI. 48. (3) Ko.

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SUR LA MALADIE DU CAFÉIER, 159

gourde (À, fig. 1) est très résistante et de consistance plu- tôt coriace ; aussi placée entre un porte-objet et une lamelle, la pression produite par celle-ci, oblige-t-elle toujours la tête à s'incliner sur son support et à présenter à l'observateur soit sa face supérieure, soit sa face inférieure, c'est-à-dire un contour toujours circulaire. C’est très probablement cette particularité qui, jusqu'à présent, avait fait considérer cette tête comme sphérique par les mycologues. Il est donc nécessaire d'examiner les échantillons à la loupe ou au microscope à un faible gros- sissement, en se dispensant de recouvrir d'une lamelle ou encore d'employer une cellule suffisamment profonde.

D'un autre côté, cette consistance met un obstacle suffisant aux déformations dues à la dessication. Si l’on fait macérer les fructifications dans l’eau chaude pendant un certain temps, ou que l'on traite par l'acide lactique légèrement chauffé, les : résultats obtenus n ‘apportent aucun chimgement dans la forme générale,

Le cas est différent en ce qui concerne le pédicelle, lequel se présente généralement sous l'aspect d’un faisceau d’hyphes, plus ou moins enchevèêtrées, surtout dans leur partie supérieure. Après un ramollissement convenable, on remarque que ce pédi- celle est droit, formé d'hyphes parallèles, soudées entre elles, bien que se dissociant par écrasement, septées et ayant géné- ralement 3 x d'épaisseur ; ces hyphes sont garnies irrégulière- ment et plus ou moins abondamment d'excroissances verru- queuses, hyalines, de formes diverses [fig.5), mais généralement présentant l'aspect de poils gros et courts. Si grâce à des inclu- sions soigneusement orientées, on arrive à pratiquer dans ces pédicelles de fines coupes transversales, on remarque que, loin d'avoir affaire à un amas d’'hyhes compactes, on est au contraire en présence d'un stipe creux, dont les parois auraient pour épaisseur un ou tout au plus deux plans des hyphes susdites.

Ces pédicelles peuvent varier de longueur, il en est d'assez courts, mais la dimension moyenne m'a paru être de un milli- mètre et demi de longueur, pour 60 » de diamètre. Ce diamètre est relativement égal sur toute la longueur du pédicelle, à l'exception de la base, qui est un peu plus renflée, et du sommet qui, après avoir pénétré dans la petite tête, s’atténue légèrement

160 A. PUTTEMANS,.

en présentant dans sa direction rectiligne une légère déviation (Fig. 4).

La petite tête vue à un grossissement moyen montre que toute sa partie supérieure est entièremerit couverte d’une grande quantité de filaments, tandis que la partie inférieure de cette sorte de gourde, qui est la tête, en est complètement dépourvue.

Si l’on pratique alors au travers de la petite tête des coupes longitudinales, qu'il est délicat d’obtenir en raison de la consis- tance coriace dont nous avons parlé, on remarque, comme le montre la figure 4, que le pied vient s'attacher au centre et immédiatement sous la partie la plus large de la tête et que la partie centrale de celle-ci, qui est en même temps la plus colo- rée, est constituée par des cellules irrégulières relativement grandes, disposées en un stroma grêle de filaments mycéliens anastomosés donnant naissance à la périphérie à des hyphes très nombreuses développées dans le sens radial. Ces hyphes ont de 1,6 à 3 x de diamètre, elles sont septées, se terminant par une cellule plus ou moins claviforme ou globuleuse, laquelle est généralement peu colorée et mesure suivant les cas de 2,5 à 4 » de diamètre.

Ce sont ces cellules que Kour a vues et qu'il considère, si j'ai bien compris sa pensée, comme des stérigmates primaires produisant à leur surface des stérigmates secondaires filamen- teux, qui, d'après lui, s'étrangleraient dans le voisinage de leur sommet pour donner naissance à une ou successivement à plu- sieurs spores, dont il ne nous fait qu'une description malheu- reusement assez sommaire.

Toutefois, le mécanisme de leur formation n’est pas convena- blement ni suffisamment élueidé ; il me semble donc au moins prématuré de vouloir, en se basant sur ce caractère. déterminer la position systématique exacte de ce champignon et préciser si c’est un Hyphomycète ou un Hyménomycète. 11 est de plus regrettable que cet auteur ait omis complètement de noter les dimensions des éléments qu'il à décrits.

Je tiens aussi à rappeler que, à part CookE qui a probable- ment été induit en erreur par des apparences, tous les mycolo- gues qui se sont occupés de la question, ParouiLLarn, MAsseE,

SUR LA MALADIE DU CAFÉIER. 161

SPEGAZZINI, DELACROIxX, n’ont pu découvrir les spores et que KouL avoue ne les avoir trouvées qu'après deux longs mois de recherches infructueuses.

Pour moi, je n'ai pas observé cette production de spores, mais en son lieu et place une structure qui m'a paru tout à fait singulière, J'ai vu en effet ces filaments que KouL considère comme des stérigmates secondaires s’allonger et se ramifier de façon irrégulière (fig. 6), de telle manière que si j'eusse pu constater une forme conidienne telle que Kouc l'a décrite, je serais tenté de voir dans la description que je viens de donner soit une forme agame du champignon en question, soit un retour des stérigmates à l’état végétatif après production de conidies.

Cependant je dois ajouter que dans maintes circonstances je crois avoir pu suivre l’évolution de ces filaments depuis leur apparition sur la portion renflée de la cellule terminale, jusque et y compris leurs ramifications complètes, sans avoir jamais vu les phénomènes de production de spores ou de conidies quelconques dont a parlé Kour.

Cet auteur déclare, d’un autre côté, avoir essayé, à de nom- breuses reprises, l'infection des feuilles de Caféier à l'aide des conidies qu'il a décrites, germées ou non, et à la suite de ses insuccès et des observations directes qu'il a pu faire, il déclare que, dans la nature, l'infection des feuilles de Caféiers se fait à l’aide des petites tètes et non pas au moyen des spores. Îl a vu et figuré, d’ailleurs assez imparfaitement, ces petites têtes qui produisent de nombreux filaments dont l’origine est évidemment pour lui incertaine et qui, pénétrant dans les tissus de la feuille, amèneraient ainsi une infection nouvelle à la place s’est établi cette fixation. On voit donc que, dans la circonstance, les observations que j'ai faites ét que je viens de relater complètent et peut-être corrigent celles qui ont été rapportées par Kour..

J'ai dit que ces cellules terminales arrondies donnaient nais- sance à des filaments ; elles peuvent, en effet, en produire simultanément plusieurs (fig. 6), de dimensions souvent diffé-

être plus. Leurs grosseur m'a paru très variable suivant les échantillons examinés ; c'est ainsi que,chezles uns, elles dépas-

162 A. PUTTEMANS.

saient à peine 0,52 sur toute leur étendue, alors que chez les autres et c'était le cas le plus général, j'ai pu mesurer souvent à leur point d'attache jusque 3 # de diamètre épaisseur dimi- nuant progressivement à chaque bifurcation successive. Ces différences dans la largeur de ces filaments s'expliquent peut- être par la variation des conditions extérieures qui auraient pré sidé à leur développement ; il nous est alors permis de supposer avec beaucoup de vraisemblance que c’est un simple retour de l'organe (baside ?) à l'état végétatif. Ce fait n’est pas absolu- ment rare, chez les Basidiomycètes et aussi, d’ailleurs, chez Hyphomycètes.

Si, par des pressions énergiques, on dissocie les éléments composant les petites têtes, on peut se convaincre de la grande adhérence de ces filaments sur les cellules terminales qui leur ont donné naissance : celles-ci se détachent plutôt violem- ment des hyphes qu'elles terminent que du ou des filaments qu'elles portent.

n remarque également entre ces filaments produite, soit directement par eux, soit par les cellules périphériques, une

tête à l'endroit elle a été accidentellement transportée. J'ai constaté également en maintes occasions que ce mucilage était envahi par de très nombreuses bactéries.

Pour terminer, il me reste à parler de la partie inférieure et rétrécie de la tête. Elle est formée d'hyphes qui, nées de la par- tié inférieure de la masse centrale et autour de l'insertion du pied, se réfléchissent vers le bas, de manière à arriver bientôt au contact du pied, différenciant ainsi une lacune qui forme cou- ronne entre leur partie interne et la partie supérieure du pédi- celle. J'ai dit que c'était la partie inférieure de la tête la plus rapprochée du sommet du pédicelle qui formait ainsi cette espèce de manchon : l’autre partie, c'est-à-dire les hyphes plus éloignées du centre sont plus moins longues et viennent se terminer à des hauteurs différentes depuis le sommet jusqu’à la base de ce manchon. La cellule terminale de chacune de ces hyphes est irrégulièrement globuleuse et à peu près hyaline, mesurant de 3,5 à 5 de diamètre moyen. Elle se couvre d'une grande quantité d’excroissances,. d'aspect d’abord Verruqueux,

SUR LA MALADIE DU CAFÉIER. 163

mais qui s’allongent ensuite en forme de filaments épais (fig. 7) plus ou moins cylindriques pouvant se ramifier soit très près de la base, soit plus loin, mais ne donnant ordinairement naissance qu’à de simples bifurcations. Ces excroissances peuvent attein- dre _jusque 13p de longueur. J'ai pu toutefois constater, 1 il est

transformée en un filament muni de nombreuses ramifications (fig. 8). Faudrait-il voir le développement uliérieur de ces appendices dont nous venons de parler ? En toutes circons- tances, sur ces appendices, j'ai cherché avec soin, mais sans résultats, une production quelconque de spores.

Je tiens toutefois à signaler que, par l'examen des filaments dont j'ai parlé au sujet de la partie supérieure de la tête, on peut observer assez souvent des corps plus ou moins globuleux mesurant de 1 à 3x de diamètre et je me suis demandé si ce ne serait pas là, par hasard, ce que Cooke aurait pris pour les conidies. Pourtant, si l’on fait changer lentement la mise au point, on voit ces corps se déplacer en modifiant leur contour et après des examens répétés sur des préparations plus ou moins colorées, j'ai pu me convaincre qu'il n’y avait qu'une illusion produite par la superposition des filaments entrecroisés, ce qui donnerait ainsi, comme dimension, à ces pseudo-corpus- cules, celles des diamètres de ces mêmes filaments.

t maintenant une question se pose : un champignon aussi différencié répond-t-il aux caractères d’un Hyménomycète plutôt qu’à ceux d'un Basidiomycète ? Nous laissons la question pendante, espérant que de nouvelles observations finiront par résoudre le problème d'une façon indiscutable.

our finir, j'ajouterai que, fort souvent, j'ai trouvé les taches rte par le Stibella envahies par un Phyllosticta étudié ar M. Decacroix, mais non encore publié et qu ‘il appelle Phyllosticta coffeicola ; mais que j'ai constaté aussi que chacun de ces champignons pouvait se trouver séparément sur des taches très semblables d'aspect et. de dimensions, à tel point qu'à l'examen superficiel on les prendrait comme produites par la même cause. Toutefois la tache produite par le Sxlbella offre pendant sa jeunesse, outre un point central produit par la petite tête desséchée qui lui a donné naissance, une teinte bru-

164 A. PUTTEMANS.

nâtre qui seulement par la suite devient de ce gris caractéris- tique qui est la couleur normale des taches se trouve sou- vent isolément le Phyllosticta.

Dans des coupes transversales faites au travers des taches de ces deux champignons ; j'ai trouvé indistinctement un mycé- lium d'aspect identique, c'est-à-dire hyalin, contournant les cellules, mais les traversant aussi en direction rectiligne ; son diamètre était d'environ 3 x

Je suis pourtant plutôt Doré à accepter l'opinion de Kouu, c’est-à-dire à voir en ces deux champignons deux espèces différentes et autonomes.

EXPLICATION DE LA PLANCHE 11. Stilbella flavida (Cooke) Lindau. FiG. 1. Aspect normal x Fic.

D. Idem, après dessiccation >x<73. Vue du chapeau face inférieure >< 75.

io +

FiG. 3

FiG. 4. Coupe longitudinale à travers le chapeau >< 250. FIG. 5. Disposition et forme des papilles du pied >x 500 Fic. 6

. Cellules terminales périphériques de la tbe à supérieure du cha- peau, à divers états de développement <1500. 7. -- Cellules terminales périphériques de la partie inférieure du FiG. 8. Un filament développé sur une cellule périphérique de la partie inférieure du chapeau >< 1500.

BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE Er AA PE Ex

3 L à We QE un ji mn) à {\ MN a : nf f SK AU (PTT i ja HU nu Dee A IT KA LE ie GE FL ee e 4 L'LISCR sb NS 9 £ CR LS = LR Srene EVE RE Er en ÈS Res RES À, EE LR Fe 2 €? 7 ni in 7 ! S

A Durs Pa A Per aiË

Stilbella flavida.

Sur une Maladie des Cattleya,

par MM. MAUBLANC et LASNIER, Ingénieurs agronomes,

Dans quelques serres des environs de Paris, les Orchidées du genre Cattleya sont fréquemment atteintes, dans les premiers mois de l’année, d'une maladie caractérisée par l'apparition sur les feuilles de taches d’un brun livide. Ces taches naissent

ans le parenchyme, paraissent à la surface, s'étendent peu à peu et finissent par envahir la feuille tout entière qui ne tarde pas à se détacher. Sur celle-ci se développent ensuite d’autres espèces et en particulier un Glæosporium et des Bactéries qui déterminent la destruction complète du parenchyme. Les dégâts se produisent en janvier et février, les feuilles malades tombent et la plante finit par prendre le dessus. La maladie disparait pendant l'été.

Des coupes faites dans les taches au début de leur évolution ont indiqué la présence exclusive d’un mycélium grêle, hyalin, finement granuleux et continu. Ces filaments, qui traversent les cellules, portent de place en place des vésicules sphériques, terminales ou intercalaires. Ces organes, dont nous avons pu suivre le développement en cellule de van Tieghem, se forment par renflement de l'extrémité des filaments. Parfois, avapt que la vésicule ait atteint son complet développement, il s'en forme une seconde à la suite, et nous avons observé des chapelets de 2 à 3 de ces organes.

Quoique n'ayant pas obtenu le développement ultérieur de ces vésicules, on peut affirmer que le champignon est un Py- thium dont elles constituent les sporanges. D'ailleurs, dans les feuilles tombées, nous avons constaté la présence d'œufs sphériques de 20 à 30 de diamètre, à membrane lisse, épaisse et légèrement colorée.

Les caractères du mycelium, des sporanges et des œufs per-

168 MAUBLANC ET LASNIER.

mettent de rattacher probablement cette espèce au Pythium de Baryanum Hesse. N'ayant pu faire d'infections sur des plan- tes en germination qui sont ordinairement attaquées par le Pythium de Baryanum et n'ayant pu observer la germination des sporanges, il nous est impossible, actuellement, d'affirmer l'identité des 2 espèces.

D'autre part, les essais de culture en tube stérilisé, ne nous ont pas permis d’élucider la question. Un fragment de paren- chyme, pris en mars, aussi soigneusement que possible entre les deux épidermes et transporté sur pomme de terre en tube stérile, donna un superbe développement de mycélium blane avec nombreux sporanges. Mais cette culture fut envahie par une bactérie qui, à ce stade d'évolution de la maladie, pullule à l’intérieur des tissus. Les essais ultérieurs demeurèrent in- fructueux.

Est-ce l'apparition et l'évolution du Glæosporium et des Bac- téries, postérieures à celles du Pythium, qui ont arrêté l’évolu- tion de cette dernière espèce, ou bien devons-nous accuser les conditions de végétation devenues défavorables pour ce Pythium: c'est une question qu’il nous est impossible d’élucider actuel- lement, mais que nous comptons résoudre en poursuivant nos recherches. :

Cette maladie avait été déjà observée depuis plusieurs années à la station de Pathologie végétale par M. Decacrorx qui en avait reconnu les causes et nous en a confié l'étude plus complète,

Les feuilles malades placées en chambre humide ne tardèrent pas à se couvrir de petites boursouflures hémisphériques de 1 à 2" de diamètre. Sous l'influence de la pression la cuticule se déchira, laissant échapper un court filament rose, gélatineux, formé par une agglomération de spores. Des coupes faites dans ces boursouflures montrèrent qu'elles étaient produites par les fructifications d'un Glæosporium.

es spores sont hyalines, à contenu finement granuleux avec 1 ou 2 gouttelettes réfrigentes. Elles naissent solitaires à l’ex- trémité de stérigmates longs (80 à 160 x), cloisonnés et ne pa- raissant pas ramifiés. De nombreux filaments mycéliens traver- sent les cellules du parenchyme et sont surtout abondants au

ï : l \ t |

SUR UNE MALADIE DES CATTLEYA. 169

voisinage des fructifications. Ce mycélium, de 3 à 4 x de dia- mètre, est légèrement coloré en brun, ce qui le rend très visi- ble et les paroïs en sont assez épaisses.

Les spores germent facilement dans l’eau : elles se divisent en deux par une cloison transversale et cette division précède toujours l'émission des tubes germinatifs. Ce fait est pour ainsi général dans la germination des spores d’un grand nombre d'espèces du genre Glæosporium. Les filaments germinatifs au nombre de 1 à 3 s’allongent, se ramifient et donnent plus ou moins rapidement des spores secondaires à parois épaisses, brunes, renfermant une gouttelette centrale volumineuse.

ar l'addition d'un bouillon nutritif, ces spores que l’on peut considérer comme des chlamydospores, germent en reprodui- sant le mycélium, mais sans donner de nouvelles spores secon- daires,

Le sulfate de cuivre a peu d'action sur la germination. Dans une solution au 1/10.000° la grande majorité des spores ne se développent pas : néanmoins, pour celles _ se développent, le

mode de germination reste le même.

Dans les bouillons nutritifs, la spore germe directement en produisant de nombreux filaments qui s'allongent et se rami- fient abondamment, mais sans donner de spores secondaires.

Ces faits ont été signalés en 1896 par M. Maxenx (1) qui dé- crit une maladie spéciale des Orchidées (Cattleya et Lœælia), causée par un Glæosporium qu'il rapporte au G. macropus Saccardo. Les germinations observées par nous se font de la même façon. N'ayant pas eu entre les mains les échantillons de M. Maxi, nous ne pouvons affirmer que son Glæosporium soit le même que le nôtre, bien que la description qu'il en donne et les caractères de ER rendent cette identifi- cation très probable, sinon certain

L'infection tentée sur des fouilles vivantes et en place n’a jamais donné aucun résultat, pas plus à nous qu'à M. Dera- croix quelques années auparavant. M. Maxein arrive à la même conclusion. Des infections avec piqûres faites avec spores germées ou non ont été également négatives sur feuilles vi-

(1) MANGIx. Sur une maladie des Orchidées. Revue Horticole, août 1897. 12

=

170 MAUBLANC ET LASNIER.

vantes attachées à leur support ; nos observations concordent avec celle de M. Decacroix. M. MaxGiN aurait été plus heu- reux et aurait pu observer de temps en temps quelques infec- tions par simple piqûre. Dans nosexpériences l'infection ne s'est faite que sur des feuilles détachées, trempant dans l'eau par leur base et recouvertes d’une cloche, et encore cette infection ne s’est-elle produite que dans la minorité des cas. Que cette infection puisse se réaliser sur des feuilles déjà dépé- rissantes, quoique encore en place. c’est un fait que nous n'avons pu observer, faute de matériel suflisant, mais que nous croyons fort probable et qui ne paraît pas en contradiction avec les observations de M. Maxc1x.

De tous ces faits, nous pouvons tirer la conclusion que le Glæosporium n’est pas du tout ou à peine un parasite de bles- sure et que son développement ne fait que suivre l’évolution du Pythium qui lui a préparé le terrain.

Quant à l’identification faite par M. Macs de ce Glæospo- rium avec le G. macropus Sacc., nous pensons que la chose mérite discussion : il semble que l'espèce de Saccarno, telle qu’elle est présentée (1), ne répond pas à une espèce unique ; c’est également l'opinion de M. Macxus (2) au sujet des Glæo- sporium décrits par Saccarpo sur Orchidées {G. macropus, affine, etc.) qui doivent être divisés en un plus grand nom- bre d'espèces.

Le GLebebo tin GPA ANUS ATOS AR vie est très voisin du G. Læliæ P. Henn. (3), mais ne lui est pas tout à fait identique. Nous avons pu examiner un échantillon type donné à M. Pur- TEMANS par le créateur de cette espèce. Les caractères sont les mèmes, les stérigmates sontcloisonnés, mais sensiblement plus courts.

moment les feuilles de Cattleya furent apportées au laboratoire (commencement de Mars), elles montraient quel- ques rares périthèces ascospores qui devinrent abondants après qu'on eût laissé ces feuilles dans un milieu saturé d'humidité. Ces périthèces, localisés en grande partie à la face inférieure, (1) SaccarDo.— Syil. Fung., LE, p. 703 et Michelia, p. 217. 1901.

a Lettre à M. Deracroix, 20 décembre (3) SaccarDo.— Syll. Fung., XVI, p. 1003.

SUR UNE MALADIE DES CATTLEYA. 274

sont sensiblement sphériques ; leur sommet légèrement acu- miné fait saillie à travers l’épiderme déchiré, Les asques sont entremèlés de paraphyses grèêles, visibles surtout au voisinage des parois du périthèce et diffluant rapidement. Les spores sont hyalines, à contenu finement granuleux, souvent inéquila- térales et légèrement courbes. Ces caractères sont ceux du genre Physalospora, dont ce champignon constitue une espèce non décrite.

L'identité complète des deux mycéliums et la présence cons- tante de ces périthèces au milieu des fructifications de G/æos- porium nous font considérer ce Physalospora comme la forme parfaite du Glæosporium en question.

Les ascospores germent de la même façon que les conidies du Glæosporium, mais sans produire de chlamydospores.

Dracnose.

Physalospora Cattleyæ nov. sp.

Peritheciis sparsis vel gregariis, plerumque simplicibus, sed interdum bilocularibus, ee phyllis, rarius epiphyllis, subglo- bosis, ostiolo prominulo conico, cire. 300 g diam. Asecis sub- fusoideis, utrinque attenuatis, stipitatis, 100-120 >< 11-13 , 8-Sporis ; sporidiis distichis vel oblique monostichis, oblongis, plerumque inæquilateralibus et subeurvalis, pallide lutéolis: 1-guttatis granulosisque, 20-25 X 5-7 p. Paraphysibus filifor- mibus, ascis longioribus, evanidis, 3 x crassis.

Status conidicus : acervulis subcutaneo-erumpentibus, Spar- sis, epiphyllis vel hypophyllis, 1" latis, roseis ; conidiis elon- gatis, utrinque rotundatis, granulosis, hyalinis, 15-20%x<4-6 ; basidiis elongatis, usque 160 # longis, septatis, basi fuligineis.

In foliis emortuis Cattleyæ Mossiæ in calidariis, prope Parisios.

Price d de à Phyralogpore Cattleyæ. de périthèces.

.

Fo ra Fée eue te fort grossissement. hysalospora Érters

Ascospores d _Germinations d’ascospores dans l’ea Forme Fes pare ( Sr rene de Physalospora Cattleye.

Cl igrnat

Spore de

Ubu orium. Germinations des spores dans l’eau. dans le sulfate de cuivre mes dans un bouillon nutritif.

BULL. DE LA SOC. MYC. bE FRANCE T. XX, PL, 12.

ne sr LA } Manôl s Las. del.

Physalaspora Cattleye.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

D' Franz v. Hôüuxez. Mycologische Fragmente (Suite). Annales Mycologici, Il, 1, 1904, pp. 38-60.

Cette publication se compose de courtes notes l’auteur décrit un certain nombre d’espèces nouvelles et présente d’intéressantes observations sur des formes déjà connues, par exem

Sur Hühneliella perplexa Bres. el Sacc., Fusicoccum Testudo v. Hôhn.,

Stilbospora macrosperma Berk. et Br., abouti a Gei (Elias.) v. Hétinel = R. submodesta v. Hôhn.), sur les genres san re Fautrey et Euty- pella.

L auteur a ar les ras des Excipularia fusispora (Berk. et Br.)

pu dosphærin er rte “OÙ et Cryptospora chondrospora Gesati pour les ranger parmi les FL le 4e dans le genre Cesatiellu, le +: dans le genre Speggazinula Formes nouvelles :

SIROZYTHIA nov. gen. (Nectrioidées) : _pyenidiis globosis vel oblongis,

es = Aer vel pallidis, rer Re ue Fr er rosea (sur rameaux S e Berber (a) RS nov. gen. (Dématiée 1 nee c “taie vel sub- hyalinis, ramosis, matrici arcte adnatis, vesiculas hyalinas, breve sig ger rentibus : vesiculis conidia solitaria, continua, fuliginea demumque

8 °& = "3 œ es mn

ES CRE Q +

1 a 5 C or

conica (bois d'Acer oi Calo

Berberis vulgaris); Pseudodiplodia Umbelliferarum (tiges sèches de Pastinaca sativa); Dothichiza carneofusca (bois secs de Berberis vulgaris) :

176 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

Spicaria penicillata (sur Arcyria punic ea); Titæa Rotula (feuilles! mortes de Myosotis alpestris) ; Ægerita ferruginea (sur écorces et bois pourris). A. MAUBLANC.

Ernest S. Sazmon. Cultural Experiments with the Barley Mildew, Erysiphe Graminis DC. (Expériences de culture avec le blanc de PL Erysiphe graminis). Ann. Myc., I, 1, 1904, 1, pp. 70-99

L’auteur décrit de nombreuses expériences qu’il a entreprises sur la forme de l'Erysiphe communis spécialisée à l'orge. Il a pu constater que certaines

de la maladie est plus ou moins grande. L'auteur termine en décrivant des expériences faites pour Fine d'immu- niser l'orge en lui faisant absorber des solutions de sulfate FE Re ANC,

P.-A. Saccarno. Notæ Mycologicæ. Sie IV (avec une planche). Ahnsles Mycologici, I, 4, 1904, pp. 12-19.

Formes nouvelles :

Hypochnus fulvescens (sur rameaux morts de Calluna vulgaris) ; Sphæ- rella ais: (sur feuilles de Smilax aspera var. mauritanica) ; Aulo- anazæum (sur feuilles d’un Carex), Pyrenopeziza (Geasterina)

nt sur les tiges mortes de Linum Lewisii) ; Ascochyta Arunci Lave tiges de Spiræa Aruncus) : Diplodiella donacina (sur ch d’Arundo ii

; spora tium Sa ; Leptothyrium Spegazzinianum ( mys j cus) ; Discosia silvana (tiges mortes de Crepis(?)) ; Cercospora i la Fœnum-gracum) ; Stysanus a itens (sur chaumes de Brachypodiurm) ; Dendrodochium minuscu- 1

COPODIUM nov. gen. Hyphæ steriles brevissi imæ, h. e, Pre Rép tenuissimum formentes, et basidia conidiophora immediate

ns “7 vesiculo ospora. Conidia subglobosa, ete eos Loe in apiculum conicum, subhyalinum pro-

dd

1 esp. O0. Antoniæ Sacc. et D. Sacc., sur rameaux secs de Berberis vui-

A. MAUBLANC.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 177

D'H. Renm. Ascomycetes Americæ borealis. (Ascomycètes de l'Amérique du Nord). Annales Mycologici, IE, 1, 1904, pp. 52-37. ;

Formes nouvelles : toglossum lutescens (B. et C.). Rehm., var, mitruloides ; Leotia vu rocephala Schwein, var, Lloydii ; Sarcoscypha albovillosa ; Lach diplotricha ; Otidea jtm) Aleuria Wisconsinensis ; urine Lloydiana ; Humaria Ithac A à à vo-aurantiaca ; Sphærospora

flav Durandi ; Lanzia États Pastalls subcinerea A. MaAUBLANC.

H. et P. Sypow.— Neue und Kritische Uredineen. (Urédinées nouvelles ou critiques). Annales Mycologici, Il, 1, 1904, pp. 27-31.

Espèces nouvelles : omyces Antholizæ (feuilles d’ dar ne abyssinica) ; U. nyikensis

(feuilles de Gladiolus nyikensis) ; U. Melasphærulæ (feuilles de Melasphæ-

rula graminea) ; Gymnosporangium aurantiacum (f. de Libocedrus decur-

ens) ; Phragmidium affine (f. de Potentilla Blaschkeana) ; Uredinopsis

Copelandi (frondes US cyclosorurn) ; Stichospora Madiæ (Cke)

Syd. (Coleosporium Madiæ Cke) ; Uredo Copelandi (f. d'Arctostaphylus

patula et nevadensis) ; U. pra (frondes de Gyinnogramme triangu-

laris. :

A. MAUBLANC.

Enwix Bincnam CoPezaxr.— New and interesting California Fungi. (Champignons de Californie nouveaux et intéressants). Annales Mycologici, H, 1, pp. 1-8 Espèces nouvelles :

Coprinus Stanfordianus ; C. fuscosporus ; C. straminis ; ve alnicolus ;

Battarea doi: B. Franciscana ; Poolaxon strobilac

£. Perri. Naucoria nana sp. n. Annales Mycologici, Il, 1, pp. 9-11.

Espèce nouvelle : Naucoria nana, sur la tannée dans une serre.

P.Vurnzemix.— Le Spinellus chalybæus (Dozx et MoLKkENBoCT) et la série des Spinellées. Annales Mycologici, Il, 1, 1904, pp. 61-69.

En étudiant le Spinellus (Ascophora) chalybæus, l'auteur a été amené à rep la diagnose du genre Spinellus ; cette espèce ne présente pas, en

178 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

effet, de branches épineuses sur son ru et de plus son œuf se forme par hétérogamie très nette ; mais par ses autres caractères, en particulier par la structure de l’œuf et ses spores, dr se rattache au genre Spinellus. L’éga- lité et l'incurvation des branches copulatrices et le mycélium épineux sont donc à rayer de la diagnose Ainsi compris le genre MAP vient se placer entre les Sporodinia et icranophora avec lesquels il forme une série très naturelle qui se relie aux autres Mucorinées par les Rhizopus et les Phycomyces. A. MAUBLANC.

P. Duisrec. Uber die Uredineengattung Pucciniostele Franszchel et Komarov (sur le genre Pucciniostele). Anna- les Mycologici, [l, 1, pp. 20-26.

D'après les observations de l'auteur, le Pucciniostele clarkiana (Barcl.) Tranz. et Kom., croissant suc l'Astilbe Thunbergii est différent de l’es spèce vivant sur l’Astilbe chinensis, étudiée par KoMARoOv, et que l’auteur nomme P

rane épai om es

reset bicéfiatéres dans les deux espèces, se séparent facilement

schurica, tandis que, dans l’autre plante, elles son agglo-

mérées en petites colonnes, les spores restant accolées 2 à 2, de façon à simuler des téleutospores à 4 cellules.

KOMAROv a décrit sur l’Astilbe chinensis, une 2 forme É a ent rent de la 1'° par ses spores unicellulaires. DIETEL la considère n champignon distinct dont il fait le type d’un nouveau pe . Métambe 80- racées et qu'il désigne sous le nom de Xlastopsora ph

A. pe

Handbuch der Technischen Mykologie, par Franz Laran. avec la collaboration de 45 savants. Iéna, 1904, Gustave Fischer, éditeur.

