+ RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LE GENRE CAREX. 59 tre, une moelle assez abondante et, à la périphérie, des fais- ceaux Hbéro-vasculaires en plusieurs rangées, généralement deux, plus ou moins concentriques. La moelle est formée de cellules arrondies assez semblables au parenchyme cortical, mais de dimensions un peu moindres. Quant aux faisceaux vasculaires ils se composent d’un liber médian plus ou moins arrondi et d’un bois périphérique, le tout entouré d'une gaine de fibres. Modification de cette structure générale. — Mes recherches on! porté sur les espèces suivantes : C. acuta, Buxbaumii, cype- roides, depauperata, digitata, dioica, disticha, glauca, hirta, leporina, Kyerica, limosa, muricata, pilulifera, pseudo-Cype- PUS, remota, riparia, silvatica, stellulata, Schreberi, vesicaria et vulpina. Nous allons éludier les diverses modifications renconirées dans les rhizomes de ces espèces. Ecorce. — L'assise lignifiée sous-épidermique peut être plus je Moins épaisse el comprendre un plus ou moins grand nombre d'assises cellulaires, cela dépend des conditions extérieures. D'autre Part, au point de départ d'une écaille, cette assise peut être peu marquée ou même nulle. Le parenchyme cortical quivient ensuile peut se présenter sous deux aspects différents. Dans les C, si/vatica, digitata, glauca, leporina, elc.. nous le trouvons composé, comme dans le C. pa- tee de cellules arrondies, ou plus ou moins polygonales, ser- rees les unes contre les autres de facon à ne laisser entre elles {ue de petits méats. Dans les C. hirta, vesicaria, disticha, au Contraire, les cellules qui les composent s'écartent les unes des autres el forment des files circonscrivant des canaux aéri- léres plus ou moins considérables. Cependant sous l'influence de circonstances extérieures ces canaux aérifères peuvent, Sans cesser d'exister, devenir moins visibles : ainsi un ©. hirta “ecueilh dans un endroit sec présentait moins ce caractère un äutre ayant poussé à l'humidité. De plus sous l'influence de certaines actions, mais surtout de l'âge, ces deux espèces de : REVUE GÉNÉRALE | DIRIGÉE PAR 1 M. Gaston BONNIER PROFESSEUR DE BOTANIQUE À LA SORBONNE 2 TOME TROISIÈME [1 PARIS . DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR. 52, RUE DES ÉCOLES, 92? EN FACE DE LA SORBONNE 1891 REVUE GÉNÉRALE BOTANIQUE DIRIGÉE PAR M. Gaston BONNIER PROFESSEUR DE BOTANIQUE 4 LA SORBONNE TOME TROISIÈME e PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR € … 52, RUE DES ÉCOLES, ÿ EN FACE DE LA SORBONNE 1891 + RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LE GENRE CAREX. 59 tre, une moelle assez abondante et, à la périphérie, des fais- ceaux Hbéro-vasculaires en plusieurs rangées, généralement deux, plus ou moins concentriques. La moelle est formée de cellules arrondies assez semblables au parenchyme cortical, mais de dimensions un peu moindres. Quant aux faisceaux vasculaires ils se composent d’un liber médian plus ou moins arrondi et d’un bois périphérique, le tout entouré d'une gaine de fibres. Modification de cette structure générale. — Mes recherches on! porté sur les espèces suivantes : C. acuta, Buxbaumii, cype- roides, depauperata, digitata, dioica, disticha, glauca, hirta, leporina, Kyerica, limosa, muricata, pilulifera, pseudo-Cype- PUS, remota, riparia, silvatica, stellulata, Schreberi, vesicaria et vulpina. Nous allons éludier les diverses modifications renconirées dans les rhizomes de ces espèces. Ecorce. — L'assise lignifiée sous-épidermique peut être plus je Moins épaisse el comprendre un plus ou moins grand nombre d'assises cellulaires, cela dépend des conditions extérieures. D'autre Part, au point de départ d'une écaille, cette assise peut être peu marquée ou même nulle. Le parenchyme cortical quivient ensuile peut se présenter sous deux aspects différents. Dans les C, si/vatica, digitata, glauca, leporina, elc.. nous le trouvons composé, comme dans le C. pa- tee de cellules arrondies, ou plus ou moins polygonales, ser- rees les unes contre les autres de facon à ne laisser entre elles {ue de petits méats. Dans les C. hirta, vesicaria, disticha, au Contraire, les cellules qui les composent s'écartent les unes des autres el forment des files circonscrivant des canaux aéri- léres plus ou moins considérables. Cependant sous l'influence de circonstances extérieures ces canaux aérifères peuvent, Sans cesser d'exister, devenir moins visibles : ainsi un ©. hirta “ecueilh dans un endroit sec présentait moins ce caractère un äutre ayant poussé à l'humidité. De plus sous l'influence de certaines actions, mais surtout de l'âge, ces deux espèces de wiisévhnsiéiatdiettetst ggfrééiir trait En | REVUE : GÉNÉRALE DE OTANIOUE | | : | DERIGÉE PAR L M. Gaston BONNIER » PROFESSEUR DE BOTANIQUE A LA SORBONNE ; | | | | … TOME TROISIÈME : 1 LEE à Livraison du 15 janvier 1891 IN" 25 PARIS . LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES ses PA UL KLIN NCKSIECK, “ÉDITEUR 52, RUE DES ÉCOLES; 52. É EN FACE DE LA SORBONNE me LIVRAISON DU 15 JANVIER 1891 4 | Pages _ DÉVELOPPEMENT DES TÉCUMENTS DE LA tr (avec planches), par ME, Mareel Brandza.......... .....…. +4 IL. — ÉTUDE ANATOMIQUE D'UNE ASCIDIE DE CHOU (avec figures dans le texte), par ME, William Russell... .... 33 HI — REVUE DES TRAVAUX SUR LA CLASSIFICATION ET LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DES PLANTES VASCU- LAIRES DE LA FRANCE publiés en 1888 et 1889, par M. A. Maselef (suite) PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : PLANCHE 1: =— Développement du: Joncées, Aroïdées). er pr 2. — Développement du tégument des graines (Iridées, Liliacées), Cette livraison renferme en outre 5 gravures dans le texte Pour le mode # publication et les conditions d' abonneme noir ; page de la couverture né uoir ® la À tégument des graines (Légumincuses, ré 08 Eos SRE S DÉVELOPPEMENT TÉEGUMENTS DE LA GRAINE Par M. Marcel BRANDZA. INTRODUCTION Je me suis proposé, dans ce travail, de suivre les modifica- tions que subissent les téguments de l’ovule et le nucelle pen- dant la maturation de la graine. On sait que l’on ne retrouve pas toujours à la fois dans la graine mûre les téguments et le nucelle ; une partie de ces tissus peut être résorbée ou digérée par l'embryon en voie de développement. La persistance des deux enveloppes ovulaires n’est même regardée actuellement _ que comme une très rare exception. Nous verrons, à ce propos, qu'il est loin d’en être ainsi. En tout cas, cette étude restait à faire, car la plupart des anatomistes qui ont traité cette ques- tion se sont contentés, jusqu'ici, d'envisager les deux cas _extrèmes. Ils ont examiné, d’une part, l’ovule jeune et, d'autre part, la graine mûre, mais aucun d'eux ne s’est préoccupé d'observer la disparition progressive de ces parties dont ils ad- mettent l'absence à la fin de la maturation de la graine. Il était donc nécessaire, avant d'admettre des conclusions déduites aussi rapidement, d'acquérir des données plus précises, en sui- vant pas à pas le développement de l'ovule. Les résultats bien souvent en désaccord avec les faits admis jusqu'ici démontreront d’ailleurs amplement cette nécessité. Ce travail est divisé en deux parties. La première comprend l'étude anatomique et embryogénique des téguments de la Rev. gén. de Botanique. — HI. 1 he £ 2 ns # k “Tr NP US # ls Fi AE Se à La Phanee lag UE De D PES Le + re * À € À “É ‘ A ; à ee Le ; MEPLE è À Y À RTE EE : ‘ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. graine dans les plantes dont l’ovule a deux téguments. La seconde est consacrée à cette même étude pour les plantes à ovules à un seul tégument. 1 Dans chaque famille, sauf pour quelques-unes peu impor- tantes, nous avons examiné plusieurs genres, et dans chaque genre plusieurs espèces. Très souvent, toutes les espèces d'une même famille ont montré, dans les téguments de leurs graines, une constitution identique. Nous avons pu alors les réunir dans le même chapitre. Il s’est cependant présenté des cas où cette réunion n'a pas été possible. Le nombre des téguments n’est pas, en effet, forcément le même dans tous les genres d’une famille. C’est pourquoi nous retrouverons quelquefois dans différents chapitres la description d’une même famille. * Pour éviter des descriptions qui sembleraient monotones, chaque fois que la constitution des téguments séminaux sera la même dans plusieurs genres, nous nous contenterons de dé- crire en détail une seule graine prise comme type. Nous aurons soin toutefois de citer les noms des autres avons également étudiées. Chaque type sera su sidéré au point de vue de son an loppement. plantes que nous ccessivement con- alomie pure et de son déve- ÿ EX TUE RE METRE RENTE PRES Re a £e ES Di ë + ‘à = F \n 18 SÈe gs , + Se en Een de dre Ge Si nn VOUS D Ge Un Le te HISTORIQUE L'étude anatomique des enveloppes séminales a été longtemps négligée : les anciens botanistes ont surtout envisagé ces enve- loppes au point de vue descriptif ou taxonomique, et les recher- ches purement anatomiques sont toutes récentes. Quant aux don- nées actuelles sur le développement de ces membranes, elles sont tout à fait vagues et incomplètes. Les quelques travaux qui ont été faits sur ce sujet ne se rapportent qu’à un nombre très restreint d'espèces, et il n'existe jusqu'à présent aucun tra- vail d'ensemble. De plus la plupart n’envisagent le développe- ment des enveloppes séminales que d’une manière accessoire et toute l'attention est portée sur l’évolution de l'embryon et de l'albumen. Nous passerons d’abord en revue les travaux faits sur l’ana- tomie des enveloppes séminales, et ensuite ceux qui ont trait à leur développement. 1. Anatomie des téguments. — En 1874, Srranpmark (1) a étu- dié l'anatomie des téguments d’un grand nombre de graines (Hydrophillées, Tropéolées, Balsaminées, Solanées, Alsinées, Silénées, Légumineuses, Malvacées, Géraniacées, Convolvula- cées, Cucurbitacées, Résédacées, Capparidées, Crucifères, Vio- lariées). L'auteur sheittie à établir certaines lois générales s'appliquant à la structure des enveloppes séminales, Voici les conclusions auxquelles il arrive : (1) a varie Joh. Edv., Bidray till Kännedomen om frôskalets byggnad. Dis- sertation. Lund, 1874. 4 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 1° Les assises cellulaires des enveloppes séminales sont en nombre variable; le Nemophila n’en a que deux, les Cucurbita- cées et les Crucifères en ont jusqu’à quinze qui se partagent en cinq ou six couches différentes. À 2° Chez la plupart des plantes, il existe une couche protectrice qui se distingue par ses parois fortement lignifiées. 3° Les enveloppes séminales contiennent très souvent des sub- stances colorantes jaunes ou brunes ; quelquefois les parois cel- lulaires sont elles-mêmes colorées. 4° Enfin, l’auteur montre que la structure des téguments est, en général, identique chez les différentes espèces d'un mème genre. Quelquefois. même cette structure constitue un. carac- tère constant dans toute la famille. Vers la mème époque, M. Semrorowskt (1) fit connaître l’anato- mie des téguments de plusieurs graines cultivées appartenant aux: Linées (Lënum), Papilionacées (Vicia, Ervum, Lupinus, Pisum, Trifolium, Melilotus, Ornithopus, Anthyllis, Trigonella, Onobrychis) et Crucifères (Brassica, Raphanus, Camelina, Sina- pis). L'auteur ne tire.de ses recherches aucune conclusion géné- rale; il se contente simplement de remarquer que l'enveloppe séminale offre, chez les Crucifères et les Légumineuses, une très grande homogénéité de structure. Un an plus tard, en 1875, M. Cnazon (2) décrit la structure anatomique d’un très grand nombre de graines appartenant à la famille des Légumineuses. De l'étude analomi sept cents espèces l’auteur conclut que, dans la structure des téguments est identique. En 1876, M. Hôanez (3) fit connaître graines de Cucurbitacées { unes (Cucurbita et Lagena que l'épiderme interne du tion de la graine pour const que de plus de toute cette famille, les téguments de plusieurs Cucurbita, Lagenaria, Cucumis). Les ria) seraient caractérisées par ce. fait carpelle prendrait part à la forma- ituer les cellules prismatiques de la (1) Sempolowski, Beiträ é L je, | + Dissertation. Leipzig, te 7 Aenniniss des Baues der Samenschalen. Inaugural (5) Chalon La graine … des Légumineuses Mons, 1875 (3) Hôhnel, Morphologische Untertuchungen 0! nus k Le ‘ über die Samen ucurbi- taceen und etniger verwandten Familien Wien, 1816. schalen der Cucu DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 5 surface ; dans les autres (Cucumis), au contraire, la graine n’em- prunterait rien aux parois ovariennes. L’assertion de Hôhnel sur l'origine de l'épiderme de la graine est une simple hypothèse. Nulle part, dans'toutes les graines dont nous avons suivi le déve- loppement, nous n'avons jamais vu les enveloppes séminales emprunter certaines parties aux parois ovariennes. Viennent ensuite une série de travaux peu importants sur l'anatomie de quelques espèces ou même d'une seule, Télles sont les recherches de M. Gressxer (1) sur la graine de Cyclamen; de M. Scaumaxx (2) sur les graines de Canna; de M. Hgrranr (3) sur quelques graines officinales (Linum, Datura, Hyosciamus, Atropa) ; de M. Nopse (4) sur les graines de Lan, de Luzerne, de Trèfle, de Lupin, de Navet et de Moutarde ; enfin de M. Günraer Beck (5) sur les semences de Vicia et d'Ervum. On peut encore citer, comme se rapportant à la question qui nous occupe, les recherches de M. Poisson (6) sur les matières colorantes des graines, et celles de Max Arranam (7) et d'Arpau- MonT (8) sur les cellules à mucilage des Crucifères. Il nous reste maintenant à parler des EASRORIRNS de su. Le Monnier, Godfrin et Jumelle. M. Le Monner (9) a étudié avec fentes soin la. nervation des enveloppes séminales. Un premier chapitre de son travail est . consacré à l’histologie des téguments, où la Fêve des marais est prise comme exemple. Il passe ensuite à l'examen de la nervation et croit pouvoir établir, en observant la place du faisceau dans le tégument, de quelles parties de l’ovule proviennent les diffé- (1) Gressner, Zur Keimungsgeschichte von Cyclamen (Botanische Zeitung, 1874). (2) Schumann, Bau der Samenschale von Canna (Botanisc che Zeitung, 1874, p. 190). (3) Herlant, Caractères microscopiques de qlq. ghr me inales ; Bruxelles. (4) F. Nobbe, Handbuch der Samenkunde. Berlin, (5) Dr Sr Beck. Vergle indé Anatomie ri rt en von Vicia und Ervum ah des planzenphysiologischen. Institutes, K. K. Viena Universität. Band, (6) Poil Mio. Du siège des matières colorées dans la graine (Bull. Soc. bot. de Fr. e gr Hu abam, Bau und Entwick. der Wandver re in den Samenober- hautzellen einiger Cr a dre ahrb. f. Wiss. Bot., V, 1885). (8) De a Nou s observations sur les sa à mucilage de Crucifères. (Ann. des Sc. na Li éeie XE (9) Le Monnier, Pre sur la nervation de la graine (Ann. des sciences na- : turelles, 5° série, t. XVI, 1872). 5 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. rentes régions des enveloppes séminales, Voici comment l'auteur s'exprime relativement à ce sujet (1) : « S'il était nécessaire de suivre pas à pas la transformation de l’ovule en graine, il fau- drait consacrer à cette étude un temps considérable ; mais une remarque bien simple permet de se dispenser, dans beaucoup de cas, de cette étude minutieuse. Il suffit, en effet, de consta- ter la position des faisceaux vasculaires dans l’ovule, pour avoir un point de repère facile à reconnaître sur la graine mûre. Quelles que soient les différences qui existent entre l'ovule et la graine, quelles que soient les modifications dues au développement secondaire de l'ovule, il est certain que les faisceaux, depuis leur première apparition jusqu’à la maturité, représentent un plan fixe. On peut distinguer, dans les mem- branes de l'ovule et dans celles de la graine, une zone interne et une zone externe par rapport à ces faisceaux, et l'on est sûr que la totalité de la zone externe de la graine provient, quelle que soit sa complication, de la zone externe de l'ovule; de même pour les portions internes. « On est d'accord, en général, pour reconnaitre que, dans V'ovule, c'est la primine seule qui contient des faisceaux, au moins chez la plupart des plantes. La secondine n’est vasculaire que dans la famille des Euphorbiacées, c'est-à-dire précisément dans le cas où elle se soude avec le nucelle sur une assez grande étendue. 11 en résulte que nous devons consid venant de la primine toute la portion du s rieure au plan vasculaire, Les couches situé De PR DER à ments Le car dans la primine il ya pe re nr les faisceaux et l'épiderme Ne rs , : + D Cette remarque permet à |’ néral le testa et le tegmen primine et la secondine, de la primine. érer comme pro- permoderme exté- es en dedans de ce auteur de conclure « qu’en gé- ne représentent pas du tout la mais seulement les différentes couches (1) Loc. cit., p. 13 et suiv. = DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. i « Dans beaucoup de plantes, le tegmen vasculaire est immé- diatement appliqué sur l’albumen et l'embryon ; par conséquent, la secondine a disparu, elle a été resorbée, comme l’a été le plus souvent le tissu du nucelle. « Sauf le cas des Euphorbiacées, qui doit être complètement mis à part, je n'ai point rencontré de graines où la présence de la secondine fût évidente à la maturité. » Cette partie des conclusions ne nous semble pas d'accord avec les faits. D'abord, nous objecterons à M. Le Monnier que dans la grande majorité des cas le « {egmen vasculaire » n’est pas immédiatement appliqué sur l’albumen ou l'embryon, à la maturité de la graine ; et, comme on le verra dans notre travail, même parmi beaucoup des familles étudiées par M. Le Monnier (Rosacées, Sterculiacées, Hespéridées, Linées, Magnoliacées, Ti- liacées, etc.), les vaisseaux se trouvent dans les couches externes du tégument. | D'autre part, dans beaucoup de familles non étudiées par M. Le Monnier (Résédacées, Violariées, Capparidées, Hypéri- cinées, Papavéracées, Aristolochiées, etc.), on rencontre toujours, à l'intérieur des faisceaux, plusieurs couches distinctes. Enfin, une troisième objection que l’on peut faire c’est que la grande majorité des graines orthotropes et campilotropes étant dépourvues de faisceaux, rien, sauf l'étude du développement, ne saurait nous renseigner sur l’origine des enveloppes sémi- nales, Passons maintenant à l'examen du travail de M. Gonrrin (1). C'est sans contredit l'étude histologique la plus complète de toutes celles qui existent relativement à ce sujet. L'auteur examine plus de cent graines appartenant à plu- sieurs familles (Joncées, Liliacées, Iridées, Alismacées, Amen- tacées, Légumineuses, Rosacées, RRArnÉeS paca sets Araliacées, Caryophyllées, N ses, Magno- liacées, Berbéridées, Papayéracées F TO NrEES A mpélidées, Célastrinées, Staphyléacées. Caprifoliacées, Plantaginées, Linées, LT se Sr Étude histologique sur les téguments séminaur hs Angiospermes, Nancy 8 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Hippocastanées). Après avoir distingué plusieurs sortes de cel- lules dans les couches lignifiées des téguments, M. Godfrin arrive à des conclusions plus générales en ce qui concerne leur constitution. Ainsi, l’auteur établit que la structure du spermo- derme, quoique caractéristique dans plusieurs familles, ne peut pas servir d’une façon absolue à distinguer ces familles. Ensuite, il montre que les graines provenant d’un ovaire indéhiscent possèdent des téguments peu résistants; celles qui proviennent d’un ovaire déhiscent ou d'une baie, ont, au contraire, le tégu- ment solide. La structure des enveloppes séminales une fois étudiée, l’au- teur, de même que M. Le Monnier, se demande si la disposi- tion des différentes couches du spermoderme par rapport au faisceau vasculaire ne pourrait pas nous renseigner sur leur origine. A ce propos, il fait remarquer que dans les graines dont les téguments ne renferment que deux ou trois couches, le tégu- ment interne de l’ovule, ainsi que le nucelle, ne doivent plus se retrouver dans Ia graine. Dans les enveloppes séminales for- mées de plusieurs couches, l’auteur affirme que le système libéro- ligneux occupe la partie profonde des téguments et qu'il n’a jamais rencontré, au-dessous de la couche contenant le réseau vasculaire, plus d'une seule assise cellulaire. IL en conclut encore que le tégument interne de l'ovule ainsi que le nucelle doivent avoir disparu dans ces cas. En outre, selon lui, les fais- ceaux vasculaires se trouveraient toujours en dedans des parties résistantes. Nous verrons, dans le courant de notre travail, que M. God- frin se trompe sur la place des faisceaux. En effet, dans la grande majorité des cas, ces faisceaux se trouvent placés, comme nous chetes déjà dit, en dehors de la couche protectrice, de sorte qu'on rencontre toujours plusieurs couches distinctes au-dessous du plan vasculaire. C'est ainsi que les choses se passent, pour ne citer que des familles étudiées par M. God- frin, chez les Joncé jacé ss ET cr °0ncees, Magnoliacées, Papavéracées, Berbéridées, Linées, etc. ; DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 9 Bien plus récemment, M. Hexni Juxecze (1) a publié un travail sur les téguments séminaux des Rosacées et des Rutacées. L’au- téur a montré, le premier, que l'examen anatomique de la graine peut, quelquefois, nous renseigner sur l’origine des enveloppes séminales. Les coùpes longitudinales passant par la chalaze montrent toujours, dans les graines de cette famille, un tissu jaune de liège qui réunit ensemble les deux téguments; de là cette conclusion très importante que dans les Rosacées et les Rutacées, le tégument ovulaire interne subsiste, à la maturité. Un autre travail, d'origine toute récente, est celui de M. Hozrerr (2) sur la couche nourricière des téguments. Dans beaucoup de graines, les téguments présenteraient, d’après cet auteur, un tissu de réserve, formé de cellules parenchymateuses, dont le contenu serait employé pour le développement-des mem- branes plus épaissies des autres tissus tégumentaires. L'auteur décrit la couche nourricière dans les téguments d’un grand nombre de graines appartenant surtout aux Gamo- pétales et aux Apétales. Parmi toutes ces graines, il distingue les trois types suivants : Type L — Graines dans les téguments desquels on observe d'une part, une ou plusieurs assises nourricières, d'autre part, ses assises cellulaires avec ses épai daires (cornés, mucilagineux, amylacés) ; Type IL. — Dans les téguments des graines rentrant dans ce groupe, l'assise nourricière existe, mais les cellules à parois épaissies manquent ; Type III. — Ce troisième type contient des graines à tégu- ments dans lesquels l’assise nourricière est remplacées is un parenchyme, De toutes les familles étudiées par l’auteur, nous citerons seu- lement celles dont nous aurons à parler dans notre travail. Telles sont les Papilionacées, Portulacées, Malyaeées, ent Vio- lariées Résédacées, Crucifères, P , Mag ses, Com- posées et Ne Li (1) H. Jumelle, Sur L {s(Bul, Soc. bot. de Fr.,t. XXXV ; 1888). (2) Hoïfert, Flora, Heft, IV, 1er de ne 1890. 10 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 2, Développement des téquments. — Pour la première fois Grew (1) et Mazriem (2) reconnurent que l'ovule présente des enveloppes réunies par une base commune et pourvues d'une ouverture propre, le micropyle. Pendant très longtemps les recherches de Grew et de Mal- pighi, si conformes à la réalité, restèrent naperçues. Ce n'est que dans les premières années de ce siècle que l'attention des botanistes se porta de nouveau sur le développement de l'ovule et de la graine. | Apozpne Broneniarr (3) fut le premier à étudier d’une manière générale le développement de l’ovule et de la graine. Tous les observateurs avant lui, Auguste Saint-Hilaire, Trevi- ranus, Dutrochet, Brown, Turpin, Raspail, s'étaient simple- ment contentés d'envisager d’une part l’ovule jeune, d'autre part la graine adulte; Ad. Brongniart montra que « l'étude des changements qui s’opèrent dans l'ovule, depuis le moment de l'imprégnation jusqu'à l’époque où, arrivé à l’état parfait, il prend le nom de graine, peut seule nous éclairer sur la distinc- tion des divers téguments de la graine ». Minsez (4), dans son excellent travail sur l'ovule végétal, ré- suma les phases par lesquelles passe l’ovule depuis son état le plus jeune jusqu’à sa transformation en graine. En ce qui con- cerne les téguments, il considéra le testa et le tegmen comme Correspondants aux deux enveloppes de l’ovule. En 1837 et 1838, Scncemen publia dans les Archives de Wieg- man deux mémoires sur l’ovule, et il arriva à une conclusion identique à celle qu'Adolphe Brongnart avait déja formulée, c'est-à-dire l'étude du développement seule peut nous rensei- gner sur l’origine des enveloppes séminales. « Cette détermi- nation, dit Schleiden, doit résulter, pour chaque famille, d'une étude spéciale du mode de développement. » À partir de cette époque, les travaux relatifs au aéré 1 (1) Grew, The Anatomy of Plants, 1672. e 2 Malpighi, An “omgsor) a peer 1675, p. 57 slontes re co ur la généralion et le développement de l'embryon dans les 4) Mirbel, Rettérehes sur l'ovule végétal, 1820. À je DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS. DE LA GRAINE. il pement de la graine et de l'ovule se multiplient, mais mal- heureusement toute l'attention des botanistes étant portée sur les transformations de l’albumen et de l'embryon, les tégu- ments séminaux sont très souvent négligés. Telles sont les recherches de Decaisne(1) sur le Gui et le Thesium, de Grirrru (2), sur les ovules de Santalum, Loranthus, Viscum, de Scnzemen et Vocez (3), sur la graine des Légumineuses, enfin les recherches de Tuzasxe (4) sur l’'embryologie de plusieurs familles (Scrofu- larinées, Campanulacées, Crucifères, ete.); où l’auteur donne de très précieux détails sur la formation des téguments. M. Jonanxes Cuarix (5) a publié en 1874 un important tra- vail sur le développement de l'ovule et de là graine dans les Scrophularinées, Borraginées, Labiées et Solanées. L'auteur, après avoir rendu compte de tous les travaux antérieurs pu- bliés sur le développement de l’ovule et de la graine, montre que les enveloppes séminales sont très simples dans les familles étudiées par lui. Elles se composent d'une couche unique de cellules cubiques, à la face interne desquelles se trouve une lamelle formée par des parois cellulaires appliquées l’une contre l'autre. Vers la même époque, Loupe (6) fit connaître le développe- ment de quelques graines appartenant aux Convolvulacées, Sola- nées, Balsaminées, Portulacées, Oxalidées et Malvacées. Après avoir décrit les principales phases parcourues par l’ovule pen- dant sa transformation en graine, l'auteur essaye de montrer que . la couche résistante des téguments peut avoir une origine variable. M. J.-F. Fickec (7) a suivi le développement des téguments séminaux chez quelques graines appartenant à la famille des (1) FF. Mémoires sur le ep time” er pollen et de l'ovule du Gui(Mém. Acad. Brux. 1840. — An, Sc. nat., 2e HT). Ds riffth, Transa. et Lin nn. soc., YV. VIE, (3) Schleiden et Vogel, Ueber das es insbesondere der Leguminosæ. ei Tulasne, Études d'embr yologie végét J. hatin, Développement de as et de la graine a ” Scrophulari- en 4 1874). (6) _—. Entwick. und Bau einiger rames Dissertation. cire, à ms (1) J.-Fr. Fickel, Uber die A nntd tes Entwi bitaceen, Leipzig, 1874. n. eg je Ron re Re #s. se 7 x 12 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Cucurbitacées. L’attention de l’auteur s'est principalement portée sur les modifications qui s’opèrent dans les assises des téguments ovulaires destinées à former les couches protectrices. A. Gnis (4) a étudié avec soin l’anatomie et le développe- ment des enveloppes séminales dans le Ricinus communis. A montre que dans cette plante les deux enveloppes de l’ovule sont pourvues de faisceaux et qu’elles subsistent toutes les deux dans la graine mûre, M.Koca (2) et M. Hansen (3) ont fait l'étude anatomique et le développement de la graine de la Cuscute. Enlin, plus récemment M. Henri Jumezce (4), dont nous avons déjà parlé dans la partie anatomique de notre historique, fait connaître le développement du fruit des Graminées. Les conclusions du travail de M. Jumelle sont les suivantes : 1° À aucun moment, pendant la maturation du fruit des Graminées, il n’y a soudure entre les téguments de la graine et le péricarpe; 2° Le péricarpe se résorbe en partie; les téguments de la graine disparaissent complètement ; 3° Le fruit des Graminées ne mérite pas un nom spécial; c’est un akène sans tégument. (1) A. Gris, Ann. des sc. nat., 4e série, t. XV, p. 5, ett. XVII, p. 3 15. (2) Koch, Zur Entioi toktony sy tits ‘der Cuscuten are di Heidel- gré Re re sers -medicinischen Vereins, série ] (3) H , Über n Bau und die Entwick. té £ amensch. von Cuscula euro. pa rip aie ha tons Band, VXIII, Helft (4) H.J Sur la constitution du fruit fc Graminées (Comptes rendus de l’Académie des sciences, séance du 23 juill. 1888). PREMIÈRE PARTIE GRAINES PROVENANT D'OVULES À DEUX TÉGUMENTS Les graines provenant d'ovules à deux téguments peuvent présenter trois cas différents de constitution : 1° La graine ne possède qu’une seule enveloppe, provenant du tégument externe de l’ovule, ou, du moins, d’une partie de ce tégument. : 2° Les deux enveloppes de l’ovule se retrouvent dans les deux enveloppes de la graine. 3° Le nucelle entre dans la constitution du tégument le plus interne de la graine. Nous allons successivement considérer chacun de ces cas, que l'on observe chez la plupart des Dialypétales et des Monocotylé- dones, et dans quelques familles seulement d’Apétales et de Ga- mopétales. CHAPITRE 1! GRAINES À UN SEUL TÉGUMENT PROVENANT DU TÉGUMENT EXTERNE DE L'OVULE. La disparition du tégument interne de l’ovule était autrefois considérée comme un fait général. Nos recherches prouvent, au contraire, que le nombre des familles dans lesquelles le tégu- ment interne ne se retrouve plus, est très restreint. Ainsi, de toutes les familles étudiées dans ce travail, seules les Renonculacées, les Papilionacées,les Amaryllidées et une grande partie des Liliacées, présentent des exemples de cette absence. Les téguments séminaux proviennent alors, soit de tout le tégument externe de l’ovule, soit seulement de sa partie la plus externe. Les deux cas peuvent, du reste, être observés dans les graines d’une même famille. Liliacées. La plupart des Liliacées ont des graines à un seul tégu- ment. Dans quelques cas seulement (Tritoma, Lilium), nous avons constaté la persistance du tégument interne dans les en- veloppes séminales définitivement constituées. Nous n'avons pas à nous occuper ici de ce second groupe des Liliacées, il sera éludié dans le chapitre suivant. Comme M. Godfrin (1) l'a déjà montré, les téguments de la plupart des Liliacées sont très simples. Ils se composent d’un épiderme à cellules tabulaires très larges, remplies d’une subs- ; tance solide, à coloration variable, et d’un parenchyme formé de deux ou trois assises de cellules. On ne r encontre pas d’épi- derme interne dans ces téguments. Telle est la constitution 1 (1) Loc. cit., p. 18 et suiv. 7 aire! te dire RATES à | +, ee Nes k js dx 14 PE A PET 40 DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 15 anatomique des graines appartenant aux genres Allium, Aspa- raqus, Ornithogalum, Ruscus, Muscari. Dans toutes ces plantes les ovules sont renversés et pourvus de deux téguments. L'externe est formé d'un parenchyme, ayant en moyenne quatre ou cinq assises de cellules, compris entre deux épidermes. Le tégument interne est, au contraire, beaucoup plus réduit ; il ne compte jamais plus de deux assises, dont les cellules sont allongées tangentiellement. Pendant le développement, le tégument interne, ainsi que les assises les plus profondes du tégument externe, sont résorbés. Amary Ulidées. Toutes les graines de cette famille ont des téguments séminaux tres simples. Partout (Narcissus, Amaryllis, Galanthus, Leu- coium), nous avons constaté à l'extérieur un épiderme disposé comme dans les Lehacées, et deux ou trois assises parenchyma- teuses à parois colorées en noir. L'absence de l'épiderme in- terne est aussi très générale. Les ovules, anatropes, ont deux téguments. Seules, les deux ou trois assises extérieures du tégument externe subsistent jus- qu'à la maturité; les autres, ainsi que les deux assises du tégu- ment interne, sont résorbées. La grande simplicité que nous venons de constater dans les téguments séminaux de cette famille s'explique par la nature de l’'albumeu qui remplit ici le rôle protecteur de l'embryon, et qui, comme on le sait, est corné. Renonculacées. On sait depuis longtemps que parmi les Renonculacées, les unes ont des ovules à deux téguments (C/ematis, Adonis, Del- phinium, Aconitum, Aquilegia, Pæonia), tandis que les autres (Thalictrum, Anemone, Hepatica, Ranunculus) n'en ont qu'un seul. Nous nous occuperons seulement ici des Renonculacées ap- à 16 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. partenant au premier groupe; les autres trouveront leur place dans la seconde partie. Dans ses recherches sur les téguments séminaux, M. God- frin (4) a étudié un grand nombre de graines de cette farmubes L'examen des enveloppes séminales lui a permis de faire, à ce sujet, deux sections principales. A la première correspond la grande majorité des Renonculacées (C/ematis, Aconitum, Aqui- legra, etc.) dont les téguments se composent d’un parenchyme, compris entre deux épidermes. La seconde section ne comprend que le genre Pæonia, dans lequel l’épiderme interne ne se re- trouve plus, en même temps que disparaissent les assises pa- renchymateuses les plus profondes. Les différences existant entre les téguments des graines de la première section de M. Godfrin sont peu importantes; elles résident simplement dans le degré d’épaississement des cellules épidermiques externes. Ainsi, tandis que dans les unes (Clema- lis) les parois des cellules épidermiques demeurent minces, dans les autres elles s'épaississent, soit sur toute leur surface (Delphinium), soit sur leur épiderme externe seulement (Adonis, Acontum, Aquilegia). Le parenchyme, ainsi que l’épiderme in- terne gardent à peu près des caractères semblables dans toutes ces graines. Dans le Pæonia, au-dessous de l'épiderme , dont les parois latérales sont plissées, on rencontre une assise à cellules prisma- tiques disposées radialement et à parois lignifiées. C’est dans le parenchyme qui est situé au-dessous de cette assise, qu'on rencontre le faisceau vasculaire. Les assises les sont très aplaties ; l’épiderme interne disparaît. Chez toutes les Renonculacées étudiées dans ce chapitre (Clematis, Adonis, Delphinium, Aconitum, Aquilegia, Pæonia), j'ai toujours trouvé que les deux assises de cellules dont se com- pose le tégument interne de l'ovule disparaissent pendant le développement. plus profondes (1) Loc. cit., p. 65 et suiv. DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE, 17 Léqumineuses. L Cette famille est une de celles dont les téguments séminaux ont élé le plus étudiés, Nous avons déjà cité dans notre histori- que les nombreux travaux faits à ce sujet. Schleiden, le pre- mier, a décrit et figuré les téguments séminaux des Légumi- neuses. M. Le Monnier a fait l'étude de la Fève de marais; puis sont venus les {travaux de MM. Semplowski, Strandmark, Chalon, Nobbe et Beck, dans lesquels un très grand nombre de graines appartenant à cette famille sont étudiées avec détail. Plus récemment M. Godfrin a repris cette étude, et après avoir analysé tous les travaux faits avant lui, l’auteur vérifie les prin- cipaux résultats déjà obtenus. Le fait important qui résulte de loutes ces recherches, c’est que la constitution des téguments séminaux présente, chez les Légumineuses, une remarquable constance. M. Chalon prétend même que, de tous les caractères anatomiques présentés par cette famille, celui tiré de la structure des téguments doit pri- mer tous les autres. Quelle que soit l'espèce qu'on étudie, on constate toujours dans les téguments les trois parties suivantes : 1° Un épiderme ; 2° Une couche formée d'un rang de cellules, en général pré- sentant des méats intercellulaires ; 3° Un parenchyme interne dont le développement varie d’une espèce à l'autre, Îl serait donc bien inutile, pour le but que nous nous pro- posons dans ce travail, d'entrer dans trop de détails sur cette famille si bien étudiée au point de vue de l'anatomie des tégu- ments. Nous nous contenterons de prendre un seul exemple et de faire l’étude de son développement après avoir indiqué som- mairement l'anatomie des téguments. Phaseolus vulgaris. — 1° Anatomie des téguments (pl. 1, fig. 1). Les téguments séminaux de cette graine se composent de trois couches. Rev. gén. de Botanique. — HE, re 18 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. La première, épidermique (a), est formée de cellules prismaliques à section transversale hexagonale. Les parois supérieures et latérales de ces cellules s’épaississent considéra- blement, et remplissent presque la cavité cellulaire; au con- fraire, les parois inférieures restent minces. Vers la partie su- périeure des cellules épidermiques, on peut remarquer une bande plus claire se prolongeant sur toute la surface de Ja graine. On à beaucoup discuté sur la nature de cette bande qu'on a appelée aussi ligne lumineuse. Russow pense qu'à cet endroit la paroi cellulaire doit être plus pauvre en eau. Mais le D' Beck à remarqué qu'après un séjour des coupes dans l'alcool ou dans une solution sucrée, la bande claire se présente avec la même nelleté; de même, en chauffant les coupes pour chasser toute l’eau des téguments, et en examinant ensuite les prépa- rations dans l'huile, on constate que la ligne lumineuse est plus nette encore. Cette bande n'est donc pas due à une quan- tité moindre d’eau contenue par la membrane à cet endroit. D'après une seconde hypothèse soutenue par Sempolowski, et qui nous paraît plus conforme à la réalité, la bande lumineuse correspondrait à une modification chimique de la paroi, ou, autre- inent dit, à un épaississement moins grand, suivant cette ligne, de la membrane cellulaire. En effet, si on la traite avec du car- min ou de la teinture d’aniline, on voit, suivant la bande lumi- neuse, une coloration moins intense qui doit certainement cor- respondre à un moindre épaississement, Enfin. d'après M. God- frin, aucune des explications précédente® ne serait suffisante ; 5 pi PU dont nous disposons, À Staler le fait sans lui donner aucune explication plausible. La seconde couche (8. pl. 1, fig. 1) de petites cellules à peu près cu Phaseolus ces du tégument est une rangée biques. Dans la graine du ae cellules ne laissent entre elles aucun méat, mais cetle disposition est exception nelle : jori : éme ee chez la grande majorité des si : : , la parüe centrale de chaque cellule reste cylin- rique, tandi RARE _ à : S que les deux extrémités se renflent en tête. Les parois de ces cellules sont encore légèrement épaissies doobé ; mails DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 19 Jamais d’une manière aussi considérable que dans la couche précédente. La dernière couche (c) du tégument, la plus volumineuse de toutes, se compose d’une succession d'assises parenchymateuses, contenant les faisceaux vasculaires. Les cellules de cette couche ont les parois onduiées, et laissent, entre elles, des méats. De distance en distance, quelques-unes dé ces cellules (4) sont plus grandes et se montrent remplies d’une substance rose brunâtre qui donne les réactions du tannin. Les dernières des assises parenchymateuses sont très aplaties, Il est mème difficile de reconnaitre, sur la graine bien mûre, l’épiderme interne de: ce tégument. 2° Développement des téguments (pl. 1, fig. 2 et3).— Les deux téguments ovulaires prennent, dans les ovules courbés du Pha- seolus, un développement inégal (pl. 1, fig. 2). Le tégument externe se compose d’un parenchyme (c) à cellules régulières, compris entre deux épidermes. Dans l’ovule jeune, peu de temps après la fécondation, on constate que les cellules de l’épiderme externe (a) sont allongées tangenliellement, et dans quelques-unes on voit des cloisonne- ments radiaux. Ges cloisonnements se poursuivent avec une grande activité, de sorte qu’à un état plus avancé, ces cellules (a, pl. 4, fig. 4) ont déjà pris leurs formes prismatiques. Ce n’est qu’au moment de la maturité que les parois cellulaires s’épaississent. Le parenchyme du tégument externe est formé, en moyenne, de cinq assises de cellules polygonales, ne laissant entre elles aucun méat. L’assise la plus externe (4) de ce parenchyme ne se divise que radialement, comme l’épiderme, et constitue la se- conde couche du tégument de la graine mûre. Toutes les autres assises se divisent très activement, à la fois dans le sens radial et dans le sens tangentiel, pour former le parenchyme épais et à méats que nous avons reconnu dans la graine arrivée à l’état de maturité. Dans les derniers moments de la maturation, les assises profondes de ce parenchyme, ainsi que l’épiderme interne, sont fortement aplaties par l'embryon. 20 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Le tégument interne de l'ovule est bien plus réduit que l'externe. 11 se compose de deux assises de cellules. La plus externe (d) est formée de petites cellules disposées tangentielle- ment, l'interne (e) a, au contraire, ses cellules plus grandes et disposées radialement. De distance en distance, entre ces deux ‘assises, on voit intercalées quelques cellules, provenant évi- demment d’un cloisonnement local de la première de ces deux assises. Pendant le développement, et tant que la résorption du nucelle n’est pas achevée, ces deux couches continuent à se di- viser radialement, suivant ainsi de près le développement du tégument externe. Un peu plus tard, elles sont résorbées, à leur tour, par l'embryon et la résorption va même plus loin, car les assises parenchymateuses les plus internes du tégument externe sont, comme nous l'avons dit, très aplaties et vides dans la graine müre. Dans d’autres Légumineuses (Vicia, Ervum), les assises internes du parenchyme disparaissent mème complè- tement. ee résumé, nous constatons dans Ja famille des Légumineuses, d une part, une grande homogénéité de structure dans les té- guments séminaux, d'autre part, la résorplion constante du té- gument interne de l’ovule. CHAPITRE 1 GRAINES DNT LES DEUX TÉGUMENTS PROVIENNENT DES DEUX TÉGUMENTS DE L'OVULE. Si l’on s’en rapportait seulement aux idées éncore aujourd'hui admises sur la constitution des enveloppes séminales, on ne pourrail faire rentrer dans ce chapitre qu’un nombre excessive- ment reslreint de familles. Les graines dont les deux téguments proviennent des deux enveloppes de l’ovule, sont, en effet, actuellement considérées comme des exceptions. Pendant longtemps, la persistance de ces deux téguments a même semblé un caractère spécial aux graines des Euphorbiacées. M. Baillon (1) et A. Gris (2), qui l'ont signalée, expliquent cette parlicularité par la présence d'un faisceau dans le tégument interne. Plus récemment cepen- dant, M. Henri Jumelle (3) a montré que le tégument interne de love subsiste encore dans les graines des Rosacées et des Rutacées, bien que ce tégument ne possède pas de faisceau vas- culaire. Nous allons voir que ce fait est très général, et qu’il se retrouve chez un grand nombre de familles, que nous allons successivement examiner. Joncées. 1. Luzula Forsteri. — 1° Anatomie des téguments (pl. 1, fig. 8). Les graines de cette plante sont petites et se couvrent d’un mu- cilage abondant après un séjour prolongé dans l'eau. On peut distinguer à leur surface une arête saillante qui correspond au raphé. (') Baillon, Euphorbiacées, p. 188, pl. 3 et (2) Gris, Ann. des se. n ne série, t. XV. p. 5,et t. XVII, p. 312, pl. 15. (3) Henri Jumelle, loc. cit 22 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Si nous faisons une coupe transversale dans leurs téguments, nous distinguons deux parties. La partie externe présente : 1° un épiderme (a) à cellules prismatiques ou irrégulières remplies de mucilage ; 2° au-dessous de cet épiderme, un parenchyme (6) à cellules irrégulières ren- fermant des grains d’amidon. Le nombre des assises de ce pa- renchyme est variable selon la région que l’on considère ; ainsi, tandis que le long du raphé on peut en compter cinq ou six, dans les autres régions il n’y en a que trois. Ça et là, les cellules sont remplies d’un contenu rose-brunâtre qui n’est autre chose que du tannin. Le faisceau vasculaire (/) est logé dans ce parenchyme ; il monte le long du raphé jusqu’à la chalaze, puis s'arrête. La partie interne du tégumentest formé de deux assises (c et d). Les cellules qui les composent, en général cubiques, sont alter- nes, Elles ont leurs parois épaissies et sont remplies d’une subs- tance solide brune qui lui donne une consistance très grande. Ce sont ces deux assises qui constituent la couche protectrice de l'enveloppe séminale, placée, comme on le voit, en dedans du faisceau vasculaire, . Une coupe longitudinale de la graine passant par la chalaze (pl. 1, fig. 12) montre que ces deux parties du tégument doivent correspondre aux deux enveloppes ovulaires. Dans cette région, le tissu commun (ck) qui réunit les deux téguments avec le nu- celle est coloré en jaune et donne toutes les réactions du liège. En outre, on peut remarquer qu’il subsiste toujours à la chalaze une portion du nucelle (x) non digérée par l'embryon. 2° Développement des téguments (pl. 1, fig. 10 et 11). — Dans l'ovaire uniloculaire du Luzula on trouve et à deux téguments (pl. 4, fig. 9) très saillant. trois ovules renversés présentant chacun un raphé Le tégument ovulaire externe se com et d'un parenchyme (4) comptant en moyenne trois rangées de cellules. Le long du raphé, le nombre des assises est, comme dans la graine, beaucoup plus considérable. : Le tégument interne de l’ovule laisse voir deux épaisseurs de cellules (c et d) régulières et alternes. pose d'un épiderme (a) DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 23 Aussitôt après la fécondation, les cellules épidermiques du tégument ovulaire externe s’agrandissent et le contour si net du raphé s’efface un peu, pendant que certaines des cellules paren- chymateuses qui sont au-dessous se divisent fangentiellement et multiplient les assises de ce parenchyme (4, fig. 11, pl. 1). Les deux assises du tégument interne s'accusent de plus en plus, en même temps que leurs parois cellulaires s’épaississent (ce et d, fig. 8, pl. 1). Enfin, tandis que, dans le tégument ex- terne de l’ovule, les réserves amylacées disparaissent en grande partie, l'amidon augmente d’abord dans les deux assises du té- gument interne puis disparaît peu à peu, pour faire place à une matière brune qui remplit ces cellules à la maturité. 2. Juncus bulbosus. —1° Anatomie des téquments (pl. 1, fig. 5). — On peut reconnaître dans les téguments de cette graine les mêmes parties que dans celle de la Luzule, avec cette diffe- rence que toutes les couches sont plus réduites. Les cellules épidermiques externes (a) sont allongées tangen- tiellement, le parenchyme sous-jacent (6) est réduit à une seule assise. Ce n’est que le long du raphé, autour du faisceau, qu'on en rencontre plusieurs. Dans le tégument interne, on constate toujours deux assises (c et d), remplies de la mème substance solide brune que dans la graine précédente. La plus interne de ces assises (d) a ses cellules plus petites que l’externe (c). 2° Développement des téquments. Les ovules sont analogues à ceux décrits chez la Luzule (pl. 1, fig. 6). Les deux téguments sont formés chacun de deux assises (pl. 1, fig. 7), qui formeront les quatres couches des enveloppes séminales, en suivant les mêmes transformations que dans l'exemple précédent. En résumé, les Joncées ont, dans la graine, deux téguments, provenant chacun d'une des enveloppes de l’ovule. Le tégument interne se différencie tout entier en assise protectrice. Le fais- ceau vasculaire est toujours placé en dehors de celle-ci et non pas en dedans comme M. Godfrin le prétend (1). (1) Godfrin, loc. cit., p. 104. 24 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Aroïdres. Les graines de cette famille peuvent présenter un ou deux téguments. Le premier cas est le plus fréquent; nous l'avons rencontré chez les Arum, Colocasia et Peltandra. Le second, que nous avons seul à étudier dans cette première partie, ne se présente que dans le genre Anthurium. Anthurium Scherrezerianum. — 1° Anatomie des téguments (pl. 1, fig. 13). — Dans cette graine le tégument externe n'a que deux assises de cellules : un épiderme (a) à cellules prismatiques remplies d’un liquide incolore, et une assise protectrice (b) for- mée de cellules cubiques. Les parois internes et latérales de ces cellules se lignifient, les parois externes restent minces. _ Au-dessous, l’on reconnaît un parenchyme{c) composé de deux épaisseurs de cellules, en général aplaties, et formant le tégu- ment interne, 2 Développement des téquments. Les ovules d'Anthurium sont droits (pl. 1, fig. 17), pourvus d'un long funicule que traverse le faisceau vasculaire (f), et à deux téguments. Chacun des deux {éguments ovulaires (pl. 4, fig. 15) se com- pose de deux assises qui deviendront les couches correspondan- tes des enveloppes séminales. lridées. 1. ris Pseudacorus. — 1° Anatomie des téguments (pl. 2, fig — Le nombre de couches qui rentrent dans la co téguments de cette graine est de qu A. mposition des atre. Les trois premières constituent le tégument externe, la dernière le tégument interne. La première couche (a) s cubiques Rire + est un épiderme formé des cellules remplies de tannin ct à parois brunes. Au-dessous on trouve un parenchyme (6) à cellules arrondies, dont quelques- unes plus grandes (#) renferment encore du tannin. Le tégument externe est limité vers l'intérieur par un épiderme (c) dont les cellules sont remplies d'huile. SR F4 Te. DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 25 Le tégument interne se compose d’une seule couche (d), formée de deux assises de grandes cellules tabulaires à parois incolores, disposées tangentiellement. La disposition des différentes couches, ainsi que la réparti- tion du tannin dans ces dernières, m'a permis de distinguer, _chezles différentes espèces d’Zris que j'ai étudiées, deux types dis- üncts de structure des enveloppes séminales. Dans l’un et dans l'autre, les cellules épidermiques sont remplies de {annin, mais tandis que dans le premier (1. Pseudacorus, I. sibirica, I. Bas- tardi, I. acoroides, I. bighumis), quelques cellules seulement du parenchyme renferment de cette substance, dans le second (I. latescens, I. fœtidissima, I. spuria, I. desertorum, 1. Monieri, 1. Palasü), toutes les cellules en contiennent. De plus, dans le second type, l'épiderme a les cellules allongées tangentiellement, tandis que celles du premier sont cubiques. Quelle que soit l'espèce, j'ai toujours trouvé, au-dessous des trois couches du tégument externe, deux assises à parois inco- lores qui forment le tégument interne, En outre, j'ai toujours constaté à la chalaze un liège très développé qui relie ensemble - les deux téguments. 2° Développement des téguments (pl. 2, fig. 3). — Les ovules de de cette plante sont renversés (pl. 2, fig. 2) et à deux téguments. Au hile, trois ou quatre branches vasculaires (f) pénètrent dans le tégument externe, puis se ramifient, en se distribuant dans toutes les régions du tégument externe, Ce dernier se compose, dans l’ovule, d’un épiderme externe (a), d’un parenchyme (4), comptant cinq ou six assises de cellules, et d’un épiderme interne (c). Chacune de ces trois parties deviendra la couche correspondante du tégument de la graine mûre. Le tégument interne ne contient que deux assises (4), qui, par laccroissement tangentiel de leurs cellules, formeront la couche la plus profonde des enveloppes séminales. 4 2. Morea fimbriata. — Les graines ont les téguments séminaux disposés comme précédemment. La partie externe du tégument, constituée par le même nombre de couches, se distingue par la régularité des cellules qui forment son parenchyme. Les deux 26 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. assises du tégument interne sont incolores; la plus interne proémine vers l’intérieur de la graine, en suivant exactement les sinuosités de la surface de lalbumen. 3. Sisyrynchium striatum (pl. 2, fig. 4). — La structure de cette graine diffère, d'une manière notable, de celle que nous avons observée chez les Jris. Les cellules épidermiques fa) sont allongées tangentiellement ainsi que les trois assises du parenchyme (b). De plus, l’épiderme interne (c) est formé par des cellules à parois colorées en noir, ayant leurs membranes internes bom- bées vers l’intérieur. Le tégument interne (d) est formé par une seule assise de cellules cubiques à parois très épaisses. 4. Crocus sativus (pl. 2, fig. 5). — Le nombre des couches est, dans les téguments de cette graine, le même que dans les autres ridées; les différences qui existent se rapportent au déve- loppement peu considérable de certaines parties. L'épiderme (a) … allonge ses cellules en papilles: d'autre part le parenchyme -Sous-jacent, si développé dans les Zrès, est ici réduit (b) à une seule assise de cellules tabulaires. Au contraire, l'épiderme in- terne (c) a ses cellules prismatiques beaucoup plus grandes. Dans chacune d'elles, on remarque un contenu rosätre qui donne les réactions du tannin. Il est facile de voir que le long du raphé les cellules de l'assise sous-épidermique se multiplient et forment le parenchyme qui contient le faisceau. L La partie interne des tégüments (d) peut être comparée à celle de l’/ris, seulement avec cette différence que dans le Crocus elle un seul rang de cellules incolores, allongées tan-. est réduite à gentiellement. Dans l’ovule, qui est renversé, comme celui de l’ris (pl. 2, . fig. 6), on constate que les deux téguments (pl. 2, fig. 7), sont. également moins épais que ceux de l'Zris. L’externe ne comprend que trois assises ( ront les trois couches du tégument externe légument interne (d) cette graine, a, b etc) qui forme- . L'unique assise de: formera la partie inlerne du tégument de. DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 27 Gladiolus byzantinus (pl. 2, fig. 8.) — Dans les téguments de cetle graine, la disposition des couches est intermédiaire entre celle des /ris et des Morea d’une part, celle du Crocus d'autre part. En effet, l’épiderme externe (4) et le parenchyme sous-jacent (4) qui n’a que trois assises, sont disposés comme dans l'Zris, mais les cellules épidermiques internes (c) sont allongées comme dans le Crocus, en même temps que le tégument interne (d) n'a, comme dans ce genre, qu'une seule assise. Si maintenant, après avoir analysé plusieurs types de cette famille, nous résumons ce que nous avons vu, nous pouvons reconnaître deux groupes essentiels parmi toutes ces graines. Le premier (/ris, Morea) est caractérisé par la présence d’un parenchyme de plusieurs assises dans le tégument externe, et par deux rangées de cellules dans le tégument interne ; le second groupe (Crocus) par une seule rangée de cellules dans le paren- chyme externe, ainsi que dans le tégument interne. Les genres Gladiolus et Sisyrynchium établissent la transition entre les deux groupes. En outre, on peut remarquer que toutes les graines de cette famille, ont comme caractère commun d’avoir deux téguments. Lihacées. Parmi tous les genres de Liliacées que nous avons étudiés, seuls les 7ritoma et Lilium nous ont présenté des graines à deux téguments, d’ailleurs assez dissemblables entre eux. 1. Triloma uvaria. — 1° Anatomie des téquments (pl. 2, fig. 9). _— Les graines de Tritoma sont tétraédriques et recouvertes à leur surface d’une membrane axillaire qui les entoure complète- ment. Dans cet arille (A) on distingue un épiderme et un paren- chyme à deux assises. Le tégument externe se compose de deux couches. L'externe (a) est formée par une seule rangée de cellules prismatiques à parois épaissies renfermant une subsance solide noire, qui donne à cette assise sa grande consistance. Au-dessous nous trouvons un parenchyme (6) formé de deux épaisseurs de cellules. 28 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Deux assises de cellules parenchymateuses, arrondies et alternantes (c), forment la partie interne du tégument. Le faisceau vasculaire est contenu dans le raphé, où le paren-. chyme du tégument externe devient plus abondant. e. 2° Développement des téquments (pl. 2, fig. 12 et 13). — A la base du hile des ovules à moitié recourbés de cette plante | (pl. 2, fig. 10), on voit naître. peu de temps après la féconda- | lion, un bourrelet circulaire (4) qui s'agrandit de plus en plus et finit par recouvrir toute la surface de la graine (4) (pl. 2, fig. 11); c'est ainsi que naît l’arille que nous avons trouvé enve- | loppant les téguments. Le tégument ovulaire externe contient deux couches : à l’exté- rieur un épiderme (a) à cellules rectangulaires et au-dessous un parenchyme à deux assises (4). Mème sur l’ovule récemment fécondé (pl. 2, fig. 13), on peut voir que les cellules de l'épi- ! derme commencent à se cloisonner. A un état plus avancé | (pl. 2, fig. 9, 12), ces cellules sont devenues prismatiques et très | nombreuses. Plus tard, apparaît une substance noire qui finit ! bientôt par occuper {oute la cavité cellulaire. Les deux assises du légument interne (c) se vident de très bonne heure: elle forment, sans changement notable, le té- ! gument interne de la graine. 2. Lilium testaceum (pl. 2, fig. 44). - La composition des en- . veloppes séminales de cette graine diffère de la précédente sur. plusieurs points. D'abord les cellules épidermiques (a) sont | irrégulières et ne contiennent pas la subs avons vue précédemment: ensuite Jes assises parenchymateuses l sous-jacentes sont au nombre de Œuatre à ciaq; enfin, le tégu- ! ment interne a ses cellules plus allongées tangentiellement. Violariées. Viola tricolor. — 1° Anatomie des — Les graines de Vio/a ont une colo remarquer par un raphé très volu surface. Le hile présente une dilat léquments (pl. 3, fig. 4 et2). 4 ration jaunâtre; elles se font » mineux faisant saillie à leur À ation arillaire dont les dimen- ! DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 29 sions varient suivant les espèces : très petite chez le Viola tri- color, ele atteint 4 millimètre et quelquefois plus chez le Viola [loribunda (4). En coupe transversale, cet épaississement arillaire se montre formé, dans sa partie centrale, par des cellules très petites qui entourent le faisceau vasculaire; dans sa partie périphérique, par des cellules de plus en plus grandes vers l'extérieur. Les plus grandes de ces cellules sont remplies d’une substance hui- leuse jaunâtre, qui, traitée par l'alcool, se rassemble au centre des cavités cellulaires. Dans les téguments de la graine on peut distinguer deux par- ties, dont chacune se compose de plusieurs couches. La partie externe (pl. 3, fig. 4) montre trois couches qui sont les suivantes : à l'extérieur, est un épiderme (a) à grandes cellules cubiques, dont les parois latérales montrent un réseau d’épais- sissement, Ces cellules épidermiques renferment un liquide mucilagineux, qui, sous l'influence de l'eau, se gonfle et déchire la cuticule. Au-dessous de l'épiderme est une assise de petites cellules rectangulaires (8), Ces cellules, le long du raphé, se mul- üplient considérablement, pour former le parenchyme qui en- a de le faisceau vasculaire (pl. 3, fig. 2). Les cellules de la troi- sieme couche sont toujours disposées sur une seule rangée (c); Rte ont chacune la forme d’un verre de montre dont la conca- vité regarde vers l'intérieur de la graine, Chacune de ces cellules renferme un cristal rhomboédrique d’oxalate de chaux. Dans la partie interne du tégument, on observe également 0 couches. L’extérieure (d), la plus épaisse de toutes, est celle sa dr, ae Re FLN Elle est compo- APN ss ques QAR parois, fortement li- ë son tantôt droites, tantôt ondulées. La seconde couche (e) Le Fr . ee ee à parois latérales plissées. Ces Mie me con _ ï _ . de l'aplatissement que cette couche (/) n'a ee AA éveloppement. La dernière ule rangée de petites cellules cubiques, | i t si] - (1) Voir à ce sujet Baillon, Histoire des plantes, p. 318, note 3, t. IV. 30 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. constituant l'épiderme interne du tégument de la graine. Sur une coupe longitudinale, passant par la chalaze, il est facile de voir que les deux parties du tégument de la graine que nous venons d'analyser sont réunies entre elles par un tissu commun de coloration, brunâtre, donnant les réactions du liège, Ce fait, ainsi que la séparation des deux parties du tégument de la graine, après une macération plus prolongés dans de l'hypo- chlorite de soude, nous montre bien que ces deux parties pro- viennent de deux enveloppes différentes de l’ovule. L'étude du développement va, d’ailleurs, pleinement confirmer cette ma- nière de voir. Disons d’abord que dans d’autres espèces de Viola que nous avons étudiées (V. canina, V. odorata, V. silvestris, V. /loribunda), la composition des téguments séminaux est la même. 2° Développement des téquments (pl. 3, fig. 4 et5). — Les ovules de Viola sont renversés et pourvus de deux téguments (pl. 3, fig. 3). Le tégument interne montre trois rangées de cellules dont l’externe (a) est plus grande que les deux internes (6, c). Ce sont ces trois assises qui constitueront la partie externe du tégu- . ment de la graine. A cet effet, l’assise externe (pl. 3, fig. 4, a) ; agrandit peu à peu ses cellules et devient l’épiderme du tégu- | ment adulte. Les deux assises internes (6 et c, fig. 4 et 5) for- « ment les assises correspondantes du tégument mür, sans pré- sentier, pendant le développement, d'autre changement notable | que l'apparition, çà et là, de quelques cloisons din, Remar- à assise la plus interne de ce tégument ovu-. ans Son élat Je plus jeune et avant que le mbryon commence, les cristaux d'oxalate — ons signalés plus haut. Cette présence cons- . lermination des origines des enveloppes . quons en outre, que [’ laire montre, même d développement de l'e de chaux que nous av lante facilite la dé séminales. Le tégument interne de l de cellules. Celles de l'assi d'abord plus petites que les s'agrandissent de plus en plus ( se lignifient que bien plus tard, ovule compte également trois assises | se la plus externe (pl. 3. fig. 4, d),w cellules de l’assise sous-jacente (8), à pl. 3, fig. 5, d). Leurs parois ne … alors que l'albumen est presque . FH DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 31 entièrement constitué. Cet albumen, en se développant, com- prime l'assise moyenne (e) de ce tégument. C'est par suite de cette compression, que ses parois latérales obligées de céder subissent des plissements. Quant à l'assise la plus interne (/), elle multiplie ses cellules par des cloisons radiales en formant l'épi- derme interne du tégument de la graine. En résumé, nous voyons que dans cette famille des Violariées, les téguments des graines sont constitués de deux parties dis- tinctes, provenant nettement des deux enveloppes ovulaires. Le faisceau vasculaire est situé en dehors de la couche résistante et celle-ci provient du tégument interne de l’ovule. Résédacées. Reseda alba. — 1° Anatomie des téquments (pl. 3, fig. 6). — De même que chez les Violariées, on peut distinguer dans les tégu- ments de cette graine deux parties, respectivement correspon- dantes aux deux tégument ovulaires. Le tégument externe se compose de deux assises. Dans la plus plus extérieure qui représente l’épiderme (a), les cellules forment à la surface de la graine des sortes de verrues qui lui donnent l'aspect rugueux qu’elle présente. Les cellules de l’assise sous- jacente (6) sont bien plus petites; elles affectent la forme d’un verre de montre dont la convexité est tournée vers l'intérieur. Le tégument interne est. constitué par trois couches. La plus externe (c), composée d’une seule rangée de cellules prismati- ques à parois lignifiées, remplit, grâce à sa solidité, un rôle de protection. La seconde couche (4), forme un parenchyme à deux épaisseurs de cellules aplaties tangentiellement. Enfin, le tégu- ment est limité vers l’intérieur par un épiderme (e), formé de cellules tabulaires remplies de matières de réserve. C'est cette dernière assise qui a été considérée par cerlains auteurs comme un albumen (1). (1) Baïillon, Histoire des plantes, t. IV. 1 ft 32 REVUE GENÉRALE DE BOTANIQUE. 11 est important de remarquer que le faisceau vasculaire ne pénètre pas du tout dans le tégument de la graine ; il traverse simplement le funicule et s'arrête à la chalaze. 2° Développement des téquments (pl. 3, fig. 8 et 9). — Dans les ovules courbés de Aeseda (pl. 3, fig. 7), sur une coupe longi- tudinale passant par le micropyle, il est facile de voir deux téguments. L'externe compte deux assises (a et 4), qui produiront dans la graine les deux assises correspondantes du tégument externe. Le tégument interne de l’ovule, comme celui de la graine, comprend trois couches. Vers l'intérieur, est une rangée de cellules prismatiques (c), qui, aussitôt après la fécondation, se cloisonnent dans le sens radial. À un état plus avancé du déve- loppement (pl. 3, fig. 9), ces cellules (c), dont les parois commen- cent à s'épaissir, renferment chacune un protoplasma abondant. La seconde couche (d) est constituée de deux assises parenchyma- leuses, qui, dans la suite, s’aplatiront. Enfin, l’assise la plus profonde (e) de ce tégument, caractérisée dès le début, par le contenu amylacé abondant de ses cellules, prend des cloisons radiales en même temps qu'augmentent ses réserves. Elle cons- litue de cette manière l'épiderme interne du tégument séminal. | On voit donc que cette assise, quoique affectant les caractères externes d'un albumen, n’en a pas la valeur morphologique. La structure anatomique et je développement des téguments Minaux, {els que nous venons de les décrire chez le Reseda alba, sont les mêmes dans toutes analysées (R. lutea, BR. luteola . En résumé, l'étude de cette famill conclusions que celle des Violariées. se les espèces que nous avons | e nous amène aux mêmes (A suivre). ÉTUDE ANATOMIQUE D'UNE ASCIDIE DE CHOU Par M. William RUSSELL (1) Dans une note publiée au mois de novembre dans la Revue (2), j'ai décrit la structure de certaines folioles anormales du Vicia sepium et, en comparant celte structure avec celle des folioles ordinaires, j'ai fait voir que le changement de forme que ces folioles avaient éprouvé retentissait sur leur organisation intime. Néanmoins, on pouvait encore retrouver dans J'organe modifié les caractères généraux de struc- ture de l'organe normal. La note que je publie aujourd'hui se rapporte à un cas tératologique, dont - l'étude anatomique est plus complexe, et dont l’homologation avec l'organe nor- mal est plus difficile. Aspect extérieur de l’ascidie. — L'ov- gane anormal que j'ai eu l’occasion d’é- tudier appartenait à un chou (3), et avait la forme d’un tube évasé en entonnoir à sa partie supe= rieure et inséré sur la tige, par une base assez large (fig. 1). Fig. 1. — Ascidie de chou. (1) Ce travail a été fait = gran de Botanique de la Sorbonne, dirigé par M. le professeur Gaston Bon (D Revue générale de sine, tome Il, p. 481-489. 3) Ce chou avait été envoyé par ecœur, de Vimoutiers (Orne), à M. le profes- seur Bonnier qui a bien voulu me le communique Rey. gén. de Botanique, — Hl- ki REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. É Par sa forme, cette curieuse production se rapproche assez de … certaines ascidies en cornet que Morren (1), De Candolle (2), . Bonnet (3) et Masters (4) ont signalées chez le chou ; aussi, sans | vouloir cependant rien préjuger, je lui conserverai le nom | d’ascidie. Le chou que j'ai eu entre les mains portait deux de ces ascidies absolument semblables de forme et d'aspect, mais . sensiblement plus grandes l’une que l’autre; l’une d'elles, en . effet, n'avait que 10 centimètres de long et 13 centimètres de diamètre à son bord libre, tandis que l’autre atteignait 30 cen- timètres de longueur et mesurait 19 centimètres de diamètre à | l'ouverture de l’entonnoir. * Comme elles étaient en tout comparables, j'ai choisi la plus petite pour faciliter mes recherches. Structure de l'ascidie. — Les coupes pratiquées à la base du 3 tube de l’entonnoir, près de son insertion sur la tige, sont par- faitement circulaires (fig. 2, en haut, à gauche), et montrent que « dans cette région l’ascidie est constituée par un épais tissu pa- renchymateux dont le centre est occupé par un gros faisceau libéro-ligneux en forme de disque. Ce faisceau, dont le diamètre est à peu près égal au huitième du diamètre total, présente une. structure assez remarquable : il esl, en effet, à liber concentrique . et ses éléments vasculaires sont disposés en fi | autour de l'axe de l’ascidie. La portion ligneuse du faisceau figure de la sorte une rosace composée de vaisseaux à large À sections entremêlés de cellules à parois minces. L'anneau libérien est interrom parenchymateux de largeur varia coup plus large que les autres est situé dans le plan parallèle a plan d'insertion de l’ascidie sur la lige. Autour du liber se trouve un péricycle ni disposées ve Pa ms Ti MES : | e des rayons libériens et S or A Ne 1852, t. XIX, P- 437. (3) Bonnet: Rech. feuilles, p. 216. (4) Masters : Vegetable teratology, p. 313. les rayonnantes pu çà et là par des rayon ble; un d’entre eux beau kr TU: | ses RÉ RS. An Ve HAÉre Re ÉTUDE ANATOMIQUE D'UNE ASCIDIE DE CHOU. D Ain peuvent former des îlots, de quatre ou cinq assises, entre ces rayons. En dehors du péricycle est une assise de grandes cellules rectangulaires en coupes et à parois épaissies que l’on peut considérer comme une sorte d’endoderme. Le tissu parenchymateux périphérique est limité vers l’exté- Fig. 2? a 5. — Cou A, rÉhot isdièn sad ie transversales, schématisées, d’une rer par le _—. d’an ‘séoté t C, faisceaux latéraux; L, liber; n#, déc produit rieur par un épiderme à petites cellules sensiblement isodia- | métriques, fortement cutinisées. Les cellules de l'assise sous- jacente ont des parois épaisses, légèrement collenchymateuses et sont étroitement unies entre elles en un véritable hypoderme. Ces cellules sont loin de présenter la régularité des cellules épi-. 36 Ébnet REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. : dermiques : quelques-unes d’entre elles, il est vrai, ne différent E de ces dernières que par leurs dimensions plus grandes, mais plupart des autres, étirées tangentiellement, sont dédoublées par des cloisons radiales ou tangentielles. 1 Le reste du tissu est constitué par un parenchyme fort hété- rogène, dans lequel il est impossible de AVE une de À position en assises ; les cellules dont il est composé sont serres les unes contre les autres et ne laissent entre elles que de petits méats. Malgré la grande irrégularité de leurs formes, on peut cependant observer que celles qui occupent la région moyenne du tissu, ont en général des dimensions relativement plus grandes que celles qui entourent le faisceau, ou qui sont voisines de l’hypoderme. | Lorsque les sections sont faites un peu au-dessus de l'insertion du tube, elles cessent d’être circulaires ; l'organe subit, en effet, une sorte d’étirement suivant un de ses diamètres, et devient peu à peu elliptique en coupe. | Cet aplatissement du tube, qui s’atténue d’ailleurs considé- _ rablement dans la région supérieure de l’ascidie, est loin d’être … uniforme au début, car les sections sont jusqu’à mi-hauteur | demi-circulaires dans une moitié, demi-elliptiques dans l’autre. Dès qu'il commence à se manifester, le faisceau axile se sépare 3 en deux moitiés suivant un de ses diamètres, l’une A reste en . place et sert à reconstituer le faisceau primitif, l'autre B se. porte à la périphérie et va se placer dans la portion du tubeen … voie d’aplatissement. Ces faisceaux ne conservent que très peu de temps la forme semi-circulaire, bientôt, en effet, les extré- : mités de leurs arcs libériens respectifs se rejoignent, en même temps que de nouvelles files de vaisseaux s'ajoutent aux autres, de façon à transformer le secteur vasculaire en cercle entier. : = Vers la région moyenne du tube (fig. 2, en haut, à droite), un 4 nouveau faisceau C se détache du faisceau A de la même ma- _ Nière que s’est séparé le faisceau B et marche dans la direction . 0pposée à celle prise par ce dernier. Quand |’ - tube est complètement réalisé, ces _ angles d’un triangle isocèle dont la aplatissement du {rois faisceaux occupent les … base représentée par la ligne ÉTUDE ANATOMIQUE D'UNE ASCIDIE DE CHOU, 3 qui joindrait B à C, correspond au grand axe de l'ellipse. Dans l’ascidie en place, la moitié de l'ellipse qui renferme le faisceau À est opposée à la tige, on peut par conséquent la désigner sous le nom de moitié externe ou antérieure. Lorsque les faisceaux ont pris Ja disposition en triangle que je viens de décrire, des modifications importantes s'opèrent dans le tissu parenchymateux, modifications qui ne peuvent être bien comprises, si l’on n'a suivi attentivement les changements de structure, qu'a éprouvé ce tissu depuis la base de l'organe jusqu'à ce niveau. Le parenchyme hétérogène de la région basilaire se transforme en effet, peu à peu, en un tissu complète- ment différent, formé de grandes cellules régulières disposées en assises bien nettes et dans lequel on distingue trois zones : 1° une zone externe ou sous-hypodermique, composée de trois assises de cellules obscurément polyédriques, laissant entre elles quelques méats; 2° une zone moyenne épaisse de quatre à cinq assises, formée de grandes cellules polyédriques ; 3° une zone interne constituée par des cellules de même forme, mais beau- coup plus petites situées entre les faisceaux ou les entourant L'hypoderme à, lui aussi, cessé d’être composé de cellules irré- gulières, tous ses éléments sont devenus successivement cubi- ques. Quant à l’épiderme, il n’a pas éprouvé de différenciation appréciable. A partir du triangle vasculaire, l’assise sous-épidermique commence la première à se modifier, elle perd ses caractères d'hypoderme, d’abord dans toute la moitié postérieure de l’ellipse, puis dans la moitié antérieure sauf en face des faisceaux. Pres- que en même temps les cellules de la zone interne augmentent de diamètre et constituent bientôt un parenchyme lâche à grandes cellules. Les cellules des deux autres zones arrondissent peu à peu leurs contours et deviennent largement méatiques, cependant celles qui se trouvent dans la moitié antérieure, au dos des faisceaux, conservent leur forme polyédrique. Plus haut, le nom- bre des assises augmente considérablement dans la moitié pos- térieure, en même temps que les cellules diminuent de dimen- se divise en un grand nom 38 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. sion, et laissent entre elles des méats plus grands; bientôt, dans le parenchyme à petites cellules qui constitue cette moitié de l'ellipse, on voit certaines cellules disposées suivant un arc à . concavité tournée vers le faisceau À, prendre chacune une cloi- son transversale qui les divise en deux moitiés, qui ne tardent | pas à se séparer l’une de l’autre, laissant ainsi dans le parenchyme une fente demi-circulaire qui peu à peu s’élargit, devient triangulaire, puis losangique et enfin circulaire ou plutôt ellip- tique. Les coupes faites à ce niveau (fig. 2, en bas) ont la forme de couronnes légèrement aplaties dont la moitié antérieure renferme les trois faisceaux À, B, C, accompagnés de faisceaux plus petits, et la moitié postérieure un certain nombre de - faisceaux, dont je donnerai plus loin l'origine. La structure de la moitié antérieure est peu modifiée dans son « ensemble ; à l’exception des ceilules des assises comprises entre à les trois faisceaux, qui se sont allongées radialement et ont pris … de nombreuses cloisons tangentielles, on n'observe que peu de changements dans les autres parties. Done l'autre moitié, au contraire, les différences sont. plus marquées, en elfet les cellules de la périphérie constituent un véritable tissu lacuneux, tandis que celles voisines de la fente sont Sur une épaisseur de plusieurs assises allongées radiale- # - 4 | "y ÿ linue sous cette forme j bre de petits faisceaux à liber col laté L: : ral qui vont se disposer dans la moitié de l'ellipse, sui-. ÉTUDE ANATOMIQUE D'UNE ASCIDIE DE CHOU, 39 vant un arc dont la partie convexe est tournée vers l'extérieur. C'est à ce moment que se forme la fente en dedans de cet are et parallèlement à lui (fig. 2, au milieu). | Plus haut apparaissent de nombreux petits faisceaux nés du secteur semi-circulaire qui représente le faisceau A et se plaçant entre lui et les deux faisceaux B et C. Ceux-ci conservent leur forme de disque, jusque près du bord libre, et ne.se ramifient que dans la région supérieure de l’entonnoir. Structure de la feuille normale. — Connaissant maintenant l'organisation intime de ces productions anormales, je vais essayer de chercher à homologuer les diverses parties de l’ascidie à celles qui leur correspondent dans la feuille normale. Je vais donc décrire rapidement 1'organisation d'une de ces feuilles normales et comparer ces nouveaux résultats avec ceux donnés plus haut. j Les feuilles de Chou sont, on le sait, presque sessiles, car leur pétiole montre dès la base des expansions foliacées qui se continuent avec le limbe; elles reçoivent de la tige cinq arcs vasculaires, composés chacun de trois faisceaux. Ces cinq groupes de faisceaux occupent toute la portion convexe du pétiole et sont disposés de part et d’autre du plan de symétrie de cet organe, le plus important étant situé dans ce plan. À une faible distance de l'insertion, les groupes pairs s'unissent entre eux, de sorte que le pétiole ne renferme plus que deux arcs vasculaires latéraux L et un are médian M; un peu plus haut de nouveaux faisceaux se séparent de l'arc médian et vont se porter dans la région concave du pétiole qu'ils quittent ensuite pour venir s'unir aux arcs latéraux L. Ces faisceaux représentent les branches anastomotiques de l’are médian avec les ares latéraux, aussi lorsque l’anastomose a eu lieu, ce qui se produit chaque fois que les faisceaux latéraux en- voient une ramification dans le limbe, de nouveaux faisceaux se détachent de l'arc médian et viennent se placer au-dessus de lui. Le pétiole est entouré par un épiderme formé de cellules cubi- ques, plus petites dans la partie concaveque dans la partie convexe. a: “ Het REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. - _L'assise sous-jacente présente, dans la portion convexe, les _ caractères d’un hypoderme dont les cellules, -de mème forme . que les cellules épidermiques, sont plus grandes qu’elles. Dans le … parenchyme, on distingue deux régions : l’une comprise en 4 dedans du demi-cerele formé par les trois faisceaux et composée des cellules petites à contours arrondis, laissant entre elles de | petits méats ; l’autre située en dehors de ce demi-cercle, c'est-à- … dire à la partie inférieure du pétiole, est au contraire composée … de cellules polyédriques disposées en assises. Cette région se divise … en trois zones, une zone sous-hypodermique formée de petites cellules, une zone moyenne à grandes cellules très régu- lières et une zone interne, située au voisinage des faisceaux, » dont les cellules plus petites sont régulières au dos des faisceaux - et se confondent entre ceux-ci, avec les cellules du parenchyme intra-fasciculaire. La structure des nervures ne diffère pas sen= siblement de celle du pétiole. Quant au limbe proprement dit, il se compose de quatre ou … cinq assises de tissu en palissade à la face supérieure et d'un. parenchyme lacuneux à éléments arrondis à la face inférieure? l'hypoderme n'existe qu'au dos des gros faisceaux, et l'épiderme est formé de très petites cellules rectangulaires en coupe, : RE PT et te, OR AIT ET TT EU APR DES CRE Comparaison de l'ascidie et de la feuille normale. — Ce qui. frappe au premier abord dans l'anatomie comparée de la feuille. et de l'ascidie, c'est le grand développement que prend dans ce dernier organe la structure pétiolaire; on la rencontre en * effet dans toute la portion massive du tube et dans la portion + évidée, elle occupe au début la totalité de la moitié antérieure * et se limite ensuite-au dos des faisceaux. La véritable structure du limbe ne s'observe que dans la région supérieure de l'organe, car le tissu qui constitue le paren= chyme de la moilié infériéure de l’entonnoir forme une sorte : dl intermédiaire entre le tissu du limbe et le tissu du péliole. | 2 L'ascidie peut donc être considérée comme une feuille lon- guement pétiolée dont le limbe peu développé offre des nervures _Coalescentes entre elles sur une grande longueur, | & ÉTUDE ANATOMIQUE D'UNE ASCIDIE DE CHOU. en Sa structure correspond à celle d'une feuille enroulée sur elle- même et soudée par ses bords; en effet, dans toute sa portion pé- tiolaire les deux moitiés antérieures et postérieures ont la même structure que la moitié inférieure du pétiole de la feuille nor- male et dans la région limbaire les assises de cellules qui représen- tent le tissu en palissade sont tournées vers la cavité de l'organe. La distribution des faisceaux, qui est liée à la forme de l'or- gane, peut être ramenée facilement à celle que l’on trouve dans la feuille normale. En effet, le faisceau axile de la base qui est l'homologue du faisceau médian du pétiole occupe la position centrale, par suite de la forme complètement cylindrique de la région basilaire; les faisceaux latéraux auxquels correspon- dent les faisceaux B et C, n'ayant pu se former dans cette région _ trop étroite pour les contenir, sont devenus des ramifications du faisceau médian au lieu de naître directement de la tige. De même, les branches anastomotiques du faisceau médian du pétiole avec les faisceaux latéraux représentées par les faisceaux qui se détachent de A dans la partie supérieure du péliole de - l’ascidie Dr directement dans le limbe sans s’anastomoser parce qu à ce niveau le tissu qui répond au tissu du limbe est réuni au pétiole. La forme discoïde des faisceaux qui peut ètre considérée comme une exagération de la forme arquée des faisceaux du pétiole est aussi déterminée par la sorte d’enroulement que paraît avoir éprouvé l'organe. Au début, en effet, lorsque le faisceau A se détache des faisceaux caulinaires, il est composé, comme les faisceaux du pétiole normal, de trois petits faisceaux disposés en arc, un médian a et deux latéraux 4 et c; bientôt le faisceau a s’élargit et prend la forme de secteur cireu- laire, en mème temps que les faisceaux à et c s’unissant l’un à l'autre constituent un deuxième secteur. Chacun des deux sec- teurs prend peu à peu la forme semi-circulaire et ne tarde pas à s'unir à l’autre par sa portion vasculaire ; les ares libériens ne se rejoignant que dans la région basilaire del ascidie, l'espace qui les sépare constitue un des grands rayons libériens que j'ai signalés lors de la description du faisceau A, D: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. La production d’ascidie chez le Chou est-elle due à une cause mécanique inconnue ou peut-elle être imputée à la piqüre de quelque insecte? . Cette dernière hypothèse me paraît au moins vraisemblable; en effet dans toute la portion massive du tube s'étend une sorte de canal très irrégulier (fig. 2 et 3, n), qui se distingue aisé- ment de la fente résultant de la séparation des bords du limbe, car il est tapissé de cellules à parois déchirées. En dedans de celles-ci se trouve une couronne de plusieurs assises de cellules à très grand diamètre, allongées radialement et divisées par des cloisons transversales nombreuses. Cette couche de cellules présente tous les caractères d’un tissu hypertrophié par suite du contact avec quelque corps étranger. Ce canal qui vient aboutir dans la cavité de l’entonnoir exIs- ait dans les deux ascidies que j'ai eu l'occasion d'étudier, à l'état de fente étroite, dans toute la région moyenne du tube jusqu’à la cavité de l'entonnoir, il s’élargissait dans la région inférieure et près de l'insertion en une véritable chambre bordée de plu- sieurs assises de cellules mortes. Il est probable que c'est dans cette cavité que s’est développé l’insecte et que c'est sa présence qui a déterminé les nombreux cloisonnements qu'ont éprouvés i les cellules de cette région, cloisonnements qui ont produit ce | parenchyme hétérogène dont J'ai décrit la structure au début de ce travail; quant au canal lui-même, il représente le passage | que cet hôte momentané s’est fravé au travers des tissus pour arriver à la lumière, | 4 Si ” se à est intervenu dans la production de l’ascidie, : L. SH pe re ao bonne heure, probablement teux. C'est ce qui cr é en ne Fe ns cence des bords RS que nmrie:de cons qui à accompagné l’enroulement, En résumé, les ascidies du Chou Eur Structure à des feuilles longuement pétiolées qui auraient | un enroule Pare tement Sur elles-mêmes, accompagné d'une sou PUUS Où moins complète des bords entre eux. is peuvent être comparées par | REVUE DES TRAVAUX SUR LA CLASSIFICATION ET LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DES PLANTES VASCULAIRES DE LA FRANCE PUBLIÉS EN 1888 ET 1889 (Suite). Silénées. M. Roux (1) donne une longue description du Silene cordifolia AI., espèce assez répandue dans les régions alpine et subalpine des Alpes-Maritimes, décrite par une diagnose trop brève dans la flore d’Ardoino. Cette espèce doit prendre place dans la flore française entre les S. Vallesia L. el pau- ciflora Salmz. Nous trouvons en outre sur certaines e observations éparses cà et là. M. GuiLLon ( Dianthus vaginatus Vill, et une autre, qu’il nomme gracilis, du D. virgineus L. ; M. Gmavnias (3) donne une nouvelle description, plus correcte selon lui, du D. brevistylus Timb. Lagrave, et M. Cauus (4) signale aux environs de Dieppe une variété maculata du Silene oleracea Bor. spèces de celte famille quelques 2) décrit une var. Pourretianus du du 1 + # à sans xp sexe de la plante : P mâle n des anthères et le go porina, ligerica, Mmuricala, pallescens, paludosa, pani- a sr r D , se C yperus, pulicaris, remota, °°cnrebert, Silvatica, vesicaria et vulpina. de k M faites au tiers du limbe de la deuxième et ü Sem euille, en parlant du sommet de la tige et en 64 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. comptant comme première feuille la première bractée de lin: florescence. 1° Description d'une feuille à limbe plan. — Nous prendrons comme type le C. glauca (fig. 9). Cette espèce possède un limbe plan assez large. L'épiderme de la face supérieure ne présente pas de stomales et se compose de cellules très hautes qui, à la nervure médiane, présentent l'aspect qui leur a valu le nom de cellules « bull: formes » que leur a donné Duval-Jouve (1). A chaque extrémité du limbe, on constate presque toujours présence d’un paquet de sclérenchyme adossé à l’épiderme, C'est là que se terminent les hautes cellules de l’épiderme sw NE sd 9.— Schéma d'une ne rimes une feuille de Carex à limbe (C. glauea ep.s, épiderme supérieur; C.b, cellules bulliformes; ep.i, épiderme inférieur, le, lacune ; b, bois; /, liber: sel, sétese ii: ét; tissu isa périeur ; les cellules, presque aussi hautes que larges, de l'épi- derme inférieur, qui présente de nombreux stomates, viennenl ensuite. Cet épiderme porte chez le C. glauca un grand nombre de poils monocellulaires. Parenchyme. — Dans le limbe, nous rencontrons trois ur de tissus: le parenchyme vert à chlorophylle, le parenchyne plus ou moins étoilé des lacunes, et en outre, adossé aux fais- ceaux et présentant un plus ou moins grand développement, l un parenchyme formé de cellules clai res, sans colorations et aug nous conserverons le nom, donné par Duval-Jouve, de « is incolore » (2). Sous l’ RER nous trouvons d’abord le parels chyme chlorophyllien Se de distance en distance pe (1) ip in Histotaxie des feuilles des Graminées. Annales des sise turelles, 6e : @) Duval-Jouve : Hislotaxie des feuilles des Graminées. Loc. cit. RECHERCUES ANATOMIQUES SUR LE GENRE CAREX. 65 les faisceaux libéro-vasculaires et les bandes de sclérenchyme ou de tissu incolore adossées à ces faisceaux. Cest au milieu de ces espaces occupés par le parenchvme à chlorophylle, entre deux faisceaux consécutifs, que sont les lacunes. Ces lacunes, si la feuille n’est pas trop âgée, sont rem- plies par le parenchyme lacuneux à larges méats. De distance en distance, il existe des diaphragmes d’un tissu plus dense sup- portant de petits faisceaux transversaux faisant communiquer entre eux les faisceaux longitudinaux. Ces faisceaux, à bois collatéral au liber, sont orientés par rap- port à la feuille, de façon à ce que le liber soit tourné vers la lace inférieure de la feuille et le bois vers la face supérieure. Ils sont plus où moins développés et présentent cet endoderme de cellules incolores que nous avons déjà trouvé dans Ja tige. Ces laisceaux sont rattachés le plus souvent à l’épiderme inférieur par du sclérenchyme et à l’épiderme supérieur par du {issu Puis où bien par des fibres enveloppées dans ce tissu. Le faisceau de la nervure médiane présente du côté du liber on D pu re sclérenchyme et porte, ele ”. éue ee. qui laissent généralement Let M des bullilormes une ou deux assises de cel- phylle. Mg dd ie 2 dans le limbe foliaire, de vas obdous dis) vs æ eau ces Mn: ment la ar récis Le ms bn re ie sas sure proprement qi: | endroit, du tissu incolore h rappellerai x . ifficilement de les Ds derme adossées aux ie 4 if as + PR ere cône, signalés Bree scléri . les épaississements en ve, chez les Cypéracées: Modification de lu structure des à Modifications des feuil S points : le Sclérenchyme, le tis : Le Sclérenchyme peut être Même ne Pas exister dans les fai Rev, gén. feuilles à limbe plan. — Les les portent généralement sur su incolore, et les lacunes : plus où moins abondant, ou sceaux les plus petits qui gé- de Botanique, — 17}. ; 66 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. néralement alternent avec des faisceaux mieux dévt % Le tissu incolore peut être remplacé complètement par du lissu lignifié, ou subsister sur les côtés de ce sclérenchyme, oi même exister seul, en ne présentant que quelques cellules ligni fiées. Ce tissu incolore semble être un tissu générateur du sclés renchyme comme M. Guillaud, dans son travail sur les Monoco- tylédones, le signale pour l’endoderme incolore des faisceaux de ces plantes. Cet endoderme incolore existe du reste avec le tissu ici autour de chaque faisceau. Les cellules qui le composent n'exis tent plus aux points où le faisceau est en contact avec du tissu lignifié. Par conséquent, si le faisceau ne possède ni scléren- chyme adossé ni lissu incolore, il possédera en entier ce en derme. 5° Les lacunes sont plus ou moins développées selon rl la feuille, par suite de la destruction, d’abord du parenchyti lacuneux, puis des cellules du parenchyme chlorophyllien: Cher les écailles du rhizome assez éloignées du sommet végétalil les feuilles âgées des tiges aériennes, on constate que. destruction peut atteindre même toutes les assises du Pr : chyme à chlorophylle, | Toutes ces modifications om. en grande partie 1 u moins, -des circonstances extérieures, et en pi âge. l'en est d'autres qui semblent être spéciales à cerl espèces. Ainsi, chez le C. leporina. les cellules à chlorop ont des dimensions plus petites que toutes celles que nous ab rencontrées généralement, Dans le €. Airta le parenchyme rophyllien semble plus abondant et on y rencontre ässez quemment une ou deux assises avec un aspect palissadique net, Il ne nous reste plus qu'à étudier les faits intéressanis peuvent se présenter dans la disposition relative du ussu inc et du sclérenchyme, Dans les Carer à liimbe épais, C. vesicarid, peudell les lacunes sont normalement très grandes, le parenchymé RECIIERCUES ANATOMIQUES SUR LE GENRE CAREX, 67 rophyllien réduit et, par suite de l'épaisseur du limbe, il y aune assez grande distance entre les deux épidermes. Les faisceaux sont situés près de l'épiderme inférieur et se rattachent à lui par une masse de scléréenchyme, tandis qu'ils rejoignent l’épiderme supérieur par un ruban de tissu incolore de deux à quatre cellules de largeur. | Ce tissu incolore entoure un noyau de fibres adossées à l’épi- derme supérieur. Quelquefois, on ne trouve pas d'autre parie sclérifiée dans le tissu incolore, mais le plus souvent il existe en son milieu une rangée de fibres disposées presque sur une seule assise, ét souvent même interrompue, reliant le noyau fibreux de l'épiderme supérieur avee le faisceau fibro-vasculaire, Dans le Carex vulpina, à limbe mince, il n’en est pas ainsi : les formations de sclérenchyme reliant l'épiderme supérieur au faisceau ont en quelque sorle deux points de départ, l’un au dos du bois du faisceau et l'autre sous l’épiderme supérieur. Ces deux noYÿaux vont en augmentant aux dépens du tissu incolore, qui les sépare de facon à former deux masses de plus en plus volumineuses, qui finissent par se rejoindre sans toutefois pré- senter une chaîne de fibres reliant l’un à l'autre. "à Description d'une feuille à limbe cylindrique. — La feuille du Carex dioica possède un limbe presque cylindrique. Dans celle feuille que nous pouvons prendre comme type nous re- trouvons de nouveau les deux bandes de sclérenchyme au point où les cellules hautes de l'épiderme supérieur sont remplacées par les cellules tabulaires de l'épiderme inférieur. Les cellules Médianes de l'épiderme supérieur présentent un développement ‘a peu plus considérable que les autres. ie Le parenchyme à chlorophylle est adossé à l’épiderme. H Présente plusieurs assises, tandis que le parenchyme lacuneux °ccupe le centre du limbe. Cependant de distance en distance des trainées de cellules à chlorophylle plus ou moins larges relient les deux bandes supérieures et inférieures de ce paren- chyme qui partage le tissu lacuneux en plusieurs parties. Au milieu du limbe dans ces rubans de cellules chlorophylliennes 63 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. sont situés les faisceaux fibro-vasculaires, excepté le faisceau médian qui seul a son liber rattaché à l’épiderme inférieur par une bande de sclérenchyme. Dans les autres faisceaux les formations ligneuses peuvent exister, mais ont généralement un développement peu considé- rable et ne rejoignent pas l’épiderme. Modifications de cette structure. — Dans le C. Davalliana nous trouvons un limbe triangulaire sans carène. Les faisceaux sont, comme dans le C. dioica, situés au milieu du limbe. Au contraire le C. pulicaris présente, en outre du faisceau médian, ses faisceaux principaux adossés à l’épiderme inférieur par une bande de sclérenchyme. Comme il présente un limbe triangulaire un peu plus aplati que les précédents, avec une carène assez nette, on peut le considérer à la fois au point de vue analomique et morphologique comme une bonne forme de passage entre les Carex à limbe cylindrique et ceux à limbe plan. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS. Résumons ces recherches analomiques sur le genre Carerel cherchons de quelle utilité leur application peut être à la bota- nique descriptive. 1° Rhizome. — La disposition des faisceaux du bois autour du liber, la constitution de l'écorce, Pourraient permettre de divisef les Carex en qualre groupes ; les deux premiers caractérisés par des vaisseaux ligneux, .collatéraux ou concentriques ; les deux autres par une écorce formée de cellules à petits méats, où bien présentant des canaux aérifères Par écartement de cellules. On pourrait encore aussi tenir comple de la grandeur et du nombre relatifs des vaisseaux du bois dans les faisceaux Quant aux lacunes par destruction de cellules et au scléren- chyme, comme ils dépendent souvent des circonstances exté- + LA : ‘ rieures et de l’âge, je ne me Pas Crois autorisé à en tirer des carat” és = ul RECUERCUES ANATOMIQUES SUR LE GENRE CAREX. 69 lères relatifs à la classification, ainsi que l'a fait M. Laux, d'au- tant plus que pour certains rhizomes, les cespiteux par exemple, il est presque impossible bien souvent de déterminer leur âge. 2° Tige aérienne. — La tige ne fournit aucun résultat appli- cable à la classification. 3 Feuille. — Dans les Carex pourvus de feuilles à limbes cylindriques, ou semi-cylindriques C. dioica, Davalliana, et pu- licaris, les deux premiers ont une structure particulière et le troisième présente une bonne forme de passage avec les Carex pourvus de feuilles à limbe plan. Chez ces derniers, on ne trouve de différence que dans la disposition du sclérenchyme des C. ve- Sicaria et pseudo-Cyperus. Ê 4 ’ , n é n . En présence des résultats précédents, je crois pouvoir con- % , .. Foie « Fe K Si d'une manière générale, que l'anatomie ne saurait être {L ! Fa 2e , « . x uR Secours bien appréciable pour la détermination des espèces du genre Carex. ADS ; La HV reURse + LES dr ÿe she MT PA Past À DÉVELOPPEMENT TÉGUMENTS DE LA GRAINE Par M. Marcel BRANDZA (Suite). Cistinées. L. Helanthemum quitatum. — 1° Anatomie des téquments (pl. 4) fig. 10). — Les graines d'Heliunthemum sont très petites, jau- nâlres et proviennent d’ovules droits. Leurs téguments laissent voir les deux parties habituelles. La partie externe est ici réduite à une mince pellicule blan- châtre qu'un séjour dans l’eau permet d'enlever facilement. Dans cette partie, on distingue une assise épidermique (a), et au- dessous les vestiges d’une couche dont les cellules sont pure- ment aplaties. L'épiderme, recouvert d’une cuticule, forme à la surface de la graine des sortes de papilles, dont chacune contient à son sommet quelques grains d'amidon. De face, on voit que les cellules épidermiques ont des contours sinueux. De distance en distance, au point de réunion de deux ou trois cellules épider- Miques, on constate de grandes ouvertures stomatiques (pl 3, fig. 11,5). La partie interne du tégument est bien plus déve- loppée. À l'extérieur est une ra ngée de cellules prismatiques (4) lrès régulières, qui prend un grand développement: toutes ces cellules sont lignifiées dans leur partie inférieure, de sorte que les cavités cellulaires se trouvent très réduites. A l'intérieur de chaque cellule, on remarque le reste d’un gros noyau. En dedans de celte Couche protectrice, on trouve deux assises de cellules Petites et à Parois demeurées cellulosiques (c). Ces assises sont 72 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. en général, dans la graine müre, aplaties contre la couche pré- cédente. | Le faisceau vasculaire de cette graine se trouve dans la région chalazienne, mais il ne pénètre pas plus profondément dans les téguments. La graine de Cistus (C. incanus, C. creticus) nous a montré des téguments disposés comme précédemment. La seule diffé- rence que nous puissions signaler à son sujet, c’est que chez les Cistus la couche la plus profonde du tégument de la graine se compose de trois assises au lieu de deux. 2° Développement des téquments (pl. 4, fig. 1, 2 et 3). — L'é tude du développement est particulièrement intéressante, car elle montre dans cette graine, que non seulement le tégument interne de l'ovule constitue les assises les plus importantes du tégument müûür, mais encore que le tégument externe. assez bien représenté dans l’ovule, est réduit, dans la graine, à une mince lamelle. Les ovules droits d'Helianthemum (pl. 3, fig. 12) sont atla- chés sur de longs funicules traversés par le faisceau vasculaire (/) qui s'arrête à la chalaze. | Des deux assises du tégument externe, la plus extérieure (4). dont les cellules sont plus grandes et mieux accentuées, formert | par l'allongement de ses cellules en papilles, l'épiderme de h. graine. L’assise interne, constituée par des cellules plus petites | remplies d’amidon, conservera tous ces caractères jusqu'à | Ë à maturité, époque à laquelle elle se trouve aplatie. : Le légument interne compte trois assises. Tandis que les deux plus internes (c) sont remplies d'amidon et sont faiblement sue nâtres, l’assise la plus extérieure de ce tégument (4) n'a presquê pas d’amidon, mais on remarque dans chacune de ses cellules un noyau volumineux d’un jaune très intense. À un état pl avancé de développement, on constate que les cellules de celle. dernière assise (pl. 4, fig. 3, b) se sont allongées radialementi les noyaux deviennent plus petits, et un commencement de lignification apparaît à la base de chacune de ces cellules. Un. peu plus tard la lignification est presque complète, et la couche | | | DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 73 protectrice se trouve définitivement constituée. Quant aux deux assises internes de ce tégument, elles perdent leur contenu amylacé, puis se compriment au contact de l’assise ligniliée. Ainsi, chez les Cistinées (Cistus, Helianthemum) les deux léguments de l’ovule persistent encore. Contrairement à ce qui devrait se produire d'après les idées actuellement admises à ce sujet, dans cette graine, le tégument interne de l'ovule consti- lue la partie la plus considérable de l'enveloppe séminale. Le légument externe est réduit à une mince pellicule. Capparidées. Toutes les graines que nous avons étudiées dans cette famille TOUS ont montré une très grande ressemblance dans la struc- lure anatomique de leurs téguiments. C'est pourquoi nous SOUS Sommes contentés de décrire avec détail un seul type, ‘1 ndiquant par quelques mots seulement les principales diffé- 'ences que nous avons pu remarquer dans les autres graines. 1. Polanisia graveotens. = 1° Anatomie des téguments (pl. 4, lg. 4). — Dans cette graine les téguments séminaux présentent hs Sfande complication : pourtant il est facile de les ramener °ux Uypes précédemment étudiés et de distinguer deux parties. de nn n'a que . pue L'une (a), très régu- cellules dun : Bic l’autre (b), située den a les sées. Celle ses sagentiellement, avec des parois latérales plis re st 1e __r du mois est, cs on le a beaucoup pl é comparalivement au tégument interne, qui est > plus développé. En effet, le À l'extérieur sise de cellul nombre des couches qui le constituent est de trois. ‘st une couche lignifiée (c), formée d’une seule as- lortement & dont les parois souvent plissées sont Quatre ou ee SIes. Au-dessous de cette couche protectrice, sont ‘T aSsiSes parenchymateuses (4), à cellules fusi- tangenticllement. L'ensemble des téguments "n épiderme interne (e), composé de très petites formes disposées est limité par 74 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. cellules cubiques dont les cavités sont remplies d’une $ubs tance brune. | Comme précédemment, le faisceau vasculaire ne pénètre pas dans l'intérieur des téguments; après avoir traversé le funicule il s'arrête au-dessous de la région chalazienne. À 2° Développement des téquments (pl. 4, fig. 6, 7 et 8). —b ovules de cette plante sont courbés (pl. #4, fig. 5). Le tégumen externe, moins épais que l’interne, se compose de deux assists de cellules (4 et b). Ces deux assises ne subissent aucun chat: gement notable pendant l’évolution de l’ovule en graine; ellé constituent ce que nous avons appelé la partie externe du là sument. Lestrois couches du tégument interne de l'ovule subissent, pot former le tégument correspondant de la graine, des modifie lions assez importantes. La couche la plus externe (e) de cle gument est-formée d’une seule rangée de cellules prismatiqu remplies d’un protoplasma granuleux coloré en jaune plis intense que celui des assises qui sont au-dessous. Une grande activité règne dans ces cellules pendant tout le développemenl Tout d’abord nous constatons que la plupart d’entre elles se dr visent en deux par une cloison radiale (pl. 4, fig. 7, e). Ge phi- nomène de division se poursuit assez longtemps, de telle sorte que les cellules de cette assise, tout en augmentant de volume, deviennent extrèmement nombreuses et serrées les unes conrt les autres (pl. 4, fig. 8, c). Plus-tard, alors que les dimensio® définitives de là graine ont été atteintes, la lignification de 1 parois commence. Ainsi, l’assise de protection de la graine défi de la couche la plus externe du tégument interne de l'ovule La seconde couche de ce tégument (d) est formée, dans lr vule, de quatre à cinq assises de cellules tabulaires dispost® langentiellement, Dès les premières phases du développemell on voit la plupart de ces cellules se diviser en deux par un cloison radiale (pl. 4, fig. 6, d), puis chacune des deux moil® reprend les dimensions primitives (pl. 4, fig. 8, d). De be manière, ces cellules se multiplient considérablement, eb Jamais prendre des cloisons langentielles, elles suivent Le dev DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 75 loppement des autres parties de la graine. Le parenchyme qui en résulle forme la seconde couche du tégument:interne dont l'assise épidermique interne (e) subsiste sans changement no- table dans la graine. 2. Cleome iberica. — Vans cette graine nous trouvons des té- guments séminaux présentant les mêmes couches que ceux de Polanisia. Cependant il y a quelques petites différences qu'il importe de signaler. Les cellules de l’assise épidermique sont plus cutinisées el proéminent,; sous forme de verrues, à la sur- lace de la graine. La couche sous-épidermique a les cellules plus petites et remplies, ainsi que celles de l’assise épidermique, d'une substance rouge-brunâtre qui donné les réactions du lannin, En outre, l'épiderme interne du tégument diffère de celui du Polanisia par ces cellules nettement tabulaires. 3. Dactylena micrantha. — Les cellules de l'épiderme s’allon- cent encore davantage dans cette graine; elles prennent la forme de papilles. Ces papilles, ainsi que les cellules de l’assise Sous-épidermique, sont encore remplies de tannin. 4 Capparis spinosa. — L'assise protectrice prend dans les léguments de cette graine un développement très considérable. On voit donc par cc qui précède, que la constitulion des té- EUments séminaux est assez homogène dans toutes les graines Me nous avons étudiées das cette famille, Partout nous avons rencontré, au-dessous d’un tégument externe mince, plusieurs couches qui tirent leur origine de l'enveloppe ovulaire interne. Passi florées. : cs ous holosericea. = 1° Anatomie des téguments (pl #4, 1. 9} De Ont: : DV) Pour se rendre compte de la constitution des tégu- ments séminaux de cette plante, il faut s'adresser à des graines “celment extraites de l'ovaire. Alors il est facile de constater deux Parties bien distinctes, qu’on peut séparer l’une de l’autre. Pre charnue, l'interne est, au contraire, dure el à sur- eucuse. Par suite d’une dessiccation prolongée, la partie 76 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. | externe se réduit à une mince pellicule, qui, le plus souvenl, manque sur de vieilles graines. Dans cette partie externe du tégument, très développée surtoul dans la région du hile, on peut voir deux couches. À l'extérieur est un épiderme (4) à petites cellules tabulaires. Au-dessous & trouve une rangée de cellules prismaliques très grandes (), rent plies d’un liquide incolore. Tandis que les parois supéricuresel latérales de ces cellules restent minces, les parois basilaires s'épai- sissent en formant deux bourrelets à la base de chaque cellule. Le long du raphé, les cellules de l’assise sous-épidermique sont remplacées par un parenchyme renfermant le faisceau wi eulaire (pl. 4, fig. 9, f). i La première couche du tégument interne est lignifiée (e); @t lorée en noir foncé, elle se montre formée d’une rangée unique de cellules prismatiques, dont les parois fort solides sont orne de striations très fines. Au-dessous, une double rangée de pelil cellules tabulaires (d), en général aplaties à la maturité, COM: plète le tégument. 2° Développement des tégquments (pl. 4, fig. 11 et 12). — Les ovules renversés de Passiflora sont bitégumentés (pl. 4, fig- 10) Le tégument externe est formé de deux assises de cellules (a eth qui deviendront le tégument externe de la graine. Dans le tégument interne on observe trois couches. L'extenii (pl. 4, fig. 41, c), formée par des cellules plus grandes que EE ” autres assises, est destinée à constiluér la couche protectrice Ces cellules se divisent radialement puis s'accroissent (pl. # fig. 12, c); ce n’est qu'au moment de la maturation de la grainè que les parois se lignifient. Les deux assises internes de ce tél” ment (d) suivent par des cloisons radiales le développement Le quires Parties et forment la couche interne des enveloppes winales. Dee Berbéridées. : B ue : 0 ; w Ce Si erberis SRENSIS. — 1° Anatomie des téquments (pl. 5, fig. re Couches entrent dans la conslitution anatomique des Li ments : € que de celle graine. Les qualre premieres forment ce { DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 71 nous appellerons le tégument externe et les deux dernières le tégument interne. La première couche (a) est un épiderme à cellules prisma- liques. Tandis que les membranes externes des cellules épider- miques sont couvertes d’une cuticule continue, les parois laté- rales et basilaires sont lignifiées. La seconde couche (4) est formée d’une rangée de cellules cubiques, dont les parois sont restées à l’état de cellulose. Ces cellules, ainsi que celles de l’assise épidermique, sont remplies d'une substance d’un brun rougeâtre donnant avec l’acélate de fer la coloration noire caractéristique du tannin. Un parenchyme incolore (c) composé en moyenne de six à huit rangées de cellules aplaties forme la troisième couche du tégument. C’est dans ce parenchyme, considérablement multi- plié le long du raphé, que le faisceau vasculaire se trouve logé. Ge faisceau entouré par une gaine de cellules contenant du tan- nn monte le long du raphé jusqu’à la chalaze. La dernière couche du tégument externe (d) se compose de pelites cellules ovoides à parois brunes et épaissies, espacées l'une de l’autre. Dans la partie interne du tégument nous avons reconnu deux couches, qui sont : une assise à cellules tabulaires (e) remplies de ne * _ parenchyme bitoene formé de deux.et, par places, épaisseurs de cellules irrégulières, à parois très minces. er des éruers (pl. 5 fig. 3 et 4). — Les Jeris sont renversés et munis de deux téguments (pl. 5, fig. 2). fs tégument hoido laisse reconnaître un parenchyme (4) PPS entre deux épidermes (a et c). Tandis que l’épidérme externe de ce técum ee : L *p dede gi ic ie est destiné à devenir le futur épiderme quels il nous . De peu importants, sur les- l'épidbn Fe re u + Radars le parenchyme sk surtout D nee à ” nue L un certain nombre de modi- chyme, tout à Re . re Faso la plus extarae de ce paten- grandit ses ro able au début aux assises és hits hi S et forme la seconde couche du tégument 18 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. adulte. Les assises qui sont au-dessous prennent des cloisons tangentielles et radiales, et, arrivées aux derniers termes de h maturation, sont considérablement aplaties. Les cellules de l’épiderme interne de ce tégument oyulaire sont d'abord cubiques. Un peu plus tard elles prennent des formes prismatiques et leurs membranes tournées vers l'inté- rieur deviennent bombées. C'est à ce moment que chacune d'elles, par un eloisonnement tangentiel à la base, se divisé en deux. La moitié externe prend encore des cloisonnements analogues, mais plus nombrenx, et contribue ainsi à Ja for- mation des assises parenchymateuses les plus internes. Quan aux portions internes des cellules épidermiques, elles s’arrondis- sent et, par l'épaississement de leurs parois, forment la qut- trième couche du tégument adulte. Des trois assises de cellules qui composent le tégument interne de l’ovule (d), la plus externe formera la cinquième couche œ tégument adulte, et les deux autres la sixième. Dans les graines d'Epinedium sulfureum Va constitution des enveloppes est identique à celle de la graine précédente, seu lement l'épiderme externe du tégument a ses cellules moins el linisées et le parenchyme sous-jacent contient un nombre plus restreint d'assises. Toutes les autres parties sont disposées de la même manière que dans le Berberts. | IL en est de même dans les graines de Mahonia aquifolium. Notons cependant à propos de cette graine, que l'épaississemen! des parois tangentielles ces cellules épidermiques est si considé- rable, que la cavité cellulaire disparaît presque complètement. Ainsi, on voit par cé qui précède, que des six couches quoi rencontre dans les téguments séminaux des Berbéridées, Jes quatre premières proviennent du tégument externe de l'ovule el les deux dernières du légument interne. Le faisceau vasculairé est situé dans le parenchyme du tégüment externe et on trouve en dedans de son plan trois couches distinctes. | du légument mûr. Se différencie en Ste ts Ad fee nd Pie dis ot AIO DEN DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 79 Portulacées. Portulaca grandiflora. — 1° Anatomie des téquments (pl. 6, fig. 7). — Les téguments de cette graine sont assez réduits. On peut cependant distinguer un certain nombre de couches que nous grouperons en deux parties. L'externe est formée d’un épiderme (4), qui remplit le rôle protecteur, et d'une assise (4) formée de très petites cellules. Chacune des cellules épidermiques présente une proéminence sphérique qui forme, à la surface de la graine, des séries longi- ludinales. La membrane externe de ces cellules est constituée en quelque sorte par deux lamelles : une externe brune, forte- ment cutinisée, à stries radiales, et une interne ne présentant Pas ces caractères. Les cavités des cellules épidermiques, assez réduites, sont remplies d'une substance liquide rose, se colorant en noir par l’acétate de fer. La partie interne du tégument n’est plus représentée dans cette hr que par deux rangées de petites cellules tabulaires, à dimensions réduites, complètement vides. nr. ; f fo rar L des téguments (pl. 5, fig. 9 et 10).— Les ovules | courbés. Leurs téguments sont très minces pas de: co au nucelle qui est relativement très volumineux. es deux assises du técument externe, la-plus extérieure (a) He Le terme de la graine; l'interne (4) est constitué par € pelites cellules. | Les deux assises Pendant le dévelop des Portulaca sont du tégument interne (c) sont comprimées pement, et forment la couche la plus interne En résumé, les téguments séminaux de cette S réduits, sont cependant toujours formés par s de l’ovule. C’est l’épiderme externe qui, ici, assise protectrice. Le faisceau vasculaire ne dans les léguments, il s'arrête au-dessus de la Sraine, quoique trè les deux tégument c . de | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. (xéraniacées. La ressemblance entre les téguments séminaux des graines appartenant à cette famille est très grande. Ayant analysé trois genres différents : Geranium (G. Robertianum, G. molle), Er dium (E. gruinum, E. Manescavi, E. cicutarium) et Pelargo- num (P. inquinans, P. capitatum), je n'ai pa mème signakr aucune différence dans la disposition des couches de leurs tégu- ments. Aussi, je ne prendrai qu'un seul exemple. Erodium Manescavi. — 1° Anatomie des téquments (pl. 5, fig.5) — Une coupe transversale, faite dans les téguments de celle graine, laisse voir les parties suivantes : à l'extérieur un épi- derme (a) composé d’une rangée de cellules, ayant chacune ht forme d’un verre de montre, dont la concavité regarde vas l'extérieur; au-dessous, une assise de très petites cellules (b) et enfin une couche lignifiée (c). Les cellules qui la compo- sent sont épaissies seulement sur leurs faces externe et lat rales, leurs parois internes restent cellulosiques. Ces trois cou ches forment ce que j'appellerai la partie externe du tégument. Au-dessous de cette partie externe, nous trouvons une not velle assise à cellules lignifiées (4), puis une double rangée À cellules aplaties et à parois restées cellulosiques (e:et /). US trois dernières assises forment la partie interne du tégumenl 2 Développement des téquments(pl.5, fig. et 8). — Les ovales d'Erodium sont à moitiés recourbés (pl. 5, fig. 6). Le tégument externe se compose. de trois assises, dont eh cune est destinée à former la couché correspondante dans le légument de la graine. Ainsi, la plus extérieure (4), dont l® cellules sont ovales, donne naissance à l'épiderme de Fenx® loppe séminale. Pendant tout le développement, ces cellules restent ovales; ce n’est qu'aux derniers moments de la matur uon que, leurs parois externes s'appliquant contre les parois internes, elles prennent la forme en verre de montre que nou leur avons reconnue sur la graine. L'assise moyenne (4) du tégtr Mentexterne subit, pour former la seconde couche de l'envelopl DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA! GRAINE. 