La librairie Fischer vient de faire paraître le premier fascicule d’un ouvrage en cinq volumes destiné à faire connaître la myco: logie dans ses rapports avec, l'industrie et l'agriculture. Le Professeur LAFaR était tout désigné pour diri=”

Mykologie, dont le « Handbucl une seconde édition am

La notoriété des collaborateurs, l'intérêt du fascicule paru nous permettent de prédire à cette Sr UE égitime succés près de tous ceux qui s’in- téressent à la mycologie et $ applicatio

Envisageant avant tout à ion ras fermentations, les auteurs n’ont pas séparé les Bactéries des Champignons inférieurs. Dans le e premier fasci- cule, MicuLa el histoire naturelle des Schizomycètes, LiNDAU aborde

e des Eumycè

Nous a. sur cet important ouvrage,

Paul Vois LEMIX.

INDEX BIBLIOGRAPHIQUE

des principaux Mémoires de Mycologie publiés en 1908.

Tableau des abréviations servant à désigner les Recueils d'où sont tirés les travaux mentionnés ci-dessous.

LR, Annuario del R. Istituto botanico di Roma.

ND: ee de l'Académie internationale æ Géographie bota-

A B.,C, Bcihefte. zum Botanischen Centralblat d.b. G. Berichte der deutschen botanischen OS LES CG The botanical Gazette. H, D, Bulletin de l’'Herbier Boi J Botanische Jahrbücher “ee FÉPANRES Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie. . Bulletin du Jardin Impérial botanique de Saint-Pétersbourg. Botaniska Notiser Boletim da Éotiotate Broteriana. Bulletin de la Société royale de pp de Belgique.

T

CHAT aie ETES

Bulletin of the Torrey botanical Club.

Botanische Zeitung.

Le Botaniste,

Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences.

Deutsche botanische Monatsschrift. Flora.

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Saccardo (P.-A.). Notæ mycologicæ. Series IE (A. #., Vol, I, 1,

[t Laestadia, 4 Dothidella, 1 Peckiella,

4 SH RA 4 Helotium, 2 Phyllosticta, 1 Phoma, 1 Macrophoma, 4 L mella, 1 Pseudocenanyium, 1 Oospora, 1 Macrosporium, 4 PT tre 4 Cylindrocolla|).

Saccardo (P.-A.). Una malattia crittogamica nelle frutta del manda- rino [Alternuria tenuis forma chalaroides Sace.] (A. m., Vol. I, 3,

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Sydow (H. und P.). Beitrag zur Pilzflora Süd-Amerikas (Hdw., t. XLII, fase. 3, Suppl., pp. (105)-(106) ; 7 esp. nou. [1 Phyllosticla, 1 Microdi-

Sydow (H. et P.). Diagnosen neuer Uredineen un d Vatilaginros nebst Bemerkungen zu einigen bereits bekannten Arten (4. m”., Vol. I, 1, ; 20 esp. nouv. [4 Uromyces, 4 Puccinia, 1 Ponts: 2 ere 7 Uredo, 2 Ustilego|). Sydow (H. und P.) Die ou von Anthoceros dichotomus Raddi, Tiletia abscondita Syd. 1 (A. m., Vol. I, 2, pp. 174-176). es een sn cette note sont “que pi prétendues microspores de à une Ustilaginée nouvelle, le

+ illetia ? abscondita.

Sydow (H. und P.). Nomenklatorische eg ZU pe en kürzlich neu bachriaienen Pilzarten (A. m., Vol. I, 2, pp. 176-178). Sydow (H. un Ueber die auf Anemone seras TEL

Puccinien ds: m. v ol. I, 1, pp. 33-35 ; 1 esp. Sydow (H. un P). Urophlyctis hemisphærica téves 1 Syd. (A. m. n18).

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190 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.

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223- 3 2 fig. dans le texte). Traverso (J.-B.). fr ets Micromycetum novorum italicorum (A. #n., ol. T, 3, pp. 228-231; 11 esp. nouv. [3 PAhyllosticta,4 Phoma,1 Conio- thyrium, 1 ee 1 ns 1 Glwosporium|).

Traverso (G.-B.). Micromiceti della provincia di Modena (Mip., Vol. XVII, fase Er pp. 163-228, 12 fig. dans le texte; 11 esp. nouv. [2 AE losticta, 4 Phoma, 1 Coprs 1 Diplodia, 1 Glæosporium, 1 Mac sporium et 1 Cercospora|).

Traverso (G.-B.). Note critiche se le Selerospora parassite di Gra- minacee (Mp., t. XVI, fase. V-VII, 280-290, 1 fig. dans le texte). Traverso (G. B.).— Sclerospora j granit À ( Sac: ) Séhrôt. var. Setariæ- italicæ n. var. (B. S. b. à., 1902, 9, pp. 468-175, 3 fig. dans le texte). Vestergren (Tycho). Zur Pilzflora der ne Oesel (Hdre., t. XLIT,

2 et 3, pp. 76-117, 1 pl.)

Voglino (Pietro). “Lait eh Kühn ed + aurre Brassi- (Berk.). Sacc. (Mip., t. XVI, fasc. VIII-X, pp. 333-340, 1 Voglino (Pietro). Sullo M A della Rartdléria rio (Ges.).

}

Sacc. a Vol. XVII, fase. 1-3,pp. 16-22,4 fig. dans le te

Volkart (A.) Taphrina rhætica nov. spec. und cheohsritts Aronici {Fack.] (B. d. b. G.,t. XXI, fase. 8, pp.477-481. 1 pl.).

Vos (W.)— Ueber Schnallen Ses Fusionen bei den Uredineen (B. d. b. G., 1 F XXL, fase. 7, pp. 366-371, 1 pl.).

Vuillemin min (Paul). La série des Absidiées (C. R., t. CXXXVI, 8, pp. 514-516

Vuillemin (Paul). Le Ft _.— sp. n.et la série des Cor- nulæ (A. m., Vol. I, n°5, p. 4204 2

Ward (H. Mar hot) Further re on the brown Rust of the Bromes, Puccinia dispersa (Erikss.) and its adaptive parasitism (4.7., Vol. I, 2, pp. 132-151).

Webster (H.). A beautiful Pluteolus (Rh., Vol. 5, 56, pp. 197-199).

Wehmer (C.).—. Der Mucor der Hanfrôtte, hiemalis nov. spec. (A.m., Vol. I, 1, pp. 37-41, 1 fig. dans le texte

Wehmer (C.).—Ueber Zorsetrniig freier ur. durch Pilze (B.d. b. G. t XXI, fasc. 4, pp. 67-71).

Zawodny (J.).— Eine neue Varietät des Lachnobolus (D. b, ? ,; XXIe ann,., ne 2, pp. 17-19, 2 pl.)

. ;

Supplément au Bulletin de la Société mycologique de France (Tome XX, 1904, Fascicule).

STATUTS

DE LA

SOGIÈTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

adoptés dans la séance générale du 5 mai 1904.

1. Constitution de la Société.

ARTICLE PREMIER. La Société mycologique de France, fondée le 5 octobre 1884. à Epinal (Vosges), et ayant actuelle- ment son siège social à Paris, 84, rue de Grenelle-Saint- Germain, a pour but d'encourager et de propager les études relatives aux Champignons, tant au point de vue scientifique qu'à celui de l'hygiène et des usages économiques.

Arr. 2. Elle poursuit ce résultat :

Par la publication d’un Bulletin trimestriel ayant la mycologie pour objet.

° Par des sessions mycologiques locales et générales.

3% Par l'organisation de conférences et d'expositions ou d'herborisations publiques faites sur la demande des munici- palités ou des départements.

& Par la constitution de Commissions de détermination spéciales ou nationales dont il sera question sous l'article 23.

Par la constitution d'une Bibliothèque de prét sur place dont l'organisation se poursuivra dans les limites des ressour- ces de la Société.

(1) Les articles en italique sont ceux qui font partie du Règlement.

CRE De

IL Des membres de la Société, Admission etexclusion.

Arr. 3. Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les étrangers peuvent également et au même titre en faire partie ; tous les membres ayant acquitté réguliè- rement la cotisation dont il est question dans l'art. 4, reçoivent gratuitement les publications de la Société.

Arr. 4. La Société comprend :

Des membres titulaires dont la cotisation annuelle est de 10 francs, si les publications leur sont adressées en France ou aux colonies françaises. et de 12 franes si elles leur sont adressées à l'étranger.

Tout membre titulaire peut racheter ses cotisations futures et devenir membre à vie, en versant, une fois pour toutes, la somme »inima de 159 francs, pour les membres résidant en France et dans les Colonies françaises et de 180 fr. pour ceux qui habitent à l'Etranger.

La cotisation annuelle doit être acquittée avant le juillet. Après ce délai, le trésorier doit en opérer le recouvrement aux frais des sociétaires. Cette cotisation ne se fractionne pas ; elle est due pour l’ année courante que commence au premier janvier aussi bien par 1 t admis que parles mem- bres qui ont donné leur démission par écrit, comme il est indi- qué à l’article 6.

2 Des membres honoraires qui sont affranchis du paiement de la cotisation.

Le titre de #embre honoraire est réservé aux savants fran- çais ou étrangers dont les travaux auront contribué, d'une façon exceptionnellement importante, au progrès des études mycologiques.

Arr. 5. Pour faire partie de la Société, il faut avoir été présenté, dans une de ses séances, par deux membres qui ont signé la présentation, et avoir été proclamé dans la séance suivante par le Président.

Par exception, dans les séances tenues pendant les sessions extraordinaires, l'admission pourra être prononcée de suite, après avis favorable du bureau et le vote des membres présents.

Anr.6.— Les membres nouvellement admis prennent rang

HP (es

En 4 a

\

dans la Société à compter du jour ils ont formulé leur demande.

Les membres honoraires ne peuvent recevoir ce titre que sur la présentation du bureau de la Société et à la majorité absolue des suffrages exprimés.

Tout membre qui veut cesser de faire partie de la Société doit en donner avis au président ou au secrétaire général ; faute de quoi, sa cotisation continue à courir.

Tout membre qui a négligé de payer ses cotisations pendant deux années consécutives recoit du trésorier une lettre de rappel. Si cet avertissement demeure sans résultat, il peut étre rayé de la liste des sociétaires, après avis du Conseil.

Les membres qui cessent de faire partie de la Société ne peuvent réclamer aucune part dans ses propriétés et les coti- sations versées restent toujours acquises.

Arr. 7. La Société se réserve le droit de prononcer, pour cause d’indignité, l'exclusion de l’un quelconque de ses mem- bres. Toute proposition d'exclusion doit être signée par 10 membres au moins ; elle est examinée d’abord par le bureau qui, après avoir entendu le membre incriminé, si ce dernier le désire, et après avoir délibéré, présente à la Société réunie en séance générale, un rapport sommaire. L'exclusion ne peut être prononcée que par un vote au scrutin secret, et PAT US majorité au moins égale aux deux tiers des suffrages exprimés.

Il, Administration de la Société,

Ant. 8. L'administration de la Société est confiée à un Conseil d'administration dont le bureau fait partie.

Le bureau se compose de :

Un Président ;

2% Deux Vice-Présidents : ï

Un Secrétaire général ;

Deux Secrétaires des séances ;

Un Archiviste ;

Un Trésorier.

Tous doivent être de nationalité française.

Le Président et les Vice-Présidents sont élus pour un an et ne sont rééligibles qu'après deux années ;

5 RESUES 85 RER RE

LS on

Les Secrétaires des séances et l'Archiviste sont aussi élus pour un an, mais ils sont indéfiniment rééligibles. |

Le Secrétaire général et le Trésorier sont élus pour trois ans et toujours rééligibles.

Font aussi partie du Conseil d'administration, les anciens Présidents de la Société, pendant les deux années qui suivent leur présidence.

Ant. 9.— Les membres du bureau sont élus dans la dernière séance de l'année, à Paris.

Le vote par correspondance n'est admis que pour le Prési- dent et les deux Vice-Présidents.

Le bureau sortant présentera, comme candidat à la prési- dence, l’un des deux Vice-Présidents sortants, et en avisera les membres de la Société par une circulaire.

Toute autre candidature à la présidence devra être présentée par 10 membres au moins, un mois avant l'élection, et annon- cée aussi par une circulaire.

Les élections des membres du bureau sont faites au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si un second tour de scrutin est nécessaire, l'élection a lieu, non plus à la majorité absolue, mais alors à la pluralité des suffrages.

Arr. 10. Le Président dirige les travaux de la Société è il préside toutes les réunions guxquelles il assiste et représente la Société en toutes circonstances.

Les Vice-Présidents ont les mêmes attributions que le Pré- sident et le remplacent, s’il y a lieu.

Arr. 11. Le Secrétaire général est chargé de diriger l'impression du Bulletin et en général de toutes les publica- tions administratives ou scientifiques de la Société; de corres- pondre, sous la direction du Président, avec toutes personnes en France ou à l'étranger, pour ce qui concerne les travaux et affaires de la Société ; de faire les convocations et de pré- parer les ordres du jour ; de veiller, avec le Président, à l'exécution du règlement.

Il peut se faire aider par les Secrétaires, dont l'un sera spécialement chargé des procès-verbaux, et l'autre mis à la disposition de la Commission de détermination {Voir Art. 23).

-

D

Arr. 12. L’ ARR a la garde de la Bibliothèque et des archives de la Soc Arr. 13. Le tu. est chargé de la gestion financière

sous la surveillance du Conseil d'administration. Il exécute les encaissements et solde les dépenses, sur factures visées par le Président; il centralise, en un mot, tous les comptes financiers de la Société.

Arr. 14. La Société établit chaque année son budget pour l’année suivante.

si, chaque année, le Trésorier présente au. Conseil d'administration le compte général des recettes et dépenses, avec pièces à l'appui. L’approbation de ce compte est soumise à la Société dans une des séances du semestre.

Arr. 15. Les ressources financières de la Société com- prennent les recettes annuelles et le fonds de réserve.

Sont considérées comme recettes annuelles :

. 1o Le montant des cotisations ; Les subventions que la Société recevrait de l'Etat, des départements ou des commu- nes : Les revenus des valeurs qui figurent au fonds de réserve : Les subventions fournies par les auteurs pour aider à la publication de leurs travaux ; Les bénéfices que la Société réaliserait sur la vente de ses publications.

Le fonds de réserve est constitué : Par le montant des rachats des cotisations : Par les dons et legs que la Société aurait été autorisée à accepter ; Et par l'excédent éventuel des recettes annuelles sur les dépenses correspondantes.

es sommes versées au fonds de réserve par l'application du paragraphe précédent, ne peuvent ètre placées qu'en rentes sur l'Etat français ou en valeurs garanties par l'Etat.

Aucun prélèvement ne peut être opéré sur le fonds de réserve que par décision du Conseil d'administration.

IV. Publications de la Société. ART. 16. Au moyen des recettes annuelles, il est pourvu : Aux frais généraux ; ® À la publication du Bulletin et des travaux dont l'impression a été décidée par le ’onseil d'administration. Aucun mémoire ne pourra dépasser, dans

= pu

. : . 0 . e A Q ul chaque fascicule, 10 pages d'impression in-8°, à moins d'une délibération spéciale du Bureau.

ën vue de la publication de mémoires d'une certaine éten-

due, ou accompagnés de planches, la Société pourra traiter

de gré à gré avec les auteurs et recevoir d'eux, pour cet objet, une subvention spéciale.

ART. 17. L'auteur d’un mémoire publié soit dans le Bulletin, soit isolément, aura le droit de réclamer gratuite- ment un tirage de 25 exemplaires. Il lui en sera fourni sur sa demande, et au prix de revient, un nombre quelconque au- dessus de 25. Chaque exemplaire tiré à part portera la men- tion : « Extrait du Bulletin de la Société mycologique de France. » La Société ne pourra donner suite aux demandes de tirages à part que si elles sont adressées, en temps utile, au Secrétaire général.

V. Séances et sessions générales.

Art. 18. Il est tenu, au siège social à Paris, sauf aux mois de Janvier, Juillet, Août et pendant les sessions extraor- dinaires, une séance par mois, sont admis tous les membres de la Société et même les étrangers à la Société, sur la présen- tation d'un membre.

Chaque séance publique est précédée ou suivie, s'il y a lieu, d'une réunion du Conseil d'administration.

ART. 19. En cas d'urgence, le Président peut toujours convoquer soit les membres du Conseil d'administration, soit tous les sociétaires pour une réunion générale.

Arr. 20. [La Société pourra tenir des sessions extraordi- naires sur les points de la France ou des pays voisins qui auraient été préalablement déterminés dans la session précé- dente.

Un bureau sera spécialement organisé par les membres présents à ces réunions ; par exception, les personnes de nationalité étrangère ou ne faisant pas partie de la Société, pourront entrer dans la composition de ce bureau.

Arr. 21. Les sessions générales comprennent, autant que possible : Des herborisations ; ? Des séances ou confe-

SAR

rences publiques ; 3 Des séances réservées aux membres de la Société seront discutées les questions d'ordre intérieur ; Etenfin des expositions publiques.

ART. 22. Quoique toutes les fonctions de la Société soient gratuites, le Secrétaire général sera remboursé de ses frais Le voyage pour chaque session générale, et recevra, en outre, à l'occasion de chaque session en province, une somme de cent francs pour tous autres frais.

En cas d'impossibilité au Secrétaire général d'assister à l'une des sessions générales, il devra déléguer l'un des deux Secrétaires ou toute autre personne dont la désignation sera approuvée par le Conseil d'administration. L'indemnité, dont il vient d'étre question, sera acquise au suppléant ainsi dési- gné du Secrétaire général.

VI Commissions.

Arr. 23. Jl est institué à la Société :

Une commission dite nationale, chargée de grouper les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connais- sance des champignons, et dont le règlement a été voté pen- dant la session générale à Paris, le 10 octobre 1902, et est inséré au Bulletin, T. XVUIZ, pp. 249 à 251.

2 Une commission de détermination des champignons, composée de cinq membres. Elle sera spécialement chargée de déterminer les espèces envoyées au siège social pour les séances ; son Secrétaire, choisi parmi les Secrétaires du bureau, devra, à l'issue de la séance, envoyer aux expédi- teurs, les résultats de ces déterminations.

VII, Dispositions générales.

ART. La Société s'interdit toute discussion et toute es à l'objet de ses études, tel qu'il est spécifié par l’art. 1

Arr. 25. La Société est représentée dans les actions judi- ciaires qu elle aurait à ÉReroer ou à à soutenir, et dans tous les

en vertu de par le Président ou par l’un des membres du Conseil qu’elle aurait désigné à cet effet.

AS RS PT Va ra ÿ ñ

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Anr. 26. En cas de dissolution volontaire, prononcée en justice ou par décret, tous les membres de la Société sont appelés à décider sur la destination qui sera donnée à ses biens, sauf approbation du Gouvernement.

Arr.27. Les statuts ne peuvent être modifiés quesur la pro- position présentée au Bureau par 20 membres. Dans l’un et l’autre cas, la proposition doit être faite un mois au moins avant la séance dans laquelle elle est soumise au vote de la Société. Elle sera portée à la connaissance de ses membres par une circulaire spéciale, ou un avis inséré au Bulletin en temps utile.

L'assemblée extraordinaire, spécialement convoquée à cet effet, ne peut modifier les statuts qu'à la majorité des deux tiers des membres présents ou ayant voté par correspondance.

Arr. 28. Dans le cas la Société serait appelée à béné- ficier de la déclaration d'utilité publique dont la reconnaissance sera poursuivie sur l'initiative du bureau, tous changements survenus dans l'administration ou la direction seront portés dans les trois mois, à la connaissance de la Préfecture de Police. Les registres et pièces de comptabilité devront, en outre, être présentés, sans déplacement, sur toute réquisition du Préfet, à lui-même ou à son délégué, le tout conformément à l’art, 11 $ 4 du décret du 16 août 1901.

—— 2

PRIX DES VOLUMES a PAR LA SOCIÉTÉ

Année 1885, 1er fac. Pri PRE us 06 7 ASC: da dE à Prix 4 fr. Année 1886. Un fasci ue I (très rare)......... 5'Tr, rl 1887- . Trois lscieulés, LI Ve és chacun “de ee mr 1889 à nnée courante (Tome V à les sociétaires, et de 12 fr. at chacun bis se no LE Pen gr M robe décennale des matières (tom APR Prix:5 fr Chaque fascicule pe rs quand de a Mt encore aux AÉCDIVES T6 14 SOC 2 Sn ne Mount Prix 3 fr.

Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés en pro- e 7 à l'étranger, les frais de port restent à la charge du desti- natai

Imprimerie Lucien DECLUME. Lons-le-Saunier.

Bull. Soc. myc. de France . T.XX_PLS.

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Es | | Î î il 1

PARIS, del.et pict.

AVIS

Par une circulaire insérée au Bulletin officiel du Ministère de la Guerre, M. le Ministre autorise MM. les officiers et

assimilés à faire partie de la Société mycologique de France.

AVIS IMPORTANT

Cotisation des Membres actifs résidant à l'Étranger

Par suite de l'importance grandissante du Bulletin qui aug- méente sensiblement les frais d'envoi, la Société Mycologique de France a pris la résolution d'ajouter à la cotisation annuelle la somme de deux francs pour tout membre actif qui recevra les publications de la Société à l'Etranger.

La cotisation annuelle des membres actifs résidant à l'Etranger sera dorénavant, à partir de 1904, È portée à 12 francs.

N.B. La même somme supplémentaire de deux francs sera prélevée sur les abonnements parvenant à ‘la Société par l'intermédiaire des Libraires résidant à l'Etranger.

SOCIÉTÉ À MYCOLOGIQUE be FRANCE |

Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, ++ heure 112 . 7 se du mois.

| Jours des Séances pendant l’année 1904.

| Janvier ge Février | Mars Î Avril Mai Juin [sem] Octobre rnb | Décembre ? en | | de | ne PQ EU 2 ET l | | SANT + | F #45 2 | 1 | 6 | 3 A SET Fes Lee | | | |

VOLUMES. PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ

Anide eee. fase. Prix: 10 fr. fasc: A Année 1886. Un fascicule, t: II (très rare})..,:. Prix. 15 fr. Années 1887 - 1888... EE ois nn Le prix de tt 0e de ces u volumes est de 10 fr. te 1554 En 4% Se ps AO DS et

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BULLETIN TRIMESTRIEL

DE LA

SOCIÉTÉ. MYCOLOGIQUE

DE FRANCE

ÿ

Tome XX. Fascicule.

SOMMAIRE

PREMIÈRE. PARTIE.

L. Rolland. Champignons des iles Baléares, PI. 9 et 40. L. Lutz.— Notes micologiques:. Frgot du Psamma are- naria.— Scleratinia F ickeliana sur les Quinquinias de cultare de SON, =

ille

M. Molliard. U bon hôte dm Dern: 0 Ch ra. M. Barbier. Agaricinées Fe Jr és Gote-d'Or.

A. Maublanc.— = sr es des Hate Re pro _ dun Dasyscypha ours VS AE -E Lasnie _ passe Fa des Pois, PI. . se É. Pa ee

Table a phabétique dés auteurs. Æ notes et RS es alphabétique des espèces ou genres rOuveaux. .:.....

DEUXIÈME P. ARTIE.

Pas

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191

Compts rendus de nee $ aise AUX

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Champignons des lies Baléares Récoltés principalement dans la région montagneuse de Soller, par M. L. ROLLAND.

Quelques-uns indiqués dans la Flore de D, Francisco Barcelo Y Combis. Palma, 1879-1881,

Avec l'intention de passer l'hiver à étudier la Flore mycolo- gique des Baléares, je débarquais à Majorque le 28 octobre 1903 du steamer Bastiais qui fait le service entre Marseille et Alger en touchant à Palma et je choisis comme centre d’excur- sions la ville de Séller qui, par sa situation, me parut le mieux convenir au but que je me proposais.

Soller est, en effet, placé au fond d'un cirque formé par les plus hautes montagnes de Majorque et en communication avec la mer sur la côte du Nord par un petit port ayant un commerce important avec Barcelone et Cette. |

J'espérais bien en me fixant à Sôller être à proximité d’her- borisations intéressantes et en même temps entendre parler le français plus que partout ailleurs ce qui était pour moi une question bien nécessaire.

Je ne veux pas vous parler ici des monuments et sites de Palma qui étonnent par leurs splendeurs originales ; je dois me borner à vous dire que ma première visite en débarquant fut pour le consulat de France, en exprimant toute ma gratitude pour l'accueil bienveillant de M.G. Auniserr qui alors et depuis s’est toujours montré si empressé à répondre à mes demandes de renseignements et d’autorisations.

Séller communique avec Palma par des voitures qui meitent quatre heures à faire le trajet (31 kilomètres environ, partie en montagne).

La route est magnifique ; elle suit d'abord une plaine l'on rencontre des cultures très soignées, paissent de nombreux

14

192 L. ROLLAND.

troupeaux divers, des vergers s'élèvent des Amandiers, des Figuiers, puis plus loin des Oliviers qui se joignent dans la montée aux Caroubiers. Plus haut et au col l’on arrive après de nombreux lacets, la végétation devient plus sauvage ; on rencontre le Pin d'Alep, quelques Pins pignons, le Chêne vert, le Lentisque et les plantes indigènes, puis on descend dans la vallée de Séller dont toute la partie supérieure est garnie de cultures d'Oliviers mêlés aux Caroubiers et la partie inférieure d'Orangers. | |

On se rendra donc compte qu'en m'installant à Séller, je devais, pour faire des recherches intéressantes, m'élever au- dessus des plantes cultivées s’étageant en gradins et gagner les cimes qui sont très escarpées à des hauteurs moyennes de 500 à 1.000 mètres. L’éloignement et les escarpements de ces endroits rendaient mes explorations un peu pénibles et lentes et pour plusieurs courses j'ai prendre des voitures, en allant, par exemple, du côté de Deyä, Miramar {1) ou Moncaire je trouvai une végétation plus belle ayant moins reculé devant une culture intense, car aux Baléares, à tort ou à raison, on abat beaucoup d'arbres indigènes, pour les remplacer par d’autres de rapport et le déboisement produit souvent de très fâcheux résultats. Je ne parlerai que pour mémoire du Puig- Major, la plus haute montagne de l’île, à l'ouest de Sôller (1445%), dont le sommet est absolument dénudé et même sans pâturage.

Pour bien des raisons Jai m'installer à l’hôtel, au lieu de prendre un logement indépendant : la principale est que si l’on trouve bien des maisons entières à louer, elles sont absolument nues et il faut acheter tout le matériel nécessaire pour le reven- dre au départ.

Enfin, j'ai passé tout l'hiver à l'hôtel Pantinado, subissant nécessairement une promiscuité un peu bruyante et une cuisine à laquelle on n’est pas habitué en France, mais notre aimable hôte, M. MacraNEr, a su me rendre ce séjour très agréable et m'a été des plus utiles en me guidant dans bien des courses et en me montrant beaucoup de plantes intéressantes. 11 n’est pas

(1) Miramar est une propriété célèbre appartenant à l’Archiduc d'Autriche Louis Salvator.

CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 1935

toujours nécessaire pour se comprendre de parler la même langue, et il suffit souvent de mettre un peu de bonne volonté de part et d’autre.

Parmi les personnes parlant le français à Sôller, de nombre assez réduit à cette époque de l'année beaucoup sont en France pour leur commerce, se trouvait notre agent consulaire M. le docteur Marqués, originaire du pays, mais ayant com- plété ses études dans les hôpitaux de Paris et qui s’est entremis de toutes manières pour me faciliter la tâche que je m'étais proposée. Je ne saurais trop le remercier ici de toute la condes- cendance qu'il a bien voulu me témoigner. Comme propriétaire foncier, les champignons l'intérésegit, surtout ceux qui nuisent aux arbres, et il m'a bientôt apporté à plusieurs reprises des racines d'Orangers morts ou dépérissants j'ai reconnu, à la fin, le Rhizomorphe de l'Armillaria mellea.

Cette maladie de l'Oranger était encore inconnue aux Baléa- res et il était utile de la signaler pour qu'elle ne fut pas confondue, au moins, avec d’autres, celle par exemple, qui est attribuée, je pense, à une sorte de ARosselinia que je n'ai pu rencontrer et qui est combattue ici efficacement en aérant le collet de l'arbre et en dégageant le haut des racines. A cet effet dans chaque plantation les troncs semblent se dégager d’une sorte de petit puits formé par des pierres ou mème une poterie spéciale.

Le traitement du Rhizomorphe de l'Armillaria apphcable dans ses grandes lignes à tous les arbres a été indiqué par le Docteur Marqués, suivant quelques indications que j'ai pu lui donner complétées par celles du Docteur Deracroix, dans le journal de Séller du 2 avril 1904, mais son application absolue est toujours difficile, surtout quand il s'agit d’un arbre de grande valeur comme l'Oranger et c’est à chaque propriétaire à juger de l’urgence de telle ou telle mesure à prendre. n- dant bien des précautions peuvent être observées sans grands dommages et il faut, tout d'abord, apprendre à reconnaître le champignon et le détruire sous toutes ses formes partout on le rencontre dans le voisinage des arbres de rapport en le déterrant profondément et en le brälant immédiatement.

Je dois à M. l'abbé RucLAx, résidant à Séller, à qui j'ai été

194 L. ROLLAND.

présenté par M. Marçués quelques renseignements géologiques sur la contrée :

Toutes les montagnes environnant Séller appartiennent au terrain Jurassique, celles de Muleta sont seules du Lias moyen. Les terrains j'ai herborisé sont entièremeut calcaires et l'on rencontre dans bien des endroits des cavernes à stalactites.

M. Ruzcän, qui s'occupe beaucoup de travaux d'Histoire naturelle à un point de vue pratique, a chez lui un petit musée de Géologie et d'Archéologie l’on voit quelques spécimens très rares, notamment une balle des anciens frondeurs de la grosseur d’une petite orange et des lampes en terre non cuite.

Dans la liste des champignons qui suit, j'ai relater un certain nombre d'espèces trouvées dans la Flore des Baléares de D. Francisco Barcelo y Combis, Palma 1879-1881, flore qui m'a rendu de grands services pour la détermination des plantes.

Je les indique en plaçant en tête les initiales FL Bal. Celles que j'ai trouvées et qui sont beaucoup plus nombreuses sont suivies du nom de localité ou propriété et du mois, en abrégé, de l’herborisation.

Tous ces noms sont en général de Majorque et pour moi des environs de Séller. Très peu sont de Minorque, mais alors indiqués tout spécialement par le mot Minorque. On trouvera entre parenthèses toutes les dénominations en dialecte des Baléares des champignons et plantes que j'ai pu tirer de la Flore, soit majorquin indiqué par les lettres Mall., soit minor- quin par les lettres Men.

Dans le courant de la liste se rencontrent à leur place des descriptions d'espèces nouvelles ou critiques que j'ai récoltées.

es numéros d'ordre des champignons que je n’ai pas récoltés et qui sont seulement indiqués dans la Flore sont entre paren- thèses.

BASIDIOMYCÈTES

(1) Amanita F. ovoidea F. F1 Bal. (Cogoma Mall.) commun dans les bois, Automne.

RP Re re SR EE ER PRE ER à

CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 195

2 Amanita virosa F. Miramar, au-dessus de l’hospederia, Nov., bois de pins, chênes verts Ausina). Les hospederias sont des hotelleries les voyageurs trouvent un asile gratuit pendant 3 jours, vivres non compris.

(3) bulbosa P. F1. Bal., comprend les trois champi- gnons phalloides, Mappa, citrina dans la descrip- tion ; bois de pins et chênes verts, Automne.

(4) verna P.— FI. Bal., bois montueux, peu com- mun, Automne. (5) vaginata B., var. plumbea. F1. Bal., pins du col

de la Creu, peu commun. 6) Lepiota F. mastoidea F. FI. Bal., bois de Pollensa,

ns

utomne. cristata À. et S. Sa Coma, Déc. 8 Armillaria F. aurantia Schœff. Miramar hospederia. Nov., Déc.. abondant ; Coma de Sarron, Nov. 9 .— mellea F1. D. FL Bal., Selva, Pollensa. Espor-

las, etc.. dans les bois, au pied des arbres com- muns. Col de Sôller. Nov.; jardins d'Orangers, sur la route du port, Nov., abondants ; Miramar hospe- deria, Nov., nombreux; Coma de Sarron, Nov.: Can Carrio, Déc.; Son Angelats près Dattier,

éc.: Can Eï, nombreux près Orangers, Janv. Le Rhizomorphe de ce champignon favorisé par l'hu- midité doit être très actif dans beaucoup de jardins de Séller.

En cherchant la cause de la mort de plusieurs Orangers, nous avons fini par la trouver dans la présence de ce parasite.

M. Marquis m'apporta un jour de Can Cuché des racines qui en étaient couvertes et depuis je l'ai constaté plusieurs fois et notamment dans une propriété « Binibassi », le long de la route du port me conduisit M. J. Caxazs et aussi à Can Cuera.

J'en ai de très bons échantillons sur racine d'Oranger.

196 L. ROLLAND,

(10) Tricholoma F. eguestre L. F1, Bal. Minorque, bois de Ramis, Oleo. (ES ulvelluni EF" FL Bal: Bois Lloseta, utomne. 12 albo-brunneum P. Torre picada, Nov.; propriété

Alcover, au-dessus du Couvent, Nov.: Miramar, hospederia, nombreux, Nov. et Déc.; Can Carrio, éc. 13 scalpturatum F. Col de Sôller, Nov.: Can Carrio, éc.; Sa Coma, Déc.: à cette dernière excursion je trouvai la chair du champignon entièrement envahie par une couleur violette colorant les feuil- lets {orirubens), je reconnus plus tard une moisis- sure (n° 297). 14 terreum Schæff. Col de Sôller, Nov.; Miramar, hospederia, Nov.; Miramar falaise, Déc.; Son Pons Marqués, Nov.: Can Carrié, Déc.; Bellver, Déc.

nombreux.

15 argyraceum B. Col de Sôller, Nov.; Miramar, hospederia, Nov. Son Pons Marqués, Nov.; Sa Coma, Déc.

16 saponaceum F.. forma inconsueta Roll. PI. IX,

Pileo carnoso, pulvinato, gibboso, lœvi, udo, amænè eburneo-candido, sed ad ombonem rubi- ginoso, margine tenui infracto.

Stipite contiguo, pleno, firmo, fusiformi, etiam candido, infrà rufescente, acuto, suprà squamulis albis vel rufulis ornato.

Lamellis subdistantibus, tenuibus, uncinatis, albis, dein stramineis.

Carne alba, in stipite sericea, Ulterins fungus in ochraceum dilutè vergit. Mediocris statura, nume- roso-cespitosus.

asidiis oblongis. Sporidiis hyalinis, ovatis p—4.

Ad. T. saponaceum multis rationibus pertinet.

sed absolutè inolens et insipidus.

CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 197

(17) Tricholoma F. su/phureum B. F1. Bal. Pollensa, Selva, dans les bois, solitaire.

18 ionides B. Miramar hospederia, Nov.

19 carneolum F. Sa Coma, Déc.

(20) album Schæff. F1. Bal. Minorque, Oleo, dans es bois, Automne.

(21) personatum F. FI, Bal. Bois de Selva; glacis du Ornabeque, rare, Automne et Hiver.

22 nudum B.— Col de Sôller, Nov.: Miramar, hospe- deria, Nov.

23 melaleucum P. Col de Séller, Nov.

24 Clitocybe F. odora B. Miramar, hospederia, Nov. 5 phyllophila F. Son Pons Marqués, Nov.

(26, infundibuliformis Schœff. FI. Bal. Pollensa, Séller, Esportas, Col de la Creu, commun dans les bois, à terre ou sur les aiguilles de Pins.

27 squamulosa P, Son Pons Marqués, Nov.

28 catinus F. Sa Coma, Déc. 1 thiformis B.— Miramar, dans la Falaise, Déc. 30 Dia Berk et Br. Zlaccata Scop. FI. Bal.

Clitocybe laccata, dans les bois, Bellver, Esporlas, Andraitx, etc., Automne. Mont Muleta, Can Vau-

meta, Nov 31 si Li dome F. Ébaiiions B. Sa Coma, Déc. 32 penarius F. Propriété Alcover, au-dessus du

Couvent, Nov.: Miramar, falaise, Nue 33 capreolarius Kalch. Miramar, falaise, Déc. 34 discoideus P.— Miramar, hospederia, Nov.; Sa

Coma, Déc 35 limacinus Scop. Miramar, falaise, Déc. 36 pirgineus F. Propriété Alcover, Nov. 37 niveus Scop. Can Carrié, Déc.

38 obrusseus F. Can Carrié, Déc.

39 conicus Scop. Sa Coma, Déc.: Son Angelats, éc., var. petite, abondante. 40 chlorophanus F. Col de Séller, Nov.; Son Pons Marqués, Nov.; Can Carrié, Déc. #1 Collybia F. semitalis F, Miramar, falaise, Déc.

198 L. ROLLAND.

42 tr É æ yophila B. Col de Sôller, Nov. ; Miramar, pederia, Nov. 43 Fa gi P. Sa Font de S'Olla, Nov. ; Son Pons Marqués, Nov.

hh galericulata Scop. Jardin, route du port, Nov., sur prunier ; Miramar hospederia, Nov. 45 galericulata var. calopus. Miramar, falaise, Déc.

AG capillaris Schum.— Col de Séller, Nov., sur aiguilles.

47 Oshalis F. rustica F. Col de Séller, Nov.

48 Volvaria F. sollerensis Roll., n. sp. PL IX., Fig. 2.

Pileo carnoso, firmo, margine extrio, attenuato, primum ovato, dein expanso, fibrillis appressis virgato, sicco, griseo, ochraceo-viridante, ut faciem À. ha tobee sœpè ludit, fragmentis volvæ parcè tecto.

Stipite solido, pleno, bulbuso, cylindraceo- conico, fibrilloso-striato, sursüm, villosulo, volva vaginali spissa, glabra ocreato.

Lamellis liberis, latis, confertis, serrulatis, di albis, dein roseis.

Carne alba, compacta, infrà cutem pilei cinerea, inodora.

Sporis ellipticis, roseis, 14-16

Ponderosa species, 0 "1, Hi in Se Ene Can Ei, Janv.

49 Gloiocephala D. C. Can Janv.

Trouvée le même jour que la précédente (temps humide) mais plus petite, brune et gluante, comme il convient.

50 Pluteus F. plautus Weinm. Col de Sôller, Nov.

51 Entoloma F. rhodopolium F.— Col de Séller, Nov.

52 Clitopilus F. orcella B. Col de Séller, Nov.

53 Leptonia Torrentera Roll., n. SP; PL X, Fig. 1

Pileo hemisphærico, vix carnosulo, umbilicato, firmulo, striato, squamulis revolutis sursüm et præcipuè ad umbilicum ornato, circiter 3 cent., lato, dilutissimè griseo-branneolo et sub lente viridante,

CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 199

Stipite cavo, gracili, stricto, elastico, firmo, minutè striatulo, albo, infrà floccoso, circiter 5 cent. alto.

Lamellis latis, distantibus, marginem versüs ventricosis, primo candidis.

Sporis ocellatis, angulatis, roseis, 10 x.

Locis incultis, asperis, sub Pinos, Quercus, etc., non rara species.

Sa Coma, Nov., Déc. Propè torrentem Tor- rentera, undè nomen.

(54) Pholiota F. ægerita F. FI. Bal. Pollensa. Andraitx, au pied des Amandiers {V. Ameller).

(55) marginata Batsch. FI. Bal. Pollensa, sous les - FI

56 Hebeloma F. sénuosa F. Col de Sôller, Nov.; Son

Pons Marqués, Nov., nombreux près des Pins; Miramar, falaise, Déc.

57 versipellis F. Sa Coma, Nov. ; Miramar, hospe- deria, Nov.

58 sinapizans Paul. Col de Séller, Nov.

59 crustuliniformis B. Col de Séller, Nov.

60 elata Batsch. Col de Séller, Nov. ; Miramar, hos-

pederia, Nov. ; Coma de Sarron, Nov. ; Miramar, falaise, Déc.

61 Zongicauda P. Miramar, falaise, Déc.

62 Inocybe F. ducalmara À et S. Mont Muleta, Can Vaumeta, Nov. ; Col de Séller, Nov. ; Miramar,

hospederia, Nov. ; Miramar, falaise, Déc.; Are- nals de Son Suñer, Mars.

63 céncinnata F. Torre picada, Nov. ; Col de Soller,

ov.

64 pyriodora P. Col de Séller, Nov. ; Miramar: hospederia, Nov.; Can Carri6, Déc. ; Miramar, alaise. Déc.

65 Bongardiü Weinm. Miramar, hospederia, Nov. ; Sa Coma, Déc.

66 obscura P.— Miramar, hospederia, Nov. ; Sa Coma,

Déc,

200 L. ROLLAND.

67 fastigiata Quél. Mont Muleta, Nov. ; Col de ôller, Nov. ; Miramar, hospederia, Nov. ; Son Pons Marqués, Nov. ; Can Carri6, Déc. ; Sa Coma, Nov. et Déc., abondant. 68 destricta F. Sa Coma, Nov. et Déc., abondant. 69 Zucifuga F. Col de Séller, Nov. ; Miramar, hos- pederia, Nov. 70 Tubaria W. Smith. furfuracea P. Miramar, falaise, éc., sur cupule de Chêne vert.

71 Crepidotus F. mollis Schœæff, Sa Coma, Déc, sur

êne vert ; Cas Puput, Janv , sur Caroubier.

72 calolepis F. Son Angelats, Déc., sur Eucaliptus.

73 Cortinarius F. énfractus P. Miramar, hospederia, Nov. : Can Carri6, Déc. : Miramar, falaise, Déc.

74 glaucopus Schœff. Miramar, hospederia, Nov.;

Coma, Dée. ; Can Carrié, Déc. ; Miramar, falaise, Déc.

75 Lalèch ais Weinm. Miramar, hospederia, Nov.

a Coma, Déc.

76 fulmineus F. Col de Séller, Nov.

7 turbinatus P. Miramar, hospederia, Nov.

78 collinitus Sow. Mont Muleta, Nov.

79 argentätus P. Miramar, hospederia. Nov.

80 pholideus F. Miramar, hospederia, Nov.

SL cinnamomeus L. Miramar, hospederia, Nov.

(82) cinnamomeus L. F1. Bal. (V. Esclata sanch Mall), sa description indique bien la variété semi sanguinea. Odeur aromatique, comestible ! Bois, collines, et les montagnes basses du littoral, Automne. Minorque à Ramis, Oléo.

83 armillatus F.— Mont Muleta, Nov.

84 hinnuleus F. —- Miramar, falaise, Déc.

85 brunneus P. Miramar, héspodérta, Nov. ; Mira-

. mar, falaise, Déc. 86 castaneus B. Miramar, hospederia, Nov. 87 armeniacus Schæff. Miramar, hospederia, Nov. 83 Gomphidius F. viscidus L. Sa Coma, Nov,

SL ner FR Es M

Le, D GNT VERS ne El écrin = De bé, PA For re ° DE HSE SENS AT me

CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 201

(89) Psalliota F. arvensis Schæff, F1. B. ({V. Jéirgola de Figuera Mall.), Puigpünent, Andraitx, Pol- lensa, etc. ; cultures d’Amandiers et de Figuiers,

Automne.

90 campestris L.-FI. Bal. {V. Jérgola Mall.), dans les champs, les prairies, les bois, etc., ordinairement en troupe ; Minorque à Samis, Oleo, Automne,

Torre picada, Nov. ; près Can Carrié, Nov. ; propriété Alcover au dessus du Couvent, Nov. ; Son Angelats, Déc.

91 Hypholoma F. fasciculare Huds. Coma de Sarron, Nov.

92 appendiculatum B. Jardins, route du port, Oct. ; Mont Muleta. Nov. ; Can Carrio, Déc.

93 Lacrymaria Pat. /Zacrymabundum K. Propriété Alcover, au-dessus du Couvent, Nov.

94 Psathyra F. cono pilea F. Route du port, Oct.

95 gyroflexa F. Dans les jardins, Mars.

96 spadiceo-grisea Schæff. Son Pons Marqués, Nov. près des Pins.

97 Coprinus F. fimetarius L. FI. Bal., environs

de Palma, sur la terre, endroits herbeux et soli- taire, Son Pons Marqués,

98 micacœus B. Jardins sur la route de Palma par la Col, Nov. ; Col de Séller, Nov.

(99) - ephemeroides B. F1. Bal., sur le fumier, Automne.

100 plicatilis Curt. Propriété Alcover, derrière le Couvent, en

101 Panœolus P. campanulatus L. Jardins. route de

Palma par le Col, Nov. ; Son Angelats, Déc., Arenals de Son Suñer, Mars

(102) Psathyrelia F.gracilis F.— FI. Bal.- Endroits herbeux, jardins, bastions, fossés et glacis des fortifications de Palma : solitaire ou en troupe, Automne.

103 disseminata P. Jardins, route du port, Oct. ; Jardins près de Sa Font de S'Olla, Nov.

104 Lactarius F. torminosus Schæff. F1. Bal. (Y. Esclata-

sanch de lletrada, peluda Mall}, Esportas

202 L. ROLLAND.

(Trias), Valldemosa, Lluch, sur la terre, dans les bois, solitaire ou en groupe ; Minorque à Oleo.

Mont Muleta. Nov. ; Col de Séller, Nov.; Son Pons Marqués, Nov.

(105) vellereus F. FI. Bal. (V. Esclata-sanch de Uletrada, peluda Mall.) Artä, Lloseta, Pollensa, etc., fréquent sur la terre dans les bois, ordinaire- ment groupés.

106 deliciosus F. Mont Muleta, Nov. ; à l'hôtel Pan- tinado, Nov. ; Miramar, hospederia, Nov.

107 sanguifluus Paul. Hôtel Pantinado, Nov. ; Mira- mar, hospederia, Nov.

108 sanguifluusvar.vinosa Barla—Hôtel Pantinado, Nov.

109 subdulcis B. -— Col de Séller, Nov.

110 camphoratus B. Miramar, falaise, Déc.

111 Russula P. delica F. Mont Muleta. Nov.

112 Zactea P. Col de Séller, Nov.

(113) rubra D. C. FI. Bal. (V. Blava, Bermeya, Mall}. Oloño, sur la terre, dans les bois.

114 xerampelina P. Mont Muleta, Nov.

115 xerampelina, var. olivascens. Miramar, hospe- deria, Nov.

116 expallens Gillet. Son Pons, Marqués, Nov.

(117) heterophylla F. FI. Bal. (V. Jirgola de Pi,

Mall.), Pollensa, Calvia, Valdemosa, etc., dans les bois, Automne.

(118) pectinata B. F1. Bal. (V. Blava blanca Mall.), Pollensa, Lloseta, etc., dans les bois, Automne ; Minorque à Oleo.

119 cintegra L. Mont Muleta, Nov. ; Miramar, hos- pederia, Nov.

120 aurata Witth. Col de Séller, Nov.

121 nitida P. Mont Muleta, Nov.

122 Cantharellus Adans. cibarius F. FI, Bal. (V. Cama-seca, Picornell, Oreyana Mall), Espor- tas, Valldemosa, Dey4, Artä, commun dans les bois. Col de Séller, Nov. ; Miramar, hospede- ria, Nov. ; Can Carri6; Déc,

CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 203

123 Pleurotus F. ofearius D. C. FI. Bal. (V. Pixaca

Mall.) très commun dans les bois de Pins et au pied des Oliviers. Propriété Alcover, au-dessus du Couvent, Nov. ; Can Carri6, Déc.

Eryngii D.C. FI. Bal. (V. Jirgola de Card, Mall.}, sur les racines de l'Eryngium campestre (V. Cart. girgoler Mall., Cart panical Men.).

Pometi F. Son Angelats, Déc.

geogenius D. C.— Miramar, hospederia, Nov., à terre, au pied de Chènes verts. Odeur de farine ! Cette odeur de farine fraiche a été indiquée par Inzenga pour le Pl. Gemmellari, regardé par Quélet comme synonyme.

petaloides B. FI. Bal. (V. Jérgola de Olivera Mall.), comestible ! au pied des Oliviers et parmi les mousses. Région montagneuse de Valldemosa, Deya, Artä, etc., Automne ; Minorque à Oleo ; doit être confondu avec le précédent que j'ai récolté à Majorque dans les mêmes parages.

Opuntiæ Léveillé. En l'absence d'une description de l’auteur de cette espèce, une diagnose a été faite d’après nature dans la flore des Baléares, par D. Francisco Y Cousis, d'un champignon qu'on doit considérer comme analogue et que je transcris intégralement comme suit :

Pleurotus Opuntiæ Mihi, sp. n. (V. Jirgola de Figuera de Moro Mall.).

Hongo dimidiato, ascendente. Sombrerillo car- noso, elastico, de color leonado, mas 6 ménos palido, 6 agrisado, con la superficie seca. pulve-

rulenta, de forma-orbicular-eliptica, casi reni- forme sinuado-undulado por su märgen, deprimido 6 excavado à veces en su base : diam. verti- cal de 8-10 cent., y el transversal de 11-14 cent.

Läminas del hymenio desiguales, apretadas, blancas, leonadas 6 amarillentas por su borde. Pié lateral muy corto y comprimido, cortezudo, casi corchoso.

204 L. ROLLAND.

Odor casi nulo. Sabor agradable, algo dulce. Comestible. Mallorca : Campos, Santañy, sobre los troncos muertos Ô vetustos de la Opuntia vul-

garis L. Solitario 6 agregado. Otoño (V. V.). 129 striatulus F.— Teix, en face l'octroi de Séller,

route de Palma, par le Col, sur un tronc de Caly- cotome spinosa (V. Argelaga, Argelaguera).

130 Marasmius F. Oleæ Quél. Can Carrié, Janv., à terre sur les feuilles d'Olivier.

(131) Panus Fr. sépticus B. F1. Bal. Séller, Vallde- mosa, Pollensa, Arta, etc. F réquent dans les bois sur les souches, troncs, rameaux desséchés des Pins ou autres arbres.

132 Schizophyllum F. commune F. F1. Bal. Très

' commun sur les troncs des arbres morts ou mourants, sur les madriers dans les chantiers de constructions, etc. Minorque à Oleo.

oma, sur Pin, Déc,; Son Angelats, sur Géranium, abondant ; sur Pommier, Caroubier, Déc.; San Salles, sur une orange tombée à terre ! Sur Pin, Fév.; Biniaraix, sur Caroubier, Fév.

(133) Paxillus F. énvolutus Batsch. FI. B. Vallde- mosa, Esportas, Séller, etc., dans les bois, soli- taire ou en troupes (Trias ex Camb.). Automne.

134 panuoides F. Torre picada, Nov.

135 Boletus Dill. granulatus L. Mont Muleta, Nov. ; Torre picada, Nov., abondant ; près Can Carri6, Nov.; propriété Alcover, au-dessus du Couvent. Nov., abondant; Miramar, hospederia, Nov.: Miramar, falaise, Déc.

(136) luteus L. FI. Bal. Bellver, Esportas, An- draitx, commun dans les bois. Minorque à Oleo, Automne. Comestible, suivant beaucoup d'auteurs, mais non récolté à Majorque.

137 Bellini Inzenga. Mont Muleta, Nov.

138 luridus Schæff. Torre picada, Nov.

CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 205

139 Boletus nigrescens Rose. Mont Muleta, Nov.; Coma de

arron, Nov.; Sa Coma. Pour cette dernière

excursion, pied verdissant comme pour le Boletus diurusculus ! Déc.

140 corsicus Roll. Mont Muleta, Nov.

141 lividus B. Mont Muleta, Nov.

142 Miramar Roll, n. sp. (Gyrondon). Pr. X. fG:2.

Pileo carnoso, pulvinato, hemisphærico, pelli= cula amœænè rosea, viscida. secernibili tecto, ulteriùs pallidè flavente, vel fungo obsoleto, bru- nescente.

Stipite crasso, contiguo, e pleno plès mins cavo, concolori.

Tubulis curtissimis, valdè decurrentibus, pli- cato-gyrosis, lamellarum instar radianto-dispo- sitis. Poris exiguis, luteis. Carne flavida, inodora.

Sporis oblongis, 9»—3, granulosis, pallidè flavis.

Miramar (hospederia) sub Pinos, Quercus-lli-

es, Lentiscos, etc., Nov.

143 polar Es subsquamosus L. Torre picada, Nov. 144

a

eucomelas P. Miramar, hospederia, Nov., au ied d’un Chène vert ; Can Carrio, Déc. (145) sulphureus B. F1. Bal. P. Ceratoniæ Barla,

sur les vieux troncs de Caroubier, à Campos, comestible mais non utilisé. 146 cœsius Schrad. Coma de Sarron, Nov. sur

in

24; = ndusthe Wild. Can Ei, Janv., sur Olivier.

118 Ganoderma Karst. lucidum Leys. FI. Bal, au pied des Chènes verts (V. Ausina).

Coma de Sarron, Nov., sur un Chène vert; Sa Coma, Fév., sur un Chêne vert.

149 applanatum P. F1. Bal. (V. Bolet d’esca Mall.) sur les troncs de Chènes verts. Champignon d’amadou, comme l'indique son nom, vulgaire, sert à fabriquer l’amadou.

L. ROLLAND.

206

Col de Séller, Nov., sur Caroubier, spore ver-

ruqueuse |

150 leucophœum P.— Coma de Sarron, Nov. sur Chêne vert, spore lisse ! confondu avec le précédent.

151 resinaceum Boud. Son Pons Marqués, Nov., sur Figuier; Cas Puput, Fév., sur Caroubier, spore lisse !

(152) Phellinus Pat. ignarius L. FI. Bal., sur les troncs

des Chênes verts, Peupliers. Ce champignon ne peut servir à l’amadou, mais est utile pour con- server le feu, parce qu'il brûle lentement.

153 igniarius L., var. Pomaceus. FI. Bal., sur les troncs d'Amandiers, Cerisiers, Pommiers.

Cas Puput, Nov., Pommiers et Orangers ! près Can Carrid, Nov., sur Pêcher. Can Carrid, Déc., sur Abricotier.

154 rubriporus Quél. Col de Sôller, Nov., sur Chène vert; Sa Coma, Torre picada, Can Carriô et propriété Alcover, Nov., Déc., Janvier, très commun sur Caroubier.

(455) populinus F.— F1. Bal. Polyporus populinus F. {V. Bollet de Poll.), sur les troncs de Peu-

pliers, Séller, Artä, Automne et Hiver. 156 Xantrochrous Pat. Aispidus B. Son Pons Mar- qués, Nov., sur Pommier; Son Angelats, Déc., ur Pommier. 157 pectinatus KI. Miramar, falaise, Déc., sur Chène vert. (158) Trametes F. suapeolens L. FI. Bal. Sur les troncs de peupliers, Palma, Séller, etc. 159 hispida Bagl. Mont Muleta, Nov., sur Carou-

bier; Can Carri6, Dée., sur Olivier ; Cas Puput, Janv., sur Olivier ; Binibassi, Janv., sur Laurus nobilis ; San Salles, Fév., sur Peuplier.

460 hispida var. rhodostoma Forq. Jardin de M. Maroc Rosezro, Nov., sur une poutre de Pin ou de Sapin provenant de la démolition d’un navire.

+

Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons,

FONDÉE EN 1902.

Extrait du Règlement voté par la Société Rue trs de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 190?

4 Art. 1°. Ilest institué au sein de la Société mycologique de France. une Commission dite nationale. chargée de grouper les efforts de loutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons.

Pour les autres articles voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XVII. 1902, pp. 249-251.

Les Commissaires devront se mettre en relations avec les myco- logues amateurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de fournir. Les espèces rares ou die teuses seront soumises aux Spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qui ‘ds pourront réunir devront être autant que possible envoyées anr séances mensuelles de la Société, à Paris, A 83, rue de Grenelle.

Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1903. MA. Tree, ondes àa Ham (Somme). p , pharmacien prince. en retraite, Al, Fe St-Louis, La Rochelle. bia supérieurs. 27. rue Bayer. Pari —— Mucorènées et Mucédin ; D; placo Sur onttiari na Char ps supérieur Hoi 99. r Grétry, M r.S.- 0) re cèles et se Pres Bourdot. Si- Prieston-Murat, par M 1e r) Champ. supér oix, 11 bés,r.d'Alésia. Pa Ra Pathologie végétale

rome). aux Seine-e eiar ne). 2 HyménompÈtéx: La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). Champ. supérieurs.

Dutertre. Ernile, à Vitry-le-F es rois (Marne).— Mucédinées et nn. supérieurs. D: X. Gillot, faubourg Saint-An dose. Autun (Saône-et- Loire Champignons

comestibles el vénéneux. Intoxécativ rosjean, inslituteur à St t-Hilai tire. par : Roulans Doubs}. Champ. ARTE Hariot, P , 63, rue de Buffon, Paris-Ve. hampignons exotiques. arlay, V., pharmacien à Charleville | phrases Hyménomycètes. Parasites

pa

: ë = PE.

jura) Champignons supérieur: : Lagarde, prepar. à la Faculté des Sc., Montpellier. che du Midi de la France.

"EE TRS à ni veus {Boir-el-Cher). Champignons supérieur Æ; rue Baron-Louis, Nancy (Meurthe-et- her Champiguons ini, D ipodernés, etc. Matruchot e de conférences à l'Ecole Normale supérieure, rue d'Ulm. aris- nt ipijnons parasiles des animaux. Moisisst D' Ménier, Ecole des Sciences, {1, r taire, Nan Hyménomycetes.

Merlet, 1, cité Bassard. à Bordeaux. RS myolgique du re Sud-Ouest Offner, prépar. à la Faculté des Se. de Grenobl ouil

häamp. du Dauphiné.

D: Pat ard, 105, avenue du Roule, “Neuir sur- ÉSeide Seine). Champignons exotiques el en particulier de. la Tuni

Peltereau, notaire honoraire nes (Loir-et-Cher) Champignons supérieurs el Spécialement les Bolétés.

Rolland, 80, rue Charles-Laflite, Neuilly-sur- Seine ( (Seine), Basidiomycèles et Ascomycètes. dais, professeur, 4, av. de | Observatoire, Paris-VIe, Rapporteur-général de la hrs unes nm

D: Trabut, Slapha-Alger— Champignons de la flore de l'Algérie.

Bureau de la Commission pour 1903. Président; . M. Bounier (Montmorency). Vice-Présidents ..…... MM. Déracroix (Paris), Ménier (Nantes), ParouiLLarp (Neuilly-sur-Seine), RorLAN» (Neuilly-sur-Seine).

Rapporteur général... M. Max. Rapais, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, Paris (VIe arrondi).

BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1904.

+

Président. 1... M. Deracroix, directeur de la Station de pathologie végétale, 11 bis, rue d'Alésia,

Paris, XIVe

Vice-Présidents.... \j. Rapais. proléssent de Cryptogamie à

: l'Ecole supérieure de Pharmacie, 257 boulevard Raspail, Paris, XIV°. | Lle Dr X. Gizcor, Autun (Saône-et-Loire). Secrétaire général. re Emile Pernor, ape 17, rue Sadi-

ss Carnot, Châtillon-ss- -Bagneux es Erésofier M. Pe on mas honoraire, à Ve dôme (Loir-et-Cher r). Secrétaires ........ s : M. Maugzaxc, ingénieur agronome. M. Perrrisor, docteur ès-sciences AroRIVIiste "M. Guécuex, docteur ès-sciences Haturelles.

du Conseil: MM. Boubien, ParouiLLarp, présidents | honoraires Ménien (Nantes) et L. Berxarn (Montbéliard).

CHAMPIGNONS DES ILES BALÉARES. 207

La couleur violette n'est pas primitive ; ‘elle ne se développe que temporairement et après que le champignon a été détaché ou froissé, par suite de la pénétration et du contact de l'air, comme cela a lieu pour certains dont le froissement ou la section fait apparaître du rose ou du bleu : Aga- rics, Bolets, Chamonixia !

161 Coriolus Quél. versicolor L. Col de Séller, Nov. ; Biniaraix, Fév., sur Caroubier. 162 Poria Quél. Zombycina KF. San Salles, Fév. sur er

ivier. 163 Dœdalea P. biennis B. Propriété Alcover, au-des- sus du Couvent, Nov., au pied d'un Olivier ; Son

Pons Marqués, au pied d’un Oranger. 164 Irpex F. obliquus Schrad. San Salles, Fév., sur ois mort d'Oranger. : 165 Hydnum L. émbricatum L. Mont Muleta, Nov. ; Miramar, hospederia, Nov.; Miramar, falaise, Déc. 166 repandum L. FI. Bal. (Trias ex Camb.), sur

terre dans les bois. née Esportas, Artä, etc., épars ou groupés, Automne.

Miramar, Rover Nov. ; Miramar, falaise, Déc., très abondant.

167 velutinum L. Torre picada, Nov. ; Miramar, hospederia, Nov. ; Miramar, falaise, Déc.

168 nigrum F. Torre picada, Nov.; près Can Cario, Nov.; Col de Sôller, Nov

169 graveolens Delast. Miféinur, hospederia, Nov.

170 mucidum F. Jardin sur la route du Po Oct., sur Pommier.

171 Stereum P. hërsutum Wild. F1, Bal., sur les

arbres morts, sur les madriers. {Trias ex Camb.). Col de Sôller, Nov.; Sa Coma, Nov., sur Carou- bier ; Coma de Sarron, Nov., sur Chêne vert; Miramar, falaise, Déc.; Como Negra, Fév., sur Chène vert

172 rugosum F. Binibassi, Janv., et San Salles, Fév.

sur Laurus nobilis. TES

208 L. ROLLAND,

173 Corticium F fuscum F. Jardin, sur la route du port, Oct. sur Pommier.

174 cinereum F. Teix, en face l'octroi de Süller, Déc.. sur Calycotome ; San Salles, Fév., sur Olivier.

175 incarnatum F. Torre picada, Nov., sur Olivier.

176 Coniophora P. puteana Schum. San Pons Mar-

qués, Janv., sur une branche vivante et hypertro- phiée par une action parasitaire d'Oranger; con- tractant alors une forte odeur de citron.

177 Cyphella F. abo-violascens À. et S. Can Carriô, Déc., sur branches mortes d’Oranger ; Son Angelats, Déc., sur Buis:; Bienaraix, Janv., sur Figuier.

Clavaria L. formosa P.— Col de Séller, Nov.

cinerea B. Col de Séller, Nov.

de grisea P. Col de Séller, Nov.; Miramar, falaise, Déc.; Teix, en face l'octroi, route de Séller, à Palma, par le col ; Can Eï, Janv.

181 "remote Dill. nucleata Safran. Binibassi, Janv., sur Laurus nobilis.