81 séminale, un cloisonnement radial très actif. Ces cellules, car- rées dans l'ovule, deviennent prismatiques dans la grainé où elles sont très nombreuses. L’assise interne (c) lignifie les parois de ses cellules et forme la première couche protectrice. Le tégument interne de l’ovule compte également trois assises, dont la plus externe (d) deviendra la seconde couche lignifiée: les deux internes (e et /) se. développent considérablement d'abord (fig. 8, pl. 5, e et /), puis sont aplaties par l'embryon. En résumé, les téguments séminaux de cette famille sont formés de six couches dont deux sont lignifiées. La plus exté- rieure des assises protectrices tire son origine du tégument externe de l'ovule, l'intérieure du tégument interne. Ajoutons que le faisceau vasculaire ne se rencontre pas dans ces téguments, il s'arrête à Ja chalaze après avoir traversé obliquement le hile. Papavéracées. L'étude analomique des téguments séminaux a été déjà faite par M. Godfrin pour plusieurs graines de cette famille (4). Mais Commé l’auteur n'indique pas la place du faisceau vasculaire dans les léguments, il m'a semblé utile de reprendre avec détail culs étude, afin de voir si Ja description des types étudiés par l'auteur s'applique à d'autres graines de Papavéracées, et aussi ss préciser la place du faisceau. Ce second point me semble d'autant plus intéressant, que M. Godfrin a posé en principe, que dans toutes les graines qu'il a étudiées, il n’a jamais rencontré plus d'une assise de cellules au-dessous du plan du faisceau; do cette conclusion que le tégument interne doit avoir partout disparu, On verra plus loin, “éguments, qu'il est loin d’en être ainsi. à D majus. — l°Anatomie des dE pont (pl. 5, ve comme Je : “guments de cette graine peuvent _ considérés Tai type de la famille des Papavéracées. Des cinq (1) Godfrin, loc, Cit., p. 81, Rev. gén. de Botanique. — HI, sé par la description détaillée des he: + 82 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. couches qui les forment, les deux premières seules 2 PESEURS nent au tégument externe, L'épiderme (a) est composé de cel: lules polygonales à parois externes concaves, qui donnent ainsi à sa surface un aspect alvéolaire. Les cavités de ces cellules dise paraissent presque complètement, par suite de la cutiniéaiis considérable de leurs parois externes. Sur ces parois on re- marque des striations très fines. La seconde couche (4) se compose d'un rang de cellules eubi- ques à fortes parois, et remplies d'un contenu granuleux bee nâlre, avec des cristaux d'oxalate de chaux. Cette assise est très caractéristique, car nous l'avons rencontrée, presque sans au- cune modification, dans toutes les graines de cette famille. Les trois couches du tégament interne sont les suivaniee D'abord est une assise formée de cellules allongées (c), disposées parallèlement à la direction du raphé. Les parois de ces cellules sont fortement épaissies, de manière que la cavité cellulaire, ovoïde sur la coupe transversale, se trouve très réduite. Vient ensuite une seconde couche (d), formée de deux assises de cellules parenchymateuses et à parois brunes. Enfin, la troisième (e) est une rangée de petites cellules eubi: ques à parois incolores. Cette couche forme l'épiderme interne du tégument séminal. : Les graines de Chelidonium sont pourvues d’une dilatato® arillaire assez volumineuse qui naît principalement du hile. si on fait une Coupe transversale dans cette dilatation, ga À voit qu'elle se compose de cellules volumineuses à parois épaisse colorées en jaune, C’est au-dessous de cet arille qu’on aperçoit le faisceau vaseulaire. Ce dernier se trouve logé dans un pare!” chyme qu'on rencontre le long du raphé, entre l’épiderme et la couche à cristaux (pl. 5, fig. 9. /). La place du faisceau est comme nous aurons bientôt l'occasion de le voir, constante dans toutes les Papavéracées. J'ai toujours trouvé, en dedans du fai ceau, trois'et quelquefois quatre couches distinctes. ne Développement des léguments (pl. 5, fig. 12, 43 et 14). — L'enveloppe externe de r ovule bitégumenté et renversé de celte plante (pl. 5, fig. 11) se : Hules compose de deux assises de cellul DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 83 (a et D) qui formeront l’épiderme et l'assise sous-jacente du tégument adulte. Même sur des ovules jeunes, on remarque, dans l'assise interne de ce tégument, les cristaux d'oxalate de chaux au milieu d'un protoplasma granuleux. Le tégument interne de l’ovule compte trois couches. L'externe (ce), à cellules plus petites, est destinée à devenir la première assise du tégument interne. La couche moyenne (d), à cellules plus grandes, se divise tangentiellement (pl. 5, fig. 13, d), for- mant un parenchyme composé en moyenne de deux assises (pl. 5, fig. 43, d). Quant à J'assise le plus interne (e), elle devient. tout en restant incolore, l'épiderme interne du tégument. La structure anatomique de cette graine nous étant connue, il nous sera bien facile de parler des autres Papavéracées. Ainsi, dans le Macleya cordata, la couche la plus interne du tégument manque, les autres parties sont disposées comme précédem- ment, [Len est de même dans le Glaucium flavum et le Platys- temon cakfornicum. Quelquefois, comme dans le Sanguinaria canadensis, la première couche du tégument interne n'est pas représentée. Dans toutes ces graines, nous avons toujours trouvé le faisceau vasculaire en dehors de l’assise à cristaux. + D ur 6, fig. 1). _ Au premier abord les 8 paraissent s'éloigner beaucoup de ceux UE nous avons rencontrés dans les autres Papavéracées. Un “\amen attentif, cependant, permet sans peine de reconnaître les mêmes parties fondamentales. L'épiderme (4) est formé comme précédemment par des cel- lules à contours sinueux, aplalies tangentiellement. Les bords relevés de ces cellules constituent les alvéoles de la surface de la Sraine. La deuxième couche (6) se compose d’une rangée Re re cellules remplies d’une substance pe rt + Hnexisle pas dans ces cellules de cristaux d’oxalate de chaux. pete appartenant au tégument interne (c,dete) ment identiques à celles du Chelidonium. Jn . ’ ee 2e rencontre pas de faisceau dans les téguments de celte ine, # 84 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Quant au développement des téguments, nous pouvons re- marquer qu'il est identique à celui que nous venons de voir dans notre premier exemple de cette famille. Comme dans le 2 Chelidonium, les deux assises de l'enveloppe externe de l'oule (PL 6, fig. 4 et fig. 5, à et b) sont destinées à devenir le tégu- ment externe de la graine. Les trois assises du tégument interne ovulaire (€, d'et e) formeront le tégument interne, en suivant les mêmes modifications que précédemment. La présence d’une assise parenchymateuse entre l’épiderme et la couche à cristaux, dans le tégument externe de Ja graine de l'Argemone mexicana, m'amène à parler de l’Eschscholtsi californica, où le nombre des assises parenchymateuses est plus | considérable encore. | Dans cette graine (pl. 6, fig. 6), au-dessous de l’épiderme (1) | dont les cellules disposées radialement forment le réseau de | lignes saillantes de la surface de la graine, on rencontre un pi renchyme (4), composé en moyenne de trois épaisseurs de ce lules. C'est dans ce parenchyme qu’on trouve le faisceau vascl- ‘4 laire. L'assise qui est au-dessous est caractérisée, comme dans toutes les graines que nous venons d'étudier, par son content brun; mais, de même que dans le Papaver, les cristaux Mal quent. Les couches qui sont au-dessous (6 et c) n'offrent rien de particulier, Ea résumé, les tléguments séminaux présentent, chez les Pa- pavéracées, une structure assez homogène dans toute Ja fr ss mille. IL est cependant possible de faire deux groupes parmi Je différents genres que nous venons d'étudier. Le premier ne contient qu'un seul genre (Æschscholtzia), le second, tous ke autres(Chelidonium, Papaver, Macteya, Glaucium, Platystemon Sanguinaria). Les graines d'Argemone établissent la transition Se entre ces deux groupes. Dans toutes les graines de Papavéracé® DOUS avons reconnu deux téguments. L'externe contient (0 Jours le faisceau vasculaire, les deux ou trois couches situées ©? dedans appartiennent au tégument interne. (A suivre.) . REVUE DES TRAVAUX SUR LA CLASSIFICATION # ET LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DES PLANTES VASGULAIRES DE LA FRANCE PUBLIÉS EN 1888 ET 1889 (Suite). La révision synthétique des Rubus de l’Anjou de M. Bouver (1}, non moins accessible aux débutants que le travail de M. Harmand, est présentée en même lemps sous une forme beaucoup plus scientifique. M. Bouvet fait d’abord l'historique de la question : au comniencement de ce siècle, Merlet de la Boulaye et Batard ne distinguaient en Anjou que les R. cæsius; fruticosus, coryfolius el tomentosus ; en 1857, Boreau signale déjà vingt-huit espèces el trois variétés ; en 1868, Genevier en admet cent deux pour le dé- Parlement de Maine-et-Loire seul, el aujourd'hui c'est à plus de cent trènte qu'il faut porter le nombre des formes signalées en Anjou. Aussi, ajoute M. Bouvet, leur distinction devient impossible; les descriptions, tant minu- tieuses qu'elles soient, ne suffisent plus à établir l'identification, la synony- mie devient inextricable et la confusion la plus complète règne dans les herbiers. nu , Pour remédier à un pareil état de choses, M. Bouvier n'admet en An- J0u que neuf espècés de premier ordre, les R. fruticosus, calvescens, pile- lostachys, discolor, vestitus, appendiculatus, glandulosus, trivialis et tomen- tosus, Puis huit espèces de second ordre, R. vulgaris, thyrsoideus, ulmifolius, pra “a Boræanus, cæsius, dumetorum, toutes décrites d’une façon this 1se. Dans ces dix-sept espèces plus importantes et collectives quatorze formes principales et quinze formes secondaires dans les- tisus Forme encore se ranger cent trente-trois « microformes » Ou varia- synthétique ee Ce simple aperçu donne une idée de la valeut à dû coûter à s a revision de M. Bouvier et de la quantité de travail qu'elle à M Poirties 25 auteur. | ”. a ser tan que le débutant devra surtout s'appliquer à reconnaitre caractérisées Sr et de second ordre, les seules qui, pouvant être dus 4 - une diagnose, sont réellement dignes de figurer dans pus * espèces de troisième, quatrième et cinquième ordre, la (1) G. Bouv s ET: Les Rub vi Fe i. d ubus de l'A + “év s Ball. Soc., études scient, pa neu: njou. Essai d'une révision synthétique ( 86 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. meilleure description ne suffit pas toujours à décider si la SE Me bien la forme décrite ; il faut alors de toute nécessité procé = = ms ; vement avec des exemplaires authentiques, de là nouvelle difficulté, n'est pas loujours possible de se procurer ces exemplaires. Genre Rosa. — Les Roses, avec leurs fleurs, leurs fruits et Se si variés, sont autrement attrayantes que les Ts hs une eg os on délaisse volontiers un buisson de Ronces, on s'arrêle, au con . “ à cueillir les rameaux fleuris ou fructifiés d’un Rosier ; de plus, 4 F 5 du diverses formes de Ronces, une fois desséchées, ne présentent plus A d vent qu’une désespérante monotonie, un herbier de ES er réel intérêt au collectionneur. 11 n’est pas surprenant que Péta e me à Rosa, bien que présentant à peu près les mêmes + Re. Re genre Rubus, captive un plus grand nombre de botanistes. 2 LU une monographie générale et complète du genre Rosa est encor me LE désidératum, les travaux préliminaires sur ce sujet sont _. RE pour l'Europe, à un état de perfection tout autre que pour les Ru ps ces conditions il est tout naturel que dans ces deux dernières ann ayons à noter un certain nombre de travaux sur les Roses. ses US Le plus intéressant, par cela même qu'il n'émel que des ] és : 0 el n'entre pas dans les détails descriptifs toujours arides, we Re tredit, celui dans lequel M. F. Crépin (1) expose comment ) PE l'espèce dans le genre Rosa. La science incontestable et la longue “+ pe de l’'éminent rhodologue bruxellois, qui depuis plus de vingt-cinq î sa sacré à l'étude des Roses des milliers d'heures en travail d'analyse, e “ot raisons el d’observalions, tant dans la nature que daus les Mn Be à son fravail la plus grande autorité. Ce travail est une re gs laines idées, également générales, émises quelque temps auparav sitions MM. Christ, Burnat et Gremli et pouvant se résumer dans les propo suivantes : : F té désespé- 1. Le genre Rosa est une association de formes d'une ohseurt tres genres rante où la distinction d’espèce existe à peine relativement à d'au ; connus. . lus : édiaires p' 2. Les espèces se relient entre elles par des formes intermédiai où moins nombreuses ro Dh : 8. 3. Le genre lui-même est malaisé à répartir en sections naturelle : r entre 4. Il n'existe pas dan$ les Roses d'espèees absolument isolées, ca tous les groupes spécifiques on observe des formes de transition. Res Crépin répond d'abord aux deux dernières de ces conclusions: Le E se of indéniable. lui l'existence d'espèces isolées dans le genre Rosaest un fait acquis et t l'ap i aucune forme d bimpinellifolia, zremli - (1) François Crépin : Exgmen de quelques idées émises par MM. Burnat el G sur le genre Rosa, Bull ; 49 + 80€. bot. de Belgique, 1888, Compt. rend. des séances, P REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 87 hybrides entre le R. pimpinellifolia et le R. alpina, entre le R. gallica el des représentants d’autres sections, mais les produits hybrides ne sont pas des formes de transition. Si comme telles en effet on admettait ces dernières, il n’y aurait plus dans le règne végétal aucun type isolé, puisque le croïse- ment hybride est possible entre les espèces d’un même genre el parfois entre des espècés appartenant à des genres différents. Quant au doute, manifesté par les auteurs qu'il réfute, sur la possibilité de répartir le genre Rosa en sections naturelles, M. Crépin ne peut le partager; il admet, au contraire, que ce genre est susceptible d'être divisé en sections parfaitement naturelles de valeur taxinomique égale à celle d'une foule de sections d'autres genres admises comme excellentes. Les sections déjà proposées par lui dans ses divers travaux en sont la preuve; elles sont relativement aussi isolées que les espèces cilées précédemment et peuvent subir une discussion analogue, . Crépin passe ensuite à l'examen simultané des deux premières propo- sitions des rhodologues suisses. Ce qu'il vient de dire précédemment sur l'existence de types isolés lui permet d'affirmer à priori que ces deux con- clusions sont partiellement fausses, puisqu'il existe réellement, dans le genre Rosa, des espèces très distinctes, dont la valeur morphologique égale celle des meilleures espèces d’autres genres, el qui, de plus, ne sont pas reliées les unes aux autres par des formes intermédiaires. Ii ne lui reste donc plus qu'à rechercher si le genre Rosa ne possède pas, à côlé des espèces nettement isolées, d'autres espèces reliées entre elles par des formes de transition plus où moins nombreuses et dont la valeur morphologique serait inférieure à celle d'espèces d’autres genres. Cette fois encore M: Crépin és pour la négative. Voici quelles sont ses raisons. Il y a dans le genre Rosa, comme dans une foule d’autres groupes génériques, des espèces plus 94 moins plastiques, « plus élastiques que d’autres », dites espèces polymor- Phes, dont les individus distribués sur une vaste aire géographique sont plus où moins variés. Or ce sont principalement ces espèces polymorphes qui ont exercé les efforts d’une foule de chercheurs qui, confinés dans une Ps plus où moins restreinte, ont eu souvent le tort de trop généraliser era du particulier au général, oublieux de ce principe fonda- rs nn descriplive, qu'un genre entier nepeutêtre bien apprécié taie . el dans ses espèces qu'après avoir été embrassé dans son L'ontoe: 2 effet, chacun d'eux, dans sa sphère, à voulu trouver du neuf. multi È on Jusqu'à ses dernières limites a provoqué la création hi à prétendues espèces nouvelles. On en est même arrivé à décrire arr no l'individu! Cette subdivision spécifique à été faci- Lés bec Connaissance presque générale des vrais carter distinclifse comme des és % Jeunes botanistes, en voyant ceux qu'ils pres ge Blandulosité “ ex attacher une importance capitale à la pubescence, à ‘® daives, opt “ se forme des réceptacles, et à des différences très rat a Pan sn avant avec une entière confiance, se servant surtout a Premier et de à € la glandulosité pour pulvériser les types RÉ e Roses eur ns ordre. De là est né ce chaos dans les groupes des Opéennes dont s'éloignent avec une véritable épouvante les bola- * 88 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. nistes qui n’ont pas des années à consacrer à l'étude d’un seul genre ; de là est aussi née cette fausse idée que le genre Rosa est un groupe informe où Ja nature n’a pas encore achevé son œuvre. Ces études, dirigées par une analyse ne connaissant plus de frein, ont fatalement obscurci ou perverli Ja nolion de l'espèce dans l'esprit de beaucoup d’observateurs. Cette per: version a même alteint quelques bolanistes très experts, qui, tout en réagis- sant contre le courant, ont tout de même fini par admettre, dans le genre Rosa, sous le nom d'espèces, des groupements spécifiques dépourvus de valeur réelle ou dont la valeur est exagérée. Partant de l’idée que ces grou- pements de valeur très secondaire représentent des espèces véritables, il ne | leur a pas été fort difficile de découvrir qu'entre ces groupements il -exisle des formes intermédiaires, « Mais de là, ajoute M, Crépin, à conclure que les espèces de premier ou même de deuxième ordre sont reliées entre elles par des formes de transition, la distance est grande, disons-le, énoruk, Nous avons nous-même admis que certains types spécifiques de premieroi de deuxième ordre pouvaient présenter de pelits groupes naturels subor- donnés, à caractères encore faibles ou plus où moins vacillants, que 06 groupes subordonnés sont vraisemblablement des espèces en voie de form lion. Qu’entre ces groupes subordonnés dérivés de types encore existants, il se présente des formes iutermédiaires ou de transilion, nous sommes Lou disposé à l'admettre, sans néanmoins considérer le fail comme étant par culier au genre Rosa ou à Lout autre genre dit polymorphe. Mais quai accepler l'existence de formes intermédiaires entre les types spécifiques de pi : Muer ordre, lypes désormais isolés, notre longue expérience, nos recherches st Rombremnous le défendent d'une manière absolue ». Après ces considérations générales sur lesquelles nous nous Some étendus un peu longuement pour montrer comment les rhodologues là plus éminents comprennent différemment l'espèce, parcourons rapidement les travaux descriplifs parus ces deux dernières années. a. Gun rayon de celle flore qui comprend des régions rhodologiques our privilégiées que la Savoie et le Dauphiné, M. Boullu décrit, à titre d'espè®® ou de variétés, plus de deux cents formes différentes, 11 admet #1 espèces l° Prermier ordre, 93 de second ordre et 24 hybrides. Les descriptions soul res brèves et se bornent mème” pour les espèces de second ordrect® Yariélés, à l'indication des caractères différentiels; des clefs analytique conduisent facilement le lecteur à Ja détermination des espèces. ; “sers nombre d'espèces admises par M. Boullu montre de suilé ® ‘aniSte appartient à l'école analytique. Il suffit d’ailleurs pour ? d'œil sur quelques-unes des dix sections di ifférentes espèces ; l'on verra en même Ga e capitale à des caractères secondaires C0P / 1 fà : ñ » ” 4) Boullu ‘in Cariot et Saint-Léger : Étude des fleurs, 1889, p. 240 à 289). REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 89 par exemple la pubescence et la glandulosité. Ainsi, dans les Gallicunæ, il admet comme espèces de premier ordre, avec le Rosa gallica, les R. austriaca incarnata, virescens, silvatica, mirabilis et velutiniflora; dans les Caninæ, subdivisées en lufetianæ, biserrutæ, hispidæ, pubescentes et collinæ, suivant que les feuilles sont glabres ou pubescentes, les pédoncules lisses ou glan- duleux hispides et les feuilles simplement ou doublement dentées, il décrit 11 types de premier ordre : les R. lutetiana, sphærica, dumalis, squarrosa, andegavensis, Aunieri, Pouzini, obtusifolia, dumetorum, urbica, platyphylla, corüfolia, corymbifera, Deseglisei, collina, cinerea et Friedlanderiana; dans les Rubiginosæ, traitées principalement d'après la glandulosité, les R. Jund- - illiana, speciosa, sepium, lugdunensis, micrantha, septicola, echinocarpa, sub- dola et comosa ; enfin dans les Tomentosæ, les R. dumosa, tomentosa, similata, Cuspidatoides et mollis. | Dans une note sur les variations de l'armalure du Rosa alpina L., M. Cré- PIX (1) montre que ces variations ont donné lieu à la création, entre autres par Déséglise, de plusieurs mauvaises espèces; de plus il constate la pré- France, en Suisse et en Italie et il croit ce caractère assez important pour °mener peut-être un changement dans le classement du Rosa alpina. - Dans un autre article (2) le même auteur étudie Je Rosa ferruginea Vill. Selon lui, cette espèce qui se maintient constamment avec son faciés et tous Ses caractères, quelle que soit la nature des stations, conslilue un type bien Peut être mis au même rang spécifique que celui-ci. Ce dernier est d'un rang laxinomique bien inférieur et il montre des attaches encore très de + Canina dont il ne paraît être qu’un membre modifié depuis … P9que relativement moderne; au contraire, le R. ferruginea, qui n’a Pas de forme correspondante dans la plaine, est franchement séparé du Broupe Canina par bon nombre de caractères, Cette conclusi 1882, d les R on de M. Crépin est contraire aux idées émises par lui en ans le sixième fascicule de ses Primitiæ; à cette époqué il considérait * Slauca, ferruginea et montana comme ayant une même valeur spéci- el en faisait une sous-seclion de ses Caninæ. Cetle première manière il Fig par M. Rour (3) dans ses « Suites à la flore de France : s cpl PA et la synonymie de ces trois types en y rattac aps Pau m renses variétés ou sous-variétés décrites, celles qui sont sul- *: Saraclérisées pour mériler une mention spéciale. Dans le même IF Céder sa PTE ne : L'armature du Rosa alpina L. Bull, Soc. bot. de Belgique, 1888, ) ires, p. [0 ‘ 2) Loc, cit, p. 11 3) Loc, cit, * 1888 et 1889, p. 195 à 84. 90 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. travail, M. Rouy traite d'une manière analogue quelques autres {ypes, entre autres les R. coriifolia et mollis. : Rappelons enfin pour terminer quelques notes sans grande importante, Dans l’une M. Cuasraixcr (1) décrit deux Rosiers nouveaux pour la flore du département d'Indre-et-Loire, les R. sazilliacensis et superba. Malgré sa ré me, Pugnance à fournir pour la science de prétendues espèces nouvelles, l'au- Se leur à cru, dit-il, devoir élever à ce rang les deux formes dont jl donne 24 A la description afin que ces Rosiers ne soient pas perdus pour les rhodo- logues. e D'autres encore plus brèves sont dues à MM. Bouzzu (2), Deseaux (3) Ozaxox (4) et Mourin (5); elles ont principalement pour objet les R. Saut: M4, UCenensis, Penchinati, inconspicua, Mollardiana et Vaulxiana. Genres Geum et Potentilla. — Les descriplions, par M. Roux (6), du Gen helerocarpum Boiss., espèce des Hautes-Alpes, et du Potentilla valderia Ls Plante des régions alpine et subalpine des Alpes-Maritimes, complètent R travaux descriplifs sur les Rosacées de la flore de France. : Pomacées. M. Prerrar ( tilis el qui est sépales étalés 7) décrit une variété du Cratægus monogyna qu’il pee Caractérisée par des feuilles non atténuées à la base € sur le fruit qui est oblong pendant la maturité. Le Sorbus erubescens Kerner, du Cantal, à fleurs lavées de rouge Meme ation, est considéré par la plupart des ee ge es S. Aria et Chamæspilus ; M. MaLvezin (8) qu Pour la raison C L que le S. Aria n’a jamais été remarqué sur les monlagnés du Cantal Onagrariées. : L'Epilobium Tournefortii Mi h., espèce de l'Espagne, du Portugal, el de (1} G. Chastaingt : Description des deux Rosiers de la RPC Ion CEE oi pr (Dérépéise) “Ppartenant à la flore du département d'Indre-et-Lotre (Bull. bot, Fr. 1888, p. 28r (2 Boullu : ee Description d'une variété longipedunculata du Rosa macrocarba SCriplion du Rosa Sauzeana, espèce nouvelle (Bull. trim, Soc. bot. Lyon, 1 Rosa ucenensis i (Se . — Rosa Auni sel Roche- hi 9$4 ucenensis, R. vaillantiana et R. Grenieri. — Rosa Moutini (Soc. bot. aise, 1888, p. 29, et 1889, P. 30). ! “ se Rosa Penchinati (Scrin . flor. select. 1888, p. 131). ( ) Canon : Rosa #ACOnspicua (Scrin. flor. select 1888, p. 131). 0. 188% P un : Ros@ Mollardiana et R, Vaulxiana (Bull. Soc. Dauphinoise, (6) Loc. citat., 1888, p. 131. Roche- lise Ends Éen POROgyn& Jacq. var. saxalilis Pierrat (Soc. bot me # ; » P- . (8) Malvezin : Sorbus erubescens Kerner (Scrin. flor. selec., 1889, p. 148). REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 91 quelques iles de la Méditerranée, avait été dès 1862 signalée dans le dépar- tement des Bouches-du-Rhône dans le catalogue de Castagne; M. Roux (1) donne la description de cette nouvelle plante française, qui a été confondue par plusieurs auteurs avec l'E. tetragonum et que M. Haussknecht dâns sa monographie des Epilobes admet comme espèce distincte, Callitrichinées. Dans celte famille M. Rouy (2) décrit les Callitriche oblusangula Le Gall el truncala Guss. ; la diagnose de ces plantes, d'une valeur spécifique fort controversée, a été depuis longtemps déjà publiée dans les flores de l'ouest. Cératophyllées. M. Foucaup (3) signale dans l'Ouest la présence d’une variété nouvelle de Ceratophyllum demersum, il la nomme nonacanthum parce que son fruit possède sur le dos, et non sur les côtés et au sommet comme dans le type, deux épines supplémentaires quelquefois réduites à des cornes ou tuber- cules. Cette variété est reliée au type par de nombreux intermédiaires; de plus elle présente certaines formes qui correspondent exactement au €, pen- lacanthum Haynall et C. plantyacanthum Chamisso. Paronychiées. Dans ses « Suites à la Flore de France » M. Roux (4) décrit les Seleranthus étnatus Schur. et verticillatus Tausch. Ces deux plantes diffèrent du S. an- { ; la seco ar sa sk plus exiguë, son port contracté, ses glomérules axillaires denses, Fe spé ses fleurs de moitié plus petites et les dents du calice fructifère ressées. Crassulucées. Immédi s k re Mmédiatement aprés nous (rouvons dans le mème travail la descrip- es = ie littoreum Gussone qui diffère du S. annuum L. par son port ro lu ait Plus pâles et ses Styles courts, et cellé des Sempervivum piliferum Jord. e à l'as } » le premier intermédiaire entre le montanum L.. dont il er te et l'arachnoïdeum L., le second présentant des affinités avec l'arae- M L., le montanum et le tectorum L. Saxifragées. En "F fin le même auteur décrit deux Säxifragées des Alpes-Maritimes et (1) Loc. cit, 1889 (2) Loc. cit. 1888 | 3) Fou x ud : Note sur une variélé nouvelle de Ceratophyllum demersum L. (Bull. r., 1888, pag. 8? cit. 1849, p, 199 à 948. { ca: Soc. bot. F 4) Loc. 92 À REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. des Basses-Alpes, S. cochleuris Reich. qu'il considère comme une bonne espèce se distinguant du lingulata Bell. par sa pubescence glanduleuse et ses feuilles à limbe terminal très arrondi, et S. Lantoscana Boiss. et Reut. simple sous-espèce du lingulata. Ombellifères. Il existe sur les côtes de la Manche {le Tréport, Mers, etc.) et de l'Océan (Bayonne, Saint-Jean-de-Luz), une forme de Daucus qui, bien qu'assez nét tement caractérisée par son port rameux et trapu, sa tige hérissée de poih blancs, ses feuilles velues sur les deux faces et ses fruits très petits à aiguik lons grêles, subulés dès la base, crochus ou un peu rameux, ne laisse pas depuis bientôt un siècle qu'elle a été signalée à l'attention des botanislés, de les embarrasser beaucoup pour sa détermination exacte et n’a pasen- core de place bien définie dans la classification des Daucus français. Décril assez exactement en 1805 par de Candolle, dans la flore française, sousle nom de Daucus hispidus Bouch., elle a depuis élé successivement rapporté par les botanistes français au D, hispidus de Desfontaines, confondue a Je D. gummifer de Lamarck et le maritimus de Withering, ou considété comme une simple variété du D. Carota. + Masczer (1), qui a étudié comparativement un grand nombre d'échan tillons de formes littorales de Daucus, montre la fausseté de ces diverà manières de voir. En effet, le D. hispidus décrit par de Candolle n'estcr lainement pas, tout d’abord, la même plante que celle qui a été déeritt Sous le même nom par Desfontaines dans la Flora atlantica. Celui-ci Surloul caractérisé par des fruits à aiguillons épaissis et glochydés enétol au somme! ; la plante française de de Candolle, au contraire, a les aiguillo très fins an enmmat at simpl L 17 t " Lramifiés Ea cit de celle confusion entre deux plantes si différentes est facile à explique la planche de la Flora atlantiea à laquelle renvoie de Candolle donne 4 bien, el à tort, le port du Daucus français, et ne figure pas, chose singuliè® les Caractères les plus saillants et les plus constants, c’est-à-dire les aigu lons épaissis et glochydés en étoile au sommet. | | € Daucus hispidus des côtes de la Manche et de l'Océan ne peut être dr à vantage confondu avec le D. gummifer de Lamarck. Cette fois encore ls caractères tirés du fruit pourraient suffire à établir la différence. Le D. gun | mifer a les fruits plus larges armés d’aiguillons triangulaires, dilatés el Cul À fluents à la base; les aiguillons sont toujours, au contraire, très grêle ‘h - bien distincts dès la base dans le D. kispidus DC. D'autre part, les feuil® du D. Jummifer sont luisantes el presque complètement glabres sur la fa l supérieure, tandis que celles du D. hispidus DC. sont velues sur Les de” faces. Enfin le port el surtout l'aspect sont différents. h _. davantage prétendre à l'identité du D. maritimus With: se D. hispidus DC.? La plante de Withering, comme le D. gummifer, auquel doil sans doute la réunir, a les feuilles d'un vert sombre, luisanl « Loi à (1) À. Masclef : Note sur Le Daucus hispidus DC. Paris, 1889. REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 93 of a dark green glossy » et les aiguillons des fruits sont aplatis : « bristles of the seeds flattened »: il est donc inutile d’insister davantage. D'autre part la figure que donne Withering de son Daucus n’a absolument rien du port du D. hispidus DC. ; or elle est, dit-il, d’une irréprochable exactitude, Enfin doit-on considérer le Daucus hispidus comme une simple variété maritime du 2. Carota? Par ses fruits plus petits et plus étroits, ses aiguil- lons crochus ordinairement dirigés en grande partie vers le haut, sa villo- sité si particulière et tout un ensemble de caractères affectant son port général, le D. hispidus diffère autant du D. Carota qu'en diffère lui-même le D. gummifer ; c'est donc, comme ce dernier, une forme végétale assez net- tement caractérisée pour occuper dans la flore de France une place bien déterminée. Quelle doit être cette place, ou mieux quelle est la valeur spécifique du Daucus hispidus DC.? En comparant quelques-uns de ses nombreux spéci- mens avec des échantillons de D. Carota et de D. gummifer, M. Masclef a été surpris d'observer entre ces trois types, en particulier pour le fruit, qui présente les caractères distinctifs les plus importants, certaines formes de transition parfaitement graduées ; quelques-unes pouvaient indifféremment être rapportées au Carota, au gummifer ou à l'hispidus. Aussi l'auteur arrive à celle conclusion que toutes les formes de Daucus que l’on rencontre sur le littoral de la Manche et de l'Océan sont dérivées d’une seule et mème espèce, le D. Curota de Linné. Cependant, comme malgré cette origine ommune on distingue facilement au milieu de ce grand nombre de formes intermédiaires trois principales qui, étudiées séparément, pourraient être considérées comme des espèces distincies et autour desquelles viennent se STouper loutes les autres, il ne considère pas les Daucus gummifer el hispi- vs ma de simples variétés; ce sont, avec le D. Carota de Gren. etGodr., s ou mieux des {ypes, qui servent comme de jalons pour aider un slirpe primitif unique. De cette façon, ajoute-t-il, on leur con ificati à s serve dans la classification la place due à leurs caractères et on montre ur dépendance réciproque. mn, Heracleum dans la flore de Grenier et Godron ne compte que cinq ? i . mémnés encore n'ont-elles pas chacune la même valeur et pourraient-elles, Mu raie certains auteurs, être réduites à une seule, H. Sphondylium. cités PE AL-LAGRAVE et Marçais (1), dans une monographie des espèces fran- secious s. senre décrivent seize espèces différentes distribuées en quatre et Goër. ais la première, Euheracleum, nous trouvons l'H. Lecoquii Gren. secti * € LH forescens Baumg. spécial à la Haute-Garonne. La seconde 10n, Aromaticum, de l'Aude, (1) Ed. Timbal- françaises pari et Ed. Marcais : Essai monographique sur les espèces 9enre Heracleum (Bull. Soc. fr. de botan., 1889, p. 323). 94 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. cette section-c'est de n'y voir pas cité l’H. Sphondylium L.; à ce propos les auteurs font remarquer qu'ils n’en donnent pas de description spéciale et ne l'indiquent pas non plus comme synonyme parce que d'après la description qu'en donne Linné, son nom peut être appliqué vaguement à toules les « espèces » de la section, mais avec certitude et précision à aucune, Enfin la quatrième section, Wendia, est composée des H. alpinum L. du Jura et minimum Link. du Dauphiné. MM, Timbal-Lagrave et Marçais semblent accorder à chacune de leuts seize espèces une valeur absolument égale; nous ne trouvons aucune trace de subordination, et cependant il est peu de genres où elle soit plus facile à établir : c'est la méthode analytique pure appliquée à priori, sans aucune Justification de son emploi. Aussi nous croyons que les bolanistes adopte- ront difficilement une semblable classification des Heracleum, car même en admettant que cerlains éliminent de la classification le type Sphondylium, peu consentiront à considérer comme ayant une valeur spécifique égale, par exemple les H. Lecoqui et redolens, pyrenaicum et Bailletianum, minimum el pralense. D'autre part cetle monographie ne s'étend pas à toute la France, on n} trouve citée aucune localité des environs de Paris, du nord, du nord-ouésl, etc. ; les formes d’H, Sphondylium particulières à ces régions peuvent-elles toutes se rapporter aux espèces de cette monographie, ou bien quelques-unes ne sont-elles pas inédites el alors ne doivent-elles pas donner lieu à lacrét tion de quelques nouvelles autres espèces d’une valeur égale à celles créées par Jordan, Boreau et autres. M. Roux (1) dans la famille des Ombellifères décrit comme espèces : d’abord l'Heracleum alpinum L, que nous venons de citer; puis Angelica helerocarh Lloyd qui se distingue de l'A, silvestris par les segments des feuilles bien . plus étroits et plus atténués, les pétales à pointe infléchie et les fruits irré- guliers à aile épaissie ; le Peucedanum lancifolium Lange qui se rapproche du parisiense par le port et du palustre par bien des caractères; le Buple corsicum Coss. et Kralich, de la Corse, voisin des neglectum el f'alcatum ; enfin le Meum adonifolium J. Gay, de la Savoie, qui « se distingue du M. Mute Gaertn, par la tige plus haute et plus épaisse, les feuilles radicales dressées (et non divariquées), plus larges, plus longuement pétiolées, à divisions beat” coup plus ténues, les rayons de l’ombelle lisses (et non scabres du côté terne), les involucelles à folioles plus nombreuses (5-8 el non 3-5), le frui plus petit et les styles de moitié plus courts », En réponse à Ja notice de M. Rouy sur cette dernière plante M. Copnsau montre que le Meum adonidifolium ne peut être conservé comme espètt” n'est qu'une simple forme du M. Mutellina, c’est d’ailleurs l'opinion de l'a teur même du M, adonidifolium, M. Gay; voici comment il s'exprime à s0P sujel, deux ans après la publication de sa description : « Jai été obligé . (1) Loc. cit., 1889, p.218 à 231. (2) C. Copineau : Nofe sur te Meum adonidifolium (Journ, de bot., 1889, P- ny REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 95 reconnaitre, après étude, qu'il n’y avait pas lieu de se fier aux caractères indiqués, qu'ils étaient tous variables, et que par conséquent l'espèce n’était pas tenable. Ce n'est qu'une forme élancée da Meum Mutellina, qui, nain dans la zone alpine, au col du Sancy, à 1785 mètres d’altilude, comme dans toute la chaîne des Alpes, allonge considérablement sa tige et ses feuilles ra- dicales lorsqu'il descend dans la zone subalpine, comme il le fait à Tigues et à la Val-en-Tarentaise (1120 et 1400 mètres d'altitude) et sur les flancs de la gorge de l'Enfer au Mont-Dore (altitude d'environ 1600 m.et au-dessous), Cette forme.est pourtant bonne à conserver dans les herbiers pour montrer quel aspect différent uue différence de taille, accompagnée de feuilles plus amples et plus longuement pétiolées, peut imprimer aux individus d’une mème espèce, croissant aux deux limites extrêmes de leur zone. Cette dif- férence de taille est souvent ici de plus du double ». Loranthacées. Le Viscum album Boiss. et Reut du Jura, des Alpes et des Corbièr autres Conifères, d° sa couleur d’ -, Particulier à nos montagnes des Vosges, es, où il vit sur le Pin silvestre et quelques après sa descriplion diffère nettement du V. album par un beau vert, les rameaux toujours dichotomes, les feuilles lement admis Sier lui-même. Rubiacées. a descriplion de l’Asperula hexaphylla All., des Alpes ts cet auleur une espèce très distincte par ses feuilles o1ées aux bords, toutes verticillées par six, ses tiges L6- nues et : . ’ P , = Sa corolle à tube allongé, à classer à côté de l'A. hiréa Rans. ré le pa dans la dernière édition de la flore de Montpellier avait déjà um Jord., sous la dénomination + De nouvelles observations lui permettent as porter d'autre nom que le seul nom rs. En effet, la coloration différente des ê fleurs jaunà res, D'ai : s tuum (à fleurs Mau res lui-même fait remarquer que le G. obli- ouvent des fleurs rouges ou jaunâtres. (1) Loe cit ds *» 188: A Mean * Loret : Go: alium bliquum Viur. (Soc. Dauphinoise, 1838, p. 606). ge AE DR De A ne RTE dt cn OL SES. dar PE VIE Vi M pe + a md A al ; Ra PU . j Are LT 96 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Valérianées. C'est par l'élude d'une plante de cette famille, le Valeriana eæcelsa Poiret (V. sambucifolia Mick.) que M. Rouy (1) termine, pour les deux années dont nous analysons les travaux descriptifs, ses observations sur les espèces nou- velles de la flore de France. D'après lui, cette Valériane qui existe plus ou moies communément dans les Ardennes, les environs de Paris, la Bourgo- gne, le Doubs, les Pyrénées, etc., se distingue du V.officinalis L. par sa tige plus robuste, émeltant à la base des rameaux dénudés, ses feuilles à segments peu nombreux et bien plus larges, ses fruits plus étroits et plus comprimés, (1) Loc. cit. 1889, p. 272. | (A suivre.) A. MAsCrer. X Re El TE ie en à Enfer NE ex Lt eo Tome 4 Planche ;: mt # Ee PR Te rm] D MN Révitaoiss [6-5 )-Cértincts [1 22. Tome 3 Planche 4. Ÿ \ Dugéur fe. -8 Passy loreés (9 Le P. Bry Phrrs, _u) /4 Cslinoes . 71 —$ s 1. Capparidees Tome Ÿ. l’lanche # mp. Bry. Parrs. D 7 AE LKR Ra éériédees (1-4), Géranises. [5-4/. Papavéracéet/9 4 AODE DE PUBLACATION. CONDITIONS D'ABONNENENE Là Revue générale de Botanique parait régu- lirement le 15 de chaque mois et che livraison esl composée de 32:à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. Le prix annuel (payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n’est vendue séparément. . Adresser les demandes d'abonnements, mandats, etc, à M. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui ou se Charge de fournir tous les ouvrages anciens modernes dont il est fait mention dans la /evue. Adresse» tout ce qui concerne la rédaction à M. Gaston BONNIER, professeur à la Sorbonne, 7, rue Amyot, P anis. 11 sera rendu compte dans les revues spéciales des oùvrages, mémoires 9 n0{es dont un exemplaire aura été adressé au Directeur de la Revue générale de Botanique. e Bola- Les auteurs des travaux insérés dans la Æevue générale * art. nique ont droit gratuitement à vingt-cinq exemplaires en tirage à P - Ë Librairie PAUL KLINCKSIECK, 52, rue des Ecoles, à Paris. VIENT DÉS -FARAITERE : TRAITÉ | ARBRES ET ARBRISSEAUX Cullivés ou exploités en Europe et plus particulièrement en France DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION D'ENVIRON 1800 Espèces ET 1000 VARIÉTÉS UILL Professeur de sylviculture à l'École Nationale d'Agriculture de Grignon. | FORESTIERS, INDUSTRIELS ET D'ORNEMENT - À | AVEC UN ATLAS CONTENANT 232 PLANCHES INÉDITES DONT 32 CDLORIÉES pee pee de nique spécialement affectées à l'étude des Arbres. « l'histoire ds Arbres dont il sera question, elle comprendra quatre ne de reprodet la penre des produits, bois, fruit, écorce, etc., EE J'indiquerai aussi le parti que ke peut tirer de l'espèce étudiée, au point de en _ornem euta À industriel. i pas, il: va sans dire, ÿ rétention de faire une œuvre parfaite du er coup: mou travail contiendra certainement des omissions et même des fai évitables dans un are 0 aussi vaste; mais l'essentiel était de commencer à 2 à EYaUIUUS U [a P, EL EN » MODE ET CONDITIONS DE LA PUBLICATION : 1 0ù La n volume de texte de so 1 F iges a un bre de te oh du torieat in re avel : (0) vrag ra publié e 3 livraisons, chacune de s Sat. de texte. la 1® 8" 8 planches rie d'éléments de la botan nique des arbres, la deuxième avec den : lanche coloriée, les suivantes avec @ p es en phototypie de port d arbres, #. 4 de élles de l'Atlas Mascief. . : 1 Les trois premières livrai. : FER sons sont en vente. où ‘ En envoyant à l'éditeur, d'avance el en une fois, de somme sd 40 fran ” rs l'ouvrage entier, port. com mpris, au fur et a mesure e l'apparition t les su eHes. es, Y compris deux cartonnages de luxe pour ever Je texte € pri x de e ces deux cartons pour lesæche raison est de ? ff: che 3 Aussitôt l'ouvrage achevé, le prix en hr “s 2 an à : nt Consen. — Imprimerie Créré. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE DIRIGÉE PAR M. Gaston BONNIER PROFESSEUR DE BOTANIQUE À LA SORBONNE TOME TROISIÈME mn Livraison du 15 mars 1891 mn N° 27 PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR 52, RUE DES ÉCOLES, 52 EN FACE DE LA SORBONNE — Avis. -- Ce numéro renferme la couverture du volume de 1890. . troisième page de lu couverture, LIVRAISON DU 15 MARS 1891 Pages L —— NOUVEL APPAREIL DE MM. G. BONNIER ET L. MANGIN, POUR L'ANALYSE DES GAZ, notice de M. E. Aubert {avec figure dans le texte et planche).................. sets TT 1. — DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE (avec planches), par ME. Marcel Brandza (suile).......... 105 IL. — REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS publiés en 1889 et en 1890, (avec figures dans le texte), par ME. 3. Cos- de PT 1: IV.— REVUE DES TRAVAUX SUR LA CLASSIFICATION ET LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DES PLANTES VASCU- LAIRES DE LA FRANCE publiés en 1888 et 1889, par | M. A. Masclef (suite) LUE Mons dou ven + de HS ot ve se ENTIER PLANCHES CONTENUES DANS GETTE LIVRAISON : PLANCHE 6. — Dévelnppement du tégument des graines | Papavéracées (suite) Portulacées, Hypéricinées, Fumariacées). PLANCHE 7. — Développement du tégument des graines (Crucifères, Ampé- : lidées, Malvacées). : 2 PLANCHE 8. — Développement du tégument des graines (Malvacées (suite Tiliacées, Sterculiucées, Lythrariées). PLANCRE 1, — Appareil à analyses de MM. G. Bonnier et L. angin. Cette livraison renferme en outre 10 gravures dans le texte. Pour le mode de publication et les conditions d'abonnement, “! NOUVEL APPAREIL pr DE MM. G. BONNIER ET L. MANGIN POUR MANALYSÉ DES GAZ Notice par M. E. AUBERT Le dosage d'un mélange gazeux se fait, en général, par l'ad- _dition, à un volume connu de ce mélange, d’une quantité déterminée d'un gaz, soit comburant, soit combustible, qui, sous à nfluence de l’étincelle électrique, réagira sur l'un des éléments J mélange proposé. La lecture des diminulions de volume suc- “essives qui résultent de cette première opération, puis de l’éem- "847 qui composaient le mélange primitif et le volume de Chacun d'eux , . idiométriques ordinaires, il est nécessaire d'employer un , et de noter, pour chacune des lectures ëS : le volume du gaz, sa température, la pression à : es soumis, el la force élastique de la vapeur d’eau erme. Puis, toutes ces données aidant, il faut ne com- Pa les volumes observés qu'après les avoir ramenés aux mêmes .. tons physiques, c'est-à-dire faire préablement les correc- u relatives à la température, à la pression et à la tension de la ‘peur d’eau. L'appareil de MM. B Us loin Ja deseri diomètres Rev. onnier et Mangin, dont nous donnons Ption, présente un immense avantage sur tous imaginés jusqu'ici, en ce qu'il permet d'em- gén. de Botanique, — III. 2 4 2 des substances absorbantes, permet de connaître la nature 98. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ployer seulement un tiers à un quart de centimètre cube du mé- lange gazeux, et de supprimer toutes les corrections précédentes. Dans le cas d’un mélange d’oxygène, d’azole et d’acide carbo- nique, on peut réaliser une analyse complète, avec une certaine habitude, en un quart d'heure environ, y compris la durée du lavage de l'appareil. Or, en un intervalle de temps aussi cour, la pression atmosphérique et la température sont sensiblement constantes; le gaz étant toujours saturé de vapeur d’eau, il n. a pas lieu de tenir compte de la présence de cette vapeur. MM. Bonnier et Mangin, au cours de leurs recherches sur ha respiration et la transpiration des végétaux, avaient modifié l'ap- pareil d’analyse présenté par M. Leclere à l’Académie des sciences, [ls ont donné, dans leur travail sur la respiration des. Champignons (1), la description et le maniement fort détaillés de cet instrument, dont le plus grand inconvénient réside dans emploi du robinet à trois voies, placé à la jonction du tube. mesureur el des tubes d'absorption et d'aspiration. | La suppression de ce robinet a conduit les deux physiologistes à adopter, pour leur appareil, une forme nouvelle qui en fait un instrument de mesure expédilif et précis, dont la construction. est due à M. Golaz, 282, rue Saint-Jacques, à Paris. Cette forme, nouvelle de l'appareil a été seulement signalée par M. Elfving. tique ou cylindrique, en fonte, prolongé par une portion cylin | drique BB" de même métal, pourvue en B' d’un écrou “ lequel s'engage, à frottement, une partie du filet de la vis 1 Celle-ci est terminée, d’un côté, par un piston plongeur P, pe , : L . L 4 . l'autre par un disque circulaire avec manivelle M, permeli®”. ? . . d’enfoncer plus ou moinsle piston plongeur dans le corps depomp? : \g ove ig sur la respiration et la transpiration des Champignons #4 . Bonnier et Mangi fie Pise r et Mangin. (Ann. des sc. nat. Bot. 1884) Buf die Pilst 1 884). (2) Freder, Elfving : Studier ueber die Einwirkung des lichtes Helsingfors, 1890). APPAREIL POUR L'ANALYSE DES GAZ. 99 Ce dernier est couché, par l’une de ses faces, sur une table en bois XY, munie de trois vis calantes. La face opposée présente deux orifices : l’un, O, fileté, placé tout à l'extrémité du corps de pompe, peut être hermétiquement clos par une vis V: dans l'autre, 0, est fixé un tube C, réuni, par une sorte de collier à gorge, au tube capillaire DEFGH, de section intérieure de {millimètre environ. Une ampoule de 4 à 2 centimètres cubes de capacité se trouve au commencement du tube capillaire recourbé à angle droit en D. La portion horizontale DE, de 10 centimètres de longueur, est aussi parfaitement calibrée que possible, et divisions tr Le tube #! ® portion terminale GH, effilée à l'extrémité, occupé l'axe "cal d'une cuvette en 1 verre L, à paroi épaisse. L'extrémité H graduée en parties d’égale longueur. — Les six cents acees occupent environ 60 centimètres. Présente trois autres courbures à angle droit en EFG; st située au-dessous tube DE, La cuvette ture en fonte vissée s chette XY. Ce supp la tuvelle qui est P lumière, aboutissant chon conique. dû plan qui contient l'axe horizontal du L est mastiquée, à sa base, dans une garni ur un support métallique V, fixé à la plan- ort forme, à sa partie supérieure, le fond de { Ourvu, en outre, d’un petit canal dont la à l'extérieur en N, est obstruée par un bou- femplisage de l'appareil et nettoyage du tube. — L'appareil St rempli de mere £eur est ure de la manière suivante : le piston plon- : ‘relié Complètement à droite, au moyen de la mani- 100 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. velle M; la planchette XY est relevée du côté X, et inclinée d'environ 30°. La vis V enlevée, on verse, par l’orifice O, au moyen d'un entonnoir à bec effilé, du mercure parfaitement pur et sec. Une fois le corps de pompe rempli, on le frappe à légers coups sur toute sa surface extérieure, de manière à faire dégager, par l'orifice O, les quelques bulles d'air qui pourraient rester adhérentes à la paroi intérieure. -— On replace la vis V, et | l'on ramène l'appareil à l'horizontalité. La cuvette L est ensuite remplie de mercure également purel sec, de telle sorte que la surface libre du mercure soit située dans le plan horizontal qui contient l'axe du tube DE. — Puis on enfonce le piston plongeur dans le corps de pompe. Le mer- cure remplit successivement l’ampoule et toutes les parties du tube DEFGH. . Ainsi préparé, l'appareil ne peut encore servir pour uné and- | lyse; car la paroi intérieure du tube capillaire présente généra- lement quelques poussières qui empêchent une adhérence Con plète du mercure, et retiennent quelques petites bulles d'air qui causeraient autant d'erreurs. On procède au lavage du tube capillaire au moyen d'acide chlorhydrique pur, dilué aux deux tiers environ d'eau dislillée. | L’acide chlorhydrique étant contenu dans un tube de ve assez étroit pour entrer dans la partie la moins large de h cuvetle L (pl. 11, fig. 3), on renverse, sur le mercure, ce tube TL préalablement fermé avec le doigt, et on l'y enfonce jusqu'à te que l'extrémité du tube H plonge dans l'acide chlorhydrique. Iles! : maintenu immobile, et pendant ce temps le piston plongeur 8 un peu reliré à droite, de telle sorte que l'acide est introduit JU qu'en D, à la naissance de l'ampoule, mais non dans l'ampoule. L’acide est rejeté, par le mouvement lent du piston, vers le gauche. On peut faire un deuxième lavage à l'acide, Si cela Jugé nécessaire. | Puis on procède, de la même manière, au lavage à l'eau tillée, ayant soin, chaque fois qu'on rejette le liquide, de:ne faire que très lentement. On desséche ensuite le tube capillaire : pour cel ue dis- ; ke : APPAREIL POUR L’ANALYSE DES GAZ. 101 prend un petit tube de verre parfaitement propre, rempli d'air, dont on plonge l'ouverture dans la cuvette L, au-dessus de H. On fait subir, avec le doigt, quelques rapides oscillations ver- licales au tube, de façon que l'extrémité H plonge alternati- vement dans l'air et dans le mercure. Pendant ce temps, on retire le piston P à droite. 11 pénètre ainsi, dans le tube capil- laire, des index alternatifs d'air et de mercure, qu’on fait sortir ensuite lentement. L'eau restée adhérente à la paroi du tube DE est entraînée par les index de mercure à l'extérieur. On essule soigneusement, avec du papier joseph, la surface du mer- cure de la cuvette; on recommence une deuxième fois, ce qui suffit ordinairement pour enlever toute l’eau du tube capillaire. L'appareil est prêt pour une analyse quelconque. Proposons-nous, comme exemple, de faire l'analyse d'un mélange d'oxygène, d’azote et d'acide carbonique. Analyse d'un Mélange d'oxygène, d'azote et d'acide carboni- que. — 1 faut, tout d’abord, préparer les solutions de potasse et de pyrogallate de potasse destinées, la première à l'absorption de l'acide carbonique, la seconde à l’absorplion de l'oxygène. Sur un verre renfermant du mercure bien propre (pl. 11, fig. 2), “a renverse un pelit tube à essai de 7 à 8 centimètres de hauteur, ttde 1 centimètre de diamètre, pouvant être complètement fermé avec, le doigt... Ce. tube a été d'abord rempli de mercure, et pr une dizaine de pastilles de potasse caustique. A l'aide d'une pipette courbe, on y introduit 3 à 4 centimètres cubes we distillée ; on a, de la sorte, une solution de potasse pré- Pirée complètement à l'abri de l'air. A Procède de. même pour la préparation du pyrogallate de re «vec celte différence qu'au lieu d'introduire de l'eau dis- nu pi date tube renfermant da mercure se se 9 d’une Potasse, on y fait passer 3 à 4 centimètres cu É prée FER sr cangemirééod'aéide pyrogallique, ne à l'acide instant même. Peu à peu, la potasse se Com PYrogallique, et la deuxième solution est parfaitement r 1 . j dti. absorption de l'oxygène. — I faut éviter d'introduire 102 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 4 de l'air dans les tubes renfermant les deux dissolutions. —Qn doit même recouvrir d’une coiffe de papier noir le verre sur lequel est la solution de pyrogallate de potasse, qui se décom- pose lentement à la lumière. — Les deux dissolutions pourront servir pour une vingtaine d'analyses au moins. Analyse. — Mode opératoire. — Pour analyser le mélange d'oxygène, d'azote el d'acide carbonique, on recueille, sur le mercure, une petite quantité de ce mélange dans une éprouvelle étroite qu’on transporte sur la cuvette L. On l'y plonge jusqu'à ce que l'extrémité H du tube capillaire soit au contact du gaz. On retire le piston P à droite, jusqu'à ce que la colonne dui absorbée remplisse la portion 4FGH. L'éprouvette à gaz est enlevée, le mercure en L essuyé avec du papier joseph, et la colonne de gaz amenée, par le retrait à droite du piston, dans la portion graduée du tube capillaire, où l'on en détermine le volume V. Comme le tube capillaire n’est pas rigoureusement calibré, on doit amener la colonne gazeuse à peu près dans la mème région de la partie graduée du tube capillaire, pour atténuer | l'inconvénient que présente le calibre légèrement irrégulier du tube. | | On reporte la colonne gazeuse dans la portion bEaF, et 01 apporte, sur le mercure, en L, la petite éprouvette à polis (pl. 11, fig. 3). Par le retrait du piston à droite, une certaine quantité de potasse remplit la région 4 EF GH. On repousse let tement la potasse dans son éprouvette, et pendant le même tempÿ la colonne d'air qui élait venue se loger dans l’'ampoule Keth partie antérieure du tube capillaire, séparée de la colonne de potasse par un index de mercure de plus de 10 centimètres trouve sur la paroi interne du tube, en #F, une quantité de potasse suffisante, pour l'absorption complète de l'acide care nique renfermé dans le volume gazeux V. his Quand toute la colonne de potasse est sortie du tube capilla sé un index de quelques centimètres de mercure s'oppose à Péchap pement du gaz. On retire l'éprouvette à potasse; puis la surfe _ APPAREIL POUR L’ANALYSE DES GAZ. 103 du mercure en L et le sommet du tube H sont essuyés au papier joseph, et la colonne gazeuse ramenée dans la portion graduée du tube capillaire. Soit V' < V le nouveau volame gazeux. V—V' représente le volume d'acide carbonique renfermé dans un volume V du mélange primitif. On absorbe ensuite l'oxygène en amenant à nouveau la colonne gazeuse dans la portion &F du tube capillaire, et en extrayant de la petite éprouvette au pyrogallate, portée en L, une certaine quantité de cette dissolution, en procédant absolument comme pour la potasse. On porte la colonne gazeuse au contact de la partie du tube imprégnée de pyrogallate de potasse. L'oxygène est absorbé; ce que l'on reconnait au brunissement intérieur plus où moins intense du tube. Une fois le pyrogallate rejeté, et le mercure de la cuvette soi- sneusement essuyé, on lit le volume V” du gaz restant. V—V'=volume d'oxygène contenu dans un volume V du mélange. V'= volume d'azote. Ilest facile d’extraire de ces nombres la proportion pour 400 des gaz mélangés. L'analyse une fois terminée, on lave le tube capillaire à l'acide chlorhydrique dilué, à l'eau distillée, puis à l'air, ainsi qu'il'a été indiqué précédemment. De temps à autre, il est bon de remplacer le mercure de la “vette L par d'autre mercure pur, tiré d’un flacon où il est sur- Monté d’une couche d'acide sulfurique. Modifications apportées à l'appareil. 15 Dés om thin bre d'appareils, le corps de pompe ne présente que l'orifice Porté tout à l'extrémité ; cet orifice est alors évasé en enton- qu va que puissent s’y rassembler les bulles d'air ayant Lo mégarde, dans le corps de pompe. Gette simplifica- Pi so heureuse, d’après nous, car le remplissage de #expos re rt le démontage complet du tube gradué qu'on "ser, démontage évité par l’emploi de la vis V. ' -: Solaz construit quelques instruments, dans lesquels le tube 10% REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 0 gradué ne possède que 40 centimètres de longueur environ. Dans ce cas, le corps de pompe est placé verticalement, et k piston plongeur s’y enfonce de haut en bas. La manivelle, facile- ment démontable, permet de réduire en hauteur la boîte qu contient l'appareil; cette boîte, de dimensions restreintes, commode pour le transport de l'instrument dans des explorations lointaines. On peut encore modifier l'appareil de MM. Bonnier «l Mangin, en l’assimilant plus complètement à un eudiomètre à mercure. Îl suffit, pour cela, de le pourvoir d’une ampoule sup- plémentaire traversée par deux fils de platine, entre lesquels ot fera jaillir, au besoin, des étincelles électriques, qui provoque: ront la combinaison des gaz introduits dans cette ampoule L’exposé qui précède montre combien est précieux pour le chimistes et les physiologistes l'appareil de MM. Bonnier ! Mangin qui a été utilisé non seulement pour les dosages 0! avaient respiré et assimilé des plantes, mais encore pour l'ant- Iyse de l’air contenu dans les lacunes des végétaux où, par l'extrémité effilée H du tube capillaire, il est possible de puiser directement, On à pu aussi doser avec une grande exactitude les gaz s'échappant des eaux minérales, ceux que dégagent là fermentations, etc. : EXPLICATION DE LA PLANCHE 11 Fig. 1. — Appareil à analyse de gaz. — AB, corps de pompe. — #5 métallique sur laquelle est fixée l'extrémité du tube de verre DEPGI: DE, partie horizontale graduée. — I, collier à gorge. — K, ampoule ge : — 0’, orifice du tube. — 0, orifice du corps de pompe fermé par la vi ne P, piston dont la tige filetée T s'engage dans la paroi B’. — R roue pou : d'une manivelle M, destinée à faire mouvoir le piston. — L, cuve à | cure avec un orifice inférieur fermé en N par un obturaleur. — XY, chette supportant l'appareil. ogallatt ig. 2. — Manière de préparer une solution de potasse ou de p} GR de Potasse à l'abri de l’air. tel 18. 3. — Manière de puiser un gaz ou un liquide dans une pour l'introduire dans le tube à analyse. _ DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE Par M. Marcel BRANDZA (Suite). Hypéricinées. Hypericum perforatum. — 1° Anatomie des téquments (pl. 6, fig. 11). — Malgré la petitesse des graines il m’a cependant été possible de distinguer deux parlies dans leurs téguments. La partie externe est formée de deux couches qui sont un épiderme (a), à cellules ovales, et une assise sous-jacente (4) à cel- lules plus petites. Ce n'est que le long du raphé, qui est bien accentué dans cette graine, qu'on rencontre, au-dessous de lépiderme, un parenchyme formé de très petites cellules où se trouve le faisceau (f). _Une Couche lignifiée (c) formée d’une rangée de cellules cu- biques et un épiderme (4), constituent le tégument interne de cette graine. Cette Structure se retrouve la même dans toutes les espèces ue nous avons étudiées (A. tetrapterum, H. hirsutin, H. pul- chrum), ù 2 Développement des téquments (pl. 6, fig. 13). — Les ovules ses 'enversés et pourvus. d’un raphé saillant qui contient le faisceau vasculaire (pl. 6, fig. 12). Ps og tégument externe (pl. 6, fig. 13, iso , graine, les deux couches de la même par © légument interne à également deux assises (c et d). L'ext i “ . d e 0 "6, à cellules plus grandes que l'interne, épaissit pro 106 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. gressivement ses parois et donne naissance à la couche protec trice de la graine. Fumariacées. » 1. Fumaria officinalis. — 1° Anatomie des téquments (pl. 6, fig. 14). — Cette graine restant enfermée dans l'ovaire, qui remplit ici le rôle protecteur, offre des téguments séminaux très simples et entièrement membraneux. Un examen attentif permet, toutefois, de partager en deux parties les couches dont ils se comm posent. La partie externe est formée d'un épiderme (a) suivi d'un pt. renchyme (4) composé en moyenne de trois assises de cellules. De distance en distance, on remarque, dans ce parenchyme, dés , cellules plus grandes. La dernière assise de ce parenchyme (6), par la régularité de ses cellules, peut être envisagée comme ul épiderme interne. Au-dessous il existe encore deux assises (c et d) à parois plus résistantes qui forment ce que j’appellerai le tégument interne. 2° Développement des téquments (pl.:6, fig. 16). — Les ovules recourbés du Fumaria sont à deux téguments (pl. 6, fig. 15}0 Le tégument externe est formé d'un épiderme (a) et d'un pi- renchyme (#) dont la dernière assise (c) n’est autre chose que l'épiderme interne de ce tégament. Toutes ces parties se retrol- vent dans l'enveloppe externe de la graine. ; Le tégument ovulaire externe n'a que deux assises (9 el eh. qui formeront, sans changement notable, la partie interne du tégument de la graine. . Remarquons que le faisceau vasculaire ne pénètre pas dans ÎeS téguments ; il s'arrête au-dessus de la chalaze. | 2. Corydallis lutea (pl. 6, fig. 17). — Comme les graines de : celte plante sont mises en liberté à la maturité de l'ovaire, me rôle protecteur de l'embryon est dévolu aux enveloppes séminales qui présentent certaines couches plus résistantes que da graine précédente. Ainsi, les cellules épidermiques (4) S% grandes et ont leurs parois épaissies, Une substance noire solide = DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 107 remplit complètement leurs cavités, en augmentant davan- tage la solidité de cette assise. Le parenchyme sous-jacent () a ses cellules allongées tangentiellement; on n'y remarque pas de grandes cellules comme dans le Fumaria. Les autres parties sont disposées de la même manière, Il en est de même des téguments de l'Adlumia cirrhosa, où l'épaississement des cellules épidermiques est plus prononcé encore, Crucifères. Cette famille, une des plus homogènes et des plus naturelles, nous a montré des téguments séminaux à structure identique. Strandmark (1) et Sempolowski (2) ont déjà étudié l'anatomie de plusieurs graines de cette famille ; ils ont partout rencontré de grandes ressemblances. Des cinq couches qui composent leurs téguments, deux, l’assise lignifiée et l'épiderme interne à cellules remplies d’aleurone, ne varient jamais. Les autres par- ües, comme nous allons Je voir, subissent des modifications trop peu importantes pour changer l’homogénéité générale de la structure des enveloppes séminales. Ayant fait l'étude du déve- JToppement, j'ai constaté que les deux téguments ovulaires se "elrouvent constamment dans la graine définitivement constituée. Lepidium satioum.— 1° Anatomie des téquments (pl. T, fig. 1). à première couche qu'on rencontre dans les téguments de cette Sraine est un épiderme (a) à grandes cellules prismatiques remplies d’un mucilage très abondant qui, au contact de l’eau, se Sonfle, déchire la cuticule et finit par entourer la graine d'une Couche hyaline. Si on traite alors la préparation par le ‘MIN aluné, on voit que les parois latérales de ces cellules rs extrèmement minces et plissées. Par contre, les parois ba- Silaires sont plus résistantes. rene (6) est un parenchyme n'ayant pire ser dus des be es aplaties el sans contenu. Gene ae | dd rucifères, se montrer bien plus développee. — C (t) Strandmark ; luc. cit. (?) Sempolowski, Ge: té. . 108 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. | La couche suivante (c) termine le tégument externe. Elle est formée d’une seule assise de cellules cubiques à parois basilaires et latérales lignifiées. Les parois supérieures restent minces et cellulosiques. L’épaississement des cellules formant cette assise est un caractère très constant dans toutes les graines de cette famille. Les deux couches qui sont au-dessous constituent le tégument interne. La première est une succession de deux ou trois assises paren- chymateuses (d), comprimées et privées de contenu. | La seconde (e) n'est autre chose que l'épiderme interne du | tégument. Ses cellules tabulaires sont constamment remplies de grains d'aleurone. L'absence de faisceau dans les téguments séminaux des Cri, cifères est un fait très général. Comme on le sait, le faisceau vasculaire s'arrête toujours au-dessous de la chalaze dans le: graines de cette famille. 2° Développement des téqumenits (pl. 7, fig. 3 et 4). — Dans les ovules courbés de cette plante (pl. 7, fig. 2), les deux tégumenh, ovulaires prennent un développement égal. Chacun d'eux & compose d'un parenchyme à deux assises, compris entre deul épidermes. à La première assise (4) du tégument externe, caractérisée pi son contenu amylacé abondant et par l'allongement de ses «| lules, constitue l’épiderme de la graine. Le parenchyme S0 jacent (b) est fortement comprimé pendant le développent! de l’épiderme interne de ce tégument. Cet épiderme (c) cher sonne d'abord radialement ses cellules qui se lignifient ensuile: | Les trois assises externes (d) du tégument interne de ai vule sont, elles aussi, très comprimées pendant la maturaliol: L'épiderme interne (e) s'accentue de plus en plus; après ue : pris des cloisons radiales, afin de suivre, sans se déchirer. le développement de l'embryon, il acquiert dans les dernit® moments une coloration verte, ses cellules se remplissant F chlorophylle. Peu à peu cette substance disparaît et à Ja malt” rité les cavités de ses cellules se trouvent remplies d’aleuro" L à DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. : - 109 Dans d'autres graines de Crucifères le développement des léguments s'effectue de la même manière. Quelquefois, comme dans le Camelina sativa, les deux cou- ches parenchymateuses du tégument interne ne subissent aucun aplatissement ; ailleurs, comme on peut le remarquer dans le Sinapis arvensis, ce sont les assises parenchymateuses externes. La forme.des cellules épidermiques externes n'est pas toujours la même : prismatiques dans le Sinapis et le Lepidium, par exemple, elles sont allongées tangentiellement dans le Came- lna ; quelquefois, comme dans le Raphanus, elles ne se distin- guent mêèrne plus de celles du parenchyme sous-jacent. En résumé, les Crucifères ont des enveloppes séminales com- posées de cinq couches. Les trois premières proviennent du tégu- ment externe de l'ovule, les deux dernières du tégument interne. Ampélidées. ' ; Vits vinifera. — 1° Anatomie des téquments (pl. T, fig. 5). — Six couches forment les téguments séminaux de cette graine. La Première, épidermique (a), est formée de cellules carrées. Au- dessous se trouve un parenchyme (4) comptant en moyenne de sh dix assises qui contiennent le faisceau vasculaire. Ce “rMer (/), après avoir parcouru le raphé jusqu'à la chalaze, se Ag fire RS lécourbe et descend par le côté opposé jusque dans la région Mcropylienne. LE er couche (e), la dernière du tégument externe, est cs éléments qui la composent sont prismatiques et à Nr épaissies. Chacune de ces cellules se trouve partagée 4 cloison transversale ou oblique. te (a) du tégument interne est formée de liées, le vert del petites et serrées. Leurs parois sont ligni- intense. De € de. il communique une RE verte sn Comme une a ; Mamére, celte couche peut être Re Suivante (e) . Guess protectrice de la graine. La couche na quune seule rangée de grandes cellules : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. à carrées, à parois demeurées minces et plissées. Très souvent, de distance en distance, quelques-unes de ces cellules se trouvent. partagées en deux par une cloison transversale. Une rangée épi- dermique (f) de petites cellules tabulaires limite le tégument interne. 2° Développement des téquments (pl. 7, fig. T et 8). — Chacun des deux téguments des ovules renversés de la Vigne (pl. 7, fig.() est constitué par plusieurs assises. | L'épiderme (a) du tégument externe prend des cloisons radiales et forme la première couche du tégument adulte. Le parenchyme sous-jacent (b) se compose dans l’ovule de quatre assises. Pendant tout le développement, ces assises se divisentà la fois radialement et tangentiellement, pour former le paren- chyme épais que nous avons reconnu dans la graine. L'assise épidermique interne (e) de ce tégument, formée au début de petites cellules carrées, se divise radialement, puis chacune. de ses cellules s'allonge et prend une cloison transversale qui. partage sa cavité en deux. Plus tard, au moment où toutes les parties de la graine sont arrivées à leur état définitif, les parois | de cette assise se lignifient fortement. 1 Le tégument interne de l’ovule se compose de trois assises. | L’externe (4) se divise radialement et forme la seconde couche lignifiée; l’assise suivante (e) ne prend aucune cloison radiale, mais ses cellules, tout en s’agrandissant, prennent, çà et là, des cloisons tangentielles. La dernière assise (/) de ce tégument forme, dans la graine, l’épiderme interne du tégument. rs La graine d'Ampelopsis hederacea, dont l'anatomie des té8 ments a élé faite avec délail par M. Godfrin (1), montre DE enveloppes séminales se rapprochant beaucoup de celles vues chez le Vifs. Les différences que l’on observe entre ces deux graines consistent dans l'épaisseur des différentes couches Aïnsi, dans l’Ampelopsis, l'épiderme externe du tégument : s i cellules très cutinisées, le parenchyme qui est au-dessous ? ne que quatre assises qui renferment des paquets de raphidés : (1) Godfrin, loc, cil., p.88. | DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. L'assise protectrice externe présente un seul rang de cellules prismatiques, chacune renfermant plusieurs cristaux rhom- boédriques d'oxalate de chaux. Le développement des téguments a lieu comme dans la graine précédente. En résumé, les deux téguments séminaux correspondent, chez les Ampélidées, aux deux enveloppes ovulaires. Le nombre des assises prolectrices est de deux, l'interne provient de l'assise la plus externe du tégument interne de l’ovule. Le faisceau vascu- laire est constamment placé dans le parenchyme du tégument externe en dehors des parties lignifiées. Malvacées. Les graines appartenant à celte famille présentent des enve- loppes séminales se ressemblant énormément entre elles. Aussi tous n'étudierons que quelques types auxquels nous rattacherons tous les autres. 1. Hibiscus Trionum. — 1° Anatomie des téguments (pl. 7, fig. 9). — Le nombre de couches qu'on peut distinguer dans les léguments de cette graine est de six. Les deux premières ipparliennent au légument externe et les quatre dernières au légument interne. La première assise (a) est un épiderme formé de petites cellules tabulaires. Cet épiderme, vu de face, présente de nombreux Slomates (pl. 7, fig. 10). Chaque cellule stomatique est entourée d'a re épaissi qu; : n Cadre épaissi qui se colore par le vert d’iode. Le tégument exle t limité Le è 1 rne est limité par une seconde assise, à cellules très petites su habituellement irès comprimées dans la graine adulte. En mme, cette partie du tégument est très réduite et il suffit d’une je de la surface de la graine. hs le tégument interne est très développé etilcomple € couches, La première (c) est formée d’une seule rangée de € FT cellules P'ismatiques disposées radialement à la surface de la Erane, Ces cellules, i LE: ex iti * : PSIUON de quelques heures dans l’eau pour qu'on puisse l'en- nlimement apposées les unes à côté des autres, sont lignifiées surtout à leur base. Dans la région supé- rieure de chacune d’elles, on distingue un noyau coloré en brun. C'est cette assise qui forme la couche protectrice de la graine. La couche suivante (d) est un parenchyme composé de trois assises. Les parois de ces cellules sont épaissies, sans être lignifiées, etieurs cavités sont remplies d’une substance brune olivâtre. Au-dessous on observe plusieurs assises (e) complètement aplaties. Enfin, le tégument est limité par un épiderme (/)à cellules tabulaires remplies d'une substance brune. Vu de face (pl. 7, fig.11), cet épiderme laisse voir des parois cellulairés pourvues d’épaississements très caractéristiques. Pour voir la place du faisceau vasculaire il faut faire une coupe transversale passant par la chalaze. Une coupe dans celle région (pl. 7, fig. 12) est d'autant plus instructive quelle permet de reconnaître, sans suivre le développement, simple- ment d’après le rapport des téguments avec la chalaze, que dans la graine les deux téguments de l’ovule sont représentés. Le faisceau vasculaire (/’) est contenu en dehors de la couche Jigui- fiée, et tout ce qu'il y a en dedans appartient au tégumen! interne. " 2 Développement des téquments (pl. 7, fig. 13 et 14, et pl. LE fig. 2). — Une coupe transversale faite dans un ovule renverse d'Hibiscus, de manière qu’elle passe par le mieropylè (pl: à fig. 1), laisse voir facilement les deux téguments. . L’externe est formé de deux assises (pl. 8, fig. 2, 4et b) F deviendront, dans le tégument de la graine, l'épiderme et l'assist sous-jacente. Le tégument interne de l’ovule compte trois couches: un parèl” chyme composé de einq ou six assises (d), compris entre deus épidermes (c et /). Voyons ce que deviennent dans la gralh _ différentes couches du tégument ovulaire interne. re L'épiderme externe se montre dès le début caractérisé gt “é cellules prismatiques. Ces cellules seront le siège d'une mare très active. Mème dans l’ovule (pl. 8, fig. 2, c),on peut seit que quelques-unes d’entre elles se partagent en deux a ps cloison radiale. La division se poursuit avec. beaucoup d'acti ere — DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 113 pendant les phases suivantes du développement, si bien qu’à un état plus avancé ces cellules (pl. 7, fig. 13, c) prennent déjà l'aspect caractéristique qu’elles ont dans la graine adulte, Dans chacune d'elles on aperçoit un noyau très net. Le parenchyme (pl. 8, fig. 2, d), au commencement homogène, ne tarde pas à se différencier en deux parties. Les trois assises externes (pl. 7, lig. 13, d), formées de cellules régulières, s’épaississent et leur contenu amylacé augmente considérablement, Au moment de Ja Maluralion, l’'amidon remplit complètement ces cellules; plus lard il disparaît peu à peu pour faire place à la substance brune olivâtre, que nous avons vue remplir ces cellules à la maturité. Les assises parenchymateuses internes se divisent par des cloi- Sons à la fois tangentielles et radiales en augmentant le nombre a des assises (pl. 8, fig. 2, e). Les parois de ces cellules sont PASS et il n’y à que très peu de grains d’amidon. Toutes ces "ssises seront comprimées (pl. T, fig. 14, f) de manière que dans la graine il n'en subsiste que les parois cellulaires. L’épi- ferme interne (/) a suivi de près le développement de lem- bryon, et à cet effet il a pris des cloisons radiales. Quant au nucelle (pl. 8, fig. 2, n), il n’en reste plus trace dans cette graine, il a été progressivement digéré. Nous ver- BS qu'il n’est pas ainsi dans d’autres genres de cette famille. à Pavonia spinifez. — Dans cette graine les téguments sont brmés de sept couches. D'ailleurs, les différences, que nous allons signal deux touches analogues à celles des graines d'Hibiscus. no sien interne comple cinq conne dopé l'externe si ee + DNaene sous-jacent est réduit à deux ne . ns Rens coniques, la pointe du cône regar premières us interne les a arronienr18l alternes sves ” : ensuite Fe “Cessus on trouve la couche à cellules an e . 7 rangées de cellules tabulaires superposées dont la Plus interne n'est autre chose que l’épid dur attelé ans les Mafva (M. sil CS PES FH, a £ + Suvestris, M. verticillata), le parenchY je. té u . , $ sub FRE Le compose de cinq à huit assises remplies d'une Slance brune. 0 Rev. gén, de Botanique. — JII. “a et, Sont peu importantes. Le tégument externe à visent activement (pl. 8, fig. 4 et 5, d) et finissent par 114 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 3. Gossypium herbaceum. — 1° Anatomie des téquments (pl8. fig. 3). — Les téguments séminaux de cette graine s’éloignentit peu du type vu chez les autres Malvacées. Un examen altenill nous à toutefois permis de reconnaître les mêmes parties fol damentales. | Le premier fait important à signaler au sujet de cette grait, c’est le développement du tégument externe. Ce dernier compose d'un épiderme (a) dont les cellules s’allongent poils (p), d’un parenchyme () comptant en moyenne six assiià de cellules à parois brunes, et d’un épiderme interne (e) doil les cellules tabulaires contiennent chacune un cristal d'oxilit de chaux. Le tégument interne présente trois couches distinctes, cit respondant à celles des autres Malvacées. La plus externe ces couches (4) est formée de cellules prismatiques Jignifiées leur base. La couche suivante (e), tout entière parenchyn* teuse, compte de cinq à six rangées de cellules à parois ondulét Il n’y à pas dans cette graine de couche à assises aplaties, comme nous l'avons vu dans les graines précédemment étudiées La dernière assise de ce tégument est un épiderme interne (fi petites cellules tabulaires, dont les parois sont épaissies. _ 2 Développement des téguments (pl. 8, fig. & et 5). — Contrat” ment à ce que nous avons vu dans les autres Malvacées, dans Gossypium, le tégument ovulaire externe est formé d'un par chyme (à) à quatre ou cinq assises, compris entre deux épider® L'assise épidermique (4) divise ses cellules de très . heure, chacune d'elles s’allonge en un poil. Pendant le da loppement, dans chaque cellule de l’épiderme interne (6) ape raît un cristal d’oxalate de chaux. Dans le tégument interne d trouve: 4° un épiderme (d) dont les cellules PRESS e opll ymé {e naissance à la couche lignifiée ; 2 au-dessous, un parenchy"" & formé de Cinq assises qui toutes subsisteront dans la ur sun. épiderme interne (/) qui limite le tégument. kE La disposition de ces différentes parties est la même *. | sente Despesia (T. populnea). Les poils formés par les ©? DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 115 épidermiques externes restent courts et sont colorés en brun. Toutes les autres Malvacées dont nous avons fait l'étude peuvent être groupées autour de ces quatre types. Ainsi : 1° Les téguments sont semblables à ceux de l'Hibiscus dans les genres suivants : Walope (M. malacoides), Anoda (4. has- tata, À. parviflora), Sida (S. frutescens) ; 2° La structure du Pavonia se retrouve chez les genres Abu- tilon (4. tiliæfolia), Palava (P. malvifolia) ; 3 À celle des Ma/va est identique celle des genres Napæa (N. lævis), Abelmoschus (A. roseus), Althiæa (A. officinahis, A. Narbonensis), Lavatera (L. cretica, L. olbia, L. silvestris), Kitai- belia (K. vitæfolia) : 4° Le dernier groupe ne renferme que les genres Gossypium (G. herbaceum) et Thespesia (T. populnea). Résum faux me semble assez homogène chez les Malvacées pour qu'elle puisse caractériser la famille. D'une manière générale, on peut distinguer dans leurs graines deux téguments, correspondant chacun à l’une des enveloppes ulaires. Le tégument externe est composé, dans la grande majorité des cas, de deux assises. Les genres Gossypium el Thes- Pet seuls en ont plus de deux dans le tégument externe. Dans toutes les Malvacées, le tégument externe est très déve- loppé et Comple quatre couches distinctes; son assise la plus pau est lignifice et provient toujours de l’épiderme externe du tégument interne. Rarement (Pavonia, Abutilon, Palava), 'épiderme du nucelle ‘* relrouve dans la graine. Tiliacées. Tia platÿphylios (pl. 8, fig. 6). — Cette graine, malgré sa orme Sc L4 4 éon … ""érSée, offre des téguments séminaux se rapprochant lormément de ceu Ya quelques pelites différences. é — La structure anatomique des téguments sémi- X éludiés chez les Malvacées. Cependant il D'abord le tégument externe (4) se compose de cinq à st assises de cellules formant un parenchyme. De distance en dis: tance, on voit, à l’intérieur de quelques-unes de ces cellules, des cristaux rhomboédriques d’oxalate de chaux. Le faisceau. vasculaire se trouve logé dans ce parenchyme. La première couche du tégument interne (4) est lignifiéetl disposée comme dans les Malvacées. Au-dessous, on trouve ul parenchyme (c) formé de cellules allongées tangentiellement. Le tout se trouve limité par un épiderme interne {d). À la chalaze, une couche de liège très développée se fait re marquer par sa coloration brune, Le développement des téguments (pl. 8, fig. 8) est tellemeil identique à celui que nous avons étudié avec détail chez Les Mali cées, qu'il est inutile de répéter, à propos de cette graine, les mêmë faits déjà signalés. Disons toutefois que les ovules sont renvers (pl. 8, fig. T), et que le tégument externe (a) a plusieurs assises de cellules et non deux comme dans la plupart des Malvacées. En résumé, la structure des enveloppes séminales chez lé Tiliacées ressemble beaucoup à celle des Malvacées. Les gen® Gossypium et Thespesia qui, comme nous l'avons vu, possède! seuls, parmi les Malvacées, plusieurs assises dans le tégumen! externe, établissent la transition entre ces deux familles, dont réunion semble parfaitement justifiée au point de vue qui noi occupe. Nous allons voir que les Sterculiacées rentrent dans X même cas. Sterculiacées. | Stereul* Dans cette famille nous avons analysé le genre nes a 10 (S- /œtida). Le nombre de couches qui rentrent dans | lion des téguments est de cinq. ' À l'extérieur se trouve un épiderme (pl. 8, fig 9, 9) dessous duquel serpentent les faisceaux vasculaires: La seconde couche (6) est un parenchyme formé assises de cellules allongées radialement et alternant rangée à l’autre. De distance en distance, quelques" de gro | $ d'u pes k ve ortenene 5 DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. “AT. ces cellules sont remplies de tannin qui a une coloration rouge branâtre. Les trois couches situées au-dessous (e, d, e) sont parisien identiques à celles que nous avons déjà rencontrées dans les Mal- vacées et Tiliacées. L’assise protectrice (c) se compose de cellules prismatiques lignifiées, le parenchyme qui suit (d) a ses cellules aplaties tangentiellement ; enfin, un épiderme interne (e) à cel- lules tabulaires forme la limite du tégument. CHAPITRE I Dans quelques familles (Lythrariées, OEnothérées, Magno- lacées, Aristolochiées), j'ai trouvé, au-dessous du tégument interne, une ou plusieurs assises que l'étude du développement m'a montré provenir des parties les plus externes du nucelle Ce sont ces familles qui font l'objet du présent chapitre. Lythrariées. 1. Cuphea lanceolata. — 1° Anatomie des téquments (pl. 8, fig. 10). — Jai choisi cette graine comme premier exemple de cette famille, parce que les différentes parties des tégumenls $ présentent ici avee une remarquable netteté. En effet, nou avons pu distinguer dans leurs téguments trois parties. u La partie externe se compose d’abord d'un épiderme (4) grandes cellules cubiques, puis d'un parenchyme (4) di, lequel on distingue en moyenne quatre épaisseurs de cellul à parois ondulées et colorées en brun, enfin, d’une assise PO tectrice (c) formée de cellules cubiques fortement lignifiées. Re IL'est à remarquer qu'il existe, dans chacune des cellules ù dermiques, un filament (/) enroulé en spirale et attaché à ls paroï supérieure de la cellule. Sous l'action de l'eau ces EE ments se déroulent, puis se gélifient et entourent la graine Vs couche mucilagineuse (1). C'est dans le parenchyme de cette première partie du tégu : que se trouve logé le faisceau vasculaire (f). Ce dernier, sr en dehors de la couche lignifiée, monte le long du raphé Je la chalaze, puis descend. jusqu’au ‘micropyle par le côlé PP ment à : . ; imund- (1) Voir à ce sujet : Klebs, Beiträge zur Morphologie and Biologie né: Heft Le aus dem Botanischen Institut zu Tübingen, Erster 55: Leipzig, 18 © DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 119 On distingue, ensuite, dans les téguments d'une graine de Cuphea, une partie moyenne, constituée par deux assises de petites cellules prismatiques. La plus externe de ces assises (4) a les parois de ses cellules lignifiées, de manière qu'elle forme une seconde couche protectrice. L'intérieure (e) reste, au con- traire, à parois minces. Enfin, le tégument de la graine de Cuphea est limité par une parlie interne, dans laquelle on remarque une rangée de petites cellules cubiques (/), et une série d'assises parenchymateuses (9) complètement écrasées, dont le nombre est difficile à compter. Toutes les autres espèces de Cuphea (C. viscosissima, C. pla- lycentra, C. purpurea) nous ont montré des téguments sémi- naux identiques. 2 Développement des téquments (pl. 8, fig. 11 et fig. 12). — Les ovules de Cuphea sont renversés et bitégumentés. Le tégument externe se compose d’un parenchyme (4) compris entre deux assises de cellules cubiques. L’assise externe, à cellules cubiques (a), donnera naissance à l'épiderme du tégument de la graine ; les couches parenchymateuses moyennes, qui prendront Un cerlain nombre de cloisons radiales et tangentielles, puis coloreront leurs parois en brun, deviendront le parenchyme du gument mûr; l'assise interne à cellules cubiques (c) constitue, : Fe la lignification de ses cellules, la première couche protec- ne. du tégument adulte. Dans cette assise, on peut remarquer, meme dans l'ovule, des cristaux rhomboédriques d’oxalate de Chaux, qui subsisteront pendant tout le développement, et même ns le tégument définitivement constitué. Le tégument interne de l’ovule se compose de deux rangées de petites cellules, qui prendront de très nombreuses cloisons Padiales (pl. 8, fig. 41, d et e). La plus externe de ces assi- nos les Parois de ses cellules et forme la ma se bus Ctrice du tégument; l'interne (e) reste, au contraire, minces u ; is + Quant à Ja lroisième partie du tégument de la graine, celle ui \ . : { “ile plus Interne, le développement nous a montré qu'elle üre son onigine des assises les plus externes du nucelle: A cet. 120 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. : de: effet, l’épiderme du nucelle (/) garde encore ses caractères, tandis que les assises parenchymateuses internes (g) sont come plètement aplaties. 2. Lythrum Salicaria. — Les téguments de cette graine sont assez semblables à ceux que nous avons étudiés chez les Cu phea. Remarquons cependant que, dans le Lythrum, le parens chyme externe du tégument ne compte que deux assises, et que les cellules épidermiques sont sans filament gélificateur. En résumé, les téguments des graines de Lythrariées son! constitués de trois parties : les deux externes correspondent au deux enveloppes de l'ovule, l'interne provient des assises le plus superficielles du nucelle. Partout, le faisceau vasculaire trouve placé dans le parenchyme du tégument externe, en dehof des couches protectrices. | Œnothérées. 1. Clarkia pulchella. — 1° Anatomie des téquments (pl h fig. 1). — Il est facile de voir que dans cette graine on trouVs à peu près, les mêmes parties que dans les graines de Lythrè riées. De même que dans les Cuphea, on peut distinguer dans les téguments séminaux du Clarkia les trois parties suivantes : 1° Une couche externe, formée d’un épiderme (a) à cellulé papilliformes, allongées radialement et couvertes chacune d'un cuticule, puis d'une assise à cellules cubiques (0) complètemell lignifiées ; 2° Une couche moyenne, constituée par deux assises de pelr tes cellules prismatiques (c et d) dont l’externe est lignifiée ; : 3° Enfin, le tégument est limité par une assise à petites € lules cubiques (f), suivie de plusieurs rangées de cellules com plètement aplaties (g). j Le faisceau vasculaire ne pénètre pas dans les tégumenh, traverse le funicule, puis s'arrête à la chalaze. 2 Développement des téquments (pl. 9, fig. 3)- plante les ovules sont courbés (pl. 9, fig. 2). _ Dans celle DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 121 Leur tégament externe est formé de deux assises de cellules. La plus extérieure de ces assises (a) allonge radialement ses cellules et forme les papilles épidermiques. L’assise interne (b), apres avoir subi un certain nombre de cloisons radiales, devient, par la lignification de ses parois, la première couche protec- trice. Le tégument interne de l’ovule a également deux assises (e et 4), qui sont destinées à constituer les deux couches du tégument in- terne de la graine. Les assises les plus externes du nucelle (e et f) contribue- rout, elles aussi, à la formation du tégument adulte, mais en Subissant un aplatissement considérable. 11 n'y à guère que l'épi- derme du nucelle qui garde encore les cavités de ses cellules. Le Boisduvalea Douglasi s'écarte peu, par la constitution de ses téguments, du Clarkia. Les seules différences à noter sont : l° la présence de nombreuses poches à raphides dans la région chalazienne; 2 es cellules épidermiques ne s’allongeant plus en Papilles comme précédemment. J'ai constaté la même chose dans l'Epilobium hirsutum, avec celle différence qu'ici les papilles sont coniques, et que les cel- lules épidermiques de la région chalazienne forment, par leur allongement en poils, l’aigrette de la graine. Il en est de même dans le Godetia læpidis. 2. Œnothera Mmollissima (pl. 9, fig. 4). — L'étude des tégu- Ments de cette graine me semble particulièrement intéressante, Parce que leur structure anatomique établit la transition entre les Lythrariées et les OEnothérées. | En effet, l'épiderme externe (a), avec ses cellules prolongées “" Papilles, ainsi que la couche protectrice (c), sont disposés ln ir, male prince d'un prenne de (6) entre ces deux couches rappelle, Ep Cuphea. Les MR autres parties nn. dus en tout identiques à celles vues jusqu’à pré ‘8 autres graines de cette famille. | Parenchyme du tégument externe provient de la division, Par des cloisons langentielles, d’une assise unique (pl. 9, fig. 5) 122 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. qu'on rencontre dans l'enveloppe ovulaire externe entre Ja deux épidermes (a et c). Cette graine présente un faisceau vas culaire qui est logé dans le parenchyme du tégument externe. En somme, on peut discerner deux types principaux dans les graines de cette famille. Le premier est représenté par ls genres Clarkia, Boisduvalea, Epilobium et Godetia, le secon par le genre ŒEnothera ; ce dernier établit la transition entr cette famille et les Lythrariées. Aristolochiées. Aristolochia Clematitis. — 4° Anatomie aes téquments (pl: fig. 7). Les graines de cette plante sont aplaties. On leur dis- tingue (pl. 9, fig. 6) deux faces : une inférieure, convexe, t! une supérieure concave, occupée par un raphé saillant et sube- reux, qui, très souvent, à la maturité, se détache de l'amiande. Sur une coupe transversale de la graine, on voit que les tégi- ments sont formés de six couches. La prémière est un épiderme (a), dont les cellules irrégu- lières ne diffèrent pas beaucoup de celles qui sont au-dessous. La seconde couche (4) se compose d’une série d'assises part chymateuses, aa nombre de 45 à 20 sur la face concave de h graine. Sur l’autre face, le nombre des assises est de trois set lement. A un fort grossissement, on découvre à la surface de ces cellules un réseau d’épaississement très caractéristique (pl fig. 8). Une troisième couche (c), formée d’un seul rang de ie prismatiques, limite le tégument externe de la graine: Les cé lules de cette assise ont leurs parois lignifiées, l'épaississeme" étant très fort surtout sut les membranes internes. Le tégument interne est formé par deux couches. La pe raté (d) se compose d’une assise de cellules ovoides à pe lignifiées. Les cavités cellulaires disparaissent presque ve : ne La seconde couche (e), formée comme la précéde? d'une seule épaisseur de cellules, est cellulosique. DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 123 Au-dessous de ces deux couches, on trouve encore une rangée de cellules prismatiques à parois latérales plissées { à À Les faisceaux vasculaires sont placés dans le parenchyme du légument externe. On y distingue un faisceau principal qui va le long du raphé jusqu'à la chalaze, où il se divise en un cer- ain nombre de branches qui se distribuent dans les autres par- ties du tégument externe. 2 Développement des téquments (pl. 9, fig. 10). — L'étude du développement va nous montrer que dans cette graine, non seulement les deux téguments ovulaires subsistent, mais que même l'épiderme du nucelle contribue à la formation des enve- loppes séminales. Le tégument externe des ovules renversés d’Aristolochia (pl. 9, lig. 9) est, pendant le développement, le siège d’une division très active, Son épiderme externe (a) se divise dans le sens radial seulement, il en est de même pour l’épiderme interne (c) qui, plus tard, lignifie ses cellules. , Le parenchyme compris entre ces deux épidermes (4) se di- vise, pendant tout le développement, à la fois dans le sens radial et langenliel. Ce cloisonnement est surtout très actif sur la face concave qui correspond au raphé. En effet, cette face, qui dans l’ovule n’a que cinq ou six assises, finit, dans la éTaine, par en avoir de quinze à vingt. : Dans lovule, le tégument interne est réduit à deux assi- 5 (del e), qui après avoir pris de- {très nombreuses cloisons radiales, formeront ce que nous avons décrit dans la graine sous le nom de tégument interne. gi nucelle montre un épiderme externe (/) et une succession d'assises Parenchymateuses. Ces dernières sont progressivement résorbées, jusqu'à l’épiderme, pendant le développement de l'embryon. : Les graines d'Aristolochia Sipho se distinguent de celles appar- “int à l'espèce Précédente, par le nombre d'assises, plus réduit, ! Parenchyme externe. | 124 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. der Magnoliacées. Magnolia macrophylla. — 1° Anatomie des téqumenis (pl. W fig. 12). — L'étude anatomique de cette graine, très bien faite par M. Godfrin (1), montre une grande complication dans h disposition des différentes couches. Guidé par le développe ment, il nous a été possible de grouper les différentes couches que nous avons rencontrées dans les enveloppes séminalesdecelle plante, en trois parties, qu’une coupe longitudinale de la graine, faite par la chalaze, montre réunies ensemble par un tissu de liège (pl. 9, fig. 41). Des cinq couches qui forment les enveloppes séminales, le trois premières appartiennent au tégument externe, la que trième au tégument interne ; enfin, la dernière n’est que le r* tant du nucelle. La première couche (a) forme l’épiderme de la graine. Elle se compose de trois rangées de cellules plus ou moins irrégir lières et à parois épaissies. De distance en distance, cet épidermt se trouve percé de stomates. Au-dessous de cette couche, on trouve un parenchyme WE épais (4), comptant cinq ou six épaisseurs de grandes cellules irrégulières, laissant de petits méats. Les cellules de ce parelr chyme contiennent de nombreuses gouttelettes d'huile. C'est dans celte couche qu'on rencontre le faisceau vasculaire. Ù dernier, après avoir parcouru tout le long du raphé sans se ramt fier, se distribue à la chalaze en quatre branches qui vont dans les différentes régions du tégument externe. ve Re rangée de cellules prismatiques (c) à parois minces forme l'épiderme interne de ce tégument. RE PR MISE D RU là a: tout entierel grain Cou . € { ê couche protectrice. Il se compose de plusieurs rangtes (d) de . NÉ à kR pies. lules à parois lignifiées disposées en files radiales et es Es Une substance brune, très soluble, remplit les cavités cellul (1) Loc, cit., p. 11 et suiv. 0 Au-dessous du tégument interne, on rencontre une rangée de cellules prismatiques très grandes (e), qui forme l’assise la plus profonde des téguments. Toutes les autres espèces de Magnolia (M. grandiflora, M. qlauca, M. obovata) m'ont présenté des téguments semblables à ceux de l'espèce que j'ai prise comme type. 2 Développement des téquments (pl. 9, fig. 14 et 15). — L'étude du développoment présente, dans cette graine, un intérêt tout particulier, parce que les deux enveloppes ovulaires subissent, comme on va le voir, des modifications importantes pendant la transformation de l’ovule en graine. Le nombre des couches qui forment le tégument externe de l'ovule renversé du Magnolia (pl. 9, fig. 13) est de trois. La première, épidermique (a), commence de bonne heure à sediviser. Mais le cloisonnement ne se fait pas, comme dans la grande majorité des cas, seulement dans le sens radial ; ici, il est à la lois radial et tangentiel. De cette manière, le rang unique de cellules épidermiques forme, dans la graine, trois assises Super- posées. La couche suivante (b) est un parenchyme à cellules régu- lières qui S'accroissent énormément pendant le développement. Une rangée unique (c) de petites cellules limite le tégument ‘terne de l'ovule ; elle donnera naissance, par des divisions “ne à l'assise la plus profonde de l'enveloppe séminale externe. Un second fait important qu'on observe dans l'ovule de Ma- nolin, c'est que tout le tégument interne de l'ovule se trans- orme en couche protectrice. A cet effet, les trois assises dont il * compose (d) se divisent tangentiellement, et forment les cinq OU SIX rangées de cellules alternes à parois épaisses, décrites . le tégument interne de la graine. Le nucelle disparait jus- à son épiderme externe (e), dont les grandes cellules forment 1 couche la plus profonde des enveloppes séminales. rs Fesumé, nous constatons, pour la première fois, dans les “nolia, que le tégument interne de l’ovule se différencie tout DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 125. # ir 1 e " BOTANIQUE. REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS PUBLIÉS EN 1889 ET 1890 L. -— BasiprouycÈres. L'étude anatomique des Basidiomycètes n'avait jusqu'ici suscité que peu de recherches; les longs efforts exigés pour la récolte des espèces, qui sont souvent plusieurs années sans se moutrer, les difficultés de détermination éloignaient ceux qui cherchent une prompte conclusion, Les résultats ne Peuvent, en effet, devenir manifestes dans ces sorles de travaux que par l’ac- eumulation d’un grand nombre de faits, exigeant le labeur d'un grand nom- bre d'années. M. ParouiLLano (1) a été longtemps seul sur ce chemin de la Science, il à trouvé récemment dans M. Fayon un compagnon de route qui à su nettement montrer le grand intérêt de ce voyage en pays inconnu, Le grand mémoire (2) de ce dernier, qui a été couronné par l’Académie des Sciences, servira de base à une classification ralionnelle des Agaricinées. L'auteur ne s’est pas borné à l'étude de la baside, des spores, des cystides “Mme On l'avait fait avant lui: il a étudié avec soin tous les tissus en les définissant avec précision. I] a été conduit à caractériser un certain nombre de Structures (par exemple dans les lames, il distingue : 1° la trame emmê- " où irrégulière ; 2° la trame régulière ; 3° la trame bilatérale; 4° la trame diYersée) ou d'assises (le subhymenium est la couche sur laquelle repose l'hymenium et qui lui donne naissance) (fig. A,s). Nous ne pouvons pas expo= peau tous les termes de cette nomenclature nouvelle dont l'utilité n’est pas . absolument urgente, mais qui sert cependant à fixer certains détails A es Le développement d’un grand nombre d'espèces, en partant d in- ®Yant 1/2 à 1 millimètre, a amené M. Fayod à distinguer trois types “Yolution à son début : les formes gymnocarpes, angiocarpes el endo- mat premières, le tissu qui doit produire les lames est nu dès l’o- voile é or dans les secondes il est primitivement enfermé dans un Mas …. (presque toutes les Agaricinées); enfin dans La dep . Primordi rare ängiocarpe mais se produisant à l'intérieur d'un ee à leu Le de très grosses cellules ovoides qui sont résorbées bien | T partie supérieure (Amaniles). : L) Patouillard : Les Hyménomycètes d' sup nn ere MNT Der derpitie Ch des sc. nat., 7e série, t. IX, é 411 avec 2 planches), " : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Ces études embryologiques conduisent à distinguer dans les Ag des groupes inférieurs à évolution gymnocarpe à lamelles se formant | tement et fruclifiant dès leur apparition peu abondamment et longtemps trame emmélée sans subhymenium et des groupes supérieurs à évoluli angio et endocarpe à lamelles minces se formant très tôt, fructifiant tard vite, à trame régulière ou bilatérale et à subhymenium. L Ces groupes dégradés et élevés peuvent se retrouver dans les divers à ries que l’auteur a été amené à distinguer : a mie À. — Genres à spores blanches et à membrane sporifère se | Emirates Mycénées, Amanitées, Lactario-Russulées. E B. — Genres à formes inférieures coriaces et à formes supéria cRe 4 Fig. 11 à 13. — A. Coupe d’une lame d'un Agaric; $, sabhemenens as cy, cystide. — B. Spore anguleuse d'une Goniospor . Spore à fruit . diens d'Octojuga Nr dessin supérieur vu en rie? ail ! _Yus as face (d’après M. Fayod). éraus, mais alors à spore à deux membranes ; spores pres el bla Xéro Fire jeté , Lentinées, Pleurotée, Marasmiées, CHINE Psalliotées. SÉRIE C. Ms à spores coinbéins Tubariées, Nauvoriées, Pholiotées, Inocybées, Crépidotées, P puéidées 2 tolomées, pos Psathyrées et Coprinoidées. | SÉRIE D. — Spores roses anguleuses (fig. B), 7 ‘Goniosporées (Eccilia, Clitopilus, Le Entoloma, Nolanea)- * Série E. — Groupe aberrant voisin des Bolets : Pavillées (Paxillus, Tapinia, Len ge sosie F. — Spores roses fusiformes a Fusiosporées (Octojuga, spore à 8 côtes saillantes (fig. 11, C) : | Relevons les Principaux résultats résumés par le ta Jean de Dans les Cantharellées, M, Fayod range les Hygrophores x Camarophyllus (Gymnocarpes et à trame emmélée) qu'il établit 2 PES Le genre Hygrophore est divisé en trois genres : Camarophyllus,. rus et Hygrocybe ; nous venons d’ indiquer les affinités du premieri REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 129 grocybe sont beaucoup plus voisins des Mycènes et des Omphalies (les es- pèces suivantes Mycena stipularis et acicula et Omphalia fibula sont des grocybe); les Hygrophus (à trame bilatérale) se rapprochent au contraire des Amanites. Quant aux Lactario-Russulées, groupe si naturel et si bien dé- limité par Fries el Quélet, il se rapprocherait peut-être des Amanites par l'existence de vaisseaux oléifères. Nous avons trop peu de place pour relever tous les faits intéressants à signaler dans les autres séries; notons au passage le rapprochement des Lepiotes et des Psailiotes déjà indiqué par Persoon, le groupement de la plu- part des Agaricinées à spores roses en une catégorie naturelle, les Goniospo- rés par suite de l'existence constante de spores anguleuses (fig. 41, B),etenfin l'isolement des Paxillées; ce dernier groupe avait été déjà bien caractérisé par M. Patouillard qui le rapprochait des Bolets. ès genres nouveaux créés par l’auteur sont nombreux, leur énuméra- tion (1) fait comprendre quelle riche moisson de faits nouveaux on peutobtenir en étudiant de près la constitution intime de ces innombrables légions d'Agarics dont la distinction fondée sur les caractères exlérieurs est souvent Si délicate ; elle nous apprend que des espèces très voisines d'un même genre (Claudopus) pourront avoir des structures assez différentes pour qu’on soit conduit à les répartir en des séries différentes. — L'ébauche de classification donnée par l’auteur ne peut être parfaite car neuf cents espèces ont été seulement étudiées à l’état adulte et un nombre bien plus restreint à l'état Jeune; bien des points restent obscurs, mais l'avenir les éclaircira probable- ment, car l'exemple de M. Fayod tera pas isolé, il suscitera des imitat On peut regretter que dans l'important travail précédent l’auteur ait négligé “ne méthode qui devra être employée à l'avenir et qu'il n'ait jamais essayé la cullure des Agaricinées. Elle est cependant réalisable dans certains cas. C’est ainsi que M. Cosranrix (2) a pu cultiver le Nyctalis asterophora sur un milieu en Jormé de pomme de terre stérilisée imbibée de jus d'orange. Les “S ainsi développés sont presque aussi grands que ceux qu’on ren- Contre dans la nature pue ntionnons Plusieurs espèces nouvelles d’Agaricinées appartenant âux x Piotes, Chanterelle, Eccilia, Psilocybe et Psatyrella décrites par MM. Mé- VER (3), Durour (4) et Voczrno (5) (1) Ces genre Phalotas, U Ant Ux sont : Delicatula (Mycénées), Lentinellus (Lentinées), Om- mmopeis (T ora, Pleurotellus (Pleurotées), Cystoderma, Fusispora Myxocybe * re Conocybe, Agrocybe, Pholiotina (Naucoriées), RysSospora, Stigma AS “onotés), Schinzia (Pluteidées), Sphærotrachys (Cortinariées), Astylo- noïdées) es “5, Glyptsospora (Pratellées\, Lentispora, Ephemerocybe (Copri- es Conte PSOMPbUS (Taxillées), Hexajuga, Octojuga (Fusisporées). n° 19). "n° Sur la culture du Nyctalis asterophora (Journ. de botanique, 1889, Ménier : p. 74 Me à * Note sur deux nouvelles Lépiotes (Bull. de la soc. myc., 1889, Î. V, (4 Détour: X planches), L, littoralis et arenicola. Ô ; uvelle espèce de Chanterelle (Rev. gén. de bot., t- 1, 1889, . de bot el e)s G. crassipes. — Une nouvelle espèce de Psathyrella (Rev. 5) Voglino - 777. °?1 avec une figure dans le texte), Psatyrella algerica. Voglno: Tustrazione di que Agaricini italiani (Ac. roy. dessc. de Turin, 1888). 9 Rev, gén. de Botanique, — III, 130 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Nous signalions précédemment les affinités des Paæxillus et des Bolets re- marquées la première fois par M. Patouillard en se fondant sur les caractères des tissus des lames ou des tubes qui s’enlèvent facilement. M. Fayon (1)a confirmé ce résultat en le précisant. Ce n’est pas seulement des Paxillus que se rapprochent les Bolets (B. subtomentosus, chrysenteron, parasiticus), quel ques-uns d’entre eux sont très voisins des Gomphidius (B. aurantiacus, ele gans, granulatus) ; enfin plusieurs ont des affinités avec les Polypores (B, cya- nescens, fulvidus) ; il n’y a donc pas lieu d’éloignerles Bolets des Polyporées, Le nésvèus pure Boletopsis vis par M. Fayod complète ce rapprochement; , l'unique Polypore à spores anguleuses, Les Favolus constituent également un genre de transition entre les Poly- porées et les Agaricinées ainsi que l’a montré M. Parourzcanp (2). Les cloi- sons lamelleuses des grands pores de ces plantes sont hérissées de poils formés de filaments accolés, incrustés de carbonate de chaux, les cystides sont à parois minces; ces caractères et ceux de la spore ne se retrouvent que dans les Lentin L'étude du genre éeniieise (3) a permis au même auteur d'appliquer même criterium anatomique au groupement d’un grand nombre de Polyporss mal connus, caractérisés par leur trame colorée, leur croûte rigide souvent luisante el la surface supérieure du chapeau Méquéniédit fructifère (4) Les quarante-huit espèces de ce genre, presque toutes exotiques (sauf Polyp. lucidus, aplanatus, resinaceus Boud, leucophæus), sont réparties en deut groupes les unes à spores ovales échancrées à la base, à croûte luisante (1, Ganoderma : lucidum, carnosum, ete.), les autres à spores É dé crabes de base tronquée et à croûte terne (II, Amauroderma : tum, À C'est au même genre Polyporus qu’appartiennent ces formes décrites pu M. Peck en 1884 et appelées Myr nn 7 ne sont que des Polypors creusés de cavités; cet auleur a reconn ue ce caractère exisll pour cerlains Polypores bien définis FA Re obducens, etc.), à ces exe ples, M. PATOUILLARD (5) ajoute vers qu’il a pu observer sur une plante de la Martinique, le Myriadoporus Dus Citons enfin la découverte des ess nouveaux suivants Treichispora # Chaëtopus (6), Mueronoporus (7), Campbellia (8), S is (9), Pi rot u appartenant à la famille des Polyporées. (1) Faÿod : Sopra un ne genere di Imenomiceti (Malpighia, 1889, t. IH, p.6% avec 3 rires dans le Lu mm Sur la place du | Apr (Bull. de la Soc. myc., IV: P Bul D a # à & æ © 2 Ar ras Lo Ha. 47). mpbellia Ft “ie og t: V, 1889, p. 90 . nOD. “us ne sr NA Poe (v erhand, der k.k. 2001. bot: S planches es). M ETS à REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 131 La présence de sclérotes dans les Polyporées est un fait trop rare pour que nous négligions la remarque de M. Fiscwen (1) établissant que le Poly- porus sacer de Madagascar pousse sur une sorte de tubercule rappelant le Pachyma Cocos. Unsclérote analogue atteignant 27 centimètres a été récolté dans la Cha- renle-Inférieure sur les racines de pin dans le sable des dunes, c’est-à-dire dans un habitat analogue à celui que Fries signalait pour le Pachyma Cocos de la Caroline. Le sclérote de nos pays a révélé à M. PriLueux (2) la même slruclüre que des échantillons du Pachyma Cocos venant du Japon. Rappelons, à propos de ces parties souterraines, qu'à côlé du Ceriomyces lrestris, M. Ds Seynes (3) place une espèce analogue qu'il appelle C. mexi- canus, Ce champignon est creusé de cavités conidifères; il est gélatineux mmeune Tremelle et serapprocherai peut-être des Laschia ou des Glæoporus. Terminons cette revision des Polyporées en mentionnant la découverte du — lacrymans à l'état libre par M. Macnus (4). Cohn et Hartig pensaient a Aexisle que sur les poutres des caves. L'auteur a montré qu'il n’en “lait rien, ÿ! à même renconiré une variété terrestre de cette espèce ordi- lairement lignicole. Les Hydnées ne RouS offrent qu’une note à relever de M. ScHNAB (5) confir- nt que l'Hericium stalactitium est une variété de l'Hyd- absence de.lumière, L'étude des végétations fongiques de vue peut fournir des renseignements utiles (6). pa de démarenion Séparant les Clavariées des Théléphorées n'est : Pas s'étonn | s au moins avec les anciennes définitions, aussi ne doit-on ® de voir M. PatouILLARD (7) scinder l'ancien genre de Lachno- # sis Parmi lesquels les deux genres, Conoicladium et Den- Langage p.."UVaUx), se rattachent aux Théléphorées et le genre — dans çes du. rt aux Clavariées. L'hymenium est, en effet, unilatéral “um, brunes et Li. genres; les spores sont pâles et lisses dans le Conto- Signalons égal nulées dans le Dendrocladium. Salement du même auteur (8) deux petites notes établissant (1) Fischer - mt Km sprerur ma (Compte rendu de la 72e sess. de la Soc. helvét, des Prillieux : r. :, ° Genève), Ge 1850, +. VS lyma Cocos dans ta Charente-Inférienre (Bull. de la Soc. ! De Seynes : tn 2. agnus : Ein 4 Ceriomyces rouveau (Bull. de la Soc. myc., 1890, t. VI, p. 102), merhenswerthes Auftreten der Hausschwammes Merulius la- 0, P. i4 Cium slalactitium (Sitzb. des bot. Vercins in München, oi) Bars : Be È 4 "bayern (lab de ee aus den Kohlenbergwerken Hausham und Penzberg in AUS i rd : Le sing Vereins in München, fév. 1889). n p'etune blanche + Lachnocladium (Journ. de botanique, t. IL, n° 2, p. 23, n° 2, atouillarq : Note sur TS LV, 1889, rois espèces mal connues d'Hyménomycètes (Bull. de la p. 30) 132 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. que l'Hypochnus acerinus, qui a été placé successivement parmi les Thek- phora et les Stereum, a un hymenium disjoint et floconneux et que l'Enslinia Leprieurii décrit comme Ascomycèle est une Polyporée. Les exemples d'Hyménomycètes à conidies sont encore très peu nombreux ajoutons à leur liste le Solenia anomala, d'après M. Parouizcasn (1); les conidies s'observent dans cette espèce sur les poils de la cupule et du tapis mycélien. Terminons la révision des travaux sur les Hyménomycètles en indiquant la découverte de l'Exobasidium Warmingü Rostrup (sur les Saxifrages) dans le Tyrol et le Piémont (2), ainsi que celle du Dictyonema sericeum en Angle- terre (3); celte dernière plante est un Hyménolichen que l'on croyait jus- qu'ici exotique. Les Gastéromycètes ont été l’objet de quelques recherches. M. Noack (44 montré que le mycelium des Geuster fimbriatus et fornicatus peuvent formé | des mycorhizes avec les racines des arbres à aiguilles. C’est la premières que l'on indique sans aucune ambiguité, sauf peut-être pourles Elaphomyts, | la nature de cette gaine singulière qui entoure les parties souterraines ds | arbres. L'auteur à fait la même constatation pour des Tricholomes (T. Ms sula et terreum), des Lactaires (L. piperatus) et des Cortinaires (C. cærulests, | callisteus et fulmineus). ; M. PatOUILLARD (6) à pu également étudier la structure d'une phalloid® l du Yun-Nan, le Lysurus Mokusin; il s’est convaincu que son capitule PF | sente cinq lobes triangulaires (fig. 14, A) stériles sur la face interne; la gl | (1) Patouillard: Les conidies d'un Solenia anomala (Bull. de la 50c. myes th EE et Ueber das Vorkommen von Erobasidium Warmingii Rostrup a) | _ sent (K. K: Zool. bot. Gesells. in Wien, 4 déc. 1889). h righé : British Hymenolichen (Bull. Torrey Bot. Club. XVII, 1890). Fe _.. © Ueber mykorhizenbildende Pilze (Bot. Zeit. 1889, p- 389) mpudies 1 . 5) Van Bambeke : De l'existence probable chez le Phatlus (Ithyphallus) t un indus à uigegeve & à @ 3 on & Le br] œ Lan! (ol 4 et | L7 Let + en eo Œ © + & 5 = 2] Ke] Lu Lu ë S v3 [4 \ ! “REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 133 u sporifè { dé f la face externe du fruit (fig. 14 »B,g). Les Lysurus ne sont donc pas des Clathrées comme l'indique M. Fischer dans le Sylloge fungorum, mais des Phallées. Le même auteur (1) a étudié le genre Podaxon que M. Massee (2) avait cru pouvoir ranger dans les Ascomycètes contrairement à l’opinion et aux des- sins de de Bary et de Fiscner (3). M. PATouILLARD se range à l'avis de ces Fig. 16 à 18.— A. siennes de Phlyc- side tospora ; B, bas ui commence à & ur des cloisons des côtes p pousser des danonté tt la rs M. Patouillard). spore en C (d’après M. Beck). … deux derniers observateurs et décrit deux espèces nouvelles, l'une d'Arabie, P. Deflersüi, l'autre d'Hodeida, P, Schweinfurthii. Bu (&) a pu étudier un champignon souterrain découvert en 1841 par et is là véritable nature était restée inconnue jusqu'ici, le genre Fr . : 4; il appartient aux Hyménogastrées, ses basides portent deux à _. 408 stérigmates ; mais cette baside a la singulière propriété de er après la nation des spores, de sorte ces dernières se trou- _"apidement emprisonnées dans de filaments enchevêtrés et la : incte (fig. 16 à 18). à décrit une espèce nouvelle du genre Leucogaster, qui appar- Ment à la même fami lle, lient t'égale {1} Patoui » Dlanehg, "à Le genre Padozon (Bull. de la Soc. Myc., t. II, p. 158, avec 00e } ( ; ny british dant fo a nu of the genus Podaxis Des. (Podaxon Fr.) (Journ. of bo- emer Æune dt à G) Fiches: pe 180 Melle Gastrom, ngen über einige Le Dr H. nr in Sudwestafrika gesam- (4) Beck : ne. (Hedwigia, 1889, p. 1, avec une nche). ae d. en _ Gesells. red a Frgenà “Phéyctospure Corda. (Ber. 21 te). nt, L Le an lehmegesciehte de a yet ini Leucogaster floc- ches). tp. 33, avec 2? planc 134 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Enfin, pour terminer notre revision des Basidiomycètes, signalons l’achè. vement du premier volume de la flore de Silésie de Scaroeter (1). Les Hymé- nomycètes et les Gastéromycètes sont exposés dans les derniers fascicules, Signalons au courant de la plume les principales particularités de cet im- portant ouvrage. Les Hyménomycètes comprennent sept familles : Dans les Exobasidiées nous remarquons le genre Microstoma. Les Hypochnées 0 Clavulina; dans les Hydnées, Phæodon et Amaurodon; dans les Polyporées, Ochroporus et Phæoporus. Les Cantharellées constituent une famille s ciale composée de Trogia, Leptopus, Leptoglossum et Cantharellus. Dans les Agaricinées érere fails rc frappent le lecteur, d’abord le genre Agaric est maintenu et comprend seulement comme sous-genres Pleurote, Omphalie, ré Collybie, Clitocybe, Tricholoma ; les Psalliola comprennent les Strophaires et des nombreux genres nouveaux sont créés. Ces derniers résultats nous montrent que la classification définitive des Agaricinées n’est pas encore trouvée. (A suivre.) J. CosTANTIN. (1) Schreæter : Kryptogamen flora von Schlesien (fin du 1er volume. REVUE DES TRAVAUX SUR LA CLASSIFICATION BL LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DES PLANTES VASCULAIRES DE LA FRANCE PUBLIÉS EN 1888 ET 1889 (Suite). Composées. M Cauvs (4) signale sur les falaises auprès de Dieppe la présence du Bellis intermedia Loret. Celle plante, au sujet de laquelle Grenier consulté par Lorel répond que c'est une « bonne espèce », n’est d’après M. Camus qu'une vanété du B. perennis due à la station maritime, Cette manière de voir est confirmée par ce fait que les échantillons de B. intermedia de l'herbier du Maseum proviennent aussi d’une région maritime; d'autre part, le B. inter- media de Dieppe n’est certainement pas, comme le prétendent certains{bota- mises, pu hybride du B. perennis avec le B. annua puisque celte dernière fSpèce n’exisle pas dans la région. | Aa it 2) donne les descri ptions comparées du Cineraria campestris Relz, Émet seulement en France dans les Alpes maritimes, et du C. spathulæfolia Le Plagius vi cs 14, es Dtrgatus DC., depuis sa première description par Jacquin, en “e Le nom de Cotula grandis, a subi pas mal de vicissitudes ; c'est ce h synonymie 4 AGMIER (3) dans une note ayant pour objet l'historique de Jrandis en cel à ae de cette plante. Allioni changea le nom de Cofula le genre Pas Ÿ Chrysanthemum discoideum, Lamarck le fit entrer dans Ensuile he et Poiret dans le genre Tanacetum; M. Gay le nomma #16 distribué q cruR vulgare, var, discoideum et c'est sous ce nom qu'il a mer Leucanthe ns les Reliquiæ Mailleanæ, puis M. Clos proposa de le nom- doino qui rs discoideum ; il fut enfin rattaché au genre Plagius par Ar- àla dénominatios es re des Alpes maritimes l'appelle Plagius Allioni; quant drome, ‘onde Plagius virgatus, c’est celle de de Candolle dans le Pro- Quelle est là véritable {1} Loe, cit ARE Genty : Cinerar 7 “1. Magaier : Plagius place à assigner au Plagius virgatus dans la classi- ia campestris Retz (Scrin. for. select., 1889, p- 149). virgatus DC. (Scrin. flor. select., 1888, p« 133)- 136 REVUE GENÉRALE DE BOTANIQUE. fication ? À ce propos M. Nyman (1) fait remarquer, d'après Lacaita, que cette plante possède le réceptacle, les fleurons et les akènes des Leucanthe- mum et que par conséquent il y a lieu de s'étonner de la voir rapporler au genre Plagius, avec lequel elle n’a pas de rapports, et de ne pas lui vor porter le nom de Leucanthemum discoideum. M. Giard (2) avait remarqué dès 1877, aux environs de Wimereux près Boulogne-sur-Mer, un cerlain nombre de pieds anormaux de Pulicaria dysen- terica. Parmi ces formes anormales, les unes étaient complètement dépour: vues de rayons, les autres étaient entourées d’un cercle de fleurons ligulés très pelits, à la vérité, mais cependant nettement visibles. En étudiant ces formes de plus près, M. Giard s’est convaincu qu’elles étaient les unes ex- clusivement femelles, les autres mâles, sinon morphologiquement, du moins physiologiquement, puisque leurs styles étaient placés de manière à ne pas pouvoir être fécondés; la forme normale hermaphrodite s'était donc trans formée en deux formes distinctes, mâle et femelles, et le Pulicaria dysenterin de Wimereux était devenu une plante dioïque. | M. Giard considère cette transformation comme un retour atavique autyp® | primitif, en d’autres termes admet que la forme actuelle de Pulicaria dysat- terica dérive d’un type primitivement dioïque dont le cas tératologique de Wimereux donne une idée approximative. De plus il explique de la manir | suivante le passage de ce type dioïque primitif à la forme hermaphroditt que nous connaissons aujourd'hui. Cette dernière manière de voir est confirmée par ce fait que les ns | ed (1) CE. Nyman Comment. 164, p. 367. (2) A. Giard : Sur La tran : : 8 plante dioïique (Bull. scien (3) R Conspectus floræ europez. Supplementum I, 1889 et 1890. formation de Pulicaria dysenterica Gaertn., @1 Ména : t. de la France et de la Belgique, 1889, p. 3) "SCT : Gnaphalium undulatum L. (Soc. bot. Rochelaise, 1889, P: REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 137 africaine, naturalisée depuis de longues années sur plusieurs points de la côte du Finistère; la taille de cette espèce est très variable, elle oscille entre &et 15 décimètres. Billot pensait que le Filago neglecta DG. était un hybride du Logfia gallica et du Gnaphalium uliginosum, et Nyman semble, dans son Conspectus, adop- tercette opinion. D’après M. GéÉranD (1) cet avis ne saurait être partagé. En effet les hybrides ne croissent que par pieds isolés au milieu des parents, et ils sont en général assez rares. Or, dans certains champs des Vosges et de Meurthe-et-Moselle où le F. neglecta croît en abondance, M. Gérard n’a pas va un seul pied de Logfa gallica, et sion y trouve le Gnaphalium uliginosum, c'est en moins grande quantité que le Filago neglecta. Pouzolz, dans la flore du Gard, n’admet que le Centaurea montana L. comme Centaurée à grandes fleurs bleues rayonnantes. M. Marrin (2) est d'avis d'en distinguer trois, les C. montana L., des plateaux calcaires des Cévennes, le €. intermedia Cariot, des Cévennes granitiques, et le C. axalaris Willd, de la partie méridionale du département du Gard. Les deux nouvelles espèces que M. Martin croit devoir ajouter à la flore du Gard ne sont que des variétes du Montana et ont déjà été décrites comme telles par divers bolanistes. Les Tragopogon Dorrifolius L. et pratensis L., cultivés au jardin botanique de Rochefort, avaient produit plusieurs années consécutives un bybride très 'emarquable et facile à reconnaitre par ses grandes fleurs à ligules rouge va vin à la partie supérieure et d’un beau jaune à la base, par ses feuil- ré linéaires, longuement acuminées et dilatées à la base et par ses akènes fortement tuberculeux, écailleux. La présence de cet hybride fit Pétser à M. Foucaun (3), directeur du jardin botanique, qu'il devait égale- Dent Se retrouver dans les endroits où croissent ensemble les deux parents, nr à 2 plusieurs localités de la Charente-Inférieure est venue Print ses prévisions, M. Foucaud nomme cet hybride T. porrifolio-pra- gent" quelques Spécimens des environs de Rochefort, c'était le jaune qui nait Sur la partie supérieure desligules, tandis que le jaune de la base était peu aPparent, M. Foucaud se demande si ce n'est pas là un hybride à Un autre degré, mo (#), rectifie quelques erreurs dans la description donnée par Ptoun &t Godron du Tarazacum gymnanthum DC. Entre autres les feuilles “a AP BEN (otjours les fleurs et les akènes ne sont pas d'un gris fauve, (1) F. Gérard : ps : re ts rs Filago neglecta DC, (Logfia Soyeri F. Gérard) (Scrin. flor. select. 1888, p. +. * Note sur deux Centaurea de la flore du Gard (Bull. Soc. bot. Fr, GE Fin : : : hd quertd 5 .. L ur les Tragopogon porrifolius L. et pratensis L. et sur leurs (4) F. Bryas : mn. "elaise, 1889, p. 38). -. P. 635), Foy : Tararacum Jymnanthum DC. (Bull. Soc. Dauphinoïse , 1889, 138 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. mais bien rouge brique à maturité. De plus, ajoute M. Bruyas, toutela plante possède une amertume telle, qu’elle n'est point comestible pour l'homme et que souvent les animaux herbivores s'en éloignent. Genre Hieracium. — Un important travail de M. Arver-Touver (1), esl venu en 4888 combler, sinon en totalité, au moins en bonne partie, une lacune im- portante que l’auteur lui-même signalail en ces termes quelques années au paravant : « Je crois, disait-il, qu’une monographie du genre Hieracium, à vingt-trois ans d'intervalle, de « l’Epicrisis » c’est-à-dire de la dernière quia paru, est attendue avec impatience et serait accueillie avec une faveur mar: quée par tous les bolanistes. Mais depuis que le célèbre et regretté Fries a été enlevé à la science, il est permis de se demander qui aujourd’hui, en Europe, osera l’entreprendre, qui pourra se flatter de donner sur ce genre immense, et sans exagération aucune, extraordinairement difficile, un ouvrage sa- tisfaisant, » Sans doute, l'ouvrage de M. Arvet-Touvet n’est pas une monographie com- plète du genre Hieracium, il ne comprend que les Hieracium des Alpes fran- caises, et au premier abord il semblerait même mériter le bläme qu’Alph. de Candolle adresse aux monographes qui choisissent pour étude les frag- ments locaux d’un groupe compliqué et obscur, comme des Rubus, Rosa, Hieracium, Salir, Mentha, elc., et qui veulent par « un procédé peu scienli- fique, élucider des choses obscures au moyen de débris et de tronçons »; mais, si l’on fait attention à la distribution géographique des Hieracium, il est évident que ces paroles ne peuvent guère s'appliquer dans le cas présent. En effet, le genre Hieracium, qui a des représentants à peu près dans toutes les contrées duglobe, maisen Europe beaucoup plus que dans toutes les autres, est par excellence un genre européen. De plus, la nature semble avoir placé son centre d'habitation et de dispersion dans nos grandes Alpes, dans la chaîne même du partage des eaux, d'où il rayonne et se répand dans les chaînes secondaires, à peu près dans loules les directions, avec prédilec- tion toutefois vers le bassin méditerranéen. L'on comprend dès lors aisément combien une monographie des Hieracium des Alpes françaises, c'est-à-dire du centre de végétation du genre entier, peut intéresser la flore générale du 8 obe et par conséquent offrir aux botanistes français un guide sûr pour l'étude des formes françaises de ce genre difficile. M. Arvet-Touvet divi si ère comme variétés, linctes par divers botanistes. Le tableau syslémati : . Sade ier ordr que suivant, où sont indiquées les espèces de prem r e, donne un aperçu de l'ouvrage 4) G. Arvet-Trouvet : Les Hiergei rañcai dentales de l'Eu- rope. Paris et “Fit téracium des Alpes françaises ou occi REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 139 Hieraciuu L., Tausch, Fries. Sous-genre I. — Sfenotheca Fries. Section 4. — Tolpidiformia DC : H. staticefolium Vill. Sous-genre I. — Pilosella Fries. Groupe 1. — Pilosellina : H. Pilosella L. Groupe 2. — Rosellina : H. glaciale Lach. Groupe 3. — Auriculina : H. Auricula L., H. aurantiacum L., H. pratense Tausch. Groupe 4. — Cymellina : H. cymosum L. Groupe 5. — Præaltina : H. præaltum Vill. Sous-genre IT, — Archieracium Fries. Section 4. — Aurella Koch: H. glaucum AIl., H. villosum L., H. armerioides Arv.