182 Ustilago P. Carbo O C. F1. Bal. (V. Mascara Mall.)

183 Maydis D. C. F1. Bal. (V. Mascara Mall.

à caries D. C. FI. Bal.

185 Graphiola Poit. Phænicis Moug. Miramar, sur feuilles du Phœnix dactilifera.

186 Melampsora Cast, Gelmii Brés. Teix, en face l'octroi de Séller, Avril, sur feuilles d'Euphorbia (NV. Lle- trera) dendroides.

(187) Puccinia P. rubigovera (D. C.) Wint. F1. Bal. Uredo

rubigovera

188 Agropyri EL. et Ev., forma Æcidium P. Clema- tidis D. C. Eu. Carrié, Déc., sur Clematis cirrosa (V. Vidauba).

189 Asphodeli Duby, Sa Coma Fév., sur feuilles de

sphodelus microcarpus (NV. Aubo, Porassa, Caramuixa)

bots

CNET LE

=

RER 7 VERRINE ENT Se

CHAMPIGNONS DES ÎLES BALÉARES. 209

190 Puccinia Marquési Roll. n. sp. PL. X. Fig. 3.— Teleu- tosporis flavo-brunneis, in soris amphigenis, bullatis, minutis. rotundis, aggregatis, fusco- brunneis congestis, oblongis vel ovoideis, utrin- què rotundis, vel deorsüm attenuatis, medio non, it vix constrictis, episporio tenui, levique dona-

s, 34-40 v 20, pedicello hyalino plus minus ma usque ad 60 » et ultra suffultis ; Uredos- poris immixtis, ovato-globosis, circiter 25 30 p, episporio subtiliter aculeato inclusis. In foliis Seriolæ (Etnensis, Son Pons Marqués, Avril Cette espèce ne peut être rapprochée de P, Hieracii Schum., ni de P.Hypochæridis Oud.; elle a l'apparence de P. /ndiviw Pass., mais doit enèêtre écartée à cause de son habitat très différent. En attendant qu'on puisse en faire une étude complète et lui trouver une affinité précise avec une autre espèce, je crois devoir lui donner le nom de notre agent consulaire à Séller, M. le Docteur Marqués, dans la propriété duquel je l'ai récoltée. Elle a été trouvée à la limite supérieure de la propriété, un rocher au-dessus des derniers Figuiers. 191 A oo Linck. subcorticium (Schranck) Wint. ardins de Soller, Avril, sur feuilles de Rosiers, a Uredo Rosæ Pers.

(192) DRE Le impudicus L. FI. Bal. EE de

lalldemosa, Séller, dans les bois, rar

(193) Clathrus “Mich. cancellatus L. FI. Bal. 1. Gitat de Bruxa), Palma, Valldemosa, Esporlas, Lluch,

utomne.

(194) Cyathus Hall. vernicosus B. FI. Bal. Bellver, rare,

sur les branchés pourries. (195) Tulostoma P.m»mammosum Mich. F1. Bal. T. bru-

male P.; sur les glacis du Hornabeque. 196 Geaster Mich. triplex Jungh. Moncaire, bois escarpé de Chênes verts très gros, Fév. (nom vulgaire pour tous les Lycoperdons : Esclata-bufas, Bufas del Dimoni).

210 liés ROLLAND.

197 Rad P.— F1. Bal. Esporlas, Col de la Creu. Soôller, etc., Automne. Can Carrio, Déc. 198 hygrometricus P. Sa Coma, Nov.

199 Scleroderma P. vulgare Hornem. Mont Muleta, Nov.; Son Angelats, Déc.; au pied d’un Palmier. verrucosum B. che Soller, Nov. 201 Lycoperdon Tor gemmatum Batsch. Mont Muleta, iramar, falaise, Déc. FI

(202 échinarion . al. Bellver, Génova, Andraitx, etc., dans les bois, Automne.

203 pratense P. Mont Muleta, Nov.

204 furfuraceum Schæff. Mont Muleta, Nov.

205 Calvatia F. hiemalis B. Mont Muleta, Nov. 206 Rhizopogon F. luteolus F. Sa Coma, Nov.

EXPLICATION DES PLANCHES 9 ET 10.

PLANCHE 9. Fi. 1. Tricholoma saponaceum, forma inconsuela et coupe, grandeur naturelle.— Basides et spo- res x SUV.

FiG. 2. Volvaria Sollerensis et coupe en réduction. aside et spores X

PLANCHE 10. Fi. 1. Leptonia Torrentera e coupe, grandeur natu-

lle.

rene

Spores >< 800. Fi. 2. Boletus (Gyrodon) Miramar et coupe, gran- deur naturelle.

es x 800 FiG. 3. Puccinia Marquési X800; a, Téleutospores; b, urédospore.

(A suivre.)

#

pe PAT DR El LE RSR RS en Se dj ou Din, le D

NOTES MYCOLOGIQUES

par M. L. LUTZ.

I.— SUR L'ERGOT DU PSAMMA ARENARTA.

Au cours d'herborisations faites pendant le mois d'août 1902 sur les rives de la baie d'Authie (Pas-de-Calais). j'ai rencontré dans les dunes un certain nombre de pieds de Psamma arenaria parasités par un Ergot.

Les sclérotes de cet Ergot sont de dimensions assez res- treintes : ils atteignent en moyenne 1°" de longueur (rarement jou 5), sur 4% à {mm 5 de diamètre. Ils ont donc sensiblement la même longueur que les glumes du Psamma qu'ils ne dépas- sent pas ou à peine dans l'épi. Ils sont légèrement arqués, rugueux, noir-pourpre.

J'ai essayé de faire germer ees sclérotes en les plaçant sur du sable humide, dans des cristallisoirs emboîtés. L’ensemen- cement a eu lieu au mois de novembre 1902, mais, contraire- ment à mon attente, aucun appareil ascospore ne s’est montré au printemps suivant. Néanmoins, comme les sclérotes ne manifestaient aucune trace d’altération, je les ai laissés en observation, en les arrosant de temps en temps. Au mois de mars 1904, l’un des sclérotes se mit à bourgeonner et donna deux têtes ascospores de 1°" environ de diamètre, portées par des pédicelles de longueur double. Un examen microscopique de ces appareils reproducteurs y a montré la présence de conceptacles renfermant des asques à spores filiformes possé- dant tous les caractères des organes correspondants du Claviceps purpurea.

De Rs germinations se produisirent au mois de mai.

Cette observation vient à l'appui de celle rapportée, dans ce pa par le Dr Decacroix (1). On se rappelle que cet auteur

(1) D: DELAGRoIx. Travaux de la Station de Pathologie nr Il. Sur une forme monstrueuse du Claviceps purpurea.— Bull. Soe. myc. Fr. +. XIX, fase. II, p. 242, 1908,

5. L, LUTZ, |

a remarqué, contrairement à l'opinion jusqu'alors en cours, la production d'appareils ascospores sur des sclérotes de deuxième année.

D'autre part. elle donne pour le Claviceps purpurea un habitat nouveau. TuLasne et les autres auteurs qui ont étudié les Claviceps, ainsi que Saccarpo {Sylloge), ne mentionnent pas ce champignon sur le Psamma arenaria. Comme sur beaucoup d’autres hôtes, le Claviceps diffère ici du type par les dimensions plus restreintes de ses divers appareils, les asques et les spores exceptées; mais ce caractère n'a pas une valeur suflisante pour faire voir dans l'Ergot du Psamma autre chose qu'une simple forme du Claviceps purpurea Tul.

II PARASITISME DU SCLEROTINIA FUCKELIANA SUR LES QUINQUINAS DE CULTURE

En août 1903, un grand nombre de pieds de Quinquinas cultivés dans 15 serres de l'Ecole de Pharmacie de Paris présentèrent sur leurs feuilles des traces d’une action parasi- taire qui s’étendait avec une extrème rapidité. Les feuilles atteintes se maculaient tout d'abord de petites taches semi- transparentes qui brunissaient en un à deux jours par mortifi- cation du limbe et qui s’élargissaient en zônes concentriques au point d'envahir en cinq ou six jours toute la feuille qui tombait alors, flétrie et recroquevillée.

À ce moment, un léger duvet grisâtre se montrait en quel- ques points du limbe, indifféremment sur une face ou sur l’autre.

En prélevant avec toutes les précautions antiseptiques voulues des traces de ce duvet, et en l’ensemencant sur carottes stérilisées, j'ai pu me rendre compte qu'il s'agissait de la forme conidienne du Sclerotinia Fuckeliana, laquelle a rapidement formé des sclérotes sur le milieu nutritif, mais pas de péri-

1èces.

D'autre part, j'ai réussi à infecter des feuilles d'arbustes sains en partant des conidies fournies par cette culture. Pour

cela, je me conténtais de déposer quelques spores à la

surface d'une feuille imbibée d’une goutte d’eau ou de bouillon

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NOTES MYCOLOGIQUES. 213 de carotte stérilisé. La tache transparente apparaissait au bout de deux jours au point d'inoculation, la mortification suivait dans les vingt-quatre heures et la maladie évoluait avec sa rapidité ordinaire.

Le traitement a consisté dans l’ablation et la destruction des feuilles les plus malades, suivies d'applications répétées de bouillie bordelaise bien neutre et d'un rempotage. La propa- tion de la maladie a été ainsi enrayée sans trop de difficultés.

Les Isaria du genre Penicillium, (Penicillium Anisopliæ et P. Briardi),

Par M. Paul VUILLEMIN.

Je ne connais pas, pour un Champignon, de plus fâcheuse aventure que d'être attribué au genre /saria au genre Oospora, si ce n'est d’être ballotté d'/saria en Oospora, autant dire de Charybde en Scylla. C'est ce qui m'a engagé à exa- miner si le parasite qui cause aux Insectes la muscardine verte ne méritait pas d'être classé dans un genre mieux assis.

Cette espèce, nommée par Mercunikorr /saria destructor, ne possède pas, selon DeLacnoix (1), les caractères d'un /saria, car celte dénomination, bien qu'assez vague et attribuée à des formes bien différentes, ne saurait s'appliquer qu'à des appa-

_reils conidiens dont le caractère commun est la fasciation des filaments en un stroma allongé comme une tige.

n d'autres termes, les /saria., envisagés comme genre botanique, sont des Stilbacées. La fasciation des filaments conidiophores, qui distingue les Stilbacées des Mucédinées est un caractère bien précaire. Ne savons-nous pas que l'on ren- contre des Stilbum à filaments disjoints et des Penicillium à filaments corémiés ?

Le Champignon de la muscardine verte peut revêtir l'aspect de Stilbacées sortant du corps des Insectes. C’est ce que dit KrassiLsrscuik (2) dans un mémoire traduit par Giard : « Le

(1) DELACRoIx. Oospora destructor, champignon produisant sur les insectes la muscardine verte (Bull. Soc. Myc., 1893. IX, 4, p. 260-964 ; pl. XIV, 9).

(2) Krassissrscuik. De insectorum morbis qui fungis parasitis efficien- tur.— Analyse critique par A. Grarp (Bull. scient. de la France et de la Belgique, 1889, XX, p. 120-136,

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LES Isaris DU GENRE Penicillium, 215

Champignon de la muscardine verte prend aussi l'aspect typique d'une plante arborescente cape sur les larves de Cleonus Punctiventris lorsque celles-ci sont placées sur du sable humide. Dans les cultures sridiéllcns l'/saria destructor est connu en outre sous la forme de Coremium.»

Ces aspects arborescents ne sont pas habituels. J'ai rencontré la muscardine verte, le 30 septembre 1901, sur une Cétoine dorée adulte et sur une larve de Hanneton, dans le terreau d'une couche de mon jardin de Malzéville (près de Naney) et j'en ai obtenu de nombreuses cultures sur pomme de terre, carotte, gélose maltosée, etc. Sur tous ces milieux, la cul- ture est prospère, comme sur les Insectes spontanément atteints, le Champignon s’étalait à la surface et lui communiquait bien- tôt une couleur vert d'émeraude. Cet enduit se distinguait de ceux des Penicillium vulgaires, d'abord par sa couleur d'un vert plus franc sans tons glauques, puis par son aspect de croûte homogène se dissociant bientôt en colonnettes prisma- tiques. Le D" Vasr {1) a signalé cette constitution de l’enduit vert formé par des chapelets de conidies réunis en faisceaux de 1 à 2 mm. de hauteur.

Dans les cultures sur carotte, il arrive fréquemment que le Champignon n’envahit pas uniformément toute la surface. Aux confins du gazon principal, caractérisé par une couche continue de conidies, s'étend une zone de filaments épars donnant et de petits groupes de colonnettes vertes ou même des colon- nettes isolées. Celles-ci ne diffèrent pas des bâtonnets prove- nant de la désagrégation de l'enduit vert des vieilles cultures, si ce n’est que leur contour, échappant à toute compression, est cylindrique. La forme des colonnettes isolées rappelle celle des radioles d'Oursin, car le cylindre s'arrondit au sommet, tandis qu'il s’atténue, puis se tronque brusquement à la base demeurée incolore.

Les petits boutons blancs, d'où partent les massues coni- diennes, donnent à la surface du thalle tout au plus un aspect chagriné et ne sauraient être assimilées aux massues mycé- liennes ou aux arbuscules des /saria. Les formes signalées par

1) À. VAST. A propos de la culture d’Oospora destructor (Bull. Soc. mycol., 1904. XX, 2,p

216 P, VUILLEMIN.

Krassizsremix sont donc exceptionnelles et le nom d’/saria ne nous dit rien des affinités véritables du Champignon de la muscardine verte.

Il faut bien en convenir d’ailleurs : le mot /saria appartient plutôt au langage pathologique qu'à la nomenclature botani- que. Mercunikorr ne semble pas lui avoir assigné un sens mycologique plus précis qu'au mot Æntomophthora. Bien qu'il ait été appliqué par les mycologues à des Champignons vivant sur des milieux variés, /saria fait songer surtout aux stromas de parasites qui se dressent hors du corps des Insectes pour disperser leurs conidies. C'est une notion biologique inté- ressante, mais sans valeur systématique.

Retiré du genre /saria, ce parasite a été placé dans le genre Oospora. Decacroix a été suivi dans cette voie par SaccarDo, Lixpau, Vasr, ete.

Le genre Oospora est encore plus mal conçu que le genre Isaria. Warirorn le constitua, en 1833, d'un mélange d'’es- pèces empruntées aux deux genres hétérogènes Oidium et Torula. Dès son origine, le nouveau genre embrassa, dans ses limites imprécises, des espèces dont les filaments forment au sommet des conidies en progression basipète (O. moniliformis), d'autres qui émettent des bourgeons en progression basifuge (O0. fructigena), d'autres encore dont les filaments se désagrè- gent en articles sporiformes (©. fulva). Waziroru ne tient pas compte non plus de la transparence ou de l’opacité des fila- ments ou de leurs articles, caractères distinctifs des Oidium et des Torula pour les anciens auteurs, des Mucédinées et des Dématiées pour les mycologues modernes.

Plus récemment {væ victis !) le genre Oospora a été accablé du poids d’une foule d'espèces déplacées dans le genre Strepto- thrix et qui, non seulement n'ont pas de vraies conidies puis- qu'elles se disséminent au moyen d'articles sporiformes résultant de la désagrégation des filaments, soit au sommet, soit sur le trajet de leurs rameaux, mais encore diffèrent des Hyphomycètes à mycélium cloisonné, par leur thalle microsiphoné, c’est-à-dire très fin et continu.

_ Cependant, les auteurs qui se préoccupent d’assigner une place aux Oospora dans le tableau d'ensemble de la classifica-

Le fol. ptet ee SA ie ie a GS EE GS EE Sn ee ONE

LES Isaria DU GENRE Penicillium. 217

tion des Champignons inférieurs ont rangé ce genre parmi les Mucédinées Hyalosporées Micronéméées, ce qui est bien, je pense, aux antipodes des /saria.

Le nom d'Oospora, s'il n'était pas à rayer définitivement, ne saurait done s'appliquer qu'à des Champignons dont les hyphes stériles sont très courtes, peu apparentes. De plus, il est admis (1) que les hyphes fertiles sont des filaments qui se désa- grègent en articles sporiformes.

A tous ces titres, le Champignon de la muscardine verte, plus que tout autre, se trouve déplacé dans le genre Oospora. Ï1 s'écarte de toutes les Micronéméées par un thalle puissant, dont les filaments serrés, anastomosés, forment, sinon des massues semblables aux Stilbum, du moinsdes croûtes épaisses, couvertes de mamelons microscopiques, souvent confluents et disparaissant sous l'amas de spores qui en part.

C'est à ce niveau, c’est-à-dire au point de jonction des spores et du thalle, qu'il faut rechercher le caractère utilisé en pre- mière ligne dans la classification des Hyphomycètes ; ce carac- tère, c'est l’origine des conidies et la structure de l'appareil conidien. Assez difficile à dégager de l'étude des fructifications mûres, il est au contraire facile à observer dans les jeunes cultures. 11 n'est pas indiqué dans les descriptions antérieures ; c’est cette lacune capitale que nous voulons combler.

Les spores sont de vraies conidies, naissant en progression basipète aux dépens du sommet d'un article en forme de quille (fig. 1 à 5) semblable aux stérigmates des Aspergillées.

Les stérigmates terminent l'axe fructifère et les rameaux naissant sous les cloisons de la partie supérieure de cet axe, soit isolément (fig. 1, 2), soit par paires ou par petit verticilles (fig. 3). Cette disposition, qui se retrouve dans les cultures (fig. 1 à 4) comme dans les coussinets qui recouvrent le corps des Insectes spontanément envahis (fig. 5), est caractéristique du genre Penicillium.

Les Gliocladium ont été distingués des Penicillium (bien qu’ils en aient le mode de ramification), parce que les spores restent agglutinées en boule au sommet du pinceau de fila-

(1) Non sans contradiction, comme pour tout ce qui concerne le genre

!

Lo a Er n CANT SAN a ar

218 P. VUILLEMIN.

ments, Les colonnes de spores de la muscardine verte ne peuvent être assimilées aux boules de Gliocladium, Les cha- pelets qui les composent subissent, il est vrai, des dislocations : quand ils ont atteint une certaine longueur, ils se brisent et les stérigmates en envoient de nouveaux entre les fragments déta chés. En conséquence, les chapelets de conidies sont plus

tombait de 36 x dans la région moyenne à 9 à la base. Etant

Le Champignon de la muscardine verte ne sécrète pas un semblable mucilage: il ne présente pas non plus de gaînes nnissantes comme celles qui retiennent les hormogonies des Myxophycées. La substance qui soude les conidies d’un cha- pelet entre elles et, éventuellement, avec les chapelets ou fragments de chapelets voisins provient d'une modification de la membrane prenant l'aspect d’un disjoncteur (fig. 6 et 7) entre les spores nouvellement produites, puis aplatie et refou- lée par la compression croissante des nouvelles conidies nées

en direction basipète.

Cette disposition, assez fréquente chez les Asperpillus, nous connaissons plusieurs espèces dont les conidies dem eurent unies en bâtonnets susceptibles de se détacher en bloc dans les vieilles cultures, vient confirmer le rapprochement suggéré par le mode de ramification entre le parasite des Insectes et les Champignons de cette famille qui comprend le genre Penicil- lium.

D'autres entomophytes ont une structure très analogue au Champignon de la muscardine verte, tout en répondant plus complètement par leur aspect extérieur à la vieille notion de l'saria. Nous en prendrons Pour exemple une espèce jusqu'ici imparfaitement décrite.

Penicillium Briardi Vuillemin.

LE An Te POUR SA

| à *

LES Isaria DU GENRE Penicillium. 219

Dans sa Florule cryptogamique de l'Aube (Troyes, 1888, p. 457, 1672), le major Briarp donne la diagnose suivante :

« {saria truncata ? Pers., Syn., p. 687; Sace., Syll., 4, p. 584. Cespiteux, deux c. m. de hauteur, rameux, à rameaux épais- sis et déchiquetés au sommet, farineux ; conidies de longueur inégale, 6 10 2, ovales-cylindracées, hyalines, simples. Sur les débris d'un Insecte, dans la forêt de Rumilly-les- _ Vaudes.»

Saccarpo n'indique ni la forme ni les dimensions des spores. Mais, d'après Fries, l’/saria truncata est une variété de V7, farinosa et celui-ci a des spores sphériques.

J'ai rencontré, en 1894, dans un jardin, à Epinal, un arbus- cule fauve pâle sortant du sol et partant d'une chrysalide sou- terraine que j'ai déterminée comme Agrotis segetum. Il répon- dait parfaitement à la description rapportée avec doute par Brian» à l'/saria truncata. Avec ses conidies, j'ai pu conta- miner l’année suivante un Ver gris et un Ælater adulte.

Les conidies, hyalines, un peu variables, ont en moyenne 6 a 5 sur 2,2 à 2,8. Elles sont arrondies et parfois légèrement renflées aux deux bouts et souvent munies d’une trace de dis- joncteur (fig. 10). Elles sont, comme on voit, très analogues à celle de la muscardine verte, mais incolores. La ressemblance se poursuit dans la ramification penicillioïde des appareils coni- diens terminés par d'amples stérigmates. La figure 9 démon- trera cette affinité mieux qu'une longue description.

Nous voyons, par ces exemples, que plusieurs espèces d'Hyphomycètes qui, botaniquement, rentrent dans le genre Penicillium, sont susceptibles, en s'adaptant à la vie parasi- taire aux dépens des Insectes, de revêtir plus ou moins parfai- tement les caractères extérieurs du genre empirique /saria. Très manifestes chez le Penicillium Briardi, ces caractères sont inconstants et frustes chez le Champignon de la muscar- dine verte, Au point de vue pathologique, il n'y a pas grand inconvénient à à garder à ce dernier le nom vulgaire d'/saria destructor ou mieux d’/saria destructeur, pour éviter la forme latine réservée à la nomenclature botanique ; au point de vue strictement botanique, il doit .prendre prendre place dans le genre Penicillium, il se range naturellement au voisinage

220 P. VUILLEMIN.

du P. Briardi, dont les propriétés isariennes sautent aux yeux.

Quel nom spécifique devons-nous lui appliquer ? METCHNIKOFF a vulgarisé le nom d’/saria destructor ; mais lors de la décou- verte ‘du Champignon, il l'avait nommé Enromobhthore Aniso- pliæ, ainsi que KrassiLsrsenir (1) nous l’apprend. En tenant compte des droits de priorité, le vrai nom botanique de l'agent de la muscardine verte devient Penicillium Anisopliæ (Metchn.)

On ne connaît pas de fructification ascosporée chez les Peni- cillium parasites des Insectes. La constitution de leur thalle et de leur appareil conidien laisse supposer qu'ils n’ont aucune affinité avec les Hypocréacées ou avec les Discomycètes aux- quels on a rattaché d’autres /saria. Toutefois, en l'absence de données positives semblables à celles qui ont marqué la place d’autres Penicillium et de certains Aspergillus parmi les Plectascinées, nous devons laisser parmi les Hyphomycètes les Penicillium qui se Sri à l'égard des Insectes à la façon des /saria.

Dans les cultures de P. Anisopliæ, nous avons rencontré, parmi les filaments du mycéliun incolore, des tubes variqueux et de gros filaments se désarticulant en chlamydospores (fig. 8), d’abord largement tronquées à la base, puis sphériques ou ovoïdes, de 7 à 9x. Ce sont des spores mycélienne es, Riples adaptations du thalle aux fonctions conservatrices. Elles leur intérêt pour expliquer la grande résistance du parasite aux agents externes de destruction, mais elles n’offrent pas de nou veaux renseignements sur ses affinités, puisque les Champi- gnons les plus rés sont susceptibles de présenter des modi- fications de mème ordre.

Les affinités de Seb Isaria et des Aspergillacées ont déjà été signalées. En décrivant l’/saria tenuis, F. Hein (2) fait remarquer que, « si l’on ne tenait pas compte de la forme agré- gée de notre Mucédinée, elle se laisserait très naturellement ranger, ainsi que l’/. arachnophila, dans le genre Aspergillus (Sterigmatocystis) à titre de section par exemple.»

(1) Mercanixorr. Maladie des si du Blé (en Russe). Odessa , janv. 1879, va par KRASSILSTSCHIK, GIARD, 1 Dit

@) F. Hem. Sur un curieux Fra a tete Sole: Isaria tenuis, Sp. nov. (Bu. Sos pce: 1893, IX, 2, p. 114-118).

LES Isaria DÙÜ GENRE Penicilium. PE |

L'auteur dit expressément que les conidies d’Z. tenuis sont en chapelet. 11 laisse entendre, par le rapprochement des deux PRpAOEE que l’/. arachnophila se comporte de même. C’est ce que j'ai vérifié sur un échantillon trouvé près de Nancy. Mais les spores sont assez vite caduques et, dans les préparations prises directement sur l'Araignée, on n’en voit généralement qu'une seule adhérant au stérigmate.

Cette fragilité des chaînes laisse supposer que plusieurs espèces chez lesquelles on signale des spores isolées forment en réalité des chapelets centripètes de conidies. Cette remarque demanderait à être vérifiée sur le Gibellula pulchra (Sacc.) Cavara, trouvé en Italie sur des Insectes morts, envahis par des /saria (Ne s'agit-il pas des conidies de l’/saria lui-même ?)

Les conidies globuleuses sont aussi en chapelet chez l’/saria aspergilliformis Rostr., trouvé en Danemarck sur des petites Araignées. Saccarpo remarque son analogie avec l'espèce pré- cédente et se demande si ce n’est pas une espèce de Gibellula.

Ces /saria des Araignées ont une analogie incontestable avec les Sterigmatocystis. Toutelois, leur pédicelle cloisonné, dont l’article terminal, à peine renflé, diffère peu des rameaux chargés de stérigmates, les rattache, croyons-nous, à une série de formes intermédiaires entre les Sterigmatocystis et les Penicillium, plus voisines de ces derniers que des Aspergillus. Nous nous proposons de faire connaître ultérieurement cette série de transition et de rechercher à quel genre il convient d'attribuer les /saria des Araignées.

Quant à présent, il nous suffit de savoir que le démembre- ment du genre empirique /saria renforcera la famille des Aspergillacées d’un certain nombre d'espèces, parmi lesquelles

eux ont les caractères classiques du genre Penicillium. L'Isaria destructeur et l'/saria truncata Briard (non Pers.) doivent prendre, dans la classification botanique. les noms de Penicillium Anisopliæ (Metchnikoff) et Penicillium Briardi Vuillemin.

222 P. VUILLEMIN.

EXPLICATION DE LA PLANCHE XI.

A.— tete ur AR (fig. 1 à 8).

Fig. de ulture sur pomme de terre, 4 jours. Ramification des conidio- phores (b ).

Fig. .. re carotte, 4 jours. Début de la sporulation

(1260) Fig. 3.— Culture sur r earoie 5 jours. Début _ hs conidiens (1260).

Fig. 4.— Coussinet sporifère sur carotte, © jours (1

Fig. 5.— Deux conidiophores et une conidie mûre ar sur le corps d’un ver blanc atteint de tre verte (20

Fig. 6.— Conidies mûres sur carotte, 17 j jours (2070).

Fig. 7.— Une chaine de conidies dans une culture de 7 mois sur carotte

Fig. 8.— Chlamydospores dans ue culture sur tite. 5 jours (1260). B.— Penicillium Briardi (fig. 9,

Fig. 9.— Conidiophores sur Bite (2070). Fig. 10.— Conidies ies (2070).

Un nouvel hôte du Peronospora Chloræ de Bary,

Par M. MOLLIARD

J'ai observé au mois d'août dernier, sur les bords de l'étang de Hollande (St-Léger), de nombreux échantillons de Cicendia pusilla et de C. filiformis attaqués par un Peronospora qui offre des caractères très semblables à ceux du P. Chloræ de Bary. Le mycélium intercellulaire émet à l'intérieur des cel- lules des suçoirs filamenteux ramifiés. Les conidiophores, qui apparaissent sur la tige, les feuilles et les fleurs, sont ramifiés dichotomiquement de 4 à 8 fois et portent des spores ovoïdes mesurant 13-16 21-23 x ; elles sont donc un peu plus grosses que celles du P. Chloræ (12-14 17-20), mais possèdent la même teinte très légèrement violacée.

Les œufs s'observent surtout dans les pétales, la paroi des carpelles et même dans les lames placentaires ; ils offrent un diamètre pouvant atteindre 35 # alors que 30 & est le diamètre maximum des œufs du ?. Chloræ ; leur membrane brune offre une ornementation assez irrégulière, constituée par de petites alvéoles ouvertes vers l'extérieur et à section polygonale; c'est encore un Fat du ?. Chloræ ; le diamètre transversal des alvéoles varie de 2

Les caractères FEAR sont les mêmes pour les deux parasites et ceux-ci ne diffèrent que par les dimensions des conidies et des œufs, et d’une façon trop peu sensible pour qu'il y ait intérêt à les distinguer spécifiquement ; ; d’ailleurs la parenté de leurs hôtes, appartenant à la mème famille, cons- titue une raison biologique de les assimiler ; tout au plus pouvons-nous considérer le parasite du Cicendia comme une forme d'adaptation de l'espèce type et le désigner sous le nom de P. Chloræ de Bary f. Cicendiæ.

15

Nous n'avons 0 ol au icun ne Robot importante du parasite pas de castration, ni pour les anthères ni raines se nn Rat

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Au lieu de:

4 octobre 1901 (envoyé.….,

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tubæformis), 1. c. F.,

| Mirabeau

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ss...

(1) V. T. XX, 3 fascicule, p. 89.

Agaricinées rares, critiques ou nouvelles de la Côte-d'Or,

ne. Par M. Maurice BARBIER ({).

Lire :

9-10 août sr envoyé. 4 octobre 1 Fr p rare

me porte à

p. 118

p. CXCVIII

ellipsoïde-globuleuse }: XLIX

hydrogr

que leurs caractères

Oct. 1897.— Voici mai lenant deux Craterelles que nous avons re- cueillies depuis la pu- cation de notre {re note:

.. tubæformis, Ic. Fung.,

Mirebeau

DL D

226 M. BARBIER.

CHANGEMENTS D'ATTRIBUTION.

Armillaria bulbigera doit, selon toute vraisemblance, être attribué à Lepiota guttata Pers. Amanita lenticularis (Lasch.) Fr. H. E., p. 26.

Changement motivé par une nouvelle récolte (27 octobre 1904) d'individus assez nombreux et en très bon état semblables à l'adulte recueilli dans les mèmes conditions au mème leu : Ouges, trois ans auparavant. Cet unique exemplaire, un peu fané, présentait des lames légèrement adnées (d'où l'attribution à Armillarta), tandis que celles de nos spécimens 1904 sont libres et même séparées du stipe par une petite gouttière demi- cylindrique d’1 ”" environ de diamètre ; mais l'allure des lames et les autres caractères sont identiques dans les deux cas, et on peut mettre sur le compte de l’âge ou d’une anomalie indivi- duelle la différence légère dans la relation des lames au stipe.

Quant à l'attribution spécifique Lepiota guttata, je l'adopte d'autant mieux que cette espèce m'afété présentée, quelques jours avant ma récolte personnelle, par notre très distingué collègue M. Hérier, dans les sapinières de Boujeailles (forêt de

x)-

Tricholoma leucocephala Fr., pour les jeunes échan- tillons visés dans ma description, doit être changé en :

Tricholoma columbetta Fr. d'après les caractères mêmes que j'ai indiqués et la comparaison avec des échantillons typi- ques, soit de Boujeailles, soit du Nivernais.

Du reste, Tricholoma leucocephala Fr. doit être maintenu dans la liste pour un échantillon grèle, à stipe creux et élancé (d'aspect de Collybia), récolté à Lux, le 24 septembre 1901.

OMISSION.

! Lactarius sanguifluus {Paulet) ; ! Bresadola, Fungi Tri- dentini, p. 21, pl. CXXVI. tn ois de Pins, près Flacey (15 -km. N. de Dijon ; Septembre- re. Signalé aussi à Chenôve (S. de Dijon) par notre col CaRREAU.

£ L #4 i î F :

La EE ER PE Nr ER

AGARICINÉES RARES. 227

Cette espèce ou variété, exactement conforme à la diagnose et aux dessins de Bresapoza, a littéralement envahi le bouquet de Pins signalé, à l'exclusion de son congénère L. deliciosus qui, à son tour, se rencontre seul dans les bouquets de Coni- fères les plus rapprochés de Flacey, par exemple à Lux et Spoy.

ADDITIONS.

Je crois enfin devoir citer sommairement, parmi les nouvelles formes d'Agaricinées que j'ai recueillis durant la campagne 1904, un certain nombre d'espèces que j'ai pu identifier.

Les Hygrophores sont abondants dans la dernière quinzaine d'Octobre et la première de Novembre :

Camarophyllus leporinus Fr. Charmille et bois de Chènes et Châtaigniers.

Hygrocybe spadiceus, puniceus. Gazons maigres de la Côte-d'Or.

Hygrocybe psittacinus. Pins clairsemés ; assez rare.

ygrocybe coccineus. Charmille ; beaucoup plus rare.

Dans les aiguilles des Sapinières, à Ouges, nous rencon- trons :

Marasmius globularis, var. Wynnei Qu. déjà signalé comme globularis.

Collybia mephitica Fr., moins abondant.

Puis, en diverses stations :

Clitocybe catinus Fr., parmi les aiguilles.

Cortinarius impennis (Fr.) Qu. (Comestible). Gazon sous Sapins

En Septémbre, dans la Charmille :

Cortinarius cristallinus (Batsch) Qu. ; arcuatus A. et S. ; rigens Pers.

A diverses époques et en divers lieux :

Russula xerampelina, var. cutefracta Boudier. Grand po Septembre us urmbrosus (Pers.) Boudier, Ice. Mye., 40. Sur Peuplier pourri; Octobre.

Pluteus Roberti (Fr.) Qu. Terrestre, bois de Chênes.

HSE

228 M. BARBIER.

Pluteolus reticulatus, var. aleuriatus Fr. {stipe pulvé- rulent). Bois siliceux ; Juin.

Crepidotus applanatus (P.) Qu. Branches de Sapins ; fin Mai.

Heb beloma fastibilis Qu.; Secrétan, 561. Charmille ds Novembre prinus dorophells Qu. Ann. Soc. Nat. Bordeaux, 1884, pl. fig. 2. Sur Charbonnière ; 13 Novembre. Enfin, deux échantillons communiqués, épiphytes : " ar tocybe (Pleurotus Fr.) lignatilis (Pers.) Qu. ; Secrétan ; Jui

Panus flabelliformis Sch. P. torulosus P. ; Juin.

TRAVAUX DE LA NTATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE

par M. A. MAUBLANC

Ingénieur agronome, préparateur de la Station.

I. Sur une maladie des olives due au Macrophoma dal- matica (Taüm) Bert. et Vocr.

J'ai eu l'occasion d'examiner des olives provenant des envi- rons de Séville (Espagne) et attaquées par un champignon que je rapporte au Macrophoma dalmatica (Thüm) Berl. et Vogl. Cette espèce fut décrite par vox Taëmex [1), sous le nom de Phyllosticta dalmatica ; elle fut rangée dans le genre Phoma par Saccarpo (2, puis dans le genre Macrophoma, sect. Cylindrophoma, par Berrëse et “Yaglio (3). Mais elle ne semble pas avoir été retrouvée depuis l'observation de vox Taümen, et n'a fait à ma connaissance l’objet d'aucune recher- che.

Les Olives sont attaquées avant d'avoir atteint leur complet développement, et présentent une tache arrondie ou un peu ovale, pouvant atteindre jusqu'à un centimètre de diamètre ; tous les fruits que j'ai examinés ne présentaient qu'une seule tache. Celle-ci, d'un brun jaunâtre plus ou moins foncé, est légèrement déprimée et très nettement limitée par une marge proéminente, un peu plus foncée que le centre de la tache. Sur

ces macules apparaissent des conceptacles disposés assez irré- gulièrement suivant un cercle.

4} Vox Tnümen. Die Pilze des Oelsbaumes, pp. 40-41.

56.

@) SaccaRDO. Syll. Fung., UE, p.’ (3) BeRLÈSE et Vocuno. Atti Soc. Veneto-Trentina, 1886, p. 1%.

FINALE n ARS

230 A. MAUBLANC.

Si l'on pratique une coupe dansun fruit attaqué, on constate que dans la partie malade les tissus sont fortement brunis, mais ce brunissement ne s'étend pas beaucoup en profondeur, le tissus sous-jacent réagit et produit une lame de liège qui isole la partie malade.

Dans la portion brunie le mycélium est assez abondant, mais difficile à bien mettre en évidence, car il se colore mal. Il est formé de filaments hyalins, parfois légèrement brunûtres, cloisonnés, ramifiés, d’une épaisseur de 4 à 6 x. Le plus souvent le mycélium rampe entre les cellules, mais on le voit fréquem- ment les traverser. J'ai observé qu'au contact des cellules scléreuses du parenchyme de l'olive, le mycélium se ramifiait parfois abondamment, les diverses branches restant serrées les unes contre les autres de façon à former une petite masse compacte.

Les conceptaclés naissent dans les tissus et soulèvent l'épi- derme ; ils sont noirs, sphériques ou le plus souvent un peu applatis. Leur dimension varie entre 180 et 230 x de largeur, sur 160 à 200 de hauteur. La surface interne de ces concepta- cles est tapissée de stérigmates serrés, droits, longs de 15 x environ. Les spores, d’abord ovoides, s'allongent à maturité ; elles sont alors fusiformes, mais un peu en massue à une de leurs extrémités ; leur contenu est granuleux, hyalin ; leur dimension est de 22 à 26 & sur 6 à 7. Ces spores sont expulsées du périthèce, agglutinées par une matière mucilagineuse, et formant un court filament blanc.

La germination des spores se fait très facilement dans l'eau ; la spore commence par se gonfler, devient parfois presque ovoïde ; puis elle prend 1 à 3 cloisons, plus rarement 4 ou même 5. Les filaments germinatifs, au nombre de 1 ou 2, par- tent ordinairement des cellules extrêmes de la spore ; mais les articles intermédiaires .peuvent également germer, surtout quand le nombre des cloisons est grand. Ces filaments sont fins, hyalins, régulièrement cloisonnés. Souvent quand les fila- ments se sont développés, les articles de la spore qui n'avaient pas germé émettent des tubes germinatifs très grèies, qui ne

prennent jamais un grand développement. Je n'ai observé ni spores secondaires, ni chlamydospores,

STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 231 Le sulfate de cuivre retarde la germination des spores, mais sans l’entraver complètement, même à la dose de ==.

L'absence de matériaux ne m'a pas permis de faire des infec- tions artificielles et de m'assurer ainsi du parasitisme du Macrophoma dalmatica ; mais la présence de la macule et

1. Olive attaquée par Macrophoma dalmatica.

2 Mycélium My, dans les tissus de l’olive; Li, couche de liège. 3. Coupe dans un conceptacle.

4. Spores adultes.

5. Spores jeunes

6. Début de la germination des spores dans l’eau.

7. Germinations à ur stade plus avancé.

surtout la formation d’une couche de liège ne permettent guère de douter du parasitisme de ce champignon. Toutefois il est

232 À. MAUBLANC.

fort possible que ce ne soit qu’un parasite de blessure, car fré- quemment au centre de la tache j'ai observé une petite perfo- ration semblant due à une piqûre d'insecte et qui aurait été la porte d’entrée du champignon.

IT. A propos du Dasyscypha calyciformis (Wu...

Parmi les pezizes du genre Dasyscypha vivant sur les coni- fères, plusieurs espèces, fort voisines par leur apparence extérieure, ont été confondues par les anciens mycologues sous le nom de Peziza calycina. R. Hawrre (1), le premier, a nettement caractérisé et étudié une espèce, le Dasyscypha Wilkommi (Pezisa calycina y Laricis Vries), cause du chancre du Mélèze. Mais à côté viennent se grouper un certain nombre de petites espèces, bien distinctes par la dimension beaucoup plus petite de leurs spores, et par lesquelles se place le Dasyscypha calyciformis (Wild.

J'ai étudié cette dernière espèce sur des échantillons recueillis par M. Decacroix sur des sapins pectinés à Saint-Laurent-du- Pont (Isère) au bord du Guiers mort. Désignée par Fries (2) sous le nom de Peziza calycina à Pini silvestris, cette espèce avait été distinguée par Wicpexow (3) sous le nom de Peziza calyciformis ; mais beaucoup d’auteurs lui conservèrent le nom de P. calycina, et c'est ainsi qu'on doit lui rapporter comme synonymes les Ærinella calycina Quél., Lachnella calycina Karst., Helotium calycinum Karst. Enfin à cette même espèce se rapporte le Dasyscypha bruyerensis (Roum. Sacc. rapportée à tort par Saccarpo (4) au Peziza subtilissima Cooke, espèce voisine de D. calyciformis et souvent confondue avec elle. C'est la même espèce que M. ParouiLar» (5) a figu- rée sous le nom d’Ærinella calycina, et Harric (6) sous le nom de Peziza calycina Schum. 8 Abietis, à tort d’ailleurs, la

>

(1) R. HarriG, Wichtige Krankheiten der Walbäume. Berlin 1874, p. 98. (2) FRies. Syst. mycol. Il, p ; (3) WizvEenow. Floræ Berolinensis prodomus. Berlin, 1787, p. 404. (4) SaccarDo. Syll. fung., NI, p. 438. {5} ParouicrarD. Tab. anal. Fung., VI, 592. (6) HarriG. Loc, cit., PL V, fig. 20 et 21.

STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 233

variété 8. du D. calycina se rapportant à une espèce toute différente, à spores rondes, le Lachnellula chrysophtalma (Pers.) Schum.

J'estime qu’il faut abandonner la dénomination spécifique de calycina, que certains mycologues appliquent aujourd’hui au Dasyscypha calyciformis, et qui prête à confusion, car sous ce nom ont été confondues toutes ces petites espèces très semblables par leurs caractères extérieures: D. Wilkommü, subtilissima, calyciformis, et de plus Lachnellula chrys- ophtalma. Enfin Vuizcemn (1) a repris ce nom de calycina, pour désigner une autre espèce appelée par Renm (2) Lachnel- lula Schumanii (L. calycina Sacc.). Devant cette confusion, je crois qu'il est préférable d'abandonner totalement le nom de calycina et de conserver au champignon qui nous occupe le nom de ). calyciformis, dénomination qui de plus est antérieure à celle de Rae «es

L'espèce que j'ai observée sur les sapins de St-Laurent-du- Pont semblait à première vue parasite. On rencontrait un mycélium très abondant remplaçant le cambium et ne péné- trant pour ainsi dire pas le bois ; mais l’étude plus attentive de la lésion montra que ce mycélium n'appartenait pas à la pezize ; ce sont des rhizomorphes sous-corticaux d'Armillaria mellea, très jeunes et ne possédant pas encore la croûte noire qu'ils acquièrent plus tar

Quant au mycélium du Dasyscypha calyciformis, on ne le rencontre que dans l'écorce tuée par l'Agaricus melleus qu! est ici le vrai parasite. La pezize n’est donc pas parasite, et c’est aussi l’opinion de Vuizcemix (3) qui a étudié les pezizes des chancres des conifères et qui arrive à cette conclusion que le D, calyciformis est un saprophyte se développant sur le bord des plaies.

Les organes de fructification sont de deux sortes : le D. Calyciformis présente en outre de la’forme à asques, une forme spermogonie qui jusqu'ici a passé inaperçue.Ces spermo-

(4) VuILLEMIN. Sur Les on des chancres des conifères, Bull. de la Soc. bot. de Fr. Tome XXXV, p. LXX

(2) RaBENHORST'S. Xr és Fra 1 Abtheilung, Ascomyceten, p. 863.

(3) Vuiciemix. Loc. cit.,

234 _ A. MAUBLANC.

gonies, presque invisibles à l'œil nu, apparaissent à la loupe comme des petites proéminences ; l'écorce se déchire laissant échapper une masse gélatineuse hyaline ; ' ces fructifications sont formées d’une masse stromatique creusée de loges dont la paroi est tapissée de stérigmates nombreux, acicu- laires (24 u >< 1), portant à leur extrémité de petites spores elliptiques hyalines, de 2,5 u X 0,75. Je n'ai pu les faire germer. La présence de cette forme rapproche le D. calyci- formis de l'espèce du Mélèze, D. Wilkommir, qui s'en distingue par la dimension de ses ascospores.

Reux (1) attribue comme forme conidienne au D. calyciformis le Fusicoccum abietinum Prill. et Delacr. /Phoma abietina Hart.); mais cette opinion n’est fondée sur aucune preuve, et il n’est pas vraisemblable que ces deux espèces si éloignées puissent avoir quelque rapport.

La forme à asques du D. calyciformis se présente sous la forme de petites cupules d’un jaune orangé, isolées, très rare- ment agrégées, portées par un pied court, d'environ 1" 1/2 de longueur, parfois presque nul. le bord de la cupule porte des poils hyalins, agglomérés en mèches par l'humidité. Ce qui permet de caractériser l'espèce, c'est la dimension et la forme de ses spores : celles-ci, presque fusiformes, ne dépas- sent guère 8 & de lonyueur, et atteignent très rarement 10 p ; leur largeur est de 2,5 à 3 x environ. Les asques mesurent 40 à 50 sur 4 à 4,5; leur sommet ne bleuit pas l’iode. Les paraphyses sont très grèles, un peu renflées au sommet, sou- vent finement guttulées ; elles ne dépassent les asques à maturité de ces derniers. Ru (1) les déclare plus longues ; je crois que ce ne sont que les asques immatures qui sont plus courts que les paraphyses.

L'espèce la plus voisine est le D. subtilissima (Cooke) Rehm ; elle se reconnaît à ses cupules généralement un peu plus grandes, aux poils de [a marge plus longs, et surtout à ses spores : elles sont ovoïdes allongées, plus longues et plus étroites {10-12 X 2) que celles du D. calyciformis (6-8 x 2,5-3).

es spores de D. calyciformis germent Meter dans l'eau ; elles prennent une cloison transversale, puis émettent

(1) Reu. Loc. cit., p. 835.

| (1 \

Û n cl b

STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 235

un tube germinatif à chacune de leurs extrémités. Les spores les plus petites germent souvent sans se cloisonner, mais tou- jours par leurs deux extrémités.

Le D. calyciformis a été signalé sur divers conifères : Abies

1. Coupe longitudinale du Dasyscypha CRE à un faible grossisse- ment. 2. Asques et para aphyses s. 3. Spores. 4, Germination des spores dans l’eau après 3 jours. 5. Ger Lot: ce 6 jours. 6. Coupe dans une spermogonie. 7. Stérigmates et spermaties. 3. Spermaties.

pectinata, Mélèze, diverses espèces de Pins ; Vurzcemnx (1) l’a rencontré sur l’Epicéa abondamment dans les Vosges.

Mais dans tous les cas, il semble bien, et nos constatations concordent avec celles de Vurzzemix, qu'il s'agit d'un champi- gnon saprophyte se développant sur les bords des plaies ou sur l’écorce tuée des Conifères.

(4) VurzEmin. Loc. cit.

Sur une maladie des Pois causés par le C/adosporium herbarum,

Par M.E. LASNIER, Ingénieur-agronome.

Des gousses de Pois malades apportées à la Station de Pathologie végétale pendant le mois de juin étaient petites et déformées ; l’épiderme était parcheminé et crevassé par endroits ; des taches brunâtres de 5 à 6 mm., nettement limitées et loca- lisées, se voyaient de place en place. Ces mêmes taches se retrouvaient sur les tiges et sur les feuilles.

Un examen microscopique démontra que dans la région des taches se trouvaient de nombreux filaments fructifères faisant saillie au dehors et appartenant au genre Cladosporium,

Le mycélium du champignon pénètre les cellules sous- jacentes et les détruit. Les cellules superficielles ont leur mem- brane et leur contenu brunâtres. En même temps les cellules situées plus profondément réagissent et s’isolent du foyer d'infection par du liège, à l'exception des cellules situées en face des faisceaux de collenchymé.

Les graines sont également atteintes. Le mycélium y pénètre par le funicule et l’altération des cellules se manifeste exté- rieurement par des taches brunâtres qui envahissent peu à peu toute la surface de la graine.

Quelques semaines après ces observations, je recueillis, dans le jardin de la Station, des Pois qui s'étaient desséchés sur place après maturité. Ils étaient recouverts des taches caracté- ristiques brun-olivâtre du Cladosporium herbarum qui sy était développé en saprophyte. La forme, la dimension des conidies et des filaments fructifères étaient les mêmes que celles observées sur les Pois apportés précédemment à la Station.

Une maladie des Pois a été signalée, en 1891, par Cueixr et Maceurart (1); ils l’attribuent à une espèce nouvelle de Cla-

(1) CuGmnt et Maccutarr. Bullet. della R. Stazione Agrur, di Modena. 1891, P: 104. #5,

STATION DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE. 237

dosporium : le Clad. Pisi. Bmiosi et Cavara (1), dans leur ouvrage sur les champignons parasités des plantes cultivées ou utiles, en donnent des figures et émettent l'opinion que le Cladosporium Pisi Cug. et Macch. n’est peut-être qu'un Cladosporium herbarum. Fraxx (2) et Rrrzema Bos (3) signa- lent également une maladie des Pois qu'ils attribuent au Cladosporium herbarum.

Le Clad. Pisi ressemble beaucoup au Clad. herbarum. On sait combien il est diflicile d'arriver à une détermination précise et exacte des Cladosporium voisins des Clad. herbarum ; il est probable que l’on range sous ce nom général des formes conidiennes appartenant au cycle de développement de formes parfaites différentes. Les hésitations ne cesseront que le jour l’on aura découvert les formes ascospores.

De sorte que rien ne s'oppose à admettre l'identification de ces deux espèces de Cladosporium. Mais en somme l'opinion de ces différents auteurs n’est basée que sur une ressemblance extérieure.

Afin d'acquérir une plus grande certitude, je voulus m’assurer par des infections artificielles, si le Cladosporium herbarum vivant en saprophyte sur les Pois desséchés du Jardin de la Station était capable d’infecter les Pois vivants et de produire la maladie signalée en premier lieu par Cuerni et Maccnrar.

Je fis germer des Pois dans des pots de terre. Lorsque les tiges atteignirent 5 ou 6 cm. de hauteur, je pratiquai des infec- tions sur les tiges et sur les jeunes feuilles à l’aide de spores prélevées dans une culture de ce Cladosporium faite sur tranche de Potiron en tube stérile. Les infections furent prati- quées à la fois par piqûre et par simple contact. Aussitôt après l'opération les jeunes Pois furent recouverts d’une cloche afin de les maintenir dans une atmosphère constamment humide.

Au bout de quelques jours des taches d’un brun-olivâtre Caractéristiques se montrèrent aux points infectés, tant sur les parties blessées que sur celles qui ne l'avaient pas été. L'exa- men microscopique des coupes faites dans les régions attaquées

(1) Brrosi et Cavara. J. Funghi paras. d. Plante cultivate od utili. Fasc. X, 241.

(2) FraNk. Die Krankheiten der Pflanten. 1896, T. 11, p. 297. (3) Rrrzema Bos. Zeitschrift für Pflanzenkrankheiten. 1895, p. 289.

238 E. LASNIER.

décela l'existence d'un mycélium intra-cellulaire et de filaments fructifères très abondants faisant saillie au dehors et portant de nombreuses conidies. Ces filaments et ces conidies sont identi- ques à ceux du Clad. herbarum observé sur les Pois apportés à la Station de Pathologie végétale. Les cultures de ces deux Cla- dosporium faites sur Potiron en tube stérile sont identiques. De sorte que l’on peut admettre que le Cladosporium herbarum qui attaque les feuilles et les gousses de Pois et désigné par Cuçinr et Maccurari sous le nom de Clad. Pisi n’est qu'une forme du Clad. herbarum Link.

Des cultures en cellule de Van Tieghem sur différents milieux liquides ont donné la forme Æormodendron. Sur jus de crottin, les ramifications sont plus abondantes, les conidies plus volumineuses et plus nombreuses. Sur milieu nutritif pauvre, la forme Hormodendron apparait immédiatement; j'ai même observé des cas l'arbuscule d'Hormodendron prenait naissance directement sur la spore.

Dans le sulfate de cuivre, je n’ai jamais observé ces fructifi- cases : le mycélium reste grêle et stérile. Dans une solution au la ras est considérablement retardée et dans une solution au = les Spores ne germent pas.

IL était en de signaler ce cas de parasitisme du Cladosporium herbarum. espèce considérée d’une façon géné- rale comme saprophyte, mais qui, dans bon nombre de cas, se comporte comme un véritable parasite pouvant occasionner des lésions importantes à la plante-hôte.

EXPLICATION DE LA PLANCHE «12

1. Filaments fructifères de Cladosporium herbarum. Coupe transversale d’une ne. e pois attaquée. oupe transversale dans une jeune tige de Pois Co. Col are es on mortes à membrane et contenu brunàtres. 0 : ras ne les cellules mortes sauf en face des faisceaux de coller y 3. Filament fruc tifère (Hormodendron) du Cladosp. herbarum ; germina- tion en cellule de Van Tieghem (jus de crottin). es at 5. Germination de spores dans l’eau stérile 6. Germination de spores rie un pr tes épuisé.

&

&

Es

BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE.

E. Harmsex. Zur Toxikologie des Fliegenschwammes [Sur la toxicologie de la Fausse Oronge]. Arch. f. exper. Path. und Pharm., L., 1903, p. 371. D'après Apotheker Zeitg., XIX, p. 6, 1904.

L'auteur, par un traitement approprié, a réussi à obtenir avec la Fausse- Oronge fraiche une préparation (solution de muscarine brute), qui contient la totalité de la muscarine du champignon et qui est suffisamment purifiée pour

contiendrait, pouc 100 gr., O0 gr.,0133 à O0 gr.,0118 de muscarine pure. La eneur en muscarine des portions rouges du champignon est en la même que celle des portions incolores. L'auteur n’a pas trouvé dans la fausse- Oronge de base se rapprochant de l’atropine. L’intoxication produite par la Fausse-Oronge et celle produite par la muscarine ne sont en aucune façon identiques : la dose mortelle de muscarine ingérée par la bouche serait pour hope Lis 0 gr.,52%5; si l’action de la muscarine était seule en cause, il hiffres ronds 4 kgr. de champignons frais pour déterminer un empoisonnement mortel chez l’homme ; le tableau de l'intoxication par la

muscarine est tout à fait différent de celui que présente l'intoxicalion par les champignons; enfin, les symptômes de l’empoisonnement par la muscarine

r rss par les champignon épuisement approprié à au moyen de l'alcool, on peut extraire des sur des chats

diminue notablement dans le champignon pendant la dessiceation ; il est

BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. en à l’action de la chaleur, sans toutefois être sûrement détruit par cette erniè

L’e

Re) par le AN ENT SP résulte donc de l’action combinée de ik muscarine et de la pilztox . L’empoisonnement sera iffe prédominance de lun ou de “Pautro principe. L'autopsie une façon caractéristique. {L'opinion de la similitude des lésions dans l’ empoisonnement par le phosphore Fa

usse-Oro ronge repose sur une coma on f k si par l’'Amanita phalloi oïdes. L ñ muscarine par l'urine n'a pas été jusqu’à HAS t démontré, et n’est pas rene d’après les rechèrohes de l'auteur.

H. H.

TABLE ALPHABÉTIQUE Auteurs de N die et Mémoires publiés dans le TOME XX (1904)

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE

ages. Barbier M.— Agaricinées critiques ou nouvelles de la Côte-d'Or (PES l 89 Agaricinées de la Côte-d'Or 295 Boudier Em.— Sur un nouveau genre et une nouvelle espèce de Myriangiacées, le Guill Lo Es saccoboloides (PI, 4)...... 19 Note sur une forme stérile yodon erinaceum............ 22 Boulanger E.— La culture artificielle de la Truff 75 SE G Champignons parasites sur le Caidier (PE dans le xte) 142 Gillot FL Notice EE PAR sur Coujard de Laplanche....... 81 Index bibliographique des Mémoires de Mycologie parus en 1903... 179 Lasni aladie dés Pois (PL 42):::...:. 235 Lasnier et Maublanc.— Maladie du Cattleya (PI. dans le texte)... 167 Lutz L.— Ergot du Psamma arenaria 211 Sclerotinia Fuckeliana sur les Quinquinas de serr 212

Maire R. et Perrot Em.— Rapport sur la session st ie

(Niort-Poitiers) 1-XXXIT Maublanc A. Iles d: nférieurs (PI 7) 70 Maladie des Olives, causée par le Macrphoms dalles use 298 A propos du DORA calyciformis........ 232 Maublanc et Lasnier. Maladie du Catileya (PI. dans le texte).. 167

Molliard M.— Forme hear du Daldinia concentrica (PI. 6). 55 Forme conidienne du Sarcoscypha coccinea Un nouvel hôte du Peronospora Ghloræ...................... 293

242 TABLE ALPHABÉTIQUE,

Patouillard N.— Champignons algéro-tunisiens (PI. 5)........... Champ res nouveaux des îles Gambier

Patouillard e et riot.— Champignons nouveaux de l’Herbier du MUSEUM ri qu un

ol 435

Perrot es pr Maire Coipte rénité de la session dnèvaie 1903 À au

Prillieux. res des périthèces du Rosellinia necatrix et 4

ê 34 Puttemans A.— PRE des Caféiers (PI. dans le texte) ......... 152 Stlbella flävida (PI. dans le texte) .. pie 407 Rolland L.— Champignons des iles Baléares (PI. 9 et 10)........... 19 Souché B.— Sur le Cantharellus cibarius forme neglectus ........ 39 Cas d’empoisonnement 40 Vast A.— À propos de la culture d’Oospora destruct. 66 Vuillemin P. Le Spinalia radians et la D des De re EN 26 Les Isaria du genre Penicillium ge 213 Compte ns de la session Niort-Poitie se EXXXII us des séances XXXIII-XLVII

Com Etat Annee de la Société Comptes rendus des séances

ME ren

Mar

TEST U

TABLE ALPHABÉTIQUE

DES

Espèces genres nouveaux décris dans le Tome XX.

ANNÉE 1904.

Pages. Æeidium mexicanum Maubl 7

Anthostomella Coffeæ Del 145 sonia Napoleonæ Har. et Pat 65 Boletus Miramar Roll. 205 Calvatia Digneti Har. et Pat 64 En pére Anonæ Pat 135 brasiliense Putt 453

Chætostroma Bambusæ Pat 138 Caen Brevieri Har. et Pat 61

See fs Lars De Maubl..

Coprinu semian 53 Cordes Lacrri tar et Pat.. 65 a Unedonis Maubl : 71

loma Kirin Har. et Pat 61 Graphiola Cocoina Pa 1937 ersonia Coffeæ Del..... sie 14 orrent Oh Pepe RE RE DE M 195

imacinia coffeicola Putt ES, Li n acuminalum var. Sewrati Pat......................... 135

phoma ulmicola Maubl 70 Nidularia Heribaudi Har. et P RTS A Penicillium rt toile P. Vuill RS Ce _ P. Vuill GE = Peronospora prés gs Cicendis Mollat." 993 Phoma csioporoide Maubl.; us... senti er-nennietes T0 mis Maubl,..::..4,.,..... DORA CRU masi ps os 70

Phachera Mai Mas à Rs noie bearhepentes se: ve dos NS RS Me ni ds ne « 3 }

comoenair Denis Ne deucue

TABLE AÉPHABÉTIQUE.

Physatospora Cattleyæ Maubl. ef Lasnier. Pleurotus Opuntiæ Roll...

Podazxon “us Pa Polyporus helopus Har. et Pat Puccinia Marquèsi Roll...

Pat. nov. gen. et nov. sp Sn radians P. Nr gen, et æ nov Stig Pandani P Se subicu losum Tilletia Menieri Har. et Pat Tricholoma rat forme inconsueta Roll

Vol varia fo Roll Xaniochrous plorans Pat Zignoella cubensis Har, et Pat

BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE.

Liste alphabétique des Auteurs analysés dans le Tome XX. Année 1904.

Pages.

Copeland, Edw.B 177 Dietel P 83, 178 Faupin E gl Van Hall C.-I.-I........ S4 Harmsen 239 Hôhnel V.. 85 RE 175 Laîfan F 178 Matruchot et Molliard 84 Neger F.-W. 82 Petri L 477 Rehm 8, 177 Saccardo P.-A 176 Salmon E.S 176 pat Arte kene seu D EU OU ee TR D 82, 83, 177 M NON ee 477

Index bibliographique des travaux mycologiques publiés en 1903 179

...

BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. LT: AK, PL 30,

& Leptonia Torrentera. 2. Boletus (Gyrodon) Miramar.

Ti KR PE AT.

FRANCE.

20C.;: MYC: DE

BULL. DE LA 4

Penicillium Anisopliæ (1-8) et Briardi (9-10)

TAN ED 1e

BULL, DE LA SOC. MYC. DE FRANCE.

SRE] del

Li

Cladosporium herbarun: Link.

AVIS DIVERS

Ce fascicule contient la circulaire relative aux élections. la carte des séances pour 1905, la table des matières et le titre du Tome XX, 1904. Par une circulaire insérée au Bulletin officiel du Ministère de la Guerre, M. le Ministre autorise MM. les officiers et

assimilés à faire partie de la Société mycologique de France.

AVIS IMPORTANT

Cotisation des Membres actifs résidant à l'Étranger

Par suite de l'importance grandissante du Bulletin qui aug- imente sensiblement les frais d'envoi, la Société Mycologique de France a pris la résolution d'ajouter à la cotisation annuelle la somme de deux francs pour tout membre actif qui recevra les publications de la Société à l'Etranger.

La cotisation annuelle des membres actifs résidant à l'Etranger sera dorénavant, à partir de 1904, portée à 12 francs.

N.B. La même somme supplémentaire de deux francs sera pt ‘élevée sur les abonnements parvenant à la Société par l'intermédiaire des Libraires résidant à CAPES

te k

RAPFORT

sur les excursions et expositions organisées par la Société Mycologique de France, avec le concours de la Société Botanique des Deux-Sèvres, en octobre 1903 (Session générale Niort-Poitiers).

Par MM. R. MAIRE et E. PERROT.

Répondant à l'invitation faite au nom de la Société botanique des Deux-Sèvres par son dévoué Président, M. Soucné, la Société mycologique avait décidé de tenir sa session générale annuelle dans l'Ouest avec Niort et Poitiers comme centres d’excursion.