-Tour., H. piliferum Hoppe, H. glanduliferum Hoppe, H. subnivale odr, Section 2, — Alpina Fries : H. alpinum L. Section 3, — Heterodonta Arv.-Touv.: H. humile Jacq. Section 4, — Pseudocerinthoidea Koch : H. amplexicaule L. Section 5, — Cerinthoidea Koch : H. saæatile Vill., A. vogesiacum Moug. Section 6. — Andryaloidea Koch : H. lanatum Vill. Seclion 7, — Pulmonaroidea Koch : H. Sehmidtii Tausch., H. cærulaceum Arv.-Touv., H. murorum L., H. vulgatum Fries. : Section 8. Vll., H. lycopifolium Frœl., H. cottianum Arv.-Touv., H. Parcepilosum Arv.-Touv. Section 9, — Picroidea Arv.-Touv. : H. lactucæfolium Arv.-Touv., H. vis- Re Arv.-Touv., H. ochroleucum Sch]., H, picroides Vill., H. intybaceum Seclion 10. — Australia Arv.-Touv.: H. heterospermum Arv.-Touv. Section 44, — Accipitrina Koch: H. rigidum Hartm., H. boreale Fries, H, umbellatum L. Chaque es lants sont e ; géographique par massifs, accompagne chaque ations * 4 70 46 vue de la facilité des recherches et des espèces et ] ne Saurait assez regretter l’absence de clefs analytiques de Le ss Manque assez général de synonymes. Re | de M. Arvet-Touvet est évidemment rédigé d’après les idées de déjà Considé + _ seulement, l’éminent hiéraciologue admet un arch de distinctio À se espéces de premier ordre, mais de plus il ne # ss sont décrit © Pratique entre celles-ci et celles de deuxième ordre ; Oo me ressort: à ét numérotées les unes avec les autres sans faire suffisamm | les différents liens de parenté qui peuvent exister entre elles. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Daus ces conditions la distinction entre espèces de premier et de second ordre devient presque exclusivement typographique, et M. Arvet-Touvel arrive à admettre en réalité plus de 120 espèces d'Hieracium, sans parler des 51 espèces de Lroisième ordre qui y sont encore rattachées. En présence d’un tel nombre d'espèces dans le seul genre Hieracium, l'on ne peut s'empêcher de songer combien la création continue de nouvelles espèces par l'école analytique a rendu difficile l’élude actuelle de certains genres ; si-cette tendance allait encore s’accentuant on en arriverait à ne plus pouvoir déterminer sûrement les Hieracium, comme les Rosa el les Rubus, qu'à l'aide des échantillons authentiques ayant servi aux des- criptions. I! nous reste, pour en finir avec le genre Hieracium, à rappeler quelques articles peu importants, soit: la descriplion par MM. TimBaL-LaGRAve FT Marças (1) de V'H. Chevallieri, voisin du pyrenæum Jord.; une note de de M. Marçars (2) sur l'H. Godronianum, Jeanb. et Timb.; une autre de M. MaGxin (3) sur l'H. scorzonerifolium; enfin, la description d'une variété d'H. Peleterianum par M. Hervier (4). Pyrolacées. L'on a jusqu'ici généralement admis que le Pyrola rotundifolia L. qu existe dans les dunes du nord de la France, n’est pas le type linnéen, mais bien la forme trouvée par Koch dans l'ile de Norderney et décrite sous le nom de variété arenaria. M. Masczer (5), qui a étudié un nombre consi- dérable d'échantillons recueillis sur le littoral des départements du Nord du Pas-de-Calais et de la Somme, n’en a vu qu'un très petit nombre repré sentant la forme arenaria bien caractérisée dans toutes ses parties; mas d'autre part, il est presque aussi rare de rencontrer le type parfait. Le Le généralement on trouve des formes qui établissent le passage entre le type el sa variété, rme arenaria n'est point d'ailleurs exclusiveme est particulière aux stations sablonneuses en général; M. Masclef &7 * éludié des spécimens provenant de deux localités intérieures du département du Pas-de-Calais. Il conclut de ses observations que le Pyrola rotundifont est une espèce très polymorphe, et que certaines descriptions qui en “8 faites sont fautives ou du moins trop peu générales, par suite de re un nombre insuffisant de spécimens. nt littorale, elle 1 Le Gore et Ed. Marçais : Plantes critiques rares ou nouvelles. P aris, 1 “a Marçais : Hieracium Godronianum Jeanb. et Timb. (Soc. bot. Roche ee ie a l'Hieracium Scorzonerifolium du Mont-Poupel ja (sie ee rs eriuum, forma subnivea Arv.-Touv. et J. Hervir 5) A, Hu à + , LOC Ag 4 Masclot : Études sur la géographie botanique du nord de la France REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 141 Convolvulacécs. Le Convoloulus argyræus DC, que Grenier et Godron réunissent comme variété au C. althæoïdes, existe auprès d’Aix sur un espace très restreint; ce fait est connu depuis longtemps. M. CLos (4) qui a reçu des pieds vivants de cette localité et Les a cultivés, admet qu'ils sont spécifiquement distincts du C. althæoides. Selon lui le €. argyræus doit être rapporté au C. fenuissimus Sibt. et Sm., comme c’est d'ailleurs l'opinion de Bertoloni, Reichenbach, Boissier, etc, Ce nom de tenuissimus ayant la priorité sur celui d'argyræus, il conclut que le C. tenuis- simus doit être inscrit dans la flore française comme espèce nouvelle et dis- tincte, Borraginées. D'après M. Genry (2), la description et la planche que donnent Lorey et Duret dans leur Flore de la Côte-d'Or, du Cynoglossum Dioscoridis Vill. est absolument fantaisiste. Ces auteurs ne semblent avoir connu cette espèce que très imparfaitement ; elle n’a pas été retrouvée dans les localités qu'ils indiquent, et elle n’exisle sûrement dans le département de la Côte-d'Or que dans une seule localité trouvée par M. Genty. M. Marno : ; NS : lités de lAribne décrit un Lavandula hybride trouvé dans plusieurs loca (1) D, Clos : : pq: ré Envoie tenuissimus Sibth. el Sm., espèce française (Bull. Soc. (2) P.-A, Genty : Ca (8) LB. Main : Cynoglossum Dioscoridis Vi. (Serin. flor. select., 1888, p. 130) 9: Lavandula aurigerana Mailho (Soc. bot. Rochelaise, 1889, P- # Fr 142 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Le genre Mentha a été fort peu étudié en France ces dernières années. Nous trouvons dans le travail de MM. TiuBaL-LaGRAvE el Marçais (1), déjà cité plusieurs fois, une description d'espèce nouvelle, le M, pachystachys, forme de M. rotundifolia recueillie dans le département de la Drôme; puis la diagnose du M. rofundifolia var. corbariensis Timb., réunie depuis provi- soirement avec le M. rotundifolia var. gracilis Malinv.; enfin quelques remarques intéressantes sur la valeur du M. Nouletiana Timb. Cette Menthe est regardée comme un hybride par beaucoup d’auteurs, et M. Malinvaud en particulier la considère comme un M. silvestri + viridis ; pour MM. Timbal et Marçais, il est impossible que cette plante soit un hybride, car, ajoutent:ls, ils l'ont trouvé dans plusieurs localités où les prétendus parents ne se trouvent pas; on ne les retrouve qu'à une douzaine de kilomètres de à. Tout en reconnaissant avec M. Malinvaud que lhybridation peut se pro duire à une certaine distance il leur semble bien difficile de l'admettre dans de semblables conditions d’éloignement. Une note de M. Cazray (2), insérée dans le Bulletin de la Société dau- phinoise, déerit une Menthe nouvelle des Ardennes, le M. arduennensis, distribuée par la Société, Nous devons enfin signaler la revision du sous-genre Menthastrum publiée à Genève en 1889, par M. J. Briquer. Bien que cette revision, écrite en fran- çais el en latio, ne soit pas à proprement parler un travail sur la flore fran- çaise, par cela même qu'elle est d’un ordre purement systématique elle conslitue une monographie générale du sous-genre Menthastrum qui doit être du plus précieux concours aux botanistes français. D'autre part M. Briquet utilise les travaux des auteurs français, entre autres ceux de Pérard et de M. Malinvaud, et rien qu’à ce titre elle mérite cette simple mention dans notre revue. M. Briquet (3) n’admet dans le groupe Menthastrum, pour tout le globe, que # espèces de premier ordre, les M. rotundifolia, silvestris, aquatica et arvensis ; le M. viridis devient une espèce de second ordre, avec trois autres étrangères à l'Europe, puis M. Briquet distingue 5 autres espèces de troir sième ordre, soit 13 espèces de valeur différente; enfin nous trouvons 11 hybrides binaires et 2 ternaires, à un ou plusieurs degrés. (1) Loc. cit., p. 8. A Callay : Mentha arduennensis Callay, catal. inédit (Bull. Soc. Dauphin., 188% Reno mp F'aOmenta Monographie Labiatarum. Fascicule nes” €$ groupes spéci ) dans le sous” Nbr genre Mentha. Cadre, un a ox er 1 7 Us : Glechoma micrantha Bonn. (Soc. bot. Rochel., 1839, p. 42 REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. 143 MM. ToBar-LaGravE et MarçAIS (1) décrivent comme espèce nouvelle un Galeopsis du Cantal, voisin du G. intermedia Vill., mais s’en distinguant par la glabrescence de toutes ses parties, par l'absence de glandes et de poils glanduleux, par sa corolle beaucoup plus grande, à tube longuement exserte, el par ses feuilles toutes péliolées, très caduques, elliptiques, allongées, à dents plus longues et plus profondes. Cette plante est nommée G. lon- giflora. M. Gexry (2), qui a eu maintes fois l’occasion d'observer dans le Jura français le Guleopsis Reichenbachii Reuter, n’est pas éloigné d'y voir un type à la vérité peu tranché, mais bien autonome. « Partout, dit-il,.où j'ai ren- contré le G. Reichenbachii Reut., sur le Jura, j'ai vainement cherché le type du G. Tetrahit L., qui, habitant des basses régions ne s'élève pas dans les hautes montagnes Jurassiques où il est remplacé par le précédent qui n’en sl peut-être qu'une race alpine. » Le G. Reichenbachii diffère du Tetrahit Par Sa laille moins élevée, sa tige non ou à peine renflée sons les nœuds, ses feuilles ovales nettement arrondies ou subtronquées à la base, ses sépales plus longuement aristés, mais à arêtes molles non évidemment spines- “nes, sa floraison plus précoce, el enfin par un aspect général particulier ui permet de le distinguer d'assez loin. x La nature hybride du Stachys ambigua Smith (S. palustri-silvatica) a été admise Par un grand nombre de botanistes, Schiede, Bentham, Grenier et Lodron, Kirschleger, F. Schultz, Focke, Royer, etc. ; d’autres auteurs, au » entre autres Mutel et Pflümer, considèrent cette plante comme té du S. Palustris dont il ne diffère guère que par ses feuilles © notablement du $. silvatica. À ce propos M. CLos (3) fait qu'en France où le S, ambigua est signalé sur bien des points, il M. Gm ipli d'un m5 (4) dans ses notes critiques déjà citées, donne la description tanum Lt % l'Ariège, intermédiaire entre les T. pyrenaicum et mon- * Gireudies cs … Contejeani CF montano-pyrenaicum Contejan ?). Selon éspèces dont 4. Uerium est certainement un produit hybride des deux 'aPproche par l'ensemble de ses caractères. Re * Geleopsis Reichenbachii Reuter (Scrin. flor. select., 1889, D, Clos . L 4 Fr, 1880, or Ambigua Sm. est-il espèce, variété ou hybride? (Bull. ; Loc. cit. 1888, p, 61. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. à Glubtlariées. r. Dane: le das se M. Gauous (1) donne les diagnoses de deux autres hybrides nouveaux, les nn Galissieri (G. nana- Wilkommi) et G. Fuæcensis (G. nana-nudicaulis _ Le premier, selon M. Gazissier e qui l’a découvert et à qui il est dédié, sement de Foix, toujours dans le voisinage immédiat du G. nana et à _ proximité du Wilkommii. Au contraire, on ne le trouve jamais dans les loca- lités où abonde l’une des deux espèces génératrices, à l'exclusion de l'autre, Des observations analogues ont été faites à propos du G. Fuæcensis. (A suivre.) A. Masczer. (1) Loc. cit., 1888, p. 16 à FT: (2) Galissier : Globularia Galissieri Giraudias (G. nana Wilkoeonii. ES Fuxcensis Giraudias (G. nana-nudicaulis) (Soc, bot. Rochel., 1889, p. 46). Fufoursé ba op PES ‘acces ter 4 “/1-6/ ortulacées [7 -10/, Hy [27-18/ Ha À n 0$ Se * S ss Ÿ s $ KES Les À. Si à # … Tome 3 Planche 7 etes é 4 : = LA ES LJ RE ÉTEET ON AS de See “LEE = + a ECRPNO RTE 5 CERN CRT ROUX er PERTE Fa ÿ 14 / es [, e / , Malvace. P8, mnpelidees. /| fères /2-4/ 4 La Crucs Î Zmp Bry. Frs. FE) Hi PRE AS nr AE ee, EE us 58) BSFTEUEENT FLLEL [ . LU + De Ent je je HE : r. 25 de Lolanique. M alpacees, suite /7 . Jéerculiacces fa. Lythraréces generale L24 3. Planche 11. . Tome Revue générale de botanique. LL. BU Jo dou 9 HR op soshipour » pouwddy AUDE DE PUBLICATION & CONDITIONS D'ABONNENENT la Revue générale de Botanique parait régu- lirement le 15 de chaque mois et chaque livraison est composée de 32 à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. Le prix annuel (payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. | 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n’est vendue séparément. Adresser les demandes d'abonnements, mandats, ete. M. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui iens ou _ S€ charge de fournir tous les ouvrages ancien Modernes dont il est fait mention dans la Âevue. Adresse» tout BONNIE R Rs ce qui concerne la rédaction à M. mr » Professeur à la Sorbonne, 7, rue Amyot, Paris: me {lserarendu comple dans les revues spéciales des ouvrages, mémou’e — u notes dont un exemplaire aura été adressé au Directeur de la Revue Jénérale de Botanique, + 24%, de Bota- < Les auteurs des travaux insérés dans la’ Revue générale | ss k ; : à p! rt. Mg ont droit gratuitement à vingt-cinq exemplaires en lirage à P8 Librairie PAUL KLINCKSIECK, 52, rue des Ecoles, à Re | VIENT DE PARAITRE : : TRAITÉ 3 DES + #2 4 ARBRES ET ARBRISSEAUX FORESTIERS, INDUSTRIELS ET D'ORNEMENT Culuvés ou exploités en Europe et plus particulièrement en France : DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION D'ENVIRON 1800 Espèces ET 1000 vantérés ÿ Professeur de sylviculture à l'École Nationale d'Agriculture de Grignon. AVEC UN ATLAS CONTENANT 232 PLANCHES INÉDITES DONT 32 COLORIÉES « Mon plan, peut être ainsi résumé : il consiste à entreprendre d' exposer l'histoire succincte de tous les “A ue arbres, indigènes ou exotiques, que l'on trouve actuellement en Euro J TT een aussi le parti q forestier, ornemental et indus ” as, il va sans dire, d. non de faire une œuvre partie da Le ‘ re travail contiendra certainement des omissions et même des £ œ CA « P. MOD DE ET CONDITIONS DE LA PUBLICATION : inf araitédes a rues gd pret A Re de texte de 100, Jar avec el botanique, 3 en phototypie de un d rage ec. he à les suivantes avec 6 planches en phototypie de por ne p Oloriée dans le “rt _ “celles de l’Ailas Masclef. Il Parailra deux livraisons par Pri: chaque livr raison ? trois premières vente. 8, 0 crabe l oyant à l'é éditeur, du tes elen une fois, je somme de 40 serre des er Ouvrage Tr, Port compris, au fur et a mesure de Re des © pare Lt à > FA 12 de luxe pour conserver le texté °° planches Le prix de ces deu x st de 2 fr. chaëune Aussitôt Fouvies cartons pour les acheteurs à la ES me est e achevé, le prix en sera porté à 50 fra EE DRE Ce Conserr. — Imprimerie Unéri. REVUE GÉNÉRALE ! ; * «ve f DE Î Fa ne: BOTANIQUE de DIRIGÉE PAR M. Gaston BONNIER PROFESSEUR DE BOTANIQUE A [IA SORBONNE TOME TROISIÈME mm Livraison du 15 avril 1891: N° 28 PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES L KLINCKSIECK, ÉDITEUR 52 PAL : RUE DES ÉCOLES, 52 EN FACE DE LA SORBONNK ae SAS RS US à LIVRAISON DU:45 AVRIL 1891 Pages f. — UNE MALADIE DES GREFFES-BOUTURES, par M. Pierre Viala (avec figures dans le texte).................. … 5 IH. — DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE (avec planches), par ME. Mareel Brandza (suife).......... 150 Hi. — SUR LA PERFORATION DES TUBERCULES DE POMME'DE TERRE PAR LES RHIZOMES DU CHIENDENT, par M, A. Prunet {avec figures dans Le texte).................. IV. — REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS publiés en 1889et en 1890 /avec figures dans le texte), par ME. J. Ces 156 V. — REVUE DES TRAVAUX SUR LA CLASSIFICATION ET LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DES PLANTES VASCU- LAIRES DE LA FRANCE publiés en 1888 et 1889, par M. A. Maselef (suite). ..........................vit ! PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : PLANCHE 9. — Développement du tégument des graines (Lyéhrarë Aristolochiées, Magnoliacées, Caprifoliacées): Celle livraison renferme en outre 11 gravures dans le texte. à | our le aude de publication et les conditions abonnements 1 7. Fa pûge de lu couverture. UNE MALADIE DES GREFFES-BOUTURES Par M. Pierre VIALA … Les pépiniéristes-viticulteurs du midi et du sud-ouest de la France ont soumis à notre examen, pendant ces dernières années, une altération qui se manifeste sur les greffes-boutures mises _ stralification dans le sable, et qui produit des dégâts assez Importants. Les sarments des vignes américaines, qui forment le porte- è Fe, sont, aux mois de février, mars et avril, greffés dans des ateliers Spéciaux, avec les rameaux aoûtés des cépages français. Comme la mise en place en pépinière n’est effectuée qu'aux Mois d'avril ou de mai, les greffes-boutures sont conservées éndant une période de temps variable, de un mois à un mois # demi, dans des sables siliceux plus ou moins secs. Les £reffes-boutures sont ainsi maintenues dans un milieu peu aéré, lempérature assez fixe, et le plus généralement aux exposi- Ji du nord. La chaleur n'est pas suffisante dans le sable pour +Provoquer la poussée des racines ou des bourgeons. La stratifi- Las Dh dans le but d'empêcher tout départ És äteliers ASE se ile l'opération pratique du greffage dans les ait les greffes-boutures par millions. ue ee fente pleine et la greffe en fente anglaise sont par les pépiniéristes. Dans le premier système, le Done Fa fendu au centre, le rameau greflon e ue l'on ir eux faces et inséré dans Ja fente as greflo ire au raphia. Dans la greffeen fente anglaise, le n ê : , ! le sujet, coupés en bec de flûte, sont fendus sur le Rev. gén, 10 “hr de Botanique, — IH. À Î 146 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. biseau sur une faible profondeur; Les deux languettes du greffon et du porte-grelfe sont insérées dans les fentes correspondantes du porte-greffe et du greffon ; la ligature se fait aussi au raphia. Les greffes-boutures ainsi préparées sont réunies en paquets de 25 à 100 et enfouies dans le sable qui les recouvre sur une assez grande épaisseur. C’est sur les greffes-boutures stratifiées dans le sable dans ces conditions que s'est produite l’altération. Sur le niveau des lan- guettes et des fentes se développent des nodules (fig. 49 et 20, A etB) noirs, durs, irrégulièrement mamelonnés, tangents ou isolés, rugueux. Is ont une hauteur et une épaisseur de 2 à 4 milli- mètres et une longueur variable qui atteint parfois la plus grande partie de la longueur du biseau lorsque les nodules sont langents. Ces nodules sont des sclérotes. Ils sont formés, à l'intérieur, par un pseudoparenchyme d'un blanc hyalin, à membranes cel- lulosiques très épaisses. Leur écorce est constituée par une couche assez régulière de cellules à membrane noire el très consistante. Les nodules s'engagent par leur base amincie entre les lan- guettes des greffes-boutures : ils y forment des lames continues qui s'épaississent, Le pseudoparenchyme se développe surtout dans la région de la couche génératrice où il émet des groupés de filaments qui forment le plus souvent un tissa conlipl (fig. 21, C4), mais qui sont aussi parfois associés en petitnombre. Is ne pénètrent jamais les rayons médullaires du bois ni le autres tissus parenchymateux de Ja plante, comme le font les mycelia des vrais parasites de la vigne (Pourridié, Black Ro! Mildiou, Anthracnose): ils s'engagent seulement par pression Si! une faible profondeur dans les tissus de la couche génératrice ; du liber qui sont, à l'état de vie latente, gorgés de madièr® nulritives. Les greffes-boutures ainsi attaquées par le champignon ” inütilisables, car la soudure ne se produit pas. Elles se sl sèchent dans le sable lorsque les sclérotes grossissent par pos . til isolés (fig. 19, A) entre les languettes du greffon et du sujet: 1 UNE MALADIE DES GREFFES-BOUTURES. un se produit dans ce cas des vides par séparation des surfaces de contact, malgré la ligature de raphia; l'air circule, dessèche les tissus, la cicatrisation et la soudure n'ont pas lieu. Le porte- grefle peut s'enraciner lorsque l’on met la greffe-bouture en pépinière, mais les rameaux du greffon ne poussent pas ou séliolent rapidement. Les nodules noirs d’un assez grand nombre d'échantillons °a pue. se avec sclérotes de S. perse sur Île te du bis u porte-greffe ; — BR. Greffe en fente nés e iophores & on Fuckeliana ; = C. Gr Sr avec fragme uckeliana engagé dans la région de la pren génératrice. ip PEU proéminents à l'extérieur ou n'étaient indiqués que de 5 ps presque continue sur les lignes des Poe ME un. masli C). Les sclérotes reliaient le greffon et le suje Mencement iC adhérent ; il semblait qe 1l . avait eu RE greffes Mint : Soudure pendant la stratification et que les à première vue, dans d'excellentes conditions 158 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. de reprise. Nous avons mis ces greffes-boutures en pépinière et, au bout d'un mois et demi ou de deux mois, le greffon qui avait émis des rameaux s'étiolait et se desséchait. Nous n’avons ce- pendant pas observé un plus grand développement des sclérotes pendant que les plantes étaient revenues à la vie active, après leur plantation en pépinière. Dans le cas de quelques greffes-boutures qui n’avaient que quelques rares sclérotes peu étendus, la soudure et l'enracine- ment se produisaient après plantation et les sclérotes se dessi- chaient. Les sclérotes ne se développent donc que sur les plantes qui ne sont pas en végétation. Nous avons d'ailleurs cherché à inoculer, sans succès, les spores du champignon sur des sarments de l’année et sur des rameaux de l’année précé- dente attenant aux souches de vigne en pleine végétation. Les sclérotes, mis en culture pour déterminer le champignon qui les produisait, ont donné, fes uns des filaments conidifères (fig. 20, B) (Botrytis cinerea), les autres des pezizes de Sclerotinia Fuckeliana, certains les deux organes de reproduction du Scle- rotinia Fuckeliana. Le S. Fuckeliana est très fréquent sur les divers organes de la vigne, surtout sur les fruits et les sarments, mais il DY vit généralement qu'à l’état de saprophyte (1). La maladie de greffes-boutures peut être considérée comme un cas inlerme- diaire entre le parasitisme et le saprophytisme. Cette maladie a produit des dégâts assez importants dans le sud-ouest et le midi de la France en 1888, 1889 et 1890. C'est par milliers que l’on a compté les greffes-boutures perdues à la suile du développement du S. Fuckeliana sur les greffes-boutul® stratifiées dans le sable, soit pendant leur stratification, soitapl® leur mise en place en pépinière. La formation des sclérotes du S. Fuckeliana ne se produit, S* les greffes-boutures stratifiées, ainsi que nous l'a démontré sf quèle que nous avons faite, que dans les sables frais, qui on! ” (1) P. Viala z Les maladies de la vigne, 1887, pp, 391-394. a astralification, pendant plusieurs années succes aérés. Les sables doivent être brassés chaque t l'été et exposés au soleil de façon à les dessécher L On doit éviter de les laisser en place sans les noue _. ont, sur notre un aéré et des. DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE Par M. Marcel BRANDZA (Suite). DEUXIÈME PARTIE GRAINES PROVENANT D'OVULES A UN SEUL TÉGUMENT . Dans la grande majorité des Gamopétales et des Apétales ainsi que dans quelques Dialypétales, les ovules sont, comme 0 Sait, pourvus d’un seul tégument. Dans ce cas, les enveloppes de la graine proviennent à tégument ou quelquefois même de ce tégument et du nucelle. : Lorsque le tégument de la graine provient seulement de I enveloppe ovulaire, cette dernière ne se retrouve pas toujours tout entière dans la graine ; quelques-unes de ses parties pet” vent disparaitre et, chose très curieuse, ce ne sont pas forct- ment les assises Jes plus profondes qui disparaissent, mais, = souvent, les assises parenchymateuses moyennes qui sont, €? quelque sorte, résorbées par l’épiderme interne du tégument- Quelquefois (Linées, Composées, Rhamnées), les assises les plus externes du nucelle, et, plus rarement, certaines des as plus profondes de ce dernier, contribuent à la formation des couches les plus inte e ce rnes du tégument, DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 151 Nous aurons donc, dans cette partie de notre travail, à consi- dérer trois cas, suivant que les enveloppes de la graine provien- nent de tout le tégument ovulaire, d’une partie seulement de ce dernier, où bien à la fois de ce tégument et du nucelle. Nous ferons autant de chapitres distincts. CHAPITRE I UE TÉGUMENT DE LA GRAINE PROVIENT DE TOUTE L'ENVELOPPE OVOULAIRE, Les enveloppes séminales d’un grand nombre de familles ofrent une structure des plus simples. Il nous semble inutile, Pour le but que nous Poursuivons, d'entrer dans trop de détails. Contentons-nous de quelques considérations d'ensemble sur la structure et le développement des téguments des graines des Plantes de ces familles. se quelques-unes de ces graines (Quercinées, Juglandées, nor ous Oléinées, quelques Renoncula- se compose d’un simple parenchyme, dont le * re des assises est variable, compris entre deux épidermes. . -urs tes montrent dans leur unique tégument, de même dé a de la graine, un parenchyme et deux + de fruits F4 te moins pour les arte Pr cie en “ $, l'épiderme externe du tégument se ju Ditura, Tai & rose (Ranunculus, Thalictrum, Hepati : SR » POrrago, Echium, etc.). - di qe Ein (Labiées, Chénopodées, Éd enlière on. imées), les enveloppes séminales FRslen pu #piderme RES sans que l’on puisse leur distinguer : 9U interne. Dans ce cas, les graines demeu mées dans ] Ovaire, dont les parois lignifiées remplis- CHAPITRE 1 LE TÉGUMENT DE LA GRAINE PROVIENT D'UNE PARTIE SEULEMENT DE L'ENVELOPPE DE L'OVULE. Dans beaucoup de graines, toute l'enveloppe ovulaire ne se retrouve pas à la maturité. Dans la grande majorité des cas (Ca- prifoliacées, Loasées, Tropéolées, Rubiacées, Ombellifères, Dip- sacées, Campanulacées, certaines Aroïdées), les assises internes du tégument ovulaire sont celles qui disparaissent à la maturité; quelquefois (Balsaminées, Polémoniacées, Plantaginées), les assises parenchymateuses moyennes sont digérées en tout ou en partie. L'épiderme interne subsiste. Nous allons passer en revuê les plus importantes de ces différentes familles. Caprifoliacées. Malgré les dissemblances qu’en constate au premier examen entre les téguments séminaux des graines appartenant à celle famille, il nous a été possible, guidés par le développement, de reconnaître que ces différences ne sont qu’apparentes. Si dans quelques graines (Symphoricarpos) les téguments se très compliqués, et dans d’autres (Sambucus, Lonicera, burnum) paraissent, au contraire, très simples, c’est tout sim ment parce que dans les premières les couches les plus internes du péricarpe sont prises, au premier abord, comme faisant partie des téguments. Symphoricarpos racemosus. — 1° Anatomie des téqument (pl. 9, fig. 16). — Le nombre des couches qui entrent dans —. litution des enveloppes séminales de cette graine est de trois. À l'extérieur est un épiderme (a) constitué de cellules € biques. Les parois de ces cellules sont tellement lignifiées que les cavités cellulaires disparaissent presque complètement: Vi- présentent ï 3 PAS OP Ie EP és dé Enr ne DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 153 Au-dessous on trouve une assise de cellules prismatiques (6), à parois minces et colorées en jaune. La troisième couche {c) est formée par une succession de trois ou quatre assises parenchymateuses, dont les plus internes sont très aplaties. Sur une coupe transversale de la graine (pl. 9, fig. 17), on voit que le long du raphé ainsi que sur le côté opposé de la graine, le parenchyme du tégument prend un développement plus considérable, en logeant de chaque côté un faisceau vas- culaire (f). Telle est la composition des téguments séminaux de cette graine, mais M. Godfrin (1) avait décrit au-dessus de ces trois couches encore trois autres qui, prises de l'extérieur vers l’inté- rieur, sont les suivantes : d'abord un épiderme à cellules ligni- îèes, ensuite une couche formée de plusieurs assises de fibres disposées longitudinalement. enfin, une seconde assise fibreuse à éléments disposés transversalement. Dr, ces {rois couches ne sont autre chose que l’endocarpe de Yaire. En effet, si on extrait les graines des baies de cette Plante, on voit que l'endccarpe adhère parfaitement sur les ‘nveloppes séminales, à la maturité. De plus, le mésocarpe, qui “les mou et succulent, se résorbe à la maturité. 2 Développement des téquments. — L'unique tégument des ‘iles renversés de Symphoricarpos présente un grand déve- , PPement. Le nucelle, au contraire, reste extrèmement réduit (PL. 9, fig. 18). L'envelo lule l'o D ire compose d’un épiderme dont les cel- “5 : eñcement allongées tangentiellement, se divisent Pur former les cellules Ccubiques de l’épiderme de la graine. re interne ” tégument ainsi qu'une sp FE bien qu'à k # pe : soie progressivement par | albumen, à lernes. tturité il n’en subsiste plus que les quatre assis Le fai : isceaur Le SCeau vasculaire (F) monte le long du raphé, puis arrivé t) Godfrin : we Mb e suiv, 154 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. à la chalaze il se recourbe et descend par le côté opposé jusqu’au micropyle. Aucune branche latérale n’est émise pendant ce trajet. Dans d’autres graines de Caprifoliacées les téguments se présentent avec les mêmes caractères. Dans le Lonicera Xylosteum (pl. 9, fig. 19), par exemple, le nombre des couches est le même. L'épiderme externe de cette graine a ses cellules fortement lignifiées, comme précédemment. Sur leurs parois inférieures on remarque des stries. Une cuticule continue s’étend à la sur- face de l’épiderme. Le Sambucus racemosa et le Viburnum Opulus ne s'écartent pas beaucoup par leur structure des graines précédentes. Leur épiderme externe est toujours lignifié, mais la résorption du parenchyme s'étend jusqu’à l'assise sous-épidermique. En résumé, les téguments séminaux ont une structure ho- mogène dans la famille des Caprifoliacées et proviennent des assises les plus externes de l'unique tégument ovulaire. Loaseées. Microsperma Lindleus. — Les graines de cette planle onl une teinte d’un noir bleuâtre et sont pourvues d’ailes latérales. Leur tégument se compose : 1° D'un épiderme externe formé de petites cellules tabulaires dont la paroi externe est fortement cutinisée. Sur cette paroi on remarque quelques petits prolongements cutineux. Ces cellules vues de face sont polygonales et montrent chacune sur un fond grisâtre quelques points brillants qui ne sont autre chose que les prolongements de la cuticule. La coloration bleuâtre des cellules est due à une substance solide qui remplit leurs cavités ; 2° D'un parenchyme comptant trois ou quatre assises. Le tégument ovulaire est très épais et pourvu d'un faiscei qu ne va que jusqu’à la chalaze. Ses assises internes disparals- sent pendant le développement. . Dans les graines de Blumenbachia (B. insignis | CL. bryonæfolia), la résorption des assises parenchymateust® s … ) et Loasa DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 133 jusqu'aux cellules épidermiques, dont les parois latérales, forte- ment épaissies, forment un réseau à la surface de la graine. Polémoniacées. \ Cobæa scandens. — 1° Anatomie des téquments (pl. 10, fig. 1). — Les graines appartenant à cetle plante sont aplaties; leur surface coriace est couverte de petites écailles blanchâtres. Après un séjour prolongé dans l’eau, les graines se couvrent d’un mu- cilage abondant, Nous verrons tout à l'heure à quoi tient cette propriété, - Une coupe transversale des léguments laisse découvrir quatre couches. La première (a) est formée de cellules à formes irrégulières, illongées en papilles et pourvues de striations sur leurs parois. M Klebs (1) a démontré que, sous l’action de l’eau, les parois de ces cellules se séparent suivant les striations qu’on voit à la nues, à la manière d’un fil qu'on déroulerait sur une bobine. Un séjour plus prolongé dans l’eau détermine la gélification “omplète de ce filament. La seconde couche (ë) est formée de trois à quatre assises fe cellules. à Parois complètement lignifiées. C'est dans cette “’uche, qu'on Peut considérer comme protectrice, que se trou- "ent placés les faisceaux. . Le est un parenchyme (c) composé de ge èlre bent parois minces, ge dont le nombre me ose compté, à cause de l'aplatissement des . ules. d'une rangée . Cr ra par ee épiderme interne (a) re Parois externes 28 allongées radialement. Tandis mé = blissent légèrem L érales de ces cellules restent jo e # béuis, de Le » les parois internes, celles qui touchen ? Dévelop * Fee nds su. “ ment des téguments (pl. 10, fig. 3). 7e Done aqu e de Cobæa, les ovules, à moitié recourbés {) Klebs : loc, cit. 156 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. (pl. 10, fig. 2), sont placés sur deux rangées qui ne sont pas exactement en face l’une de l’autre. Il résulte de cette disposition que, pendant le développement, les ovules s’imbriqueront tout en s’aplatissant. Si on prend un ovule jeune peu de temps après la féconda- lion, on voil que sa forme est, en coupe transversale, losangique (pl. 10, fig. 2). À cet élat, on peut reconnaitre que son unique tégument (E) forme, à lui seul, presque toute la masse ovu- laire; le nucelle (N) est réduit à quelques assises de cellules au milieu desquelles on aperçoit le sac embryonnaire (Se). Les cellules qui forment le parenchyme du tégument sont arrondies ou irrégulières, et ce n’est que l’assise Ja plus pro- fonde du tégument (e), celle qui touche au nucelle, qui s’accen- tue par les dimensions plus considérables de ses cellules ainsi que par leur forme régulière. Un contenu protoplasmique plus abondant que dans les autres assises donne à l'épiderme interne du tégument une coloration plus intense. L'épiderme externe (a) du tégument produit, par l'allonge- ment radial de ces cellules, les papilles que nous avons trouvées à ja surface de la graine. Les trois ou quatre assises externes du parenchyme (6) s'agran- dissent d'abord et ensuite se lignifient pour former la seconde touche du tégument mûr. Pendant que celte lignification s'opère, et en même temps que l'albumen et l'embryon de la graine s’accroissent, on remarque que T'assise épidermique interne du tégument maliplie ses cellules par des cloisons radiales et suit de près le développe ment des parties internes de Ja graine. En mème temps ” assises parenchymateuses internes perdent leurs réserves, Pl S'aplatisseni énormément pour constituer la troisième couche du tégument. La digestion partielle de ces assises peut _ considérée comme due à la couche Ja plus profonde du legu ment. Nous verrons que ce phénomène se reproduit avec "7. inlensité encore plus grande dans d'autres familles. DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 157 Balsaminées. { Impatiens Balsamina. — 1° Anatomie des téguments (pl. 10, lig. 4). Les graines de cette plante montrent dans la constitution de leurs téguments les quatre couches suivantes : 1° Un épiderme externe (4) qui contient des corpuscules spé- claux, caractérisant cette espèce ; ? Un parenchyme à raphides (8); 3 Une série d'assises complètement écrasées (c); # Un épiderme (4) interne à cellules tabulaires entourant étroitement l'embryon. Oceupons-nous avec plus de détails de chacune de ces quatre couches, L'épiderme externe (a) est formé de cellules irrégulières à tonlours sinueux, De distance en distance, on remarque dans tel épiderme des sortes de corpuscules, véritables poils globuleux “pluricellulaires, d’une structure assez particulière. Pour nous rendre compte de la conformation de ces corpus- Dr observons-les d’abord de face, sur un lambeau d’épiderme 100n à traité avec du vert d'iode et du carmin aluné. On voit alors qu'entre les cellules sinueuses de l'épiderme (pl. 40, fig. 5), Fahent, Gà et là, de petites sphères. Chacune d'elles a l'as- ke eR petite étoile à quatre, cinq ou six branches, ou davan- st; Simples ou bifurquées, partant {toutes d’un point central qui “cupe le sommet de la sphère, et aboutissant à un cercle péri- S branches de l'étoile, ainsi que ce cercle, sont Yert d'iode les colore. La base du cercle est en- léle, Quel _ de cellules qu'il y a de branches dans réunie tlquelois, on voit deux ou trois de ces corpuscules se Ensemble, S € 5 “or transversales de la graine (pl. 10, fig. 4) permet- diérentes. “eux de se rendre compte de la disposition des Com ie qui forment les corpuscules. Chacun d'eux se deux cl] °UX parties : une basilaire cubique englobée entre Cpidermiques, et une supérieure sphérique. Un 158 * REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. cercle sinueux lignifié sépare ces deux parties. Des angles in- ternes de ce cercle partent un nombre variable de branches qui aboutissent toutes dans un point placé au sommet de la sphère. Entre deux bandes lignifiées se trouve une membrane cellulosique bombée vers l'extérieur. De plus, dans l’intérieur de la sphère, il y à plusieurs membranes de cellulose qui la divisent en plusieurs compartiments. En somme, on peut considérer ces corpuscules comme des poils globuleux pluri-cellulaires sessiles, dans les- quels il ya des bandes de lignification régulièrement disposées. L'étude du développement va confirmer, d’ailleurs, la nature morphologique que nous assignons à ces organes. Le parenchyme (4) du tégument se com pose en moyenne de trois épaisseurs de cellules assez régulières. De distance en dis- lance certaines de ces cellules renferment des paquets de raphides. Au-dessous de cette couche on rencontre une série d'assises (6) complètement aplaties, dans laquelle il est impossible de dis- linguer les cavités cellulaires. La dernière couche da iégument est un épiderme (d) com- posé de très petites cellules tabulaires remplies d’aleurone. 2° Développement des téquments (pl. 10, fig. 7). — Les ovules d'Impatiens sont à moitié renversés et unitégumentés (pl. 1 | fig. T). Ce tégument se compose d’un épiderme externe (4), puis d'un parenchyme formé d’un très grand nombre d'assises, el enfin d'un épiderme interne à cellules cubiques contenant un protoplasma abondant. Les cellules épidermiques externes formeront l’épiderme de la graine. Pendant le développement on observe que quelques unes des cellules de l'épiderme s'accroissent plus que le autres, puis se divisent en deux par une cloison tangentielle. L? segment inférieur ne se divise plus et forme Ja partie basilaire du corpuscule : le segment supérieur se divise à la fois langt” tiellement et radialement. Plus tard, suivant certaines lignes, les parois cellulaires se lignifient. C’est ainsi que naît Ja sphère du corpuscule. La plus grande partie du parenchyme du tégument ovulair® 3 1 Le J #4 DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 159 disparaît. Ce sont, en effet, les assises les plus profondes qui sont digérées les premières. La résorption va jusqu'aux trois assises les plus externes de ce parenchyme, qui seules subsistent dans la graine. L'épiderme interne multiplie ses cellules par des cloisons ra- diales, et, pendant tout le développement, entoure très étroite- ment l'embryon, en opérant avec ce dernier la digestion du parenchyme. Les autres espèces d'Impatiens que nous avons observées pré- sentent des téguments analogues à ceux de l’Zmpatiens Balsa- mna. Toutes les différences résident dans l’épiderme externe quise différencie d’une manière différente d’une espèce à l’autre. Ainsi dans l'Impatiens cristata, l'épiderme de la graine pro- longe ses cellules en papilles, à la surface desquelles on observe un réseau d'épaississement. La même disposition se rencontre dans l’/mpatiens parviflora, mais ici les papilles sont coniques. Dans d’autres graines (1. Ruyleana) les cellules épidermiques “at cubiques et surmontées chacune d'une petite proéminence irrondie. Le Limnanthes Douglasii ne s’écarte pas des Impatiens par le _ des couches dont les téguments sont formés. Mais “mme ici les graines restent renfermées dans l'ovaire qui remplit le rôle protecteur, Les parois épidermiques ne s’épaississent pas. Îlen est de même pour les graines de Corriaria myrtifolia. Plantaginées. Pl ago lanceolata. — 1° Anatomie des tégquments (pl. 10, Ve — Les graines de cette plante sont très caractéristiques par or : : des in l'appelle celle d'une petite nacelle. Plusieurs bota- 2" Hofmeister (1), Frank (2) et Godfrin (3), ont déjà étu- LA TRE fn Matenat cl 48 küniglichen sachsischen Gesellschaft der Wissens- ?) Franck : ERYSA pe ten Schleime ( re Se analomisches Bedeutung und die Entstehung der vegelabili- 9) Godttin: 7 "Re" für wirsenschaftliche Botanik, 1867). . loc, cit, P. 95 et 96. ? 160 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. dié l'anatomie de cette graine, remarquable par la production abondante de mucilage qui se produit lorsqu'on la met dans l'eau. Les téguments sont très simples; ïls sont formés de deux cour ches dont chacune se compose d'une seule rangée de cellules. L’externe (a), épidermique, est formée de grandes cellules cubiques remplies de mucilage. Si on laisse ces cellules dans l'eau, leur contenu interne se gonfle énormément, puis la culi- eule se déchire et le contenu gélatineux s’épanche au dehors. Pour Hofmeister et Frank, le mucilage résulterait, de même que dans les graines de Lin et de Coing, de l’épaississement de la membrane externe de la cellule, qui remplirait complèle- ment la cavité cellulaire. Nous verrons, en étudiant le dève- loppement des téguments de cette graine, que le mucilage à une origine tout autre que celle supposée par ces auteurs. Au-dessous de l’épiderme on rencontre une rangée de peliles cellules tabulaires (c) remplies d’une substance solide colorée en brun. Parmi les différentes espèces de Plantago que j'ai étudiées, on peut distinguer deux sortes. Dans les unes (P. media, P. alpin, les téguments n’ont que deux couches comme dans le P. lancto- lata; dans d’autres espèces (P. Psyllium, P. amplezicaule, P. maritima), entre ces deux couches on en trouve une troisième formée par deux assises parenchymateuses à cellules {rès aplalies 2 Développement des téguments (pl. 10, fig. 10). — Les o® courbés de cette plante (pl. 10, fig. 9) montrent un tégumen” épais formé d’un parenchyme (4) compris entre deux epl dermes {a et c). L'épiderme externe a ses cellules remplies d'amidon qui S transforme peu à peu en mucilage. L'amidon disparait prog” sivement de haut en bas dans chaque cellule épidermique 6 faire place au mucilage qui provient de sa transformation. À? employant le violet de Hanstein ou bien l'eau iodée, 0n P suivre sans peine cette transformation. Dans le P. Janceolata, ainsi que dans d’autres esp P. Psyllium, P. media, Yamidon disparaît complète èces comme ment de Je | DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 164 “cellule qui alors se trouve tout entière remplie de mucilage. Dans d'autres espèces comme P. #aritima, on retrouve toujours le tiers inférieur de la cellule rempli d'amidon non transformé. Après la formation de l'albumen, le nucelle est progressive- ment digéré et bientôl l'albumen vient toucher l'épiderme in= terne du tégument. A partir de ce moment, cet épiderme se tivise par des cloisons radiales et suit de près le développement des parties internes de la graine. Peu de temps après, la chloro- phylle apparaît dans cette couche , Qui désormais effectuera, avec falbumen, la digestion de toutes les assises parenchymateuses jusqu'à l'épiderme externe. Ainsi, à la fin de la maturité, il ne subsiste plus dans la graine, de tout le tégument arillaire, un les deux épidermes. ES a re Me EE PET EP RCE VAE u Ve » : pe | as à * L 2° Le 1x #" SR CET re CHAPITRE HI LES TÉGUMÉNTS DE LA GRAINE PROVIENNENT DE L'ENVELOPPE OVULAIRE ET DU NUCELLE. Dans quelques familles (Linées, Composées, Rhamnées), les téguments de la graine sont formés par l'unique enveloppe ovu- laire et par certaines assises du nucelle. Linées. - Malgré le grand nombre de travaux qu’on a publiés sur la graine de Lin, on n’est pas encore d'accord sur la nature dû mucilage qu'on rencontre dans les cellules épidermiques de son : tégument, et on n’a jamais suivi de près le développement de l'ovule en graine. ; 1° Anatomie des téquments (pl. 10, fig. 11). — Les téguments séminaux de différentes espèces de Lin {L. usitatissimunm; L. Perenne, L. grandiflorum) sont semblables. D'après tous les auteurs qui se sont occupés de la question, “ie les enveloppes de la graine se composent de cinq couches. La première est un épiderme constitué d’une seule épaisseur de cellules prismatiques à base pentagonale ou hexagonale. Chacune de ces cellules se trouve couverte d’une cutieule qu sous l'influence de l’eau se déchire et s’enroule en spirale YF ‘2 l'extérieur. Les cavités de ces cellules sont remplies d'un Mo cilage abondant qui se colore en jaune avec le chlorure de zinc iodé et en bleu avec le violet de Hanstein. Sous l'influenct de l'eau, le mucilage se gonfle, déchire la cuticule et se répand ” dehors. Si on laisse séjourner pendant longtemps des grain” de lin dans l'alcool dilué, on voit alors sur des coupes gt versales des téguments, ou bien sur un lambeau d'épiderm $ iA de face, que chaque cellule possède un contenu légèremen ET RTE ST NE EE SE ET NE Le 20 pale ia rs DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 163 brantre qui se gonfle par l’eau. Ce contenu n'est autre chose que le mucilage des cellules épidermiques contracté par l'alcool. Cest l'opinion d'Otto Berg, Planchon, de Lanessan et Herlant,. Pour d’autres auteurs, parmi lesquels nous citerons Sempo- lowski(1), Franck (2), Cramer (3), Hofmeister (4), Kutzing (5), Giodfrin (6), le mucilage s’est formé uniquement dans la paroi externe des cellules épidermiques, qui s’est, par cette forma- ion, considérablement épaissie. En présence de ces deux opinions contraires, l'étude du déve- bppement est nécessaire pour trouver la véritable origine du mucilage. Nous Ja ferons tout à l'heure. La seconde couche (6) du tégument se compose en moyenne de trois assises P arenchymateuses plus où moins aplaties, rem- plies d’ane substance liquide colorée en jaune brunâtre. La troisième couche (e) est formée d’une rangée de cellules à parois fortement lignifiées. C'est cette assise qui donne aux tégu- ments leur dureté habituelle. Sur la coupe transversale, ces cellules se présentent comme de petits prismes fusiformes à &nilé très réduite, M. Godfrin (7) “es cellules sont F=,30 de longueu à montré que sur des coupes longitudinales des éléments fusiformes, mesurant jusqu'à r, disposés parallèlement au raphé. ca Tatrième couche du tégument (d) est une succession 1ssIses Parenchymateuses, complètement aplaties. dernière couche (e) est composée d'une seule rangée de US labulaires très régulières, remplies d'une matière at assise entoure étroitement l’albumen. . La “si des léguments (pl. 40, fig. 13 et 14). — “A unique L sont unitégumentés et renyersés (pl. 40, fig. 12). “eument est formé de deux épaisseurs de cellules È die natomische B je E: der vegetabilis- leime Varbücher fi e edeutung und die on q (3) Cramer : * wissenschaftliche Botanik, 1861) 1 Homeister “nzenphysiologische Untersuch ungen, Zurich, 1855 + “Matematik on 54 kôniglichen sachsischen Gesellschaft der Wissens- F) Kützin : G st : 1 Godfrin ; nor der philosophischen Botanik. Podfr C. cit, (1) Godfrin * loc. ci. P. 94 164 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. dont les externes sont plus grandes. Le raphé est traversé par le faisceau vasculaire qui s'arrête à la chalaze. Au-dessous de ce tégument, on trouve la nucelle qui montre à l'extérieur un épi- derme à cellules prismatiques et un parenchyme à cellules irré- gulières. La dernière assise de ce parenchyme, celle qui touche au sac embryonnaire, a, par contre, ses cellules très régulières et à parois plus résistantes que celles des autres assises. Sur une coupe longitudinale, on voit que le sac embryonnaire est très largé et disposé suivant le grand axe de l'ovule. Voyons maintenant les modifications de ces différentes parles pendant la transformation de l’ovule eñ graine. L'épiderme externe du tégument ovulaire forme l’épiderme de la graine. Ses cellules sont, mème à partir de leur état le plus jeune, complètement remplies d'amidon qui disparait pro gressivement de haut en bas pour faire place au mucilage. Ut peut suivre pas à pas celte transformation qui montre claire- ment que le mucilage ne provient pas de la gélification de la membrane cellulaire externe qui se serait préalablement épais sie, mais qu'il est dù à la transformation directe de l'amidon. Le contenu seul de la cellule se modifie, la paroi cellulaire externe ne subit, au contraire, aucun changement. Gette trans formation de l’amidon en mucilage se trouve d'ailleurs Cof- firmée par les observations de M. Trécul (1), qui à signalé ul . phénomène analogue dans les tiges des Malvacées, Cactées Tiliacées, Sterculiacées et Orchidées. La couche interne du tégument de l'ovule prend breuses cloisons: radiales et tangentielles et forme le chyme externe du tégument adulte. Le contenu amylacé de ces cellules disparait pour faire place à la matière brune qui es remplit. L'épiderme du nucelle prend des cloisons radiale puis ses cellules se lignifient et forment la couche protectrice: Ce qu'il y a de bien particulier dans cette graine, c'est qu l'assise la plus interne du nucelle, celle qui entoure le sac _ bryonnaire, au lieu de disparaître, se cloisonne radialemen Sterculiartes d de nom paren- ten (1) Trécul : Dx mucilage chez Les rer Tiliacées, Cactéess Orchidées Are t. VIT, 1866-1867). em b ! 4 * É Ê? ! rRORE Rs © DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 165 suivant de près le développement de l’albumen. Au contraire, Jes assises parenchymateuses du nucelle disparaissent peu à peu. Il ne subsiste dans la graine, de tout ce parenchyme, que les quatre ou cinq assises externes complètement aplaties. En résumé, les téguments de la graine de Lin proviennent à lafois de l'unique tégument de l’ovule et du nucelle. C'est l'épi- derme de ce dernier qui forme la couche lignifiée. (A suivre.) don De TR RS de lol MPMARULR 2 de ET SUR LA PERFORATION DES TUBERCULES DE POMME DE TERRE PAR LES RHIZOMES DU CHIENDENT Par M. A. PRUNET On sait depuis longtemps que les pousses souterraines de divers chiendents (Cynodon Dactylon Pers., T riticum repens L.) rencontrant sur leur passage des tubercules de pomme de terre peuvent les perforer de part en part, reprenant ensuite leur course à travers le sol. Depuis longtemps aussi on a émis l’idée que la perforation des tubercules était due à une véritable digestion, que les pous- ses du chiendent dissolvent la matière des tubereules, parois cellulaires et contenu, non pas seulement pour se frayer un P®” sage, mais pour s’en nourrir. Cette opinion a été pour ans dire rendue classique par son introduction dans les Traités gt- néraux (1). Ayant eu récemment à ma disposition un certain nombre de tubercules de pomme de terre plus ou moins perforés par de rhizomes de chiendent (Cynodon Dactylon Pers.) j'ai eu l'idée d'étudier de près les rapports des tissus de la pomme arrete avec ceux du rhizome. Certains tubercules étaient déjà Ir” sés complètement par des rhizomes, d’autres ne étaient que partiellement, le bourgeon terminal du rhizome étant encor p- 157. (1) Ph. Van Tieghem, Traité de Botanique, jre édition, p. 206, ?° éditions PERFORATION DE LA POMME DE TERRE. 167 emprisonné dans la substance du tubercule. Enfin quelques rhizomes avaient émis, dans leur portion enfermée dans le tu- bercule, un certain nombre de racines qui s'étaient plus ou moins développées dans l’intérieur des tissus de la pomme de terre. Grâce à ces diverses circonstances, j'ai pu faire une étude à peu près complète des rapports des tubercules avec leur hôte de passage. J'étudierai d'abord les rapports des tissus des tubercules avec les rhizomes, ensuite les rapports de ces mêmes tissus avec les racines émises par les rhizomes. Il est évident que la structure des parties en contact nous intéresse seule ici. L — Rapports DES TISSUS DE LA POMME DE TERRE AVEC LES RHIZOMES. L Rapports avec les portions adultes du rhizome. À lon examine la structure des tissus périphériques d'un some de chiendent végélant dans le sol, on voit que la sur- ss % __n est protégée par un épiderme sclérifié et à pa- pr recouvrant un hypoderme également scléreux et à se épaissies. Ces caractères des tissus périphériques se re- Fe se atlénués jusqu’à la base mème du bourgeon u rhizome. | | “re part, ” étudie la structure des tissus superficiels é emprisonné dans un tubercule, on leur trouve solument la même constitution. gestion de la substance de la pomme de terre par des D parait difficile à admettre. us qui sont en LR a la structure des portions du tubércu Prenons a avec la surface du nn me ün rhizome. “a un tubercule traversé de part en Æ Re liculairement al __ faite en un point quelconque pe l‘Aucontact du rhizome montre les parties gi =. lifié de couleur Last du rhizome, une couche de tissu unâtre ; tissus 168 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 2° En dehors, plusieurs assises d’un liège très délicat ; 3° Plus en dehors, les tissus normaux du tubereule. La couche de tissu mortifié, que nous appellerons pour facili- ter les descriptions la couche mortifice, est formée d’un assez grand nombre d'assises de cellules ordinaires de la pomme de terre ayant perdu leur protoplasma et leur noyau, mais conser- vant encore çà et là quelques grains d'amidon. Ces cellules sont aplaties perpendiculairement à l'axe du rhizome comme sous Vinfluence d'une pression mécanique ; leurs parois sont colorées en brun; c’est ce qui donne à la couche mortifiée son aspect caractéristique. | Le liège qui sépare la couche mortifite des tissus normaux du tubercule est formé de cellules aplaties perpendiculairement à Vaxe du rhizome. Ces cellules forment autour de Ia couche mor- tifiée une gaine continue allant rejoindre aux deux bouts du canal creusé par le rhizome le liège qui entoure extérieurement le tubercule. Cette gaine subéreuse isole complètement du rhi- z0me ce qui reste des tissus du tubercule. C'est comme une couche tégumentaire supplémentaire que le tubercule s’est ainsi construit. Si nous prenons maintenant un fubercule renfermant encore le bourgeon terminal et si nous faisons des coupes perpendieu- laires à l'axe du rhizome depuis l’orifice d'entrée jusqu'à la base du bourgeon, nous retrouverons au contact du rhizome là couche mortifiée, en dehors la gaine subéreuse et enfin les tissus normaux du tubercule. à L'existence de Ja gaine subéreuse me paraît rendre tout à fait impossible une digestion de la substance de la pomme de lerré parles portions adultes du rhizome de chiendent ; cette diges tion, comme je l'ai déjà fait remarquer, était d'ailleurs rendu® improbable par Ja structure des tissus superficiels du rhizome D'ailleurs, s'il y avait digestion, on en trouverait des ie dans la couche mortifiée, quelques-uns des grains d’amidon qu'elle renferme se montreraient plus ou moins corrodés pe l’action des diastases. Or nulle part on ne trouve de ces grains entamés, En certains points, on peut voir des grains d'amidon …_ … PERFORATION DE LA PONME DE TERRE. 169 en contact immédiat avec l'épiderme du rhizome contre lequel ils sont fortement pressés ; tous ces grains sont intacts. 2 Rapports avec le bourgeon terminal du rhizome. Un bourgeon terminal appartenant à un rhizome croissant entièrement dans le sol est formé d’un assez grand nombre d'é- cailles distiques emboitées les unes dans les autres et embrassant tlroitement le sommet végétatif du rhizome. Ces écailles sont disposées de telle sorte que les deux ou trois premières paires à partir de la base du bourgeon sont seules en contact avec le l; les suivantes sont complètement recouvertes par les pre- | mières. Une coupe faite à travers le bourgeon et suivant son plan de symétrie montre que les écailles qui forment la surface du bourgeon terminal sont protégées extérieurement par un épi- derme sclérifié recouvrant un hypoderme également scléreux ; lépiderme de leur face interne a des parois plus minces et il en st de même de l'hypoderme sous-jacent. Ces écailles se termi- spé une pointe dure. Dans les écailles sous-jacentes, la “lérification des tissus superficiels est moins accentuée ; bientôt nème elle disparait sur la face interne d'abord, puis sur la face Were dans les écailles les plus petites et Les plus voisines du Sommet végélatif. UN PERTE a Pure mt Done DRE D RAS TR nr : ae ‘xaminons la structure d’un bourgeon terminal em- | ru, nous verrons qu'elle ne diffère pas tre les tissus Le 4 _ red ag croissant dans le sol. Peut- si D des écailles externes sont 1 un se minimes. On 2 sclérifiés a qu en somme les différentes son S lissus: çu tr pas bien dès lors quels sont les éléments {bles ie Etes bourgeon terminal qui sont . tütance_ 4 es diastases nécessaires à la dissolution de la .. ‘U tubercule et d’absorber les produits de celte ution. Eudions :m 1 sont en co ‘intenant la structure des portions du tubercule nact avec le bourgeon terminal du rhizome. Sur 170 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE, une coupe faite suivant l'axe du bourgeon nous pourrons cons- tater que la couche mortifiée qui entoure les portions adulles du rhizome se poursuit jusque vers la base de la pointe effilée qui termine le bourgeon, que la gaine subéreuse se continue aussi (out n s’atténuant graduel- lement, et disparait enfin un peu avant la terminaison de la cou- che mortifiée (Fig. 1). Les portions de la couche mortifiée qui correspondent au bour- geon présentent les mêmes caractères que celles qui correspol- dent au rhizome; 01 n'y trouve pas non plus de traces de digestion. Les caractères de la couche mortifiée et l'existence de la gaine subéreuse restreignent considérablement les points où l'on peut ad- mettre une digestion ou tout au moins unê bs- k Jution de la su Fig. 22. a tissus normaux du eo disso : . subére — 3, couche mortifiée espace tance du tubercult: ra une des grains d'hoidon éme pit Le plus : Î effet qu'à examiner les portions du tubereule qui entouren pointe terminale du bourgeon. Comme l'indique la figure 1, la pointe a bou fermée dans un espace conique creusé dans le tub voit aussi que la couche mortifiée n'arrive pasjusqu rgeon est en- ercule. On let xs , ÿ PERFORATION DE LA POMME DE TERRE. ii gaine tubéreuse se termine encore plus bas. Si l'on examine avec soin le contenu de cet espace conique on y trouve toujours de nombreux grains d'amidon à divers états de dissolution ; sur les parois on peut voir même des membranes cellulaires plus ou moins corrodées ; enfin cette région présente un aspect qui ne laisse aucun doute sur l'existence d’actions diastasiques. DR LE a no RL RE à > 1 ré La % v Ily a donc dissolution de la substance du tubercule, mais cette: dissolution ne s'effectue que vers le sommet même du bourgeon terminal. D'où viennent les diastases nécessaires à cette action dissol- mnte? L'examen anatomique nous a montré que les tissus su- perficiels des écailles externes sont sclérifiés jusqu’au sommet el dès lors paraissent peu propres à l'émission de substances diaslasiques. Mais si l'on réfléchit que le sommet du bourgeon terminal est plongé dans un tissu très aqueux et que par suite ce sommet et les parties voisines du tubercule baignent dans une matière li- hide, on pourra admettre, à mon avis, que les diastases peuvent Léna d'éléments anatomiques qui ne sont pas en contact im- médiat avec la substance du tubercule. Les diastases pourraient venir, par exemple, des cellules délicates qui limitent la face Rs des écailles moyennes ou les deux faces des écailles sernes ; elles pourraient provenir surtout du sommet végétatif fu rhizome. Après dissolution dans le liquide ambiant, ces dias- “4 parviendraient par diffusion jusqu'au sommet du bourgeon el par suite ju “des er ation dont rhizome . s PE épi he effectuerait la __ ec 5 “ommutation se e lubercule. Grâce aux mouvements se termina] + sommet de la pousse, la pointe du ee re Points de la s a nement les diastases dans es ar as lequel sd “4e quelle décrit et creuserait ainsi un bre leuses qui tres ensuite passer les parties plus volu | 1 Compression des cellules à peu près vidées qui le limitent inté- Aeurement. Ces P P q cellules, bientôt isolées des tissus non attaqués Sque dans l’espace conique qui l'entoure etoù nous vent. D'ailleurs ce canal s’agrandirait par la FR . REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. par la gaine subérease, forment ce que j'ai appelé la couche mortifiée. Le nombre assez considérable des parois cellulaires dans h couche morlifiée montre qüe l'action dissolvante de l'extrémité du rhizome s'exerce surtout sur les substances facilement atta- quables telles que l’amidon etles matières protéiques. D'ailleurs la pointe assez résistante qui termine le bourgeon n'est pas sans intervenir mécaniquement dans le creusement du canal par- .Couru par la pousse de chiendent. C’est elle qui joue sans doute le rôle essentiel lorsque la pousse doit perforer la couche de liège tégumentaire qu’elle rencontre soit à l'entrée soit à Ja sortie du tubercule, IE — Rapports prs RACINES AVEC LA SUBSTANCE DES TUPBERCULES. Dans trois cas, les portions du rhizome emprisonnées dans le tubercule avaient émis un certain nombre de racines. J'enai compté en tout vingt-trois dans les trois tubercules. Une seule de ces racines avail perforé complètement un tubercule et con- tinuait sa course dans le sol. Quelques-unes n'avaient pas encore alteint la face inférieure des tubercules, les autres y étaient toutes parvenues. Ces dernières présentaient une singulière dis- Position, Arrivées au contact du liège tégumentaire, au lieu de le percer et de continuer leur course verticale, elles s'étaient al- longées dans un sens plus ou moins voisin de l'horizontale 7 moulant pour ainsi dire sur la face interne du tégument, ant que le montre Ja figure 2. Examinons d’abord la structure des tissus périphériques d'une Tacine croissant dans le sol. L'assise pilifère est lignifiée sur ses parois latérales et 1 lernes; certains de ses éléments s’allongent en poils absorbants assez longs pour qu'on puisse les voir à l'œil nu. Au-dessous de l'assise pilifère on trouve 2-3 assises de cellules à parois sclé rifiées. Vient ensuite une couche lacuneuse, très épaisse, st de files radiales de cellules séparant des lacunes très grandes: ces cellules ont Jeurs parois formées de cellulose pure: Enfin, _ PERFORATION DE LA POMME DE TERRE. 173 l'écorce se termine par 2-3 assises de cellules scléreuses et par un endoderme également sclérifié. Les racines emprisonnées dans les tubercules présentent là : mème constitution générale, mais les poils absorbants manquent complètement ou du moins sont absolument rudimentaires. D'ailleurs, comme dans les racines normales, l'assise pilifère a ses parois latérales et internes lignifiées. En outre la couche lacu: œeuse du parenchyme cortical a pris un aspect tout différent; au lieu de former un anneau régulier comme dans les racines qui poussent dans le sol, elle s’est très réduite de deux côtés et î î ta 2 AS 3:56 7. 4 Fig : : 18% — 1, portion de tubereule ; — 9, , racines ; —'5, 6, 7, région présentant 3, 4 es grains d'amidon corrodés. Je Alohgée des deux autres comme si les racines s'étaient “éeloppées dans un espace trop restreint pour elles. « toille d'une racine développée dans le sol ne diffère pas « sr de celle d’une racine emprisonnée dans un tuber- dia ne minns les portions du tuberbule voisines des 3 immédiat ne Fe comme dans le eas du rhizome, at contac faine 15e FeCRne; Une couche de lissu mortifié, puis une “"ouse elenfin les tissus normaux du tubereule. un. a liée présente la _. constitution vip Présente pas ce 1e ce qui est ici assez de fe à “n appliqués TR de Re me M “a Al Comprimant aésez fortement pour refouler en dedäné UE paroi a ant assez fortement pour re ouler ne, Se montrent absolument intacts. 174 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. La couche mortifiée se termine vers le sommet de la racine et la gaine subéreuse un peu au-dessous de ce sommet. Ce n'est qu'à l'extrémité même de la racine, c’est-à-dire au voisinage de la coiffe, que l’on observe des traces d’une action diastasique; là seulement, en effet, se voient des grains d’amidon et des mem- branes cellulaires plus ou moins corrodées. Les racines emploie- raient dès lors pour traverser le tubercule les mêmes moyens que le rhizome. Quels sont les éléments qui sécrètent les diastases? Proviennent- elles des cellules mêmes de la coiffe, ou des cellules du pot végétatif? Cette dernière hypothèse n’est pas inadmissible, étant donné que les cellules de la coiffe, surtout les plus externes, son! très lichement unies entre elles et que le milieu très aqueux dans lequel plonge l'extrémité de la racine se prête facilement à la diffusion des principes solubles. S'il en était ainsi il Y aurail une analogie remarquable entre l’action du rhizome et celle de la racine sur les tissus de la pomme de terre. Dès lors, les dias- tases employées à la dissolution de la substance du tubercule ne constitueraient pas une sécrétion spéciale, exceptionnelle, mais proviendraient d'éléments où elles-se produisent normalement pour y servir à la digestion des réserves du chiendent lui-même, et permettre ainsi l'accroissement soit du rhizome, soit des F4: cines. Nous avons vu qu’une seule des racines arrivées au CO la partie interne du tégument subéreux du tubercule avait réussl à le traverser ; l’extrémité de la racine paraît impuissante à dissoudre ce tissu, et d'autre part le géotropisme de la plupart de ces racines est sans doute trop faible pour leur permettre de rompre mécaniquement l'obstacle; l'unique racine qui avall traversé le tégument inférieur l'avait brisé et non dissous: Peul- être aussi l'hydrotropisme est-il une des causes qui maintiennenl les racines dans le fubercule. Toutes ces racines avaient cependant traversé | reuse qui sépare le rhizome des tissus sains du tubereul il faut le dire, ce liège, formé de quelques assises de € parois délicates, est un obstacle d'une résistance D ntaet de a gaine subé- e; mals: ellules À eaucoup PERFORATION DE LA POMME DE TERRE. 173 moindre que le liège épais qui forme les téguments. Ce liège paraissait aussi avoir été rompu et non dissous. Quelle est la cause de l’atrophie des poils absorbants? On ne saurait l’attribuer à la présence de la gaine subéreuse, puisque aucun poil n'arrive au contact de cette gaine. L'une des causes de cet arrêt de développement pourrait être la pression des tissus environnants due à l’exiguité du canal creusé par le sommet de hracine. La structure de la couche lacuneuse de l'écorce, signa- lée plus haut, témoigne en effet de l'existence de pressions laté- rales assez considérables. À La gaine subéreuse des racines étant continue avec celle du rhizome et cette dernière avec le liège légumentaire, on voit que ls lissus du tubercule non dissous sont ainsi indépendants et comme étrangers à leur hôte. Aussi les tubercules traversés par des rhizomes de chiendent présentent-ils le même aspect que les lubercules intacts et peuvent-ils atteindre un volume aussi con- Sidérable que ces derniers. Le chiendent absorbe-t-il les substances dissoutes? Cela ne Parait pas improbable : certaines de ces substances pourraient, en effet, pénétrer par diffusion dans les cellules à parois délicates de l'extrémité du rhizome ou de l'extrémité de la racine et la Phte économiserait ainsi une partie de ses réserves. Je dois dire toutefois que les rhizomes qui ont traversé des tubercules ne se Pas plus robustes que ceux qui ont simplement vé- &elé dans le sol. En somme, Sil y a absorption, c’est là en quelque sorte un fait “0m = pomme de terre n'est pas pour le CHARS quil traverse + potes dit, mais plutôt un corps rene ne. PE oyant des moyens un peu spécraux: : qui semble résulter de la localisation de l'action Issolva ho. - = nte aux extrémités des organes en voie de croissance, et rlout de P de la racine La : ; boratoire de Botanique de la Faculté des Sciences de Toulouse. absence de digestion au contact de l'assise pilifère REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS PUBLIÉS EN 1889 ET 1890 (Suite). URÉDINÉES. _ et Ustilaginées de la Grande-Bretagne de M. Pcowriear (2). On relève Er de nombreux renseignements sur la biologie de ces _germi de ces de “bé groupes. Les onsdie qu’on y. trouve sur l'expérience del’auteur, car on rencontrera dans l'ouvrage l'h veloppement de plusieurs espèces : Puccinia extensicola (Æcidium sors 4 Tripolium, telehtospores sur Carex extensa), P. paludosa (Æcidium Sur cularis, P, perplexans {(Æcidium sur Ranunculus acris, teleutospor®s ns ren pralensis), elc. “ . Ce.dernier cas d'hétérœcie a été vérifié expérimentalément pi x Se # Fe qui a découvert le Puccinia perpleæuns en AHSA e dans PY s loc (1) Rostrup : Det forste halve Hundrede af Værtski ftende Rustsudiipe | qi de belige Meddelelser fra den natur historiske Forening i Kjobenhaven, A cd. (Pl lowright : 4 monograph of the British Uredineæ and Ustilagi ineæ js na bo 8p : , Londres.- ; } Dietel : er _ Vorkommen von Puccinia per Lenont Po. ; __—— 1889, p. 218). it REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 177 Aces exemples, nous devons ajouter les suivants : M. Direc (1) ayant rencontré en même temps dans un marais l'Uromyces lineatus (sur le Scirpus maritimus), l'Æcidium Hippuridis et V'Æcidium Si htifoliieut l'idée de chercher à obtenir l'infection de l'Hippuris ou du Sium, à l'aide del Uromyces ; ses tentatives ont complètement réussi dans les deux cas, It résulle de ces expériences qu'une même Urédinée peut produire ses æidies sur deux plantes appartenant à des familles très différentes; ces deux végétaux, il est vrai, poussaient sur le même terrain et devaient avoir M. 0 Laceruerm (2) a montré de même que l'Æcidium Aslragali appartient äun autre Uromyces nouveau, l’U. lapponicus. M Soperrr (3) à établi que le Puccinia digraphidis (espèce nouvelle) est la forme léleutosporée de l'Æcidium Convallariæ. à Le polymorphisme est quelquefois plus étendu que celui décrit dans les exemples classiques, M. Dirrer, (4) à trouvé ainsi que le Puccinia veæans qui ‘rit sur une Graminée américaine (Boutelour) possède deux sortes d'uré- . res, les unes à 4 pores équatoriaux, les autres à 8 ou 10, et deux sortes 4 ha uspOres, les unes unicellulaires à pore terminal, les autres bicellu- Un Polymorphisme semblable existe dans les Ravenelia d’après M. Cux- su (5); dans le R. Sessilis, il signale cinq formes reproductrices : des _ *"80mes, deux sortes d’urédospores, deux sortes de téleutospores. : ris tropical Diorchidium n'était connu jusqu'ici que par ses téleutos- icellulaires à cloison oblique par rapport à l'axe du pédicelle; M. ne 7 6) à eu la bonne fortune de découvrir les urédospores de cette Nuit. Urédinées des Rosacées on avaitsignalé un Uredo lucida se dé- ; 20m n'est es Cap sur le Rubus rigidus; en réalité, selon M. Drerec (7), ce di Fes Justifié, car celie forme est l'Æcidium du Hamaspora longissima; 7 ri pote ‘osine H. Ellisü, les téleutospores se produisent sur n étles æcidies sur les Pirus. Les plantes de support appar- Diete] : Hedwigia eg den Generationwechsel von Uromyces lineolatus (Desm.) Sch. (?) De M * P: 149). (3) Soppitt : © Mykologiska Bidrag VII. (Bot. Notiser, 1890, p. 217). (8) Dietel ; un digraphidis, n. sp. (Journ. of Botany, juillet 1890). : Contient également Nolizen über enige Rostpilze (Hedwigia, 1889, p. 77). Ce travail iné Toni NA certain nombre de rectifications à faire dans le volume des Re du Sy loge de Saccardo. : ea 0. 2” lie life history of Ravenelia sessilis aud stricta(Scientific (De Lagerhgn*! Offciers Of the Army of India 1889, p. 1-15, pl. 1-2? en couleur). "Be 1 * Ueber einige neue oder bemerkenswerthe Uredineen (Hedwigia, Le Den. s Li 89, p. 19), *e"hungen über einige in und aus landische Rostpilze (Hedwigia, cé gén. de Botanique, — Jfr. ke a LE à 178 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. tiennent aux Rosacées et aux Conifères comme pour les Gywnesper agi avec lesquels ils ont quelques affinités. Ce dernier genre a été l'objet de très nombreuses recherches de M. Trax- r (1) et nous ne pouvons mieux résumer ses travaux qu’en copiant le{a- bleau suivant donnant les hôtes des Gymnosporangium américains : TÉLEUTOSPORES. ÆCIDIOSPORES, RATES macropus Sur Ju- | Ræstelia pirata sur Pirus Malus et Cras iana. erus Virgin æqus. G. tre sur J. communs. R. lacerata sur Cratægus et Amelm- chier. G. clavipes sur J. Virginiana et com-|R. aurantiaca sur Cratægus Amelan- munis (tiges). chier et Pirus . biseptatum sur Cupressus thujoides. | R. botryapites sur Amelanchier. G. Ellsii sur Cupressus thujoides. R.transformans? sur Pirus arbutifolia. G: globosum sur J. Virginiana. R. nouvelle espèce? non lacerala sur G. nouvelle espèce sur J. Virginiana | R. se sur P. Mat, arbutifolia (feuilles). t Amelanchier. On peut remarquer que le Ræstelia penicillata n'est pas indiqué sur la liste précédente; celle espèce n’a pas été observée en Amérique. Elle a été longtemps confondue en Europe avec le R. lacerata, mais les recherches de M. Rosrrur (2) ont établi les différences entre ces deux espèces. Le Restelis penicillata (sur Pirus Malus) est l'æcidium du Gymnosporangium Mr à résultat vérifié par NawascHiN (3) à Moscou. M. Kuesaux (4) a poursuivi des recherches analogues sur les Peridermiu qui peuvent être également résumées dela manière suivante : TÉLEUTOSPORES. ÆCIDIOSPORES. Peridermium oblongisporium Fuck. Coleosporium Senecionis. (P. sylvestris et autriaca). P. Cornui Rostrup et Klebahn (écorce | Cronartium ascelepiadeum. Pinus sylvestris P. Strobi Klebahn (écorce P. strobus | Cronartium ribicolum. et austriaca). ea 2° Rp ie on cultures of Gymnosporangium made in 187 end 188! azett 889, p. 167). open (2) ) Rostrup : Pare Meddelelser (Meddel. f. d. botan. Forening, 1888. bei (6) ÿ Nawaschi in : Ueber das Vorkommen des “ ymnosporangium tremelloides Moskau . botanica horti Petr. opol. III, p. 173). enr de (4) Klébahn : Nene pe ünd Beobachturigen über die Blas Kiefern Reue 1890, p. 27). REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 179 Ily aurait une quatrième espèce méritant le nom de Peridermium Pini fcorce Pinus sylvestris) qui semée sur les Vincetoxicum ne donne pas de Cronartium. C'est elle qui parait se montrer [dans les régions où cette Asclépiadée manque. Quant au Cronartium ribicolum, sa culture a réussi sur divers Ribes (R. nigrum, aureum, rubrum, sanguineum, Grossularia). Dans l'Himalaya, M. Barczay (1) a observé dans un Cæoma ‘du Smilax as= pera l'existence sur le même hôte des urédo, léleuto et æcidiospores. L'æci- dium apparaît en juillet, l'urédo en octobre, les téleutospores en novembre. Cest le premier Cæoma autoïque connu jusqu'ici, On doit également à M. Dieter (2} la découverte de téleutospores de l'Uredo Agrimoniæ ; bien que cette forme soit très répandue en Europe, au Cap et dans l'Amérique du Nord, on ignorait à quel groupe elle appartenait, C'est une Mélampsorée, le Thecaspora Agrimoniz DC. Enfin les Melamposora des Peupliers (Tremulæ, populina, balsamifera) ont “lé l'objet des recherches de M. HarriG (3) qui a montré que leur forme æci- dialé est le Coma du Larix. C'est également au genre Melampsora que se rattache une espèce trouvée par M. Derez sur l'Euphorbia dulcis ; M. Macnus (4) l'a retrouvée dans [Eagadine sur l'Euphorbiu carniolica, Cette espèce avait déjà été distinguée 11858, par Otth, mais cette observation avait élé oubliée. On doit également à ce dernier auteur (5) la définition bien précise dé Aalre espèces de Puccinia se développant sur les Véroniques (P. Veronicæ : + sur Y, montana, P. Veronicarum DC, sur V. longifolia, spicata, ur- "lola, P. albulensis Mag. Sp. nov. sur V. alpina et P. Veronicæ Anagal- à Dadem. sur Y, Anagallis) ainsi que celle d’un Uromyces qui se déve- PPe Sur le Glycyrrhiza lepidota ; cette dernière plante, très répandue en ent, placée Successivement dans les Pucciniu, les Uredo, les Cæoma est en Malité un Uromyces (5). Signa U . ‘ . LA ee de l'Elymus, à téleutospores pluricellulaires et non pédicellées, à Rostrupia qui doit être séparé des Phragmidium parce que les es- ce dernier genre sont limitées aux Rosacées. k Lee Coleopuccinia, créé par M. ParouiLLarD (7) pour un parasite des Un Amelanchier du Yun-Nan, est caractérisé par des spores de (D : : of di 1 ue ve at pe (Scientific Memoirs [by med. Officiers of the army 0 & *2 pl}, () ce : Beschreibung der * Teleutosporenform von Uredo Agrimoniæ (Hedwigia, M Harig : ps ë hen, 11 nov. 1889, in Bot. Centralbl, t. XL, 1889, p d. deutechon bot” neue auf E + again dulcis Jacq vorkommende peu “cf (5) Magn Ges. VI, p. 400, 2 fig). rs ee Sch, bo Qi in Europa auf der Gatt. Veronica auftr. Puccinia Arten &fG he pese. VII, p. 167, pl. XI). — Ueber das Auftretemeines-Uromyces : nc alten und in der neuen Welt (Ber. der bot. Gesells. 1890, p.317). Dig ) Patonifans . v Sur un nouveau genre d’Urédinées (Journ. de bot., 1889, p.185}. * € genre Coleopuccinia (Rev. Myc. XI p, 35). < plusieurs genres nouveaux. M. DE LAGERHEIM (6) a créé pourune heilung einiger U t thologischer Natur bot. Ver. Münc 9er Untersuchugen pflanzen . . q 310). 180 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Puccinie entourées d’une gaine gélatineuse el enveloppées dans une gangue générale de même nature Le genre Barclaya de M. DireL (1 ) offre la structure des Chrysomyxa, mais le promycelium donne naissance à des spores sessiles; le B. deformans se développe dans l'Himalaya sur le Picea Morinda. Mentionnons également le genre Puccinidia découvert en Amérique sur les Abies par M. Mar (2), il est caractérisé par des spores 1-2-3-4 cellules naissant sur un stroma noir. L'énumération des espèces nouvelles ne peut être faite ici, notons seule- ment les plus remarquables. M. pe LAGERnEIM (3) à découvert sur la Vigne, à la Jamaïque, le premier urédo observé sur celte plante; les pieds attaqués par cet Uredo Vialæ paraissent très malades; espérons que d’ici longtemps nous n'entendrons parler de ce parasite. Nous ne sommes pas habitués,en effet, dans les pays septentrionaux, à envisager les Urédinées comme des plantes utiles. Elles le sont quelquefois cependant : l’Æcidium esculentum trouvé par M. Barccay (4) dans l'Inde est comestible. On mange dans ce pays les bourgeons de l’Acacia eburnen hypertrophiés par la présence du parasite. L'Æcidium Urticæ (sur Urtica parviflora) est également mangé dans l'Himalaya. Les Acaciu de l’Australie sont, d’après M. Lupwic (5), attaqués par un Uromyces nouveau, U. Tepperianus qui produit des dégâts importants sur les Acacia salicina el myrtifolia et par un Uredo nouveau, U. notabilis à épispore réliculée qui s’observe sur l’Acacia notabilis. Les Goodéniacées de la même région sont attaquées par le Puccinia Saccardoi dont les téleulospores bicel lulaires sont mélées à des spores uni et tricellulaires. Une autre Puccinie nouvelle a été trouvée simultanément par MM. Ma6NS et ne Laceruetw (6) sur les Anemone ranunculoides en Hongrie et en d'autres régions. Le Phragmidium papillatum et le Melanospora punctiformis sont enfin dus à M. Drerec (7), le premier rencontré en Sibérie, le second dans l'Inde. Dans ce dernier ai M. BancLay (8) a signalé également plusieurs espèces nouvelles, (1) Dietel : Uredineen aus dem or (Hedwigia, . p. 252). (2) Mayr : Die Waldungen von Nord amerika, Muni ch, 1890. De qe, 1800. : Sur un nouveau par nié dangereux %e la Vigne DT diet (Jours: of the te Nat. Hist. Soc. V, 890, p. 1-4, { plan che). me (5) Ludwig : Eine neue verheerende Rostkraneit australischer Akasien _ durch Ur omyces Tepperianus (Centralblatt f. Bak. und Parasitenkunde éme ps” us neuen Goodeniaceenrost aus Südaustratien, P. Saccardoi Rae p- M (6) De Lagerheim : Puccinia nr is Magnus und P. Bäumleride (Hedwigia, 1890, p. 172). = ) Dietel : a . . = (8) Barclay, On lle me. tons. v à lim de yan a Gyrinosparegiun es ñn my © off fndia Les n arboreum 1890, Colletiana u. eee n pl). — On a Chrysomyxa on Rhododend (Chrysomyxa Fr sp.) (I. 7 p. 2 pl. om ÿ REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 4181 Parmi les déformations des hôtes dus à la présence des Urédinées, il faut signaler l'atrophie des organes reproducteurs. M. Macxin (4) a continué ses recherches sur cette question ; il a constaté que l’Æcidium leucospermum, par son développement, amenait l’atrophie des sépales, pétales, élamines ét car- pelles de l'Anemone ranunculoides. Jans une voie différente, M. Dirrec (2) s'est occupé de Ja morphologie des Urédinées en recherchant comment s'effectue la germinalion des téleuto- spores ; dans les exemples classiques, on décrit cette germination comme se produisant très tardivement, au printemps, Il n’en est pas toujours ainsi: les téleutospores peuvent germer directement sur l'hôte et produire ainsi plusieurs générations de téleutospores dans le cours d’une année. Ce n’est pas seulement dans les Leptopuccinia, Lepturomyces qu’on observe ce täraclère, mais parmi les Hemipuccinia, parmi les Urédinées qui ne forment pes d'urédo, etc. L'auteur passe en revue les formes pour lesquelles il a obserré ce caractère ; elles sont réparties sur la plupart des familles (en ex- Vous avons annoncé, dans une analyse précédente (1888), la découverte de deux sortes de Spores dans les Gymnosporangium; la même observation a se omme urédo et Léleutospores? Cette opinion, qui avail été adoptée À Kienitz-Gerlofr, ne parait pas justifiée par l'expérience ; M. RicHarDs re étudié la germination des deux sortes de spores a conslalé qu'elles se “Mportaient exactement de Ja même manière (4). nor sé des hôtes constants; aussi y a-t-il avantage, pour une Me ce à les grouper d'après les familles de leurs plantes ele se est ce que M. Pornauzr (5) a entrepris pour les Urédinées de P hs y et Belgique ; il énumère successivement toutes les familles de Ar et de Fougères qui supportent des Urédinées; des signes téleutosp, es … U, Ti; elc., indiquent les æcidiospores, urédospores, DSpores à Sermination immédiate, etc. USTILAGINÉES. Les Ustila o: (tilaginées ont té l'objet de plusieurs travaux importants. (1) Magnin : à à enr: Castration Parasilaire de l'Anemone ranunculoides par l'Æcidium A Dites « A ge rendus de l’Acad. des sc., 28 avril 1890). EN Centralbtatt” t ps tr deren Teleutosporen kurz nach ihrer Reife-keimen (Bot. (3) Dietep. 7,2” P.211-609-657), ds Vorkommen von Zweierlei Teleutosporen bei der Gatlung (4) Richargs - edwigia, 1889, p. 99). Pt ne “ The Uredostage of Gymnosporangium (Bot. Gazette, t. XIV, 1889, 3 ira 3 se lt: Les U rédinées et leurs plantes nourricières (Journ. de bot., 1890). 182 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. M. BrereLo (1) qui avait autrefois cultivé ces Champignons a continué ses recherches en vue surtout de bien connaître les maladies qu'ils produisent, Les quarante espèces qu’il a pu étudier en solutions artificielles se rata- chent à quatre types. Les unes comme les Tüilletia donnent des conidies à l'air et forment une sorte de moisissure ;.les autres engendrent des conidies dans le liquide nutritif; enfin plusieurs Ustilago (U. Crameri et hypodites) ne produisent qu'un mycélium stérile; parmi les Ustilago à conidies aquaü- ques, les uns (Us£. Carbo, Maydis, cruenta) bourgeonnent à la manière des levures, les autres (U. longissima, grandis, bromivora) forment des conidies qui germent en poussant des tubes sur lesquels ultérieurement naissent de nouvelles conidies. L'étude de l’Ustilago Carbo a été particulièrement poursuivie par l'auteur; en milieu nutritif, sur des cultures indéfiniment répétées, on observe lou- jours les formes levures; au bout de quatre jours, la liqueur nutritive est épuisée el les conidies peuvent pousser des tubes grâce auxquels, dans la nature, ces parasites pénétreront dans l'hôte. Mais dans les cultures suëces- sives, ce pouvoir germinatif se manifeste de plus en plus tardivement, el au bout de dix mois il manque totalement. La puissance infectieuse des coni- dies diminue donc avec le temps. M. Brefeld à appliqué ces résultats à l'examen des maladies des Céréales. Il a montré que l'Ustilago Carbo attaque uniquement les très jeunes germi- nations d’Avoine, En déposant les spores sur un sol additionné de fumier, 40 à 46 p. 100 des pieds se trouvent attaqués ; le bourgeonnement des conidies a lieu sur le fumier. L'Orge ne peut être infesté par cette plante, aussi y a- t-il lieu de distinguer une nouvelle espèce, l’U. Hordei dont les spores ger- ment sans donner de conidies, L'infection du Sorghum saccharatum a té également obtenue à l'aide de l’ Ustilago cruenta. Les Ustilago Carbo et cruenla restent latents jusqu’à la floraison, ils se localisent alors dans l'ovaire. Il n’en est pas de même pour l’Ustilago Maydis, toutes les parties dans Une is suffisamment jeune peuvent être atteintes, mais l'infection reste 0 M. Rosrate (2) a confirmé en l’étendant le résultat de M. Brefeld sur là distinction des Ust. Carbo et Hordei; en réalité, cinq espèces ont élé confon- dues sous ce premier nom: Ust. Jensenii n. sp. sur Hordeum distichon me répandu en Danemark), U, Avenæ n. sp., U. perennans n. sp. sur Avend _. el U, Tritici (Pers.). L'importance de ces parasites n’est certes pas négligeable dans la culltr des Graminées. MM. KELLERMANN et SWINGLE (3) ont établi qu'en meer . &ux environs de Manhattan, la perte en graine ‘due au développemer (1) Brefeld : Neue Untersuchungen über die Brandpilze und die Brandkran (Klub der Landwirthe zu Berli ; 2 REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 183 Vüslilago segetum est environ de 11,33 p. 100; ce qui représente pour le seul état de Kansas une perte de plus de un million de dollars par an, L'étude de ces végétaux doit donc être suivie avec soin, aussi signalerons- nous deux genres nouveaux trouvés par M. CunniNénax (1) et SonokinE (2); le Rhamphospora Nymphææ parasite de Nymphæa stellata, rubra, etc., dans l'Inde à spores subterminales et l’Endothlaspis de l'Asie centrale attaquant les Graminées (E. Melicæ, Sorghi). La revision du genre Doassansia Cornu a conduit M. ne Ton (3) à aug- menter la liste des espèces de ce genre de création récente; il comprend actuellement onze espèces, D. Neeslii, Hottoniæ et Comari sont nouvelles, Un autre Doussansia (D. Lithropsidis) a été trouvé par M. DE LAGERHENI (4) ; un Ustilago a été signalé à Java sur le Polygonum chinense par M. Sozus- Lavsacu (5), un Entyloma à New-Jersey par M. Hazsren (6). Enfin, M. NawascæiN (7) à établi que les petites spores qui s'observent quelquefois dans les Sphagnum, et qui sont souvent désignées sous le nom de microspores, appartiennent en réalité à un parasite, le Tilletia Sphagni. ASCOMYCÈTES. L Périsporiacées. En 1888, M. Massee avait cru devoir créer un groupe très intéressant, celui des Gastérolichens ; cette création satisfaisait les esprits qui aiment lasymé- Ie; elle n'est malheureusement pas fondée. M. Fiscuer (8) démontre, en bé le Trichocoma est un pur Ascomycèle absolument dépourvu d'Algue ; de plus ce n’est pas un Gastéromycète, mais une sorte de Tubéracée . Soulerraine voisine du Penicilliopsis découvert par M. Sozus-LauBACE (9) “4 de Diospyros à Java; ces deux champignons ont de grandes d'Eci Fc les Terfezia. Le fruit des Trichocoma a l'aspect d'une sorte “pr ouvrant au sommet son péridium ; la partie interne-esl norme us contenant les asques entremêlées d’un capillitium en réseau Dans les Penicilliopsis, il y a un appareil conidien représenté par une €s- Ml mt : On a new genus of the family Ustilagineæ (Scientific memoirs : D of the army of India. Calcutta, 1888). Pt < O. maculata) (Jour: es Fi | | Re RC RE ET EE SE LT OS NE CE D TU + 1 men ligulé, = Cypéolés, ab REVUE DES TRAVAUX SUR LES PLANTES DE FRANCE. . 49 l'appui deux hybrides nouveaux, l'Orchis Timbaliana, hybride évident des 0. Morio et maculata, et VO. Luizetiuna, dont les parents présumés sont l'O. incarnata et l'O. laxiflora ; de plus il signale la découverte aux environs de Paris de formes anomales de Gymnadenia conopea et de Cephalanthera grandiflora. La description d’un autre hybride nouveau, l'O. papilionaceo-morio, est contenue dans la brochure de MM. TiuBaL-LAGRAvE et Marçais (1) que nous arons déjà citée plusieurs fois. Ailleurs M. Lurzer (2) signale la découverte à Fontainebleau de deux spéci- mens hybrides provenant du croisement de l'Aceras anthropophora et de l'Orchis militaris, mais ne se rapportant pas à la plante décrite dans Grenier #Godron sous le nom d’Aceras anthropophoro-militaris. Il s'agit donc ici d'un double cas d’interversion du rôle des parents. Enfin M. Rovr (3) propose de donner le nom nouveau de Serapias Nou- letii au S. triboba de la flore de l'Ouest (S. cordigero-laxiflora Noulet) ; en elet le S. triboba de Lloyd est spécial à l’ouest el est bien différent de celui de Viviani qui est une plante méditerranéenne, issue d’autres parents. Potamées. Dans un travail sur les Zannichellia du sud-ouest de la France, CLa- en (4), l'éminent et regrelté auteur des premiers fascicules de Ja flore de à n'admet qu'un seul stirpe, c’est-à-dire une seule espèce de pre- ordre; le Z. palustris L. Les nombreuses formes que présente ce slirpe ‘ie peuvent toutes être classées en deux sections distinctes, Monopus el son +. “hvant qu'elles présentent un pédoncule commun dépourvu, ou » ce pédicelles particuliers à chaque fruit. La section Monopus, à son tour, . deux espèces de second ordre assez tranchées, le Z. eyclostigma ne em ate largement clypéolé, et le Z. lingulata Clav., à stigmate . ligulé, La section Deutopus se divise également en deux sous- » le 7. pedicellata Fries, à style grêle et long et à stigmate nelle- et le Z. repens Bœnn., à styles épais et courts el à stigmates de 3 M pes présentent d'imnombrables variations qui consti- doute Clavaud dr #rea, major, minor, longipes, brevipes, elc., mais, Mes £$ Sont toujours faciles à reconnaitre, malgré leur 1888, p. eu, : en — Note sur des Orchidées des environs de Paris (O0. Luize- (DE Timbat-Lagrar de DOt., 1889, p. 97 et pl. 1). . Luizet : Sr et E. Marçais : loc. cit., p. 14, on ; . ropophorg R € Orchis hybrides provenant du croisement de l'Aceras an- 159 Orchis militaris L., découverts à Fontainebleau, le 30 mai k : Ro : =. rl que a bot. Fr., 1889, p. 314). et + Fr., 1889, p. 345. lan. de re _. = Zannichellia du dm de la Gironde (Actes Soc. 192 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Cypéracées. Le polymorphisme remarquable que présente le Carex acuta a ét étudié par M. Vivraxn-Morec (1). M. Roe (2) signale chez quelques espèces de Careæ, notamment chez le C. præcor, des modifications d’un tout autre genre: il s’agit de plusieurs cas de castration thélygène (Giard) produits par l'Ustilago Caricis Fuckel. A biétinées. M. Douxer-Apanson (3) a observé, dans un parc, un Abies levé de graine en dessous d’un Abies Pinsapo, à proximité d’un groupe d'A. pectinata el présentant des caractères intermédiaires entre ces deux espèces ; selon lui ce Sapin esl certainement un hybride de l'A. Pinsapo fécondé par l'A. pectinala. Fougères, Dans la dernière édition de la Flore du bassin moyen du Rhône etde la Loire, cet ordre, comme le reste des Cryptogames vasculaires, a été rédigé par M. Lacumanx (4). Nous n'avons dans ce travail spécial aucun fait sail- lant à noter. Citons seulement la suppression du genre Polystichum et le rélablissement des genres Lomaria (Willd) et Phegopteris (Fée), ce dernier avec les P. polypodiodea (Polypodium Phegopteris L.) et P. Dryopteris comme espèces de premier ordre, et le P. calcarea comme espèce de second ordre. Signalons aussi quelques changements dans la nomenclature, par exemple, Asplenum et non Asplenium, Adiantum capillare et Aspidium obtu- sum au lieu de A. Capillus-veneris et de A. Filix-mas, qui semblent devoir être attribués plutôt à M. Saint-Lager qu'à M. Lachmann. Le Polypodium vulgare L. est une espèce très polymorphe. M. Bauif 0) consacre deux notes à la description de diverses formes observées paf lui en Normandie. Suivant cet observateur habile, ces diverses formes, sauf la forme serratum qui peut être constante et mériterait alors d'etre conservée comme variété, ne doivent être considérées que comme des an” malies ; elles sont en effet très inconstantes et peuvent même s'obsertet Presque toutes à la fois sur un même individu. (A suivre.) A. MASCLEF. (1) Viviand-Morel : Polymorphisme du Carex acuta (Bull. trim. Soc. bot. Ly®: (2) E. Roze : L'Ustilago Caricis Fuckel (U. urceolorum Tul.) aux environs gl Paris (Ball. Soc. bot Fr. 1888, p. 217). 188) @)., Doumet-Adanson : Note sur un Sapin hybride (Bul!. Soc. bot. He (4) P. Lachmann dans Cariot ct Saint-Lager : Étude des fleurs, 1889, P: ua (S) E. Ballé : Note sur Le Polypodium vulgare, L. (Soc. Scienc. natur- d "he 1888). — De diverses ‘[ormes de Polypode vulgaire observées aux environs cé Calvados (Rev. Soc. franc. bot., 1889, p. 155). : 6 “ 7 8 E | S < de É SA e É & d e}1 A 4 }x 10 LE _ À SFA es ® Ha Das urpur. fe. : FMarieur ds /— Aréstolochiees | Ve 6-1 72 agro . ; er, 17 Ar]. Caprifoliacees [16 19). Z 2 Ery Farss. AODEDE PUBLICATION. & CONDITIONS D'ABONEMENT la Revue générale de Botanique paraît régu- lérément le 15 de chaque mois, et chaque livraison esl composée de 32 à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. | Le prix annuel {payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n’est vendue séparément. Adresser les demandes d'abonnements, mandats, ete, à M. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui # charge de fournir tous les ouvrages anciens ou “odernes dont il est fait mention dans la Aevue. Adresser tout ce qui concerne la rédaction à M. Gaston PONNIE R, Professeur à la Sorbonne, 7, rue Amyot, Pi sr Îlsera rendu Compte dans les revues spéciales des ouvrages, mÉmOUes rate dont un exemplaire aura été adressé au Directeur de la Revue Sénérale de Botanique, vale de Bota- ge tuteurs des travaux insérés dans la Revue générale de se re Ont droit Sraluitement à vingt-cinq exemplaires en tirage à part. Librairie PAUL KLINCKSIECK, 52, rue des Ecoles, à Paris. VIENT DE PFARAITERE : TRAITÉ DES ARBRES ET ARBRISSEAUX FORESTIERS, INDUSTRIELS. ET D'ORNEMENT Culüvés ou exploités en Europe et plus particulièrement en France DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION D'ENVIRON 1800 Espèces Et 1000 variétés Far +. Professeur de sylviculture à l'Ecole Nationale d'Agriculture de Grignon, AVEC UN ATLAS CONTENANT 232 PLANCHES INÉDITES DONT 32 COLORIÉES A Mon plan peut être ainsi résumé : il consiste à entreprendre d’ exposer l'histoire : succincte de tous les principaux arbres, indigènes ou exotiques, que l'on trouve actuellement en rs Chr soit dans les forêts,” soit dans les collections dendrolo- 6 iques, soit dans les parcs ou jardits publics ; je parlerai aussi de ceux que M er : gr sans dire, n PHéaton dé faire une œuvre parfaite du srrdil Conp; mon t avau contien dra certainemeut des omissions et mèm e des err ie ri se 4 iours peu les vides, tout en améliorant l re aussi dans ce but je recevral sent . e meslecteurs voudront bien mepre : « P LEFERT, » NE PLEX MODE ET CONDITIONS DE LA PUBLICATI D. ité des arbres et a “bris seaux for so volume % teste dé + 1100 pages et un atlas de 232 planches du format in-89. Ja fre avet | L'ouvrage sera publié en 33 Hvraisons chacune de 32 post de er pl nches 8 planches noires d' éléments de la M À et une e ue, # Sp E E en phototypie de “port Tr. planche coloriée, les nine avec 6 planches en phototypie de po _ ù e genre de celles de l'Atlas Muscle f. 10is 5. rois premières livraisons sont en vente. où s prer nes ur euVOyänt. à Féditeur, d'a we elen une fois, la somme de 40 fr dr dé pr l'ouvrage entier, port compris, au fur et à mesure de lp et les US » ÿ Compris déux séries de luxe pour conserver le ses in pris de ces deux cartgns pour les acheteurs à la Lorie est de ?fr. ar ussilôt l'ouvrage achevé, le prix en sera porté à 50 fra Conveiz. — [Imprimerie Créré. REVUE GÉNÉRALE : DE DIRIGÉE PAR M. Gaston BONNIER PROFESSEUR DE BOTANIQUE À LA SORBONNE 4 1° 29 | PARIS NS Liban pes scrences NATURELLES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR 2, RUE DES ÉCOLES, 52 EN FACE DE LA SORBONNE ns LIVRAISON DU 15 MAI 1891 Pages, EL — STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT, (avec une planche CR COONNE), Par .. Vi Fayed. 1. 19 H. — DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE (avec planches), par M. Mareel RBrandza (fn) … 2 PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : PLANCHE 10. — Développement du tégument des graines : Balsamineé Plantaginées, Linées, Rhumnées. | PLANCHE 1%. — Structure du xrotoplasma (planche en couleur. a ent, voir à M. e mode de publication et Les conditions d'abonnement, à Pour troisième page de lu couverture, STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT Par M. V. FAYOD + : F fe : . Dans une première note sur la structure du protoplasma (1), Ja prétendu, me basant sur l'étude approfondie d'organes végé- laux et animaux injectés de mercure, que le protoplasma n'était JS une émulsion, comme l'ont prétendu dernièrement Quinke #Bütschli, mais bien un tissu réticulaire composé de fibrilles Hanaliculées et spiralées, à parois hyalines susceptibles d’un gon- flement excessif. Cesfibrilles canaliculées que j'ai nommées spirofibrilles (pl. 14, 6, a) ont à peu près la dimension d’un Spirillum tenue. Elles 1 Ltrès probablement composées elles-mêmes de fibrilles spira- 2e lines encore et sont tordues ensemble autour d’un axe tnaliculé à la manière des serpents d’un caducée, des cordons Pisementerie, ou plus exactement comme les épaississements des fibres du capillitium des Trichia fallax, chrysosperma ou %e ( 14, fig. 5) et autres espèces voisines. Ces cordons, : ne nommés spérospartes (pl. 14, ensemble de la fig. 6), sont st les uns contre les autres et enchevètrés en une sorte de ’ Der ‘nsemble constitue le paraplasma de Kupfer, | à de Hofmeister, de de Bary, de Leydig, ete., le chy- Be Strasburger, la substance interfilaire ou paramitom de F da la substance interfilaire d'Altmann, etc. (2). | : Partie Visible, granuleuse du protoplasma, la seule qui (1) Fayo : Ueb die 1e . (Nat die wahre Struktur des lebendigen Protoplasmas und der Spitrwissenschaftliche Rundchau V. Jahrgang n° 1. ri au V. à ) Die Genese der Zelle. (Bcitrage zur Physiologie Carl Ludwig Fest- Rev. gén. de Botanique, — IH. . DUT RS ENTRE ADR M EMI T + PR LR NE w Ÿ Hé LT ee PO SET PE AE ES VE EN EL à PE LOT RE Der EN M 4 SR 2 sc À f 194 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE, soit ordinairement colorable, n’est autre chose que le contenu plus ou moins accessoire de ces canalicules. C’est cette partie qui est le spongioplasma de Leydig, la masse filaire ou mito- sique de Flemming, le; plasma véritable de Bütschli, la chro- matine de Flemming (dans le noyau), etc., etc. La constitution chimique de cette partie visible, granuleuse du protoplasma, la seule qui soit sensible aux réactifs, varie non seulement avec l’âge et l'organe de l'individu, mais encore suivant l'état phy- siologique où il se trouve. C’est cette partie que nous voyons se mouvoir dans l'intérieur des canalicules par un mécanisme que nous allons expliquer tout à l’heure. Î. — INTERPRÉTATION DES FAITS DÉJA CONNUS. 1° Structure réticulée du protoplasma. — L'opinion qui vient d'être exposée a été exprimée déjà en partie par Hanstein et plus récemment par Heuser qui admettait que le protoplasmi était constitué non par des fibrilles, mais par une masse hyaline sillonnée en tous sens de canalicules simples à parois pellicu- laires indéfinies. Zalewski a montré clairement, quant à le division des noyaux de Lilium, que la chromatine se mouval dans des fibrilles canaliculées à paroi définie et qu'il ne s’agis- sait pas de filaments chromatitques, comme l’'admettent encore aujourd'hui Strasburger, Flemming, Guignard et leur école. Carnoy a repris les idées de Heuser pour expliquer certai* phénomènes de caryokinèse. Il a admis, lui aussi, sans connaitre les travaux de Zalewski, que la nucléine se trouvait dans ” boyau nucléinien, et a donné plusieurs figures (1) des différents aspects que peut revêtir la nucléine dans ce boyau. D'autre part Janse (Pringhsheim’s Jahrb., 1889, Het 11, p. 255-258) dit d%°* son remarquable travail sur la circulation du protoplasma cher le Caulerpa prolifera que l'on voit quelquefois se mouxe les courants de protoplasma des jeunes trabécules de ce ir dans Ilulose (1) Carnoy : Cytodiérèse des arthropodes. (PI. V, fig. À, d-f.) * STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. 49. à qui y prennent naissance (p. 259) et que les trabécules arrêtent souvent temporairement les gros granules du protoplasma. II me serait facile de multiplier les citations d'observations sembla- bles, en m’appuyant sur les recherches de Brücke, de Reichert, de Velten et d'autres. Je me bornerai ici à rappeler que Leydig marqua que les corpuscules colorés des IHydra paraissent se trouver dans la substance du réticule, et que dans son travail sur le protoplasma du Drosera (1) Hugo de Vries décrivit des acuoles tubulaires et filiformes qui se scindent temporairement en chapelets de gouttelettes. Ces dernières rappellent les cha- pelets de granules de chromatine que Pfitzner a décrits dans la mitose des noyaux du Salamandra (2). I dit avoir vu ces _ Chapelets se diviser latéralement en deux autres: cela est | *condaire, comme je le démontrerai. Carnoy a du reste déjà 4 fit léMarquer (3) qu'au moins chez les Arthropodes, ces gra- ; mes ne deviennent tout à fait indépendants que par l'influence deréactifs durcissants (rétrécissants),. Dernièrement, Strasburger, Guignard et Zaccharias ont admis Mme migration du Cyloplasma dans le noyau pendant la pro- | 3 rte l'anaplase mitosique sans cependant aban- | idée que le Cytoplasma était entièrement semi-liquide. on ces mêmes auteurs, et antérieurement Flemming, | D ui Schmitz, Heitzmann, Arnold, Kupfer, From- rer etes d *uires:éncore avaient décrit une Rare | ra u Protoplasma d une foule de cellules tant végétales © ‘males et Leydig avait remarqué que de très fins filaments Protoplasma Sortaient de la membrane nucléaire (4). 'J : Structure des filaments du réseau. — Quant à la fine struc- re de ce Si S filaments, les données sont beaucoup plus rares. Citer une observation de Leydig à propos des cils vibra- _ Mar. a Bo, Zeitg, 1886, as die Aggregation im Protoplasma von Drosera rotundifolia 9} Pftner : Ueber M Differenzie n den feineren Bau die bei der Zelitheitung auftretenden Haden- 6) Loe, cit. p, N des Zellkers. (Morphol. lahrbuch. Bd., XI, 1882, p. 289.) un 5 : 8 : Unter + Mersuchungen zur Anatomie und Histologie der Thiere (Bonn, 1883, — 196 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. files de certaines cellules épithéliales qu'il reconnaît être entou- rées d’une fine ligne spiralée qui s’en détache au sommet sous forme d'une fine soie (1) et un dessin de A.-B. Lee, du proto- plasma du testicule du Frétillaria furcata (Diptère) (2). En dehors de ces deux citations, je n'ai trouvé de données sur la structure des filaments que pour les spermatozoïdes et pour les fibrilles du noyau cellulaire. Lorsque parut ma première communication sur la structure du protoplasma, je ne connaissais point encore le contenu des ouvrages de Leydig, de Carnoy et de Flemming. Grande fut ma satisfaction lorsque, en étudiant ces derniers, je trouvai des figures de spermatozoïdes qui coïncidaient parfaitement avec le schéma de la structure de la fibrille protoplasmique que j'avais publié. Les plus remarquables de ces figures sont sans contredit celles de Carnoy qui représentent les spermatozoïdes d’un Chi- lopode, le Lithobius forficatus (3). En comparant mon schèmi avec la figure 24, planche 4 de cet auteur, on conviendra qu ces deux figures coïncident parfaitement, surtout si l’on prend en considération le texte qui se rapporte à celui de Carnoy. Mais il ne s'agit pas là d’un fait isolé. Il suffit d'étudier à ce point de vue les autres figures de l'ouvrage de Carnoy et celles que Leydig a publiées dans le lt vail cité ci-dessus pour s’en convaincre. Ce dernier auteur des- sine, par exemple, le corps du spermalozoïde du 7rion cristails et d’un Cypris munis de côtes spiralées exactement comm e celles des fibres du capillitium de certains Trichia. Cette structure plus où moins indiquée, au moins partiellement, dans un a" | | nombre de spermatozoïdes appartenant à des animaux tres férents. C’est surtout dans la queue du spermatozoïde que lo aperçoit cette dispositi spiralée. Elle est très marquée; parail chez les reptiles, mais Gibbes (4) l'a constatée chez Ja plupart des (b Leydig : Loc. cit., p. 126. (2) Recueil zoologique Suisse. Tome I, n° 4, pl. 24, fig. 18. ni mir : Loc. cit., pl. 1, fig. 23 et 25. eneage Gibbes : ] , + gr ss 8: On humain spermatozon, (Quart. Jo urn. of. sciences CUS 4 F À : STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. 197. | animaux domestiques qu'il a étudiés et même chez ceux de l'homme. | Or, les figures que Flemming donne du développement des | spermatozoïdes du Triton sont là pour démontrer l’enroule- ment plus où moins spiralé du spermatozoïde dans sa cellule mère (disposition que Källiker avait déjà remarquée chez la majorité des spermatozoïdes animaux. Cette disposition est Wypique chez ceux de toutes les plantes à anthérozoïdes fili- lormes telles que les Characées, les Muscinées et les Fou- gères) (1). Les figures de Flemming démontrent en outre que le jeune spermatozoïde à lui-même une structure distinctement spiralée qui disparaît avec l’âge, à mesure que le canalicule axial s'injecte de chromatine, Ces figures sont excessivement remarquables, non seulement Mrce qu'elles rendent très fidèlement l'aspect réticulaire du Proioplasma injecté, mais encore parce qu’elles nous montrent dans le spermatozoïde l'individualisation et la structure d’un “Pirosparte. On reconnaît en effet que le spermatozoïde est com- posé de deux fibrilles enroulées en spirale autour d’un axe qui 1e se dessine que plus tard, lorsqu'il se remplit de chromatine. Or, si l’on se rappelle l'observation de Leydig citée ci-dessus ur les cils vibratiles des cellules épithéliales, il est très plau- ‘ile d'admettre que les cils des spermatozoïdes végétaux ou ‘hlhérozoïdes el des Bactéries ne soient que des spirofibrilles déroulées autour de l'axe du Spirosparte qu'elles composaient. Rappelons ici un fait qui nous servira tout à l'heure, c’est que ""Snard a constaté dans son beau travail sur les anthérozoïdes Macées que .les cils de l'anthérozoïde se .coloraient*en ért tandis que le Corps du l’anthérozoïde se colorait en Par un mélange de vert de méthyle et de fuchsine. She part, pour le noyau, que des pes . ec gas une disposition d’abord plus ou moins ré di Spiralée (2), puis qui parait plus ou moins irré- () Güignarg : Dé eu y chrom tulée veloppement el constitution des anthérozoïdes (Revue générale * Ueber Ken ; : . iche nebst einen ü n und Zellleilung im Pflanzenreiche ber Befruchtung (lena, 1888, p. 7). À # ;. 198 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. gulièrement pelotonnée. Balbiani, Leydig (1) et Flemming ont étudié la disposition des filaments nucléaires de la larve du Chironomus. Or, ici, il ne s’agit que de filaments chroma- tiques ; en effet, il suffit, dit Leydig, d'ajouter à la prépara- tion vivante au bord de la lamelle une quantité minime de bichromate de potasse « pour voir apparaître une si grande quantité de filaments striés en forme d’anses que le noyau en est presque totalement rempli » (2). Cet auteur remarque « que ce strié se limite à l'extérieur du filament sans être cependant un simple plissement ou des épaississements ». D'autre part, il dessine un de ces filaments qui se termine par le nucléole. Or, ces deux observations rendent probable l'opinion de Car- noy que le filament ou plus exactement le boyau, comme il l'appelle, n'est pas plongé dans un liquide nucléaire ainsi que l’admettent Strasburger, Heuser et avec eux la majorité des auteurs, mais qu’au contraire le « kernsaft » ou le suc nucléaire de ce dernier est en réalité un tissu fibrillaire, généralemenl invisible. Cependant Guignard croit que le réticule nucléen est formé par les anses accolées d’un filament unique (3). Strasburger, qui a le premier mentionné chez les plantes le strié des filaments de chromatine, regarde ce strié commê étant dû à ce que le filament est composé de disques alternalive- ment chromatiques et achromatiques. Il aurait donc, à la sub- stance près, la structure d'une pile voltaique. Telle est aussi l'opinion de Guignard et de Carnoy (4). Cependant Guignard à fait remarquer que primitivement le filament est composé d'un substance fondamentale hyaline dans laquelle on remarque des séries de granules de chromatine plus ou moins gros et que cette disposition segmentée ne s’observait que lorsque Je filament était épaissi, enfin qu’elle apparaissait simultanément sur toule la longueur du filament. Cela se conçoit facilement si l'on admel un boyau entouré d’une spirale qui l’étrangle dès que par la près o RE s cit., p. 92. (2) Ibid. d (3) Guard Nouvelles recherches sur le noyau cellulaire + 7 en la division communs a rs À da x et aux animaux (Ann. sc. print (4) Loc. cit, +: D. We sion due au gonflement, elle se gorge de chromatine qui SV condense. On comprend aussi que les extrémités du filament chroma- lique soient effilés, fait qui a été remarqué par Flemming et qui sevoit aussi dans beaucoup de figures de Strasburger, Guignard, lalewsky, et d’autres. On conçoit que toute segmentation dispa- raitra dès que le filament est quelque peu incliné sur le plan opti- que, ainsi que l'a remarqué Pfitzner (1). Donc d’après notre idée les disques achromatiques ne sont pas des disques, mais seulement des tours d'une spirale hyaline qui étrangle par son gonflement le tube central bourré de chromatine.Or ce fait est rendu très plausible par les observationssuivantes. Bernimoulin (2) dessine des noyaux en division de Tradescantia dont les filaments chromatiques sont munis « de nombreuses stries transversales parallèles, qui accusent une structure spiralée ou annelée de ce filament ». Strasburger dessine dans la figure qui doit démontrer la struc- lure discogène des filaments (Botanisches Prakticum, fig. 180 B) d'autres filaments distinctement formés de deux fibrilles (à côté du plus gros nucléole et à droite de la figure), qui dans l’un d'eux sont tordues en spirale. Enfin Guignard (3) dit que le ilament avant de se segmenter montre parfois, au lieu d'une ile unique de granules chromatiques, deux rangées de ceux-ci disposées côte à côte dans l'hyaloplasme du filament ; il en dé- duit un dédoublement des granules. ee mème fait avait été observé déjà par Flemming (4), et dalbumine et qui déclare les avoir vues se diviser. En bservant attentivement le dessin de Lee cité ci-dessus, rar aussi les filaments du réticule munis latéralement “ès ee de granules, on remarque que certains RE ss Faire sont remplacés par un trait transversal. . ous plus haut déjà la confirmation de ce fait par (1) Loe., ei rs un 4) Flemmnt, 94-295. * Note sur la division des noyaux dans le Tradescantia virginiea. . 319. Zellsubstanz Kern und Kerntheilung, p. 215. © STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. | 199 érieurement par Pfitzner, qui les prenait pour des particules 200 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Carnoy, qui dit que chez les Arthropodes cette segmentation n’a lieu qu'après l'application de réactifs durcissants. Remarquons, d’une part, que dans toutes les figures relatives à ce fait, ces granules se trouvent toujours côte à côte dans le plan de la préparation et que d’autre part Pfitzner dit expressé- ment que ce phénomène se remarque d'autant plus distinete- ment que la préparation est épaisse et d'épaisseur égale; on conçoit alors, si la spirofibrille qui entoure selon nous l'axe du filament est elle-même injectée, que par la pression de la lamelle la chromatine devra s'accumuler dans son intérieur aux points de moindre pression, c'est-à-dire sur les deux côlés de l'axe du filament dans le plan de la préparation. De même que le canal central peut être rempli de liquide et distendu sous forme de vacuole, de mème aussi la spirofibrille entourant cet axe peut être sujette aux mêmes phénomènes. Telle est pour nous l'explication plausible des nucléoles dont le contenu est sujet à varier, ce qui a engagé Carnoy et Zaccharias à en distinguer plusieurs catégories. Plusieurs faits militent fortement en faveur de l'hypothèse que je fais ici : 1° D’après Guignard les nucléoles se colorent en vert par une solution de vert de méthyle et de fuchsine tandis que le filament chromatique se colore en rouge, c’est-à-dire se comporte comme les cils des anthérozoïdes des Characées : 2° Le même auteur, ainsi que Strasburger, Zaccharias et avan! eux Pfitzner, ont remarqué que les nucléoles sont variables quant à leur nombre et qu'on les trouve le plus souvent en dehors du filament. L'hypothèse que je viens de faire ‘paraît trouver unë écla- tante confirmation dans la figure 23 de la planche qui aceomm pPagne le travail de Zalewsky (1) et qui représente une cellule- mère de pollen du Lilium candidum munie d’un noyau se mitose. Les fibrilles du fuseau sont très visiblement entouré” d’un épaississement spiralé de chromatine. | (1) Zalewsky : O Dzilleniu sie Jader, etc., 1881. À tous ces faits bibliographiques qui sont pourtant suffisam- ment probants en faveur de l'opinion que j'ai exposée au début de cet article, je pourrais en ajouter un grand nombre d’autres qui le sont tout autant; mais je me réserve de le faire dans un Mémoire très développé et auquel je travaille déjà depuis plusieurs années. 2. — ETUDE DES SPIROSPARTES. l Jmections à lindigo pulvérisé. — Mes procédés de tech- nique étaient imparfaits: c’est ce qui a été cause que ma Note préliminaire a été accueillie par les savants les plus compétents, sinon avec une incrédulité absolue, au moins avec une grande défiance. Mes préparations n'étaient, il est vrai, pas suffisam- ment démonstratives pour qu'on püt se convaincre au premier up d'œil de l'exactitude de mes assertions. Cela tenait, ainsi “ se Que je l'ai fait remarquer dans ma première note, au gonfle- pu excessif et inévitable de la substance hyaline qui rompt écessairement la continuité des filaments formés par la masse l'injection et transforme ceux-ci, comme ceux de chromatine, ï chap elets de granules ou de gouttelettes plus ou moins irré- euliers. D'autre part si la substance hyaline ne se gonfle pas ou sy se déshydrate, elle perd sa transparence à tel point qu'elle ôte complètement l'aspect métallique au mercure que le cg sphtient, et elle diffuse les rayons comme le fait par dc ae feuille de papier au travers de laquelle une lame outeau polie n'apparait que comme une ombre grisâtre. Fé 38 substance hyaline est totalement déshydratée et si 55m à “Ahanait n'a pas été remplacée par des huiles rlaine densité, elle devient excessivement fragile. ea lors qu'il est presque impossible de fanserver temps des : ibrilles protoplasmiques et d’en faire en même la D us monstratives, car la transparence de Substance ht "+ S obtient qu’au moyen du gonflement ea Qui grâce à ] se détr uit sa forme. Les substances coloriées ‘ur absorption lumineuse spécifique sont facile- STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. 201 202 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ment reconnaissables mème à travers des corps seulement trans- lucides; peuvent être seules employées. Malheureusement la substance hyaline à l’état pur n’est absolument pas colorable. Il n'y à que son contenu, la substance granuleuse, qui le soit. Or cette substance granuleuse s’accumule en certains points -dans le protoplasma comme le fait le mercure ou tout autre liquide dont on l'imprègne. On conçoit par conséquent que les images chromaliques ne nous donnent qu'une idée irès Incom- plète de la véritable structure du protoplasma. La gélatine et la colle colorée qui deviennent plus ou moins élastiques par l'addition d’un peu d'huile de ricin semblent devoir êtré aussi pour le protoplasma les meilleures masses d'in- jection. Bien que j'aie souvent obtenu en effei de bons résultats avec ces substances, elles ont cependant plusieurs défauts, entre autres celui de diffuser dans l'épaisseur de la substance hyaline et de la colorer tout en la faisant gonfler, ce qui enlève nalu- rellement toute netteté aux images. Les solutions métalliques (chlorure de zinc, protochlorure de mercure, azotate d'argent, chlorure d’or, protochlorure et bichlorure d’étain, ete.) sim- ples ou mélangées, réduites par les alcalis, l’aldéhyde, l'acide formique ou citrique, etc., dessinent, il est vrai, souvent très bien certains fibrilles, mais n'échappent pas à l'inconvénient que je viens de signaler. L'idée me vint alors de pulvériser aussi finement que possible de l'indigo, qui est insoluble dans tous les liquides cellulaires et d'essayer d'en imprégner le protoplasma en plongeant les cel- lules rapidement dans une boue liquide d’indigo légèrement chauffée. L'absorption facile de cette substance par les amibes, les infusoires et les phagocytes m'engageait à faire cette ve rience. Convaincu par une longue étude de l'existence es des spirofibrilles, je prévoyais que le gonflement de leurs je devait au commencement du moins augmenter leur capacité produire une dépression dans leur intérieur en vertu de laquelle le liquide ambiant devait s'y précipiter, comme dans les vai seaux d’une plante qu'on coupe sous l’eau. Fun STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. 203 L'expérience confirma pleinement mes prévisions (voy. les figures 4, 2, de la pl. 14). Il suffit de couper à l’aide d’un rasoir bien tranchant une hampe de Tulipe par exemple, et de la plonger dans la boue d'indigo chaude pendant quelques minutes pour retrouver (1) ensuite les granules de cette substance imprégnant non seule- ment le protoplasme, mais encore le noyau de cellules assez éloignées de la tranche et par conséquent parfaitement intactes. Un constate alors que les granules d’indigo forment des chape- lets ou même sont condensés en fibrilles d'aspect le plus souvent floconneux. Cependant pour peu qu’on examine avec attention des préparations bien réussies, on s'aperçoit facilement que cer- lanes de ces fibrilles décrivent une trajectoire spiralée et qu'elles sont elles-mêmes formées d’une fine spirale bleue. Cette dernière ne peut être le plus souvent aperçue dans sa forme réelle qu'en faisant mouvoir la vis micrométrique du micros- ‘pe; on en lrouve en grand nombre pour peu qu'on les re- cherche attentivement. Très souvent, lorsqu'elle est serrée, cette irofibrille injectée d'indigo strie régulièrement le spirosparte de petits traits parallèles bleus disposés en sens transversal. La igure 6 (pl. 14) rend compte de l'aspect du spirosparte et de la “irofbrille suivant les degrés d'imprégnation plus où moins tomplets. ! Il cal rare de trouver injecté l'axe des spirospartes, fait que des déjà remarqué avec les injections de mercure. Lorsque an le cas, on distingue un réticule régulier formé des axes des «sed _ sous forme de simples chapelets dé et # “5 œuds aux points de jonction des mailles, c'est-à-dire en fous points absolument semblable à ceux que rain de 8 coupes par l'alcool absolu, après coloration préalable au ne Peut les monter alor 2 se ke et les observer dans l'essence de giroiles. etteré ge 7. CYan0gènes diffisent dans la substance hyaline, ce qui empéc ‘lle expli Mage. Cette diffusion est du reste très importante à constater CAT nt ques. POUrauoi Le sine rarement les 204 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Von observe quelquefois à l’aide des méthodes ordinaires. Comme je ne remarque ce réticule seul injecté que dans les cel- lules avoisinant les stomates de lambeau d’épiderme d’Arisarum et de Tulipe et dans les préparations où la boue d’indigo chaude avait été appliquée sur la surface extérieure de ceux-ci, il semble que les axes des spirospartes constituent un système de canali- cules indépendant de celui des spirofibrilles, c’est-à-dire de celui de leurs parois, et qui communique avec l’extérieur par les stomates. 