Grâce à l’activité et à l'infatigable ardeur de M. Soucné, le travail préliminaire d'organisation de la session fut des plus simples pour le Secrétaire général. Le Président de la Société Botanique des Deux-Sèvres, avec quelques renseignements et l’aide de MM. Péquix et Dupaix, organisa tout. Le succès de la session qui dépassa toutes prévisions constitue la plus belle récompense des efforts de M. Soucné ; jamais, en effet, excur- sions ne furent suivies par un public aussi nombreux ni avec autant d'intérêt.

La Société Mycologique de France fut représentée dans le cours des diverses excursions par 25 de ses membres dont voici la liste :

M. Beurivier (Parthenay), Boucner (Poitiers), Boupier (Montmorency), Boué (Paris), Daxcrann (Poitiers), Dumée (Meaux), Dupais et Madame (La Mothe-St-Héray), FRÉMONT (Thouars\, Gizcor (Autun), GurcciermoxD (Lyon), Henrior (Paris), Lepreu (Amiens), Maine et Madame (Nancy), MarHIeU (Jarnac), Méxier (Nantes), Mesxer (Thouars), Moreau (Lusi- gnan), Péquin et Mademoiselle (Niort), Perrereau (Vendôme), Perror (Paris, Queurzze (Niort), Sacré (Melle), Simon et Madame (Paris), Soucné (Pamproux), STAUFFLER (Niort).

li SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

La Société botanique des Deux-Sèvres, dont nous avons admiré la vitalité, a fourni dans toutes les excursions un CONn- tingent considérable ; plus de 70 personnes de cette Société sont venues nous accompagner dans nos diverses promenades scien- tifiques et nous ont montré par l'intérêt qu’elles portent à la mycologie et par les conversations engagées. combien l’amour des sciences naturelles s’est développé dans cette région de la France.

Ajoutons que, grâce à l’aimable complaisance de M. le Recteur de l’Université de Poitiers, nombre d'instituteurs sont venus, accompagnés d'élèves prendre leur part de nos excursions. Nous les avons mème vus dans la forêt de Vouvant en compagnie de leur aimable et distingué inspecteur primaire.

N'est-ce pas un bel exemple à suivre, et un fait des plus intéressants à noter. Espérons que le bon grain semé cette année ne tardera pas à germer et à porter bientôt de bons fruits. Que la Société puisse mettre dans les mains des pro- fesseurs de nos divers enseignements d'excellents dessins ou photographies et son influence ne tardera pas à s'étendre jus- qu'aux plus infimes campagnes.

Le programme de la session générale comportait comme toujours des séances, des excursions et des expositions, et l'on peut dire que jamais programme ne fut mieux rempli. [ fut à peu près conforme à celui que contenait la circulaire envoyée à tous les membres de la Société Mycologique de France et reproduite dans le Bulletin de la Société Botanique des Deux-

èvres :

Samedi 10 octobre.— Arrivée des excursionnistes à Niort.

Dimanche 11 octobre. Séance à 9 h. 1/2. Excursion l'après-midi dans la forêt de Chizé. -

Lundi 12 octobre. Environs de la Mothe-St-Héray, bois de Chambrille, forêt de l'Hermitain.

Mardi 13 octobre.— Excursion dans la forêt de Vouvant.

Mercredi 14 octobre. Exposition des espèces récoltées au

usée des Sciences naturelles de la ville de Niort. Séance à 3 heures. Punch offert par la Société botanique des Deux-

LA

SESSION GÉNÉRALE D OCTOBRE. tt

Jeudi 15 octobre.— Excursion à Lusignan.

Vendredi 16 octobre.— Excursion à Chatellerault. Arrivée à Poitiers.

Samedi 17 octobre. Excursion dans la forêt de St-Hilaire. Organisation de l'exposition.

Dimanche 18 octobre. Exposition publique à l'Hôtel de Ville de Poitiers.— Séance de clôture.

Comme on le verra dans la suite de cet exposé, la récolte assez riche en espèces différentes fut plutôt médiocre en échan- tillons. La poussée fungique était cette année particulièrement en retard, et malgré les pluies, les champignons n ‘abondaient

Cependant, nous avons visité des forêts très importantes les essences d'arbres différaient et nous savons que, remise quelques semaines plus tard, la récolte eût été magnifique.

Grâce aux nombreux et dévoués collecteurs MM. Soucré, Dupaix, Péquix, le capitaine Bocarp, D' Moreau, PorrauLr, Boucner, etc., nous avons pu souvent, arrêtés par la pluie, jouir de véritables expositions locales, comme à Lusignan en particulier. De toutes parts, on nous apportait des espèces souvent intéressantes.

Donnons maintenant le compte-rendu, forcément très suc- cint, de chacune des journées de la session, qui débute par la séance de Niort le dimanche matin.

Séance du 11 Octobre 1908.

Présidence de MM. Soucxé et Dupaix.

ne een ans

M. Soucné, président de la Société Botanique des Deux- Sèvres, souhaite, au nom de cette Société, la bienvenue à la Saciété Mycologique, et se met aimablement à la disposition des mycologues pour faciliter leurs travaux.

ERROT, secrétaire général de la Société Mycologique, remercie M. Soucné en particulier et la Société Botanique des Deux-Sèvres en général, et spécialement MM. Péquix, Dupaix etles membres du Comité local d'organisation.

M. Bauponx apporte un paquet de champignons qui seront examinés après la séance

Suivant les usages, M. PError, secrétaire général, propose de procéder de suite à la nomination du Bureau de la session. Sur la proposition de MM. Soucxé et Perror, sont élus à l'unanimité :

Président : M. Méxier, directeur de l'Ecole des sciences de

Nantes

Pour les Deux-Sèvres : M. Duran, pharmacien à La Mothe-St-Héray.

Vice-Présidents.. ( Pour la Vienne : M. DAnGEARD», pro-

fesseur à la Faculté des Sciences de de Poitiers.

Secrétaire général: M. Perror, professeur à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie de Paris, secrétaire général de la Société mycologique.

* Secrétaire : M.R. Mare, docteur à ès-sciences, chef de tra- vaux à la Faculté des Sciences de

ancy.

SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBBE. - v

En l'absence de M. Ménier, M. Duran prend place au fauteuil présidentiel. Il souhaite à nouveau la bienvenue aux membres de la Société Mycologique et aux membres étrangers de la Société Botanique des Deux-Sèvres.

M. Perror déclare qu'on attend encore quelques mycologues annoncés, qui doivent arriver incessamment. Il présente les excuses de MM. Marrucnor, Rapais, MerLer, et d'un certain nombre d’autres membres de la Société Mycologique empê - chés au dernier moment de se rendre à la session. Il lit égale- ment une lettre de M. le Conservateur des Forêts slexcusant de ne pouvoir prendre part aux travaux de la Société et mettant aimablement son personnel à la disposition de celle-ci. La Société vote des remerciements à M. le Conservateur.

. Soucné communique une lettre de M. le Recteur de l'Académie de Poitiers, accompagnant une circulaire autorisant les instituteurs à suivre les excursions et à visiter les exposi- tions avec leurs élèves. La Société vote des remerciements à M. le Recteur.

MM. Duraix et Péquix présentent les candidatures suivantes :

MM. Queuizce, pharmacien à Niort ; ACHÉ, pharmacien à Melle.

Suivant la coutume en session extraordinaire, ces Messieurs sont immédiatement nommés membres titulaires.

M. Perror expose la marche générale des excursions et annonce que l'Exposition aura lieu le mercredi 14, dans une des salles du Musée.

Personne ne demandant plus la parole, la séance est levée.

Champignons présentés à la séance.

Par M. Baupon : Psalliota comtul Ber a] provenant de La Rochelle. Par MM. Duuée et Maire :

Tricholoma Panæolus, provenant du marché de Niort, il est vendu en grande quantité.

Excursion dans la forêt de Chizé (11 octobre).

L'excursion à la forêt de Chizé, bien qu'agrémentée d’une pluie torrentielle, a été des plus intéressantes. Cette forêt, située à peu de distance de la gare de Beauvoir-sur-Niort, croît sur le calcaire kimméridgien, dont les couches supérieures sont transformées par la décalcification en une argile rougeâtre con- tenant de nombreux fragments de calcaire La végétation est franchement calcicole ; la forêt est constituée par des taillis sous futaie, parfois assez clairs ; l'essence dominante est le chêne rouvre.avec accompagnement d'Acer campestre et mons- pessulanum, de charme, de coudrier, etc. ; il y a quelques bouquets de conifères dûs à des reboisements.

Liste des personnes ayant pris part à cette excursion (!l).

MM. ARCHAIN (Breuil-sur-Chizé), Audoin (Niort), Baupoin (Cognac), BELLIVIER (Parthenay), BOUÉ (Paris), BourTron (Niort), Brun Marcel et Réné (Niort), CapiTAINE (Brioux), Mile Cousros (Niort), Delagarde (La Mothe), Duburce (Niort), DuMéE (Meaux), Dupaix (La Mothe), M.et Mile FayoUx (Niort), FaucHEUx (Niort). Frelet (Brezay) Gautier (Villers-en-Bois), GAUTIER (La Chapelle-Baton), GIGON (Brioux), GUILLIERMOND (Lyon), Lotte (Brioux),

R

rdonneau et fils (Niort) PAIRAULT (Lecondigné), M. et Mile PÉQUIN (Niort), Peltreau (Chizé), Sr (Paris), QUEUILLE (Niort), SACHÉ, M. et Mme SrMon (Paris), VERDON (Ni La SE fongique présente également un caractère cal- cicole très marqué, comme on pourra en juger par la liste des espèces récoltées.

Liste des espèces récoltées dans la forêt de Chizé.

Amanita ovoidea, rubens, gré mappa. Lepiota cristata, seminuda, pudica

(1) Les noms en italique, indiquent les personnes n’appartenant ni à la Société mycologique, ni à la Société botanique des Deux-Sèvres

.

SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. VII

albobrunneum, Russula, inamænum, sulfureum, ustale, me- laleucu

Collybia distorta, dryophila, radic

nd pura, arm ve opus, RENE polygramma, pelianthina.

P s cornuco Cie Léo ihaiifenls gilva, nebularis, brümalis. Laccaria laccata.

Mar me sm urens, candidus, ramealis. Hygrophorus pratensis, puniceus eburneus, conicus, chlorophanus. i Ilidus.

Russula depallens, rer à integra. L uchlorum

cp Cllopilus orcella ntoloma na font, rhodopolium.

osa. ma crustuliniforme, mesophæum, versipel ï Cortinarius infractus, rufoolivaceus, orichalceus, FE scens, cotoneus, prasiaus, Bulliardi, scaurus, impennis, duracinus, brunneus, castaneus, an0- malus, glaucopus. aucoria semiorbicula # Psalliota ame ner xanthoderma. Stropharia nilla Panaeolus papilionaceus, sphinctrinus. is.

Paxillus involutus Boletus Rioneniens, rubeo larius, aurantiacus, discolor, scaber, æreus, edulis. à olyporus rie lucidus. Fistulina he Hydnum rapanu, rufescens, coralloides, pudorinum. Clavaria formosa, stricta Cantharellus ot, Corticium lacteu pe: ge PSS excipuliforme, velatum. Coccamycss coronatus. i ne ercina, stigma. Nectria Pezi Helvella esp, lacunosa. Bulgaria inquinans.

Excursions à la Mothe-St-Héray (2 octobre).

Ces excursions, exécutées malheureusement sous une pluie presque continue, ont été particulièrement intéressantes.

La première, faite dans la matinée, a consisté dans l’explo- ration des bois de Chambrille et du Fouilloux. La pittoresque vallée de Chambrille, creusée en partie dans les micaschistes, en partie dans des calcaires et des marnes liasiques et jurassi- ques. boisée surtout de chênes sur ses flancs, occupée le long de son thalweg par des prés humides, et présentant un reboi- sement de conifères assez étendu, nous a fourni un grand nombre d'espèces intéressantes :

Amanila citrina, pantherin

Tricholoma equestre, pe rs sulfureum

Mycena cruenta, galopus, epipterygia, slétin

Collybia rancida, dryophila, grammocephala, RAR stina.

Clitocybe nebularis, aurantiaca. ophorus psittacinus, conicu Lactarius deliciosus, subduleis, cn Russula virescens, cyanoxantha, fragilis. nidorosum.

Entoloma nidoro Clitopilus orcella. Pholiota dr radicosa. Inocybe Lee i Flammula picrea. Dobseles ne cinnamomeus.

salliota erma.

ia æruginosa, coronilla.

Hypholoma sa Mn fasciculare, hydrophilum. Boletus rer edulis, luridus. Lenzi

us Clavaria abietina, cristata, cinerea, inæqualis. Ditiola radicata.

Tremella mesenterica, sp.

SESSION GÉNÉRALE D OCTOBRE. IX

Lachnea virginea.

Helvella rar sulcata..

Lycogala epidendron.

La seconde excursion, faite dans l'après-midi, a eu pour objet l'exploration de la forêt de l'Hermitain. Cette forêt, située moitié sur des sables terreux avec cailloux roulés et moitié sur une argile rouge de décalcification, avec nombreux silex, est formée surtout de chènes, de châtaigniers, de charmes, et accessoirement de trembles, noisetiers, tilleuls, avec quelques bouleau x.

La Société, transportée jusqu'au cœur de la forêt de l'Her- mitain. par des voitures, n’a pu y faire une longue excursion, à cause du temps, mais a pu néanmoins faire une riche récolte, grâce à l'obligeance de M. Prceau, aidé de quelques amateurs locaux et des gardes forestiers, qui avaient battu la forêt sous la pluie toute la matinée et amassé un monceau d'espèces inté- ressantes qu'ils ont offertes à la Société avec la plus grande

amabilité.

Ont pris part à cette excursion : MM. Ardon, Bauporx, Mme et Mlle BeLKkowICH, BELLIVIER, BONE, FH N CaïLLoN, Delagarde, Dubusc, DUMÉE, M. et Mme DUPAIN, Good, ranier, GRIFFAULT, GUILLIERMOND, Laune, Mainard, M. et M Ar frères, MARMUSE, MATH ET, SE PIGEAU, POUGNARD, QUEUILLE, SACHÉ, SCHAUFFLER, M.et Mme SIMON, SOUCI

Liste des espèces récoltées dans la forét de l'Hermitain.

Amanita AR spissa, rubens, pr A mappa. Lepiota excoriata, mastoidea, procera.

Tricholoma sulfureum, Tara tn “ni sejunctum. Mycena galericulata, polygra

Collybia butyracea, er th. re D nd. grammocephala, dryophila. Laccaria laccata, pro , amethystina.

Clitocybe nebularis, infundibuliformis, inversa, aurantiaca.

D eburneus

Lactari subdulcis, ailes: uvidus, zonarius,

rares

vellereus, “pallidus,

NA au ra dat Gr?

% SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

Russula virescens, graminicolor, cyanoxantha, depallens, ‘amæna, fra- gilis, lepi Enioloma nidorosum. Clitopilus orcella. Pholiota radico Inocybe gels, fastigiata, asterospora, piriodor Cortinar tulatus, omeus, violaceus, male rmis, anomalus, azureus, Re largus, alboviolaceus, bolaris, cinnabarinus, semisangui- neus, subferrugineus, infractus, cærulescens, hæmatochelis. axillus involutus. Psalliota xanthoderma, cretacea. Stropharia æruginosa. Hypholoma sublateritium, hydrophilum, fasciculare. Coprinus atramentarius, micace Boletus luridus, edulis, aurantiacys, rugosus, appendiculatus, chrysen- teron. zites flaccida. an En cibarius, tubæformis. lavaria cristata, inæqualis, formosa, rugosa, cinerea. Hydnum repandum, jufiyrens, soient. floriforme. Exidia sp. Lycoperdon excipuliforme, gene, pratense. Scleroderma vulgare, verrucosum. Heivella crispa. Helotium fructigenum, æruginascens.

Les excursions faites aux environs de La Mothe-St-Héray ont été suivies par une cinquantaine d'élèves des écoles ordinaires accompagnés de leurs instituteurs, MM. Berkowicue, de la

vuthe ; Piceau, de la Couerde ; Poucxanr», de Sables. C'était la première fois qu’une excursion de la Société était ainsi suivie par les écoles municipales.

Excursion dans la forêt de Vouvant (13 octobre).

Cette excursion a été la plus intéressante de la session : elle a permis à la Société de visiter, par un temps à peu près beau, mais dont les averses des jours précédents rehaussaient les mérites, la plus belle forêt de la région, d'admirer des sites pittoresques, tels que ceuxle Mervent et de Pierre Brune, et de faire de nombreuses et importantes récoltes mycologiques.

Liste des personnes ayant suivi l’excursion :

M. et Mine BouTRron (N'ort), BOUCHET (Poitiers), BOUÉ (Paris), BOURDEAU (Luçon), Dr Bourix (Vouvant), Chalot (Mervent), CHAUX (La Roche-sur-Yon), M. et Mme Dupain(La Mothe) Delagarde Duburc (Niort) DEMANGE (Luçon), FonESTIER (Bournezeau), Dr FORGET (Coulon), Mme FRENAL (Niort), GAUCHER (Paris), GILLOT (Autu :), GUILLIERMONO (Lyon), Huguix (Niort), MARTIN (La Châtaigneraie), M.et Mme MAIRE (Nancy), MÉTIER (Nantes), MARMUSE (Niort),

MaTuiEu (Jarnac), Murison (Niort), PELTEREAU (Vendome), PÉQUIN (Niort),

PERROT (Paris), PicHoT (Fontenay-le-Comte), POUVREAU (La Châtaigneraie),

Rabaud, RoussEAU (Fontenay), ROUSSEAU, Ph. (Simon-la-Vineuse), Roy,

SacHÉ (Melle), SarRaZIN (Fontenay), M. et Mme Simon (Paris), SOUCHÉ mproux).

La forêt de Vouvant, située sur des micaschistes granuliti- ques et des granulites scaisteuses, est d'une très belle venue. Le Chêne y domine, associé au Châtaignier et au Charme : dans quelques endroits on trouve des bois de Pins assez éten dus, provenant de reboisements. La flore mycologique est nettement caractérisée : c’est celle des terrains siliceux ou argilo-siliceux :

Amanilopsis v è ta, amiantina, pudica, mastoidea.

Tricholoma ustale, columbetta, Panæolus, cuneifolium, rutilans, sapona- ceum, sulfureum.

Amanita citrina, mappa, porphyria, Spissa, pantherina, rubens, muscaria. is vaginata

XII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

Collybia cr EN maculata, dryophila, distorta, butyracea, velu- tipes, tuberosa ycena pars, galopus, rosella, filopes, epipterygia, galericulata, poly- gramma, Laccaria laccata, amethystina, proxim Clitocybe brumalis, infundibuliformie, à inversa.

S

8

C7 is @

æ En

, rotula. Hygrophorus eposinèns, conicus, obrusseus, virgineus, psittacin Russula virescens, depallens, ns fallax, faetens, adusta, ne tha.

azonites, thiogalus, Elo subdulcis, deliciosus. Entoloma nidorosum. sas st a orcella.

variabilis. orme castaneus, hinnuleus, erythrinus, tt elatior, cinna- omeus, Semisanguinens, croceus, decipiens, azure Pholiota radicosa, caperata. ebeloma crustuliniforme, versipelle.

Flam Re Hiilens Ga dr rubiginosa, tenera

ass aria coronilla, æruginosa, natale - Psalliota arvensis, has) cretacea. Coprinus micaceu ypholom SRE dt hydrophilum, sublateritium- Paæillus involutus. Boietus luridus, chrysenteron, subtomentosus, badius, variegatus, bovinus, aurantiacus, edulis, parasiticus. Poly s versicolor, adustus, zonatus, stipticus. Lenszites flaccida, quercina. Dædalea biennis. Fistulina hepati ypochnus à ARaehions Radulum orbiculare. Hydnum cinereum, repandum, rufescens, zonatum, imbricatum. Peniophora ci mms hirsutus, cristulatum.

Craterellus cornucopioi cree coralloides, sr flaccida, stricta, formosa, flava, cinerea, corni Vlllemisis rame . Caiocera cornea, osa is gt diese. a mesenteri

es en SR piriforme, excipuliforme, pratense,

XIII

SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE.

Bovista plumbea. Phallus impudicus. Scleroderma vulgare, verrucosum. Rhizopogon luteolus. Helvella elastica, crispa, lacunosa. Leotia lubrica.

Microglossum viride.

Bulgaria inquinans.

Calicella citrina.

Helotium epiphyllum, æruginosum. Mollisia cinerea.

Propolis faginea.

Claviceps microcephala, sur Molinia cærulea. Torrubia capitata.

Elaphomyces granulatus, variegatus, cyanosporus. Cenococcum geophilum.

Fuligo septica.

Ceratiomyxæa hydnoides.

Lycogala epidendron.

Stemonitis fusca.

Spumaria alba.

M. Caux, inspecteur primaire à La Roche-sur-Yon, vint nous rejoindre avec plusieurs instituteurs de sa circonscription, montrant ainsi combien les études de botanique sont en honneur dans cette région. Nous envoyons à tous ces Messieurs, l’ex- pression de notre meilleur souvenir.

Exposition de Niort (14 octobre).

Malgré la fatigue de trois journées d’excursion, MM. Soucé, Péquix, Dupaix, Dumée, aidé de quelques botanistes de bonne volonté, organisèrent au Musée d'histoire naturelle de Niort, une Exposition très réussie, à l’aide des espèces recueillies la veille et apportées de différents endroits.

Toute la journée, un public nombreux et intéressé, défila autour des échantillons exposés, et chacun des mycologues se mit à la disposition des visiteurs pour leur fournir des rensei- gnements nécessaires. Vers la nuit, tout le monde se réunit pour la séance officielle de la Société.

Séance du 14 Octobre 1908.

Présidence de M. Ménrer.

M. Ménier ouvre la séance par une courte allocution, puis le procès-verbal de la séance précédente est adopté.

M. Perror lit une lettre de M. Lasesse, demandant que la Société s'adresse au ministère de la Guerre pour lui demander d'autoriser les officiers à adhérer directement à la Société.

On décide de renvoyer cette proposition à une séance ordi- naire de la Société

M. Lasesse deurande aussi que la Société aide les exposi- tions régionales. Cette proposition est également renvoyée à une séance ordinaire pour étudier les moyens d'accéder au vœu de notre confrère.

M. Méxier invite la Société Mycologique à tenir une session à Nantes, et expose en est l'étude des champignons dans la Loire-Inférieure.

11 a contribué le plus possible aux progrès des connaissances mycologiques dans la région par des cours et des détermina- tions. La ville de Nantes a eu la première un vérificateur officiel des champignons, M. GENEvIER.

M. Perror demande à M. Méxier un rapport sur l’état des ne mycologiques en Loire-Inférieure, qu'il devra faire parvenir à M. Rapais, rapporteur de la Commission nationale.

M. R. Maire fait une communication sur quelques espèces nouvelles de champignons.

M. Soucné rapporte quelques cas d’empoisonnements sur lesquels il a fait une enquête.

M. Perror communique une lettre donnant des détails sur

SERRES

SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. x

l’'empoisonnement de St-Pourçain, qui serait à l'A. virosa. M. Méxrer fait remarquer qu'il a y avoir confusion, car cette Amanite est très rare, et que l’espèce dont on veut parler est plutôt A. phalloides.

. Perror résume la discussion qui s'engage à ce sujet, en disant que, comme MM. Gircor, on constate toujours que l'A. phalloides est le plus dangereux de tous les champignons.

M. Soucné présente deux formes intéressantes de Cantha- rellus. M. Gizor croit qu'il y a des races régionales chez les champignons. M. Méxier est du même avis et cite Gomphi- . dius rutilus, forme locale de l'Ouest. M. Maire présente quelques observations analogues. M. Soucné objecte que cette Chanterelle se trouve à côté de l'ordinaire. M. Méxrer signale à son tour, un cas d'empoisonnement produit chez les bestiaux par le Glyceria spectabilis infesté d'Ustilago longissima. Sur quatre vaches empoisonnées, l'une meurt immédiatement, les autres peu de temps après, toutes par météorisation.

MM. Dupaix, PÉquiIN et Perror présentent :

M. Scnaurecer, directeur de la compagnie du gaz à Niort ;

M. Bezuivier, pharmacien à Parthenay, qui sont immédiate- ment nommés membres titulaires.

M. Pernor signale le travail de M. BouraxGer, que la Société vient de recevoir à Niort. Ce travail expose les résultats obtenus dans la culture de la truffe.

M. Pernor fait l'historique de la question et émet quelques doutes sur les interprétations histologiques de l’auteur.

La Société a également reçu un certain nombre d'exemplaires du travail de M. Bicear», ouvrage excellent pour la vulgarisa- tion de la connaissance des champignons.

M. Pernor rend compte également du livre de M. Grosisax, destiné à l’enseignement primaire, et dont l'habileté pédago- gique de l’auteur a fait l'ouvrage le mieux approprié à ce but

difficile.

M. MénER propose d'organiser, dans les différents centres, des excursions mycologiques. Cette proposition rencontre un accueil favorable et on décide d'encourager autant que possible tous les efforts locaux dirigés dans ce sens.

La séance est levée à quatre heures.

Punch offert aux membres de la Société Mycologique de France, par la Société botanique des Deux-Sèvres.

A l'issue de la séance, une surprise agréable, de la part de la Société botanique des Deux-Sèvres, représentée par les membres présents à Niort, attendait les mycologues. Dans l’une des salles du Musée, le champagne était servi. M. Soucré, très aimablement et en termes élevés, boit à la Société myco- logique et en particulier à ceux de ses membres venus de si loin, pour apporter le concours de leurs lumières aux bota- nistes fervents qui se sont groupés autour de lui. Il les remercie du fond du cœur et il est certain d’être l'interprète de tous ses collègues en adressant à la Société mycologique tous ses compliments pour l'effort constant dont elle donne des preuves journalières en vue de répandre les connaissances mycologiques. M. Perror, à son tour, remercie M. Soucné et ses collègues de l'accueil inoubliable qui vient d'être fait aux mycologues ; dans leur trop court séjour, ils ont pu apprécier les qualités de dévouement, d'activité et de cordialité du Pré- sident de la Société botanique des Deux-Sèvres, et le prie d'accepter au nom de tous, les remerciements les plus sin- cères, pour, tout ce qu'il a fait en vue de la réussite de la session. Le succès a couronné ses efforts, des applaudissements qui ont souligné les paroles du Secrétaire général, ont été la trop juste récompense de M. Soucné, auquel M. Perror, n’a pas manqué d'associer MM. Péquix et Duparx et ceux de nos confrères régionaux qui ont secondé de leur mieux ce dernier.

1 » ë Li

Excursion à Lusignan (15 octobre 1903).

L'excursion de Lusignan, qui promettait d’être fertile en récoltes, a malheureusement été considérablement gènée par la pluie. Fortheureusement les intrépides et distingués mycolo- gues de Lusignan, MM. le Moreau et le capitaine Bocar», avec la collaboration de tout le groupe Mélusin de la Société Botanique des Deux-Sèvres, avaient préparé dans une salle de

‘école une très intéressante exposition de champignons qui a permis à la Société Mycologique d’herboriser à coup sûr et à couvert. On y remarquait entre autres de superbes spécimens d’une haute rareté, Volvaria Loveyana, parasite du Clitocybe nebularis. Voici d’ailleurs la liste complète de cette exposition :

Amanita pantherina, citrina, mappa, rubens, spissa, vaginata, stran- ata.

Armillaria mellea.

Lepiota procera, mastoidea, pudica, clypeolaria, cristata.

Tricholoma rutilans (forme à si ied épais et de taille considérable), colum- betta, sulfureum, inamænum, acerbum, sjctum, RSR um, mu- rinaceum, pessundatum, cinersens terreum, Pan

itocybe lasciva, geotropa, di Ph inversa, ne infundibuliformis, cyathiformis, nebularis, aurantiac

Laccaria lacca

Collybia fusipes, “dryophil a.

Marasmius longipes, Oreades,

H ygrophorus pratensis, limacinus, obrusseus, puniceus, coccineus, coni- eus, virgineus, eburneus, Cossus.

Pleurotus Eryngii, geogenius.

Schizophyllum alneum.

Russula virescens, heterophylla, Queleti, integra, nigricans, lepida.

arius uvidus, piperatus, subdulcis, thiogalus, torminosus, controver- iosus.

Entoloma Mn péaaloiies

tue AA

XvIi1 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

Clitophilus Orcella. Pholiota Ægerita, a Cortinarius inaules “is: elatior, scutulatus, glaucopus, duracinus, im- pennis, mucosus, subferruginèus oc

e rimosa. on. D dues circinans. Psalliota arvensis, silvatica, campestris.

rene fasciculare, sublateritium. Stropharia æ de PP coronilla. et 2 visci Paxillus in Met Boletus sc set aurantiacus, esse granulatus, edulis, æreus, luteus, luridus, chrysenteron, lividus Fistulina hepati

epatica. Polyporus ren Se ro Sparassis crispa v minosa.

Hydnum pe | cinereum, nigrum, repandum. i formis.

Craterellus cornucopioides. Clavaria i

Astræus hygrometric re ENT rare gemmatum. Helvella cri otia LA

Dans l'après-midi. après avoir visité la ville de Lusignan, la Société a pu faire une petite excursion sur une colline calcaire couverte de pelouses et de broussailles, puis dans des bois de chênes et de charmes, des châtaigneraies, des prés au fond d’une vallée. Ces diverses stations, situées les unes en terrain calcaire, les autres sur des sols argilo-siliceux-ont fourni un certain nom- bre ee dont voici la liste:

nilopsis vaginata. Lapoi cristata, spa elk

Tricholoma nono int, Panæolus, sulfureum, pessundatum, !sordi- um

Me pura, filopes, calopoda, galopoda, aetites.

us APes “La ET

nebularis inf lil lif. + LA

ca _

SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE,

Laccaria laccata, eos tas

Marasmius oreades, erythropus

Russula fallax, per ut \epida, FE

Lactarius quietus, obnubilus, uvidus.

ha DE conicus, sr coccineus, obrusseus, virgineus, psitta-

hotte tien PA 3 Eecilio gri Nolanea mammosa. Leptonia oc chalybaeum, lampropus, euchlorum. Entoloma prunuloides , madidum, nidorosum, sericeurn. Cortinarius impennis, elatior, nivitifoetpis; infractus, caninus, castaneus, erythrinus, fulmineus.

ut æ

Fate ee SA Inoc cales cie era, hypnorum. Pat idotus milié, variabilis ropharia semiglobata, PRE hepere ad

pass en xanthoderma, cretacea, campest Panæolus campanulatus, papilionaceus, Hs. Lacrimaria lacrimabunda. Potro ne à re

d Hydnum repandum, rufes Cantharellus cibarius, ann Craterellus cornucopioides.

: Clavaria corniculata, vermicularis. _Bovista plumbea ycoperdon Dress, excipuliforme.

. Bovista plumbea.

ns toma mammosum.

Par la pluie battante qui n'avait guère cessé de l'après-midi, les excursionnistes gagnaient la gare à destination de Poitiers, étape finale de la session. La journée fut des plus intéressantes et nous ne saurions trop le répéter, cela grâce à M. le D' Moreau, au capitaine Bocarp et à leurs compatriotes devenus ‘3 pour toutes les personnnes présentes, de véritables amis.

Excursion à Châtellerault (16 octobre).

La Société mycologique, descendue à la station des Barres, a exploré pendant la matinée la forêt de Châtellerault ; cette forêt, située sur des sables et graviers siliceux quaternaires et cénomaniens, formée surtout de chênes avec quelques planta- tions de conifères, a fourni bon nombre d'espèces intéressantes. M. Bounrer qui, à la grande satisfaction générale, a pu pren- dre part à cette excursion, n’a cessé de prodiguer les trésors de sa science profonde et de sa vieille expérience à tous les mycologues présents.

Avant d'entrer en forêt, la Société a visité l’intéressante fabrique de couteaux de M. Pacer, au village des Barres. Après l'exploration de la forêt, des voitures ont ramené les excursion-

nistes à Châtellerault, à la visite de laquelle une trop pluvieuse

après-midi fut consacrée. Les excursionnistes ont surtout été intéressés par une fabrique de peaux de cygnes, ee locale, qu’ils ont pu visiter grâce à l’obligeance de MM.

TEAU et CONTENT.

Liste des Champignons récoltés dans la forét de Châtellerault.

Amanita citrina, rte rubens, vaginata. Lepiola cristal, amian

Tricholoma sulfureum, rutilans, columbetta

Mycena pura, to sr A epiptersia zephirus, filopes, poly- gramma, ae dre , Calopoda, den:

Collybia g ammocephala, fusipes, doit: dryophila, distorta, butyra-

Laccaria laccata, proxima, amethystina.

Clitocybe pus et iformis, inversa, clavipes, cerussata, pityophila, dia- treta, re aurantiaca, suaveolens x fibula.

ee es erythropus, oreades, rotula, spodophyllus, urens.

AE LR nt En LT PME EM Te + 0 PUS PUR LIN PS PP USE)

EE DE PE A D EP UP EE 2 à

Le SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXI

x. Hygropho orus miniatus, © cossus

? Russula Queleti, cyanoxantha sn epida.

Lactarius ais, thiogalus, delteiyeis controversus. usilla.

Ila. Leptonia lampropus, sericellum, formosum. Cortinarius azureus, scutulatus, caninus, anomalus, cotoneus, ergthrinus.

ula hybrida.

ie tenera, hear bryorum, rubiginosa.

Hebeloma longicaudum

Tubaria crobulus

Inocybe fastiginta, geophila.

: = Stropharia æru inosa. ci 5 Psalliota comtula, silv

x Coprinus micaceu : Hs lagopus, picaceus. radiatus. Panæolus campanulatus

Hypholoma PERS EI hydtophitum, appendiculatum.

É Pate grac an

És omphidius rose

qu tus pa ps s, gaislatus, chrysenteron , bovinus, versicolor, edulis var, icola, castaneus, aurantiacus, tessellatus, sanguineus, badius.

4

Pob yporus Véduote adustus, amorphus, lucidus, Schweinitzit atica

Calocera viscosa Lycoperdon um itinuist, gemmatum, furfuraceum. tidea Pas brina. Diatrype quer Leocarpus vérmicosus. M. E. Simox, de Vouvreuil-sur-Vienne, avait apporté un csrisié nombre de champignons, parmi lesquels se trouvaient :

Amanita ovoidea. Clitocybe nebularis, ermnopoli involutus.

a.

ue

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

es personnes de la région, qui n’ont pas encore été docti mmons : MM. Adhumeau, AUDIN CHAPRON, CHAUVET, Daillé, D GENTILLAU, G BReroN-Lièce D'Ivray, Macaud, ManTIN, Moreau, Paget, Rock, tie ee , VacHé, etc. L'e xcursion tut conduite par M. CASTEUBLE, profes- à Chatellerault, bite de ses co collègues de la RCI botanique, et de

LH

Excursion dans la forêt Saint-Hilaire, près Poitiers

(17 octobre).

Les excursionnistes, amenés sur place par des voitures, ont pu consacrer une grande partie de l'après-midi à parcourir cette forêt, située sur un sol argilo-sableux et formée surtout de chènes avec quelques hèêtres et quelques plantations de coni- fères. Voici la liste des espèces récoltées dans cette excursion :

Amanita rubens, mappa. Lepiota sport

rmillaria mellea. Collybia RER, tuberosa, fusipes, a maculata, distorta. Clitocybe gymnopodia, inversa, aurantiaca, viri Nyctalis asterosphora. Russula Queleti, flavo-virens, see sororia. Lactarius azonites, eliciosus, vellere

e

phæ Paxillus atrotomentosus Boletus aurantiacus, htius, granulatus, bovinus, badius, edulis. Potyporus amorphus. Stereum bicolor, hirsutum.

ydnum repandum Fe tubrormi Ditiola ra Lsperdon “iplnne gemmatum.

Polysaccu Stilbum RS ine.

Remercions ici ne spécialement M. POIRAULT, professeur à l’Ecole de Médecine et Pharmacie de Poitiers, dont chacun connait la science mycolo- gique et qui a bien Hp hs cette excursion, pendant que . BOUDIER, Meier et autres se partageaient la besogne de déteriaination: et de classe- men! des espèces destinées à l os du lendemain.

nn

Exposition de Champignons à l'Hôtel de Ville de Poitiers.

Liste des espèces de l'exposition de Poitiers.

I. Exposition générale.

Amanila se citrina, muscaria, phalloides, spissa, rubens,

Amanitopsis va

Lepiota proce “4 pudics: amiantina, pare castanea, seminuda, cristata , sage er helveola Barla ! non Bre

Armillariella m

Tricholoma node cinereum, cerinum, striatum, ustale, sejunctum, murinaceum, tiyrinum, rh ée terreum, lascivum, rutilans, colum- betta, acerbum, vaccinum, decaste

elanoleuca melaleuca, he

Clitocybe gilva, viridis, geotropa, ie ta, dealbata, rivulosa, point inversa, clavipes, gymnopodia, infundibuliformis, nebularis, concava, au- rantiaca

Lavoërs laccata, amethystina, proxim

Corbie SN. maculata, fie velutipes, butyracea, fumosa, conigena, tuberosa, erthropus, fusipes, longipes

nes calopus, rugosa, epipterygia, galétieuitté, pelianthina, pura,

lia grisea, scyphoides, fibula. de olearius, petaloides, sapidus. HAE anisatus.

rasmius urens, rotula, ramealis. Sckisophytlum alneum.

anus stipticus

Volvaria Lodeyons, pusilla, Pluteus

Entoloma nidorosum, thodoyolila, sericeum, madidum. Clitopilus Orc re rennes sericellum, formosum.

lia griseo-rubella.

er longicandum, crustuliniforma, hiemale Bres., mesophæum, testaceum, versipelle,

SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXV

Flammula hybrida

nocybe rimosa . elginosa prætervisa, geophila, lucifuga, fastigiata. Pholiota Sins, radicosa (ralera rubiginosa. Tubaria crobulus, graminicola, furfuracea. Psalliota cretacea. Stropharia Aeruginosa, melasperm Hypholoma a hydrophilum, role sublateritium.

bunda.

S, P delibutus, damascenus, duracinus, calochrous, cotoneus, castaneus, erythri- nus, ere ens, rufo-olivaceus, cinnamomeus, collinitus, caninus, azureus,

omis roseus, viscidus. t ar uvidus. velutinus, pallidus, controversus,

deiciosus, az nouii es, : Russul hp rrstg ous hotwrophyile, cærulea, lilacea, lutea, flavo- a

1 neus, és rus.

S. Boletus granulatus, luteus, sanguineus, candicans, lividus, versicolor var. Barlæ, castan-us, erythropus, aurantiacus, {essellatus, chrysenteron, edulis, bovinus, badius. Polyporus Schweinitzi, incanus, squamosus, versicolor, connatus, amor- phus, benzoinus, midulans, lucidus, annosus, nni. Lenzites tricolor. faccida, quercina, unicolo Dædalea biennis. Fistulina hepatica. ydnum Det amicum, nigrum, rufescens, repandum, zonatum coralloides, erinaceum. Canth es sr enené cibarius, tubæformis. Craterellus er Æ fasti

Mr: palmata. Stereum PR aT cristulatum, bicolor. S is ee re cri

parass Corticium gi um. er Po RER truncata, condensata, ciuerea, vermicularis,

tite multifida Se mie vaigarie, verrucosum,

XXVI

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

Polysaccum pisocarpium, crassipes.

stræus hygrometricus Tylostoma mammosum PPS yigantea

plumbea. Lycoperdon dre, re excipuliforme, pratense, umbrinum ,

Re avr furfuraceum, velatum easter sp

Ahicotonde luteolus.

Calocera cornea, viscosa.

Ditiola radicata.

Dacrymyces es

ser mesenterica.

Exidia tone Nasa Tremellodon gelatinosum.

Helvella crispa, lacunosa.

Elap bidon dendritic Stilbuni ren

m Sp: Lycogala epidendron. Leocarpus vernicosus.

ca ces otre, énirse)

cyanosporus. me).

Poitiers 18 octobre 1903.

ts des espèces

comestibles ve vénéneuses

Amanita citrina. ma

æruginosa. tree semiglobala Hypholoma fasciculare:

sublateritium,.

idus.

ropus.

Amanita rubens. a

cilenta. Pholiota | sghoite, Tricholoma Panæolus.

rrestre. albobrunneum. H; FAN "us eg Clitoer is pm

Ke pont na.

SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. XXVII

Armillaria mellea. Boletus scaber. Pleurotus Eryngii æreus. Lactarius deliciosus. granulatus. Collybia fusipes. inicola. Marasmius Oreades edulis. Clitopilus Orcella. Fistulina hepatica. Russula graminicolor. Hydnuin imbricatum. tinarius torvus. repandum. Psalliota campestris. aurantiacum.

rubell4. —— rinaceum.

silvicola. Sparassis crispa.

xanthoderma. Clavaria cinerea.

Bernardi, ormosa. Paxillus involuius. Bovista gigintea. Cantharellus cibarius. Helvella crispa. Boletus aurantiacus. Craterellus cornucopioides.

Cette Exposition, dans le cadre grandiose de la salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville de Poitiers, fut des plus réussies et des plus importantes. De toutes parts, nos confrères de la Société mycologique avaient adressé des colis importants, et

armi eux citons : MM. Durerrre, de Vitry-le-François ; Lescoxr, de Pouilly-en-Auxois ; Bicear, de Nolay ; Mile Berkze, de Montfort-Amaury ; Hérier, d'Arbois, etc.

M. Hérrer, voulant raviver en nous le souvenir des excur- sions faites dans le Jura, deux ans auparavant, avait envoyé, en excellent état, un Sparassis crispa, pesant 11 kilog. Ce fut le clou de l'Exposition que M. le Préfet de la Vienne voulut bien honorer de sa présence ainsi que M. le Recteur de l'Académie de Poitiers. M. le Maire, empèché, voulu bien s'excuser, nous ne saurions terminer ces notes sur nos excursions sans lui adresser nos meilleurs remerciements pour l’amabilité avec laquelle il a mis à notre disposition la superbe salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville.

Listes des Champignons parasites récoltés pendant la session de Niort-Poitiers.

Uromyces Betæ, II, III (Beta cycla). Rumicis, LE, III (Rumex pulcher). _— Pisi, LE, IE (Pisum sativum).

XXVII __ SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

Puccinia Ho IE, III (Hier. murorum, H. umbellaturn).

I, TI (Cirsium acaule),

IT, III, (Gentaurea calcitrapa).

Scorzoneræ, III (Scorz. humilis).

Lapsanæ, II, III (L. communis).

Menthæ, II, III (M. Lire

Glechomatis (G. hederaeum).

punctata, IE, III (Galium verum).

Pruni, I, II (Prunus spinosa).

Umbilici (U. pendulinus).

Violæ, IT, IIL (V. silvatica).

oblongata, IT, INT (Luzula maxima).

Festucæ, Baryi, Il, II (Brachypodium silvaticum). Cesatii, IT (Andropogon ischænum).

He era farinosa, IL, III (Salix caprea). Tremulæ, I, I dns tremula). plaint IT, II (P. nigra). IT (L. nn A T' FAN Ulmariæ, If, II (Spiræa ulmaria). Phragm geo deg LT, ax hs argentea). ceum, IE, III (Rubus sp.). sbcorticin IL, II ne canima). um, Ï (Uredo Muelleri Rubus sp.). ES ane Sonchi, IT, II (Sonchus arvensis).

Tussilaginis, IL, III (F. farfara). Ustilago Maydis (Zea Mays). ntyloma serotinum (Borrago officinalis). Tuberculina EEE (Pucc Festucæ I). Polystigma rubrum (Prunus $pinosa). Phyllachora graminis (Brachypodium prinatum). Erysiphe cormmunis (Polygonum aviculare).

Ramularia Cynaræ (Cynara scolymus)

{

OR É

Séance du 18 Octobre 1908.

Présidence d'honneur de M. le Recteur de l'Académie e Poitiers.

Présidence de M. DanGEarn.

A trois heures, M. Daxcearp ouvre la séance par l'allocution suivante :

Monsieur le Recteur, Mesdames, Messieurs,

Appelé : à l'honneur de présider APS séance, Us dois tout d’abord remercier M. le Recteur de l'Académie de Poitiers d'avoir bien voulu nous prêter l'appui de son ve tLOe ;

Je remercie M. le Préfet de la Vienne qui, par sa visite à notre Exposition, a montré qu'il portait un égal intérêt aux manifesta- tions de l’art et de la science.

Nous sommes reconnaissants à M. le Maire de Poitiers d’avoir mis si gracieusement à notre disposition les salles de l'Hôtel de are

Merci enfin à tous ceux qui, par leur présence Re iv de r importance qui s'attache à l'étude des champigno

a première fois, la Société que du France, de ns avec la Société botanique des Deux-Sèvres, a organisé des excursions dans notre région ; nous devons nous en féliciter. rs excursions, commencées aux environs de Niort, Se sont continué par des herborisations à Lusignan, dans la forêt de Châte dlutauit, dans la forêt de St-Hilaire ; partout les membres de la Société mycologique de France et leurs collaborateurs ont été sur la brè- che, guidant les débutants, assurant l'exactitude des détermina-

xx SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

tions. faisant distinguer avec un soin scrupuleux les espèces comes- tibles des espèces vénéneuses ou simplement suspectes.

Un tel effort, Messieurs. ne saurait être stérile ; nous en avons déjà la preuve dans l'empressement mis par le public poitevin à visiter cette belle Exposition que nous avons sous les yeux.

M. Maire, secrétaire, lit alers le procès-verbal de la séance précédente, qui est adopté.

M. Pernor, secrétaire général, lit une lettre de M. le Maire de Poitiers, qui s'excuse de ne pouvoir assister à la séance ; il est décidé d'adresser, à M. le Maire, les meilleurs remercie- ments de la Société pour l'hospitalité qu'il lui a aimablement offerte dans les superbes salles de l'Hôtel-de-Ville, ont lieu la séance et l'exposition.

M. Mamme fait une communication sur la cytologie ‘d'une Pézize, Galactinia succosa. Le nombre de chromosomes est de quatre dans les mitoses de l’asque de cette espèce.

M. DanGranp fait remarquer qu'il est arrivé, de son côté, à compter de 4 à 6 chromosomes chez le Pyronema confluens et l’'Ascobolus furfuraceus.

M. Bounier fait observer que le contenu des laticifères de Galactinia succosa se coagule par la chaleur ; il se demande s’il ne renferme pas une substance albuminoïde.

M. Boum fait une communication sur la forme stérile de l'Hydnum erinaceum, nommée par PauLer « houppe des arbres ». M. Bounier a pu établir que ce champignon était bien la forme conidifère de l'Hydn. erinaceum. 1 décrit ensuite une Myriangiacée nouvelle, Guilliermondia saccoboloides, trouvée à Lyon sur du crottin, par M. GuiccierMonp.

M. Pernor résume la discussion qui a eu lieu dans la der- nière séance au sujet d'un certain nombre d'empoisonnements des Hautes-Pyrénées, qui est très probablement à la mus- carine. M. Perror conclut en recommandant les enquêtes faites personnellement et sur place.

M. Pernor expose que la Société se trouve dans l'obligation de modifier ses statuts ; M. Pecrereau donne lecture d'une proposition de nouvelle rédaction des articles à changer.

M. Pernor présente les candidatures de MM. le D' MorEau, Dancran»b, qui sont admis à l'unanimité.

SESSION GÉNÉRALE D'OCTOBRE. KxX1

MM. Dupaix et Perror présentent quelques spécimens de Stropharia coronilla, en faisant remarquer que, malgré la circulaire officielle la dénonçant comme vénéneuse, cette espèce est parfaitement comestible et nero Ers recueillie journellement avec le champignon rose des

M. Perror remercie tous les membres de #a Société Bota- nique des Deux-Sèvres et les instituteurs qui ont suivi les excursions de la Société, et spécialement MM. Soucné, Dupaix, Péquix, D' Moreau, Bocarp, DaANGEAR»D, Porrauzr, Boucer etc., qui ont établi des groupes mycologiques à Niort,La Mothe- Saint-Héray, Lusignan, Poitiers. Châtellerault, et assuré ainsi les progrès de la mycologie dans la région poitevine.

Il expose ensuite une proposition émanant d’un certain nombre de membres de la Société et tendant à ce que les sessions extraordinaires n'aient lieu à Paris que tous les trois

S.

Il annonce ensuite que la Société a reçu, pour la prochaine session en province, quatre propositions : Brest et Morlaix ; Nantes ; Nancy et les Vosges ; Tarn et Corrèze.

Ces tas PRÉPAS sont renvoyées à une séance ordi- naire de la Soci

M. ans pe une courte allocution finale, dont voici le texte, lève la séance à quatre heures quarante.

Monsieur le Recteur, Mesdames, Messieurs,

Les communications que vous venez d'entendre, montrent com- bien la science pure est en honneur au sein de la Société mycolo- gique de France. Je ne saurais l'oublier dans un pays qui fut le berceau des frères Tulasne, ces éminents mycologues français.

Louis René Tulasne, l'aîné, fut élève du Lycée de Poitiers ; il suivit ensuite les cours de la Faculté de Droit et obtint le Diplôme de licencié ; mais ses goûts l’entraînaient dans une autre voie qui devait être féconde en admirables découvertes. Il fit ses premières herborisations en compagnie de Mauduyt, conservateur des Musées de cette ville, de Devaux, qui devint plus tard Directeur du Jardin botanique d’ Angers, de Delastre l’auteur de la Flore de la Vienne.

Nous connaissons tous les travaux de Tulasne : à une époque les champignons étaient encore regardés par beaucoup comme des

XXXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

_jeux de la nature, il er leur organisation intime et découvrit leurs organes reproducteu

La science progresse ni jour : nous profitons des travaux de nos devanciers : nous pouvons maintenant cultiver un grand nombre d'espèces, surtout es les champignons inférieurs, et suivre pas à pas leur développeme

Messieurs de la Société er rl vous avez nn dans les endroits passèrent les frères Tulasne ; vous avez recueilli les espèces qui leur ont servi à illustrer le Stécie RH et les Fungi hypogæi, ce monument élevé à la science française.

Vous êtes, permettez-moi de le dire, les dignes continuateurs de l’œuvre de ces savants. Je ne citerai sk ‘un seul nom, qui est sur toutes les lèvres : c'est celui de e Président fondateur, M.

OUDIER ; Sa science, ÉRREEERTE nr n'a d’égale que son inépuisable bienveillance.

Avant de nous séparer, et au nom du Comité local, j'exprime à M. le docteur Perror, professeur à l'Ecole de pharmacie et Secré- taire général de la Société, notre sincère gratitude ; son activité et son dévouement ont assuré le succès de la session.

A tous les membres de la Société mycologique de France, à tous ceux qui ont pris part à nos réunions, j'adresse, en même temps que mes remerciements, un salut cordial.

Le Gérant, L. DecLuuE.

Séance du 4 Février 1904.

La séance s'ouvre à deux heures sous la présidence de M. Decacroix, président.

M. Perror, secrétaire général, procède à la lecture du pro- cès-verbal de la séance de Décembre. Après rectification d'un oubli concernant la présentation de M. LEPAGE, ingénieur agronome, 4, rue Broca, Paris, par MM. Delacroix et Mau- blanc, ce procès-verbal est adopté.

La correspondance imprimée comprend :

Faupix. Les Champignons comestibles et vénéneux.

Verhandlungen der k.k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, 1903, Heft 8, 9 et 10.

Annales mycologici, vol. 1, 1903,

New York Agricultural taie Station, bull. 239 et 240.

Revista agronomica, vol. I, 12 et vol. If, 1.

Bulletin de l’Herbier Boissier. vol. IE, 12, et vol. IV, 1 et 2.

Bulletin of the Lloyd library of Botany, Pharmacy,and Ma- teria medica, n°5.

Missouri botanical Garden, 1903.

Journal of Mycology, vol. 9, 68. Déc. 1903.

The botanical Gazette, vol. XVX VI, Nov. 1003, 5.

The botanical Magazine, vol. XVII, 200 et 201.

Boletin de la Comision de din des POTERIE tome II, 3.

Las plagas de la Agricultura, 11.

Comision de parasitologia agricola, circulaire 2.

Travaux du Musée botanique de l'Académie impériale des

Sciences de St-Pétersbourg, 1902.

XXXIV SÉANCE DU 4 FÉVRIER 1904.

Liste des Champignons supérieurs et inférieurs de la forét de Rambouillet et des environs de Montfort-l'Amaury, par

Ile ELÈZE.

Prin supplément à la liste des Champignons supérieurs et inférieurs de la forêt de Rambouillet et des environs de Montfort-l Amaury :

La correspondance écrite comprend :

Deux demandes d'échange du Bulletin, l'une avec le Botanical Gazette, l'autre avec le dos botanical Magazine. Ces deux demandes sont accordée

Plusieurs lettres de dia émanant de MM. Hamwer, de Braumonr, Marsy. Devizzers, BrunauD, CocHaRp ;

Une lettre de M. Pecrereau concernant les comptes de 1903 ;

Quelques lettres diverses contenant. entre autres, des de- mandes d'abonnement au Bulletin ;

Plusieurs communications dtHibes qui seront insérées au Bulletin et dont Res unes vont paraître avec le fascicule 1.

ATOUILI

#:.0

ou peu connus ;

De M. PriLieux : Sur la déhiscence des périthèces du Rosel- linia necatrix ;

De M. Mauscaxc: Espèces nouvelles de Champignons infé- rieurs ;

e M. Morrraro : Forme conidienne de Daldinia concen-

trica.

On procède à l'élection des candidats présentés dans la der- nière séance. En conséquence, MM. BRuNEAUx, CHARETON- CHaumeiz, Porrox, Trévexarn, DEcLariGny et LEPAGE sont nommés membres de la Société.

Les candidats présentés à cette séance sont :

MM. le D: Giovanni-Battisto Traverso, assistant à l’Institut botanique de Padoue, présenté par MM. Sédrés et Boudier.

Le Dr Larcner, 97, Grande-Rue de Passy, Paris, par MM. Daguillon et Bourquelot.

SOCIÉTÉ MVCNI OGIQUE XXXV

PLassar», professeur à l'Ecole militaire d'Autun, présenté par MM. Gillot, Delacroix et Bataille. Le Dr Corxer, Paul, à Ligneil {Indre-et-Loire}, présenté par MM. Delacroix et Perrot. Le Dr Ch. Corbier, médecin militaire à Belfort, 22 rue de Turenne, présenté par MM. Magnin et Perrot. Carpevica fils, à Avignon (Vaucluse), présenté par MM. Marie ei Perrot. M. Carpevira fils n'est pas majeur, mais la demande est formulée par M. CappeviLa père.

Sur la proposition de M. Kixeksieex, le projet de statuts modifiés comportera un article relatif à l'admission dans la Société des membres non majeurs. Pour éviter toute espèce de contestation ultérieure, ceux-ci devront faire appuyer leur de- mande de l'autorisation de leurs parents. M. Perrot annonce que le projet de modifications des statuts paraîtra en supplément dans le prochain numéro du Bulletin. ! engage fortement les membres présents à en prendre con- naissance et propose de convoquer, par la voie du Bulletin, les membres de la Société en assemblée générale pour la séance de mai. Cette proposition est adoptée.

. le D' Gizor demande ensuite la parole. Il signale à la Société un travail effectué par MM. Prassarr et Mazimax. Ce sont des planches figurant les espèces les plus vénéneuses et que les auteurs ont l'intention de faire reproduire à un très grand nombre d'exemplaires. Il en sera répandu partout, aussi bien dans les écoles que dans les populations rurales. Leur but est de faire connaître à tous les champignons dangereux et de restreindre ainsi dans les plus grandes proportions possibles les accidents si fréquents.

Il demande à la Société de prêter à cette œuvre de vulgari- sation un appui effectif.

M. Marrucuor se joint à M. GizLor et demande pour le tra- vail en question l’appui moral de la Société.

Il croit cependant que celle-ci ne doit pas s'engager pécuniai- rement, de façon à ne créer aucun précédent qui l'engagerait pour l'avenir dans des eas analogues.

XXXVI SÉANCE DU #4 FÉVRIER 1904.

M. Decacroix est d'avis que, pour le principe et dans un but d'encouragement, la Société pourrait voter une légère subven- tion en vue d'aider les auteurs dans leur œuvre humanitaire. Après quelques mots de M. BaraiLe qui insiste dans le même sens, et de M. Marrucuor, M. Gizzor déclare que c’est surtout l'appui moral, le patronage de la Société qu’il conviendrait de leur accorder. [1 pense que sous de tels auspices un travail de ce genre a plus de chances de trouver un éditeur, des souscrip- tions officielles, et aussi des acheteurs.

Perrot propose l'appui de la Société sous la forme d’une souscription pour un certain nombre de planches sous réserve de l’acceptation de celles-ci, une fois tirées et examinées, par une commission de membres compétents.

M. Rapais voudrait qu'avant d'être reproduites ces planches fussent soumises à un examen de la part des sociétaires les plus autorisés afin de subir quelques rectifications.

C'est, du reste, d’après M. GizLor, ce que les auteurs avaient l'intention de faire et l'on pourrait, dit-il, prier simplement M. Bounier de signaler les modifications à apporter.

Après quelques observations échangées entre MM. Ramais, Decacroix, Baraize et MozLrar», au sujet de la mention que les auteurs seront autorisés à mettre sur leurs tableaux, le texte suivant est proposé par M. Mozzrarp : « ...... publié avec l'approbation et les encouragements de la Société Myco- logique de France. »

En définitive, M. Perror soumet à la Société la proposition suivante, à laquelle se rangent MM. GizLor et BATAILLE :

«€ La Société Mycologique, après avoir entendu les explica- « tions de MM. Gircor, Baraizze, DeLacroix, Marrucnor, « Perrot, Rapais et Morriarn, accepte en principe de donner « son approbation à la publication d’une planche d'Amanites « qui lui est soumise, sous la réserve que celle-ci une fois rec- « tfiée et tirée devra être soumise à l'acceptation de la « Société avant d’être mise en vente. »

Cette proposition, mise aux voix, est adoptée à l'unanimité.

Relativement au titre général porté par la planche en ques- tion, M. Marrucnor fait observer qu’il a lui-même en prépara- tion depuis près d'un an un tableau mural d'enseignement

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. XXXVII

intitulé : « Les Champignons qui tuent », et que ce titre avait été choisi par lui {ainsi qu’en pourrait témoigner M. Bararzre à qui il avait communiqué ce point de détail) à une époque la planche de MM. Mazimax et PLcassarp s’intitulait encore : « Champignons vénéneux et mortels ».

Or la planche mise aujourd’hui sous les yeux de la Société porte précisément : « Les Champignons qui tuent ». M. Marrucnor ne voit pour son compte aucun inconvénient à ee que les deux tableaux portent le mème titre général ; toute- fois, ayant eu le premier l’idée d'adopter pour une planche murale le titre même de la conférence populaire de M. Rozzanp», il tient à faire remarquer que, s’il garde à son propre tableau le nom primitivement choisi, il ne saurait être en l'espèce accusé de plagiat.

M. Perror rappelle qu'il est toujours question de publier dans le bulletin une Iconographie en couleurs des Champignons de France.

A ce sujet, il fait part à la Société d’un travail dans ce genre exécuté par le D' Cnexanrais, de Nantes, qui a apporté à la séance de fort jolies aquarelles. Ce travail pourrait servir à faire des reproductions en planches qui paraïîtraient par deux ou trois dans chaque tome du Bulletin.

M. Decacroix propose la nomination d’une commission char- gée d'étudier les moyens d'exécution de ce travail. MM. Bouprer, Rozcan» et Parouirrarb acceptent de se charger de cette étude, d'examiner les planches à reproduire, d'indiquer les mo- difications s’il y a lieu et à rechercher les moyens de reproduc- tion les plus favorables. M. Caexanraïs consent, dans ce but, à laisser quelques aquarelles aux mains de ladite commission.

Après détermination des espèces envoyées à la séance, celle- ci est levée à 3 heures 30.

Envoi de M. Boxari, de Conflans (Hte-Saône :

4e Merulius tremellosus. 2 Coryne sarcoides.

Envoi de M. le Dr Requis :

4e Polyporus tephroleucus. 2 adustus.

XXXVIHI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQEE,

30 Polyporus me 4 Stereum hirsutu Pleurotus dan

Envoi de M. Soucué, président dela Soc. botanique des Deux- Sèvres :

1 Polyporus fulvus pomaceus jeune. % Auricularia mesenterica irsutum.

reoides ?

Envoi de M. Harzay, de Charleville:

Indéterminable.

2% Arcyria sur mousse provenant de Kisontu (Congo belge). 30 Pcenia Parodii sur feuille de Jaborandi.

Envoi de M. PrERRHUGUES :

gibbos U Re t M. ae corium. Dedalæa quercina.

Envoi de M. Lente : Collybia 20 Polyporus f

ver: ae 4 conchatus. Poria tes Stereum Pare 70 A ia mesenterica

8& Daldinia ice re % Tubercularia vulgar 10 Craterocolla Cerasi Gas conidifère).

MTS mt Pr EE ed AE 4 Hlaee DX Se TO EAN A ds : <

Séance du jeudi 3 Mars 1904.

La séance s'ouvre à 2 heures sous la présidence de M. Ra- paIs, vice-président. Le procès-verbal de la séance de nt e est lu et adopté. - La correspondance imprimée compren

Annales Mycologict, vol. Il, 1, Janvier 1904. Revista agronomica, vol. Il, 2, Février 1904. Botanical Magazine, vol. X VIT, 202, Décembre 1903. Journal of Mycology, vol. X, 69, Jaayier 1903. Nociones de Biologia, par M. Alph. L. Herrera, HA 1904. La Destruction des insectes nuisibles par le Vert de Paris, par M. Alph. L. Herrer aps de l'Assoc. RE d'Histoire naturelle, n°* 1, 2,5, 190 De Herb. Boissier, t. IV, 3, 1904. Bull. de la Société des Amis des Sc. nat. de Rouen, série, 1903. La correspondance écrite comprend :

Une lettre de M. le D' Decacroix, président, qui s'excuse de ne pouvoir assister à la séance :

Une circulaire du Ministère de l'instruction Publique con- cernant le Congrès archéologique d'Athènes qui aura lieu en En et auquel les Sociétés savantes françaises sont con- viées

Une lettre de M. Bouver, conservateur de l'Herbier Lloyd d'Angers, qui demande un certain nombre de fascicules du Bulletin et l'abonnement pour l'année 1904;

Diverses demandes d'abonnement au Bulletin: LL

XXXX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

Une lettre du Comité de la Section Française de l'Exposition de Saint-Louis sont indiqués les prix des emplacements accordés aux exposants. Considérant que ces prix sont trop élevés et que la participation de la Société dans ces conditions l'entrainerait à des frais trop considérables, celle-ci approuve M. Perror qui, ayant prendre une décision rapide, a cru devoir ne rien envoyer ;

Une lettre émanant de la Société Vosgienne d'histoire natu- relle qui envoie à la Société Mycologique les premiers numéros de son bulletin trimestriel. Le Comité manifeste le désir de recevoir quelques brochures pouvant intéresser la région des Vosges. La question est soumise à la Société qui décide d’'accé- der à ce désir dans la mesure du possible : :

Une lettre de M. le Professeur Arraur-M. Envwarps, de Newark, qui demande qu’on lui envoie le Bulletin, tome XIX et suivants. M. Perror propose de lui écrire en l’engageant à faire partie de la Société, ce qui lui permettra de recevoir le Bulletin à des conditions plus avantageuses. Cette proposition est adoptée.