2° Injection simultanée au carmin et à l'indigo. — Ce fait m'engagea dernièrement à injecter des courts fragments de Tulipe ou de Fritillaire de haut en bas avec la boue d'indigo, et de bas en haut avec de la boue de carmin. Bien qu'impar- faits en général les résultats que j'ai obtenus jusqu'ici par cette méthode ne laissent pas d'être excessivement remarquables (voy. fig. 3 et 4, pl. 14). En effet j'ai trouvé dans les cellules non seulement des filaments et des chapelets de granules plus où moins distinctement spiralés, les uns bleus et les autres rouges, mais j'ai constaté la présence dans certaines d’entre elles de cordons protoplasmiques composés de deux spirospartes, mc rouge et l’autre bleu, tordus l’un autour de l’autre de maniere à présenter dans le plan optique une alternance régulière de. traits rouges et bleus. Une fois mème j'ai trouvé une cellule bon- dée des matières d'injection et qui présentait un réticule formé de spirospartes rouges et bleus engagés les uns dans les autres. Ce fait que certains éléments du protoplasme s'injectent plus facilement dans un sens que dans l’autre, et d'autres qu'il serait trop long de rapporter ici indiquent que dans le protoplasmé: chaque cordon, chaque spirosparte, et sans doute meme chaque fibrille, est composé de deux éléments en spirales canal culées ayant probablement une fonction différente. C'est re moins ce qui paraît ressortir de l’observation faite par Brücke (poils de l’ortie), Velten, Engelmann, Janse et plusieurs autres encore, de la présence de deux courants dirigés en sens Fer” non seulement dans les gros cordons de protoplasma, MA a | | | STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. 205 core dans les plus petits (1). La structure spirofbrillaire de ces cordons est du reste indiquée approximativement dans la figure 9, planche 6, du travail de Janse (Pringh's-Jabrb., 4889). Il semble donc probable que l’un des éléments spiralé serve au courant ascendant et l’autre au courant descendant des matières plastiques. Les vacuoles accidentelles ne sont certainement que des dilatations locales de ces canalicules, ce qui explique pour- quoi de Vries, Vent et d’autres leur ont toujours trouvé une paroi. Îlen est probablement de mème des elaïoblastes des Marchan- liacées étudiées surtout par Pfeffer, des idioblastes à tannin, el des corps pigmentaires. (Voyez par exemple A. Mayer, Der Chlorophyllkorn .) d Cordons nucléogène, schizsogène et nucléolaire. — Notre nouvelle méthode d'étude de la substance vivante et de ses dé- rivés confirme entièrement ce que j'ai avancé quant à la struc- lure du noyau, à savoir que celui-ci est un nœud de plusieurs cordons de spirospartes qui le traversent en sens différents. Le cordon nucléogène qui traverse la cellule dans le sens de sa longueur est composé probablement seulement de deux spiro- spartes qui se séparent à leur entrée dans le noyau, longent sa périphérie en formant le « kernsaft » des auteurs pour se reu- Mr à leur sortie. Souvent, ce cordon, seul injecté d'indigo, des- Se parfaitement l’ovale du noyau. Ge dernier est traversé dans le sens plus ou moins transversal Par un cordon qui s’injecte très rarement, et qui a une structure complexe rappelant celle de la fibre nerveuse. C’est à son gonfle- Ment et probablement à la multiplication par division de ses élé- si sa division nucléaire. Je le nomme pour a 70gène 1 rs ph 4486.36; ss) ‘a Fes A a val ou plus ep Msieurs cellules et leurs parer en sens tra re ou moins diagonal pour aboutir à un autre noyau. "Si se confirme cette assertion de Heitzmann (2) que les pq De Elementarorganismen. Sitz. Ber. Kais. Acad. der Wiss. Wien, 1861, (?) Heitzm ee Mann : Sitz. Ber, der Kais. Acad. der Wiss. 1873, vol. 67. 206 REVUE GÉNÉRALE DÉ BOTANIQUE. noyaux ne sont que des nœuds d’un réticule primaire et qu'ils sont en communication multiple avec le réticule du plasma cel- lulaire au moyen de trabécules. Ce dernier fait qui a été com- battu par Flemming a été aussi observé par Frommann, et comme nous l'avons vu par Leydig. | Un troisième cordon ou cordon nucléolaire, plus fin, est cons- titué probablement par un seul spirosparte, aboutit au nucléole. Il est rarement distinct par cette méthode en dehors du noyau, mais à l'intérieur de celui-ci il est souvent injecté ainsique le nu- cléole qui apparaît noir d’indigo tant il en est bondé. La mem- brane nucléaire que j'ai aperçue très distinctement par d’autres méthodes et qui a une structure réticulée, paraît être composée de spirofibrilles si fines que les plus fins granules d’indigo n'y peuvent pénétrer, car je ne l’ai jamais aperçue à la suite d'injec- tions de cette substance. Lorsqu'on emploie le carmin et l’indigo et qu’on fait péné- trer ces substances l’une par les stomates, l’autre par la face in- terne d’un lambeau d’épiderme, on trouve quelquefois des noyaux bleus traversés transversalement par un spirosparte granuleux rouge. Bien que je n’aie pas encore observé le fait, il me parait probable que l’on puisse obtenir aussi une des moitiés du noyau rouge et l'autre bleue, à cause de la structure du cordon nucléo- gène; mais je le répète je ne l'ai pas encore obtenu. De très bons objets pour ce genre d'étude sont la graine du Daitier et. surtout la moelle de sureau. Les spirofibrilles ayant sans doute leurs parois imprégnées de cellulose conservent généralement bien leur forme dans l'essence de girofle où il convient de les examiner après déshydratation préalable dans l'alcool. ui noyaux qui sont absolument vides de chromatine, ce qui el Cause qu'ils ne se colorent plus par le picrocarmin d'Orth, Se remplissent le plus souvent entièrement d'indigo. Pour les imprégnations à deux couleurs il faut employer des tranches de graine de Dattier ou de moelle de sureau de 2 0" 4 millimètres au plus d'épaisseur et les faire flotter assez long- temps sur la boue chaude de la substance colorante. I faut D? turellement se contenter de petites coupes superficielles faites STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. 207 e avec un rasoir bien tranchant après avoir lavé et essuyé soigneu- sement la surface. 4 Méthode de vérification. — Dernièrement j'ai trouvé une méthode qui élimine les derniers soupcons que peuvent laisser subsister celles que je viens de décrire. On pourrait, en effet, laire à la méthode précédente les objections suivantes. Si l'on projette un jet de liquide coloré dans un cylindre rempli d’eau, ce jet a la tendance à prendre une forme spiralée. D'autre part ii l'on examine l’imprégnation de certaines substances gom- meuses par un liquide (telles par exemple qu'un sirop alcoolique de gomme de Dammar dans du sucre dissous dans l’acétate de plomb) on observera des fibrilles spiralées et des rélicules assez semblables à ceux que l’on remarque dans les cellules. Les ex- périences que j'ai décrites précédemment ne sont donc tout à lait concluantes que pour celui qui, comme moi, les a variées de mille manières et toujours avec le même résultat, car plus d'un de mes lecteurs pourrait croire mes observations factices et dues sn mode de pénétration de la matière injectée. Toutefois, il est bien difficile de rapporter à cette cause la coloration exclusive d'un noyau et de certains de ses contours comme aussi le mélange de fibrilles bleues et rouges réunies en contour ou en réticules, lel que je l'ai décrit plus haut, Comment aussi s'expliquer la “ucordance entre les faits que j'ai observés nettement et ceux à ignalés par de nombreux auteurs qui ont usé de procédés 7; mis avec quelle Ron a Lé pulvérisé sas eines de 3, E cellulaires, j . idée de faire Ms us. Cinthe dans de la boue d’indigo. Quatre jours a coupes, a à neue de la racine et en fis à lules Lo avait Fonc dans un grand nombre de # F Potoplasma de es même dans les an Les et CHE pans u ie interne : ré Qu ta Bd à la deuxième et HR oineu: . FL prier y destnaions des cordons spira +. l'ai même ak - des ee ee très nee de à 4 interne restée ; Mere rés d un tn foncé dans une c "€ incolore, qui était relié à la paroi cellulaire par 208 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. une ligne de granules bleus décrivant une spirale autour d'un cordon protoplasmique grisâtre. Ayant répété cette expérience avec des racines de Fèves en _ germination, je n'ai obtenu jusqu'ici aucun résultat dans les jeunes racines, mais par contre le protoplasma des cellules de racines plus âgées comme aussi du test de la graine et surtout des cellules du hile se montra bondé d’indigo qui dessinait en quantité et souvent très nettement des spirospartes et des spiro- fibrilles. Cette méthode d’auto-imprégnation d'indigo est sans contredit la meilleure que l’on puisse trouver pour démontrer la forme spiralée des éléments et arriver à déterminer exacte ment leur position et leur fonction. Mes résultats, si partiels qu'ils soient encore, ne laissent plus subsister aucun doute à cet égard (1). nouille, Au bout de ARE tab s la peau de la Lo avait pris une us préparatio icrocarmin et ont s pa manière absolue l'existence de caaliules spirales et de noyaux en Jeurs : Substance osseuse du cément et de l'ivoi cat ss les de cette pe et cie q es d'histologie, fig. 155). e paraît que tous les faits relatifs à la re ti qu'ont rapportés ren et Kôlliker, etc., ds leurs traités classiques peu 3. — CONSTITUTION CHIMIQUE DU PROTOPLASMA. lExamen critique des faits connus. — On sait que plusieurs auteurs, entre autres Reinke, ont cherché à se rendre compte de la nature du protoplasma par l'analyse chimique, mais leurs travaux n'ont guère contribué à éclaircir la question. En effet, ils y ont découvert une foule de substances, qui, hâtons-nous de le dire, ne sont pas pour cela nécessairement contenues dans le proloplasma vivant. L’albumine a été surtout considérée comme contenant le germe vital et cela parce que jusqu'ici il a été im- possible de la produire par simple synthèse chimique et que œrlaines observations semblaient appuyer directement cette manière de voir. Telle est celle de Schimper qui dit avoir vu ® transformer directement un cristal d'albuminoïde en « leben- diges Eiweiss ». er rurenent dans les parties du tissu qui se teignent en rouge, ce qui naturel- des spi ; épose d'abord dans les parois D Cest-à-dire dans les spiro-fibrilles et dans les fibrilles qui com- og ces dernières. Si elle est abondante, elle obstrue même le | °mme Cela a lieu pour la cellulose chez les plantes, l’oxalate de blement pour les aiguilles des éponges de Radiolaire et ar Organismes inférieurs. (Noy..le denei 8 le, mais $ que l'avenir prouvera. J'ai tenté l'expérience sur une s Sans succès ; l'animal a rejeté peu à peu tout l'indigo par la bouche. EV: gôn, de Botanique, — HI. 7 L . ont une structure qui est à tout prendre celle n solénoïde. Ce r et anim 210 ; REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. de s'imprégner jusqu'à sursaturation de diverses substances ü. L'observation de Schimper ne saurait pas ètre opposée aux faits d'observation que j'ai rapportés plus haut pas plus que les déductions théoriques qu'ont tirées Lôw et Bokorny, qui comme l'ont relevé Baumann, Berthold et d’autres, ne s'accordent pas avec les faits de la physiologie expérimentale. En effet les albu- minoïdes, d’après Reinke et Bernstein, ne peuvent pas être la cause de la respiration, puisqu'ils trouvèrent que des organes végélaux morts dégagent dans de certains cas beaucoup d'acide carbonique. D'autre part, déjà la teneur excessivement variable du protoplasme en albuminoïdes, qui paraît même êlre nulle dans l'hyaloplasma, prouve que ces substances n’ont pas limpor- tance primaire qu'on leur avait assignée. Ce sont des produits de l'élément protoplasmique qui les fabrique dans de certaines cir- constances comme les sucres, la cellulose, les essences, ele. (2). Rappelons ici que certaines observations de Guignard sem- blent indiquer que le contenu des spirofibrilles est acide tandis que l’axe du spirosparte est plutôt alcalin. On sait aussi que le « suc cellulaire » et celui des vacuoles est ordinairement tandis que le « protoplasma » est généralement neutre ou légè- _rement alcalin. Les curieuses observations de J. Dufour sur je cristalloides des Cupre ressinées robab il semble scari celles de Latræa squamaria, et celles qui constituent les en uits céra do Strelilzia, Saccharum, .. ce ne sont probablement que. des spirofibrilles dévi (2) Au point de vue des propriétés physiques du pro ; quable que le cordon protoplasmique, le spérosparte et D babI Met le spiro) approc co d'autant plus digne d'intérêt que les organes végétaux nimaux se on les tranche en ce poi n des morceaux reproduit le mê est-à-dire qu 8 les rt 1 nouvelles sont de noms contraires EXaC 8 acide ait lieu de ia ET. © | STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. PEN J'ai fait (out dernièrement quelques essais d'imprégnation d'épiderme de Tulipe avec du lacmoïde (produit parfaitement neutre dérivé de la résorcine) finement pulvérisé afin de me renseigner sur la réparlition de l’alcalinité et de l'acidité dans le proloplasme. Jusqu'ici je ne puis affirmer que deux choses, cest que le noyau se colore en bleu foncé bien tranché mais ayant une légère nuance de violet tandis que le reste du proto- plasme présente cette même teinte mais en plus clair. IL est donc assez fortement alcalin, ce qui concorde avec sa propriété de se colorer par le carmin et de réduire les sels métalliques. Cest surtout le chlorure et le bichlorure d’étain, mais aussi le nitrate d'argent, etc., qui déposent leurs métaux en si grande tbondance dans les fibrilles du protoplasme qu'ils les dessinent, le puis recommander pour cetle expérience l’épiderme des leuilles de taille moyenne du Sempervivum arboreum. Dans plusieurs cellules, des Jambeaux d’épiderme du Tulipa maleolens traité par le lacmoïde on apercevait en outre un point crabe de la grandeur d’un grain de chlorophylle coloré en bleu de ciel très vif. Je n'ai pas encore pu me rendre compte de sa nuire, mais il est de fait que les imprégnations d’indigo, de D et de noir de fumée mettant en évidence ea æ outre le noyau, des plexus fibrillaires semhiables ou. à Fe tbe variable. Ils rappellent les « sphères écrites par Bovarie, Källiker et d’autres. | ptet Eu sur le protoplasma. — On comprend Mid celles ne. capital que présentent de telles recherches, Müimportantes 1 . décrire ici sommier enE sont encore à étudier : re arinet par une 4e de raisonnements, ac, ré: Le es déjà l'action de l'oxygène sur le pro- Péritan anal, a. railé ce dernier par le chlorate de af ‘ia l'oxygène à Le le feu, le bioxyde d'hydrogène et de rapporte ' lat naissant. [l serait beaucoup trop long dire Que j'ai sa Me principales. Je me. bornerai par contre, Ja Fee à substance hyaline inoxydable, mais que; tance granuleuse du protoplasma est suscep- 212 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Me lible de se transformer entièrement en substance hyaline sous l'influence de l'oxygène à l’état naissant. Le fait est facile à démontrer : Il suffit de prendre des jeunes spores de Mucor, de Pilobolus ou des Infusoires et de les obser- ver dans une goutte d'eau suspendue dans une chambre humide (1). Cette dernière doit être fermée hermétiquement et munie de deux tubulures latérales, par lesquelles on fait passer dans son intérieur un courant d'oxygène à l’état naissant après avoir débarrassé préalablement celui-ci de son acide carbonique en lui faisant traverser une bouteille de Wulf, contenant de h potasse caustique. Dès que le courant d'oxygène s'établit on voit se goniler les spores de Mucor; dans leur intérieur apparaît alors tout un système de fibrilles plus ou moins réticulées. Ce gonflement, auquel participe la membrane aussi bien que le protoplasme, se continue jusqu'à ce que toute la substance granuleuse ail disparu et que la spore, devenue énorme, disparaisse totalement en se fondant pour ainsi dire dans la goutte de liquide. 10 dessèche cette dernière à ce moment, il reste sur la lamelle des gouttelettes réfringentes qui se teignent à peine par les couleurs d’aniline. Si l'on opère de la mème manière sur des Paraméties fl des Vorticelles, on observe à peu près les mêmes phénomènes: dès qu'ils ressentent l'oxygène, les infusoires se montrent ages: Jes Paraméties se meuvent rapidement dans tous les sens; les 4 Vorticelles se contractent en s'enroulant brusquement je pus souvent sur leurs tiges. [l est évident que l'oxygène agit d'abo sur eux Comme stimulant. Au bout de peu de temps cependant. les Paraméties semblent prises de tournis : ils tournent el s mouvant de plus en plus lentement sur la périphérie d'un cercle la bouche constamment tournée en dehors de celui-tl- bon. (1) J'ai employé pour ces recherches une chambre humide de mon re | posée d’un épais anneau de caoutchouc aplati reposant sur un er 1 même dimension. Ce dernier et la lamelle sont maintenus à l’aid en métal qui permet d'obtenir une fermeture hermétique de la ue ntrale des J'ai dé osé ce petit appareil. On peut se le procurer à la Société € . Produits chimiques, n°% 42 et 44, rue des Écoles, Paris. &! © STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. TL :« que les Paraméties sont nombreux, on ne peut imaginer un spectacle microscopique plus singulier, et on peut s'empêcher de comparer ces infusoires à un bateau à deux rames dont l’une me fonctionne plus. En mème temps, c'est-à-dire dès que l'infu- soire commence à beaucoup ralentir ses mouvements, sa mem- brane se couvre de stries longitudinales très distinctes engagées , dûns un rélicule de fibrilles excessivement déliées, quoique . cependant fort distinctes aussi. Dans l'intérieur de l’infusoire le noyau où au moins une grande masse arrondie plus claire à son centre, se couvre de longs chapelets de petites vacuoles ondulés comme des demi- ours de spires. L'infusoire parait augmenter quelque peu de volame, enfin ce strié superficiel s’efface peu à peu et l’on voit sortir latéralement du corps de celui-ci sous forme d'hernie ne masse de substance hyaline ne contenant que de rares | &änulations. Cette transformation se produit souvent aussi à la Partie postérieure de l'infusoire, qui paraît se fondre en se . fansformant en cette substance. 3 Si l'on dessèche la préparation et qu’on la colore comme sil ‘ Sagissait de Bactéries, On constate que cette masse hyaline se rat seulement, en rose clair par le rose bengale tandis que la Cv de Protoplasma qui n’a pas subi de transformation aussi “omplète se colore fortement. Quant aux Vorticelles elles finis- _. Par devenir immobiles ; leur üge est alors parfaitement _lecliligne distendue et amincie. Peu avant que ses mouvements lomb en Solution aqueuse (1). Dans le protoplasma de id » On distingue aussi souvent très nettement des ons 1 M qd 4 * . . A + a Spitalés striés. Ces _dérniers disparaitront enfin et le e Ÿ ï A « LA r l'infusoire Parait rempli d'une substance réfringente ; l'appelant la colle d'amidon par son aspect (2). 1) La ti à hors, “idérable ques gorticelles est donc un spirosparte, et ce fait acquiert un intérêt "ent sQ Mouvo! M Songe que vu leur structure les spirospartes intra-cellulaires À) Cette trangç. 14 Même façon a mêm l'anslormat: É Ormation en hyaloplasma s'observe facilement sur les spores des + * 214 ; REVUE GÉNÉRALE DE DOTANIQUE. Il ressort de tous ces faits, comme aussi de as autres observations qu'il serait trop long de rapporter ici, que la partie granuleuse du protoplasma est susceptible de disparattre par l'action de l'oxygène actif et que cette disparition est accompagnée d'un gonflement excessif du protoplasma, dont il ne reste que la substance hyaline. On conçoit que ce gonflement doive con- denser et rendre visible sous forme de fibrilles le contenu des canalicules. La disparition de ce contenu, c’est-à-dire des granulations et l'augmentation excessive de volume de la substance hyaline qui accompagne ce phénomène, rendent on ne peut plus plausible l'hypothèse que la substance hyaline soit un produit de l'oxyda- tion, c'est-à-dire de la respiration. En tout cas, les faits que je viens de signaler expliquent pourquoi les zoospores ont un protoplasma hyalin à la base de leurs cils, pourquoi les Amibes, ete., son! revètues d'hyaloplasma et pourquoi enfin, les oosphères des Mousses, des Fougères, des Characées, etc., ont leur partie incolore située sous l'ouverture du canal qui y conduit. 1} y aura CO° donc lieu de rechercher si le déficit en oxygène du D” déficit qui, comme l’on sait, se remarque non seulement chez les animaux, mais chez les végétaux (1), n’est pas dû à ce qu l'oxygène a été employé à former de la substance hyaline. S'il en était ainsi, l'acte de la respiration serait l'acte créateur de la substance fondamentale des organisme et les produits de là respiration n’en seraient que les déchets. ruusa i maïitient dans une pignons (par exemple et de Morls, etc.), si on les nules d'hyalt- osphère ne ide. Elles se décomposent alors en un amas deg 2 éresc oi ne Il en est de même des Bactéries qui dvivetii à ce fait leur me Bacillus et form sapiens Je lai observé surtout sur des micrococeus dérivés au Mmuralis (dont je publierai la physiologie). Ils commencent par form de ce c exactement tels que les représente la fi hromatin® (Spaltpilze 1885 ou Cornil et Babes, Bactéries, fig. 62 B). Petit à petit la C Fphères ransforme èrement en hyaloplasma et l’on ee " fait, est byalines que l’on ne perçoit que pu les srannlatns qui les entourent à, jen Xcessivement important si l’on songe qu’une telle Bactérie est invisible s0 pure, mais ko ‘elle peut régénérer sa ie si on la cultive dans unê sn ES à Bon onier et Mangin : Recherches sur la respiration des végélau SC, nat. 1884-1886). (Aan. des Lie STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT, 215 3 Constitution chimique de la substance hyaline. — Quant ilaconslitution chimique de la substance hyaline, elle donne 1 réfléchir. Je l'ai étudiée pendant longtemps jusqu'à ce que les expériences que je vais indiquer ici m’aient montré qu'elle ne peut pas être autre chose qu'un composé de carbone et d'oxygène (C0) ou (CO?) à moins que ce soit une nouvel orme du carbone pur, ce qui n’est guère probable. En effet, si l’on fait une coupe à travers une feuille d'Agave, de Mesembryanthemum acinaciforme, de Tulipe, ou toute autre plante suceulente, après l'avoir « pelée » et qu’on la fasse chauf- ler sur une lame de verre, on verra dès qu'elle aura pris une cou- leur brun-havane (c'est-à-dire vers 140° centigrades) se former autour d'elle une auréole d’une lave hyaline, que l’on ne perçoit guère que par ses phissements et les petits trous dont elle est criblée. Cette lave, qui s’effrite sous la pointe de l'aiguille, est excessivement hygroscopique peut-être à cause des sels calcaires Quelle contient, mais elle ne gonfle que très peu, ou pas, dans l'eau. Elle ne se colore absolument pas par les couleurs _ daniline, se noircit légèrement par l'acide phénique pur, sonfle par l'acide sulfurique sans se détruire et se colore LM (après avoir élé lavée) par l'éosine. Ce qui prouve : 6 retient un peu d'acide sulfurique qui précipite celle Sübslance, y ‘eque tout le charbon se soit brülé et que la préparation acte, on remarque que tout le détail des cellules et . ‘es noyaux est indiqué par une substance hyaline plus ibriles D A dans laquelle on distingue quelques on lave " se très évidentes par leur contenu carbonisé. Si deux Rs D on à l'acide chlorhydrique même pendant le ré “ sa 0n dessèche ensuite, on retrouve encore tout à Asemee indiqué par cette substance hyaline. On chauffées jusqu'à 564° et au delà. J'ai déter- ralure en me servant de petites particules de duits en poudre et dont on connaît exactement Ha M SRE : lon maintient directement la préparation sur la flamme à apercevoir cette structure (avec l'Agave) dans # s 216 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. le point de fusion. La température indiquée est celle de la foie du borax (1). Si l'on chauffe davantage encore tout disparaît complètement et si la lame de verre ne s’est pas brisée, sa surface parait par- faitement nette (2). D'autre part, si l’on fait macérer des tissus de végétaux dans du permanganate de potasse on obtient une masse floconneuse brunätre qui, traitée par l’acétate de plomb, l'acide chromique, le nitrate d'argent, etc., se résout en une quantité de fines spi- rales hyalines qu'on découvre par une observation attentive el qui ne sont probablement que des spirofibrilles, à qui sont mé- langés des granules bruns ou noirs (3). H ressort de ces observations que la substance hyaline doit étre un corps organique saturé d'oxygène puisqu'il paraît InOXY- dable pour ainsi dire. A tous les points de vue, la substance hyaline est donc digne d'attirer l'attention des chimistes et des physiologistes. 4. — APPLICATION AUX PRINCIPAUX PHÉNOMÈNES DE LA PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Parmi les propriétés de la substance hyaline vivante, il y enà une qui est très importante, c'est son pouvoir de $ ’imbiber jus qu'à sursaturation d’eau et d’autres liquides. Cette propriélé trouve son explication dans sa structure canaliculée spiralée. (1) Je remarquerai ici que les fibrilles spiralées se l'on aperçoit d Peuvent très bien être factices, car il s’en forme de très jolies ee qe mr avec des granules de borax fondu sur une lamelle, évidemment à cau rences thermiques de la masse en vhs ion. f uné (2) C'est Mn là la r cu laquelle, ayant essayé g ee ST un grande quantité en brülant des don Tulipe dans un creuset en platine 80% feu modéré be sh : je n’en obtins que “bd peu et en à granles Ge ei VIT 2 Ja formulé : lumière diffuse, mais il suffit de exposer à la lumière intérieur eur faire résorber tout le Fornithe dk ‘elles ariiait accumulé dans leur 1 al ans cettelare OT RTE Ua Ne de UT SR APRES (Ur TR GANT ES, LE je PS # STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. ar Celle structure que nous constatons dans une foule de cellules, dans le cordon protoplasmique, dansle spirosparte, paraît se répé- ter dans la spirofibrille, elle apparaît quelquefois distinctement striée ; tout porte à croire que cette structure se répète ainsi jus- qu'à des canalicules intermoléculaires, ce qui reviendrait à dire que la structure spiralée est due à la forme du tagme, de la mi- celle ou de la molécule de substance hyaline vivante. Cette der- nière constituerait donc de par sa structure un véritable filtre moléculaire, et les dernières couches périphériques de chaque tlément peuvent éventuellement être imperméables à la plupart des corps. Or, on conçoit que lorsque les parois d’un tube spiralé se qon- [lent, toute la spirale doive s'allonger ; mais que st son intérieur e gorge de substance, la spirale doive au contraire se raccourcir. Si simple que soit ce raisonnement, il ne suffirait pas moins * expliquer, avec la sursaturation de la substance hyaline, les Principaux phénomènes de Ja physiologie végétale. l°Aceroïissement de la cellule. — La constitution du prolo- “+8 disposition longitudinale des principaux spirospartes dans la cellule végélale font voir pourquoi cette dernière 4 dans un sens déterminé et ne devient pas simplement HE tn se gorgeant de liquide, comme l'implique de que le protoplasma est un liquide soumis aux lois de ne Or, d'après ce que nous venons de dire, il est : dus 4 w Protoplasma mal nouert et qui peut se gorger es D pen excessif , Ce qui est conforme à : + Les plantes étiolées. et l'influence des radiations alorifiques en sont la preuve. Va oi À a Je ne cherchera pas à expliquer ah Wentrainerait reux phénomènes de la physiologie, car : > Pendant: ""SSairement à des discussions étendues. | ÿ % "as parler de quelques-uns d’entre eux, et d abord les Le qu'on peut considére r comme l'un _ PAGE blication “4 de _ la physiologie végétale. On la dit, toute | SColropisme qui est digne de ce nom doit expli- s 218 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 1 NOR quer à la foisle géotropisme posilif et le géotropisme négatif. Or voici uneexplication qui repose sur les considérations développées plus haut et qui me parait répondre aux données du problème. Les imprégnations de protoplasma, au moyen de poudres insolubles colorées, nous montrent que celui-ci est composé de systèmes de canalicules spiralés communiquants. Donc. les ma- tières plastiques qui se trouvent dans l’intérieur de ces systèmes subissant l'influence de la pesanteur, s’accumuleront dans la partie inférieure de tout organe ou cellule végétale. Il en résul: tera une augmentation du diamètre de ces canalicules qui rétrécira les spirales inférieures et diminuera par conséquent la pression longitudinale dans cette région, tandis que les spi- rospartes de la partie supérieure, ne contenant que du liquide, s'allongeront en vertu du gonflement de leurs parois. Il y a donc dépression sur la paroi inférieure et pression sur la paroi supérieure dès que le contenu des canalicules ser suffisamment dense pour ne pas pénétrer dans les parois des spirospartes et rester dans le canalicule. On conçoit que cela suffise entièrement à expliquer le géotropisme négatif et les nutations des jeunes organes végétaux (fleurs de Pavot, pousses de Vigne-vierge, etc.), comme aussi le fait que les jeunes 0" ganes sont quelquefois insensibles (1). Le mème raisonnement nous rend aussi compte du géotro pisme positif. En vertu de la même action qui accumule les gros Matériaux à la base d’un éboulement de rocher, nous compre nons que le sommet de la plante ou de la cellule doive être muni de matériaux plus fins susceptibles de pénétrer dans l'intérieur des parois des spirospartes, c'est-à-dire dans les spr- rofibrilles, etc. ILen résultera alors un gonflement excessif, comme celui que nous voyons se produire en imprégnant le protoplasm® avec des huiles, du sirop de sucre ou tout autre liquide dense susceptible de pénétrer la substance hyaline. Nous obtiendro?* donc à la surface inférieure des cellules une pression supérieure qui sera le moteur du géotropisme négatif. % À Re (1) Rappelons ici qu'Elfving et Wortmann ont remarqué un pr NE Couche protoplasmique sur Ja paroi inférieure des cellules à géotropis Fr F STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. 219 . Voici, me semble-t-il, une explication plus simple que celle émise par Sachs de deux substances se trouvant dans le Cham- pignon aussi bien que dans le Baobab et qui seraient les mo- teurs des deux géotropismes. Notre théorie prévoit aussi le fait que les plantes aquatiques dont les tissus sont très per- méables à l’eau sont peu ou pas sensibles au géotropisme. Telles sont beaucoup d’Algues et un certain nombre d’autres hydro- phytes. Elle concorde aussi avec les observations de Kraus qui trouva toujours la partie convexe de l'organe plus riche en eau que la partie concave. d Ascension de la sève. — Un autre phénomène de la physio- logie végétale qui a donné lieu, lui aussi, à beaucoup de diseus- sions est le mécanisme de l'ascension de la sève dans les plantes. Ur on conçoit fort bien, si les canalicules contiennent des gra- nules, etc. que Ceux-ci ne puissent éventuellement pas passer au travers des membranes. C'est pour élargir les pores des mem- branes des cellules que je chauffe la boue d'indigo lorsque je 7eux obtenir une imprégnation parfaite de celle-ci. Si donc le Du vertical, les granules s'accumuleront sur le pore de la paroi inférieure et l'obstrueront. Mais si le canalicule tugmente son diamètre par une raison quelconque (acidité, Pair, oxydation), il se produira une dépression dans son “érieur qui appellera du liquide de la cellule inférieure. Si “ps e ‘ Canalicule se rétrécit (ce qui aura lieu déjà par l'im- re sh son contenu liquide trouvera son Ouvér- une soupape à "pre _. les granules qui ah comme On 12 _ ris dans la cellule supérieure. . tacore ‘pe : Bühm, Westermayer, Weber et +85 Montait par le “0 de croire que le courant à membrane ns ar de la cellule, pc sis la Re : Partisans ne allons décrire tout à l'heure, «+ e … Pr celle-ci, On nt pas {ort non plus de croire _ Re de rameaux PRES de plus qu en imprégnant ex age JOuIHés avec de la gélatine, Errera obstruait non “uleme ë ; .. Canalicules du protoplasme cellulaire, mais aussl gate 220 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. lés canalicules de la membrane et que dès lors les rameaux étaient bien obligés de se flétrir. 4° Irrètabilité. — Une autre catégorie de phénomènes trouve son explication naturelle surtout dans la propriété de la sub- stance hyaline de se sursaturer de liquide. Elle comprend en première ligne les phénomènes dus à l'irritabilité. Nous avons vu en effet que toute spirale dont les parois se gorgeaient de liquide devait nécessairement s’allonger et produire une pression sur la paroi cellulaire dirigée dans le sens de son extension, c'est-à-dire le sens longitudinal. Or ceci rend compte non seule- ment de l'accroissement intense des végétaux après des pluies chaudes et de la formation du bois du printemps, mais encore de L'irritabilité et d'un certain nombre d’autres phénomènes de physiologie végétale. On conçoit, en effet, que toute secousse où toute pression brusque qui s'exerce sur une spirale qui esl allon- gée grâce à la sursaturation de liquide dans ses parois, doive faire affluer le liquide dans son canal axillaire et par conséquent doive nécessairement le raccourcir et produire une dépression dans cette région de la cellule et de l'organe. Si l'irritation est unilatérale, les spirospartes qui n’ont pas été atteints par B secousse bénéficieront du liquide perdu par eux qui ont été atteints, ef cela en vertu de la communication des canalieules du protoplasma. Il se produira done non seulement une dépresso" dans la partie irritée, mais encore un sureroit de pression ess celle qui lui est opposée, ce qui explique parfaitement le méci- nisme de la contraction en général et concorde entièremen! avec les faits connus (1). En effet, pour ce qui concerne Poe bilité Pfeffer a démontré (2) que la pression statique n'avait pis une action irritante si elle était également répartie Sur l'orgar” sensible, mais que ce dernier réagissait à des différences méme minimales de pression. On comprend aussi que Je contact de Kraus (1) Voyez surtout les travaux de Sachs (cités dans ses Vorlesungen) € . (Biol. Centralblatt. 1881, p. 259). Los. 1800 He feffer : Zur Kenniniss der Kontaktkreize (Unter bot. Inst. Tubinger: . 484). gélatine gonflée d’eau et d'huile ne produise pas de contrac- tion ({), attendu que l'humidité et les huiles grasses tendent à dilater les parois des organes moteurs. 5 Héliotropisme. — Le phénomène de la rigidité aphotonique semble démontrer, au reste, que si les secousses moléculaires sont supprimées, la sursaturation de l’hyaloplasma de liquide acquiert une certaine stabilité. Donc l'héliotropisme positif paraît être dû à ce que les ondes lumineuses produisent une secousse moléculaire et empèchent la Sursaturation de liquide de la substance hyaline qui constitue les parois des spirospartes. On comprend dès lors que ce soient les radiations violettes qui aient le plus d'énergie, tandis que les radiations rouges qui sont les plus calorifiques ont une action plutôt contraire sur le proloplasme, parce que la chaleur en dila- lant les corps tend à favoriser le gonflement de la substance hyaline. Or ceci est démontré par une observation de Velten (Physical Beschaffenheit der pflanz. Protoplasmas. Sitz. Ber. Kais, Akad. d. Wiss. Wien, 1876, p. 144), qui dit que la lu- mière dépouillée de ses rayons réfrangibles provoque en certains points de la cellule des accumulations de protoplasma granu- leux montrant des mouvements amiboïdes. Voici pourquoi la chaleur et l'humidité agissant latéralement me une cellule où sur un organe y provoquent un thermotro- pisme ou un hydrotropisme négatif tandis que ces mêmes agents agissent inversement sur des points végétalifs (de mycélium, par ‘xemple, qui croit vers 1a lumière et surtout vers l'humidité) Parce qu'ils tenden ‘ellulaire n'a pas su Point d'appui Quant à r Lierre etsurt lement déter influence d de faire gon (1) Pfeffer : j Là diminuer la pression dès que la paroi ffisamment de consistance pour fournir un aux éléments actifs. héliotropisme négatif, tel qu'on l'observe chez le out chez l'Anemone pavonina, il peut être éventuel- miné par la production dans le protoplasma, sous °S ayons solaires, de substances qui ont le pouvoir 0C. Cil., p. 488 et 492. l = STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. 9) fler fortement la substance hyaline. La lumière fa- 9292 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. haut, que si l'organe moteur est bondé de substance granu- leuse (chromatine), celle-ci se transformera en substance hya- line du côté de la lumière; et comme cette transformation est accompagnée d'un gonflement, cela peut être la raison d'un ac- croissement et d’une plus grande pression de ce côté. 6° Autres faits. — Cette transformation de l'infarctoplasma (t) en hyaloplasma explique aussi par le gonflement qu’elle déter- mine deux faits importants, à savoir que la plus'grande activité d’accroissement ne se rencontre pas aux points végélatifs qui sont bondés de protoplasma granuleux, mais à quelque distance au-dessous de ceux-ci. C'est qu’en effet l'oxydation de l’infarcte- plasma qui détermine l'expansion commence graduellement, atteint un maximum et s'éteint rapidement à cause du manque de nourriture, car en vertu de ce même gonflement qui se fait dans une cellule à parois résistantes, le reste du contenu des _ éléments du protoplasme qui n’a pas encore pénétré les parois de ces éléments au moment où ce gonflement se produit, ce con- lenu, dis-je, se trouve chassé aux points de moindre pression, c'est-à-dire hors dela cellule vers le point végétatif où ils’aceumule, Ce phénomène rend compte de la formation de jets gour- mands au collet des racines et de ceux de bourgeons au-dessous de ligatures faites à des rameaux. Ces faits acquièrent un intérêt capital quand on songe que d’après cela la position des feuilles et des organes en général nous rend com pte de l'existence d'au- tant de points de moindre pression. Or la phyllotaxie nous les montre situés aux points d’intersection de « spirales génétiques” qui pourraient en réalité bien être des résultantes des forces développées dans chaque cellule. Cest probablement aussi au gonflement de l'infarctoplasmà accumulé dans les éléments du protoplasma, qu'est due la _—. tiplication de ces derniers par division longitudinale. Pier” faits qu'il serait trop long de rapporter ici semblent l'indiquer ‘ roto- (1) Je propose ce nom pour désigner le contenu ambulant des canalicules P plasmiques. vorisant l'assimilation, on conçoit, d’après ce que j'ai dit plus & + hs | Salurées. En d’ * chirement. S'il en était ainsi la formation de la plaque cellu- hire et la dorsiventralité d'organes plagiotropes seraient sus- cphbles d’une explication mécanique. Je me bornerai ici à ces quelques indications très sommaires que je viens de donner des principaux phénomènes de ja physio- logie végétale, mais je me réserve d'expliquer d'une manière fout aussi naturelle le mouvement ambulatoire des Amibes, des Pasmodies, des Bactéries et des Diatomées. D'après une série d'expériences et d'observations nouvelles qui m'ont été dictées par les points de vue indiqués ci-dessus, je suis parvenu à des résultats qui concordent avec les nombreuses données biblio- graphiques et les complètent de manière à les rendre parfaite- ment compréhensibles. Je montrerai que les Amibes paraissent Se mouvoir vers le point de moindre pression de leur surface en Yerlu de l'élasticité de leur couche cuticulaire et que la projec- lion des pSeudopodes est probablement un phénomène d’expan- Sion des Spirospartes due à une oxydalion, ce qui explique pour- quoi elles se dirigent vers l'oxygène tant qu’elles n’en sont pas autres termes l’Amibe s’avance dans l’eau comme Us cellules d’un Vaucheria lorsqu'on vient à rompre % membrane. La seule différence est que chez l’Amibe la mem- brane se forme continuellement et qu'elle est continuellement tomme coupée par l'oxygène qui la ramollit en un point. Quant au Mouvement des Bactéries l'emploi de l’eau de ba- le montre non seulement que même les Bacilles sont des spi- "parles, mais encore que leur mouvement est dû à la produc- on, dans l'intérieur Gu bacille, d'acide carbonique qui agit agé LES en S'échappant par la spirofibrille à l'extrémité acille. Ces derniers se tordent souvent plus ou ou Par la formation en cet endroit d’un volumi- € de carbonate de baryte. Ke té si dans ua sens jusqu'à ce que par le . autre Door a l'infarctoplasma se soit D nn re : poule a laquelle M ge ce aique en . Spirofibrille qui fait échapper lacide pposé. le contenu des ” _ STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. Ge 224 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Mes observations concordent avec celles de Treokmäann | d'autres pour démontrer que les cils communiquent avec ke corps du Bacille où autrement dit, que les spirofbrilles com- muniquent avec la lumière du spirosparte. On conçoit alors en effet que les cils puissent s'injecter de chromatine et devenir colorables après l’action de mordants durcissant la surface tels que des acides tanniques, elc., suivie de celle de substances provoquant un fort gonflement, telle que l'acide chlorhydrique et surtout l'acide phénique. Cette struclure spiralée de tout Bacille explique pourquoi ce dernier présente exactement les mêmes phénomènes que la fibrille protoplasmique. En effet le microbe peut avoir son axe injecté de chromatine ou il peut être étranglé en une série de gouttelettes ou de fragments, comme on le remarque si fré- quemment chez le Bacille de la tuberculose, etc. Il peut, le cas échéant, se transformer en Spirille (Zopf, Metschnikoff et d’autres) et dans certaines Spirilles, telles que le Spirochæte plicatilis, on trouve d’après Koch (2) le microbe formé d’une ligne doublement ondulée, c’est-à-dire représen- tant distinctement un spirosparte. Il est remarquable d'autre part que les Bactéries pathogènes et bon nombre d’autres ont toutes les formes correspondant à celle des éléments du protoplasma. Nous trouvons des formes correspondant aux axes des spirospartes (Leptotrix, Bacillus), d’autres spiralés ou ondulés correspondant aux spirofbrilles et aux Spirospartes (Spirillum, Spirochæte, etc.) et enfin aux granules d'infarctoplasme par des Micrococcus (Staphylococtin Streptococcus, Sarcina), qui sont toujours plongés dans un mucus incolore dont on a jusqu'ici négligé l'étude. D'autre part celle structure réticulée apparaît distinetement dans les vieilles ” lonies du Cohnia (voy. Winter : Die Pilze, p. 39) tandis qU° les jeunes paraissent n'être formées que d'un amas de Miero- Coccus. (1) Trenkmann (Centralblatt Fee al u. Parasitenkunde, vol. 6, n°* 16 et 1): Die Fürbung der Geisseln von Spirillen un ee cillen (2) Cohn's Boiträge zur. BioE ns If. Heñt STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. | | nt à la structure de la membrane végétale je ne puis que répéter ce que j'ai dit dans ma première communication, à sa- voir qu'elle possède exactement la même structure que le pro- _ loplasma. Ce n’est que du protoplasma imprégné de cellulose. Cette structure est mise en évidence dans beaucoup de mem- | branes, comme le montrent les figures et le texte des ouvrages Fr à Cruger (1), Strasburger (2), Russow (3), de Janezewski (4), de Klebs (5), Frank (6), de Wiesner (7), de Zaccharias (8) et d'au- lres encore, Je ne discuterai pas ici les nombreuses données de ces auteurs et me bornerai à dire que la structure spirofibrillaire de la membrane peut étre très facilement démontrée en plon- feant de la moelle de sureau dans une boue d indigo finement Pulvérisée et chaude (9). On déshydrate par l'alcool, et on ob- serve dans l'essence de girofle. Outre les restes de protoplasma et de noyaux, la membrane des cellules de la tranche se montre “omposée de spirofibrilles blanches souvent très nettement des- Sinées. Ce fait explique les remarquables résultats de Wiesner sur la membrane végétale. Fr EPP CRERES O- T9 DT LE Le CONCLUSIONS. Un peut déduire de l’ensemble des recherches précédentes les _ Conclusions Principales qui suivent : (D Cruger : Bof, Zeit. 1855. (?) urger : Ueb. den B USSOW : Zur Kenn - XII, 1883.) C. nat. 1885 * Organisation .dorsiventrale dans des racines des Orchidées pret: 1885, p. 55). (5) sis sé sur Biologie und Mmorphol. der Keimung. (Unt. bot. Inst. (6) Frank : v Schleime L au und der Wachstuum der Zellhaïte. Jena, 1882. niss der Hüizes insonderheit der Coniferenholzes. (Bot. b. die “anatomisehe Bedeutung und die Entstehung vegetabilischen (D Wicaner | | be eee : Unlers. ÿb. die Organisation der vegetabilischen Zellhaut. (Sitz. er Akad. der Wissenschaften 1886). X, p. 107 et ot. 1891, ui se fixent naturellement. re d'une fibre du capillitium de certains Trichin. Botanique, au tit. 15 1. Le protoplasma est un tissu gélifié ou semi-liquide composé de fibrilles spiralées canaliculées, hyalines, qui sont disposées en systèmes de réticules pourvus de nœuds réticulaires. Ces réti- eules, qui sont de provenance et d'ordre différents (voyez pl. 44, fig. 7), sont emboîtés les uns dans les autres. [ls sont séparés fig. 5) par une membrane très subtile (fibrolème) qui n'est autre que celle dilatée de l'axe de la fibrille dans lequel ils ont pris aus naissance. IL. C'est à l’intérieur de ces canalicules que se meut la sub- stance granuleuse du protoplasma, la seule colorable par les réactifs. HT. La fibrille primitive (spirofibrille) grossit et devient cana- hculée probablement uniquement en vertu de l'accroissement des spirales qui prennent naissance dans son intérieur. Elle se transforme ainsi en spirale composée ou sp#rosparte, munie d’un canalicule axial, dans lequel peut se répéter le même phé- nomène (pl. 14, fig. 6, A). IV. Un spirosparte est donc toujours accompagné d’un second homodrome ; ils sont enroulés autour d'un axe qui forme lui- même un canalicule indépendant du système des canalicules des Spirofibrilles, et qui, réuni aux autres axes, constitue un réseau dont les spirospartes forment les parois. V. Les réseaux fibrillaires, qui constituent la partie principale du protoplasma, résistent à l’action des réactifs colorants, mais ils peuvent être mis en évidence par l'injection de diverses sub- Stances pulvérisées, entre autres par une bouillie d’indigo où de carmin, par l'absorption directe de cette substance chez un être vivant, par l’action de l'oxygène ou par la combustion incom plète du protoplasma. On peut trouver dans les mémoire publiés par de nombreux auteurs des observations, des indict- tions ou des figures qui font voir que cette structure LE loplasma à été entrevue nettement sans que sa généralité el son importance aient été mises en évidence. 4 VI. Le noyau, qui n’est probablement qu'un nœud du Core rélicule extracellulaire, est formé par la jonction de plusieur® ù F + mp! als Cordons de spirospartes qui le traversent en des sens différe | “on - “dons nucléogéne, schizogène et nucléolaire). Ge dernier cor- © don représente probablement l'axe du réticule formé par les cordons précédents. VII. La partie granuleuse du protoplasma est susceptible de disparaitre sous l’action de l'oxygène actif et cette disparition est accompagnée d'un gonflement excessif du protoplasma dont il ne reste que la substance hyaline. | . _ … STRUCTURE DU PROTOPLASMA VIVANT. VII. La substance hyaline semble être un corps organique lrès riche en oxygène et dont la formation serait due à l'oxyda- tion qui résulte de la respiration. IX. Si l'on considère que lorsque les parois d’un tube spiralé se gonflent, toute la spirale doit s’allonger et que si l’intérieur de ce tube spiralé se gorge de substances, la spirale doit au con- traire se raccourcir, la structure du protoplasma peut servir à expliquer un grand nombre de phénomènes de la physiologie végétale et animale. | X. La membrane végétale possède exactement la même struc- lure que le protoplasma ; ce n’est que du protcplasma imprégné de cellulose. | XL. Quant aux tissus animaux, qui seront l'objel d'une pro- chaine Communication, ils s'imprègnent très facilement de boue d'indigo, qui révèle en principe la même structure que chez les tissus végétaux (1). L'ensemble des faits exposés dans ce qui précède me con- lrme dans l'opinion que /4 spirofibrille est la seule vraie carac- lristique de la substance organisée. Je puis donc dire avec Kros, auteur du remarquable opus- 1 cule € De spira in Plantis conspicua, ete. (dissert. Gro- Ft o) : Ex omnibus itaque concludendum spiram éssé:. , Plnéipem in regno vegetabili; nec dubium, quin hoc he actuellement des préparations de muscles (jambes de mouche et 0 artes, et qu’ils renferment des noyaux qui sont Vent i À Fr ocarmin (corne, cartilage). Le réticule nacléaire est fréquem- Ment seu] 998 _ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. magis magisque apparebit quo magis et accuratius Botanié in a hanc rem inquirant. Hujus rei initia quædem indicasse juveni, ut spero, sufficiat. » Paris, le 20 avril 1891. EXPLICATION DE LA PLANCHE 14. ais. — N est Le noyau cellulaire; € s est proba blement le cordon schi- ini: — Le protoplasme injecté est en is extra-cellulaire : p. ex. en pe. — ik imprégnation à eu lieu par les stomates. Grossissement 850/1 . 2. — Portion d’une cellule épidermique du F. Fe après imprégnalion avec de la poudre ginige très fine. Le du ule protoplas- ï: g.3. — Autoimprégnation M noyau (N) d’une ct “a pareneales subeortical d’un jet de Sambucus nigra qui avait été muni à son extrémité basilaire d’un tube de verre renfermant de la boue d’ pe et à jo pers mité apicale d autre rempli de boue de carmin; n, ma d'un réticule et de gau uche à droite avec de la à poudre d'indi igo. M. noyau; n, nœuds On réticule; p, plexus fibrillaire (G G:850/1). En plusieurs on or un enchevêtrement 4 fibrilles bleues et rouges, surtout € 6 et dans le noyau. Fig. 5. — Fibre du capillitium du Tr ich varia ru cète). Les épais- sissements de cette fibre pr erones s. C’est donc un spiroxparte typique sur ses dimensions relativement sur te (G : 800/1 environ). — Figure schématique destinée à faciliter l'intelligence Fr structure : à Lspirosparte et de la spirofibrille, comme aussi celle des différents aspects eu let (7). Le filet axial est seul visible en h; en À, il apparai dant double ligne ce qui ne se voit que rare emeunt. Les Rte correspon Île aux figures e, f et k sont plus communes. Quant à celle représen rer enge sé rend compte de la formation des granules de Pfitzner. À e du cor don (B) qui a lui-même une structure spiralée; F, fib stau re F8. 7. — Schéma destiné à rendre compte de la fotnadoË des ro différents degrés, comme aussi de laplatissement des spirosparte de d Mmalion de la cavité cellulaire et des nœuds du réticule, A Il corres ve parfaitement à a ce que 18 ’ai observé avec d’autres méthodes dans des cellu ee nica. On voit donc que les colonies de Glancapsa, . bers de der s d'autres y 28 vu ds comme au _celles yeti DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE Par M. Marcel BRANDZA (fin). C omposces. Dans cette famille les téguments séminaux présentent une grande simplicité. Comme la graine demeure à la maturité ren- fermée dans l'ovaire, le rôle protecteur de l'embryon est dévolu à ce dernier. D'autre part, dans les Composées que nous avons éludiées (Helianthus, Hieracium, Aster, Scorzonera) nous avons rencontré des téguments entièrement membraneux dans les- quels il nous a été possible de distinguer trois couches. Helianthus annuus. — Dans le tégument de cette graine (pl. 10, fig. 19), au-dessous d'un épiderme externe (a) faiblement culinisé, on rencontre un parenchyme (b) dont lesassises internes “nt complètement aplaties. C’est dans ce parenchyme que le faisceau vasculaire se trouve logé ; ce dernier, après avoir monté le long du raphé jusqu’à la chalaze, descend, dans le côté opposé lSqu'au voisinage du micropyle. Un épiderme (ce), à cellules pelites et cutinisées, limite le tégument vers l'intérieur. Les ovules sont renversés et munis, comme on sait, d'une seule enveloppe. Cette dernière se compose d’un parenchyme — entre deux épidermes. Pendant le développement, l'épi- ai interne ainsi que les assises parenchymateuses les plus ne ma ed ma Sisle en formant la he ! . : x d me ment. nn. à couche [a plus interne du sers a > Comme par exemple dans les graines d'Aséer gran # Re SE RE Et PMU DER APE) SE BE 2 AE om EC M Re NEA EE 7 me LES RS QE Pic pes À EU DS PU HE : A : è ”$ #4: ne LT ue. à NOR MATE LR 230 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. PAT. diflorus, les assises les plus externes du parenchyme du nucelle, : quoique très comprimées, subsistent également. Rhamnées. ; ; Si on limite l'étude des enveloppes séminales des graines appartenant à cette famille, à la simple anatomie des téguments mûrs sans suivre le développement, on est forcément conduit à considérer certaines parties du péricarpe comme faisant parle de la graine. En effet, pendant le développement, les assises les ; plus internes de la paroï ovarienne s'appliquent, dans certaines graines de celte famille, sur les téguments séminaux, et, comme à plus tard le mésocarpe se résorbe, on croirait que toutes les - parties dont la graine est entourée, après son extraction de l'ovaire, lui appartiennent en propre. Ce fait explique d’ailleurs très bien les dissemblances consi- dérables que M. Godfrin (1) a trouvées entre les enveloppes sé- minales des graines de cette famille. Rhamnus catharticus. — 1° Anatomie des téquments (pl. 10, Nr fig. 15). — Trois couches concourent à la formation des téguments de cette graine. La première (a), épidermique, a ses cellules é cubiques et fortement lignifiées La couche suivante (4) est parenchymateuse et ses cellules, allongées tangentiellement, sont, dans la graine adulte, très . aplaties. La dernière couche (c) est un épiderme interne à parois brunes et résistantes. De face, cette assise (pl. 40, fig. 16) laisse voir sur ses parois latérales des épaississements très caractéris Liques. En dehors de ces Le couches qui seules appartiennent à la graine, M. Godfrin en a décrit encore trois autres qui, Pris de l'extérieur vers l’intérieur, sont les suivantes : {° une double _ langée de cellules épidermiques lignifiées; 2° une couche de fibres transversales ; 3° une assise à grandes cellules prismalir (1) Loc, eit., p. 47 et suiv. dE © DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. CITE "+ ques non lignifiées, remplies d’une substance liquide brunûtre. Une simple coupe dans un ovaire non mür de Rhamnus suffit pour montrer que ces trois dernières couches appartiennent à l'ovaire. 2 Développement des téquments. — Les ovules renversés de cette plante n'ont qu'une seule enveloppe (pl. 10, fig. 47). L'épiderme externe (4) du tégument ovulaire forme l'épi- derme de la graine, en même temps que le parenchyme et l'épiderme interne (4) s’aplatissent et constituent la seconde couche du tégument adulte. , Quant à l'épiderme interne de l'enveloppe séminale, il pro- vient de l'épiderme du nucelle dont les cellules s’accentuent pendant le développement. La seule différence entre les téguments de cette graine et ceux de Zisyphus vulgaris réside dans la forme des cellules de on l'épiderme externe, qui, dans cétte graine, sont prismatiques. CONCLUSIONS ET RÉSUMÉ. Les recherches que nous avons entreprises sur l'anatomie et # le développement des téguments séminaux permettent d'établir É les Conclusions suivantes dont les premières concernent les à __. Pourvues de deux enveloppes et dont les secondes sont 4 relatives aux graines qui ne possèdent qu'un seul tégument. ï L — GnRaines À DEUX TÉGUMENTS. AT de Plusieurs cas peuvent se présenier : ; os beaucoup de Dialypétales à ovaire libre (Résédacées, apparidées, Violariées, Cistinées, Malvacées, Tiliacées, Stercu- lacées, Passiflorées, Hypéricinées), les deux téguments de l’ovule bsistent dans la graine. Nous avons toujours trouvé, dans les” sines des espèces de ces familles, que les téguments de la not constitution tout à fait différente de celle qu'on . JUSqu à présent. En effet, il n’y a résorplion nl du su interne de l’ovule, ni d’une partie de l'externe, et ce 232 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. n’est pas ce dernier tégument qui fournit toute l’enveloppe de h ke graine. Le tégument externe de l'ovule est réduit, dans la graine, à deux ou trois assises de cellules, et c’est le tégument interne de l’ovule qui constitue la partie la plus importante de l'enveloppe séminale. C'est l’assise la plus externe du tégument ‘ interne qui formera la couche lignifiée ou protectrice, c’est-à- dire ce qu'on a appelé le esta de la graine. Le faisceau vaseu- laire est toujours situé dans le tégument externe en dehors des parties lignifiées ; 2° Dans d’autres familles appartenant à différents groupes d'Angiospermes (Berbéridées, Papavéracées, Fumariacées, Por- tulacées, Crucifères, certaines Aroïdées, lridées, certaines Lilia- cées, Joncées), le tégument interne subsiste sans former la couche protectrice ; mais alors il se différencie en une ou plusieurs couches distinctes, situées en dedans du faisceau vasculaire; 3° Lorsqu'il y a dans le tégument adulte deux couches ligni- fiées superposées (Géraniées, QEnothérées, Lythrariées, Ampéli- dées, Aristolochiées), la couche extérieure provient seule du tégument externe; l’intérieure provient de l’assise la plus externe du tégument interne. De plus, chez les ŒEnothérées, Lythrariées et Aristolochiées, le nucelle, du moins par ses assises les plus externes, contribue à la formation des couches les plus internes du tégument de la graine ; ; 4° Dans les Magnoliacées, le tégument interne de l'ovule qui est composé de trois assises superposces, se différencie tout entier en couche protectrice, au-dessous de laquelle on ren- contre, dans la graine, l’épiderme du nucelle; : > Enfin, dans quelques familles (Renonculacées, Papili cées, cerlaines Liliacées, Amaryllidées) le nucelle et le tégument interne de l’ovule ne se retrouvent plus dans la graine adulle. ona- Il. — GRaINES À UN SEUL TÉGUMENT. les enve” 1° Chez la plupart des Gamopétales et des Apétales, tovulaire loppes de la graine sont formées par l'unique tégumen sans que le nucelle y contribue : à DÉVELOPPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. 233 2 Dans quelques familles (Balsaminées, Polémoniacées, Plan- laginées), le tégument de la graine provient des assises les plus extérieures et de l'épiderme interne de l'unique tégument de l'ovule. Les assises parenchymateuses moyennes disparaissent ; 3’ Dans les Linées, les téguments de la graine proviennent à la fois de l'unique tégument ovulaire et des assises externe et interne du nucelle ; quant aux assises moyennes du nucelle, elles sont résorbées. Dans ce cas, c'est l’épiderme du nucelle qui orme la couche lignifiée. En résumé les recherches sur la structure de la graine adulte el sur leur développement depuis l’ovule jusqu'à la graine mûre, permettent de formuler les conclusions générales suivantes : l°Chez les plantes dont l'ovute a deux téquments, la constitu- lion des enveloppes de la graine et leur origine ne sont pas telles qu'on les a décrites généralement. Dans la plupart des cas, le tégu sad interne n'est pas digéré. I persiste el peut souvent “stiluer la partie lignifiée de l'enveloppe séminale. Parfois, le unie lui-même contribue à la formation des enveloppes de la ane mire. C'est seulement dans quelques familles que l'en- "ebppe de la graine est formée par la partie extérieure du téqu- ment externe de l'ovule. ? Chez les plantes dont l'ovule n'a qu’un téqument, les enve- dise de la graine Proviennent soit de cet unique téqument, soit % , ce légument et du nucelle. Quelquefois, . parte ; € l@ Graine peut méme tirer son origine de l'épiderme U nucelle - rt _. ons été faites dans le laboratoire de Botani- le de Fo A à Paris et au laboratoire de Biologie 2; Re _. la bienveillante direction de ne Précieux ç vie Bonnier, qui n’a cessé de me prodiguer e ici mes ets Que M. Bonnier me permette de lui ul ot PUS NifS remerciements et ma profonde reconnaissance. EXPLICATION DES PLANCHES Lettres communes à toutes les figures. E, légument externe; I, tégument interne; N, nucelle; S.e, sac embryon- naire; f, faisceau sascnbtire . Dans les téguments de la graine, ainsi que dans l’ovule, les couches successives dont ils se nes ‘oi sont indiquées par les lettres a, b, €, etc. Planche 1. Phaseolus vulgaris. Fig. 1. — Coupe transversale des téguments séminaux; f, cellules à tanni. Fig. 2. — Coupe transversale, schématique, d’un ovule montrant ses deux enveloppes et le nucelle. Fig. 3. — Les deux téguments de l’ovule vus à un fort grossissemenl. Fig. #. — Etat moyen de développement montrant les deux assises à el b divisées radialement. On y voit également le tégument interne I qui n'a pas encore disparu. Juncus bulbosus. Fig. 5. — Coupe transversale des téguments arrivés à leur maturité. Fig. 6. — Schéma d'un ovule coupé en long. Fig. 7. — Les téguments de l’ovule grossis. Luzula Forsteri. . Fig. 8. — Coupe transversale des téguments de la graine. Fig. 9. — Un ovule coupé en long. Fig. “=: — Les deux téguments de l’ovule grossis ig. 11. — Coupe des téguments à un état moyen de leur développement Les us de l’assise b se divisent tangentiellement. a Fig. 12. — Coupe longitudinale, dans la graine mûre, passant par la chat” à. et montrant dans celte région la réunion des deux téguments E et 1 par cas | tissu commun de liège ep. Anthurium Scherzerianum. Fig. 13. — Les téguments séminaux à leur maturité; À, Fig. 14. — Un ovule coupé en long, montrant le faisceau que jusqu’ à la chalaze. Fig, 15. — Les téguments de l’ovule, grossis. albumen. Planche 2. Ê Iris pseudacorus. l'ig. 1. — Téguments de la graine; 4, as à tannin. Fig. 2. — Schéma d’un ovule coupé en lot Fig. 3, — Coupe transversale des ins de l'ovule. fqui ne pénètre PPEMENT DES TÉGUMENTS DE LA GRAINE. Sisyrynchium striatum. fes. — Coupe transversale des enveloppes séminales. Crocus sativus. Fig. 5. — Téguments de la graine mûre. Fig. 6. — Un ovule coupé en long. Fig. 7. — Téguments de l’ovule, grossis. Gladiolus byzantinus. Fig. 8. — Téguments de la graine. Tritoma uvaria. Fig. 9. — Téguments de la graine mûre enveloppés d’un arille A. à Fig. 10. — Un ovule jeune coupé en long, montrant à sa base l’arille A _ Qu commence à se former. Fig. — Ovule plus avancé dans son développement. L’arille A recouvre Fig. 12. — — Coupe dans les téguments de l’ovule. Fig. 13. — Un état moyen de non res indiquant le cloisonnement “ing de l'assise épidermique externe Lilium testaceum. Fig. 14. — Téguments de la graine mûre. Planche 3. k Viola tricolor. 4 {. — Coupe transversale dise les téguments de la graine. à He — Coupe transversale du raphé, montrant le faisceau vasculaire /, rs de l'assise protectrice d Fi 6 aa. alba. ee — Téguments de la graine mûre. Fig, $ — Coupe transversale de l'ovule montrant deux RS | Fig. 9. se téguments de l’ovule vus à un fort grossissemen | cultes de ments de la graine non mûre, indiquant aient: assise c, deslinée à devenir la couche protectrice. Fig, 10 Helianthemum guttatum. à * — Téguments de la graine. We. Le lambeau d'épiderme de la graine montrant les stomates s héma d’un ovule coupé en long. Rs. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Planche 4. Helianthemum quttatum (suite). Le 1. — Coupe transversale des enveloppes de l’ovule. , 2, — Un état plus avancé de développement, montrant les cellules de dise b, occupées chacun par un gros noyau. Fig. 3. — Coupe des téguments de la graine au moment où la maluralion n'est pas achevée. On voit que les cellules de l’assise b commencent à s lignifier par leur base. Polanisia graveolens. Fig. 4. — Téguments de la graine mûre. Fig. 5. — Un ovule coupé en long. Fig. 6. — Téguments de l’ovule vus à un fort grossissement. Fig. 7. — Un état plus avancé de développement, destiné à montrer le cloisonnement des couches c et ig. 8. — Coupe des éthéprénts près de leur maturité; on voit que ls cellules de l’assise c n’ont pas encore commencé la Lepie ee de leur paroi. Passiflora holosericea. Fig. 9. -— Coupe transversale des téguments séminaux dans la région à, raphé. Cette coupe montre que le faisceau f est situé en dehors de l'assist protectrice c. Les cellules de l’assise b contiennent chacune à leur base eux bourrelets épaissis réunis entre eux à ig. 10. — Un ovule coupé en long. | Fig. 11, — Coupe dans les tnne de l’ovule. Fig. 12. — Un état moyen de développement. Planche 5. Berberis sinensis. Fig. 1. — Coupe transversale des téguments de la graine. Fig. 2. — Schéma d’un ovule coupé en long. Fig. 3. — Coupe des téguments de l’ovule. Pre Fig. 4. — Un état moyen de développement, montrant les cloisonneme" de l’assise d. Erodium Manescavi. Fig. 5. — Coupe des téguments mûrs. Fig. 6. — Un ovule coupé en long. | Fig. 7. — Téguments de l’ovule, vus à un fort grossissement. : jé sie Fig. 8. — Coupe transversale des téguments de la graine, avan | rité. On y voit que les assises c et d commeripent à se lignifier. Chelidonium majus. at par Fig. 9. — Coupe transversale des téguments de la graine, pr ne de raphé. On voit que le faisceau vasculaire f se trouve dans le paren tégument externe E, PEMENT DES TÉGUMENTS | D. — Tégum Monts de la graine vus à un fort. grossissement. ‘4 Fig. 1. — Un ovale coupé en long. Fe, 12. — Coupe des téguments de l’ovule. … Fig. 13, — Un état plus avancé de développement, montrant le cloisonne- “ment de l'assise d. Fig, 14. — Coupe dans les téguments, vers l'époque de la maturité. Les ællules de l’assise d se sont divisées pour former les deux assises du paren- chyme d. Les cellules de l’assise c commencent à se lignifier. Planche 6. Papaver officinale. Fig. 1. — Téguments de la graine Fig. 2. — Fragment d'épiderme de la graine, vu de face. me Fig. 3. — Un ovule coupé en long. j A à Fig. #. — Les téguments de l'ovule. : Fg.5. —Un état moyen de développement, montrant les cellules de lassise d en voie de cloisonnement. î Eschscholtzia calirorhié Fg.6. — Téguments de la graine, montrant le faisceau f situé dans le renchyme du tégument externe. ge RTE Portulaca grandiflora. Me le Coupe transversale des téguments de la graine. 18.8. — Un ovule coupé en long à 9. — Téguments de Fovule. : DS TSI os > Hypericum _perforatum. re D tusients de la graine, montrant le faisceau f en dehors de rs protectrice 12. — Un dés coupe en long. " 13. — Téguments de l'ovule. U. Fumaria officinalis. . Eu j — Piiments de la graine, Ê Ré — Schéma d’un ovule coupé en long. # 16. — Téguments de l’ovule. Corydallis lutea. graine. h 5 + ‘ 8 17, — Téguments de la . Planche ‘7. Lépidium « salivum. * — Coupe transversale dans les téguments de la graine mûre. Fes REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Fig. 2. — Un ovule coupé en lon de 3. — Coupe transversale des téguments de l'ovullé : 4, — Un état moyen de développement indiquant le comment de lignification de l’assise € Vitis vinifera. Fig. 5. — Coupe transversale des téguments de la graine. Fig. 6. — Schéma d’un ovule coupé en long. Fig. 7. — Coupe transversale des téguments de la gr Fig. 8. — Un état moyen de développement, oi les cellules de l'assise ç divisées chacune par une cloison transversale. Hibiscus Trionum. Fig. 9. — Téguments de la graine. Fig. 10. — Fragment d'épiderme de la graine pris un stomate s. Fig. 11. — Epiderme interne f de la graine, vu de Fig. 412. — Schéma d’une coupe transversale de jé te vers l'époque de sa maturité, indiquant les rapports des téguments et du nucelle avec la chalaze ch; C. couche lignifiée. ig. 43. — Un état moyen du développement, montrant les cellules de l'assise c complètement divisées. On voit également que les assises paren chymateuses du tégument interne se séparent en deux zones : : l'externe d présentant des cellules à parois épaisses et riches en amidon, l'interne = a des parois cellulaires très minces. — Coupe des téguments un peu avant leur maturité. Les cellules de l’assise cite e sont définilivement constituées et les cellules de l'assist e sont aplaties. Planche 8. Hibiscus Trionum (suite). 4 1. — Coupe transversale de l’ovule. 2. — Coupe transversale des téguments de l’ovule. Les cellules _ l ansise e se divisent radialement pour former la future assise pronos _ Gossypium herbaceum. Fig. 3. — Coupe transversale des téguments séminaux; p, poil Fig. 4. — Coupe des téguments de l’ovule. Les cellules de l'épiderne =. divisent radialement ig. 5. — Un état moyen de développement, montrant Jes cellules miques en voie de se prolonger en poils. Les cellules de l'assise divisées radialement. Vi épider- 4 Tilia platyphyllos. Fig. 6. — Téguments de la graine. Fig. 7. —- Schéma d’un ovule coupé en long. Sterculia fœtida. Fig. 9. — Téguments de la graine. : Pal T DES TÉGUMENTS DE LA ; AR QU Hig. 10. — Coupe transversale des téguments de la graine ; |, filaments _ gélificateurs. | Fig. 11. — Coupe transversale dans les téguments de l’ovule; les trois assises €, d, et e se divisent radialement. Fig, 12. — Un état plus avancé du développement. Les cellules de l’assise commencent leur lignification. Cupheu lanceolata. Planche 9. Clarkia pulehella. \ Fig. 1. — Coupe transversale des téguments de la graine. Fig.2. — Un ovule coupé en long. Fig. 3. — Les téguments de l’ovule. OEnothera mollissima. k Fig. 4. — Téguments de la graine montrant un parenchyme b entre les _ assises a et c. À Fig. 5. — Coupe dans les téguments ovulaires, avec une seule assise dans , k parenchyme b se cloisonnant tangentiellément. F : Aristolochia Clematitis. Pr. Téguments de la graine. pu, Fig 8 — Un fragment du parenchyme montrant dans chaque cellule ; : à hi Fr éma d’un ovule coupé en long. ‘8 10. — Coupe transversale dans les téguments de l’ovule. Les cellules + s . , _" Parenchyme b commencent à se diviser tangentiellement. ÿ Magnolia macrophylla. ne graine coupé en long. oupe transversale des téguments de la graine. — Schéma d'an ovule coupé en long. Fig. U Fe.12, = _ Fgia. pe Fi Ft i : cpl _ de l'ovule vus à un fort grossissement; h, cellules | | 18 " ds élat moyen du développement, Eds les mie des Symphoricarpos racemosus. eu p pe ÿ Le des téguments de la graine. ‘7 “upe schématique d’une graine entourée par son endocarpe Fig. 18 Fig. {7 nd, + — Un ovule coupé en long. Lonicera Xylosteum. F; a Li ou Téguments de la graine. Planche 10. Cobea scandens. Fig. 1. — Téguments de la graine müre. Fig. 2. — Coupe transversale de l’ovule. Fig. 3. — Téguments de la graine à un état voisin de 1 développe- ment, Impatiens Balsamina. Fig. 4. — Téguments de Va graine mûre; k, corpuscule; r, cellule à raphides. Fig. 5. — Un flambeau d'épiderme va de face ; on y voit les corpuseules K, et entre eux les cellules épidermiques € à contours sinueux. Fig. 6, — Schéma d’un ovule coupé en long. Fig. 7. — Un état moyen du développement, montrant la formation du corpuscule K ; le nucelle N n’a pas encore disparu. Plantago lanceolata. Fig. 8. — Coupe dans les téguments de . pe Fig. 9. — Schéma d’un ovule coupé en Fig. 10. — Coupe dans l’ovule, vue à un re grossissement. Les assises 4 et c sont remplies d’amidon. Linum usilatissimum. Fig. 11. — Téguments de la graine mûre. Fig. 12. — Un ovule coupé en long. : Fig. 43, — Coupe transversale de l’ovule, vue à un fort grossissement Cette coupe montre que le sac embryonnaire S, e est très large et que l'assie 6 qui l'entoure a ses cellules régulières | Fig. 14. — Un état moyen du TE ement; les cellules de l'assise ! LP chyme b de la graine adulte; en outre les cellules des assises d, qui autre chose que le été du nucelle, s’aplatissent pour fo d du tégument adulte Rhamnus catharticus. Fig. 45. — Tégument de la graine. Fig. 16. — L'épiderme interne vu en couche optique. Fig. 17. — Schéma d’un ovule coupé en long. Fig. 48. — Téguments de l’ovule grossi. Helianthus annuus. Fig. 19. — Téguments de la graine. nées AL et ea SSL ae. A G a \ © \\ 4] À. 7} La KI ; LS F ®, re os’ Te C2 Li æ oies. = : Li . E NX 7/ D à lantay f 15-18 L — Composéts , Zap Lry Paris Ë | …pe bi ] ol ÿ e: ch [A À | RQ Q D Le 7 Suses ee LS REX ZX Lg en, sa \} 4 Fr es LOT] 18 œ ce, Î rs /4 14 _ [] = A2 Le @ e 3 A ee . LÉ ses ee, Es ï = Er. SE + res È ss re Re sa ET Phamnees Palsamin 2/- 74 20e! + [17 (19/ F4 Le gorera le de Potarique, Tome 8. Planche 14 À pers + Nage se A LÀ. si Te Ape es # % Bin PES RTS SS y ", ds # S SS EC We S es: . Die. se. ‘2 ? ; 7 ne 7e nt — 3 L S'éructure du. Proteplas ma Imx E Pry Faris Pa nn 1 * NODE DE PUBLICATION & COMDETIONS D'ABONNEMENT La Revue générale de Botanique parail régu- lièrement Je 15 de chaque mois, et chaque livraison est composée de 32 à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. Le prix annuel (payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 ir. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n’est vendue séparément. Adresser les demandes d'abonnements, mandats, etc., à M. Paul KI INCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui St charge de fournir tous les ouvrages anciens ou Modernes dont il est fait mention dans la Aevue. Adresser tout Ce qui concerne la rédaction à M. (Gaston BONNIER, professeur à la Sor bonne, 7, rue Amyot, Paris. ll sera rendu compte dans les revues spéciales des ouvrages, mémoires "notes dont un exemplaire aura été adressé au Directeur de la Revue Jénérale de Botanique. Les äuleurs des travaux insérés dans la Revue générale de Bota- Ne . . L ‘ FE Ont droit gratuitement à vingt-cinq exemplaires en lirage à part. Librairie PAUL KLINCKSIECK, 52, rue des Fo à hé VMIENT DE PARAITRE : TRAITÉ DES ARBRES ET ARBRISSEAUX FORESTIERS, INDUSTRIELS, “ET D’ ORNEMENT Cultivés où exploités en Europe et plus paréulièrement en France DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION D'ENVIRON 1800 ESPÈCES ET 1000 VARIÉTÉS OUILLEFERT Far P. Professeur de sylviculture à l’École Nationale d'Agriculture de Grignon. AVEC UN ATLAS CONTENANT 232 PLANCHES INÉDITES DONT 32 COLORIÉES de tous ceux que ] Itive au triple po e vue : forestier, industriel et _ ne Labs d'environ 180, à 1900 espèces botaniques ‘entrer ; lein dans mon sujet, j'ai cru devoir commenc queues notions ue spécialement affectées à l'étude des Arb toire des Arb ont il sera question, elle € 8: La mière : ce ne concerne la Poele Le psc décrite. La xième : les principaux © piques qui distinguent t l'arbre étudié. La tébtstége partie comprendra les co d'existence de l'arbre, c’est-à-dire les sols et les milieux qui lui e pa y 3 « Fe rétention de faire une œuvre + CONp; mon travail contiendra certainement des omissions et mêm « quelque chose », de faire un large cadre, ou d tre l'édifice debout: complémentai iusi que les éditions qui pourront surven eu les vides, tout en améliorant l'œuvre; aussi dans ce ‘but je … + 16 5 « P. MOUILLEFERT, » MODE ET CONDITIONS DE LA PUBLICATION : Le Traité des arbres et arbrisseaux formera un volame de texte de 1060 à _ Lies pages et un _—. de 232 planches du format in-8°. ‘ Louvri pu en 33 livraisons, chacune de 32 pages de texte, 8 planches 8 plauches noires d’ éléments de la botanique des arbres, la deniene avec 3 pla af une rt d’ Fans sa Ja dre avec planche coloriée, les SR. avec 6 lanches en pes pie d'de port d IL parailra deux Hvtaiione par ois. 1 fr. 25. quatre premières livraisons sont en vente. francs, En envoyant à pes d'avance et en une fois, la somme de 40 rition 4 recevra l'ouvrage entic ; port compris, au fur et à mesure de Le te et les ris Y compris dou cartonnages de luxe pour conserver lé tex Le prix de ces deux cartons pour les acheteurs à la free est de ? fr. chacun Aussitôt dé achevé, le prix en sera porté à 50 fra Lu Consrit, — Imprimerie Cnéré. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE DIRIGÉE PAR M. Gaston BONNIER PROFESSEUR DE BOTANIQUE A LA SORBONNE TOME TROISIÈME Livraison du 15 juin 1891 N° S0 PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR 52, RUE DES ÉCOLES, 52 EN FACE DE LA SORBONNE LIVRAISON DU 15 JUIN 1891 Pages, I. — NOUVELLES RECHERCHES SUR L'ASSIMILATION ET LA TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES, par ME. Henri g Jumelle............... A 24 Il. — NOTE SUR L'INFLUENCE DU DRAINAGE ET DE LA CHAUX SUR LA VÉGÉTATION SPONTANÉE DANS LE DÉPARTE- MENT DE LA MAYENNE, par M. Lueiïen Daniel... 4 IL. — RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA TIGE ET LA FEUILLE DES MOUSSES {avec planches et à figures dans le texte), par M. Eugène Bastit......... 255 IV. = REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS, publiés en 1889 et en 1890 (avec figures dans Je texte), (suite), par MS. Cosiantis. 1.00 PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : PLANCHE 12.°— Tige des Mousses. Cette livraison renferme en outre quatre gravures dans le texie a $ Le | Pour le mode de publication et les conditions Monte voir troisième page de la couverture. à SUR L'ASSIMILATION ET LA TRANSPIRATION | CHLOROPHYLLIENNES Par M. Henri JUMELLE. Lorsque j je publiais, il y a quelques mois, les résultats de mes . recherches sur l'influence qu’exercent les anesthésiques sur la | aspiration des végétaux, j'espérais avoir suffisamment établi 4 rapports qui existent, au point de vue de l'intensité, entre assimilation et la transpiration chlorophylliennes. Par deux “hodes différentes, j'étais arrivé à cette même conclusion que ue, sous l'effet d’une cause quelconque, l'assimilation est | ivée à la- lumière, l'énergie de l’action chlorophyllienne se rle entière sur la transpiration, qu'elle accélère. Dans un ner travail (1) javais en effet reconnu qu'il en est ainsi Won supprime l'assimilation dans ses effets, en privant la j'avais retrouvé le même phénomène en arrétant Ja "0 assimilatrice elle-même par l'anesthésie. Un fait ainsi démontré par deux méthodes absolimetif air : . Mme semblait hors de doute. Cependant la première série ” 'echerches n'avait point convaincu MM. Édouard et Jules x hat (de Gand), qui ont jugé nécessaire de reprendre et 1er mes expériences. Les résultats qu'ils ont obtenus, et Publiaient (3 (3) vers le moment où je terminais ma seconde de Ans; El à: 3,11; ) Me : red des DR» sur la transpiration dpi mrd en Julius or De Transpiratie der Planten in Koolsurvrije *: &én. de Botanique. — III. 16 NE Re we REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. série de recherches, sont assez différents des miens pour q j'aie cru nécessaire de répondre à leurs objections. Je profterai d’ailleurs de cette occasion pour décrire quelques expériences faites avec des plantes et des organes sans chlorophylle, et qui compléteront encore mes premières recherches. Î. — Onsxcrions pe MM. VERSCHAFFELT. Pour prouver que la transpiration est augmentée lorsque l'assimilation est suspendue, j'avais placé sous de grandes cloches, de ! mètre environ de hauteur, des plantes entières dont ls racines plongeaient dans des éprouvettes bien fermées, remplies d’eau. En outre, sous chaque cloche, à côté de la plante, était un vase renfermant un volume connu d’eau, et, à une certame hauteur, un autre vase contenant de l’acide sulfurique concentré, = de poids également connu. D'autre part, dans l’une des cloches, de l'acide carbonique était introduit, tandis que, dans l’autre, ce gaz était au contraire sans cesse absorbé par une solution de po- tasse, au furet à mesure que la plante Je produisait. J'ai ainsipu _ Conslater que la quantité d’eau évaporée par la plante mise SOUS la première cloche (avec CO?) était toujours environ moitié _ moindre que Ja quantité d’eau évaporée par la plante de la _ deuxième cloche (sans CO?). et Cest le dispositif que nous venons de décrire, quia éveillé les doutes de MM. Verschaffelt. D'après eux, l'augmentation de la transpiration sous la deuxième cloche peut s'expliquer par présence de la solution de potasse destinée à absorber l'acide _ carbonique. = Nous ferons remarquer que nous avions prévu l'objection, dans le but d'y répondre, montré, par deux séries d'expénentet que cette solution de potasse, à côté du vase rempli d'acide rique concentré, n'avait qu’une action desséchante Irès secon” - daire. à 1° Les expériences précédentes avaient été refaites à l'obseu®" Lucht, (Annuaire botanique publié par la Société botanique Dodonæ é année, 1890.) évaporation sensiblement égale pour les deux plantes. La présence de la potasse aurait dû cependant influer encore dans ce cas. is _ 2° Des plantules de Lupin avaient été exposées au soleil dans 4 des éprouveltes reposant sur le mercure. L'air de l’une de ces +. éprouvettes avait été laissé tel qu'il se trouvait au début de l'expé- < rence; l'acide carbonique qui pouvait y être en faible quantité “ «donc rapidement disparu. L'air de l’autre éprouvette a été, au contraire, chargé d'acide carbonique, environ dans la proportion de5p. 100. 11 n’y a pas, dans ces expériences, possibilité de faire intervenir, comme cause de la transpiration, l’action dessé- chante de la potasse. Cependant les résultats ont été les mêmes | que précédemment. 1 Ces deux séries d'expériences nous semblent assez concluantes. Mais MM. Verschafrelt prennent texte surlout d’une remarque Que nous avions incidemment faite et à laquelle nous n’attachions Point nous-même plus d'importance qu’il ne convient. Nous 4 avions fait observer en effet que, s’il y a sous l’une des cloches, ne. / par la présence de Ja potasse, une tendance à une plus grande : dessiccation, cette tendance est aussi atténuée que possible par l'évaporation de l’eau placée dans les deux cloches, près de la ne. «Cette évaporation, disions-nous, qui entretient lhumi- L dité de l'air, est réglée par la dessiccation. Elle est d'autant plus | gr que l'atmosphère est plus rapidement desséchée, et il y a, Mrsuite, dans les deux cloches, malgré la différence de dessic- 00, le même état hygrométrique. » MM. Verschaffelt font : sp à ce propos qu'il n'y a pas de raison pour que «l'action hydratante de la potasse agisse plutôt sur l’eau de la capsule É ere là Plante. » L’objection est valable, bien qu'il moe ‘ nn . 1 action déshydratante s'exerce plus facilement sur - _ ,. “Tlace d’eau libre que sur l’eau emprisonnée dans la feuille. di raie que cette évaporation de l'eau des deux vases, d'entre Le pes d action favorable tendant à établir de Pos Rs état hygrométrique, ne peut être, en ec Fe. % au point de vue de la transpiration, ni pour lune PR PPS TA Mere es en) 2. MATE Re Te 7 oi v . ; t 2H REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. | ni pour l'autre des plantes, puisqu'elle a lieu alors de mêm sous les deux cloches ; elle est, dans ce cas, simplement inuti e, et la remarque que nous avions faite a bien peu d'importance à côté des expériences citées plus haut. Au reste, il est un peu superflu de s'attarder à répondre à ces objections, étant donné les résultats obtenus par MM. Verschal- felt. Ces résultats ne forment pas en effet le côté le moins curieux de la discussion. Partant de cette idée que l'augmentation, par nous constatée, de la transpiration à la lumière en l'absence d'acide carbonique peut être due à une cause autre quecelle absence, à l’action de la potasse par exemple, MM. Verschañell suppriment cette cause d'erreur et alors, non seulement, ils obtiennent, comme nous, une élévation de transpiration à la lumière, mais, même, ils constatent le fait à l'obscurité où nous n'avons pu, malgré l'action de cette prétendue cause d'erreur, _ observer rien de semblable. ; Telle est en effet la conclusion des travaux de MM. Verschal felt. La présence de l'acide carbonique retarde la transpiration | des plantes, non seulement à la lumière, mais même à l'obscurité. Cette conclusion tendrait à infirmer la théorie que nous ax | émise, etque nous avons rappelée plus haut. Si la présence de l'acide carbonique influe même à l'obscurité pour diminuer quantité d’eau rejetée par la plante, on n’est plus en droit d'ad- mettre que l'élévation de la transpiration, à la Lumière, ” _ l'absence d'acide carbonique, est due à ce que les radiatio®* solaires, ne pouvant plus être employées pour l'assimilatiol: reportent leur énergie sur l’autre fonction chlorophyllienné: Toutefois les résultats obtenus dans nos secondes recherche parle moyen des anesthésiques, confirment trop bien M F mières conclusions pour que nous admeltions à notre tour, Sal contrôle, les objections de MM. Verschaffelt. Il. Les expériences ps MM. VERSCHAFFELT- : ue a Nous avons tout d’abord répété les expériences de oi à. teurs. Le dispositif qu’ils ont employé est le suivant. DOË fermée par un houchon en caoutchouc on place une nte dont la partie inférieure, traversant ce bouchon, plonge avec ses racines dans une solution nutritive. L’atmosphère de la cloche est sans cesse renouvelée au moyen d’un aspirateur qui entraine l'air de la cloche et appelle l’air extérieur. Cet air, arrivant dans la cloche, a été au préalable débarrassé de vapeur d'eau et d'acide carbonique par passage successif à travers le chlorure de calcium et la potasse ; dans la cloche, il se charge de l'eau transpirée par la plante et s’en débarrasse, à la sortie, en passant dans un tube rempli de chlorure de calcium. L'aug- mentation de poids de ce tube après l'expérience permet de déter- miner la quantité d'eau transpirée par la plante. Dans l'appareil ainsi disposé, la plante ne peut assimiler, puisque l'air amené dans la cloche est débarrassé d'acide carbo- fique. Pour pouvoir établir la comparaison avec la transpiration d'une plante placée, au contraire, dans des conditions d’assimi- lation, MM. Verschaffelt disposent un second appareil, semblable Au précédent, à cette différence près que l'air arrivant dans la | cloche passe seulement sur du chlorure de calcium et non plus, ‘mme précédemment, à travers la potasse, qui absorbait son àcide carbonique. suffit de changer le sens du courant d'air pour déterminer htranspiration des deux plantes dans les conditions normales. | ee arrivant dans les deux cloches ne perd alors, dans lun et “tire cas, que sa vapeur d’eau, puisqu'il traverse seulement le ve chlorure de calcium. On pèse avant et après l'expérience € tube à chlorure placé de l’autre côté. | Ce à la a $ . ; ; ] lumière et à l'obscurité. On détermine dans chacune ; lle, le rapport À de la quantité d’eau transpirée par l'une des | : deux plantes à la {passer : .% Lu mis là plante À un courant d'air ordinaire et sur la plante B ant d'air sans acide carbonique. experiences ont été faites par les auteurs, successivement quantité d’eau transpirée par l'autre lorsqu on À : re > Sur ces deux plantes À et B un courant d'air ordinaire. » D ss REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 3° Inversement, sur la plante À un courant d'air sans carbonique, et sur la plante B un courant d'air ordinaire. Expériences à la lumière. — MM. Verschaffelt ont ainsi trouvé que, par exemple, pour de jeunes plantes de Cotrus aurantium 12% L4 * ae A L ’ La . exposées à la lumière, le rapport E été successivement : A et B étant dans les circonstances ordinaires... 0,83 B étant privée d’acide carbonique....,........... 0,79 A —- ee et let oh on re 1,03 À et B étant dans les circonstances ordinaires..... 0,9% , B étant privée d'acide carbonique... ... ENS ” 0,66 A ee AR 1,17 A et B étant dans les circonstances ordinaires... 1,24 Nous n'avons point à insister sur ces premières expériences puisque MM. Verschaffelt ont, sur ce point, obtenu des résultats semblables aux nôtres. Nous croyons toutefois nécessaire de fair observer que tous les nombres donnés par MM. Verschaflelt ne Sont pas aussi probants que ces auteurs semblent le croire. Si nous considérons les trois premiers nombres 0,83, 0,19 d 1,03, le résultat est bien dans le sens voulu et semblable à celui que nous avons nous-même trouvé. Lorsque la plante Be privée d'acide carbonique, sa transpiration doit augmenter et le B devra être plus faible; il est en effet 0,79 au lieu de 0,83. Si c'est la plante À, au contraire, qui se trouve dans une atmosphè® dépourvue d'acide carbonique, le rapport sera plus grand: il devient, en effet, 1,03. Si on examine toutefois plus attentivement le tableau pret” se dent, on peut remarquer que lorsque les auteurs remettent les plantes A et B dans les circonstances ordinaires, ils obtiennent pour rapport, non plus 0,83, mais, une première fois 0,96 et uné - seconde fois 1,24. [1 y a ainsi entre ces nombres obtenus _. des conditions analogues une plus grande différence qu . les nombres 0,83, 0,79 et 1,03 obtenus dans des conditions de : semblables. ; dénominateur de la fraction & doit être plus élevé. Le rapport lILATION ET TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES. s touchons précisément ici au point faible du travail de MM. Verschaffelt. Le grand tort de ces auteurs est, en effet, _ d'avoir oublié que toute expérience comporte en général des erreurs dont il importe, avant tout, de déterminer les limites. Dans les recherches que nous rappelons ici, par exemple, on conçoit que si la transpiration de la plante devient assez forte, la vapeur d’eau peut n'être pas toujours, en totalité absolue, entrainée, au fur et à mesure de sa production, par le courant d'air. Et il suffit alors d’une bien faible différence pour modi- fier le rapport de la quantité d’eau transpirée par les deux plantes. Ilimportait donc, avant tout, de déterminer les variations que peut éprouver ce rapport É lorsque les deux plantes restent toutes deux dans les mêmes conditions. C'est ce que nous avons fait. — Nous avons, à plusieurs reprises, dans des expériences suc- cessives, fait passer sur les deux plantes un courant d'air ordi- naire, et nous avons, chaque fois, pesé les quantités d'eau trans pirées par ces deux plantes. Nous avons ainsi trouvé que, pour deux branches de Houx (Z/ex uifolium) le rapport : a été successivement 1,02, 1,06 et 0,87. à Pour deux rameaux de Petit-Houx (Ruscus aculeatus) il a dé” 1,27, puis 1,03 et 1,25. On voit donc que le rapport $ peut faci- lement oSciller dans les limites de ae On ne peut, dès lors, lenir Compte des différences qui, dans les expériences compara- lives, ne dépassent pas ces limites. C’est le cas pour beaucoup des expériences que MM. Verschaffelt ont faites à la lumière. aut-il donc en conclure que la présence de l'acide carboni- 2 Mioflue pas sur la transpiration, puisque les différences | #5 observées rentrent souvent dans les limites d'erreurs ? Une conelusion, contraire d’ailleurs aux résultats trouvés par lous-même, ne serait pas légitime. Les faibles différences cons. “y par MM. Verschaffelt, n’ont en effet, pas d'autre cause que Conditions défectueuses dans lesquelles ils ont opéré. Te REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. , Rappelons-nous comment MM. Verschaffelt procèdent par fournir, à celle des deux plantes qui doit assimiler, l'acide car- _ bonique nécessaire. Ils font passer sous la cloche un courant d'air ordinaire. La plante se trouve donc entourée d’une atmo- sphère renfermant au plus, en volumes, d’après les analyses de Boussingault, Reiset, ete., de 3 à 4 dix-millièmes d’acide carboni- que. Il faut reconnaître que c’est peu et qu’il n’est pas étonnant d'observer difficilement des différences dues à la présence ou à l'absence d’une aussi minime quantité de gaz. D'autant plus qu'on peut affirmer que, mème, cette faible proportion d'acide carbonique ne se trouve pas dans l'atmosphère entourant la plante. Supposer en effet que l'air, arrivant bulle par bulle sous la cloche, apporte ainsi avec lui du gaz acide carbonique en quantité suffisante pour remplacer celui qui vient d’être décom- posé, c’est ne pas se rendre compte de l'intensité de l'assimila- _ tion chlorophyllienne. ti _ A notre avis, une plante ainsi placée sous une cloche qui ft: 1 L verse lentement un courant d'air ordinaire, est dans des condi- tions où l'assimilation est, à peu près, réduite à son minimum. I n’y a donc pas lieu de s'étonner si on n'observe pas une _ grande modification dans l'intensité de la transpiration. a ' Fe Et cependant, nous devons ajouter que, malgré ces conditions défectueuses dans lesquelles ont opéré MM. Verschaffelt, les nombres obtenus présentent parfois entre eux des différences plus grandes que celles qu’il faut attribuer exclusivement à un erreur d'expérience. Ils confirment alors nos propres résulials (A suivre.) NOTE SUR L'INFLUENCE DU DRAINAGE ET DE LA CHAUX SUR LA VÉGÉTATION SPONTANÉE DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MAYENNE Par M. Lucien DANIEL. Une grande partie du département de la Mayenne est formée soit par des terres siliceuses qui fournissaient au siècle dernier des récoltes passables, soit par des terres argileuses incultes ou produisant des récoltes à peine suffisantes pour payer le tra- faildu cultivateur. A ces deux catégories de terres manquait complètement l'élé- . Mént calcaire. De plus, dans les terres argileuses, l'élément sili- … Ceux, lorsqu'il existait, se trouvait en quantité insuffisante pour _ diviser le sol et atténuer sa ténacité. ST. fe Aussi, dans beaucoup d’endroits, la terre labourable était-elle S forte que la charrue y pouvait à peine pénétrer, au dire de Le Clerc du F lécheray et de Miroménil. La mauvaise qualité du - clait encore augmentée par le séjour des eaux de pluie, qui: le plus Souvent, ne pouvaient s’écouler faute de pente ni péné- _ la couche d'argile sous-jacente; enfin un grand nombre de des, Prairies ou cultures étaient marécageuses pendantl'hiver, brlées par le soleil et fendillées pendant l'été. RO me agriculteurs d'alors, plus routiniers que ceux d'au- a hui, se servaient exclusivement des engrais animaux “Végétaux Jet A REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 1 Le RE . . LA | différente des expériences ordinaires en ce sens qu'elle à elle une longue durée, pour champ d'expérience un dépa entier, et qu'elle se fait en pleine nature, dans les con très restreint des sables dioritiques, qui a été de trop cou durée pour que ses effets aient été bien sensibles. C'est dans l’arrondissement de Chäteau-Gontier que l’agrieul- ture a tout d'abord rompu avec les procédés anciens. C’est vers 1813, s’il faut en croire les chroniques craonnaises, que l'on y à employé la chaux pour la première fois. Le drainage a com- mencé seulement en 1850. Quoique plus abondamment pourvu de calcaire que l'arron- dissement de Château-Gontier, l'arrondissement. de Laval na suivi le mouvement que plus tard, de 1820 à 1830. Quant à l'arrondissement de Mayenne, dépourvu presque complètement de calcaire, obligé par suite d’aller chercher a loin un amendement qui avait contre lui la routine, il n’a guère drainé et utilisé la chaux que sous le second Empire. Encore toutes les terres sont-elles loin d’avoir été drainées et chaulées; il reste aujourd’hui dans cet arrondissement nombre de lerrs incultes et de landes, absolument semblables aux lens d'autrefois. : … Les terres incultes sont beaucoup plus rares dans l'arrondis- sement de Laval, et elles ont à peu près totalement disparu de l'arrondissement de Château-Gontier. … Parle fait de ces circonstances, on se trouve done, dans le dépar tement de la Mayenne, dans les meilleures conditions possibles Pour étudier l'influence du drainage et de la chaux sur Ia Sd tation spontanée, car cette influence date d'assez loin déjà pour l'arrondissement de Château-Gontier, et n’a pas encore com- mencé dans une partie de celui de Mayenne. On à ainsi sous les yeux le premier terme et toute unê de termes intermédiaires de cette expérience intéressante, série bien — rtement ditions ordinaires de la vie végétale. Or, si l’on compare la flore actuelle des terres drainées ou amendées par la chaux avec la flore des te? . tées incultes et en tenant compte des documents fournis pà qui ont été terres rés “pa PES sa e d N NES 2e ES PRE ALL, DE UE) REX A E DU DRAINAGE ET DE LA CHAUX SUR LA VÉGÉTATION. 251. que départemental des plantes de la Mayenne, publié en 1838, on constate les faits suivants : {° Le degré d'abondance de la plupart des plantes a considéra- blement varié depuis le drainage et le chaulage. Telles plantes, autrefois abondantes, sont en voie d'extinction ou ont disparu (Eriophorum, etc., beaucoup de plantes de marais). Un certain nombre d’autres plantes, autrefois en extrème tbondance dans nos terres argileuses ou siliceuses, ont diminué en nombre dans de très fortes proportions, quoique cependant leur disparition totale soit peu probable. Tel est lecas des Ajoncs etsurtout des Genèêts qui couvraient autrefois les terres en jachères et qui se sont réfugiés sur les haies et dans les terres réstées incultes. | D'autres végétaux, au contraire, prennent chaque jour de l'extension. Ce sont lés plantes indifférentes sur la nature du sol, elles que le Sonchus arvensis, le Scandix Pecten-Veneris, le Papaver Rhæas, ete, qui, autrefois inconnues dans l'arrondisse- ment de Mayenne, menacent aujourd'hui de l’envahir partout. Enfin, la flore adventice de nos terrains siliceux et argileux, s'est convenablement enrichie par l'apparition de plantes autre lois localisées exclusivement dans nos calcaires et qui en sont sorties grâce au chaulage des terres. Parmi ces plantes, lesunes Sont absolument acclimatées dans des sols primitivement argi= leux et siliceux, car non seulement elles s'y maintiennent, mais | Prennent de l'extension chaque année : Daphne Laureola, Origa= a. vulgare, Buxus sempervirens, Mercurialis perennis, Iris ælidissima, etc. Mer. Les autres sont restées vagabondes, soit en voie d’acclimation : teseda lutea, ete. ; soit sans pouvoir s’acclimater définitivement: Saloia Pratensis, Centaurea solstitialis, C. Calcitrapa, Hyos- “Jemus niger, ete. ; él ‘27 . ts grand nombre de points de Les és Fine on observe un très PT “é .. a calcicoles et calcifuges poussant côte à me pe “4 | meni qu de stations de nos environs, des plan LE À éristiques des calcaires : /ris fætidissuna, Buxus. FER FTÉSE RS pl PE er à: ï k La LA. AS SEEN REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Sempervirens, Daphne Laureola, Mercurialis perennis, L anqustfolium, ete., vivent en compagnie de plantes caractéris- tiques de la silice : Sarothamnus scoparius, Ulex europæus, Cns- tanea vulgaris, Pteris aquilina, Conopodium denudätum, ete. Dans l'arrondissement de Laval, de pareils mélanges parais- sent rares. Les plantes nettement calcicoles ne sont pas encore | acclimatées en dehors des calcaires. Mais des plantes calcicoles _ vagabondes se retrouvent, çà et là, dans des terres argileuses ou siliceuses. L'arrondissement de Mayenne est plus intéressant. Dans la station de Marcillé-Grazay, on trouve un calcaire = lacustre, tantôt argileux, tantôt siliceux. Sur ce mélange naturel poussent à la fois : Ophrys apifera, Orchis fusca, Cirsium acaule, en compagnie de Centaurea nigra, Betula alba, Pilularia globu- lifera, Juncus Tenageia, et Digitalis purpurea (ce dernier plus . abondant). Ce qui prédomine, ce sont les plantes argilo-calcaires: Tnula Helenium, ete., ou silico-calcaires : Briza minor, ele. n* A Jublains, sur un sol primitivement schisteux, mais, soit for- tement chaulé depuis longtemps déjà, soit rendu calcaire par es débris de ciment romain ( ruines de l’ancienne cité gallo-romaine de Noviodunum), on trouve les : Specularia hybrida, Dipsacus _ pulosus, Mercurialis perennis, Reseda lutea, Origanun vul- » guré, etc. On voit par ces divers exemples combien le botaniste, im de l’idée que la végétation permet de reconnaitre à première vue la nature du sol, serait surpris en herborisant dans certainé régions du département de Ja Mayenne, et en y constatant ul _ mélange aussi hétérogène d'espèces calcicoles et calcifuges. . Ces mélanges peuvent s'expliquer facilement par la considère" . tion dela lutte pour l'existence, ainsi que M. Bonnier l'a fait Vo! dans ses études comparées. sur la végétation des Alpes et des = Carpathes (1). | + Dans lès mêmes conditions de climat et d'altitude, un Cë nombre de plantes, dites calcicoles, sont mieux armées pour rtain ; ( 1880). (1) G. Bonnier, Observations sur la Flore alpine d'Europe. (Ann. $C: Nat» parer " # DRAINAGE ET DE LA CHAUX $ | UR LA VÉGÉTATION. 233 dans un sol calcaire qu’elles ne tardent pas à occuper en lier, concurremment avec les plantes indifférentes. C'est ce . quiarrive dans les errains calcaires proprement dits. Une autre catégorie de plantes, dites calcifuges, vaincues dans les terrains calcaires, prennent leur revanche dans les terrains siliceux, qu'elles occupent en compagnie des plantes indifférentes. Mais l’on conçoit qu’un terrain puisse à la fois contenir du calcaire et de la silice en proportions égales. Il est clair que les plantes caleicoles et calcifuges auront sensiblement les mêmes avantages et désavantages. Elles pourront vivre côte à côte, mais elles seront en plus petit nombre ; les plantes indifférentes seules prédomineront, puisqu'elles ne subiront aucune gêne de la part du sol. Je désignerai un pareil sol sous le nom de so/ intermédiaire. Les sols intermédiaires peuvent se rencontrer dans la nature où ils doivent être moins rares qu'on à bien voulu le dire. Un bon exemple de ces sols nous est fourni dans la Mayenne par le cal- tire argilo-siliceux de Marcillé. ie Un sol intermédiaire peut se réaliser artificiellement, etc'est c@ qui à eu lieu dans la Mayenne, grâce à l'emploi souvent abusif de la chaux en agriculture. Dans nos terres argileuses ou siliceuses, les plantes calci- luges prédominaient avant le chaulage et elles ont diminué en . Dombre au fur et à mesure que l'on a employé la chaux. Au début, la quantité de chaux introduite n’a pas permis aux plantes “ilcicoles de s’acclimater dans le terrain où elles avaient ét iPportées accidentellement; elles sont restées vagabondes, pen- dant Un lemps variable avec les espèces considérées. Mais, grâce aux chaulages multipliés, le sol est devenu sufhi- “ment calcaire pour que plusieurs plantes calcicoles aient pris ner PU Soutenir, É . ae M je e ours Tenues. avantage, la lutte à met Dans les stations Péri que j'ai citées, nous en sommes à cetle Mode de lutte plus oo ss | uis ou moins égale: j'ai pu constater que depui RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR IA TIGE HT LA FEUILLE DES NOUSSES Par M. Eugène BASTIT INTRODUCTION Fa Un grand nombre de savants se sont occupés des Mousses, _ mais la plupart de leurs publications se rapportent à la morpho- logie externe et au développement du fruit, et les faits qu'elles mettent à jour sont surtout utilisés dans la classification. Parmi les travaux anatomiques assez rares qui concernent “S Tégélaux, on peut surtout citer ceux de Schimper et de M Lorentz, Hy et Haberlandt. cs Mais, d'une part, Schimper (1) déduit de ses recherches une … définition de la tige des Mousses qui permet de considérer comme uniforme la structure de l'axe feuillé, et M. Lorentz (2), JM Vient après lui, publie une étude anatomique trop restreinte Dour infirmer cette opinion. ans D'autre part M. Haberlandt (3), qui révèle une structure plus diférenciée dans les Mousses les plus élevées, insiste peu sur la üge Souterraine, dont la structure particulière avait été signalée déj par ML. Hy (4), dans une communication à la Société bota- (1) Recherches anatom | * 1848) ." anatomiques et morphologiques sur les Mousses (Sirasbourg, 1842}. a) par dlinien Zu einer vergleichenden naioEé der Laubmoose (ahrbücher 3 Bip liche Boianik, VI, Berlin, 1867). SR VI, B qe Fr Anatomie und Physiologie der Laubmoose (Jahrb. f, wiss. Botanik { : Berlin, : ) Bulletin de la Société botaniq “FE ue de France, t. XX VII (2° série, t. H), p.106. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. nique de France, sans que l’auteur ait exposé les détails de s organisation. ; Les travaux physiologiques relatifs aux Mousses sont encor moins nombreux. Les plus importants se rapportent à la font tion de certains tissus conducteurs des liquides, auxquels on a donné le nom de vaisseaux en prenant le mot au sens phy- siologique, puisqu'on ne trouve rien dans les Mousses qui rap- pelle anatomiquement le bois et le liber des phanérogames. Quand j'ai commencé ce travail, mon attention a été tout d'abord attirée par la constitution anatomique de la tige souter- _raine, si particulière et si différente de la tige aérienne qui est permis de s'étonner que son étude anatomique n'ait pas el core été faite; dans l’un des chapitres qui suivent, j'ai tenté de faire l'analyse détaillée de cette organisation. Le rhizome une fois connu, il était naturel de comparer S structure avec celle de la tige feuillée. L'étude de l'axe aénil était donc à reprendre dans ses grands traits; elle m'a pérm de ramener à un petit nombre de types l'ensemble des orge sations en apparence si diverses que l'on rencontre en part rant l'échelle des Mousses. La comparaison de la structure dé la tige souterraine avec celle de l'axe aérien a été facilitée pr l'étude anatomique de la région de passage qui relie l'un à lat _… tre ces deux membres d’un même individu. La tige aérienne présente dans un grand nombre d'espèces dés rameaux qui reproduisent son organisation. L'étude de ces” meaux est particulièrement intéressante dans le cas où la struc- ture de l’axe offre son maximum de différenciation : 0 peul. en effet, en étudiant une succession de coupes transversales, retrouver dans cet axe les traces de ces rameaux, dont là forma tion est fort semblable à celle des faisceaux foliaires. k Enfin, bien que la feuille ait été déjà décrite avec soin Pè les auteurs que j'ai déjà cités, j'ai dù reprendre son étude" moins dans un cas particulier. Cette étude de la feuille Re permis d’abord de rapporter à son organisation celle des . ; . es ex” qui couvrent les pousses souterraines, et celle des feuill TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. | 257 périmentalement soumises à un changement de milieu; elle m'a permis en outre d'expliquer les mouvements que la feuille exécute sous l'influence de la sécheresse ou de l'humidité. D'autre part, en observant la diversité des milieux dans les- quels se développent les différentes espèces de Mousses, j'ai été amené à rechercher quelles pourraient être les modifications anatomiques provoquées par l'influence du milieu aquatique sur une espèce essentiellement aérienne. La direction de la croissance des tiges est subordonnée aux influences combinées de la lumière et de la pesanteur ; un grand nombre d'expériences m'ont permis de déterminer celle des deux causes dont l’action est prépondérante. Enfin les variations de l'état hygrométrique de l'air provo- quent sur les feuilles d’un certain nombre-d'espèces des mouve- ments par lesquels la plante passe dans un état particulier où la | fonction respiratoire et la fonction chlorophyllienne sont consi- dérablement modifiées. L'influence du milieu, l'influence de la lumière, de la pesan- leur et de l'humidité de l'air fournissaient malière à des recher- ches intéressantes : j'exposerai les résultats de ces recherches à k suite de l'étude des tiges. ral sera donc divisé en deux parties principales : 1” partie : recherches anatomiques. partie : recherches physiologiques. Enfin, dans un court chapitre seront exposées les chose générales. 2 ME de Botanique, — ft ne PREMIÈRE PARTIE RECHERCHES ANATOMIQUES Si l’on arrache du sol une touffe de Polytrichum juniperinum en enlevant en mème temps la terre où se ramifient ses parties souterraines, et si l’on parvient à mettre à nu un pied complet soit en Le soumettant à un courant d’eau rapide, soit par tout au- tre moÿen mécanique, on pourra distinguer dans cet individu : 1° Une portion souterraine sans feuilles et dirigée sensible ment suivant l'horizontale ; 2° Une portion aérienne feuillée de direction verticale et nas sant de la précédente ; ! 3° De jeunes pousses naissant aussi de la tige souterrain per . Pendiculairement à son axe, portant des écailles tant qu els restent souterraines, et destinées à devenir autant de tiges af riennes pourvues de feuilles. ir D'autre part certaines Mousses présentent des ramification ayant avec l’axe principal des rapports intéressants. La partie anatomique de ce travail comprendra donc LE sivement l'étude de la tige aérienne des rameaux et des ir L celle de la tige souterraine et des écailles, enfin dau passages de l’organisation du rhizome à celle de la tige feull®* CHAPITRE I ANATOMIE DE LA PARTIE AÉRIENNE La tige aérienne des Mousses est loin d’avoir une constitution uniforme : il suffit pour s’en convaincre de pratiquer des coupes dans les divers groupes de Mousses. On est souvent surpris de trouver autant de différences dans les organisations internes de deux types que leurs caractères extérieurs ont conduit à consi- dérer comme voisins. De plus les différenciations les plus consi- dérables se rencontrent dans les Mousses pourvues d'un rhizome ; J'étudierai d'abord les plus simples pour arriver en- suite aux plus élevées en organisation. SL— Sraucrure GÉNÉRALE DE LA TIGE AÉRIENNE. À. — Mousses dépourvues de rhizome. L'étude des coupes transversales et longitudinales pratiquées dans les Mousses inf érieures permet de les ramener à trois types P'incipaux : Lrves : Sphagnum. — Si l'on fait une coupe transversale dans la lige du Sphagnum subsecundum, on découvre trois tissus Parfaitement distincts, savoir en allant de l'extérieur vers l’inté- 5 : à la zone des cellules aquatiques ; 2° l'hypoderme; 3° le Su médullaire (PL. 12, fig. 1 et 3). * zone des cellules aquatiques comprend de une à trois ou l'atre rangées Concentriques de grandes cellules parallélipi- si "Jues ou arrondies paraissant toujours vides et communiquant re elles et avec l'extérieur par de petits orifices circulaires es _ la pers commune résorbée. Cette paroi estde re 4 . At cellulosique, du moins dans les régions non adjacentes da hypodermique : les cellules de la rangée la plus interne 260 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. subissent la subérification sur la paroï qui touche à l'hypoderme. Cette zone externe remplace l’épiderme, mais elle n’en prend pas les caractères puisqu'elle reste toujours de nature cellulo- sique et qu’on n’y rencontre pas de cuticule. Il est à remarquer que ce tissu particulier ne se rencontre que sur les tiges des espèces aquatiques, Sphagnum, Fontinalis, etc. Certains types présentent jusqu'à trois rangées de cellules externes, par exemple les Sphagnum cymbifolium et rigidum. Le parenchyme central se compose uniformément de cellules médullaires assez régulièrement polygonales ; leurs parois sont de cellulose, A l’état de vie, ces cellules se montrent remplies de grains de chlorophylle. Je n'ai pu rencontrer dans ce paren- chyme de formations correspondantes à celles que j'ai trouvées dans les Mousses les plus élevées, formations que j'ai désignées sous le nom de faisceaux. La zone hypodermique, bien limitée du côté externe park zone des grandes cellules aquatiques est plus indéfinie du côté de la moelle. On observe, en effet, toutes les transitions entre les éléments de l’une et ceux de l’autre. Le calibre des cellules diminue insensiblement du centre de la tige à la périphérie, tandis que l’épaississement des parois augmente jusqu'à rendre souvent virtuelle la lumière des éléments hypodermiques Jes plus externes. Avec l’épaississement on constate dans ce lisst une subérification qui se manifeste dans les coupes fraîches par une coloration brune. Les trois tissus se distinguent facilement en coupe longilt nale, car les éléments diffèrent par la forme et la dimensiol" C’est ainsi que les grandes cellules externes sont rectangulaires environ deux fois plus longues que larges; l'hypoderme comprè" des éléments très allongés, fusiformes, à parois épaisses et # bérifiées, séparés par des cloisons transversales, très obliques : ponctuées; la région axiale présente des cellules rectangulaire très allongées mais assez régulières. Ces tissus ont été déjà é crits et il serait superflu de s'arrêter davantage sur ere tères, du moins en ce qui concerne les deux régions RES Quant à la zone des cellules externes, il est à remarquer ni ngitudi- TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 261 ne la rencontre que sur des espèces vivant dans un milieu très humide ou submergé. Ainsi tous les individus appartenant au genre Sphagnum la possèdent et l’on sait qu'ils sont essentielle- ment aquatiques. À côté d'eux on peutciter les genres Fontinalis, Leucobryum, ete. La tige du Leucobryum glaucum offre un épi- derme dont les cellules n’ont ni cuticule ni épaississement sur la face externe. La paroi extérieure reste cellulosique, et la cellule épidermique, en général petite dans la plupart des Mousses, se montre ici assez grosse pour être comparable aux cellules inter- nes des Sphagnum et être considérée comme leur diminutif (PL 12, fig. 4). Il semble donc que l'existence de la zone des grandes cellules externes soit en rapport intime avec l’état d'humidité du milieu. Certaines Mousses possèdent même la propriété remarquable de modifier leur couche épidermique pour s'adapter aux chan- Sements successifs du milieu dans lequel elles vivent : l’Hypnum blumosum peut vivre avec une égale vigueur dans des ruis- Séaux, sans cesse arrosés pendant l'hiver et longtemps desséchés pendant l'été. Une coupe transversale m'a laissé voir dans latige d'un Hypnum plumosum submergé une couche unique de gran- des cellules externes dont les dimensions atteignent presque celles des éléments de la zone externe du genre Sphagnum (PI. 12, fig. 8). Une autre coupe transversale pratiquée sur un individu de la même espèce recueilli sur un terrain sec indique que la Couche la plus externe appartient au tissu hypodermique. Cette Couche laisse encore apercevoir çà et là des lambeaux des parois fdiales des anciennes cellules externes disparues. Enfin si l'on soumet à la vie aquatique une Mousse terrestre "Sez robuste pour vivre dans ce nouveau milieu et pour ÿ don- 3 Dore on verra l’épiderme des NORVOEE pousses Le di » rte de proéminence qui repousse devant elle la zone pé- ‘ D Dans une seconde coupe pratiquée un peu plus haut sa minence s’est accentuée, mais la forme n’en est pas MmO0- die; elle donne alors l'apparence qu’on observe en 2 (fig. 30). : Fe Passe plus haut encore, on voit que le faiscean e. et ne communique avec la moelle de la tige que Fr un étroit canal; la figure 30 indique ce stade en 3. En pra- des coupes de plus en plus rapprochées du sommet > °n observera qu'arrivé au stade 3 le faisceau étrangle en plus sa base et ferme le canal de communication en- plus 210 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. tre sa moelle et celle de la tige, et qu’en même temps la zone péricyclique multiplie ses cellules pour passer entre la tige et le faisceau sans cesser d’entourer l’un et l’autre. Au stade 4 fig, 30) le faisceau s’est éloigné de l'axe, ayant acquis sa zone péricyeli: que propre, tandis que le parenchyme de l'écorce le sépare du cylindre central de la tige. IL constitue alors une trace foliaire. Tant que ce faisceau reste voisin de l’axe et qu'il n’a pas dé: passé la partie médiane de l'écorce, on n'y peut distinguer autre chose que les deux tissus médullaire et péricyclique qui-ont con- tribué à sa formation. Mais aussitôt qu'il approche de la zone hypodermique, il est plus différencié, et au moment où il sort de la tige pour passer dans la nervure d’une feuille, sa structure est au maximum de différenciation. Cette structure est du reste assez simple. Le faisceau comprend, en ce point, trois rangés de cellules : 1° une rangée interne composée de grands éléments à section sensiblement carrée et au nombre de sept à huit; 2" une rangée externe de cellules dont la forme diffère peu de celles des éléments précédents; 3° une rangée médiane de cellules mi- nuscules dont chacune est adjacente à deux éléments consécutil de la rangée interne et aux deux cellules correspondantes del rangée externe, de manière à simuler un espace intercellulaire. Ainsi constitué, ce faisceau s’entoure de tissu hypodermique et constitue la nervure de la feuille. En étudiant la feuille not le retrouverons, et il sera plus facile d'en rapporter les-éléments aux tissus correspondants de la tige aérienne. Quand on examine la coupe transversale d’une tige fraiche qui n’a pas subi l’action des réactifs, les premiers faisceaux qui se détachent de la moelle n'apparaissent pas nettement; mu les devine que par suite de la réfringence de la zone périeyclie qui les entoure. Quant aux faisceaux dispersés sans ordre LE rent au milieu du parenchyme de l'écorce, on ne peut ue” | les distinguer sans recourir aux réactifs. La technique sr Précédemment m'a rendu, à cet égard, de grands safe Les Coupes auxquelles on l’applique présentent tous ane eaux colorés en bleu au milieu du parenchyme (a Ed colore de l'écorce. On les distingue alors nettement el peut constater qu'ils se forment dans un ordre tel que si l'on . part d'un faisceau naissant, en 2 (fig. 30), le faisceau qui naîtra . suite se formera en 1, à une distance de 3/8 de circonfé- race comptée dans le sens des aiguilles d'une montre. Autre- ment dit, l'angle de divergence des rayons qui aboutissent à deux faisceaux consécutifs vaut 3/8. Cette loi peut encore se tnifier en observant la disposition des feuilles sur la tige. La différenciation des faisceaux dans la tige aérienne peut être hoilement étudiée dans les espèces déjà signalées comme étant ks plusélevées en organisation, et chez lesquelles les caractères _ durhizome et de la tige feuillée sont accusés nettement. De mème que dans le Po/ytrichum juniperinum, on arrive à rendre ipparents tous les faisceaux foliaires, et on constate qu'ils se for- | ment de la même manière, dans le mème ordre et suivant la mème loi. | Dansl'Africhum undulatum les faisceaux atteignent bien dans _ hnervure de la feuille une structure comparable à celle des fais- … aux de Po/ytrichum Juniperinum, mais les réactifs ne parvien- … Mént pas à révéler dans la tige la forme caractéristique de ces eaux. Enfin si l’on passe aux Mousses dépourvues de rhizome, on de louve plus nettement la trace des faisceaux foliaires au mi- lieu des lissus de l'axe. ie résumer cette étude ainsi qu'il suit : _. dans la tige des Mousses des faisceaux ou traces fo- ” uSsant suivant une loi de divergence constante pour cha- feespèce : “is . Mousses les plus élevées cn organisation za puis ÿ La diféra qu tissu médullaire et à la zone péricyclique, . MERGiation la plus grande de ces faisceaux s'observe 4 vor MShage de la zone hypodermique de la tige. (A suivre.) REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS PUBLIÉS EN 1889 ET 1890 (Suite). IT. Discomycètes Lichens. C'estau groupe des Discomycètes, que nous devons maintenant examiner, que se rattachent les Lichens dont M. Boxnier (1) a entrepris la synthèse. Malgré les nombreuses recherches sur celte question, jamais la symbiose n'avait été réalisée dans des conditions de pureté et poussée jusqu'au boul, c’est-à-dire jusqu’à formation de thalles fruclifiés exactement semblables ceux de la nature. Dans les cultures en chambre humide on n’a que les dé: buts de la synthèse, et les ébauches que l’on obtient ainsi ne permeltent de donner qu’une solution insuffisante du problème; on peut s'en cofvainereen remarquant que l’on obtient des résultats semblables en semant des spores de Lichens sur des protonemas de Mousses (2) ou même sur du verre plé. C'est par des cultures pures faites en flacons Pasteur sur roche ou sur étomæ que les développements les plus probants ont été réalisés; des tubes à essais -bouchés par un tampon d’ouate avec un peu d’eau au fond et contenant in morceau d’écorce suspendue au milieu par un fil de fer conviennent égale- ment (fig. 30, A). Enfin des éprouveltes à pied, fermées par un bouch a de caoutchouc où passent deux tubes de verre, permettent de faire des eul- tures avec renouvellement d'air. Quelle que soit la méthode de culture adoptée, les appareils sont stérilisés préalablement et sur l'écorce 01 la roche on dépose d’une part les cellules d’Algues venant d’une cullure pure et les spores du Lichen récoltées par le procédé suivant: on flambe un lamelle de verre et on la place sur les apothécies d’un Lichen et les spores projetées sont récoltées contre le verre. ; ‘ La synthèse des Lichens suivants a été obtenue: Physcia parielinn gs apothécies) et stellaris (avec apothécies et conidies), Parmelia Acetabulu : trois espèces ont été obtenues avec Protococcus], Lecanora sophodes, fer ginea, subfusca, coilocarpa, cæsiorufa [ces cinq espèces on été oblenue* Pleurococcus], Opegrapha vulgata, Graphis elegans, Verrucaria murals trois espèces ont été obtenues avec Trentepohlia]. | tré la Les cultures de contrôle faites à l'air libre en même temps on! mO7® on sté J'air qui M0 ; re année, nécessité des méthodes de culture précédentes; les écorces n étaient rapidement envahies par d’autres Lichens apportés par hs. G. Bonnie : Recherches sur la synthèse des Lichens. (Ann. sc. Da, t. IX, 1889, p. 1, 5 pl.) Mousses. (Rev: 2) G.Bonnier: Germination des Lichens sur les protonemas des M s gén. de Bot., 1889, P. 165, une pl. en couleur). À 4 il À ken pltement e résultats de ces expétiencés et leur enlevaient partie e leur v | trois sortes de filaments dans les Lichens: 4° les fila ments renflés mon ps filaments chercheurs (fig. Cf), 3° les filaments crampons (le. O, c). La structure même des filaments présente une particularité à 33. — À, Tube à 1 de fer supportant u 1 on d’un Lichen ; s, spore du Lichen germant; p, cellules de _— renflés; c, filaments crampons ; /, filaments ire it tr Permettent d'expliquer l’origine ; les parois sont toujours ‘ > Ceci ne s'observe pas en général chez les Champignons. Ce rs de la symbiose, car il ne s’observe que mp 5400 mens ivé sans Algue et il reste incomplet, | a eeppement des apothécies des Lichens offre également nt HE “ ; intéressants à élucider. M. Lipau (1) a suivi avec soin l'évo ” tion | ; ni, (Flora LXXI, : ms p. 451,1 pl) Rer. gén. de Botanique, — 11. . de l’Anaptychia ciliaris ; il a constaté que de les n id AS naissance dans la couche à gonidies par la formation d'un système ascogène et d’un système enveloppant. Les ascogones sont spiralés et se terminent par un trichogyne. Le rôle de ce trichogyne est problématique, car l'auteur n'a pas constalé la pénétration des spermalies indiquée par Stahl. Cest seulement après la disparition du trichogyne que se forment les asques au milieu du tissu des paraphyses. M. SrurGis a examiné à ce mème point de vue les Collémacées, Il prétend avoir vérifié tous les résultats de Stahl, Il y indique cependant deux types aberrants de développement : dans le Collema chalazeanum il a vu les sper- mogonies se changer en apothécies; enfin dans plusieurs autres espèces il n’y à pas trace de reproduction sexuée, le fruit est une production pure- ment végétative (Sticta, Peltigera, etc.) (1). e dernier résullat et tous ceux que l’on connait sur cette question con- duisent à faire de grandes réserves sur la signification des phénomènes ob- servés par Stah Un Lichen nouveau a été observé par M. ZuaL (2) sous forme d’une mass gélatineuse développée sur des Mousses et composée de Palmella botryoiles associé à une Hypocréacée voisine des Barya et Eleutheromyces. Le mème auteur est amené d’un côté à rayer de la liste des Lichens l'Ephebella Hega- schweileri car le Champignon pénètre souvent dans les Scytonema et les luëal; ce parasite que M. Zukal appelle Endomyces Scytonematum Zuk. doit être rattaché aux Gymnoacées (3). Un cas de dissociation naturelle d’un Lichen a été observé par M. M TELLI (4) sur un Lecanora subfusca ; au centre du thalle, le Champignon avai : été tué par l'humidité et l'Algue seule subsistait. Les Lichens donnent quelquefois abri à des parasites; c'est cu M. Mauze (5) a observé pour le Tichothecium microcarpon qui pm" milieu des apothécies de Callopisma, et qui lance ses spores en même que l'hôte projette les siennes. ÉNE R proprement dits. ns le groupe des Discomycètes, M. Fiscxer (6) sur le Cyttaria, Champignons de l'hémisphère austral. Ces vég a porté ses recherches étaux comes" thécies tibles, arrondis, plus ou moins pédiculés, présentent des sortes d'apo sd allie turgis : On the car cos struct. and developp. of RE si. S es (Proced. of the American Acad. of arts and sé. XXV, p.1 à (2) Zukal : Eine neue niedrig ne Flechte Epiglæa du : “7 Ib. d. z0ol. bot. Ges. Wien 1889, p. 16. — OEsterr. bot t. Zeit. t. 40, FT k, m0b (3) Zukal : Sa der Ephebella Hegetschweileri pr bot. Gesellsch. in Wien., 13 juin 1890). (4) Martelli : “ caso à dissociazione naturale nei Licheni. (er. | bot. ital. in . Giorn. bot. it. XXII, p. 450). ne (5) Mäule : Zur Entnioketingageschiht von Tichothecium microcarpure de deutsch. fe Gesell. VIN, p. 113, pl. VIT. vid 6, p. 51} (6) Fischer : Zur Kenntniss der Pilzgattung Cyttaria. (Bot. #8lt» (ul. d. Se US, = REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS maturité, sortent des tissus périphériques qui les recouvraient; ils produisent également des espèces de pycnides. Le développement apprend que les trois espèces étudiées (une est nouvelle, C. Harioti) sont voisines des Cmangium dont elles diffèrent, entre autres caractères, par la forme des spore . M Heerc (1) s’est occupé avec beaucoup de soin des Ascobolées de la Basse-Autriche; la culture et l'étude attentive des formes lui ont permis de | hire une revision critique d’un certain nombre d'espèces mal définies. Le | travail de M. Boudier lui a servi de base, il n’a pas cru cependant devoir _ W#mIS par la découverte de la nouvelle espèce Ascozonus oligoascus; de … Mseophanus rhyparobioides Heimerl sert de même à réunir les Ascophanus it 4ux Rhyparobius. , Aux environs de Liège, M. Mourox (2) a rencontré un certain nombre de É Distomycètes qu’il a décrits en même temps que plusieurs Pyrénomycètes. M Punurs (3) | à signalé dix espèces de Discomycètes qui ne figurent pas dans son manue ‘elles l si pratique des Discomycètes anglais; quatre sont nou- Une inexactitude du Sylloge de Saccardo a été relevée par M. Cooke (4) ." vement au genre Lichenopsis qui n'est pas un Sphéropsidée, mais un | Discomycète voisin des Schmitzonia. Berkeley a confondu avec cette plante M autre espèce ui doit faire partie d’un genre nouveau Platysticta. Les Exoascées ont été l'objet de plusieurs recherches. M. Sanegecr (5) à | les espèces du genre Taphrina au point de vue des maladies qu’elles Produisent ; il a obtenu, à l’aide de cultures, l'infection de l’Ainus incana par | Li epiphylla,qui est identique au T. borealis. Parmi les espèces cri- à L Aouvelles il signale : T, Johansonit (carpelles du Popu v:: : (feuilles de Cettis australis), T. Cratægi, T. minor (pousses de Prunus ere Ne T, Farlowii (carpelles de Prunus serotinus). Il groupe _——. es 32 espèces du genre de la manière suivante : * nieder &sterreichischen Ascoboleen, Vienne, 1889. js Fi la Soe, roy. de rage sur a hope Ascomycètes nouveaux ou peu connus: (C-R. : SlPhilips: ps © Belgique, mai 1889). LH Mec? * Moliia ir Le 1h Discomycetes. Notes and additions, (Grevillea, t: XVII, p. 45). Gdis), 15, Dermatea Pseudoplatani, Patellaria Cratægi, Phacidium Clenia- (4) Cooke What : Ce: What is Li h : ; - 1e te à (5) Sadebecke Chenopsis? (Gravillea, t. XVII, p. 94). RE iN Arr Sn, a von Alnus eue und gl Dé a ersuchungen über einige Krankheitsformen DE (1) Heimer] : Di D: Di + (Gesells. f. bot. zu Hamburg in Bot. Centralbl. t. 36, p- 349). + Dntersuchtengen über die durch Taphrina Arte | hervorgebrachten + (Jahrb. d, Hamb. wissensch, Anstalten, t. VIII, p. 35,5 pl). ; a REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. à - A. Asques subcuticulaires: «a Mycelium persistant (T. pruni, etc); ee - b non persistant (Toaurea, bullata, ele.) B. Asques entre les cellules épidermiques ou intercellulaires ou dans Je tissus profonds (T. flava, Potentiliæ). M. MaGxus (1) dans une note sur les mêmes végétaux a établi l'identité d Taphrina Tosquinetii (Westend.) Magnus et du Taphrina alnitorqua Tul,: à: prouvé également que les trois plantes suivantes sont les mêmes : Taphri Aini incanæ (J. Kuhn) Magnus, Exoascus strobilinus (v. Thümen) et E. ame torum Sadebeck. M. MassazonGo (2) a trouvé à Vérone un Taphrina sur le Peucedanu Oreoselinum qu’il avait proposé d'appeler T. Oreoselini, mais il a établiulté rieurement qu'il était identique au T. umbelliferarum Rost. 11 a également rencontré dans cette même région, sur le Quercus pubescens, le T. cœruleseens (Tal). La production des variétés chez les Saccharomyces a été obtenue p# M. Hansen (6); les formes ainsi obtenues ont perdu la propriélé er des spores. En cultivant depuis ces variétés, une fois fixées, dans'les sf nutritifs ordinaires pendant un grand nombre de générations, il n à pu venir à la forme normale. Ces résultats, qui ont d'ailleurs été déjà étal' pour les Bactériacées, ont un grand intérêt au point de vue de la Biologe générale, Er K088 AL Ludwig a publié une note sur une fermentation aleooliq er Te: (1) Magous : Bemerkungen über die Benennung zweier auf Alnus tebender Phrina Arten. (Hedwigia, 1890, p. 23). 5 xx. 18 (2) Massalongo : Nova species e genere Taphrina (N. Giorn. bot. ne : P. #22). — Osservazioni interno alla Taphrina umbelliferarum Rost. € | oreoselin 442). — Sulla scoperta della Taph cærulesee œ a Lt s Land ri ru. « t. XXI, p. ; ) in Italia. (N. Giorn. bot. ital. t. XXI » 1890, p. 274). . Parasit. (3) Adamelz : Saccharomyces lactis. (Centralblatt f. Bakteriologie u. P. 116). : logie u. Parasit- (4) Sorokin : Saccharomyces Allii sp. n. (Centralbl. f. Bakteriologie - t. IV, p. 641). (Berichte d (5) Zopf : Oxalsauregährung bei einem typischen Saccharomycelen- ie deutscher bot, Gesell. 1889, p. 94). de Micrographe (6) Hansen : Production des variétés dans les Saccharomyces.(Ann: 1890, t. IL, p. 214). REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 277 . isant sur différents arbres et correspondant avec l'apparition de mucilages dans lesquels s'observent un Oidium, qui serait une forme impar- transformation de l'Oidium, aussi ses relalions avec l'Endomyces lui parais- sat-elles problématiques. Quant au Saccharomyces, c'est une espèce très sllement définie qu’il propose d'appeler S. Ludwigii. 7 yces, 7 , AP} , Chitonomyces, … Brimatomyces. Le travail de M. Tuaxrer (3) sur les mêmes Champignons en- … lomophiles est plus riche en faits nouveaux, nous y relevons deux genres RE Peyritsehiella et Cantharomyces, et cinq espèces nouvelles de ia. Enfin signalons le Vitre volume, Sylloge de M. Saccarno (4) comprenant : Discomycètes, Tubéracées, Laboulbéniacées, Saccharomycètes et Schizomy- | @és et Ja continuation des Discomycètes de la Flore d'Allemagne de : L Reux (3). On trouve dans les trois fascicules nouveaux les Caliciées ‘rangées Souvent dans les Lichens), les Cénangiées, Dermatées, Patellariées. OOMYCÈTES. rées. ee recherches sur les Oomycètes ont été peu nombreuses, cependant bien Mestions restent à- élucider sur ces plantes importantes. Parmi les D tube “lient en relatio Renon, mais les anthé S n 2 RS qi Peut-être qu'il y a dans ce cas parthénogénèse comme dans (Zeitscl Schleimfiusse lebender Baume beabachten micro- (9 Berlose - Fe 1. für Bakteriologie und Parasitenkunde 1889). fa A: ithia, ty. pig Laboulbeniaceæ e descrizioni d'una nuova specie (Mal- mu à 9 t. I, 5) Thaxter : On om es () 8 kr es te VA 5) Smorawer: . » /P{09amen Flora von Deutschland. sr PA “rischaniehs ue Entwickslungsgeschichte der Phytophthora infestans. (Land- rbücher, t. XIX, 1890, 1re partie, p. 1-12, 1 pl.) REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ‘a Le plus souvent, les œufs ne se forment pas, et le mycélium passe l'hiver dans les tubercules, c’est ce que M. Macnus (1) a vérifié non seulement pour le P. infestans, mais pour le Peronospora effusa qui séjourne dans les roselles de feuilles des Épinards et pour le P. Alsinarum qui demeure dans la feuille et la tige des rejetons d'automne du Sfellaria media. L'examen de la structure du noyau des Péronosporées a été l'objet des travaux de M. Wacer (2). Il a montré que l’'oogone et l’anthéridie contien- nent plusieurs noyaux; on peut en compter six à douze dans l'anthéridie, et quelquefois une centaine dans l’oogone. L'oogone primitivement homogène est bientôt envahi par des vacuoles qui rejettent les noyaux à la périphérie; ceux-ci se divisent régulièrement suivant le mode karyokinétique; deux d’entre eux où un plus grand nombre passent au centre de l’oogone etune mince membrane se forme alors isolant le périplasma. Le passage des noyaux de l’anthéridie n’a pas été observé, de sorte qu'il reste des doules sur le phénomène de la fécondation. Les noyaux primitifs de l'oosphère s fusionnent-ils avant la fécondation en un seul, y a-t-il fusion avec le noyau ou les noyaux de l’anthéridie? Autant de questions sans solution. M. Cuwécewsku (3) a publié des résultats qui sont en contradiction art les précédents, car selon lui, il n’y a jamais qu’un seul noyau dans l'oogoné; mais, d’après M. DanGranp (4), le globule unique de l’oogone qui à été con- fondu avec le noyau par M. Chmielewskij est de nature oléagineuse ets dissout dans l'alcool : en réalité il y a dans le Cystopus plusieurs noyaux dans l’oogone et l'anthéridie et ils ne se fusionnent pas en un seul. Citons une espèce nouvelle observée par M. Tnaxrer (5) sur le Phaseols lunatus (Phylophthora Phaseoli), ainsi que la découverte en Amérique dû Peronospora Rubi Rabh. par M. Hazsre (6), celle d’un Cystopus (peu-éire C: Convolvulacearum) sur l'Ipomæa pandurata par M. FarLow (7). Signalons enfin plusieurs catalogues de Peronosporées. Celui de M. Swin6iE (8) 4 tient les espèces du Kansas avec les époques d'apparition des Le sr des œufs. Ce travail offre un intérêt particulier pour le mildew, car il % ut la liste des variétés de Vigne qui n'ont point été attaquées jusqu'à © HS par le Peronospora. Ce sont les suivantes : Clinton, Barry, Wylie, 2 Nous relevons dans ce mémoire plusieurs nouveautés, Peronospora (y Burrill et var. Echinospermi Swingle, et P. Hedeomæ Kell et SW: (1) Magnus : (Verhandi. Bot. Ver. Pro. Brandenburg, t. XXIX, p- 18}: pois (2) Wager : Observations on the structure of the Nuclei in an 7 (3) Chmielewskij : Zur Frage über die Copulation der Kerne bei en russt» voir Bot. Centr., t. XXXVIIT, p. 289). (4) Dangeard: Sur Les 0osopores formées par le concours (Comptes rendus de l’Acad, des sc. 1890, n° 9, p. 382). 273). (5) Thaxter : À new american Phytophthora (Bot. Gazette, 1889, Les 19). (6) Halsted : Peronospora Rubi Rabh in. America (Bot. Gazette, X1,P- (7) Farlow : Notes ow Fungi I. (Bot. Gazette, XIV, p. 187). of the 20 and ) d'éléments plurinte} 21 Ann. Meetings of the Kansas Ac # ÿ è _ REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 279 Un catalogue semblable a été dressé par M. Arrescuer (1), il comprend _ ls localités nouvelles de 5 Cystopus, 2 Phytophthora, 6 Plasmopora, 39 Pe- a observés dans la Bavière méridionale. M. Tai (2) a observé en Ecosse deux espèces nouvelles pour ce pays : P. Nicolæ de B. et P. Radü de B M.» Lacernein (3) a découvert en Laponie, sur l'Euphrasia officinalis, une espèce nouvelle qu’il a désignée sous le nom de P. lapponica. ? Saprolégniées. nent plus épaisses et le protoplasma se contracte de plus en plus. La sépa- | Falion des z0ospores devient complète. On voit alors apparaître des vacuoles dans les #0spores, leur volume augmente et le zoosporange devient {ur- … #escent. Les Z00Spores se contractent de nouveau et se séparent de la mem- jamais complète à ; F °6 stade. Ce ies par leur proto- Plasma vers j; e. Ges spores seraient réunies pa pro ntérieur du sporange ; les lignes de scission partent de la (l : me dk Verseichniss der bisher in Südbayern beobachteten Peronosporeen (2) Trail : “ge Vereins in Landshut, 1889, p. 67). | (3) De Lane <'OnoSporeæ of Orkney (The Scottish Naturahat. XXXIIE, p. pe (Afdrag ur Bo © : Ueber eine neue Peronospora-Art aus Schwedlisch Lapplan 4 ri qaeng Notiser, 1888). Rs Wag zur Keñns vs Entwickelung der Sporangien bei den Saprolegnieen ; ein Bei- EV, p. 99] rod rx Zellbildung (Cohn's Beitrag zur Biologie der Pflanzen, P. 68 n »1 , P. 283. te | Ù ‘ruelure des Saprolégniées (Comptes rendus de l'Acad. des sc. 1889, LA FL OR AIT PRE FN RES AS ot va 1 280 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. périphérie et séparent des groupes de plusieurs spores qui ne s'individus- lisent qu'’ultérieurement et lentement. Le même auteur a porté son attention sur la structure du noyau des Sapro- légniées. Ce corpuscule a l'aspect d’une vacuole avec une masse de nucléine centrale; il se divise par étranglement, mais la karvokinèse peut être observée. Dans l’oogone ces noyaux multiples se rassemblent et dans l'oosphère müre où on n'en observe plus qu’un. Dans le genre Achlya, les anthéridies ne déversent aucune substance dans l'oogone ; les spermamibes qu'on ya observés sont des parasites (Pseudospora); les espèces de ce genre Acllu sont donc apogames. Deux plantes nouvelles ont été découvertes par MM. Bone el FLasauzr (1) dans le test calcaire de différents Mollusques. Bien que non fructifiées, ces plantes paraissent se rapprocher des Champignons précé dents. L'Ostracoblade est formé de filaments très fins, droits, uniformes sans cloisons, la Lithopythium est composé de filaments irréguliers à rens flements globuleux. M. Gost (2) a étudié le Pythium subtile de Wahrlich, il est arrivé at mêmes résultats que l’auteur de cette espèce; mais il la regarde comme identique au Pythium reptans de Bary. Entomophthorées, Mucorinées. M. Gran (3) décrit avec détails et représente à l’aide de très belles planches en couleurs les Entomophthorées découvertes il y à deux am. Nous signalerons dans ce travail l’'Entomophtora saccharina parasite de - l'Euchelia Jacobeæ, l'Entomophthora forficulæ n. sp. qui attaque le Porfr Cularia auricularia. : M. Sorokin (4) a signalé un parasite nouveau de l'Agrostis segelum 0 gris, insecte qui ravage les cultures dans le nord de la Russie. Le corps la chenille tuée par le Sorosporella est rempli d’une poudre de spores # jé mérées en masses irrégulières souvent attachées à des filaments HP La description de ce Sorosporella agrostidis concorde d’une gg a Plète, d’après M. Grarn (5), avec celle du Tarichium uvella Kra Ha la couleur rouge des spores, l'existence de papilles à leur Rens" conduit à penser que c’est un seul et même Champignon qui de Fapprocher des Massospora de Peck. e des Mot (1) Bornet et Flahault : Sur quelques plantes vivant dans le test es de lusques Bull. Soc. bot. de France. Congrès de bot. de 1889, p- rs ddl) de Saint- F 2 : bi: Sur le Pythium subtile Wahrlich (Trav. de la Soc. des etersb. XIX, p. 25 en russe). ë - (3) Giard : Sur quelques types remarquables de Champignons enomophyre 7 Scientifique de la France et de la Belgique, 2° série, 1889, p- 197). orella agro : orokin : Un nouveau parasite de la Chenille de la Betterave, gr" 1899, tidis (gen. et spec. nov.) (Bull. scientifique de la France et de la (5) Giard : Observations sur la note précédente (Id., p. 81): . Wétude des Entomophthorées peut présenter un grand intérêt au point _ de me de l'agriculture, car on peut espérer, en effet, communiquer aux | à ces Champignons. On a conseillé l'emploi spores durables ou Tarichium, mais leur germination paraît être difficile comme l'ont établi MM. Brefeld et Thaxter. La muscardine rouge employée par Krassilstschik n'est pas vraisemblablement une spore tarichiale mais | kspore du Sorosporella précédent. Les Isariées d’ailleurs paraissent devoir soultiver plus facilement que les Entomophthorées et seraient peut-être d'un emploi plus commode pour la destruction des Insectes (4). Dans le groupe des Mucorinées, nous n'avons à signaler qu'une espèce nou- telle décrite par M. Zuxaz (2) le Thamnidium mucoroides. & Z. [=] = Le B | À œ ns œ Un en = ® un 3. Chytridiacées, Vampyrellées, etc. Mo Lacerem (3) a fait une étude incomplète, mais cependant très in- _ léressante de deux Chytridiacées nouvelles, l’Harpochytrium hyalothecæ et Tchyella Flahautii. La première, parasite des Hyalotheca dissiliens, produit des oporanges courbés fixés sur l'hôte par un pied filiforme. La seconde a . Méobservé sur du pollen du Typha; les sporanges en forme de bouteille r#ssemblent à ceux des Olpidiées, mais le contenu se partage comme dans les É Bs Achlya tn masses nues qui se rassemblent à l’orifice du sporange et _‘enlourent d’une membrane ; des zoospores secondaires sont mises ullé- _ “ement enliberté. Ce dernier genre indique donc quelques affinités en- _ lreles Chytridiacées et les Saprolégniées. + Cette grande vacuole s’est entourée d’une membrane de cellu- Ti subsistait à la germination (4). nés (5) a servi le développement d’une Monadinée nouvelle, Polyspo= Kützingii qui I EE RS Le A! (C ] OEdog du, pet | isa Cette plante présente des kystes qui se forment au nombre de 4-86; “e M, elle se distingue des Pseudosporées. Les zoocystes sont phrys Lo dans ce même mémoire des renseignements Sur le Lep- "Bingü, Pseudospora aculeata et Endomonas spermophila. {1} V i H \ : . » Pantone les trois notes précédentes. Giard : Analyse critique du travail de que de ja é De insectorum morbis qui fungis parasitis efficiuntur (Bull. scien- Znkal: pepe 2! de la Belgique, 1889, p. 120). ve in Ne de ne neue Mucorinee, Thamnidium mucoroides (K. K. 200 3) De » 18 Juin 1890). A rein : Harpochytrium und Achlyella, zwei neue Chytridiaceen Gat- 4) Wabrlic}® :” ms P. 149, 1 planche D Zoe Sesells, 1889, p. ; cŸs va B pl Halle), “#rsuchungen über Parasiten aus der Gruppe der Monadinien (39 P- ."w D Sque les kystes ; les zoospores qu'ils produisent ont un cil où plu- ralomische Eigenthümlichkeit einer Vampyrella (Berichte d- 11, 1 pl Rire kee 75 VOOR 282 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Un autre Pseudospora a été soigneusement étudié par M. Gomr (1), Ce pa- rasite produit dans une Vauchérie des ZovSporanges et des zoogonides à protoplasma nu, pourvues d’un ‘eil et de forme changeante. Le zo0carpe ou z00sporange peut produire soit des zoogonidies, soit des amibes ressemblant d'une manière complète à un Actinophrys. En terminant ce travail, J'auteur insiste sur les ressemblances de ce Pseudospora et du Plasmodium Mulurie décrit par Marchiafava et Celli dans la Malaria. # Signalons enfin plusieurs espèces nouvelles dues à MM. Taowas (2) (une Synchytriée) et Harroc (3) (une Monadinée) et une étude de M. Hrsexem (8), établissant l'intervention d'un Tetramyæa dans la formation des tubereules de Ruppia et Zannichellia. * Au point de vue histologique, M. Daxcrann (3) a étudié la constitution du noyau des Synchytriées, Olpidiacées, Chytridinées proprement diles el An- cylistées. — Les Synchytrium présentent de très gros noyaux à chromaline localisé au centre qui se divisent par étranglement, rarement par le mode indirect ; les kystes contiennent un seul noyau. Dans les Woroninia, Rozlla, Olpidium Ancylistes, les noyaux ont l'aspect de petits granules de chroma- tine dense à structure indistincte. Ce même mémoire renferme la descrip- tion chez le Rhizidium intestinum de zoosporanges de kystes sporangäur (résultant de la mise en réserve de tout un zoosporange) et enfin, kystes internes ; dans ces derniers organes, M. Dangeard croit voir l'ant- logue des œufs, bien qu'il n'ait jamais observé d'anthéridie; il parait d'ats | de rattacher ja formation de ces kystes à un phénomène de parthénogenés Correspondant à une reproduction sexuée se produisant comme dans les Péronospérées avec formation d’un périplasma. Cette théorie n'est malbeu- reusement fondée que sur une seule observation. Ce travail intéressant se termine par la description du genre crise Resticularia voisin des Lagenidium et Myzocytium. Ce parasite al … Eyngbia et produit en certains points des zygospores (?) sans quon P sonne pas. % ÿ | 1:t 39. (1) Gobi : Études sur le genre Pseudospora (en russe. Voir Bot. Central . 347 sh. Bot. Gesell (2) Thomas : Synchytrium alpinum n. sp. (Berichte d. deutsch. Bot 1889, p. 52). Botang, t IV (3) Hartog : À Monadina parasitic on Saprolegnieæ (Annals of à n. 15, 1890). 6 Zamnichellé . (4) Hisenger : Recherches sur les tubercules du Ruppia rostellala a Gocietas Pr Polycarpa provoqués par le Tetramyxra parasitica (Meddelanden à Fauna et Flora fennica, Fjortinde, 1888. Botaniste, 2 S- (5) Dangeard : Recherches histologiques sur les Champignons (Le roupes Î rie, 2e fasc.… a - HE et IV, 1890). Étude du noyau dans quelques 9 AUTRE es VUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. MYXOMYCÈTES. Les récherches portant sur le groupe des Myxomycètes ont été nom- breuses pendant les deux années précédentes. M. DaxcearD (1) a porté son attention sur le noyau du Spumaria. M. Lis- ren (2) s'est occupé des mouvements du plasmode, M. Massee (3) a étudié avec détail la constitution du capillitium des Trichiacées formé d'élatères libres (richia, Oligonema) ou d’élatères en réseau libre (Hemarcaria) et d'é- ltères fixées à la paroi du sporange el non en réseau (Alvisia, Protatri- ia), Le genre nouveau Orcadella appartenant aux Clathroptychiacées a été découvert par M. WinGare (4). Plusieurs espèces nouvelles ont été signalées par MM, Massee et Cooke (5). Enfin deux monographies détaillées ont été publiées par M. Raunxiær (6) luarow (7). Dans la première figurent 96 Myxomycètes observés en Dane- e et dans la seconde, 38 espèces rencontrées dans le gouvernement de n. CHAMPIGNONS IMPARFAITEMENT CONNUS. !. Sphæropsidées, Mélanconiées, etc. A le groupe des Champignons imparfaitement connus, M. Baccamni (8) l'évolution des pycnides. 11 les rattache à deux types: dans une pre- Catégorie de formes, le développement est défini, c’est ce que l'on & dans les Sphéropsidées: dans une seconde catégorie, que l'on | lencontre dans les Nectrioïdées, Sans et Mélanconiées, le rte loppement est au contraire indéterminé. | Les débuts q à NassaLoxGo _asuivi e la germination ot fait sie l'objet des res de (9). Cette germination, qui peut se produire royal Se manifeste soit par des tubes et us Phylostila, soif seu- par des bourgeons (Phoma). usieurs genres nouveaux ont été décrits pendant la période que nous (à) ne rt Lie sur les Champignons (Le Botaniste mers of Botany, IT, no P. 315 re Sri of ‘the Pichiacer (Journ. of the Roy. micros. ass, 4 Wi ; ù 1889 pe Ne: cadella operculata (Proceed. of the Acad. of Nat. sc. of Philadel- (5) Cook: l pl + à Cocke et Masse : New British dE Me re 18, 1889, p. 26). Massee : M f Mycology, V. p. 184). È $ è SE 1 vs ee cu » ; M Ua ut delle sporule nelle So (Bu. in Nuov. Giorn. bot. ital, XX, p. 437). La examinons. Le genre Trichophila trouvé par M. Ounewans ds sur ls pois d'un Fourmilier ; le genre Asterinula observé par MM. Euus et Evernanr (2) sur les feuilles de Magnolia ; enfin le genre Crumenella voisin des Godroni récolté par M. Karsren (3). Les espèces dans ces groupes mal connus sont souvent assez mal d- finies, beaucoup d’entre elles disparaitront, c’est ce e que M. Ounemans (4) a montré pour l’Acochyta Dianthi et le Septoria Dianthi dont la synonymie 07 nl est exposée avec soin par l’auteur d’après les expériences quila pu fai nn. enfin un grand nombre d'espèces nouvelles dues à MM. Bruno), Dezacroix (6), Ezus et GaLLoway ( (7), KarsrEeN et Harior (8), Passenim (9)el KELLERMANN et SWINGLE (10). : Mucédinées simples ou agrégées, etc. Plusieurs de ces Champignons ont une importance comme parasile. M. Srapr (11) à étudié une maladie se produisant dans les caves de cul: ture des Agarics, dans les environs de Vienne; les Champignons perdaient | leur fermeté et devenaient aqueux par suite du développement du Vertieil: lium agaricinum. Dès que le mycélium de l’Agaric est envahi par cette mor sissure, il est eve de l’isoler et le nettoyage de la cave est le seul moyen de le combattre M. ROUMEGUÈRE (12) a constaté des ravages semblables sur des Primula, Clivia et Begonia à la suite de l'invasion du Spicaria verticillata qui est ul ‘ Commun aux environs de Toulouse. Ces Champignons parasites se développent quelquefois dans l'appareil di- à 1) Oudemans : T7 Ta Me fe Lo M el 1889, p. 361): o! (2) Ellis et Everhart. New a species of north american Fungi pp Mycology, t. V, no ic vec + aéciihiof d'un titi nombre d'espèces nouvelles de Pom, Phyllosticta, etc. Fauna (3) Karste : Sphæropsidæ hujusque in Fennia observatæ (Acta er pres fennica Vi » Helingr, 1890). Monographie des Sphéropsidées de sa quel (4) O : Observations sur quelques Sphéropsidées qui croiss van États afd. Natuurkunde 3° Recks, VII, p. 917, Dothi- ou TRRrE à Champignons nouveaux (Rev. mycol., ET p- 131). Phoms, — rel , recueillis à + beticns ix : SL sur que Champignons Eu ieurs TE tot L WI, re universelle de “es s de 1889. (Bull. d arte . Myc. de P. 9) (Voir du m Pas teu did vol. t. VI, 129, 1 ë et Ellis and Galloway : No dis SA à data. ot Mycologys t: V À 89). Phoma, etc. 90,p.351) . as Karsten et Hariot : eng imper ie novi (Journ. de Na 18 des Lincë (9) Passerini : Diagnosi di Funghi nuovi II, IV (G. R. ” 46). Rome, 1888). — Sopra alcuni Phoma (N (N SA Coorn: bot. Ital. X XXI, of Mycolog- (10) ne rép et Swingle : New species of Kansas Fungi (Journ- t. V, no f11). pignon culltr (11) Stapf, Ueber den A 2 PRES Re por IT) CE ren (Verhandl. der K. K. Zool. bot. Gesells. in Wie 1859, «01H servé un Angleterre une pareille maladie due à un Hy pe XII, p. 10). (1?) Roumeguëre , Ravages du Spicaria verticillata (Rev. ue PUR è 2 BVUE DES TRAVAUX SUR LES, CHAMPIGNONS. eux (4) a trouvé trois Champignons dans le tube intestinal des Mriapodes. L'un d'eux avait été observé autrefois par Plateau, aussi l'au- _ teur l'appelle-t-il Onphalocyctes Plateaui; il se présente sous Éobihe de masses bourgeonnantes dans l'intestin; dans les excréments de l'animal, on trouve | desespèces de masses sphériques (kystes) qui paraissent germér comme des œuf, peut-être a-t-on affaire dans ce cas à un Oomycète. Le Mononema moniliforme est composé de très longs chapelets de spores plus grosses à lextrémité qu’à la base. — Enfin le Rhabdomyces Lobjoyi est une sorte de Champignon composé de bâtonnets isolés ou groupés en petit nombre pro- duisant des arthrospores. Parmi les Champignons qui croissent dans la bouche, le Muguet est un des plus étudiés et cependant nos connaissances sur son dde se réduisent à peu de chose. M. Laurexr (2) a recueilli dans la bouche de malades une moisissure qui en germant a donné une forme Dematium ressemblant d’une mar frappante à celles qu’il a pu obtenir à l’aide du Cladosporium her- Champignon du Muguet étant cependant distinct du Dematium pul- de, il Propose de l'appeler Age albicans. Ce résultat n’a pas été vérifié par MM. Lixnossier pellent des D Amteperes. Ces dernières sont des cellules arrondies à vs ina et produire de véritables maladies. Un pareil exemple de alose a été observé par M. R. BLanxcmarn (4) sur la queue d'un Lézard oduire des conidies blanches, en croissant, analo- vait dans les excroissances précédentes. À "côté de “ie espèce, on Pouvait observer des spores d’un autre Champignon qui pa Dre à ne de l'Alternaria plutôt qu’au Septosporium comme M. ; Ep (5) a découvert d'un autre côté plusieurs Champignons entomo- intéressants. Le Chromostytium chysorrheæ, que l’auteur avait primi- (1) Balbi get pe dénle des seat rt d'anatomie et de physiologie de fé : P- 5 © deux planche # Observations » ue % Champignon ds Muguet (Extrait du Bull. de Ja t. XVI). © Sur la morphologie et . ap ie du Champignon du Mu 44) R. Bla near rvêe 7 Fr des s es 109, p. ol égal. t, 110, p. 355). sa ll ua Ci ch * Sur une rema arquable pa Das z. le rie vert | de Fran nr pres Selenosporium. (Extrait des Mr de la Soc. e- ) Giard : Fe 1890, 15 pe, T fig. dans le texte }. 1 ue dé . lque bé “à remarquables de Champignons entomophyles (Bu à l'rance et de Belgique, 1889, p. 197, 5 pl. en coul.) PO ER : de + connue soit parce que la culture n’en à pas été tentée, soit parce que étude très complexe, plusieurs nouveaux exemples le montren REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Üoment décrit comme Metarrhizium, est probablement un de 7 veloppe sur les chenilles des Liparis chrysorrhea. L'Epichlæa divisa n. g. et n. sp. se trouvait dans le corps d’un Éphémérien collé sur une fai d’Aulne; il est formé d'articles cylindriques courts portant à ehacune & leurs extrémités une ou deux spores. L’Halisaria gracilis nov. gen. et nor, sp. a été rencontré dans les larves d’un Diptère habitant les Balanes: œ curieux cryptogame est formé de filaments grêles, peu ramifiés, aire à leur extrémité des spores ovoides cylindriques très allongées, Enfin le Polyrhisium leptophyei nov. g. et nov. sp. est un Champignon à spores brunes bicellulaires, rappelant les Cladosporium, qui attaque un Orthoptère, le Leptophyes pune- tissima et le recouvre d'un duvet blanchâtre en le collant aux feuilles d'Orme. La lecture de ce mémoire, ainsi que l'analyse critique du travail de M. KrassicsrscHer du même auteur (1), montre le grand intérêt de ces éludes pour la destruction des Insectes nuisibles. Cienkowski et Metschnikoff avaient déjà tenté d'appliquer ces connais sances en semant sur le sol de la terre de muscardine ou de Ja poudre de Champignon. Cette terre était obtenue en mélangeant les spores de muscar- dine verte à de la terre; 90 litres environ de cette terre suffisent d’après les calculs des savants russes pour détruire les larves distribuées Sur uñ hec- tare. On peut se convaincre qu'il ne s’agissait pas dans ces recherches de pures spéculations mais de choses essentiellement pratiques. Il parait vrai- semblable qu’un nombre assez grand d'espèces différentes pourraient être employées dans ces recherches : Cordiceps, Isaria, Stilbum, Botrytis Sans compter les Entomophthorées. Les Insectes ne sont pas seuls attaqués par les Champignons. M. Ecss- TEIN (2) a observé sur un Cerf le Trichophyton tonsurans; l'infecti Fe transport des spores doit se faire grâce à l'intervention des parasifés _ l'animal. ètement , elle n ‘: : de plus leur L'histoire de tous ces CHAR RERONS est encore très incompl donné que des résultats insuffisants. Leur polymorphisme ren M. CosranriN (3) a établi à l’aide de cultures pures que hi atrum et le Stysanus Stemonitis étaient deux états d’un seul et même Cham “ pignon; presque à la même époque, M. BerLÈse (4), qui ner pas connaissance de ce résultat, arrivait à cette même conclusio is M. Cosranris (5) a publié dans le présent recueil les conclue d Id., (DK hik : De Insectlorum morbis qui fungis par asilis effciuntur | "POI à on. pes critique de M. Giard). fallen (Zoolog- Ant @ Le kstein : Cervus elaphus von Trichophyton tonsurans be 40 ger, 1890, p. 40). suillet, P- ?# (3) pa Echinobotryum et Stysanus (Journ. de bot., 1889, 16) | avec une planche). baopie tra l'Échino” (4) Berlese : yet sviluppo di alcuni Ifomiceti. I rapporti botryum atrum et le Stysanus Stemonitis (Malpighia 1889, p- ? orium (Rev. géné” (5) Certtia: sur les variations des Alternaria et des pare Ceph}). rale de bot. 1889, p. 454 avec : k jon et ke - que dans Lines circonstances l’Alternaria pouvait prendre la forme d’un um. : Silest bon de bien préciser le polymorphisme, il est non moins utile de réduire à néant les métamorphoses trop hâtivement observées M Marrimozo (1) a établi que l’Epicoccum neglectum n’a aucun rapport génélique avec les Pleospora. Malheureusement un résultat négatif peut tou- jours être contredit par une observation ultérieure. Î M. Harz (2) a observé an Champignon se développant dans une cuve à glycérine d’une fabrique de savons où il formail pendant toute l'année une sorte de peau d’un brun rouge ou rosé. Cette forme nouvelle que l’auteur appelle Physomyces fructifie comme une sorte de Torula: à cette fructifica- tion simple en succède une autre composée de sphères de spores présentant des filaments ramifiés à la surface. Unautre Champignon étudié par M. MœLLer (3) provoque Ja formation des tubercules d’Aulne ; ce n’est pas un Plasmodiophore comme on l’a cru, mais une sorte d'Hypho omycète nue le Frankia subtilis, formé d'un nr Andre 2 08 NÉ ré AE : : : 4 de È à : ; ; fi - Ces spores FT FER dans d’autres cellules, en germant. Un . par un parasite distinct qui mérite le nom de Frankia Brunchorstit. æ ie Miañanis (4 4) a observé pour les Agaves un Myxomycète douteux le Tylo- Ÿ Jus Agave - sis des masses plasmodiales à l’intérieur desquelles (?) # forment des “ii | Sgnalons plsieurs genres nouveaux. MM. Cosranrin er RocLanD (5)ont … Werit une moisissure bourgeonnante jaune à laquelle ils ont donné le nom de Blstoniyces luteus (6). M. Errxson (7 (7) a donné dans sa collection de Cham- : + "9 scandinaves la diagnose d’un nouveau genre de Dématiées, l'Haplo- MM. Bencèse et BresanoLa (8) ont découvert le genre Morinia qui ; à talozzia à spores müriformes. Le Langloisula spinosa nov. 8. nov. 4 1) Mattirolo : | * 463), Contribuzione aila biologia del genere Epicoccum (Malpighia, wi, e un Pes Ntralbl, Mlle: p. 378 et 405). 5 M VI p à ag . Kenntnis der Frankia subtilis Brunch. (Ber. à. deutsch. L Ter hs p. à tin et Rollar a cn se us (Sitz. des bot. Vereins in München, 10 fé. t 41, p. 378 | ee certai ed 2 de grandes ressemblances avec cles appareils mia : va * Gym nos es essais sea cultures n’ont point rs yes . et Bresad ] a " d lle Societa à aigli Tridentin ni, ii ee Micr = D Names Mn pr e 288 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ; , sp. défini par MM. Ecus et EverxarT (1) diffère assez peu des Monosportun ou Monilia. La culture de ces espèces inférieures peut se faire dans certains cas, même quand on a affaire à des espèces parasites. C’est ce que M. Meyer (2) a montré pour le Polystigma rubrum, le Ramularia asperifolia, Protomyces macrosporus, Plasmodiophora Brassicæ. + CosTanTIN (3) a cultivé avec succès l’Amblyosporium umbellatum, il a obtenu des sclérotes rougeâtres. Une espèce voisine, l'Amblyosporium bieol- lum du même auteur a été retrouvée en Danemark par M. Rosrrup (4) ainsi qu'une nouvelle espèce de Sepedonium (S. fuscum). Ces végétaux inférieurs poussent sur les milieux les plus variés, tel est le Torula étudié par M. MarteLct (5) qui pousse sur les éponges de toilette. — Un Champignon observé par M. Awanx (6) attaque les sporogones des Mousses et se ramifie au milieu des spores; malheureusement la fructification de Cette espèce est restée inconnue. Parmi les espèces intéressantes nouvelles, nous pouvons ciler : un Ram- luria observé sur le Coton par M. ATkinson (7); un Stysanus rameux rencontré par M. RozranD (8); un Rhinotrichum signalé par MM. Cook£ et Masses (® en Angleterre; un Fusisporium moschatum ayant une odeur de muse très ci Dore successivement par MM. Krrasaro (10)et Heu (11); enfin l'on doit à M. Massaronco (12) et à Decacrorx (13) la description de ple- sieurs lypes nouveaux M. Lupwic (14) a découvert sur un Bertya rotundifolia de l'Australie unt sorte de Fumago assez semblable à l'Heterobotrys paradoæa; on doit au même auteur une étude sur un . nr qui Re une sorte de fermen- tation gélatineuse sur le Pomm (Aïe (1) Ellis et Everhardt : New species 07 Hyphomyceteons Fungi (our M Lea t. V, 1889, p. 68). Ce ep contient la description d’un grand n0m d'espèen _ (2) Meyer : Unters. über die Entwick. ré par cher Pilze res saprophy- her em à “a der Jahrb. 4 p. 4 pl. Berl., 188 ( ntin : Notes sur la is de quelques Champs Am DE Ro (Bull. de la Soc, Myc. de Franc (4) Rostrup : Mykologiske Meuetee Bet A bot. Foren, 1888). (5) Martelli : rss Torula spongicola (Bull. de Soc. “pot. ital. in Nuov. Gior. ital. t. 463). Lt XV 198, p 1. blyosporiunn Ur (6) Aman : Mycose sur le sporange des Mousses (Rev. bryo 166), Ras (7) den À new Ramalaria on Cotton (Bot. Gazette, t. XV, P- laria areola, ad a (8) Rolland : es Ye espèce : sante Stysanus ramifer | JC # hi p. 104, 1 figure dans le (9) Cooke and ie : New br “sh Fungi (Grevillea, 1889, t. XVI, p. ? "Kundes ço Ktasnto: Ueber den Moschuspilz (Centralbl. f. Bact. and Ed t. 1 9, P. 365 : Parasit (11) Heller : Zur Kenntniss des Moschuspilz (Centralbl. f. Bact. und kunde, t. VI, p. 9 { xl (ui). (12) Massalongo : Ueber pue: nee Re dns (Bot. Centralbl. P. 382). Cylin RL. Phys , Ramular férieurso bsertés (13) Delacroix : Sur quelqu get 20 nouvelles & se NL p« ®, au laboratoire de pathologie végétale PHIL "hi a Soc. Myc. de France, 139, 181, ph XV): Fusarium, Monopodium, Ein mieroscopieht (14) Ludwig : Mycologische Notizen (eutsce bot. Monatsch.). Séimgpfian (Bot. Centralbl., t. XXXVII, p. 339). A0DE DE PUBLICATION & CONDITIONS D'APONNEMENT La Revue générale de Botanique paraît régu- lèrement le 15 de chaque mois, et chaque livraison est composée de 32 à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. Le prix annuel (payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n'est vendue séparément. Adresser les demandes d'abonnements, mandats, etc., à M. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui & charge de fournir tous les ouvrages anciens ou Modernes dont il est fait mention dans la Revue. Adresser (out ce qui concerne la rédaction à M. Gaston BONNIE R, Professeur à la Sorbonne, 7, rue Amyot, Paris. sera rendu compte dans les revues spéciales des ouvrages, mémoires 94 notes dont un exemplaire aura été adressé au Directeur de la Revue Jénérale de Botanique. | Les auteurs des travaux insérés dans la Revue générale de Bola- “ue ont droit Sraluitement à vingt-cinq exemplaires en lirage à part. Librairie PAUL KLINCKSIECK, 52, rue des Ecoles, à Para. VIENT DE PARAITRE: TRAITÉE : ARBRES ET ue Cultivés où exploités en Europe et plus parfiiirénf en France : ESPÈCES ET 1000 sauts | DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION D'ENVIRON 1800 £ Par P. MOUILLEFERT Professeur de sylviculture à l'École Nationale d'Agriculture de Grignon. AVEC UN ATLAS CONTENANT 232 PLANCHES INÉDITES DONT 32 COLORIÈES « Mon plan peut être ainsi résumé: il consiste à ententes d' exposer l succincte de an les ge arbres, indigènes ou Ex ue l'on actuellement en Europe, soit s les giques, soit dans les parcs ou pa publics ; je parlerai aussi.de ce rencontre le plus Pb dans les AS nd e ; e Tous ceux que l'on cultive au tri iple point de vue mo; er partie j'indi uerai la nature des produits, bois, fruit, ée ete., ul Vindiqueraio x Sn #e parti que l'on peut tirer de l'espèce étudiée, au ponte forestier, ornemental et industri ed premier « Je n'ai pas “ san rap la ren qus de faire une œuvre ire ù cor": s et é des à de conmencer à fairé à les vides, tout en améliorant l’œu ivre; aussi dans ce je r avecr de meta les observations que mes lecteurs voudronf] bien me MOUILLEFER MODE ET CONDITIONS DE LA PUBLICATION : . Le Traité des arbres et arbrisseau neue un volume de texte 1100 pages et uu atlas de 232 a hes du “0 na ja Ft de e sera ublié 33 liv a ny fm de 2 Sante s de texte en 33 livraiso FE fat ms prie mois. ie : 41.0 29 ue L re es livrais n te. ä En en yant à l’éditeur, d'arance et en une fois. la somme de nd __. entie : nn à comp fur et a me ure es à : Planches id Le prix de ces deux cartons pour les acheteurs à a Has es eitôt noue achevé, le prix en sera porté à 50 francs Conveiz, — Imprimerie Caéré. EVUE GÉNÉR DE : ma LE pe BOTA NTI LIVRAISON DU 15 JUILLET 1891 ; Pages I. — LES PLANTES EUROPÉENNES INTRODUITES DANS LA VALLÉE DU MINNESOTA (avec une planche), par M, Conway Maecmilianm........................... 280 I. — NOUVELLES RECHERCHES SUR L’ASSIMILATION ET LA TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES (fin), par ME. Henri Jumelle...... A . IL. — RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA TIGE ET LA FEUILLE DES MOUSSES (avec planches et figures dans le texte) (suite), par M. Eugène 306 IV. — REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS, publiés en 1889 et en 1890 (avec figures dans le texte), (fn, par ME. J. Costantinm............................. 315 V. — REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET DE CHIMIE VÉGÉTALES, parus d'avril 4890 à juin 1891, par ME. Henri PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISO\ : PLANCHE 15. — Carte de l'Amérique du Nord, montrant l'immigration des Plantes dans la vallée du Minnesota Cette livraison renferme en outre cinq gravures dans le texle. à à Pour le mode de publication et les conditions d'abonnement vw troisième page de lu couverture. NE Er EE" LES PLANTES EUROPÉENNES INTRODUITES DANS LA VALLÉE DU MINNESOTA Par M. CONWAY MACMILIAN (Planche 15.) Fa La vallée du Minnesota, grâce à sa situation exceptionnelle 4 son peu d’étendue, est peut-être la région naturelle la eux placée pour nous donner une idée un peu précisesur | conditions actuelles d'introduction et de propagation des Péces de la flore européenne dans l'Amérique du Nord. En effet, cette vallée qui s'étend entre les 92° et 97° de longitude. let les 43° et 47 de latitude nord, sur une superficie iron 15.706 milles carrés, occupe le point central des ver- del'Amérique du Nord, à une altitude qui varie entre 1744 sd Pieds au-dessus du niveau de la mer. Tributaire du . MiSsipi, elle est bornée à l'est et au sud par le bassin pro- tdit de ce fleuve dont les eaux se jettent dans le golfe Mexique ; à l’ouest le bassin du Missouri sert d'écoulement région des Montagnes Rocheuses de Montana et d'Idaho; ë ; eg nord se trouve le bassin de la Rivière Rouge qui se : dans la baie d'Hudson. 11 suffira d'ailleurs d'un simple d'œil jeté Sur la carte (pl. 15) pour bien se rendre compte un Situation centrale de la vallée du Minnesota par rap- | AUX trois bassins que nous venons de nommer. . Do conditions géographiques la vallée du Minne- A + évidemment, au point de vue de l'étude de Fab. . Plantes exotiques, un champ de recherches bien : " et plus limité que n'importe quel pays politique ; a Sén. de Botanique, — III. 19 A ie c'est cetle considération qui nous a porté à publier les quel ques remarques suivantes sur les plantes européennes qui r croissent sans aucune culture. La flore phanérogamique de la vallée du Minnesota comple à peu près 1300 espèces. Sur ce nombre, 280 environ, soil presque le tiers, se trouvent également dans l'ancien monde; mais parmi ces dernières espèces, communes à la fois à l'ancien monde et à la vallée du Minnesota, il faut distinguer entre celles qui peuvent être considérées comme indigènes dans la nue et celles qui y sont manifestement introduites. Les pre- migres sont principalement des plantes sibériennes, chics ou Japonaises ; les secondes, au contraire, sont presque toutes originaires de l'Europe. En effet, plus des neuf dixièmes de ces plantes introduites croissent spontanément dans l’Europe octi- dentale, et parmi elles il y en a au moins 430 qui ont été intro- duites dans la vallée pendant ces quarante dernières années. Nous allons citer, dans les listes suivantes, celles qui sont au- _jourd’hui les plus répandues. 1° Plantes européennes établies principalement au nord-est de la vallée. Ranunculus es Sedum Telephium. Ranunculus acer Daucus Carota. Delphinium Conti. Tussilago maitre maria officinalis. Inula Heleni Sisymbrium Thalianum. Chryra amis Leucanthemue Erysimum orientale. Senecio vulgaris Alyssum calycinum. Cirsium arvense. Viola tricolor Cichorium Intybus. Saponaria offcinalis. onchus oleraceus. Lychnis vespertina. Sonchus arvensis Arenaria serpyllifotia Linaria vulgari Cerastium viscosum. Verbena officinalis Malva silvestris. Leonurus Cardiaca Erodium cicutarium Lamium ampleæicaule. Trifolium arvense. Symphytum offcinale. Trifolium procumbens. Lithospermum. arvense Medicago sativa. Lithospermum officinale. Vicia sativa. Echinospermun Lappula. EUR nt à DANS LA ins DU LINN. Dactylis giomerat, “ Bromus secalinus Bromus Fetede Avena faltua. Panicum glabrum. Arrhenatherum elatius. Phalaris canariensis. Pantes européennes établies principalement dans la por- {tion sud. Nigella damascena. Tragopogon pratensis. oleraceus. Verbaseum Blattaria. RS Linaria vulgaris. Fe Veronica arvensis. : 20 Leonurus Cardiaca. os officinale. m Dulcamara. Cho ss rhombifolium. Polygonum orientale. Euphorbia ee a Urtica dioica. fe. diet Populus pyramidalis. Dactylis glomerata. Bromus. rer vena fini Diddl D. etaria D RUE à ton Acanthium. Phalaris can Pts européennes établies principalement ( ouest et nord-ouest. 292 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ? Brassica nigra. Arctium Lappa. Camelina sativa. Mentha viridis. Capsella Bursa-pastoris. Mentha piperita. Saponaria Vaccaria. Nepeta Cataria. Silene noctiflora. Glechoma hederacea Lychnis Githago. Chenopodium album. Stellaria media. Chenopodium hybridum. Cerastium vulgatum. Polygonum Persicaria. Malva roduntifolia. | Polygonum Convolvulus. Linum usitatissimum. | Rumex Crispus. ifoli | Rumex Acetosella. | Asparagus officinalis. | Melilotus « Phleum pratense. Anthemis Cotula. |. Panicum Crus-Galli. Tanacetum vulgare. | Setaria viridis. Cirsium lanceolatum. | Comme on le voit par ces listes, le nombre des espèces cOM- munes à toutes les parties de la vallée ou à plusieurs à la fois est relativement restreint; le plus souvent des espèces dillé- rentes se sont établies dans des portions différentes de la vallée. La partie ouest et nord-ouest qui appartient à la région des prairies est celle qui compte le moins d’espèces introduites: c'est au nord-est, à l’est et au sud-est, qui font partie de la région forestière, que l’on en trouve le plus grand nombre. Si maintenant nous essayons de rechercher la voie suivie PAr ces plantes européennes pour pénétrer dans la vallée du Mio- nesola, la situation géographique de cette vallée et aussi celle considération que sa partie sud-est a été la plus proof habitée par des Européens et est en même temps la plus rit en chemins de fer, nous portent à conclure que très peu sa vent ÿ être entrées par le bassin de la Rivière Rouge où j celui du Missouri ; presque toutes, au contraire, ont pénétré rs vallée par le bassin du Mississipé dont celui du Minmesolt © le tributaire : wi as innesota. Minneapolis, laboratoire de botanique de l'Université du Mi NOUVELLES RECHERCHES \UR L'ASSIMILATION ET LA TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES Par M. Henri JUMELLE (Fin). Expériences à l'obscurité. — Notre désaccord avec MM. Vers- chaffelt porte essentiellement sur les expériences à l'obscurité. lontrairement à ce que nous avons observé, MM. Verschaffelt Prélendent constater à l’obscurité les mêmes variations de lanspiration qu’à Ja lumière. | Nous reproduisons ici, tout entier, le tableau où se trouvent con lenustous les nombres obtenus par MM. Verschaffelt à l'obscurité. _ Les recherches ont été faites avec de jeunes plantes de de (is amomum. Le rapport À a été successivement : B À étant privée d’acide carbonique. :.,.4442 446001 202 A etB étant dans les conditions ordinaires, «sis TO B étant sans CO?. M ee ie . 0,96 À etB étant er Je Sat ns share LS LECTURE CN ox ce Wen : et B étant ii les dique ordinaires........ 0,93 ODA Lie cu rie . 0,86 AetB + rs re condition Orétaise | : .. 0,85 MODE Gi di tie 44 0,88 AetB re dns les conditions ordis ' . 0,88 B étant sans O2... UE 0,84 À étant sans Lot Rd di ie Le 1,03 . et B étant dans les conditions ordinaires..... LS CON nd 0 à On ne s és Peut méconnaître qu'il faut ici une grande bonne donnée ; JOUr lirer des nombres qui précèdent la conclusion par MM. Verschafrelt. 29% © REVUE GENÉRALE DE BOTANIQUE. à Remarquons d’abord que le rapport obtenu dans la troisième expérience serait plutôt en sens contraire des conclusion énoncées par les auteurs ; il devrait être plus petit, et non plus grand, que le rapport qui le précède et qui a été obtenu dans les conditions ordinaires, puisque , d’après MM. Verschaffell, h plante dépourvue d’acide carbonique doit, même à l'obscurité, transpirer plus qu’en présence d’acide carbonique. Mais nous ne voulons même pas insister sur ce fait, car, pour nous, tous les nombres cités plus haut sont si rapprochés les uns des autres qu’ils sont physiologiquement semblables. Nous avons vu, en effet, tout à l’heure que, dans des expé- riences de ce genre, les conditions restant les mêmes, le rap- 20 LU port peut facilement varier dans les limites de 100 Or, jamais les nombres obtenus par MM. Verschaffelt dans leurs recherches à l'obscurité ne sortent de*ces limites. | Précédemment, à la lumière, malgré les conditions défec- tueuses que nous avons signalées, MM. Verschaffelt avaient po A cependant, une fois, trouver que le rapport gr exemple étail A étant prise d'acide carhoniqne PS PT ss... és re À et B étant dans les mêmes conditions......:..-: s les De telles différences sont réelles et ne rentrent pas gs M n limites d'erreur, mais jamais à l'obscurité MM. Verschaffe ont retrouvé d'aussi grandes. il reste 0,88 pa Bien souvent, le rapport £ ne varie pas; alors que exemple, ou, une autre fois, 0,95 (ou 0,96 ou 0,97); les conditions ont été changées. os malo Nous avons, nous-même, répété des expérien étant celles de MM. Verschaffelt. Deux branches de Petit-Houx: : np A mises en expérience, le rapportg a été : Les deux plantes étant dans les conditions ordinaires " étant privée d'acide carbonique........-.-"::""7"7 1,00 . .. MURS DD x HR . ASSIMILATION ET TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES. 295 Le rapport de la troisième expérience est favorable aux con- cusions de MM. Verschaffelt, puisqu'il est plus grand que le rapport 0,95 de la première expérience, mais, par contre, la deuxième expérience, UE — 1,06, est défavorable puisque le rapport est encore plus grand, alors qu’il devait être plus petit, si la plante À avait évaporé plus d’eau que la plante B. Si nous faisons maintenant plusieurs expériences de suite dans les conditions ordinaires (A et B étant toutes deux pourvues d’a- cide carbonique), nous trouvons que ce rapport À est successi- B tement 0,96 ; 1,02 ; 0,95; 1,05. On voit donc que, les conditions élant les mêmes pour les deux plantes, le räpport $. à l'obscu- rilé, peut présenter exactement les mêmes variations que lorsque l'une des plantes est dans un air privé d’acide carbonique et l'autre dans l'air ordinaire. Les nombres trouvés dans ce dernier as rentrent, par suite, dans les limites d'erreurs. | Nous nous demandons d'ailleurs comment on pourrait cons- hier des différences de transpiration dans les recherches de MM. Verschaffelt, car pour que des différences pussent être ob- vrvées, il serait au moins nécessaire que les conditions où se trouvent les deux loire avis, elles le sont, en réalité, complètement. n effet, d’après MM. Verschaffelt eux-mêmes, la présence de 3à 4 dix-millièmes pour 100 d'acide carbonique suffirait à Modifier Ja {r , “urant d'air qui traverse lentement la cloche peut entraîner licide Garbonique, au fur et à mesure que ce gaz est produit par à plante, de telle sorte qu'il n'en reste jamais trace sous la “jours bien une proportion au moins égale, sinon supérieure, millièmes pour 100, Nos deux cloches renferment une et l’autre, par le fait même de la respiration des une petite Quantité d'acide ca rbonique, et la seule diffé- LA ; : * ll puisse Y avoir entre elles c’est une différence de 4 à 13 où & dix- bujours }° blantes, 'ence q plantes ne fussent pas identiques. Or, à anspiration. MM. Verschaffelt pensent-ils donc que e RE < “he qui doit en être privée? C’est inadmissible. Il en reste * . 296 _ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 2 dix-millièmes, dans la proportion de ce gaz, en faveur de la cloche recevant de l’air ordinaire. | Nous ne nous expliquons plus, dès lors, ces prétendues modi- fications de transpiration; car admettre qu’une. différence de quelques dix-millièmes, dans la proportion de l'acide carboni- que qu'une atmosphère renferme, peut avoir une influence constatable sur ce phénomène physique de l'évaporation de l’eau chez la plante à l'obscurité, c'est, nous semble-til, dépasser les limites de sensibilité que l’imagination peut con- cevoir. | En résumé : Les expériences faites par MM. Verschajfelt à la lumière, bien qu'elles aient eu lieu dans des conditions défectueuses qui enlèvent parfois beaucoup de netteté aux résultats, sont la confirmation de celles que nous avions antérieurement décrites. En ce qui concerne les expériences faites à l'obscurité, le désaccord entre MM. Verschaffelt el nous résulte de ce fait que MM. Verschaffelt considèrent comme différents des nombres physiologiquement semblables. Les différences que ces nombres présentent entre eux rentrent, en effet, dans les limites d'erreur. Pour se convaincre d’ailleurs que ces différences ne sont P réelles, il suffit de remarquer que les expériences comparalnes que MM. Verschaffelt croient dissemblables sont en réalit identiques. LS à Voulant en effet comparer, à l'obscurité, la transpiration * deux plantes placées l'une dans une atmosphère privée d'ac carbonique, l'autre dans une atmosphère qui en 65! Sr MM. Verschaffelt fournissent à la seconde plante un 0 renfer mant la proportion de 9 à 3 dix-millièmes d'acide ne, sans penser que les deux plantes elles-mêmes introduisent ® l'atmosphère qui les entoure une quantité d'acide ht telle qu'une différence de 2 dir-millièmes dans la propor devient absolument négligeable. : À pjec- Le seul moyen, pour MM. Verschaffelt, de parer à ces 0b] ne x ASSIMILATION ET TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES. 297 ions eût été de faire passer sous l’une des cloches, en même temps que l'air ordinaire, un courant lent d'acide carbonique. Nous avions d’abord pensé nous-mème à employer ce procédé, pour répondre à MM. Verschaffelt. Mais il est très difficile de régler ainsi la proportion de l'acide carbonique dans le milieu. Nous avons préféré répéter nos premières expériences en y apportant quelques modifications qui, nous l’espérons, nous mettront à l'abri de tout reproche. Telles qu’elles sont disposées, elles présentent, nous semble-t-il, un double avantage sur celles de MM. Verschaffelt. Elles nous permettent d’abord de placer lune des plantes dans un milieu où l'acide carbonique est intro- duit en quantité appréciable, dans la proportion la plus favo- mble à l'assimilation, En second lieu, elles nous donnent une mesure plus exacte de la transpiration de chaque plante, car l'intensité de cette transpiration peut être déterminée par la pere de poids de la plante après l'expérience. | On élimine ainsi la cause d'erreur due à une absorption in- complète et inégale de la vapeur d’eau par les substances des- séchantes. | He = MODIFICATIONS APPORTÉES À NOS PREMIÈRES EXPÉRIENCES. Pourrépondre aux objections de MM. Verschaffelt, nous avons emplacé, dans nos expériences, la solution de potasse par une Solution de baryte. La solution de baryte, comme celle de potasse, a le pouvoir dabsorber l'acide carbonique de l'air, mais elle n’a aucune àc- ‘on déshydratante. On peut le prouver aisément, d’ailleurs, par "essai préliminaire. rh cloches, A et B, de mème volume, on place 7 Lea méme surface, remplies d’eau, et deux vases C0 e l'acide sulfurique concentré. En outre, sous la cloche À x une seconde coupelle pleine d’eau; sous la cloche B on Coupelle de même surface, mais où l’eau est remplacée At une solution de baryte. | Y à ainsi : CN 6 MR En D TN 7 RAI TOP “een APCE, Ca QT CRUE" Re he 1e. UE cn Her ME ee TE St PRE EE AE ONE : me La ui De À DL rl re APE È RARE à PARTR, “+ tr 2 298 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Sous la cloche A : 1° un vaseavec de l'acide sulfurique: 2une coupelle G, pleine d’eau ; 3° une coupelle C, également remplie d’eau ; us la cloche B : 1° un vase avec dé l'acide sulfurique ; une coupelle C, pleine d’eau ; 3° une coupelle GC, avec une solution de baryte. Tous ces vases sont pesés avant et après l'expérience. Nous avons ainsi trouvé une première fois que, après un même temps, les coupelles pleines d’eau, C, et C,, des cloches À et B avaient évaporé la même quantité d’eau, 0%,440. D'autre part, la coupelle C, (de la cloche A) remplie d'eau el la coupelle C, (de la cloche B) contenant la solution de baryle ont perdu, la première 0,440 et la seconde 0f",435. La solution de baryte n'a done eu aucune action sur l'évapora- tion de l’eau placée à côté, dans la coupelle C,. Et elle-même perdu sensiblement la même quantité d’eau que la coupelle C remplie d’eau pure. Dans une autre expérience, nous avons de même trouvé qué la coupelle C, a perdu 1,746, et la coupelle C, 15,700, les deux _coupelles €, et GC, ayant évaporé, d'autre part, une quanbil d’eau égale, La baryte en solution n'aura donc, dans les expériences sui- vantes, d'action que sur l'acide carbonique; son influence sur l'évaporation est absolument nulle. ; Ë PRÉSENCE IV. TRANSPIRATION, À L'OBSCURITÉ, DES ORGANES VERTS EN OU EN L'ABSENCE D'ACIDE CARBONIQUE. Sous les cloches A et B, recouvertes de papier noir, NOUS pla- cons des rameaux feuillés aussi semblables que possible, sh côté de chacun de ces rameaux, un vase contenant de to sulfurique concentré. Sous la cloche A, où l'on na certaine quantité d’acide carbonique (dans la PRE #6 8 p. 100), est en outre une coupelle remplie d'eau; ou che B {sans acide carbonique) est une coupelle sable contenant une solution de baryte, destinée à absorber l'act © ASSIMILATION ET TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES. 299 honique produit par la respiration de la plante. Nous venons de voir que l'évaporation est sensiblement la même pour l’eau et pour la solution de baryte. Les deux cloches A et B sont donc dans la même condition au point de vue de l’état hygrométrique. Nos recherches ont été faites avec des feuilles d'Osmanthus ilicifolius et de Ligustrum sinense. L'intensité de la transpiration est déterminée pour chaque rameau par la perte de poids que ce rameau éprouve pendant F' l'expérience. vf Osmanthus ilicifolius. — Deux rameaux fraîchement coupés d'Osmanthus sont laissés pendant une heure à l'obscurité dans les mêmes conditions, tous deux dans l'air ordinaire. Au bout de ce temps, ils ont évaporé : 1.0.0 08r,230 d'eau. ui 0 ,200 — Le rapport de l’évaporation des deux rameaux est égal à à 1,15. L'expérience plusieurs fois répétée montre que ce rapport peut, du reste, varier entre 1 ,05 et 1,15. Les deux rameaux sont ensuite mis sous les cloches À et B. En quatre heures ils ont alors évaporé : Ne Le premier (sous la cloche À avec ac. carb.).... 08,110 _ Le second ( — B sans ac. carb.).... 0 ,100 | Le l'apport de l’évaporation est ici de 1,10, c’est-à-dire sensi- e blement le même que le rapport précédent. | La Coupelle remplie de baryte est maintenant mise sous la cloche À et l'on introduit de l'acide carbonique en B. Les deux lameaux 6 evaporent : F " Premier (sous la cloche B sans ac. carb.)...… 0,210 nul B avec ac. carb.)..... 0 ,185 Le apport est égal à 1,13. Il n'y a pas de changement sensible 0 l'intensité de l'évaporation à à l'obscurité, lorsque ne ve” Privée, où non, d'acide carbonique. Ligustrum sinense, — Des expériences analogues faites avec le trum sinense ont donné les mêmes résultats. da 300 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. A l'obscurité, deux rameaux de ce Ligustrum ont évaporé, à l'air libre et dans les conditions normales : AO DrONHEfs LU da ee LS Lie AIS RS 08r,670 ROOMS Lau es ivic es eiz CCR 0 ,645 Le rapport de l’évaporation est de 1,03. Mis ensuite sous les cloches A et B, les deux mêmes rameaux ont évaporé : Le prénier {avec ac, carb.).,,.:..,./;.400) 08r,470 Lo HeCOHU (salis 0. Carb.).,:..,....:00. 0 0 ,445 Le rapport est 1,05, c’est-à-dire sensiblement le même que précédemment. Nous ne pouvons donc admettre, avec MM. Verschaffel, que la présence de l'acide carbonique influe sur la transpiration, à l'obscurité. V. — TRANSPIRATION A LA LUMIÈRE, DES ORGANES VERTS EN PRÉSENCE OU EN L’ABSENCE D'ACIDE CARBONIQUE. Bien que nos résultats précédemment obtenus à la lumière concordent avec ceux de MM. Verschaffelt, nous citerons 101 quelques expériences que nous avons refaites en remplaçant l polasse par la baryte, On verra combien le rapport de la {rans- piration de deux plantes est ici modifié quand l’une d'elles est privée d’acide carbonique. Les plantes employées dans n0$ re- cherches ont été le Houx et le Petit-Houx. Petit-Houx (Ruscus aculeatus). — Deux rameaux de petit-Hour laissés à la lumière et à l'air libre ont évaporé dans le mem” temps : DO prhinier is vi Ge débris VAE 0sr,250 d'eau. PUoCDRdann sin nd ue 0 400% Le rapport égale 1,66. : Ces rameaux ont été alors placés, le premier sous la cl renfermant une proportion de 7 p. 100 d'acide carbon" ; second sous la cloche B, où l'acide carbonique est absorbé P° la baryte. oche À ue, le On trouve alors que, dansle même temps, l’évaporation a été : Pour le premier rameau (avec C02........,,.,: 08,470 Pour le second rameau (sans CO2)........,..,.. 0 ,510 Le rapport, qui était précédemment 1,66, est donc devenu 0,92, cest-à-dire que l'intensité de transpiration du premier rameau, placé dans l'air avec acide carbonique, a été considérablement diminuée. Houx (Ilex àquifolium). — Deux rameaux de Houx ont éva- poré à l'air libre à la lumière : Le rapport est égal à 1,37. Mis ensuite sous les cloches À et B, ces mêmes rameaux ont évaporé : Le premier (avec CO?) .............. Vase te 06,230 Don (Sins CO}. 0. io mo 9 ,260 Le rapport, primitivement égal à 1,37, est devenu 0,88. La présence de l'acide carbonique a donc encore eu poureffet de diminuer l'intensité de transpiration du premier rameau. On voit que les différences obtenues ici sont tout autres que celles obtenues à l'obscurité et ne peuvent rentrer dans les limi- ls d'erreurs, Il est à remarquer encore que ces différences se produisent toujours dans le même sens, ce qui n'a pas lieu à l'obscurité. VI. “OROPHYLLE, EN PRÉSENCE OU EN L'ABSENCE D'ACIDE CARBONIQUE. Nous avons émis la théorie que l'absence d'acide carbonique Mflue sue a transpiration à la lumière parce que celte absence ‘Poureffet d’entraver l'assimilation chlorophyllienne. MM. Vers- chaffelt se refusent à partager cette manière de voir; d’après : la cause de cette action de l’acide carbonique est tout autre. R ne d’ailleurs inca pables de pe Pan “mpltément inc” . _— à laquelle ils font allu © ASSIMILATION ET TRANSPIRATION CHLOROPHYLEIENNES. 30! 7 TRANSPIRATION, À LA LUMIÈRE, DES PLANTES OU DES ORGANES SANS 4 ie 302 s REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. p: pes En faveur de notre théorie, nous pouvons pourtant rappeler nos expériences sur l’anesthésie. Ces expériences, en effet, noussem- blent montrer nettement que l’augmentation de la transpiration coïncide, non pas tant avec l'absence d'acide carbonique à la lumière qu'avec l'arrêt de l'assimilation. Nous profitons de l’occasion que nous offrent MM. Verschat- felt pour apporter encore à l'appui denotre manière de voir un troisième ordre de preuves, Si l'augmentation de la transpiration à la lumière est due ex- clusivement à l'absence même d'acide carbonique, et indépen- damment de l'arrêt de l'assimilation qui en résulte, cette aug- mentation doit être observée également à la lumière pour les organes sans chlorophylle placés dans un milieu dépourwm d'acide carbonique. Si, au contraire, cette élévation de transpi- ration est due surtout à l'arrêt de l'assimilation, l'absence d'acide carbonique ne doit pas influer sur l'évaporation de ces plantes ou de ces organes sans chlorophylle. Examinons donc comparativement ce qui se passe dans st organes lorsqu'ils sont exposés à la lumière dans un milieu privé d'acide carbonique et dans un milieu pourvu de ce gaz. Nos recherches sur ce point ont été faitesavec un champignon à chapeau complètement blanc, le Clitocybe rivulosa, etdes fleurs blanches de Jacinthe et d'OEillet. Clitocybe rivulosa. — Deux exemplaires, aussi semblables | Le possible, de ce champignon ont été,-aussitôt cueillis, exposés ? la lumière, à l'air libre. Ils ont transpiré : RE ne de 106°,480 FD ROM. 0. LL Elu tee ct elle 9 ,350 Le rapport de l’eau évaporée est égal à 1,12. L Ces mêmes champignons ont été mis ensuite tous deux s0 les cloches A et B, à la lumière, dans les mêmes conditions 2 précédemment, les rameaux d'J/ex ou de Ruseus. Ces Cham” gnons Ont alors rejeté les quantités d’eau suivantes : (] Le preniier (avec. COZ) 2.4. srcsus vs ii rs Le second (sans CO21........... eee 4. +* \ ' SA | & re we ; 14 t Re { CU ri “R < + “AS è Ne Seb À | ASSIMILATION ET TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES. 30 rapport, égal à 1,10, n'a donc pas varié, bien que l’un des champignons soit resté dans une atmosphère privée d'acide car- bonique, tandis que l'air dans lequel se trouvait l'autre champi- gon renfermait ce gaz dans la proportion de 7 p. 100 environ. Uneautre expérience avec deux autres échantillons de la même espèce à donné les mêmes résultats. Les deux Cltocybe rivulosa ont évaporé à l'air libre : D tin. ll era 187,435 4. un re 1,310 Les mêmes ont évaporé sous les cloches, à la lumière : D farec CONS ue 18,560 D ms C0)... 02 1,270 Lerapport est, dansle premier cas, 1,10, et, dansle second 1,24, Ces deux rapports sont sensiblement voisins, et, dans tous les as, l'avantage au point de vue de l'intensité de la transpiration serait du côté du champignon placé dans une atmosphère avec _ acide carbonique. s de Hyacinthus orientalis. — Des fleurs blanches de _ dacinthe, détachées de leur pédoncule floral, ont été laisséesun Court instant à l'air libre, à la lumière diffuse. Elles ont éva- poré : à (he. Pire os coe14S anis 0H à (rs dchs : 0 ,125 Mises ensuite sous les cloches, elles ont perdu en poids : a Ka 08,095 nr Rte Fo ; Le rapport de l'eau évaporée est, dans le premier cas, de 1,16 : * dans le second, de 1,15. La transpiration n'a donc pasété Modifiée, a Ni de Dianthus Caryophyllus. —Des fleurs d'OEilletblanc, Arrassées de leurs calices, ont évaporé à la lumière : ee 'A l'air libre : | | 0,070 RS à FUME Vases ses vos ue due metre ne 304 ro ESTUR GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 2° Sous les cloches : LOF IRVOC CURE: it ne OS O8r,035 2#10t (sans: CO} :8r So e Ls GTS ER 0 ,022 Le rapport de l’eau évaporée reste sensiblement le même: 1,50 dans le premier cas, et 1,59 dans le second, où, d'après MM. Verschaffelt, il devrait cependant être plus petit. Ainsi, à la lumière, la présence de l'acide carbonique n'infue, au point devue de la transpiration, que sur les organes verts; elle est sans action sur les organes dépourvus de chlorophylle. CONCLUSIONS. Toutes les recherches qui précèdent nous amènent ainsi à lo muler, une fois de plus, les conclusions que nous avions déjà énoncées dans nos précédents travaux. L'absence d'acide carbonique dans l'atmosphère où se front une plante, à la lumière, a pour effet d'accélérer la transpiration de cette plante. Nous avions nous-même observé le fait, et MM. Verschaffelt l'ont encore constaté après nous. Mais, d’après MM. Verschaffelt, et contrairement aux résuliats que nous avions obtenus, la même influence de l'acide carbont- que sur la transpiration se ferait sentir à l'obscurité. Nous nds montré la cause qui, sur ce point, a induit en erreur MM. Ver chaffelt. Ces auteurs ont négligé de déterminer, au préalable les limites. d'erreur que comportaient leurs expériences ét Îk ont considéré comme différents des nombres qui, en réalité ne le sont pas. , À la suite de leurs expériences, établies dans des- condition" défectueuses, MM. Verschaffelt contestent la valeur de Ja théorie que nous avons émise. L'augmentation à la lumière de à ef piration d’une plante placée dans une atmosphère ar d'acide carbonique ne serait pas due à l'arrêt de l'assimilation: mais à une cause fout autre, d’ailleurs inconnue. ds Nous avons cependant prouvé par trois méthodes diffère # que c’est bien l'arrêt mème de l'assimilation qui produit je mentation de la transpiration. \ ON ET TRANSPIRATION CHLOROPHYLLIENNES. ; ASSIMILATI Par la méthode des anesthésiques, en effet, nous avions anté- feurement montré que, même en présence de l'acide carboni- … que, la transpiration de la plante, à la lumière, s’élève notable- ment lorsqu'on suspend la fonction assimilatrice, Nous apportons aujourd’hui un troisième ordre de preuves: la présence de l'acide carbonique, à la lumière, dans l'atmosphère où se trouve une plante, n'agit pas sur la transpiration quand celle plante est dépourvue de chlorophylle. L'influence de l'acide carbonique s'exerce ainst exclusivement sur la transpiration dite chlorophyllienne. Il nous semble donc, plus que jamais, amplement prouvé que si, à la lumière, l'absence d'acide carbonique a pour effet d'ac- élérer la transpiration des plantes ou des organes verts, cette aeélération s'explique par ce fait que l'énergie des radiations absorbées par la chlorophylle, ne pouvant plus étre employée pour la décomposition de l'acide carbonique, se reporte entière sur la transpiration. ’ Rev. gén. de Botanique. — HI. | % M cé à = RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA TIGE ET LA FEUILLE DES NOUS Par M. Eugène BASTIT (Suite). S LE. — RAMIFICATION DE LA TIGE AÉRIENNE. Nousaurons à distinguer deux cas selon que la Mousse étudiée est dépourvue ou non de cylindre central. Dans le premier cas la structure de la tige étant très simple, celle du rameau l'est également et on ne trouve pas dans la première des {races du rameau. Si l’on fait sur la tige d’Hypnum triquetrum par exe ple une coupe longitudinale passant par un rameau, On constate que les tissus de l’un sont en continuité avec ceux de l'autre, mais on ne trouve, dans le parenchyme de la tige, aucune diffe- renciation qui rappelle les traces foliaires des Mousses les plus _élevées. © Dans le second cas la tige présente des modifications intéres- santes. On y observe en effet des traces des rameaux comme 0" y trouve des traces des feuilles, et le mode de différenciation des uns peut se rapprocher de celui des autres. Une Mousse que j'ai déjà citée comme l' en organisation, Catharinea dendroides, permet d'élu ment lesrapports des rameaux avec l'axe principal. Cette Mousse est de grande taille : la tige atteint jusqu'à 25 centimètres ere diamètre n’est pas inférieur à 2 millimètres. A sa sortie du s la tige s’élance droite, et quand elle a atteint ou qu'elle est SÛ une des plus élevées dier facile- Ge TES US SSSR ÿ à …__ TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 807 point d'atteindre sa hauteur définitive, elle émet un bouquet derameaux qui lui donne l'aspect d’un petit arbuste. Sil'on fait une coupe au-dessous et assez loin du premier ra- meau (À, fig. 34), on n’en trouve pas de trace dans la tige. Celle- dprésente, sauf des dimensions plus considérables, l'aspect de la œupe de Polytrichum juniperinum. Mais des coupes de plus en FRONT ER S JET De PU TT. unie Ur mon me De Fig.y4à : ë a Pin théoriques d’une tige ramifiée de Catharinea dendroides, mon- ‘es anatomique rameaux. — À, e la moins rapprochée du Sommet limean k plus rapproch gue de celui de la tige ; en D il est complètement formé ; ME, coupe ée du so ! è Adene Mmmet, où le stade D est accentué en M; en E, le rameau äCquis une existence &ütonome. ; DURE SRE Te Tres eme = | | | “pprochées du Sommet vont permettre d'observer tous les 8es entre la tüigeet c us | hacun ce rameaux. y B) Un point donné de la tige, la coupe montre nn dé le cordon central cesse d’être cylindrique : la Poussé devant elle la zone péricyclique sur une assez - are - Fande élend À . Pessus *0ue de manière à former un gros bourgeon par un Ssez analogue à celui qu’on a observé dans la forma- # É FA Said 308 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. tion des faisceaux foliaires. Mais il faut remarquer que dansle cas qui nous occupe ce n’est pas seulement la région périphérique de lamoelle qui passe dans le bourgeon latéral : toutes les parties du cylindre central y sont représentées : la moelle interne y montre ses files de grandes cellules; la moelle périphérique et la zone péricyclique y conservent leurs caractères. La coupe suivante (C, fig. 36) pratiquée un peu plus hant in- dique que le centre du bourgeon s'éloigne de plus en plus du centre de a tige, tandis que la base s’étrangle et que sa moelle ne communique plus avec celle de la tige que par un étroit camal. La moelle périphérique et la zone péricyclique multiplient leurs éléments de manière à refermer le cylindre central de la tige et à entourer complètement le bourgeon. A ce moment (D, fig. 37) le cylindre central du bourgeon est, à la dimension près, l’image du cylindre central dela tige et ces deux cylindres figurent dans la coupe deux circonférences tangentes extérieure- ment, En même temps les tissus externes tendent, à leur tour, à concourir à l'autonomie du rameau : le contour de la tige offre deux dépressions de chaque côté du point de tangence et la zone hypodermique se prépare à passer entre les deux cylindres. La figure 38, en ME, représente la section transversale d'une ré- gion plus élevée de la tige. On y découvre trois rameaux à divers états de développement. Le rameau M pourvu d'un cylindre rs tral complet, entouré d’une écorce, d'un hypoderme el ie épiderme sauf en regard de l'axe de Ja tige, est sur le point d'acquérir une existence indépendante. On voit, en ellet, que la zone hypodermique dirige, entre le rameau et l'axe, deux _ nées allant se rejoindre et tendant à séparer en deux pane ; parenchyme de l'écorce jusqu'alors commun à la tige el rameau. t le Le rameau E que l'on observe à droite de la tige, el don F formation a précédé celle du rameau M, présente ps * une autonomie propre. Entre les deux zones hypoderm uR qui entourent l'écorce du rameau et celle de la tige on deux couches épidermiques contiguës, l’une appartenant al meau, l'autre à la tige. FE É Hoi. M RU ee 2 eue tic à inner ÈS di TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 309 Enfin, près de l'axe, un rameau plus jeune passe par le stade C élprésentera dans la suite de son développement des différen- cations semblables à celles que nous venons de décrire. Ainsi chaque tissu d’un rameau est en continuité avec le tissu corres- pondant de la tige. Son cylindre central quitte celui de l'axe principal entraînant autour de lui, comme autant de satellites, tous les faisceaux foliaires qui en dépendent. L’angle de diver- gence de ces traces foliaires est encore 3/8. De l'étude précédente on peut donc tirer ces conclusions : l'Dans les Mousses dépourvues de cylindre central il n’existe pas de traces des rameaux. ? Dans les Mousses pourvues d'un cylindre central on rencontre dans la tige des traces des rameaux. ŸLa formation des rameaux débute par la différenciation du lsumédullaire et de La zone péricyclique. J À mesure que le rameau s'éloigne du cylindre centralde l'axe Prnapal, il s'entoure de tissu cortical, d'une zone hypodermique a Gi un épiderme, et son cylindre central propre émet autour de lui un nombre indéterminé de faisceaux foliaires suivant une loi dedivergence constante pour chaque espèce. S IV. — Érupe Des FEUILLES AÉRIENNES. L'organisation de la feuille des Mousses est des plus simples. ds ee depuis longtemps dans ses traits généraux par no” et par MM. Lorentz (2) et Haberlandt (3) sans que etistent “ueurs aient suffisamment établi les relations qui “pri les tissus de la feuille et ceux de la tige. Cepen- lafoence : . + xpliquer les mouvements de la feuille sous Vient de re és variations de l’état hygrométrique de l'air, il con- Mais sie e avec détails l'étude anatomique de cet organc- étude des mouvements foliaires a été limitée au PTE VA SNS NT D DA Vrais “ k Le É AGE LE 4 18 sf Le Le f 310 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. genre Polytrichum, je me contenterai de décrire la structure de la feuille seulement dans une seule espèce de ce genre, prise comme type. La feuille se compose de trois parties : 4° la gaine, partie large et engainante qui reste toujours appliquée contre la cou- che épidermique de la tige; ® le limbe, partie aérienne d'abord large près de la gaine, puis de plus en plus étroite, faisant avec la tige un angle qui peut atteindre 90°; 3° l'acumen ou partie terminale, presque exclusivement formée par un prolongement de la nervure et présentant des denticulations que l'on utilise fréquemment dans la classification. Vue par transparence la gaine se montre à peine colorée, seule sa nervure médiane se distingue par une coloration brunâtre comme celle de l'écaille. Elle peut atteindre jusqu’à 2 millimè- tres de largeur ; quant à sa longueur elle varie suivant la région de la tige. Les coupes transversales de la tige montrent que la gaine est un prolongement de la couche épidermique. Examinée en coupe transversale (P1. 13, fig. 1), la gaine se pré- sente de chaque côté de la nervure médiane, sous la forme d'une seule assise de cellules à section rectangulaire dont les parus externes sont très épaissies et dont les dimensions vont en dé- croissant à mesure que l'on se rapproche du bord du limbe. LA dernière de ces cellules est petite et arrondie. Les cellules con- tiennent peu de chlorophylle et la gaine est toujours blanche, sauf dans la région de la nervure. La même coupe transversale montre que la nervure Con prend cinq tissus superposés de l'extérieur à l'intérieur, a voir : 1 un épiderme externe; 2 une zone hypodermique 85 terne ; 3° un faisceau contenant les éléments conducteurs ; zone hypodermique interne; 5° une couche épidermique 17 terne, L'épiderme externe est formé d’une seule assise de cel a lumière arrondie dont les parois extérieures sont très épaissié® et laissent voir un commencement de cutinisation. ds La zone hypodermique externe se compose de cellules De très épaisses etlignifiées dont la lumière est le plus souven TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 311 … White, et peu différentes des cellules hypodermiques de la tige fnillée. Cette zone embrasse toute la largeur de la nervure, suis elle atteint son maximum d’épaisseur dans la région mé- dune, où elle comprend quatre ou cinq cellules pour se réduire ideux cellules, ou même à une seule sur les bords de la nervure. Be représente sur la coupe un double coin enfoncé entre l'épi- lemme externe et le faisceau conducteur. Lefaisceau foliaire qui vient ensuite présente les mêmes élé- ments que les traces foliaires que nous avons rencontrées dans la igefeuillée, mais leur nombre commence à s’accroître. En effet, mustrouvons encore, comme dans la tige, deux rangées de gran- es cellules plus ou moins rectangulaires, l'une adjacente à lypoderme externe, l’autre touchant l’hypoderme interne ; et hrangée médiane de petits éléments simulant des espaces inter- ‘lukires est encore distincte. Souvent les cellules de l’hypo- krme envahissent jusqu’à la rangée interne en séparant les _tllules de la rangée externe. La zone hypodermique interne est identique à l’hypoderme | ‘lèrne au point de vue de la structure, mais elle est beaucoup "MS élendue et comporte une épaisseur de deux ou trois | las seulement dans la région médiane. Elle forme un double arte entre le faisceau conducteur et L'épisaue in- Re D trois fois moins large que de ge ...., : érence de puissance des deux zones hypo ne” + rvure est à remarquer, Car elle est un ns ac- RC ement des feuilles dans le passage de J'état de | ‘lat de sommeil, phénomène que j'étudierai dans un | “chapitres suiv æ js | ants,. Ji | a la couche épidermique interne comprend des cellules | rt ie sé de l’épiderme externe. Les parois cellutai- Vennent ce fPaissies et peu cutinisées. Les deux épidermes | tières cell] ur a le bord de la nervure.et les deux der- th régio 3 “P idermiques sont adjacentes à une même cellule Ris à latérale de la gaine. | | | Me, tenant une coupe transversale dans le limbe de “&ule distance de la gaine et de l’acumen. Cette nou- 312 . REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. velle coupe présente de grandes modifications si on la compare à la coupe de la gaine. D'abord, l’épiderme extérieur est cutinisé de façon à formerune cuticule continue qui s'étend d'un bord à l’autre du limbe (PI. 43, fig: 2). D'autre part, la zone hypodermique externe a diminué sa puissance dans la région médiane de la nervure ; son épais- seur est devenue plus uniforme d’un bord à l’autre de la nervure et n'embrasse plus que deux à trois cellules. Ces cellules ont encore épaissi et subérifié leurs parois ; on peut observer les li- gnes d’épaississement, et la subérification se révèle d'abord par la couleur naturelle de ce tissu et ensuite par la coloration rouge qu'il prend au contact de la fuchsine ammoniacale. Le faisceau foliaire revêt ici la forme caractéristique que ses traces ont présentée dans la tige, mais ses éléments sont plus nombreux : on compte jusqu’à seize cellules dans chaque ran- gée. D'autres cellules plus petites que celles de la rangée interne ou externe, mais conservant les mêmes caractères, se sont ajou- tées au faisceau sur sa face interne et sur sa face externe en sesubstituantaux éléments hypodermiquesde partet d'autre; elles sont au nombre de sept ou huit environ sur chaque face du fais- ceau. Le faisceau a atteint son développement maximum . éléments diminuent peu à peu en nombre et en grandeur 4 mesure qu'on se rapproche de l’acumen. La zone hypodermique interne est encore plus réduite æ dans la gaine, sa largeur n’est plus que le quart de celle del hy- poderme externe et son épaisseur n’embrasse plus que une 0 deux cellules. Il est à peine besoin de dire que les cellules ont subi les mêmes modifications que les éléments de la zone hyp® dermique externe. Enfin, les cellules de l’épiderme intérieur présentent u mière large, des cloisons peu épaisses et contiennent bea de chlorophylle. On voit sans peine que l'épiderme interne asubi une au dification importante, En effet dans la gaine l'épiderme rieur allait rejoindre l'épiderme extérieur non loin de | inité du faisceau foliaire; dans le limbe il n’en est plus à pe lu- ucoup tre m0- e inté- extré- insi : D 7 moins dans la région moyenne du limbe, .. ee fois plus scie et le faisceau ne porte | é au voisinage du poi és 257 ge u point de contact des deux épi- ra ce. que la distance du plan de symétrie de la ss e contact des deux épidermes est sensiblement D rame du mème plan au point de contact de l'é- pme interne avec l'extrémité du faisceau. Vépiderme interne, après son contact avec l'épiderme ex- "ne, ne se confond plus avec lui, comme d 8 are se , ans la gaine, pour une surface foliaire d’une seule épaisseur de cellules, ilse plonge sous l'épiderme externe pr | al à mité no. presque jusqu’à l'extrémité de ra imbe de la feuille est donc constitué en majeure Pile parune double assise de cellules épi i un : ules épidermiques. Dans cette 2: a culinisation de l’épiderme exte “ns intense et les deux assises épidermi P sexe est ämphylle, L'éni épidermiques contiennent de la # +5 épiderme externe forme à lui seul le reste du région marei . Us «ir de 8 5 ail Hé pen d’une seule épais- re lent sHsnt des grains de chlorophylle. Ltoupe sn u apparaît sur la face interne de la feuille. Maire en “He à travers la région moyenne de la feuille effet ; _. me, une ne sur chaque cellule de l'épiderme in- pui de #1 âtonnet dont la direction est perpendicu- Par-lasuece - surface épidermique. Ces bâtonnets sont à ÿ ? . | à d’un certain nombre de cellules sensi- N ion de la Le $ cs le nombre peut varier de cinq dans Yaitent rs a à quatre et à trois dans le limbe. Ils Wat de ème. a marginale que forme le prolonge- Sütonnetsont 5e erne. Toutes les cellules qui composent eh coupe Fu avt chlorophylle en si grande abondance —“*rigion, si mi uille fraiche est toujours assombrie dans ” réalité re qu'elle soit. & Chaque bâtonnet n'est ; M dns est autre chose que la section ee su e chlorophyllienne, sorte de folivle im- ,. "ur feuille de St à sa 0 le sens de sa longueur et perpendicu- 1 Mlerôle des lames chlorophylliennes? La réponse à RP ET te Lt è 314 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. cette question ne peut être faite avec certitude si l’on ne sort pas du domaine de l'anatomie. On peut dire seulement par analogie que ces lames sont comparables, par l'abondance de leur contemn chlorophyllien, au parenchyme palissadique de la feuille des pha- nérogames, et que par suite elles doivent conslituer l'organe as- similateur des Muscinées. Cette dernière hypothèse est confirmée par l'expérience. Dans un des chapitres suivants. j'espère avoir démontré que quand la feuille se ferme et soustrait elle-même ses lames chlorophylliennes à la lumière, l'intensité de l'assimi- lation est considérablement diminuée, et, pour ainsi dire, pres- que nulle. Cette démontration une fois faite, le rôle assimilaleur des lames chlorophylliennes sera établi. Les coupes transversales sont peu instructives sur les élé- ments de chaque tissu ; elles le sont davantage touchant les rap- ports des tissus entre eux. Les coupes longitudinales donnent plus de renseignements sur les rapports mutuels des éléments d'un mème tissu; mais elles sont plus difficiles à réussir etes n'est qu'après un grand nombre d'essais infructueux que j'ai pa obtenir la coupe reproduite par la figure 4, pl. 13. Cette coupes parallèle au plan de symétrie de la feuille. On y voit que les cellt- les de l’épiderme externe sont allongées et rectangulaires el, S l'on se rappelle la section transversale, on conclut que les cel- lules épidermiques ont la forme de prismes sensiblement eo drangulaires et allongés. L'épiderme interne ne diffère du prêt dent que par l'allongement un peu plus grand des cellules e! aussi, comme je l'ai dit déjà, par la grande quantité de chlo- rophylle qu’elles contiennent. ro Les deux lanières de tissu hypodermique sont composés $ cellules fusiformes et très allongées, dont les parois sont A dérablement épaissies. Elles se montrent presque identiques 2 z0ne hypodermique de la tige, dont elles ne sont du reste qu prolongement. Entre ces deux lanières on aperçoit clairement deux 8° 16 éléments du faisceau : l’un appartenant à la rangée mu ha servée sur la coupe transversale, l’autre faisant RES rangée interne. Ces cellules présententune forme allongee; \ At Te Ds \ TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 315 sntun peu élargies aux deux extrémités et rappellent assez bien hforme d’un tibia. Les cloisons périphériques sontépaissies, mais heloison commune à deux cellules consécutives est restée mince, el on distingue dans la cavité cellulaire une traînée protoplas- mique médiane s’élargissant au contact de la cloison com- mune. Enfin la figure 4, pl. 13, montre à la suite de l’épiderme interne une lame chlorophyllienne, formant un tissu continu composé de cellules irrégulièrement polygonales, dont les parois sont mslées cellulosiques. C’est cette lame chlorophyllienne, qui. dans la coupe transversale, se présente sous la forme d’un petit Mionnet à 3, 4 ou 5 cellules bourrées de chrorophylle. Le bord sipérieur de cette lame est droit, sans sinuosités, et il reste à ee peu près parallèle à l’épiderme interne sur toute l'étendue de Re h feuille. Le nombre de lames, qui dépasse soixante dans la cu parie la plus large du limbe, diminue à mesure que l'on se rap- #4 proche de la pointe, en même temps que l'épiderme interne ré- duit son étendue. Faisons maintenant une coupe transversale à la base de l’acu- Res Le limbe a disparu et n’a laissé comme traces de chaque . clé de la nervure qu'une rangée latérale de cellules épidermt TS externes, suite des trainées marginales. Les deux lanières ; “ypodermiques sont maintenant confondues en une seule au nilieu de laquelle on aperçoit les éléments du faisceau éparpillés TAN mais toujours plus rapprochés de la CE “ kiss ni ne . que de ne face extérieure ; leur nom s se nn. : érablement réduit. Les deux épidermes Mare Fe Fe As, aractères. Enfin les lames chlorophyiliennes il Le ombre et en importance ainsi qu’on peut le constater la Coupe transversale (fig. 3, pl. 43) qui n’en montre qu'une ou mais elles persistent sur toute l'étendue de en, 4 dizai l'acu Cette ty : ; Le : élude nous permet d'établir les conclusions suivantes : Ë] Pa . an … Etpiderme externe s'étend sur toute la surface du limbe, tan S que lén: 1. à É A UN ! “piderme interne s'arrête à quelque distance du bord, * AA \ , h NA 316 % REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. la région marÿinale étant constituée par une Seule épaisseur de : cellules. 2 L'hypoderme externe occupe de chaque côté du pl médian de la feuille une étendue égale aux 2/3 environ de la largeur du limbe ; au contraire l'hypoderme interne n'occupe quère, de part et dire du plan médian, qu'une étendue égale au re environ de la largeur du limbe ; 3° Les lames M dphelitnée, parallèles au plan de. nb et disposées perpendiculairement à la surface du limbe, em- brassent toute l'étendue de l’épiderme interne. Cette inégale répartition des tissus est importante à noler parce qu'elle va nous donner plus tard les raisons DRE du mouvement des feuilles. (A suivre.) REVUE DES TRAVAUX “SUR LES CHAMPIGNONS PUBLIÉS EN 1889 ET 1890 (Fin). Pérnosporées (Supplément). — L'étude de la structure des Péronosporées vpermis à M. Main (1) de découvrir un certain nombre de faits impor- Mais. Cette membrane est composée de cellulose et de callose: on le dé- snlre en enlevant la cellulose par le dissolvant de. Schweizer, la mem- bane se colore alors avec intensité par le bleu d’aniline; la callose peut Me enlevée seule par le mélange chloré d'Hofmeister et macéralion dans la Masse caustique, la paroi des filaments se colore alors nettement par hide phosphorique iodé. Ce mélange de callose et de cellulose ne s’ob- #nié que dans le mycélium, les filaments conidifères aériens sont unique- ai cellulosiques. | L'emploi des réactifs de la callose et de la cellulose a permis à l’auteur En les c0spores dans plusieurs espèces (P. altu, sordida) où elles D pas été signalées; les oospores du Bremia Lactucæ n'avaient été # les Jusqu'ici que dans le Senecon, elles ont été observées par M. Man- “hp Laitues, Cette découverte offre un certain intérêt pratique, car au a pas jusqu'ici, en l'absence d’oospores, la transmission de “ess du Meunier d’une saison à l’autre. C’est sur les vieilles feuilles lon trouve ces oospores, on ne saurait donc trop conseiller l'ar- a ir de toutes les plantes contaminées. : eh la membrane des Péronosporées ont également permis ‘senple, dar, suçoirs très fins qui avaient passé jusqu'ici Inaperçus, par ans le Phytophéhora infestans. Ils peuvent être sphériques (Plas- | pe, elc.), claviformes (Bremia Lactucæ), filiformes simples Hüiormes infestans, etc.), ramifiés claviformes (P. parasitica), ramifiés (P. calotheca, etc.). Pire rt l'auteur a été amené à reviser la liste des rs gr L. . de Paris ; parmi les espèces non encore signalées did, Lomii Para viticola et Epilobü, Peronospora Schachtii, crispula, » Scleranthà, pulveracea. | a faisant MALADIES PARASITAIRES , Leur 1 line a été pendant ces deux dernières années l’objet de nouvelles agin : *.100, pe 9 wat eA structure des Péronosporées (Comptes rendus de l'Acad. des À Le iste des Péronosporées recueillies aux environs de Paris en 1890 " Dot. de Fr., 1890, p. 280). 7 Pa SA TR RE EE HAE NT DS RS RS ER SE Vs DES AR EN PR NU TN à LR Fa (J } PL Fr "RITES hole K $ a / ds à 318 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. recherches. Plusieurs parasites ont été découverts ou mieux étudiés. signalerons parmi eux l’Uredo Vialæ décrit par M. pe Lacrnuew (1) 4. Les traitements employés pour combattre le Mildew et le Black-rot ont été perfectionnés. On ne saurait trop conseiller à ceux qui cherchent des renseignements sur cette question la lecture de la petite notice de M. Mn- LARDET (5); ce livre destiné aux viticulteurs renferme sous une forme con- densée les résultats de longues recherches. La bouillie bordelaise employée en 1887 contenait quatre fois plus de cuivre et vingt-quatre fois plus de chaux que celle que recommande l’auteur en s'appuyant sur ses nouvelles expériences (pour 100 litres d’eau, 11,500 de sulfate de cuivre et 500 gramæ mes de chaux grasse en pierre). La même méthode est efficace conte Black-rot, mais il est bon alors de mettre 3 kilogrammes de sulfate de . cuivre el de faire quatre ou cinq applications du liquide. Beaucoup d'agr culteurs préfèrent les substances pulvérulentes, comme étant d'un empli plus commode, M. Millardet a cherché une substance pouvant sous celle forme donner de bons résultais; le sulfostéatite cuprique (30 ou 40 kilo- : grammes à l’hectare) remplit pleinement les conditions demandées; en le prenant soufré, on peut même arriver à combattre simultanément Je Mi dew et l'Oïdium. L’Anthracose peut être combattu par un premier geonnage fait pendant l'hiver avec un mélange de sulfate de fer et de si fate de cuivre (10 kilogrammes pour 100 litres d’eau); le deuxième badr geonnage doit se faire en avril-avec la bouillie bordelaise (6 kilog de sulfate de cuivre, 12 kilogrammes de chaux, 100 litres d'eau). Pas L'efficacité du traitement du Black-rot par la bouillie bordelaise indiqué® : À précédemment par M. PRILLIEUX (6) et constatée également par M. Millardet, comme on vient de le voir, a été contrôlée par des expériences faites 27 grand dans le Lot-et-Garonne et dans l'Aveyron; dans toutes les régions (1 De Lagerheim : Un nouveau parasite dangereux de la Vigne dir } de Bot. 1890, n° 21). (2) Berlese : Nuovo Giorn. bot. ital., t. XX, p. 441. 21114 Autitlte DO (3) Cavara : Sul Fungo che € causa del Bilter Rot degli Americant (Istitito nico della R. Universita de Pavi (5) Millardet : {nstruction pratique pour Le traitement du M l’'Anthracose de la Vigne, suivie d'une notice sur le traitement de Tomate et de la Pomme de terre, 1889, 48 pages. rendus de l'# % Voir également De l'Ecluse : Le traitement du Black-rot (Comptes : cad. des sc, 1890, t. II, p. 284). 197: voir aussi : (6) Prillieux : Note sur le Black-rot (Bull. de la Soc. Myc. 1889, p- #15 p* a revue de 1889.) gum ” : . Consulter également sur la Vigne, Jules Bel : Les maladies de la vigne et le leurs cépages français et américains, 1 vol, al n'a pas été combattu, la récolte a été détruite, partout où le trai- aélé appliqué elle a été sauvée. Les arbres fruitiers ont aussi de nombreux ennemis qui commencent de hien étudiés. M. Cavara (1) a examiné quatre espèces qui se rencon- . Datsurlout sur les Cerisiers et les Poiriers (2); le soufrage, dont il a cons- mieboneffet au jardin d'expérience de Pavie, pourra permettre de les | ture s'ils viennent à s'étendre. LosTüwen (3) à fait un dénombrement plus étendu des Champignons Wbierge l'Abricolier, il a pu relever vingt-sept espèces attaquant les Hiles, les branches, la tige et les fruits. larecherche des causes de la maladie appelée le jaune des Pêchers qui M dans un grand nombre de provinces des États-Unis a conduit Sur (4) à faire un recensement analogue pour cet arbre; il n’a pas pu heureusement jusqu'ici préciser la cause de la maladie spéciale qu’il {Whil étudier ; peut-être est-elle due à un parasite qui dessèche les petites mhelles én laissant intactes les grosses. On doit à M. Sorauer (5) la découverte d’un Meunier des Pommiers pro- se arane Périsporiacée qui n'avait pas encore été observée sur cet arbre, Vlarotheca Castagnei ; il couvre les feuilles et les rameaux de conidies et rt croissance, les périthèces se montrent sur les pousses atrophiées Mépétiole des plus jeunes feuilles. Ces appareils ascosporés n’ont pas #re él observés sur les Poiriers. ri signalé dans une revue précédente les premiers résultats de ri Là ras par M. Fraxcx (6) pour combattre la maladie des lAltenland. Les constatations nouvelles qui ont été faites us probantes encore, le Gnomonia disparaîtra bientôt grâce à at: Contriputo au s * (A prelimi ashi 25 in-8, 12 carte ls P nary Report. Washington 254 p.,in-8, 12 cartes, ï a re Taphrina deformans, Sphærotheca pannosa, Puceinia Pruni- Senum, Cladosporium caryophylleum et Cercospora Persicæ. Notizen 1. Der Mehlthau der Apfelbäume. (Hedwigia, ire Krankheit der We: Gé Mersstanne. sb. . Vereins in Mün- 888, Bot. Centralblat, t. be ue rang des bot. Verein D qe Maladie r in. (Bull. de la 1890, p. 38.) nouvelle des rameaux du Sapin. \ …_ REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 319 320 que l’on doit cette étude ; il a montré comment le ne. s'installe dns l'écorce sur une étendue restreinte limitée par deux bourrelets entre les- quels les feuilles tombent. C’est sur cette partie bien délimitée. qu'apparais- sent les fructifications dont la nature a été précisée par MM. Purmeux et Decacroix (1). Ce serait d’après eux une espèce nouvelle, le Fusicoceum abie- tinum. À côlé de ce dernier, localisé sur la branche, on rencontre sur les tospora Pinastri) et le Cenangella Picæ ; ils paraissent être saprophytes, car ils se montrent dès que la branche est cassée ou morte; il serait cependant utile de reproduire artificiellement la maladie pour élucider ce point. Un autre cas de pathologie végétale signalé par M. Harric (2) surle Pin et l'Epicea s’est manifesté aux environs d’Aschaffenburg. Le parasile, se n'a pas été déterminé, 14e des conidies rappelant celles des Nectria; il altaque l'écorce qui n’est pas encore protégée par une couche de diègeet Jrs probablement ve les stomates Enfin M. Rarmanx (3) a constaté la grandé diffusion de l'Herpotrichia n- gra (dont nous avons parlé dans notre précédent compte rendu), das le Tyrol, le Tatra, e IV. — Les sh es à à feuilles caduques subissent comme les arbres à feuilles persistantes les attaques des Champignons. Les Châtaigniers, en particulier, quand ils sont envahis par le PAyülosticta maculæformis dépérissent, perdent à leur feuillage en septembre au lieu de se dénuder en décembre, les fruits avortent et la récolte est nulle. Il résulte de cette invasion de grandes periés . pour certains départements tels que l'Aveyron, le Var, la Dordogne, k ‘ Haute-Vienne. On a conseillé de brüler les feuilles, mais la démopsif de l'efficacité de cette méthode n’a pas été donnée jusqu'ici (4). | 4 M. Vuiccemin (5) a porté ses recherches sur une Sphériacée qui se déve : loppe sur le Peuplier pyramidal, le Didymosphæria populina ; elle dise 1 d’abord sur les branches du bas de la tige, puis se propage error en hauteur, bientôt la cime se dessèche. Les pycnides apparaissent © d'a en mai (Phoma salicina ?), plus tard en juillet se différencient des périthèc®s avec ascospores qui passent l'hiver sur les branches desséc hées el ce à tent leurs spores en mars. MM. Prizueux et Decacroix (6) ont complél 4 de la Soc. Bull, (I ) Prilleux et Delacroix : Nofe sur le Dothiorella pitya ee z. du apin pete: Cytospo Myc. de Fr. t, VI, p.175). Notesurune nouvelleespèce de Physalos (2) Hartig : M héileng pres Untersuchungen pflanzen patholo ind müchen BE er im Laufe des Sommers ausgeführt hatte. (Sitgb. des bot. pi 11 novembre, Bot. centralbl. t. 40, p. 310 (3) Raïmann : Eine Anzahl von Pi: ee auf unseren NenrE ee MIS sondere Herpotrichia nigra Hartig. (K. K. Zoolog. bot. Gesel 3 1 1890, vs reve + pr 12:) e 1889, P #) meguère : La maladie des Châtaigniers. Eur fn © + de l'Acad:d5 5) Vuillerain : L maladie du Peuplier pyramidal. (Comptes re put , 1889, t. 108, p. 232. “ Prillieux et Delacroix : _. conidial du Didymospherit nt la Soc. mycol, t. V, 1889, p. 125.) REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 321 ATEN montrant que le Fusicladium (Napicladium) Tremulæ est une forme maladie, mais un élagage des branches inférieures peut suffire pour enrayer le mal à moins de frais. Le mycélium des parasites n’est pas seul nuisible; très souvent dans les arbres abattus le mycélium des saprophytes se propage et on voit se former surles poteaux télégraphiques, sur les traverses des rails de chemin de fer, ele., des fructifications qui indiquent la continuation lente de l’évolu- lion du champignon caché. Son travail non apparent qui amène la destruc- lion du bois a une grande importance au point de vue pratique. On con- çoit donc l'utilité de l'étude des champignons qui végèlent ainsi dans les différents bois (Chêne, Châtaignier, etc.). C’est ce que M. Duorey (1) a fait arec beaucoup de détails. I1 n’a indiqué qu’un remède indirect à ce mal : une dessiccation lente et aussi complète que possible du bois; des antisep- liques produiraient probablement des résultats plus. certains. : — Avant d'aborder l'étude des Graminées, signalons quelques maladies de diverses plantes de cultures. M. PRiLLiEUx (2) a observé à Mondoubleau de poridesmium, mais d'Allernaria, Cladosporium et Macrosporium que l'au- leur parait disposé à rapprocher du Pleospora comme Tulasne. Ces moisis- Sures ne seraient en réalité que des produits secondaires de Ja maladie, la tause véritable serait le Phyllosticta tabifica, espèce nouvelle qui avait échappé ; “ci i feuilles ; l'existence du parasite se trahit à l’extérieur par un abaissement des feuilles Comme si elles étaient fanées. Cette affection peut être suivie oo mort de la plante, en général cependant le cœur des feuilles meurt eul, Les choux moelliers de La Vendée sont de leur côté atteints par un Phoma Brassiez (3), la tige se couvre de taches de plus en plus nombreuses à Mesure que l’on se rapproche de la racine. La plante dépérit rapidement étles feuilles jaunissent. En brûlant les pieds contaminés il paraît infiniment Probable que la maladie s'arrêtera dans son extension. enlionnons enfin en terminant ce paragraphe l'étude d’une maladie des (Billets due à l'Heterosporium echinulatum par M. Macnus (4) et la mono- phie de M. BerLese (5) des Champignons parasites du Mûrier. Gette helle (1) apps : Fungi destructive to wood. (Annual report of the Trustees of the State “Um of Natur, history. New-York, 1 we arilieux : La l 90, t. 111, p, 8) Prillieux sh » P. 113. Dourrilure du cœur de Betterave. (Comptes rendus de l’Acad. des 61 4h élacroix : Note sur le Phorna Brassicæ. (Bull. de la $oç. myé, 1899, Pa, L US : Eine epidemische Erkrankung der Gartennelken, (Silzb. den Gesells G) reunde zu Berlin 1888, p. 181.) ) Berlese : Ungi moricolæ V et Rev. gén. de Botanique. —… III. . 322 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. iconographie publiée avec l'appui du gouvernement italien comprend déjà six livraisons de dix planches; de nombreuses espèces nouvelles figurent dans ce travail. — Une maladie des Graminées connue jusqu'ici seulement des agricul- féurs a été déterminée spécifiquement par MM. Priczreux et DeLacRoNt {1}; elle est désignée aux environs dé Paris sous le nom de Mal du Pied de blé où Piétin; l'entre-nœud inférieur noircit et meurt, la tige se dessèche, le grain reste chétif ou avorte. Les cellules des plaques brunes de la tige sontrem- plies d’un mycélium qui apparaît aussi à l'extérieur mais sans fructification. En isolant ces pieds attaqués, en les maintenant humides, on voit se former au mois de janvier des fructifications qui sont celles de l'Ophiobolus gro minis Sacc. Les fructifications se montrent donc ici seulement pendant la vie sapro- phytique; ce résultat nous fait entrevoir l'utilité des listes des hôtés des plantes de culture. Deux pareilles listes ont été publiées par M. 06 Tai- MEN (2) pour le Riz, et par M. Tragur (3) pour l'Halfa A côté de ces maladies dues à des Champignons, nous devons signaler quelques affections produites par des Bactéries. M. Burric (4) en obsere une depuis 1881 qui se manifeste sur le Blé; les pieds deviennent grêles, jat- nissent, puis se couvrent de taches noires. La brûlure du Sorgho est due à une cause analogue; signalée la première fois par M. Comes (5), elle à été observée en Amérique par MM. KELLERMANN et SWINGLE (6), elle se manifeste par des taches qui prédominent sur les gaines au niveau de la ligule; cest au Bacillus Sorghi qu’est due cette déformation. — Mais les Bactéries ne limitent pas leurs ravages à la famille des Cratiinécs (7). On a signalé en 4890 dans la Marne, Mayenne, Haute-Loire, Haute-Saône la présence, sur les tiges de Pomme de terre altérées vers le bas, d’un Bacille appelé par MM. Picceux et Decacroix (8) B. caulivorin Cet organisme est bien la cause de la maladie, car ensemencé sur des tiges saines, il reproduit les mêmes symplômes. Il parait différer du Bacillus . Hyacinthi étudié par MM. Waxker et Hernz (9). (1} Prillieux et Delacroix : cs pe du pied de blé causée par F Ophiobous Gr minis. (Bull. de la Soc. myc. 1890, t p. 110.) Îles, Metis- (2 } Von Thûmen : Die Pilze der ipfance. gr espèces sont ROUVEMES, phæria albescens, Leptosphæria Catanei, P ecator. (3) Trabut: Etude sur l’'Halfa, Alger té bte nouvelles : Laptop Sphærella chlorina, os es oma Macrochloæ, Er gr ria Stipæ, Henderso chloæ, An rie Stipæ, enthosporium Stip , al Étp- (4) B à idiots) re of Corn. (Unfreriitf of Illinois Agriculturil 1889. (3) Comes : Una revendicazione di priorita sulla malatia del Sorgho Sacearin 188 (6) and Swingle : Status of the Sorghum Blight. (Journ- of mycologr" gr et appli (1) br sa Les maladies bactériennes. (Revue générale des SC: pures 890, quées, 1 Maladit 8) Prillieux et Delacroix : ve gangrène me : lige a + Pomme ir aus bacillaire. Se ri “rot de l'Acad. d 890, t. 111, p. 208.) Potato scab, a bacterial diseas . (Bot. Gazot XV. Zur Kewr t Heinz: (9) Wakker ; rar Nééihiiaines, 7 XXL. Voir égalemen REVUE DES TRAVAUX SUR LES CHAMPIGNONS. 323 Cest également à des Bactéries que l’on doit attribuer les tumeurs qui apparaissent à la surface des tiges de l'Olivier et du Pin d'Alep. Leur his- loire a été retracée dans cette revue il y a deux ans par M. Pacugux (1), je rappelle seulement à ce propos que d’après M. Vuiccemin (2) l’inoculation trait due à une piqûre d’insecte; la présence du Badillé amènerail une déformation de l'assise génératrice libéro-ligneuse, le bois deviendrait irré- gulier et des colonies de Bacilles se retrouveraient à l'intérieur de canaux ramifiés. M. Prillieux a observé de jeunes tumeurs à la surface desquelles il n'y a pas trace de perforalion, ce serait probablement par les lenticelles où les stomates que pénétreraient les Bacilles. I. — En dehors des Champignons et des Bactéries, les végétaux sont lréquemment l'objet des attaques de certains animaux plus où moins éle- és en organisation. Les Anguillules en particulier produisent souvent de grands ravages. M. Rirzewa Bos (3), qui à étudié avec soin les moyens de les détruire proposés par M. Kubn, préfère le Seigle au Sarrazin comme plante piège pour l'Anguillute du Seigle, car bien que les diverses Anguillules du. Seigle, de l’Ail, de la Jacinthe, etc., appartiennent à une même espèce, d'a- près les recherches de l’auteur, les diverses races sont adaptées depuis un trtain nombre de générations à un certain hôte normal, On sème le Seigle ‘a automne et on le détruit au printemps avec toutes les Anguillules qu'il tonlient, on sème ensuite un Seigle d'été sur le sol désinfecté et on peut avoir une bonne récolte, D'une manière générale les labours profonds sont uüiles, car les Anguillules vivent à la surface du sol, elles meurent si elles se trouvent un Peu profondément enterrées. Ces Anguillules atlaquent non seulement le Seigle mais le Blé (Nielle du Bt, les Jacinthes, Luzernes, etc, M. Kuax (4) a signalé une nouvelle mala- Yermiculaire des Pommes de terre due au Tylencus devastatrix ; les ta- ‘hes brunes des tubercules sont peu profondes, elles confluent entre elles # au milieu du tissu bruni avec des cavités se trouve l'espèce précédente à ous les stades du développement. M. Beseriex (5) a observé une maladie à des Gardenia due à un Heterodera qui se développe sur les ra- IX — On voit Tombreux les fait ‘ale, Les livres d’ Par la révision que nous venons de faire combien sont $ nouveaux à glaner dans le champ de la pathologie végé- ensemble sont précieux pour les chercheurs; la seconde tniss der Rotzk d k ne aniheët js z . f. Bacteriologie: und Parasitur Kande 1889, p. 535. etlen der Pflanzen. (Centralbl. f. Bac g (pan: if à Prillieux : Les tumeurs à bacitles des branches de l'Olivier et du Pin d'Alep. { ! parie de Botanique 1889, n° 6. 2 ; dl Aug : Sur une bactério-acidie ou tumeur du Pin d'Alep. (Comptes rendus issus Run ” t 107, p. 874.) Sur Les relations du Bacille du Pin d'Alep avec fran Ud- p. 1184.) 08 : Zur Bekampfung der Stockkrankheit des Roggens. (Die Land- Tyler 9e .: ionen XXXIV, p. 118.) L'anguillule de la tige. (Archives (4) Knhn - érie, t, III, 2e partie.) mé ; hanche 27 mfaule, eine neue Erkrankungs form der Kartoffel. (Deutsche 5) Bo 0e Presse Berlin 1888. à ) Beñerinek * Maladies des racines de Gardenia. (Gardner's chronicle 1887.) 324 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. édition du livre des Maladies des Arbres de HarriG (1), en particulier, estun livre déjà classique que l’on ne saurait trop consulter. M. Kincuxen @ 4 publié un petit ouvrage plus élémentaire où l’on peut trouver très rapide. ment des renseignements sommaires sur les principales maladies des plantes de culture de l’Europe centrale et septentrionale : leur diagnose par les es- ractères extérieurs, les parasites qui les produisent et les remèdes plusou moins efficaces qui les font disparaitre. Une collection contenant des échantillons des parasites des plantes culti- vées peut être un complément d'une utilité très grande, on ne ar done cules ont déjà paru qui contiennent non seulement des échantillons conre- nables, mais des dessins détaillés de la plante attaquée et du parasile are une description en italien et l'indication du remède de la maladie. Soubai- tons à ce travail bien fait le succès qu’il mérite. côté de ces travaux d'ensemble nous devons placer quelques études étendues sur les maladies observées pendant ces dernières années en dires pays. À ce point de vue, les ouvrages de M. Rosrrup (4), sur les maladies observées dans les forêts de Danemark, sont des plus complets, ils sont ke résumé de six années d’observalion. Nous relevons les recherches sur le Trametes fe da, Peziza calycina, Lophodermium rs Nectria dilis- touchent à la fois à la science pure et à ses applications. De “ tions d'expériences ont été fondées depuis quelques années et les rappo . Gazuowaï pour l’année 1888, offre une particulière importance et es accompagné dix-neuf planches. Nous y relevons l’histoire du Black-rot des Tomales (Macrosporium Solani), du Brown-rot des Cerisiers (Monili PRE Cracking de la poire (Entomosporium maculatum), d'un nouveau parasile sa Vigne. (Septosporium heterosporum) observé sur des trs vivantes en lifornie, etc, l'occa- Lé travail analogue de M. Me en (6), dont nous avons déjà gt sion d'apprécier les travaux, mentionne l’ « onion smut » dù àl sh cepulæ; les jeunes plantes ra attaquées, l'infection à _— dans le an Hartig : Lehrbuch der Baumkrankheiten. Berlin. Springer. 137 figures ere arr d à Bamfall in-8, di essieeli se Briosi et Cavara : I. Funghi parassali delle piante coltivate od uli : ve # descritti. Pavie. Se (4) Rostrup : sac St + md" Angreb paa PA Aoildnin (Tidsskrit for Sko enhague p. 175-238, 11 plane 8 Beskrivelse af de tata rares Me à Danemark, 1889, Copenhague "A coloriées. _—. (5) Galloway : Report of the chief of the section of vegetable PR year 1888. Apres to +3 1889 Connectieut (6) Thaxter : Report of the Mycotogist. (Annual report of th pe br es tural ue station for 1889, p. 127-177, pl. 1-II. New “tn blhber : Die Krankeilen und Beschä digungen oh dre Eine Anheiïitung zu ihrer Erkennung un spores dans la lerre où elles peuvent se conserver souvent un temps très long, vinq ans, peut-être vingt. Le soufrage donne de bons résultats contre œlle Ustilaginée. Signalons encore dans ce travail l’Urocystis Hypoxis, Ma- crosporium Porri, etc X.—On peut remarquer dans la plupart des travaux dont nous avons eu l'occasion de parler la préoccupation presque exclusive de deux questions qui sont en effet primordiales : la cause du mal et le remède. On aurait brt cependant de négliger des questions qui paraissent actuellement acces- soires. La spéculation pure conduit souvent à des résultats que des recher- ches uniquement pratiques ne font point prévoir. A ce point de vue les tra- vaux de M. Zopr et de M. KissuiNG sont intéressants. M. Zopr (1) a étudié les modifications qui se produisent dans l'hôte et dans le parasite après la pénétration de ce dernier, Il a vu en particulier comment un Arthrobotrys attaque une Anguillule, l'entoure de filaments en forme d'anses, pénètre dans son corps, détruit tous ses organes et amène une dégénérescence graisseusse qui précède la mort. C'est à l'intérieur de cs Tylenchus qu'il a trouvé des kystes qui n'avaient pas encore été observés sur cette Mucédinée. Des kystes internes ont été également rencontrés dans les mêmes conditions quand l’Harposporium Anguillulæ attaque ces animaux. C'est quelquefois la reproduction de l'hôte qui s’est modifiée; ainsiquand un Syncephalis où un Pleotrachelus attaque un Pülobolus, celui-ci produit des œufs à l'intérieur desquels le parasite ne pénètre pas. M. Kissuin (2) a étudié avec beaucoup de soin une épidémie sévissant sur ke Gentiana lutea dans le J ura et due au Botrytis cinerea. Les conidies ne peu- "entenvahir directement ni les tiges ni les feuilles ; c'est en germant sur les anthères et le pistil qu’elles pénètrent dans l’hôte et produisent la maladie. Ce fait observé directement a été contrôlé par l'expérience. Les scléroles se lorment en grande quantité dans le corps de la plante nourricière; isolés de la plante ils ne donnent pas de Pézizes, mais très facilement des fructifica- lions conidiennes. L'auteur a comparé les propriétés des conidies issues des re que l’on peut appeler de première génération, aux conidies issues gris dans des cultures successives ou conidies de deuxième, née Me génération. Avec ces dernières l'infection est beaucaup plus rapide ét la place envahie plus large qu'avec les conidies de première génération. On arrive à des résultats analogues par des voies bien diverses; tous €e5 faits concourent à montrer que l’histoire d’un organisme à une 1 Manifeste sur son évolution future. J. CosTANTIN. AR VE Kenntniss der Infectionskrankheiten inederen Less à e es 6 1 jlsoh r K. K. Leop. — Carol, Deutsch. Akad. t. LI, n° ï; 84 es). %) Kissling: Zwr Biologie der Botrytis cinerea (Hedwigia, 1889). uence REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTAL ; PARUS D'AVRIL 1890 A JUIN 1891 ÏJ. — PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. 4° Physiologie de la cellule. De l’ensemble des recherches auxquelles donne lieu, chaque année, l'étude de l'accroissement de la cellule, sortira peut-être, un jour, une expl cation satisfaisante de cet accroissement; pour le moment, en tout cas, il serait bien difficile de se faire sur la question une idée nette, d'après les nombreuses opinions contradictoires sans cesse émises. La théorie qui,ré- cemment encore, paraissait devoir prédominer était celle de M. Worimann que nous avons déjà, ici, exposée à plusieurs reprises. L'accroissement de là cellule aurait dépendu essentiellement de la turgescence, la plus où mous grande extensibilité de la membrane servant d’autre part, en quelque sorte, de régulateur. Les dernières expériences de M. Askenasy (1) ne confirment guère celte manière de voir. ; ! On sait depuis longtemps déjà, et M. Askenasy l'a, une fois de plus observé avec des racines de Maïs, que l'accroissement varie avec la ve rature. Au-dessous de 5°, par exemple, l'allongement est très re l'organe ne s’accroit même ensuite que très régulièrement lorsqu'il 0 nouveau soumis à une température plus favorable. Or il en est tout _ ment pour la turgescence. Des racines de Mais, exposées à des tempé ie différentes ont été sectionnées et chaque section a été placée dans une S0 : on de tion de salpêtre. Le raccourcissement de l'organe indique alors le degré 4 oit la tempé k . : ite second reste invariable ; la turgescence n'est pas, par SU essentiel de l'accroissement. : Berichte der (1) Askenasy : Beziehungen zwischen Wachsthum und Temperatur | deutschen bot. Gesellschaft, avril 1890.) Se : REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 327 Cest aussi la conclusion à laquelle est amené M. Gopcewsxi (1) par ses expériences sur la tige du Phaseolus multiflorus. Si on compare à la lumière et à l'obscurité les régions épicotylées supérieures, c’est-à-dire jeunes, de cœlle lige, on n'observe dans les deux cas aucune différence ni au point de mue de l'extensibilité de cette membrane, ni au point de vue de la turges- cence. Au contraire dans les régions inférieures, qui sont les plus âgées, la lurgescence et l'extensibilité sont manifestement plus grandeschez les plantes fiolées que chez les plantes normales. D’après la théorie de M."Wortmann, les différences dans la rapidité de l'accroissement à la lumière et à l’obscu- nité devraient donc être manifestes surtout dans ces dernières parties. Et c'est précisément le contraire qui a lieu; c’est dans les régions les plus jeunes où la turgescence ne varie plus avec la présence ou l'absence de lu- mière, que les différences d’accroissement sont le plas sensibles. D'autre part, l'accroissement d’un entre-nœud disparait plus rapidement que sa tension de turgescence. La principale cause de l'allongement ne résiderait pas alors dans le moindre épaississement des parois, qui serait plutôt un résultat de l'accroissement exagéré. En d’autres termes, la lumière ne relarde pas l'accroissement parce qu’elle amoindrit l’extensibilité, mais elle amoindrit l’extensibilité parce qu’elle retarde l’accroissement. À turgescence égale, la rapidité de croissance varie avec certaines autres conditions ex- lernes. Est-ce à dire qu’on doive nier toute influence de la turgescence ? M. God- lewski ne le pense pas; les expériences de M. de Vries, de M. Wortmann el les siennes mettent le contraire hors de doute. La turgescence agit sur l'accroissement, mais elle n’est pas le facteur essentiel. M. Godlewski, Comme du reste M. Askenasy, admet, en outre, une influence particulière du Protoplasme qui s'explique même assez facilement si on admet que la membrane cellulosienne est traversée par du protoplasme vivant. serait donc surtout en s’exerçcant sur le protoplasme que les agents Extérieurs activeraient ou relarderaient la croissance. j armi ces agents extérieurs, un des premiers à signaler est la lumière. M. Gonzæwsr (2) met quelque temps des plantes à l'ombre, puis les trans- Porte dans un endroit éclairé. 