M. Marnucuor présente à la Société des tubes de culture d'un champignon qui lui ont été adressés par M. le D' Vasr, de Vitry-le-François ; le Dr Vasr rédige à ce sujet un mémoire destiné au Bulletin.

MM. Dassonville et Matruchot présentent la candidature de M. Broco-Rousseau, vétérinaire Militaire, 190, rue de Grenelle, Paris (VII), et MM. Hariot et Patouillard celle de M. Cuare- xier à St-Bonnet-de-Valclerieux, par Crépol (Drôme).

MM. Traverso, LarcHer, PLassann, Corner, Conpier, Car- DEVILA fils, présentés à la dernière séance, sont nommés mem- bres de la Société.

Après examen et détermination des espèces envoyées à la séance, celle-ci est levée à 2 h. 45.

M. Bounier dépose sur le bureau : Phialea firma

4 Corticium comedens. 5 Corticium læve. 6 Dædalea unicolor.

5 0 M.le Marius PiERRHUGUES, Hyères : :

| % Inocybe dulcamara. Ft % Stropharia merdari

" 3 Sarcosphtria coronaria. 4 Sarcoscypha coccinea.

Séance du 7 Avril 1904

La séance s'ouvre à 2 heures, sous la présidence de M. Deca- CROIX, président, Le procès-verbal de la Séance du 3 Mars est lu et adopté.

La correspondance imprimée comprend :

The Botanical Magazine, vol. XVIIL, 203.

Journal of Mycology, vol. 10, 70, Mars 1904.

Verhandlungen der K. K. Zoologisch. botanischen Gesells- chaft, vol. 54 janvier 1904.

La rouille blanche du Citrus Limonum, par MM. G. Briosi et R. Farnerr.

Revista Agronomica, vol. IE, 3, Mars 1904. ;

Actes de l'Institut botanique de | Université de Pavie, série Il, vol. 8, et un extrait du même, contenant quelques notes de pathologie végétale.

Une note de M. C.-A. J.-A. OupEmaxs, sur un nouveau cham- pignon microscopique Exosporina Laricis Oud.

Matériaux pour la flore Cryplogamique de la Suisse, vol. H, Fasc. 1.

Bulletin de l Herbier Boissier, 2 séries : 4 4, 1904.

Atlas Hub., n°° 8-9-10-11.

La correspondance écrite comprend :

Une lettre de M. le D' Gizcor, qui fait part à la Société de la mort récente d’un de ses membres à vie, M. ne LapLancue ê

La même lettre annonce l'envoi d'un lot de champignons récoltés en Tunisie par M. pe Cnaïcxox. Ce sont les X7y/opo- dium Delastrei qui figurent à la Séance, et au sujet desquels la Sociélé envoie ses meilleurs remerciements à son Vice-Prési- dent ;

SÉANCE pu 3 Mars 1904. XXXXHI

Diverses lettres concernant l'abonnement au Bulletin ;

Une circulaire concernant le Congrès international de Vienne (1905) et invitant les Sociétés à faire savoir, dès à présent, Si elles se feront représenter au Congrès.

Par la même voie, la Commission internationale fait connai- tre quelles seront les conditions de vote pour les questions rela- tives à la nomenclature. La Société consultée décide, à l'una- nimité des membres présents, de se faire représenter au Congrès de Vienne.

Sont présentées les candidatures de :

MM. Lasnier, ingénieur-agronome, licencié ès- sciences, 21, rue Gabrielle, à Charenton.

Purremaxs (Arsène), à Bruxelles, présenté par MM. Dela- croix et Maublanc.

Voezino (Pietro), professeur au Lycée « Massimo d’Aze- glio », rue Gioberti, 40, Turin, par MM. Mattirolo et Perrot.

M. Boucawcer demande la parole pour une communication relative à la culture de la Truffe. [1 présente à la Société des Truffes comestibles récoltées par lui à Etampes. Il indique les conditions de culturequi paraissent les plus favorables : terrain, exposition, profondeur. L'auteur à également repris l'étude du mycélium truffier. Il répond à quelques objections soulevées par plusieurs personnes au sujet de la structure microscopique du filament. Après quelques mots échangés à ce sujet avec

M. Perror, Guéauex et Parouiccarn, l'auteur remet à la Société un mémoire qui paraîtra au Bulletin.

M. Perfor annonce l'apparition des premières planches des Icones Mycologicæ de M. Boupter. Sur sa proposition et celle du Président, la Société décide de souscrire à un exemplaire de cet ouvrage et d'insérer au Bulletin une annonce le concer- nant.

M. Perror soumet également à la Société la proposition sui- vante :

Des excursions mycologiques dirigées par des membres les plus compétents et réservées aux membres de la Société auront lieu plusieurs fois par an, à date fixe autant que possible ; elles

XXXXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

seront annoncées au Bulletin. MM. Bounier et ParouiLLarD acceptent de se barbe des deux premières qui auront lieu le 15 Mai et le 5 Juin.

La séance est levée à 3 heures.

Envoi de Mlle Azsessann, 1, place Raspail, Lyon :

Fo + Ah A stigma. | 5. Panus violaceo-falvus. DARSOEr 2. Xyloma .[ 6. ......... Hépatique. ét es-tu dr en. 7. Lycogala epidendron. de 4, Tric hoscypha calycina ? 8. Lenzites tricolor. M.le D' Corn, à Belfort :

ee Peziza sp?

‘à M. J. Cuerc, à Peronnas : per : Desmazierella acicola. M.le Dr su d'Anlôn ©

Nombreux échantillons de Xylopodium Delastrei de Tunisie { Bénicherga), { récoltés par ro H de CARRE

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Séance du 5 mai 1904.

La séance s'ouvre à 2 heures, sous la présidence de M. Dr- LACROIX, président Le procès-verbal de la séance du 5 avril est lu et adopté.

La correspondance imprimée comprend :

a York Agricultural Experim-Station, Bulletin 242 à 2

Verhandtunge der K.K. Zool. bot. Gesellschaft, Janvier 190

Aerbis agronomica, vol. I], 4, Avril 1904.

Bulletin de la Comision de Dristolo: agricola. T. I, 4.

Annales mycologici, vol. 11, Mars 1904.

Bull. Herb. Boisster, t. IV, 5, Avril 1904.

Icones fungorum Javanicorum, Texte et Tables par MM. PEnziG et SAccARDO.

Une note sur le Sclerospora macrospora, par MM. G. p'Irpozrro et G.-B. TRAvERSO.

Deux extraits du Bulletin de la Société botanique italienne par M. G.-B. Traverso.

La correspondance écrite comprend :

Une lettre de M. Péquix, de Niort, au sujet d’un Polyporus squamosus qui figure à la séance. M. Péquin mentionne égale- ment la trouvaille d'une morille de deux kilogrammes.

Une lettre de M. PerrerEau concernant les comptes de la Société.

Une lettre de M. Barsier, de Dijon, accompagné d'une com- munication qui sera insérée au Bulletin.

M. le Président rend compte à la Société d’une démar- che qu'il a faite au ministère de la guerre, démarche ayant

AANVE SOCIËTÉ MYCOI OGIQUE

pour but l'autorisation pour les officiers de faire partie de la Société mycologique.

M. Emoxp, sous-préfet de Clamecy, que la Société est heu- reuse de posséder aujourd'hui, rappelle que la Nièvre est une région fertile en champignons et que des excursions de myco- logie y seraient certainement fructueuses.

Il est ensuite procédé à l'élection des membres présentés dans la dernière séance.

MM. Voezio, Purremaxs et Lasnier sont nommés membres de la Société.

On passe ensuite à la discussion des Statuts. Article par article, ceux-ci sont adoptés après quelques modifications du texte présenté qui est enfin adopté dans son ensemble, à l'una- nimité.

le Secrétaire général est autorisé à en faire tirer 500 exemplaires sur lesquels, à la proposition de M. KLiNCKSIEK, seront ajoutés le nom et le prix des publications de la Société.

Après détermination des échantillons envoyés à la séance, celle-ci est levée à 3 heures 30.

Remis par M. Bounter, envoyé par M. ne RiBERoT : Polyporus anno o Polyporus iso-parparens

> Polyporus conchat

4e Daldinia Gps È

De la part de M. Péquix (de Niort) :

Polyporus squamosus.

De M. le D' Conprer (de re Panus stypticus. æ Po

4 Tremella

De M. Bararze (de Vanves) : Collybia tenacella. Tricholoma nudum

, Georgii. Verpa digitaliformis.

tr eo À HS De es

Etat des recettes et dépenses effectuées par M. Peltereau, trésorier, pendant l'exercice 1903.

Recerres. Reste en caisse d'après les comptes insérés dans le 3 fascicule de 1903 :

Aux mains du trésbrier.:. 5700" NL 2.255 30 HSOCFÉTAITÉ nn Louis 3 85 Recettes sur cotisations antérieures...... 70 » 5 x Recettes sur cotisations de 1903 : #45 GENE À 2 PEU RE M APTE AE 9:190°9 PR TRS MO RP UNE 25 0170: 5% Abonnements du Ministère de l’Agricul- pa PR SE La ann UN EE alla va 2,4 D de NT LL 60 » ° Abonnements des libraires et ventes de elie SE AE NES D RE Me PL 622 50 Arrérages des rentes de la Société... .... 182 » Recette d’une cotisation de membre à vie (M Ga) M ea ae 150 » Total des Pete. 250 ere 6.518 65 RE Dépenses.

Bulletin de 1903 (Tome XIX), impression, circulaires, MR a one NEED dE 7

2 A DREVENS DAYOBS 5 501 nur. 75 » D MONDE nu lin eut) ou epeut hit es 300 40 ko Service, chauffage, impôts. ............. 78 40 Frais à l’occasion de de session de Poi-

OR LR Re de Pere de PNR ie 166 15 Menues dépenses du secrétariat ......... 107 35 Menues dépenses du trésorier. .......... 2%: 5 Recouvrements des cotisations et envois de

SO ET RS RS CN vais ere) 95.95 9% Achat de 8 francs de rente pour emploi

des cotisations à vie de MM. Bouë et Galzin .. 262 25

Eotal des dépénses se US 4.140 » ren nt |

XXXXVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE,

BALANCE. Tr à 7e A SET PU SP UN PR ee HéDEnO se. ee EE ue Meet a ad Il reste en caisse au trésorier........

L’actif de la Société se compose en outre de : 190 francs de rente 3 0/0 sur l'Etat (dont 95 francs emploi de cotisations à vie et 95 francs placements provisoires) ayant éoûté..... 20 Cotisations restant à recouvrer..........

SAT UNS à FRE AS ON TE DM Een

A la fin de l'exercice 1902, l'actif était de ...

ASTHME: 2 msn sde x de 2

6.518 65 h.140

2.378 05

6.030 15 mémoire

8.408 80 8.127 05

281 75

p

Le Gérant, L. DEcLUME.

Séance du 2 Juin 1904.

x

La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. Deracroix. Le procès-verbal de la séance de Mai est lu et adopté.

La correspondance imprimée comprend :

A. de Jaczewskr. Premier rapport annuel sur les mala- dies des plantes en Russie, St-Pétersbourg,

PERLEY SPAULDING, Two » fungi growing in holes made by wood-boring insects.

W. Ton age Aberrant veil remnants in some edible agarics.

Annalen des K. K. naturhistorischen Hofmuseums, Bd. XII à XVI.

The botanical Magazine, vol. XVIII, 204.

The botanical Gazette, vol. XXX VIH, 5, mai 1904.

Revista agronomica, vol. I}, 5, mai 1904.

Bull. de ti Soc. bot. des Deux-Sèvres, 1903.

La correspondance écrite comprend :

Une lettre de la Préfecture de la Seine annonçant que M. le Ministre de la Guerre autorise les officiers de l’armée active à faire partie de la Société.

Une lettre de M. Perror qui, retenu par le Congrès colonial, s'excuse de ne pouvoir assister à la séance.

Une lettre de M. de FonscoLomse annonçant un empoisonne- ment à St-Tropez : M. PrerrauGues a eu des renseignements sur ce cas qui est à l’Amanita perna.

Est présenté comme membre : M. À. SÉNÉCHEAU, capitaine de recrutement à Tours, présenté par MM. Delacroix et Perrot.

L SOCIÈTÉ. MYCOLOGIQUE.

M. Morriaro remet pour le Bulletin une note sur la forme conidienne du Sarcoscypha coccinea.

. Parouiccaro décrit un champignon parasite des feuilles de Cafiters c'est une Capnodiacée gélatineuse, s ‘ouvrant par une crevasse longitudinale ; l’auteur en fait le type d'un genre nouveau.

Il est décidé qu’une table décennale, élaborée par M. PError paraîtra en 1905. &

La session générale, qui cette année doit se tenir à Paris, est fixée en principe vers le milieu d'Octobre.

M. Lasnier, en son nom et au nom de M. Mauscanc, décrit une maladie qui sévit sur les Orchidées dans les serres des environs de Paris ; elle est due au Pythium de Baryarum. Les feuilles sont ensuite envahies par un Glæosporium, dont la forme parfaite appartient au genre Physalospora.

. Decacroix présente une note de M. Purremans sur le Stilbum flavidum, parasite des feuilles de Caféier ; la tête de ce champignon est resserrée dans sa partie moyenne et non sphé- rique, comme on l’a décrit jusqu'ici: elle porte une couche super- ticielle de pseudo-basides terminées par des filaments allongés ; l’auteur n’a pas rencontré de conidies.

. Purremans décrit aussi un Capnodium sur feuilles de Caléier ; cette espèce présente de nombreuses formes conidien- nes, des spermogonies et une forme parfaite. Sur un mycélium identique M. Purremaxs a observé les périthèces d’une autre espèce du genre Limacinia.

M. Decacroix décrit ensuite la forme spermogonie du Capno- dium Coffex, ainsi que diverses espèces qu'il a observées sur les rameaux floraux de Caféier et qui en amènent la dessication. Il décrit également un PAyllosticta rencontré sur les macules produites sur les feuilles de Caféier par Stilbum fiavidum.

M. Deracroix montre que le Cercospora décrit récemment par M. Fanxert sous le nom de Cercospora Herreræ, n’est pas différent du Cercospora coffeicola.

M. Marnucnor présente une culture d’un champignon isolé par M. Rauox» d’une tumeur de l’homme ; cette espèce semble végéter dans la lésion sous forme de dvbte en culture c'est un ns cités dont les spores, brunes à maturité, forment une

Lu RES cs A oi _ La séance est levée à 3 heures.

Séance du 1” Septembre 1904.

. La séance s'ouvre à 2 heures 1/2, sous la présidence de M. Bouprer. Le procès-verbal de la séance de Juin est lu et adopté.

La correspondance imprimée comprend :

Ch. BarerT. Observations sur le Lepiota Badhami Berk. (Extrait du Bul. de la Soc. des Sc. nat. de l'Ouest).

Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France; 1904, 1 et 2.

Annales de la Société botanique de Lyon, Tome XXVIHI, 1903.

Bulletin de l'Herbier Boissier, Ees IV, 1904, 6, 7 et 8.

Annales Mycologici, Vol. I, n°° 3

Annales de l'Institut central mt royal Hongrois, 11, 4, 1904.

New-York agricultural Experiment Station, Bull. 248, 249 et 250.

The botanical Magazine, _vol. XVII, n°° 206 à 209.

Verhandlungen der . zoologisch-botanischen Gesel- schaft in Wien, 1904, 3 à 7.

Revista agronomica, Vol. If, 7 et 8.

Journal of Mycology, 1904, 71 et 72.

Annali della R. Academia d'agricoltura di Torino, 1904.

Missouri botanical Garden, 1904.

The Botanical Gazette, Vol. XXX VII, 6 et Vol. XXX VII, 1

La correspondance écrite comprend :

Des lettres de MM. Dezacroix et Perrot s’excusant de ne pouvoir assister à la séance. .

SÉANCE DU 1°" SEPTEMBRE 1904. LIII

Une lettre de M. Marraun annonçant l'envoi d'aquarelles représentant des Champignons et demandant la vérification de ses déterminations. M. Rocca» accepte de s’en charger.

Une lettre de M. Maexix qui envoie un travail fait en colla- boration avec M. Caomerre sur la concordance des espèces mycologiques avec la Flore de Quélet ; vu l'importance de ce travail, on décide de remettre à la prochaine séance la déci- sion à prendre pour sa publication au Bulletin.

Une lettre de M. Vouaux annonçant l'envoi de sa coti- sation.

Des lettres de MM. Bourc, Ramouax et Broxnez demandant l'envoi des statuts de la Société.

Sont présentés comme membres de la Société :

M. le D' Coras, à Lons-le-Saunier, présenté par MM. Declume et Perrot.

M. de Lusce du Dréxeuc, 161, boulevard Voltaire à Paris, présenté par MM. Delacroix et Perrot.

. SÉNÉCHEAU, capitaine de recrutement à Tours, est nommé membre de la Société.

M. Kuieksrecr donne lecture de 2 propositions, la 1" relative au titre de la Société, la à une Iconographie des principaux champignons de France à publier dans le Bulletin : M. Kzinxek- stEcx se chargerait de la publication des planches choisies par la Société en en laissant 400 exemplaires pour le Bulletin.

Après une discussion à laquelle prennent part MM. Bounrer, RozLanp, Kuincksiecr, la Société décide d'examiner ces propo- sitions à la séance d'Octobre.

La session générale étant fixée à la moitié d'Octobre, le programme des excursions sera établi à a séance d'Octobre.

La séance est levée à 3 heures.

Envoi de M. sou pharmacien-major de 1" classe en retraite :

4 Stereum ra (dont le tomen- 6 Polyporus adustus.

tum a été détruit). 7 - irsutus. 9 Stereum Sp ? 8 Dedalæa trabeum. 3 Panus pos re 9 Trametes serialis ? 4 Trametes Trogii. 10 Polyporus sp ?

5 Polyporus annosus. 411 Hydnum sp ?

LIV

Envoi de M. Bounrer : 4 Polyporus hispidus. 2 Fistulina hepatica 3 Polyporus annosus.

Envoi de M. PrerrHuGuESs :

Polyporus sulfureus.

Envoi de M. Soucué :

4 Pleurotus.... (sur un ormeau mort).

2 Volvaria speci

3 Amanita valloides

4 À. Lei ee

DA É Sears ape sousun 1ormeau). .1 Tricholoma sejunctum. era

um ? 10 Hygrophorvs eburneus.

SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

4 Dedalœa quercina. 5 Polyporus spumosus.

Fistulina hepatica.

11 Lepiota excoriata.

12 Psalliota tre

13 Tricholom

14 Lactarius as

15 Tricholoma panæolum.

18 Russula cyanoxa 19 Boletus scaber. 20 (Lichen)...?

Séance du 6 octobre.

La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. Decacrorx, président.

Le procès-verbal de la séance de Septembre est lu et adopté.

La correspondance imprimée comprend :

F, Guécuex : Les Champignons parasites de l'homme et des animaux, Paris, 19

J. Verissimo »'AuaoA Contribution à la Mycoflore du Portugal, Lisbonne, 1

Bulletin de l’'Her fes ee Tome IV, 1904, n°° 9 et 10.

Revista Agronomica, Vol. If, n°* 9 et 10.

The botanical Magazine, Vol. XVILE, 1904, 210.

La correspondance écrite comprend :

Une lettre de M. Bouprer qui s'excuse de ne pouvoir assister à la séance

Une lettre de M. O. Pazscake demandant l'envoi du Bulletin à sa nouvelle adresse : Leipzig-R., Constantinstrasse, 61.

M. C. Torre» informe également la Société de sa nouvelle adresse : Millkown Park, Millkown-Dublin.

Une lettre de M. Gircor demandant à la Société de sous- crire un certain nombre d'exemplaires du tableau de MM. Mazimanx et PLassarr, représentant les Amanites vénéneuses.

M. Huvor s'élève contre l’insuflisance du tableau au point de vue du nombre des espèces représentées, el contre son prix trop élevé. M. Decacroix fait remarquer que les auteurs n'ont pas soumis leur planche à la Société avant la mise en vente, comme il avait été décidé.

Après une discussion à laquelle prennent part MM. Dera- crorx, Rorzann, Perror, Huyor, Kuineksieck, la Société déclare ne pouvoir accepter les propositions des auteurs,

LVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE.

On procède à l'élection des candidats présentés dans la dernière séance. En conséquence, MM. Coras et de Lisce pu Dréneuc sont nommés membres de la Société.

Est présentée la candidature de M'° Bourc, présentée par MM. Molliard et Perrot.

M. Pernor donne lecture d’une proposition de M. Krincksreck relative à la publication dans le Bulletin d’une Iconographie des principaux champignons supérieurs ; M. KzinceksiEc, devant commencer la publication d’un atlas comprenant environ 250 espèces, céderait à la Société un nombre de planches égal au tirage du Bulletin; le prix serait de 0 fr. 08 par planche, soit 40 francs pour 500 exemplaires ; la publication ne devrait pas durer plus de 6 années et coûterait 6.000 francs au maxi- mum ; cette dépense serait en partie couverte par l’augmen- tation du nombre des membres de la Société et des abonnés. La liste des espèces et les aquarelles pourront être soumises à l'examen de la Société.

La Société décide de nommer une commission composée de

M. Boupier, Parouirrarn, RozcanD, DELAcRo1Ix et PERROT, pour examiner la proposition de M. Kuncksrecx.

M. Perrot demande l'avis de la Société au sujet de la publi- cation, dans le Bulletin, d'un travail de MM. Macxx et CnomertE sur la concordance des espèces mycologiques avec la Flore de Quélet. MM. Huxor et Kunexsteck pensent que ce travail ne pourra facilement être consulté dans le Bulletin, il serait publié dans plusieurs fascicules ; ils estiment qu'il serait préférable de le voir publier dans le format de la Flore de Quélet, à laquelle il servira de supplément. La Société charge M. Penror de répondre dans ce sens aux auteurs.

La session générale est fixée du 24 au 30 Octobre. Le pro- gramme en est ainsi fixé :

Lundi, excursion à Carnelles.

Mardi, excursion à Barbizon (forêt de Fontainebleau).

Jeudi, excursion à Malesherbes.

Vendredi, excursion à Armainvilliers.

La question de l'Exposition est réservée au début de la session générale.

M. Lurz présente à la Société des échantillons de Psamma

SÉANCE DU 6 OCTOBRE 1904. LVII

arenaria attaqués par un ergot; les sclérotes, mis en germi- nation en novembre 1902, n'ont germé qu'en mars et en mai 1904 ; l'espèce ne diffère pas du Claviceps purpurea.

M. Lurz présente ensuite des feuilles de Quinquina attaquées par le Botrytis cinerea.

. MorrranD a déjà observé l’ergot du Psamma sur le littoral de la Manche et en Bretagne à St-Cast; M, DeLacroix l'a rencontré au Conquet.

M. Guécuex dépose sur le bureau un ouvrage qu'il vient de publier sur les Champignons parasites de l’homme et des ani- maux; après avoir donné la diagnose de chaque espèce, l’au- teur donne un résumé de la littérature de chaque espèce au point de vue pathogène vis-à-vis des espèces animales.

La séance est levée à 3 heures 1/2.

Envoi de M. Percuery (de Tours) :

Collybia platyphylla. Bolbitius hydrophilus. ycena galericulata. Psathyra spadicea Entoloma sinuatum. Hypholoma sublateritium. Cantharellus aurantiacus. : Stropharia æruginosa. Lactarius torminosus, Russula virescens. Tricholoma nudum. Gomphidius viscidus.

Envoi de Mie Azsessarp {de Lyon) :

Polyporus nummularius. Octojuga variabilis. 3 Marasmius splachnoides.

Envoi de M. Récuis : Lycoperdon hiemale. Tricholoma albobrunneum. Clitocybe inversa. oletus scaber. Envoi de M. Bargier : Polyporus applanatus. Nora. Les envois annoncés par MM. Soucné et OFFNER

sont arrivés le lendemain de la séance seulement et n'ont pu être déterminés.

Séance du 3 Novembre 1904

La séance est ouverte à 2 heures, sous la présidence de M. Deracroix, président.

La correspondance imprimée comprend :

Bull. Herb. Boissier. série. Tome IV. 1904. 11.

The Botanical Gazette. 4. Octobre 1904.

M. le Président lit une lettre de M. PELrEREAU dans laquelle, au sujet de la publication des planches, ce dernier fait observer :

io Que la feuille de 16 pages revient chez M. DecrumME à 56 francs et que M. Kuweksrecx la fait payer 76 francs.

20 Que l'augmentation de la cotisation serait, pour beaucoup de membres venus à nous par raison de camaraderie, une excellente excuse pour se retirer.

Que si l’on devait porter la cotisation à 12 francs, il ne faudrait peut-êtré le faire que pour les membres à venir.

Que le fait de la publication des planches de M. Krixcx- siecx avant la publication complète de celles de la Société choque les idées que l’on peut se faire sur le Bulletin qui ne doit contenir que des choses nouvelles.

M. Kuincksrecx fait alors remarquer que, s’il demande un délai de six ans pour la publication des planches du Bulletin, c'est uniquement dans le but d’en faciliter le paiement à la Société. Il est prêt à les donner en 3 ans si on veut les lui payer en 3 ans.

M. ParouizLarp déclare qu'il croit contraire à la dignité de la Société de faire paraître des planches qui ne soient pas sa propriété exclusive. Si nos ressources ne nous permettent qu'une dépense de 6.000 francs, il est préférable avec cette somme de donner des planches moins belles et moins nom- ms mais qui soient la propriété de notre Bulletin,

SÉANCE DU 3 NOVEMBRE 1904. LIX

M. Kuxeksreck fait ressortir les difficultés matérielles qu'é- prouverait de ce chef la Société. Il déclare que si cette discus- sion se prolongeait malgré l'avis favorable de la Commission, il se verrait obligé, pour sa dignité à lui, de retirer purement et simplement sa proposition.

Après quelques mots échangés entre MM. KuincksiEGK, ParouiLLarp et RozLaxp, M. Decacrorx propose de provoquer au moment des élections un referendum à ce sujet.

M. Pecrrisor demande alors la parole pour lire un passage du procès-verbal de la séance du 26 octobre 41904. Il est dit dans ce passage que, sur la proposition de M. PELTEREAU, pré- sident, et après rapport de la Commission spécialement constitué à cet effet, la publication des planches a été décidée en principe, à l'unanimité moins une voix ; que le Bureau a reçu tous pouvoirs pour s'entendre avec Léditese: Il semble donc que la discussion actuelle est aussi oiseuse qu'inutile, étant donné ce fait que c'est maintenant au Bureau à établir son projet pour le soumettre à l'acceptation de la Société.

La discussion en reste et, après détermination des espèces envoyées par Me ALBESSARD, la séance est levée à 2 heu- res 3/4.

Mi: Arsessanp :

4, Hygrophorus nemoreus. 9. Clitocybe cerussata. 2. Hydnum fuligineo-album. 10. Boletus luridus 3. Polyporus cæsius. 11. Boletus badius. . Lactarius mitissimus. 12. Clavaria ? (formosa ?). 6. Tricholoma flavo bruneum. 43. (Manque). 6. Pleurotus ostreatus. 14. Polyporus igniarius.

_—

7. Clitocybe métachroa. . Polyporus squammosus. 8, ? Clitocybe ? 16. Cantharellus tubæformis.

Séance du Décembre 1904.

La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. Decacroix, président.

La correspondance imprimée comprend :

D" J, Orrxer.— Les spores des champignons au point de vue médico-légal, Grenoble 1904.

OupEmaxs. On Leptostroma austriacum and Hymengysis Typhae, and on Sclerotiopsis pithyophilo.

D'° Micesi et Traverso.— Laggio di una monographia od genere Triphragmium. Extrait des Annales Mycologici. Vol. En 2

SAccaRDO et TrAvErso. Micromiceti italiani nuovi inte- ressanti; Bull. della Soc. Bot. us Mai 1904.

ivista agronomica, vol. II, n

OupEmaxs. Puccinia veratri, que Mycol. IT, 4

M. Morriarn demande la parole pour une communication qui sera du reste insérée au Bulletin et concernant un hôte nouveau du Peronospora Chloræ, de Bary.

M. Deracrorx communique également quelques to ayant trait à la maladie des Châtaigniers et au Mycelofagus Castaneæ que M. Maxaix considère d’une façon incertaine comme un Oomycète. M. Deracrox a attribué déjà cette maladie à une extension profonde des filaments de mycorhizes que mettent en évidence des coupes en série. Cette hypothèse déjà admise par beaucoup de personnes est encore confirmée par ce fait que, depuis deux ans, sur un très grand nombre de châtaigniers malades, M. DeLacroix n’a observé que deux fois la forme considérée comme un kyste du champignon cité plus haut. [1 pense qu'il ne s'agit pas en réalité d’un kyste mycélien, mais as que l'on serait en présence d’un protozoaire,

SÉANCE DU 1°" DÉCEMBRE 1904. LXI

Sont ensuite présentés comme membres de la Société :

M. CuarpenrTier, docteur en médecine et ès-sciences, chef de laboratoire à l'Institut Pasteur, présenté par MM. Mangin et Hariot.

M. Le Hezcoco, professeur au Collège St-Joseph, Poitiers, présenté par MM. Dumée et Lutz.

REY-CoLLaRD, industriel, rue du Lazareth 57, Mulhouse, par UM. Delacroix et Perrot.

M. Timserr, pharmacien à Corbeil, par MM. Perrot et Guéguen.

M. Tasureau, pharmacien, professeur suppléant à l'Ecole de médecine à Angers (Maine-et-Loire), par MM. Thézée et Perrot.

M, Porrrer, ee du Tribunal civil à Angers, par MM. Labesse et Perro

Après ns des champignons figurant à séance, celle-ci est levée à 2 h. 1/4.

M. Boupter Srésbute les espèces suivantes qui lui ont été envoyées par M. Baraïzce qui les avait reçues de M. Correc, de Laval (Mayenne):

1. Polyporus versicolor.

2. Polyporus (Leptoporus) flavo-russus Berk.,récoltée sur des poutres dans une carrière à ciel ouvert près de Laval. Cette espèce avait déjà été récoltée à Cherbourg dans une serre, par notre collègue M. Corbière en 1903.

Par M. le Baron pe FonscoLoMse :

4. Boletus impolitus.

Par M. Micuor, à Alix: 4. Polyporus radiatus.

Le Gérant, L. DecLuue.

or MYCOLÔGIQUE DE PRANCE

Es. séances se tiéuneut à frère rué de Grenelle, 84, 1 heure 1/2, 1e Jeudi du mois.

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