11 y a d’abord, alors, ralentissement de l'accrois- Sement et c'est seulement au bout d'un certain temps que la plante, s’habituant la lumière, présente de nouveau la même rapidité d'allongement qu'à l'obs- “nié. Les rayons solaires ont donc pour effet de retarder l'accroissement. Cette influence relardatrice de la lumière n'est d'ailleurs pas hat oh e S- An) olewski : Die art und Weise des Wachsthumretardierenden pe er # Wachothums Theorien. (Separat-Abdruck aus dem Onzeiger der Akade ‘ten in Krakau, décembre 1890.) . ®) podlewski : Ueber die Becinflussung des Wachstums der Pflanzen di qu Ueber. d; "tn. (Anzeiger der Akad. der Wissenschaften in Krakau, juin 7. € lägliche Periodicität des Langenwachsthums (id., juin 1889)- 328 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. pour le Phaseolus multiflorus, les tiges s’allongent pendant le jour plus que pendant la nuit. On doit done plutôt admettre uné périodicité dans les pro- cessus chimiques qui entrent en jeu pour la formation de la membrane: Une autre cause qui peut agir encore sur l'accroissement est l'humidité, mais l’action est différente de celle de la lumière. Des expériences de l'an- teur à ce sujet, il résulte que chaque diminution d'humidité produit un ra- lentissement soudain mais passager; chaque augmentation provoque un accroissement momentané. Celte influence de courte durée prouve qu'il ne s’agit plus ici de changemeuts dans la rapidité de l'accroissement réel, mais de variations de turgescence. La croissance n’en est pas moins, dans üné certaine limite, réglée par l'humidité ; les tiges atteignent, par exemple, plus , rapidement une grande taille dans l'air humide que dans l'air sec. Enfin la température de l'air qui, jusqu'à un degré déterminé, favorise l’actroissement, devient défavorable vers 35°. A 40°, on observe entore pourtant un certain allongement. La température de la terre est à peu près sans action. Au point de vue de la turgescence, M. Godlewski, comme M. Askenasy, né trouve pas de différence chez les plantes qui eroissent lentement à une basst température et chez celles qui se développent rapidement à une tempéra- ture plus élevée. La turgescence n'est donc, définitivement, qu’une cause secondaire de Faccroissement ; celui-ci serait dû surtout à des propriétés du protoplasmi, variant avec les conditions externes. M. ZacHAR1AS (4), en étudiant la forma lion et l'accroissement de la membrane chez le Chara fœætida, arrive, somme, au même résultat et restreint le rôle important qu'on fait jee généralement à la diminution de la turgescence dans le phénomène de l'é- paississement des tissus. - D'autre part, il est également admis que Ja formation de la membrane 1° peut avoir lieu lorsque le protoplasma est dépourvu de noyau. Ilest mr que, dans bien des cas, l'absence de cet élément influé sur les oh rh plasmiques, et M. Horer (2), par exemple, a constaté que le né 0 digestion, chez les Amæbes, sont alors notablement modifiés; le fait ” me pas loutefois être trop généralisé. Lorsqu'on plasmolyse, comme le « M: Paca (3), des feuilles d’Elodea canadensis, des poils radicaux de Sinapis alba, des rhizoïdes de Marchantia polymorpha ou des filaments d'OEdoy du: le protoplasme des cellules se divise en un certain nombrede petits carre 0® qu’ils soient où non pourvus d'un noyau, tous ces globules de chacun d’une membrane, Les grains de pollen donnent desrésultatsanè sr Si on place quelques-uns de ces grains dans une solution de gs gets une ruplure se produit comme on sait, au moins en un point él le . (1) Zacharias : Ueber Büldung und Wachsthum der Zellhaut bei Chara fætidi. "f richte der deutschen bot. Gesellscheft., décembre 1890.) “né auf dés (2) Hofer : Experimentelle Unlersuchungen ueber den Einfluss des Ke Naturwissenschaft. XXIV.) n des Zellkernes béraublen Pre Protoplasma. (Jenaische zeitschr. für (3) Palla : Beobachtungen ueber Zellhautbildung a loplasten. (Flora, 1890.) | REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 399 plasme entraînant les deux noyaux fait saillie au dehors. Souvent alors il arrive que la portion protoplasmique restée dans le grain se séparé de celle qui a fait hernie par une plaque de cellulose ; elle se divise, dans ce cas, en de nombreux globules dont chacun, malgré l'absence de noyau, s'entoure d'une membrane La formation de cette membrane n’est donc pas soumise à l'influence né- æssaire du noyau cellulaire, le protoplasme seul peut suffire pour la pro- duire. Au sujel de la structure du protoplasma vivant, l'opinion courante est que œlte Subslance est composée par un enchevêtrement de filaments cons- lituant un véritable réseau. Pour M. Bürscuzt (1) la structure protoplasmique es, au contraire, simplement vacuolaire ou mousseuse. Afin de confirmer têlie Théorie qu'il soutient depuis 1878, l'auteur a recherché s'il ne serait pas possible de produire de fines émulsions ayant les propriétés caractéris- spl protoplasma ; il pense ÿ être parvenu. Ses expériences sont basées sur ce fait, observé par M. Quincke, que les liquides diffusent à travers les huiles grasses. Du sucre ou du sel marin, finement pulvérisés, sont mélangés arec une pelite quantité de vieille huile d'olives, de façon à obtenir une à, ie bouillie épaisse. Quelques fines gouttelettes de cette pâte sont alors “posées sur une lamelle qu'on renverse dans une goutte d’eau sur la lame porte-cbjel, en la soutenant au moyen de petits pieds de cire ou de paraf- | ine. Au bout de vingt-quatre heures, les gouttelettes prennent un aspect hileux dû à ce que le sucre ou le sel a attiré l’eau à travers l'huile, qui $e trouve maintenant remplie de vésicules contenant une solution de ces substances. Chaque gouttelette étant ainsi trop opaque, on éclaircit au non de la glycérine, qui, en diffusant lentement, vient remplacer la solu- Mon. La structure est alors celle que présenterait de la mousse de savon 77e goit même, à la surface des goultelettes, une mince couche, finement diée, entourant la mousse à la façon de la membrane des Protozoaires, Mit rhin bé La seule différence est que cette dernière est ferme, . l'enveloppe de la mousse est liquide. ES le sel de résultats sont encore plus nets lorsqu'on remplace e "in par du carbonate de potasse finement pulvérisé. run fait qui établit, d’après M. Bütschli, une analogie encore plus € ï Chaleur ; dans les Souttelettes un peu aplalies, elle ressemble, en Ne tele(t imæba limax ou d'un Pelomyæa. Le courant suit l'axe de vie se ” * dirige vers un point de la surface, et, arrivé là, se répand le long ‘1) Bütsehii : V Naturhist. Med- er zù Heidel Ueber die Structur des Protoplasmas. (Verhandi. der berg, 1890, 32-33.) : 330 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. des deux bords en revenant en arrière, où les courants latéraux se fondent peu à peu dans le courant central. A l'arrière est, comme chez les Amœbes, une partie en repos où s'accumulent les corps étrangers tombés à la surfaces de la goutte. La direction du courant change également de temps à autre, Pour expliquer ces phénomènes, M. Bütschli admet qu'en certains points quelques vacuoles éclatent, ce qui amène à la surface une solution de savon et diminue en cet endroit la tension superficielle ; il en résulte un courant de l’intérieur vers l'extérieur. De nouvelles vacuoles, en se rompant, repro- duisent le même phénomène, et ainsi de suite. La seule diffusion de la solution de savon à la surface peut, d’ailleurs,amener un résullat analogue. Ajoutons qu'en se plaçant dans de bonnes conditions M. Bülschli a observé dans les gouttelettes des mouvements qui on duré six jours. Nous avons décrit avec quelques détails les expériences de M. Bülschli, Œui nous ont paru, sur plusieurs points, intéressantes. Les conclusions de l’auteur sont cependant infirmées par les recherches toutes récentes de structure protoplasmique, nous croyons utile de résumer, sans prendre parti dans le débat, toutes les opinions, même contradictoires. M. Fayod, dont nous analyserons maintenant l'important travail, jrs à l’ancienne théorie du protoplasma réticulé, qui était surtout baséejusqua lors sur des observations isolées et à l'appui de laquelle il apporte des expériences nombreuses et variées. Le protoplasma, d'après M. Fayod, doit être gélifiée ou semi-liquide composée de fibrilles spiralées, canaliculées, et hya- lines, qui seraient disposées en systèmes de réticules pourvus de nœu réticulaires. C’est à l’intérieur de ces canalicules que se meut la substantt granuleuse du protoplasma, la seule colorable par les réactifs. La fibrille canaliculée a été nommée par l’auteur spirofbrille, elle a à peu près la dimension d’un Spirillum tenue. Elle-même est probablement ns posée de fibrilles spiralées plus fines encore. Les spirofbrilles mA. dde ensemble autour d'un axe canaliculé à la manière des serpents d'un cà dt L'ensemble du cordon, entouré d’une fine membrane (ou fibrolème) pren nom de spirosparte. Ce sont les spirospartes qui en se serrant les uns contre les autres et ® s’enchevêtrant donnent au protoplasme sa structure réticulée. pts € noyau n’est probablement qu'un nœud du dernier réticule CS laire; il est formé par la jonction de plusieurs cordons de Spi cie (cordons nucléogène, schizogène et nucléolaire), qui le traversent en différents. ï La membrane végétale possède la même structure que le protoples®" ce n'est que du protoplasma imprégné de cellulose. jusieurs mé- Tous ces faits ont été établis par M. Fayod au moyen de P: pulaire ave thodes, Un premier procédé consiste à imprégner le contenu cé 17. enhetanre (1) V. Fayod : Structure du protoplasma vivant. (Revue généra’e mai 1891.) REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGETALES. 331 me boue liquide d’indigo légèrement chauffée. Le gonflement des parois des spirofibrilles augmente la capacité des canalicules et produit dans leur intérieur une dépression en vertu de laquelle le liquide ambiant S'y préci- pile comme dans les vaisseaux d’une plante qu’on coupe sous l’eau. En exa- minant alors une coupe avec attention, on suit la trajectoire spiralée des fbrilles qui deviennent ainsi nettement visibles, La spirofibrille injectée strie régulièrement le spirosparte de pelils traits parallèles bleus disposés transversalement. Si on injecte maintenant simultanément des fragments de lige, dans deux sens opposés, avec de la boue d’indigo et de la boue de œrmin, on voit les spirospartes se colorer les uns en rouge et les autres en bleu, Ce fait que certains éléments s’injectent plus facilement dans un sens que dans l’autre semble indiquer, d’après M. Fayod, que, dans le proto- plasma, chaque cordon, chaque spirosparle et sans doute même chaque flbrille est composé de deux éléments en spirales canaliculées ayant proba- blement une fonction différente. Au lieu d’imprégner directement un fragment d'organe, on peut encore laire végéter pendant quelques jours la plante entière dans de la boue d’in- digo. L'auteur a ainsi obtenu la coloration de spiro-fibrilles dans les cel- lales superficielles de racines de Jacinthe. Une autre méthode pour observer le système de fibrilles est basée sur l'action de l'oxygène sur le protoplasma. La substance hyaline de ce proto- Phsma est inoxydable, mais, par contre, la substance granuleuse est “isceplible de se transformer en substance hyaline sous l'influence de l'oxy- ne à l'état naissant. En faisant alors passer un courant d'oxygène sur des spores de Mucor, on voit ces spores se gonfler, et, dans leur intérieur, ‘Pparait tout un système de fibrilles plus ou moins réliculées. “lin, si l'on fait une coupe à travers une feuille d'Agave, par exemple, # qu'on la chauffe sur une lame de verre jusqu'à 560°, et au delà, on Marque, lorsque tout le charbon est brûlé, que tout le détail des cellules El souvent de $ noyaux est indiqué par une substance hyaline. Or, dans cette Substance, 0 onisé. La préparation lavée à l'acide chlorhydrique et dessé- encore tout le réticule cellulaire indiqué par cette substance Parail, pour ainsi dire, inoxydable. : près M. Fayod, la structure protoplasmique que nous venons de décrire chée montre a lain que l'exi R ; , x établi i fibrille peut “ntribuer à & ence bien établie du spirosparte et de la spirofbrille p Particulier l'accroissement de la cétiéte: Dans la thé . ; is toplasma im- Migné de cellulos € M. Fayod, la membrane, composée de protop , é; ne joue plus, pour ainsi dire, dans la limitation de È t 3 rôle secondaire très imparfait ; en de nombreux points, +. me d'ine ce]] érsée par des cordons de spirospartes qui se prolongent al 2 Ule dans l’autre, Cette communication du protoplasma entre ce Cellule qu n distingue quelques fibrilles rendues très évidentes par leur 332 REVUE GÉNÉRALE DE sé. HN L'por lules voisines a d’ailleursété d chez des végétaux appartenant aux groupes les blue vatil Elle fut signalée ‘ our la première fois par MM: Thuret et Bornet chez certaines Algues, entre autres les Trichophores. Depuis, Frommann a vu de même les s réseaux pro- toplasmiques des cellules dû parenchyme et de l’épiderme des feuilles de Rhododendron et du Dracæna communiquer par des pores des membranes: des filaments plasmiques traversent même la cuticule-et les assises culieu- laires. MM. Tangl, Strasburger, Gardiner, Pfurtscheller et Moore ont remar. qué également des communications entre les cellules de l'endosperme, entre celles des cotylédons, des pétioles, etc. Mêmes unions ont été constatées ar M. Hick dans les cellules des Floridées, par M. Goroshankin entre les corpuscules des Conifères et des Cycadées et les cellules de l’endospérme, ar MM. Russow, Hillouse, Olivier, base Terletzki, Schaarschmidt, Over- ton, et bien d’autres dans un grand nombre de tissus végétaux. « Tout le corps végétal, dit M. Klebs, n'est qu’une masse protoplasmique en commu- nication ». Toutefois un travail d'ensemble sur cette queslion n'avait Ja- mais été fait ; M. KrexiTz-GerLorr (1) l’a entrepris. Ses expériences ont porté sur une soixantaine d'espèces (Hépatiques, Mousses, Fougères, Equisétacées, Conifères, Monocotylédones et Dicotylédones les plus variées). La coloration du protoplasma est obtenue au moyen de la solution alcoolique du bleu d'Hoffmann à laquelle on ajoute quelques gouttes d'acide acétique; quand le bleu d'Hoffmann ne pénètre pas, on emploie le violet de méthyle. Pour faciliter les observations, on provoque au préalable le gonflement dés pé- rois avec le chloroiodure de zinc ou l'acide sulfurique. L'auteur est parvenu à trouver ainsi les communications plasmiques dans les tissus les plus différents. Il les a observées surtout dans le parenchym® de la moelle et de l'écorce; on les rencontre encore dans l’épiderme etdans les poils, dans le collenchyme, le sclérenchyme, le cambium, dans Je # cifères et même dans les vaisseaux du bois, au moins jusqu’à un certain x gré de développement. Quant au liber, les larges communications, $l aise” ment visibles, des tubes criblés sont depuis longtemps connues. tre les cellules Non seulement d'ailleurs il y a union protoplasmique en Le d'un même tissu, mais mème entre les cellules de tissus pre derme communique avec l'écorce; l'écorce, d'autre pa art, S se avec le liber, celui-ci avec le cambium. Par les rayons pra y outre communication plasmique avec la moelle. Dans certains cas, k vrai rs onne peut observer les filets re, M. Kienitz-Gerloff n’en généralise pas moins le fait de l'union pl #4 Les exceptions peuvent être dues simplement à des ms de p EP soit à un gonflement trop faible de la paroi, soit à résistanc? ? d'un cellules loration. C’est ainsi, par exemple, que pour les rap même tissu, on observe avec une facilité très inégale le passage 0" à travers Ja membrane. cation Il est à remarquer cependant que jamais onne trouve de commu" arten Gewebet” (1) Kienitz-Gerlof, : die Protoplasmaverbindugen zwischen benachb elementen in der Pflanze. (Bot. Zeitung 1891.) | REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 333 entre les cellules stomatiques, ni entre ces cellules et les voisines. Dans les cellules isodiamétriques, les communications sont généralement égales sur toutes les faces. Dans les cellules allongées, les communications sontnombreuses sur les parois radiales et rares sur les parois transverses. Exception doit être faite toutefois pour les tubes criblés. Quant à l'épaisseur et à la forme des filets plasmiques, elles varient suivant l'espèce, et pour une même espèce, suivant le tissu. Les cordons les plus forts qu'ait observés l’auteur sont ceux du Thuidium delicatulum qui ont jusqu'à 3 w d'épaisseur ; ces cordons sont, du reste, en général très gros chez les Mousses et les Fougères. La formation des pores a lieu dès le début, et, aux points où se trouvent les ponctuations, il n’y à jamais eu de paroi. Physiologiquement, la connaissance des communications protoplasmiques aune grande importance, elle peut contribuer à éclaireir un certain nom- bre de faits. Les auteurs ne s'accordent cependant pas complètement à ce sujet, et deux opinions ont actuellement cours. Suivant quelques-uns, les filets protoplasmiques sont les voies par lesquelles se transmettent exelusi- rement les excitalions, suivant d’autres leur rôle consiste surtout à faciliter l'échange des matières entre cellules voisines. M. Hanstein adopte la pre- mière opinion qu’il avait déjà émise à propos des tubes criblés. De même M. Gardiner qui admet cependant le rôle de transport pour les tubes criblés el pour les cellules de l’atbumen. M. Russow partage cette manière de voir. sur le rôle de ces filets dans l'échange des matières. La principale objec- : ve àce propos est que les perforations sont trop étroites pour qu'une quan- lé de matières appréciable les traverse. M. Kienitz-Gerloff s'élève contre cette objection ; en réalité les pores ne sont Pas aussi fins qu'on veut bien le dire; ils sont même très larges chez les Mousses et F ougères, et dans les cellules parenchymateuses du Laurier-rose 99 en trouve quisont plus gros que ceux des tubes criblés du Pin. Pour l'auteur ‘ous les pores servent à la translocation des matières, les communications ue les vaisseaux et les fibres de sclérenchyme présentent avec les cellules as #8 expliquent pourquoi ces éléments, à partir d’un certain moment, ne Sntiennent plus de protoplasma ; leur contenu a émigré dans les cellules "’Sines. Il en est de même pour les cellules du liège, qui communiquent avec celles du phellogène. Pr automne, les cellules des feuilles se vident rapidement parce que, sans “ence du froid le protoplasme se rétracte comme un Myxomycète qui aire ses pseudopodes. ; 5 n'est pas sans intérêt de rappeler que, comme ae 7 rare Slomaliques conservent très longtemps leur ami ER tion entre 0r, NOUS avons vu que, précisément, il n’y à pas rent ces cellules et les voisines. . ta so 18 Qu'il n’y à pas, non plus, union protoplasmique enire er à ; à “'Albumen, ni entre les suçoirs des plantes parasites et la plante Mr: + 16 ri 4 + sellschaff., févrie 2 ler : 33% REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. mais les substances n’ont là à traverser qu’une ou deux membranes bien disposées au point de vue de l’osmose. En somme, il faut surtout s'attendre à trouver des communications dans les plantes où l'assimilation est limitée à certaines régions et où, par suite, les matériaux doivent cheminer vers des autres points, de cellule en cellule. C'est en effet ce qui a lieu. La conséquence principale de toutes ces observations, c’est que la plante n’est pas à proprement parler, comme on l’admet généralement, une colo- nié d'éléments distincts, nettement individualisés, et indépendants, mais une masse protoplasmique dans laquelle des membranes incomplètes, en blées de perforations, constituent simplement une sorte de squelette, La théorie de l’individualité de la cellule se trouve ainsi abandonnée. Aucune observation de M. Kienitz-Gerloff n’avait porté sur les Alguts. M. KouL (1) comble cette lacune, et l'étude qu'il a faite, dans ce but, des Spi- rogyra, des Cladophora, des Mesocarpus, des Ulotrix, etc., le conduit au même résultat. Il y a, dans tous ces cas, communications protoplasmiques entre les cellules. On sait que d’autré part le même fait avait été antérieure ment observé pour d’autres genres appartenant aux familles les plus di- verses du même groupe par MM. Thuret et Bornet, M. Schmitz, M. Bick, M. Rosenthal, M. Wille et M. Borzi. Il n’est donc pas douteux que ce soit le Cas général dans le règne végétal. uelques exemples sont encore signalés par M. Kohl pour des Fougères, et par M. Councuer/2) pour l’écorce de l’Æsculus Hippocastanum. Dans l'intérieur de la cellule, on admet que le protoplasma est à l’état de de mouvement continue]. Cette cyclose n’avait d’abord été observée que dans quelques cellales de plantes submergées ou dans des poils. M. de Vries à, depuis, montré qu’elle existe partout et, si parfois on ne peut la constater, cela tient, selon lui, à ce que les cellules sont mises dans l’eau pure, Cest” à-dire dans des conditions osmotiques anormales. Lorsqu'on place en ” les tissus dans un liquide isotonique avec le suc cellulaire, les mouvemenls se manifestent. ‘après Mme Ina KeLLER (3) ces expériences ne prouvent pas que les ste mouvements aient lieu à l’état normal. La cyclose du protoplasme ne ee au contraire, qu'un phénomène pathologique, précédant la mort. ss mé rants qu'on observe sur les coupes résulteraient simplement de l'excital produite par la préparation. à = onces A l'appui de sa manière de voir, Mme Keller décrit plusieurs expérien qui, en réalité, paraissent concluantes. sible Tout d’abord dans les plantes intactes où l'observation directe est p0S ps comme dans l'Elodea canadensis, le Vallisneria spiralis, les embry sp: Lupinus albus et de Triticum vulgare, on n’observe jamais aucun mouver” , Ge- (1) Koh! : Protoplasmaverbindungen bei Algen. (Berichte der deutschen Po* r 1891.) ; 82 et 83.) ler : Continuity of protoplasma. (Bot. Gazette XIV, pages Zürich 1890) (3) Mme Ida Keller : Ueber Protoplasma-Strômung in Pflansenreich. (ZW ion. D'après M*° Keller, c'est au contraire ces manipulations qui, au de quelques minutes, provoquent le mouvement. En effet, si, lorsque les courants se sont établis, on excile la coupe de dif- _ frentes manières, on ne constate plus d'arrêt. D'autre part si, quelque ; lemps avant de pratiquer la coupe, on fait une blessure à la plante, les mouvements peuvent être aussitôt observés ; il n’est pas nécessaire, comme _ précédemment, d'attendre quelques minutés, La cyclose a donc lieu sous _ l'influence de la première blessure. ne . généralisation peut-être un peu trop rapide, Mr: Ida Keller con- that que, normalement, le protoplasme est toujours dans la cellule en état d'immobilité, etne commence à se mouvoir que lorsque, sous l'influence d’une lconque, la vie de la plante s’affaiblit. Les observations antérieu- ’ res nombreuses de différents auteurs nous semblent permettre de douter Lu tes conclusions soient vraies dans tous les cas. : (A suivre.) HENRI JUMELLE. da PA RAT RS Dee F* AR M tie Tomé 3, Planche 15. Te 1 Fe. 1% ES mr Ps FD OT TL AN T4 Æ 42 je €: Macmilian, del. CARTE DE L'AMÉRIQUE DU NOR sn Montrant l'immigration des plantes dans la va Eh se en , êches indiquent les directi suivies par l'immigratio | +. 7 les flèches indiqu vs At rh par l'immigration | FT HEN imp. Éd. Crété, Corbeil. AIME DE PUBLICATION & CONDITIONS D'ABONNENENT la Revue générale de Botanique parait régu- ièrement le 45 de chaque mois, et chaque livraison esl wmposée de 32 à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. Le prix annuel (payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n’est vendue séparément. Adresser les demandes d'abonnements, mandats, etc: 4. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui * Charge de fournir tous les ouvrages anciens 0° Bodernes dont il est fait mention dans la /evw. ) jaston fout ce que concerne la pédaction à : M. -G Adresser BONNIE R, professeur à la Sorbonne, 7, rue Amyot Paris. Userarendu ç ompte dans les revues spéciales des ouvrages, MÉMOUES notes dont un exemplaire aura été adressé au Directeur de la Rèvut Jénérale de Botanique, nérale de Bota- EE Les auteurs des travaux insérés dans la Revue génér | Vique Ont droit gratuitement à vingt-cinq exemplaires €? Librairie PAUL KLINCKSIECK, 52, rue des Ecoles, à Paris. VIENT DE DARAITES, TRAITÉ DES ARBRES ET ARBRISSEAUX FORESTIERS, INDUSTRIELS ET D'ORNEMENT Cultivés ou exploiés en Europe et plus at gr en France ; DONNANT LA DESCRIPTION ET L'UTILISATION D'ENVIRON 1800 ESPÈCES ET 1000 vantis MOUILLEFERT Par PF: Professeur de sylviculture à l'École Nationale d'Agriculture de Grignon. AVEC UN ATLAS SONTENANT 232 PLANCHES INÉDITES pi 32 COLONÉSS suscite de tous les principaux aTiie , indi igènes, ou exotiques, actuellement en Europe, soit dans les forêts, soit dans les collecti ‘indiquerai aussi le parti EN peut tirer de l'espèce étudiée, a « Je n'ai pas, il va sans dire, la Drélt on de faire une œuvre parfaite du Coup; mon travail contiendra certainement des omissions et mêm peu les vides, tout en améliorant l'œuvre: aussi dans ce but je re k e me cslecteurs voudront bi bien nn ASTON de MODE ET CONDITIONS DE LA subi sde sw Le Traité des arbres et arbrisseaux sun L volume de te in Il paraitra deux Éyraisons. par mois. de ra ue livraison : 1 fr. 25 Les quatre premières livraisons en En envoyant à l'éditeur, da ance et en une fois, Ta recevra l’ouvräge entier, port compris, au fur et à Dee y compris deux cartonnages de luxe pou an du fr. Le prix de ces deux cartons pour les acheteurs à Ja livraison te? , Aussitôt lodvrags achevé, le prix en sera porté à 50 francs. PA 0 Corner. — Imprimerie Crété. REVUE GÉNÉRALE TANIQU DIRIGÉE PAR. Fous ne M. Gaston BONNIER : ÉROFESSEUR DE BOTANIQUE. A TDA S0nSON FA Pages. 1. — ÉTUDE ANATOMIQUE D'UNE ASCIDIE EPIPHYLLE DU CHOU, avec figures, par ME. WWilliam Russell. ...........… 337 I. — RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA TIGE ET LA FEUILLE DES MOUSSES {avec planches et figures dans le texte) (suite), par M. Eugène Bastit..…. HE. — REVUE DES TRAVAUX DE PIYSIOLOGIE ET DE CHIMIE VÉGÉTALES, parus d'avril 1890 à juin 1894 (suite), par M. Henri Jumelle.......................-""": PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : PLANCHE 1%. — Feuille des Mousses. À : à î n H texte. . Cette livraison renferme en outre douze gravures dans le ue Pour le mode de bee el les ne Lébunenat Co troisième page de lu couverture. ; ÉTUDE ANATOMIQUE UNE ASCIDIE ÉPIPHYLLE DU CHOU Par M. Williim RUSSELL. Le Chou, ainsi que je l'ai fait observer dans une note publiée récemment (2), est souvent sujet à des modifications dans la … forme de ses membres et en particulier de ses feuilles. L'enroulement de celles-ci sur elles-mêmes, constitue, on l'a . W, un phénomène assez fréquent, bien que cependant fort mal Connu au point de vue anatomique. L'étude de la structure de _ fsfeuilles anormales, m'ayant permis de mettre en lumière un ærlain nombre de faits intéressants, j'ai cru bon d'entreprendre nouveau la description d’une production similaire, mais d'ori- Le différente. Cette ascidie, en effet, au lieu d'être insérée . Mrune lige avait pris naissance sur une feuille normale. Située … “la face supérieure de la feuille, l'ascidie semblait être le pro- longement de la nervure médiane, qui s'arrètait brusquement 4 niveau de son insertion. & forme ne différait que peu de celle de l'ascidie décrite pré- ‘édemment, car elle se composait d’une portion évasée, de texture "ee, Supportée par un pied cylindrique fortement comprimé | “présentant de nombreuses cannelures. - Lorgane mesurait 0",25 de longueur et avai _"fce à son bord libre. ; Les Coupes transversales pratiquées dan Matrent que la structure est sensiblement nu a été fait au laboratoire de Botanique de la Sorbon® dirigé par M- aston Bonni F y générale de une ascidie de Chou (Revue {0,11 de circon- s le pied de l'ascidie ni] onnier. M, ste, Étude anatomique d’ ;: 1891 } 92 Rev. gén. de Botanique. — I : Ja même dans les 338 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. deux tiers inférieurs de l'organe. Les sections grossièrement elliptiques et présentant de nombreux lobes, permettent de vor que malgré la forme de l'organe, les faisceaux sont disposés sui: vant une circonférence. Ces faisceaux, au nombre de six, à peu près de même taille, ont un aspect absolument caractéris- rique, car leur porlion vasculaire figure des sortes de croissants dont les cornes sont tournées vers l'extérieur; entre ces cornes, est situé le liber formant en général un cercle complet entou- rant des cellules de parenchyme ordinaire. Les six faisceaux circonscrivent une sorte de moelle constituée par un parenchyme homogène, au centre duquel est un gros faisczau, à bois enveloppant un liber réduit. En dehors du cercle vasculaire on trouve un nombre variable Fig. 39. — Coupe de la nervure médiane un peu en arrière de l'insertion de gl die, La nervure montre à sa partie supérieure un cercle de faisceaux destinés l'ascidie et à sa partie inférieure deux gros faisceaux rep per de la nervure. Entre eux sont deux traînées vasculaires, médian. s résentant les faisceau restes du faisceal de petits faisceaux à liber tourné vers l’intérieur. Ues derniers faisceaux dont le liber se confond fréquemment avec celui des six faisceaux dont je viens de parler, se délachent des cornes de ce dernier et après avoir cheminé quelque temps librement, nè lardent pas à se fusionner avec d’autres faisceaux du cercle vasculaire. Lorsque les coupes sont faites dans la nervure médiane ri feuille qui porte l’ascidie, elles permettent de constater cris présence de cet organe accessoire a amené des modification intéressantes dans la structure de la nervure. J'ai montré dans la note citée précédemmen vure principale d’une feuille normale de Chou arcs vasculaires, un médian et deux latéraux, il existe dans la région supérieure de la ner t, que la __. renferme Ho et qu'en. outre: vure un certail ASCIDIE ÉPIPHYLLE DU CHOU. 339 nombre de petits faisceaux chargés de former des anastomoses entre l'arc vasculaire médian et les arcs latéraux. Ces petits facaux sont disposés dans la feuille normale suivant un arc, Dans la feuille ascidifère on retrouve bien les trois arcs vascu- hires, mais leurs branches anastomotiques au lieu d’être situées suivant un seul arc, sont rangées sur plusieurs demi-circonfé- rences. Îl en résulte que la nervure, au lieu d’être légèrement toncave à sa face supérieure, est fortement convexe, presque semi-cylindrique. À l'approche de l'insertion de l'ascidie, l'arc vasculaire qui, à la base de la feuille, était composé de trois faisceaux, s'est sen- Siblement réduit, car c’est de lui que se détachent toutes les fi # . j 4 + * A: +. — Coupe faite dans la région supérieure du pétiole de l'ascidie, nr rois faisceaux qui par leur division successive formeront les nervures de la Portion foliacée de l'organe. branches anasiomotiques et au niveau de l'insertion mème, il ox ® compose plus que de quelques éléments libéro-ligneux qui 'ont se perdre dans le limbe. | $ arcs vasculaires latéraux divergent latéralement à cet “droit et se continuent dans des nervures secondaires. FSque la dernière branche anastomotique à rejoint les *"6s téraux, les faisceaux qui restent se rapprochent les uns des rs.tl prennent la disposition qu’ils doivent conserver dans ule la longueur du tube de l'ascdie. Ce nest que lorsque ce tube s'évase, que l'agence eaux éprouve des changements notables : on voit alors la 4 d'entre eux se fusionnef, puis se répartir pren . M lots. L'un d'eux composé de faisceaux orientés 1rre- ulièrement et renfermant le faisceau à bois entourant le liber, ncement des 340 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. reste en place, tandis que les deux autres s’éloignent progress vement de lui (fig.° 40). À ce moment la forme de l'organe cesse d’être elliptique et devient peu à peu triangulaire. Bientôt de nombreux pelits faisceaux se détachent des ilots el viennent se ranger suivant deux arcs concentriques. C'est entre ces arcs vasculaires qu’apparaît la fente, indice du commencement de la cavité de l’ascidie. Chaque îlot vasculaire est destiné à former la partie conductrice d’une nervure, qui s'étend jusqu’au bord libre et envoie de nombreuses ramilica- tions dans toute l'étendue de la région foliaire de l'ascidie. Le parenchyme compris entre ces nervures est en tout semblable à celui d’une feuille normale. Quelle est la signification morphologique de cette ascidie épiphylle? Par sa structure et par la disposition de ses nervures princi- pales, dans sa région supérieure elle représente certainement une feuille enroulée sur elle-même. En ce qui concerne son 0P- gine, on peut la considérer soit comme une foliole surnuméraire rentrant dans la catégorie des monstruosités que M. Masiers désigne sous le nom d’énation (5), soit comme résultant du dédoublement de la feuille normale: la structure particulière de la nervure médiane de cette dernière feuille, permet, il m° semble, de faire pencher la balance du côté de cette dernièr® Éypothèés. ons adventives telles (1) w Hnaco bn a ce ass: pour due toutes les producti organe e, lobes supplémentaires, ete., qui peuvent apparaitre Sur un Org? ‘3. que roiss Émpibieate: dévilippé (Vegetable Leratology, p. #4 RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR A TCB ET LA FEUILLE DES MOUSSES Par M. Eugène BASTIT (Suite). CHAPITRE II ANATOMIE DE LA PARTIE SOUTERRAINE $ L. — ÉrTÿpEe DE L'AXE. La structure anatomique du rhizome est si différente de celle de la tige aérienne que les premiers anatomistes qui se sont occu- Ds des Mousses ont pu donner de la tige des descriptions cale dicloires, les uns ayant porté leur attention surla partie feuillée, les autres s'étant attachés à décrire seulement sa base: Cette | différence de structure entre lès deux membres a élé signalée Par M. Hy dans une note présentée à la Société botanique de France le 9 avril 4880 (1). La description détaillée de ER he (rrine n'existe pas. C'est pourquoi il m'a semblé utile de la nler, et d'établir les relations des différents tissus qu'elle C0 Dore avec ceux de la tige aérienne. Une Coupe transversale dans la tige souterraine de rs “lun j Uiperinum (fig. 41) montre que cette tige à Ja forme € U (1} Loc. Cül, 32 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. prisme triangulaire dont les arêtes sont arrondies et les faces convexes, et permet de distinguer dans l’ensemble des tissus: 1° un épiderme; 2° un tissu corlical: 3° un cylindre central: 4° trois secteurs péricycliques; 5° {rois secteurs hypodermiques. 1° Épiderme. — L'écorce est limitée extérieurement par une couche épidermique formée d’une rangée de cellules en général petites, à section sensiblement carrée, à parois toujours épais- ses, surtout sur la face interne (ep, fig. 41). Extérieurementun grand nombre d’entre elles se prolongent sous la forme de poils absorbunts. Parmi les poils les uns se terminent en pointe arron- die; les autres portent à leur extrémité un petit renflement plus ou moins sphérique qui leur donne l'aspect d’un Agarie minus- cule. Ils sont répartis sur toute la surface de la tige, mais ils sont plus abondants sur les arêtes, et ils s’enchevêtrent dans tous les sens de manière à former autour du rhizome un feutre serré en- tremêlé de parcelles terreuses et de petits grains de sable. L’épaisseur de ce feutre peut atteindre celle de la tige souterraine elle-même et tripler en apparence son diamètre. On rencontre aussi quelquefois attachés aux arêtes du rhizome, surtout quand il est encore jeune, des lambeaux lacérés des écailles qu’il portait à l’état primitif de jeune pousse. Ces écailles tendent à se détruire quand la jeune pousse devient elle-mème ane souche, et elles finissent par disparaître à mesure qu ‘elle vieillit. En même temps les cellules épidermiques épaississen! et subérifient leurs parois internes sans cesser de pousser poils par leur face externe. La cutinisation des parois cellulaires épidermiques peut être facilement mise en évidence au moye" de la fuchsine. 2° Écorce. — Le bord externe de l'écorce suit la couche épi- dermique le long de chaque face du prisme et s’interrompt à quelque distance de l’arête, Le bord interne accentue Sa se bure, dont la concavité est toujours tournée du côté de l'axe, dé manière à offrir sur la coupe une ligne sensiblement cirelaire qui limite le cylindre central. Cette ligne est également rf rompue en trois de ses points, où le tissu cortical se si par un autre tissu, générateur des faisceaux et de l'hypoderme: - TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. : 383 Leparenchyme de l'écorce, si développé dans la tige aérienne feuillée, se montre {rès réduit dans le rhizome. Il comprend gé- nélement, dans les espèces du genre Polytrichum, quatre as- skes de cellules, rarement davantage. Les cellules corticales sont de grande dimension par rapport aux tissus voisins et, exami- ses en coupe longitudinale, elles ne diffèrent pas des éléments ordinaires de l'écorce des tiges aériennes ; les parois cellulaires a Six Ne LDPCOEX \\. se REC Y\ FA \ ru | Le , hs FUN EN ét m L PAR ER PR is ps os LS RASE Le a ee FE?! X à Fe x de Æ : 1 Ê & : p' e7 x on ni 4 # e ! je Fig. 4 Re RON on in ue: Coupe transversale du rhizomé de Polytrichum juniperinume Pr Ho MS; ep, épiderme ; e, tissu cortital externe ; ei, écorce interne; 7, COTES Rs central; s, secteur péricyclique ; A, secteur hypodermique ; f rt ii loujours très minces et de nature cellulosique. Ce parer- ‘iris pas uniforme : le calibre des éléments MT ie Fa Eur à l'intérieur; de plus la forme en est modifiée : je langées externes (e, fig. 41)offrent des cellules polygona ‘éd “mblables aux cellules corticales de la tige aérienne, mais ne Pis ntorne, adjaceniqhn cine) SN SR id "Spéciale ; elle comprend des éléments à par re ngées et forme sur la coupe üne couronne large el cla 344 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. tour du cylindre central (er, fig. 41) toujours sombre. Le nombre, la forme et la disposition des cellules de l'écorce présentent une constance assez marquée et constituent un des caractères les plus saillauts de la tige souterraine. 3 Cylindre central. — Sauf en trois points de sa périphérie, le cylindre central est constitué par du parenchyme médullaire dont les éléments examinés en coupe transversale sont petits, arrondis, pourvus de parois très épaisses et fortement lignifées. En coupe longitudinale, ils diffèrent peu des cellules de la moelle périphérique de la tige aérienne. On rencontre quelquefois dans la région axiale des files de cellules, nées par des cloisonnements parallèles d’une cellule primitiveunique, offrant des parois extt- rieures épaisses et lignifiées tandis que les cloisons internes pa- rallèles sont restées à l'état de cellulose pure. Cette formation assez rare dans le rhizome tend à devenir de plus en plus fré- quente à mesure qu’on se rapproche de la tige aérienne. Mais il ne faut pas chercher ici de différences entre la moelle centrale et la moelle périphérique ; les deux régions ne diffèrent que par la dimension des éléments, laquelle va en croissant à mesure qu'on se rapproche de J'axe (m, fig. 41). Le parenchyme médullaire, très restreint dans la tige aérienne, prend dans le rhizome une importance notable : son rayon dé- passe en général la moitié du rayon de la tige. &° Secteurs péricycliques. — J'ai dit que le cylindre central est interrompu en trois points de sa périphérie. Or chacune sc interruptions est située sur lé même rayon que la région _ manque le parenchyme de l'écorce, c’est-à-dire sur le rayon 5 aboutit à chaque arête de la tige. Entre deux grandes cellules de l'écorce interne, et S suivant le rayon qui passe par l'arête, est une mince fi 08 lules contenant seulement une ou deux épaisseurs de petits dE ments à parois très légèrement épaissies, assez étroits dans Je sens tangentiel et un peu plus longs dans le sens radial. ds Si l’on suil ces files en se dirigeant vers l'axe de la o de f voit s'épanouir sous la forme de trois secteurs circulaires Hs leur centre Sur la périphérie du cylindre central el tournant 1 e dirigeant le de cel- TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 345 bord convexe vers l’axe du rhizome. La petitesse des éléments . P qu'iscomprennent et le faible épaississement des parois donnent à cs trois secteurs une coloration claire qui tranche vivement sure fond sombre du tissu médullaire, dont ils prennent la place dans ces trois régions. Les cellules de chaque secteur, semblables à celles de la file qui s’y épanouit, sont disposées par trois ou quatre assises superposées, concentriques, parallèles à la limite médullaire du secteur. Elles offrent les mêmes caractères que ls éléments de la zone péricyclique de la tige aérienne et con- courent au même but physiologique, ainsi que j'aurai l’occasion de le montrer dans la suite ; le nom de secteur péricyclique me parait donc pouvoir être appliqué à juste titre (s, fig. 41). d Secteurs hypodermiques. — Partons maintenant du centre d'un secteur péricyclique et marchons vers l'épiderme en sui- ant le rayon qui aboutit à une arête de la tige. La mince file que je signalais plus haut passe entre deux grandes cellules de l'assise corticale interne, puis, augmentant de plus en plus le tmbre et la grandeur de ses éléments, elle s'élargit en une rie de triangle isocèle, ayant pour base convexe la limite épi- dermique, pour sommet le centre du secteur péricyclique cor- "pondant, el pour côtés égaux deux courbes tournant leur con- “avilé vers l'écorce. Le tissu collenchymateux renfermé dans le “cleur péricyclique ne diffère guère de celui du secteur hypo- dermique que par la grandeur des éléments ; laquelle s'accroît à raie qu'on approche de l'épiderme. Mais l'épaississement des Prois et la forme irrégulière des cellules ne permettent pas de pa Confondre avec Je parenchyme de l'écorce. Secteurs péricyeli- ques et secteurs hypodermiques se distinguent aussi de l'écorce à ù Propriétés chimiques particulières. L'expérience mr de Fée des cellules corticales sont colorées par les je 2 dis ulose, mais qu’elles sontrebelles à tous lés autres, æ S éléments des secteurs sont sensibles aux éléments de Fe us. pr se transversale de FAO Gene pire L hour: a se ms colorée en mr svlétation} due: 7 et l'on peut COBsiee Le siraés6té abri ans la région sous-épidermique, ou . SAS 2 die FOR UE Se et ss gi6 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. fortement épaissies et passent au parenchyme scléreux, subsiste toujours, quoique plus faible et moins facilement observable, dans les secteurs péricycliques. En d’autres termes, la lignification des éléments, d'abord nulle au voisinage du cylindre central, est de plus en plus appréciable à mesure qu’on se rapproche de l'épi- derme. Sous l’épiderme et en face de chaque arête le tissu du secteur hypodermique se différencie en un faisceau de parenchyme selé- reux. Ce faisceau sera étudié dans le paragraphe suivant. Les passages du rhizome à la tige aérienne me fournironé l'occasion de montrer la relation étroite qui existe entre l’hypoderme de l’une et le secteur hypodermique de l’autre. Toutes les espèces du genre Polytrichum ont un rhizome dont la structure est identique à celle de Polytrichum juniperinum. Dans le genre Pogonatum les caractères de la tige souterraine sont encore bien accusés et répondent fidèlement à l'analyse précédente. Pour le rhizome comme pour la tige aérienne, j'ai trouvé dans les Mousses exotiques le maximum de différenciation. ien n'est pourtant changé dans le plan général de la coupe, mais les divers tissus sont plus distincts les uns des autres et l'emploi des réactifs devient superflu. Il faut citer : Pogonatum alpinum, P. proliferum, P. convolu- tum, P. macrophyllum, Polytrichum Mahense, Poly. elatum, Po- lytrichadelphus giganteus, P. semianqulatus, P. magellanieus, C0 tharinea dendroides, Dawsonia superba, etc. Dans Cathariner dendroides la ligne de communication du secteur périeyeliqu® avec le secteur hypodermique est plus large et embrasse En étendue de cinq à six cellules (fig. 42); la rangée interne L grandes cellules de l'écorce occupe presque les deux pe l'épaisseur de ce tissu, le tissu médullaire présente à # 4 fi rie une région de petites cellules à parois peu épaissiés © ex lignifiéés, d'apparence plus claire que la région centrale. deux Dawsonia superba il n’y a plus d'étranglement entré us à secteurs, qui semblent être le prolongement l'pn de pese dont l’ensemble présente l'apparence d’un large cou fra TIGE ET FEUILLE DÉS MOUSSES. 347 l'écorce et pénétrant dans le parenchyme médullaire (fig. 43). Ansi, la tige souterraine des Mousses présente une constitu- lonanatomique propre très différente de la structure de la tige aérienne feuillée. lhis les caractères que je viens d’exposer tendent à devenir moins nets, si on les cherche dans le rhizome d’Atrichum undu- htum. En effet, dans ce type et chez tous les individus apparte- ant au même genre, on pourra constater que la coupe trans- térsale de la tige souterraine présente une écorce à peu près uniforme, com posée d'éléments polyédriques dont la dimension décroit quand on approche de l'épiderme ; la rangée interne des grandes cellules à longues parois radiales n'existe pas. D'autre . Su Coupe théorique du rhizome de Catharinea dendroides; ep, épiderme ; “bed absorbants; e, écorce externe ; ei, écorce interne; #2, Cordon médullaire al; À, secteur hypodermique ; f, faisceau hypodermique. lon remarque que la limite de séparation de l'écorce et des se ' Le teleurs hypodermiques n’est plus nette, et que les secteurs pe ricycli RU ‘cliques sont plus réduits et comprennent seulement une ou u £ : | \ rangées de petites cellules de collenchyme, un peu plus on : : Sues dans Je sens radial que dans le sens tangentiel. À ; Propagation souterraine par rejets issus d’un rhizome r | - elle D Propre n’est pas générale chez les Mousses; elle se Job seulement chez les individus les plus élevés en 018? à oali r de ‘on: Dans un grand nombre d’espèces la prop us # VIE Véoa N , ‘ . x 0 91 ‘ de tom; “sélative est pour ainsi dire à demi souterraine: € ne l ‘ne est parliculièrement observable sur les espèces aPP® énant au genre Hy À (et xamine une touffe 'h ypnum. Si en ellet, one Esxnée : YPrum lriquetrum et qu’on observe la marche de sa + fige Ver . Hot ; nie d UNE “4 que le point végétatif situé à l'extrémité à 4 HN PRET AR à à cs ne 4+ deu EM ER LA à a ef : A ar Sacs à 2 ne CV y RE ON 38 © REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 4 fonctionne indéfiniment en produisant une tige feuillée qui reste verte pendant une période d’un an. L'année suivante celle tige brunit de plus en plus pendant que son point végélalif pro- duit une nouvelle tige, laquelle se comportera comme la précé- dente, en sorte que l'accroissement en longueur de la lige est pour ainsi dire illimité. Si on ajoute à cela que de nombreux points végélatifs peuvent se former latéralement on s'expliquera l'épaisseur et l'étendue des touffes d'Æypnum. Ces touffes n'ad- hèrent pas au sol, comme on pourrait le croire; elles forment une couche superficielle composée de tiges jeunes, vertes à l'extérieur, et de tiges vieilles, brunies, qui s’entremélent en une sorte de tapis serré reposant directement sur le sol et ser- vant de base à la touffe. De nombreux poils absorbants se déve- loppent dans les parties encore vivantes et vont chercher, sur le sol ou les débris végétaux qui le recouvrent, les éléments néces- saires à la nutrition des tiges vertes. Cette propagation ne paraît pas autrement extraordinaire si #4 la compare à celle du Polytrichum juniperinum ; a seule die rence importante qui existe entre ces deux modes de propagalion, c'est que l’une s’opère dans le sol et l’autre à Ja surface. Lg croissement linéaire de la tige de Polytrichum qui se fait 23 voie souterraine, est illimité, comme l'accroissement dans l'air des tiges d'Aypnum. On peut donc conclure, en laissant de côté la propagation par spores ou par propagules que : | La 1° Les Mousses se propagent les unes par voie végétale sou lerraine, les autres par voie végétative aérienne. . Ÿ La tige souterraine des unes possède une structure .., différente de celle de la tige aérienne, et caractérisée par la lot lisation des tissus générateurs des faisceaux et de l'hypoderme: à 3 La tige aérienne des autres s'accrott indéfiniment #1 7° identique à elle-même quant au plan général de sa structure TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 349 SIL. — ETUDE DES FAISCEAUX DANS LA TIGE SOUTERRAINE. Vous avons vu, en étudiant la structure du rhizome de Poly- trhum juniperinum que dans la direction des trois rayons qui aboutissent aux arêtes de la tige il existe un tissu spécial consti- hant près du cordon médullaire les secteurs péricycliques et près de l'épiderme les trois secteurs hypodermiques. Nous avons galement remarqué que chaque secteur hypodermique com- munique avec le secteur péricyclique correspondant par une traînée de cellules, étroite dans Polytrichum, mais plus large dans Catharinea dendroides et que l’un des secteurs n'est que le prolongement de l’autre : c’est dans ce tissu que se différencient les trois faisceaux hypodermiques que l'on rencontre sous l'épi- derme de chaque arète de la tige. En effet, si nous revenons à la coupe du rhizome de Polytri- chum Juniperinum (fig. 41), nous voyonsun groupe (/) d'éléments fui se délache par sa couleur sombre du reste du secteur hypo- dermique. Les cellules qui font partie de ce groupe sous-épider- mique se distinguent des éléments du secteur par un épaississe- ment plus considérable des parois et par une lignification plus intense. Cette lignification peut être mise en évidence par la luchsine ammoniacale qui colore chacun des faisceaux enrouge tandis que la coloration des secteurs reste plus pâle quoique Ujours accusée. Le rôle le plus évident de ces faisceaux hypodermiques est un rôle de soutien. Ils forment le stéréome externe du rhizome, de Même que la moelle en forme le stéréome interne. - Mais ils ont encore une autre fonction, celle de servir à la “rculation des liquides dans la plante. On peut démontrer celle Propriété par l'expérience suivante. Un individu complet de Polytrichom Juniperinum est plongé par sa tige souterraine dans De eu on de mir sens es a ans le rhizome et si l’on passe ensui é sie . U40n de sulfate de peroxyde de fer, on peut cons'ar faisceaux hypodermiques une coloration d'un noir d'encre 350 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Ge. très intense, tandis que le tissu des secteurs n’est coloré que très faiblement et que le parenchyme de l'écorce reste tout à fait incolore. On peut conclure de cette expérience que l'ascension de la solution de tannin dans le rhizome s'est effectuée par les faisceaux hypodermiques, et que, par suite, ils ont un rôle émi. nemment conducteur. La mème expérience montre que le pa- renchyme médullaire possède aussi à un très haut degré la propriété de conduire les liquides. Dans toutes les coupes que j'ai faites sur les rhizomes des Mous- ses de France, j'ai toujours trouvé chacun des faisceaux hypo- Fig. 43. — Coupe transversale théorique du rhizome de Dawsonia superba; nr derms avec poils absorbants; e, écorce externe; ei, éc rte ou traces des écailles ; Fe, le plus jeune encore p : en contact avec l'épiderme et sur le point de sortir de la tig ge que Fc et plus jeune que Fa. dermiques en contact direct avec l'épiderme et j'aurais été tenté d’en conclure que la différenciation des cellules du Nr dermique ne s’opérait qu'à la périphérie de la tige. Mais ra d’une Mousse exotique, Dawsonia superba de la Nouvelle-Zélan m'a permis de constater au milieu du parenchyme SEE secteur hypodermique jusqu'à trois faisceaux alignés TES rayon qui aboutit à chaque arête de la tige. Le pie Le # (/a, fig. 43), logé sous l'épiderme, est le plus Lseutet trois : ses parois cellulaires y sont très épaisses el as gnifiées. Il a acquis sa constitution définitive avant de pen 39) dans la nervure d'une écaille. Le faisceau médian (6, fige à TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 351 comprend des éléments moins arrondis et moins réguliers; leur nombre est plus restreint, leurs membranes sont moins épaisses ethlignification n'y à pas atteint son maximum d'intensité, si lonen juge par la couleur moins sombre des parois. Enfin le faisceau le plus interne (/c, fig. 43) offre un très petit nombre de cellules irrégulièrement polygonales et plus petites, dont les rois sont peu épaisses et moins lignifiées que dans le faisceau médian. La lignification, qui se traduit par une teinte brune, de plus en plus sombre quand on marche du plus interne au plus externe de ces faisceaux, les rend pour ainsi dire saillants au Milieu du collenchyme environnant. Un fait important à noter cest que le faisceau le plus interne se trouve ici presque au cen- tre du secteur périeyelique, lequel, ainsi que nous l'avons vu dans l'étude du rhizome, communique largement avec le secteur hypodermique. L'importance de cette position du plus jeune des hisceaux est facile à apprécier: c’est une preuve que les tissus renfermés dans un secteur hypodermique et dans le secteur péricyclique correspondant sont de même nature puisqu'ils “nlribuent à la formation des mêmes organes. Quand le faisceau nlerne /c sera devenu le plus externe, il aura augmenté le nombre de ses éléments, et il ne pourra le faire qu'en s'ad- Ménant un certain nombre de cellules du secteur hypodermique qui ne différencieront à cette fin. L origine des faisceaux hypodermiques se trouve dès lors ex- Pliquée. La coupe du rhizome de Dawsonia montre clairement ro Dr €léments naissent par différenciation des vu te écteur péricyclique, c'est-à-dire que les faisceaux gine interne. eme les résultats des observations qui précèdent : + .!eMSle dans la tige souterraine des Mousses #01 faisceaux trois gr Oupes de faisceaux situés sur trois rayons de leage rer “ant entre eux des angles égaux. ét l' aisceaux sont formés par défférenc Péricyclique, puis des éléments du se dif “renciation, manifestse par T épaissh tation des cellules du cteur hypodermique. ent et le li- D Lie AC EEE + TAN 1 167% x # Us 4 DCE % LE : PETER ‘ rs 3 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. grfication des parois cellulaires, est de plus en plus considérable r à mesure que le faisceau se rapproche de l'épiderme. S HE. — EÉruns pes Écaiczes. Ces organes foliacés se montrent aussi bien sur la région ba- silaire de la tige aérienne que sur la tige souterraine; dans l'un et l’autre de ces membres, elles jouent un rôle protecteur. Si l'on détache de la base d’unetige aérienne une des écailles qui l’engainent, et qu'on la regarde par transparence, on 0b- serve que sa coloration générale est brune; que la largeur du limbe est un peu plus grande vers la partie moyenne qu'au point ig. #4. — Forme de l'écaille de Polytrichum juniperinum. — Fig. 45: rer rs d'écaille vu par transparence: un grand nombre de cellules se prolongen sur la face externe. d'insertion, et que sa longueur atteint à peine le quart de Sex la feuille. Si on l'examine sur la tige sans la détacher, 2 vs que son limbe reste constamment appliqué sur la tige Re tr est engainante dans toute son étendue tandis que le limbe “ feuille est incliné de façon à faire avec l'axe un angle LL ron 90 degrés. A son extrémité supérieure le limbe se RG se lermine en une pointe, ou acumen, qui ne contient plus qu reste. de la nervure (fig. 44). En examinant à un faible grossissement écaille, on voit que le tissu du limbe se comp langulaires, à parois colorées en brun, disposée dinales et parallèles (fig. 45), D'un grand nomb on voit sortir de petits poils à fin diamètre, ter et dirigés dans tous les sens. J'ai déjà eu l'occas un Jambeau d'un ose de cellules ret” s en files longilü- re de ces cellules minés en porn” ion de dire, € à TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES, PE fludiant les passages du rhizome à la tige feuillée, que les poils hsorbants, si nombreux sur l’épiderme de la tige souterraine, deviennent rares sur les cellules épidermiques de la tige aérienne el tiennent alors sur la face externe des écailles. C’est qu'en el les coupes longitudinales qui passent par la base de la tige aérenne montrent que le limbe de l’écaille est en continuité ti le tissu épidermique, en sorte que l’écaille joue le rôle dun second épiderme ; la présence des poils sur sa face externe est pas une raison pour qu on lui refuse ce rôle. Les poils n’ont hs de forme déterminée ; ils sont rarement simples et souvent amifiés. Une coupe transversale du limbe (fig. 46) nous montre qu'il | 3h De transversale d'une écaille de Polytrichum juniperinum, nee: pe ue de Léa dont ss Sr 2 dre pu aa ypodermique. ; et, épiderme externe; s, épi Slormé de trois parties : une partie médiane ou nervure s'éten- + depuis le point d'insertion jusqu’à l’extrémilé de l'acumen, 4 deux Parties latérales qui se rétrécissent vers les deux tiers de bngueur et disparaissent dans la région de l'acumen. deux portions latérales du limbe ne comprennent qu yes ul épaisseur de cellules à section carrée, dans lesquelles jai “eontré des grains de chlorophylle. En coupe longitudinale “cellules sont rectangulaires, et, dans un grand nombre d'entre *R Paroï externe se prolonge sous la forme d’un poil absor- lan, ” La Slructure de la nervure n’est pas aussi simple; pre u Per “eflet quatre tissus consécutifs : 1° une couche épidermique 0e; une zone hypodermique ; 3° un faisceau; prolonge” Rev. gén. de Botanique, — III. jé 364 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ment de lun des trois faisceaux hypodermiques du rhizome ; 4 enfin une couche épidermique interne. L'épiderme externe comprend environ une douzaine de cellr- les à paroi externe très épaissie et dont la lumière est peu étendue. Elles sont assez semblables aux cellules épidermiques de la tige souterraine. La zone hypodermique est composée d'éléments, à parois forte- ment épaissies et lignifiées, semblables aux cellules hypodermi- ques de la tige. Cette zone est unique et remplit entièrement l'intervalle compris entre les faisceaux et la couche épidermique externe. C’est à la fois un tissu de soutien et un {issu Con- Jonctif. Sur la coupe transversale le faisceau présente, comme toule la nervure de l’écaille, une symétrie bi.atérale très marquée. La figure 8 montre qu'il se compose de deux rangées de cellules: une rangée interne adjacente à l’'épiderme interne et compre- nant cinq ou six éléments; une rangée externe d'un petit nombre de cellules adjacentes à celles de la rangée interne et entourées de tous les autres côtés par le tissu hypodermique. Les éléments du faisceau sont peu différents les uns des autres. Ce sont des cellules allongées en forme de tibia, dont le content est assez réfringent dans le voisinage du contact de deux cellules consécutives, si on les examine en coupe Jongitudinale. Toute- fois je n’en ai point trouvé d'aussi caractéristiques que celles qu'on observe dans la nervure de la feuille. Enfin la couche épidermique interne est formée d’ assise de cellules moins allongées que les précédentes et ® hlo- section longitudinale est rectangulaire. On y observe de la € s rophylle comme dans le limbe, etles parois cellulairessont _— L épaisses que dans l’épiderme externe. Les deux assises éP er ques vont se rejoindre de part et d'autre du plan de STE ; l'écaille de manière que deux cellules extrèmes des deu # dermes sont adjacentes à une cellule du limbe la 1 3j de chée de la nervure. On ne trouve jamais, dans Rat formation rappelant les lames chlorophylliennes de DE une seule t dont la TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. Nas pouvons résumer dans le tableau suivant les caractères comparés des écailles et des feuilles. ÉCAILLES. FEUILLES, - prieur is te brune. ueu -- Lon r égale à trois ou quatre fo le diamètre de ig — Position toujours engainante. — Tissu hypodermique aggloméré une seule enr du côté ex- terne du faiscea ww Faisceau composé d'un petit nombre d'éléments. — Limbe formé d’une seule épais- seur de cellules — Pas de lames chlorophylliennes sur le limbe. — Couleur MERE He 2 — Longueur égalant un grand nom:- bre de fois Te diametre de la tige. — Position toujours écartée de la — Tissu PE De : divisé en x lames, l'une extérieure, l'autre imérieure par rapport au fai — Faisceau trés développé posé d’un grand nombre d é6- me _—_ Limbe formé de deux RE de cellules sauf dans la région ale ns Limbe portant sur ir face interne grand n e de lames Co bpryITiettiéns CHAPITRE III PASSAGES DE LA PARTIE SOUTERRAINE A LA PARTIE AÉRIENNE Avant de commencer l'étude des passages de la tige souler- raine à la tige aérienne, il ne sera pas inutile de résumer paral- lèlement les principaux caractères de ces deux tiges. TIGE SOUTERRAINE, TIGE AÉRIENNE, iii Épiderme pourvu de poils absor-| Épiderme sans poils absorbants. Trois secteurshypodermiquessitués | Hypoderme formant une ceinture , en face des arêtes de la tige. continue autour de l'écorce. Ecorce interrompue en trois régions | Parenchyme chlorophyllien conli- correspondant aux secteurs hypo-| nu et de structure sensiblement dermiques ; rangée interne diffé-| uniforme renciée. Trois secteurs péricycliques faisant | Zone péricyclique formantun cercle face aux arêtes de la tige. continu autour de la moelle. Moelle très développée de structure | Moelle très réduite, séparable en sensiblement uniforme. eux régions, l'une centrale, l'au- tre périphérique. ee il Choisissons maintenant, parmi les jeunes pousses qui naissent! d'un rhizome de Polytrichum juniperinum, celles qui ne sont pas encore sorties du sol. On les feconnaîtra facilement à leur colora- tion d’un jaune brun et à leur sommet végétatif d'une blancheur remarquable. Une coupe transversale pratiquée sur un£ qe pousses présente les caractères généraux de la tige mer sauf quelques modifications. On y remarque la proue écailles, dont la nervure est constituée en grande partie pe « faisceau hypodermique, et dont le limbe, d'une seule épa“", de cellules, est appliqué sur la tige de manière à remplacer couche épidermique. Cette modification en appelle unê les poils absorbants, que nous avons vus se répartir SUP to autre : ute la | TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 357 surfice du rhizome, deviennent de plus en plus rares sur l’épi- derne de la lige aérienne et on ne les retrouve plus qu'à la face exkrne des écailles, surtout le long de la nervure. Enfin le paren- chme médullaire, toujours largement développé, présente au wsinage de l’axe quelques files de cellules nées par cloisonne- ments parallèles d'une cellule primitive unique, et dont les parois alernes sont très épaisses et fortement lignifiées, tandis que les Mroïs internes parallèles sont minces et cellulosiques. Ainsi, ant que la tige n’est pas sortie du sol, elle conserve la structure le là tige sonterraine et ses modifications ne portent que sur l'épiderme et le centre du parenchyme médullaire. Considérons ensuite une jeune pousse sortie du sol, et sur le point de se développer en feuilles. Une coupe transversale pratiquée dans sa partie souterraine 1e nous apprend rien de nouveau ; elle se montre, ainsi quon Pouvait s'y attendre, identique à la coupe d’une pousse exclusi- ement souterraine. D'autre part si l’on fait une autre coupe dans la région voisine lu point végétatif on obtient le plan général de structure de la "8e aérienne feuillée. Cest la région voisine du point de sortie du sol qui Ya nous vie les transformations conduisant de l’une des organisa- lons à l’autre. En effet, en faisant des coupes successives de plus en plus “Pprochées du sommet de Ja même pousse, on observer, dans à disposition des tissus, les modifications suivantes : Première donnera le plan de la tige souterraine avet le : renchyme médullaire (m, fig. 47), les secteurs péricycliques (s), trois secteurs hypodermiques (4), et les trois régions (2), du Mrenchyme cortical. ation és coupes suivantes (fig. 48), offre déjà ©, mi bn sine importantes. Chacun des secteurs dre mr faces ds sa base, qui empiète de plus en plus sur les deu kde kines et semble glisser sous la couche épidermiqué; tandis q . Mme, primitivement en continuité avec le secteur péricy- ds: VEpi- Ique Correspondant, s’en est séparé et s'est rapproché de l'ép des transfor- on # se REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. le derme, en sorte que le secteur hypodermique semble s’aplatiren se raccourcissant dans le sens radial et en s’allongeant dans le sens tangentiel. En même temps, chacun des secteurs péricycliques (s) perd de plus en plus sa forme circulaire, rapproche son bord interne de son centre, empièle de plus en plus sur la périphérie de la moelle et semble glisser entre celle-ci et la rangée interne des grandes cellules de l'écorce, en sorte que le secteur péricyclique semble s’aplatir dans le sens radial et s’allonger dans le sens tangenliel. Ces deux transformations en appellent une autre : le paren- chum juni- perinum dans la région de passage du rhizome à la tige aérienne. —€}» «TES h, bypoderme et secteur hypodermique ; e, écorce; s, secteur péricyclique et 20 péricyclique ; 57, cordon médullaire central. Fig. 47 à 50. — Coupes transversales théoriques de la tige de Polytri à ë chyme de l'écorce {e) qui, dans la tige souterraine, était large- ment en contact d’une part avec le cordon médullaire central d'autre part avec l’épiderme, ne touche plus à ces deux ns qu'en deux régions assez limitées, parallèles aux faces de # on. En revanche, l'écorce a envahi, en face de chaque arète, l'espace laissé libre par le retrait du secteur hypodermique, et elle passé maintenant entre ce secteur et le secteur péricyclique, de 2 nière à entourer complètement le cylindre central. On pr à que les cellules de la rangée interne diminuent Jeur cali ns que le parenchyme cortical tend à devenir plus uniformên polygonal. . = écé- Plus haut, la figure 49 indique que les modifications Pl _ 5 TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES _denfés vont en s'accentuant. Les traînées hypodermiques (4), se sont allongées de plus en plus et sont sur le point de joindre leurs extrémités. Par une marche analogue les secteurs péricy- cliques entourent de plus en plus le cordon médullaire, lequel selouche plus à l'écorce qu’en trois points de peu d'étendue. On constate dans la région méduilaire centrale quelques cellules plus grandes que les autres et associées par files à parois exter- nes très épaisses et très lignifiées. Nous sommes déjà bien rapprochés de la structure de la tige aérienne. Les coupes suivantes vont l’offrir exactement. La figure 50 est la coupe théorique d’une région de la tige où les trainées hypodermiques ont fini parjoindre leurs extrémi- ls, en formant une zone fermée enveloppant complètement l'écorce et la séparant de la couche épidermique : la zone hy- podermique (2) de la tige aérienne est dès lors constituée. De même les secteurs péricycliques, en se répandant autour du cor- don médullaire, ont raccordé leurs extrémités et forment une inture qui le sépare complètement de l'écorce : c'est la zone péricyclique. La moelle est maintenant différenciée en deux régions, l'une tntrale à grands éléments associés par files, l’autre périphéri- Que adjacente à la zone péricyclique et composée de petites cel- iles à parois peu épaisses, et se colorant fortement en bleu sous l'action combinée du rouge congo el de l'acide phosphorique. Constatons que le parenchyme médullaire est très réduit par apport à l'étendue générale de la tige. Au contraire l'écorce à de beaucoup augmenté sa puissance, et ses cellules, uniformément Polygonales, contiennent de la chlorophylle. Enfin l'épiderme ne borle plus de poils absorbants. Une dernière différenciation s'opère dans les coupes suivantes : 100€ péricyclique modifie ses éléments de manière à former “assises internes qui paraissent toujours gorgées de matières “Myhcées et une assise externe, d'apparence plus claire, que les . actifs colorent fortement. 4 lige aérienne est définitivement constituée. j lai étudié les passages du rhizome à la tige aérienne dans la 350 ER POÈTE PER re 360 © REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ; tous les types qui m'’avaient présenté une tige souterraine de structure bien caractéristique. Cette étude m'a confirmé les ré. sultats observés sur le type Polytrichum. Ainsi dans les genres Polytrichum, Pogonatum, Polytrichadelphus, Dawsonia, les difé. renciations sont à peu près identiques. Dans Catharinen den. droides elles sont encore plus nettement accusées, et l'on pour- rait à la rigueur se passer de faire agir les réactifs sur les coupes. De l'étude des divers passages de la tige souterraine à la lige aérienne, nous pouvons donc tirer les conclusions suivantes : 1° La tige des Mousses pourvues d'un rhizome est limitée par un véritable épiderme, caractérisé pendant la vie souterraine par la présence de poils absorbants et pendant la vie aérienne par l'existence d'une cuticule externe et par la cutinisation intense des parois cellulaires. ® La zone hypodermique de la tige aérienne correspond aux trois secteurs hypodermiques de la tige souterraine. * La zone péricyclique de la tige aérienne correspond aux trois secteurs péricycliques de la tige souterraine. ; 4 À mesure que, dans l'examen de la tige, on passe de la partie souterraine à la partie aérienne, on voit que le parenchyme de écorce devient de plus en plus uniforme et acquiert de plus en plus d'extension, tandis qu'inversement le parenchyme médullaire différencie les éléments les plus voisins de l'axe et réduit de plus en plus son étendue. (A suivre.) REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES PARUS D'AVRIL 1890 A JUIN 1891 (Suite). Lorsque le protoplasma n’est pas entouré d'une membrane, comme cela a lieu, par exemple, pour les plasmodies de Myxomycèles, on sait que tout corps étranger tombant à la surface de ce protoplasme se trouve englobé. M. Prerrer (4) a fait une étude minulieuse du mécanisme par lequel les plasmodies absorbent ainsi, puis rejettent ces corps qui viennent à leur tontact. Ainsi le Chondrioderma difforme, que M. Pfeffer à spécialement observé, s'empare de tous les corps insolubles, et même des Pleurocoques el des Diatomées qu'il rencontre en s’'avançant sur le substratum. Or œlle absorption, d’après M. Pfeffer, n’est pas due à une excitation chimique Parliculière, comme on tend à le croire, non plus qu’à une excitation de tonlact. Les corps solides pénètrent tout simplement par compression, it par leur propre poids, soit parce qu’ils s'opposent à la progression de D L'ouverture produite se referme aussilôt après la passage du Tps. ’ Après avoir traversé l'hyaloplasma, les substances, du moins celles & Sonlindifférentes ou solides, passent dans le plasma granuleux et mn dans les vacuoles, Elles n’y séjournent que pendant un temps assez court, ne dépassant guère quatre jours, après lequel elles sont expulsées. L'ex- Pülsion a lieu pendant que la plasmodie se meut et change de forme ; comme l'absorption, elle est due sans doute à la résistance mécanique que les corps posent aux plasmodies, “0rSque la cellule est pourvue d’une membrane, M. Pfeffer à pra (poils radicaux du Trianea bogotensis et épiderme de la tige de peur que, comme précédemment, les substances insolubles passent avec rh nl, ou se réunissent : i Iles présentent de faibles Pulsations. ent ; quelquefois même, € p l Me : Ueber Aufnahme und Ausgabe ungelüster Korper Ps der der Plas CI. der Sachs. Gesellsch. der Wissenschaften, 1890): — Zu” cr va der Pro{op] aut und der Vacuolen nebst Bemerkungen ueber der Aggregat Plasmas und über osmotische Vorgänge (id.). assuré toutefois que le magnétisme ne joue aucun rôle, car D'après Pfeffer, les enveloppes plasmiques, c’est-à-dire les assises exteme | et interne du cytoplasme ne se forment pas par mulliplication des en. loppes primitives, mais sont produites par le cytoplasme vivant, M. Pfefr combat vivement sous ce rapport l'opinion de M. de Vries et deM. Wen qui admettent, au contraire, la formation par mulliplication. Dans ses études plasmolytiques sur la paroi vacuolaire, M. de Wries a montré que cette paroi possède contre les différents agents els qu'anesthé- siques, substances plasmolysantes, etc., une résistance plus grande que les autres parties du protoplasme. Toutefois les effets produits dans la cellule par la plasmolyse peuvent varier avec les différentes cellules ; dans les unes par exemple on trouve le cytoplasme normalement contracté, dans d'au- tres, au contraire, la vacuole seule a subi la contraction. M. E. Versoma- FELT (1) pense que cette résistance différente tient à l’état de la cellule; ke protoplasme pariélal meurt d'autant plus rapidement que cette cellule est dans des conditions moins favorables de vitalité, et la vacuole seule subit alors la contraction. L'action des substances plasmolysantes peut ainsi renseigner sur le point de savoir si une cellule déterminée est, ou non, dans un état maladif. Par exemple, pour s'assurer que des températures relativement basses peuvent être supportées par certaines plantes de nos climats, M. Vers- chaftelt fit geler quelques-unes de leurs cellules qui se laissèrent encore plasmolyser quand le dégel avait été lent, Landis que dans celles rapide- ment dégelées, la paroi vacuolaire parvint seule à se contracter. Les recherches sur l'irritabilité du proloplasme végétal sont, comme on sait, particulièrement faciles avec les tubes sporangifères de la mucorinée hycomyces nitens ; ces tubes sont, en effet, d’une sensibilité extrême à là lumière, à la pesanteur. M. Ecrvixc (2) en a profilé pour étudier l'action physiologique que quelques corps exercent à distance sur les plantes. Si l’ est le même avec le fer de fonte, le fer baltu et l'acier; quant à la naluré du métal elle est sans importance, et l'attraction est ég avec du fer poli, limé ou un peu rouillé. Par contre, le zine € agissent peu; le platine, l'or, le cuivre, le plomb, l'étain, le nicke n, etc., sont sans aclion. M. Elfving a recherché la cause de cette attraction particulière + is ils cent le fer et l’aci ent la préciser; ts l'acier. Il ne peut malheureusem P un bâton d? (1) E. Verschafreli : Over Weerstandvermogen van het proloplasma rather molyseerende Stoffen (avec un résumé français) (Bulletin botanique Dodonœa, and). : ur les tubes (2) Fr. Elfving : Sur une action directrice qu'exercent certains re Sporangifères de Phycomyces nitens (Annales de l'Institut Pasteur, 18%0/ ], le lai- qu'exer” ‘est UE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉT assez fortement magnétique, ne détermine pas la moindre du fer. M. Elfving ajoute qu'il n’a pu retrouver la même propriélé dans les com- bnaisons de ce métal telles que la magnétite, l'hématite, le ferrocyanure de potassium. Mais il l’a constatée avec un certain nombre d’autres corps : nn Li tire à cacheter, colophane, papier lisse, cire, soie, coton, os, laine, linge, aoutchouc, bois, soufre, etc. Dans tous les cas, les corps doivent être bien secs, Des êtres vivants, tels que les racines vigoureuses de Pois, de Hari- à col, de Lupin, de Ricin en germination produisent, comme le fer, des cour- bures chez les tubes de Phycomyces. - Enfin ces tubes exercent eux-mêmes sur leurs voisins une influence de . même nature, mais dans un sens opposé ; il y a entre eux répulsion faible. Les lubes qui occupent les bords de la culture présentent, en particulier, une courbure forte vers le dehors, surtout si on élimine l'influence direc- (nice de la pesanteur et de la lumière. à é - Un serait tenté de croire que ces derniers fuient les produits de respira- Gon de leurs voisins et cherchent de l'air; il n’en est rien, car le phéno- mêne s’observe encore quand on fait passer à travers Ja culture un courant d'air assez fort Pour chasser ces produits. 2° Physiologie des tissus et des organes. Après avoir successivement émis plusieurs théories sur les causes de l'ascension de l’eau dans les plantes, M. Bænx (1) a définitivement admis que la force agissant essentiellement est la capillarilé; et nous avons, l'année dernière, résumé les travaux de M. Bœæhm sur ce sujet. De nouvel- js ériences faites par l’auteur lui paraissent confirmer cetle manière € Voir. Lo Bœ&hm fait avant tout remarquer que, en expliquant l'absorption et _läscension de l'eau par la capillarité, on comprend pourquoi, dans une terre humide, les racines prennent presque autant d’eau que les feuilles en. Évaporent. | PUR Les capillaires de la plante et les capillaires de la terre forment, en effel , Un système Continu grâce auquel l’eau, au fur et à mesure de son évapora- Le âmenée jusqu'aux feuilles. te ré Umehr ung des aufsteigenden Saftstromes (Berichte der pe SPP revue de décembre 1890). — Outre le travail s avons analy se ce dernière, nons pouvons citer encore du, même aut “Ve $ lag 4 et: Ursache der Wasserbewegung in transpirirenden pr ra tra ® k: k. 200], bot. Gesells. in Wien 1890). Nous n'avons pas * His Micédent” SOUS une autre forme, sont décrites les mêmes expériences 4 da \ 364 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. . Ceci admis, si, dans une plante poussant en terre sèche, les vaisseanx sont, d’une façon continue, remplis d’eau, cette eau doit alors passer de la plante dans la terre, Or c’est ce que M. Bæhm constate, en réalité, pour l’Helianthus annuus. I coupe la tige d’une de ces plantes à la hauteur du deuxième entre-nœud, et sur la partie du tronc qui reste enracinée, il ajuste un tube en verre rempli d’eau. Cette eau est peu à peu absorbée ; à l'exceplion d'une petite quantité qui reste dans la tige, elle a done passé dans la terre desséchée. Ce retournement du courant ne s'explique, d'après M. Bæhm, que parce que les capillaires de la terre forment, comme il le Supposait, un système continu avec ceux de la plante. La force qui atlire l'eau dans les racines et la fait monter jusqu'aux feuilles est donc bien la capillarité, Les vaisseaux du bois sont, comme on le sait, la voie principale que suit dans la plante l’eau appelée par la transpiration; ils ne sont toutefois pas la seule : quoique à un degré moindre, différents autres tissus peuvent rem- plir le même rôle. M. Bokorny (1} a cherché à déterminer ces derniers. La méthode de l’auteur consiste à faire puiser par la plante une matière S0- luble dans l’eau et non vénéneuse, qui soit facilement reconnaissable el qui, n'imprégnant pas les tissus végétaux, reste nettement localisée dans les éléments que la solution traverse. La substance qui, sous tous ces rap- ports lui a paru le mieux convenir est le sulfate de fer, qui, avec le ferrooÿa- nure de potassium, donne un corps bleu insoluble (bleu de Turnull). Une solution de sulfate de fer au 1/10000 donne encore une réaction sensible, surtout si on ajoute une petite quantité d'acide chlorhydrique. Les recherches ont été faites, les unes avec des parties de plantes cour pées, les autres avec des plantes entières à racines intactes. Parmi ” w pèces étudiées, nous citerons le Nicotiana rustica, le Pisum sativum, LH lus Lupulus, le Cucurbitu Pepo, le Sinapis alba, le Populus nigra, l'Helianthus annuus, le Pelargonium zonale, l'Alisma Plantago, l'Ulmus campest”is, _. Pectinata, etc. * on le Dans toutes ces plantes, le sulfate de fer pénètre très rapidement ; On \ trouve, au bout de peu de temps, dans des tissus très éloignés du FE d'entrée. Il se trouve en abondance, comme on pouvait SY pes" l'intérieur des vaisseaux, mais M. Bokorny constate en outre qu'il rempli nl Parois de ces vaisseaux qui sont donc également des voies conductrice." en est de même pour les trachéides des conifères. Pour les fibres et les ré lules du bois, il est, en général, plus difficile de se prononcer, car 0" . rarement ces éléments isolés. La structure particulière du Hou cependant heureusement de résoudre la question. Les fibres en effet, 1) Bokorny : Die Wege des Transpirationstromes in der Pflanse arbre, Wissenschaft. Botanik, 1890-21). — Wei Non Pfunten Gewebe (id). — Ueber den Nachwéiss des Transpiralionstromes 7 07. ns en (Berichte der deutsch. bot. Geselisch, fév. 1891). Nous croyons ui É Pol. Cent meme temps l'analyse critique de ces expériences faite par M. Koh a quelques (1890-32-33) et la réponse de M. Bokorny (Bot. Zeit, août 1890) à objections de M. Kienitz-Gerloff parues dans le Bot. Zeit. (Juin 189 }e æcasparticulier, sont groupées en faisceaux que des cellules du paren- chyme séparent des vaisseaux. Or fibres et vaisseaux sont alors imprégnés de fer, tandis que les cellules en sont dépourvues. Les fibres du bois peu- sentdonc, d’après M. Bokorny, servir par leurs parois à conduire l’eau; les celles en sont, au contraire, incapables. Les parois des cellules du scléren- chyme et du collenchyme se comportent comme celles des fibres. D'autre part, il est des cellules lignifiées, celles du cœur du bois, qui ne sont pas cductrices. Quant à la moelle et à l'écorce, elles paraissent ne jouer aucun rôle dans l'ascension de l’eau. L'épiderme n’est conducteur que dans quelques cas particuliers (Amarantus et Myriophyllum proserpinacoides par exemple). Comme conclusion de ses recherches, M. Bokorny fail remarquer que l'ascension de l'eau par le sclérenchyme et le collenchyme ne s'explique pas par capillarité, et qu’il faut donc, au moins dans certains cas, pour expli- quer le phénomène, admettre la théorie de Sachs, c’est-à-dire la montée de l'eau par imbibition. Les tubes criblés sont, d’autre part, généralement considérés comme les conducteurs propres des substances albuminoïdes et plasmiques, C'est l'o- piuion commune depuis les travaux de MM. Hartig, Mohl, Nageli et Fischer, ss meilleure preuve donnée est la formation du cal après incision annu- urbita, M. Blass n'a jamais pu observer, dans les jeunes pousses de Sringa, Tilia, Quercus, etc., de tubes criblés dans les deux entre-nœuds he cellules voisines provoque une oblitération presque COR ; eonÿ s ne faut pas oublier qu'il y a une grande quantité de matériaux à "ra et que les vaisseaux, si abondants dans le bois, sont peu n0m a dans le liber. ss ‘® loutes ces raisons, M. Blass restreint le rôle des tubes criblés. a ass : Untersuchungen über die physiologische Bedeutung des Siebtheils der del (Berichte der deutschen bot. Geselssch. Avril 1890). = AINUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 365 Ë 366 ee REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. pense que, de même que le contenu de l’assise amylacée (endoderme) sert surtout pour l'organisation des cellules voisines, les substances contenues dans les éléments libériens sont exclusivement utilisées par le méristème pour la formation des couches ligneuses. En fait, l'auteur a constaté que dans les plantes ligneuses les albuminoïdes s’accumulent surtout au voisinage du cambium ; dans les plantes herbacées, où l’activité de ce cambium est peu intense, on ne trouve que peu de tubes criblés, avec un faible contenu plasmique; enfin ce contenu diminue encore chez les plantes aquatiques où le bois est presque nul. Il y a donc un rap- port étroit entre le nombre et le contenu des tubes criblés et le développe- ment du bois. Il est à remarquer encore que les tubes criblés apparaissent en même temps que le bois, et qu'ils sont, en outre, d’autant plus riches en subs- tance qu'ils sont plus voisins de la zone génératrice. Dernière remarque : lorsqu'on fait sur un tronc une incision annulaire, on voit que le contenu des tubes est le même au-dessus et au-dessous de lincision ; les tubes placés au-dessous devraient cependant se vider S'il étaient des éléments conducteurs comme on l’admet. Ge sont donc bien plutôt des lieux de réserve: quant au cal, sa formalion a lieu comme celle de tout parenchyme dans les tissus blessés. En somme les tubes criblés serviraient spécialement d’après M. Blass à k nutrition du cambium et à la formation du bois. Leur rôle se bornerait là. Lorsqu'une plante se développe à l'abri de la lumière, on sait que feuilles | et tige éprouvent dans leur structure et dans leur taille des modificalions - assez variables suivant l’espèce considérée. Tantôt, par exemple, les feuilles restent nulles, tantôt au contraire elles atteignent à peu près le même développement qu'à la lumière. Les causes de ces modifications ont déjà fait le sujet de nombreux travaux et n’ont cependant jamais été complète” tement élucidées. M. W. PazLanine (4) apporte, à son tour, une explicalion nouvelle, au moins en partie. : anti Tout d’abord l'aspect des plantes sans chlorophylle qui, bien que A la lumière, ressemblent aux plantes étiolées, montre que l'obseurité, cé les provoquant l'étiolement, n’exerce pas une influence immédiate. 7. , eux cas, le facteur essentiel qui manque n’est pas la lumière, M! chlorophylle. L'étiolement doit donc être dû surtout à la modificatio" me processus qui dépendent de cette substance. Ces processus S0nl, pis On sait, l'assimilation et la transpiration. 'est pas Pour l'assimilation, M. Bataline a déjà prouvé que son Se faible la cause de l'allongement de la tige à l'obscurité, non plus que au ‘ré développement des feuilles, Reste donc l'influence possible de Ja se tion et c’est sur celle-ci qu’insiste M. Palladine. que les plantes transpirent plus fortement à la n sait lumière qu'à l'obscurité. Toutefois, d'après M. Palladine, ce qu’il importe de considérer ï etiolirter (1) W. Palladine : Transpiration als Ursache der Formänderung Pflanzen (Beritche der deutsch. bot. Ges. Janv. 1891). ê S'expl UE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 367. pourépliquer l'éiolement, c'est moins la faible quantité d'eau transpirée à lobswrité que la modification du rapport entre la transpiration de la feuille eteelle de la tige. Considérons le Vicia Faba, par exemple. A la lumière, lesfuilles étant vertes, la transpiration a lieu surtout par ces organes qui allent ainsi sans cesse l’eau de la tige. Celle-ci tend donc continuellement à manquer d’eau ; elle ne développe que de courts entre-nœuds. A l’obseu- nié, au contraire, où la couleur des feuilles ne peut plus avoir d'action, cest la tige de la plante étiolée qui, à cause de sa grande surface, présente l transpiration la plus active. Ce sont alors les feuilles qui, à leur tour, manquent d’eau et ne se développent plus. Chez les plantes sans chlorophylle, il se produit, même à la lumière, à ause de l'absence de matière verte, ce qui n’a lieu chez le Vicia Faba qu'à l'obscurité. Cela s'explique par le fait que, quel que soit l’éclairement, les surfaces de transpiration seules sont ici à considérer, et la tige a, sous te rapport, toujours l’avantage sur les feuilles; celles-ci restent donc pe- tites, se développant d'autant moins qu'elles contiennent moins de pig- ments Quelques autres exemples cités encore par M. Palladine semblent bien montrer que l'étiolement est dù à ces modifications du rapport de trans- Piration des différents organes. Ainsi c'est un fait connu que, contraire- ment à ce qui se passe chez la plupart des Dicotylédones, la surface d'une feuille étiolée de blé est en général plus grande que celle d’une feuille verte. lemarquons que précisément il n'y a, dans ce cas, aucune tige pouvant allirer l’eau des feuilles. Si la surface est, d'autre part, plus grande qu'à “mme la betterave, n’ont, pour ainsi dire, pas de tige. Considérons, par contre, des Monocotylédones à tige développée comme le Ponieun miliaceum; nous voyons que, dans ce cas, les feuilles sont plus Du l'obscurité qu'à la lumière. Ainsi, d’après la théorie de M. Palladine, le développement de ces deux “hr liges et feuilles, serait surtout réglé par l'intensité relative de leur “SPiration, Quand les conditions favorisent la transpiration de l’un aux Le de l'autre, l'accroissement de ce dernier reste faible. De cette manière ,eraient, comme nous l'avons vu plus haut, les modifications variables apporte l'étiolement, suivant la plante considérée. _ = ge Pour les plantes grimpantes, par exemple, il ns cer AE dans celle explication, non seulement de la présence où de l'ab 5 5; Mais encore du moment où, sur cette tige, les feuilles atteigne ndeur définitive. | bn a pagennrmation de la relation qu'il peut y avoir entre la MinPD M cment, l’auteur rappelle les recherches de M. Wiesn be la Lu rches, il est montré que la transpiration est surtout tn réardent | leue _ violette, Or ce sont ces couleurs qui, en m c ar Sur la % plus l'accroissement. La lumière influerait donc prine P AS ‘roissance en retardant la transpiration ; la périodicité journ 368 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. d’accroissement devrait ne être considérée alors comme dépendante des variations de transpiratio A l'appui de tous ces faits, nous pouvons citer encore |’ expérience suivante de M. Palladine. Des plantules de Vicia Faba étant placées à l’obscurilé, on entoure leur tige de caoutchouc. La transpiration de cette tige est ainsi amoindrie, l'eau a’est donc plus enlevée aux feuilles comme loc 9 on constate alors que ces feuilles se développent normalem En terminant, M. Palladine fait remarquer que les me minérales influent, comme l'ont constaté MM. Nobbe et Schimper, sur la forme de la plante. Qu'il nous soit permis de rappeler, à ce propos, que nous-mêème avons eu l’occasion, non-seulement de signaler le fait (1), mais d’en donner l'explication en montrant que la présence des substances minérales influe sur la quantité d’eau que renferme la plante. Dans le même travail, nous avons altribué, au moins en partie, à la proportion d’eau contenue ans les organes les développements anormaux que prennent ces organes à l'obscurité. C'est, en somme, la conclusion à laquelle arrive aujourd'hui Palladine, car il est évident (l'auteur lui-même le laisse entendre d'ail- leurs) que la transpiration agit moins par elle-même qu’en produisant, par son accélération ou son ralentissement, une plus ou moins grande Lurges- cence des cellules, ( = Henri Jumelle : prenhes physolagiques sur le décopenns des Rs annuelles (Revue générale de Botanique, 1889). a lladine rappelle qu M. Godlewski a constaté que hs Pr sd Ra phanu ont plus ric she dans les :rarsIS vertes que dans les plantes étiolées. Hoi avions signalé le m fait pour le Lupin (A suivre.) Henri JUMELLE. DS; ==) SSS N ODO0686S0SS 000060SSO DOS00cC LC) SSS EE 2 NC (eN@UO ROC LE SC Ze sf \oyc Su HET Fi de feuille des Mousses. War. Pnv Peerrs AIR: LEE L'ETT WIDE DE PUBLICATION € CONDITIONS D'ARONNENENT La Revue générale de Botanique parait régu- lèrement le 15 de chaque mois, et chaque livraison est composée de 32 à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. Le prix annuel (payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n'est vendue séparément. Adresser les demandes d'abonnements, mandats, etc., à M. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui se charge de fournir tous les ouvrages anciens ou Modernes dont il est fait mention dans la /evue. Adresser tout ce qu concerne la rédaction à M. Gaston BONNIER, professeur à la Sorbonne, 7, rue Amyot, Par Îlsera rendu compte dans les revues spéciales des ouvrages, MÉMOITES "notes dont un exrem plaire aura été adressé au Directeur de la Revue Jénérale de Botanique. Les auteurs des travaux insérés dans la Æevue générale de "que ont droit gratuitement à vingt-cinq exemplaires en drage à part. REVUE GÉNÉRALE BOTANIQUE M. Gaston BONNIER PROFESSEUR DE BOTANIQUE A IA SORBONNE eo mt ter TOME TROISIÈME Livraison du 15 septembre 1891 d— tt he I" 353 LIBRAÏRIE- DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR 52, RUE DES ÉCOLES, 02 EN FACE DE LA SORBONNE LIVRAISON DU 15 SEPTEMBRE 1891 1. — UNE NOUVELLE MALADIE DES RAISINS (AUREOBASIDIUM : VITIS) (avec une planche), par: MEME. Pierre Viala 369 CT Gi MOYeh....,...............:1 45 0 I, — RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA FIGE ET LA FEUILLE DES MOUSSES (avec planches et figures dans le texte) (suite), par ME. Eugène Bastit... 373 [LL — REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET DE CHIMIE VÉGÉTALES, parus d'avril 1890 à juin 1891 (suite), par M. Henri Jumelle............................. 359 PLANCHE CO\TENUE DANS CETTE LIVRAISON : PLANCHE 16. — Aureobasidium Vitis. Cette livraison renferme en outre dix gravures dans le texte. se j 4, voir à là Pour le mode de publication et les conditions d abonnements lroisième päge de la couverture, UNE NOUVELLE MALADIE DES RAISINS (A UREOBASIDIUM VITIS SP. N.) | Par Pierre VIALA et G. BOYER 1 (Planche 16.) Des phénomènes très particuliers d’altération des grains de . Hiüsin, indépendants des parasites actuellement connus, se sont . produits, de 1882 à 1885, dans la Bourgogne et ont été consta- _ ls, en 1882, dans les vignobles de Thomery. | | La maladie s’est développée sur des vignes en treille, princi- l 11e dégâts en 1882; mais, depuis cette époque, elle n4 eu Mcune gravité. M. J. Ricaud, qui a appelé notre attention sur ni ne l'a observée qu'accidentellement dans ces dernières innées, Cette maladie se développe pendant les années humides, sur- il aux mois de septembre et d'octobre, au moment de la raison ou lorsque les raisins sont presque mûrs. grains présentent d'abord une petite tache sombre sur un Point quelconque. Cette tache s'étend et devient livide. Puis, _ Peau se déprime et s’affaisse sur une région égale au plus pa - les de la surface du grain de raisin qui, mou et juteux, se ride | be dessèche, La partie creusée du raisin est parsemée, avant Lu il soit ridé de petites pustules isolées et d’un blond dopé, A forment de petits bouquets peu consistants, veloutés, d'une teur de 120 y à 200 p. Rev. gén. de Botanique. — III. 2 : Palement sur le Frankenthal et les Chasselas. Elle a causé quel- 370 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Les petits bouquets blonds (pl. 16, fig. 1) sont l'organe fruc- tifère du Champignon qui cause l’altération. Le mycélium (pl. 16, fig. 1, c, c et fig. 5), très abondant dans toute la pulpe, jusqu'aux pépins, est très ramifié, cloisonné, à pourtour régulièrement sinueux, à contenu homogène et gru- meux. Îl est toujours filamenteux, incolore au niveau des pépins, d'un jaune clair vers la peau du raisin: il mesure 1 u, 8 de dia- mètre. Les branches mycéliennes émergent en grand nombre à l'extérieur du raisin, dans des directions réciproques obliques ou parallèles. Elles déchirent l’épiderme et la cuticule qui for- ment bordure autour des bouquets blonds. Ceux-ci constituent un hyménium filamenteux (fig. 1). : Les basides portées à diverses hauteurs (PI. 16, fig. 1, a, a)par les nombreuses branches mycéliennes ramifiées à l'extérieur du raisin forment un ensemble peu consistant et non un strom dense et continu. Elles sont intercalées à quelques branches mycéliennes stériles (fig. 1, 4, b et fig. 3, A). La baside termine le filamentmycélien. Un seul filament peut porter deux ou trois basides (fig. 2, B et fig. 3, B), formées par ramification dichotomique, ou alternes à diverses hauteurs, et obliques les unes par rapport aux autres. L’extrémité du tube mycélien, séparée par une cloison, $ renfle progressivement (fig. 3). La baside est, par suite, me die à son sommet, rétrécie et confondue à sa base avec le mycé- lium (fig. 1). Elle est remplie par un protoplasme grumeux el vacuolaire d’un jaune brun. Quelques rares basides —. aplaties en forme de raquette. Le diamètre moyen des basides, au sommet est de 5 y, leur hauteur moyenne jusquà ls pre” mière cloison est de 16 p. Fe Sur la surface sphérique du sommet des basides or minuscules stérigmates incolores (fig. 3, C), sortes de poir"® visibles à de forts grossissements. . Les spo Ï ; smité sous forme de petits pores apparaissent à leur extrém ie boutons blancs (fig. 2, A, B, C). Elles sont au nombre à si Constant de 6 (fig. 3, A), parfois de 4 ou de 2 (fig 3, B), P rarement au nombre de 7, 5, 3 (fig. 3, C). I n’y a pas fixité normale dans le nombre. Les spores mûres (fig. 1, « a; fig. 3 et fig. 4), sont allongées, eylindriques, arrondies à leurs extrémités. Leur face interne est kiblement curviligne et leur base d'insertion est légèrement plus arrondie que leur sommet. Les stérigmates sont insérés un peu sur le côté de la spore, non loin du centre. Les spores ont une longueur moyenne de 6 y, 5 et un diamètre de 1 y, 5. Leur membrane est lisse, leur contenu homogène et finement gra- auleux, leur coloration d’un blond très clair. Les caractères particuliers de l’hyménium filamenteux, de la disposition des basides, ceux de la forme, de la coloration et de h variation du nombre des spores, nous autorisent à créer, dans le groupe des Hypochnées, un genre pour cette nouvelle espèce Mrasite (Awreobasidium), que nous nommons : Aureobasidium lits. 11 n’a pas été signalé de parasites dans la famille des llypochnées et les Exobasidiées diffèrent essentiellement de lAureobasidium Vitis. EXPLICATION DE LA PLANCHE 16. Fig, 1, — Hyménium et mycélium de l’Aureobasidium Vitis; —a,a: basides avec Spores à divers états de développement; — b,b : sommets de branches Due stériles ou origines des basides ; — c,e : mycélium.— Grossisse- ent : 900, Fig. 2, — À, B, C: basides jeunes avec spores en voie de formation, — 00. | À, B, C: basides avec spores et stérigmates à leur complet : 1.800. Fig. 4, — Fig. 5 Spores, — Grossissement : 2.200. * — Mycélium. — Grossissement : 1.800. RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR I TIGE ET LA FEUILLE DES MOUSSE Par M. Eugène BASTIT (Suite). DEUXIÈME PARTIE RECHERCHES PHYSIOLOGIQUES On sait que les Mousses vivent dans des milieux très divers “point de vue de l'humidité et de l’aération ; les unes se tien- lent sur les lieux élevés et secs, d’autres vivent dans des dépres- “ns du sol, où l'air est toujours humide; d'autres enfin pré- ferent se développer dans l’eau. Un à fait des recherches nombreuses et intéressantes de mor- Phologie expérimentale sur les plantes phanérogames placées “ecessivement dans des milieux différents. Il suffit de rappeler > beaux travaux de M. Costantin sur les tiges souterraines < tériennes, Sur les racines et les feuilles soumises expérimen- = * Aux changements de milieu (souterrain, aérien, aqua- ; “lait assez intéressant de rechercher quelles pourraient e ee ; les Modifications de structure provoquées par un change- “Milieu, et comment une Mousse aérienne se comporte ment q 374 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. rait si on la forçait à se développer dans l’eau : ces premières recherches seront exposées dans le chapitre 1*. Les milieux ne sont pas moins variables avec les conditions de radiation lumineuse. La direction de la croissance dépend de l'intensité et de la direction des radiations; elle dépend aussi de l'action de la pesanteur; la résultante de ces deux actions est curieuse à connaître. Les recherches qui se rapportent à cette ac- tion combinée de lalumière et de la pesanteurseront décrites dans le chapitre Il. Enfin l’état hygrométrique de l’air est variable et ses variations exercent une influence considérable sur certaines Mousses. Un état hygrométrique très faible provoque sur les espèces du genre Polytrichum et sur d'autres un état auquel j'ai donné le nom de sommeil parce que les fonctions de la plante sont alors considé- rablement ralenties. Ce phénomène sera étudié dans le cha- pitre ILE, et son influence sur les fonctions dans les chapi- tres [V et V. CHAPITRE I INFLUENCE DU MILIEU AQUATIQUE SUR UNE MOUSSE AÉRIENNE L° Expérience. — Le 25 mai 1889, plusieurs touffes de Poly- trichum juniperinum ont été placées au fond d'un vaste cristalli- soir, avec la terre contenant les tiges souterraines. Le vase a élé rempli d’eau, dont le niveau surpassait le sommet des liges d'environ 10 centimètres. On renouvelait l'eau matin et sir pour éviter le développement d'algues sur les touffes. Les plantes recevaient la lumière dans les mèmes conditions quà l'état naturel. | Un mois après, toutes les tiges aériennes avaient bruni leurs luilles et le point végétatif seul avait conservé sa couleur verte. En examinant de profil le fond du vase on voyait sortir de la lerre dans l’eau un grand nombre de pousses aquatiques. Le 10 août suivant toutes les anciennes tiges aériennes avaient péri. Elles furent coupées et enlevées. Les tiges aquatiques äïaient élevé leur taille; elles portaient des feuilles d'un vert ‘sez pâle, paraissant avoir atteint leur développement complet. Un individu complet, détaché de la touffe et débarrassé des per de terre, est représenté dans la figure 51; il ya lieu d’étu- dier les changements provoqués par la vie aquatique d'abord Nr la tige, ensuite sur les feuilles. | $ [. — Tice AQUATIQUE. Les modifications subies par la tige se rapportent les unes à la “rphologie externe, les autres à l'anatomie. dé Modifications morphologiques. — La plus évidente des mo- difcations est relative à la taille des tiges. En effet, tandis que + 4 ne ; Pousses aériennes atteignent avant de donner des feuilles un 376 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. hauteur de 3 centimètres et que leur taille définitive dépasse le double, les tiges aquatiques ne dépassent pas 2 centimètres. La seconde modification porte sur la direction de la croissance. Les tiges aériennes sont toujours régulièrement rectilignes ; les tiges aquatiques sont au contraire toujours sinueuses, tout en conservant une position verticale au-dessus du rhizome. Enfin la tige aérienne ne porte des feuilles que dans la moitié supérieure de sa longueur, tandis que l’on trouve des feuilles sur {ôute la longueur de la tige aquatique. B Fig. 51 et 52. — Culture dans l'eau du Polytrichum juniperinum. L'éclairage h Fi n turel. En A la tige aérienne » est placé® da s sa position naturelle; en Belle es renversée; r, rhizome ; n, ñ, nouvelles tiges feuillées. En résumé les modifications morphologiques sont relatives : 1° A la faible taille des tiges ; | 2° A leur direction sinueuse ; 3° À la disposition des feuilles. 2 Modifications anatomiques. — Examinons maintenant pee coupe transversale pratiquée sur une tige aquatique. Rien D est changé dans la disposition des tissus de la tige, sauf en Ce ie Concerne la couche épidermique. On peut seulement remarquer TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. ‘ 917 que la lignification des éléments de la moelle et la subérification des cellules hypodermiques sont plus faibles que dans la tige aérienne. Mais l’épiderme s’est profondément transformé (fig. 5, pl. 12), on ne trouve plus trace de cuticule externe, et la cutini- sation des parois est nulle ; les cellules épidermiques, toujours assez petites dans la tige aérienne, offrent ici une grande taille et leur forme est tout à fait arrondie; enfin, et ce qui n’est pas la modification la moins importante, les parois externes de «es cellules, purement cellulosiques, sont d’une minceur ex- trème. Ce type d’épiderme n’est pas nouveau pour nous. Nous l'avons observé, dans le chapitre [*, sur la tige de toutes les Mousses vi- tant dans l’eau ou dans un milieu très humide. Le passage de la vie aérienne à la vie aquatique a done pro- Yoqué sur une espèce essentiellement aérienne le développe- ment d'un épiderme dont les caractères sont fort rapprochés de œux des cellules externes des tiges de Sphagnum et identiques ‘œux de l’épiderme de Leucobryum, Fontinalis, ec. (fig. #4, 1. 12). L'expérience a suscité artificiellement une modification atomique comparable à celles que la nature provoque elle- mème sur l’épiderme des Mousses exposées à vivre dans um nilieu tantôt sec et tantôt humide (fig. 8, pl. 12). En résumé, quand une Mousse passe de la vie aérienne à la Méaquatique, la couche épidermique de la tige est profondément modifiée. Les modifications portent sur l'absence de cuticule, Sur l'augmentation de volume des cellules, et sur l'épaisseur des parois ‘lulosiques qui est toujours très faible. $ IT. — FkuILLE AQUATIQUE. : Modifications morphorogiques.. — La feuille comprend ra une gaine, un limbe et un acumen. Mais d'une part la ph st plus étroite que le limbe, et c’est le contraire dans la + aérienne ; d'autre part l’acumen est très peu développé: 5 Qu'il atteint dans la feuille aérienne le quart de la lon- nu limbe; enfin le limbe lui-même est si réduit que Sa 378 * REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. longueur égale à peine le cinquième de celle du limbe de h feuille aérienne. | Quant à la forme elle est tout à fait changée. Tandis que la feuille aérienne est très aiguë et que ses bords sont rectilignes, le limbe de la feuille aquatique présente une forme ovale et ses bords latéraux sont sensiblement circulaires. En résumé la vie aquatique modifie la forme et la dimension des différentes parties de la feuille. 2° Modifications anatomiques. — Examinons une coupe trans- versale pratiquée dans le limbe de la feuille aquatique (fig. 5, pl. 13). Nous y retrouvons une nervure médiane offrant les cinq régions consécutives. observées dans la gaine de la feuille aérienne : un épiderme externe dont les cellules arrondies n'ont pas épaissi leurs parois et où l’on n’observe plus de euticule; une zone hypodermique externe dans laquelle les parois cellulaires sont très épaisses mais où la subérification est très faible; un faisceau foliaire qui à conservé, sans le dépasser, le développe- ment que ses traces présentaient dans la tige: un hypoderme interne de faible étendue et peu subérifié; enfin un épiderme interne identique à l'épiderme externe. Les deux épidermes vont aboutir, de chaque côté de la nervure, à une même cie du limbe, lequel n’est formé, dans toute son étendue, que d'unè seule épaisseur de cellules et dont la largeur embrasse seulement dechaque côté de la nervure une douzaine d'éléments env ron. Mais ici on ne trouve sur l'épiderme interne aucune trace des nombreuses lames chlorophylliennes que nous avons obser- vées sur le limbe de la feuille aérienne. La fonction chlorophp" lienne n’est pas pour cela supprimée; elle est ns PS affaiblie. La chlorophylle se retrouve en effet dans les re . du limbe et de l’épiderme, mais elle n’est plus abondan la couleur verte des feuilles aquatiques est fort pâle. aérienne à lavie ille disparaissent : En résumé, quand une Mousse passe de la vie aquatique, les lames chlorophylliennes de la feu épidermes restent coli et he li le tn une seule épaisseur de cellules contenant de la so é Comparons, en terminant ce chapitre, la feuille aquatique à la: md aérienne. FEUILLE AÉRIENNE. FEUILLE AQUATIQUE. eur d’un vert sombre. — ar d'un vert pâle. {| r d ur de5 à 6 millimètres. | is © =) — Faisceau co | nombre d'éléments. si É— fe formé de deux épaisseurs | — Limbe formé d’une seule épais- ne de se sauf dans la région seur de cellules. } margi : — Lames Bétophyiennés fixées | — Pas de lames chlorophylliennes. || à la face interne du limbe. TR CHAPITRE II ACTION DE LA LUMIÈRE ET DE LA PESANTEUR SUR LA DIRECTION DE LA CROISSANCE La lumière et la pesanteur exercent sur la direction de la crois- sance des actions combinées, et la direction définitive de la tige n'est autre chose que celle de la résultante de ces actions. Je me suis proposé, dans les expériences qui vont suivre, de détermi- ner celui de ces deux groupes d’action qui exerce sur la direc- tion de la tige une influence prépondérante. Ces expériences peuvent se diviser en huitséries, savoir : quatre séries comprenant des cultures dans l’eau et quatre séries comprenant des cultures dans l'air. S L. — CuzTURES DANS L'EAU. te Sérre : Cultures à l'obscurité. Deux lots de Po/ytrichum funiperinum ont servi à ces expériences. : 1% lot. Position droite. — Un premier lot comprenait cinq individus complets. Le 25 mai 1889, chaque individu a été placé dans une éprouvette remplie d’eau et suspendu au milieu de l’eau parun filattaché d’une part à la tige aérienne et d'autre part à un flotteur en liège. La tige aérienne était dirigée verti- calement et de bas en haut, comme dans sa position naturelle (A, fig. 53). Un étui en carton absolument opaque enveloppait complètement l'éprouvette. L'eau était renouvelée tousles matins et tous les soirs pour éviter le développement des algues. Un mois plus tard, la tige feuillée avait pris une coloration pruné et son point végétatif seul avait conservé sa couleur verte. 28 août suivant, c’est-à-dire trois mois environ après le . de l'expérience, j’observais sur la tige souterraine de chaqu individu trois ou quatre les d’une longueur moyenne Pas une seule de 15 millimètres et d’une blancheur éclatante. TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 381 | deces pousses n’était verticale ; toutes étaient inclinées dans leur région basilaire et presque horizontales dans leur partie termi- pale. Elles étaient dirigées dans tous les sens et semblaient, par leurs nombreuses sinuosités, chercher en vain une orientation. 2 lot. Position renversée. — À la mème date que pour les sujets du 1°* lot, cinq individus complets de Polytrichum junipe- num ont été placés chacun dans une éprouvette remplie d'eau. Chaque individu était suspendu au milieu du liquide par un fil “laché d'une part à un flotteur en liège et d'autre part à la tige “ilérraine qu'il maintenait horizontale. Dans ces conditions k Done était dirigée verticalement de haut en bas, pure : SCupait une position inverse de sa position naiu fe. 54). Chaque éprouvette était, comme celles du 1° Jot, enr "loppée Par un étui de carton et l’eau était renouvelée matin et “Un mois plus tard, la tige feuillée était devenue brune et ne ” STvait sa Couleur verte qu'à l'extrémité végétative. Le 28 août 352 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. suivant on pouvait observer sur la tige souterraine des pousses semblables à celles qui étaient fournies par le 4* lot, Elles étaient, comme elles, inclinées dans leur base, recourbées dans tous les sens et presque horizontales dans leur partie terminale. Les plantes de l’un et de l’autre lot se trouvaient dans une obscurité complète et elles n'avaient pu, par conséquent, subir l'influence des radiations lumineuses. L'influence de la pesan- teur s’exerçait donc seule sur la croissance des nouvelles pousses. Orsi l’on observe les deux individus A et B des figures 53 et54, on voit que toutes les pousses sont développées au-dessus du plan horizontal qui passerait par leur point d’origine. L'action de la pesanteur n’est donc pas nulle, comme elle le serait si toutes les pousses suivaient ce plan horizontal à partir de leur origine. Elle n'est pas non plus positive puisque pas une.seule pousse n’est di- rigée ni développée au-dessous du plan horizontal. En d'autres termes les individus des deux lots soumis à l'expérience sont doués d’un géotropisme négatif. Mais la direction très inclinée suivie par chacune des nouvelles tiges indique que ce pouvoir géotropique est très faible. a Nous pouvons donc dire, en résumé, que : Le pouvoir géotropique négatif des tiges de Mousses aériennes soumises à la vie aquatique et vivant dans l'obscurité est très . faible. 2° Séis : Cultures dans un récipient éclairé seulement par le haut. 1° lot. Position droite. — Cinq individus complets de Poly- trichum juniperinum ont été placés dans des éprouvettes remplies d'eau. Chacun d’eux était suspendu au milieu du me moyen d'un fil attaché d’une part à la tige aérienne et d . ÿr part à un floiteur en liège assez étroit pour laisser passer Li si) ment la lumière à l’orifice supérieur de l’éprouvette. La po rienne était dirigée verticalement de bas en haut comme 8 ; sa position naturelle. Chaque éprouvette était enveloppé® pe un manchon de carton latéralement et inférieurement ; ou l'extrémité supérieure était ouverte et laissait passer doté x: D - TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 383 . hilumière. L'eau était renouvelée deux fois par jour comme dans lswexpériences de la 1° série. L'expérience commencée le 25 mai 1889 à été terminée le 28 août suivant. Vers Ja fin du mois de juin, la tige feuillée était devenue brunâtre et son point égelatif était resté vert. Le 28 août, j'observais sur la tige sou- terraine des pousses nouvelles au nombre de trois à cinq. Ces pousses étaient parfaitement rectilignes el quelques-unes d'entre elles, sorties de la face inférieure du rhizome, avaient contourné “surface pour se dresser verticalement. Presque toutes portaient à leur extrémité de petites feuilles d’un vert pâle (A, fig. 55). 2lot. Position renversée. — La même expérience a été répé- lèe sur cinq autres pieds de Polytrichum juniperinum avec des dispositifs identiques, sauf en ce qui concerne la position de la lige. La tige du flotteur était attachée à Ja tige souterraine, et la ge aérienne était dirigée verticalement de haut en bas, c'est-à- dire en sens inverse de sa direction naturelle. L'expérience com- mencée et terminée en mème temps que la précédente a donné ientiquement les mêmes résultats. La tige aérienne est morte et de jeunes pousses sont parties de la tige souterraine en se diri- geant verticalement vers l’orifice de l'éprouvette. Elles sonttou- PUS parfaitement rectilignes, et celles qui sont sorties des faces htérales du rhizome s’infléchissent aussitôt vers le haut. Comme dans le cas précédent, elles portent à leur extrémité supérieure de petites feuilles vertes (fig. 56, B). Remarquons que dans les deux lots toutes les pousses nou- "elles ont une direction verticale parfaitement rectiligne, et que butes sont supérieures au plan horizontal qui passe par leur Mint d'origine. Or nous savons déjà qu’elles sont douées d’un “iropisme négatif qui ne tend que faiblement à les élever “dessus de ce plan. Si donc elles s'élancent verticalement “ant une ligne parfaitement droite, c’est qu'à ce pouvoir Slropique est venue se joindre l'influence lumineuse, et que " louvelle influence s'exerce dans le même sens que le Stolropisme négatif, puisque la croissance est dirigée vers M “ce lumineuse ic’est-à-dire vers l’orifice supérieur de l'éprou- Me; autrement dit : us les individus des deux lots soumis à 384 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. l'expérience sont doués d’un héliotropisme positif, La source lumineuse étant située au-dessus de l’éprouvette, le pouvoir géotropique et le pouvoir héliotropique ont une résultante égale à leur somme, et la direction de la croissance pour chacune des nouvelles pousses est celle de cette résultante. Nous pouvons donc résumer ce résultat en disant : Les tiges des Mousses aériennes soumises à la vie aquatique et RE ER Fig. 55 et 56. — Culture, dans l'eau, du Polytrichum juniperinum. LE un dirigé de haut en bas ainsi e l'indiquent les flèches. En A la tige — ve ; en B elle est renversée ; ?, rhizome; #, nouvelles dirigées vers la source lumineuse. PÉ 599 ; isme éclairées seulement par le haut sont douées d'un jee 8 se » Fa \ Fev F ., pie [4 positif. L'action de ce pouvoir héliotropique positif "4 5 x celle du pouvoir géotropique négatif pour provoquer Sur es uj nouvelles une croissance dirigée de bas en haut. . . L4 Le L { 3° SÉRIE. — Cultures dans un récipient éclairé seulemer” par le bas. à or à È chum Juñr 1° Lot. Position droite. — Cinq pieds de P aires js iles Perinum sont suspendus au milieu de l’eau dans des éP TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 385 _enveloppées par des manchons de carton. Chaque manchon laisse idécouvert l'extrémité inférieure de l’éprouvette, et un système de miroirs y amène verticalement et de bas en haut les rayons lumineux. Tous les individus étaient placés dans le même sens que dans leur station naturelle. L'expérience est commencée le . 25 mai 1889. Un mois après la tige feuillée brunit et meurt + — Culture, dans l'eau, du Polytrichum Jjuniperinum. mere S en haut ainsi que l'indiquent les flèches. En A la tige ancienne ren Sa position naturelle; en Belle est renversée ; r, rhizome; #, 7, velles dirigées vers la source lumineuse. “mme dans Les cas précédents. Parmi les individus plongés, “Seurs portaient déjà (fig. 57, A) un certain nombre ” Le “Sses aériennes dirigées de bas en haut comme la tige feuillée, 4 l'ayant pas encore donné de feuilles. Le 29 août ruivant 1 constaté sur la tige souterraine la présence de plusieurs | Pro nouvelles n, n, n, toutes dirigées verticalement de haut ; CS, c'est-à-dire tournant leur sommet végétatil vor la "Ce lumineuse. Quelques-unes, nées sur la face supérieure Rev. gén. de Botanique, — Il. 25 386 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. du rhizome, en avaient contourné la surface avant de s'élancer vers le bas. Les anciennes pousses aériennes n'avaient pas arrêté leur croissance; elles s'étaient recourbées de 180°, de ma- nière que leur sommet végétatif fût toujours dirigé vers la source lumineuse, et présentaient la forme de crochets. 2° Lot. Position renversée. — Les conditions d'éclairage sont les mêmes que dans le lot précédent. Seule la disposition de chacune des plantes est changée : Ja tige souterraine est attachée au fil du flotteur et la tige aérienne est dirigée de haut en bas, c'est-à-dire en sens contraire de sa station naturelle (fig. 58, B). L'expérience est commencée et terminée en même temps que pour les plantes du 1° lot. L'observation finale faite le 29 août montre que la tige aérienne feuillée a cessé de vivre et que de nouvelles pousses au nombre de trois à cinq sont nées de la tige souterraine et se sont dirigées verticalement de haut en bas, c’est-à-dire vers la source de lumière. Pour attemdre cette direction toutes les pousses qui étaient nées à Ja face supt- rieure du rhizome se sont recourbées en contournant sa surface. Quelques-unes offrent de petites feuilles vertes dans le voisinage du point végétatif. Observons que, dans les deux lots précédents, toutes les pousses nouvelles ont une direction parfaitement rectiligne et que toutes sont inférieures au plan horizontal qui passe par Jeur point d'origine. De même la portion des anciennes pousses 8 qui s’est formée pendant l'expérience est rectiligne et inférieure au plan horizontal qui passe par la région correspondant # l’ancien point végétatif aérien. De plus toutes les poussés ” toutes les portions de pousses formées pendant la durée de l'ex- périence sont exactement verticales. Or les expériences Bi : 1” série montrent que les Mousses sont douées d’un ga É négatif qui tend à les élever faiblement au-dessus du 3 horizontal d’origine. Si donc elles s’élancent verticalement # ligne droite de haut en bas, c'est que l'influence lumineuse venue combattre le pouvoir géotropique et qu'elle le APE La croissance des pousses étant dirigée du côté de la sou | l'influence lumineuse ou pouvoir héliotropique Li Htc sah TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 387 _sens positif. La source lumineuse étant située au-dessous de léprouvelte, le pouvoir géotropique et le pouvoir béliotropique peuvent être assimilés à deux forces appliquées à un même point, dirigées en sens contraire et suivant une même ligne droite ; leur résultante est égale à leur différence et dirigée dans le sens dela plus grande. Le sens de cette résultante est celui de la croissance des pousses nouvelles. Pour résumer nous pouvons dire : Les tiges des Mousses aériennes soumises à la vie aquatique et éclairées seulement par le bas sont douées d'un héliotropisme positif dont l'action est directement opposée à celle du géotro- Disme négatif. La résultante de ces deux actions provoquant sur le tiges nouvelles une croissance dirigée de haut en bas, cela montre que l'intensité du pouvoir héliotropique surpasse de beaucoup celle du pouvoir géotropique. # Sénie. — Cultures dans un récipient éclairé dans les condi- üons ordinaires. 1° Lot. Position droite, — L'expérience a été décrite au com- Mencement du chapitre 1° relatif à l'influence du milieu. On 1vu (fig. 51) que dans ce cas toutes les nouvelles tiges prennent ne direction verticale et qu'elles portent des feuilles vertes. Lot. Position renversée. — Cinq individus complets de Polytrichaum Juniperinum sont plongés dans des éprouvettes emplies d’eau, Chacun d'eux est suspendu au milieu du liquide “ile fil du flotteur est attaché à la tige souterraine de sorte que h tige aérienne feuillée est dirigée de haut en bas, c'est-à-dire “sens inverse de sa station ordinaire dans l'air. L'expérience vimence le 25 mai 1889 et ée termine le 29 août suivant. ."S Cet intervalle la tige aérienne a péri. Ogwoit sur chaque dividu lrois ou quatre pousses nouvelles sorties du rhizome æ Mgées vers le haut (fig. 51). Quelques-unes nées à la face infé- “'e du rhizome contournent sa surface pour s'élever au- + Toutes portent de petites feuilles vertes comme celles du Let alleignent à peu près la même taille. “TVOns que, dans les deux lots, les pousses nouvelles sont 388 . REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. situées au-dessus du plan horizontal qui passe par leur point d’origine sur la surface du rhizome. Or la 1°° série d'expériences a montré que les plantes soumises à l'expérience sont douées d'un pouvoir héliotropique faible et négatif; d'autre part les expériences de la 2° et de la 3° série ont montré que ces mêmes plantes possèdent un pouvoir héliotropique toujours positif. Mais dans l'expérience actuelle les plantes ont reçu la lumière diffuse d’une manière à peu près égale dans tous les sens sauf sur la face inférieure où l'éclairage était faible dans le 2° lot et nul dans le 1°. La résultante des actions lumineuses s'exerce donc au-dessus du plan horizontal d'origine, comme le pouvoir géotropique. Par suite la croissance se fait et doit se faire de bas en haut, comme dans les conditions naturelles. Nous pouvons donc dire en résumé que Les tiges des Mousses aériennes soumises à la vie aguatique et placées dans les condi- tions naturelles d'éclairement possèdent un pouvoir géotropique négatif et un pouvoir héliotropique positif, ces deux pouvoirs aÿis- sant dans le même sens et provoquant la croissance de bas en haut. (A suivre.) REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES PARUS D'AVRIL 1890 A JUIN 1891 (Suite). Tout en étant un facteur important dans l'influence qu'exerce la lumière sur l'accroissement, la transpiration n’est pas le seul. M. Palladine est le premier à le reconnaitre et à faire remarquer que la dépendance des phénomènes d’étiolement est plus compliquée qu’elle n’en a l'air, Avec la même restriction, M. Wiesxer (1) admet également un rapport entre la forme des plantes et leur transpiration. L'auteur étudie en particulier les plantes qui, normalement, ont une rosette de feuilles radicales. Pour chaque espèce de ces plantes, différents échantillons ont été placés comparative ment dans des lieux humides et secs, à des éclairements variés. On peut “a distinguer, suivant les formes que prennent ces espèces dans ces diverses conditions, quatre types : 1° La rosette foliaire se dissocie dans l'air humide et à l'obscurité. C'est le %S, par exemple, du Sempervivum tectorum ; : ? La plante ne modifie son aspect ni dans l’air humide ni à l'obscurité. Tels sont l'Oxatis floribunda et le Plantago media; 3 La plante se transforme par l’étiolement, mais l'humidité n'a aucune Mlluence, Ex. : Taraxacum officinale ; 4 Inversement, la rosette foliaire se dissocie et la tige s’allonge dans un die humide, mais l'humidité reste sans action. C'est le cas du Capsella Bursa pastoris. ny a d'ailleurs aucune relation entre ces différentes formes et les Cara® êtes systématiques. Des plantes de la même famille peuvent se comporter Vu à fait différemment les unes des autres. PRE 4 l'on ne faisait intervenir comme cause de ces modifications que à “ispiration, ces différences resteraient sans explication. Au scene ru l'intervention simultanée d'autres facteurs, l'explication dans la art des cas devient facile. oo. Le le premier type, ‘’allongement de la tige, d'où résulte la tie n des feuilles, est dû à la fois à l'obscurité et au ralentissement de Mration. Done, à l'état normal, la réunion des feuilles en roseli® P#7 y e a Pement de la tige est due à l’action relardatrice de ja lumière et à la ISpiration. We {1} w Baume s uchlem lesner: Formanderungen von Pflanzen bei Cultur 1" absolut feuch “nd in Dunkeln (Berichte der deutsch. bot. Ges., mars 1891). 390 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Dans le troisième type, la lumière seule influe pour relarder l’accrois- sement; l’action de la transpiration semble nulle Dans le quatrième type, la transpiration, au contraire, est la cause essen- tielle du ralentissement de croissance ILest plus difficile d'expliquer le deuxièmetype.M.Wiesner suppose ici quela transpiration ou la lumière, ou toutes deux réunies, ont produit, au cours du éveloppement phylogénétique, des transformations qu’elles ne peuvent plus annuler. Peut-être faut-il, plus simplement, admettre l'intervention d'une autre cause, encore indéterminée. Les expériences de M. Voôcaninc (1) viennent justement nous convaincre que la transpiration et la lumière ne suffisent pas à la feuille pour se développer. Il y a encore, par exemple, une relation qu'il ne faut pas négliger entre l'accroissement de la feuille et sa faculté d’assimilation. Même à la lumière, une feuille ne.se développe que faiblement, si elle se trouve placée dans un air privé d'acide carbonique (2). Peu importe, d’ailleurs, que les autres feuilles de la plante soient dans des conditions favorables d'assimilation. Ainsi, M. Vôchting introduit la partie supérieure d'une plante dans une cloche où passe un courant d'air débarrassé de tout acide carbonique. Bien que la partie inférieure de cette plante reste dans l'air ordinaire, les feuilles déjà un peu développées de l’autre partie ne s’accroissent plus et s'alièrent même peu à peu, On n’observe guère qu’un faible développement des toutes jeunes pousses, La vie de la feuille est donc liée à son assimilation. Comment, maintenant, l'arrêt de cette fonction agit-il sur l'accroissement et sur la vie? Il serait bien difficile de le préciser. M. Vôchting hasarde que ques hypothèses qui ne paraissent le satisfaire lui-même que médiocre- ment et pour lesquelles nous renvoyons au travail même. Lorsque l'assimilation se trouve ainsi supprimée à la lumière, par l’absence d'acide carbonique dans le milieu où vit la plante, précédemment montré que la transpiration est augmentée et nou expliqué le fait en admettant que l'énergie des radia vant plusêtre employée pour la décomposition de l’acide sur la transpiration, MM. Verscuarrecr (3) ont contesté la] manière de voir en prétendant que, d’après leurs expéri 6 ILnŸ d’acide carbonique influe également sur la transpiration à 1 aurait, donc alors aucune relation entre l'arrêt de l'assim plié dans augmentation de la transpiration, Dans un récent travail (2,pu ce recueil et auquel nous renvoyons, nous pensons avoir montré seiner Assimilations" déja incide . vions j ; Ici encore, nous nous permettrons de rappeler que : pris faible des feuilles (1) Vôchting : Ueber die Abhänginkeit des Laubblattes von thätigkeit (Bot. Zeitung, 1891, 8-9 L dans un milieu éclairé mais privé d’acide carbonique. in Hoolsurvr ge (3) Eduard en Julius Y'étehula : De, Transpiratie der rm s Lucht (Annuaire de la Société Bota “ . (4) Henri Jumelle : Nouvelles recherches sur l'assimi chlorophylliennes (Revue gén, de Bot. 1891). > + i Free Lo: y rs _ REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 394 _ dûns laquelle sont tombés MM. Verschaffelt. D'autre part, nous avons apporté de nouvelles preuves à l'appui de nos premières expériences. Au ‘assimilation en quelque sorte dans ses effets, en privant la plante d'acide carbonique à décomposer, nous avons d'abord suspendu Ja fonction assimilatrice elle-même par l’anesthésie (1). On sait, depuis les expé- tiences de Claude Bernard, que l’éther et le chloroforme, à des doses déter- minées, arrêtent la décomposition de l'acide carbonique. En faisant agir, aux doses voulues, ces anesthésiques sur les feuilles de différentes plantes, nous avons reproduit les expériences de Claude Bernard et nous avons constaté enmême temps une augmentation très sensible de la quantité d’eau évapo- me, L'accélération de la transpiration coïncide donc bien avec l'arrêt de l'assimilation. Par une troisième méthode nous avons encore prouvé que celle accéléra- lion coïncide avec la présence de la chloro phylle. Des plantes ou des organes Me renfermant pas ou renfermant très peu de chlorophylle (Champignons et fleurs blanches) ont été exposés à la lumière, comparativement en présence el en l'absence d'acide carhonique. Dans les deux cas, les quantités d'eau lranspirée ont été sensiblement égales. Lensemble de ces résultats montre bien que dans nos premières expé- riences l'élévation de la transpiration n’était pas due à l'absence de l'acide ärbonique, mais à la suppression de l'assimilation qui en résultait. Nous "ous, en effet, que même en présence d'acide carbonique, cette élévation va lieu qu’à la lumière et dans les parties vertes, quand on suspend la _ fonction assimilatrice. Une seule explication est done possible, celle que Tous avons donnée dès le début : quand la fonction chiorophyllienne est “spendue, l'énergie des radiations solaires est employée tout entière par la Don, landis que normalement une partie est utilisée par l'assi- Milation, L'intensité assimilatrice d’un organe vert est intimement liée à la struc- re de cet organe. La décomposition de l'acide carbonique par la trie "rie, par exemple, avec le développement du tissu en palissade # san : quantité de chrorophylle que les cellules contiennent. Or, depuis #4 de 88, M. Gaston Bonnrer (2) a appelé l'attention sur les SA ; forme et de structure qui apparaissent dans les plantes suivant les altituées “quelles ces plantes se développent. Dans son plus récent pates A lion, M. Bonnier décrit les variations physiologiques qu accompagn ses en 1888 à re Modifications anatomiques. De ses expériences, entrepri Aiguille-de-la-Tour dans les Alpes, continuées en 1889 au . # (1) Henri Jumelle : Influence des anesthésiques sur la tranphetos MORE (Revue gén. de Bot., 1890. — Comptes rendus de l'Académie “entre 1890). | taux cu on Bonnier : Influence des hautes altitudes sur les fonctions des végé $ rendus de l'Académie des sciences, Sept. 1891). k 392 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. mentées, tandis que la respiration et la transpiration à l'obscurité semblent peu modifiées ou même diminuées. | Pendant la courte saison des hautes altitudes, les plantes peuvent de cette manière élaborer avec plus d'intensité les principes nutritifs qui leur sont nécessaires. Fe Ces résultats pourraient servir à expliquer la plus grande quantité rela- tive de sucre, d’amidon, d'huiles essentielles, de pigments colorés, d'alca- loïdes, etc., que l’on constate chez les plantes de plaines croissant dans le climat alpin, car ces produits sont tous en rapport avec l'assimilation chlo- rophyllienne. À un autre point de vue, et toutes conditions étant égales d’ailleurs, l'in- tensité de l'assimilation, pour une même espèce, doit encore, semble-t-il, varier suivant que la plante renferme, ou non, des pigments colorants accompagnant la chorophylle. Pour nous rendre un compte exact des changements apportés dans l'intensité de l'assimilation par la présence de ces pigments, nous avons comparé (1) les quantités d'acide carbonique absorbé et d'oxygène rejeté dans destemps égaux, et à surfaces égales, parles feuilles de différents arbres (Hêtre, Bouleau, Sycomore, Prunier), et par celles de leurs variétés à feuilles rouges. Nous avons ainsi trouvé que chez les arbres à feuilles rouges ou cuivrées, l'assimilation chlorophyllienne est toujours plus faible que l'assimilation des mêmes arbres à feuilles vertes. Gette différence d'intensité peut même être assez grande; le Hètre cuivré, le Sycomore pourpre, par exemple, assimilent environ six fois moins que le Hêtre ou le Sycomore ordinaire. Ge qui s'accorde avec le fait, bien connu en horticulture, que les arbres à feuilles rouges ont un accroissement beaucoup moins rapide que ” mêmes arbres à feuilles vertes. Enfin, pendant que nous résumons les dernières recherches Re l'assimilation, signalons encore celles de M. HACKENBERG (2). Bie F nl travail de M. Hackenberg soit purement anatomique, les conclusions re fournit intéressent la physiologie. On a considéré jusqu'alors re americana, plante volubile de la famille des Lauracées, parasite Sur un à la façon de la Cuscute, comme une plante complètement incapa s au décomposer l'acide carbonique de l'air. Mais M. Hackenberg a DS : contraire que, sous l'épiderme, le parenchyme cortical, formé de Li six assises de cellules, renferme de Ja chlorophylle. De plus, ue “ doit sont en palissade du côté exposé à la lumière. Le Cassytha pee donc rentrer parmi les plantes parasites pouvant, en méme assimiler, Lorsque les tissus forment une masse volumineuse et compacte, ne arbres à feuilles rouge : £ C1] by, + < (1) Henri Jumelle : Sur l'assimilation chlorophyllienne des (Comptes rendus de l'Académie des sciences. Septembre 189 Se (2) Hackenberg : Beitrage zur Kenntniss einer assimilirenden S enbe (Verhandi, der naturhist, Vereins. der Rheinlande und Westfalen. Bon re : ! ë dstu à a et racines tuberculeuses (id.). — Circulation pass RER … dans les tubercules et dans certains fruits, on peut se demander comment seffectuent les échanges gazeux entre l'extérieur et les cellules situées au centre de cette masse. Les nombreux tissus interposés entre ces cellules et l'almosphère n'absorbent-ils pas tout l'oxygène avant qu'il puisse arriver dans les couches profondes et celles-ci sont-elles alors réduites au mode derespiration désigné sous le nom de respiration intramoléculaire ? Existe- (al, au contraire, une disposition particulière des lissus, grâce à laquelle les parties les plus profondes peuvent respirer normalement ? Telles sont les questions qu'a cherché à résoudre, dans toute une série de travaux, M. Devaux (1), qui s'est fait une spécialité de ce genre de recherches sur le mécanisme des échanges gazeux à travers les tissus. Les premières expériences furent faites sur les fruits de Potiron. Ces fruits possèdent, comme on sait, une cavité intérieure séparée de l'atmosphère externe par une épaisseur énorme de Lissus, et par une écorce dure, lüi- sante, épaisse de plusieurs millimètres. Dans ces conditions on pouvait saltendre à trouver la composition des gaz internes notablement différente de l'air. En réalité, il n’en est rien; cette composition est, à peu de chose établissent qu'ils le sont, en effet, grâce à la présence, dans les tissus, d'une multitude de petites lacunes aboutissant, dans l'écorce, soil à des lenticelles. Cette porosité des fruits de Cucurbitacées peut rarier avec les espèces, et, pour chaque espèce, avec l'âge, mais, plus ou Mons grande, elle existe dans tous les cas. n'y a donc pas, mème chez les fruits les plus gros de Cucu k respiration intramoléculaire ; les échanges gazeux y sont tou 0rma rbitacées, t à fait : © Des expériences analogues aux précédentes ont été failes encore avec les rganes tuberculeux de Pornme de terre, de Panais, de Carotte, de Navet, de e et de Raifort. Pour daptée à l'ouver- atérales est peut = : Une petite quantité de gaz, déterminer la composition de Dents flenue dans les tissus où plonge l'une des branches du tube. On con k Botanique 1 H. Devaux : Porosité du fruit des Cucurbitacées (Revue générale D (Comptes di Fi ee Sur la respiration des cellules à l'intérieur des tissus massif. des l'Ac. des Sc. Fév. 1891). — Méthode nouvelle pour l'étude des ce ID). — Les écha Chez les végétaux (Bulletin de la Soc. philomatique, are : Pique (ee aïeux d'un lubercule représentés schématiquement PE jet tai dbne (Bulletin de la Soc. botanique de France. Nov. 1890). nc es Là Journal de Botanique. Avril 1891). . 394 BA REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. alors que les gaz confinés ainsi au milieu des tissus renferment toujours une forte proportion d'oxygène. La respiralion des cellules les plus internes des fruits des tubercules, etc., est donc toujours la respiration normale. Reste à expliquer comment l'oxygène peut pénétrer à l’intérieur de mas- ses cellulaires aussi compactes. L'examen anatomique montre que dans tous les cas, comme précédemment pour les fruits des Cucurbitacées, la pénétration se produit à travers des espaces très fins et très ramifés; tous les tissus massifs en question peuvent être considérés comme une masse très poreuse, entourée d’une enveloppe mince et poreuse, elle-même quoique à un degré moindre. En outre, une certaine quantité de gaz diffuse à tra- vers la substance même de l’enveloppe: à la porosité vient ainsi s’adjoindre la perméabilité, d'autant plus grande que la membrane est plus humide, Comme confirmation de ses résullats, M. Devaux est arrivé à reproduire, en quelque sorte schématiquement, au moyen d'un appareil physique, ces échanges gazeux des tubercules et des fruits. Pendant tout le temps que durent ces échanges, entrée d'oxygène et sortie d'acide carbonique, l'azote circule également à travers les tissus, mais sa circulation est purement passive; elle est simplement due aux différences de pression qui se pro- duisent entre les tissus et l'extérieur. Suivant l'état de la membrane, tantôt l'acide carbonique sort plus vite que l'oxygène ne rentre, tantôt c'est le contraire ; dans le premier cas il y a dépression interne, dans le second iy a compression. Dans un cas comme dans l’autre, l'équilibre de pression tend alors à s'établir entre l’intérieur et l'extérieur. Il se produit, par suilé, un courant gazeux soit de dehors en dedans, soit de dedans en dehors, el c'est ce courant qui, passivement, entraine l'azote dans un sens où dans l’autre, Ceci explique pourquoi, dans l'atmosphère interne des plantes, On trouve l'azote en proportions parfois plus grandes, d’autres fois plus petiles que dans l'air libre. Si la quantité d'oxygène fournie aux tissus descend au-dessous d'une pl taine limite, la respiration se trouve d'abord modifiée dans permet dans le rapport des gaz échangés, puis, lorsque l’oxygène ha Le complètement défaut, la respiration normale est remplacée par la ie tion intramoléculaire. M. Sricn (1) a étudié comparativement €? modes de respiration. Le résultat le plus saillant de ses rec que, si l’on compare, dans les deux cas, les quantités d ; sie ire à la rejeté, on trouve que le rapport < de la respiration intramoléculaire Toutefois ce rap au fur et à mesur® Helianthus respiration normale est, en général, inférieur à l'unité. port est très variable et s'élève, pour une plante donnée, d du développement de cette plante. Ainsi pour des plantules | au cours du dévelopP été 0,251, 0,538, 0, emenl, 648. annuus, le rapport K * été successivement, 0,348, puis 0,502 ; pour des pousses de Picea nigra, il a s mung und (1) Stich : Die Athmung der Pflanzen bei verminderler Sauerstoffspa" bei Verlelzungen (Flora. Janvier 1891). Ÿ REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 393 . Quelquefois, la respiration intramoléculaire égale la respiration normale; _ fs quantités d'acide carbonique dégagé ont été, par exemple, les mêmes dans les deux cas chez les plantules de Vicia Faba, de Ricinus communis, de Lupinus albus et dans les fruits de Jasminum fructicans et de Sambucus nigra. Il y a donc, sous ce rapport, suivant les plantes, des différences spéci- fiques très grandes. Des différences analogues se retrouvent lorsqu'on compare chez un certain nombre d'espèces les modifications que subit la respiration en présence de l'oxygène à faible tension. Ainsi, dans une atmosphère ne renfermant que 2p. 100 d'oxygène, les fleurs d’Anemone japonica, les fruits de Prunier, les flantules d'Helianthus annuus, de Triticum vulgare, de Vicia sativa respirent encore normalement, tandis que la respiration est très affaiblie chez les Îeurs de Stenactis annua, de Cacalia verbascifolia, les fruits d'Hippophaë thamnoïdes et les plantules de Brassica Napus. Un dernier travail de M. Stich est consacré à l'étude d'un fait sur lequel mous croyons utile d’insister ; il a trait aux modifications qui surviennent dans la respiration des parties blessées. Les organes qui ont élé graltés et découpés en tranches longitudinales ou transversales rejetteraient une quan” Hé d'acide carbonique plus grande qu’à l'état normal. Ce fait qui avait déjà té constaté par M. Bœhm pour mme de terre est général, d'après - P la A. Slich. Il ne doit pas être attribué d’ailleurs simplement à la muluplea- lon des surfaces respiratoires. On l’observe encore, en effet, quand, après avoir découpé une re À de terre en tranches, on rapproche de nouveau ces tranches les unes ds autres en élendant sur les bords des blessures une solution de gélatine. M Stich pense que cette élévation de la respiration est due à une 6x0” lion qui provoque dans les tissus l'apparition de processus nouveaux; ” ® qui semble assez bien prouver qu’une telle élévation n'est pas S krésultat d’un apport plus grand d'oxygène, Yanlité d'acide carbonique rejeté est plus grande, m eulement ais en mème temps le “a . . lapport Ki 4 est modifié et très sensiblement affaibli. , ot cas Quelle que soit leur cause, tous ces résultats montrent bien, en tous [el c'est là leur importance) qu'il faut avoir soin, dans les era hi 8es gazeux, d'opérer sur les organes entiers el inlacls ; les expériences LS avec des parties de feuilles ou de tiges peuvent foyrnir des “ilachées d’erreurs, qutévation de température qui accompagne le process" ger- Blique en partie l’échauffement que présente un amas de er hauffe- “ation ; elle peut cependant ne pas être la seule cause # D ératos Un amas de Pois germant, par exemple, élève parfois la te 4 sa qu'à 60; or, au-delà de 30° d'après M. Coux (1), il faut A oi use autre que la respiration. L'échauffement ultérieur Seral : + h bo! Sect. Mo ? Ueber thermogene Wirkung von Pilzen (Sitzungsberichte der bot, * Gesells, für vaterland. Cultur zur Breslau, 1888). c’est que non seulement la sur les conclusions s respiratoire 396 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. selon lui, par un champignon, l’Aspergillus fumigatus, qui se développerait sur les embryons tués, en ozonant l'oxygène de l'air. Des Pois stérilisés n’ont, en effet, produit pendant leur germination qu’une chaleur de 40° en- viron; mais après infection avec l'Aspergillus fumigatus, la température a alteint 55°. Tandis qu'à cette température le Penicillium et le Rhizopus sont tués, l'Aspergillus fumigatus trouve, au contraire, les conditions les plus favorables à son accroissement. L'intensité respiratoire dépend, comme on sait, essentiellement de la température extérieure, et s'élève rapidement avec celle-ci. Les recherches de MM. Bonnier et Mangin l’ont amplement démontré en même temps qu'elles ont établi qu'il n’y a pas d’optimum de chaleur pour la respiration, M. Deruen (1), qui semble ignorer complètement toute cette série de recherches, a entre- pris des expériences analogues et est arrivé à cette conclusion que la respi- ration augmente avec la température, mais seulement jusqu'à un certain degré; au delà la production d’acide carbonique diminue. Il y aurait douc n optimum pour la respiration et cet optimum serait 40° environ. M. KREUSLER (2) arrive, d'autre part, à des résultats analogues. Ces auteurs ne paraissent pas avoir eu, un seul moment, la pensée que les plantes, au- dessus de 40°, pouvaient subir des altéralions qui étaient la vraie cause de l'afaiblissement de la respiration. Il leur eût cependant suffi de déterminer à nouveau l'intensité respiratoire de ces mêmes plantes remises dans les conditions normales pour constater, sans doute, comme preuve de l'altéra- tion, la persistance de l’affaiblissement des échanges gazeux. On ne peul dès lors considérer comme tel un optimum dà à l'apparition de causes patho- logiques. Dans son travail, M. Detmer signale encore ce fait bien connu eye l'énergie respiratoire varie avec les sujets considérés. [= ésolution bien C'est d’ailleurs, semble-t-il, de la part de M. Detmer une Tr ve e indifférence arrêtée de se préoccuper fort peu des travaux français. Cetl a peu d'importance quand l’auteur se borne à publier des recherches : sonnelles, car chacun est parfaitement libre de découvrir de MS lui plait pour son propre compte, des faits connus, mais nous nous en pe gnons davantage quand la même indifférence se manifeste dans n* ea pratique de physiologie, et surtout quand ce manuel fait l'objet d une +4 duction française. On ne peut se faire, en effet, qu'une idée très Re de l'état actuel de là physiologie en parcourant le traité de M. He 7 duit par M. le Dr Micueecs (3). Une telle traduction, et c'est à ce La eu ment que nous la signalons, ne sera utile qu'aux botanistes français sk . d’avoir un aperçu rapide des principaux travaux allemands, contr ” (1) Detmer : Unlersuchungen über Pflanzenathmung und über einige sopen. cé ee vegetabilischen Organismus (Berichte der deutsch. bot. Nov. : L (2) Frs : Kohlensaure-Einnahme und Ausgabe fanzlicher pres + portes Temperature und die Frage der sog. postmortalen Athmung to À .… (3) Detmer : ) ca ET végétale. — Traduction française Dr Micheels. Librairie Reinwald. Lee complétés par quelques expériences personnelles de M. Detmer. Mais il ne faut pas espérer, par ce livre, se rendre un compte exact de l'ensemble des connaissances actuellement acquises sur les questions qui y sont étudiées nous y avons cherché vainement la citation d’un seul travail français, Sous c rapport, le traité récent de M. PaLLADINE (1), rédigé, autant que nous pouvons en juger, avec un éclectisme vraiment scientifique, nous paraît bien supérieur à celui de Detmer; la traduction nous en serait peut-être plus profitable. Les recherches nombreuses et suivies que vient de publier M. Ezrvixc (2) apportent une foule de données nouvelles sur la physiologie des champignons inférieurs ; elles ont trait, en particulier, à l'influence qu'exerce la lumi sur la nutrition et le développement des Moisissures. L'ensemble des transformations que subissent, lorsqu'elles sont absorbées, les substances assimilables pour arriver à faire partie intégrante du corps égétal est désigné par M. Elfving sous le nom de synthèse organique. Quelle _ aclion les radiations solaires exercent-elles sur cette synthèse, et l’action est-elle la même pour les différentes substances nutritives? Tel est d’abord ksujet des recherches de l’auteur, Les expériences ont été faites avec un Briaræa el avec le Penicillium glaucum; elles ont consislé à déterminer com- paralivement les quantités de substance produite dans le même temps, à k lumière et à l'obscurité, par des quantités sensiblement égales de spores mises à germer dans des solutions nutritives variées. Chacune de ces solu- lions contient les sels minéraux nécessaires : azotate d'ammoniaque, azolale e potasse, sulfate de magnésie, monophosphate de polasse, chlorure de “um ; On y ajoute, en outre, une ou plusieurs des substances organiques dont on veut déterminer l'influence sur la croissance : dextrose et peptone, dextrose el asparagine, peptone, mannite, acide malique, elc. { En général, M. Elfving établit pour chaque substance quatre cultures : Pux à la lumière et deux à l'obscurité. Dans les cultures semblables, les - * Les rayons ultra-violets influent comme les rayo ue les Moins réfrangibles sont ceux qui ont l lumière n’agil pas, du reste, également sur les com (1) W. Palladi FA elsingfors à ne: Physiologie végétale (en russe). si pef i pq eine : Sludien ueber die Einwirkung des Lichtes auf die pilse (He é REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. + 398 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. sur les combinaisons organiques non azotées et sur les combinaisons orga- niques avec azole. D'après les recherches de M. Elfving, elle n’a pas d'action sur la formation des premières et n’en a qu'une faible sur celle des troi- sièmes; par contre elle a une action retardatrice très grande sur la produc- tion des corps azotés. Le retard qu'apporte la lumière dans le développement des Champignons ne prouve pas toutefois que l'obscurité complète soit la meilleure condition pour ces végétaux, On sait, au contraire, qu’en l’absence de toute lumière, beaucoup d'Hyménomycètes prennent des formes anormales et qu’un grand nombre de Champignons n’arrivent jamais, dans ces conditions, à leur com- plet développement ; l'appareil de reproduction, par exemple, ne se forme pas. Un cerlain éclairement est donc nécessaire. Nous retrouvons là, en somme, un fait analogue à celui que nous connaissons pour les végélaux supérieurs. En ce qui concerne les rayons ultra-violets et leur influence nuisible sur la croissance des champignons, M. Elfving rappelle que, de même, on sait que chez les plantes plus élevées, la lumière électrique, qui renferme une grande quantité de ces rayons, retarde la végétation. Nous avons vu que la synthèse organique est d'autant moins ralenlie à la lumière que les substances se rapprochent davantage, par leur compost tion, de la substance du champignon. Il est à remarquer, à ce propos, que les champignons parasites, qui trouvent dans leurs hôtes des substances nutrilives mieux préparées, se développent très bien en pleine lumière F tandis que les saprophytes qui doivent faire subir aux substances qu'ils absorbent des transformations plus grandes se rencontrent surtout dans les endroils abrités. : 4 Dans une seconde série d'expériences M. Elfving recherche si l'acide eu bonique qui, comme on sait, n’est pas décomposé par les champignons àls lumière, l’est à l'obscurité. IL établit, à cet effet, un certain nombre de cul- lures dans des solutions ne renfermant que des substances minérales les unes passe de l'air ordinaire; l'air qui passe sur les autres à été, au contraire, débarrassé auparavant de son acide carbonique par la st Or, tandis que dans les premières cultures le mycélium se développe: 4 d'autant plus que le Champignon se trouve plus à l'obscurité, on Du EM dans les dernières aucune trace de germination. Le Briaræa, avec di à 14 expériences ont été faites, prend donc à l'air un corps renfermant ge 4 bone el absorbable par la potasse ; de plus il le prend même en l'a 1458 de lumière. Est-ce de l'acide carbonique? Pour s'en assurer, M. de refait les mêmes expériences, mais en mettant au préalable dans me flacons une certaine quantité de ce gaz. Les résullats sont Aug, précédents. Ce n’est donc pas l'acide carbonique que le Briaræa eMP A à l’air ; vraisemblablement, d'après M. Elfving, c’est l'acide acélique, RL trouve toujours dans l'atmosphère des laboratoires. Et, effet, ds sissure qui était restée stérile s’est développée après introduction acélique dans le flacon. Di ue près avoir constaté qu'il n’y a jamais assimilation de l'acide ne de l'air par les champignons, M. Elfving étudie l'influence de Ja lum MY | he H es F + * REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 399 respiration de ces végétaux. Les expériences de MM. Bonnier et Mangin ‘à surlemême sujet ont déjà établi que la lumière retarde la respiration des Er champignons. Au premier abord les résultats obtenus par M. Elfving paraïs- sent lout différents. L'auteur cultive dans des solutions variées (sucre, peptone, mannite, acide malique, etc.) différentes moisissures : Briaræa, Aspergillus niger, Aspergillus favescens, Mucor racemosus, Penicillium glaucum. Or, quelque soit l’éclaire- ment, à l'obscurité comme à la lumière diffuse ou au soleil, la quantité d'acide carbonique rejeté reste la même pour chaque culture. Les Champi- gnons seraient donc, sous ce rapport, en opposition avec tous les organes sans chlorophylle. Mais cette contradiction entre les résultats de M. Elfving teœeux de MM. Bonnier et Mangin n’est qu'apparente. Les conditions ne son! pas en effet identiquement les mêmes dans les deux cas. MM. Bonnier #Mangin, comme ils ont eu soin eux-mêmes de le préciser, ont toujours expérimenté sur des plantes ou des organes en voie de croissance. Les expériences de M. Elfving ont été faites au contraire avec des Champignons dont le mycelium était complètement développé et qui avaient fructifié. Ily a donc peut-être lieu de distinguer entre les végétaux en voie de crois- sance et ceux dont l'accroissement est terminé, car il est très possible que l lumière n'influe plus sur la respiration des cellules formées el exerce au tnlraire une action sensible sur les cellules jeunes ; l'hypothèse est d'autant plus vraisemblable que, comme nous l'avons vu, dans ces dernières, la lu- Mère retarde la synthèse organique. M. Elfving a donc répété les expé- lur état complet de dévelo ement; conformément à ses prévisions, il a tislaté un affaiblissement. dans la respiration et dans la néoformation $ substances organiques. La lumière retarde le premier de ces phér lomènes comme nous avons vu qu’elle relarde le second; de même, par “emple, que la croissance du Briaræa est surtout ralentie, à la lumière, dans les Solutions de dextrose et de mannite et l’est peu dans les solutions de Peptone, de même la respiration est affaiblie dans le premier cas et! est à peine dans Je second, ne Les échantillons des plantes sans chlorophylle étudiées par MM. Bonnier # Mangin étaient jeunes et en voie de croissance. M. Elfving fait remarquer de ‘omme précédemment pour les Champignons, le résultat serait peut- Ke différent avec des plantes et des organes complètement développés. Pour les Moisissures, c'est surtout au début de la croissance que ‘influence “clairement se fait sentir. Une lumière intense tue même les Spores aux “TS Stades de la germination; à une lumière un Srmination s'arrêle sta mais ll spores ne sont plus tuées, car elles L' ent plus tard lorsqu'on les met à une lumière faible ou à! ARE sé résiste d’ailleurs d’autant mieux à un fort 4 à Dé + _ développé ; cependant un soleil trop vif empêche la forma : fthèces. | ie . “Far résultat encore intéressant du travail de M. Elfving, kr EE de be “x diffuse, qui est indifférente, et la lumière directe q se sa à ‘re intermédiaire, à laquelle certains champignons Pe des 400 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. développer d’une façon particulière : à côté des filaments mycéliens, morts ou vivants, d’Aspergillus glaucus, par exemple, on trouve des cellules en voie de bourgeonnement comme des cellules de Levûre. M. Elfving qui a cultivé ces Levûres distingue trois formes qu'il désigne sous les noms de Levûre À, Levûre B el Levûre C. Toutes trois sont aérobies et se développent à une température oplimum d'environ 20°; mais les deux premières seules liquéfient la gélatine. La Levûre A, dans certaines conditions, peut repro- duire un mycelium avec appareils conidifères semblables à ceux du Peni- cillium glaucum, M. Elfving la nomme Penicillium Eurotii. Il y a donc parenté étroite entre l’Aspergillus glaucus et le Penicillium glaucum. Ce Penicillium peut se présenter sous trois formes : Penicillium 1, Penicillium WI (qui est le Penicillium Eurotii) et Penicillium II. On sait qu’on a distingué de même trois formes de Saccharomyces Pastorianus, mais il n'y a, d’ailleurs, d'après M. Elfving, aucun rapprochement possible à établir entre le Saccharomyces et le Penicillium. Dans cette dernière série de recherches du travail que nous venons d'a- nalyser, le fait important à retenir, au point de vue physiologique, cest que la lumière est la cause primordiale de l'apparition des cellules bour- geonnantes. Dans certains Champignons, toutefois, la lumière na pas d'action analogue, non plus que le milieu ; il en est d’autres, au contraire, où le milieu nutritif agit et non la lumière. Chez les plantes douées des mouvements de veille et de sommeil, la lumière, soit par elle-même, soit par la chaleur qu'elle fournit, est Cons dérée comme le plus important des facteurs qui contribuent à provoquer ce mouvements. M. Fiscner (1) recherche si la pesanteur, en tant Lu La quant le géotropisme, n’exerce pas en même temps une certaine me el si celte influence est accessoire ou nécessaire. Les expériences ou faites par deux méthodes différentes : les premières consistent PET à retourner la plante et à observer si, malgré cette position anormale, ” mouvements persistent; dans les secondes, l’auteur emploie le clinostat. nent à distin- guer deux groupes de plantes. Dans le premier groupe, nent le Phaseolus multiflorus, le Lupinus albus, le Gossypium cerlain nombre de Malvacées, la suppression de la pesanteur arrêt complet des mouvements nyctitropiques ; les feuille de veille. Dans le second groupe, au contraire, la pesant influence ; c'est de beaucoup le cas le plus fréquent, ne L Oralis lusian- Trifolium pratense, le Portulaca sativa, le Cassia marylandica, ICE remier dra, l'Acacia lophanta, le Goodia obtusifolia, etc. Les plantes Moore groupe peuvent être dites géonyctitropiques; et les autres, 8° piques. en (1) A. Fischer : Ueber den Einfluss der Schwerkraft auf die schlafoewez et der Blätter (Bot. Zeitung, 1890). (À suivre.) ne de Polar a ” V'ilis . FD : Jmp-ÆFaris. 7t- À ureobas IODE DE PUBLICATION & CONDITIONS D'ABONNEMENT La Revue générale de Botanique parail régu- lièrement le 15 de chaque mois, et chaque livraison est * composée de 32 à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. Le prix annuel (payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n’est vendue séparément. Adresser les demandes d'abonnements, mandats, ete. à M. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui Se Charge de fournir tous les ouvrages anciens ou modernes dont il est fait mention dans la /vvw. Adresser out ce qui concerne la rédaction à M. Gaston BONNIER, professeur à la Sorbonne, 7, rue Amyot, gets ouvrages, mémoires Îlsera rendu com pte dans les revues spéciales des s ecteur de la Revue Ju $ ‘ ee ; + notes dont un exemplaire aura été adressé au Dü Jénérale de Botanique. sale de Bota- Les auteurs des travaux insérés dans la Aevur général l : à 1: [ ri, “ue Ont droit gratuitement à vingt-cinq exemplaires @7 nie 20 Poe se DLL CR à REVUE GÉNÉRALE M. Gaston BONNIER PROFESSEUR DE ROTANIQUE A LA SORSONNE TOME TROISIÈME a mag mn octobre 1891 Livraison du 15 INN° 534 PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR 52, RUX DES ÉCOLES, 92 EN FACE DE LA SORBONNE LIVRAISON DU 15 OCTOBRE 1891 Pages. 1. — LES CHAMPIGNONS PARASITES DU CRIQUET PÉLERIN, par Des Re PARMI. 0... ban rss ro 401 HI. — RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA TIGE ET LA FEUILLE DES MOUSSES (avec planches et figures dans le texte) (suite), par M. Eugène Bastit... 40 IH, — REVUE DES TRAVAUX RELATIFS AUX MÉTHODES DE TECHNIQUE, publiés en 1889, 1890 et jusqu’en avril 1891; par M. Léon Dufour IV. — REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET DE CHIMIE VÉGÉTALES, parus d'avril 4890 à juin 4894 (suite), par M. Henri Jumelle......................-...... #37 PLANCHE CONTENUE DANS CETTE LIVRAISON : PLancne 17. — Champignons parasites des Acridiens. Cette livraison renferme en outre treize gravures dans le texte. Pour le mode de publication et les conditions mar i voir e n troisième page de là couverture. “LES CHAMPIGNONS PARASITES DU CRIQUET PÉLERIN Par L. TRABUT Dh LT SET EE RSR ET dE Hs Ér . La nature parasitaire aujourd'hui bien connue d'un assez gund nombre de maladies des Insectes, devait évidemment faire naître quelque espoir de trouver chez nos Sauterelles, des eiiomophytes modérateurs du fléau. Re VERRE . Les Comptes rendus de l'Académie des sciences, et les bulle- ins de différentes Sociétés savantes, ont déjà donné le jour à | ine série de communications sur ce sujet d'actualité. M. Kunckel d'Herculais est le premier qui ait parlé d'une affection cryptogamique, faisant périr des femelles de Griquet pèlerin que l’on croyait naturellement mortes après ne ponte (16 mai 1891). JU … Le 23 mai, étant en voyage sur les hauts plateaux oranai, Æirouvai à El Aricha, un grand nombre d'Acridiens malades orlant une lésion que je reconnus de nature cryptogamiqué: CSS HSE SErES ne. NS ARS nike ENS acer her (sx AR ARE RU Vue Botrytis le parasite de ces criquets et communiquais JS observations à l’Académie (45 juin 1891). Lu de Ace moment, les Criquets pèlerins porteurs des Champignons Mrasites n'étaient pas rares à Alger; partout où des vols 1mpor- ns avaient passé, l’on trouvait des retardataires malades. .* 20 juin, MM. Kunckel et Langlois, présentaient si le à l'Académie sur le Champignon des Criquets qui élai “mé Par eux, Po/yrhigqium Leptophyct Giard. 18 juin, pour répondre à de nombreuses Rev, gén, de Botanique. — III. demandes de 26 ur à ‘44 à au ‘+ # retour à Alger après un examen rapide, je rapportat au nn") PS va * A A MAN a des ere, Re MAUR UT PA Eu 7 E tr Lonlée res 402 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. renseignements sur la valeur du parasite comme moyen de défense, j'ai dû faire connaître par un journal d'Alger (Dépéche algérienne, 19 juin), que le Champignon des Criquets n’était qu'un hôte vivant à la superficie, trop lentement nuisible pour que son action soit réellement utile dans la lutte actuelle. Le 29 juin, M. le professeur Giard présentait à l’Académie une intéressante note sur les C/adosporiées entomophytes et décrivait le parasite des Criquets sous ce nouveau nom de La- chnidium acridiorum nov. gen. nov. sp., dénomination que nous adoptons dans cette étude. En même temps que ce parasite principal nous avons observé sur les Criquets pèlerins malades, un Claposporium, un Saccharomyces ? et sur les coques ovigères un Oospora. 1°.— Lachnidium acridiorum Giard (Comptes rendus de l'Aca- démie des sciences, 29 juin 1891). Botrytis acridiorum Trabut (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 15 juin 189). Cette Mucédinée est le parasite le plus apparent de l’Acridium perigrineum, elle ne se rencontre que chez l'adulte de l’un ou de l’autre sexe. On peut l’observer très facilement sur les individus qui restent après le départ des vols. Suivant les localités, Je nombre de ces retardataires a été très variable, il à été très considérable à l’Arba, près d'Alger, dans les gorges de l’'Oued Amidou et sur bien d’autres points du territoire envahi où l’on a signalé une forte mortalité chez les Orthoptères migra- teurs. Chez les femelles, les surfaces envahies sont plus éten les membranes unissantes de toutes les articulations peuvent ètre recouvertes de cette Mucédinée; mais ce sont les mem” branes plissées qui unissent les anneaux de l’abdomen qui ES le siège de prédilection du Lachnidium ; il y forme un revêle” ment blanchâtre pulvérulent. Sur une coupe de cette membra?® (PL 17, fig. 3, a) on distingue facilement un amas dense et épais de spores, le mycélium peu apparent rampe sur les téguments et y forme un lacis d'où s'élèvent les branches sporifères. Jam®° dues; LES CHAMPIGNONS PARASITES DU CRIQUET PÈLENN. 103 lmycélium ne pénètre dans la cavité et n'atteint les organes qu'y sont contenus; ce parasite est donc fixé sur les téguments eltrès analogue à une teigne. Les filaments sporifères portent, sur des rameaux courts, des qores de deux formes, les unes sub-clobuleuses simples de iy, les autres elliptiques eloisonnées de 8 à 12 y. Je n’ai point rencontré sur les Acridiens encore vivants que j'ai étudiés le pe B, forme Fusarium, décrit par M. Giard, je ne l'ai obtenu que dans des cultures sur gélatine peptone. Les ensemence- menls en cellules montrent après vingt-quatre heures les ger- minations des spores simples et des spores cloisonnées (fig. 4). Sur bouillon dans des matras Pasteur, le Lachnidium forme en quelques jours un duvet soyeux qui flotte et devient pulvé- rulent, A la surface, à ce moment, les branches du mycélium por- lat un grand nombre de spores naissant isolées ; mais dans le entre de l’ilot, les branches sporifères portent des groupes de ÿores allongées (10 à 12 y). Transplanté sur gélatine peptone, mycélium produit en grand nombre des spores ayant les lormes et les dimensions des plus variables ; beaucoup de spores illeignent 30 y et sont divisées en trois par deux cloisons; les Mes sont droites, les autres en croissant (fig. 4). La gélatine liquéfiée prend une teinte vieux rhum : mais la mucédinée reste un beau blanc formant une couche très épaisse, dans de ieilles cultures, on peut observer une teinte légèrement rosée Les caractères éloignent cet hyphomycète des C/adosporum 4e les hyphes ou les spores prennent des teintes brunes, olivà- tres. Ce parasite nuit certainement aux Acridiens et or nié Mortalité assez considérable ; dans bien des localités, j'ai pu COS lt que de nombreuses femelles mortes avant là ponte 368 hient les traces de cette mucédinée; mais il faut et sh Rue évolution très lente et un faible degré de ds Rte maladie relativement bénigne. ms 8 di PE contact ne s’est pas réalisée chez les 1nüiv? RU rvés. Souvent, j'ai vu un Acarien vivant dans les é 4 is embrane unissant les anneaux; mais je ne Sais Pi hm 404 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. blessures produites par cet hôte favorisent l’implantation du Lachnidium. L'humidité de l'atmosphère a paru un élément favorisant le développement du Lachnidium. Chez les Acridiens que j'ai tenus dans un milieu très humide, les plaques de la Mucédinée paraissaient en effet plus épaisses, plus denses; mais il élait facile de constater alors que le Champignon était envahi par une Bactériacée. Au point de vue pratique, il est certain qu'on ne peut pas espérer fonder sur la propagation de ce parasite trop bénin, un moyen de défense contre les Sauterelles. 2°, — Cladosporium herbarum, var. Le mycélium de ce Champignon m'a paru envahir de prélé- rence les anneaux abdominaux des Acridiens. Une légère bles- sure des téguments est le point de départ d'une végétation abondante d’un mycélium noir formé de filaments cloisonnés, donnant naissance à des filaments fructifères dressés, portant des spores simples et des spores cloisonnées. La culture facile de cette espèce, nous a donné des formes qui ne nous paraissent pas différer de celles du Cladosportur! hkerbarum. | 3°. — Saccharomyces ? parasitaris. Se rencontre parmi les spores du Lachnidium facilement par des cultures sur gélatine peptone où il forme des petites colonies d’un blanc pur; les cellules sont arrondies, de 3 à 4 y, pourvues de gouttelettes réfringentes; elles se multiplient par bourgeonnement à la manière des Saccharomyces. Dans 4 milieux liquides, elles restent unies par petits groupés: elles n ÿ font pas fermenter le glucose. Je n'ai pas obtenu d'endospore: ce n'est donc qu'avec doute que je rapporte cette forme au genre Saccharomyces. “dont on l'isole i une 4°, — Oospora ovorum nov. sp. — Get hyphomycète forme près sa efflorescence blanche sur les coques ovigères peu de temp la ponte, il est très répandu ; mais ne parait oullemient gèner le développement des Criquets. Le mycélium rampant sur toute la | coque, présente de distance en distance des groupes de vingtà trente longs chapelets de spores, ces longues chaînes sont enrou- lées en pelotons et les spores n’ont pas plus de Ou, 7 de diamètre (fig. 5). es EXPLICATION DE LA PLANCHE 17. de Fig. 1. — Acridium malade; a, lésion. Fig. 2. — Lésions vues à la loupe. Fig. 3. — Lachnidium acridiorum Giard, parasite des Acridiens : a, otre : de la membrane envahie ; 6, fragmentisolé ; e, rameaux sporifères ; d, spores plus grossies. 1g, 4. — Culture de mp acridiorum : a, germination; b, rameaux sporifères; 6, spores plus grossie ig. 5. — Oospora ovorum, n. sp., parasite des Acridiens : 4, groupe de chaines de spores ; b, chapelets de apbrét déroulés. RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA TIGE ET LA FEUILLE DES MOUSE Par M. Eugène BASTIT (Suite). S IL. — CucTuREs DANS L'AIR. 1° SÉRIE : Cultures à l'obscurité. 1% lot. Position droite. — Le 12 janvier 1890 plusieurs toufles de Polytrichum juniperinum ont été “placées sur le fond d'un vase en grès de forme cylindrique. Toutes les tiges feuillées y conservaient leur position verticale naturelle (fig. 59, A). Deux ouvertures & et à étaient pratiquées l’une, b, dans la paroi laté- rale aû niveau des tiges feuillées, l'autre, 4, dans le couvercle du vase, du côté diamétralement opposé. Matin et soir, on intro- duisait par l'ouverture inférieure à une petite quantité d'eau destinée à entretenir dans le vase l'humidité nécessaire à la 4 des plantes. Au moyen d’un soufflet on renouvelait l'atmosphère du récipient en faisant arriver l'air par cette même ouverture d Les gaz s’échappaient par l’orifice 4. Les deux ouvertures étaien! ensuite fermées avec des tampons de ouate recouverts extérieure ment de papier très épais. L'obscurité était complète dans l'appareil et la pression ini rieure des gaz était toujours en équilibre avec l'atmosphère externe. Le 18 avril suivant, le couvercle était enlevé et on constatait des résultais à peu près identiques à ceux obtenus dans d TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. la première série des cultures dans l'eau : toutes les tiges aériennes avaient bruni et étaient mortes, et de nouvelles pousses s’élevaient faiblement au-dessus du sol cd et s'incli- naient, sans s'orienter, dans toutes les directions. On ne pouvait guère constater qu'une différence, c’est que les pousses aériennes étaient un peu plus robustes que les pousses aquatiques. 2 lot. Position renversée. — Les résultats donnés par un deuxième lot sont exactement les mêmes. Les touffes de Polytri- chum, placées sur un filet de corde, occupaient la région moyenne F8. 59 et 60. — Culture du Polytrichum juniperinum dans l'air et dans l'obscurité ; À, cylindre de terre cuite reposant sur le sol s et fermé supérieurement par un cou- Yercle ; a, b, tampons de coton bouchant les ouvertures des parois ; cd, sol ren- fermant les rhizomes ; v tiges anciennes ; n, tiges nouvelles croissant vers le haut PU rasant la surface du sol. — B, autre cylindre dans lequel les gra ge renversées; cd, sol renfermant les rhizomes et suspendu sur un we ù ne ñ tiges nouvelles rasant la surface du sol cd;s sol environnant, { talus ; CR un cylindre de grès et les tiges aériennes traversaient les milles du filet de haut en bas, c’est-à-dire occupaient une posi- Mn inverse de leur position naturelle (fig. 60, B). L'orifice supé- , ! ? k D. : n leur du cylindre était fermé par un couvercle mobile percé d'u trifice 4, par lequel on introduisait de l’eau deux fois par Jour %qu'on obturait au moyen d'un bouchon d'ouate. L'extrémité Mérieure était plongée dans le sable humide. À la fin de l'expé- ’ infé- lente, toutes les anciennes tiges s’échappant par Ja face 1 leure du sol-cd avaient péri, et on voyait s'échapper de GE < 5; ; -Blan- | Mérieure des pousses nouvelles en assez grand nombre 408 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ches et sinueuses, elles rasaient presque le sol et se dirigeaient latéralement dans tous les sens. Les résultats trouvés dans cette première série de cultures aériennes sont donc identiques à ceux que nous avons obtenus dans la première série de cultures aquatiques et nous pouvons conclure que : Les tiges de Mousses aériennes, vivant dans l'obscurité, sont douées d'un pouvoir géotropique négatif très faible. 2° SÉRIE : Cultures dans des récipients éclairés seulement par la face supérieure. Le dispositif employé était encore très simple dans la 2° série s 8 . ; Fig. 61 et 62. — Culture du Polytrichum juniperinum dans l'air. L'éclairage est a, de haut en bas ainsi que l’indiquent les flèches. Les rhizomes vivent dans un $0 suspendu en B au moyen d’un filet de corde. En A les tiges anciennes w ncées leur position naturelle; en B elles sont renversées ; n, n, tiges nouvelles ns et dirigées vers le. haut ; /, talus de sable. : d'expériences. Deux tuyaux de grès étaient plongés verticale” ment dans le sable humide par leur extrémité inférieure, l'ex- trémité supérieure restant ouverte (fig. 61 et 62). Un filet de corde supportait dans chacun de ces cylindres une touffe de Poly trichum. A était fixé à peu de distance du sol et la touffe gar- nissait entièrement la surface circulaire intérieure Dans cylindre A les touffes étaient placées dans leur position _— relle ; dans le cylindre B elles étaient renversées, les tiges feuillées \, TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 409 traversant les mailles du filet et se dirigeant de haut en bas. L'expérience a duré du 12 janvier au 18 avril. À cette dernière date, l'examen du cylindre À montrait, à côté des anciennes tiges bien vivantes et d’une coloration vert som- bre, des pousses nouvelles robustes, droites et verticales, termi- nées par une rosette de feuilles jeunes. Dans le cylindre B les nouvelles tiges étaient semblables et dirigées comme les précé- dentes de bas en haut. Les anciennes tiges dirigées vers le sol étaient brunies et mortes. Ainsi dans les deux cylindres A et B les tiges nouvelles sont droites, verticales et supérieures au plan horizontal qui passe par leur point d’origine. L'action de la lumière s’est donc ajoutée au pouvoir géotropique, et la résultante de ces deux forces verticales à provoqué sur les sujets de l’expérience une croissance directe de bas en haut. On peut donc résumer ces résultats de la manière Suivante : Les tiges des Mousses aériennes éclairées seulement par le haut sont douées d'un pouvoir héliotropique positif de même sens que le pouvoir géotropique négatif. La résultante de ces deux forces, égale à leur somme, provoque sur les tiges nouvelles une crois- sance dirigée verticalement de bas en haut. 3 séme : Cultures dans un récipient éclairé seulement par la face inférieure. Les expériences de cette série ont été réalisées au moyen :s tylindres de grès dont l'extrémité supérieure était garnie exté- rieurement d’une armature en fer portant deux crochets 0 elo (fig. 63 et 64) diamétralement opposés. Au moyen d'une corde allachée à ces deux crochets, on suspendait les deux cylindres au plafond d'une pièce éclairée par une fenètre Jatérale- a dessous de chaque cylindre était un miroir ” incliné à nu renvoyant verticalement la lumière qu'il recevait horizontale- ment. Dans la région supérieure du cylindre À on avait placé de un filet de corde une touffe de Polytrichum junipertme" AE dans sa position naturelle et garnissant complètement l'espac 410 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. circulaire cd. Le cylindre était fermé par un couvercle mobile, en sorte que les tiges aériennes se trouvaient dans l'obscurité et que la face inférieure du sol cd était seule éclairée. Dans la ré- gion supérieure du cylindre B un filet de corde supportait éga- lement les touffes de Polytrichum, mais les tiges aériennes tra- versaient les mailles du filet et se dirigeaient de haut en bas, en sens inverse de leur position naturelle. A la fin de l'expérience par des oyen des crochets 0. En A, les anciennes tiges v gardent leur position cordes au m naturelle; en B elles sont renversées ; 2, n tiges nouvelles dirigées vers le bas- toutes les anciennes tiges aériennes du cylindre A avaient bruni et péri. Aucune formation nouvelle n'apparaissait sur la face supérieure du sol cd; seule la face inférieure présentait un cêr- tain nombre de tiges nouvelles droites, verticales, dirigées de hauten bas et terminées par un petit bouquet de feuilles vertes: A la face inférieure du sol cd du cylindre B les anciennes tiges aériennes avaient continué de vivre et on observait autour d'elles les nouvelles pousses, identiques à celles du cylindre A. "Ve . TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. “a Dans les deux cylindres chaque tige nouvelle s'est développée au-dessous du plan horizontal passant par son point d’origine et s'est dirigée de haut en bas vers la source lumineuse. Or son pouvoir géotropique la sollicitait verticalement au-dessus de ce pan. L'influence lumineuse a donc élé prépondérante. La ré- sulante de ces deux forces, égale à leur différence et dirigée dans le sens de la plus grande, a provoqué une croissance dirigée erticalement de haut en bas. Nous pouvons donc dire, pour résumer ces observations : Les tiges des Mousses aériennes éclairées seulement par le bas ont douées d’un pouvoir héliotropique positif et d'un pouvoir g'otropique négatif de sens contraire. La résultante de ces deux pouvoirs, égale à leur différence, provoque sur les tiges nouvelles ie croissance verticale de haut en bas. 4 série : Cultures à la lumière libre. Elles sont réalisées par la nature, et l’on sait que les tiges irlennes sont toujours dirigées verticalement de bas en haut. En récapitulant tous les résultats relatifs aux cultures dans | a . [à à l'air et dans l'eau, nous pouvons énoncer les conclusions géne- les suivantes : Goncuustons céNéRALES. — Dans «a vie aérienne ou dans la vie “alique, les tiges des Mousses sont douces d'un pouvoir géotro- lue négatif et d'un pouvoir héliotropique positif. L'héliotropisme & Prépondérant, et les tiges nouvelles dirigent toujours leur “Mssance vers la source lumineuse, quelle que soit sa direction. CHAPITRE HI SOMMEIL HYGROMETRIQUE DES MOUSSES S [. — ÉTupe DES MOUVEMENTS. À.— Expériences fondamentales. Si l'on compare les Polytries qui vivent dans les lieux humi- des avec ceux qui accidentellement se trouvent dans une atmo- sphère sèche, on constate entre eux des différences très grandes dans la disposition des Le par rapport à l’axe. Ainsi tandis que les premiers présentent des feuilles complètement épanouies, les autres montrent leurs feuilles repliées transversalement sur elles-mêmes en même temps qu’elles sont rabattues contre la tige. Cette observation peut laisabe supposer qu'il existe une rela- tion entre ces deux états de la plante et le degré d’° humidité de l'air environnant. L'expérience a d’ailleurs confirmé pleinement cette interprétation du phénomène : on peut, en effet, en dessé- chant ou en saturant d'humidité l’atmosphère ambiante, faire prendre aux tiges du Po/ytric l'un ou l’autre des deux aspects. 1°° Expérience. — Pour observer plus facilement toutes les phases du mouvement d’une feuille, coupons sur une tige une petite portion qui n’embrasse que deux ou trois insertions. Intro- duisons la base dans un petit morceau de liège percé préalable- ment pour la recevoir : la tige se tient verticale sur son piédes- tal de liège et le mouvement des feuilles ne sera gèné par aucun rene Ce petit appareil est d’abord placé dans l'air humide. Quandi test maximum ++ ’est-à-dire que les feuilles sont sensiblement horizontales, on hé place dans un verre de montre ; à côté de lui sans le toucher on dispose quelques cr is taux de chlorure de calcium, et on recouvre le tout au moyen ; TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 413 Jin second verre de montre. L'atmosphère comprise entre les lu verres est presque instantanément desséchée, le mouve- ment des feuilles commence aussitôt. Voici les résultats obtenus lns une expérience faite le 18 août 1889. L'expérience com- nence à 10 heures du matin : LM: == La tige est épanouie, les feuilles sont sensiblement horizontales et font avec la tige un angle d'environ 90° (fig. 65). IN: La feuille se relève par sa base et fait avec la tige un angle d'en- nn [TEA viron . ion acuminale se recourbe intérieurement, c'est-à-dire ne sa concavité vers la tige. INT. — La Le du limbe de la feuille se rapproche toujours de la tige et fait avec elle un angle d'environ 45°. s — Portion À tige feuillée de Polytrichum Ch fret à divers mi éaraisen ent. — Fig. 65. Position de veille. — Fig. 66. Une des posi- or la tige pendant le passage de l'état de veille à l'état 4 hi ou inver- b— Fig. 67. Position de sommeil. n 30°, le limbe N°. — La base du limbe fait avec la tige un angle d’enviro n tournant Sa Se courbe dans la région voisine de l'acumen € ii: Fr vers la tige (fig. 66). — La base du limbe fait avec la tige un angle v ä-dire qu’elle est presque verticale. La courb toute la longueur du limbe. L'acumen est penché du ly tige diamétralement opposé à l'insertion de la feuille ” op Les trois feuilles sont entrecroisées et conservent indéfiniment cet état si on les laisse dans l'atmosphère sèche (fig: 67): oisin de 109, c'est- ure s'est étendue à côté de la L. Erpérience ; inverse. — On peut provoquer non moins . ec à l'état d'épa- wk Sur les feuilles le passage de l'état s ‘ment complet ; il suffit de transporter la portion de Fe ün verre de montre contenant de l’eau et de couvrir le _. ide second verre de montre. L'expérience qui à des ‘le a donné les résultats suivants : rl ES " h. . s La base des feuilles est sensiblement verticale et les extrémité Cuminales sont entre-croisées (fig. 67). 414 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 10932", — Le limbe diminue sa courbure et l'extrémité de l’acumen est ver- ticalement au-dessus de la tige 103%". — La base du limbe fait avec la tie un angle d'environ 30°, La courbure de l’acumen est nulle. 10936. — La base du limbe fait avec la tige un angle d'environ 45%. La courbure du limbe est nulle à son tour. 10°38. — L'acumen est courbé en sens inverse, c'est-à-dire que sa face concave est tournée vers l'extérieur 1040". — La base du limbe fait avec la tige un angle voisin de 60°, La par- tie du limbe voisine de l’acumen commence à se courber de manière à tourner sa concavité vers l'extérieur. 1043". — La concavité externe du limbe est maxima. 1045. — La base du limbe fait avec la tige un angle voisin de 90, et le limbe reste légèrement convexe sur sa face supérieure. Les feuilles sont épanouies et conservent indéfiniment cet état si on les laisse dans une atmosphère humide (fig. 65). IL résulte de ces deux expériences que pour passer de l’état d'épanouissement à l'état fermé ou inversement, la feuille exécute deux mouvements simultanés, savoir : À° un mouvement de rota- lion verticale dans le plan axial de la tige, c'est-à-dire un mouve- ment d'articulation du limbe avec la gaine ; 2° un mouvement de flexion longitudinale qui débute dans l'acumen et s'étend ensuite au limbe tout entier. On peut se demander maintenant si les feuilles d’une même tige exécutent leurs mouvements simultanément ou consécu- livement, et, si les mouvements sont consécutifs, dans quel sens ils se succèdent. 2° Expérience. — Coupons une tige au ras du sol et introdui- sons la base non feuillée dans un morceau de liège, percé à cet effet, qui servira de piédestal. Introduisons-la dans un récipient contenant une atmosphère humide, et, quand elle est complèle- ment épanouie, portons-la dans un second récipient contenant de l'air sec. Nous observerons les stades suivants, indiqués dans le tableau d’une expérience que j'ai faite le 19 août 1889 : 100". — La tige entière est épanouie , Ja 10°,2. — Les premières feuilles inférieures tournent leur concavité Vers ige. te- 10°,5". — Les feuilles du premier tiers inférieur de la tige sont es ment rapprochées d'elle; celles du deuxième tiers s'inc TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 415 vers la tige et tournent leur concavité vers elle; celles du tiers supérieur sont encore ouver 7. — Les feuilles de la moitié fhéribuee de la tige sont toutes fermées, celles du tiers supérieur tournent leur concavité vers la tige. 110". — Les feuilles des deux tiers inférieurs de la tige sont fermées, celles du tiers supérieur font avec la tige un angle d'environ 4%. 102". — Les feuilles qui entourent le point végétatif font. encore avec l'axe e la tige un angle voisin de 30°. 10920". — Les filles du sommet de la tige entre-croisent leurs extrémités acuminales ; la tige est complètement fermée (fig. Expérience inverse. — Portons la tige fermée dans un réci- pient contenant une atmosphère humide. Les mouvements sont plus lents à se produire, mais ils se produisent dans le même sens, ainsi qu'on peut le voir à l’inspection du tableau suivant résumant les résultats d’une expérience faite le 19 août 1889 : 200. — La tige est complètement fermée (fig. 68). 2". — Les feuilles du premier tiers inférieur font avec la tige un angle de 45° et leur face interne devient convexe. Le reste de la tige est fermé. 210; — Les six feuilles les plus inférieures sont complètement ouvertes. 22%. — Toutes les feuilles du tiers inférieur de la tige sont complètement ouvertes. Les feuilles inférieures du tiers moyen de la tige font avec elle un angle d'environ 30°, et leur face interne devient convexe dans le sens de la longueur. 290. — Toutes les feuilles du tiers moyen de la tige s'écartent légèrement et leur face interne devient convexe longitudinalement. 300. — Toutes les feuilles de la moitié inférieure de la tige sont com- plètement ouvertes + — Les dernières feuilles du tiers moyen de la tige font puise un angle voisin de 45° es esp supérieures de la tige cessent d’entre-croiser leurs xtrémités acuminales. 68 he du tiers supérieur s’écartent légèrement de la tige. — Les feuilles supérieures cessent d’être concaves et deviennent droites longitudinalement. Les feuilles des deux tiers inférieurs d 5! #90. — L 45, —] #00". y sont ouvertes. i ‘+ — Les feuilles inférieures du tiers supérieur de la tige font avec l'axe DC : un angle d'environ 45°. me — La tige est aux trois quarts épanouie. * = Les feuilles du sommet s'écartent de la tige et font avec son axe 4 * Un angle voisin de 45°. * — La tige est complètement épanouie. Ainsi : * que la tige du Polytrichum passe de l'air humide 416 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. dans l'air sec ou de l’air sec dans l'air humide, le mouvement des feuilles se produit de bas en haut. On peut hâter l'épanouis- sement d'une tige fermée en la plongeant complètement sous l'eau; le mouvement des feuilles s'effectue dans le même ordre, mais le temps nécessaire à l'épanouissement ne dépasse jamais vingt minutes. Nous pouvons conclure des expériences précédentes que pen- dant le passage de l'état d'épanouissement à l'état fermé, ou inver- sement, le mouvement foliaire se propage de bas en haut sur la tige. B. — Choix d'une dénomination. J'ai désigné sous le nom de sommeil hygrométrique l'état d'une tige de Mousse dont les feuilles sont fermées dans l'air sec. Le nom de sommeil employé seul semble n'être pas appliqué à juste titre si l'on s’en rapporte au sens que lui ont assigné jusqu'ici les physiologistes. On comprend en effet sous ce nom. chez les végétaux supérieurs, un ensemble de mouvements qui peuvent se produire sous l'influence de causes variées telles que la température, la lumière, le contact ou l'anesthésie. Or, ici, nous avons affaire à un phénomène produit par une cause unique et bien définie : la plus ou moins grande quantité d'eau contenue dans la feuille. Cependant quelle dénomination pourrait être plus justement appliquée à cet état de la plante ? Voyons d’abord quel est cet as. Ce n'est pas celui d’une plante fanée puisque des tiges main- tenues fermées pendant trois ou quatre mois se rouvrent en quelques heures dans un air saturé d'humidité. Dans la position fermée, la plante continue à respirer et la fonction assimilatrice n’y est pas interrompue. Il est vrai d'ajouter que la fonction respiratoire est affaiblie et que la fonction as milatrice l’est davantage encore: c'est du moins ce que je croi avoir démontré dans les deux chapitres suivants. Mais cette diminution d'intensité dans la respiration et dans la TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. si fonction chlorophyllienne, n'est-elle pas elle-même un argument en faveur de la désignation, par les mots sommeil et veille, des états successifs que prennent les tiges des Mousses dans l'air see et dans l'air humide? C'est ce que j'ai pensé en me servant d'une expression em- ployée jusqu'ici pour désigner des phénomènes d’un autre ordre. Mais pour qu’on ne puisse confondre un élat provoqué par lac- tion de la vapeur d’eau avec les positions diverses que prennent les feuilles sous l'influence de la lumière, il convient d'indiquer en même temps le phénomène et sa cause physiologique. Nous appellerons donc sommeil hygrométrique Yétat d'une tige de Mousse dont les feuilles sont fermées, et mouvements hyqro- métriques les mouvements exécutés par les feuilles pendant le passage de l'état de veille à l’état de sommeil ou inversement. C. — Mouvements des feuilles dans le sens transversal. En observant le passage de l’état de veille à l’état de sommeil on à pu remarquer qu'au fur et à mesure qu'elle se rapproche de la tige la feuille paraît se contracter dans le sens de sa lar- seur et prend une apparence filamenteuse. . Elle exécute en effet des mouvements dans le sens transversal eces mouvements, de même que les mouvements longitudinaux, Peuvent peut-être protéger la plante contre ‘une séchieresté excessive. Mais ils ne sont guère observables à l'œil nu à cause des faibles dimensions de cet organe. 0 … Pour les étudier il est préférable de les provoquer Sur la ge à” lransversale d’une feuille examinée au microscope: + : Eapérience. — On peul faire une coupe transversale E PE | feuille épanouie, pais porter la coupe dans une utie d . & k lame du microscope et recouvrir le tout d'une lamelle —. À La coupe plongée dans l’eau atteint son re OS Ment et les deux moitiés du limbe se trouvent dans un per ps Rrpendiculaire au plan de symétrie de la feuilie. . à à Rev. gén. de Botanique. — Il. 418 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE, tous les passages de l’état de veille à l’état de sommeil, on laisse la préparation se dessécher par suite de l’évaporation du liquide compris entre la lame et la lamelle. Mais cette évaporation est toujours très longue; elle demande au moins deux ou trois jours de surveillance continue. De plus l'expérience ne réussit pas tou- jours à cause de l'adhérence que la coupe finit par contracter avec la lame ou la lamelle, adhérence qui est quelquelois assez forte pour paralyser les mouvements de la feuille et la main- tenir ouverte même à l’état sec. L'expérience inverse est beaucoup plus courte et ne présente pas plus de difficultés; l'inconvénient que je viens de signaler n'existe pas, et on est toujours sûr de réussir. On commence par provoquer l’état de sommeil sur une tige entière en desséchant l'atmosphère ambiante. Quand elle est complètement fermée on en détache quelques feuilles, sur les- quelles on pratique des coupes transversales sans faire usage d'aucun liquide. On place les coupes sur une lame de verre et on les recouvre d’une lamelle sèche. _ Si on examine une de ces coupes on constate que la feuille est complètement fermée comme dans la figure semi-théorique (À, fig. 69). Les deux bords latéraux du limbe se sont rapprochés du plan de symétrie et les régions marginales sont venues Se rencontrer sur ce plan, de telle sorte que le limbe de la feuille forme un canal longitudinal dont les parois internes sont consti- tuées par les lames chlorophylliennes. Portons maintenant sur la lame et tout près du bord de la lamelle une goutte d'eau que nous ferons arriver en contact avec la lamelle par un mince filet tracé au moyen d'une aiguille. L'eau s’introduit par capillarité entre la lame et la Jamelle, mais à cause de l’étroitesse du canal qui l'amène, elle y glisse . lentement. Ce détail a son importance, car si on permettait à l'eau d'arriver brusquement la feuille s’ouvrirait elle-même brusquement, et l'observation du mouvement serait impossible. La petite quantité d’eau qui pénètre entre les deux lames suffit pour saturer l'air compris, et la feuille commence à s'ouvrir. On peut alors noter les faits suivants (fig. 69 et 70, A et B): TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. | 419 De chaque côté du plan de symétrie, la portion de la nervure wmprise entre les limites aa’ et bb" a exécuté un mouvement derotation autour d'un point de la ligne aa’ de telle sorte que h direction de l’épiderme externe de cette région est maintenant hngente à la courbe de l’épiderme externe de la région cen- trale. En même temps, la région ab diminue sa courbure et cesse l'être convexe extérieurement. La portion du limbe comprise entre les limites #4! et cc’ a * — Tige nt de Polytrichum Ébarroris inum dans la position | de sommeil. 7 n à upes transversales de la feuille de Polytrichum juniperinum. — À poto de noi dans laquelle la feuille est refermée sur elle-même ; B, 44 #4 de veille dans laquelle la feuille est complètement ouverte; C; une des feuille pendant le passage de la veille au carre ou Sebrrerae ; ; he, hypoderme ex er hi, hypoderm lames Chlorophylliennes ; aa’ ligne passant par l'ar rticulation Soins : ; aSsant par l'articulation moyenne ; A: ligne passant par l'articulation À exécuté ligne bb!, “A rapp un mouvement de rotation autour d’un point de la de telle sorte que la direction de son épiderme externe rochée de celle de l'épiderme externe de la région ab. 420 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. En même temps la région 6c diminue sa courbure et par suile sa convexité extérieure. à. Enfin la région marginale de la feuille située au delà de ka limite cc’ et qui occupait en A une position perpendiculaire à la direction de l’épiderme externe de 4 à ec, s'écarte de cette position en tournant autour d’un point de cc’ et tend à venir se placer dans le prolongement de cet épiderme. Faisons maintenant arriver l’eau en grande quantité sous la lamelle et nous verrons la feuille s'épanouir complètement et présenter l'apparence indiquée en C (fig. 71). Pendant le passage de la position B à la position C on à pu faire les remarques ci-après : La portion médiane de la nervure a diminué légèrement sa courbure générale et sa convexité extérieure. La portion de la nervure comprise entre les limites aa! et 4h a continué son mouvement de rotation autour d’un point de la ligne aa’, de sorte que son épiderme externe a maintenant dépassé la direction de l’épiderme externe du centre de la nervure. En même temps la région ab se courbe légèrement dans le voisinage de l’axe et présente une faible concavité extérieure. La portion du limbe comprise entre les limites 46’ et ce’ a conti- nué son mouvement de rotation autour d’un point de la ligne 4 de telle sorte que la direction de son épiderme externe a atteint celle de l’épiderme externe de 46. En même temps la région bc diminue sa courbure et elle n’est plus que faiblement convexe sur sa face extérieure. Enfin la région terminale située au delà de la limite ce’ con- tinue son mouvement de rotation autour d’un point de cc'; a gle qu’elle fait avec le prolongement de l’épiderme de la réglon be tend vers zéro, et elle atteint sa position limite quand elle est située sur ce prolongement, : Quand le mouvement cesse, la feuille est complètement épa nouie et se présente sous l'aspect indiqué (fig. 71, C). 1: sion$ Nous pouvons donc déduire de ces observations les conclu suivantes : De“ TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES, 421 … Quand une Mousse passe de l'état de veille à l'état de sommeil minversement, chaque feuille exécute des mouvements dans lesens tansversal. Ces mouvements peuvent se décomposer, de part et dautre du plan de symétrie, en mouvements de rotation ou d'ar- | fvulation et mouvements de flexion transversale. Le mouvement de flexion transversale embrasse toutes les parties de la feuille et iles d'autant plus prononcé que l'on se rapproche davantage de lrégion marginale du limbe. Dechaque côté du plan de symétrie, la feuille exécute trois mou- ments de rotation autour de trois axes parallèles à ce plan : le his interne est situé entre le plan de symétrie et le bord de la nerure ; le'plus externe est situé à la limite du limbe et de la À région marginale ; le moyen est situé à la limite de la nervure et du limbe. $ IL. — CAUSES ANATOMIQUES DES MOUVEMENTS. À. — Mouvements longitudinaux. Nous avons vu que ces mouvements peuvent se décomposer “ deux principaux : 4° un mouvement de rotation du limbe Mis le plan axial; 2° un mouvement général de flexion du limbe. Îy a lieu de rechercher quelles sont les dispositions anatomi- | lues qui favorisent l'exécution de ces mouvements. Mouvement de rotation ou mouvement d'articulation du “inbe avec la gaine. | - Le limbe de la feuille n’acquiert sa constitution définitive | Na une certaine distance de la ligne d'articulation et cette ligne erre exactement la structure anatomique de la gaine. Re- sis donc à la coupe transversale de la gaine (fig. 1; pl. 43). “eg Prrrons y distinguer des tissus de nature purement cel- que (épiderme interne, éléments internes et externes des Lo de la nervure) et des tissus de résistance (euticule de ‘Me externe, hypodermes interne et externe). 288 issus de résistance sont done plus abondants du côté de 1, | è ce externe de la feuille que du côté interne. 60 he PP ES Un" Aa pi LA à pute, Ye NE 2 ds Us it à us DANSE GA SE TM rh dE, DE | IR \ k 422 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Cela posé, considérons une tige feuillée placée dans l'air saturé d'humidité. Chacune des feuilles s'est ouverte et se dispose dans un plan sensiblement perpendiculaire à l’axe. Par suite de la saturation de Pair, la transpiration de la plante diminue et les tissus cellulosiques sont gorgés d’eau ou turgescents. Cette tur- gescence à pour effet de dilater les cellules dans tous les{sens. Elle produit ainsi un allongement longitudinal du côté interne, car le côté externe, comprenant surtout des tissus de résis- tance, ne peut s’allonger également. Par suite ce dernier côté s'incline et s’écarte de la tige. Transportons maintenant la tige dans l'air sec. La transpira- tion augmente brusquement, la turgescence des cellules dimi- nue. [l en résulte une contraction des tissus cellulosiques qui tend à raccourcir la surface interne d’articulation. La surface externe plus résistante ne peut se raccourcir en mème temps; par suite il y a rapprochement vers l’axe de la base du limbe et rotation du limbe autour de la région d’articulation. On sait que celle rotation s'étend de 0° à 90°. On pourrait objecter que l’hypoderme interne est, à cause de sa position, un obstacle à la contraction des éléments du faisceau. Mais, d'une part, on sait que l’hypoderme interne est moins puissant que l’hypoderme externe; d'autre part, la contraction des cellules épidermiques aicenbk provoque une courbure de l’'hypoderme sous-jacent et ce mouvement concorde : avec celui des tissus de résistance plus externes. 2° Mouvement général de flexion du limbe. — Revenons main- tenant à la coupe transversale du limbe de la feuille (PI: 13, fig. 2). Les tissus de résistance y sont représentés comme dans la gaine par la cuticule externe, l'hypoderme externe et l'hypo- derme interne; les tissus cellulosiques par un faisceau très étendu, un épiderme interne très développé et les lames chloro- phylliennes. Quand la plante passe de l'air humide dans l’air see, la contrat tion à lieu dans tous les éléments du faisceau et de l'épiderme interne ; elle a lieu également dans toute l'étendue de chacune des lames chlorophylliennes. La face interne tend donc à se rat” TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. de 423 : tourcir, et, comme les tissus de résistance ne peuvent se raccour- _ tiren même temps, la feuille s'incline vers l'axe en se courbant dins toute sa longueur. Quand, au contraire, la plante passe de l'air sec dans l'air | humide, la contraction des tissus cellulosiques internes cesse et l'éasticité des tissus de résistance suffit à ramener la feuille dans “ position d’épanouissement. Quand l'humidité est extrême, les ellules internes deviennent turgescentes et la face interne de h feuille tend à s’allonger. Comme la face externe ne peut le lure à cause des tissus résistants, la feuille exécute un mouve- ent de flexion en sens contraire et la face interne ou supérieure levient convexe. En résumé, /es mouvements longitudinaux de la feuille pendant b passage de l'état de veille à l'état de sommeil sont causés par la Miérachion des tissus cellulosiques qu'elle renferme et les mouve- | ments imverses sont causés par la turgescence de ces mêmes issus. B. — Mouvements dans le sens transversal. 4 Mouvements d'articulation. — Ms s'exécutent, avons-uous dit, autour de trois axes parallèles au plan de symétrie de la _ luille, et ces trois axes sont situés: le plus interne à égale dis- ance du plan de symétrie et du bord de la nervüre, le plus ex” lee à la limite du limbe et de la région marginale, le moyen à limite de Ja nervure et du limbe. — Ces trois axes sont pairs. Eludions | | | chacun d’eux en particulier. l'Articulationinterne. —L'axe de rotation est situé à l'intérieur E imbe sur [a droite aa’ (fig. 21 à 23). Or la figure nous Mon” # Je cette droite passe par la région voisine de la terminaison % lhypoderme interne. Si l’on se reporte à la coupe __. _lérsale de [a feuille (fig. 2, pl. 13, ai), on voit que dans cette ré- ones tissus de résistance sont figurés seulement par la cuti- …épidermique externe et par l’hypoderme externe ; et que _ litus cellulosiques comprenant les derniers éléments du fais- 12% REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. eeau et l'épiderme interne y sont très développés. Qu’arrive-t-il quand la feuille passe de l'air humide dans l'air sec? Toutes les cellules du tissu cellulosique voisines de l'extrémité de l'hypo- derme interne se contractent dans le sens transversal : cette con- traction tend à raccourcir la surface interne chlorophyllienne et épidermique. Mais l'hypoderme externe ne peut se raccourcir en même temps, et l’hypoderme interne empêche les cellules épidermiques sous-jacentes de se prêter au mouvement, de sorte que la face externe du limbe tourne autour de l'extrémité hypo- dermique interne; sa surface 46 vient se placer sur le prolonge- ment de la surface médiane de la nervure, puis dépasse cette po- sition en se rapprochant toujours du plan de symétrie de la feuille. 2 Articulation moyenne. — La figure 71 (C) montre que la droite 44’ sur laquelle paraît se trouver l'axe moyen d’articula- tion passe par la région voisine de la terminaison de l'hypo- derme externe. Si l’on se reporte, comme plus haut, à la coupe transversale du limbe de la feuille, on voit que, dans cette région, le seul tissu de résistance est la cuticule de J’épiderme externe, tandis que les tissus cellulosiques sont représentés par les deux épidermes en contact. Lorsque la contraction a lieu, l'hypoderme externe gêne les cellules épidermiques sous-jacentes et les em- pêche de se prêter au mouvement, du moins dans une certaine mesure. D'autre part la cuticule résiste et ne peut se raccourcir; la face externe 6e du limbe tourne done autour de l'extrémité hypodermique externe. Mais cette extrémité s'étant déplacée par suite de la rotation de Ja portion 46, il en résulte que la por- tion 6c subit un mouvement de translation pendant qu'elle exécute son mouvement de rotation. La rotation de be autour de son axe peut atteindre 90° environ, ainsi que l'indique là figure (69, A). — Celle de Ja région ab était beaucoup moins considérable. 3 Articulations Marginales. — Nous avons vu que la rotation de la région marginale s’exécute autour d’un axe passant par la région cc’ voisine de la terminaison du limbe. La coupe transvér sale du limbe de la feuille montre que cette région n'est formée dela feuille. En effet, si, dans les figures 69 à TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. | : FT que d’une seule épaisseur de cellules situées sur le prolonge- ment des cellules épidermiques externes et pourvues, comme celles-ci, d'une cuticule externe. Cette cuticule constitue ici l'unique tissu de résistance, les parois externes et latérales de ces cellules étant purement cellulosiques. Quand la feuille passe de l'état de veille à l’état de sommeil, les cellules marginales se con- tactent du côté interne ; par suite de la résistance de la cuti- cule, cette contraction provoque dans la région traversée par cc’ ue courbure qui entraîne la rotation de la partie terminale, laquelle, située d’abord sur le prolongement du limbe, devient perpendiculaire à bc à la limite de son mouvement. Mais l'extré- mité du limbe s’étant déplacée par suite de la rotation de be et de ab, la région marginale subit en même temps que son mouvement de rotation deux mouvements de translation, lun usé par le déplacement de 6e, l'autre par celui de ab. Lorsque les deux régions marginales viennent au contact l'une de l’autre sur le plan de symétrie de la feuille, le mouvement cesse et la feuille garde indéfiniment cette position tant que Les-conditions je hygrométriques de l'atmosphère ambiante ne sont pas changées. b. Mouvement transversal de flexion du limbe. — L'examen des diverses positions prises par la feuille pendant qu'elle se cute ses mouvements d’articulation montre que chaque RE de la feuille comprise entre deux axes de rotation subit une lexion qui a pour effet d'augmenter la concavité de la face interne 71, on compare les rois positions A, Bet C de la portion médiane de la fr ‘M constate que pour passer de la position C à la pose pers Portion a augmenté sa courbure. L'augmentation de ” u ' St beaucoup plus appréciable sur la portion ab et encore ris & sur la portion bc. Elle est du reste facile Lepqu” rsal traction des tissus cellulosiques dans le Se? er imène un rétrécissement de la face interne de chaque «fe de la feuille. Ce rétrécissement provoque une on NS PE s considérable que les tissus de résistance sont moins À an(s, 426 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Nous pouvons donc dire, en résumant les observations précé- dentes : Pendant le passage de l'état de veille à l'état de sommeil ou in- versement, la feuille exécute de chaque côté du plan de symétrie un mouvement général de flexion transversale et trois mouvements d'articulation latérale autour de trois axes parallèles. Ces trois axes sont situés : le plus interne à la terminaison de l'hypoderme in- terne, le suivant à la terminaison de l'hypoderme externe, le jlus externe à la terminaison de l'épiderme interne. Ces mouvements sont causés par la contraction ou la turges- cence des tissus cellulosiques de la feuille. Pendant le passage de la veille au sommeil, la contraction a pour résultat d'augmenter la concavité interne de la feuille jus- qu'à ce que les deux régions marginales viennent se toucher sur le plan de symétrie. Pendant le passage du sommeil à la veille, la _turgescence diminue au contraire la concavité interne de la feuille Jusqu'à ce qu'elle Soit nulle et que Les deux moîitiés Ni io du limbe setrouvent sur un même plan. (A suivre.) REVUE DES TRAVAUX RELATIFS AUX MÉTHODES DE TECHNIQUE PUBLIÉS EN 1889, 1890 ET JUSQU EN AVRIL 4891 Nous suivrons dans celte Revue le même ordre que celui que nous avons déjà employé dans une Revue analogue publiée en 1889 (Revue géné- rale de Botanique, t. 1). I. — MÉTHODES DE CONSERVATION ET DE CULTURE. Chacun sait que les plantes mises dans l'alcool deviennent assez rapide” ment brunes. Pour empêcher cette coloration M. DE VRIES (4) ajoute à 1e l'alcool de l'acide chlorhydrique; pour 100 parties d'alcool faible ou concentré A il ajoute 2 parties d’acide fort du commerce; il ne faut pas dépasser cette | proportion, mais il n’y a pas d’inconvénient à rester un peu €” deçà; les Yases contenant les plantes sont mis à la lumière pendant quelque ner \ l'alcool devient brun jaune pâle, parfois brun foncé; on change alors l'alcool ét les plantes sont bien décolorées. FRET Pour atteindre le même but M. Ovenron (2) emploie l'acide sulfureux. îl traite du sulfate de soude pulvérisé par de l'acide sulfurique et un tube à : 00 grammes d'alcool on em iques centimètres “une minute. Les Les plantes peuvent encore, sans brunir, être conse UE si tion aqueuse ou alcoolique d'acide picrique où l'on fait a 7 sulf : ei server des échantillons D'après M. Faxon (3) la meilleure manière de con ; ù » ; ji c’est de les d'Agarics destinés à des recherches microscopiques mec sé laisser se dessécher lentement. Les exemplaires sont MS _ (1) De Vries : Eine Methode zur Herstellung = mie (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, vol. VS aies Laboratorium (2) Overton : Mikrotechnische Mittheilungen aus dem ikroskopie, vol. VIF, 1890). der Universität Zurich. (Zeitschift für wissenschafliche MikroSK0P $ {Aunales des (3) Fayod : Prodrome d'une histoire naturelle des. AGOTIINE"" “tiences naturelles, 7e série, t. IX, 1889). RE AN LCR ee AD PUR CU ee FR 428 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. capsules de papier qu'il est bon de coller dans un double de papier dont le format, pour être pratique, ne doit pas dépasser 25 centimètres sur 20. Ces doubles réunis par genres se placent dans une couverture en carton comme celle d’un livre qui se ferme par une paire d’attaches. Ainsi conservés les exemplaires doivent ensuite, quand on les étudie, être coupés à sec. Les coupes sont placées pour l'étude dans de l’eau contenant peu d’ammoniaque si les filaments sont à parois épaisses, et dans de l’am- moniaque concentrée ou de la potasse diluée si les parois sont minces. On peut également conserver les échantillons dans l'alcool. Pour éviter une dépense considérable, on peut ne les laisser que deux ou trois jours dans l'alcool, puis on les met tout imbibés d'alcool dans une capsule de papier sur laquelle sont inscrites au crayon les indications nécessaires. Ces capsules peuvent alors être réunies par groupes dans des bouteilles à large col au haut desquelles on place, avant de les boucher avec le plus grand soin, un tampon de coton imbibé d'alcool. . Si l’on a affaire à de très grosses espèces, on peut n'en conservér qu'une coupe médiane assez épaisse. Quand on veut étudier ensuite les échantillons ainsi conservés, il est bon de les durcir préalablement un peu en les pla- ant dans de l'alcool à 80 ou 90 degrés. Il va sans dire qu’on ne place les champignons dans l'alcool qu'après avoir noté tous les caractères qui ne peuvent être bien vus que sur le frais, et avoir pris des dessins soignés et coloriés. Pour conserver les Organismes microscopiques, M. Mieua (1) conseille l'emploi du sérum du sang. On stérilise et on filtre le sérum, on y ajoute 10 p. 100 de glycérine, et on fait évaporer dans une étuve à 45° ou 50°, On arrête l'opération quand le liquide a une consistance sirupeuse, et lon conserve dans un lieu sec el des bouteilles bien bouchées. Quand on veut l'employer, on en dissout une petite quantité dans 10 à 45 fois son volume d’eau et l’on en met une goutte sur le porte-objet. Dans cette goutte, à l’aide d’une pipelte, on place les organismes à étudier, algues microscopi- ques, infusoires, etc. Ils sont rapidement fixés et l’on fait sécher jusqu'à la consistance du sérum non dissous. On recouvre d’une lamelle trempée préa- lablement du côté où l’on doit l'appliquer dans un mélange de 40 parties de glycérine, 20 d'alcool absolu, 40 d’eau. On dessèche environ deux heures dans l’éluve à 45 ou 50 et l’on ferme la préparation avec de la laque. M. Overtox (2) fixe les êtres microscopiques à l’aide des vapeurs d’acide osmique ou des vapeurs diode ; il suffit par exemple de chauffer dans un tube une paillette d'iode : en retournant le tube au-dessus de la lamelle qui Porte dans une goutte d’eau l’objet à étudier, les vapeurs d’iode très lourdes tombent et fixent l'abjet ; on chauffe quelques minutes à 40° pour chasser l'excès diode. Puis à la Préparation on ajoute une goutte d'alcool à 20° ; js laisse cet alcool se concentrer lentement en plaçant le tout dans un cristallisoir bien fermé et contenant au fond de l'alcool absolu; puis on ajoute une goutte de celloïdine en solution très étendue que l’on répartit bien unifor- . (1) Migula : Methode zur Conservirung niederer Organismen in mikroskopischen Präparaten (Zeitschrift für ;Wissenschaftliche Mikroskopie, vol. VIE, 1890). (2) Overton : Loc, cit. k PA PS ES Ch CU 266 vol) MIA a: REVUE DE TECHNIQUE. mément sur la lamelle; quand c’est sec on plonge dans l'alcool à 80° qui durcit la celloïdine. On procède ensuite à la coloration. Si l'on veut monter dans le baume, on ne peut pour déshydrater employer l'alcool absolu qui dissout la celloïdine ; on prend de l'alcool à 80° où 8%o seulement, puis on met dans la créosote ou même dans un mélange en parties égales d'alcool à 90° et de créosote, puis de là dans le baume. M. Beyerinck (1) a cultivé des algues vertes unicellulaïres par une méthode analogue à celles qu’on emploie. pour les Bactéries et les moisissures, Il a opéré sur le Chloracoccum protogenitum et le Rhapidium naviculare, De l'eau est bouillie avec 10 p. 100 de gélatine et, avant que ce ne soit solidifié, on ajoute une goutte d’eau contenant les algues. Dans cette première culture se développent souvent en outre des Bactéries liguéfiant la gélatine ; mais pendant deux à trois semaines on peut avec une loupe très bien distinguer de ces Bactéries les colonies d'algues vertes; on les resème sur une nou- elle gélatine et l’on a une culture pure. IL. MANIÈRE DE TRAITER LES COUPES. a — Inclusions. La parafline et la celloïdine sont toujours les deux subtances les p pour inclure, et les anatomistes s'efforcent de perfectionner leur mode 1 PE 4 d'emploi pour diminuer les inconvénients que peuvent présenter suivant les cas ces substances. M. L. Kocx a publié un mémoire fort étendu sur les inclusions à la paraf- ; : line (2). D'abord il faut déshydrater complètement les coupes, et cette opé- ration doit se faire progressivement, surtout quand il s’agit de tissus très riches en eau et à parois minces; les tissus se déformeraient si l'eau leur était Soustraite brusquement. On met done d'abord dans de l'alcool à 2 p: 100 Seulement ; puis de temps en temps on ajoute de l'alcool absolu Hebga tntrer la liqueur ; il est bon, pour que les objets s'imprégnent bien et rs divers liquides et de la paraffine, qu'ils soient découpés de façon prés s ; que quelques millimètres d'épaisseur. Quand la déshydratation est déjà très avancée, on remplace le eos : ployé précédemment par de l’alcool absolu dans lequel on laisse les objets séjourner environ dix heures, puis par un autre alcool absolu où le séjour doit durer six heures environ. ; : . +68 objets doivent alors être non seulement entourés, mais RAA Imprégnés de paraffine. On prend de la paraffine fondant à environ 0 la dissout vers 35° dans du chloroforme. C'est dans ce #4 sta Be les objets à inclure. On fait évaporer lentement le chloroïorme . douzai e ; _ “ie éluve à 57°; cette opération exige environ une pe “une “aperçoit qu'elle est terminée, lorsqu’en plaçant ans ucune bulle ou baguette métallique chauffée on ne voit se former à use, (2) Koch Matomie (1) rage für Bakterivlogie und Parasitenkunde, 1890. va Pflanzen- : Ueber Paraffineinbettung and iare ro 7 dahrbücher für wissenschaftliche Botanik., vol. XXI, 430 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. On oriente alors les objets à l’aide d’une aiguille chauffée; on les dispose de facon que la paraffine encore liquide les recouvre d’une mince couche, puis, pour que le durcissement de la paraffine ‘soil rapide, bien homogène, sans formation de bulles de gaz,on fait plonger le vase contenant les objets dans de l’eau froide. Les petits morceaux de paraffine qui renferment les objets ne doivent pas avoir plus de 3 à 5 millimètres d'épaisseur. On les fixe sur un plus gros bloc, et l’on fait les coupes au microtome. Pour fixer les coupes sur les porte-objets, on emploie un mélange de 1 partie de collodion et de 2 d'essence de girofle. On porte à l'étuve pour chasser l'essence de girofle ; les coupes sont alors fixées sur une pellicule de collodion et imprégnées de paraffine fondue. On laisse refroidir et la paraffine se solidifie de nouveau. Maintenant, pour enlever la paraffine, on plonge les porte-objets pendant environ { quart d'heure dans la térébenthine; on met 1 quart d'heure au moins dans l'alcool absolu pour chasser la térébenthine, puis, si l'on ne veut pas employer le baume de Canada on lave bien à l’eau en laissant plusieurs heures dans l’eau et même ensuite faisant couler un lent courant d’eau sur les porte-objets. On monte ensuite les préparations dans la glycérine ou la gélatine glycérinée. Après être.entré dans une foule de détails, l’auteur termine en indiquant les divers tissus qu'il a soumis à ce traitement, et l'épaisseur extrêmement faible des coupes qu'il a pu obtenir dans les différents cas. : M. Srrasser, dans deux articles successifs (1), donne des indications dé- taillées, non sur les inclusions elles-mêmes, mais sur la manière d'opérer après l'inclusion à la paraffine effectuée. D'abord M. Strasser emploie sou- vent pour conserver ses coupes des porte-objets provisoires, qui, sans per- mettre une étude de détail, permettent cependant l'étude à la loupe ou à un microscope faible. Ces porte-objets translucides sont en papier. L'auteur fait passer des bandes de Papier, soit dans un bain de cire, soit dans une solution, de gomme glycérinée formée de 100 parlies d’eau, 50 de gomme arabique, 20 de glycérine. Il faut fixer les Coupes à ces porle-objets en papier. Pour cela on étend d’abord sur le Papier un liquide fixateur formé de 1 partie de collodion Concentré double (2) et de 3 parties d'huile de ricin. Dessus on place les Strasser : Ueber die Nachbehandtung der Schnilte bei Paraffineinbelit® gg für wissenschaftliche Mikroskopie, vol. VI, p. 150, 1889 et vol. "7 p. 304, 1890). i ) Ce collodion Concentré double a la composition suivante : éther 8 ES alcool concentré 1, coton-poudre 1, Ars æ _ Ë REVUE DE TECHNIQUE, | porte-objets retirés de la térébenthine sont essuyés soigneusement au papier filtre, mis dans l'alcool qui dissout la térébenthine et ensuile passés aux solutions aqueuses ou alcooliques colorantes. : La colcration effectuée, on déshydrate par l'alcool à 80° puis l'alcool puis on monte les coupes dans de la résine ou de la paraffine, soit sur des porte-objets provisoires d’un papier rendu translucide par immersion dans le xylol, soit sur des porte-objets définitifs en verre. Si l'objet a été coloré dans son ensemble, les coupes, en sortant du bain de térébenthine, peuvent, comme plus haut, être montées sur papier ou sur Yerre, soit dans la résine, soit dans la paraffine, | Cest à la celloïdine que M. Aparuy (41) donne la préférence comme matière d'inclusion, et voici le résumé des renseignements qu'il fournit : D'abord la celloïdine, telle que la livre le commerce, est généralement trop riche en eau, et alors en passant dans l'alcool elle devient molle, assante, insuffisamment transparente. Il faut la laisser se dessécher com- plètement dans un air sec, et dans ce cas elle est plus dure, plus élastique, Moins cassante, et surtout plus transparente. Pour inclure on fait passer successivement les objets dans des solutions de plus en plus concentrées de celloïdine dans ün mélange en parties fgales d'alcool et d’éther. Dans un tel mélange on met d'abord de la cel- boïdine en quantité telle qu'il y ait saturation, qu'il reste de la substance Sonflée non dissoute. On décante et la solution ainsi obtenue est une solu- tion mère au moyen de laquelle on fait les autres solutions. plus étendues dont on a besoin. dans un volume égal du mélange d'alcool et d'éther dans les proportions Solvant un volume de cette première dans le même volume du mélange d'alcool et d’éther, puis une troisième en opérant sur la seconde somme “1 à opéré sur la première pour faire la seconde. Cette dernière contient donc 1 volume sur 8 de la solution mère. C'est dans cette troisième 2 l'on Place, pendant environ vingt-quatre heures, les objets préalablement Mdiquées plus haut on a une première solution. On en fait une seconde, en AU R déshydratés par l'alcool absolu. De là on les fait passer le même temps . “iron dans la seconde solution, puis dans la première qui est véritable- Ment la masse à inclusion ENCRES 0 Cette dernière masse et les objets à couper sont re é Pels vases de verre à fond bien plan ; on a recommandé parfois de petites vie de papier; mais le fond ne reste pas plan, le PARA ge ble iffcilement de la celloïdine et, inconvénient plus grave, A om per k dan: dinede &az el des bulles d'air viennent prendre la place dans la celloïdinede d petits cristalliso: i jee CHislallisoirs en verre. On oriente les objets Hi Te k , in, oïdine 10n qu'il reste toujours au fond du vase une petite épaisseur de #64 M-dessous de l'objet. RE (1) Mi Ropr ? Mikrotechnische Mitiheilungen \ “pie, vol. VI, p. 165, 1889). 432 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Un tel vase étant rempli de celloïdine contenant les objets, on le recouvre d’un couvercle bien hermétique, car à l’air libre une couche superficielle se durcit rapidement et empêche le dégagement des bulles gazeuses qui peu- vent exister à l’intérieur, tandis que dans un vase bouché la pellicule se redissout dans les vapeurs d'alcool et d’éther; au bout de quelques heures, la celloïdine a bien imprégné l’objet, on enlève le couvercle et on recouvre le vase de verre d’une simple cloche. Éther et alcool s'évaporent lentement, toutes les bulles gazeuses qui pouvaient exisler ont disparu; aussi quand une couche superficielle s’est durcie, on peut dessus verser de l'alcool à 10 p. 100 ; on recouvre d’une cloche, on laisse de la sorte de six à vingt- quatre heures; alors la celloïdine est bien uniformément durcie et bonne à être sectionnée. On enlève facilement le petit morceau du vase de verre el on le fixe au moyen de la solution à inclusion définie précédemment, sur un morceau de moelle de sureau. Le tout esl mis dans l'alcool à 70° pendant environ un quart d'heure et alors on peut faire les coupes sans que la cel- loïdine se détache du sureau. L'auteur conseille d’enduire légèrement le rasoir de vaseline pour faire les coupes. b. Colorations. Les colorations ont pour résultat soit de faire distinguer les tissus les uns des autres, soit de faire voir dans les cellules des éléments particuliers qui, non colorés, échapperaient à l'observation. Ainsi les lecteurs de la Revue générale ont appris que l’on peut distinguer dans diverses Mousses une écorce et une zone péricyclique, pour employer les expressions de M. Basrir (1). Ces deux tissus ont leurs cellules à peu près semblables, et sont difficiles à distinguer si l’on n’emploie pas de colorant. Au contraire en présence de diverses substances colorantes ils se comportent différemment. « On fait absorber par la tige une solution de tannin, on effectue les coupes, on les plonge dans le rouge congo ; le tannin est monté dans la tige par la zone péricyclique, il fixe une plus grande quantité de colorant là où il a été absorbé; cette zone se distingue donc de l’écorce par une couleur plus vive: On peut ensuite plonger les coupes dans l'hypochlorite de soude, puis Ja potasse, pour enlever tout le contenu des cellules, les laver rapidement, puis les transporter dans une solution d’acide phosphorique. Elles se colorent entièrement en bleu, on les lave à l'alcool absolu qui les décolore, sauf dans les régions qui ont absorbé le tannin. La zone péricyclique se détache en bleu sur l'écorce. : Pour apercevoir divers éléments figurés de la cellule, on peut employer Ja méthode de M. ZIMMERMANN (2). Les coupes sont fixées sur le porte-objet, débarrassées de leur RES par le xylol, du xylol par l'alcool, puis dessus on met une solution e acide dans fuchsine acide, obtenue en dissolvant 20 grammes de fuchsine . 1 ] , (1) Bastit : Recherches anatomiques et physiologiques sur la tige et la feuille . Mousses (Revue générale de Botanique, vol. III, 1891). : schafili- (2) Z mann : Botanische Tinctionsmethoden (Zeitschrift far Wisse” immer che Mikroskopie, vol. VII, 1890) REVUE. DE TECHNIQUE, H0c.c. d'eau d'aniline ; on chauffe un peu sans faire bouillir, il n'y à pas d'inconvénient à ce que le liquide se dessèche sur la coupe, puis au bout de deux à cinq minutes on lave dans une solution contenant deux parties d'eau pour une d'une solution alcoolique concentrée d'acide picrique; on chasse l'acide picrique par l'alcool absolu, on met dans le xylol, puis l'on monte dans le baume. De cette facon on colore les leucoplastes des jeunés tissus et aussi des corpuscules spéciaux du tissu assimilateur, des sortes de granules. En plaçant les coupes dans une solution aqueuse de fuchsine acide à (2 p. 100 pendant vingt-quatre heures au moins, puis lavant dans l’eau turante, on voit très neltement colorés les granules du tissu assimilateur dont il est question plus haut, les grains de chlorophylle, qui dans la suile du traitement ont été décolorés, restent incolores ainsi que les nucléoles; äi contraire dans les noyaux de diverses Fougères et cerlaines Phanéro- games on aperçoit fortement colorés des cristalloïdes protéiques. Le vert d'iode en solution concentrée colore parfaitement les chromato- phores, surtout si ensuite on fait agir le brun de Bismarck; après lavage ces chromatophores sont verdâtres ou violets, le reste étant brunûtre. Si après h coloration on fait agir une solution étendue de potasse ou d'ammoniaque, ls noyaux colorés auparavant se décolorent presque entièrement, et sont iérdâtre clair, tandis que les chromatophores sont presque violets. La lichsine ammoniacale aussi colore fortement ces éléments. Ajoutons ici quelques mots sur les colorations des Bactéries. Les méthodes employées pour colorer les Bactéries Sont nombreuses ; il mous est impossible de les exposer toutes avec détails, signalons la suivante üilé surtout pour colorer des Bactéries, développées dans des tissus (1). Les coupes des tissus durcis déjà à l'alcool sont transportées dans le bleu de méthylène phéniqué et on les y laisse environ une demi-heure, 0 le à l'eau pure puis à l’eau acidulée de façon à ne laisser subsister qu'une lès faible coloration bleue ; on transporte ensuite dans une solution rs hate de lithium et les coupes doivent y rester un temps assez variab A lant l'épaisseur de la coupe, son degré de coloration, a eg ras | “ur toutes ces questions de temps il est impossible de donner. el : : RE L i : disons seulement _ Mises, chaque anatomiste doit acquérir l'expérience; GISODS ctif, une Me les coupes ne doivent rester que peu de temps dans ce pra Simple immersion suffit parfois. On relave à l’eau pure, puis _. Jar l'alcool absolu. On place ensuite les coupes dans un és Vlène et d'huile d'anitine, puis dans l'huile d’aniline puré; SN de tébenthine. On éclaircit par un bain où même deux a abs ‘1 pour enlever la térébenthine, et enfin l'on monte ee é phe ‘rtrs bains que nous avons indiqués dans le courant du parag ent sont constitué facon suivante : ai leu de De sure we dissout 1 gr. 4/2 de bleu de ns i #0 , ê toute progressivemer" 11 10 centimètres cubes d'alcool absolu, puis on ajoui* P olorant de 0 cc. d'une solution à 5 p. 100 d'acide phénique. Le FRE d : j ic Microsc. | | gun Methyleneblue Method of staining Bacteria Lu PH _ > VOL X, 1889). > Rev. gén. de Botanique. — Il. 434 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. celte solution diminue avec le temps ; il faut donc ne faire de ce réactif que les quantités dont on a besoin pour quelques jours. Eau acidulée. — 580 c.c. d’eau dans lesquels on verse 10 gouttes d’acide nitrique, | Carbonate de lithium. — 6 à 8 gouttes d’une solution saturée de carbonate de lithium dans 10 c.c, d’eau distillée. Huile d'aniline et bleu de méthylène. — On broie dans un mortier 4 2 gr. de bleu de méthylène dans 10 c.c. d'huile d’aniline; on obtient de cette façon une solution saturée ; il reste même au fond un peu de la substance non dissoute. Pour se servir de ce liquide, on en ajoute à de l'huile d’aniline un nombre de gouttes plus ou moins grand suivant le degré de coloration que l'on veut. Une chose difficile à voir dans les Bactéries, ce sont les cils vibratiles: leur diamètre est extrêmement faible et leur réfringence très voisine de celle des milieux dans lesquels on examine habituellement les Bactéries. On a eu l'idée d'essayer un double bain, le premier jouant le rôle de mordant, comme en teinture, le second le rôle de colorant. Voiei les bains dont se sert M. Lœærrrer (1). | Mordant. — À 10 c. e. d’une solution aqueuse de tannin à 20 p. 100 on ajoute goutte à goutte une solution de suifate de fer, jusqu’à ce qu'on obtienne un liquide violet noir, puis on ajoute 3 à 6 c.c. d’une décoction de campéche (1 partie de bois dans 8 d’eau), de facon à arriver à une teinte violet sale. La solution obtenue peu se conserver plusieurs jours et sa couleur pendant ce temps devient de plus en plus foncée. Il faut la conserver dans des vases bien bouchés, et elle se conserve mieux quand on à ajouté quelques gouttes d’une solution à 5 p. 400 d'acide phénique. Colorant. — On colore avec le bleu de méthyle, le violet de méthyle ou la fuchsine. On prend environ 100 c.c. d’une solution aqueuse saturée d'aniline, on ajoute 4 c. c. d’une solution de soude à 4 p. 100, et c’est au liquide obtenu qu’on ajoute 4 à 5 grammes du colorant que l’on veut employer. Les milieux de culture sont généralement riches en albumine, et cela est un inconvénient parce que l’albumine donne généralement un précipité avec le mordant ; il faut donc rendre le milieu pauvre en albumine; pour cela on en dilue une petite quantité dans de l’eau distillée, un peu de cette eau dans une nouvelle eau distillée et de même deux ou trois fois, et c'est sur le liquide obtenu en dernier lieu qu'il faut opérer. La lamelle portant le liquide où sont les Bactéries est séchée à l'air puis passée à la flamme; on verse le mordant et l'on chauffe à la — Jusqu'à ce que le liquide fume faiblement, on reverse l'excès de mordant et. l’on filtre sur la lamelle deux ou trois gouttes de colorant ; on chaufle 6 cement, quand on juge la coloration suffisante on lave et la préparation est terminée. : M: TRENKMANX (2) conseille pour colorer les cils des Bactéries d'opérer de (1) Loœffler : Nouvelle méthode de coloration des microorganismes, surtout mé "1. cils el de leurs flagelles (Centralblatt für Bakteriologie und Parasitenkunde, vo iblatt } Trenkmann : Die ärbung der Geisseln von Bacillen und Spirillen (Gentra für Bakteriologie und Parasitenkunde. vol, VI, 1889). è J REVUE DE TECHNIQUE. lfaçon suivante : Ajouter une goutte d’eau distillée à une goutte du liquide wntenant le Bacille, laisser sécher à l'air sans chauffer, mettre la prépa- mlion de deux à douze heures dans une solution de4! p.400 de‘tarnin addi- tionnée de 4/2 p. 100 d'acide chlorhydrique, puis: colorer; le meilleur wlorant parait être la fuchsine phéniquée dans laquelle la ‘préparation st laissée de deux à quatre heures; enfin laver à l'eau. Une solution . d'extrait de campêche additionnée de 1/2 p. 100 d'acide chlorhydrique ou gallique ou de 1 à 2 p. 100 d’acide phénique donne également de bons résultats. Terminons cette étude sur la manipulation des coupes par l'indication de deux substances employées récemment pour fixer les coupes sur les porte- objets. Comme fixatif M. Gravis (1) emploie l’agar. On dissout à chaud l'agar dans de l'eau distillée, puis on filtre et on conserve dans des bouteilles bien _ louchées. Sur les porte-objets bien lavés, d'abord à l'eau distillée puis à #%5 d'alcool absolu. Les matières protéiques, au a © même apr lement insolubles, ou au moins laissent un résidu insoluble, 2 # #1 chrysoïdine, le violet Hoffmann, le brun de Bismarï AE de ? : rations (Journal Lx, 1890”? loi de l'agar pour fixer les prépæ ? i ‘ - . ï ; “ir : Glycerogum as a mounting Mediu _ Ques, Fra : Sur La distinction microchimique leu pure, on étend le fixatif avec un pinceau et on y dépose les coupes ieluses dans la paraffine. Le fixatif sèche, les coupes adhèrent très bien, On dissout la paraffine par la térébenthine et on chasse la térébenthine par l'alcool absolu, ia ; Pour-monter les coupes M. Fans (2) préfère à Ja glycérine et au baume, Me Solution de gomme arabique dans la glycérine. Dans un mélange de Réactifs microchimiques divers. : sise La distinction des matières albuminoïdes et des alcaloïdes est assez difli- äolu; 3 dans l'acide chlorhydrique à la dose 0,2 c. c: dans 5 ©, C. 20n£ traitement dans ces mêmes réactifs. rane, donne plusieurs réactifs permettant de reconnaitre les | ja colorent ‘Île bleu de méthylène les colore en bleu. En outre ces composés S k si le liquide est de Micrographie, | 1890). i Microscope. vol. x, wt di “E alcaloïdes et des matières P s de l'Académie gai : du ; Ommunications diverses dans les Comptes Ren Hences. 1890. fe : sh bit r MEET né 435 ou sont complè- à 1 moe LManen (4), continuant ses recherches sur la composition de él 436 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. neutre ou très peu acidulé par l'acide acélique, mais ces colorations dispa- raissent si On fait agir ensuite l’alcool-ou la glycérine. Ce dernier caractère permet de distinguer les composés pectiques de la lignine que l'alcool ni la ne ne Sun pas après l'action du violet d'Hoffmann ou du brun de Bism La lois se colore en bleu par le bleu d’aniline et l'acide rosolique; elle ne se colore pas par la phénosafranine ou le bleu de méthylène; elle se colore en jaune et non en bleu par les réactifs iodés. Il est donc facile de la distinguer et de la cellulose, et des composés pectiques. M. Lüorre (1) donne des renseignements précieux sur les réactifs permet- tant d'étudier les divers éléments qui entrent dans les grains d’aleurone. On peut trouver dans ces grains: 1° la membrane; 2 la substance fonda- mentale: 3° les inclusions (cristalloïdes protéiques, globoïdes, cristaux d’oxalate de chaux). La membrane se dissout très facilement dans une solution de polasse étendue. La substance fondamentale se dissout dans une solution saturée de phosphate de chaux, elle devient granuleuse si on la durcit par le su- blimé corrosif; elle conserve mieux son aspect normal tout en se durcissant et devenant facile à étudier, si l’on emploie l'alcool absolu pendant deux ou trois jours. Les cristalloïdes sont éclaircis par l'eau de chaux et. dissous moins rapidement que par une solution de potasse : ils sont insolubles dans l’eau et dans le phosphate de soude. Au contraire les globoïdes se dissol- vent dans ce dernier réactif. Ce phosphate permet de distinguer le noyau protéique qui existe souvent dans les cristaux d’oxalate de chaux; ce noyau $ “éclaircit d’abord, puis se dissout, le cristal restant très longtemps inattaqué (1) Lüdke : Beiträge zur Kenntniss der Aleuronkôrner (Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, 1889). (A suivre.) L. Durour. } ARE EN me FR aus Ga Fe s MALE 1 REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES PARUS D'AVRIL 1890 A JUIN 1891 (Suite). Chaque feuille ou foliole douée de mouvement présente, en général, Asa base un renflement moteur, et c'est à la différence de turgescence des eux faces de ce renflement qu'on attribue d'ordinaire les mouvements de ralle et de sommeil. M. LecLerc pu SABLON (1) propose une explication un Péudifférente ; la cause du mouvement ne résiderait pas tant dans la pression interne des cellules que dans les propriétés de la paroi. Si, en effet, on met lans l'eau une coupe aësez mince, ne contenant que très peu de cellules hlacles, on la voit se recourber pour se mettre dans la position de sommeil, Ilny à pas ici à faire intervenir le protoplasme, car le même phénomène “reproduit alors même que la coupe a été plongée dans l'alcool ou dans _ l'au de Javel. RARES … D'après M. Leclerc du Sablon, les mouvements seraient, par suite, dus F lütôt (sommeil diurne) à ce que les cellules corticales du côté Con + MS élastiques que celles du côté concave, tantôt (sommeil nocturne) âce k _ Me ces mêmes cellules du côté convexe, ayant des parois {res LT i 4 _Snflent et, par suite, se détendent avec plus de force que celles du D _"PP0Sé. Les parois cellulaires entreraient donc pour une part importante ae Ses mouvements de veille et de sommeil. See MMPETE À | Hiñn Signalons encore les travaux de MM. Wiesner, Kraus el Me ts deux Premiers ont trait à la végétation. M. WIESNER @) ir erment : "es graines, celles de Seigle, de Blé, de Vesce, par ss VAS 4 üs vite lorsqu'elles ont été préalablement soumises à une € is | ‘mpérature, De même la gelée, qui est nuisible quand la de ee 1e l'eau, accélère, au contraire, la germination quand enr précoce à Pur les bourgeons, également, le développement est dE HR era, | à LS bourgeons ont eu à supporter un froid plus vif. AÏnsi ins sous les “près M, Wiesner, le fait que, dans les contrées froides 12 toutes les ‘nas chauds, à ces deux limites extrêmes de Meet régions ee de la végétation, au lieu de se prolonger comme dans | Pérées, se Succèdent avec rapidité. or du Sablon : Sur Le sommeil des feuilles (Revue nes PMicsner : Hyper. por. Zeitschrift, 1889. Me de Botanique, 438 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. M. Kraus (1) montre que la vigueur de végétation peut dépendre de la profondeur à laquelle la graine a été enterrée. Lorsque le semis est trop superficiel, la plante se développe mal. Il n'y à aucun rapport d’ailleurs entre la profondeur du semis et le volume de la graine; ainsi, parmi les Céréales, le Maïs est une de celles qui souffrent le plus d’un semis trop pro- fond. Les Légumineuses paraissent, au moins dans certaines limiles, assez indifférentes. Un exemple curieux de l'influence de la profondeur est donné par la Pomme de terre. Les yeux qui se développent le mieux sont toujours ceux qui se trouvent à la profondeur optimum; ce sont donc tantôt les yeux supérieurs, tantôt les yeux inférieurs. Il en résulte que, malgré la différence de profondeur à laquelle peuvent se trouver placés plusieurs tubercules de Pomme de terre, les pousses les plus vigoureuses partent toujours du même niveau Les expériences de M. Vôcanne (2) se rapportent à l'étude de la grefle. L'auteur remplace, sur des plantes ligneuses et des racines charnues, Cet” taines parties par d’autres. Il a réussi ainsi, en coupant l'extrémité de la racine principale et en l’implantant plus haut sur le pivot, à en faire une racine latérale ; il a pu également, d’autre part, souder en différents en- droits, aussi bien transversalement que longitudinalement, des morceaux de tissu de Betterave, longs de 15 à 20 millimètres, larges et profonds de 10 à 12 millimètres. Toutefois la greffe ne réussit plus aussitôt qu'on change l'orientation du fragment, soit en retournant ce fragment de bas en haut, soit en placant sa face externe en dedans et sa face interne en dehors. Les résultats sont, de tous points, les mêmes lorsqu'on soude entre eux des tissus différents, On peut donc dire de la cellule qu’elle a un haut et un bas, ou, en d’autres termes, qu'elle présente une polarité. Dans les essais de greffage, cette polarité ne doit pas être négligée; elle a, comme On voit, une certaine importance. IL, — Chimie végétale. En résumant, l’année dernière, les résullats jusqu'alors acquis au sujet de l'assimilation de l’azote libre par les Légumineuses, nous nous sommes surtout préoccupé du fait même de l'assimilation sans insister sur la nature et la constitution des nodosités renfermant les organismes qui seraient, d’après la majorité des auteurs, les agents essentiels de cette fonction. Les travaux que nous devions analyser ne nous fournissaient pas l'occasion de développer ce dernier point, Cette année, au contraire, les recherches ayant de nouveau porté sur ce côté de la question, nous en profiterons pour nd peler les conclusions des principaux travaux antérieurs qui s'y rapportent. Les nodosités des Légumineuses naissent, comme les radicelles, de la couche périphérique du cylindre central de la racine. Elles peuvent affecter suivant l'espèce de la plante qu’on considère, des formes variées, mais dans. tous les cas, la constitution interne est la même. Une nodosité, à l'état (1) Kraus : Forschungen auf dem Gebiete der Agri ysi » Agrikulturphysik, 1890. (2) Voôchting : Botanische Zeitung, 1890. : LH VÉGÉTALES. 439 le, présente toujours deux catégories de cellules distinctes : les unes, técupant là portion centrale, sont très grandes et remplies d'un contenu " uuleux ; les autres, constituant l'écorce, dans laquelle se trouvent des + tordons libéro-ligneux, sont petites et hyalines, C'est dans les grandes cel- hscentrales que se trouvent les petits corps bactériformes, désignés par LBranchorst sous le nom de bactéroïdes. ls bactéroïdes ont, en moyenne, un w de diamètre transversal ; leur lumeest assez constante pour une même espèce, mais varie d’une espèce 14e autre, elle simule tantôt en T, tantôt en Y, tantôt des figures plus irré- "+ ylières encore. . ms Sous l'influence des réactifs, les bactéroïdes se comportent comme des ù huléries banales, auxquelles, des 1866, M. Woronine les avait comparés, ss . Cstsurtout dans les cellules âgées de la nodosité qu'on trouve les bac- Vwides; dans les cellules jeunes l'aspect du contenu est tout autre, on Hüsenvealors que des filaments prot plasmiq loisonnés, i | lier, qui traversent les membranes cellulaires et se renflent cà et là en us ovoïdes ou sphériques, sessiles ou pédicellées, isolées où réunies Er deux ou trois sur un même support. PE [ya done à distinguer deux sortes de production ou d'organismes dans tellules centrales des nodosités ; d’une part, des bactéroïdes, abondants rout dans les cellules âgées ; de l’autre, des filaments protoplasmiques rénllements, surtout visibles dans les cellules jeunes. Nous FÉSE MSen quelques mots les diverses opinions auxquelles a donné lieu lana- Me dechacune de ces productions. . 2 dut AL J Pour les bactéroïdes, l'opinion générale est celle émise dès 1866, 1Woronine : ces corps seraient des bactéries. Cette manière de voi “Jéndant pas partagée par tous les auteurs. M. Brunchorst et M, 4 “regardent plutôt les bactéroïdes, non comme des êtres vivants, VUE “Me des corps albuminoïdes formés dans le protoplasma DA ETS pa rules, M. Frank (1), s'est rangé récemment à cet avis. BR al ér je “Entdes productions normales de la Légumineuse, formées SOUS 4 1% de bactéries, dont le parasitisme provoquerait la sera te . 5268, On ne les trouverait pas seulement, d’ailleurs, Le pue que (‘ls mais encore dans les cellales des racines ordinaires, dans le oué “ io de la tige des pétioles, des nervures des feuilles, et ns de. 05 dans le fruit et dans les cotylédons de l'embryon UE 18 le nt, Toutefois, nous le répétons, la théorie de … Brnés ES A "Tank semble généralement rencontrer peu de crédit; RE he FU sans le moindre doute, par la majorité des auteurs, € ee “table bactérie, is bien plus ne Mr la nature des filaments protoplasmiques, les re RE partie du Riou avons surtout ici à insister sur ce poinl, ira cette étude. “u 6M.Lavrexr (2) que nous allons analyser est consacrée à su { : Berichte der deutsch. Pot HEVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE assez irré- 1) Frank - ; & da: Ueber die Pil:symbiose der Leguminosen ( Ps + $ ; Annales de npavrent * Recherches sur les nodosités radicales des Légumineuses | Pasteur, 1890) : 340 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Pour M. Prillieux, qui les observa le premier avec attention, en 1879, les ts comm s comme des sortes de débris protoplasmiques. M. Franck admet de même, qu'ils sont, comme les bactéroïdes, produits par la plante. M. Prazmowski, d'autre part, voit en eux des formations protoplasmiques appartenant au microbe des tubercules, et dans lesquelles des bactéries spécifiques nai- traient et se multiplieraient avant de se transformer en bactéroïdes. Entün M. Eriksson, M. Vuillemin et M. Marshall Ward identifient leur ensemble à un véritable mycélium se développant dans la nodosité. M. Marshall Ward reprenant une idée déjà émise par M. Kny, pense en outre, sans l’affirmer d'une manière catégorique, que les bactéroïdes naissent de ce mycélium par bourgeonnement. n présence de toutes ces opinions diverses, M. Laurent a jugé utile, avec raison, de reprendre dans des conditions meilleures d'observation, l'étude de ces filaments. L'auteur a employé, dans ce but, avec succès, la solution aqueuse de violet dahlia qui a la propriété de colorer le protoplasma vivant. Les filaments peuvent être ainsi observés avec la plus grande net- teté ; on conslata alors que les productions arrondies qu'ils présentent sont hérissées de pointes très courtes. D’après M. Laurent, qui s’est livré à un examen attentif de ces productions, chaque pointe est l’origine d'un bac- téroïde. L'opinion de M. Marshall Ward se trouve donc confirmée : les bactéroïdes sont produits par bourgeonnement des hyphes. En général, ceux-ci $f détruisent plus ou moins complètement lorsque la production des bacté- roïdes est achevée ; c'est pourquoi on ne les observe plus dans les cellules âgées de la nodosité. Les auteurs mêmes qui s’accordent à voir dans les filaments et dans les bactéroïdes un organisme vivant ne s’entendent pas entre eux sur le n° qu'il convient de donner à cet organisme et sur le groupe dans lequel ir doit le faire rentrer, M. Beyérinck, qui ne considère que le bactéroïde, . adopté le nom de Bacillus radicicola, classant ainsi le microbe préhors-n70 neuses parmi les Bactéries authentiques, M. Vuillemin, au contraire; pis tache surtout à l'étude des filaments mycéliens les attribue d'autre part, une Chytridiacée, et les range dans un genre Cladochytrium. Enfin spa auteurs admettent une parenté étroite entre le champignon des nodos! 4 et les myxomycètes. M. Laurent pense qu'aucun dé ces Pr, n’est complètement justifié, el il adopte tout d'abord la dénomin® y donnée par M. Franck, de Rhizobium Leguminosarum. bét- Le Hhizobium ne peut être regardé, d'après M. Laurent, comme . : Lure térie proprement dite, car, chez les bactéries typiques, la Départ $- ot + F M. Vuillemin, que le microbe des nodosités serait une chytridiacée, F , _ longitudinal, tandis que chez le Rhizobium, les filaments produisent des CT REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 4 nest fondée que sur l'existence très problématique de zoospores que M. Vuillemin a observées et qui provenaient sans doute d'organismes _ étrangers. Dans quel. groupe faut-il donc classer le Rhizobium? Déjà M. Marshall Ward a signalé l’affinité qu'il présente avec les Ustilaginées. M. Laurent partage cet avis. Comme le Rhizobium, les Ustilaginées sont des parasites entophytes; plusieurs d’entre elles pénètrent de même par les racines dans les végétaux supérieurs, et presque toutes, comme l’a montré M. Brefeld, produisent des formes-levures. Il est d'autre part, un caractère À qui rapproche le Rhizobium des bactéries : ce sont les corps ovoïdes signa- lés par M. Beyerinck et qui apparaissent dans l'intérieur des bactéroïdes. Bien que la germination n’en ait pas été observée, il est permis de croire que ces corps ovoïdes sont des spores endogènes analogues à celles des bactéries typiques. Le Rhizobium serait donc une forme intermédiaire entre les champignons flamenteux les plus inférieurs et les bactéries authentiques ; par Ses Carac- tères il participerait de l’un et l’autre groupe. Or M. Laurent rappelle que " récemment, M. Metchnikoff a observé chez les Daphnies un organisme Rss site, le Pasteuria ramosa, qui a la plus grande ressemblance avec le Rhizo- A bium ; le Pasteuria, comme le Rhizobium, produit des groupes analogues à * certains bactéroïdes ramifiés et forme des spores endogènes, il se distingue toutefois du microbe des nodosités par son mode de division qui est surloul Pasteuria ; ce group Champignons les plus inférieurs, tels qu'Ustilaginé Levures. M. Laurent propose-de désigner celte nouve Sous le nom de Pasteuriacées. Nous résumerons maintenant le pl LL” que, dans son travail, M. Laurent nous fou Juminosarum. En premier lieu, M. Laurent s'applique à démontrer AP RTE a. l'intervention d'un germe au développement des nodosités ; il te un germe particulier, car, bien que le contraire ait été Mr rien ca qui vivent et pullulent dans le sol ne pe ” 68 inocule à des Légumineuses, la moindre tubercule: Généralement, tirer radicales sont d'autant plus rares que le sol est plus riche en engrais azotés. Certaines matiè 5 Les] = Es È ë & us succinetement possible toutes les rnit sur le Rhizobium dans à , tions sont privées d'a- . cide Phosphori de mauynésie. que, de chaux ou de mas is, par exemple, On sait qu’il est assez facile d'inoculer des cultures Li codens de Avec le contenu des tubercules. La semence, d'après 442 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. M. Laurent, ne doit pas nécessairement être empruntée à l'espèce que l'on se propose d'infecter. Quelle que soit la nature de l'espèce qui a fourni la malière inoculée, il se développe toujours des nodosités. Toutefois le nom- bre et les dimensions de celles-ci varient avec la nature des espèces aux- quelles où à emprunté la semence. Le microbe des nodosités du Lupin, par exemple, ne réussit que très difficilement à s'implanter sur les racines du Pois Il ne faut surtout pas négliger, dans toutes ces expériences d'inoculation, de tenir compte de l’âge des nodosités. La semence doit toujours être em- pruntée à des tubercules jeunes, en voie de croissance. Comme M. Beyerinck l'a déjà remarqué, dès que les fleurs commencent à se former, la vitalité du microbe diminue sensiblement; celui-ci met plus de temps à se déve- lopper, à produire des tubercules, et en donne une quantité moindre. Plus tard, beaucoup d’inoculations restent stériles. La nature spécifique des plantes qui fournissent les nodosités inoculées ne retentil pas seulement sur le nombre et les dimensions des tubercules de la plante inoculée ; elle intlue encore sur l'aspect des bactéroïdes. Lors- qu'on inocule en effet un de ces organismes à une espèce autre que celle qu’il habite généralement, la forme primitive se conserve, au moins pen- dant un certain temps, chez cette nouvelle espèce. C’est ainsi qu’on peut distinguer sur un Pois les nodosités produites par l’inoculation d’un bacté- roïde de Haricot de celles déterminées par l’inocuiation d’un bactéroïde d'Acacia ou de Lupin. Il y a donc lieu de distinguer des races morpho- logiquement et physiologiquement distinctes chez le microbe des nodo- sités, Niles unes ni les autres ne paraissent jamais vivre à l'état autonome dans la terre, La symbiose n’est donc pas, pour le Rhizobium, un étal pas- sager, mais la seule condition dans laquelle, normalement, il vit et se dé- veloppe. = Lorsque le Rhizobium pénètre dans les racines, il ne développe pas sd lement des filaments perpendiculaires à l’épiderme, il peut encore en déve- lopper dans la direction longitudinale et porter l'infection de proche en proche, Il en résulte que plusieurs nodosités d'une même racine peuvent être dues à un seul el même germe. : Les cultures pures de Rhizobium faites sur gélatine ou dans des bouillons de Pois ou de Lupin se développent surtout rapidement aux températures comprises entre 22° et 260, Il est à remarquer cependant, à ce propos, que des Fèves et des Pois cultivés à ces mêmes températures ne donnent guére de noulosités radicales. M. Laurent explique cette différence par le fait que, lorsque la température s'élève, l'assimilation du carbone diminue. Or, se sait que tout ce qui nuit à cette assimilation diminue l'aptitude à produire des tubercules parce que le Rhizobium manque alors des aliments hy a Carbonés qui sont nécessaires à son développement. C'est donc le manque de carbone et non l'élévation de température qui produit l'arrêt de €rois- Sance du microbe des nodosités. | + Dans les cultures faites sur gélatine ou dans des bouillons de Pois, Rhizobium assimile-t-il l'azote élémentaire ? M. Bréal, puis plus récemmen le Hé ! | MAT “ REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTALES. 443 M. Prazmowskt (1) qui, se sont préoccupés de cette question, ont constaté que le microbe des nodosités végète dans des solutions privées d'azote. MM. Franx et Orro (2) ont de même vu le champignon se développer dans une solution qui ne renfermait que du sucre comme combinaison organi- que et qui devait par suite, emprunter à l’air l'azote qui lui était nécessaire MM. Franck et Otto ajoutent toutefois que le développement est reslé très faible, tandis qu'il est au contraire très rapide dans des solutions renfer- mant de l'asparagine et du sucre. À peu près vers le même Lemps que M. Frank, M. Beverincx (3) a fait également des cultures du mierobe des nodosités. L'auteur a employé comme substratum l'agar-agar dans lequel ne se trouvaient que des sels avec du sucre de canne. Al a ainsi constaté que l'accroissement s'arrête aussitôt que la faible quantité d'azote assimi- lable qui peut se trouver dans la culture est employée. Même lorsqu'il n'y à que des traces d’azote, l’accroissement continue, mais la présence d'un hydrate de carbone, du saccharose en particulier, est toujours nécessaire. M. Laurent a obtena des résultats analogues, mais plus précis. M. Beye- rinck, en effet, n’insiste que sur l'emploi de l'azote combiné, à l'état de nitrates, de sels ammoniacaux, de peptones ou d’amides. M. Laurent cons- late également que les substances organiques azotées peuvent suffire à la nutrition du Rhizobium, surtout lorsqu'elles sont associées à une matière hydrocarbonée assimilable, mais, d'après ses expériences, la suppression de l'diment azoté n'empêche pas du tout le développement du microbe des nodosités contrairement à ce qui a lieu pour les bactéries banales. L'air parait donc pouvoir remplacer l'azote combiné, lorsque celui-ci SE" dans les mélanges qui renferment du saccharose; il le remplace évidemment e la produë- que le milieu soit M PrEZMO Sky : Die Wurzelknülichen der Erbse (Die nine UChs-Stationen, 1890-xvI1 et XVIII). :nilation in der Pflanze Bari et Otto : Untersuchungen über Stickstoff nié toujours que x richte der deutsch. bot. Gesellschaft. Déc. 1890). M. il ya par la plante une influence, mais que, même en S0n absence, ! o e. k je Bacillus radicicola. () Beyerinck : Küntsiiche Infection von Vicia dre mL. Bayerinck distingue est ainsi quelle _— $ e! “%8t pas infecté par le Bacille de l'Ornihopus. 444 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. des spores nées dans les bactéroïdes, soit par des kystes qui persistent après la résorption des filaments mycéliens. Ces germes finissent par se mélanger à la terre par suile de la pourriture des tubercules. Nous avons déjà fait, incidemment, plus haut, allusion à la membrane de cellulose qui entoure les formations filamenteuses des cellules des nodosi- lés. La présence de cette membrane qui empêche d'assimiler le fila- ment à un myxomycète avait déjà été signalée par M. Eriksson, puis par M. Vuillemin et M. Pichi; elle n’était pas cependant admise par tous les auteurs. De plus, il restait à savoir si cette enveloppe était vraiment de nature cellulosique ou si elle était simplement formée par du protoplasme eondensé. Lorsqu'on traite directement la cellule par le chlorure de zinc iodé, la réaction bleue, caractéristique de la cellulose, est à peine visible dans le filament, mais M. Kocx (1) a pensé que la cause de cette faible réaction pouvait être due au contenu du filament qui, en se colorant en jaune, masque la coloration bleue de l’enveloppe. L'auteur a donc traité au préalable la coupe par l’eau de Javel, pour se débarrasser de ce contenu; conformément à ces prévisions, il a vu alors apparaître nettement la réaction du chloro-iodure de zinc dans le Vicia Faba, le Robinia Pseudacacia, le Trifolium pratense, le Medicago Lupulina, le Pisum sativum, le Lens escu- lenta et l'Onobrychis sativa, etc. Le filament est donc bien pourvu d’une enveloppe cellulosique. Cela ne prouve pas, d’ailleurs, comme le fait remarquer M. Koch, que ce soit la Légumineuse qui forme la membrane. On sait, en effet, que certaines Bac- léries s’entourent pareillement d’une enveloppe de cellulose ; on peut ciler, comme exemple, le Sarcina ventriculi et l'Ulvina aceti. Jusqu'alors, tous les auteurs qui ont eu pour but de prouver l'assimilation le l'azote de l'air par les Légumineuses ont exclusivement employé la néthode indirecte. Cette méthode, comme nous avons déjà eu l’occasion de ‘expliquer, consiste à doser d’une part l'azote introduit dans la plante par a graine et Le sol, et à déterminer, d'autre part, l'azote contenu dans celte néme plante à la fin de la végétation; la différence représente la quantilé azote empruntée à l'atmosphère. Il resterait maintenant, comme contrôle, _Constater directement dans cette atmosphère même la disparition du se lais la quantité très faible de l'azote assimilé rend excessivement difficile (1) Koch: Zur Kenniniss der Füden in den Wurzelknôllchen der Leguminosen otanische Zeitung, 1890). ; (2) Schlæsing fils et Laurent : Sur la fixation de l'azote gazeux par RARE uses (Comptes rendus de l'Académie des sciences). QE RE | + Eat _ REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE 6 RS VÉGÉTALES. 445 nutritive minérale exempte d'azote. Or, pendant le développement des plantes, l'azote n'a disparu en quantité appréciable que dans les vases où lon avait, au préalable, broyé quelques nodosités fraiches de Pois ou de Fêves de pleine terre. Malheureusement, ces expériences qui paraissent ainsi résoudre, du premier coup, un problème dont la solution semble des plus difficiles sont peu nombreuses, puisque trois graines seulement avaient été mises à ger- mer. Aussi, tout en reconnaissant leur intérêl, ne pouvons-nous guère les considérer que comme un premier essai, qu'il ne serai peut-être pas sans utilité de renouveler. L'azote pris, d'autre part, par la plante aux substances minérales, esl employé sous la forme de sels ammoniacaux ou SOUS la forme de nitrates. Lorsqu'il est empranté à l'an de ces derniers, au salpêtre, par exemple, il est vraisemblable que l'acide azotique, pour contribuer à la formation des albuminoïdes, passe d’abord à l’état d'ammoniaque. M. Læw (1) recherche comment peut se produire cette réduction de nitrate dans la cellule, c'est-à- dire dans un milieu neutre ou faiblement acide, ne contenant aucun réduc- teur énergique. D'après l'auteur, il y aurait réaction entre le salpètre et le glucose : le salpêtre céderait de l'oxygène au Sucré, tandis que celui-ci produit en réalité lorsqu'on mélange deux dissolutions de ces deux corps à 60° en présence de la mousse de platine : 45 p. 100 de l'azote du nitrate se transforment alors en ammoniaque. M. Læw admet que, dans la cellule, le proloplasme exerce une action catalytique analogue à celle de la mousse de latine, Î y a plus : la mousse de platine séchée, trace d'acide azoleux ou d'arssotieis fournit de suite ces deux Corps lorsqu'on la traite par une lessive de soude ; el! &oteux si la solution iodée est très faible. Ainsi, densant dans la mousse de platine en présence d'une TE ner la production d'acide azoteux et d'ammoniaque. M: Lœw 56 0e Le le même phénomène n'a pas lieu, en présence d'une réaclion Pan ras ment alcaline, sous l'influence d’un protoplasma énergique. , sh 79 Fapprochement qui mérite d’être pris en considération dans 16% l'assimilation de l'azote libre par les plantes: grand rôle dans la toutes les plantes, dans tous les Le salpêtre qui, en tant que source d'azote, joue UM ® brmation des albuminoïdes, se rencontre dans pre 5 Surtout dans les plantes annuelles. M. SERNO (2) l'a trou | im den Phanzen A Lœw : Ueber die Vearbeitung der salpetersäuren SU Le n0). _— Bi (irungsberichte d. bot. ver. in Münch pe 72 Berichte der dent. cher. Le Si rmaldehyd (Sitz. der * Ver, in Münche. Bot. Cent. 1890, n° 49). ersüure in den pp, Serno : Ueber das Auftreten und das Verhalten der Saiper zen. (Landw. Jahrbuch. 1889, p. 877-905). 446 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. organes, chez les Malvacées, les Crucifères, les Papavéracées, les Se sées, les Labiées, etc. Chez les plantes ligneuses, ce nitrate est abondant dans toutes les parties durant la première année, mais, quand la lignification commence, on ne l’observe plus que dans les jeunes racines. Il manque, en général, complètement dans les racines qui vivent en ms avec des Champignons et qui peuvent ainsi absorber l'azote élémentai En hiver, beaucoup d'herbes vivaces, telles que D e Glaïeul, le Dablia, accumulent du salpêtre, qu’elles utilisent au printemps: les racines absorbantes nouvelles se forment alors pendant l'été. Par contre, l'iris, l'Oignon n’emmagasinent pas le salpêtre en hiver, mais de nombreuses racines, en se développant au printemps, facilitent l'abictption el font rat- traper le temps perdu. L'absorption du salpêtre par la plante est des plus rapides. Quand elle ne peut avoir lieu, la formation d'asparagine s'arrête et l'accroissement cesse, pour reprendre aussitôt qu’on fournit de nouveau des nitrates. Ce dernier fait semble prouver que c’est, en partie, aux dépens de l'acide nitrique absorbé par les racines que la plante forme l’asparagine et toutes les combi- naisons amidées. Après qu’il a été absorbé par les racines, le salpêtre ne monte pas dans la plante par les conduits ordinaires de l’eau, mais suit des tissus détermi- nés. Ce fait n’était jusqu'alors connu que pour le salpêtre ; M. SCHIMPER (1) montre qu'il en est de même pour les phosphates, les sulfates et les chlo- rures. L'auteur a réussi à suivre, au moins en partie, dans la plante, le ef Matériaux frais et sur les cendres ; elles ont consisté à faire agir sur le con- tenu cellulaire différentes substances telles qu'acide sulfurique, oxalate d'ammoniaque, azotaie d'argent, etc., et à étudier les cristaux obtenus. En général, les précipités ainsi fimés sont caractéristiques et facilement déterminables, avec quelques connaissances en cristallographie. Comme contrôle, lorsque le précipité est soluble, on peut employer la méthode suivie par M. Borodine pour l'étude de l'asparagine. Supposons, par exem- ple, qu'il s'agisse de vérifier si réellement les cristaux produits sont des cristaux de chlorure de thallium : on laisse d’abord ces cristaux se dessécher, puis on ajoute une goutte d’une solution saturée de chlorure de thallium. Si alors les cristaux se dissolvent, on s’est trompé sur leur nature, dans le cas contraire, on a réellement dlaire à un précipité de chlorure de thallium. Nous avons insisté sur la méthode employée par M. Schimper parce que c'est, croyons-nous, la première fois que, en dehors des réactions colorées, la cristallographie est appliquée d’une façon suivie à l'étude des substances minérales dans les plantes. Nous décrirons maintenant le plus succinctement possible les principaux (1) Schimper : Zur Frage der Assimilation der Mineralsalze durch die grüne Pflanze (Flora, 1890, fasc. 8). . REVUE DES TRAVAUX DE PHYSIOLOGIE ET CHIMIE VÉGÉTA résultats obtenus par M. Schimper. Nous regreltons que l'auteur ne nous ait pas facilité cette tâche en présentant lui-même, à la fin de Son assez long mémoire, un résumé de ses recherches; par cé résumé, son travail, un peu diffus, et d’une lecture parfois assez pénible, eût certainement gagné en clarté et en intérêt. Dans les graines, les phosphates de potasse, dé chaux ou de magnésie sont unis à des composés organiques tels qu'albumine ou acides. L'acide phosphorique n’y a pas encore été trouvé ; l'acide sulfurique, au contraire, est présent, mais on ne peut dire s’il est combiné à des bases inorganiques, el sil se trouve dans les téguments ou dans les tissus de réserve. Mèmes doutes subsistent pour les chlorures. Quant aux nitrates, on sait qu'ils manquent complètement. Dans les rhizomes, les substances minérales sont à l'état de combinaisons inorganiques. Les phosphates sont très abondants, surtout sous forme de phosphate de chaux soluble. Les chlorures se trouvent également en très grande quantité ;11y a aussi des nitrates. La présence des sulfates est douteuse. Les phosphates abondent encore dans les parties aériennes fonctionnant tomme organes de réserve, telles que le bois des arbres ou des arbustes. Pendant la germination, les phosphates qui se trouvent dans la graine deviennent facilement reconnaissables, par suite de la destruction de leurs tombinaisons organiques. On constate ainsi que leur migration commencé dès le début de la germination : ils suivent, à l’état de sels minéraux, le Parenchyme de l'écorce et de la moelle dans la tige et dans la racine, el kparenchyme des nervures dans les feuilles. Le phosphate le plus abondant ‘st le phosphate de potasse. Dans les points végétatifs et dans le paren- chyme foliaire, les phosphates sont encore très répandus, mais seulement A l'état des combinaisons organiques. Enfin, les sels minéraux, pendant la #rmination des graines ou des tubereules, suivent encore le a “Ubois et des nervures foliaires qui conduit également, comme on sail, sucre et les amides. ‘ai Chez les plantes développées, comme chez les plantules, c'est, d'ailleurs, toujours le parenchyme, pauvre en chlorophylle, des PES Lo . Yénons de nommer qui sert de voie de transport aux sels minéraux. LE K ‘rme joue souvent aussi le même rôle. D'ordinaire, ni le mésophylle ni dois des faisceaux ligneux ne contiennent de nitrates, de mp LT To ques, non plus que de sulfates; mais, dans le mésophylle, les chlon ts. sont | nn us de sels minéraux : le accroissement secondaires, les laticifères, les canaux Sans ExCeplion, sont complètement dépourv étislème des points végétatifs et des zones d’ ” Erains de pollen, les ovules, les tubes criblés, Kréteurs. Le opbé ,iecumulation des sels dans les tissus varie, pour un même tee les ‘spèce de plante considérée. Beaucoup de plantes, el mr nt. La Plantes ligneuses, limitent l'absorption des sels aux besoins a ETAT rt des plantes herbacées, au contraire, surtout celles qui ne 0 Pen d'ordinaire dans des endroits où les sels abondent, absorben LES. 441 448 ‘ cesse el emmagasinent une grande quantité de ces sels. Quelques-uneste présentent cette accumulation que pour certaines substances déterminées, l'exclusion des autres : c’est, par exemple, le cas des plantes halophytes” qui accumulent presque exclusivement les chlorures, VE La répartition des sels inorganiques dans la plante varie avec la nature dt sel, tandis que les phosphates et les chlorures se montrent partout, les nitrates sont localisés en des points plus limités, et ne sont présents dans le mésophylle que si le substratum est très riche. Pour un même substratum, la localisation du sel varie avec la plante; en général, les nitrates s'accumur lent dans le parenchyme de la tige, les chlorures, tout en étant répartis un peu partout comme les phosphates, sont particulièrement répandus dans les tissus verts. Nous avons vu que, dans certaines régions telles que tubes criblés, points végélatifs, etc., les sels minéraux manquent complètement. Les bases inor- ganiques doivent donc se trouver alors assimilées et à l’état de combinaisons organiques. M. Schimper a cherché, comme pour les acides, à déterminer leur nature et leur répartition. Dans le méristème, dans le mésophylle et dans les tubes criblés, les réactions accusent la présence d'une grande quantité de potasse et de magnésie; il y a, par contre, peu ou pas de chaux. Il en est de même pour les grains de pollen. Dans les laticifères et les canaux sécréteurs, les substances minérales sont très variables suivant la plante; On ne peut guère citer, comme caractère général, que l'absence d'acides inorganiques- (A suivre.) HEnR1 JUMELLE. Jp Æ.Ery. Paris À 5 De NODE DE PUBLICATION & CONDITIONS D'ABOXNEMENT La Revue générale de Botanique parail régu- lièrement le 15 de chaque mois, et chaque livraison est composée de 32 à 48 pages, avec planches el figures dans le texte. Le prix annuel (payable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n’est vendue séparément. Adresser les demandes d'abonnements, mandats, ete., à M. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui se charge de fournir tous les ouvrages anciens ou modernes dont il est fait mention dans la Revue. Ft tout ce qur concerne la rédaction à M. Gaston ONNIER, professeur à la Sorbonne, 7, ut Amyot, P aris. des ouvrages, mémoires 1 : : sera rendu compte dans les revues spéciales Directeur de la Revue ou j à ! notes dont un exemplaire aura été adressé au Jénérale de Botanique. Rae murs Les auteurs des travaux insérés dans la Revue générale de Bota- ni : "que ont droit gratuitement à vingt-cinq exemplaires en Êr28e * ge REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. M. Gaston BONNIER à PROFESSEUR DE BOTANIQUE A LA SORBONNE ? TOME TROISIÈME | Livraison du 15 novembre 1891 N° 35 A Te CE MR HER Es TS ET D 5 Ex à Se SOMME tags € 200 SR UE see ir RE RE PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES pare PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR 52, RUB DES ÉCOLES, 52 Le EN FACE DE LA SORBONNF LIVRAISON DU 15 NOVEMBRE 1891 Pages. I. — RÉVISION DES ESPÈCES DU GENRE RIELLA ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE, par ME. KL. Ærabut (avec A DIR ELU. sut ce rans met: dm and let tr adott 449 IL. — SUR LES RACINES NAPIFORMES TRANSITOIRES DES MONO- COTYLÉDONES, par M. Lueien Daniel............. 455 I, — RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA TIGE ET LA FEUILLE DES MOUSSES (avec planches et figures dans le texte) (suite), par M. Eugène Bastit... 462 IV. — REVUE DES TRAVAUX RELATIFS AUX MÉTHODES DE TECHNIQUE, publiés en 1889, 1890 et jusqu’en avril 1891, avec figures dans le four (suite)... ...:..... ; texte, par M. Eéon Du- L: PLANCHE CO\TENUE DANS CETTE LIVRAISON : PLANCHE 18. — Riella. Cette livraison renferme en outre trois gravures dans le texte. Pour le mode de pubhcation et les conditions d'abonnement, voir à la troisième page de lu couverture. REVISION DES ESPÈCES DU GENRE RIELLA DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE Par L. TRABUT L'existence d’un Riella à Roquehaute est bien connue des botanistes de Montpellier, cette intéressante Hépatique a été signalée la première fois en 1866, dans le Bulletin de la Société botanique de France aux Nouvelles (page 93) : « M. Ba- “ansa, en herborisant dans les environs de Béziers, à fait la “découverte de deux Cryptogames nouvelles pour la Flore de “France : le Pilularia minuta et une espèce nouvelle du genre “ Riella qui sera prochainement décrite dans notre Bulletin par «M. Groenland. » M. Husnot en 1881 dans son Hepaticologia gallica ne peut donner de description de cette Hépatique, il la mentionne dans le note ainsi conçue : « Le D° Goulard a trouvé dans les \mares de Roquehaute un ARiela qui est peut-être le R. Clau- N sonis. » En 1886 M. le professeur Planchon, qui s'intéressait à mes “cherches sur les Riella, me fit parvenir un tube contenant ns de l'alcool quelques brins d’un Riella, récolté par Jui de- ms longtemps à Roquehaute. Après un examen aussi minou + Que possible de cet échantillon, je reconnus une espèce relie qui fit l’objet d’une petite note et d’une planche sine ; Revue bryologique ; mais la publication en fut — à la Rev, gén. de Botanique. =- Ii]. 450 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. suite de nouveaux renseignements reçus de M. Husnot, à qui j'avais communiqué mon fravail. Ce cryptogamiste distingué avait découvert dans l’herbier du jardin botanique de Caen l'Hépatique de Roquehaute étiquetée Riella gallica, Bal. Depuis il nous fut impossible de trouver mention de cette dénomination dans une publication botanique, et ce n’est qu’en 1890 que M. Husnot me transmit de nou veaux détails sur l’his- toire du Rel/a. En 1866, M. Balansa communiqua sa découverte à M. Durieu de Maisonneuve qui, comme il l’a fait pour beau- coup de nos espèces algériennes, lui a donné un nom sans publier aucune description. Le D' Thévenon, qui avait déjà recherché cette rare muscinée avec MM. Durieu et Motelay, en fit une récolte en 1869 et en distribua quelques exemplaires sous le nom de Riella gallica, Bal. et ce fut sur ses indications que MM. Duval-Jouve et Planchon retrouvèrent aussi le Réella de Roquehaute. La description de cette intéressante Hépatique de la Flore de France restant toujours introuvable, je pense qu'il y a lieu de la publier d’après l'échantillon que je dois à M. le professeur Planchon. Je conserverai la dénomination donnée par MM. Balansa et Durieu. RierLa Gazuca, Balansa, in Herbier jardin bot. de Caen, inédit. Fronde de 20 à 50 millimètres, à odeur de Coriandre, rami- fiée, rampante sur la vase, composée d’un axe en forme de nervure portant sur un côté une aile membraneuse ondulée et de l’autre, de distance en distance, des toulfes de poils radicaux ; sur le même côté naissent aussi de nombreuses écailles falci- formes, obtuses. L'aile formée d’une seule couche de cellules, les unes à chlorophylle, les autres à essence (fig. G), a environ 2.millimètres de largeur; elle est ondulée et se termine insensi- blement sur la partie inférieure de la tige ou des rameaux; tandis que son sommet est falciforme arrondi ; sur les individus mâles les anthéridies doivent se rencontrer sur cette aile (x. ®-); les folioles sont inégales, obtuses, abondantes sur le côté libre de la tige, quelques-unes atteignent d'assez grandes dimensions à | REVISION DES ESPÈCES DU GENRE RIELLA. 451 _(2mm.). Les archéogones naissent sur la tige parmi les folioles, mais non à leur aisselle; l'involucre grand (1%%,5 à 2 mm.) est ooide perforé et subpapilleux à son sommel:; il contient un porange globuleux entouré d’une coiffe surmontée d’un style wourt excentrique ; le pédicelle est court, noir, persistant après h chute des spores ; à la maturité le sporange mesure 0"",7 et contient des spores brunes de 80 y (fig. G°) réticulées échinulées daiguillons pointus coniques (fig. G*); en même temps que les spores, 1l se développe dans le sporange des cellules nourricières i parois minces et contenant de l’amidon. Has. — Sur la vase humide des mares de Roquehaute près Béziers (Hérault) où il a été découvert en juin 1866 par M. Ba- hnsa. Celte Hépatique doit se développer sous l'eau pendant la plus grande partie de son existence ; en été, elle est exondée bar suite de l’abaissement du niveau de l’eau et elle continue à végétation sur la vase, très humide; les tiges principales Sont alors couchées, radicantes et les nombreux rameaux qui en lurtent deviennent de nouveaux pieds portant leur fructifica- lion. Le R. gallica se rapproche surtout du À. Battandieri, Trab. des environs d'Alger qui se distingue de suite par son caractère kès particulier d’être toujours monoïque, par sa taille plus Pelile, par ses spores de moindres dimensions, 60 y. au lieu de so Pr * à Les R. Reuteri, Mgne, R. Notarisi, Mgne et même les R. Clau- ms, Letourneur, etc. (R. Parisü. Gottsche) sont aussi de la mème section, caractérisée par des spores réliculées échinulées, dis que les autres espèces ont des spores parsemées d'aiguil- ns lronqués et même dilatés au sommet. Les sept Area connus, répartis en deux sections, se présentent ec des caractères assez tranchés que l’on peut résumer ainsi : 452 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. À. Spores réticulées échinulées ; les aiguillons coniques sont réunis à la base par une membrane formant un réseau : 1. Dioiques : * — Grande taille 10-20 centimètres et au delà, feuilles de 4 centimètre et plus, involucre subsphérique, spores=— pi . 4° R, : Clausonis; :Letourneux; “— 2-5 centimètres, involucre ovoïde non papilleux, spores BD: fi + à AE . R. Gallica, Bal. "t— 2-3 iniilinôtres nivoteire dabwpliértque très papilleux, SPORE AO qe à 4 A Reuteri;. Mgte. "®— 5 millimètres, pédicelle égalant le sporange, spores ADR (Re) eo ©, = A: Notarish, Mgne. 2. Monoïques : 02-25 millimètres, involucre ovale, accuminé, papilleux au sommet, spores 60m. . . R. Battandieri, Trab. B. Spores parsemées de saillies cylindriques tronquées ou même dilatées au sommet : * — Involucre ovoïde, spores— 80 y lâchement échinulées. R. helicophylla, B. et Mgne. ” — Involucre anguleux ailé, spores —80 y, finement échi- A Le genre Riella paraît méditerranéen, deux espèces se trouvent en Europe sur le continent, une en Sardaigne, quatre en Algérie. Le R. Reuteri, Mgne, a été découvert en 1851 sur les bords du lac de Genève à l'embouchure de la Versoix, dans la vase humide du lac. Cette station est aujourd’hui détruite; d'après des ren- seignements que je dois à M. le professeur Brun de Genève, qui a bien voulu en juin 1886 visiter la Versoix, y rechercher encore la rare Hépatique qui dès 1884 était signalée comme REVISION DES ESPÈCES DU GENRE RIELLA. 45) disparue par M. Barbey, une somplueuse villa aurait pris sa place, Le R. gallica n'est connu qu’à Roquehaute et n'a pas été mlrouvé depuis une vingtaine d'années. Cette station est-elle aussi détruite ? Le R. Notarisii, Mgne, habite dans le sud de la Sardaigne, lans des prairies tourbeuses près de Pula où elle a été décou- rte en mars 1834 par de Notaris. Cette espèce ne parait pas ioir été retrouvée depuis; elle n’existe pas dans l’herbier de Institut botanique de Rome. Les quatre Riella algériens sont répartis, deux dans les envi- ns d'Alger, deux dans la province d'Oran. Le À. helicophylla, Bory et Mgne, est le plus anciennement wnnu, c'est en 1843 que Bory et Montagne fondaient sur lui le &nre Riella (improprement Duriæa); il est figuré dans l'atlas de lExploration scientifique de l'Algérie ; on le trouve à la Sénia dns une mare saumâtre, et d’après M. Cosson, à Misserghin ür les bords de la grande sebka. J'ai récolté plusieurs fois “lle plante par milliers, je l'ai cultivée longtemps, jeans je di pu l’observer avec le port si régulièrement hélicoïde qu'on hi attribue, la membrane aliforme s’est toujours montrée _. hlérale ou à peu près comme dans les autres espèces, ne Le Nat pas de nombreuses spires, mais de simples ondulations “mme dans la fig. H'. C'est par erreur que M. Cosson avait indiqué le R. helico- Pylla au Khreider dans le Sud oranais; ayant visité cette loca- té en 4885, j'ai pu m'assurer que le Riella du Khreider _ lent dans les parties peu profondes et même RRORUESS . ‘ang formé par l’endiguement de la source, était “ÿ aps Ïs plus tranchées du genre. L'involucre de ce Rielie, pt 5 MMmÉ R. Cossoniana (4), est parcouru par de ne ailes, appelle le calice ailé de certains Silènes (voy. fig. _ il Aux environs d'Alger, à Maison-Carrée, on trouve à 3 me Mètres l’un de l’autre les R. Battandieri et R. Clausons ; celle j | (1) Atias de la Flore d'Alger, Battandier et Trabut, Jer fascicule | SET M ep, RS à LL 0 45% REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. dernière espèce, qui est assez répandue dans la Mitidja, est des plus singulières par sa taille qui peut dans des conditions favo- rables dépasser 20 centimètres, elle forme alors de gros paquets flottants dans dés eaux fraiches et limpides, on peut la cueillir à poignée. Ce Rella présente à un haut degré un caractère commun à toutes les espèces, l'odeur de Coriandre où de pu- naise due à de nombreuses glandes unicellulaires contenant une gouttelette d'huile essentielle ; j’ai toujours pensé que c'était pour ces plantes un moyen de défense contre de nombreux herbivores aquatiques. EXPLICATION DE LA PLANCHE 18. G!, Riella gallica. Grandeur naturelle. G2, G?, G#, la même grossie; G5 issu de l’aile avec cellules à essence; G%, nvolucre ; 67, spore; G$, ornement de la spore. B!, Riella Battandieri. Grossi trois fois ; a, anthéridies; B?, spore. Ri, Riella Reuteri. Grossi dix fois; R?, involucre et sporange. C!, Riella Cossoniana mâle ; C?, femelle ; C?, spore. N, Riella Notarisii. Grossi sept fois. H!, Riclla helicophylla. Grossi une fois et une fois et demie. CI, spore de Riella Clausonis. SUR LES RACINES NAPIFORMES TRANSITOIRES DES MONOCOTYLEDONES Par M. Lucien DANIEL. I | ct pa vx sr de beaucoup de Monocotylédones donnent | Son sr ; eux sortes de racines adventives : les unes, Dirprinte : ue ement rt dt apparaissentà l'automne FR SA : les autres, renflées et habituellement en petit ” * à ent et meurent dans le courant de la végétation. Ve Arts dont la forte D Re ou moins celle d'un Don ds Pa . carole, ont été Re tout d'abord dans les ue. “ qe leur à nn le nom de racines napiformes ; D no: tee depuis chez nombre de Monoebtyledones, : Tree 4 ne ones, par Royer, qui les a désignées sous le he P 4 izes dauciformes (1). | sit a M: Douteau (2) vient de publier une | "rire sur ce qu il appelle une monstruosité #3 bulbe IN its . La simple sos a ” figures qu il donne uns cn se de séris en présence d'une pseudorhize dau- s développée. F5 ie chez es Glaïeuls de p oh “a monstruosilé, est excessivéme male. Au mois d’août dernier, Sard di . à < AT divers pieds de Glaïeuls en végétation chez les (1) C DS lover : Flore de la Céte-d’Or. Paris, 1883, p. 15: 418-419. — Ce travail eux fait autorité relativement aux parties souterraines des plantes. (1 lbe chez le Glaïeul (Revue des areilles pseudorhizes, loin nt fréquente et certaine- j'ai fait arracher au ha- horticul- 456 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. teurs de Fontainebleau qui ont la spécialité de la culture de ces plantes; tous les bulbes étaient munis de racines renflées de volume variable, à divers degrés de développement. Ce fait n'avait pas échappé à Royer qui cite le cas du Glaïeul, chez lequel les pseudorhizes dauciformes, dit-il, sont énor- mes (1). D'après ce dernier auteur, l'apparition des racines dauciformes est postérieure à la mort des racines filiformes sous l'influence de la sécheresse ; leur résorption a liéu sur /a fin de la végétation et s'annonce par l'apparition de rides circulaires débutant vers la base de l'organe. De plus, ces racines sont glabres, solitaires ou tout au plus géminées. Renflés par hypertrophie cambiale, ces organes tiennent en réserve des aliments qui permettent à la plante d'accomplir son évolution quand les racines filiformes sont mortes ou frappées de stérilité par la sécheresse. Quant à M. Douteau, considérant les racines renflées comme une monstruosité, il explique leur présence par l'épuisement accidentel du sol et l'obligation qui en résulte pour la plante de changer de niveau pour vivre, J'ai, dans le courant de cette année, fait diverses expériences sur les Crocus et les Glaïeuls qui me permettront de compléter ou rectifier les observations que je viens de citer et de préciser en même temps le rôle de ces organes. À divers tubercules de Glaïeuls j'ai enlevé tous les yeux app rents et je les ai plantés ainsi mutilés à la fin de mai, en re- ‘tard par conséquent sur le moment ordinaire de leur plan- tation. Au mois de novembre, j'avais opéré de même un certain nom- dre de Crocus que j'avais placés dans le sol. Partout, des yeux de remplacement ont apparu, mais assez tard, et les pousses sont restées chétives pendant un certain temps ; le tubercule de remplacement paraissait à peine devoir se former. (1) Ch. Royer : Loc, cit., page 419. RACINES NAPIFORMES DES MONOCOTYLÉDONES. 457 En revanche, le système des pseudorhizes dauciformes avait pris un développement extraordinaire, principalement chez les Glaïeuls où elles formaient de véritables griffes, à tel point que l'on aurait pu croire que la plante allait changer son mode de végétation par la transformation de son bulbe en griffe. Mais il n’en a pas été ainsi. Les premières nées des pseudo- rhizes renflées se sont résorbées au bout de deux mois environ. Pendant ce temps, d’autres s'étaient formées et ont remplacé les anciennes et ainsi de suite. En même temps, les pousses chétives au début avaient repris de la vigueur; le tubercule de remplacement, d’abord à peine indiqué, a grossi normalement, et finalement il a atteint à peu près la grosseur de l’ancien. Le bulbe nouveau une fois arrivé à son complet développe- ment, les dernières pseudorhizes dauciformes se sont résorbées. Des tubercules témoins, plantés intacts à côté des précédents, et dans les mêmes conditions, ont fourni également des pseu- dorizes dauciformes, mais en petit nombre. Comment expliquer ces différences dans l'abondance relative des racines napiformes dans les tubercules opérés et les bulbes intacts, en adoptant soit l'hypothèse de Royer, soit l'hypothèse de M. Douteau, puisque toutes ces plantes se trouvaient dans des conditions absolument identiques ? J'avais pris soin d'éviter la sécheresse par des arrosements ré- guliers; j'avais placé mes bulbes dans du terreau et tous à la même profondeur. : En somme ces deux hypothèses, ou mieux cette hypothèse de Royer, car celle de M. Douteau n’en est qu'un cas partieu- lier, ont le grave défaut de n’envisager qu'un côté de la question. La sécheresse, l'épuisement accidentel du sol, provoquent en effet la formation des pseudorhizes dauciformes, mais celle formation peut être due à d’autres causes, rentrant COJIMR les Précédentes dans un phénomène d'ordre très général : l’insuf- sance de nutrition de la plante. Cette nutrition se fait par deux grandes voies différentes : 458 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. d'une part par les parties ay her de l’autre, par les or- ganes verts. La formation des réserves dans le tubercule de remplace- ment se fait évidemment de la même manière. Dans les conditions les plus ordinaires, la sécheresse ou l'épuisement du sol sont les causes qui empèchent le plus fré- quemment les racines filiformes d'assurer la formation des ré- serves et la vie de la plante. Immédiatement les pseudorhizes dauciformes viennent rétablir l'équilibre de la nutrition. La mort ou l'insuffisance des parties vertes paraissent être beaucoup plus rares; mais si cela se produit, naturellement ou artificiellement, l'équilibre de nutrition se rétablit encore à l'aide des pseudorhizes dauciformes, ainsi que le démontrent nettement mes expériences. On peut donc dire que le système des pseudorhizes daucifor- mes est un système compensateur transitoire qui se développe pro- gressivement suivant les besoins de la plante, dès que, pour une cause quelconque, interne ou externe, la nutrition générale se trouve entravée. Loin d'être une monstruosité, ces organes sont donc 707- maux; ils ont un rôle spécial et bien déterminé. Vis sont essen- tiellement transitoires, et ne peuvent par conséquent jouer le rôle des griffes de l’asperge, fait très regrettable au point de vue des applications pratiques. Il faut ajouter que, contrairement à ce qu’en a dit Royer: 1° Les pseudorhizes dauciformes peuvent ne pas toujours être solitaires où géminées. La plupart des sujets sur lesquels ont porlé mes expériences présentaient des racines groupées, Se SUC- cédant parfois au même point ; : fn Cdi oi 2° Pendant leur période d'activité, toutes ces pseudorhizes sont pourvues de nombreux poils absorbants. Comment ces 0r- ganes pourraient-ils remplir leur rôle physiologique de nutrition supplémentaire s'ils ne possédaient un appareil absorbant très développé ? 3° Les racines filiformes peuvent êlre encore vivantes lors de l'apparition des pseudorhizes dauciformes : il suffit, pour que RACINES NAPIFORMES DES MONOCOTYLÉDONES. 459 celles-ci se développent, que les racines filiformes ou les parties vertes ne puissent à elles seules assurer le développement nor- mal du bulbe de remplacement. IT I était très intéressant de comparer la structure anatomique des pseudorhizes filiformes et dauciformes. :ette étude, faite déjà d’une façon sommaire par Royer dans sa classification des bulbes (1), a été reprise et faite avec beau- coup de soin par M. Douteau (2) pour le Glaïeul. Comme cette plante peut en somme servir de type, à part quelques modifications de détail, je me bornerai à signaler en plus une particularité intéressante: la présence de l’assise pili- fère qui existe toujours au moins dans les racines jeunes. Si les auteurs cités ne l'ont pas observée, cela tient à ce qu’ils n'ont opéré que sur des racines âgées. Enfin, j'ai étudié les racines napiformes au moment de leur résorption, quand les rides circulaires envahissent l'organe. és On voit alors que les cellules de l'écorce, qui s'était une rablement hypertrophiée au début, se sont vidées et affaissées. Les réserves qu’elles contenaient ont done disparu. L'assise pilifère est exfoliée; les cellules médullaires sè sont légèrement épaissies ; l'endoderme a pris la forme en fer à cheval, caractéristique des cellules endodermiques des racines filiformes. En somme, dès que les pseudorhizes dauciformes cessent de jouer leur rôle physiologique de nutrition supplémentaire, elles tendent à reprendre la structure d'une racine ordinaire. Il me reste maintenant à rechercher la nature et l'abondance relalive des réserves qui s'accumulent dans les POSTES dauciformes du Glaïeul pendant leur période d'activité et à en préciser le rôle. L'amidon ne s’y rencontre jamais, à quelque mome Soit de leur existence. nt que ce qn Ch. Royer : Loc. cit., page 481. 2? J. Douteau : Loc. cit., page 196 et suivantes. 460 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Pourtant l’amidon s’observe en tout temps en grande abon- dance dans le tubercule de remplacement, mais il est naturel- lement moins abondant au début qu'à la fin de la végétation. En revanche il y a peu de glucose. Quant aux tannins, ils ne subissent pas de variations bien dé- terminées ; ils ne paraissent en aucune façon jouer le rôle de réserves transitoires. C’est au glucose que ce rôle paraît entièrement dévolu. En effet, depuis le début du renflement des pseudorhizes dau- ciformes jusqu’à l'apparition des rides circulaires, le glucose existe en grande quantité dans les portions hypertrophiées de l'écorce, et même dans la moelle, qui est elle-même hyper- trophiée. . Au fur et à mesure que les rides circulaires se développent, le glucose disparaît, et quand toutes les cellules de l'écorce sont flasques et affaissées, il n’en reste plus trace. Le contenu du cylindre central ne diffère pas alors de celui des racines filiformes, c'est-à-dire qu’on n’y trouve plus aucune trace de réserves. Par quelle série de réactions chimiques le glucose des pseu- dorhizes est-il transformé en amidon après son passage dans le bulbe de remplacement, c’est ce que je ne puis préciser; je me borne à constater le fait. Il est curieux de retrouver dans les pseudorhizes des Monoco- tylédones un exemple d’une réserve de très courte durée, utilisée aussitôt après sa formation, pour la formation des réserves défi- nilives, tout comme la réserve d'inuline contenue dans les capi- tules de diverses Composées est absorbée pour la formation des réserves définitives de la graine et le développement de l'em- bryon (1). En résumé : 1° Les pseudorhizes dauciformes des Monocotylédones sont normales et ont dans la vie de la plante un rôle bien déterminé. Elles forment un système compensateur transitoire accumulant (1) Voir : L. Daniel : Sur la présence et le rôle de l'Inuline dans les rite de 1889 vidé Composées (Comptes rendus de la Société de Biologie, mars RACINES NAPIFORMES DES MONOCOTYLÉDONES. 461 des réserves que la plante utilisera au moment où des causes exté- rieures ou intérieures l'empéchent de se suffire à elle-même à l'aide de son appareil végétatif ordinaire ; 2° Dans le Glaïeul, c’est le glucose qui joue le rôle de réserve transitoire, il sert à former la réserve définitive d’amidon dans le bulbe de remplacement et à assurer le fonctionnement normal des appareils quand la plante se trouve dans des conditions défavora- bles (1). Ce travail a été fait au Laboratoire de ri végétale de Fontainebleau, sous la step direction de M. Gaston Bon RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LA TIGE ET LA FEUILLE DES MOUSSES Par M. Eugène BASTIT (Suite). - CHAPITRE IV INFLUENCE DU SOMMEIL SUR LA FONCTION RESPIRATOIRE Pour connaître l'influence du sommeil sur la respiration, chez les Mousses, il est nécessaire d'étudier cette fonction sur des plantes à l'état de veille, puis sur les mêmes plantes à l’état de sommeil, et de comparer ensuite les résultats obtenus. Les recherches dont les résultats vont être exposés dans la suite n’ont porté que sur des espèces appartenant au genre Po- lytrichum. De toutes les Mousses de France ces espèces sont les plus robustes et les plus propres à lutter contre les mauvaises conditions du milieu, et l’on peut les soumettre aux expériences sans avoir à craindre l’état maladif que pourraient provoquer sur les autres espèces les modifications d’une atmosphère res- treinte et la durée même des expériences. L'espèce que j'ai par- ticulièrement expérimentée, je pourrais presque dire exclusive- ment, est le Po/ytrichum juniperinum. La meilleure raison que je puisse donner de cette préférence, c'est que cette Mousse est abondante dans les forêts voisines de Paris et que je pouvais tou- TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 463 jours me la procurer en très bon état de conservation, condi- ion indispensable pour la réalisation de mes expériences. SL. — Mérnons D'EXPÉRIMENTATION. La méthode que j'ai employée est celle de l'air confiné. Les travaux de MM. Bonnier et Mangin sur la respiration des végé- lux ont suffisamment démontré la valeur pratique de cette mé- thode et son excellence au point de vue de l'exactitude des ré- sultats. Exposons maintenant la suite des opérations que comportait chacune des expériences. L'éprouvette destinée à renfermer les plantes et l'atmosphère confinée était d’abord exposée pendant cinq ou six heures au- dessus du col d’un flacon rempli d’eau, et son contenu s’y satu- rait d'humidité. Quelques minutes avant le commencement de l'expérience, je coupais des tiges de Polytrichum au niveau des premières feuilles inférieures et j'introduisais aussitôt toutes les parties feuillées dans l’éprouvette. Je choisissais autant que pos sible des tiges ayant atteint leur développement complet et pré- sentant entre elles de grandes ressemblances quant à la taille et à la couleur des feuilles. J'en introduisais toujours le même nombre et sensiblement le même poids dans l’éprouvette. En procédant ainsi, je pouvais comparer entre eux les résultats de loutes les expériences et m'éclairer, par les données des unes, sur la marche des autres. L'éprouvette contenant les tiges feuillées dans l'air humide était ensuite portée sur le mercure; j'y faisais passer une faible quantité d'acide carbonique et je brassais le __. Sazeux. Aussitôt après, je faisais une prise de gaz, dont l'analyse donnait la composition de l'atmosphère confinée au début de l'expérience. Après la prise initiale, l'éprouvette était portée à l'obscurité, où elle était maintenue pendant dix heures. À la fin du séjour à l'obscurité, une prise de gaz et une ana- se donnaient la composition finale de l'atmosphère ais la- quelle les plantes avaient respiré. La comparaison des résultats 46% REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. fournis par l’analyse de l'atmosphère finale et par celle de l’atmosphère initiale permettait de déduire la quantité d'acide carbonique exhalé, la quantité d'oxygène absorbé et le rapport 2 0 Cette première expérience une fois terminée, les tiges de Po/y- trichum étaient extraites de l’éprouvette humide et exposées, pen- dant trois heures, sous une cloche renfermant de l’air sec. Au bout de ce temps toutes les feuilles avaient pris leur position de sommeil. L'éprouvette destinée à les recevoir pendant la deuxième expérience était placée préalablement pendant cinq ou six heures au-dessus du col d’un flacon contenant du chlo- rure de calcium. Quelques minutes avant le commencement de la seconde expérience j'introduisais dans l’air sec de cette éprouvette, toutes les tiges dans la position de sommeil, et je portais l’éprouvette sur le mercure. Après y avoir introduit un peu d'acide carbo- nique je brassais l'atmosphère de l’éprouvette ; le brassage était suivi d’une prise de gaz et l’éprouvette était portée à l'obscurité où je la laissais pendant dix heures. Une seconde prise de gaz était faite dans l'atmosphère finale, et, des résultats des deux ana- lyses, je déduisais de la même manière que dans la première expérience, la quantité d'acide carbonique exhalé, la quantité ? à (4 CO? d'oxygène absorbé et le rapport 0: Les expériences que j'ai faites sont fort nombreuses et il serait à la fois inutile et fastidieux de développer tous les détails de chacune d'elles, tellement les circonstances se ressemblent dans les unes et les autres. Qu'il me suffise de décrire quatre d'entre elles concernant deux lots de tiges feuillées expérimen- tés successivement à l’état de veille et à l’état de sommeil. S IE — Types D'EXPÉRIENCES. a. Expériences relatives au Â* lot. 1 Expérience, — Respiration à l’état de veille. — Dix tiges TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 465 feuillées de Polytrichum juniperinum ayant atteint leur complet développement et pesant ensemble 25,3 ont été placées à l’état de veille, à l'obscurité, dans 20 centimètres cubes d’air humide. L'expérience a commencé le 28 juillet 1890 à 9 heures du soir et s'est terminée le 29 juillet à 7 heures du matin. La température moyenne à été de 17° pendant la durée du séjour à l'obscurité. Une prise de gaz faite au commencement de l'expérience a été analysée et a donné pour l'atmosphère confinée la composition centésimale suivante : | C0t=17,87 0 —18.30 Az = 73.81. Une prise de gaz faite à la fin de l'expérience a donné, après l'analyse, la composition centésimale suivante : CO? = 9,25 O0 — 16.92 Az = 73.81. Le volume des gaz échangés est donc en centièmes : CO? dégagé — 9.25— 7.87—1.38 O absorbé — 18.30 — 16.92 = 1.38 on à donc pour le rapport des volumes gazeux échangés : Co? | 5 = 1 2° Expérience. — Respiration à l’état de sommeil. — Les tiges _Soumises à l'expérience précédente ont été placées à l’état de sommeil, à l'obscurité, dans 20 centimètres cubes d'air sec. L’ex- | périence, commencée le 99 juillet 1890 à 9 heures du soir, s’est _lerminée le 30 juillet à 7 heures du matin. La température | Moyenne a été de 19° pendant la durée du séjour à l'obscurité. L'analyse de la prise initiale du gaz confiné a donné pour sa Composition centésimale : CO3=—0.20 0=19.80 Az — 80.00. La prise de gaz faite à la fin de l'expérience a été analysée. La _Wmposition finale de l'atmosphère était : CO? — 0.78 0 = 19:44 Az = 80.08. | Le volume des gaz échangés est donc en centièmes : + CO02= 0.78— 0.20 —0.58 — O— 19,80 —19.14—0.66. Rev, gén, de Botanique. — III, 30 466 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Le rapport des volumes gazeux échangés est done : = = pe — 0.88. b. Expériences relatives au 2 lot. 3° Expérience. — Respiration à l'état de veille. — Dix tiges leuil- lées de Polytrichum juniperinum ayant atteint leur développe- ment maximum et pesant ensemble 2 grammes, ont été placées, dans leur position de veille, à l'obscurité, dans 20 centimètres cubes d'air humide. L'expérience a commencé le 14 août 1890 à 9 heures du soir et s’est terminée le 15 août à 7 heures du matin. La température moyenne pendant la durée du séjour à l'obscurité a été de 20°. Une première prise de gaz a donné pour la composition initiale de l'atmosphère confinée : C0 = 7,20 Ü==19.53 A= 13.27 L'analyse de la deuxième prise de gaz a montré que la compo- sition finale de l'atmosphère était : C02=9.05 ‘017.61 Az=— 73.34. Le volume de l’azote étant invariable, ainsi que l'ont démontré MM. Bonnier et Mangin, et l'augmentation de la teneur centési- male n'étant qu'apparente et due à la diminution du volume total provoquée par l'absorption d’un volume d'oxygène supé- rieur ‘au volume de l'acide carbonique émis, il faut, pour pouvoir comparer la composition initiale de l'atmosphère à sa composition finale, modifier les chiffres de l’une ou de l'autre composition centésimale de manière à obtenir de part et d'autre le même taux d’azote. La composition finale de l'atmosphère se trouve ainsi mMm0* difiée : QUE VUE" O2 17,.60 Ass 79.72 Comme d’autre part la composition initiale était : CPS T20 019,53 Az—173.21 on a pour les volumes des gaz échangés les valeurs suivantes : + CO?— 9,04-2:77,920 — 1.84 — O —=19.53— 17,59 — 1.94, TIGE ET FÉUILLE DES MOUSSES. Le rapport des volumes gazeux échangés est donc : CO? 184 DO. = 0.94. 467 k° Expérience. — Respiration pendant l'état de sommeil, — Les liges soumises à l’expérience précédente ont été placées dans la position de sommeil à l'obscurité dans 20 centimètres cubes d'air sec. L'expérience, commencée le 15 août 1890 à 9 heures du soir, a été terminée le 16 août à 7 heures du matin. La tem- pérature moyenne a été de 20° pendant la durée du séjour à l'obscurité. L'analyse de la prise initiale a donné pour compo- sition centésimale de l'atmosphère confinée : CO?= 10.52 ‘02:19,30! A=7N4. L'analyse de la deuxième prise de gaz a montré que la com- position finale des gaz était : COST. 60 0 —18.18 Az== "70,22 Qu, En ramenant à un mème taux d’azote 70,18 : CO? = 11.59 0 — 18.16 Az — 70.18. ë FL volumes des gaz échangés sont donc en centièmes : ee CO? — 11:39 — 10.52 = 1.07. O —19.30 — 18.16 — 1.14. | Par suite le rapport des volumes gazeux échangés : = = 0 94. Les résultats des autres expériences sont résumés dans les lableaux suivants, ÿ | | | es ct ER (Le eL|68"LTI#0"6 Le à | > 46° 01%6" 1178" 1 OAIJBIOI UO1929I107) de a . see tyo"Lrleoe let “opurgl 08 | 07 | 08 18 goçquosus quesod 5281 07! 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En d’autres termes, pendant la respiration, les Mousses assimilent une faible quantité d'oxygène, et cette assimilation d'oxygène, souvent nulle, est presque toujours négligeable au moins pour les tiges qui ont atteint leur taille définitive. 2 Si, en inèême temps que les variations du rapport Le on note les températures correspondantes à chacune des tHpénenes, on pourra faire le relevé suivant : À la température de 20° et pour le 2° lat........ a — 0.80 — 20, 2° lot... , =. = 0.94 D en -— O0, és —= 0.94 ae 49° — D'OR tuer — 0.80 NE 19° “ue et 12) POP AE —0.8ù TI... — 0.98 — 18 = 10 l0t...5. : — 0.83 — 27. 0e. AR IO ne. ‘ —1.00 ‘02 On a donc = — constante, 2 Ce relevé permet de constater que le rapport LE rend la 0 même valeur à diverses températures, et des valeurs différentes à une même température. D'une manière générale la valeur de ce rapport est donc indépendante de la température. En outre les valeurs de ce rapport sont assez rapprochées les unes des autres pour qu'on puisse le considérer comme constant. Ces résultats montrent que malgré la durée relativement longue TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES, 473 _ du pont des tiges feuillées dans l'appareil à analyses, la respi- ration n’a pas cessé d’être normale. Nous pouvons donc conclure : Dans la respiration, à l'obscurité, des Mousses à l'état de veille, le rapport du volume d'acide carbonique dégagé au volume d'oxygène absorbé est constant quelle que soit la température. Cette conclusion suffit pour montrer que la respiration des Mousses à l’état de veille rentre dans le cas général de la respi- ration des plantes à chlorophylle. $ IV. — EXxAMEN DES RÉSULTATS RELATIFS À LA RESPIRATION DES Mousses À L'ÉTAT DE SOMMEIL. Si lon jette un coup d'œil sur les résultats exposés dans le fableau Il, relatif à la respiration des Mousses pendant l’état de sommeil, on observe que la respiration n’est pas interrompue, et que les échanges gazeux s'opèrent avec la même régularité qu'à 2 SET l'état de veille. Quand le rapport un est inférieur à l'unité, il en est toujours fort rapproché. Il atteint mème l'unité sans la dé- passer. On peut donc encore ici considérer, FREE d'oxy- US +4 fyrnlnnnec gène comme négligeable chezles su] PI Dressons maintenant une liste des valeurs du rapport et notons les températures correspondantes : eq A la température de 20° le 4° lot à gagné : eme -— 20° le 6 — = 0:91 pig 19° le 5° _— — 0.95 — 490 le 7e Dee pre 0.90 pas 480 le 3° : — = 1.00 re 470 le 2e FE = 0.99 On a donc <= —1— constante. CO* na ité à l'état Ainsi pendant la respiration, à l'obscurité, des Mousses à l'éta de sommeil, Fe rapport oh peut prendre la même valeur à des 474 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. températures diverses et des valeurs différentes à une même tem- pérature. La valeur de ces rapports est donc, comme dans l’état de veille, indépendante de la température. lei encore les varia- 2 tions du rapport sont assez faibles pour qu'il soit permis de le considérer comme constant. Nous pouvons donc énumérer les conclusions suivantes : 1° À l'obscurité, et pendant l'état de sommeil, les tiges feuillées des Mousses exhalent de l'acide carbonique et absorbent de l'oxygène, ce qui revient à dire que la respiration n’est pas inter- rompue pendant l’état de sommeil ; 2° Le rapport se du volume de l'acide carbonique exhalé au volume d'oxyyène absorbé est constant, quelle que soit la tem- pérature. 2 S V. — VaniaTions DU RaPPoRT ee AVEC LE DÉVELOPPEMENT. D'après les travaux de MM. Bonnier et Mangin sur la respira- tion dans l’ensemble des végétaux, on sait que la respiration et en particulier le rapport varie avec le développement de chaque plante. Pour étudier ces variations sur la tige feuillée des Mousses, il faudrait répéter de nombreuses expériences sur des tiges à tous les états de croissance. Mais ce n’est pas le but que je me suis proposé d'atteindre. Cependant on remarquera, dans les 2 tableaux Tet If, que le rapport es s'écarte notablement de l'unité dans les expériences pratiquées sur le huitième et le neu- vième lot de tiges feuillées. Or, parmi les tiges qui composaient les deux lots, un certain nombre, bien que d'aspect robuste et de même taille que les autres, étaient plus jeunes et portaient des CO? feuilles moins vertes. L’abaissement du rapport 5 dans ces deux lots pourrait donc s'expliquer par l’état de jeunesse des tiges et par la couleur plus pâle des feuilles. TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES, 47 $ VI. — COMPARAISON DES INTENSITÉS DE LA RESPIRATION DES Mousses À L'ÉTAT DE SOMMEIL ET À L'ÉTAT DE VEILLE, Nous pouvons prendre pour unité d'intensité respiratoire la quantité d'acide carbonique exhalé par les plantes pendant l'unité de temps, soit à l'état de veille soit à l’état de sommeil. Cela posé, désignons par R, l’intensité de la respiration pen- dant l’état de sommeil, par R, l'intensité de la respiration pen- dant l'état de veille, par C, et C, les quantités d'acide carbo- nique dégagées dans l’un et dans l'autre cas. Toules les expé- riences indiquées dans les tableaux précédents ayant eu la même durée, il s'ensuit que le rapport des intensités de la respiration pendant l'état de sommeil et pendant l'état de veille est égal au rapport des quantités absolues d'acide carbonique exhalé par la plante dans ces deux états, c’est-à-dire que l’on a : Or, en comparant les résultats obtenus pour un même lot de plantes dans la respiration à l'état de sommeil et dans la respi- ration à l’état de veille, on peut dresser le tableau suivant ; TABLEAU III. — Intensités comparées de la respiration pendant l'état de sommeil et pendant l'état de veille. RAPPORT NUMÉROS CO? DÉGAGÉ CO? DÉGAGÉ DES INTENSITÉS PENDANT LE SOMMEIL! PENDANT LA VEILLE A, DES LOTS. ou C,. ou G,, K; —__——— mn Ont nnaenitiiniitnenteter 1 0.58 1.38 0.42 2 1.29 2.22 0.58 3 0.72 1.30 . 4 1.07 1.84 4 ÿ 0.58 1.31 0.44 6 1.59 2.90 és 7 0.81 1.39 dt 8 0.16 1.02 . 9 0.16 0.56 . 10 0.45 0.80 : RE 476 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Ilestévidentqu'ilne faut pas chercher pourle rapport = F des va- leurs constantes, puisque les conditions de sécheresse ou d’hu- midité sont variables pour un même état des tiges feuillées. Au- trement dit les tiges feuillées peuvent prendre ou garder la posi- tion de sommeil dans un air qui n’est pas absolument dépourvu de vapeur d’eau. C’est du reste ce qui se passe dans les expé- riences où l'air confiné préalablement desséché contient à la fin de l'expérience la vapeur d’eau provenant de la transpiration des tiges. Quoi qu'il en soit, un fait certain se dégage de cette étude, c'est que le rapport est toujours notablement inférieur à l'u- nité, ou, en d’autres termes, que l'intensité de la respiration des Mousses pendant l’état de sommeil est beaucoup plus faible que l'intensité du même phénomène pendant l'état de veille. Nous pouvons donc conclure : L'état de sommeil a pour effet de provoquer sur la tige feuillée des Mousses une diminution notable dans l'intensité de la res- ptration. CHAPITRE V INFLUENCE DU SOMMEIL HYGROMÉTRIQUE SUR LA FONCTION CHLOROPHYLLIENNE. Pour connaître l'influence de l’état de sommeil sur la fonction chlorophyllienne, il fallait étudier cette fonction sur un même lot de tiges feuillées soumises pendant un même temps à l’expé- rence, et considérées successivement dans la position de veille et dans la position de sommeil. Ce chapitre sera donc divisé en trois parties : la première traitera de la fonction chlorophyllienne chez les Mousses épanouies ; la seconde étudiera la même fonction chez les tiges feuillées à l’état de sommeil; enfin la troisième sera consacrée à la comparaison des résultats obtenus dans l'un et dans l’autre cas relativement à l'intensité de la fonction. L S L—rF ONCTION CHLOROPHYLLIENNE DANS LES TIGES À L ÉTAT DE VEILLE. 1° — Méthode d’expérimentation. — On sait depuis les expé- riences de de Saussure et surtout de Garreau que, sous l'influence des radiations lumineuses, deux fonctions distinctes ont lieu simultanément dans les organes pourvus de chlorophylle : la res- Piration, par laquelle la plante absorbe de l'oxygène et dégage de l'acide carbonique, et la fonction chlorophyllienne, par laquelle là plante absorbe de l'acide carbonique et dégage de l'oxygène. Si l'on veut com parerl'intensité de la fonction chlorophyllienne, sur des Mousses à l’élat de veille, à l'intensité de cette même fonc- lion sur les mêmes plantes à l’état de sommeil, il est indispen- Sable d'isoler l’action chlorophyllienne. Pour atteindre ce but, j'ai suivi la méthode de l'exposi- lion successive à l'obscurité et à la lumière. MM. Bonnier et 478 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Mangin (4) ont suffisamment démontré la concordance des résultats obtenus par cette méthode avec ceux fournis par la méthode des anesthésiques, celle de la baryte, etc. Elle a d’ail- leurs l'avantage de n’exiger qu'un matériel assez restreint, et les manipulations y sont à la fois plus faciles et plus rapides que dans les autres. Elle consiste à laisser séjourner les tiges feuillées dans une atmosphère confinée, d’abord à l'obscurité pendant un temps déterminé, puis à la lumière diffuse pendant le même temps. Une prise de gaz est faile au début de l'expérience ; une deuxième prise est faite à la fin du séjour à l'obscurité et donne la mesure du phénomène respiratoire ; une troisième prise de gaz faite à la fin de l'exposition à la lumière, donne la résultante de la fonc- tion respiratoire et de l’action chlorophyllienne. Soient c’ le volume d’ac. carbonique dégagé } 0 — d'oxygène absorbé Î æ — d’aë. carbonique dégagé | pendant la respiration à la lu- — y — d'oxygène absorbé mière. c — nn dac. AS dau US la résultante des deux 0 - d'oxygène dégagé fonctions à la lumière. péndant lé séjour à l'obscurité. Nous remarquerons que, pendant l'exposition à la lumière, les tiges feuilléesont absorbé la quantité c d'acide carboniquedis paru, plus la quantité x d'acide carbonique dégagé par la respira- tion; que d'autre part les mêmes liges ont dégagé une quantité y d'oxygène immédiatement utilisée par la respiration, plus la quantité o d'oxygène retrouvée en excès à la fin de l'expérience. Le rapport des volumes de gaz dégagé et absorbé par l'action chlorophyllienne isolée sera donc : | y+o DH Si la lumière n’exerçait aucune influence sur le phénomène respiratoire et si la température restait constante, on aurait, pour des séjours de même durée à l'obscurité et à la lumière : Vi De (1) G. Bonnier et Mangin, Annales des sciences naturelles. Bots, 7° série, t. I, p. 5, TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 479 Mais les radiations lumineuses ont sur la respiration une influence retardatrice ; MM. Bonnier et Mangin ont démontré en effet, que pour les tissus sans chlorophylle , Pi y | que y prend des valeurs comprises entre les limites —0° et =0 20 3 CUT, PR T mr —_ 30° else et que par suite Les valeurs du rapport a seraient | 19 À ’ 50° + 0 19, 30° + c pour une influence lumineuse minima el | .. rU 0 AE 2 ae +c pour une influence lumineuse maxima. Is ont ensuite prouvé d'une manière indirecte que cette influence s'exerce de la même manière sur les tissus à chlorophylle. 2 HbrI Mais dans les calculs relatifs aux expériences que je décrirai dans la suite j'ai presque toujours trouvé pour les deux rapports … limites des valeurs identiques ou différant très peu les uiés _ autres. D'autre part les expériences ayant toujours clé réalisées à la lumière diffuse, on peut considérer l'influence se nb tomme très faible, c’est-à-dire supposer que Ja is ‘effectue à la lumière avec la même intensité qu'à apres sé Si nous ajoutons que cette influence s'exerce sur les tiges à l'état de sommeil aussi bien que sur les tiges à l'état de veille, és erons conduits à la négliger, lorsque nous ferons ri rapport des intensités de la fonction chlorophyllienne dans l'un et dans autre cas. Dans tout ce qui va suivre nous Supposons donc toujours ï ’ o’ + D y—0 : a=-+—— " et par suite c+e æ—=c | mmeén< Jon ypes d'expériences. — Quatre heures avant le co 480 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. cement de chaque expérience, uné éprouvette remplie d'air atmosphérique était exposée sur le col d’un flacon rempli d'eau et son contenu gazeux s’y saturait d'humidité. A 9 heures du soir les tiges feuillées fraîchement coupées, complètement épa- nouies, étaient introduites au nombre de dix dans l'éprouvette. Celle-ci était portée sur le mercure où on y introduisait une petite quantité d'acide carbonique destinée à parer aux besoins de l'assimilation chlorophyllienne. Puison faisait la prise initiale après avoir brassé les gaz de l’éprouvette. On obtenait ainsi la composition de l'atmosphère au commencement de l'expérience. On portait l'appareil à l’obscurité où il séjournait pendant 10 heures. A T heures du matin une deuxième prise de gaz permettait de connaître les échanges gazeux produits par la respiration seule. Soit,par exemple, l'expérience n° 5 faite les 1° et 2 août 1890, et portant sur le troisième lot de tiges feuillées (tableau IV). Les tiges pesaient ensemble {5,92 et étaient placées dans 20 centi- mètres cubes d’air. La température moyenne était de 18°. On a trouvé pour un séjour de 10 heures à l'obscurité l'échange suivant : + C02— 1.30 — 0 —1.66 Aussitôt après la deuxième prise l’éprouvette a été exposée à la lumière diffuse jusqu’à 5 heures du soir. On faisait alors une prise finale qui donnait la composition de l'atmosphère à la fin de l'expérience, Or la deuxième prise faite à la fin du séjour à l'obscurité avait donné la composition des gaz au com- mencement du séjour à la lumière. La comparaison de ces deux résultats donnait le volume d'acide carbonique et le volume d'oxygène échangé pendant 10 heures par la résultante de la respiration et de la fonction chlorophyllienne. Dans l'expérience n° 5 (tableau IV) la deuxième prise (initiale par rapport à l’exposition à la lumière) avait donné : CO? —8.26 018.1 A2 "14,20 La prise finale a donné : CO-2<6.:78 0=—19.62 : Az—73.66 use 4 Hs TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 481 En ramenant au taux d’azote primitif, elle devient : CO2— 6.67 0—19:50 Az=73.% On a donc : — C0?=—1.59 + O0 —1.37 Mäis ces résultats sont le produit de la respiration et de la fonction chlorophyllienne qui se sont, à la lumière, effectuées si- multanément. Pour isoler l’action chlorophyllienne nous ferons BI 0er dans la formule 0" +0 c'+c Le séjour à l'obscurité nous permet d'écrire sans grande erreur u— c'=1400 o —1.66 on aura donc : _ 4.30-41.59 “7 4.664137 | Les résultats obtenus dans un grand nombre d'expériences différent peu les uns des autres pour ce qui est de la valeur de gl ce rapport. Le tableau IV résume un certain nombre d'expé- riences réalisées sur des tiges feuillées dans la position de veille. 1.05. Rev. gén. de Botanique. — III. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 482 il | (L&"EL|GT F&[99°& | ‘uorysoxxor) | "IF & ojquiosua juesod ‘068 80° F1#9"G]8c"£|60" FIOL'E mp 8F° 1199 & |°""""‘opeurq) ee |Y6" IY8" 1 08 | 08 | 0G Saÿf[in9y s981} OF L 1008 4€ % L&' 6L|6S"L1|#0"6 Me : SG'"6LI0S 6rI£9"9 |" M de [26187 9jquosus quesod| 068} GO" F160"€168"c|98"0ILE" F16S" F99'EL|S9 GF|EL'9 |*°*"*"*"ojeut . 87 [99° F0" F LY | 0 | OZ | So9jiinez soën 0} G | 900 &-104 | € 3 GC'ELIEF 8F198"8 Pur ; (53:6L/02"67]L€"0 |''uonooxop) ‘gse o[quiesue quesod "0687 GF,F189"#1L0"%186"O]T8"FIS8" TISL'GL|F8 678€ "0 |" ‘oreur, 1e [LS CIC | 06 | OZ | 08 Sa9[[1N97 $051} 0} € |Jorrmi 7£-0€! & ve 6L|68" LH ee" |°°"*" opera) s'ezlez"8r|ro"s A; *£fse ojquiosuo juesod "0687 co" 1#L'eleo"el60 roc vlre Hec-ez|La 8r|10"8 |***"""oreurx se" rec r} LE | où | Où |‘ Sosrmmeys®nor |y lol 6e-gel ; F8 £LIS6 9FSC'6 |" °°° “erenrur|: DR “aSop | “moy | 2° % %o | % %/o | -%o %/o |%o | & 4 . æ ot “g88 |-pquos| D |-p8e8 |-pquos 2y 0 809 : Ë "gquos| -p8v8 Fe S Ë A S 2 el | -æ | 0 || Sa|-wl-æ|ÉéI" | “SARTIINIA SHOIL | Stonangaxs | 7 E 1 0 {2:09 0 | «09 ZY9 4Q 4SIud 85! o |szo01 "3 + >< 7 e É De RSS SR CR 5 2 É 2 ee. nr SEE = Dr ris: ner 7% opus “orsona |5F|25 “4 E2 par uOrjouoy ef 9p 79 NOILISOdKON “guunosa0,1 Y | $ 2 SGI0Od LA HMAWNON Z ILVO SE LI U * vd | Frans mer “4 OF : opmq NOILISOAXH A 8 a mn BINVLINSQU BHO VI V NONLISOAXH Fe 7 "errtea e1 quepuod euuerrr{qdoïorgo uorjouox — ‘AI QAVHIHVL “+++ Q[PIUT Fe FO'92ILS"S8TIZ 2 (rez TS'Ce|FF'e |” D ps + "c'e oyquuosuo quesad *O68F Fe: eo'r 88'£168"#190"+12€°#100 "#60" €LI0O8 &GI FF" 8 |" SSI Ce |196°0108°0{ 6F | 08 | QG Sa9 [no s0811 OH GF| 1008 68-88 | OH Ke 8r'SL|0S 8FI9r'9 Re à % \10°9L16€°€2|€7 0 |" "UOr29110) "18 & oyquosus quesad 0681 Fa 80" F|8e'Siec sito" ries 76e +)cr 911#v"€c|#9 0 | °""'ORULI| 68 |98° 01950) 6H | O8 | OC S9911n9] S081} OT LY| 1008 L&-0€ | 6 8'# « « “fast ojquuoSUS Jjuesod "068 60° F|66"6|FL" 6110" FI6L"8169" 8 #L° FL|99"G|09"& |°°""""OTCULMA! €& [08° FITO' | 67 | 0& | 0& S99{In9} 6981 OH GY) 100% GT-#c | 8 OL°F121€8"9r|6G "FF" °°" " OTCNIUT | «it “ou g |‘ ‘uorsauto") | ‘6187 21quasu9 juesod “0681 g |°''*""'eoruurxt 6 ler FI66" 7] 87 | Où | 0 Sogpprneg s951 0} |Cr| 100 Fz-08 | L 8 .... 9[8IJIUT O0F°#L109 &c|6L 80° LICE" 9ICS'CIFTT'FIEG'Y7[77 7 CL 'ELIGY CTISL OF'YLILO'LYIES TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. . C! (1S"89/67" 08/99" FF} "UOr921107) “gse 91quiosuo juesod "0687 ar ti gliec'elsr' rise els a cc 89lGr'OcIEe Frl"*""* "aleut! 08 160 €106 &| 08 | 08 | 0€ s99{j1n9} S981 OF FF] 300 CF-#}F | 9 le solLe zrlee-grl"*"*"oremrur « _|**u017991107 "Z'ase 91quosUu9 juesod "0681 ce Oo |" ‘oIeU) CC [F9 FFE F) 6F | Où | 08 s99j|ino} S981) 0} 6 | 200 }+-07 | © is iles à LE er | sperme ar Le 17 déqers À | | | %1Y0 71600 Fr196 &)t9 & ki y" ; À LA QE Cale" Do ES 'ontet D'OR ORNE Lg PORT AT. EU « EAU AE | 7) Te Er À é n Le per cit A ET M M QE DE PC QUE AN PNR en ERREUR 2 LA ER EE ONE RE F4 ER | à à à à \ f 3 i e A F” 4 : + # + v ? 4 ; : ; ” + ON = + % 3, j 53 à ' ‘ ; , | 484 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. A l'inspection des résultats résumés dans le tableau IV on voit que le rapport des gaz échangés par l’action chlorophyl- lienne seule prend toujours des valeurs très voisines de l'unité tout en la surpassant. Au reste la respiration n’a pas cessé d’être normale, car on a obtenu : Pour les tiges du 4° lot r—1 41.0 —— 2e —r—0.80 tar Ainsi les deux fonctions se sont exercées normalement. De plus les résultats obtenus pour le rapport des gaz échangés par l'action chlorophyllienne isolée sont suffisamment concordants et rapprochés de l'unité pour que l’on puisse conclure : Chez les Mousses à l'état de veille la fonction chlorophyllienne s'effectue normalement et rentre dans le cas général de l’assimila- tion chlorophyllienne. Dans le tableau IV figurent les échanges gazeux provenant de la respiration seule et le rapport à de la fonction chloro- phyllienne isolée. J'ai en outre mesuré le rapport © des gaz échangés dans la résultante des deux fonctions, rapport qui correspond aux nombres trouvés par M. Boussingault dans les recherches sur les échanges gazeux entre l'air et les plantes à Ja lumière. Les nombres déterminés par M. Boussingault pour le 0 volume de & sont compris entre 0,81 et 1,17; on remarquera 6 0 : cé que les valeurs trouvées pour Z dans les expériences précé- C dentes sont comprises entre les mêmes limites. TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES. 485 $ IT. — FONCTION CHLOROPHYLLIENNE DANS LES TIGES FEUILLÉES A L'ÉTAT DE SOMMEIL. Chacun des lots soumis à l’expérimentation à l’état de veille a servi, dans la position de sommeil, à une deuxième expérience, où la durée du séjour à l'obscurité et celle du séjour à la lumière élaient égales entre elles et les mêmes que pour les tiges à l’état de veiïlle. Trois heures avant le commencement de l'expérience, les tiges épanouies étaient introduites sous une cloche renfermant de l'air sec et y prenaient la position du sommeil. À 9 heures du soir, on les introduisait dans une éprouvette contenant de l'air sec, dans laquelle on faisait passer sur le mercure une petite quantité d'acide carbonique. On brassait l'air et on faisait la prise initiale. Une deuxième prise était faite à 7 heures du matin le lendemain à la fin du séjour à l’obscurité, et une prise finale à 5 heures du soir à la fin de l'exposition à la lumière. Prenons pour exemple la sixième expérience faite les 2 et 3 août 1890 sur le troisième lot de tiges feuillées, déjà expéri- mentées le 1° et le 2 août à l’état de veille. Dix tiges feuillées pesant ensemble 15,92 étaient placées à l'état de sommeil dans 20 centimètres cubes d'air sec. La tempé- rature moyenne a été de 20°. On a trouvé pour les échanges de gaz | : | + COi=0.72 Obscurité (de 9 h. du soir à 7 h. du matin). # re ; | > COS 15 : Lumière (de 7 h. du matin à 5 h, du soir)... {+ 0 —=1.20 d’où : —p—41 et a—=1.04 Les résultats des autres expériences sont exposés dans le _ tableau suivant {tableau V) : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. 486 Mouse ra ES Se D \= 24 “Re ; SF'OLILY 8SFI##" Fil" uoyoomuor "JA % ojquosue juesod "O68} SE TISY FISS +90 SI 1€ OS F'OSFF 02/95" 8F)e% FE" ""oreurg? 2e (#1 po‘ r\ oz | où | 0x Sa9[[tN} S911 O4 8 100 G-% Li L 8F'OLI9F 8FI6E "FT Éd Er en | ‘6181 2[qU9SU9 quesod "0681 . - . 3 : nT7 6€'"GFILF'9 9TUUI : ; LAC (UC A A 2 Ar 5 A HAS D a FE oz lezolec ol sr | oz | où | soprmerseñnor [9 | noegz |e 4 PE | ‘fase ojquiosuo juesod| 0687300 2} : ; : : ‘ ASF AR 6r|G [eut splere 0° 1161128" g0 119 086 OST ecrlGr-gn lens Lecce open 88 [0€ Hec-+| 25 | où | où | sopmmosuor [+ fiosemmtie| & 20° à | "Cast O[qUIOSU9 juvsod “0681 «slre"olsr'olre-1lez &0°08/6€°6+]6" 0 9JEUT : SE FIT6 OLLOUE TRS ONE Oo -o8 1" 6rl8L "0 |: ***"oremragt 65 [99-0180 67 | où | où | Sogitnesoënor |e lirnl çe-62| r *180p “aSop |*moq { 0° 0 0 3 a » Lola 2 |588 | 00 RENÉE É Æ à Fr O | o95es |oqost ,% ° # [oqios | p8v3 | SE E - si pp | -q ms 2p | -q 0-1 -609 2 “qe | |ES E se *SATITINNT SHDILL | “saonanigaxa d- nn. To, 8 a £ = 7 : s9 5 sop + a * f NI has Bus “PP d Lhar «à = 2 ES 8 2 à = 3] a Mie “outtorr{qgdoropqo O[PUISPJU02 *U OF : 9m] 5 ti 2 m | É m ne: uOTJOU0} 8] 2p 49 NOILISO4NKON garuaosao 1 Y | & 2 SGIOd L4 AYANON 6 ELYA LE NUL Ÿ GG SU FL AU à : : . ô NOLLINOA HINVI'IOSHN GRANT VI Y NOLLISOUXE Re ” & ‘TOUWOS 97 Juepuod sessSNoM S9I Z2U9 euUorIIAYAOLOIYO UOrOUOX — ‘A AVAHIAVL TIGE ET FEUILLE DES MOUSSES, l er Lzlgr'ozice"a |*‘uoryseixon ‘t'as ojquosue quesod| “0684 ; ga" +6 HeoH£e" Flo 0)" oo me oi: et me 5 ro Ea"0I8Y" 0! 6H | 08 | 08 | soprmoysoñnor |0€)| j00v06-67 | 07 J À re 7. | , FC" LLI#S"GHIEL'S * uor9a1407)] = 18 à ojquesuo quesod "8681 6€" FI9€"0[L&"0106"O[OF'O[FF"0 Hs LR + ee RC" 192" 0I9F O0! LE | 08 | 0G Soplprnoz so810r [81 ovgz-Lz | 6 : G 2 | p.. GL'CLISL'6Y|0L'# |‘ * Uorooasory ‘case oJquosue quesod 068} 8%" FAT TILL ILE" +06" 0|T9 ve 8 er ÈS So #2" 0|9F"0| LY | 08 | 0G Sog[tnez so811 OF |9r| 100U9z-ç3 | 8 L'CL : sa 1. à Ss | "C6 ‘as 9quosuo quesod| "0681 : ‘ oqeut : 6 HO Fao-rler- ler: les olr9"0f00. FE 188 BTIÉOOT eu %e |06*0118"0l 65 | 08 | oz | sommeysnor [55] mouzz-1e | : erlzre Rs ‘Case ejquosuo juesod *068} OF" F160"€lo8" Carotte. — Les tranches de Carotte montrent un faciès assez semblable: petite taille (2), pied conique élargi en haut; le pied cependant est beaucoup moins tomenteux et grisätre. L'aspect de la fructification est celle d’un clou à tête assez large et à pointe courte. Une sorte de voile blanc s'étend du haut du pied jusqu'au bord supérieur du chapeau, de sorte que ce der- nier vu par dessus présente un cercle blanc autour d'un disque central couleur fourrure de cerf (3). 3 Navet. — Sur les Navets, l'aspect est tout à fait différent et, si l'origine des cultures n’était pas connue, on pourrait être tenté de penser qu'il s’agit d’ane autre espèce. Le pied est lisse sans tomentum sauf à la base, gris violacé ou gris de fer, cylin- drique ou quelquefois conique, mais alors rétréci en haut, le tapis mycélien est beaucoup plus apparent et plus étendu que sur le milieu précédent ; enfin les fructifications atteignent une plus haute taille (4). On observe assez fréquemment la coalescence d'individus nés au mème point du substratum: le pied est beaucoup plus gros et cannelé, le chapeau est irrégulier et festonné. Cette remarque (1) Chapeau 7 mill. de diamètre; qu ve mill. de long, 4 mill. de diamètre en haut et 15 mil]. à la mes Se jours ‘de cultur (2 pea e diamètre ; die 5-10 mill. de haut, 3 mill. de diamètre à la base, 1 mill. en po “ jours de ‘eultur 7 à + v* . cultures normales, j'ai PAR dans un tube une production ns rent I Blanehie et 3 cent. de long, 5 à 8 mill. de large, 5 à 8 mill. de haut); sur laquelle se dressaient quelques fructifications peu développées. sata masse résultait évidemment de la soudure d'un grand my y bi de fruits ayant av (4) Chapeau 8 mill. de diam.; pied 15 à mill. de haut, 2 ill. d'épaisseur culture en 1ube de 14 jours). Chap. 12 mill.; peer 3 cent. (11 jours dans un verre). M ne ‘ CULTURE DES BASIDIOMYCÈTES. 505 peut avoir une application. Le Nyctalis nauseosa ne se distingue guère du N. lycoperdoides que par le pied cannelé et une taille plus grande, et le dessin original de cette espèce dû à Borsze- zow (Î) que j'ai pu examiner ne laisse aucun doute sur la nature des gros échantillons; ils résultent évidemment de la soudure de plusieurs individus. Les échantillons plus petits et non soudés entre eux n'ont pas le pied cannelé (2). 4° Feuilles de Chéne ou de Hétre. — J'ai cherché également si le Nyctalis pouvait pousser sur un milieu analogue à celui qui compose le sol de toutes les forêts. Je suis parvenu à obtenir des fructifications sur des feuilles des arbres les plus vulgaires. C'est sur les feuilles de Chêne que j'ai observé les individus les plus développés, ils n’atteignent cependant jusqu'ici qu'une faible taille (3), mais le chapeau est bien caractérisé et couvert de chlamydospores. Les cultures sur les feuilles de Hêtre n'ont donné que des ébauches très petites. Ce résultat offre un cerlain intérêt, car il démontre que ces Champignons considérés jus- qu'ici comme parasites nécessaires peuvent très bien apparaitre sur des feuilles. On sait que l’on divise le genre Nyctalis en deux groupes : les Parasites et les Spelez, il semble d’après l'observation précédente que cette division manque de fonde- ment. Je suis donc porté à croire que certaines espèces de ce dernier groupe doivent disparaitre, par exemple le Nyctals caliginosa n'est vraisemblablement qu'une forme du N. pura- silica. # 5° Culture sur d'autres Champignons. — Une dernière ques- Peut-on cultiver le Nyctalis sur des fragments stérilisés de quelques Champignons? Il y a lieu iles mi fournir ainsi des aliments plus appropriés à son développement et par cela même obtenir des individus plus parfaits. ; Les échantillons qui ont pris naissance sur le Champignon de tion se pose. (1) Borszezow : Fungi ingrici novi, p. 10, née der Dee bmme i bstratum. noisette. L'odeur peut provenir du su #. (3) Cha à mill, de diamètre; pied 6 mill. de hauteur (culture de 19 jours). Lu petite t ‘après une première série de culture; < r suite es cultures suivantes, la taille deviendra probablement plus élovée pa d'adaptation à ce milieu. 506 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. couche ont atteint une très grande taille, jusqu'à 6 centimètres de hauteur au bout de dix-huit jours ; ils se présentent suivant les cas sous deux aspects différents. Dans certains tubes il s'est produit des chapeaux très différenciés et couverts de chla- mydospores colorées ; le pied est conique, très épais en haut (5 cent.), blanc (1); les lames n'existent pas. A l’intérieur d’autres tubes, sur le même substratum, on re- marque des formes tout à fait différentes ; elles n’ont pas l'aspect d'un Agarie mais plutôt d’une Clavaire du groupe du CZ. pastil- laris, ce sont de grandes massues blanches; les chlamydospores ne sont donc pas visibles et le chapeau est à peine différencié bien que ces individus aient une très grande taille (2). Ces formes singulières se rattachent probablement à celles qui avaient été observées par Schaeffer et Paulet et décrites par le premier sous le nom d'Elvella clavus. Cette observation laisse entrevoir la possibilité de la production de types dans lesquels l’appari- tion des chlamydospores serait indéfiniment retardée. J'ai enfin réussi à produire sur des fragments stérilisés de Russula nigricans les grands individus représentés par les figures 3 et 4 (pl. 19) qui possédaient des feuillets, des basides et des spores (fig. 6). Dans ce cas le nombre des fructifications d'un tube est peu élevé et une prend un développement prédo- minant, rarement deux. Le pied est gris, légèrement violacé, argenté, brillant, lisse; les feuillets sont quelquefois très décur- rents ; les chlamydospores apparaissent tardivement sur Je cha- peau, la figure 5 représente une jeune fructification déjà assez grande dont le chapeau est encore blanc et lisse. Il s'établit donc peut-être une compensation entre le développement des chla- mydospores et celui des basidiospores ; on parviendra probable- ment un jour ou l'autre à engendrer des formes à hymenium bien développé et dépourvues de chlamydospores et il paraît très probable que le N. microphylla observé par Borda sur le Russula nigricans n’est autre que l’espèce dont nous nous occupons ac- (1) Chapeau 12 mill. de diamètre ; ar 1 or diamètre en haut et? mill, en bas. (2?) Hauteur de cette massue 3 centim. renflée correspondant à la tête, ré pr haut sur 8 mill. de dre Vs Æ pied en haut 6 mill., en bas mi CULTURE DES BASIDIOMYCÈTES. 507 tuellement et qui offre la structure précédente (chapeau lisse | et blanc, probablement sans chlamydospores) par suite d’un grand développement des feuillets, de l'hyménium et des spores. L'exposé que l’on vient de liredémontre donc quele Nyctals es une plante des plus facilement cultivables (1). Comment se fait- il que M. Brefeld, dont la compétence est si grande dans toutes les questions de culture des Champignons, soit arrivé à un ré- sultat diff érent? Il a échoué dans la culture des chlamydospores, c’est là un des points les plus inexplicables de son mémoire. Aussi bien en liqueur nutritive (à formule inconnue) que dans ‘Veau, les chlamydospores restent d'après lui à l'état de repos; elles ne germent pas non plus dans le milieu où il a pu assister à leur formation (décoction de Russules). I avait d'abord conclu de ces échecs que ces spores exigent une période de repos avant d'arriver à l’état de maturité. Une ancienne expérience de Krombholtz (2) paraissait cepen- dant contredire cette opinion ; elle n'avait pas, il est vrai, été réa- ditions bles pour la rendre probante. Ayant un Nyctalis sur un Aussula nigres- cens vivant, il avait vu au bout de vingt et un jours une ébauche de fructification de Nyctalis à l'endroit où le semis avait été fait. Cette tentative, très remarquable pour l'époque, prétait à de nombreuses critiques ; rien ne prouvait en effet que c'étaient les spores déposées sur le chapeau qui avaient produit Ja fruc- tification, car la Russule n'était pas maintenue à l'abri des germes extérieurs. Cette expérience fut m sonne n’en tint compte, pas pl Bary pour s'en servir. : M. Brefeld guidé par ses premières observations voulut savoir quelle valeur il fallait attribuer à la remarque de Krombholz ; il constata avec surprise que les chlamydospores étoilées germent sur crottin, sur Russula lepida, etc heft, 1, p. 5. isa flanc Aace e. LVL &LEEZ 9 LLOU VUE déposé des spores étoilées d° éconnue ou oubliée et, en fait, per- us Tulasne pour l'atfaquer que de (1} J'ai pu cultiver encore cette plante (2) Krombholtz : Esshare Schwämme, 508 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. sur la chair d'une Russule vivante au bout de deux jours et produisent des ébauches de fruit au bout de douze. « Je ne connais pas, disait-il, dans ma longue expérience de la culture des spores, un exemple où l'influence du milieu se manifeste avec une telle évidence. Les spores à membrane épaisse, si ma- nifestement organisées pour l’enkystement, qui ne germent dans aucun milieu où les autres champignons croissent avec exubé- rance, germent directement sur la chair des Russules sans période de repos. » On voit donc que M. Brefeld était arrivé à cette conclusion que le parasitisme, qui intervient déjà pour rendre difficile la cul- ture des basidiospores, se manifeste surtout par l'impossibilité pour les chlamydospores de germer sur tout autre milieu qu’une Russule vivante. J'ai trouvé, au contraire, que les spores étoilées germaient sur les milieux inertes les plus divers. Au bout de vingt-quatre heures à la température de 24°, dans une étuve, les germina- lions se produisent en grand nombre ; sur les filiments ainsi formés, n'apparaissent que des chlamydospores nouvelles. Je n’ai pas observé, dans les milieux sur lesquels j'ai opéré, la forma- tion de spores oïdiales qui ont été signalées par Brefeld en par- tant des basidiospores. Cette. dernière vbservation pouvait être prévue d’ailleurs, car le stade oïdial est extrêmement transitoire, d'après Brefeld, et il n’en constate plus dès que les chlamydos- pores ont fait leur apparition. Ces chlamydospores ne paraissent pas garder indéfiniment leur pouvoir germinatif, car récemment les spores prises sur une fructification obtenue en août 1889, âgée de plus de deux ans, n'ont pas germé. En résumé je suis arrivé à deux résultats : 1° J'ai fait germer les chlamydospores sur des milieux artifi- ciels variés, à toutes les époques de l’année. . 2° J'ai obtenu des fruits adultes présentant des chlamydospores et des basides. La démonstration de M. Brefeld se trouve donc confirmée et complétée. Ea partant des basidiospores il a obtenu des chlamy- CULTURE DES BASIDIOMYCETES. 509 dospores, en partant des chlamydospores j'ai obtenu des ba- sides. MARASMIUS OLEÆ. Trois Marasmius ont été l’objet des recherches de M. Brefeld , M. epiphyllus, lanquidus et oreades ; avec les deux premiers, il a obtenu un mycelium qui se rassemblait en faisceau et qui donnait plus tard des ébauches de fructification ; avec le troi- sième, il n’a pu avoir qu'un mycélium. Ayant reçu de Toulon ({) un abondant envoi de Marasmius Oleæ, j'ai essayé la culture de cette espèce. Pour recueillir les basidiospores j'ai employé la méthode suivante. J'ai placé des feuilles d'Olivier couvertes de petits Marasmius sur une coupelle de terre placée dans une assiette, le tout recouvert d'une cloche ; au bout de peu de temps ces chapeaux se sont étalés et leur vitalité s’est de nouveau manifestée, j'ai placé alors sous ces petits chapeaux des verres de montre stérilisés contenant de l’eau dépourvue de germes. Au bout de quelques heures, les basi- Fe diospores formaient à la surface de l’eau une petite auréole cir- ; culaire au-dessous de chaque chapeau. Ces basidiospores pou- ‘vaient alors être recueillies en grande abondance à l'extrémité d’un fil de platine préalablement rougi et portées dans un tube à essai contenant des feuilles d’olivier stérilisées. Cet ensemen- : cement n’assurait pas évidemment une pureté absolue dans la,” 1 culture ; pendant les quelques heures nécessaires pour la pro- 1 jection des basidiospores à la surface de l'eau préalablement 200 privée de germes, il pouvait S'y déposer des bactéries où des spores de Champignons. Aussi tous les premiers tubes de culture ne furent pas purs; dans un assez grand nombre cependant, au bout d'environ un mois (je n'ai pas relevé bien exactement celle date), j'ai obtenu d'abord un mycélium blanc et sur rm feuilles d'Olivier de petits mamelons qui étaient des ébauches e fructifications. Encouragé par ce premier résultat, idees 2378 ce mycélium avec toutes les précautionsnécessaires, dans un autre <: i: ns à (1) Je dois remercier ici M. Angiboust, membre de la Société mycologique l’envoi qu’il a bien voulu me faire. Le 510 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. tube stérilisé contenant les mêmes feuilles. Le mycélium se développa dans cette deuxième culture avec beaucoup plus d'abondance aussi bien sur les feuilles tombées que sur les feuilles intactes attachées encore à des rameaux et vertes encore avant la stérilisation, — Bientôt des ébauches de fructifications se montrèrent, elles se développèrent dans ces seconds tubes comme dans les premiers et elles donnèrent bientôt de longs pieds et des chapeaux analogues à ceux qui se développent spon- tanément dans la nature. J'étais donc arrivé à reproduire, ainsi complètement une es- pèce ; de plus, même sans chercher à recuéillir des basidiospores ; nouvelles, que je n'aurais pu àvoir sans sortir les feuilles des tubes, j'assurais la perpétuité de ma culture : il me suffisait de transporter le mycélium dans un nouveau tube stérilisé. J’ob- lenais ainsi, ce que je n'aurais pu réaliser par la méthode exposée au début pour recueillir les basidiospores, la pureté de toutes mes cultures ultérieures. L'espèce était donc isolée et le milieu de culture permettait de produire à coup sûr en toutes saisons la fructification. ; Dans les deux exemples de cultures expérimentales que je viens d'exposer, je suis donc parvenu à deux résultats : 1° Assurer la perpétuité de la culture; 2° Assurer la purification du milieu de façon que dans aucun cas on ne craigne l'invasion d'espèces étrangères. Le point de départ des cultures a été différent dans les deux espèces : pour le Nyctalis, je me suis servi de chlamydospores dans tous les ensemencements successifs ; pour le Marasmius, je suis parti des basidiospores et la perpétuité des cultures a élé obtenue par le mycélium. CULTURE DES BASIDIOMYCÈTES. 514 EXPLICATION DE LA PLANCHE 49. Nyctalis, fig. 1 à 7. Fig. {. — Culture jeune sur pomme de terre imbibée de jus d'orange âgée de vingt et un jours : a, pomme; de terre; b, pied d'un jeune Vyctalis; €, Chapeau; d, ébauches de jeunes fructifications; e, tapis mycélien à chlamydospores. Fig. 2. — Même culture plus âgée : vingt-sept jours. Mêmes lettres. Fig. 3. — Culture en tube de verre stérilisé fermé par un tampon d'ouate du Nyctalis développé sur des fragments de Russula nigricans ; a, Nyctalis; b, Russule constituant le milieu de culture; e, ébauche de fructification; d, tapis mycélien à chlamydospores. Fig. 4. — Nyctalis développé dans une culture analogue à la précédente sur Russule et présentant des lamelles a. Fig. 5. — Jeune culture de Nyctalis sur Russule ; le chapeau déjà bien. développé est encore blanc. Re Fig. 6. — Basides de l’hymenium observées sur les lamelles de l'individu représenté fig. 5 ; b, baside ; s, spore. à Fig. 7. — Section d’un très jeune Nyctalis développé n'atteignant pas 1 millimètre de haut sur pomme de terre et présentant déjà des chlamydos- pores sur la tête; a, pied; b, couche à chlamydospores ; c, tapis mycélien sur lequel se dresse le Nyctalis et présentant également des chlamydospo- res ; d, cellules de pomme de terre. Marasmius Olez, fig. 8. Fig. 8. — Feuille préalablement stérilisée d'Olivier sur laquelle pa $ individus de Marasmius Oleæ ont poussé en tube stérilisé après semis des basidiospores ; a, feuille d'Olivier ; b, pied du Marasme ; €, chapeau. EXPLICATION DES PLANCHES. Planche 12. Fig. 1. — Coupe transversale de la tige de Sphagnum subsecundum : | pq, épiderme aquatique; h, ATP cl, parenchyme chlorophyllien . médian uniforme. Fig. 2. — Coupe Canierete de la tige feuillée de Mnium hornum : ep, épi- derme ; h, hypoderme; ec, tissu cortical à chlorophylle ; m, cordon médul- laire central à petits éléments. Fig. 3, — Coupe transversale de la tige de Sphagnum cymbifolium : Pq, région épidermique formée de trois assises de grosses cellules dont les parois présentent des orifices permettant aux éléments de communiquer entre eux et avec le milieu extérieur ; k, hypoderme; cl, parenchyme chlo- rophyllien uniforme occupant l’axe de la tige. ig. 4. — Coupe transversale de la tige de Leucobryum glaucum : pq, épi- derme aquatique, h, hypoderme; cl, parenchyme chlorophyllien uniforme axial. Fig. 5. — Portion d’une coupe transversale de la tige feuillée de Polytri- chum juniperinum soumis à la vie aquatique : ec, parenchyme de l'écorce ; h, ee pq, épiderme aquatique. — Coupe transversale de la tige aérienne feuillée de Polytric hum nt: ep, épiderme avec cuticule; }, zone hypodermique ; et, paren- chyme de l'écorce ; pe, pi, zone péricyclique ; pe, assise externe colorée par les réactifs; pi, assises internes ; m, cordon -médullaire central; me, région périphérique formée de petits éléments à parois minces; mi, région cen- trale formée d'éléments plus gros à parois fortement lignifées. — Coupe transversale de la tige de Thuidium tamariscinum ig Ke épiderme; hk, hypoderme; el, parenchyme chlorophyllien uniforme xial. Fig. 8. — Coupe transversale de la tige feuillée d'Hypnum plumosum : m, cordon médullaire axial à petits éléments; €c, parenchyme de l'écorce; h, hypoderme ; pq, porcs aqualique dont les cellules se déchirent pen- dant la saison sèche. Planche 13. Fig. 1. — Coupe transversale de la portion engainante de la feuille de Polytr ich juniperinum : l, portion du limbe extérieure à Ja nervure et formée d’une seule assise de celluies ; n, nervure médiane constituée par le système suivant : pi, assise épidermique inte ° rophylliennes ; Aï, hy poderme interne formé d'éléments à parois subérifiées ; f, faisceau foliaire constitué par des éléments Dr hæ, hypoderme nr subérifié ; pæ, assise épidermique extern . 2. — Coupe transversale de la région _ ps juniperinum : n, nervure médiane cons Rev. gén. de Botanique. — LUR PS de la feuille de tituée par le système 34 530 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. suivant : pæ, épiderme externe avec cuticule ; kx, hypoderme externe formé d'éléments à parois subérifiées ; f, faisceau foliaire constitué par les éléments conducteurs ; hi, hypoderme interne -subérifié ; pi, assise épidermique in- terne portant les lames chorophylliennes; !, portion latérale du limbe constituée par la réunion de l'assise épidermique externe pæ et de l'épi- derme interne pi ; mg, région marginale étroite formée d’une seule assise dé cellules et dépourvue de lames chlorophylliennes ; cl, lames chlorophyl- liennes formées d’une seule épaisseur de cellules bourrées de grains de chlorophylle. Ces lames sont perpendiculaires au plan du -limbe et longitu- dinales ; ai, am, aæ, régions d'articulation permettant aux parties latérales de la feuille de se rapprocher du plan de symétrie, quand la feuille se ferme pendant le sommeil hygrométrique: ai, articulation interne située à la limite de l'hypoderme interne; am, articulation moyenne située à la limite de l’hypoderme externe ; ax, articulation marginale située à la limite de l’épiderme interne. Fig. 3, — Coupe transversale de la feuille de Polytrichum juniperinum passant par la base de l’acumen : pæ, épiderme externe; À, hypodermes in- terne et externe non séparés par le faisceau conducteur f dont les éléments sont plus rares el plus dispersés ; pi, assise épidermique interne portant les lames chlorophylliennes el ; mg, région marginale réduite à deux largeurs de cellules et ca à mesure Le l'on avance vers la pointe de 7. h. — Coups bgiiudinels de la feuille de “Polytrichuim juniperinum, voisine du plan de symétrie et parallèle à ce plan: pr, assise épidermique externe à grandes cellules prismatiques ; hx, hypoderme externe composé d'éléments allongés à parois subérifiées; f, grandes cellules en tibia repré- sentant les. éléments conducteurs du faisceau foliaire ; hi, hypoderme in- terne subérifié ; pi, assise épidermique interne à grandes cellules prisma- tiques ; cl, lame chlorophyllienne dont les éléments sont gorgés de grains de chloro éphylles Fig. 5. — Coupe transversale d’une feuille de Polytrichum juniperinum développée dans l’eau après quatre mois de culture dans le liquide: pæ, ‘épiderme externe ; kx, hypoderme externe ; f, faisceau ; hi, hypoderme in- : terne ; ; pi, épiderme interne. I ne s’est pas développé de lames serie ré à la face interne de la feuille, SR Du rt Se Pre . _ rallèles tracés sur ur por te-objet ; 2° diffraction demi: 2 0" REVUE DES TRAVA ux. RELATIFS AUX MÉTHODES DE TECHNIQUE PUBLIÉS EN 1889, 1890 ET JUSQU'EN AVRIL 1894 (Fin). - Beaucoup de personnes se mettent à l'étude des sciences naturelles et abordent le maniement du microscope en n’ayantsur cetinstrament quedes: notions très sommaires. C'est évidemment une lacuné, car si rien n’est plus . facile que d'arriver à faire mouvoir un miroir pour éclairér son instrument, et de tourner une vis pour mettre au point, il faut avoir des connaissances n peu plus précises pour savoir employer judicieusement les divers objec- u tifs, les diaphragmes, lé condensateur, etc, Que de fois n’avons-nous pas vu. des novices penser que le grossissement est.toul dans le microscope ! Tout livre qui contribuera à populariser la connaissance théorique du microscope ne pourra donc être que; très utile au point de vue pratique en apprenant de suite ce qu’une expérience prolongée aurait seule fait con- naître à la suite de longs essais infructueux et d'une grande perte de temps. M. Girrax (1), en quelques pages, fait connaître d'une façon précise les divers éléments qui entrent dans un microscope, el le rôle de ces éléments dans la technique de cet instrument. Ge qu'il y a de mieux, c'est que Fauteur ne commence pas par ii vues purement spéculaives des calculs compliqués qui pourraient rebute Dia . Gizray fait examiner pi A sept objets au inicroscope ; et peu à peu donne, à propos de cés objets, des notions de plus en plus complexes. - C’est ainsi que nous apprenons successivement ce que son! le champ vi- so el la profondeur du champ, une coupe optique. Nous apprenons à nous servir d’un micromètre objectif, puis d’un micromètre oculaire pour mesurer les dimensions des objets microscopiques que nous avons sous les gs l Allant plus avant, nous arrivons à savoir ce que c'est que l'angle d'ouver- _ ture ou l’ouver. ture numérique d'un microscope, et quelle est l'importance de dans les théories élémen- Les sept objets successivement t étudiés sé l'auteur 20 un cy plaque à fécule ; 4° une bulle ne € du lait; ” du callenchyme; 4 Fu : & M (1) Giltay : Sept objets regardés au microscope (61 pts , à Duhi d FAO eue UD 0 UND Hi Aa ré 6 Leyde | 532 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. A propos de ce dernier objet l'auteur explique avec beaucoup de clarté comment il peut se faire qu’une image microscopique ne corresponde nulle- ment à la structure véritable de l’objet, et quelles conditions doivent être remplies pour qu’une structure, d’une part soit bien reproduite dans son image, d'autre part pour que les détails en soient discernables à l'œil. La lecture de cette publication de M. Gicray est à conseiller à tous les débutants, et de plus forts la liront sans doute encore avec prolit. Une idée dont nous devons également féliciter l'auteur est d’avoir écrit sa brochure en deux langues, en hollandais et en français ; les services qu’elle est appelée à rendre seront de la sorte beaucoup plus grands. Il ne mänque assurément pas de traités ou de manuels de technique bo- tanique. Mais les méthodes techniques se multiplient, se perfectionnent tel- lement chaque jour qu'un livre de plus, au courant de la science, ne peut manquer d'être bien accueilli. Le traité de M. Heraiz et Bonnet (1) contient une première partie où il est traité d’abord du microscope, puis de la cellule, des tissus, des organes. C’est donc déjà un fraité de Botanique générale étudiée surtout au point de vue prätique et manipulatoire. La seconde partie est plus spéciale. Elle donne l'histologie des principales plantes médicinales ; elle s’adresse donc à un nombre de lecteurs plus restreint; cependant les planches seront tou- jours utiles à consulter pour tous les botanistes. . Le texte se fait remarquer par sa clarté en même temps que sa concision. Les figures dans le texte et les planches sont fort bien exécutées. * L'étude des Basidiomycètes est d’un abord très difficile à cause du grand gnons, urour se sont efforcés d’aplanir des difficultés qui peuvent arrêter des débutants, en s’attachant à n’employer pour les déterminations que les caractères les plus faciles à apprécier, et en supprimant tous les mots tech- aiques inutiles. ee | La plupart des éspèces sont représentées réduites sur soixante planches. La couleur des Champignons est indiquée par des symboles reproduits sur une planche à la fin du volume à côté de la teinte correspondante ; quarante teintes sont données, et avec un peu d’habitude on arrive à lire facilement sur les planches la couleur indiquée. LJ : On a joint aux tableaux de déterminations quelques conseils sur la récolte et la conservation des Champignons, et la conduite à tenir en cas d'empoi- sonnements. Un vocabulaire donne la signification des termes spéciaux relatifs aux Basidiomycètes et dont il est impossible de se passer. : Un court appendice est réservé aux espèces les plus communes d’As- g+ 1 Cyclamens en Europe ra IE BOUR ; © PAR ANT. MAGNIN Vitou sc. C. europœæurn .....: C. repanduin .....: + Le) C neavolitanum . .. Éd. Crété. A. Magnin del. TABLE DES ARTICLES ORIGINAUX Développement des téguments de la graine, par M. Marcer 10) il Branpza (avec dix planches, PI. 1 à 10)........... Lu ifiorique., : 4 Dei, SUR Mie Es EU SX 3 I. Graines provenant d'ovules à deux tégu- Rd sal is oins 13, 74, 409 II. Graines provenant d’ovules à un seul tégu- Pr sr sr id dite st 150, 229 : IV. Conclusions et résumé. . . . . . ......... 231 Etude anatomique d’une ascidie de Chou, par M. Wicriam Russezz (avec six figures dans le texte) :.......... Porosité des fruits des Cucurbitacées, par M. Henr: Devaux (avec figure dansle texte}... 4... ,....... Recherches anatomiques sur le genre Carex, par M. Bor- pET (avec trois figures dans le texte). . . . . ........ l Nouvel appareil de MM. G. Bonnier et L. Mangin pour l'analyse des gaz. Notice par M. E. Auserr (avec figure . dans le texte et une planche, PI. 11 Une maladie des greffes-boutures, par M. Pierre Viara (avec trois figures dans le texte), . ............. 145 Sur la perforation des tubercules de Pomme de terre par = les rhizomes du Chiendent, par M. A. Pruner (avec deux figures dans le texte). :,.........44.... .,.... Structure du protoplasma vivant, par M. V. Favon (avec une planche en couleur, PI. 14). .............. Nouvelles recherches sur l'assimilation et la transpiration chlorophylliennes, par M. Henri JUMELLE. . . . . . 241, 293 Note sur l'influence du drainage et de la chaux sur la vé- gétation spontanée dans le département de la Mayenne, par M, Lucien Dan. ..-...:............. _ Recherches anatomiques et physiologiques sur la tige et la ” feuille des Mousses, par M. Eucèxe Basrir (avec 23 figu- res dans le texte et deux planches, PI. 12, 13). ..... 259 sr NO US et 2 jeec AU ON NE joe D OS OR | 550 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. I. Recherches anatomiques. , ...... 2514, 306, II. Recherches physiologiques . . . 372, 406, 462, Les plantes européennes introduites dans la vallée du Pr OS Re Re NT Nr ER a di Gi a des dde pa ET TT EE ES US DA LT Et AE Se HN Une 0 à dr Or eee AE HA FA SET 2) Pre 341 21 ss J 289 RER De A Pi M EE 2 NC te PH Da MS A PE LS UE EEE MOTTE A ae Ar PTS Tu DER De FA du Ne nT ee Fe RNA 7 « F + ' * 1e TABLE DES REVUES DES TRAVAUX FRANÇAIS ET ÉTRANGERS Revue des travaux sur la classification et la géographie botanique des plantes vasculaires de la France publiés en 1888 et 1889, par M. A. Masczer (suite). 43, 85, 135, 189 Revue des travaux sur les Champignons publiés en 1889 et 1890, par M. J. Cosranrix (avec 17 figures dans le RORG TS 6 ea Ml à de ce NI LA mis y Li: HOBIdiOMVOBISS. 5 di. Len, 127 IE Urédihées : à em sa dis co nn el à 176 HL. Uitilaginées:. cp. IV. AsCoMyCes ee 7h: 183, 272 . Oomiycëles. 24 NE ESS es Le 71 VI. Myxomycbtes 4: sn #e.senrs 283 VIL. Champignons imparfaitement connus. . . .... 283 VIII. Maladies parasitaires. . . . . .. ...... .... 317 7 _ Revue des travaux de physiologie et chimie végétales | parus d'avril 4890 à juin 1891, par M. Henri Jumesse. . 326 L. Physiologie végétale . . . .... 326, 361, 389, 437 IT. Chimie végétale. ........,....,.:.: 438, 534 _ Revue des travaux relatifs aux méthodes de technique pu- bliés en 1889, 1890 et jusqu'en avril 1891, par M. L. Du- Four (avec 3 figures dans le texte). . ............. 427 I. Méthodes de conservation et de culture . .... 427 II. Manière de traiter les coupes . . ......... 429 III. Microscopie... 4544 ne env is 488 IV. Photographie. : ..:. sue te hou. 408 NV a de 192, 531 . sen TABLE DES PLANCHES CONTENUES DANS LE TOME TROISIÈME Planche 1. Légumineuses, Joncées, Aroïdées. — 2. Iridées, Liliacées. # — 3. Violariées, Résédacées, Cistinées. 34 — 4. Cistinées, Capparidées, Passiflorées. Je _— 5. Berbéridées, Géraniées, Papavéracées. — 6. Papavéracées, Portulacées, Hypérieinées, Fuma- riacées. — 7. Crucifères, Ampélidées, Malvacées. — 8. Malvacées, Tiliacées, Sterculiacées, Lythrariées. — 9. Lythrariées, Aristolochiées, Magnoliacées, Capri- + oliacées. —— 10. Polémoniacées, Balsaminées, Plantaginées, Linées, Ps Rhamnées, Composées. ne: #4, Appareil à analyses de MM. G. Bonnier et L. angin. — 48 Tige des Mousses. — 13. Feuille des Mousses. — 14. Structure du protoplesnia (Panel en chulbur: Ne — 15. Carte de l'Amérique du Nord montrant l'immi- ration des plantes dans la vallée r pl Minnesota. — 16. Aureobasidium- Vitis. — 17. panda parasites des Aéridiené. — 18.R — 19. Nyctalie Marasmius. — 20. Carte de la distribution du Cyclamen europæum dans le massif du Jura et carte de la distribution. des Cyclamens en Europe. TABLE DES ARTICLES ET DES REVUES PAR NOMS D'AUTEURS Ausert (E.). Nouvel appareil de MM. G. Bonnier et L. Mangin pour l'analyse des gaz. ............. Basrir (E.). Recherches anatomiques et physiologiques sur la tige et la feuille des Mousses. 255, 306, 341, 372, Borper. Recherches anatomiques sur le genre Carex . . . Boyer (Voyez Viaza). BRanDza (M). Développement des téguments de la RU a Lu due din 1, 71, 105, 150, graine Cosraxrin (J.). Étude sur la culture des Basidiomycètes. . . — Revue des travaux sur [es Champignons publiés en ADD ME TOUL uaures te 127, 176, 272, Daniez (L.). Note sur l'influence du drainage et de la chaux sur la végétation spontanée daus le département de la DA Li rss vins seven lhiio visa — Sur les racines napiformes transitoires des Monoco- DORE id ad le de peus Devaux (H.). Porosité des fruits des Cucurbitacées . . . . . Durour (L.). Revue des travaux relatifs aux méthodes de technique publiés en 1888, 1890 et jusqu'en avril AT un Use LU nes den eue res x Faxon (V.). Structure du protoplasma vivant. . .. ..... Juwezzx (H.). Nouvelles recherches sur l'assimilation et : 24 transpiration chlorophylliennes. . ........... : :— Revue des travaux de physiologie et chimie végétales Macmuan (Conwax). Les plantes européennes introduites dans la vallée du Minnesota . ................. Maexix (A.). Sur la distribution du Cyclamen europæum PROS 16 Det AU JDD end se, ruse 106, 462, 427, 488, parus d’avril 1890 à juin 1891.... 326, 361, 389, 437, 521 57 229 497 317 249 49 531 293 534 513 554 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. Masczer (A.). Revue des travaux sur la classification et la géographie botanique des plantes vasculaires de la France publiés en 1888 et 1889. . . . ... £3, 85,135, 189, Pruxer (A.). Sur la perforation des tubercules de Pomme de terre par les rhizomes du Chiendent. . ......... Russez (W.). Étude anatomique d’une acidie de Chou. . . — Étude anatomique d'une acidie épiphylle du Chou. Tragur (L.). Révision des espèces du genre Rie/la et des- cnplion d'une espèce nouvelle... ,.,,7. — Les Champignons parasites du Criquet pèlerin. . . . Viara (P.). Une maladie des greffes-boutures . . . . .. . .. — et Bover (G.). Une maladie nouvelle des raisins (Aureobasdiutn Vitis Min} Linsoux rom. rs TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS DONT LES TRAVAUX ONT ÉTÉ ANALYSÉS DANS LES REVUES DES TRAVAUX FRANÇAIS ET ÉTRANGERS’ Explication des signes : (ec) Revue des travaux sur les Champignons ; (fr) Revue des travaux sur la classification et la géographie botanique des plantes vasculaires de la France; (ph) Revue des travaux de physiologie et de chimie végétales; (t) Revue de Technique. A Berlese (c).. 187, 277, 286, 318, 321 Berlese et Bresadola (c)....... 287 ADD (I) inner ver ut 208. Beverinek (DA is: 1... 443 A COM DA). des 4 ur Ho Blanchard (6) .::........,.... 285 Adateig{e). 55m des 1... 11 365 ADOTE [DER ee Voie ren ii ii UP SET PRO 363 cf Ci PAR ERRRRSE I DOROY (Ph) TEE NUE 364 MN (Ulis uute scies. 288 | Bonnier (Gaston) (c).......... 272 ets AU Li PE EE SRE RAR MD ras iuuus 397 Arvet-Trouvet (fr). ..:...:... 138 dürhet et Flahault {ec}... :...… 280 ASKONASY (PR)... dons 01.153. A0 DUNIOr TONNES LS. 187 ARIRAON TURN, ide etre CS EBOUT Mod sir A 47 POUR ire 88, 90 B Bouvet vf ROIS NN IT. 85 0 Re Le RSS ME RES 182 DADONPIME (US lisse 283 er M et Berlese (c)....... 287 Baichère (Phrases DUR messes. 284 DARNMANE (Css TEoT TEST 285 | Briosi et Cavara (c)........... 324 Da Mist ane 1924pequet (fr)...:.....:........ 142 PRIONY (Noires ri 170 100 DEOYSS (MRis tiers 2... 137 Pat: (Dsiiiiue si. Tlee MI DOM Phi dci es. 322 HAUT ft strates. 188 Butschli (ph) nn. 329 Beautisage (/r).....:55351... 47 RL RO PTE 130, 133 c Benerinok (c)..:::.,::5.45... 2 CORP TES AT TOUS EPS SIC OUT (his: De 142 DONORE (DA. 543, 544 | Camus {fr)....... 43, 135, 142, 190 556 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ns A ERNEST EN 318 F — -@t'Briosi (c)..:.:. 420 14 324 Chastaingt (fr)...... era UFR Sachs cl pe 435 ti. [NC RAS ESERRRMAROPR ns SOS PONS nn ice ne 27 Chmieleskij (c)..........:.... 2181 FAT ALL... 127, 130 CRUE PP Eu ie art 20, AVR OP Etre 33 Gas PM ETAT TA EME ARTE 497 CONR (DA). AS HOMARTX Tu 95 | Fischer (c)...... 131, 133, 183, 274 CONS (CT ee Eee ra 322 DR Noces, 400, 539 ei LA 11) FPPÉS ES Pre 150, 275 Fahault ce Dornet (0)... 280 — et Massee (c) 196, 289, 298] FHohe Ph... 190 Copineau (fr)........ Pattes 46, 94 | Foucaud (fr).....,.,...... 91,137 Costantin (e) 187, 188, 286, 288 | Frank & ARTS à 22 ECC 319 et R feu. 28 Te ANR RU ERPyEl ue 439 Gouniéler :(pAy. SERRE: 33+| — et u a LI ÉRES GEO UE LS 443 Vropin (hais is, as 86, 89 Cunningham (e).......... 177, 183 G RTE RÉ RRN os 48 Gael (fr) 14% D Galloway b) da, 52,2 Es CENT UNS Dangeard (c)......... 278, 282, 283 | Centy (/)........... 135, 141, 13 lits, 90 ps PAP (frs ss ssrssssssele. de: Dé l'Écluse (c)..…........... gag [Gard (c).............. 280; 285 . Re 43, 45, 136 DACroix (Ci eur. 284, 288 Gültay (4) Dr. ns Le sen sr Giraudias (fr)... 43, 46, 443 MONT (DA). ci pme 39 GODI (c)................ > 80; 262 DOUX (DA) Li RES 39 Godiewski (ph)... Dietel (e)....... 176, 179, 180, ja Gravis ({)..........,....... ir Doumet-Adanson (fr). ........ not (Pl vs sauve te CU 43 Hudien: (ohne iii : ROUE Écrit 0 129 H Hackenberg (ph)........... sen" JUS F HMSteN 10 it. 183, 278 Hamilton Acton (ny: en Nes 542 MORE (DA ie. RS RU Ne) PR EE NT PEN 276 ROM (EF: LITE 286 | Hariot et Kérsicn 1 PRE Pr se PANIOE (DA) csv sen ii . 362, 397 | Harmand (fr)............,.... Elles et Everhart (c).. 130, 284, 288 Hartig (c):...:: « 179,319, 320, si Elliset Calloway (e).......... 29#PHAFOR (Ch. ie ve 279, 282 et DD EAU ES à AN AP sen RS Lien 8 V4 TR NP Er CO 287 MR de dd ie LT CNRS EE IR 131 Everhart et Elles (c).. 130,284, 288 | Heimerl (c)................... 275 : 2 436 in EU PET ETES CAR ERRUNIS Ellis ions en 180, 288 ti NÉ: SPP POELE 191 J M Jumelle (ph).... 368, 390, 391, 392 LP Ai LOTS PE SO OT 135 # ARE Se Dés se fs 181 | TR 131,179, 184, 276, 4 ‘ Kars (e) Sec norsoe 130, 284 Mailho (fr) Re in db er Kéer (ame Ida) (ph).......... Si" OR 4 Kellermann et in ). 182,284,322 Malbranche .et Niel (c)........ 188 hn (c)................. TÉRAAvaUS (fr)... 44 Klercker (de) (é } den 0 0 0 06 0 50 495 Malvezin (fr) PR AR NE ue 90 Kienitz-Gerloff (ph).......:... 322 Mangin OF RE RE 317 Aingo Myabe(c)....". x ii 187 LE RE CE A Ce vrRt : Kirchner (éhanevisersnsr st 324 Marcaié et Timbal-Lagrave (fr). 9 Rasshing (4h. "asie ds 325 140, 142, 194 (itasato (c).................. conte DOTE) ME 186 Koch {ph} se LUE NE 274, 288 — (esse M LT AE KoI (ph)s..s.s...ssssss 334, 597 | Masclef Msn iiv unes 2, Krabbe (ph}scss esse 46 | Massalongo (c).....…. 276, 283, 288 Rrasanstechik: tohusururae irs à 286 D'ART PR 133, 186, 283 Kraus (ph)................... #81 & Cooke ft)... 186, 283, 288 ir D CR CS D PO E 396 | Mattirolo ÉD DNAAS AOR 287 MAN (Ni si: ÉSFrErriV ee 323 ANR ne mn À À PR PEL TEE ee 180 L MODO iii in 136 MOMIE UN Er ii lens over ces 129 LACROMEE (M si cocee LE ELLE CSSS ES RAS 319 Lagerheim (de) (ce). 177, 179, OT or lue 288 183, 279, 281, 318 | Miégeville-(fr}:..:.:.::....... 190 Laurent (c)..... pee de de nie dé à 280 FMiBthe (br crcrer ss dires 392 — (ph) MY MBA fl: ceseserss 428 —. et Schlæsing cu (ph). 444 | Miliakaris (c)::::::::::......, 287 Leclerc du Sablon (ph)........ 837 Mlordes fo):: ist 318 Lindon (0). cc cocc cases ee MIS PROMOE (Or crie EU JOUE 287 hr iaebisceesssversst Pet 489 | Monteverde (ph). :::.::....... 536 VASE SE GUR LUE 3 Eee à He nouin (rh: Rent, Linnossier et Roux (c)......... ODFROMIOM MNT ui eu... 275 58 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE, N HORHOTT (0). 2e evo 219 Roümeguère (6)... 284, 320 NEC 0 on jus 342 | Roux et Linossier {c)...,...... 285 PEN : ÉPRENMIe 178, 183 | Rouy (fr)... 43, 45, 46,91, 94, 191 Niel et nn A PRE EE 188 | Roze (fr)..................... 192 EE) CP NE NE 132 Nyman (fi Pda eretere te 45, 136 s [e) 3 AR ONE RE 277 PRE IE IAA 33 ONIOR (fR) renverse 47 Sade 3 PRES DEAR Ur Se 273 Otto et Frank (ph)...........: 493 | Saint-Lager (fr)... 189 Dudémans :{6): 0. svcsrsriie 284 | Sapoznikoff (ph)..........,... 540 rer bars sir ses 427, 428 | Schimper (ph)................ 446 Gianon:{ff})....se des y 9 RnaDl (Res dev eut, 131 Schlæsing (fils) et Laurent (ph). 444 P a LE 10 RTS D 13% Lt de) PPT NE ee 445 Palla (ph) "328 I S0yn0S (ue) fiss nr 4e s. 191 ine (ph)... 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RE 5 à 283 LL ER CPP RERT R UE 490 |Thaxter (c)...... 178, 2717, 278, 324 AMOR (C)s Lien ronds oc 181 Timbal-Lagrave et Marçais (fr). 93 FAGOR (OU Lies sie crise" 408 140, 142, 191 FemR DOS (0)... ie MS TON (de) (6): 5... je. 183 PRE (Oral ee. AUS L'ATADUL [hide sais ses 322 — ef Costantin (c)........ 201 ETORE [C}- 1245. Nina sev us 279 Rostrup (c). 176, 1 182, 288, 324 | Trembmann (£)............... 43% TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS. v Wahrlich ()..... 28: EE (Eee 322 Van Bambeke (c)............. 132 Nes A Le ‘389, 437 Van Heurck (f)............... 488 Wingate (c).................. 283 A M 362 Le (Phyeatietibiisscus DE — (E. et J.) COR 390 ! D Vinle(e.s. lu... 488] VirinaMorel (fr). save nes AVR | h “re QUES À ag poesie. 328 PARRR es ER Sn ne Fo on Ge ni rer roi FR ER à LASER GE + PSE PNR 2! 7i : Vuillemin (c)............. 320, 322 Rae (ph) 545 Sao 432 a — Zopf(e)......:..... 276, 281, 322$ Zukal re 184, 188, 281, 27 5470-01. — Conver. Imprimerie Unéré. MODE DE PUBLICATION 4 CONDITIONS 'ABINNENENT La Revue générale de Botanique parait régu- lièrement le 15 de chaque mois, et chaque livraison est composée de 32° à 48 pages, avec planches et figures dans le texte. Le. prix si ayable d'avance) est de : 20 fr. pour Paris, les départements et l'Algérie. 22 fr. 50 pour l'étranger. Aucune livraison n'est vendue séparément. Adresser les demandes d’abonnements, mandats, etc., à M. Paul KLINCKSIECK, 52, rue des Écoles, à Paris, qui se charge de fournir tous les ouvrages anciens ou modernes dont il est fait mention dans la /evue. 4 à è Adresser lout ce qu concerne la rédachon à M. Gaston BONNIER, professeur à la Sorbonne, 7, rue, Amyot, Paris. Il sera rendu compte dans les revues spéciales des ouvrages, mémoires ou notes dont un exemplaire aura été adressé au Directeur de la ei _généWale de aie Les auteurs des travaux insérés dans la Æevue générale de Bota- nique ont droit gratuitement à vingt-cinq exemplaires en tirage à par. Librairie des Sciences naturelles, Paul Klincksieck, 52, rue des Écoles, Paris. © JRATE DE LA CULTURE DU POMMIER FABRICATION DU ,CIDRE Par G. POWER Ingénieur des Arts et Manufactures f Membre de plusieurs Sociétés pomologiques, agricoles el horticoles, Ouvrage gr. in-8, publié en trois parties pouvant être achetées séparément. * Vol. kb: partie I: RE DU POMMIER A CIDRE, 172 PRE avec ## 3 ans Île texte. Prix. ..... 50 es IL: PABRICATIOS . CIDRE, 256 pages, avec si “fé ns le tex SATA 5 fr. 00 Vol. I ou partie HI : MosoAnAr se RS MEILGLE URES VARIÊTÉS DE ” FRUIT: A CIDRE, publiée en 12 Rois conte- hes nant ie : 16 pages de texte, 3 planches noires g 4 en nue et 1 plan nche en souleu urs. Plus nne : ° Jivrai pla La ag contenant 32 du x de MER livra me LABRAÎRIE ALBERT SGHULZ 4, Rue de la Sorbonne, PARIS s su